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Full text of "Les bords du Rhin de la frontière suisse a la frontière de Hollande : manuel du voyageur"

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GUIDES  B/EDEKER 


ALLEMAGNE.    —    L'ALLEMAGNE,    L'AUTRICHE   et 

QUELQUES  PARTIES  DES  PAYS  LIMITROPHES.  Avec  28  cartes 
et  60  plans  de  villes.     Huitième  édition.     1884.  8  marcs. 

LES  BORDS  DU  RHIN.    Avec  30  cartes  et  22  plans  de 

villes.    Treizième  édition.    1886.  6  marcs. 

BELGIQUE  ET  HOLLANDE.   Avec  12  cartes  et  19  plans  de 

villes.     Douzième  édition.     1885.  6  marcs. 

FRANCE,  Ire  PARTIE.    PARIS  ET  SES  ENVIRONS.    Avec 

10  cartes  et  23  plans.     Septième  édition.     1884.  6  marcs. 

Ile  PARTIE.     LE  NORD  DE  LA  FRANCE    jusqu'à 

LA  Loire.    Avec  5  cartes  et  23  plans  de  villes.     1884.        6  marcs. 

Ille  PARTIE.     LE  MIDI   DE    LA  FRANCE    depuis 

LA  Loire  et  y  compris  la  Corse.  Avec  15  cartes,  17  plans 
de  villes  et  un  panorama.   Deuxième  édition.     18S6.  8  marcs. 

ITALIE,  Ire  PARTIE.  ITALIE  SEPTENTRIONALE  jusqu'à 

LivouRNE,  Florence  et  Ravenne,  et  les  routes  menant  de  France, 
DE  Suis.se  et  d'Autriche  en  Italie.  Avec  13  cartes  et  26  plans. 
Onzième  édition.     1886.  6  marcs. 

Ile  PARTIE.     ITALIE  CENTRALE  et  ROME.    Avec 

un  panorama ,  8  cartes  et  29  plans  de  villes.  Septième  édition, 
1883.  .  6  marcs. 

Ille  PARTIE.  ITALIE  MÉRIDIONALE  et  la  Si- 
cile ,  avec  excursions  aux  îles  LIPARI  ,  a  MaLTE  ,  en 
SaRDAIGNE,  a  Tunis  et  a  CoRFOU.  Avec  25  cartes  et  16  plans. 
Septième  édition.     1883.  6  marcs. 

LONDRES,   SES  ENVIRONS,   le  sud  de  l'Angleterre, 

LE  PAYS  DE  Galles  et  l'Ecosse.  Avec  5  cartes  et  23  plans. 
Sixième  édition.     1884.  6  marcs. 

PALESTINE   ET   SYRIE.     Avec   18   cartes,    43   plans,    un 

panorama  de  Jérusalem  et  10  vues.     1882.  16  marcs. 

SUÈDE  ET  NORVÈGE  ET  les  principales  routes  a  travers  le 
Danemark.  Avec  25  cartes,  12  plans  de  villes  et  un  petit  manuel 
de  conversation.     1686.  9  marcs. 

SUISSE.  AVEC  LES  PARTIES  LIMITROPHES  DE  L'ITALIE,  DE 
LA  Savoie  et  du  TyROL  ,  35  cartes ,  9  plans  de  villes  et 
9  panoramas.     Quinzième  édition.     1885;  '7  marcs. 

MANUEL  DÉ   CONVERSATION  pour  le  touriste,   en 

quatre  langues  (français^  allemand^  anglais^  italien)^  avec  un  voca- 
bulaire, un  choix  de  questions  diverses,  etc.  3  marcs. 

Août  1886. 


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LES  BORDS  DU  RHIN 


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LES 


BORDS  DU  RHIN 


DE  LA 


FEONTIEEE  SUISSE  A  LA  FRONTIERE  DE  HOLLANDE 


MANUEL  DU  VOYAGEUR 


PAE 


K.  B^DEKER 


TREIZIEME    EDITION 

EEVTJE   ET    CORRIGÉE 


AVEC  30  CARTES  ET  22  PLAÎs^S  DE  VILLES 


-o^- 


LEIPZIG 
KARL  B^DEKER,   ÉDITEUR 

1886 

Toîcs  droiis  réservés 


Qui  songe  à  voyager, 
Doit  soucis  oublie?', 
Dès  Vaube  se  lever. 
Ne  pas  trop  se  charger, 
D'un  pas  égal  marcher 
Et  savoir  écouter. 


PRÉFACE 


Le  but  de  cet  ouvrage,  comme  de  tous  les  autres  de  la  même 
collection,  est  d'offrir  aux  touristes  un  guide  pratique  et  sérieux^ 
on  y  a  donc  réuni  les  renseignements  nécessaires  pour  leur  per- 
mettre de  visiter,  sans  perte  de  temps  et  sans  trop  de  frais,  la 
contrée  si  curieuse  qu'on  appelle  les  Bords  du  Rhin.  On  n'exi- 
gera pas  une  exactitude  minutieuse  d'un  livre  destiné  à  donner 
des  renseignements  sur  une  foule  de  choses  toujours  sujettes  à 
varier ,  et  l'auteur  continue  de  prier  les  voyageurs  de  vouloir  "bien 
lui  signaler  les  erreurs  et  les  omissions  qu'ils  constateraient  dans 
ce  livre;  chaque  nouvelle  édition  prouve  avec  quel  soin  il  tient 
compte  de  telles  rectifications. 

Pour  la  commodité  de  ceux  qui  ne  voudront  pas  le  porter  tout 
entier  avec  eux,  ce  volume  est  divisé  en  huit  parties^  imprimées  et 
brochées  séparément:  I,  Francfort,  Taunus,  Bergstrasse,  Odenwald, 
Heidelberg,  Mannheim,  Carlsruhe;  II,  haut  Rhin  badois,  Forêt- 
Noire;  III,  Hesse  Rhénane,  Palatinat;  IV,  Alsace;  V,  Mayence^ 
Wiesbade,  le  Rhin  jusqu'à  Coblentz,  vallées  de  la  Nahe  et  de  la 
Lahn  ;  YI ,  vallée  de  la  Moselle ,  Luxembourg ,  Metz ,  vallée  de  la 
Sarre,  Eifel;  VII,  le  Rhin,  de  Coblentz  à  Cologne,  lac  de  Laach, 
vallée  de  rAhr,les  Sept-Montagnes;  VIII,  Cologne,  Aix-la-Chapelle 
et  bas  Rhin.  Pour  détacher  une  de  ces  parties,  casser  le  volume 
là  où  elle  commence  et  là  où  elle  finit,  puis  couper  avec  un  couteau 
la  gaze  sur  laquelle  sont  cousues  les  feuilles. 

Les  CARTES  et  les  plans  de  l'ouvrage  sont  constamment  mis 
à  jour,  et  le  nombre  en  a  été  augmenté.  Ils  suffiront  amplement 
pour  orienter  le  touriste.  Pour  s'éviter  des  oublis  et  des  détours 
inutiles  et  pour  n'avoir  pas  quelquefois  à  revenir  sur  ses  pas,  on 
devra  marquer  d'avance  sur  la  carte  la  route  à  suivre  et  les  endroits 
à  visiter,  sur  le  plan  d'une  ville  les  monuments  et  autres  curiosités 
qu'on  voudra  voir. 


VI 

Les  HÔTELS  sont  aussi  rol>jet  d'une  attention  particulière^ 
vu  que  l'agrément  d'un  voyage  dépend  en  grande  partie  de  la 
manière  dont  ils  sont  tenus,  de  leurs  prix,  du  service,  etc.  A  côté 
des  grands  hôtels  dans  le  dernier  style  sont  mentionnés  des 
établissements  plus  modestes,  où  l'on  se  trouve  bien  à  des  prix 
modérés  ;  c'est  sans  doute  rendre  service  à  beaucoup  de  touristes. 
En  voyageant  avec  des  dames,  sauf  peut-être  dans  les  grandes  villes, 
on  cboisira  toujours  un  des  premiers  hôtels;  un  homme  seul  se  tire 
d'affaire  partout.  Les  maisons  qui  ont  paru  recommandables ,  du 
moins  relativement,  sont  marquées  d'un  astérisque  (*)  ;  mais  ce 
n'est  pas  à  dire  pourtant  que  d'autres  ne  méritent  pas  d'être  re- 
commandées. Ces  établissements  étant  du  reste  sujets  à  de  rapides 
changements ,  les  exigences  différant  selon  les  personnes ,  et  les 
dispositions  dans  lesquelles  on  se  trouve  exerçant  sous  ce  rap- 
port une  influence  considérable,  le  voyageur  raisonnable  ne  rendra 
pas  l'auteur  entièrement  responsable  de  ses  indications.  Quant 
â  'celles  qui  concernent  les  prix,  elles  sont  en  général  basées 
sur  des  comptes  de  ces  dernières  années;  mais  elles  n'ont  pas  la 
prétention  d'être  absolument  exactes,  car  les  prix  varient,  même 
dans  un  seul  hôtel,  avec  les  saisons,  la  situation  et  le  confortable  des 
chambres,  etc.  Toutefois  ces  indications  auront  au  moins  l'avantage 
de  servir  à  classer  un  hôtel. 

Le  principal  but  de  l'auteur  est  d'être  réellement  utile  aux 
voyageurs;  c'est  pourquoi  il  s'efforce  e'galement  d'être  impartial, 
et  il  rappelle  de  nouveau  que  ses  recommandations  ne  peuvent 
s'acheter  à  aucun  prix,  pas  même  sous  forme  d'annonces. 


TABLE  MÉTHODIQUE 

Introduction.  Pages 

I.  Langue,  monnaie,  frais,  passeport  et  douane    .     ,     .     „  xi 

II.  Plans  de  voyage , xii 

III.  Moyens  de  transport xiv 

lY.  Hôtels XVI 

V.  Les  vins  du  Rhin  et  de  la  Moselle xvii 

YI.  Altitude,  largeur,  profondeur  et  longueur  du  RMn   .     .  xx 

I.   Francfort.   Taunus.   Bergstrasse.    Odenwald.    Heidelberg. 
■g^^^^gg  Mannheim.    Carlsrulie. 

1.  Francfort -sur- le -Mein 1 

De  Francfort  à  Mayence,  par  la  Ludwigsbahn  ....  14 

De  Francfort  à  Mannlieim,  par  la  Eiedbalin       ....  15 

2.  Le  Taunus .  15 

A.  Ligne  du  Taunus,    de  Francfort  à  Castel  G^Iayence)  et 

à  Wiesbade 15 

B.  De  Francfort  à  Hombourg  et  à  Cronberg       ....  16 

C.  De  Francfort  à  Soden.    Kœnigstein.  Falkenstein.  Grand 
Feldberg 18 

D.  De  Francfort  à  Eppstein  et  à  Limbourg-sur-la-Labn     .  21 

3.  De  Francfort  ou  de  Mayence  à  Heidelberg  et  à  Mannheim  22 

4.  L'Odenwald 28 

5.  Heidelberg  et  vallée  du  Neckar 33 

6.  Mannheim  et  Ludwigshafen 42 

7.  De  Heidelberg  à  Carlsruhe 45 

8.  Carlsruhe 46 

II.   Haut  RMn  badois.    Forêt -Noire. 

9.  De  Carlsruhe  à  Bade 56 

10.  Bade  et  ses  environs 57 

11.  De  Bade  à  Strasbourg 66 

12.  De  Bade  à  Fribourg 68 

13.  Fribourg  et  ses  environs 70 

14.  De  Fribourg  à  Colmar 76 

15.  De  Fribourg  à  Bâle 77 

16.  La  Forêt-Noire 79 

A.  De  Rastatt  à  Gernsbaeh  et  de  là  à  AUerheillgen.    Yal- 

lée  de  la  Murg.     Hornisgrinde.     Mummelsee       ...  80 

B.  AUerbeiligen.     Cascades  de  Biittenstein 85 

C.  Ligne  de  la  valle'e  de  la  Rench.     Bains  du  Kniebis      .  87 

D.  D'Ofl'enbourg  à  Constance.     Valle'e  de  la  Kinzig,     RIp- 
poldsau 89 


VIII  TABLE  MÉTHODIQUE. 

Routes  Pages 

E.  De  Triberg  à  Waldkircli  et  à  Denzlingen,  par  Furtwan- 

gen.     Vallées  de  Simonswald  et  de  l'Elz       ....  95 

F.  De  Fribourg  à  Xeustadt  par  le  HœHenthal.     Feldberg. 
Schluchsee 97 

G.  Badenweiler  et  ses  environs 103 

H.  De  Badenweiler   au   Beleben  et   descente  à  Krotzingen 

par  la  valle'e  de  Munster 106 

I.  Vallées  de  la  Wiese,  de  la  Wehra  et  de  l'Alb  ...  i08 

17.  De  Bâle  à  Constance 113 

III.    Hesse  Ehénane.   Falatinat. 

18.  De  Mayence  à  Ludwigshafen  (Mannheim) 117 

19.  Worms 119 

20.  De  Bingen  ou  de  Mayence  à  Kaiserslautern  ou  à  Neustadt, 

par  Alzey 122 

21.  De  Mannheim-Ludwigshafen  â  Neunkirchen      .     .     .     .  127 

22.  De  Neustadt  à  Wissemljourg  (Strasbourg) 129 

Vosges  du  Palatinat 131 

23.  Spire 134 

De  Spire  à  Lauterbourg  (Strasbourg) 138 

IV.    Alsace. 

24.  De  Wissembourg  â  Strasbourg 139 

25.  Strasbourg 142 

26.  De  Strasbourg  à  Sarrebruck 150 

27.  De  Strasbourg  à  Metz  par  Sarrebourg  (Nancy)  .     .     .     .  151 
De  Saverne  dans  les  Vosges  Septentrionales      ....  154 

28.  De  Strasbourg  â  Bâle 156 

29.  Vosges  Centrales  et  Vosges  Méridionales      .....  162 
I.  Vosges  Centrales 163 

A.  Ligne  de  Strasbourg  à  Rotbau   par  Molsbeim.    îîideek  163 

B.  Ligne  de  Saverne  à  Molsbeim  et  à  SeWestadt.    Wangen- 
bourg.     Guirbaden.    3Iont  Ste- Odile.    Hobwald      .      .  165 

IL  Vosges  Méridionales 171 

A.  Ligne  de  Scblestadt  à  Ste-Marie-aux-Mines.  Hobkœnigs- 
bourg.     Eibeauvillé Hl 

B.  Vallée  de  la  Weiss.    Lacs  Blanc  et  Noir.    Eeisberg    .  175 

C.  Ligne  de  Colmar  à  Munster.    Col  de  la  Schlucht.    Hohn- 

eck.    Metzeral 178 

D.  Ligne  de  Bollwiller  à  Lautenbacb 183 

E.  Ligne  de  Mulhouse  à  Wesserling 184 

V.   Mayence.    Wiesbade.   Le  Rhin,  jusqu'à  Coblentz.    Vallées  de  la 
Nalie  et  de  la  Lahn. 

30.  Mayence 187 

31.  Wiesbade  et  ses  environs       .....     o     ...     .  197 

32.  Schlangenbad  et  Scbwalbach     .........  204 

33.  De  Mayence  à  Coblentz,  par  la  rive  gaucîie  .     .     ,     .     .  206 

34.  De  Wiesbade  à  Niederlahnstein  et  à  Coblentz  ou  à  Ebren- 
breitstein,  par  la  rive  droite 208 

35.  Le  Rhin,  de  Mayence  à  Bingen.    Le  Rheingau  ....  210 


TABLE  MÉTHODIQUE.  IX 

Routes  Pages 

36.  Le  Niederwald 216 

37.  Bingen 218 

38.  Creutznacli  et  Mûnster-am-Stein 219 

39.  De  Bingerbriick  à  Sarrebruck  (Metz) 223 

40.  Le  Rhin,  de  Bingen  à  St-Goar 227 

41.  Le  Rhin,  de  St-Goar  à  Cohlentz 237 

42.  Coblentz  et  ses  environs 244 

43.  Ems .  251 

44.  De  Coblentz  à  Wetzlar.    Vallée  de  la  Lahn 255 

VI.    Vallée  de  la  Moselle.   Luxembourg-.    Metz.    Vallée  de  la 
Sarre.   Eifel. 

45.  De  Coblentz  à  Trêves.    Ligne  de  la  Moselle  .....  261 

46.  Trêves 271 

47.  De  Trêves  à  Luxembourg 277 

48.  De  Trêves  à  Thionville  et  à  Metz 280 

49.  De  Metz  à  Sarrebruck  et  de  là  à  Trêves 286 

50.  De  Trêves  à  Cologne.    Ligne  de  l'Eifel 288 

51.  Montagnes  volcaniques  de  l'Eifel 292 

VII.   Le  Rhin,  de  Coblentz  à  Cologne.   Lac  de  Laach.   Vallée  de 
l'Ahr.   Les  Sept-Montagnes. 

52.  Le  Rhin,  de  Coblentz  à  Remagen 299 

53.  D'Andernach  à  Mayen.    Vallée  de  Brohl.    Lac  de  Laach  306 

54.  Vallée  de  l'Ahr 309 

55.  Le  Rhin,  de  Remagen  cà  Bonn 313 

56.  De  Coblentz  à  Cologne,  par  le  chemin  de  fer  de  la  rive  g.  316 

57.  D'Ehrenbreitstein  (Coblentz)  à  Obercassel  (Bonn)    et  à 
Troisdorf  (Deutz,  Diisseldorf),  par  la  rive  droite  .     .     .  319 

58.  Les  Sept-Montagnes 322 

59.  Bonn 327 

60.  Le  Rhin,  de  Bonn  à  Cologne 332 

61.  De  Deutz  à  Giessen 332 

VIII.    Cologne.    Aix-la-Chapelle.   Bas  Rhin. 

62.  Cologne 335 

63.  De  Cologne  à  Aix-la-Chapelle 357 

64.  Aix-la-Chapelle 359 

65.  D'Aix-la-Chapelle  à  Diisseldorf,  par  Gladbach      .     .     .  368 

66.  De  Gladbach  à  Essen  par  Crefeld  et  Ruhrort    ....  370 

67.  De  Cologne  à  Neuss  (Diisseldorf),  à  Crefeld  et  à  Clèves  .  373 

68.  De  Cologne  ou  de  Deutz  à  Diisseldorf 375 

69.  Diisseldorf 377 

70.  De  Diisseldorf  à  Emmerich 380 

Table  alphabétique 383 


CAKÏES  ET  PLANS. 


20. 


92 
102 


Ca7He  générale,  a  la  fin  du  vol. 
Partie  est  du  l'aïuius  .  .  . 
Bergsîrasse  et  Odenwald  .  . 
Partie  est  de  V  Odenwald  .  . 
Environs  de  Jleidelberg  .  . 
Environs  de  Bade  .... 
Forêt-Noire^  val.  de  la  Murg 
Forêt-Noire^  val.de  la  Kinzig 
Forêt  -  Noire ,  Fribourg-Tri- 

berg-Donauesehingen  .     . 
Forêt-Noire^  vallées  du  sud 

liesse  Rhénane 118 

Palatinat 134 

Vosges  Septentrionales  .  .  154 
Vosges  Centrales  ....  162 
Vosges  Méridionales  .  .  .  178 
Taunus  Occid.  et  Rheingau  .     210 

Niederwald 211 

Environs  de  Creutznach  .  .  220 
Vallée  de  la  Nahe^  de  Creutz- 

naeli  à  Oberstein    .     .     .     221 
Le  Rhin,  deBingen  à  Goblentz  ; 


Cartes  et  plans. 
Cartes. 

Pages 


lignes  de  la  Nahe  et 
Lahn 

21.  Environs  de  St-Ooar  . 

22.  Environs  de  Bopjuird  . 

23.  Environs  d'Enis  .     .     . 
24. 
25. 


:ie  la 


Pages 


228 
236 
237 
254 
255 


Vallée  de  la  Lahn  .... 

La  Moselle,  de  Trêves  à  Gob- 
lentz; ligne  de  Sarrebruck  à 
Trêves  et  à  Luxembourg  . 

Champs  de  bataille  autour  de 
Metz 

Montagnes    volcaniques    de 
VEifel 

Le  Rhin,  de  Coblentz  à  Bonn; 
lac  de  Laach ,  vallées  de 
Brohl  et  de  VAhr    .     .     . 

Les  Sept- Montagnes 

Le  Rhin,  de  Bonn  à  Diisseldorf 
et  de  Diisseldorf  àEmmerich; 
lignes  de  Westphalie,  de  Co- 
logne à  Diisseldorf  et  à  Aix- 
la-Chapelle      376 


260 
283 


288 


298 
326 


Plans. 


1.  Aix-la-Chapelle 360 

2.  Bade 57 

3.  Bonn 327 

4.  Carlsruhe 46 

5.  Coblentz  et  ses  environs.     .  244 

6.  Cohnar 155 

7.  Cologne 336 

8.  Darmstadt 24 

9.  Diisseldorf 377 

10.  Francfort  et  ses  environs  .  2 

11.  Fribourg 70 


12.  Château  de  Ileidelberg     .     .  33 

13.  Luxembourg 277 

14.  Mannheim    et  Ludwigshafen  42 

15.  Jardins  de  Schwetzingen  .     .  42 

16.  Mayence 188 

17.  Metz 282 

18.  Spire 135 

19.  Strasbourg  et  ses  environs  142 

20.  Trêves 276 

21.  Wiesbade  et  ses  environs    .  198 

22.  Worms 119 


Abréviations. 

Les  abréviations  employées  dans  les  pages  suivantes  sont  faciles  à 
comprendre-,  voici  cependant  l'explication  de  celles  qui  se  rencontrent 
le  plus  fréquemment: 

B.,  bateau  à  vapeur. 

Ch.,  chemin  de  fer. 

E.,  est. 

O.,  ouest. 

S.,  sud. 

N.,  nord. 

dr.,  droite. 

g.,  gauche. 

h.,  heure. 

Ji,  marc. 

pf.,  pfennigs. 


II.,  hôt,,  hôtel, 
aub.,  auberge, 
ch.,  chambre, 
boug.  ou  b.,  bougie, 
serv.  ou  s.,  service, 
déj.,  1*2^  déjeuner, 
dep.,  depuis, 
dîn.,  dîner  (à  midi). 
s.  le  V.,  sans  le  vin. 
fr.,  franc, 
centime 


min.,  minutes. 

m.,  mètre  ou  mort  en 

kil.,    kilomètre. 

hab.,  habitants. 

p.,  page. 

pi.,  plan. 

R.,  route. 

s.,  siècle. 

V.,  voir. 

voit.,  voiture. 

pers.,  personne. 


c,  centime.  pt., pfennigs.  pers.,  personne. 

L'astérisque  (■")  désigne  les  choses  particulièrement  dignes  d'attention 
et  les  hôtels,  restaurants,  etc.,  relativement  recommandables. 

Un  nombre  entre  loarenthèse  à  la  suite  d'un  nom  de  lieu  indique 
l'altitude  ou  la  hauteur  de  ce  lieu  au-dessus  du  niveau  de  la  mer. 


INTRODUCTION 


I.    Langue,  monnaie,  frais,  passeport  et  douane. 

Langue.  Le  français  suffit  à  la  rigueur  pour  voyager  sur  les 
bords  du  Rhin,  si  l'on  s'en  tient  aux  villes  et  aux  principales 
routes.  On  parle  français  dans  tous  les  grands  hôtels ,  et  l'on 
sera  même  rarement  dans  un  véritable  embarras  ailleurs  en  parlant 
cette  langue.  Mais  celui  qui  veut  voyager  à  pied  et  goûter  réel- 
lement toutes  les  jouissances  du  voyage,  sans  dépasser  les  bornes 
d'un  budget  ordinaire,  doit  nécessairement  connaître  la  langue  du 
pays ,  ne  serait-ce  que  superficiellement.  Nous  conseillons  au 
moins  d'apprendre  en  allemand  les  nombres  et  quelques  petites 
phrases ,  par  exemple  pour  demander  le  chemin.  Si  l'on  ne  sait 
pas  l'allemand,  il  faut  être  préparé  à  de  petits  embarras  et  des 
désagréments  inévitables,  et  s'attendre  aussi  à  être  plus  ou  moins 
exploite  par  les  commissionnaires,  les  garçons,  les  cochers,  etc., 
malgré  les  renseignements  détaillés  donnés  dans  ce  livre. 

Monnaie.  L'Allemagne  a  pour  unité  monétaire  le  marc  (die 
Mark ,  désigné  dans  ce  livre  par  c/<()  qui  vaut  approximativement 
1  fr.  25  c. ,  1  shilling  d'Angleterre ,  50  kreutzers  d'Autriche, 
31  kopecks  de  Russie,  59  cents  de  Hollande  et  24  cents  d'Amé- 
rique. Il  est  divisé  en  cents  parties  appelées  pfennigs.  Il  y  a 
des  pièces  d'or  de  5,  de  10  et  de  20  marcs;  elles  valent  un  peu 
moins  de  6  fr.  25,  12  fr.  50  et  25  fr.  Celles  d'argent  sont  de 
5  marcs,  3  marcs  (les  anciens  thalers),  2  marcs,  1  marc,  50  et  20  pf. 
La  monnaie  de  billon  est  en  nickel  pour  les  pièces  de  10  et  de  5  pf 
et  en  bronze  pour  celles  de  2  et  1  pf.  La  pièce  de  10  pf.  est  le 
correspondant  de  l'ancien  gros  ou  groschen,  dit  aussi  silbergroschen 
gros  d'argent.  —  Les  billets  émis  conformément  au  nouveau 
système  sont  de  deux  sortes,  ceux  de  l'empire,  de  5,  20,  50,  100 
marcs  et  au-dessus,  et  les  bons  de  quelques  grands  établissements 
de  crédit  particuliers,  à  partir  de  100  marcs. 

Le  tableau  placé  au  commencement  de  ce  volume  rendra  facile 
la  comparaison  entre  les  différents  systèmes  monétaires.  Il  ne 
sera  pas  inutile  toutefois  de  remarquer ,  pour  les  réductions ,  le 
rapport  entre  20  pf.  et  25  c.  ;  4  marcs  et  5  fr.,  etc. 

Les  pièces  d'or  françaises  sont  reçues  volontiers  ou  du  moins 
se  changent  facilement  partout;  on  obtient  généralement  un  agio 
de  20  à  25  pf.  par  pièce  chez  les  changeurs.    Les  billets  de  la  Ban- 


XII  -  INTRODUCTION. 

que  de  France  sont  également  côtés  au-dessus  du  pair,  généralement 
81  marcs  et  plus  pour  100  fr.,  au  lieu  de  80  marcs. 

Frais.  Dans  un  voyage  sur  les  bords  du  Rhin,  comme  dans  tout 
autre  voyage,  les  dépenses  se  règlent  avant  tout  sur  la  bourse  du  voya- 
geur, ainsi  que  sur  sa  manière  de  vivre,  ses  habitudes  et  ses  pen- 
chants. Dans  la  vallée  du  Rhin  proprement  dite,  entre  Mayence 
et  Cologne,  de  même  qu'à  Francfort,  Bade  et  Heidelberg,  les  prix 
moyens  sont  tout  aussi  élevés  que  dans  les  autres  contrées  les  plus 
fréquentées  de  l'Europe  :  celui  qui  ne  connaît  pas  le  pays  ne  se 
tire  guère  d'affaire  à  moins  de  20  fr.,  y  compris  les  frais  de  trans- 
port, ou  de  10  fr.  en  cas  de  séjour  prolongé. 

Un  passeport  n'est  plus  exigé  nulle  part  maintenant  pour  en- 
trer en  Allemagne,  mais  il  peut  être  encore  quelquefois  utile  pour 
prouver  son  identité,  retirer  de  la  poste  des  lettres  chargées,  etc. 

La  douane  est  ordinairement  peu  rigoureuse;  cependant  on 
devra,  d'habitude,  déclarer  les  objets  neufs  qui  ne  seraient  pas 
destinés  à  son  usage  personnel. 

II.   Plans  de  voyage. 

L'époque  la  plus  favorable  pour  voyager  sur  les  bords  du  Rhin, 
comme  pour  parcourir  la  plupart  des  contrées  situées  au  Nord  des 
Alpes,  est  l'été  ou  l'automne.  Les  parties  boisées  ,  telles  que  les 
Sept-Montagnes,  le  Taunus,  etc.,  ont,  il  est  vrai,  une  physionomie 
plus  fraîche  au  printemps;  mais  alors  la  vallée  du  Rhin  propre- 
ment dite  n'est  pas  encore  parée  de  la  verdure  des  vignes ,  qui  re- 
couvre en  automne  la  nudité  des  roches  schisteuses.  Dans  les 
contrées  du  Rhin  moyen  et  du  Rhin  inférieur,  les  perspectives 
sont  surtout  belles  au  printemps  ;  dans  celles  du  Rhin  supérieur, 
dans  la  Forêt-Noire,  etc.,  elles  le  sont  aussi  vers  la  fin  de  l'automne. 
Le  plan  suivant  est  fait  en  prenant  Francfort  pour  point  de 
départ  et  Aix-la-Chapelle  ou  Diisseldorf  pour  point  final. 

Francfort  (R.  1) 1 

A  pied  au  Taunus  (Kœnigstein,  Soden,  Hombourg,   R.  2)      .     .     .     Ià2 

DarmstacU  et  la  Bergstrasse  (R.  3) 1 

Heidelberg  et  ses  environs  (R.  5) 1 

CarUruhe  (R.  8) I/2 

Bade  et  ses  environs  (R.  10) 1  à  2 

A  pied  dans  \9.  Forêt-Noire,  par  la  vallée  de  la  Murg,  à  Allerheiligen, 
aux  bains  du  Kniebis,  aux  cascades  de  Triberg,  dans  la  vallée  de 

la  Kinzig  (R.  16  A,  B  et  C) 4  à  6 

jy Offenhourg   à  Fribourg ,   visite  de  Fribourg    et   de  ses   environs 

(R.  12  et  133 1 

En  voiture  ou,  depuis  1887,  en  chemin  de  fer  par  le  Hœllenthal,  au 
Titisee.    A   pied  au  Feldberg,  dans  les  vallées  de  la  Wiese,  de  VAlb 

et  de  la  Wehra  (R.  16  F  et  I) 3  à  6 

A  pied  au  Beîchen ,  à  Badenweiler  et  aux  environs  (R.  16  H  et  G)  .     2 
A  pied  dans  les  Vosges  méridionales  et  à  Colmar  (R.  28  et  29  II) .     ,     5 

Strasbourg  (R.  25) 1 

A  pied  dans  les  Vosges  centrales  (excursions  de  Strasbourg  ;  R.  29  I)    8 

A  pied  dans  les  Vosges  septentrionales  (R.  27) 2 

En  chemin  de  fer  à  Landau  et  à  Annweiler  (R.  24  et  22)   .    ,    .    ,      1/2 


INTRODUCTION.  ^  XIII 

Jours 
A  pied   au  Trifels    et   au  Madenhourg.  —  Neusiadt   et   ses    environs 

tR.  22)  Spire  (R.  23) 21/:, 

Worms  (R.  19) ,   Mayence  (R.  30) ,   Wieshade  (R.  31) 2  à  3 

Le  Rheingau,   d'Eltville  à  Riidesheim  (R.  35).     Bingen   (R.  37)  .    là  il/o 

Le  Niedencald  (R.  36) 1/2^ 

Excursion   à  Creutznach^  3Iunster-am-Stein  et  Oberstein,   et  retour 

à  Bingen  (R.  38  et  39)     .     . 1  à  2 

En  chemin  de  fer  ou  en  bateau  à  Bacharach^   puis  à  pied  à  Caul)^ 

Obericesel ,   St-Goar  et  dans  les  environs  de  cette  ville  (R.  40)     .  1  à  2 

Par  le  bateau  à  Stolzenfels ,  Cohlentz  et  Ehrenbreitsiein  (R.  4i  et  42)  1  à  2 

Sms  et  vallée  de  la  Lahn  (R.  43  et  44) 1  à2 

En   chemin  de  fer  à  Cochem ,   puis  à  Alf  et  à  pied  par  les  parties 

volcaniques  de  VEifel  (R.  45  et  51) 3 

Trêves  et  ses  environs  (R.  46) 1 

En  bateau  à  Coblentz  (R.  45) 1 

En  bateau  à  Remagen  (mont  St-Apollinaire)  (R.  52) 1 

Vallée  de  VAhr  ^-a&qxL'k  Altenahr  (R.  54) 1 1/2 

En  bateau  à  Kœnigswinter  (R.  55);  excursion  dans  les  Sept-Moniagnes 

(R.  58) 1 

Bonn  et  Cologne  (R.  59  et  62) 2 

En  chemin  de  fer  à  Dilsseldoi-f  (R.  65),  puis  à  Aix-la-Chapelle  (R.  63) 

et  voir  la  ville  (R.  64) 2 

Il  n'arrive  guère,  11  est  vrai,  que  l'on  fasse  ce  voyage  en  une 
fois  dans  toute  son  étendue;  mais  ce  pian  pourra  au  moins  être 
utile  en  indiquant  le  temps  que  demande  en  moyenne  chaque  par- 
tie du  voyage.  Il  y  a  lieu  de  combiner  de  bien  des  façons  ces 
différentes  routes.  Voici,  par  exemple,  deux  plans  pour  11  et 
10  jours. 

I.   Voyage  de  11  jours,  en  partant  de  Cologne.  Jours 

Cologne 2 

En  chemin    de   fer  à  Bonn^   l'après-midi   à  Godesherg   et   à  Kœnigs- 

icinter 1 

Sept-Montagnes  ;  Taprès-niidi  à  Rolandseck  ^  le  soir  à  Remagen      .     .  1 

Vallée  de  VAhr.  jusqu'à  Altenahr^  et  retour 1 

Vallée  de  Brohl  et  lac  de  Laach 1 

Cohlentz  et  ses  environs  (Stolzenfels^  Ems) 1 

En  bateau  à  vapeur  jusqu'à  St-Goar  ou  à  St-Goarshausen  (Schiceizer- 

thal;   Ltirlei)  ;  le    soir    en   bateau  à  vapeur  ou  en  chemin  de  fer 

jusqu'à  Bingen 1 

En  barque  à  Rheinstein  et  à  Assmannshausen  ;   par  le  Niedericald  à 

Rûdesîieim-,  le  soir  à  Wieshade 1 

Wieshade  et  Mayence 1 

En  chemin  de  fer  à  Soden-^  à  pied  ou  en  voiture  à  Kcenigstein  et  à 

Cronherg  ;  le  soir  jusqu'à  Francfort 1 

II.    Voyage  de  10  jours,  en  partant  de  Francfort. 

Francfort 1 

JSeidelberg  et  ses  environs 1 

En  chemin  de  fer  à  Bade  par  Carlsriihe  G/2  journée  d'arrêt)      .     .       1 

Bade  et  ses  environs " i 

En  chemin  de  fer  à  Achern  ,    en   voiture   à  Allerheiligen   et   retour  ; 

par  le  chemin  de  fer  jusqu'à  Strashourg 1 

Strasbourg  ;  l'après-midi  jusqu'à  Offenhourg  et  à  Triberg  (cascades), 

puis  en  chemin  de  fer  à  Fribourg 1 

Frihourg  et  ses  environs 1 

En  voiture  ou,  depuis  1887,  en  chemin  de  fer  par  le  Hœllenthal  au 

Titisee.    A  pied  au  Feldberg  et  dans  les  vallées  de  la  Wehra  ou  de 

VAlb  jusqu'au  chemin  de  1er  de  Waldshut  à  Bâle      3 


XIY  INTRODUCTION. 

Dans  les  pays  rhénans,  plus  que  partout  ailleurs  en  Allemagne, 
les  chemins  de  fer  et  les  bateaux  à  vapeur  offrent  de  grandes  fa- 
cilités pour  le  Toyage  et  permettent  de  choisir  entre  les  moyens  de 
transport.  Mais  on  n'y  saurait  non  plus  trop  recommander  les  ex- 
cursions à  pied,  qui  seules  font  jouir  pleinement  des  beautés  de  la 
nature.  C"est  seulement  lorsqu'on  peut  s'arrêter  et  repartir  à  loisir 
qu'on  jouit  bien  d'un  voyage.  L'art  de  voyager  sur  les  bords  du 
Rhin  consiste  à  aller  à  pied,  en  voiture,  en  bateau  ou  en  chemin 
de  fer  quand  il  faut,  et  à  descendre  où  il  faut,  et  le  présent  livre 
est  fait  pour  aider  le  voyageur  à  observer  partout  cette  règle. 

III.   Moyens  de  transport. 

Chemins  de  fer.  Un  réseau  de  lignes  ferrées  des  plus  complets 
couvre  les  pays  rhénans.  Les  voitures  sont  généralement  propres 
et  confortables  sur  toutes  les  lignes.  Celles  de  seconde  classe  y 
valent  celles  de  la  première  dans  les  autres  pays ,  aussi  y  voyage 
t-on  peu  en  première  et  trouve- 1- on  des  secondes  dans  presque 
tous  les  trains ,  voire  même  des  troisièmes  dans  les  trains  express 
(Schnell-zug,  Eilzug).  Ces  dernières  voitures  sont  également  con- 
venables pour  les  voyageurs  modestes,  et  la  société  qu'on  y  rencontre 
est  habituellement  calme  et  respectable,  la  basse  classe  allant  sou- 
vent en  quatrième,  dans  des  espèces  de  fourgons  sans  bancs.  Il 
est  permis  de  fumer  partout,  sauf  dans  les  coupés  réservés  aux 
dames  et  dans  ceux  qui  portent  un  écriteau  avec  les  mots  :  Ziim 
Nicht-Bauchen  ou  bien  Fi'ir  Nicht-Raucher.  On  a  ordinairement 
droit  à  une  franchise  de  25kilogr.  de  bagages.  Il  est  rare  qu'on  soit 
enfermé  dans  des  salles  d'attente,  les  gares  étant  ouvertes  à  tout 
le  monde. 

Il  importe  de  s'habituer  à  la  prononciation  allemande  des  noms 
des  stations  ;  sans  cela  on  est  exposé  en  route  à  dépasser  l'endroit 
où  l'on  veut  s'arrêter:  s'informer  auprès  du  conducteur  en  pro- 
nonçant ce  nom,  et  se  régler  sur  la  carte  et  sur  l'heure  d'arrivée. 
Einsteigen  veut  dire  monter;  umsteigeîi ,  changer  de  voiture;  aus- 
sfeigen^  descendre. 

Les  billets  d'aller  et  retour  sont  valables  pour  1 ,  2  ou  3  jours 
selon  les  lignes  et  les  distances.  Us  ne  donnent  ordinairement  le 
droit  de  s'arrêter  qu'aux  stations  désignées  par  les  coupons.  Pour 
les  détails,  consulter  les  indicateurs  des  chemins  de  fer. 

Bateaux  à  vapeur.  Pour  un  voyage  d'agrément  sur  les  bords 
du  Rhin,  du  moins  dans  la  plus  belle  partie,  entre  Mayence  et  Co- 
logne ,  les  bateaux  à  vapeur  sont  bien  préférables  aux  chemins  de 
fer  ;  la  vue  y  est  dégagée  et  embrasse  les  deux  rives  ;  on  y  respire 
un  air  frais  et  l'on  est  libre  de  ses  mouvements.  Le  voyage  se  fait 
même  encore  en  remontant  le  cours  du  fleuve;  de  Bonn  à  Mayence. 
On  ne  saurait  conseiller  de  faire  tout  le  trajet  en  une  fois,  sans 
s'arrêter  en  route,  car  cela  finit  par  devenir  fatigant. 


INTRODUCTION.  XY 

Parmi  ceux  de  la  Compagnie  de  Cologne  et  Diisseldorf  (Coln- 
Bilsseldorfer-  Gesellschaft) ,  les  meilleurs  bateaux  sont  les  quatre 
suivants,  dits  «Salonboote»  ,  organises  à  l'américaine:  Deutscher 
Kaiser,  Wilhelni  Kaiser  S^  Kœnig,  Friede,  Humholdt,  Hansa, 
Niederwald:  ils  font  le  trajet  en  grande  vitesse  («Schnellfalirt»). 
Les  deux  premiers  vont  de  Mayence  à  Cologne  en  7  h.  ^/2  et  de 
Cologne  à  Mayence  en  12  h.  Ils  ne  s'arrêtent  à  l'aller  qu'à  Bieh- 
rich,  Cohlentz  et  Bonn;  au  retour,  ils  desservent  de  plus  Bingen 
et,  les  dimanches  et  fêtes,  Kœnigswinter.  —  Les  autres  bateaux 
font  les  mêmes  trajets  en  9  h.  ^/4  et  15  h.  et  desservent  de  plus  une 
grande  quantité  de  petites  stations  qui  n'ont  pas  de  débarcadères 
(«Kabnstationen»).  On  y  descend  et  l'on  en  part  dans  des  barques 
moyennant  10  pf.,  bagages  compris. 

Il  existe  une  seconde  compagnie  de  bateaux  à  vapeur,  la  Com- 
pagnie Néerlandaise  (Niederlsendische-Gesellscbaft),  qui  est  plutôt 
pour  le  transport  des  marcbandises. 

Lqs  prix  des  places,  surtout  à  la  montée,  sont  moins  élevés 
sur  les  bateaux  qu'en  chemin  de  fer.  Il  y  a  deux  classes  :  Salon  et 
VorTcaJiite  (pron.  «forkayuté»).  Les  voyageurs  de  la  première  ont 
le  droit  de  circuler  sur  tout  le  bateau ,  ceux  de  la  seconde  doivent 
rester  à  l'avant.  Il  n'y  a  que  des  billets  de  Salon  pour  les  bateaux 
express,  et  à  des  prix  plus  élevés  que  pour  les  autres.  Tous  les  prix 
sont  de  ^/g  moins  élevés  dans  la  direction  de  Cologne  à  Mayence. 
Prix  des  express  de  Mayence  à  Cologne ,  10  cM  80  ;  de  Cologne 
à  Mayence,  9  c/l.  (chemin  de  fer:  15  c/^,  11  c/((,  7 -i/fl.  30).  Prix 
de  bateaux  ordinaires ,  à  la  descente,  9  c^û  et  6  c/i(  ;  en  remontant, 
7  o//^  50  et  5  o/l.  Pour  les  bagages,  il  est  accordé  une  franchise  de 
50  kilogr.  Les  billets  circulaires  des  chemins  de  fer  donnent  droit 
à  l'usage  des  bateaux  à  vapeur  entre  Cologne  et  Mayence  et  ceux 
de  troisième  classe  même  au  Salon ,  moyennant  un  supplément 
qui  se  paie  au  conducteur.  Mais  on  ne  peut  passer  du  chemin  de 
fer  au  bateau  ou  vice  versa  qu'aux  stations  extrêmes  des  cou- 
pons. Celui  qui  n'observe  pas  cette  prescription  et  qui  change 
à  une  station  intermédiaire ,  par  ex.  à  St-Goar ,  entre  Coblentz  et 
Bingen ,  stations  extrêmes ,  est  obligé  de  payer  comme  s"il  n'avait 
pas  de  billet. 

Les  billets  coûtant  au  moins  2  marcs  donnent  le  droit  de 
s'arrêter  en  route  et  de  continuer  plus  tard  le  trajet,  à  la  condition 
de  prévenir  le  contrôleur  de  son  dessein  avant  le  détachement 
du  coupon  pour  l'endroit  où  l'on  veut  descendre.  A  la  reprise 
du  voyage,  le  billet  n'a.  plus  de  valeur  pour  les  stations  qu'on  a 
dépassées.  Si,  par  ex.,  ayant  pris  un  billet  d'aller  et  retour  de 
Cologne  à  Mayence,  on  s'arrêtait  à  Bonn  et  retournait  de  là  avec  le 
même  billet  à  Cologne,  les  autres  coupons  ne  seraient  plus  va- 
lables. Il  y  a,  pour  les  bateaux ,  des  billets  d'aller  et  retour  vala- 
bles pour  sept  jours  et  une  seconde  catégorie  valable  pour  l'année 
courante. 


XYI  INTRODUCTION. 

Vers  là  fin  de  l'été  et  en  automne,  les  brouillards  et  souvent 
aussi  les  eaux  basses  occasionnent  des  retards  fort  désagréables. 
Si  un  bateau  se  fait  attendre  2  h.  au  delà  du  temps  flxé,  on  a  le 
droit  de  se  faire  rembourser  le  prix  du  trajet  qu'on  voulait  faire  ou 
qui  restait  à  faire  avec  le  billet  pris  d'avance.  En  général,  il  est  bon 
de  ne  prendre  son  billet  que  lorsqu'on  aperçoit  le  bateau,  afin  de  se 
réserver  la  liberté  de  partir  en  cbemin  de  fer  si  le  bateau  est  en 
retard  (v.  aussi  plus  bas). 

Les  restaurants  à  bord  des  grands  bateaux  sont  dans  le  genre 
de  ceux  des  grands  hôtels  et  ont  à  peu  près  les  mêmes  prix.  Les 
vins  y  sont  très  bons,  la  cave  étant  sous  la  régie  de  la  direction.  Il 
y  a  à  1  h.  une  table  d'hôte  dont  le  prix  est  de  3  o/(.  pour  les  adultes 
et  de  1  oM  50  pour  les  enfants  au-dessous  de  12  ans,  ayant  aussi 
des  billets  à  prix  réduit.  La  glace  qu'on  vous  offre  après  le  repas 
coûte  50  pf.  en  plus.  Pour  éviter  les  erreurs,  on  fait  bien  de  payer 
immédiatement  ce  que  l'on  commande  sur  les  bateaux. 

IV.    Hôtels. 

Les  hôtels  de  premier  ordre  dans  les  villes  rhénanes  varient  peu 
entre  eux ,  et  ils  sont  dans  le  genre  de  ceux  des  autres  pays  pour 
l'aménagement  et  le  confort.  Ce  sont  sans  doute  les  plus  recom- 
mandables,  et  souvent  ils  ne  sont  guère  plus  chers  que  ceux  de 
seconde  classe;  mais  on  rencontre  cependant  d'anciennes  maisons 
qui  offrent  à  peu  près  le  même  confort  à  de  meilleures  conditions  : 
l'auteur  a  pris  soin  d'indiquer  les  unes  et  les  autres. 

Les  prix  moyens  des  grands  hôtels  sont  :  chambre  à  partir  de 
2  &/(.  50  (3  fr.)  ou  3  c/^  (3  fr.  75)  ;  premier  déjeuner,  1  c^/<(  à  1  o'U. 
25  pf.  ;  service,  50  ;  bougie,  50  pf.  On  donne  un  pourboire  à  l'homme 
de  peine  et  au  concierge,  à  moins  qu'il  n'y  ait  une  somme  portée 
en  compte  pour  eux. 

Il  est  assez  d'usage  de  dîner  à  l'hôtel,  ordinairement  vers  midi, 
à  raison  de  2  c/l.  50  à  3  af^.,  rarement  3  c  50  ou  4  cM  par  tête, 
plus  le  vin,  dont  la  V2  bouteille  ne  vaut  guère  moins  de  1  c/U. 
Pour  le  souper,  il  se  prend  à  la  carte,  et  jusqu'à  une  heure  avancée 
dans  la  soirée. 

Les  personnes  un  peu  familiarisées  avec  la  langue  allemande 
préféreront  cependant  quelquefois  aller  au  restaurant,  où  elles 
pourront  dépenser  moins  et  observer  mieux  les  particularités  du 
pays.  Les  restaurants  nommés  dans  ce  manuel  sont  naturellement 
des  maisons  convenables.  La  cuisine  est  assez  souvent  à  la  fran- 
çaise, et  il  n'est  pas  rare  que  les  termes  sur  les  cartes  soient  em- 
pruntés à  la  langue  française.  Dans  les  petites  localités,  il  vaudra 
mieux  s'en  tenir  au  restaurant  de  l'hôtel. 


Les  commissionnaires  ou  domestiques  de  'place  reçoivent  d'or- 
dinaire 2  marcs  pour  une  demi- journée  et  3  à  4  marcs  pour  une 
journée  entière. 


INTRODUCTION.  XVII 

V.    Les  vins  du  Ehin  et  de  ia  Moselle. 

Deux  qualités  surtout  ont  fondé  la  renommée  des  vins  du 
Rhin  et  de  la  Moselle  :  leur  bouquet  excellent  et  plein  de  finesse, 
et  la  très  petite  quantité  d'alcool  qu'ils  contiennent.  La  première 
de  ces  qualités,  qui  donne  à  ces  vins  un  charme  tout  particulier, 
est  tellement  prononcée  dans  les  meilleures  espèces ,  qu'on  la 
croirait  artificielle,  si  l'on  n'est  connaisseur ,  et  c'est  la  seconde 
qui  contribue  particulièrement  à  les  rendre  si  bons  pour  la  santé. 
Les  indispositions  et  les  maladies  qui  proviennent  souvent  de 
l'usage  constant  des  vins  du  Midi,  sont  presque  inconnues  à  celui 
qui  ne  boit  que  des  vins  du  Rhin  ou  de  la  Moselle.  Il  faut  recon- 
naître, il  est  vrai,  que  les  palais  excités  par  des  vins  chauds  trou- 
vent en  commençant  une  certaine  acidité  aux  vins  du  Rhin  :  mais 
cette  première  impression  est  bientôt  effacée  par  le  plaisir  que 
procurent  leurs  autres  qualités  excellentes.  Des  chimistes  de 
renom,  entre  autres  le  professeur  Liebig,  pensent  que  c'est  juste- 
ment cette  légère  acidité  qui  les  rend  si  bons  pour  la  santé. 

Il  est  difficile  de  dire  comment  il  se  fait  que  certains  vins  du 
Rhin  surpassent  beaucoup  de  ceux  du  Midi,  qui  croissent  pour- 
tant dans  des  conditions  bien  plus  favorables.  Cela  dépend  peut- 
être  en  partie  du  sol  schisteux  des  bords  du  Rhin,  particulière- 
ment propre  à  la  culture  du  vin;  mais  cela  vient  sans  doute  aussi 
principalement  des  soins  minutieux  et  incessants  dont  la  vigne  et 
le  vin  y  sont  l'objet  :  choix  des  ceps,  culture,  vendanges  et  cuvage 
rationnels,  nombreux  soutirages  pour  clarifier  le  vin  jusqu'à  ce  qu'on 
le  mette  en  bouteilles  pour  le  laisser  vieillir  tranquillement.  C'est 
grâce  à  ce  traitement  que  le  vin  du  Rhin ,  malgré  le  peu  d'alcool 
qu'il  contient  (8  à  9%),  peut  conserver  et  même  voir  augmenter 
ses  excellentes  qualités  pendant  plus  d'un  demi -siècle.  Si  l'on 
accorde  la  palme  à  la  France  pour  les  vins  rouges,  il  faut  reconnaître 
aussi  qu'aucu.n  pays  ne  peut  rivaliser  avec  les  bords  du  Rhin  pour 
la  quantité  et  la  variété  des  vins  blancs  supérieurs. 

Le  Rheingau,  district  d'environ  25  kilomètres  de  long,  pro- 
duit les  meilleurs  vins  du  Rhin.  C'est  là  qu'est  situé  le  château 
de  Johannisherg,  lieu  fortuné  dont  le  vin  est  presque  sans  rival. 
Son  fameux  vignoble  n'ayant  pas  plus  de  15  hect.  de  superficie, 
le  public  ordinaire  ne  peut  se  procurer  qu'une  bien  petite  quantité 
de  ce  rare  produit.  De  plus,  la  première  qualité  ne  s'obtient  que 
dans  les  années  les  plus  favorables  ;  on  choisit  avec  le  plus  grand 
soin  les  grains  du  raisin  parmi  les  grappes  les  plus  mûres,  et  l'on 
ne  perd  pas  une  goutte  de  ce  jus  précieux  :  la  récolte  est  par  consé- 
quent très  limitée,  même  dans  les  circonstances  les  plus  favorables. 
Les  différentes  sortes  de  ce  vin  se  vendent  aux  enchères,  en  fûts,  au 
château  de  Johannisherg.  Il  est  remarquable  par  sa  richesse  et  sa 
délicatesse  dégoût  et  de  bouquet,  plutôt  que  par  sa  force.  Les 
vins  du  voisinage,  connus  sous  le  nom  de  Johannisherg -Klaus,  et 

Bocdeker,  le  Eliin ,  IS^  édit.  b 


XYIII  INTRODUCTION. 

ceux  des  vignes  du  comte  Sc]iœnt)orn  sont  également  très  estimés. 
Il  y  a  aussi  un  Jûhannisherg  produit  par  les  vignes  du  village  de 
ce  nom,  mais  il  est  inférieur  à  plusieurs  autres  crus  du  Rheingau. 
C'est  non  loin  de  Johannisberg  que  sont  situés  Biïdesheim  et 
Geisenheim,  où  se  récoltent  aussi  des  vins  de  première  qualité. 
Bingen  est  un  endroit  favorable  aux  vins  forts;  le  coteau  qui 
s'élève  derrière  cette  ville  produit  le  Scharlachterger.  En  aval  de 
Bingen,  sur  la  rive  opposée,  est  situé  Assmannshausen ,  dont  le 
vin  rouge  occupe  un  rang  élevé  et  peut  dans  les  bonnes  années 
rivaliser  avec  le  bourgogne  de  première  qualité  ;  il  provient,  en 
effet,  de  la  même  espèce  de  ceps  que  ce  dernier,  mais  il  s'altère 
malheureusement,  comme  lui,  par  le  transport.  Les  vignes  de 
Marcohrunn ,  entre  Hattenheim  et  Erljach,  produisent  un  vin 
blanc  d'un  goût  et  d'un  bouquet  exquis.  Celui  qui  rivalise  le 
mieux  avec  le  Johannisberg  et  l'usurpe  secrètement  en  célébrité  est 
le  Steinberger ,  produit  par  les  vignes  soigneusement  cultivées  du 
duc  de  Nassau,  sur  le  coteau  qui  est  derrière  Hattenheim.  Bauen- 
thal,  près  d'Eltville^  et  Hochheim,  situé  sur  le  Mein,  produisent 
également  des  vins  de  première  qualité.  Au  N.  du  Rheingau,  il 
y  a  encore  VEngehodler,  des  environs  d'Oberwesel,  qui  jouit  d'une 
certaine  célébrité;  c'est  un  bon  vin  ordinaire. 

Les  vins  du  Palatinat  (Pfœlzer  Weine)  sont  ceux  dont  il  se 
récolte  une  plus  grande  quantité  dans  la  contrée.  Ils  sont  toujours 
bons  à  boire,  et  dans  les  bonnes  années,  les  produits  varient 
depuis  les  sortes  ordinaires  jusqu'aux  plus  fines.  Il  faut  citer  en 
premier  lieu:  le  Euppertsherger,  le  Deidesheimer  et  le  Forster. 

Parmi  les  vins  de  la  Hesse  rhénane,  nous  citerons,  outre  le 
Scharlachberger  mentionné  plus  haut,  le  Niersteiner,  VOppen- 
heimer,  le  Laubenheimer ,  le  Bodenheimer  et  le  Liebfrauenmilch 
(lait  de  Notre-Dame)  de  "Worms.  Ce  dernier  est  un  vin  ordinaire, 
mais  agréable  au  goût,  qui  doit  plutôt  sa  réputation  à  son  nom  et 
aux  autres  vins  de  meilleure  sorte  qui  se  vendent  sous  son  nom, 
qu'à  ses  propres  qualités. 

Les  vins  de  la  Moselle,  cultivés  sur  des  rochers  schisteux,  sont 
légers,  ont  un  goût  vif  et  un  bouquet  des  plus  agréables.  Les 
meilleures  sortes,  moins  acides  que  les  autres ,  sont  beaucoup  con- 
sommées comme  vins  de  table  et  réputées  très  saines ,  surtout 
pour  les  personnes  qui  mènent  une  vie  sédentaire.  Premiers 
crus:  le  Scharzhof,  VOber-Emmel,  qui  sont  à  proprement  parler 
des  vins  de  la  Sarre,  puis  le  Griinhaus,  qui  est  un  vin  vif  et  corsé 
des  environs  de  Trêves,  et  le  Brauneberg,  qui  a  un  délicieux  bou- 
quet. Les  produits  de  Zeltingen  et  de  Graach  sont  également 
fort  appréciés  comme  sortes  moyennes. 

La  valle'e  de  l'Ahr  peut  être  regardée  comme  le  point  le  plus 
septentrional  où  la  vigne  soit  cultivée  avec  succès.  Ses  vins 
légers  et  sains  se  consomment  principalement  dans  les  environs 
du  lieu  qui  les  produit.    Ils  sont  de  couleur  rubiconde,  fortifiants 


INTRODUCTION. 


XIX 


et  astringents ,  et  ils  ressemblent  au  bourgogne  de  qualité  in- 
férieure.   Le  meilleur  d'entre  eux  est  le  Walporzheimer. 

Les  vins  appelés  Markgrce.fler,  qui  se  récoltent  dans  le  midi  du 
grand-duché  de  Bade  [Affenthaler ,  rouge;  Klingenherger,  blanc); 
ceux  du  Neckar  et  de  la  Bergstrasse,  près  de  Weinheim,  et  ceux  de 
V Alsace  ne  sont  guère  consommés  que  dans  les  pays  de  production. 

Parmi  les  vins  Ans,  les  plus  vieux  que  l'on  rencontre  d'ordinaire 
ne  remontent  pas  au  delà  de  la  célèbre  récolte  de  1857  ;  des  années 
suivantes,  les  meilleures  ont  été  celles  de  1865,  1868  et  1874. 

Les  vins  mousseux  du  Ehin  et  de  la  Moselle  se  fabriquent  à 
Mayence,  à  Eltville,  à  HochJieim,  à  Rildesheim,  à  Cohlentz,  etc. 
Ces  vins  se  distinguent  de  ceux  de  France  par  un  goût  de  raisin 
très  prononcé,  qualité  provenant  de  ce  qu'on  emploie  pour  les 
préparer,  sinon  point  du  tout,  du  moins  excessivement  peu  de 
cognac.  Le  procédé  est  du  reste  le  même  que  celui  qu'on  suit  en 
Champagne.  Lorsque  ce  vin  provient  d'une  maison  de  confiance, 
c'est  une  boisson  légère,  très  agréable  et  très  saine. 

Il  ne  sera  sans  doute  pas  hors  de  propos  de  conseiller  ici  au 
voyageur  qui  voudrait  acheter  une  certaine  quantité  de  vin  du  Rhin 
dans  le  pays,  de  ne  traiter  qu'avec  les  meilleures  maisons.  Inutile 
de  dire  qu'il  est  impossible  de  trouver  une  excellente  qualité  à  bas 
prix.  Le  bon  vin  est  cher  même  à  l'endroit  où  il  se  récolte.  Dans 
les  hôtels,  il  est  difficile  de  trouver  un  vin  agréable  au-dessous  de 
2  marcs  la  bouteille;  mais  à  3  marcs,  il  satisfait  ordinairement  les 
gourmets.  

Les  bords  du  Rhin  sont,  après  le  sud  du  Tyrol  et  les  bords  du 
lac  de  Genève,  une  des  principales  contrées  où  se  fait  la  cure  de 
raisins,  et  les  endroits  préférés  sont:  Gleisweiler  (p.  130),  Dïirk- 
heim  (p.  124),  Annweiler  (p.  131),  Edeyikohen  (p.  130)  et  Neu- 
stadt  (p.  126). 

Sont  enfin  particulièrement  renommés  pour  leurs  raisins  de 
table  :  Honnef,  Boppard,  St-Goarshausen,  Assmannshausen,  Rûdes- 
heim ,  Johannisberg,  Wieshade  et  Badenweiler. 


VI. 


Altitude,  largeur,  profondeur  et  longueur  du  Rhin. 
Altitude,  au-dessus  du  niveau  de  la  mer. 


mètres 
Source  du  Rhin  antérieur,  à  la 

sortie  du  lac  Toma  ....  2344 
Source  du  Rhin  poste'rieur,  au 

glacier  de  Rheinwald  ....  2216 
A  Reichenau,  à  la  jonetion  des 

deux  bras 586 

Au  lac  de  Constance 398 

A  Bâle 245 

A  Strasbourg 144 

A  Spire 99 

A  Mannheim 92 

A  Mayence 83 

A  Bingen 75 


mètres 

A  Baeharach 69 

A  la  Lurlei      67 

A  St-Goar 65 

A  Boppard 63 

A  Coblentz 58 

A  Neuwied 54 

A  Andernaeh 58 

A  Brolil 51 

A  Bonn 44 


Cologne  . 
Diïsseldorf 
Wesel  .  . 
Emmerieh 


XX 


INTRODUCTION. 


Largeur  à  l'altitude  moyenne. 


mètres 

A  Bâle 172 

A  Strasbourg 243 

A  Mannlieim 390 

A  Mavence 448 

A  Bingen 523 

Entre  Bingen   et   Coblentz ,    en 

moyenne 390 

A  Coblentz 363 


mètres 

A  Keuwied 408 

A  Uukel 273 

A  Bonn 484 

A  Cologne     394 

A  Worringen 647 

A  Diisseldorf .372 

A  la  Schenkensehanz ,  frontière 

de  Hollande 827 


Profondeur, 


Entre  Bâle  et  Strasbourg 
"  Strasbourg  et  Mayence 
y  Mayence  et  Bonn  .  .    . 

A  la  Lurlei 

Entre  Bonn  et  Cologne    . 


mètres 
1  à  4 
1.50  à  8 
3  à  23 
23 
3      à  10 


A  Cologne     6 

A  Mûlbeim    ........  ^     8 

Entre  Mtilheim  et  Diisseldorf  4  à  10 

Dans  le  haut  de  Diisseldorf  20 

Dans  le  bas  de  Diisseldorf.  7.50 


De  Bâle  à  Strasbourg  .  .  . 
''  Strasbourg  à  Mannbeim 
■K  Mannlieim  à  Mayence  . 
»    Mayence  à  Bingen 


Longueur. 

kil. 
137 
139 

73 
29 


Bingen  à  Coblentz 65 


De  Coblentz  à  Cologne    .    .    .    . 

»    Cologne  à  Diisseldorf    .    .    . 

V    Diisseldorf  à  Emmerich    .    . 

»    Emmerich  à  Briel  (mer   du 

Xord) 


kil. 
95 
55 

108 

162 


Le  mesurage  de  la  longueur  du  RMn  ,  achevé'  en  1839  depuis  Bâle 
jusqu'à  Krimpen,  près  de  Rotterdam,  a  donné  900062  mètres,  soit  225  lieues 
françaises  de  4  kilomètres. 


LES  BORDS  DU  RHIN 


I. 

1. 

2. 

3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

FEANCFOET.    TAUNUS.    BEEGSTEASSE.    ODENWii 

HEIDELBEEG.  MANNHEIM.  CAELSEUHE. 

Francfort 

XD. 

1 

15 
15 
15 

15 
16 

18 

21 
22 

28 
28 

30 

33 
33 
39 
41 

42 

44 
45 

46 

De  Francfort  à  Mayence  par  la  Ludwigsbalin  .     .     . 
De  Francfort  à  Mannheim  par  la  Riedbahn      .     .     . 
Le  Tatinus 

A.  Ligne  duTaunus,  de  Francfort  à  Castel  (Mayence) 
et  à  Wiesbade 

B.  De  Francfort  à  Hombourg  et  à  Cronberg  .     .     . 
Excursions  de  Hombourg.     Saalbourg.  18. 

C.  De  Francfort  à  Soden.  Kœnigstein,  Falkenstein, 
Grand  Feldberg 

De   Kœnisstein,   de  Falkenstein  et  de  Hombourg  au 
Grand  Feldberg.  20. 
D.  De  Francfort  à  Eppstein  et  à  Limbourg-sur-la- 
Lahn 

De  îfiedernliausen  à  Wiesbade.  21. 
De  Francfort  ou  de  Mayence  à  Heidelberg  et  â  Mann- 
lieim 

De  Darmstadt  à  Worms  et  à  Mannheim.  25.  —  Meli- 
bocus  et  environs  d'Auerbacb.  26.  —  De  Bensbeim 
à  Lindenfels;  à  Rosengarten  (Worms).    Lorsch.  27. 
L'Odenwald 

A.  Partie  occidentale.   —  Felsberg.    Reichenbach. 
Lindenfels 

De  Lindenfels  à  Heppenheim,    à  Weinbeim.  30. 
B.  Partie  orientale.  —  Chemin  de  fer  de  Francfort 
à  Erbacb 

De  Michelstadt  à  Amorbaeb  et  à  Miltenberg.  31. 

Heidelberg  et  vallée  du  Neckar 

L  Heidelberg  et  ses  environs 

IL  Vallée  du  Neckar,  de  Heidelberg  â  Neckarelz     . 

De  Heidelberg  à  Spire.    Scbwetzingen 

Mannheim  et  Ludwigshafen 

De  Mannheim  à  Carlsruhe 

Do  Heidelberg  à  Carlsruhe .     . 

De  Brucbsal   à    Germersbeim.  45.  —   De  Durlaeb  à 
Pforzheim  et  à  Wildbad,  45. 
Carlsruhe 

De  Carlsruhe  à  Landau.  54. 

Beedeker,  le  Rhin.  IS^  édit. 


1.    Francfort  (Frankfurt). 

Gares.  Francfort  a  7  ditïérentes  gares  (Bahnhœfe)^  mais  on  construit 
une  gare  centrale.  A  l'O.  de  la  ville  (pl.B5):  le  Maiîî-Wesee-Bahkhof, 
d'où  partent  les  trains  pour  Giessen  et  Cassel  et  ceux  de  Hambourg  et  Cron- 
berg  (B,.2B);  le  Taunusbahnhof,  pour  Casiel  (M&Yence)-Wiesbade  (R.  2A) 
et  -pouT  Soden  (R.  2C);  le  Main-îs'eckae-Bahîv'Hof,  pour  Darmstadt^  Mann- 
heim^  Heidelberg  (R.  3),  pour  les  lignes  de  Mayence  et  de  Mannheim  (p.  15), 
et  pour  les  trains  se  dirigeant  sur  Offenbach^  Hanau  ^  Bebra,  Berlin  ou 
Leipzig.  —  A  TE.  de  la  ville:  le  Hanauer-Bahîshof  (pi.  K  3) ,  pour  les 
trains  de  ^a«at«,  Aschaffenhourg  et  l&  Bavière,  et -pour  Limboiirg  (R.2D). — 
Sur  le  quai  du  Blein,  le  Bahîjhof  am  Fahethor  (pi.  E5),  aussi  pour  la 
ligne  àeLimbourg.  — An  faubourg  de  Saclisenhausen:  I'Offenbacher-Bahn- 
HOF,  pour  les  trains  ordinaires  allant  sur  Offenbach,  et  le  Hanau-Bebeaee- 
Bahnhof,  deuxième  gare  de  la  ligne  de  Hanau,  Fzdda,  Bebra,  etc.  Les 
hôtels  n'ont  pas  d'omnibus  aux  gares. 

Hôtels.  *Hôi.  de  Francfort  (pi.  a,  CD  4),  dans  la  Kaiserstrasse ,  non 
loin  des  gares  de  l'ouest,  grande  maison  appartenant  à  une  société.  Prix: 
cb.,  serv.  et  boug.,  au  4^,  3  ^^.  à  3  cM.  50;  au  3e,  3  JC.  à  6<^.  50;  au  2^, 
3  JC.  50  à  7  e^.  50;  au  l^r^  4  ^.  à  8  <#.  50 ,  conformément  au  tarif  qui  s'y 
trouve  affiché;  l^r  déj.,  1  cM.  20;  dîn.,  à  1  h.,  d  dit.  50.  Le  reste  se  paie 
comptant  dans  la  salle  à  manger.  Pension  à  partir  de  10  c4(.  On  peut 
avoir  à  l'hôtel  des  billets  de  chemin  de  fer,  et  il  y  a  un  bureau  de  poste 
et  de  télégraphe.  *H.  de  Patssie  (pi.  b,  E  3) ,  sur  la  Zeil  ;  H.  d'Angleterre 
(pi.  c,  D4j,  Rossmarkt;  *H.  du  Cygne  (Schwan;  pi.  d,  D3),  Steinweg,  connu 
par  le  traité  de  paix  du  10  mai  1871.  Ces  trois  derniers  hôtels  sont  tout 
à  fait  de  l^r  ordre:  ch.,  s.  et  b.  dep.  3  JC;  déj.,  1  c^.  40;  dîn.,  à  Ih.,  ?>  Ji.  50; 
à  5  h.,  h,c4C.  50;  iiension.  Westendhalle  (pi.  g,  B  5),  entre  les  gares  de  l'ouest. 
*E.  de  r  Union  (pi.  h,  D3),  Steinweg,  près  de  la  place  du  Théâtre;  ch.,  s. 
et  b.  dep.  2  c4C.  50;  déj.,  1  c^ll.  20;  dîn.,  3  cfl.  *H.  du  Nord  (pi.  f,  B4),  avec 
restaur..  Grosse  Gallusstrasse:  ch.  et  b.  dep.  2  c^i  50;  déj.,  1  oU.  —  *LaîsDS- 
BEEG  (pi.  i,  E3-4),  près  du  Liebfrauenberg;  *Drexel  (pi.  k,  F  2-3),  Grosse 
Friedberger-Strasse  (beaucoup  de  voyageurs  de  commerce,  comme  à  l'hôt. 
précédent).  —  De  2^  ordre:  H.  de  Bruxelles  (pi.  m,  C4),  Grosse  Gallus- 
strasse (ch.,  2  Ji.  50  à  3  c4i);  H.  Jacobi,  Stiftstr.,  6  (ch.,  s.  et  b.,  2  cK  à 
2  J{.  50;  dîn.,  2  J(.  50;  bonne  cuisine);  JJ.  Ernst  (ch.  dep.  2  Ji  ;  déj.,  1  JL)  ; 
E.  Hohenzollern,  tout  près  des  gares  de  l'ouest;  H.  de  Hollande,  Grosser 
Hirschgraben,  2,  dans  une  rue  calme;  H.  de  Wurtemberg  (pi.  n,  F4),  Fahr- 
gasse  ("ch.,  s.  et  b.,  2  c4C.;  déj.,  1  c#.  ;  dîn.,  2  c/IL);  H.  d'Augsbourg ,  Vogel- 
gesang.  —  Hôtels  Israélites  :  H.  de  V Empereur  Romain  (Rœmiseher  Kaiser), 
Zeil,  32  (ch.,  s.  et  b.,  3  c4i;  déj.,  1  c4C.  20);  Ullmann,  Allerheiligenstr.,  89; 
E?nmerich,  id.,  81. 

Restaurants:  *Café  Casino,  en  face  de  l'hôt.  de  Francfort,  assez  cher; 
C.  de  Paris,  près  du  théâtre;  Bierbrauer,  Grosse  Gallusstrasse ,  5;  aux  H. 
du  Nord  et  Jacobi  (v.  ci-dessus);  C  Oper,  près  de  l'Opéra;  *Hartmann, 
Neue  Mainzerstr.,  58,  avec  jardin -brasserie;  plus  les  restaur.  du  Jardin 
zoologique  et  du  Palmengarten,  tous  deux  fort  bons.  —  Pour  les  dames 
seules,  Tœngesgasse,  40,  et  Holzgraben,  11,  entrée  par  la  Zeil,  37. 

Brasseries:  *Neue  Bœrse,  près  du  théâtre;  Taunus,  Grosse  Bocken- 
heimerstr.,  fréquentée  par  les  employés  et  les  officiers;  Café  Neuf ,  Biber- 
gasse,  8,  et  place  de  la  Bourse;  Wintergarten ,  place  Gœthe,  13;  Pfeiffer, 
Schsefergasse  ;   Teutonia,  place  St-Paul,  16;  Pfœhler,  Gr.  Eschenheimerg.,25. 

Marchands  de  vin  :  *Bœhm,  dans  le  Stift,  Grosse  Fischergasse,  7,  près 
de  la  cathédrale  ;  Val.  Bœhm,  Grosser  Kornmarkt,  10  (salle  dans  le  vieux 
style  allemand  au  i^^);  Encke  (Falstaff) ,  place  du  Théâtre,  7;  Prinz  von 
Arcadien,  Grosse  Bockenheimerstr. ,  9;  G.  Schmiiz,  Bibergasse,  5,  recom- 
mandé; Bauer,  Kaiserhofstr.,  tous  avec  restaurant. 

Cafés:  *Bauer,  place  Schiller,  2-4;  Milani,  Zeil,  72;  Cursaal,  dans  le 
jardin  du  Friedberger-Thor ;  Goldschmidt,  Allerheiligenstr.,  83  (beaucoup 
de  journaux).  —  Glacier:  A.  Biitschly ,  place  Gœthe.  —  Pâtisseries: 
Kiefer,  place  Schiller;  de  Giorgi,  Bleidenstrasse,  4. 

Tramway:    de  Bockenheim   au   Palmengai^ten,   par  la  Zeil,   au  jardin 


l:14f.250 


l.Jrckvr,  J^eues F.  5. 

IJSank.Frcaikfiater  .    .    .B.E.S 

^£arse^,Mte. .'S.A. 

é.      «     Jfeue,  .......  J).S. 

'à^-ûrgerhospUal E.2. 

^.^ûrgersdkuLe.,  Sôhere  .  G-.H.'i 
l.^iirgerveràn/  .:....  JE  .2. 
&.Co7ist(iblenrache.  .    .  P.3, 

^.afneertsaaL. &.3. 

Deiùdmaler: 
VdJBeÛmuuiii, .     .  .    .  1.2 

n.Gothe,  ........  B.S 

XI.GxdoleO, B.S 

n.QiMmherg D.4; 

\^t.]Iesse^v     .......    G.  1 

l^.Kcai  des  Grosserv  .    .    .   G.3 

l&.Scltiner B.S 

n.  Senekenhcr^      .    ,  E.l, 

\%J)eutsc}vOTxlens7iaiu .    .      G.  6 
l%.Gôt?ie.'sVaterluuut.    .    .    .  D.*. 

20.&rninashait C.3. 

2\J[cacptiraclie., D.3. 


ISrchen: 

22 J)eictsck~TefomdneK.    .  HA. 

2'&.J>onv    ........  TA. 

a.Fran'zdsischA^K..    .    .    .   D.3. 

Z^JKaÛiarinervK .    ■    .       D.E.3. 

Z^J^eorOiaïKis-X E  .5. 

21.1iebiratienJC.    .    .    .    .  E  .3. 

28JVicolfcUK E.5. 

29J'aias-K. E.*. 

30Jkters-S:. Z.2, 

Zl.Weissfixtue:nrK.       .         .   D.ô. 

iZJ^cnstveran. €.3- 

"àZJtarkOvaSU T.  3. 

Z^.Pohizei.-Trasiâiunv.    .    .     .    E.5. 

Z'a.Tost .    E.a. 

"it^àJUimer E.4, 

"àl ■'RothscMld's  StaniTtOxmcs  .    G. 3. 

Z%.Saa.lhof 11.5. 

Z^.Seirckerib^rgisches  Sûfi  .  E.2. 
m.StadeVsches  JiaistJnst.  .    C.7. 

i:l.StacbLbibUoaveh K.5. 

¥î.SUulU/ericM E.*. 


^'i.Sjnago^e,  Grosse-  .    .    .    .    G.  3. 

4A.Theater T).3. 

AtLJ'hztm.iu.Tkds'schesT'cdais  E.3. 

'.  ehemJBunciesta^  ) 


lôtels  : 

aJhtnk/krterJTof.    .    .    .  C.D.4. 

'bJtrtssischer:Eof E.3. 

cHiiffUscher^of D.*. 

A.JWwoTi D.3. 

e.JîomisoherJLaÀ.ser  .    .        .  F. 3. 

i ^ôtél  dzt  JTord, C*. 

S.WestenâhaU B.S. 

'hMôtelcLe  l'Uniarv   ...       D.3. 

xXmidsberg E.3.4;. 

\^EôteL  Jh-exêl 1.2.3. 

I.Htriser  Sof D.3  . 

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— 

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70 



90  1 
50   1 

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70 

Eenseignements.  FRANCFORT.  I.  R.  1.     3 

zoologique  et  à  la  gare  de  Hanau,  avec  embrancli.  vers  les  gares  de  Touest, 
Saehsenhausen  (gare  d'Offenbacli)  et  Bornlieiin.     V.  le  plan. 

Chemin  de  fer  électrique,  de  Saehsenhausen  à  Offenhach,  tous  les  1/4  d'h. 
Départ  du  vieux  pont;  stat.  interme'diaire,  Oberrad.    Prix:  20  et  10  pf. 

Fiacres.    Tarif  qui  doit  se  trouver  dans  cha- 
que voiture  : 

De  Tune  des  gares  dans  la  ville 

Pour  Saelisenliausen ,    à   rheure,    avec  40  pf.    de 

supplément. 
Toute  autre  course  dans  l'intérieur  de  la  ville 
Du  Palmengarten  ou  du  jardin  zoolog.  après  9  h. 

du  soir 

A  l'heure,  15  minutes 

20  min.,  70  ou  90  pf.  -,  25  min.,  90  pf.  onljf.;  1  h.,  1  J{.  70  ou  2  Jâ  10,  etc. 
Bagages,  20  pf.  par  colis.  —  De  la  zone  extérieure  dans  la  ville  et  vice 
versa,  10  pf.  en  sus.     Entre  11  h.  du  soir  et  6  h.  du  matin,  le  double. 

Bains.  Baiks  chauds:  Greb,  près  du  Leonhards -Thor;  AU,  Alte 
Mainzer-Gasse;  Badeanstalt ,  à  Saehsenhausen.  —  Bains  froids  dans  le 
Mein,  près  des  ponts  Unter-Mainbriicke  et  Ober-Mainbriicke. 

Théâtres:  Opernhaus  (pi.  BC2;  p.  10)  et  Schaiispielhaus  (pi.  44,  D  3; 
p.  4)  ,  deux  théâtres  municipaux  qui  jouent  d'ordinaire  alternativement. 
—  CoîsCERTs  de  la  Muséums  -  Gesellschaft ,  au  Saalbau  (p.  5),  en  hiver,  le 
vendr.  soir. 

Poste:  bureau  principal  au  nO  52  de  la  Zeil  (pi.  35,  E  3). 

Télégraphe:  à  la  grande  poste  et  en  divers  autres  endroits. 

Si  l'on  a  peu  de  temps,  voir  le  matin  le  Rossmarkt  et  la  place  Gœthe, 
le  Eœmer  (p.  5),  la  cathédrale  (p.  7),  le  vieux  pont  du  Mein;  à  partir  de 
11  h.,  l'Institut  Stasdel  (p.  10),  et  visiter  vers  le  soir  le  jardin  zoologique 
(p.  10)  ou  le  Palmengarten  (p.  10),  en  passant  à  l'Opéra  (p.  10). 

Pour  s'orienter,  on  se  rappellera  que  les  numéros  des  maisons  sont 
sur  fond  bleu  dans  les  rues  qui  descendent  vers  le  Mein  et  sur  fond 
rouge  dans  celles  qui  sont  parallèles  à  la  rivière. 

Francfort  (91m.  d'altit.) ,  ville  de  151504  hab.,  parmi  les- 
quels on  compte  1800  hommes  de  garnison,  s'étend  au  bord  du 
Mein  (en  ail.  Main)  dans  une  vaste  plaine  bornée  à  Tborizon  par 
des  montagnes.  D'anciennes  tours  indiquent  encore  les  limites 
de  sa  banlieue  primitive.  Sur  la  rive  g.  du  Mein  se  trouve  SacTisen- 
hausen,  faubourg  où  l'on  arrive  par  quatre  ponts  et  par  une  pas- 
serelle suspendue  en  fer.  Son  commerce  et  surtout  son  marché 
monétaire  rendent  Francfort  très  important  pour  l'Allemagne  et 
pour  les  pays  limitrophes.  C'est  aussi  un  des  principaux  rendez- 
vous  des  étrangers  de  ce  côté  du  Rhin. 

La  ville  de  Francfort  est  une  des  plus  gaies  de  l'Allemagne, 
et  si  elle  a  encore  des  rues  assez  étroites  et  mal  bâties  dans  les 
vieux  quartiers,  elle  possède  dans  les  nouveaux  de  belles  mai- 
sons que  l'on  pourrait  appeler  des  palais ,  surtout  le  long  de 
la  Zeil ,  de  la  Neue  Mainzer-Strasse ,  de  la  Kaiserstrasse ,  de  la 
Friedenstrasse,  etc.  Les  maisons  neuves  au  delà  des  promenades 
qui  l'entourent  sont  de  bon  goût  et  font  preuve  de  l'aisance  de 
leurs  propriétaires.  En  général,  toute  la  ville  a  l'air  d'être  ha- 
bitée par  une  bourgeoisie  industrieuse  et  aisée. 

L'origine  de  Francfort  remonte  à  l'époque  de  Charlemagne,  qui  y 
réunit  un  concile  en  794.  Louis  le  Débonnaire  y  construisit  en  822  un 
nouveau  palais  remplacé  aujourd'hui  par  le  Saalhof,  et  la  ville  prospéra 

1* 


4     I.  R.  h  FRANCFORT.  Bourse. 

dès  lors  rapidement,  au  point  d'être  de'jà  à  la  mort  de  l'empereur,  eu 
876,  la  capitale  de  la  Franconie.  Elle  s'agrandit  beaucoup  sous  le  règne 
de  cet  empereur,  qui  y  résida  souvent.  "Un  nouvel  agrandissement,  pres- 
que jusqu'aux  anciennes  limites  actuelles,  commença  sous  Louis  V  de 
Bavière ,  qui  fit  de  Francfort  une  ville  libre  et  lui  accorda  divers  privi- 
lèges. L'un  des  plus  importants  fut  la  confirmation  de  la  foire  de  Pâques 
en  1330.  Frédéric  II  avait  déjà  pris  sous  sa  protection  en  1240  celle  de  la 
St-Micbel;  ces  deux  foires  firent  de  Francfort,  aux  xvi^  et  xvii^  s.,  comme 
le  centre  du  commerce  de  l'Allemagne  avec  l'étranger.  Enfin  la  bulle 
d'or  de  Charles  IV  (1356;  v.  p.  8)  en  fit  la  ville  électorale  de  l'empire 
germanique.  Presque  tous  les  empereurs  y  avaient  même  été  élus  depuis 
Frédéric  Barberousse,  en  1152,  et  ils  y  furent  aussi  couronnés  à  partir  de 
Maximilien  II,  en  1562,  du  vivant  de  son  père.  Après  la  dissolution  de 
l'empire  germanique,  en  1806,  Xapoléon  forma  de  Francfort  et  des  villes 
et  territoires  environnants  un  grand-ducbé,  lui  donna  cette  ville  pour  capi- 
tale et  nomma  Chai'les  de  Dalberg,  Taneieu  archevêque  de  Mayence,  grand- 
duc  et  prince-primat  de  la  confédération  du  Rhin.  Elle  fut  reconnue  ville 
libre  au  congrès  de  Vienne  et  elle  a  été  réunie  à  la  Prusse  après  la  guerre 
de  1866. 

De  nombreuses,  d'imposantes  constructions  se  sont  élevées  dans 
ces  derniers  temps  à  l'O.  de  Francfort,  dans  le  voisinage  des  gares. 
L'entrée  principale  de  la  ville  de  ce  côté  est  formée  aujourd'hui 
par  la  Kaiserstrasse  ou  rue  de  V Empereur  (pi.  C5-4).  La  pre- 
mière rue  qui  la  traverse  est  la  Neue  Mainzer  -  Strasse  (rue  Neuve 
de  Mayence),  où  se  trouve,  à  g.,  n^  35,  l'ancien  Institut  Staedel 
(v.  p.  10),  dans  lequel  le  Mittelrhelnische  Kunstgewerbeverein 
(Union  des  arts  industriels  du  Rhin -Moyen)  a  son  exposition  per- 
manente (entrée,  50  pf.,  20  pf.  le  mercr.). 

Sur  le  RossMAEKT  (pi.  D  4) ,  place  où  aboutit  la  Kaiserstrasse, 
s'élève  le  monument  de  Gutenberg  (pi.  13),  érigé  en  1858,  «en 
l'honneur  de  l'invention  de  la  typographie,  à  l'occasion  de  son 
4®  jubilé  séculaire,  le  24  juin  1840.»  C'est  un  beau  groupe  sur- 
montant une  fontaine,  par  Ed.  von  der  Launitz:  Gutenberg  tenant 
à  la  main  un  caractère  typographique,  avec  Schœffer  à  sa  gauche 
et  Fust  à  sa  droite.  A  la  frise,  14  médaillons  représentant  des  im- 
primeurs célèbres  et  les  armes  de  Mayence ,  Francfort ,  Strasbourg 
et  Yenise  ;  au  piédestal,  la  Théologie,  la  Poésie,  les  Sciences  natu- 
relles et  l'Industrie. 

La  place  voisine  au  N. ,  la  place  Gœthe  ,  est  ornée  de  la 
statue  de  Gœthe  (pi.  11,  D  3),  exécutée  en  bronze  par  Schwanthaler 
et  érigée  en  1844  par  des  habitants  de  Francfort.  Les  bas-reliefs 
du  piédestal  rappellent  les  œuvres  de  Gœthe.  —  En  face,  Veglise 
réforme'e  française  (prêche  le  dim.  à  9  h.  1/2). 

Sur  la  place  du  Théâtre  (pi.  D3),  le  Schatispielhaus  ou  la  Co- 
médie (pi.  44),  qui  existe  depuis  1782. 

Derrière  le  théâtre  et  son  nouveau  magasin  de  décors  s'élève  la 
Nouvelle  Bourse  (pi.  4,  D  3),  achevée  en  1879,  sur  les  plans  de 
H.  Burnitz,  architecte  de  Francfort.  Elle  a  une  magnifique  *salle 
de  la  renaissance.    Les  heures  de  Bourse  sont  de  midi  à  2  h. 

A  rO.  du  Rossmarkt,  Junghofstr.,  8,  se  trouve  V exposition  per- 
manente du  Kimstverein  (Union  des  Arts  ;  pi.  32,  C3),  ouverte  tous 


Rœmer.  FRANCFORT.  I.  R.  1.     5 

les  jours  de  9  h.  â  6  h.  (1  cf().  —  Dans  la  même  rue,  19  et  20,  le 
Saalbau  (pi.  9),  construit  par  Burnitz ,  ayec  des  salles  pour  con- 
certs, bals,  etc. 

Au  S.  du  Rossmarkt,  dans  la  rue  dite  G-rosser  Hirschgraben, 
n0  23,  la  maisox  paternelle  de  Gœthe  (pi.  19,  D4),  désignée 
par  une  inscription:  ^Dans  cette  maison  naquit,  le  28  août  1749, 
Jean  Wolfgang  Gœthe».  L'intérieur  est  remis  dans  l'état  où  il  était 
du  Yivant  de  Gœthe.  Il  y  a  des  bustes  et  des  portraits  du  poète, 
quelques  œuvres  d'art,  etc.  Entrée,  1  o/^  Fermée  le  dim.  après-midi. 

Au  Rossmarkt  se  rattache,  au  N.-E.,  la  place  Schiller,  avec 
la  Grand'  Garde  {Haiiptivache  ;  pi.  21)  et  une  statue  de  Schiller 
(pi.  16) ,  en  bronze,  par  Dielmann  (1863).  Du  côté  dr.,  l'église 
Ste- Catherine  (pi.  25),  construite  en  1680.  On  a  de  son  clocher 
une  belle  vue  de  la  ville.  —  Belle  maison  au  coin  de  la  Gr.  Eschen- 
heimerstrasse. 

Ici  commence  la  Zeil  (pi.  EF3),  rue  la  plus  animée  du  vieux 
Francfort,  avec  de  beaux  magasins. 

La  première  rue  latérale  à  dr.  est  la  Liebfrauenstrasse,  qui  con- 
duit au  Liebfrauenberg ,  où  se  trouve  la  Liebfrauenkirche  (pi.  27) 
ou  Notre-Dame.  La  Neue  Krseme  mène  de  là  au  Rœmerberg.  Avant 
d'y  arriver,  à  dr.,  V Ancienne  Bourse  (pl.3,E4),  construite  en  1844, 
sa  façade  principale  du  côté  de  la  place  St-Paul.  —  Yis-à-vis, 
l'église  St-Paul  (pi.  29),  rotonde  achevée  en  1833. 

Le  Eœmer  (pi.  36 ,  E  4) ,  édifice  du  style  gothique  tertiaire, 
bâti  vers  1406,  par  Fred.  Kœnigshofen^  et  dont  on  a  fait  l'hôtel  de 
ville,  est  le  monument  le  plus  remarquable  de  Francfort  au  point 
de  vue  historique.  La  façade  principale,  qui  a  trois  hauts  pignons 
à  redans  et  de  larges  portes  ogivales^  est  tournée  du  côté  du  Rœmer- 
berg (n°21).  Au  milieu,  là  où  sont  les  six  fenêtres  géminées,  se 
trouve  la  salle  des  Empereurs.  L'autre  façade,  sur  la  place  St-Paul, 
est  de  1602  et  1731. 

Des  GALERIES  du  rez-de-chaussée, _^à  dr.  en  venant  du  Rœmerberg, 
un  magnifique  escalier,  construit  en  1740,  mène  au 

Premier  étage.  —  *Salle  des  Empereurs  (Kaisersaaï).  Entrée  libre  les 
lundi,  mercr.  et  vendr.  du  l^r  mai  au  30  sept.,  de  11  h.  à  1  li.;  seulement 
les  lundi  et  merer.  du  1^^  oet.  au  30  avril.  Les  autres  jours  et  à  d'autres 
heures,  50  pf.,  1  &fC.  pour  une  société:  sonner.  C'est  la  salle  où  l'empe- 
reur nouvellement  élu  dînait  avec  les  électeurs,  et  du  balcon  de  laquelle 
il  se  montrait  au  peuple  assemblé  sur  la  place.  Elle  a  une  voûte  de  bois 
en  berceau.  Elle  a  été  restaurée  en  1843  et  ornée  depuis  lors  de  por- 
traits des  empereurs  d'Allemagne,  de  grandeur  naturelle,  commandés  par 
des  princes,  des  sociétés  artistiques,  des  particuliers,  etc.  Les  plus  re- 
marquables parmi  ces  portraits  sont  à  peu  près  les  suivants  :  au  mur  du 
milieu,  en  face  des  fenêtres  et  plus  grand  que  les  autres,  celui  de  Cbarle- 
magne  (768-814),  par  Ph.  Veit;  puis,  en  commençant  par  l'angle  diago- 
nalement  opposé  à  l'entrée,  ceux  d'Otlion  l^i',  le  Grand  (936-973),  par 
Veit;  Henri  III  (1039-1056),  ])&r  Stilke :  Lothaire  (1125-1138),  par  iîencfe- 
mann;  Frédéric  l^i",  Barberousse  (1152-1190),  "par  Lessijig ,  peut-être  le 
meilleur  de  tous;  Philippe  de  Souabe  (1198-1208),  -par  Rethel;  Frédéric  II 
(1215-1250),  par  Veit;  Adolphe  de  Nassau  (1292-1298),  par  MilcJce  ;  Albert  ler 
(1298-1308),  par  >Stei7ile;  Henri  VII  de  Luxembourg  (1308-1314),  par  Veit; 


6     I.  R.  1.  FRANCFORT.  St-Nicolas. 

Frédéric  m  (1440-1493),  par  Jules  Hiihner;  Ferdinand  III  (1637-1658),  par 
Steinle. 

De  la  salle  des  Empereurs,  on  passe  dans  la  salle  des  Elections,  où 
les  électeurs  se  réunissaient  pour  délibérer  sur  l'élection  d'un  nouvel 
empereur.  Elle  est  conservée  telle  qu'elle  était  autrefois,  toute  tendue 
de  rouge  et  avec  le  portrait  de  l'empereur  Léopold  II.  Les  allégories 
et  les  sujets  plaisants  qui  décorent  le  plafond  et  les  dessus  de  portes, 
tels  que  de  petits  anges  jouant  à  cache -cache  avec  les  insignes  de 
l'Empire,  sont,  ainsi  que  tout  l'ameublement,  de  1740. 

La  place  qui  précède  le  Rœmer,  le  Rœmerberg  (pi.  E4),  était  le 
théâtre  des  fêtes  publiques  au  couronnement  des  empereurs.  On  y 
rôtissait  un  bœuf  tout  entier;  l'écuyer  tranchant  en  coupait  un  mor- 
ceau pour  l'empereur;  l'échanson  impérial  remplissait  le  gobelet  de 
Sa  Majesté  à  une  fontaine  artificielle  d'où  coulait  d'un  côté  du  vin 
rouge  et  de  l'autre  du  vin  blanc;  le  grand-maréchal  recueillait  dans 
un  boisseau  d'argent  de  l'avoine  apportée  à  cet  effet;  le  trésorier 
enfin  jetait  au  peuple  des  pièces  d'argent  et  d'or,  puis  tout  était 
abandonné  à  la  foule ,  y  compris  le  tapis  écarlate  sur  lequel 
l'empereur  avait  posé  les  pieds  pour  entrer  dans  la  cathédrale. 
—  La  place  était  décorée  d'une  fontaine  de  la  Justice  en  pierre  ; 
elle  doit  être  refaite  en  bronze.  —  Celle  des  trois  maisons  avec  pig- 
nons à  redans  qui  est  au  S.,  à  côté  du  Rœmer,  la  maison  Lîmpiirg, 
aune  porte  voûtée  dans  la  ruelle  latérale  et  un  escalier  en  limaçon, 
de  1607,  dans  la  cour.  —  Au  coin  du  Rœmerberg  et  de  la  Wedel- 
gasse,  le  Salzhaus  (grenier  à  sel);  le  bas  a  des  piliers  du  style 
rustique,  il  y  a  de  belles  grilles  aux  fenêtrelles,  le  petit  pignon  est 
tout  en  bois  sculpté. 

Le  Rœmerberg  est  borné  au  S.  par  l'église  St-Nicolas  (pi.  28, 
E5),  joli  édifice  du  style  gothique  primitif  du  xiii^  s.  et  restauré 
en  1847,  avec  un  seul  bas  côté,  au  N.,  et  une  grosse  tour  près  du 
chœur.  Le  tableau  d'autel,  représentant  la  Résurrection,  Qst  de  Rethel. 

A  quelques  pas  au  S.  du  Rœmerberg  est  l'ancien  Fahrthor,  où  se 
trouve,  à  g.,  le  Rentenfhurm^  tour  bâtie  en  1455.  Il  y  a  en  face  une 
passerelle  en  fer  (Eiserner  Steg)  sur  le  Mein,  construite  en  1869. 

A  côté  de  la  tour,  en  amont,  se  voit  la  façade  du  Saalhof  (pi.  38, 
E  5),  bâtiment  sombre  bâti  en  1717,  sur  l'emplacement  du  château 
impérial  élevé  en  822  par  Louis  le  Débonnaire  et  mis  en  gage  par 
les  empereurs  au  xiv^  s.  Ce  château  a  été  maintes  fois  transformé. 
L'ancienne  chapelle  dans  la  tour,  aujourd'hui  une  chambre  qu'on 
voit  du  côté  du  Mein ,  date  du  commencement  du  xiii®  s.  C'est  là 
qu'étaient  conservés  les  joyaux  de  la  couronne  impériale.  Le  Saalhof 
est  maintenant  occupé  par  le  Conservatoire  de  musique  du  Dr  Hoch. 

Un  peu  plus  bas ,  sur  le  bord  du  Mein ,  l'église  catholique  de 
St-Léonard  (pi.  26,  E  5),  commencée  en  1217,  sauf  le  chœur  qui  le 
fut  en  1434,  achevée  en  1507  et  restaurée  en  1808.  Elle  passe  pour 
être  bâtie  à  l'endroit  où  s'élevait  jadis  le  château  de  Charlemagne, 
avant  que  Louis  le  Débonnaire  fondât  le  Saalhof.  A  l'intérieur, 
on  remarque,  dans  le  bas  côté  N.,  les  deux  portails  romans  et  la 


Cathédrale.  FRANCFORT.  I.  R.  h     7 

Toûte  de  la  chapelle  de  g.  ;  ailleurs,  une  Cène  par  Holhein  le  Vieux 
et  des  Yitraux  de  la  fin  de  la  période  ogivale. 

Du  Roemerberg,  la  rue  appelée  le  Markt  (marché)  conduit  à 
l'E.  à  la  cathédrale.  Il  y  a  dans  cette  rue  plusieurs  yieilles  maisons 
dignes  d'attention  :  à  dr.  au  coin  du  Rœmerberg,  la  maison  du  Petit- 
Ange,  de  1562;  n^  44,  la  maison  de  pierre ,  du  xv^  s.  ;  n°  30,  une 
maison  qui  a  dans  la  cour  deux  frises  du  xvi^  s. ,  représentant  la 
chute  du  premier  homme  et  l'enfant  prodigue;  n^  5 ,  la  Balance 
d'Or,  avec  façade  à  bossages  et  de  belles  grilles  aux  fenêtrelles. 

La  cathédrale  (pi.  23,  F  4) ,  église  catholique  du  style  gothique, 
consacrée  à  St  Barthélémy ,  a  été  fondée  en  1238.  Le  chœur  fut 
bâti  de  1315  à  1318,  et  la  tour  resta  inachevée  à  partir  de  1514. 
Fort  endommagé  par  un  incendie  en  1867 ,  Tédiflce  a  été  restauré 
depuis  et  la  tour,  haute  de  95m.,  terminée  d'après  les  anciens 
plans,  sous  la  direction  de  l'architecte  Denzinger. 

lîîTÉRiEUR.  Le  meilleur  moment  pour  voir  l'église  est  de  10  Ii.  à  4  h. 
Au  mur  de  dr.,  en  entrant  par  le  portail  du  N.,  des  pierres  tumulaires 
des  familles  de  Holzliausen  et  de  Sachsenhausen ,  du  xivS  et  du  xv^  s., 
des  figures  de  chevaliers  avec  leurs  blasons.  Dans  la  chapelle  à  g.  du 
chœur,  la  Mort  de  la  Vierge,  sculpture  du  xivS  s.  —  Le  couronnement 
des  empereurs,  par  l'électeur  de  Mayence,  se  faisait  devant  le  maître 
autel.  A  dr.,  à  l'entrée  de  la  petite  chapelle  où  les  électeurs  se  réunis- 
saient une  dernière  fois  en  conseil,  le  beau  tombeau  de  Gonthier  de  Schwarz- 
hourg,  anti-empereur  d'Allemagne,  mort  à  Francfort  en  1349.  Les  18  ar- 
moiries sont  celles  des  familles  qui  ont  fait  ériger  le  monument.  Les 
fresques  du  chœur  et  du  transept,  exécutées  d'après  A.  Linnemann  et 
Steinle,  représentent  le  Christ  juge  du  Monde  et  des  scènes  de  Thistoire 
de  la  cathédrale:  concile  de  Francfort,  en  749;  réconciliation  de  l'empereur 
Othon  ler  avec  son  frère,  le  duc  Henri ,  en  941  ;  l'empereur  Conrad  III  et 
St-Bernard  de  Clairvaux,  en  1147;  les  funérailles  de  Gonthier  de  Schwarz- 
bourg  (v.  ci -dessus);  le  margrave  Albert  Achille  de  Brandenbourg  à  la 
cathédrale,  en  1486;  couronnement  de  Maximilien  II,  en  1564.  —  A  dr., 
dans  le  chœur  un  tableau  par  van  Dyck.  —  La  chapelle  à  dr.  du  chœur  ren- 
ferme une  ancienne  sculpture  du  xv^  s.,  représentant  le  tombeau  de  J.-C. 
avec  les  gardiens  endormis.  Il  y  a  aussi  un  beau  tabernacle  du  xv^  s. 
—  A  dr.  du  portail  du  S.,  le  tombeau  à'' André  Ilirde ,  de  1518,  avec  un 
riche  bas-relief,  la  Flagellation  de  J.-C. 

A  l'extérieur  de  l'église ,  au  IST.  du  chœur ,  un  grand  Crucifîment 
en  pierre,  de  1509. 

Au  S.  de  la  cathédrale,  les  Archives  (pi.  1,  F  5),  bâtiment  achevé 
en  1878  sur  les  plans  de  Denzinger,  Il  y  a  au  rez-de-chaussée  un 
*MUSÉE  HISTORIQUE,  composé  dcs  coUectious  de  la  ville  et  de  la  So- 
ciété des  antiquaires.  Entrée  libre  les  dim.  et  mercr.  de  10  h.  à  1  h.  ; 
50  pf.  les  autres  jours. 

Vestibule  :  armures ,  armes  et  fragments  considérables  d'architec- 
ture; *colonne  gigantesque  trouvée  dans  des  fouilles  à  Heddernheim.  — 
I^"^  salle:  tableaux  provenant  d'anciens  couvents  de  Francfort.  —  1^^ 
cabinet:  à  g.,  Pietà,  groupe  considérable  de  l'école  de  Cologne;  en  face, 
C.  Viol  (?),  tableau  d'autel;  à  dr. ,  *Holbein  le  Vieux ^  Arbre  généalogi- 
que de  la  Vierge  et  des  dominicains.  —  2^  cabinet  :  à  g.,  vieille  copie, 
par  Johst  Harrich,  de  Nuremberg,  de  la  célèbre  Assomption  peinte  par 
Alb.  Durer  en  1509^^  pour  Jac.  Heller,  marchand  drapier  de  Francfort,  qui 
fut  achetée  en  1615  par  l'électeur  Maximilien  de  Bavière  et  détruite  en 
1674  à  Munich,  dans  un  incendie,  sauf  les  volets,  qui  sont  les  originaux 
de  l'atelier  de  Durer.     A  dr.,    deux  grisailles  de  Math.  Grunewald  (V),  un 


8     J.  R.  L  FRANCFORT.  Pont  du  Mein. 

retable  de  ^««5  Baldung  Grien.  —  3^  cabinet  :  J.-H.  et  J.-M.  Roos ,  deux 
tableaux  représentant  des  animaux-,  M.  Merian  le  Jeune  ^  TAscension  et 
le  portr.  de  Zacb.  Stenglin  (1674):  Sandrart,  portr.  d'un  patricien  (1636)-, 
David  Siilzer,  portr.  deBœrne  (1812).  —  11^  salle.  A  g.,  le  «cabinet  Prelin>', 
qui  ne  contient  que  de  petits  tableaux:  à  dr.  de  la  fenêtre,  le  *Jardin  de  la 
Vierge,  par  maître  Stephan  de  Cologne  (?);  au-dessous,  tfffenhach  (maître 
d'Elsheimer),  les  Rois  mages.  —  1^^  cabinet:  prix  gagne's  par  la  Germania, 
société  francfortoise  de  canotage.  —  Parmi  les  Flamands  et  Hollandais  du 
cabinet  suivant,  il  faut  surtout  mentionner  *Teniers  le  Jeune  ^  Un  méde- 
cin, et  van  Viiet,  deux  Intérieurs  d'églises.  —  Parmi  les  tableaux  modernes 
du  dernier  cabinet  de  dr. ,  une  Ste  Famille  de  P.  Cornélius  et  quelques 
bons  paysages.  Dans  le  cabinet  précédent:  *Morgenstern,  Panorama  de 
Francfort  en  1S12  ,  dessin  à  la  plume.  —  Les  aî;tiquités  industrielles 
comprennent  un  certain  nombre  d'ouvrages  remarquables  ,  entre  autres 
une  maisonnette  de  poupée  du  xviii^  s.  Parmi  les  documents  exposés 
figure  la  bulle  d'or  de  1356  (v.  p.  4).  Il  y  a  aussi  des  antiquités  pré- 
historiques, romaines  et  franques,  une  collection  d'antiquités  égyptiennes, 
du  Dr  Riippell,  et  une  collection  ethnographique. 

A  côté,  r&nciennQ  halle  aux  toiles  (Leinwandhaiis) ,  de  la  fin 
du  XIV®  s. ,  à  laquelle  on  a  récemment  ajouté  des  créneaux  et  des 
tourelles  et  qui  sert  à  l'administration  municipale. 

Au  S.-E.  de  la  cathédrale,  Fahrgasse,  17,  est  la  maison  Fûrsten- 
eck,  du  style  ogival  tertiaire.  —  A  l'extrémité  S.  de  la  rue,  le  vieux 
pont  du  Mein,  en  grès  rouge,  construit  en  1342,  long  de  374  pas  et 
large  de  12.  Au  milieu  est  une  statue  de  Charlemagne  par  Wendel- 
stœdt  et  Zwerger.  Il  y  a  à  côté  une  vieille  croix  en  fer,  avec  un 
Christ  encore  plus  ancien  et  surmontée  d'un  coq.  La  légende  dit 
que  l'architecte  du  pont  avait  voué  au  diahle  le  premier  être  vivant 
qui  passerait  sur  ce  pont,  et  que  cet  être  fut  un  coq. 

Sur  la  rive  gauche  du  Mein  s'étend  le  faubourg  de  Sachsen- 
hausen  (p.  3),  c.-à-d.  boarg  des  Saxons,  dont  Charlemagne  aurait 
été  le  fondateur.  A  g.,  près  du  pont,  la  maison  de  l'Ordre  Teu- 
i^omçwe  (Deutsch-Ordenshaus;  pi.  18,  G8),  construite  en  1709  et 
transformée  depuis  peu  en  cercle  catholique.  A  dr. ,  V église  des 
Rois-Mages  (Dreikœnigskirche  ;  pi.  F  6) ,  reconstruite  sur  les  plans 
de  Denzinger  et  servant  aux  protestants. 

Le  quai  bordé  de  hautes  maisons  sur  la  rive  droite  s'appelle 
la  Belle -Vue  (Schœne  Aussicht;  pi.  G  H  5);  il  est  longé  par  la 
ligne  ferrée  de  raccordement.  A  l'autre  extrémité,  le  pont  supérieur 
du  Mein  (Ober-Main-Briicke) ,  ouvert  en  1878.  En  face,  un  luste 
de  Lessing,  en  marbre,  par  Kaupert.    Derrière, 

La  bilbliothèque  de  la  ville  (pi.  41,  H  4),  construite  en  1825,  par 
Hess,  avec  un  péristyle  de  six  colonnes  corinthiennes  visible  de 
loin  et  portant  l'inscription:  «Studiis,  libertati  reddita  civitas» 
faux  études,  la  ville  rendue  à  la  liberté).  Dans  le  vestibule,  la 
statue  de  Gœthe ,  en  marbre,  par  P.  Marchesi  de  Milan  (1838), 
et  des  bustes  de  Francfortois  célèbres.  La  bibliothèque  compte 
150  000  vol.  Entrée:  dim.,  mardi,  jeudi  et  vendr.  de  10  h.  à  3, 
sam.  de  midi  à  2  h.  —  Derrière  la  bibliothèque,  Langestr.,  4,  se 
trouve  Vhôpital  du  St-Esprit,  fondé  pour  donner  des  soins  gra- 
tuits aux  étrangers  malades  appartenant  à  la  religion  chrétienne.  — 


Ariadneum.  FRANCFORT.  LB.l.     9 

Sur  la  place  Bœrne,  ancien  marclié  des  Juifs  (Judenmarkt;  pi.  G  4), 
une  synagogue^  construite  en  1881,  et  plus  loin  une  autre 
(pi.  43,  G  3),  construite  de  1855  à  1860.  C'est  l'ancien  quartier 
des  juifs,  dont  les  maisons  ont  été  démolies. 

A  côté  de  l'hôtel  de  l'Empereur -Romain,  dans  la  Zeil  (p.  5), 
débouche  la  Schsefergasse.  En  suivant  cette  rue,  on  passe  à  l'ancien 
ciMETiÈBE  St- Pierre  {PetersMrchhof  ;  pi.  F  2),  converti  en  une 
espèce  de  parc.  On  y  a  érigé  en  1878  un  monument  aux  soldats  de 
Francfort  victimes  de  la  guerre  de  1870-71 ,  la  Paix  tendant  une 
couronne  et  une  palme  à  un  soldat  mourant,  groupe  en  bronze  par 
Eckhard. 

En  montant  l'escalier  au  N.  et  tournant  à  g.  dans  la  Bleicbstrasse, 
on  arrive  à  I'établissemekt  Senckenberg  [Senckenhergisches  Stift  ; 
pi.  39,  E 2),  créé  en  1763  par  J.-Ch.  Senckenberg,  médecin  de 
Francfort.  Il  comprend  des  collections  d'histoire  naturelle,  une 
bibliothèque^  -an  jardin  botanique,  un  amphithéâtre  d'anatomie 
et  un  hôpital. 

A  l'entrée  de  la  Grosse  Eschenheimer  Strasse  s'élève  la  tour 
d'Eschenheim  (pi.  E2),  qui  a  remplacé  en  1400-1428  une  tour 
carrée  datant  de  1349.  C'est  la  seule  des  anciennes  portes  de  la 
ville  qui  subsiste  encore.  —  Aun*^26,  le  palais  des  princes  de 
Tour  et  Taxis  (pi.  45),  bâti  en  1740,  où  la  diète  germanique  siégea 
jusqu'en  1866. 

Tout  autour  de  la  ville,  excepté  du  côté  du  Mein,  les  an- 
ciennes fortifications  sont  remplacées  par  des  ^promenades,  où  l'on 
a  érigé  quelques  petits  monuments ,  entre  autres  celui  du  patriote 
Sim.-Maur.  de  Bethmann  (pi.  10)  et  celui  du  créateur  de  ces  prome- 
nades, G'uiollett  (pi.  12) ,  tous  deux  par  Ed.  von  der  Launitz;  puis 
le  buste  du  médecin  J.-Ch.  Senckenberg  (pi.  17;  v.  ci-dessus),  par 
A.  de  Nordheim  ;  celui  du  poète  Bœrne,  par  Kaupert,  et  celui  de 
l'historien  Kirchner,  par  Petry. 

En  dehors  de  la  porte  de  Friedberg ,  se  trouve  le  monument 
des  Hessois  (pi.  14,  Gl),  que  Frédéric-Guillaume  II,  roi  de  Prusse, 
fit  élever,  à  l'endroit  où  ils  succombèrent  le  2  déc.  1792,  aux  soldats 
du  corps  de  la  Hesse-Electorale  tués  à  l'assaut  de  la  ville,  occupée 
alors  par  les  Français  sous  les  ordres  de  Custine. 

En  face,  sur  la  route  de  Friedberg,  à  côté  du  pavillon  du  baron 
de  Bethmann,  se  trouve  l'Ariadrieum  ou  muse'e  Bethmann  (pi.  G  1), 
rotonde  construite  en  1855  et  renfermant  différents  objets  d'art. 
Il  est  ouvert  tous  les  jours  de  10  h.  à  1  h.  et  aussi  de  3  à  5  en  été, 
moyennant  un  pourb.  de  50  à  75  pf. ,  gratuitement  le  dimanche. 
La  pièce  capitale  de  ce  petit  musée  est  V*Ariane  de  Dannecker, 
le  chef-d'œuvre  du  grand  sculpteur  de  Stuttgart  (m.  1841),  acheté 
20  000  florins  (42  500  fr.). 

A  l'angle  septentrional  de  l'Esclienlieimer  Anlage  (pi.  F  1),  un  poteau 
indique  la  route  d'Eckenheim,  où  se  trouve,  au  n°  57,  le  magasin  de  re- 
productions en  plâtre  (VAnt.  Vanni.  —  On  va  par  là  tout  droit,  en  20  min., 
au  nouveau  *cimètiere,   où  Ton  entre  par  un  portique  d'ordre  dorique. 


10  J.  B.  1.  FRANCFORT.         Jardin  zoologique. 

11  a  quantité  de  beaux  monuments ,  le  plus  grand   nombre  par  von   der 
Launitz  et  Zwerger. 

Dans  les  arcades  du  côté  E.,  où  sont  les  caveaux  des  principales 
familles  de  la  ville,  un  bas -relief  par  Pradier,  le  sculpteur  français. 
Le  monument  qui  se  trouve  à  l'extrémité  de  g.  est  celui  de  la  famille 
de  Bethmann;  on  y  admire  de  remarquables  *bas-reliefs  de  Thorvaldsev, 
rappelant  un  membre  de  cette  famille  ,  qui  mourut  en  1813  d'un  excès 
de  dévoûment  dans  un  incendie  à  Bade,  près  de  Vienne  en  Autriche. 
S'adresser  au  gardien,  qui  demeure  à  dr.  de  l'entrée  du  cimetière  (50  pf.). 

Dans  la  partie  N.  du  cimetière  s'élève  le  mausolée  de  Guillaume  II 
(m.  1847),  électeur  de  Hesse,  et  de  sa  femme,  la  comtesse  Reichenbacb, 
avec  un  crucifix  en  marbre  de  Zwerger  et  deux  sarcophages,  aussi  de 
marbre,  avec  les  figures  des  défunts  de  grandeur  naturelle,  par  von 
der  Launitz. 

Au  nouveau  cimetière  touche ,  à  l'E.,  le  cimetière  Israélite,  ouvert 
tous  les  jours,  excepté  le  samedi.  On  y  voit,  au  3<r. ,  un  grand  sarco- 
phage en  marbre,  avec  des  inscriptions  hébraïques,  par  von  der  Launitz; 
c'est  le  tombeau  de  Charles -Mayer  de  Rothschild  (m.  1855). 

A  la  porte  d'Eschenlieim,  dans  le  voisinage  de  la  route  d'Eschen- 
heim,  une  grande  'maison  d'aliénés  (Irrenhaus),  du  style  gothique. 
Plus  près  de  la  ville,  à  dr.,  une  maison  de  diaconesses. 

A  la  porte  de  Bockenheim  (pi.  B  C2)  s'élève  r*Opéra  (Opern- 
haiis),  magnifique  édifice  achevé  en  1880,  sur  les  plans  de  Lucœ 
(m.  1877),  architecte  de  Berlin.  Les  sculptures  du  fronton  principal 
sont  de  Kaupert,  celles  de  l'autre  fronton  de  Rumpf,  deux  artistes 
de  Francfort.  Le  grand  escalier  et  le  foyer  principal  sont  de  toute 
beauté.  Les  peintures  murales  sont  pour  la  plupart  d'après  Steinle. 
Le  rideau  (Prologue  de  Faust)  est  de  Béer  et  Grœtz. 

A  20  min.  de  la  ville,  à  dr.  de  la  route  de  Bockenheim  (tram- 
way) ,  sur  une  hauteur  d'où  Ton  a  une  belle  vue  du  Taunus ,  se 
trouve  le  *Palmengarten  (Jardin  des  palmiers)^  beau  parc  avec  de 
magnifiques  serres.  Il  y  a  concert  l'après-midi  et  le  soir.  Entrée, 
1  c/M    Restaurant,  v.  p.  2. 

A  g.  de  la  route  de  Bockenheim,  Corneliusstr.,  un  panorama. 
La  peinture  exposée  n'est  pas  toujours  la  même;  actuellement,  c'est 
le  Combat  de  Wissembourg,  par  L.  Braun  de  Munich.  Entrée,  de 
9  h.  à  5  h.,  2  c/<(  dans  la  sem.,  50  pf.  à  1  c^û  le  dimanche. 

Le  *jardin  zoologique  (pi.  K  2-3  ;  v.  aussi  le  revers  de  ce  plan), 
à  l'E.  de  la  Aille  (tramway) ,  est  grand  et  possède  beaucoup  d'ani- 
maux remarquables.  Entrée,  1  cÂ.  Concerts  l'après-midi  et  le  soir. 
Belle  vue  de  la  tour.  Bon  restaurant.  Il  y  a  dans  le  sous-sol  un 
aquarium  d'eau  de  mer  (50  pf.). 

Francfort  possède  un  établissement  d'une  grande  importance 
au  point  de  vue  artistique,  c'est  r*Institut  Staedel  {Stœdel'sche 
Kunst- Institut  ;  pi.  40,  C  7).  Un  de  ses  habitants  ,  Jean-Frédéric 
Stœdel  (m.  1816),  légua  à  la  ville  ses  maisons,  sa  collection 
de  tableaux  et  de  gravures,  et  en  outre  un  capital  de  plus  de 
2 500 000  fr.  pour  la  fondation  d'une  école  des  beaux-arts,  dirigée 
d'abord  par  Veit,  puis  par  Passavant  et  actuellement  par  Steinle: 
elle  compte  plus  de  200  élèves.  Les  collections  se  composent  de 
tableaux,  de  gravures  et  de  dessins,  et  d'un  choix  d'excellents 


Institut  Stœdeî. 


FRANCFORT. 


L  E.  1.     11 


plâtres.  Elles  sont  depuis  1878  à  Saclisenliaiisen,  sur  le  Schau- 
mainquai,  dans  un  palais  du  style  renaissance,  construit  avec  les 
ressources  de  l'établissement  et  par  l'un  de  ses  professeurs,  Oscar 
Sommer.  Il  est  en  pierre  grise  et  se  compose  d'un  bâtiment  princi- 
pal, avec  perron ,  porte  monumentale  et  dôme,  flanqué  de  deux 
■bâtiments  en  retour  d'équerre.  Les  six  grands  bas-reliefs  au-dessus 
des  fenêtres  en  plein  cintre  font  surtout  un  bel  effet.  Entrée  libre 
tous  les  jours,  le  dim.  de  11  h.  à  1  h.,  le  mercr.  de  11  à  1,  les  autres 
jours  de  11  à  2.    Catalogue,  1  c^^. 

Rez  de  chaussée.  —  De  l'entrée  principale,  on  arrive  d'abord 
dans  un  vestibule  octogone,  où  sont  des  plâtres  du  tombeau  de 
Maximilien  I^^  à  Inspruck.  —  A  gauche  :  la  bibliothèque,  les  dessins 


2  XVIII' 


XX 


XXIII 


III 


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XIX  1/  Vestibule  \ 

^'S  XVII 
r^  i  Peintres  modernes 


XV  XIV  XIII  XII  i  XI 


\  Stœdel  / 

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Flam.  et  Holland.  I  Italiens  j 


ix|vni|viiivi|  V 


et  les  gravures,  ces  dernières  au  nombre  de  plus  de  30000,  formant 
une  des  meilleures  collections  de  ce  genre  en  Allemagne.  Elle  est 
ouverte  les  lundi,  mardi,  jeudi  et  vendr.  de  11  h.  à  1  h.  et  les  mardi 
et  vendr.  aussi  de  4  à  6.  —  A  droite:  les  plâtres,  d'après  des  sculp- 
tures de  l'antiquité,  du  moyen  âge  et  de  la  renaissance.  Il  y  a  en 
outre  un  *bouclier  d'Hercule  en  bronze  d'après  Hésiode,  fait  sur  un 
modèle  en  cire  de  Schwanthaler,  un  *autel  en  terre  cuite  par  G.An- 
dreoli,  de  Grubbio  (1511),  et  des  vases  antiques. 

Pkemieb,  étage.  —  En  haut  de  l'escalier,  un  vestibule  renfer- 
mant le  buste  du  fondateur,  J.-Fr.  Stcedel,  par  Zwerger,  et  quelques 
sculptures  antiques.  —  Les  autres  salles  sont  consacrées  à  la 

^Galerie  de  peinture,  la  plus  importante  de  l'Allemagne  parmi 
celles  qui  n'appartiennent  pas  à  l'Etat. 

Salle  I,  Flamands  et  Hollandais  du  xvii^s.  De  g,  à  dr.,  193, 
Aart  de  Gelder,  l'artiste  lui-même  peignant  une  femme  avec  une 
orange;  256,  258,  Aart  van  der  Neer,  paysages  avec  clair  de  lune; 
182,  Rembrandt ,  portrait  buste  de  femme  (1635);  155,  Teniers  le 
J.,  Cabaret;  *181,  Rembrandt,  Parabole  des  ouvriers  de  la  vigne  du 
Seigneur  (1656);  *175,  Fr.  Hais,  portrait  d'une  Jeune  dame;  156, 
151,  Teniers  le  J.,  pendant  du  n*^  155;  Ferme;  149,  A.  Brouwer, 


12     7.  E.  1.  FRANCFORT.  Institut  StœdeL 

la  Médecine  amère  ;  143,  A.  van  Dyck,  portrait  d'un  jeune  homme  ; 
330,  J.  de  Heem,  Vase  et  fruits;  153,  Dav.  Teniers,  le  Fumeur.  — 
188,  G.  van  den  Eeckhout ,  portrait  d'homme;  290,  M.  Hohbema, 
Entrée  d'une  forêt;  245,  Sal.  van  lîuisdael,  paysage  avec  une  ri- 
vière; 151,  Buhens,  Petit  enfant  assis;  *217,  P.  deHooch,  Intérieur; 
*173,  *174,  Fr.  Hais,  portraits  d'un  Hollandais  (1638)  et  de  sa 
femme;  269,  J.  van  Buisdael,  Ruisseau  après  un  orage;  260,  261, 
Everdingen,  Tempête;  Un  moulin;  127,  Ruhens,  David  jouant  de 
la  harpe;  194,  Janszon  van  Keulen,  portrait  de  femme;  216a, 
J.  Steen,  Marché  au  poisson. 

Salle  II,  Italiens  et  Espagnols.  De  g.  à  dr.  :  *44,  le  Moretto^ 
la  Yierge  sur  un  trône,  avec  St  Antoine  et  St  Sébastien;  30,  Sasso- 
ferrato,  la  Vierge  en  prière;  49,  P.  Véronhe  ('?),  Mars  et  Vénus; 
11,  Sandro  Botticelli,  portrait  buste  de  femme,  peint  en  détrempe; 
*57,  Velazquez,  portrait  buste  du  cardinal  Gasp.  Borgia;  43a,  le 
Titien,  portr.  d'homme  (sous  verre);  12^  Sandro  Botticelli,  la  Vierge, 
peinture  en  détrempe;  58,  Velazquez,  portrait  de  l'infante  Marie- 
Marguerite -Thérèse,  fille  de  Philippe  IV  d'Espagne,  mariée  plus 
tard  à  l'empereur  Léopold  I^^;  1,  Barn.  da  Modena,  la  Vierge,  en 
détrempe;  25,  le  Francia ,  portrait  d'homme;  47,  Moronî,  Char- 
treux. —  39,  Cima  da  Conegliano ,  la  Vierge ,  59,  VEsjpagnolet, 
Suzanne  au  bain;  42,  Séh.  del  Piomho,  portrait  d'une  personne  de 
la  famille  des  Médicis;  *35,  Giov.  Bellini ,  la  Vierge  avec  l'enfant 
Jésus,  St  Jean-Baptiste  et  Ste  Elisabeth;  45, -^e  Moretto,  la  Vierge 
et  les  quatre  Pères  de  l'Eglise  latine,  St  Grégoire,  St  Jérôme,  St  Am- 
Isroise  et  St  Augustin,  de  St-Charles-au-Corso,  à  Rome;  16,  le  Pe'ru- 
gin,  la  Vierge;  14a,  A.  Bronzino,  portrait  de  femme;  38,  Vitt.  Car- 
'paccio,  la  Vierge  avec  l'enfant  Jésus  et  St  Jean;  48,  le  Tintoret,  le 
Doge  Marc. -Ant.  Memmo.  —  19,  Macrino  d'Alha,  triptyque,  la 
Vierge  avec  St  Joachim  à  g.  et  Ste  Anne  à  dr. ,  et  St  Joachim  in- 
struisant un  enfant,  peinture  en  détrempe;  32,  Antonello  da  Mes- 
sina,  St  Sébastien;  9,  F.  Pesello ,  la  Vierge  et  l'enfant  Jésus;  7, 
Giov.  da  Fiesole,  la  Vierge  sur  un  trône,  en  détrempe;  12,  Sandro 
Botticelli,  la  Vierge,  en  détrempe;  41,  le  Giorgion,  St  Maurice; 
*29,  le  Guide,  Jésus  à  la  colonne;  33,  34,  C.  Dolci,  l'Annon- 
ciation; 20,  Ces.  da  Sesto,  Ste  Catherine  d'Alexandrie;  26,  Tnn.  da 
Imola,  l'Assomption;  18,  Mantegna,  St  Marc,  en  détrempe. 

Salle  III,  à  g.  de  la  2^,  Italiens  et  Français,  entre  autres,  51, 
52,  le  Canaletto,  le  Palais  des  Doges  à  Venise. 

Salle  IV,  à  dr.  de  la  2®,  vieilles  écoles  des  Pays-Bas  et  d'Alle- 
magne. De  g.  à  dr.  :  62,  63,  école  de  Cologne  (attribué  à  maître 
Stephan;  t.  p.  339),  Martyres  des  apôtres,  douze  tableaux;  100, 
Roger  van  der  Weyden,  la  Vierge  avec  St  Pierre,  St  Jean,  St  Cosme 
et  StDamien,  tableau  peint  probablement  à  Florence,  vers  1450, 
par  ordre  de  Pierre  et  Jean  de  Médicis  ;  102-106,  e'cole  de  Roger  van 
der  Weyden,  la  Trinité  (camaïeu),  Ste  Véronique,  la  Vierge  allaitant 
l'enfant  Jésus ,  Jésus  en  croix  et  les  larrons;  83,  A.  Durer,  Job 


Institut  Stœdel.  FRANCFORT.  I.  JR.  1.     13 

souffrant  et  sa  femme  essayant  de  le  soulager  en  lui  versant  de  Teau 
sur  le  corps;  99,  Petrus  Cristus  (école  de  H.  van  Eyck),  la  Yierge 
de  Lucques ,  ainsi  nommée  parce  qu'elle  a  appartenu  au  duc  de 
Lucques  (date  de  1447  changée  à  tort  en  1417);  98,  J.  van  Eyck, 
antre  Vierge  du  duc  de  Lucques;  73,  Haas  Baldung  Grien,  Amour 
céleste  et  Amour  terrestre;  101,  R.  van  der  Weyden,  trois  volets 
d'un  petit  autel  de  St-Jean;  110,  Gér.  David,  l'Annonciation;  *71, 
H.  Holbein  le  Jeune,  portrait  de  Simon  George  de  Cornouailles  ;  97, 
Dierick  Bouts,  la  Sibylle  prédisant  à  Auguste  la  naissance  de  J.-C. 

Les  cinq  cabinets  suivants  renferment  des  tableaux  des  écoles 
des  Pays-Bas  et  d'Allemagne  des  xvi^  et  xvii^  s.  —  Cabinet  V.  De 
dr.  à  g.:  64,  65,  66,  H.  Holbein  le  Vieux,  Scènes  de  la  Passion; 
115,  école  des  Pays-Bas  (commenc.  du  xvi®  s.) ,  Mise  au  tombeau; 
93,  auteur  de  la  «Mort  de  la  Vierge-'i  (Jan  Joest) ,  Jésus  descendu 
de  la  croix ,  Ste  Véronique  et  Joseph  d'Arimathie ,  triptyque.  — 
Cabinet  VI:  67,  68,  69,  70,  H.  Holbein  le  V.,  Suite  des  Scènes  de 
la  Passion;  84,  Durer,  portr.  de  son  père  (inscription  falsifiée)  ;  107, 
H.  Memling ,  portr.  d'homme;  94,  95,  96,  Bart.  Bruyn,  portraits 
d'hommes;  74,  Chr.  Amberger ,  portrait  buste  d'un  jeune  homme; 
88,  Lucas  Cranach  le  V.,  Femme  nue  avec  un  voile;  86,  L.  Cranach, 
la  Vierge  et  l'enfant  Jésus;  113,  Quinten  Massys,  portrait  d'homme; 
108,  H.  Memling,  St  Jérôme  à  genoux  devant  la  croix;  72,  H.  Hol- 
bein le  J.  (?),  portr.  d'homme  et  un  enfant  malade.  —  Cabinet  VII: 
230,  Adr.  van  de  Velde,  Prairie  dans  un  bois;  205,  Adr.  van  Ostade, 
Intérieur  d'une  grange  ;  *204,  Gér.  Ter  Borch,  Jeune  femme  buvant 
du  vin;  319,  Adr.  van  de  Velde,  Berger;  154,  Teniers  le  J.,  Moulin 
à  vent;  en  face,  157,  152,  Teniers  le  J.,  Deux  paysans  auprès  du 
feu;  St  Jérôme;  310,  Ph.  Wouwerman ,  Cavaliers  devant  une  au- 
berge; 27 i T  J.  van Ridsdael,  paysage,  scène  d'hiver. —  Cabinet  VIII: 
206,  Gér.  Dov,  Jeune  fille  avec  une  lumière,  préparant  le  souper; 
337,  338,  A.  Elshaimer ,  St  Paul  et  St  Barnabe  à  Lystre;  paysage 
avec  Bacchus  et  des  nymphes;  284,  W.  van  de  Velde,  marine;  147, 
148,  A.  Brouwer,  Opérations  faites  à  des  paysans;  216,  214,  215, 
/.  Steen,  Un  alchimiste;  Moïse  frappant  le  rocher;  Homme  plaisan- 
tant avec  une  domestique.  —  Puis  le  cabinet  IX  et  la 

Salle  X,  salle  de  travail,  avec  le  buste  de  J.  Becker,  par  Kaupert. 

Les  cinq  autres  cabinets  sont  consacrés  aux  peintres  des  Pays- 
Bas  et  auxFrancfortois  desxvii^etxviii^s. —  Cabinet XI:  J.Weenix, 
Un  chaudronnier.  —  Cabinet  XIII:  232,  Mieris,  Vieille  femme 
avec  un  flacon  ;  373,  374,  Seekatz,  Garçon  et  Fille  avec  une  lumière. 
—  Cabinet  XIV:  398,  399,  Tischbein,  portraits;  375,  Seekatz,  Jou- 
eur de  tympanon. 

Salle  XVI,  peintres  allemands  modernes,  de  1810  â  1840.  A  g. 
de  la  porte:  415,  Bamboux,  Sermon  de  capucin  au  Colisée  de  Rome. 
A  dr.  de  la  porte:  411,  Passavant,  St  Hubert;  412,  Pforr,  Rodolphe 
de  Habsbourg  donnant  son  cheval  à  un  prêtre;  422,  Schnorr  de 
Carolsfeld,  le  Bon  Samaritain;  404,  J.-A.  Koch,  Noé  après  le  dé- 


14     I.  B.  1.  FRANCFORT.  Institut  Stœdel. 

luge;  *413,  Overheck,  le  Triomplie  de  la  religion  dans  les  arts.  Ce 
tableau,  plein  d'allusions,  est  difficile  à  comprendre  sans  les  ex- 
plications du  catalogue. 

Salle  XYII.  Le  mur  du  fond  est  occupé  par  une  grande  '-'fres- 
que  de  Ph.  Veit  (u°416),  l'Introduction  des  arts  en  Allemagne,  avec 
l'Italie  et  la  Germanie  trônant  de  chaque  côté,  peinture  achevée  en 
1836  et  l'œuvre  la  plus  considérable  de  ce  maître.  Cette  fresque  a 
été  fort  habilement  détachée  du  mur  où  elle  se  trouvait  dans  l'ancien 
local.  —  En  outre,  dix  cartons  de  Steinle  (503-512),  dont  les  sujets 
sont  tirés  de  la  Bible. 

Salle  XVIII.  *414,  W.  Schadow,  les  Vierges  sages  et  les  vierges 
folles  ;  458a,  Fr.  Brentano,  Costume.  —  Nous  retraversons  la  17^  salle. 

Salle  XIX,  salle  principale  des  peintres  modernes.  De  g.  à  dr.  : 
444,  E.  Steinle,  la  Sibylle  de  Tibur;  417-421,  Fh.  Veit,  esquisses; 
*453,  A.  Achenhach,  Tempête;  *440,  *437,  C.-F.  Lessing,  paysage 
avec  scène  de  la  guerre  de  Trente- An  s  ;  Jean  Huss  au  concile  de  Con- 
stance, tableau  de  4  m.  37  de  long  sur  3  m.  34  de  haut,  un  des  plus 
célèbres  de  l'école  de  Diisseldorf  ;  442,  A.  Zimmermann ,  Torrent 
débordé;  439,  440,  Lessing,  paysages  (forêts);  448,  Fose,  le  Château 
d'Eltz,  dans  la  vallée  de  la  Moselle.  —  *438,  Lessing,  Eccelin  dans 
la  prison,  repoussant  les  exhortations  et  prenant  le  parti  de  se 
laisser  mourir  de  faim;  424,  K.  Rottmann,  Reggio,  en  Calabre; 
*430,  M.  de  Schivind,  la  Lutte  des  chanteurs  à  la  Wartbourg,  re- 
production de  la  fresque  de  la  Wartbourg;  461,  H.  I^eys ,  Scène 
d'auberge  de  Hollande  ;  450,  C.  Morgenstern,  Côte  d'Italie;  *447, 
J.  BecUer,  Berger  frappé  de  la  foudre;  419,  Fh.  Veit,  Repos  pendant 
la  fuite  en  Egypte;  456,  G.  Saal,  le  Hardangerfjord  le  soir;  405, 
J.-A.  Koch,  paysage  avec  l'enlèvement  d'Hylas,  sans  doute  le  meil- 
leur tableau  de  l'artiste;  431,  M.  de  Schwind,  Danse  de  sylphes; 
433,  J.  Huhner,  Job  et  ses  amis;  493,  A.  Calame,  Vue  des  Alpes; 
436,  H.  Funk,  Ruines  au  bord  d'un  lac,  vues  le  matin;  460,  Gai- 
lait,  Abdication  de  Charles -Quint,  petite  reproduction  du  grand 
tableau  de  Bruxelles  ;  441,  Lessing,  Chêne  centenaire;  454,  A.  Bethel, 
Daniel  dans  la  fosse  aux  lions. 

Salles  XX-XXIII:  cartons  de  fresques  à' Overheck,  Veit,  Cor- 
nélius, Schnorr;  dessins,  gravures,  etc. 


De  Francfort  a  Mayence  par  la  ligne  dite  Hessische  Lud- 
wigshahn:  36  kil.,  en  41  min.  à  1  h.  5,  pour  3  o/^  25,  2  o/i(  45  et 
1  o^l.  30  ou  2  cS.  95,  1  c^l.  95  et  1  c^l.  30.  -  Départ  du  Main- 
Neckar-Bahnhof  (p.  2).  Cette  ligne  franchit  le  Mein  et  rejoint  à 
Forsthans  (4  kil.)  celle  qui  vient  de  Sachsenhausen.  On  traverse 
ensuite  un  bois,  puis  on  voit  à  dr.  le  Taunus.  Stations  intermé- 
diaires, où  ne  s'arrêtent  pas  les  trains  express:  6  kil.,  Goldstein 
(v.  p.  15);  11  kil. ,  Schxvanheim ;  14  kil. ,  Kelsterbach;  22  kil., 
Raunheim;  26  kil.,  Russelsheim ;  30  kil.,  Bischofsheim  (p.  22).  On 


LE  TAUNUS.  I.  R.  2.     15 

passe  enfin  sur  le  Rhin,  à  la  stat.  de  Neuthor  et  sous  la  citadelle,  et 
l'on  est  à  la  gare  centrale  de  Mayence  (p.  187). 


De  Francfort  a  Mannheim  par  la  Riedbahn  (autre  ligne ,  y. 
R.  3)  :  81  ML,  en  1  h.  42  à  2  h.  24,  pour  6  c^l.  25,  4  o/^  15  et  2  c^l.  70. 
Jusqu'à  Goldstein,Y.  ci-dessus.  Ensuite:  15  kil.,  Walldorf;  18kil., 
Mœrfelden.  —  27  kil.  Dornlierg,  où  se  détache  un  embranch.  menant 
à  Grossgerau  (p.  22).  —  31  Ml.  Dornheim.  —  33  kil.  Leeheim- 
Wolfskehlen.  —  35  kil.  5.  Goddelau-Erfelden,  où  s'emhranche  la 
ligne  de  Darmstadt-Worms  (p.  25),  qui  passe  aussi  aux  stations  sui- 
vantes. —  38  kil.  Stockstadt^  sur  le  Rhin.  —  42  kil.  Biebesheim. 

45  Ml.  Gernsheim  (hôt.  :  Karpfen;  \Veisses  Eoss) ,  petite  ville 
animée,  sur  le  Rhin,  mentionnée  déjà  en  773  et  détruite  en  1689 
par  Mélac.  C'est  la  patrie  de  P.  Schœffer ,  un  des  inventeurs  de 
l'imprimerie;  on  lui  a  élevé  un  monument  en  1836.  —  50 kil.  Gross- 
rohrheim.  —  53  kil.  Biblis ,  où  se  détache  à  dr.  la  ligne  de  Rosen- 
garten-Worms  (p.  25).  —  58 kil.  Bïirsfadt,  où  l'on  croise  le  chemin 
de  fer  de  Bensheim  à  Rosengarten  (p.  27),  —  64  kil.  Lamjyertheim, 
qui  a  une  église  neuve.  Embranch.  sur  Rosengarten -Worms.  La 
ligne  de  Mannheim  se  bifurque.  Le  tronçon  de  dr.,  qui  passe  à 
M^aldhof,  conduit  au  faubourg  duNeckar  {Neckarvorstadt ;  77 ML), 
à  Mannheim;  celui  de  dr. ,  par  WaZcZ/io/ et  Kœferfhal,  à  la  gare 
principale  de  Mannheim  (p.  42). 


2.  Le  Taunus. 

Le  Taunus  est  le  massif  montagneux  qui  s'étend  entre  le  Mein ,  le 
Ehin  et  la  Lahn;  mais  on  ne  désigne  ordinairement  sous  ce  nom  que  la 
crête  méridionale  de  ces  montagnes  et  leur  versant  du  côté  du  Mein 
et  du  Rtiin,  de  Nauheim,  à  l'E.,  jusqu'à  Assmannshausen,  à  l'O.  Les 
points  culminants  sont  le  Grand  et  le  Petit  Feldherg^  hauts  de  880  et  827  m., 
et  VAltkœnig^  qui  atteint  798  m. 

1  jour  1/2  ou  2  jours  suffisent  pour  en  visiter  les  parties  les  plus 
remarquables:  en  chemin  de  fer  à  Hambourg  (50min.),  où  l'on  couche-, 
le  lendemain  matin  par  le  premier  train  à  Oberursel  et  de  là  au  Feldberg 
(3  h.),  à  moins  qu'on  ne  préfère  aller  directement  de  Hombourg  &\\  Feld- 
berg (également  3  h.);  descendre  de  là  à  Kœnigstein  (1  h.  1/4)1  et  à 
Cronberg  (i  h.  1/2)  par  Falkenstein,  ou  à  Eppstein  (2  h.  1/2)  par  le  Ressert: 
on  retrouve  le  chemin  de  fer  à  Eppstein. 

A.    Ligne  du  Taunus,  de  Francfort  à  Castel  (Mayence)  et  à 
"Wiesbade. 

A  Castel:  33  kil.,  eu  3/^  d'h.  à  1  h.,  pour  3  J(.  10  et  2  o^(.  30  ou  2  J(.  80, 
2  J(.  10  et  1  c4(.  40.  —  A  Wiesbade:  42  kil.,  en  1  h.  à  1  h.  I/2 ,  pour  3  o^(.  80, 
2  J(.  90  et2Jf:  ou  3  J(.  40,  2  J(.  60  et  1  J(.  70. 

La  ligne  du  Taunus,  une  des  premières  qui  aient  été  con- 
struites en  Allemagne  (1839) ,  court  à  quelque  distance  du  Mein, 
qui  se  jette  dans  le  Rhin  au-dessus  de  Castel,  et  qu'on  aperçoit 
quelquefois.     A  g.,  au  milieu  des  arbres,  une  tour,  la  Gallen- 


16     I.  R.  2.  HOCimEIM.  Le  Taiinus. 

Warte;  à  dr.,  Bockenlieim  et  la  ligne  de  Homboiirg  (v.  ci-dessoiis). 
Puis  un  pont  de  pierre  sur  la  Nidda. 

9  kil.  Hœehst  (88  m.;  hôt.  :  Frankfurter  Hof)^  ville  industrielle 
de  6518  hab.,  où  l'on  remarque  la  belle  e'glise  St-Justin,  construite 
vers  l'an  1090  (cbœur  goth.  de  1443),  et  une  grande  fabrique  d'ani- 
line. Le  château  de  l'électeur  de  Mayence  a  été  détruit  en  1634 
par  les  Francfortois,  et  il  n'en  subsiste  plus  que  la  tour. 

Embranch.  de  Hœehst  à  Soden ,  v.  p.  18;  à  Hofheim-  Umhourg ,  p.  21. 

15  kil.  Hattersheim.  AuN.,  les  sommets  delà  chaîne  du  Taunus. 
Sur  un  des  versants  de  la  montagne  la  chapelle  de  Hofheim  (p.  21). 

22  kil.  Flœrsheim,  village  sur  le  bord  du  Mein.  Omnibus  et 
autres  voitures  pour  les  bains  de  Weilbach,  à  Va  l^*  de  là.  Ce 
sont  des  bains  d'eaux  sulfureuses ,  exploités  depuis  1783.  Les 
bâtiments  du  Curhaus,  construits  en  1838  et  agrandis  récemment, 
sont  entourés  de  jardins.  Le  village  de  Weilbach  est  à  ^/4  d'h.  au 
N.  des  bains.  On  a  un  beau  panorama  de  la  Kanzel  (chaire) ,  nom 
donné  à  une  colline  surmontée  de  4  arbres,  à  10  min.  au-dessus  do 
Diedenbergen  et  à  une  bonne  heure  au  N.  de  Weilbach. 

28  kil.  Hochheim  (124  m.;  hôt.  :  Schwan) ,  ville  de  2814  hab., 
qui  récolte  un  des  vins  du  Rhin  les  plus  généreux ,  surtout  dans 
les  parties  qui  entourent  l'ancien  Doyenné  de  la  cathédrale  («Dom- 
dechanei»),  maintenant  maison  de  chasse  du  duc  de  Nassau.  11  s'y 
fabrique  des  vins  mousseux  qui  s'exportent  surtout  en  Angleterre. 

35  kil.  Castel  (hôt.,  v.  Mayence,  R.  31,  et  son  plan),  où  l'on  tra- 
verse les  fortifications  de  Mayence  sur  la  rive  dr.  du  Rhin. 

La  gare  est  seulement  à  quelques  pas  du  bateau  à  vapeur  qui  fait  la 
traversée  (v.  R.  31).  Omnibus  et  trarmcay  pour  la  gare  centrale,  v.  p.  187. 
Fiacre  (Droschke)  pour  Mayence,  préférable  si  l'on  veut  continuer  son 
trajet  en  bateau  à  vapeur:  à  1  chev.,  1  ou  2  pers.,  1  cS.;  3  ou  4  pers., 
1  c4(.W;  a.  2  chev.,  1  oK  40  ou  1  c^(.  80,  plus  20  pf.  pour  une  malle. 

De  Castel  à  Wiesbade.  On  retraverse  les  fortifications  au  N.  — 
37  kil.  Curve ,  où  se  détachent  les  voitures  qui  vont  directement 
dans  le  Rheingau  (p.  208).  Un  petit  tronçon  de  chemin  de  fer  con- 
duit d'ici  à  Biehrich  (p.  208).  —  42  kil.  Wieshade  (p.  197). 

B.    De  Francfort  à  Hombourg  et  à  Cronberg. 

Chemin  de  fer.  A  Hambourg  ^  18  kil.,  en  30  à  50  min.,  pour  1  cS.  80, 
1  J(.  et  60  pf.  —  A  Cronberg,  15  kil.,  en  40  à  45  min.,  pour  1  J(.  30,  90  et 
50  pf.     Départ  du  Main-Weser-Bahnhof  (p.  2). 

Au  sortir  de  la  ville ,  cette  ligne  se  détache  de  celle  du  Taunus 
(v.  ci-dessus)  et  traverse  la  Nidda.  —  5  kil.  Bœdelheim^  d'où 
part  l'embranchement  de  Cronberg  (v.p.  18).  —  H  kil.  Weiskirchen. 
—  14  kil.  Oherursel,  petite  ville  très  ancienne,  séjour  d'été  favori 
des  habitants  de  Francfort,  avec  une  église  goth.  terminée  en  1481. 

18  kil.  Hombourg'.  —  hôtels  :  *H.  des  Quatre  Saisons,  *H.  Victoria, 
*n.  Bellevue,  *n.  du  Parc,  *n.  de  Russie,  *II.  Riechmann,  tous  de  l^i"  ordre, 
avec  jardins^  *//•  de  V Europe,  recommandé  aux  touristes.  —  De  2^  ordre: 
H.  du  Prince  de  Galles  (Prinz  von  Wales);   H.  Windsor,  bon  et  pas  cher  5 


Le  Taunus.  HOMBOURG.  7.  R.  2.     17 

H.  Fetistner,  pas  cher;  JI.  d'Angleterre;  H.  de  V Aigle  (Adler),  recommandé, 
pour  les  voyageurs  de  passage;  Eisenbahn- Hôt.,  à  la  gare;  //.  de  France. 

CafÉ-ee'staurakt,  au  *Curliaus:  dîn.,  à  1  h.,  3  cM..\,  à  6  h.,  4  c4l. 

Brasseries  :  Goldene  Rose  (v.  ci  -  dessus)  ;  Lauer,  dans  la  rue  princi- 
pale; Kladderadatsch,  près  de  la  poste. 

Musique:  en  e'te',  le  matin  à  7  h.,  à  rElisabethbrunnen;  l'après-midi 
à  3  11.  1/4,  près  de  la  terrasse  du  Curliaus,  et  aussi  le  soir  à  7  h.  1/2.  Thé- 
âtre, concerts,  bals,  etc. 

Abonnement  (Curtaxe)  à  payer  lorsqu'on  reste  plus  de  quinze  jours: 
1  pers.,  i2<yK;  2  p.,  20;  3  ou  4  p.,  25;  un  plus  grand  nombre,  30  cK 

Voitures  :  à  1  chev.,  de  la  gare  dans  la  ville,  1  ou  2  pers.,  60  pf.  ;  3  ou 
4  p.,  90  pf.  ;  une  malle,  20  pf.  ;  —  course  à  l'intérieur  de  la  ville  ou  pour 
aller  aux  sources,  à  1  chev.,  50  et  70  pf.  ;  à  2  chev.,  80  pf.  ;  pour  Cron- 
berg,  7  et  d  J^.  ou  12  Ji.  (2  chev.);  pour  Saalbourg,  4  cU.  50  et  5  Ji.  50  ou 
7  J(.  ;  par  le  Kœnig  Wilhelms  -Weg,  5  Ji  50  et  6  ofi.  50  ou  8  ^M. 

Hombourg  ou  Hombourg- es -Monts  (Hombtirg  vor  der  Hoeh') 
est  une  ville  d'env.  8663  hab.,  sur  un  contrefort  du  Taunus,  l'an- 
cienne résidence  des  landgraves  de  Hesse- Hombourg  (1662-1866). 
C'est  un  des  bains  les  plus  fréquentés  dans  la  partie  moyenne  du 
bassin  du  Rhin;  il  y  vient  annuellement  env.  11  000  baigneurs. 

De  la  gare  part  la  Louisenstrasse ,  rue  principale  où  sont  les 
premiers  hôtels,  le  théâtre  et  le  Curhaus. 

Le  Curhaus^  construit  en  1840  et  agrandi  en  1863,  est  le  rendez- 
vous  des  baigneurs.  Il  a  de  magnifiques  salles  et  un  riche  cabinet 
de  lecture.  Il  renferme  aussi  le  musée  du  Saalbourg ,  comprenant 
les  antiquités  trouvées  au  Saalbourg  (v.  ci-dessous),  un  bon  modèle 
du  Saalbourg  et  la  reconstruction  d'une  tour  romaine  :  entrée,  50 pf. 
Lorsqu'il  fait  mauvais  temps  et  en  hiver ,  on  se  promène  dans  les 
corridors  du  rez-de-chaussée,  sinon  la  société  se  porte  vers  la  ter- 
rasse qui  se  trouve  au  N.,  et  dont  une  partie  est  couverte  en  verre. 
A  côté  est  Ve'tablissement  de  bains,  qui  offre  toutes  les  ressources 
possibles. 

Derrière  le  Curhaus,  au  N.-E.,  s'étend  un  magnifique  *parc, 
dans  lequel  sont  les  sources,  à  dr.  ou  àl'E.,  à  25  min.  de  là.  Les 
eaux,  ferrugineuses  et  salines,  sont  surtout  efficaces  contre  les  ma- 
ladies du  bas-ventre.  La  plus  considérable  de  ces  sources  est  celle 
qui  jaillit  le  plus  àl'E.,  V Elisabethbrunnen ,  plus  riche  en  sel  que 
leRakoczy  de  Kissingen  ;  son  eau  s'expédie  aussi  en  bouteilles.  Près 
de  là,  une  trinkhalle  entourée  d'un  beau  parterre,  une  serre  avec 
des  palmiers  et  une  orangerie.  La  Louisenquelle  est  moins  riche 
en  sel,  mais  plus  ferrugineuse,  et  le  Stahlbrunnen  contient  encore 
plus  de  fer.  Le  Kaiserbrunnen  et  le  Ludwigsbrunnen  alimentent 
surtout  les  bains. 

A  l'extrémité  occidentale  de  la  ville  (monter  la  rue  principale, 
puis  tourner  à  g.)  s'élève  l'ancien  château  des  landgraves,  construit 
au  commencement  du  xviii^  s.  et  nouvellement  restauré  :  il  est 
quelquefois  habité  en  été  par  la  famille  du  prince  royal  de  Prusse. 
Dans  l'arrière- cour  est  une  tour  haute  de  58  m.,  la  tour  Blanche, 
d'où  l'on  jouit  d'un  vaste  panorama  (50  pf.).  On  y  voit  aussi,  au- 
dessus    d'une  porte,    la  moitié    d'une  statue  équestre  'sélançant 

Bsedeker,  le  Rhin,  13^  édit.  2 


18     L  li.  2.  CRONBERG.  Le  Taunus. 

d'une  niche,  et,  en  face,  un  huste  du  prince  Frédéric,  qui  com- 
battit sous  le  grand-électeur  de  Brandebourg  àFebrbellin,  en  1675, 
et  décida  la  victoire  des  Brandebourgeois  sur  les  Suédois,  par  une 
attaque  hardie  à  la  tête  de  la  cavalerie.  Le  jardin  du  château  est 
toujours  ouvert  au  public. 

Les  PROMENADES  favoi'ites  de  Honibourg  sont,  après  celles  que  nous 
avons  nommées,  le  Hardtioald  ou  la  Ilard,  qui  fait  suite  au  Curpare;  le 
Grand  et  \q  Petit- Tannenwald  (forêt  de  sapins),  au  N.-O.  et  à  TO.,  à  30  et 
à  20  min.  de  distance;  l'endroit  àii  Luther eiche  (chêne  de  Luther"),  encore 
1/2  h.  plus  loin  que  le  grand  bois;  le  Wildpark,  qui  renferme  beaucoup 
de  gros  gibier,  à  1/4  d'b.  du  même  bois;  le  Hœllstein,  le  Rabenstein ,  etc. 

L'archéologue  ne  négligera  pas  de  se  rendre  d'ici  au  Saalbourg,  à  1  h. 
3/4  au  N.  de  Hombourg,  et  à  100  pas  à  g.  de  la  route  d'Usingen,  sur  la 
croupe  boisée  du  Taunus  (409  m.).  On  recommande  aux  piétons  de  prendre 
par  l'Elisabethenschneise  et  le  Lindenweg ,  qu'on  appelle  aussi  Kaiser- 
Wilhelmsweg  (v.  la  carte  du  Taunus).  Des  fouilles  ont  mis  à  découvert 
au  Saalbourg  les  restes  d'une  forteresse  romaine  qui  faisait  partie  de  cette 
longue  ligne  de  retranchements  construits  pour  protéger  les  deux  pro- 
vinces de  la  Germanie  et  de  la  Ehétie  septentrionale  contre  les  incursions 
des  Germains.  Ces  retranchements  commençaient  aux  environs  de  Ratis- 
bonne  et  se  terminaient  au  Rhin  près  des  Sept-Montagnes  (p.  301).  —  La 
forteresse  de  Saalbourg,  la  plus  importante  de  celles  que  l'on  connaît 
exactement,  a  221  m.  de  longueur  sur  146  de  largeur.  Le  retranchement 
même  est  reconnaissable  à  environ  trois  cents  pas  de  la  forteresse ,  en 
suivant  l'allée  dans  le  bois.  Les  antiquités  trouvées  ici  sont  conservées 
à  Hombourg,  au  Curhaus. 

De  Hombourg  au  Grand  Feldberg,  v.  p.  20. 

La  LIGNE  DE  Cronberg  qui  se  détache  de  celle  de  Hombourg  à 
Rœdelheim  (p.  16),  touche  plus  loin  aux  stations  d'Eschhorji  (9kiL 
de  Francfort)  et  de  Nieder-Hœchstadt  (11  kil.). 

15  kil.  Cronberg'.  —  Hôtels  :  *Frankfnrter  Hof,  dont  la  grande  salle 
renferme  de  bous  tableaux  d'artistes  de  Francfort;  ^Schiltzenhof,  avec  un 
jardin  bien  ombragé  et  une  belle  vue,  tous  deux  à  l'entrée,  dans  le  bas, 
bonnes  maisons.  —  Restaue.  :  Hahn,  à  la  gare;  Germania^  dans  le  haut, 
sur  le  chemin  de  Kœnigstein. 

Cronberg  est  une  ville  de  2391  hab.,  dans  un  site  pittoresque, 
sur  une  colline  entourée  de  vergers  qui  donnent  des  fruits  excellents, 
et  dominée  par  le  château  du  même  nom,  dont  la  haute  tour  se  voit 
de  loin.  Ce  château,  bâti  au  xiii^s.,  était  la  résidence  des  comtes  de 
Cronberg,  dont  le  dernier  mourut  en  1704.  Il  est  encore  habité. 
On  y  voit,  dans  la  vieille  chapelle,  des  pierres  tombales  du  xiv®  s. 
Belle  vue  des  fenêtres  de  la  tour  (132  degrés,  difficiles  à  monter). 
Cronberg  est  un  séjour  d'été  favori  des  habitants  de  Francfort 
(beaucoup  de  peintres),  qui  ont  autour  de  la  ville  de  jolies  maisons 
de  campagne.  C'est  comme  Kœnigstein  un  point  de  départ  très 
convenable  pour  des  excursions  dans  le  Taunus.  —  Il  y  a  ^{^  d'h.  de 
chemin  jusqu'à  Falkenstein  et  autant  jusqu'à  Kœnigstein,  desservi 
par  un  omnibus  (v.  p.  19). 

C.    De  Francfort  à  Soden.    Kœnigstein.     Falkenstein.    Grand 
Feldberg. 

De  Francfort  à  Soden,  16  kil.,  en  I/2  h.,  pour  1  oli  30,  90  et  50  pf. 
Jusqu'à  Hœchst ,  v.  p.  16.    De  là,  embranchement  sur  Soden, 


Le  Taunus.  SODEN.  I.  R.  2.     19 

Soden  (140  m.).  —  Hôtels  :  *Curhaus,  *CoUoseiis  (ch.,  2  cS.  à  2  oK  50; 
dîn.,  même  prix);  Europœischer  Hof  ;  Frankfurter  Hof^  calme;  Hollœndischer 
Hof^  petit;  Vhrig^  avec  un  restaur.,  tous  bons  et  bien  tenus.  —  Brasseries  : 
PfC'ff-,  etc.  —  Voitures:  à  l'heure,  3  c#.  ;  pour  Kœnigstein,  3  di.  50;  pour 
Cronberg,  4  Jt.  50;  pour  le  Grand  Feldberg,  20  c^L  —  Abonneme>'t  (Cur- 
taxe):  1  pers.,  12  di;  2  p.,  18;  3  ou  4  p.,  24  c4L 

Soden  est  tine  petite  yille  de  1400  hab.,  située  dans  une 
agréable  vallée  arrosée  par  le  Sulzbach  et  au  pied  des  contre- 
forts du  Taunus.  Une  grande  rue,  la  route  de  Kœnigstein,  la  tra- 
verse dans  la  direction  du  N.-O.  C'est  dans  cette  rue  que  se 
trouvent  la  plupart  des  hôtels,  la  poste,  le  joli  Curparc,  avec  le 
Curhaus  et  les  Nouveaux  bains,  parfaitement  organisés.  Les  nom- 
breuses maisons  de  campagne  de  Soden,  la  plupart  dans  le  genre 
suisse,  appartiennent  surtout  à  des  habitants  de  Francfort.  On  ne 
vient  guère  ici  que  pour  les  eaux  (env.  2500  baigneurs  par  an).  Il 
y  a  23  sources,  dont  la  température  est  de  9  à  22'^Il.  ;  elles  jaillis- 
sent en  différents  endroits  de  la  vallée.  Leurs  eaux,  ferrugineuses, 
salines  et  acidulées ,  s'emploient  en  boisson  et  en  bains  ;  elles  sont 
particulièrement  efficaces  contre  les  maladies  des  muqueuses  et  les 
névralgies.  On  boit  surtout  celles  desMilchbrunnen,  Warmbrunnen, 
Soolbrunnen  etChampagnerbrunnen,  près  de  l'ancien  établissement 
de  bains,  dans  la  Grande  Rue  (Hauptstrasse). 

Promenades  :  au  point  de  vue  dit  Drei  Linden  (trois  tilleuls") ,  à 
20  min.  au  N.,  près  de  Xeuenbain  (v.  ci-dessous)  ;  à  la  vallée  d'Altenhaîn, 
1/2  b.  au  N.-O.;  au  village  de  Sulzbach^  dans  le  bois  de  Soden,  etc. 

De  Soden  à  Cronberg,  1  b.  :  on  suit  la  rue  qui  part  de  l'extré- 
mité inférieure  du  parc,  à  l'O.,  et  l'on  rencontre  à  5  min.  de  la  ville 
un  poteau  indiquant  le  chemin.  Ce  chemin  passe  à  Cronthal ,  où  il  y  a 
deux  sources  d'eaux  ferrugineuses  chlorurées  (exportation). 

De  Soden  à  Kœnigstein,  5  kil.,  poste  2  fois  par  jour,  parla 
route  nommée  ci-dessus,  qui  est  bonne  et  ne  monte  que  lentement. 
Près  du  village  de  Neuenhain  (20  min.) ,  une  source  ferrugineuse 
également  exploitée. 

Kœnigstein.  —  hôtels  :  Pfaff  zur  Post  ou  Lœwe,  avec  un  grand  jardin, 
très  fréquenté  (omnibus  à  la  gare  de  Cronberg,  70  pf.);  Stadt  Amsterdam, 
aussi  avec  jardin  et  bon;  Éirsch ,  plus  simple.  —  Brasserie:  Felsen- 
keller.  —  Établissement  hydrothérapique  du  Dr  Pingler.  —  Bains:  Hain- 
bad  (pension). 

Kœnigstein  (362  m.)  est  une  petite  ville  de  1714  hab.,  dans  un 
site  pittoresque,  avec  de  jolies  villas  et  un  petit  château  moderne 
de  l'ancien  duc  de  Nassau.  C'est  l'un  des  endroits  les  plus  visités 
du  Taunus.  Au-dessus,  à  l'O.,  s'élèvent  les  ruines  très  considérables 
de  \di  forteresse  de  Kœnigstein  (455  m.),  rasée  par  les  Français  en 
1796.  Cette  forteresse,  mentionnée  dès  1225,  fut  occupée  en  1581 
par  rélecteur  de  Mayence,  dont  on  y  voit  encore  les  armes,  livrée 
aux  Français  en  1792,  prise  par  les  Prussiens  en  1793  et  reprise 
par  les  Français  en  1796.  Il  existe  encore  une  partie  des  casemates 
et  autres  souterrains.  On  y  jouit  d'une  belle  vue,  surtout  delà 
tour,  dont  l'escalier  est  rétabli  (clef  dans  la  ville). 

De  Kœnigstein  à  Eppstein,  1  h.  ^4  (v.  p.  21). 


20     /.  R.  2.  FELDBERG.  Le  Taunus. 

Le  mamelon  "boisé  au  N.-E.  en  face  du  Kœnigstein  est  couronné 
pars  le  ruines  du  château  de  Falkenstein  (486  m.),  dont  un  poteau, 
aussi  dans  le  bas  de  la  yille,  indique  le  chemin  (35  min.).  C'était 
le  manoir  du  puissant  archevêque  de  Trêves  Kuno,  bâti  au  xiv^  s. 
sur  l'emplacement  de  l'ancien  château  fort  de  Nilring  et  détruit  en 
1688.  Belle  vue  de  la  tour,  dont  on  peut  avoir  la  clef  à  Kœnig- 
stein et  au  village  de  Falkenstein  (aub.  Zur  Schœnen  Aussicht), 
situé  au  pied  du  château,  à  l'E.  Dans  le  bas  du  château,  au  S.,  la 
maison  de  santé  dite  Curanstalt  Falkenstein  (env.  400  m.  d'altit.  ; 
ch.,  1  à  9  <y/â  50;  pens.,  6  cS.  par  jour).  Omnibus  de  Cronberg, 
trajet  en  ^/^  d'h. 

La  montagne  la  plus  élevée  du  Taunus  est  le  Grand  Feldberg" 
(880  m.) ,  dont  la  partie  supérieure  se  compose  de  quartz  et  les 
versants  de  schiste  argileux.  Il  est  tout  couvert  de  bois  ,  excepté 
au  sommet,  que  couronne  un  bon  hôtel,  le  Feldherghaus  (prix,  con- 
formément au  tarif:  ch.,  1  oU.IQ  liafL  70;  dîn.,  à  midi  Va?  1  o/<(  75  ; 
pens.,  4  o/^.  50).  Lorsque  l'atmosphère  est  pure,  on  y  a  une  vue 
magnifique  :  panorama  d'Aug.  Ravenstein  et  quelques  tableaux  d'ar- 
tistes de  Francfort  dans  la  salle  à  manger.  Le  grand  bloc  de  quartz, 
haut  de  près  de  4m.,  qui  se  trouve  non  loin  de  l'hôtel,  est  déjà 
mentionné  dans  un  document  de  812  sous  le  nom  de  Bninhilden- 
hett  (lit  Brunehaut). 

Au  S.  du  Grand  Feldberg  s'élève  VAltkœnig  (798  m.) ,  la  se- 
conde montagne  du  Taunus  pour  la  hauteur,  plus  difficile  à  gravir 
que  la  précédente.  Le  sommet  est  entouré  d'un  double  mur  gigan- 
tesque en  pierres  sèches ,  précédé  encore  au  S.-O.  d'un  autre  mur 
carré;  c'est  probablement  un  ancien  refuge  des  premiers  habitants 
de  la  vallée  du  Mein ,  antérieur  à  l'époque  romaine.  La  première 
enceinte  à  1389  m.  de  circuit,  la  seconde  982. 

De  Kœîjigsteik  AU  Geaîs'd  Feldberg,  2  h.  Cvoit.,  12  c#.  ;  guide,  loli.lO). 
On  monte  par  la  route  de  Francfort  à  Limbourg  jusqu'à  un  poteau  (35  min.) 
qui  indique,  à  dr.,  une  route  de  voitures  menant  à  Reiffenberg  et  au  Feld- 
Tierg.  On  passe  à  une  source  appelée  Seelenborn,  et  l'on  est  en  35  min. 
à  un  endroit  nommé  le  Rothe  Kreuz  (croix  rouge;  poteau),  où  le  chemin 
du  Feldberg  se  sépare  à  dr.  de  celui  de  Reiffenberg.  En  25  min.,  on  est 
sur  la  croupe  entre  le  Grand  et  le  Petit  Feldberg^  où  aboutit  le  chemin  du 
Fuehstanz  (v.  ci-dessous).     Il  y  a  encore  15  min.  de  là  au  sommet. 

De  Falkenstein  au  Grand  Feldberg,  2  h.  Dans  le  haut  du  village 
on  prend  à  dr.  un  large  chemin,  par  lequel  on  monte,  en  1  h.,  au  Fvchs- 
tanz ,  clairière  où  se  trouve  un  poteau  et  d'où  raseension  prend  encore 
1  h.  Au  lieu  de  suivre  la  grande  courbe  que  fait  ce  chemin,  on  peut 
abréger  en  prenant,  près  de  l'église  de  Falkenstein,  le  petit  chemin  à  g. 
le  long  du  Reichenbach,  puis  le  sentier  du  Fuehstanz,  difficile  à  trouver 
sans  guide.  —  [Le  chemin  de  l'Altkœnig  se  sépare  de  celui  du  Feldberg 
20  min.  environ  au-dessous  du  Fuehstanz.] 

De  Hombourg  au  Grand  Feldberg,  3  h.  Partant  de  la  sortie  du 
jardin  du  château  à  l'O.,  on  va  tout  droit  par  l'allée  dite  Elisabethen- 
schneise.  Dans  le  haut  (2  h.  1/4) ,  à  l'endroit  appelé  Sandplacken ,  un  po- 
teau montre  à  g.  le  chemin  du  Feldberg.  [Un  autre  chemin  plus  beau, 
mais  plus  difficile  à  trouver,  prend  à  g.,  à  5  min.  du  jardin  du  château 
et  avant  le  pont;  il  passe  par  le  Frankfurter  Forsthaits.] 


Le  Taunus.  EPPSTEIN.  I.  R.  2.     21 

D.  De  Francfort  à  Eppstein  et  à  Limbourg-sur-la-Lahn. 

75  kil.  Chemin  de  fer,  en  2  h.  i/o,  pour  6  J(.  30,  4  Jl.  10  et  2  JC.  70.  C'est 
la  ligne  directe  de  Francfort  à  Ems. 

Départ  de  la  gare  de  Hanau  (p.  2)  et  arrêt  à  celle  du  Falirthor 
(p.  2).  —  10  kil.  Griesheim.  —  14  ML  Hachst  (p.  16).  Notre 
ligne  passe  ensuite  au-dessus  de  celle  du  Taunus  en  décrivant  une 
courbe.  —  20  kil.  Kriftel. 

22  kil.  Hoflieim  (hôt.  :  Krone,  bon),  joli  village  avec  un  éta- 
blissement hydrotbérapique,  à  l'entrée  de  la  vallée  de  Lorsbach, 
couverte  de  riches  prairies,  arrosée  par  le  Schicarzhach,  et  entourée 
de  montagnes  boisées.  La  chapelle  de  Hofheim,  située  sur  une  hau- 
teur (228  m.),  où  l'on  monte  en  Va  ^-  P^r  de  nouvelles  promenades, 
offre  une  fort  belle  vue  sur  la  grande  vallée  du  Mein,  les  hau- 
teurs du  Taunus,  la  Bergstrasse  (p.  25),  les  montagnes  du  Pala- 
tinat,  etc. 

On  remonte  la  vallée  et  traverse  plusieurs  fois  le  Schwarzbach. 
—  26  kil.  Lorsbach  (hôt.  Zum  Taunus),  dans  un  beau  site. 

30  kil.  Eppstein  (184m.  ;  hôt.  :  Seiler,  à  là  gare;  Zur  Œlmûhle, 
en  dehors  de  la  ville),  vieille  petite  ville  d'à  peine  800  hab.,  domi- 
née par  les  ruines  pittoresques  d'un  château,  propriété  du  comte  de 
Stolberg.  Ce  château  existait  déjà  en  1120  et  il  a  longtemps  appar- 
tenu à  une  ancienne  et  célèbre  famille  qui  a  donné  cinq  archevêques 
à  Mayence,  de  1060  à  1305.  Dans  l'église  évangélique  se  voient 
quelques  pierres  tumulaires  de  cette  famille,  qui  s'est  éteinte  en 
1535.  Joli  coup  d'oeil  sur  le  château  de  la  hauteur  située  en  face, 
au  S.  (Kriegerweg). 

Du  Ressert  (516  m.) ,  montagne  à  1  h.  d'Eppstein,  on  a  une  très 
belle  vue  sur  les  vallées  du  Mein  et  du  Rhin.  Ou  y  monte  aisément  par 
un  chemin  immédiatement  derrière  l'hôtel  Zur  Œlmiihle,  à  g.  ^  le  chemin 
du  côté  de  Fischhach  est  très  raide.  Il  y  a  au  sommet  un  refuge  con- 
struit par'le  club  du  Taunus.  Du  Rossert  à  Kœnigstein,  1  h.  2/4.  —  La 
vue  du  Staufen  (452  m.),  3/^  d'h.  à  l'E.  d'Eppstein,  est  moins  belle,  parce 
qu'elle    est  masquée  par   des  buissons. 

A  l'entrée  d'Eppstein,  débouche  dans  celle  de  Lorsbach  la  vallée  de 
Fischhach-^  la  route  de  Kœnigstein  la  remonte  jusqu'à  i^ïsc/i6ac^  (35  min.), 
puis  elle  se  dirige  sur  Schneidhain  (3/^  d'h.)  à  travers  le  plateau,  et  elle 
monte  un  peu  avant  d'arriver  à  Kœnigstein  (I/2  li- ^  P-  19)- 

Immédiatement  au  delà  d'Eppstein ,  le  chemin  de  fer  traverse 
un  tunnel.  —  37kil.  Medernhausen.  Embranchement  sur  Wiesbade 
(p.  197),  par  Aurmgen- Medenbach^  Jgstadt  et  Erbenheim  (20  kil., 
en  34min.).  —  45  kil.  Idstein  (hôt.:  Zum  Lamm^  recommandé; 
Merz) ,  petite  ville  de  2358  hab.,  avec  de  vieilles  maisons.  C'est 
l'ancienne  résidence  de  la  famille  deNassau-Idstein,  dont  le  château 
est  du  xvi^  s.  Elle  a  une  église  de  1667,  richement  décorée  de 
marbres.  —  50  kiL  Wœrsdorf.  —  55  kil.  Camberg.  —  59  kil. 
Niederselters  (p.  258),  etc.  —  75  kil.   TAmbourg  (p.  258). 


22 

3.    De  Francfort  ou  de  Mayence  à  Heidelberg 
et  à  Mannheim. 

De  Francfort  à  Darmstadt  (ligne  dite  Main -l^eekar-Balin)  ,  27  kil., 
trajet  en  i/o  h.  à  1  h.,  pour  2  JL  30,  1  c/ll.  55  et  1  oit.  10  ou  1  M.  90,  1  M.  25 
et  85  pf.  — De  Mayenee  à  Dai-mstadt  (Ludwigsbahn),  34  kil.,  en  3/^  d'h.  à 
i  h.,  pour  3  M.  40  et  2  M.  25  ou  2  c//.  85,  1  o//^.  90  et  1  M.  20.  —  De  Darm- 
stadt à  Heidelberg  (Main-Neekar-Bahn) ,  61  kil.,  en  1  h.  1/4  à  2  h.,  pour 
5  Jl.  10,  %oiL  40  et  2  o4l.  45  ou  4  c^^.  25,  2  a/<^.  80  et  1  ^^.  85;  —  à  Mannheim, 
60  kil.,  mêmes  prix.  —  Les  places  de  g.  (côté  E.)  sont  préférables  pour 
la  vue;  à  dr.,  la  contrée  est  plate. 

Be  Francfort  et  de  Mmjence  à  Mannheim  par  la  Riedhahn,  v.  p.  15. 

De  Francfort  à  Darmstadt.  Dès  que  le  convoi  a  passé  le 
Mein,  sur  un  beau  pont  en  pierre,  on  voit  se  détacher  à  g.  un 
embrancli.  allant  à  Offenbach,  puis  à  dr.  la  ligne  de  la  Ludwigs- 
balin  qui  mène  à  Mayence  et  à  Mannheim  (p.  14).  Sur  les  hauteurs 
à  g.,  la  tour  appelée  Sachsenhœuser  Warte.  —  7  kil.  Ysenbourg.  — 
10  kil.  SprendLingen.  —  13  kil.  Langen.  —  16  kil.  Egelsbach.  — 
21  kil.  Arheiligen.  Ces  localités  sont  loin  du  chemin  de  fer.  On 
passe  enfin  sous  la  ligne  de  Mayenee  à  Darmstadt. 

De  Mayence  (p.  187)  À  Darmstadt.  De  la  gare  centrale,  on 
passe  sous  la  citadelle  et  à  la  halte  de  Neuthor,  puis  au-dessus  de 
la  ligne  de  Ludwigshafen  et  par  un  pont  viaduc  sur  le  Rhin.  — 
8  kil.  Bischofsheim,  où  se  détache  à  g.  la  ligne  de  Francfort  (p.  14). 
—  16  kil.  Nauheim.  —  20  kil.  Grossgerau.  Embranch.  sur  Dorn- 
herg,  où  passe  la  Riedbahn  (p.  15).  —  22  kil.  Klelngerau.  —  27  kiL 
Weiterstadf.  —  34  kil.  Darmstadt.  On  change  généralement  de 
voiture. 

Darmstadt.  —  hôtels:  Darmstœdter  Hof  (pl.b,  B3;  ch.  et  boug., 
3o#.);  Traube  (pl.a,  C3;  mêmes  prix);  *Bahnhofs-Hôt.,  dans  la  gare  de  la 
Ludwigsbahn  (ch.,  2  c^iî;  ;  dîn.,  2  dQ;  Kœhler  (pl.e,  A3),  près  de  la  gare^ 
simple,  mais  convenable  (restaur.);  Prinz  Karl  (pl.d,D3),  simple. 

Restaurants:  Saalbau  (pi.  B4),  où  il  y  a  concert  presque  tous  les 
jours;  Schmitt,  près  de  la  gare;  Gtist.  Schmiîz ,  Louisenstr.,  14,  tous  avec 
jardins.  —  Café:  Eichberg^  Rheinstr.,  16. 

Darmstadt  est  une  ville  de  49  000  hab.,  en  y  comprenant  le  fau- 
bourg de  Bessungen,  la  capitale  du  grand-duché  de  Hesse  et  la  rési- 
dence de  la  cour ,  avec  de  larges  et  belles  rues ,  des  places  remar- 
quables et  un  joli  parc.  Elle  a  eu  peu  d'importance  jusqu'à  la  fin  du 
xviii^s.,  bien  qu'elle  ait  été  la  résidence  des  comtes  de  Katzcnellen- 
bogen  et  plus  tard  des  landgraves  de  Hesse-Darmstadt.  C'est  au 
grand-duc  Louis  I"'  (m.  1830)  qu'elle  est  redevable  de  sa  prospérité 
actuelle.  Aussi  «la  reconnaissance  de  son  peuple»  lui  a-t-elle  érigé 
en  1844  une  statue  (pi.  17),  qu'on  voit  s'élever  au-dessus  de 
toutes  les  maisons  de  la  ville.  Elle  a  pour  piédestal  une  colonne  en 
grès  rouge  de  43  m.  de  haut,  à  laquelle  on  monte  par  un  escalier  en 
limaçon  de  172  marches.  La  statue,  qui  a  7  m.,  a  été  modelée  par 
Schwanthaler  et  coulée  en  bronze  par  Stiglmayr. 

Le  château  {Residenzschloss;  pi.  29,  C  2-3)  a  été  commencé  par 
le  landgrave  Georges  I^"^  à  la  fin  du  xvi^  s.    Les  portes,  qui  datent 


DARMSTADT.  I.  R.  3.     23 

de  ce  temps,  mais  furent  achevées  après  la  mort  du  landgrave, 
sont  du  style  de  la  renaissance  allemande.  Cependant  la  plus 
grande  partie  de  l'édiflce  actuel  ne  date  que  du  commencement  du 
xviii^  s.,  et  il  n'a  été  terminé  qu'en  1833.  Il  y  a  un  carillon  dans 
la  tour.  La  bibliothèque  du  château,  qui  compte  500  000  vol., 
4000  manuscrits  et  beaucoup  de  raretés  typographiques,  est  ouverte 
tous  les  jours  de  9  h.  à  midi  et  de  2  h.  à  4  h.  Les  autres  ='=collec- 
TioNS  (tableaux,  antiquités,  cabinet  d'histoire  naturelle,  costumes, 
médailles)  sont  visibles  gratuitement  les  mardi ,  jeudi  et  vendredi 
de  11  h.  à  1  h.  et  le  dimanche  de  10  h.  à  1  h.,  moyennant  pourboire 
les  autres  jours.  L'entrée  est  sous  la  porte  en  face  de  l'hôtel  de 
ville.  On  monte  58  degrés  pour  arriver  au  1®^  étage  ,  où  se  trou- 
vent, à  g.,  la  bibliothèque  et  en  face  les  antiquités  (p.  24).  De  là, 
on  a  encore  48  degrés  jusqu'à  la 

Galerie  de  peinture,  qui  occupe  9  salles,  mais  ne  possède  qu'un 
nombre  asssez  restreint  de  bons  tableaux. 

ire  et  II^  salle.  Tableaux  du  milieu  du  xviiie  s.  jusqu'à  nos  jours, 
de  Schmidt,  Seekatz,  Fiedlei\  Schutz,  Kobell,  Morgenstern,  appartenant  pour 
la  plupart  au  xviii^  s.  ;  puis  quelques  tableaux  modernes ,  par  Lessing^ 
A.  Achenbach,  Gude,  etc. 

IIl^  SALLE.  Ancienne  école  allemande,  très  bien  représentée.  A  la 
porte,  224,  J.  Holbein  le  Vieux,  le  Corps  de  Jésus  au  pied  de  la  croix. 
Mur  transversal:  244,  249,  L.  Granach^  portrait  du  cardinal  Alb.  de  Brande- 
bourg en  St  Jérôme,  la  Vierge  et  l'enfant  Jésus;  226,  J.  Holbein  le  Jeune  (?), 
portrait  de  jeune  homme,  daté  de  1515;  231,  WohlgemuVi  ('?),  Jésus  à  Geth- 
sémani.  Murs  principaux:  189,  école  de  Memling^  peut-être  Gérard  Hore- 
bout  (1538),  la  Vierge  et  l'enfant  Jésus  sur  un  trône;  185,  école  rhénane^ 
Mort  de  la  Vierge;  168,  Et.  Lochner.^  Présentation  au  temple;  190,  inconnu, 
la  Vierge  sur  un  banc  de  gazon;  216,  reliquaire  de  l'église  de  Wolfs- 
kehlen,  de  1500;  217,  M.  Schongauer  (?) ,  Flagellation  du  Sauveur. 

XV^  SALLE.  Ecoles  flamande  et  hollandaise.  1^^  mur  transversal: 
328,  van  Dyck^  Erasme  Quellyn,  le  peintre;  339,  Sal.  Ruisdael^  Scène  dans 
une  rue  de  Hollande;  361,  Adr.  van  0 stade .^  Danse  villageoise,  datée  de 
1635,  œuvre  de  jeunesse;  356-358,  Thom.  de  Keyser^  portraits  ;  335,  Wynants, 
paysage,  de  1676;  271,  F.  Brueghel  le  Vieux,  paysage  avec  des  villageois 
qui  dansent,  de  1568.  —  2^  mur  transversal:  345,  Adr.  Brouwer .^  Deux 
paysans  qui  chantent;  395,  Paul  Potier  (?)  ,  Intérieur  d'étable.  —  A  la 
dernière  fenêtre,  347a,  Rembrandt.,  Un  rabbin.  —  Mur  principal:  327, 
A.vanJDyck,  portrait  de  femme,  à  mi-eorps;  354,  Ferd.  Bol,  Ste  Famille. 
Puis  la  perle  de  la  galerie:  *296,  Rubens .^  Kymphes  et  Satyres  avec  des 
fruits  et  du  gibier  (la  nymphe  en  rouge  est  le  portrait  de  la  première,  et 
celle  qui  tient  un  lièvre  celui  de  la  seconde  femme  de  l'artiste);  386, 
387,  van  den  Eeckhout,  portraits  d'homme  et  de  femme. 

V^  SALLE.  A  la  fenêtre:  400,  Jac.  van  Ruisdael  (?),  paysage  (forêt); 
340,  Alb.  Guy}).,  Vaches;  286,  Mich.-J.  Mierevelt,  portrait  de  femme;  *û48, 
Rembrandt.^  portrait  de  sa  femme  Saskia;  376,  377,  Gonz.  Goques,  portraits 
d'homme  et  de  femme;  351,  G.   Ter  Borch,  portrait  d'homme. 

VI®  SALLE.  Mur  transversal,  en  face:  370,  van  der  Helst .,  portrait 
d'un  vieillard;  315,  Honthorst.,  portrait  d'une  dame;  de  l'autre  côté,  378, 
Govert  Flinck,  Femme  nettoyant  la  tête  de  son  enfant;  405,  P.  de  Hooch, 
Intérieur.  —  Du  côté  de  la  sortie  :  *347,  Rembrandt,  Jésus  à  la  colonne, 
de  1668;  369,  van  der  Ilelst,  portrait  d'une  femme  assise;  350,  A.  van 
Gelder  (élève  de  Eemhrandt),  Présentation  au  temple;  355,  Ferd.  Bol, 
portrait  d'homme.  Du  côté  de  l'entrée:  424,  Schalcken ,  Guillaume  III 
d'Angleterre,  éclairé  aux  flambeaux;  349,  Eeckhout ,  les  Disciples  d'Em- 
maiis  ;  389,  Â.  van  Everdingen,  paysage. 


24     J.  R.  3.  DARMSTADT.  De  Francfort 

VII*^  SALLE.  Peintres  français-,  peu  de  toiles  de  prix:  48'2,  J.  Jouvenet^ 
la  Vierge  et  l'enfant  Jésus  ^  475,  le  Sueur,  Résurrection  du  fils  de  la 
veuve  de  Naïm-,  489,  490,  van  Loo  (1745),  portraits  de  Louis  XV  et  de 
Marie  Leczinska;  511,  Sonntag ,  Vue  de  Darmstadt  en  1746,  prise  de  la 
fenêtre  en  face;  488,  Rigatid^  le  Cardinal  Fleury;  492,  Boucher,  Nymphes 
et  Satyres  endormis. 

Vill^  SALLE.  Espagnols  et  Italiens.  A  g.  de  l'entrée  :  639,  Velazquez  (?), 
"Une  mère  avec  son  enfant  mort,  à  genoux  devant  un  évêque.  Puis,  à  dr., 
547,  Carlo  Caliari  ^  Vénus  et  Adonis;  527,  attribué  au  Corrège ,  portrait 
buste  d'un  berger,  retouché  plus  tard  et  de  peu  de  valeur.  —  67,  Raph. 
Ifengs,  St  Sébastien;  *638,  Velasquez,  portrait  de  fille.  —  bSQ,  Cignani,  la 
Vierge  ;  520,  le  Titien^  Vénus  endormie,  que  Crowe  regarde  comme  l'ori- 
ginal, mais  qui  a  été  complètement  gâtée  par  des  restaurations. 

1X6  salle:  a  g.,  541,^4.»?;.  Carrache ,  portrait  d'homme  en  pied, 
l^r  mur  transversal  :  641,  AluriUo,  Un  chartreux;  514,  le  Pérugin,  St  Geor- 
ges ;  554,  ScMdone ,  St  Jean  dans  le  désert.  —  2^  mur  transversal:  *529, 
Paris  Bordone^  portrait  d'un  général,  très  bien  conservé:  571,  P.  de  Cortone^ 
Hagar,  Ismaël  et  l'ange;  *519,  le  Tintoret  et  non  le  Titien,  portrait  d'un 
gentilhomme,  daté  de  1562.  —  Dernière  fenêtre  :  578,  Sassoferrato^  Jésus 
descendu  de  la  croix  ;  école  italienne,  Jésus  en  croix.  —  Plus  loin;  533, 
523,  le  Tintoret,  portrait  d'homme;  Jésus  dans  le  désert,  copie  faible, 
d'après  Raphaël. 

Dans  deux  salles  supplémentaires,  le  riche  cabiket  d'histoiee  na- 
turelle. —  A  l'entresol,  deux  salles  contenant  des  plâtres. 

Les  autres  collections  se  trouvent  au  premier  étage. 

P6  salle:  antiquités  romaines,  surtout  une  très  grande  mosaïque  dé- 
couverte en  1849  près  de  Vilbel,  de  12  pas  de  long  sur  8  de  large,  provenant 
d'un  bain  romain  et  très  bien  conservée;  le  modèle  d'une  saunerie  dé- 
couverte aux  bains  de  Xauheim  en  1854,  et  la  chaudière  en  terre  cuite. 
Puis  des  ustensiles  en  bronze  et  un  casque  provenant  d'un  tombeau  de 
Nauheim,  et  beaucoup  de  petites  antiquités  germaniques  et  romaines.  — 
Ï16  salle:  modèles  en  liège  de  monuments  romains,  objets  anciens  en  or 
et  en  argent;  vases  à  boire,  émaux  de  la  vieille  école  des  Pays-Bas  et 
de  Limoges,  magnifiques  ivoires;  peintures  sur  verre,  médailles.  —  III^ 
et  IV^  salles:  collection  d'armes,  de  drapeaux  et  d'armures  des  régi- 
ments hessois.  — V^  salle  :  armes  et  armures.  —  VI^  salle  :  modèle  du 
château,  costumes  et  ustensiles  de  peuples  étrangers,  etc.  —  VII®  salle: 
estampes  et  dessins  anciens  et  modernes.  Suite  des  médailles.  Pierres 
gravées. 

Les  salles  voisines  renferment  de  riches  collections  de  minéraux,  de 
coquillages  et  de  pétrifications  et  autres;  une  collection  de  crânes,  etc. 

Au  N.-O.  du  château  est  le  Paradeplatz  (pi.  C2)  ou  champ  de 
manœuvres,  horné  au  N.  par  Varsenal  (Zeughaus;  pi.  32).  Sur  le 
devant,  le  monument  des  Guerriers  (Kriegerdenlimal)  commé- 
moratif  de  1870-71.  C'est  an  groupe  de  statues  en  bronze  représen- 
tant un  soldat  mourant  et  un  soldat  victorieux  auxquels  la  Victoire 
tend  des  couronnes,  d'après  le  modèle  de  Herzig ,  sculpteur  de 
Dresde.  Entre  l'arsenal  et  le  théâtre  (pi.  31,  D2),  deux  statues  en 
pierre ,  du  landgrave  Philippe  le  Magnanime  (m.  1567)  et  de  son 
fils  Georges  I"'  (m.  1590),  souche  de  la  famille  grand-ducale,  par 
Scholl  (1854). 

Dans  le  Heerengarten  (jardin  seigneurial;  pi.  Cl-2)  se  trouve 
à  dr.  une  colline  complètement  couverte  de  lierre  (pi.  8) ,  sous  la- 
quelle repose  la  landgrave  Henriette-Caroline  (m.  1774),  «femina 
sexu,  ingenio  vir»,  comme  on  le  lit  sur  une  urne  qu'y  fit  placer  à 
sa  mémoire  Frédéric  le  Grand. 

Sur  le  MABCïiÉ  (pi.  C  3),  l'hôtel  de  ville  (pi.  28),  construit  sous 


Eahihor  .      A.  2. 

A- 2. 
i.  CdbinatsSil)ïioOiekdes9ro$sh.C.  3. 


S.  5. 
B.2 
B.*. 

C.  2, 


IJtnwana- 

8.  GraSnuAJÀmâffrafbv 


^.GyiiuaisUutv  . 
10.  MarstdJOb 
IL  XbmeleL  ûêbàade'. 
Eircheii: 


3Ï.  3. 

B.  C.  2.  3. 

C4 


Mbmuneute  : 
17.  Lvdw^aitule, 

19.  Qoorg  A.FTvnvméji' 
t^.SneqarSenJkmjoL  .    .    . 
Palais. 

21.  ^.PpmzaiiMuxwndert 

22.  Gwt 


C.3. 
C.2. 
C.2 
C.2; 


"i&.Bô^leâmicum 


B.8. 
C.A 

ca 

D.  3.  * 


il.Post 
lUttUhaus 

29.  ^cHoss 

30.  A&i&Aaw 

32 


B.S. 
C,3, 
C.8.3. 
B.3. 
C.2. 
C.2. 


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à  Seidelherg.  DARMSTADT.  L  R.  3.     25 

Georges  I^^,  dans  le  style  de  la  renaissance.  Près  de  là,  dans  la 
Kirclistrasse ,  la  Stadtkirche  (pi.  15,  CD  3),  avec  un  chœur  gothi- 
que et  des  tombeaux  de  la  renaissance. 

Sur  le  WiLHELMixENPLATz ,  l'égllse  catholique  (pi.  12 ,  C  A), 
rotonde  bâtie  par  Moller  en  1827,  dans  le  genre  du  Panthéon  de 
Rome  ;  on  y  entre  ordinairement  par  derrière,  au  S.-E.  A  l'intérieur, 
28  colonnes  supportent  la  coupole ,  qui  est  percée  d'une  ouverture 
ronde,  la  seule  fenêtre  par  laquelle  l'édifice  soit  éclairé.  On  y  voit 
un  sarcophage  en  marbre  de  la  grande-duchesse  Mathilde  de  Hesse, 
née  princesse  de  Bavière  (m.  1862),  avec  sa  statue  couchée,  par 'W^cZî^- 
monn.  —  A  l'O.  de  l'église,  le  palais  du  Grand-Duc  (pi.  24),  dans 
le  style  de  la  renaissance  italienne.  —  Le  parais  du  prince  Alexan- 
dre (pi.  21 ,  B  3)  contient  une  importante  collection  de  médailles. 

L'ancien  palais  du  prince  Charles  (pi.  22,  C  5) ,  dans  la  Wil- 
helminenstrasse,  renferme  la  célèbre  *Vierge  avec  la  famille  du 
bourgmestre  Meyer  de  Bâle,  peinte  par  Holbein  le  Jeune,  en  1526, 
et  reconnue  pour  l'original  depuis  l'exposition  des  œuvres  de  ce 
maître  à  Dresde,  en  1871  ;  elle  a  été  beaucoup  retouchée.  S'adresser 
dans  le  vestibule,  au  petit  perron  (1  c//l.). 

Devant  les  gares  se  voit  le  monument  de  Liehig. 

Au  delà  de  i?ose7i/iœ/i.e  (stat.,  p.  31),  25  min.  à  l'E.  de  Darm- 
stadt,  se  trouve  le  mausolée  grand-ducal,  où  sont  inhumés,  entre 
autres,  le  grand-duc  Louis  III  (m.  1877)  et  la  grande-duchesse  Alice 
(m.  1878).  Le  monument  de  la  princesse  Elisabeth;  avec  la  statue 
couchée  de  cette  princesse,  décédée  à  5  ans  1/2,  est  de  Eauch  (1831). 

De  Darmstadt  1  Woems  ,  45  kil. ,  cliemin  de  fer ,  en  1  h.  à  1  li.  1/2, 
pour  3  JC.  80,  2  J(.  55  et  1  Ji.  65.  —  10  kil.  Griesheim,  où  il  y  a  un  grand 
polygone  et  un  camp.  —  14  kil.  Wolfskehlen.  —  16  kil.  Goddelau-  Erfelden^ 
où  passe  aussi  la  ligne  de  Francfort  à  Mannheim  (p.  15),  que  celle  de 
Darmstadt  suit  jusqu'à  (34  kil.)  Biblis.  —  38  kil.  Hofheim,  aussi  sur  la 
ligne  de  Benslieim  à  Worms  (p.  27).  —  41  kil.  7.  Rosengarten  (p.  122).  On 
traverse  le  Ehin  sur  un  bac  à  vapeur.  —  42  kil.  2.  Worms-Hafen^  le  port 
de  Worms.     La  voie  contourne  la  ville  au  îs.    —  45  kil.   Woi'ms  (p.  119). 

De  Daemstadt  à  Maknheim  par  la  Riedbahn ,  62  kil. ,  pour  4  c^(.  35, 
2  c^(.  90  et  1  J(.  90.  —  Jusqu'à  Goddelau- Erfelden^  v.  ci-dessus  ;  de  là 
à  Mannheim,  p.  15. 

De  Darmstadt  à  EberbacTi,  par  Erhach ,  v.  p.  31  et  32. 


28  kil.  Bessungen  (p.  22).  —  33  kil.  Eberstadt.  La  localité  est 
à  20  min.  à  l'E.  A  25  min.  à  l'O.,  Pfungstadt,  localité  manufactu- 
rière, qui  doit  être  desservie  par  un  embranchement.  C'est  là  que 
commence  la  Bergstrasse ,  vieille  route  construite  dès  le  temps  des 
Romains  le  long  des  versants  0.  de  l'Odenwald,  aux-quels  on  appli- 
que ce  nom  dans  le  sens  large  du  mot.  On  aperçoit  à  g.,  sur  la  hau- 
teur, les  belles  ruines  du  château  de  Frankenstein  (397  m.),  du 
xiii^  s.    On  y  jouit  d'une  belle  *vue,  et  il  y  a  une  auberge. 

40  kil.  Bickenhach,  stat.  pour  Jugenheim  (omnibus  3  fois  par 
jour;  hôt.  :   *Loos,  zur  Fost ,  '^Golde^ie  Krone  4' Alexanderbad, 


26     7.  R.  3.  AUERBACH.  De  Francfort 

Bellevue).  C'est  un  yillage  situé  à  3  kil.  à  l'E.,  sur  le  versant  de 
la  montagne,  et  où  se  trouvent  de  nombreuses  et  jolies  maisons 
de  campagne  ;  il  est  très  fréquenté  en  été.  Excursion  de  là  dans 
rOdenwald,  v.  p.  28.  De  Jugenheim  au  Melibocus,  v.  ci-dessous.  — 
A  20  min.  au  N.  de  Jugenheim  est  situé  Seeheim  (*liôt.  Hufnagel), 
où  se  trouve  un  château  du  grand-duc,  dont  le  jardin  est  toujours 
ouvert  au  public.  Au-dessus  du  village,  à  peine  visibles  d'en  bas, 
les  ruines  du  château  de  Tannenherg ,  détruit  en  1399,  —  Plus 
loin  se  montre,  à  g. ,  la  tour  crénelée  du  château  d'Alshach,  où 
Ton  va  en  1/2  h.  de  Zwingenberg. 

43 kil.  Zwingenberg  (hôt.  :  *Lœwe ;  ch.,  1  o/<( 50  ;  dîn.,  1  c//(.  70; 
pens.,  4  o/{.;  jardin),  petite  ville  ancienne,  de  1600  hab.,  au  pied 
du  Melibocus  ou  Malchen  (512  m.),  hauteur  granitique  boisée,  la 
principale  de  la  Bergstrasse.  Il  y  a  au  sommet  une  tour  de  25  m. 
de  haut,  bâtie  en  1777;  on  y  a  une  vue  très  étendue. 

L'ascension  du  Melibocus  se  fait  de  Zwingenberg  et  de  Jugenheim, 
Un  guide  est  inutile  (1  JQ.  Voiture  jusqu'au  sommet,  10  à  12  Ji.  — 
De  Jugenheina  au  Melibocus ,  1  h.  1/2  ;  de  là  à  Auerbach ,  par  le  château 
d'Auerbach,  également  1  h.  1/2-  On  peut  monter  par  plusieurs  chemins, 
l'ancien  et  le  nouveau  chemin  du  Melibocus,  et  un  troisième,  qui  n'est 
guère  plus  long,  par  les  ruines  du  château  de  Jossa;  tous  trois  se  re'u- 
nissent  dans  le  haut,  à  3/^  d'h.  environ  de  Jugenheim.  De  là  (ne  pas 
descendre  à  dr.),  on  atteint  le  Melibocus  aussi  en  3/^  d'h. 

De  Zwingenberg,  le  chemin  part  de  l'hôtel  du  Lion  et  monte  la  colline 
dans  la  direction  E.  Au  bout  de  8  min.,  on  tourne  à  dr.  pour  suivre  les 
tuyaux  d'une  conduite  d'eau,  et  l'on  traverse,  par  un  sentier  très  com- 
mode, un  petit  bois  de  sapins  qui  couvre  \e  Luzieberg  ;  25  min.  après  on 
rejoint  la  route  de  voitures  ,  sur  laquelle  se  trouvent  des  poteaux  qui 
renseignent  sur  la  direction  à  prendre.  La  clef  de  la  tour  est  chez  le 
garde-forestier  (25 pf.  à  1  c^.  pour  une  société;  rafraîch.).  —  Du  Melibocus 
au  château  d'Auerbach,  3/^  d'h.  par  le  chemin  direct;  il  y  a  des  poteaux 
là  où  l'on  pourrait  se  tromper.  —  On  descend  du  château  au  village  d'Auer- 
bach en  1/2  h.  à  3/^  d'h.     Chemin  direct  du  Fiirstenlager ,    v,  ci-dessous. 

46  kil.  Auerbach.,  —  hôtels:  Kroae,  nommé  déjà  au  xvii^  s.  On 
trouve  aussi  des  logements  particuliers.  —  Restaur.:  Mohr,  Hess,  tous 
deux  avec  jardins.  —  Les  voitures  ont  un  tarif  affiché  à  la  gare. 

Auerbach  est  une  localité  qui  était  mentionnée  dès  795.  Elle 
a  une  population  d'env.  1500  hab.  et  de  jolies  maisons  de  cam- 
pagne. C'est  un  séjour  d'été  très  fréquenté  et  un  point  de  départ 
convenable  pour  des  excursions  dans  TOdenwald  (p.  29).  On  y  ré- 
colte de  bons  vins,  surtout  le  «Rottwein». 

Au  N.,  au-dessus  du  village,  sur  une  hauteur  boisée,  se  dresse 
le  *château  d'Auerbach  (321  m.  d'altit.),  où  l'on  monte  en  2/4  d'h., 
par  divers  chemins  faciles  à  trouver.  Il  y  a  une  auberge,  simple 
mais  bonne.  On  attribue  la  construction  de  ce  château  à  Charle- 
magne.  Après  avoir  changé  plusieurs  fois  de  maître,  il  appartenait 
à  rélecteur  de  Mayence  lorsque  ïurenne  le  prit  d'assaut  et  le  fit 
sauter,  en  1674.  Des  deux  tours  qui  restèrent  debout,  l'une,  écroulée 
en  1806,  a  été  rebâtie  en  1853,  La  vue  y  est  plus  pittoresque,  mais 
moins  étendue  que  du  Melibocus.  —  Du  château  d'Auerbach  au 
Melibocus,  3/^  d'h.,  chemin  de  voitures;  au  Fùrstenlager  (v.  ci-des- 
sous), 1  h.  V4,  chemin  de  piétons. 


à  Heidelberg.  WEINHEIM.  I.  B.  3.     27 

Parmi  les  endroits  qui  méritent  d'être  visite's  dans  les  environs 
d'Auerbaeh,  il  faut  encore  citer  le  Fiirstenlager,  petit  château  de  plaisance 
construit  au  siècle  dernier  par  les  landgraves  de  Hesse  et  agrandi  par 
Louis  l^^r  (p.  22).  Il  est  situé  près  d'une  source  ferrugineuse  et  il  a  de 
jolis  jardins.  On  y  va  en  20  min.  de  l'hôtel  Zur  Krone,  par  une  route  de 
voitures  à  dr.  à  la  sortie  du  village,  ou  par  un  beau  sentier  à  dr.  de  la 
maison  commune,  en  passant  près  de  l'église.  —  A  1/2  t^-  du  Fiirsten- 
lager,  à  l'E.,  se  trouve  Schœnberg  (v.  ei-dessous). 

48  kil.  Bensheim  (hôt.  :  Traiibe  ;  ^Deutsches  Haiis;  Reuter,  à  la 
gare,  petit  mais  bon) ,  petite  ville  animée,  deôOOOhab.,  dans  un 
site  pittoresque.  Elle  existait  déjà  au  vin®  s.  et  elle  appartint  jus- 
qu'en 1802  aux  électeurs  de  Mayence.  Ses  deux  églises ,  cathol. 
et  protest.,  sont  modernes. 

Un  voiture  publique  va  2  fois  par  jour,  en  1  h.,  à  Schœnberg  (hôt.  : 
Traube;  Sonne;  Villa  Schlapp,  avec  restaur.;  pens.  4  c'/Q,  endroit  mainte- 
nant fréquenté  comme  séjour  d'été.  Il  y  a  un  château  des  comtes  d'Er- 
bach-Schœnberg,  du  jardin  duquel  on  a  une  jolie  vue,  de  même  que  de 
l'église  du  village.  —  La  voit.  publ.  continue  sur  Reichenbach  (7  kil.) 
etLindenfels,  à  18  kil.  de  Bensheim  (v.  p.  30). 

De  Bensheim  à  Eosekgarteî)  (Worms)^  21  kil.,  embranchement  de 
chemin  de  fer,  trajet  en  35  m.  (v.  p.  25).  —  5  kil.  Lorsch  (hôt.  Schermuly), 
bourg  sur  la  Weschnitz  ,  avec  les  ruines  d'une  abbaye,  fondée  en  763 
dans  une  île  de  la  Weschnitz  et  transférée  plus  tard  à  l'endroit  actuel 
(Latireshamense  Monasterium).  C'est  dans  cette  abbaye  que  Charlemagne 
exila  en  783  Tassillon,  duc  de  Bavière,  condamné  à  mort  pour  haute  tra- 
hison. De  la  gare,  on  prend  d'abord  à  g.,  puis  à  dr.,  en  suivant  une  rue 
qui  conduit  en  8  min.  au  marché.  Is^on  loin  de  là  se  trouve  la  chapelle 
St-Michel,  ainsi  nommée  seulement  depuis  la  fin  du  xvii^  s.  ;  on  a  voulu 
y  reconnaître,  avec  raison  sans  doute,  la  chapelle  construite  entre  876 
et  882  par  Louis  III,  pour  y  déposer  les  restes  de  son  père  Louis  le  Ger- 
manique. C'est  un  des  monuments  les  plus  jolis  et  les  mieux  conservés 
de  l'époque;  sa  façade  est  ornée  de  mosaïques  ornementales.  Les  sarco- 
phages en  pierre  qui  sont  à  l'intérieur,  paraissent  dater  de  l'époque  car- 
lovingienne.  Les  chants  des  Nibelungs  placent  dans  cette  sépulture  royale 
les  ossements  de  Siegfried  et  de  la  reine  Ute  (mère  de  Chrimhilde).  — 
13  kil.  Biirstadt  (p.  15).  —  17  kil.  Hofheim.  —  21  kil.  Rosengarten  (v.  p.  122). 

53  kil.  Heppenheim  (hôt.  :  ^'Halber  Mond,  tenu  par  Frank;  ch., 
i  cS.bO-,  déj.,  70  pf.).  Ce  village  a  une  église  fondée  par  Charle- 
magne, comme  l'atteste  une  vieille  pierre  commémorative  qui  s'y 
trouve.  Un  bon  chemin  (Va  li-;  suivre  le  sentier  sablé)  conduit  au 
château  en  mine  de  Starkenbourg  (284  m.),  dont  la  haute  tour  carrée 
s'aperçoit  de  loin.  Ce  château  a  été  construit  vers  l'an  1064,  par  un 
abbé  de  Lorsch,  pris  par  les  Suédois  et  les  Espagnols  durant  la  guerre 
de  Trente- Ans,  et  vainement  assiégé  par  Turenne  en  1674. 

On  entre  ensuite  dans  le  grand-duché  de  Bade.  —  56  kil.  Lauden- 
bach.  —  59  kil.  Hemsbach.    Puis  un  pont  sur  la  petite  Weschnitz. 

63  kil.  Weinheim  (hôt.:  ^'-Pfœlzer  Hof ,  tenu  par  Reiffel,  avec 
jardin;  pens.,  5  c//!),  ^ilie  de  7596 hab.,  à  l'endroit  où  se  rejoignent 
les  deux  valle'es  de  BirJcenau  et  de  Gorxheim,  localité  la  plus 
importante  et  l'un  des  plus  beaux  points  de  la  Bergstrasse.  C'est 
une  vieille  ville,  qui  appartenait  autrefois  à  l'abbaye  de  Lorsch, 
mais  qui  n'a  pas  conservé  d'édifices  remarquables  de  ce  temps,  par 
suite  des  dévastations  de  la  guerre  de  Trente-Ans  et  de  celle  duPala- 
tinat,  en  1689.  Il  n'y  a  plus  que  quelques  tours  des  anciennes  forti- 


28     I.  B.  4.  L'ODENWALD. 

flcations,  ainsi  que  la  maison  de  l'Ordre  Teutonique ,  aujourd'hui 
le  bailliage  (Amtshaus),  et  Vhôtel  de  ville,  du  style  gothique.  Deux 
autres  constructions  du  même  style,  la  tour  de  V église  catholique 
et  celle  du  château  de  Berkheim ,  sont  modernes.  —  Jolies  pro- 
menades :  dans  les  vallées  de  Blrkenau  (p.  30)  et  de  Gorxheim,  au 
Kastanienicald,  sur  le  Wagey^berg ;  au  Geiersberg,  au  Hirschkopf, 
etc.  —  Le  vin  appelé  Huhherger ,  le  meilleur  de  la  Bergstrasse,  se 
récolte  près  de  Weinheim. 

A  l'E.,  sur  un  mamelon  (219  m.),  se  dresse  le  vieux  château  de 
Windech,  avec  une  haute  tour  conique,  déjà  mentionné  au  xii^s.  — 
De  "Weinheim  à  Fûrth,  17  kil.,  poste  2  fois  par  jour  (v.  p.  30). 

68  kil.  Gross- Sachs  en,  probablement  une  colonie  fondée  par 
Charlemagne,  comme  Sachsenhausen.  On  s'écarte  de  la  Bergstrasse, 
où  se  voit  encore  le  Strahlenhourg ,  à  g.  au-dessus  de  Schriesheim. 

73  kil.  Ladenbourg  (hôt. :  Rose).  Cette  ville,  le  Lupodunum 
des  Romains ,  attire  les  regards  par  sa  belle  église  gothique  de  St- 
Gall,  ses  murs  et  ses  tours.  La  voie  traverse  le  Neckar  à  Laden- 
bourg,  sur  un  pont  en  pierre. 

77  kil.  Friedrichsfeld ,  où  la  ligne  de  Mannheim  se  sépare  de 
celle  de  Heidelberg.  Les  trains  mettent  encore  15  min.  pour  ar- 
river d'ici  à  l'une  ou  à  l'autre  de  ces  deux  villes.  —  Embranch.  de 
7  kil.  sur  Schwetzingen  (p.  41). 

87  kil.  Heidelberg  (p.  33).  —  86  kil.  Mannheim  (p.  42). 


4.    L'Odenwald. 

Voir  la  carte  p.  2â. 

L'Odenwald  est  la  chaîne  de  montagnes  qui  s'étend  à  TE.  jusqu'au 
Mein  ,  entre  Darmstadt  et  Heidelberg,  sur  une  longueur  de  12  à  14  lieues 
et  une  largeur  de  8  à  10.  Ses  points  culminants  sont:  le  Katzenbuckel 
(597  m.-,  p.  40)  ,  la  Neunkircher - Hœhe  (570  m.;  v.  ci -dessous),  la  Dromm 
(559  m.),  à  ih.  1/2  au  S.-E.  de  Fiirth  ;  le  Melihocus  (512  m.;  p.  26)  et  le 
Felsberg  (495  m.-,  v.  ci-dessous).  Malgré  le  charme  de  plusieurs  de  ses 
vallées  et  quelque  grandioses  que  soient  les  points  de  vue  de  certains  de 
ses  sommets ,  l'Odenwald  n'est  pas  comparable  à  la  Forêt-Noire.  Les 
auberges  y  sont  également  moins  bonnes. 

A.   Partie  occidentale. 

TJu  jour:  de  BîcJcenbach  au  Felsberg,  2  h.;  de  là  à  Lindenfels,  3  h.  1/4, 
et  en  voiture  à  Bensheim,  2  h.,  ou  à   Weinheim,  2  h.  1/2- 

Le  point  de  départ  le  plus  convenable  pour  visiter  l'Odenwald 
est  Blckenbach  -Jugenheim  (p.  25).  Du  milieu  du  second  village, 
on  monte  à  dr.  par  des  avenues  très  bien  entretenues  et  l'on  passe 
au  bout  de  15  min.,  aussi  à  dr.,  à  quelques  pas  des  ruines  d'un 
couvent^  où  sont  scellées  des  pierres  tumulaires  de  1480  et  en  avant 
desquelles  se  dresse  une  croix  russe  dorée,  visible  de  très  loin.  Puis 
on  arrive  en  7  min.  au  château  de  Heiligenberg ,  qui  appartient 
au  prince  Alexandre  de  Hesse  (belle  vue  de  la  terrasse).  Là,  on 
prend  à  dr.,   en  montant  toujours    dans  le  parc,    et  arrivé  à  un 


FELSBERG.  /.  E.  4.     29 

poteau  qui  indique  le  Wilhelminen-Weg^  chemin  conduisant  au 
Felsherg,  on  tourne  la  montagne  à  g.  et  l'on  jouit  d'un  charmant  coup 
d'œil  sur  le  château  et  la  vallée  du  Rhin.  Des  poteaux  indiquent  le 
chemin  à  suivre.  A  1  h.  Va  de  Jugenheim,  on  atteint  la  maison  fores- 
tière du  Felsberg  (495  m.),  où  l'on  peut  se  faire  servir  à  manger  et 
même  loger.  A  l'E.,  la  vue  donne  sur  l'Odenwald  jusqu'au  Spessart 
et  à  Aschaffenbourg;  elle  est  beaucoup  plus  dégagée  que  celle  du 
Melibocus. 

Du  Melibocus  (p.  26)  au  Felsbeeg,  il  faut  presque  Ih.  I/2.  Le  chemin 
(poteau)  y  monte  de  la  vallée  de  Balkhausen,  qui  sépare  les  deux  mon- 
tagnes, sur  le  versant  occidental  du  Felsberg  lui-même. 

D'AuERBACH  CP-  26)  AU  Felsbeeg ,  2  h.  à  2  h.  1/0,  soit  en  remontant 
la  valle'e  de  HochstEetten  (à  g.  au  sortir  du  village)  et  en  passant  à  Hoch- 
stœtten,  soit  par  le  chemin  plus  difficile  à  trouver  du  Fiirsteulager  (p.  27)  ; 
il  y  a  des  poteaux  des  deux  côtés. 

A  5  min.  de  la  maison  du  garde  se  trouve  VAltarstein  (pierre 
d'autel),  nom  donné  à  un  bloc  de  syénite  qui  paraît  avoir  été  des- 
tiné à  former  plusieurs  pièces  d'une  énorme  architrave.  5  min. 
plus  loin  la  Riesensâule  (colonne  des  Géants) ,  colonne  également 
en  syénite,  de  9  m.  25  de  longueur  et  1  m.  à  1  m.  50  de  diamètre, 
qui  a  au  milieu  une  entaille  de  4  centim.  de  profondeur.  Il  y 
aura  eu  évidemment  ici  du  temps  des  Romains  une  carrière,  d'où 
proviennent  peut-être  également  les  colonnes  du  puits  du  château 
de  Heidelberg.  Le  Felsenmeer  (mer  de  rochers),  sur  le  chemin  qui 
descend  vers  Reichenbach ,  se  compose  d'un  amas  désordonné  de 
blocs  de  syénite  répandus  sur  un  plan  incliné  d'environ  500  pas 
de  long  et  200  de  large. 

On  arrive  ensuite,  toujours  par  une  pente  assez  raide,  à  Reichen- 
bach (aub.:  Trauhe;  Zur  Riesensœule)^  village  situé  sur  le  Lauter- 
hach,  à  3/4  d'h.  du  Felsberg,  1  h.  Va  au  N.-E.  de  Bensheim  (p.  27). 

Nous  traversons  ici  le  ruisseau  et  suivons  d'abord  la  vallée  du 
Lauterbach ,  en  la  remontant  par  la  route  de  Lindenfels.  Au  bout 
de  15  min.,  nous  quittons  cette  route  pour  tourner  à  dr.  et  monter, 
en  passant  à  une  ancienne  mine  de  cuivre,  au  Hohenstein  (10  min.), 
groupe  de  rochers  de  quartz,  long  de  50  m.  et  haut  de  15.  Cette 
hauteur  isolée  et  dépassant  les  cimes  des  arbres  environnants,  offre 
une  très  jolie  vue  sur  la  vallée  et  la  montagne.  5  min.  après,  on  monte 
à  g.;  en  25  min.,  on  arrive  à  quelques  maisons  isolées  d'Unter- 
Reidelbach;  15  min.  plus  loin,  près  de  Gadernheim,  on  rejoint  la 
route  dont  il  a  été  question  plus  haut.  Le  Hohenstein  est  le  seul 
point  qui  récompense  le  voyageur  d'avoir  préféré  à  la  route  le  chemin 
plus  pénible  et  plus  court  de  la  montagne. 

A  Kolmbaeh,  pauvre  village  situé  à  10  min.  de  l'endroit  où 
l'on  rejoint  la  route,  on  peut  avoir  un  bon  verre  de  vin  chez  le 
bourgmestre  :  il  n'y  a  sans  cela  qu'un  cabaret.  Sur  la  route ,  15  min. 
plus  loin,  on  arrive  à  un  endroit  désigné  par  un  banc  et  des  arbres, 
d'où  l'on  jouit  d'une  vue  magnifique. 

On  marche  ensuite  à  travers  une  belle  forêt  de  hêtres  parsemée 


30     J.  E.  4.  LINDENFELS,  VOdenwald. 

de  blocs  de  granit,  et  on  arrive  au  bont  de  ^/4  d'h.  à  *Lindenfels 
(hôt.  :  Hessisches  Hous  ;  Harfe  ;  Odemvald,  tenu  par  Lannert).  C'est 
une  petite  ville  de  1  000  hab. ,  très  fréquentée  comme  séjour  d'été, 
le  plus  beau  point  de  l'Odenwald,  sur  une  hauteur,  que  dominent 
les  ruines  d'un  château  des  électeurs  palatins.  Lindenfels  a  encore 
d'anciennes  portes. 

La  belle  montagne  boisée  et  surmontée  d'un  petit  temple  cir- 
culaire en  bois,  à  30  min.  à  l'E.  de  Lindenfels.  s'appelle  la  Lud- 
wigshœlie.  La  vue  y  est  magnifique,  surtout  le  soir  au  soleil 
couchant.  En  montant  V4  d'h.  plus  haut,  on  jouit  d'une  vue  fort 
étendue  sur  le  Spessart. 

Un  courrier  fait  le  service  une  fois  par  jour  entre  Lindenfels 
et  Bensheim  (18kil,  ;  p.  27),  en  2  h.  à  l'aller,  2  h.  50  au  retour. 

De  Lindenfels  a  Hevpenheim,  jolie  course  d'env.  3  h.  On  prend,  à 
la  dernière  maison  à  g.  à  l'entre'e  du  château  de  Lindenfels ,  un  sentier 
qui  descend  à  g.,  puis  le  troisième  chemin  à  dr.  (poteau),  menant  à  Eul&- 
hacJi.  Ensuite  "on  monte  de  l'autre  côté  de  la  vallée,  à  g.  du  bois,  à  Erlen- 
hach  (3/4  d'h.)  et  de  là  à  Mittershausen  (I/2  h.),  pour  atteindre  bientôt  après 
la  route  de  Fiirth  à  Heppenheim,  que  l'on  suit.  Cette  route  traverse  la 
croupe  de  la  montagne;  on  tourne  au  delà  à  g.  dans  le  chemin  de  Kirsch- 
liausen  (8/4  d'h.),  d'où  il  y  a  encore  3/4  d'h.  jusqu'à  Heppenheim  (p.  27). 
Si  de  plus  on  veut  voir  le  Starkeubourg  (p.  27),  suivre  le  chemin  qui  monte 
un  peu  au  delà  de  Kirschhausen,  et  qu'indique  un  poteau. 

De  Lindenfels  à  Weinheim  par  la  route,  il  faut  env.  5  h.  (2  h.  1/2 
en  voit.  ,  pour  10  à  12  JL).  Les  piétons  s'épargnent  le  premier  détour 
de  la  route  en  descendant  au  S.  de  Lindenfels.  Au  bout  de  10  min.,  on 
prend  à  g.  dans  le  bois  et  non  à  dr.,  et  25  min.  après  on  traverse  une 
petite  hauteur  couverte  de  sapins,  d'où  il  y  a  encore  10min.  de  chemin 
jusqu'à  Fiirth  (aub.:  Ziim  Lœiven)  ^  petite  ville  sur  la  Weschnitz ,  dont  la 
route  descend  la  vallée.  —  Poste  pour  Weinheim  (17  kil.)  2  lois  par  jour: 
à  1  h.,  Rimbach;  1  h.  plus  loin,  Mœrlenhach;  8/4  d'h.,  Reissen;  3/4^d'h., 
Birkenau  (aub.  :  Zum  Birkenauer  Thaï) ,  petite  localité  avec  un  château 
et  un  joli  parc  du  baron  de  Wambolt,  à  l'un  des  endroits  les  plus  pittores- 
ques de  la  vallée.      Weinheim  se  trouve  8/4  d'h.  plus  loin;  v.  p.  27. 


B.    Partie  orientale. 

Chemin  de  fer  (Ludwigsbahn).  De  Francfort  à  Erbach,  106  kil.,  en 
2  h.  3/4  à  3  h.  1/2,  pour  8  Ji  50,  5  cU.  70  et  3  rJ(.  70.  —  De  Darmstadt  à 
Wiebelsbach,  oii  les  deux  lignes  se  rejoignent:  28  kil.,  en  1  h.,  pour 
2  J(.2ô,  1  o'K.  50  et  1  cS.. 

Franceoet,  V.  p.  2.  Départ  de  la  gare  de  l'Est.  —  5 kil.  Main- 
hur.  A  dr.,  au  delà  du  Mein,  le  village  et  le  château  de  Rumpen- 
heim.  —  10  Yû.  Hochstadt-Dœrnigheim.  —  14  kil.  Wîlhebnsbad, 
très  fréquenté,  comme  lieu  de  divertissement,  par  les  Francfortois. 

16  kil.  Hanau  gare  de  V Ouest.  —  18  kil,  Hanau  gare  de  l'Est 
(*buffet),  où  se  raccordent  les  grandes  lignes  de  Berlin  et  de  Stutt- 
gart. —  Hanau  (hôt.  :  Zum  Carlsberg ,  Riese)  est  une  jolie  ville  de 
24379  hab.,  non  loin  du  confluent  du  Mein  et  de  la  Kinzig ,  avec 
d'importantes  manufactures  de  soieries  et  d'étoffes  de  laine.  Au  bord 
du  Mein,  le  château  de  Philippsruhe,  au  landgrave  de  Hesse. 

La  ligne  de  l'Odenwald  traverse  le  Mein.  —  21  kil.  Klein -Au- 
heim.   —  23  kil.  Hainstadt.   —  28  kil.  Seligenstadt ,  localité  de 


L'Odenioald.  MICÏÏELSTADT.  I.  R.  4.     31 

3700  hal».,  qui  s'est  formée  autour  de  la  célèbre  abbaye  de  ce  nom, 
fondée  après  815  par  Eginhard,  biographe  de  Charlemagne.  L'église 
paroissiale  est  complètement  modernisée  ,  mais  la  nef  majeure  est 
encore  en  grande  partie  de  l'époque  carlovingienne. 

38  kil.  Babenhaiisen,  où  l'on  croise  la  ligne  de  Darmstadt  à 
Aschaffenbourg.  L'église  paroissiale  luthérienne,  du  style  de  tran- 
sition, avec  chœur  et  bas-côté  de  la  fin  de  la  période  ogivale,  con- 
tient des  pierres  tumulaires  de  comtes  de  Hanau  et  un  retable  goth. 
de  1518. 

42  kil.  Langstadt.  —  45  kil.  Klein  -  Umstadt.  —  49  kil.  Gross- 
Umstadt.  —  53  kil.  Wiehelsbach-Heuhach. 

Dabmstadt  ,  V.  p.  22. 

8  kil.  Rosenhœhe  (v.  p.  25).  —  9  kil.  Nieder-Eamstadt-Traisa, 
deux  localités  très  fréquentées  par  les  habitants  de  Darmstadt.  On 
entre  dans  les  montagnes  et  suit  plus  loin  la  direction  de  TE.,  en 
longeant  sur  un  court  espace  les  rives  du  petit  Modau.  —  12  kil. 
Oher-Ramstadf.  —  20  kil.  Reinheim,  petite  ville  de  1500  hab.,  au 
confluent  de  la  Gersprenz  et  de  la  Wemhach.  —  25  kil.  Lengfeld, 
d'où  l'on  peut  faire  en  40  min.  l'ascension  de  VOtzberg  (367  m.), 
au  S.  Le  sommet  de  cette  montagne,  qu'entoure  la  petite  ville  de 
Hering,  est  couronné  par  le  château  du  même  nom,  dont  la  grosse 
tour  offre  une  vue  fort  étendue.  On  en  descend  du  côté  de  Zipfen 
(bonne  aub.)  ou  à 

28  kil.  Wiehelshach-Heuhach,  d'où  un  embranchement  se  di- 
rige au  N.  sur  Babenhausen  et  Aschaffenbourg. 

59  kil.  (de  Francfort)  Hcechst  (hôt.  :  *Ziir  Post;  Burg  Breuherg  ; 
Zur  Eisenbahn),  petite  ville  de  1900  hab.,  dans  la  vallée  de  la  Mum- 
ling,  qu'on  remonte  jusqu'à  Erbach. 

61  kil.  Mumling-Grumb ach .  —  65  kil.  Kœnig  (hôt.  Bûchner), 
avec  son  église  sur  une  hauteur.  —  68  kil.  Zell-Kirchbromhach. 
La  vallée  de  la  Miimling  se  rétrécit.  Le  chemin  de  fer  passe  avant 
Michelstadt  près  du  village  de  Steinbach,  où  sont  les  ruines  d'un 
couvent,  dont  on  voit  toujours  l'église,  fondée  aussi  par  Eginhard, 
en  821.  Puis  le  château  de  Fiirstenau ,  à  quatre  tours  différentes 
et  avec  un  parc  bien  ombragé.  Il  est  depuis  le  xiv^  s.  la  propriété 
et  la  demeure  des  comtes  d'Erbach-Fiirstenau. 

72  kil.  Michelstadt  (262  m.  ;  hôt.  :  ^-Friedrich  zum  Lœwen, 
sur  le  marché;  Schwan;  —  etabliss.  hydrothérapique  du  Dr  Spiess), 
ville  de  3400  hab.,  mentionnée  dès  741 ,  la  plus  importante  de 
rOdenwald  et  siège  de  différentes  administrations,  dans  l'un  des 
plus  jolis  endroits  de  la  vallée  de  la  Mûmling.  Son  église  parois- 
siale, du  style  ogival  tertiaire  des  xy^  et  xvi®  s.,  contient  de  nom- 
breux monuments  des  comtes  d'Erbach ,  du  xit®  au  xvii®  s.  La 
fontaine  sur  le  marché  est  de  1541.  Yieilles  fortifications  et  con- 
structions originales  en  bois  (hôtel  de  ville). 

De  Michelstadt  à  Ajiorbach  et  ÀMiltenberg:  route  jusqu'à  Amer- 


32     LE.  4.  ERBACH.' 

bacli  (1  h.  I/o)  et  de  là  chemin  de  fer  bavarois  (9kil.;  1/2  h.  ;  70,  50  et 
30  pf.).  La  route  monte  à  l'E.,  par  Doi-f  Erbach  et  le  rendez -vous  de 
chasse  à'Eulbach,  au  comte  d'Erbaeh.  —  Amorhach  (hùt.  :  Badncher  Hof -^ 
Post)  est  une  petite  ville  de  2500  hab.,  la  résidence  du  prince  de  Linange 
(Leiningen) ,  avec  une  ancienne  abbaye  de  bénédictins  (bibliothèque), 
dont  les" bâtiments  ont  été  presque  entièrement  reconstruits  au  xvin^  s.  — 
Excursion,  par  Ernstthal  (grande  brasserie;  hôtel),  au  château  moderne 
de  Wald-  Leiningen^  dans  fe  style  goth.  anglais,  avec  un  pare  giboyeux. 
Trajet  intéressant  à  pied  jusqu'à  Eberbach  (p.  .40),  par  Katzenbach  et  le 
Katzenbuckel  (p.  40). 

Le  chemin  de  fer  n'a  qu'une  station  avant  Miltenberg,  Weilbach  (3kil.). 

Miltenberg  (hôt.  :  Engel;  Riese)  est  une  vieille  ville  industrielle  de 
3700  hab.,  dans  im  site  magnifique,  sur  le  Mein,  avec  des  carrières  de 
grès  rouge  déjà  exploitées  par  les  Romains.  Il  y  a  un  château^  du  xv^  s. 
reconstruit  de  nos  jours  et  renfermant  de  riches  collections  d'antiquités 
et  d'objets  d'art  qu'on  peut  visiter.  Belle  vue.  Maisons  en  bois  (Riese) 
et  tours  intéressantes.  Quelques  antiquités  à  l'hôpital.  —  En  face  de 
Miltenberg,  le  couvent  franciscain  à'Engelsberg  (vue).  —  De  Miltenberg 
à  Aschaffenbourg,  36kil.,  chemin  de  fer,  en  1  h.  10.  Première  station, 
Klein-Heubach  (aub.  Zum  Adler),  où  il  y  a  un  beau  château  du  prince  de 
Lœwenstein,  avec  un  pare.  La  chapelle  a  des  *fresques  par  E.  Steinle. 
A  35  min.  au  S.  du  village  et  à  peu  près  à  la  même  distance  de  Milten- 
berg se  trouvent,  dans  la  forêt,  les  Heunensœiilen,  12  colonnes  gigantesques 
provenant  d'une  carrière  des  Romains  qui  paraît  avoir  été  abandonnée 
subitement.     Forêt  intéressante. 

70  kil.  Erbach  (279  m.;  hôt.  :  ^Zimi  Odenwald;  Burg  Wilden- 
stein;  Adler),  ville  de  3000  hab.,  chef-lieu  de  l'ancien  comté  d'Er- 
baeh. Le  '-^château,  reconstruit  sur  de  très  anciennes  fondations 
au  milieu  du  xvi^s.,  dans  le  style  de  la  renaissance,  et  réédifié  de 
nouveau  en  partie  au  xviii^  s.,  renferme  une  ^collection  d'armures 
remarquables  au  point  de  vue  historique  (de  Wallenstein,  Gustave- 
Adolphe  ,  Franc,  de  Sickingen ,  Gœtz  de  Berlichingen,  etc.),  d'an- 
ciennes armes  à  feu,  de  peintures  sur  verre  des  xiii-xvii^  s.,  d'an- 
tiques, de  vases  étrusques,  etc.  Dans  la  chapelle  se  voit  un  sarco- 
phage  en  pierre  où  reposaient  jadis  les  restes  d'Eginhard  (v.  ci- 
dessus)  et  d'Emma,  sa  femme;  il  a  été  transféré  ici  en  1810  de  l'é- 
glise de  Seligenstadt.    Pourb.,  75  pf. 

Le  chemin  de  fer  traverse  ensuite  la  Miimling  et  court  à  une 
hauteur  considérable  du  côté  E.  de  la  vallée,  en  montant  peu  à 
peu  et  en  traversant  avant  la  stat.  suivante  le  viaduc  du  Hinibœchel, 
long  de  250  m.  et  haut  de  44.  —  83  kil.  Hetzbach  -  Beerfelden. 
Beerfelden  (hôt.  :  Krone)  est  une  petite  ville  industrielle  à  3  kil.  Va 
au  S.-O.,  à  l'extrémité  de  la  valle'e  de  Gammelshach ,  qui  descend 
au  S.  vers  le  Neckar.  La  voie  tourne  au  S.-E.  et  traverse  dans  un 
tunnel  de  3100  m.  de  long  le  Krœhberg ,  hauteur  granitique  sur 
laquelle  est  un  château  de  chasse  du  comte  d'Erbaeh -Fûrstenau. 
On  suit  plus  loin,  jusqu'à  Eberbach,  le  cours  sinueux  de  Vltter- 
hach.  —  88  kil.  Schœllenhach.  —  93  kil.  Kailhach,  d'où  l'on  peut 
faire  une  excursion  intéressante  ,  si  l'on  veut  en  voiture  ,  en  2  h.  à 
Ernstthal  et  de  là  en  V2  ^-  à  Wald-Leiningen  (v.  ci-dessus). 

99  kil.  Gaimvhle.  —  106  kil.  Eberbach  (p.  40). 


\^'= 

J 


Il  iilpiii 


33 

5.   Heidelberg  et  vallée  du  Neckar. 
I.  Heidelberg  et  ses  environs. 

Arrivée.  La  gare,  qui  a  un  bon  buffet,  se  trouve  à  l'O.  de  la  ville. 
Heidelberg  étant  tête  de  ligne,  il  n'y  a  que  les  trains  express  qui  aient 
des  voitures  directes.  La  ligne  de  la  vallée  du  Neekar  a  un  second  em- 
barcadère au  Carlsthor  (v.  p.  39). 

Hôtels.  Près  de  la  gare:  -'H.  de  V  Europe  (pi. a),  sur  la  promenade, 
bien  tenu  et  avec  des  prix  en  conséquence:  cb.,  3  Ji.  et  au-dessus  ;  boug., 
i  oéi.;  serv.,  75pf.  ;  déj.,  lc#.  40;  dîn^,  3  ^/«;.  50.  *Grand- Hôtel,  élégant-, 
*H.  Schrieder  (pi.  b),  tous  deux  au  même  propriétaire  (Back)  et  situés  à 
côté  de  la  gare.  *II.  Victoria  (pl.f),  sur  la  promenade  (ch. ,  3c/f{.b0-, 
boug.,  50  pf.  ;  serv.,  60  pf.,  déj.,  1  J(.  20;  pens.}.  —  H.  de  Darmstadt  (pi.  i), 
à  l'entrée  de  la  ville.  H.  de  Bavière  (pi.  h),  près  de  la  gare.  —  H.  de 
Vienne,  Hauptstrasse,  Il  (ch.,  1  c4L  à  1  Ji  50). 

Dans  la  ville,  à  15-20  min.  de  la  gare:  *n.  du  Prince  Charles  (pi.  c), 
sur  le  Kornmarkt,  près  du  chemin  du  château,  qu'on  voit  en  partie  de 
là  (dîn.,  Bc4i.)-^  -^Adler  (pi.  d),  même  place;  *II.  de  Hollande  (pi.  g),  près 
du  vieux  pont.  —  De  2^  ordre:  *Zum  Ritter  (pi.  k.  ;  p.  35);  //.  de  Bade 
(pi.  e),  Hauptstrasse;  H.  du  Rhin,  au  coin  des  rues  Hauptstr.  et  Bienenstr. 
(eh.  dep.  1  M.  50). 

Au  delà  du  Neckar,  à  côté  du  vieux  pont,  jouissant  d'une  vue  magnifi- 
que de  la  ville  et  du  château,  V-hôtel  du  Neckar:  ch.  et  bous.,  3  Ji;  serv., 
50  pf.  ;  déj.,  1  cM.  20;  dîn.,  3  cM. 

Peksioîîs  nombreuses:  *Lang''s  Privathôtel,  Pens.  Anglaise,  Pens.  Schil- 
decker,  Pens.  Allemande,  Frau  von  Millier,  etc. 

Cafés  -  restaurants  ;  '■■  Hœberlein ,  avec  un  salon  réservé  aux  dames, 
Leopoldstrasse,  sur  la  promenade  (p.  34);  Erfrischungshalle ,  au  même 
endroit;  *Café  Leers,  à  l'hôt.  du  Ehin  ;  C.  Vogelsherg,  Hauptstr.;  Wachter, 
sur  le  marché:  tous  servant  de  la  bière.  Au  château,  à  la  Molkencur 
(médiocre)  et  à  la  Philo sophenhohe,  v.  p.  39. 

Brasseries:  Rother  Ochse ,  tenu  par  Spengel;  Actienhrauerei ,  Weisser 
Bock.  —  Au  delà  du  pont  neuf,  à  Neuenheim:  Altdeutsche  Bierhalle  zur 
Krone;  zum  Schiff,  avec  jardin  au  bord  du  Neckar  (v.  p.  39). 

Fiacres  (seulement  à  2  chev.).  Course  des  gares  dans  la  ville  ou 
vice  versa,  ainsi  que  dans  l'intérieur  de  la  ville  et  au  delà  des  ponts 
jusqu'à  Neuenheim  et  à  la  Hirschgasse  :  le  jour,  1  pers.,  50  pf.  ;  2  p.,  90; 
3  p.,  1  c'U.  05;  4p.,  1  c4i.  20;  de  11  h.  du  soir  à  5  h.  du  matin,  le  double; 
plus,  pour  les  gros  bagages,  20  pf.  par  colis.  —  A  I'heuee:  2  oU.,  2  cli  30, 
2  c/ft.  60.  —  Pour  aller  au  château  directement,  3  di  ;  à  la  Molkencur  par  le 
château,  5  <yfL;  au  château,  à  la,  Molkencur  et  au  Wolfsbrunnen,  6  dC.  50;  au 
château,  à  la  Molkencur,  au  Kœnigsstuhl  et  au  Wolfsbrunnen,  13  di.;  aller 
et  retour  V5-V4  de  plus. 

Tramway:  de  la  gare  principale,  par  la  grand'  rue,  à  la  station  de 
Carlsthor,  toutes  les  10  min.,  15  pf. 

Bains.  Baiî;s  chauds  :  L.  Haller,  Plœckstrasse.  Bains  de  rivière,  dans 
le  jSTeekar,  entre  les  deux  ponts. 

Poste  et  Télégraphe,  en  face  de  la  gare.  Bureau  de  poste  dans  la 
ville,  Marstallstr.,  6,  au  N.  du  Ludwigsplatz. 

Billets  de  chemin  de  fer  aux  hôtels  du  Prince-Charles  et  de  l'Europe. 

Si  l'on  est  pressé,  monter  aussitôt  de  la  gare  à  la  Molkencur  et  au 
château  (1  h.  1/4)-  Guide  (inutile):  pour  le  château,  1  -Ji.  50;  le  Kaiser- 
stuhl,  3  <//^.,  etc.  Voici  l'itinéraire:  traverser  la  promenade  («^«ia^e»)  jus- 
qu'à l'hôtel  Victoria  (pi.  C  5),  en  deçà  duquel  on  monte  à  dr.,en  passant 
par  la  Wolfshœhle  (gorge  au  loup)  ,^  jusqu'à  la  hutte  au  Rondel  (rond- 
point;^  20  min.);  là,  suivre  à  g.  la  nouvelle  route  qui  mène  en  5  min. 
à  la  Kanzel  (p.  38);  5  min.  plus  loin,  ne  pas  prendre  à  g.  (ce  chemin  con- 
duit à  la  ville),  mais  continuer  tout  droit,  pour  arriver  à  la  Molkencur 
(20  min.);  puis  de  là  au  château  (20  min.)  et  à  la  grande  terrasse 
(5  min.).  Du  château,  descendre  dans  la  ville  par  le  Burgweg  (p.  35)  ou 
par  la  Neue  Schlossstrasse  (p.  35),  au  Kornmarkt  et  à  l'église  du  St-Esprit 

Bœdeker,   le  Ehin,  13e  édit.  3 


34     I.  E.  5.  HEIDELBERG.  Université'. 

(la  rue  à  dr.  mène  au  vieux  pont,  p.  39),  et  suivre  la  Grande  Rue 
(Hauptstrasse)  pour  retourner  à  la  gare  (20  nain.}.  Si  Ton  peut  faire 
un  petit  détour,  il  est  plus  intéressant  de  revenir,  à  partir  de  l'e'glise 
du  St- Esprit,  par  le  vieux  pont,  la  rive  dr.  du  Neckar  et  le  pont  neuf. 

Heidelherg,  ville  de  26  917  hab.  et  siège  de  la  plus  ancienne  uni- 
versité allemande  après  celles  de  Prague  et  de  Vienne ,  est  renom- 
mée pour  la  beauté  de  ses  environs  et  surtout  à  cause  de  son  châ- 
teau. Elle  la  résidence  des  comtes  palatins  depuis  le  milieu  du 
XIII®  siècle  jusqu'en  1721,  où  l'électeur  Charles -Philippe  alla  se 
fixer  à  Mannheim,  par  suite  de  différends  religieux  entre  lui  et  les 
habitants  de  Heidelherg,  Depuis  1802,  cette  ville  fait  partie  du 
grand-duché  de  Bade. 

Heidelherg  est  pour  ainsi  dire  la  gardienne  de  la  vallée  du 
Neckar,  qui  débouche  ici  dans  la  vaste  plaine  du  Rhin.  La  mon- 
tagne laisse  à  peine  assez  d'espace  à  la  ville.  Si  ce  n'est  dans  les 
quartiers  près  de  la  gare,  il  n'y  a  qu'une  seule  rue  importante, 
de  Va  ^-  de  long,  la  Grande  Rue  ou  Hauptstrasse.  Au  N.,  la  ville 
est  bornée  par  le  NecTcar. 

De  la  gare  part  au  S.  la  Leopoldstrasse,  qui  longe  d'abord  une 
promenade  plantée  d'arbres  et  bordée  de  quelques  hôtels.  A  peu 
près  au  centre  de  cette  promenade,  s'élève  une  statue  prince  Char- 
les Wrede  {^1.2),  feld-maréchal  bavarois  de  Heidelherg  (1767-1838), 
bronze  par  Brugger. 

Presque  à  l'extrémité  E.  de  la  promenade,  à  g.,  l'église  protes- 
tante St-Pieree  {Peterskirche  ;  pi.  3),  avec  une  belle  flèche  gothique 
à  jour  et  entièrement  restaurée  depuis  peu.  —  En  face,  au  delà  du 
chemin  de  fer,  la  porte  dite  Klingenthor  (v.  aussi  p.  38),  et  dans 
le  voisinage  un  monument  avec  le  buste  de  Karl  Metz  (m.  1877), 
qui  a  organisé  le  service  des  pompiers  volontaires  de  la  ville. 

De  l'église  partent  deux  chemins  menant  au  château:  la  Neue 
Schlossstrasse.,  chemin  en  lacets  qui  y  monte  en  en  20  min.,  et  une 
rue  escarpée  nommée  Schlossherg,  qui  abrège,  mais  qu'on  ne  saurait 
recommander.  L'un  et  l'autre  aboutissent  à  l'entrée  du  jardin  du 
château,  près  de  la  porte  Elisabeth  (p.  37). 

En  faisant  le  tour  du  chœur  de  l'église  St-Pierre  du  côté  de  la 
ville ,  on  arrive  au  Ludwigsplatz  ,  où  s'élèvent  les  bâtiments  de 
l'université  (pi.  4).  construits  de  1711  à  1715.  L'université  (650 
à  700  étudiants  en  hiver,  env.  1000  en  été),  fut  fondée  en  1386 
par  rélecteur  Robert.  Elle  atteignit  son  plus  haut  degré  de  pro- 
spérité dans  la  seconde  moitié  du  xvi®  s.  et  au  commencement  du 
XVII®,  où  elle  fut  le  siège  principal  de  la  vie  intellectuelle  et  le  bou- 
levard du  protestantisme  en  Allemagne ,  sous  les  électeurs  Othon- 
Henri,  Frédéric  III  et  Frédéric  lY  (p.  35) ,  jusqu'au  jour  où  les 
désordres  de  la  guerre  de  Trente- Ans  et  les  ravages  de  celle  du  Pala- 
tinat  vinrent  compromettre  son  existence.  Elle  est  redevable  de  sa 
réorganisation  à  Charles  Frédéric,  qui  y  appela  en  1802  des  pro- 
fesseurs de  renom ,  et  fonda  diverses  collections  et  institutions 
scientifiques. 


Château.  HEIDELBERG.  I.  B.  5.     35 

La  bibliothèque,  dans  un  bâtiment  séparé  au  S.-E. ,  et  qui  compte 
300 000  volumes ,  plus  de  3000  manuscrits  et  1500  chartes,  est  ouverte 
tous  les  jours  de  10  h.  à  midi,  ou,  le  mercredi  et  le  samedi,  de  3  h.  à 
5  h.  Les  autres  collections ,  telles  que  celle  de  V Institut  archéologique,  à 
à  l'Université;  celle  du  musée  zoologique^  et  l'importante  collection  de  miné- 
ralogie (pi.  6),  dans  la  Grande  Rue,  n'ont  d'intérêt  que  pour  les  hommes 
spéciaux.  Il  en  est  de  même  du  nouveau  jardin  botanique,  du  laboratoire 
de  chi7nie,  de  VInstitut  physiologique,  de  VInstitut  botanique  et  des  cliniques. 

Le  musée  (pi.  5),  également  sur  le  Ludwigsplatz ,  renferme  au 
troisième  la  petite  galerie  municipale ,  contenant  principalement 
des  tableaux  de  peintres  nés  à  Heidelberg,  tels  que  Rottmann, 
Feuerbach,  F  ries ,  etc.  Elle  est  visible  le  dim.  et  le  mercr.  de  11 
à  1  h.,  moyennant  50  pf. ,  et  aussi  les  autres  jours  moyennant  un 
pourboire. 

Ij" e'glise  des  Jésuites  (Jesuitenkircbe;  pi.  7)  a  des  peintures 
polychromes,  par  Mayerhauser  de  Carlsrube,  et  une  nouvelle  chaire 
en  marbre,  par  Steinhseuser. 

Sur  le  Marché  (Marktplatz)  s'élève  I'église  du  St-Espeit  (pi.  8), 
édifice  du  xve  s.  construit  sous  le  comte  palatin  Robert  ou  Ru- 
pert:  la  nef  sert  aux  protestants,  le  chœur  aux  catholiques.  Ce  der- 
nier renferme  le  tombeau  de  l'empereur  Robert  (v.  ci-dessous)  et  de 
l'impératrice  Elisabeth,  sœur  de  Frédéric  de  Zollern,  premier  élec- 
teur de  Brandebourg.  —  Yis-à-vis,  V^hôtel  du  Chevalier  (Gasthaus 
zum  Ritter),  encore  tel  qu'il  a  été  bâti  en  1592  par  Charles  Bélier, 
un  réfugié  français;  c'est  presque  la  seule  maison  restée  intacte  lors 
de  la  dévastation  de  1693  (v.  ci- dessous).  —  A  quelques  pas  d'ici 
se  trouve  le  vieux  pont  du  Neckar  (p.  39). 

La  dernière  rue  latérale  partant  du  Marché,  à  dr.,  est  VOberhad- 
gasse  ,  à  côté  de  l'hôtel  du  Prince-Charles  ;  elle  aboutit  à  la  Neue 
Schlossstrasse  mentionnée  ci- dessus.  —  Les  piétons  suivent  plus 
loin  la  rue  principale,  puis  ils  traversent  en  diagonale  le  Korn- 
marlit,  à  dr.,  et  ils  montent  le  Burgweg,  qui  mène  en  12  min.,  à  la 
fin  par  une  voûte,  sur  la  grande  plate-forme  (Altan;  p.  37)  et  dans 
la  cour  du  château. 

Le  **château  (195  m.  d'altit.  ;  179  m.  au-dessus  du  Neckar) 
est  situé  sur  u.n  contrefort  boisé  du  Kœnigsstuhl,  dit  le  Jetten- 
bûhl.  Il  a  été  commencé  sous  le  comte  palatin  Rodolphe  f^  (1294- 
1319) ,  qui  éleva  un  nouveau  bâtiment  au-dessous  de  l'ancien 
château  mentionné  p.  38.  Des  travaux  plus  considérables  furent 
faits  par  Eo&eri  i^^  (1353-1390)  %i  Robert  III  (1398-1410;  élu 
empereur,  en  1400).  Les  électeurs  Frédéric  /^  le  Victorieux  (1449- 
1476)  et  Louis  V  (1508-1544)  y  jetèrent  les  fondements  de  puis- 
santes fortifications  ;  ceux  du  xvi^  et  du  xvii^s.,  notamment  Othon- 
Henri  (1556-1559),  Frédéric  1^(1583-1610)  et  Frédéric  V  {iQiO- 
1621),  le  malheureux  roi  de  Bohême,  mari  d'Elisabeth,  fille  de 
Jacques  1er  d'Angleterre  et  petite-fille  de  Marie  Stuart ,  y  ajou- 
tèrent tous  de  magnifiques  constructions.  Lors  de  la  prise  de 
Heidelberg  par  Tilly,   en  1622,  le  château  n'eut  pas  beaucoup  à 

3* 


36     /.  E.  5.  HEIDELBERG.  Château. 

souffrir.  Charles -Louis  {1(532 -IQSO).,  sous  le  gouvernement  du- 
quel le  pays  se  remit  des  maux  de  la  guerre  de  Trente  Ans,  en  fut 
le  restaurateur.  Ce  sont  les  guerres  dévastatrices  de  Louis  XIV, 
revendiquant  le  Palatinat  après  la  mort  du  dernier  électeur  pro- 
testant Charles  (1685),  qui  ont  amené  la  désolation  que  nous 
voyons  maintenant.  Le  24  oct.  1688,  le  géne'ral  français  comte 
Mûac  devint  maître,  par  capitulation,  de  la  ville  et  du  château, 
qu'il  occupa  pendant  tout  l'hiver;  mais  l'approche  de  l'armée 
allemande  le  forçant  de  battre  en  retraite,  il  fit  sauter  toutes  les 
fortifications  et  mettre  le  feu  à  l'intérieur  du  château  et  à  une 
partie  de  la  ville,  le  2  mars  1689.  Ce  qui  en  était  resté  fut  dé- 
truit quatre  ans  plus  tard,  en  mai  1693,  aussi  parles  troupes 
françaises,  sous  les  ordres  du  maréchal  de  Lorges:  toute  la  ville 
fut  alors  saccagée  et  brûlée  avec  une  barbarie  inouïe.  L'électeur 
Charles-Théodore  (1742-1799)  se  proposait  de  faire  restaurer  le 
château,  quand,  en  1764,  la  foudre  vint  frapper  et  incendier  tout 
ce  qui  en  restait  encore  debout.  Il  est  en  ruine  depuis  cette  époque. 
Pour  rétendue  et  la  situation,  ce  sont  les  ruines  les  plus  grandioses 
et  les  plus  belles  de  toute  l'Allemagne.  Aucun  château  moderne  de 
ce  pays  n'offre  peut-être  une  telle  richesse  d'architecture. 

Les  parties  extérieures  de  cette  vaste  construction,  sauf  au  N. 
ou  du  côté  du  Neckar  et  de  la  ville,  étant  presque  exclusivement 
des  ouvrages  de  défense,  il  n'y  a  de  remarquable  au  point  de 
vue  de  l'architecture  que  les  façades  de  la  *cour. 

Pour  visiter  l'intérieur  du  château,  on  prendra  une  carte  à  l'endroit 
désigné  sur  notre  plan  du  château  (p.  33)  par  le  nO  14.  Tarif  pour  voir 
toutes  les  curiosités,  y  compris  le  gros  tonneau:  1  personne,  1  c^C,  2  pers., 
1  Jl.W\  3  pers.  et  plus,  chacune  50  pf.  On  est  conduit  dans  l'Otto-Hein- 
richsbau  et  à  la  tour  octogone,  puis,  du  Ruprechtsbau,  par  de  longs  eorri- 
pors  en  partie  sous  terre,  à  la  grosse  tour  (p.  37),  et  ensuite  à  la  chapelle 
et  dans  la  cave.  Pour  le  tonneau  seul:  1  pers.,  20  pf.  ;  2  ou  3  pers., 
30  pf.;  un  plus  grand  nombre,  iO  pf.  par  personne. 

Ij-^^'Otto-Heinrichsbau  (construction  d'Othon-Henri ,  pL  15), 
élevé  en  1556,  la  production  capitale  de  la  renaissance  en  Alle- 
magne ,  attire  d'abord  les  regards  et  mérite  une  attention  particu- 
lière. Sur  un  sous-sol  spacieux  s'élève  un  palais  composé  de  trois 
étages,  d'ordre  ionique  et  d'ordre  corinthien,  le  tout  richement 
orné  de  belles  sculptures.  L'entablement  de  sa  magnifique  *porte, 
où  l'on  monte  par  un  double  perron,  est  supporté  par  des  cariatides. 
Au-dessus  se  voit  le  buste  de  l'électeur,  avec  ses  armes  et  une 
inscription:  «  Othon-Henri ,  parla  grâce  de  Dieu,  comte  palatin 
du  Rhin,  grand  écuyer  tranchant  et  électeur  du  saint-empire  ro- 
main, duc  de  Basse  et  de  Haute  Bavière  ».  Les  statues  dans  les 
niches  de  la  façade  sont  d'A.  Colins  de  Malines;  elles  ont  une 
signification  symbolique  :  dans  le  bas ,  Josué ,  Samson ,  Hercule  et 
David;  au  milieu,  la  Force,  la  Justice,  la  Foi,  l'Amour  et  l'Es- 
pérance; dans  le  haut,  Saturne,  Mars,  Vénus,  Mercure  et  Diane; 
sur  la  balustrade,  Apollon  et  Jupiter.  Dans  les  arcades  des 
fenêtres,  des  médaillons  d'hommes  célèbres  de  l'antiquité. 


Château.  HEIDELBERG.  I.  B.  5.     37 

L'aile  dite  ^Friedrichshaïc  (pi.  9),  de  1601  à  1607,  est  une  con- 
struction inférieure  à  la  précédente  comme  ornementation,  mais  peut- 
être  supérieure  par  les  proportions.  Elle  a  quatre  étages  composés 
d'autant  d'ordonnances:  dorique,  toscane,  ionique  et  corinthienne. 
Les  16  statues  des  niches  représentent  Charlemagne,  Othon  de 
Wittelshach  et  les  princes  du  Palatinat  jusqu'à  Frédéric  lY. 

A  g.,  dans  le  coin,  se  trouve  l'entre'e  de  la  cave  (pi.  10;  carte,  v. 
ci-dessus)  qui  renferme  le  fameux  tonneau  de  Heidelherg ^  dont  la  contenance 
est  de  212  m.  eub.  (283229  bouteilles),  et  qui  mesure  13  pas  de  long  sur 
11  de  large.  Il  fut  construit  en  175i  et  il  est  le  quatrième  grand  ton- 
neau qui  occupe  cette  place  :  le  premier  e'tait  de  1591,  le  second  de  1662, 
le  3^  de  1728.  En  face  une  statue  en  bois  de  Perkeo  ^  le  fou  de  Charles- 
Philippe,  «petit  et  che'tif  de  taille,  mais  un  géant  pour  la  soif»;  il  y  a 
là  pour  le  visiteur  une  innocente  plaisanterie. 

La  galerie  municipale  d'objets  d'art  et  d'antiquités  est  au  premier 
étage  du  Friedrichsbau  (entrée,  nO  14  sur  le  plan;  40  pf.,  billets  à  prix 
réduits  pour  une  société).  Il  comprend  des  portraits  de  princes  de  la 
maison  palatine,  d'hommes  d'Etat,  de  généraux,  de  professeurs  de  l'uni- 
versité; des  chartes,  des  médailles,  des  vues  du  château  à  différentes 
époques,  un  modèle  du  même  château  en  liège  et  un  plan  relief  des  en- 
virons de  Heidelberg.  —  L'ancienne  chapelle  du  château  contient  des 
monuments  en  pierre,  trouvés  aux  environs  de  Heidelberg. 

Un  passage  voûté  conduit  sous  cette  aile  à  W^grande  plate-forme 
(Altan) ,  flanquée  de  deux  tourelles  (1610)  ;  on  y  a  une  vue  magni- 
fique.   C'est  là  qu'aboiitit  le  chemin  mentionné  p.  35  (Burgweg). 

A  côté  du  Friedrichsbau,  à  g.,  se  voit  le  bâtiment  dit  Ruprechts- 
Halle  ou  Bandhaus  (pi.  8),  probablement  construit  par  Rupert  ou 
Robert  I^^",  mais  transformé  plus  tard.  Puis,  en  arrière,  la  plus  an- 
cienne partie  du  château,  VAUe-Bau  (pi.  7),  un  reste  de  ce  qui  fut 
construit  par  Rodolphe  I^^,  et  plus  loin 

Le  Euprechtshau  (pi.  6),  construction  gothique  simple,  élevée 
sous  Robert  III.  L'aigle  impériale,  avec  les  armes  du  Palatinat, 
rappelle  que  l'électeur  fut  plus  tard  empereur  d'Allemagne. 

En  face ,  un  puits  (pi.  23)  avec  quatre  colonnes  de  granit ,  qui 
Ornaient  jadis  le  palais  de  Charlemagne  à  Ingelheim ,  et  que  le 
comte  palatin  Louis  a  fait  transporter  ici  ;  elles  proviennent  peut- 
être  du  Felsberg  (p.  29). 

La  porte  sous  le  donjon  (pi. 5),  de  forme  carrée,  et  le  pont  qui 
traverse  le  fossé  du  château,  donnent  entrée  dans  le  *.tardin  établi 
depuis  1804  sur  les  décombres  des  fortifications.  L'université  y  a 
une  pépinière  riche  en  spécimens  rares  d'arbres  d'essence  résineuse. 

A  dr. ,  non  loin  de  l'entrée  0.  du  château,  où  aboutissent  la 
Neue  Schlossstrasse  et  la  rue  du  Schlossberg  mentionnées  p.  35,  se 
trouve  la  porte  Elisabeth  (pi.  1),  bâtie  par  Frédéric  V  en  l'honneur 
de  sa  femme  (p.  35).  Cette  porte  forme  l'entrée  du  Stûckgarten, 
jardin  occupant  la  place  du  bastion  qui  défendait  le  château  à  l'O., 
avec  la  grosse  tour  (pi.  2),  dont  les  Français  ont  fait  sauter  la  partie 
antérieure.  Entre  la  même  tour  et  le  Friedrichsbau  se  trouve  l'Eîigf^i- 
sche-Bau  ou  Elisalethenlau  (pi.  3),  aussi  du  temps  de  Frédéric  Y. 

La  H our  fendue  (Gesprengte  Thurm;  pi.  18),  au  S.  du  château, 
dans  le  fossé  à  l'E.  de  l'entrée  principale,  est  d'une  construction  si 


38     I.  R.  5.  HEIDELBERG.  Molkencur. 

solide  que  les  Français  n'ont  pas  réussi  k  la  détruire  en  1689.  Elle 
ne  résista  pas,  il  est  vrai,  à  l'effet  delà  poudre,  mais  au  lieu  de  tomber 
en  morceaux,  elle  n'a  été  que  fendue  et  il  s'en  est  détaché  un  frag- 
ment considérable,  qui  a  été  lancé  dans  le  fossé,  où  il  est  en- 
core couché  comme  un  bloc  de  rocher.  Cette  tour  mesure  28  m.  de 
diamètre  et  ses  murs  ont  6  m.  50  d'épaisseur.  De  longues  galeries 
casematées  s'étendent  en  dessous  et  sur  les  côtés. 

Un  des  plus  beaux  points  du  jardin  du  château  estlà^Graoïde 
Terrasse,  au  N.-E.,  qui  date  de  1613  ;  elle  offre  en  même  temps  une 
vue  complète  de  l'ensemble  du  château.  —  Sur  le  chemin  qui  y  con- 
duit se  trouve  un  restaurant,  où  il  y  a  souvent  concert  l'après-midi. 

Derrière  la  terrasse,  l'ancien  Schloss- Hôtel,  transformé  en  Curhaus. 

A  1/2  h-  à  l'E.  se  trouve  le  Wolfshrunnen  (fontaine  au  loup),  jadis 
séjour  favori  de  Frédéric  V  et  de  sa  femme  Elisabeth.  Suivant  la  tra- 
dition ,  Jetta,  la  belle  magicienne,  y  aurait  été  déchirée  par  un  loup. 
Il  y  a  de  belles  truites  dans  les  étangs.  Restaurant  et  hôtel.  Près  de 
là,  le  réservoir  du  nouvel  aqueduc  de  la  ville.  On  peut  aller  plus  loin, 
par  un  chemin  qui  offre  de  beaux  points  de  vue,  en  1/2  l^-i  à  Schlierhach 
(restaur.  et  pens.  Vœlcker),  station  de  la  ligne  du  Neckar  CP-.39),  et,  en. 
traversant  la  rivière,  à  Ziegelhausen  (*hôt.  Zum  Adler),  village  très  fré- 
quenté par  les  habitants  de  Heidelberg:  on  y  trouve  toujours  des  bar- 
ques pour  le  retour. 

Le  chemin  de  la  Molkencur  (20  min.)  monte  d'abord  l'escalier 
en  face  de  la  tour  fendue,  entre  des  murailles  couvertes  de  lierre 
et  par  une  petite  porte,  jusqu'au  grand  chemin  qui  passe  derrière 
lé  château;  là,  un  poteau  indique  la  direction  à  suivre.  On  aie 
choix  entre  ce  chemin  lui-même  ou  un  sentier  qui  monte  en  zigzag. 
En  prenant  ce  dernier,  on  rencontre  encore  au  bout  de  quelques 
minutes ,  à  dr. ,  un  troisième  chemin  qui  mène  aussi  à  la  Molken- 
cur, le  «Friesenweg».    Il  y  a  plusieurs  poteaux. 

La  *Molkencur  (301  m.  ;  105  m.  au-dessus  du  château),  sur  une 
saillie  de  la  montagne,  est  im  petit  restaurant  d'où  l'on  a  une  vue 
magnifique  et  surtout  un  coup  d'œil  unique  en  son  genre  sur  le 
château.  C'est  là  que  se  trouvait  le  plus  ancien  château  de  Heidel- 
berg, où  le  comte  palatin  Othon  l'Illustre  (1228-1253)  transféra  sa 
résidence,  qui  était  précédemment  à  Stahleck  (p.  231).  Ce  château 
a  été  détruit  par  une  explosion  de  poudre  en  1537  et  il  en  resté 
peu  de  chose. 

En  prenant  au  S.  derrière  le  restaurant  de  la  Molkencur  et  suivant 
le  grand  chemin ,  on  arrive  bientôt  à  un  carrefour  où  il  y  a  un  poteau 
indicateur:  en  face,  on  monte  au  Kœnigsstuhl  ;  à  g. ,  on  descend  aa 
château;  à  dr.,  on  descend  à  la  ville,  par  la  rue  qui  aboutit  au  Klingen- 
thor  (p.  34).  15  à  18  min.  plus  loin  de  ce  côté  se  détache,  à  g.,  un 
autre  chemin  qui  monte  aussi  et  sur  lequel  se  trouve,  à  6  min.  de  là,  un 
*banc  offrant  un  coup  d'œil  splendide  de  la  partie  supérieure  de  la  ville 
et  du  château.  Quelques  pas  plus  loin,  une  petite  construction  en  saillie 
avec  un  parapet,  la  Kanzel  (chaire),  d'où  se  voient  la  ville  et  la  plaine. 
La  vue  est  encore  plus  étendue  5  min.  plus  loin,  du  Rondel  («Hutte»  sur 
notre  carte).  11  y  a  près  de  là  un  poteau  indiquant  un  large  chemin  qui 
conduit  à  la  gare  (Bahnhof) ,  en  passant  entre  de  beaux  châtaigniers; 
c'est  celui  de  la  Wolfshœhle,  qui  aboutit  près  de  l'hôtel  Victoria  (p.  33). 
—  Un  sentier  immédiatement  derrière  le  rond-point  conduit  en  20  min. 
à  peine  au  sommet  du  *Geisberg  (375  m.),  où  il  y  a  depuis  1876  une  tour 


•,tuU.  HEIDELBERG.  I.  R.  5.     39 

offrant  l'une  des  plus  belles  vues  des  environs.  20  min.  plus  loin,  le 
Speyererhof,  endroit  très  fréquenté  par  les  promeneurs,  où  il  y  a  un 
hôtel  (pens.,  4  o^iôO).  On  met  30  à  40  min.  pour  aller  de  là  à  la  gare 
de  Heidelberg. 

Le  Kœnigsstuhl  (siège  du  Roi) ,  hauteur  atteignant  568  m.  d'altit.  et 
qu'on  nomme  aussi  Kaiserstuhl  (siège  de  l'Empereur),  depuis  la  visite  de 
l'empereur  d'Autriche  François  I^^",  en  1815,  est  facile  à  atteindre  en 
3/4  d'h.  de  la  Molkencur,  par  un  sentier  bien  ombragé,  qu'indique  une 
pierre  sur  la  route  de  voitures  menant  au  château,  ou  en  1  h.  par  le 
grand  chemm.  Du  haut  de  sa  tour  (29  m.),  construite  en  1832,  on  a  la 
vue  la  plus  étendue  sur  les  vallées  du  Neckar  et  du  Rhin,  l'Odenwald, 
les  montagnes  de  la  Haardt,  le  Taunus  et  la  Forêt-Noire,  jusqu'au  mont 
Mercure,  près  de  Bade.  On  y  trouve  un  restaurant,  et  il  y  en  a  encore 
un  meilleur  20  min.  plus  loin ,  au  Kohlhof  (bonne  pension) ,  d'où  l'on  a 
une  belle  vue  sur  le  Dilsberg  et  la  vallée  du  Neckar. 

Le  vieux  pont  du  Neckar,  de  210  m.  de  long  sur  9  de  large,  a  été 
construit  de  1786  à  1788,  par  Charles-Théodore,  électeur  palatin. 
Sur  les  piles  sont  les  statues  de  Minerve  et  de  l'électeur. 

Il  y  a  un  pont  neuf  à  1200  m.  en  aval,  près  de  Neuenheim.  On 
y  a  une  très  belle  vue.  Neuenheim  fait  partie  de  Heidelberg.  Ses 
jardins-restaur.  (Zur  Krone ,  Zum  Schiff,  etc.)  sont  très  fréquentés 
le  soir. 

Le  •■•■Philosophenweg ,  chemin  à  mi-hauteur  sur  le  versant  du 
Heiligenberg ,  au  milieu  des  vignes,  est  depuis  longtemps  célèbre 
pour  la  vue  qu'il  offre  sur  la  ville,  le  château,  la  vallée  du  Neckar 
et  la  plaine  du  Rhin  jusqu'à  la  Haardt.  Il  y  a  un  restaur.  recom- 
mandé dit  Philosophenhcehe ,  où  conduit  un  chemin  à  degrés 
entre  les  deux  ponts,  en  face  de  l'établissement  de  bains.  Le  mieux 
est  d'y  monter  de  Neuenheim ,  par  le  premier  chemin  à  dr,  non 
loin  du  pont  neuf.  On  en  redescendra  par  la  vallée  latérale  nommée 
Hirschgasse ;  en  passant  à  un  local  fameux  parmi  les  étudiants  de 
Heidelberg,  et  l'on  se  retrouvera  au  bord  du  Neckar  (pi.  A  1).  Cette 
promenade  demande  à  peine  1  h.  —  Il  y  a  depuis  1885  une  tour 
belvédère  (381  m.  d'altit.)  sur  le  premier  sommet  du  Heiligenberg, 
où  l'on  monte  en  ^/^  d'h.  env.  du  vieux  pont  du  Neckar. 

Sur  la  route  de  Ziegelhausen  (p.  38),  en  amont,  le  restaur.  Ick- 
rath  et  le  KucJienhœuschen  (restaur.  Schaeck) ,  d'où  l'on  a  une  très 
belle  vue  du  château. 

II.   Vallée  du  Neckar,  de  Heidelberg-  à  Neckareiz. 

Voit'  la  carte  p.  24. 

La  *vallée  du  Neckar,  au-dessus  de  Heidelberg,  offre  l'occasion 
de  faire  de  belles  excursions ,  que  facilite  beaucoup  le  chemin  de 
fer  de  Neckareiz  (48  kil.  ;  2  h.  V2  à  3  h.  ;  3  o^  90,  2  c/^  60,  1  cS.  60). 
Départ  de  la  gare  du  Carlsthor  (pi.  AB  1),  à  3  kil.  de  la  gare  prin- 
cipale ,  qui  communique  avec  elle  par  un  tunnel  passant  sous  le 
château. 

Plus  loin,  à  g.,  sur  la  rive  dr.  du  Neckar,  l'ancien  couvent  dit 
Stift  Neuburg  (restaur.  Zur  Stiftsmiihle) ,  dans  un  beau  site,  et 
Ziegelhausen  (v.  ci-dessus).  —  3  kil.  Schlierbach. 


40     J.  R.  5.  VALLEE  DU  NECKAR. 

8  kil.  Neckargemund  (hôt,  :  Pfalz,  Anker)^  petite  ville  riante  de 
1865  hab.,  à  l'embouchure  de  VElsenz,  dont  le  chemin  de  fer  de 
Meckesheim  (p.  41)  et  de  Heilbronn  remonte  la  vallée.  Jolies  pro- 
menades axi  Bockfelse7i ,  au  Tilly  -  Stein ,  au  château  àQ  Eeichen- 
stein,  etc.  —  La  ligne  de  la  vallée  du  Neckar  traverse  cette  rivière, 
passe  par  un  tunnel  dans  la  vallée  de  Schœnau,  qui  débouche  près 
de  Neckarsteinach,  et  atteint  la  gare  de  cette  petite  ville,  située  tout 
à  fait  dans  le  haut. 

13  kil.  Neckarsteinach  (hôt.:  Harfe,  avec  jardin  au  bord  du 
Neckar;  Zum  Schwalbennest,  en  face  de  la  gare,  recommandé),  pe- 
tite ville  de  1500  hab.,  dans  un  site  des  plus  pittoresques.  C'était 
la  résidence  des  Steinach,  dont  quatre  manoirs  y  rappellent  la  puis- 
sance. L'un  deux,  celui  du  milieu,  aujourd'hui  au  baron  de  Dorth, 
a  été  restauré  dans  le  goût  ancien  ;  il  est  fort  bien  aménagé  et  pos- 
sède un  parc.  Le  Hinterhourg  ou  Schadeck  est  le  plus  ancien;  le 
Schwalhennest  (Nid  d'hirondelle),  le  plus  élevé  et  le  dernier  (1  h. 
aller  et  retour  de  Neckarsteinach),  est  perché  sur  le  bord  à  pic  d'une 
carrière.  Belle  vue  de  sa  tour  sur  la  jolie  vallée  du  Neckar,  L'église 
de  cette  petite  ville  renferme  beaucoup  de  pierres  monumentales  des 
Steinach. 

En  face  se  dresse,  sur  une  haute  montagne  conique  couverte  de 
bois,  le  Dilsberg  (333  m.),  ancien  château  fort  qui  fut  vainement 
assiégé  par  Tilly  durant  la  guerre  de  Trente- Ans  et  qui  servait  en- 
core de  prison  au  commencement  de  ce  siècle,  surtout  pour  les  étu- 
diants tapageurs  de  Heidelberg.  La  captivité  ne  devait  pas  être 
rigoureuse,  car  on  rapporte  que,  des  étrangers  ayant  demandé  un 
jour  à  visiter  cette  prison ,  le  gardien  leur  répondit  que  cela  était 
impossible,  que  les  prisonniers  étaient  allés  faire  un  tour  dans 
rOdenwald  et  avaient  emporté  les  clefs. 

17  kil.  Neckarhausen.  —  20  kil.  Hirschhorn  (aub.  :  Zum  Natura- 
listen)^  localité  excessivement  pittoresque,  au  pied  d'un  beau  château 
bâti  à  une  grande  hauteur  sur  un  rocher,  jadis  résidence  de  la  famille 
très  importante  des  Hirschhorn  ou  Hirzhorn,  qui  construisirent  en 
1406,  dans  le  bas,  un  couvent  de  carmélites  dont  il  reste  encore  la 
belle  chapelle,  aux  tours  surmontées  de  flèches  et  renfermant  beau- 
coup de  monuments  des  mêmes  seigneurs.  La  chapelle  d'Ersch- 
heim,  du  style  goth.  tertiaire  (1517),  de  l'autre  côté  du  Neckar, 
contient  aussi  de  leurs  monuments.  —  Puis  deux  tunnels. 

29  kil.  Eberbach  {buffet;  hôt.:  *Leininger  Hof  ;  ^Krone,  avec 
jardin,  pas  cher),  vieille  petite  ville  des  princes  de  Linange ,  qui 
compte  4858  hab.  et  fait  un  grand  commerce  de  bois.  On  monte  de 
là  en  2  h.  au  Katzenbuckel  (628  m.) ,  la  plus  haute  montagne  de 
rOdenwald,  composée  de  grès  de  diverses  couleurs,  traversé  de 
dolérite  au  sommet:  un  guide  n'est  pas  absolument  nécessaire.  De 
la  tour  qui  le  couronne ,  on  a  une  très  belle  vue  sur  la  vallée  du 
Neckar,  le  grand-duché  de  Bade,  le  Wurtemberg  jusqu'à  l'Alb  et  la 


SCHWETZINGEN.  I.  R.  5.     41 

Forêt -Noire  —  Ligne  d'Erbach-Hœchst-Darmstadt  (Francfort), 
V.  p.  32. 

On  passe  plus  loin  devant  les  ruines  de  Stolzeneck,  château  bâti 
au  XIII®  s.,  sur  la  rive  gauche.  —  38  kil.  Zwmgenberg  (aub.  Zum 
Schiff),  sur  la  rive  dr.,  resserré  entre  la  montagne  et  la  rivière.  On 
y  voit  un  château  imposant,  dans  un  site  pittoresque,  reconstruit 
au  XVI®  s.  et  aujourd'hui  restauré ,  ayant  encore  cinq  tours  sur  huit 
qu'il  avait  d'abord.  Il  est  la  propriété  du  grand-duc  de  Bade ,  qui 
l'a  rendu  de  nouveau  habitable  et  bien  décoré.  L'ascension  du 
Katzenbuckel  (v.  ci-dessus)  peut  se  faire  également  d'ici.  —  41  kil. 
Neckargerach,  sur  la  rive  dr.  Dans  le  haut,  les  ruines  du  château 
de  Minnehourg,  détruit  durant  la  guerre  de  Trente-Ans.  La  vallée 
s'élargit  en  cet  endroit.  Sur  la  rive  g.,  la  Reiherhalde ,  nommée 
ainsi  (coteau  des  Hérons)  à  cause  des  troupes  de  hérons  qui  s'y  sont 
établies;  Obrigheim  et,  un  peu  plus  loin,  les  ruines  du  château  de 
JDaitchstein.  A  Diedesheim ,  un  pont  de  bateaux  sur  le  Neckar.  — 
Tunnel  de  800  m. 

48  kil.  Neckarelz,  à  l'embouchure  de  VElz  dans  le  Neckar.  On 
y  voit  une  ancienne  maison  des  Templiers,  du  style  goth.  tertiaire. 
En  face,  le  château  de  Neuhoia-g.  On  peut  retourner  de  Neckarelz  à 
Heidelberg  par  la  ligne  de  Meckesheim  :  même  distance  et  mêmes  prix 
que  ci-dessus  jusqu'au  Caiisthor.  Stations  :  Ashach,  Aglasterhausen. 
Helmstadt,  Waihstadt,  Neidenstein,  Escheïbronn,  Meckesheim,  où 
aboutit  la  ligne  deHeilbronn  ;  Mauer,  Bammenthal,  Neckargemund, 
etc.,  comme  ci-dessus. 

Au  delà  de  Neckarelz,  dans  la  direction  de  Wurtzbourg,  se 
trouve  Mosbach  (hôt.  :  PHnz  Cari,  assez  bon;  Badischer  Hof),  pe- 
tite ville  ancienne  et  industrielle,  sur  l'Elz.  Voir  V Allemagne,  par 
Baedeker. 

De  Heidelberg  à  Spire,  chemin  de  fer,  26  kil.  en  1  h.,  pour 
2  cél.  50,  1  cM.  70  et  1  c/fl  10.  —  6  kil.  Eppelheim.  —  8  kil.  Plank- 
stadt. 

10  kil.  Scbwetzingen  (hôt.  :  ^Erhprinz,  ^Hirsch,  Adler,  à  l'en- 
trée du  château;  Hassler,  près  de  la  gare),  jolie  petite  ville  de  4943 
hab.,  très  fréquentée  par  les  habitants  de  Heidelberg.  Son  château, 
construit  en  1656  par  l'électeur  Charles  -  Louis ,  détruit  par  Mélac 
en  1689  et  rebâti  plus  tard,  était  la  résidence  de  l'électeur  au  com-. 
mencement  du  xviii®  s.  —  Les  ^jardins  (v.  le  plan  p.  42)  ont  été 
tracés  au  milieu  du  xviii^s.,  sous  Charles  -  Théodore ,  dans  le  style 
de  celui  de  Versailles,  et  les  magnifiques  rangées  d'arbres  des  plan- 
tations françaises  ont  été  entourées  de  nos  jours  de  parties  dans  le 
genre  anglais.  Ces  jardins  occupent  une  superficie  de  47  hectares 
et  offrent  une  série  de  curiosités  dans  le  goût  du  xviii®  s.:  statues, 
temple,  ruines  artificielles,  mosquée  à  hauts  minarets,  etc.  Les  eaux 
jouent  tous  les  jours  de  la  mi-avril  à  la  mi-octobre.  Le  mieux  est  de 
tourner  à  dr.  dans  la  partie  circulaire  ;  la  visite  dure  env.  2  h. 


42     I.  R.  6.  MANNHEIM. 

C'est  à  Schwetzingen  qu'on  rejoint  la  ligne  de  Mannheim  à  Carls- 
Tulie  (p.  44)  et  que  se  détache  l'embranch.  de  Friedriclisfeld  (p.  28). 
Celle  de  Spire  traverse  le  Rhin  sur  un  pont  de  bateaux  en  fer  à 
(21  kil.)  Altlussheim.  —  24  kil.  Rheinstation ,  stat.  près  de  la  ca- 
thédrale. —  26  kil.  Hauptstation ,  la  gare,  10  min,  plus  loin.  — 
Spire,  V.  p.  134. 


6.    Mannheim  et  Ludwigshafen. 

Gares:  gare  principale  (Hauptbahnhof;  "restaur.)  au  S,  de  la  ville 
(pi.  I  K  5;  p.  44) ,  pour  les  trains  de  Heidelberg  et  Francfort  (R.  3) ,  de 
Ludwigshafen  (p.  44),  de  Schwetzingen-Carlsruhe  (p.  44)  et  pour  ceux 
de  Francfort  par  la  Riedbahn  (p.  15);  —  gare  secondaire  de  cette  der- 
nière ligne  au  pont  du  IsTeckar  (pi.  G-  H  1). 

Hôtels:  *Pfœlzer  Hof  (pi.  b,  G  H  3-4) .  au  coin  du  Paradeplatz  et  des 
Planken  (cb.,  2  cS.  ;  serv.,  50  pf.  ;  déj.,  1  J(.  20),  maison  de  premier  ordre, 
ayant  de  bons  vins;  Kaiserliof ,  aux  Planken,  en  face  de  la  poste,  nou- 
veau; —  *Deutscher  Hof  (pl.c,G4),  très  fréquenté  par  les  voyageurs  de 
commerce  (ch.  et  serv.,  2  cS.  50);  Langeloth  (pl.g,  H3),  près  du  Strob- 
markt,  également  bon;  Landsherg ,  petit,  près  de  la  gare  du  Mein  et  du 
Neckar;  Kœnig  von  Portugal  (pi.  d,G3),  aux  Planken;  Zum  Neckarthal^ 
près  du  pont  du  Neckar  (ch.,  1  Jl.  20  à  1  c4i  50). 

Restaurants  :  Arche  Noah  (Arche  de  Noé),  F  5,  2;  RosenstocTc^  N3,  5,  près 
du  Kaufhaus,  bonne  maison  ancienne.  —  BRASSEPaES:  Café  Bavaria, 
P5, 1;  C.  Victoria,  P3, 11;  Stern,  B2, 14,  près  du  théâtre;  Ballhaus ,  aile 
oecid .  du  château,  dans  le  jardin;  restaur.  du  Stadtpark. 

Bains  du  Rhin,  au-dessus  du  pont  fixe. 

Fiacres;  de  la  gare  ou  du  bateau  à  vap.  dans  la  ville,  1,  2,  3,  4  pers., 
50,  70,  90  pf.  et  1  cS.  10;  pour  Ludwigshafen,  1  ^.  50,  1  cS.  70,  1  J(.  90  et 
2  cS.  10.  —  Courses  dans  Mannheim,  1/4  d'h.,  1  ou  2  pers..  50  pf. ;  3  ou 
4  pers.,  90  pf.  ;  1/2  b.,  80  pf.  et  1  J(.  20,  etc. 

Tramways:  de  la  gare  principale  au  Rheinthor  et  de  la  gare  de  la 
Riedbahn  au  pont  du  Rhin,  15  pf.  ;  à  Ludwigshafen,  25  pf.     V.  le  plan. 

Bateaux  à  vapeur.  Le  débarcadère  est  en  aval  du  pont,  à  15  min. 
de  la  gare  de  Ludwigshafen,  à  20  de  celle  de  Mannheim:  v.  le  plan.  Pour 
Mayence,  en  4  h.  1/21  P^^"  Worms. 

Poste,  aux  Planken,  0  2,6. 

Mannheim  (84  m.)  est  une  ville  de  61  210  hab.,  dont  la  moitié 
catholiques ,  non  loin  de  l'embouchure  du  Neckar  dans  le  Rhin  et 
reliée  par  un  pont  fixe  à  Ludwigshafen  (p.  44) ,  situé  en  face ,  sur 
la  rive  g.  du  fleuve.  Elle  ne  date  que  de  l'année  1606,  où  elle 
fut  fondée  par  Frédéric  IV,  électeur  palatin.  Cette  ville  a  dû. 
son  ancienne  splendeur  à  l'électeur  Charles-Philippe,  qui  quitta 
Heidelberg  (p.  34)  pour  se  fixer  ici  en  1721  ;  mais  son  premier  suc- 
cesseur, Charles-Théodore,  transféra  à  son  tour  la  résidence  à  Munich, 
en  1778.  Mannheim  est  la  ville  la  plus  régulière  de  l'Allemagne, 
car  elle  est  composée  de  110  carrés  qui  rappellent  les  cases  d'un 
échiquier.  Les  maisons  s'y  désignent,  d'après  le  système  américain, 
par  des  lettres  et  des  numéros.  Le  commerce  fait  de  Mannheim  une 
des  premières  places  marchandes  de  la  partie  supérieure  du  Rhin; 
les  principaux  articles  sont  le  tabac,  le  café,  les  grains  et  le  pétrole. 
On  y  a  ouvert  en  1875  un  vaste  port. 

Le  château  (pi.  GrH5),  grand  édifice  de  356  m.  de  long,  con- 


MANNHEIM.  I.  R.  6.     43 

struit  de  1720  à  1729  et  détruit  partiellement  en  1795,  renferme 
maintenant  des  musées  d'antiquités,  de  peinture  et  d'histoire  natu- 
relle. Le  premier  est  public  le  dim.,  en  été,  de  11  h.  à  1  h.,  les 
autres  le  dim.  et  le  mercr.  de  11  li.  à  1  h.  et  de  3  à  5 ,  et  ils  sont 
toujours  visibles  moyennant  un  pourb.  (1  c//l.). 

Musée  d'antiquités,  dans  le  bâtiment  du  milieu,  entre'e  en  face  de  la 
Friedriehstrasse.  —  I^^  salle:  plans  et  vues  du  Palatinat,  portraits  de 
princes  palatins,  sceaux,  jnédailles,  sculptures  du  moyen  âge.  —  II©  salle  : 
objets  d'art  du  moyen  âge,  bronzes,  souvenirs  de'Sand,  meurtrier  de 
Kotzebue  (1819).  —  III^  salle:  vieilles  sculptures  en  bois.  —  IV^  salle: 
objets  ebinois,  japonais,  indiens  et  américains.  —  V^  salle:  objets 
romano-germaniques  trouve's  aux  environs  et  dans  les  fouilles  de  Mayence, 
d'Osterburken  (*casque  de  légionnaire  romain)  et  de  Wallstadt.  — 
VI^  salle:  urnes  cinéraires  étrusques,  en  albâtre  et  en  terre;  objets 
trouvés  dans  des  tombeaux  étrusques,  vases  grecs,  terres  cuites  grecques 
(♦jeune  fille  de  Tanagre),  marbres  et  bronzes.  —  Sur  le  devant  du  même 
bâtiment,  une  collection  de  plâtres  provenant  de  Paris  (1803).  —  Salle  des 
MONUMENTS  ROMAINS:  6,  Mithras ,  bas-relief;  19,  pierre  votive,  dédiée  à 
Visucius;  11,  Mercure  et  Bacchus  enfant,  bas-relief  imité  du  Mercure  de 
Praxitèle;  46  (num.  rouge).  Mercure,  bas-relief;  23,  Un  changeur;  7  et  8, 
colonnes  milliaires;  77,  autel  des  Quatre-Dieux;  *24,  pierre  de  matrone 
de  Rœdingen  (Juliers)  ;  40  (rouge),  pierre  dédiée  à  Mars  et  à  Nemetona, 
divinité  de  Spire;  83,  au  pilier  du  milieu,  autel  des  Quatre-Dieux  ;  11 
(rouge),  autel  des  7  divinités  de  la  semaine,  ayant  servi  de  fonts  baptis- 
maux; 39,  pierre  tumulaire  d'un  cavalier;  73,  devant  d'un  grand  sarco- 
phage; 36  (rouge),  pierre  votive  avec  un  bas-relief  représentant  un  génie 
ailé;  52,  Pierre  tumulaire  d'un  trompette;  21  (rouge)  et  59,  cavalier  avec 
un  géant;  14  (rouge),  l'Amour  et  Pan;  13  (rouge),  torse  de  Mercure;  65, 
Mercure  et  Hygie,  bas-relief;  74,  autel  des  Quatre-Dieux;  68,  statue  de 
légionnaire. 

Dans  l'aile  de  l'E.,  dont  l'entrée  est  en  face  de  la  Stephanstrasse,  se 
trouvent  le  cabinet  d'histoire  naturelle  et  la  bibliothèque  publique, 
ouverte  tous  les  jours  de  11  h.  à  1  h. 

Galerie  de  peinture,  visible  gratuitement  les  dim."  et  les  merer.  de 
11  h.  à  1  h.  et  de  3  à  5,  moyennant  un  pourboire  les  autres  jours  (1  c4Q. 
—  Vestibule,  oeuvres  de  peintres  badois  modernes  :  Ch.  Kuntz^  plusieurs 
tableaux  représentant  des  animaux;  Rod.  Kuntz^  même  genre  de  peinture; 
813,  Jean  Kirner,  Paysan  italien  dans  sa  maison;  300,  307,  3farie  Ellen- 
rieder,  tête  d'enfant;  le  Christ;  301,302,  D.  Fohi\  les  Bords  du  Chiemsee 
(Bavière);  le  Château  d'Eberstein  (p.  81)  ;  Bern.  Pries,  paysage,  dans  les 
montagnes;  F.  Dietz ,  Destruction  de  Heidelberg,  esquisse;  A.  de  Bayer, 
Au  couvent;  Verhas,  Heidelberg,  aquarelle.  —  I^e  salle:  34,  35,  L.  Cranach, 
la  Mort  de  la  Vierge  et  la  Visitation;  la  Nativité  de  J.-C.  et  l'Annon- 
ciation; 24,  HolbeinC>),  portrait  d'un  Oriental;  25,  Ross,  un  Sénateur  de 
Francfort;  19,  33,  Hamilton ,  Gibier  mort;  122,  131,  Ferd.  Kohell ,  deux 
grands  paysages.  —  11^  salle:  60,  Hondecoeter,  Oiseaux.  —  Tlie  salle: 
119,  Rubens,  portrait  de  sa  première  femme,  Isabelle  Brant;  87,  88,  Ruisdael, 
paysages.  —  IV^  salle:  121,  Adr.  Brouwer ,  Opération  médicale;  123, 
122,  124,  126,  Rembrandt,  le  Christ  devant  Pilate;  Deux  prêtres;  Un 
philosophe;  la  Femme  adultère  devant  J.-C,  camaïeu;  127,  Potter,  Bœufs; 
128,  Rembrandt,  portrait  de  femme;  141,  Ruysch ,  Fruits;  163,  Weenix, 
Gibier  mort;  183,  182,  Terburg,  Leçon  de  chant;  Faiseuse  de  dentelle;  190, 
Wouwerman,  Pillage.  —  Ve  salle  :  193-196,  Dav.  Téniers  le  Jeune,  Scènes 
diverses  à  la  campagne;  200,  Adr.  van  Ostade,  Paysans;  *201,  Dav.  Téniers 
le  J.,  Noces  de  paysans;  205,  219,  222,  Téniers,  Paysans  occupés  à  jouer; 
Emouleur;  Concert  de  paysans;  223,  Pverdingen,  paysage;  235,  /.  Vernet, 
Mer  calme;  253,  Lebrun,  po"rtr.  d'un  conseiller.  —  VI^  salle:  259,  Cignani, 
Joseph  et  Putiphar.  —  Vlie  salle,  collection  de  la  ville:  Kaulbach,  étude 
de  tête  de  femme;  Wenglein ,  paysage;  Roux,  animaux;  Defregger,  deux 
têtes,  études;  Gude,  marine;  A.  Achenbach,  Une  plage;  K.  Rottmann,  pay- 


44     J.  R.  6.  LUDWIGSHAFEN. 

sage  d'Italie;  K.  Hoff^  Capucin  chez  des  paysans;  E.  Griitzner,  scène  des 
Joyeuses  Commères-,  F.  Voltz ,  Etable;  G.Max,  tête  de  femme;  Dressler, 
paysage  d'Italie;  Meissonier,  Page;  Spitzioeg,  Sentinelle  sur  les  remparts; 
Schirmer ,  Expulsion  du  paradis;  Siegert,  le  Dernier  de  sa  race.  — 
VIII^  SALLE  :  exposition  permanente  de  l'Union  des  Arts.  —  IX^  salle  : 
estampes. 

Le  théâtre  (pi.  10)  a  été  construit  de  1776  à  1779  et  restauré 
en  1854.  Sa  troupe  est  une  des  meilleurs  de  l'Allemagne  du  Sud. 
Les  premières  pièces  de  Schiller  y  furent  représentées  en  partie 
sous  la  direction  de  ce  poète  et  avec  le  concours  d'Iffland. 

Sur  la  place  voisine,  qui  porte  son  nom,  une  statue  de  Schiller 
(pi.  4),  par  Cauer.  A  dr.  et  à  g.  se  trouvent  les  statues  de  l'acteur 
Iffland  (pi.  3;  m.  1814),  qui  débuta  dans  sa  carrière  à  Mannheim, 
et  de  Dalberg  (pi.  2;  m.  1806),  intendant  du  théâtre  de  la  ville 
jusqu'en  1803.  Ces  deux  dernières  statues,  par  Wiânmann,  ont 
été  données  par  le  roi  Louis  1^^  et  érigées  en  1864  et  1866, 

Nous  nommerons  encore  parmi  les  édifices  de  Mannheim  :  Ve'glise 
des  Jésuites  (pi.  5),  bâtie  en  1733,  et  richement  décorée  de  dorures  et 
de  marbre;  V arsenal  (pi.  11),  de  1777-78,  aujourd'hui  caserne  d'in- 
fanterie ;  la  nouvelle  synagogue  (pi.  9),  du  style  byzantin  et  ornée  de 
dorures  et  d'arabesques;  la  gare  'princvpale  (Hauptbahnhof;  pi.  I 
K5),  construite  en  1870-76,  sur  les  plans  de  Helbling,  de  Carlsruhe. 

Un  'pont  suspendu  sur  le  Neckar  (1845),  au  N.,  conduit  au  fau- 
bourg du  Neckar  (gare  de  la  Riedbahn,  p.  15):  v.  le  plan  (HGl). 

Mannheim  communique  avec  Ludwigshafen  par  un  pont  à 
treillis  (pi.  G  6),  qui  traverse  le  Rhin  dans  le  haut  de  la  ville  et  qui 
sert  également  au  chemin  de  fer  et  au  public;  il  a  de  belles  entrées, 
d'après  Durm,  avec  des  groupes  de  figures  par  Moest. 

Ludwigshafen.  —  Gare,  non  loin  du  Ehin  (pi.  D  6)  :  pour  Neusîadi, 
etc.,  V.  p.  127;  TFor??i5,  p.  118;  Spire,  p.  134.  Les  voyageurs  qui  sont  venus 
de  Mannheim  par  le  pont  ou  qui  veulent  y  aller,  changent  de  voitures 
à  Ludwigshafen.  -^  Hôtels:  Deutsches  Haiis,  dans  la  ville;  Drei  Mohren, 
Pfœlzer  Hof ,  Stadt  Miinchen,  modestes.  —  Restaueaîît  :  Gesellschajtshaus, 
en  face  de  l'église  catholique,  avec  jardin  et  bains.  Excellente  bière  à 
la  brasserie  Heim. 

Ludwigshafen  est  une  ville  de  21  049  hab.,  jadis  tête  de  pont  de 
la  vieille  forteresse  de  Mannheim,  à  plusieurs  reprises  le  théâtre 
de  combats  sanglants  pendant  les  guerres  de  la  révolution.  Ludwigs- 
hafen (Port-Louis)  a  été  fondé  en  1843,  et  son  importance,  comme 
place  de  commerce,  grandit  tous  les  jours.  Ses  quais  et  ses  deux 
églises  neuves,  du  style  roman  et  du  style  goth.,  sont  remarquables. 
On  travaille  à  l'agrandissement  du  port. 

De  Mannheim  à  Carlsruhe,  62  kil.,  ligne  de  la  vallée  du  Rhin, 
en  1  h.  V4  à  2  h.,  pour  5  c^l.,  3  c/f(.  30  et  2  cM.  15.  Au  commence- 
ment du  trajet  et  à  Schwetzingen,  à  g.,  les  hauteurs  des  environs 
de  Heidelberg,  avec  la  tour  du  Kœnigsstuhl.  —  3  kil.  Neckarau. 
—  8  kil.  Rheinau.  —  14  kil.  Schwetzingen  (p.  41).  Puis  un  bois 
d'essence  résineuse.  On  voit  presque  toujours  à  dr.  les  montagnes 
du  Palatinat.   —  22  kil.  Hockenheim.  —  25  kil.   Neulussheim.  — 


DURLACH.  I.  R.  7.     45 

31  kil.  Waghœusel.  —  39  kil.  Wiesenthal.  —  40  kil.  Graben-Neu- 
dorf ,  où  passe  un  embranchement  qui  conduit  de  Germersheim 
(p.  138)  à  Bruchsal  (v.  ci-dessous).  —  47  kil.  Linkenheim.  —  50  kil. 
Leopoldshafen.  —  53  kil.  Eggenstein.  —  56  kil.  Neureuth.  —  62 kil. 
Carlsruhe  (p.  46). 


7.    De  Heidelberg  à  Carlsruhe. 

54  kil.  Chemin  de  fer  badois.  Grande  vitesse:  1  h.  I/4  ;  5  J(.  05, 
3  cS.  60.     Trains  ordinaires  :  2h.  :  i  Ji.  iO,  2  c4i  95,  1  Ji  90. 

Heidelberg  j  v.  p.  33.  —  4  kil.  Kirchheim.  —  8  kil.  St-Ilgen. 

—  14  kil.  Wiesloch.  Le  village  est  à  V4  d'^i'  de  distance.  —  19  kil. 
Both-Malsch.  —  22  kil.  Mingolsheim.  Avant  Langenbrûcken,  on 
passe  devant  l'ancien  château  de  Kislau  (à  dr.) ,  actuellement  une 
prison  de  femmes. 

24  kil.  Langenbriicken  (hôt.  :  Oc/ts;  Sonne),  village  connu  par 
ses  eaux  sulfureuses.  —  28  kil.  Ubstadt. 

33  kil.  Bruchsal  (hôt.  Kellev,  Rose,  près  de  la  gd.x%-,  Badischer 
Hof,  dans  la  ville;  bon  buffet  derrière  le  gare),  ville  de  11  657 hab., 
l'ancienne  résidence  des  princes -évêques  de  Spire.  Leur  château, 
jolie  construction  du  commencement  duxviii^s.,  mérite  une  visite 
à  cause  de  sa  décoration  (fresques  de  Zick)  et  de  son  jardin.  En 
face  s'élève  un  bâtiment  semblable  à  un  petit  château;  c'est  un  ré- 
servoir d'eau.  L'espèce  de  forteresse  qu'on  aperçoit  à  g.  du  chemin 
de  fer  est  une  prison  cellulaire,  bâtie  par  Hûbsch  en  1845.  Dans 
Ve'glise  St-Pierre  se  trouve  le  caveau  des  derniers  évêques.  Monu- 
ment des  Guerriers  (1870-71),  dans  le  style  de  la  renaissance  alle- 
mande. Buste  de  l'ancien  ministre  Beck  (m.  1855).  —  Chemin  de 
fer  du  "Wurtemberg  (Stuttgart),  v.  V Allemagne,  par  Bsedeker. 

De  Bruchsal  a  Germersheim,  26  kil.,  chemin  de  fer  badois,  en  50  min. 
à  Ih.,  pour  2  cU.  70,  1  dl.  80  et  1  cK  15.  Stat.  :  4  kil.,  Carlsdorf;  9  kil., 
Graben-Nevdorf  (v.  ci- des  sus)  \  14  kil.,  Euttenheim;  18  kil.,  Philippsbourç\ 
ancienne  place  forte  de'mantelée  par  les  Français  en  1800  ;  21  kil.,  Rheins- 
heim.     On  traverse  le  Rhin  avant  d'arriver  à^  Germersheim  (p.  138). 

38  kil.  Unter-Grombach.  Près  de  là,  sur  la  montagne,  la  cha- 
pelle St- Michel.  —  42  kil.  Weingarten.  Sur  une  colline  voisine, 
la  tour  du  château  en  ruine  de  Schmalenstein. 

50  kil.  Durlach  (hôt.  :  Zwr  Carlsburg),  petite  ville  de  7600  hab. 
Sur  la  montagne,  le  Thurmberg,  se  trouve  un  vieux  donjon  d'origine 
romaine  (?),  visible  de  fort  loin,  et  d'où  l'on  a  une  vue  magnifique. 
Il  faut  20  min.  pour  y  monter. 

De  Durlach  1  Pfoezheim,  26  kil.,  chemin  de  fer  badois,  et  de  là  à 
WiLDBAD,  23  kil.,  chemin  de  fer  wurtembergeois,  en  tout  1  h.  1/2  à  3  h.  de 
chemin  de  fer,  pour  4  Ji,  2  c/^.  70  et  1  J{.  70.  On  traverse  la  fertile  vallée 
de  la  PJi7iz.  —  2  kil.  Grœtzingen.  —  5  kil.   Berghausen.  —  8  kil.  Sœllmgen. 

—  10  kil.  Kleinsteinbach.  —  12  kil.  Wilferdingen  (aub.:  Krone).  Puis  par 
les  versants  septentrionaux  de  la  Forêt-Xoire.  —  15  kil.  Kœnigshach.  — 
19  kil.  Ersingen.  —  22  kil.  Ispringen. 

26  kil.  Pforzheim  (hôt.  :  *Avtenrieth  ;  Schicarzer  Adler  ;  Rappen)^  ville 
très  industrielle,  de  2i207hab.,  au  confluent  de  VEnz,  delà  Wiirm  et  de 


46     I.  R.  7.  WILDBAD. 

la  Nagold.  Plus  de  10000  pers.  y  sont  occupées  à  la  fabrication  de  rorfè- 
vrerie  et  de  l'argenterie.  La  belle  église  du  Château,  tout  près  de  la  gare, 
est  un  édifice  du  style  de  transition,  construit  du  xii^  au  xv^  s.  et  renfer- 
mant des  monuments  de  margraves  de  Bade  du  xvi^  s.  Dans  la  ville,  la 
statue  du  margrave  Ernest  de  Bade-Durlach  (m.  1558)  et  un  monument  des 
Guerriers  (1870-71).  —  De  Pforzheim  part  un  embranch.  qui  rejoint  à 
Miihlacker  la  ligne  de  Brucbsal  à  Stuttgart.  —  Lignes  de  Calw,  Tubingue 
et  Constance,  v.  VAllemagne^  par  Beedeker. 

La  ligne  de  Wildbad  suit  la  vallée  de  l'Enz,  couverte  de  prairies 
et  qui  se  rétrécit  en  cet  endroit.  —  3  kil.  Brœtzingen.  —  5  kil.  Birkenfeld. 

lOkil.  Neuenbiirg  (hôt.  :  Post)^  petite  ville  dans  un  site  pittoresque,  au- 
dessus  de  laquelle  se  dresse,  sur  une  hauteur  boisée  que  contourne  TEnz, 
un  château  rebâti  en  1658:  à  côté,  le  Fruchtspeicher ,  ruines  d'un  châ- 
teau avec  des  restes  de  construction  romaine.  —  Poste  1  fois  par  jour 
pour  Herrenalb  (23  kil.  ;  p.  81). 

Le  chemin  de  fer  franchit  ensuite  l'Enz,  traverse  un  tunnel  sous  la 
hauteur  où  s'élève  le  château,  et  repasse  sur  la  rive  g.  —  17  kil.  Hœ/en. — 
20  kil.  Calmbach  (aub.  :  Sonne),  qui  a  une  belle  église  neuve. 

49  kil.  Wildbad  (450  m.  ;  hôt.  :  *Badhôtel,  *Bellevue,  *Klu7npp  zum  Bœr  ; 
*Frei/,  Keim,  un  peu  moins  chers;  H.  de  Russie,  etc.),  ville  d'eaux  ancienne 
et  bien  connue,  de  3500  hab.,  dans  l'étroite  vallée  de  l'Enz,  qui  est  plantée 
de  sapins.  La  plus  grande  partie,  avec  les  bains  et  les  hôtels,  est  sur  la 
rive  dr.  Sur  la  rive  g.,  dans  le  bas,  se  trouve  la  gare.  Dans  le  haut  de 
la  grande  rue,  le  beau  Curhaus  (café,  salle  de  lecture,  bains  ;  concert  de 
8  à  9  h.  du  matin  et  de  6  à  7  h.  du  soir).  Les  eaux  thermales  de  Wild- 
bad (21  k  30°  R.),  d'une  efficacité  reconnue  contre  la  goutte  et  les  rhuma- 
tismes, sont  fréquentées  annuellement  par  env.  6500  baigneurs.  Les 
sources  jaillissent  du  sable  dans  6  bassins,  3  pour  les  hommes  et  3  pour 
les  dames,  dans  chacun  desquels  on  se  baigne  en  société,  jusqu'à  22  per- 
sonnes ensemble  (1  c-K,  service  et  linge  compris).  Il  y  a  aussi  30  cabines 
pour  les  bains  particuliers.  On  se  baigne  à  5,  7,  9  et  11  h.  du  matin, 
à  3,  5  et  7  h.  du  soir.  Une  grande  partie  de  l'efficacité  des  eaux  est 
attribuée  à  leur  usage  direct.  On  peut  visiter  l'établissement,  moyen- 
nant pourboire,  de  midi  à  1  h.  Il  y  a  de  belles  promenades  des  deux 
côtés  de  la  ville,  le  long  de  l'Enz;  au  S.  ou  en  amont,  du  côté  de  l'église 
catholique,  jusqu'au  Windhof,  café  situé  à  20min.  de  là;  au  N.  jusqu'à 
un  autre  café  avec  jardin,  Zum  kiihlen  Brunnen,  à  égale  distance. 

ExcuEsiOKS.  Une  route  de  voitures  qui  remonte  la  vallée  de  l'Enz, 
conduit  à  JEnzklœsterle  (12  kil.  ;  aub.:  Waidhorn),  puis  à  Gumpelscheuer 
(5  kil.;  Lamm),  et  à  Freudenstadt,  encore  27  kil.  plus  loin  (p.  83).  On 
va  aussi,  par  lé  lac  dit  Wildsee,  au  rendez-vous  de  chasse  de  Kaltenhronn 
(3  h.;  *aub.)  et  sur  le  *Hohloh  (I/4  d'h.;  1105  m.),  où  il  y  a  un  belvédère. 
—  A  Eyachmiihl  (1  h.  1/2),  ^obel  (8/4  d'h.)  et  Herrenalb  (1  h.),  v.  p.  81). 

Avant  Caiisrulie,  à  dr.,  l'ancien  château  de  Gottesaue  (p.  53). 
55  kil.  Carlsruhe  (v.  ci-dessous).    Suite  du  parcours,  v.  p.  56. 


8.    Carlsruhe. 

La  gare  (pi.  E  3)  est  au  S.  de  la  ville.  Ligne  de  Heidelberg,  v.  ci- 
dessus  ;  ligne  de  Bade,  p.  56;  ligne  de  Pforzheim  et  Wildbad,  v.  ci-dessus  ; 
ligne  de  Bretten  et  du  Wurtemberg,  v.  V Allemagne,  par  Bsedeker.  —  II 
y  a  à  l'O.  de  la  ville,  au  Mùhlburgthor ,  une  halte  pour  les  trains  de 
Maxau  (p.  54)  et  de  Mannheim  (p.  45). 

Hôtels.  A  LA  gare:  *Germania  (pi.  a, D3),  belle  maison  du  style  de 
la  renaissance  (ch.,  2  Ji  50  et  au-dessus;  boug.,  50  pf. ;  serv.,  50  pf. ;  déj., 
1  c4i.;  dîn.,  3  c'It.');  *  Victoria  (ch.,  3.  et  b.,  2  cS.-,  dîn.,  2  Jf.  50);  Bahnhofs- 
Hôt.,  avec  brasserie,  en  face  de  la  gare  ;  —  Prinz  Max,  Adlerstr.  ;  Griiner 
^o/(ple,E3),  avec  jardin-restaurant.  —  Da^ns  la  ville:  *Erbprinz  (pl.b, 
D2),  Kaiserstrasse,  avec  café-brasserie;  —  *(?rosse  (pi.  c,D 2),  Carl-Fried- 
richsplatz  (eh.,  s.  et  b.,  2  c4(.  50,  déj.,  80  pf.,  dîn.,  2  c^(.  40)  ;  *Stoffieth  (pi.  e, 


1 ^cV" 


g3  =  =;     5-E^?=     gjtejfe^'i^-'^-^'^"'^ 


^oy.; 


Hôtels  etc.  CARLSRUHE.  I.  R.  8.     47 

D3;  ch.,  1  c^^- 80;  déj.,75pf.),  Carl-Friedrichstrasse ;  GoUner  Adler  (:^\.  i^ 
D3),  même  rue;   Rothes  Èatis,  Waldstr. ,   près  du  théâtre,  recommandé; 

—  Hôtel  garni  Tannhœuser,  Kaiserstrasse. 

Restaurants:  dans  les  hôtels;  *Stadtgarten,  avec  une  grande  et  belle 
salle  où  se  donnent  des  fêtes  (v.  p.  53);  Englischer  Hof,  place  du  Marché  ; 
*Zum  Krokodil^  Ludwigsplatz;  Miinchener  Kindl,  Carl-Friedrichstr.,  à  côté 
de  Phôt.   G-ermania. 

Tramways:  de  GoUesaue,  à  l'E.  (p.  46),  à  la  porte  de  Muhlbottrg,  à 
rO.,  par  la.  Kaiseî-strasse.  Prix:  10  pf.  la  sem.,  15  le  dimanche.  —  Tram- 
way à  vapeur  de  la  porte  de  Durlach  à  Durlach,  toutes  les  20  minutes. 

Fiacres:  de  ou  pour  la  gare,  1  pers.,  50  pf.  ;  2  pers.,  70  pf.  ;  3  pers., 
1  ,^.  ;  4  pers.,  1  Ji.  10,  plus  20  pf.  pour  les  bagages.  —  Dans  la  ville: 
1/4  d'h.,  à  1  chev.,  pour  1  ou  2  pers.,  50  pf.  ;  3  ou  4  pers.,  60 pf.  ;  à  2  chev., 
60  et  90  pf.  —  1/9  b.,  90  pf.  et  1  c#.  10  ou  1  Jl.  10  et  1  cM.  60.  —  Pour  Dur- 
lach, 1  c4i  80  et  2  c4L  90  ou  2  c4C.  et  2  Ji  40.  —  Le  soir,  10  pf.  de  plus  par 
1/4  d'h.     La  nuit,  de  9  h.  à  6  h.  en  été  et  de  8  à  7  en  hiver,  le  double. 

Poste  Cpl.  30,  D2):  Friedrichsplatz,  1,  entrée  par  la  Pàtterstrasse. 

Télégraphe  (pi.  12,  D  2),  au  coin  des  rues  Herrenstr.  et  Steendehausstr. 

Théâtre  (pi.  12,  D 2),  4  fois  par  semaine;  vacances  du  1^^"  juin  au 
1er  août. 

Bains:  chauds,  FterordMat?  (pi.  D 4),  au  Stadtgarten,  parfaitement  or- 
ganisés; DANS  LE  Rhiîi,  à  Maxau  (p.  54),  desservis  dans  la  saison  par 
des  trains  spéciaux,  matin  et  soir. 

Carlsruhe  (97  m.) ,  ville  de  61  074  hab.  {-/^  de  cathol.) ,  capitale 
du  grand-duché  de  Bade  et  résidence  du  grand-duc,  est  située  sur 
la  lisière  de  la  forêt  de  Hardt,  à  10  kil.  du  Rhin.  Elle  doit  son 
origine  au  margrave  Charles-Guillaume  (m.  1738),  qui  quitta  Dur- 
lach, son  ancienne  résidence,  et  fonda  ici  en  1715  un  château  au- 
tour duquel  se  forma  la  ville.  Les  rues  de  la  partie  ancienne  sont 
disposées  en  forme  d'éventail  et  le  château  est  le  centre  d'où  elles 
rayonnent.  On  y  distingue  facilement  trois  périodes  d'architecture. 
Après  le  château  et  les  autres  constructions  primitives ,  dans  l'an- 
cien style  français ,  s'élevèrent  celles  qui  sont  dues  à  l'architecte 
Fre'd.Weinhrenner^  directeur  des  travaux  publics  à  partir  de  1809 
et  mort  en  1826;,  qui  adopta  un  genre  classique  aux  formes  lourdes 
et  aux  proportions  excessivement  simples.  Puis  apparurent  les 
"beaux  bâtiments  à  plein  cintre  des  habiles  architectes  Hubsch 
(1795-1863)  et  Eisenlohr  (1805-1854),  qui  servirent  longtemps  de 
modèles.  Enfin  nous  avons  les  nombreuses  constructions  des  der- 
niers temps,  par  Berckinitller  {mA^l^),Lang,  Durm,  Byckerhoff,  etc. 

—  L'industrie  a  pris  de  grands  développements  à  Carlsruhe.  Outre 
une  importante  fabrique  de  machines  et  de  wagons ,  il  y  a  une 
fabrique  d'orfèvrerie  de  Cristophle  et  C^®,  des  fabriques  de  meubles, 
de  machines  à  coudre,  etc. 

A  la  gare  (pi. DE  3)  est  une  petite  place  plantée  d'arbres,  et 
devant  l'édifice  même,  à  g.,  la  statue  du  ministre  Winter  (pi.  26; 
m.  1838),  en  bronze,  d'après  Reich ,  érigée  en  1855.  —  Plus  loin 
à  g.,  un  monument  des  Guerriers^  érigé  aux  soldats  allemands  morts 
à  Carlsruhe  en  1870-71  des  suites  de  leurs  blessures  ou  de  mala- 
dies: un  Soldat  mourant  couronné  par  la  Victoire,  groupe  en  marbre 
par  H.  Volz. 

En  face  de  ce  monument,  à  l'entrée  de  la  rue  Charles-Frédéric, 


48     I.  E.  8.  CARLSRUHE.  Château. 

à  dr.,  une  fontaine  monumentale,  érigée  en  l'honneur  du  bourg- 
mestre Malsch ,  sur  les  plans  de  Lang  et  avec  des  sculptures  en 
marbre  de  Moest. 

La  rue  Charles-Frédéric  {Cari -  Friedrichs  -  Strasse  ;  pi.  D  3-2), 
qui  s'étend  au  N.  dans  la  direction  du  château,  est  Tune  des  princi- 
pales rues  de  la  ville.  Les  constructions  qu'on  y  remarque  sont  en 
grande  partie  de  Weinbre7i7ier,  ce  qui  donne  à  l'ensemble  un  aspect 
très  harmonieux.  A  un  rond-point,  un  obélisque  dit  7erfassungs- 
sœule  (pi.  D3),  avec  le  médaillon  du  grand-duc  Charles  (1811-1818), 
«fondateur  de  la  constitution».  A  dr.,  Iq  palais  du  Margrave,  con- 
struit par  Weinbrenner. 

Là  Landes-  Gewerbehalle  {t^I. 23),  aussi  à  dr.,  sert  à  une  ex- 
position de  produits  de  l'industrie  locale,  de  nouvelles  machines, 
d'ustensiles  de  toute  sorte,  surtout  pour  les  besoins  domestiques  et 
les  petites  industries.  Il  y  a  aussi  une  bibliothèque  spéciale.  Elle 
est  ouverte  dans  la  semaine  de  10  h.  à  midi,  le  dim.  de  11  h.  à  midi 
et  de  2  à  4. 

Sur  la  place  du  Marché  (pi.  D2),  à  g.,  Vhôtel  de  ville  (pi.  3),  bâti 
en  1821 5  à  dr.,  Veglise  évangélique  (pi.  17),  bâtie  en  1817,  avec  un 
portique  de  six  colonnes  corinthiennes  :  elle  renferme  le  caveau 
des  grands-ducs.  Au  milieu  de  la  place,  une  fontaine  avec  la  statue 
du  grand-duc  Louis  (pi.  3  ;  1818-1830),  en  pierre,  par  Raufer. 

Près  de  l'endroit  où  la  rue  Charles -Frédéric  croise  la  rue  de 
l'Empereur  (Kaiserstrasse,  p.  53),  la  deuxième  grande  rue  delà 
ville,  s'élève  une  pyramide  (pi.  7),  érigée  en  l'honneur  du  margrave 
Charles-Guillaume  (m.  1738) ,  fondateur  de  la  ville. 

Devant  le  château,  au  milieu  d'un  joli  square  orné  de  fontaines, 
la  statue  du  grand-duc  Charles-Frédéric  (pi.  2;  m.  1811),  en  bronze, 
par  Schwanthaler,  érigée  en  1844.  Les  coins  du  piédestal  sont  ornés 
de  quatre  figures  allégoriques  représentant  les  quatre  cercles  du  pays. 

Le  château  (pl.Dl),  construit  en  1754-56,  forme  un  grand  hé- 
micycle dominé  par  la  Tour  de  plomb  (Bleithurm;  45  m.  de  haut), 
qui  offre  .une  vue  étendue  sur  Carlsruhe  et  la  forêt  de  Hardt.  Les 
appartements  du  château  :  salle  à  manger ,  salle  de  danse ,  salle 
du  trône,  etc.,  sont  magnifiquement  décorés.  A  l'E.  sont  les  belles 
écuries  du  grand-duc,  visibles  tous  les  jours  de  midi  à  4  h. 

A  rO.  de  la  place  du  Château  et  communiquant  avec  lui  par  une 
galerie  à  arcades,  se  trouve  le  théâtre  (pi.  12),  reconstruit  après  le 
grand  incendie  de  1847  et  achevé  en  1853,  par  Hûbsch,  qui,  au  lieu 
du  style  classique  adopté  pour  presque  tous  les  grands  théâtres, 
employa  ici  le  style  romantique.  Il  est  orné  d'un  grand  nombre  de 
bas-reliefs  par  Reich  et  il  a  un  rideau  remarquable,  par  Keller. 

Les  arcades  des  ailes  du  château  à  l'O.  et  à  l'E.  donnent  accès 
au  jardin  grand-ducal  {Schlossgarten  ;  pi.  D  1),  dont  les  massifs,  avec 
de  nouvelles  pièces  d'eau,  s'étendent  jusqu'à  la  forêt  de  Hardt.  A 
environ  300  pas  au  N.-O.  de  la  Tour  de  plomb ,  au  milieu  d'une 


Kunsthalle.  CARLSRUHE.  I.  R.  8.     49 

petite  allée,  im  petit  monument  érigé  en  1835  au  poète  Hebel  (pi.  5). 
Dans  le  voisinage,  une  Victoire  offerte  par  l'empereur  au  grand-duc, 
à  l'occasion  du  25*^  anniversaire  de  son  9,vènement  au  trône.  Non 
loin  de  l'entrée  0.,  un  groupe  en  marbre,  Hermann  et  Dorothée, 
d'après  le  poème  de  Gœthe,  par  Steinhseuser. 

Le  jardin  botanique  (pi.  D  1-2) ,  derrière  le  théâtre,  est  ouvert 
du  matin  jusqu'à  midi  et  de  2  b.  jusqu'au  soir,  dimanche  et  samedi 
exceptés.  A  côté  se  trouve  le  jardin  d'hiver  (  Wintergarten  ;  pi.  43), 
avec  un  pavillon  haut  de  26  m.,  une  serre  pour  les  palmiers,  un 
bassin  pour  la  Victoria  Regia,  une  orangerie,  etc.,  construits  sur  les 
plans  de  Hiibsch,  de  1853  à  1856.  Il  est  visible  les  lundi  et  ven- 
dredi de  9  h.  à  midi  et  de  2  h.  à  4  h.  L'entrée  ordinaire  du  jardin 
botanique  est  dans  la  Linkenheimer-Strasse  (p.  52). 

Dans  le  voisinage,  la  *Kunsthalle  ou  V Académie  (pi. 21,  D 2), 
bâtie  par  Hiibsch,  de  1836  à  1845  ,  dans  le  style  du  plein  cintre. 
Les  sculptures  de  l'entrée  sont  par  Reich.  L'entrée  est  dans  la  Linken- 
heimer-Strasse. Les  collections  sont  visibles  gratuitement  le  mer- 
credi et  le  dimanche  de  11  h.  à  1  h.  et  de  2  à  4,  les  autres  jours 
moyennant  un  pourboire  (50  pf.  à  1  o/<^). 

Rez-de-chaussée.  Plusieurs  salles  et  cabinets  avec  des  plâtres. 
—  Dans  une  aile,  le  local  du  Kunstverein  de  Carlsruhe  (entrée, 
20  pf.).  Il  y  a  une  exposition  de  tableaux  modernes  et  d'objets  d'art, 
principalement  de  l'école  de  Carlsruhe-,  ils  se  renouvellent  et  sont 
tous  à  vendre. 

Escalier.  Au  mur  principal,  des  fresques  par  Sc/iu;MitZ,  exé- 
cutées en  1840,  la  Consécration  de  la  cathédrale  de  Fribourg  par  le 
duc  Conrad  de  Zœhringen.  On  y  voit  les  portraits  de  Hiibsch,  du 
grand-duc  Léopold,  etc.  Dans  les  voussures,  des  allégories,  égale- 
ment de  Schwind;  au  milieu,  l'Art  protégé  par  l'Etat  et  par  l'Eglise  5 
à  dr.,  l'Imagination;  à  g.,  les  Sciences  exactes;  à  l'extrémité  de  g., 
la  Paix;  à  celle  de  dr.,  la  Richesse. 

Premier  étage.  Le  I^^  corridor  de  g.  (pi.  A)  contient  quelques 
cartons  d'Overbeck,  de  Schwind  (Cortège  d'enfants),  de  Schnorr  de 
Carolsfeld  (scènes  du  Roland  furieux  de  l'Arioste  exécutées  à  la 
villa  Massimi  à  Rome)  et  des  tableaux  des  anciennes  écoles  d'Alle- 
magne et  des  Pays-Bas.  —  2®  travée:  59,  60,  Bernard  Strigel  (le 
maître  de  la  collection  Hirscher),  Descente  de  croix  et  Flagellation; 
64,  Holbein  le  Jeune  (ou  le  F.?),  Jésus  portant  sa  croix,  composition 
pleine  de  figures;  67,  66,  Holbein  le  J.,  St  Georges  et  Ste  Ursule, 
probablement  deux  volets  de  retable  ;  88,  87,  89,  Baldung,  dit  Grien, 
le  margrave  Christophe  I"  de  Bade  et  sa  famille,  à  genoux  devant 
la  Vierge  et  Ste  Anne;  portraits  du  même  margrave  et  de  l'artiste; 
109,  L.  Cranach  le  Vieux,  le  Jugement  de  Paris;  Paris  et  Mercure 
en  chevaliers  saxons.  —  3^  travée:  121,  école  de  Cranach,  Luther 
sur  son  lit  de  mort;  98-101,  retables  de  Burgkmaier,  Barth.  Beham, 
H.  de  Culmbach;  158,  Nie.  Neuchâtel  (m.  1600),  portraits  d'homme 
et  de  femme.    Il  y  a  encore  dans  cette  salle  une  grand  tableau  à 

Bsedeker,   le  Rlùn,  13e  édit.  4 


50     I.  B.  8. 


CARLSRUHE. 


Kunsthalle. 


l'encaustique  par  Dan.  Fohr^  St  Boniface  prêchant  l'Evangile  aux 
Chattes,  après  avoir  abattu  le  chêne  sacré  de  Fritzlar,  —  I^^  cabinet 
(g.):  188,  Jean  Hulsmann  (m.  après  1646),  Heidelberg;  203,  Fr. 
Snyders,  Choux  gigantesques  ;  130,  Georges  Pencz,  portrait  d'un 
Nurembergeois. 

I^^' salle,  de  dr.  à  g.  :  186,  Jac.  Jordaens,  Moïse  frappant  le  rocher; 
234,  Coim.  Janssens,  portrait  de  femme;  195,  TeniersleJ.,lQ  Médecin 
de  village  ;*1 91,  *1 92,  Adr.  Brouwer,  Paysan  endormi  ;  Dentiste  ;  235, 
Barth.  van  der  Helst,  Jeune  couple  ;  318,  Jean  Both,  paysage  d'Italie  ; 
339,  J'.t'an  devHeyde,  Vue  d'une  ville  hollandaise,  avec  figures  d'A- 
drien van  de  Velde  ;  351,  350,  Willem  van  Aelst,  Chardon  avec  un 
papillon,  un  limaçon  et  une  araignée,  et  une  autre  nature  morte,  de 
1618;  342,1/.  Balchuisen,  Port  de  mer;  292,  291,  Adr.  van  de  Velde, 
Berger  au  repos;  animaux  paissant  dans  une  forêt;  *329,  J".  Wynants, 


eab. 


7e 
eab. 


6»-^-  iilc|]ii  =»-»• 


IVe  salle 

! I 


me  salle 


Second  eorridor 


ne  salle 


Fe  salle 


eab. 


J L_ 


Premier  corridor 


paysage  avec  figures  par  Adr.  van  de  Velde.  —  *238,  Rembrandt, 
portrait  fantastique  du  peintre  par  lui-même,  daté  de  1633;  239, 
Qov.  Flinck,  portrait  d'homme;  242,  245,  Adr.  van  Ostade,  Scènes 
villageoises  humoristiques,  de  la  jeunesse  de  l'artiste,  signées  A.  v. 
0.;  *278,  Frans  van  Mieris  le  Vieux,  portrait  d'homme  en  buste, 
œuvre  de  jeunesse;  *261,  Gabr.  Metsu,  Cavalier  buvant  et  s'amu- 
sant  avec  une  dame  frisonne,  toile  excellente;  *260,  /.  Steen,  Un 
mari  et  sa  femme  à  table  dans  un  jardin;  301,  Karel  du  Jardin, 
Bergère  avec  son  troupeau;  335,  Jac.  van  Euisdael,  Une  forêt;  259, 
Fieter  de  Hoogh,  Femme  et  jeune  fille  dans  une  chambre  ayant  vue 
sur  un  jardin;  332,  333,  Aartvander  Neer,  Clairs  de  lune;  380,  Ja7i 
van  Huysum,  Bouquet  de  fleurs,  de  1714;  *266-268,  Ge'r.  Dov, 
Cuisinière  à  la  fenêtre,  de  1652;  Dentellière;  Madeleine  pénitente. 
—  *344-346,  M.  d'Hondecoeter,  Yolailles  ;  388,  /.  Wee7iix,  Lièvre 
mort;  264,  Gasp.  Netscher,  Cléopâtre;  *270,  269,  P.  van Sling élan d, 
Intérieur  de  ménage  avec  escalier  tournant;  Mère  allaitant  son  en- 
fant; 285,  F. van  der  Werff,  Adam  et  Eve;  375-377,  RachelRuysch, 
Natures  mortes, 

II®  salle:  à  dr. ,  encore  quelques  tableaux  hollandais;  puis  403, 
Me.  Alunno  (école  ombrienne;  m.  1502),   Jésus  sur  la  croix,  la 


Kunsthalle.  CARLSRUHE.  I.  R.  8.     51 

Vierge,  St  Jean  et  la  Madeleine,  et  dans  le  bas  St  Grégoire,  entourés 
de  fidèles,  toile  authentique,  mais  fortement  retouchée,  de  1468; 
449,  Ann.  Carrache,  le  Rieur;  —  409,  Lorenzo  di  Credi {école  floren- 
tine; 1459-1537),  la  Vierge  avec  St  Jean,  adorant  l'enfant  Jésus, 
une  des  dernières  œuvres  de  l'artiste,  bien  conservée;  416,  Ans. 
Feuerbach,  copie  réduite  de  l'Assomption  du  Titien  à  Venise;  — 
440,  A.  Bronzino,  Gentilhomme;  460,  Salv.  Rosa,  Vues  de  mon- 
tagnes en  Italie;  copies  de  Raphaël;  437,  Inn.  da  Imola,  la  Vierge, 

2®  cabinet:  468,  FMI.  de  Champ aigoie,  portrait  d'homme;  483, 
Greuze,  Louis  XVI;  480,  Boucher,  Scène  pastorale;  477,  478,  Gri- 
m.ou,  portraits  de  filles;  495-499,  Chardin,  Nature  morte.  Puis 
quelques  Espagnols. 

3^  cabinet,  commencement  des  tableaux  modernes:  588,  ^.From- 
-mel,  Heidelberg;  650-658,  Kunz,  Animaux;  509,  Overbeck,  Résur- 
rection de  Lazare.  —  4^  cabinet:  521,  M.  de  Schwind,  Voyage  du 
chevalier  Kurt  à  la  rencontre  de  sa  fiancée,  d'après  le  poème  de 
Goethe,  tableau  dans  le  genre  des  aquarelles ,  acheté  en  1839  par  le 
grand-duc ,  qui  fit  alors  venir  l'artiste  pour  quelque  temps  à  Carls- 
Tuhe;  —  612  (au-dessus),  J.-W.  Schirmer ,  l'Approche  de  l'orage 
dans  la  campagne  romaine;  646,  A.  de  Bayer,  la  Cathédrale  de 
Strasbourg;  576,  L.  Kachel,  l'Amour;  570,  Tidemand,  la  Couronne 
de  mariage  de  la  grand'  mère.  —  5®  Cabinet:  575,  F.  Hiddemann, 
Funérailles  en  Westphalie,  de  1877;  560-563,  Kirner,  Scènes  popu- 
laires de  la  Forêt-Noire  et  d'Italie;  602,  Ernst  Fries,  paysage  d'Ita- 
lie; 645,  A.  de  Bayer,  Jeanne  de  France  au  couvent  de  Bourges.  — 
6®  cabinet:  647,  A.  de  Bayer,  la  Cathédrale  de  Fribourg;  *622, 
Lindemann- Frornmel ,  Plage  d'Italie;  666,  Karl  Roux,  Dorothée 
parmi  les  émigrants;  548,  Jul.  Scholtz,  Festin  de  Wallenstein. 

III^  salle:  542,  543,  Feodor  Dietz,  Destruction  de  Heidelberg 
par  Mélac;  la  Reine  Marie -Eléonore  près  du  cercueil  de  Gustave- 
Adolphe;  553,  W.  Emele,  Combat  de  Nuits,  le  18  déc.  1870,  avec 
le  prince  Guillaume  de  Bade  donnant  des  ordres  ;  *552,  Nicutovjski, 
Passage  de  la  Bérésina,  les  26-29  nov.  1812;  619,  A.  Achenbach, 
Rencontre  d'un  bateau  â  vapeur  et  d'une  montagne  de  glace;  637, 
Gude,  Côte  de  Norvège. 

IV®  Salle:  *574,  Riefstal,  Funérailles  dans  les  montagnes;  554, 
Ferd.  Keller,  le  Margrave  Louis  de  Bade  dans  la  guerre  contre  les 
Turcs,  de  1879;  611,  J.-W.  Schirmer,  la  Via-Mala;  535,  K.- 
F.  Lessing,  Dans  le  Harz,  durant  la  guerre  de  Trente-Ans;  —  *533, 
Lessing,  Scène  des  croisades,  de  1863;  522,  Winterhalter,  le  Grand- 
duc  Léopold  de  Bade;  667,  Schmitson ,  Chevaux  qui  se  cabrent; 
613-616,  J.-W.  Schirmer,  Parabole  du  bon  Samaritain,  quatre  su- 
jets dans  de  grands  paysages;  534,  K.-F.  Lessing ,  Dispute  entre 
Luther  (à  g.)  et  Jean  Eck  (à  dr.),  en  1519,  â  Leipzig,  devant  le  duc 
Georges  de  Saxe  et  le  prince  Jean  (au  centre) ,  composition  pleine 
d'effet,  de  1867;  551,  Ans.  Feuerbach,  Dante  et  les  dames  nobles  de 

4* 


52     /.  E.  8.  CARLSRUHE.      Collections-Reunies. 

Ravenne,  imitation  de  Palma  leVieux  ;  la  Poésie,  figure  de  femme  plus 
grande  que  nature,  de  1856;  532,  Stelnle,  la  Vierge  et  Ste  Elisabeth. 

7® cabinet:  à  g.,  571,  TenKate,  tableau  de  genre;  *577,  W.  Soh7i, 
Un  cas  de  conscience  ;  620,  A.  Achenhach,  paysage  de  Norvège;  596, 
Rottmann ,  Ruines  du  temple  d'Egine;  —  à  dr.,  594,  595,  Rott- 
mann,  le  Lac  Copaïs;  l'Ile  deDélos;  567,  J.  Becker,  Proposition 
de  mariage;  459,  Ans.  Fenerbach,  Silène,  Bacchus  enfant  et  deux 
satyres.  —  8*^  cabinet:   aquarelles  de  W.  JDurr,  Ad.  Schrœdter,  etc. 

Le  11^  corridor,  par  lequel  on  revient  à  l'escalier,  contient  des 
cartons  de  Ph.  Veit,  Hess,  Schnorr  de  Carolsfeld .  etc.  —  Sur  le 
même  corridor  donne  le  cabinet  des  estampes,  qui  est  ouvert  le  jeudi 
de  10  h.  à  midi. 

Presque  en  face  de  la  Kunsthalle,  Linkenbeimer-Strasse ,  entre 
l'Academiestrasse  et  la  Stepbanienstrasse ,  se  trouve  le  beau  palais 
de  justice  (pi.  16,  C2),  construit  par  l'architecte  Leonhard.  —  De 
l'autre  côté  de  laLinkenheimer-Strasse,une  ButvéQ  du  jardinbotani- 
gue  (p.  49). 

Plus  loin,  au  commencement  de  la  eue  de  Bismarck,  qui  se 
dirige  vers  la  gauche,  à  dr.,  Vhôtel  du  général  en  chef  du  XI V^  corps 
d'armée  (pi.  42,01);,  sur  les  plans  de  Devin:  on  l'appelle  ordinaire- 
ment palais  Werder ,  en  l'honneur  de  l'illustre  commandant  du 
XIY®  corps  de  l'armée  allemande  en  1870-71.  —  A  l'extrémité  0. 
de  la  rue  de  Bismarck,  l'école  des  Beaux- Arts  (Kunstschule;  pi.  B2), 
fondée  par  le  grand- duc  Frédéric  en  1853  et  à  sa  charge  jusqu'en 
1876 ,  où  le  Landtag  a  voté  des  fonds  pour  son  entretien.  Le  pre- 
mier directeur  a  été  le  paysagiste  classique  J.-  W.  Schirmer{m..  1863). 

Près  d'ici  est  la  place  Fhédéric  {Friedrichsplatz ;  pl.D2-3), 
décorée  de  parterres,  avec  une  fontaine  et  un  groupe  d'Oreste  et 
Pylade,  en  marbre,  ^diï Steinhœuser.  AuN.-O.  de  cette  place,  Véglise 
catholique  (pi.  18,  D 2),  panthéon  construit  par  Weinbrenner,  La 
moitié  N.  de  la  place  a  au  N.  et  à  l'E.  des  arcades  avec  des  maga- 
sins. Le  côté  E.  de  la  partie  S.  est  occupé  par  la  Direction  des 
chemin  des  fer  badois  (pi.  9);  bâtiment  élevé  par  l'architecte  Helbling. 

Au  S.  de  la  place  s'élève  le  magnifique  bâtiment  des  Collections- 
Eéunies  (Vereinigte  Sammlungen;  pi.  41,D3j,  élevé  de  1865  à 
1872  par  Berckmiiller  et  dont  on  remarque  surtout  la  partie  du 
milieu,  ressemblant  à  un  arc  de  triomphe  et  ornée  de  quatre  figures 
de  marbre  par  Steinhœuser.  Il  y  a  dans  l'escalier  des  fresques  de 
Keller  et  de  Gleichauf.  Les  collections  sont  visibles  gratuitement 
les  dimanche  et  mercredi  de  11  h.  à  1  h.  et  de  2  à  4,  et  moyennant 
un  pourboire  les  autres  jours. 

Des  *antiquités  occupent  la  partie  dr.  du  rez-de-ehausse'e.  —  Vestibule: 
autel  de  St-Maurice,  de  Weisvveil,  du  xvi^  s.  —  /'""  salle,  importante  col- 
lection de  vases  et  de  terres  cuites  grecs  et  italiques  :  1,  au  milieu,  amphore 
de  Girgenti,  avec  Jupiter  avant  la  naissance  de  Minerve;  4,  à  dr.,  derrière, 
amphore  de  Ruvo,  avec  Orphée  devant  Pluton  et  Proserpine;  7,  à  g.,  en 
avant,  amphore  de  la  Basilicate,  d'un  travail  très  fin  ;  B  56,  aiguière  avec 


Ecole  polytechn.  CARLSRUHE.  I.  R.  8.     53 

le  Jugement  de  Paris.  Les  terres  cuites  proviennent  surtout  de  la  Sicile; 
il  y  a  du  nombre  de  très  jolies  figurines.  —  IP  salle  :  à  dr.  et  à  g.  de 
l'entre'e,  des  bas-reliefs  repre'sentant  le  sacrifiée  de  Mithras,  de  Neuenheim 
(C  16)  et  d'Osterburken  (C  118)  ;  colleetion  de  bronzes  du  major  Maler,- 
comprenant  de  belles  armes  défensives  étrusques,  des  cuirasses,  des  bou- 
cliers; trépied  étrusque.  —  IIP  salle:  petites  antiquités  germaniques,  de 
l'âge  de  pierre  et  de  constructions  lacustres;  objets  trouvés  dans  des 
tumulus;  antiquités  romaines  et  mérovingiennes;  quelques  objets  du  moyen 
âge.  Collection  ethnographiqu;e.  —  Ensuite  une  collection  d'asmes, 
dans  la  IV^  salle ,  surtout  des  *tropbéea  turcs ,  du  margrave  Louis-Guil- 
laume de  Bade,  des  armes,  des  drapeaux,  des  armures  de  chevaux  et  des 
tapis  turcs,  ainsi  que  la  salle  d'armes  des  anciens  margraves  de  Bade. 
—  Dans  une  galerie  du  bâtiment  central,  des  monuments  en  pierre  du 
temps  des  Romains  et  du  moyen  âge:  autels  des  quatre  divinités,  pierres 
votives,  pierres  milliaires;  modèles  des  fouilles  romaines  à  Heidelberg, 
pierres  milliaires  trouvées  dans  cette  ville  et  modèle  d'un  four  de  potier 
retrouvé  aussi  à  Heidelberg. 

Rez- de -chaussée,   à  g.:   collections  minéralogique  et  géologique. 

1^^  étage  :  collection  zoologique  et  armes  modernes  ,  avec  des  mo- 
dèles de  canons  de  l'arsenal  de  Bade.  —  Eu  outre,  la  bibliothèque  grand- 
ducale,  qui  est  ouverte,  dans  la  semaine,  de  10  h.  à  1  h.  et  de  3  à  6,  le 
dimanche  de  11  h.  à  1  h.  Elle  compte  environ  100000  volumes  et  elle  a 
une  belle  salle  de  lecture.  Avec  la  bibliothèque  se  trouve  encore  le  cabinet 
DES  MÉDAILLES  dcs  grands -ducs. 

La  RUE  i)E  l'Empereur  (Kaiserstrasse),  traverse  toute  la  ville  de 
rO.  à  l'E.  (tramway,  v.  p,  47).  Dans  le  voisinage,  Kronenstrasse,  une 
synagogue  (pi.  38,  E2),  construite  depuis  peu  par  Durm,  dans  le 
style  oriental,  avec  détails  de  la  renaissance.  Plus  loin,  à  l'extré- 
mité E.  de  la  rue  de  l'Empereur,  l'école  polytechnique  (pi.  E  2),  bâtie 
«sous  le  grand-duc  Léopold,  en  1836»,  sur  les  plans  de  Hiibsch,  et 
considérablement  agrandie  en  1863,  sur  les  plans  de  Fischer.  Au- 
dessus  de  l'entrée,  on  remarque  deux  statues  en  pierre  par  Raufer, 
représentant  Keppler  et  Erwin  de  Steinbach,  l'architecte.  Dans  le 
vestibule,  une  plaque  sur  laquelle  sont  inscrits  les  noms  des  élèves 
morts  dans  la  guerre  de  1870-71.  Dans  la  cour,  un  buste  de  l'in- 
génieur et  professeur  Redtenbacher  (m.  1867),  par  Moest.  L'école, 
la  plus  ancienne  de  ce  genre  en  Allemagne,  compte  maintenant  plus 
de  50  professeurs  et  environ  350  élèves. 

Plus  loin,  la  porte  de  Durlach,  qui  mène  à  l'ancien  château  de 
GoTTESAUE  (pi.  G3;  tramway),  bâti  en  1553  par  le  margrave  Char- 
les II,  sur  l'emplacement  d'une  abbaye  de  bénédictins  fondée  en 
1110,  et  agrandi  en  1588  par  Ernest-Frédéric,  à  qui  sont  dues  ses 
cinq  tours  et  sa  décoration  un  peu  lourde,  restée  à  peu  près  la  même 
à  l'extérieur.  Il  sert  maintenant  de  caserne  d'artillerie ,  avec  les 
bâtiments  qu'on  y  a  ajoutés  en  1869. 

On  peut  faire  de  belles  promenades  dans  le  jardin  grand-ducal 
(p.  48)  et  dans  le  Wildpark,  où  l'on  obtient  gratuitement  la  permis- 
sion d'entrer  en  s'adressant  à  l'intendance  générale  des  domaines  ou 
aux  bureaux  des  forêts  et  de  la  vénerie.  Belles  promenades  aussi 
dans  la.  forêt  de  Hardt  (Hardtwald)  et  le  Sallenwœldchen  (pi.  D  4). 
A  côté  de  ce  bois,  le  Stadtgarten,  espèce  de  jardin  zoologique, 
avec  une  salle  des  fêtes,  où  il  y  a  souvent  concert  l'après-midi 


54     I.  JR.  8.  CARLSRUHE.  Cimetières. 

(entrée,  50  pf.  ;  bon  restaur.).  An  N.  du  jardin,  l'établissement  de 
bains  dit  Vierordtsbad  (p.  47) ,  construit  en  1873  par  Durm ,  dans 
!  e  style  de  la  renaissance  italienne. 

De  CA.ELSRUHE  À  Laî^dau .  40  kil. ,  chemin  de  fer,  trajet  en  1  h.  1/2 
pour  3c^.  90,  2  cK  60  et  1  A  70.  —  5  kil.  Muhlhourg.  —  7  kil.  Knie- 
lingen.  —  10  kil.  Maxau^  où  il  y  a  des  bains  desservis  par  des  trains  spé- 
ciaux. Plus  loin,  après  avoir  traversé  le  Rhin  sur  un  pont  de  bateaux, 
Maximiliansau.  —  13  kil.  Wœrth.  Ligne  de  Germersheim  à  Strasbourg, 
V.  p.  138.  —  19  kil.  Langenkandel.  —  27  kil.  Winden ,  où  cette  ligne  tombe 
dans  celle  du  Palatinat.  —  40  kil.  Landau  (p.  130). 


55 


II.    HAUT  -  RHIN  BADOIS  ET  FORET  -  NOIRE. 

9.  De  Carlsrulie  à  Bade 56 

De  Eastatt  à  Gernsbach.  56. 

10.  Bade  et  ses  environs 57 

I.  Bade  (Baden) 57 

IL  Environs  de  Bade 62 

11.  De  Bade  à  Strasbourg 66 

Vallée  de  Biilil.    Plsettig.    Sand.    Herrenwies.  66.  — 
Sasbach.    Erlenbad.    Brigittenschloss.  67. 

12.  De  Bade  à  Fribourg 68 

Kaiserstuhl.  69. 

13.  Fribourg  et  ses  environs 70 

Giintherstbal.     Schau-ins-Land.  75.  76. 

14.  De  Fribourg  à  Colmar,  par  Brisacb 76 

15.  De  Fribourg  à  Bâle .       77 

16.  La  Forêt -Noire 79 

A.  De  Rastatt  à  Gernsbach  et  de  là  à  AUerheiligen. 
Vallée  de  la  Murg.   Hornisgrinde.   Mummelsee       80 
De  Bade  à  Forbaeh   directement.   82.  —  Freuden- 

stadt.  83.  —  Wildsee.  84. 

B.  AUerheiligen.    Cascades  de  Buttenstein       .     .       85 
De  Kappel-Rodeek  à  AUerheiligen.  85.  —  D'Otten- 

bœfen  à  AUerheiligen,  par  l'Edelfrauengrab  et  la 
Blœchereek.  86.  —  D'Allerheiligen  à  Rippoldsau 
directement.  87.  —  D'Allerheiligen  à  Oppenau,  à 
Sulzbach,  à  Oberkirch.  87. 

C.  Ligne  de  la  vallée  de  la  Rench.  Bains  du  Kniebis       87 
De  Petersthal  à  Sehapbaeh  et  à  Antogast.  89.  —  De 

Griesbach  à  Rippoldsau.     Holzwœlder-Hœhe.  89. 

D.  D'Offenbourg  à  Constance.  Yallée  de  la  Kinzig. 
Rippoldsau 89 

De  Biberaeh  à  Zell;  à  Lahr.    Hohengeroldseck.  90. 

—  De  Wolfaeh  à  Sehiltaeh  et  à  Alpirsbach.  90.  91. 

—  De  Hornberg  à  Elzaeh-,  à  Sehramberg.  92.  —  De 
Triberg  à  Elzaeh,  par  Schonaeh.  93. 

E.  De  Triberg  à  Waldkirch,  par  Furtwangen.  Val- 
lées de  Simonswald  et  de  l'Elz 95 

Vœhrenbach.     Waldau.  96. 

F.  De  Fribourg  à  St-Blasien  par  le  Hœllenthal. 

Feldberg.    Schluchsee 97 

Ligne  du  Hœllenthal.   97.  —  De  Fribourg  à  Todt- 

nau,  par  Oberried.     St-Msergen.  98. 

G.  Badenweiler  et  ses  environs 103 

H.  De  Badenweiler  au  Belchen  et  descente  à  Krot- 

zingen,  par  la  vallée  de  Munster 106 

De  Sehœnau ,  dans  la  vallée  de  la  Wiese ,  au  Bel- 
chen. 107.  —  De  Staufen  à  Utzenfeld,  dans  la  vallée 
de  la  Wiese.  108. 


4,5 


56     IL  R.  9.  RASTATT. 


I.  Vallées  de  la  Wiese,  de  la  "Wehra  et  de  l'Alb    .     108 
De  Todtmoos  à  St-Blasien.  110.  —  De  la  vallée  de 
la  Wiese  (Geschwend)  à  St-Blasien.  112. 

17.  De  Bâle  à  Constance 113 

Valle'e  de  la  Schliielit.     D'Oberlauchringen   à  "Wei- 
zen.  114. 


9.    De  Carlsruhe  à  Bade. 

'37  kil.  Chemin  de  fer  badois ,  trajet  en  50  min.  à  1  h.  10,  pour 
3  J(.  75,  2  c^(.  70  et  1  c^i  80  ou  3  cK  35,  2  J(.  30  et  1  cS.  40.  ^  Les  places 
de  gauche  (côté  E.)  offrent  une  belle  vue  sur  la  Forêt-Noire,  à  partir  des 
environs  de  Rastatt. 

Carlsruhe,  y.  p.  46.  —  On  aperçoit  bientôt  à  dr.  l'église  de 
Bulach,  construite  par  Hûbscb.    A  g.;  des  hauteurs  boisées. 

7  kil.  Ettlingen  (hôt. :  *Erhprinz) ,  ville  industrielle,  de  6201 
bab.  ayant  des  fabriques  de  cotonnades ,  de  velours  et  surtout  de 
papier:  il  y  avait  des  papeteries  dés  1482.  —  Poste  2  fois  par  jour 
pour  Herrenalb  (22  kil.;  p.  81).  —  15  kil.  Malsch ,  d'où  un  joli 
chemin  sous  bois  conduit  en  3  h.  à  Herrenalb  (p.  81) ,  par  Freiols- 
heim,  Mooshrunn  et  Bernlach.  —  19  kil.  Muggensturm.  A  g.  à 
l'horizon,  les  montagnes  de  la  vallée  de  la  Murg. 

24  kil.  Kastatt  (124  m.  ;  hôt.  :  Kreuz,  sur  la  place;  Lœwe;  Post, 
plus  simple;  omnibus  de  la  gare,  30  pf.) ,  ville  de  11  745  hab.,  sur 
la  Murg.  Ce  ne  fut  d'abord  qu'un  petit  bourg ,  jusqu'à  sa  destruc- 
tion par  les  Français  en  1689.  Elle  fut  reconstruite  dans  sa  forme 
régulière  actuelle  par  le  margrave  Louis  de  Bade  (m.  1707),  célèbre 
général  de  l'empire,  et  elle  demeura  la  résidence  de  ses  descendants 
jusqu'à  l'extinction  de  la  famille  (1771).  Les  fortifications  de  Rastatt 
ont  été  construites  depuis  1840. 

Le  château,  achevé  au  xviii^s.  par  la  margrave  Sibylle-Augusta, 
est  situé  sur  une  colline;  il.  sert  aujourd'hui  de  caserne  et  n'est 
pas  public.  La  tour  est  couronnée  par  une  statue  dorée  de  Jupiter. 

C'est  dans  ce  château  que  le  prince  Eugène  de  Savoie  et  le  maréchal 
de  Villars  signèrent,  le  6  mai  1714,  la  paix  entre  l'Autriche  et  la  France, 
qui  mit  un  terme  à  la  guerre  de  la  succession  d'Espagne.  De  1797 
à  1799  se  réunit  à  Rastatt  un  congrès  ayant  aussi  pour  but  d'amener 
la  paix  entre  l'Allemagne  et  la  France.  Il  demeura  sans  résultat,  mais 
en  repartant,  les  commissaires  français,  Roberjot  et  Bonuier ,  furent 
assassinés  par  des  hussards  autrichiens ,  à  environ  800  pas  de  la  porte 
actuelle  de  Rheinau,  le  23  avril  1799. 

Rastatt  est  le  point  de  jonction  du  chemin  de  fer  de  Gernsbach 
Cp.SO). 

On  franchit  ensuite  la  Murg  sur  un  long  pont. 

33  kil.  Oos  ^  où  l'on  change  de  voiture  pour  prendre  un  em- 


ÊADË.  II.  B.ÎO.    57 

branchement  qui  conduit  en  10  min.  à  Bade  (4  kil.),  par  la  vallée 
de  rOos. 


10.    Bade  et  ses  environs. 

I.    Bade  (Baden). 

Arrivée.  La  gare  (pi.  A  1)  se  trouve  au  N.-O.,  en  dehors  de  la  ville. 
Commissionnaire:  pour  porter  un  colis  de  la  gare  à  une  voiture,  5  pf.  ; 
une  malle  dans  la  ville,  30  pf. -,  plusieurs,  20  pf.  par  malle-,  un  petit 
colis,  10  pf.-,  la  nuit,  après  11  h.,  35,  30  et  20  pf.  Fiacre  (Packdroschke)  : 
1/4  d'h.,  1  ou  2  pers.,  70  pf.  :  3  ou  4  pers.,  1  oU.  05;  1/2  h.,  1  Jl.  05  ou  1  cM.  40; 
pour  Lichtenthal,  1  c/fù.  40.  ou  1  dC.  70;  après  7  h.  du  soir  1  Ji.  70  ou  2  cM.  15; 
de  9  h.  à  minuit,  1  JC.  05,  1  JC.  40  ou  1  JC.  40,  i  cM.lO;  de  minuit  à  5  h.  du 
m.,  1  c4C.  40,  1  c4i.  70  ou  1  c/H.  70,  2  c^.  15;  bagages,  20  pf.  par  colis.  Omnibus 
pour  la  ville,  30  pf.  ;  un  colis,  20  pf. 

Hôtels,  ge'néralement  bons,  quelques-uns  excellents.  Prix  de  pension 
dans  la  plupart  en  cas  de  séjour.  *H.  Victoria  (pi.  v,  C3),  Sophienstrasse,  3, 
sur  la  place  Léopold  ;  *H.  de  Bade  (pl.b,  B2;  avec  des  bains),  Lange- 
strasse,  22,  pre'féré  par  les  Anglais,  avec  un  beau  jardin,  moins  bruyant 
que  les  autres;  *H.  d'Angleterre  (pl.h,B4),  Sopbienstr.,  2,  près  du  pont 
de  la  Promenade  (dîn.,  4^^.);  *H.  de  V  Europe  (pi.  i,  B3),  place  de  la 
Promenade,  2  (ch.  à  partir  de  2  Ji.  50;  dîn.,  4  Ji.  ;  bonne  cuisine)  ;  *StepJia- 
«îe«6a(Z  (pl.u,  05) ,  grand  bâtiment  près  de  l'allée  de  Lichtenthal,  avec 
bains,  jardin  et  deux  dépendances,  la  villa  Stéphanie  et  le  chalet  Stéphanie 
(pens.  dep.Sp^^.);  *Gr.-H.  Bellevue,  Maria-Victoriastrasse  (pl.C6),  aussi 
une  grande  maison  isolée,  avec  jardin  du  côté  de  l'allée  de  Lichtenthal  ; 
*//.  Messmer,  ouvert  seulement  de  juin  à  la  mi -sept,  (loué  ensuite  à  la 
famille  impériale),  avec  les  villas  Helena,  Wilhelma  et  Schweizerhaus  (pens., 
9  à  12  Jiy-.,  *H.  de  Hollande  (pi.  m,  C4),  Sophienstr.,  14,  avec  un  jardin 
et  la  pension  Beauséjour  (pl.d,  BC3);  *H.  de  Russie  (pl.q,B2),  place  de 
la  Promenade,  4;  *H.  de  France  (pl.k,B3),  Louisenstr.,  34,  préféré  par 
les  Anglais;  *Zœh)'inger  Hof  (-pi.  z^B2)^  Langestr.,  63,  avec  bains  et  jardin. 
Toutes  ces  maisons  sont  de  1^"^  ordre,  et  elles  ont  des  prix  en  conséquence  -. 
eh.  dep.  2  Ji  ;   boug. ,  50  à  70  pf.  ;  serv. ,  50  à  75  pf.  ;   l^r  déj. ,  1  Ji.  25  à 

1  cU.  50;  pens.  dep.  7  et  8  c#.     Souvent  les  menus  ne  donnent  pas  les  prix. 

Ensuite  viennent ,  avec  des  prix  un  peu  moins  élevés ,  les  hôtels  : 
*,S'!;af7i!  ^acZew  (pi.  s,  Al),  à  la  gare;  *Mrsc7t  (pL  1,  B3;  bains),  Hirschstr.,  1, 
et  Langestr.  (ch. ,  2  J(.;  boug.,  40  pf.;  serv.,  50  pf.);  *JI.  de  Darmstadt 
(pi.  e,  C2;  bains),  Gernsbacher-Str.,  1  (ch.,  2  <^i^.  ;  boug.,  50  pf.  ;  déj.,  1  c4l.) -^ 
*//.  St-Pétershourg  {pl.T^Ci^-^  bains  et  restaur.  très  fréquenté),  même  rue, 
9  (ch.,  2  c4t.  ;  boug.,  50pf.  ;  serv.,  50  pf.  ;  déj.^  1  c4Q  ;  *Deiitscher  -Ho/ (pi.  f,  B2), 
Langestr.,  49,  avec  restaur.  (dîn.,  2,^^;.  oO;  pens.  dep.  b  oK)-^  H.  Oberst 
(pi.  0,  B3),  Louisenstr.,  1;  Millier^  Langestr.,  avec  brasserie,  ces  deux 
derniers  recommandés  (ch.,  1  c^.  50  ;  déj.,  1  c4i.) -^  H.  de  Bavière  (pl.c,Al; 
jardin),  même  rue,  19,  en  face  de  la  gare;  Goldener  Stem  (pl.x,  B3),  même 
rue,  46,    fréquenté  par  les  voyageurs  de  commerce  (ch.  et  boug.,  2  cS.  a 

2  Jt.  50;  déj.,  90  pf.)  ;  *Drei  Kœnige  (pi.  g,B3),  Langestr.,  62  (bonne  table); 
Zum  Baldreit ,  avec  bains,  Kiiferstr. ,  5,  près  du  marché,  simple,  mais 
reeommandable  (pens.,  4  à  5e//^.);  H.  Kammerer^  Schlossstr.,  18,  simple, 
mais  bon  (pens.  dep.  5  cU.);  Ritter  (pi.  p,  C3),  Gernsbacher-Str.,  5; 
Friedrichsbad ,  même  rue,  41;  Krone ,  Langestr.,  10;  Erbgrossherzog  (hôt. 
garni), Lichtenthaler-Str.,  52,  avec  brasserie;  Goldenes Kreuz (y .  ci-dessous)  ; 
Stadt  Strassburg  (pl.t,  C3),  Sophienstr.,  16,  avec  brasserie;  Stadt  Paris^  en 
face,  recommandé  (pens.,  bJC.)\  Rheinischer  Hof,  Liehtenthaler-Str.,  5; 
Rose ,  Marktplatz ,  13 ,  avec  brasserie  ;  Stadt  Nanzig  (Ville  de  Nancy), 
Sophienstr.,  20;  Zum  Geist,  Gernsbacher-Str.,  80,  avec  brasserie;  *B(er, 
à  Lichtenthal,  etc.  —  Beaucoup  d'hôtels  garnis. 

Cafés  et  restaur. :  *C.-R.  de  la  Conversation  (Sauer),  assez  cher;  *Mangin, 
Louisenstr.,  20  (dîn.,  i  k  ô  c4(.\  pens.);  Stephanienbad  (v,  ci -dessus);  *H. 


58     IL  n.  10. 


BADE. 


Benseîgnements. 


St-Pétersbourg  (y.  ei-dessus)  ;  *Goldenes  Kreuz  (Maier) ,  Lielitenthaler-Str.  ; 
^Kransbecl;  Kreuzstr.,  8  (bon  dîner;  bon  vin);  Goldener  Stern^  Drei  Kœnige 
(bon  dîner),  etc.  —  Tables  d'hôte,  où  Ton  peut  dîner  à  partir  de  midi 
(i.  cii  50  à  2c//Z.),  dans  la  Gernsbacber  -  Str.  et  dans  les  rues  voisines  de 
celle  de  Licbtenthal. 

Brasseries:  Haug,  Eisenbalmstrasse,  11,  près  de  la  gare;  Stadt  Strass- 
bicrg,  Geist  (v.  ei-dessus)  ;  *Zzir  Post,  local  dans  le  vieux  style  allemand, 
Lichtentbaler-Str.,  4,  près  de  la  place  Léopold  (dîn.,  1  c^^.  50)  ;  JBletzer, 
Licbtenthaler-Str.  ;  plusieurs  dans  Tallée  de  Licbtentbal  et  surtout  à 
l'entre'e  de  Licbtenthal;  puis  encore  au  Schiitzenhmis  et  chez  JBecker,  au 
N.  de  la  gare,  de  l'autre  côté  du  pont. 

Tarif  des  fiacres  (service  de  la  gare,  v.  p.  57).     10  A  Vheure:    1/4  d'h., 

1  ou  2  pers.,  90  pf.  ;  3  ou  4  pers.,  1  c'K  50;  1/2  b.,  1  Jl.  40  et  2  ^  ;  3/^  d'h., 

2  et  3  ^^.  ;  1  h.,  3  et  4  c/f(.  ;  puis  50  pf.  par  1/4  d'h.,  quel  que  soit  le  nombre 
de  personnes.  —  Pour  Liehtentbal,  1  c4(.  40  et  2  ^(. 

Après  9  h.  du  soir  en  été  ou  8  b.  en  hiver,  le  prix  de  la  course  est 
de  1  J(.  40  pour  1  à  4  pers.  le  premier  1/4  d'h.,  et  de  60  pf.  pour  chaque 
1/4  d'h.  suivant.  —  Bagages,  40  pf. 

20     Courses  à  prix  fixes,  pour  1  à  4  personnes. 
f  Au  vieux  château ,  aller 

—  —  aller  et  retour 

A  la  Seelach  ou  à  l'établissement  de  pisciculture     . 

|A  la  tour  du  Fremersberg 

,Au  Jagdhaus  par  l'hôtel  du  Fremersberg 

Au  vieux  château  ou  à  Ebersteinbourg 

A  Ebersteinbourg  et  retour  par  le  vieux  château  .    . 

A  la  Favorite 

A  Ebersteinbourg 

A  Gernsbaeh 

Au  château  d'Eberstein 

—  —          en  revenant  par  Gernsbaeh    . 
A  l'Ybourg 

Course    f  Au  vieux  château,  à  Ebersteinbourg,  à  la  Teufelskanzel, 
de  10  h.  \     tour  du  Mont-Mercure  et  au  Miillenbild  ou  vice  versa 

{Même  tour  en  y  comprenant  Gernsbaeh  ou  le  château 
d'Eberstein ^-    •    • 
Même  tour  eu  y  comprenant  Gernsbaeh  et  le  château 
d'Eberstein 

Le  temps  excédant  se  paie  à  l'heure,  comme  pour  1  ou  2  personnes. 

Chevaux  de  selle,  Bertholdstrasse,  6 :  1  à  2  h.,  6  c^^. 

Abonnement  (Curtaxe).  Depuis  la  suppression  des  jeux,  il  faut  une 
carte  pour  entrer  à  la  Conversation  et,  pendant  les  concerts,  pour  entrer 
dans  le  parc  et  les  jardins,  etc.  On  s'en  procure  à  l'entrée;  une  pers. 
paie,  pour  1  jour,  50  pf.  ;  10  jours,  3  Ji.  ;  1  mois,  Q  J(.-,2  pers.,  pour  1  mois, 
10  c//^.  ;  3  pers.,  12  J(.  ^  etc.  Les  cartes  donnent  aussi  le  droit  d'entrer  au 
cabinet  de  lecture  et  d'assister  aux  concerts  ordinaires.  Les  cartes 
d'abonnement  pour  un  mois  et  plus  sont  en  outre  valables  pour  les  «réu- 
nions», etc.  —  Durant  la  saison,  il  y  a  des  bals  toutes  les  semaines  et  de 
grands  concerts  tous  les  mois,  avec  le  concours  d'artistes  distingués.  — 
Musique  devant  ou  dans  la  Conversation  :  le  matin,  de  7à  8  h.;  l'après- 
midi,  de  3  à  4h.;  le  soir,  de  8  à  10  h. 

Théâtre.  Représentation  le  mercredi  par  les  artistes  du  théâtre  de 
Carlsrube,  deux  fois  la  semaine  pendant  la  saison. 

Courses  de  chevaux  a  Jffezheim,  près  d'Oos  (p.  57),  à  la  fm  d'août,  au 
commencement  de  septembre  et  au  commencement  d'octobre. 

Poste  et  télégraphe  (pi.  11),  place  Léopold. 

Bade  a  la  réputation  d'être  un  séjour  fort  coûteux,  et  elle  l'est  effec- 
tivement pour  celui  qui  demeure  et  vit  dans  l'un  des  premiers  hôtels, 
prend  part  à  tous  les    divertissements,   assiste   aux   nombreux  concerts. 


Course 
de  6  h. 
aller  et 
retour. 


c4(. 

pf. 

4 

50 

6 

5 

_ 

8 



6 

50 

9 



10 

_ 

7 

50 

7 

10 

_ 

9 

— 

12 

_ 

11 

— 

14 


Église  paroissiale.  BADE.  IL  E.  10.     59 

aux  matinées  musicales  (4  à  15  J(.)  ^  va  souvent  en  voiture,  etc.  Mais 
celui  qui  a  besoin  de  restreindre  ses  dépenses  et  qui  a  une  fois  acquis 
la  connaissance  des  lieux,  peut  vivre  à  bon  marché  à  Bade,  vu  les 
commodités  et  les  avantages  de  tous  genres  dont  on  y  jouit  et  que  n'of- 
frent pas  les  petites  villes  de  bains:  l'agrément  ici,  c'est  qu'on  y  peut 
vivre  à  sa  guise,  comme  dans  les  grandes  capitales.  Un  étranger  des 
classes  moyennes,  tout  en  se  mêlant  à  la  grande  société,  peut  y  séjourner 
un  mois  entier  pour  200  à  250  Ji.    On  a  un  bon  logement  particulier  pour 

10  à  20  c'U.  par  semaine  et  même  moins  en  s'écartant  du  centre,  par  ex. 
dans  les  nombreuses  villas  aux  abords  de  la  gare  et  dans  le  village  de 
Lichtenthal,  à  V2  h.  de  la  ville  (p.  62).  Les  logements  sont  agréables, 
mais  assez  chers  dans  la  Sophienstrasse.  Il  y  a  partout  des  écriteaux 
là  où  il  s'en  trouve  à  louer.  Le  i**"  déjeuner  à  domicile  coûte  40  à  60  pf.  ; 
le  dîner^  à  midi,  dans  les  petits  restaurants,  environ  1  e4L  50  à  2  c4l.  Les 
tains  se  paient  de  40  pf.  à  2  Ji.  50  et  même  davantage,  selon  le  confort. 

11  n'y  a  rien  à  payer  pour  boire  des  eaux  thermales  à  la  Trinkhalle  et 
au  Friedrichsbad  -,  les  eaux  minérales  étrangères  sont  tarifées.  Le  verre 
de  petit  lait  ou  de  lait  de  chèvre  se  vend  20  pf.  —  La  saison  dure  du 
l^î*  mai  au  31  octobre,  et  le  fort  est  à  l'époque  des  courses,  de  la  fin 
d'août  au  commencement  d'octobre. 

Bade  (183  m.),  en  ail.  Baden,  appelée  aussi  Baden-Baden  pour 
la  distinguer  des  localités  du  même  nom  près  de  Tienne  et  en 
Suisse,  est  située  au  pied  des  premiers  versants  de  la  Forêt-Noire, 
au  milieu  de  riantes  collines  boisées ,  dans  une  vallée  des  plus 
attrayantes,  sur  le  ruisseau  d'Oos  ou  d'OeZ  (Oosbach  ou  Oelbacb). 
C'est,  avec  Fribourg  et  Heidelberg ,  un  des  plus  beaux  endroits  de 
la  partie  supérieure  des  pays  rhénans.  Bade  et  Wiesbade  sont  les 
villes  d'eaux  les  plus  fréquentées  de  l'Allemagne  ;  elles  comptent 
même  parmi  les  plus  fréquentées  de  l'Europe.  Il  n'y  avait  encore 
que  2460  baigneurs  à  Bade  en  1815,  il  y  vient  maintenant  plus  de 
50  000  étrangers  par  an,  y  compris  ceux  qui  ne  font  que  passer.  Les 
Romains  connaissaient  déjà  les  sources  thermales  de  Bade;  d'après 
des  pierres  milliaires  qu'on  y  a  trouvées,  ils  nommaient  Bade  civitas 
Aurélia  Aquensis.  Pendant  six  siècles,  cette  ville  a  été  la  résidence 
des  margraves  de  Bade;  Hermann  IV  (m.  1190,  pendant  la  3®  croi- 
sade) fut  le  premier  qui  habita  l'ancien  château.  Le  margrave  Chris- 
tophe (m.  1527)  construisit  en  1479  le  nouveau  château,  au-dessus 
de  la  ville.  La  guerre  de  Trente-Ans  et  plus  encore  celle  du  Pala- 
tinat,  en  1689,  dévastèrent  la  ville  et  le  château,  au  point  de  déter- 
miner la  maison  régnante  à  transférer  sa  résidence  à  Rastatt. 

La  ville  proprement  dite,  dont  la  population  est  de  12782hab., 
la  plupart  catholiques,  s'étend  sur  la  rive  dr.  de  l'Oos  et  sur  un  des 
contreforts  du  Battert;  elle  est  dominée  par  le  château  du  grand- 
duc  et,  plus  au  S.,  par  son  église  paroissiale. 

L'église  paroissiale  (Pfarrkirchej  pi.  5,  C3),  bâtie  au  vii^s., 
devint  une  collégiale  en  1453,  fut  incendiée  en  1689,  réparée  en 
1753  et  de  nouveau  en  1866,  dans  le  style  primitif.  Le  chœur  ren- 
ferme les  tombeaux  des  margraves  catholiques  de  Bade,  depuis 
Bernard  I^''  (m.  1431),  et  des  vitraux  peints  modernes.  Cette  église 
est  toujours  ouverte  le  matin.  —  En  face  est  Vhôtel  de  ville  (pi.  12), 
ancien  collège  des  jésuites  et  qui  servit  de  Conversation  de  1808 
à  1824. 


60     II.  R.  W.  BADE.  Frîedrichshad. 

Près  de  l'église,  sur  lo  versant  S.  de  la  colline  du  château, 
jaillissent  les  sources  thermales,  dont  les  plus  importantes  sont 
réunies  dans  une  même  galerie.  Elles  ont  une  température  de  44 
à  69^  C.  et  donnent  par  jour  770250  litres  d'eau.  Cette  eau  ne  con- 
tient que  3°/oo  de  sels,  principalement  du  chlorure  de  sodium,  avec 
des  traces  d'arsenic,  d'après  une  analyse  récente.  La  thermalité 
est  donc  la  propriété  la  plus  importante  des  eaux  de  Bade. 

Le  *Friedrichsbad  (pi.  10,  C  3),  est  un  établissement  de  bains 
grandiose  et  qui  permet  de  tirer  tous  les  partis  possibles  de  ces 
eaux  thermales.  Aucun  autre  établissement  de  ce  genre  ne  l'égale 
pour  les  ressources  et  la  perfection  de  l'installation  balnéothérapi- 
que.  L'édifice,  du  style  de  la  renaissance,  a  été  élevée  de  1869  à 
1877  sur  les  plans  de  Dernfeld.  Il  donne  sur  la  Steinstrasse  et  il 
s'élève  en  terrasses  sur  la  colline  où  sont  les  sources.  Il  est  bâti  en 
grès  rouge  et  blanc  et  décoré  de  statues,  de  médaillons  et  de  bustes 
par  Moest;,  Baur,  etc. 

ler  ÉTAGE  :  cabinets  particuliers  (1  c4l.  dans  la  matinée,  70  pf.  l'après- 
midi)  ;  bains  de  siège  (2  c4i  50  et  2  dfl.  dans  la  petite  salle,  1  <M.  20  et  1  JC. 
dans  la  grande);  bains  d'eau  froide;  bains  électriques  (3  JQ-^  salle  d'in- 
halation (50  pf.).  Là  aussi  se  trouvent  les  appareils  de  gymnastique  et 
de  massage  mécaniques,  achetés  à  Stockholm  en  1884;  abonnement,  Imois, 
30  c4L  -,  2  mois,  M)  cM.\  3  mois,  45  JC.  —  11^  étage  :  grands  bassins  de  natation 
avec  eau  chaude  et  eau  froide;  piscines;  bains  de  vapeur  avec  douches 
(1  Ji.  30);  bains  romains-irlandais.  Il  y  a  en  outre  à  cet  étage  un  grand 
et  beau  promenoir,  où  ceux  qui  ne  prennent  pas  de  bains  entrent  moyen- 
nant 20  pf.  —  IIl^  étage:  «bains  des  Princes»  (10  <#.)  ;  bains  de  vapeur 
dans  des  appareils  (1  cM.).  —  Durant  la  saison,  les  prix  de  certains  bains 
sont  plus  élevés  de  6  h.  du  matin  à  1  h.  du  soir. 

Une  moitié  de  chaque  étage  est  réservée  aux  hommes  et  l'autre  aux 
dames.  —  Visite  de  l'établissement,  en  dehors  des  heures  de  bain,  1  JC. 
Au-dessus  du  Friedrichsbad  s'élève  l'ancien  Dampfbad  ou  bain 
de  vapeur,  construit  en  1846.  On  a  découvert  alors  des  restes  con- 
sidérables de  hains  romains,  mais  les  fouilles  ont  été  comblées  en- 
suite. —  D'autres  sources,  du  même  genre,  servent  à  alimenter  les 
bains  des  hôtels  et  les  fontaines  thermales  de  la  ville. 

Le  nouveau  château  (pi.  C  2) ,  sur  la  hauteur  au  N.  de  la  ville 
(206  m.  d'altit.),  a  été  construit  en  1479,  agrandi  en  1530  et  de  1570 
à  1580,  ravagé  en  1689  et  restauré  depuis  en  partie.  Il  sert  aujour- 
d'hui de  résidence  d'été  au  grand-duc.  On  entre  dans  la  cour  par 
une  grande  porte  voûtée,  à  l'O.  (à  g.,  la  sonnette  du  gardien;  1  c//(. 
kl  a/l.  50).  A  l'E.  de  cette  cour  se  trouve  le  château  proprement  dit, 
dans  le  style  de  la  renaissance,  qui  a  de  belles  salles  et  qui  contient 
des  tableaux  modernes,  des  sculptures  en  bois,  et  des  portraits  de 
margraves  de  Bade,  jusqu'à  l'extinction  de  la  ligne  aînée,  en  1771, 
etc.  On  y  peut  visiter  aussi  de  curieux  souterrains,  avec  des  portes 
en  pierre  et  en  fer  ;  ce  sont  probablement  d'anciens  cachots. 

Le  centre  de  Bade,  pour  les  étrangers,  se  trouve  à  peu  près 
dans  le  magnifique  parc  et  les  jardins  de  la  rive  g.  de  l'Oos, 
qui  est  canalisé  jusqu'à  une  grande  distance,  et  sur  le  versant 
occidental  des  hauteurs  qui  en  bordent  la  vallée.    Le  rendez-vous 


Trinkhalle.  BADE.  IL  R.  10.     61 

des  baigneurs  est  à  la  Conversation,  et  la  société  se  porte  ensuite 
vers  l'allée  de  Lichtenthal  (p.  62).  Le  parc  et  les  jardi^is  sont  en- 
tourés de  grilles ,  et  pendant  les  concerts,  il  faut  pour  y  entrer  une 
carte  comme  il  est  dit  p.  58. 

Quelques  pas  plus  loin  s'élève  la  *Conversation  {Conversations- 
haus;  pi.  AB  4),  bâtie  en  1824  par  Weinbrenner  (p,  48)  et  con- 
sidérablement agrandie  en  1854.  Cet  édifice  mesure  114  m.  de 
longueur  et  il  a  au  milieu  un  portique  de  8  colonnes  corinthiennes. 

L'intérieur  comprend  des  salons  de  société,  des  salles  de  bal,  de 
concert  et  de  lecture,  décorés  de  la  façon  la  plus  splendide  sur  les 
données  des  premiers  artistes  de  Paris.  Du  portique,  on  entre  d'abord 
dans  la  grande  salle  ^  qui  a  près  de  50  m.  de  long  sur  16  m.  de  large, 
et  dans  laquelle  se  donnent  les  concerts  du  soir,  lorsqu'il  fait  mauvais 
temps.  Plus  loin,  à  g.,  la  salle  des  Paysages^  la,  salle  Italienne,  la,  salle  des 
Fleurs;  à  dr.,  la  salle  de  la  Renaissance,  où  se  trouve  un  riche  cabinet  de 
lecture.  Le  luxe  de  toutes  ces  pièces  est  encore  surpassé  par  celui  des 
*  Nouvelles  iSalles,  décorées  dans  le  goût  de  la  renaissance  française;  elles 
servent  aux  grands  concerts ,  etc.,  mais  on  peut  se  les  faire  montrer 
moyennant  un  pourboire.  —  Dans  l'aile  du  N.  se  trouve  la  librairie  Marx, 
avec  un  riche  salon  de  lecture  (journaux,  etc.).  L'aile  du  S.  contient  le 
café-restaurant  (p.  57). 

La  place  qui  est  devant  la  Conversation,  la  Promenade ,  est 
comme  les  allées  latérales  le  rendez-vous  de  la  société  la  plus  bril- 
lante pendant  les  concerts  (p.  58) ,  surtout  le  dimanche,  lorsqu'il 
fait  beau,  où  il  vient  beaucoup  de  monde  de  Strasbourg  et  de  Carls- 
rube.  —  La  petite  allée  qui  conduit  à  l'E.  de  la  Conversation  au 
pont  Le'opold  (Leopoldsbriicke)  est  bordée  de  boutiques  élégantes. 

La  Trinkhalle  (pi.  B  3) ,  au  N.  de  la  place,  a  été  construite  de 
1839  à  1842  sur  les  plans  de  Hûhsch.  Il  y  a  sur  le  devant  un 
portique  de  88  m.  de  long  avec  16  colonnes  corinthiennes,  sur- 
tout animé  le  matin,  quand  les  buveurs  y  viennent  prendre  les  eaux 
et  se  promener  au  son  de  la  musique,  de  7  h.  à  8  h.  Le  bas-relief 
du  fronton,  par  Reich,  représente  la  nymphe  de  la  source  entourée 
de  malades.  Les  fresques  un  peu  effacées  du  portique,  par  Gœtzen- 
berger,  ont  pour  sujets  quatorze  légendes  de  la  Forêt-Noire.  Un 
buste  de  V empereur  Guillaume ,  par  Kopf,  décore  d&puis  1875  le 
jardin  qui  précède  la  Trinkhalle. 

Le  théâtre  (pi.  13,  B  4) ,  au  S.  de  la  place,  date  de  1861.  Il  est 
sur  les  plans  de  Derchy  et  il  a  été  magnifiquement  décoré  à  l'inté- 
rieur par  Couteau.  —  Entre  cet  édifice  et  la  Conversation ,  Vhôtel 
Messmer  (pi.  9),  où  descendent  l'empereur  et  l'impératrice.  —  Der- 
rière la  Conversation,  Werderstrasse ,  à  dr.,  l'atelier  du  sculpteur 
Kopf,  de  Rome,  ouvert  au  public  le  jeudi  après-midi,  de  juillet  à 
octobre.  —  Derrière  le  théâtre,  la  Kunsthalle  (pi.  8),  où  a  lieu  une 
exposition  artistique  permanente  (50 pf.),  et  le  Cluh  International. 
—  Sur  la  hauteur,  dans  la  Kronprinzenstr.,  la  nouvelle  maison  des 
artistes,  où  plusieurs  peintres  ont  leurs  ateliers. 

Du  pont  Léopold,  on  arrive  à  la  place  Léopold  où  se  voit 
une  statue  du  grand-duc  Léopold  (pi.  3  ;  m.  1852),  en  bronze,  érigée 
en  1861  par  la  ville  de  Bade.    De  là  part,  à  l'E.,  la  Sophienstrasse 


62     IL  B.  10.  LICHTENTHAL.  Environs 

ou  rue  Sophie,  qui  est  plantée  d'arbres.  —  Au  S.,  dans  le  nouveau 
quartier,  V église  e'vange'lique  (pi.  6),  sur  les  plans  d'Eisenlolir, 
V église  anglicane  (pi.  7),  et  V église  russe,  près  de  l'hôpital  de  Lich- 
tenlhal. 

Sur  le  Michaelsberg  (Mont  -  Michel)  s'élève  l'église  grecque, 
renfermant  les  restes  du  prince  roumain  Michel  Stourdza ,  mort  à 
Bade.  Elle  a  été  construite  de  1863  à  1866,  sur  les  plans  de  Le'on 
de  Klenze,  architecte  de  Munich.  Le  toit  et  la  coupole  sont  dorés,  et 
l'intérieur  est  richement  orné  de  dorures,  de  marbres  et  de  peintures. 
Pour  la  visiter,  s'adresser  à  la  maison  n"  2  (50  pf.).  —  Non  loin  de 
là,  au  S.,  la  villa  de  Solms-Braunfels ,  bâtie  par  Oppler,  dans  le 
style  du  moyen  âge.  Le  concierge  en  montre  l'intérieur.  —  Plus 
haut,  le  Friesenberg  (287  m.),  hauteur  boisée  où  l'on  monte  aisé- 
ment de  la  Werderstrasse  comme  de  l'église  grecque.  On  y  a  de 
beaux  points  de  vue  sur  Bade. 

II.  Environs  de  Bade. 

Un  nouveau  genre  de  cure,  la  «cure  de  terrain»,  a  e'té  mis  en  pratique 
à  Bade.  Dans  ce  but,  les  principales  promenades  des  environs  ont  aux 
arbres,  à  des  distances  égales  de  10  min.,  des  traits  jaunes,  rouges  ou 
jaunes  et  rouges,  indiquant  que  le  chemin  est  de  plain-pied ,  un  peu 
montant  ou  escarpe'.  Des  chiffres  rouges  sur  fond  blanc  donnent  de  plus 
les  hauteurs  au-dessus  de  la  Conversation. 

La  plus  belle  des  promenades  de  Bade  est  r*allée  de  Lichten- 
thal  (pi.  B  4-6),  qui  conduit  en  i/j  h.  à  Lichtenthal  (v.  ci-dessous). 
Elle  s'étend  sur  la  rive  g.  de  l'Oos,  en  amont,  et  elle  est  surtout 
couverte  dans  l'après-midi  de  nombreux  promeneurs  à  pied,  à  cheval 
et  en  voiture.  Elle  est  bordée  de  vieux  et  magnifiques  arbres ,  de 
chênes,  de  tilleuls,  d'érables,  et  dans  sa  première  moitié,  surtout 
au  N.,  de  jolis  parterres  et  de  bosquets  rafraîchis  par  des  jets  d'eau, 
tandis  qu'on  voit  sur  les  bords  de  la  rivière  de  belles  villas,  dont 
le  nombre  augmente  toujours.  A  env.  6  min.  du  théâtre,  à  la  mai- 
son n°  6,  à  dr.,  les  routes  du  Fremersberg  et  de  l'Ybourg  (p.  66)  ; 
8  min.  plus  loin,  aussi  à  dr.,  la  route  de  Gunzenbach. 

En  prenant  la  route  du  Fremersberg  et  tournant  ensuite  à  g. ,  on 
arrive  en  1/2  b.  sur  le  Sauersherg  (283  m.;  jolie  vue  du  Birkenkopf)  et 
plus  loin  à  f  Ybourg  (p.  66).  Un  chemin  late'ral  conduit  en  10  min.  à  la 
Molkenanstalt,  dans  un  joli  site  et  où  l'on  peut  avoir  des  rafraîchissements. 
—  La  vallée  de  Gunzenbach  est  très  intéressant  pour  les  minéralogistes. 
Un  écriteau  indique  la  direction  de  la  Leopolclshœhe ,  qui  offre  un  beau 
coup  d'œil  sur  Bade  et  la  vallée  de  l'Oos.  —  Un  sentier  conduit  aussi 
de  l'allée  de  Lichtenthal  sur  le  Cœcilienberg  (p.  63). 

Lichtenthal.  —  hôtels:  *Bœi\  avec  un  restaurant  et  un  beau  jardin 
(ch. ,  env.  ib  cM.  par  sem. -,  dîn. ,  2  c4)  ;  *Ludwigsbad,  avec  une  source 
d'eau  minérale  (dîn.,  1  Ji.  80);  *Lœive,  (dîn.,  i  Ji.  50;  pens.  à  partir  de 
4  oéi.)-^  Kreuz,  ce  dernier  plus  simple.  —  Brasseries  très  fréquentées  à 
l'entrée  du  village.  —  Omnibus  de  la  gare  de  Bade,  à  Lichtenthal,  3  fois 
par  jour,  50  pf. 

Lichtenthal  (186  m.)  est  un  village  de  3620  hab.,  avec  le  couvent 
de  Lichtenthal  (immédiatement  à  dr.  après  le  pont),  fondé  en  1245 
parirmengarde,  nièce  de  Henri  le  Lion,  veuve  de  HermannV  de  Bade 


de  Bade.  LA  GEROLSAU.  //.  B.  10.     63 

(m.  1243).  Ce  couvent,  que  les  margraves  de  Bade  prirent  sous  leur 
protection  spéciale,  a  échappé  aux  injures  du  temps  et  aux  orages 
de  la  guerre,  et  il  est  toujours  habité  par  des  religieuses  de  l'ordre 
de  Cîteaux  (16  à  18),  qui  sont  soumises  à  une  stricte  clôture.  L'église, 
à  une  seule  nef,  renferme  le  ^monument  de  la  fondatrice  (m.  1260), 
un  sarcophage  avec  la  noble  figure  de  la  margrave.  A  côté  de  cette 
église ,  avec  laquelle  elle  est  reliée  par  une  arcade ,  se  trouve  la 
chapelle  des  morts,  fondée  en  1288  et  restaurée  en  1830;  elle  con- 
tient les  tombeaux  de  margraves  de  Bade-Durlach,. entre  autres  celui 
de  Rodolphe  VI  (m.  1372)  et  des  tableaux  d'autel  de  Hans  Baldung, 
dit  Grien.  L'orphelinat  dépendant  du  couvent  est  une  fondation 
du  tailleur  Stulz  (p.  69).  Devant  le  couvent  est  un  monument  des 
Guerriers  (1870-71).  —  Lq  Cœcilienherg  (230  m.),  contrefort  du 
Klosterierg  couvert  de  sapins  (415  m.),  immédiatement  derrière  le 
couvent,  offre  de  jolies  promenades  et  des  points  de  vue  charmants. 
—  Plus  haut,  sur  une  ramification  de  la  montagne  entre  les  vallées 
de  Beuern  et  de  Geroldsau.  la  nouvelle  é'glise  paroissiale,  du  style 
goth.,  avec  une  haute  tour  qu'on  aperçoit  de  loin. 

Sur  la  Seelach  (272  m.),  sommet  situé  en  face,  à  TE.  de  la  Gerolsau, 
où  l'on  monte  du  couvent  en  1/2  ^-  (route  de  voit,  à  dr. ,  sentier  à  g. 
de  l'église  paroissiale},  une  villa  du  comte  Creptowitcli ,  dans  le  style 
du  moyen  âge-,  on  y  a  une  belle  vue  (^auberge  à  côté). 

La  route  remonte  de  Lichtenthal  la  vallée  de  Beueek,  en 
passant  devant  un  grand  nombre  de  maisons  isolées  et  de  groupes 
de  maisons,  et  elle  conduit  en  25  min.  à  Ober-Beuern  (211  m.).  Il 
y  a  une  hôtellerie  très  fréquentée,  Zum  Waldhorn,  où  l'on  voit, 
au-dessus  de  la  porte,  la  tête  de  l'ancien  hôte  souriant,  œuvre  du 
sculpteur  français  Dantan  (m.  1869).  —  La  vallée  se  rétrécit,  et  la 
route  se  bifurque  à  env,  1  h.  du  couvent  de  Lichtental.  Le  bras 
principal  se  dirige  à  g.  vers  Miillenbach ,  Gernsbach  et  le  château 
d'Eberstein  (v.  p.  80).  A  dr.,  sur  le  chemin  conduisant  à  Gaisbach 
et  à  Forbach  (p.  82),  se  trouve  l'établissement  de  pisciculture  de 
G-aisbach  {Fischzuchtanstalt  Gaisbach  ou  Fischkultur;  267  m.), 
dans  un  joli  coin  de  la  vallée,  avec  un  beau  jardin  et  un  bon  hôtel 
(*restaur.).  On  paie  30  pf.  pour  visiter  l'établissement.  Cet  endroit 
est  beaucoup  fréquenté  de  Bade;  on  y  va  en  2/4  d'h.  en  voitu.re. 

Près  de  Lichtenthal,  au  S.-O.,  s'ouvre  la  Gerolsau,  jolie  vallée 
arrosée  par  le  Grobbach,  avec  des  prairies  parsemées  de  bouquets 
de  bois,  et  le  village  du  même  nom  (226  m.  ;  aub.  :  Hirsch),  à  35  min. 
du  couvent  de  Lichtenthal.  La  route  y  prend  à  dr.  pour  monter  à 
Steinbach  (2 h.  ;  p.  66),  par  Malschbach  (262m.)  et  Neuweier  (p.  66). 
Nous  restons  à  g.  La  vallée  devient  plus  solitaire.  A  1  h.  du  cou- 
vent, la,  cascade  de  Gerolsau  (293  m.  d'altit.) ,  où  il  y  a  un  bon 
restaurant. 

La  route  de  voitures  conduit  plus  loin,  à  travers  une  belle  forêt,  à 
Herremcies  (3  h.)  ,  au  Sand  et  au  Plœttig.  A  la  première  bifurcation,  à 
20  min.  de  la  cascade,  nous  laissons  à  dr.  un  chemin  menant  directement 
à  Plsettig  (p.  67).    A  1/3  h.  de  là,  nouvelle  bifurcation.    Les  chemins  se 


64     //.  R.  10.  VIEUX  CHATEAU.  Environs 

réunissent  1  h.  1/4  plus  tard,  sur  la  Badener  Ilœhe  (1004  m.;  pas  de  vue), 
où  il  y  a  uu  poteau.  Il  y  a  encore  1/2  h.  de  chemin  de  cet  endroit  à 
Herrenwies  (p.  67j  et  à  Sand  (p.  67). 

De  Bade  au  vieux  château  ,  situé  à  1  h.  de  distance ,  il  y  a 
une  route  de  voitures  qui  monte  au  N.  (v.  le  plan,  C2,  D2-1). 
Un  agréable  et  large  chemin  pour  piétons  et  cavaliers  s'en  dé- 
tache à  dr. ,  de  l'autre  côté  de  la  station  des  ânes  (tarif,  1  c/fi  40, 
2  c/fi  40  aller  et  retour),  et  traverse  un  bois  de  pins;  aux  endroits 
douteux,  la  direction  est  indiquée  par  des  poteaux.  A  mi-chemin 
environ ,  la  Sophienruhe  (349  m.),  repos  sur  un  rocher  en  saillie, 
avec  un  pavillon  et  non  loin  d'une  source  fraîche. 

Le  *vieux  château  de  Hohenbaden  (400  m.),  sur  un  contrefort  du 
Battert,  est  une  vaste  construction  dont  les  fondements  datent  pro- 
bablement du  iii^s.  de  notre  ère,  lorsque  les  Romains  élevèrent  en  cet 
endroit  des  fortiflcations.  Il  a  servi  de  résidence  aux  margraves  de 
Bade  depuis  le  xii®  s.  jusqu'à  la  construction  du  nouveau  château. 
La  partie  dite  salle  des  Chevaliers  (Rittersaal)  est  de  la  fin  du 
XIV®  s.  Ce  château  a  été  détruit  par  les  Français  en  1689,  et  il 
n'en  reste  plus  que  des  ruines  ,  dans  lesquelles  des  escaliers  con- 
duisent sur  la  tour.  On  y  a  une  **vue  magnifique  sur  la  vallée  du 
Rhin,  depuis  Spire  jusqu'au  delà  de  Strasbourg  (la  ville  elle-même 
reste  masquée) ,  et  l'on  a  à  ses  pieds  la  charmante  vallée  de  Bade, 
avec  ses  maisons  blanches,  ses  chênes,  ses  hêtres  verdoyants  et  ses 
sombres  forêts  de  pins  et  de  sapins.  —  Ily  a  unhonrestaurant  tarifé 
au  château,  sur  la  terrasse  ombragée  où  aboutissent  les  chemins 
de  Bade. 

Autour  du  sommet  du  Battert  (565  m.),  dont  des  poteaux  in- 
diquent la  direction  à  la  terrasse  et  à  la  porte  de  derrière  du  châ- 
teau («Auf  die  Felsen»  ;  escaliers),  sont  épars  les  Rochers  (Felsen), 
masses  de  porphyre  jetées  pêle-mêle  et  aux  formes  les  plus  étranges, 
qui  tombent  à  pic  au  S.  Le  plus  bel  endroit  est  la  Felsenbrïicke, 
à  20-25  min.  du  château.  Des  sentiers,  où  il  y  a  des  poteaux,  con- 
duisent de  là ,  en  ^/^  d'h.  env. ,  à  Ebersteinbourg  ou  bien ,  à  dr.,  à 
la  Teufelskanzel  et  au  Mont-Mercure  (p.  65).  —  Un  autre  chemin, 
qui  part  également  de  la  terrasse,  passe  au  pied  des  rochers;  il 
reste  pendant  20  min.  à  peu  près  à  la  même  hauteur,  puis  il  des- 
cend à  dr. ,  et  il  arrive  également  en  V2  t-  ^  Ebersteinbourg  (v. 
ci-dessous). 

De  Bade  a  Ebebsteinbourg  (1  h.  1/4)-  La  route  de  voitures  est 
l'ancienne  route  de  Gernsbach  (pi.  D3),  qui  monte  à  l'E.  dans  la 
vallée  entre  le  Battert  et  le  Mercure.  Vers  le  point  le  plus  élevé  de 
cette  route  (374m.),  à  dr. ,  est  la  Teufelskanzel  (chaire  du  Diable; 
374  m.),  bloc  de  rocher  énorme.  En  face,  V Engelskanzel  (chaire  de 
l'Ange;  390  m.),  avec  une  croix  de  granit  et  un  banc.  Belles  vues 
des  deux  endroits.  Ensuite  à  g.  la  route  de  voitures  d'Eberstein- 
bourg  et  à  dr.  celle  du  Mont-Mercure  (v.  ci-dessous).  Un  poteau  à 
g.  à  la  descente  indique  la  direction  de  la  Wolfsschlucht,  gorge  pit- 


de  Bade.  MONT -MERCURE.  II.  E.  10.     65 

toresque  d'où  l'on  monte ,  par  un  chemin  escarpé  dans  la  forêt,  à 
Ebersteinbourg. 

Du  village  d'Ebersteinbourg  (426  m.;  aub.  :  Krone,  Hirsch) ,  on 
monte  encore  à  peu  près  pendant  10  min.  pour  arriver  sur  le  som- 
met isolé  que  couronnent  les  ruines  du  château  d'Alt-Eberstein 
ou  Ebersteinbourg  (489  m.;  petite  aub.).  Ces  ruines  s'élèvent  aussi 
sur  des  fondations  romaines,  sur  lesquelles  le  châteaa  fut  construit 
du  x^  au  XIV®  s.  C'était  la  résidence  de  la  vieille  famille  des  comtes 
d'Eberstein,  après  lesquels  il  appartint  aux  margraves  de  Bade. 

Le  chroniques  rhénanes  racontent  que  l'empereur  Othon  I^^",  ne  pou- 
vant réussir  à  s'emparer  de  vive  force  de  la  forteresse  d'Eberstein,  eut 
recours  à  la  ruse.  Il  invita  le  comte  à  un  tournoi  et  à  un  bal ,  dans 
l'intention  de  profiter  de  son  absence  du  château  pour  le  prendre  d'as- 
saut. Mais  pendant  le  bal,  la  jeune  fille  de  l'empereur  avertit  le  comte 
de  ce  projet.  Celui-ci  courut  en  toute  hâte  à  sa  forteresse,  et  y  arriva 
à  temps  pour  repousser  les  attaques  de  l'ennemi ,  avec  une  telle  intré- 
pidité que  l'empereur ,  admirant  son  courage ,  lui  donna  la  main  de  sa 
fille.  Uhland  a  fait  de  cette  légende  un  charmant  poème.  —  La  tour,  où 
il  est  facile  de  monter  (10  pf.),  ofl're  une  jolie  vue. 

De  Bade  au  Mont-Mercure  (Mercuriusberg).  On  peut  faire 
en  1  h.  1/2 ,  par  différents  chemins ,  l'ascension  de  cette  montagne, 
la  plus  haute  des  environs.  Comme  il  est  dit  ci-dessus,  la  route 
de  voitures  se  détache  à  dr.  dans  le  haut  de  l'ancienne  route  de 
Gernsbach ,  d'où  elle  passe  non  loin  de  la  Teufelskanzel  (p.  64)  et 
elle  atteint  le  sommet  en  une  petite  heure,  en  décrivant  de  grandes 
courbes.  Les  piétons  préfèrent  un  chemin  qui  part  de  la  Scheiben- 
strasse  (pi.  D  3-4)  et  passe  par  VAnnaberg  (303  m.  ;  aub.) ,  contre- 
fort du  Mercure.  Dans  le  haut  se  trouve  le  réservoir  supérieur  de 
la  ville  et  à  côté  l'aub.  Zum  Carlshof,  avec  un  jardin  et  une  jolie 
vue.  On  tourne  là  à  g.  et  marche  toujours  sous  bois.  Il  y  a  de  nom- 
breux poteaux.  On  y  monte  aussi  de  Lichtenthal,  par  le  Schafberg 
(321  m.),  etc.  La  cime  du  Mont-Mercure  ou  Grand  Staufen  (672m.) 
est  couronnée  par  une  tour  de  23  m.  de  haut ,  qui  offre  une  *vue 
fort  étendue.  La  clef  est  à  l'auberge  voisine  (10  pf.).  Le  nom  de 
cette  montagne  vient  d'une  pierre  votive  romaine,  dédiée  à  Mercure, 
qu'on  y  a  trouvée  et  qui  est  placée  dans  une  petite  niche  faite  à  des- 
sein. —  La  route  de  voitures  se  prolonge  au-dessous  du  sommet  du 
Mercure,  contourne  à  l'O.  le  Petit  Staufen  (625  m.)  et  aboutit,  au- 
dessus  de  Mùllenbach,  au  Mûllenbild,  sur  la  route  de  Gernsbach  (v. 
ci-dessous).  Les  piétons  vont  à  Gernsbach  en  1  h.,  par  Staufenberg 
(v.  ci-dessous),  en  tournant  à  l'E,  au  Binsenwasen  (517m,;  poteau). 

De  Bade  à  Gernsbach,  on  met  2  h.  ^/^  par  la  route  neuve  et 
2  h.  par  l'ancienne.  La  route  neave  traverse  Lichtenthal  et  Beuern 
(p.  62),  puis  le  hameau  de  Mùllenbach  (aub.),  à  env.  1/4  d'h.  de  la 
pisciculture,  et  elle  monte  par  une  grande  courbe  (raccourci  con- 
sidérable pour  les  piétons,  tout  droit  à  l'aub.)  jusqu'au  Mûllenbild 
(382  m.),  où  aboutit  à  g.  le  chemin  du  Mercure  mentionné  ci-dessus. 
Ensuite  la  route  se  bifurque:  à  g.,  on  descend  à  Gernsbach;  à  dr., 
on  va  à  peu  près  de  plain-pied  au  château  d'Eberstein  (p.  81).  — 

Bœdeker,  le  Rhin,  13^  édit.  5 


66     II.  B.  IL  BUHL. 

La  vieille  route  est  la  même  que  pour  Ebersteinbourg  jusque  sur  la 
hauteur  (p.  64). 

Le  Fbemebsbebg  et  I'Yboubg  sont  encore  deux  buts  d'excur- 
sions intéressantes  aux  environs  de  Bade.  On  prend  à  6  min.  du 
théâtre,  à  dr. ,  la  route  qui  monte  à  dr.  de  l'allée  de  Lichtenthal 
(«Fremersbergstrasse»).  A  12min.,  le  groupe  de  maisons  dit  Thier- 
gartenj  10min.  plus  loin,  le  restaur.  Zwn  KoTlmattfelsen.  En- 
suite une  bifurcation:  à  dr.,  au  Korbmattfelsen  et  â  l'Ybourg  (v.  ci- 
dessous);  à  dr. ,  en  1  h.,  par  la  forêt,  à  la  tour  du  Fremersberg 
(527  m.),  où  il  y  a  une  bonne  auberge.  Vue  étendue  de  la  tour  sur 
la  vallée  du  Rhin.  On  revient  en  1  h.  V4  à  Bade  par  le  Jagdhaus, 
où  il  y  a  un  jardin-restaur.  très  fréquenté. 

Il  y  a  1  h.  à  1  h.  ^j^  du  restaur.  du  Korbmattfelsen  à  l'Ybourg, 
par  des  routes  de  voitures  et  des  sentiers  garnis  de  poteaux.  De 
Bade,  la  route  se  détache  de  celle  du  Fremersberg  tout  près  de  l'allée 
de  Lichtenthal.  Belle  forêt  de  sapins.  L'Ybourg  (517m.)  est,  comme 
l'Ebersteinbourg,  une  ancienne  tour  romaine  en  ruine.  Vue  étendue 
sur  la  vallée  du  Rhin.  Modeste  auberge.  De  l'Ybourg  à  Steinbach 
(v.  ci-dessous),  1  h.  Va- 


Il.   De  Bade  à  Strasbourg. 

Voir  la  carte  -p.  80. 

61  kil.  Chemin  de  fer  badois.  Trajet  en  2  h.  à  2  h.  8/4,  pour  6  c4i  70, 
4  Ji.  75  et  3  JC.  30  ou  5  c4i.  90,  4  ait.  et  2  M.  50.    Vue  généralement  à  g. 

4 kil.  Dos  (p.  57).  A  g.,  la  Forêt-Noire,  et  sur  le  devant,  la 
tour  de  VYhourg  (v.  ci-dessus).  —  7  kil.  Sinzheim. 

10  kil.  Steinbach  faub.:  *Stern) ,  petite  ville  de  2055  hab.    A 

10  min.  au  N.-E.,  sur  une  colline  (178  m.),  la  statue  d'Erwin,  l'ar- 
chitecte (p.  145),  par  Friederich  (1844).  En  continuant  à  l'E.,  par 
Umweg,  on  arrive  en  2  h.  à  l'Ybourg  (v.  ci-dessus).  A  ^/^  d'h.  en 
amont  dans  la  vallée  du  Steinbach  se  trouve  Neuweier  (185  m.; 
*aub.  zum  Lamm),  qui  a  un  vieux  château  et  récolte  un  vin  fort  dit 
Mauerwein.  De  là  à  Bade  par  Malschbach  (p. 63),  2 h.;  à  l'Ybourg, 
1  h.  Va-  Une  vallée  au  S.-E.  de  Steinbach  produit  VAffenthaler, 
un  des  meilleurs  vins  rouges  du  pays. 

15  kil.  Biihl  ('hôt.  :  Robe,  Badischer  Hof,  bons  ;  Krone,  nouveau  ; 
Koch),  ville  industrieuse  de  3104  hab.,  à  l'extrémité  de  la  vallée  du 
même  nom.  Son  église  neuve,  du  style  goth.,  a  un  beau  clocher  à 
flèche  en  pierre.  La  vieille  église,  avec  une  tour  du  xvi^s.,  à  été 
transformée  en  hôtel  de  ville.  Plus  loin  se  voit  la  chapelle  du  ci- 
metière, où  passe  le  chemin  qui  conduit  aux  ruines  à' Alt-  Windeck 
(1  h.  V4;  392  m.),  avec  deux  belles  tours,  sur  une  hauteur  au  S.-E. 

11  y  a  une  auberge  dans  le  haut. 

A  10  kil.  auN.-O.  de  Biihl,  près  du  Rhin,  se  trouve  Schwarzach,  dont 
l'église  est  une  ancienne  abbatiale  de  la  fin  de  la  période  romane  (xii^  s.). 

La  vallée  de  Btihl  (Bilhlerthal)  est  une  vallée  industrielle  arrosée  par 
la  BuhloU.    Il  y  a  une  route  desservie  3  fois  le  jour  par  un  omnibus  jus- 


ACHERN.  II.  R.  11.     67 

qu'à  l'aub.  Zum  Wolf  (Skil.  2;  50  min.).  Elle  passe  par  Aîtschweier,  qui 
a  une  église  neuve,  et  par  le  long  village  de  Biihlerthal  (aub.  :  Zum  Grii- 
nen  Baum,  bonne).  A  l'aub.  Zum  Wolf,  où  l'on  ne  saurait  coucher,  la 
route  se  bifurque.  A  g.,  on  va  à  Bade  par  le  Schwanenwasen  (1  h.  1/4)  et 
la  cascade  de  Gerolsau  (2  h.  1/2;  p.  63),  ou  bien  au  Plsettig  (1  b.  ;  v.  ci- 
dessous),  en  prenant  à  dr.  au  Sebwanenvv^asen;  à  dr.,  on  va  au  Sand 
(2  b.  1/4-,  V.  ci-dessous)  par  le  Wiedenfelsen  (1  h.  3/^).  î^ous  prenons  cette 
direction ,  et  au  delà  du  Schindelpeter  (I/4  d'b.)  nous  tournons  à  g.,  où 
des  sentiers  conduisent  au  Pleettig  (20  min.)  et  au  Sand  (40  min.),  par  le 
Falkenfelsen  (3/4  d'b.).  Le  Plsettig  (776  m.)  et  le  Sand  (828  m.)  sont  des 
hauteurs  avec  de  bons  hôtels  fréquentés  comme  séjours  d'été  (pens.  5  à 
6  cS.).  Ces  hôtels  sont  à  env.  1500  m.  l'un  de  l'autre  et  reliés  par  un  chemin 
sous  bois.  A  1/2  h.  à  l'E.  du  Sand  se  trouve  Herrenwies  (752  m.  ;  hôt. 
Zum  Auerhahn,  bon-,  pens.,  i  c/ff.  à  4  cS.  50),  sur  un  plateau  aride  entouré 
de  montagnes.  —  Des  trois  endroits  partent  des  chemins  qui  se  rejoi- 
gnent sur  la  Badener  Hœhe  et  conduisent  en  2  h.  1/2  à  la  cascade  de  Ge- 
rolsau et  de  là  en  1  h.  3/4  à  Bade  (v.  p.  63).  —  A  la  Hornisgrinde  et  au 
Mummelsee  (p.  85),  par  la  Hundsecke,  3  h.  —  De  Herrenwies  à  Forlach 
(p.  82),  3  h.,  chemin  forestier  désert,  mais  où  il  n'y  a  guère  à  se  tromper. 

18  kil.  Ottersweier  Chôt.  :  Sonne;  Adler).  A  V2  ^- à  l'E. ,  la 
Hub ,  ancien  établissement  de  bains  d'eau  minérale  transformé  en 
hospice. 

23  kil.  Achern.  —  hôtels.  A  la  gare:  Bahnhofs-Hôt.^  avec  un  restaur., 
recommandé.  —  Dans  la  ville,  éloignée  de  6  à  8  min.:  *Post,  maison 
bien  tenue;  Krug  zum  Adler,  recommandé;  Sonne,  simple,  bon  et  pas  cher. 
—  Voitures  et  omnibus  tarifés  à  la  gare  et  dans  les  hôtels  :  pour  Erlen- 
bad,  3  cM.  ;  Ottenhœfen,  7  cM.  ;  Allerheiligen,  16  c4i  ;  pour  le  Brigittenschloss, 
12  Ji.  —  Bains  dans  l'Acher,  20  pf.  ;  billets  dans  les  hôtels. 

Achern  (143  m.)  est  une  localité  industrieuse,  de  7700  hab.,  au 
débouché  de  la  vallée  de  Rappel.  On  y  a  érigé  en  1855,  sur  la  place 
du  marché,  un  monument  au  grand-duc  Leo^JoW  (m.  1852),  par 
Friederich.  Le  grand  hospice  d'aliénés  d'JZZenaw,  dans  le  voisinage 
d' Achern,  peut  loger  400  malades.  —  A  Allerheiligen,  par  la  valle'e 
de  Rappel,  v.  p.  85;  poste  1  fois  par  jour  jusqu'à  Ottenhœfen,  trajet 
en  1  h.  1/2- 

C'est  près  de  Sasbach,  à  1/2  ^-  au  N.  de  la  station  d'Achern,  que  fut 
tué  le  maréchal  de  Turenne,  le  27  juillet  1675,  au  commencement  de 
la  bataille  qu'il  venait  d'engager  contre  Montécuculi.  Il  y  avait  une 
pierre  commémorative,  le  gouvernement  français  l'a  fait  remplacer  en 
1829  par  un  obélisque  en  granit,  haut  de  12  m. 

A  1/4  d'b.  à  l'E.  d'Achern  se  trouve  l'Erlenbad,  petit  établissement 
de  bains  d'eaux  chlorurées  sodiques,  avec  un  bon  hôtel,  chez  Funck.  — 
Jolie  promenade  d'Achern  en  1  h.  ,  par  ces  bains  ,  aux  ruines  de  Neu- 
Windeck,  qui  se  dressent  sur  un  rocher  abrupte  au-dessus  du  village  de 
Lauf  et  qu'on  appelle  ordinairement  château  de  Lauf.  De  Lauf  à  la  Hor- 
nisgrinde (p.  84),  par  Neuwindeck  ou  la  Glashiitte^  3  h.  à  3  h.  I/2  <ie  che- 
min. —  Le  Brigittenschloss  (château  de  Brigitte;  762m.),  plus  exactement 
Hohenroder  Schloss,  est  à  1  h.  3/^  à  l'E.  d'Achern,  par  Erlenbad  et  Schelz- 
berg.  Il  n'y  a  au  sommet  que  des  ruines  insignifiantes,  mais  on  y  jouit 
d'une  vue  magnifique.  Route  de  voitures  par  Sasbachwalden  (1  h.  1/4; 
aub.  :  Badischer  Hof  ;  *Rebstock) ,  village  dans  un  beau  site.  Au-dessus 
est  la  Gaishœhle,  une  grotte  indiquée  par  un  poteau. 

30  kil.  Renchen  (hôt.  :  Adler) ,  ville  de  2198  hab. ,  à  l'entrée 
de  la  vallée  de  la  Rench  (v.  p.  87). 

35  kil.  Appenweier  fhôt.  :  Krone;  Adler;  Bahnhofshôtel),  loca- 
lité de  1489  hab.,  où  l'embranchement  de  Kehl  et  de  Strasbourg  se 

5* 


68     II.  E.  11.  KEHL. 

détache  de  la  ligne  principale  (v.  ci-dessous)  ;  on  y  change  générale- 
ment de  voiture.  Un  autre  embranchement,  à  g.,  conduit  à  Oppenau, 
par  la  vallée  de  la  Rench  (v.  p.  87). 

Le  chemin  de  fer  de  Strasbourg  parcourt  un  terrain  rendu  maré- 
cageux par  les  fréquents  débordements  de  la  Kinzig,  qui  se  jette 
dans  le  Rhin  à  Kehl,  —  40  kil.  Legelshurst.  —  44  kil.  Kork.  Puis. 
à  dr.,  le  fort  Blumenthal. 

49  kil.  Kehl  (141  m.;  hôt.  :  Post  ou  Weisses  Lamm;  H.  du  Sau- 
mon: Blnme,  tous  bons;  jardin-brasserie  Fingado,  à  la  gare),  ville 
de  2559  hab.,  fondée  en  1688  après  la  prise  de  Strasbourg  par  les 
Français,  comme  tête  de  pont  de  cette  place  forte.  Elle  a  eu  à  sou- 
tenir dans  le  cours  du  xviii®  et  au  commencement  du  xix^  s.  des 
sièges  qui  se  sont  généralement  terminés  par  sa  reddition,  et  elle 
a  beaucoup  souffert  pendant  le  dernier  siège  de  Strasbourg,  en  août 
et  sept.  1870.  Excellents  bains  dans  le  Rhin  sur  les  deux  rives.  — 
Sur  la  rive  g.,  près  du  pont,  l3i*Rheinlust,  un  beau  jardin-restaurant. 

La  ligne  de  raccordement  entre  les  chemins  de  fer  badois  et  alsa- 
cien traverse  le  Rhin,  en  aval  du  pont  de  bateaux,  sur  un  pont  en 
treillis  à  quatre  piles.  Il  y  a  une  station  à  la  porte  S.-E.  de  Stras- 
bourg, le  Metzgerthor  (p.  142);  puis  la  voie  décrit  une  grande 
courbe  en  contournant  la  ville  au  S.-E,  (à  dr.,  la  tour  de  la  cathé- 
drale) ,  pénètre  dans  la  nouvelle  enceinte  et  traverse  les  nouveaux 
quartiers  du  S.,  non  encore  bâtis. 

61  kil.    Strasbourg  (p.  142). 


12.    De  Bade  à  Fribourg. 

Voir  les  cartes  p.  80^  88  et  92. 

106  kil.  Chemin  de  fer  badois ,  trajet  en  2  li.  1/2  à  4  h.  3/^^  pour  10  céC. 
et  6  Ji.  95  ou  8  ait.  85,  5  Ji.  90  et  3  Jl.  75. 

Bade.,  v.  p.  57.  —  35  kil.    Appenweier  (v.  ci-dessus). 

La  voie  reste  à  quelque  distance  des  montagnes  de  la  Forêt- 
Noire.  Sur  une  des  premières  hauteurs  à  g. ,  le  château  grand- 
ducal  de  Staufeiiberg ,  bâti  au  xi^  s.  par  Othon  de  Hohenstauffen, 
évêque  de  Strasbourg,  et  bien  conservé.  On  peut  y  aller  en-  2  h.  Va 
de  la  station  suivante,  Windschlœg^  par  Durbach  (2  h.  ;  aub.  :  Llnde, 
Ritter;  bon  vin  rouge). 

43  kil.  Offenbourg".  Bon  buffet.  —  Hôtels  :  Bahnhofs-Hôt.,  a  la  gare, 
recommandé  (ch.,  s.  et  b.,  2  Ji;  déj.,  70  pf.).  Dans  la  ville:  *Forîuna, 
vieille  maison  bien  connue,  de  l^^"  ordre  (ch.  et  serv.,  2  Ji.  50)-,  Schwarzer 
Adler  ou  Post;  Rheinischer  Hof,  près  de  l'église  ;  Sonne;  Ochse,  avec  le 
café  Ries,  à  4  min.  de  la  gare. 

Offenbourg  (164  m.)  est  une  ville  de  7754  hab.,  sur  la  Kinzig. 
C'était  anciennement  une  ville  impériale  faisant  partie  du  pays 
dit  Ortenau  ou  Mordnau,  qui  appartenait  dès  les  temps  les  plus 
reculés  au  duché  d'Alémanie  ou  de  Souabe.  Offenbourg  est  un 
centre  industriel  dont  l'extérieur  révèle  immédiatement  la  pros- 
périté.   Elle  a  une   e'glise  evangelique  moderne  du  style  goth.,  en 


LAHR.  II.  B.  12.     69 

grès  rouge,  avec  une  tour  surmontée  d'une  flèche  à  jour.  On  y  re- 
marque aussi  une  statue  de  DraTce,  l'amiral  anglais  qui  importa  la 
pomme  de  terre  en  Europe  (1586);  elle  a  été  donnée  à  la  ville  par 
le  sculpteur  Friederich,  en  1853.  Offenbourg  a  de  jolies  promenades. 

D'Offenbourg  à  Hausach,  Triberg  et  Constance,  v.  p.  89. 

La  voie  franchit  la  Kinzig  sur  un  pont  de  68  m.  de  longueur. 
A  g.,  le  château  d'Ortenherg  (v.  p.  90).  —  52  kil,  Nieder-Schopf- 
heim.  —  56  kil.  Friesenheim. 

61  kil.  Dinglingen^  d'où  part  un  emhranch.  de  3  kil.  (7  min.) 
menant  à  Lahr  Chôt.  :  *>Sowne;  Pfiug ;  Krone) ,  ville  de  9936  hab., 
située  à  4  kil.  à  l'E.  dans  la  vallée  de  la  Schutter.  C'est  une  des  lo- 
calités les  plus  industrielles  et  les  plus  riches  du  grand-duché.  Il 
y  a  des  fabriques  de  cartons  et  de  chicorée,  des  manufactures  de 
tabac ,  des  chapelleries ,  des  corroieries ,  etc.  Lahr  a  une  église 
ancienne,  deux  églises  neuves,  un  vieil  hôtel  de  ville,  etc.  Il  y  a 
3  h.  de  là  à  Biberach  (p.  90). 

66  kil.  Kippenheim  (aub.  :  Anker) ,  bourg  à  1  kil.  de  la  gare, 
où  l'on  voit  un  monument  en  l'honneur  du  tailleur  Stulz  (p.  63), 
qui  acquit  une  grande  fortune  à  Londres  et  fut  anobli  pour  ses  fon- 
dations philanthropiques,  avec  le  titre  de  von  Ortenberg  (m.  1832, 
à  Hyères).  A  g.,  le  château  de  Mahlberg^  sur  une  colline  au  pied 
de  laquelle  est  assise  la  petite  ville  du  même  nom  (hôt.  :  Prinz), 
jadis  le  siège  du  bailliage  de  Bade. 

70  kil.  Or^chu-eier  (aub.  :  Krone).  A  peu  de  distance,  à  l'entrée 
de  la  vallée  dite  Mùnsterthal,  Ettenheim, ,  avec  une  vieille  église. 
Omnibus  plusieurs  fois  par  jour,  trajet  en  20  min.,  pour  40  pf. 

C'est  là,  sur  territoire  neutre,  que  Napoléon  I^r  fit  enlever  le  duc 
d'Engliien,  dans  la  nuit  du  14  au  15  mars  1804,  l'accusant  d'être  le  chef 
du  complot  tramé  contre  sa  vie  par  Georges  Cadoudal  et  Picbegru.  Six 
jours  après,  le  due  était  fusillé  dans  les  fossés  du  cbâteau  de  Vincennes. 

Dans  la  même  vallée,  1/2  h.  plus  haut,  les  petits  bains  de  St-Landolin. 

73  kil.  Ringsheim.  —  76  kil.  Herbolzheîm.  —  79  kil.  Kenzingen. 
Le  chemin  de  fer  passe  deux  fois  VElz,  rivière  d'une  certaine  im- 
portance. Au-dessus  de  Hecklingen,  sur  une  petite  éminence,  les 
ruines  du  château  de  Lichtenegg. 

84  kil.  Riegel  (aub.  :  Kopf),  à  l'embouchure  de  la  Dreisam  dans 
l'Elz  et  au  pied  des  hauteurs  basaltiques  du  KaiserstiM ,  presque 
entièrement  couvertes  de  vignes.  La  rivière  transformait  autrefois 
toute  la  vallée  en  marais;  mais  le  nouveau  canal  Léopold  lui  a 
ouvert  un  écoulement  régulier  dans  le  Rhin. 

Le  Kaiserstuhl,  qui  forme  au  S.-O.  un  massif  d'env.  100  kil.  car.  de 
superficie,  entre  la  Dreisam  et  le  Rhin,  se  visite  surtout  bien  de  Riegel. 
On  va  en  omnibus  (plusieurs  départs  chaque  jour),  en  40  min.,  à  Endingen 
(aub.  :  Pfau)  ;  puis  à  pied,  en  1  b.  1/4,  à  la  *chapelle  Ste-Catherine  (494  m.), 
d'où  l'on  a  une  vue  magnifique.  De  là  on  descend  à  SchehUngen  et  à 
Vogtsbourg,  sur  la  grande  route  qui  traverse  les  montagnes  de  l'O.  à  l'E., 
et  Ton  suit  cette  route  à  g.  (est)  jusqu'au  sommet,  où  un  poteau  indique 
à  dr.  le  chemin  des  Neun-Linden  (Neuf-Tilleuls  ;  559  m.),  endroit  le  plus 
élevé  et  le  second  point  remarquable  du  Kaiserstuhl.  Ensuite  on  descend, 
soit  dans  la  même  direction,  au  S.-E.,  par  (1/2  ti-)  Bickensohl,  à  (3/4  d'h.) 
Ihringen  (v.  ci-dessous),  soit  en  retoui-nant  à  la  grande  route  et  continuant 


70     IL  B.  13.  FRIBOURG.  Hôtels. 

dans  la  direction  à'' Oberschaffhausen  et   (1  h.)    Gottenheim   (v.  ci-dessous). 
D'Ihringen  ou  de  Gottenheim ,    on  revient   à  Fribourg  par  le  chemin  de 

fer  mentionné  ci-après. 

87  kil.  Kœndringen.  —  91  kil.  Emmendingen  (203  m.;  hôt.  : 
*Post  ou  Krone;  Adler) ,  qui  a  deux  églises  neuves.  A  g.,  sur  la 
hauteur,  se  montrent  les  Imposantes  ruines  du  château  de  Hoch- 
bourg,  détruit  en  1689  par  ordre  de  Louis  XIV.  —  La  voie  franchit 
l'Elz  canalisée.    Beau  coup  d'oeil  à  g.  sur  la  vallée  de  cette  rivière. 

98  kil.  Denzlingen.   Embranch.  surWaldkirch  (8kil.),  v.  p.97. 

En  deçà  de  Fribourg,  on  remarque  à  g.  les  ruines  du  château  de 
Zœhringen  (480  m.),  berceau  d'une  maison  célèbre,  éteinte  en  1218, 
dans  la  personne  du  comte  Berthold  Y. 

106  kil.  Fribourg  (*buffet).    A  g.,  une  grande  prison  cellulaire. 


13.    Fribourg  (Freiburg^)  et  ses  environs. 

Hôtels,  —  Près  de  la  gare  :  *Zœhringer  Hof  (pi.  a,  B  3),  vis-à-vis  de 
la  gare,  fort  bon  (eh.  et  boug.,  2  Jû  50  et  au-dessus;  serv.,  70  pf.  ;  déj., 
Ic^.  20;  dîn.,  2c/f(.);  *  Victoria  (pi.  C  2)  ,  Eisenbahnstrasse,  à  côté  de  la 
nouvelle  poste  (eh.  et  serv.,  2ci(.;  déj.,  90  pf.)  ;  Trescher  ou  H.  du  Paon 
(pi.  e,  Cl),  à  g.  de  la  gare.  —  Daî^'s  la  ville,  les  hôt.:  *Engel  (pi.  c,  F2), 
près  de  la  cathédrale,  simple  mais  bon  ;  *  Wilder  Mann  (pi.  f,  E  4}  ;  *Zum 
Geist  (pl.g,  E3),  vis-à-vis  du  grand  portail  de  la  cathédrale  (ch.,  1  «#.50); 

—  Eheinis cher  Hof  (pl.i,  E3),  en  face  de  la  cathédrale;  *Rœmischer  Kaiser 
(pi.  h,  1)4),  réorganisé;  *Fœhrenhach  (pi.  b,  D4),  faubourg  du  S.,  bonne 
maison  ayant  de  grandes  et  belles  chambres  (Ic^i^.  70);  Markgrœflerhof, 
Gerberau  (pi.  D  E  4),  recommandé  (ch.,  1  cM.  20;  déj.,  50  pf.  ;  dîn.,  1  cM.  50)  ; 
Freiburger  Hof,  pas  cher.  —  *Pension  Long,  au  S.,  en  dehors  de  la  ville, 
sur  la  route  de  Giintersthal  ;  Pens.  Utz  ^  Werderstr. ,  8;  Pens.  Thomann, 
Belfortslr.,  14. 

Cafés  et  brasseries:  *Kopf,  à  côté  de  l'hôtel  Engel ,  vieille  maison 
fondée  en  1770,  avec  une  salle  dans  le  vieux  style  allemand  et  avec  un 
jardin  (beaucoup  de  journaux);  *Alte  Burse,  Bertholdstr.,  5;  *Bechinger, 
Salzstr.,  7;  Thomann,  Alleegarten  ;  Gambrinushalle  (peintures),  Simmer's 
Biergarten,  etc.;  RommeVs  Schlœsscheii ,  au-dessus  de  la  porte  de  Souabe 
(*vue).  —  Vin,  chez  *JIum?nel,  place  de  la  cathédrale.  —  Pâtisseries: 
Wolfinger,  Kaiserstrasse. 

Bains:  au  Zœhringer  Hof;  Marienbad,  Marienstrasse.  —  Ecoles  de 
natation:  Stœdtische  Badeanstalt,  sur  la  Dreisam  (pi.  BC5);  Heim,  au  Lo- 
rettoberg,  aussi  pour  dames. 

Fiacres;  de  la  gare  en  ville,  1  pers. ,  50  pf.  ;  2  pers.,  90  pf.  ;  3  pers., 
1  c^.  20;  4  pers.,  1  J(.  40;  bagages,  20  pf.  par  colis.  —  Autres  courses:  à 
1  chev.,  1/4  d'h.,  1  ou  2  pers.,  50  pf.  ;  3  ou  4  pers.,  90  pf.  ;  à  2  chev.,  70  pf. 
on  i  cM.  —  1/2  ^-1  à  1  chev.,  1  <^^.  ou  1  c//^.  50;  à  2  chev. ,  1  c4'(.  40  ou  2  J(.  ; 

—  3/4  d'h.,  à  1  chev.,  1  oU.  50  ou  2  Ji  ;  à  2  chev.,  2  c4(.  ou  2  c^^.  80;  —  1  h., 
à  1  chev.,  2  Ji.  ou  2  Jl.  50,  à  2  chev.,  2  Jf.  60  ou  3  JL  40.  —  Pour  le  Loretto- 
berg,  à  1  chev.,  1  J(.  70  ou  2  J(.  60;  à  2  chev.,  3  o€  ou  3  J(.  80;  pour  le 
Schlossberg  (Canonenplatz),  à  2  chev.,  5  à  6  c^.;  pour  Giinthersihal,  à  1  chev., 
1  o^i^.  50  à  2  0^.  ;  à  2  chev.,  2  Jû  60  à  3  J(.  Il  y  a  aussi  un  tarif  pour  des 
excursions  plus  considérables:  voit,  à  2  chev.,  en  moyenne  20  e#.  par  jour, 
plus  env.  2  c4(.  de  pourb.     Voir  aussi  p.  98. 

Poste  (pi.  20, C 2-3)  :  Eisenbahnstrasse,  belle  construction  neuve. 

Si  l'on  a  peu  de  temps,  suivre  la  rue  du  Chemin  de  fer,  tout  droit 
jusqu'à  la  Kaiserstrasse;  là,  tourner  à  dr.,  puis  dans  la  Salzstrasse,  du 
côté  du  Sehwabenthor,  et  monter  au  Schlossberg  (25  min.  de  la  gare).  Au 
retour ,  voir  la  cathédrale  et  le  Kaufhans,  puis  les  fontaines ,  le  monument 


Université.  FRIBOURO.  II.  R.  13.     71 

de  la  Victoire  et  Véglise  protestante.^  dans  la  Kaiserstrasse.  Il  est  enfin  très 
intéressant  d'aller  le  soir  au  Lorettoberg  pour  jouir  de  la  vue;  il  suffit 
de  1  h.  à  1  11.  1/2  avec  un  fiacre  (v.  ci-dessus). 

Fribourg-en-Brisgau  {2Qd  m.),  située  à  18  kil.  du  Rhin,  rivalise 
pour  la  beauté  du  site  et  le  charme  des  environs  avec  les  villes 
de  Bade  et  de  Heidelberg.  Les  hauteurs  de  la  Forêt-Noire,  puis 
d'autres  montagnes  plus  rapprochées,  groupées  d'une  façon  pitto- 
resque; une  plaine  très  peuplée,  fertile  et  bornée  par  le  Kaiserstuhl, 
qui  est  couvert  de  vignes ,  et  enfin  la  verdoyante  vallée  de  la 
Dreisam,  lui  donnent  un  charme  tout  particulier. 

Cette  ville  doit  sa  fondation  au  duc  Berthold  II  de  Zœhringen  (vers 
Tan  1091),  aux  descendants  duquel  elle  appartint  jusqu'à  l'extinction 
de  la  famille,  en  1218.  Soumise  pendant  plus  de  quatre  siècles  à  la  maison 
impériale  de  Habsbourg  ^  elle  eut  beaucoup  à  soufirir  dans  la  guerre  de 
Trente-Ans.  Elle  fut  prise  par  les  Français  et  fortifiée  par  Vauban  en 
1677,  cédée  l'année  suivante  à  Louis  XIV  par  la  paix  de  !Nimègue,  rendue 
à  l'Autriche  par  celle  de  Eyswyk  (1697),  prise  par  Villars  en  1713,  après 
une  défense  opiniâtre,  rendue  à  l'Autriche  par  la  paix  de  Rastatt  (1714), 
de  nouveau  assiégée  et  prise  par  les  Français  en  1745,  démantelée  enfin 
et  puis  encore  rendue  à  l'Autriche  par  la  paix  d'Aix-la-Chapelle  en  1748. 
Tout  le  Brisgau  formait  une  partie  des  pays  héréditaires  de  l'empire, 
sous  le  nom  à.' Autriche  Antérieure^  et  avait  Fribourg  pour  capitale;  mais 
la  ville  a  été  incorporée  au  grand-duché  de  Bade  en  1806,  en  vertu  de  la 
paix  de  Presbourg,  et  elle  est  revenue  ainsi  aux  héritiers  de  son  fondateur. 

Fribourg  est  le  chef- lieu  du  cercle  du  Haut -Rhin  badois  et, 
depuis  1827,  la  résidence  de  l'archevêque  de  la  province  religieuse 
du  même  nom.  Le  nombre  de  ses  habitants  s'élève  à  41  310;  dont 
à  peu  près  ^j^  de  protestants  et  800  Israélites.  Il  y  a  dans  les  en- 
virons de  la  ville,  qui  est  en  même  temps  le  grand  entrepôt  pour 
les  produits  de  la  Forêt-Noire,  une  assez  grande  quantité  de  fabri- 
ques de  soieries  et  de  cotonnades,  de  poterie,  de  boutons,  de 
machines,  etc.  Dans  toutes  les  rues  coulent  des  ruisseaux  limpides 
dérivés  de  la  Dreisam  et  en  partie  couverts  depuis  peu,  Fribourg 
est  une  des  villes  les  plus  agréables  de  l'Allemagne.  Beaucoup 
d'étrangers  s'y  sont  établis  dans  ces  derniers  temps  avec  leurs 
familles ,  notamment  d'anciens  employés  du  nord  de  l'Allemagne. 
Elle  est  entourée  d'une  jolie  ceinture  de  promenades. 

On  se  rend  dans  la  ville  par  la  hue  du  Chemin  de  fer 
{Eisenhahnstrasse  ;  pi.  B  C  2) ,  bordée  de  belles  constructions  neu- 
ves entourées  de  jardins.  On  y  remarque  aussi  la  nouvelle  poste 
(pi.  20) ,  bel  édifice  par  Arnold,  A  l'entrée  de  la  ville,  à  g.,  un 
monument  élevé  à  l'historien  Charles  de  Rotteck  (m.  1840;  pi.  5). 
La  rue  de  Werder,  à  dr.,  conduit  à  l'AUeegarten  (p.  75). 

Sur  la  place  des  Franciscains  s'élève  depuis  1853  la  statue  co- 
lossale en  pierre  de  Berthold  Schwarz  (pi.  6),  moine  franciscain  qui 
inventa  ici  la  poudre  à  canon  en  1312;  elle  est  par  Knittel.  Là 
aussi  sont  l'église  goth.  St-Martin  (pi.  15),  nouvellement  restaurée, 
avec  un  cloître  sans  ornements,  et  Vhôtel  de  ville. 

Non  loin  de  la  place  se  trouve  l'université  (pi.  23,  D  3) ,  fondée 
en  1456  par  l'archiduc  Albert  lY  et  qui  compte  aujourd'hui  de 
900  à  1200  étudiants,    La  plupart  des  cours  se  font  ici,  sauf  ceux 


72     II.  B.  13.  FRIBOURG.  Cathédrale. 

de  médecine  et  d'histoire  naturelle,  qui  ont  lieu  dans  les  grands  et 
"beaux  bâtiments  neufs  au  N.-O.  de  la  ville,  à  peu  près  entre  l'église 
protestante  (p.  74)  et  la  prison  centrale:  v.  le  plan,  DEl. 

On  arrive  ensuite  dans  la  large  et  belle  kue  de  l'Empereur 
ou  Kaiserstrasse  (pi.  D  E  3-2),  qui  traverse  la  ville  du  IS.  au  S.  Des 
fontaines  avec  de  l'eau  courante  lui  donnent  de  l'animation.  Au 
milieu,  une  vieille  *fo7itaine,  du  style  goth.  tertiaire,  avec  des 
statues  anciennes  et  modernes  de  saints.  Au  S.  de  là,  une  autre /oîi- 
taine,  qui  est  moderne,  avec  la  statue  de  Berthold  III  de  Zaîhringen, 
et  des  inscriptions  rappelant  ce  duc,  législateur  de  Fribourg  (1120), 
son  frère  Conrad,  fondateur  de  la  cathédrale  (1123),  et  enfin  Char- 
les-Frédéric de  Bade,  le  «Nestor  des  Princes»,  en  l'honneur  duquel 
la  ville  érigea  ce  monument  en  1807.  Plus  au  N.,  également  dans 
la  Kaiserstrasse,  une  troisième  fontaine^  de  construction  récente, 
ornée  de  la  statue  de  l'archiduc  Albert,  fondateur  de  l'université 
(1456).  —  Plus  loin,  le  monument  de  la  Victoire  mentionné  p.  74. 

La  rue  de  la  Cathédrale  (Mûnstergasse)  conduit  directement  à 
la  cathédrale,  qui  est  précédée  de  trois  hautes  colonnes  avec  des 
statues  de  la  Yierge,  de  St  Alexandre  et  de  St  Lambert,  patrons 
de  l'église. 

La*catliédrale(i¥Mnsifer;  pi.  14,E3)  estune  desplusbelles  églises 
gothiques  de  l'Allemagne,  remarquable  surtout  par  sa  tour.  Cet  édi- 
fice, bâti  en  grès  rouge  produisant  un  effet  magnifique  au  soleil,  fut 
commencé  à  une  époque  où  le  style  gothique  n'était  pas  encore  ré- 
pandu en  Allemagne.  Les  plus  anciennes  parties,  le  transept  et  les 
petites  tours  auxquelles  se  rattache  la  nef,  sont  même  du  style 
roman.  La  construction  fut  continuée  de  l'E.  à  l'O.  ou  à  partir  du 
transept,  de  sorte  qu'on  ne  commença  le  clocher  que  vers  la  fin  du 
XTii®  s.  Les  formes  de  la  nef  ne  nous  montrent  pas  seulement  la 
difficulté  qu'on  avait  à  harmoniser  le  nouveau  style  avec  l'ancien, 
elles  accusent  encore  des  relations  entre  cette  nef  et  celle  de  la  ca- 
thédrale de  Strasbourg,  qui  est  de  la  même  époque.  C'est  ce  qui  a 
donné  lieu  à  l'opinion  que  les  deux  édifices  auraient  eu  le  même  ar- 
chitecte. Le  chœur  ne  fut  commencé  qu'après  l'achèvement  de  la  nef, 
au  milieu  duxiv^s.,  et  on  le  continua  lentement,  jusqu'au  commence- 
ment du  xvi^  s.  La  partie  la  plus  remarquable  du  monument  est, 
nous  l'avons  dit,  sa  grande  tour,  haute  de  116  m.  Les  trois  étages 
en  sont  pleins  d'effet  dans  leur  simplicité  :  le  premier  est  un  carré 
massif,  le  deuxième  est  octogone  et  ménage  par  sa  forme  et  ses  orne- 
ments la  transition  au  troisième,  qui  est  une  pyramide  légère  percée 
à  jour.  Dans  cette  tour  est  le  grand  'portail,  richement  décoré 
de  sculptures.  Au  mur  de  droite  se  voient  les  sept  arts  libéraux 
et  les  vierges  folles,  à  celui  de  gauche  les  vierges  sages  et  des  per- 
sonnages de  l'Ancien  Testament.  Le  centre  est  orné  de  statues 
figurant  la  Synagogue  et  l'Eglise  et  de  groupes  représentant  la  Visi- 
tation, Fannonciation  et  Fadoration  de  J.-C.    Enfin  dans  le  tympan 


Cathédrale.  FRIBOURG.  II.  R.  13.     73 

se  trouve  la  continuation  de  l'histoire  de  J.-C.  jusqu'à  son  retour, 
au  jugement  dernier.  Des  niches,  qui  entourent  tout  l'édifice,  con- 
tiennent de  nombreuses  statues  de  saints,  de  patriarches  et  de  pro- 
phètes ,  ainsi  que  des  figures  allégoriques.  Le  portail  méridional 
est  défiguré  par  un  portique  ajouté  vers  le  milieu  du  xvii^  s. 

Ij^*inte'rieur ,  nouvellement  restauré,  produit  un  merveilleux 
effet,  grâce  à  de  magnifiques  vitraux  peints  anciens  et  modernes.  Il 
est  à  trois  nefs  et  mesure  125  m.  de  long,  30  de  large  et  27  de  haut. 
Le  moment  le  plus  favorable  pour  le  visiter  est  la  matinée,  après 
10  h.  Va*  Pour  voir  le  chœur,  s'adresser  au  sacristain,  qui  demeure 
sur  la  place,  n°  29  (50  pf.). 

Nef  majeure.  Mur  du  grand  portail,  rosaces  avec  d'anciennes  ver- 
rières à  dr.  et  de  nouvelles  à  g.  La  chaire,  sculpte'e  en  1561  par  Kempf, 
est,  dit-on,  d'un  seul  morceau  de  pierre:  la  figure  de  l'artiste  se  trouve 
au  bas.  —  Les  douze  apôtres,  contre  les  piliers,  sont  assez  grossièrement 
exécute's.  —  A  l'arcade  qui  sépare  la  nef  du  transept ,  une  *fresque  de 
L.  Seîtz ,  le  couronnement  de  la  Vierge,  de  1877.  —  Le  jubé  a  été  con- 
struit au  xvii^  s.  par  Jac.  Altermadt. 

Nef  du  sud.  Quelques  bonnes  verrières  du  xv^  s.  A  la  4^  fenêtre, 
les  Evangélistes,  d'après  Durer,  peints  sur  verre  par  Helmle,  en  1822. 
Au-dessous,  un  haut -relief  représentant  Berthold  V  de  Zsehringen,  le 
dernier  de  sa  famille  (m.  1218),  inhumé  dans  l'église;  c'est  une  ancienne 
pierre  tumulaire  fixée  au  mur.  —  Dans  la  chapelle  du  Si-Sépulcre,  le  Christ 
sur  un  sarcophage  ,^  et  au-dessous  les  gardiens  endormis,  vieilles  sculp- 
tures qui  sont  peut-être  de  Je7'g  Kempf.  Les  huit  petits  vitraux,  représen- 
tant la  Passion,  ont  été  exécutées  en  1826  par  Helmle,  d'après  des  des- 
sins de  Diirer.  —  A  dr.  et  à  g.,  dans  le  transept,  se  trouvent  d'assez 
mauvaises  constructions  du  xviiS  s.  Les  autels  latéraux  sont  ornés  de 
vieilles  sculptures  en  bois;  celles  de  g.,  de  1505,  représentant  l'adoration 
des  Mages,  sont  fort  remarquables. 

Chapelles  de  l'abside.  Les  verrières  ont  beaucoup  souffert.  —  Ta- 
bleaux d'autel,  ire  chapelle:  retable  ,  St  Augustin  ,  St  Antoine  ,  St  Roch 
sur  le  panneau  principal,  St  Sébastien  et  St  Christophe  sur  les  volets, 
par  un  maître  ancien  inconnu.  —  2^  chapelle  (ehap.  de  l'Université)  :  la 
*Nativité  de  J.-C.  et  l'Adoration  des  mages;  en  bas.  la  famille  du  dona- 
teur Oberriedt,  rétable  de  Holbein  le  Jeune.^  peint  en  l520,  sauf  l'extérieur, 
qui  est  moins  ancien  et  de  peu  de  valeur.  Ce  tableau  était  autrefois  à 
Bâle  et  se  trouve  dans  cette  église  depuis  le  temps  de  la  Réforme;  il  a 
été  restauré  en  1866.  A  côté,  le  portrait  remarquable  d'un  ecclésiastique, 
dans  la  manière  de  Holbein;  il  est  daté  de  1600.  Il  y  a  aussi  des 
inscriptions  en  l'honneur  d'anciens  professeurs.  —  Derrière  le  maître 
autel,  un  retable  de  Hans  Baldung ,  dit  Grien,  peint  en  1516;  il  repré- 
sente, au  centre  le  crucifîment,  à  g.  St  Jérôme  et  St  Jean -Baptiste, 
à  dr.  St  Georges  et  St  Laurent,  en  bas  la  Vierge  et  quatre  citoyens  de 
Fribourg,  qui  ont  coopéré  à  la  construction  de  la  cathédrale.  —  Dans  la 
chapelle  à  g.,  derrière  le  maître  autel,  un  crucifix  byzantin,  le  Christ  en 
argent  repoussé  et  doré ,  la  tête  moderne ,  et  en  outre  quelques  bas- 
reliefs.  —  Dans  une  autre  chapelle  à  g.,  une  .4(?ora<io?t  en  bois,  duxv^s., 
avec  de  grands  ornements  gothiques. 

Choeur.  Près  des  portes,  à  dr.  et  à  g.,  des  bas-reliefs  exécutés  au  com- 
mencement de  ce  siècle  par  Hauser  ;  ils  représentent  Berthold  III  et  Bert- 
hold IV,  Conrad  III  et  Rodolphe  de  Zsehringen.  Au  mur,  le  monument  du 
général  de  Rodt  (m.  1743),  du  style  rococo.  —  *  Tableau  du  maître  autel  par 
Hans  Baldung  Grien  ,  de  1516,  présentant  au  milieu  le  Couronnement  de 
la  Vierge,  à  dr.  St  Pierre  et  d'autres  saints,  à  g.  St  Paul  et  quelques 
guerriers,  à  l'extérieur  l'Annonciation,  la  Visitation,  la  Nativité  et  la 
Fuite  en  Egypte.  Le  surtout  en  bois  sculpté  a  été  fait  en  1838  par  le 
menuisier  Glsenz,  les  riches  sculptures  du  trône  épiscopal  en  1848  par 
son  fils,  le  sculpteur  François  Glsenz  :  les  figures  sont  de  Knittel. 


74     IL  B.  13.  FRIBOUPvG.  Kaufhaus. 

Nep  du  nord.  Dans  la  chapelle  du  Jardin  des  Oliviers ,  la  Cène, 
avec  des  figures  de  grandeur  naturelle^  en  pierre  peinte,  par  Hauser 
(1805).  Quatre  petits  vitraux  par  Helmle  ^  représentant  des  scènes  de  la 
Passion,  d'après  des  dessins  de  Durer,  et  au-dessus,  le  blason  du  baron 
de  Reinacb-Wertli,  donateur  de  ces  vitraux.  —  Statue  de  Tarchevêque 
Boll  (m.  1836),  en  pierre,  bonne  sculpture  de  Friederich.  —  Pier  recommé- 
morative  de  Tarchevêque -Démener  (m.  1842).  —  Dans  la  chapelle  St-Egon^ 
deux  verrières  modernes  :  Moïse  et  le  buisson  ardent,  le  Roi  David,  par 
Helmle^  d'après  des  cartons  de  Diirr. 

TouK  (v.  p.  72).  L'entrée  est  dans  l'église,  à  dr.  du  portail.  On  paie 
20  pf.  et  l'on  donne  encore  en  haut  40  pf,  de  pourboire  au  gardien.  Celui-ci 
fait  voir  le  mécanisme  de  l'horloge ,  exécutée  en  1852  par  Schwilgué 
(p.  147).  La  plate-forme  qui  se  trouve  à  l'endroit  où  la  flèche  commence 
à  être  percée  à  jour,  a  16  pas  de  diamètre  et  50  pas  de  tour. 

Vis-à-vis  du  portail  S.  de  la  cathédrale  s'élève  le -Kaufhaus 
{entre-pot;  pi.  13,  E  3),  édifice  du  xy^  s. ,  nouvellement  restauré, 
dont  la  façade  a  cinq  colonnes  avec  des  arcades  en  plein  cintre.  Au- 
dessus  est  un  balcon  flanqué  de  deux  tourelles  couvertes  en  tuiles 
de  différentes  couleurs  et  décorées  de  blasons  peints.  A  l'extérieur, 
4  petites  statues  :  Maximilien  I^^,  son  fils  Philippe  I^^  et  ses  petits- 
fils  Charles-Quint  et  Ferdinand  I*^^.  —  Au  N.  de  la  place ,  la  halle 
au  &Ze  (Kornhalle),  avec  une  belle  salle  de  concert. 

Au  S.  du  Kaufhaus  est  le  théâtre  (pi.  22,  E4).  A  coté,  l'ancien 
couvent  des  augustlns,  maintenant  une  école  où  se  trouve  le  musée 
d'antiquités  de  la  ville,  comprenant  des  objets  préhistoriques  (belles 
haches  du  Jutland) ,  égyptiens,  romains  et  du  moyen  âge,  ainsi 
qu'une  collection  de  médailles.  Il  est  public  les  dim.  et  fêtes  de 
11  h.  à  1  h.  et  visible  aussi  les  autres  jours  moyennant  pourboire.  — 
Dans  la  Salzstrasse,  le  palais  du  prince  héritier  de  Bade,  ancienne 
maison  Sickingen. 

Dans  la  partie  N.  de  la  rue  de  l'Empereur^  en  face  de  la  caserne 
d'infanterie  (pi.  12)  construite  par  le  gouvernement  autrichien  en 
1776,  s'élève  depuis  1876  un  grand  monument  de  la  Victoire 
(pi.  26,  E  2),  avec  l'inscription  :  «auXIV^  corps  d'armée  allemand  et 
à  son  chef,  le  général  de  Werder,  le  peuple  badois  reconnaissant, 
1876.»  Il  se  compose  d'une  statue  de  la  Victoire,  en  bronze,  sur 
un  haut  piédestal  de  granit  entouré  d'un  Fantassin,  d'un  Artilleur, 
d'un  Dragon  et  d'un  Landwehr ,  aussi  en  bronze ,  par  C.-F.  Moest 
et  fondus  par  Lenz,  à  Nuremberg. 

Un  peu  plus  loin,  l'église  protestante  (pi.  16,  El),  du  style 
roman,  construite  en  1839,  sous  la  direction  de  Hûbsch ,  avec  les 
matériaux  de  celle  de  l'abbaye  de  Thennenbach,  près  d'Emmen- 
dingen,  qui  tombait  en  ruine.  On  a  reproduit  exactement  l'ancien 
édifice,  et  il  n'y  a  que  le  clocher  qui  soit  nouveau.  Beau  portail. 
L'intérieur,  d'une  noble  simplicité,  contient  des  tableaux  de  Dûrr. 

La  porte  St-Martin  {Martinsthor ;  pi.  D4)  est  décorée  d'une 
peinture  qui  représente  St  Martin  partageant  son  manteau  avec  un 
pauvre.  L'inscription  a  rapport  à  l'assistance  courageuse  prêtée 
le  7  juillet  1796,  parle  corps  des  arquebusiers  de  la  ville,  aux 
troupes  autrichiennes  à  l'affaire  de  Wagenstadt.  —  A  dr,  ou  à  l'O., 


Schlossberg.  FRIBOURG.  //.  R.  13.     75 

la  rue  de  Belfort  conduit  à  l'AUeegarten  (pi.  C4),  joli  jardin  où 
Ton  a  utilisé  un  cours  d'eau  naturel  pour  en  faire  une  cascade.  Les 
trois  Génies ,  dans  le  haut ,  symbolisent  les  trois  affluents  de  la 
Dreisam  et  l'industrie  des  pays  qu'ils  traversent.  \j  école  munici- 
pale supérieure^  en  face,  a  au  fronton  des  groupes  de  Knittel.  Au 
N.,  en  face  de  la  synagogue,  un  buste  du  général  de  Werder,  aussi 
par  Knittel,  érigé  par  M.  Platenius. 

La  porte  de  Souabe  {Schiodbenthor  ;  pi.  F  4)  est  également  ornée 
d'une  peinture,  qui  représente  un  paysan  avec  une  voiture  chargée 
de  tonneaux  de  vin.  La  clef  de  voûte  de  la  porte  est  formée  par  une 
petite  figure  assise. 

Immédiatement  auprès  de  cette  porte,  à  g.,  un  large  sentier  à 
travers  des  vignes,  puis  le  long  du  réservoir  d'eau  de  la  ville,  con- 
duit au  *Schlossberg  fpl.  F  GH  3-4;  130  m.),  dont  le  sommet  était 
autrefois  défendu  par  deux  châteaux,  que  les  Français  détruisirent 
en  1744.  Les  ruines  sont  entourées  d'un  petit  parc.  Au-dessus  de 
l'endroit  nommé  «Canonenplatz»  (place  des  Canons),  où  aboutit  un 
nouveau  chemin  venant  d'Immenthal ,  la  Ludwigshœhe ,  avec  un 
pavillon  et  un  disque  d'orientation.  La  *vue  y  est  charmante  et 
préférée  par  bien  des  personnes  à  celle  du  vieux  château  de  Bade 
ou  à  celle  du  château  de  Heidelberg;  on  y  a  surtout  un  beau  coup 
d'oeil  sur  la  ville  de  Fribourg  et  sur  la  vallée  de  la  Dreisam.  C'est 
la  matin  que  le  coup  d'œil  est  le  plus  beau.  —  Le  plus  court  che- 
min pour  rentrer  en  ville  passe  par  une  grille  et  au  BommeVs 
Schlœsschen  (brasserie,  v.  p.  70).  Il  y  en  a  un  autre  par  le  «Kreuz» 
et  le  Gut  Schœneck  (pi.  G  2  ;  laiteriej ,  aboutissant  au  Carlsplatz 
(pi.  F  2).  Il  faut  plus  de  temps  pour  aller  du  Kreuz  au  Jœger- 
hœuschen  (1  h.  ;  vue),  au  N.-E.,  et  de  là  par  le  faubourg  de  Herdern 
à  Fribourg  (Va  t.). 

Le  prolongement  de  la  Kaiserstrasse  au  S.  (pi.  D  5),  au  delà  de 
la  Dreisam,  est  la  Gûnther&thalerstrasse ;  la  première  route  qui  se 
détache  à  dr.  de  celle-ci,  luBaselerstrasse,  et  la  troisième  la. Loretto- 
strasse.  Les  deux  dernières  conduisent  au  *Lorettoberg",  hauteur  à 
20  min.  au  S.  de  Fribourg.  Il  y  a  dans  le  haut  trois  chapelles  sous 
un  même  toit  et  une  auberge.  Panorama  pittoresque,  surtout  le  soir. 

Les  *eiivirons  de  Fribourg  se  distinguent  par  leurs  bois  splen- 
dides,  où  l'on  a  tracé  de  nombreux  sentiers,  et  ils  offrent  l'occasion 
de  faire  beaucoup  de  belles  promenades  et  de  belles  excursions. 
Voir  la  carte ,  p.  92. 

Entre  le  Lorettoberg  à  l'O.  et  le  Bromberg  à  TE.  s'ouvre  le  *Gûnthees- 
THAL ,  vallée  charmante  que  remonte  une  route  faisant  suite  à  la  rue 
mentionnée  ci-dessus.  Il  y  a  sur  la  gauche,  à  l'entrée,  des  sentiers  s' en- 
fonçant sous  bois  sur  le  versant  du  Bromberg.  Au  bout  de  3/4  d'h.,  on 
est  à  Giinthersthal  (aub.:  Zum  Hirsch;  Zum  Kyhfelsen)^  qui  avait  un  cou- 
vent, transformé  aujourd'hui  en  brasserie.  V2  ^-  plus  loin  dans  la  vallée, 
r*aub.  Zur  Kybhurg  (pens.  ,  6  Ji.)  ^  d'où  l'on  peut,  de  même  que  de 
Giinthersthal,  revenir  à  Fribourg  par  le  côté  S.-O.  de  la  vallée,  à  tra- 
vers un  magnifique  bois  de  sapins  et  par  le  Lorettoberg. 

Du  chemin  de  Gûnthersthal,  au  Waldeck,  à  l'entrée  de  la  vallée,  se 


76     IL  R.  U.  VIEUX  -  BRISACH. 

détache  à  g.  un  chemin  menant  au  Kyhfelsen  (839  m.),  qui  se  gravit  en 
2  h.     On  revient  par  Giinthersthal. 

Le  Schœnherg  (646  m.),  à  2  h.  au  S.-O.  de  Fribourg,  ofifre  le  meilleur 
panorama  de  toute  la  chaîne  de  la  Forêt-Noire. 

Autres  jolies  excursions:  à  St-Ottilien  (462m.),  chapelle  à  1  h.  1/4  au 
N.-E.  (auberge)-,  plus  loin  (1  h.  3/^)  ^  aai  Rosskopf  (739  m.),  et  de  là,  au 
Jœgerhœuschen  (v.  ci -dessus)  ou  au  château  de  Zcehringen  (p.  70).  —  Un 
chemin  ombragé  remontant  la  vallée  de  la  Dreisam  conduit  en  25  min. 
au  *Waldsee  (restaur.)  et  80  min.  plus  loin  à  Littenweiler  (Badhôtel), 
deux  stations  de  la  nouvelle  ligne  du  Hœllenthal  (p.  97). 

Le  *Schau-ins-Land  ou  Erzkasten  (1286  m.)  est  la  plus  rapprochée  des 
principales  hauteurs  de  la  Forêt -Noire;  il  est  de  119  m.  plus  élevé  que 
le  Blauen  (p.  106)  et  il  ofï're  une  vue  du  même  genre.  L'ascension  s'en 
fait  en  4  h.  I/2  ^^  Fribourg,  le  mieux  par  Giinthersthal  (1  h.  ;  v.  ci-dessus), 
puis  par  la  belle  vallée  qu'arrose  le  Bohrerbach,  en  passant  à  l'aub.  Zur 
Kybburg,  jusqu'à  la  Restauration  Bohrer  (Ih.),  jusqu'où  l'on  peut  aller 
en  voiture.  Là  le  chemin  se  bifurque;  à  dr.,  on  va  à  Horben;  à  g.,  on 
monte  dans  la  forêt  (poteaux)  par  le  Diessendobel  et  le  Wolfskopf  (1  h.), 
rocher  en  saillie  qui  offre  une  belle  vue;  puis  encore  1  h.  1/4  jusqu'à  une 
croupe  au  N.  de  la  cime,  qu'on  gagne  de  là  en  5  min.  et  d'où  l'on  redes- 
cend aussi  en  5  min.,  à  dr.,  à  une  bonne  aub.  dite  East-d:-Logirhaus. 

A  40  min.  au  S.  du  sommet,  la  Halde^  groupe  de  maisons  parmi  les- 
quelles il  y  a  aussi  une  bonne  auberge.  De  là  au  Nothschrei  (p.  98),  1  h., 
et  de  cet  endroit  au  Feldberg  directement,  2  h.  1/2-  Le  Belchen  (p.  107) 
est  à  3  h.  1/2  ^u  S.-O.  du  Schau-ins-Land;  il  y  a  un  sentier  par  le  Hcernle 
et  la  Wiedener-Eck  (p.  108).  —  On  peut  prolonger  l'excursion  d'une  manière 
intéressante  sur  les  hauteurs,  soit  du  Feldberg,  soit  du  Belchen:  du  Feld- 
berg au  Belchen,  4  h.,  par  le  Nothschrei  et  la  Wiedener-Eck  (v.  ci-dessus); 
du  Belchen  au  Blauen,  également  4  h. 


14.    De  Fribourg  à  Colmar. 

44  kil.  Chemin  de  fer,  trajet  en  1  h.  10  à  2  h.,  pour  4  Ji.  20,  2  ^  90 
et  1  Ji.  80. 

On  traverse  une  contrée  marécageuse  couverte  de  bois  et  de 
prairies,  le  Mooswald ,  franchit  le  canal  de  la  Dreisam,  qui  est  le 
plus  souvent  à  sec,  et  prend  la  direction  de  l'O.,  entre  les  versants 
fertiles  du  Tuni-Berg,  élévation  volcanique  isolée  à  g.  (sud),  et  le 
Kaiserstuhl  à  dr.  —  8  kil.  Hugstetten  (aub.:  Kreuz).  —  12  kil. 
Gottenheim.  —  15  kil.  Wasenweiler.  —  18  kil.    Jhringen. 

23  kil.  Vieux -Brisach,  en  ail.  Alt-Breisach  (227  m.;  hôt.  : 
*Deutscher  Kaiser  ou  Post ;  Salmen) ,  vieille  ville  de  3106  bab,,  le 
Mons  Brlsiacus  des  Romains,  sur  un  rocber  escarpé  qui  s'élève  à 
env.  80m.  au-dessus  du  Rhin,  la  dernière  ramification  S.-O.  du 
Kaiserstuhl.    Cette  ville  présente  déjà  de  loin  un  aspect  imposant. 

On  prétend  qu'au  x^  s.  encore,  Vieux-Brisach  formait  une  île  dans  le 
Rhin.  C'était  jadis  une  des  forteresses  les  plus  importantes  du  St-Em- 
pire  romain,  la  clef  de  l'Allemagne.  Appartenant  à  l'Autriche  depuis 
1331,  elle  fut  prise  en  1638,  après  un  siège  formidable,  par  Bernard  de 
Weimar,  général  suédois.     Celui-ci  étant  mort,  elle  fut  occupée  par  les 


Français  de  1639  à  1697  et  par  les  Autrichiens  en  1700,  reprise  par  Tal- 
lard  et  Vauban  en  1703  et  rendue  à  l'Autriche  en  1714.  En  1740,  les 
dommages  causés  aux  fortifications  par  les  débordements  du  Rhin  dé- 
terminèrent l'Autriche  à  ne  pas  les  rétablir  et  même  à  en  démolir  quel- 
ques parties  dès  l'année  suivante.  Toutefois  la  démolition  complète  de 
la  forteresse  n'eut  lieu  qu'en  1793,  par  les  Français,  qui  la  bombardèrent 


heiterSheim:.  il  ït.  15.    77 

du  fort  Mortier  et  des  batteries  du  Rhin.  Les  ouvrages,  reconstruits  en 
partie  dans  la  suite,  furent  de'fmitivement  rasés  par  le  gouvernement 
de  Bade.  Une  inscription  gravée  au-dessus  de  l'ancienne  porte  du  Rhin 
faisait  dire  autrefois  à  Vieux-Brisach  : 

Limes  eram  Gallis ,  nunc  pons  et  janua  fio  ; 
Si  pergunt,  Oallis  nullibi  limes  erit! 

(J'étais  une  limite  pour  les  Français  ,  je  suis  maintenant  pont  et 
porte;  s'ils  passent,  la  frontière  ne  sera  plus  nulle  part.) 

A  l'endroit  le  plus  élevé  de  la  ville  se  dresse  la  cathédrale 
ou  St-Etienne,  grande  basilique  voûtée  en  forme  de  croix.  Le 
chœur,  la  tour  du  S.  et  la  partie  occidentale  de  la  nef  sont  gothi- 
ques, le  transept  et  la  tour  du  N.  romans.  A  l'intérieur,  on  remar- 
que un  magnifique  jubé  du  xv*^  s. ,  le  maître  autel ,  du  style  go- 
thique, de  14  m.  24  de  haut  et  7  m.  24  de  large,  avec  un  bon 
retable  en  bois  de  1526  par  Jean  Lievering  (?) ,  représentant  le 
couronnement  de  la  Vierge.  Il  y  a  dans  le  chœur  deux  tableaux 
peints  par  Diirr,  de  Fribourg  (1851).  —  Beau  panorama  de  la  ter- 
rasse. —  Il  y  a  dans  le  jardin  du  Château  une  tour  érigée  en  l'hon- 
neur du  colonel  du  génie  Tulla ,  qui  prit  une  grande  part  aux  tra- 
vaux de  correction  du  Rhin.  Au  S.,  VEckardsherg^  hauteur  avec 
des  restes  de  fortifications  anciennes. 

A  2  h.  1/2  au  N.  de  Vieux-Brisach,  au  pied  du  Kaiserstuhl  et  au  bord  du 
Rhin,  les  ruines  de  Sponeck  (aub.),  d'où  Ton  a  une  belle  vue  sur  l'Alsace 
et  les  Vosges.  —  A  3/4  d'h.  ou  1  h.  de  là,  les  ruines  de  Limbourg,  où  naquit 
Rodolphe  de  Habsbourg,  en  1218. 

Le  chemin  de  fer  traverse  le  Rhin  sur  un  pont  à  treillis.  — 
26  kil.  Neuf-Brisach,  en  ail.  Neu-Breisach^  petite  forteresse  con- 
struite par  Vauban  en  1703  et  prise  aux  Français  par  les  Allemands 
le  10  nov.  1870,  après  huit  jours  de  siège.  —  36  kil.  Siindhofen. 

45  kil.    Colmar  (p.  157). 


15.    De  Fribourg  à  Bâle. 

62  kil.  Chemin  de  fer  badois ,  trajet  en  1  h.  1/4  à  2  h.  20,  pour 
6  cM.  30,  4  J(.  et  2  c^(.  80  ou  5  J(.,  3  Ji.  30  et  2  J(.  10. 

Fribourg,  v.  p.  70.  Le  chemin  de  fer  court  à  peu  de  distance 
des  versants  0.  de  la  Forêt-Noire,  en  grande  partie  plantés  de  vignes. 
Stat.  :  St-Georgen,  Schallstadt.  —  iôMl.  Krotzingen.  La  localité 
est  à  une  certaine  distance.  A  la  gare,  l'hôt.  de  Bade;  dans  le 
bourg,  l'hôt.  de  la  Poste.    Omnibus  pour  Staufen,  v.  p.  108. 

21  kil.  Heitersheim  (hôt. :  Adler;  Kreuz) ,  petite  ville,  jadis 
résidence  du  grand-maître  de  l'ordre  de  Malte  en  Allemagne, 
à  V4  l>-  au  S.  —  A  7  kil.  à  l'E. ,  en  remontant  la  vallée  (poste 
2  fois  par  jour),  dans  un  beau  site  boisé,  la  ville  de  Sulzbourg 
(hôt.  Hirsch) ,  et  1  h.  plus  loin  les  bains  de  Sulzbourg  (bon  petit 
hôtel),  à  2  h.  V4  de  Badenweiler  (p.  105).  —  24  kil.  Buggingen. 

29  kil.  Miilllieim.  —  hôtels:  Bahnhofs-Hôt.,  à  la  gare,  avec  jardin 
et  restaurant;  Weisses  Kreuz,  plus  près  de  la  ville;  Schwan,  Neue  Posty 
ces  deux  derniers  à  l'extrémité  opposée,  à  1/2^-  de  la  gare.  —  Omnibus 
T^ouT  Badenweiler,  v.  p.  103.     Si  l'on  arrive  le  soir  en  été,  il  vaut  mieux 


78     II.  B.  15.  BALE. 

coucher  à  Mulllieim ,  parce   que   souvent  il  n'y  a  pas  de  place  dans  les 
hôtels  de  Badenweiler. 

Mûllheim  (232  m.)  est  une  petite  ville  de  3218  hab. ,  avec  une 
église  neuve,  à  V4  d'h.  du  chemin  de  fer,  sur  le  versant  0.  de  la 
chaîne  de  la  Forêt-Noire.  Elle  s'étend  à  près  de  Va  ^-  de  distance  le 
long  du  Klemmhach,  dont  la  route  de  Badenweiler  remonte  la  vallée. 
Elle  est  renommée  pour  son  vin,  le  Markgrœjler ,  récolté  dans  les 
environs,  mais  particulièrement  près  d'Auggen,  et  sur  les  coteaux 
jusqu'à  Grrenzach  (p.  113).  —  Embranch.  sur  Mulhouse  (p.  160). 

31  kil.  Auggen.  —  34  kil.  Schliengen  (258  m.  ;  hôt.  :  Krone). 
Poste  2  fois  par  jour  pour  Kandern  ,  à  9  kil.  La  voie  se  rapproche 
du  Rhin,  qui  se  divise  en  une  foule  de  bras  entourant  des  prairies 
et  des  bancs  de  gravier.  Vue  à  dr.  —  38  kil.  BelUngen.  —  41  kil. 
RheinweiUr.  —  44  kil.  Kleinkems.  Les  montagnes  sont  si  rappro- 
chées du  fleuve  qu'il  a  fallu  y  percer  trois  petits  tunnels  dans  VIs- 
teiner-Klotz.  —  50  kil.  Efringen.  Le  petit  parcours  de  BelUn- 
gen à  Efringen  est  très  remarquable;  la  voie  décrit  constamment 
des  courbes  à  une  grande  hauteur  au-dessus  du  Rhin.  —  53  kil. 
Eimeldingen  (268  m.).  Le  train  franchit  la  Kander.  On  a  une  vue 
magnifique  sur  le  cours  du  Rhin  et  l'Alsace  et  sur  la  chaîne  du 
Jura,  au  delà  de  Bâle.  —  56  kil.  Haltingen. 

59  kil.  Leopoldshœhe,  relié  à  St- Louis  (p.  161)  par  un  em- 
branchement. On  est  déjà  sur  le  territoire  de  Bâle;  on  franchit  la 
Wiese  et  l'on  s'arrête  dans  la  gare  badoise,  à  Petit-Bâle  (62  kil.), 
à  15  min.  du  pont  du  Rhin. 

Bâle.  —  hôtels:  *T7'ois  Rois,  près  du  Rliin;  *ScJnceizerhof,  *  Evier, 
*National,  Hofer,  à  la  gare  centrale;  *Scliiff,  TFïWer  l/a/m  (Sauvage),  Storch 
(Cigogne),  Central,  Couronne,  Bellevue,  *Poste,  dans  la  ville.  —  A  Petit-Bâle: 
*Krqft,  Kreuz  (Croix),  tous  deux  près  du  Rhin;  K  de  Bâle,  Schrîeder, 
près  de  la  gare  badoise. 

Bâle,  en  ail.  Basel,  chef-lieu  du  demi-canton  suisse  de  Bâle- 
Ville,  sur  le  Rhin,  est  une  ville  commerçante  de  61  399  hab.  Sa 
^cathédrale,  qui  en  a  remplacé  une  du  style  roman  dont  provient 
le  portail  N.,  a  été  bâtie  au  xiv^  s.,  dans  le  style  goth.,  et  consacrée 
en  1363.  Les  tours  ont  été  terminées  en  1500.  Il  y  a  à  l'intérieur 
(50  c.  au  sacristain)  des  sculptures  remarquables  des  xii^~xv®  s.  : 
pierres  tombales,  jubé.  La  salle  du  Concile,  où  siégea  le  concile 
de  Bâle,  de  1431  à  1448,  renferme  les  restes  d'une  célèbre  Danse 
des  Morts  de  1439  ;  les  cloîtres  sont  du  xiv^  et  du  xv^  s.  —  Belle 
vue  de  la  Pfalz,  une  terrasse  derrière  la  cathédrale.  —  Le  *musée, 
dans  la  rue  conduisant  de  la  cathédrale  au  pont  du  Rhin ,  est  sur- 
tout important  par  sa  riche  collection  de  tableaux  et  de  dessins  de 
Holbein  le  Jeune  (1497-1543),  qui  vécut  à  Bâle  de  1515  à  1526 
et  de  1528  à  1532,  et  qui  y  produisit  beaucoup  de  ses  meilleures 
œuvres.  Il  y  a  aussi  de  bons  tableaux  d'artistes  suisses  modernes, 
tels  que  Vautier,  Calame,  Girardet,  etc.  Ce  musée  est  visible  tous 
les  jours  moyennant  un  pourboire  (1  fr,).  —  Bâle  possède  encore 
quelques  autres  édifices  remarquables  :  Vhôtel  de  ville,  de  1508j 


FORÊT -NOIRE.  IL  E.  16.     79 

le  Spahlenthor,  ancienne  porte  bâtie  en  1400;  8t- Martin,  St- 
Leonard,  Ste-Elisdbeth ,  trois  églises  goth.  ;  le  monument  de  St- 
Jacques,  à  10  min.  de  l'^^schenthor ,  etc.  —  Pour  plus  de  détails, 
voir  la  Suisse,  par  Bsedeker. 


16.    La  Forêt -Noire  (Schwarzwald). 

ExcDESioN  DE  ONZE  JOURS  en  partant  de  Bade.  —  1®"^  jour:  château 
d'Eberstein  (p.  81),  Forbach,  Schœnmûnzach  (p.  82).  —  2^:  Hornisgrinde, 
Mummelsee,  Allerheiligen  (p.  86).  —  S^-.  Oppenau,  Griesbach  (en  voiture), 
Holzwœlder-Hœhe ,  Rippoldsau,  Schapbacb  (p.  91).  —  âe-.  Wolfaeh,  Tri- 
berg  (en  chemin  de  fer;  p.  92),  Furtwangen.  —  5^  :  Simonswald,  Wald- 
kircb,  Denzlingen ,  Fribourg  (en  chemin  de  fer;  p.  70).  —  6^:  Fribourg 
et  ses  environs  (R.  13).  —  7^:  Hœllenthal  (en  voiture  jusqu'à  l'entrée), 
Feldberg  (p.  101).  —  86-.  St-Blasien,  Hœchenschwand ,  route  de  l'Alb 
jusqu'à  Albbruck  (p.  112).  —  9^:  Brennet  (en  chemin  de  fer),  Wehr,  Todt- 
moos  (p.  110).  —  106;  Prseg,  Schœnau,  Belehen  (p.  107).  —  116;  Baden- 
weiler  et  ses  environs  (p.  107); 

Les  cartes  de  ce  manuel,  au  250  000^,  suffiront  à  la  plupart  des  voya- 
geurs. Elles  ont  été  dressées  d'après  l'ancienne  carte  de  V Etat-Major  hadois 
au  500006  (1  c#.  75  la  feuille).  La  nouvelle,  au  25000^  (Carlsruhe ,  chez 
Braun)  est  encore  en  cours  de  publication. 

De  toutes  les  chaînes  de  montagnes  boisées  de  l'Allemagne, 
nulle  n'est  aussi  riche  en  paysages  grandioses,  en  sites  délicieux, 
que  la  Forêt-Noire  (Schwarz-  Wald),  le  Mons  Abnoba  des  Romains; 
aucune  ne  procure  aussi  bien  la  solitude  à  celui  qui  la  recherche, 
ne  porte  davantage  au  recueillement,  et  ne  ménage  une  plus  douce 
retraite  à  celui  qui  désire  fuir  pendant  quelques  jours  le  monde  des 
intérêts  et  des  aifaires.  Ces  avantages  sont  surtout  propres  à  la 
partie  0.  (badoise),  dont  les  versants  s'abaissent  pour  la  plupart  en 
pente  rapide  vers  la  vallée  du  Rhin,  tandis  que  ceux  de  l'E.  sont 
moins  abruptes.  La  vallée  de  la  Kinzig  (p.  89)  divise  ces  mon- 
tagnes en  deux  parties  principales,  différant  aussi  au  point  de  vue 
géologique:  au  N.,  la  Forêt -Noire  inférieure,  dont  le  sol 
se  compose  surtout  de  grès  bigarré,  et  dont  le  point  culminant  est 
la  Hornisgrinde  (1166  m.;  p.  84)  ;  au  S.,  la  Forêt-Noire  supé- 
rieure, où  prédominent  le  granit  et  le  gneiss,  avec  le  Feldberg 
(1494  m.;  p.  101),  le  Belehen  (1415  m.;  p.  107),  le  Herzogshorn 
(1397  m.),  la  Bœrenhalde  (1320  m.),  etc.  Les  hauteurs  inférieures 
sont  couvertes  de  forêts  de  pins  et  de  sapins  aux  senteurs  fraîches 
et  vivifiantes;  mais  il  ne  croit  que  de  l'herbe  sur  les  sommets 
élevés.  Les  vallées  sont  d'une  végétation  luxuriante  ;  la  population  y 
abonde  autant  que  les  produits  du  sol:  céréales,  fruits  et  vin. 
Des  sources  minérales  très  nombreuses  ont  donné  naissance  à  une 
multitude  de  petits  bains.  Il  y  a  partout  de  bonnes  auberges.  On 
compte  en  moyenne  pour  la  chambre  1  c/((  50  à  2  o/^,  le  déj.  60  pf. 
à  1  ©/<(,  le  dîner  1  cS.  ÔO  k  2  c//l.  50. 

Le  commerce  du  bois  occupe  une  bonne  partie  des  habitants 
du  pays  ;  les  troncs  de  pins  et  de  sapins  sont  flottés  vers  le  Rhin 
sur  la  Murg,  la  Rench,  la  Kinzig  et  l'Alb,  et  réunis  pour  composer 


80     IL  lî.  16.  GERNSBACH.  Forêt -Noire. 

ces  immenses  trains  qui  descendent  le  fleuve  vers  la  Hollande. 
Les  grands  marchands  de  bois,  appelés  «Scliifi"er»,  forment  de  vieilles 
sociétés,  dont  les  vastes  forêts  portent  le  nom  de  «ScMfferwald»  et 
dont  les  bénéfices  sont  répartis  entre  les  divers  membres.  La  men- 
dicité est  inconnue  dans  la  Forêt-Noire  ;  sa  population  industrieuse 
sait  utiliser  ses  plus  petites  ressources.  Un  des  produits  principaux 
du  pays,  ce  sont  les  horloges,  notamment  celles  qu'on  désigne  sous 
le  nom  de  «coucous». 

A.    De  Rastatt  à  Gernsbach  et  de  là  à  Allerheiligen.    Vallée  de  la 
Murg.    Hornisgrinde.   Mummelsee. 

Deux  jours.  10  de  Rastatt  à  Gernsbach,  en  cliemin  de  fer  (v.  ci-des- 
sous) ou  de  Bade  à  Gernsbach  à  pied  (2  h.  ou  2  h.  3/^;  y.  p.  63)^  de  là 
à  Forbach,  3  h.  1/9  (directement  de  Bade,  4  h.;  v.  p.  82);  de  Forbacli  à 
Schœnmilnzach^  2  h.  I/2.  —  20  de  Schœnmiinzacli  à  la  Hornisgrinde,  4  li,  1/2; 
descendre  de  là  &\i  Mummelsee,  1/2  b.,  et  de  là  •gs.v  Seehach  (Ih.)  et  Otten- 
hœfen  (1  h.),  à  Allerheiligen  (1  h.  I/2),  ou  bien  par  VEckle,  le  Wild-See  et  le 
Ruhstein  aussi  à  Allerheiligen  (4  h.);  en  tout  8  h.  1/2  à  9  b. 

De  Rastatt  (p.  56)  À  Gernsbach:  15  kil.,  cliemin  de  fer,  en 
41  min.,  pour  1  o//(50,  1  c/((  20  et  75  pf.  —  4  kil.  Kuppenheim 
(bot.:  Ochs),  petite  ville  de  1948  bab, ,  sur  la  rive  g.  de  la  Mnrg, 
reliée  à  la  gare  par  un  pont  de  fer. 

A  20  min.  au  S.-O.  se  trouve  au  milieu  des  bois  la  Favorite,  château 
de  plaisance  du  grand- duc,  construit  en  1725  dans  le  style  roeoco,  et 
habité  plus  tard  par  la  margrave  Sibylle-Augusta ,  veuve  du  «prince 
Louis»  Cm.  1707).  L'intérieur,  décoré  dans  le  goût  de  l'époque,  n'a 
pas  été  changé.  Rafraîchissements  chez  le  gardien.  —  On  va  aussi  à  la 
Favorite  du  château  de  Hohenbaden  et  d'Ebersteinbourg  (p.  65),  en  2  h., 
par  une  belle  forêt. 

Le  chemin  de  fer  remonte  ensuite  la  vallée  de  la  Murg,  qui  a 
une  lieue  de  largeur.  —  8  kil.  Rothenfels,  avec  un  petit  château  du 
margrave  Guillaume  et  la  source  minérale  Elisabeth  (hôt.  :  *Badhaus  ; 
pens. ,  5  cÂ.).  —  10  kil.  Gaggenau  (hôt.  Zur  Rose) ,  où  se  voit  un 
monument  érigé  en  l'honneur  de  l'économiste  Rindeschwender.  — 
13  kil.  Hœrdten. 

15  kil.  Gernsbach.  —  Gaee  dans  le  bas  de  la  ville,  rive  dr.  de  la 
Murg.  —  Hôtels:  *Kiefernadelbad  (bains),  tenu  par  Pfeiffer,  au-dessus  de 
la  ville  (ch.,  2  à  8  ^if;  ;  déj.,  90  pf.  -,  dîn.,  3  cS.  ;  bain,  1  ofC.;  pens.,  4  c^(.  50 
par  jour).  —  *Speirer  zum  Stem  (ch.,  1  c/H.  50  à  2  c^. -,  dîn.,  2  Ji\  pens.  à 
partir  de  4  c/ii  ;  *Gerber  zur  Krone  (mêmes  prix);  Lceioe ^  Wilder  Mann, 
près  de  la  gare,  sur  la  rive  dr.  de  la  Murg,  ces  deux  derniers  simples, 
mais  bons;  Adler ,  place  du  Marché,  —  A  Scbeuern,  6min.  au-dessus  de 
Gernsbach,  Pens.  Zimniermann  :  8  cU.  50  à  4  di  par  jour;  ch.,  10  à  15  Ji. 
par  sem.  avec  un  lit,  15  à  20  avec  deux  lits. 

Voitures,  tarif  non  sanctionné  par  la  police  (les  chiffres  entre  paren- 
thèses indiquent  les  pourboires)  :  pour  le  château  d'Eberstein,  à  2  chev., 
6  c4i  (1  Ji);  à  1  chev.,  4  Jt.  (70  pf.);  pour  Bade  directement,  10  Ji  (1  cM.  40) 
et  7  c4C.  (1  cM.)  ;  pour  Bade  par  le  château  d'Eberstein,  12  oU.  (1  dC.  50)  et  8  <M. 
(1  c4i.)  ;  pour  Forbach,  10  JC.  (1  cM.  20)  et  6  c/li  50  (1  cM.)  ;  pour  Schœomiin- 
zach,  18  c4t.  (2  c4i:)  et  12  cU.  (1  Ji.  50)  ;  pour  Wildbad,  80  dC.  (4  di.)  et  20  c4i 
(3  c^.),  etc.  La  nuit,  1/3  en  plus.  Ne  pas  négliger  de  s'entendre  d'abord 
avec  les  cochers.  ■ 

Poste  en  été,  2  fois  par  jour,  pour  Schœnmiinzach  (22  kil.  ;  8  h.  1/2) 
et  de  là  pour  Freudenstadt  (22  kil.  ;  8  h.  1/4)- 


Forêt -Noire.  HERRENALB.  //.  R.  16.     81 

Gernsbach  (160  m.)  est  une  petite  ville  ancienne  et  industrielle 
(bois),  de  2663  hab. ,  sur  la  Murg ,  que  traverse  un  nouveau  pont. 
Elle  est  devenue  dans  ces  derniers  temps  un  séjour  assez  fré- 
quenté. On  y  remarque  Vhôtel  de  ville,  bel  édifice  de  la  renais- 
sance, de  1617,  avec  une  fenêtre  d'encoignure  en  saillie.  Ue'glise 
protestante  renferme  des  pierres  tumulaires  des  comtes  d'Eberstein. 

De  Gernsbach  à  Herrenalb  :  12  kil.,  voit.  publ.  1  fois  par  jour,  trajet 
en  2  ti.,  par  Loffenau  (hôt.  :  Adler,  Stern),  bourg  wurtembergeois  à  1  h. 
de  Gerusbacb.  On  en  remarque  Te'glise  neuve,  du  style  gothique.  Un 
chemin  qui  prend  à  dr.  au  milieu  de  la  localité,  conduit  en  1  h.  ^4  sur 
la  Teufelsmiihle  (908  m.),  hauteur  d'où  Ton  a  une  vue  étendue.  La  route 
monte  ensuite  au  Kœppele  (ili.),  un  peu  en  deçà  duquel  un  poteau  in- 
dique la  direction  du  Heukopfilf^  h.).  On  redescend  en  moins  de  1  h.  du 
Kseppele  à  Herrenalb.  Les  piétons  abrègent  beaucoup  en  prenant  le  sen- 
tier qu'indique  un  poteau  au-dessus  de  l'église  de  Lofi'enau. 

Herrenalb  (hôt.:  Sonne ^  qui  a  de  bonnes  ch.^  Ochs  ou  Post^  simple, 
mais  boni  Belleviie,  Waldhorn;  établiss.  hydrothér.  à\x  Dr  Mermagen)^  vil- 
lage de  600  hab.,  que  son  climat  (assez  humide)  fait  choisir  comme  séjour 
d'été.  Sou  abbaye  de  bénédictins,  fondée  eu  1148  par  le  comte  Berthold 
d'Eberstein  et  autrefois  célèbre ,  a  été  détruite  par  les  Suédois  en  1642, 
Dans  l'église,  le  tombeau  du  margrave  Bernard  de  Bade  (m.  1431),  avec 
sa  statue  couchée.  Dans  le  cimetière,  les  restes  d'un  cloître  du  xii^  s. 
(«Paradis»),  avec  des  arcades  en  plein  cintre  et  à  eolonnettes ,  et  à  l'in- 
térieur, de  vieilles  pierres  tumulaires  des  abbés  :  le  portail  qui  donne  sur 
la  rue  est  du  xv^  s.  —  On  aperçoit  au  loin  sur  un  rocher,  dans  la  vallée 
de  l'Alb,  l'ancienne  abbaye  de  Fraiienalb.  —  Jolie  promenade  de  20  min. 
au  Falkenstein,  bloc  de  granit  colossal  qui  se  dresse  au  milieu  de  la  vallée. 
—  Poste  1  fois  par  jour  pour  Ettlingen  (20  kil. -,  p.  56)  et  1  fois  pour 
Xeuenburg  (23  kil.  ;  p.  46). 

Il  y  a  aussi  une  route  de  Herrenalb  à  Wildbad  (4  h.)  par  Dobel  (hôt.  : 
Sonne,  Waldhorn),  où  l'on  a  une  vue  étendue  du  Signal  (722  m.),  à  5  min. 
de  distance.    Il  y  a  des  raccourcis  pour  les  piétons.  —  Wildbad,  v.   p.  46. 

Dans  le  haut  de  Gernsbach,  à  6-7  min.  des  hôtels  Stern  et  Krone, 
en  deçà  des  bains  d'aiguilles  de  pins,  se  détache  de  la  route  qui 
monte  dans  la  vallée  de  la  Murg,  à  dr.,  un  grand  chemin  qui  con- 
duit en  Va  ^-  au  *château  d'Eberstein  (310  m.).  Ce  château,  déjà 
nommé  au  xiii®  s.,  détruit  plus  tard  et  restauré  en  1798,  par  le  mar- 
grave Frédéric,  est  situé  au  milieu  d'une  charmante  contrée,  sur 
une  hauteur  boisée  au-dessus  de  la  Murg.  La  *vue  y  embrasse  la 
jolie  vallée  de  la  Murg  en  amont  et  en  aval.  On  voit  à  l'intérieur  une 
collection  d'armes,  d'armures  et  d'ustensiles  divers,  quelques  toi- 
les du  XVI®  s.,  etc. 

Pour  aller  du  château  à  Bade  par  le  chemin  mentionné  p.  68,  passant 
à  Miillenbach,  Ober-Beuern  et  Liehtenthal,  il  faut  2  h.  3/^  à  pied  ou  1  h.  i/o 
en  voiture.     On  traverse  presque  tout  le  temps  une  magnifique  forêt. 

Un  sentier  descend  du  château,  au  S.,  à  Obertsruth  (aub.  Zur 
Blume),  village  à  20  min.  de  Gernsbach,  sur  la  route.  —  20  min. 
plus  loin,  Hiipertsait,  sur  la  rive  dr.  de  la  rivière,  que  traverse  la 
route. 

La  vallée  de  la  Murg  se  rétrécit  de  plus  en  plus ,  et  elle  offre 
jusqu'à  Schœnmûnzach  une  série  de  beaux  paysages  remarquables 
par  leur  caractère  sauvage.  La  petite  rivière ,  aux  eaux  brunes,  y 
serpente  à  travers  des  rochers  et  des  prairies ,  et  les  hauteurs  de 

Bœdeker,  le  Rhin,  IS^  édit.  6 


82     IL  B.  16.  FORBACH.  Forêt -Noire. 

chaque  côté  sont  couvertes  jusqu'au  sommet  de  pins,  de  sapins  et 
de  hêtres.  Jusqu'à  Schœnmûnzach,  les  montagnes  se  composent  de 
granit,  ce  qui  explique  les  immenses  blocs  de  rocher  qui  gisent  sur 
les  versants  et  dans  les  divers  ruisseaux  que  reçoit  la  Murg.  Au- 
dessus  de  Schœnmlinzach ,  c'est  le  gneiss  qui  prédomine ,  de 
sorte  que  les  pentes  deviennent  beaucoup  plus  douces.  Parfois, 
dans  les  parties  supérieures ,  se  présente  le  grès  bigarré-  qui  se 
prête  aux  formations  rocheuses  pittoresques.  Puis  la  vallée  s'élargit 
et  change  de  caractère.  Il  importe  de  dire  que  le  paysage  est  beau- 
coup plus  pittoresque  quand  on  descend  le  cours  de  la  rivière 
que  lorsqu'on  le  remonte. 

4  kil.  (de  Gernsbach).  Weissenbach  (194  m.  ;  aub.  :  *Grïiner 
Baum),  avec  une  église  gothique  neuve  en  grès  rouge,  possédant 
des  vitraux  et  des  tableaux.  —  Plus  loin  le  petit  village  à.' Au,  dans 
un  site  pittoresque  sur  la  rive  g.  de  la  Murg.  La  vallée  devient 
plus  étroite  et  plus  sauvage;  à  2/4  d'h.,  Langenbrand  (266  m.;  aub,: 
Ochs);  ^/2^-  après,  Gausbach  (aub.:  "VValdhorn;  bonne  et  pas  chère). 
En  deçà  de  Forbach  (V4  d'h.) ,  la  route  neuve  traverse  la  Murg  sur 
un  haut  pont  en  fer,  ayant  une  arche  de  31  m.  d'ouverture. 

12  kil.  Forbach  (333  m.).  —  hôtels:  *Gruner  Hof,  le  plus  près  du 
pont  neuf  5  *Krone;  Hirsch,  Loewe,  tous  deux  près  de  l'aneien  pont  en  bois. 

Forbach  est  un  beau  village  de  1486  hab.  et  le  plus  joli  endroit 
de  la  vallée,  rehaussé  encore  par  son  église  sur  une  colline.  Fabrique 
de  vanilline.    On  vient  souvent  ici  en  excursion  de  Bade. 

Chemin  direct  de  Bade  à  Forbach  (4  h.).  On  passe  par  Vétablisse- 
ment  de  pisciculture  (p.  63)  à  1  h.  1/2  ^6  la  Conversation  (p,  61) ,  et  on  y 
prend  le  chemin  menant  à  Gaisbach  (10  min.),  puis  à  Schmalbach  (25  min.). 
Puis  on  suit  toujours  la  direction  indiquée  par  des  poteaux,  dans  une 
forêt  et  sur  une  hauteur  d'où  l'on  redescend  à  Bej'mersbach  (1  h.  I/o  ;  4i5m.). 
De  là  on  monte  à  dr.  à  la  seconde  fontaine,  ou  bien  l'on  va  d'abord  à 
l'aub.  Zur  Blume ,  au  delà  de  l'église,  et  l'on  gagne  Forbach  (25  min.) 
par  un   chemin  dans  le  bois,   qu'il  faut  se  faire  indiquer. 

De  Forbach  à  Herrenwies  (p.  67),  4  h.,  par  un  chemin  forestier  désert, 
mais  qu'on  ne  saurait  manquer.     Il  passe  au  lac  de  Herrenwies. 

A  partir  de  Forbach ,  la  route  devient  plus  déserte  ;  le  paysage 
est  continuellement  beau  et  grandiose.  A  mi-chemin  entre  Forbach 
et  Schœnmûnzach ,  la  Murg  se  grossit  à  dr.  de  la  Rauenmunzach, 
qui  reçoit  le  Schwarzbach  20  min.  plus  haut.  Il  y  a  une  cascade 
pittoresque  sous  un  pont.  Une  route  neuve  conduit  en  3  h.  V2  à 
Herrenwies  (v.  ci-dessus)  par  la  vallée  qu'arrose  le  Schwarzbach. 

23  kil.  Schœnmlinzach  (456  m.;  hôt.  :  Glashûtfe  ou  Post;  Wald- 
horn,  également  bon;  Schiff)^  la  première  localité  wurtembergeoise, 
beaucoup  fréquentée  comme  séjour  d'été.  Il  y  a  une  verrerie  royale 
occupant  environ  70  ouvriers.  La  Schanmtlnzach  se  jette  ici  à  dr. 
dans  la  Murg.  Beaucoup  de  chemins  agréables  dans  les  bois.  A  la 
Hornisgrinde,  \.  Tp.8A.  Voiture  pour  l'Eckle,  14  c/^;  Ottenhœfen, 
20  c^Â  ;  Allerheiligen,  28  o/î( 


Forêt -Ivoire.  BAIERSBRONN.  II.  R.  16.     83 

A  Va  ^-  d®  Schœnmûrizach ,  la  Murg  se  fait  jour  à  travers  une 
paroi  de  rocher  abrupte,  après  laquelle  cesse  le  caractère  sauvage 
de  la  vallée.  A  g.,  sur  la  hauteur,  Schwarzenberg  (aub.  :  Ochs,  bonne 
et  pas  chère) ,  petit  village  avec  une  jolie  vue;  à  dr.,  Hutzenhach \ 
plus  loin  (^/4  d'h.),  Schœnengrûnd  (aub.  :  Hirsch),  d'où  une  route 
conduit  au  N.,  par  Besenfeld  et  Umagold,  à  Enzklœsterle  (aub.: 
AValdhorn),  puis,  par  la  vallée  de  l'Enz,  à  Wildbad  (p.  46).  Au  bord 
de  cette  route,  à  V4  d'h.  de  Schœnengrûnd ,  les  restes  insignifiants 
de  l'ancien  château  de  chasse  de  Kœnigswart. 

Plus  loin  dans  la  vallée  de  la  Murg  (1  h.  V4)?  Reichenbach  (aub.  : 
Sonne,  bonne),  village  avec  une  ancienne  abbaye  de  bénédictins 
fondée  en  1082.  Son  église ,  du  style  roman  et  précédée  d'un 
porche,  a  été  restaurée  en  1849.   Puis,  à  ^/^  d'h., 

38  kil,  Baiersbronn  (583  m.  ;  hôt.  :  zum  Ochsen),  village  considé- 
rable au  confluent  de  la  Murg  et  du  Forbach. 

La  route  conduit  plus  loin,  le  long  du  Forbach,  en  passant  aux  grandes 
usines  roj-ales  de  Friedrichsthal  et  Christophsthal^  en  1  h.  I/2  à 

Freudenstadt  (hôt.  :  Schivarzwald-Hôt.^  à  la  gare,  en  dehors  de  la  ville; 
Linde)^  ville  du  "Wurtemberg  de  6000  hab.,  dans  un  site  élevé.  Elle  a  une 
église  protestante  originale,  composée  de  deux  longues  nefs  se  rencontrant 
à  angle  droit,  dont  l'une  est  réservée  aux  hommes  et  l'autre  aux  femmes  ; 
au  sommet  de  l'angle  sont  la  chaire  et  l'autel.  On  y  voit  des  fonts  bap- 
tismaux romans  provenant  du  couvent  d'Alpirsbach,  et  de  belles  stalles. 
10  min.  en  deçà  de  la  ville,  non  loin  de  l'église  catholique,  *vue  sur  les 
Alpes  de  Souabe.  —  Chemin  de  fer  de  Freudenstadt  à  Stuttgart,  par  Horh, 
trajet  en  3  h.  1/2-  ^^  bonnes  routes  conduisent  de  Freudenstadt,  à  l'O., 
à  Oppenatt,  par"le  Kniebis  (p.  88);  au  S.,  à  Alpirsbach  et  Schiltach  (p.  91; 
poste  1  fois  par  jour  jusqu'à  Alpirsbach,  18  kil.).  —  Ligne  de  Stuttgart, 
v.  VAllemagne,  par  Bsedeker. 

La  vallée  de  la  Murg  tourne  maintenant  au  N.-O.  Il  y  a  une 
route  neuve  qui  traverse  le  Forbach  à  5  min.  de  Baiersbronn  et  la 
Murg  à  5  min.  de  là,  puis  remonte  la  rive  g.  de  cette  dernière  ri- 
vière. Au  bout  de  1  h.  environ ,  à  g. ,  dans  le  long  village  dit 
Mittelthal  (aub.  Zum  Waldhorn),  une  route  menant  au  Kniebis, 
qui  débouche  au  bout  de  1  h.  1/2,  à  la  Schwedenschanze,  dans  la 
route  mentionnée  p.  88.  Dans  la  vallée  de  la  Murg ,  où  de  nom- 
breux ruisseaux  se  précipitent  des  hauteurs  du  Kniebis ,  se  trouve 
Va  h.  plus  haut  l'aub.  Zum  Schivan  et,  près  de  là  à  dr.  ,  sur  un 
rocher  escarpé  et  dans  une  gorge  sauvage ,  les  ruines  de  Tannen- 
fels.  Ensuite  commencent  les  maisons  à''Oberfhal,  où  l'on  rencontre 
à  1/2  h.  de  l'aub.  Zum  Schwan,  à  g.,  une  route  de  voitures  qui  mène 
en  1/2  h.  à  la  grande  verrerie  de  Buhlbach  (bonne  aub.).  La  route 
continue  de  monter,  à  la  fin  par  de  grands  circuits,  et  met  encore 
2  h.  pour  arriver  à  sont  point  culminant,  le  Kuhstein  (916  m.  ;  bonne 
aub.;  au  Wild-See  et  à  AUerheiligen  ,  v.  p.  84).  De  là  on  descend 
dans  la  vallée  de  VAcher,  où  l'on  a  plusieurs  fois  de  belles  vues,  et 
l'on  passe  à  la  fin  devant  la  bonne  aub.  Zum  Wolfsbrunnen  (poteau 
indiquant  la  direction  du  Mummelsee,  à  ^/4  d'h.  ;  v.  p.  85).  On 
atteint  Seebach  en  1  h.  du  Ruhstein  ou  5  à  5  Va  de  Baiersbronn. 

6* 


84     IL  B.  16.  HORNISGRINDE.  Forêt -Noire. 

A  LA  HoKNisGRiNUE  ET  AU  MuMMELSEE.  Deiix  cliemiiis  y  con- 
duisent de  Schœnmnnzach  (p.  82),  la  route  badoise ,  sur  la  rive  g. 
de  la  Schœnmunzach  ^  et  la  route  wurtembergeoise  sur  la  rive  dr., 
du  pont  près  de  l'hôtel  Zum  Schiff.  Cette  dernière  est  plus  courte. 
Ou  arrive  en  1  h.  à  Zwickgahel  (aub.) ,  où  l'on  traverse  la  Schœn- 
mûnzacli,  pour  remonter  à  dr.  le  cours  àuLangenhach,  qui  se  réunit 
à  la  Schœnmunzach  près  de  Zwickgabel.  On  reste  toujours  dans  la 
forêt;  au  bout  de  ^/g  t.,  Vorder-Langenbach  ;  ^/^  d'h.  après,  Hinter- 
Langenhach,  hameau  avec  la  petite  auberge  de  Ziifle.  La  route 
monte  à  cet  endroit  à  g. 

5  min.  plus  loin ,  un  poteau  à  g.  indique  le  chemin  du  Wild- 
See  (1  h.  V4)  et  d'AUerheiligen  (4  h.).  La  route  monte  ensuite  plus 
rapidement,  jusqu'au  Seipelseckle  (1  h.),  dit  aussi  simplement  Eckle^ 
le  coin  d'un  bois  (cabane)  sur  la  croupe  de  la  montagne  et  sur  la 
frontière  wurtembergeoise  et  badoise  ,  que  désigne  une  borne.  On 
y  a  une  belle  vue  des  Vosges.  La  route  de  voitures  descend  en  cet 
endroit  à  g.  pour  rejoindre  la  nouvelle  route  de  la  vallée  de  la 
Murg  (v.  ci-dessus)  à  Seebach  (p.  83  et  85),  et  il  n'y  a  plus  que  de 
petits  chemins  pour  atteindre  la  Hornisgrinde  (poteau  de  pierre). 

Trois  chemins  s'engagent  de  l'Eckle  dans  la  forêt.  L'un,  à  dr., 
et  qui  se  prolonge  aussi  vers  le  S.-E.,  est  taillé  tout  droit  dans  le 
bois,  où  il  marque  la  frontière.  Un  deuxième,  le  plus  fréquenté, 
obliquant  à  dr.,  conduit  en  1  h.  au  sommet  de  la  Hornisgrinde  par 
le  Drei-Fïirstenstein^  grandes  pierres  indiquant  la  frontière  et  sur 
lesquelles  on  voit  gravées ,  outre  un  grand  nombre  de  noms ,  les 
armes  de  Bade  et  du  Wurtemberg.  Le  troisième  enfin,  celui  du 
Mummelsee,  qui  n'est  au  début  qu'un  petit  sentier  à  peine  visible, 
rejoint  au  bout  d'un  instant  le  grand  chemin,  qui  longe  le  versant 
de  la  montagne  à  la  même  hauteur  et  en  montant  insensiblement  : 
à  10min.  de  l'Eckle,  à  dr.  par  le  chemin  rocailleux,  qui  monte 
en  15  min.  à  l'extrémité  N.  du  Mummelsee. 

En  suivant  les  bornes  de  la  frontière  au  S.-E.  à  partir  de  l'Eckle, 
on  va  en  4  h.  à  Allerheiligcn  ;  on  passe  alors  au  lac  solitaire  et  grandiose 
nommé  Wild-See  et  au  Ruhstein  (p.  83),  puis  au  S.-O.  au  Melkereikopf. 

Non  suivons  le  deuxième  des  trois  chemins  en  question ,  celui 
du  milieu,  qui  nous  conduit  en  1  h.  au  point  le  plus  élevé  de  la 
Hornisgrinde  (1166  m.),  où  se  trouvent  un  refuge  et  une  tour 
massive  de  7  m.  de  hauteur ,  dans  laquelle  on  peut  monter  par  une 
échelle.  La  vue  du  sommet  nu  et  marécageux  de  cette  montagne 
est  des  plus  étendues,  mais  très  souvent  voilée  par  des  nuages:  à 
l'E.,  les  montagnes  de  la  Souabe ,  l'Achalm  près  de  Reutlingen, 
le  Rossberg  et  le  HohenzoUern,  le  Hohentwiel  et  d'autres  cimes  du 
Hœhgau;  au  S.,  les  cimes  de  la  Forêt-Noire,  leFeldberg,  leBelchen, 
le  Blauen,  derrière  lesquels  s'élèvent  les  Alpes  ;  au  S.-O.,  le  Kaiser- 
stuhl  (p.  69)  et  les  Vosges  ;  à  l'O.,  la  vallée  du  Rhin  et  ses  nom- 
breuses villes  et  bourgades;  presque  en  face,  la  tour  de  la  cathé- 
drale de  Strasbourg,  et,  sur  une  hauteur  du  premier  plan,  les  ruines 


Forêt -Noire.  MUMMELSEE.  IL  R.  16.     85 

du  BrigittenscMoss  (p.  67)  ;  au  N.  enfin,  les  montagnes  des  environs 
de  Bade,  l'Ybourg  et  le  Mont-Mercure  (p.  65). 

Un  sentier  pierreux,  mais  bien  reconnaissable,  â  dr.  ou  au  S.  au 
sortir  du  refuge,   descend  en  serpentant  au  Mummelsee  (V2li-)- 

Le  Mummelsee  (1032  m.)  est  un  lac  à  peu  près  circulaire,  entouré 
de  hauteurs  escarpées  couvertes  de  pins,  de  300  pas  de  longueur,  sur 
une  largeur  un  peu  moindre  et  environ  12  m.  de  profondeur.  Il  n'a 
pas  de  poissons  ;  la  légende  le  peuple  d'ondines  et  de  sylphes  ap- 
pelés Mûmnielchen.  Au  S.,  à  côté  du  Seebach,  par  où  s'écoulent 
les  eaux  du  lac,  se  trouve  une  cabane  servant  d'abri,  où  l'on  peut 
avoir  des  rafraîchissements  en  été. 

Du  Mummelsee ,  un  sentier  en  zigzag  descend  en  20  à  25  min. 
à  la  route  de  voitures  qui  vient  de  l'Eckle;  en  la  prenant  à  dr.  on 
atteint  en  25  min.  celle  qui  vient  de  Baiersbronn  par  Ruhstein 
(p.  83),  à  l'aub.  Zum  Wolfsbrunnen .  De  là,  on  va  en  25  min.  à 
Hinter-Seebacli  (aub.:  ZumAdler).  Un  poteau  en  face  de  l'auberge 
indique  un  sentier  avec  des  degrés,  menant  en  2  h.  à  AUerheiligen. 
On  monte  d'abord  rapidement,  et  arrivé  dans  le  haut  (50  min.),  on 
reste  à  dr.  Aux  endroits  où  l'on  pourrait  se  tromper ,  il  y  a  des 
poteaux-indicateurs.  On  marche  quelque  temps  dans  le  haut  sur 
des  éboulis ,  en  vue  de  la  vallée  du  Rhin.  On  descend  ensuite  à 
travers  un  bois.  —  Par  la  route,  on  atteint  en  Va  h.,  de  l'aub.  de 
Hinter-Seehach,  Vorder-Seebach  (472-390  m.  ;  aub.  :  Krone  ;  Hirsch), 
village  bâti  le  long  de  cette  route,  d'où  il  y  a  encore  1/4  d'h.  jusqu'à 
la  Hagenbrucke  (à  l'Edelfrauengrab ,  v.  ci-dessous) ,  puis  V4  d'il- 
jusqu'à  Ottenhœfen. 

B.  AUerheiligen.   Cascades  de  Biittenstein. 

Voir  les  cartes  p.  80  et  88. 

2  jours:  le  i^^.,  d'Achern  à  Griesbach ,  8  b.  (plutôt  en  voiture;  poste 
1  fois  par  jour  jusqu'à  Ottenhœfen,  en  1  h.  i/o)  ;  le  2^,  à  Wolfach,  8  h. 
L'excursion  peut  même  se  réduire  à  un  seul  jour:  d'Achern  en  voiture 
particulière  à  Ottenhœfen  (la  poste  ne  part  qu'à  9  h.),  Ih.  3/^;  de  là  à 
pied  par  la  montagne  k  AUerheiligen,  1  h.  3/^-  de  l'hôtel  au  pied  des  cas- 
cades, V2^'i  P^i^  6n  voiture  à  Griesbach^  2  h.  1/4^  à  pied  par  le  col 
(Holzwselder-Hœhe)  à  Rippoldsau ,  2  h.;  en  voiture  (omnibus  2  fois  par 
jour)  à  Wolfach,  2  h.  S/ 4. 

D'Oppenau  (p.  87),  on  se  rend  à  Allerbeiligen  en  3  h. 

Achern,  v.  p.  67.  —  Le  chemin  d'AUerheiligen  passe  par  la  ri- 
ante vallée  de  Kappel,  qu'arrose  VAcher.  A  g.,  sur  la  hauteur,  le 
Brigittenschloss  (p.  67).  On  traverse  les  villages  d^Ober-  Achern 
(10  min.)  et  de  Kappel-Rodeck  (1  h.;  aub.:  *Ochs;  Erbprinz; 
Linde) ,  ce  dernier  dominé  par  le  château  de  Rodeck ,  qui  existait 
déjà  au  VIII®  s.  et  qui  a  été  transformé  de  nos  jours  par  l'architecte 
Kerler.  Il  est  la  propriété  de  M.  Schliephacke,  qui  permet  la  visite 
du  jardin  (s'adresser  au  jardinier). 

De  Kappel-Rodeck  à  Allerheiligen  ,  4  h.  1/2,  par  un  chemin  qui 
monte  d'abord  beaucoup,  en  passant  sous  le  château  de  Rodeck,  puis 
dans  un  bois  de  pins,  d'où  l'on  a  de  belles  vues,  d'un  côté  sur  la  vallée 
de  TAcher,    de  l'autre  sur  la  vallée  du  Rhin,   Strasbourg  et  les  Vosges. 


86     ILE.  16.  ALLERHEILIGEN.  Forêt -Noire. 

Au  bout  de  1  li.,  on  arrive  aux  masses  rocheuses  du  Biirstenstein  (vue), 
2  h.  après  à  VAllerheiligensteig^  sentier  qui  commence  à  Oberkirch,  et  l'on 
continue  par  la  croupe  de  la  montagne  et  le  Sohlberg  (p.  87)  vers  AUer- 
heiligen  (v.  ci- dessous). 

On  remonte  ensuite  le  cours  du  ruisseau  pendant  1  h. 

11  ML  (d'Achern).  Ottenhcefeu  (311  m.-,  hôt.  :  *Linde:  *Pflug, 
tenu  par  Huber  [dîn.,  2c/^]  ;  Wagen)^  village  dans  un  joli  site,  con- 
venable pour  un  séjour  prolongé  et  d'où  se  font  de  jolies  excursions. 

D'Otte>;hœfe'n  à  Allerheiligen,  par  TEdelfrauengrab  et  la  Blœcher- 
ECK ,  2  h.  1/4  1  chemin  à  recommander  aux  pie'tons.  Prendre  à  g.  de 
l'e'glise,  puis  immédiatement  à  dr.  par  un  sentier,  et  suivre  dans  le 
haut  un  grand  chemin  qui  se  de'tache,  à  trois  cents  pas  de  l'église,  de  la 
route  d'AUerheiligen  mentionnée  ci-dessous.  10  min.  après,  prendre  le 
chemin  du  milieu  et  le  suivre  tout  droit-,  puis  par  la  jolie  vallée  de  Gott- 
schlœg^  traverser  plusieurs  fois  le  ruisseau  et  monter  enfin  par  des  escaliers 
à  (20  min.)  TEdelfrauengrab  (tombeau  de  la  Dame  noble) ,  grotte  à  peu 
près  insignifiante,  à  laquelle  se  rattache  une  légende.  Les  environs  sont 
très  beaux,  surtout  plus  haut,  où  sont  de  nombreuses  chutes  d'eaux. 
A  1  h.  de  là,  la  Blœckerecl;  d'où  on  atteint  bientôt,  à  travers  la  forêt,  la 
nouvelle  route  de  voitures,  et  à  1/2  ^-  <^e  distance,  Allerheiligen.  —  En 
venant  de  Seebach,  on  peut  tourner  directement  à  g.  vers  l'Edelfrauen- 
grab  près  de  la  Sagenbriicke,  1/4  d'h.  en  deçà  d'Ottenhœfen  (v.  ci-dessus). 

La  route  de  voitures  d'AUerheiligen  s'élève  au  S.  à  partir 
d'Ottenhœfen,  dans  là  vallée  d'TJnterwasser,  jusqu'à  (2/4  d'h.)  iVew- 
haus  (hôt.  Erbprinz).  Là,  la  nouvelle  route,  qui  contourne  la  vallée 
à  g.,  en  décrivant  une  grande  courbe,  se  sépare  de  l'ancienne  route, 
dont  la  rampe  est  beaucoup  plus  raide.  Ils  se  rejoignent  au  som- 
met de  la  montagne,  sur  son  versant  de  dr.  Belles  vues  de  la  route 
neuve  sur  la  vallée.  A  Va  ^-  en  deçà  de  l'hôt.  Erbprinz,  un  poteau 
avec  l'inscription:  «Par  Blœchereck  à  l'Edelfrauengrab  »  (v.  ci- 
dessus).  Sur  la  hauteur  se  trouve  un  autre  poteau,  d'où  un  sentier 
plus  court  descend  sur  la  droite  et  conduit  par  de  nombreux  cir- 
cuits, en  3/4  d'li-5  à  ^Allerheiligen  (600  m.).  Le  coup  d'oeil  qui  se 
présente  sur  la  hauteur,  quand  on  débouche  de  la  forêt,  est  très 
beau.  Les  ruines  de  l'abbaye  de  prémontrés  d'AUerheiligen,  fondée 
en  1191  par  la  duchesse  Uta  de  Schauenbourg,  sécularisée  en  1802, 
à  moitié  détruite  en  1803  par  la  foudre  et  vendue  en  1811,  sont  en- 
core assez  remarquables.  J^^hôtel  Mitfenmaier^  qui  s'y  trouve,  est  très 
fréquenté,  généralement  plein  et  assez  cher.  Il  a  pour  dépendance 
l'hôt.  Ziwi  Wasserfall,  à  10  min.  de  l'extrémité  inférieure  des  cas- 
cades, sur  la  route  d'Oppenau. 

Immédiatement  au-dessous  de  l'abbaye,  la  montagne  s'est  fen- 
due en  zigzag  par  l'effet  de  quelque  tremblement  de  terre.  Par 
cette  brèche,  le  Grûndenhach  se  précipite  sur  d'immenses  blocs 
de  granit  et  forme  sept  cascades,  appelées  les  *cascades  de  Biitten- 
stein,  dont  quelques-unes  ont  plus  de  15  m.  de  hauteur.  Un  sen- 
tier bien  entretenu,  taillé  en  beaucoup  d'endroits  dans  le  roc, 
conduit  par  de  nombreuses  anfractuosités,  en  20  min.,  au  fond  de 
la  vallée  (502  m.).  C'est  du  deuxième  rond-point  qu'on  aperçoit  le 
mieux  la  double  chute  prenant  son  dernier  élan.  Les  cascades, 
particulièrement  remarquables  par  le  pittoresque  paysage  qui  les 


Forêt -Noire.  OPPENAU.  IL  R.  16.     87 

encadre,  produisent  leur  plus  bel  effet  vues  de  face,  lorsqu'on  re- 
tourne au  couvent.  Le  mieux  est  de  suivre ,  en  face  de  l'hôtel, 
à  dr.  de  la  grange,  le  sentier  qui  conduit  à  «Louisenruhe,  Engels- 
kanzel  &  Teufelstein»  ,  et  qui  atteint  en  Va  ^-i  ^  travers  bois,  la 
grande  route  au  pied  des  cascades ,  le  long  desquelles  on  monte 
alors  jusqu'à  l'hôtel,  en  1/2  h. 

D'Allerheiligen  à  Eippoldsau  directement,  5  h.,  par  le  Kniebis.  Un 
guide  est  inutile;  il  y  a  partout  des  poteaux-indicateurs,  dont  le  premier, 
«Zur  Zuflucht» ,  est  à  1min.  à  peine  de  Thôtel,  à  s;,  du  chemin  des 
cascades.  On  traverse  d'abord  la  forêt;  plus  loin,  vue  e'tendue  sur  la 
valle'e  du  Rhin,  Strasbourg  et  les  Vosges-,  2  h.  1/21  ^6  Zufluchtshaus  (v.  ci- 
dessous),  près  de  la  Schwedenschanze;  1  h.,  Kniebis;  1  h.  1/2,  Rip'poldsau 
(p.  91).  —  De  VAlexanderschatize,  chemin  le  plus  court:  à  dr.  par  la  route 
de  Griesbach  ;  au  bout  de  10  min.,  à  g.  par  la  forêt;  20  min.  après,  à  une 
bifurcation  à  angle  aigu,  à  dr.,  par  un  sentier  qui  descend  assez  vite. 

D'Allerheiligen  a  Oppekau,  2  h.  1/2,  route  ou  chemin  plus  commode 
et  plus  court,  mais  sans  ombre.  La  route  passe,  comme  il  est  dit  ci- 
dessus,  au  pied  des  cascades  (hôtel,  v.  p.  86),  traverse  le  pont  et  monte 
sur  la  rive  dr.  du  Griindenbach,  nommé  à  cet  endroit  Hei^bach.  Un  peu 
en  deçà  d'Oppenau,  à  l'aub.  Zuin  Krevz,  se  détachent  à  g.  la  route  du 
Kniebis  et  le  chemin  d'Antogast  (1  h.;  v.  ci-dessous). 

D'Allerheiligen  à  Sulzbach  (v.  ci-dessous),  1  h.  1/2-  On  descend  le 
long  des  cascades  à  la  route,  et  l'on  remonte  cette  route.  Au  bout  de 
5  min.,  à  dr.,  une  borne-poteau:  à  1  h.,  le  bains  de  Sulzbach,  de  l'autre 
côté  de  la  montagne. 

D'Allerheiligen  1  Oberkirch  (v.  ci-dessous),  par  le  Sohlberg  ^  3  h., 
chemin  également  intéressant,  où  il  y  a  partout  des  poteaux. 

C.   Ligne  de  la  vallée  de  la  Rench.     Bains  du  Kniebis. 

D'Appenweier  a  Oppenau:  18  kil.,  chemin  de  fer  badois,  trajet  en 
50  à  55  min.,  pour  1  c4(.  90,  1  c4(.  45  et  95  pf. 

Appenweier ,  v.  p.  67.  —  Cette  ligne  s'embranche  à  dr.  — 
4  kil.   Zusenhofen. 

9  Ml.  Oberkirch  (hôt.  :  *Linde;  *Ochs,  avec  un  jardin  ombragé; 
Goldener  Adlei\  qui  a  de  bon  vin),  dans  un  endroit  des  plus  fer- 
tiles ,  sur  le  versant  de  la  montagne  et  à  l'entrée  de  la  vallée  de  la 
Rench.  20  min.  plus  bas  ,  où  on  les  voit  du  chemin  de  fer,  à  dr., 
les  ruines  du  château  de  Ftirsteneck,  dans  un  beau  site,  sur  une 
hauteur  isolée.  A  2/4  d'h.  à  g.  d'Oberkirch,  les  ruines  de  Schauen- 
hourg,  d'où  l'on  a  une  belle  vue,  de  même  que  du  domaine  de 
Hœllhof,  20  min.  à  l'E.  d'Oberkirch.  Au  N.,  les  villages  de  Gais- 
bach  (20  min.  ;  Lamm)  et  Ringelbach  (1  h.  ;  Salm) ,  renommés  par 
leurs  vins. 

12  kil.  Lautenbach  (aub.  :  Schwan,  recommandée;  bon  vin), 
dont  l'église ,  bâtie  de  1471  à  1483 ,  a  un  beau  jubé  et  des  vitraux 
remarquables.  —  14  kil,  Huhacker,  stat.  desservant  les  petits  bains 
de  Sulzbach,  à  1/4  d'h.  au  N.  :  il  y  a  une  source  d'eau  chlorurée  à 
17°  R.  (pens.,  5  cd.).  De  là  à  Allerheiligen  (v.  ci-dessus),  2  h.  Va? 
par  un  chemin  ombragé  et  offrant  de  beaux  points  de  vue. 

19  kil.  Oppenau.  —  hôtels:  *Stahlbad  et  *Post  on  Engel,  tous  deux 
au  même  propriétaire-,  Goldener  Adler ;  Hirsch;  —  Blume ,  sur  le  chemin 
de  la  gare-,  Fortuna^  en  face  de  la  gare,  simple.  —  A  I/2  b.  au-dessus  de 
la  ville,  sur  le  chemin  d' Allerheiligen  (v.  ci-dessous),  l'hôt.  Zur  Taube, 


88     IL  R.  16.  PETERSTHAL.  Forêt -Noire. 

avec  des  baius  d'eau  mine'rale  (pens.).  —  Hôt.  Zum  Finken^  v.  ci-dessous. 

—  Brasserie  Zum  Kranz  (ch.  à  1  cU.-^  reeonim.).  —  Poste  pour  Petersthal 
(8  kil.)  et  Griesbach  (12  kil.),  3  fois  par  jour  en  e'té.  On  trouve  aussi  à 
la  gare  des  omnibus  des  hôtels  d'Oppenau  et  pour  les  bains  de  la  valle'e. 

Oppoiau  (268  m.)  est  une  petite  ville  industrieuse  de  1934lial>., 
où  il  se  fabrique  beaucoup  de  kirsch.  C'est  un  lieu  convenable  pour 
un  séjour.  On  a  un  joli  panorama  d'un  pavillon  qu'on  aperçoit  de 
loin  au  N.  de  l'église.  Pour  y  aller,  passer  au  N.  de  l'église,  à  g,, 
et  prendre  à  350  pas  de  là  le  sentier  qui  monte  aussi  à  g.  (d'abord 
quelques  degrés)  ;  il  y  a  20  à  25  min.  de  chemin.  , 

La  route  se  bifurque  à  la  gare  d'Oppenau:  à  dr.  ou  au  S.,  la 
route  de  la  vallée  de  la  Rench  (v.  ci-dessous)  ;  à  g.  ou  à  l'E.,  la 
EOUTE  BU  Kniebis.    Cette  dernière  traverse  Oppenau. 

Au  sortir  de  la  ville ,  en  face ,  la  route  d'AUerheiligen  (v.  ci- 
dessus)  ;  à  dr.,  la  route  des  bains  d'eau  ferrugineuse  à'Antogast 
(484  m.;  *Hôtel-Curhaus  tenu  par  Huber) ,  à  1  h.  V4  d'Oppenau. 
Ces  bains,  déjà  connus  au  xvi®  s,,  occupent  un  site  charmant  dans 
la  valle'e  de  la  Maisach.  Un  sentier  conduit  de  là  en  2  h.  à  Gries- 
bach (v.  ci- dessous). 

La  route  du  Kniebis  monte  en  serpentant  sur  les  flancs  du  Eoss- 
biihl ,  en  offrant  de  jolis  coups  d'œil  en  arrière,  jusqu'à  (2  h.)  la 
Schwabenschanze  (redoute  des  Souabes) ,  ancienne  redoute  con- 
struite par  les  Wurtembergeois ,  et  dont  on  reconnaît  encore  le 
tracé;  5  min.  au  S.,  la.  Schwedenschanze  (redoute  des  Suédois;  route 
de  Baiersbronn ,  p.  83)  ;  dans  le  voisinage,  V^aMh.  Zur  Zufliichf. 
V2I1.  au  delà,  au  col  du  Kniebis  (973  m.),  V  Alex  and  ers  chanze 
(965  m.  :  auberge) ,  envahie  par  les  herbes.  Là  aboutit  la  route  de 
la  vallée  de  la  Rench  (v.  ci- dessous).  25  min.  plus  loin,  près  de 
l'aub.  Zum  Lamm,  une  autre  route  menant  à  Rippoldsau  (p.  91) 
par  le  versant  E.  de  la  Holzwselder-Hœhe.  La  route  du  Kniebis 
passe  ensuite  par  le  village  de  Kniebis  (aub.  :  *Ochs)  et  descend  par 
la  rive  g.  du  Forbach,  qui  a  sa  source  à  peu  de  distance,  en  2  h.  1/4 
à  Freudenstadt  (p.  83). 

La  route  qui  continue  de  remonter  la  vallée  de  la  Rench  (poste, 
V.  ci-dessus),  passe  sur  le  bout  d'Oppenau  et  tourne  Immédiatement 
au  S.,  dans  la  charmante  vallée  qu'arrose  l'impétueuse  Rench,  et  où 
se  trouvent  en  amont  Freiersbach,  Petersthal  et  Griesbach.  En  deçà 
d'Ibach  (25  min.),  dans  un  joli  site,  l'hôt.  Zum  Finhen  (pens.). 
A  1  h.  V4,  Lcecherberg  (aub.:  *Pflug).  —  ^4  d'h.  plus  loin  les 
bains  de  Freiersbach  (384  m.  ;  *Meyer's  Bad  ^  Gasthaus) ,  situés 
entre  de  hautes  montagnes,  dans  un  vallon  verdoyant,  avec  trois 
sources  ferrugineuses  et  gazeuses.  Le  village  de  Freiersbach  se 
trouve  dans  une  vallée  latérale,  à  Va  ^'  de  PetersthaL  —  A  V4  d'h. 
de  Freiersbach, 

8  kil.  (d'Oppenau).  Petersthal.  —  Hôtels.  Dans  le  village:  *Bœr, 
tenu  par  Schmider;    Hirsch.  —  Restaur.  au  Badischer  Hof  (dîn.,  1  o^C.  70). 

—  Bai>s,  au  *Stahlba<l.,  tenu  par  Schraiederer.  —  Hors  du  village:  *Miiller''s 


Forêt -Noire.  GRIESBACH.  IL  R.  16.     89 

Bad  (k  Gas^thaus,  dans  le  haut,  avec  de  grandes  de'pendances,  souvent  plein 
en  été'. 

Petersthal  (394  m.),  qui  existait  déjà  au  xvi^  s.,  est  le  plus  con- 
sidérable des  bains  de  cette  vallée,  ayant  quatre  sources  ferrugi- 
neuses et  gazeuses,  dans  un  site  bien  abrité  et  avec  de  jolies  prome- 
nades.   Il  y  vient  1400  baigneurs  par  an. 

De  Petersthal  à  Schapbach  ,  chemin  agre'able  d'environ  2  h.  3/4i 
par  la  vallée  de  Freiershach.  Ce  chemin  monte  à  g.  de  l'hôtel  de  l'Ours 
(Bser) ,  et  conduit  sur  les  hauteurs  en  1  h.  1/4-  Des  hauteurs,  on  va  à 
Schapbach  en  1  h.  1/21  P^r  ^^  vallée  du  Wildschaphach  (p.  91). 

De  Petersthal  à  Antogast,  il  y  a  un  joli  sentier  passant  par  Dœttel- 
bach,  groupe  de  maisons  situé  sur  le  bord  de  la  route.  Au  poteau  télé- 
graphique n^  458,  on  passe  sous  une  porte  cochère.  Ily  a  pour  2  h.  de  chemin. 

La  vallée  de  la  Rench  tourne  au  N.-E.    En  ^/^  d'h.  on  est  à 

12  kil.  (d'Oppenau).  Griesbach  (508  m.),  qui  a  des  eaux  ferru- 
gineuses vantées  déjà  il  y  a  200  ans.  Plusieurs  établissements  de 
bains.  Hôtel  Zum  Adler ,  avec  une  source  particulière.  Les  eaux 
sont  fréquentées  annuellement  par  1100  personnes ,  presque  uni- 
quement des  dames. 

La  route  (poste  1  fois  par  jour)  continue  à  monter  en  serpentant 
jusqu'au  Kniehis ,  dont  elle  atteint  le  sommet  près  de  la  redoute 
d'Alexandre ,  à  1  b.  ^/a  de  distance.  De  là  à  Rippoldsau  ou  à 
Freudenstadt,  v.  ci-dessus. 

Sentier  de  Griesbach  à  Rippoldsati  (2  h.).  A  15  min.  de  l'établisse- 
ment de  bains  de  Griesbach ,  on  quitte  la  route  dont  il  vient  d'être 
question,  à  l'endroit  où  elle  tourne  brusquement  à  g.  Il  y  a  quelques 
pas  plus  loin,  dans  la  première  direction,  une  borne  qui  indique  à  g. 
un  chemin  dans  le  bois,  partout  large  et  bon,  et  pourvu  çà  et  là  de 
bancs.  On  ne  peut  le  manquer  en  suivant  le  télégraphe.  Au  bout  de 
1/2  h.,  à  dr.,  celui  de  la  Teufelskanzel.  A  5  min.  de  la  cime,  une  petite 
construction,  la  Sophienruhe,  avec  une  jolie  vue  sur  la  vallée  de  Gries- 
bach. En  haut  (Holzwœlder -  Hœhe ,  916  m.),  on  marche  sur  la  croupe 
durant  quelques  centaines  de  pas,  puis  on  descend  par  de  grandes  courbes 
(3/4  d'h.  ;  la  descente  à  g.  se  change  au  bout  de  quelques  pas  en  escalier 
de  bois)  à  la  grande  route  du  Kniebis  (p.  88) ,  que  l'on  suit  jusqu'à 
(20  min.)  Rippoldsau  (p.  91). 

D.  D'Offenbourg  à  Constance.    Vallée  de  la  Kinzig.    Rippoldsau. 

179  kil.  Chemin  de  fer  badois ,  trajet  en  6  h.  i/o,  pour  16  cM.  40  et 
11  Ji  50  ou  14  Ji.  40,  9  c^^.  55  et  6  c4i  15. 

La  *ligne  de  la  Foret-Noire  (Schwarzwaldbahn)  est  une  des  plus  belles 
et  des  plus  grandioses  de  l'Allemagne,  tant  pour  le  paysage  que  par  la 
hardiesse  de  sa  construction.  La  partie  la  plus  remarquable  est  celle  du 
milieu,  entre  Hausaeh  et  Villingen.  —  Les  trains  express  ont  des  wagons 
spéciaux  permettant  de  jouir  de  la  vue,  auxquels  ont  droit  les  voyageurs 
de  1^'^  cl.  et  où  les  voyageurs  de  2^  cl.  peuvent  monter  avec  un  billet 
supplémentaire  de  1  Jl.^  pris  à  Ofienbourg,  à  Hausaeh,  à  Triberg,  à  Vil- 
lingen ou  à  Singen,  et  que  délivrent  aussi  les  conducteurs  des  trains.  — 
Cette  ligne  est  très  fréquentée  dans  la  saison ,  et  il  n'est  pas  rare  que 
les  derniers  arrivés  ne  trouvent  pas  de  logement  à  Triberg. 

Offenbourg ,  v.  p.  68.  Le  chemin  de  fer  traverse  la  vallée  de 
la  Kinzig ,  vallée  large,  fertile  et  animée,  qu'entourent  des  mon- 
tagnes aux  pentes  doucement  ondulées. 

4  kil.    Ortenberg  (aub.  :  Krone).    Au-  dessus  do  cette  localité 


90     IL  B.  16.  WOLFACH.  Forêt -Noire. 

s'élève,  sur  une  colline  plantée  de  vignes  (1  h.  V4) ,  lQ*chât€au 
d' Ortenherg ,  construction  presque  entièrement  moderne  et  très 
élégante,  élevée  de  1834  à  1840  par  Eisenlohr,  et  entourée  d'un  joli 
parc.  Il  occupe  l'emplacement  d'un  château  fort  qui  commandait 
le  cours  de  la  Kinzig ,  et  qui  fut  la  résidence  des  gouverneurs  im- 
périaux jusqu'à  sa  destruction  par  le  maréchal  de  Créqui,  en  1668. 

10  kil.  Gengenbacli  (172  m.;  hôt.  :  Adler;  Sonne),  ville  de 
2542  hab,,  dont  l'extérieur  rappelle  encore  l'ancienne  importance 
(murailles,  portes,  clochers),  quoique  ses  maisons  soient  pour  la  plu- 
part postérieures  à  sa  destruction  par  les  Français,  en  1689.  Elle  est 
redevable  de  son  existence  à  sa  vieille  et  belle  abbaye  de  be'nedictins. 

15  kil.  Schœnberg.  —  18  kil.  Biberach  (194  m.;  aub.  :  Krone; 
Sonne),  à  l'embouchure  du  Harmersbach.  —  A4  kil.  en  amont  est 
situé  Zell  (aub.  :  Hirsch;  Lœice),  localité  animée  de  1545  hab.,  sur 
le  Harmersbach.  La  vallée  s'y  divise  en  celles  de  V  Unterharmers- 
hach  et  de  la  Nordrach,  chacune  traversée  par  une  route  aboutissant 
a  la  vallée  de  la  llench  (p.  87). 

De  Biberach  à  Lahr,  3  h.,  route  passant  par  l'auberge  isolée  Zum 
Lœwen,  au  Schœnberg,  puis  par  la  vallée  de  la  Schutter  ^  qu'elle  descend 
par  Reichenhach  et  Kuhhach.  A  1  h.  I/2  à  l'O.  de  la  gare  de  Biberach, 
et  à  40  min.  de  l'aub.  du  Schœnberg  (chemin  montant  à  dr.  4  min.  plus 
loin),  se  dressent,  sur  une  hauteur  escarpée,  les  ruines  considérables  du 
château  de  Hohengeroldseck,  détruit  en  1697  par  le  maréchal  de  Créqui. 
*Vue  étendue  sur  les  vallées  de  la  Kinzig,  de  la  Schutter  et  du  Rhin. 
Lahr^  v.  p.  69. 

La  voie  traverse  la  Kinzig.  —  23  kil.  Steinach. 

26  kil.  Haslach  (215  m.;  aub.:  Fiirstenberger  Hof;  Kreuz), 
localité  prospère ,  dans  une  contrée  fertile.  Elle  fut  entièrement 
détruite  par  les  Français  en  1704,  dans  leur  retraite  après  la  ba- 
taille de  Hœchstœdt.  Il  n'en  resta  que  V église  paroissiale,  sous  la 
porte  de  laquelle  se  voit  un  bas-relief  roman  du  xii^  s. 

33  kil.  Hausach  (243 m.  ;  hôt.:  Bahnhofshôfel;  Hirsch;  Krone), 
petite  ville  de  1400  hab.,  que  dominent  les  ruines  d'un  château  des 
princes  de  Fûrstenberg,  détruit  par  les  Français  en  1643. 

De  Hausach  à  Rippoldsau,  27  kil.  ;  chemin  de  fer  jusqu'à 
Wolfach  (4  kil.  Va;  15  min.  ;  40,  30  et  20  pf.)  et  de  là  omnibus  tous 
les  jours,  trajet  en  2  h.  45.  Le  chemin  de  fer  remonte  la  vallée  de 
la  Kinzig.  —  3  kil.  Kirnbach. 

4  kil.  V2  "Wolfach.  —  hôtels:  Salmen  (pens.,  4c^i«;  50  à  5  M.);  Krone; 
Adler,  Sonne,  Zœhringer,  ces  trois  derniers  de  bonnes  maisons  de  2^  ordre.  — 
*Bains  d"" aiguilles  de  pins  et  autres  chez  la  veuve  Neef  Cpens.,  4  c4(.). 

Wolfach  (263  m.)  est  une  vieille  ville  de  1891  hab.,  très  resserrée 
entre  des  hauteurs  escarpées,  à  l'embouchure  du  Wolfbach  dans  la 
Kinzig.    Elle  a  un  hôtel  de  ville  remarquable.  ^ 

On  construit  un  chemin  de  fer  dans  la  vallée  de  la  Kinzig,  qui 
porte  plus  loin  le  nom  de  Vorderes  Lehngericht;  il  passera  par  Schiltach 
et  Alpirsbach,  et  il  aboutira  à  Freudenstadt.  La  route  postale  remonte 
d'abord  la  rive  g.  de  la  Kinzig.  A  dr. ,  à  mi-hauteur,  la  pittoresque 
chapelle  St- Jacques.  On  passe  sur  la  rive  g.  à  Ilalbmeil  (Ih.;  aub.: 
Engel;  I.œwe).  —  10  kil.  Schiltach  (341m.-,  hôt.:    *Krone;    Ochs),   petite 


Forêt -Noire.  RIPPOLDSAU.  IL  R.  16.     91 

ville  ancienne,  à  l'emboueliure  de  la  Sehiltacli  dans  la  Kinzig,  avec 
les  ruines  d'un  château,  sur  une  hauteur.  Au  N.  s'ouvre  la  vallée  de  la 
Schiltach  (Hinteres  Lehngericht) ,  par  laquelle  une  bonne  route  conduit 
à  Schramberg  (2  h.  1/4),  à  20  kil.  de  Wolfach  (v.  p.  90).  —  Dans  la  val- 
lée de  la  Kinzig,  on  rencontre  ensuite  (1  h.)  Schenkenzell  (aub.:  Sonne; 
Ochs-,  Drei  Kœnige),  qui  fait  un  commerce  considérable  de  bois  flotté. 
En  cet  endroit  débouche,  au  N. ,  un  bras  de  la  Kinzig  venant  de  la 
Reinerzau,  jolie  vallée  dans  laquelle  un  chemin  agréable  conduit,  par 
Vormthal  (aub.:  Linde,  bonne  et  pas  chère)  et  Berneck  (aub.:  Traube), 
à  Freudenstadt  (4  h.  1/2-,  p.  83).  La  dernière  localité  de  la  vallée  de 
la  Kinzig  est  Alpirsbach,  à  1  h.  1/2  de  Schenkenzell. 

20  kil.  (de  Wolfach).  Alpirsbach  (1  h.  I/2  5  aub.:  --Lœwe;  Schwan), 
qui  fait  un  commerce  important  de  bois  et  de  chapeaux  de  paille.  On 
en  remarque  l'église,  basilique  romane  à  colonnes  du  xii®  s.,  avec  des 
pierres  tombales  de  quelques  HohenzoUern  des  xiv^  et  xv^  s.  Il  y  a  de 
temps  immémorial,  à  l'entrée,  une  dent  de  mammouth  accrochée  à  des 
chaînes.  —  Une  route  conduit  d' Alpirsbach,  par  Is.  vallée  d'Ehlenbogen ,  à 
Freudenstadt  (4 h.);  une  autre,  par  Fluorn,  à  Oberndorf  (3  h.  I/2),  sur  le 
chemin  de  fer  du  i^eekar:  voir  V Allemagne,  par  Bsedeker. 

La  route  de  Rippoldsau  quitte  la  vallée  de  la  Kinzig  et  tourne 
pour  remonter  celle  du  Wolfbach^  rivière  qu'elle  traverse  plusieurs 
fois.  Au  bout  de  V2  t«  environ ,  on  atteint  l'église  du  village  très 
étendu  d' Oh er wolfach  (286  m.;  aub.  Zur  Linde). 

A  l'entrée  de  Scliapbacli  (2  h.;  hôt.:  '^Ochs;  Adler ,  Sonne,  ces 
deux  derniers  dans  le  haut  de  la  localité),  débouche  à  g.  la  vallée 
du  Wildschaphach,  par  où  le  chemin  mentionné  p.  89  conduit  à 
Petersthal.  Schapbach  (419  m.)  est  également  un  village  aux  maisons 
dispersées  au  loin,  dont  les  habitants  ont  conservé  en  partie  leur 
vieux  costume  orginal  (v.  p.  92).  Les  maisons  y  sont  aussi  con- 
struites d'une  façon  singulière;  dans  le  bas  se  trouve  l'étable,  au- 
dessus  l'habitation,  et  dans  le  haut  la  grange. 

Près  de  Vauh.  Zum  Seehach  {^/^  d'h.) ,  à  g.,  se  précipite  d'un 
vallon  sauvage  le  Seehach,  ruisseau  par  lequel  s'écoule  le  lac  appelé 
Olaswaldsee ,  situé  sur  la  hauteur,  à  1  h.  V2  de  la  route.  20  min. 
plus  loin,  sur  le  bord  du  chemin,  à  dr. ,  d'énormes  rochers  de 
granit,  et  dans  le  voisinage,  la  chute  du  Burbach,  qui  ne  mérite 
d'être  vue  que  lorsqu'il  a  plu.    A  V4  d'h.  de  là  ,  on  atteint 

Klœsterle  Chôt.  :  *Zum  Erbprinzen) ,  ancien  prieuré  de  béné- 
dictins ,  avec  une  église  à  deux  tours ,  fondé  dès  le  xii®  s.  par  les 
bénédictins  de  St-Georgen  (p.  94).  Cet  endroit  est  situé  à  V4  d'h. 
au-dessous  de  Rippolds'au,  ce  qui  fait  qu'il  est  aussi  habité  par  un 
certain  nombre  de  ses  baigneurs. 

27  kil.  Rippoldsau  (566  m.;  hôt.:  *Gœringer,  avec  des  bains, 
souvent  comble;  ch.  dep.  2c/^;  dîn.,  3  c/((;  bain,  1  c/^  50;  «Cur- 
taxe»,  50  pf.) ,  village  de  727  hab. ,  au  S.  du  Kniehis  (p.  88) ,  dans 
le  Wolfthal,  vallée  très  étroite  à  cet  endroit.  C'est  le  plus  connu 
et  le  mieux  organisé,  mais  aussi  le  plus  cher  des  bains  du  Kniebis  ; 
il  y  vient  annuellement  1500  baigneurs.  Les  eaux  de  ses  cinq  sour- 
ces contiennent  du  bicarbonate  de  chaux,  du  carbonate  de  fer  et  une 
quantité  notable  de  sulfate  de  soude,  importante  dans  le  traitement 
des  maladies  d'intestins  des  personnes  anémiques.    Il  s'en  expédie 


92     IL  E.  16.  HORNBERà.  Forêt -Noire. 

800  000  bouteilles  par  an.    Les  environs  offrent  bon  nombre  de 
promenades  agréables. 

1/2  11.  plus  haut  se  trouve  Holzwald  (hôt.  Znr  Holzwœlder  Ilœhe).  — 
De  Rippoldsau  &  Griesbach  par  la  Holzwœlder-Hœhe ,  v.  p.SS^  à  Oppenau 
par  le  Kniebis ,  p.  88. 


Au  delà  de  nausacb  (p.  90) ,  le  chemin  de  fer  quitte  la  vallée 
de  la  Kinzig  et  tourne  à  dr.,  à  Am-Thurm,  pour  remonter  le  cours 
de  la  Gufach,  à  travers  une  vallée  verdoyante,  plantée  d'arbres 
fruitiers  et  d'abord  assez  large.  —  37  kil.  Gutach  (281  m.). 

43  kil.  Hornberg.  —  hôtels:  *Bcer,  tenu  par  Baumann,  ancienne 
maison  renommée  (pens.  4  à  5  <^/^.) ;  Post,  également  bon-,  Rœssïe,  Schloss- 
hôtel  &  Pension,  au-dessus  de  la  ville,  près  des  ruines  du  château. 

Hornberg  (384  m.)  est  une  petite  ville  ancienne,  de  2095  hab., 
ayant  appartenu  jusqu'en  1810  au  Wurtemberg.  Son  château  pit- 
toresque, sur  une  hauteur  escarpée,  fut  pris  en  1703  par  les  Français 
sous  le  maréchal  de  Yillars,  mais  il  retomba  bientôt  après  au  pou- 
voir des  paysans.  Près  de  l'église,  un  monument  commémoratif 
de  1870-71 .  Les  habitants  de  la  vallée  ont  un  costume  pittoresque. 
Les  femmes  portent  des  jupes  noires ,  des  corsages  verts  à  courte 
taille  et  des  chapeaux  de  paille  à  larges  bords,  ornés  de  rosettes  en 
laine  noire  pour  les  femmes  et  rouge  pour  les  filles ,  ou  bien  des 
bonnets  noirs  avec  des  espèces  de  bas -volets  saillants  garnis  de 
dentelle.    Les  hommes  portent  des  habits  noirs  doublés  de  rouge. 

De  Hoeîîberg  à  Elzach,  4  h.  1/2,  route  de  voitures  se  détachant  de 
celle  de  Hausach  1/2  li-  Plus  bas,  à  rO.,  et  se  dirigeant  vers  La7idwa.tseî\ 
où  elle  atteint  le  Prechthal,   dans  lequel  elle  descend.  Elzach,   v.  p.  97. 

De  Hoenberg  à  Schramberg,  excursion  très  agréable  de  3  h.  1/2;  V^^ 
la  vallée  de  Schonach  et  par  Lauterbach.  Schramberg  (Tiôt.:  -Post;  Eirsch) 
est  une  petite  ville  industrieuse,  avec  des  fabriques  de  tresses  de  paille 
et  de  poterie.  Elle  est  bâtie  dans  un  joli  site,  au  bord  de  la  ScMltach,  et 
dominée  par  les  ruines  d'un  vieux  château.  Une  belle  route  de  10  kil. 
conduit  de  là  à  ScMltach  (p.  90).  Retour  par  une  belle  route  neuve  dans  la 
Berneck,  vallée  rocheuse  et  pittoresque,  en  2  h.  à  Thennenbronn  (aub. 
Zur  Krone),  et  en  passant  au-dessus  de  Oersbach  dans  la  vallée  de  Reichen- 
bach,  où  une  route  descend  à  Hornberg  (2  h.). 

De  Hornberg  à  St-Georgen  (29  kil.),  on  parcourt  la  partie  la 
plus  curieuse  de  toute  la  ligne  de  chemin  de  fer.  La  voie  suit 
quelque  temps  la  grande  route,  qui  est,  comme  elle,  fréquemment 
taillée  dans  le  roc,  et  elle  remonte  plus  loin  la  vallée  étroite  et 
boisée  de  la  Gutach.  Au-dessus  du  petit  village  de  Niederwasser 
(421  m.) ,  qu'on  voit  à  dr. ,  commence  la  première  grande  courbe, 
dite  le  c<tunnel  en  spirale  de  Niederwasser».  Les  tunnels  (26  de  Horn- 
berg à  St-Georgen],  les  viaducs  et  les  ponts  se  succèdent  à  chaque 
instant.   La  voie  monte  dans  les  proportions  de  1/58  à  1/50. 

56  kil.  Triberg.  —  La  gare  est  à  l'endroit  nommé  K7'euzbrUcke 
(616  m.),  où  se  rejoignent  les  grandes  routes  de  St-Georgen  et  de  Furt- 
wangen,  à  1  kil.  de  la  ville  (686  m.).  Il  y  a  des  omnibus  de  la  poste 
et  des  hôtels.  Commissionnaire,  50  pf.  pour  porter  25  kilos,  60  pf.  jusqu'au 
Schwarzwald-Hôtel  et  à  l'hôtel  Bellevue.  A  pied,  il  faut  20  min.  pour  aller 
à  la  place  du  Marché  et  12  à  15  min.  de  là  à  la  cascade.  1  h.  1/2  à  2  h. 
suffisent  pour  un  tour  de  la  gare  à  la  cascade.    Si  on  veut  le  faire  entre 


Foret 'Noire.  ÏRIBERG.  //.  R.  16.     93 

deux  trains,  il  faut  y^aller  avant  de  se  mettre  à  table,  et  ne  pas  écouter 
sous  ce  rapport  les  hôteliers. 

HÔTELS,  souvent  combles  au  cœur  de  l'e'té  et  alors  sujets  à  critique: 
*Schwarzicalcl-IIôt.  (H.  de  la  Forêt -Noire;  715  m.),  dans  un  site  magni- 
fique, à  5  min.  de  la  cascade  et  avec  vue  dans  la  valle'e  (eh.  et  boug.,  3  c/H.  ; 
serv.,  80  pf.;  déj.  ,  1  JC.  10;  table  d'hôte,  à  1  h.,  à  3  h.  et  à  5  h.,  4  Ji.)i, 
*Forticœngler  zuiii  Lœwen  (eh.  à  partir  de  1  JL  50  ou  2  c4(.i,  déj.,  80  pf.); 
—  *Welivle  zum  Ochsen  (ch.,  2  Jf.;  déj.,  1  c4i;  dîn.,  2  Jf.  40)-,  Bellevue,  tout 
à  fait  dans  le  haut;  —  *  Sonne  ^  avec  brasserie;  JSngel,  recommandé;  Adler, 
avec  brasserie;  Lilie,  Eœssle,  etc. 

Baiks  et  restaurait  chez  Schwer,  en  face  de  Thôt.  Wehrle,  en  prenant 
à  dr.  de  la  grande  rue. 

Les  cascades  sont  illuminées  plusieurs  fois  par  semaine  en  été. 

Triberg ,  ville  de  2462  hab.,  reconstruite  après  un  grand  in- 
cendie en  1826,  est  situé  au  milieu  de  la  Forêt-Noire,  et  c'est 
l'un  des  centres  du  commerce  des  horloges  du  pays ,  dont  on  peut 
toujours  voir  un  certain  nombre  à  la  Gewerbehalle  (50  pf.). 

Dans  le  haut  de  la  ville  se  trouve  un  poteau  indiquant,  à  g.,  le 
chemin  de  la  cascade,  qui  passe  au  Schwarzwald-Hôtel ,  à  dr.  celui 
de  la  Gewerbehalle,  qui  passe  sur  un  pont.  Pour  aller  à  la  cascade, 
on  prendra  ensuite  le  chemin  du  bas  devant  l'hôtel ,  à  dr.  On 
arrive  en  5  min.  à  un  rocher  en  saillie;  d'où  on  a  la  meilleure  vue 
d'ensemble.  La  *cascade  de  Triberg  est  la  plus  belle  de  l'O.  de 
l'Allemagne.  La  masse  considérable  du  Fallbach  se  précipite  d'une 
hauteur  de  180  m.,  en  sept  étages,  sur  d'immenses  blocs  de  granit. 
Elle  est  encadrée  de  hauts  sapins  et  rappelle  le  Giessbach,  près 
de  Brienz,  en  Suisse.  Un  beau  sentier,  offrant  des  points  de  vue 
variés  ;  monte  le  long  de  la  rive  dr.  On  arrive  en  10  min.  à  un 
pont,  d'où  l'on  peut  s'en  retourner  si  l'on  est  pressé.  20  à  25  min. 
plus  loin,  dans  le  haut,  près  de  l'auberge  «Zum  Wasserfall»,  la 
route  de  Furtwangen  et  Scliœnwald,  par  laquelle  on  redescendra  à 
Triberg. 

De  Triberg  part  une  route  d'où  se  détache,  quelques  min.  plus  haut, 
à  g.  près  de  l'église  mentionnée  p.  95,  la  route  de  Furtwangen,  qui 
remonte  au  N.-O.  la  vallée  dite  Unterthal^  et  conduit  en  1  h.  à  Schonach 
(887  m.  ;  aub.  :  Lamm).  De  là,  on  peut  se  diriger  vers  le  Pi'echthal,  en  con- 
tinuant par  la  route  au  N.-O.  et  par  V  ObeiHhal ,  ou  prendre  à  g.,  à  la 
sortie  de  Schonach,  la  direction  à' Elzach  (p.  97),  par  VElzhof  (1  h.),  puis 
des  sentiers  passant  par  le  sommet  du  Rohrhardtsberg  et  la  vallée  de 
la  Yach,  ce  qui  demande  en  tout  3  h  V2  de  Schonach. 

Le  chemin  de  fer  traverse  la  Gutach  et  prend  tout  à  fait  vers 
le  N.,  dans  le  grand  «tunnel  en  spirale  de  Triberg»,  pour  atteindre 
la  hauteur  en  faisant  une  autre  grande  courbe.  Plusieurs  tunnels 
et  viaducs.  Pendant  quelque  temps,  on  voit  à  g.,  sur  la  rive 
opposée  de  la  Gutach,  le  chemin  qu'on  a  parcouru  depuis  Triberg. 
Puis  on  tourne  de  nouveau  vers  le  S.  et  l'on  passe  encore  par  des 
tunnels  et  des  viaducs.  —  64kil.  Nussbach.  —  La  voie  suit  plus  loin 
la  direction  de  l'E.  et  traverse ,  par  plusieurs  petits  et  un  grand 
tunnel  (1697  m.),  la  hauteur  de  (69  kil.)  Sommerau  (870  m.),  qui 
forme  la  ligne  de  partage  des  eaux  entre  le  Rhin  et  le  Danube. 
Bien  des  touristes  ne  vont  pas  plus  loin  que  Sommerau.  Il  y  a 
derrière  la  gare  un  restaur.  «Zum  SommerauerHof»,  tenu  par  Geiger. 


94     IL  B.  16.  SÏ-GEORGEN.  Forêt -Noire. 

71  kil.  St-Georgen  (805  m.  ;  hôt.  :  Adler;  Hirsch),  dans  un  beau 
site,  à  quelque  distance  de  la  gare,  sur  une  hauteur  de  la  rive  g.  de 
la  Brigach.  C'est  un  centre  assez  considérable  pour  la  fabrication  de 
l'horlogerie.  Sa  riche  abbaye  de  bénédictins,  fondée  au  xi®  s.,  a 
été  supprimée  en  1806.  La  Brigach,  qui  se  réunit  à  la  Brege  à  Do- 
naueschingen ,  après  un  cours  de  7  lieues,  pour  former  le  Danube 
(v.  ci-dessous),  a  sa  source  1  h.  Vo  ^  l'O-  ^^  St-Georgen. 

Le  chemin  de  fer  reste  maintenant  sur  le  plateau,  à  quelque 
distance  de  la  Brigach.  —  75  kil.  Peterzell  (aub.  :  Krone)  etKœnigs- 
feld,  colonie  de  frères  morales  avec  une  maison  d'éducation.  — 
82  kil.  Kirnach.  Poste  2  fois  par  jour  pour  Vœhrenbach  (13  kil.  ; 
p.  96),  par  la  belle  vallée  de  Kirnach ,  les  ruines  de  Kirneck  et 
Unterkirnach  (4kil. ;  aub.:  Rœssle).  Kirnach  (restaur.  Haenninger) 
est  situé  à  la  lisière  de  la  forêt  de  Yillingen,  que  des  chemins  tra- 
versent dans  toutes  les  directions. 

86  kil.  Villingen  (hôt.  :  *Blume  ou  Post  ;  Deutscher  Kaiser,  près 
de  la  gare;  Falke;  Bœr),  vieille  ville  industrielle  de  6140 hab.,  ayant 
encore  des  portes  et  des  remparts.  Elle  a  une  cathédrale  goth.  à 
deux  tours,  de  1420,  possédant  une  chaire  et  un  trésor  remarquables. 
Sur  la  promenade  un  monument  commémoratif  de  1870-71.  A 
l'hôtel  de  ville,  des  salles  bien  conservées  dans  le  style  du  moyen 
âge  et  une  collection  d'antiquités  (entrée,  40  pf.).  —  Des  vieilles 
tours  de  la  ville,  la  plus  remarquable  est  la  tour  St- Michel,  ornée 
d'une  peinture  représentant  le  lansquenet  Romeius  (m.  1513).  La 
tour  de  l'Altstadtkirche,  à  10  min.  de  la  ville,  au  cimetière,  est  un 
reste  de  la  vieille,  qui  a  existé  là  jusqu'en  1119.  Dans  le  voisinage, 
la  Wanne,  hauteur  d'où  l'on  a,  par  un  temps  clair,  une  belle  vue 
des  Alpes.  —  A  20min.  au  N.-E.  de  Villingen,  les  ruines  de  Waren- 
hourg.  —  Ligne  de  Rottweil,  v.  V Allemagne,  par  Bsedeker. 

89  kil.   Marbach.  —  91  kil.  Klengen.  —  95  kil.  Griiningen. 

100 kil.  Donaueschingen.  —  hôtels  -.  *>Schutze^  avec  des  bains  d'eaux 
salines;  Brunner,  à  la  gare;  Falke  on  Post.  —Bains  aussi  près  de  la  gare. 

Donaueschingen  est  une  ville  de  3518  hab.,  depuis  1723  la  rési- 
dence du  prince  de  Fûrstenberg.  La  grande  rue^  qui  part  de  la  gare 
et  passe  devant  la  chancellerie  des  domaines,  conduit  à  un  pont  au 
delà  duquel  se  trouve,  à  dr. ,  l'entrée  du  ^^a^'c.  Ce  parc  est  tou- 
jours ouvert  au  public,  mais  le  château  ne  l'est  pas.  Il  y  a  près 
de  ce  dernier  un  bassin  rempli  d'eau  sortant  du  sol,  qu'un  canal 
souterrain  conduit ,  à  environ  30  m.  de  là ,  dans  la  Brigach.  Une 
inscription  le  désigne  comme  la  source  du  Danube  (en  ail.  Donau; 
«678  m.  d'altit.;  2840  kil.  jusqu'à  la  mer»).  On  ne  donne  néan- 
moins dans  le  pays  le  nom  de  Danube  qu'au  cours  d'eau  formé  par 
la  réunion  de  la  Brigach  et  de  la  Brege. 

Sur  une  hauteur  derrière  l'église  et  le  château  s'élève  le  Carlsbau, 
musée  achevé  en  1868:  «Bonarum  artium  et  naturae  studio». 

Au  rez-de-chaussée ,  à  dr. ,  la  collection  géologique.  —  Au  I^r  étage, 
à  dr.,  la  collection  minéralogiqiie ^   des  curiosités  ethnographiques  romaines, 


Forêt -Noire.  DONAUESCHINGEN.  //.  E.  16.     95 

franques,  etc.,  et  des  antiquite's  du  S.-O.  de  rAllemagne;   à  g.,  le  cabinet 
de  zoologie.  —  Au  II®  étage,  les 

Collections  artistiques,  des  plâtres,  la  plupart  d'après  l'antique,  et 
surtout  desjpeintures,  principalement  des  écoles  franconiennes  et  souabes 
du  XYi^s.,  dans  une  salle  éclairée  du  haut.  —  Peintures:  41,  42,  tableau  à 
volets,  la  Visitation,  avec  Ste  Madeleine  et  Ste  Ursule,  par  Bai-th.  Zeitblom; 
43  à  54,  la  Passion,  12  tableaux  par  Holbein  le  Vieux  (monogramme  sur  celui 
de  la  résurrection)  ;  69  à  71,  volets  d'un  tableau  d'autel,  des  Saints ,  par 
Buî'gkmair  ;  73  à  75,  autres  volets  (tableau  à  Mœsskirch),  par  Barth.  Be- 
ham ,  de  même  que  les  tableaux  suivants,  75  à  80,  la  Vierge  avec  des 
saints  et  les  donateurs  ;  81  à  85,  Ste  Anne  avec  des  saints,  aussi  des  ta- 
bleaux d'autel  ;  86,  Jésus  en  croix  ;  87  à  90,  fragments  d'un  tableau  d'autel 
représentant  SteAfra,  St  Paul,  St  Antoine  et  St  Jacques.  Comme  on  le 
voit,  cette  galerie,  où  figure  particulièrement  un  artiste  dont  les  œuv- 
res sont  rares,  est  assez  précieuse  pour  l'étude  de  l'art  allemand  au 
xvi®  s.  —  Parmi  les  tableaux  modernes,  qui  remplissent  plusieurs  salles, 
il  y  en  a  peu  d'importants. 

La  salle  d'annts  (Waffensaal),  dans  un  bâtiment  reconnaissable 
à  une  frise  qui  représente  des  chasses,  renferme  un  certain  nombre 
de  belles  armes  de  chasse  et  quelques  armes  de  guerre  modernes. 

Près  de  la  poste  sont,  dans  un  bâtiment  spécial,  la  bibliothèque 
et  les  archives.  La  bibliothèque  du  prince,  enrichie  depuis  1860 
de  celle  du  baron  de  Lassberg,  compte  90000  vol.  et  env.  1000 
manuscrits ,  entre  autres  un  des  plus  anciens  des  Nibelungs.  A  la 
bibliothèque  sont  encore  réunis  une  collection  de  gravures  (Durer, 
Mantegna,  etc.)  et  une  collection  de  monnaies. 

Omnibus  2  fois  pour  Fribourg  (p.  70),  trajet  en  8  li  V-^",  2  fois  pour  Neu- 
stadt  (p.  100),  en  4  h. 

Le  chemin  de  fer  continue  à  travers  les  belles  prairies  de  la 
vallée  du  Danube ,  en  côtoyant  ordinairement  le  fleuve.  Stat.  : 
Pfohren,  Neudingen ,  GufmadÂngen ,  Geisingen,  Hintschingen  et 
(119  kil.)  Immendingen^  point  de  jonction  des  lignes  de  Tuttlingen 
et  Kottweil  (v.  V Allemagne  par  Baedeker).  Plus  loin  Engen,  Singen 
(149  kil.  ;  p.  115)  et  Constance  (179  kil.  ;  p.  116). 

E.     De  Triberg  à  Waldkirch,  par  Furtwangen.     Vallées  de 
Simonswald  et  de  l'Elz. 

45  kil.  De  Triberg  à  Furtwangen,  1£  kil.,  voiture  publique  (poste) 
2  fois  par  jour,  trajet  en  2  b.  1/4-,  de  Furtwangen  à  Waldkircb,  30  kil., 
voiture  publique  1  fois  par  jour,  en  3  h.  1/2  (5  b.  en  sens  inverse).  Le 
trajet  mérite  aussi  d'être  fait  à  pied. 

Triberg  (686  m.),  v.  p.  92.  La  grande  route  menant  à  Furt- 
wangen tourne  d'abord  à  l'O.  dans  la  vallée  dite  Unterthal,  qu'elle 
remonte  seulement  pendant  10  min,  pour  tourner  de  nouveau  ,  à  g,, 
à  une  église  de  'pèlerinage  (Wallfahrtskirche ;  735  m.).  Elle  laisse 
dans  la  vallée  un  chemin  qui  va  à  Schonach  (p.  93)  et  elle  atteint 
les  hauteurs  en  décrivant  des  courbes  très  prononcées:  50  min.  de 
chemin  jusqu'à  l'aub.  ZumAVasserfall  (p.  93).  —  Les  piétons  suivent 
le  sentier  indiqué  p.  93,  qui  monte  sur  la  rive  dr.  de  la  cascade  et 
rejoint  la  route  seulement  dans  le  haut;  il  conduit  à  l'auberge  en 
30  min.  On  continue  ensuite  par  la  route.  A  10  min.,  le  restaur. 
Zur  Linde  (Waldpeter).    25  min.,  l'église  de  Schœnwald  (985m.; 


96     //.  B.  16.  FURTWANGEN.  Forêt -Noire. 

aub.  :  Adler;  Hirscli).  On  entend  partout  dans  ce  village  résonner 
le  marteau  et  grincer  la  lime,  qui  annoncent  des  ateliers  d'horlogerie. 

Il  y  a  un  poteau  aux  dernières  maisons  de  Schœnwald.  Les 
piétons  prennent  en  deçà  l'ancienne  route ,  qui  monte  à  dr.  et  par 
laquelle  on  arrive  en  V2  ^-  ^  l'auberge  Zum  Kreuz,  au  col  qui 
marque  la  séparation  des  bassins  du  Rhin  et  du  Danube  (1057  m.). 
La  route  neuve  descend  en  formant  une  grande  courbe.  Les  piétons 
abrègent  en  prenant  à  dr. ,  à  quelques  pas  au  delà  de  l'auberge  du 
col,  l'ancien  chemin  qui  descend  rapidement  et  rejoint  la  route 
dans  le  bas.    On  atteint  en  1  h. 

Furtwangen  (874  m.  ;  hôt.  :  *  Sonne,  tenu  par  Wehrle;  Engel, 
tenu  par  Fehrenbach) ,  localité  industrielle  de  3844  hab. ,  sur  la 
Brege,  centre  principal  de  la  fabrication  de  l'horlogerie  fine,  aux 
progrès  de  laquelle  contribue  une  école  de  sculpture  sur  bois  et 
d'horlogerie.  La  Gewerbehalle  ou  salle  d'exposition  est  moins 
brillante  que  celle  de  ïriberg,  mais  on  verra  cependant  avec  intérêt 
la  collection  de  vieilles  horloges  de  la  Forêt -Noire  de  la  fin  du 
XYi*^  s.  Il  y  a  une  église  neuve.  Excursion  intéressante  au  Brend, 
hauteur  à  1  h.  V2  ^lu  N.-O.,  d'où  l'on  a  une  belle  vue. 

Une  route  conduit  de  Furtvvangen,  à  TE.,  à  Vœhrenbach  (8kil.^  aub. 
Zum  Kreuz)  et  de  là  à  Kirnach  (p.  94). 

On  va  en  2  h.  1/3  à  pied  de  Furtwangen  à  Waldau,  par  Prœg,  où  l'on 
monte  un  coteau  à  g.  (poteau  dans  le  haut),  et  par  Kalienherberg.  Waldau 
(aub.  Zur  Trauhe  ^  l.onne)  est  un  endroit  fre'quenté  comme  séjour  d'été'. 
Il  y  a  un  curieux  écho  dans  le  voisinage  ,  au  Lachhœusle.  1  h.  1/2  de  là 
à  la  route  de  Fribourg-î<[eustadt ,  en  descendant  la  vallée  de  Langenor- 
draeh  (v.  p.  100). 

La  route  neuve  de  Simonsvi^ald  et  de  Waldkirch  monte  au 
S.-O.  de  Furtwangen  et  décrit  à  la  fin  plusieurs  courbes.  Les  piétons 
évitent  les  dernières  en  suivant,  à  V4  d'h.  de  Furtwangen,  un  petit 
chemin  à  g. ,  qui  rejoint  la  route  au  bout  de  V2  ^'  ;  dans  le  haut 
(1010  m.  d'altit.) ,  près  de  l'aub.  Zitr  Sfadt  Freiburg.  La  route 
franchit  de  nouveau  la  limite  du  partage  des  eaux  entre  le  Danube 
et  le  Rhin,  A  3/4  d'h.  du  sommet  ou  1  h.  V2  de  Furtwangen,  Giiten- 
bach  (868m.;  aub.:  ^Zur Hochbiirg ;  pens.,4c'//^50);  village  indus- 
triel où  il  y  a  aussi  beaucoup  d'ateliers  d'horlogerie  et  qui  possède 
une  jolie  église. 

De  Giitenbaeli  à  St-JIœrgen,   par  la  vallée  de  Wildgutach ,  v.  p.  99. 

La  route,  taillée  en  partie  dans  le  roc,  continue  à  l'O.  A  g.,  la 
Wilde  Gutach,  dans  une  gorge  profonde.  La  vallée  et  la  route 
tournent  vers  le  N.,  et  la  seconde  descend  en  décrivant  de  grandes 
courbes  et  en  offrant  de  magnifiques  vues,  surtout  au-dessus  de  la 
vallée,  sur  la  belle  cascade  du  Z-weribach^  qui  descend  du  Hohe- 
Kandel.  Ce  n'est  guère  la  peine  de  l'aller  voir  de  près,  car  il  n'y 
a  pas  de  point  de  vue  convenable.  A  1  h.  3/4  de  Giitenbach,  on 
arrive  à  r*auh.  Zw7n  Engel  (448  m.),  là  où  débouche  l'ancienne 
Kilpenstrasse ,  qui  vient  aussi  de  Furtwangen,  route  également  in- 
téressante pour  les  piétons. 

La  vallée  que  suit  la  route,  toujours  de  plus  en  plus  charmante. 


Forêt-Noire.  WALDKIRCH.  IL  B.  16.     97 

porte  le  nom  de  *vallée  de  Simonswald  (Simonswœlder- Thaï). 
Les  habitants  se  distinguent  par  leur  costume  singulier.  Les  lo- 
calités situées  dans  le  haut  et  dans  le  bas ,  dites  Ober-Shnonswald 
et  TJnter-Slmonswald ,  se  composent  de  nombreuses  maisons  dis- 
persées au  loin.  A  20  min.  de  l'aub.  Zum  Engel,  l'église  d'Ober- 
Simonswald,  où  un  poteau  à  dr.  indique  la  direction  de  Schœnwald 
et  de  Triberg,  par  la  vallée  du  Grieshach  (3  h.  72)-  —  '^  ^'  P^^s 
loin,  l'aub.  Zur  Krone  (355  m.),  près  de  l'église  d'Unter- Simons- 
wald, dans  un  joli  site.  La  hauteur  à  dr.  est  le  Hœrnleberg  (907  m.). 
Non  loin  de  Bleyhach  (1  h.  V4;  306  m.;  aub.:  Lœwe) ,  qui  reste 
à  dr. ,  la  vallée  de  Simonswald  débouche  dans  la  grande  et  jolie 
vallée  de  l'Elz  (Elzthal).  —  2  h.  plus  haut  dans  cette  vallée,  Elzach 
(hôt.  :  Post),  petite  ville  ancienne,  d'où  une  route  neuve  conduit, 
par  Hofstetfen,  à  Haslach,  dans  la  vallée  de  la  Kinzig,  et  à  Horn- 
berg;  v.  p.  90. 

La  route  de  Waldkirch  descend  la  vallée  de  l'Elz,  d'abord  sur  la 
rive  dr,  de  la  rivière,  sur  laquelle  elle  a  passé  immédiatement  après 
Bleybach.  Gutach ,  Kollnau,  où  l'on  retraverse  l'Elz,  et  "Wald- 
kirch,  à  1  h.  V4  de  Bleybach,  se  touchent  presque  l'un  l'autre. 

Waldkirch  (275  m.  ;  hôt.:  *Lœwe  ou  Post;  *Arche,  avec  jardin, 
à  la  gare;  '^Rehstock;  *Pens.  St- Margarethen,  dans  un  joli  site) 
est  une  ville  Industrielle  de  3100  hab. ,  avec  des  ateliers  pour  la 
taille  du  verre  et  de  la  pierre,  dans  un  joli  site.  Elle  est  reliée 
par  un  embranchement  avec  la  grande  ligne  badoise  de  la  vallée 
du  Rhin.  La  gare  est  à  quelques  min.  au  N. ,  au  pied  de  la  hau- 
teur que  couronnent  les  ruines  du  château  de  Castelhourg  (371  m.), 
où  l'on  monte  de  là  en  20  min.  Excursion  intéressante  au  S.,  par 
la  belle  vallée  d'Alpersbach,  qui  est  boisée  et  où  il  y  a  partout  des 
poteaux ,  en  2  h.  V2  à  3  h.  au  Hohe-Kandel  (1243  m.) ,  d'où  la 
vue  est  fort  étendue.  Il  y  a  à  10  min.  au  N.  du  sommet  une  nou- 
velle aub.  recommandée,  dite  Rasfhaus  (ch.,  1  c/f'L1^\  déj.,  80  pf.). 
Bonne  descente  du  côté  d'  Unter-Slmonswald  (v.  ci-dessus).  —  Poste 
2  fois  par  jour  pour  Elzach  (13  kil.  ;  v.  ci-dessus). 

Le  CHEMIN  DE  FER  (7  kil.  ;  60  et  40  pf.)  conduit  en  20  min.  à 
Denzlingen  (p.  70),  par  Buchholz,  endroit  qui  récolte  un  vin  estimé 
et  dans  le  voisinage  duquel  sont  les  petits  bains  de  Suggenthal  (très 
bonne  *pens.  chez  la  veuve  Reich;  4  c/^  50  à  5  a/û). 

F.  De  Fribourg  à  Neustadt  par  le  Hœllenthal.  Feldberg.  Sehluchsee. 

Voir  la  carte  p.  92. 

La  *ligne  du  Hœllenthal,  de  Fribourg  à  Xeustadt  (35  kil.  ;  2  h.  V2_à 
la  montée,  2  li.  10  à  la  descente),  doit  être  ouverte  au  printemps  de  188 ^ 
Elle  peut  à  un  endroit  se  comparer,  pour  les  travaux  d'art,  à  celle  de 
la  Forêt-Noire.  Elle  traverse  la  Dreisam  et  en  remonte  la  rive  g.  Pre- 
mières stations:  Wiehre ^  faubourg  S.  de  Fribourg;  Waldsee  (p.  76)  et 
Littenweiler  (p.  76).  Puis  Kirchzarten  (p.  98;  poste  pour  Todtnau)  et 
Himmelreich    (p.   99;    poste    pour   St-Msergen).      Ensuite    une    rampe    de 

Bœdeker,  le  Rhin,  13e  édit.  7,8 


98     17.  B.  16.  OBERRIED.  Forêt -Noire. 

de  2.50/0  (Forêt-Xoire,  2  0/0),  clans  le  Hœllentlial  proprement  dit,  dont  la 
voie  longe  le  eôtéîî'.,  en  passant  sur  des  murs  de  soutènement  e'normes, 
sur  un  viaduc  de  59  m.  de  long  et  dans  trois  petits  tunnels,  entre  les- 
quels on  a  un  beau  coup  d'œil  sur  le  Hirschsprung  (p.  99).  A  Hœllentlial 
(ISkil.)-)  on  se  retrouve  dans  le  fond  de  la  vallée,  et  la  rampe  atteignant 
les  proportions  de  5. 50/0  (Kigi ,  250/o),  la  voie  se  transforme  en  chemin 
de  fer  à  crémaillère ,  sur  un  parcours  de  T  kil.  15.  On  ne  change  pas 
de  voiture.  Tunnel  de  217  m.,  stat.  de  PostJialde,  près  de  l'aub.  Zum 
Adler  Cp-  99},  et  stat.  de  Sternen,  au-dessus  de  l'aub.  du  même  nom 
(p.  99).  Puis  le  plus  bel  endroit  de  cette  ligne,  un  *viaduc  de  144m. 
de  long,  sur  trois  piles  en  pierre  de  36  m.  de  haut,  au-dessus  de  la  gorge 
de  la  Eavenna  (p.  99),  après  lequel  on  passe  sous  les  murs  de  soutène- 
ment de  la  route  du  Hœllensteig ,  sur  un  pont  de  fer  au-dessus  de  cette 
route  et  par  deux  tunnels  menant  au  Lœffelthal.  Vient  alors  la  stat.  de 
Einterzarten  (p.  100),^  à  893  m.  50,  d'altit.,  le  point  culminant  de  la  voie, 
où  cesse  la  crémaillère.  On  redescend  par  une  pente  douce  ,  à  travers 
un  terrain  marécageux,  à  la  stat.  de  Titisee,  à  5  min.  de  l'hôt.  mentionné 
ci-dessous.    De  là  on  suit  la  vallée  de  la  Gutach  jusqu'à  Neustadt  (p.  100). 

5  JOVRS  sont  nécessaires  pour  visiter  le  Hœllenthal,  le  Feldberg  et 
les  trois  vallées  méridionales  de  la  Foret-Noire  (p.  108  et  suiv.),  soit  qu'on 
y  ajoute  le  Belchen  et  Badenweiler,  comme  il  est  dit  p.  79,  soit  qu'on 
adopte  le  plan  suivant.  —  l^rjour,  de  Fribourg  en  voit,  à  l'entrée  du 
Hœllenthal  (à  2  chev.,  10  JC),  puis  à  pied  (2  h.  1/2)  ou  en  voit.  (20  Ji.)  au 
Titisee  (chemin  de  fer  jusque  là  en  1887),  et  enfin  à  pied,  en  3  h.  1/2,  au 
Feldberg.  —  2^  jour,  descendre  à  Todtnau  (p.  108),  2  h.  ;  de  là  à  Zell  (p.  109), 
par  la  vallée  de  la  Wiese,  4  h.  (ch.  de  fer  en  construction),  et  en  chemin  de 
fer  à  Schopfheim.  —  Le  o^  jour,  en  chemin  de  fer  à  Lœrrach  (p.  110;  château 
de  Rœtteln  ou  Obertiillingen),  revenir  à  Schopfheim  et  le  soir,  en  1  h.  I/2 
à  Wehr  (p.  111).  —  Le  4^  jour,  à  Todtmoos  (p.  106),  par  la  vallée  de  la 
Wehra,  4  h.,  et  &  St-Blasieii  (p.  111),  3  h.  —  Le  5ejour,  à  Hcechenschwand 
(p.  112),  1  h.  3/4 'i  à  Medermiihle  ^  2  h.  I/4 ,  et  à  Albbruck  (p.  113),  par  la 
route  de  l'Alb ,  3  h.  1/4.  —  Il  est  très  intéressant  de  joindre  à  cette  ex- 
cursion la  visite  des  petites  villes  bien  situées  de  Laufenbourg  et  de 
SœcMngen  (R.  18). 

Poste,  jusqu'à  l'ouverture  du  chemin  de  fer:  entre  Fribourg,  Hinter- 
zarten-Altenweg  et  Neustadt  (p.  100),  3  fois  par  jour;  entre  Hinterzarten- 
Altenweg  et  Schluchsee,  1  fois;  entre  Neustadt,  Lenzkirch,  Schluchsee  et 
St-Blasien  (p.  111),  1  fois;  entre  Neustadt  et  Donaueschingen,  2  fois. 

Fribourg,  y.  p.  70.  —  La  belle  et  fertile  vallée  de  la  Dreîsam, 
qui  débouche  à  Fribourg,  n'est  pas  telle,  malgré  tous  ses  agréments, 
que  l'on  ne  doive  préférer  en  parcourir  la  première  partie  en  voi- 
ture. On  sort  deEribourg  par  la  porte  de  Souabe.  —  4  kil.  5,  Ebnef, 
avec  un  vieux  cbâteau.  —  7  kil.  7,  Zarten,  où  il  y  a  eu  une  forte- 
resse romaine  du  nom  de  Tarundunum,  dont  l'enceinte  est  encore 
reconnaissable. 

Au  delà  de  Zarten,  la  route  de  Todtnau  s'embranche  à  dr.  :  à 
1/4  d'h.,  KircJizarten  (aub.  :  Krone)  ;  1  h. ,  Oberried  (hôt.  :  Stem  ou  Post, 
Hirsch,  Adler)  au  débouché  de  la  vallée  de  Zastler  (p.  102),  où  la  route  entre 
dans  la  forêt.  1  h.  plus  loin  ,  à  g.,  la  vallée  de  St-Wilhelm  (p.  101).  Au 
point  le  plus  élevé  de  la  route  (1008  m.),  à  l'endroit  appelé  Am-Nothschrei 
(au  cri  de  détresse;  1  h.  1/2),  d'où  l'ascension  du  Feldberg  (p.  101)  se  fait 
en  2  h.,  on  sort  du  bois  et  on  suit  la  vallée  supérieure  de  la  Wiese  .^  par 
Muggenhrunn  (aub.  :  Griiner  Baum  ;  V4  d'h.  plus  loin ,  un  poteau  indi- 
quant le  chemin  de  Todtnauberg,  v.  p.  108)  et  ^àr  Aftersteg^  jusqu'à  Todtnau 
(Ih.  3/4;  p.  108). 

10  kil.  Bourg  (hôt.  Zur  Brandenburg) ,  d'où  un  bon  chemin 
conduit  à  g.  à  St-Msergen. 

Chemin  de  St-M^rgen.  A  20  min.,  Buchenbach  (à  g.,  les  ruines  du  châ- 
teau de  Wisneck)  ;  ensuite  on  monte  par  la  vallée  de  Wagensteig  jusqu'à  la 


Forêt -Noire.  HŒLLENPASS.  IL  R.  16.     99 

localité  très  élevée  de  St-Maergen  (2  h.  ;  890  m.  ;  hôt.  :  Hirsch  ;  Erone,  pen- 
sion, 4  c/fQ.  Une  route  de  voit,  offrant  de  belles  vues  conduit  en  1  h.  I/4 
au  Thurner  (1035  m.;  aub.)  et  redescend  en  1  b.  1/4  à  l'aub.  Zum  Lœwen^ 
près  de  Breitenau.  Un  poteau  1/2  b.  plus  bas,  à  dr.,  indique  la  direction 
de  l'aub.  Sternen-Wirtbsbaus  (v.  ci-dessous),  par  la  vallée  de  la  Ravenna; 
la  route  de  voit,  aboutit  i/o  b.  plus  loin  à  l'bôt.  Zum  Weissen  Rœssle,  à 
Hinterzarten  (p.  100).  Cbemin  intéressant  aussi  du  Tburner  au  Titi-See 
(2  h.  1/2  à  3  b.;  p.  100),  par  la  Weisstannenhœhe  (1192  m.  ;  vue  des  Alpes). 
Un  joli  cbemin  conduit  de  St-Msergen  à  Giitenbach  (2  b.  1/2;  P-96),  par 
la  vallée  de  la  Wilde  Gutach  (p.  96). 

La  contrée  fertile  que  l'on  parcourt  ensuite  s'appelle  Himmel- 
reich,  Royaume  des  deux,  à  cause  du  contraste  avec  les  gorges  du 
Hocllenthal  ou  vallée  de  l'Enfer,  qui  viennent  bientôt  après  et  à 
l'entrée  desquelles  on  aperçoit,  à  g.,  sur  une  hauteur,  les  ruines  du 
château  de  Falkenstein.  A  dr.  de  la  route ,  de  petites  forges.  — 
La  voiture  de  la  poste  arrive  en  1  h.  1/4  de  Fribourg  au  relai  de 

16  kil.  Faîkensteig  (aub.  Zu  den  zwei  Tauben,  recommandée). 
Il  A^audra  mieux  faire  le  reste  du  chemin  à  pied. 

Le  *Hœlleiipass  ou  défile  de  l'Enfer  proprement  dit,  à  10  min. 
de  Faîkensteig,  n'a  qu'un  kil.  environ  de  longueur.  Il  est  formé 
par  des  massifs  de  rochers  escarpées  et  couverts  de  végétation.  Le 
rocher  le  plus  hardiment  élancé  est  le  ^Hirschsprung  (saut  du 
Cerf) ,  à  l'endroit  le  plus  remarquable  et  le  plus  sauvage  de  la 
vallée.  Les  parois  et  les  sommets  de  ces  rochers  sont,  pour  peu 
que  la  terre  végétale  ait  pu  s'y  fixer,  couverts  de  pins,  de  hêtres,  de 
bouleaux ,  etc.  La  route ,  qui  a  eu  peine  à  trouver  place  à  côté  du 
Hœllenbach,  a  été  construite  par  le  gouvernement  autrichien  en 
1770  et  inaugurée  par  l'archiduchesse  Marie- Antoinette ,  épouse 
de  Louis  XVI,  à  son  entrée  en  France.  Le  défilé  est  aussi  célèbre 
par  la  retraite  du  général  Moreau ,  poursuivi  par  l'archiduc 
Charles ,  en  oct.  1796. 

La  vallée  s'élargit.  A  1  h.  V4  ou  1  h.  Va  de  Faîkensteig,  sur  la 
route,  r*aub.  Zuon  Adler,  d'où  il  y  a  un  nouveau  chemin  conduisant 
au  Feldberg  (p.  100).  20  min.  plus  loin,  quand  on  a  passé  la 
chapelle  St-Oswald, 

23  kil.  Sternen-Wirthshaus  (715  m.;  ch.,  1  c/^50;  déj.,  80  pf.; 
dîn.,  2  a/l.  50;  pens.,  6  c/^;  relai  de  poste),  ancienne  et  bonne  au- 
berge, tenue  par  Faller,  à  2  h.  V2  tle  Bourg  et  un -peu  moins  de  2h. 
du  Titi-See.  —  Ascension  du  Feldberg,  v.  p.  100. 

En  face  de  l'auberge  débouebe,  au  N. ,  le  Eavennabacb  ou  la  Ra- 
renjia,  ruisseau  dont  un  bon  sentier  suit  la  gorge  étroite  et  sauvage,  que 
franchit  le  cbemin  de  fer  et  où  il  y  a  une  belle  cascade.  En  prenant 
par  là,  on  s'épargne  les  détours  de  la  route,  qu'on  rejoint  encore  avant 
la  poste,  en  15  à  20  min.,  à  l'un  de  ses  plus  beaux  endroits.  —  On 
peut  aussi,  de  l'aub.,  suivre  la  route  pendant  10  min.  et  prendre  au 
delà  du  pont,  là  où  elle  fait  un  coude  à  g.,  un  cbemin  passant  à  dr. 
dans  le  Lœffelihal,  que  remonte  aussi  le  cbemin  de  fer;  on  arrive  par 
là  en  1/2  h.  aux  premières  maisons  de  Hintei'zarten  et  5  min.  plus  loin, 
à  g.,  à  Oberbœllsteig. 

La  route  gravit  le  Hœllensteig  (montée  de  l'Enfer)  en  décrivant 
quantité  de  courbes  hardies  et  offrant  un  bon  nombre  de  jolis  coups 


100     IL  B.  16.  TITI-SEE.  Forêt -Noire. 

d'oeil  en  arrière.  Elle  arrive  dans  le  hant  en  1  li.  V4,  à  Oherhall- 
sfeig.  Un  peu  plus  loin,  r*liôt.  Zum  Weissen  Rassle  (895  m.),  avec 
dépendance  pour  les  pensionnaires,  simple,  mais  bien  situé  (879  m.  ; 
3  c/^  50  à  4  c/^  par  jour).  A  dr.  se  détache  un  chemin  conduisant 
dans  le  Bserenthal,  au  Feldberg  et  à  Altglashûtte.  L'hôtel  fait  déjà 
partie  de  Hinterzarten ,  village  situé  à  V4  d'b.  de  là,  sur  le  chemin 
dont  il  vient  d'être  question  (895  m.).  C'est  un  endroit  fréquenté 
comme  séjour  d'été.  Hôt.  :  Zum  Adler,  Pens.  Schuler ,  modestes 
(pens.,  4  o/O-  Logements  particuliers.  —  20  min.  plus  loin,  les 
maisons  d.' Erlenbruck  (aub.  Zum  Schwan). 

A  pied,  on  met  1/2  h.  de  l'hôt.  Zum  Weissen  Rœssle  à 

29  kil.  Altenweg  (*aub.  Zum  Bseren),  relai  après  lequel  la  route 
se  bifurque,  à  dr.  sur  le  Titi-See  et  à  g.  sur  Neustadt  (v.  ci-dessous). 
Par  le  bras  de  dr.,  que  suit  la  voit,  publ.,  on  arrive  en  V4  d'h.  au 
Titi-See,  lac  d'env.  2  kil.  de  long,  moins  de  1  kil.  de  large  et  39  m. 
de  profondeur,  alimenté  particulièrement  par  le  Seebach,  décharge 
du  Feldberg-See,  et  qui  forme  la  Gufach.  A  l'issue  de  cette  rivière 
est  situé  V*hôtel  cV Bigler  (dîn.,  3  cM.  ;  pens.  dep.  5  aU.),  un  des  prin- 
cipaux séjours  d'été  sur  les  hauteurs  de  la  Forêt-Noire ,  à  850  m. 
d'altit.  et  à  proximité  des  bois.  On  construit  un  autre  hôtel.  — 
A  3  kil.  à  peine  à  l'E.  du  lac,  sur  l'ancienne  route  de  Lenzkirch, 
abandonnée  parce  qu'elle  était  trop  raide,  se  trouve  Saig  (1020  m.  ; 
*aub.  Zum  Ochsen;  pens.,  4  o/((  50  à  5  o/O-  —  Pu  Titi-See  au 
Feldberg,  v.  p.  101. 

La  route  de  Neustadt  retourne  dans  la  direction  d'Altenweg, 
l'espace  de  5  min. ,  pour  suivre  à  dr.  le  cours  de  la  Gutach.  A 
Springelsbach,  elle  rejoint  le  chemin  direct  d'Altenweg.  Plus  loin, 
à  g.,  la  valle'e  de  Langenordrach,  par  où  l'on  peut  monter  en  1  h.  2/4 
à  Waldau  (p.  96). 

36  kil.  Neustadt  (828  m.;  hôt.  :  Adler  ou  Post ;  Krone,  Lawe, 
Bœr,  etc.),  vieille  ville  industrielle  de  2556  hab.,  au  pied  du  lioch- 
first.  Fabrication  importante  d'horlogerie,  tanneries,  fabrication  de 
broderies  d'or,  etc.  Jolies  promenades:  au  Luchsfelsen,  1  h.  Va 5 
au  Lorenhof,  ^U  ^'^'  ?  à  Friedenweiler,  par  Rudenberg,  1  h.  Va?  etc. 

La  routé  se  prolonge  au  delà  de  Neustadt:  12  kil.,  Lœffingen 
(aub.:  Lœwe);  26  kil.,  Hiifingen  (Lœwe);  29  kil.,  Donaueschingen 
(p.  94).  

Pour  faire  l'ascension  du  Felubekg  à  partir  du  Hœllenthal,  on 
peut  quitter  la  route  à  l'aub.  Zum  Adler,  au  Sternen-Wirthshaus 
(p.  99) ,  à  Hinterzarten  ou  bien ,  ce  qui  vaut  mieux ,  au  Titi-See 
(v.  ci-dessus). 

Des  deux  aub.,  la  distance  est  à  peu  près  la  même,  soit  de  3  h.  1/2. 
Un  guide  se  paie  4  cS.  On  traverse  le  ruisseau  à  dr.  et  monte  sous  bois, 
puis  par  des  pâturages,  en  passant  aux  cinq  fermes  qui  forment  la  com- 
mune à'Albersbach  (25  min.)  et  où  se  réunissent  les  deux  chemins.  En- 
suite on  touche  à  la  ferme  Gaschpels-Hof  (25  min.)  et  1  h.  1/4  P^^s  loin  aux 
maisons  dites  Auf-dem-Rinken.    A  25  min.  de  là,  la  Baldenweger  ViehhiiUe  ; 


Forêt -Noire.  FELDBERG.  IL  B.  16.     101 

20  min.  après  on  est  sur  la  croupe,  d'où  l'on  va,  à  g.,  en  25  min.,  à  Thôtel 
du  Feldberg;  à  dr.,  en  15  min.,  au  sommet  de  la  montagne.  —  De  Hinter- 
zarten,  d'où  l'on  met  aussi  3  h.  I/2,  on  suit  le  chemin  mentionné  p.  100, 
menant  «au  Bserenthal,  au  Feldberg  et  à  l'Altglashiitte»,  par  Erlenhruck 
(p.  100),  puis  par  le  Bœreiithal,  qu'on  remonte  en  1  li.  1/0  jusqu'à  VÂdler- 
Wirthshaus  (v.  ci-dessous). 

Du  Ïiti-See,  l'ascension  du  Feldberg  se  fait  encore  en  3  h.  Va- 
Les  piétons  peuvent  y  aller  directement  en  passant  d'abord  en 
barque  (30  pf.  par  pers,  ;  il  n'y  a  pas  toujours),  en  35  min.  env.,  à 
l'extrémité  supérieure  (est)  du  lac,  ce  qui  abrège  d'autant.  Ils 
prennent  ensuite  un  chemin  à  quelque  cent  pas  de  là,  montant  le 
long  de  la  rive  N.-O. ,  par  la  Bruderhalde.  Près  d'une  scierie 
(45  min.),  traverser  le  Seebach,  décharge  du  Feld-See,  puis  prendre 
par  la  forêt  et  entre  les  maisons  de  Bœrenthal  jusqu'à  VAdler- 
Wirthshaus  (Va^^-  j  ^o^^  "^"^î  P^^  cher).  Le  chemin,  qui  monte  conti- 
nuellement, offre  encore  pendant  quelque  temps  une  belle  vue  sur 
le  Bserenthal  et  le  Titi-See ,  puis  il  entre  dans  une  magnifique  forêt 
de  sapins ,  au  milieu  de  superbes  rochers ,  propriété  du  prince 
Fûrstenberg.  Si  on  veut  voir  le  *Feld-See  (1113  m.)  de  plus  près 
que  du  Seebuck  (v.  ci-dessous),  il  y  a  à  dr.  à  env.  1  h.  1/4  de  l'Adler- 
"Wirthshaus  un  chemin  qui  y  conduit  et  par  lequel  on  y  arrive  à  g. 
d'une  scierie,  au  pied  de  rochers  escarpés.  Delà,  on  monte  en 
^/4  d'h.  à  l'hôtel  du  Feldberg  par  des  chemins  escarpés  en  zigzag.  — 
Le  chemin  des  voitures  sort  bientôt  de  la  forêt,  atteint  en  15  à 
20  min.  le  chalet  de  Menzenschwand  et  6  min.  après  V*hôf.  du 
Feldberg  (1279  m.  ;  ch.,  1  c/«^  50  à  2  ^^;  déj.,  60  pf.  ;  dîn.,  2  o/i(  50; 
pens.,  5  o/i(  50  à  6  c/<^  ;  poste  et  téléphone). 

Un  chemin  facile  à  tenir  conduit  en  1  h.  à  1  h.  V4  de  l'hôtel  au 
sommet  du  Feldberg.    A  25-30  min.  est  le 

Seebuck  (1450  m.),  place  garnie  de  bancs  et  offrant  une  *vue  pit- 
toresque, presque  supérieure  à  celle  du  sommet.  Au  fond  d'une 
gorge,  entre  des  montagnes  escarpées  et  couvertes  de  sapins ,  se 
voient  le  sombre  Feld-See  (v.  ci-dessus)  et  tout  le  Bœrenthal^  vallée 
baignée  par  le  Seebach^  qui  se  déroule  sous  le  regard,  avec  ses  nom- 
breux chalets,  comme  une  carte  géographique,  et  qui  est  à  2  h.  de 
distance.    A  l'arrière-plan,  la  partie  0.  du  Titi-See  (p.  100). 

Le  *Feldberg  (1495  m.j  est  la  principale  hauteur  de  la  Forêt- 
Noire  (plate-forme  de  la  tour  à  1500  m.  d'altitude,  306  m.  de  moins 
que  le  Rigi).  Il  y  a  une  tour  d'où  l'on  jouit  d'une  vue  superbe  sur  la 
Forêt -Noire,  les  montagnes  de  la  Souabe ,  les  Alpes,  les  Vosges  et 
la  vallée  du  Rhin.  On  peut  avoir  une  clef  de  cette  tour  à  l'hôtel  et 
aux  cabanes  qui  sont  à  Va  ^-  ^^  S.  du  sommet,  la  Todtnauer-Hutte 
(1321  m.)  et  la  St  -Wilhelmer  -Hutte ,  où  l'on  trouve  aussi  des  ra- 
fraîchissements et  un  gîte. 

D'Oberried  (p.  98)  AU  Feldberg,  par  la  vallée  de  St-Wilhelm. 
On  suit  encore  pendant  1  h.  la  route  de  Todtnau,  jusqu'à  un  poteau  qui 
indique  à  g.  la  charmante  vallée  de  St-Wilhelm.  Le  large  chemin  qui 
y  passe   traverse  4  fois  le  ruisseau;  après  le    dernier  pont   (2  h.),   on 


102     71.  B.  16.  LENZKIRCH.  Forêt -Mire. 

trouve  sur  la  rive  dr.  un  poteau  ,  où  Ton  continue  par  le  sentier  à  g.  ; 
12  min.,  montée  à  g.;  45  min.,  poteau  à  la  sortie  de  la  forêt,  puis  montée 
à  g.;  35  min.,  chalet  de  St -Wilhelm  (rafraîchissements,  clef  de  la  tour). 
De  là,  en  20  min.  à  la  cime. 

D'Obereied  (p.  98)  AU  Feldbeeg,  par  la  vallée  de  Zastlee.  Cette 
vallée  est  plus  sauvage  que  celle  de  St- Wilhelm.  Le  chemin  rejoint 
en  2  h.  8/4  le  premier  décrit  p.  100,  à  Auf-dem-Rinlien. 

De  Todtnau  (p.  108)  au  Feldberg  ,  nouveau  chemin  ouvert  par  le 
Schwarzwald-Verein.  On  remonte  la  vallée  de  Brandenberg,  toujours  sur 
la  rive  g.  de  la  Wiese.  A  la  première  maison  de  Fahl  (1  h.  1/2;  P-  9S)5 
on  traverse  un  pont,  et  trente  pas  plus  loin,  à  un  poteau,  on  prend  à 
dr.  à  travers  la  forêt.  On  arrive  alors  à  la  tour  en  V2  h.,  en  passant  au 
chalet  mentionné  ci -dessus,   ou   bien   Ton   va   directement  à  l'hôtel,  en 

I  h.  3/4,  par  la  rive  g.  de  la  Wiese. 

De  Todtkaubeeg  (p.  108)  au  Feldberg,  3  h.  (guide  utile).  Le  chemin 
rejoint  au  chalet  de  Todtnau   celui  qui  vient  d'être  indiqué. 

D'Am-Nothschrei  au  Feldberg  ,  2  h.  ^  v.  p.  98. 

De  Mbnzenschwahd  (p.  111)  au  Feldberg,  2  h.  Le  chemin,  facile  à 
trouver,  remonte  les  bords  de  VAlb^  traverse  plusieurs  fois  le  ruisseau, 
et  reste  enfin  sur  la  rive  g. 

De  St-Blasien  (p.  111)  au  Feldberg.  A  20min.  au-dessus  de  St- 
Blasien  se  détache  de  la  route  qui  remonte  la  vallée  de  PAlb,  un  chemin 
par  lequel  on  gravit  le  flanc  du  Boetzberg  ,  en  1  h.  I/4,  jusqu'à  Muchen- 
land  (1154  m.  d'altit.).  Plus  loin,  on  suit  la  hauteur,  toujours  à  travers 
bois.  A  une  clairière  (banc) ,  on  a  un  coup  d'œil  grandiose  sur  le 
Schluchsee,  situé  à  une  grande  profondeur.  Ensuite  le  chemin  descend 
peu  à  peu  vers  jEule  (1030  m.  ;  aub.  Zum  Rœssle).  Immédiatement  à 
côté  de  l'auberge,  un  chemin  qui  coupe  les  grands  détours  de  la  route, 
mène  en  1/4  d'h.  jusqu'au  sommet  du  col,  entre  les  vallées  d'.iEule  et 
de  Menzenschwand.  Arrivé  dans  le  haut  sur  la  route ,  on  prend  à  un 
poteau  («Waldweg»)  un  chemin  qui  se  détache  à  dr.  et  qui  n'est  plus 
ensuite  qu'un  sentier.    Il  aboutit  au  chemin  du  Bœrenthal   au  Feldberg. 

II  y  a  1  h.  3/4  de  chemin  du  col  au-dessus  d'iule  à  l'hôtel  du  Feldberg. 

Du  Schluchsee  (p.  103)  au  Feldberg,  il  y  a  également  une  nouvelle 
route  carrossable  par  Unter-Aha,  Ober-Aha  et  Altglashûtte,  qui  rejoint  dans 
le  Bœrenthal  celle  que  nous  venons  de  décrire.  Les  piétons  peuvent 
prendre  à  Unter-Aha  (p.  102),  à  1  h.  de  Schluchsee,  un  sentier  à  g.,  in- 
diqué par  un  poteau. 

Du  Titi-See  à  Schluchsee  et  à  St-Blasien.  La  route,  que  la 
poste  dessert  1  fois  par  jour,  traverse  la  Gutach,  décharge  du  Titi- 
See,  laisse  à  g.  la  vieille  route  escarpée  de  Saig  (v.  ci-dessus),  con- 
tourne la  rive  S.  du  lac  et  monte,  par  des  circuits  d'où  l'on  a  de 
beaux  coups  d'œil  en  arrière,  le  versant  S.  de  la  montagne,  couvert 
de  hauts  sapins.  Au  sommet,  près  du  Rothenkreuz^  cette  route  a  un 
embranch.  à  g.,  par  Mûhlingen  ^  où  se  retrouve  la  vieille  route,  sur 
Lenzkirch,  situé  à  lOkil.  du  Titi-See.  La  localité,  qui  compte  1349 
hab.  et  qui  a  d'importantes  fabriques  de  tresses  de  paille  et  d'hor- 
logerie, se  compose  de  deux  parties:  Oberlenzkirch  (810m.;  aub.: 
Post;  Wilder  Mann)  Qt  Unterlenzkirch.  La  route  se  bifurque  de 
nouveau  à  Oberlenzkirch  :  à  g.,  sur  Schaffhouse ,  par  Bonndorf; 
à  dr.,  sur  Schluchsee  (9kil.). 

La  route  directe  de  Schluchsee  passe,  au  delà  du  Rothenkreuz, 
par  Falkau  et  Altglashiitte  (2  h.  ;  993  m.  ;  aub.  :  Lœwe) ,  village  sur 
le  versant  E.  de  la  Bœrhalde.     Puis  elle  descend  par  Unter-Aha 


^TLydt^g  3 


Forêt-Noire.  SCHLUCHSEE.  IL  E.  16.     103 

(1  h.  ;  Sonne)  vers  le  Schluchsee  (1  h.) ,  dont  elle  côtoie  de  près  la 
rive  N.    La  poste,  au  contraire,  monte  à  g.  par  la  vieille  route  à 

36  kll.  Schluchsee  (1  h.;  902  m.;  hôt.:  *Zum  Sternen  [ch.,  s.  et 
b.,  1  c/^  80  ;  déj.,  90  pf.  ;  dîn.,  ^2  cS.  50  ;  pens.,  5  a/l.  50]  ;  Sddff, 
recommandé),  village  à  10  min.  à  peine  du  lac  de  ce  nom,  très  fré- 
quenté dans  les  derniers  temps  à  cause  de  son  excellente  situation 
au  milieu  de  belles  forêts  de  sapins.  Le  Schluchsee ,  qui  est  pois- 
sonneux, a  env.  3  kil.  de  long  sur  1  de  large  ;  il  y  a  un  établissement 
de  bains  et  quelques  canots.  —  Le  '-^ Faulenfirst ,  où  l'on  va  de 
Schluchsee  en  3/4  d'h.,  par  un  chemin  ombragé  à  travers  la  forêt, 
offre  une  belle  vue  sur  les  Alpes  (v.  p.  112). 

De  Schluchsee,  la  route  descend  au  lac  et  en  suit  le  bord  de 
près.  On  y  trouve  un  poteau  indiquant  les  directions  de  Schluch- 
see et  de  Lenzkirch.  Derrière  Seebrugg  (Va  h.) ,  qui  se  compose 
de  quelques  maisons  isolées  et  d'une  auberge ,  on  traverse  la 
Schwarzach.  15  min.  plus  loin,  à  dr.,  un  poteau  indiquant  un  che- 
min qui  mène  en  2  h.  (Va  h.  de  moins  que  par  la  route)  à  St-Blasien, 
par  Blasiwald  {1200  va..).  —  La  route  arrive  ensuite  dans  làSchwarz- 
halde ,  vallée  profonde  et  sauvage,  où  elle  reste  presque  jusqu'à 
Hœusern  (1  h.  Va»  P-  112).  Au  delà  de  ce  village,  elle  se  bifurque 
(v.  p.  112)  :  à  g.,  à  Va  ^-^  Hœchenschwand ;  à  dr.,  à  ^/^  d'h., 

50  kil.  St-Blasien  (p.  111). 

G.    Badenweiler  et  ses  environs. 

Arrivée.  On  trouve  à  la  gare  de  Mûllheim  des  omnibus  de  la  poste 
(90  pf.-,  une  malle,  40  à  50  pf.)  et  des  hôtels  et  d'autres  voitures  (5  J(.  50, 
pourb.  compris-,  malle,  40  à  60  pf.)  ;  ils  font  le  trajet  de  Badenweiler  en 
1  h.  1/2  (1  h.  1/4  au  retour).  A  pied,  il  faut  1  h.  1/4  à  1  h.  1/2:  il  y  a  un 
chemin  plus  court  entre  Mûllheim  et  Niederweiler ,  à  dr. 

Hôtels.  A  Badekweiler  même:  *Rœmerhad  (ch.  dep.  2  c4i\,  serv., 
50  pf.  ;  déj.,  1  c4L  20;  dîn.,  3  Ji.;  pens.  dep.  7  Jl.  50,  au  plus  fort  de  la 
saison  dep.  S  t>/^.  50)-,  *H.  Sommei\  comme  le  précédent  et  aussi  avec  des 
bains:  So7ine,  simple-,  Levj/,  Israélite.  —  Peksioîis-.  *^aMpe,  avec  un  jardin 
ombragé  (6  cU.  à  7  c^û  50)  ;  Englei\  Hilgler,  Sutter,  Trautwein^  Biirck^  etc.  — 
Logements  particuliers ,  plus  de  500  chambres,  de  6  oU.  à  25  M.  par  se- 
maine ;  quelques  maisons  avec  pension.  —  A  Obeeweiler,  moins  cher 
que  Badenweiler:  *Pens.  Venedey ;  *Ochs  (jardin  et  bains);  Wilder  Mann 
(bains);  Blume  ;  Ilasenhicrg  (brasserie). — A  Niederweiler,  sur  le  chemin, 
de  Miillheim:  Lœwe^  pour  les  voyageurs  seuls.  —  A  HausBaden  v.  p.  105. 

Eestaur.,  au  Curhaus.  —  Bière,  chez  Meissburger^  etc. 

Abonnemekt  (Curtaxe)  à  Badenweiler:  3©/^.  par  sem.  ;  20  c/U.  pour 
toute  la  saison. 

Bains  :  au  Marmorbad ,  1  cM.  50-,  12  cachets ,  15  c4i.  ;  au  Freibad,  1  c/li.  ; 
12  cachets,  8  à  10  c4i  —  Heures  des  bains  :  de  6  à  9  au  Freibad  pour  les 
hommes  et  au  Marmorbad  pour  les  dames-,  de  9  h.  à  midi  le  contraire.  — 
Visite  des  bains,  20  pf.  de  midi  à  1  h.  et  50  pf.  en  d'autres  moments. 

Voitures:  1  heure,  3  tJL  50;  h.  en  sus,  2  JC.  50,  plus  40  pf.  de  pourb. 
par  h.  Pour  le  Blauen:  à  1  chev.,  9  c^^.  80;  à  2  chev.,  2  ou  3  pers.,  14  Ji.  ; 
4  ou  5  pers,  19  Ji.^  et  1  c4i.  50  de  pourb.  Pour  Biirgeln:  à  1  chev.,  7  oU.  40; 
à  2  chev.,  10  c4C.  50  ou  12  dC.  et  1  dt.  de  pourb.  Pour  Kandern:  à  1  chev., 
8  c#.  40;  à  2  chev.,  12  c4i  et  1  dC.  de  pourb. 

Anes  :  pour  la  gare,  2  di.  -,  le  Blauen,  3  dC.  ;  le  Belchen,  8  JC.  ;  la  Sophien- 


104     IL  R.  16.  BADENWEILER.  Forêt -Noire. 

ruhe,  70  pf.;  1/2  journée,  2  J(.  75;  une  journée,  5  c'f(.  15,  etc.  —  Chevaux, 
1/5  de  plus. 

Badenweiler  (427  m. ,  208  m.  au-dessus  du  Rhin)  est  un  bourg 
de  548  hab. ,  situé  sur  une  des  ramifications  occidentales  de  la 
Forêt- Noire,  un  contrefort  du  Blauen,  et  offrant  une  vue  étendue 
sur  la  Yallée  du  Rhin  et  les  Yosges.  Ses  eaux  thermales,  à  la  tem- 
pérature de  20  ou  21*^  R.,  presque  sans  mélange,  étaient  déjà  con- 
nues des  Romains.  Cependant  Badenweiler  doit  plus  sa  prospérité 
actuelle  à  la  pureté  de  son  air,  à  la  beauté  de  sa  situation  et  à  ce 
qu'on  y  pratique  la  cure  de  petit  lait  sur  une  grande  échelle.  C'est 
un  des  petits  bains  les  plus  agréables.  La  physionomie  du  bourg 
a  considérablement  changé  à  son  avantage  dans  ces  dernières  années; 
malheureusement  les  prix  y  ont  en  même  temps  augmenté ,  depuis 
que  les  baigneurs  (plus  de  4000  par  an)  n'y  viennent  plus  seule- 
ment de  Bâle  et  de  Mulhouse,  mais  encore  et  surtout  du  nord  de 
l'Allemagne. 

Le  rendez-vous  de  la  société  est  au  Curhaus,  jolie  construction 
en  bois  élevée  en  1853,  sur  les  plans  d'Eisenlohr,  et  qui  a  des 
salles  de  concert  et  de  bal,  un  salon  pour  les  dames,  un  restaurant, 
un  café,  un  cabinet  de  lecture,  etc.  Il  y  a  concert  le  matin  de  G  h. 
à  8  h.  et  le  soir  de  3  à  5. 

A  côté  du  Curhaus  se  trouve  un  grand  parc  ,  avec  beaucoup 
d'endroits  agréables  pour  se  reposer ,  une  galerie  couverte  et  un 
buste  du  grand-duc  Friedrich,  par  Mœst.  Sur  la  colline ,  les  ruines 
d'un  château  construit  par  les  Romains  pour  protéger  les  bains,  et 
détruit  par  les  Français  en  1688.  La  *vue  y  est  superbe.  De  vieux 
lierres,  d'une  beauté  et  d'une  vigueur  peu  communes,  tapissent  les 
murailles. 

Un  peu  plus  bas  que  le  Curhaus,  à  l'E.,  le  grand  établisse- 
ment de  bains,  ouvert  en  1875.  C'est  un  bel  édifice  du  style 
de  la  renaissance,  mesurant  21  m.  de  longueur  sur  33  de  largeur, 
avec  une  colonnade,  sur  les  plans  de  Leonhard,  architecte  de  Carls- 
ruhe,  La  distribution  intérieure  rappelle  celle  des  anciens  bains 
chez  les  Romains;  toutes  les  salles  sont  voûtées  et  éclairées  du 
haut.  La  pièce  principale  est  le  Marmorbad  (bain  de  marbre), 
et  derrière  se  trouve  le  Freibad  (bain  libre). 

Une  chose  fort  intéressante  à  Badenweiler,  ce  sont  les  *bains 
romains,  qui  ont  été  découverts  en  1784  au  N.  du  Curhaus,  dans 
le  parc.  Ils  sont  protégés  par  une  toiture  et  fermés,  mais  on  peut 
les  visiter  en  s'adressant  au  jardinier,  dans  la  serre  à  l'O.  du  Curhaus 
(50  pf.).  Ce  sont  peut-être  les  constructions  de  ce  genre  les  mieux 
conservées  en  deçà  des  Alpes.  Us  ne  formaient  qu'un  seul  bâtiment 
de  70  m.  de  long  sur  20  m.  40  de  large  aux  extrémités  et  25  m.  40 
au  milieu.  Les  murs  d'enceinte,  ainsi  que  les  murs  intérieurs,  les 
pavés,  les  escaliers,  les  marbres,  sont  bien  conservés.  Le  bâtiment 
se  divise  en  deux  moitiés  qui  se  correspondent  à  peu  près  exacte- 
ment.    Celle  de  l'O.,  un  peu  plus  grande,  était  destinée  aux  hom- 


Forêt -Noire.  BADENWEILER.  îl.  B.  16.     105 

mes,  celle  de  l'E,  aux  femmes.  Des  deux  côt^s ,  ou  entre  d'aljord 
dans  une  grande  cour  qui  servait  à  la  promenade  et  aux  exercices 
gymnastiques ,  V atrium.  Puis  vient  un  corridor  sur  lequel  don- 
nent, au  S.  le  vestiaire  (apodyterium),  au  N.  l'étuve  (calidarium) ; 
plus  loin ,  à  dr.  et  à  g.,  un  bain  froid  (frigidarium) ,  chacun  de 
10  m,  30  de  long  sur  6  m.  60  de  large,  et  enfin  les  bains  tièdes 
(tepidarla),  longs  de  7  m.  50  et  larges  de  8  m.  70,  qui  étaient  sé- 
parés par  une  muraille.  D'autres  salles  plus  petites  servaient  pour 
les  frictions  (unctoria),  etc.  La  construction  de  ces  bains  remonte 
probablement  au  ii^  s.  de  notre  ère. 

Dans  la  vallée  arrosée  par  le  Klemmhach,  au  N.  de  Baden- 
weiler,  vallée  que  remonte  la  route  venant  de  Miillheim,  sont 
Niederweiler  (295  m.)  et  Oberweiler  (342  m.;  hôtels,  v.  p.  103), 
deux  localités  où  viennent  également  séjourner  beaucoup  d'étran- 
gers. Oberweiler  est  surtout  fréquenté  au  printemps  et  dans 
l'arrière-saison,  parce  que  le  climat  en  est  plus  doux  que  celui 
de  Badenweiler  et  qu'il  est  plus  abrité  des  vents  et  aussi  plus 
calme.  Plus  haut  encore  se  trouve  Schweighof  (385  m.  ;  hôt.  : 
*Sonne),  à  V4  d'h.  de  Badenweiler,  d'où  l'on  y  va  beaucoup. 

A  1  h.  au  N.-E.  d'Obervveiler,  à  3/4  d'h.  au  N.-O.  de  Schweigliof,  les 
ruines  de  Neuenfels  (602  m.)  ,  d'où  l'on  jouit  d'une  vue  magnifique  sur 
Badenweiler.  —  A  1  h.  au  I^.-E.  de  Sehweighof,  le  Brudermattfelsen ,  où 
l'on  a  également  une  vue  magnifique.  A  1  h.  1/2  de  Sehweighof,  dans  la 
même  direction,  sont  les  bains  de  Sidzbourg  nommés  p.  7(.  Ces  chemins 
sont  partout  indiqués  par  des  poteaux. 

Les  ^promenades  dans  les  hois  des  environs  sont  charmantes. 
Des  sentiers  bien  entretenus  conduisent  à  une  série  d'endroits  fort 
intéressants,  faciles  à  trouver  avec  les  indications  suivantes. 

A  3  min.  du  bourg,  un  poteau  placé  sur  la  route  de  Kandern,  indique 
un  chemin  conduisant  à  g,  par  la  forêt,  à  la  So-phienruhe.  On  est  en  2  min. 
à  un  carrefour,  en  montant  tout  droit,  et  en  7  min.  à  un  rond-point,  où 
Ton  prend  à  g.  AT  min.  de  là,  encore  à  g.  et  non  à  dr.,  puis  une  seconde 
fois  à  g.,  en  descendant  un  peu;  on  arrive  alors  en  3  min.  à  la  *Sophien- 
ruhe  (Repos  de  Sophie)^  nom  donné  à  une  clairière  sur  la  lisière  du  bois, 
d'où  Ton  a  une  vue  pittoresque  sur  Badenweiler,  le  château,  les  mon- 
tagnes environnantes  et  la  vallée  du  Rhin. 

Le  large  et  bon  chemin  des  cavaliers  qui  continue  de  monter  dans 
la  forêt  près  de  la  Sophienruhe  (retourner  sur  ses  pas  pendant  2  min. 
et  prendre  à  g.) ,  traverse  au  bout  de  5  min.  la  route  du  Blaueu  et 
aboutit  13  min.  plus  loin  à  un  endroit  nommé  r*Alte-Mann  (le  Vieillard). 
C'est  un  amas  de  rochers  rendus  accessibles  au  moyen  de  ponts  et  de 
degrés;  on  y  est  à  environ  50  m.  au-dessus  de  la  Sophienruhe-,  la  vue 
y  est  la  même,  mais  beaucoup  embellie  par  les  bois  qui  forment  le 
premier  plan.  Enfin  le  panorama  est  encore  plus  étendu  d'un  rocher  en 
saillie  plus  au  S.,  où  mène  un  sentier  qui  passe  à  dr.  à  une  cabane,  et 
qui  reste  à  peu  près  de  plain-pied. 

Pour  retourner  à  Badenweiler,  on  peut  prendre  par  le  Schubergs- 
felsen  ou  bien  par  Haus-Baden.  Le  chemin  du  Schubergsfelsen,  également 
un  point  de  vue,  est  celui  qui  monte  doucement  au  N.  de  la  cabane;  on 
y  arrive  en  10  min.  De  là,  traversant  la  route  du  Blauen,  on  passe  par 
l'étroite  vallée  du  Vogelbach^  toute  couverte  de  sapins.  —  De  TAlte-Mann, 
en  passant  le  pont  et  en  descendant  en  zigzag,  on  arrive  en  15  min.  à 
Haus-Baden  (*hôt.-pens.),   maison  dépendant  auparavant  d'une  mine  qui 


106     IL  R.  16.  BURGELN.  Forêt -Noire. 

s'exploite  en   cet  endroit,    à   20min.  au  S.  de  Badenweiler,    où  conduit 
une  route   de  voitures. 

Souvent  aussi  on  fait  des  excursions  de  Badenweiler  à  Vœgisheim 
(aub.  :  *Krone) ,  village  sur  le  versant  de  la  montagne  entre  Miillheim 
et  Auggen  ;  une  promenade  ombragée  y  conduit  en  1  h.  1/2-   Auggen,  v.  p.  78. 

De  Badenweiler  à  Bûrgeln,  21i.  1/4,  par  la  route  de  Kandern. 
A  1/2  Ta.  du  bourg,  Sehrlngen  et  10  min.  plus  loin,  à  dr.,  un  chemin 
menant  à  la  Vue  des  Alpes  (Alpenansicht;  aub.),  clairière  où  l'on  a, 
par  un  temps  favorable,  un  beau  coup  d'œil  sur  les  Alpes  bernoises. 

Le  château  de  Biirgeln  (667  m.;  bon  hôtel)  est  une  ancienne  pré- 
vôté de  la  riche  abbaye  de  St-Blasien  (p.  111)  :  le  cerf  qui  se  trouvait 
dans  reçu  de  l'abbaye  figure  encore  dans  la  girouette.  Il  a  été  fondé 
au  xii^  s.  et  reconstruit  en  1762.  On  y  voit  de  nombreux  portraits 
de  chanoines  de  St-Blasien,  des  ornements  en  stuc,  etc.  L'église  sert 
au  culte  catholique;  le  prêtre  qui  la  dessert  demeure  à  côté.  Burgeln 
offre  une  vue  d'une  beauté  surprenante,  semblable  à  celle  qu'on  a 
du  Blauen  (v.  ci-dessous),  au  pied  duquel  il  est  situé,  mais  cepen- 
dant un  peu  moins  étendue:  à  l'E.,  la  chaîne  des  hauteurs  qui  bor- 
dent la  vallée  de  la  "VViese;  au  S.-E. ,  la  longue  chaîne  des  Alpes, 
couverte  de  neige,  depuis  le  Scheerhorn  jusqu'à  la  Jungfrau;  en 
avant,  le  Jura  ;  au  premier  plan,  des  hauteurs  boisées  où  l'on  entrevoit 
le  village  de  Kandern  ;  au  S.,  Bâle,  Huningue,  Mulhouse  et  les  Vosges. 

La  station  de  Schliengen  (p.  78)  est  à  2  h.  à  l'O.  de  Biirgeln. 

De  Biirgeln  au  sommet  du  Blauen,  2  h.,  par  une  route  de  voitures 
commode  et  facile  à  trouver,  dont  les  piétons  peuvent  éviter  les  cour- 
bes: il  y  a  des  poteaux  indicateurs. 

Kandern  (354  m.;  aub.:  Ochs ;  Blume)  ^  petite  ville  industrielle  de 
1600  hab.,  se  trouve  à  1  h.  1/4  au  S.  de  Biirgeln.  Il  est  toutefois  plus 
intéressant  d'y  aller,  en  faisant  un  détour  de  3/4  d'h.,  par  Kœsacker, 
Vogelbach  et  le  château  en  ruine  de  Saussenberg  (665  m.  ;  clef  à  Vogel- 
baeh),  détruit  en  1678  par  les  Français.  —  De  Kandern  à  Lœrrach,  16  kil, 
poste  2  fois  par  jour,  v.  p.  llO;  à  Schliengen  (p.  78),  9  kil.,  poste  aussi 
2  fois  par  jour. 

Le  *Blauen  (1167  m.),  une  des  montagnes  les  plus  élevées  de 
la  Forêt-Noire  et  la  plus  rapprochée  du  Rhin,  se  gravit  aisément 
en  2  h.  V2  de  Badenweiler.  Le  chemin,  une  route  de  voitures,  se  dé- 
tache de  la  route  de  Kandern,  à  g.  immédiatement  au  delà  du 
bourg:  on  ne  peut  s'y  tromper.  A  V2  ^^  du  sommet  se  trouve  une 
source  d'eau  excellente ,  dont  un  poteau  indique  la  direction. 
Eviter  les  autres  chemins  qui  semblent  abréger.  Il  y  a  dans  le 
haut  une  bonne  auberge  (pension)  et  une  tour  en  bois  d'où  la  vue 
s'étend  librement  sur  toute  la  chaîne  des  Alpes,  depuis  le  Glsernisch 
jusqu'au  Mont-Cervin  et  au  Mont-Blanc,  sur  le  Jura,  les  plaines 
du  Rhin,  les  Vosges  et  la  Forêt-Noire.  Il  faut  4  h.  1/2  à  5  h.  pour 
aller  directement  au  Belchen. 

H.   De  Badenweiler  au  Belchen  et  descente  àKrotzingen,  par  la 

vallée  de  Miinster. 

1  jour.     De  Badenweiler  au  Belchen,   5  h.  (partout  des  poteaux;    âne 

du  cheval,  v.  p.  103)  ;  descente  à  Neumûhl,  2  h.  ;  de  là  à  Krotzingen,  2  h.  1/2,  la 

dernière  partie  du  chemin,  à  partir  de  Stau/en,  de  préférence  par  la  poste. 


Forêt -Noire.  BELCHEN.  IL  R.  16.     107 

On  suit  d'abord  pendant  ^/^  d'h.,  a  l'E.,  la  nouvelle  route,  jus- 
qu'au village  de  Schweighof  {^.  105),  où  le  chemin  venant  de  Baden- 
weiler  rejoint  celui  d'Oberweiler.  Puis  toujours  tout  droit,  à  tra- 
vers des  bois  et  en  remontant  le  cours  du  Klemmbach  jusqu'à  Sir- 
nitz  (1  h.  Va)  7  maison  du  garde -forestier  (on  peut  s'y  rafraîchir), 
située  dans  une  belle  prairie.  On  monte  ensuite  à  g.,  sur  le  versant 
N.,  par  un  large  chemin,  et  l'on  est  en  35  min.  sur  la  croupe,  d'où 
l'on  voit  se  détacher  la  cime  du  Belchen.  De  là  on  descend  en 
15  min.  aux  cabanes  à' Oher-Heuhronn,  à  dr.,  où  un  poteau  indique 
à  g.  le  chemin  de  la  vallée  de  Munster  (Staufenj.  5  min.  plus  loin, 
un  second  poteau,  «Zum  Belchenhaus»  ;  nous  suivons  sa  direction 
et  recommençons  à  monter  après  un  peu  plus  d'une  centaine  de  pas. 
Passé  la  première  hauteur,  le  chemin  se  dirige  vers  le  côté  opposé 
de  la  montagne,  en  longeant  la  forêt  et  décrivant  une  grande  courbe 
autour  de  la  vallée.  Au  bout  de  V-jli-!  il  entre  sous  bois;  V4  d'h. 
plus  loin,  encore  un  poteau,  «Zum  Belchenhaus>i  ;  à  10  min.  de  là, 
une  croupe  isolée  avec  une  cabane;  25  min,,  la  dernière  croupe; 
20  min.,  le  sommet.  —  Pour  en  descendre,  au  contraire,  on  prend 
le  chemin  à  dr.  de  l'auberge,  qui  monte  d'abord  un  peu,  puis  on 
descend  en  zigzag.  A  50  min.,  un  bois,  dans  lequel  on  reste  20  min., 
et  25  min.  après  on  atteint  la  route  qui  conduit  dans  le  bas  de  la 
vallée  de  Munster,  d'où  se  détache  4  min.  plus  loin,  à  g.,  le  chemin 
de  Mùlllieim  et  de  Badenweiler  par  la  Sirnitz. 

Le  *Belclien  {Ballon;  1415  m.),  où  se  trouve,  10  min.  au- 
dessous  du  sommet,  une  bonne  auberge  dite  Rasthaus  (ch.  et  déj., 
2  (y/û  50),  offre  probablement  la  vue  la  plus  intéressante  de  la  Forêt- 
Noire,  d'abord  sur  les  vallées  avoisinantes ,  la  vallée  de  Munster 
à  rO.  et  celle  de  la  Wiese  au  S.,  et  sur  la  vaste  vallée  du  Rhin; 
puis  sur  quatre  différentes  chaînes  de  montagnes:  à  l'E.,  la  Forêt- 
Noire;  àrO.,  les  Vosges;  au  S.,  le  Jura,  au-dessus  duquel  on  aper- 
çoit les  Alpes,  lorsque  le  ciel  est  clair. 

De  Schœnau,  da'ns  la  vallée  de  la  Wiese  (p.  109),  au  Belchen, 
2  h.  1/4,  guide  inutile:  il  y  a  des  poteaux  indicateurs.  Près  de  l'auberge 
"Zur  Sonne»,  on  monte  à  dr.  la  route  de  voitures;  au  bout  de  10min. 
environ,  près  d'une  croix,  à  dr. -,  à  15  min.,  Schœneberg^  et  plus  loin,  tout 
droit,  une  hauteur  dénudée  d'où  l'on  aperçoit  déjà  les  Alpes.  Puis  à 
travers  bois,  par  un  bon  chemin  neuf,  qui  monte  rapidement  jusqu'à 
la  crête.  Tournant  là  à  dr.  et  passant  en  dernier  lieu  sur  du  gazon,  on 
atteint  l'auberge,  qu'on  aperçoit  seulement  en  y  arrivant. 

Du  Belchen  dans  la.  vallée  de  Munster.  On  descend  duRast- 
haus  par  un  chemin  en  zigzag.  Au  bout  de  35  min.,  à  la  Krinne, 
on  arrive  à  un  chemin  plus  large,  qui  va  de  Schœnau  à  la  vallée  de 
Munster  et  que  l'on  suit  à  g.  On  atteint  les  premières  maisons 
40  min.  plus  loin,  dans  V  Unter- Milnsterthal,  jolie  vallée  qu'arrose 
le  Rothbach,  et  l'on  descend  toujours,  en  passant  devant  quantité 
de  fermes.  Au  bout  de  30  min.,  Neumilhl  (aub.  Zur  Krone),  où  l'on 
rejoint  la  route  de  Schopfheim  à  Neuenweg  et  Staufen,  que  l'on  suit 
à  dr.    A  Wasen  (20  min.;  v.  ci-dessous),  débouche  encore  la  route 


108     IL  R.  16.       VALLÉE  DE  LA  WIESE.        Foret -mire. 

de  la  partie  supérieure  de  la  vallée  de  Munster.  Descendant  enfin 
la  vallée  du  yeumagen-Bach,  on  arrive  au  bout  d'une  bonne  heure  à 

Staufen  (278  m.;  hôt.  :  Badischer  Hof;  Kreuz,  recommandé), 
petite  ville  ancienne,  dominée  par  les  ruines  du  château  de  Stauf  en- 
bourg,  sur  une  montagne  plantée  de  vignes.   Hôtel  de  ville  du  xvi^s, 

Staufen  est  situé  à  l'extrémité  de  la  vallée  de  Munster.  Il  y  a 
encore  5  kil.  jusqu'à  la  stat.  de  Krotzingen  (p.  77) ,  que  la  poste 
dessert  4  fois  par  jour,  en  35  min.  à  la  descente  et  45  à  la  montée. 

De  Staufen  a  Utzenfeld,  daî<s  la  vallée  de  la  Wiese  :  31  kil., 
grande  route.  Jusqu'à  Wasen  (1  h.)  ,  v.  ei- dessus.  On  remonte  VOber- 
Munsterthal  ou  la  valle'e  haute  de  Munster,  qui  prend  la  direction  du 
N.-E.,  vers  le  Scliau-ins-Land;  on  passe  au  vieux  couvent  de  St-Trudpert 
et  on  atteint  en  1  h.  i/o  Tauberge  du  Spielioeg.  Une  bonne  route  neuve 
se  dirige  de  là  vers  le  S.,  en  de'crivant  de  vastes  courbes  et  montant  à 
travers  une  contre'e  d'un  caractère  romantique  et  sauvage.  Au  bout  de 
3/4  d'h.,  à  g.,  la  paroi  de  porphyre  verticale  du  * Scharfenstein ^  avec  de 
maigres  restes  d'un  vieux  château  de  chevalier  pillard;  c'est  le  plus  beau 
point  de  la  route.  A  1  h.  1/4,  le  sommet  de  la  Wiedenereck  (1035  m.).  La 
route  descend  en  serpentant  (belle  vue  des  Alpes),  vers  le  village  de 
Wieden  (aub.),  composé  de  groupes  d'habitations  dissémine's  ,  et  jusqu'à 
Utzenfeld  (1  h.  1/2),  dans  la  valle'e  de  la  Wiese  (p.  109). 


I.   Vallées  de  la  Wiese,  de  la  Wehra  et  de  l'Alb. 

Voir  la  carte  p.  102. 
Plan  yi' excursion.,  v.  p.  98.  —  Poste:  de  Todtnau  à  Zell  (20  kil.), 
2  fois  par  jour  (chemin  de  fer  en  construction)  ;  de  Brennet  à  Wehr  et 
à  Schopfheim  (15  kil.),  2  fois;  d'Albbruck  à  St-Blasien  (26  kil.),  2  fois; 
deWaldshut  à  St-Blasien  (24  kil.),  1  fois  ;  de  St-Blasien  à  Bernau  (10 kil.; 
p.  112),  1  fois. 

Les  vallées  qui  coupent  la  partie  méridionale  de  la  Forêt-Noire 
dans  toute  sa  longueur,  sont  les  plus  belles  de  cette  chaîne  de  mon- 
tagnes. La  vallée  de  la  Wiese  a  un  aspect  riant ,  les  valle'es  de  la 
Wehra  et  de  VAlh  rappellent  en  quelques  endroits  les  gorges  les 
plus  sauvages  des  Alpes. 

Vallée  de  la  Wiese.  —  La  Wiese  sort  du  versant  S.  du  Seebuck, 
non  loin  de  l'hôtel  du  Feldberg.  Nous  en  suivons  la  rive  g.  en  pas- 
sant par  Fahl  (851  m.  ;  aub.  :  Adler),  groupe  de  maisons  près  duquel 
la  Rothiviese,  qui  prend  sa  source  près  du  chalet  de  Todtnau,  forme 
une  jolie  cascade  en  se  jetant  dans  la  Wiese,  et  où  se  bifurque  le 
chemin  du  Feldberg  mentionné  plus  haut.  Nous  arrivons  ainsi,  par 
la  jolie  valle'e  de  Brandenberg,  parsemée  de  maisons  isolées,  à  3  h. 
de  l'hôt.  du  Feldberg  et  2V2  du  chalet  de  Todtnau,  à 

Todtnau.  —  hôtels:  *Ochs;  Bœr ;  Sonne.  —  Voit,  à  1  chev.  pour 
Schœnau,  3  ^^.  à  3  cU.  50;  Zell,  6  c4C.  50  à  7  Jt.  ;  Todtnauberg,  10  à  12  Ji. 

Todtnau  (649  m.)  est  une  petite  ville  industrielle  de  1756  hab., 
dans  une  contrée  pittoresque  ;  elle  a  été  incendiée  en  1876  et  pres- 
que entièrement  rebâtie.  —  Un  chemin  neuf  y  conduit  à  la  cas- 
cade de  Todtnau,  formée  par  le  Bergerbach,  qui  descend  du  Todt- 
nauberg, en  plusieurs  sauts  successifs  ayant  ensemble  100  m.  de 
hauteur.     De   là  il  monte   à   Todtnauberg   (aub.:    Stern;   Engel), 


Forêt-Noire.  ZELL.  IL  E.  16.     109 

maintenant  fréquenté  comme  séjour  d'été.  On  en  reviendra  par 
Aftersteg  (p.  98).    Toute  l'excursion  prend  3  h. 

La  route  postale  descend,  à  partir  de  Todtnau,  la  rive  g.  de  la 
Wiese.  Malgré  la  beauté  de  cette  vallée,  on  ne  perd  rien  à  la  par- 
courir en  voiture  découverte  (poste,  v.  ci-dessus;  chemin  de  fer  en 
construction).  A  1/2 1.,  Schlechtnau,  et  à  V4  d'h.  de  là,  Geschwend 
(aub.:  Rœssle),  où  se  détache  à  g.  le  chemin  de  Prseg  et  St-Blasien 
(p.  111)  ou  de  Todtmoos  (p.  110).  La  route  traverse  le  Prœghach 
à  Geschwend;  puis  la  Wiese  en  deçà  d' Utzenfeld  {^j^  h.  ;  aub.  :  Eiche); 
où  aboutit  la  route  de  la  vallée  de  Munster  mentionnée  p.  107,  qui 
descend  de  la  "Wiedenereck.  Plus  loin ,  par  Schœnenhuchen  à 
Schœnau  (V2  h.  ;  542  m.  ;  hôt.  :  *Sonne;  Lœwe),  petite  ville  industri- 
elle (coton);  dans  un  joli  site  et  convenable  pour  un  séjour.  De  là 
au  Belchen,  v.  p.  107. 

La  route  passe  ensuite  par  des  gorges  pittoresques ,  entre  des 
rochers.  A  V4  d'h. ^Wembach  (aub.:  Engel),  qui  a  une  grande  fila- 
ture et  manufacture  de  tissus.  Une  bonne  route  de  voitures  conduit 
de  là,  àrO.,  dans  la  vallée  de  Bœllen,  à  Mùllheim,  par  Ober-Bœllen^ 
Nettenweg  et  Ober-Heubronn  (p.  107).  Près  de  Mambach  (1  h.  i/o), 
une  autre  filature.  Belle  route  neuve  menant  par  la  vallée  d'Angen- 
bach^  qui  débouche  à  cet  endroit,  à  Todtmoos  (p.  110),  par  Roh- 
matt  et  Happach.  Vient  ensuite  Atzenbach  (20  min.),  aussi  avec 
ime  grande  filature.    A  Va  ^'  de  là, 

Zell  (428  m.;  hôt.:  Lœwe;  Krone) ,  localité  industrielle  de 
2892  hab.,  avec  des  filatures  et  des  fabriques  de  tissus.  Le  ^Zeller- 
Blaiien  (1072  m.) ,  dont  l'ascension  se  fait  facilement  en  1  h.  i/g, 
du  côté  N.,  offre  un  magnifique  panorama. 

De  Zell  à  B 
2  c^/û  et  1  Jl.  35. 

4  kil.  Hausen  (aub.  :  Zur  Linde).  Ce  village  est  sur  la  rive  dr. 
de  la  Wiese,  qui  devient  ici  hérétique,  comme  dit  Hebel,  le  haut 
de  la  vallée  étant  catholique,  tandis  que  le  bas  est  protestant.  De- 
vant l'église  s'élève  une  statue  de  Hebel,  le  poète  le  plus  populaire 
de  la  contrée,  qui  y  passa  sa  jeunesse,  mais  qui  était  né  à  Bâle 
(1760-1826).  -  5  kil.   Fahmau. 

7  kil.  Schopflieim  (375  m.;  hôt.:  *Pflug ;  *Drei  Kœnige),  petite 
ville  de  2733  hab.,  avec  de  jolies  maisons  et  d'importantes  filatures 
de  coton,  des  papeteries  et  des  poteries.  A  10  min.  de  la  gare,  sur 
une  hauteur,  un  buste  en  bronze  de  Hebel,  dans  un  petit  temple  à 
6  colonnes. 

A  3/4  d'h.  à  l'E.  de  Schopflieim,  VEichemer-iSee,  bassin  qui  se  remplit 
d'eau  périodiquement,  mais  qui  est  souvent  vide  pendant  des  années  et 
aloi'S  cultivé. 

Une  bonne  route  conduit  de  Schopfheim  à  Wehr,  à  1  h.  1/2  •i^is  la 
vallée  de  laWehra  (p.  111).  Poste  pour  Brennet  (15  kil.  ;  p.  111),  p'ar  Wehr, 
2  fois  par  jour,  en  1  h.  50  min. 

La  vallée  s'élargit  de  plus  en  plus.    Les  eaux  de  la  Wiese  sont 


110     IL  B.  16.  LŒRRACH.  Forêt --Noire. 

parfaitement  utilisées  pour  l'irrigation  des  prairies  et  pour  des  éta- 
blissements industriels,  la  plupart  fondés  et  dirigés  par  des  Bâlois  ; 
ils  donnent  à  la  contrée  une  animation  singulière.  —  10  kil.  Maul- 
hourg.  Manufactures  de  tissus  et  papeteries.  —  13  kil.  Steinen,  avec 
une  grande  filature.  —  18  kil.  Haagen,  A  dr.,  sur  une  hauteur  boi- 
sée, les  ruines  du  *château  de  Bœtteln,  détruit  en  1678  par  les 
Français.  Le  donjon,  restauré  en  1867,  appartient  à  l'Etat.  La  vue 
dont  on  y  jouit  est  célèbre.  *Aub.  à  Eœttler-Weiler,  au  pied  de  la 
montagne  (V2  t.  de  Lœrracli). 

21  kil.  Lœrracli  (296  m.  ;  bôt.  :  '^'Hirsch  ou  Post;  Krone),  loca- 
lité de  6800  hab.,  la  principale  de  la  vallée  de  la  Wiese,  se  distin- 
guant aussi  par  son  activité  industrielle:  impression  d'indiennes  et 
de  châles,  draperies,  filatures,  etc.  Omnibus  pour  Kandern  (16  kil.) 
2  fois  par  jour;  v.  p.  106. 

22  kil.  Stetten.  Puis  on  arrive  sur  le  territoire  suisse.  —  24  kil. 
Eiehen  (283  m.  ;  aub.  Zum  Ochs),  d'où  l'on  monte  en  V2  ^-  sur  la 
hauteur  d'Obertûllingen  (aub.  Zur  Schœnen  Aussicht) ,  qui  offre 
une  *vue  magnifique  des  montagnes  du  grand-duché  de  Bade,  de 
l'Alsace  et  de  la  Suisse.  A  g.,  sur  la  hauteur,  St  -  Chrischona, 
ancien  pèlerinage  occupé  maintenant  par  un  établissement  d'édu- 
cation protestant,  destiné  surtout  à  former  des  missionnaires  pour 
Jérusalem  et  l'Abyssinie.  —  29  kil.  Bâle  (p.  78). 

*Vallée  de  la  Wehra.  —  Pour  se  diriger  vers  le  Rhin  par  cette 
vallée  en  venant  du  Feldberg,  remonter  près  de  Geschwend  (p.  109), 
à  l'E.,  le  cours  du  Prœgbach,  d'abord  sur  la  bonne  route  qui  conduit 
par  la  Bernau  à  St-Blasien  (v.  p.  111),  jusqu'à  l'endroit  où,  en  deçà 
de  Prœg  (1  h.  ;  aub.  :  Hirsch) ,  se  détache  à  dr.  le  chemin  rapide 
et  pierreux  de  Todtmoos:  Herrensdtwand  reste  à  g.  sur  la  hauteur 
couverte  de  bois.  Puis  descendre,  la  dernière  V2  ^-  P^i"  ^^  meilleur 
chemin,  vers  (2  h.) 

Vorder-Todtmoos  (832m.;  aub.:  '^Adler  [dîn.,  2c/((50];  Lœwe), 
groupe  de  maisons  dans  la  vallée  de  la  Wehra  et  pèlerinage  très 
fréquenté  par  les  habitants  de  la  Suisse  et  de  la  Forêt-Noire.  On  y 
voit,  surtout  le  dimanche,  maints  costumes  nationaux  singuliers. 

La  Wehra  sort  du  Hochkopf,  1  h.  au  N.  de  Vorder-Todtmoos, 
et  elle  est  promptement  grossie  par  les  affluents  qui  s'y  jettent  de 
tous  côtés.  Une  belle  route  neuve  conduit  à  l'O.,  par  la  vallée  de 
l'Angenbach,  à  Mambach^  dans  celle  de  la  "Wiese  (p.  109)  ;  une  autre 
au  S.  à  Herrischried,  etc.  (v.  p.  114). 

La  bonne  route  de  voitures  qui  conduit  à  St-Blasien  (3  h.  1/2)  s'élève 
en  serpentant  sur  la  montagne  à  l'E.  Jolies  échappées  en  arrière,  magnifi- 
que vue  sur  les  Alpes  en  deçà  du  col.  Descente  par  Mutterslehen  (aub.  : 
Hirsch)  et  par  la  vallée  de  la  Steinach.  —  St-Blasien,  v.  p.  111. 

Vient  ensuite,  à  1  h.,  dans  la  vallée  de  la  Wehra,  Todtmoos- 
Au,  nommé  généralement  rAw(aub.),  d'où  la.  nouvelle  route  de 
la  Wehra,  construite  pour  le  transport  du  bois,  conduit  en  3  h.  à 
Wehr.    Achevée  en  1848,   après  de  grandes  difficultés,  cette  route 


Forêt-Noire.  ST-BLASIEN.  IL  E.  16.     111 

a  dû  être  presque  entièrement  reconstruite  après  les  inondations  de 
1850.  On  est  à  cet  endroit  dans  une  magnifique  **vallée  entourée 
de  rochers,  dont  le  caractère  grandiose  ne  se  retrouve  dans  aucune 
autre  de  la  Forêt-Noire  :  elle  rivalise  avec  les  célèbres  vallées  de  la 
Suisse,  par  la  variété  de  ses  sites  admirables.  Une  abondante  végé- 
tation couvre  les  parois  abruptes  des  montagnes,  couronnées  de  sa- 
pins et  brusquement  interrompue  çà  et  là  par  les  rochers,  qui  profilent 
sur  ce  fond  de  verdure  leurs  saillies  hardies.  La  rivière  bondit  et 
écume  dans  le  fond  sur  des  blocs  de  granit ,  qui  encombrent  son 
lit  déjà  étroit  et  tourmenté,  laissant  souvent  à  peine  de  la  place  à 
la  route.  La  plus  belle  partie  se  trouve  au  milieu,  près  du  pont 
par  où  l'on  passe  sur  la  rive  dr.  de  la  Wehra.  Au  débouché  de  la 
vallée,  à  g.,  sur  un  rocher  à  pic,  les  ruines  de  Bœrenfels.  —  A  3  h. 
de  Todtmoos-Au  se  trouve 

Wehr  (368  m.  ;  hôt.  :  Krone;  Brugger),  bourg  de  2909  hab.,  avec 
des  filatures  de  coton  et  des  ateliers  d'impression  d'indienne,  dominé 
par  les  débris  du  château  de  Werrach.  —  Au  N.-O.,  près  des  mai- 
sons ,  commence  une  vallée  couverte  de  prairies ,  dans  laquelle  se 
trouve,  à  ^/^h.  de  distance  et  10min.  avant  le  village  de  Hasel 
(403  m.;  aub.  Zur  Erdmsennleinhœhle) ,  une  grotte  à  stalactites, 
VErdmœnnleinhœhle ,  fermée  par  une  porte.  L'aubergiste  vous  la 
fait  ouvrir  (1  pers.,  lc/^50;  2  pers.,  2  cS.).  Elle  est  également 
curieuse  au  point  de  vue  zoologique ,  car  on  y  trouve  des  mouches 
blanches  et  des  araignées  blanches  aveugles. 

Une  bonne  route  conduit  directement  de  Hasel  à  Sehopfheim  (p.  109)  ; 
on  n'a  donc  pas  besoin,  si  l'on  veut  y  aller,  de  retourner  à  Wehr. 

Au  delà  d^CEflingen  (1  h.),  la  route  rejoint  le  chemin  de  fer  à  la 
stat.  de  Brennet  (6  kil.  ;  v.  p.  113;  poste,  p.  108). 

Vallée  de  l'Alb.  —  Un  troisième  chemin  fort  intéressant,  du  Feld- 
berg  au  chemin  de  fer,  est  celui  qui  passe  par  St-Blasien  et  la  vallée 
de  l'Alb.    Du  Feldberg  à  Menzenschwand,  1  h.  Va?  ^-  P-  102. 

Menzenschwand  se  compose  des  deux  parties,  Hinter- Menzen- 
schwand (884m.  ;  aub.  :  Hirsch)  et  Vorder- Menzenschwand  (855  m.  ; 
aub.  :  *Adler^.  —  2  h.  plus  loin  en  aval  (route  de  voitures)  se  trouve 

St-Blasien.  —  hôtels-.  *St-Blasien,  dans  les  bâtiments  du  couvent, 
avec  les  dépendances  «Friedrielis-Ruh»  et  «Louisen-Rulm  (ch.,  2  cS.bOi  déj., 
1  c'f(..  ;  dîn.,  3  JQ;  Krone,  assez  bon  (ch.,  s.  et  b.,  2  JQ  ;  Hirsch.  —  Vo'iturk 
pour  Albbruck  ou  Waldshut ,  20  oK-^  pour  Brennet,  par  la  vallée  de  la 
Wehra,  25  à  30  J(.  —  Poste,  v.  p.  98  et  108. 

St-Blasien  (772  m.),  bourg  de  1219  hab.,  jadis  célèbre^  par 
son  abbaye  de  bénédictins,  fondée  au  x^s.  et  supprimée  en  1805,  est 
maintenant  très  fréquenté  à  cause  de  l'excellence  de  sa  situation. 
L'abbaye  possédait  toute  la  partie  S.  de  la  Forêt-Noire;  elle  rele- 
vait immédiatement  de  l'empire  depuis  1611  et  l'abbé  avait  le  titre 
de  prince  depuis  1746.  La  magnifique  bibliothèque  abbatiale  fut 
fort  endommagée  par  un  incendie  en  1786  et  le  reste  fut  transféré 
plus  tard  à  Heidelberg.   Les  bâtiments  de  l'abbaye  sont  maintenant 


112     IL  n.  16.  VALLEE  DE  L'ALB.  Foret -Noire. 

occupés  par  l'hôtel  St-Blasien  et  par  une  filature  de  coton,  dont 
la  machine  est  mise  en  mouvement  par  des  turbines.  L'église,  con- 
struite en  1786,  sur  le  modèle  du  Panthéon  de  Rome,  a  été 
presque  détruite  par  un  incendie  en  1874,  mais  elle  est  maintenant 
restaurée.  Jolies  promenades  :  à  la  cascade  de  Tusculum  (10  min.), 
aux  cascades  de  Windberg  (Va  ^O?  au  Calvarienherg  et  au  Sand- 
boden  {^/^  d'h.),  d'où  l'on  a  de  beaux  points  de  vue,  etc.  Il  y  a  dai'.s 
la  contrée  beaucoup  de  chevreuils,  de  coqs  de  bruyère,  et  l'on  pêche 
des  truites  dans  l'Alb  et  la  Steinach. 

De  Sï-Blasien  à  Schluchsee  (14  kil.),  v.  p.  103;  poste,  p.  108.  Un 
poteau,  4  min.  plus  bas  que  l'hôtel  Zur  Krone,  à  g.  sur  la  route  de  la 
vallée  de  l'Alb,  indique  le  plus  court  chemin,  par  Blasiwald. 

De  Fribourg  1  St-Blasien,  v.  p.  98  à  103;  de  Voeder-Todtmoos,  p.  110. 

De  la  vallée  de  la  Wiese  (Geschwend;  p.  109),  une  route  de  voitures 
conduit  à  St-Blasien  en  4  h.,  par  Prœg,  où  le  chemin  de  Vorder-Todtmoos 
s'embranche  à  dr.  (p.  110).  Elle  traverse  des  vallées  solitaires,  jusqu'au 
sommet  du  col  (976  m.),  et  elle  descend  par  la  Bei^nau,  vallée  verdoyante 
avec  plusieurs  groupes  d'habitations.  Du  relai  de  Bernau  (aub.  Zuni 
Adler),  poste  1  fois  par  jour  pour  St-Blasien  (10  kil.).  A  1  h.  en  deçà 
de  St-Blasien,  près  du  pont  sur  VAlb^  à  g.,  le  chemin  qui  conduit  à 
Menzenschwand  (p.  111). 

De  St-Blasien  à  Albbruck ,  26  kil.;  poste  v.  p.  108.  La  vallée 
de  l'Alb  est  assez  peu  intéressante  jusqu'à  Immeneich  (2  h.;  aub.); 
on  fera  donc  bien  de  prendre  la  route  de  Schluchsee,  à  15  min.  de 
St-Blasien,  puis,  à  dr.,  avant  Hœusern  (Vs^i'?  aub.:  Adler;  Deut- 
scher  Kaiser) ,  la  route  qui  conduit  à  Hœchenschwand  (35  min.). 
Les  piétons  suivent  la  vieille  route  Indiquée  par  un  poteau. 

Hœchenschwand  (1010  m.  ;  hôt.  :  '^Hœchenschwand  [dîn.,  2  o/((50 
à  3  o/<(;  pens.,  6  à  8  o/((];  Hirsch,  Krone,  modestes)  est  un  des  vil- 
lages les  plus  élevés  du  grand-duché  de  Bade;  il  est  connu  par  ses 
ouvrages  en  paille  tressée  et  maintenant  fréquenté  comme  séjour  d'été. 
A  5  min.  de  là,  une  hauteur  avec  un  belvédère,  d'où  l'on  a  une  *vue 
superbe  des  Alpes,  depuis  l'Algseu  et  le  Vorarlberg  jusqu'au  Mont- 
Blanc.  Un  soleil  couchant  bien  clair  y  est  un  spectacle  splendide. 
L'aubergiste  a  la  clef  du  belvédère.  —  On  revient  à  la  vallée  de  l'Alb 
par  des  sentiers  escarpés  jusqu'à  Immeneich  (aub.  :  Zum  Adler), 
ou  mieux  par  une  bonne  route  (vue  sur  les  Alpes)  passant  à  Frohn- 
schwand  (25  min.)  et  à  Tiefenhœusern  (20  min.),  et  à  5  min.  de  là  par 
un  chemin  à  dr.,  traversant  Brunadern  (15  min.)  et  Niedermûhle 
(30  min.;  aub.),  quelques  maisons  situées  à  V2  ^-  d'Immeneich. 

La  *vallée  de  l'Alb,  assez  large  jusqu'ici,  se  rétrécit  et  devient 
plus  sauvage.  La  route  est  presque  uniquement  destinée  au  trans- 
port du  bois;  elle  longe  sans  cesse  des  versants  à  pic,  passe  et 
repasse  le  ruisseau  mugissant,  quelquefois  à  une  soixantaine  de 
mètres  au-dessus  de  son  niveau,  et  offre  à  tout  moment  des  échap- 
pées grandioses,  à  certains  endroits  même  plus  belles  que  celles  de 
la  vallée  de  la  Wehra ,  surtout  au  delà  de  Tiefenstein,  à  1  h.  ^/^  en 
aval  deNiedermûhle,  sur  la  rive  dr.  (aub.  Zur  Krone,  très  fréquentée; 
lestaur.  sur  la  route,  au  pont  qui  conduit  au  village).    5  tunnels  se 


RHEINFELDEN.  II.  E.  17.     113 

suivent  à  de  petites  distances.  A  40  min.  de  Tiefenstein ,  r*aub. 
zum  HohenfeU,  située  à  une  grande  hauteur  au-dessus  de  la  rivière, 
au  milieu  de  belles  plantations  et  jouissant  d'une  jolie  vue  dans  la 
vallée.  Il  y  a  encore  40  min.  de  chemin  jusqu'à  la  gare  d'Albbruck 
(p.  114). 

17.  De  Bâle  à  Constance. 

Voir  la  carte  p.  102. 

144  kil.  Chemin  de  fer  badois,  trajet  en  3  h.  l/4i  '^  5  h.,  pour  11  JC.  60, 
7  e/li.  70  et  5  c/IC.     Se  placer  à  dr.  pour  la  vue. 

Bâle,  V.  p.  78.  —  Cette  ligne  remonte  la  fertile  vallée  du  Rhin, 
dont  le  lit  est  d'ordinaire  profondément  encaissé.  —  6  kil.  Gren- 
zach,  qui  récolte  un  bon  vin. 

8  kil.  Wyhlen.  —  12  kil.  Herthen.  —  On  atteint  le  Rhin,  qui 
se  précipite  en  écumant  par  dessus  des  rochers  et  forme  des  tour- 
billons, entre  autres  le  Hœllenhaken.  La  rive  g.  (suisse)  est  escarpée 
et  couverte  de  bois. 

15  kil,  Bei  Bheinfelden  (hôt.  :  *Bellevue ,  avec  des  bains  d'eau 
saline  ;  Bahnhofshôtel).  —  Sur  la  rive  gauche,  Eheinfelden  (264  m.  ; 
hôt.  :  *des  Salines,  à  5  min.  au-dessus  de  la  ville;  ''"Dietschy ,  avec 
dépendance  et  jardin  sur  le  bord  du  Rhin;  Zum  Schûtzen,  Schij[f\ 
tous  avec  des  bains  d'eau  saline).  C'est  une  ville  suisse  du  canton 
d'Argovie ,  autrefois  bien  fortifiée  et  l'un  des  avant -postes  du  St- 
Empire.  Elle  fut  souvent  assiégée,  prise  en  1638  par  Bernard  de 
Saxe-Weimar ,  bombardée  en  vain  en  1687  par  les  Français,  sous  le 
maréchal  de  Créqui,  et  prise  par  eux  en  1744,  sous  le  maréchal  de 
Belle-Isle,  qui  la  fit  raser.  Elle  appartient  à  la  Suisse  depuis  1801. 
Grâce  à  sa  situation  abritée  contre  le  vent  du  N.  et  à  une  source 
puissante  d'eau  saline  (30%  de  sel) ,  elle  est  devenue  depuis  une 
vingtaine  d'années  une  ville  de  bains  assez  fréquentée  (env.  1500 
baigneurs  par  an). 

19  kil.  Beuggen.  A  g,,  une  ancienne  commanderie  de  l'ordre 
Teutonique,  asile  d'enfants  abandonnés  et  école  normale  depuis 
1817.  —  24  kil.  Nieclerschwœrstadt. 

27  kil.  Brennet  (hôt.:  Zum  Wehrathal;  Kreuz,  moins  cher  et 
bon),  stat.  pour  la  ^'route  de  la  Wehra  (p.  111). 

32  kil.  Saeckingen  (292  m.;  hôt.  :  Bad  ou  Lœwe,  Schiitze),  ville 
industrielle  de  3536  hab.,  avec  une  vieille  église  à  deux  tours  restau- 
rée au  xvii^  s.,  qui  contient  les  reliques  de  St  Fridolin  ,  apôtre  de 
cette  contrée.  Son  abbaye ,  jadis  puissante ,  a  été  sécularisée  au 
commencement  du  xix®  s. 

On  aperçoit  du  chemin  de  fer,  à  g.,  l'église  neuve  d'06cr- 
sœckingen.  —  38  kil.  Micrg  (313  m.;  aub.  Zum  Murgthal),  à  l'em- 
bouchure de  la  rivière  de  ce  nom,  dans  la  belle  vallée  de  laquelle  une 
route  neuve  mène  à  Hottingen  (Sonne),  éloigné  de  10  kil.  A  peu 
près  à  mi-chemin,  à  g.,  sur  une  hauteur,  le  château  de  Ilarpolingen. 

Bœdeker,  le  Rhin,  13^  édit.  8 


114     II.  R.  17.  WALDSHUT.  De  Bâle 

La  route  conduit  ensuite  de  Hottingen  à  Herrischried  (5  kil.),  puis 
à  Todtmoos  (12 kil.;  p.  110). 

41  kil.  Klein -Lcnifenhoiirg  (aub.  :  *Post,  simple).  Le  Rhin, 
encaissé  entre  des  rochers,  forme  ici  des  rapides  qui  ne  se  voient 
pas  de  la  gare.  On  pêche  beaucoup  de  saumons  en  aval  de  ces  ra- 
pides. Laufenbourg  (hôt.  :  Bhelnsoolhad ,  avec  terrasse  sur  le  bord 
du  Rhin) ,  pittoresquement  situé  sur  la  rive  opposée  (Argovie) ,  est 
une  ville  suisse  ayant  un  vieux  château  (belle  vue  de  la  hauteur). 

La  voie  traverse  un  long  tunnel.  —  46  kil.  Albert -Hauenstein. 
Puis  de  hauts  viaducs,  à  Luttingen  (316  m.)  et  à  Hauenstein.  On 
s'approche  rarement  du  Rhin. 

48  kil.  Albbruek  (310  m.;  hôt.  Zum  Albthal) ,  au  débouché  do 
la  ■■^route  de  l'Alb  (p.  112).  —  52  kil.  Dogern  (317  m.). 

56  kil.  Waldshut  (hôt.  :  Schœtzle,  Blum,  tous  deux  près  de  la 
gare;  Rebstock ,  Rhemischer  Hof,  dans  la  ville) ,  petite  ville  de 
2608  hab.,  sur  une  hauteur  au-  dessus  du  Rhin.  A  dr.,  une  ligne 
allant  sur  Winterthur  et  Zurich.  La  nôtre  contourne  la  ville  du 
côté  de  la  montagne.  Encore  un  tunnel.  On  longe  à  g.  les  hau- 
teurs qui  bordent  le  Rhin,  et  on  traverse  la  Schliicht. 

61  kil.  Thiengen  (348  m.;  hôt.  :  Krone ,  Ochs) ,  petite  ville  in- 
dustrielle de  2230  hab. 

Il  y  a  dans  la  *vallée  de  la  Schliicht,  à  partir  de  Thingen,  une  route 
neuve  desservie  i  fois  le  jour  par  une  voiture  qui  va  à  Schluehsee,  en 
5  h.  1/4 1  par  Birkeudorf.  La  partie  moyenne  est  aussi  très  intéressante 
pour  les  piétons.  A  40  min.  de  Thiengen,  Bmckhmts,  hôtel  avec  des  bains. 
On  traverse  la  Schliicht  par  un  pont  couvert.  9  min.  plus  loin,  à  g.,  un 
chemin  conduisant  à  la  chute  du  Ilaselbach.  6  min.,  le  moulin  de  Guttem- 
hourg,  dominé  par  une  hauteur  rocheuse  où  sont  des  ruines  sans  impor- 
tance. A  3/4  d'h.  au  delà,  le  moulin  de  Witznau  (4'25  m.  ;  bonne  aub.), 
dans  un  beau  site,  au  débouché  de  la  vallée  de  la  Schwarza.  Plus  loin, 
celle  de  la  Schliicht  peut  hardiment  se  comparer,  pour  la  beauté,  à  celles 
de  la  Wehra  et  de  l'Alb.  De  chaque  côté,  de  hauts  rochers  en  partie 
boisés.  A  un  endroit ,  la  rivière  en  remplissait  complètement  le  fond, 
de  sorte  qu'il  a  fallu  percer  un  passage  pour  la  route  un  peu  au-dessous 
de  l'embouchure  de  la  Mettma.  —  Plus  loin,  la  vallée  s'élargit.  —  A 
15  kil.  de  Thiengen,  Uehlingen  (646  m.  ^  aub.  Zum  Posthoru).  —  19  kil.  ' 
Birlendorf  {1^1  m.i,  aub.:  Hirsch,  Post).  —  24  kil.  Grafenhausen  (897  m.; 
aub.  :  Hirsch;.  —  27  kil.  Rothhaus  (972  m.  ;  aub.).  —  30  kil.  Schluehsee  (p.  103). 

65  kil.   Oberlauchringen^  sur  la  Wutach. 

D'Oberlauchriîjgen  A  Weizen,  20  kil.,  chemin  de  fer  badois  ,  trajet 
en  52  min.,  pour  1  céC.  70,  1  JL  15  et  75  pf.  —  Cette  ligne  remonte  la  vallée 
de  la  Wutach.  —  3  kil.,  Horheim;  7  kil.,  Ofteringen;  9  kil.,  Untereggingen; 
13  kil. ,  Eberfingen.  —  17  kil.  Stiihlingen  (hôt.  :  Birsch  ;  Adler) ,  vieille 
ville  dominée  par  un  château  d'où  l'on  a  une  belle  vue.  Excursions 
intéressantes  à  Schleitheim,  à  Unterhallau,  etc.  On  a  fait  il  y  a  peu  de 
temps  à  Schleitheim  des  fouilles  fructueuses,  dans  un  ancien  cantonne- 
ment romain.  —  20  kil.    Weizen. 

Le  chemin  de  fer  traverse  la  Wutach.  A  dr.,  sur  une  hauteur 
boisée,  le  château  de  Kiissenberg,  —  71  kil.  Griessen.  —  76  kil. 
Erzingen.  —  On  entre  sur  le  territoire  suisse.  —  79  kil.  Wilchingen, 
—  82  kil.  Neunkirch.  —  88  kil.  Beringen. 

92  kil.  Neuhausen,  station  pour  la  chute  du  Rhin. 


à  Constance.  SCHAFFHOUSE.  //.  B.  17.     115 

hôtels:  *Schweizerhof,  parfaitement  tenu,  avec  un  grand  jardin  et 
jouissant  d'une  très  belle  vue  de  la  chute  et  des  Alpes  (ch.,  s.  et  b.,  5 
à  6  fr.  ;  dîn.,  4  à  5  fr.  ;  pas  de  pourb.)-,  Bellevue  (cb.,  s.  et  b.,  3  à  4  fr.  ; 
dîn.,  3  fr.  50).  Omnibus  des  deux  hôtels  à  la  gare  et  au  bateau  de  Schaff- 
house.  —  Dans  le  village:  *H.  Rheinfall,  *RheinTiof^  avec  des  bains,  pas 
chers.  —  En  e'te' ,  la  chute  est  e'elairée  tous  les  soirs  à  la  lumière  élec- 
trique, et  l'on  vous  compte  pour  cela  1  fr.  à  l'hôtel. 

La  **chute  du  Rhin  est  la  plus  considérable  de  l'Europe.  Le 
fleuve  se  précipite  sur  un  banc  de  rocher  d'inégale  hauteur,  en  for- 
mant trois  cascades.  La  largeur  de  son  lit  au-dessus  est  d'env. 
115  m.,  la  hauteur  de  la  chute  immédiate,  de  19  m.  sur  la  rive  g.  et 
de  15  sur  la  rive  dr.  ;  mais  en  comptant  les  rapides  que  la  précèdent 
et  qui  la  suivent,  on  lui  donne  à  peu  près  30  m.  C'est  en  juillet  que 
les  eaux  sont  le  plus  abondantes,  par  suite  de  la  fonte  desneiges.  — 
Pour  y  aller  de  la  gare  de  Neuhausen  (1  h,  1/2  aller  et  retour),  on  tourne 
à  g.  et  l'on  descend  à  quelques  pas  de  là  à  g.  au  village  de  'Neuhau- 
sen, puis  à  un  poteau  à  dr.  derrière  l'hôt.  Rheinfall,  et  l'on  prend 
à  cent  pas  de  là  à  g.  un  sentier  ombragé  qui  mène  au  font  de  la 
chute  (Véd'h.).  Un  autre  sentier  de  la  rive  g.  conduit  en  5  min.  au 
château  de  Laufen  (*hôtel),  sur  un  rocher  boisé  au-dessus  delà  chute. 
C'est  de  son  jardin  qu'elle  se  voit  le  mieux;  on  paie  1  fr.  d'entrée, 
et  il  n'y  a  pas  de  pourb.  à  donner.  Les  meilleurs  points  de  vue 
sont:  le  'pavillon,  le  Kœnzli  et  surtout  la  Fischetz,  galerie  en  fer 
qui  s'avance  à  peu  de  chose  près  jusque  sous  la  chute.  On  ressort 
par  une  petite  porte  dans  le  bas  et  passe  le  Rhin  en  barque  (50  c.) 
pour  aller  au  petit  château  de  Wœrth  (restaur.) ,  d'où  la  vue  est 
superbe.  1  ou  2  pers.  paient  3  fr.  pour  aller  en  barque  au  rocher 
qui  est  dans  la  chute. 

95  kil.  Schaffhouse  (395  m.).  —  hôtels:  à  la  gare,  *JÏ".  du  Rhin, 
H.  Millier,  H.  du  Géant;  dans  la  ville,  *n.  de  la  Couronne  (eh.,  2  fr.  50); 
*H.  de  la  Poste,  du  Cygne,  *  Tanne,  Schiff,  simples.  —  *Buffet  à  la  gare. 
—  Omkibus  à  la  chute  du  Rhin,  v.  ci-dessus. 

Schoffhouse  (403  m.)  est  une  vieille  ville  pittoresque  de  11800 
hab.,  sur  la  rive  dr.  du  Rhin,  le  chef-lieu  du  canton  du  même  nom 
et  une  ancienne  ville  libre  de  l'Empire,  comme  l'atteste  encore  son 
extérieur.  Elle  présente  un  coup  d'oeil  pittoresque,  surtout  du  vil- 
lage de  Feuerthalen ,  sur  la  rive  g.,  où  conduisent  deux  ponts,  de 
même  que  de  la  villa  Charloitenfels ,  sur  la  rive  dr.,  bâtie  par  M. 
Moser  (m.  1871),  créateur  des  grands  établissements  qui  utilisent  la 
force  hydraulique  du  Rhin.  La  cathédrale  de  Schaffhouse,  bâtie  de 
1052  à  1101  et  nouvellement  restaurée,  est  une  basilique  à  colonnes 
de  style  romano- byzantin.  On  y  remarque  encore  le  château  de 
Munoth,  grosse  tour  datant  du  xii®  et  du  xvi®  s.  Bellevue  de  cette 
tour  et  aussi  de  la.  promenade  de  Fcesenstaub,  sur  le  Rhin  et  les  Alpes. 

99  kil.  Herblingen.  —  104  kil.  Thayingen.  —  On  revient  sur 
le  territoire  badois.  —  108  kil.    Gottmadingen. 

114  kil.  Singen  (428  m.;  hôt.:  "^-Krone,  Ekkehard,  ^Hœhgauer 
Sof).  Ligne  de  Donaueschingen,  v.  p.  95  ;  ligne  de  Stuttgart,v.  V  Alle- 
magne, par  Baedeker.     Sur  une  hauteur  isolée  à  1  h.  V4  de  la  gare 

8* 


116     //.  J?.  n.  CONSTANCE. 

se  trouvent  les  raines  de  Hohenticiel  (688  m.) ,  un  des  plus  vieux 
châteaux  forts  de  la  Haute-Souabe,  démantelé  par  les  Français  en 
1800,  Il  y  a  à  mi -hauteur  une  *auberge  où  l'on  trouve  la  clef  et 
un  guide.   Vue  magnifique  des  ruines  sur  les  Alpes. 

121  kil.  Rickelshausen.  —  124  kil.  Radolfzell  (398  m.  ;  hôt.  : 
'^Schiff  ;  Sonne),  vieille  ville  qui  a  un  mur  d'enceinte  et  une  jolie 
église  goth.  de  1436.  Elle  est  située  sur  le  lac  Inférieur  (Unter- 
See),  où  est  Vile  de  Reichenau,  avec  l'ancienne  église  d'une  abbaye 
de  bénédictins ,  maintenant  celle  de  Mittelzell  ou  Munster.  L'île 
communique  avec  la  terre  ferme  à  l'E.,  par  une  longue  digue.  La 
voie  traverse  la  langue  de  terre  qui  sépare  le  lac  Inférieur  de  celui 
d' Ueberlingen.  —  128  kil.  Marlcelfingen.  —  134  kil.  Allensbach.  — 
139  kil.  Reichenau.  A  dr.,  l'île  de  ce  nom.  Puis  nous  franchissons 
le  Rhin  sur  un  pont  de  fer  décoré  de  statues. 

144  kil.  Constance.  —  hôtels  -.  *Constanzer  Hof^  au  bord  du  lac,  avec 
un  grand  pare,  des  bains,  etc.  (eh.,  3  c4C.  50;  déj.,  1  aU.-^  dîn.,  3  c/IC.-^  pens. 
à  partir  de  b  Ji.  50;  *Insel-Hôtel,  dans  l'ancien  couvent  des  dominicains; 
*HecM  (ch.,  2  Ji-^  dîn.,  av.  le  vin,  3  JC.) -^  *Halm,  près  de  la  a;are  (eh.  et 
serv.,  2  Ji.  50;  déj.,  1  cM.)\  *Badischer  Bof;  Krone  ;  Schiff  r*Falke ,  de 
26  classe,  pas  cher. 

Constance  (407  m.),  ville  de  14593  hab.,  est  située  à  l'extrémité 
N.-O.  du  lac  de  Constance,  en  ail.  Bodensee,  à  l'endroit  où  en  sort 
le  Rhin.  On  en  remarque  surtout  la  cathédrale  ^  qui  a  de  belles 
sculptures  et  un  riche  trésor  ;  la  chancellerie  (fresques) ,  le  vieil 
entrepôt,  avec  la  salle  du  concile  (fresques)  et  le  muse'e  du  Rosgarten, 
comprenant  des  antiquités  trouvées  aux  environs,  surtout  des  an- 
tiquités lacustres.  Jolie  excursion  de  1  h.  1/2  à  l'île  de  Mainau^ 
ancienne  commende  de  l'ordre  Teutonique  et  maintenant  résidence 
d'été  de  la  famille  grand  -  ducale.  Pour  plus  de  détails  ,  v.  V  Alle- 
magne ou  la  Suisse,  par  Bsedeker. 


117 


III.    HESSE  RHÉNANE.    PALATINAT. 


18.  De  Mayence  à  Ludwigsliafen  (Mannlieim)      .     .     .      117 

De  Worms  à  Monslieim.  De  Frankenthal  à  Freins- 
heim.   118. 

19.  Worms 119 

20.  De  Bingeii  ou  de  Mayence  à  Kaiserslautern  ou  à 

Neustadt,  par  Alzey 122 

Petersberg.  Mont -Tonnerre.  123.  —  De  Monsheim 
à  Langmeil.  De  Griinstadt  à  Eisenberg.  124.  — 
Environs  de  Durklieim.  125.  —  Environs  de  Neu- 
stadt. 123. 

21.  De  Mannbeim-Ludwigshafeii  à  Neunkircheii     .     .     127 

De  Kaiserslautern  à  Lautereel<en.  Otterberg.  Oflen- 
bacb-sur-Ie-Glan.  128.  —  De  Landstuhl  à  Cusel. 
129.  —  De  Hombourg  à  Deux -Ponts.  De  Deux- 
Ponts  à  Sarrebruck,  à  Sarreguemines.  129. 

22.  De  Neustadt  à  Wissembourg  (Strasbourg)      .     .     .     129 

Gleisweiler.     De  Winden  à  Bergzabern.   130. 
Vosges  du  Palatinat.    De  Landau  à  Deux-Ponts      .     131 

23.  Spire 134 

De  Spire  à  Lauterbourg  (Strasbourg)    .....     138 

De  Germersheim  à  Landau.  138. 


18.    De  Mayence  à  Ludwigshafen  (Mannheim). 

68  kil.  Chemin  de  fer.  Jusqu'à  Worms  (Hessische  Ludwigsbahn),  en 
1  h.  à  1  h.  1/2 ,  pour  3  Ji  70,  2  c/fi.  50  et  1  cM.  60.  De  là  jusqu'à  Ludwigs- 
hafen (P/œlzische  Bahn),  en  i/o  h.  à  3/4  d'h-    De  31ayenee  à  Ludwigshafen  : 

5  oK  60,  3  J(.  80  et  2  cS.  40  pf.' 

Mayence,  v.  p.  187.  Le  train  part  de  la  gare  centrale,  passe  en 
tunnel  sous  la  citadelle,  puis  à  la  halte  de  Neufhor,  sous  la  ligne 
de  Darmstadt  (p.  22) ,  à  travers  les  fortifications  et  le  long  du  vil- 
lage de  Weisenau.  —  7  kil.  Lauhenheim.  —  10  kil.  Bodenheim. 
—  14  kil.  Nackenheim.  Ces  endroits,  connus  par  leurs  vins,  sont 
situés  à  dr.  sur  des  coteaux  plantés  de  vignes ,  à  quelque  distance 
du  Rhin. 

18  kil.  Nierstein  {*hôf.  Zum  Rhelnthal,  avec  un  débit  de  vin 
dans  le  vieux  style  allemand,  à  la  gare),  village  de  3200  hab.,  cé- 
lèbre par  son  vin.  Le  Niersteiner,  produit  par  des  coteaux  composés 
d'argile  ocreuse  et  schisteuse,  est  l'un  des  vins  du  Rhin  les  plus 
connus ,  léger  et  dont  la  verdeur  est  corrigée  par  un  doux  arôme. 
Une  grande  partie  des  vins  de  la  Hesse  rhénane  se  vendent  sous  le 
nom  de  Niersteiner.   La  chapelle  de  la  faraille  de  Herding  renferme 

6  grandes  fresques  de  Goetzenberger.     Sur  la  hauteur  à  dr. ,  une 
vieille  tour  de  guet. 

20  kil.  Oppenheim  (*/iôf.  Zum  liittet,  à  la  sortie  de  la  gare),  ville 
industrieuse  de  3500  hab.,  dans  un  site  pittoresque  sur  une  colline 


118     IL  R.  18.  FRANKENTHAL. 

des  bords  du  Rhin.  Elle  portait  sous  les  Romains  le  nom  de  Bau- 
conica.  C'est  une  ancienne  ville  de  l'Empire,  qui  fut  détruite  par 
les  Français  en  1689. 

Au  sortir  de  la  gare,  nous  appuyons  à  g.,  passons  a  la  haute  tour 
de  l'Horloge  et  sous  une  rue,  d'où  nous  montons  en  10  à  12min., 
par  un  chemin  assez  escarpé  longeant  des  murs  du  moyen  âge,  aux 
ruines  du  château  impérial  de  Landskron ,  construit  sous  l'em- 
pereur Lothaire  et  restauré  sous  l'empereur  Robert,  qui  mourut  ici 
le  18  mai  1410.  Il  a  été  détruit  avec  le  reste  de  la  ville  en  1689. 
*Vue  magnifique  et  surprenante  de  la  ville  et  de  la  plaine  du  Rhin 
jusqu'aux  montagnes. 

^'Ste- Catherine,  où  nous  redescendons,  est  une  belle  église  goth. 
(prot.),  à  deux  chœurs,  maintenant  en  restauration.  La  partie  E.  est 
en  forme  de  croix,  avec  une  tour  octogone  au  transept  et  deux  tours 
à  rO.  Son  chœur  a  été  commencé  en  1262  et  sa  nef  est  de  1317. 
Le  chœur  occidental,  une  ancienne  collégiale,  était  achevé  en  1439. 
Les  fenêtres  ont  de  magnifiques  réseaux.  Sur  les  vitraux  peints  et 
les  pierres  tumulaires  du  xv^  s.  qui  se  trouvent  à  l'intérieur,  on 
voit  les  armoiries  de  plusieurs  familles  puissantes  du  pays ,  telles 
que  les  Dalberg ,  les  Sickingen ,  les  Gemmingen,  les  Greiffenclau, 
les  Andlaw.  Le  sacristain  demeure  à  g.  de  l'escalier  de  l'entrée 
principale,  du  côté  S.  (40  pi".). 

28  kil.  Guntersbluni  (hôt.  :  Krone) ,  petite  ville  appartenant 
jadis  aux  comtes  de  Linange ,  avec  une  église  romane.  Au  N.,  le 
château  et  le  parc. 

31  kil.   Alsheim.   —  34  kil.    Mettenhelm.  —  3S  kil.   Osthofen. 

46kil.  Worms  (v.  p.  119). 

Ligne  de  raccordement  de  la  gare  de  Worms  au  Rhin  et  trajet  de 
Tlosengarten  à  Darmstadt  et  à  Francfort^  v.  p.  25  et  15. 

De  Worms  à  Monsheim  (Bingen,  Dûrkheim,  etc.),  v.  p.  124.  Station 
intermédiaire,  PfeddersJieim^  qui  a  de  vieilles  fortifications. 

51  kil.  Bobenheim.  —  57  kil.  Frankenthal  (hôt.  Kaufmann; 
rest.  'Witter)^  petite  ville  industrielle  de  10  905  hab.,  régulièrement 
bâtie,  avec  diverses  fabriques  et  des  jardins  importants.  Elle  a  été 
fondée  par  des  calvinistes  expulsés  des  Pays-Bas  par  les  Espagnols, 
en  1554.  L'cglïse  abbatiale  (Klosterkirche),  construite  de  1119  à 
1224,  dans  le  style  roman,  a  un  portail  intéressant  pour  les  archéo- 
logues; elle  est  située  derrière  l'église  catholique.  Frankenthal 
communique  avec  le  Rhin,  qui  en  est  éloigné  de  1  h.,  par  un  canal 
datant  de  1777. 

De  Frankenthal  a  Freinsheim  (p.  124),  14  kil.,  chemin  de  fer,  en 
35  min.,  pour  75  et  50  pf.,  ^s,r  Floinersheim-Eppstein,  Lambsheim  et  Weisen- 
heim-am-Sand. 

&3  kil.  Oggersheim  (aub.:  Krone),  qui  a  une  belle  église  sous 
le  vocable  de  N.-D.  de  Lorette. 

68  kil.  Ludwigshafen  (p.  44).  Les  voyageurs  pour  Mannheim, 
Heidelberg,  etc.,  changent  de  voitures.  Pour  Neustadt,  Neun- 
kirchenou  Landau,  V.  p.  127  et  129. 


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1:535.000  I^eu;stait^ 


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FraTLbfurt  «g.  Daymstactt  >^^M.ajm3ietm 


TlsjTntsSui-pTii 


119 
19.    Worms. 

Hôtels.  A  la  gare:  Europœischer  Hof  Cpl.a,Bl;  eli. ,  1  M.  à  2  M.  50-, 
déj.,  \cM.\,  dîn.,  2c^i^.  50;  restaur.)  ;  Pfœlzer  Hof  (pl.b,Bl),  simple,  mais 
propre.  —  Dans  la  ville:  *Altei'  Kaiser  (pl.c, A3),  Andreasstrasse,  près 
de  la  cathédrale;  *Hartmann  (pi.  d, C2),  Keemmererstrasse,  l'un  et  l'autre 
de  premier  ordre.  —  Au  pont  du  Rhin:  Rheinischer  Hof  (pl.e,  E4).  -- 
Restaurants  :  buffet  de  la  gare  et  Worret,  près  de  la  gare. 

Worms,  une  des  plus  anciennes  villes  de  l'Allemagne  et  une 
des  plus  importantes  au  moyen  âge,  est  située  à  environ  15  min. 
de  la  rive  g.  du -Rhin,  dans  une  contrée  excessivement  fertile, 
nommée  jadis  le  Wonnegau  ou  pays  des  délices.  Elle  compte 
21  927  hab.,  dont  plus  de  la  moitié  prot.,  1/3  de  cath.  et  1300  Israé- 
lites. On  y  cultive  beaucoup  la  vigne  (p.  122)  et  l'industrie  y  a 
pris  aussi  un  développement  notable  dans  ces  derniers  temps  ;  il 
y  a  en  particulier  des  fabriques  de  cuir  vernis. 

Worms  est  le  Borhelomagus  des  Romains,  qui  fut  la  capitale  des 
Vangions  et,  après  l'invasion  des  barbares,  celle  des  Burgundes ^  venus 
des  bords  de  la  mer  Baltique  (431).  Les  rois  francs^  puis  Charlemagne 
et  ses  successeurs,  en  firent  souvent  aussi  leur  résidence;  c'est  ici  que 
fut  décidée,  en  772,  la  guerre  contre  les  Saxons;  il  s'y  tint  bon  nombre 
de  ehamps-de-mai  et  de  diètes  de  l'Empire,  et  c'est  encore  à  "Worms  que 
la  grande  querelle  des  Investitures,  au  sujet  de  la  collation  des  titres 
ecclésiastiques,  fut  terminée  par  un  concordat  entre  l'empereur  Henri  V 
et  le  pape  Calixte  II,  en  1122.  Comme  ville  libre  de  l'Empire,  Worms 
fut  toujours  pour  les  empereurs  dans  leurs  diflërends  avec  les  princes, 
et  elle  resta  même,  en  particulier,  fidèle  au  malheureux  Henri  IV.  Elle 
reçut  en  récompense  diverses  franchises ,  surtout  pour  le  commerce. 
L'alliance  entre  Worms  et  Mayenee,  en  1254,  fut  la  base  de  la  confédé- 
ration des  villes  du  Rhin.  C'est  à  Worms  qu'eut  lieu,  en  avril  1521,  la 
diète  où  Luiher  défendit  ses  propositions  devant  l'empereur  Charles-Quint, 
six  électeurs  et  une  assemblée  brillante. 

La  ville  comptait  70000  hab.  sous  Frédéric  Barberousse  et  en  avait 
encore  40000  au  commencement  du  xvii^  s.  Elle  soufl'rit  beaucoup  de  la 
guerre  de  Trente-Ans ,  et  elle  fut  à  plusieurs  reprises  occupée  et  mise  à 
contribution  par  Mansfeld,  par  Tilly,  par  les  Espagnols,  par  les  Suédois 
et  de  nouveau  par  les  Espagnols.  ÎVIais  le  ;|Coup  le  plus  terrible  lui  fut 
porté  dans  la  guerre  du  Palatinat,  en  1689,  où  les  troupes  de  Mélac  et 
du  jeune  duc  de  Créqui  la  pillèrent  et  la  réduisirent  en  cendres;  il  n'en 
resta  debout  que  la  cathédrale  et  la  synagogue.  Après  être  restée  in- 
dépendante depuis  lors  jusqu'au  traité  de  Lunéville,  en  1801,  et  avoir 
été  sous  la  domination  française  jusqu'en  1815 ,  où  elle  avait  environ 
5000  hab.,  elle  a  été  incorporée  à  la  Hesse-Darmstadt. 

En  prenant  la  Carmeliterstrasse,  rue  bordée  de  constructions 
neuves  entourées  de  jardins,  vis-à-vis  de  la  gare,  on  arrive  à  la  place 
Luther,  qui  s'étend  à  l'entrée  de  la  ville  proprement  dite  et  occupe 
remplacement  des  anciens  remparts.  Sur  cette  place,  qui  a  de  jolis 
parterres,  a  été  inauguré  en  1868  le  ^monument  de  Luther  (pi.  B2), 
dont  le  plan  et  les  principales  figures  sont  de  Rietschel  et  qui  a  été 
terminé,  après  la  mort  de  ce  dernier,  par  Kietz,  Dondoff  et  Schilling. 

Sur  un  soubassement  de  15  m.  carrés  et  de  3  m.  de  hauteur,  auquel 
on  arrive  par  plusieurs  degrés,  sont  groupées  huit  statues  sur  des  socles 
en  syénite  foncée,  entourant  le  monument  de  Luther  proprement  dit.  Le 
socle  de  ce  dernier,  haut  de  6  m.,  est  encore  surmonté  d'un  piédestal  en 
bronze  de  3  m.  de  hauteur,  avec  des  bas-reliefs  dont  les  sujets  sont  tirés 
de  la  vie  du  réformateur,  des  inscriptions  appropriées  à  ces  sujets  et  des 


120     IH.  B.  19.  WORMS.  Cathédrale. 

médaillons  de  contemporains  qui  favorisèrent  la  Réforme.  C'est  sur  cette 
base  que  s'élève  la  statue  de  *Luther,  en  bronze,  de  3  m.  20  de  hauteur, 
figure  imposante,  pleine  de  confiance  en  Dieu,  le  regard  dirigé  vers  le 
ciel  et  tenant  de  la  main  gauche  la  Bible,  sur  laquelle  est  posée  la  main 
droite.  Les  huit  autres  statues  sont  celles  de  ces  hommes  hardis  qui, 
avant,  pendant  et  après  la  grande  lutte  pour  la  réformation,  contribuèrent 
aussi  de  différentes  façons  à  son  triomphe.  Aux  angles  du  socle  principal 
sont  représentés  assis  les  quatre  prédécesseurs  de  Luther:  sur  le  devant, 
à  dr.,  *Jean  Huss  (m.  1415);  à  g.,  *Savonarole  (m.  1498);  derrière,  à  dr., 
Wiclef  (m.  1387);  à  g.,  Pierre  de  Vaux  (m.  1197).  Sur  les  socles  latéraux: 
en  avant,  à  dr.,  Philippe  le  Magnanime,  de  Hesse;  à  g.,  Frédéric  le  Sage, 
de  Saxe;  derrière,  à  dr.,  Mélanchthon  ;  à  g.,  Reuchlin.  Ces  huit  statues 
ont  chacune  2m.  80  de  hauteur.  Dans  les  intervalles,  sur  des  socles 
moins  élevés,  sont  les  statues  assises  des  trois  villes:  à  dr.,  *3fagdebourg 
en  deuil;  à  g.,  Augshourg,  la  ville  de  la  Confession;  derrière,  Spire^  celle 
de  la  Protestation.  Entre  ces  statues  enfin ,  les  armoiries  en  bronze  des 
24  villes  qui  embrassèrent  les  premières  la  Réforme. 

Au  S.  de  la  place  Luther  se  trouve  la  maison  Heyl,  bâtie  sur 
l'emplacement  du  palais  episcopalj  où  Luther  comparut  devaut 
Charles-Quint  et  qui  fut  détruit  par  les  Français  en  1794. 

La  *cathédrale  {Dom  ;  pi.  B2),  église  catholique  sous  le  vocable 
de  St-Pierre-et-St-Paul ,  est  de  fondation  très  ancienne,  mais  il 
ne  reste  presque  rien  de  l'édifice  primitif.  Les  plus  anciennes  par- 
ties sont  les  tours  à  l'O.;  du  commencement  duxii^s.  (terminées  en 
1110).  Le  reste  est  de  la  seconde  moitié  du  même  siècle  (1181),  sauf 
le  portail  du  S.,  qui  est  du  xiv®  s.  Ce  portail  est  richement  décoré 
de  sculptures,  dont  les  sujets  sont  tirés  de  l'Ancien  et  du  Nouveau 
Testament,  ainsi  que  de  figures  allégoriques,  l'Eglise  et  la  Syna- 
gogue. Avec  ses  quatre  tours  élancées  (celle  du  N.-O.  réédifiée  en 
1472),  ses  deux  dômes  et  ses  deux  chœurs,  cette  cathédrale,  rivale 
de  celles  de  Spire  et  Mayence,  est  un  des  plus  beaux  édifices  romans 
de  l'Allemagne,  surtout  pour  l'extérieur,  qui  produit  le  plus  heu- 
reux effet. 

L'*iîîTÉKiEUE,  long  de  134  m.,  large  de  27,  ou  37  au  transept,  et  haut 
de  32  dans  la  nef  majeure,  a  été  restauré  dans  ces  derniers  temps. 
L'entrée  est  au  S.;  on  donne  50  pf.  au  sacristain,  que  des  enfants  s'em- 
pressent d'appeler.  Les  marbres  et  les  dorures  du  style  roeoco  qui  ornent 
le  chœur  de  TE.  sont  du  xviii^  s.  —  La  1^'^  chapelle,  au  S.,  renferme  une 
œuvre  de  sculpture  très  ancienne,  scellée  dans  le  mur,  représentant 
Daniel  dans  la  fosse  aux  lions.  On  en  voit  une  autre  au  mur  du  bas 
côté  N.  ,  la  pierre  tumulaire  des  trois  filles  des  rois  francs,  Ste  Einbède, 
SteWarbède  et  Ste  Willebède,  du  xiv^  s. 

Dans  la  chapelle  des  fonts,  à  g.  du  portail  méridional,  sont  de 
grands  *hauts-reliefs  eu  pierre,  exécutés  en  1487  et  1488,  d'un  fini  remar- 
quable et  parfaitement  conservés;  ils  ont  été  apportés  ici  d'un  cloître 
bâti  en  1481  et  démoli  en  1813.  Ces  sculptures,  dues  à  la  générosité  de 
familles  nobles,  représentent  d'abord  l'Annonciation,  puis  la  Mise  au 
tombeau,  la  Résurrection  et  la  îy'ativité  de  J. -C,  avec  des  figures  de 
grandeur  naturelle.  On  voit  ensuite  dans  cette  chapelle  le  monument  du 
chevalier  Everard  de  Heppenheim,  dit  de  Saal  (m.  1559),  très  belle  statue 
revêtue  d'une  armure  et  agenouillée  devant  un  crucifix;  enfin  des  armoi- 
ries et  des  clefs  de  voûte  provenant  du  cloître.  Les  fonts  baptismaux 
sont  ceux  de  l'ancienne  chapelle  St-Jean,  démolie  en  1807.  Les  ta- 
bleaux à  volets  représentant  les  deux  patrons  de  la  cathédrale,  St  Pierre 
et  St  Paul  (autres  saints  sur  les  revers),  du  xiii^s.,  sont  les  seuls  qui 
n'aient  pas  péri  dans  l'incendie  de  1689. 


Notre-Dame.  WORMS.  III.  E.  19.     121 

La  place  devant  le  portail  méridional  est  le  théâtre  d'une  scène 
des  Nibelungs.  —  Plus  loin  au  S.-O.,  sur  la  place  du  même  nom, 
St-André{^l.  4,  A3),  église  du  style  roman  tertiaire.  Non  loin  de 
là ,  le  Luginsland ,  Yieille  tour  des  fortifications  du  xiii^  s.  On 
récolte  un  bon  vin  dans  le  voisinage,  de  même  qu'au  S.  de  la 
ville,  au  Katterloch,  à  la  porte  de  Spire. 

Les  ruelles  à  l'O.  de  la  cathédrale  conduisent  au  Marché,  où 
se  trouve  Veglise  de  la  Trinité  (Dreifaltigkeitskirche;  pi.  5,  B  3), 
construite  en  1726.  Les  rues  qui  partent  de  là,  la  Kaemmererstrasse, 
au  N.,  et  la  Speyerstrasse,  au  S.,  traversent  toute  la  ville. 

L'hôtel  de  ville  (pi.  11,  B  3),  à  l'E.  du  Marché,  est  une  construc- 
tion neuve,  sur  les  plans  de  Seidl.  La  grande  salle  a  des  fresques 
par  Prell,  dont  la  principale  représente  l'empereur  Henri  IV  accor- 
dant d'importants  privilèges  à  la  ville  de  Worms. 

St-Paul  {FnuUklrche  :  pi.  9,  C3)  est  rédiflce  le  plus  intéressant 
de  la  ville  après  la  cathédrale,  aussi  du  style  roman.  Il  a  été  con- 
struit vers  1102-1116,  sauf  le  chœur,  avec  son  abside  à  cinq  pans, 
qui  est  du  commencement  du  xiii^  s.  L'intérieur^  restauré  dans 
le  style  rococo  au  commencement  du  xviii*'  s.,  a  été  transformé 
en  *musée  (Pauls-Museum).  Ce  musée  comprend  une  riche  collec- 
tion d'antiquités  de  toutes  les  époques.  Il  est  public  le  dim.  de 
10  h.  V2  à  midi  Va  et  visible 
s'adressant  au  gardien  (50  pf.). 

Le  beau  portail  roman  à  TO.  a  des  portes  qui  sont  la  reproduction 
de  celles  de  la  cathédrale  de  Hildesheiin.  —  Dans  la  kef,  d'abord  des 
antiquités  préhistoriques  et  un  bouclier  étrusque,  en  bronze,  trouvé  dans 
le  Hhin  à  Mayence.  Plus  loin,  des  antiquités  romaines^  provenant  surtout 
de  Worms  et  des  environs;  une  riche  collection  de  verres  romains,  deux 
casques ,  une  enseigne,  un  grand  diplôme  militaire  ,  env.  70  instruments 
de  chirurgie.  Puis  des  antiquités  franques:  coupe  en  bronze  avec  des 
représentations  des  premiers  temps  du  christianisme,  beaucoup  de  fibules 
richement  décorées,  une  fibule  en  argent  avec  inscription  runique,  objets 
de  grande  valeur  trouvés  dans  des  tombeaux  à  Flonheim.  Deux  retables 
avec  St  Pierre,  St  Paul  et  d'autres  saints,  provenant  d'une  chapelle  de  la 
cathédrale.  Chartes  des  xi^  et  xii^  s.,  des  archives  municipales;  missel 
de  1522,  etc.  —  Dans  la  s\crasTiE,  une  collection  de  médailles.  —  Au 
l^i"  ÉTAGE,  des  objets  provenant  de  diverses  corporations.  —  2^  étage  de 
la  tour  du  N.,  au  grand  portail,  une  pièce  garnie  de  meubles  goth.  et 
contenant  une  bibliothèque  luthérienne,  e.-à.-d.  composée  d'éditions  prin- 
ceps  et  rares  des  ouvrages  de  Luther  et  de  ses  contemporains. 

Il  y  a  au  S.  de  l'ancienne  église  un  cloître  et  des  bâtiments  de 
divers  siècles,  restes  de  la  collégiale. 

En  deçà  de  la  porte  de  Mayence  (Mainzer  Thor),  dans  la  Grosse 
Judengasse ,  est  située  à  dr.  la  synagogue  (pi.  12,  C  D  2) ,  édifice 
du  xi^s.,  reconstruit  au  xiii^s.,  mais  aujourd'hui  presque  complète- 
ment modernisé.  La  communauté  juive  de  Worms  est  une  des 
plus  anciennes  de  l'Allemagne. 

Du  faubourg  de  Mayence,  détruit  par  les  Suédois  et  les  Français, 
il  n'est  resté  debout  que  l'église  *Notre-Dame  {Liebfrauen- Kirche  ; 
pi.  El),  à  7  ou  8  min.  de  la  porte  de  Mayence.  Cette  église,  édifice 
goth.  consacré  en  1467,  en  forme  de  croix,  avec  déambulatoire  et 


122     III.  B.  20.  ALZEY. 

deux  tours  au  grand  portail,  a  été  construite  par  le  conseil  et  la 
bourgeoisie  de  "Worms;  c'est  pourquoi  les  clefs  de  voûte  sont  ornées 
des  armoiries  des  différents  métiers.  Elle  est  nouvellement  res- 
taurée. Le  portail  est  orné  de  bonnes  sculptures.  Le  gardien  de- 
meure Liebfrauenstift,  n°  28.  Il  n'y  a  de  curieux  à  l'intérieur  qu'un 
St-Septilcre  très  ancien ,  avec  des  figures  peintes  de  grandeur  na- 
turelle. 

Le  coteau  où  s'élève  cette  église  produit  un  vin  célèbre,  le 
Liebfrauenmilch  (lait  de  N.-D.;  v.  l'introd.,  p.  xviii). 

On  retourne  de  l'église  Notre-Dame  à  la  gare  en  10  min. 

En  face  de  Worms,  sur  la  rive  dr.  du  Rhin  et  relié  à  la  ville 
par  un  pont  de  bateaux,  est  situé  Eosengarten  (pi.  F 4),  avec  la 
gare  de  la  ligne  de  Darmstadt  et  Francfort  (p.  25).  Cet  endroit 
était  jadis  une  île,  mais  il  n'est  plus  maintenant  séparé  de  la  rive 
dr.,  et  au  lieu  de  roses,  il  ne  produit  plus  que  de  l'herbe  et  des 
broussailles.  Il  s'y  rattache ,  de  même  qu'à  la  ville  de  Worms  en 
général,  de  vieilles  légendes,  qu'on  retrouve  notamment  dans  les 
Nibelungs. 


20.    De  Bingen  ou  de  Mayence  à  Kaiserslautern  ou 
à  Neustadt,  par  Alzey. 

Voir  les  cartes  p.  210,  118  et  13â. 

De  Biugen  à  Alzey:  33  kil.,  en  1  h.  I/4  env.,  pour  2  oU.  75,  1  Ji.  85  et 

1  Jl.  20.  —  De  Mayenêe  à  Alzey:   41  kil.,   en  1  h.  1/4  env.,  pour  3  <M.  40, 

2  c/li.  30  et  1  oU.  50.  —  D'Alzey  a  Kaiserslautern:  56  kil.,  en  2  h.  20,  pour 
1  oU.bO  et  1  c4L  —  D'Alzey  à  Neustadt:  58  kil.,  en  1  h.  I/4  à  2  h.  1/4, 
pour  3  c4C.  35  et  2  cfi.  15.  —  De  Mayence  à  Neustadt ,  mieux  vaut  prendre 
par  Ludwigshafen  :  un  peu  plus  de  2  h.  par  l'express. 

De  Bingen  (p.  218)  À  Alzey.  —  Cette  ligne  quitte  le  Rhin  â 
Kempten  (3  kil.)  et  tourne  au  S.  —  7  kil.  Budesheim-Dromersheim, 
deux  localités,  la  première  produisant  beaucoup  de  vin.  —  11  kil. 
Gensingen-HorriveUer.  —  14  kil.  Welgesheim-Zotzenheim.  —  16  kil. 
Sprendlingen.  —  20  kil.  Gauhlckelheîm.  —  22  kil.   Wallertheim. 

26  kil.  Armsheim,  avec  une  belle  église  goth.  de  1430.  Embranch. 
su^r  Flonheim,  d'où  un  beau  chemin,  passant  àl'O.  par  Wonshehn, 
conduit  en  2  petites  heures  à  la  ferme  d^^Iben,  où  il  y  a  une  belle 
chapelle  romane  restaurée  en  1876. 

31  kil.  Albig.  —  33  kil.  Alzey  (v.  ci-dessous). 

De  Mayence  (p.  187)  À  Alzey.  —  6  kil.  Oonsenheim,  deux 
endroits  très  fréquentés  par  les  habitants  de  Mayence.  A  1  h.  de 
Gonsenheim,  le  mont  Leniaberg,  dont  la  tour  offre  un  beau  pano- 
rama (restaur.).  A  g.,  l'aqueduc  romain  deZahlbach  ;  à  dr.,  Finthen 
(p.  197).  —  10  kil.  Marienborn.  —  14  kil.  Klein- Wlnterheim.  — 
18  kil.  Nieder-Olm.  —  23  kil.  Nieder-Saulheim.  —  27 kil.  Wœrr- 
stadt.  —  33  kil.  Armsheim  (v.  ci- dessus).  —  39  kil.  Albig.  — 
41  kil.  Alzey. 

Alzey  (hôt.  Maschmann)  est  une  petite  ville  hessoise  de  5655  hab., 


GŒLLHEIM.  III.  B.  20.     123 

sur  la  Selz,  avec  une  église  du  style  ogival  tertiaire  et  les  ruines 
d'un  château  détruit  par  les  Français  en  1687. 

A  2  h.  au  X.-E.  d'Alzey,  par  Kœngernheim,  le  Petersberg,  hauteur 
près  de  Oauodernheim,  où  l'on  a  retrouvé  en  1877  les  restes  d'un  cou- 
vent fondé  vers  l'an  1200,  une  crypte  romane  avec  des  parties  de  colonnes 
engagées  dans  les  murs.     On  y  a  une  vue  magnifique. 

D'Alzey  à  Kaiserslauterx.  —  6  kil.. Wahlheim.  —  11  kil. 
Morschheim-Ilbesheim.  —  16  kil.  Kirchlieimbolanden  (hôt,  :  Bech- 
telsheimer;  Zur  Trauhe)^  ville  industrielle  avec  un  ancien  château 
des  princes  de  îsassau-Weilbourg,  restauré  depuis  1861  et  qui  a 
une  chapelle  remarquable. 

Il  y  a  un  bon  chemin  menant  de  Kirchheimbolanden,  par  le  versant 
du  Mont-Tonnerre,  en  1  h.  1/2-1  ^^^  village  de  Dannenfels,  situé  au  milieu 
de  magnifiques  châtaigniers  et  devenu  depuis  peu  un  séjour  d'été  (hôt.: 
Oiimbel  ^  bon;  Mich.  Lander.  simple,  mais  bon;  *  Villa  Donnersherg^  pas 
cher).  —  Des  chemins  agréables,  garnis  de  poteaux,  conduisent  aux  divers 
points  de  vue  sur  les  versants  E.  et  S.  du  Mont-Tonnerre.  De  la  Villa, 
on  va  à  g.  (S.)  en  1/4  d'h.  à  la  place  de  Moltke  (inscription),  à  dr.  aux 
points  de  vue  Wacht-am-Rhein  (8  min.)  et  Hirtenfels  (17  min.).  On  compte 
25  à  30  min.  de  la  place  de  Moltke  au  Hirtenfels  et  10  à  12  de  là  au 
sommet  du  Mont-Tonnerre.  Le  Mont -Tonnerre  ou  Donnersberg  (684  m.), 
le  Alons  Jovis  des  Romains,  a  env.  4  kil.  de  circonférence,  et  il  est  pres- 
que entièrement  boisé.  Il  y  a  une  tour,  d'où  l'on  a  une  vue  spleudide, 
sur  le  cours  du  Rhin  en  amont  jusqu'au-dessous  de  Spire,  jusqu'aux  mon- 
tagnes de  la  Haardt  au  S.,  jusqu'à  l'Odenwald  et  au  Taunus  à  l'E.  Il  y  a 
dans  le  voisinage  un  reste  de  mur  d'enceinte  celtique.  A  l'O.  de  la  tour 
est  la  maison  du  garde-forestier,  où  l'on  peut  avoir  des  rafraîchissements 
les  dim.  et  jours  de  fête.  A  env.  20  min.  de  la  tour,  dans  la  même  di- 
rection, le  Kœnigstuhl,  d'où  l'on  a  une  jolie  vue  à  l'O.  —  L'ascension 
prend  le  même  temps  si  on  la  fait  du  côté  O.,  de  la  stat.  de  Rockenhauseti 
(p.  224);  on  suit  la  route  jusqu'à  Marienthal  (1  h.  1/2)1  ^o^t  la  jolie  église 
goth. ,  réédifiée  depuis  peu ,  renferme  de  bons  monuments  des  comtes  de 
Falkenstein,  l'un  d'eux  avec  les  portraits  des  sept  enfants  du  défunt,  qui 
moururent  de  1556  à  1563.  De  ce  village ,  on  monte  en  1  h.  à  la  tour, 
avec  un  guide  qui  prend  la  clef.  —  On  peut  encore  y  aller  de  Winnweiler 
(p.  224) ,  en  3  h.,  par  un  chemin  escarpé  dans  la  vallée  de  Falkenstein, 
et  de  Marnheim  (v.  ci-dessous),  en  2  h.  —  De  Dannenfels  à  Gœllheim, 
par  Jakolisweiler  et  Dreisen,  1  h.  3/4- 

21  kil.  (de  Bingen).  Marnheim.  Embranch.  sur  Monsheim 
(p.  124).  —  24  kil.  Gœllheim- Dreisen.  Gœlllieim  (hôt.  :  Ross)  est  une 
petite  ville  à  V2  ^-  ^-u  S.-E.  de  la  station.  C'est  là  qu'eut  lieu,  en 
1298,  la  bataille  du  Hasenbïihl ,  entre  les  empereurs  Adolphe  de 
Nassau  et  Albert  1^^  d'Autriche,  bataille  que  le  premier  perdit  avec 
la  vie.  A  l'extrémité  S.-O.  de  la  ville  s'élève  une  chapelle  con- 
struite sur  les  plans  de  Voit,  «sous  Maximilien  et  Louis  1^^  de 
Bavière  et  Adolphe  duc  de  Nassau.»  Dans  la  muraille  est  encastrée 
la  vieille  Croix  du  Roi,  en  grès  rouge.  Au-dessus,  l'inscription: 
<^A7ino  milleno  trecentis  lis  minus  annis,  Julio  mense,  Rex  Adol- 
phu^  cadit  ense>^,  avec  l'explication  que  ce  monument  a  été  restauré 
en  1611  par  le  comte  Louis  de  Nassau. 

29^11.  Bœrrstadt.  Au  Mont-Tonnerre,  v.  ci-dessus.  —  35  kil. 
Langmeil  (restaur.  Frank,  à  la  gare;  lits).  Ligne  de  l'Alsenz,  v. 
p.  223. 

40  kil.  jSeuhemsbach-Sembach.  —  44  kil.  Enkenbach  (aub.  chez 


124     JIL  E.  90.  DÛRKHEIM.  De  Blngen 

lliese) ,  qui  a  une  église  remarquable  de  la  période  roraane,  reste 
d'une  abbaye  de  l'ordre  des  prémontrés,  fondée  en  1150  et  sup- 
primée en  1664.  C'est  une  basilique  en  forme  de  croix  et  voûtée, 
mais  sans  tour.  Il  y  a  au  S.  un  cloître  dont  un  côté  occupe  la  place 
du  collatéral  g.  de  l'église  et  qui  se  prolonge  à  l'O.  sur  le  devant, 
où  il  y  a  un  beau  portail.    L'édifice  est  en  restauration  depuis  1876. 

52  kil.  Eselsfi'irth ,  avec  le  beau  parc  Barherotisse  (Barbarossa- 
park),  qui  appartient  à  Kaiserslautern,  A  3/4  d*h.,  le  BremeQ'hof, 
lin  lieu  de  divertissement. 

55  kil.  Kaiserslauferyi,  gare  du  Nord.  -—  57  kil.  Kaiserslautern, 
gare  principale  (v,  p.  128). 

D'Alzey  à  Neustadt,  par  Monsheim.  —  4  kil.  Ketteiiheim.  — 
7  kil.  Eppelsheim.  —  10  kil.  Gundersheim.  —  15  kil.  Niederfiœrs- 
heim.  —  18  kil.  Monsheim,  à  la  jonction  avec  les  lignes  de  Worms 
(p.  118)  et  de  Marnlieim-Langmeil. 

De  Monsheim  à  La-ncmeil,  18  kil.  —  3  kil.  Wachenheîm.  —  6  kil.  Harx- 
?ieim-ZeU,  sur  le  Pfriembaeh,  où  il  y  a  beaucoup  de  vignes.  —  9  kil. 
Albisheim.  —  14  kil.  Marnheim^  où  aboutit  la  ligne  d'Alzey  (v.  ci-dessus). 

20  kil.  Hohensûlzen.  —  22  kil.  Boekenheim.  —  ^b 'kil.  Alhsheim. 

28kil.  Griinstadt  Chôt.  :  Ilgen;  PfœlzerHof),  ancienne  résidence 
des  comtes  de  Linange,  en  ail.  Leiningen,  qui  avaient  habité  anté- 
rieurement les  châteaux  di'Alt  -  Leiningen  et  de  Neu  -  Leiningen, 
dont  on  voit  les  ruines  dans  le  lointain,  à  dr.,  sur  une  montagne: 
ils  ont  été  détruits  par  les  Français  en  1690. 

De  Geukstadt  à  Eisenberg,  ebemin  de  fer,  en  31  min,,  pour  80,  55  et 
35  pf.  On  remonte  la  vallée  de  VEisbach.  Beaucoup  de  papeteries.  —  2  kil., 
Asselheim;  4  kil.,  Mertesheim  ;  6  kil.,  Ebertsheim ;  9  kil.,  Eisenberg  (aub.  Rei- 
singer).  Poste  2  fois  par  jour  pour  Gœllheim  (v.  ci -dessus).  Détour 
agréable  par  l'anc.  abbaye  de  Rosenthal  (1  h.),  de  l'ordre  de  Cîteaux, 
dont  l'église,  du  style  goth.  du  xv^-  s.,  est  remarquable.  De  là  à  Gœll- 
heim, 1  h.  1/4;  à  Bœrrstadt  (p.  123),  par  le  Hœuschen,  aussi  1  h.  I/4.  — 
D'Eisenberg  au  PetersTcopf  (p.  123),  2  h.  3/^  ^  par  Heîtenheim-  Leidelheim 
(aub.  chez  3Ieyer),  les  ruines  A'' Alt- Leiningen.  (v.  ci-dessus)  et  Hœningen  ; 
—  à  Hartenbourg  (p.  125),  3  h.  1/4,  par  le  même  chemin  jusqu'à  Hœningen^ 
puis  au  S.  par  le  Pfaffenthal. 

31  kil.  Kirchheim-an-der- Eck.  —  36 kil.  Freinsheim.  Embranch. 
sur  Frankenthal,  v.  p.  118.  —  38  kil.  Erpolzheim.  On  traverse 
de  vastes  vignobles. 

43  kil.  Diirkheim.  —  hôtels:  *Curhôtel,  *Vier  Jahreszeiten,  à  l'E.  de 
la  ville;  *Hœ7isling,  près  de  la  gare  (ch. ,  ic/fC.10\  déj.,  80  pf.)  ;  Znm 
HaarcUgebirge,  plus  simple,  mais  recommandé  ;  Grafs  Ilôt,  garni.  —  Bon 
vin  chez  Bach-Meyer  (jardin)  et  chez  Dietz.,  Gaustrasse. 

Dvrkheim  (116  m.)  est  une  ville  de  6100  hab.,  une  des  plus  con- 
sidérables et  des  plus  animées  du  Palatinat,  dans  un  site  charmant, 
près  des  coteaux  plantés  de  vignes  de  la  Haardt ,  avec  un  clocher 
goth.  qu'on  aperçoit  de  loin.  Elle  a  été  deux  fois  presque  entière- 
ment rebâtie,  après  sa  destruction  par  l'électeur  palatin  en  1471 
et  par  les  armées  de  Louis  XIV  en  1689,  et  elle  devint  alors  la  rési- 
dence des  princes  de  Linange-Hartenbourg,  qui  construisirent,  là 
où  est  maintenant  l'hôtel  de  ville ,  un  beau  palais  brûlé  pendant 


à  Neustadf.  DEIDESHEIM,  ///.  îi.  20.     125 

la  guerre  de  1794.  Les  bains  d' eaux-mères  de  la  saline  voisine, 
Philippshalle,  sont  très  fréquentés.  En  automne ,  un  grand  nom- 
bre de  personnes  viennent  ici  faire  la  cure  de  raisin.  La  ville  est 
entourée  de  jolies  promenades.  Il  y  a  en  sept,  à  Dûrkbeim  une 
sorte  de  foire  aux  saucissons ,  qui  est  en  même  temps  une  fête 
populaire. 

A  1/2  ^-  à  rO.  de  Diirkheim,  à  l'entrée  de  la  vallée  de  VIsenach, 
s'e'lèvent  les  ruines  imposantes  de  l'abbaye  de  be'nédietins  de  -'Lim- 
bourg,  dans  un  site  pittoresque,  sur  une  montagne  à  pie.  Il  y  eut  là  pré- 
cédemment un  château  du  comte  Conrad  l'Aîné  ou  le  Salique,  qui  fut  élu 
empereur  d'Allemagne  en  1024.  Après  la  mort  de  son  fils  aîné,  qui 
périt  à  la  chasse,  ce  prince  transforma  le  château  en  couvent,  et  en  fonda 
l'église  le  même  jour  que  la  cathédrale  de  Spire,  12  juillet  1030.  12  ans 
plus  tard,  les  travaux  étaient  achevés,  et  le  couvent  fut  donné  aux  béné- 
dictins, qui  étendirent  vite  leurs  possessions.  Détruite  en  1504  dans  une 
guerre  féodale,  l'abbaye  fut  en  partie  reconstruite  de  1515  à  1554  et  sup- 
primée en  1574  par  l'électeur  palatin  Frédéric  III.  Les  ruines  de  sa 
belle  basilique  à  colonnes ,  qui  présente  dans  toute  leur  pureté  les 
formes  du  style  du  xi^  s.,  sont  entourées  de  jolies  promenades.  Les 
murs  d"eneeinte  de  l'église,  la  tour  du  S.-O.,  du  xiv^  s.  (137  marches,  jolie 
vue),  une  partie  des  cloîtres,  de  la  même  époque,  et  la  crypte  de  l'église, 
ouverte  à  l'E. ,  subsistent  toujours.  On  a  de  là  une  vue  charmante  de 
trois  côtés.     Dans  le  haut,  un  restaurant  qui  a  de  bon  vin. 

Il  est  intéressant  de  continuer  l'excursion  à  l'O. ,  soit  en  suivant  le 
versant  de  la  montagne,  soit  en  montant  par  Hausen,  vers  le  château  de 
■••'Hartenhourg ,  à  1  h.  de  Limbourg,  également  dans  la  vallée  de  l'Ise- 
naeh  :  on  en  voit  presque  tout  le  temps  les  ruines  rouges.  Ce  vaste  châ- 
teau fut  construit  vers  l'an  1200  par  le  comte  de  Linange,  agrandi  plus 
tard  et  terminé  en  1510  dans  le  style  de  la  renaissance.  Ce  sont  les 
Français  qui  l'ont  fait  sauter  en  1794.  Les  ruines  sont  aussi  entourées 
de  jolies  promenades.  A  l'E.  ,  sur  le  bord  du  chemin  qui  vient  de 
Limbourg,  une  grande  pelouse  avec  de  magnifiques  tilleuls  et  une  belle 
vue  sur  la  vallée.  Au  pied  du  château,  le  village  de  Hartenbourg  (aub. 
Hirsch),  d'où  l'on  revient  par  la  grande  route,  en  1  h.  —  On  met  env. 
3  h.  pour  aller  de  Hartenbourg  à  Frankenstein  (p.  127)  en  remontant  la 
Julie  vallée  de  l'Isenach. 

Au  nord -ouest  de  Diirkheim  se  trouve  le  Kastanienberç ,  hauteur 
boisée  dont  le  sommet  est  entouré  d'un  rempart  de  pierre  de  18  à  30  m. 
de  largeur,  2  à  4  m.  d'élévation  et  1  lieue  1/2  de  circuit,  le  Mur  Païen 
(Heidenmauer) ,  sans  doute  d'origine  germanique  comme  celui  de  l'Alt- 
kœnig  (p.  20).  Il  est  dominé  à  dr.  par  le  Teu/elsstein,  rocher  de  4  m. 
de  hauteur.  Cet  endroit  et  le  couvent  de  Limbourg  ont  fourni  à  Cooper 
le  sujet  d'un  roman;  «le  Mur  Païen  ouïes  Bénédictins». 

En  continuant  le  trajet  au  delà  de  Dûrkbeim,  on  aperçoit  à  dr., 
sur  la  hauteur  derrière  la  ville,  les  ruines  de  Limbourg  et  en  deçà 
la  tour  dite  «Elaggentburm»  (vue).  —  46  kil.  Waclienlieim  (Bal- 
berger  Hof).  Sur  une  hauteur  aussi,  les  ruines  du  Wachtenbourg 
ou  Geiershourg ,  détruit  en  1689.  Belles  maisons  et  beaux  jardins 
appartenant  à  de  riches  marchands  de  vin.  A  g.,  le  village  de  Forst, 
connu  par  son  excellent  vin. 

50  kil.  Deidesheim  (hôt.  Schuler),  localité  de  2832  hab.,  égale- 
ment renommée  pour  son  vin.  —  52  kil.  Kœnigsbach,  qui  a  d'im- 
porantes  carrières  de  grès.  —  54 kil.  Mussbach.  A  dr.,  le  long  de 
la  montagne,  Kœnlgshojen,  et  Gimmeldingen, 


126     ///.  B.  20.  NEUSTADÏ. 

58  kil.  HevLstdidt-an-der-Haardt.  —  nôTEhs:  *Bahnhofshôtel,  au 
Saalbau  (v.  ci-dessous),  avec  restaur.  et  jardin;  *Delio  zum  Loewen  (ch. 
et  déj.,  2c/i(50)-,  Weisses  Lamm,  Pfœlzer  Ilof^  Bayvischer  Hof. 

Restauk.  :  *buffet  de  la  gare-,  *Saalbau  (v.  ci -dessous);  Altdeutsche 
TFéi?2s<i(6e,  Poststrasse.  —  Brasseries  :  Frank;  Kallmayev ;  *Postmi(hle^  a,\ec 
un  jardin  et  des  bains. 

Neustadt  est  une  ville  de  12246  hab.,  â  Feutrée  de  la  vallée 
arrosée  -ps-r  \q  Speyerhach ,  et  la  localité  la  plus  importante  delà 
Haardt ,  faisant  un  grand  commerce  de  vins  du  Palatinat  (v,  l'In- 
trod.,  p.  xviii).  A  la  gare,  le  Saalbau,  édifice  dans  le  style  de  la  re- 
naissance, construit  en  1871-72  pour  le  compte  d'une  société,  par 
Lieblein  et  Geul,  et  servant  à  des  réunions,  des  concerts,  etc.  Près 
de  là,  le  gymnase  (collège),  de  construction  récente.  La  belle 
église  coUe'giale ^  du  style  gothique,  fondée  en  1354  et  terminée 
en  1489,  sans  transept,  renferme  les  tombeaux  de  quelques  comtes 
palatins,  fondateurs  de  Neustadt.  La  nouvelle  église  cathol.  de  <S^- 
Louis,  du  même  style,  a  été  consacrée  en  1862.  Le  joli  hôtel  de 
ville  est  un  ancien  collège  construit  par  les  jésuites  en  1743. 

Comme  point  de  jonction  des  lignes  du  Palatinat,  Neustadt  est 
un  bon  centre  d'excursions  dans  la  Haardt.  Une  société  dite  Ver- 
scbœnerungsverein  a  pris  à  tâche  ici,  comme  dans  tout  le  Palatinat, 
de  rendre  les  beaux  endroits  de  plus  en  plus  accessibles,  en  créant 
de  nouveaux  sentiers  et  en  mettant  partout  des  poteaux. 

A  1/2  11.  au  N.  de  Neustadt  est  le  village  de  Haardt.  Sur  la  hauteur 
qui  lui  "fait  face  se  montre  la  villa  Dacqué.  A  g.  de  là  est  la  terrasse 
Welsch,  d'où  Ton  a  une  jolie  vue.  Au-dessus  du  village  s'élève  le  château 
de  Winzingen,  nommé  dans  les  environs  le  petit  château  de  Haardt  (Haardter 
Sehloesselien).  Il  appartient  au  Dr  Clemm  de  Ludwigshafen  et  il  a  été 
reconstruit  depuis  peu  dans  le  style  de  la  renaissance  française.  Der- 
rière le  village,  près  de  l'église,  le  parc  de  M.  Wolf,  toujours _  ouvert 
au  publie:  on  y  a  une  belle  vue  le  soir.  —  A  la  troisième  maison  de 
Haardt  se  trouve,  à  g.,  un  poteau  indiquant  la  direction  du  *Wilhelms- 
jjlatz,  endroit  d'où  l'on  a  la  plus  belle  vue  du  Palatinat,  à  40min.  de 
l^eustadt.  De  là  on  monte  en  40  min.,  à  dr.,  à  la  tour  du  Weinbiet 
{555  m.),  qui  est  toujours  ouverte:  la  vue  y  est  très  étendue.  Des  poteaux 
indiquent  le  chemin  de  là  au  *Bergstein  (25  min.;  500  m.),  qui  offre  une 
belle  vue  sur  IS'eustadt  et  les  vallée  du  Speyerbach  et  de  Schœnthal.  De 
cette  hauteur  on  va  en  40  min.  aux  ruines  du  Wolfsbourg,  d'où  Ton  rentre, 
aussi  en  40  min.,  à  Neustadt. 

Neustadt  est  encore  le  meilleur  point  de  départ  pour  la  visite  du  châ- 
teau de  Maxeotjrg,  à  1  h.  1/4  de  distance.  On  prend  au  S.^  de  la  rue  qui 
mène  de  la  gare  à  la  ville,  et  l'on  passe  à  g.  au  Schiesshaus,  a  5  min.  de  la 
gare  (aub.).  —  Au  bout  de  5  min.,  à  dr.,  un  poteau  indiquant  le  chemin 
d'un  belvédère  sur  le  Nollen  (500  m.),  à  1  h.  de  distance  et  d'où  il  y  a 
encore  1  h.  de  chemin  jusqu'au  Maxbourg.  —  Par  le  chemin  direct,  on 
arrive  en  25  min.  à  Oberhambach.  Là,  tourner  à  dr.  et  monter  la  rue  es- 
carpée et  pavée.  Au  bout  de  30  min.,  un  poteau:  »Zur  Maxburg» ,  d'où 
il  y  a  encore  25  min.  jusqu'à  l'entrée,  que  vous  ouvre  un  gardien  (40  pf.). 
Le  *]\Iaxbourg,  nommé  aussi  château  de  Hambach,  est  situé  à  330  m.  d'alti- 
tude ou  200  m.  environ  au-dessus  de  la  plaine ,  sur  l'une  des  premières 
hauteurs  de  la  Haardt,  où  on  l'aperçoit  de  loin  (pas  d'aub.).  C'est 
Maximilien  II  qui  en  a  fait  élever,  sur  les  plans  de  Voit^  les  parties 
neuves,  dans  le  style  gothique,  constructions  imposantes ,  mais  malheu- 
reuse ment  inachevées  et  qui  tombent  à  leur  tour  en  ruine.  De  grands 
murs  romains  sont  encore  visibles  en  plusieurs  endroits.  Il  semble  qu'il 
y  ait  eu  là  un  des   (-castra  stativa»    qui  commandaient  la  Germanie  su- 


FRANKENSTEIN.  III.  R.  21.     127 

périeure.  L'ancien  château  date,  dit-on,  de  l'empereur  Henri  II,  mais 
il  appartenait  déjà  aux  évêques  de  Spire  en  1100.  Durant  la  guerre  des 
Rustauds,  en  1525,  il  fut  pris  d'assaut  et  ravagé  par  les  paj^sans,  la  cave 
vidée  et  ses  tonneaux  défoncés.  Eestauré  quelques  années  plus  tard  aux 
frais  des  paysans  eux-mêmes,  il  fut  de  nouveau  détruit  en  1552,  par  le 
margrave  Albert  de  Brandebourg,  qui  l'incendia,  et  sa  dévastation  fut 
achevée,  comme  celle  de  presque  tous  les  autres  châteaux  forts  du  Pala- 
tinat,  par  les  troupes  de  Louis  XIV,  en  1688. 

Un  sentier  escarpé  descend  du  Maxbourg  à  Diedesfeld  (I/4  d'h.)  et 
à  la  station  de  Maikammer  (I/2  h.  ;  v.  ci-dessous).  —  On  peut  prolonger 
l'excursion  au  delà  des  ruines  de  la  façon  suivante:  en  I/2  h.  au  village 
de  Maikammer,  1  h.  à  Edenkohen  et  V2  li-  ^^  village  de  Rhodt  et  à  la 
villa  Ludwigshœhe  (v.  p.  130). 


21.    De  Mannheim-Ludwigshafen  à  Neunkirchen, 

116  kil.  Ligne  du  Palatinat ,  trajet  en  2  h.  3/4  à  4  h.  ,  pour  10  cU.  80 
et  7  cM.  60  ou  9  c4f.  50,  6  cU.  30  et  4  JL  10. 

Eu  partant  de  Maniiheim ,  on  passe  sur  le  pont  du  Rhin  men- 
tionné p.  44. 

4  kil.  Ludwigshafen  (p.  44).  Le  ctiemin  de  fer  traverse  la 
vallée  fertile  du  Rhin.  Les  vignes,  les  plantations  de  tabac  et  les 
champs  de  blé  s'étendent  au  loin.  —  9  kil.  Rheingœnheim.  — 
12  kil.  Mutterstadt. 

16  kil.  Schifferstadt,  Embranch.  sur  Spire  (9  kil.,  en  15  min.) 
et  sur  Germersheim  (p.  138). 

Nous  nous  rapprochons  de  la  chaîne  de  montagnes  de  la  Haardt. 
—  21  kil.   Bœhl-Iggelheim.  —  25  kil.  Hassloch. 

34  kil.  Neustadt  (p.  126),  où  se  raccordent  avec  notre  ligne 
celles  de  Durkheim  (R.20)  et  àQ  Landau  (R.  22).  On  entre  ensuite 
dans  les  montagnes  du  Westrich,  où  la  voie  serpente  pendant  plus 
de  1  h.,  à  travers  la  vallée  étroite  et  boisée  du  Speyerhach,  et  l'on 
passe  par  12  tunnels  percés  dans  le  grès  rouge.  Après  Neustadt, 
à  dr.,  sur  une  hauteur,  les  ruines  rouges  du  Wolfsbourg. 

40  kil.  Sf-Lambrecht-Grevenhausen  (aub.  :  *Klein),  deux  en- 
droits fondés  par  des  émigrés  français ,  avec  de  grandes  manufac- 
tures de  draps,  surtout  pour  la  troupe.  La  vallée  se  bifurque 
2  kil.  plus  loin,  à,  Frankeneck ,  où  sont  des  papeteries  :  à  g. ,  la 
vallée  d'Elmstein,  arrosée  parle  Speyerbach;  à  dr. ,  la  valle'e  de 
Frankenstein ,  arrosée  i^&r  Iq  Hochspeyerbach  et  que  remonte  le 
chemin  de  fer. 

Plus  loin  à  dr.,  sur  une  hauteur  isolée,  les  ruines  du  château 
de  Neidenfels.   —  48  kil.  Weidenthal ,  avec  deux  églises  neuves. 

52  kil.  Frankenstein  {aixxh.:  Kcelsch;  Haffen),  dominé  par  les 
ruines  du  château  du  même  nom ,  où  l'on  monte  de  la  gare  en 
10  min.  La  ligne  passe  dans  un  tunnel  de  1360  m.  de  longueur, 
sous  de  belles  ruines;  le  pays  est  très  pittoresque.  A  dr.,  la  Teufels- 
leiter  (échelle  du  diable),  rocher  en  forme  d'escalier.  Frankenstein 
est  un  des  plus  beaux  endroits  de  la  vallée.  Dans  un  paisible  vallon 
latéral  se  montrent  les  ruines  de  Diemerstein. 


128     ///.  E.  21.  KAISERSLAUTERN.  De  Mannheim 

57  kil.  Hochspeyer  (267  m.),  sur  la  ligne  de  partage  des  eaux. 
Chemin  de  fer  de  l'Alsenz  (Munster  et  Creutznach),  v.  p.  224. 

67  kil.  Kaiserslautern  (hôt.  :  *Schwan;  Zum  Carlsbery  ; 
Krafft;  Post) ,  une  des  villes  les  plus  considérables  du  Palatinat, 
ayant  31  452  liab.  et  d'importantes  fabriques  :  filatures,  forges,  bras- 
series. L'emplacement  du  magnifique  palais  construit  en  1153  par 
l'empereur  Frédéric  I^^  et  détruit  pendant  la  guerre  de  la  succes- 
sion d'Espagne,  est  occupé  maintenant  par  une  prison.  On  re- 
marque parmi  les  édifices  Ve'glise  protestante,  à  trois  tours,  fondée 
par  Frédéric  1®^,  mais  réédiflée  aux  xiii^  et  xiv''  s.  et  nouvelle- 
ment restaurée.  La  halle  au  blé  est  une  belle  construction  datant 
de  1846,  sur  les  plans  de  Voit.  Le  musée  industriel  du  Falatinat 
(Pfœlziscties  Gewerbemuseum)  est  aussi  une  construction  remar- 
quable, élevée  depuis  peu.  Ce  musée  est  ouvert  tous  les  jours  excepté 
le  vendr, ,  de  10  h.  à  midi  et  de  2  à  4:  entrée,  50  pf.  dans  la  sem. 
et  20  pf.  le  dimanche.  'V école  prof cssionnelle  (Realscbule)  renferme 
un  musée  d'histoire  naturelle,  visible  tous  les  jours  moyennant 
pourboire.  <Le  général  Hocbe  fut  défait  ici  par  le  duc  de  Brunswick 
en  1793  et  les  Prussiens  par  les  Français  en  1794. 

De  Kaiserslautern  à  Lautereckex  :  34  kil.,  chemin  de  fer,  en  2  h.  1/4, 
pour  1  oU.  90  et  1  c4i  20.  —  9  kil.  Lampertsmiihle. 

Poste  2  fois  par  jour  pour  Otterberg  (4  kil.  ;  I/2I1.),  où  se  voit  une 
abbaye  de  l'ordre  de  Cîteaux  fonde'e  en  1134  et  dont  l'e'glise,  e'difiee  impo- 
sant du  style  de  transition,  fut  probablement  achevée  en  1225.  —  34  kil. 
Lauterecke7i^  petite  ville  au  confluent  de  la  Lauter  et  du  Gla7i.  5  kil.  plus 
haut  dans  la  vallée  du  Glan  (poste  i  fois  par  jour,  en  1/2  h.)  se  trouve 
OSenhuch-sur-îe-Glan  (aub.  chez  Gerlach  et  Schaun,  bonnes),  qui  possède 
un  des  principaux  monuments  de  l'époque  de  transition,  une  *église  con- 
ventuelle bâtie  vers  1170-1190,  dont  il  ne  reste  plus  toutefois  que  le 
chœur,  le  transept  et  deux  chœurs  latéraux  semblables  à  des  chapelles. 
La  nef  a  été  en  grande  partie  démolie  en  1810.  —  Poste  2  fois  par  jour 
de  Lauterecken  à  Meisenheim  (11  kil.  ;  p.  225). 

De  Kaiserslautern  à  Hombourg,  la  voie  court  à  peu  de  distance 
de  la  grande  route  de  l'Empereur,  construite  par  Napoléon  I®'',  sur 
la  lisière  d'une  vaste  tourbière,  le  Landstuhler  Bruch,  et  au  pied 
de  quelques  collines  boisées.  —  79  kil.  Kindsbach. 

82  kil.  Landstuhl  (hôt.  :  *Zum  Engel;  Burgard),  petite  ville  de 
4000  liab.,  jadis  résidence  des  Sickingen,  dont  le  château  en  ruine, 
avec  ses  murailles  épaisses  de  7  m.  50,  domine  la  ville.  François 
de  Sickingen  y  fut  assiégé  par  les  électeurs  du  Palatinat  et  de  Trê- 
ves et  le  landgrave  Phil.  de  Hesse.  Blessé  mortellement  par  la 
chute  d'une  poutre,  il  mourut  le  lendemain,  7  mai  1523.  Ses  osse- 
ments reposent  dans  un  caveau  de  l'église.  Les  soldats  français 
détruisirent  le  monument  que  lui  avaient  élevé  les  princes  ses 
ennemis.  Il  n'en  reste  qu'une  statue  mutilée  du  chevalier,  dans 
la  tour,  et  un  fragment  portant  l'épitaphe,  derrière  le  maître  autel. 
M.  Stumm  de  Neunkirchen  a  fait  de  nos  jours  ériger  une  nouvelle 
statue  et  rétablir  les  chemins  qui  conduisent  au  château.  Les  clefs 
sont  chez  le  garde-forestier.    Le  grand  orphelinat  catholique  a  été 


à  Neunkirche7i.  HOMBOURà.  III.  R.  27.     129 

construit  en  1853.  Jolis  endroits  aux  environs  :  Flelschhackers- 
Loch^  Kohlenherg  (belvédère),  Bœrenloch  ;  2  h.  Va  à  3  h.  en  tout. 

De  Landstuhl  à  Cusel,  embraneli.  de  29  kil.,  en  1  h.  i/o  à  2  h.,  pour 
1  rJi  60  et  1  J(.  —  Cette  ligne  traverse  le  Landstuhler-JBrueh  (v.  ci- 
dessus).  —  5  kil.  Ramstein.  —  T  kil.  Steimcenden. —  11  kil.  Niedermohr. — 
14  kil.  Glan-MUnchiceiler.  On  entre  dans  la  valle'e  agre'able  et  anime'e  du 
Glan,  où  Ton  passe  à  Relue eiler ,  Eisetibach,  Theishergstegen  et  (24  kil.) 
Altenglan.  Puis  on  tourne  brusquement  à  l'O.  dans  la  valle'e  de  Cusel.  — 
26  kil.  Rammelsbacli.  —  29  kil.  Cusel  ou  Kusel  (liôt.  :  Lammert)^  petite  ville 
industrielle  de  3000  h ab. ,  avec  des  manufactures  de  draps,  etc.  Soup- 
çonne'e  de  receler  des  fabricants  de  faux  assignats,  elle  a  été  brûlée  par 
les  Français  en  1794.  Dans  le  voisinage  sont  des  carrières  considérables 
de  mélaphyre. 

88  kil.   Hauptstuhl.  —  92  kil.   Bruchmûhlbach. 

103  kil.  Hombourg  C^hôt.  Dûmmler  zur  Pfalz),  petite  ville  avec 
une  église  catholique  construite  en  1840.  L'ancienne  forteresse  a 
complètement  disparu.  Le  château  de  Carlsherg,  bâti  en  1780  sur 
une  montagne,  à  ^/oh.  au  N.-E.  de  la  ville,  par  le  duc  Charles  II 
de  Deux- Ponts,  a  été  détruit  en  1793  par  les  troupes  françaises. 

De  Homboueg  à  Deux-Pokts  :  il  kil.,  cbemin  de  fer,  en  i/o  b.,  pour 
65  ou  45  pf.  —  6  kil.  Schwarzenacker,  et  dans  le  voisinage  l'anc".  couvent 
de  Werschweiler.  —  8  kil.  Einœd.    Embranch.  sur  Sarrebruek,  v.  ci-dessous. 

11  kil.  Deux-Ponts,  en  ail.  Zweibriicken  (bot.  :  -Zweibriicker  Hof  ;  Pfœlzer 
Hof),  ancienne  résidence  des  ducs  de  Deux-Ponts,  connue  dans  le  monde 
savant  par  ses  célèbres  éditions  de  classiques  grecs  et  latins  (Editiones 
BiponU'nœ).  Lorsque  Charles  X  Gustave,  de  la  maison  de  Deux-Ponts, 
monta  sur  le  trône  de  Suède  (1654),  le  duché  de  Deux-Ponts  échut  égale- 
ment à  cette  puissance  et  en  resta  dépendant  jusqu'à  la  mort  de  Charles  XH 
(1719).  Aujourd'hui,  Deux-Ponts  est  une  ville  de  10000  hab.  et  le  siège 
de  la  cour  d'appel  de  la  Bavière  rhénane.  A  l'entrée  de  la  ville,  à  l'E., 
se  trouve  la  nouvelle  prison  du  district.  Le  caveau  des  ducs  de  Deux- 
Ponts  est  dans  Véglise  St-Alexandre,  qui  date  de  1497.  On  remarque  en- 
core la  nouvelle  église  catholique,  du  style  goth. ,  et  le  haras  provincial, 
dont  la  fondation  remonte  aux  ducs  de  Deux-Ponts.  —  A  Landau,  v.  p.  131. 

De  Deux-Ponts  à  Sarrebruck:  34  kil.,  chemin  de  fer,  en  1  h.  1/4, 
pour  2  Ji  et  1  Jf.  40.  —  3  kil.  Einœd  (v.  ci-dessus).  —  7  kil.  Bierbach.  — 
9  kil.  LaxUzkirchen.  —  14  kil.  Wilvzbach.  —  17  kil.  Hassel.  —  22  kil.  *S^ 
Ingbtri,  ville  industrielle  de  9811  hab.,  sur  le  Rœhrbach.  —  27  kil.  Scheidt. 
—  29  kil.  Bischmisheim.  —  34  kil.  Sarrebruck  (p.  286). 

De  Deux-Poxts  à  Sarreguemines  :  37  kil.,  chemin  de  fer,  en  1  h.  I/4, 
pour  2  Jl.  et  1  JC.  30.  —  Jusqu'à  Bierbach  (7  kil.),  v.  ci-dessus.  —  10  kil. 
Blieskastel.  —  13  kil.  Blickweiler.  —  15  kil.  Breitfurt.  —  19  kil.  Bliesdahl- 
heim-Herbitzheim.  —  22  kil.  Gersheim  -Walsheini.  —  24  kil.  Reinheim.  —  26  kil. 
BUesbriicken,  aussi  sur  la  ligne  de  Haguenau  à  Sarreguemines  (p.  151).  — 
32  kil.  Folpersweiler.  —  37  kil.  Sarreguemines  (p.  151). 

110  kil.  Bexhach.  Bientôt  nous  franchissons  la  frontière  de 
Prusse  pour  entrer  dans  le  riche  bassin  houiller  de  Sarrebruck.  — 
112  kil.  WellesweUer.  —  116  kil.  Neuiikirchen  (p.  227). 


22.     De  Neustadt  à  Wissembourg  (Strasbourg). 

47  kil.  Ligne  du  Palatinat ,  trajet  en  Ih.  5  à  3h.,  pour  i  cS.  40  et 
3  J(.  20  ou  3  c4(.  90,  2  oK  60  et  1  c4(.  70.  —  Jusqu'à  Strasbourg,  par  l'ex- 
press, 2  h.  1/2,  10  c4i.  et  7  J(.  50. 

Neustadt ,  v.  p.  126.     Les  voyageurs  venant  de  Ludwigshafen 
changent  de  voitures.  —   Le  chemin  de  fer  longe  les  versants  cou- 
Bœdeker,  le  Rhin,  13^  édit.  9 


130     III.  B.  22.  LANDAU. 

verts  de  vignes  de  la  Haardt  et  offre  de  beaux  points  de  vue  sur 
cette  chaîne  de  montagnes,  surtout  le  matin. 

6  kil.  Maikammer-Kirnveiler.  A  dr.,  le  château  de  Maxbourg 
(p.  126,  où  l'on  peut  monter  de  cet  endroit  en  1  h.  Plus  en  arrière, 
le  Kalmit  (681  m.),  dont  l'ascension  se  fait  en  2  h.  de  Neustadt,  par 
la  vallée  de  Kaltenbrunnen  :  il  y  a  au  sommet  une  tour  belvédère. 
Sur  une  hauteur  plus  au  S.,  près  du  village  de  St- Martin,  à  ^/^  d'h. 
de  Maikammer  et  dominant  la  vallée ,  les  restes  du  Kropshourg, 
propriété  des  Dalberg  jusqu'en  1790. 

8  kil,  Edenkoben  (hôt.  :  *Ztim  Goldenen  Schaaf,  avec  un  beau 
jardin),  jolie  petite  ville,  qui  a  une  source  d'eau  sulfureuse  et 
très  fréquentée  en  automne  pour  la  cure  de  raisin.  A  l' arrière- 
plan  se  voit  la  villa  royale  de  Ludwlgshœhe ,  au  pied  de  la  cime 
que  couronnent  les  ruines  du  Rtetbourg  ou  Rippbourg ,  situées 
près  du  riche  village  de  Rhodt,  à  1  h.  de  la  stat.  d'Edenkoben.  La 
villa,  que  le  roi  Louis  I^^  fit  construire  sur  les  plans  de  Gaertner 
et  qui  a  coûté  plus  de  326  000  fr.,  offre  une  vue  charmante,  mais 
l'intérieur  est  sans  décoration. 

11  kil.  Edesheim.  —  14  kil.  Knœrlngen.  Immédiatement 
avant  Landau,  le  chemin  de  fer  traverse  la  Queich,  rivière  qui 
sépare  la  Haardt  des  Vosges  et  qui  forma  jusqu'en  1815  la  fron- 
tière entre  l'Alsace  et  le  Palatinat. 

19  kil.  Landau  fhôt.  :  *Schwan;  Kœrher) ,  ville  de  9403  hab., 
dont  la  moitié  protestants.  Elle  a  été  convertie  de  bonne  heure  en 
place  forte,  fut  assiégée  et  prise  sept  fois  pendant  la  guerre  de 
Trente- Ans,  annexée  par  Louis  XIV  en  1680,  fortifiée  de  nouveau 
par  Vauban  en  1686  et  appartint  à  la  France  après  la  paix  deRastatt, 
de  1714  jusqu'en  1815.  Les  fortifications,  dans  lesquelles  la  ville 
était  extrêmement  resserrée  (il  n'y  avait  que  deux  portes) ,  ont  été 
démolies  depuis  1867.  Il  y  a  beaucoup  de  constructions  neuves  à 
la  gare  de  l'O.  (v.  ci-dessous). 

De  La>'dau  à  Germeesheim,  y.  p.  138;  À  Deux-Ponts,  p.  131. 

A  8  kil.  au  l^.-O.  de  Landau  (poste  1  fois  par  jour)  est  situé,  dans 
un  endroit  élevé  (325  m.  d'altit.),  mais  à  l'abri  des  vents  du  N.  et  de  l'O., 
le  village  de  Gleisweiler  (310  m.),  au  pied  du  Teufelsberg  (*vue  sur  les  Vos- 
ges), montagne  haute  de  plus  de  600  m.  Il  y  a  un  grand  établissement  hydro- 
thérapique  (Dr  Schneider),  où  l'on  fait  dififérentes  cures.  Prix  de  la  pen- 
sion, y  compris  les  bains  et  les  honoraires  du  médecin,  80  à  50  c^i^.  par 
semaine.  Il  y  a  aussi  un  hôtel.  —  1  h.  1/2  au  S.-O.,  les  ruines  de  Scharfeneck, 
lieu  de  promenade  intéressant,  offrant  une  jolie  vue. 

On  voit  à  dr.  les  ruines  de  Madenbourg,  de  Trifels  et  de  la  Miinz, 
et  le  Rehberg  (p.  133).  —  24  kil.  Insheim.  —  26  kil.  Bohrhach. 

Poste  2  fois  par  jour  pour  Klingenmilnster  (11  kil.;  1  h.  1/0),  sur  le 
KlingenbacJi  et  au  pied  de  la  Haardt.  On  y  voit  les  ruines  d'un  couvent 
de  bénédictins,  fondé  en  650  par  Dagobert  II,  et  un  grand  asile  d'aliénés. 

31  kil.  Winden,  d'où  partent  les  embranchements  de  Maxau- 
Carlsruhe  (p.  54)  et  de  Bergzabern. 

De  Winden  1  Bergzaberk  ,  10  kil.,  chemin  de  fer,  en  32  min.,  pour 
55  et  35  pf.  Stat.:  Barbelroth-Oberhausen,  Kapellen- Drusweiler.  —  Berg- 
zabern (ilôt.:  Rœssle;  Pflug)  est  une  petite  ville  ancienne  encore  en  partie 
murée.  —  De  là,  poste  1  fois  par  jour  pour  Bahn  (26  kil.;  p.  133). 


ANNWEILER.  III.  E.  22.     131 

37  kil.  Schaidt-Steinfeld.  —  41  kil.  Kapsweyer,  dernière  stat. 
bavaroise.  On  traverse  la  frontière  de  l'Alsace  et  la  petite  Lat^fer. 
Avant  d'entrer  dans  la  gare  de  Wissembourg,  à  g.,  le  Geisberg. 

46  kil.  Wissembourg.  Pour  cette  ville  et  la  ligne  de  Strasbourg, 
V.  R.  25.    Changement  de  voitures  aux  trains  ordinaires. 

Vosges  du  Palatinat. 

Le  pays  montagneux  au  S.  de  la  Queîch,  pays  qui  fait  déjà  partie 
du  Wasgau,  oflfre  l'occasion  de  faire  2  à  3  jours  d'excursions  intéres- 
santes. l^J'jour:  en  cbemin  de  fer  à  SiebelcUngen,  à  pied  à  Eschbach,  au 
Madenhouvg  et  au  Trifels,  puis  à  Anmceiler,  en  chemin  de  fer  à  Wilgarts- 
wieseii  et  à  pied  à  la  maison  forestière  et  au  château  de  Lhidelbrunn,  ou 
bien  directement  de  Trifels  à  Lindelbrunn,  par  le  Rehberg,  en  tout  6  h.  — 
2^  jour;  à  pied  k  Schoenau  par  Vorderweideiithal,  le  Drachenfeîs,  le  château 
de  Bahn,  Dahn  et  Rnmbach,  env.  6  h.  —  Séjour:  au  Wegelbourg,  au  Hohen- 
bourg  et  au  Fleckenstein,  puis  à  Niederbronn,  par  Jlirschthal,  Schœnau  et  le 
Wasigenstein,  en  7  b.,  ou  bien,  du  Fleckenstein,  à  Wissembourg  ou  à  Wœj^ih, 
par  Lembach,  en  tout  6  h.  ou  5  b.  i/o. 

Le  CHEMIN  DE  FER  DE  Landau  À  Deux-Ponts  (Zweibriicken  ; 
72  kil.  en  2  h.  à  2  h.  3/^,  pour  6  o^û  55  et  4  c/^  60  ou  5  o/^  80, 
3  c/^  85  et  2  o/((  45)  facilite  aujourd'hui  beaucoup  la  visite  du  sud 
du  Palatinat.  —  Après  avoir  quitté  la  gare  principale,  le  train 
s'arrête  encore  à  l'O.  de  Landau,  et  il  tourne  ensuite  dans  la 
vallée  de  la  Queich ,  qui  se  rétrécit  bientôt.  On  traverse  plusieurs 
fois  la  rivière.  —  6  kil.  Oodramstein.  —  8  kil.  Siebeldmgen  (aub. 
Zum  Adler) ,  d'où  l'on  peut  aller,  par  Birkweiler,  Ransbach  et 
Leinsweiler ,  en  1  h.  - 1  h.  V4  à  Eschbach,  au  pied  du  Madenbourg 
(v,  ci -dessous).  —  10  kil.  Albersweiler.  A  1  h.  1/4  au  N.-O.  est  le 
village  d' Eusserthal,  qui  a  une  église  romane  du  milieu  du  xiii^  s., 
reste  d'un  couvent  de  l'ordre  de  Cîteaux.  —  15  kil.  Annweiler  (v. 
ci-dessous).  La  gare  est  sur  la  rive  g.  de  la  Queich,  la  ville  sur  la 
rive  dr.  —  La  vallée  est  bordée  de  hauteurs  boisées  et  de  mamelons 
d'où  sortent  des  rochers  de  grès  bigarré  aux  formes  pittoresques.  — 
19  kil.  Rinnthal.  —  23  kil.  Wilgartswiesen,  avec  une  belle  église 
neuve  à  deux  tours. 

Wilgartswiesen  convient  comme  point  de  départ  pour  des  excursions 
dans  les  Vosges  du  Palatinat.  —  Au  château  de  Dahn:  à  10  min.  du  vil- 
lage, prendre  à  g.  de  la  route,  en  remontant  le  cours  du  ruisseau;  1/2  h., 
Hauenstein;  traverser  le  ruisseau  et  descendre  par  un  cbemin  sablon- 
neux ;  1/2  h. ,  sapinière  ,  montée  assez  raide  jusqu'à  une  anc.  cbapelle, 
1/2  b.;  descente;  20min.,  Erfweiler ;  I/2  b.,  cbâteau  de  Dabn  fp.  133).  — 
Au  CHÂTEAU  DE  LiKDELBEUNN,  par  Spirkelbach^  Schicaiiheim^  Darstein,  puis 
au  S.  des  rocbers  du  Darstein  et  par  le  cbemin  de  Gossersweiler  à  la 
maison  forestière  de  Lindelbrunn  (p.  133). 

27  kil.  Hauenstein.  —  34  kil.  Hinterweidenthal-Kaltenbach. 
Poste  3  fois  par  jour  pour  Dahn  (8  kil.  ;  p.  133).  —  38  kil.  Munch- 
weiler.  On  traverse  la  ligne  de  partage  des  eaux  entre  les  affluents 
du  Rhin  et  la  Nahe.  —  45  kil.  Rodalben.  —  48  kil.  Biebermiihle^ 
d'où  il  y  a  un  embranch.  sur  Pirmasenz  (hôt.  Greiner) ,  ville  in- 
dustrielle de  13  000  hab.  —  68  kil.  Tschifflik.  —  72 kil.  Deux- Ponts 
(p.  129). 

Annweiler  (180  m.;  hôt.:  Valcker,  à  la  gare;  Schwan,  simple, 

9* 


132     III.  n.  22.  TRTFELS.  Vosges  du 

tous  deux  recommandés;  restaur.  Ziim  Feldwehel,  à  la  gave),  station 
de  la  ligne  de  Landau  à  Deux -Ponts  (v.  ci -dessus),  est  une  ville 
ancienne  de  3000  hab.,  avec  un  hôtel  de  ville  construit  par  Voit  en 
1844.  Il  y  a  de  jolies  promenades  aux  environs:  au  Krappenfels, 
au  Buchholzfels  et  au  Wetterberg,  où  l'on  a  depuis  peu  tracé  des 
sentiers  et  placé  des  poteaux. 

A  l'extrémité  E.  de  la  ville  se  détache  de  la  route  de  Landau 
un  grand  chemin  (Burgstrasse)  et  de  celui-ci  un  sentier  à  g.,  qui  se 
bifurque  plus  loin ,  mais  dont  les  deux  bras  s'élèvent  également 
sous  bois  jusqu'au  sommet  du  *Trifels  (Ih.;  493  m.;  rafraîch.). 
La  fondation  de  l'ancienne  forteresse  impériale  de  ce  nom  remonte 
jusqu'au  x®  s.,  mais  elle  fut  reconstruite  vers  le  milieu  du  xii®  s. 
Les  empereurs  résidèrent  souvent  au  château  fort  de  Trifels.  Ses 
murs  protégèrent  Henri  IV  lorsque  les  princes  l'abandonnèrent, 
à  la  suite  de  son  excommunication  par  le  pape  Grégoire  VII,  en 
1076.  Les  insignes  et  le  trésor  de  l'empire  furent  maintes  fois  dé- 
posés dans  cette  forteresse.  C'est  là  que  l'empereur  Henri  VI  amena 
son  prisonnier  Richard  Cœur-de-Lion,  roi  d'Angleterre,  en  1193,  et 
le  retint  captif  pendant  plus  d'une  année,  jusqu'au  moment  où,  selon 
la  tradition,  le  fidèle  Blondel  découvrit  la  prison  de  son  souverain 
et  parvint  à  le  délivrer  en  payant  sa  rançon.  La  forteresse  tomba 
en  ruine  après  la  guerre  de  Trente- Ans,  et  il  n'en  subsiste  plus 
qu'une  tour  de  10  m.  de  haut,  fortement  restaurée  dans  les  der- 
niers temps,  quelques  pans  de  mur  isolés  et  une  tourelle  au-dessus 
d'un  puits,  qu'on  a  vidé  en  1880  et  dans  lequel  on  a  retrouvé  l'eau 
à  82  m.  de  profondeur.  La  *vue  est  analogue  à  celle  du  Madenbourg, 
mais  moins  étendue  à  l'E. 

De  Trifels  au  château  de  Likdelbrunn:  même  chemin  que  pour  le 
Madenbourg  (v.  ci-dessous)  pendant  1/2  h. ,  jusqu'à  la  croupe  entre  le 
Scharfenberg  et  le  Rehberg  (v.  ci-dessous;  poteaux),  puis  à  la  même  hau- 
teur, en  contournant  le  vallon,  jusqu'à  une  croix  de  pierre  sur  la  croupe 
au  X.  du  Eehberg  (25  min.)  et  de  là  par  une  pente  douce,  en  20  min.,  à 
la  route  d'Annweiler  à  Gossersweiler  (v.  ci  -  dessous)  par  Vcelkersiceiler,  et 
de  Gossersweiler,  par  un  chemin  de  plaine,  à  la  maison  forestière  et  au 
château  de  Lindelbrunn  (p.  133). 

Le  mamelon  du  château  de  Trifels  est  le  dernier  somm.et  au 
N.  d'une  chaîne  de  montagnes  longue  d'environ  2  kil.,  dont  les 
deux  autres  portent  les  ruines  A^Anehos  et  de  Scharfenberg.  Au 
milieu  de  ces  dernières,  nommées  ordinairement  la  Miinz,  il  y  a 
une  tour  carrée  de  20  m.  de  hauteur.  Un  beau  chemin,  qu'in- 
diquent un  certain  nombre  de  poteaux,  suit  le  versant  méridional 
de  cette  chaîne  de  montagnes,  en  passant  aux  ruines  en  question. 
Plus  loin,  il  descend  pour  remonter  à  la  même  hauteur  à  travers 
un  bois  de  bouleaux  et  de  pins.  On  notera  qu'il  faut  faire  le  tour 
àuWetterherg  à  dr.  En  1  h.  Va,  on  est  au  château  de  *Madenbourg 
{Maidenbourg ,  Marientraut  ou  château  d'Eschbach-,  464  m.;  ra- 
fraîch.), au  S.-O.  du  village  d'Eschbach.  C'est  le  plus  important 
du  Palatinat,  à  cause  de  ses  ruines  grandioses  et  bien  conservées.  Il 
appartint  d'abord  aux  comtes  de  Linange,  puis  à  l'évêché  de  Spire, 


Palatinat.  DAHN.  IIL  E.  22.     133 

et  il  a  souvent  servi  de  résidence  aux  évêques.  II  a  été  incendié  en 
1689  par  le  général  français  Montclar,  lors  de  la  dévastation  du 
Palatinat.  *Vue  splendide,  tant  sur  la  plaine  que  sur  les  montagnes. 
—  Du  château  à  Eschbach,  25  min.;  à  Siebeldingen  (p.  131),  env. 
1  h.  ^'2;  à  Landau  (p.  130),  par  Wollmesheim,  1  h.  ^I^^. 

Un  autre  point  de  vue  est  le  *Reliberg  (576  m.),  montagne  avec 
une  tour  au  S.  d'Annweiler.  Le  chemin  qui  y  mène  (1  h.  Va)  prend 
à  g.  de  l'aub.  Zum  Trifels;  on  ne  saurait  s'y  tromper;  il  y  a  des 
poteaux.  On  peut  revenir  par  le  ïrifels.  La  vue  n'est  pas  aussi 
étendue  que  celle  du  Madenbourg  du  côté  de  la  plaine;  mais  elle 
est  bien  plus  grandiose  du  côté  des  montagnes.  Jolie  échappée  près 
d'une  source  à  15  min.  du  sommet. 

A  1  h.  1/2  au  S.-O.  du  Rehberg  et  à  2  h.  Va  d'Annweiler,  d'où 
l'on  passe  par  Vœlkersweiler  et  Gossersweiler,  se  trouve  le  *château 
de  Lindelbrunn  (441  m.)  ou  plutôt  les  ruines  de  cet  ancien  château 
des  Linange.  La  montagne,  complètement  isolée,  offre  un  beau 
panorama.  Au  pied  de  la  montagne  est  la  maison  forestière  de 
Lindelbrunn  (rafraîch.  et  logis).  De  Lindelbrunn  au  Trifels,  v,  ci- 
dessus. 

De  la  maison  forestière,  on  va  en  40  min.  à  Vorderweidenthal 
(rafraîch.  chez  le  bourgmestre)  et  de  là  en  20  min.  à  Erlenbach,  que 
dominent  les  ruines  du  château  de  Bœrbelstein.  On  arrive  à  Erlen- 
bach sur  la  route  venant  de  Bergzabern,  où  passe  tous  les  jours  une 
voiture  publique  allant  de  cette  ville  à  Dahn  (26  kil.  ;  5  h.  Va)-  l^'i 
la  suivant  et  prenant  à  g.  à  un  poteau ,  on  arrive  en  2/4  d'h.  au 
Drachenfels ,  rocher  pittoresque  où  l'on  a  une  vue  magnifique  du 
château  de  Dahn  (v.  ci -dessous)  et  des  rochers  qui  l'environnent. 
De  là  on  descend  dans  le  Lauterfhal  (Va  h.),  et  Ton  remonte  cette 
vallée,  d'où  l'on  pourrait  aller  directement  au  château  en  Va  h.,  en 
prenant  à  dr.  à  un  carrefour,  par  la  Fischwager  Milhle  (moulin). 
Par  la  vallée,  on  est  en  ^/o^-  à  la  petite  ville  de  Dahn  (aub.  chez 
le  bourgmestre  et  chez  Mme  Pfeffer).  Correspondance  3  fois  par 
jour  pour  la  stat.  de  Hinterweidenthal  (8  kil.;  p.  131). 

A  ^/2^-  au  S.-O.  s'élèvent,  sur  un  rocher  de  grès  boisé,  les  ruines 
du  *cliâteau  de  Dahn  ou  d'Erfweiler.  Elles  semblent  faire  partie  du 
rocher  sur  lequel  elles  se  trouvent;  les  escaliers  et  les  corridors  sont 
en  partie  taillés  dans  le  roc  vif.  Belle  vue  sur  les  rochers  étranges 
et  grandioses  des  environs,  qui  ressemblent  à  des  murs  et  des  tours 
gigantesques  ou  prennent  l'aspect  de  géants. 

Du  château,  on  descend  en  Va  h-  au  carrefour  mentionné  ci- 
dessus,  d'où  l'on  continue  par  la  vallée  vers  Bruchweiler  (35  min.), 
en  laissant  à  g.  les  curieux  rochers  de  Fladeiistein.  20  min.  plus 
loin,  on  passe  la  rivière  à  dr.,  et  l'on  arrive  aussi  en  20  min.  à  Rum- 
bach  (brasserie  Kern;  aub.  Zum  Griinen  Baum),  par  la  charmante 
vallée  du  Rumbach.  Ensuite  en  1  h.  V4  à  Schœnau  (aub.  Zum 
Lœwen,  bonne),  petite  localité  sur  la  Sauer,  avec  des  forges  aban- 
données. 


134     IIL  B.  22.  WEGELBOURG. 

On  va  de  Rumbach  au  Wegelbourg  en  1  li.  Va  P^r  la  nouvelle 
route  de  Nothweiler  (v.  ci-dessous)  et  en  tournant  à  dr.  à  un  poteau. 
De  Schœnau,  on  y  va  en  1  h.  Va:  il  y  a  partout  des  poteaux.     . 

Le  *Wegelbourg  (573  m.) ,  hauteur  où  sont  les  maigres  ruines 
de  la  forteresse  impériale  du  même  nom,  détruite  en  1679  par  les 
Français,  est  le  plus  bel  endroit  du  Palatinat.  On  y  jouit  d'un 
vaste  panorama,  s'étendant  sur  toutes  les  montagnes  jusqu'à  la  Forêt- 
Noire  et  à  rOdenwald.    Il  y  a  au  sommet  un  disque  d'orientation. 

Pour  pousser  plus  loin  à  TE.  du  Wegelbourg,  on  descend  en  40  min. 
à  Nothweiler  (petite  aub.)  et  on  va  de  là  en  1  b.  à  Niederschlettenhach,  qui 
a  une  église  goth.  en  ruine  ,  puis  en  40  min.  à  Erlenhach  (p.  133).  —  De 
îv^iederseblettenbaeh,  on  va  en  2  b.  à  Wissembourg  (p.  139)  en  descendant 
la  vallée  de  la  Lauter. 

La  frontière  de  l'Alsace  passe  à  quelques  minutes  au  S.  du 
Wegelbourg.  De  l'autre  côté,  à  V4  d'b.  du  Wegelbourg,  se  trouve 
le  Hohenhourg ,  où  naquit  la  mère  de  Franc,  de  Sickingen  et  qui 
appartint  plus  tard  à  ce  dernier.  Il  est  bâti  en  pierres  parfaitement 
taillées.  La  vue  y  est  dans  le  genre  de  celle  du  Wegelbourg.  On  en 
revient  par  le  même  chemin  jusque  sur  la  hauteur,  où  l'on  prend  à 
g.  (poteau  plus  loin),  par  la  ferme  de  Fleckenstein,  pour  arriver  à 
un  troisième  château  sur  des  rochers,  le  *  Fleckenstein.  On  y  a  une 
jolie  vue  de  l'extrémité  0.  sur  la  vallée  de  la  Sauer.  De  là  on  des- 
cend en  20  min.  dans  la  vallée  de  la  Sauer  et  en  1  h.  par  cette 
vallée  à  Lemhach  (aub.  Rœssle),  d'où  il  y  a  des  voit.  publ.  pour 
Warth  (2  h.  Vaî  P-  ^^0,  Soultz- sous -Forêts  (2  h.  3/4;  P-  1^0)  et 
Wissemhoitrg  (3  h.  -,  p.  139). 

Dans  une  vallée  boisée  au  S.-O.  de  Schœnau,  sur  une  hauteur  près 
du  hameau  de  Wengelsbach  (I/2  h.  de  Schœnau)  se  trouvent  les  ruines  du 
château  de  Wasigenstein  ou  Wasenstein,  des  plus  curieuses  de  la  contrée. 
On  en  redescend  en  1/4  d'h.  à  Obersteinbach  (aub.  :  Rœssle),  que  dominent 
les  ruines  de  Klein-Arnsberg,  au  delà  desquelles  se  voient  celles  de  Liitzel- 
hai'dt,  sur  un  mamelon  rocheux.  En  poussant  plus  loin  vers  le  S.,  on 
passe  à  Windecker  (à  g.,  les  ruines  de  Wineck),  puis  à  Windstein,  et  on 
arrive  à  Jœgerthal  (llkil.;  aub.),  qui  a  des  forges  et  où  se  voient  les 
belles  ruines  à' AU-Windstein  et  de  Neu-Windstein.  Il  y  a  encore  5  kil.  de 
là  à  Niederbronn  (p.  151). 


23.    Spire  (Speyer). 

DeSchifferstadt  ou  Ludwigshafen  à  Spire,  v.  p.  127;  deSchwetzingen  ou 
de  Heidelberg,  p.  41.  Omnibus  pour  la  ville,  30  pf.  Il  y  a  15  min.  de 
marche  de  la  gare  principale  (pi.  Al)  à  la  cathédrale  et  5min.  de  la 
Rheinstation  (pi.  E3). 

Hôtels:  *Rheinischer  Ho/  (pi.  b;  B3),  Slaximilianstr.  ,  très  fréquenté 
(ch.,  s.  et  b.,  3  cS. -^  dîn.,  1  rj(.) -^  Wittelsbacher  Hof  (pLa,  C4),  Ludwigstr.^ 
*P/œlzer  Jïo/  (pi.  e,  C3) ,  au  même  endroit,  également  bon. 

Restaur.  :  Deutsch,  en  face  de  la  gare.  —  Brasseries  :  Schultz,  Schwarz, 
Klippelthorstr.  —  Débit  de  vin:  Sick,  Kœnigsplatz.  —  Cafés:  Nast,  Maxi- 
milianstr.  ;  Moos,  Kœnigsplatz. 

La  cathédrale,  la  principale  curiosité  de  Spire,  est  ouverte  aux  visiteurs 
Tavant-midi  de  9  h.  à  11  h.  et  Taprès-midi  de  2  à  6.  Le  chœur  et  la  crypte 
sont  visibles  seulement  avec  une  carte  qu'on  demande  au  sacristain  et  qui 
coûte  35  pf.,  et  Ton  paie  autant  pour  voir  les  cartons,  1  </U.  pourvoir  le 


Sd^^taméeIL^ 


Cathédrale.  SPIRE.  III.  R.  23.     135 

vieux  tableau  allemand  dans  la  chapelle  Ste-Catherine  (p.  137).  La  collec- 
tion d'antiquités  du  gymnase  professionnel  (p.  138}  est  visible  gratuitement 
le  dim.  de  1  h.  à  8  et  moyennant  un  pourboire  les  autres  jours. 

Spire  (99  m.),  capitale  de  la  Bavière  rhénane  et  siège  du  gouver- 
nement de  la  province,  avec  une  population  de  16228  hab.,  dont 
les  -/g  protest.,  est  située  non  loin  de  la  rive  g.  du  Rhin ,  à  l'em- 
bouchure de  la  Spire  ou  du  Speyerbach  dans  ce  fleuve. 

Spire  est  VAugusta  Nemetum  des  Romains;  elle  devint  au  iv^  s.  la 
résidence  d'un  évêque  et  elle  fut  souvent  habitée  par  les  souverains  alle- 
mands à  partir  du  traité  de  Verdun  (843),  qui  la  leur  attribua,  ainsi  que 
Worms  et  Mayence ,  «à  cause  du  vin».  Spire  prospéra  surtout  sous  les 
souverains  de  la  maison  deFranconie,  qui  la  récompensèrent  de  sa  fidélité 
en  lui  octroyant  maint  privilège,  embellirent  le  château  et  construi- 
sirent la  célèbre  cathédrale ,  qui  servit  pendant  près  de  cinq  cents  ans 
aux  sépultures  des  empereurs.  Comme  ville  libre  de  l'Empire,  elle  oc- 
cupa aussi  un  rang  considérable;  beaucoup  de  diètes  y  furent  tenues, 
en  particulier  celle  de  1529,  sous  Charles-Quint,  après  laquelle  les  princes 
et  les  Etats  luthériens  furent  appelés  «protestants»,  à  cause  d'une  pro- 
testation qu'ils  présentèrent,  le  19  avril,  contre  les  décisions  delà  majo- 
rité, hostile  à  la  Réformation.  Détruite  par  les  troupes  de  Louis  XIV  en 
1689,_  la  ville  perdit  dès  lors  son  importance,  et  elle  n'a  retrouvé  que  de 
nos  jours  une  partie  de  sa  prospérité  ancienne. 

La  **cathédrale  (pi.  D  3)  fut  fondée  en  1030  par  Conrad  II 
(m.  1039),  pour  servir  à  sa  sépulture  et  à  celles  de  ses  successeurs, 
fut  continuée  par  son  flls  Henri  III  {m.  1056)  et  achevée  par  le  fils 
de  ce  dernier,  Henri  IV  (m.  1106),  en  1061.  Ils  y  furent  tous  les 
trois  inhumés,  mais  le  corps  de  Henri  IV,  qui  avait  été  excommunié 
par  Grégoire  VII,  resta  d'abord  pendant  cinq  ans  sans  sépulture, 
dans  la  chapelle  St-Afra,  que  le  prince  avait  bâtie  auN.  de  la  cathé- 
drale. Après  lui,  ce  fut  son  flls  Henri  V  (m.  1125),  le  dernier  em- 
pereur de  la  maison  de  Franconie,  qui  emporta  dans  la  tombe  la 
malédiction  de  son  père.  Puis  on  y  déposa  encore  les  restes  de 
Philippe  deSouabe[m.  1208),  de  Rodolphe  de  Habsbourg  {m.  1291), 
d'Adolphe  de  Nassau  (m.  1298)  et  cV Albert  f"  d'Autriche  (m.  1308  ; 
y.  p.  123),  les  deux  adversaires,  que  l'empereur  Henri  VII  fit  placer 
à  côté  l'un  de  l'autre.  C'est  également  ici  que  furent  inhumées:  la 
pieuse  Gisèle,  femme  de  Conrad  II;  Berthe,  femme  de  Henri  IV; 
Béatrice.,  femme  de  Frédéric  Barberousse,  et  Agnès,  leur  fllle. 

Détruite  dans  un  grand  incendie  en  1450,  l'église  fut  bientôt 
reconstruite.  En  1689,  les  troupes  de  Sa  Majesté  Très-Chrétienne, 
Louis  XIV,  sous  les  ordres  de  Louvois,  Montclar  et  Mélac,  sacca- 
gèrent la  ville  et  la  cathédrale,  violèrent  les  tombeaux  des  empereurs 
et  mirent  partout  le  feu.  Une  deuxième  dévastation  eut  lieu  en  1693 
et  une  troisième  en  1794.  L'édifice  servit  ensuite  de  magasin.  Na- 
poléon I®^  l'affecta  de  nouveau  au  culte  en  1806,  mais  c'est  en  1822 
seulement  que,  restauré  avec  Paide  du  roi  Maximilien- Joseph ,  il 
fut  réellement  rendu  à  sa  destination.  C'est  le  roi  Louis  I^^"  qui  en 
a  fait  décorer  l'intérieur,  de  1845  à  1853.  Les  parties  neuves  de  la 
façade,  en  particulier  les  tours  et  le  porche,  ont  été  construites  de 
1854  à  1858,  sous  la  direction  de  Hûbsch  (p.  47). 

Le  plan  de  cette  cathédrale,  qui  estencore  le  même  que  dans 


136     III.  li,  23. 


SPIRE. 


CaihcdraU. 


le  principe ,  est  celui  d'une  basilique  à  piliers  et  voûtée ,  d'un 
style  roman  simple,  mais  grandiose,  avec  un  transept  à  l'E.,  un 
porche  à  l'O.,  deux  dômes  et  quatre  tours.  Ses  proportions  sont 
colossales;  longueur  du  vaisseau,  134m.  40;  longueur  du  transept, 
55  m.  60-,  largeur  de  la  grande  nef,  14  m.  60,  hauteur,  32  m.  70; 
superficie,  4470  m.  carrés.  Les  tours  à  l'O.  mesurent  73  m.  de  hauteur. 

La  FAÇADE  est  percée  de  trois 
portes,  celle  du  milieu  surmon- 
tée de  l'aigle  impériale  à  deux 
têtes ,  les  deux  autres  du  lion 
du  Palatinat.  Au-dessus  de  celle 
du  milieu  se  trouve  une  grande 
rose,  avec  une  tête  de  Christ  sur 
fond  d'or  au  centre,  et  les  sym- 
boles des  évangélistes  dans  les 
angles.  La  belle  galerie  à  colon- 
nettes  dans  le  haut  règne  tout 
autour  de  l'édifice.  Il  est  intér- 
essant d'y  monter  pour  voir  de  là 
les  tours  (75  pf.  au  sonneur). 

Le  porche  dit  Kaiserhalle 
ou  galerie  des  Empereurs,  sous 
les  tours,  contient  depuis  1858, 
dans  des  niches  en  mosaïque 
d'or,  les  statues  en  pierre  des 
empereurs  qui  ont  été  inhumés 
dans  la  cathédrale;  elles  sont 
par  Dietrich  et  FernUorn. 

Il  y  a  en  outre  quatre  bas-re- 
liefs de  Pilz  ;  ils  représentent  Con- 
rad  Il   jetant   les    fondements    de 
Téglise  et  Rodolphe  de  Habsbourg 
recontrant   le   prêtre   qui  porte  le 
viatique,   recevant  la  nouvelle  de 
son  élévation  au  trône  impérial  et 
prenant,  lors  de  son  couronnement 
à   Aix-la-Chapelle,    la    croix    de 
l'autel  à  défaut  de  sceptre.  —  Au-dessus  du  portail  intérieur,  une  fresque 
représentant  la  consécration  de  l'église    à  la  Vierge,    à  g.  St  Bernard  et 
St  Etienne,  à  dr.  St  Jean-Baptiste  et  le  peintre  Schraudolph. 

L'*iNTÉEiEUE.  a  pour  principal  ornement  des  ^fresques  exécutées 
sur  les  ordres  des  rois  de  Bavière  Louis  I^^'  etMaimilienlI.  Ces  pein- 
tures, 32  grandes  compositions,  dont  les  8  principales  des  chœurs 
latéraux  du  S.  et  du  N.  ont  plus  de  7  m.  de  haut  sur  6  m.  de  large,  et 
en  outre  de  nombreuses  figures  isolées ,  comptent  parmi  les  plus 
belles  productions  de  l'art  moderne  en  Allemagne.  Elles  ont  été 
exécutées,  de  1845  à  1853,  par  Jean  Schraudolph ,  avec  l'aide  de 
Claude  Schraudolph ,  Jos.  Mœsel,  J.-G.  Koch ,  Siissmair  et  Max 
Bentele.    Les  ornements  sont  par  Jos.  Schwarzmann. 

Kef.  —  Mur  du  N.     1.  Adam  et  Eve.    2.  Promesse   faite  à  Abraham. 


Domkirchhof.  SPIRE.  II L  B.  23.     137 

3.  Vision  du  roi  David.  4.  La  Nativité  de  la  Vierge.  5.  Son  mariage.  6.  La 
Visitation.  7.  L'Adoration  des  Mages.  8.  La  Circoncision.  9.  Je'sus  trouvé 
dans  le  temple  par  sa  mère.  10.  Mort  de  St  Joseph.  11.  Jésus  enseignant. 
12.  Le  Sauveur  ressuscité.  —  Mur  du  S.  1.  Le  sacrifice  de  Noé.  2.  Le 
Buisson  ardent.  3.  La  Prophétie  d'Isaïe.  4.  La  Présentation  de  la  Vierge. 
5.  L'Annonciation.  6.  La  Nativité  de  J.-C.  7.  La  Prophétie  de  Siméon.  8. 
La  Fuite  en  Egypte.  9.  Jésus  à  Nazareth.  10.  Les  Noces  de  Cana.  11.  Le 
Crucifiement.  l2.  La  Descente  du  Saint-Esprit.  —  Coupole:  l'Agneau,  Abel, 
Abraham,  Melchisédech,  la  Manne  du  désert,  Isaie,  Jérémie,  Ezéehiel,  Da- 
niel, St  Mathieu,  St  Mare,  St  Luc,  St  Jean  (sur  fond  d'or).  —  Chœur 
LATÉRAL  DU  S.:  niche  de  l'autel,  sur  fond  d'or,  Lapidation  de  St  Etienne; 
au-dessus  à  g..  Ordination  des  diacres;  à  dr.,  St  Etienne  devant  le  grand 
conseil;  dans  le  bas.  Décapitation  de  St-Etienne,  pape  et  martyr;  sur  le 
mur  qui  est  derrière,  la  Prière  de  ce  saint.  —  Chœur  latéral  du  N.  : 
niche  de  l'autel,  sur  fond  d'or.  Vision  de  St  Bernard;  au-dessus.  Arrivée 
de  St  Bernard  à  Spire;  à  g..  Prière  à  l'autel;  au-dessous,  Présentation  de 
la  croix;  derrière,  Guérison  d'un  enfant  et  Départ  du  saint.  —  Chœur  col- 
légial (Stifts  -  Chor)  :  la  Vierge  et  St  Jean;  Mort,  Sépulture,  Assomption, 
et  Couronnement  de  la  Vierge  (niche  du  chœur).  En  outre,  plusieurs 
saints  placés  rtans  les  intervalles,  aux  voûtes  et  dans  les  chapelles. 

Dans  le  chœur  des  Rois  (Kanigs  -  Chor)  se  voient  encore  deux 
grands  *monuments  avec  des  statues  :  à  dr.,  Rodol'phe  de  Habsbourg, 
en  marbre,  par  Schwanthaler  ;  à  g.,  Adolphe  de  Nassmi,  en  pierre, 
par  Ohnmacht.  A  dr.  et  à  g.  de  l'entrée  du  chœur  principal  (Ilaupf- 
Chor)  sont  scellés  dans  le  mur  deux  bas-reliefs,  provenant  de  la 
crypte  et  restaurés  en  1853.  Chacun  d'eux  représente  quatre  empe- 
reurs inhumés  dans  la  cathédrale  (inscriptions). 

La  chapelle  Ste-Afra  a  été  construite  de  1097  à  1103,  mais  mo- 
difiée plus  tard.  —  La  chapelle  des  fonts  (Taufkapelle) ,  au  S.,  est 
du  xii^  s.  —  Au-dessus  est  la  chapelle  Ste- Catherine,  dont  l'entrée 
se  trouve  dans  le  transept.  Elle  était  du  xiii*^  s. ,  mais  elle  a  été 
reconstruite  en  1857.  On  y  a  placé  les  esquisses  coloriées  des  fresques 
de  Schraudolph  et  un  vieux  tableau  allemand  (entrée,  v.  p.  135). 

La  CRYPTE,  sous  le  chœur  et  le  transept,  est  très  intéressante 
au  point  de  vue  de  l'architecture;  c'est  celle  de  l'édifice  primitif 
consacré  en  1039,  mais  restaurée  depuis  1857.  On  y  voit  la  vieille 
pierre  tumulaire  de  Rodolphe  de  Habsbourg,  restaurée  en  1858. 

Le  DOMKiRCHHOF  OU  cimetière  de  la  Cathédrale  (pi.  D  3)  est 
transformé  en  square.  On  y  voit  le  Domnapf  (jatte  de  la  Cathé- 
drale) ,  un  grand  bassin  en  grès.  Après  avoir  promis  de  respecter 
les  franchises  de  la  ville,  chaque  nouvel  évêque  le  faisait  autrefois 
remplir  de  vin ,  que  les  habitants  buvaient  à  sa  santé.  Les  ruines 
d'un  mo7it  des  oliviers  datant  1511,  au  S.  de  la  cathédrale,  sont  les 
seuls  restes  d'un  cloître  bâti  de  1437  à  1444  et  détruit  à  la  fin  du 
xviii^s.  Le  rocher  artificiel  et  les  personnages  qui  y  montent  ont 
été  bien  restaurés  par  le  sculpteur  Renn.  Derrière  la  cathédrale, 
il  y  a  une  fontaine,  une  vieille  statue  de  la  Fortune  et  des  bustes 
en  bronze  de  l'astronome  Schwerd  et  de  M.  von  Stengel,  créateur  de 
cette  promenade.  —  Al'E.,  au  milieu  d'arbres,  Iq  Ileidenthïirmchen 
(tourelle  des  Païens) ,  dont  la  partie  inférieure  pourrait  bien  re- 
monter au  temps  des  Romains.  Selon  toute  apparence,  cette  tour 
faisait  partie  du  mur  de  la  ville  élevé  en  1080  par  l'évêque  Rudger. 


133     ///.  B.  23.  LAUTERBOURG. 

Par  suite  de  la  dévastation  de  1689,  il  est  resté  à  Spire  peu 
de  constructions  anciennes.  Un  mur  sans  apparence  près  de  Ve'glise 
protestante  conserve  le  nom  de  Retscher  (pi.  9,  CD  3),  celui  du 
palais  impérial.  Il  y  a  une  jolie  porte  ancienne,  VAltpœrtel  fpl.  B  3), 
à  l'extrémité  0.  de  la  rue  Maximilien. 

Le  gymnase  -pTofessioimel  {Realgymnashim ;  pi.  8,  B2)  renferme 
un  musée  qui  comprend  des  objets  provenant  du  butin  de  la  guerre 
de  1870-71,  un  cabinet  d'histoire  naturelle,  quelques  tableaux  et  une 
importante  ^collection  d' antiquités  nationales.    Entrée,  v.  p.  135). 

11"^  salle:  collection  considérable  de  vases  à  figures  en  relief  et  de 
moules  de  potier;  beaux  verres  ;  statuette  d'Apollon  en  bronze,  trouvée  à 
Spire;  poids  en  forme  de  tête  de  faune;  médaillon  de  la  décadence  romaine 
avec  l'Enlèvement  de  Ganymède;  aigle  de  la  4^  légion  romaine,  d'une 
authenticité  douteuse;  magnifique  parure  de  cheval  en  bronze  émaillé; 
ustensiles  romains  en  bronze.  —  11^  salle  :  pierres  gravées;  reproductions 
d'objets  antiques;  cartes,  plans,  vues  de  villes  du  Palatinat,  etc.  — 
me  salle:  antiquités  nationales  préhistoriques,  antiquités  romaines,  entre 
autres  deux  roues  de  voiture  trouvées  à  Hasloch;  antiquités  étrusques, 
telles  qu'un  trépied  en  bronze  et  une  parure  en  or,  de  Diirkheim;  des 
objets  trouvés  à  Eodenbach,  entre  autres  des  coupes  grecques  à  anses 
décorées  de  peintures  ;  fibule  en  or  de  Bœhl,  anneaux  en  bronze  de  Lei- 
mersheim,  etc.  —  IV^  salle:  objets  du  moyen  âge,  manuscrits,  chartes, 
imprimés,  médailles,  tapisseries.  —  V^  salle  :  modèle  d'une  église  pro- 
testante monumentale  qu'on  a  proposé  d'ériger  en  mémoire  de  la  diète  do 
1529;  photographies  de  monuments  historiques  du  Palatinat.  —  VI^  salle: 
faïences  et  plâtres. 

Eez-de-chaussée:  monuments  romains  en  pierre;  sarcophage  avec  un 
bas-relief  qui  représente  Marsyas  jouant  de  la  flûte  devant  Apollon  et 
Minerve;  un  autre  avec  des  bas -reliefs  qui  représentent  Hercule  emme- 
nant Cerbère  et  domptant  le  lion  de  Némée  ;  enfin  beaucoup  d'autels  et 
de  bas-reliefs  représentant  Diane,  Mercure  et  Maïa,  etc. 


De  Spire  à  Lauterbourg  (Strasbourg). 

31  kil.  Ligne  du  Palatinat,  trajet  en  2  h.  environ,  pour  2c4i.^b  (2^  cl.) 
et  1  oii  95  (3e). 

4  kil.  Berghausen.  —  5  kil.  Heiligenstein.  —  10  kil.  Lingenfeld. 

14  kil.  Germersheim  (hôt.  :  Zunn  Eléphant;  Salm),  vieille  ville 
à  l'embouchure  de  la  Queich  dans  le  Rhin,  fortifiée  depuis  1835. 
Rodolphe  de  Habsbourg  y  mourut  en  1291. 

De  Germeesheim  à  Lakdau  (p.  130):  21  kil.,  chemin  de  fer,  trajet 
en  3/4  d'h.,  pour  1  Ji.  70,  1  J(.  15  et  75  pf.  Stat.  :  Westheim,  Lustadt,  Zeiskam, 
Hochstadt  et  Dreihof.  —  A  Bruchsal,  v.  p.  45. 

19  kil.  Sondernheim.  —  25  kil.  Bellheim.  —  28  kil.  Eiihheim. 
—  33  kil.  Rheinzabern,  sm  VErlenbach.  —  38  kil.  Jockgmn. 

41  kil.    Wœrth,  sur  la  ligne  de  Carlsruhe  à  Landau  (p.  54). 

46  kil.  Hagenbach.  —  49  kil.  Neubourg.  —  51  kil.  Berg.  Puis 
on  traverse  la  Lauter,  frontière  entre  le  Palatinat  et  l'Alsace. 

53  kil.  Lauterbourg  (hôt.  de  la  Fleur) ,  ancienne  place  forte 
dont  il  a  été  souvent  question  dans  les  guerres  entre  la  France  et 
l'Allemagne.  On  voit  à  l'hôtel  de  ville  un  autel  romain.  —  Ligne 
de  Strasbourg,  v.  p.  142. 


139 


IV.    L'ALSACE. 

25.  De  Wissembourg  à  Strasbourg 139 

Champ  de  bataille  de  Wissembourg.  140.  —  Champ 
de  bataille  de  Wœrth  et  de  Frœschwiller.  140,  141. 
—  De  Lauterbourg  (Spire)  à  Strasbourg.  142. 

26.  Strasbourg 142 

27.  De  Strasbourg  à  Sarrebruck 151 

28.  De  Strasbourg  à  Metz  par  Sarrebourg.  Vosges  Sep- 
tentrionales     151 

De  Saverne   à  Haguenau.    152.  —  De  Sarrebourg   à 
Sarreguemines,  à  ISfaney.  153. 
De  Saverne  dans  les  Vosges  Septentrionales  .     .     .     154 

29.  De  Strasbourg  à  Bâle 156 

Bains  de  Soultzmatt.  Ensisheim.  159.  —  De  Mulhouse 
à  MûUheim;  à  Belfort.  De  St-Louis  à  Leopolds- 
hœhe.     Huningue.  161. 

30.  Vosges  Centrales  et  Vosges  Méridionales  ....     162 

I.  Vosges  Centrales 163 

A.  Ligne  de  Strasbourg  à  Rotliau,  par  Molslieim. 

Nideck 163 

De  Sehirmeek  au  Donon.    De  Rothau  à  Fouday.  164. 

B.  Ligne  de  Saverne  à  Molsbeim  et  à  Schlestadt. 
Wangenbourg.    Guirbaden.    Mont  Ste- Odile. 

Hohwald 165 

Environs   de  Hohwald.  ITO.  —  Champ-du-Feu.     De 

Hohwald  à  Ville.  171. 
IL  Vosges  Méridionales 171 

A.  Ligne  de  Scblestadt  à  Ste-Marie-aux-Mines. 

Hohkœnigsbourg.    Ribeauvillé 171 

De  Ste-Marie-aux-Mines  à  Ribeauvillé;  au  Bressoir. 

172.  —  De  Ribeauvillé  à  Kaysersberg.  175. 

B.  Vallée  de  laWeiss.  Lacs  Blanc  et  Noir.  Reisberg     175 

C.  Ligne  de  Colmar  à  Munster.  Col  de  la  Scblucht. 

Hobneck,    Metzeral 178 

De  Tiirkheim  aux  Trois-Epis.     Galtz.  178.  —  Hoh- 

landsperg.  Schlosswald.  179.  —  De  la  Schlueht 
à  Gérardmer;  à  la  Bresse.  181.  —  De  Luttenbaeh 
au  Kahlenwasen.   De  Metzeral  à  Wildenstein.  182. 

D.  Ligne  de  BoUwiller  à  Lautenbach      ....     183 

E.  Ligne  de  Mulhouse  à  Wesserling 184 

Ballon  de  Guebwiller.  184.  —  De  Cernay  à  Masse- 
vaux.    Ballon  d'Alsace,  etc.  186. 


24.    De  Wissembourg  à  Strasbourg. 

68  kil.    Chemin  de  fer  d'Alsace-Lorraine,  trajet  en  1  h.  1/4  à  2  h.  I/2, 
pour  6  J(.  25  et  4  Ji.  45  ou  5  c/f(.  50,  3  ai(.  70  et  2  Ji.  40. 

Wissembourg,  en  ail.  Weissenhurg  (bot.  :  *de  l'Ange,  du  Cygne, 
dans  la  ville;  de  la  Itose  d'Or,  pas  cher  et  assez  bon;  Di'irr,  à  la 

10 


140     IV.  B.  24.  WISSEMBOURG.         De  Wissemhourg 

gare),  ville  de  5800 halD.,  très  ancienne,  nommée  déjà  sous  les  méro- 
vingiens et  où  fleurit  jusqu'en  1534  une  abbaye  fondée  par  Dago- 
bert  II.  L'ancienne  église  abbatiale,  *St~Pierre-€t-St-Paul,  est  un 
bel  édifice  du  style  gothique  primitif,  consacré  en  1294.  Elle  a  trois 
nefs,  un  transept,  et  une  tour  au  centre,  plus  une  partie  ajoutée  au 
8,  Cette  église  a  de  beaux  vitraux  peints  de  la  fin  du  xin^  s.  (ro- 
mans; au  S.)  et  dBS  xiv^  et  xv^  s.  Au  N.  se  trouve  un  cloître  élé- 
gant du  même  style,  maintenant  restauré  et  destiné  à  un  musée  où 
figureront  des  monuments  en  pierre  trouvés  à  Wissembourg  ou  dans 
les  environs,  tels  qu'un  bas-relief  représentant  Mercure,  de  Wingen, 
des  autels,  de  statues,  etc.  On  remarque  encore  à  Wissembourg 
l'église  St-Jean^  en  partie  du  style  roman,  et  de  vieilles  maisons. 

Le  4  août  1870,  les  Allemands,  sous  les  ordres  du  prince  royal  de 
Prusse,  remportèrent  ici  une  brillante  victoire  sur  la  division  de  l'avant- 
garde  française  commandée  par  le  général  Abel  Douay.  La  ville,  qui 
n'avait  qu'une  simple  enceinte  de  murs,  et  le  Geisberg,  hauteur  située 
à  45  min.  de  là,  étaient  occupés  par  les  Français  -,  les  Bavarois  s'avancèrent 
par  le  N.  et  les  Prussiens  par  l'E.,  et  ils  parvinrent  à  s'emparer  de  la  ville 
à  midi,  du  Geisberg  à  2  h.  La  visite  du  champ  de  bataille  demande 
2  h.  1/2  à  3  h.  à  pied  ou  2  h.  en  voiture.  La  route  de  Lauterbourg,  à  dr, 
au  sortir  de  la  gare,  est  la  direction  suivie  par  les  Allemands,  comme  on 
le  reconnaît  aux  tombeaux  qui  la  bordent  sur  la  droite.  A  1  kil.  se  trouve 
Altenstadt.  C'est  surtout  de  la  ferme  de  Gutleit^  I/4  d'h.  plus  loin  à  dr.,  au 
delà  du  chemin  de  fer,  que  les  Allemands  attaquèrent  le  château  de  Geisberg 
(ferme),  vigoureusement  défendu  par  env.  250  hommes,  qui  ne  capitulè- 
rent qu'à  l'arrivée  de  plusieurs  batteries  prussiennes.  On  en  traversera 
les  deux  cours  pour  jouir  de  la  belle  vue  de  la  terrasse  à  l'E.  Sur  le  Geis- 
berg, où  un  nouveau  chemin  conduit  du  château,  est  un  monument  érigé 
aux  soldats  français  du  7^  régiment  tués  dans  la  journée.  Les  trois  peu- 
pliers près  desquels  fut  tué  le  général  Douay,  sur  la  hauteur,  ont  été 
abattus  par  un  inconnu,  mais  on  en  a  replanté  d'autres  en  1873.  A  côté 
se  trouve  un  monument  érigé  en  l'honneur  de  ceux  qui  tombèrent  dans 
cette  bataille,  et  dont  on  voit  les  tombeaux  partout  le  long  du  chemin.  Au 
retour,  on  pourra  prendre  la  route  de  Haguenau,  à  l'O. 

Un  nouveau  chemin  ouvert  par  le  Club  Vosgien  monte  lentement  de 
la  porte  de  Haguenau,  au  *Scherhohl  ou  Pigeonnier  (507  m.),  point  de  vue 
à  5  kil.  à  l'O.,  à  dr.  de  la  route  de  Bitche.  Il  y  a  dans  le  haut  une  tour. 
—  On  pourra  prolonger  agréablement  l'excursion  plus  loin  sur  la  route 
de  Bitche,  jusqu'à.  Lembach  (14  kil.  de  Wissembourg)  ei  Niederschlettenbach 
(2  h.;  p.  134). 

En  quittant  la  gare  de  Wissembourg,  qui  est  tête  de  ligne,  la 
voie  décrit  une  grande  courbe  autour  du  Geisberg ,  dont  on  voit 
à  dr.  les  trois  peupliers.    Stat.  ;   Rledseltz,  Hundshach,  Hoffen. 

16  kil.  Soultz-sous-Forêts,  en  ail.  Sulz-unter'm -  Wald  (hot.  du 
Cheval).  —  On  exploite  dans  les  environs,  à  Lobsann  et  Schivab- 
\olller^  des  sources  de  pétrole  et  de  bitume. 

Soultz  est  le  meilleur  point  de  départ  pour  une  visite  au  champ  de 
bataille  du  6  août  1870  ou  de  Wœrth.  —  En  venant  de  la  station,  on  suit 
la  route  tout  droit  jusqu'au  milieu  du  village,  puis  on  prend  à  g.  A  la 
sortie ,  un  poteau  indique  à  dr.  le  chemin  de  Lembach ,  à  g.  celui  de 
Reichshoffen ,  à  20  kil.  On  passe  ^2.v  Kiitzenhausen  et  Merckwiller.  Un 
peu  plus  loin,  à  dr.,  Preuschdorf^  d'où  partit  le  5^  corps  d'armée  prussien, 
le  matin  du  6  août.  Là  où  la  route  commence  à  descendre  dans  la  vallée 
de  la  Sauer ,  quelques  pas  au  delà  du  poteau  des  chemins  de  TiefenbacJi 
à  g.,  et  de  Oœrsdorf  à  dr.,  à  1  h.  1/2  de  Soulz,  on  a  une  excellente  vue 
d'ensemble  de  tout  le  champ  de  bataille:    en  face,  dans  le  fond,  Wœrth 


à  Straslourg.  HAGUENAU.  IV.  R.  24.     141 

et  sa  vieille  tour,  qui  formaient  le  centre  des  positions  françaises  avec 
Frœschwillei- ,  où  la  route  monte  par  une  forte  rampe,  et  avec  Elsass- 
hausen  ,  à  g.  ,  également  sur  la  hauteur.  Wœrth  fut  pris  un  peu  après 
midi ,  par  le  5^  corps ,  mais  les  hauteurs  de  Frœsehwiller  ne  le  furent 
que  lorsque  le  11®  corps,  arrivant  sous  bois  de  Gunstett,  se  fut  emparé 
d'Elsasshausen,  et  lorsque  les  Bavarois  furent  arrivés  par  le  N.,  venant  de 
LangensouUzbacTi,  dont  on  aperçoit  les  toits  rouges  à  dr.,  dans  le  bois.  — 
De  Wœrth  (aub.  du  Cheval-Blanc,  bonne;  devant  la  maison  commune,  un 
autel  romain  trouvé  dans  des  fouilles  en  1577) ,  on  arrive  en  20  min., 
par  la  rue  à  dr.,  à  Frœsehwiller.  Frœsehwiller  (aub.:  Au  Rendez -vous 
des  Chasseurs)  a  beaucoup  souffert  pendant  la  bataille.  Il  n'était  resté 
de  l'église  que  les  quatre  murs  ;  une  nouvelle  église  protestante,  du  style 
goth.,''a  été  inaugurée  en  1877.  —  On  domine  tout  le  champ  de  bataille  du 
haut  de  son  clocher.  C'est  au  S.-E.  d'Eberbach^  dans  la  direction  de 
Morsbronn^  qu'eut  lieu,  à  1  h.  de  l'après-midi,  la  fameuse  charge  de  cavalerie 
française  de  la  brigade  Michel  ou  des  «cuirassiers  de  Reichshoffen", 
composée  de  deux  régiments  de  cuirassiers  et  un  détachement  de  lanciers, 
charge  qui  dégagea  sans  doute  un  peu  l'infanterie  française,  menacée 
d'être  prise  entre"  deux  feux,  mais  dans  laquelle  la  brigade  fut  à  peu  près 
anéantie.  Il  y  a  partout  de  nombreux  monuments  funèbres;  le  grand 
monument  des  Français  est  au  N.  de  la  route  de  Wœrth  à  Frœsehwiller, 
celui  des  Allemands  à  Elasshausen ,  dans  le  voisinage  de  l'arbre  de 
Mac-Mahon.  —  De  Frœsehwiller  k  Reichshoffen.  (p.  151),  3/^  d'h.  ;  de  là  à 
Niederbronn  (p.  151),  1/2  h. 

La  voie  entre  ensuite  dans  la  grande  foret  de  Haguenau 
(15  000  hectares) ,  qu'elle  traverse  en  biais.  —  25  kil.  Walbourg, 
village  sans  importance,  avec  une  belle  église  du  xv®  s.  On  peut 
aussi  partir  de  cet  endroit  pour  visiter  le  champ  de  bataille  du 
6  août  1870:  9  kil,  jusqu'à  Wœrth,  par  Gunstett. 

34  kil.  Haguenau  (hôt.  :  de  la  Poste  ;  de  V Europe,  avec  brasserie  ; 
de  r Homme- Sauvage),  ville  de  12  683  hab.,  jadis  ville  libre  de  l'Em- 
pire, fortifiée  en  1164  par  Frédéric  Barberousse  et  dont  les  murs 
existent  encore.  Le  château  construit  par  le  même  empereur,  où 
furent  conservés  pendant  un  certain  temps  les  joyaux  de  l'empire 
et  qui  fut  le  séjour  favori  des  Hohenstaufen ,  a  été  détruit  pendant 
les  guerres  du  xvii^  s.  L'église  St-Georges ,  qui  s'élève  à  l'entrée 
de  la  ville  du  côté  de  la  gare,  a  été  consacrée  en  1184,  mais  des 
parties  du  style  goth.  y  ont  été  ajoutées  plus  tard.  On  y  voit,  dans 
le  chœur,  un  Christ  colossal  en  bois,  de  1488;  un  beau  candélabre 
du  xiii^  s.  et  des  vitraux  peints  modernes.  M.  Nessel,  le  bourg- 
mestre, possède  une  collection  d'antiquités  trouvées  dans  les  en- 
virons, surtout  des  médailles.  —  Au  S.  de  la  forêt  de  Haguenau  et 
à  l'E.  de  la  ville,  un  grand  polygone  d'artillerie  établi  depuis  quel- 
ques années. 

Chemin  de  fer  pour  Sarreguemines,  Metz  et  Sarrebruck,  v.  p.  152. 

38  kil.  Marienthal  («Mserjethal»),  où  se  trouvait  un  couvent  de 
femmes  fondé  en  1225  et  supprimé  en  1789.  —  41  kil.  Bischwiller, 
qui  a  des  manufactures  de  draps.  —  Le  train  franchit  la  Zorn.  — 
51  kil.  Hœrdf. 

57  kil.  Vendenheim,  où  l'on  rejoint  la  ligne  venant  d'Avricourt, 
Sarreboug  et  Saverne  (R.  27).  En  continuant  le  trajet  vers  Stras- 
bourg, on  voit  à  g.  Relchstett ,  à  dr.  MundoUheim,  Niederhaus- 
hergen  et  Oherhaushergen ,   dans   le   voisinage   desquels   sont  ICkS 


142     IV.B.25.  STRASBOURa.  Hôtels. 

nouveaux  ouvrages  extérieurs  de  Strasbourg,  portant  les  noms  de 
Moltke,  Roon  ,  Kronprinz  (Prince  impérial),  Grand-duc  de  Bade. 
C'est  à  Mundolsheim  que  se  trouvait  le  quartier  général  des  Alle- 
mands pendant  le  siège  de  la  ville,  en  1870. 

68  kil.  Strasbourg  (v.  ci-dessous). 

De  LA.UTERBOURG  (Spife)  A.  STRASBOURG,  56  kil.,  cliemin  de  fer  d'Alsace- 
Lorraine,  en  2  h.  3/^  à  3  h.  1/4,  pour  4  J(.  50,  3  o4.  et  2  oK.  —  Latiterbourg^ 
V.  p.  138.  —  4  kil.  Mothern.  —  10  kil.  Selz^  avec  une  chapelle  St-BIiehel 
du  style  goth.  —  18  kil.    Roeschwoog . 

23  kil.  Sesenheim  ou  Sessenheim  (aub.  Zum  Anker)  ,  connu  par  les 
relations  de  Gœthe  avec  Fre'dérique  Brion  (1770-1771).  La  maison  du 
pasteur  et  le  temple  ont  e'té  transformés  5  il  n'est  resté  d'autrefois  que  la 
vieille  grange.  Le  berceau  de  chèvre -feuille  a  été  reconstruit  sur 
sa  colline,  que  des  admirateurs  de  Gœthe  ont  achetée  et  donnée  à  la 
commune.  —  A  1/2  ^-  à  TO.  est  situé  Sufflenlieim  (aub.  Zur  Krone),  d'où 
il  y  a  plusieurs  fois  par  jour  des  voitures  publiques  pour  Bischwiller 
(llkiL;  p.  141). 

28  kil.  Drusenhevm.  —  33  kil.  Herlisheim^  sur  la  Zorn.  —  37  kil.  Garnis- 
heim,  qui  a  une  vieille  chapelle.  —  42  kil.  Wanzenau^  avec  le  fort  Fran- 
seeky.  ^  51  kil.    Bischheim- Schiliigheim.  —  56  kil.    Strasbourg. 

25.    Strasbourg. 

Arrivée.  Il  y  a  une  gare  centrale  (pi.  A  5)  à  l'O.  de  la  ville,  ouverte 
en  1883  et  dont  le  vestibule  est  décoré  de  fresques:  l'Ancien  et  le  Nouvel 
Empire.  Bon  buffet.  On  y  trouve  les  omnibus  des  grands  hôtels  (50  pf., 
plus  20  pf.  par  colis)  et  des'fiacres  (tarif,  v.  p.  143).  La  ligne  de  raccorde- 
ment allant  sur  Kehl  (p.  68)  a  en  outre  une  gare  au  Metzgerthor^  l'an- 
cienne porte  d'Austerlitz. 

Hôtels.  A  LA  gare:  *H.  National,  maison  neuve  de  ler  ordre,  avec 
ascenseur  (ch. ,  serv.  et  boug.,  2  à  4  ôf(J-,  H.  Pfeiffer ^  de  2^  ordre,  assez 
bon  (ch.,  s.  et  b.,  2  c4Q.  —  Dans  la  ville:  *H.  de  la  Ville  de  Paris 
(pi.  a,  CD  3),  près  du  Broglie,  de  l^i' ordre,  avec  ascenseur  (ch.,  s.  et  b., 
4  JL;  1er  déj.,  1  J(.  20;  table  d'hôte,  à  1  h.,  3  c^fC.-^  à  6  h.,  3  et  4  cM.'); 
*n.  d'Angleterre  (pi.  b,B4-,  ch. ,  s.  et  b.  dep.  2  JC.  50;  déj.,  1  Jl.  20;  dîn. 
à  1  h.,  2  c4i.  50;  à  6  h.,  4  ail.);  *//.  de  la  Maison  Rouge  (pl.e,  D4),  place 
Kléber,  vieille  maison  (ch.,  s.  et  b.,  2  c4C.  40;  déj.,  1  &fC.;  dîn.,  3  cM.)\  *II. 
de  r Europe,  rue  de  la  Nuée-Bleue  (Blau-Wolkengasse;  pi.  CD 3),  19,  avec 
restaur.  et  jardin  (ch.,  s.  etb.,  3  c4l.;  déj.,  i  c4L)\  H.  de  France  (pl.e,  C3), 
place  St-Pierre  (ch.,  2  JC.  ;  serv.,  50  pf.  ;  déj.,  1  c4i.);  H.  de  la  Ville  de  Vienne 
(pl.f,  BC3),  quai  de  Paris  (ch.,  1  JûQO;  serv.,  40  pf.;  déj.,  80  pf.  ;  dîn., 
2  JQ;  H.  de  la  Vignette  (pl.d,  C5),  Grande-Rue  (Langestrasse),  67;  H.  Geist, 
rue  Kiiss,  5;  H.  de  la  Ville  de  Lyon,  rue  du  Jeu-des-Enfants  (Kinderspiel- 
gasse);  H.   Tiirk,  près  du  Metzgerthor  (dîn.  2  cM.  av.  le  vin),  etc. 

Cafés  (avec  restaur.):  C.  du  Broglie,  C.  du  Globe,  tous  deux  sur  le 
Broglie;  C.  de  la  Mésange,  rue  du  même  nom  (Meisenstrasse)  ;  C.  de  la 
Lanterne,  près  des  Grandes-Arcades  (Gewerbslauben)  ;  C.  Ilauswald,  rue 
Xoyer  (Nussbaumgasse);  C.  du  Commerce ,  rue  des  Serruriers  (Schlosserg.). 

Restaurants  (vin):  Valentin,  Vieux-Marché-aux-Vins  (Alter  Weinmarkt; 
dîn-,  2c^(.);  *Dollmcetsch  (Léopold) ,  rue  du  Temple-Neuf;  *à  la  Pomme- 
de-Pin,  place  Kléber  (dîn.,  2  o^(.  50)  ;  Schrempp ,  rue  du  Faisan;  P/ei^er, 
à  la  gare;  Kempff,  rue  du  Jeu-des-Enfants  ;  Schmntz,  rue  de  Zurich;  Jean, 
dit  Carolîs,  même  rue.  —  ''^Buffet  à  la  gare. 

Brasseries  (restaur.).  Bière  de  Strasbourg,  célèbre  depuis  1446:  Ta- 
verne Alsacienne,  près  des  Grandes-Arcades  (Gewerbslauben);  Espérance, 
rue  des  Veaux  (Kalbsgasse)  ;  Ville  de  Paris,  rue  des  Frères.  —  Bière  de 
Munich  :  *Piton,  près  des  Grandes-Arcades;  Birnbacher,  rue  de  la  Lanterne 
(Laterneng.)  ;  '''Luxhof,  près  du  Broglie,  à  l'O.;  ^-Miinchener  Kindl,  rue 
Brûlée  (Brandgasse)  ;   Wolfsschlucht,  rue  des  Orfèvres  (Goldschmiedgasse)  ; 


/.m  ^  V"-^ 


:^T^^'Cm 


Le  j 

our 

Le 

soir 

I)emin.à6li. 

1-2  p.|3-4  p. 

1-2  p.|3-4  p. 

1-2  p.  13-4  p. 

—  75 

-flO 

1.- 

1.20 

1.50 

1.80 

1.20 

1.50 

1.60 

2  — 

2.40 

3.- 

2.- 

2.40 

2.80 

3.40 

4.80 

5.70 

1.— 

1.20 

1.20 

1.45 

l.fiO 

1.90 

1.60 

i.flO 

2  _ 

2.40 

2.40 

2.90 

-35 

-40 

-40 

-50 

-50 

-60 

Trmnways.  STRASBOURG.  ÏV.  E.  25.     143 

,Siadt  Milnclien,  rue  des  Tonneliers  (Kiiferg.)  ;  Franziskanei\  rue  des  Pierres 
(Steinstr.)  ,  etc.  —  Tivoli^  jardin- brasserie  avec  théâtre  d'été  et  où  se 
donnent  des  concerts,  au  N.-E.  de  la  nouvelle  porte  de  Schiltigheim,  en 
passant  par  le  parc  municipal  de  Contades. 

Fiacres  {^Citadines). 
Courses:  dans  la  ville,  à  Tivoli  et 
à  la  gare  du  Metzgerthor  .    .  c 

Au  pont  du  Rhin 

A  Kehl,  dans  la  ville  .... 
A  V heure:  1/2  heure     

1  heure    

1/4  d'h.  suivant 

Bagages,  20  pf.  par  colis. 

Tramways.  Daks  la  ville,  toutes  les  10  à  20  min.  (10  pf.):  1,  du 
Sieinthor  (porte  des  Pierres)  au  Metzgerthor;  —  2,  de  la  place  Kléber  au 
Weissenthurmihor  (anc.  porte  ISTationale)  ;  —  3,  de  la  i^lace  Kléber  à  la 
Kœnigstrasse.  —  Hors  de  la  ville  ,  à  vapeur  :  4,  du  Sieinthor  à  Schiltig- 
heim^  Bischheini  et  Hoenheiin^  toutes  les  20  et  40  min.  ;  15  pf.  ;  —  5,  du  Metzger- 
thor au  pont  du  Rhin,  toutes  les  20  min.;  20  pf.  ;  —  6,  du  Weissenthurm- 
thor  à  Kœnigsliofen^  toutes  les  30  min.;  15  pf.  ;  —  7,  de  la  Kœnigstrasse 
à  Ruprechtsau,  toutes  les  20  min.  ;  15  pf. 

Bains.  Baiks  ciiavds  :  Speierbad^  Vieux-Marehé-aux-Vins  ;  B.  des  Roses 
(Rosenbad),  au  Sandplatz  (pl.E3);  B.  Kléber,  quai  Lezay-Marnésia  Cpl.  E2)  ; 
B.  Napoléon,  Miihlenplan;  Person,  Finkweiler,  les  deux  premiers  donnant 
aussi  des  bains  de  vapeur,  les  deux  derniers  des  bains  de  rivière.  — 
Baiî;s  du  Riii>',  au  pont  de  Kehl,  sur  les  deux  rives  (tramways,  v.  ci- 
dessus). 

Théâtre  (pi.  34-,  p.  149),  représentation  6  fois  par  semaine  du  15  sept. 
à  la  fin  d'avril.  Opérette  française  au  Casino,  rue  du  Jeu-des-Enfants 
ou,  en  été,  à  VEden,  Thiergartenstrasse. 

Musique  militaire  au  Broglie,  les  mardi  et  vendr.  après-midi,  de  4  h. 
à  5  h.,  de  5  à  6  ou  de  6  à  7,  selon  la  saison. 

Poste  (pi.  28),  place  du  Château,  en  face  de  la  cathédrale. 

Télégraphe,  quai  de  Paris,  4,  et  à  la  poste. 

Commissionnaires:  à  l'intérieur  de  la  ville,  jusqu'à  25  kilos,  30  pf.  le 
jour,  45  la  nuit,  de  8  h.  à  7  h.  du  matin;  50  kilos,  40  et  60  pf.  ;  100  kilos, 
50  et  75  pf. 

Pâtés  de  foie  gras;  chez  L.  Henry  et  chez  Doyen,  rue  du  Dôme 
(Miinstergasse)  ;  A.  Henry ,  grande  rue  de  l'Eglise  (Grosse  Kirchgasse)  ; 
Hummel,  Grande -Rue  (Langestrasse)  ;  Martin,  rue  de  la  Nuée -Bleue; 
Minier,  rue  des  Juifs  (  Judengasse)  ;  Schneegans-Reeb,  rue  du  Dôme,  27. 
Les  prix  varient,  selon  le  poids,  entre  4  et  30  Jû 

Si  l'on  a  peu  de  temps:  voir  la  cathédrale  (p.  144),  monter  à  la  tour 
(p.  147),  voir  l'église  Saint-Thomas  (p.  149),  les  statues  de  Kléber  (p.  149) 
et  de  Gutenberg  (p.  148) ,  et  le  Broglie  (p.  149).  —  Les  guides  qui  vous 
assaillent  sont  naturellement  tout  à  fait  inutiles. 

Strasbourg,  ville  de  112500  hab.  (84167  en  1866,  85  654  en 
1871),  dont  la  moitié  catholiques,  est  située  sur  VIll,  à  1  h.  environ 
du  Rliin,  avec  lequel  elle  communique  par  deux  canaux.  C'est  au- 
jourd'hui le  chef-lieu  de  l'Alsace-Lorraine  et  la  résidence  du  gouver- 
neur et  du  général  commandant  le  xv^  corps  d'armée  allemand.  Par 
suite  de  sa  situation  entre  la  France,  l'Allemagne  et  la  Suisse, 
elle  a  toujours  eu  des  relations  commerciales  fort  étendues,  et 
son  importance  a  encore  beaucoup  augmenté  de  nos  jours ,  grâce 
à  son  industrie.  Elle  a  des  brasseries ,  des  fabriques  de  machines, 
des  tanneries,  etc. 

Strasbourg  fut  fondée  par  les  Romains  sous  le  nom  à'Argentoratum. 
Elle  devint  vite  au  moyen  âge  une  des  villes  libres  les  plus  florissantes 


144     ly.  B.  25.  STRASBOURG.  Cathédrale. 

et  les  plus  puissantes  de  l'empire  germanique:  sa  bannière  marchait 
immédiatement  derrière  l'aigle  impériale.  Ses  citoyens,  aussi  braves 
que  jaloux  de  leurs  libertés,  furent  souvent  en  lutte  avec  les  évêques  et 
la  noblesse  du  pays,  et  se  défendirent  victorieusement  contre  les  50000 
Armagnacs  qui  envahirent  TAlsace  en  1445,  sous  la  conduite  du  Dau- 
phin, plus  tard  Louis  XI.  Le  30  sept.  1681 ,  Louis  XIV  s'empara  de  la 
ville  après  avoir  déjà  pris  possession  du  reste  du  pays  pendant  la  guerre 
de  Trente-Ans,  et  elle  resta  à  la  France  en  vertu  du  traité  de  Ryswick 
(1697)  jusqu'à  la  paix  de  Francfort,  le  10  mai  1871,  où  elle  fut  cédée  à 
l'Allemagne.  Son  aspect  général ,  la  langue  et  les  mœurs  d'une  grande 
partie  de  sa  population  sont  naturellement  restés  allemands  dans  le 
fond,  grâce  à  son  origine  et  à  sa  situation. 

Strasbourg  est  le  siège  d'une  université  fondée  le  14  août  1621,  sup- 
primée en  1793  et  rétablie  le  l^^"  mai  1872.  Cette  université  a  compté 
un  grand  nombre  d'hommes  célèbres.  Gœthe,  le  célèbre  poète  allemand, 
y  termina  ses  études  de  droit  en  compagnie  d'autres  jeunes  gens  de  talent 
tels  que  Herder,  Lenz  et  Stilling,  et  y  fut  reçu  docteur  en  1771.  L'uni- 
versité avait  été  transformée  en  académie  française  après  la  grande  ré- 
volution. 

De  tout  temps,  Strasbourg  a  été  considérée  comme  un  point  straté- 
gique des  plus  importants.  L'empereur  Maximilien  I^r  l'appelle  le 
boulevard  du  Saint-Empire.  La  France  en  a  continuellement  augmenté 
les  fortifications  et  en  avait  fait  sa  troisième  place  forte.  Elle  a  opposé 
une  résistance  désespérée  aux  troupes  allemandes  pendant  la  guerre  de 
1870.  Le  siège  commença  le  11  août,  le  bombardement,  le  18  et  dura 
jusqu'à  la  reddition,  le  27  sept,  suivant.  La  citadelle  pentagone,  bâtie 
par  Vauban  de  1682  à  1684,  à  l'extrémité  E.  de  la  ville,  du  côté  du  Rhin, 
fut  réduite  en  un  monceau  de  ruines  ,  et  la  porte  de  Pierre  (Steinthor) 
au  N.,  ainsi  que  celle  de  la  Tour  Blanche  (Weissenthurmthor;  anc.  porte 
Nationale)  à  l'O. ,  furent  aussi  à  peu  près  complètement  détruites.  Les 
parties  avoisinantes  de  la  ville  ont  considérablement  souffert-,  mais  les 
ruines  ont  à  peu  près  complètement  disparu.  Les  nouvelles  fortifications 
construites  par  les  Allemands  se  composent  d'une  ceinture  beaucoup  plus 
considérable  d'ouvrages  extérieurs,  au  nombre  de  12,  dont  une  partie 
sont  reportés  jusqu'à  une  distance  d'environ  8  kil.  de  la  ville  (v.  p.  142 
et  156).  L'enceinte  de  la  ville  est  aussi  considérablement  agrandie  à  l'O. 
et  au  N.  ;  les  anciennes  portes  ont  été  démolies. 

La  *cathédrale  (pi.  E3)  s'élève  à  peu  près  au  milieu  de  la  ville. 
On  y  a  travaillé  pendant  plusieurs  siècles,  du  xii®  au  xv®.  Elle  en  a 
remplacé  une  autre  qui  avait  été  fondée  par  Clovis ,  au  ti®  s.  Les 
travaux  commencèrent  en  1179,  sous  Conrad  1^^,  de  Lichtenherg, 
mais  ils  marchèrent  lentement  et  il  y  eut  de  longues  interruptions. 
De  la  première  période  de  la  construction,  où  dominait  encore 
le  style  roman ,  datent  le  chœur  et  le  transept.  Mais  pendant  ce 
temps  le  style  ogival  s'était  développé  dans  le  nord  de  la  France  et 
se  répandait  dans  les  pays  de  l'Est.  La  façade  N.  du  transept,  au- 
jourd'hui masquée,  est  encore  à  peu  près  tout  à  fait  romane,  tandis 
que  celle  du  S.  est  du  style  de  transition.  La  partie  E.  terminée, 
on  se  mit,  vers  le  milieu  du  xiii^  s.,  à  construire  la  triple  nef,  où 
règne  déjà  exclusivement  le  style  gothique,  tout  au  plus  avec 
quelque  incertitude  dans  la  configuration  des  piliers.  D'après 
les  dernières  recherches,  l'architecte  de  cette  partie  aurait  été 
un  certain  maître  Wehelin,  mais  on  ne  saurait  encore  l'affirmer. 
Ce  qu'il  y  a  de  certain,  c'est  que  la  nef  était  achevée  en  1275  et 
que  l'on  commença  alors  la  façade.  Ici  nous  rencontrons  pour  la 
première  fois,  dans  l'histoire  de  ce  monument,  le  nom  d'Erwin  de 


Cathédrale. 


STRASBOURG. 


IV.  R.  25.     145 


Steinbach  (p.  66).  On  ne  sait  rien  ni  sur  son  origine  ni  sur  sa  vie 
antérieure;  il  n'est  même  pas  bien  sûr  que  l'arcliitecte  en  question 
se  soit  appelé  Steinbach.  Les  analogies  de  style  entre  son  œuvre  et 
la  basilique  de  St-Denis,  ainsi  que  St-Urbain  de  Troyes,  font  sup- 
poser qu'il  avait  étudié  les  monuments  français.  Toutefois  il  ne 
s'en  fit  pas  l'imitateur  serviie  ;  il  fut  au  contraire  un  maître  in- 


dépendant, surpassant  même  ses  contemporains  par  le  sentiment 
des  proportions  harmonieuses.  Maître  Erwin  travailla  à  la  cathé- 
drale de  Strasbourg  jusqu'en  1318,  Il  n'est  pas  seulement  l'auteur 
de  la  façade  jusqu'au-dessus  de  la  rosace,  mais  il  a  encore  restauré 
et  exhaussé  la  nef  après  un  incendie  arrivé  en  1298;  c'est  donc 
surtout  à  lui  que  sont  dues  les  fenêtres  du  haut,  la  galerie  et 
les  voûtes.  Les  parties  supérieures  de  la  façade  et  des  tours  ne 
sont  plus  d'Erwin;  elles  ont  été  construites  après  sa  mort  et  sur 
Beedekcr,  le  Klun,  13^  cîdit.  10 


146     IV.  B.  25.  STRASBOURG.  Cathédrale. 

d'autres  plans.  Cependant  la  direction  des  travaux  resta  encore 
quelque  temps  dans  sa  famille.  Au  commencement  du  xv®  s.,  elle 
était  entre  les  mains  d'Ulrich  d'Ensingen,  d'Ulm ,  par  qui  fut 
construit  le  couronnement  entre  les  tours.  Jean  et  Venceslas  de 
Prague  élevèrent  les  parties  octogones  de  ces  tours,  avec  leurs 
hautes  fenêtres  et  leurs  tourelles  à  jour.  Enfin  le  petit  étage  ajouté 
à  l'octogone  et  la  merveilleuse  flèche  de  la  tour  du  S.,  également 
à  jour,  sont  de  Jean  Hûltz,  de  Cologne,  qui  les  termina  en  1439. 
Les  dégâts  causés  par  les  assiégeants  en  1870  sont  maintenant  ré- 
parés; l'édifice  a  été  recouvert  en  cuivre  et  de  nouvelles  tours  s'élè- 
vent sur  la  croisée  et  sur  l'abside. 

La  partie  qui  a  toujours  été  le  plus  admirée  est  la  *façaub 
de  maître  Erwin ,  réunissant,  de  la  manière  la  plus  heureuse, 
les  systèmes  d'architecture  du  nord  de  la  France  et  de  l'Allemagne, 
et  sa  grande  ^rosace  de  13  m.  50  de  diamètre.  Les  massifs  des  murs 
sont  couverts  de  toute  sorte  d'ornements  et  de  nombreuses  statues 
plus  ou  moins  restaurées.  Les  sculptures  des  trois  *portails,  repré- 
sentant des  scènes  de  la  création  et  de  la  rédemption ,  appartien- 
nent aux  meilleures  productions  de  l'art  gothique  dans  ce  genre. 
Les  niches  de  la  première  galerie  renferment  4  statues  équestres  ; 
Clovis ,  Dagobert,  Rodolphe  de  Habsbourg,  toutes  de  1291,  et 
Louis  XIV,  de  1823.  Pendant  la  révolution,  en  1793,  des  centaines 
de  statuettes  furent  renversées  et  mises  en  pièces.  La  flèche  de 
la  tour  ne  fut  garantie  du  même  sort  que  par  un  bonnet  de  jacobin 
en  fer  blanc  qu'on  y  plaça. 

On  remarque  aussi  le  *portail  du  sud,  du  style  roman,  orné 
de  sculptures  attribuées  à  Sabi7ie^  personne  dont  l'existence  est 
problématique,  mais  dont  on  a  fait  au  xvi^  s.  une  fille  d'Erwin. 
Parmi  les  bas-reliefs  des  tympans ,  le  Couronnement  de  la  Vierge 
a  été  presque  complètement  refait  et  la  Mort  de  la  Vierge  l'a  été 
aussi  en  grande  partie.  Le  roi  Salomon  entre  les  deux  portes  est 
également  moderne.  Les  figures  de  femmes  à  dr.  et  à  g.  repré- 
sentent la  Synagogue  et  l'Eglise.  Les  statues  d'Erwin  et  de  Sabine 
sont  dues  à  Kirstein  (1840). 

Au  N.  est  une  chapelle  St  -Laurent  ^  avec  un  beau  '*portail  du 
xv^  s.,  orné  de  sculptures  bien  restaurées,  représentant  des  scènes 
du  martyre  du  saint.  Elle  a  été  bâtie  de  1495  à  1505,  devant  la 
façade  romane  du  transept. 

L'*iNTÉiiiEUR  est  visible  de  9  h.  à  midi  et  de  2  à  6;  on  paie 
35  pf.  pour  visiter  le  chœur  et  la  crypte.  Tout  l'e'difice  a  4087  m. 
carrés  de  superficie  (cathéd.  de  Spire,  4470;  de  Cologne,  6166; 
de  Reims,  6650;  d'Amiens,  8000  environ;  de  Milan,  8406;  St- 
Pierre  de  Rome,  15160).  La  longueur  du  vaisseau  est  de  110  m. 
et  sa  largeur  de  41,  Il  est  divisé  en  trois  nefs ,  celle  du  milieu  de 
30  m,  de  hauteur  et  13  m,  de  largeur.  Le  jour  y  tombe  à  travers  des 
vitraux  peints  du  xv^  s,,  dont  quelques-uns  sont  admirablement 
exécutés;  les  Rois  mages  et  la  Vierge  dans  le  bas  côté  du  N.  sont 


Cathédrale.  STRASBOURG.  IV.  li.  25.     147 

modernes.  Les  piliers  se  distingiient  à  la  fois  par  leur  force  et 
leur  légèreté.  Lsi*chaire,  richement  décorée  de  sculptures  en  pierre, 
par  Hammerer,  est  de  1485;  les  beaux /on^s  baptismaux ,  dans  le 
transept  N.,  sont  de  1453.  La  chapelle  St-Jean,  où  l'on  descend  par 
quelques  marches  à  g.  du  chœur,  renferme  le  monument  de  Vévèque 
Conrad  de  Lichtenherg  (m.  1299),  sorti  de  l'atelier  d'Erwin.  Der- 
rière cette  chapelle,  dans  une  cour  fermée,  se  trouve  la.  pierre  tumu- 
laire  d'Erwin,  de  sa  femme  et  de  l'un  de  ses  petits-fils.  La  chapelle 
St -André' ,  a.  dr.  du  chœur,  est  de  la  fin  du  xii®  s.,  avec  des  addi- 
tions du  XIII®  s.  Le  pilier  d'Erwin,  dans  la  nef  du  S,,  est  orné  de 
sculptures  gothiques. 

La  grande  *horloge  astronomique,  dans  la  partie  S.  du  transept,  a 
été  construite  de  183b  à  1842  par  M.  Schwilgué,  horloger  mécanicien  de 
cette  ville,  à  la  place  d'une  autre  jadis  très  célèbre,  due  au  mathéma- 
ticien strasbourgeois  Dasipodius ,  laquelle  avait  existé  de  1571  à  1789,  et 
en  avait  aussi  remplacé  une  mentionnée  dès  le  xiii^  s.  On  n'a  pu 
utiliser  que  peu  de  chose  de  l'ancienne  horloge  dans  la  construction  de 
celle  d'aujourd'hui.  Outre  de  nombreuses  figures:  enfant,  adolescent, 
homme  et  vieillard,  pour  indiquer  les  quarts  d'heure-,  divinités  symbo- 
liques des  jours  de  la  semaine,  Apollon  pour  le  dimanche,  Diane  pour 
le  lundi,  etc.,  puis  J.-C.  et  les  apôtres,  un  coq  qui  chante,  etc.,  figures 
qui  attirent  lieaucoup  de  curieux,  surtout  à  midi ^  où  le  plus  grand 
nombre  se  mettent  en  mouvement ,  le  mécanisme  comprend  encore  un 
planétaire  complet,  avec  un  calendrier  perpétuel.  Cette  horloge  est  faite 
pour  marcher  un  temps  indéterminé  et  se  règle  elle-même. 

En  face  de  l'horloge,  l3i  statue  deVe'vêque  Werner,  avec  un  modèle 
de  la  cathédrale  (commenc.  duxi^s.),  sculptée  en  1840  par  Friederich. 
Deux  vieilles  inscriptions  sur  un  pilier  au  N.-O.  rappellent  le  sou- 
venir de  Jean  Geiler  de  Kaisersberg  (m.  1510) ,  l'un  des  hommes  les 
plus  savants  et  des  prédicateurs  les  plus  hardis  de  son  époque.  — 
La  chapelle  Ste- Catherine.,  à  l'extrémité  E.  du  bas  côté  du  S.,  a  été 
construite  en  1349,  mais  voûtée  à  nouveau  en  1547,  —  A  l'extrémité 
E.  du  bas  côté  du  N.,  la  chapelle  St-Martin,  bâtie  de  1515  à  1520. 

Le  chœur  est  décoré  depuis  1877-1880  de  fresques  par  Stein- 
heil  de  Paris,  un  Alsacien,  et  Steinle  de  Francfort.  Les  premières, 
représentant  le  jugement  dernier,  sont  d'une  valeur  artistique  fort 
contestée. 

La  *TouR  du  S.,  avec  sa  fameuse  flèche,  s'élève  sur  la  façade 
de  l'édifice  à  une  hauteur  presque  vertigineuse,  142  m.  On  y  monte 
par  une  porte  située  à  côté  du  portail,  à  dr. ,  en  tournant  le  coin. 
Après  avoir  gravi  quelques  marches,  on  est  à  la  demeure  du  gar- 
dien; il  délivre  les  cartes  d'entrée,  qu'on  remet  dans  le  haut:  pour 
monter  jusqu'à  la  plate-forme ,  15  pf.  ;  jusqu'aux  tourelles,  40  pf.  ; 
jusqu'à  la  couronne,  1  c/l.  20.  On  ne  peut  monter  jusqu'au  sommet 
de  la  flèche  qu'avec  une  permission  de  l'hôtel  de  ville.  Il  y  a 
330  marches  jusqu'à  la  plate- forme,  située  à  66  m.  au-dessus 
du  pavé,  et  oiïrant  une  *vue  magnifique.  L'œil  y  embrasse  d'abord 
la  ville  et  la  vallée  du  Rhin;  puis,  à  l'E. ,  la  Forêt-Noire,  depuis 
les  montagnes  près  de  Bade  jusqu'au  Blauen;  à  l'O.  et  au  N.,  la 
chaîne  des  Vosges;  au  S.,  en  saillie  au-dessus  de  la  plaine,  le  Kaiser- 

10* 


148     lY.  R.  25.  STRASBOURG.  Bibliothèque. 

stulil ,  dominé  au  loin  par  le  Jura.  Les  Alpes  restent  cachées 
et  le  Rhin  n'est  visible  qu'en  quelques  endroits. 

Les  balustrades  et  les  parois  de  la  plate-forme  sont  couvertes  d'une 
infinité  de  noms  gravés  dans  la  pierre  :  Voltaire,  Goethe,  Herder,  Lavater, 
Ziegler ,  le  peintre;  Montalernbert,  Schinkel,  le  célèbre  architecte  de  Ber- 
lin; Hittorf,  celui  de  Paris,  etc. 

De  la  plate-forme  à  l'extrémité  de  la  flèche,  il  y  a  76  m.  îfous  avons 
dit  que  toute  la  tour  est  haute  de  142  m.  ;  c'est  une  des  plus  élevées  en 
Europe;  celles  de  la  cathédrale  de  Cologne  ont  156  m.;  celle  du  transept 
de  la  cathédrale  de  Rouen  en  a  148;  celle  de  St-Nicolas  à  Hamboiu-g,  144; 
celle  de  St-Martin  de  Landshut,  141;  celle  de  St-Etienne  de  Vienne,  136; 
le  dôme  de  St-Pierre  de  Rome,  133;  la  flèche  de  la  cathédrale  d'Anvers, 
123;  celle  de  Milan,  109;  le  dôme  de  St-Paul  de  Londres,  129,  et  les  tours 
de  "Notre-Dame  de  Paris,  66.  Depuis  que  le  feu  du  ciel  a  détruit  le 
sommet  de  la  flèche,  en  1833,  la  tour  est  pourvue  de  tout  un  réseau  de  para- 
tonnerres. —  Quatre  tourelles  avec  des  escaliers  en  limaçon,  dont  l'un  est 
double,  sont  gracieusement  adaptées  aux  quatre  coins  de  la  tour  princi- 
pale; elles  ne  sont  pas  tout  à  fait  achevées.  C'est  du  sommet  de  ces 
tourelles  qu'on  arrive  à  la  cime  de  la  flèche  ou  plutôt  à  la  lanterne  qui 
est  en  dessous.  La  croix  qui  avait  été  courbée  par  un  boulet  pendant  le 
siège  de  1870,  est  maintenant  redressée. 

La  place  de  la  Cathédrale,  devant  la  façade,  a  encore  plusieurs 
vieilles  maisons  en  bois,  surtout  la  maison  Kammerzell ,  que  l'on 
restaure  dans  le  style  primitif.  Au  S.  s'étend  la  place  du  Châ- 
teau (pi.  D  3-4)  où  se  trouvent  le  lycée  et  1%  grand- séminaire, 
attenant  au  chœur  de  la  cathédrale. 

Sur  la  même  place,  l'ancien  palais  épiscopal,  bâti  de  1731  à 
1741  par  le  cardinal  de  Rohan ,  acheté  par  la  ville  à  la  première 
révolution  française  et  transformé  plus  tard  en  château  impérial; 
c'est  actuellement  la  Bibliothèque  (pi.  D  4),  remplaçant  celle  qui  a 
été  détruite  pendant  le  bombardement  de  1870.  Elle  compte  déjà 
550  000  volumes  et  comprend  en  outre  une  importante  collection 
de  m^édailles  de  la  province. 

La  maison  de  l'Œuvre- Notre- Dame  (Stift  zu  Unser  lieben 
Frauen;  pi.  D  3),  place  du  Château,  3,  a  été  construite  en  1581. 
Elle  renferme  de  nombreuses  sculptures  gothiques  provenant  de  la 
cathédrale,  des  restes  de  l'ancienne  horloge,  le  vieux  plan  de  l'é- 
difice, des  dessins  de  la  tour  principale,  de  1377  et  1439,  et  le 
modèle  de  la  flèche.  On  y  remarque  aussi  un  *escalier  tournant 
fort  léger  du  style  ogival. 

De  la  cathédrale,  on  va  ordinairement  au  temple  St- Thomas, 
par  la  place  Gutenberg  (pi.  C3-4).  Là  s'élève  une  statue  de  Guten- 
berg,  l'inventeur  de  l'imprimerie,  par  Z)ari(Z  d'Angers.  Les  quatre 
basreliefs ,  avec  leur  multitude  de  portraits  d'hommes  célèbres,  re- 
présentent l'action  bienfaisante  et  la  puissance  de  la  presse  dans  les 
quatre  parties  du  globe.  Le  premier  imprimeur  de  Strasbourg  fut 
Jean  Mentel  ou/.  Mentelin,  qui  y  travaillait  de  1458  à  1478  ;  c'était 
peut-être  un  aide  de  Gutenberg  (v.  p.  195).  —  Au  S.  de  la  place, 
l'hôtel  du  Commerce,  l'ancien  hôtel  de  ville,  construit  en  1585  par 
Daniel  Specklin,  dans  le  style  de  la  renaissance,  mais  considérable- 
ment modifié  à  la  fin  du  siècle  dernier.  Au  premier  étage  est  le 
casino  alsacien. 


Broglie.  STRASBOURG.  IV.  E.  25.     149 

Le  temple  *St-Thomas  (pi.  C  4),  visible  avec  une  carte  qu'on  se 
procure,  moyennant 40 pf.,  chez  lesacristain,  place  St-Thomas,  n^ô, 
est  un  édifice  d'un  style  gothique  simple,  construit  de  1273  à  1290, 
à  la  place  d'une  église  plus  ancienne;  les  cinq  nefs  ne  datent  peut- 
être  même  que  de  1313  à  1380. 

Dans  le  chœur,  là  où  était  jadis  le  maître  autel,  s'élève  le  *monu- 
ment  du  maréchal  de  Saxe  ^  fils  d'Auguste  1^^,  roi  de  Pologne  et  électeur 
de  Saxe ,  et  d'Aurore  de  Kœnigsmark.  Ce  monument ,  érigé  par  ordre 
de  Louis  XV,  est  un  groupe  en  marbre  auquel  le  sculpteur  Pigalle  con- 
sacra 20  années  de  travail,  et  qui  fut  achevé  en  17Î6.  Le  maréchal  est 
sur  le  point  de  descendre  dans  la  tombe,  ouverte  par  la  Mort,  sous^  la 
forme  d'un  squelette.  Une  femme,  la  France,  veut  le  retenir;  à  côté, 
Hercule  attristé  s'appuie  sur  sa  massue;  à  g.,  les  emblèmes  des  puis- 
sances vaincues  par  le  maréchal  dans  les  guerres  de  Flandre:  l'aigle  d'Au- 
triche, le  lion  de  Hollande  et  le  léopard  d'Angleterre.  Cette  allégorie, 
dans  le  goût  de  l'époque,  ne  manque  pas  d'une  certaine  finesse  d'exécution. 
On  voit  dans  une  niche  du  chœur  le  curieux  sarcophage  de  Vévêque 
Adeloch  (m.  821).  Le  temple  renferme  en  outre  des  monuments  et  des  bustes 
de  professeurs  célèbres  de  l'université,  et  enfin  le  sarcophage  d'un  comte 
d'Ahîefeldt,  mort  à  Strasbourg  en  1679,  pendant  ses  études. 

La  rue  des  Grandes-Arcades  (Gewerbslauhen),  rue  animée  et  bor- 
dée d'arcades  à  l'E.,  conduit  de  la  place  Gutenberg  à  la  place  Klé- 
BBR  (pi.  C3),  où  se  trouve  la  statue  de  Kle'ber,  en  bronze,  par  Phil. 
Grass.  J.-B.  Kléber,  naquit  à  Strasbourg  en  1753,  fut  général 
de  division  à  l'armée  de  Sambre- et -Meuse,  général  en  chef  en 
Egypte,  et  mourut  assassiné  au  Caire  en  1880.  —  Au  N.  de  la 
place  est  VAubeite^  qui  contenait  la  galerie  de  peinture  de  la  ville, 
entièrement  détruite  dans  le  bombardement  de  1870,  sauf  la  façade, 
avec  laquelle  on  Ta  reconstruite.  Dans  le  bas  est  maintenant  la 
grand'  garde  et  dans  le  haut  le  conservatoire  de  musique,  qui  a  une 
belle  salle  de  concert. 

Le  Temple  Neuf  (pi.  C  3) ,  ancienne  église  des  dominicains ,  a 
été  brûlé  pendant  le  bombardement,  le  24  août  1870 ,  en  même 
temps  que  la  bibliothèque  de  la  Yille,  qui  en  occupait  le  chœur,  et 
le  séminaire  protestant.  Il  est  aujourd'hui  remplacé  par  une 
magnifique  construction  romane,  dont  la  tour  seule  reste  provisoire- 
ment inacbevée,  faute  de  ressources.  Il  a  un  bon  orgue  avec  lequel 
on  donne  souvent  des  concerts,  A  côté ,  le  gymnase  protestant, 
l'orgueil  de  Strasbourg  depuis  le  xvi^  s. 

Une  des  places  les  plus  animées  est  le  Broglie  (pi.  C  D  3), 
auN,-0.,  près  de  la  cathédrale,  l'ancien  marché  aux  Chevaux,  trans- 
formé par  le  maréchal  de  Broglie  en  1740,  et  portant  depuis  son 
nom.  Il  y  a  sur  cette  place  deux  cafés  très-fréquentés  (v.  p.  142). 
Musique  militaire,  v.  p.  143. 

Au  N.-E. ,  le  théâtre,  construit  de  1805  à  1821  par  Villot, 
en  très  grande  partie  détruit  pendant  le  siège  de  1870  et  depuis 
rebâti  dans  sa  forme  primitive,  avec  un  haut  péristyle. 

A  l'E. ,  Vhôtel  de  ville,  avec  les  riches  archives  municipales  et 
les  salles  provisoires  de  la  délégation  de  la  province.  —  A  côté, 
Vhôtel  du  gênerai  commandant  et  la  résidence   du  gouverneur. 


150     IV.  R.  25.  STRASBOUKG. 

Plus  loin,  au  coin,  la  statue  de  Lezay -Marnesia ,  ancien  préfet 
du  Bas-RMn  (1810-1814),  en  bronze,  par  PMI.  Grass. 

En  traversant  le  bras  de  TIU,  on  arrive  au  quartier  neuf.  D'a- 
bord la  PLACE  BE  l'Empereub  (pi.  D  2) ,  où  se  construit,  à  g.,  le 
palais  de  l'Empereur,  sur  les  plans  d'Eggert.  —  Une  grande  rue 
mène  de  là  au  S.-E.  à  l'Université  (pi.  E  F3),  ensemble  de  construc- 
tions neuves  imposantes.  Sur  le  devant  l'université  propre  ment 
dite  (Collegienhaus)^  dans  le  style  de  la  renaissance  italienne,  sur 
les  plans  de  Warth,  de  Carlsrube.  On  en  remarque  la  magnifique 
cour  vitrée,  les  vestibules,  les  escaliers,  la  salle  académique,  riche- 
ment décorée  de  peintures.  Au  premier  étage  se  trouve  une  im- 
portante collection  de  plâtres  d'après  l'antique.  Les  autres  bâti- 
ments sont  les  laboratoires  de  chimie,  de  physique  Qt  de  botanique, 
ce  dernier  avec  un  grand  jardin  et  des  serres,  et  enfin  V observatoire, 
qui  est  ricbement  doté.  Il  y  a  encore  des  emplacements  réservés 
pour  la  géologie,  la  zoologie  et  la  pharmacie.  La  faculté''  de  méde- 
cine a  son  siège  au  S.  de  la  ville,  près  du  grand  hôpital  civil  (pi.  C 
4-5,  B  5). 

Sur  la  rive  dr.  de  l'Ill  et  le  chemin  de  la  citadelle  s'élève  V Acadé- 
mie (pl.E4),  beau  bâtiment  construit  en  1825.  On  y  voit  les  col- 
lections de  la  socie'te'  pour  la  conservation  des  monuments  histo- 
riques d'Alsace,  en  particulier  des  pierres  tumulaires  de  soldats  ro- 
mains de  la  2*^  légion,  quantité  d'objets  trouvés  dans  un  tombeau 
romain  à  l'anc.  porte  Nationale;  des  objets  du  moyen  âge  et  de  la 
renaissance,  entre  autres  deux  retables  de  Neuwiller  et  de  Soultz- 
bach  ;  dans  le  jardin,  des  sarcophages  et  des  sculptures  romanes  de 
diverses  églises.  Le  premier  étage  renferme  encore  un  riche  muse'e 
d'histoire  naturelle.  —  Dans  le  voisinage ,  les  vastes  bâtiments  de 
la  manufacture  impériale  des  tabacs. 

Deux  promenades  ont  été  comprises  dans  la  nouvelle  enceinte; 
le  beau  parc  de  Contades  (pl.E  1-2),  près  de  la  porte  de  Schiltig- 
heim,  et  ï Orangerie  (pi.  G  H 1-2),  jardin  public  également  bien  tenu. 

Une  EXCURSION  a  Kehl  (p.  68)  est  également  intéressante;  on  suit  la 
route ,  longue  de  3  kil.  (tramway,  v.  p.  143),  et  traverse  le  Rhin  sur  le 
pont  de  bateaux  (375  pas).  Au  delà  du  pont  sur  le  petit  Rhin,  à  dr.  de 
la  route,  le  monument  que  Napoléon  fit  ériger  au  général  Desaix,  mort 
à  Marengo,  le  14  juin  1800.  Sur  la  rive  orient,  de  Tîle  formée  par  le 
petit  Rhin  et  le  bras  principal,  le  beau  jardin  public  *Rheinlust .,  jus- 
qu'où va  le  tramway.  —  Chemin  de  fer,  v.  p.  68. 

26.    De  Strasbourg  à  Sarrebruck. 

136  kil.  Chemin  de  fer  d'Alsace  -  Lorraine ,  trajet  en  5  h.  à  5  h.  1/25 
pour  11  cS.,  7  cS.  40  et  4  Jf.  90.  —  [Par  Sarrebourg,  v.  R.  27]. 

De  Strasbourg  à  Haguenau,  34  kil.,  v.  p.  142  et  141.  Notre 
ligne  prend  la  direction  du  N.-O.  —  38  kiL  Schweighausen.  On 
traverse  la  forêt  de  Haguenau  (p.  141).  —  45  kil.  Mertzwiller  (Merz- 
weiler) ,  localité  industrielle,  avec  d'importantes  usines  à  fer.  — 
45  kil,   Mietesheim.  —  49  kil.    Gundershoffen.  —  51  kil.    Beichs- 


BITCHE.  IV.  E.  25.     151 

hoffen  Werlc.  —  52  kil.  Reichshoffen  (hôt.  Bellevue,  à  la  stat.),  sur 
la  route  de  Wœrtli  à  Bitche,  par  où  les  débris  de  l'armée  de  Mac- 
Mahon  opérèrent  leur  retraite  le  6  août  1870  (champ  de  bataille, 
V.  p.  141).  On  entre  ensuite  dans  la  montagne  et  passe  dans  plu- 
sieurs tranchées. 

55  kil.  Niederbronn  C^hôt.  de  la  Chaîne  d'Or) ,  bourg  de  3161 
hab.,  dans  la  charmante  vallée  de  Falkensfein,  avec  des  bains 
d'eaux  salines  et  de  belles  promenades.  Le  Wasenberg^  hauteur  es- 
carpée à  rO.,  est  couronné  par  les  ruines  du  château  de  Wasen- 
bourg  (xiv®  s.),  où  l'on  peut  monter  facilement  en  1  h.  pour  y  jouir 
de  la  vue.  Autres  excursions  à  Bœrenthal ,  aux  ruines  de  Faïken- 
stein^  etc.    A  Jœgerthal  et  à  Wasgenstein,  v.  p.  134. 

62  kil.  Philîppsbourg.  A  env.  1  h.  d'ici,  au  fond  d'une  forêt, 
les  ruines  du  château  à''Arnsbourg,  avec  une  grosse  tour,  du  xii^s. 
—  68  kil.  Bannstein. 

79  kil.  Bitche,  en  ail.  Bitsch  (hôf.  de  Metz),  petite  ville  de 
2908  hab.  et  forteresse  sur  le  versant  septentrional  des  Vosges,  do- 
minée par  son  fort,  taillé  en  grande  partie  dans  le  roc  et  qui  passe 
pour  à  peu  près  imprenable.  Cette  place  n'a  capitulé,  dans  la  der- 
nière guerre,  que  le  7  mars  1871,  après  la  signature  des  préliminai- 
res de  paix;  elle  était  cernée  depuis  le  milieu  du  mois  d'août  1870. 

87  kil.  Lemberg,  avec  d'importantes  manufactures  de  cristaux, 
de  faïence  et  de  pipes  en  terre ,  en  particulier  la  célèbre  cristal- 
lerie de  St-Loicis.  —  91  kil.  Enchenberg.  —  96  kil.  Petit-Beder- 
chin  (Klein -Rederchingen).  —  99  kil.  Rorbach  (Rohrbach).  — 
106  kil.  Bliesbrûcken ,  aussi  sur  la  ligne  de  Deux-Ponts  à  Sarre- 
guemines  (p.  129). 

116  kil.  Sarreguemines,  en  ail.  Saargemilnd  (hôt.  de  Paris), 
ville  de  9573  hab.,  au  confluent  de  la  Biles  et  de  la  Sarre,  qui  forme 
la  frontière  entre  l'Alsace  et  la  province  Rhénane.  Il  y  a  des  fabri- 
ques de  peluche ,  de  velours ,  de  faïence  et  de  poterie.  C'est  aussi 
l'entrepôt  principal  des  boîtes  en  papier  mâché  qui  se  fabriquent 
aux  environs,  et  dont  on  expédie  à  peu  près  100000  douzaines  par 
an,  surtout  des  tabatières. 

De  Sarreguemines  à  Sarrebourg,  v.  p.  153-,  à  Hombourg,  p.  129. 

La  ligne  se  bifurque  à  Sarreguemines  :  à  l'O.  sur  Hundling 
(Hundlingen) ,  Farsc/it^iZier  (Farschweiler)  et  Bening  (Beningen), 
où  l'on  rejoint  la  ligne  de  Sarrebruck  à  Metz  (p.  286);  au  N.  sur 
Hanviller  (Hanweiler  ;  bains  de  Rilching),  Pet it- Blidersdorf  {K\&in~ 
Blittersdorf),  Guding  (Giidingen),  Brebach  et  Sarrebruck  (p.  286). 

27.    De  Strasbourg  à  Metz  par  Sarrebourg  (Nancy). 

Vosges  septentrionales. 

159  kil.  Chemin  de  fer  d' Alsace-Lorraine ,  trajet  en  3  h.  1/4  à  5  h., 
pour  12  J(.  80,  8  c4i  50  et  5  JC.  50.  —  De  Strasbourg  à  JVancy.  149  kil. 
(ligne  française  de  l'Est  à  partir  d'Avricourt) ,  en  3  h.  20  à  5  h.  pour 
14  J(.  30  et  10  c^.  30  ou  13  c^^  20,  9  J(.  20  et  6  c^(.  40. 


152     IV.  R.  27.  SAVERNE.  De  Strasbourg 

Strasbourg,  v.  p.  142.    Pays  plat  et  insignifiant  jusqu'à  Saverne. 

—  7  kil.  Mnndolsheim.  —  9  kil.  Vendenheim,  où  aboutit  la  ligne 
de  Wissembourg  (p.  141).   On  traverse  la  Zorn.  —  17  kil.  Brumath. 

—  22 kil.  Mommenheim.  —  27 kil.  Hochfelden.  —  35  kil.  Dettwiller 
(Dettweiler).  —  39  kil.  Steinbourg.  Ligne  de  Haguenau ,  v.  ci- 
dessous. 

44  kil.  Saverne,  en  ail.  Zabern  (liôt.  :  *Armbruster  ;  *dii  Soleil; 
du  Bœuf-Noir)^  nommée  Très  Tabernœ  par  les  Romains,  jadis  chef- 
lieu  du  Wasgau,  puis  chef-lieu  d'arrondissement,  n'est  plus  qu'une 
ville  de  6605  hab. ,  à  l'entrée  d'un  défilé  des  Vosges  qu'arrose  la 
Zorn,  et  presque  au  pied  des  premières  hauteurs  de  ces  montagnes, 
couvertes  de  bois  magnifiques,  où  se  trouvent,  à  dr.  (0.)  les  ruines 
de  Greiffenstein ,  à  g.  le  Havt-Barr  (v.  p.  154).  Le  canal  de  la 
Marne  au  Rhin,  qui  passe  aussi  par  le  défilé,  traverse  la  ville. 

L'ancien  château  des  évêques  de  Strasbourg  à  Saverne,  dont  on 
aperçoit  de  loin  les  murs  en  grès  rouge,  a  été  construit  tel  qu'il 
est  maintenant  en  1719,  par  le  cardinal  de  Rohan ,  sur  les  plans 
de  l'architecte  Salins  de  Montfort.  Il  sert  aujourd'hui  de  caserne 
et  de  casino  militaire.  La  façade  principale  est  du  côté  du  jardin. 
Il  est  situé  sur  une  belle  place  plantée  d'arbres,  où  l'on  voit  un 
obe'lisque  érigé  en  1666,  et  qui  indique  en  milles  d'Allemagne  les 
distances  de  100  endroits  difi[érents. 

En  remontant  la  Grande  Rue,  on  rencontre  Vé'gllse  principale, 
en  grande  partie  du  style  goth,  de  la  seconde  moitié  du  xv*^  s.  ; 
elle  possède  une  chaire  de  1497  et ,  dans  la  chapelle  de  la  Vierge, 
à  l'extrémité  de  la  nef  collatérale  de  g.,  quatre  tableaux  représen- 
tant des  scènes  de  la  Passion,  attribués  à  Hans  "Wohlgemuth. 

La  porte  cochère  à  côté  de  Pégiise  au  N.,  est  Pentrée  du  muse'e, 
où  sont  réunies  des  antiquités  celtiques,  gauloises,  romaines  et 
franques  trouvées  dans  les  environs.  On  y  remarque  surtout  des 
j)ierres  tumulaires  en  forme  de  toit,  avec  des  inscriptions  romaines, 
provenant  de  Kempel,  Falberg  et  Dabo. 

De  Saverne  à  Schlesiadt,  v.  p.  165. 

De  Saverne  a  Hâgve-nal: -.  42  kil.,  cliemiu  de  fer,  en  2  li.  i/o,  pour  3  c^-. 
40,  2  c^i  30  et  1  c/l(.  50.  —  4  kil.  Steinhovrg  (v.  ci-dessus).  —  9  kil.  HaUmatt. 

11  kil.  Dossenheim  (hôt.  du  C/iemin  de  fer),  au  débouché  de  la  vallée  de 
la  Zintzel,  où  l'on  peut  faire  une  excursion  intéressante,  par  Oberhof 
(1  h.  1/4;  bonne  aub.),  à  Craufihal  (I/2  h-)  et  à  Bust  (8/4  d'h.).  H  y  a  des 
carrières  de  pierre.  Autre  excursion  de  Dossenheim:  au  commencement 
du  bois  dans  la  vallée  de  la  Zintzel,  monter  à  g.  au  rocher  de  Tauhenschlag , 
au-dessus  d'Ernolsheim;  de  là,  par  la  croupe  de  la  montagne,  à  Ileidenstadt, 
à  la  Croix  de  Langenthal^  à  la  chapelle  Si-Michel,  au-dessus  de  St-Jean-des- 
Choux  (p.  154).  et  à  Saverne  (v.  ci-dessus).     Il  y  a  des  poteaux. 

12  kil.  Neuwiller,  en  ail.  Neuioeiler  (hôt.:  de  V Ancre,  Wolff ;  bon  vin 
rouge).  Il  y  a  deux  églises  intéressantes:  St-Adelphe  (protest.),  du  style 
roman  du  xii^  s.,  et  St-Pierre-et-St-Paul,  aussi  du  style  roman,  avec  une 
crypte  remarquable,  mais  modifiée  plus  tard  et  restaurée  en  1852. 

17  kil.  Bouxwiller,  en  ail.  Buchsweiler  (hôt.  du  Soleil),  ville  de  3273  hab., 
ancien  chef-lieu  de  la  seigneurie  de  Lichtenberg.  Il  reste  peu  de  chose  de 
son  château.  L'hôtel  de  ville  et  le  collège,  fondé  en  1612,  ont  des  portes 
remarquables.  Maisons  avec  fenêtres  de  la  renaissance.  Fabriques  de 
produits   chimiques.     Le  Bastberg  (382  m.),   au  S.-O.,  renferme  beaucoup 


à  Metz.  SARREBOURG.  IV.  R.  27.     153 

de  lignite,  avec  de  curieuses  pétrifications,  et  offre  une  belle  vue.  Celte 
montagne,  entourée  de  légendes,  passait  pour  un  rendez-vous  des  sorcières. 
—  Omnibus  de  Bouxwiller  2  fois  par  jour  pour  la  Petite-Pierre  ou  Liitzel- 
stein  (15  kil.)  et  pour  tous  les  trains  à  la  station  à.' Ingiciller  (aub.  de 
l'Agneau).  A  9  kil.  d'Ingvviller,  le  village  de  LicMenherg  (aub.  Bloch), 
dominé  par  le  fort  du  même  nom,  détruit  le  10  août  1870. 

23  kil.  Ohermottern.  —  28  kil.  Pfaffenhoffen.  —  33  kil.  Neuhourg.  — 
38  kil.  Schiceighausen^  où  Ton  rejoint  la  ligne  de  Sarrebruck  (p.  150).  — 
42  kil.  Haguenau  (p.  141). 

Le  chemin  de  fer,  franchissant  la  chaîne  des  Vosges  à  son  point 
le  plus  resserré ,  s'engage  à  Saverne  dans  la  pittoresque  vallée  de 
la  Ziotn.  La  voie,  le  canal  de  la  Marne  au  Rhin,  la  Zorn  et  la 
grande  route  suivent  la  même  ligne  dans  cette  charmante  et  pitto- 
resque vallée.  Le  trajet  de  Saverne  à  Sarrebourg  (45  min.)  offre  une 
suite  de  ponts,  de  remblais,  de  viaducs  et  de  tunnels  (6). 

54  kil.  Lutzelbourg  (hôt.  :  du  Chemin  de  fer;  de  la  Cigogne)^ 
premier  village  de  la  Lorraine.  A  dr.  de  la  Zorn ,  le  château  de 
lyutzelbourg  ou  de  Lutzelstein ,  sur  un  rocher  que  le  chemin  de 
fer  traverse  par  un  tunnel  de  245  m.  de  longueur. 

De  Lutzelbourg  à  Phalsboueg:  6  kil.,  tramway,  en  30min.,  pour 
50  ou  35  pf.  —  Phalsbourg,  v.  p.  154. 

De  Lutzelbourg  à  Dabo  ou  Dagsbourg,  3  b.  1/2^  v.  p.  155. 

La  voie  quitte  la  vallée  de  la  Zorn.  On  passe  sur  un  beau  pont 
à  deux  arches,  l'une  au-dessus  de  la  rivière  et  l'autre  au-dessus 
du  canal  de  la  Marne  au  Rhin  ^  qui  tourne  dans  la  vallée  à  dr., 
pour  se  retrouver  au-dessus  du  chemin  de  fer  dans  le  grand  *tunnel 
d^  Archviller ,  long  de  2G78  m. ,  au  delà  duquel  cessent  les  mon- 
tagnes et  apparaissent  les  plaines  fertiles  de  la  Lorraine.  —  67 kil. 
Reding  (Rieding). 

71  kil.  Sarrebourg,  en  ail.  Saarhurg  {hôt.  de  V  Abondance  ;  bonne 
cuisine),  sur  la.  Sarre,  petite  ville  entourée  de  murailles  et  de  portes, 
qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  son  homonyme  de  la  Prusse  rhénane 
(p.  288).  Cette  ville  est  sur  la  limite  des  langues  allemande  et  fran- 
çaise; la  première  y  domine  dans  le  bas  et  la  seconde  dans  le  haut. 

De  Saeeeboukg  à  Saereguemi'nes  :  54  kil.,  cbemin  de  fer,  trajet  en  2  b. 
à  2  h.  1/2,  pour  4  JC.  40,  3  J(.  et  1  c^.  90.  Jusqu'à  Berthelming  (12  kil.), 
V.  ci-dessous.  Puis  viennent:  (16  kil.)  Fénétrange  (Finstingen)  ,  (19  kil.) 
Nieder-Stintzel,  (22  kil.)  Wolfskirchen,  Pisdorf^  (28kil.)  <S'aar?<;erc7e«,  (29  kil.) 
Saar-Union  (hôt.  du  Bœuf).,  composée  des  deux  petites  villes  de  Boclcenheim 
et  Neuf-Saarwerden.  Puis  Schopperten,  Keskastel,  Saar-Albe ,  Willerioald, 
Hambach,  Neuf  grange  (Neu-Scheuern).  —  54  kil.  Sarreguemines  (p.  151). 

De  Sareeeoueg  à  ISTancy,  79  kil. ,  1  h  3/^  à  2  h.  en  grande  vitesse. 
Stat.  :  Héming  (Hemingen) ,  Réchicotirt  (Rixingen) ,  Deutsch-Avricourt.^  stat. 
frontière  de  l'Allemagne,  où  se  trouve  la  douane  ;  Jgney-Avricouri,  première 
stat.  française;  Emberménil^  Marainviller.,  Lunéville,  Nancy  (p.  286). 

De  Sarrebourg ,  la  ligne  de  Metz  suit  d'abord  la  direction  de  la 
Sarre.  —  75  kil.  Sarraltroff  (Saaraltdorf).  —  83  kil.  Berthelming. 
Ligne  de  Sarreguemines,  v.  ci-dessus.  On  prend  ensuite  cà  g.,  par 
un  pays  accidenté  et  boisé,  où  il  y  a  plusieurs  lacs.  —  24  kil. 
Xoî(dre/ï?i^  (Lauterfingen).  —  35  kil.  Btnestroff  (Bensdorf),  point 
de  jonction  avec  la  ligne  de  Sarreguemines  à.  Nancy  et  une  ligne 
secondaire  menant  à  Deutsch-Avrlcourt  (v.  ci-dessus).  —  39  kil. 


154     IV.  R.  27.  PHALSBOURG.  Vosges 

Rodalbe-Bermering.  —  43  kil.  Morhange  (Morcliingen).  —  58  kil. 
Baudrecoiirf.  —  66  kil.  Remillv,  où  l'on  rejoint  la  ligne  de  Sarre- 
l>ruck  à  Metz  (p.  286). 

De  Saverne  dans  les  Vosges  Septentrionales. 

De  Saverne  à  St-Jean-des-Choux  et  à  Dossenheim,  2  h. -,  retour  par  le 
chemin  de  fer  ou  pousser  jusqu'à  Bouxviller  (p.  152).  —  De  Saverne  à 
Phalsbourg ,  2  h.  1/25  en  tramway  à  Lîdzelbourg ,  I/2  h.  (v.  p.  153).  —  De 
Saverne  au  Greifenstein,  aller  et  retour,  2  li.  à  2  h.  i/o.  —  De  Saverne 
à  HaïU-Barr,  à  Géroldseck ,  à  Babo  et  à  la  gare  de  Lutzëlbourg ,  env.  8  h. 

A  3/4  d'il,  ati  N.-E.  de  Saverne  est  situé  le  village  de  St-Jean-des- 
Clioux,  en  ail.  St-Johann,  où  se  trouvait  anciennement  une  abbaye 
de  bénédictins,  dont  l'église  romane,  consacrée  en  1127,  est  remar- 
quable ,  bien  qu'elle  ait  été  en  partie  défigurée  au  xviii*^  s.  Belle 
vue  de  la  chapelle  St- Michel,  qui  s'élève  près  de  là. 

De  Saverne  à  Phalsbourg  (10  kil.),  il  y  a  une  route  curieuse,  sur 
un  versant  escarpé  des  Vosges.  Les  piétons  prennent  à  g.,  par  le 
Carlssprung,  rocher  à  pic  au-dessus  duquel  on  rejoint  la  route. 

Phalsbourg  (315  m.;  hôt.  du  Cheval -Noir;  bière  chez  Wolters) 
est  une  petite  ville  sur  un  plateau  uniforme,  fortifiée  jusqu'en  1872. 
On  y  voit  un  monument  érigé  à  la  mémoire  du  maréchal  Mouton 
(comte  Lobau),  qui  naquit  dans  cette  ville  en  1770. 

A  ro.  de  Saverne  s'élève ,  sur  une  haute  cime  boisée ,  a  dr.  a 
l'entrée  de  l'étroite  vallée  de  la  Zorn,  la  tour  du  vieux  château  fort 
de  Greiifenstein  (383  m.).  Pour  y  aller  de  Saverne,  suivre  la  route 
pendant  15  min.  jusqu'à  la  pierre  kilométrique  1.7  (ou  longer  le 
canal) ,  tourner  à  dr.  pour  traverser  la  Zorn  et  le  chemin  de  fer, 
après  lequel  on  prend  immédiatement  à  g.,  avant  une  jolie  maison 
de  campagne ,  et  l'on  monte  à  travers  un  bois.  Il  y  a  un  poteau. 
On  atteind  ensuite  facilement  le  sommet  en  Va  h-  Les  ruines 
sont  celles  de  deux  châteaux  du  xii^  et  du  xiii^  s.  La  vue  y  est 
fort  jolie.  —  En  descendant  du  côté  du  S.-O.  et  par  le  versant  de 
la  montagne  dans  la  même  direction ,  on  arrive  en  20  à  25  min.  à 
la  grotte  de  Sf -Vit  (390  m.),  chapelle  et  ancien  ermitage  dans  une 
grande  grotte  naturelle  ,  autrefois  un  pèlerinage.  Il  y  a  3/4  d'h.  de 
chemin  de  là  à  Saverne. 

Au  S.  de  la  vallée  de  la  Zorn  se  voient  également,  sur  un  sommet 
boisé,  les  ruines  du  château  de  *Haut-Barr  ou  Hoh-Barr.  Suivre 
dans  la  ville  la  rue  du  Haut-Barr,  en  face  du  château,  puis  à  g.  une 
route  de  voitures,  qui  longe  d'abord  le  canal  au  S.,  et  qui  conduit 
ensuite  à  g.,  en  25  min.,  à  l'entrée  d'un  bois,  où  il  y  a  un  banc.  De 
là  on  arrive  aussi  en  25  min.,  en  montant  tout  droit,  ou  en  35  min. 
en  suivant  la  route  à  dr.,  à  l'entrée  du  château,  construit  au  xi^  et 
au  xii®  s.,  agrandi  plus  tard  et  restauré  en  1583.  Ses  vastes  ruines 
semblent  ne  faire  qu'un  tout  avec  les  rochers  bizarres  qu'elles  cou- 
ronnent. La  petite  chapelle  romane  dans  la  cour  est  peut-être  encore 
du  xi^  s.  Rafraîchissements  chez  le  fermier,  au  château.  —  Des 
échelles  permettent  de_^  monter  sur  d'énormes  masses  de  rochers  à 


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Septentr.  OCHSENSTEIN.  IV.  R.  27.     155 

pic ,  en  partie  reliées  entre  elles  par  des  ponts.  La  vue  y  embrasse 
les  Vosges  et  la  vallée  du  Rliin. 

En  continuant  à  marcher  dans  la  même  direction,  sur  la  croupe 
de  la  montagne,  on  est  en  20  min.  aux  ruines  du  Grand-Géroldseck 
(481  m.),  avec  une  grosse  tour  à  moitié  détruite  et  une  vaste  salle 
des  Chevaliers  encore  reconnaissable.  —  10  min.  plus  loin  (poteau), 
toujours  dans  la  même  direction,  est  situé  le  Petit-Geroldseck,  sans 
importance  comme  ruines,  mais  d'où  l'on  a  une  jolie  vue. 

A  la  visite  du  Haut-Barr  et  des  Géroldseck  peut  se  rattacher  une 
excursion  intéressante  au  delà  dans  les  montagnes.  Quelques  pas 
avant  le  second  poteau,  au  retour,  il  y  a  à  g.  un  sentier  qui  con- 
tourne la  montagne  et  conduit  en  15  min.  à  une  clairière  dans  le 
hois,  où  des  écriteaux  aux  arbres  indiquent  le  chemin  de  la  vallée 
de  la  Zorn ,  à  g.  la  direction  de  St-Gallen  et  tout  droit  celle  de  la 
maison  forestière  de  Schœferplatz  (386  m.),  à  20  min.  De  là,  on 
suit  la  route  de  voitures  qui  descend  un  peu,  presque  dans  la  même 
direction  (S.),  et  débouche  10min.  après  (poteau)  dans  une  autre 
venant  de  Keinhardsmùnster  (v.  ci-dessous).  On  monte  par  celle- 
ci  à  dr. ,  aussi  pendant  10  min.,  à  une  seconde  route  de  voitures 
venant  de  Reinhardsmûnster,  et  l'on  atteint,  de  nouveau  en  10  min., 
la  maison  forestière  de  Haberacker  (478  m.).  Les  ruines  d'Ochsen- 
stein  (590  m.) ,  qui  dominent  cet  endroit  et  qui  ne  sont  plus  qu'à 
10  min. ,  se  composent  des  restes  de  trois  châteaux  forts  qui  sem- 
blent avoir  crû  avec  les  rochers.  Belle  vue  du  haut  de  celui  de  ces 
rochers  qui  porte  le  premier  château  et  dont  le  Club  Yosgien  a  rendu 
l'accès  possible  en  y  adaptant  une  échelle;  on  voit  surtout  bien  Auf- 
der-Huëb  et  le  château  de  Dabo. 

On  marche  ensuite  à  travers  bois  par  des  sentiers  souvent  effacés, 
difficiles  à  trouver  sans  guide  (de  Saverne,  pour  une  journée  entière, 
3  à  4  a/l.)^  passant  aux  groupes  de  maisons  nommés  An-der-Hardt 
(40  min.)  et,  au  delà  d'une  gorge  profonde,  à  Auf-der-Hué'b  (3/4  d'h.), 
dont  la  petite  église  s'aperçoit  déjà  de  loin.  Puis  des  chemins  sous 
bois,  qui  descendent  et  montent  beaucoup,  mènent  en  1  h.  au  château 
de  Dabo,  en  ail.  Dagsbourg  (511  m.),  ou  plutôt  au  sommet  du  rocher 
isolé  où  s'élevait  ce  château,  détruit  en  1676  par  les  Français,  et 
dont  il  ne  reste  presque  plus  rien.  Sur  l'emplacement  a  été  con- 
struite ,  en  1828,  une  chapelle  en  l'honneur  du  pape  Léon  IX ,  qui 
était  de  la  famille  des  Dagsbourg.  La  vue  est  splendide.  Au  pied 
de  la  montagne  est  situé  le  village  de  Dabo  ou  Dagsbourg  (V4  d'h.  ; 
aub.  chez  Bour,  simple). 

Il  est  très  intéressant  de  s'en  retourner  de  Dabo  par  Lutzelbourg, 
situé  à  14  kil.  Tourner  d'abord,  en  longeant  le  pied  du  Ballerstein- 
Icopf  au  N.-E.,  par  Schœferhof  (1  h.)  et  Neumiihl  (I/4  d'h.) ,  où  l'on 
rejoint  la  vallée  de  la  Zorn,  magnifique  vallée  couverte  de  prairies, 
arrosée  par  cette  rivière  rapide  et  bordée  de  montagnes  boisées.  On 
passe  devant  quelques  moulins.  40  min.,  Sparsbrod.  A  Va  ^-  ^^ 
là ,  on  atteint  la  grande  route ,  non  loin  du  pont  du  chemin  de  fer 

11 


156     IV.  R.  28.  ERSTEIN. 

nommé  ci-dessous ,  et  V2  ^-  pli-^s  loin ,  la  station  de  Lutzelbourg 
(y.  ci-dessous). 

Pour  continuer  l'excursion  au  S.  après  la  visite  du  Haut-Barr  et  des 
Géroldseck ,  prendre  après  la  maison  forestière  dite  Sehseferplatz  (v.  ci- 
dessus),  au  poteau,  le  chemin  qui  descend  à  Reinhardsmilnster  (3/^  d'h.), 
nommé  ordinairement  «'s  Neudorf».  Plus  loin,  on  suit  la  nouvelle  route 
qui  se  bifurque  8  min.  au  delà  du  village:  à  dr.  sur  Haberacker  (4  min.-, 
V.  ci-dessus),  à  g.  sur  Obersteigen  et  Engentbal.  On  peut  s'épargner  la 
dernière  grande  courbe  de  la  route  en  prenant,  à  50  min.  environ  de  Eein- 
hardsmûnster,  à  la  pierre  kilom.  4,  un  sentier  à  g.,  qui  passe  à  la  maison 
forestière  de  Weihermatt.  De  Reinhardsmilnster  à  Obersteigen,  il  faut  à  peu 
près  1  h.  1/4  et  de  là  à  Wangenbourg  (p.  167)  3/^  d'h.,  par  un  chemin  à  tra- 
vers bois.  On  monte  d'abord  un  sentier  escarpé  jusqu'à  la  route.  Là  on 
tourne  à  g.  et  i  min.  plus  loin  on  passe  sur  un  pont,  d'où  il  y  a  deux  sen- 
tiers menant  à  Wangenbourg.    Dans  le  haut,  sur  la  route,  on  continue  à  dr. 

De  Dabo  à  Waîsge>;bourg,  2  h.  à  2  h.  i/o,  course  intéressante.  On 
passe  sous  le  rocher  que  couronne  la  chapelle  et  l'on  A-a  d'abord  en  1  h., 
par  un  nouveau  sentier  où  il  y  a  des  poteaux,  à  la  Schleiffe,  clairière  dans 
la  forêt,  où  la  route  fait  une  grande  courbe.  De  là  on  continue  dans  la 
même  direction,  descend  dans  V  Engenthal  et  remonte  à  dr.  à  Wangenbourg 
(1  h.  ;  p.  167).  —  Au  lieu  de  descendre  dans  l'Engenthal,  on  peut  aussi 
passer  à  l'O.  du  Rosskopf,  descendre  dans  le  Schneethal  et  monter  de  là 
directement  au  Schneeberg  (p.  167). 


28.    De  Strasbourg  à  Bâle. 

Voir  les  cartes  p.  162  et  178. 

141  kil.  Chemin  de  fer  d'Alsace-Lorraine,  trajet  de  2  h.  3/^  à  3  h.  1/4 
par  l'express,  pour  12  Ji  90,  9  JC.  10  et  6  céL  40;  5  h.  1/4  par  les  trains 
ordinaires,  pour  11  c/fC.  30,  7  Ji  50  et  4  Ji.  80.  —  Dans  le  trajet  en  sens  in- 
verse, la  visite  de  la  douane  allemande  a  lieu  à  Bâle  même. 

Strasbourg,  v.  p.  142.  Cette  ligne  décrit  une  grande  courlje  au- 
tour de  la  ville  et  prend  le  direction  du  S.  A  dr. ,  Kœnigshoffen, 
où  la  capitulation  de  Strasbourg  fut  signée  le  27  sept.  1870,  dans 
un  wagon  à  marcliandises.  A  g.,  l'embranch.  de  Kehl  (p.  68)  ;  un 
peu  plus  loin,  à  dr.,  la  ligne  de  Rothau  (p.  163).  On  aperçoit  en- 
core longtemps  à  g.  la  flèche  de  la  cathédrale;  à  dr. ,  les  nouvelles 
fortifications  près  de  Wo^yls7J,e^m  (fort  Bismarck)  et  àQ  Lioigolsheim 
(fort  Prince  royal  de  Saxe);  ensuite,  à  g.,  les  ouvrages  près  à'Ill- 
Urch  (9  kil.  ;  fort  Werder),  la  première  station,  et  de  Grofenstaden 
(fort  von  der  Tann),  qui  a  une  importante  fabrique  de  machines.  — 
9  kil.  Geispolsheim.  —  12  kil.  Fegersheim.  —  16  kil.  Limersheim. 

—  20  kil.  Erstein  (aub.  du  Lion),  ville  de  4127  hab. 

Le  chemin  de  fer  se  rapproche  des  montagnes  ;  le  mont  Ste-Odile, 
avec  son  couvent,  reste  longtemps  en  vue.  Le  pays  est  fertile  et 
bien  cultivé.  Il  y  a  beaucoup  de  plantations  de  tabac.  Les  co- 
teaux sont  couverts  de  vignes  jusqu'à  une  grande  distance. 

Les  meilleurs  vins  d'Alsace  se  récoltent  à  Ribeauvillé,  Hunawihr, 
Beblenheim,  Sigolsheim,  Kaysersberg,  Ammerschwihr,  Tiirkheim^  Katzenthal, 
Guebwiller  et   Thann. 

23  kil.  Matzenheim.  —  27  kil.  Benfeld.  —  32  kil.  Kogenheim. 

—  36  kiL  Ebersheim.   A  dr.,  à  l'entrée  de  la  vallée  de  la  Lièpvre 
(Leberthal),  les  ruines  d'Ortenbourg  et  de  Ramstein  (p.  166). 


COLMAR.  IV.  E.  28.     157 

43  kil.  ScMestadt,  en  ail  Schlettstadt  (hôt.  :  de  l'Aigle  4^  du  Bouc  ; 
de  V Agneau- d'Or,  près  de  la  gare,  recommandé),  chef-lieu  de  cercle, 
ancien  chef- lieu  d'arrondissement,  ville  de  9000  hab.  et  ancienne 
place  forte,  prise  par  les  Allemands  le  24  oct.  1870.  Elle  fut  jadis 
ville  libre  de  l'empire  germanique.  C'est  du  temps  de  sa  prospérité 
que  date  Sainte -Foi  (S.  Fides),  église  romane,  avec  un  porche  du 
style  de  transition,  fondée  par  les  Hohenstaufen  en  1094  et  achevée 
plus  tard.  On  remarqtie  ensuite  St-Georges,  avec  une  tour  octogone. 
C'est  une  des  principales  églises  goth.  d'Alsace,  fondée  au  commen- 
cement du  XIII®  s.  et  dont  le  chœur  fut  commencé  vers  1415:  elle 
a  été  restaurée  il  y  a  peu  de  temps.  Il  y  a  une  caserne  neuve  près 
de  la  gare.  —  Ligne  de  Ste-Marie-aux-Mines  (Markirch),  v.  p.  171  ; 
ligne  de  Barr,  p.  166. 

Plus  loin,  à  mi- hauteur,  les  ruines  de  Kintzheim  (p.  172).  — 
49  kil.  St-Pilt,  station  presque  à  1  h.  du  village  du  même  nom. 
Au-dessus,  le  château  de  Hohkœnigsbourg  (p.  173). 

53  kil.  Eibeauvillé,  en  ail.  Eappolfsweiler^  également  à  1  h.  du 
chemin  de  fer,  au  pied  de  la  montagne,  dominé  par  ses  trois 
châteaux  (v.  p.  174).    Un  tramway  relie  la  gare  à  la  ville. 

56  kil.  Ostheim.  —  59  kil.  Bennwihr  (Bennweier),  à  dr.,  à 
l'entrée  de  la  vallée  de  la  Weiss  (Kaysersberg,  v.  p.  176). 

68  kil.  Colmar  (v.  le  plan,  p.  155).  —  Hôtels  -.  des  Deux-Clefs  (pi.  x, 
D  2-,  eli.,  2  c-K  50;  omn.  60  pf.)  5  de  V  Agneau-Noir^  près  de  la  gare;  H.  &  rest. 
van  Briesen  (ane.  café  Taron  ;  ch.  2  dt.  ;  déj.,  80  pf.)-  —  Cafés-brasseries  : 
MoUy^  Café  dic  Champ  de  Mars,  Café  Brand.  —  Pâtés  de  foie  gras,  chez 
Scherer,  rue  des  Prêtres  (Pfaffengasse).  —   Tramways,  v.  p.  175. 

Colmar,  ville  de  26  000hab.,  ancien  chef- lieu  du  départe- 
ment du  Haut-Rhin,  aujourd'hui  chef-lieu  du  district  de  la  Haute- 
Alsace  et  siège  du  tribunal  suprême  de  l'Alsace-Lorraine,  est  située 
à  ^/4  d'h.  des  montagnes  et  à  3  h.  Va  du  Rhin,  à  peu  près  en  face 
de  Fribourg-en-Brisgau  (p.  70),  sur  la  Lauch,  petit  affluent  de  l'IU, 
et  le  Logelbach  (p.  178),  qui  la  traverse. 

Elevée  au  rang  de  ville  libre  par  l'empereur  Frédéric  II,  en  1226, 
Colmar  était  Tune  des  plus  puissantes  de  TAlsace,  au  point  qu'elle  osa, 
en  1474,  fermer  ses  portes  à  Charles  le  Téméraire,  due  de  Bourgogne, 
qui  fut  seigneur  de  l'Alsace,  du  Sundgau  et  du  Brisgau  de  1470  à  1476,  en 
vertu  d'un  contrat  de  vente  passé  entre  lui  et  l'archiduc  Sigismond 
d'Autriche.  Elle  fut  occupée  par  les  Français  pendant  la  guerre  de 
Trente-Ans  (1673),  et  cédée  à  Louis  XIV  en  1697,  à  la  paix  de  Ryswick. 
—  Colmar  occupe  aussi  une  place  importante  dans  l'histoire  de  l'art  en 
Alsace.  C'est  probablement  ici  que  naquit,  vers  1420,  le  célèbre  peintre 
et  graveur  Alartin  Schongauer  ou  Schoen  (m.  1488),  et  ici  qu'il  vécut  et 
exécuta  la  plupart  de  ses  œuvres.  Il  est  encore  plus  important  comme 
graveur,  mais  il  passe  pour  un  des  plus  grands  artistes  allemands  du  xv^  s., 
et  il  dut  à  son  talent   une  partie  de  son  nom,    Sehon  ou  Sehœn    (beau). 

De  la  gare,  on  arrive  d'abord  au  Champ  de  Mars ,  grande  place 
transformée  en  square,  au  S.  de  laquelle  est  Vhôtel  de  la  pré- 
sidence du  district  (pi.  2,  B2),  l'ancienne  préfecture.  Au  milieu 
s'élève  le  "'monument  de  l'amiral  Bruat  (pi.  5) ,  qui  était  natif 
de  Colmar  (1796-1855).     C'est  une  fontaine   avec  une  statue  en 


158     IV.  R.  28.  COLMAR.  De  Strasbourg 

"bronze,  sur  un  soubassement  entouré  des  figures  de  quatre  parties 
du  monde,  œuvre  remarquable  de  F.-A.  Bartholdy,  de  Colmar. 
Plus  loin  le  monument  du  maréchal  Rapp  (pi.  7),  aussi  de  Colmar 
(1772-1821)  et  par  le  même  artiste;  la  statue  a  une  pose  théâtrale. 

Il  y  a  un  contraste  frappant  entre  cette  partie  toute  moderne 
de  la  ville  et  l'intérieur,  avec  ses  rues  tortueuses  et  pittoresques, 
dans  lesquelles  l'attention  est  attirée  par  de  jolies  maisons  du  xvi® 
et  du  XYii®  s.  :  les  plus  curieuses  sont  indiquées  sur  notre  plan,  par 
les  lettres  a-g.   Au  milieu  se  trouve 

lu  église  St-Martin  (pi.  11  ;  C2,  3),  bel  édifice  d'un  style  goth. 
dans  lequel  se  fait  remarquer  l'influence  française;  elle  a  été  com- 
mencée en  1237 ,  et  son  chœur  date  de  1350.  C"est  une  église  en 
forme  de  croix,  avec  deux  tours  au  grand  portail,  celle  du  S.  restée 
inachevée.  On  verra  le  portail  latéral  du  S.,  qui  a  des  sculptures 
intéressantes.  Dans  la  sacristie,  à  dr.  à  côté  du  chœur,  la  «Yierge 
dans  un  buisson  de  roses»  ,  l'œuvre  principale  de  M.  Schongauer, 
d'une  exécution  un  peu  dure,  mais  noble;  elle  a  été  retouchée. 

Les  bâtiments  du  couvent  de  dominicaines  d'  Unterlinden,  fondé 
en  1232  et  supprimé  par  la  révolution  française,  couvent  célèbre 
dans  l'histoire  du  mysticisme  en  Allemagne  au  xiii^  et  au  xiv^  s., 
ont  été  restaurés  de  1849  à  1848  et  transformés  avec  beaucoup  de 
goût  en  '■^muse'e  (pi.  12,  B  2),  avec  l'église  du  style  goth.  primitif 
qui  en  faisait  partie.  Ce  musée  est  ouvert  gratuitement  le  dim. 
et  le  jeudi  de  2  h.  à  6  h. ,  4  h.  en  hiver,  et  tous  les  jours  moyen- 
nant un  pourboire,  de  8  h.  à  midi  et  de  2  h.  à  6  h. 

On  entre  d'abord  dans  un  beau  *cloître,  aussi  du  style  goth.  primi- 
tif, où  sont  réunis  des  monuments  d'origine  gallo-romaine  et  du  moyen 
âge:  pierre  tumulaire  romaine  en  forme  de  toit,  de  Kempel  (nO  18)  ; 
bas-reliefs  fune'raires  romains  intéressants,  de  Horbourg;  hermès,  etc.  Au 
milieu,  un  ^monument  de  Schongauer  par  Bartholdy.  A  côté  du  cloître, 
à  rO.,  une  salle  contenant  des  plâtres. 

L'ÉGLISE,  attenant  au  cloître  du  côté  S.,  renferme  la  partie  principale 
du  musée,  une  *colleetion  de  vieux  tableaux  allemands,  qui  proviennent 
en  partie  du  couvent  d'Isenheim  (p.  183),  et  qui  sont  exposés  dans  le  chœur. 
ISTous  citerons,  de  Martin  Schongauer,  132-135,  deux  petits  tableaux  d'autel 
à  volets,  repésentant,  à  l'intérieur,  *la  Vierge  adorant  l'enfant  Jésus  et 
un  St  Antoine  ;  au  dehors,  l'Annonciation  ;  179,  Ste  Catherine  d'Alexandrie  ; 
181,  St  Laurent,  l'un  et  l'autre  avec  des  martyres  sur  le  revers  et  datés 
de  1505.  115-130,  sujets  tirés  de  l'histoire  de  la  Passion ,  de  l'église  des 
dominicains  à  Colmar,  tableaux  sortis  de  l'atelier  de  Schongauer,  mais 
de  peu  de  valeur.  107-143,  seconde  série  de  tableaux  de  la  Passion  par 
Gaspard  Isenmann  (1462).  161,  Jésus  descendu  de  la  croix  et,  sur  les  vo- 
lets,  l'Annonciation  et  l'Adoration  de  l'enfant  Jésus,  par  des  inconnus. 
Les  trois  excellentes  *statues  peintes,  en  bois,  représentant  St  Antoine, 
St  Jérôme  et  St  Augustin,  formaient  la  décoration  intérieure  du  célèbre 
autel  d'Isenheim,  dont  faisaient  aussi  partie,  comme  volets,  les  num. 
163-171,  de  Math.  Griinewald  (m.  après  1529)  :  à  l'intérieur,  *St  Sébastien 
et  *St  Antoine,  la  Tentation  de  St  Antoine,  St  Paul  et  St  Antoine  dans  le 
désert;  à  l'extérieur,  la  Vierge  et  l'enfant  Jésus  (ta  l' arrière-plan,  le  cou- 
vent d'Isenheim),  Jésus  en  croix,  entouré  de  Marie-Madeleine,  St  Jean 
l'Evangéliste  et  St  Jean-Baptiste,  et  la  Résurrection  de  Jésus^  Enfin  il  y  a 
encoredes  sculptures  en  bois  peintes,  le  Christ  et  les  12  apôtres,  signées 
Des.  Beychel^  1493,  qui  proviennent  également  d'Isenheim,  et  dans  la  nef. 


à  Bâle.  EGQISHEIM.  IV.  R.  28.     159 

une  grande  mosaïque  romaine  de  Berglieim,  des  modèles  en  liège  de  quel- 
ques monuments  de  l'Alsace  et  des  tableaux  modernes. 

Au  PREMIER  ÉTAGE  sont  dcs  antiquite's  de  petites  dimensions  et  des 
objets  du  moyen  âge:  armes  et  parures  germaines,  romaines  et  franques  ; 
riche  parure  en  or  d'un  tumulus  près  d'Ensisheim;  objets  du  moyen  âge, 
coupes  en  argent  avec  garniture  en  or  ;  objets  gaulois  en  or  et  en  argent,  des 
Trois-Epis  et  d'Ensisheim.  Au  même  e'tage,  le  cabinet  d'histoire  naturelle^ 
une  collection  ethnographique^  le  cabinet  des  estampes  et  la  bibliothèque. 

Chemin  de  fer  de  Colmar  à  Vieux -Brisach,  v.  p.  77.  —  Tramways  pour 
Wintzenheim  (5  kil  ;  p.  179),  Kaysersberg  et  la  Poutroye  (p.  176);  pour  Hor- 
bourg,  à  4  kil.  1/2  sur  la  route  de  Xeuf-Brisach. 

En  continuant  le  trajet,  on  aperçoit  à  dr.,  les  ruines  de  Hoh- 
landsperg  (p.  179). 

70  kil.  Eguisheim,  en  all.Egris/ieim.  Au-dessus  du  village,  à  1  kil. 
Va  de  la  stat.,  les  ruines  de  Hohen-Eguisheim  ou  Dreien-Eguisheim, 
avec  leurs  trois  tours  visibles  de  loin,  les  tours  de  Dagsbourg,  du 
xii^  s.  ;  de  Wahlenbourg  et  de  Wekmnnd ,  du  xi^  s.,  appelées  com- 
munément Dreîen-Exen.  C'est  peut-être  le  lieu  où  naquit  le  pape 
Léon  IX,  qui  était  comte  d'Eguisheim  et  de  Dagsbourg  (v.  p.  155). 
Pour  arriver  à  ces  ruines ,  on  se  dirige  sur  le  village  de  Hœusern 
et  on  prend  ensuite  un  sentier  assez  raide  à  travers  la  forêt.  Au 
retour,  on  peut  passer  au  S.  par  l'abbaye  de  Martach,  fondée  en 
1094  par  des  augustins  et  occupée  maintenant  par  une  ferme;  il 
en  reste  une  tour,  des  parties  du  chœur  et  quelques  colonnes  ro- 
manes du  cloître. 

73  kil.  Herlisheim.  —  79  kil.  Roufach  (hôt.  de  VOurs)^  le 
Rubeacum  des  Romains.  *St-Arbogast  ^  église  en  forme  de  croix, 
avec  une  tour  octogone  au  centre,  moitié  du  style  de  transition  et 
moitié  gothique,  date  de  la  fin  du  xii^  s.  et,  pour  le  chœur,  du 
commencement  du  xiv®  s.  :  elle  est  restaurée  depuis  peu.  Roufach  a 
une  école  d'agriculture.  Tout  près  de  la  ville  se  trouve  une  colline 
où  s'élevait  jadis  le  château  d'Isenbourg,  remplacé  par  une  con- 
struction moderne  sans  importance. 

A  7  kil.  à  rO.,  dans  une  jolie  valle'e  latérale,  les  petits  bains  de 
Soultzmatt ,  dont  la  poste  fait  le  service  3  fois  par  jour,  en  45  min. 
L'eau  est  dans  le  genre  de  celle  de  Seltz  et  se  boit  beaucoup  en  Alsace. 
Il  s'en  expe'die  env.  900000  bouteilles.    Pens.,  5  J(. 

84  kil.  Merxheim.  Au  loin,  à  dr.,  le  Petit-Ballon  (p.  182).  — 
91  kil.  Bollwiller  (Bollweiler),  d'où  part  l'embranchement  deLauten- 
hach  mentionné  p.  183.  Les  pépinières  de  Baumann  à  Bollwiller, 
fondées  en  1734,  sont  les  plus  importantes  et  les  plus  anciennes  de 
la  contrée. 

"Un  omnibus  va  3  fois  par  jour  de  Bollwiller,  en  Ih.,  à  Ensisheim, 
petite  ville  de  3206  hab.,  jadis  capitale  des  possessions  autrichiennes  en 
Alsace,  remarquable  à  cause  de  ses  constructions  intéressantes  du  xv^ 
et  du  xvi^  s.,  la  plupart  dans  le  style  de  la  renaissance,  parmi  lesquelles 
nous  citerons  l'hôtel  de  ville,  avec  une  belle  tourelle  (à  l'intérieur,  un 
aérolithe  tombé  ici  en  1492)  et  Vhôtel  de  la  Couronne  (bon).  Tramway  pour 
Mulhouse  (16  kil.  ;  v.  ci-dessous). 

La  voie  traverse  la  Thur.  —  95  kil.  Wittelshelm.  —  102  kil. 
Lutterbach,    Embranch.  de  "Wesserling  (p.  184).    On  s'éloigne  en- 


160     IV.  B  28.  MULHOUSE.  De  Strasbourg 

suite  tout  à  fait  des  montagnes  pour  se  diriger  vers  l'E.  —  107  kil. 
Dornach^  faubourg  de  Mulhouse,  où  sont  de  nombreuses  fabriques 
et  le  vaste  atelier  du  célèbre  photographe  Ad.  Braua  (m.  1886). 

108  kil.  Mulhouse,  en  ail.  Millhausen.  —  hôtels:  *Cenîral,  avec 
un  restaur.  de  l^i"  ordre;  Wagner  (eli.,  1  c^(.  QO)  ;  du  Nord,  à  la  gare.  — 
Restaur.  :  bufet  de  la  gare;  Federmaîiii,  place  du  Nouveau-Quartier;  Ca/é 
Moll,  au  même  endroit.  —  Brasseries  :  Luxhof,  Wildemannsgasse  ;  Dumeny, 
porte  de  Bâle.  —  Fiacres,  1  JC.  60  à  l'heure.  —  Tramways  à  vapeur  dans 
plusieurs  rues  et  pour  Ensisheim. 

Mulhouse,  dans  le  Sundgau,  jadis  ville  libre  de  l'empire  ger- 
manique et  alliée  à  la  Suisse  de  1515  à  1798,  ancien  chef-lieu  d'ar- 
rondissement du  Haut-Rhin  et  aujourd'hui  du  cercle  du  même  nom, 
avec  une  population  de  69  620  hab.,  est  le  centre  manufacturier 
le  plus  considérable  de  l'Alsace,  possédant  des  filatures  et  des  tissa- 
ges de  coton,  des  papeteries,  des  fabriques  de  produits  chimiques, 
des  fonderies,  des  ateliers  de  construction  de  machines,  des  teintu- 
reries, des  blanchisseries,  etc. 

De  la  gare,  au  S.  de  la  ville,  on  est  bientôt  en  face  du  bassin 
du  canal ,  où  l'on  tourne  à  dr.  pour  traverser  ce  dernier.  Le  nou- 
TEAU  QUARTIER,  où  l'ou  arrive  d'abord,  se  distingue  par  des  con- 
structions grandioses,  la  plupart  avec  de  grandes  arcades  au  rez- 
de-chaussée,  mais  qui  n'ont  sans  cela  rien  de  remarquable.  Sur  la 
place  de  la  Bourse,  le  grand  bâtiment  de  la.  Société  industrielle,  fon- 
dée en  1825  pour  favoriser  les  progrès  de  l'industrie  et  des  sciences 
en  général,  et  possédant  des  collections  et  une  bibliothèque.  Elle 
a  aussi  organisé  en  1882  un  musée,  dans  une  rue  voisine  (Guteleut- 
gasse).  Ce  musée  comprend:  au  1^^  étage,  une  excellente  collection 
^'antiquités  romaines  et  celtiques,  la  plupart  trouvées  en  Alsace  et 
données  par  M.  Eiigel-Dollfus;  un  cabinet  d'histoire  naturelle  et 
des  objets  relatifs  à  l'histoire  locale;  au  2^  étage,  une  galerie  de 
'peinture,  où  il  y  a  quelques  bonnes  toiles  françaises  modernes. 

Plus  loin,  en  allant  tout  droit,  la  rue  de  la  Porte-de-Bâle ,  la 
principale  de  la  vieille  ville,  d'où  une  autre,  à  g.,  conduit  à  la 
place  de  l'Hôtel- de -Ville.  L'hôtel  de  ville  est  un  joli  édifice,  le 
seul  de  Mulhouse  qui  rappelle  l'ancienne  ville  libre.  H  a  été  recon- 
struit dans  la  seconde  moitié  du  xvi®  s.  et  sa  façade  entièrement 
peinte  par  Chr.  Vacksterffer  de  Colraar.  Ce  genre  de  décoration 
était  alors  de  mode  en  Suisse.  —  Yis-à-vis,  le  nouveau  temple 
protestant,  du  style  goth. ,  avec  une  splendide  façade.  —  Rue  de 
Belfort,  V école  de  dessin,  où  il  y  a  une  exposition  permanente  et 
où  se  voit  une  importante  collection  de  tissus  imprimés,  la  plupart 
de  manufactures  de  Mulhouse. 

H  est  intéressant  de  faire  une  promenade  dans  la  partie  ouvrière 
de  Mulhouse,  au  N.-E.  de  la  vieille  ville:  suivre  d'abord  la  grande 
rue  et  tourner  ensuite  à  g.  Cette  partie,  nommée  les  cités  ou- 
vrières, a  été  créée  depuis  1853  par  une  société  spéciale,  à  l'in- 
stigation de  Jean  DoUfus ,  maire  de  la  ville.  Elle  se  compose 
de  plus  de  1000  maisons  à  un  ou  à  deux  étages  et  avec  de  petits  jar- 


à  Bâle.  ALTKIRCH.  IV.  R.  28.     161 

dins,  chacune  pour  une  ou  deux  familles  ;,  et  de  grands  lavoirs, 
d'établissements  de  bains,  de  salles  d'asile,  etc.  Les  maisons  sont 
vendues  au  prix  de  revient  (2500  à  3000  afl.),  et  l'acquisition  en 
est  facilitée  aux  otivriers  par  de  longs  délais  pour  le  paiement, 
jusqu'à  16  ans,  à  raison  d'une  petite  somme  par  mois. 

Près  de  la  gare,  le  Rebherg,  où  il  y  a  de  belles  maisons  de  cam- 
pagne, et  plus  haut  le  Tannenwald,  d'où  l'on  a  une  belle  vue. 

De  Mulhouse  à  Mûllheim,  dans  le  grand-duché  de  Bade:  22  kil., 
chemin  de  fer,  en  1/2  li- ,  pour  2  cM.  10,  1  J(.  50  et  i  J(.  —  b  kil.  Ile- 
Napoléon^  dans  le  canal  du  Rhône  au  Rhin.  —  14  kil.  Bantzenheim.  A  4  kil. 
au  S.  se  trouve  Ottmarsheim,  avec  une  curieuse  chapelle  romane  octo- 
gone, consacrée  au  milieu  du  xi^  s.  et  qui  appartenait  à  un  couvent  de 
bénédictines  ;  elle  rappelle  la  cathédrale  d'Aix-la-Chapelle.  —  On  traverse 
ensuite  le  Rhin.  —  19  kil.  Nenenbourg ^  détruit  en  grande  partie  par  le 
Rhin  il  y  a  un  certain  nombre  d'années.  —  22  kil.  Mûllheim  (p.  77). 

De  Mulhouse  a  Belfort:  40  kil.,  chemin  de  fer,  en  1  h.  à  3  h., 
pour  4  c/fC.  60  et  3  ^K  40  par  l'express,  4  c4(.  20,  3  c/f(.  et  2  c^U.  10  par  les 
autres  trains.  Cette  ligne  remonte  la  jolie  vallée  de  VIll.  Il  y  avait  au 
moyen  âge  dans  cette  partie  de  la  vallée  une  vingtaine  de  châteaux,  qui 
ont  été  détruits  il  y  a  longtemps,  ainsi  que  beaucoup  de  villages,  dans 
les  guerres  qui  ont  ravagé  la  contrée,  car  c'est  le  chemin  de  la  «trouée 
de  Belfort».  On  remarque  aussi  à  différents  endroits  des  vestiges  de  for- 
tifications et  de  voies  romaines.  —  6  kil.   Zillisheim.  —  10  kil.  Illfurt. 

17  kil.  Altkirch  (hôt.:  Kilbler,  de  la  Tête-d'Or,  de  V Ours-Noir;  café 
Higelin).  ville  d'env.  3000  hab.,  dans  un  site  pittoresque,  sur  le  versant 
d'une  colline.  Belle  vue  de  l'église  neuve,  du  style  roman.  Importante 
fabrication  de  poterie.  —  Omnibus  3  fois  par  jour  pour  Ferreiie^  en  ail. 
PJirt  (*hôt.  de  New -York) ,  petite  ville  à  23  kil.  au  S.-E.,  dominée  par 
les  ruines  du  château  des  comtes  du  même  nom.  Le  chemin  est  assez  inté- 
ressant pour  être  fait  à  pied  ;  il  passe  par  Hirsingen.  On  peut  pousser 
de  Ferrette  jusqu'à  Bâle  (p.  78)  ou  jusqu'à  Delémont ^  sur  la  ligne  suisse 
du  Jura,  par  l'ancienne  abbaye  de  Liitzel^  transformée  en  fonderie. 

26  kil.  Dannemarie ,  en  ail.  Bummerkirch.  Puis  un  grand  viaduc  à 
35  arches.  —  34  kil.  Montreiix  -  Vieux  ou  AU-Milnsterol  (frontière  alle- 
mande). —  37  kil.  Petit-Croix  (frontière  française). 

50  kil.  Belfort  ou  Béfort  {hôtel  de  V  Ancienne-Poste,  assez  cher),  ville 
d'env.  20000  hab.,  sur  la  Savoureuse,  et  forteresse  construite  par  Vauban 
en  1686 ,  célèbre  par  sa  belle  résistance  dans  la  dernière  guerre ,  pen- 
dant quatre   mois  et  demi  de  siège,   sous   le   colonel  Denfert-Rochereau. 

Le  chemin  de  fer  suit  encore  quelque  temps  la  direction  de 
l'E.,  puis  il  tourne  au  S.-E.  Il  traverse  une  contrée  pierreuse  et 
stérile.  114  kil.  Rixheim.  —  115  kil.  Habsheim.  —  125  kil. 
Sierentz.  —  128  kil.  Bartenheim.  —  136  kil.  Sf-Louis,  dernière 
stat.  avant  Bâle  et  aussi  la  dernière  sur  le  territoire  alsacien. 

A  1  h.  1/4  ûe  St-Louis,  le  célèbre  établissement  de  pisciculture  de  Hu- 
ningue ,  à  plus  de  1  h.  de  la  ville  du  même  nom  (v.  ci-dessous).  Il  a 
été  fondé  en  1825,  et  il  a  rendu  les  plus  grands  services,  en  permettant 
de  repeupler  les  rivières  et  les  lacs  de  l'Alsace.  Il  fournit  des  milliers  de 
jeunes  saumons  au  Rhin  et  à  la  Moselle,  des  milliers  de  truites  aux  rivières 
des  Vosges,  etc. 

De  St-Louis  à  Leopoldshœhe,  dans  le  grand-duché  de  Bade:  9  kil., 
chemin  de  fer,  en  20  à  25  min. ,  pour  70,  50  et  40  pf.  —  6  kil.  Huningue, 
en  ail.  Hiiningen  (hôt.  de  Paris),  ville  d'environ  1850  hab.  et  ancienne 
place  forte,  dont  les  ouvrages,  construits  par  Vauban  en  1679,  ont  été 
rasés  en  1815  par  les  Autrichiens,  aiixquels  elle  avait  opposé  une  résistance 
héroïque.  —  Leopoldshœhe,  v.  p.  78. 

141  kil.  Bâle  (p.  78). 

Baîdeker,  le  Rhin,  13^  édit.  11 


162 

29.   Vosges  Centrales  et  Vosges  Méridionales. 

Les  Vosges,  en  latin  Mons  Vosegus  et  en  ail.  moderne  Vogesen, 
sont  la  chaîne  de  montagnes  qui  bornent  à  l'O.  la  grande  plaine  du 
Rhin  supérieur  et  qui  en  séparent  le  bassin  de  celui  de  la  Mo- 
selle. Elles  se  dirigent  du  S.  au  N.,  parallèlement  à  la  chaîne  de  la 
Forêt-Noire,  avec  laquelle  elles  correspondent  du  reste  au  point  de 
vue  de  l'orographie  et  de  la  géologie.  On  les  divise  généralement  en 
Yosges  Méridionales,  Vosges  Centrales  et  Vosges  Septentrionales. 
Les  Vosges  Méridionales^  massif  de  montagnes  granitiques  aux- 
quelles se  rattachent  les  deux  autres,  où  prédomine  un  grès  rouge 
spécial,  sont  séparées  du  Jura  par  le  passage  appelé  trouée  de  Bel- 
fort  et  s'étendent  jusqu'à  la  vallée  de  la  Lièpvre  (p.  171).  Le  ballon 
de  Guebwlller  (1426  m.;  p.  J84),  le  Hohneck  (1366  m.;  p.  180),  le 
Kahlenwasen  ou  Petit-Ballon  (1274  m.  ;  p.  182),  etc. ,  en  sont  les 
points  culminants.  Les  Vosges  Centrales  vont  de  la  vallée  de  la 
Lièpvre  au  défilé  de  Saverne  (p.  152).  Elles  ont  pour  hauteurs  prin- 
cipales le  Champ-du-Feu  (Hochfeld;  1095  m.;  p.  171),  le  Donon 
(1010  m.;  p.  164),  le  Climonf  (974m.)  et  une  ramification  occi- 
dentale, le  mont  Ste-Odile  (753  et 819 m.;  p.  169).  Puis  viennent, 
au  N.  du  défilé  de  Saverne,  les  Vosges  Septentrionales,  qui  se 
prolongent  jusqu'à  la  Queich  (p.  130) ,  et  dans  lesquelles  on  com- 
prend quelquefois  la  Haardt  et  le  Mont-Tonnerre,  jusqu'à  la  Nahe. 

Ces  montagnes  sont  couvertes ,  jusqu'à  une  hauteur  d'environ 
1100  m.,  de  magnifiques  bois  de  hêtres  et  de  sapins.  Au  delà,  sur 
les  sommets,  il  ne  pousse  plus  que  de  l'herbe;  mais  il  y  a  d'excel- 
lents pâturages,  qui  nourrissent  de  grands  troupeaux  de  vaches  et 
où  l'on  fait  beaucoup  de  fromage.  Les  versants,  sur  lesquels  se 
trouvent  de  nombreux  châteaux,  sont  souvent  plantés  du  côté  de 
l'Alsace  de  vignes  qui  produisent  un  bon  vin  (v.  p.  156).  Dans 
les  vallées,  qui  sont  très  peuplées,  se  trouvent  des  établissements 
industriels  de  divers  genres:  forges,  fonderies,  filatures,  manu- 
factures de  tissus,  etc.  On  y  rencontre  aussi  des  sources  d'eaux 
minérales,  comme  dans  la  Forêt-Noire.  Sous  le  rapport  des  beau- 
tés naturelles,  il  faut  peut-être  avouer  que  les  Vosges  ne  valent  pas 
tout  à  fait  cette  dernière  chaîne  de  montagnes;  il  leur  manque  du 
moins  cette  abondance  d'eau  qui  donne  tant  de  vie  et  de  charme  à 
la  Forêt-Noire.  Néanmoins  il  y  a  beaucoup  d'endroits  magnifiques, 
qui  méritent  tout  particulièrement  d'être  visités:  les  environs  de 
Saverne,  le  7nont  Ste-Odile ^  le  Hohkœnigshourg ,  les  châteaux  de 
Eibeauvillé,  la  valle'e  de  Munster  avec  la  Schlucht ,  la  valle'e  de 
St-Amarin,  etc.  Il  y  a  de  bonnes  auberges  dans  les  lieux  les  plus 
fréquentés  (ch.,  1  o/^  à  1  cS.  50  ;  déj.,  80  pf.  ;  dîn.  av.  le  vin,  2  c//é.  k 
2  cS.  50),  mais  il  est  fort  à  désirer  qu'il  s'en  établisse  encore. 

Le  Chib  Vosgien^  qui  existe  depuis  1872,  s'efforce  de  faciliter  la  visite 
de  ces  montagnes  en  y  ouvrant  de  nouveaux  chemins ,  en  plaçant  des 
poteaux  indicateurs  là  où  il  en  est  besoin,  etc. 


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MOLSHEIM.  IV.  R.  29.     163 

I.    VOSGES  CENTRALES. 

Les  excursions  indiquées  ci-dessous  comme  se  faisant  séparément  de 
Strasbourg,  peuvent  aussi  se  faire  en  un  seul  tour  se  rattachant  immé- 
diatement aux  excursions  de  la  p.  154,  dans  les  Vosges  Septentrionales, 
et  à  celles  de  la  ll^  partie,  dans  les  Vosges  Méridionales  (p.  171).  — 
I^r  jour:  ^q  Strasbourg  en  chemin  de  fer  &  Roman swiller^  à  pied,  ou  par 
la  poste  (1  h.  1/2)  ^  Wangenhourg  (ou  de  Saverne  à  Wangenbourg  par 
le  Haut-Barr,  en  4  h.  ;  v.  p.  154),  et  par  le  Schneeherg  (1  h.  1/2)  et  la 
Nideck  à  Niederhaslach  (2  h.  1/2);  ei^  tout  7  à  8  h.  —  11^  jour:  à  pied  au 
château  de  Guirhaden^  3  h.  ;  au  mont  Ste-Odile,  2  h.  1/2;  à  MenneUtein  aller 
et  retour,  1  h.  1/2  ;  en  tout,  7  h.  —  III^  jour  :  à  Hohwald,  3  h.  ;  à  Villé^  par 
le  Pelage,  1  h.  1/2;  à  Val-de-Villé,  1  h.  1/2  =  station,  v.  p.  172.  Si  l'on  veut 
continuer  vers  le  S.,  on  trouvera  un  logis  convenable  et  pas  cher  à  Ville. 

A.    Ligne  de  Strasbourg  à  Kothau,  par  Molsheim.  —  Nideck. 

45  kil.,  trajet  en  2  h.  1/4,  pour  3  di.  60,  2  Ji.  40  et  1  Ji.  60. 

Strasbourg ,  v.  p,  142.  —  5  kil.  Lingolsheim.  —  6  kil.  Holz- 
heim.  —  12  kil.  Entzheim.  —  14  kil.  Dûppigheim.  —  16  kil. 
Dzittlenheim.  —  18  kil.  Dachstein. 

19  kil.  Molsheim  fhôt.  :  de  la  Charrue-d' Or  ;  des  Deux-Clefs), 
petite  ville  sur  la  Bruche,  au  pied  des  Vosges,  fortifiée  au  moyen  âge. 
Elle  a  une  halle  où  les  formes  gothiques  se  mêlent  encore  à  celles 
delà  renaissance.  La  façade  était  jadis  ornée  de  peintures.  —  Mols- 
heim  est  également  sur  la  ligne  de  Saverne  à  Schlestadt  (v.  p.  165). 

La  ligne  de  Rothau  remonte  ensuite  une  vallée  couverte  de 
prairies,  bordée  de  rochers  de  porphyre  et  des  hatiteurs  boisées,  et 
arrosée  par  la  Bruche,  qui  descend  du  Climont. 

22  kil.  Mutzig  (hôt.  de  la  Poste),  ville  de  3600  hab.,  où  il  y  a 
une  manufacture  d'armes.  Elle  a  une  église  romane  avec  un  chœur 
gothique.  —  25  kil.  Gresswiller  (Gressweiler),  avec  une  église  mo- 
derne. —  28  kil.  HeiUgenherg,  meilleur  point  de  départ  pour  aller 
au  château  de  Guirbaden  (p.  167). 

32 kil.  Urmatt  (hôt.  :  Wahlmann,  à  la  gare,  bon  ;  Chasse-Forcée, 
dans  le  village).  Excursion  dans  la  vallée  de  Haslach  et  à  la 
Nideck,  v.  p.  164. 

35  kil.  Lûtzelhausen  (hôt.  des  Deux-Clefs) ,  gros  village.  Ex- 
cursion intéressante  de  8  h.  dans  la  vallée  d'Albreschwiller ,  en 
passant  à  la  Grande- Côte  et  au  Noll.  —  37  kil.  Wische  ou  Wisch 
(hôt.  de  la  Cloche-d'Or).  —  39  kil.  Buss-Hershach. 

42  kil.  Schirmeck  -  la  Broque  (306  m.  ;  hôt.  :  *de  France,  à  la 
Broque;  de  la  Croix-d'Or,  à  Schirmeck;  Marchai)^  deux  localités 
industrieuses  d'env.  2700  hab.,  à  la  rencontre  de  deux  vallées,  celle 
de  Grandfontaine ,  par  laquelle  une  route  conduit  à  Raon-l'Etape, 
et  celle  de  la  Bruche,  avec  une  route  menant  à  St-Dié.  La  Bruche 
sépare  la  Broque,  en  ail.  Vorhruck ,  qui  est  sur  la  rive  g.  et  où  se 
trouve  la  gare,  de  Schirmeck,  sur  la  rive  dr.,  dominé  par  une  hau- 
teur où  sont  les  maigres  restes  d'un  ancien  château  des  évêques  de 
Strasbourg  et  une  statue  moderne  de  la  Vierge.  Outre  le  français, 
on  y  parle  un  patois  qui  tend  à  disparaître,  mais  qui  est  un  mé- 

11* 


164     IV.  R.  29.  ROTHAU.  Vosges 

lange  de  français,  d'allemand  et  de  celtique  (grammaire  d'Oberlin). 
On  y  a  une  belle  vue.  On  peut  faire  aux  environs  une  quantité  d'ex- 
cursions intéressantes,  pour  lesquelles  la  carte  du  géomètre  Heller, 
au  40 000®  peut  être  d'un  grand  secours  (prix,  1  c/l.QO).  —  Ruines 
de  Salm  et  de  la  Chatte-Pendue,  v.  ci -dessous. 

De  Schiemeck  au  Donon,  2  h.  1/2  à  3  h.  La  route  indiquée  ci- 
dessus,  dans  la  vallée  de  Grandfontaîne  (aub.  du  Grand-Cerf),  touche,  à 
environ  9  kil.  de  Schirmeck,  à  \a  plate-forme  du  Donon  (bonne  aub.),  d'où 
il  y  a  encore  40  min.  de  montée  jusqu'au  sommet.  Si  l'on  a  pris  l'om- 
nibus de  Schirmeck  à  Grandfontaine,  ou  tourne  à  g.  de  l'aub.  du  Cerf 
Blanc,  où  il  s'arrête,  traverse  le  village  et  arrive  en  1/2  ^-  à.  la  maison 
forestière  qui  sert  d'auberge.  Les  piétons  prennent  à  dr.  de  la  route,  à 
env.  6  min.  de  Schirmeck,  un  sentier  («Entre  les  deux  Douons»)  qui 
monte  lentement  et  conduit  au  sommet  à  peu  près  en  2  h.,  en  offrant  de 
belles  vues  et  traversant  une  magnifique  forêt.  Le  Donon  (lUOS  m.),  la 
seconde  cime  des  Vosges  Centrales,  offre  un  vaste  panorama  sur  la  chaîne 
de  montagnes;  à  l'O.,  sur  l'Alsace;  à  l'E.,  sur  les  monts  de  la  Lorraine 
et  sur  la  plaine.  Par  un  temps  clair,  on  voit  les  Alpes  bernoises.  Il  y 
a  un  bon  disque  d'orientation.  Au  sommet  se  trouve  un  «musée»,  petite 
construction  eu  pierre  élevée  en  1869  et  fermée  par  une  grille,  derrière 
laquelle  se  voient  quelques  antiquités  trouvées  sur  place.  Il  y  a  sous 
un  gros  rocher  env.  30  m.  plus  bas,  du  côté  du  Petit-Donon,  un  refuge 
d'où  l'on  a  une  vue  surprenante.  On  revient  en  25  min.  du  sommet  à  la 
maison  forestière,  en  passant  au  temple  de  Mercure,  puis  à  g.,  par  un 
sentier  avec  un  poteau  portant  le  nom  de  Grandfontaine,  et  par  le  rocher 
des  Druides. 

45  kil.  Eothau  (hôt.  des  Deux- Clef  s)  ^  localité  industrieuse  et 
riante  de  1400  hab.  —  A  1  h.  Va  à  l'O.,  les  ruines  du  château  de 
Salm,  berceau  des  princes  de  Salm,  qui  possédaient  tout  le  terri- 
toire environnant.  La  vue  s'étend  de  là  sur  le  Donon  et  la  vallée 
de  Mutzig.  A  1  kil.  de  là,  le  bameau  de  Salm;  3  kil.  plus  loin, 
la  Chatte-Pendue  (Katzenstein) ,  qui  offre  une  vue  magnifique  sur 
le  Champ-du-Feu ,  la  vallée  de  la  Bruche  et  surtout  la  vallée  du 
Rhin.  —  Belle  excursion  de  Rothau,  par  Natzwiller  (5  kil.)  à  la 
^cascade  de  la  Serva,  située  1  kil.  plus  loin,  dans  une  épaisse 
forêt  de  sapins.    On  y  va  beaucoup  de  Hohwald  (8  kil.;  p.  170). 

4  kil.  plus  loin  dans  la  vallée  de  la  Bruche,  sur  la  route  de  St-Dié, 
est  situé  Fouday,  en  ail.  Urbach  (aub.  de  la  Poste),  qui  faisait  partie, 
avec  Rothau  et  cinq  autres  localités,  de  la  seigneurie  du  Ban-de-la-Roche 
(Steinthal),  contrée  ravagée  surtout  pendant  la  guerre  de  Trente-Ans  et 
longtemps  à  demi  sauvage.  Elle  est  aujourd'hui  relativement  fort  peu- 
plée et  jouit  d'un  certain  bien-être,  grâce  à  l'admirable  dévoùment  du 
pasteur  Jean -Frédéric  Oherlin  (1740-1826):  son  tombeau  est  dans  le  cime- 
tière de  Fouday.  —  De  Fouday  on  peut  atteindre  en  3  h.  environ,  par 
Walderbach ,  dont  Oberlin  fut  pasteur  à  partir  de  1767,  et  par  Belmont, 
le  plateau  du  Champ-du-Feu^  en  ail.  Hochfeld,  non  loin  d'un  poteau  qui 
indique  le  chemin  de  Hohwald  (v.  p.  170).  —  De  Fouday  à  Ville  (p.  171), 
4  h.  de  chemin,  par  St-Blaise^  Ranrupt,  Steige  et  Meisengott.  —  De  Fouday 
à  St-Dié,  omnibus  par  St-Blaise-la-Roche,  Bourg-Bruche  et  Saales  (13  kil.  ; 
hôt.  du  Commerce),  dernière  localité  alsacienne,  à  env.  3  kil.  de  la  fron- 
tière. —  St-Dié,  V.  le  Nord  de  la  France,  par  Btedeker. 

D'Urmatt  (p.  163),  on  va  en  20  min.  au  N.,  par  la  montagne,  à 
Niederhaslach  (hôt.  :  du  Tilleul,  de  la  Couronne,  de  la  Pomme), 

village  qui  s'est  formé  autour  d'un  couvent.   Sa  grande  église  goth. 

de  St-Florent,  dont  le  chœur  fut  construit  en  1274  et  rebâti  en  1290, 


Centrales.  WASSELONNE.  IV.  B.  29.     165 

après  un  incendie,  et  dont  le  reste,  y  compris  la  tour,  est  du  xiy®  s., 
a  de  magnifiques  vitraux  anciens  et  de  belles  sculptures  au  grand 
portail.  On  y  voit ,  dans  une  chapelle  à  g. ,  la  pierre  tumulaire 
d'un  fils  d'Erwin  («fllii  Erwini  magistri»  ;  m.  1330),  qui  a  construit 
le  chœur. 

La  route  remonte  plus  loin  le  cours  de  la  Hassel  ou  Haslach. 
Elle  se  bifurque  au  sortir  d'Oherhaslach  (2  kil.;  bonne  bière 
chez  Euchsloch,  qui  n'a  pas  d'enseigne).  On  suit  alors  l'embranche- 
ment de  dr. ,  dans  la  magnifique  vallée,  qui  se  rétrécit  peu  à  peu, 
jusqu'à  la  cinquième  scierie,  à  50  min.  d'Oberhaslach.  Quelques 
pas  en  deçà  se  trouve  un  large  sentier  montant  à  dr.  dans  la  *vallée 
de  la  Nideck,  qu'on  peut  comparer  aux  plus  beaux  points  de  la 
Forêt-Noire,  pour  les  rochers  à  pic  et  les  splendides  bois  de  sapins. 
A  l'extrémité  supérieure  (20  min.) ,  la  Nideck  forme  une  cascade 
d'environ  25  m.  Dans  le  haut,  la  tour  carrée  du  château  de  Nideck^ 
des  XIII®  et  xiv®  s.,  où  conduit  un  chemin  en  zigzag  à  dr.,  traver- 
sant le  ruisseau.  Beau  coup  d'oeil  de  cette  tour  dans  la  vallée. 
Chemin  de  la  maison  forestière,  v.  p.  167. 

De  la  maison  fores\ière  au  Schneeberg,  v.  p.  167.  Pour  aller  à 
Wangenbourg  (p.  167),  on  suit  la  route  à  g.,  monte  aussi  à  g.  au  bout 
de  20  min.,  croise  20  min.  plus  loin  une  route  de  voitures  (poteau), 
prend  5  min.  après  à  dr.,  descend  à  dr.  aux  maisons  de  Wolfsthal,  tourne 
à  g.  à  30  min.  de  là,  et  arrive  15  min.  plus  tard  à  Wangenbourg. 

B.  Ligne  de  Saverne  à  Molsheim  et  Schlestadt.  —  Wangenbourg. 
Guirbaden.    Mont  Ste  -  Odile.    Hohwald. 

65  kil.,  trajet  en  2  h.  3/^,  pour  5  c^.  30,  3  J(.  50  et  2  Ji  30.     Vue  à  dr. 

Saverne,  v.  p.  152.  —  4  kil.    Otterswiller  (Ottersvveiler). 

8  kil.  Marmoutier,  en  ail,  Maursmunster  (hôt.  :  de  la  Couronne; 
des  Deux-Clefs)^  village  où  se  trouvait  jadis  une  grande  abbaye  de 
bénédictins,  dont  on  remarque  l'église  St-  Maur,  avec  une  façade 
excessivement  curieuse  de  la  fin  de  la  période  romane,  en  pierres 
rouges  et  blanches,  et  précédée  d'un  porche  voûté,  comme  à 
l'église  de  Guebwiller  et  à  Ste-Foi  de  Schlestadt. 

14  kil.  Romanswiller  (à  Wangenbourg,  ,v.  p.  166).  —  16  kil. 
Papeterie  ou  Papiermiihle. 

18  kil.  Wasselonne,  en  ail.  Wasselnheim  (200  m.;  *hôt.  de  la 
Pomme-d'Or),  petite  ville  dans  un  site  charmant  sur  la  Mossig,  avec 
de  grandes  manufactures  de  bonneterie. 

21  kil.  Wangen.  —  22  kil.  Marlenheim.  —  23  kil.  Kirch- 
heim.  —  25  kil.  Scharrachhergheim.  ^1^  d'h.  à  l'O.,  Westhofen, 
qui  a  une  belle  église  goth.  du  xiv®  s.  —  28  kil.  Soultz-les- Bains 
ou  Sulzbad.  —  29  kil.  Avolsheim,  qui  a  une  église  romane  du 
XI®  s.,  St-Pierre  ou  le  Dom-Peter. 

32  kil.  Molsheim,  sur  la  ligne  de  Strasbourg  à  Rothau  (v. 
p.  163).  —  33  kil.  Dorlisheim, ,  avec  une  église  romane.  Plus  loin, 
à  l'arrière-plan,  le  château  de  Guirbaden  (p.  167). 

36  kil.  Kosheim  {hôt.  de  la  Charrue,  simple,  mais  bon),  petite 


166     IV.  R.  29.  BARR.  Vosges 

ville  de  3600  hab.,  jadis  ville  libre  de  l'empire  germanique  et  plu- 
sieurs fois  détruite.  Elle  a  encore  des  fortifications  du  moyen  âge 
bien  conservées,  de  vieilles  portes  aux  extrémités  et  au  milieu  de 
la  rue  principale,  qui  la  traverse  de  l'E.  à  l'O.,  de  jolies  maisons  an- 
ciennes et  une  église  romane,  St-Pierre-et-Sf-Paul ,  consacrée  en 
1049,  mais  surtout  du  xii®  s.  et  avec  des  additions  du  style  ogival. 

38  kil.  Bischofsheim.  Au  loin,  les  châteaux  d'Otrott  (p.  168), 
puis  le  mont  Ste-Odile  (p.  169)  et  le  Mennelstein  (p.  169). 

41  kil.  Obernai,  en  ail.  Ober-Ehnheim  (hôt.  :  Wagner,  près  de 
l'église;  Vormwald ,  à  la  gare),  ville  de  4725  hab.,  avec  plusieurs 
fabriques,  jadis  aussi  ville  libre.  Son  hôtel  de  ville,  devant  lequel 
il  y  a  un  puits,  est  de  1523,  mais  il  a  été  restauré  de  fond  en  comble 
en  1849  :  on  y  voit  une  belle  salle  ancienne.  Obernai  a  encore  quel- 
ques jolies  maisons.  —  Au  mont  Ste-Odile,  v.  p.  168. 

44  kil.  Goxwiller  (Goxweiler),  qui  produit  un  bon  vin,  le 
Claevener.  Beau  coup  d'œil  de  la  gare  sur  la  chaîne  de  montagnes 
et  ses  châteaux  en  ruine.  Promenade  intéressante  à  Heiligen- 
stein  (p.  168),  par  la  Heiligensteiner-Au.  —  46  kil.  Gertwiller 
(Gertweiler).  A  dr.,  les  ruines  de  Landsperg  (p.  169)  et  en  face  le 
château  d'Andlau  (p.  170). 

48  kil.  Barr  (hôt.:  *de  la  Maison -Rouge  ;  de  la  Couronne;  de 
la  Pomme-d'Or  ;  du  Biihl,  ce  dernier  à  l'établissement  hydrothéra- 
pique,  à  l'O.  de  la  ville;  *bufi'et  à  la  gare),  ville  de  6000  hab.,  avec 
de  grandes  tanneries,  dans  un  beau  site,  à  l'entrée  de  la  vallée  de 
la  Kirneck.    Son  hôtel  de  ville,  sur  le  marché,  date  de  1640. 

50 kil.  Eichhofen,  station  pour  Andlau  (p.  170),  à  3kil.  auS.-O., 
et  Stotzheim,  à  4  kil.  à  l'O.  —  53  kil.  Epfig ,  ville  de  2600  hab.,  à 
l'extrémité  E.  de  laquelle  se  trouve  une  chapelle  Ste-Marguerite  du 
style  roman  primitif.   A  l'arriêre-plan,  à  dr.,  l' Ungersherg  (904  m.). 

58  kil,  Dambach  ("-'hôt.  de  la  Couronne)^  ville  de  plus  de 
3000  hab.,  avec  des  restes  de  fortifications  et  plusieurs  maisons 
du  style  goth.  tertiaire.  En  dehors  de  la  ville,  à  l'O.,  la  chapelle 
St-Séhastien,  qiii  a  une  tour  romane,  un  chœur  goth.  et  un  riche 
autel  en  bois  sculpté.  —  En  poussant  plus  loin  du  même  côté,  on 
arrive  en  40  min.  aux  ruines  considérables  de  Bernstein.  De  là 
(poteaux) ,  on  monte  en  quelques  min.  au  Halgenstein,  énorme 
rocher  de  granit  d'où  la  vue  s'étend  au  loin  dans  le  Val  de  Ville, 
et  (poteau)  à  Châtenois  (p.  171),  par  les  «châteaux  de  Scherwiller», 
celui  dCOrtenbourg ,  avec  sa  tour  pentagone  du  xiii^  s.,  et  celui  de 
Ramstein. 

62  kil.  Scherwiller  (Scherweiler) ,  connu  par  la  défaite  des 
Rustauds,  le  10  mai  1525.  A  l'arrière-plan,  àdr.,  V Alt enh erg  {880m.) 
et  les  ruines  deFrankenbourg  (p.  172).  —  65 kil.  Schlestadt  (p.  157). 


De  RoMANSv^'iLLER  À  Wangenbourg  ,  11  kil.,  omnibus  2  fois 


Centrales.  WANGENBOURG.  IV.  B.  29.     167 

en  remonte  la  vallée,  bordée  de  montagnes  boisées.  Il  y  a  pour  les 
piétons  des  raccourcis  par  lesquels  on  n'est  pas  plus  longtemps. 

De  Saverne  à  Wangenbourg  (16  kil.),  v.  p.  154-156. 

'Wang'enbourg'.  —  hôtels:  Wei/e?',  près  de  l'église  neuve,  bon:  eb., 
1  Jf.\  déj.,  50  pf.;  dîn.,  vin  comp.,  2  c/f(.  40;  pens.,  4  J(.  40;  omnibus  à  la 
stat.  de  Romanswiller  (p.  165). 

Wangenbourg  (450  m.)  est  un  hameau  composé  de  maisons  iso- 
lées et  dominé  à  l'E.  par  les  ruines  du  château  de  Wangenbourg, 
du  XIII®  s.  Le  bon  air  qu'on  y  respire  et  son  joli  site,  sur  un  plateau 
entouré  de  superbes  forêts  de  sapins  et  de  pâturages ,  y  attirent  en 
été  bon  nombre  de  Strasbourgeois. 

L'ascension  du  Schneeberg  (963  m.)  se  fait  en  1  h.  Vs  de  Wangen- 
bourg. En  partant  de  l'hôtel,  on  passe  à  l'église,  descend  à  g.  à 
une  fontaine  et  monte  du  côté  d'une  maison  isolée,  pour  gagner  un 
sentier  ouvert  par  le  Club  Yosgien ,  à  g.  sur  le  versant  de  la  mon- 
tagne (poteaux).  Au  sortir  de  la  forêt  (1  h.),  on  prend  à  g.,  par  une 
croupe  dénudée,  en  se  dirigeant  vers  des  rochers  sous  lesquels  il 
y  a  un  refuge.  Le  sommet  offre  une  *vue  très  étendue  sur  l'Alsace 
à  rO.,  les  plaines  de  la  Lorraine  à  l'E.  et  les  Vosges.  —  Une  pro- 
menade où  l'on  ne  saurait  se  tromper  descend  au  S.  et  mène  en 
^/4  d'h.  à  la  maison  forestière  de  Nideck.  Pour  aller  de  là  au  château 
de  Nideck  (p.  165) ,  on  prend  une  route  de  voitures  à  dr.  et  7  min. 
après  un  sentier  à  g.,  conduisant  en  6  min.  au  château.  Chemin  de 
Nieder-Haslach,  v.  p.  165  et  la  carte. 

Excursion  très  intéressante  pour  de  bons  piétons  (6  b.)  par  le  NoU 
et  le  Donon  jusqu'à  Schirmeck  (p.  163). 


Les  RUINES  DE  GuiRBADEN  sc  visitent  en  partant  de  Gresswiller 
(p.  163;  5  kil.),  par  Laubenheim  (v.  ci-dessous);  de  Heiligenberg 
(p.  163),  de  Rosheim  (p.  165)  ou  d'Urmatt  (p.  163  et  ci-dessous).  — 
Le  meilleur  chemin  est  celui  de  Heiligenberg.  On  monte  un  instant 
le  long  du  chemin  de  fer,  le  traverse  et  suit  le  sentier  qui  monte  à 
dr.  sur  la  lisière  de  la  forêt  (poteaux)  et  passe  enfin  à  la  maison 
forestière  de  Guirbaden.  On  arrive  aux  ruines  en  1  h.  3/^.  —  De 
la  gare  de  Rosheim ,  on  suit  la  rue  principale  (10  min.)  et  la  route 
qui  monte  lentement  tout  droit,  puis  redescend.  Au  bout  de  1  h.- 
1  h.  Vé)  ^^n  poteau  indique,  en  face,  le  chemin  de  Grendelbruch ; 
à  g.,  celui  de  Klingenthal;  à  dr.,  celui  de  Gresswiller.  On  s'engage 
sur  le  dernier  jusqu'à  un  second  poteau  (1  kil.),  qui  indique  (pont) 
le  chemin  de  Laubenheim  (aub.),  d'où  des  sentiers  mènent  en 
^/4  d'h.  au  château. 

Le  château  de  Guirbaden  (572  m.)  est  une  des  plus  anciennes  et 
des  plus  grandes  forteresses  d'Alsace;  il  avait,  dit-on,  14  portes 
et  14  cours ,  et  il  en  reste  des  ruines  considérables.  Il  date  proba- 
blement du  xiii^  s.  On  reconnaît  encore  dans  la  partie  à  l'O.  une 
salle  avec  de  belles  fenêtres  géminées  à  colonnes.  Près  du  donjon 
carré  du  même  côté ,  a  été  bâtie  dans  les  ruines  une  chapelle  St-Va- 


168     IV.  R,  29.  GEENDELBRUCH.  Vosges 

lentin,  qui  est  un  pèlerinage.  —  A  10  min.  à  l'E.  sur  la  crête,  la 
ferme  de  Guirhaden,  où  l'on  peut  avoir  des  rafraîchissements. 

Le  touriste  venant  du  N.  (Wangenbourg,  Schneeberg)  et  qui  veut  aller 
au  château  de  Guirbaden ,  peut  prendre  à  Nieder-Haslach  (p.  154)  par  la 
montagne,  passer  à  Urmatt  (20  min.  ;  p.  165)  et  h  Miihlbach  (I/2  b.)  et  tourner 
là  prés  de  l'église,  à  g. ,  pour  monter  dans  une  vallée  latérale.  I/4  d'h. 
plus  loin  est  une  bifurcation,  où  Ton  appuie  à  dr.,  et  8/4  d'b.  après,  Grendel- 
bruch  (hôt.  Schaller  ;  pens.,  3  o'K,  £0  à  4  rJi)^  endroit  fréquenté  en  été  par 
les  Strasbourgeois  et  desservi  tous  les  jours  par  un  omnibus  de  Rosheini 
(p.  165).  De  Grendelbrueli  au  château  de  Guirbaden,  il  y  a  encore  1  h. 
de  chemin;  le  sentier  qui  y  monte,  sur  le  versant  de  la  montagne,  quitte 
la  route  de  Rosheim  quelques  min.  au-dessous  du  village. 

Il  y  a  un  sentier  beaucoup  plus  court  conduissant  directement  d'Urmatt 
au  château  de  Guii-baden,  il  prend  à  TE.  à  env.  2  kil.  de  la  stat.  et  au 
S.  à  1  kil.  à  l'E.  de  cet  endroit,  là  où  le  chemin  de  Nieder-Haslach  aboutit 
à  la  route  de  la  vallée  de  la  Bruche. 

On  se  fera  montrer  à  la  ferme  de  Guirbaden  la  direction  du  village 
de  Laubenheim  mentionné  p.  167;  il  faut  2ô  min.  pour  y  descendre,  par  un 
sentier  escarpé,  d'abord  à  peine  marqué.  Ensuite  on  atteindra  en  0  min. 
la  route  (plusieurs  poteaux),  qui  conduira  eu  8/4  à'h.  à  Klingenthal  (v. 
ci-dessous).  Il  faut  2  h.  pour  faire  de  la  l'ascension  du  mont  Ste-Odile. 


Au  MONT  Ste-Odile  (v.  la  carte  du  prof.  Euting,  au  1/40000^; 
il  y  a  partout  des  poteaux).  —  D'Obernai  au  mont  Ste-Odile, 
voiture,  aller  et  retour,  9  à  12  c^l.  La  route,  partant  de  la  gare, 
traverse  la  ville  et  se  dirige,  à  l'O.,  vers  Otrott-le-Bas ,  en  ail. 
Meder-Otrott  (4  kil.  ;  240  m.  ;  aub.  :  de  l'Ours,  du  Cygne,  de  l'Arbre 
Yert),  au  pied  de  la  montagne.  Ensuite,  elle  contourne  la  hauteur 
(501  m.)  que  couronnent  les  ruines  de  Lutzelhourg  et  de  Rathsam- 
hausen  (ascension  en  40  min.  ;  sentier  montant  directement  en  zig- 
zag au  nouveau  pavillon  dQVElzberg  et  de  làauDreistein,  v.  p.  170). 
Près  de  Klingenthal  (2  kil.  5  bonne  bière  chez  Herr),  à  dr.,  un  chemin 
qui  conduit  au  N.  à  Laubenheim  (4  kil.  5;  v.  p.  167).  La  route 
de  voitures  du  mont  Ste-Odile  traverse  tout  le  temps  une  magnifique 
forêt  et  atteint  le  couvent  en  2  h. 

Les  piÉT0>!S  ont  beaucoup  plus  court  de  ne  suivre  qu'en  partie  la 
route  de  voitures,  par  Otrott-le-Bas  et  Otrott-le-Haut  (Ober-Otrott  ;  bon  vin 
rouge  chez  Willmann,  en  face  de  l'église),  jusqu'à  mi-chemin  de  Si-Nabo9\ 
puis  de  prendre,  à  7  min.  d'Otrott-le-Haut,  à  dr.,  dans  la  forêt,  par  une 
ancienne  voie  romaine,  pavée  d'énormes  dalles.  Ce  chemin  est  agréable  ; 
on  marche  à  la  fin  pendant  10  min.  sur  celui  des  voitures  mentionné  ci- 
dessus,  et  l'on  est  en  5/4  d'h.  au  sommet.  Un  autre  sentier,  ouvert  par 
le  Club  Vosgien,  y  conduit  directement  d'Otrott-le-Haut.  On  peut  aussi 
y  aller  de  St-Nabor,  par  le  Niedermiinster ,  autre  couvent  fondé  par  Ste 
Odile  (chapelle  rebâtie;  fei-me  à  côté);  on  rejoint  ensuite  le  chemin  de 
Barr. 

Le  CHEMIN  DE  Bami  au  mont  Ste-Odile  est  plus  beau  que  ceux 
qui  viennent  d'être  indiqués;  il  demande  2  h.  ^1^.  En  venant  de  la 
gare,  on  peut  prendre  directement  à  dr.  (N.),  sans  toucher  à  Barr,  la 
route  qui  conduit  en  20  min.  à  Ileiligenstein  (bon  vin  de  Goxwiller 
à  l'Etoile,  en  face  de  la  maison  commune).  10  min.  plus  loin,  au  delà 
du  village,  se  trouve  un  poteau  qui  indique,  à  g.,  le  chemin  de 
Truttenhausen  (1  kil.  4)  et  de  Ste-Odile  (6  kil.).  L'ancienne  ab- 
baye d'augustins  de  Truttenhausen  (375  m.)  fut  fondée  en  1181  ;  elle 


Centrales.  MONT  STE- ODILE.  IV.  E.  29.     169 

appartient  maintenant  à  la  famille  de  Tûrkheim,  avec  les  ruines  de 
son  église  goth.,  bâtie  en  1490.  —  A  l'O.,  on  aperçoit  les  ruines  du 
château  de  Landsperg  (584m.),  construit  auxin^s.,  sur  le  versant  du 
Bloss,  dont  le  Mennelstein  est  la  cime  la  plus  élevée.  —  A  quelques 
minutes  de  Truttenhausen ,  à  l'entrée  de  la  forêt,  un  poteau  mon- 
tre à  g.  la  direction  des  ruines  de  Landsperg  et  tout  droit  celle  de 
Ste-Odile.  A  1/2  t.  de  là,  une  clairière  où  on  voit  le  couvent  dans 
le  haut  et  où  l'on  prend  à  g.  La  montée  est  raide.  On  passe  ensuite 
à  côté  de  la  fontaine  Ste-Odile,  qui  coule  d'une  grotte  près  de  la 
jiouvelle  route,  et  à  l'eau  de  laquelle  les  pèlerins  attribuent  une 
vertu  miraculeuse  pour  guérir  les  maladies  des  yeux.  De  là  au  cou- 
vent, il  y  a  encore  1/4  d'h.  de  chemin. 

On  peut  aussi  aller  de  Barr,  en  passant  au  tenaple  protestant,  à  la 
maison  forestière  de  Het/wang,  et  de  là,  par  un  bon  chemin,  aux  ruines 
de  Landsperg  (1  h.  ;  v.  ei-dessus).  Ensuite  on  monte  au  Mennelstein  (v. 
ci-dessous),  par  le  chemin  du  Club,  ou  directement  à  Ste-Odile. 

Le  *mont  Ste-Odile  forme  une  longue  croupe  au  milieu  de  la- 
quelle s'élève,  sur  un  rocher  à  l'E.  (753  m.) ,  le  couvent  fondé  par 
sainte  Odile,  patronne  de  l'Alsace:  on  peut  y  loger  et  l'on  y  est  bien 
(ch.,  lc/^50;  dîn.,  sans  le  vin,  2o#50;  pens.,5o/^).  L'église 
de  ce  couvent  est  un  pèlerinage  très  fréquenté,  où  sont  venus  même 
des  empereurs  et  des  papes.  Elle  renferme  le  tombeau  et  les  reli- 
ques de  la  fondatrice ,  fille  d'Etichon ,  Attic  ou  Athalrich ,  duc 
d'Alsace,  qui,  selon  la  légende,  était  née  aveugle,  fut  guérie  de  sa 
cécité  par  le  baptême  et  mena  dans  ce  lieu  une  longue  et  sainte 
vie,  au  vii^  s.  —  Du  jardin  du  couvent,  la  *vue  est  splendide.  Cette 
montagne,  le  «Hohenbourg»,  fut  fortifiée  de  bonne  heure.  On  dit 
que  Maximien,  collègue  de  Dioclétien,  y  éleva  une  forteresse  contre 
les  Alémans,  vers  l'an  300  de  notre  ère.  Il  est  certain  qu'une  voie 
romaine  aboutissait  ici.  Mais  on  n'est  pas  d'accord  sur  l'origine 
du  Mur  Païen  (Heidenmauer),  muraille  de  défense  qui  règne  autour 
de  la  montagne.  Il  a  plus  de  10  kil.  de  développement,  2  à  3  m. 
de  hauteur  sur  2  m.  d'épaisseur,  et  il  se  compose  de  gros  blocs  de 
pierre.  Comme  néanmoins  ces  blocs  de  pierre  sont  taillés  et  qu'ils 
étaient  assemblés  à  queue  d'aronde,  il  est  probable  que  le  mur  n'est 
pas  antérieur  à  l'époque  romaine,  mais  date  plutôt  des  iv^-vi^  s., 
lorsqu'on  avait  besoin  de  refuges  pour  de  longs  séjours  pendant  les 
invasions  répétées  des  barbares.  Une  partie  de  ce  mur  est  rela- 
tivement bien  conservée. 

Le  point  culminant  du  mont  Ste-Odile  est  le  *Mennelstein 
(819  m.),  à  Va  ^-  ^tn  S.-E.  du  couvent.  Par  un  temps  clair,  la  vue  s'y 
étend  sur  presque  toute  l'Alsace,  le  Brisgau  jusqu'à  la  Forêt-Noire, 
les  Vosges  (au  S.,  la  vallée  de  la  Kirneck,  les  châteaux  d'Andlau  et 
de  Spesbourg) ,  le  Rhin  et  les  hautes  montagnes  de  la  Suisse  au  S. 
Près  du  Mennelstein,  à  g.,  du  côté  de  la  plaine,  des  restes  considé- 
rables du  Mur  Païen.  —  A  Va  li-  au-dessous  de  l'angle  S.-O.,  un 
point  de  vue  dit  le  Kiosque. 

A  l'extrémité  N.  de  la  montagne,  les  ruines  du  château  de  Walds- 


170     lY.  B.  29.  HOPRVALD.  Vosges 

perg  ou  Hagelschloss  :  on  y  monte  en  ^/^  d"h.,  mais  elles  sont  diffi- 
cilement accessibles.  Plus  à  TO.,  celles  de  Dreistein ,  deux  châ- 
teaux, jadis  trois,  du  xiii®  s. 

Du  mont  Ste-Odile,  on  peut  aller  en  2  h.  1/2  à  Hohwald  (v.  ci-dessous) 
par  la  forêt.  Il  y  a  au  Kiosque  (v.  ci-dessus)  un  poteau  indiquant  la 
direction.  On  tourne  à  g.  au  bout  de  1  h.  1/4.  Le  chemin  de  dr.  conduit 
en  1  h.  à  la  maison  forestière  de  Rothlach  (p.  171). 

De  Barr  à  Hohtvald  :  14  kil.  ;  omnibus  en  été  2  fois  par  jour; 
voiture  particulière,  8  à  10  o/*^  —  Le  chemin  passe  d'abord  à  Mittel- 
hergheim,  puis  à 

Andlau  (bot.  :  de  la  Couronne;  de  Strasbourg) ^  petite  ville  de 
1892  hab.,  dans  un  joli  site,  à  l'entrée  de  la  vallée  du  même  nom,  où 
l'on  voit  une  ^église  abbatiale  romane  du  xii*^s.,  avec  des  additions 
du  style  ogival,  remaniée  en  1701  et  bien  restaurée  en  1861.  Elle 
a  une  crypte  à  colonnes  du  xi®  s.  et  de  belles  stalles.  A  la  façade, 
de  grossiers  bas-reliefs  fantastiques.  Andlau  a  encore  de  vieilles 
maisons  en  bois. 

On  remonte  ensuite  une  jolie  vallée  tapissée  de  prairies  et  en- 
cadrée de  hauteurs  boisées,  qu'anime  le  cours  rapide  de  V Andlau. 
A  dr. ,  sur  la  montagne,  s'élèvent  les  deux  tours  rondes  des  ruines 
du  château  d' Andlau,  qu'on  n'aperçoit  cependant  que  plus  tard,  et 
la  tour  carrée  de  celui  de  Spesbourg.  Ces  ruines  sont  reliées  entre 
elles  par  un  sentier.    On  rencontre  de  nombreuses  scieries. 

Les  PIÉTONS  traversent  la  petite  ville  de  Barr  et  remontent,  à 
la  sortie  à  l'O.  {^U  d'h.  de  la  gare) ,  le  chemin  des  voitures  le  long 
de  la  rive  g.  de  la  Kirneck,  jusqu'à  l'endroit  dit  Holzplatz  (^/4  d'h.), 
chantier  de  bois  où  se  trouvent  plusieurs  scieries.  Là  commence 
ce  qu'on  appelle  un  «  chemin  de  schlitte»  (Schlittweg) ,  chemin  en 
pente  douce  et  couvert  de  rondins  alignés  à  côté  les  uns  des  autres, 
qui  sert  à  descendre  le  bois,  avec  de  grands  traîneaux  que  dirige  un 
homme  assis  sur  le  devant.  On  arrive  en  1  h.  V4  à  la  maison 
forestière  de  Welschbruch  (rafraîch.)  et  de  là  en  V2  ^-  ^  Hohwald. 
—  (De  "Welschbruch  au  Neuntenstein,  v.  ci-dessous). 

Hohwald.  —  hôtels-.  *Kuntz,  préfe're'  par  les  Alsaciens  (env.  150 cli. 
à  1  o4(.  et  au-dessus,  dîn.,  av.  le  v.,  2  Ji  ;  soup.,  1  Ji.  25;  bains;  pens.,  si 
l'on  reste  au  moins  8  jours,  5  Ji  sans  le  vin);  *Ma'rschall,  le  chalet,  plus 
fréquenté  par  les  Allemands,  aussi  avec  des  bains. 

Hohwald  (610  m.)  est  un  village  composé  de  maisons  isolées, 
avec  une  population  de  plus  de  600  hab.  Sa  situation  favorable, 
protégée  contre  le  vent  du  N.,  dans  une  vallée  d'une  largeur 
moyenne,  qu'arrosent  de  nombreux  affluents  de  l'Andlau,  et  en- 
tourée d'une  magnifique  forêt  (Hochwald),  en  a  fait  un  des  séjours 
d'été  les  plus  fréquentés.  Près  des  hôtels,  sur  une  hauteur,  V église 
catholique,  et  15  min.  plus  loin,  dans  la  vallée,  qu'animent  de 
nombreuses  scieries,  le  temple  protestant. 

Les  *£î;virons  de  Hohwald,  couverts  de  bois,  offrent  l'occasion  de 
faire  maintes  jolies  promenades  et  excursions,  que  facilitent  de  nombreux 
poteaux-indicateurs.  —  Chemin  de  *Bellevue  (1  h.)  :  à  la  première  scierie  au- 


Centrales.  VILLE.  IV.  R.  29.     171 

dessous  de  l'hôtel  Kuntz  à  dr.,  traverser  un  pont  ;  10  min.  le  long  de  la  forêt, 
puis  à  g.  par  un  chemin  d'abord  étroit  et  ensuite  plus  large,  mais  couvert 
d'herbe",  tournant  à  g.,  plus  tard  presque  toujours  à  la  même  hauteur  sous 
bois  et  contournant  peu  à  peu  la  montagne  à  dr.  Au  sortir  de  la  forêt, 
coup  d'œil  splendide  sur  la  valle'e  de  Breitenbach ,  et  5  min.  plus  loin 
sur  le  Val  de  Ville.  —  Chemin  du  point  de  vue  de  * Neuntenstein  (1  h.  1/4» 
pour  l'aller,  3/4  d'h.  pour  le  retour),  à  g.  près  de  l'église  catholique,  par  un 
sentier  généralement  escarpé,  garni  de  poteaux.  Un  sentier  y  conduit 
également  de  la  maison  forestière  de  Welschbruch  (3  kil.  ;  v.  p.  170). 
Auberge  dans  Je  voisinage,  à  la  maison  forestière  de  Rothlach.  —  A 
l'entrée  de  la  forêt,  6  min.  au-dessus  de  l'hôtel  Kuntz,  se  trouve  à  dr.  un 
poteau  montrant,  à  dr.,  les  directions  du  Rathsamhausenstein  (1049m.; 
1  h.  1/2  5  retour,  1  h.;  vue  sur  la  vallée  supérieure  de  la  Bruche),  de  la 
cascade  du  Hohwald  {I/2  h.)  et  du  Champ-du-Feu.  —  On  va  aussi  beau- 
coup au  Pelage  (950  m.),  où  conduit  le  chemin  au-dessous  de  l'hôtel  Kuntz, 
qui  se  dirige  à  l'O.  et  traverse  un  pont.  La  vue  s'étend  de  là  sur  le  Val 
de  Ville,  dans  lequel  on   peut  descendre  par  Breitenbach,  etc. 

Le  Champ-du-Feu,  en  ail.  Hochfeld  (1095  m.)  se  gravit  en  2  h.  1/4  de 
Hohwald;  le  chemin  part  du  poteau  mentionné  ci-dessus.  La  vue  y  est 
restreinte.  Au  retour,  suivre  le  sentier  au  S.,  le  long  du  fossé  qui  tra- 
verse la  croupe  de  la  montagne.  Au  bout  d'env.  25  min.,  on  atteint  près 
d'un  pâturage  la  ferme  de  Kœlberhiitle  (10  min.;  à  dr. ,  le  Pelage),  d'où 
il  y  a  2  h.  de  chemin  jusqu'à  Hohwald. 

De  Hohwald  1  Ville,  2  h.  1/2-  Jusqu'à  Bellevue,  v.  ci-dessus.  De 
là,  descendre  à  Breitenbach  (aub.  du  Lion)  et  continuer  ensuite  par  la 
route  même  de  Ville  (1  h.  1/2)- 

Ville,  en  ail.  Weiler  Chôt.  :  de  Nancy  ^  de  V  Ancienne  Poste)  ^  dont  la 
population  est  de  1100  hab.,  est  la  localité  principale  de  la  vallée  qui  se 
sépare  de  celle  de  la  Lièpvre  à  Val-de-Villé.  —  Une  route  conduit  de 
Ville  à  Val-de-Villé  (11  kil.),  en  passant  à  Triembach  (1  kil.  I/2),  St-Maurice 
(2  kil.  1/2)  et  Thannwiller  (2  kil.),  où  se  trouve  un  château  du  vicomte  de 
Castex,  construit  de  1518  à  1540  et  restauré  au  xviiie  s.  Val-de-Villé  est 
une  station  de  chemin  de  fer  (v.  ci-dessous).  Omnibus  plusieurs  fois 
par  jour  entre  Ville    et  Val-de-Villé  (60 pf.;   voiture  particulière,  3  JQ. 


II.  VOSGES  MERIDIONALES. 
Quatre  jours  suffisent  pour  voir  superficiellement  les  Vosges  Méri- 
dionales. L'excursion  pourra  se  répartir  ainsi  lorsqu'on  se  sera  trans- 
porté l'après-midi  en  chemin  de  fer  de  Strasbourg  à  Val-de-Villé  (v.  ci- 
dessous)  et  le  soir  même  au  Ilohkœnigsbourg  (2  h.  1/4).  —  Lel^i'jour:  en 
3  h.  à  Ribeauvillé,  2  h.  à  Katjsersberg,  2  h.  1/4  à  Orbeij  ;  en  tout  7  h.  1/4-  —  Le 
2e  jour:   en  2  h.  au  Lac  Blanc ^  3/4  d'h.  à  Reisberg ^  1  h.  au  lac  de  Daren^ 

1  h.  1/4  à  la  Schlucht;   en  tout  5  à  6  h.  —  Le  Séjour:    en  3  h.  à  Munster; 

2  h.  1/2  pour  les  environs  (Schlosswald) ,  et  à  pied  ou  par  l'omnibus  à 
Metzeral  (1  h.  1/4)-  —  Le  4e  jour:  en  4  h.  3/4^  par  \e  Herrenberg^  à  Wilden- 
stein,  et  2  h.  à  Wesserling ;  en  tout  6  h.  3/4. 

A.    Ligne  de  Schlestadt  à  Ste- Marie -aux -Mines.  —  Hoh- 
kœnigsbourg.   Sibeauvillé. 

21  kil.,  trajet  en  1  h.  I/4,  pour  1  Ji.  80,  1  cU.  20  et  75  pf. 

Schlestadt ,  v.  p.  157.  —  On  remonte  la  vallée  de  la  Lièpvre 
(Leberthal),  contrée  industrielle  bordée  de  montagnes  boisées. 

5  kil.  Châtenois,  en  ail.  Kestenholz^  bourg  de  3433  bab. ,  qui 
a  beaucoup  souffert  d'un  incendie  en  1879.  Il  est  situé  au  pied 
du  Hahnenherg,  d'où  sortent  deux  sources  d'eau  minérale.  L'éta- 
blissement, construit  en  1875,  offre  tout  le  confort  désirable.    Il  a 

12 


172     IV.  B.  29.      STE-MARIE-AUX-MINES.  Vosges 

120  chambres.  Pension  ,  sans  la  chambre  ni  le  souper,  20  c//l.  par 
seQiaine.  Au  N.  de  Châtenois,  les  châteaux  de  Scherwiller  (p.  166). 

—  Chemin  du  Ilohkœnigsbourg,  v.  p.  173. 

De  Châtenois,  une  route  de  voitures  conduit  au  S.,  en  20min.,  à 
Kintzheim,  village  d'origine  ancienne,  dominé  par  le  château  du  même 
nom,  en  ruine  depuis  la  guerre  de  Trente-Ans.  On  peut  monter  en  2  h. 
de  ce  village  au  Hohkœnigsbourg. 

6  kil.  Val-de-Ville,  en  ail.  Weilerthal.  A  dr.  aboutit  la  vallée 
du  même  nom  ou  Val  de  Ville  (v.  ci-dessus).  Du  même  côté,  sur 
un  escarpement,  là  où  se  réunissent  les  deux  vallées,  les  ruines 
du  Frankenbourg,  avec  une  très  grosse  tour  ronde,  du  xu^  s.,  in- 
cendié en  1582.    De  Val-de-Villé  au  Hohkœnigsbourg,  v.  p.  173. 

Le  chemin  de  fer  reste  dans  la  vallée  de  la  Lièpvre.  —  9  kil. 
Wanzell,  d'où  un  bon  sentier  mène  au  Hohkœnigsbourg  en  2  h.  Va- 

—  14  kil.  Lièpvre^  en  ail.  Leberau  (18  kil.;  aub.  du  Grand-Cerf; 
restaur.  la  Fleur),  au  débouché  de  la  vallée  de  Rombach,  vallée  très 
pittoresque  et  cependant  peu  fréquentée  par  les  touristes:  localité 
principale,  V  Allemand-Rombach  (Deutsch-Rumbach),  dont  les  habi- 
tants parlent  français.  —  18 kil.  Ste- Croix- aux- Mines  ouSt-Kreutz. 

21  kil.  Ste-Marie-aux-Mines ,  en  ail.  Markirch  ou  Mariàkirch 
(hôt.  :  Grand-Hôt.,  nouveau,  de  1*^^  ordre;  H.  du  Commerce  ;  Lut- 
terbach,  près  de  la  gare  ;  brasseries  de  l'Action  et  Gruber ,  avec 
jardins),  localité  principale  de  la  vallée,  ville  de  11  524  hab.,  avec 
d'importantes  manufactures  de  cotonnades  et  de  draps.  Ses  mines 
d'argent,  autrefois  assez  productives,  sont  depuis  longtemps  aban- 
données. La.  Lièpvrette,  qui  la  traverse,  marquait  autrefois  et  marque 
encore  assez  bien  la  limite  des  langues;  on  parle  allemand  sur  sa 
rive  dr.  et  français  sur  la  g.  La  première  rive  embrassa  jadis  la 
Réforme  et  appartint  aux  comtes  de  Ribeaupierre,  tandis  que  la 
seconde  resta  catholique  et  soumise  aux  ducs  de  Lorraine. 

Jolie  PROMENADE  sur  la  route  de  St-Dié  (les  pie'tons  peuvent  e'viter 
la  grande  courbe),  jusqu'à  la  frontière  (1  h.  ^  aub.  ayant  de  bon  vin). 
Ensuite  à  dr.,  pendant  10  à  15  min.  le  long  de  la  frontière,  jusqu'à 
un  pavillon  que  traverse  la  ligne  de  de'marcation  et  d'où  l'on  a  une  belle 
vue  sur  la  vallée  de  la  Meurthe,  St-Dié  et  ses  environs.  —Les  carrières 
de  St-Philippe  (gneiss),  à  1/2  ^-  de  Ste-Marie,  sont  intéressantes  à  voir. 

De  Ste-Marie-aux-Miues  1  Ribeauvillé  (ail.  Rappoltsweiler),  18  kil., 
par  une  bonne  route  qui  tra,verse  les  montagnes  et  demande  3  h.  1/2 
a  pied.  L'ancien  chemin  abrège  beaucoup  5  il  se  détache  de  la  route 
à  g.,  passe  devant  une  rangée  de  cerisiers,  est  ensuite  généralement 
encaissé  et  rejoint  l'autre  au  bout  de  V2  li-  Beau  coup  d'œil  en  arrière 
sur  Ste-Marie.  On  peut  encore  abréger  ensuite  plusieurs  fois  en  suivant 
la  direction  du  télégraphe.  Au  point  le  plus  élevé  (735  m.),  on  est  à 
peu  près  à  mi-ehemin.  La  route  redescend  dans  la  vallée  du  Strengbach 
et  reste  sous  bois  jusque  près  de  Ribeauvillé.  A  env.  1/2  h.  de  la  cime 
et  1/4  d'h.  avant  cette  ville,  à  dr.  (S.),  une  nouvelle  route  montant  à 
Aubure,  en  ail.  Altweiler  (1  h.)  ,  où  conduit  aussi  un  chemin  direct  de 
Ste-Marie-aux-Mines.  Puis  apparaissent,  à  dr.,  sur  une  hauteur,  la  tour 
des  ruines  pittoresques  de  Bilstein  (on  y  va  d'Aubure  en  1  h.)  ;  à  g.,  les 
trois  châteaux  de  Ribeauvillé,  où  il  est  facile  de  monter,  en  3/^  d'h.  à 
i  h.,  par  le  sentier  que  le  Club  Vosgien  a  fait  pratiquer  dans  la  vallée 
du  Dusenbach,  20  min.  avant  la  ville  (p.  174). 

L'ascension   du   Bressoiu    est   également    fort  intéressante  ;    elle   se 


Méridionales.  HOHKŒNIGSBOUBG.  IF.  B.  29.     173 

fait  de  Ste-Marie-aux -Mines  en  3  h.  environ;  un  guide  est  utile.  Re- 
montant la  vallée  de  la  Lièpvre  par  le  chemin  des  voitures,  on  arrive 
d'abord,  en  i/^h.^  à  Echery  ou  Ekerich  (429  m.),  où  le  ruisseau  venant 
du  Bressoir  débouche  de  la  vallée  du  Faunoux  ou  Rauenihal.  Un  sen- 
tier monte  sur  le  flanc  de  la  montagne  qui  sépare  cette  vallée  de  celle  de 
la  Lièpvre;  il  est  d'abord  escarpé,  puis  il  passe  sous  bois.  On  arrive, 
en  1  h.  1/2  à  la  ferme  de  Heycot,  où  l'on  peut  avoir  des  rafraîchissements, 
et  il  y  a  encore  à  peu  près  3/4  d'h.  de  là  au  sommet.  [On  peut  aussi, 
à  partir  d'Echery  ,  suivre  plus  loin  le  chemin  de  la  vallée  de  la  Lièpvre 
et  tourner  du  côté  de  la  ferme  de  Heycot,  à  l'E.,  seulement  dans  le  haut, 
près  de  la  petite  auberge  des  Bagnettes,  Enfin  Ton  peut  encore  remonter 
la  vallée  du  Faunoux  à  partir  d'Echery. 1 

Le  *Bressoir,  Brézouard  ou  Briischbuckel  (1231  m.),  offre  une  des  vues 
les  plus  étendues  de  la  contrée;  par  un  temps  clair,  on  y  aperçoit  les 
Alpes.  —  On  monte  également  au  Bressoir  de  Fréland  (p.  176),  de 
Fouday  (p.  177)  et  dMMôwre  (p.  172),  en  2  h.  1/2  011  2  h.,  avec  un  guide. 


De  Val-de-Villb  (p.  172)  au  château  de  Hohkœnigsbourg,  il 
y  a  une  bonne  route  de  voitures,  longue  de  13  kil.,  montant  par 
de  grands  circuits  dans  la  forêt.  A  V2  ^-  du  sommet  se  trouve  le 
nouvel  hôtel  du  Hohkœnigsbourg  (dîn.,  3  cS.  av.  le  v.),  d'où  l'on  a 
une  vue  dégagée  sur  la  vallée  du  Rhin  et  sur  les  versants  des  Vosges. 
Un  peu  plus  haut,  la  maison  forestière  (pas  de  restaur.). 

Les  PIÉTONS  suivent  d'abord  la  grande  route  à  g.  du  chemin  de  fer 
et  au  pied  de  la  montagne.  A  dr.,  sur  un  escarpement  entre  les  vallées 
de  la  Lièpvre  et  de  Ville,  les  ruines  du  Frankenbourg  (p.  172).  Ensuite 
ils  prennent  à  g.,  au  bout  de  I/4  d'h. ,  la  troisième  route  de  voitures, 
indiquée  par  une  borne  portant  l'inscription:  «Hohkœnigsbourg, 'Wick» 
(le  dernier  nom  est  celui  d'une  maison  forestière).  Ce  chemin  entre 
dans  une  belle  forêt,  au  pied  même  du  cône  ou  s'élève  le  Hohkœnigs- 
bourg. 15  min.  plus  loin,  une  seconde  borne.  A  env.  35  min.  de  là, 
à  g.,  un  sentier  qui  rejoint  en  40min.  le  chemin  des  voitures,  lequel 
mène  20  min.  plus  loin  au  chemin  de  l'hôtel. 

D'autres  chemins  où  il  y  a  aussi  des  écriteaux,  y  conduisent  de 
Lièpvre  (p.  172),  en  2  h.;  de  St-Pilt  (p.  157),  en  lh.V2;  de  Châtenois 
(p.  171),  en  1  h.  I/2  ;  par  Kintzheim,  en  2  h. 

Il  y  a  encore  20  min.  de  la  maison  forestière  au  sommet.  Le 
sentier  à  dr.  de  la  grosse  tour  du  S.-O.  mène  à  l'entrée  principale. 

Le  château  de*Hohkœnigsbourg'ouHo7ie7ifcos7ii^s&owr5r  (512  m.) 
est,  avec  celui  de  Guirbaden  (p.  167),  un  des  plus  vastes  du  moyen 
âge  en  Alsace.  Ses  fortes  murailles  en  grès  rouge  apparaissent 
pittoresquement  à  travers  le  vert  foncé  des  châtaigniers  de  la  forêt. 
On  y  voit  encore  des  tours,  des  murs,  des  cheminées,  des  portes  et 
des  arceaux  de  fenêtres,  etc.  Les  parties  à  l'O.  servaient  à  la  défense; 
à  l'E.  se  trouvaient  les  bâtiments  d'habitation.  En  entrant  par  la 
porte  principale  mentionnée  ci-dessus,  on  est  d'abord  dans  Vavant- 
cour^  et  de  là  on  passe  à  g.  dans  la  cour  intérieure,  par  la  porte  des 
Lions,  ainsi  nommée  d'un  écusson  supporté  par  deux  lions,  qui 
rappelle  les  Hohenstaufen  (p.  176).  Le  bâtiment  principal  dans 
cette  cour  est  une  construction  grandiose  à  quatre  étages,  dont  le 
rez-de-chaussée  servait  de  cuisine  et  le  reste  d'habitation  seigneu- 
riale; il  est  du  xv^  s.  La  plate-forme  de  la  tour  à  l'E.  offre  une 
*vue  magnifique  et  étendue,  sur  les  Vosges  et  la  vallée  du  Rhin, 
avec  Schlestadt  et  Colmar. 


174     ir.  B.  29.  RIBEAUVILLÉ.  Vosges 

L'origine  de  ee  château  fort ,  ouvrage  de  plusieurs  siècles ,  est  in- 
connue. II  appartint  d'abord  aux  comtes  de  Hohenstein.  Il  fut  détruit 
dès  1462  par  l'évêque  de  Strasbourg  et  l'arcliiduc  d'Autriche  Sigismond. 
Reconstruit  ensuite,  il  fut  incendié  par  les  Suédois  en  1633  et  resta  dès 
lors  abandonné.  La  ville  de  Schlestadt,  dont  ces  ruines  sont  la  pro- 
priété depuis  1864,  pourvoit  à  leur  entretien. 

Du  CHATEAU  i)E  HoHKŒNiGSBOuRG ,  611  prenant  au  S.-O.  par 
un  chemin  que  l'on  ne  saurait  guère  manquer,  et  en  passant  à 
dr.  à  une  maison  forestière  (20  min.)  qu'on  aperçoit  déjà  d'en 
haut ,  on  arrive  en  1  h.  environ  à  Tannenlcîrch  (hôt.  Tsennchel, 
recommandé) ,  village  qui  s'étend  au  loin  au  pied  du  Tœnnchel 
(910  m.  ;  mur  Païen  comme  au  mont  Ste-Odile  et  belle  vue),  et  d'où 
l'on  peut  se  rendre  à  Ribeauvillé  en  1  h.  ^/4  environ ,  soit  par  le 
chemin  de  Bergheim,  qui  descend  la  vallée,  soit  par  un  sentier  qui 
monte  d'abord  assez  rapidement  et  passe  aux  trois  châteaux. 

Le  dernier  chemin  prend  à  TE.  près  de  l'église.  Dans  le  haut  (3/4  d'h.), 
on  aperçoit  le  château  de  Rappoltstein.  On  continue  sa  route  par  le 
chemin  "principal,  celui  de  Ribeauvillé,  sur  le  bord  duquel  sont  de  nom- 
breuses bornes ,  à  partir  du  nO  20.  A  la  borne  29  se  détache  à  dr.  de  ee 
chemin  celui  qui  mène  aux  trois  châteaux. 


Ribeauvillé,  en  ail.  Rappoltsweiler  ou,  dans  le  dialecte  du  pays, 
Rapperschwihr  (hôt.:  de  l'Agneau,  de  Nancy,  bons  et  pas  chers), 
petite  ville  ancienne  de  6000  hab.  et  centre  considérable  pour  l'in- 
dustrie du  coton,  est  relié  par  un  tramway  (4  kil.)  à  la  stat.  du 
même  nom  mentionnée  p.  157.  Cette  ville  est  bâtie  dans  un  site 
pittoresque,  à  l'entrée  de  la  courte  vallée  arrosée  par  le  Strenghach 
et  qu'entourent  des  coteaux  plantés  de  vignes  (p.  156;  Zahnacker 
le  meilleur  vin).  Au-dessus,  les  ruines  des  trois  châteaux  des  an- 
ciens comtes  de  Ribeaupierre  ou  Rappoltstein ,  dont  le  nom  figure 
souvent  dans  l'histoire  de  l'Alsace  au  moyen  âge. 

Le  comte  de  Ribeaupierre  était  le  roi  de  tous  les  musiciens  et  chanteurs 
ambulants  du  Haut-Rhin ,  qui  le  reconnaissaient  comme  le  chef  de  leur 
confrérie,  étaient  protégés  par  lui  et  lui  payaient  en  échange  une  rede- 
vance annuelle.  Une  fois  par  an,  le  8  septembre,  jour  où  il  y  a  encore 
maintenant  une  foire,  ils  se  réunissaient  à  Ribeauvillé  dans  un  joyeux 
concours  (Pfeifertag)  et  y  réglaient  leurs  différends.  Après  la  mort  du 
dernier  comte  de  Ribeaupierre,  en  1673,  la  seigneurie  passa,  avec  la 
royauté,  aux  comtes  palatins  de  BirJcenfeld,  plus  tard  ducs  de  Deux-Ponts- 
Birken/eld,  et  elle  fut  supprimée  à  la  révolution  française.  Le  dernier 
duc  fut  Maximilien- Joseph,  colonel  français  en  1777  et  plus  tard  roi  de 
Bavière  (m.  1825),  qui  habita  Ribeauvillé  jusqu'en  1782. 

Ribeauvillé  a  conservé  une  partie  de  ses  anciens  murs,  élevés  du 
xiv*"  au  xvi^  s.  Une  longue  rue,  où  il  y  a  plusieurs  maisons  remar- 
quables du  xv*^  et  du  xvi^s,,  traverse  la  ville  de  l'E.  àl'O.  La  tour 
de,  la  Boucherie  (Metzgerthurm),  sur  la  place  du  Marché ,  est  un 
reste  des  fortifications  qui  séparaient  autrefois  les  quatre  communes 
contiguës  dont  se  composait  Ribeauvillé:  on  y  voit  les  armes  des 
comtes.  Là  aussi  une  jolie  fontaine  de  1536,  et  plus  haut  une  fon- 
taine moderne,  avec  une  Alsace  par  Friederich.  LVgrZise,  du  style 
goth.,  a  été  achevée  en  1473. 

Pour    aller   aux  trois  châteaux,    traverser  la  ville  jusqu'à  la 


Méridionales.  RIQUEWIHR.  IV.  R.  29.     175 

porte  du  haut,  où  aboutit  la  route  de  Ste-Marie-aux-Mines  dont  il 
est  question  p.  172;  tourner  à  dr.  et  monter  le  long  des  forti- 
fications. Au  bout  de  5  min.,  là  où  le  chemin  descend ,  prendre 
un  sentier  à  g.,  et  tourner  encore  à  g.   quelques  pas  plus  loin. 

On  atteint  en  ^/^  d'h.  le  *cliâteau  de  St-Ulricli,  le  moins  ancien 
des  trois,  construit  vers  le  milieu  du  xv®  s.  et  abandonné  depuis  la 
guerre  de  Trente-Ans.  On  en  remarquera  la  richesse  architecturale 
(style  de  transition)  et  surtout  la  grande  salle  des  Chevaliers,  avec 
de  belles  fenêtres  géminées  dans  des  arcades.  On  y  a  une  belle  vue. 
En  face  se  dressent  hardiment,  sur  un  rocher  escarpé,  les  ruines  du 
château  de  Girsberg",  du  xiii^  s.  Un  écriteau,  à  l'entrée  du  premier, 
indique  un  sentier  menant  au  château  de  Rappoltstein  ou  Hohen- 
Eappoltsein,  à  Va  ^-  de  là ,  rebâti  au  xiv^  s,,  avec  une  haute  tour. 
La  vue  y  est  remarquable.  De  ce  château  à  Tannenkirch,  environ 
1  h.  V4;  ^-  V-  1^^'  —  Pour  retourner  à  Ribeauvillé,  le  mieux  sera 
de  prendre  par  la.valle'e  du  Dusenhach  (poteau),  où  l'on  passe  aux 
ruines  d'une  chapelle  du  même  nom,  du  xv^  s.,  un  ancien  pèlerinage  : 
jusqu'à  la  route  de  Ste-Marie-aux-Mines  (p.  172),  40  min.;  par 
cette  route  à  Ribeauvillé,  20  min. 

Le  CHEMIN  DE  Ribeauvillé  à  Kaysersbekg  (2  h.)  passe  par  des  vignes 
sur  le  versant  des  montagnes.  A  1/2  li.  de  distance,  Hunaicihr ,  dont 
l'église,  duxv^s.,  est  entourée  d'une  enceinte  fortifiée  avec  des  bastions. 
On  aperçoit  à  TE.  Zellenherg ,  localité  fort  ancienne,  dans  un  site  riant, 
avec  un  ^château.  Elle  a  conservé  sa  vieille  enceinte  de  murailles  avec 
une  seule  porte,  qu'il  ne  faut  pas  demander  si  l'on  ne  veut  passer  pour 
un  maavais  plaisant.     De  Hunawihr,  on  arrive  en  1/2  h.  à 

Eiquewihr,  en  ail.  Reichemceier-  (hôt.  de  V Etoile;  bon  vin),  vieille  ville 
de  1600  hab.,  possédant  des  vignobles  renonimés,  et  intéressante  à  cause 
de  ses  nombreuses  constructions  du  moyen  âge  et  des  époques  suivantes. 
Ses  murs  et  ses  portes  comptent  parmi  les  ouvrages  de  ce  genre  les 
mieux  conservés  en  Alsace,  surtout  \s>.  Porte -Haute,  à  l'O.,  qui  est  à  deux 
baies.  Près  de  là  se  voit  une  belle  fontaine  du  xvii^  s.  Il  reste  encore  des 
débris  du  château  des  comtes  de  "Wurtemberg-Montbéliard,  à  qui  appar- 
tenait la  ville;  ils  sont  du  xvi^  et  du  xyii^  s.,  de  même  que  beaucoup  de 
jolies  maisons  qu'on  remarque  dans  cette  ville. 

De  Riquewihr  à  Kaysersberg,  1  h.  de  chemin  (v.  ei-dessous). 

De  Ribeauvillé  à  Kaysersberg^  imr  Bilstein,  v.  p.  176. 


B.  Vallée  de  la  Weiss.    Lacs  Blanc  et  Noir.    Reisberg. 

De  Calmar  à  la  Poutroye  par  Kaysersberg:  20kil.,  tramway,  en  Ih.  1/2, 
pour  1  oiL  30  et  90  pf.  Pour  voir  les  lacs ,  quitter  le  chemin  de  fer  à 
Hachimette  ;  de  là  à  pied  à  Orhey,  1/9  li.  ;  puis  au  lac  Blanc ^  2  h.,  et  à  la 
Schlucht,  3  h.  1/2. 

Colmar,  v.  p.  157.  Départ  de  la  gare  principale.  —  5  kil.  lu- 
yersJieim,  station  avant  laquelle  on  traverse  la  Fechf. 

8  kil.  Ammerschwihr  (hôt.  des  Deux  Clefs),  vieille  ville  de 
1766  hab.,  qui  a  des  constructions  anciennes  remarquables:  murs 
et  tours  du  xvi®  s.,  surtout  le  Schelmenthurm,  de  1535;  église  du 
style  goth.  tertiaire;  fontaine  du  xvi*^  s.  ;  entrepôt  du  style  goth., 
de  1538;  hôtel  de  ville  de  la  renaissance,  de  1552,  et  jolies  maisons 
de  la  même  époque. 

D'Ammerscbvvihr  aux  Trois-Epis  (p.  178),  2  h. 


176     IV.  E.  29.  KAYSERSBERG.  Vosges 

On  traverse  ensuite  la  Weiss,  petit  affluent  de  la  Fecht.  —  9kil. 
Sigolsheim.  Ce  village,  à  10  min.  à  l'E.,  a  une  église  intéressante 
de  la  fin  de  la  période  romane,  avec  de  belles  sculptures  au  portail 
et  une  tour  du  style  ogival  tertiaire  sur  la  croisée.  C'est  près  de 
Sigolsheim  qu'est  situé  le  Chajvjy-dn- Mensonge ,  où  les  fils  dégé- 
nérés de  Louis  le  Débonnaire  firent  leur  père  prisonnier  en  833, 
après  avoir  amené  son  armée  à  la  défection, 

10  kil.  Kientzheim,  petite  ville  fort  ancienne. 

12kil.  Kaysersberg  {*H.  de  la  Couronne  [ch.,  1  kl  cet.  \  dîn., 
2c/^40  av.  le  v.];  H.  de  la  Gibecière)^  ville  de  2590  bab.,  avec  des 
filatures  de  coton,  dans  un  site  pittoresque,  à  l'endroit  où  la  vallée 
de  la  "Weiss  se  rétrécit ,  et  dominée  par  les  ruines  de  l'ancien 
château  impérial  (Kaiserburg;  vue  de  la  plate  -  forme) ,  détruit 
pendant  la  guerre  de  Ïrente-Ans.  Cette  ville  fut  fondée  dans  la 
première  moitié  du  xiii^  s.  par  l'empereur  Frédéric  II,  de  la  maison 
des  Hobenstaufen,  qui  étaient  ducs  de  Souabe  et  d'Alsace  et  très 
bien  disposés  en  faveur  de  ce  dernier  pays.  Les  vieux  remparts,  de 
nombreuses  maisons  originales  des  xv^  et  xvi^  s,,  de  vieilles  fon- 
taines, donnent  à  cette  ville  un  aspect  ancien  fort  pittoresque.  Son 
joli  hôtel  de  ville,  du  style  de  la  renaissance,  est  de  1604.  Ue'glise, 
édifice  remarquable  à  trois  nefs,  du  xii^  s.  et  remaniée  pins  tard,  a 
un  beau  portail  roman,  un  Christ  en  pierre  avec  la  Vierge  et  St  Jean, 
du  xv^  s.,  et,  sur  le  maître  autel,  un  bon  *tableau  à  volets  du  com- 
mencement du  xvi^  s.  Coup  d'oeil  magnifique  dans  la  plaine  du 
Sommerhaus,  à  V4  d'h.  de  distance,  sur  une  hauteur  de  l'autre  rive 
de  la  Weiss.  Un  peu  plus  haut,  le  Wetterkreuz,  nn  autre  point  de  vue. 

De  Kaysersberg  à  Ribeauvillé,  il  y  a,  outre  celui  dont  il  est  ques- 
tion p.  175,  un  nouveau  sentier  ouvert  par  le  Club  Vosgien;  il  dentiande 
env.  3  11.  1/2-  Il  se  détache  de  celui  du  château  à  quelques  pas  à  TO. 
des  ruines,  monte  à  dr.  dans  les  vignes  et  mène  en  1  h.  1/4  env.  sur  la 
Hohe  Schwerz ,  où  il  y  a  un  pavillon.  Vue  superbe.  Puis  on  descend 
pour  remonter  par  la  foi'êt  de  Riquewihr  et  l'on  continue  presque  de 
plain-pied  vers  la  Brudersmatt,  où  un  poteau  indique  la  direction  des 
ruines  de  BiUtein  (1  b.  1/4;  v.  p.  172).  Dans  le  voisinage  est  une  maison 
forestière  (rafraîch.).    Il  y  a  encore  Ih.  1/4  de  marche  jusqu'à  Eibeauville'. 

La  route  traverse  la  Weiss  à  Kaysersberg,  sur  un  vieux  pont, 
et  en  remonte  la  rive  dr.  —  14  kil.  Alspach ,  ancien  couvent  de 
clarisses,  aujourd'hui  propriété  particulière;  les  restes  de  son  église 
romane  servent  de  grange.  A  4  kil.  de  Kaysersberg  (halte),  la  route 
se  bifurque;  le  chemin  de  dr. ,  qui  traverse  la  Weiss,  conduit  à 
Freland  ou  Vvhach  (aub.  Simon,  bonne),  qu'on  voit  sur  une  hau- 
teur. Ascension  du  Bressoir,  v.  p.  173;  nouveau  chemin  du  Club 
Vosgien. 

18  kil.  Hachimette,  où  l'on  parle  français,  comme  du  reste 
dans  toute  cette  partie  du  versant  E.  des  Vosges,  dans  le  haut  du 
bassin  de  la  Weiss  et  dans  les  bassins  des  affluents.  5  min.  plus 
loin,  lorsqu'on  a  traversé  la  rivière,  à  g.,  à  un  poteau,  le  chemin 
d'Orbey  (v,  ci-dessous). 

20 kil.  La  Foutroye,  en  dXl.  Schnierlach  {ai.\kb.  de  la  Poste,  assez 


Méridionales.  REISBERG.  lY.  R.  29.     177 

bonne) ,  dernière  station  et  localité  principale  dans  le  haut  de  la 
vallée  de  la  Weiss,  qui  en  porte  aussi  le  nom,  et  sur  la  Béchine, 
affluent  de  la  Weiss.  L'industrie  du  coton  y  est  assez  développée. 
La  route  monte  constamment.  A  1  h.  de  la  Poutroye,  Calmar  le 
Bonhomme,  en  dl\.  Diedolshausen  \h.bi.:  des  Lacs,  nouveau;  du 
Cheval-Blanc),  d'où  il  y  a  également  un  chemin  commode  allant  au 
lac  Blanc  (v.  ci-dessous).  Puis  encore  4kil.,  par  de  grandes  courbes, 
jusqu'au  col  du  Bonhomme  (940  m.),  point  culminant  de  la  route, 
sur  la  frontière,  et  26  kil.  de  là  à  St-Die'  (v.  le  Nord  de  la  France, 
par  Bsedeker. 

De  Hachimette  (v.  ci-dessus) ,  on  remonte  au  S.-O.  la  rive  g. 
de  la  Weiss  et  on  atteint  en  ^/^  d'h.  Orbey  ou  Urbeis  {*hôt.  de  la 
Croix-d'Or,  au-dessus  de  l'église),  village  industriel  dont  les  mai- 
sons sont  dispersées  dans  la  montagne,  et  dont  on  aperçoit  l'église 
neuve  de  partout  aux  environs. 

D'Orbey  aux  Trois-Epis  (p.  178)  :  2  h.  I/2  à  3  h.,  sentier  jusqu'à  la 
Chapelle  (7  kil.)  et  de  là  route  (6  kil.  1/2)  ou  sentier  par  la  Baroche ,  eu 
ail.  Zell  (aub.   de  la  Croix,  près  de  l'église). 

La  plupart  des  touristes  vont  d'Orbey  aux  deux  lacs  Blanc  et 
Noir,  situés  à  2  h.  de  distance,  presque  sur  la  crête  de  la  montagne 
qui  sépare  l'Alsace  de  la  Lorraine.  Le  chemin  du  Lac  Noir,  d'abord 
carrossable  (1  h.  Va 5  guide  utile),  passe  à  l'ancienne  abbaye  de 
Pairls  ou  Péris ,  dont  il  ne  reste  rien  de  remarquable  et  qui  est 
transformée  en  hôpital.  De  Pairis  au  Lac  Noir,  il  y  a  un  nouveau 
sentier  du  Club  Vosgien.  Un  bon  sentier  mène  de  là  au  Lac  Blanc 
en  1  h. 

Le  chemin  du  Lac  Blanc  est  plus  recommandable  (guide  jusqu'à 
la  Schlucht,  4  aM  ;  on  peut  s'en  passer  par  un  temps  clair).  On  tra- 
verse une  partie  d'Orbey  et  tourne  à  dr.  dans  le  village  même.  0  min. 
iBu  delà  du  «Nouveau  martinet»,  forge  qui  se  trouve  à  la  sortie,  une 
bifurcation ,  où  l'on  monte  à  g. ,  en  passant  à  différentes  fermes. 
On  s'épargne  la  dernière  grande  courbe  en  tournant  à  g.,  à  1  h.  Va 
environ  d'Orbey.  Près  du  lac  se  trouve  un  hôtel  des  Lacs,  tenu  par 
Petitdemange  (bon;  ch.,  1  c/^  50). 

Le  Lac  Blanc  (1054  m.),  redevable  de  son  nom  au  quartz  dont 
se  compose  son  lit,  a  environ  1  lieue  de  circuit.  Il  est  presque 
entièrement  entouré  de  rochers  escarpés  et  de  masses  de  blocs  grani- 
tiques amoncelés  les  uns  sur  les  autres.  Le  Lac  Noir  (960  m.), 
moins  grand  de  moitié,  se  trouve  en  ligne  droite  à  V4  d'h.  au  S.; 
mais  il  est  séparé  du  précédent  par  une  haute  paroi  de  granit, 
de  sorte  qu'on  met  une  bonne  heure  pour  aller  de  l'un  à  l'autre. 
L'eau  qui  sort  de  ces  deux  lacs  forme  la  Weiss. 

A  rO.  s'élève  le  Reisberg  (1250  m.) ,  sommet  le  plus  septen- 
trional et  le  plus  élevé  de  la  crête  dont  il  a  déjà  été  question,  s'é- 
tendant  jusqu'à  la  Schlucht  (environ  10  kil.  ;  p.  180)  et  appelée  les 
Hautes- Chaumes:  chaumes  est  le  nom  qu'on  donne  aux  pâturages 
sur  les  Vosges.  De  l'hôtel  des  Lacs,  on  monte  au  S.  par  un  nouveau 

Bœdeker,  le  Rhin,  13^  édit.  12 


178     IV.  B.  29.  TURKHEIM.  Vosges 

sentier  menant  cà  la  croupe  qui  forme  la  frontière.  La  vue  s'étend 
au  loin  du  côté  de  la  Lorraine;  sur  les  Vosges ,  sur  la  Forêt-Noire 
et  sur  toute  la  plaine  du  Rhin.  Le  sentier  appuie  du  côté  de  l'Al- 
sace. 1  11.  environ  après  avoir  quitté  l'hôtel ,  on  aperçoit  à  g.,  au- 
dessous  de  soi,  le  Lac  Noir.  10  min.  plus  loin  s'offre  une  vue  assez 
dégagée  sur  la  vallée  de  Munster  et  sur  les  Alpes  à  l'arrière-plan. 
Pour  aller  directement  dans  la  vallée  de  Munster,  descendre  d'ici 
en  appuyant  à  g.,  par  les  Hautes-Huttes  (2  h.  jusqu'à  Soultzeren). 
Après  avoir  marché  ^/^  d'h.,  on  atteint  un  petit  hois  de  sapins 
et  de  hêtreS;  où  l'on  a,  à  50  pas  à  g.,  un  beau  coup  d'œil  d'en  haut 
sur  le  lac  de  Daren  ou  Lac  Vert,  plus  petit  que  les  précédents,  mais 
d'un  effet  plus  pittoresque ,  au  milieu  des  sapins  qui  l'entourent. 
Il  y  a  encore  1  h.  V^  de  marche,  par  les  crêtes,  jusqu'à  la  Schlucht 
(p.  180).  ' 

C.  Ligne  de  Colmar  à  Munster.  —  Col  de  la  Schlucht.   Hohneck. 

Metzeral. 

19  kil. ,  trajet  en  1  h.  5,  pour  1  Ji.  60,  1  Ji  10  et  65  pf. 

A  l'O.  de  Colmar  (p.  157)  s'ouvre  la  fertile  *vallée  de  Munster, 
arrosée  par  la  Fechf,  dite  autrefois  vallée  de  St-Grégoire -,  c'est  une 
des  plus  belles  des  Vosges.  Les  habitants ,  la  plupart  protestants, 
sont  très  industrieux;  il  y  a  des  manufactures  dans  le  bas,  et  l'on 
s'occupe  dans  les  montagnes  de  l'élève  du  bétail.  Le  fromage  de 
Munster  est  renommé. 

Le  chemin  de  fer  longe  le  Logelbach ,  vieux  canal  dérivé  de  la 
Fecht  à  Tiirkheim,  et  sur  lequel  sont  situées  beaucoup  de  filatures 
et  de  manufactures  de  tissus  de  coton.  A  Logelbach  (3  kil.) ,  une 
petite  église  moderne  du  style  gothique.  C'est  dans  la  plaine  entre 
Colmar  et  Turkheim  que  Turenne  surprit  et  battit,  le  5  janv.  1675, 
les  Impériaux  qui  avaient  pris  leurs  quartiers  d'hiver  à  cet  endroit; 
ils  repassèrent  alors  le  Rhin  pour  ne  plus  rentrer  en  Alsace. 

6  kil.  Tiirkheim  (hôt.  Petit  démange,  sans  prix  fixes;  restaur.  du 
Fetit-Turenne ,  où  l'on  peut  coucher ,  recommandé),  petite  ville 
encore  presque  complètement  environnée  de  remparts  et  de  tours,  et 
près  de  laquelle  se  récolte  un  des  meilleurs  vins  d'Alsace  (v.  p.  156). 

De  Turkheim  aux  Trois-Epis,  on  peut  prendre  la  route  qui  monte  à 
rO.  en  faisant  de  grands  lacets  (8  kil.  i/o;  1  h.  1/4  pour  les  pie'tons  par 
les  raccourcis),  où  "bien  le  chemin  qui  passe  au  X.  par  Niederinoi'schwihr. 
Belle  forêt  de  sapins.  Les  Trois  Epis,  en  ail.  Drei-^hren  (582  m.;  liôt.  : 
des  Trois-Rois,  des  Trois-Epis^  bons,  à  deux  frères)  sont  une  petite  localité 
avec  un  pèlerinage,  dont  l'église  gothique  renferme  de  nombreux  ex-voto. 
La  pureté  de  son  air  (287  m.)  et  sa  belle  situation  ont  fait  de  ce  petit  vil- 
lage un  des  séjours  d'été  les  plus  importants  d'Alsace.  La  *vue  y  em- 
brasse, vers  le  S.,  le  bas  de  la  vallée  de  Munster  les  versants  orient_aux 
des  Vosges,  le  bassin  du  Rhin  jusqu'à  la  Forêt-Noire,  et  au  S.  même 
les  Alpes  :  c'est  un  signe  de  pluie  lorsque  leurs  lignes  sont  dessinées  d'une 
manière  tranchante  à  l'horizon.  Vue  encore  plus  étendue,  surtout  au  N., 
du  *Galtz  (732  m.) ,  hauteur  couverte  de  rochers  à  I/2  h-  au  N.-E.  Le 
Grand-Honack  ou  Hohenack  (980m.),  à  1  h.  au  S.-O.  des  Trois-Epis,  offre 
aussi  une  excellente  vue,  ayant  la  vallée  de  Munster  pour  premier  plan. 
Au  N.,  en  face,  le  Petit- Bonack  (936  m.),  avec  les  ruines  d'un  château  du 


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Méridionales.  MUNSTER.  IV.  R.  29.     179 

xiii^  s.  détruit  en  1655.  On  met  4  h.  à  4  h.  1/2  pour  aller  d'ici  aux  lacs 
Blanc  et  Noir  Cp.  177),  en  passant  entre  les  Honack.  Des  Trois-Epis  à  Am- 
merschwihr,  1  h.  1/2  ;  à  Orbey,  2  h.  1/2- 

A  1  kil.  1/2  au  S.-E.  de  la  stat.  de  Tûrkheini,  de  l'autre  côté  de  la 
vallée,  et  à  5  kil.  de  Colmar  (tramway;  1/4  d'h.;  40  et  25  pf.)  se  trouve  le 
bourg  de  Winizenheim  (aub.  :  de  la  Cigogne,  Meyer,  recommandée),  d'où 
l'on  peut  visiter  les  ruines  de  Hoblandsperg  et  de  Plixbourg.  De  l'extré- 
mité occidentale  du  village,  monte  au  S.  un  nouveau  sentier  où  l'on  ne 
saurait  s'égarer  (poteaux);  il  conduit  au  sommet  en  1  b.  Les  ruines  de 
Hohlandsperg  ou  Hohenlandsberg  (634  m.)  sont  les  restes  d'un  vaste 
château  fort,  dont  il  ne  subsiste  plus  guère  que  le  mur  d'enceinte.  Il  a 
été  détruit  par  les  Français  en  1635.  On  peut  y  monter;  on  a  une  belle 
vue  du  sommet.  Au  retour,  passer  par  la  tour  de  Plixbourg,  donjon 
nommé  aussi  par  le  peuple  Nixhourg,  et  aller  jusqu'à  la  stat.  de  Walbacli 
(v.  ci-dessous),  où  l'on  peut  se  rendre  aussi  directement  par  un  très  bon 
sentier,  ou  bien  aller  à  la  gare  de  Herlisheim  (p.  159),  en  prenant  au  poteau 
sur  le  versant  méridional  du  Hoblandsperg,  et  passant  presque  constam- 
ment sous  bois  par  les  ruines  des  Drei-Exen  (1  b.  ;  p.  159),  puis  par  celles 
de  l'abbaye  de  Marbacb:  par  un  temps  clair,  on  aperçoit  les  Alpes  à  partir 
des  Drei-Exen. 

10  kil.  Walhach.  —  13  kil.  Wihv-au-Val,  en  ail.  Weier-im- 
Thal  (Nouvelle  Auberge,  à  la  gare,  bonne),  à  15  ou  20  min.  au  N. 
du  chemin  de  fer ,  dominé  par  la  chapelle  d.e  Ste- Croix  (Heilig- 
kreuz);  un  pèlerinage,  et  par  son  église  neuve,  qu'on  aperçoit  de 
loin.  On  va  aussi  en  15  à  20  min.  de  la  gare,  au  S.,  au  petit  éta- 
blissement de  bains  de  Soulfzhach,  près  de  la  vieille  petite  ville  de 
ce  nom.  Tour  intéressant  de  là  dans  les  montagnes,  jusqu'à  Soultz- 
matt,  en  3  h.  (v.  p.  159).  Excursion  du  même  genre  au  Kahlen- 
wasen  (p.  182) ,  par  Wasserbourg.  —  16  kil.  Gunshach.  On  longe 
le  pied  du  Schlosswald  (v.  ci-dessous).  A  dr.,  la  grande  filature 
de  coton  Hartmann.    On  traverse  la  Fecht  sur  un  pont  biais. 

19  kil.  Munster  (hôt.  :  *(ie  Munster,  à  la  gare  [ch.  dep.  1  cM  50; 
dîn,,  3  o/i^.  av.  le  v.]  ;  de  la  Cigogne,  dans  la  ville),  ville  industrielle 
de  5200  hab.,  au  pied  du  Mœnchsberg  et  à  la  jonction  de  la  Grande^ 
Vallée  ou  vallée  de  la  Fecht  avec  la  Petite -Valle'e  ou  Kleinthal. 
Elle  doit  son  origine  à  une  abbaye  de  bénédictins  [Munster,  mona- 
stère) fondée  par  le  roi  Childéric,  en  660,  mais  dont  il  ne  reste  plus 
qu'une  tour.  Au  moyen-âge,  Munster  était  ville  libre  de  l'Empire. 
Ses  nombreuses  constructions  neuves,  en  particulier  une  belle  église 
romane,  témoignent  du  bien-être  qui  y  règne. 

On  peut  faire  de  Munster  une  promenade  intéressante  au  *  Schloss- 
wald (2  kil.,  2  h.  à  2  h.  1/2  avec  le  temps  d'arrêt),  hauteur  couverte  d'un 
parc  et  couronnée  par  les  ruines  du  château  de  Schwartzenbourg .  Ce 
parc  appartient  à  la  famille  Hartmann,  mais  il  est  presque  toujours 
ouvert  au  public.     On  y  a  une  belle  *vue. 

De  Munster  au  Kahlenwasen  (Petit-Ballon),  v.  p.  182. 

De  Munster  à  la  Sciilucht,  excellente  route  (17  kil.  Va);  se 
prolongeant  sur  l'autre  versant  jusqu'à  Gérardmer  (15  kil.)  et  desser- 
vie dans  la  saison  par  des  omnibus,  en  correspondance  entre  eux  à 
la  Schlucht  et  avec  les  chemins  de  fer  de  Colmar  à  Munster  et  d'Epi- 
nal  à  Gérardmer.  A  pied,  le  trajet  se  fait  en  3  h.  à  3  h.  Va  à  la  montée 
et  2  h.  V'  à  3  h.  à  la  descente.  De  Munster,  la  route  remonte  à  l'O. 

12* 


180     IV.  i?.  29.  LE  HOIINECK.  Vosges 

la  Petite  -Vallée.  A  Stosswihr  (Stossweier  ;  3  kil.) ,  elle  tourne  au 
N.,  dans  la  direction  de  Soultzeren  (2  kil.),  pour  gravir  la  montagne 
en  faisant  une  grande  courbe.  A  l'angle  N.  de  cette  courbe,  le  ha- 
meau à'Insel,  qui  dépend  de  Soultzeren.  D'Insel  à  Orbey  (p.  177), 
3h.;  au  lac  de  Daren  (p.  178),  2h.  ;  v.  la  carte.  —  Ensuite  une  belle 
forêt.  Plus  on  approche  du  col,  plus  la  contrée  devient  grandiose. 
Toute  la  partie  supérieure  de  la  route  est  taillée  dans  le  roc,  et  il 
y  a  un  tunnel  à  quelques  minutes  du  sommet. 

Les  piétons  tournent  à  g.,  passent  devant  Stosswihr  (v.  ci-des- 
sus) ,  vont  par  la  rive  dr.  du  ruisseau  à  Schmelzwasen  (svir  la  rive 
g.,  Ampfershach)  et  continuent  de  monter  par  un  chemin  du  Club 
Vosgien.  Ils  rejoignent  la  route  à  env.  2  kil.  en  deçà  de  laSchlucht. 
—  On  peut  aussi  aller  de  Munster  à  la  Schlucht  par  le  Hohneck  : 
4  h.,  course  intéressante  (v.  ci-dessous). 

Le  *col  de  la  Schlucht  (1150  m.)  est  un  passage  au  milieu  de 
rochers  à  pic  et  de  superbes  bois  de  sapins,  entre  le  Montabec 
(1255  m.)  au  N.  et  VAltenberg  (1257  m.)  au  S. ,  hauteurs  de  la 
crête  centrale  des  Vosges,  où  il  n'y  avait  qu'un  chemin  de  piétons 
avant  qu'on  en  eût  fait  sauter  les  rochers  de  granit.  Au  sommet 
de  ce  col,  formant  la  frontière  actuelle  entre  l'Allemagne  et  la 
France,  se  trouve  le  bon  hôtel  du  Col  de  la  Schlucht  (ch.,  2  fr.  ;  dîn. 
3  fr.  50).  —  Chemin  du  Col  du  Bonhomme,  par  les  lacs  de  Daren, 
Noir  et  Bknic,  v.  p.  178-177. 

Le  *Hohneck  ou  Hoheneck  (1366  m.),  sommet  le  plus  élevé  des 
Vosges  après  le  ballon  de  Guebwiller  (p.  184),  se  gravit  en  1  h.  env. 
de  la  Schlucht.  Le  chemin  qui  y  conduit,  au  S.,  le  long  de  la  fron- 
tière, est  facile  à  trouver;  il  y  a  des  poteaux;  on  notera  seulement 
qu'il  faut  d'abord  tourner  immédiatement  derrière  l'écurie  de  l'hôtel 
et  non  au  delà  du  poteau  de  la  frontière.  Près  du  chemin,  à  g.,  à 
V4  d'h.  du  chalet,  se  trouve  un  rocher  garni  d'une  barrière  en  fer, 
d'où  l'on  a  une  vue  magnifique  de  la  vallée  de  Munster.  A  peu 
près  à  mi-chemin,  à  dr.,  un  sentier  par  où  l'on  peut  descendre  en 
1  h.  V4  au  lac  de  Retournemer  (v.  ci-dessous),  ce  qui  est  plus  court, 
pour  les  piétons  allant  à  Gérardmer,  que  de  retourner  à  la  Schlucht. 
Le  panorama  du  ballon  est  immense  et  fort  beau,  par  suite  de  la 
position  centrale  de  cette  montagne;  il  embrasse  toute  la  chaîne 
des  Vosges  et  s'étend,  au  N.-E.,  par-dessus  la  vallée  du  Rhin,  jus- 
qu'à la  Forêt-Noire;  au  S.,  jusqu'au  Jura  et  aux  Alpes.  Au  pre- 
mier plan,  à  l'E.,  la  vallée  de  Munster;  à  l'O.,  celle  de  Gérardmer, 
avec  les  deux  jolis  lacs  de  Retournemer  et  de  Longemer  (v.  ci- 
dessous).    Le  Hohneck  est  aussi  intéressant  pour  les  botanistes. 

Pour  redescendre  à  pied  dans  la  valle'e  de  Munster,  on  n'a  pas  besoin 
de  relourner  à  la  Schlucht.  Un  poteau  sur  la  cime  indique  à  l'E.  le 
chemin  du  Fischbœdle.  En  suivant  cette  direction,  on  atteint  en  I/2  h., 
par  un  sentier  pierreux,  un  autre  poteau  montrant  à  g.  la  direction  de 
Munster,  et  10min.  plus  loin,  un  troisième,  où  l'on  tourne  à  g.  pour 
Miihlbach   et  Metzeral   (v.  ci-dessous),   à  dr,    pour  le  Fischbœdle  (1  h.). 


Méridionales.  GÉRARDMER.  IV.  R.  29.     181 

Le  Fîschbœdle  est  un  petit  lac  artificiel,  creusé  pour  l'élève  des  truites, 
dans  un  endroit  sauvage,  au  milieu  de  rochers  qui  sont  probablement 
l'ancienne  moraine  d'un  glacier  de  la  vallée  de  la  Wolmsa.  Du  Fischbœdle 
à  Metzeral,  1  b.  1/2- 

De  la  Schlucht  a  Gerardmek.  Le  touriste  qui  en  aura  le  temps, 
ne  devra  pas  négliger  de  pousser  l'excursion  au  delà  du  col  dans  la 
partie  la  plus  intéressante  des  Vosges  françaises,  jusqu'à  Gérardmer,  ce 
qui  demande  une  journée  aller  et  retour.  La  route  passe  à  une  grande 
hauteur  au-dessus  du  lac  de  Longemer  (v.  ci-dessous).  De  la  roche  du 
Diable^  à  g.  après  un  tunnel,  vue  ravissante  sur  ce  lac  et  celui  de  Re- 
tournemer  (v.  ci-dessous).  — [Le  piéton  suit  encore  la  route  pendant  env. 
2kil.,  à  rO.  du  col  de  la  Scblucbt,  jusqu'au  Collet,  tourne  là  à  g.  dans 
la  route  forestière  et  quelques  min.  plus  loin  à  dr.  dans  le  «chemin  des 
Dames»,  bon  sentier  à  travers  la  foret,  où  l'on  entend  bouillonner  la 
Vologne^  qui  a  sa  source  au  Hohneek.  —  A  45  min.,  le  petit  lac  de  Retour- 
nemer.^  au  fond  d'une  gorge.  11  y  a  à  côté  une  maison  forestière  (aub.). 
On  longe  plus  loin  la  Vologne,  puis  le  lac  de  Longemer.  Au  bout  de  1  h. 
1/4,  un  pont  sur  la  Vologne,  qui  forme  à  cet  endroit  une  bruyante  cas- 
cade, le  saut  des  Cuves.  —  40  min.  plus  loin,  Gérardmer  (650  m.  ;  hôt.  :  *de 
la  Poste;  des  Vosges,  bon),  ville  de  6543  hab.,  dans  un  site  charmant,  au 
bord  du  grand  lac  (mer)  de  ce  nom.   Beaucoup  de  villas  habitées  en  été. 

Si  l'on  couche  à  Gérardmer,  visiter  encore  la  pittoresque  vallée  de 
Granges,  qu'un  poteau  indique  déjà  avant  la  sortie  de  la  forêt  en  deçà 
de  Gérardmer.  A  2  h.  1/2  de  l'entrée  de  cette  vallée  la  glacière  naturelle 
de  Kertoff.  —  Le  soir,  lorsqu'il  fait  beau,  promenade  en  barque  sur  le 
lac.  —  Excui-sion  très  intéressante  de  Gérardmer  à  Wildenstein  (5  h.  ; 
p.  185),  par  la  Bresse  (v.  ci -dessous)  et  le  col  de  Bramonl ,  ou  bien  à 
Oderen  (Th.;  p.  185),  par  le  col  du  Ventron. 

De  la  Schlucht  a  la  Bresse,  il  y  a  plusieurs  chemins  intéressants. 

A.  Par  la  route:  15  kil.  1/2,  3  h.  1/2  à  pied.  On  suit  la  route  de 
Gérardmer  jusqu'au  Collet,  on  tourne  à  g.  dans  la  direction  de  Retour- 
nemer  et  on  rencontre  au  bout  de  8/4  d'h.  une  route  qui  mène  au  col 
des- Feignes -sous -Vologne  (842  m.),  à  1/2  h.  de  là.  Puis  on  descend  à  g., 
et  l'on  rencontre  aussi  à  1/2  h.,  à  g.,  le  chemin  du  lac  de  Blanchemer  (v. 
ci-dessous).  Il  faut  près  de  1  h.,  aller  et  retour,  pour  le  visiter  de  cet 
endroit.  —  En  prenant  à  dr.  au  col  des  Feignes,  on  irait  à  la  Bresse 
par  le  lac  de  Lispach  (906  m.),  ce  qui  demanderait  10  min.  de  plus.  — 
Très  belle  vue  à  la  descente  sur  la  Bresse  (p.  182). 

B.  Par  le  Hohneek:  4  h.  1/2  et  6  h.  1/4,  selon  le  chemin  que  l'on  suit 
après  être  redescendu  de  la  montagne,  au  S.,  à  1  h.  1/2  de  la  Sehlucht. 
Le  plus  court  prend  à  dr.  de  la  frontière,  passe  au  chalet  de  Schmargult 
(20  min.),  toux-ne  là  à  g.,  puis  encore  à  g.  au  bout  de  1/2  h.  et  atteint 
10  min.  plus  loin  le  lac  de  Blanchemer  (1050  m.),  petit  lac  pittoresque  sur 
le  versant  O.  du  Rothenbach  (v.  ci-dessous).  II  n'y  a  plus  ensuite  qu'à 
descendre  le  long  du  ruisseau  à  la  route,  au  col  des  Feignes  (25  min.  5 
V.  ci-dessus). 

Le  second  chemin  remonte,  du  pied  du  Hohneek,  le  long  de  la  fron- 
tière, qu'il  suit  plus  moins  pendant  près  de  2  h.  A  10  min.,  la.  fontaine 
de  la  Duchesse,  ainsi  nommée  en  l'honneur  de  Marie  de  Gonzague,  femme 
de  Henri  II  de  Lorraine  (1622).  C'est  une  des  sources  de  la  Moselotte. 
On  contourne  ensuite  à  dr.  le  Haut  des  Fées  (1318  m.),  jusqu'à  la  borne 
2876  (35  min.),  se  dirige  vers  le  Rothenbachkopf  et  le  contourne  aussi 
à  dr.  pour  jouir  de  la  vue  du  lac  de  Blanchemer  (v.  ci -dessus).  Puis 
on  tourne  à  g.  pour  arriver  au  sommet  de  la  montagne,  à  35  min.  de  la 
borne  ci-dessus.  Le  Rothenbachkopf  (1280  m.),  dit  a,u.ssi  Rheinkopf,  offre  une 
belle  vue,  s'étendant  du  Donon  au  ballon  d'Alsace  et  à  la  Forêt-Koire. 
De  là  on  redescend  le  long  de  la  frontière  jusqu'à  la  borne  2898  (15  min.), 
s'en  écarte  à  dr.,  arrive  au  tout  petit  lac  Marchet  (890  m.  ;  25  min.),  laisse 
à  dr.  un  sentier  qui  mènerait  en  1  h.  1/2  à  la  Bresse,  rejoint  la  route  de 
a  Bresse  à  Wesserling   (22  kil.  ;   p.  185)    et   la   remonte  jusqu'au   col   de 


182     IV,  B.  29.  METZERAL.  Vosges 

Bramont  (890  m.;  40  uiiu.).  Ce  col  jouit  d'une  très  belle  vue.  Une  ane. 
voie  de  Sclilitte  conduit  de  là  à  dr.  au  Haut  de  la  Vierge  (1089  m.  ;  35  min.), 
d'où  l'on  continue  tout  droit  vers  le  lac  des  Corbeaux  (900  m.  ;  30  min.), 
lac  très  pittoresque,  de  5(X)  m.  de  long  et  250  m.  de  large,  profondément 
encaissé  entre  des  rochers  et  entouré  de  sapins.  Enlin  on  descend  à  g. 
du  ruisseau  de  ce  lac  à  la  Bresse  (1  h.;  hôt.  lissier)^  petite  ville  manu- 
facturière.    V.  le  Nord  de  la  France^  par  Bcedeker. 

La  route  qui  monte  de  Munster  dans  la  Grande -Vallée  ou 
vallée  de  la  Fecht  (6  kil.  jusqu'à  Metzeral,  omnibus  2  fois  par  jour), 
passe  à  Luttenbach  (au  Kalilenwasen^  v,  ci-dessous),  à  Breitenbach 
et  à  Miihlbach,  beaux  villages  dans  de  jolis  sites,  où  l'industrie 
cotonnière  est  fort  développée.  Les  habitants  de  cette  vallée  sont 
pour  la  plupart  protestants  ;  ils  ont  conservé  beaucoup  de  parti- 
cularités originales  dans  leurs  mœurs  et  leurs  usages,  et  on  en  ren- 
contre souvent  qui  portent  encore  le  vieux  costume  du  pays. 

I>e  Luttenbach,  un  chemin  conduit  en  2  h.,  par  la  forêt,  à  la  Melker- 
hiitte  (rafraîch.)  ;  on  peut  abréger  les  nombreux  détours.  De  là,  on  monte 
en  40  min.,  par  un  nouveau  sentier  du  Club  Vosgien ,  au  sommet  du 
Kahlenwasen  ou  Petit-Ballon  (1274  m.).  On  y  découvre  la  vallée  de  Mun- 
ster et  celle  de  la  Lauch.  Au  mois  de  juin,  la  montagne  est  couverte  d'un 
tapis  de  violettes  des  Vosges  (viola  elegans).  On  descend  du  côté  de 
Lautenbach  (p.  1S3),  en  suivant  un  bon  chemin  du  Club  Vosgien,  marqué 
par  des  traits  rouges  aux  arbres. 

De  Munster  (p.  1Î9),  on  va  au  Kahlenw^asen  en  prenant  d'abord  un 
chemin  commode  qui  passe  par  le  viaduc  du  chemin  de  fer  et  mène 
en  10  min.  à  Eschbach,  puis  une  bonne  route  de  voitures  qui  conduit  en 

1  h.  1/2  à-  Erschlitt^  et  dans  le  village  même  un  sentier  assez  raide:  il  y 
a  partout  des  poteaux.  Avant  la  forêt,  belle  vue  sur  la  vallée  de  Mun- 
ster. On  rejoint  en  10  min.  le  chemin  de  Lutterbach  et  par  ce  chemin 
en  1/2  ^-  la  Melkerhiitte  (v.  ci-dessus),  etc. 

Metzeral  [aub.  du  Soleil-d'Or ,  dans  le  moulin  de  l'autre  côté 
du  pont  de  la  Fecbt,  simple  mais  bonne),  petite  localité  in- 
dustrielle comme  les  précédentes ,  au  point  de  jonction  de  deux 
vallées ,  d'où  sortent  les  ruisseaux  qui  forment  la  Fecht. 

Excursion  intéressante  de  Metzeral  par  Sondernach,  puis  par  une  magni- 
fique forêt,  en  passant  à  la  maison  forestière  de  Querben,  jusqu'au  sommet 
du  Wissort  ou  Lauclienlcopf.  On  pourrait  aller  par  la  crête  de  la  mon- 
tagne jusqu'au  ballon  de  Guebwiller  (p.  184).  Dans  le  voisinage  du 
chalet  à' Oberlaiichen  (rafraîch.)  sont  les  cascades  de  la  Lauch,  les  plus 
belles  de  ce  côté  des  Vosges.  —  Il  y  a  3/^  d'h.  de  chemin  du  chalet  à  la 
maison  forestière  de  Niederlauchenhof  (bonne  aub.),  et  de  là  3  h.  jusqu'à 
Guebwiller. 

Un  beau  chemin  conduit  de  Metzeral  à  Wildenstein  (p.  185) ,  en 
4  h.  environ.  Il  se  détache  de  la  route  à  dr.  ,  en  face  de  l'auberge  du 
Soleil-d'Or,  et  remonte  la  vallée  de  la  Fecht.  Au  bout  de  20  min.,  à  dr., 
le  chemin  du  Fischbœdle  (p.  181)  -,  il  traverse  un  pont.  XMittlach  (40  min.), 
une  bifurcation   à  partir   de   laquelle   un  guide  peut   être  utile   (2  c4C.  à 

2  c4l.  50);  il  y  a  toutefois  partout  des  poteaux.  On  prend  à  g.  avant  un 
pont;  mais  au  bout  de  quelques  minutes  on  passe  par  un  autre  pont  sur 
la  rive  g.  de  la  Fecht,  et  immédiatement  après  la  maison  forestière  de 
Jlerrenberg  (15  min.)  ,  où  l'on  peut  se  rafraîchir,  on  monte  à  dr.,  par  un 
chemin  de  schlitte  qui  s'élève  pendant  près  de  2  h.  dans  la  forêt,  en  fai- 
sant de  nombreux  circuits.  Dans  le  haut,  près  du  Herrenberger-Wasen, 
se  trouve  un  grand  chalet;  on  met  une  bonne  heure  de  cet  endroit  à  Wil- 
denstein  (poteau),  par  un  chemin  difficile  et  souvent  escarpé. 


Méridionales.  GUEBWILLER.  IV.  li.  29.     183 

D.  Ligne  de  Bollwiller  à  Lautenbach. 

13  kil.,  trajet  en  8/4  d'h.,  pour  1  Ji.  10,  70  et  45  pf. 

Bollwiller,  v.  p.  159.  On  traverse  une  contrée  excessivement 
fertile.  —  5  kil.  Soultz  (Obersulz),  ville  de  4630  hab.,  avec  des  manu- 
factures de  soieries.  Son  église  paroissiale,  belle  construction  simple, 
en  grande  partie  du  style  goth.,  fut  commencée  en  1278,  continuée 
au  xiv^  et  achevée  au  xv®  s.  :  elle  a  une  haute  tour  au  centre.  Avant 
Guebwiller,  à  g.,  quelques  maisons  neuves  du  style  gothique. 

7  kil.  Guebwiller,  en  ail.  Gehweiler  (hôt.  :  de  l'Ange,  près  de  la 
gare,  bon;  du  Canon -d'Or;  Luxhof) ,  ville  de  12452  hab.  et 
chef- lieu  de  cercle,  à  l'entrée  de  la  vallée  de  la  Laiich,  avec  des 
filatures  et  des  manufactures  de  tissus  de  coton,  des  manufactures 
de  draps,  une  raffinerie  de  sucre  et  un  atelier  pour  la  construction 
des  machines.  La  physionomie  de  Guebwiller  révèle  son  impor- 
tance. De  la  gare  on  arrive  tout  droit  à  la  Nouvelle- Eglise,  du 
style  rococo,  construite  par  les  princes-abbés  de  Murbach,  lors- 
qu'ils transportèrent  leur  résidence  à  Guebwiller,  enl759.  Puis, 
montant  à  dr.  la  rue  principale,  on  passe  à  Vhôtel  de  ville,  du  style 
goth.  tertiaire,  et  l'on  est  à  '^'St-Léger,  église  à  cinq  nefs,  avec  tran- 
sept et  trois  tours  d'inégale  hauteur.  C'est  un  monument  très  re- 
marquable du  style  de  transition,  commencé  en  1182,  mais  dont 
le  chœur  est  du  style  ogival.  Elle  a  un  beau  porche  roman,  qui  en 
occupe  toute  la  largeur.  Les  sculptures  de  la  porte  du  milieu  sont 
dignes  d'attention.  —  On  récolte  près  de  Guebwiller  un  des  meil- 
leurs vins  d'Alsace  (v.  p.  156). 

Un  chemin  du  Club  Vosgien,  marqué  par  des  traits  rouges,  mène  en 
3  h.  1/2  au  Ballon  de  Guelioiller  (p.  184). 

A  "1/0  h.  de  Guebwiller,  l'ancien  couvent  d'antonites  AUsenheim^  d'où 
proviennent  beaucoup  des  objets  d'art  les  plus  importants  du  musée  de 
Colmar  (p-  158);  il  reste  peu  de  chose  de  la  vieille  construction. 

On  remonte  plus  loin  la  jolie  vallée  de  la  Lauch,  en  passant 
près  des  ruines  de  Hugstein.  —  9  kil.  Heissenstein.  —  11  kil.  Biihl. 

A  1/2  h.  à  rO.,  dans  une  vallée  latérale  arrosée  par  le  Rothbach,  dans 
laquelle  on  reste  et  suit  la  route  carrossable  pendant  1/2  h. ,  se  trouve 
r*église  abbatiale  de  Murbach,  église  romane  entourée  de  quelques  mai- 
sons, dans  un  site  pittoresque.  L'abbaye,  fondée  en  727  par  Evrard,  duc  de 
Souabe,  était  de  l'ordre  des  bénédictins  et  une  des  plus  puissantes  de  la 
contrée.  Sa  domination  s'étendait  sur  3  villes,  parmi  lesquelles  était 
Guebwiller,  et  sur  30  villages;  l'abbé  était  prince  de  l'empire.  L'église, 
dont  la  nef  n'existe  plus,  fut  consacrée  en  1139;  elle  est,  avec  celle  de 
Marmoutier  (p.  165)  un  des  édifices  romans  les  plus  anciens  et  les  plus 
importants  de  l'Alsace.  On  y  voit  dans  le  bras  méridional  du  transept 
un  beau  monument  gothique  du  xiii^  s.  Il  y  a  une  auberge  à  50  pas  en- 
viron de  la  porte  cintrée  sous  laquelle  passe  le  chemin ,  au  rez-de- 
chaussée  de  la  maison  à  g.  (voûte  et  colonnes  romanes):  un  enfant  de 
cette  maison  sert  de  guide  au  Ballon  pour  1  Jf.  50  ou  2  c/f^.  (v.  p.  184). 

13  kil.  Lantenhach ,  gros  village  industriel,  avec  des  filatures 
de  coton  et  des  manufactures  de  fil  à  coudre.  A  côté ,  la  chapelle 
St-Gangolf.  En  face,  sur  la  rive  dr.,  le  village  de  Lautenhach- 
Zell.    Le  chemin  de  fer  ne  va  pas  plus  loin. 


184     IV.  R.  ^9.  "    THANN. 

E.  Ligne  de  Mulhouse  à  Wesserling. 

33  kil.,  trajet  en  1  h.  1/2,  pour  2  Ji.  80,  1  oK  90  et  i  c^(.  20. 

Mulhouse,  V.  p.  IGO.  Cet  embrancli.  rattache  à  la  ligne  princi- 
pale les  localités  manufacturières  de  la  *vallée  de  St-Amarin,  qu'ar- 
rose la  Thur,  et  rend  aussi  accessible  au  touriste  une  foule  d'en- 
droits charmants.  —  3  kil.  Dornach  (p.  160).  —  5  kil.  Lutterhach 
(p.  159).  —  14  kil.  Cernay,  en  ail.  Sennheîm  (hôt.  des  Deux-Clefs). 
Embranch.  sur  Massevaux  (v.  p.  185). 

1 9  kil.  Thann  (hôt.  :  Kaiser  ;  des  Deux-  Clefs  ;  cafés  :  Beck  ;  Engel), 
ville  de  7535  hab.,  chef-lieu  de  cercle,  avec  des  manufactures  im- 
portantes de  cotonnades  et  de  soieries,  dans  un  site  pittoresque,  à 
l'endroit  où  se  rétrécit  la  vallée  de  la  Thur,  dont  les  montagnes  sont 
couvertes  d'excellentes  vignes  dans  le  bas  et  de  bois  dans  le  haut. 
L'église  *St-Thiébault ,  commencée  en  1351 ,  est  un  bijou  d'archi- 
tecture gothique.  A  côté  du  chœur  à  une  seule  nef,  qu'on  aperçoit  en 
venant  de  la  gare,  estun  clocher  de  81m.de  haut,  d'une  grande  légèreté 
et  tout  percé  à  jour.  Il  date  de  1430-1516  et  fut  achevé,  par  maître 
Remigius  Walch,  selon  une  inscription  à  la  base  de  la  flèche.  C'est 
une  des  meilleures  œuvres  du  style  ogival,  bien  supérieure  au  clocher 
de  Strasbourg.  On  remarquera  aussi  le  grand  portail.  A  l'intérieur 
se  voient  un  certain  nombre  de  sculptures  du  xvi^  s.  ;  au  mur  à  l'O., 
un  bon  tableau,  J.-C.  avec  plusieurs  apôtres,  de  l'école  de  Schon- 
gauer,  et  des  vitraux  du  style  gothique.  —  Sur  une  hauteur  de  la 
rive  g.  de  la  Thur,  que  traversent  deux  ponts  (en  face  de  l'église, 
à  dr.  de  la  rue  principale),  les  ruines  de  VEngelhourg,  qui  dominent 
la  ville  et  l'entrée  de  la  vallée.  Ce  château  a  été  détruit  en  1674,  par 
Turenne,  et  l'une  des  ses  tours,  renversée  tout  d'une  pièce,  gît  sur 
le  sol  comme  un  tonneau  gigantesque.  On  a  de  là  une  belle  vue,  sur- 
tout de  l'église.  C'est  à  l'E.  de  l'Engelbourg,  que  se  récolte  le  célèbre 
vin  de  Rangen.  —  Belle  vue  du  Staufen,  à  V2  ^-  de  distance. 

23  kil.  Bitschwiller  (Bitschweiler).  —  25  kil.  Willer  (Weiler). 
Villages  industriels,  avec  des  églises  neuves  du  style  gothique. 

Excursion  au  ballon  de  Guebwiller.  Willer  est  le  meilleur  point  de 
départ  pour  cette  excursion.  Le  chemin  monte  au  N.  dans  la  vallée  du 
Rennehach.  Au  bout  de  I/2  h.,  à  un  calvaire,  on  continue  de  monter  à  g., 
dans  la  vallée,  ou  bien  on  passe  un  pont  à  dr.,  traverse  le  ruisseau  im- 
médiatement à  g.  et  monte  par  un  chemin  de  chars.  On  est  en  i  h.  1/4 
à  Altenhacli.  Le  chemin  mère  encore  1  h.  3/^  plus  loin,  à  la  cabane  de 
Haag  (rafraîch.),  à  i/o  h. -8/4  d'h.  du  sommet.  Le  ballon  de  Guebwiller  ou 
de  Souitz  (1426  m.),  cime  la  plus  élevée  des  Vosges,  offre  un  vaste  pano- 
rama jusqu'à  la  Forêt-Noire,  aux  Alpes  et  au  Jura.  On  redescend  au 
N.,  soit  dans  la  vallée  de  la  Lauch  (p.  182),  par  la  Roll  (aub.  en  face  de 
la  chute  du  Seebacb),  soit  à  Murbach  (p.  1S3J,  par  la  cabane  de  Eedeîmatt, 
ou  bien  à  TE.  à  Guebwiller  (p.  183).  —  Descente  du  côté  de  Blurbach, 
V.  p.  174.  —  On  part  souvent  aussi  de  St-Amarin  pour  faire  l'ascension 
du  ballon  de  Guebwiller,:  on  monte  en  1  h.,  par  un  chemin  escarpé ,  à 
Geishausen,  puis,  par  un  bon  chemin  passant  au  chalet  de  Haag,  en 
2  h.  1/2  ^^   sommet.     Enfin  on  y  monte  encore  de  Moosch  (v.  ci-dessous). 

Plus  loin,  la  voie  ferrée  passe  sur  la  rive  g.  —  28  kil.  Moosch.  — 
30  kil.  St-Amarin   (hôt.  du  Lion-d'Or) ,  une  des  plus  anciennes 


Méridionales.  WESSERLINŒ  IV.  E.  29.     185 

localités  de  la  vallée  qui  en  porte  le  nom.  Détruite  durant  la 
guerre  de  Trente- Ans,  elle  a  perdu  depuis  son  importance. 

32  kil.  Wesserling-  {hôf.  de  Wesserling ,  près  de  la  gare,  bon 
mais  assez  cher),  village  de  création  moderne,  construit  en  partie 
sur  une  ancienne  moraine  de  dimension  énorme.  Il  a  de  vastes  manu- 
factures de  filés  et  de  tissus  de  cotons,  beaucoup  de  maisons  de  cam- 
pagne et  de  jolies  promenades  :  pour  y  aller,  passer  le  pont  entre 
la  gare  et  l'hôtel.  C'est  un  lieu  convenable  pour  un  séjour  prolongé. 
Voiture  pour  "Wildenstein  (1  h.  1/4)7  8  c//'l. 

Sur  le  versant  occidental  de  la  montagne  qui  sépare  l'Alsace  de  la 
Lorraine,  immédiatement  de  l'autre  côté  du  col  de  Bussang,  que  traverse 
la  route  de  Remiremont,  à  2  h.  de  Wesserling,  est  la  source  de  la  Moselle. 
La  route  passe  à  3/4  d'h.  de  Wesserling  par  le  village  frontière  à^Urbès 
(hôt.  de  la  Couronne).  Sur  la  hauteur,  au  col  de  Bussang  (p.  186),  un 
tunnel  de  245m.  de  long,  au  milieu  duquel  est  la  borne  marquant  la 
frontière.  —  A  2  kih  au  S.-E.  d'Urbis,  au  delà  de  Stoi'kensohn  ou  Storken- 
sauen,  se  trouve  Mollau^  dont  l'aub.  du  Soleil  est  célèbre  pour  ses  truites. 

Une  bonne  route  remontant  la  charmante  vallée  de  la  Thur 
conduit  de  Wesserling  à  Wildenstein ,  distant  de  11  kil.  ;  elle  est 
aussi  intéressante  pour  les  piétons.  Elle  traverse  les  longs  et  riants 
villages  de  Felleringen  (hôt.  du  Cerf-,  bonne  cuisine),  Oderen  (hôt.  : 
du  Lion-d'Or,  de  l'Aigle-d'Or)  et  Krûth,  habités  en  grande  partie 
par  des  ouvriers  de  Wesserling,  le  dernier  à  3/4  d'h.  de  distance. 

A  Va  ^-  environ  au  delà  de  Kriith  et  à  une  distance  égale  de 
Wildenstein  s'élève,  au  milieu  de  la  vallée,  une  belle  montagne  boisée 
et  escarpée  de  tous  les  côtés,  nommée  le  Schlossherg ,  sur  la  large 
croupe  de  laquelle  sont,  à  l'extrémité  méridionale,  les  ruines  de 
la.  forteresse  de  Wildenstein,  jadis  propriété  de  l'abbaye  de  Mur- 
bach  (p.  183),  qui  se  rendit  au  maréchal  Caumont  de  la  Force  à 
l'époque  de  la  guerre  de  Trente-Ans,  dont  les  troupes  lorraines 
s'emparèrent  par  trahison  en  1634,  et  que  prit  et  détruisit  10  ans 
plus  tard  le  général  d'Erlach,  chef  des  troupes  de  Weimar. 

Wildenstein  {hôt.  du  Soleil)  est  le  village  le  plus  élevé  de  la  vallée 
de  St-Amarin;  il  est  presque  complètement  entouré  de  hauteurs 
rocheuses.    Une  heure  encore  plus  haut,  la  verrerie  de  Wildenstein. 

Un  bon  sentier  du  Club  Vosgien  conduit  au  Eothenbachkopf  (p.  181) 
par  le  Rothenhachhof^  et  du  sommet  on  peut  aller  au  Hohneck  (p.  180)  par  le 
Eheinkopf,  puis  à  la  Schlucht  (p.  180)  :    c'est  une  course  de  4  h.  1/2  à  5  h. 

De  Wildenstein  à  Metzeral,  par  le  Herrenherg,  4h.  Vai  v.  p.  182. 


Embranchement  de  Cernay  à  Massevaux:  19  kil.,  trajet  en 
1  h.  1/4,  pour  1  cS.  60,  1  oU.  10  et  65  pf.  -  Cernay,  v.  p.  184.  - 
5  kil.  Aspach.  —  8  kil.  Burnhawpt.  —  11  kil.  Guewenheim.  — 
14  kil.    Sentheim.  —  17  kil.    Ane. 

19  kil.  Massevaux,  en  ail.  Masmiinster  (*hôt.  de  r Aigle),  ville 
ancienne  de  3299  hab.  et  localité  principale  de  la  grande  et  belle 
vallée  de  la  Doller ,  qui  mérite  la  visite  des  touristes.  Il  y  a  par- 
tout de  bonnes  auberges. 

6  kil.  plus  loin,  au  delà  de  Niederhruclc,  Kirchberg  et   Weg- 


186     IV.  B.  29.  BALLON  D'ALSACE. 

scheld,  est  située  Oberbruck  (omnibus  2  fois  par  jour) ,  le  meilleur 
point  de  départ  de  ce  côté  pour  l'ascension  du  ballon  d'Alsace 
(1244  m.).  On  remonte  la  vallée  pendant  40  min.,  jusqu'à  Seif^en 
(aub.  :  du  Cerf,  de  la  Couronne).  Un  bon  sentier  du  Club  Yosgien 
conduit  de  cet  endroit  en  2  li.  ^/q,  en  passant  près  d'un  nouvel  réser- 
voir d'eau,  à  la  ferme  Bosaye  (bonne  petite  aub,),  à  10min.  du 
sommet.  —  La  vue  du  sommet  du  ballon  d'Alsace,  qui  est  à  10  min. 
de  la  frontière,  est  grandiose,  surtout  dans  la  direction  de  la  trouée 
de  Belfort  ;  elle  est  seulement  masquée  au  N.-O.  par  le  ballon  de 
S er  van  ce. 

A  ro.  du  ballon  d'Alsace  passe  une  belle  route  qu'on  pourra  prendre 
au  retour.  A  g.,  en  descendant  du  sommet,  elle  conduit  en  2  h.  i/o  env. 
à  Giromagny^  qui  est  relié  par  un  chemin  de  fer  à  Belfort  (14  kil.-,  p.  161); 
à  dr.,  elle  mène  en  2  h.  à  St-Maurice  (hôt.  de  la  Poste),  station  de  la  ligne 
d'Epinal-Remiremont,  d'où  il  y  a  une  voiture  publique  allant  à  Wesser- 
ling  (24  kil.;  2fr.  25),  ^a.v  Biissang  (4  kil.;  eaux  ferrugineuses),  la  source 
de  la  Moselle,  dans  une  cabane  à  dr  (rétribution  pour  la  voir)  et  le  col 
de  Bussang  (7  kil.  1/2),  où  est  la  frontière  (v.  p.  185).  Pour  plus  de  détails, 
v.  le  Nord  de  la  France,  par  Beedeker. 

Ceux  qui  renonceront  à  l'ascension  du  ballon  d'Alsace  pourront  faire 
d'Oberbruek  (v.  ci-dessus)  des  excursions  intéressantes:  par  Rimbach 
(40  min.) ,  avec  un  guide ,  au  lac  de  la  Perche  ou  Stem  -  See ,  et  de  là  au 
Rouge- Gazon  (1249  m.;  belle  vue),  puis  à  Storkensohn  et  à  Wesserling 
(4  h.;  p.  185);  ou  bien  de  Massevaux  au  Rossberg  (vue),  et  redescendre 
de  là  à  Mooseh  ou  à  Tbann  (p.  184). 


187 


V. 

MAYENCE.  WIESBADE.  LE  RHIN  JUSQU'A  COBLENTZ. 

VALLÉES  DE  LA  NAHE  ET  DE  LA  LAHN. 

so 

187 

31. 

Wiesbade  et  ses  environs 

197 

I.  Wiesbade  (Wiesbaden) 

197 

II.  Environs  de  Wiesbade 

202 

32. 

ScMangenbad  et  Schwalbach. 

Bubenhseuser-Hœlie.     Eauenthal.     De    Schlangen- 
bad  à  Wiesbade.  205.  —  De  Schwalbach  à  Wies- 
bade.  206. 

204 

33. 

De  Mayence  à  Coblentz,  par  la  rive  gaucbe    .     .     . 

206 

34. 

De  Wiesbade  à  Niederlalinstein  et  à  Coblentz   ou 

Ebrenbreitstein,  par  la  rive  droite 

208 

35. 

Le  RMn,  de  Mayence  à  Bingen.    Le  Rheingan    .     . 
Kiedrieh.  Scharfenstein.  Abbaye  d'Eberbaeh.  212.  — 
Steinberg.     Bos.  Hallgarten.  213. 

210 

36. 
37. 

Le  Niederwald 

216 

218 

Bingen 

38. 

Creutznach  et  Mûnster-am-Stein 

Altenbaumbourg.  Château  de  Montfort.  Lemberg.  223. 

219 

3y. 

De  Bingerbruck  à  Sarrebruck 

De  Mûnster-am-Stein   à  Kaiserslautern ,    par   Hoeh- 
spever.  223.  —  Abbave    et  château   de  Sponheim. 
224."  —  Meisenheim.  'Château   de  Dhaun.  225.   — 
Idar.  226. 

223 

40. 

Le  Rhin,  de  Bingen  à  St-Goar 

Vallée  du  Morgenbach.  229.  —  Vallées  de  la  Wisper 
et    de  la   Sauer.  230.  —  Vallée    de   Steeg.  231.  — 
Sehweizerthal.     Eeichenberg.  235. 

227 

41. 

Le  RMn,  de  St-Goar  à  Coblentz 

Environs  de  Boppard.  239. 

237 

42. 

Coblentz  et  ses  environs 

244 

Ebrenbreitstein  et  Asterstein 

249 

43. 

Ems 

251 

Hauteur  de  Kemmenau.     Friieht.  254. 

44. 

De  Coblentz  à  Wetzlar.    Vallée  de  la  Lahn    .     .     . 
De  Dietz  à  Zollhaus.  257.  —  De  Limbourg  à  Hada- 
mar,  à  Siershahn.    îliederselters.  258.  —  Environs 
de  Wetzlar.  260. 

255 

30.    Mayence  (Mainz). 

Arrivée.  La  gare  ce>-teale  (pl.EFl;  *huffet)  ^  pour  les  lignes  du 
réseau  hessois  dit  Ludwigshahn ,  desservant  Bingen,  Alzey  (Palatinat), 
Worms,  Mannheim,  Francfort  (rive  g.  du  Mein)  et  Darmstadt,  se  trouve 
à  ro.  de  la  ville.  Les  hôtels  y  ont  des  voitures.  Le  quartier  S.  est  en 
outre  desservi  par  la  halte  de  Neuthor  (pi.  A3).  Il  y  a  entre  les  deux 
gares  un  tunnel  de  1195  m.  de  long,  sous  la  citadelle.  —  La  gare  centrale 
est  reliée  par  des  omnibus  à  la  gare  du  Taunus  et  de  la  rive  droite  du  Rhin, 

13 


18S     V.  B.  30.  MAYENCE.  Hôtels,  etc. 

à  Castel  (v.  le  petit  plan  ci-joint),  d'où  l'on  se  rend  à  Francfort  par  la  ligne 
du  Taunus,  à  Wiesbade,  à  Riidesheim,  à  Lahnstein,  etc.  Les  omnibus 
sont  gratuits  pour  les  voyageurs  qui  ont  des  billets  directs.  Il  y  a  aussi 
un  tramway. 

Hôtels.  Au  BORD  DU  Rhin,  tous  dans  la  Rheinstrasse:  *ff.  de  Hollande, 
n°T7  (pi.  c,  D  5);  *H.  du  Rhin,  61  (pi.  a,  D  5)  ;  *H.  d'Angleterre,  89  (pi.  b, 
D5),  trois  maisons  de  l^r  ordre  (cb.  dep.  2  cS.  50;  l^r  déj.,  1  Ji.  25;  dîn., 
3  Ji.)  ;  B.  de  Cologne,  13  (pi.  d,  B  4)  ;  H.  Taunus,  37  (pi.  e,  C  4)  -,  Stadt  Bonn, 
41  (pi.  g,  C4);  Germania,  43  (pi.  f,  0  4);  *Stadt  Coblenz ,  49  (pi.  b,  C  4)  ; 
H.  de  Paris,  21  (pi.  i,  C4;  cb.,  1  c^.  50  à  3  J(.;  dîn.,  1  cK  50),  recommandé. 
—  Daks  la  VILLE:  *Karpfen  (pi.  k,  C  4),  vis-à-vis  de  la  poste,  fréquenté 
par  les  voyageurs  de  commerce  (cb.,  serv.  et  boug.,  2  c4(.  65;  dîn.,  2  oU.  50); 
iandsôers' (pi.  1,  D 4),  Lœbrgasse,  29  (cb.,  2=-/^.;  déj.,  50  pf.;  dîn.,  2  ^iî;  50)  ; 
Zur  Post  (pi.  m,  C4),  Brandgasse,  14;  Pfœlzer  Hof  (pi.  n,  E  2),  tout  près 
de  la  gare  centrale,  avec  restaurant.  —  A  Castel:  Anker,  au  pont  neuf, 
avec  un  petit  jardin  (bonne  bière  et  restaur.  pas  cber). 

Restaurants;  *Casino  (pl.D4),  Scbusterstrasse;  *Volk,  près  du  tbéâtre-, 
Schœdler  zum  Schican ,  Liebfrauenplatz,  7;  Kirsch,  même  place,  12,  bon  et 
pas  cher;  *Hanaczik,  Jacobsbergergasse,  1  (pl.B4;  bonne  cuisine);  *resi. 
de  la  gare;  Stadthalle  (p.  192). 

Cafés:  G.  de  Paris,  place  Gutenberg,  avec  restaur.;  dans  la  Neue  Anlage 
(v.  p.  196);  C.  Wocker,  place  Triton  (pl.D3);  C.  Schard,  Dominikanerstr., 
non  loin  du  tbéâtre;  C.  Neuf,  Inselstr.  (pi.  D  3)  ;  C.  Boulevard,  au  Boule- 
vard, dans  le  quartier  neuf,  ces  trois  derniers  plutôt  des  brasseries- 
restaurants.  —  PÂTISSERIE  :   Volk,  place  du  Tbéâtre  (restaur.). 

Brasseries;  Bavaria,  Dominikaner  Eck,  tous  deux  place  Triton  (pi.  D3); 
Zum  Heilligen  Geist,  près  de  la  Rbeinstrasse,  dans  une  anc.  église;  Drei- 
kœnigshof,  Scbustergasse,  20;  Greifenklauer  Hof,  Emmeransgasse,  12,  avec 
jardin;  Rheinische  Brauerei,  Actien-Brauerei ,  à  la  gare  centrale;  Anker,  à 
Castel  (v.  ci-dessus). 

Bains;  froids  et  cbauds  ,  quai  du  Rbin;  en  biver  ,  cliez  Martin,  Mau- 
ritiusbogen  ;  bains  romains,  Kellerweg,  3. 

Fiacres.  A  Ichev. :  course,  1  ou  2  pers.,  50  pf.  ;  3  ou  4pers.,  70  pf.  ; 
Ibeure,  2  Jt.  et  2  aU.  30;  plus  i20  pf.  pour  une  malle,  10  pour  un  sac  de 
nuit;  —  pour  Gartenfeld,  70  et  90  pf. ;  la  Neue  Anlage  ou  le  cimetière, 
90  pf.  et  ic/li;  Zahlhach  ou  Weisenau ,  i  cU.  et  1  cU.'20;  Castel,  péage  non 
compris,  70  et  90  pf.  ;  Y  Ingelheimer  Aaue ,  2  JL  et  2  céi.  50.  —  A  2  chev., 
env.  i/g  de  plus:  course,  1  ou  2  pers.,  70  pf.  ;  3  ou  4  pers.,  90,  etc.;  — 
-pouv  Zahlbach  ou  Weisenau,  1  cM.  20  et  1  Jù.^0;  Castel,  péage  non  compris, 
1  c4i  40  et  1  c4i.  50.  Pour  les  beures  d'arrêt  et  le  retour  ,  la  moitié  des 
prix  indiqués  ci-dessus.  En  été,  de  10  h.  du  soir  à  6  b.  du  matin,  le 
double;  en  biver,  après  7b.,  1  fois  1/2  le  prix  du  tarif  de  jour,  et  le 
double  de  9  b.  à  7  b.  du  matin. 

Tramways,  v.  le  plan.     Prix:  20  et  10  pf. 

Bateaux  à  vapeur  pour  Bingen,  St-Goar,  Coblentz,  etc.,  v.  R.  35  et  41.  — 
Petits  bateaux  pour  Biebricb  (p.  210),  toutes  les  1/2  b.  en  été,  du  pont  neuf. 

Poste  et  télégraphe  :  au  Brand  (pi.  D  4)  et  à  la  gare  centrale. 

Concerts:  dim.,  mardi,  vendr.  et  sam.  après-midi  à  la  Neue  Anlage 
(p.  196);  dim.,  mercr.  et  sam.  soir  à  la  Stadthalle  (p.  192). 

Le  VOYAGEUR  PRESSÉ  Verra  surtout  la  cathédrale  (p.  192),  la  statue  de 
Gutenberg  (p.  195),  l'Eigelstein  (p.  196)  et  les  collections  du  château 
(p.  190),  le  quai  du  Rbin  et  le  pont  neuf. 

Mayence  (82m.),  ville  de  66  7031iab.  (20  000prot.,  3500  juifs) 
et  place  forte,  avec  8000  hommes  de  garnison,  est  située  sur  la 
rive  g.  du  Rhin ,  presque  en  face  de  l'embouchure  du  Mein  dans 
ce  fleuve.  Elle  communique  depuis  1885  par  un  pont  fixe  (p.  192) 
avec  Castel^  faubourg  de  la  rive  dr. ,  qui  est  lui-même  une  petite 
ville.  On  a  fait  beaucoup  dans  ces  derniers  temps  pour  embellir 
Mayence;  on  a  créé  au  N.,  par  l'agrandissement  de  l'enceinte  for- 


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Gare  centrale.  MAYENCE.  V.  R.  30.     189 

tiflée,  un  nouveau  quartier  trois  fois  aussi  grand  que  la  vieille  ville, 
et  l'on  construit  un  grand  port. 

Mayence  est  l'un  des  endroits  des  bords  du  Rhin  les  plus  ce'lèbres 
dans  l'histoire.  Sa  situation  importante,  au  point  de  vue  strate'gique,  a 
toujours  attiré  sur  elle  l'attention  des  peuples  qui  ont  dominé  sur  ce 
fleuve.  La  ville  et  son  nom  primitif,  Mogontiacum^  sont  d'origine  celtique. 
La  colonisation  romaine  est  attribuée  à  Drusus  (14  av.  J.-C),  mais  elle 
remonte  probablement  à  Agrippa  [38  av.  J.-C).  Il  y  eut  un  camp  re- 
tranché sur  la  hauteur  entre  la  ville  actuelle  et  Zahlbach  (p.  197),  vis-à-vis 
de  l'embouchure  du  Mein.  Pour  défendre  le  passage  du  Rhin,  on  con- 
struisit ensuite  de  l'autre  côté  une  petite  forteresse  qui  a  donné  naissance 
et  transmis  son  nom  à  Castel. 

Les  traditions  authentiques  sur  la  Mayence  chrétienne  remontent 
jusqu'au  iv^  s.,  vers  368.  Elle  devint  un  archevêché  et  le  siège  primatial 
de  l'Allemagne  avec  St  Boniface  (m.  755),  l'apôtre  de  l'Allemagne  centrale. 
—  Ce  fut  un  bourgeois  de  cette  ville,  Arnold  Walpoden  (m.  1268),  qui 
fonda  la  ligue  des  villes  rhénanes^  en  1254.  Mayence  devint  le  centre  de 
cette  puissante  association  qui,  en  peu  de  temps,  comprit  plus  de  cent 
villes,  de  Bâle  jusqu'à  la  mer  du  Nord.  La  ville  de  Mayence  perdit 
toutefois  deux  siècles  plus  tard,  en  1462,  la  plus  grande  partie  de  ses 
droits  et  privilèges,  après  avoir  été  prise  par  l'archevêque  Adolphe  de 
ISTassau,  et  elle  resta  dès  lors  sous  la  domination  de  ses  archevêques. 

L'armée  de  la  république  française,  commandée  par  Custine,  lit  son 
entrée  à  Mayence  en  1792 ,  presque  sans  coup  férir.  Assiégée  et  prise 
l'année  suivante  par  les  Prussiens,  sous  les  ordres  de  Kalkreuth,  elle  fut 
rétrocédée  à  la  France  par  le  traité  de  paix  de  Campo-Formio,  en  1797, 
et  devint  le  chef- lieu  du  département  du  Mont -Tonnerre.  Enfin  elle  a 
passé  en  1816  au  grand -duché  de  Hesse;  mais  elle  resta  jusqu'en  1866, 
comme  place  forte,  sous  la  dépendance  de  la  confédération  germanique, 
au  nom  de  laquelle  l'Autriche  et  la  Prusse  l'occupaient  en  commun. 

La  nouvelle  gaee  centbale  {Centralbahnhof  ;  ^l.^'Y  i)  a  été 
construite  par  Berdelle  et  richement  décorée  de  sculptures  par 
SchoU  et  Barth.  —  De  là  part  le  Boulevard ,  grande  rue  qui  tra- 
verse le  quartier  neuf  créé  par  suite  de  l'agrandissement  de  l'en- 
ceinte fortifiée,  et  qui  s'étend  jusqu'au  Rhin.  Cette  rue  a  60  m. 
de  large  et  compte  déjà  beaucoup  de  belles  maisons,  la  plupart 
dans  le  style  de  la  renaissance, 

La  Babnhofstrasse  (pi.  E2),  à  dr.  au  sortir  de  la  gare,  conduit 
au  contraire  dans  la  vieille  ville.  On  arrive  d'abord,  en  quelques 
minutes,  au  Kleine -Munster j)latz  (pi.  E2),  qui  a  remplacé  une  anc, 
porte.  En  allant  de  là  à  dr. ,  par  la  Schillerstrasse ,  on  arrive  à  la 
place  Schiller  (p.  196).  Nous  prenons  à  g.  la  Grosse-Bleiche  (pl.E 
2-4),  qui  se  dirige  aussi  vers  le  Rhin.  C'est  une  rue  large  et  calme, 
construite  au  xviii^  s.  Au  N. ,  n°  15,  Vhôtel  du  commandant  de 
la  place  (Festungs-Kommandantur),  où  se  délivrent,  gratuitement, 
les  permissions  pour  la  visite  de  l'Eigelstein  (p.  196).  Sur  une 
petite  place  vers  le  milieu  de  la  rue,  à  g.,  le  Neubrunnen,  fontaine 
avec  un  obélisque  orné  de  bas-reliefs. 

La  place  du  Château  (pi. F 4),  où  aboutit  la  Grosse-Bleiche, 
sert  de  champ  de  manœuvres.  A  dr.  est  l'église  St-Pierre  (pl.E 4), 
construite  en  1751.  Elle  est  remarquable  par  la  hardiesse  de  sa 
voûte  et  décorée  de  fresques  par  Appiani.  A  l'opposé,  une  grande 
caserne  d'infanterie. 


190     V.  R.  30.  MAYENCE.  Château. 

Le  château  (pi. E  4-5),  à  l'E.  de  la  place,  mais  ayec  sa  façade  du 
côté  du  Rhin,  est  un  édifice  considérable  en  grès  rouge,  commencé 
en  1627  et  achevé  en  1754.  Il  fut  la  résidence  des  électeurs  de 
Mayence  jusqu'en  1792  et  changea  ensuite  plusieurs  fois  de  desti- 
nation. Il  renferme  aujourd'hui  diverses  collections:  *mi(see  d'an- 
tiquités romaines  et  germaniques ,  un  des  plus  considérables  de 
l'Allemagne;  musée  central  rotnano- germanique ,  composé  de  re- 
productions de  monuments  antiques  de  toutes  les  parties  de  l'Alle- 
magne; galerie  de  'peinture;  hihliothèque  de  la  ville ^  etc.  Les 
galeries  sont  ouvertes  gratuitement  le  dim.  de  9  h.  à  1  h.  et  les  mercr. 
et  jeudi  de  2  à  5.  Les  autres  jours,  elles  sont  visibles  moyennant 
50  pf.  par  personne.    L'entrée  est  â  l'O.,  sur  la  place. 

^Antiquités  oeiginales,  pour  la  plupart  de  Mayence  et  des 
environs.  —  Vestibule:  les  modèles  des  statues  de  Gutenberg 
fp.  195),  par  Thorvaldsen,  et  de  Schiller  (p.  196),  par  Scholl;  autel 
où  sont  représentés  des  dieux;  pierre  tumulaire  et  beaux  bas-reliefs. 

—  Tiennent  ensuite  quatre  galeries  avec  des  monuments  en  pierre 
romains  et  du  moyen  âge.  —  I'"^-III®  galeries  :  pierres  tumulaires 
et  autels  romains;  pierres  tumulaires  militaires  intéressantes,  avec 
bas -reliefs,  surtout  dans  la  3*^  gai.,  232,  le  monument  du  bate- 
lier Blussus,  avec  des  bas-reliefs.  —  IV®  galerie,  objets  du  moyen 
âge:  bas-reliefs  représentant  les  sept  électeurs,  l'empereur  Henri  VII 
et  St  Martin,  de  1312,  provenant  de  l'ancien  entrepôt;  fragments 
d'architecture  ;  vieilles  pierres  tumulaires  juives,  des  xiii®  et  xiv*^  s. 
On  repasse  par  la  1^®  gai.  et  par  l'escalier,  où  sont  encore  des  anti- 
quités romaines  :  pieux  du  pont  du  Rhin  ;  mosaïque;  228a,  pierre 
tumulaire  richement  décorée  d'un  officier  supérieur;  130a,  monu- 
ment élevé  par  la  corporation  des  marchands  de  Mayence  en  l'hon- 
neur de  l'empereur  Claude. 

V^^  SALLE,  suite  des  objets  du  moyen  âge:  armes,  vases,  etc.  Au. 
milieu,  des  restes  et  un  modèle  du  pont  romain  à  Mayence  (v.  p.l91). 

—  11*^  SALLE ,  à  dr.  de  la  précédente ,  antiquités  germaniques.  — 
III®  SALLE.  Au  milieu,  suite  des  antiquités  germaniques.  —  A  g., 
encore  des  antiquités  romaines.  1^®  fen. ,  objets  trouvés  en  1883 
dans  l'anc.  cimetière  civil  du  temps  des  Romains.  V®  vitrine, 
échoppe  de  cordonnier  romain.  2®  fen.  :  coupe  avec  ornements  à 
jour  («vas  diatretum»)  ;  bouteille  où  sont  gravés  des  sujets  bachi- 
ques; tête  de  femme  en  bronze;  char  avec  figure  en  bronze  doré; 
ustensiles  de  ménage;  bronzes  de  toute  sorte.  Dans  une  grande 
vitrine,  5  tombeaux  de  légionnaires.  Puis  encore  des  tombeaux  et 
des  terres  cuites.  —  Du  côté  dr.,  des  antiquités  franques.  Aux 
piliers,  des  inscriptions;  dans  une  vitrine,  un  tombeau  de  femme 
franque.  Aux  murs  et  dans  des  armoires,  des  armes,  des  parures, 
des  ustensiles,  etc.  Sur  un  piédestal  tournant,  sous  verre,  des 
bijoux  et  des  ivoires  du  moyen  âge,  entre  autres  une  fibule  en  or 
émaillé,  du  ii®  s.  —  Ensuite  le 

Musée  central  romano-germanique  (reproductions).  I^'®  salle. 


Château.  MAYENCE.  V.  R.  30.     191 

antiquités  germaniques  :  modèles  de  construction  lacustre,  usten- 
siles et  armes  en  pierre,  en  os,  en  bronze,  etc.  —  11^  salle,  anti- 
quite's  romaines:  phalères  ou  décorations  militaires,  parure  de 
cheval,  outils  et  autres  instruments;  parures;  armes,  vases,  sta- 
tuettes, etc.;  à  la  dernière  fenêtre,  un  légionnaire  romain  tout 
armé.  —  III®  salle  ,  antiquités  franqiLes:  verres,  chaussures  et 
armes  ;  parures  et  ustensiles  de  toute  sorte. 

La  Galeeie  de  peinture,  qui  a  été  fondée  par  Napoléon  I*^^, 
est  au  second;  on  y  monte  par  l'escalier  mentionné  ci-dessus,  où 
l'on  remarquera  encore  un  modèle  de  catapulte  romaine.  I''^  salle 
et  cahinet  voisin  :  tableaux  modernes ,  la  plupart  propriété  du 
Kunstverein.  —  II®  et  III^  salles,  peintres  des  Pays-Bas:  90, 
Mierevelt,  portrait  de  Ruy  Gomez,  secrétaire  d'Etat  espagnol;  109, 
Ruhens  et  Snyders ,  la  Dame  dans  la  ménagerie;  287,  Lairesse, 
baptême  de  St  Augustin.  —  IV®  et  Y®  salles,  Italiens  et  Espagnols, 
surtout  un  retable  de  *Gaude7izio  Ferrari,  170-172,  St  Jérôme  au 
milieu  d'un  paysage,  Adoration  de  l'enfant  Jésus,  le  Jeune  Tobie; 
187,  le  Guide,  Jupiter  et  Europe;  180,  189,  190,  Salv.  Rosa,  pay- 
sages; 195,  le  Titien,  bacchanale;  213,  Murillo,  le  voleur  de  canards; 
217,  Velazquez,  un  cardinal.  —  YI®  salle,  Allemands  des  xvii®  et 
XVIII®  s.  —  YII®  SALLE,  peintres  des  Pays-Bas:  *286,  Jordaens, 
Jésus  au  milieu  des  docteurs  de  la  Loi.  —  YIII®  salle  ,  vieille 
école  allemande:  294,  vieille  copie  d'après  Durer ,  xA-dam  et  Eve 
(original  à  Madrid).  —  IX®  salle,  Français:  345  à  348,  le  matin, 
le  midi,  le  soir,  la  nuit,  d'après  Claude  Lorrain,  copies  faites 
en  1812  ■pa.v  Ranucci,  pour  l'impératrice  Joséphine  (originaux  à  St- 
Pétersbourg)  ;  349,  350,  Mignard,  la  Poésie,  l'Histoire,  la  Peinture 
et  le  Temps;  352,  353,  Oudry ,  animaux;  354,  Pesne ,  portrait  du 
peintre.  —  X®  salle:  gouaches,  aquarelles  et  dessins. 

Yis-à-vis  de  la  galerie  de  tableaux ,  de  l'autre  côté  du  palier, 
se  trouvent  deux  salles  avec  des  plâtres  d'après  l'antique ,  puis  la 
SALLE  DE  l'académie,  construltc  par  l'électeur  Fr.-Ch.  d'Erthal, 
en  1775. 

La  BIBLIOTHÈQUE  et  uu  cabinet  des  médailles  occupent  le  2®  et 
le  3®  étage  de  Taile  occidentale.  La  première  comprend  150  000  vol., 
parmi  lesquels  il  y  a  1200  manuscrits  et  4500  incunables.  —  Le 
CABINET  DES  MÉDAILLES  compte  cnv.  12  000  pièccs.  —  Enfin  il  y  a 
encore  au  3®  et  au  4®  un  cabinet  d'histoire  naturelle  ,  surtout 
riche  en  oiseaux. 

Dans  la  cour  du  château  a  été  reconstruite  l'estacade  de  l'an- 
cien pont  romain  ,  qu'on  a  démolie  pour  construire  le  nouveau 
pont  fixe.  Elle  remontait  probablement  au  i®^'  s.  de  notre  ère, 
mais  elle  avait  été  souvent  restaurée.  On  a  trouvé  à  Lyon  une  mé- 
daille en  plomb  qui  représente  le  pont  de  Mayence  et  d'après  la- 
quelle le  tablier  devait  être  en  pierre. 

En  face  du  château,  au  S.,  également  le  long  du  Rhin  s'élève 


192     T'^.  E.  30.  MAYENCE.  Pont  du  Rhin. 

le  palais  du  Grand-Duc,  anc.  maison  de  l'Ordre  Teutonique  {Deut- 
sches  Haus  ;  ^l.'Eo) ,  bâtie  au  commencement  du  xviii^  s.  A  côté 
et  relié  au  palais  par  une  galerie,  Varsenal,  construit  en  1736. 

Au  bord  du  Rhin  s'étend  un  beau  *quai  de  100  m.  de  large,  qui 
s'étend  au  N.  jusqu'au  nouveau  port  et  au  S.  jusqu'au  pont  du 
chemin  de  fer  (p.  196).  En  face  de  l'arsenal  est  le  nouveau  *pont 
du  Rhin  (pi.  E5),  construit  de  1881  à  1885.  Il  a  cinq  arches, 
celle  du  milieu  de  102m.  d'ouverture,  les  autres  de  98  et  86  m. 
Ce  pont  est  traversé  par  une  ligne  du  tramway  reliant  la  gare 
centrale  de  Mayence  à  celle  de  Castel.  On  y  a  un  très  beau  coup 
d'oeil.  Pour  Castel^  v.  p.  16.  —  Près  du  pont,  la  Stadthalle  (pi.  D  5), 
local  public  pour  des  fêtes,  des  concerts,  etc.,  avec  un  café-restaur. 
(v.  p.  188). 

Le  centre  de  la  vieille  ville  est  le  marché,  décoré  d'une  fontaine 
de  1526  et  où  se  trouve  la  cathédrale  (entrées,  v.  ci-dessous). 

La  *cath.édrale  {Dom;  pi.  C4),  a  remplacé  une  vieille  église  St- 
Martin  mentionnée  dès  745,  rebâtie  sous  l'archevêque  Willigis  (975- 
1011)  et  qui  brûla  immédiatement  lors  de  sa  consécration,  en  1009. 
Reconstruite  alors,  elle  fut  encore  la  proie  des  flammes  en  1081,  en 
1137  et  surtout  en  1191  ;  mais  elle  fut  chaque  fois  réédifiée  dans  de 
grandes  dimensions  et  avec  plus  de  soin.  On  y  ajouta  plus  tard 
des  parties  goth.,  aux  xiii^,  xiv®  et  xv^  s.;  elle  fut  atteinte  de  la 
foudre  en  1767,  endommagée  durant  le  siège  de  1793,  servit  de 
magasin  pendant  les  guerres  qui  suivirent,  fut  rendue  au  culte  en 
1814  et  restaurée  les  années  suivantes.  Enfin  Ton  a  complètement 
restauré  la  partie  E.  de  1868  à  1878 ,  en  refaisant  une  tour 
centrale  à  coupole  à  la  place  de  la  tour  goth.  qui  s'y  trouvait  en 
dernier  lieu,  ainsi  que  les  deux  tours  latérales  et  la  crypte  sous 
le  chœur.  Les  travaux  ont  été  dirigés  par  Cuypers ,  architecte 
d'Amsterdam. 

Après  tous  ces  changements ,  la  cathédrale  de  Mayence  est  un 
des  édifices  les  plus  intéressants  pour  l'histoire  de  l'architecture. 
Elle  est  à  trois  nefs,  avec  des  chapelles  de  chaque  côté,  un  chœur 
à  l'E.  et  un  autre  à  l'O.,  où  se  trouve  aussi  un  transept.  Ses 
tours,  surtout  celle  de  la  croisée,  à  l'O.,  lui  donnent  un  aspect  im- 
posant; mais  il  est  difficile  d'en  bien  juger,  parce  qu'elle  n'est  pas 
dégagée.  Sous  le  rapport  de  la  construction ,  les  tours  rondes  de 
l'E.  sont  du  commencement  du  xi^  s.,  la  chapelle  St- Godard,  au 
N.,  de  1136  (v.  p.  195);  les  piliers  élancés  de  la  nef  majeure,  de  la 
reconstruction  après  l'incendie  de  1137;  les  voûtes  gothiques  et  le 
chœur  occidental ,  que  couronne  une  statue  équestre  de  St  Martin, 
du  XIII®  s.;  les  chapelles,  des  xiii-xv^s.;  le  beau  cloître,  de  1397 
à  1412;  le  haut  de  la  tour  principale  de  l'O.,  de  la  reconstruction 
après  l'incendie  de  1767. 

Le  grand  portai  est  au  N,,  entre  des  maisons,  du  côté  du  marché 
(v.  le  plan,  Haupt-Eingang).  Il  y  a  d'autres  entrées  à  la  façade 
orientale  et  au  bras  S.  du  transept  (Sûdlicher  Kreuzarm),  près  du- 


Cathédrale. 


MAYENCE, 


V.  E.  30.     193 


quel  demeure  le  sacristain,  qui  montre  la  Memorie,  les  cloîtres,  la 
crypte,  etc.,  et  l'église  elle-même  quand  elle  est  fermée.  Elle  est 
ouverte  le  matin  jusqu'à  11  h.  Va  et  le  soir  de  3  h.  à  6  li. 

Les  vantaux  en  bronze  de  la  porte  principale  (v.  ci-dessus)  pro- 
viennent de  l'église  Notre-Dame,  démolie  en  1804.   Ils  ont  été  faits 
en  988  sur  les  ordres  de  l'archevêque  Willigis ,   comme  l'indique 
une  inscription    dans    le 
bas.    L'archevêque  Adal- 
bert  I*^^  y  fit  inscrire   en 
1135,   dans  le  haut,   les 
privilèges  accordés  par  lui 
à  la  ville  de  Mayence,  pour 
la  récompenser  de  l'avoir 
délivré    de     la    captivité 
dans  laquelle  le  retenait 
l'empereur  Henri  V. 

'L'Hnte'rieur  mesure 
134  m.  de  longueur,  53  de 
largeur  et  34  de  hauteur 
dans  la  grande  nef.  Les 
voûtes  sont  supportées 
par  56  piliers.  Celles  du 
chœur  occidental  et  de  la 
nef  ont  été  décorées,  de 
1863  à  1868,  de  riches  or- 
nements sur  fond  bleu 
sombre,  la  coupole  du 
choeur  occidental  et  la 
grande  nef,  de  peintures  à 
fresque  d'après  FMI.  Veit, 
exécutées  par  Hermann, 
Lasinslcy  et  Settegast ,  et 
dont  les  sujets  sont  rela- 
tifs à  l'avènement  et  à  la 
vie  de  J.-O. 

Les  plus  intéressants 
parmi  les  ornements  de 
l'intérieur,    ce    sont    les 

Tiombreux  *monuments  érigés  contre  les  piliers  et  les  murs  depuis 
le  xiii^  s.  jusqu'à  nos  jours.  Nous  nommerons  les  plus  remarquables, 
avec  d'autres  curiosités,  à  partir  de  l'entrée  principale. 

Bras  N.  du  transept,  où  sont  des  fonts  baptismaux  de  1328,  en 
étain,  avec  bas -reliefs  par  maître  Jean  ,  surtout  le  tombeau  de  la 
famille  de  Gahlentz ,  de  1592.  Là  aussi  une  belle  porte  du  style 
de  transition,  l'entrée  de  la  chap.  St-Godard  (p.  195),  provenant 
d'une  autre  église,  et  un  autel  de  1601. 

Bas  côté  du  N.    Au  l^''  pilier,  le  monument  d'Albert  de  Bran- 

Bgedeker,  le  Rhin,  13e  édit.  13 


194     V.  R.  30.  MAYENCE.  Cathédrale. 

debourg ,  électeur  de  Mayence  et  archevêque  de  Magdetourg ,  la 
tête  surtout  d'un  travail  remarquable,  de  1545.  En  face,  dans  une 
chapelle,  le  monument  de  la  famille  Brendel  de  Homherg ^  une 
tonne  Adoration  de  Jésus  en  croix,  sculpture  en  pierre  de  1563. 
En  face  du  5^  pilier,  la  chapelle  de  la  Vierge,  restaurée  aussi  depuis 
peu,  décorée  de  vitraux  et  contenant  le  tombeau  de  Mgr  Ketteler 
(m.  1877),  par  Hertel  et  Feige.  Dans  une  chap.  en  face  du  7®  pilier, 
une  Mise  au  tombeau,  de  bonnes  sculptures  de  1610,  à  l'autel,  et 
une  Résurrection  de  Lazare,  en  bois,  chef-d'œuvre  de  la  fin  du 
moyen  âge.  Au  8®  pilier,  un  monument  en  l'honneur  de  St  Boni- 
face,  de  1357.  Dans  l'avant-dernière  chap.,  un  vieux  retable  goth. 
et  des  peintures  murales  de  Settegast ;  dans  la  dernière,  un  autel 
de  la  renaissance. 

Le  chœur  oriental  ou  chœur  paroissial  (Pfarr-Chor)  est  élevé 
de  19  degrés,  au-dessus  d'une  crypte,  exhaussée  de  2  m.  50  dans  la 
restauration,  et  qui  n'est  pas  encore  rendue  au  culte. 

Grande  nef.  10®  pilier,  le  monument  de  V électeur  Pierre  d'As- 
pelt  ou  Aichspalt  (1320):  le  prélat  s'appuie  de  la  main  droite  sur 
l'empereur  Henri  YII  et  de  la  gauche  sur  Louis  de  Bavière,  les 
deux  empereurs  qu'il  a  couronnés;  à  côté,  le  roi  Jean  de  Bohême. 
8®  pilier  de  l'autre  côté  ou  du  S.,  le  monument  de  V électeur  Jean  II 
de  Nassau,  riche  monument  goth.,  de  1419.  6®  pilier  du  N.,  celui 
de  V électeur  Diether  d'Isenhourg,  de  1482.  En  face,  la  chaire,  en 
pierre,  de  la  fin  du  xv®  s.  4®  pilier  du  N.,  Albert  de  Saxe,  statue 
d'un  caractère  très  noble  et  simple  de  ce  jeune  prince,  administra- 
teur de  l'archevêché,  de  1484.  Vis-à-vis  (S.) ,  le  monument  de 
Vélecteur  Berthold  de  Henneherg ^  de  1504,  un  des  plus  beaux  de 
la  cathédrale.  2®  pilier  du  S,,  celui  de  Vélecteur  Jacques  de  Lieben- 
stein,  du  style  ogival  tertiaire,  de  1508.  —  Nous  retournons  jus- 
qu'au chœur  de  l'E. 

Bas  côté  du  S.  Chap.  du  fond,  de  1317  et  nouvellement 
restaurée,  un  autel  de  la  renaissance,  de  1604.  7^  pilier,  Vélecteur 
Damien  Hartard  von  der  Leyen  (m.  1678)  et  Vévêque  Colmar 
(m.  1818).  Dans  la  chap.  en  face,  un  autel  de  la  renaissance  et  un 
retable  de  1517,  représentant  les  apôtres  et  le  couronnement  de  la 
Vierge.  Chap.  St-Michel:  beaux  vitraux  anciens  restaurés,  autel 
de  1662  et  monument  de  1573.  A  g.  de  la  belle  porte  du  xii®  s. 
par  où  l'on  entre  à  la  «Memorie»  et  au  cloître  (v.  ci-dessous),  au 
mur,  une  inscription  à  la  mémoire  de  Fastrade  ou  Fastradana,  troi- 
sième femme  de  Charlemagne,  et  de  l'autre  côté,  un  monument  avec 
une  Mise  au  tombeau ,  de  1588. 

Bras  S.  du  transept,  divers  monuments  du  xviii^  s.  Remarquer 
la  belle  tête  de  Saturne  qui  supporte  le  monument  du  baron  de 
Breldenbach-Bûrresheim  (1745),  doyen  du  chapitre,  et,  à  côté  du 
chœur  occidental,  le  monument  de  V archevêque  Conrad  II  de 
Weinsberg  (1396). 

Le  chœur  occidental  (West-Chor  et  Bischofs-Chor)  est  séparé 


Mon.  de  Gutenherg.         MAYENCE.  V.  H.  30.     J9o 

du  transept  par  des  stalles  construites  en  1767.  Dans  la  coupole, 
les  peintures  dont  il  a  été  question  p.  193. 

La  Memorie,  dont  l'entrée  se  trouve  dans  le  bas  côté  S.,  par  la 
porte  mentionnée  ci-dessus  (fermée,  40  à  50  pf.  au  sacristain),  est 
l'anc.  salle  du  chapitre  ou  du  conseil  épiscopal,  bâtie  en  1243,  avec 
une  vaste  voûte  d'arête,  A  dr. ,  l'anc.  entrée ,  magnifique  porte 
romane  du  xi®  s.  Au  mur  de  TO.  (dr.),  le  trône  épiscopal,  en  pierre. 
A  côté,  plusieurs  monuments  de  1536,  1550  et  1558.  —  La  chapelle 
St-Nlcolas,  construction  goth.  au  S.  de  la  Memorie,  a  de  jolis  orne- 
ments du  xiv^  s. ,  des  stalles  dans  le  style  de  la  renaissance  et  des 
vitraux  peints  modernes. 

Le  *CL0ÎrRE  (Kreuz.gang) ,  construit  de  1397  à  1412,  dans  le 
style  goth.,  renferme  aussi  quelques  monuments.  Au  mur  du  S., 
le  monument  de  Frauenloh ,  par  Schwanthaler.  Les  dames  de 
Mayence  l'ont  érigé  en  1842  à  la  mémoire  du  ménestrel  Henri  de 
Meissen,  dit  «Frauenlob»  (chantre  des  femmes) ,  mort  en  1318.  — 
Beau  coup  d'oeil  sur  les  tours. 

Entre  le  bras  N.  du  transept  de  la  cathédrale  et  le  marché  se 
trouve  l'anc,  chapelle  St-Godaru,  où  l'on  entre  par  le  bras  N.  du 
transept  (p.  193).  C'est  une  construction  du  style  roman,  à  deux 
étages,  achevée  en  1136;  elle  servait  de  chap,  à  l'archevêché. 

Près  de  la  cathédrale  est  la  place  Gutenberg  (pi.  CD  3),  ornée 
depuis  1837  d'une  statue  de  Gutenberg,  modelée  par  Thorvaldsen 
et  fondue  à  Paris.    Il  y  a  deux  bas -reliefs  sur  les  côtés  du  piédes- 
tal.   L'inscription  qu'on  lit  derrière  est  d'Ottfried  Mûller: 
Arlem  quœ  Grœcos  latuit  latuitque  Laiinos, 

Germani  sollers  extudit  ingenium. 
Nunc^  quidquid  veteres  sapiunt  sapiuntque  récentes, 
Non  sibi,  sed  populis  omnibus  id  sapiunt. 

(Un  art  inconnu  aux  Grecs  et  aux  Romains  a  e'té  de'eouvert  par  la  sa- 
gacité d'un  Allemand.  Aujourd'hui,  ce  qu'ont  su  les  anciens  et  ce  que  sa- 
vent les  modernes  n'est  plus  pour  eux  seuls,  mais  pour  tout  l'univers.) 

Johann  zum  Gensfleisch,  dit  Gutenherg,  né  vers  la  fin  du  xiv''  s. 
à  Mayence,  est  désigné  comme  l'inventeur  de  l'imprimerie  par  tous 
les  écrivains  du  xv*^  s.  qui  en  font  mention.  Sa  première  œuvre  est 
la  fameuse  bible,  imprimée  à  Mayence  de  1450  à  1455,  avec  Jean 
Fnsf.  Mais  il  n'y  a  presque  rien  de  certain  sur  sa  personne,  si  ce 
n'est  le  document  du  procès  gagné  contre  lui  par  Fust,  qui  devint 
maître  des  presses  (5  nov.  1455).  Fust  continua  son  œuvre  avec 
Pierre  Schotffer.  Les  inscriptions  qui  se  trouvent  à  plusieurs  mai- 
sons de  la  ville  (Emmeransgasse ,  23;  Schusterstrasse,  au  casino; 
Franziskanergasse,  3)  sont  plus  ou  moins  apocryphes. 

En  face  du  monument,  le  théâtre^  construit  en  1833.  —  Non  loin 
de  là,  près  de  la  Schusterstrasse,  une  des  principales  artères  de 
Mayence,  l'église  St-Quentin  (pi.  D4),  qui  a  au  plafond  des  pein- 
tures romanes  intéressantes. 

En  suivant  la  large  rue  à  l'O.  du  théâtre,  la  Ludwigsstrasse, 

13* 


196     V.  Ji.  30.  MAYENCE.  '    Eigelstein. 

on  arrive  â  la  place  Schiller  (pi.  D2-3),  décorée  d'une  statue  de 
Schiller,  en  bronze,  d'après  Scholl,  et  à'nne  fontaine  provenant  du 
palais  de  Charlemagne  à  Ingelheim  (p.  207).  Les  maisons  qui  en- 
vironnent cette  place  sont  des  hôtels  de  la  noblesse  au  xviii^  s.  ; 
on  en  a  fait  des  casernes,  l'hôtel  du  gouverneur  militaire,  etc.  La 
rue  Schiller  mène  plus  loin  à  la  gare  centrale  (p.  189). 

L'Emmerich-Joseph-Strasse,  qui  se  termine  par  un  escalier  de 
76  degrés,  conduit  à  l'O.  à  la  terrasse  Mathilde  (pi.  D2),  d'où  l'on 
a  une  belle  vue.  Siir  une  éminence  non  loin  de  là,  l'église  St-Etienne 
{Stephanskirche ;  pi.  C2),  construite  de  1257  à  1318,  dans  le  style 
goth.  primitif,  et  bien  restaurée  depuis  1857.  Elle  se  compose  de 
trois  nefs,  presque  d'égale  hauteur.  Il  y  a  des  tableaux  deVeit,  aux 
autels  latéraux  de  g.  Derrière  le  maître  autel,  un  tabernacle  du 
style  goth.  tertiaire,  de  1500,  et  quatre  candélabres  en  bronze,  de 
1509.  La  tour,  haute  de  66m.,  offre  une  vue  très  remarquable: 
l'entrée  est  au  N.  (sonner).  Le  cloître,  du  style  ogival  flamboyant: 
se  distingue  par  l'élégance  des  voûtes  et  des  fenêtres;  on  y  entre 
de  r église,  du  côté  dr. 

En  suivant  la  Stephansstrasse  et  l'Eisgrubweg,  on  arrive  à  une 
hauteur  plantée  de  tilleuls,  le  ^'-  Windmiihleiiherg  (pi.  B3),  d'où  on 
a  la  meilleure  vue  d'ensemble  de  la  cathédrale. 

Plus  loin  est  la  citadelle  (pi.  A3),  qui  occupe  l'emplacement  de 
l'ancien  camp  romain.  Elle  date  de  1646-1673.  Dans  l'angle  S.-E. 
se  trouve  l'Eigelstein  ou  Eichelstein^  qui,  d'après  une  tradition  très 
ancienne,  serait  le  monument  érigé  àDrusus,  après  sa  mort  à  la  suite 
d'une  chute  de  cheval,  l'an  9  av.  J.-C.  Son  nom,  déjà  usité  au 
moyen  âge,  dérive  très  probablement  en  partie  d'açitiZo ,  aigle,  et 
signifierait  la  «pierre  de  l'Aigle».  C'est  une  construction  en  blocage, 
dont  le  revêtement  en  pierre  de  taille  a  disparu  depuis  longtemps. 
Ée  monument  a  changé  de  forme  et  perdu  de  sa  hauteur  primitive. 
Il  avait  encore  25  m.  de  haut  au  commencement  du  xvi^  s.,  tandis 
qu'il  ne  s'élève  plus  maintenant  qu'à  13  m.  au-dessus  du  sol  et 
ne  présente  plus  qu'une  masse  circulaire  d'une  couleur  gris-noir, 
ressemblant  à  une  tour.  On  a  pratiqué  dans  l'intérieur,  en  1689, 
un  escalier  en  limaçon  qui  conduit  au  sommet,  d'où  l'on  jouit  d'une 
jolie  vue.  S'adresser  au  corps  de  garde,  en  exhibant  la  permission 
(v.  p.  189;  pourb.,  30  à50pf.). 

A  l'extrémité  S.  de  la  ville,  à  la  porte  appelée  Neuthor  (pi.  A  4  ; 
tramway),  se  trouve  une  éminence  où  s'élevait,  avant  les  guerres 
de  la  Révolution,  le  château  de  la  Favorite.  L'emplacement  est 
maintenant  occupé  par  la  *Neue  Anlage,  beau  petit  parc  très  fré- 
quenté et  jouissant  de  belles  vues.  Les  lignes  de  Darmstadt  et  de 
Ludwigshafen  traversent  l'Anlage.  La  première  franchit  le  Rhin  sur 
le  pont  du  chemin  de  fer,  dans  le  système  Pauli  ou  à  supports  ondulés, 
îl  a  1290  m.  de  longueur  et  il  se  compose  de  quatre  arches  mesurant 
plus  de  125  m.  d'ouverture.  On  peut  s'y  promener,  pour  jouir  de  la 
belle  vue  du  Rhin.    ' 


WIESBADE.  y.  R.  31.     197 

On  fera  encore  une  promenade  très  intéressante  par  la  route 
dite  *Wallstrasse  (pi.  EFGl),  à  g.  au  delà  de  la  gare  centrale  et 
du  viaduc  de  la  rue  de  Bingen.  Elle  monte  dans  l'intérieur  de  la 
nouvelle  enceinte,  et  elle  offre  continuellement  de  belles  vues,  dans 
les  directions  de  Biebrich ,  de  Wiesbade ,  du  Taunus  et  du  Rhein- 
gau.  Elle  passe  à  la  porte  de  Gronsenbeim  et  à  une  fabrique  de 
conserves  pour  la  troupe.  On  peut  revenir  de  la  porte  en  10  min. 
à  la  gare,  par  la  «Gonsenbeimer  Hoble». 

Outre  TEigelstein,  il  y  a  encore  près  de  Mayeuee  un  monument  con- 
sidérable de  Te'poque  romaine,  à  20  min.  de  la  porte  dite  Gauthor  (pi.  C  2) 
et  de  celle  de  Bingen  (pi.  El).  C'est  un  *aqueduc,  dont  il  reste,  sur  la 
hauteur  au  N.  du^village  de  Zahlbach  ^  60  piliers  en  blocage,  mesurant 
jusqu'à  7  m.  de  hauteur.  Il  conduisait  à  près  de  2  h.  de  distance  Teau 
ne'cessaire  au  camp  romain,  dans  un  réservoir  remplacé  aujourd'hui  par 
une  mare.  La  source  qui  l'alimentait,  le  Kcenigs-Boi'n^  existe  encore  au- 
dessus  du  village  de  Finthen  (Fontanœ)  ^  situé  sur  la  route  de  Bingen. 

Sur  la  route  de  Bingen  se  trouve  le  cimetière  de  la  ville,  qui  est  bien 
tenu  et  renferme  quelques  monuments  remarquables.  Il  y  avait  déjà  là 
un  cimetière  romain,  dont  il  reste  des  monuments,  déposés  maintenant 
au  num.  12  de  la  LiJhrstrasse. 

31.    Wiesbade  et  ses  environs. 

I.   Wiesbade  (Wiesbaden). 

Arrivée.  Les  gares  du  chemin  de  fer  de  la  rive  droite  du  Rhin  (R.  34), 
du  Taunus  (R.  2  A)  et  de  la  Ludwigsbahn  (ligne  d'Idstein,  p.  21)  sont 
au  S.  de  la  ville  (pi.  ES).  Voitures,  des  gares  dans  la  ville:  à  1  chev., 
pour  1  ou  2  pers.,  80  pf.  ;  3  ou  4  pers.,  1  J(.  :  à  2  chev.,  l  Jf.  10  ou  1  J(.  30; 
plus  20  pf.  par  colis.  —  Billets  de  chemin  de  fer  aux  hôtels  de  Nassau,  de 
l'Aigle,  du  Rhin  et  de  la  Rose.  —  Les  bateaux  à  vapeur  du  Rhin  arrê- 
tent à  Biebrieh  (v.  p.  210;  omnibus,  p.  199). 

Hôtels:  *n.  de  Nassau  (pi.  b,  E5),  place  du  Théâtre,  avec  une  dépen- 
dance organisée  sur  un  grand  pied,  la  villa  Nassau^  Sonnenbergerstr.,  1 
(pi.  F  5);  *//.  des  Quatre-Saisons  (Vier  Jahreszeiten)  &  H.  Zaïs  (pi.  a,  E  5), 
aussi  place  du  Théâtre;  *//.  de  la  Rose  (pi.  d,  E  5),  Kranzplatz,  7-9,  avec 
un  grand  jardin;  *Pa/T-/?c'!<.,  Wllhelmstr.,  30  ;  *  II.  d'Angleterre  (Englischer 
Hof;  pl.k,  E5),  Kranzplatz,  11;  *//.  de  r  Aigle  (Adler;  pi.  c,  D5),  Lang- 
gasse,  32,  près  du  Kochbrunnen;  *//.  de  VOiirs  (Bser;  pi.  1,  E  5)  ,  Lang- 
gasse,  41  (pension);  *Gra)ul- Hôtel,  Schiitzenhofstr.,  3  et  4;  *II.Block;  à  côté 
de  la  Trinkhalle  (pi.  22,  E  5);  *H.  Bellevne,  Wilhelmstr.,  26;  ^H.  du  Rhin, 
à  g.  à  la  sortie  des  gares,  au  coin  de  la  Rheinstr.  (pi.  E8;  ch.,  2  J(.  50 
à  3J(.;  boug.,  60  pf.;  déj.,  1  J(.  20;  dîn.,  3  J(.);  *IL  du  Nord,  Wil- 
helmstr., 6  (pi.  E  6;  eh.,  boug.  et  serv.  dep.  2  c4C.  50),  —  tous  de  1^^'  ordre  et 
avec  des  bains.  — Moins  prétentieux:  *H.  Alleesaal,  Taunusstr.,  3,  en  face 
de  la  Trinkhalle  (dîn.,  2  JL):,  II.  du  Neroherg  (v.  p.  203).  —  Préférés  par 
les  voyageurs  de  passage:  *Taunus-Hôt.  (pi.  e,  E7),  Rheinstr.,  3,  de 
lei-  ordre  (ch.,  b.  et  s.  dep.  2  c4C.;  déj.,  1  c4l.;  dîn.,  3  Jl.);  *6r<iner  Wald 
(pl.h,  E6),  Marktstr.,  10  (eh.  dep.  2  oK  ;  déj.,  1  J(.)  ;  *H.  Weins,  Bahnhof- 
strasse,  7  (pi.  E  7;  ch. ,  b.  et  s.  dep.  1  Jt.  50;  déj.  80  pf.;  dîn.,  2  Ji.}; 
Spehner,  Wilhelmstr.,  28  (ch.  et  s.  dep.  1  c^(.  50),  aussi  avec  des  bains; 
H.  Vogel,  Rheinstr.  (pi.  DE  7),  ces  trois  derniers  près  des  gares;  Central- 
Ilôt.,  De  Laspéestr.,  3;  *Nonnenhof,  Kirchgasse,  39,  41  (pi.  D7),  simple,  avec 
un  débit  de  vin  bien  fréquenté  (ch.,  b.  et  s.,  2  tJl.&2  JC.  50;  déj.,  fcO  pf.  ; 
dîn.,  1  M.  70),  simple,  avec  une  bonne  table;  Einhorn,  et  beaucoup  d'autres. 

HÔTELS  GARKis;  Berllner  Hof,  IL  Dasch  (restaur.),  Wilhelmstr.,  élé- 
gants et  relativement  chers,  etc.  — Pe>'sio>;s  :  Qnisisana,  Parkstr.,  3  (4  à 
8  c^i.);  Monrepos,  Frankfurterstr.,  6  (4  cil.  50  à  8  Ji.)  ;  W.  Haussmann,  Tau- 
nusstr., 9;  E.  Schweicker  (Villa  Panorama),  Parkstr.,  dans  un  endroit  un 
peu  élevé   (4  à  Q  i^(.);  P.   Internationale,   Mainzerstr. ,  8;    Villa   Béatrice, 


19S     V.  R.  31. 


WIESBADE. 


Renseignements. 


Gartenstr.  ,   12;    P.    Germanîa,    Sonnenbergerstr. -,   Fiserius ,   Leberberg ,    1 
(pi.  G  4).    Pension  aussi  dans  la  plupart  des  liôtels,  de  3  à  S  ciC.  par  jour. 

Etablissements  de  bains.  Outre  ceux  des  hôtels  de  lei"  ordre  mentionnés 
ei-dessus,  il  y  a  des  bains  dans  quantité  d'autres  maisons:  H.  de  V Europe 
(pi.  i,  E  5),  Koebbrunnenplatz, 5  ;  Kaiserbad,  Wilhelmstr.,  42  (pi.  E  7)  ;  Rœiner- 
bad  (pl.m,  E5),  Koebbrunnenplatz,  3-,  Engel  (pl.n,E5),  Kranzplatz,  G; 
Weisser  Schwan  (pl.o,E5),  Koebbrunnenplatz,  1;  Krone  (pl.p,Eo),  Lang- 
easse, 26  ;  Schwarzer  Bock,  Kranzplatz,  12  (pi.  E  5)  ;  Kœlnischer  Hof,  kleine 
Burgstr.,  6;  Spiegel  (pi.  q,  E5),  Kranzplatz,  10;  Stem  (pl.r,  E5),  Weber- 
gasse,  8;  Weisses  Ross,  Rheinstein,  et  beaucoup  d'autres,  tous  bien  organisés. 
Les  prix  des  chambres  varient  considérablement  selon  la  saison;  ils  sont 
par  exemple  de  10  à  30  JC.  par  semaine  au  Weisser  Schwan. 

Restaurants  (vin):  au  '''Cursaal,  bon  et  pas  trop  cher;  '-Christmann,  Lngen- 
buhï,  Untere  Webergasse;  '-DahUieim,  Taunusstr.,  15;  ''Nonnenhof  (v.  p.  197), 
tous  avec  table  d'hôte  dans  la  saison;  Zinserling,  Kirehstr.,  19. 

Pâtisseries-cafés:  "i^œc/er,  Webergasse,  12;  Jœger,  Grosse  Burgstr.,  10; 
Wenz,  Spiegelgasse,  4;  Brenner  d:  Blum,  Wilhelmstr.,  42. 

Brasseries:  -Biersalon  du  Curhaus  ;  *No}inen}iof  (v.  -p.  197)-,  àu  Central- 
Ilôt,  (v.  p.  197);  Deutscher  Keller,  à  l'hôtel  du  Rhin;  --Engel,  Langgasse,  46, 
avec  jardin  (dîn.,  1  c4(.  50;  aussi  de  bon  vin,  pas  cher);  au  ^'Taumis-JIôt. 
(v.  p.  197),  avec  un  joli  jardin;  Poths,  Langgasse,  11;  Vogel,  Rheinstr.,  11  ; 
etc.  —  *Felsenkeller,  au  Biersteedter  Weg,  à  l'E.  de  la  ville  (belle  vue; 
près  de  là,  une  tour,  la  Bierstœdter  Warte .^  d'où  la  vue  est  encore  plus 
étendue)  ;  *Beaîi-Site,  dernière  stat.  du  tramway  dans  le  Nerothal  (p.  203); 
* Scliiesshalle  unter  den  Eichen,  10  min.  plus  loin,  près  du  nouveau  cimetière 
(p.  202).  —  En  hiver,  il  y  a  aussi  un  débit  de  bière  au  Grand -Hôtel. 

Abonnement  ou  Curtaxe.  10  Pour  un  an:  1  personne,  20  cM.;  une 
famille  de  2  pers. ,  30  c#.  ;  chaque  pers.  en  plus,  3  c4C.  —  20  Pour  six 
semaines,  à  partir  du  lendemain  de  l'arrivée  :  1  pers.,  iO  cM.  ;  une  famille 
de  2  pers.,  ib  c/fC;  chaque  pers.  en  plus  ^  JC. ,  y  compris  les  enfants  et 
les  domestiques.  En  payant  cet  abonnement ,  on  a  droit  à  Tusage  de 
tous  les  établissements  de  bains  appartenant  à  la  ville  (Kochbrunnen, 
Trinkhalle,  etc.)  et  du  riche  cabinet  de  lecture  du  Cursaal  (p.  200)  ;  on  peut 
fréquenter  les  concerts  qui  se  donnent  tous  les  jours  en  été  dans  le 
jardin  de  l'établissement,  le  matin  de  6  h.  à  7  h.  1/21  l'après-midi  de 
4  h.  à  5  h.  3/^  et  le  soir  de  8  h.  à  10  h.  ;  prendre  part  aux  bals  du 
mercredi,  etc.  Les  voyageurs  de  passage  obtiennent  le  droit  d'entrer  au 
Cursaal  en  prenant  une  carte  de  1  jour,  qui  coûte  50  pf.  —  Pour  plus 
de  renseignements,  s'adresser  au  bureau  du  Curverein,  au  Curhaus  ;  il  y 
paraît  tous  les  jours,  en  été,  un  journal  des  bains  intitulé  «Badeblatt». 

En  été,  il  y  a  souvent  de  grands  concerts  le  vendredi,  avec  le  concours 
d'artistes  distingués.  Entrée:  2  à  5  <#.  Le  samedi,  quelquefois  une  réunion 
dansante,  pour  laquelle  il  faut  une  carte  spéciale  de  l'administration. 

Théâtre  (pi.  21),  un  des  meilleurs  des  bords  du  Rhin,  représentation 
les  dimanche,  mardi,  mercredi,  jeudi  et  samedi.  On  commence  à  6  h.  i/o. 
Il  est  fermé  en  juin  ou  en  juillet. 

Tarif  des  voitures  (le  double  de  11  h.  du  soir  à  6 

ou  7  h,  du  matin). 

Course  à  l'intérieur  de  la  ville  et  dans  les  ^  1  ou  2  pers. 

faubourgs  jusqu'à  la  Dietenmiihle    .    .    .  ^  3  ou  4  pers. 

(Des  gares  dans  la  ville,  v.  p.  197) 

A  Vheure,  dans  l'enceinte  de  la  ville,  1  à  4  pers.  .    .    . 

En  dehors  de  l'enceinte ,  1  à  4  pers 

(  Beau-Site 

)  Chapelle  ou  Sonnenberg  . 
)  iNeroberg  ou  Clarenthal  . 

V  Biebrieh 

A  la  Platte,  aller  et  retour,  avec  1  h.  I/2  d'arrêt  .    .   . 

Schwalbaeh  aller  et  retour  (1  jour) 

Sehwalbach,  retour  par  Schlangenbad  (1  jour)   .... 

Voitures  des  hôtels,  1/4  à  1/3  de  plus. 


Y  compris  I/2  b-  d'attente. 
Retour,  la  moitié;  chaque 
1/4  d'h.  en  sus,  30  ou  50  pf. 


A  1 ehev. 

A  2  ehev. 

o'U.     pf. 

Ji.    pf. 

-  60 

—  90 

-  80 

1.  10 

2.  - 

3.  - 

2.  80 

3.  - 

1.  - 

1.  40 

1.  70 

2.  - 

2.  40 

3.  - 

2.  40 

3.  40 

6.  90 

9.  - 

15.  — 

18.  50 

16.  — 

20. 

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V. 


Théâtre.  WIESBADE.  V.  R.  31.     199 

Tramways  (Pferdebahn)^  des  gares  :  d'un  côté,  à  la  caserne  d'artillerie, 
de  l'autre,  par  la  Wilhelmstr.  et  la  Taunusstr.,  dans  le  Nerothal,  jusqu'au 
local  nonamé  Beau-Site.     Voir  le  plan.     Prix  :  20  à  30  pf. 

Omnibus  pour  le  de'bareadère  de  Biebrich  (p.  210),  en  correspondance 
avec  tous  les  bateaux  à  vapeur,  de  la  Langgasse,  20,  à  8  li.  du  mat.; 
prix:  70  pf.,  90  pf.  avec  des  bagages. 

Bains  de  toute  sorte  (bassin  de  natation)  à  l'e'tablissement  hydro- 
tbérapique  du  Nerothal  (p.  203),  desservi  par  le  tramway. 

Poste  et  télégraphe  (pi.  16,  E  7),  Rbeinstr.,  9  ;  puis  Schiitzenbofstr.  (pi.  16, 
D  6)  et  au  Cursaal,  nouvelle  colonnade,  pavillon  du  milieu. 

Wieshade  (115  m.  d'altit.,  28  m.  au-dessus  du  RMn),  ville  de 
55457  hab.,  ancienne  capitale  du  duché  de  Nassau  et  aujourd'hui 
chef-lieu  du  district  prussien  du  même  nom,  est  située  à  l'extré- 
mité du  prolongement  S.-O.  du  Taunus,  dans  un  vallon  arrosé  par 
le  Saizbach,  et  entourée  de  vergers  et  de  vignes.  Elle  a  une  phy- 
sionomie des  plus  riantes,  et  elle  est  régulièrement  hâtie ,  à  l'ex- 
ception de  quelques  parties  anciennes.  Depuis  une  quarantaine 
d'années,  on  y  a  construit  quantité  de  belles  rues,  surtout  dans  le 
voisinage  du  Cursaal  et  des  gares ,  où  il  y  a  de  nombreuses  villas 
entourées  de  jardins,  qui  augmentent  le  charme  des  promenades 
publiques.  Le  nombre  des  étrangers  qui  viennent  à  Wiesbade  est 
annuellement  de  beaucoup  supérieur  à  60  000;  mais  près  de  la 
moitié  sont  des  visiteurs  de  passage.  Son  climat  favorable  et  ses 
excellents  établissements  médicaux  font  que  cette  ville  est  de  plus 
en  plus  fréquentée  comme  séjour  d'hiver.  La  vie  y  est  alors  moins 
chère  qu'en  été,  et  du  reste  la  remarque  faite  p.  58,  à  propos  de 
Bade,  s'applique  également  ici. 

Wiesbade  est  une  des  stations  thermales  les  plus  anciennes.  Pline 
en  disait  déjà  (Hist.  nat.,  XXXI,  2):  «  Sunt  et  Mattiaei  in  Germania 
fontes  ealidi  trans  Rhenum,  quorum  haustus  triduo  fervet»  (il  y  a  aussi 
à  Mattiacum,  en  Germanie,  au  delà  du  Rhin,  des  sources  dont  les  eaux 
restent  chaudes  pendant  trois  jours).  On  a  découvert  en  1838  sur  le 
Heidenherg  (mont  des  Païens) ,  au  N.  de  la  ville ,  quelques  restes  d'un 
fort  romain,  qui  avait  150  m.  de  long  et  presque  autant  de  large.  La 
Heidenmauer  (Mur  Païen) ,  de  20  m.  de  long,  3  m.  de  haut  et  2  m.  70 
d'épaisseur,  en  blocage,  pourrait  bien  avoir  servi  à  assurer  les  com- 
munications entre  ce  fort  et  la  ville.  Les  objets  qu'on  y  a  trouvés  sont 
au  musée  (p.  202). 

Des  gares  (pi.  E8),  on  entre  à  dr.  dans  la  Wilhelmstrasse 
(pi.  E7-6),  avenue  de  10  min.  de  long,  qui  borne  la  ville  propre- 
ment dite  à  l'E.,  et  à  côté  de  laquelle  s'étendent  au  loin,  à  dr., 
les  nouvelles  promenades  (Neue  Anlagen) ,  plantées  de  magnifiques 
arbres,  avec  un  étang,  des  fontaines  &t  V église  anglicane  (pi.  7). 
Dans  la  même  rue  sont  le  musée  (p.  201),  le  Kaiserbad,  etc. 

A  l'extrémité  de  cette  belle  rue,  à  g.,  se  trouve  la  place  bu 
Théâtre,  avec  des  parterres  et  un  huste  de  Schiller,  d'après 
Dannecker  (pi.  19).  Elle  est  bornée  au  N.  par  le  théâtre  (pi.  21), 
au  S.  et  à  l'O.  par  des  hôtels  et  des  établissements  de  bains:  celui 
des  Quatre-Saisons  (Vier  Jahreszeiten;  au-dessus  de  la  porte,  une 
inscription  empruntée  aux  thermes  de  Caracalla  à  Rome:   «Curœ 


200     V.  E.  31.  WIESBADE.  Cursaal. 

Tacuus  hune  adeas  locum,  ut  morborum  vacuus  abire  queas ,  non 
enini  hic  curatur  qui  curât»)  ;  puis  ceux  de  Zaïs  et  Nassau. 

A  l'E.,  la  PLACE  DU  Cursaal,  également  ornée  de  jolis  parterres 
et  où  sont  deux  belles  fontaines,  qui  sont  éclairées  le  soir.  Des 
deux  côtés  sont  des  colonnades  (pi.  3,  F  5),  d'ordre  dorique,  con- 
struites de  1825  à  1839,  par  Zengerle,  et  reconstruites  en  1878  à  la 
suite  d'un  incendie:  c'est  le  bazar  de  Wiesbade.  —  A  dr. ,  Vex- 
posltion  permanente  de  peinturejie  C.  Merkel.  Entrée,  tous  les 
jours  de  9  h.  à  4  h.,  50  pf.  ;  abonn.  de  famille,  15  c/^ 

Le  *Cursaal  (pi.  11;  entrée,  v.  p.  198),  achevé  en  1810,  sur 
les  plans  de  Zaïs  ^  et  dédié  aux  sources  mattiaques,  «Fontibus 
Mattiacis»  (Wiesbade),  est  le  rendez-vous  des  étrangers.  Il  a  un 
portique  à  six  colonnes  ioniques  et  de  longues  galeries  latérales 
plus  basses,  avec  24  colonnes  doriques.  En  y  entrant,  on  arrive 
tout  droit  dans  la  magnifique  grande  salle,  qui  a  40  m.  de  long 
sur  19  de  haut  et  15  de  large,  avec  28  colonnes  et  4  demi- 
colonnes  d'ordre  corinthien,  en  marbre  gris-rouge  du  Nassau,  sup- 
portant les  galeries  de  l'orchestre,  qui  régnent  des  deux  côtés.  Les 
autres  salles  sont  également  décorées  d'une  manière  brillante.  Dans 
l'aile  du  N.  (à  g.)  sont  le  restaurant  et  le  café;  dans  celle  du  S., 
la  salle  de  danse,  les  salons  et  un  riche  cabinet  de  lecture. 

Par  derrière,  le  Cursaal  a  une  véranda  qui  donne  sur  le  *parc, 
dans  les  belles  allées  duquel  la  foule  se  réunit  après  le  dîner,  pour 
prendre  le  café  et  entendre  la  musique.  Il  y  a  un  grand  étang,  d'où 
jaillit  alors  un  jet  d'eau  de  30  m.  de  hauteur.  Les  dimanches  et 
fêtes,  il  vient  ici  quantité  de  monde. 

Au  N.,  sur  l'Adolphsberg,  le  palais  Pauline  (pi.  14,  F  5),  con- 
struit en  1842,  dans  le  style  mauresque,  ainsi  qu'un  grand  nombre 
d'élégantes  villas  entourées  de  jardins. 

Une  longue  galerie  de  fer,  la.Trin'khalle  (pi.  22),  met  les  environs 
du  Cursaal  en  communication  avec  la  plus  importante  des  sources 
thermales  de  Wiesbade,  le  Kocîibrunnen(pl.  10;  55°R.),  dont  l'eau 
est  surtout  chlorurée  sodique.  Cette  galerie  est  particulièrement 
animée  le  matin,  de  5  h.  à  8  h. ,  quand  les  baigneurs  y  viennent 
boire  et  qu'il  y  a  concert. 

Les  eaux  de  Wiesbade  sont  prescrites  dans  les  cas  les  plus  di- 
vers, contre  les  rhumatismes,  la  goutte,  les  maladies  nerveuses,  etc. 
Elles  se  prennent  surtout  en  bains ,  et  elles  agissent  en  général 
comme  les  autres  eaux  minérales  naturelles,  la  quantité  de  sel 
qu'elles  renferment  étant  peu  considérable.  Il  y  a  28  sources ,  en 
outre  du  Kochbrunnen,  dont  l'eau  ne  se  prend  guère  qu'en  boisson. 
La  plupart  des  grands  établissements  de  bains  ont  leurs  sources  : 
le  Rœmerhad,  la  plus  ancienne  de  toutes  ;  les  hôtels  de  la  Rose,  du 
Cygne-  Blanc  (Weisser  Schwan),  de  l'Europe,  d'Angleterre,  de 
l'Aigle,  etc.  La  source  thermale  dans  le  jardin  de  l'Aigle  est  égale- 
ment appropriée  pour  les  buveurs.  —  Le  groupe  d'Hygie  (pi.  6,  E  5) 
du  Kranzplatz,  en  marbre,  est  par  Hoffmann  de  Wiesbade. 


Églises.  WIESBADE.  F.  R.  31.     201 

La  Langgasse,  qui  débouche  ici,  et  la  première  rue  qui  la  tra- 
verse, la  Webergasse,  sont  les  rues  principales  de  la  plus  ancienne 
partie  de  la  ville;  il  y  a  beaucoup  d'hôtels  et  de  brillants  magasins. 
En  prenant  à  g.  (S.),  on  arrive  au  Marché  (Marktplatz;  pi.  B4), 
où  sont  l'église  évangélique,  le  palais  et  le  Curhaus  militaire,  et 
où  l'on  construit  un  hôtel  de  ville  (pi.  25),  sur  les  plans  de  Hauber- 
risser  et  Lemcke. 

L'église  évangélique  (pi.  8,  E  6) ,  à  cinq  tours ,  vis-à-vis  du 
palais,  est  un  des  principaux  édifices  de  la  ville.  Elle  est  du  style 
goth.,  en  briques  polies,  et  fut  construite  de  1853  à  1862  par  Boos. 
Il  y  a  dans  le  chœur  des  statues  colossales  du  Christ  et  des  évan- 
gélistes,  en  marbre  blanc,  par  Hopfgarfen.  Belle  vue  du  clocher, 
haut  d'env.  90  m.    Sonnette  du  sacristain  à  dr.  du  portail. 

Le  palais  (pi.  13,  E6) ,  au  coin  du  marché  et  de  la  Marktstr. ,  a 
été  construit  de  1837  à  1840,  par  l'architecte  Gœrz,  et  restauré  en 
1882.  C'est  l'ancien  palais  ducal,  réservé  à  l'empereur  et  qu'on 
peut  visiter  tous  les  jours  à  partir  de  9  h.,  quand  il  n'est  pas  habité. 
Dans  l'escalier  se  trouvent  8  statues  de  grandeur  naturelle,  par 
Schwanthaler.  Dans  les  principales  salles,  des  fresques  de  Pose; 
dans  la  salle  à  manger,  deux  Danseuses  espagnoles ,  plus  grandes 
que  nature,  ^a,T  Schwanthaler.  Dans  d'autres  pièces,  des  tableaux 
modernes.  —  A  côté,  le  Curhaus  militaire^  dit  aussi  Wilhelms- 
Heilanstalt,  construit  par  Hoffmann,  dans  le  style  italien,  et  achevé 
en  1871. 

L'église  catholique  (pi.  9,  D  7) ,  bâtie  également  par  Hoffmann, 
de  1844  à  1849,  est  un  bel  édifice  à  trois  nefs  d'égale  hauteur  et  à 
transept,  du  style  roman,  mais  avec  des  ornements  dont  les  détails 
sont  tout  à  fait  goth.,  et  une  jolie  voûte  à  nervures.  Elle  renferme 
deux  tableaux  d'autel  modernes:  à  dr.,  la  Vierge  et  l'enfant  Jésus, 
par  Steinle;  à  g. ,  St  Boniface,  par  Rethel.  Au  maître  autel, 
15  statues  de  saints  par  Hoffmann ,  Vogel  et  Hopfgarten. 

La  PLACE  Louise  (Luisenplatz  ;  pi.  D  7),  devant  cette  église,  est 
décorée  d'un  obélisque  en  grès  (pi.  23),  érigé  en  1865  à  la  mémoire 
des  soldats  du  duché  de  Nassau  morts  à  Waterloo.  L^hôtel  du 
Got6ferneme?îi  (Reglerungsgebseude;  pi.  18,  E  7),  dans  la  Luisen- 
strasse,  est  un  édifice  dans  le  style  des  palais  de  Florence,  par  Boos, 
terminé  en  1842. 

Le  musée  (pi.  12,  E  6-7),  dans  le  bâtiment  élevé  en  1812  par 
Zaïs  comme  palais  du  prince  héritier,  Wilhelmstrasse,  20,  comprend 
une  galerie  de  peinture ,  une  collection  d'antiquités,  un  cabinet 
d'histoire  naturelle  et  la  bibliothèque  de  la  ville. 

La  galerie  de  peinture,  au  rez-de-cliaussée,  à  dr.,  est  ouverte  tous  les 
jours,  excepté  le  samedi  et  les  jours  de  grande  fête,  de  11  h.  à  1  h.  et  de 
2  à  4.  Elle  compte  quelques  bons  tableaux  modernes  (catalogue,  35  pf.)  : 
Lessing  ^  paysage,  dans  une  forêt;  /.  Becker^  le  Village  en  feu,  esquisse 
coloriée;  G.  Triebel^  le  Lae  des  Quatre-Cantons  ;  André  Achenbach  ^  Porto 
Venere,  près  la  Spezia;  F.  Piloty,  Thomas  Morus  en  prison;  W.  Sohn^  les 
Voies  de  la  vie  liumaine;  L.  Knaits,  Provinciaux  dans  un  cabaret;  F.  Hidde- 
mann,  le  Jaloux;  Os>c.  Achenhach,  la  Plage  deNaples;  Œkmichen,  la  Mau- 


202     V.  R.  31.  WIESBADE.  Musce. 

vaise  nouvelle;  Sondermann ,  Nos  he'ros ,  etc.  Il  y  a  en  outre  quelques 
tableaux  italiens,  flamands,  et  hollandais  des  xyii^  et  xyiii^  s.,  ainsi  que 
de  vieux  tableaux  allemands.  Les  dernières  salles  servent  à  une  expo- 
sition permanente  de  peintures  modernes. 

La  galerie  des  antiquités,  aussi  au  rez-de-chausse'e,  à  g.,  est  ouverte 
les  lundi,  mercr.  et  vendr.  de  2  h.  à  oh. —  Vestibule:  monuments  romains. 

—  K^  salle:  ustensiles  en  pierre  et  en  bronze;  objets  trouve's  dans  des 
cavernes,  dans  la  Leer,  à  Steeten,  sur  la  Lalin,  certains  os  avec  des  orne- 
ments. —  11^  salle:  sandales  romaines  trouve'es  à  Mayence,  collection 
de  verres  dans  Tordre  historique.  —  IH^  salle  :  monument  avec  le  sacri- 
fice deMithras,  trouvé  à  Heddernheim  ;  porte  en  bronze  trouvée  àMayence. 

—  IV*^  salle  :  imitations  d'édifices  égyptiens,  grecs  et  romains  ;  pyramide 
en  bronze  avec  l'image  de  Jupiter  DolicliBeus.  — ^V^  salle:  objets  prove- 
nant de  tombeaux  francs  à  Erbenheim,  Wiesbade,  Igstadt  et  autres  localités 
des  environs.  —  VI®  salle  :  monuments  en  pierre,  Jupiter  d'Igstadt,  trois 
statues  portraits  de  Niederingelheim.  —  Vil®  salle  :  modèles  d'une  villa 
romaine  à  Marienfels  et  du  fort  romain  de  Wiesbade.  —  VIII®  salle  :  objets 
du  moyen  âge,  entre  autres  un  autel  en  bois  sculpté  et  doré  du  xiii®  s., 
autrefois  dans  l'abbaye  de  Marienstadt. 

Au  premier  étage  est  le  cabinet  d'histoire  naturelle,  sui-tout  riche  en 
échantillons  de  minéraux  du  pays  et  comprenant  en  outre  la  célèbre  col- 
lection d'insectes  de  Gerning.    S'adresser  Friedrichstr.,  1. 

La  bibliothèque,  au  second  étage,  est  ouverte  tous  les  jours  de  10  h. 
à  2  h.,  excepté  le  samedi  et  le  dimanche.  Elle  possède  de  précieux  manu- 
scrits anciens. 

A  l'E.  de  la  ville,  sur  le  Michelsberg ,  s'élève  la  synagogue 
(pi.  20,  D  6) ,  bâtie  par  Hoffmann  et  achevée  en  1869,  dans  le 
style  mauresque,  en  pierres  blanches  et  rouges,  avec  une  coupole 
principale  d'environ  37  m.  de  hauteur  et  quatre  coupoles  latérales. 
Elle  est  brillamment  décorée  à  l'intérieur,  à  la  façon  de  l'Alhambra. 

—  Près  de  là,  deux  nouvelles  écoles.  Plus  loin,  Vancîen  cimetière 
(pi.  D5),  transformé  en  promenade  publique:  on  y  a  une  jolie  vue 
sur  la  ville.   A  côté,  le  Mur  Païen  (pi.  24,  Do;  v.  p.  199). 

La  Bergkirclie  (pi.  D  E5),  temple  bâti  de  1876  à  1879  par  Otzen, 
est  un  édifice  remarquable  en  briques,  dans  le  style  goth.  hanovrien. 
Il  y  a  à  l'intérieur  de  bonnes  fresques  de  Schmidt. 

Le  vieux  cimetière,  à  dr.  de  la  route  qui  conduit  au  château  de  la  Platte 
(pi.  C  3-4),  à  15  min.  de  la  ville,  renferme  quelques  monuments,  dont 
les  plus  remarquables  sont  du  sculpteur  Gerth.  Sur  la  tombe  de  la  du- 
chesse Pauline  (m.  1856) ,  inhumée  en  cet  endroit  d'après  son  désir,  au 
S.  de  la  chapelle,  se  trouve  un  mausolée  dû.  à  l'architecte  Boos  et  avec  des 
sculptures  par  Drake,  de  Berlin.  Il  y  a  aussi  un  monument  en  l'honneur 
des  soldats  morts  en  1870-71,  avec  une  Victoire  en  bronze  -ç&v  Schiess^  — 
Un  nouveau  cimetière  a  été  créé  depuis  peu  1  kil.  plus  loin,  dans  la  même 
direction  (pi.  A  1). 

II.    Environs  de  Wiesbade. 

En  suivant  les  allées  du  parc  (p.  200)  et  remontant  ensuite  le 
Ramhach,  on  arrive  en  20  min.  à  la  Dietenmiihle  (pi.  H  3) ,  où  se 
trouvent  un  établissement  hydrotherapigue  très  fréquenté  et  un 
bon  restaurant.  A  V4  d'heure  de  là,  Sonnenherg  (auberge), 
petit  village  avec  un  château  appartenant  jadis  aux  comtes  de 
Nassau  et  détruit  en  1689  (restaur.  dans  le  haut).  Belle  vue  de  la 
tour  (116  degrés).  En  aval,  la  Stuckelmvhle ,  restaurant  bien  fré- 
quenté, avec  un  joli  jardin.     On  a  trouvé  près  de  là  en  1859  des 


Environs.  WIESBADE.  V.  B.  31.     203 

restes  d'un  fort  romain,  à  Rambach,  à  1/2  h.  de  Sonnenberg,  en  re- 
montant la  vallée. 

Au  N.  de  la  Tille  est  le  Neroherg,  hauteur  boisée  à  20  min.  du 
Ciirsaal;  le  chemin  le  plus  agréable  pour  s'y  rendre  est  par  le 
Damhachthal  (pi.  D  E  2).  On  y  voit  reluire  de  loin,  à  mi-hauteur, 
les  coupoles  dorées  de  la  *chapelle  russe  (pi.  D  1  ;  164  m.  d'altit.), 
où  repose  la  duchesse  Elisabeth  Michaïlowna,  grande- duchesse 
de  Russie  et  première  femme  du  duc  Adolphe  de  Nassau ,  morte 
en  1845.  Elle  est  construite  en  grès  clair,  en  forme  de  croix  grec- 
que, et  l'œuvre  de  l'architecte  Hoffmann,  qui  l'a  terminée  en  1855. 
Au-dessus  se  dressent  une  coupole  principale  et  quatre  coupoles 
secondaires,  toutes  richement  dorées,  terminées  par  des  croix  russes, 
la  plus  élevée  à  58  m.  du  sol  et  ornée  de  chaînes  dorées.  On  a  un 
beau  panorama  de  la  place  qui  précède  l'édifice. 

*IîJTÉEiEUR  (le  gardien  demeure  tout  près  de  là;  75  pf.  pour  1  pers. 
seule,  1  cii.  50  à  2  JC.  pour  3  ou  4  pers.)-  Les  murs  sont  entièrement  revêtus 
de  marbres  blanc  et  de  couleur.  Une  riche  cloison  (iconostase).^  décorée  d'un 
grand  nombre  d'images  de  saints  sur  fond  d'or,  peintes  en  Russie,  sépare  la 
nef  du  chœur,  qui  n'est  accessible  qu'au  pope  et  à  ses  acolytes.  L'autel 
même,  avec  l'image  du  Sauveur  peinte  sur  verre,  à  la  fenêtre,  n'est 
visible  que  pendant  l'office.  Le  *monument  de  la  duchesse  Elisabeth  Mi- 
chaïlowna (v.  ci-dessus)  est  placé  dans  une  niche  pentagone  à  g.  du  chœur, 
où  il  produit  un  effet  surprenant.  La  noble  figure  de  la  princesse ,  en 
marbre  blanc,  repose  sur  un  sarcophage;  sur  les  côtés  sont  des  statuettes 
des  douze  apôtres;  aux  quatre  angles,  la  Charité,  la  Foi,  l'Espéranceet 
rimmortalité.  Ce  monument,  dans  le  genre  de  celui  de  la  reine  Louise 
de  Prusse  à  Charlottenbourg,  a  été  exécuté  par  le  professeur  Hopfgarten., 
de  Berlin.  La  couronne  d'anges  dans  la  coupole,  les  quatre  Prophètes 
et  les  quatre  Evangélistes  des  pendentifs  sont  du  peintre  Hopfgarten.  Il 
y  a  un  service  russe  dans  cette  chapelle  le  dimanche,  de  10  h.  à  11  h.  1/2; 
mais  il  n'est  pas  permis  à  tout  le  monde  d'y  assister. 

Le  *Neroherg  (pi.  C 1  ;  221  m.)  a  au  sommet,  à  V4  d'h.  au-dessus 
de  la  chapelle,  au  N.-O.  (indicateurs  partout),  un  temple  ouvert  à 
colonnes,  d'où  l'on  découvre  un  vaste  panorama.  Il  y  a  à  côté  un 
chêne  avec  une  galerie  où  l'on  peut  monter  par  des  escaliers  com- 
modes. Là  aussi  un  *hôtel-restaur.  construit  par  l'architecte  Lemcke. 
Des  promenades  sillonnent  la  forêt  et  s'étendent  jusqu'à  la  Flatte 
(v.  ci- dessous;  1  h.  10  min.),  dont  un  poteau  indique  le  sentier. 
D'autres  chemins,  désignés  de  la  même  façon,  conduisent  ^uSpeiers- 
Tcopf  (10  min.) ,  à  la  Felsengruppe  (20  min.),  à  la  Leichtweishœhle 
(25  min.),  à  la  Trauerhuche  (35  min.),  etc. 

Au  retour,  on  peut  fort  bien  prendre  par  le  Neroth&l,  jolie 
vallée  où  se  trouvent  le  jardin -brasserie  de  Beau-Site  (pi.  B  2), 
dernière  station  du  tramway ,  et  l'établissement  hydrothérapique 
très  fréquenté  de  Nerothal  (pi.  C  3;  v.  p.  199).  A  l'entrée  de  cette 
vallée,  en  venant  de  la  ville  (pi.  D  3) ,  est  un  monument  érigé  aux 
soldats  de  Nassau  morts  durant  la  guerre  de  1870-71. 

La  *Platte  (500  m.) ,  château  de  chasse  du  duc  de  Nassau  bâti 
en  1824,  à  1  h.  V2  au  N.  de  Wiesbade  (v.  la  carte,  p.  210),  est  très 
fréquentée  de  AViesbade  à  cause  de  la  vue  étendue  qu'on  y  a  sur  le 
Spessart,  l'Odenwald  et  le  Mont-Tonnerre,  et  sur  la  vallée  du  Rhin 


204     V.  E.  31.  WIESBADE.  Environs. 

jusqu'au  Haardt:  lumière  favorable  vers  le  soir.  Le  plus  beau  che- 
min de  Wiesbade  est  par  le  Nerothal,  le  Neroberg,  la  Wildkanzel 
et  la  Trauerbuolie  (1  h.  3/^)  ;  il  y  a  partout  des  poteaux.  La  route 
de  voitures  passe  par  les  cimetières.  Les  deux  beaux  cerfs  à  l'en- 
trée du  château  sont  d'après  Rauch.  Il  y  a  un  restaurant  avec  jardin 
à  côté  du  château.  —  On  peut  redescendre  de  là  directement  à 
Sonnenberg  (p.  202) ,  qui  est  à  1  h.  V4  au  S.-E.  Le  chemin  se 
détache  de  la  route  à  g.  près  d'un  petit  bois  de  chênes  ;  on  le  dis- 
tingue très  bien  du  haut  de  la  plate -forme. 

A  3/4  d'h.  à  ro.  de  Wiesbade  (v.  la  carte  p.  210),  un  peu  à  dr.  de 
Tane.  route  de  Sehwalbaeb  ou  d'Ems,  est  situé  l'aneien  couvent  de 
femmes  de  Clarenthal,  fondé  en  1296,  par  l'empereur  Adolphe  de  Nassau 
et  l'impératrice  Imagine  de  Limbourg.  Plus  haut,  entre  la  vieille  et  la 
nouvelle  route,  l'ane.  faisanderie  (restaur.).  1/2  h.  plus  loin,  sur  la  vieille 
route,  à  7  kil.  de  Wiesbade,  une  maison  forestière  dite  le  Chausseehaus,  où 
la  route  de  Schlangenbad  (par  Georgenborn  ;  p.  205)  se  détache,  à  g.,  de 
celle  de  Schwalbach.  On  y  a  une  belle  vue.  Des  poteaux  à  dr.  indiquent 
les  sentiers  du  *Schlœferskopf  (20  min.  ;  455  m.)  et  de  la  *Hohe  Wurzel 
(618  m.),  où  il  y  a  des  tours  d'où  la  vue  est  très  étendue. 

Il  y  a  dans  un  vallon  à  l'E.  de  la  nouvelle  route  de  Schwalbach  un 
établissement  de  pisciculture  (Fisehzuchtanstalt)  qu'on  peut  obtenir  de  vi- 
siter.    A  côté  est  un  nouveau  restaurant. 

Le  *Kellerskopf  (276  m.),  à  2  h.  de  Wiesbade,  par  Ramlach^  et  1  h.  de 
Medernhausen  (p.  21),  est  encore  un  but  d'excursion  favori.  Il  y  a  aussi 
une  tour-belvédère  et  une  auberge.  On  peut  y  aller  par  un  magnifique 
chemin  sous  bois,  se  détachant  de  la  vieille  chaussée  d'Idstein:  se  ren- 
seigner auprès  des  gens  du  pays. 

Wiesbade  communique  avec  Mosbach  (p.  208),  i  h.  au  S.,  par  une 
grande  et  belle  route  plantée  d'une  quadruple  rangée  de  marronniers. 
A  mi -hauteur,  le  café -restaurant  dit  AdolphsJiœhe ,  qui  oft're  un  beau 
panorama  du  Rheingau,  jusqu'à  la  chapelle  St-Roch  (p.  219). 


32.    Schlangenbad  et  Schwalbach. 

Voir  la  carte  p.  210. 

D'Eltville  à  Schlangenbad^  8  kil.  et  7  de  là  à  Schwalbach.  Correspon- 
dance 4  ou  5  fois  par  jour,  en  1  h.  1/4  à  Schlangenbad,  en  2  h.  I/4  à  Schwal- 
bach. Voitures  particulières:  d'Eltville  à  Schlangenbad,  à  1  ehev.,  5  à 
7  rJ(.;  à  2  chev.,  8  k  9  Jl.;  d'Eltville  à  Schwalbach,  à  1  chev.,  9  ci(.  50; 
à  2  chev.,  15  Ji  —  De  Wiesbade  à  Schwalbach,  poste  2  fois  par  jour,  en 
2  h.  V'^,  pour  1  Ji  90;  omnibus  1  fois,  2  J(.  —  De  Zollhaus  à  Schwalbach, 
23  kil.",  diligence  2  fois  par  jour  dans  la  saison,  1  fois  le  reste  de  l'année, 
trajet  en  3  h.  :  v.  p.  257. 

Eltville,  V.  p.  212.  La  route  coupe  les  terrains  bas  où  coule 
le  Sulzbach,  et  s'élève  ensuite  lentement,  dans  le  bas  des  vignes 
de  Rauenthal,  jusqu'à  Neudorf  (3  kil.  ;  aub.  :  Krone),  où  débouche 
la  route  de  Niederwalluf  et  de  Schierstein.  Plus  loin,  on  passe  à 
l'ancien  couvent  de  Tiefenthal,  maintenant  un  moulin,  à  la  belle 
villa  Grainger,  de  construction  récente,  et  par  une  vallée  très 
gaie.  Beaucoup  de  moulins  et  une  forêt.  On  arrive  en  1  h.  V4  ^ 
Schlangenbad. 

Les  PIÉTONS  prendront  de  préférence  le  chemin  un  peu  plus  long  par 
Rauenthal.  On  quitte  la  route  à  20  min.  d'Eltville  et  l'on  suit  à  g.  le 
sentier  qui  monte  par  les  vignes.  Arrivé  sur  le  plateau,  appuyer  à  g.; 
à  25  min.,   *£ubenhœuser- Ilœhe   (258  m.):    vue  magnifique   sur  toute  la 


SCHLANGENBAD.  F.  E.  32.     205 

\rallée  du  Rhin,  deMayence  jusqu'au-dessous  de  Jolianiiisberg.  Au  premier 
plan ,  la  jolie  ville  d'Eltville.  15  min.  plus  au  N.,  sur  la  croupe  de  la 
montagne,  se  trouve  Eauenthal  (hôt.  :  *Nassauer  Eof,  avec  un  jardin; 
*Rheingauer  Hof)^  village  célèbre  par  son  vin ,  qui  a  beaucoup  de  corps 
et  de  bouquet.  On  en  remarque  aussi  la  vieille  église.  La  route  de  voi- 
tures monte  à  g.,  près  d'un  poteau,  5  min.  derrière  Neudorf  (v.  ci-dessus), 
et  l'on  est  10  min.  après  à  Scblangenbad.  Du  côté  N.  de  Eauenthal,  un 
nouveau  chemin  bien  ombragé  y  conduit  en  45  min.  par  le  versant  de  la 
montagne.  Si  l'on  préfère  suivre  la  route,  prendre  à  dr.  en  descendant, 
à  6  min.  du  village,  près  d'un  poteau-indicateur;  on  se  retrouve  au  bout 
de  15  min.  sur  la  grande  route,  et  1/2  ^-  après  à  Scblangenbad. 

Scblangenbad  (252  m.).  —  hôtels,  tous  avec  jardins:  *H.  de  Nassau 
(ch.  dep.  1^1!;.  50;  àéi.,ic4i.;  dîn.,3<^i);  Victoria  {àin.,  3JQ;  Planz  (dîn., 

2  Jù.  50);  Germania  (dîn.,  2  c4(.  50);  Russischer  Kaiser  (dîn.,  2  J(.) -,  Rhein- 
gauer  Hof,  simple  (bière),  etc.  Outre  les  hains  royaux  (ch.,  1  à  10  JL  par 
jour),  il  y  a  encore  de  nombreux  logis^  où  l'on  peut  prendre  pension. 

Baiîss:  au  Curhaus ,  1  Jl.  50;  au  Badhaus,  2  c4L  —  Abokkement  (Cur- 
taxe),  12  oK  pour  une  pers.,  9  c/fL  pour  chaque  pers.  en  plus. 

Voitures  -.  à  2  chev.,  b  c4(.\  k  l  chev.,  3  c'U.  50  l'heure;  7  et  5  Ji.  après 
11  h.  du  soir.  —  Anes  :  1  Ji.  20  à  l'heure. 

Schlangenhad  (252  m.)  est  une  localité  composée  d'une  cin- 
quantaine de  maisons,  avec  des  bains,  occtipant  un  site  charmant, 
dans  une  vallée  étroite  et  boisée.  Les  eaux  thermales  (22  à  26°  R.) 
sont  limpides  et  inodores  et  ne  contiennent,  comme  sel,  qu'un 
peu  de  soude.  Elles  sont  surtout  efficaces  contre  les  maladies  de 
la  peau,  les  spasmes  et  les  faiblesses  nerveuses,  etc.,  et  elles  sont 
principalement  ordonnées  aux  femmes.  L'ancien  établissement  de 
bains,  le  Curhaus,  date  de  1694,  où  il  fut  créé  par  le  landgrave 
Charles  de  Hesse-Cassel,  alors  souverain  du  pays.  Les  deux  autres, 
le  Mittlere  Badhaus  et  1'  TJntere  Badhaus,  datent  du  xviii^  s.  et  de 
1868.  Une  galerie  couverte  relie  entre  eux  le  Badhaus,  les  sources 
thermales,  le  cabinet  de  lecture,  le  Curhaus,  etc.  Les  environs 
offrent  des  promenades  très  étendues  et  ombragées,  dans  les  forêts: 
Wilhelmsfelsen ,  Grauer-Stein,  etc. 

De  Schlangenbad  À  Wiesbade,  2  h.  I/2 1  grand  chemin  recomman- 
dable  aussi  pour  les  piétons,  jusqu'à  Georgenborn  (362m.),  1/2  ^-  à  l'E. 
de  Schlangenhad.  On  monte  toujours;  dans  le  haut,  vue  magnifique 
depuis  Francfort  jusqu'à  l'embouchure  du  Mein,  et  depuis  Bingen  jusqu'à 
Worms  ;  au  fond,  le  Mont-Tonnerre.  De  là,  3/^  d'h.  jusqu'au  Chausseeliaus 
(p.  204);  puis  1/4  d'h.  jusqu'à  Wiesbade,  par  l'ancienne  route  de  Wies- 
bade à  Schwalbach. 

La  route  de  Schwalbach  par  Wambach  monte  presque  sans 
interruption  pendant  ^/^  d'h.,  jusque  sur  la  croupe  de  la  montagne 
(vue  étendue) ,  et  redescend  de  là  en  2/4  d'h.  à  Schwalbach.  Dans 
le  haut,  des  poteaux  indiquent  un  sentier  ombragé. 

Schwalbach.  —  hôtels-.  *Alleesaal  (dîn.,  4  c/^  ;  *Duc  de  Nassau 
(Herzog  von  îs^.  ;    dîn.,  3  c4i.) -^  ''Quellenhof  (ch.  dep.  2c4(:-^    déj.,  1  di.;  dîn., 

3  0^^.50;  pens.,  7  à  \0  oU.)-^  *Métropole^  avec  une  grande  dépendance  (ch., 
3  c4Lx,  déj.,  1  c4i  25;  dîn.,  h.c^C.\  pens.,  6  0IL  50);  Tivoli,  en  face  du  Badhaus 
(pens.,  1  o1L)\  Prinz  von  Wales  ;  Berliner  Hof  (pens.  dep.  5  J(.)  •-,  Taunus- 
Hôt.;  Russischer  Hof;  II.  Wagner,  recommandé  (dîn.,  2  Ji.).  —  En  outre 
beaucoup  de  maisons  garnies  (Logirhœuser) ,  parmi  lesquelles  il  y  en  a 
de  fort  élégantes.  Au  mois  de  juillet,  il  est  bon  de  retenir  sa  chambre 
d'avance. 


206     V.  B.  32.  SCÏÏWALBACÏÏ. 

Restaukaî^ts  :  *Cursaal  (dîn.,  3  Jl.)-^  *Dille  (Berliner  Hof)  ^  *Gai'ten- 
laiibe,  pas  cher;   Weidenhof,  place  du  Marclié  (dîn.,  1  <J(.  50). 

Baiîîs  :  Badhaus  (bain,  1  ^.  80  à  2  c^. ,  de  6  h.  du  matin  à  1  h.  1/2 
de  l'après-midi),  Stadt  CoUenz,  Englischer  Hof,  Linde,  Zum  Lindenhrunnen 
(bain,  1  cil.  20  à  1  c4C.  50),  etc. 

Abonnement  (Ctirtaxe) ,  10  J(.  par  pers.  —  La  musique  joue  matin  et 
soir,  alternativement  près  du  Stalilbrunnen,  près  du  Weinbrunnen  et  à 
la  Trinkhalle.  —  On  donne  un  pourboire  à  la  personne  qui  vous  sert  à  la 
source. 

Voitures  :  à  2  ebev.,  6  <#.  -,  à  1  ehev. ,  3  c^.  50  Theure  (8  J(.  ou  5  c^.  50 
après  11  h.  du  soir);  pour  Eltville ^  15  cit.  ou  9  e#.  50;  pour  Wiesbade^ 
15  c4i.  ou  10  c4C.^  etc.  —  Anes,  1  c4i.  50  l'heure. 

Schwalbach  (290  m.) ,  nommé  officiellement  Langen-Schwal- 
hach,  est  une  localité  de  2658  hal).,  dans  une  vallée  verdoyante, 
connue  depuis  300  ans  par  ses  eaux  ferrugineuses  et  très  gazeuses, 
et  qui  a  joui  durant  les  xvii*^  et  xviii^  s.  d'une  grande  célébrité 
comme  bain  de  luxe.  Aujourd'hui,  ses  eaux  et  ses  bains,  parfaite- 
ment organisés,  font  que  Schwalbach  est  surtout  recommandé  pour 
le  traitement  de  la  chlorose  et  des  affections  nerveuses.  Il  y  vient 
annuellement  env.  5000  personnes. 

Il  y  a  trois  sources  principales:  le  Stahlbrunoien,  dans  une 
vallée,  le  Weinbrunnen  et  le  Paulinenbrunnen  dans  une  autre, 
séparées  par  une  hauteur,  mais  communiquant  par  un  magnifique 
parc.  Entre  les  deux  vallées  se  trouve  le  Cursaal,  belle  construc- 
tion due  à  Hoffmann  de  Wiesbade  et  achevée  en  1879.  Il  existe  en- 
core d'autres  sources,  mais  elles  ne  sont  utilisées  que  pour  les  bains. 

Promenades.  Outre  celles  de  Schwalbach  même  et  des  bois  voisins, 
nous  citerons  d'abord  le  Paulinenberg  (15  min.-,  âne,  50  pf.  ;  café).  La 
vue  dont  on  y  jouit  est  encore  surpassée  par  celle  de  la  Plaite  (405  m.), 
située  15  à  20  min.  plus  haut.  Du  Brœunchesberg^  où  l'on  monte  de  la  ville 
basse,  on  a  également  une  jolie  vue  sur  la  ville  et  la  vallée  de  l'Aar. 

Excursions  plus  considérables:  dans  la  vallée  de  l'Aar,  en  aval, 
par  la  route  deDietz,  aux  ruines  d' Adolphseck  (V2li-;  Anh .)  et  de  Hohen- 
stein  (1  h.  plus  loin;  aub.).  —  Une  route  de  voitures  mène  à  Lorch 
(7kil.  ;  p.  230),  par  la  vallée  de  la  Wisper. 

De  Schwalbach  à  Wiesbade,  il  y  a  deux  routes  (poste  et  omnibus 
2  fois  par  jour,  en  2  h.).  Pour  la  vieille  route,  v.  p.  204.  La  route  neuve 
remonte  le  cours  de  l'Aar  jusqu'à  Bleidenstadt  et  Hahn.,  quitte  ensuite  la 
vallée  et  continue  dans  la  direction  du  S.-E.,  en  s'élevant  au-dessus  de 
hauteurs  boisées. 

33.    De  Mayence  à  Coblentz,  par  la  rive  ganche. 

Voir  les  cartes  p.  210  et  228. 
Ligne  dite  Hessische  Ludwigsbahn  jusqu'à  Bingerbruck,  33  kil.,  trajet 
en  1/2  h.  à  1  h.,  pour  2  cM.  80,  1  cU.  80  et  1  Ji  20.  Ligne  de  l'Etat  ou  ligne 
de  Cologne  par  la  rive  gauche,  de  Bingerbriick  à  Coblentz.,  62  kil.,  en  1  h.  1/2 
à  1  h.  3/4,  pour  5  Jl,  3  Jl.  70  et  2  J(.  50.  Se  mettre  à  dr.  pour  la  vue.  — 
Chemin  de  fer  de  la  rive  droite,  v.  R.  34.  Les  billets  d'aller  et  retour,  va- 
lables pour  1  ou  2  jours  et  avec  lesquels  on  peut  interrompre  le  voyage 
une  fois  à  l'aller  et  une  fois  au  retour,  peuvent  aussi  servir  sur  la  ligne 
de  la  rive  dr.  à  partir  de  Bingerbriick  -  Rildesheim  ^  à  toutes  les  stations 
correspondantes,  plus  à  celles  de  Niederheimbach- Lorch,  St-Goar-St-Goars- 
hausen,  Boppard- Camp,  Rhens-Braubach ,  Capellen-Oberlahnsiein  ei^Nieder- 
lahnstein.  Voir  p.  316.  Bateau  à  vapeur,  R.  35.  —  La  lettre  B.,  à  côté  d'un 
nom  de  lieu  dans  les  lignes  suivantes,  signifie  que  c'est  aussi  une  station 


INGELHEIM.  V.  B.  33.     207 

des  bateaux  à  vapeur.    Il  importe  cependant  de  noter  que  peu  de  bateaux 
s'arrêtent  à  toutes  les  stations  (v.  aussi  l'introduction,  m). 

Mayence,  v.  p.  187.  Le  cliemin  de  fer  s'éloigne  bientôt  du 
Rhin  pour  n'y  revenir  qu'à  Bingen.  —  3  kil.  Mombach.  —  7  kil. 
Budenheim.  D'ici  au  Leniaberg  (p.  122),  Va  l^*  —  13  kil.  Heides- 
heim,  qui  a  beaucoup  de  vignes. 

18  kil.  Ingelheim,  station  pour  les  deux  bourgs  de  Nieder- 
Ingelheim  (aub.  Zum  Hirscb)  et  Ober- Ingelheim  (aub.  Zum  Lamm), 
éloignés  l'un  et  l'autre  de  1  kil.  Il  y  avait  jadis  à  Nieder-Ingel- 
heim  un  palais  célèbre  de  Charlemagne,  dont  les  chroniqueurs  et 
les  poètes  vantent  les  splendeurs.  Le  pape  Adrien  1^^  envoya  de 
Ravenne  pour  sa  construction,  entre  768  et  784,  des  mosaïques,  des 
ouvrages  de  marbre,  etc.  Il  fut  brûlé  en  1270  et  restauré  en  1354 
par  l'empereur  Charles  IV,  mais  il  n'en  reste  plus  aujourd'hui  que 
peu  de  chose  (colonnes  au  château  de  Heidelberg,  v,p.37).  U église 
St-Remi  (Remigiuskirche;  protest.)  était  la  chapelle  de  ce  palais; 
mais  il  ne  reste  plus  de  l'éditice  primitif  que  certaines  parties  du 
transept,  au  N.  La  belle  église  evange'lique  d'OberIngelheim  date 
du  xiii^  s.    Le  vin  rouge  d'Ingelheim  est  très  estimé. 

A  dr.,  on  aperçoit  de  temps  en  temps  le  château  de  Johannis- 
berg,  sur  sa  colline;  le  reste  du  pays  est  plat  et  uniforme.  — 
21  kil.  Gau-Algesheim.  —  26  kil.  Gaulsheim.  La  voie  se  rapproche 
du  Rhin,  rejoint  la  ligne  venant  d'Alzey  (R.  20)  et  longe  le  mont 
St-Roch.    A  g.,  plusieurs  maisons  de  campagne. 

29  kil.  Bingen  (B.),  v.  p.  218.  A  dr. ,  le  Niederwald  et  le 
château  d'Ehrenfels  (p.  228).  Puis  on  longe  la  petite  ville  du 
côté  du  Rhin,  et  on  traverse  l'embouchure  de  la  Nahe,  sur  un  pont 
à  treillis. 

31  kil.  Bingerbriick  (hôt. ,  v.  p.  218),  sur  la  rive  g.  (pruss.) 
de  la  Nahe,  à  V4  d'h.  de  marche  de  Bingen,  en  face  du  Mceuse- 
thurm  (p.  227).  Les  personnes  se  rendant  par  la  ligne  du  Rhin  et 
de  la  Nahe  (R.  39)  à  Creutznach  (p.  219),  Sarrebruck ,  Trêves, 
Metz,  etc.,  changent  ici  de  voitures.  —  Bac  à  vapeur  pour  Rïides- 
heim^  v.  p.  218.    Voir  la  carte  p.  211. 

C'est  à  Bingerbriick  que  la  vallée  du  Rhin  se  rétrécit.  La  voie 
ferrée  reste  généralement  sur  le  bord  du  fleuve,  de  sorte  qu'on 
peut,  pour  la  description,  renvoyer  aux  R.  40  et  41.  Beaucoup 
des  beautés  de  la  contrée  sont  naturellement  perdues  pour  celui 
qui  la  parcourt  en  chemin  de  fer,  notamment  presque  toutes  celles 
de  la  rive  g.  Toutefois  on  a  continuellement  une  belle  vue  sur 
l'autre  rive,  où  apparaissent  d'abord  Assmannshausen  et  Lorch 
(p.  228  et  230). 

36  kil.  Tvecldlingshausen  (p.  229).  —  41  kil.  Niederheimbach 
(B.;  p.  229). 

44  kil.  Bacharach  (B.  ;  p.  231).  Puis  on  voit  la  Pfalz ,  Caub  et 
les  ruines  de  Gutenfels  (p.  232). 


208     V.  B.  34.  MOSBACH. 

51  kil.  Olierwesel  (B.  ;  i?.  233).  Trois  tunnels  à  peu  de  distance 
l'un  de  l'autre.  Avant  d'entrer  dans  le  troisième,  on  aperçoit  à  dr. 
la  Lurlei  (p.  234). 

58  kil.  St-Goar  (B.;  p.  235).  La  gare  est  située  à  une  certaine 
hauteur  derrière  la  ville.  Sur  la  rive  dr. ,  St-Goarshausen  et  la 
Katz.  Plus  loin  en  aval,Welmich  et  laMaus;  puis  les  deux  châteaux 
de  Sterrenherg  et  de  Liebenstein  et  le  couvent  de  Bornhofen.  — 
68  kil.  Salzig,  une  halte  (p.  237). 

73  kil.  Boppard  (B.;  p.  238).  Ensuite  se  montrent  sur  la  rive 
opposée,  dans  le  haut,  le  château  de  Liebeneck;  puis  Braubach 
et  le  Marksbourg.  —  84  kil.  Rhens  (p.  240) ,  et  Ton  passe  à  dr. 
devant  le  Kœnigsstuhl. 

87  kil.  Capelleoi  (B.),  au  pied  du  château  de  Stolzenfels  (p.  242). 
En  face,  Oberlahnstein  et  le  château  de  Lahneck.  Puis  le  nouveau 
pont  du  Rhin.  Pendant  la  dernière  partie  du  trajet,  on  reste  à 
quelque  distance  du  Rhin  et  longe  le  pied  de  la  Chartreuse  (à  g.). 
A  dr.,  la  forteresse  d'Ehrenbreitstein. 

91  kil.  Coblentz,  gare  de  la  Moselle,  à  6  min.  du  Lœhrthor,  pour 
la  correspondance  avec  la  ligne  de  la  Lahn  (R.  43)  et  la  ligne  de  la 
Moselle  (R.  44). 

92  kil.  CoUentz,  gare  du  Rhin  (v.  p.  244).  —  Suite  du  chemin 
de  fer  dans  la  direction  de  Bonn  et  de  Cologne,  v.  R.  51. 


34.   De  Wiesbade  à  Niederlahnstein  et  à  Coblentz  ou 
Ehrenbreitstein ,  par  la  rive  droite. 

Voir  les  cartes  p.  210  et  228. 

94  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat  (Prusse).  Jusqu'à  Coblentz,  en  2  h. 
1/2  à  3  h.,  pour  7  Ji.  60,  5  c^i  et  3  dC.  20.  —  De  Niederlahnstein  (v.  p.  210) 
à  "Ehrenbreitstein ,  en  face  de  Coblentz,  sur  la  rive  dr.  (5  kil.) ,  8  à 
iômin.,  pour  50,  40  et  30  pf.  —  Billets  d'aller  et  retour,  v.  p.  206.  —  En 
venant  directement  de  Francfort  et  de  Castel  (R.  2  A)  ou  en  s'y  rendant 
directement,  le  long  du  Rhin,  on  ne  touche  pas  à  Wiesbade,  parce  que 
les  stat.  de  Gurve  (p.  16)  et  de  Biebrich-Mosbach  (v.  ci-dessous)  sont  relie'es 
par  un  tronçon  spécial:  v.  la  carte.  —  B.  indique  une  station  de  bateaux 
a  vapeur;  y.  cependant  la  remarque  p.  206. 

Wiesbade,  v.  p.l97.  La  voie  longe  d'abord  celle  de  la  ligne  du 
Taunus  et  ne  s'en  écarte  que  près  de  la  station  de  Gurve  (p.  16),  où 
elle  fait  une  grande  courbe  à  dr.  On  aperçoit  à  g.,  au  delà  du  Rhin, 
les  tours  de  Mayence*,  en  deçà,  le  parc  et  le  château  de  Biebrich. 

5  kil.  Biebrich-Mosbach  (B.  ;  p.  211),  où  les  wagons  qui  doivent 
suivre  la  ligne  le  long  du  Rhin  sont  accrochés  au  train  venant  de 
Wiesbade.    L'entrée  N.  du  parc  est  tout  près  de  la  station. 

Puis  on  se  rapproche  du  Rhin.  —  8  kil.  Schierstein  (p.  211).  — 
11  kil.  Niederwalluf  {B.).  Adr. ,  contre  la  montagne,  le  clocher 
de  Rauenthal  (p.  205).  On  passe  ensuite  continuellement  dans  des 
vignes,  parsemées  de  maisons  de  campagne. 

14  kil.  Eltville  (B.  ;  p.  212) ,  d'où  l'on  se  rend  à  Schlangenhad 


RUDESHEIM.  F.  R.  34.     209 

et  à  Schwalbach  (R.  32).  La  belle  tour  qu'on  voit  à  l'arrière-plan, 
est  celle  du  château  de  Scharfenstein  (p.  212). 

16  kil.  Erbach  (p.  212),  bourg  près  duquel  on  côtoie  le  Rhin. 
Jolie  vue  sur  le  fleuve  et  ses  îles  verdoyantes. 

19  kil.  Hattenheim  (p.  213).  A  dr.,  sur  la  montagne,  le  village 
de  Hallgarten ,  célèbre  par  ses  vins.  Immédiatement  au-dessous, 
le  Steinberg,  l'abbaye  d'Eberbach  et  la  maison  d'aliénés  d'Eich- 
berg.    A  g.,  le  château  de  Reichartshausen. 

22  kil.  Œstrich-Winkel  (B.;  p.  213),  station  entre  les  deux 
villages,  à  Mittelheim.  A  dr.,  le  château  de  Yollraths,  Un  chemin 
commode  mène  en  35  min.  de  Winkel  au  château  de  Johannisberg. 

27  kil.  Geisenheim  (B.  ;  p.  214).  A  dr. ,  contre  la  montagne, 
le  village  et  le  couvent  d'Eibingen.  Au  sortir  de  la  station  de 
Geisenheim,  on  voit  devant  soi  le  mont  St-Roch  (p.  214  et  219); 
puis  Bingen  et  le  château  de  Klopp  (p.  218). 

31  kil.  Riidesheim  (B.;p.2i5).  A  dr. ,  le  Brœmserbourg;  en 
haut,  le  monument  du  Niederwald  (chemin  de  fer,  v.  p.  216).  Bac 
'pourBingerlruck:  1^^  cl.,  20  pf.  ;  2*^  cl.,  10  (v.  aussi  p.  218j.  La 
voie  se  rapproche  du  Rhin,  dont  elle  suit  le  bord.  A  g.,  en  aval 
de  Bingen,  l'embouchure  de  la  Nahe  et  en  bas  la  gare  de  Binger- 
brûck.  A  dr.,  les  ruines  d'Ehrenfels,  tout  à  côté  de  la  voie,  et  vis- 
à-vis  ,  sur  une  île ,  le  Mseusethurm.  Puis  on  aperçoit  les  rapides 
du  trou  de  Bingen,  et  sur  la  rive  g.,  dans  le  haut,  le  pittoresque 
château  de  Rheinstein.   Yoir  R.  40. 

35  kil.  Assmannshausen  (B.  ;  p.  228).  Chemin  de  fer  du  Nieder- 
wald, V.  p.  216.  En  face ,  sur  la  rive  g.,  au  delà  de  Rheinstein ,  la 
chapelle  St-Clément,  puis  les  ruines  de  Falkenbourg  ;  plus  loin,  la 
tour  élancée  de  Sooneck;  ensuite  Niederheimbach ,  dominé  par  la 
tour  ronde  des  ruines  de  Heimbourg. 

42  kil.  Lorch  (B.;  p.  230).  —  On  traverse  le  petit  village  de 
Lorchhausen.  A  g. ,  Rheindiebach  et  les  ruines  de  Fûrstenberg. 
La  vieille  ville  de  Bacharach,  dominée  par  les  ruines  de  Stahleck, 
s'étend  pittoresquement  au  bord  du  fleuve. 

48  kil.  Caub  (B.  ;  p.  232).  Au-dessous,  les  ruines  de  Gutenfels  ; 
au  milieu  du  Rhin,  la  Pfalz.  Sur  la  rive  g.,  la  belle  petite  ville 
d'Oberwesel  et  les  ruines  de  Schœnbourg.  La  voie  traverse  ensuite 
le  Rossstein  par  un  tunnel,  puis  elle  décrit  une  grande  courbe, 
pour  s'engager  dans  un  second  tunnel  sous  la  Lurlei  (p.  234).  A  la 
sortie  de  ce  dernier,  on  voit  se  déployer  une  vue  surprenante,  sur 
l'un  des  plus  beaux  endroits  des  bords  du  Rhin:  à  g.,  St-Goar, 
avec  les  ruines  grandioses  de  Rheinfels. 

59  kil.   St-Goarshausen  et  les  ruines  de  la  Katz  (p.  234). 

Le  train  passe  ensuite  devant  Welmich.  —  66  kil.  Kestert 
(p.  237).  Au  fond,  on  aperçoit  les  «Erères»,  les  ruines  de  Lieben- 
stein  et  de  Sterrenberg,  et  à  leur  pied  le  couvent  de  Bornhofen 
(p.  238).  —  71  kil.  Camp  (B.;  p.  238).    On  jouit  d'un  coup  d'oeil 

Bœdeker,  le  Ehin,  13®  édit.  14 


210     T'.  B.  35.  BIEBRICH. 

charmant  sur  la  jolie  ville  de  Boppard.  Le  Rhin  décrit  une  grande 
courbe  que  suit  le  chemin  de  fer.  En  face  de  Boppard,  sur  la 
rive  dr.,  le  petit  village  de  Filsen. 

77  kil.  Osterspay  (p.  239).  Dans  le  lointain  apparaît  le  Marks- 
bourg.  —  83  Ml.  Braubach  (p.  240).  Le  train  longe  le  Rhin  sur  un 
haut  remblai.  Sur  la  rive  g.,  Rhens ,  le  Kœnigsstuhl  et,  à  l'arrière- 
plan,  le  château  de  Stolzeiifels  (p.  242). 

87  kil.  Oberlahnstein  (B.;  p.  241).  Le  chemin  de  fer  traverse 
la  Lahn.    A  g.,  Capellen  et  Stolzenfels;  à  dr.,  Lahneck. 

89  kil.  Niederlahnstein  (p.  243) ,  point  de  jonction  des  lignes 
de  Coblentz- Cologne  et  de  la  Moselle  (R.  45)  avec  celles  d'Ehren- 
breitstein-Troisdorf  (R.57)  et  de  la  Lahn  (R.  44).  On  change  ordi- 
nairement de  voiture  pour  ces  dernières  lignes. 

90  kil.  Horchheim  (p.  243"),  stat.  qui  ne  sert  que  pour  la  ligne 
d'Ehrenbreitstein.  Yue  à  g.,  sur  les  ponts  des  chemins  de  fer  à 
Coblentz  et  les  fortifications  de  la  Chartreuse.  Dans  le  fleuve,  l'île 
d'Oberwerth,  où  la  ligne  de  Coblentz  passe  sur  un  beau  pont  (p.  248). 

94  kil.  Coblentz,  gare  de  la  Moselle  (p.  244).  D'ici  à  Cologne, 
V.  R.  52;  à  Trêves,  R.  45. 

La  ligne  de  la  rive  dr.,  qui  offre  toujours  une  belle  vue,  passe 
à  Horchheim  (v.  ci -dessus),  derrière  Pfaffendorf  (p.  243),  au.  pied 
de  l'Asterstein  (p.  250)  et  au  vieux  pont  du  chemin  de  fer,  utilisé 
seulement  par  les  trains  qui  circulent  entre  Coblentz  et  Ehren- 
breitstein. 

94  kil.  Ehrenbreitstein  (p.  249),  dont  la  gare  est  au  pied  de  la 
forteresse.  —  D'Ehrenbreitstein  à  Deutz,  R.  53. 


35.   Le  Rhin,  de  Mayence  à  Bingen.   Le  Rheingau. 

Chemin  de  fer  de  la  rive  gauche,  v.  R.  33;  de  la  rive  droite,  R.  34. 

Bateaux  à  vapeur  (v.  p.  xiv;  bon  restaur.,  bons  vins):  à  la  descente, 
1  h.  3/4  ;  à  la  montée,  2  h.  i/o.  Débarcadères  à  Biebrich,  Niederwalluf,  Elt- 
ville,  Geisenlieim,  Rûdesbeim  et  Bingen.  Stations  desservies  par  des  bar- 
ques: Œstrieh  et,  quelquefois,  IsTiederwalluf  et  Geisenheim.  —  A  Wies- 
bade,  on  peut  avoir  des  billets  à  l'agence  de  la  société  des  bateaux  à 
vapeur  de  Cologne  et  Dûsseldorf  (omnibus). 

Dans  les  lignes  suivantes,  B.  signifie  bateau  à  vapeur,  Ch.  chemin  de 
fer  (voir  aussi  p.  206).  —  Les  gros  ebifires  blancs  avec  une  croix  sur  les 
naurs  des  quais  donnent  en  kilomètres  les  distances  de  la  frontière,  à  Baie. 

Mayence,  v.  p.  187.  Le  bateau  â  vapeur  passe  sous  le  nouveau 
pont,  puis  entre  deux  îles:  à  dr.,  là.  F  et  ers- Au -^  à  g.,  Vlngelheimer- 
Au.  C'est  dans  la  Peter$-Au  que  mourut  Louis  le  Débonnaire,  fils 
et  successeur  de  Charlemagne,  le  20  juin  840.  Son  corps  fut  trans- 
porté et  inhumé  à  Metz. 

A  dr.,  dans  le  lointain,  la  chaîne  du  Taunus.    Bientôt  apparaît 

Biebrich.  —  hôtels:  *de  r  Europe,  avec  jardin;  *Bellevue,  avec 
jardin-restaur.  ;  '*de  la  Couronne,  tous  avec  jardins  et  terrasses  donnant 
sur  le  Rhin  ;  hôt.  de  Nassau,  ouvert  seulement  en  été.  —  Brasserie  :  Wuth, 
Casernenstrasse. 


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NIEDERWALLUF.  F.  B.  35.     211 

Gaees  :  de  la  ligne  du  Taunus  (Castel,  Francfort),  au  bord  duE,hin; 
de  la  ligne  de  la  rive  droite  (Wiesbade,  Rheingau)  ,  à  Mosbach  (p.  208), 
à  la  porte  N.-E.  du  parc. 

Bateau  à  vapeur  pour  Maj^enee,  v.  p.  188. 

Biebrich  (86  m.  ;  B.  et  Ch.),  station  des  bateaux  pour  "Wiesbade, 
forme  maintenant  avec  Moshach,  le  village  voisin,  une  seule  localité 
de  9667  hab. ,  ayant  de  nombreuses  fabriques  de  toute  sorte  (fer, 
draps,  verre,  ciment,  etc.).  A  l'extrémité  supérieure  se  trouve 
V école  de  sous-officiers ,  une  ancienne  caserne  en  briques  rouges, 
construite  en  1859.  A  l'extrémité  inférieure,  le  grand  château 
du  duc  de  Nassau  (220  pas  de  long) ,  dans  le  style  de  la  renais- 
sance, achevé  en  1706.  Le  jardin  et  le  ^parc  offrent  de  charmantes 
promenades.  Dans  le  jardin,  le  Mooshourg ,  petite  construction 
datant  de  1806 ,  avec  des  chambres  gothiques  et  les  pierres  tumu- 
laires  des  comtes  de  Katzenelnbogen,  autrefois  à  l'abbaye  d'Eber- 
bach  (p.  212).  Il  s'élève  sur  les  ruines  d'un  ancien  palais  impérial 
appelé  BiburU^  où  Louis  le  Germanique  séjourna  pendant  quelque 
temps  en  874  (40  pf.  de  pourb.).  Au  débarcadère  des  bateaux,  un 
monument  commémoratif  de  1870-71,  par  Hoffmann. 

A  dr.,  Schierstein  (Ch.;  hôt.  :  Drei  Kronen,  Seipel,  tous  deux 
bons) ,  vieux  village  au  milieu  d'une  forêt  d'arbres  fruitiers,  avec 
une  fabrique  de  vin  mousseux  et  un  grand  port  d'hiver,  créé  lors 
de  la  correction  du  fleuve,  en  1858,  A  Va  ^'  au  N.-O.  de  Schier- 
stein sont  les  ruines  du  château  de  Frauenstein  et  le  village  du 
même  nom  (aub.:  Weisses  Ross).  5  min.  à  l'E.  de  ce  village,  sur 
la  hauteur,  le  Niirnberger  Hof  (aub.),  qui  a  une  belle  vue. 

A  dr.,  Niederwalluf  (B.  et  Ch.).  —  Hôtels,  tous  bons:  *H.  du  Cygne, 
très  fréquenté,  tenu  par  Hoffmann,  le  bourgmestre,  ayant  un  jardin  et 
de  bon  vin;  *Gartenfekl ,  aussi  avec  jardin;  Bellevue  (Zur  scbœnen  Aus- 
sicM),  tenu  par  Kratz,  à  la  gare. 

Niederwalluf  est  une  vieille  localité  de  1200  hab. ,  mentionn.ée 
dès  770.  C'est  ici  que  commence  le  *I{heingaii ,  le  plus  célèbre 
vignoble  de  l'Allemagne.  Ce  district,  qui  appartenait  autrefois  à 
l'archevêché  de  Mayence,  a  4  lieues  de  long  et  environ  2  lieues  de 
large.  Il  est  séparé  du  Taunus  par  la  chaîne  de  montagnes  qui 
porte  son  uom.  Le  tout  était  jadis  fortifié  par  des  abatis  d'arbres, 
le  Gebiick,  de  près  de  50  pas  de  largeur ,  et  rendu  infranchissable 
par  le  bois  qui  avait  crû  dans  les  interstices.  —  Il  y  a  un  chemin 
de  Niederwalluf  à  Schlangenbad ,  débouchant  dans  la  route  d'Elt- 
ville  à  Neudorf;  v.  p.  204. 

Vis-à-vis,  sur  la  rive  g.  du  Rhin,  BiLdenheim  (p.  207). 

A  dr,,  le  clocher  de  Rauenthal  (p,  205) ,  sur  le  versant  de  la 
montagne.  Entre  Niederwalluf  et  Eltville  se  voient  de  nombreuses 
maisons  de  campagne,  entre  autres  le  Sfeinheimer  Hof,  propriété 
du  duc  de  Nassau;  la  villa  Rheinherg  et  le  Bourg  Crass,  avec  un 
jardin-restaurant,  dans  un  site  magnifique.  L'île  dans  le  Rhin  est 
V Eltviller-Au  ;  il  y  a  un  grand  établissement  agricole. 

14* 


212     y.  R.  35.  ELTVILLE.      Le  Rhin,  de  Mayence 

A  dr.,  Eltville  (B.  et  Ch.)  —  Hôtels:  *Reisenbach,  à  la  gare  (ch., 
1  cK  50  à  2  c#.  ;  déj. ,  50  pf.) -,  Bourg  Crass  (v.  ci -dessus).  —  Brasseries- 
EESTAUR.  :  Mainzer  Hof,  rue  de  la  Gare;  Phil.  Crass,  dans  la  ville.  —  Poste 
pour  Schlangenbad  et  Schwalbach,  v.  p.  204. 

Eltville ,  ou  Elfeld  (89  m.) ,  est  une  petite  Yille  de  3336  hab., 
jadis  le  chef-lieu  du  Rheiiigau.  Elle  fut  aux  xiv^  et  xv^  s.  la  rési- 
dence habituelle  des  archevêques  de  Mayence ,  qui  y  cherchèrent 
souvent  un  refuge  aux  jours  de  discorde.  Le  donjon  du  style 
gothique  tertiaire,  avec  les  armes  du  fondateur  et  des  flèches  dorées, 
est,  avec  un  mur  qui  y  touche,  tout  ce  qui  reste  du  château  con- 
struit en  1330  par  l'archevêque  Baudouin  de  Trêves,  alors  admini- 
strateur de  l'archevêché  de  Mayence.  C'est  aujourd'hui  la  maison 
commune.  Le  clocher  est  de  la  même  époque.  Cette  ville  a  de 
jolies  maisons  de  campagne,  entre  autres  celle  du  comte  d'Eltz  et 
celle  du  baron  Langwerth  de  Simmern,  cette  dernière  dans  le 
style  de  la  renaissance  allemande.  Au  bord  du  Rhin,  un  monu- 
ment commémoratif  de  1870-71. 

Excursion  très  agréable  à  la  Buhenhœuser-Hœhe  (3/4  d'il.)  et  à  Rauen- 
thal  (1  h.)  ;  V.  p.  205. 

A  3  kil.  au  N.-O.  d'Eltville,  au  milieu  des  vignes,  est  situé  Kiedrich 
(hôt.  :  Engel;  Krone ,  bons),  gros  village  qui  a  une  belle  église  goth.  de 
St-Valentin,  un  vieux  pèlerinage  et  une  *chapelle  St-Michel,  du  style  flam- 
boyant, bâtie  en  1440  et  restaurée  en  1858.  Non  loin  de  là,  sur  le  Grce- 
fenberg  ^  un  des  célèbres  vignobles  du  Rheingau,  la  haute  tour  du  châ- 
teau de  Schar/enstein^  construit  vers  la  fin  du  xii^  s.,  par  les  archevêques 
de  Mayence,  et  détruit  d'abord  en  1632  par  les  Suédois,  puis  en  1682  par 
les  Français.  —  De  Kiedrich  à  Eberbach,  2  kil.  1/2,  v.  ci-dessous, 

A  dr.,  Erbach  (Ch.;  hôt.:  *Engd;  Walljisch  ;  Nassauer  Hof),  vieux 
bourg,  avec  une  église  goth.  moderne,  construite  par  Z aïs.  —  La 
Rheinau,  île  longue  de  2  kil.,  le  dérobe  bientôt  aux  regards.  A  l'O. 
d'Erbach,  le  château  de  Reinhardshausen,  qui  appartient  au  prince 
Albert  de  Prusse.  Il  renferme  une  collection  remarquable  de  ta- 
bleaux et  de  sculptures,  visible  tous  les  jours  du  1^^  mai  au  1"'  oct., 
sauf  les  dimanche  et  jours  de  fête,  de  10  h,  à  6  h.  :  entrée  ,  1  c^l., 
pour  une  bonne  œuvre. 

Un  grand  chemin  (4  kil.)  conduit  d'Erbach  à  l'ancienne  abbaye  d'Eber- 
bach^  qui  était  une  célèbre  et  riche  maison  de  l'ordre  de  Cîteaux,  fondée 
en  lil6  et  élevée  au  rang  d'abbaye  par  St  Bernard,  en  1131.  Elle  est 
au  milieu  de  hauteurs  boisées,  dans  une  vallée  paisible,  conformément 
au  dicton:  «Bernardus  valles,  montes  Benedictus  amabat,  oppida  Fran- 
eiscus,  célèbres  Ignatius  urbes.»  (St  Bernard  aimait  les  vallées,  St  Benoît 
les  montagnes,  St  François  les  petites  villes,  St  Ignace  les  grandes  cités.) 
Elle  a  été  sécularisée  en  1803  et  elle  a  servi  de  maison  de  correction 
jusque  dans  ces  derniers  temps.  Les  bâtiments,  construits  du  xii^  au 
xv^s-,  étaient  magnifiques.  'L'église  abbatiale^  du  style  roman,  consacrée  en 
1186  et  nouvellement  restaurée,  possède  un  certain  nombre  de  monuments, 
la  plupart  d'abbés,  érigés  du  xii^  au  xviii^s.  On  remarque  surtout  le 
splendide  monument  goth.  qui  renferme  les  pierres  tumulaires  des  arche- 
vêques de  Mayence  Gerlach  (m.  1371)  et  Adolphe  II  de  Nassau  (m.  1474). 
L'ancien  réfectoire,  nommé  la  «  vieille  église»,  est  une  belle  construc- 
tion du  xiix*^  s.,  qui  sert  actuellement  de  pressoir.  La  salle  du  chapitre,  du 
style  goth.  de  la  fin  du  xiv^  s.,  maintenant  restaurée;  le  grand  dortoir  et 
ce  qui  reste  encore  du  cloître  ne  sont  pas  moins  dignes  d'attention.  Il  y 
a  en  dessous  de  grandes  caves,  et  il  se  fait  tous  les  ans  à  Eberbach,  au 


à  Bingen.  HATTENHEIM.  F.  R.  35.     213 

printemps,  des  ventes  de  vin  célèbres,  auxquelles  viennent  de  loin  nombre 
de  gros  marchands. 

Tout  près  de  là  se  trouve  le  fameux  Steinberg,  dont  les  vignes  étaient 
cultivées  par  les  moines  d'Eberbach  dès  le  xii^  s.  Il  a  25  hectares  de  super- 
ficie et  il  est  entouré  d'un  mur.  Ces  vignes  sont  estimées  à  Tégal  de  celles 
du  Johannisberg  et  même  cultivées  avec  plus  de  soin.  On  voit  le  Stein- 
berg  dans  toute  son  étendue  du  haut  du  *Bos  (268  m.),  éminence  qui 
avoisine  l'abbaye  et  qui  offre  une  vue  charmante.  Bos  est  un  vieux 
mot  de  la  langue  franque  qui  signifie  colline.  Une  cabane  couverte  de 
mousse  y  offre  un  abri  contre  le  mauvais  temps.  A  l'E.  de  la  vallée 
d'Eberbach,  Vhospice  d''aliénés  d' Eichberg  (217  m.),  établi  en  1843. 

Outre  làRheinau  (v.  ci-dessus),  on  voit  encore  une  grande  île  dans 
le  Rhin  entre  Erbach  et  Hattenheim,  la  Sandau,  reliée  à  la  rive  g. 

A  dr.  de  la  route,  sur  la  limite  des  communes  d'Erbach  et  de 
Hattenheim,  on  remarque  une  fontaine  qu'une  inscription  appelle 
Marco'brunnen  (fontaine  de  la  Frontière).  Le  vin  de  Marcobrunn, 
un  des  plus  généreux  du  Rhin,  se  cultive  dans  les  vignes  du 
voisinage,  que  traverse  le  chemin  de  fer.  Des  pieux  peints  mar- 
quent les  différentes  propriétés.  La  plupart  des  ces  vignes  appar- 
tiennent au  comte  de  Schœnhorn. 

A  dr.,  Hattenheim  (Ch.;  hôt.  Ress  ;  brass.  Noll) ,  bourgade  de 
1400  hab.,  qui  a  de  grandes  caves.  On  aperçoit  au  loin  le  monu- 
ment du  Niederwald.  Puis,  au  milieu  d'un  petit  parc,  le  château 
de  Reichardshausen ,  à  la  comtesse  Louise  de  Benkendorf.  —  Au 
loin,  le  monument  du  Mederwald  (p.  216). 

A  dr.,  Œstrich  (B.  et  Ch.  ;  hôt.  Steinheimer,  au  bord  du  Rhin), 
où  les  habitants  du  Rheingau  rendaient  hommage  à  chaque  nouvel 
archevêque  de  Mayence.  Le  village,  avec  la  grue  qui  s'avance  dans 
le  Rhin,  et  le  château  de  Johannisberg  dans  le  fond,  forment  un 
tableau  pittoresque. 

Au-dessus  d' Œstrich,  dans  l'intérieur  des  terres,  sur  le  flanc  de  la 
montagne,  se  montrent  le  village  de  Hallgarten  et  ses  riches  vignobles  ; 
puis,  au  milieu  d'un  massif  d'arbres,  le  château  de  Vollraths,  qui  n'a  pas 
souffert  des  ravages  du  temps,  quoiqu'il  ait  été  construit  dès  1362,  par 
les  comtes  de  Greitïenklau.  Au-dessus  de  Hallgarten  s'élève  la  Hall- 
garter-Zange  (580  m.),  où  il  y  a  un  belvédère. 

A  dr. ,  sur  le  Rhin,  Mittelheim  {Ch.]  aub.  chez  la  Vve  Ruth- 
mann) ,  pour  ainsi  dire  une  seule  localité ,  d'une  longueur  extra- 
ordinaire ,  avec  le  bourg  de  Winkel  (hôt.  :  Rheingauer  Hof ,  avec 
jardin;  Dœring),  l'ancienne  Vincella,  dont  la  fondation  est  attri- 
buée à  tort  aux  Romains. 

A  dr. ,  le  '-'château  de  Johannisberg  (185  m.,  104  m.  au-dessus 
du  Rhin) ,  situé  au  sommet  d'une  colline  plantée  de  vignes.  On  y 
monte  en  1/2  li-  par  des  chemins  commodes,  de  Winkel  ou  de  Geisen- 
heim.  Ce  grand  château ,  avec  ses  deux  ailes ,  a  été  construit  de 
1757  à  1759  par  Adalbert  de  Walderdorf,  prince- abbé  de  Fulda, 
sur  l'emplacement  d'une  abbaye  de  bénédictins  fondée  en  1106  par 
Ruthard,  archevêque  de  Mayence.  En  1802,  lors  de  la  sécularisation 
de  l'abbaye  de  Fulda,  qui  avait  acheté  le  domaine  en  1716  à  l'arche- 
vêché de  Mayence,  le  château  devint  la  propriété  du  prince  d'Orange, 


214     V.  B.  35.  JOHANNISBERG.  LeEhin,de  Mayence 

feu  le  roi  Guillaume  I^^  des  Pays-Bas,  et  cinq  ans  plus  tard,  il  fut 
donné  par  Napoléon  au  maréclial  Kellermann.  En  1816,  il  échut 
comme  fief  autrichien  au  prince  Clément  de  Metternich,  et  il  appar- 
tient maintenant  à  son  fils,  le  prince  Richard  de  Metternich.  Les 
coteaux  qui  produisent  le  fameux  vin  de  Johannisberg  (introd., 
XTii),  ont  env.  15  hectares  de  superficie  et  donnent  dans  les  bonnes 
années  env.  150  000  marcs  de  revenu.  On  n'est  pas  admis  à  visiter 
le  château,  mais  en  l'absence  de  la  famille  de  Metternich,  on  a 
accès  à  la  terrasse  qui  le  précède  et  qui  jouit  d'une  vue  étendue 
sur  le  Rheingau  (vin,  chez  le  régisseur,  4  cM.  50  à  7  c/fi).  A  l'E.  est 
la  chapelle,  du  xii^  s.,  complètement  modernisée  et  qui  sert  d'église 
au  village.  Elle  renferme  le  tombeau  de  l'historien  JVic.  Yogt  (m. 
1836),  professeur  du  prince  de  Metternich. 

Le  village  de  Johannisberg  {^hôt.  Zum  Schloss  Johannisberg 
ou  Mehrer)  est  à  quelques  minutes  au  delà  du  château.  Il  y  a  deux 
maisons  de  santé  pour  les  personnes  atteintes  d'affections  nerveuses. 
—  A  rO.,  le  Hanselherg ,  hauteur  avec  une  villa,  dont  les  deux 
tourelles  se  voient  de  loin.  Au  S.-O.,  Johannisberg -im-  Grund^ 
village  avec  une  grande  fabrique  de  machines,  surtout  pour  l'im- 
primerie. Dans  le  voisinage,  au  pied  du  Johannisberg,  se  trouve  la 
Klause,  restes  d'un  couvent  de  femmes  supprimé  en  1452. 

A  dr.,  Geisenheim  (B.  et  Ch.;  hôt.  :  ^Fraiikftirter  Hof;  Germa- 
nia) ,  petite  ville  riante  de  3125  hab.,  avec  beaucoup  de  villas  et 
de  jolies  constructions.  Il  en  est  fait  mention  dès  avant  le  viii®  s. 
Son  église,  du  style  goth.  tertiaire,  a  été  terminée  en  1510,  sauf  le 
portail  et  les  tours  aux  flèches  percées  à  jour,  qui  ont  été  bâtis  en 
1838  par  l'architecte  Hoffmann.  L'hôtel  de  ville,  précédé  d'un  gros 
tilleul,  date  de  1856.  A  l'entrée  de  la  ville  ou  à  l'E.,  un  château 
d'Ingelheim,  la  villa  Rheinberg ,  dépendant  d'une  fabrique  de  vin 
mousseux,  et  la  maison  Schœnborn,  du  xvii®  s.  5  à  l'extrémité  op- 
posée, la  viUa  Lade",  avec  des  jardins  très  remarquables  et  des  plan- 
tations de  pommiers.  Non  loin  de  la  gare,  VInstitut  pomologique, 
fondé  par  l'Etat;  il  est  intéressant  pour  les  connaisseurs.  Les  vins 
des  environs  de  Geisenheim ,  surtout  celui  du  Rothenberg  (mont 
rouge),  jouissent  d'une  grande  célébrité. 

Sur  le  versant  de  la  montagne,  du  côté  opposé  au  Rhin,  près  du  village 
d'Eibingen  (débit  de  vin  chez^Scliœfer),  se  voit  le  couvent  de  femmes  du 
même  nom,  fondé  en  1148,  supprimé  en  1802  et  dont  l'église  a  été  rendue 
au  culte  depuis  1835.  Plus  loin  au  N.-E. ,  sur  le  flanc  de  la  montagne, 
les  restes  du  couvent  de  Nothgottes  (Agonia  Domini)^  qui  date  de  1390,  et 
où  se  trouve  aujourd'hui  une  métairie  appartenant  à  M.  de  Zwierlein. 
15  min.  plus  au  N.  (8/4  d'h.  de  Riidesheim),  l'ancien  couvent  de  Marienthal, 
dans  un  joli  site,  au  milieu  des  bois. 

En  face ,  sur  la  rive  gauche  du  Rhin  et  le  versant  de  la  colline, 
se  montrent  Gaulsheim  (Ch.  ;  p.  207)  et ,  plus  loin ,  le  village  de 
Kempten.  Au  pied  du  mont  St-Roch,  couvert  de  vignes  et  cou- 
ronné par  la  chapelle  du  même  nom  (p.  219  ;  aub.) ,  qui  se  voit 
de  très  loin,  brille  une  coquette  villa,  avec  une  longue  véranda; 


à  Bingen.  RÛDESHEIM.  F.  R.  35.     215 

elle  appartient  au  prince  Guillaume  de  Hesse.  —  A  dr. ,  sur  la 
hauteur,  le  monument  du  Niederwald  (p.  216). 

A  dr.,  Rûdesheim  (78  m.  ;  B.  et  Ch.)  —  hôtels  -.  *n.  de  Darmstadt 
(eh.  dep.  2  e/fC;  déj.,  1  =#. -,  dîn.,  3  Ji.:,  bons  vins);  *Jung,  à  la  gare  (ch., 
s.  et  b.  dep.  2  J(..;  déj.  1  c^(.;  dîn.  2  JC.  50);  *Rheinstein  (ch.  dep.  1  JC.  50; 
déj.,  1  c4i.;  dîn.,  2  ^^.  50);  H.  Ehrhard ;  Bellevue;  *Krass  (ch.  dep.  1  ^^.  50; 
déj.,  80  pf.);  Massmann;   Traube  (hihre) -,  Dœrhœfer,  tous  au  bord  du  Rhin. 

Hestaur.  ;  buffet  de  la  gare  rhénane;  *RheinhaUe,  avec  terrasse  au 
bord  du  Rhin,  près  du  bac.  —  Vin:  au  Riidesheimer  Winzer-Verein ,  chez 
/.  Millier,  l'un  et  l'autre  Drosselgasse  ;  à  V  Altdeutsche  Weinsiube  (Wall- 
mach),  joli  local  près  de  la  gare  du  Niederwald,  etc.  —  Bière,  à  la 
Germania,  au  bord  du  Rhin,  etc. 

Chemin  de  fee  du  Niederwald,  v.  p.  216.  La  gare  est  dans  le  haut 
de  la  ville,  à  8-10  min.  de  la  station  de  la  ligne  du  Rhin,  3  à  4  min.  de 
la  stat.  des  bateaux  à  vapeur.     Omnibus  d'une  ligne  à  Tautre,  10  pf. 

Voitures  pour  le  Niederwald,  v.  p.  216.  Voit,  pour  le  château  de 
Johannisberg  :  à  2  chev.,  i  ou  2  pers.,  5  Ji;  3  ou  4  pers.,  6  <^/i(.  ;  aller  et 
retour,  7  et  8  Ji.  ;  à  1  chev.,  4,  5  et  6  oU. 

Bac  a  vapeur  pour  Bingen  et  Bingerbriick,  presque  toutes  les  heures, 
de  l'extrémité  inférieure  de  la  ville,  près  de  la  gare  de  la  ligne  du  Rhin: 
on  passe  sous  cette  gare. 

Barques:  pour  Bingen  ou  Bingerbriick,  1  à  4  pers.,  2  J(..  chaque  pers. 
en  plus,  10  pf.,  plus  10  pf.  par  colis;  -pour  Rheinstein,  avec  ih.  d'arrêt,  et 
poMT  Assmannshausen,  5cS.,  quel  que  soit  le  nombre  de  personnes.  Chaque 
barque  doit  être  conduite  par  deux  bateliers. 

Rûdesheim,  ville  de4040liab.,  dans  un  site  exposé  au  midi,  au 
pied  du.  Niederwald  (p.  216),  marque  avec  Bingen,  qui  se  trouve 
presque  en  face,  l'endroit  où  la  vallée  du  Rhin  commence  à  se 
rétrécir.  Le  vin  de  Rûdesheim  est  celui  qui  a  la  plus  ancienne  ré- 
putation parmi  les  vins  du  Rhin,  bien  qu'il  soit  aujourd'hui  moins 
estimé  que  quelques  autres  du  Rheingau.  Les  meilleurs  crus  sont 
celui  du  Berg  (p.  228),  celui  du  Rottland,  près  de  la  gare,  et  celui 
du  Hinterhaus,  terrasses  couronnées  de  vignes  s'élevant  immé- 
diatement derrière  la  ville.  En  amont,  un  grand  port  d'hiver,  V église 
évangélique,  bâtie  en  1855,  Qt  V Adlerthurm ,  vieille  tour  où  se 
trouve  la  gare  du  Niederwald.  —  Sur  le  marché ,  au  milieu  de  la 
ville,  Ve'glise  catholique.,  édifice  goth.  de  1390  à  1400,  qui  a  une 
voûte  intéressante  et  des  monuments  de  la  renaissance,  de  la  famille 
des  Brœmser. 

A  l'extrémité  inférieure,  près  de  la  gare  du  Rhin,  s'élève  leBrœm- 
serbourg,  construction  massive  qui  fut  le  manoir  des  chevaliers  de 
Rûdesheim ,  chevaliers  pillards  qui  tombèrent  en  1282  sous  la  dé- 
pendance des  archevêques  de  Mayence.  Ce  château  appartient 
depuis  1812  aux  comtes  d'Ingelheim,  qui  l'ont  bien  restauré.  — 
Derrière  se  voit  VOberbourg  ou  Boosenhourg,  vieille  tour  en  forme 
d'obélisque  et  récemment  pourvue  d'un  couronnement  crénelé.  Pro- 
priété des  comtes  de  Boos  pendant  plus  de  trois  siècles ,  elle  ap- 
partient aujourd'hui  à  un  négociant  en  vins.  Il  y  a  à  côté  une 
construction  moderne. 

De  Rûdesheim  aux  ruines  à' Ehrenfels  (p.  228),  il  y  a  1/2  h-  '^'^  chemin. 

A  g.,  Bingen  (B.  et  Ch.  ;  v.  p.  218). 


216 

36.  Le  Niederwald. 

Voir  la  carte  p.  211. 

Chemins  de  fer  à  crémaillère  de  Rudesheim  au  Monument  ^National 
et  d'Assmaunshausen  au  Jagdsehloss,  trajets  en  10  à  12  min.,  pour  1  dC. 
à  la  montée  et  50  pf.  à  la  descente,  1  cU.  25  aller  et  retour  par  la  même 
ligne,  1  M.  50  en  redescendant  par  l'autre;  moitié  prix  pour  les  enfants. 

Voitures  à  2  eliev.  :  de  Eûdesheim  au  Monument  Xational  et  au  Jagd- 
sehloss ,  1  ou  2  pers.,  en  2  h.,  6  c#. -,  3  ou  4  pers.,  7  cM.:,  aller  et  retour, 
en  3  h.,  7  et  8  dC.  ;  en  redescendant  par  Assmannshausen,  9  et  10  dC.-^  avec 
retour  à  Eiidesheim  par  le  bord  du  Rhin,  10  et  11  Jt.i,  —  d' Assmanns- 
hausen à  Riidesheim  par  le  Niederwald  et  par  Johannisberg,  17  d(: 

En  profitant  du  chemin  de  fer,  1  h.  I/2  à  2  h.  suffisent  pour  visiter 
le  jSîiederwald:  Riidesheim,  monument,  Eossel,  Jagdsehloss,  Assmanns- 
hausen ou  vice  versa.  Les  piétons  ne  mettent  même  guère  plus  de  2  h.  ; 
mais  on  en  jouit  davantage  en  prenant  son  temps. 

Le  ^Niederiuald  (330  m.)  est  un  plateau  boisé,  avec  des  vignes 
sur  ses  versants  méridionaux,  le  «Rûdesheimer  Berg».  Le  fleuve  y 
tourne  "brusquement  de  l'O.  au  N.  (N.-N.-O.).  Comme  le  Drachen- 
fels  du  côté  de  Cologne,  le  Niederwald  offre  du  côté  de  Mayence 
une  vue  des  plus  étendues,  et  c'est  un  des  endroits  les  plus  fréquen- 
tés, surtout  encore  maintenant  à  cause  de  son  monument. 

De  RtJDESHEiM  AU  NiEDERWALD.  —  Rudesheim ,  V.  p.  215.  Le 
chemin  de  fer  (v.  ci-dessus)  monte  dans  les  vignes  derrière  la  ville. 
La  rampe  est  d'abord  de  1  à  12  et  à  la  fin,  avant  d'entrer  sous  bois, 
de  1  à  5.  La  gare  du  haut,  où  il  y  a  un  restaur.  dépendant  de 
l'hôtel  du  Jagdsehloss,  est  à  3  min.  du  monument,  non  loin  du 
Temple,  autrefois  célèbre  par  son  point  de  vue.  que  surpasse  main- 
tenant celui  de  la  terrasse  du  monument. 

A  pied,  on  peut  monter  par  des  sentiers  dans  les  vignes,  excepté 
en  sept,  et  en  oct.,  avant  les  vendanges,  où  ils  sont  barrés.  Il  y  en 
a  un  au  N.  de  la  gare,  le  «Hohlweg»  ,  et  un  autre  près  de  l'église 
cathol.,  le  «Kuhweg».  Le  premier  débouche  à  env.  200  pas  à  l'O. 
du  monument  et  le  second  près  du  temple.    Il  faut  env.  ^4  d'h. 

Le  ^Monument  National,  érigé  «en  mémoire  de  la  levée  una- 
nime et  victorieuse  du  peuple  allemand  et  du  rétablissement  de 
l'empire  d'Allemagne,  en  1870-71»,  se  dresse  sur  une  saillie  du 
Niederwald,  en  face  de  Bingen,  et  il  domine  au  loin  la  contrée.  Il  a 
été  commencé  en  1877,  sur  les  plans  de  J.  Schilling^  de  Dresde,  et 
il  a  été  inauguré  solennellement  le  28  sept.  1883.  Il  se  compose 
surtout  d'un  énorme  soubassement  de  25  m.  de  haut,  supportant  une 
Germania  de  10  m.  50,  avec  la  couronne  impériale  et  un  glaive  en- 
touré de  lauriers.  Le  soubassement  est  décoré  de  bas-reliefs,  dont 
le  principal,  du  côté  du  Rhin,  symbolise  la  «Garde  du  Rhin»,  l'em- 
pereur Guillaume,  les  princes  allemands,  les  chefs  de  l'armée,  etc. 
A  dr.  et  à  g.  sont  des  statues  de  la  Guerre  et  de  la  Paix,  et  dans  le 
bas  le  Rhin  et  la  Moselle.  Les  bas-reliefs  de  dr.  et  de  g.  représen- 
tent le  Départ  et  le  Retour  des  combattants. 

On  a  de  la  terrasse  devant  le  monument  une  *vue  très  étendue, 
embrassant  tout  le  Rheingau,  jusqu'au  ïaunus  à  TE.,  au  Melibocus 


LE  NIEDERWALD.  V.  E.  36.     217 

au  S.-E.  et  au  Mont -Tonnerre  au  S.  En  face  est  Bingen,  avec  le 
château  de  Klopp. 

Un  poteau,  derrière  la  maison  du  gardien,  indique  la  direction 
de  la  Rossel,  qui  est  à  25  min.  Le  «Tempelweg»,  derrière  le  monu- 
ment, mène  en  20  min.  au  Jagdscliloss. 

D'AssMANXSHAUSEN  AU  NiEDERWALD.  —  Assinmiushausen ,  V. 
p.  228.  La  montée  est  plus  l)elle  de  ce  côté,  qui  réserve  de  plus 
grandes  surprises.  En  partant  du  Rhin,  on  suit  la  rue  qui  passe 
sous  une  porte  au  delà  de  l'hôtel  Zum  Anker,  puis  immédiatement 
à  la  gare  du  chemin  de  fer  de  la  rive  droite  (p.  209)  et  de  là  à 
l'église.  La  gare  du  chemin  de  fer  à  crémaillère  (Zahnradbahn)  est 
50  pas  plus  loin,  à  la  sortie  du  village.  La  ligne  s'élève  au  S.  de 
la  vallée  d'Assmannshausen,  dont  le  côtéN.,  en  plein  soleil  de  midi, 
produit  un  excellent  vin  rouge.  A  Aulhausen ,  à  peu  près  à  mi- 
chemin,  la  voie  tourne  au  S.,  dans  la  direction  du  Jagdschloss;  elle 
se  termine  à  une  centaine  de  pas  de  ce  château.  —  Les  piétons 
prennent  à  dr.  à  une  chapelle  à  5  min.  de  l'église  d'Assmanns- 
hausen ,  traversent  le  chemin  de  fer  et  montent  en  zigzag  sur  la 
pente  boisée  de  la  montagne,  dont  ils  atteignent  le  sommet  en  ^/gh. 

Le  Jagdschloss  (331  m.)  est  un  ancien  château  royal,  transformé 
en  hôtel  (ch.,  s.  et  b.,  2  c/((  50;  déj.,  1  c/â]  dîn.,  3  c/l.).  Il  y  a  en 
face  une  dépendance  pour  les  pensionnaires  (10  afl.).  Belles  prome- 
nades dans  la  forêt. 

Du  Jagdschloss,  le  «  Tempelweg  »  conduit  directement,  en 
20  min.,  au  monument.  Les  piétons  et  les  cavaliers  prennent  de 
préférence  par  la  Rossel.  Le  chemin  qui  y  mène  passe  à  g.  à  l'hôtel 
du  Jagdschloss  et  10  min.  plus  loin  à  la  Zauherhœhle  (caverne  en- 
chantée) ,  petite  cabane  dont  les  trois  fenêtres ,  grâce  à  des  percées 
pratiquées  dans  le  bois,  offrent  des  vues  charmantes  sur  la  chapelle 
St-Clément  et  les  ruines  de  Falkenbourg,  le  château  de  Rheinstein 
et  le  chalet  suisse,  situé  au-dessus.  Cette  cabane  est  précédée  d'une 
galerie  de  50  à  60  pas  de  long,  destinée  à  renforcer  l'effet  de  la  vue. 

5  min.  plus  loin,  dans  la  même  direction,  est  la  *Eossel  (343  m., 
268  au-dessus  du  Rhin),  ruine  artificielle  sur  le  sommet  de  la  mon- 
tagne. La  vue  y  est  superbe,  surtout  à  l'O.,  où  elle  embrasse  Bingen 
et  la  vallée  de  la  Nahe,  avec  plus  de  160  localités;  à  l'arrière-plan, 
le  Mont -Tonnerre  et  le  Soonwald;  à  dr.,  les  hauteurs  boisées  du 
Hunsrûck.  Dans  le  fond,  au-dessous  des  ruines  d'Ehrenfels,  on 
voit  et  l'on  entend  les  vagues  du  Rhin  se  briser  contre  les  rochers 
du  trou  de  Bingen  et  de  la  tour  des  Souris  (Maeusethurm).  Tout 
près  du  spectateur,  le  château  de  Rheinstein  et  le  chalet;  sur  le 
bord  du  fleuve,  entre  des  arbres,  l'église  St-Clément,  et  plus  loin 
les  ruines  de  Falkenbourg. 

Un  poteau  au  pied  de  la  Rossel  indique  à  l'E.  le  chemin  du 
Monument  National  (25min.).  A  mi-chemin  est  Vermitage,  maison- 
nette construite  de  troncs  d'arbres  (vue  limitée).    A  5  min.  de  là, 


218     y.  R.  37.  BINGEN. 

lin  banc  de  pierre,  où  l'on  prend  à  dr.  —  Monument  National,  v. 
p.  216.  —  Il  faut  V2  ^-  POi-^i'  redescendre  jusqu'au  RMn  par  Rùdes- 
heim  (p.  215). 

37.    Bingen. 

Voir  la  carte  p.  211. 

Hotels  :  du  Cheval  Blanc  (Weisses  Ross),  Victoria.,  tous  deux  près  de 
la  gare  et  du  Rhin,  maisons  de  i^r  ordre;  —  Bellevue ,  également  au 
bord  du  Rhin  (eh.,  2  c4C.;  déj.,  1  Ji;  dîn.,  2  JO  ;  Goldener  Pflug ,  près  du 
marché,  vieille  et  bonne  maison;  —  H.  d' Angleterre ,  Mainzer  -  Strasse  ; 
Karpfen ,  près  du  Rhin  ;  H.  de  Paris ,  Gaustrasse ,  non  loin  de  la  Nahe  -, 
Adler,  Bistel,  recommandés;  Deutsches  Haus .,  tous  trois  au  bord  du  Rhin; 
Germania.  —  A  Biî;geebrûck  (p.  219),  hôt.  3fohrmann,  en  face  de  la  gare. 

Restaurais'! :  Soherr,  sur  le  marché.  —  Cafés-brasseries:  Heilmann, 
avec  pâtisserie,  près  du  Rhin;  Actienbrauerei.,  avec  jardin,  dans  la  ville. 

Bacs  à  vapeur  («Traject»)  pour  Riidesheîm  (p.  215):  de  Bingen,  entre 
les  hôtels  Distel  et  Adler;  de  Bingerbriick,  en  amont,  en  face  du  Maeuse- 
thurm.  Débarcadère  à  Rxidesheim  près  de  la  gare  rhénane  (p.  209). 
16  trajets  dans  chaque  direction.     Prix:  10  et  20  pf. 

Tarif  des  barques  :  pour  le  Mœusethurm,  1  ou  2  pers.,  1  cK  50;  chaque 
pers.  en  plus,  25  pf.  ;  pour  Assmannshausen,  1  à  6  pers.,  5  cS.  ;  pour  Rhein- 
stein  et  Assmannshausen,  avec  2  h.  d'arrêt  à  Rheinstein,  5  c^i 

Voitures  :  pour  la  chapelle  St-Roeh,  à  1  chev.,  1  ou  2  pers.,  3  <^i!;  50; 
3  ou  4  pers.,  4  c^iC.  ;  à  2  chev.,  4  et  5  c#  ;  —  pour  le  Scharlachkopf ,  4  et 
5  c#.  ou  5  et  6;  pour  Rheinstein,  aller  et  retour,  6  et  7  c'fi.  ou  7  et  8. 

Chemin  de  fer  pour  Alayence  et  pour  Cologne,  v.  R.  33;  pour 
Creutznach  et  Sarrebruck ,  R.  39. 

Bingen,  ville  de  la  Hesse-Darmstadt ,  avec  une  population  de 
7100  hab.,  à  l'emboucbure  de  la  Nahe  dans  le  Rhin,  était  déjà  con- 
nue des  Romains,  qui  avaient  construit  une  forteresse  à  cet  endroit, 
où  se  bifurquaient  leurs  routes  militaires  de  Trêves  et  de  Cologne. 
Au  moyen  âge,  Bingen  fut  une  ville  libre  de  l'Empire  et  l'une  des 
premières  qui  entrèrent  dans  la  ligue  des  villes  rhénanes  (p.  189). 
Elle  fut  prise  plusieurs  fois  durant  la  guerre  de  Trente-Ans  et  presque 
entièrement  détruite  par  les  troupes  de  Louis  XIV  en  1689.  Il  s'y. 
fait  un  grand  commerce  de  vin  et  le  trafic  par  le  chemin  de  fer  et 
par  eau  y  est  considérable.  JJ église  paroissiale  est  du  xt®  s.  Elle  a 
une  crypte  romane  du  xi®  s.,  mais  qui  a  été  complètement  remise  à 
neuf.  On  y  voit  aussi  des  fonts  goth.  du  xv®  s.  L'hôtel  de  ville  a 
été  restauré  en  1863,  dans  le  style  du  moyen  âge. 

Au-dessus  de  la  ville  s'élève,  sur  des  fondations  romaines,  le 
château  de  Klopp,  détruit  aussi  en  1689,  mais  aujourd'hui  restauré 
dans  le  style  primitif.  On  y  monte,  du  côté  du  Rhin,  derrière 
l'hôtel  d'Angleterre,  d'abord  par  le  chemin  de  la  chapelle  St-Roch 
(v.  ci -dessous);  du  côté  de  la  Nahe,  derrière  l'hôtel  de  Paris,  par 
un  chemin  direct.  Sonner  à  la  porte  (pourb.).  Vue  magnifique  du 
haut  des  tours. 

Les  endroits  les  plus  intéressants  et  les  plus  fréquentés  aux 
environs  de  Bingen  sont  la  chapelle  St-Roch  (Rochuscapelle) ,  à 
l'E.,  et  le  Scharlachkopf.,  au  S.-E.,  tous  deux  à  Va  o^  ^U  <1'^-  ^e  la 


BINGEEBRUCK.  F.  B.  37.     219 

ville  (1  h.  3/4  pour  faire  le  tour).  Le  chemin  de  la  chapelle  St-Roch, 
qui  monte  derrière  l'hôtel  d'Angleterre,  passe  au  cimetière,  où 
d'anciens  soldats  de  l'armée  de  Napoléon  I^^  ont  fait  ériger  un 
monument  en  l'honneur  de  leurs  camarades  décédés.  Il  y  en  a  aussi 
un  en  mémoire  de  1870-71.  Du  cimetière,  on  atteint  en  15  min,  le 
plateau  du  mont  St-Roch,  près  de  V'^'hôtel  Bochusherg  (omn.  à  la 
gare,  50  pf,  ;  dîn.,  2  c/l.  50;  belle  vue).  De  là,  on  va  à  la  chapelle 
en  5  min.,  en  longeant  le  bord  de  la  montagne. 

La  chapelle  St-Roch,  située  à  104  m,  au-dessus  du  Rhin,  sur  la 
cime  orientale  du  mont  St-Roch  (Rochusberg) ,  qui  se  termine  à  pic 
du  côté  du  fleuve,  offre  une  vue  ravissante  sur  tout  le  Rheingau.  Elle 
a  été  fondée  en  1666,  lors  de  la  peste,  détruite  en  1795  et  restaurée 
en  1814.  La  fête  de  St-Roch,  le  dimanche  qui  suit  le  16  août,  y 
réunit  des  milliers  de  personnes.  Goethe  en  a  fait  une  charmante 
description. 

De  l'hôtel  Rochusberg,  un  nouveau  chemin,  qui  monte  lente- 
ment et  passe  à  un  tir,  conduit  à  un  pavillon  d'où  l'on  a  une  belle 
vue.  En  continuant  de  là  de  plain-pied  par  la  forêt ,  on  arrive  en 
20  min.  au  Scharlachkopf ,  le  sommet  d'une  montagne  dont  le  ver- 
sant produit  le  Scharlachberger,  un  vin  généreux.  Belle  vue  dans 
la  vallée  de  la  Nahe  d'un  pavillon  au-dessous  du  sommet. 

Deux  PONTS  traversent  la  Nahe  à  Bingen:  non  loin  de  l'embou- 
chure de  la  rivière,  lepojit  du  chemin  de  fer,  qui  sert  également  aux 
piétons,  et  environ  1  kil.  plus  haut  le  vieux  pont ,  à  sept  arches. 
construit  par  Willigis ,  archevêque  de  Mayence ,  sur  les  fondations 
d'un  ancien  pont  romain,  mais  qui  a  été  depuis  maintes  fois  restauré. 
Il  y  a  sous  ce  pont  une  modeste  chapelle  romane  avec  une  abside 
semi-circulaire  à  l'E.  ;  on  y  entre  de  la  maison  sur  la  rive  droite. 

Bingerhriick  (hôtel,  v.  p.  218),  sur  la  rive  g.,  est  une  localité 
prussienne  de  900  hab.,  où  est  la  gare  du  chemin  de  fer  du  Rhin 
et  de  la  Nahe  (R.  33  et  39). 


38.    Creutznaeh  et  Munster  -  am  -  Stein. 

Arrivée.  De  Bingerbrûck  à  Creutznaeh,  15  kil.,  trajet  en  18  à  30  min., 
pour  lo/<;20,  90  et  60  pf.  (v.  p.  223).  Creutznaeh  a  deux  gares:  Stadt 
Kreuznach,  à  10min.  de  la  ville  et  20min.  des  bains;  Bad  Krettznach^  à 
TE.  de  la  Bade-Insel  (p.  223).  Il  y  a  des  omnibus  des  hôtels  de  la  ville 
et  des  fiacres.  Tarif  de  ces  derniers:  à  1  eliev.  pour  1  ou  2  pers.,  80  pf.  ; 
à  2  chev.,  1  u/ii;  ehaque  personne  en  plus,  25  pf. 

Hôtels.  Da>-s  l.v  ville:  Adler,  Hoehstrasse  (eh.,  s.  et  b.,  3  <^i  :,  déj., 
1  Ji:,  dîn.,  2  oK  50;  pens.  dep.  6  c/0  ;  Pfœlzer  Hof,  à  eôté  de  la  poste 
(eh.,  2  e^.  50;  déj.,  1  e-ZO,  tous  deux  à  g.  de  la  Nahe,  avec  jardins  et  omn. 
pour  l'Elisen-Quelle  ;  Berliner  Hof.^  auKornmarkt,  à  dr.  de  la  iSTahe;  — 
Tauhe.,  à  la  porte  de  Bingen,  à  g.  de  la  iSTahe  (eh.  et  déj.,  1  c4C.  80);  Huff, 
a  dr.  de  la  Nahe,  simple.  Tous  sont  souvent  remplis  au  cœur  de  l'e'té.  — 
Daks  la  Bade-Ixsel  ou  baîcs  le  voisinage,  en  partie  ferme's  l'hiver:  Cur- 
liaus  (eh.,  12  à  36  Ji.  par  sem.),  H.  d'Angleterre,  Kauzenberg,  Oranienhof, 
qui  à  sa  propre  source;  Dheil-Schrnidt  (eh.,  12  à  15  dfC.:,  pens.  dep.  0  JC.)\ 


220     V.  R.  38. 


CREUTZNACH. 


JT.  de  Hollande,  H.  de  V Europe,  H.  Royal  (ch.,  15  à  50  c^if.  ;  pens.,  8  J(.)  ; 
H.  Riedel,  Gr.  Hôtel  du  Nord,  en  face  de  TElisabetli-Quelle  ;  Taumts,  etc. 
Fort  de  la  saison  du  15  juin  au  15  août. 

Restaurants,  avec  jardins:  Clusserath,  au  pont  près  du  Curhaus  et  à 
Kaiserau,  au  pied  du  Kauzenberg  (p.  221);  Heilqnelle  Gravius,  rive  dr. 
de  la  Nalie;  Birkenhusch ,  dans  la  Bade-Insel;  Tauhe ,  à  Thôtel  de  ville 
(vin);  Kisky's   Wœrth,  avec  un  grand  jardin  ombragé. 

Abonnement  ou  Curtaxe.  La  carte  dite  «  Brunnenkarte  »  coûte  12  ci(. 
pour  1  pers.,  et  5  c#.  en  plus  par  pers.  de  la  même  famille.  Une  simple 
carte  pour  visiter  le  Curbaus  ,  50  pf. 

Poste  et  télégraphe  Cpl-  3) ,  dans  la  ville  neuve ,  rive  g.  de  la  Xabe, 
et  aussi  au  Curbaus  dans  la  saison. 

Tarif  des  voitures.  Courses  dans  la  ville:  1  ou  2  pers.,  à  1  cbev.. 
80  pf.  ;  à  2  cb.,  1  c/f(.;  3  pers.,  1  oK  et  1  ^.  25;  4  pers.,  1  cK  25  et  1  c^(.  50. 
A  l'beure,  2  et  3  c'fC.  —  Autres  courses ,  pour  l'aller  et  le  retour,  y  com- 
pris 2  b.  d'arrêt: 


Rbeingrafenstein 

Rbeingrafenstein 

par  Munster    .  . 

—  par   Munster  et 
Ebernbourg  .  .  . 

Miinster 

—  sans  le  retour 


àl  cbev. 

à 2 cbev. 

7  J(.  50 

dJi  — 

9      - 

12       - 

10      — 
5       - 
2      50 

13      50 
7       50 
3       50 

Ebernbourg  ou  Al" 
tenbaumbourg  .  • 

Rotbenfels 

Disibodenberg .  .  . 

Cbâteau  de  Dbaun 

Promenade    quel- 
conque à  l'beure  . 


à  1  cbev. 

9       - 
10       — 

18       - 

2      50 


à  2  cbev. 

12       - 
15       — 

24       - 

3      50 


Creutznach  ou  Kreuznach  (104m.  d'altit.),  ville  de  16406hab. 
(Va  cath.) ,  capitale  du  comté  antérieur  de  Sponhein  du  xiii^  au 
xv*^  s.,  puis  comprise  dans  le  Palatinat  et  à  la  Prusse  depuis  1814, 
est  située  à  15  kil.  au-dessus  de  Bingen,  sur  la  Nahe.  Cette  rivière 
la  divise  en  deux  parties  :  la  ville  neuve  ou  Neusfadt,  sur  la  rive  g., 
avec  l'église  catholique  (pi.  7),  et  la  vieille  ville  ou  Altstadt,  sur  la 
rive  dr.,  avec  le  grand  temple  protestant  (pi.  6) ,  et  elle  forme  de 
plus  en  amont  une  île  nommée  Bade-Insel  (v.  ci-dessous). 

Un  vieux  pont  de  pierre  pittoresque,  avec  des  maisons  sur  les 
piles,  passe  par  l'extrémité  inférieure  de  l'île  et  unit  les  trois  parties 
de  la  ville.  1.%  temple  protestant  {?3.\\\sk\Yç\iQ]  pi.  5) ,  dans  l'île, 
près  du  pont,  est  du  xviii®  s.  Il  a  remplacé  une  ancienne  église  dé- 
truite par  les  troupes  de  Louis  XIV  en  1689,  sauf  le  chœur,  con- 
struit en  1330  dans  le  style  goth.  le  plus  pur  et  restauré  en  1857-63 
pour  servir  de  chapelle  anglicane.  A  côté,  la  statue  du  Dr  Prieger 
(m.  1863),  qui  a  particulièrement  contribué  à  la  prospérité  de 
Creutznach;  elle  est  en  marbre,  par  Cauer  (v.  ci-dessous).  —  Il  y  a 
quelques  antiquités  à  V Ecole  evangélique^  dans  la  Kreuzstrasse.  — 
Au  N.  de  la  vieille  ville,  près  d'une  verrerie,  se  trouve  un  mur 
païen  (Heidenmauer) ,  reste  d'un  fort  romain,  probablement  de 
Drusus.    Il  y  a  eu  là  ensuite  un  château  franc. 

Creutznach  est  une  ville  de  bains  très  fréquentée;  il  y  vient 
env,  6000  baigneurs  par  an.  Ses  eaux  salines,  efficaces  surtout 
dans  les  maladies  scrofuleuses,  ont  leurs  sources  dans  l'île  déjà 
mentionnée,  la  Bade-Insel  ou  Badeivœrth  (île  des  Bains),  ou  bien 
dans  le  voisinage.    Il  y  a  en  cet  endroit  un  beau  quartier  neuf. 

La  rue  principale  de  l'île,  bordée  de  magnifiques  hôtels  et 


CREUTZNACH.  V.  B.  38.     221 

établissements  de  bains,  ainsi  que  de  jolis  jardins,  conduit  directe- 
ment du  temple  à  un  square  où  se  trouve  le  Curhaus,  avec  le 
Badehaus,  construit  en  1872,  et  V Inhalât orium^  ajouté  depuis  peu. 
Le  matin  °et  le  soir ,  c'est  le  rendez-vous  des  étrangers ,  qui  vont 
boire  à  l'Elisabeth-Quelle ,  source  qui  sort  d'un  rocher  de  porphyre 
à  l'extrémité  S.  de  l'île  et  dont  l'eau  contient  du  brome  et  de  l'iode. 
Il  y  a  un  promenoir  de  120  m.  de  long,  et  il  s'y  donne  des  concerts 
trois  fois  par  jour.  Des  boutiques  dans  le  voisinage  offrent  un 
grand  choix  d'articles  de  fantaisie,  des  objets  en  agate  d'Oberstein 
(p.  226),  etc. 

Un  pont  de  fer  en  face  du  Curhaus  traverse  le  petit  bras  de 
la  Nahe  et  réunit  l'île  avec  le  quartier  de  la  rive  droite.  Cette 
partie  s'est  pareillement  élevée  depuis  une  trentaine  d'années,  et  il 
y  a  aussi  un  grand  nombre  d'établissements  de  bains  et  de  logements 
garnis.  La  rue  qui  fait  face  au  pont  conduit  tout  droit  à  la  seconde 
station  (Haltestelle),  mentionnée  p.  219,  à  10  min.  du  Curhaus.  Non 
loin  de  là,  à  g.  (N.),  est  l'atelier  des  frères  Cauer,  Caii  (m.  1885)  et 
Robert,  sculpteurs  connus  par  leurs  ouvrages  gracieux  dans  le  genre 
romantique  :  la  Belle  au  bois  dormant,  Cendrillon,  etc.  Le  cimetière 
de  la  ville,  au  chemin  de  Hackenheim,  contient  divers  monuments 
dus  à  ces  artistes ,  entre  autres  une  Germania  érigée  à  la  mémoire 
des  victimes  de  la  guerre  de  1870-71,  par  Rob.  Cauer. 

Sur  la  rive  g.  de  la  Nahe ,  où  l'on  passe  aussi  des  bains  par  la 
passerelle  en  fer  de  la  Kaiserau  (3  pf.) ,  s'élève  le  Kauzenberg  ou 
Schlossherg  (152  m.) ,  avec  les  ruines  d'un  château  des  Sponheim, 
détruit  par  les  Français  en  1689.  Il  y  a  des  jardins  et  un  parc,  dont 
la  grande  allée  est  seule  ouverte  au  public.  On  y  a  une  vue  char- 
mante sur  toute  la  vallée  de  la  Nahe,  depuis  le  Rheingrafenstein 
jusqu'à  Bingen.  Un  lion  sculpté  en  pierre,  provenant  du  château 
de  Dhaun  (p.  225),  rappelle  le  courage  et  la  fidélité  de  Michel  Mort, 
boucher  de  Creutznach ,  qui  périt  en  1279  au  combat  de  Sprend- 
lingen,  en  sauvant  la  vie  à  son  prince,  le  comte  Jean  de  Sponheim. 
Le  versant  S.  de  la  montagne  produit  un  vin  généreux.  Il  y  a  des 
promenades  offrant  beaucoup  de  points  de  vue  sur  les  flancs  boisés 
de  la  Haardt,  jusqu'au  Rothenfels  (p.  222). 

La  route  des  Salines,  qui  part  du  quartier  neuf  près  de  la  gare 
de  Bad  Kreuznach,  conduit  en  20  min.  aux  salines  de  Caiis-Halle 
et  Theodors-Halle.  Elle  passe  à  l'hôtel  Oranienhof,  où  il  y  a,  à  dr., 
une  passerelle  en  fer  sur  la  Nahe,  puis  au  Victoriastift ,  maison  de 
santé  pour  les  enfants  pauvres.  Les  piétons  suivront  plutôt  la 
promenade  ombragée  le  long  de  la  rivière.  Les  grandes  salines 
dites  Caris -Halle  et  Theodors-Halle,  appartiennent  au  grand-duc 
de  Hesse.  IL  y  a  deux  hôtels,  les  hôt.  Bées  et  Schrelber  (ch.  10  à 
15  a/<(  par  sem.)  et  un  restaur.,  dans  le  C'urgarten.  Rafraîch.  aussi 
près  de  là  dans  la  maison  forestière.  —  45  min.  plus  loin, 

Miinster - am - Stein  (113  m.),  station  de  chemin  de  fer  (p.  223). 
HÔTELS,  tous  avec  des  bains:  *Curhaus^  *Lcew,  ouverts  seulement  en 


222     F.  R.  38.  EBERNBOURa. 

été;  *Baum;  — Stolzenfels,  recommandé;  *Schwaji,  Adler,  Pariser  Hof,  etc. 
—  Eestaur.  :  Cursaal  ;  Trumm,  sur  la  rive  dr.  de  la  Nalie,  dans  le  Hutten- 
thal  (v.  ci-dessous).  —  Abonnemeî>t  pour  les  bains  comme  à  Creutznach. 

Munster- am-Stein  est  un  petit  village  dans  un  beau  site,  au 
pied  du  Rlieingrafenstein  et  de  la  Gans,  également  avec  des  salines 
importantes  et  des  bains,  qui  prospèrent  beaucoup  depuis  quelques 
années.  Les  eaux  mères  sont  conduites  directement  de  la  source 
principale  (24*^  5  R.)  aux  bains,  qui  sont  bien  organisés.  Une 
galerie  couverte  relie  les  sources  au  Curgarten. 

C'est  là  que  se  dresse  presque  à  pic,  au  bord  de  la  Nabe,  le 
*Rlieingrafenstein  (pierre  des  Ehingraves) ,  masse  de  porphyre 
haute  de  132  m.  au-dessus  de  la  rivière  (250  m.  d'altit.).  Pour  y 
monter,  traverser  la  rivière  près  des  salines  et  remonter  pendant 
5  min.  la  vallée  dite  Huttenthal,  puis  un  chemin  neuf  agréable,  qui 
demande  72^-  -^^  sommet,  où  l'on  a  une  belle  vue,  se  trouvent  les 
ruines  d'un  château  fort  bâti  au  xi®  s.,  le  château  des  rhingraves 
ou  comtes  du  Rhin,  démoli  par  les  Français  en  1689. 

La  crête  rocheuse  à  Va  ^-  ^^  N.-E.  du  Rheingrafenstein,  appelée 
la  Gans  (312  m.),  offre  une  vue  encore  plus  étendue.  Elle  embrasse 
toute  la  vallée  de  la  Nahe  jusqu'à  Bingen,  ainsi  qu'une  partie  du 
Rheingau.   Il  y  a  au  sommet  une  table  d'orientation  et  un  pavillon. 

De  Creutznach  à  la  Gans  et  au  Rheingrafenstein,  en  redescendant 
PAR  MxJNSTER,  excursiou  très  intéressante  de  2  h.  1/4  à  2  h.  1/2.  Le  chemin 
est  facile  à  trouver.  Partant  de  la  station  Bad  Creutznach,  on  suit  tout 
droit  la  grande  route,  passe  devant  une  brasserie  et  arrive  en  i/o  h. 
au  petit  temple  du  Kuhberg,  qu'on  aperçoit  de  loin.  Une  centaine  de 
pas  plus  loin  se  détache  à  dr.  un  chemin  qui  mène  à  travers  bois,  en 
1/4  d'h.,  à  la  ferme  de  Rlieingrafenstein.  Plusieui-s  sentiers  conduisent  de 
là  au  sommet.  Pour  aller  au  Rheingrafenstein,  on  prend  au  S.  le  chemin 
de  la  plaine,  là  où  se  trouve  un  poteau,  et  on  atteint  ensuite  les  ruines 
du  château  en  passant  sous  bois  et  par  des  escaliers.  Chemin  descendant 
à  la  ISTahe  par  le  Huttenthal,  v.  ci-dessus.  Un  poteau  à  mi-chemin  indique 
la  direction  de  l'Altenbaumbourg  (v.  ei-dessous). 

Sur  une  hauteur  escarpée  à  l'O.,  en  face  du  Rheingrafenstein,  à 
env.  20  min.  de  Mûnster-am-Stein,  déjà  dans  la  Bavière  rhénane, 
s'élèvent  les  ruines  de  r*Ebernbourg',  château  de  François  de 
Siclàngen  (1481  - 1523) ,  qui  y  reçut  et  protégea  plus  d'un  pro- 
scrit, surtout  Ulric  de  Hutten.  Les  Français  le  fortifièrent  en 
1689  pendant  la  guerre  du  Palatinat;  mais  il  fut  rasé  en  1698,  à 
la  suite  du  traité  de  Ryswick.  Les  ruines  appartinrent  jusqu'en 
1750  à  la  famille  de  Sickingen  et  furent  acquises  alors  par  l'élec- 
teur palatin.  Le  nouveau  bâtiment  à  créneaux  sert  d'auberge; 
on  y  voit  des  portraits  de  Fr.  de  Sickingen  et  de  sa  femme,  d'Ul. 
de  Hutten,  etc.  Il  y  a  dans  la  cour  quelques  armes  et  boulets 
trouvés  dans  les  ruines,  et  l'on  y  travaille  à  un  monument  de  Fr. 
de  Sickingen  et  Ul.  de  Hutten,  d'après  Rob.  Cauer.  Belle  vue.  — 
Dans  le  bas,  le  village  d'Ebernbourg ,  avec  le  restaur.  Schneider 
(vin)  et  l'hôt.  Sickinger  Hof  (bière). 

La  vue  du  Rothenfels  (280  m.  d'altit.),  rocher  de  porphyre 
escarpé  qui  s'élève  presque  à  pic  dans  la  vallée  de  la  Nahe,  à  1  h. 


ALSENTZ.  V.  R.  39.     223 

de  Creutznacli  (v,  p.  221)  et  ^/g  h.  de  Mûnster-am-Stein ,  embrasse 
la  vallée  de  la  Nahe  en  amont  jusqu'au  Lemberg,  et  celle  de  l'Al- 
sentz  jusqu'au  Moschellandsberg.  Le  reste  de  la  vue  y  est  tout 
aussi  étendu  que  de  la  Gans. 

De  Mu>;ster-am-Stein,  excursion  intéressante  par  la  ferme  de  Rhein- 
grafenstein  et  le  Schœferplacken,  sur  la  frontière  entre  la  Prusse,  la  Bavière 
et  laHesse,  en  1  h. 1/4  à  r*Alten'baumbourg  (bon  restaur.),  ruines  considérables 
d'une  forteresse  et  résidence  des  vieux  raugraves  détruite  en  1669  par  les 
Français.  On  y  va  aussi  directement  en  1  h.  1/4  du  Huttentbalil  (v.  ci- 
dessus),  par  une  belle  forêt.  Retour  par  ^4Z^e/z6am&ergr  (station,  v.  ci-dessous). 

De  Mùkstee-am-Stein  au  château  de  Montfort,  en  ruine  depuis  le  xv^  s., 
env.  2  b. ,  par  Ebernbourg  (v.  ci -dessus)  et  Bingert.  Eafraîcbiss.  à  la 
ferine  de  Montfort.  En  tournant  à  dr.  à  Bingert,  on  arrive,  à  1  h.  8/4  ^^ 
Miinster,  sur  le  sommet  du  Lemberg  (400  m.),  qui  s'élève  à  pie  au  bord 
de  la  Nabe.  Vaste  panorama.  Il  y  a  un  bâtiment  où  Ton  trouve  des  ra- 
fraîchissements deux  fois  par  semaine.  Descente  facile,  par  un  nouveau 
chemin,  en  20  min.,  au  bac  à' Oberhauseti ,  et  de  là  1/2  ^-  *ie  chemin 
jusqu'à  la  stat.  de  Waldbœckelheim  (p.  224).  —  On  peut  aussi  monter  au 
Lemberg  de  la  halte  de  Niederhausen,  en  1  h.  V4i  avec  un  guide. 

Excursions  recommandées  de  Creutznach  au  Disibodenbei'g,  au  *c?iâteau 
de  Dhaun  et  à  Oberstein,  v.  ci-dessous. 

39.    De  Bingerbrlick  à  Sarrebruck  (Metz). 

142  kil.  Chemin  de  fer  de  FEtat  (Prusse),  trajet  en  2  h.  45  à  5  h.  45, 
pour  11  Ji.  50,  8  c4(.  70,  5  JL  80. 

Bingerbrûck  (83  m.),  v.  p.  219.  Le  train  court  au  pied  du  Huns- 
riick,  au  S.,  sur  la  rive  g.  de  la  Nahe,  dans  un  pays  fertile  et 
bordé  de  collines  couvertes  de  vignes.  On  passe  par  les  villages  de 
Munster,  Sarmsheim  (6kil.)  Qt Lauhenheim  (autre,  p.  117).  —  8kil. 
Langenlonsheim  (Berliner  Hof),  la  plus  importante  de  ces  localités. 
—  11  kil.  Bretzenheim.    A  ^4  h.  au  N.,  l'ermitage. 

15  kil.  Creutznacli ,  Stadt  Kreuznach  (104  m.;  p.  219).  —  La 
voie  traverse  la  Nabe  et  contourne  la  ville  à  l'E.  —  17  kil.  Bad 
Kreuznach ,  station  desservant  les  bains.  —  On  passe  ensuite  au- 
dessus  de  la  rivière  et  au  pied  de  la  Gans  (p.  222).  Près  du  pont 
qui  ramène  la  voie  sur  la  rive  g. ,  se  dressent  tout  à  coup  à  g.  les 
deux  aiguilles  du  Rbeingrafenstein  (p.  222).  Les  plus  belles  parties 
de  cette  ligne  sont  de  Creutznacli  à  Waldbœckelbeim  et  aux  en- 
virons d'Oberstein. 

21  kil.  Mûnster-am-Stein  (113  m.;  p.  222). 

De  Mûnster-am-Steim.  à  Kaiseeslauterî;  par  Hochspeyer  (ligne  di- 
recte, V.  ci-dessous,  Enkenbacb):  60  kil.,  chemin  de  fer,  trajet  en  2  h.  à 
2  h.  1/4,  pour  5  J(.  50  et  3  J(.  BO  par  l'express  ou  5  Ji.  50,  3  oli.  20  et  2  J(.  10 
par  les  trains  omnibus.  Cette  ligne  traverse  la  Xahe,  qui  forme  ici  la 
frontière  entre  la  Prusse  et  la  Bavière.  —  1  kil.  Ebernbourg  (p.  222).  — 
Puis  on  tourne  dans  la  vallée  de  VAlsentz,  qu'on  remonte,  en  traversant 
plusieurs  fois  cette  rivière.  —  4  kil.  AUenbamberg,  stat.  près  de  laquelle 
se  voient,  sur  une  hauteur  à  g.,  les  ruines  d'Altenbaumbourg  (i/o  h.;  v. 
ci-dessus).  1  h.  1/4  plus  loin,  par  Fllr/eld,  la  chapelle  d'Iben,  belle  con- 
struction goth.  restaurée  depuis  peu.  —  6  kil.  Hochstcetten. 

11  kil.  Alsentz  (aub.  :  Zur  Posi),  bourg  possédant  une  mine  de  charbon. 
Poste  2  fois  par  jour  pour  Gaugrehweiler  (7  kil.),  d'où  Ton  va  à  pied,  par 
la  vallée  de  V Appel  ^  à  Iben^  et  par  Wonsheim  à  Flonheim  (v.  p.  122).  — 
A  l'O.  d'Alsent^,  dans  une  charmante  vallée  latérale  (6  kil.  ;  poste  8  fols 


224     V.  B.  39.  DISIBODENBEKG.        De  Bingerbrûck 

par  jour,  en  40  min.),  la  petite  ville  à'Ooermoschel  (hôt.  Knobloch),  do- 
minée par  les  ruines  considérables  de  la  forteresse  de  Landsberg,  détruite 
par  les  Français  en  1689.  De  là,  2  h.  1/2  de  chemin  jusqu'à  Meisenheim 
(p.  225;  poste  2  fois  par  jour,  en  1  h,  s/ 4). 

15  kil.  Manmceiler.  Sur  une  hauteur,  à  dr.,  les  ruines  de  Randeck. — 
16kil.  Bayerfeld-Cœlln.  —  19  kil.  Dielkirchen. 

23  kil.  Rockenhausen  (aub.  :  Deutsches  Haus),  bourg  considérable,  point 
de  départ  pour  faire  l'ascension  du  Mont-Tonnerre  (p.  123).  —  27  kil.  Ims- 
weiler. 

.  32  kil.  Winnweiler  (aub.:  Zum  Donnersberg)  ^  localité  industrielle, 
avec  une  forge  et  une  fonderie  de  cuivre.  Dans  le  voisinage,  la  jolie 
vallée  de  Falkenstein^  avec  les  ruines  du  château  de  ce  nom. 

35  kil.  Langmeil^  où  aboutit  la  ligne  d'Alzey  (p.  123).  —  39  kil.  Neu- 
hemshach-Semhach.  —  43  kil.  Enkenhach.  La  ligne  directe  de  Kaiser slautern 
(54  kil.)  se  détache  ici  à  dr.  et  passe  par  Eselsjiirth  (8  kil.  d'Enkenbaeh). 

—  49  kil.  Hochspeyer ,    où  l'on  rejoint    la  ligne  de  Ludwigshafen  (p.  128). 

—  60  kil.  Kaiserslautern  (p.  128). 

Au  sortir  de  la  profonde  tranchée  qu'on  traverse  au  delà  de 
Munster,  apparaissent  à  g.  les  ruines  du  château  d'Ebernbourg 
(p.  222).  Immédiatement  après,  le  train  passe  entre  la  Nahe  et  la 
paroi  à  pic  du  Rothenfels  (p.  222),  par  deux  tunnels  et  au  pied 
d'un  rocher  escarpé,  qui  se  dresse  à  dr.  et  dont  le  sommet  est  cou- 
ronné par  les  ruines  du  château  de  Bœclcelheim ,  détruit  par  les 
Français  en  1688.  —  32  kil.  Waldbœckelheim,  stat.  pour  le  village 
du  même  nom,  situé  à  40  min.  au  N.,  dans  une  vallée  latérale,  et  à 
20  min.  des  ruines. 

A  1/2  11-  ^^  ^-  ^^  Waldbœckelheim  sont  l'ancienne  abbaye  et  le 
château  de  Sponheim,  berceau  de  l'une  des  plus  vieilles  familles  des 
pays  rhénans,  avec  une  belle  église  abbatiale  du  style  roman,  mais 
toutefois  en  partie  réédifiée  plus  tard  et  nouvellement  restaurée. 

Au  delà  du  tunnel  suivant,  à  g.,  de  l'autre  côté  de  la  Nahe,  sur  la 
montagne  hoisée  appelée  *Disibodenberg,  qui  s'élève  à 20  min.  àl'E. 
de  Staudernheim,  les  vastes  ruines  d'une  riche  abbaye  rebâtie  vers 
1150  et  abandonnée  de  ses  habitants  en  1559.  Elle  avait  été  fon- 
dée par  St  Disibode,  évêque  Irlandais  (m.  vers  700),  qui  le  premier 
vint  prêcher  l'évangile  dans  ces  contrées.  Il  n'en  reste  guère  que 
les  soubassements  et  quelques  débris  de  murs.  L'église,  consacrée 
en  1143,  était  une  grande  basilique  à  colonnes  et  avait  dans  le 
chœur  des  colonnes  engagées  sur  lesquelles  reposait  la  voûte. 
L'abbaye,  du  style  goth.,  date  surtout  du  xiii®  s.,  lorsqu'elle  fut 
occupée  par  des  religieux  de  l'ordre  de  Cîteaux.  A  côté  de  l'église 
était  le  cloître,  à  dr.  de  celui-ci  la  salle  du  chapitre,  plus  à  l'O. 
la  demeure  de  l'abbé,  avec  vue  sur  la  vallée  de  la  Nahe,  et  à  l'E. 
le  réfectoire ,  dont  les  murs  à  pignons  sont  encore  debout.  Un 
gardien  montre  dans  une  pièce  voûtée  des  débris  d'architecture, 
pour  la  plupart  du  style  goth.  Les  ruines  sont  entourées  de  jolies 
plantations  (rafraîch.).  La  vue  embrasse  le  cours  de  la  Nahe  et  celui 
du  Glan,  qui  se  jette  dans  la  Nahe  au  pied  du  Disibodenberg. 

36  kil.  Staudernheim  (hôt.  :  ''■'Sahnen,  pas  cher),  petite  viUe  si- 
tuée sur  la  rive  dr.  Un  beau  pont  à  5  arches,  construit  en  1850,  la 
relie  à  la  rive  g. 

A  11  kil.  au  S.  de  la  station  (poste  3  fois  par  jour,  trajet  en  1  h.  1/2; 


à  Metz.  SOBERNHEIM.  V.  IL  39.     225 

voit,  partie,  4  J(.  50)  est  situé  Meisenheim  (hôt.  :  Zuin  Engel),  petite  ville 
dans  un  joli  site,  sur  le  Glcm .,  autrefois  à  la  Hesse- Hombourg  et  à  la 
Prusse  depuis  1866.  La  *Schlosskirche,  église  bâtie  en  1479  et  restaurée  de 
1878  à  1880,  est  un  véritable  bijoux  du  style  ogival  tertiaire.  Beaucoup 
de  membres  de  la  famille  de  Deux -Ponts  y  sont  inhumés,  entre  autres 
Charles  l'^r  du  Palatinat-Deux-Ponts  (m.  1620),  dont  on  remarque  le  beau 
monument  du  style  de  la  renaissance.  —  Poste  2  fois  par  jour  de  Meisen- 
heim pour  Lauterecken  (11  kil.  ;  p.  218). 

39  kil.  Sobernlieim  (hôt.  :  Fost;  Adler ,  recommandé),  vieille 
petite  ville  encore  murée,  avec  une  église  du  style  ogival  tertiaire, 
une  vieille  chapelle,  dont  certaines  parties  remontent  peut-être  au 
x^  s.,  et  quelques  jolies  maisons  anciennes.  Au  N.  de  la  ville,  à 
7  min.  de  la  gare ,  une  ancienne  chapelle  de  l'ordre  de  Malte ,  la 
Malteser  Kapelle.  La  commanderie  est  maintenant  transformée 
en  école. 

43  kil.  Monzingen  (aub.  :  Ch.  Wick;  Pflug) ,  village  situé  à  dr. 
sur  le  versant  d'une  montagne  dont  le  vin  est  un  des  meilleurs  des 
bords  de  la  Nahe.  —  48  kil.  Martinstein  (aub.  Seipel),  adossé  à  un 
rocher  et  avec  une  église  entourée  d'arbres ,  à  une  grande  hauteur. 
Coup  d'oeil  original.  La  halte  est  dans  le  haut  du  village.  Ensuite 
on  voit  s'ouvrir  à  dr.  un  vallon,  au  fond  duquel  apparaissent  les 
ruines  grandioses  du  château  de  Dhaun. 

A  3/4  d'h.  de  Martinstein  et  1  h.  1/4  de  Kirn  (v.  ci-dessous  ;  voit.,  T  Ji.  50), 
se  trouvent,  sur  une  hauteur,  les  ruines  du  *château  de  Dhaun,  construit 
au  XI16  s.  et  agrandi  plus  tard,  surtout  en  1729,  où  l'on  en  fit  une  rési- 
dence splendide.  C'était  le  château  d'une  branche  de  la  maison  des  rhin- 
graves,  éteinte  en  1750.  Les  ruines  furent  vendues  en  1804,  par  le  gou- 
vernement français,  pour  être  démolies.  Le  propriétaire  actuel  veille  à 
la  conservatien"  de  ce  qui  en  reste  et  l'a  entouré  de  jardins  et  de  pro- 
menades. Le  bas-relief  au-dessus  de  la  porte,  un  singe  qui  donne  des 
pommes  à  un  enfant,  rappelle  l'histoire  d'un  jeune  rhingrave  qui  fut 
enlevé  par  un  singe,  mais  heureusement  retrouvé  plus  tard.  La  vue 
embrasse  d'un  coté  la  vallée  de  la  îsahe  jusqu'au  Lemberg ,  de  l'autre 
la  vallée  de  la  Simmer  et  les  sombres  ravins  du  Soonwald.  Entrée  et 
guide,  30  pf.     A  côté  de  l'entrée,  Vliôt.  Dhaun. 

Si  l'on  y  est  allé  de  Martinstein,  on  prendra,  pour  retourner  du  châ- 
teau de  Dhaun  à  la  Nahe,  le  chemin  du  village  de  Dhaun  par  Johannisberg 
(v.  ci-dessous). 

Sur  la  hauteur  à  dr.,  l'église  de  Johannisberg^  qui  renferme  des 
monuments  des  wildgraves  et  des  rhingraves.    Puis  un  tunnel. 

53  kil.  Kirn  (181  m.  ;  hôt.  :  Stroh,  Kotlien,  tous  deux  à  la  gare  ; 
brasseries  :  Dill^  Nonnweiler)^  petite  ville  florissante,  qui  fut  au  siècle 
dernier  la  résidence  des  princes  de  Salm-Kyrbourg,  dont  le  dernier, 
Frédéric,  fut  guillotiné  à  Paris  en  1794.  Sa  vieille  église,  d'abord 
une  basilique  romane,  a  aujourd'hui  un  chœur  goth.  bâti  au  xv^  s. 
et  possède  un  joli  tabernacle,  ainsi  que  des  monuments  de  comtes 
palatins.  Au-  dessus  de  la  ville ,  sur  une  hauteur  isolée  à  20  min. 
de  la  gare,  les  ruines  du  château  de  Kyrbourg,  débarrassées  en  1861 
de  constructions  qui  les  défiguraient ,  et  entourées  de  plantations 
d'agrément  (restaurant). 

Au  delà  de  Kirn,  la  vallée  de  la  Nahe  est  large  et  bien  cultivée. 
Ce  n'est  qu'après  avoir  franchi  la  frontière  de  la  principauté  de 
Birkenfeld ,  à  (56  kil.)  Sulzhach ,  que  les  rochers  (mélaphyre)  se 

BKdeker,  le  Rhin,  13^  édit.  15 


226     V.  R.  39.  OBERSTEIN. 

rapprochent.  La  partie  suivante  du  chemin  de  fer,  jusqu'à  Birken- 
feld,  est  la  plus  curieuse  sous  le  rapport  des  travaux  d'art;  il  a  fallu, 
pour  rétablir,  construire  20  ponts  sur  la  Nahe  et  percer  10  tunnels 
(25  ponts  et  15  tunnels  sur  toute  la  ligne).  On  repasse  sur  la  rive 
dr.  avant  la  stat.  suivante.  —  60  kil.  Fischbach.  Puis  un  nouveau 
pont,  un  tunnel  (à  dr.,  *vue  sur  le  «Gefallene  Tels»  ou  Rocher 
éboulé)  et  un  troisième  pont. 

68  kil.  Oberstein.  —  A  la  gare,  restaur.  avec  pavillon,  d'où  Ton 
a  une  belle  vue.  —  Dans  la  ville,  le  bon  hôt.  Neiie  Post ,  à  côté  du 
nouveau  pont.  —  Ouvrages  en  agate,  dans  beaucoup  de  boutiques. 

Oberstein  (265  m.),,  petite  ville  deôOOOhab.,  dépendant  de  l'Ol- 
denbourg, est  bâtie  dans  un  site  pittoresque  sur  la  rive  g.:  c'est  l'en- 
droit le  plus  remarquable  de  la  vallée  de  la  Nahe.  Les  rochers  qui 
s'y  élèvent  à  pic  à  une  hauteur  de  125  m.,  ont  à  peine  laissé  la 
place  nécessaire  aux  maisons.  Ils  portent  les  ruines  de  deux  châ- 
teaux appartenant  jadis  aux  seigneurs  d'Oberstein,  dont  la  famille 
s'est  éteinte  en  1670.  Il  faut  1  h.  Va  aller  et  retour  pour  les  visiter. 
On  prend  le  Burgweg  à  g.  de  l'hôt.  Neue  Post,  en  face  de  la  bras- 
serie Ed.  Wild.  On  arrive  d'abord  au  Nouveau  Château  (Neue  Burg; 
restaur.),  qui  n'est  tombé  tout  à  fait  en  ruine  que  de  nos  jours. 
Ensuite  on  passe  par  un  pli  de  terrain,  où  se  trouve  un  monument 
commémoratif  de  1870-71,  pour  atteindre  le  *  Vieux  Château,  qui 
couronne  le  rocher  de  l'E.  Il  y  a  5  min.  plus  haut  un  pavillon  d'où 
la  vue  est  magnifique.  Au  retour,  prendre  par  V église  paroissiale 
(protest.),  située  à  mi-hauteur,  à  60  m.  au-dessus  de  la  Nahe,  et  à 
moitié  dans  le  rocher.  Selon  une  tradition,  elle  aurait  été  construite 
de  ses  propres  mains,  en  expiation  d'un  fratricide,  par  un  seigneur 
d'Oberstein,  au  xii^s.;  mais  elle  a  été  restaurée  en  1482.  Le  son- 
neur (Glœckner)  demeure  dans  le  voisinage.  —  La  nouvelle  e'glise 
catholique,  du  style  gothique  et  bâtie  en  mélaphyre  gris,  est  sur 
la  rive  dr.,  près  du  chemin  de  fer. 

Les  habitants  d'Oberstein  s'occupent  pour  la  plupart  à  tailler  et  à 
polir  les  agates.  On  y  trouvait  jadis  beaucoup  de  ces  pierres,  mais  les 
fouilles  loc'ales  ont  cesse'  depuis  qu'il  s'en  importe  de  plus  grandes,  et  à 
des  prix  beaucoup  plus  avantageux,  du  Brésil  et  de  Montevideo.  On  a 
de'couvert  dans  ces  derniers  temps  le  moyen  d'imprégner  l'agate  de  matières 
colorantes  et  de  donner  ainsi  aux  pierres  les  plus  ordinaires  l'apparence 
de  cornaline,  d'onyx,  de  sardoine,  etc.  Le  petit  ruisseau  de  Vldar,  qui 
se  jette  dans  la  Nahe  près  d'Oberstein,  met  en  mouvement  plus  de  50 
moulins  à  polir.  —  A  3  kil.  d'Oberstein  se  trouve  Idar  (_*hôt.  Veek  ou 
Schutzenhof) ,  village  de  3000  hab.,  que  la  poste  dessert  3  fois  par  jour 
(20  min.).  Il  y  a  une  salle,  dite  Gewerbehalle,  où  les  agates  se  vendent 
à  prix  fixe,  conformément  à  un  tarif  officiel.  Idar  et  Oberstein  comptent 
plus  de  100  bijoutiers  qui  s'occupent  à  monter  les  pierres. 

70  kil.  Ensweiler.  —  74  kil.  Sonnenberg.  —  75  kil.  Kronweiler. 
—  78  kil.  Nohen.  —  81  kil.  Heimbach.  —  84  kil.  Hoppstœdten.  — 
86  kil.  Birkenfeld-Neubruclce.  —  Embranch.  de  5  kil.  surBirkenfeld 
(hôt.  Emmerich),  ville  de  2600  hab.  et  capitale  de  la  principauté 
oldenbourgeoise  du  même  nom.  Dans  le  voisinage  sont  les  petits 
bains  de  Sauerbrunnen ,  où  il  y  a  une  source  ferrugineuse  et  très 
gazeuse,  captée  en  1882  (Ourhaus;  pens.,  7  c/fi). 


NEUNKIRCHEN.  V.  E.  39.     227 

90  kil,  Nohfelden.  —  92  kil.  TitrMsmiihle,  d'où  l'on  peut  faire 
une  excursion  intéressante,  en  2  h.  1/4,  au  Hunnenring^  par  Soetern. 
Poste  de  Tùrkismùhle  à  Trêves  (52  kil.),  par  Hermeskeil,  en  7  h.  1/4- 

—  95  kil.  Wallhausen  (383  m.) ,  où  le  chemin  de  fer  atteint  son 
point  culminant  et  la  limite  des  bassins  de  la  Nahe  et  de  la  Blies. 
Il  descend  ensuite  rapidement.  —  99  kil.  ISamhorn.  —  101  kil. 
Hofeld. 

106  kil.  St-Wendel  (296  m.  5  hôt.  Jochum),  Tille  avec  une  belle 
église  ogivale  à  3  nefs ,  renfermant  une  chaire  gothique  de  1462. 

111  kil.  Niederlînxweiler.  —  115  kil.  Ottweiler  (hôt.  Haass), 
chef-lieu  de  cercle.  Le  bel  édifice  à  dr.  sur  la  hauteur  est  une  école 
normale.    Puis  un  tunnel  de  377  m.  de  long. 

121  kil.  iN'euïLkirchen  (256  m.  ;  hôt.  :  3Iesfer,  sur  le  pont  de  la 
Blies;  Simooij  à  la  gare),  bourg  de  17655  hab.,  au  point  de  jonction 
des  lignes  du  Rhin  et  de  la  Nahe,  de  Sarrebruck  et  du  Palatinat 
(R.  21).  Il  y  a  une  grande  fonderie  appartenant  aux  frères  Stumm; 
elle  occupe  2700  ouvriers. 

De  iSrEUKKiRCHEX  À  Sarreeeuck,  il  y  a  uue  seconde  ligne,  de  26  kil. 
(i  h.  ;  1  iJ(.  70  et  1  o#.  10),  par  Schiffwèiîer,  Wemmetstceiler,  Merchweiler^ 
Quirscheid,  Kreuzgràben,  Camphausen  et  SclileifmiMe. 

Le  convoi  s'engage  dans  un  tunnel  de  470  m.  de  long.  Les 
tranchées  du  chemin  de  fer  ont  mis  à  nu  des  couches  de  charbon, 
et  on  voit  la  manière  dont  elles  se  sont  formées  et  comment  elles 
ont  été  bouleversées  par  les  révolutions  du  globe.  Les  houillères 
appartiennent  au  gouvernement  prussien ,  pour  le  compte  duquel 
elle*  sont  exploitées.  Voir  p.  287. 

125  kil.  Reden.  —  130  kil.  Friedrichsthal.  —  133  kil.  Sulzbach. 

—  136  kil.  Dudweiler.  Près  de  cette  dernière  station,  les  feux  allu- 
més dans  les  fours  à  coke  produisent  le  soir  un  effet  tout  particulier. 

142  kil.  Sarrebruck  (v.  p.  286).  —  D'ici  à  Metz,  v.  p.  286;  à 
Trêves,  p.  287:  à  Sarreguemines,  Haguenau  et  Strashourg,  R.  26; 
k  St-Inghert  Qt  Deux-PonU,^.i1Q. 


40.    Le  Ehin,  de  Eingen  à  St-Goar. 

Chemin  de  fer  de  la  rive  gauche,  v.  p.  207;  —de  la  rive  droite,^.  198. 

Bateaux  à  vapeur:  à  la  descente ,  1  h.  1/4;  à  la  montée,  2  h.  1/2- 
Débarcadères  à  Bingen,  Oberwesel  et  St-Goar.  Stations  desservies  par  des 
barques:  Lorch,  Bacliaracli  et  Caub.     Voir  Tintrod.,  p.  xiv. 

I^ous  de'signerons  également  ei-après  par  B.  et  Ch.les  stations  de  bateau 
et  de  chemin  de  fer. 

Bingen,  v.  p.  218.  La  vallée  du  Rhin  se  rétrécit  tout  à  coup. 
Au-dessous  de  la  ville  se  trouve  le  confluent  du  Rhin  et  de  la 
Nahe.  Pour  le  ponts  de  la  Nahe  et  les  gares  des  chemins  de  fer  à 
Bingerbrùck,  v.  p.  219.   Les  bateaux  n'arrêtent  pas  à  Bingerbrùck. 

JSur  des  rochers  de  quartz,  qui  surgissent  du  milieu  du  fleuve, 
s'élève  le  Mseusethurm,  la  tour  des  Souris. 

15* 


228     V.  E.  40.  ASSMANNSHAUSEN.    LeRhin,deBingen 

Voici  ce  qu'en  raconte  la  légende.  Un  ëvêque  de  Mayenee  du  temps 
de  l'empereur  Othon,  Hatton  II  (m.  970),  eut  un  jour  la  fantaisie,  pour 
débarrasser  les  pauvres  gens  du  fléau  de  la  famine  qui  ravageait  le  paj's, 
d'en  enfermer  un  certain  nombre  dans  une  grange  et  de  les  faire  brûler 
comme  «n'ayant  pas  plus  de  valeur  dans  ce  bas  monde  que  les  souris 
qui  s'attaquent  au  froment».  Depuis  lors,  les  souris  ne  lui  laissèrent 
plus  de  repos.  Elles  le  poursuivirent  jusque  dans  la  tour  qu'il  s'était 
fait  construire  au  milieu  du  Rhin  pour  leur  échapper,  et  ce  fut  là  qu'il 
rendit  l'âme ,  dévoré  par  ces  animaux. 

La  tour  servait  déjà  dans  les  temps  reculés  de  tour  du  guet,  et 
son  nom  vient  plutôt  du  vieil  allemand  musen  (pron.  «mousen»), 
guetter.  Les  ruines  ont  été  restaurées  en  1856  et  il  y  a  une  vigie  : 
en  amenant  le  drapeau,  on  annonce  aux  bateaux  descendant  le 
fleuve  qu'un  bateau  montant  se  trouve  engagé  dans  le  trou  de 
Bingen  (v.  ci-dessous). 

A  dr.,  le  château  d'Ehrenfels ,  bâti  en  1210  et  souvent  habité 
au  xv^  s.  par  les  archevêques  de  Mayenee.  Fortement  endommagé 
par  les  Suédois  en  1635,  il  a  été  détruit  par  les  Français  en  1689. 
Les  deux  tours  sont  réunies  par  un  haut  mur  du  côté  de  la  mon- 
tagne, par  où  l'on  pouvait  attaquer  le  château. 

Le  versant  S.  du  Niederwald  produit  l'excellent  vin  appelé  Rû- 
desheimer-Berg  (montagne  de  Rûdesheim).  On  y  a  construit  des 
terrasses  pour  maintenir  la  terre  sur  cette  hauteur  escarpée  (angle 
d'env,  40  degrés).  Toute  la  montagne  est  entourée  de  murs  de  sou- 
tènement, et  le  soin  dont  les  vignes  sont  l'objet,  atteste  le  prix  qu'on 
attache  à  leur  produit  (p.  215).  La  tradition  rapporte  que  Charle- 
magne  ayant  remarqué,  de  son  château  d'Ingelheim  (p.  207) ,  que 
les  neiges  fondaient  plus  tôt  sur  la  montagne  de  Riidesheim ,  y  fit 
planter  des  ceps  de  vigne  qu'il  avait  fait  venir  d'Orléans. 

A  quelques  pas  en  aval  du  château  d'Ehrenfels  se  trouve  le 
fameux  Bingerloch  ou  troii  de  Bingen,  courant  très  rapide  en 
raison  des  rochers  qui  le  resserrent  étroitement,  et  à  l'élargisse- 
ment duquel  on  a  travaillé  depuis  les  Romains  jusqu'à  nos  jours, 
en  dernier  lieu  de  1830  à  1832,  comme  le  rappelle  un  monument 
sur  la  rive  g. 

A  dr.,  Assmannshausen  (Ch.).  —  ITôtels:  *Krone  (pens.,  Qc/IC.-^  bon 
vin);  *Anker  (pens.,  5  Ji.  50);  Reutershaji;  Germania;  Lamm^  simple,  tous 
au  bord  du  Rhin;  Burg  Rheinstein,  non  loin  de  la  gare;  Niederwald^  dans 
le  village,  simple. 

Chemin  de  fer  du  Niederwald^  v.  p.  217. 

Bakques:  -ç oviv  Rheinstein,  1  à  5  pers.,  i  di-^  pers.  en  plus,  20  pf.; 
aller  et  retour,  avec  1  h.  d'arrêt,  le  double;  pour  Riidesheim  ou  Bingen- 
Bingerbriick,  1  à  6  pers.,  3  c4(.  50  ;  pers.  en  plus,  50  pf.  ;  aller  et  retour,  la 
moitié  en  sus;  pour  Lorch,  1  à  (3  pers.,  loM.ôO-,  pers.  en  plus,  60  pf.  ; 
aller  et  retour,  la  moitié  en  sus. 

Assmannshausen  (80  m.)  est  un  village  d'env.  1000  hab.,  célèbre 
par  son  vin  rouge  aromatique.  Une  source  d'eau  thermale  lithino- 
alcaline  (25^ 5  R.),  que  les  Romains  utilisaient  déjà  pour  des  bains, 
à  5  min.  en  aval  du  village,  a  été  captée  de  nouveau  en  1864.  On 
y  traite  la  goutte  et  le  rhumatisme.    Bonne  *pension  dans  le  joli 


à  St-Goar,  RHEINSTEIN.  V.  B.  40.     229 

Curhaus:  5  c/fl.  par  jour,  ch.  à  partir  de  2  o/^  50,  bains  de  2  à 
3  c/fl:    Curtaxe:  1  pers.,  10  c//i\  autre  pers,  de  la  famille,  5  cM. 

La  rive  dr.  n'offre  rien  de  bien  remarquable  jusqu'à  Lorch.  Les 
montagnes  tombent  presque  à  pic;  elles  sont  couvertes  de  vignes 
dans  le  bas  et  de  forêts  dans  le  haiit.  C'est  dans  un  ravin  voisin 
que  se  récolte  le  bon  vin  de  Bodenthal. 

A  g.,  sur  un  rocher  à  pic,  à  80  m.  au-dessus  du  Rhin,  le  château 
pittoresque  de  *Klieinstein,  d'origine  inconnue,  mais  dont  il  est  fait 
mention  dès  1279.  Cuno  deFalkenstein,  électeur  de  Trêves,  y  résida 
souvent  à  partir  de  1348;  plus  tard,  son  nom  ne  figure  plus  dans 
l'histoire.  La  belle  construction  actuelle  a  été  élevée  de  1825  à 
1829,  par  le  prince  Frédéric  de  Prusse.  Tout  en  suivant  un  autre 
plan,  on  a  su  tirer  un  heureux  parti  des  ruines  de  l'ancien  château. 
La  chapelle,  au  S.,  renferme  le  tombeau  du  prince  (m.  1863).  Rhein- 
stein  est  un  des  plus  beaux  spécimens  de  château  fort  du  moyen  âge. 
Il  y  a  une  collection  d'armes  et  d'antiquités  (entrée:  une  pers., 

I  <y//.]  plusieurs,  50  pf,  ;  une  société  de  20,  30  pf.  chacune).  La  vue 
est  peu  étendue. 

A  g.,  un  peu  plus  loin,  la  chapelle  St-Clément,  petite  construc- 
tion de  la  fin  de  l'époque  romane,  restaurée  de  nos  jours.  On  n'en 
connaît  pas  l'origine;  elle  a  probablement  été  construite  par  les 
chevaliers  de  Waldeck,  pour  le  repos  des  âmes  des  chevaliers  qui 
avaient  péri  dans  la  guerre  de  destruction  contre  les  seigneurs 
pillards  de  cette  contrée,  sous  l'empereur  Rodolphe  de  Habsbourg. 

II  y  a  à  l'intérieur  des  stalles  du  style  gothique. 

A  g.,  sur  une  hauteur,  les  ruines  du  château  de  Reichenstein, 
ordinairement  appelé  Falkenbourg-,  que  les  Français  firent  sauter 
en  1689.  La  confédération  des  villes  rhénanes  avait  détruit  ce 
nid  de  brigands  en  1252,  mais  Philippe  de  Hohenfels  l'avait  rebâti 
dès  1261,  et  continuait  à  détrousser  les  voyageurs;  l'empereur 
Rodolphe  de  Habsbourg  l'assiégea  et  le  prit,  comme  plusieurs  autres 
châteaux  du  même  genre  dans  le  voisinage,  et  il  en  fit  pendre  sans 
miséricorde  tous  les  brigands,  chevaliers  ou  non.  Les  ruines  appar- 
tiennent au  général  de  Rehfuss  ,   qui  en  a  fait  restaurer  une  partie. 

Au  pied  de  la  hauteur  débouelie  la  *vallée  du  Morgenbaeh,  qui,  bien 
que  longue  à  peine  d'une  denai-lieue,  est  un  des  vallons  les  plus  pitto- 
resques des  bords  du  Rhin. 

A  g.,  en  aval  du  village  de  Trechtlingshausen  (Ch.  ;  aub.  Zum 
Stern),  la  vallée  s'élargit  un  peu.  Au-dessus  d'une  gorge  se  dresse 
la  tour  élancée  du  château  de  *Sooneck,  bâti  en  1015,  détruit  aussi 
par  Rodolphe  de  Habsbourg,  puis  reconstruit  au  xiv®  s.  et  restauré 
depuis  1834;  il  appartient  à  l'empereur  Guillaume. 

La  vue  s'étend  d'ici  jusqu'à  Bacharach. 

A  g.  se  montre  bientôt  le  long  village  de  Mederheimhach  (Ch. 
et  B.  ;  aub.:  Schiffchen;  Pfselzer  Hof),  dominé  par  la  tour  massive 
du  château  de  Hoheneck,  ordinairement  appelé  Heimbourg,  du 
xiii^  et  du  xiY^  s.,  restauré  depuis  peu. 


230     V.  R.  40.  LORCH.  Le  Rhin,  de  Bingen 

A  dr.,  lorch  (B.  et  Ch.).  —  Hôtels-.  *Schwan,  à  l'extrémité  su- 
périeure, avec  jardin  sur  le  bord  du  Rhin  (eh.  et  déj.,  2  JC.  k2  oK  50;  dîn., 
2<^/i;;50;  bon  vin  et  bonne  cuisine;  pens.,  5J(.;  très  fréquenté  en  été);  — 
Krone,  bon. 

Lorch,  t)Ourg  de  2152  hal>. ,  s'étendant  sur  le  bord  du  fleuve, 
est  peut-être  le  Laufeacum  des  Romains ,  mentionné  dans  des 
documents  de  l'an  832.  C'était  au  moyen  âge  la  résidence  d'une 
noblesse  nombreuse,  qui  y  «vivait  comme  au  paradis».  Sa  haute 
e'glise  gotli.  du  xii®  s.,  qui  a  la  plus  belle  sonnerie  du  Rheingau 
(p.  211),  a  été  soigneusement  restaurée  depuis  1876.  Elle  possède 
un  maître  autel  remarquable  par  ses  sculptures  du  style  flamboyant, 
de  jolis  fonts  de  1464  et  plusieurs  monuments  de  familles  nobles 
du  Rbeingau  (Waldeck,  Breitenbacb,  Ascbbacb),  entre  autres  celui 
du  feld-maréchal  Jean  Hilchen  de  Lorch,  qui  se  battit  vaillamment 
contre  les  Turcs  et  contre  les  Français,  en  1542  et  1544.  La  maison 
à  cinq  étages  qu'il  habitait,  jolie  construction  dans  le  style  de  la 
renaissance  et  ornée  de  sculptures,  est  située  à  peu  près  au  milieu 
du  bourg;  elle  appartient  au  baron  de  Hausen. 

A  dr.,  plus  bas  que  Lorcb,  sur  la  rive  droite  de  la  Wisper,  qui  se 
jette  ici  dans  le  Rhin,  à  177  m.  au-dessus  du  fleuve,  se  dressent 
les  ruines  du  château  de  Nollingen,  qui  existait  déjà  en  1110. 
Sur  le  coteau  du  S.-O.  se  voit  une  crête  rocheuse  appelée  Teufels- 
leiter,  l'échelle  du  Diable.  La  légende  raconte  qu'un  chevalier  de 
Lorch  y  monta  à  cheval  et  parvint  ainsi  à  conquérir  la  main  de 
sa  dame. 

Dans  la  vallée  de  la  Wisper,  il  v  a  une  route  menant  à  Sehwalbaeh: 
33  kil.  ;  voit,  à  1  chev.,  20  cS.,  à  2  ehev.,  30  <^.  ;  25  et  35  aller  et  retour. 
Elle  passe  par  la  Kammerberger-Miihle  {2'h..)  ^  Lauken-Afuhle  (45  min.)  et 
Geroldstein  (.45  min.),  à  17  kil.  de  Lorch.  Elle  quitte  V2  li-  pl^s  loin  la 
vallée  de  la  Wisper  pour  passer  dans  les  vallées  de  Fischbach  et  de  Dorn- 
bach.  La  vallée  de  la  Wisper  est  connue  pour  le  vent  froid  qui  y  règne, 
dans  la  direction  du  Rhin. 

Dans  la  vallée  de  la  Sauer  ^  qui  deT)ouche  à  1/4  d'h.  à  l'E.  de  Lorch 
dans  celle  de  la  Wisper,  se  trouvent,  à  1  h.  1/2  ^^  Lorch  ou  de  Caub,  les 
ruines  considérables  de  la  solide  forteresse  de  Sauerbourg,  mentionnée 
d'abord  en  1339,  qui  devint  plus  tard  la  propriété  des  Sickingen,  et  que 
les  Français  firent  sauter  en  1689.  Le  dernier  descendant  direct  du  célèbre 
chevalier  de  Sickingen  (p.  222)  est  mort  près  de  là  en  1836,  à  la  ferme  de 
Sauerberg,  dans  le  plus  profond  dénûment.  Dans  le  cimetière  de  Sauer- 
thal,  à  été  érigée  une  croix  avec  les  armes  des  Sickingen  et  une  inscrip- 
tion, «par  un  ami  de  l'histoire  nationale.» 

A  dr.,  à  l'embouchure  du  Retzhach,  le  petit  village  de  Jjorch- 
hausen,  avec  une  église  gothique  neuve. 

A  g.,  sur  un  escarpement  au-dessous  de  Rheindiehach ,  les 
ruines  du  château  de  Fiirstenberg ,  que  le  comte  palatin  reçut 
en  fief  de  l'archevêque  de  Cologne  en  1243.  L'empereur  Adolphe,  se 
rendant  à  Aix-la-Chapelle  pour  y  être  couronné,  en  1292,  fut  retenu 
ici  de  force  parce  qu'il  refusait  le  péage.  L'empereur  Louis  V  s'em- 
para du  château  en  1321 ,  parce  qu'il  le  trouva  au  pouvoir  de  son 
rival  Frédéric  le  Bel  d'Autriche.  11  fut  encore  pris  par  les  Suédois 
en  1632  et  détruit  par  les  Français  en  1689. 


àSt-Goar.  BACHARACH.  V.  IL  40.     231 

A  g.,  au-dessus  deBacharacli  et  jusque  dans  la  vallée,  les  vastes 
ruines  de  l'ancien  château  bien  fortifié  de  Stahleck,  bâti  vers 
1156  et  résidence  des  comtes  palatins  jusqu'en  1253  (p.  34).  Pen- 
dant la  guerre  de  Trente-Ans.  de  1620  à  1640,  le  château  fut  assiège 
et  pris  huit  fois  par  les  Français  ;  ce  sont  eux  aussi  qui  l'ont  détruit, 
lors  de  la  dévastation  du  Palatinat,  en  1689.  Les  ruines  sont  en- 
tourées de  plantations  d'agrément.  La  vue  est  belle,  mais  restreinte. 

A  g.,  Bacharach.  —  hôtels:  *Wasum,  à  la  gare,  avec  un  grand 
jardin  (eli.  et  déj.,  3  oU.  ;  pens.);  Bastian  (ch.,  1  c4i.20-^  dîn.,  1  Jl.20  à 
1  J{:  50);  Lippert,  recommandé  (cli.,  s.  et  b.,  1  J(.  30;  déj.,  50  pf.;  pens., 
3  c^f.  50);  Zum  £liic?ierthal,  dans  la  ville. 

Bacharach  (B.  et  Ch.)  est  une  petite  ville  de  1840 hab.,  à  l'en- 
trée de  l'étroite  vallée  deSteeg,  dominée  par  le  château  de  Stahleck, 
au  pied  duquel  on  aperçoit  l'église  St-Verner.  Des  murs  du  moyen 
âge,  avec  des  tours  ouvertes  par  derrière,  espacées  de  100  à  150  pas, 
descendent  du  château  et  entourent  encore  presque  toute  la  ville  ; 
ce  sont  de  bons  spécimens  des  fortifications  de  ce  temps-là,  généra- 
lement bien  conservés. 

Bacharach,  nommé  Bachercho  en  1019  et  Bagaracha  en  1140, 
était  jusqu'au  xvi^  s.  le  principal  entrepôt  des  vins  du  Rheingau, 
et  c'est  plutôt  à  cela  qu.'à  son  propre  cru  qu'elle  a  dû  sa  célébrité. 
Cependant  ses  vins  des  vallées  de  Steeg,  d'Oberdiebacfi  et  de 
Manuhach  sont  estimés.  Le  pape  Pie  II  ( iEneas  Sylvius)  faisait 
venir  tous  les  ans  à  Rome  un  foudre  de  vin  de  Bacharach,  et  l'em- 
pereur Yenceslas  délia  la  ville  de  Nuremberg  de  ses  redevances 
envers  lui  moyennant  quatre  foudres  du  même  vin. 

Au  milieu  de  la  ville,  là  où  commence  le  chemin  de  la  vallée 
de  Steeg  (v.  ci-dessous),  s'élève  l'église  St-Plerre,  restaurée  depuis 
1872.  C'est  un  édifice  aux  belles  proportions,  dans  le  style  de  la 
fin  de  l'époque  romane,  avec  un  chœur  circulaire,  deux  tours 
rondes  à  l'E.  et  une  carrée  à  l'O.,  et  sous  cette  dernière,  un  beau 
narthex  du  style  ogival  primitif.    Il  y  a  aussi  un  riche  portail  au  N. 

Sur  une  petite  éminence  où  l'on  monte  du  côté  S.  de  St-Pierre, 
s'élèvent  les  ruines  isolées  de  l'église  "^'St  -Verner,  aux  belles 
arcades  en  grès  rouge.  C'est  un  édifice  du  style  gothique  le  plus 
gracieux,  en  forme  de  feuille  de  trèfle,  bâti  en  1293  et  restauré 
au  XV®  s.  Il  n'existe  plus  que  les  deux  tiers  de  la  construction 
primitive.  L'intérieur  est  occupé  par  un  cimetière.  St  Verner,  à 
qui  l'église  est  dédiée,  était,  selon  la  tradition,  un  enfant  qui  fut 
tué  par  des  Juifs  après  1286 ,  et  dont  le  corps  flotta  sur  le  fleuve, 
en  remontant  le  cours  de  l'eau,  d'Oberwesel  (p.  233)  à  Ba- 
charach. C'est  au-dessus  de  cette  église,  à  10  min.  de  là,  qu'est 
situé  le  château  de  Stahleck  (v.  ci-dessus). 

On  peut  faire  une  belle  promenade  en  remontant  la  vallée  de  Steeg 
ou  de  Blucher,  dans  laquelle  Bluelier,  après  le  passage  du  Rhin  (p.  232), 
se  dirigea  vers  le  Hunsriick,  à  la  poursuite  d'un  détacliement  de  l'armée 
française.  Au  bout  de  20  min.,  on  est  à  Steeg  ^  village  connu  par  son 
excellent  vin.  A  l'extrémité  supérieure  de  ce  village  à  40  min.  de  Bacha- 
rach, on  remarque  à   dr.  sur   la  hauteur  les  ruines  du  vieux  château  de 


232     V.  E.  40.  CAUB.  Le  Bhin,  de  Bingen 

Stahlberg,  qui  appartint  jadis  aus  comtes  palatins,  comme  ceux  de  Stah- 
leek  et  de  Fiirstenberg  (p.  230). 

Bientôt  le  fleuve  change  de  direction.  On  y  voit  apparaître 
tout  à  coup,  au  milieu  des  eaux,  la  Pfalz  (Palais)  ou  le  Pfalz- 
grafenstein ,  petit  château  rebâti  au  xiv^  s.  C'est  une  construction 
hexagone,  sur  un  des  récifs  qui  s'élèvent  dans  le  Rhin,  avec  une 
tour  principale  pentagone  du  xiii^  s.,  couverte  d'une  toiture  hi- 
deuse. Il  était  destiné  à  la  perception  du  péage  sur  le  Rhin. 
L'intérieur  n'offre  rien  de  remarquable:  la  clef  est  chez  le  batelier 
de  Caub,  qui  y  conduit  (50  à  75  pf.). 

C'est  ici  que,  dans  la  nuit  du  31  déc.  1813  au  1^^  janv.  1814, 
l'armée  de  Silésie,  composée  du  premier  corps  d'armée  prussien 
sous  York  et  d'un  corps  d'armée  russe  sous  Langeron,  effectua 
le  passage  du  Rhin  sous  les  yeux  de  Blucher. 

A  dr,,  Caub  (215  m.;  Ch.  etB.:  hôt.  :  Zum  Griinen  Wald, 
recommandé;  Adler  :  Zu7n  Thurm)  ,  ville  ancienne,  de2179hab., 
ayant  encore  une  partie  de  son  enceinte  du  moyen  âge.  Elle  fait 
un  commerce  de  vin  assez  considérable,  et  c'est  le  centre  de  l'ex- 
ploitation des  ardoisières  des  bords  du  Rhin.  Cette  exploitation  se 
pratique  comme  celle  des  mines ,  surtout  depuis  que  l'ancien  gou- 
vernement du  duché  de  Nassau,  pour  favoriser  une  branche  d'in- 
dustrie si  importante,  a  fait  creuser  de  profondes  galeries  dans  la 
montagne.  On  peut  facilement  visiter  l'ardoisière  dite  Wilhelm- 
Erbstollen:  permission  â  Caub  chez  le  contre-maître  Kern:  petit 
pourboire.  Les  ardoises  sont  fendues  sur  place  dans  un  grand  bâti- 
ment spécial.  Un  éboulement  de  montagne  a  détruit  plusieurs 
maisons  et  enseveli  25  personnes  le  10  mars  1876.  D'autres  survenus 
en  1878  n'ont  pas  entraîné  d'accident,  et  l'on  a  paré  à  de  nouveaux 
dangers  en  empêchant  les  amas  d'eau  dans  la  montagne. 

A  dr. ,  sur  la  hauteur,  le  beau  château  de  Gutenfels,  vendu  en 
1277  avec  la  ville  de  Caub,  par  les  seigneurs  de  Falkenstein,  au 
comte  palatin;  il  n'a  été  détruit  qu'en  1807.  C'est  à  Gutenfels, 
dit-on,  que  le  comte  Richard  de  Cornouailles,  nommé  empereur 
d'Allemagne  en  1257,  fit  la  connaissance  de  la  comtesse  Béatrice  de 
Falkenstein,  qu'il  épousa  en  1269,  après  la  mort  de  sa  première 
femme.  Le  Landgrave  Guillaume  de  Hesse  assiégea  vainement  ce 
château  pendant  six  semaines  en  1504,  mais  il  fut  pris  en  1647  par 
le  général  Mortaigne,  de  Hesse-Cassei.  Pour  le  visiter,  il  faut  en 
demander  la  clef  dans  la  ville  :  s'informer  de  l'adresse  dans  un  hôtel. 

A  g.,  dans  le  lointain,  les  ruines  considérables  et  pittoresques 
du  château  de  *Scliœnbourg,  construit  vers  le  xii®  s. ,  avec  quatre 
grosses  tours  dites  beffrois  (Bergfriede).  C'est  le  berceau  d'une  famille 
autrefois  très  illustre,  qui  s'est  éteinte  en  1713,  et  à  laquelle  ont 
appartenu  plusieurs  des  plus  célèbres  guerriers  duxvi^et  duxvii^s., 
en  particulier  le  comte  Frédéric  Hermann  de  «Schomberg»,  maré- 
chal de  France,  duc  et  grand  de  Portugal,  duc  et  pair  d'Angleterre 
(m,  1690).    Ce  château  fut  pris  par  les  ^Suédois  durant  la  guerre  de 


à  St-Goar.  OBERWESEL.  V.  E.  40.     233 

Trente- Ans  et  ravagé  par  les  troupes  de  Louis  XIV  en  1689,  comme 
celui  de  Stahleck.  Pour  le  visiter  d'Oberwesel,  suivre  le  chemin 
au  S.  de  l'église  Notre-Dame,  et  prendre  à  env.  10  min.  de  la  gare, 
à  dr.,  un  sentier,  qui  conduit  aussi  en  10  min.  sur  la  hauteur. 

A  g.,  Oberwesel  (B.  et  Ch.).  —  hôtels:  Rheinischer  Hof,  en  face 
du  débarcadère  des  bateaux  et  à  côté  du  chemin  de  fer,  mais  à  4  min.  de 
la  gare;  Goldener  Pfropfenzieher^  à  l'extrémité  inférieure  de  la  ville,  un 
peu  à  l'écart  (ch.,  1  Ji.  50;  dîn.,  2  JL  ;  pens.,  3  JC.  50);  Deutsches  Haus^  sur 
la  route. 

Oberwesel  est  une  ville  ancienne  de  2545  hab.,  la  Vosavia  des 
Romains,  selon  la  carte  de  Peutinger.  Elle  fut  d'abord  ville  im- 
périale, puis  elle  appartint,  dès  le  xiv^  s.,  à  l'électorat  de  Trêves. 
Avec  ses  églises ,  son  mur  d'enceinte  avec  des  tours  à  créneaux 
comme  à  Bacharach  (p.  231),  et  les  ruines  du  château  de  Schœn- 
bourg  qui  la  dominent,  Oberwesel  est  un  des  endroits  les  plus  pit- 
toresques des  bords  du  Rhin. 

A  l'extrémité  S.  de  la  ville,  où  l'on  aperçoit  de  loin  ses  murs 
de  grès  rouge,  se  dresse  la  belle  église  goth.  de  *  Notre-  Dame 
(Frauenkirche  ou  Stiftskirche),  construite  de  1307  à  1331.  Elle  est 
sans  ornement  à  l'extérieur;  mais  le  chœur  et  la  grande  nef  se 
distinguent  par  leurs  proportions  élancées. 

Intérieur.  Le  jubé  du  xiv^  s.  qui  sépare  le  chœur  et  la  nef,  est 
particulièrement  digne  d'attention.  On  remarque  aussi  les  belles  sculp- 
tures en  bois  du  maître  autel  et  deux  tableaux  peints,  dit- on,  en  1504, 
par  Pierre  Lutern,  chanoine  de  l'église.  L'un  d'eux,  qui  se  trouve  à  l'autel 
de  la  chapelle  du  N. ,  représente  l'arrivée  des  11000  vierges;  l'autre 
.au  mur  de  la  nef  du  N.,  a  pour  sujets  une  série  de  petites  scènes  tirées 
de  l'Apocalypse,  représentant  la  fin  du  monde  et  le  jugement  dernier. 
On  voit  également  dans  la  chapelle  du  N.  les  pierres  tumulaii-es  de 
plusieurs  chevaliers  comtes  de  Schœnberg,  du  style  de  la  renaissance. 
A  rO.  se  trouve  le  monument  du  chanoine  Lutern  (m.  1505),  du  style 
ogival  tertiaire.  Aux  piliers,  des  peintures  murales  de  l'époque  gothi- 
que, récemment  découvertes  sous  le  badigeon. 

La  chapelle  goth.  sur  le  mur  d'enceinte  du  côté  du  Rhin  est 
dédiée  à  St  Verner  (p.  231).  L'hôtel  de  ville,  construit  en  1849, 
est  un  bâtiment  goth.  à  créneaux  en  grès  rouge,  dominé  pa  rune 
tour.  A  l'extrémité  inférieure  de  la  ville,  la  grosse  tour  ronde  dite 
Ochsenthurm  (tour  des  Bœufs),  couronnée  de  hauts  créneaux;  elle 
faisait  autrefois  partie  des  fortifications. 

Sur  une  hauteur,  l'église  St-Martin,  du  style  ogival  tertiaire, 
avec  une  tour  flanquée  de  tourelleS;  semblable  à  un  donjon.  Elle 
possè  deune  chaire  en  bois  de  la  renaissance  (1618),  une  statue 
dorée  de  Ste  Anne  avec  la  Vierge,  de  l'époque  goth.  ;  des  reliquaires 
avec  de  petits  bas-reliefs  représentant  des  scènes  de  la  Passion,  un 
retable  avec  des  peintures  dans  le  genre  de  Wohlgemuth,  etc. 

Les  vallées  rocheuses  qui  s'étendent  d'Oberwesel  dans  l'inté- 
rieur des  terres,  surtout  celle  ([''En  g  eh  œil,  près  du  château  de 
Schœnbourg,  produisent  un  vin  qui  a  beaucoup  de  bouquet. 

Après  avoir  contourné  le  Rossstein,  rocher  de  la  rive  dr.  qui 
s'avance  à  angle  droit  et  que  traverse  un  tunnel  du  chemin  de 


234      V.  R.  40.  LA  LURLEI.         Le  Rhin,  de  Bingen 

fer,  le  fleuve  court  vers  un  groupe  de  récifs  visibles  quand  l'eau 
est  basse,  les  Sieben  Jungfrauen  (sept  vierges).  Les  bateliers  ra- 
content que  ce  sont  des  filles  du  château  de  Scliœnbourg  que 
le  dieu  du  fleuve,  pour  les  punir  de  leurs  dédains.,  métamorphosa 
en  rochers.  Le  lit  du  Rhin  se  rétrécit  ;  c'est  l'endroit  où  il  est  le 
plus  resserré  et  le  plus  profond  ;  il  y  a  jusqu'à  23  m.  d'eau  en  amont 
delaLurlei.  Des  deux  côtés,  des  montagnes  rocheuses  taillées  à  pic. 

A  dr.,  un  énorme  massif  de  rochers  se  dresse  à  une  hauteur 
de  132  m.  au-dessus  du  Rhin;  c'est  la  fameuse  *Lurlei  ou  Lorelei. 
On  connaît  la  légende  de  l'enchanteresse  qui  habitait  ce  rocher  et 
attirait  les  passants  par  la  douceur  de  son  chant,  jusqu'au  jour  où 
elle-même,  vaincue  par  l'amour ,  se  précipita  dans  le  fleuve.  Un 
des  chants  les  plus  populaires  de  l'Allemagne  est  précisément  celui 
qui  a  été  inspiré  par  cette  légende  à  Henri  Heine  (1823)  :  «Ich  weiss 
nicht,  was  soU  es  bedeuten,  dass  ich  so  traurig  bin,  etc.»  —  Il  y  a 
au  N.,  au  tunnel  du  chemin  de  fer,  un  sentier  escarpé,  avec  des 
gradins  et  des  bancs,  qui  conduit  en  25  min.  au  sommet;  la  vue  y 
est  peu  étendue. 

C'est  au  pied  de  la  Lurlei  qu'on  pêche  les  célèbres  saumons  de  St- 
Goar.  Il  semble  que  le  saumon  aime  cet  endroit  profond,  frais  et  peu 
accessible  aux  rayons  du  soleil,  et  qu'il  le  recherche  aussi  à  cause  de 
son  fond  sablonneux.  En  hiver,  on  l'expédie  au  loin.  Les  petits  ren- 
foncements du  rocher  sont,  à  raison  de  la  tranquillité  de  l'eau,  particu- 
lièrement favorables  à  la  pêche.  Les  pêcheurs  guettent  le  saumon  dans 
de  petites  barques  couvertes  et  pourvues  d'une  seule  ouverture,  et  l'enlè- 
vent vivement  aussitôt  qu'il  s'est  aventuré  au-dessus  des  filets.  Autre- 
fois ,  le  produit  de  cette  pêche  était  de  8000  livres  par  an;  il  est  main- 
tenant considérablement  réduit,  le  bruit  des  bateaux  à  vapeur,  des  chemins 
de  fer,  etc.,  ayant  chassé  le  poisson.  Suivant  la  saison,  le  prix  de  la 
livre  de  saumon  varie  sur  place  de  2  à  3  c/fi. 

A  g.,  en  face  de  la  Lurlei,  trois  tunnels  du  chemin  de  fer  la  rive  g. 

Plus  loin  se  montrent,  à  dr.  St-Goarshausen,  à  g.  St-Groar. 

A  dr.,  St-Goarshausen  (Ch,).  —  Hôtels:  *Adlei\  deux  maisons  avec 
jardin  (ch.,  s.  et  b.,  2  Ji.  50;  déj.,  1  c4i  ;  dîn.,  2  Jl.  50;  voit,  pour  Eeiehen- 
berg,  8  JC.);  —  Lamm  (dîn.,  2  c4i  ;  pens.,  4  JC.  50);  Nassauer  Hof,  recom- 
mandé (ch.,  1  cK  50;  dîn.,  2  céi.)  ;  Rheinischer  Hof  (bon  vin).  —  Bac  À  vapeur 
pour  St-Goar,  10  pf. 

St-Goarshaitsen  (218  m.)  est  une  petite  ville  de  1456  hab., 
composée  presque  uniquement  d'une  rangée  de  maisons  neuves.  Elle 
est  en  partie  si  près  du  Rhin,  qu'on  l'a  de  bonne  heure  garantie  par 
une  forte  muraille,  d'où  s'élèvent  deux  vieilles  tours.  Avant  la 
construction  du  quai,  ces  murailles  et  les  galeries  qui  y  sont  ados- 
sées formaient,  pendant  les  crues  du  Rhin,  la  seule  communication 
entre  les  maisons  de  ce  quartier.  Il  y  a  une  église  protestante  mo- 
derne du  style  roman.  St-Goarshausen  convient  bien  pour  un  sé- 
jour. —   Voir  la  carte  p.  236. 

A  dr. ,  à  mi-côte,  au-dessus  de  St-Goarshausen,  se  voit  le 
château  de  Neu-Katzenelnhogen ,  ordinairement  appelé  la  Katz  (le 
Chat),  bâti  en  1393  et  propriété  des  comtes  de  Katzenelnbogen 
jusqu'à  la  mort  du  dernier,  en  1470,  époque  où  il  passa  à  la  famille 


àSt-Goar.  ST-GOAR.  V.  B.  dO.     235 

de  Hesse.  Il  était  encore  occupé  en  1804  par  une  garnison  de  la 
Hesse  électorale,  lorsque  les  Français  s'en  emparèrent  et  le  firent 
sauter.  Aujourd'hui,  les  ruines  sont  en  partie  restaurées  à  l'inté- 
rieur. Le  gardien  y  est  ordinairement;  sinon  demander  la  clef  au 
Rheinische  Hof ,  à  St-Goarshausen  (50  à  75  pf.). 

Le  *Schweizerthal  (vallée  suisse),  qui  débouche  dans  le  haut  de  St- 
Goarshausen.  (passer  sous  le  chemin  de  fer  à  g.)  et  s'étend  à  3/4  d'h.  de 
distance,  est  une  jolie  vallée  avec  des  rochers,  des  cascades,  de  beaux 
bois  et  quelques  plantations  d'agrément.  A  g.,  dans  le  haut,  sur  le 
bord  du  coteau  planté  de  vignes ,  le  village  de  Patersberg  (344  m.), 
où  l'on  monte  en  30  à  40  min.  de  St-Goarshausen,  par  un  chemin  assez 
escarpé.  Il  faut  le  même  temps  pour  aller  de  Patersberg  à  Reichenberg 
(v.  ei-dessous).  —  Si  Ton  veut  aller  du  Schweizerthal  à  la  Lurlei,  suivre 
la  route  de  voitures  dans  la  vallée,  pendant  env.  25  min.,  jusqu'à  la 
Zœllners-Milhle.  A  ce  moulin,  un  poteau  indique  à  dr.  la  direction  du 
Mœnnchen  (vue  sur  le  Schweizerthal);  on  continue  de  suivre  le  chemin 
principal,  et  Ton  rencontre  enfin  un  autre  poteau  qui  montre  à  g.  le 
chemin  de  la  Lurlei  et  à  dr.  celle  de  la  Katz.  15  à  18  min.  plus  loin  est 
le  pavillon  du  -Htlhnerberg,  d'où  l'on  a  une  vue  magnifique  du  bassin  de 
St-Goar.  Il  y  a  encore  35  min.  du  poteau  à  la  Lurlei,  difficilement  recon- 
naissable  de  cet  endroit,  et  dont  on  atteint  le  sommet  après  un  autre 
1/4  d'h.  On  redescend  de  là  au  Ehin  par  le  sentier  mentionné  p.  234, 
et  l'on  est  en  25  min.  à  St-Goarshausen.  Toute  l'excursion,  de  St-Goars- 
hausen à  la  Lurlei  par  le  Hiihnerberg,  retour  et  temps  d'arrêt  compris, 
demande  2  h. 

On  pourra  faire  une  très  belle  "■■excursion  au  château  de  Reichen- 
berg ,  à  1  h.  ou  1  h.  1/4  de  St-Goarshausen,  dans  l'intérieur  des  terres. 
Le  chemin  des  voitures  (route  de  Nastœtten  ;  voit.,  p.  234)  passe  par 
la  vallée  du  Haselbach,  qui  débouche  au-dessous  de  St-Goarshausen:  on 
y  rencontre  une  brasserie.  A  pied  par  le  Schweizerthal  jusqu'à  Paters- 
berg (v.  ci-dessus)  et  de  là  à  Reichenberg,  on  met  également  environ 
1  h.  i/4.  Le  mieux  est  d'aller  par  la  vallée  du  Haselbach,  en  prenant  à 
dr.  de  l'entrée  par  la  promenade  garnie  de  bancs,  qui  suit  les  détours 
de  la  route  située  plus  bas  et  la  rejoint  un  peu  avant  Reichenberg.  Au 
retour  on  ira  par  1'  Offenthaler-Hof^  ferme  située  à  30  min.  au  S.  de  Reichen- 
berg, sur  une  hauteur,  puis  par  l'extrémité  supérieure  du  Schweizerthal, 
dans  la  direction  de  la  Lurlei.  Il  n'y  a  pas  dans  le  haut  de  chemin 
descendant  par  In  vallée. 

Le  château  de  ■■Reichenberg,  construit  en  1284  par  le  comte  Guil- 
laume l^i"  de  Katzenelnbogen,  résidence  de  l'administrateur  du  comté 
sous  le  gouvernement  hessois,  vendu  en  1818  pour  être  démoli  et  ce- 
pendant mieux  conservé  que  la  plupart  des  autres  châteaux  du  Pi,hin,  est 
une  construction  grandiose,  avec  une  haute  tour.  L'entrée  de  la  vaste 
cour  de  ce  château  produit  un  effet  surprenant.  On  y  voit  à  g.,  encadrée 
de  deux  colonnes  de  granit,  la  porte  principale  par  où  l'on  arrive  dans 
l'intérieur.  Les  pièces  voûtées  du  rez-de-chaussée  sont  particulièrement 
bien  conservées.  Le  château,  nouvellement  restauré ,  est  la  propriété  du 
baron  d'Œttingen,  de  Courlande  (guide,  50  à  75  pf.).  Quelques  pièces  sont 
ornées  de  vieilles  armes,  d'armures,  d'ustensiles  divers,  etc.  La  chapelle 
était  à  trois  étages;  l'entablement  entre  chacun  d'eux  est  détruit,  mais  les 
colonnes  romanes  sont  encore  debout,  les  unes  sur  les  autres,  et  celles 
du  haut  supportent  une  voûte  en  ogive.  La  tour,  où  l'on  a  établi  un 
escalier  en  bois,  offre  une  belle  vue.  Une  seconde  tour,  à  l'E.,  est  à 
moitié  détruite;  elle  était  reliée  à  la  première  par  un  haut  mur  de  dé- 
fense. —  Reichenberg,  au  pied  du  château,  est  un  misérable  village. 

A  g.,  St-Goar  (B.  et  Ch.).  —  Hôtels:  *Schneider,  à  l'extrémité  in- 
férieure de  la  ville;  Rheinfels,  au  quai  des  bateaux  à  vapeur,  avec  restaur.  ; 
Lœwe.  —  Bac  à  vapeur  pour  St-Goarshausen,  10  pf. 

St-Goar,  chef-lieu  de  cercle,  comptant  1453  hab.,  est  de  toutes 


236     V.  E.  40.  RHEINFELS. 

les  petites  villes  du  Rhin  celle  qui  offre  l'aspect  le  plus  imposant, 
relevé  encore  par  les  ruines  de  la  forteresse  de  Rheinfels ,  sur  une 
hauteur  d'où  descendent  des  murs  garnis  de  tours,  qui  l'enceignent 
et  se  prolongent  en  partie  jusqu'au  bord  du  fleuve.  Cette  ville  s'est 
formée  autour  de  la  chapelle  dédiée  à  St  Goar,  qui  prêcha  ici  l'évan- 
gile, du  temps  de  Sigisbert,  roi  d'Austrasie  (570),  et  que  les  bate- 
liers invoquaient  de  préférence  dans  les  moments  de  détresse.  Jus- 
qu'en 1794,  St-Goar  fut  le  chef-lieu  du  comté  inférieur  de  Katzen- 
elnbogen,  qui  faisait  partie  de  la  Hesse  électorale  ;  le  comté  supérieur 
était  au  S.  de  Mayence. 

Xj^é'glise  evangetîque,  achevée  en  1469,  renferme  quelques  mo- 
numents remarquables  de  princes  hessois,  entre  autres  celui  du 
landgrave  Philippe  (m.  1583)  et  de  sa  femme,  monument  en  marbre 
orné  de  leurs  statues,  mutilées  par  les  Espagnols  dans  la  guerre 
de  Trente- Ans.  La  crypte  à  l'E.,  où  reposaient  jadis  les  ossements 
de  St  Goar,  sert  aujourd'hui  à  remiser  les  pompes  à  incendie.  — 
Jj' église  catholique,  avec  une  vieille  sculpture  représentant  l'ermite 
St  Goar  et  portant  l'inscription:  «S.  Goar  monachus  ohiit  61U, 
appartenait  jadis  à  un  collège  de  jésuites,  ainsi  que  le  presbytère. 
—  On  a  construit  un  nouveau  port  en  aval  de  la  ville. 

A  g. ,  les  ruines  considérables  de  la  forteresse  de  *Ilheiiifels 
(115  m.  au-dessus  du  Rhin).  Un  chemin  très  commode,  ombragé 
de  noyers,  y  conduit  du  bas  de  la  ville  en  V4  d'h.,  en  passant  sous  le 
chemin  de  fer,  non  loin  de  l'hôtel  Schneider  et  de  la  brasserie  Zur 
Rose.  Cette  forteresse  fut  construite  en  1245  par  le  comte  Diether  III 
deKatzenelnbogen,  l'ami  del'empereurFrédéricII,  et  la  conséquence 
en  fut  l'établissement  d'un  nouveau  péage  sur  le  Rhin.  Dix  ans 
plus  tard,  vingt-six  villes  du  Rhin  se  liguèrent  (p.  189)  pour 
forcer  le  comte  à  renoncer  à  ce  péage;  mais  elles  ne  purent 
prendre  le  château  malgré  un  siège  de  quinze  mois.  Dans  la  suite, 
Rheinfels  passa  à  la  maison  de  Hesse,  et  il  fut  considérablement 
renforcé  en  1538,  sous  le  landgrave  Philippe  le  Jeune.  La  for- 
teresse fut  investie  en  1692  par  une  armée  française  de  24000  (?) 
hommes,  sous  le  général  comte  deTallard;  mais  elle  fut  courageuse- 
ment défendue  par  le  général  hessois  de  Gœrz,  et  les  assiégeants 
éprouvèrent  de  grandes  pertes  sans  atteindre  leur  but.  Mais  en 
1758,  le  régiment  français  de  St-Germain,  commandé  par  le  mar- 
quis de  Castries,  se  rendit  maître  du  fort,  alors  très  faiblement  dé- 
fendu, et  il  l'occupa  jusqu'en  1763.  Trente  ans  plus  tard,  en  1794, 
bien  que  les  ouvrages  en  eussent  encore  été  renforcés ,  Rheinfels 
fut  livré  aux  Français  par  le  commandant  hessois  von  Resius,  qui 
abandonna  tous  ses  canons  et  toutes  ses  munitions  et  se  retira  sur 
la  rive  droite  du  Rhin  à  l'approche  des  éclaireurs  de  l'ennemi. 
Enfin  la  forteresse  fut  démantelée  par  les  Français  trois  ans  après 
et  vendue  en  1812  pour  2500  fr.  Les  ruines  appartiennent  depuis 
1843  au  roi  de  Prusse.  La  vue  y  est  belle,  quoique  restreinte;  la 
Katz  (p.  234)  et  la  Maus  (p.  237)  en  forment  les  limites.   Le  gardien, 


000   01    ■    l 


MAUS.  V.  R.  4L     23 

qui  a  la  clef  de  la  forteresse ,  y  est  ordinairement  en  été  ;  il  ne  se 
contente  pas  de  50  pf. 


41.   Le  Rhin,  de  St-Goar  à  Coblentz. 

Voir  la  carte  p.  228. 

Chemin  de  fer  de  la  rive  gauche.,  v.  p.  207;  —  de  la  rive  droite^  p.  209. 

Bateaux  à  vapeur:  à  la  descente,  1  h.  1/2;  à  la  monte'e,  2  h.  I/2.  Débar- 
cadères à  Boppard  et  Oberlalinstein.  Stations  desservies  par  des  barques: 
Hirzenaeh,  Camp,  Niederspay  et  Capellen.     Voir  l'introduetion,  m. 

Abréviations  B.  et  C'/j.,  bateau  et  ebemin  de  fer. 

A  dr.,  en  aval  de  St-Goar  se  montre  d'abord  Welmich,  dans  un 
site  pittoresque,  avec  sa  petite  église  goth. ,  dominé  par  les  ruines 
du  château  de  Thurn'berg  ou  Deurenhourg ,  commencé  par  Bohé- 
mond ,  archevêque  de  Trêves,  et  achevé  par  son  successeur  Cuno 
de  Falkenstein,  en  1363.  Les  comtes  de  Katzenelnbogen ,  lui 
donnèrent  le  nom  ironique  de  *Maus  (souris) ,  par  opposition  à 
celui  de  leur  château  de  Katz  (chat,  p.  234).  Mais  Cuno  sut  se 
faire  respecter  de  ses  ennemis.  Il  mourut  à  Thurnberg  en  1388, 
et  ses  entrailles  furent  déposées  sous  un  monument  portant  une 
inscription  gothique  qu'on  voit  dans  V église.,  à  côté  du  chœur 
(v.  p.  246).  Les  baillis  de  l'électorat  de  Trêves  résidèrent  longtemps 
au  château,  et  c'est  seulement  dans  les  dernières  années  du  siècle 
passé  qu'il  fut  abandonné.  Le  chemin  qui  conduit  sur  la  hauteur 
est  fatigant,  mais  on  est  amplement  dédommagé  par  la  vue  magni- 
fique dont  on  jouit  du  sommet,  surtout  du  côté  de  St-Goar.  L'in- 
térieur présente  des  détails  d'architecture  remarquables. 

Le  fleuve  décrit  une  courbe  à  l'O.;  les  vignes  disparaissent  et 
font  place  à  des  rochers  escarpés  de  schiste  argileux. 

A  dr. ,  Ehrenthal  j  groupe  de  maisons  habitées  surtout  par  les 
ouvriers  qui  travaillent  non  loin  de  là  dans  des  mines  de  plomb. 

A  g.,  les  grands  bâtiments  des  mines  de  Werlau.  Dans  le  haut, 
le  Prinzenkœpfchen,  avec  un  pavillon  belvédère, 

A  g,,  Hirzenaeh.  A  l'extrémité  supérieure  du  village,  une  syna- 
gogue du  style  gothique.  L'imposant  édifice  ielâPrevôté(Prohstei), 
ainsi  que  l'église,  bâtie  vers  1170,  étaient  autrefois  des  dépendan- 
ces de  l'abbaye  de  Siegbourg. 

A  dr.,  Nieder-  Kestert.  Sur  la  rive  g.,  la  montagne  recule  un 
peu,  et  dans  une  plaine  fertile,  au  milieu  d'une  forêt  d'arbres  frui- 
tiers, s'élève  le  clocher  de  Salzig  (Ch.) ,  ainsi  nommé  d'une  source 
faiblement  saline  qui  s'y  trouve.  En  été,  des  cargaisons  de  cerises 
sont  expédiées  d'ici  vers  les  contrées  situées  en  aval,  en  Hollande 
et  en  Angleterre. 

A  dr.,  sur  des  rochers  éboulés,  les  belles  ruines  de  Liebenstein 
et  de  Sterrenberg,  deux  châteaux  jumeaux  (Brïiderburgen).  La 
légende  raconte  que  deux  frères  aimaient  une  jeune  fille  appelée 
Laure,  et  que  pour  décider  à  qui  des  deux  elle  appartiendrait,  ils 
se   défièrent   en   combat  singulier   et  périrent  par  l'épée  l'un  de 


238     V.  R.  41.  BOPPARD.  LeRhin,deSt-Goar 

l'autre.  Dans  la  vallée,  le  couvent  de  Bornhofen  et  une  église 
gothique  à  deux  nefs,  bâtie  en  1435,  pèlerinage  très  fréquenté  sur- 
tout en  septembre.  A  côté,  l'hôt. -pens.  Zum  Marlenberg  (dîn., 
1  Jû  50). 

Sterrenherg  était  déjà  flef  de  l'empire  au  xii^  s.  et  appartenait 
aux  seigneurs  de  Boland;  les  deux  châteaux  passèrent  plus  tard 
au-X  électeurs  de  Trêves.  On  ne  connaît  ni  l'époque  ni  la  cause  de 
leur  destruction.  Celui  de  Sterrenberg,  bâti  sur  l'extrémité  de  la 
montagne  et  séparé  par  des  fossés  et  un  gros  mur  de  celui  de 
Liehenstein,  bâti  plus  tard,  surprend  par  l'étendue  de  ses  ruines 
grandioses ,  et  il  offre  une  vue  des  plus  pittoresques  sur  les  gorges 
pleines  de  rochers  de  la  vallée  du  Rhin  (auberge  dans  le  haut). 

A  dr.,un  agréable  sentier  conduit  en  V4d'h.  de  Bornhofen,  entre 
le  fleuve  et  les  vignes,  et  à  l'ombre  de  beaux  noyers,  au  bourg 
de  Camp  (B.  et  Ch. ;  hôt. :  Kauth ,  à  la  gare;  Anker ,  au  bord  du 
Rhin),  endr  oit  convenable  pour  un  séjour.—  De  l'autre  côté  delà 
nouvelle  courbe  du  Rhin. 

A  g.,  Boppard  (B.  et  Ch.),  —  Hôtels:  Zîim  Spiegel  (eh.,  2  J(.  50; 
déj.,  1  Ji  dîn.,  2  c4i  50);  Rhein-ffôtel,  dans  le  même  genre;  Zum  Hirsch, 
moins  cher  (hon  vin);  tous  au  hord  du  Ehin  ;  Closmann^  dans  la  ville, 
avec  jardin,  vieille  maison  simple,  mais  bonne  (dîn.,  2c4i.)-^  —  Pens. 
Uentzler.,  dans  le  haut  du  Miihlthal.  —  Etablissements  hydrothérapiques  : 
Marienberg  (v.  p.  239;  pens.,  6  à  12  c4(.  par  jour,  vin,  bière  et  bougie  non 
compris;  traitement  médical,  1  J(.  par  jour;  médecin,  le  Dr  nœstermann  ; 
Muhlbad,  à  l'extrémité  inférieure  de  la  villa  (médecin,  le  Dr  Borges).  — 
Voir  la  carte  p.  237. 

Boppard  (64  m.  d'alt.)  est  une  vielle  ville  de  5600  hab.,  l'antique 
Bondobrica,  fondée  par  les  Celtes  et  déjà  fortifiée  par  les  Roraains, 
qui  avaient  ici  un  dépôt  de  balistaires  (balistarii  Bondobricae).  Ville 
impériale  dès  le  xii®  s.,  Boppard  fut  engagée  en  1312  avec  Ober- 
wesel,  par  l'empereur  Henri  VII,  à  son  frère  Baudouin,  archevêque 
de  Trêves,  qui  ne  put  cependant  s'en  rendre  maître  qu'en  1318, 
et  qui  construisit  alors  le  château  existant  encore  dans  la  ville.  Les 
habitants  essayèrent  ensuite  plusieurs  fois  inutilement  de  recouvrer 
leur  indépendance.  Cette  ville  riante  mérite  tout  particulièrement, 
à  cause  de  la  salubrité  du  site  et  de  la  beauté  des  environs,  que 
les  touristes  s'y  arrêtent;  beaucoup  d'étrangers  s'y  sont  établis 
dans  les  derniers  temps,  et  l'on  construit  partout  de  nouvelles 
maisons  de  campagne. 

L'église  paroissiale,  bâtie  vers  1200,  dans  le  style  roman 
tertiaire,  avec  deux  tours  carrées  à  côté  du  chœur,  a  de  curieu- 
ses voûtes  en  berceau ,  terminées  en  ogive  et  avec  des  tores  dis- 
posés en  éventail  comme  nervures.  —  Plus  près  de  la  gare  est  Ve'glise 
des  Carmes.  Elle  possède  un  bon  bas-relief  en  marbre,  représen- 
tant la  Trinité,  sur  le  tombeau  de  Marguerite  d'Eltz  (m.  lÔUO);  des 
stalles  sculptées  du  xv^s.  et  de  vieilles  peintures  murales.  L'ancien 
couvent  des  franciscains  à  été  restauré  par  le  gouvernement 
prussien  et  converti  en  école  normale  catholique. 


à  Cohlentz.  BOPPARD.  V.  R.  4L     239 

A  l'E.  de  l'église  paroissiale,  sur  une  place  près  du  Rhin  et  non 
loin  du  bac  qui  relie  ici  les  deux  rives,  se  trouve  l'ancien  château 
des  archevêques  de  Trêves,  avec  une  tour;  il  sert  maintenant  de 
tribunal  et  d'école.  Il  y  a  à  côté  des  restes  considérables  de  forti- 
fications antiques,  élevées  probablement  sous  Yalentinien  1"  (364- 
375)  et  qui  formaient  un  carré  de  320  m.  de  long  sur  150  de  large. 
Les  murs  avaient  8  m.  de  hauteur  et  3  m.  d'épaisseur,  avec  4  tours 
rondes  aux  angles  et  24  tours  semi  -  circulaires  le  long  des  murs. 
C'est  une  construction  en  blocage,  avec  revêtement  dont  l'appareil 
est  en  épi. 

Au  milieu  d'une  forêt  d'arbres  fruitiers  derrière  Boppard,  l'an- 
cien couvent  de  femmes  de  Marienberg-  (30  m.  au-dessus  du  Rhin), 
reconstruit  après  un  incendie  de  1738.  C'est  depuis  1839  un  étah- 
lissement  hydrotherapique  très  fréquenté,  en  raison  de  sa  situation 
favorable  et  de  la  fraîcheur  de  ses  sources. 

Enfin  à  l'extrémité  supérieure  de  Boppard  est  encore  l'ancien 
couvent  de  St- Martin,  transformé  depuis  1857  en  maison  de  cor- 
rection protestante  et  fort  endommagé  par  un  incendie  en  1884. 

En  aval  de  Boppard,  près  du  Muhlbad  (v.  p.  238)  débouche  le  vallon 
boisé  nommé  Miihlthal  ^  qui  offre  de  jolies  promenades,  notablement 
embellies  dans  ces  derniers  temps.  Un  des  plus  beaux  endroits  est 
r*Alte  Burg  (293  m.)  sur  la  hauteur  à  dr.  Il  y  a  un  pavillon  qu'on 
voit  de  loin  et  d'où  la  vue  est  excellente.  Dans  le  voisinage  est  le  Vier- 
seenplatz,  la  place  des  Quatre-Lacs,  où  le  Rhin  paraît  former  4  lacs,  son 
cours  étant  en  partie  masqué  par  des  hauteurs.  A  1/4  d'h.  de  l'entrée  du 
Mùhlthal ,  la  Pens.-Rest.  Hentzler  ^  d'où  il  y  a  aussi  un  chemin  montant 
à  cette  place. 

Plus  haut  dans  le  Mùhlthal,  le  lois  de  Boppard^  magnifique  bois  de 
chênes  et  de  hêtres  qui  couvre  la  hauteur  jusqu'à  une  grande  distance. 
Il  y  a  de  bons  chemins  et  des  poteaux-indicateurs. 

Excursion  de  Boppard  à  la  Fleckertshœhe  (510  m.  ;  451  au-dessus  du 
Rhin),  située  à  2  h.  au  S.,  et  à  1/2  h.  sur  la  g.  de  la  route  conduisant  au 
Hunsrùck.  On  prend  à  g.  près  de  la  pierre  kilométrique  7.4,  et  l'on 
passe  d'abord  au  travers,  puis  le  long  d'un  bois  de  sapins,  d'où  l'on 
aperçoit  bientôt  le  signal  sur  la  montagne.  Vue  superbe  des  Sept-Mon- 
tagnes  ,  de  l'Eifel,  du  Hochwald,  de  l'Idar  et  du  Taunus.  On  redescend 
par  un  sentier  où  l'on  ne  peut  se  tromper,  à  travers  des  prairies  et  des 
bois,  à  Salzig  (1  h.  ;  p.  237). 

A  dr.,  au  delà  de  Fils  en ,  qui  a  une  église  neuve,  le  fleuve  fait 
une  courbe  considérable  aii  S.-E.  Les  versants  de  la  rive  g.,  le 
Bopparder-Hamm,  ayant  grâce  à  cette  courbe  du  Rhin  vers  le 
midi  la  même  position  abritée  que  les  côtes  du  Rheingau,  sont 
plantés  de  vignes  sur  une  grande  étendue.  Sur  le  sommet  de  g.,  la 
ferme  de  Jacobsherg  (160  m.  au-dessus  du  Rhin).  On  passe  devant 
cette  ferme  en  allant  à  Rhens  (p.  240)  par  le  chemin  de  la  mon- 
tagne. Ce  chemin,  coupant  l'arc  formé  par  la  coitrbe  du  Rhin,  est 
de  1  h.  plus  court  que  la  grande  route. 

A  dr.,  au-dessus  d'Osterspay,  sur  une  hauteur  boisée,  le  joli 
château  de  Liebeneck,  reconstruit  depuis  peu. 

A  g.,  le  fleuve  reprend  bientôt  la  direction  duN.  Sur  le  promon- 
toire formé  par  la  courbe  du  Rhin,  on  remarque  une  chapelle  à 
moitié  en  ruine,  le  seul  reste  du  village  de  Peterspay.   Puis  viennent. 


240     V.  B.  41.  BRAUBACH.      Le  Rhin,  de  St-Goar 

réunis  par  une  allée  de  noyers,  les  villages  di'Oherspay  et  de 
Niederspay  {B.]  barque  pour  Braubacli ,  où  les  bateaux  à  vapeur 
n'arrêtent  pas). 

A  dr.,  dans  la  jolie  vallée  qui  débouche  en  face,  se  trouve  la 
source  de  Binkhold  (Dinkholder-Brunnen  ) ,  source  d'eau  ferru- 
gineuse active,  dans  le  genre  de  celle  de  Scbwalbacli. 

A  dr.,  Braubach  (Ch,).  —  Hôtels:  Arzbœcher ,  au  bord  du  Rhin; 
Rheinischer  Hof  (pens.,  3  c4t.  50  à  4  c//.)  ;  Nassauer  Hof  ;  Deutsclies  Haus^  avec 
jardin-brasserie  près  de  la  gare  (eh.  1  Ji  20),  tous  simples,  mais  bons. 

Braubach  est  une  ville  de  1841  hab.,  qui  fut  dotée  de  privilèges 
dès  1276 ,  par  l'empereur  Rodolphe.  Le  chemin  de  fer  y  passe  le 
long  du  fleuve  sur  une  digue  en  maçonnerie. 

Sur  le  haut  rocher  qui  domine  la  ville,  l'irùposant  château 
de  Marksbourg,  à  150  m.  au-dessus  du  Rhin ,  la  seule  forteresse 
ancienne  des  bords  du  Rhin  qui  soit  restée  intacte.  Il  s'ap- 
pella  d'abord  le  château  de  Braubach,  jusqu'en  1437,  où  le 
comte  Philippe  de  Katzenelnbogen  y  construisit  une  chapelle 
dédiée  à  St-Marc,  d'après  laquelle  il  s'est  dès  lors  nommé  Marcus- 
hourg  ou  Marksbourg.  Il  a  appartenu  à  la  Hesse-Darmstadt  de 
1651  à  1803,  puis  au  duché  de  Nassau,  comme  prison  d'Etat,  jus- 
qu'en 1866,  et  il  est  maintenant  loué  à  un  particulier.  La  cour 
intérieure  et  les  appartements  sont  étroits  et  sombres.  La  vue  dont 
on  y  jouit,  sur  de  verdoyantes  vallées  et  sur  le  cours  du  fleuve  en 
aval,  est  très  pittoresque.  —  Deux  chemins  y  conduisent.  Le  pre- 
mier, plus  court  et  plus  raide,  est  un  sentier  au  N.,  qui  commence 
en  face  de  la  vieille  église  et  qui  demande  25  min.  Le  second ,  le 
chemin  des  voitures,  au  S.,  suit  d'abord  la  route  de  Nastagtten  (à  g. 
dans  la  ville),  tourne  à  dr.,  contourne  la  colline  et  mène  en  35  min. 
à  l'entrée,  qui  est  au  N.  —  A  mi -hauteur  au  S.,  la  chapelle  St- 
Martin ,  qui  existait  déjà  en  1242,  et  la  haute  cheminée  d'une 
fonderie  d'argent. 

A  g.,  en  face  du  château  de  Marksbourg,  à  quelque  distance  du 
fleuve,  se  voit  le  petit  village  de  Brey ,  dans  un  massif  d'arbres 
fruitiers.    Au  bord  du  Rhin ,  une  manufacture  de  tissus  de  coton. 

A  g.,  plus  loin,  Rhens  (Ch.  ;  hôt.  :  Kœnigsstuhl ,  avec  jardin  au 
bord  du  Rhin,  très  médiocre;  Stem),  petite  ville  ancienne,  dépen- 
dant jadis  de  l'électorat  de  Cologne  et  qui  a  encore  des  murs  et 
des  fossés  dont  l'archevêque  Frédéric  III  l'entoura  en  1370.  Le 
chemin  conduisant  à  Boppard  par  la  montagne  (1  h.)  prend  à  dr. 
en  dehors  de  la  porte  du  haut,  près  d'un  poteau  (v.  p.  239). 

A  g.,  env.  10  min.  en  aval  de  Rhens  se  trouve,  à  l'ombre  d'ar- 
bres fruitiers  et  entre  la  grande  route  et  le  Rhin ,  le  Kœnigsstuhl 
(siège  du  Roi) ,  où  les  électeurs  allemands ,  réunis  en  plein  air, 
«selon  la  coutume  ancienne»,  délibéraient  sur  les  affaires  de  l'em- 
pire, faisaient  des  traités  de  paix,  nommaient  les  empereurs,  etc. 
C'est  une  construction  octogone,  mesurant  plus  de  7  m.  de  diamètre 


à  Coblentz:  OBERLAHNSTEIN.  V.  E.  41.     241 

et  un  peu  moins  de  6  m.  de  hauteur.  L'édicule,  érigé  en  1376 
par  ordre  de  l'empereur  Charles  IV,  tomlba  en  ruine  à  la  fin  du 
siècle  dernier  et  fut  reconstruit  en  1843,  sur  le  même  emplacement 
et  dans  la  même  forme.  —  Le  milieu  du  fleuve  en  face  du  Kœnigs- 
stuhl  formait  la  frontière  des  quatre  électorats  du  Rhin  :  Braubach 
appartenait  au  Palatinat,  Rhens  à  Cologne,  Stolzenfels  à  Trêves  et 
Lahnstein  à  Mayence  ;  c'est  sans  doute  la  raison  pour  laquelle  les 
électeurs  se  réunissaient  ici. 

A  g.,  au  delà  du  Kœnigsstuhl,  on  a  trouvé  dans  le  Rhin  en 
1857  la  source  minérale  de  Rhens.  Son  eau  est  semblable  à  celle 
de  Seltz  et  s'exporte  comme  elle. 

A  dr.,  deux  autres  sources  d'eaux  minérales  qui  s'exportent,  le 
Victoridbrunnen  et  le  Minervabrunnen.  C'est  près  de  là  que,  le 
20  août  1400,  fts  électeurs  se  réunirent  pour  juger  et  déposer,  en 
présence  d'une  grande  multitude,  Yenceslas  le  Fainéant,  roi  de 
Bohême,  et  déclarer  vacant  le  trône  impérial.  Ils  passèrent  ensuite 
le  Rhin  et  allèrent  au  Kœnigsstuhl,  où  ils  nommèrent  empereur  le 
comte  palatin  Robert  ou  Rupert. 

A  dr.,  Oberlalinstein  (B.  et  Ch.).  —  Hôtels:  *Weiler  (ch.,  2  céC.  à 
2  c4l.  50;  déj.,  80  pf.)i  *Lahneck,  tous  deux  avec  jardins  et  jouissant  d'une 
belle  vue  (pension);  Weiland^  en  face  de  la  gare;  Deutsches  Haiis.  — 
Bateau  à  vapeur  spécial  pour  Capellen,  toutes  les  heures,  près  de  l'hôtel 
Weller;  prix,  20  et  10  pf. 

Oberlahnstein  (62m.)  est  une  ville  très  ancienne  d'env.  5833  hab., 
citée  déjà  dans  un  document  de  890  et  appartenant  jadis  à  l'élec- 
torat  de  Mayence.  Elle  a  des  murs,  des  tours  et  des  fossés  bien  con- 
servés, et  malgré  de  nombreux  changements  occasionnés  par  la  con- 
struction du  chemin  de  fer,  elle  donne  encore  une  idée  d'une  ville 
fortifiée  au  xiv^  s.  A  l'entrée  se  voit  un  château  des  électeurs  de 
Mayence,  avec  une  jolie  cour,  dont  la  construction  remonte  à  l'an- 
née 1394,  avec  une  partie  moins  ancienne  de  1712.  UégUse  évan- 
ge'lique,  dans  le  bas  de  la  ville,  a  été  construite  de  1872  à  1875 
sur  les  plans  de  Zaïs.  Des  fabriques  de  machines,  des  fonderies  de 
fer  etc.  témoignent  de  la  prospérité  d' Oberlahnstein  depuis  l'ouver- 
ture du  chemin  de  fer.  Il  y  a  un  grand  port  neuf,  où  l'on  voit  des 
dépôts  de  minerai  de  fer  et  de  manganèse  destinés  à  être  transportés 
par  le  Rhin  aux  grandes  fabriques  qui  se  trouvent  en  aval.  — 
Oberlahnstein  est  la  station  où  l'on  quitte  le  bateau  à  vapeur  pour 
visiter  Ems.  Le  débarcadère  du  bateau  et  la  gare  du  chemin  de 
fer  sont  tout  près  l'un  de  l'autre.  Il  y  a  entre  Oberlahnstein  et 
Ems  une  ligne  directe,  qui  n'est  toutefois  desservie  que  par  quel- 
ques trains  spéciaux,  et  la  ligne  principale,  qui  passe  par  Nieder- 
lahnstein  (p.  255). 

A  dr.,  un  peu  à  l'écart  du  Rhin,  sur  un  mamelon  escarpé  au- 
dessus  de  la  Lahn,  le  château  de  *Lahneck,  avec  une  tour  penta- 
gone à  créneaux.  Ce  château,  déjà  mentionné  en  1224,  fut  pro- 
bablement construit  par  Gérard,  archevêque  de  Mayence.  D'après 
une  tradition  sans  fondement,  il  aurait  appartenu  aux  templiers; 

Bœdeker,  le  Rhin,   13e  ^dit.  16 


242     T^  R.  41.  STOLZENFELS.     Le  BMn,  de  St-Qoar 

il  a  été  détruit  par  les  Français  en  1689.  On  l'a  reconstruit  de  nos 
jours  en  tirant  le  meilleur  parti  des  ruines,  et  il  appartient  mainte- 
nant au  comte  de  Kleist-Tychow.  L'intérieur  est  peu  remarquable, 
mais  la  Yue  fort  belle.  —  Deux  chemins  conduisent  au  château  de 
Labneck,  l'un,  dépourvu  d'ombre,  y  monte  tout  droit  d'Oberlahn- 
stein;  l'autre  est  du  côté  de  la  Labn,  en  face  de  l'extrémité  supéri- 
eure de  Niederlabnstein  (p.  243). 

A  g.,  Capellen  (B.  et  Ch.).  —  hôtels:  *Stolzenf€ls,  *Bellevue  (Fey), 
tous  deux  avec  jardins^  Lahneck,  simple.  —  Brass. -eestaur.  :  MUller.  — 
Voitures  pour  Coblentz,  v.  p.  244.  —  Barques  pour  Coblentz,  3  c4C.  —  Anes 
pour  monter  au  château  de  Stolzenfels,  80  pf.  ;  aller  et  retour,  1  JC.  20.  — 
A  pied  à  Coblentz,  1  h.  I/4;  au  Kœnigsstuhl,  I/2  h.  —  Bateau  à  vapeur 
spécial  pour  Oberlabnstein  toutes  les  heures,  20  et  10  pf. 

Capellen  est  un  village  composé  d'une  seule  rangée  de  maisons, 
devant  lequel  le  chemin  de  fer  longe  le  Rhin  sur  un  remblai,  et  si- 
tué au  pied  de  la  hauteur  boisée  où  s'élève  le  château  de  Stolzenfels. 

Le  CHEMIN  DU  CHÂTEAU  (V4  d'h.)  passc  sous  un  viaduc,  puis 
sur  ce  viaduc,  et  monte  en  faisant  des  circuits  où  l'on  a  placé 
deux  pierres  milliaires  romaines.  Il  traverse  en  dernier  lieu  la 
Klause  (écuries)  et  un  pont-levis. 

Le  *château  de  Stolzenfels  (154  m.  d'altit.  ;  94  m.  au-dessus  du 
Rhin)  a  été  fondé  vers  1250  par  Arnold  d'Isenbourg,  archevêque 
de  Trêves;  mais  il  a  été  beaucoup  agrandi  depuis.  Il  fut  souvent 
la  résidence  des  archevêque  de  Trêves  au  moyen  âge,  et  il  fut  pris 
et  détruit  par  les  Français  en  1689.  Frédéric-Guillaume  IV  l'ayant 
reçu  en  présent  de  la  ville  de  Coblentz  en  1823,  lorsqu'il  n'était 
encore  que  prince  royal  de  Prusse,  l'a  fait  restaurer  sur  les  plans 
de  Schinkel,  de  Stûler  et  de  Persius.  Il  appartient  maintenant  à 
l'empereur  Guillaume.  La  tour  principale ,  de  forme  pentagone,  a 
34  m.  de  hauteur. 

En  entrant  dans  la  cour,  aller  immédiatement,  à  dr.,  à  la  petite 
tour  du  S.-O.,  dont  la  *vue  est  une  des  plus  belles  des  bords  du  Rhin. 
Elle  s'étend  du  château  de  Marksbourg  (p.  240)  jusqu'au  delà  de  Coblentz 
et  d'Ehrenbreitstein,  en  face  sur  Oberlahnstein,  Niederlabnstein;  le  châ- 
teau de  Lahneck,  etc. 

L'intérieur  est  visible  tous  les  jours.  Lorsqu'il  vient  beaucoup  de 
monde,  comme  c'est  l'ordinaire  en  été,  le  gardien  s'en  débarrasse  le  plus 
vite  possible.  Un  visiteur  qui  se  joint  alors  à  une  société,  donne  50  pf. 
de  pourboire. 

La  chapelle,  où  l'on  entre  d'abord,  est  du  style  goth.,  à  deux  tours 
et  décorée  de  *fresques  sur  fond  d'or  par  E.  Deger,  représentant  la  créa- 
tion, la  chute  de  l'homme,  les  premiers  sacrifices  et  les  principales  scènes 
de  l'acte  de  la  rédemption  :  annonciation,  nativité,  crueifîment,  résurrec- 
tion, ascension,  descente  du  St-Esprit  et  jugement  dernier.  —  Au  mur  ex- 
térieur, au-dessus  de  la  galerie  du  jardin  :  l'empereur  Eobert  et  son  neveu, 
le  comte  de  Hohenzollern,  visitant  l'archevêque  de  Trêves  à  Stolzenfels, 
le  20  août  1400,  peinture  à  fresque  par  Lasinsky.  —  Dans  le  jardin  d'hi- 
ver, le  jeune  Siegfried,  statue  en  bronze  par  Hartung.  —  Dans  I'escalier, 
une  vieille  cheminée  de  Cologne,  avec  des  bas-reliefs,  —  Dans  la  petite 
salle  des  Chevaliers,  des  *fresques  par  Stilke,  symbolisant  les  carac- 
tères principaux  de  la  chevalerie:  10  Godefroy  de  Bouillon  déposant  son 
épée  à  la  chapelle  du  St-Sépulcre,  après  la  prise  de  Jérusalem  (la  Foi); 
20  l'empereur  Rodolphe  de  Habsbourg  jugeant  des  chevaliers  pillards 
(la  Justice)  ;   3»  des  troubadours  (Minnesœnger)   accompagnant  le  roi  Phi- 


à  Cobleniz.  NIEDERLAHNSTEIN.  F.  E.  4L     243 

lippe  de  Souabe  et  son  épouse  Irène  dans  un  voyage  sur  le  Rhin  (la 
Poe'sie);  4o  l'empereur  Frédéric  II  saluant  sa  fiancée  Isabelle,  princesse 
d'Angleterre  (l'Amour)  ;  50  Hermann  de  Siebeneichen  sauvant  au  prix  de 
sa  vie  l'empereur  Frédéric -Barberousse  (la  Fidélité);  60  mort  de  Jean 
l'Aveugle,  roi  de  Bohême,  à  la  bataille  de  Crécy  (la  Bravoure).  Le 
mur  du  côté  des  fenêtres  est  décoré  de  peintures  représentant  des  saints 
chevaliers:  StGéréon,  St  Georges,  St  Maurice  et  St  Renaud.  —  Dans  la 
GRANDE  SALLE  DES  CHEVALIERS,  qui  a  15  m.  de  loug  sur  9  de  large,  se  voient 
d'anciens  vases  à  boire,  des  armures,  des  armes,  des  vitraux  peints,  et  en 
particulier,  à  la  fenêtre  du  côté  O.,  une  scène  représentant  le  fondateur 
du  château,  l'archevêque  Arnold,  et  son  restaurateur,  le  roi  de  Prusse.  — 
Dans  les  appartements  du  haut:  la  légende  du  chevalier  de  Toggen- 
bourg,  par  Bayer;  trois  épisodes  de  la  vie  de  Gutenberg,  peints  par 
Herbig  de  Berlin  ;  une  copie  du  tableau  de  la  cathédrale  de  Cologne,  par 
Beckenkamp  ;  une  peinture  sur  fond  d'or,  par  Heideloff,  représentant 
l'autel  de  l'ordre  du  Cygne  à  Anspaeh;  une  cinquantaine  de  petites  toiles 
anciennes  de  Durer,  Holbein,  A.  van  Byck ,  Rembrandt,  Teniers  et  autres; 
une  très  ancienne  croix  byzantine;  de  beaux  meubles  anciens;  des  copies 
des  statues  de  Sehwanthaler  qui  se  trouvent  dans  la  salle  du  trône  à 
Munich,  représentant  les  princes  de  la  maison  de  Wittelsbach;  le  modèle 
de  la  cathédrale  de  Cologne  achevée;  les  ruines  du  château  de  Stolzenfels 
avant  sa  reconstruction,  en  liège,  etc. 

On  va  également  du  viaduc  mentionné  p.  242,  comme  du  chemin  du 
château  de  Stolzenfels,  à  dr.  dans  le  haut,  par  un  route  cavalière  assez 
mauvaise,  à  l'Augusta-Hœhe ,  où  il  y  a  une  cabane  joixissant  d'une  vue 
magnifique  sur  le  château  et  la  vallée  du  Rhin,  Il  faut  env.  1  h.  1/4 
aller  et  retour.     Ane,  2  c4C. 

A  dr. ,  à  l'emboucliure  de  la  Lahn,  dont  les  deux  rives  y  sont 
réunies  par  le  pont  disgracieux  du  chemin  de  fer  et  un  nouveau 
pont  pour  les  voitures  et  les  piétons ,  se  voit  l'église  solitaire  de 
St-Jean,  détruite  pendant  la  guerre  de  Trente-Ans  et  restaurée  de 
nos  jours.  Plus  loin  du  RMn,  sur  la  rive  dr.  de  la  Lahn,  la  pe- 
tite ville  prospère  de  Niederlalinstein  (Ch.  ;  tôt.  :  Doucqué^  au  bord 
de  la  Lahn,  recommandé;  Noll,  Hermann,  Bender ,  à  la  gare; 
Bungartz;  tous  avec  jardins).  C'est  ici  que  se  raccordent  les  lignes 
de  la  rive  droite,  de  Coblentz  et  de  la  Lahn  (p.  210  et  255).  Les 
bateaux  n'y  arrêtent  pas. 

A  dr.,  une  plaine  très  fertile  entre  Niederlahnstein  et  le  village 
de  Horcliheim  (Ch.  ;  aub.  Holler)  ;  elle  produit  beaucoup  de  fruits 
et  on  y  récolte  un  bon  vin  rouge. 

A  g.,  des  hauteurs  boisées ,  dont  la  cime  la  plus  élevée  est  le 
Kûhkopf  (p.  249).  —  Puis  la  grande  île  à'Oberwerth,  reliée  mainte- 
nant à  la  rive  g.  par  une  digue  et  sur  laquelle  se  trouve  un  haut 
remblai,  auquel  font  suite  les  deux  arches  du.  pont  du  chemin  de  fer 
de  Berlin  à  Metz  (p.  248).  Le  bateau  passe  sous  ce  pont.  Les  bâti- 
ments qu'on  voit  sur  l'île  sont  ceux  d'une  communauté  de  femmes 
supprimée  en  1798  par  les  Français;  c'est  aujoud'hui  une  pro- 
priété particulière. 

A  dr.,  plus  loin,  le  riant  village  de  Pfaffendorf  et  son  clocher 
pointu.  Sur  la  rive  g.,  les  jolies  promenades  de  Coblentz  (p.  248). 
Le  bateau  à  vapeur  passe  sous  le  pont  du  chemin  de  fer  Rhe'nan 
(p.  248),  puis  devant  le  château  royal,  traverse  le  pont  de  bateaux 
et  aborde  au  quai  de  Coblentz. 

16* 


244 

42.    Coblentz  et  ses  environs. 

Arrivée.  Coblentz  et  Ehrenbreitstein,  situé  en  face  (p.  249),  ont  en- 
semble trois  gares:  1^  la  gare  du  Rhin  à  Coblentz  (Rheinbabnliof ;  pi.  A 
2-3),  pour  la  ligne  de  la  rive  g.  (R.  56)  et  les  trains  dans  la  direction 
d'Ehrenbreitstein;  —  20  la  gare' de  la  Moselle  (Moselbabnbof  ;  pi.  A  4-5), 
au  pied  de  la  Chartreuse,  à  6  min.  de  la  ville,  pour  les  lignes  de  la  Moselle 
(R.  45)  et  de  la  Lahn  (R.  44),  où  passent  aussi  tous  les  trains  de  la  rive 
g.  du  Rhin;  —  3^  la  gare  d' Ehrenbreitstein  (pi.  E2),  pour  les  trains  de 
la  rive  dr.,  plus  rapproche'e  que  les  deux  autres  des  hôtels  de  Coblentz 
sur  le  bord  du  Rhin,  mais  que  ne  desservent  pas  leurs  omnibus.  —  Fiacres 
des  deux  premières  gares  dans  la  ville:  à  1  chev.,  1  ou  2  pers.,  75  pf.  ; 
3  ou  4  pers.,  1  oU.  25;  à  2  chev.,  1  JC.  et  1  Ji.  50,  plus  10  pf.  par  colis;  — 
de  la  gare  d'Ehrenbreitstein  à  Coblentz:  à  1  chev.,  1  à  4  pers.,  1  ofC.  50; 
à  2.  chev.,  2  oiC. ,  plus  45  ou  GO  pf.  de  péage.  —  Le  débarcadère  des  ba- 
teaux à  vapeur  du  Rhin  est  à  Coblentz  même,  un  peu  en  aval  du  pont 
de  bateaux,  à  20-25  min.  des  gares  des  chemin  de  fer. 

Hôtels.  Au  BORD  DU  RniK  :  "•■//.  dn  Géant  (Riese;  pi.  a,D2)  et  "^Belle- 
vite  (pl.b,D2),  l'un  et  l'autre  de  ier  ordre  (ch.  dep.  2  JC.bO;  dîn.,  3  c^K); 

—  Anker  (pi.  c,D2;  ch.,  b.  et  s.  dep.  2  Ji.;  dîn.,  2  J(.  75);  Traube  (pi.  g, 
D  2) ,  dans  la  Rheinstrasse,  près  du  fleuve  ;  Victoria^  en  face  du  pont  du 
Rhin,  modeste.  —  Daîcs  la  ville:  *Wildes  Schwein  (pl.f,B2),  au  Plan 
(ch.  et  déj.,  2  Ji.  50);  Berliner  Hof^  près  de  la  gare  du  Rhin  (eh.,  s.,  b. 
et  déj.,  3<7/^.);  H.  de  Trêves  (pi.  d,  C3),  Clemenspl-atz.  —  Pensions  Ernen, 
Beauséjour,  Chardon  (4  à  6  oK  par  jour),  tous  sur  les  promenades  du  Rhin, 
recommandées. 

Cafés:  *TrinJchalle  (pi.  C5),  sur  les  promenades  (p.  248;  musique  mi- 
litaire en  été,  le  jeudi  soir);  Rheinpavillon,  près  du  débarcadère  des  ba- 
teaux, seulement  en  été.  —  Dans  la  ville:  Hubalek,  près  de  la  poste  (pi.  G 3). 

Débits  de  vin:  *Tillmann,  unter'm  Stern,  à  l'extrémité  N.  de  la  Korn- 
pfort-Strasse  (pi.  C2),  avec  un  bon  restaurant  et  un  pavillon  où  l'on  a 
une  belle  vue  du  côté  de  la  Moselle;  Im  Vogelsang  (Oatwa.\d)^  Carmeliterstr. 
et  Regierungsstr.  (pi.  D3).  —  Le  Civil-Casino  (pi.  4),  au  coin  des  rues  du 
Casino  et  du  Magasin,  est  connu  pour  ses  bons  vins;  il  faut  y  être  intro- 
duit par  un  membre  de  la  société. 

Brasseries  :  *Zum  Framiskaner,  Kleiner  Paradeplatz,  2;  Engels,  Schloss- 
str.  ;  Grenzhœuser,  au  Mainzer  Thor  (porte  de  Mayenee),  avec  jardin. 

Bains.  Bains  du  Rhin:  au  pont  de  bateaux  (pi.  E2),  50  pf.  —  Bains 
CHAUDS,  chez  Fischer,  Lœhrstrasse,  85,  et  chez  Hensler,  au  Castorbof. 

Poste  et  télégraphe  (pi.  30),  au  Clemensplatz. 

Voitures,  en  station  sur  le  bord  de  Rhin,  dans  le  voisinage  du  pont 
de  bateaux;  au  rond -point  du  château  (Sehlossrondel  ;  pi.  C  3-4),  et  aux 
gares.  Voit,  a  1  chev.:  la  course  à  l'intérieur  de  la  ville,  ainsi  qu'à 
Lùtzel- Coblentz  (pi.  B  1),  jusqu'au  rond -point  sur  la  route  de  Mayenee 
(Mainzer- Chausée;  pi.  C  6) ,  au  pied  de  la  Chartreuse  (pi.  A  5)  et  aux 
gares:  1  ou  2  pers.,  75  pf.  ;  3  ou  4  pers.,  1  ail.  25  (colis,  10  pf.).  —  Pour 
Capellen  (Siolzenfels)  ou  Niederlahnstein,  2c4C.;  aller  et  retour,  avec  2  h. 
d'arrêt,  5  c4C.  ;  pour  Pfaffendorf  ou  l'établissement  de  Laubach,  1  eU.  50;  aller 
et  retour,  avec  2  h.  d'arrêt,  3  cU.  50;  pour  Ehrenbreitstein  ou  la  hauteur  de 
Vî&iÎQuàovi  (Asterstein),  4  c^.  ;  aller  et  retour,  avec  2  h.  d'arrêt,  5  dl.  —  A 
l'heure  :  l^'^  h. ,  2  JC.  50;  1/2  h.  suiv.,  1  c4(.  25.  —  Voit,  a  2  chev.,  un  tiers 
ou  la  moitié  de  plus.  De  10  h.  du  soir  à  6  h.  du  matin,  le  double.  — 
Le  péage  sur  le  pont  se  paie  à  part.  Les  voitures  particulières  des  hôtels 
sont  plus  chères. 

Si  l'on  a  peu  de  temps  :  remonter  le  long  du  Rhin  'par  les  prome- 
nades (p.  248),  du  Holzthor  jusqu'au  rond-point  (Rondel),  revenir  jusqu'au 
monument  de  Schenkendorf,  puis  prendre  par  le  glacis  jusqu'à  la  porte 
de  Alayence  (Mainzer-Thor ,  promenade  facile  à  faire  en  1  h.  1/4);  ensuite 
aller  par  le  pont  du  chemin  de  fer  Rhénan  à  la  rive  dr.  du  Rhin  (8/4  d'h.), 
monter  à  VAstersiein  (p.  250;  1  h.  I/4)  ou  à  V Ehrenbreitstein  (p.  250;  2  h), 
et  revenir  par  le  pont  de  bateaux,  ce  qui  prendra  en  tout  3  h.  à  3  h.  1/2- 

—  A  voir  encore:  Y  église  St-Casior,  le  monument  de  Gœben  et  le  pont  de  la 
Moselle, 


St-Castor.  COBLENTZ.  V.  R.  42.     245 

Cohlentz  (Koblenz),  au  confluent  du  Rhin  et  de  la  Moselle,  capi- 
tale de  la  Prusse  Rhénane ,  place  forte  et  résidence  des  autorités 
supérieures  de  la  province,  tant  civiles  que  militaires,  est  une  ville 
de  31674  hab.,  plus  5000  hommes  de  garnison,  sans  compter  la 
population  d'Éhrenbreitstein  (p.  249).  Elle  fait  un  grand  com- 
merce de  vin  et  fabrique  beaucoup  de  vin  mousseux ,  qui  s'ex- 
porte surtout  en  Angleterre  et  aux  colonies  anglaises.  Cette  ville 
a  été  depuis  1820  fortifiée  d'après  les  principes  modernes  ;  elle  a 
une  enceinte  continue  et  des  forts  détachés  :  Ehrenbreitstein ,  As- 
terstein,  Chartreuse,  Petersberg.  Elle  passait  auparavant  pour  la 
première  place  forte  de  l'Allemagne ,  mais  celles  de  Mayence ,  de 
Cologne,  de  Strasbourg  et  deMetz  sont  maintenant  plus  importantes. 

De  toutes  les  grandes  villes  du  Rhin,  Coblentz  est  incontes- 
tablement celle  dont  le  site  est  le  plus  beau  ;  la  contrée  se  pré- 
sente dans  toutes  les  directions  sous  des  aspects  pittoresques. 

Aucun  texte  ancien  ni  aucune  antiquité  ne  prouve  qu'il  y  ait  eu 
une  ville  romaine  sur  remplacement  de  Coblentz.  Il  semble  qu'il  n'y 
ait  eu  d'abord  qu'une  station  sur  la  voie  romaine  (ad  confluentes), 
station  fortifiée  seulement  à  partir  du  v^  s.  En  1844,  lors  de  la  construc- 
tion du  nouveau  quai  du  Rhin,  on  a  trouvé  des  monnaies  romaines  de 
la  première  époque  impériale,  et  en  1864,  en  aval  du  pont  de  la  Moselle, 
des  restes  d'un  pont  romain  sur  pilotis,  probablement  du  v^  s. 

Jusqu'à  la  fondation  de  la  ligue  des  villes  rhénanes  (p.  183),  Coblentz 
eut  peu  d'importance,  bien  que  l'histoire  mentionne  quelques  réunions 
des  princes  et  des  assemblées  ecclésiastiques  qui  s'y  tinrent.  Pendant  la 
guerre  de  Trente-Ans,  la  ville  fut  tour  à  tour  assiégée  et  occupée  par 
les  Suédois ,  les  Français  et  les  Autrichiens.  Les  bombes  françaises  en 
détruisirent  la  plus  grande  partie  en  1688,  mais  le  maréchal  de  Boufflers 
dut  néanmoins  se  retirer  sans  résultat.  La  construction  du  château 
ayant  été  achevée  en  1786,  l'électeur  de  Trêves  y  transféra  sa  résidence. 
Quelques  années  plus  tard,  le  23  octobre  1794,  les  Français  firent  leur 
entrée  dans  la  ville,  qui  fut  de  1798  à  1814  le  chef-lieu  du  département 
de  Ehin-et-Moselle.  Les  armées  alliées  y  entrèrent  à  leur  tour  le  premier 
janvier  1814,  et  la  Prusse  en  prit  possession  l'année  suivante. 

Le  côté  de  la  ville  qui  fait  face  au  Rhin  se  compose  de  quelques 
hautes  constructions  :  le  château  ,  le  Gouvernement  provincial ,  de 
grands  hôtels,  etc.,  se  terminant,  à  l'extrémité  inférieure,  par  la 
vieille  église  St-Castor  et  la  maison  de  l'Ordre  Teutonique  (pi.  7), 
maison  simple  du  style  ogival,  immédiatement  à  l'embouchure  de 
la  Moselle  dans  le  Rhin,  et  servant  aujourd'hui  de  magasin. 

*St-Castor  (pi.  18,  D  1-2),  fondé  en  836,  date  en  grande  partie, 
dans  sa  forme  actuelle,  de  la  fin  du  xu®  s.,  et  fut  consacré  en  1208. 
Cette  église  est  une  basilique  romane  à  quatre  tours,  avec  un  chœur 
rond,  qui  a  dans  le  haut  une  galerie  à  colonnes.  Elle  offre  surtout 
du  côté  du  Rhin  un  coup  d'œil  pittoresque,  mais  on  ne  saurait 
bien  l'apprécier  du  quai,  à  cause  du  mur  hideux  de  l'enceinte:  il 
n'est  même  pas  possible  d'y  arriver  directement  du  Rhin. 

L'*iî;térieur  (fermé  pendant  midi)  a  57  m.  de  long  et  21  le  large. 
La  riche  voûte  goth.  à  nervures  de  la  nef  principale  a  été  construite  en 
1498 ,  à  la  place  du  plafond  primitif.  Le  chœur  est  brillamment  orné 
de  peintures  et  de  dorures:  à  l'entrée,  le  Couronnement  de  la  Vierge; 
dans  le  cintre,  la  Trinité  avec  des  saints,  l'un  et  l'autre  par  Setlegast 
(1849)-,  à  dr.,  l'Adoration  de  l'enfant  Jésus,  par  Gassen  (1871).    Au-dessous, 


246     V.  B.  42.  COBLENTZ.         Pont  de  la  Moselle. 

le  tombeau  de  Werner  (m.  1418),  archevêque  de  Trêves,  sarcophage  dans 
une  niche.  En  face  (à  g.)  le  *tombeau  de  V archevêque  Cuno  de  Falken- 
stein  (m.  1388;  v.  p.  237),  bien  plus  important,  aussi  dans  une  niche,  ornée 
d'une  peinture  murale  sur  fond  d'or,  l'Adoration  de  Jésus  en  croix,  avec 
St  Jean  et  St  Castor  à  dr.,  l'archevêque  à  genoux,  la  Vierge  et  St  Pierre 
à  g.  :  elle  est  attribuée  à  maître  Wilhelm  de  Cologne.  Dans  le  transept, 
16  vieilles  peintures  à  l'huile  allemandes,  exécutées  vers  1500.  Dans  le 
bas  côté  de  g.,  des  fresques  de  Kindler^  et  le  tombeau  de  Ste  Riza^  regardée 
comme  la  fille  de  Louis  le  Débonnaire;  il  est  du  xviii^  s. 

A  rO.  de  l'église  se  trouve  la  fontaine  St-Castok  (pi.  6,  D  1), 
que  le  dernier  préfet  français  fit  ériger  en  mémoire  de  l'entrée  des 
Français  à  Moscou,  avec  l'inscription:  «An  1812,  mémorable  par 
la  campagne  contre  les  Russes.  Sous  le  préfecturat  de  Jules  Doa- 
zan.»  Le  général  russe  de  Saint-Priest,  qui  occupa  Coblenz  le 
l^*" janvier  1814,  fit  mettre  au-dessous:  «Vu  et  approuvé  par  nous, 
commandant  russe  de  la  ville  de  Coblenz,  le  1^''  janvier  1814.»  — 
A  rO.  de  cette  place  s'élève  Vhôtel  du  commandant  g  entrai  de  la 
province  (pi.  10),  ancien  hôtel  du  comte  von  der  Leyen,  modernisé 
sous  la  domination  française. 

Le  vieux  Coblentz  est  du  côté  de  la  Moselle.  Il  n'y  a  rien  de 
bien  remarquable.  L'église  St-Florin  (pi.  19,  C2),  du  commence- 
ment du  XII®  s.,  avec  un  chœur  goth.  et  des  tours  à  toitures  dis- 
gracieuses, de  1791,  sert  de  temple  depuis  1818.  A  côté  le  Kauf- 
haus  (pi.  16),  construit  comme  bôtel  de  ville  en  1479,  restauré  en 
1688  et  transformé  maintenant  en  école.  —  Notre-Dame  (Lieb- 
frauenkirche  ;  pi.  22,  B  2),  achevée  en  1431,  a  remplacé  la  première 
église  de  Coblentz,  sur  la  hauteur  où  était  le  camp  romain.  Elle  a 
des  vitraux  et  un  autel  neufs. 

Le  *pontde  la  Moselle,  à  14  arches,  de  475  pas  de  long  et  9  de 
large,  mérite  une  visite  à  cause  de  la  vue  dont  on  y  jouit.  Il  a  été 
bâti  en  1344  par  l'électeur  Baudouin,  réédiflé  en  1430  et  élargi 
en  1884.  En  amont,  le  pont  du  chemin  de  fer  mentionné  p.  248. 
Le  haut  bâtiment  avec  deux  tours  aux  angles,  près  du  vieux  pont, 
à  l'E.,  est  l'ancien  palais  archiépiscopal,  appelé  Burg  (pl.3,  B2). 
II  a  été  construit  en  1276,  mais  il  y  a  des  additions  postérieures, 
notamment  la  jolie  tour  de  l'escalier  au  S.  (côté  de  la  ville),  de  1599. 
C'était  le  séjour  favori  de  l'électeur  Lothaire  de  Metternich  ,  qui 
fonda  ici  en  1609  la  ligue  catholique.  Il  est  maintenant  occupé  par 
une  fabrique  d'objets  en  fer-blanc  vernissé. 

Sur  la  rive  g.  de  la  Moselle  se  trouvent  Liitzel-Cohlenz  (Petit-Coblentz), 
avec  une  grande  gare  de  triage,  et  le  Petersberg,  hauteur  que  couronne 
le  fort  François  (Feste  Franz).  Au  pied  de  ce  fort,  à  l'E.,  à  15  min.  du 
pont  de  la  Moselle  (v.  le  carton  du  plan  de  Coblentz),  s'élève  une  simple 
pyramide,  sur  le  tombeau  de  Marceau,  le  général  français,  tué  en  1796 
à  Altenkirchen:  «soldat  à  16  ans,  général  à  22  ans».  —  A  côté  sont  de 
longues  rangées  de  tombes  dans  lesquelles  reposent  les  prisonniers 
français  morts  en  1870-71  au  camp  du  Petersberg. 

Le  quartier  S.,  dit  la  Ville  Neuve,  aux  grandes  places  plantées 
de  tilleuls,  date  de  la  fin  du  xviii®  s.  et  doit  son  existence  à  l'élec- 
teur Clément- Venceslas  (v.  ci-dessous).  —  La  rue  du  Rhin  (Rhein- 


Château.  COBLENTZ.  V.  R.  42.     247 

strasse)  y  conduit  à  la  place  de  la  Pabade  (Paradeplatz  ;  pi.  C2), 
où  se  trouve,  depuis  1884,  le  monument  du  général  de  Gœben 
(pi.  38),  né  dans  le  Hanovre  en  1816,  qui  s'est  illustré  dans  les  cam- 
pagnes de  1864,  1866  et  1870-71  et  qui  est  mort  dans  cette  ville 
en  1880.    La  statue  est  d'après  Fr.  Schaper,  de  Berlin. 

La  rue  de  la  Poste  conduit  plus  loin  à  Vhôtel  des  Postes  (pi.  30), 
bel  édifice  du  style  de  la  renaissance  construit  par  Kind  et  Kux, 
puis  à  la  PLACE  St-Clément  (Clemensplatz),  où  s'élève  un  obélis- 
que de  19  m.  de  haut,  la  fontaine  St-Cle'ment  (pi.  C  3).  —  En  face, 
à  l'angle  E.  de  la  place,  correspondant  à  l'hôtel  des  Postes,  un  ma- 
gnifique hôtel  particulier,  construit  par  Mylius  et  Neher  de  Franc- 
fort. —  Tout  près  de  là,  le  Festungsbauhof  (pi,  9)  ou  la  direction 
des  travaux  de  la  place,  et  plus  loin  le  Holzthor  (p.  248),  par  où 
l'on  passe  aux  promenades  du  Rhin  (p.  248).  —  A  l'O.  de  la  place, 
le  the'âtre,  de  la  fin  du  xviii®  s.  ;  il  renferme  une  petite  galerie  de 
peinture,  visible  le  dim.  de  11  h.  à  1  h. 

Le  château  (pi.  34 ,  D  4),  vaste  édifice  ayant  au  milieu  un  haut 
portique  de  huit  colonnes  ioniques ,  fut  bâti  de  1778  à  1786 ,  sous 
le  dernier  électeur  de  Trêves,  Clément-Venceslas  (p.  272),  sur  les 
plans  de  l'architecte  français  A.-F.  Peyne,  et  habité  par  l'électeur 
jusqu'en  1794.  Les  Français  en  firent  un  hôpital,  une  caserne,  etc. 
Le  gouvernement  prussien  l'a  fait  restaurer  en  1845  et  transformé 
en  résidence  royale.  Dans  l'aile  gauche  (N.)  se  trouve  la  chapelle 
électorale  (Schlosskirche),  affectée  au  culte  protestant  pour  les  sol- 
dats de  la  garnison  qui  appartiennent  à  cette  confession.  On  y  voit, 
au-dessus  de  l'autel,  une  grande  copie  de  la  Cène  de  Léonard  de 
Vinci.  A  côté,  la  chapelle  anglaise.  Le  rez-de-chaussée  de  l'aile 
droite  est  habité  par  le  gouverneur  de  la  province  rhénane.  Les 
*appartements  du  premier  étage,  où  l'on  monte  par  un  grand  esca- 
lier très  élégant,  servent  au  printemps  et  en  automne  de  résidence 
à  l'impératrice.  Sonnette  du  concierge  en  bas,  dans  le  corridor  de 
l'aile  g.:  1  pers.,  1  o/i;  une  société  en  proportion. 

Dans  la  salle  des  Electeurs  (Kurfiïrstensaal),  on  remarque  les  por- 
traits des  derniers  électeurs  de  Trêves,  à  partir  de  Richard  de  Greiflenklau 
(1511-1531)  jusqu'à  Clément-Venceslas  (1768-1802)  ;  un  album  de  personnages 
illustres  qui,  de  1792  à  1866,  ont  eu  des  rapports  quelconques  avec  la 
ville  de  Coblentz  (entre  autres  Marceau,  Hoche,  Napoléon)  ;  un  secrétaire 
de  Frédéric  le  Grand,  etc.  Dans  la  salle  des  Fêtes,  des  bustes  de  la 
famille  royale,  entre  autres  celui  de  la  reine,  modelé  par  la  princesse 
royale  de  Prusse.  Les  salles  suivantes  renferment  également  divers 
ouvrages  exécutés  par  la  reine,  par  la  grande-duchesse  de  Bade,  sa  fille,  et 
par  la  princesse  royale  de  Prusse.  En  outre,  des  portraits  de  la  famille 
royale,  des  gobelins  donnés  à  Frédéric  le  Grand  par  Louis  XVI,  quelques 
toiles  modernes  de  Deschwanden,  Settegast,  Ch.  Hilbnei\  Franc.  Alt.,  et  des 
aquarelles  de  Scheuren.,  Ittenbach ,  etc.  Puis  les  présents  oiferts  par  les 
villes  du  Ehin  au  roi  et  à  la  reine  à  Toecasion  de  leurs  noces  d'argent, 
notamment  un  splendide  album  exécuté  par  les  artistes  de  Dusseldorf, 
avec  un  grand  nombre  d'aquarelles,  de  dessins  à  la  mine  de  plomb  ou 
au  crayon  noir,  et  enfin  le  nouvel  album  de  Scheuren  «Bellum  et  Pax», 
avec   de  superbes   ornements   calligraphiques   et   allégoriques.    De  tous 


248     T:  R.  42.  COBLENÏZ.  Promenades. 

ces   appartements,    on  a  de  belles  vues  sur  le  Rliin,   sur  la   hauteur  de 
Pfafi'endorf  et  sur  rElirenbreitstein. 

Les  imposantes  portes  de  Mayence  (Mainzer-Tlior,  pi.  C  4) 
et  de  Lœhr  (Lœhr-Thor,  pi.  AB  3) ,  au  S.  de  la  ville,  servent  de 
casernes  d'artillerie  et  du  génie.  En  suivant  de  la  porte  de 
Mayence  le  chemin  du  glacis  à  g. ,  on  arrive  aux  promenades  du 
Rhin  mentionnées  ci-dessous. 

C'est  près  de  la  porte  de  Mayence,  à  l'intérieur  de  la  ville,  que 
se  trouve  la  montée  du  pont  du  chemin  de  fer  Rhénan  (pi.  DE 4-5) 
sur  le  Rhin.  Ce  pont,  qui  sert  aussi  aux  piétons,  a  été  construit  de 
1862  à  1864,  sur  les  plans  de  Sternherg.  Il  a  trois  arches  en  fer, 
de  97  m.  d'ouverture  et  s'élevant  à  15  m.  au-dessus  du  niveau 
moyen  des  eaux,  et  il  mesure  334  m.  de  longueur,  en  y  comprenant 
les  piles  sur  les  deux  rives.  La  *vue  qui  s'offre  de  là  est  des  plus 
splendides.  Nous  recommandons  d'y  faire  une  promenade  et  de 
retourner  dans  la  ville  par  le  pont  de  bateaux,  en  descendant  le  long 
de  l'autre  rive  ou  bien  en  passant  par  l'Asterstein  (p.  250). 

En  dehors  du  Holtzthor  (pi.  D  3)  commencent  les  charmantes 
^promenades  àitQs  Rheinanlagen^  création  de  l'impératrice  Àugusta. 
Elles  s'étendent  le  long  du  fleuve,  en  amont,  jusque  dans  le  voi- 
sinage de  l'établissement  de  Laubbach  (v.  ci-dessous).  Elles  méri- 
tent une  visite,  surtout  à  cause  de  la  vue  magnifique  sur  le  pont 
du  Rhin,  le  village  de  Pfaffendorf ,  situé  en  face,  et  les  hauteurs 
de  la  rive  dr.^  en  amont  jusqu'au  Stolzenfels  et  en  aval  jusqu'à 
l'Ehrenbreitstein.  Près  du  passage  sous  le  pont  du  chemin  de  fer, 
inaccesible  de  ce  côté ,  à  g.  à  l'extrémité  du  glacis  (5  min.  de  la 
porte  de  Mayence  ;  v.  ci-dessus) ,  une  haute  colonne  avec  une  ins- 
cription relative  à  la  construction  du  pont.  A  dr.,  un  monument 
avec  un  buste,  en  l'honneur  du  poète  patriote  Max  de  Schenken- 
dorf  (pi.  33 ,  D  4) ,  mort  à  Coblentz  en  1817.  —  Plus  loin ,  des 
maisons  de  campagne,  des  jardins  et  le  café  THrikhalle,  mentionné 
p.  244  (pi.  C5). 

Les  promenades  se  terminent  à  2  kil.  V2  du  Holzthor,  au  *pont 
du  chemin  de  fer  de  Berlin  à  Metz,  construit  en  1877-79,  sur  les 
plans  à'Altenloh.  Il  y  a  d'abord  un  haut  remblai  dans  le  bras  du 
fleuve  à  l'O.  de  l'île  à'Oberwerth  (p.  243)  et  en  travers  de  l'île,  puis 
vient  le  pont  proprement  dit,  composé  de  trois  belles  arches  en 
briques  de  25  m.  d'ouverture,  et  deux  arches  en  fer  très  hardies, 
de  106  m.  La  longueur  totale  du  pont  est  d'environ  400  m.  Il  est 
également  ouvert  au  public,  sauf  lorsqu'il  fait  beaucoup  débrouillard 
et  beaucoup  de  vent  et  pendant  la  nuit.  Il  n'y  a  rien  à  payer.  On 
traverse  l'arche  jetée  au-dessus  du  chemin  venant  de  Coblentz  et 
l'on  suit  à  g.  celui  qui  longe  le  remblai  en  amont  du  Rhin,  presque 
jusqu'au  bord  de  l'île  du  côté  E. ,  d'où  l'on  monte  sur  le  pont 
proprement  dit.  *Vue  superbe  de  tous  les  côtés.  Le  pont  aboutit, 
sur  la  rive  dr.,  dans  le  bas  de  Horchheim  (p.  243).  Dans  le  haut 
du  village  se  trouve  la  gare  du  chemin  de  la  rive  droite  (10  min.). 


Chartreuse.  COBLENTZ.  V.  E.  42.     249 

Il  faut  V2  11-  poui"  retourner  par  la  route  jusqu'au  pont  de  bateaux 
de  Coblentz. 

En  poursuivant  sa  promenade  sur  la  rive  g.  du  Rhin  au  delà 
du  nouveau  pont,  on  arrive  au  bout  de  8  à  10  min.  à  l'entrée  d'une 
vallée  latérale  dans  laquelle  est  situé  l'établissement  hydrotbérapi- 
que  de  Laubbach,  à  env,  3  kil.  de  la  porte  de  Mayence  par  la  grande 
route  (voit.,  v.  p.  244).  —  Un  sentier,  à  g.  à  l'entrée  de  la  vallée 
et  qui  tourne  encore  à  g.  derrière  l'établissement  hydrothérapique, 
conduit  en  V4  d'b.  au  *Eittersturz ,  hauteur  qui  offre  une  des  plus 
belles  vues  sur  Coblentz  et  Ehrenbreitstein  (rafraîch.). 

Les  promenades  du  Rittersturz  se  prolongent  au  S.,  toujours  sous 
bois,  en  traversant  à  la  fin  la  route  du  Hunsriiek,  jusqu'au  sommet  du 
Kùhkopf  (375  m.;  45  à  50min.;  1  h.  1/2  de  Coblentz).  Il  y  a  une  cabane 
près  de  laquelle  ou  a  une  vue  très  étendue  et  magnifique,  embrassant  le 
Khin  et  la  Moselle,  les  eônes  volcaniques  de  l'Eitel  antérieur  (g.)  et  les 
chaînes  de  montagnes  qui  bordent  la  vallée  du  Rhin.  —  On  retourne  de 
là  à  la  route  du  Hunsruek,  suit  cette  route  un  instant  à  dr.,  puis  va  par 
un  chemin  à  g.  (poteau)  au  château  de  Stolzenfels  (p.  242). 

La  Chartreuse  {Karthause  ;  161  m.),  hauteur  entre  le  Rhin  et  la 
Moselle,  que  couronnent  le  fort  Constantin  et  le  fort  Alexandre  et 
dans  le  bas  de  laquelle  est  la  gare  de  la  Moselle  (pi.  A  5),  offre 
aussi  de  belles  vues,  mais  elle  est  maintenant  moins  fréquentée  par 
les  promeneurs.  La  route  du  Hunsriiek  traverse  le  chemin  de  fer 
sur  un  viaduc  immédiatement  au-dessus  de  la  gare  et  monte  en 
lacets.  Le  plateau  de  la  Chartreuse  sert  de  champ  de  manœuvres. 
Il  y  a  eu  en  1870-71  un  camp  pour  10  000  prisonniers  français. 

Dans  le  bas  du  fort  Alexandre,  au  N.,  s'étend  le  cimetière  de  la  ville 
(pl,A5),  d'où  l'on  découvre  également  une  jolie  vue.  A  l'extrémité  O., 
d'anciens  soldats  de  l'armée  de  Napoléon  ont  érigé  un  monument  en  l'hon- 
neur de  leurs  camarades  morts  à  Coblentz  et  enterrés  dans  ce  cimetière. 
Plus  loin,  plusieurs  monuments  de  généraux  du  VIII^  corps  d'armée,  le 
dernier  celui  du  général  Aug.-Ch.  de  Gœben  (p.  247). 

Ehrenbreitstein  et  Asterstein. 

Les  CARTES  d'eîjtrÉe  pour  visiter  V  Ehrenbreitstein  (seulement  en  été, 
du  161'  avril  au  31  oct.),  se  délivrent  à  Thaï- Ehrenbreitstein,  au  bureau  du 
second  commandant  (pi.  40,  E  2  ;  monter  le  perron  à  g.  dans  la  Hofstrasse  ; 
V.  ci-dessous).  On  paie  50  pf.,  qui  sont  versés  dans  une  caisse  de  bien- 
faisance. Un  sous-officier,  qui  se  présente  à  votre  arrivée,  sert  de  guide 
dans  la  forteresse  même.  2  h.  suffisent  pour  monter  à  la  forteresse,  la 
visiter  et  retourner  à  Coblentz. 

La  vue  de  V Asterstein  (p.  250)  est  semblable  à  celle  de  l'Ehrenbreit- 
stein  ,  et  l'on  n'a  pas  besoin  de  permission  pour  y  monter,  parce  qu'on 
ne  traverse  pas  de  fortifications. 

Un  pont  de  bateaux  (pi.  DE 2),  long  de  470  pas,  relie  Coblentz 
à  Ehrenbreitstein  ou  Thaï- Ehrenbreitstein,  petite  ville  de  3000  hab., 
située  en  face,  dans  la  gorge  qui  se  trouve  entre  les  hauteurs  d'Ehren- 
breitstein  et  d'Asterstein.  Le  long  du  Rhin  règne  la  haute  digue 
en  pierre  du  chemin  de  fer  de  la  rive  droite  (v.  p.  319). 

Après  avoir  passé  le  pont  de  bateaux,  on  prend  à  g.  par  la  rue 
dite  Hofstrasse.    Là  se  trouve,   à  g.   (perron),  là  Kommandantur 


250     V.  n.  42.  EHRENBREITSTEIN. 

(pi.  40),  où  se  délivrent  les  cartes.  Ensuite  on  passe  à  la  gare  (pi.  E2) 
et  devant  un  grand  bâtiment  construit  en  1747  pour  le  tribunal  su- 
périeur de  l'électorat,  aujourd'hui  un  magasin  de  vivres  (Proviant- 
Magazin;  pi.  39).  Hors  de  la  ville,  on  prend  à  dr.  de  la  route  qui 
descend  le  long  du  Rhin,  et  l'on  monte  peu  à  peu  un  chemin  en 
lacets.  L'escalier  en  pierre  du  côté  du  fleuve  (575  degrés)  est  fermé. 

La  *forteresse  d'Ehrenbreitstein  (118  m.  au-dessus  du  Rhin, 
176  m.  d'altit.),  construite  de  1816  à  1826,  sous  la  direction  du  géné- 
ral Aster,  se  dresse  en  face  de  l'embouchure  de  la  Moselle,  sur  un 
massif  rocheux  escarpé,  remarquable  par  sa  conformation.  Il  est 
inaccessible  de  trois  côtés  et  ne  communique  avec  les  autres  hau- 
teurs que  par  leN.  La*vuE  dont  on  jouit  du  haut  de  la  plate-forme, 
est  une  des  plus  belles  du  Rhin.  Elle  embrasse  la  riche  et  fertile 
vallée  de  ce  fleuve,  depuis  Stolzenfels  jusqu'à  Andernach,  et  les 
nombreux  sommets  volcaniques  du  Maifeld  et  de  l'Eifel.  A  ses 
pieds,  le  spectateur  voit  le  Rhin  et  la  Moselle,  et  dans  le  grand 
triangle  formé  par  leur  confluent,  la  belle  ville  de  Coblentz. 

Le  château  d'Ehrenbreitstein  fut,  dit-on,  donné  dès  636  par  Dagobert, 
roi  des  Francs,  aux  archevêques  de  Trêves-,  il  est  du  moins  certain  que 
l'empereur  Henri  II  leur  en  confirma  la  propriété,  en  1018.  L'archevêque 
Hermann  ou  Hillin  (1152-1169)  construisit  sur  la  saillie  méridionale  du 
rocher,  qui  est  moins  élevée,  un  deuxième  fort  appelé  Hillinstein ^  ou 
Hermannstein,  plus  tard  Helfenstein,  dénomination  qui  s'est  conservée  jus- 
qu'à présent.  Le  château  d'Ehrenbreitstein  fut  encore  agrandi  par  l'élec- 
teur de  Trêves  Jean  de  Bade,  qui  fit  aussi  creuser  le  puits  (1481-1484).  On 
construisit  en  1664  du  côté  N.,  sur  les  plans  de  Maximilien  de  Pasqualin, 
architecte  de  Juliers,  deux  bastions,  auxquels  on  ajouta  plus  tard  plusieurs 
ouvrages  extérieurs ,  et  grâce  à  ces  constructions,  le  château  fut  bientôt 
transformé  en  une  forteresse  d'un  nouveau  genre.  Il  a  toujours  été  con- 
sidéré comme  une  position  de  la  plus  haute  importance  5  aussi  les  comman- 
dants étaient-ils  tenus  de  prêter  serment  de  fidélité ,  non  seulement  à 
leur  souverain  immédiat,  mais  encore  à  l'empereur.  La  place  n'a,  été 
prise  que  trois  fois:  en  1631,  par  suite  de  la  trahison  de  l'électeur  Philippe- 
Ghrisiophe  de  Sœtern ,  qui  la  livra  aux  Français,  malgré  l'opposition  du 
chapitre-,  en  1637,  par  Jean  de  Werth,  général  des  armées  impériales, 
qui  la  reprit  aux  Français  par  la  famine,  et  à  la  fin  du  xviii^  s.  encore 
par  les  Français,  qui  après  l'avoir  investie  inutilement  en  1795,  1796  et 
1797,  ne  purent  la  forcer  à  se  rendre  qu'après  l'avoir  assiégée  du  11 
mars  1798  au  27  janvier  1799.  Le  brave  colonel  Faber  ne  capitula  qu'après 
avoir  épuisé  toutes  ses  provisions.  Tous  les  ouvrages  furent  rasés  à  la 
suite  de  la  paix  de  Lunéville.  En  vertu  d'un  article  de  la  seconde  paix 
de  Paris ,  la  France  eut  à  payer  15  millions  de  francs  pour  leur  recon- 
struction ,  mais  les  frais  s'élevèrent  au  double  de  cette  somme. 

Le  fort  d'*Astersteiii  (pi.  F  3-4),  sur  la  hauteur  de  Pfaffendorf, 
au  S.  d'Ehrenbreitstein,  forme  avec  celui-ci  les  fortifications  de  la 
rive  droite.  —  Sur  une  terrasse  faisant  saillie  du  côté  du  N.  -  0. 
(*vue),  s'élève  un  obélisque  de  12m.  50  de  haut  (pi. 8,  F 4),  consacré 
à  la  mémoire  des  soldats  du  viii^  corps  d'armée  prussien  morts  dans 
la  campagne  de  1866.  Sur  le  versant  0.  a  été  construite  en  1856 
une  tour  appelée  Louisenthurm,  en  souvenir  de  la  grande-duchesse 
Louise  de  Bade,  fille  de  l'empereur  Guillaume,  qui  passa  une 
partie  de  sa  jeunesse  à  Coblentz. 

On  arrive  sur  la  hauteur  où  se  trouve  le  monument  en  20  min.  du 
pont   de  bateaux,   en   traversant   tout   droit  Thal-Ehrenbreitstein    et  en 


EMS.  V.  B.  43.     251 

suivant  le  chemin  des  voitures  à  dr.  au  bout  de  la  Kirehstrasse  (pi.  F  2). 
Un  sentier,  qui  abrège,  monte  un  escalier  à  dr.  à  la  première  courbe  que 
le  chemin  fait  à  g.,  puis  traverse  le  chemin  qui  monte  en  pente  douce 
de  la  «Promenade»  (pi.  F  3j ,  et  gravit  encore  de  nouveaux  degrés.  Ou 
passe  à  mi-hauteur  au  café  Rheinlust,  puis  au-dessus  de  la  tour  Louise 
(v.  ci -dessus),  et  l'on  suit  enfin  le  chemin  des  voitures  jusqu'en  haut. 
—  Pour  celui  qui  vient  du  pont  du  chemin  de  fer  Rhénan  (p.  248),  voici 
le  meilleur  itinéraire  à  suivre:  du  pont,  à  dr.  par  la  route  jusqu'à  la 
maison  en  deçà  de  l'église  de  Pfafïendorf ;  là,  à  g.,  le  long  d'un  ruisseau; 
passer  sous  le  chemin  de  fer  et  aller  tout  droit  par  une  route  de  voitures 
d'abord  encaissée,  que  l'on  quitte  dans  le  haut,  à  1/4  d'h.  de  l'église,  pour 
en  prendre  à  g.  une  autre  qui  traverse  les  fortifications  du  Glockenberg 
(v.  le  plan),  et  qui  longe  ensuite  le  bord  de  la  colline,  en  offrant  con- 
stamment une  belle  vue  sur  Coblentz.  —  12  min.  plus  loin,  l'obélisque 
mentionné  ci-dessus. 

La  route  qui  monte  dans  la  vallée  derrière  la  forteresse  d'Ehrenbreit- 
stein,  passe  par  iVïeder&erôr  et  Arenherg  (3/4  d'h.  ;  aub.  :  Zum'Rothen  Hahn)^ 
pèlerinage  avec  une  grande  église  neuve.  Plus  loin,  elle  passe  sur  une 
hauteur  (vue)  et  à  un  rendez-vous  de  chasse  (rafraîch.) ,  et  elle  conduit 
en  1  h.  1/2  à  Ems  (v.  ci-dessous). 


43.    Ems. 

De  Cohleniz  à  Ems^  17  kil.,  chemin  de  fer,  trajet  en  30  à  45  min.,  pour 
1  Jt.  50,  1  Jt.  et  70  pf.  De  Wiesbade  à  Niederlahnstein,  v.  R.  34.  Station 
des  bateaux  à  vapeur  pour  Ems  à  Oberlahnstein  (p.  241)  en  correspondance 
avec  les  trains  de  Niederlahnstein  et  avec  ceux  qui  viennent  d'Ems. 

Hôtels:  *n.  d'Angleterre^  à  l'extrémité  inférieure;  *H,  de  Russie,  au 
milieu  de  la  ville;  *H.  des  Quatre  -  Saisons  d;  de  V  Europe,  près  du  Cur- 
saal;  *H.  de  Darmstadt,  près  du  pont  et  de  la  gare,  fort  bon,  tous  de 
1er  ordre.  JI.  Bristol,  non  loin  des  Quatre-Tours  (p.  253).  —  *//.  de  Flan- 
dre, *H.  Guitenherg  (eh.,  2c4i.^;  boug.,  50pf.  ;  serv.,  50  pf.  ;  déj.,  1  c4i.  20), 
*E.  de  France  et  sa  dépendance  le  Schweizerthal,  avec  jardin,  ouverts 
même  en  hiver  (eh.,  2  à  ^i  Ji;  serv.,  50  pf.  ;  déj.,  lo/^.  20;  dîn.,  3  c4i.; 
pens.,  6  à  9  c/fi.),  tous  trois  sur  la  rive  g.  de  la  Lahn  et  près  de  la  gare; 
Weilburger  Hof,  bon  et  pas  cher;  Gœdeke,  avec  *jardin-restaur.  ,  près  du 
vieux  pont  de  la  Lahn  (dîn.,  2e4(.2b^.  SporJcenburç,  Rheinischer  Hof  (j^&a 
cher),  ces  deux  derniers  dans  le  village  d'Ems. 

On  trouve  en  outre  un  grand  nombre  de  maisons  meublées  dites 
Logirhœuser,  parmi  lesquelles  il  y  en  a  de  très  élégantes.  Au  milieu  de 
l'été,  celles  de  la  rive  g.  de  la  Lahn  sont  préférables,  parce  qu'elles 
sont  situées  à  l'ombre.  On  peut  prendre  son  déjeuner  dans  toutes  ces 
maisons,  mais  il  n'y  en  a  que  quelques-unes  où  l'on  puisse  dîner.  Il 
faut  mentionner  en  premier  lieu  le  Curhaus ,  qui  a  plusieurs  dépen- 
dances; les  prix  y  sont  fixés  par  un  tarif  et  les  mêmes  pour  toute  l'année. 
Ensuite  viennent  les  hôt.  Braunschweiger  Ho/,  au  propriétaire  de  Thôt. 
de  Russie;  Pri7iz  von  Wales  &  Rœmerhad  (p.  253),  Vier  Thilrme  (Quatre 
Tours),  Schloss  Langenau,  recommandé  (pens.,  4  &^^.  50  à  7  &/£  ,  5  à  8  du 
1er  juin  au  31  août)  ;  Johannisberg,  Goldene  Traube,  Stadt  Strassbiirg,  Roth, 
Villa  Bella  Riva,  Wilhelmshurg,  Britannia  et  Villa  é  Pavillon  Monrepos,  au 
même  propriétaire,  maisons  recommandées;  Villa  Reale,  Schloss  Balmor al 
&  Villa  Diana,  Weisses  Ross,  Ritzmann,  etc.  —  Les  prix,  à  Ems,  sont  ceux 
des  grandes  villes  de  bains ,  et  ils  sont  aussi  sujets  à  varier  avec  les 
années  et  selon  que  la  saison  est  plus  ou  moins  avancée. 

Restaurants  et  cafés  :  au  Curhaus ,  avec  table  d'hôte ,  et  au  Cursaal, 
deux  grands  restaur.  ;  Villa  Beriot,  sur  la  rive  g.  de  la  Lahn,  avec  jardin, 
dans  le  même  genre;  café  Walter,  à  la  gare,  et  en  outre  dans  tous  les 
hôtels.  A  quelque  distance  de  la  ville:  Schwéizerhœuschen,  à  mi-côte  sur 
la  rive  g.  ;  Silberau,  à  l'extrémité  de  la  Kœnig-Wilhelms-Allée  ;  Linden- 
bach  (p.  254),  à  25  min.  du  Cursaal. 


252     F.  B.  43.  EMS.  Curhaus. 

Bière:  dans  le  jardin  du  Cursaal,  à  l'hôt.  GœdeJce  (v.  ci-dessus)  et  dans 
les  locaux  dits  Zum  Lœioen  (quelques  chambres,  simples,  mais  bonnes), 
Zzim  Ooldenen  Fass,  Schûtzenhof,  Café  Alemannia^  etc. 

Voitures.  Voit,  à  mulets:  à  1  mulet,  l'heure,  2JC.-^  I/3  moins  chères 
en  général  que  les  autres;  à  2  mul.,  ^  JC.  Une  course  à  l'intérieur  de  la 
ville,  70  pf.,  1  JC.  50  après  9  h.  du  soir.  —  Chaises  ou  voit,  attelées  de 
chevaux:  pour  le  couvent  d'Arnstein,  aller  et  retour,  10  cK  50  et  15  c4(.; 
Coblentz,  10  et  15  J(.  ;  aller  et  retour,  12  et  18  c4(.  ;  Ehrenbreitstein,  8  et  12  ^.  ; 
aller  et  retour,  12  et  17  Jf.-^  Kemmenau,  aller  et  retour,  7  Ji.  50  et  11  &#.  ; 
Niederlahnstein,  6  et  9  cM.-,  Oberlahnstein,  7  et  11  c/ï( -,  Nassau,  aller  et 
retour,  6  et  10  oM.^  etc.    Chaque  cocher  est  tenu  d'avoir  le  tarif  détaillé. 

Anes,  mulets  et  chevaux.  Anes  ou  mulets^  1  JC.  50  l'heure;  chevaux^ 
2c^^.  25;  promenades  à  rOberlahnsteiner-Forsthaus,  aller  et  retour,  avec 

1  h.   d'arrêt,  2  Ji.  50  et  3  c/^.  ;  au  Sporkenbourg ,  à  la  Kemmenauer-Hôhe, 

2  cU.  50  et  ^  Jii,  à  la  Mooshiitte,  1  Ji  et  1  c4i  25;  à  l'endroit  le  plus  élevé 
de  ce  côté,  2  JL  et  2  c^.  59;  à  la  Lindenbach,  par  la  nouvelle  promenade, 
1  Ji  50  et  2  c4C.    Le  retour  est  toujours  compris. 

Abonnement  (Gurtaxe)  ,  que  les  baigneurs  doivent  payer  au  bout  de 
huit  jours:  1  pers.,  15  c^ï!;  ;  2pers.,  21;  3pers.,  27,  et  ainsi  de  suite. 

Les  bains  sont  tarifés  d'une  manière  diflerente  selon  l'organisation. 
Dans  les  établissements  royaux ,  en  particulier  au  Curhaus  et  au  Neue 
Badehaus,  aux  Quaire-Tours,  ils  coûtent  de  1  J(.  à  1  J(.  50  et  2  J(.  ;  il  y  en 
a  même  à  3  o4l.  au  Curhaus.  Dans  les  établissements  privés  (Nassauer 
Hof^  Prinz  von  Wales  &  Rœmerbad)^  ils  sont  à  1  c/il.  50  ou  2  0%.  —  Il  n'y  a 
rien  à  payer  pour  hoire  de  Veau  des  sources  thermales,  mais  on  donne 
50  pf.  par  semaine  à  la  personne  qui  vous  sert.  —  On  peut  acheter  pour 
20  pf.  une  liste  détaillée  de  tous  les  prix  à  Ems. 

Musique  (Gurmusik) :  le  matin,  de7h.  à  8h.  1/2,  pendant  que  les  baigneurs 
vont  boire  aux  sources;  l'après-midi,  de  4  h.  à  5  h.  I/2  ,  dans  le  jardin; 
le  soir,  de  8  h.  à  9  h.  1/21  dans  le  Cursaal.  Il  y  a  un  théâtre  dans  ce 
local ,  et  il  s'y  donne  aussi  des  concerts  d''artistes. 

Poste  et  télégraphe,  hôtel  de  Darmstadt,  non  loin  du  pont  principal. 

Ems  était  déjà  connue  des  Romains  comme  le  prouvent  les 
antiquités  qu'on  y  a  trouvées  (vases ,  monnaies) ,  mais  ses  souixes 
thermales  sont  citées  pour  la  première  fois  dans  un  document  de 
1172.  Pendant  des  siècles,  le  grand-ductié  de  Hesse  et  le  duché  de 
Nassau  l'administrèrent  en  commun  ;  le  dernier  l'acquit  en  1803  et 
l'a  gardé  jusqu'en  1866.  Cette  petite  ville,  qui  compte  6000  hah., 
est  bâtie  dans  un  joli  site,  à  74  m.  d'altitude,  sur  les  deux  rives 
de  la  Lahoi ,  au  milieu  d'une  vallée  étroite ,  entourée  de  hauteurs 
rocheuses  et  boisées.  Elle  se  compose  de  Bad-Ems,  longue  rangée 
de  maisons  qui  s'étend  sur  la  rive  dr.  de  la  rivière,  de  Spiess-Ems, 
sur  la  rive  g.,  avec  beaucoup  de  jolies  villas  qui  s'étendent  au  pied 
du  Malberg,  et  du  village  d'Ems  (DorfEms),  à  l'extrémité  in- 
férieure de  Bad-Ems,  sur  la  rive  dr.  Quatre  ponts  relient  les 
deux  rives. 

Pendant  la  saison ,  la  vie  se  concentre  à  Ems  dans  le  Curhaus, 
le  Cursaal  et  leur  jardin,  le  Curgarten,  où  se  réunit  surtout  l'après- 
midi,  lors  du  concert,  une  société  animée  et  brillante. 

Le  Curhaus ,  construit  à  la  fin  du  siècle  dernier  et  plusieurs  fois 
agrandi  depuis ,  renferme  les  plus  célèbres  des  sources  dont  les 
eaux  se  boivent,  et  environ  60  cabinets  pour  les  bains.  Les  sources 
où  l'on  boit  sont  dans  les  galeries,  élargies  en  1854:  le  Kessel- 
hrunnen  (37"  R.) ,  dans  la  galerie  supérieure;  le  Krœhnchen  (28  à 
290),  le  Fûrstenbrunnen  (31  à  32^)  et  la  Kaiserquelle  (22°),  dans 


Cursaal.  EMS.  V.  R.  43.     253 

la  galerie  inférieure.  La  dernière,  découverte  en  1878,  est  celle 
dont  l'eau  est  la  plus  agréable  à  boire,  parce  qu'elle  contient  beau- 
coup d'acide  carbonique.  Les  eaux  se  prennent  surtout  de  6  h.  à 
8  hv  du  matin.  Les  bains  sont  dans  les  différentes  ailes  du  corps 
de  bâtiment,  les  mieux  organisés  au  premier  étage.  —  Outre  la 
Kaiserquelle,  on  a  découvert  en  1865-67  de  nouvelles  sources:  la 
Kœnig  Wilhelms-Felsen-Quelle ,  V Augusta- Quelle  et  la  Victoria- 
Quelle,  qui  jaillissent  dans  la  cour  du  Nassauer  Hof;  leurs  eaux 
s'emploient  également  en  boisson  et  en  bains.  L'établissement  où 
elles  se  trouvent  communique  par  des  galeries  fermées  avec  les 
hôtels  des  Quatre -Saisons  et  de  l'Europe.  L'établissement  Zwm 
Prinz  von  Wales  ^  Rœmerbad  a  aussi  sa  source  particulière. 

Les  éléments  principaux  des  eaux  d'Ems  sont  le  bicarbonate  de  soude 
et  le  chlorure  de  sodium.  Elles  sont  particulièrement  efficaces  contre  les 
affections  des  organes  de  la  respiration  et  certaines  maladies  de  femmes  ; 
on  en  exporte  près  de  2  millions  de  bouteilles  par  an.  Le  nombre  de 
baigneurs  n'était  que  de  1200  en  1823,  il  est  maintenant  de  10  à  12000  par 
an,  et  l'on  compte  en  outre  environ  5000  voyageurs  de  passage  à  Ems. 
Le  fort  de  la  saison  est  de  la  mi-juillet  à  la  fin  d'août. 

Une  colonnade  en  fer^  sous  laquelle  sont  des  magasins  vendant 
la  plupart  des  objets  de  luxe,  relie  le  Curbaus  au  Cursaal,  qui  est 
situé  au  milieu  du  Curgarten.  Le  bâtiment,  élevé  en  1839,  com- 
prend plusieurs  salles  brillantes  (musique  le  soir),  le  cabinet  de  lec- 
ture et  le  restaurant  mentionné  p.  251,  qui  a  aussi  un  café  avec  de 
nombreuses  tables  dans  le  jardin,  où  l'on  vient  surtout  l'après-midi. 

Dans  le  baut  du  Curgarten,  non  loin  du  pavillon  de  la  musique, 
une  plaque  de  marbre  dans  le  sol  («13  juillet  1870,  9  b.  10  du  ma- 
tin») indique  l'endroit  où  le  roi  Guillaume  fit  faire  à  M.  Benedetti, 
ambassadeur  de  France,  la  réponse  qui  motiva  la  guerre  de  1870- 
71.  —  Un  pont  de  fer  couvert  met  la  rive  dr.  en  communication  avec 
le  nouvel  établissement  de  bains  (v.  ci-dessous). 

Dans  le  parc  derrière  le  Cursaal  se  trouve  la  nouvelle  galerie 
dite  Trinkhalle,  construite  il  y  a  peu  de  temps  pour  suppléer,  lors- 
qu'il fait  humide,  à  l'insuffisance  de  celles  du  Curhaus  et  des  colon- 
nades. Au  bas  du  parc,  sur  le  bord  de  la  rivière,  l'établissement 
de  bains  royal  des  Quatre-Tours  (Vier  Thurme),  construit  au  com- 
mencement du  siècle  dernier.  —  Dans  le  voisinage,  la  nouvelle 
e'glise  catholique,  et  près  de  là  un  pont  en  fer  sur  la  Lahn,  con- 
struit en  1878. 

Sur  la  RIVE  GAUCHE  DE  LA  Lahn  ,  nou  loin  du  pont  couvert 
mentionné  ci-dessus  et  pareillement  au  milieu  d'un  joli  jardin,  sont 
situés  les  Nouveaux  Bains  {Neues  Badhaus) ,  qui  datent  de  1853. 
C'est  une  grande  construction  carrée,  coupée  par  un  bâtiment  cen- 
tral et  dans  les  cours  de  laquelle  sont  deux  jets  d'eau  minérale, 
que  fait  marcher  une  machine  à  vapeur.  Les  bains  sont  alimentés 
par  la  Nouvelle  Source,  la  plus  abondante  et  la  plus  chaude  (46  à 
470  R.),  qui  a  été  captée  en  1850. 

Plus  bas,  sur  la  rive  dr.,  se  trouve  l'alle'e  du  Boi  -  Guillaume 


254     V.  R.  43.  EMS.  Environs. 

(Kœnig -Wilhelms- Allée) ,  où  l'on  a  bâti  en  1876  une  chapelle 
russe,  sur  les  plans  de  Goldmann.  Il  y  a  à  rextrémité  un  pont  sur 
la  rivière  (rest.  Silberau,  y.  p.  251). 

Les  allées  commodes  et  ombragées  qui  sillonnent  le  beau  bois 
du  Malberg  offrent  également  de  jolies  promenades.  Le  Schweizer- 
hœuschen  (chalet)  et  la  Villa  Beriot,  au  pied  de  cette  hauteur,  sont 
des  cafés  bien  fréquentés  ;  on  y  découvre  une  belle  vue.  Sur  le 
sommet,  dit  Malbergskopf,  où  l'on  monte  en  2/4  d'h. ,  se  trou- 
vent un  pavillon  avec  un  restaurant  et  une  tour  belvédère.  On 
y  construit  un  chemin  de  fer  funiculaire.  —  Retour  par  la  Linden- 
hach  (bon  restaur.),  mine  d'argent  où  il  y  a  un  pont  à  treillis  sur  la 
Lahn,  menant  au  village  d'Ems.  On  va  en  25  min.  de  là  au  Curhaus. 

Le  plateau  antérieur  du  Winferberg ,  à  l'E.  du  Malbergskopf, 
à  1/2  h.  d'Ems,  sur  la  rive  g.,  offre  une  belle  vue  (restaur.).  On  a 
reconstruit  au  sommet,  sur  des  fondements  romains  et  d'après  les 
indications  de  la  colonne  Trajane  à  Rome,  une  tour  telle  qu'il  y  en 
avait  de  distance  en  distance  le  long  du  retranchement  mentionnée 
p.  18,  dont  des  vestiges  se  voient  sur  la  rive  dr.  de  la  Lahn.  Il  y  a  à 
cette  tour  une  inscription  en  l'honneur  de  l'empereur  Guillaume. 
On  a  découvert  dans  le  haut,  en  1859,  les  restes  d'une  tour  et  d'un 
fossé  palissade  d'origine  romaine.    Il  y  a  un  café-restaurant. 

Sur  la  rive  droite,  au-dessus  de  la  route,  se  dresse  la  Baederlei 

ou  les  Sieben  Kœpfe  (sept  têtes),  rocher  schisteux  escarpé  et  dentelé, 
avec  une  tour  belvédère,  le  Concordiathurm  (rafraîch.).  A  mi-hau- 
teur, le  pavillon  dit  Mooshiltte  et  un  monument  commémoratif  de 
1870-71,  d'où  l'on  jouit  du  meilleur  panorama  d'Ems.  Pour  y 
aller,  suivre  la  Grabenstrasse  à  côté  du  Curhaus,  puis  monter  à  dr. 
(3/4  d'h.). 

La  hauteur  de  Kemmenau  ou  la  Scliœne  AussicM,  1  h.  1/2  au  N.  d'Ems, 
est  un  des  points  les  plus  élevés  au  N.  de  la  Lahn.  Pour  s'y  rendre, 
siiivre  la  promenade  qui  monte  à  g.  dans  la  vallée  latérale,  à  l'extré- 
mité supérieure  de  la  Grabenstrasse,  ou  bien  le  grand  cliemin  qui  prend 
dans  le  bas  du  village  d'Ems.  Il  y  a  un  restaurant  au  sommet.  La  vue 
s'étend  au  loin  sur  la  vallée  du  Rhin,  le  Taunus,  l'Eifel,  etc.  ;  au  pre- 
mier plan,  à  une  grande  profondeur  au-dessous  de  la  cime ,  le  Sporken- 
hourg  ;  à  dr. ,  les  deux  curieuses  Têtes  de  trachyte  d'Arzàttch.  —  On  dé- 
couvre une  vue  également  belle  à  l'E.  sur  tout  le  pays  de  Nassau  jus- 
qu'au Taunus,  etc.,  à  20  min.  au  N.  du  village  de  Kemmenau,  d'un  endroit 
situé' près  de  la  route  conduisant  à  Montabaur,  reconnaissable  à  un 
grand  hêtre  qui  l'ombrage. 

Sur  la  hauteur  entre  Ems  et  Braubach  est  situé  le  village  de  Friicht,  où 
reposent,  dans  un  caveau,  les  restes  du  baron  de  Stein  (1757-1831),  le  fameux 
ministre  d'Etat  prussien,  en  qui  s'éteignit  sa  famille,  vieille  de  plus  de 
sept  siècles.  La  clef  de  la  chapelle  se  trouve  chez  le  garde-forestier,  à 
Friicht  (une  pers.,  50  pf.;  une  société,  Ic^.  50).  —  On  se  rend  d'Ems  à 
Friicht  en  1  h.,  par  le  chemin  direct,  ou  en  1  h.  1/4  en  descendant  sur  la 
rive  g.  de  la  Lahn  jusqu'à  i/wZZen  (8/4  d'h.),  puis  en  montant  par  un  bon 
chemin  à  travers  la  jolie  vallée  dite  Schweizerthal^  ou  encore  par  la  slat. 
de  Friedrichssegen  (p.  255)  et  de  là  en  8/4  d'h.  par  la  jolie  vallée  où  est  la 
mine  de  ce  nom  et  où  se  trouve  un  bon  restaurant. 

Autres  excursions  :  à  la  inaison  forestière  de  Coblentz  (Coblenzer  Forst- 
haus),  au  couvent  d''Arnstein,  à  Schaumbourg  ^  etc.  5  v.  11.45. 


2.100  OOO    fe 


JKJ3loTn.e"ter 


255 
44.    De  Coblentz  à  Wetzlar.    Vallée  de  la  lahn. 

Voir  la  carte  p.  228. 
104  kil.    Chemin  de  fer  de  l'Etat,  trajet  en  2  à  3  h.,  pour  9  J(.  40  et 
7  cii  ou  8  Jl.  40,  5  c4l.  60  et  3  di.  60.    Départ  de  la  gare  de  la  Moselle  (p.  244). 

Cohlentz,  v.  p.  244.  Cette  ligne  traverse  le  EMn  sur  le  pont 
mentionné  p.  248  et  passe  dans  une  tranchée  derrière  Horchlieini 
(v.  p.  243). 

5  kil.  Niederlahnstein  (p.  243),  point  de  jonction  avec  le  lignes 
d'Ehrenbreitstein  et  de  la  rive  droite  (Wiesbade,  v.  p.  210).  Change- 
ment de  voiture  pour  les  lignes  du  Rhin. 

On  longe  plus  loin  les  hauteurs.  Beau  coup  d'oeil  à  dr.  sur 
Lahneck  (p.  241).  Pont  sur  la  Lahn,  dont  on  remonte  ensuite  la 
rive  g.  La  rivière  a  beaucoup  d'écluses  pour  faciliter  la  descente 
des  bateaux  qui  transportent  vers  le  Rhin  le  minerai  extrait  dans 
la  vallée.  Plusieurs  usines:  Hohenrhein,  Ahler-Hiitte ,  où  il  y  a 
(10  kil.)  une  station  secondaire  pour  la  mine  de  Friedrkhssegen, 
à  Va  11-  <ians  un  vallon  à  dr, ,  près  de  Frùcht  (p.  254).  Ensuite 
la  Nieverner- Hiitte. 

17  kil.  Ems  (p.  251).  —  Le  chemin  de  fer  reste  sur  Ja  rive  g.  de 
la  Lahn.  Sur  la  rive  dr.  apparaît  Dawseîi aie,  village  ayant  une 
vieille  enceinte  murée  et  une  église  de  la  fin  du  xiii^s.,  avec  porche 
du  XV®  s.    On  traverse  la  rivière  avant  Nassau. 

25  kil.  Nassau.  —  hôtels-.  Millier,  à  la  gare,  assez  bon  (ch.  et  de'j., 
2  J(.  50)  ;  Nassauer  Hof,  sur  la  rive  g.  ;  Pens.  Villa  Beilstein  (3  oU.  sans  la 
ch.);  Kilp.  —  Aises,  au  pont  suspendu:  pour  le  château  de  Stein,  70  pf.  ; 
pour  celui  de  Nassau,  1  dfC.  50.  —  Etablissement  hydrothérapique  et  hains 
d'aiguilles  de  pins  du  Dr.  Wolzendortï,  dans  le  quartier  0.,  sur  la  route 
d'Ems,  pens.  et  traitement,  5  Jl.  50,  plus  i  h  o  J(.  pour  la  chambre. 

Nassau  est  une  petite  ville  ancienne,  qui  était  déjà  mentionnée 
en  790,  sous  le  nom  de  Nasonga.  Elle  occupe  un  beau  site  sur  la 
rive  dr.  de  la  Lahn,  que  franchit  un  pont  suspendu,  et  en  face  des 
ruines  des  châteaux  de  Nassau  et  de  Stein,  sur  une  hauteur  boisée  de 
l'autre  rive.  C'est  la  ville  natale  du  baron  de  Stein  (1757-1831),  le 
ministre  d'Etat  prussien,  dont  la  famille  habitait  ici  depuis  le  xv^s. 

Le  château  où  naquit  et  demeura  Stein ,  dans  la  ville  même,  a 
été  construit  en  1621,  mais  il  a  subi  depuis  de  nombreuses  transfor- 
mations. Il  appartient  maintenant  à  la  comtesse  veuve  de  Kiel- 
mannsegge,  petite-fllle  de  Stein.  En  mémoire  des  guerres  de  1812 
à  1815,  Stein  y  fit  élever  une  tour  gothique  où  il  plaça  des  inscrip- 
tions et  des  bustes  de  personnages  de  son  temps,  auxquels  on  en 
a  ajouté  d'autres  depuis  la  dernière  guerre:  pas  de  pourb.,  mais  il  y 
a  un  tronc  pour  les  dons  en  faveur  d'une  bonne  œuvre.  Le  parc 
du  château  est  ouvert  au  public  tous  les  jours  excepté  les  dim. 
et  fêtes,  de  8  h.  à  midi  et  de  2  à  7. 

De  l'autre  côté  de  la  Lahn,  au  sommet  d'un  mamelon  bien 
boisé,  où  un  chemin  commode  conduit  de  la  gare  en  25  min.,  les 
ruines  du  *château  de  Nassau,  qui  donna  son  nom  à  la  maison  de 
Nassau.    Il  a  été  bâti  en  1101  et  il  est  abandonné  depuis  la  fin  du 


256     V.  E.  44.  LAURENBOURG.  De  Coblentz 

xvi^  s.  (restaur.  et  belle  vue  dans  le  haut).  Plus  bas,  sur  la  même 
colline,  à  10min.  du  pont  suspendu,  les  ruines  du  château  de  Stein, 
jadis  résidence  de  la  famille  de  ce  nom  et  en  ruine  depuis  la  fin  du 
xvii^s.  Sur  une  saillie  du  rocher  devant  ces  ruines  s'élève,  sous  une 
construction  goth.  de  20  m.  de  hauteur,  en  grès  rouge,  la  statue  du 
baron  de  Stem ^  par  Pfuhl  de  Berlin,  inaugurée  en  1872.  C'est 
une  figure  pleine  de  caractère,  avec  le  costume  de  l'époque,  demi- 
colossale  et  en  marbre  de  Carrare.  La  date  du  11  juin  1807, 
que  porte  le  rouleau  dans  la  main  droite,  rappelle  le  mémoire  de 
Stein  sur  la  réorganisation  de  la  Prusse.  Belle  vue  de  la  terrasse 
sur  la  vallée  de  la  Lahn. 

On  monte  en  3/4  d'il-  de  Nassau,  sur  la  rive  dr.,  au  groupe  de  rochers 
de  Hohb-Lei  (âne,  2  cS.  50),  d'où  l'on  a  une  belle  vue,  particulièrement 
sur  le  couvent  d'Arnstein.  —  Autres  promenades  :  au  pavillon  sur  le 
Nassauer  Berg^  en  3/^  d'h.;  au  pavillon  sur  le  Hahnkopf;  dans  la  vallée 
du  Miihlbach,  etc. 

Au  delà  de  Nassau,  la  voie  remonte  la  rive  dr.  de  la  Lahn ,  en 
passant  par  une  série  de  tunnels.  Avant  et  après  le  deuxième, 
à  dr. ,  une  rapide  échappée  de  vue  sur  le  château  de  Langenau, 
construit  en  1244,  berceau  de  la  famille  autrichienne  de  Langenau, 
dont  la  branche  rhénane  s'est  éteinte  en  1603.  Le  donjon  et  les 
murs  d'enceinte  sont  encore  bien  conservés.  On  a  bâti  une  nou- 
velle habitation  à  l'intérieur. 

Plus  loin,  à  dr.,  de  l'autre  côté  de  la  Lahn,  se  montre  sur  un 
mamelon  rocheux  et  couvert  de  bois  l'ancien  *couvent  d'Arnstein, 
avec  ses  bâtiments  aux  nombreuses  fenêtres  et  son  église  à  quatre 
tours,  construite  auxii^s.,  dans  le  style  de  transition,  et  agrandie  en 
1359.  Les  puissants  comtes  d'Arnstein  ou  Arnoldstein  avaient  con- 
struit de  très  bonne  heure  un  château  fort  à  cet  endroit;  le  dernier 
y  fonda  en  1139  un  couvent  de  l'ordre  des  prémontrés,  qui  fut 
inauguré  en  1208  et  sécularisé  en  1803.  Un  beau  chemin  y  mène  de 
Nassau  en  1  h.  Vz?  P^i"  1©^  villages  de  Scheuern  et  de  HoUrich,  sur 
la  rive  g.  Un  autre,  d'Obernhof,  demande  V4  d'h.:  on  prend  à  dr. 
en  sortant  de  la  gare  et  l'on  tourne  à  g.  à  300  pas  de  la,  à  un  poteau 
(«Arnstein,   1  kil.»).    On  trouve  des  rafraîchissements  au  couvent. 

29  kil.  Obernhof  (aub.:  Bingel,  Lotz),  où  quelques  trains  arrê- 
tent en  été.  La  gare  est  sur  la  rive  g.  de  la  Lahn,  le  village  sur  la 
rive  dr.  Il  y  a  des  mines  de  plomb  et  d'argent.  Il  faut  20  min. 
pour  monter  au  Gœthepunkt,  pavillon  où  l'on  a  une  belle  vue. 

La  voie  passe  dans  un  long  tunnel ,  puis  devant  le  petit 
village  de  Kalkofen.    Ensuite  une  grande  courbe, 

36  kil.  Laurenbourg  (aub.  chez  Bingel) ,  village  avec  une  fon- 
derie d'argent,  un  petit  château  et  les  ruines  d'un  autre  château  qui 
fut  le  berceau  de  la  maison  de  Nassau  (p.  255)  :  il  existait  déjà  en 
1093,  mais  il  était  en  ruine  dès  1643.  —  Jolie  excursion  d'env. 
1  h.  Va?  aller  et  retour,  dans  la  valWe  du  Buphach,  où  il  y  a  des 
usines,  des  ardoisières  et  des  parties  boisées  et  rocheuses. 

Un  chemin  qui  monte  à  g.  avant  l'église,  conduit  sur  la  hauteur  au 


àWetzlar.  DIETZ.  V.  R.  44.     257 

village  de  Scheid  (25  min.).  S  min.  au  delà  de  ce  village,  on  tourne  à  dr. 
et  redescend  dans  la  vallée  de  la  Lahn,  pour  arriver  en  30  min.  au  village 
de  Geilnau.  La  rivière  fait  une  courbe  de  plusieurs  lieues  entre  Lauren- 
bourg  et  Geilnau.  La  source  mine'rale  de  cette  dernière  localité  est  à 
10  min.  au-dessus  du  village;  l'eau  s'exporte,  mais  il  n'y  vient  pas  de 
baigneurs.  De  Geilnau  au  bac  de  Balduinstein,  promenade  charmante  de 
3/4  d'h.  dans  la  vallée. 

Plus  loin,  le  tunnel  de  Craniberg,  de  732  m.  de  long,  par  où 
on  évite  la  courbe  de  la  rivière. 

42  kil.  Balduinstein  (aub.  Noll) ,  village  derrière  lequel  sont, 
dans  un  étroit  ravin  et  sur  des  rochers  de  schiste,  les  ruines  gran- 
dioses du  château  de  Balduinstein^  construit  en  1319  par  l'arche- 
vêque Baudouin  de  Trêves.  Un  bon  chemin  (voit,  à  la  gare)  con- 
duit par  le  village ,  en  ^1^  d'h.,  au  château  de  Schaumbourg  (v.  ci- 
dessous).  Les  piétons  y  montent  en  25  min.  par  un  sentier  assez 
escarpé. 

Le  château  de  *Scliaumbour^  (279  m.)  qui  s'élève  sur  une  hau- 
teur de  basalte  boisée  au-dessus  de  Balduinstein ,  était  jadis  la 
résidence  des  princes  d'Anhalt-Schaumbourg,  dont  la  famille  s'est 
éteinte  en  1812  ;  il  appartint  ensuite  à  l'archiduc  Etienne  d'Autriche 
(m.  1867),  et  il  est  maintenant  au  duc  Georges-Louis  d'Oldenbourg. 
Les  parties  les  plus  anciennes  de  ce  château,  mentionné  déjà  en 
1194,  datent  du  commencement  du  xyiii^  s.  ;  les  parties  modernes, 
dans  le  style  goth.  anglais,  ont  été  élevées  du  temps  de  l'archiduc 
Etienne,  par  Boos,  de  Wiesbade.  Pour  voir  l'intérieur,  s'adresser  au 
concierge,  dans  la  cour  (on  met  le  pourboire  dans  un  tronc).  Il  y  a 
un  cabinet  de  minéralogie  considérable.  Belle  vue  de  la  tour.  Un 
beau  parc  entoure  le  château ,  et  il  y  a  un  bon  restaurant.  —  On 
peut  redescendre  en  1  h.  à  Dietz,  par  les  bois  et  le  village  de  Bir- 
lenhach. 

46  kil.  Fachingen,  où  se  trouve  une  célèbre  source  d^eaii  miné- 
rale,  dont  on  expédie  90000  bouteilles  par  an. 

50kil.  Dietz  (102m.  ;  hôt.  :  *Hollœndischer  Hof  ;  '^Lorenz),  jolie 
petite  ville  de  4169  hab.,  pittoresquement  assise  sur  le  bord  de  la 
Lahn  et  sur  le  versant  d'une  montagne,  où  s'élèvent  une  église 
St-Pierre^  construite  au  xiii^s.,  et  le  château  des  anciens  comtes, 
dont  on  a  fait  une  maison  de  détention  (polissage  de  marbre).  Il  y 
a  sur  la  Lahn  un  yÏQxixpont  de  pierre  intéressant,  maintenant  trans- 
formé en  pont  à  treillis  :  deux  anciennes  piles ,  renversées  par  les 
eaux  en  1552,  forment  dans  le  lit  de  la  rivière  des  masses  com- 
pactes sur  lesquelles  d'autres  piles  ont  été  assises  plus  tard. 

Le  château  d'Oranitnstein,  bâti  en  1676  et  aujourd'hui  trans- 
formé en  école  de  cadets,  n'est  pas  visible  du  chemin  de  fer.  Jolie 
promenade  de  Dietz  jusque  là ,  en  20  min. ,  par  une  magnifique 
allée  de  tilleuls. 

De  Dietz  à  Zollhaus  ,  11  kil.,  chemin  de  fer,  trajet  en  25  min.,  par 
la  belle  vallée  de  VAar,  rivière  qui  se  jette  dans  la  Lahn  près  de  Dietz. 
En  deçà  de  Flacht  (4  kil.),  près  de  la  voie,  à  g.,  les  ruines  à-'Ardeck. 
Plus  loin,  les  stat.  A.'' Oberneisen ^  Hahnstœtten  (Nassauer  Hof)  et  Zollhaus. 
De  ces  deux  dernières  localités,  jolies  excursions  aux  ruines  des  châteaux 

Bsedeker,  le  Rhin,  ISeédit.  17 


258     V.  R.  U.  LIMBOURG.  De  Cohlentz 

de  Hohlenfeîs  et  de  Èurg  -  Schwalhach.  Une  bonne  route  conduit  en  4  h., 
dans  la  vallée  de  l'Aar,  par  Hohenstein  et  Adolphseck .  à  Schwalbach  (v. 
p.  204):  24  kil.,  poste  1  fois  par  jour,  trajet  en  3  h.  I/4. 

51  kil.  Limbourg  (109  m.;  hôt. :  *Preussischer  Hof,  près  de  la 
poste;  *Nassauer  Hof,  Alte  Posf,  tous  à  4-5  min.  de  la  gare;  bras- 
serie sur  la  route  de  Wiesbade),  petite  ville  ancienne  et  importante 
au  moyen  âge,  comptant  aujourd'hui  6485  liab.  et  siège  d'un  évêcbé 
catholique,  sur  la  Lahn,  qu'y  traverse  un  pont  datant  de  1315. 

Dans  un  site  pittoresque,  surtout  si  on  la  voit  de  la  rive  dr., 
sur  un  rocher  en  saillie  qui  domine  la  rivière,  se  dresse  la  *cathé- 
DRALE,  avec  ses  sept  tours,  «basilica  Sancti  Georgii  martyris,  erecta 
909».  Elle  fut  fondée  par  Conrad  Kurzbold,  le  puissant  comte  du 
Niederlahngau,  dont  le  château  se  voit  à  côté.  L'édifice  actuel  est 
un  des  plus  beaux  monuments  du  style  de  transition,  consacré  en 
1235,  et  il  a  été  bien  restauré  de  1872  à  1878.  On  y  remarque  des 
peintures  anciennes ,  des  fonts  baptismaux  très  anciens  et ,  devant 
le  maître  autel,  le  monument  du  fondateur  (m.  968),  avec  une  statue 
couchée.  Le  sacristain  demeure  en  face  de  l'entrée.  Le  riche  tré- 
sor de  la  cathédrale  est  à  la  Stadtkirche ,  à  côté  de  l'évêché  ;  on  ne 
peut  le  voir  que  le  mercredi,  moyennant  3o/^  pour  1  à  5  pers,  (s'a- 
dresser au  «Domvicar«).  —  Dans  la  voisinage  de  la  gare  se  voient 
un  nouveau  temple  du  style  goth.  et  une  fontaine  commémorative 
de  1870-71,  également  du  style  gothique. 

De  Limbourg  a  Hadamae,  8  kil.,  cliemin  de  fer,  en  20min.,  pour 
65,45  et  30  pf.  Station  d'jEJ^.  —  Hadaraar  (hôt.  :  *NassauerHof;  Ross)  est 
une  petite  ville  agre'able ,  avec  un  vieux  château.  2  h.  au  N.,  le  Dorn- 
hourg,  mamelon  de  basalte  dans  Tintërieur  duquel  se  trouve,  au  S.,  une 
vaste  glacière  naturelle. 

De  Limbourg  a  Sieeshahn  (Engers),  32  kil.,  chemin  de  fer,  en  1  h.  I/2, 
pour  1  cU.  80  et  1  J(.  20.  Pays  de  collines  fertile,  avec  des  forêts,  mais 
peu  remarquable.  —  2  kil.  Staffel    (v.  ci-dessus).  —  7  kil.  Nieder-Erhach. 

—  11  kil.  Walhnerod ,  bourg  dans  le  voisinage  duquel  est  le  château  de 
Molsberg,  au  comte  de  Walderdorff.  —  20  kil.  Goldhausen.  —  24  kil.  Mon- 
tabaur  (*liôt.  ScMemmer)^  chef-lieu  de  cercle  et  ville  de  3461  hab.,  fondée  en 
1217  par  l'archevêque  de  Trêves,  qui  lui  a  donné  le  nom  de  Mons   Tabor. 

—  29  kil.    Wirges.  —  32  kil.  SiershaJm  (p.  320). 

De  Limbourg  à  Wiesbade^  Hœchst  et  Francfort^  v.  p.  21.  Premières  stat. 
de  cette  ligne:  9  kil.,  Niederbrechen  ;  12  kil.,  Oberbrechen^  qui  a  de  grandes 
carrières  de  marbre.  —  16  kil.  Niederselters  (aub.  chez  Caspari),  jadis  à 
l'électorat  de  Trêves  et  célèbre  depuis  le  xvi^  s.  par  sa  source  d'eau 
minérale  gazeuse,  dite  «eau  de  Seltz»,  le  type  des  eaux  de  table.  Il  s'en 
expédie  annuellement  3  millions  I/2  à  4  millions  de  bouteilles.  La  source 
est  près  de  la  gars. 

Au  delà  de  Limbourg,  les  rochers  escarpés  qui  bordent  la  vallée 
de  la  Lahn  s'abaissent  un  peu.  On  voit  à  g.  Dietkirchen^  avec 
l'église  romane  de  St-Lubence,  sur  un  rocher  s'élevant  à  pic  au- 
dessus  de  la  rivière:  elle  existait  déjà  en  801.  —  55  kil.  Eschhofen. 

59  kil.  Runkel  (112  m.  ;  hôt.  :  Wledscher  Hof;  Zur  Lahnlahn), 
vieille  ville  assise  sur  les  deux  rives  de  la  Lahn,  au-dessus  de  la- 
quelle s'élèvent,  sur  des  rochers,  les  restes  d'un  vaste  château  de 
Wied,  bâti  en  1159.  En  face,  sur  la  hauteur,  le  village  à^Schadeck, 


à  Wetzlar.  WEILBOURa.  V.  B.  44.    259 

avec  un  yieus  cliâteau  des  comtes  de  Westerbourg,  aujourd'hui  pro- 
priété particulière,  à  10  min.  de  la  gare.  On  y  a  une  jolie  vue.  — 
62  kil.  Villmar  (hôt.  Basting) ,  dans  le  voisinage  duquel  se  trou- 
vent de  grandes  carrières  de  marbre.  —  69  kil.  Aumenau,  qui  a  des 
mines  de  fer.  Puis  toute  une  série  de  tunnels,  de  viaducs  et  de 
ponts. 

81  kil.  Weilbourg-  (hôt.:  ^Deutsches  Haus;  *Traube;  Bœhm), 
petite  ville  de  3700  hab.,  anc.  résidence  des  ducs  de  Nassau -Weil- 
bourg,  maison  éteinte  en  1816.  Son  château,  sur  un  rocher  abrupt 
dominant  la  Lahn  (174  m.) ,  présente  un  tableau  fort  pittoresque. 
L'intérieur  de  ce  château ,  agrandi  en  1721 ,  est  encore  meublé 
et  mérite  d'être  vu.  Au  S.  de  Weilbourg,  débouche  la  belle  vallée 
dite  Weilthal.  —  Le  minerai  de  fer  oligiste,  qui  apparaît  ici  entre 
des  couches  de  schiste  argileux  et  qui  contient  de  45  à  50°/o  de  fer 
métallique,  forme  la  principale  richesse  de  la  contrée.  Les  mines 
des  environs  de  Weilbourg  fournissent  annuellement  à  peu  près 
4  millions  de  quintaux  de  minerai  et  occupent  plus  de  2000  ouvriers. 

84  kil.  Lœhnberg.  —  89  kil.  Stockhausen.  —  93  kil.  Braunfels. 
Il  y  a  dans  le  voisinage  d'importantes  mines  de  fer ,  dont  les  pro- 
duits sont  amenés  à  la  gare  par  des  chemins  de  fer  funiculaires. 

A  4  kil.  au  S.  de  la  gare,  sur  une  hauteur,  la  petite  ville  de  Braunfels 
(Ilôt.:  Solmser  Hof^  Seyh)^  re'sidence  du  prince  de  Solms-Braunfels ,  dont 
le  grand  château ,  datant  encore  en  partie  de  la  fin  de  l'e'poque  ogivale, 
renferme  maintes  curiosités  (belles  armures ,  etc.)  :  on  peut  ordinaire- 
ment le  visiter.     Il  y  a  un  beau  pare  dépendant  de  ce  château. 

98  kil.  Albshausen  (aub.  :  Deutscher  Kaiser) ,  à  V2  ^-  ^^  V&n- 
cienne  abbaye  ù.'Altenherg,  de  l'ordre  des  prémontrés,  dont  la  belle 
église,  du  style  goth.  primitif,  fut  achevée  à  la  fin  du  xiii®  s.  :  on 
voit  à  l'intérieur  de  vieilles  tombes  et  sculptures  en  bois. 

104  kil.  Wetzlar  (145  m.;  hôt.  *Kaltwasser,  à  la  gare;  *restaur. 
chez  Ortenbach),  chef- lieu  de  cercle  de  7847  hab.,  ancienne  ville 
libre  de  l'Empire  et  siège  de  la  cour  de  justice  impériale  de  1698 
à  1806.  Elle  est  bâtie  en  amphithéâtre,  dans  un  site  pittoresque,  sur 
la  rive  g.  de  la  Lahn,  en  face  de  l'embouchure  de  la  petite  rivière 
de  la  Dill  et  à  V4  d'h.  de  la  gare.  Il  y  a  dans  le  voisinage  un  lami- 
noir et  des  hauts-fourneaux.  Son  principal  édifice  est  sa  *cathe- 
drale,  dont  la  partie  la  plus  ancienne,  au  N.,  nommée  par  le  peuple 
la  tour  des  Païens,  date  du  xi®  s.;  la  plus  belle,  le  collatéral  du 
N.,  des  XIV®  et  xv^  s.  ;  les  portails,  des  xv®  et  xvi®  s.  Sur  la  terrasse 
plantée  de  tilleuls  au  S.,  un  monument  commémoratif  de  1870-71, 
donné  à  sa  ville  natale  par  le  sculpteur  Lehr.  Sur  la  place  au  S. 
de  la  cathédrale  (Buttermarkt),  ornée  d'un  buste  de  Goethe  égale- 
ment par  Lehr,  la  Grand'  Garde,  construction  en  grès  rouge.  Près 
de  la  porte  dite  Hœuser-ïhor,  les  archives  de  l'ancienne  cour  im- 
périale, édifice  achevé  en  1806,  où  sont  restés  les  actes  qui  n'ont 
pu  être  partagés  et  ceux  qui  revenaient  à  la  Prusse.  Les  étages  su- 
périeurs sont  occupés  par  le  tribunal  royal. 

A  V4  d'h.  au  S.-O.  de  Wetzlar,  les  ruines  du  château  de  KaU- 

17* 


260     V.  R.  U.  WETZLAR. 

inunt,  bâti,  dit-on,  sur  des  soubassements  romains.  Ce  château  et 
le  Metzehourg  (restaur.)  sont  les  principales  curiosités  dans  leyoisi- 
nage  de  la  ville. 

Wetzlar  est  riche  en  souvenirs  de  Gœthe,  qui  y  ve'cut  en  1772,  comme 
employé  à  la  cour  impériale.  C'est  le  théâtre  de  son  fameux  roman  in- 
titulé «les  Souffrances  de  Werther»,  dans  lequel  le  jeune  poète  s'est 
inspiré  de  la  description  du  sort  tragique  d'un  secrétaire  de  légation  du 
nom  de  Jérusalem,  pour  décrire  une  passion  qui  le  dévorait  lui-même. 
Lotte  demeurait  au  Deutsehe-Haus,  dans  la  rue  en  face  du  portail  S. 
de  la  cathédrale  (inscription),  et  son  père  était  administrateur  des  biens 
de  l'Ordre  Teutonique. 

Un  chemin  remontant  la  rive  g.  de  la  Lahn  conduit  à  Garbenheim 
(I/2  h.),  le  Wahlheim  de  Gœthe,  complètement  changé  depuis  un  incendie 
qui  en  a  détruit  les  2/.S,  y  compris  l'église,  en  1866.  Un  monument,  érigé 
en  1849,  désigne  l'endroit  où  le  poète  aimait  à  se  reposer.  On  reviendra 
par  la  Garbenheimer-Warte  (jolie  vue).  A  1  h.  de  Wetzlar,  sur  un  coteau, 
le  riant  village  de  Voïperishausen ,  où  eut  lieu  le  bal  de  «Werther»,  dans 
une  maison  de  chasse,  aujourd'hui  la  maison  d'école. 

De  Wetzlar  à  Deutz  ou  à  Giessen,  v.  R.  61  ;  à  Lollar  (Cassel- 
Berlin),  v.  V Allemagne,  par  Bsedeker. 


^i/  7t  iiuia  (feniiWtl 


261 


VI.   VALLÉE  DE  LA  MOSELLE.    LUXEMBOURG.    METZ. 
VALLÉE  DE  LA  SARRE.    EIFEL. 

45.  De  Coblentz  à  Trêves.    Ligne  de  la  Moselle  .     .     .     261 

Ehrenbourg.  Miinster-Maifeld.  263.  —  Château  d'Eltz. 
264.    —  De   Pûnderich   à   Traben- Trarbach.      De 
Wengerohr  à  Ciies-Berncastel.  267. 
Les  bords  de  la  Moselle,  de  Bullay-Alf  à  Trêves     .     268 

46.  Trêves 271 

47.  De  Trêves  à  Luxembourg 277 

De  Wasserbillig  à  Diekircb.  278.  —  De  Luxembourg 
à  Trois-Vierges  (Lièse).  279.  —  De  Luxembourg  à 
Tbionville  (Metz).  280. 

48.  De  Trêves  à  Thionvllle  et  à  Metz 280 

Champs  de  bataille  des  16  et  18  août  1870.  283. 
De  Metz  à  Nancy 285 

49.  De  Metz  à  Sarrebruck  et  de  là  à  Trêves     ....     286 

Champ  de  bataille  de  Spicheren.  287. 

50.  De  Trêves  à  Cologne.    Ligne  de  l'Eifel     ....     288 

Bitbourg.  289.  —  Priim.  290.  —  De  Call  à  Hellenthal. 
291.  —  D'Euskirchen  à  Dûreu  ;  à  Bonn.  292. 

51.  Montagnes  volcaniques  de  l'Eifel 292 

D'Alf  à  Bertricb  et  à  Gillenfeld 293 

De  Gerolstein  à  Daun 294 

De  Daun  à  Gillenfeld,  Manderscheid ,  Kyllbourg  et 

Wittlicb 296 


45.    De  Coblentz  à  Trêves.    Valle'e  de  la  Moselle. 

Chemin  de  fer:  112  kil.,  trajet  en  2  h.  1/2  à  8  h.  I/4,  pour  10  cM.  10, 
7  JC.  50  et  5  c4i  30  ou  9  Ji. ,  6  JC.  80  et  4  cM.  50.  Départ  de  la  gare  de  la 
Moselle  (p.  244).  —  Vue  ge'ne'ralement  à  g. 

Bateau  À  vapeur  4  fois  par  semaine,  excepté  quand  les  eaux  sont  trop 
basses:  191  kil.,  trajet  en  1  jour  1/21  ^^  couchant  à  Trarbach;  11  à  12  h. 
à  la  descente  de  Trêves  à  Coblentz.  Prix:  7  Ji  50  et  5  J(.  à  la  montée, 
10  J(.  et  6  c^i  60  à  la  descente.  Restaurants  à  bord;  table  d'hôte,  3  c*., 
vin  non  compris.  —  Services  spéciaux  entre  Coblentz  et  Cochem  tous  les 
jours,  sauf  le  vendredi:  de  Coblentz,  en  été,  à  1  h.  du  soir;  de  Cochem, 
dans  la  matinée;  prix,  1  c/f^.  80  et  1  c^.  20.  Entre  Berncastel  et  Trêves^  tous 
les  jours,  excepté  le  jeudi:  de  Berncastel,  à  4  h.  du  matin;  de  Trêves,  à 
3 h.  du  soir;  prix,  1  c4(.  80  et  1  &#.  20. —  A  Coblentz,  Tembarcadère  est 
entre  les  deux  ponts  de  la  Moselle  (pi.  A  2)  :  on  passe  pour  y  aller  devant 
la  montée  du  vieux  pont  de  la  Moselle  et  à  g.  sous  une  porte. 

La  *vallée  de  la  Moselle,  surtout  la  partie  qui  s'étend  depuis  Co- 
blentz jusqu'au  delà  de  Berncastel,  est  digne  d'être  comparée  à  celle  du 
Rhin  pour  la  beauté  du  paysage  et  la  variété  dans  l'aspect  des  mon- 
tagnes, pour  le  nombre  des  localités  avoisinantes  et  des  ruines.  Il  y 
règne  un  calme  bienfaisant,  doublement  agréable  quand  on  sort  de  là 
vallée  tumultueuse  du  Rhin.  Les  souvenirs  historiques  des  rives  de  la 
Moselle  remontent  jusqu'à  l'époque  des  Romains.  Un  poète  latin,  Auso7ie, 
né  vers  309  et  mort  vers  392,    a  même  célébré  la   vallée  dans  un  poème 

17 


262     VI.  i?.  45.  COBERN.  De  Cohlentz 

intitulé  «iMosella».  Ses  vins  légers,  remarquables  par  la  finesse  de  leur 
bouquet,  sont  renommés  depuis  longtemps.  La  visite  de  la  vallée  de  la 
Moselle  est  intéressante,  non  seulement  en  chemin  de  fer  et  en  bateau, 
mais  encore  toiit  particulièrement  à  pied.  Les  hôtels  y  sont  généralement 
bons  et  pas  cliers,  mais,  à  quelques  exceptions  près,  ils  ne  sauraient  se 
comparer,  pour  le  confort,  à  ceux  des  bords  du  Rliin.  B.,  mis  ici  à  la 
suite  d'un  nom  de  lieu,  indique  que  cet  endroit  est  desservi  par  les  ba- 
teaux à  vapeur. 

Le  chemin  de  fer  tourne  d'abord  au  pied  de  la  Chartreuse  (p.  249), 
en  passant  à  dr.  devant  l'orphelinat  de  Kemperhof ,  et  traverse  la 
Moselle  au-dessus  de  Moselweis  (hôt.  :  *Rœsschen,  avec  pension), 
sur  un  pont  biais,  à  trois  arches  de  65  m.  d'ouverture. 

4  kil.  Guis  (aub.  Zillien),  dans  un  joli  site,  surtout  fréquenté 
par  les  habitants  de  Coblentz  à  la  floraison  des  cerisiers. 

8  kil.  Winningen  (B.;  hôt.:  *Schwan  ;  *Adler  ;  Anker  ;  Hofbauer), 
bourg  de  1900  hab.;  qui  appartint  jadis  au  comté  de  Sponheim  et 
qui  forme  encore  une  enclave  à  peu  près  exclusivement  protestante 
au  milieu  de  l'ancien  territoire  catholique  de  l'électorat  de  Trêves, 
comme  le  autres  localités  ayant  appartenu  aux  Sponheim  :  Enkirch, 
Trarbach,  Wolf,  etc. 

Plus  loin  sur  la  rive  g.,  de  hauts  rochers  escarpés,  les  Winninger- 
Ulen  et  Coherner-Vlen,  plantés  de  vignes  très-soignées,  qui  pro- 
duisent les  plus  agréables  vins  de  la  Basse-Moselle.  —  Sur  la  rive 
dr.  apparaît  Die&iic/i  (aub.  Nœrtershseuser),  qui  a  une  belle  église. 

15  kil.  Cobern  (*Aôf.  Simonis) ,  village  de  1700  hab.,  dominé 
par  les  deux  châteaux  du  même  nom.  La  gare  est  en  amont,  à 
Gondorf.  Un  sentier  escarpé  et  un  chemin  plus  commode  (chemin 
de  croix),  qui  n'allonge  que  de  quelques  minutes,  montent  à 
travers  les  vignes  aux  belles  ruines  de  JSiederbourg,  ancien  château 
des  seigneurs  de  Cobern.  Au  milieu  des  ruines  de  YOherhourg  ou 
Altenhourg,  situées  plus  haut,  est  la  curieuse  *  chapelle  St-  Mathias, 
dont  il  faudra  demander  la  clef  à  l'église  de  Cobern.  C'est  une 
construction  hexagone  dans  le  style  roman  tertiaire  (xiii®  s.) ,  de 
16  m.  de  diamètre  d'un  angle  à  l'autre,  avec  une  partie  centrale  plus 
élevée,  reposant  sur  six  colonnes.  Elle  a  été  restaurée  par  Frédéric- 
Guillaume  IV.  Les  ornements  en  sont  très  variés  et  d'une  exécu- 
tion supérieure.    Beau  coup  d'oeil  dans  la  vallée. 

Au  delà  de  Cobern,  sur  la  rive  g.,  Gondorf  (aub.  Haupt),  avec 
le  Tempelhof ,  château  gothique  restauré ,  et  un  autre  château  en 
partie  démoli  lors  de  la  construction  de  la  voie  ferrée.  Ce  dernier, 
aujourd'hui  le  presbytère,  est  l'ancien  château  do  puissants  barons, 
plus  tard  comtes  et  maintenant  princes  voir  der  Leyen;  il  a  été 
construit  en  1560,  par  Jean  von  der  Leyen,  électeur  de  Trêves. 

En  face,  sur  la  rive  dr.,  Nlederfell  (aub.  Fassbender)  et  Kiihr. 
On  voit  dans  l'église  de  Niederfell  les  autels  du  couvent  de  Ma- 
rienroth,  qui  était  à  1  h.  de  là  et  qui  fut  détruit  par  les  paysans 
en  1794. 

17  kil.   Lehmen.   Des  rochers  escarpés  s'avancent  jusqu'au  bord 


à  Trêves.  BRODENBACH.  VI.  R.  d5.     263 

de  la  Moselle.  —  Rive  dr.,  Oberfell.  —  Rive  g.,  21kil.,  Caltenes  et 
un  ravin  où  il  y  a  treize  moulins. 

Rive  dr.,  Alken  (aub.  Cornes),  qui  présente  un  coup  d'œil  sur- 
prenant ,  avec  ses  vieux  édifices ,  entre  autres  la  maison  des  che- 
valiers de  AViltberg,  et  ses  fortifications.  Sur  la  hauteur,  les  deux 
tours  du  château  de  Thuron  ou  Thurant,  bâti  vers  l'an  1200,  par 
le  comte  palatin  Henri  II,  et  qui  fut  un  sujet  de  discorde  entre 
les  comtes  palatins  et  les  électeurs  de  Trêves  et  de  Cologne.  Les 
deux  archevêques  l'assiégèrent  en  1246-1248,  et  on  dit  que  leurs 
troupes  burent  alors  3000  foudres  de  vin.  Le  chroniques  racontent 
de  plus  que  l'intendant,  qui  méditait  de  les  trahir,  fut  lancé  par 
les  assiégeants  dans  le  camp  ennemi,  où  il  tomba  sain  et  sauf,  et 
qu'il  fit  construire  en  reconnaissance  la  chapelle  sur  le  Bleiden- 
berg,  au  N.  —  23  kil.  Lœf.    En  face, 

Rive  dr.,  Brodenbach  (B.;  hôt.  :  Ziir  Post,  tenu  par  Probst,  bon), 
joli  village,  au  pied  de  hautes  montagnes  boisées. 

Immédiatement  au-dessus  de  Brodenbach  débouche  une  gorge  qui 
s'élargit  plus  loin,  pour  former  une  vallée  dans  laquelle  il  y  a  des  mou- 
lins. Un  sentier  en  deçà  du  premier  moulin,  à  g.  entre  deux  roeliers, 
et  qui  passe  à  un  point  de  vue,  conduit  sur  une  hauteur  isolée  où  sont 
les  ruines  dé  l'*EHrenbourg ,  les  plus  belles  des  bords  de  la  Moselle: 
on  y  monte  en  1/2  h.  Un  chemin  carrossable  en  limaçon  mène  au  pied 
de  deux  tours,  du  haut  desquelles  on  a  un  joli  panorama.  Les  seigneurs 
d'Ehrenbourg  furent  continuellement  en  guerre  avec  Coblentz.  —  45  min. 
plus  loin  dans  la  vallée,  le  château  de  Schœneck.  De  PEhrenbourg  à 
Boppard  ,  2  h.  I/4  (y.  p.  238). 

La  vallée  de  la  Moselle  s'élargit  au  delà  d'un  rideau  de  rochers 
de  la  rive  g.  (Hattonis  porta). 

27  kil.  Hatzenport  et  Boes  (hôt.  Heidger,  pas  cher).  Vieille 
église  sur  une  hauteur.  La  gare  est  à  V4  d'h.  en  amont  de 
Hatzenport. 

A  5  kil.  de  Hatzenport  (poste  2  fois  par  jour,  en  1  h.)  est  située 
Munster-Maifeld  (hôt.:  *Sonne,  tenu  par  Windhseuser)  ,  petite  ville  an- 
cienne, qu'on  regarde  comme  le  Pagus  Amhitivvs  où  naquit,  au  vi^  s., 
l'empereur  romain  Caligula,  et  qui  fut  plus  tard  le  centre  du  Megingau^ 
qui  s'étendait  jusqu'au  Rhin.  Les  filles  de  la  contrée  ont  une  jolie 
coiffure,  composée  d'un  petit  bonnet  avec  une  flèche;  un  usage  bien 
établi  l'interdit  à  celles  qui  ne  sont  pas  de  mœurs  irréprochables.  L'*f?- 
gli$e  paroissiale  ou  St-Mariin ,  qui  se  voit  de  loin,  est  une  ancienne 
collégiale;  elle  fut  bâtie  sur  l'emplacement  d'une  basilique  de  St-Martin 
qui  existait  déjà  en  638.  Sa  façade,  qui  rappelle  une  forteresse,  avec 
ses  deux  tours  rondes,  et  à  l'intérieur  de  laquelle  il  y  a  une  chapelle 
haute  intéressante,  date  du  x^  s.  ou  peut-être  seulement  du  xii^.  Le 
chœur  et  les  parties  voisines,  du  style  de  transition,  sont  de  1225-1230; 
la  nef,  d'un  style  goth.  pur,  du  commencement  du  xiv^  s.  On  remarque 
dans  cette  église  une  statue  de  la  Vierge  du  milieu  du  xiv^s.,  un  taber- 
nacle du  milieu  du  xv^  s.  et  le  tombeliu  de  Cuno  d'Eltz  (m.  1536)  et  de 
sa  femme  (m.  1531).  Vue  magnifique  du  haut  des  tours.  —  De  î.Iiinster- 
Slaifeld  au  château  d'Eltz  (v.  ci-dessous),  il  y  a  1  h.  de  chemin.   Voiture, 5  c/^. 

En  face  de  Burgen,  situé  sur  la  rive  dr.  à  l'entrée  de  la  vallc'e 
du  Beyhach,  s'élève  sur  la  rive  g.  la  grosse  tour  du  château  de 
Bischofstein ,  bâti  en  1270.  La  ligne  blanche  à  mi -hauteur  est 
censée  indiquer  le  niveau  de  la  Moselle  à  T 
la  vallée  du  Beybach,  les  ruines  de  Waldeck. 


264     VL  F.  45.  CARDEN.  De  Coblentz 

31  kil.  Moselkern  (B.;  hôt.  :  *Deiss;  Zur  BurgEltz,  recom- 
mandé), à  l'entrée  de  la  vallée  de  l'Eltz. 

A  1  h.  3/4  dans  cette  vallée  étroite  et  tortueuse  se  trouve  le  château 
d'Eltz,  où  Ton  peut  encore  aller  de  Munster  -  Maifeld  (v.  ci-dessus)  en 
1  h.,  par  Wierschem^  de  Hatzenport  (p.  263)  en  Ih.  3/^^  par  Lasserg ,  et 
de  Miiden  (v.  ci- dessous)  en  1  h.  —  Le  chemin  de  Moselkern  passe  à 
réglise  de  ce  village,  remonte  la  rive  g.  de  l'Eltz  jusque  près  du  deuxième 
moulin,  puis  la  rive  dr.,  d'abord  le  long  de  la  montagne,  un  peu  après 
le  moulin,  et  plus  loin  à  travers  un  coin  de  prairie.  Il  gravit  enfin  la 
montagne  et  traverse  la  forêt,  où  il  monte  et  descend.  On  peut  avoir  du 
lait  dans  le  dernier  moulin.  Eviter  le  chemin  en  bas  de  la  vallée;  il 
traverse  à  plusieurs  reprises  la  petite  rivière  d'Eltz,  où  il  n'y  a  pas  de  pont. 

Le  *château  d'Eltz,  manoir  des  comtes  d'Eltz,  est  bâti  dans  un  site 
excessivement  pittoresque,  sur  un  rocber  entouré  de  montagnes  boisées. 
Les  différentes  parties  de  ce  château,  avec  leurs  hauts  pignons,  leurs 
tours  et  leurs  tourelles,  datent  des  xii^-xvi^  s.  et  sont  dues  à  des  mem- 
bres des  diverses  branches  de  la  famille.  On  y  a  fait  depuis  peu  des 
restaurations.  Pour  en  voir  l'intérieur,  il  faut  en  demander  d'avance 
la  permission  au  comte  d'Eltz,  qui  demeure  à  Eltville  Cp.  212)  et  qui  ne 
l'accorde  pas  pour  les  dimanche  ni  les  jours  de  fête.  —  Sur  la  hauteur 
de  la  rive  g.  de  la  rivière,  on  remarque  encore  quelques  restes  de  Trutz- 
eltz  ou  Baldeneltz ,  que  l'archevêque  Baudouin  de  Trêves,  longtemps  en 
guerre  avec  les  seigneurs  d'Eltz,  fit  bâtir  pour  assiéger  de  là  leur  château, 
mais  qu'il  leur  donna  en  fief  dans  leur  réconciliation,  en  1336.  C'est 
près  de  ces  ruines  qu'aboutissent  les  chemins  de  Munster  -  Maifeld  et  de 
Lasserg  (v.  ci-dessus). 

Plus  loin  sur  la  rive  g.,  Miiden  (aub.  Hœfer) ,  en  face  de 
l'entrée  de  la  jolie  vallée  de  Lûtz. 

37  kil.  Carden  ("hôt.:  '-^-Gasjy.  Brauer ;  Weins,  près  de  la  gare), 
où  vécut  vers  le  milieu  du  iv*^  s.,  dans  une  grotte,  St  Castor,  dont 
les  reliques  sont  maintenant  dans  l'église  qui  lui  est  consacrée  à 
Coblentz.  L'église  qu'il  construisit  ici,  a  été  remplacée  de  1183  à 
1247  par  celle  qu'on  voit  aujourd'hui,  une  ancienne  collégiale. 
Le  chœur  et  le  transept  sont  du  style  roman  tertiaire,  la  nef  du 
style  gothique  primitif.  On  remarquera  le  groupe  en  terre  cuite 
du  maître  autel,  l'Adoration  des  mages  et  trois  saints,  d'autres 
sculptures  gothiques  et  de  vieilles  pierres  tumulaires. 

Rive  dr.,  Treis  (B.  ;  hôt.  C'onzen),  village  de  1600  hab.  Plus  loin 
dans  la  vallée,  les  ruines  des  châteaux  de  Wildenbourg  et  de  Treis. 
Belle  église  construite  par  Lassaulx,  en  1830.  Un  chemin  dans 
la  montagne  conduit  de  ïreis  à  Bruttig  (v,  ci-dessous),  à  1  h.  V2  cle 
distance.  Dans  la  vallée  du  Flaumhach ,  les  restes  du  couvent 
A^Engelport. 

41  kil.  Pummern,  qui  a  un  vieux  château,  à  l'embouchure  du 
Pommerbach  ^  dans  la  vallée  duquel  sont  les  ruines  du  couvent  de 
Rosenthal,  qui  avait  été  fondé  en  1170.  —  44  kil.  Clotten,  avec 
les  ruines  du  même  nom,  l'ancien  château  des  comtes  deKesselstadt, 
qui  furent  seuls  capables  de  se  maintenir  dans  la  Haute-Moselle 
contre  les  comtes  de  Veldenz  et  de  Sponheim.  C'est  de  Clotten  que 
s'expédient  les  excellentes  ardoises  qui  s'extraient  des  curieuses 
carrières  de  Milllenbach,  à  2  h.  de  distance. 

48  kil.  Cochem  (B.).  —  hôtels-.  *Zur  Union  (Pauly)  ,  à  10  min.  de 
la  gare,  bon  (ch.,  s.  et  b.,  2  t/fi  50;  déj.,  1  Ji.-^  dîn.,  2  c#.  25);  —  Germania 


à  Trêves.  COCHEM.  VL  R.  45.     265 

(Kehrer),  recommandé.  —  Bière  ,  chez  Stammel.  —  On  met  20  min.  pour 
aller  de  la  gare  au  château.  —  Omnibus  2  fois  par  jour  pour  Bruttig,  Beil- 
stein  et  Poltersdorf  (p.  266). 

Cochem,  chef-lieu  de  cercle,  est  une  ville  de  3225  hab.  et  l'un 
des  plus  beaux  endroits  des  bords  de  la  Moselle.  Le  *château  de 
Cochem  (Reicbsburg  Cochem) ,  souvent  habité  par  les  archevêques 
de  Trêves  au  xiv^  et  au  xvi^  s.  et  détruit  par  les  Français  en  1689, 
a  été  reconstruit  de  1869  à  1877  par  M.  Ravené,  banquier  de  Berlin 
(m.  1879),  sur  les  plans  de  Raschdorff,  architecte  de  Cologne.  A  la 
tour  principale,  un  grand  St  Christophe  en  mosaïque,  par  Salviati. 
A  l'entrée ,  un  restaurant  où  l'on  s'adresse  pour  visiter  l'intérieur, 
qui  est  magnifique  (1  cM  pour  1  à  4  pers.).  Les  parties  les  plus 
curieuses  sont  la  salle  d'armes ,  la  salle  à  manger ,  la  salle  des 
Chevaliers,  décorée  de  fresques  par  Ewald,  de  Berlin,  et  Munster,  de 
Cologne,  etc.  A  l'embouchure  de  VEndershach,  dans  la  ville,  un 
monument  commémoratif  de  1870-71  (on  y  passe  en  venant  de  la 
gare),  et  à  Va  ^-  de  là,  dans  la  vallée  de  ce  ruisseau,  sur  une  hauteur 
isolée,  la  tour  du  château  de  Winnehourg ,  la  plus  ancienne  rési- 
dence des  Metternich:  il  a  été  détruit  par  les  Français  en  1689. 

Sur  la  rive  dr.,  en  face  de  Cochem,  est  situé  Cond. 

On  traverse  ensuite  Id.  montagne  de  Cochem  ou  d'Eller,  dans  un 
tunnel  de  4200  m.  de  longueur,  le  plus  long  de  l'Allemagne,  dit 
tunnel  de  l' Empereur-Guillaume.  On  y  a  travaillée  de  1874  à  1877, 
et  il  a  coûté  4  millions  de  marcs.    EUer,  v.  p.  266. 


La  Moselle  fait  ici  une  courbe  de  plus  de  20  kil,,  que  les  ba- 
teaux à  vapeur  remontent  en  2  h.  Va  et  descendent  en  1  h.  Va-  Ses 
bords  s'y  distinguent  sous  plus  d'un  rapport  par  la  beauté  du  paysage. 

Rive  g.,  Sehl,  à  20  min.  de  Cochem.  On  y  jouit  d'un  magni- 
fique coup  d'oeil  sur  Cochem,  son  château  et  celui  de  Winnebourg. 

Rive  g.,  Ebernach,  ancien  prieuré  dépendant  de  Laach  (p.  308). 

Rive  dï.,Valwig.  Les  hauteurs  se  groupent  d'une  façon  pittores- 
que. Il  y  a  au-dessus  de  Valwig  un  pèlerinage,  la  Marienkapelle, 
qu'on  ne  voit  pas  du  bas. 

Rive  g.,  entre  Nieder-Ernst  et  Oher-Ernst,  l'église  à  deux  tours 
qui  leur  est  commune.  —  La  Moselle  tourne  ensuite  brusquement. 

Rive  dr.,  Bruttig  (aub.  M.-J.  Friedrichs,  bonne),  qui  a  de  jolies 
maisons  anciennes  à  pignons.  Il  y  a  dans  l'église  de  vieilles  sculp- 
tures gothiques.  C'est  à  Bruttig  qu'est  né  le  grammairien  Petnis 
Mosellanus  (m.  1524).  —  A  pied,  il  vaut  mieux  suivre  la  rive  dr. 
pour  aller  d'ici  à  Senheim. 

Rive  dr.,  Fankel,  un  peu  dans  l'intérieur  des  terres. 

Rive  g.,  Ellenz  (aub.  Dehren) ,  qui  a  une  vieille  église  près  de 
laquelle  on  a  un  joli  coup  d'œil  sur  Beilstein. 

Rive  dr.,  Beilstein  (B.  ;  aub.  Lippmann),  adossé  à  des  rochers  et 
dominé  par  les  ruines  de  l'ancien  château  de  Beilstein,  qui  échut  en 
1353  aux  électeurs  de  Trêves  et  en  1652  aux  comtes  de  Metternich- 


266     Vr.  R.  45.  BULLAY.  De  Cohlcntz 

WinnelDOurg ,  sous  la  in'otection  desquels  se  réfugièrent  beaucoup 
d'Israélites. 

Rive  g.,  Poltersdorf.  —  Rive  dr,,  Briedern,  Mesenich  et  Senheim 
(hôt.  Sclineiders),  dans  un  beau  site,  sur  une  hauteur,  dominé  par 
son  église  et  où  l'on  remarque  une  maison  ressemblant  à  une  tour, 
appelée  le  Château,  De  Senheim  à  Bullay  par  le  Kœnlg,  2  h.  Va- 
Rive  g.;  Senhals,  en  face  de  Senheim.  Plus  loin,  Nehren.  Sur 
la  hauteur  à  1/4  d'h.  de  là,  une  construction  romaine  voûtée,  dite 
la  «cave  des  Païens»  (Heidenkeller).  On  a  de  là  un  coup  d'oeil 
magnifique  sur  Senheim.  —  Puis  la  ferme  de  Lehmen,  avec  une 
vieille  tour,  et,  toujours  du  même  côté. 

Rive  g.,  Ediger  (B.  ;  hôt.  :  ^Lawen)^  entouré  de  vieilles  fortifica- 
tions et  qui  a  une  église  du  style  gothique  tertiaire ,  possédant  un 
ostensoir  de  l'époque.  Il  y  a  encore  divers  autres  constructions  an- 
ciennes. On  voit  à  l'hôtel  de  ville  des  restes  de  bas-reliefs  repré- 
sentant des  sujets  comiques.  Ensuite  vient,  à  1  h.  V4  de  Senhals, 
EUer  (v.  ci-dessous). 

C'est  au-dessus  d'EUer,  au  pied  des  hauteurs  boisées  de  Cal- 
mond  et  dans  la  belle  vallée  de  VEller,  que  débouche  le  grand 
tunnel  mentionné  p.  265. 

54kil.  Eller  {hôt.  Zur  Moselhahn) ,  qui  a  de  vieilles  maisons. 
Plus  loin,  sur  la  rive  dr.,  les  ruines  de  Stuben  (v.  ci-dessous). 

La  voie  traverse  la  Moselle  sur  un  pont  en  fer,  passe  dans  un 
tunnel  de  340  m.  de  longueur,  et  suit  la  rive  dr.  au  pied  des  hau- 
teurs escarpées  du  Petersberg.  —  55  kil.  Neef. 

Le  Petersberg  force  la  rivière  de  faire  un  détour  de  3  kil.  De 
ce  côté  sont,  sur  la  rive  dr.,  les  restes  du  couvent  de  Stuhen,  fondé 
au  xii'^s.,  supprimé  en  1788  et  maintenant  en  ruine.  Non  loin  de 
là,  sur  la  rive  g.,  Bremm,  qui  a  une  église  du  style  ogival  tertiaire 
et  de  vieilles  maisons.  C'est,  dit-on,  le  premier  endroit  sur  le  cours 
moyen  de  la  Moselle  où  l'on  ait  planté  la  vigne.  —  Plus  loin,  pres- 
que en  face  de  Neef,  Aldegund. 

59  kil.  Bullay  (bon  buffet^  hôt.:  ^■Marienbourg,  chez  Andries, 
pas  cher;  Vier  Thiirme,  tous  deux  à  la  gare),  sur  la  rive  dr.,  station 
qui  dessert  Alf,  situé  en  face,  les  bains  de  Bertrich  (v.  p.  293),  et 
Zell  (p.  268).  En  sortant  de  la  gare,  on  prend  à  dr.  Le  chemin  qui 
passe  Immédiatement  à  dr.  sous  la  voie  conduit  au  bac  d'Alf.  On 
continue  tout  droit,  puis  on  passe  par  le  pont  du  chemin  de  fer  (v. 
ci-dessous),  pour  arriver  au  pied  du  Marienbourg  (p.  268),  où  l'on 
monte  aisément  en  20  min. 

De  Bullay- Alf  à  Trêves  par  la  Moselle,  v.  p.  268. 

La  voie  franchit  de  nouveau  la  Moselle  après  Bullay,  sur  un 
énorme  pont  tout  en  fer,  à  2  étages ,  celui  du  haut  pour  le  chemin 
de  fer,  l'autre  pour  la  route;  il  a  au  milieu  une  travée  de  89  m. 
et  sur  les  côtés  5  travées  de  35  m.  50  d'ouverture.  Puis  vient,  dans 
le  Pn7?2cwfcop/,  un  tunnel  courbe  de  440  m.j  qui  débouche  près 


à  Trêves.  WITÏLICH.  T /.  R.  45.     267 

do  la  Moselle,  au-dessus  de  Piiiidericli  (p.  268).  Ensuite  un  viaduc 
grandiose,  à  92  travées  de  7  m.  50  d'ouverture,  par  lequel  on  longe 
la  montagne  aune  grande  hauteur.  —  62  kil.  Piinderich,  stat.  à 
2  kil.  en  aval  de  la  localité  de  ce  nom ,  qui  est  sur  la  rive  dr. 
(p.  268;  pas  de  voit.). 

De  Pi-NDERicH  À  Teaben-Tkae}3Ach:  embranch.  de  10  kil.  5,  en  34  min., 
pour  90,  70  et  50  pf.  —  1  kil.  5.  Reil  (p.  269).  —  3  kil.  Bourg  (p.  269).  — 
7  kil.  Enlcirch  (p.  269).  —  10  kil.  5.   Traben-Trarhach  (p.  269). 

La  ligne  principale  traverse  ensuite  le  Reilerhals,  dans  un  tunnel 
de  485  m.  de  long,  pour  entrer  dans  la  vallée  d'Alf,  et  elle  ne  se 
rapproche  plus  de  la  Moselle  qu'à  Schweich. 

A  dr.  dans  la  vallée  d'Alf,  l'église  de  Bengel,  ancienne  église 
canoniale  de  Springirsbach,  reconstruite  au  xviii®  s.,  dans  le  style 
italien.  Au  N. ,  la  forêt  dite  Kondelwald,  dans  laquelle  il  y  a  un 
beau  chemin  conduisant  par  le  signal  à  Bertrich  (p.  293).  La  voie 
monte  dans  la  vallée  de  l'Alf  et  passe  près  de  Bengel  (aub.  Zimmer) 
et  de  Kinderleuren  (aub.  Wirz),  dans  un  tunnel  de  580  m.  de  long. 

71  kil.  Uerzig  (hôt.  Seller) ,  station  à  3  kil.  de  la  localité  du 
même  nom  (v.  p.  270) ,  qui  est  desservie  2  fois,  le  jour  par  une. 
voiture  de  la  poste  et  par  des  omnibus. 

Puis  on  descend  dans  la  vallée  de  la  Lieser. 

77  kil.  Wengerohr,  station  desservant  Wittlich ,  à  4  kil.  de  là 
(omnibus,  40  pf.).  —  Wittlich  (hôt.:  Post;  Zum  Wolf  j  Losen, 
plus  simple)  est  une  ville  de  3425  hab.,  jadis  siège  d'un  bailliage 
de  rélectorat  de  Trêves.  Il  n'y  reste  plus  trace  du  château  des 
électeurs,  détruit  depuis  longtemps.  —  A  Kyllbourg,  v.  p.  298.     ^  . 

De  Weî;gerohe  à  Cues-Berxcastel  :  15  kil.,  chemin  de  fer  d'inte'rêt 
local ,  en  3/4  à"h.  à  1  h.,  pour  1  cU.  30,  1  J(.  et  70  pf.  Celte  ligne  descend 
le  joli  vallon  du  Lieser.  —  3  kil.  Platten.  —  8  kil.  Siehenhom^  slat.  desser- 
vant JVoviand,  situé  sur  le  versant  de  la  montagne.  —  9  kil.  Maring.  On 
atteint  les  bords  de  la  Moselle.  —  11  kil.  Lieser^  en  face  de  Miihlheim 
(p.  270).  —  15  kil.  Cues  (p.  270),  en  face  de  Berncastel  (p.  270). 

On  traverse  la  Lieser.  A  dr. ,  le  hameau  de  Biirscheid  et  le 
village  à''AUTich;  à  g.,  les  fermes  de  Haardf.  On  franchit  la 
ligne  de  partage  des  eaux  de  la  Lieser  et  de  la  Sahn. 

85  kil.  Salmrohr.  A  2/4  d'h.  d'ici,  le  pèlerinage  très  fréquenté 
à' Eberhards-  Ciausen  (aub.  Klein),  ancienne  abbaye  avec  une  église 
remarquable ,  possédant  un  autel  sculpté  de  la  seconde  moitié  du 
xv^  s.  —  98  kil.  Hetzerath  (192  m.;  aub.  chez.  Paltzer).  D'ici  à' 
Cliisserath  (p.  271),  1  h.  \l,. 

100  kil.  Sdiweich  (B.;  aub.:  Johsenntgen;  Denhard) ,  sur  la 
Moselle.  Ensuite  le  tunnel  d'/sseZ,  long  de  778  m.  —  103  kil. 
Quint  et  son  usine  (p.  271). 

105  kil.  Ehrang,  desservi  également  par  la  ligne  derEifel(p.288) 
et  relié  encore  à  Trêves  par  une  ligne  spéciale  de  8  kil.,  par  Biewer 
et  PaUlen  (p.  277).  La  ligne  de  la  Moselle  traverse  la  rivière  sur 
un  pont  en  pierre  à  Pfalzel^  et  arrive  à  Trêves  du  côté  E. 

112  kil.  Trêves  (p.  271). 


268     TT.  B.  45.  MARIENBOURG.  De  Coblentz 

Les  bords  de  la  Moselle,  de  Sullay-Âlf  à  Trêves. 

Alf  (B.;  hôt. :  *Zur  Posf ,  avec  l'agence  des  bateaux),  bourg  de 
1300  hab.,  au  pied  du  SoUig  et  du  Prijizenkopf ,  entre  lesquels 
s'ouvre  la  jolie  valle'e  d'Alf ,  que  remonte  la  route  de  Bertrich 
(9kil.  ;  p.  293).  On  aperçoit  dans  le  fond  le  château  d'Arras{-p.2d3). 

Alf  est  situé  à  l'extrémité  inférieure  de  la  courbe  de  12  kil.  de 
longueur  que  fait  faire  à  la  Moselle  la  croupe  du  Marienbourg  (v. 
ci-dessous),  large  seulement  de  500  m.  et  haute  de  110,  qui  se  rat- 
tache au  Prinzenkopf  et  que  prolonge  le  Barl.  Le  sentier  d'Alf  au 
Marienbourg  (V2  ^•)  passe  au  Prinzenkopf  et  plus  loin,  à  g.,  à  une 
saillie  de  rocher  entourée  d'un  mur.  On  y  a  une  jolie  *vue  de  la 
vallée  de  la  Moselle.  —  De  Bullay  au  Marienbourg  par  le  pont  du 
chemin  de  fer  (20  min.),  v.  p.  266. 

Le  *Marienbourg  (bon  restaurant),  avec  les  ruines  dun  château 
légendaire  ou  du  couvent  de  femmes  qui  l'a  remplacé  en  1146,  est 
l'un  des  plus  beaux  endroits  des  bords  de  la  Moselle.  La  vue  y 
embrasse  des  coteaux  couverts  de  vignes  et  de  bois,  les  cimes  du 
Hunsrûck  et  de  l'Eifel,  mais  surtout  les  deux  parties  de  la  rivière, 
qui  ressemblent  à  deux  lacs,  et  ses  rives  fertiles  ,  avec  leurs  beaux 
villages.  —  Promenades  intéressantes  jusqu'à  l'extrémité  du  contre- 
fort, le  Barl,  et  au  Eeilerhals,  d'où  Ton  découvre  les  vallées  de  la 
Moselle  et  de  TAlf.  —  On  redescend  à  Piinderich ,  au  plus  en 
10  min.,  ce  qui  fait  que  l'on  va  d'Alf  à  cet  endroit  par  le  Marien- 
bourg en  3/4  d'h. ,  tandis  que  le  bateau  à  vapeur  fait  le  trajet  en 
1  h.  ^/g  à  la  montée  (3/4  d'h.  aussi  à  la  descente).  Les  voyageurs 
qui  remontent  la  Moselle  en  bateau,  peuvent  donc  descendre  à  Alf 
pour  aller  au  Marienbourg  ;  ils  ont  assez  de  temps  pour  s'arrêter 
en  haut,  et  il  leur  suffit  de  redescendre  quand  ils  aperçoivent  le 
bateau  à  Briedel. 

SuB  LA  Moselle  (env.  100  kil.  d'Alf  à  Trêves)  viennent  en- 
suite, à  dr.,  à  3  kil.  de  Bullay  (p.  266),  Merl  (aub.  Crœff,  recom- 
mandée), village  qui  a  un  ancien  couvent  de  franciscains,  où  rési- 
dait jadis  un  bailli  des  archevêques  de  Trêves. 

Rive  dr.,  Corray  et  Zell  (B.  ;  hôt.  :  ^Fier;  Scheuer,  simple),  ville 
de  2504  hab.,  qui  a  encore  des  restes  de  son  ancien  mur  d'enceinte 
et  un  nouvel  hôtel  de  ville. 

Rive  g.,  Kaimt,  en  face  de  Zell.  Un  joli  chemin  conduit  de 
là  en  3/4  d'h.,  en  longeant  le  Barl,  au  Marienbourg. 

Rive  dr.,  Briedel  (aub.  Schneider),  qu'on  voit  des  côtés  S.  et  0. 
du  Marienbourg.  Un  chemin  qui  abrège,  mais  qui  est  mauvais, 
conduit  par  la  montagne  à  Enkirch  (v.  ci-dessous). 

Rive  dr.,  Fûnderlch  (B.;  ch.  de  fer,  p.  267;  aub.;  Hœp,  Engel, 
Schneiders),  dans  un  beau  site.  En  face  du  débarcadère,  le  sentier 
mentionné  ci-dessus,  par  où  l'on  monte  au  Marienbourg  en  10  min. 
Plus  loin,  l'extrémité  du  tunnel  du  Prinzenkopf  (p.  266).  A  une 
grande  hauteur  au-dessus  de  la  rivière,  l'imposaut  viaduc  du  chemin 


à  Trêves.  TRARBACH.  VI.  R.  45.     269 

de  fer,  qui  quitte  la  vallée  de  la  Moselle  par  le  tunnel  du  Reiler- 
hals  mentionné  p.  267. 

A  2  kil.  à  peine  en  amont  de  Piindericli,  sur  la  rive  dr.,  se  trouve 
Reilkirch,  avec  l'église  du  village  de  Eeil  (B.;  ch.  de  fer,  p.  267; 
aub.  :  Nalbach,  S.  et  J.  Barzem,  recommandées),  situé  encore  un 
peu  plus  loin  sur  la  rive  g.     Cette  rive  est  ensuite  escarpée. 

Rive  dr..  Bourg;  -puis Enkirch{B.  ;  ch.  de  fer,  p.  267  ;  *aub.  Zum 
Anker),  nommé  Ankaracha  dans  les  plus  anciennes  chartes,  bourg 
de  2170  bab. ,  ayant  appartenu  aux  Sponbeim  et  pour  cela  encore 
en  grande  partie  protestant. 

Rive  g.,  Kœvenich,  composé  seulement  de  quelques  maisons 
bâties  surtout  des  débris  de  Montroyal  (v.  ci-dessous),  et  Litzig. 

Sur  les  rochers  escarpés  de  la  rive  dr.;  qui  se  prolongent  jus- 
qu'à Trarbach,  s'élevait  jadis  la  puissante  forteresse  de  Sfarken- 
bourg,  où  la  comtesse  Laurette  de  Starkenbourg ,  retint  prisonnier, 
au  milieu  du  xiv^  s.,  Farcbevêque  Baudouin  de  Trêves,  qu'elle  avait 
fait  arrêter  sur  la  Moselle  pour  violation  de  territoire,  et  qu'elle  re- 
lâcha seulement  moyennant  une  forte  rançon.  Il  ne  reste  plus  que 
quelques  ruines  du  château  et  un  village  du  même  nom. 

Sur  la  rive  g.,  le  Trabener-Berg,  sur  le  vaste  plateau  duquel 
Louis  XIV,  conformément  à  une  décision  de  ses  chambres  de  ré- 
union, fit  construire  en  1686  la  forteresse  de  Montroyal,  pour  s'em- 
parer du  comté  de  Sponheim.  Elle  a  été  rasée  après  1688-89,  en 
vertu  du  traité  de  Ryswick  (1697).    Belle  vue. 

Rive  g.,  à  l'extrémité  de  la  presqu'ile  formée  par  la  montagne, 
Traben  (ch.  de  fer,  p.  267;  ""hôt.  Claus) ,  localité  de  1600  hab.  — 
En  face,  à  12  kil.  de  Piinderich, 

Rive  dr.,  Trarbach  (B.;  hôt.  :  Bellevue,  Brauneberg,  recomman- 
dés ;  Grœfinbourg) .  petite  ville  de  1838  hab.,  la  plus  industrieuse 
et  la  plus  prospère  des  bords  de  la  Moselle ,  ayant  aussi ,  comme 
Traben,  fait  partie  du  comté  de  Sponheim  et  encore  pour  cela  en 
grande  partie  protestante.  Elle  a  été  presque  détruite  par  un  in- 
cendie en  1857.  Sur  la  hauteur  qui  la  domine,  les  ruines  du  château 
de  la  Comtesse  ou  Grœfinbourg ,  qui,  selon  la  tradition,  fut  con- 
struit par  Laurette  de  Starkenbourg,  avec  la  rançon  de  l'archevê- 
que Baudouin  (v.  ci-dessus) ,  mais  qui  le  fut  plutôt  en  réalité  par 
son  tils,  le  comte  Jean  III  (m.  1387).  Il  a  été  démantelé  par  les 
Français  en  1734.  Belle  promenade  dans  la  vallée  de  Kautenbach, 
où  il  y  a,  à  4  kil.  de  Trarbach,  un  petit  bain  d'eau  thermale  (29°  R.) 
nommé  WiUlsteln,  ouvert  en  1883. 

C'est  à  Trarbach  que  commence  la  Haute  -  Moselle  et  la  partie 
de  la  vallée  qui  produit  les  vins  les  plus  célèbres  du  pays:  Zel- 
tinger-Schlossberg ,  Graacher,  Josephshœfer,  Berncasteler-Doctor, 
Brauneberger,  Ohligsberger,  Griinhseuser. 

Rive  g.,  Rissbach.  —  Rive  dr.,  Wolf.  Sur  la  hauteur,  les  ruines 
dun  couvent. 


270     T7.  R.  45.  BERNGASTEL.  De  CoUcntz 

Rive  g.  Crœff  (aub.  Zur  Grœfin'biirg,  bonne),  souvent  un  sujet  de 
querelles  entre  les  comtes  de  Sponlieim  et  les  archevêques  de  Trêves. 

Rive  g.,  Kinheim  (aub.  Neidliœfer  ;  bon  vin).  —  Rive  dr.,  Kindel, 
Lœsenich  et  Erclen. 

Sur  la  rive  g. ,  en  deçà  d'Uerzig ,  une  tour  construite  dans  le 
roc,  que  des  chartes  citent  comme  château  de  la  famille  d'Urlei  ou 
Orlei.  Des  ermites  l'ont  habitée  dans  la  suite  et  l'ont  fait  nommer 
Michaé'Lslei  et  Nicolauslei  (rocher  de  Michel  et  de  Nicolas). 

Rive  g.,  Uerzig  (hôt.  :  Zur  Post,  fort  bon),  localité  considérable, 
qui  avait  autrefois  sa  propre  juridiction.  Elle  est  à  3  kil.  de  la 
station  mentionnée  p.  267  et  desservie  par  la  poste  et  par  des 
omnibus  (30  min.  ;  50  pf.). 

Rive  dr.,  Rachtig.  —  Rive  g.,  Machevn.  —  Rive  dr.,  ZelHngen 
(aub.  Scheer;  meilleur  vin,  le  Schlossberger).  —  Rive  dr.  Graach. 
A  côté  de  l'église  est  un  couvent;  plus  bas ,  le  Martmshof  ou  Jo- 
sephshof  ;  dans  le  voisinage,  le  Tlimmelreich  et  la  Kirchlei,  endroits 
célèbres  par  leurs  vins.  —  Rive  dr.  Wehlen,  qui  a  aussi  des  vignes. 

Rive  dr.  Berncastel  (B.  ;  ch.  de  fer,  p.  267;  hôt.  :  ^■'Drei  Kœnige, 
tenu  par  Gassen,  dans  une  rue  latérale;  Fost,  bon  et  pas  cher),  ville 
de  2400  hab.  On  y  voit  les  ruines  du  château  électoral  de  Larzds- 
liut,  aujourd'hui  à  l'empereur  Guillaume.  Belle  vue  de  là  dans  la 
vallée  de  la  Moselle  et  dans  la  vallée  dite  Tiefenbachthal.  Le  vin 
nommé  Berncasteler-Doctor  et  celui  de  la  Lei  sont  très  estimés. 

Rive  g.,  Cues^  (ch.  de  fer,  p.  267) ,  patrie  du  savant  cardinal 
Nicolas  de  Cusa  (m.  1464),  qui  y  fonda  un  hôpital,  auquel  il  légua 
entre  autres  sa  bibliothèque,  comprenant  des  manuscrits  auto- 
graphes et  des  incunables ,  et  d'excellentes  vignes. 

Rive  dr.,  Andel.  —  Rive  g.,  Lieser  (aub.  Jung),  beau  village  en 
aval  de  l'embouchure  de  la  rivière  du  même  nom. 

Rive  dr.,  Muhlheim  (*aub.  Karsch),  localité  considérable  à  l'en- 
trée de  la  belle  voilée  de  Veldenz,  dans  laquelle  sont  situés  Yel- 
denz  (aub.  chez  Bottier),  Thaï -Veldenz  et  ^  sur  une  hauteur ,  les 
ruines  du  château  de  Veldenz  (belle  vue). 

Rive  dr.,  Dusemond.  Les  habitants  de  'Neu-Filzen  et  de  Filzen, 
aussi  sur  la  rive  dr. ,  sont  les  principaux  propriétaires  des  vignes 
du  Brauneherg ,  coteau  de  la  rive  g.  qui  produit  un  excellent  vin. 
Eu  aval  de  ce  coteau,  sur  une  hauteur,  Monzel;  en  amont,  sur  une 
langue  de  terre,  Kesten  (B.  ;  aub.  Math.  Licht,  bonne),  d'où  un  sentier 
conduit  en  1  h  V4  à  Pisport  (v,  ci-dessous).  En  face,  les  hauteurs 
(VOhligsherg  et  de  Neuherg ,  qui  produisent  aussi  un  très  bon  vin. 

Rive  dr.,  Winterich ,  où  la  montagne  s'avance  de  nouveau  jus- 
qu'au bord  de  la  rivière. 

Rive  g.,  Minheim,  au  sommet  d'une  forte  courbe  de  la  Moselle. 

Rive  dr.,  Reinsport  (aub.  Fuchs,  au  delà  du  bac);  puis  Mûstert 
et  derrière,  à  l'écart,  Mederemmel. 

Rive  g.,  Pisport  (*aub.  Hayn),  peut-être  le  Pisonis  portus  des 
Romains,  célèbre  depuis  des  siècles  pour  ses  vins,  qui  ont  beau- 


à  Trêves:     -  NEUMAGEN.  VI.  B.  45:     27t 

coup  de  bouquet.  D'ici  à  la  station  de  Salmrohr  (p.  267),  par 
Clausen,  2  h.  V4-  Ou  a  trouvé  près  du  village  de  Ferres  (Boverlis 
dans  -les  chartes) ,  à  1/4  d'h.  de  la  rive  g.,  quelques  traces  d'une 
voie  romaine  allant  dans  la  direction  de  Clausen. 

Plus  loin,  à  g.,  l'embouchure  de  la  Thron,  rivière  poissonneuse 
et  au  cours  rapide,  dans  l'étroite  vallée  de  laquelle  se  trouve  le 
village  de  Thron  (aub.  Feilen) ,  célèbre  au-ssi  par  ses  vins ,  dont  le 
meilleur  cru  est  le  Hofberger.  Il  y  avait  une  abbaye  de  Tholei;  elle 
fut  donnée  par  Napoléon  I^^  au  maréchal  Berthier,  qui  la  vendit 
au  profit  de  l'Etat,  Dans  le  haut  de  la  vallée,  les  ruines  du  château 
de  Tkroneck. 

Rive  dr.,  Neumagen  (hôt.  :  Hoffmann),  le  Noviomagus  des  Ro- 
mains ,  où  était  le  palais  de  Constantin  dont  parle  Ausone.  Des 
fouilles  y  ont  fait  découvrir  beaucoup  d'antiquités  romaines.  La 
Moselle  décrit  une  grande  courbe  au  delà  de  Neumagen.  On  y  voit 
sur  la  rive  g.  Trittenheim,  où  naquit  Jean  Trithemius,  historien  et 
abbé  de  Sponheim  (m.  1516). 

Rive  dr.,  Leiwen  et  Kowerich.  —  Rive  g.,  CMsseroi/i,  qui  s'étend 
au  loin  à  l'embouchure  de  la  Salm. 

Rive  dr.,  Thœrnich  et  Detzem,  dont  le  nom  vient  de  «ad  deci- 
mum»,  à  la  dixième  pierre  milliaire  romaine. 

Rive  g.,  Ensch;  Sclileich,  Fœllch,  Mehring,  Lœrsch  Qt  Longen. 

Rive  dr.,  à  l'écart,  sur  le  versant  de  la  montagne,  Riol,  le  Rlgo- 
dulum  de  Tacite ,  où  le  général  romain  Cérialis  battit  les  Trévires, 
l'an  70  de  notre  ère ,  et  s'empara  de  leur  chef  Valentin.  —  Au 
bord  de  la  rivière,  Longwich  (aub.  Sonntag,  pas  chère)  et  Kirsch^ 
presque  en  face  de  Schiveich  (p.  267). 

Rive  g.,  entre  Issel  et  Ehrang  (p.  267),  la  Quint,  ainsi  nommée 
parce  qu'elle  était  à  cinq  milles  romains  de  Trêves. 

Rive  dr.^Ruiver  et  la  vallée  de  la  Ruwer,  avec  Eitelsbach  et  Casel. 

Rive  g.,  Pfalzel,  en  latin  Palatiolum.  Adèle,  fille  du  roi  Dago- 
bert,  y  fonda  un  couvent  en  655.  —  Trêves,  v.  ci-dessous. 

46.    Trêves  (Trier). 

Voir  le  plan,  p.  276. 

La  GAEE ,  pour  toutes  les  directions  ,  est  sur  la  rive  dr.  de  la  Mo- 
selle, à  TE.  de  la  ville  (pi.  H  2)  ^  celle  de  la  rive  g.  ne  sert  qu'aux  mar- 
chandises. 

Hôtels.  *H.  de  Trêves  (Trierscher  Hot'5  pi.  a,  F  5  ;  ch.,  2  oU.)  ;  *n.  de 
la  Maison-Rouge  (Zujn  Rothen  Haus;  pi.  b,  F  3;  v.  ci-dessous);  —  *//.  de 
Luxembourg  (pi.  e,  F  4;  eh.,  2  Jl.  ;  serv.,  50  pf.  -,  déj.,  1  oU.  ;  dîn.,  2  Ji.  50)  ; 
*H.  de  Venise  (Stadt  Venedig;  pi.  d,  E  5  ;  eh.  et  déj.,  2  Jù.  25;  dîn.,  2  Jt.); 
H.  de  la  Poste  (pi.  e,  E  4),  vis-à-vis  de  la  poste. 

Cafés  et  restaur.  :  ^Zum  Stem  (Fischer),  sur  lemarclié;  Altdeutsche  Weîn- 
slube  (F.  L.  Laven)  ,  en  face  de  l'église  St-Antoine  ;  Kuff ,  Neuestr. ,  222 
(bons  vins  de  la  Moselle);  Steinhaus,  Germania  (jardin);  Café-Rest.  Baw\ 
ces  trois  derniers  dans  la  Fleischerstr.  ;  —  Beïlevue ,  Schneider  s  -  Hof  et 
Weisshaus ,  avec  un  *vue  superbe  (v.  p.  277).  —  Brasseries:  Miinchener 
Kindl,  Simeonstr.  ;  Franziskaner,  Nagelstr.,  avec  jardin;  Gartemcirtfischaft 
Jos.  Gretschel,  derrière  ramphithéàtr^-,  avec  jardin  et  belle  vue  (v.  p.  276). 


272     T7.  R.  46.  TREVES.  Porte  Notre. 

Voitures.  Pour  l'intérieur  de  la  ville,  y  compris  la  gare,  l'amplii- 
théâtre  et  Zurlauben:  la  course,  1  pers.,  50  pf.  ;  2  pers.,  60;  chaque  pers. 
de  plus,  25  pf. -,  —  à  l'heure,  jusqu'à  20  min. ,  1  ou  2  pers.,  75  pf.  ;  3  ou 
4  pers.,  1  o^(.  25;  jusqu'à  40  min.,  1  J(.  et  2  c^f.;  1  h.,  1  Ji  50  et  2  ^.  50; 
puis  50  et  75  pf.  par  20  min.  Pour  de  plus  grandes  distances,  les  prix 
se  fixent  de  gré  à  gré.  Pour  Igel  (p.  277),  à  2  ehev. ,  environ  6  e^;  à 
1  chev.,  4  J(. 

Poste  (pi.  22,  E  4),  Fleischstr.,  75. 

Trêves,  ville  de  26200  hab.,  sur  la  rive  dr.  de  la  Moselle,  passe 
pour  la  plus  anciennne  de  l'Allemagne.  C'était  la  ville  principale 
des  Trévires  ,  tribu  de  Gaulois  belges  soumis  à  la  domination  ro- 
maine par  César  l'an  56  av.  J.-C.  On  ne  sait  s'il  y  a  eu  ici  un  établis- 
sement avant  l'époque  romaine.  C'est  probablement  Claudius  qui 
y  fonda  la  Colonia  Augusta  Treverorum,  qui  fut  à  partir  du 
règne  de  Dioclétien  la  capitale  de  la  Belgique  première.  Les  mo- 
numents qui  existent  encore  de  cette  époque,  rivalisent  avec  ceux 
qu'on  admire  dans  le  midi  de  la  France.  Après  l'introduction  du 
christianisme,' Agricius  d'Antioche  en  fut  le  premier  évêque,  en  328. 
Pendant  près  de  15  siècles,  Trêves  resta  la  résidence  d'évêques, 
d'archevêques  et  d'électeurs,  dont  le  dernier,  Clément -Yenceslas, 
transféra  son  siège  à  Coblentz  en  1786.  Les  Français  y  entrèrent 
le  10  août  1794  et  en  firent  le  chef- lieu  du  département  de  la 
Sarre.    Elle  passa  à  la  Prusse  en  1815. 

Les  collines  plantées  de  vignes  ou  de  bois,  la  vallée  fertile,  qui 
produit  surtout  beaucoup  de  fruits;  la  Moselle,  les  rochers  de  grès 
rouge ,  l'imposant  aspect  de  la  ville  et  de  ses  nombreux  clochers, 
tout  cela  compose  un  magnifique  et  pittoresque  tableau. 

«Trevir  metropolis,  urhs  amœnissima  , 
Quse  Bacehum  reeolis ,  Baeeho  gratissima , 
Da  tuis  ineolis  vina  fortissima 
Per  dulcor!» 

A  peu  près  au  milieu  de  la  ville  se  trouve  le  Marché.  On  y  re- 
marque l'hôtel  de  la  Maison-Rouge  (Zum  rothen  Haus;  pi.  b,  F3), 
l'ancien  hôtel  de  ville,  construction  goth.  du  xv^  s.,  avec  l'inscrip- 
tion suivante  :  «Ante  Romam,  Treviris  stetit  annis  MCCC.»  Cette 
assertion  est  basée  sur  une  histoire  inventée  au  moyen  âge,  d'après 
laquelle  Trêves  aurait  été  fondée  par  Trebeta,  fils  de  Ninus,  roi 
d'Assyrie.  Sur  cette  place  aussi  une  colonne  très  ancienne  (958?) 
restaurée  en  1723,  avec  une  croix  et  l'agneau  symbolique,  ainsi 
qu'une  belle /on^ame  St -Pierre,  du  style  de  la  renaissance,  érigée 
en  1595  par  l'électeur  Jean  de  Schœnberg. 

Une  rue  partant  du  marché,  la  Simeonsstrasse,  au  N.,  aboutit  à 
la  *Porte  Noire  {Porta  Nigra;  pi.  21,  F  1),  appelée  aussi  porte  Ro- 
maine on.  porte  St-Simeon,  le  plus  important  des  anciens  monu- 
ments de  Trêves.  Elle  a  36  m.  de  longueur,  16  m.  de  largeur  dans 
les  parties  moyennes  et  21  aux  parties  saillantes,  29  et  23  m.  de  hau- 
teur, trois  étages  et  deux  baies  de  7  m.  de  hauteur.  Elle  est  bâtie 
sans  mortier,  en  gros  blocs  de  lias  noircis  par  le  temps,  que  re- 
lient des  crampons  de  fer  ou  de  cuivre.     Quant  à  l'époque  où  elle 


Cathédrale.  TREVES.  VI.  R.  46.     273 

a  été  construite,  les  opinions  sont  partagées;  mais  il  est  probable 
qu'elle  remonte  à  la  fin  de  la  domination  romaine,  puisqu'elle  est 
restée  inachevée.  L'intérieur  est  visible  tous  les  jours  en  été,  de 
9  b.  à  11  h.;  à  d'autres  heures  s'adresser  au  gardien  du  palais  des 
empereurs  romains  (p.  274). 

C'était  une  porte  fortifie'e,  qu'on  pouvait  fermer  par  une  herse  et 
défendre  de  l'intérieur  des  tours.  Pour  l'attaquer,  l'ennemi  devait  pé- 
nétrer dans  une  cour  carrée,  le  propugnaculum  proprement  dit,  qui  était 
la  partie  la  plus  dangereuse.  En  effet,  l'issue  du  côté  de  la  ville  étant 
fermée,  les  projectiles  tombaient  sur  les  assaillants  de  tous  les  étages 
de  la  porte.  On  voit  encore  sur  les  côtés  les  endroits  où  se  raccordaient 
les  murs  de  l'enceinte.  —  La  tour  de  l'E.  fut  habitée  de  1028  à  1035  par 
un  moine  grec  du  nom  de  Siméon ,  et  la  porte  fut  transformée  après  la 
mort  de  cet  ermite  en  deux  églises  superposées.  Ce  n'est  qu'en  1817 
qu'on  a  fait  disparaître  les  additions  postérieures,  excepté  celle  de  l'E., 
et  le  monument  a  été  dégagé  en  1876  jusqu'au  sol  romain. 

A  l'E.  du  marché  s'élève  la  *cathédrale  (pi.  10,  F  G  3),  une  des 
plus  vieilles  églises  d'Allemagne.  La  plus  ancienne  partie  est  une 
construction  due  à  Valentinien  I^^  (364-375),  qu'on  suppose  avoir 
été  une  basilique  destinée  à  servir  de  tribunal  ou  un  baptistère. 
Elle  était  de  forme  carrée  et  elle  occupait  toute  la  largeur  de  l'édi- 
fice actuel.  Elle  commençait  au  second  pilier  à  partir  du  grand 
portail  et  elle  s'étendait  jusqu'à  l'abside.  Au  milieu  se  trou- 
vaientfquatre  puissantes  colonnes  de  granit  reliées,  par  des  arcades  ; 
on  en  voit  des  restes  devant  le  jardin  du  cloître.  L'édifice  fut 
en  partie  détruit  lors  de  l'invasion  des  Francs ,  mais  restauré  dans 
sa  forme  primitive  par  l'évêque  Nicetius  {632-6^1).  Ravagé  de 
nouveau  par  les  Normands ,  il  fut  rebâti  par  l'archevêque  Poppo 
(1016-1047)  et  ses  successeurs.  On  l'agrandit  en  même  temps  d'un 
tiers  à  l'O.  et  on  y  ajouta  une  abside  dans  le  même  style.  Ensuite 
Hillin  (1152-1159)  éleva  une  autre  abside  à  l'E.,  on  construisit  au 
xiii^  s.  des  voûtes  en  arête  dans  les  nefs,  et  l'on  a  ajouté  au  xvii®  s. 
le  trésor  de  forme  ronde,  avec  une  coupole.  —  Les  différentes  con- 
structions se  reconnaissent  très  bien;  celle  des  Romains  est  en  grès 
rouge  et  en  briques,  celle  de  Poppo  en  pierre  calcaire  et  en  briques. 
La  cathédrale  est  ouverte  toute  la  journée,  sauf  de  midi  à  2  h. 
Dans  les  caveaux  reposent  les  dépouilles  mortelles  de  26  archevêques 
et  électeurs.  Plusieurs  d'entre  eux  ont  des  monuvients;  le  plus  beau  est 
celui  de  Jean  III  {de  Metzenhausen  ^  m.  1540  3^  il  est  adossé  au  mur  de 
la  nef  latérale  du  N.  Sur  le  monument  de  l'électeur  Richard  III  {de 
Greiff'enclau ,  ardent  ennemi  de  la  Réformation,  m.  1531),  un  Cru- 
eifîment  placé  contre  un  des  piliers  N.  de  cette  nef,  se  voient  dans  de 
petits  médaillons,  à  g.  le  portrait  de  l'électeur,  à  dr.  celui  de  son  plus 
violent  adversaire,  François  de  Sickingen  (p.  222J.  La  chaire  est  ornée 
de  bas-reliefs  de  1572,  représentant  les  huit  béatitudes  et  le  jugement 
dernier.  Sous  la  tribune  de  l'orgue,  aux  colonnes  ioniques,  le  monument 
de  l'archevêque  Baudouin^  frère  de  l'empereur  Henri  VII.  Au  bas  des 
marches  du  chœur  sont  des  statues  de  Constantin  et  de  Ste  Hélène.  Le 
maître  autel  renferme  la  robe  sans  couture  de  J.-C. ,  qui  attira  plus 
d'un  million  de  pèlerins  lorsqu'on  la  montra  en  1844.  —  Le  *trésoe  de 
la  cathédrale  est  fort  riche  en  objets  de  l'époque  romane;  il  est  visible 
les  lundi,  mercredi,  vendredi,  à  11  h.  I/2  moyennant  1  o^^.  par  personne, 
à  d'autres  heures  moyennant  3  J(.  pour  1  à  3  pers.  :  s'adresser  sacristain. 
A  côté  de  la  cathédrale,  et  reliée  à  elle  par  un  beau  cloître  de 
Bsedeker,  le  Rhin,  13^  édit.  18,19 


274     ri.  lî.  46.  TREVES.  Basilique. 

1220-1230,  accessible  seulement  de  la  cathédrale,  se  trouve  *Notre- 
Dame  (Liehfrauenkirche;  pi.  15),  une  des  églises  les  plus  intéres- 
santes du  style  ogival  primitif  en  Allemagne,  probablement  sur 
le  modèle  de  l'église  abbatiale  de  Braisne,  près  de  Soissons.  C'est 
une  rotonde  qui  a  55  m.  de  long  sur  45  do  large  et  37  de  haut, 
avec  12  colonnes  élancées  et  un  haut  transept  voûté.  Les  colon- 
nes sont  décorées  des  images  des  12  apôtres,  peintes  probablement 
au  XY^s.  :  à  8  pas  de  l'entrée,  d'une  dalle  d'ardoise,  on  les  embrasse 
toutes  d'un  coup  d'œil.  Cet  édifice  renferme  de  nombreux  monu- 
ments de  chanoines,  ainsi  que  la  momie  de  l'évêqueThéodulfe,  mort 
au  vi^  s.  A  dr.  du  maître  autel,  un  tableau  attribué  au  Guide,  St 
Sébastien.  Dans  la  sacristie,  à  g.,  une  vieille  porte  et  le  monument 
de  Jean  Segensis  (m.  1564),  avec  son  portrait.  Le  portail  est  riche 
en  sculptures,  des  figures  symboliques  de  l'Ancienne  et  de  la  Nou- 
velle Alliance,  de  l'époque  de  la  construction. 

L'église  paroissiale  de  St-Gangolphe  (pi.  11,  F  3)  possède  une 
grande  fresque  exécutée  par  Lasinsky  en  1850.  —  L'église  des  Jé- 
suites ou  de  la  Trinité  (pi.  13,  F  5)  a  des  vitraux  peints. 

11  y  a  dans  le  auARTiER  S.-E.  de  la  ville  quelques  restes  de 
constructions  remarquables  du  temps  des  Romains. 

La  *basilique  (pi.  9,  G 4-5),  constiiiction  en  briques  qui  date 
probablement  du  règne  de  Constantin,  a  servi  d'abord,  comme  celles 
de  Rome,  de  tribunal  et  de  lieu  de  réunion  pour  les  commerçants. 
Au  début  du  moyen  âge,  c'était  la  résidence  des  gouverneurs 
royaux.  En  1197,  elle  fut  remise  à  l'évêque  ,  avec  la  juridiction 
suprême,  et  ses  successeurs  l'incorporèrent  à  leur  palais.  Le  gou- 
vernement prussien  en  fit  à  son  tour  une  caserne ,  mais  elle  a  été 
restaurée  en  1846,  par  les  soins  du  roi  Frédéric-Guillaume  lY,  et 
inaugurée  en  1856  comme  temple  protestant  («église  du  Sauveur»). 
Elle  forme  une  enceinte  de  69  m.  de  longueur  sur  30  m.  70  de  lar- 
geur et  30  de  hauteur,  terminée  au  N.  par  un  hémicycle  (abside) 
et  éclairée  par  une  double  rangée  de  fenêtres  (47),  ayant  chacune 
7  m.  50  de  haut  et  3  m.  90  de  large.    Elle  n'a  pas  de  voûte. 

Les  parties  antiques  de  l'e'difice  actuel  sont  le  noyau  du  mur  au  N.  - 
O.  jusqu'au-dessus  des  fenêtres  supérieures ,  celui  de  l'abside  et  l'arcade 
colossale  qui  la  sépare  de  la  nef.  La  façade  méridionale  et  le  côté  E. 
sont  au  contraire  presque  entièrement  modernes.  On  a  retrouvé  dans  le 
sol  des  appareils  de  chaufitage.  L'entrée  du  public  était  au  S.,  deux  au- 
tres entrées  plus  petites,  qui  étaient  sans  doute  destinées  aux  juges,  sont 
à  côté  de  l'abside.  L'intérieur  était  richement  décoré  de  peintures;  on 
en  voit  des  restes  au  musée. 

Le  *palais  des  empereurs  romains  (pi.  24,  H  6),  pris  auparavant 
pour  des  bains,  forme  l'angle  S.-E.  de  la  ville;  on  y  entre  par  le 
champ  de  manœuvres  et  par  la  promenade.  Ce  sont  de  vastes  ruines 
qui  atteignent  encore  jusqu'à  20  m.  de  hauteur,  et  qui  sont  exces- 
sivement pittoresques.  L'édifice  a  servi  alternativement  an  moyen 
âge  d'église  et  de  château  fort.  Les  décombres  se  sont  élevés  au 
point  qu'une  rue  passait  par  une  fenêtre. 

La   partie  la  mieux   conservée   est  l'extrémité  S.-E.     11   y   a  là  une 


Amphithéâtre.  TREVES.  VI.  B.  46.     275 

grande  pièce  carrée  avec  trois  absides  ;  elle  était  éclairée  par  deux  ran- 
gées de  fenêtres  superposées  et  elle  était  cliauffée,  comme  le  prouvent 
les  nombreux  tuyaux  qu'on  y  voit  encore.  —  A  dr.  et  à  g.  de  cette  pièce 
étaient  deux  tours,  dont  il  ne  subsiste  plus  toutefois  que  celle  du  S.-O., 
dans  laquelle  il  y  a  un  petit  escalier  tournant,  par  où  l'on  peut  monter 
au  sommet  pour  jouir  de  la  vue  d'ensemble  de  l'éditiee  et  de  la  ville. 
Au  X.-O.,  à  côté  de  la  grande  salle,  se  trouve  une  autre  pièce  carrée 
avec  deux  absides.  Puis  viennent  une  salle  ronde,  des  chambres  carrées 
de  chaque  côté  et  des  galeries  souterraines  en  dessous.  —  Plus  loin,  au 
N.-O.,  les  fouilles  ne  sont  pas  encore  terminées.  —  Le  gardien  a  aussi  la 
clef  de  la  Porte  Noire  (p.  272). 

En  montant  500  pas  au  delà  du  palais,  à  l'E.  (v.  le  plan,  H 7), 
on  arrive  à  r*ainpliitliéâtre,  édifice  fort  bien  conservé,  situé  dans 
des  vignes.  La  moitié  E.  a  été  pratiquée  dans  le  roc  et  celle  de  l'O. 
élevée  de  main  d'homme.  Cet  amphithéâtre  a  70  m.  de  diamètre  du 
N.  au  S.  et  49  de  l'O.  à  l'E.  11  y  a  trois  portes  à  l'extrémité  S.  et 
à  l'extrémité  N.,  celle  du  milieu  donnant  entrée  dans  l'arène  et  les 
deux  autres  aux  gradins.  On  arrivait  aussi  aux  gradins  par  deux 
entrées  à  l'O.  A  côté  de  l'arène  sont  deux  espaces  destinés  aux 
bêtes.  La  construction  remonte  probablement  au  règne  de  Trajan 
(98-117)  ou  à  celui  d'Adrien  (117-138).  On  a  calculé  que  cet  am- 
phitéâtre  pouvait  contenir  30  000  spectateurs  (l'arène  de  Vérone, 
70  000;  le  Colisée  de  Rome,  87  000).  C'est  là  que  Constantin  le 
Grand  fit  déchirer  par  des  bêtes  féroces,  en  306,  plusieurs  milliers 
de  Francs  faits  prisonniers  avec  leurs  chefs,  Ascaric  et  Ragaïs.  En 
813,  il  livra  au  même  supplice  des  milliers  de  Bructères. 

Le  gymnase  ou  collège  (pi.  26,  F  5)  renferme  la  bibliothèque 
de  la  ville  et  le  nouveau  musée  provincial. 

La  BIBLIOTHÈQUE,  Ouverte  tous  les  jours  de  11  h.  à  midi  Va?  com- 
prend un  bon  nombre  de  livres  rares  et  d'incunables  (imprimés 
datant  du  xv^s.,  lorsque  la  typographie  était  encore  au  berceau, 
«in  cunabulis»),  ainsi  que  de  beaux  manuscrits  anciens. 

Parmi  les  imprimés,  il  faut  mentionner  une  Bible  de  Fust  et  de  Guten- 
berg ,  de  1450,  et  le  Catholicon,  de  1460;  parmi  les  makusckits  ,  surtout 
le  Codex  aureus,  Evangile  offert  par  Ada,  prétendue  sœur  de  Charlemagne 
(m.  809),  à  l'abbaye  de  St-BIaximin  (p.  277).  Il  est  illustré  de  pein- 
tures fort  originales,  et  il  a  une  précieuse  reliure  ornée  d'un  onyx  gravé 
d'une  rare  grandeur,  représentant  la  Familia  Augusta.  On  remarque  aussi 
le  *Godex  Egherti^  de  970  à  980,  incontestablement  le  chef-d'œuvre  de  la 
miniature  à  cette  époque.  Le  manuscrit ,  rédigé  à  Reichenau ,  dans  le 
lac  de  Constance,  fut  donné  à  l'archevêque  de  Trêves  dans  un  voyage  à 
cet  endroit.  Les  miniatures  allient  les  meilleures  traditions  de  l'art  carlo- 
vingien  aux  nouvelles  tendances  de  l'école  classique  italienne.  Le  Liber 
aureus  contient  des  chartes  du  couvent  de  Prûm,  écrites  du  ix^  au  xi^  s. 
et  très  propres  à  faire  comprendre  aux  visiteurs  ordinaires  les  progrès  de 
l'écriture  au  moyen  âge.  11  y  a  en  outre  des  lettres  de  Luther ,  de 
Blucher,  etc.  —  Le  vestibule  renferme  d'anciens  portraits  d'électeurs  et 
d'autres  personnages  célèbres,  du  duc  d'Albe,  de  Jean  Huss,  du  chevalier 
François  de  Sickingen,  du  cardinal  Nie.  de  Cusa  (p.  270),  etc. 

Le  *MusiE  PEOviNciAL  b'antiquités  ,  dans  le  même  bâtiment, 
est  ouvert  de  11  h.  à  1  h.,  tous  les  jours  de  juin  à  sept,  et  les  dim., 
mercr.,  et  vendr.  du  mois  d'oct.  au  mois  de  mai,  gratuitement  les 
dim.  et  mercr.,  moyennant  50  pf.  les  autres  jours.  On  peut  encore 
le  voir  en  d'autres  moments  pour  75  pf. 

18* 


276      VI.  B.  46.  TREVES. 

CÔTÉ  DROIT.  —  V^  SALLE  :  pavé  en  mosaïque  trouvé  à  Oberweis  ;  torse 
de  l'Amour  trouvé  à  Trêves;  hermès  provenant  de  Welsclibillig ;  -torse 
d'Amazone  des  bains  romains  mentionnés  ei-dessous  ;  importante  collec- 
tion de  verres  romains;  grande  coupe  avec  Abraham  et  Isaac;  petite  coupe 
avec  des  chenilles  en  haut -relief.  —  II®  salle:  sculptures  de  Neumagen 
(p.  271),  la  plupart  provenant  de  monuments  funèbres;  bas-relief  représen- 
tant des  combats  de  tritons  et  d'animaux  marins  ;  "••deux  embarcations 
chargées  de  tonneaux  de  vin  avec  des  rameurs,  groupes  dans  lesquels 
on  remarquera  surtout  la  tête  de  l'un  des  bateliers,  charmante  d'humour. 
Aux  murs,  des  restes  des  fresques  romaines  de  la  basilique  (p.  274),  et 
des  reproductions  de  mosaïques  trouvées  à  Trêves.  —  IIP  salle,  suite 
des  sculptures  de  Neumagen  :  bas-reliefs  représentant  dos  soldats  prison- 
niers et  des  femmes  occupées  à  leur  toilette;  Jeunes  gens  comptant  de 
l'argent;  la  statue  d'un  paysan  romain,  trouvée  à  Langsur  (p.  278).  Au 
mur,  un  Cerf  et  un  Lynx,  fresques  trouvées  à  Trêves.  Au  milieu,  une 
♦mosaïque  du  iv®  s. ,  trouvée  aussi  à  Trêves  (1884)  et  qui  représente  les 
Muses  instruisant  des  artistes  et  des  savants  (Calliope,  Homère;  Clio, 
Cadmus,  etc.),  Hésiode,  Ennius,  Virgile,  Ménandre,  les  Mois  et  les  Sai- 
sons. —  IV®  SALLE:  objets  trouvés  dans  un  cimetière  romain  à  la  Porte 
îîoire;  à  dr.,  le  long  des  fenêtres,  une  partie  de  ces  objets  placés  tels 
qu'ils  étaient  dans  la  terre;  à  g.,  dans  une  vitrine,  les  objets  les  plus 
précieux.  —  Poteries  romaines  ,  surtout  des  lampes  provenant  des  bains 
mentionnés  ci-dessous.  —  Emaux,  ivoires,  majoliques;  grès  de  Siegbourg 
et  de  Raeren;  verres  de  Venise  et  de  Bohême.  —  Vieux  tableaux  alle- 
mands.    Antiquités  grecques  et  égyptiennes  ;  momie. 

CÔTÉ  GAUCHE.  —  Collection  préhistorique;  ossements  avec  des  traces 
de  travail  hiimain.  Objets  provenant  de  tombeaux  antérieurs  à  l'époque 
romaine,  des  vallées  de  la  Sarre  et  de  la  Nahe,  en  particulier  de  la  po- 
terie étrusque.  Inscriptions  chrétiennes  des  m®  et  iv®  s.,  des  églises 
St-Mathias  et  St- Paulin;  sarcophage  chrétien,  où  est  représentée  l'arche 
de  Noé  ;  reproduction  du  sarcophage  en  bois  de  St-Paulin,  du  IV®  s.,  qui 
est  dans  l'église  dédiée  à  ce  saint.  Riche  collection  de  médailles  ro- 
maines et  palatines  frappées  à  Trêves. 

Dans  le  faubourg  St-Barheln,  Kaiserstrasse  (pi.  CD  7),  se  voient 
les  *baiiis  romains,  mis  à  jour  de  1877  à  1885:  entrée,  25  pf.  ;  plan, 
10  pf.  C'était  une  vaste  construction  du  iv^  s.,  de  172  m.  de  lon- 
gueur et  107  de  largeur,  dont  la  façade  était  tournée  au  N.  Les 
murs,  qui  s'élevaient  encore  de  deux  étages  au  commencement  du 
xvii®  s.,  ne  dépassent  plus  guère  le  niveau  du  sol  ;  mais  on  recon- 
naît encore  bien  les  foyers,  les  salles  de  bains,  les  cours,  les  canaux 
et  beaucoup  d'autres  substructions  intéressantes.  On  est  d'abord 
dans  le  frigidarium  ou  bain  froid,  après  lequel  viennent  le  tepi- 
darium  ou  bain  tiède ,  en  forme  de  croix ,  le  caldarium  ou  bain 
chaud,  aussi  en  forme  de  croix,  et  le  bassin  de  natation,  qui  était 
chauffé. 

Le  pont  de  la  Moselle  (pi.  B  7),  dans  le  voisinage,  a  été  ha- 
bilement élargi  et  rectifié  de  nos  jours.  11  a  190  m.  de  long  sur 
7  m.  50  de  large,  et  il  repose  sur  8  arches  qui  datent  en  partie  de 
l'époque  romaine.  La  2^  et  la  7^  pile  à  partir  de  la  ville  furent 
détruites  par  les  Français  en  1689  et  reconstruites  en  1729.  Sur 
la  rive  g.,  la  gare  aux  marchandises. 

On  a  la  meilleure  vue  de  Trêves  et  de  ses  beaux  environs  de 
la  Gartenwirthschaft  (brasserie) ,  à  V4  d'h.  derrière  l'amphithéâtre 
(v.  p.  275),  et  de  la  Mariensaeule ,  tour  couronnée  par  une  statue 
colossale  de  la  Vierge,  sur  une  éminence  de  la  rive  g.  de  la  Moselle, 


Jjnrpertslia-g   Jielarclv,EfItfeirnaj3i-  ^Tîj'n,  itjpa 


1  -Jbatlozr 


3  Bains  et  Tarons    . 
4i  Oiainlne  des  députés. 

5  Douanes 

6  EcoIr  de  miisiipie 

7  Sànmaù'e    .     . 

8  E/jîise  StAlphcmse  . 

9  CafhédraJe 

10  StCmiégoiide 
Jl  StJenn   .     . 


C.2. 
B.3. 
B.2. 
B.3. 
B.2. 
A.2. 
B.3. 
B.2. 
B.3. 
0)1.2. 
C.3. 


12  UglTse  S^Maffiieu       IB.C.l. 
33       „        StMchel.  C.2. 

14  Oiap.StQuirin  C.4. 

15  Temple  israêlite  B.3. 

16  Temple  protestant  B.3. 

17  JVecZig' B.2. 

18  JBopttnl  dvil C.2. 

19  ^Bâtd.  dji  &auver'Twment  B.3. 
î  20  Kdela  maison.. Bojrale ^.2.3. 
I  21  _S:<Ze  vQleJÛLsé&Pescatore  B.3. 
,22  Maismi  curiale B.3. 


23  JJbyaim.delaprincesse       A, 
2k  Talais  de  Justtee  B.C. 

25  Postes  et  Tëlégraplies    A.B.i 

26  TrisoTisetdép.deinendidtc  C.\ 

27  Théâtre B.: 


Geogi-apli.  Anstalt  tdiv 


"VRigiiei:  «J)ébes.LeÇ! 


IGEL.  VL  B.  47.    277 

en  face  de  la  ville,  entre  le  pont  et  le  Tillage  de  Pallien  (pi.  A  1  ; 
cil.  de  fer,  v,  p.  267),  à  env.  V2  l^-  ^^  pont.  Au  retour,  prendre 
par  l'entrée  de  la  vallée  de  Pallien,  d'où  l'on  a  un  beau  coup  d'oeil 
sur  cette  vallée,  et  passer  sous  l'arche  du  pont  construit  par  Napo- 
léon I®'^.  Un  peu  au  N.  (en  aval)  du  bac  entre  Pallien  et  Zurlauben, 
situé  en  face,  se  trouvent  le  café'  Bellevue,  le  Schneiders-Hof  et  le 
Weisshaus,  également  sur  une  hauteur  d'où  l'on  a  une  belle  vue  de 
Trêves ,  avec  de  beaux  jardins  et  des  restaurants  (p.  271). 

A  1/4  d'h  au  S.  de  Trêves  est  située  l'église  St-Mathias,  de  fondation 
très  ancienne,  mais  qui  date  dans  sa  forme  actuelle  du  xii^  s.  et  qui  a  été 
en  partie  transformée  au  xvi©  et  au  xviii^  s.  Elle  renferme  le  sareo- 
phage  de  l'apôtre  St  Mathias,  et  c'est  un  pèlerinage  très  fréquenté. 

A  i/t  d'h.  au  ]sr.,  St-Paulin,  qui  a  une  église  remarquable  du  style 
rococo,  du  commencement  du  xviiiC  s.,  ornée  de  riches  peintures  à  fresque. 
Non  loin  de  là  est  une  croix^  qui  désigne  la  place  où,  sous  les  Romains, 
les  chrétiens  étaient  martyrisés.  Près  de  là  aussi  s'élève  la  vieille  abbaye 
de  St-Maximin  (pi.  H  1).  transformée  en  caserne. 


47.    De  Trêves  à  Luxembourg. 

Voir  la  carte  p.  260. 

51  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat  jusqu'à  Wasserbillig,  puis  chemin 
de  fer  d'Alsace-Lorraine,  trajet  en  1  à  2  h.,  pour  4  c4i.  30,  3  JC.  et  1  cM.  90. 

Trêves,  v.  ci-dessus.  La  voie  reste  sur  la  rive  dr.  de  la  Moselle 
jusqu'à  Karthaus.  —  2  kil.  Lœwenhrûcken. 

7  kil.  Karthaus,  d'où  se  détache  la  ligne  de  Metz  (p.  280).  Celle 
de  Luxembourg  traverse  la  Moselle  sur  un  pont  de  pierre. 

11  kil.  Igel,  village  desservi  aussi  par  la  ligne  de  Metz,  station 
de  Wasserliesch  (p.  280).  Il  est  connu  par  l'un  des  monuments  les 
plus  intéressants  de  l'époque  romaine  en  deçà  des  Alpes,  lsi*colonne 
d'Igel,  nommée  par  les  habitants  la  tour  des  Païens.  On  l'aperçoit 
déjà  du  chemin  de  fer.  C'est  une  construction  carrée  en  grès,  de 
23  m.  de  hauteur  sur  5  m.  de  largeur  à  sa  base,  le  monument  funèbre 
de  la  famille  Secundinus ,  probablement  de  la  seconde  moitié  du 
iii^  s.  Elle  est  ornée  de  bas -reliefs,  encore  assez  bien  conservés, 
représentant  surtout  des  scènes  de  la  vie  commune. 

Inscription  :  DM  .  .  Sec Voca no  ...  lis  Secundini  Securi 

ET  Publiée  Pacat^e,  Conjugi  Secundini  Aventini,  et  L.  Saccio  Modesto 
ET  Modestio  Macedoni  Filio  ejus   Luc.  Secundinius  Aventinus  et  Luc. 

SeCUNDINIUS    SeCURUS    PAREKTIBUS   DEFUNCTIS    et    SIBI    VIVI   VT    .   .   .   .  ERUNT. 

«(A  la  mémoire  de  leurs  parents  les  enfants  de  Secundinius  Securus, 
à  celle  de  Publia  Pacata,  épouse  de  Secundinus  Aventinus,  à  celle  de 
Lucius  Saccius  Modestus  et  de  son  fils  Modestius  Macedo,  leurs  aïeux  dé- 
funts, et  à  la  mémoire  d'eux-mêmes,  de  leur  vivant,  ont  érigé  ce  monu- 
ment, Luc.  Secundinius  Aventinus  et  Luc.  Secundinius  Securus.» 

Bas-reliefs.  —  Au  ,S.,  du  côté  de  la  rue  et  en  commençant  par  le 
haut:  Hylas  enlevé  par  les  nymphes-,  quatre  personnes,  dont  celles  du 
milieu  examinent  une  étoffe;  repas  de  famille  avec  des  esclaves  versant 
à  boire  et  une  cuisine-,  portraits  et  inscription;  assemblée.  —  A  VE.:  la 
lune;  quatre  personnes  occupées  peut-être  à  compter  de  l'argent  ;  atelier, 
peut-être  une  teinturerie;  Achille  plongé  dans  le  Styx;  le  reste  est  dé- 
truit. —  Au  N.:  le  soleil;  jeune  homme  avec  des  griffons;  mulets  trans- 
portant des  marchandises  ;  masques  de  dieux  des  vents,  zodiaque  et  apo- 


278     VI.  R.  47.  BIEKIRCH. 

théose  d'Hercule^  embarcation  (?)  qu'un  liomme  va  mettre  en  mouvement 5 
tritons  combattant  des  animaux  marins  ;  navire  transportant  des  mar- 
chandises. —  A  VO.:  Mars  et  Rhéa  Silvia  ;  voiture  passant  devant  une 
pierre  milliaire;  personnes  apportant  du  gibier  et  des  poissons-,  Persée 
délivrant  Andromède  ;  Hercule  enlevant  les  pommes  des  Hespérides  -,  voiture 
avec  des  sujets  comme  au  N. 

Belle  vue  de  la  hauteur  près  de  l'église,  derrière  la  colonne. 
Il  y  a  au-dessus  d'Igel  des  carrières  considérables  de  plâtre  et  de 
pierre  à  chaux. 

15kil.  Wasserbillig,  première  station  luxemburgeoise.  Le  pay- 
sage est  toujours  joli.  La  Sure  se  jette  ici  dans  la  Moselle  ,  après 
avoir  formé  au  N.,  sur  un  long  parcours,  la  frontière  entre  la  Prusse 
et  le  Luxembourg.  Non  loin  de  leur  confluent,  les  restes  du  prieuré 
de  Langsur. 

De  Wasserbillig  a  Diekieoh,  49  kil.,  ligne  du  Prince"- Henri,  en 
1  b.  40  à  2  h.  10,  pour  4  fr.,  2  fr.  35  et  1  fr.  35.  —  On  suit  la  jolie  vallée 
de  la  Sure^  mais  à  une  certaine  distance  de  cette  rivière.  —  7  kil.  Boi^n. 

—  13  kil.    Rosport. 

21  kil.  Echternach  (bot.  :  *Fœhr  ou  du  Cerf;  Kill^  nouveau),  petite  ville 
avec  une  ancienne  abbaye  encore  bien  conservée.  Son  église  *St-  Willibrord^ 
du  stj'le  roman,  a  été  construite  de  1017  à  1031  et  restaurée  depuis  1861. 
Elle  présente  à  l'intérieur  des  colonnes  alternant  avec  des  piliers,  et  on 
en  remarque  les  belles  proportions  et  les  beaux  chapiteaux.  C'est  à  Ech- 
ternach qu'a  lieu  chaque  année,  le  mardi  de  la  Pentecôte,  la  «procession 
dansante»,  à  laquelle  prennent  part  de  12  à  15  000  personnes.  Jolie  pro- 
menade sur  la  rive  g.  de  la  Sure,  avec  belle  vue  sur  la  ville  et  ses  environs. 

28  kil.  Bollendorf^  sur  la  rive  g.  de  la  Sure.  —  39  kil.  Reisdorf.  — 
44  kil.    Bettendorf. 

49  kil.  Biekirch  (hôt.  :  *des  Ardennes  ;  de  V Europe) ,  petite  ville  dans 
un  site  charmant,  au  bord  de  la  Sure.  —  Excursions  intéressantes  aux 
ruines  de  Brandenbourg  et  de  Bourscheid  et  surtout  à  Vianden  (*h6t.  du 
Luxembourg)^  petite  ville  à  13  kil.  au  N.,  dans  la  vallée  de  VOm\  affluent 
de  la  Sure.  Elle  est  dominé  par  les  ruines  grandioses  d'un  château  des 
comtes  de  Nassau,  qui  lui  donnent  un  aspect  pittoresque.  L'élégante  cha- 
pelle décagone  de  ce  château  a  été  restaurée  en  1849.  L'église  de  la  lo- 
calité renferme  quelques   pierres  tombales  des  xv^  et  xvi^  s. 

De  Diekirch  à  EUelbrûck  (p.  280),  4  kil.,  chemin  de  fer,  en  15  à  20  min. 

16  kil.  Mertert.  La  voie  quitte  la  vallée  de  la  Moselle  et  re- 
monte la  jolie  vallée  de  la  Sire.  A  dr.,  Manternach,  avec  une  grande 
papeterie.  —  25  kil.  Wecker.  —  31  kil.  Roodt.  —  39  kil.  Œtringen. 

—  Avant  d'arriver  à  Luxembourg,  on  franchit  la  vallée  de  la  Poudre 
sur  un  viaduc  long  de  250  m.  et  haut  de  30  m.  La  gare,  située  sur 
la  rive  dr.  de  la  Pétrusse ,  est  reliée  à  la  ville  par  un  viaduc  gran- 
diose (tramway,  20  c.;  omnibus  des  hôtels,  1  fr.). 

51  kil.  Luxembourg'.  —  Voir  le  plan.,  p.  277.  —  Hôtels:  ^Brasseur, 
au  coin  de  la  rue  de  l'Arsenal  et  de  la  rue  Aldringer;  H.  de  Cologne, 
H.  de  V  Europe ,  recommandés;  H.  de  Luxembourg.  —  Restaur.  :  Faber, 
fort  bon.  —  Cafés  :  C.  Italien,  C.  Meizler,  C.  de  la  Place,  etc.  —  Librairie  : 
P.  Briick,  qui  a  de  bonnes  photographies  de  Luxembourg. 

Luxembourg f  ville  de  lôTOOhab.,  est  la  capitale  du  grand- 
duché  de  ce  nom,  placé  sous  la  suzeraineté  du  roi  de  Hollande.  La 
VILLE  HAUTE  OU  ville  proprement  dite  est  située,  comme  un  château 
fort,  au  sommet  d'un  plateau  rocheux,  qui  ne  se  continue  qu'à  l'O. 
et  qui  descend  des  trois  autres  côtés  par  une  pente  rapide  de  60  m., 
pour  remonter  à  l'opposé  par  une  pente  tout  aussi  escarpée.  L'étroite 


LUXEMBOURG.  VL  R-  47.     279 

vallée  resserrée  entre  ces  deux  hauteurs  est  arrosée  par  la  Petrusse 
et  VAlzette.  Elle  s'est  couverte  peu  à  peu  d'un  grand  nombre  d'ha- 
bitations qui  forment  la  ville  basse  (beaucoup  d'industrie,  surtout 
des  tanneries),  se  composant  des  faubourgs  de  Pfaffenthal  au  N., 
de  Clausen  et  de  Grund  au  S.,  ces  deux  derniers  séparés  par  un  rocher 
étroit  que  contourne  l'Alzette,  La  montagne  et  la  vallée,  avec  leurs 
rochers  bizarres;  les  jardins,  les  bouquets  d'arbres,  les  imposants 
viaducs  des  chemins  de  fer  et  de  la  ville  haute,  tout  cela  présente, 
surtout  vu  â  l'E.,  de  la  route  de  Trêves,  un  tableau  d'une  merveil- 
leuse beauté. 

Les  fortifications,  qui  étaient  en  partie  taillées  dans  le  roc,  ont 
été  démolies  depuis  le  traité  de  Londres  de  1867,  par  lequel  la 
Prusse  a  renoncé  au  droit  d'y  tenir  garnison. 

On  avait  travaillé  à  ces  ouvrages  pendant  plus  de  500  ans  ;  chaque  nou- 
veau souverain  les  avait  augmentés ,  depuis  Henri  IV  de  Luxembourg 
(m.  1312,  empereur  d'Allemagne  sous  le  nom  de  Henri  VII)  et  son  fils  Jean 
l'Aveugle  (m.  1346),  le  belliqueux  roi  de  Boliême,  jusqu'à  nos  jours.  La 
place  fut  ensuite  au  pouvoir  des  Bourguignons  et  des  Espagnols  ;  les 
Français  la  bombardèrent  et  s'en  emparèrent  en  1684  ,  sous  Louis  XIV, 
qui  fit  reconstruire  par  Vauban  une  grande  partie  des  fortifications; 
puis  elle  a  passé  entre  les  mains  des  Autricbiens ,  elle  a  été  livrée  par 
le  maréchal  Bender  aux  républicains  français  en  1795,  elle  est  devenue 
forteresse  de  la  Confédération  germanique  en  1815  et  elle  a  cessé  de 
l'être  après  la  guerre  de  1866 ,  pour  être  déclarée  neutre ,  avec  le  grand 
duché,  en  1867. 

Les  anciens  glacis  sont  remplacés  par  des  promenades  d'où  l'on 
a  de  belles  vues.  Luxembourg  offre  peu  d'intérêt  en  dehors  de  sa 
position  ravissante.  On  voit  à  Vancien  hôtel  de  ville,  sur  la  place 
Guillaume,  une  collection  d'antiquités  romaines,  franques,  etc.,  en 
particulier  de  beaux  verres  romains,  provenant  du  camp  romain  de 
Dahlheim;  des  objets  trouvés  dans  des  tombeaux  francs.  La.  galerie 
de  peinture  (pi.  21,  B  3)  léguée  à  la  ville  en  1855  par  M.  J.-P.  Pes- 
catore,  est  toujours  visible  moyennant  rétribution.  On  a  érigé  en 
1884  sur  la  place  une  statue  de  Guillaume  III  des  Pays-Bas,  par 
Mercié. 

Du  magnifique  château  bâti  parle  prince  Pierre-Ernest  deMans- 
feld,  gouverneur  espagnol  de  1545  à  1604,  il  ne  reste  que  quelques 
murs  et  deux  portes,  où  sont  encastrées  des  sculptures  romaines  in- 
téressantes, dans  le  faubourg  de  Clausen  (pi.  D  1-2).  Les  célèbres 
jardins  de  Mansfeld  n'existent  plus  que  de  nom;  on  appelle  ainsi 
un  parc  du  versant  oriental,  près  de  la  porte  de  Trêves. 

De  Luxembourg  à  Remich  CNennig),  v.  p.  280. 

De  Luxembourg  a  Trois -Vierges  (Pépinster,  Liège)^  59  kil.,  chemin  de 
fer  d'Alsace-Lorraine,  en  2  h.  I/4  à  3  h.,  pour  5  Ji  60,  3  Ji  70  et  2  c^i  40. 
—  Cette  ligne  remonte  la  vallée  de  l'Alzette.  —  4  kil.  Dommeldange.  — 
7  kil.   Wolferdange.  —  12  kil.    Lorentzweiler.  —  14  kil.    Lintgen. 

18  kil.  Mersch  (aub.  de  la  Peiite-Croix-d''  Or)^  au  confluent  de  l'Alzette 
avec  VEisch  et  le  Marner^  dans  les  vallées  desquels  on  peut  faire  de  jolies 
excursions.  A  l'O.,  dans  celle  de  l'Eisch,  le  château  de  ffolleit/els,  et  sur 
la  hauteur  les  ruines  du  couvent  de  Marienthal.  Dans  la  vallée  du  Mamer, 
le  beau  château  de  Schœnfels;  à  l'E.,  le  château  de  Meysemhourg^  au  prince 
d'Aremberg. 


280     VL  E.  48.  NENNia. 

23  kil.  5.  Kruchten^  d'où  il  y  a  un  embraiich.  de  15  kil.  (40  min.)  sur 
la  petite  ville  de  la  Rochette,  dans  un  beau  site.  —  26  kil.  Colmar-Berg^ 
avec  un  vieux  ebâteau  des  comtes  de  Nassau ,  au  confluent  de  l'Alzette 
et  de  VAttert. 

30  kil.  Ettelbriick,  petite  ville  dans  un  joli  site,  au  confluent  de  l'Al- 
zette et  de  la  Warcke.  Belle  vue  du  Herrenberg.  Embranch.  sur  Diekirch, 
V.  p.  278. 

37  kil.  Michelau^  d'où  Ton  peut  aller  en  1/2  b.  aux  ruines  imposantes 
du  château  de  Bourscheid^  sous  lequel  passe  un  tunnel.  C'est  la  plus  belle 
partie  de  la  ligne.  —  41  kil.  Gœbelsmiihle  ,  au  confluent  de  la  Sure  et  de 
la  Wolz.  —  45  kil.  Eauienbach^  au  confluent  de  la  Wolz  et  de  la  Wilz.  — 
51  kil.  Wilicerwiltz .  A  dr.,  les  ruines  du  château  de  Schiehourg .  —  61  kil. 
Clervaux  (liôt.  Kœrner),  dans  un  site  très  pittoresque,  à  l'E,  de  la  voie, 
avec  un  vieux  château.  On  l'aperçoit  deux  fois,  à  l'entrée  et  à  la  sortie 
d'un  tunnel,  mais  on  ne  le  voit  pas  de  la  station.  Le  château  appartenait 
autrefois  aux  seigneurs  de  Lannoy,  dont  la  famille  compte  parmi  ses 
membres  les  plus  connus  Charles  de  Lannoy,  général  de  Charles  -  Q.uint 
et  vainqueur  de  François  I^r  à  Pavie.  L'intérieur  a  été  modernisé.  — 
64  kil.  Maulusmiihle. 

69  kil.  Trois-Vierges,  sur  la  frontière  du  Luxembourg.  —  A  Stavelot, 
Spa  et  Liège,  v.  Belgique  et  Hollande^  par  Bsedeker. 

De  Luxembourg  a  Thiokville  (Metz),  32  kil.,  chemin  de  fer  d' Alsace- 
Lorraine,  en  40  min.  à  1  h.,  pour  2  céi.  70,  1  oH.  80  et  1  cM.  20.  —  Stations 
intermédiaires:  Berchem  ^  Beitembourg ,  Hettange -la -Grande  (Gross-Het- 
tingen).  —   Thionville^  v.  p,  281. 


48.    De  Trêves  à  Thionville  et  à  Metz. 

104  kil.  Ligne  de  l'Etat  jusqu'à  Thionville,  puis  ligne  d'Alsace -Lor- 
raine, trajet  en  2  h.  20  à  3  h.  jusqu'à  Metz,  pour  8  Ji.  60,  6  Jt.  10  et  4  Jl. 

Cette  ligne,  continuation  de  celle  de  Beiiin-Coblentz  (R.  45),  re- 
monte aussi  la  vallée  de  la  Moselle.  —  2kil.  Lœwenhrucken.  —  Tkil. 
Karthaus ,  où  aboutit  la  ligne  de  Sarrebruck  (p.  288).  On  traverse 
ensuite,  en  aval  du  pont  de  Conz ,  la  Sarre ,  dans  la  vallée  de  la- 
quelle on  a  un  joli  coup  d'oeil.  —  12  kil.  Wasserliesch^  à  10  min. 
au  S.  d'Igel  (p.  277).  —  21  kil.  Wellen.  —  23  kil.  mttel,  où  il  y  a 
un  tunnel.  —  29  kil.    Wlnchringen.  —  37  kil.  Palzem. 

40  kil.  Nennig-  (bot.  Zur  Eœmischen  Villa)^  village  où  l'on  a 
découvert  en  1852  les  restes  d'une  villa  romaine ,  avec  une  *mo- 
saïque  superbe  de  15  m.  de  long  et  10  m.  de  large,  par  conséquent 
peu  inférieure  en  dimensions  à  la  fameuse  mosaïque  des  Athlè- 
tes du  palais  de  Latran  à  Rome  (18  m.  sur  10  m.  60),  et  qui  lui  est 
peut-être  supérieure  pour  la  valeur  artistique.  Elle  présente  six 
sujets  pleins  de  vie,  dont  le  principal  est  un  combat  de  gladiateurs, 
entouré  de  six  médaillons  de  1  m.  sur  90  centim. ,  cinq  avec  des 
groupes  d'animaux  et  de  combattants,  le  sixième  avec  des  musiciens. 
-—  Trajet  intéressant  aussi  à  pied  de  Nennig  à  Sierck. 

j^on  loin  de  Nennig ,  sur  la  rive  g.  de  la  Moselle ,  se  trouve  la  pe- 
tite ville  luxembourgeoise  de  Remich ,  reliée  par  un  chemin  de  fer  à 
Luxembourg  (27  kil.  ;  1  h.  S/J.  La  3e  stat.  est  Mondorf  (10  kil.),  quia 
des  bains  d'eaux  chlorurées  sodiques  fortement  azotées,  à25°C.,  em- 
ployées contre  la  scrofule,  les  maladies  nerveuses,  l'inflammation  des 
bronches.  —  Luxembourg^  v.  p.  278. 

47  kil.    Ferl  (aub.    chez   Greiveldinger) ,    dernière   localité    de 


METZ.  VL  R.  48.     281 

Prusse.  —  52  kil.  Sierck  {hôt.  de  Luxembourg) ,  vieille  ville  de 
1300  hab.,  dans  tm  beau  site,  sur  la  rive  droite  de  la  Moselle  et,  do- 
minée par  les  ruines  d'un  ancien  cbâteau  des  ducs  de  Lorraine. 
A  2  h.  au  N.-E.,  le  château  de  Mensberg,  nommé  ordinairement 
château  de  Marlborough,  parce  qu'il  fut  longtemps  habité  par  le 
célèbre  général  anglais.  —  58  kil.  Mailing  (Mallingen).  —  62  kil. 
Kœnigsmaker  (Kœnigsmachern). 

70  kil.  Thionville,  en  ail.  Diedenhofen  Cbôt.  :  Lefebvre,  St- 
Hubert ,  médiocres),  petite  ville  et  forteresse  sur  la  Moselle,  prise 
le  24  nov.  1870  après  un  bombardement  de  deux  jours.  Embranch. 
de  45  kil.  sur  Teterchen  (p.  286). 

76  kil.  Uckange  (Hûckingen).  —  79  kil.  Richemont  (Reichers- 
berg).  —  81  kil.  Hagondange  (Hagendingen),  localité  de  4000  bab., 
ayant  des  forges  importantes.  —  88  kil.  Maizières.  —  97  kil.  De- 
vant-les-Fonts,  à  la  porte  de  France,  à  Metz.  A  dr.,  sur  la  hauteur, 
le  grand  fort  St-Quentin  (Manstein,  v.  p.  282).  La  voie  longe  en- 
suite la  Moselle,  la  traverse  et  décrit  une  grande  courbe  autour 
de  la  ville. 

104 kil.  Metz.  —  Hôtels:  *Gr.-H6t.  de  V Europe  (pi.  b ,  C5),  tenu 
par  Champeaux,  rue  des  Clercs,  4  (ch.  dep.  2  «#.  ;  serv.,  80  pf.;  déj., 
1  c4C.  20;  dîn.,  4  dii,  omn.,  80  pf.)  ;  *Gr.-H6t.  de  Metz  (pi.  a,  C  5),  tenu  par 
Engelmann,  rue  des  Clercs,  3,  dans  le  même  genre;  —  H.  de  Paris  (pi.  e, 
C  4),  place  de  Chambre,  près  de  la  cathédrale,  plus  modeste  et  passable; 
H.  Dannhofer^  ane.  H.  de  Londres^  rue  au  Ble',  4,  non  loin  de  la  cathé- 
drale; H.  du  Luxembourg^  rue  Serpenoise,  55;  H.  du  Nord  (pi.  d,  C  5), 
rue  Pierre-Hardie,  4,  avec  restaur.,  hôtel  allemand;  H.  de  la  Poste  (pi.  g, 
C  5),  rue  des  Clercs,  38,  tout  à  fait  allemand;  H.  du  Rhin,  rue  de  de 
l'Esplanade,  avec  restaurant. 

Cafés,  à  l'Esplanade  (pi.  B  5-6),  avec  *vue  sur  la  vallée  de  la  Mo- 
selle, les  hauteurs  de  Gravelotte  et  le  fort  St-Quentin  (Frédéric-Charles). 
—  RESTAURA^-TS  :  *Moitrier^  rue  Chapelrue,  4,  tout  près  de  la  rue  Ser- 
penoise, de  1^^  ordre;   F.  Nachhaur,  rue  Faber.  2,  et  dans  les  hôtels. 

Brasseries:  Huher,  rue  des  Allemands,  l^i^ ,  et  rue  Marzelle,  4; 
Germania,  place  Royale  et  avenue  Serpenoise,  toutes  deux  fréquentées 
par  les  officiers  allemands. 

Teamwats  menant  à  toutes  les  portes  de  la  ville,  à  Montigny^  à  Lon- 
geville  et  à  Moulins. 

Metz^  ancien  chef- lieu  du  départ,  français  de  la  Moselle,  est 
aujourd'hui  la  capitale  de  l'arrondissement  (Bezirk)  de  la  Lorraine 
allemande,  avec  une  population  de  54716  hab.,  dont  plus  de  ^/4 
d'émigrés  allemands,  et  une  garnison  de  16  000  hommes,  composée 
de  Prussiens,  de  Saxons  et  de  Bavarois.  Elle  est  située  dans  une 
vallée  encaissée ,  sur  la  Moselle,  qui  l'entoure  en  formant  différents 
bras ,  et  qui  se  grossit  en  aval ,  à  dr. ,  du  petit  cours  d'eau  de  la 
Seille.  C'est  le  Divodurum  des  Romains,  la  ville  des  Me'dioma- 
trices,  peuple  de  la  Gaule.  Le  nom  de  Mettis  qu'elle  prit  plus 
tard,  ne  se  présente  qu'à  partir  du  v^  s.  Elle  fut  ravagée  en  406 
par  les  Vandales  et  en  451  par  les  Huns;  elle  tomba  ensuite  au 
pouvoir  des  Francs  et  elle  fut  à  partir  de  512  la  capitale  de  l'Aus- 
trasie.  Devenue  ville  libre  de  l'Empire,  Metz  fut  occupée  en  1552 
par  les  Français,  qui  la  défendirent  victorieusement  contre  Charles- 


282     TT.  R.  48.  METZ.  Cathédrale. 

Quint  et  en  obtinrent  la  cession,  avec  Toul  et  Verdun,  en  1556.  La 
paix  de  1871  l'a  incorporée  au  nouvel  empire  d'Allemagne. 

Metz  a  toujours  été  bien  fortifiée  et  la  France  en  avait  fait  dans  les 
derniers  temps  une  des  places  de  guerre  les  plus  considérables  de  l'Europe, 
en  étendant  les  ouvrages  de  défense  aux  hauteurs  voisines.  Elle  n'avait 
jamais  été  prise  avant  1870  (27  oct.).  Les  Allemands  ont  achevé  et  com- 
plété les  ouvrages  extérieurs ,  qui  forment  une  enceinte  de  25  kil.  Le 
fort  le  plus  éloigné,  celui  de  Plappeville,  est  à  une  distance  de  6500  m.  ; 
le  plus  rapproché,  celui  de  St-Quentin,  à  1500m.  de  la  cathédrale.  Les 
autres  sont  à  3000  et  4500m.  A  l'O.,  dominant  au  loin  les  environs,  le 
fort  St-Quentin  ^  deux  ouvrages  nommés  maintenant,  celui  de  l'E.,  fort 
Frédéric-Charles;  celui  de  l'O.,  fort  Manstein;  puis,  le /or(  Plappeville 
ou  d'Alvensleben;  au  N.-E.,  le  fort  St-Julien  ou  ManteuQ'el,  le  fort  les 
Bottes  ou  Zastrow;  au  S.-E.,  le  fort  Queuleu  ou  Gœben  ;  au  S.,  le  fort 
St-Privat  ou  Prince-Auguste-de-Wurtemberg;  \q  fort  Bellecroix  ou  Stein- 
metz  et  le  fort  de  la  Moselle  ou  Voigts-Rhetz. 

La  ^CATHÉDRALE  (pi.  7),  l'édifice  le  plus  important  de  cette  ville, 
est  un  magnifique  monument  du  style  goth.,  commencé  au  xiii®  s., 
dont  la  nef  fut  achevée  en  1392,  le  chœur  bâti  aux  xv^-xvi®  s.  et 
consacré  en  1546.  Le  portail  disgracieux  du  style  rococo  a  été 
ajouté  plus  tard.  La  toiture,  incendiée  par  le  feu  d'artifice  durant 
la  visite  de  l'empereur  Guillaume  en  mai  1877,  a  été  refaite  depuis, 
et  l'église  est  depuis  en  restauration.  L'intérieur  est  remarquable. 
Il  y  a  de  beaux  vitraux  peints  dans  le  chœur;  ceux  du  collatéral  du 
Sud,  les  plus  anciens,  sont  du  xiii^  s.;  ceux  de  la  nef  majeure,  du 
XIV®  et  du  XV®,  et  il  y  en  a  aussi  quelques-uns  de  modernes.  A  g. 
de  l'entrée,  une  baignoire  romaine  employée  comme  fonts  baptis- 
maux. La  tour  a  118  m.  de  hauteur,  et  l'on  monte  110  marches 
pour  arriver  à  la  première  galerie,  105  jusqu'à  la  cloche  appelée 
la  Muette  et  78  jusqu'à  la  dernière  galerie.  Vue  intéressante  du 
sommet. 

Le  Marché  Couvert  (pi. 23,  C4),  halle  aux  légumes,  aux  grains 
et  aux  fruits,  à  l'O.  de  la  cathédrale,  donne  le  matin  la  meilleure 
preuve  de  la  fertilité  luxuriante  des  environs. 

Devant  la  cathédrale,  à  l'O.,  s'étend  la  place  d'Armes  (pi.  C4), 
décorée  de  la  statue  du  mare'chal  Fabert,  né  à  Metz  en  1599  et 
mort  en  1662;  il  s'illustra  dans  les  campagnes  de  Louis  XIV. 

Vhôtel  de  ville  (pi.  20)  contient  des  cartons  et  des  tableaux  du 
peintre  Migette ,  relatifs  à  la  ville  de  Metz  ;  de  petites  antiquités 
romaines  et  des  antiquités  franques.  On  y  remarque  aussi  des  vi- 
traux de  Maréchal  (1852).    Pourb.,  50  pf. 

L'église  St -Vincent  (pi.  14,  C3)  est  un  bel  édifice  goth.  com- 
mencé au  XIII®  s.,  avec  des  parties  plus  anciennes  du  style  roman, 
mais  défiguré,  comme  la  cathédrale,  par  une  façade  rococo. 

Près  de  là,  rue  St-Marcel  (pi.  B  4),  l'église  Ste- Constance,  con- 
struction pleine  de  goût  dans  le  style  roman,  élevée  de  1848  à  1851, 
aux  frais  du  banquier  Holandre,  avec  de  bonnes  peintures  murales 
exécutées  en  1861  par  Hussenot,  artiste  de  Metz.  Cette  église  dé- 
pend d'un  grand  orphelinat ,  où  il  faut  s'adresser  pour  la  voir.  — 


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284     VI.  R.  48.  METZ.  Champs  de 

Gorze.  Voici  l'itinéraire  à  suivre:  dans  la  vallée  de  la  Moselle  jusqu'à 
Novéant  (p.  285)  ;  de  là  à  Gorze,  6  kil.  ;  Vionville^  6  ;  Rezonville,  3;  Gravelotte, 
3;  St-Hubert,  2;  retour,  2;  de  Gravelotte  à  Vernéville,  3;  Ste-Marie-avx- 
CAénes,  41/2;  St-Privat-la-Montagne  et  Amanvillers,  station  de  chemin  de  fer 
(v.  ei-dessus),  41/21  soit  en  tout,  à  partir  de  Gorze,  env.  30  kil.,  qu'on  peut 
faire  aisément  en  6  h.  1/2  à  7  li.  a  pied.  On  pourra  toujours  obtenir  dans  le 
pays  des  renseignements  sur  la  situation   des  tombes  et  des  monuments. 

Pour  visiter  seulement  le  champ  de  bataille  dc  18  août,  on  peut  pro- 
fiter du  chemin  de  fer  ou  du  tramwaj'  jusqu'à  Moulins  et  aller  de  là  à 
St-Privat-Amanvillers  par  Gravelotte,  comme  il  est  dit  ci-dessous.  Mais 
on  peut  aussi  aller  directemeut  en  chemin  de  fer  ou  en  voiture  Cpar 
Woippy  et  Saulny)  à  Amanvillers  et  commencer  la  visite  de  ce  côté,  ce 
qui  fait  qu'on  arrive  pour  midi  au  bon  hôtel  de  Gravelotte.  —  De  Mou- 
lins, la  route  monte  à  dr.  dans  la  vallée  de  Monvaux-,  les  piétons  font 
mieux  de  monter  au  Point-du-Jour  par  Ste-Ruffine.  Avant  que  la  route 
franchisse  le  ruisseau  qui  arrose  la  vallée,  à  Maison- Neuve,  il  s'en  détache 
à  dr.  une  autre  route  qui  reste,  comme  le  chemin  de  fer,  dans  la  val- 
lée de  Monvaux,  et  qui  passe  à  Châtel,  Amanvillers  et  St-Privat.  En 
suivant  toujours  la  grande  route,  on  laisse  à  dr.  Rozérieulles ,  village 
près  duquel  prit  position  l'aile  gauche  française,  d'abord  le  2^  corps,  sous 
les  ordres  de  Frossard,  et  plus  loin  le  3^,  sous  Lebœuf,  s'appuyant  sur  la 
hauteur  où  se  trouve  la  ferme  du  Point-du-Jour.  En  face  était  postée  l'aile 
droite  des  Allemands,  composée  des  7^  et  8^  corps,  renforcés,  le  soir,  par 
le  2®.  Les  Français  maintinrent  leurs  positions  jusque  dans  la  nuit,  et 
ne  les  quittèrent"  que  vers  le  matin  du  19  août.  —  La  route  descend  dans 
une  gorge  et  s'élève  sur  le  plateau  de  Gravelotte  (hôt.  du  Gheval-d^  Or,  bon), 
à  8  kil.  de  Moulins -les -Metz.  Au  milieu  de  ce  village,  elle  se  bifurque 
pour  se  diriger  des  deux  côtés  sur  Verdun.  Tournant  au  N.  ou  à  dr.,  on 
rencontre  à  Ikil.  1/2  environ  la  ferme  de  la,  Malmaison,  dans  le  voisinage 
de  laquelle  on  a  une  bonne  vue  d'ensemble  des  hauteurs  où  étaient  les 
Français:  le  Point-du-Jour,  les  fermes  de  Moscou,  Leipzig,  Montigny-la- 
Grange,  etc.  La  Malmaison  était  occupée  par  le  9®  corps  d'armée  prus- 
sien, dont  les  lignes  s'étendaient,  sur  le  chemin  vicinal  qui  se  détache  à 
dr.  de  la  route,  jusqu'au  delà  de  Vernéville  (2  kil.).  A  l'O.  de  ce  village 
(suivre  le  chemin  à  g.,  dans  l'intérieur) ,  une  hauteur  où  il  y  a  un 
beau  monument  prussien  et  qui  offre  une  assez  jolie  vue.  Au  N.  de  Verné- 
ville, on  traverse  un  coin  du  territoire  français,  à  Habonville  (2  kil.)  et 
St-Ail  (1  kil.),  d'où  s'avança  l'aile  dr.  de  la  garde  prussienne,  ayant  der- 
rière elle,    en  réserve,    le^lO^  corps  d'armée.     A  Ste  -  Marie  -  aux  -  ChêneSy 

I  kil.  plus  loin,  où  s'appuyait  l'aile  g.  de  la  même  garde,  on  se  retrouve 
sur  le  nouveau  territoire  allemand.  Il  y  a  près  de  Ste-Marie  un  monument 
érigé  aux  Français.  Viennent  ensuite  Montois-la-Montagne  et  Malancourt, 
où  le  corps  d'armée  saxon  fermait  la  ligne  de  bataille  des  Allemands 
sur  la  g.  Vis-à-vis  se  trouve  Roncourt,  où  était  l'aile  droite  française,  le 
4^  corps,  commandé  par  Ladmirault,  et  le  5®,  par  Canrobert.  Plus  à  dr., 
au  bord  de  la  route,  St-Privat-la-Moutagne,  qui  fut  enlevé  vers  7  h.  du 
soir,  à  la  suite  d'une  attaque  concentrée  de  la  garde  prussienne  et  des 
Saxons,  après  laquelle  les  Français  se  retirèrent  précipitamment  sur  Metz. 

II  y  a  au  S.  de  St-Privat  une  tour  érigée  à  la  mémoire  des  officiers  et 
soldats  de  la  garde  prussienne  morts  à  l'attaque.  On  peut  se  la  faire 
ouvrir  par  le  gardien  et  monter  à  la  plate-forme.  —  Le  chiffre  des  troupes 
engagées  le  18  août  est  évalué  à  180U00  hommes  du  côté  des  Français  et 
à  230000  du  côté  des  Allemands.  Les  pertes  des  premiers  se  sont  élevées 
à  12314  hommes,  dont  609  officiers;  celles  des  seconds  à  20159  hommes, 
dont  899  officiers. 

Le  CHAMP  DE  BATAILLE  DU  16  AOUT  touche  au  précédent  à  l'O.  — 
Les  Français  avaient  pour  principal  point  d'appui,  à  g.,  Eézonville,  situé 
à  2  kil.  1/2  de  Gravelotte,  sur  l'embranchement  S.  de  la  route  de  Verdun, 
et  leurs  lignes  se  développaient  en  demi-cercle  au  N.-O.  jusqu'à  St-Marcel 
et  Bruville,  tandis  que  les  Allemands  sortirent  des  bois  au  S.,  en  face  de 
la  route.  Les  corps  engagés  furent  surtout,  du  côté  des  Français ,  le  2^, 
le  6e,  le  3e  et  le  4^;    du  côté  des  Allemands,    le  3^  et  le  iOe,    ainsi  que 


NOVEANT.  VI.  R.  48.     285 

plusieurs  brigades  de  cavalerie.  Vionville,  à  2  kil.  1/2  à  l'O.  de  Rézon- 
ville,  fut  occupé  par  les  Allemands  à  peu  près  dès  le  commencement  du 
combat  et  gardé  par  eux  malgré  des  attaques  vigoureuses,  de  sorte  qu'ils 
coupèrent  de  ce  côté  à  leurs  ennemis  la  retraite  sur  Verdun.  Il  y  a 
plusieurs  monuments.  Mars-la-Tour^  encore  plus  à  l'O.,  et  qui  se  trouve 
au  delà  des  frontières  actuelles,  fut  le  théâtre  de  combats  de  cavalerie 
acharnés.  Il  y  a  près  de  la  gare  un  beau  *monument  français  par  Bogino. 
—  La  bataille  du  16  août  fut  une  des  plus  sanglantes  de  toute  la  guerre. 
Il  y  eut  d'engagés  peu  à  peu,  dans  le  cours  de  la  journée,  du  côté  des 
Français,  138000  hommes,  avec  476  bouches  à  feu;  du  côté  des  Allemands, 
67000  hommes,  avec  222  bouches  à  feu.  Les  pertes  des  Français  ont  été 
de  17007 hommes,  dont  879  officiers;  celles  des  Allemands  de  15 780 hommes, 
dont  711  officiers. 

Les  champs  de  bataille  du  14  août  et  des  31  août  et  I^**  septembre  se 
trouvent  à  l'E.  de  Metz.  Le  principal  objet  de  la  bataille  du  14  août  fut 
la  ligne  de  Golombey  à  Nouilly^  localités  d'après  lesquelles  les  Allemands  la 
désignent  aussi.  Des  parties  du  l^r  et  du  7^  corps  d'armée  des  Prussiens 
commencèrent  le  combat  à  3  h.  I/2  du  soir,  et  à  9  h.  les  Français  étaient 
repoussés  sous  les  canons  de  la  place.  La  journée  fut  surtout  "fatale  pour 
ces  derniers  en  ce  sens  que  ^leur  retraite  sur  Verdun  fut  «retardée  au 
point  qu'il  fut  possible  d'arrêter  tout  à  fait  ce  mouvement,  par  la  ba- 
taille de  Vionville-Mars-la-Tour ,  et  d'en  venir  ensuite,  dans  la  bataille 
de  Gravelotte-St- Privât,  à  une  attaque  générale  et  décisive  à  PO.» 

La  bataille  des  31  août  et  l^r  sept,  fut  le  premier  et  le  plus  décisif 
des  essais  faits  par  Bazaine  pour  rompre  les  lignes  de  l'armée  allemande, 
qui  le  cernait  dans  Metz  depuis  le  19  août.  La  lutte  se  concentra  surtout 
autour  du  petit  village  de  Noisseville  ^  à  8  kil.  de  Metz,  sur  la  route 
de  Sarrelouis;  les  Français  (4^  et  6^  corps  et  la  garde  imp.)  le  prirent 
bientôt  après  le  commencement  de  la  bataille,  vers  6  h.  du  soir,  le  per- 
dirent vers  9  h.  et  le  reprirent  à  10,  pour  le  perdre  encore  trois  fois  le 
1^^  sept.,  oii  il  resta  au  pouvoir  des  Prussiens  à  partir  de  midi.  Les 
Français  perdirent  2805  hommes,  dont  141  officiers-,  les  Allemands  2976 
hommes,  dont  126  officiers. 

Au  N.  de  Metz,  non  loin  de  la  route  de  Thionville  est  situé  Woippy^ 
où  Bazaine  fit,  le  7  oet.,  sa  dernière  tentative  pour  s'ouvrir  un  passage; 
le  combat  dura  neuf  heures  et  se  termina  encore  par  la  retraite  des 
Français. 

La  capitulation,  signée  le  27  oct.  au  petit  château  de  Frescati^  à 
4  kil.  1/2  au  S.  de  Metz,  livra  aux  Allemands,  outre  la  place,  3  maré- 
chaux, 50  généraux,  6000  officiers,  173000  hommes  Cy  compris  20000  blessés 
et  malades),  53  aigles,  66  mitrailleuses,  541  pièces  de  campagne  et  800  pièces 
de  rempart,  plus  une  quantité  extraordinaire  d'autres  objets  composant 
le  matériel  de  guerre  de  l'armée  et  de  la  place. 


De  Metz  à  Nancy,  56  kil. ,  chemin  de  fer,  trajet  en  2  h.  V4  à 
2  h.  3/4  pour  5  o/i(  40,  4  o/^  et  2  o/^.  90.  —  Cette  ligne  remonte  la 
jolie  vallée  de  la  Moselle.  A  g.,  la  ligne  de  Sarrebruck,  puis  à  dr. 
celles  de  Thionville  et  Verdun.  A  g.,  le  fort  St-Privat  ou  du  Prince- 
Auguste -de -Wurtemberg;  ensuite,  dans  un  bois,  le  petit  château 
de  Frescati  (v.  ci-dessus).    On  franchit  plus  loin  la  rivière. 

8  kil.  Ars-sur- Moselle.  Un  peu  au  delà  du  village,  ainsi  que 
près  de  Jouy  -  aux  -  Arches ,  à  env.  10  kil.  de  Metz,  se  trouvent  les 
restes  considérables  d'un  aqueduc  romain,  haut  de  18  m.  et  long 
de  plus  de  1100  m.,  que  Drusus  fit  construire  pour  mener  l'eau  des 
hauteurs  de  la  rive  dr.  à  Divodurum,  le  Metz  actuel:  il  en  reste 
encore  7  arches  à  Ars  et  11  à  Jouy. 

14  kil.  Nove'ant,  qui  communique  par  un  pont  suspendu  avec 


286     TX  R.  49.  SARREBRUCK. 

Corny ,  où  se  trouvait  le  quartier  général  allemand  pendant  le 
blocus  de  Metz.  —  19  kil.   Fagny ,  sur  la  nouvelle  frontière. 

28  kil.  Font- à -Mousson  (bot.  de  France),  sur  le  territoire 
français,  jolie  ville  d'env.  11  500  bab.,  dominée  par  les  deux  flècbes 
de  son  église  St-Martin  et  par  les  restes  du  cbâteau  fort  de  Mousson. 
Plus  loin,  Dieulouard  et  Marbach.  —  48  kil.  Frouard,  où  l'on 
rejoint  la  ligne  de  Strasbourg  à  Nancy  et  Paris. 

56  kil.  Nancy.  —  hôtels:  de  Paris,  rue  de  St-Dizier;  de  France, 
rue  de  la  Poissonnerie-,  d'Angleterre ,  près  de  la  gare 5  du  Commerce,  de 
VEurope,  rue  des  Carmes.  —  Eestaur.  et  cafés  sur  la  place  Stanislas. 

Pour  les  détails,  voir  le  Nord  de  la  France,  par  Bsedeker. 


49.  De  Metz  à  Sarrebruck  et  de  là  à  Trêves. 

Voir  la  carte  p.  260. 

De  Metz  à  Sarrebruck. —  79  kil.  Chemin  de  fer  d'Alsaee-Lorraine, 
trajet  en  1  h.  30  à  2  h.,  pour  6  JL  50,  4  c4i.  40  et  2  c4i.  90. 

Metz,  V.  p.  281.  En  sortant  de  la  gare,  on  aperçoit  à  g.  le  fort 
Queuleu,  aujourd'hui /or^  Oœben.  —  6  kil.  Feltre,  détruit  dans  une 
sortie  le  23  sept.  1870.  —  13  kil.  Courcelles-sur- Nied,  souvent  men- 
tionné en  1870.  Embrancb.  de51kil.sur5ows(p.287),  T^ArTeterchen. 

22  kil.  Remilly,  où  s'embrancbe  la  ligne  de  Sarrebourg  et  Stras- 
bourg (p.  154).  —  29  kil.  Herny  (Herlingen).  —  39  kil.  Faulque- 
mont  (Falkenberg).  —  56  kil.  St-Avold  (bôt.  de  Paris) ,  localité 
industrielle  de  3100  bab.  —  57  kil.  Homhourg-VEvêque  (Ober- 
bomburg),  sur  la  Roselle. 

61  kil.  Bening  (Beningen),  Embrancb.  sur  Sarreguemines 
(p.  151);  par  Hundling  et  Farschwiller.  Embrancb.  sur  Teterchen 
(v.  ci-dessus)  et  Thionville  (p.  281).  —  64  kil.  Cochereoi  (Kochern). 

69  kil.  Forhach,  ville  de  7200  bab.,  avec  un  cbâteau  en  ruine. 
A  dr. ,  dans  le  lointain,  les  hauteurs  de  Spicberen  (v.  ci-dessous). 

72  kil.  Stiring  -Wendel ,  qui  a  de  grandes  forges.  On  traverse 
une  partie  du  cbamp  de  bataille  de  Spicberen  et  la  Sarre  (Saar). 

79  kil.  Sarrebruck  ou  plutôt  Sf- Jean- Sarrebruck  (bot.:  *Rhei- 
nischer  Hof;  '^Kœhl  ;  Korn;  Zix),  deux  villes  de  13  598  et  10451  bab., 
sur  la  rive  dr.  et  la  rive  g.  de  la  Sarre  et  reliées  entre  elles  par  deux 
grands  ponts.  Celle  de  St-Jean  (St- Johann)  est  d'origine  moderne  5 
elle  ne  date  que  de  l'établissement  du  chemin  de  fer,  qui  ne  touche 
pas  à  Sarrebruck. 

Sarrebruck  fut  jusqu'en  1793  la  résidence  des  princes  deNassau- 
Sarrebruck,  dont  le  château  est  maintenant  propriété  particulière. 
'L'eglhe  du  château  renferme  plusieurs  tombeaux  de  membres  de 
cette  famille.  La  salle  de  l'hôtel  de  ville  a  été  décorée  par  A. 
de  Werner  de  fresques  remarquables  relatives  aux  événements  du 
19  juillet  au  9  août  1870  (v.  ci-dessous),  la  prise  des  hauteurs  de 
Spicberen,  le  6  août,  et  l'arrivée  du  roi  Guillaume ,  le  9  août. 

Sarrebruck  est  le  centre  d'un  bassin  houiller  considérable  qui 


SARRELOUIS.  VL  E.  49.     287 

est  de  la  plus  grande  importance,  non  seulement  pour  le  S.-O.  de 
l'Allemagne  et  de  l'Alsace -Lorraine,  mais  encore  pour  les  parties 
avoisinantes  de  la  France.  La  production  de  tout  le  Isassin  de  la 
Sarre  s'est  éleve'e  en  1880  à  plus  de  119  millions  Va  de  quintaux, 
dont  104  millions  provenant  des  mines  de  l'Etat  (Prusse),  1  million 
3/4  de  mines  appartenant  à  des  particuliers,  plus  de  10  millions 
des  mines  de  Lorraine  et  un  peu  moins  de  3  millons  Va  <ies  mines 
du  Palatinat.    Ces  mines  occupent  plus  de  25  000  ouvriers. 

Ligne  de  Neunkirchen-BingerbrucJc,  v.  R.  39  ;  de  Neunkirchen- 
Ludxoigshafen ,  R.  21;  de  Sarreguemines-  Haguenau ,  R.  26;  de 
St-Inghert^  p.  129;  de  Trêves,  v.  ci-dessous. 

C'est  à  5  kil.  environ  au  S.  de  Sarrebruck,  sur  les  hauteurs  de 
Spicheren,  qu'eut  lieu,  le  6  août  1870,  le  combat  de  ce  nom,  dans  lequel 
le  2^  corps  de  l'arme'e  française,  sous  les  ordres  de  Frossard,  fut  battu, 
malgré  sa  supériorité  numérique ,  par  trois  divisions  prussiennes.  Une 
visite  du  ebamp  de  bataille  prend  3  à  4  h.  On  demande  12  J(.  pour  une 
voiture.  On  a  une  bonne  vue  d'ensemble  du  champ  de  bataille  de  la 
tour  érigée  sur  cette  hauteur  en  souvenir  de  la  victoire.  Les  Prussiens 
perdirent  dans  cette  journée  4871  hommes,  dont  223  officiers;  les  Fran- 
çais, d'après  le  général  Frossard,  4078  hommes,  dont  249  officiers. 

A  1/2  h.  au  S.-E.  de  Sarrebruck,  à  l'E.  et  au  pied  du  Winterberg,  se 
trouve  St-Arnual,  où  l'on  voit  une  *église  du  style  ogival  le  plus  pur, 
construite  en  1315.  Elle  renferme  des  fonts  baptismaux  et  une  chaire  très 
remarquables,  ainsi  que  de  fort  beaux  monuments  de  membres  de  la 
famille  de  Nassau-Sarrebruck. 


De  Sarrebruck  à  Trêves.  —  88  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat  (Prusse), 
trajet  en  2  h.  1/2  env.,  pour  7  Ji.  10,  5  cM.  30  et  3  J(.  60. 

Le  chemin  de  fer  suit  le  cours  de  la  Sarre.  Là  où  il  côtoie 
la  rivière,  la  contrée  présente  quelques  beaux  paysages,  surtout  entre 
Sarrebruck  et  Sarrelouis  ,  puis  près  de  Mettlach  et  de  Sarrebourg. 
Beaucoup  d'établissements  industriels  jusqu'à  Sarrelouis.  —  6  kil. 
Louisenthal.  —  10  kil.  Vœlklingen.  —  16  kil.  Bous.  Embranch. 
sur  Tetercben  et  Courcelles  (p.  286).  —  20  kil.  Ensdorf. 

23  kil.  Sarrelouis  (hôt.  :  *Rhemischer  Hof;  ZweiHasen),  ville  de 
6787  bab.,  sur  la  rive  g.  de  la  Sarre,  fortifiée  par  Yauban  de  1680  à 
1685  et  cédée  à  la  Prusse  en  1815.  Sarrelouis  est  la  patrie  du  maré- 
chal Ney,  dont  la  maison  paternelle,  désignée  par  une  inscription, 
se  voit  dans  la  rue  dite  Bierstrasse.  —  A  env.  ^/^  d'h.  au  N.  est  situé 
Vaudrevange  (Wallerfangen) ,  jadis  également  fortifié.  La  localité 
occupe  un  beau  site  et  possède  une  fabrique  de  faïence  de  Villeroy 
et  Boch  (v.  ci -dessous),  ainsi  qu'un  parc  de  la  famille  de  Galban. 

27 kil.  Dillingen.  —  32 kil.  Beckingen.  —  36 kil.  Fremmersdorf. 

39  kil.  Merzig  (hôt.  :  Trierscher  Hof)^  chef-lieu  de  cercle,  avec 
une  église  du  xii^  s.  20  min.  plus  bas  se  trouve  le  grand  asile 
d'aliénés  de  la  province.  —  Plus  loin,  un  long  tunnel. 

47  kil.  Mettlach  (hôt.  :  *Zwm  Soarstrom).  Dans  une  ancienne 
abbaye  de  bénédictins,  fondée  au  vii^  s.,  la  fabrique  de  faïence  et 
de  mosaïques  de  Villeroy  et  Boch,  dont  les  produits  sont  célèbres. 

Le  tunnel  de  Mettlach  coupe  la  grande  courbe  que  la  Sarre  décrit  en 
cet  endroit,  et  dont  l'extrémité  N.,  à  1  h.  V2  au  N.-O.  de  Mettlach  (belle 


288     VI.  E.  49.  SARREBOURG. 

promenade  par  le  bois),  s'appelle  la  Clef,  sans  doute  à  cause  d'un  ancien 
fort  qui  commandait  la  rivière  et  dont  les  fondements  existent  encore.  La 
Clef  est  une  hauteur  escarpée,  offrant  une  vue  superbe  sur  les  deux  vallées 
de  la  Sarre  formées  par  la  longue  et  étroite  langue  de  terre  où  elle  se 
trouve.  Cette  vue  s'étend  en  aval  au  delà  de  Mettlacb  et  en  amont  jus- 
qu'à Merzig  et  Sarrelouis.  Sur  la  langue  de  terre  sont  aussi  les  ruines  du 
château  de  Montclair^  détruit  en  1350  par  l'électeur  Baudouin  de  Trêves. 

A  20  min.  à  l'O.  de  la  Clef  (chemin  sous  bois)  se  trouve  le  village 
à''Orscholz  (aub.  Thiellemanns),  d'où  l'on  arrive  par  une  bonne  route  de 
voitures,  en  S/^  d'h.,  à  Weiten  (au  N.);  de  là  en  20  min.,  en  suivant  le  même 
chemin  dans  la  direction  du  N.,  à  Freudenhourg^  où  il  y  a  un  château  en 
ruine,  et  enfin  en  20min.  à  un  poteau  indiquant  à  dr.  la  direction  de  Castell, 
village  situé  sur  un  plateau  qui  se  termine  à  pic  du  côté  de  la  Sarre. 
Près  de  là,  dans  le  rocher  le  plus  escarpé,  se  trouve  une  vieille  chapelle, 
restaurée  par  Frédéric-Guillaume  IV  de  Prusse,  qui  y  fit  déposer  en  1838 
les  restes  d'un  de  ses  ancêtres,  Jean  l'Aveugle,  roi  de  Bohême  et  comte 
de  Luxembourg,  fils  unique  de  l'empereur  Henri  VII,  tué  en  1376  à  la 
bataille  de  Crécy.  La  cellule  taillée  à  côté  dans  le  rocher  renferme  des 
antiquités  romaines.  Pour  voir  la  chapelle,  s'adresser  au  gardien,  qui 
demeure  dans  le  village. 

Le  chemin  de  fer  traverse  le  terrain  quartzeux  et  boisé  de  la 
vallée  de  la  Sarre,  toujours  sur  la  rive  dr.  de  cette  rivière.  En  deçà 
de  Sarrebourg,  sur  une  hauteur  de  la  rive  g.,  la  chapelle  de  Castell 
mentionnée  ci-dessus.  —  65  kil.  Beurig,  station  qui  dessert 

Sarrebourg  (hôt.  :  ZurFost^  Trierscher  Eof),  petite  ville  de 
2000  hab.,  dans  un  site  pittoresque,  sur  la  rive  g.,  et  dominée  par 
les  ruines  considérables  d'un  ancien  château  des  électeurs  de  Trêves. 
Son  église  St-Laurent,  du  style  goth.,  est  de  1856.  La  LeuTc,  qui 
se  jette  ici  dans  la  Sarre,  forme  dans  la  ville  une  cascade  de  20  m. 
de  haut. 

La  voie  continue  de  côtoyer  la  Sarre,  passe  devant  quelques  vil- 
lages renommés  pour  leur  vin  (à  g. ,  Wiltingen  ;  à  dr. ,  Scharzhof 
et  Oher-Emmel)j  et  atteint  la  Moselle  au-dessous  de  Conz. 

79  kil.  Conz,  le  Consitium  des  Romains,  au  confluent  de  la  Sarre 
et  de  la  Moselle.  Le  poète  Ausone  (p.  261),  dans  sa  Mosella,  fait 
déjà  mention  du  pont  de  Conz  sur  la  Sarre.  Le  pont  actuel  a  été 
construit  en  1782,  par  le  dernier  électeur  de  Trêves.  Conz  est  en- 
core relié  à  cette  ville  par  une  ligne  spéciale  de  8kil. ,  passant  à 
Zewen  et  Euren. 

81  kil.  Karthaus,  où  se  rejoignent  les  lignes  de  Metz  (p.  280) 
et  de  Luxembourg  (p.  277).  La  ligne  de  Trêves  longe  la  rive  dr. 
de  la  Moselle.  —  86  kil.  Lœwenbrûcken. 

88  kiL  Trêves  (p.  271).  —  De  Trêves  à  Cologne,  v.  R.  50;  à 
CoUentz,  R.  45;  à  Thionville-Metz,  R.  48;  à  Luxemhourg ,  R.  47. 


50.    De  Trêves  à  Cologne.    Ligne  de  l'Eifel. 

179  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat,  trajet  en  5  h.  env.,  pour  14  c#.  60, 
11  c4C.  et  7  cU.  30. 

Trêves,  v.  p.  271.  —  8  kil.  Ehrang  (p.  267).  Cet  endroit  est  situé 
à  l'entrée  de  la  vallée  pittoresque  de  la  Kyll.  La  ligne  de  l'Eifel  la 
remonte  tantôt  sur  la  rive  dr.  et  tantôt  sur  la  rive  g.  de  la  rivière, 


KYLLBOURG.  VI.  R.  50.     289 

par  une  quantité  de  ponts  et  de  viaducs  (44  en  toutj  et  10  tunnels. 
D  es  ruisseaux  descendant  des  hauteurs  font  marcher  de  nombreux 
moulins. 

14  kil.  Cordel,  avec  d'importantes  carrières  de  pierres,  â  une 
certaine  distance  de  la  station.  Près  de  cette  dernière ,  les  ruines 
du  château  fort  de  Ramstein ,  construit  vers  le  commencement  du 
xvi^  s.  —  26  kil.  Auw,  avec  une  église  (pèlerinage)  construite  de 
1708  à  1746,  en  souvenir  de  la  délivrance  légendaire  de  trois  jeunes 
flUes,  qui  échappèrent  ici  à  leurs  persécuteurs  en  se  sauvant  sur  un 
âne.  —  27  kil.  Speicher.  La  localité  est  à  Va  ^-  ^  l'E-,  sur  la  hau- 
teur. —  30  kil.  Philippsheim,  station  qui  dessert  Dudeldorf,  situé 
à  2  kil.;  il  y  a  un  château  en  ruine.  Près  de  Hûttingen,  que 
longe  la  voie,  une  jolie  cascade,  malheureusement  presque  à  sec 
dans  les  étés  chauds. 

38  kil.  Erdorf  (aub.  Weinert) ,  stat.  pour  la  petite  ville  de 
Bitbourg,  située  à  6  kil.  au  S.-O.,  sur  la  hauteur,  et  desservie  qua- 
tre fois  le  jour  par  une  voiture  de  la  poste. 

Bitbourg  (*hôt.  Well) ,  chef-lieu  de  cercle ,  le  Bedœ  viens  du  temps  des 
Romains,  était  une  station  sur  leur  route  de  Trêves  à  Cologne  par  l'Eifel, 
et  Ton  a  trouvé  dans  le  voisinage  plusieurs  monuments  de  cette  époque, 
surtout  des  pierres  milliaires.  Le  Kobenhof,  la  maison  des  Kob  de 
Rûdingen ,  est  une  curieuse  construction  de  1576.  Le  château  au  N.,  en 
dehors  de  la  ville,  sur  la  route  de  Priim,  était  la  résidence  des  seigneurs 
de  Bitbourg.  A  4  kil.  de  là,  à  Odrang,  à  dr.  de  la  même  route,  près  de 
Fliesse»!,  se  voient  des  mosaïques  romaines,  moins  intéressantes  que 
celle  de  Nennig  Cp-  280),  et  d'autres  antiquités.  On  peut  y  aller  en  Va  l^- 
d'Erdorf  par  des  sentiers. 

La  rivière  décrit  une  grande  courbe  que  le  chemin  de  fer  abrège 
par  le  tunnel  de  Wilsech ,  de  2  kil.,  le  plus  long  du  parcours. 

44  kil.  Kyllbourg  (hôt.:  Leinen ,  Schulte,  bons;  Schweitzer ; 
Marquet)^  bourg  de  1200  hab.,  un  des  endroits  les  plus  remarquables 
de  la  vallée,  dans  un  site  pittoresque,  sur  le  versant  d'une' hauteur 
que  contourne  la  Kyll.  Il  est  dominé  par  son  église  St-Thomas, 
bel  édifice  du  style  goth.,  à  une  seule  nef,  où  l'on  voit  des  vitraux 
de  1534,  d'après  Durer.  A  côté,  un  beau  cloître  et  les  anciens  bâti- 
ments d'une  abbaye,  moins  vieux  que  l'église.  —  A  Vali-  ^n  ^•^^l  de 
Kyllbourg,  sur  une  hauteur,  le  château  de  Malherg,  à  la  famille 
de  Veyder.  Il  est  adossé  à  un  vieux  château  fort.  Belle  vue  de 
cette  hauteur.  —  Poste  pour  Manderscheid  (24  kil.;  p. 297),  1  fois 
par  jour,  en  3  h.  Va- 
Le  chemin  de  fer  traverse  plus  loin  un  joli  bois  et  passe  devant 
Pancienne  abbaye  de  St-Thomas,  de  Pordre  de  Cîteaux,  qui  sert 
maintenant  de  maison  de  pénitence  pour  des  prêtres  catholiques  : 
sa  chapelle,  du  style  goth.,  fut  terminée  en  1225.  —  On  laisse 
aussi  sur  le  côté  TJtsch  et  Zendscheid.  A  1  h.  V4  à  PO.,  près  de 
Neidenbach,  sur  une  hauteur,  des  restes  considérables  du  remblai 
de  la  vieille  voie  romaine.  Au  grès  bigarré  succède  la  roche  cal- 
caire. —  54  kil.  Denshorn,  avec  un  château  en  ruine.  —  57  kil. 
Murlenbach  (aub.  Krumpten),  où  se  voient  les  ruines  d'un  château 
Bsedeker,  le  Rhin,  13e  é^it.  19 


290     T7.  R.  50.  HILLESHEIM.  De  Trtves 

remontant  à  l'époque  mérovingienne,  mais  rebâti  au  xvii®  s.  —  61  kil. 
Birresborn.  A  env.  ^/g  t.  au-dessus  de  cette  localité,  sur  la  rive 
dr.  de  la  Kyll,  est  la  source  de  Birresborn,  source  d'eau  gazeuse 
la  plus  célèbre  et  la  plus  forte  de  l'Eifel.  La  mofette  de  Brudel- 
dreis ,  sur  le  rive  g.,  est  maintenant  murée  et  reliée  à  l'établisse- 
ment de  Birresborn.  —  On  passe  ensuite  devant  Lissingen,  qui  a 
deux  châteaux  voisins  l'un  de  l'autre  et  encore  habités. 

68 kil.  Gerolstein  (396  m.  ;  liôt.  :  *Zwr  Fost;  Heclc,  recommandé; 
*Eis,  à  la  gare),  l'endroit  le  plus  remarquable  de  la  vallée  de  la 
Kyll  et  de  toute  l'Eifel,  entre  les  rochers  et  la  rivière.  Il  est  dominé 
par  les  ruines  d'un  château  qui  fut  bâti  vers  1115,  par  Gérard  de 
Blankenheim,  et  qui  échut  plus  tard  aux  comtes  du  Manderscheid. 
Belle  vue  sur  Gerolstein  près  d'un  gros  tilleul  au  bord  du  chemin  qui 
monte  au  N.  de  la  gare.  Sur  la  hauteur  se  trouve  un  beau  cratère, 
la  Papenkaul,  d'où  une  petite  coulée  de  lave  descend  vers  la  vallée 
de  la  Kyll.  Les  environs  de  Gerolstein  sont  en  général  fort  curieux 
au  point  de  vue  géologique.  A  côté  des  formations  volcaniques  se 
montre  le  calcaire  neptunien,  avec  d'innombrables  pétrifications  de 
coraux ,  de  crustacés ,  etc.  :  on  en  trouve  beaucoup  dans  la  vallée 
latérale  au  S.  de  Pelm  dans  la  direction  de  Gees.  De  Gerolstein 
aux  ruines  de  Casselbourg  (v.  ci-dessous),  Ih.;  à  Daun  (22  kil.  ; 
p.  295),  poste  2  fois  par  jour,  en  2  h.  3/^,  pour  2  o#  20;  voit,  partie, 
env.  12  c/M 

De  Gerolstein  1  Peum,  25  kil.,  chemin  de  fer,  que  l'on  prolonge  jus- 
qu'à Aix-la-Chapelle;  trajet  en  1  h.  I/4,  par  Milllenborn,  Bildesheim,  Gondels- 
heim  et  Wilwerath.  —  Priim  (hôt.  :  Goldener  Stem  ou  Post^  bon)  est  une 
petite  ville  à  l'extre'mité  S.  de  la  Schneifel  (p.  293)  et  sur  la  petite  rivière  de 
Priim.  Elle  avait  autrefois  une  abbaye  de  be'nédietins,  fondée  par  les  me'- 
rovingiens  vers  720,  dont  les  abbe's  furent  princes  du  St-Empire  et  qui  fut 
supprimée  en  1801  par  les  Français.  Les  bâtiments,  souvent  incendiés, 
ont  été  reconstruits  la  dernière  fois  en  1756;  ils  servent  maintenant  à  l'ad- 
ministration.   L'église,  à  deux  tours,  a  été  aussi  plusieurs  fois  remaniée. 

A  3  kil.  au-dessus  de  Gerolstein,  dans  la  vallée  de  la  Kyll,  à 
un  endroit  où  passe  le  chemin  de  fer,  se  trouve  le  village  de  Pelm 
(aub.  Zur  Casselbourg ,  près  du  pont) ,  que  domine  à  g.  une  cime 
basaltique  boisée  (476  m.),  s'élevant  à  env.  100m.  au-dessus  de 
la  vallée.  Elle  est  couronnée  par  les  ruines  considérables  du  châ- 
teau de  *  Casselbourg  (20  min.  pour  y  monter),  jadis  résidence  des 
seigneurs  de  Castelberg,  plus  tard  propriété  des  comtes  de  Mander- 
scheid ,  puis  du  duc  d'Aremberg  et  maintenant  à  l'Etat.  La  tour 
principale,  haute  de  50m,,  où  il  y  a  un  escalier  commode,  offre 
une  vue  magnifique  sur  la  vallée  de  la  Kyll  et  l'Eifel.  La  clef  est  à 
la  maison  forestière,  où  l'on  trouve  aussi  des  rafraîchissements. 

On  peut  aller  en  I/2  b.  de  cette  maison  à  la  Papenkaul  (v.  ci-dessus). 
Il  y  a  dans  le  voisinage  une  grotte  où  ont  été  découverts  depuis  peu  des 
ossements  fossiles  énormes.  Descente  du  côté  de  Gerolstein  en  1/4  d'h., 
en  passant  au  gros  tilleul  d'où  l'on  a  une  belle  vue. 

77  kil.  Hillesheim  (aub.  :  Schtnitz,  if^œja,  bonnes) ,  village  de 
1200  hab.,  à  3  kil.  à  l'E.    Belle  vue  de  la  Kyller-Hœhe  (20  min.). 


à  Cologne.  BLANKENHEIM.  VI.  R.  50.     291 

De  Hillesheim  1  Daun,  23kil.,  grande  route  par  Oherehe  (7  kil.)  et 
Breis  (4  kil.).  Entre  ces  deux  localités,  à  dr. ,  près  de  la  route,  l'Etang 
de  Dreis  (Dreiser  Weiher) ,  prairie  mare'cageuse  qui  est  curieuse  à  cause 
de  ses  exhalaisons  d'acide  carbonique.  Sur  les  bords,  à  l'E.  et  au  S.,  on 
rencontre  souvent  des  boules  d'olivine,  produits  volcaniques  atteignant 
jusqu'à  50  centim.  de  diamètre  et  pesant  15  livres.  20  min.  plus  loin, 
JDockiceiler.  La  montagne  qui  s'e'lève  en  face ,  au  S. ,  est  l'Erensberg 
(691m.),  ancien  cratère  d'où  une  coule'e  épaisse  de  lave  basaltique ,  qui 
commence  à  60m.  au-dessous  du  sommet,  s'étend  jusqu'à  Dockweiler  et 
Dreis.  L'ascension  en  est  intéressante  à  cause  de  la  vue  et  des  meulières 
considérables  qui  s'y  trouvent.  Le  chemin  qui  y  conduit  se  détache  de 
la  route  à  la  bifurcation  derrière  Dockweiler.  La  route  de  Daun  à  Ge- 
rolstein  passe  dans  le  bas  de  la  montagne,  au  S.    Pour  Daun,  v.  p.  295. 

La  voie  monte  de  plus  en  plus.  —  81  kil.  Lissendorf.  —  85  kil. 
JûnTcerath  (443  m.  ;  aub.  Brinkmann) ,  situé  sans  doute  sur  l'em- 
placement de  la  stat.  romaine  d'Icorigium,  avec  les  ruines  consi- 
dérables d'un  château  et  des  forges  importantes.  A  5  kil.  à  l'O.  est 
le  bourg  de  Stadtkyll  (aub.  de  la  Poste).  —  On  franchit  ensuite 
la  ligne  de  partage  des  eaux  entre  la  Kyll  et  1'  Vrft,  et  on  suit  le  lit 
étroit  de  cette  dernière,  encaissé  entre  des  rochers  de  grès.  —  94  kil. 
Schmidtheim ,  qui  possède  un  petit  château  ancien  appartenant  au 
comte  de  Beyssel. 

99  kil.  Blankenheim ,  stat.  à  4  kil.  de  la  localité  du  même 
nom  (poste  4  fois  par  jour;  aub.  Schwartz),  qui  est  située  dans  une 
étroite  vallée  à  l'E.  On  y  voit  les  ruines  pittoresques  d'un  château 
du  xii^  s.,  berceau  des  seigneurs  de  Blankenheim  et  plus  tard  des 
comtes  de  Manderscheid- Blankenheim ,  dont  le  caveau  se  trouve 
dans  l'église  paroissiale.  C'est  à  Blankenheim  que  sont  les  sources 
de  VAhr  (p.  312),  réunies  dans  un  bassin  en  maçonnerie. 

107  kil.  Nettersheim,  sur  l'Urft.  —  112  kil.  Urft  (aub.  Schnei- 
der). A  20  min.  au  S.-E.  (on  ne  la  voit  pas  du  chemin  de  fer), 
l'ancienne  abbaye  de  Steinfeld,  fondée  au  x^  s.  et  aujourd'hui  une 
maison  de  correction.  Elle  a  une  grande  église  bien  conservée, 
possédant  un  retable  de  1530,  Jésus  sur  la  croix,  et  un  monument 
funèbre  en  marbre,  de  1732. 

116  kil.  Call  (aub.:  Naesschen,  Reinhard) ,  avec  de  vieilles 
forges. 

De  Call  à.  Hellenthal  :  17  kil.,  chemin  de  fer,  en  56  min.,  pour 
1  J(.  10  et  80  pf.  —  6  kil.  Gemiind  (*hôt.  Bergemann)  ,  petite  ville  indus- 
trielle, sur  VUrft.  Ensuite  la  belle  vallée  cVOlef.  —  9  kil.  Olef.  —  12  kil. 
Schleiden,  la  plus  petite  ville  de  Prusse  (501  hab.)  ,ane.  capitale  d'un 
comté,  avec  de  vieilles  églises  et  les  ruines  du  château  de  ce  nom.  — 
16  kil.  Blumenthal.  Un  peu  plus  haut,  les  ruines  considérables  du  château 
de  Reifferscheid,  berceau  de  la  famille  des  princes  de  Salm-Reifferscheid- 
Dyck:  il  était  déjà  mentionné  en  975.  Plus  loin  encore,  à  g.,  le  Wilden- 
boîirg.  2  h.  de  là  à  la  stat.  de  Blankenheim  (p.  ci-dessus).  —  17  kil.  Hellen- 
thal,  dans  une  belle  contrée,  sur  l'Olef. 

Le  chemin  de  fer  descend  maintenant  et  passe  dans  un  tunnel. 
—  125  kil.  Mechernîch,  qui  a  d'importantes  mines  de  plomb  et  des 
forges.  —  134  kil.  Satzvey. 

139  kil.   Euskirchen  (hôt.  Brinkmann),   sur  VErft,   ville  de 

19* 


292     TT  R.  50.  MECKENHEIM. 

8121  halj.,  avec  d'importantes  manufactures  de  draps,  à  la  jonction 
de  la  ligne  de  Cologne  avec  celles  de  Dûren  et  de  Bonn. 

Une  voiture  de  la  poste  va  2  fois  par  jour  d'Euskirchen,  en  1  h.  i/o,  à 
Miinstereifel,  petite  ville  sur  VErft.  Elle  a  une  église  du  style  roman  ter- 
tiaire, du  xii®  s.,  où  sont  des  pierres  tombales  remarquables,  du  xvi®s., 
et  un  autel  à  volets  de  l'école  de  Lucas  de  Leyde. 

D'EusKiRCHEN  À  DuREN,  30  kil.,  chemin  de  fer,  en  45  min.,  pour  2  c/ii 
10,  1  J{.m  et  1  c4i.  10.  —  6  kil.  Durscheven.  —  10  kil.  Ziilpich ,  vieille 
ville,  l'ancien  Tolbiac^  connu  par  la  victoire  des  Erancs  sur  les  Alemans 
en  496,  à  la  suite  de  laquelle  Clovis  se  convertit  au  ebristianisme.  Son 
église  St-Pierre^  édifice  roman  des  xi^  et  xii^s.,  a  des  autels  goth.  sculptés 
du  xvi^  s.  On  y  remarque  aussi  quatre  portes  des  anciennes  fortifications, 
du  xv^  s.  —  16  kil.  Vettweis.  —  21  kil.  Bubenheîm.  —  30  kil.  Biiren  (p.  358). 

D'EusKiECHEN  1  Boîs-N,  34 kil.,  chemin  de  fer,  en  1  h.  l/si  pour  2  J(.  80, 
2  cM.  10  et  1  c4l.  40.  —  On  traverse  VErft.  —  3  kil.  Guchenheim.  —  7  kil. 
Odendorf.  A  dr. ,  la  grande  forêt  de  Elamersheim.  —  12  kil.  Rheinbacfi, 
dans  une  plaine  fertile.  A  3  kil.  au  S.-E.,  le  Tomlerg,  avec  les  ruines 
d'un  château,  dont  la  grosse  tour  ronde  est  regardée  comme  d'origine 
romaine,  tant  à  cause  de  sa  structure  que  de  ses  restes  de  foyer  antique 
et  des  antiquités  romaines  qu'on  a  trouvées  dans  le  voisinage. 

17  kil.  Meckenheim  (bot.:  Eichen;  Merdorf),  village  de  1600 bab.,  autre- 
fois fortifié.  En  face,  le  Tornherg  (y.  ci-dessus).  —  De  Meckenheim  à  Alten- 
abr  (env.  18  kil.  ;  p.  312),  grande  route  passant  à  Gelsdorf.  Belle  vue  de 
la  Kalenborner-Hœhe,  hauteur  à  env.  10  kil.  de  Meckenheim.  L'entrée  de 
la  vallée  de  l'Ahr  présente  un  coup  d'œil  surprenant. 

21  kil.  Kottenforst.  La  voie  traverse  une  partie  de  la  forêt  du  même 
nom  et  redescend.  —  28  kil.  Duisdorf.  —  34  kil.  Bonn  (p.  327). 

La  ligne  de  Cologne  passe  sur  l'Erft.  —  147  kil.  DerJcwn.  — 
153  kil,  Weilerswist,  stat.  desservant  Vernich.  —  160  kil.  Lihlar. 
—  166  kil.  Kierherg,  à  V4  d'h.  de  Brûhl  (p.  318).  —  La  voie  des- 
cend vers  la  vallée  du  Rhin.  —  171  kil.  Kalscheuren,  où  l'on  rejoint 
la  ligne  de  la  rive  g.  du  Rhin  (p.  318).  —  181  kil.  Cologne  (p.  315). 

51.    Montagnes  volcaniques  de  l'Eifel. 

Voir  la  carte  p.  288. 

Plan  de  voyage,  —  I.  Ek  partait  de  la  ligînE  de  la  Moselle,  l^'' jour  : 
de  Bullay  au  Marienbourg  (p.  268),  20  min.  ;  à  Alf  (p.  268),  I/2  ^■},  à  Bertrich 
2  b. ;  visite  des  environs  dans  l'après-midi.  —  2^  jour:  à  Èontheim^  3/^  d'b.  ; 
à  Strotzbusch,  1  h.  1/2  ;  à  Strohn .,  V2  b.  i  visite  des  environs  de  Strohn, 
3/4  d'b.  ;  à  Gillenfeld.^  ^/2  li- i  à  Alanderscheid  par  Eckfeld  et  le  Belvédère., 
2  h.,  et  au  Mosenberg.,  si  Ton  n'est  pas  trop  fatigué.  —  Séjour:  à  Daun.^ 
•par  Bleckhausen  et  Vedersdorf  (2  b.  ;  route  peu  intéressante  jusqu'à  cet 
endroit),  en  tout  4  h.  ;  visite  des  environs  de  Daun  dans  l'après-midi.  — 
4^  jour:  a,  Pehn  par  V  Erensberg  ou  le  Scharteberg.^  4h.^  à  Gerolstein.^  par 
le  Casselbourg.,  i  b.  1/4-  —  5®  jour:  à  Kyllbourg^  et  continuation  de  la  route 
en  chemin  de  fer. 

II.  De  la  ligne  de  l'Eifel.  l^^jour:  en  chemin  de  fer  a  Eillesheim 
ou  Gerolsiein,  v.  p.  290;  à  pied  à  Bewingen  ou  à  Pelm  et  de  là  aux  ruines 
du  Casselbourg,  1  h.  1/2  (v-  p.  290);  à  pied  en  4  b.  ou  en  voiture  en  2  h.  I/4 
à  Daun.,  et  chemin  faisant,  selon  qu'on  a  plus  ou  moins  de  temps,  ascen- 
sion de  V  Erensberg  et  du  Scharteberg .  —  2^  jour:  à  Gillenfeld  par  Gemiinden, 
les  lacs  de  Daun,  le  Mœuseberg,  2  b.  1/4;  au  Pulvermaar ,  aller  et  retour, 
3/4  d'b.;  à  Strohn  et  à  Sprink ,  lb.1/4;  à  Manderscheid  par  le  Belvédère, 
2  h.  1/4.  —  36  jour:  à  Bittenfeld  par  le  Mosenberg.,  1  h.  V2;  à,  Eisenschmiit, 
1  h.  1,2;  puis  à  pied  en  3  b.  ou  en  voiture  en  1  h.  I/21  P^^^  Himmeroth  et 
Gross-Litgen,  à  Wittlich  (p.  267),  à  3/4  d'b.  de  la  stat.  du  même  nom.  —  Si 
l'on  ne  connaît  pas  Kyllbourg,  on  ira  d'Eisenschmitt. 


BERTRICH.  VI.  E.  51.     293 

L'Eifel  est  un  plateau  situé  entre  la  Moselle,  le  Rhin  et  la  Roer,  de 
70  à  80  kil.  de  longueur  et  40  de  largeur.  On  la  divise  en  Haute -Eifel^ 
à  l'E. ,  près  d'Adenau  et  de  Kelberg,  où  l'on  remarque  la  Hotte -Actit 
(735  m.),  le  Nurbourg  (665  mj,  TAremberg  (630  m.)  et  TErensberg  (691  m.  ; 
p.  291);  en  Schneifel  («Schnee-Eifel»  Eifel  neigeuse),  à  l'O. ,  près  de 
Priim,  et  en  Eifel  antérieure  ou  Eifel  volcanique,  près  de  Gerolstein,  Daun, 
Mandersebeid  et  Eertricb  (v.  ci -dessous)  et  s'e'tendant  jusqu'au  Rhin 
(lac  de  Laach,  p.  308).  Le  pays  est  généralement  stérile  et  inculte,  mais 
il  est  riche  dans  certaines  parties  en  beautés  naturelles,  surtout  dans 
l'Eifel  antérieure,  qui  est  de  plus  excessivement  curieuse  au  point  de  vue 
géologique,  à  cause  des  traces  évidentes  d'anciens  volcans  qu'on  y  remarque  : 
cratères,  en  partie  remplis  d'eau  et  qui  s'appellent  «Maare»,  une  des  parti- 
cularités les  plus  caractéristiques  de  l'Eifel;  énormes  masses  de  scories, 
coulées  de  lave,  etc.  On  peut  recommander  au  géologues  le  Guide  de 
Dechen,  dit  Fiihrer  durch  die  Vorder eifel  (Bonn,  chez  Cohen,  2  Ji).  —  Les 
auberges  sont  ordinairement  simples,  mais  bonnes  et  pas  chères.  On  paie 
en  moyenne  3  céC.  pour  le  souper,  la  chambre  et  le  déjeuner. 

D'Alf  a  Beetrich,  9  kil.,  omnibus  plusieurs  fois  par  jour,  pour 
1  c/fi\  voit,  à  1  chev.,  ô  c/i;  k  2  chev.,  8  o/<(  et  au-  dessus,  plus  un 
pourboire.  —  Alf,  v.  p.  268.  On  remonte  d'abord  la  vallée  de  VAlf. 
A  1/2  h.  de  distance,  près  d'anciens  laminoirs,  cette  rivière  se  grossit 
de  r  Uesbach,  dont  la  route  suit  la  profonde  vallée  jusqu'à  Bertrich. 
Au  sommet  de  la  montagne,  les  ruines  dn  château  d'Arr as ,  qui, 
selon  la  tradition,  fut  construit  après  938  par  l'archevêque  de  Trêves, 
pour  un  charbonnier  et  ses  deux  fils,  qui  s'étaient  distingués  par 
leur  bravoure,  sous  la  conduite  du  comte  palatin  Hermann,  dans  une 
guerre  d'extermination  contre  une  bande  de  Hongrois. 

Bertrich  (160  m.  ;  hôt.  :  *Pitz,  à  côté  du  Curhaus  [dîn.,  2  c/fl.  50]  ; 
*Adi€r  [dîn.,  2  Ji]  ;  '^Klerings  [dîn.,  2  Ji]  ;  ^Schneider,  de  2^  ordre) 
est  un  bain  fréquenté  annuellement  par  un  millier  de  personnes. 
Pour  la  vertu  de  ses  eaux,  surtout  efficaces  contre  la  goutte,  les  rhu- 
matismes, les  maladies  des  nerfs,  du  foie  et  des  intestins,  on  peut 
l'appeler  un  «Carlsbad  mitigé».  Les  sources,  alcalines  et  à  la  tem- 
pérature de  26*^  R.,  alimentent  les  bains  du  Curhaus ,  une  trink- 
halle  et  un  établissement  spécial  pour  les  pauvres,  Bertrich  occupe 
un  site  charmant  dans  la  vallée  de  l'Uesbach ,  qui  s'élargit  à  cet 
endroit  et  qui  est  entourée  de  hauteurs  boisées.  Il  y  a  de  belles 
promenades,  A  l'E,,  une  petite  colline,  nommée  le  i?œmerfeesseZ; 
où  l'on  a  trouvé  des  antiquités  romaines,  maintenant  dans  le  jardin 
du  Curhaus,    Il  y  a  sur  cette  colline  une  chapelle  e'vangélique. 

A  env.  10  min.  à  l'O.  de  Bertrich,  la  route  traverse  PUesbach 
sur  un  pont  qui  conduit  au  moulin  dit  Elfenmiihle.  En  montant 
en  deçà  à  g.  et  en  suivant  20  min.  plus  loin,  à  dr.,  le  sentier  du 
bas,  on  arrive  à  une  grotte  de  9  m.  de  long,  1  à  2  m.  de  large 
et  env.  2  m.  de  haut,  le  *Kjîskbller  (cave  aux  Fromages).  C'est 
une  grotte  à  colonnes  de  basalte,  composées  de  8  à  9  sphéroïdes 
aplatis  ressemblant  à  des  fromages  de  Hollande.  A  côté  se  trouve 
une  cascade  de  5  m.  de  haut,  au-dessus  de  laquelle  est  un  pont.  A 
plusieurs  endroits  de  l'Uesbach ,  on  voit  à  nu  un  courant  de  lave 
basaltique. 

Promenade  intéressante  du  Kseskeller  au  Naniersbourg  (1  h.),  au  signal 


294     VI.  B.  51.  STROHN.  Mont,  volcan. 

de  la  *Rœdelheck  (483  m.;  1  h.  VlO  •>  à'oix  on  a  un  vaste  panorama  (ra- 
fraîch.  dans  la  maison  forestière  un  peu  plus  bas),  et  de  là  à  * Reinhardslust 
(I/2  h.),  sur  le  chemin  menant  du  signal,  par  la  croupe  de  la  montagne, 
au  confluent  de  l'Alf  et  de  TUesbach  (v.  ci-dessus). 

En  suivant  la  nouvelle  route  de  Lutzeratli  sur  la  rive  g.  de  l'Uesbach 
jusqu'à  la  borne  kilométrique  9.1,  dans  un  fond  nommé  Maischiciese  et  en 
prenant  là  à  dr.  l'ancienne  route  jusqu'à  une  source  appelée  Maischquelle, 
puis  par  un  sentier  à  g.,  on  arrive  en  3/^  d'h.  en  tout  à  la  Falkenlei  (rocher 
du  Faucon.,  416  m.),  colline  hémisphérique  formée  de  scories  volcaniques. 
Coupée  en  profil  du  côté  S.-E. ,  elle  laisse  voir  sur  une  hauteur  de  oO  m. 
la  composition  de  ses  couches:  le  bas  est  formé  d'une  masse  de  lave,  le 
haut  de  cendres  et  de  scories.  La  température  des  larges  crevasses  et 
des  grottes  de  la  montagne  s'élève  rarement  au-dessus  de  60  R.  Les  pa- 
rois sont  couvertes  de  lichens  et  de  mousses  d'un  rouge  jaunâtre,  ce  qui 
leur  donne  l'air  d'être  tapissées  de  soufre.  Du  sommet,  la  vue  emjjrasse 
les  nombreuses  montagnes  volcaniques  de  l'Eifel ,  parmi  lesquelles  on 
distingue  surtout,  au  N.,  la  Hohe-Acht  (735  m.),  la  plus  haute  cime  de 
l'Eifel;  le  Nurbourg  (665  m.)  et  sa  tour,  et  le  Hohe-Kelberg  (650  m.).  A 
l'O.,  la  vue  s'arrête  au  long  plateau  isolé  du  Mosenberg  (p.  297),  un 
peu  à  g.  duquel  on  aperçoit  le  Nerother- Kopf ,  avec  ses  ruines  (v.  ci- 
dessous). 

Une  route  à  l'O.  du  Kgeskeller  mène  en  V4  d'h.  à  Hontheim 
(aut).  Zum  Bad  Bertricli) ,  d'où  l'on  atteint  en  1  h.  V4  env.,  par 
des  sentiers ,  le  groupe  de  maisons  de  Schiitzalf,  dans  la  vallée  de 
l'Alf.  De  là  on  remonte  en  40  min.  env.  cette  belle  vallée  creusée 
dans  des  masses  de  lave,  la  Suisse  de  Strohn:  on  passe  à  Sprink,  et 
l'on  arrive  à  Strohn,  où  l'on  peut  aller  aussi  de  Hontheim  par 
Strotzbusch  et  Trautzberg  (2  h.).  Le  côté  0.  de  la  vallée  entre 
Sprink  et  Strohn  est  formé  par  le  Wartesberg  (487  m.),  une  des 
plus  grandes  montagnes  de  lave  scorifiée  de  l'Eifel,  sans  doute  un 
cratère,  quoique  la  forme  en  soit  difficile  à  reconnaître.  De  Strohn, 
on  va  en  V2  ^-  ^  Gillenfeld  (p.  296),  en  remontant  la  vallée  de  l'Alf. 


De  Gebolstein  a  Daun,  22  kil. ,  grande  route  à  travers  une 
contrée  extrêmement  curieuse  au  point  de  vue  géologique.  —  Gerol- 
stein,  v.  p.  290.  On  remonte  d'abord  la  magnifique  vallée  delà 
Kyll  jusqu'à  Pelm  (p.  290;  Casselhourg,  p.  290). 

La  vieille  route  quitte  ensuite  la  vallée  ;  la  nouvelle  y  reste  en- 
core un  peu  de  temps,  puis  elle  monte  insensiblement  non  loin  de 
Eockeskyll,  par  Esnngen ,  par  Hohenfels,  qui  est  situé  dans  un 
ancien  cratère,  et  par  Betteldorf.  Elle  rejoint  à  Dockweiler,  à 
13  kil.  de  Gerolstein,  la  route  venant  deHillesheim  (10  kil.  ;  p.  291). 

La  vieille  route,  moins  bonne,  mais  plus  recommandable  pour 
les  touristes,  tourne  et  monte  déjà  à  dr.  près  de  Pelm.  Elle  atteint 
son  point  culminant  près  de  Kirchweiler  ^  d'où  l'on  peut  gravir 
auN.  VErensherg  (p.  291),  qui  se  trouve  à  peu  de  distance,  et  au 
S.  le  Scharteherg  (658  m.),  deux  anciens  cratères,  dont  le  dernier 
est  surtout  reconnaissable.  Le  sommet  de  cette  montagne  se  com- 
pose de  masses  de  scories  boursouflées,  qui  sont  disposées  en 
cercle  autour  de  l'ancienne  ouverture  du  cratère.  Env.  30  m.  plus 
bas  commencent  les  coulées  de  lave,  qui  se  dirigent  vers  le  N. ,  le 
S.  et  l'E.    Bien  qu'elle  soit  couverte  en  grande  partie  de  petites 


de  l'Eifel.  DAUN.  VI.  R.  51.     295 

scories  de  lave  arrondies  ('dapilli»  ou  «rapilli»)  et  de  sable  volcani- 
que, on  reconnaît  la  direction  et  l'étendue  de  celle  de  l'E.  aux 
rochers  qui  en  ont  percé  l'enveloppe.  De  plus,  des  carrières  qui 
y  sont  pratiquées  dans  la  direction  d^  Steinborn,  et  qui  ont  mis 
à  nu  en  les  coupant  deux  coulées  superposées,  reconnaissables  de 
la  route  à  un  tas  de  terre ,  permettent  d'en  étudier  de  près  la 
constitution:  dans  le  bas,  une  couche  de  lave  basaltique  po- 
reuse et  peu  fendue,  puis  des  scories  de  1  m.  à  1  m.  50  d'épaisseur; 
au-dessus,  une  couche  de  6  m.  de  rapilli  et  de  sable  volcanique, 
et  enfin,  près  de  la  surface,  une  nouvelle  couche  de  lave  basal- 
tique. Un  peu  plus  loin  ,  au  S.,  le  Nerother-Kopf  (628  m.) ,  cône 
de  scories  avec  les  ruines  d'un  château,  1  h.  Va  ^  l'O-  de  Daun. 
La  route  monte  et  descend  encore  après  Kirchweiler ;  elle  passe 
à  Steinhorn ,  où  se  trouve  une  source  d'eau  gazeuse,  laisse  à  g. 
le  Felsberg,  à  dr.  le  Rimmerich,  deux  cratères  avec  des  coulées  de 
lave,  traverse  encore  NeunMrchen  et  arrive  à 

Daun.  —  Hôtels:  ^Grethen;  *Hommes  (déj.,  60  pf.  ;  dîn.,  1  t^/^.  50  à 
2  c^(.)  \  J.  Schramm.  —  Voiture  pour  Gerolstein,  Manderscheid  ou  Lutze- 
rath,  10  à  12  dô.  —  Poste  2  fois  par  jour  pour  Gerolstein  (22  kil.),l  fois 
pour  Manderscheid  (17  kil.),  etc. 

Daun  (375  m.),  localité  de  900  hab.,  est  pittoresquement  situé 
dans  la  vallée  qu'arrose  la  Lieser  et  sur  le  versant  d'une  montagne 
qui  porte,  sur  un  plateau  de  basalte,  les  restes  du  château  des 
comtes  de  Daun ,  qui  se  sont  illustrés  au  xviii*^  s.  pendant  plu- 
sieurs générations,  dans  les  armées  de  l'Autriche.  Le  bâtiment 
plus  moderne  qui  couronn  emaintenant  le  sommet  de  la  montagne 
est  l'anc.  sommellerie  des  électeurs  de  Trêves;  il  est  aujourd'hui 
habité  parle  premier  garde-forestier  (Oberfœrster).  A  côté,  iQte^nple 
protestant ,  construit  en  1863,  'L'église  catholique ,  dans  la  ville, 
possède  un  portrait  et  deux  écnssons  peints  des  comtes.  Daun 
a  plusieurs  sources  d'eaux  minérales. 

Au  N.-E.,  à  1/4  d'h.  de  Daun,  se  voit  le  bord  escarpé  et  scorifié  d'un 
cratère,  le  Fœrmerich  (492m.).  Les  dimensions  de  ce  cratère  se  reconnais- 
sent encore  aisément  aux  masses  de  lave  qui  l'entourent,  bien  qu'il  soit 
rempli  par  la  cendre  volcanique.  Il  s'en  est  écoulé  un  large  courant 
de  lave  à  l'O.,  les  Dauner-Leyen  (rochers  de  Daun).  D'après  Dechen 
(p.  293),  la  lave  en  colonnes  sur  laquelle  est  bâti  le  château  fait  aussi 
partie  de  cette  coulée;  elle  aurait  été  percée  plus  tard  par  la  Lieser,  qui 
aurait  aussi  mis  à  nu  les  beaux  rochers  des  Leyen.  —  A  2  h.  1/2  égale- 
ment au  ]S^.-E.  de  Daun,  le  lac  d'Uelmen  (Uelmener-Maar),  de  5  hectares 
30  de  superficie;  le  village  et  les  ruines  du  château  d'IIelmen  (aub.  chez 
Franzen,  bonne). 

Le  but  principal  de  notre  excursion,  ce  sont  les  trois  *lacs 
DE  Daun  (Dauner-Maare)  qui  occupent  autant  de  cratères,  4  à 
6  kil.  au  S.  de  la  ville,  dans  un  vaste  dépôt  de  produits  vol- 
caniques, composé  de  sable,  de  scories  et,  à  certains  endroits, 
de  couches  de  tuf  volcanique.  On  suit  la  route  qui  descend  dans 
la  vallée  de  la  Lieser  jusqu'à  GemUnden  (V2  h.),  puis  on  la  laisse 
à  g.  (un  guide  est  utile)  et  on  monte  au  lac  de  Gemunden,  situé 
39  m.  plus  haut,  à  414  m.  d'altitude.   Il  a  7  hectares  60  de  super- 


296     VI.  B.  51.  GILLENFELD.  Mont,  volcan. 

ficie  et  60  m.  de  profondeur.  C'est  celui  des  trois  lacs  de  Daun  qui 
est  le  plus  à  l'O.  et  le  plus  petit;  il  occupe  une  cavité  profonde 
et  étroite,  entourée  de  hauteurs  aux  versants  en  partie  boisés. 
Sur  le  bord  de  ce  lac,  à  l'E.,  s'élève  le  ^Mseuseberg  (562  m.  ;  ascen- 
sion en  V2  ^-  de  Gemûnden),  montagne  chauve  et  assez  escarpée 
dont  le  sommet,  croupe  étroite  qui  s'étend  de  l'E.  à  l'O.,  offre  un 
panorama  très  intéressant  d'une  grande  partie  de  l'Eifel.  Le  ver- 
sant oriental  est  également  escarpé  et  descend  vers  le  lac  de  M^ein- 
felden  (Weinfelder-Maar;  478  m.;  16  hect.;  98  m.  de  profondeur), 
dans  un  endroit  désert.  Sur  le  bord  septentrional  se  trouve  la  petite 
église  de  Weinfelden  (515  m.) ,  le  seul  reste  du  village  du  même 
nom,  aujourd'hui  la  chapelle  du  cimetière  de  Schalkenmehren 
(v.  ci- dessous),  où  l'on  descend  en  quelques  min.  du  Maeuse- 
berg.  —  En  suivant  le  chemin  de  la  rive  orientale  et  passant  la 
digue  naturelle  qui  le  sépare  du  lac  de  Weinfelden,  on  arrive  au 
lac  de  Schalkenmehren  (422  m.;  22  hect.  ;  31  m.  de  profondeur), 
le  troisième  de  ceux  dont  il  s'agit.  L'A^/  (p.  293)  forme  la  décharge 
de  ce  dernier  au  S.  Il  y  a  du  côté  E.  une  tourbière  qui,  d'après  les 
géologues,  est  le  plus  ancien  cratère  d'éruption,  comblé  en  partie 
par  l'éruption  de  celui  qui  est  aujourd'hui  rempli  d'eau.  Le  lac 
de  Schalkenmehren  reçoit,  lorsqu'il  pleut,  de  l'eau  des  champs 
environnants,  et  par  là  même  de  quoi  nourrir  de  nombreux  poissons 
et  des  écrevisses,  tandis  qu'il  y  en  a  peu  dans  les  deux  autres. 
La  flore  des  environs  est  également  supérieure  à  celle  de  tous  les 
autres  lacs  du  pays.  Sur  la  rive  méridionale  s'étend  le  village  de 
Schalkenmehren ,  à  1  h.  Vé  d©  Daun  et  aussi  loin  de  Gillenfeld. 
A  Va  ^-  ^  peine  au  N.-E.,  Mehren ,  avec  la  bonne  auberge  de  Jos. 
Knodt. 

Un  chemin  dépourvu  d'ombre,  suivant  le  cours  de  l'Alf,  mais 
toutefois  à  une  certaine  distance,  monte  et  descend  par  plusieurs 
vallées  encaissées  et  enfin  par  Saxler ,  à  Gillenfeld  (407  m.;  hôt.: 
^Johann  Cl  as  en  ;  dîn, ,  2  c^i).  Sur  la  hauteur,  20  min.  à  l'E.  de 
cet  endroit,  se  trouve  le  *Pulver-Maar  (411  m.),  lac  presque  circu- 
laire, d'env.  2  kil.  de  circuit  et  95  m.  de  profondeur,  dans  un  bassin 
dont  trois  côtés  sont  couverts  de  bois.  C'est  le  plus  grand  de  ces 
lacs  dans  des  cratères.  Ses  bords  sont  formés  de  sable  volcanique, 
de  tuf  et  de  scories.  A  l'extrémité  S.  s'élève  \eRamersherg  (477  m.), 
au  S.  duquel  est  le  petit  lac  de  Strohn,  à  8  min.  du  Pulver-Maar. 
Strohn  est  situé  à  V^  h.  au  S.  de  Gillenfeld,  dans  la  vallée  de  l'Alf 
(v.  p.  294). 

De  Gillenfeld  à  Mandekscheib  (2  h.),  on  passe  à  deux  autres 
lacs  très  petits  (5  hect.  1/2))  1®  Durren-3Iaar,  qui  a  une  flore  magni- 
fique, Qt  le  Holzmaar,  -puis -pàv  Eckfeld  Qt  Bit chholz.  Un  poteau 
à  dr.  avant  l'église  de  ce  dernier  village  indique  un  chemin  sous 
bois  conduisant  à  l'un  des  plus  beaux  points  de  vue  des  environs 
de  Manderscheid,  le  ^Belvédère,  qui  offre  un  coup  d'oeil  original 
et  grandiose.    Le  regard  plonge  sur  Manderscheid  et  ses  châteaux, 


de  l'Eifel.  MOSENBERG.  VI.  R.  51.     297 

et  plus  loin  sur  le  Mosenberg  et  les  montagnes  qui  bornent  l'horizon. 
Un  nouveau  sentier  commode  et  qui  offre  de  belles  vues,  à  quel- 
ques pas  en  deçà  du  Belvédère,  descend  dans  la  direction  de  Mander- 
scbeid,  en  décrivant  une  courbe  autour  de  la  gorge  de  la  montagne. 
Il  rejoint  la  route  près  du  pont  de  la  Lieser,  où  aboutit  aussi  un 
sentier  plus  court,  mais  escarpé.  Belle  vue  de  cet  endroit.  —  Un 
autre  sentier  très  raide  conduit  directement  par  la  gorge  à  la  Lieser, 
qu'on  traverse  sur  des  pierres.  De  là  on  monte  aussi  directement  à 
Obermanderscbeid,  en  passant  par  le  moins  ancien  des  deux  châ- 
teaux, d'où  l'on  a  une  vue  pittoresque.  En  deçà  de  Manderscheid, 
le  Tempelchen,  un  point  de  vue  magnifique. 

De  Daun  à  Maîîderscheid  directement.  On  descend  la  vallée  de 
la  Lieser  par  la  grande  route,  en  passant  à  Gemiinden  (I/2  h. -,  p.  295) 
et  à  Weyer&hach  (I/2  h.).  Au-dessous  de  ce  dernier  village,  on  aperçoit 
à  dr.  de  la  vallée  de  hautes  et  puissantes  masses  de  lave  qui  fornaent 
presque  une  enceinte  ciculaire  autour  du  village  (^CVedersdorf  (I/2  h.)-, 
situé  à  87  m.  au-dessus  de  la  Lieser.  Elles  proviennent  en  partie,  dit-on, 
d'un  volcan  au  S.,  dont  la  Weherlei  (456  m.),  montagne  de  scories  près 
de  la  vallée  de  la  Petite-Kyll^  serait  le  cratère  le  plus  élevé,  et  en  partie 
de  la  montagne  volcanique  du  N.-O.,  haute  de  540  m.  Le  reste  de  la 
route,  lorsqu'elle  a  quitté  la  vallée  de  la  Lieser,  est  peu  intéressant.  On 
atteint  au  bout  de  1  h.  Bleckhausen ^  et  1  h.  après  Manderscheid. 

Manderscheid  (370  m.;  aub.:  Fischer,  Zens,  bonnes)  est  une 
bourgade  assez  considérable,  située  sur  un  plateau  entre  la  Lieser 
et  la  Petife-Kyll.  Au  S.  s'élèvent  de  la  profonde  vallée  de  la 
Lieser ,  où  elles  présentent  un  coup  d'oeil  des  plus  surprenants, 
des  rochers  de  schiste  tout  crevassés  et  dentelés ,  qiie  baigne  la 
rivière,  et  sur  ces  rochers  les  ruines  de  deux  "^'châteaux  encore 
bien  conservées.  Le  paysage  est  d'une  beauté  grandiose  et  pitto- 
resque. Jolie  promenade  de  3/4  d'h.  aller  et  retour  au  Constantins- 
wœldchen,  où  l'on  a  une  belle  vue. 

Pour  visiter  de  Manderscheid  le  Belvédère  mentionné  p.  29G  (une 
bonne  I/2  ^J-,  on  prend  le  nouveau  sentier  à  g.  du  pont  de  la  Lieser, 
puis  on  monte  à  g.  en  contournant  les  ruines  et  la  gorge  de  la  montagne. 

De  Manderscheid  à  Kyllbourg,  par  Schwarzenborn  (v.  ci-dessous), 
25  kil.,  poste  une  fois  par  jour,  trajet  en  3  h.  3/4. 

La  plus  belle  et  la  plus  remarquable  des  montagnes  volcaniques 
de  l'Eifel  est  le  Mosenberg^  à  1  h.  à  l'O.  On  suit  d'abord  la  route 
de  Bettenfeld  (v.  ci-dessous)  pour  prendre  plus  tard  à  dr. 

Le  *Mosenberg  (524  m.),  montagne  de  scories  s'étendant  du 
S.  au  N. ,  a  quatre  cratères ,  dont  les  bords  s'élèvent  à  16  m.  de 
hauteur  sous  les  formes  les  plus  bizarres.  Les  masses  de  basalte 
et  de  scories  se  sont  frayé  un  passage  à  travers  la  grauwacke  et  se 
sont  élevées  jusqu'à  75  m.  au-dessus  de  celle-ci.  Le  cratère  N. 
contenait  autrefois  de  l'eau;  on  l'a  fait  écouler  en  1846  pour  y  ex- 
ploiter une  tourbière.  Le  cratère  S.  a  une  ouverture  d'où  s'est 
échappée  la  lave.  On  peut  suivre  la  coulée  jusqu'au  Horngrahen 
(sentier),  à  1/4  d'h.  de  distance,  où  elle  atteint  le  lit  de  la  Petite- 
Kyllj  la  lave  forme  à  cet  endroit  des  rochers  perpendiculaires 
hauts  de  plus  de  30m.    La  montagne,  sur  laquelle  on  ne  voit  que 


298     VI.  E.  51.  GROSS-LITGEN.  Mont,  volcan. 

de  cliétifs  herbages,  est  entourée  de  scories.  La  vue  y  est  étendue. 
On  a  découvert  au  bord  du  sentier  les  restes  d'une  villa  romaine, 
mais  les  fouilles  ont  été  comblées. 

Du  MosEKBEEG  À  Kyllbourg.  A  20  min.  à  PO.  du  Mosenberg,  sur  le 
plateau,  est  situé  le  village  de  Bettenfeld  (aub.  P.  Gierder)  ^  d'o^ù.  il  y  a 
un  chemin  conduisant  en  1  li.  1/4  à  Eisensehmitt  (v.  ci -dessous),  ainsi 
qu'un  sentier  et  un  grand  chemin  descendant  directement  au  S.-O.,  à  tra- 
vers bois  et  en  croisant  deux  autres  chemins,  en  3/^  d'h.  dans  la  vallée  de  la 
Salm.  La  forge  dite  Corneshiitte  (1  h.  I/2)  reste  sur  la  droite.  On  passe 
ensuite  sur  un  petit  pont  et  à  une  croix  de  pierre,  puis  on  remonte  dans 
le  bois,  d'abord  par  un  chemin  escarpe'  et  plus  loin  presque  de  plain- 
pied,  en  traversant  un  autre  chemin  (poteau),  et  l'on  arrive  au  bout  de 
3/4  d'h.  à  Obei^-Kail  (aub.  C.  Diedenhofen,  bonne)  ,  où  se  voient  quelques 
restes  d'un  château  bâti  par  Marie-Thérèse.  Enfin  une  bonne  route  con- 
duit de  là  en  1  h.  1/2  à  Kyllbourg  (p.  289). 

A  1/2  b.  environ  auls.  du  Mosenberg  est  un  des  bassins  volcaniques 
les  plus  considérables  de  l'Eifel,  le  lac  de  Meerfeld^  qui  a  4  à  5  kil. 
de  circonférence.  Il  n'y  a  plus  d'eau  que  d'un  côté;  le  reste  est  converti 
en  prairies,  et  à  l'O.  s'étend  le  village  de  Meerfeld.  Le  voyageur  pressé  et 
qui  n'est  pas  naturaliste  ne  perd  rien  à  ne  pas  le  visiter. 

Du  Mosenberg,  un  chemin  descend  au  S.  dans  la  vallée  à  la 
Neumiihl  (1  h.) ,  où  la  Petite- Kyll  se  jette  dans  la  Lieser  (pont 
à  296  m.  d'altit.) ,  et  il  aboutit  à  la  route  qui  descend  de  Mander- 
scheid  {^U  d'h.)  par  de  nombreux  détours.  Le  paysage,  dans  la  vallée, 
est  à  la  fois  gracieux  et  grandiose.  La  route  remonte  en  serpentant 
sur  la  rive  g.  de  la  rivière  et  se  bifurque  au  bout  d'une  petite  ^/g  h. 

Le  chemin  de  droite  mène  d'abord,  à  travers  bois,  en  1  h.  V4 
à  Eisenschmitt  (aub.  chez  Jung).  De  là  on  va  par  le  même  chemin, 
ou  en  20  min.  par  un  sentier  qui  abrège,  mais  qui  est  un  peu 
escarpé,  à  Schwarzenborn  (aub.  chez  Nie.  Zens).  Il  passe  là  2  fois 
par  jour  une  voiture  de  la  poste  allant  à  la  station  de  Kyllbourg 
(10  kil.  ;  p.  289)  ;  mais  on  ne  peut  être  sûr  d'y  trouver  de  la  place. 

Le  chemin  de  gauche,  à  la  bifurcation  de  la  route  dont  il  vient 
d'être  question ,  sort  bientôt  du  bois  et  descend  dans  la  vallée,  où 
il  passe  à  Eichelhûtte ,  puis  à  l'ancienne  abbaye  de  bénédictins  de 
Himmerod,  fondée  en  1139  par  St  Bernard  de  Clairvaux,  mais  dont 
l'église  a  été  presque  entièrement  démolie  au  commencement  de 
ce  siècle.  Ensuite  on  monte  et  on  descend  dans  un  pays  assez 
désert  jusqu'à  Gross-Litgen  (1  h.  ^/g;  hôt.  Heck)  ^  où  l'on  rejoint  la 
route  de  Manderscheid  à  Wittlich.  Prenant  alors  cette  route,  on 
monte  en  3/^  d'h.  à  Minder-Litgen  (351  m.),  qui  est,  comme  Gross- 
Litgen,  entouré  de  bonnes  prairies.  En  arrière  se  montre  la  large 
croupe  du  Mosenberg.  La  route  descend  dans  la  vallée  en  serpentant. 
Un  sentier,  à  10  min.  de  Minder-Litgen,  abrège  presque  de  moitié 
le  trajet,  long  de  1  h.  La  vue  sur  la  plaine  luxuriante  que  bornent 
les  montagnes  de  la  Moselle,  dont  les  formes  sont  mises  en  relief 
par  le  grès  rouge ,  qui  a  remplacé  ici  la  grauwacke ,  termine  fort 
bien  cette  excursion. 

Wittlich,  v.  p.  267. 


299 


VII.  LE  RHIN,  DE  COBLENTZ  A  COLOGNE.  LAC  DE  LAACH. 
VALLÉE  DE  L'AHR.    LES  SEPT  -  MONTAGNES. 

52.  Le  Rhin ,  de  Coblentz  à  Remagen 299 

Environs  de  Neuwied.  301.  —  Environs  de  Linz.  304. 

53.  D'Andernacli  à  Mayen.    Vallée  de  BroM.    Lac  de 
Laach 306 

54.  Vallée  de  l'Ahr 309 

55.  Le  Rhin,  de  Remagen  à  Bonn 313 

56.  De  Coblentz  à  Cologne ,  par  le  chemin  de  fer  de  la 

rive  gauche 316 

57.  D'Ehrenbreitstein  (Coblentz)  à  Obercassel  (Bonn)  et 

à  Troisdorf  (Deutz,  Dûsseldorf),  par  la  rive  droite  319 
D'Engers  à  Hachenbourg.  319.  —  Environs  de  Honnef. 
321. 

58.  Les  Sept-Montagnes 322 

59.  Bonn 327 

60.  Le  Rhin,  de  Bonn  à  Cologne 332 

61.  De  Deutz  à  Giessen 332 


52.    Le  Rhin,  de  Coblentz  à  Remagen. 

Chemin  de  fer  de  la  rive  gauche^  v.  p.  316  ;  —  de  la  rive  droite^  p.  319. 

Bateaux  à  vapeur:  2  h.  à  la  descente;  prix,  1  JC.  90  et  1  o^.  20;  3  h.  1/2 
à  la  montée; prix,  1  c/l(.  50  et  1  c4t.  10.  —  Débarcadères  à  Neuwied,  Andernaeh, 
Linz  et  Remagen.  Stations  desservies  par  des  barques  à  St- Sébastian, 
Brohl  et  Nieder-Breisig.     Voir  l'introduction,  m. 

Abre'viations  B.  et  CA.,  bateau  et  chemin  de  fer. 

Cohlenfz  et  Ehrenhreitstein,  v.  p.  244  et  249.  La  rive  dr.  se 
compose  de  montagnes  généralement  à  pentes  douces;  la  rive  g. 
est  plate. 

A  g.,  Neuendorf,  village  habité  en  grande  partie  par  des  flotteurs 
de  bois.  —  Puis  Wallersheim, 

A  dr.,  sur  une  hauteur,  au  milieu  d'une  forêt  d'arbres  fruitiers, 
le  village  à'Urbar  (hôt.  Moskopp ,  avec  une  belle  vue);  plus  bas, 
sur  une  saillie,  la  maison  Besselich,  jadis  aux  templiers,  puis  un 
couvent  et  maintenant  propriété  privée.  Au  pied ,  le  petit  village 
de  Malien  dar. 

A  dr.,  sur  la  longue  île  de  Nkderwerth ,  le  village  du  même 
nom.  L'église  de  l'ancien  couvent,  construite  en  1500,  a  un  rétable 
et  des  restes  de  bonnes  verrières.  L'île  masque  la  petite  ville  de 
Vallendar  (Ch.),  sur  la  rive  dr.  ;  v.  p.  319. 

A  g.,  Kesselhelm  et  St-Sebastian  (B.),  Au  loin,  à  1  h.  Va  du  Rhin, 
le  Camillenberg  ou  Carmelenberg  (370  m.),  près  de  Bassenheim. 

A  dr.,  à  quelque  distance  du  fleuve,  Bendorf  (Ch.,  p.  319)»   Au 

20 


301)     T77.  R.  52.  NEUWIED.       Le  Rhin,  de  CohlenU 

fond  de  la  vallée  apparaissent,  sur  une  hauteur  isolée,  les  ruines 
du  château  à^Sayn  (p.  319).  —  Puis  Mûhlhofen  (à  dr.),  où  le  Sayn- 
hach  se  jette  dans  le  Rhin  et  qui  a  plusieurs  usines. 

A  g.,  un  peu  en  deçà  d'Engers,  Kaltenengers  ;  au  delà,  Urmitz 
(Ch.).  On  exploite  ici  de  vastes  champs  de  pierre  ponce,  produits 
des  anciens  volcans  des  environs  du  lac  de  Laach  (p.  308).  On 
mêle  ces  pierres  avec  du  mortier  et  l'on  en  forme  une  espèce  des 
hriques  («Schwemmstein») ,  qu'on  fait  sécher  à  l'air  et  qui  sont 
très  recherchées  pour  la  construction  des  cloisons  et  même  de 
modestes  maisons. 

A  dr.,  Engers  (Ch,  ;  hôt.  Zur  Rœmerbrûcke  ;  restaur.  Wettels,  en 
face  de  la  gare),  autrefois  appelé  Cunostein- Engers.  Son  beau 
château,  construit  en  1758  par  Jean-Phil.  de  Waldersdorf,  électeur 
de  Trêves,  est  transformé  depuis  1863  en  école  militaire  pour  les 
7^  et  8*^  corps  d'armée.  Le  reste  de  tour  couvert  de  lierre  qu'on  voit 
plus  haSj  faisait  partie  d'un  château  fort  bâti  en  1386  par  l'arche- 
vêque Cuno  de  Falkenstein  (p.  237)  pour  protéger  la  navigation  du 
Rhin.  A  dr.  dans  le  lointain,  sur  le  bord  de  la  montagne,  le  château 
de  Monnepos  (p.  301). 

Plus  loin-,  à  g.,  Weissenthurm.  Le  donjon  au  bout  du  village 
fut  construit  en  1370,  par  l'archevêque  Cuno  de  Falkenstein,  sur 
la  limite  de  l'électorat  de  Trêves.  Sur  une  hauteur  au-dessus  de 
la  localité  se  trouve  un  obélisque  érigé  par  l'armée  française  de 
Sambre- et -Meuse  au  général  Hoche,  qui  traversa  ici  le  Rhin  en 
.1797  et  mourut  subitement  à  Wetzlar,  à  l'âge  de  30  ans. 

Immédiatement  au-dessous  de  Weissenthurm ,  à  g.,  la  gare  de 
Neuwied,  rive  g.  (p.  316).  Sur  la  rive  dr.,  deux  usines,  la  Hermanns- 
hiitte,  appartenant  à  M.  Krupp  d'Essen,  et  la  Germania. 

A  dr.,  Neuwied  (B.  et  Ch.).  —  hôtels:  *Anker;  *Wilder  Mann,  toua 
deux  au  bord  du  Rhin  (dîn.,  2  cS.  50)  ;  *Aforavian  Hôt.  (frères  moraves), 
très  fréquenté  par  les  Anglais  (vin  et  bière);  Mader .,  avec  jardin,  près 
de  la  gare  du  ebemin  de  fer  de  la  rive  dr.  ;  Hommei\  à  la  gare  de  la  rive  g. 

'Neuwied  est  une  jolie  ville  industrielle  avec  des  rues  larges  et 
régulières.  Elle  doit  sa  fondation  au  comte  Frédéric  de  Wied,  qui 
la  bâtit  en  1653,  sur  l'emplacement  de  Langendorf,  dévasté  pen- 
dant la  guerre  de  Trente-Ans,  et  y  appela  des  habitants  sans  distinc- 
tion de  religion  et  sans  leur  demander  aucun  argent.  Grâce  à  sa 
libéralité,  elle  prit  des  développements  rapides  comme  cité  in- 
dustrielle et  commerciale.  Elle  compte  actuellement  10194  hab.; 
protestants,  catholiques  (3800),  frères  moraves,  mennonites,  quakers 
et  juifs  y  vivent  pacifiquement  à  côté  les  uns  des  autres.  On  y  ex- 
ploite avec  succès  des  fabriques  d'amidon,  de  chicorée,  de  cigares, 
etc.  Les  maisons  d'éducation  de  Neuwied  sont  très  fréquentées. 

A  l'extrémité  inférieure  de  la  ville  se  trouvent  le  château  et  le 
beau  parc  des  princes  de  Wied.  Un  bâtiment  à  côté  de  la  porte 
du  château  renferme  une  petite  collection  d'antiquite's  romaines 
provenant  de  Niedçrbibev  (v.  ci-dessous). 


àRemagen.  "ANDERNACH.  VIL  E.  52.     301 

Jolie  EXCURSION  DE  Neuwied  à  Monrepos  et  Altwied.  De  la  gare 
de  la  rive  dr.  (p.  320),  suivre  la  route  par  Heddesdorf  (10  min.),  prendre 
à  cet  endroit  la  route  à  g.  et  remonter  la  vallée  de  la  Wied  (v.  ci-dessous). 
Au  bout  de  20  min.,  la,  forge  de  Rasselstein  (20  rain.)^  établie  en  1824.  Les 
piétons  traversent  la  Wied  et  vont  tout  droit  à  Segendorf^  par  la  rive  dr. 
et  le  joli  pare  de  Nothhausen  (*restaur.),  que  fréquentent  beaucoup  les 
habitants  de  ISTeuwied.  La  route  passe  par  Mederbiber^  situé  I/2  h.  plus 
loin.  On  a  découvert  dans  le  voisinage,  en  1791,  1819  et  1857,  des  restes 
importants  d'une  forteresse  romaine,  une  des  plus  grandes  sur  les  bords 
du  Rhin,  et  qui  n'est  cependant  mentionnée  par  aucun  auteur  latin. 
Les  objets  qu'on  y  a  trouvés  sont  à  Neuwied,  et  les  fouilles  ont  été  com- 
blées. —  De  Segendorf  (30  min.),  un  large  chemin  monte  au  château  de 
Monrepos  (50  min.);  il  fait  de  grands  circuits  que  le  piéton  peut  s'épar- 
gner en  prenant  le  sentier  à  g.  au-dessus  de  Segendorf.  Le  château-villa 
moderne  à  g.,  au  bord  de  la  montagne,  a  été  construit  pour  la  princesse 
veuve  de  Wied. 

Monrepos  (3i6m.,  265m.  au-dessus  du  Rhin)  est  un  château  de  plaisance 
des  princes  de  Wied,  avec  un  beau  parc  et  une  vue  superbe  sur  la  vallée 
du  Rhin,  depuis  Coblentz  jusqu'à  Neuwied,  et  sur  les  premiers  contreforts 
de  l'Eifel.     Rafraîchissements  au  Hahnhof^  à  l'O.  du  château. 

Jolie  vue,  sur  les  vallées  latérales,  du  Holzstoss^  à  10  min.  de  distance 
derrière  le  château,  tout  droit  à  travers  un  beau  bois  de  hêtres.  Vue 
dans  le  même  genre,  mais  plus  belle  encore,  de  VAltwieder - Aussicht. 
Pour  arriver  à  cet  endroit,  suivre  le  chemin  à  l'E.,  devant  le  château, 
puis  le  troisième  à  dr.,  indiqué  par  une  pierre  près  d'un  gros  chêne. 
Des  sentiers  mènent  de  là  en  20  min.  à  *Altwied  (aub.  Millier)^  bourgade  à 
3/4  h.  au-dessus  de  Niederbiber,  au  bord  de  la  Wied  et  dominée  par  les 
vastes  ruines  d'un  château  recouvertes  de  lierre. 

A  g.,  en  face  du  château  de  Neuwied,  l'embouchure  de  la  luette 
dans  le  Rhin,  et  non  loin  de  là ,  le  Netter-Hof,  où  se  trouvent  des 
moulins  importants. 

A  dr.,  en  aval  de  Neuwied  et  en  deçà  à'Irlich^  le  Rhin  reçoit 
la  Wied.  que  traverse  le  chemin  de  fer.  Sur  la  montagne,  au  milieu 
d'arbres  fruitiers,  l'église  romane  dite  Feldkirche.  Au-dessus  de 
Fahr,  vis-à-vis  d'Andernach,  sur  le  bord  de  la  montagne,  une 
belle  maison  de  campagne. 

A  g.,  Andernach  (B.  et  Ch.).  ^-  Hôtels:  *Haclcenbrncl^  dans  la  ville, 
Hoehstrasse  (le  propriétaire  en  construit  un  autre  au  bord  du  Rhin)  ; 
Olocke ,  avec  restaur.,  sur  le  marché.  —  Restaue.  :  Schœfer,  au  bord  du 
Rhin  ,  à  l'extrémité  inférieure  de  la  ville. 

Andernach  ,  qui  compte  5781  hab.,  est  une  ville  très  ancienne 
et  aux  rues  étroites ,  ayant  encore  une  grande  partie  de  ses  vieux; 
murs  et  présentant  un  coup  d'œil  pittoresque.  Elle  s'étend  au  bord 
du  fleuve,  où  l'on  remarque  surtout  son  vieux  donjon,  la  porte  du 
Rhin,  une  grue  et  une  haute  tour,  à  l'extrémité  inférieure,  ainsi  que 
l'église  paroissiale,  avec  ses  quatre  tours,  à  l'arrière-plan.  Ander- 
nach (Antunnacum,  Antonaco)  était  une  des  cinquante  forteresses 
de  Drusus,  et  elle  est  mentionnée  comme  séjour  des  rois  francs  dès 
levi^s. 

L'*eglise  paroissiale,  dédiée  à  Ste  Geneviève,  est  un  bel  édifice 
de  la  fin  de  l'époque  romane  (1206),  sans  transept,  le  chœur  un  peu 
plus  ancien  (1120)  et  avec  une  galerie  à  colonnettes.  Elle  a  quatre 
belles  tours  et  on  en  remarquera  les  riches  portails. 

L'intérieur  est  divisé  en  trois  nefs;  il  y  a  des  tribunes  au-dessus  des 
bas  côtés   et  la  voûte  de  la  grande   nef  porte  trois  blasons,   celui  de  la 


302     VII.  E.  52.  LEUTESDORF.  Le  Rhin,  de  Coblentz 

ville,  celui  de  l'empire,  et  celui  criîermann  IV,  archevêque  de  Cùlogne 
(m.  15US).  Le  chœur  a  été  peint  et  doré  en  1856.  La  chaire,  en  bois 
sculpté,  était  avant  1807  dans  Téglise  de  Laaeh  (p.  308).  Les  fonts  sont 
du  temps  de  la  construction  de  l'édifice. 

A  l'extrémité  supérieure  de  la  ville,  à  côté  de  la  porte  de  Co- 
t)lentz ,  s'élèvent  les  ruines  de  l'ancien  château  fort  des  électeurs 
de  Cologne,  avec  des  tours  imposantes  et  un  fossé  profond;  il  a 
été  construit  à  la  fin  du  xv^  s.  et  détruit  en  1688. 

L'hôtel  de  ville,  édifice  du  style  goth.  tertiaire,  de  1564,  ren- 
ferme une  petite  collection  d'antiquités  romaines. 

Le  haut  donjon  près  du  Rhin ,  rond  dans  le  bas  et  octogone 
dans  le  haut,  avec  une  frise  ogivale,  a  été  bâti  de  1414  à  1468 
et  restauré  en  1880.  On  voit  encore  à  l'O  la  large  brèche  que  les 
boulets  français  y  ont  faite  en  1688.  —  La  vieille  grue  du  Rhin 
date  de  1554.  On  voit  au  bord  du  fleuve  quantité  de  meules  de 
moulin  en  lave,  de  blocs  de  tuf  et  de  trass  et  d'autres  produits  vol- 
caniques des  environs  (p.  307),  qui  font  le  principal  article  de  com- 
merce de  la  ville. 

A  10  min.  d'Andernach ,  dans  l'intérieur  des  terres ,  l'hospice 
d'aliénés  de  St-Thomas,  vaste  construction  du  style  gothique. 

Ligne  d' Andernach  à  Mayen,  v,  R.  53. 

La  vallée  du  Rhin  se  rétrécit.  A  g.,  les  hauteurs  boiséees  du 
Krahnenberg,  où  l'on  a  tracé  depuis  peu  des  promenades  et  qui  offre 
de  belles  vues,  en  amont  jusqu'à  Coblentz  et  en  aval  jusqu'à  Linz. 
Il  y  a  dans  le  haut  un  restaur.  Krahnenburg.  25  min.  de  montée 
un  peu  raide  de  la  gare  d'Andernach. 

A  dr.,  au  pied  de  rochers  couverts  de  vignes  très  productives, 
le  grand  bourg  de  Leutesdorf  (Ch.;  hôt.:  Fr.  Maasherg ;  Delveaux, 
simple).  Plus  bas,  une  vieille  église  goth.  et  plus  loin,  sur  les  pen- 
tes boisées  de  la  rive  g.,  à  peine  visible  du  bateau,  Namedy,  qui 
a  une  petite  église  abbatiale  du  xv^  s.,  divisée  en  deux  nefs  par 
une  rangée  de  colonnes  minces.    11  y  a  aussi  un  vieux  château. 

A  g.,  Fornich,  dominé  par  le  Fornicher-Kopf^  un  ancien  volcan. 

A  dr.,  au  bord  du  fleuve,  un  énorme  rocher  de  Grauwacke,  où 
sont  les  ruines  du  château  de  Hammerstein.  L'empereur  Henri  IV 
y  séjourna  pendant  quelque  temps  en  1105,  lorsqu'il  était  poursuivi 
par  son  fils.  C'est  là  que  la  couronne  et  les  insignes  de  l'empire  fu- 
rent conservés  jusqu'au  jour  où  Henri  V  les  fit  enlever.  Pendant 
la  guerre  de  Trente- Ans,  Hammerstein  fut  alternativement  occupé 
par  les  Suédois,  les  Espagnols,  les  soldats  de  l'électeur  de  Cologne 
et  ceux  de  Lorraine.  Il  a  été  détruit  peu  de  temps  après  la  paix  de 
Westphalie ,  vers  1660,  à  l'instigation  de  l'archevêque  de  Cologne, 
qui  en  redoutait  le  voisinage.  En  aval,  sur  la  même  rive,  sont  situés 
les  villages  à' Ober- Hammerstein  et  de  Nieder -Hammerstein ,  où 
l'on  récolte  un  bon  vin. 

A  g.,  l'embouchure  du  Brohlbach  dans  le  Rhin  et  le  village  de 
Brohl  (B.  et  Ch.;  hôt.:  Peter  Brœhl;  Nonn  junior;  Nonn  senior, 
tous  bons).    Il  ne  forme  pour  ainsi  dire  qu'une  seule  localité  avec 


à  Remagen.  LINZ.  VIL  R.  52.     303 

le  hameau  de  Nippes.  C'est  d'ici  surtout  que  se  fait  l'expédition 
des  pierres  (tuf)  que  l'on  extrait  dans  la  vallée  de  Brohl.  Excur- 
sion dans  cette  vallée  et  à  Laacli,  v.  R.  53. 

A  g.,  à  env.  20  min.  au-dessous  de  Brohl,  un  chemin  partant 
de  la  grande  route  conduit  sur  la  montagne  boisée  que  couronne 
le  château  de  Kheineck,  construit  en  1832  par  M.  de  Bethmann- 
Hollweg,  sur  les  plans  de  l'architecte  de  Lassaulx.  Le  donjon  carré, 
haut  de  20  m.,  qui  se  dresse  du  côté  S.,  est  le  seul  reste  de  l'ancien 
château  fort  de  Êheineck,  bâti  au  xii^  s.  Ravagé  successivement  par 
les  Français  en  1689  et  par  les  troupes  de  l'électeur  de  Cologne  en 
1692,  il  fut  en  dernier  lieu  incendié  en  1785. 

Les  hauteurs  de  la  rive  droite  se  sont  un  peu  éloignées. 

A  dr.,  Eheinbrohl  (Ch.;  hôt.  Zur  Krone),  localité  de  1900  hab., 
avec  une  belle  e'glise  goth.,  bâtie  en  1855  par  Statz,  de  Cologne. 

Ag. ,  au  pied  du  château,  le  petit  village  de  Thal-Rheineck. 
Plus  en  aval,  Nieder-Breisig(B.  etCh.;  hôt.  :  Bender,  WeissesRoss), 
autre  localité  de  1900  hab.,  à  l'entrée  de  laquelle  on  voit  encore  une 
partie  d'une  anc.  maison  des  templiers.  Il  y  a  aussi  un  monument 
commémoratif  de  1870-71. 

A  dr.,  Hœnningen  {hôt.  Kraus;  ch.  et  déj.,  1  o/^  50;  bonne  cui- 
sine et  bon  vin). 

A  dr.,  sur  le  versant  au-dessus  de  ce  village,  le  château  d'Aren- 
fels,  qui  doit  son  nom  à  une  comtesse  d'Are,  femme  du  comte  Henri 
d'Isenbourg,  son  fondateur.  Il  appartient  depuis  1849  au  comte 
de  Westerholt,  qui  l'a  fait  restaurer  sur  les  plans  de  Zwirner,  archi- 
tecte de  la  cathédrale  de  Cologne.  On  ne  peut  le  visiter  que  le 
mercredi.  La  salle  des  Chevaliers  renferme  de  vieilles  armes  et  des 
tableaux.  Le  parc,  sur  le  bord  du  plateau,  offre  de  fort  beaux  points 
de  vue  ;  il  est  ouvert  au  public. 

A  dr.,  Ariendorf,  avec  la  maison  de  campagne  de  M.  de  Lorch. 

A  dr.,  Leubsdorf,  où  l'on  voit  un  vieil  édifice,  le  Saalhof,  flanqué 
de  quatre  tourelles;  c'est  un  ancien  château  royal.  Plus  loin,  au 
fond  d'une  gorge,  s'élève  la  tour  de  Dattenherg  (p.  304). 

La  belle  église  de  Sinzig,  à  g.,  à  V2  ^^  du  Rhin,  sur  la  voie  ferrée 
(p.  316),  s'aperçoit  du  bateau.  Derrière  s'élève  la  Laîidsfcrow  (p.  309). 

A  g.,  l'embouchure  de  VAhr  (p.  309),  et  immédiatement  en  aval 
le  petit  village  de  Krippe,  communiquant  avec  Linz  par  un  pont 
volant. 

A  dr.,  Linz  (B,  et  Ch.).  —  hôtels:  Weinsioclc^  avec  jardin,  au  bord, 
du  Rhin,  dans  le  voisinage  de  la  gare  (pens.,  3c^^.  50);  Nassauer  Hof^ 
Hammersteiîi,  Beutscher  Kaiser. 

Linz  est  une  vieille  ville  de  3410  hab.,  autrefois  à  l'électorat  de 
Cologne,  et  qui  a  encore  une  partie  de  son  enceinte  fortifiée.  L'église 
*St- Martin  est  une  construction  romane  du  commencement  du 
xiii®  s.,  à  trois  nefs,  avec  une  flèche  et  des  additions  du  style  goth. 
du  commencement  du  xvi^  s.  Elle  a  de  beaux  vitraux  et  un  bon 
triptyque  de  la  vieille  école  de  Cologne,  de  1463,  restauré  en  1850. 


304     VIL  R.  52.  REMAGEN.      Le  Bhm,  de  Coblentz 

11  représente,  à  l'extérieur,  l'annonciation  et  le  crucifîment  ;  k  l'in- 
térieur, sur  les  volets,  l'annonciation  et  le  couronnement  de  la 
Vierge;  sur  le  panneau  principal,  la  nativité,  l'adoration,  la  présen- 
tation au  temple  et  l'apparition  de  Jésus  à  sa  mère.  On  voit  aussi 
dans  la  même  église  de  vieilles  peintures  murales  également  restau- 
rées. —  Belle  vue  du  Donatusherg  ou  Kaiserberg ,  où  il  y  a  une 
chapelle  et  un  chemin  de  croix.  On  récolte  beaucoup  de  vin  rouge 
aux  environs  de.Linz. 

Les  grandes  carrières  de  basalte  des  environs  de  Linz,  celles  du 
Daltenherg  et  celles  du  Minderberg ^  sont  des  plus  inte'ressantes.  —  Le 
chemin  du  Minderberg,  à  l'E.  de  la  ville,  conduit  dans  la  valle'e  jusqu'à 
la  St erner hutte ,  usine  près  de  laquelle  s'élève  un  château  du  prince  de 
Salm-Kyrbourg,  bâti  en  1846.  Ce  chemin  monte  ensuite  à  g.  et  l'on  voit 
bientôt  au  loin  les  parois  de  la  carrière.  C'est  une  vaste  galerie  du  plus 
beau  basalte  noir,  composée  de  grandes  rangées  de  colonnes,  en  partie 
verticales,  en  partie  penchées  ou  couchées.  Les  colonnes  ont  4,  5  ou  6 
faces  et  ressemblent  à  des  prismes  ayant  de  6  à  20  centim.  de  diamètre 
et  jusqu'à  7  m.  de  longueur.  Elles  rendent  un  son  clair  et  métallique  et 
•forment  ensemble  comme  des  meules  de  charbon  de  bois.  —  Vue  magni- 
fique du  sommet  de  la  montagne  (433  m.,  383  m.  au-dessus  du  Rhin).  Au 
retour,  prendre  à  l'O.,  par  la  vallée  de  Kasbacf),  à  l'issue  de  laquelle  il 
y  a  un  chemin  de  fer  pour  le  transport  des  pierres.  On  n'a  pas  besoin 
de  guide.     Cette  excursion  peut  se  faire  de  Linz  en  3  h.,  aller  et  retour. 

La  carrière  de  Dattenierg  est  à  30  min.  à  peine  en  amont  de  Linz, 
dans  une  vallée  latérale.  Les  colonnes  ont  la  même  hauteur  que  celles 
du  Minderberg,  mais  elles  sont  beaucoup  plus  grosses.  On  y  a  aussi  une 
belle  vue.  —  L'exportation  se  fait  surtout  en  Hollande,  où  l'on  se  sert  du 
basalte  pour  la  construction  des  digues. 

A  dr.,  en  aval  de  Linz,  Linzhausen,  dominé  par  les  ruines  cou- 
vertes de  lierre  du  château  û-'OckenfeU.  Les  vignes  des  environs 
sont  fermés  à  cause  du  phylloxéra.  —  Puis  vient  Kashach,  à  l'em- 
houchure  d'un  ruisseau.  Un  peu  plus  bas  sur  la  rive  dr.,  près  du 
bourg  d'Erpel  (Ch.  ;  hôt.  :  Zutyi  Weinberg,  avec  véranda,  bon)  s'élève 
VErpeler-Lei,  rocher  de  basalte  escarpé  et  haut  de  153  m.  (203  m. 
d'altit.).   On  y  monte  du  côté  N.,  en  25  min.   Belle  vue  dans  le  haut. 

A  g. ,  Remagen  (B.  et  Ch.),  —  hôtels:  *Fiirstenberg ,  Kœnig  von 
Preussen,  avec  jardins  au  bord  du  Rhin,  l'un  et  l'autre  au  même  proprié- 
taire et  de  premier  ordre,  souvent  remplis  le  dimanche  en  été;  —  H.  du 
Rhin^  au-dessous  du  premier  (ch.  et  déj.,  2  c4L  80);  Anker^  au-dessus,  tous 
deux  aussi  au  bord  du  Rhin;  —  H.  d-  rest.  Mo77Jau,  B.  <t  rest.  Cramer, 
dans  la  grande  rue  (bière);  Bellinger,  Horstmann,  à_la  gare. 

VoiTUEES  :  pour  St-Apollinaire,  à  1  chev.,  \  JC.IOi,  &  2  chev.,  1  JC.  50; 
Rolandseck\  4  et  6  J{.^  7  df,  et  10  c^^.  50  aller  et  retour;  AUenahr,  10  <^.  et 
13  J(.  50,  14  et  18  Jf.  aller  et  retour,  15  et  21  J(.  si  l'on  couche;  le  lac  de 
Laach,  14  cïï-.  50  et  18  cM.  aller  et  retour,  18  et  22  Jf.  en  passant  par 
Andernach. 

Remagen  est  une  ville  de  3221  hab. ,  à  37  kil.  V2  de  Coblentz 
et  21  kil.  V2  en  amont  de  Bonn,  Elle  figure  déjà  sous  le  nom  de 
Rigomagiis  sur  la  carte  des  routes  romaines  du  milieu  du  m®  s. 
publiée  par  Peutinger ,  et  l'on  y  a  trouvé  aussi  des  pierres  mil- 
liaires  romaines,  aujourd'hui  à  Mannheim  et  à  Bonn.  Cette  ville  a 
eu  une  certaine  importance  au  moyen  âge,  mais  elle  l'a  perdue  par 
la  guerre  de  Trente-Ans.  Comme  Sinzig,  elle  appartint  longtemps 
.au  duché  de  Juliers  et  elle  passa  au  Palatinat-Neubourg  en  1624, 


à  Remagen.  ST-APOLLINAIRE.  VIL  B.  52.     305 

puis  au  Palatinat  bavarois.  Remagen  convient  très  bien  comme 
point  de  départ  pour  de  grandes  et  de  petites  excursions 

Dans  la  partie  inférieure  de  la  ville  se  trouve  V église  catholi- 
que, qui  a  une  nef  romane  et  un  cbœur  gotli.  terminé  en  1246.  Elle 
a  un  joli  tabernacle  goth.  et  quelques  sculptures  du  xv®  s.  A  oôté 
du  presbytère  est  un  portail  roman  avec  d'étranges  bas-reliefs  du 
xii^  s.  ;  on  ne  sait  si  c'était  l'entrée  d'un  palais  ou  d'une  église.  — 
Dans  le  quartier  supérieur,  une  nouvelle  église  evangeT,ique  du 
style  gothique,  —  Au  bord  du  Rhin ,  le  bureau  principal  de  la  so- 
ciété anonyme  d'Apollinaris  (Ajj.  Company  limited  ;  v.  p.  309). 

Le  ^Victoria-Berg" ,  hauteur  au  S.  de  Remagen,  a  de  jolies  pro- 
menades et  oiîre  de  belles  vues  sur  la  vallée  du  Rhin,  de  Hammer- 
stein  aux  Sept  -  Montagnes ,  sur  la  vallée  de  l'Ahr  et  sur  l'Eifel. 
Pour  s'y  rendre  de  la  gare  du  chemin  de  fer,  suivre  la  grande  route 
pendant  quelques  min. ,  traverser  la  voie  et  prendre  le  chemin  qui 
se  détache  à  dr.  de  la  route.  Meilleurs  points  de  vue:  Victoria- 
Tempel  (restaur.),  Ermitage,  Ilofreiden  Qt  Ahrplatte.  C'est  vers 
le  soir  que  la  lumière  est  le  plus  favorable.  Au  premier  plan,  St- 
ApoUinaire,  par  où  l'on  peut  s'en  retourner. 

Immédiatement  en  aval  de  la  ville  se  détache  de  la  grande  route 
des  bords  du  Rhin,  à  g.,  un  chemin  qui  gravit  le  mont  St -Apol- 
linaire, rocher  de  schiste  argileux  se  terminant  à  pic  du  côté  de  la 
route.  A  la  montée,  on  voit  dans  un  mur  une  pierre  votive  romaine, 
qui  fait  mention  d'un  «Mercurius  Ambiomarcis.'^ 

Au  sommet  du  mont  s'élève  l'église  *St-Apollinaire,  joli  édifice 
gothique  à  quatre  tours ,  que  le  comte  de  Fiirstenberg-Stammheim 
(m.  1859)  a  fait  construire  depuis  1839  sous  la  direction  de  Zivirner, 
architecte  de  la  cathédrale  de  Cologne  (m.  1861).  Cette  petite  église 
occupe  l'emplacement  d'un  vieux  sanctuaire  très  fréquenté  com- 
me pèlerinage.  L'empereur  Frédéric  Barberousse  ayant  donné  à 
Renaud  de  Dassele,  archevêque  de  Cologne,  la  tête  de  St  Apol- 
linaire, l'illustre  évêque  de  Ravenne,  et  les  ossements  des  rois  mages 
(v.  p.  343),  le  prélat  les  faisait  transporter  à  Cologne,  en  1164, 
lorsque,  dit  la  légende ,  le  bateau  qui  les  portait  s'arrêta  et  fut 
retenu  par  une  force  mystérieuse  au  milieu  du  fleuve,  jusqu'à  ce 
que  la  tête  du  saint  eût  été  déposée  dans  la  chapelle  qui  venait 
d'être  construite:  elle  est  aujourd'hui  dans  la  crypte. 

L'intérieur  est  orné  de  10  grandes  *fresques  qui  comptent  parmi 
les  œuvres  les  plus  remarquables  de  la  peinture  religieuse  moderne.  Il 
est  visible  les  jours  ordinaires  de  9  h.  1/2  à  midi  et  de  2  h.  à  6  h.;  le 
samedi  et  les  veilles  des  fêtes,  de  9  h.  1/2  à  midi  et  de  2  h.  à  4  h.  ;  les 
dimanches  et  les  jours  de  fête,  de  11  h.  à  midi  et  de  1  h.  à  3  h.,  avec 
une  carte  coûtant  30  pf.  (à  l'entrée). 

Sujets  des  fresques.  A  g.  à  l'entrée,  des  scènes  de  l'histoire  du 
Sauveur:  l'Adoration  des  bergers,  parl'e^er,-  la  Présentation  de  Jésus  au 
temple,  Jésus  parmi  les  docteurs,  par  Ittenbach.  A  dr..  des  scènes  de 
l'histoire  de  la  Vierge:  en  haut,  la  Nativité,  par  Ch.  Millier;  au  milieu, 
des  Femmes  de  l'Ancien  Testament,  par  le  même;  en  bas,  l'Entrevue 
de  St  Joachim  et  de  Ste  Anne,  et  la  Présentation  de  la  Vierge  au 
temple,  par  Ittenbach.  —  Bras  S.  du  transept  (à  dr.)  :  le  Sacre  de  St  ApolU- 

Bsedeker ,  le  Ehin ,   13^  édit.  '  20 


306     VIL  B.  53.  NIEDERMENDIG. 

naire  et  la  Résurrection  d'une  jeune  fille.  —Bras  N.  du  transept  (à  g.): 
la  Destruction  des  idoles  ,  la  Mort  et  la  Glorification  du  saint ,  tous  par 
André  Minier  ;  un  grand  Crueifîment  par  Deger.  —  Chœur:  à  dr.,  le  Cou- 
ronnement de  la  Vierge,  par  Ch.  Millier  ;  à  g.,  la  Ee'surrection,  ^nrBeger; 
à  l'extérieur  de  l'arc  de  triomphe,  à  dr. ,  St  Joseph;  à  g.,  *la  Vierge 
et  l'enfant  Jésus,  par  Beger.  Dans  la  niche  de  l'autel,  le  Sauveur  avec 
la  Vierge  et  St  Jean-Baptiste,  ■çid.x  Beger  ;  St  Pierre  et  St  Apollinaire  avec 
les  évangélistes ,  par  Ittenhach. 

La  crypte  renferme  un  ancien  sarcophage  du  xiv^  s.,  surmonté  d'une 
statue  moderne  du  saint,  sculptée  ^&v  Stephan^  de  Cologne.  A  côté,  dans 
une  chapelle,  un  crucifix  en  bois,  sculpté  et  peint  par  Veit  Stoss. 

Un  peu  en  deçà  de  l'église,  à  l'endroit  où  se  détache  à  dr. 
le  chemin  qui  y  conduit,  un  poteau  indique  tout  droit  la  direction 
du  Yictoria-Berg  (p,  305  ;  à  dr.  5  min.  plus  loin),  jusqu'au  sommet 
duquel  il  y  a  encore  20  à  25  min.  de  marche.  —  Du  Yictoria-Berg 
à  Neuenahr,  par  la  Landskron  (p.  309),  env.  2  h.  Va- 

Chemin  de  fer  de  Remngen  à  Ahrweiler,  v.  p.  309. 


53.    D'Andernach  à  Mayen.    Vallée  de  Brohl. 
Lac  de  Laach. 

Voir  la  carte  p.  298. 

On  peut  aller  au  lac  de  Laach  de  Medermendig  (1  h.)  ou  de  Brohl 
(3  h.).  —  Bistances:  de  Brohl  à  Tœnnisstein,  1  h.  1/4  ;  à  Wassenach,  y 4  d'h.  ; 
à  l'abbaye  de  Laach,  Ih.;  à  Niedermendig,  1  h. 

Voitures  d'Andernach  pour  Brohl,  par  ISfiedermendig  et  Laach,  a 
2  chev.,  14  c,i{.;  h  i  ehev.,  12  cS.  Trajet  de  2  h.  jusqu'à  Laach  et  de  4  h. 
jusqu'à  Brohl. 

Voitures   de  Brohl:  pour  Tœnnisstein,   à  1  ehev.,  3  «^.  ;  à  2  ehev.. 

5  J(.  ;  5  et  8  c^l.  aller  et  retour;  pour  Laach,  8  et  11  J(.,  10  J(.  et  13  c^.  50 
aller  et  retour;  pour  une  journée  entière,  11  et  16  oK 

Voitures  de  ISTiedermendig:  pour  Laach,  à  1  chev.,  iJi-^  à  2  chev., 

6  c^.  ;  pour  Tœnnisstein,  7  et  9  c^.  ;  pour  Brohl,  10  et  15  cS. 

D'Andernach  a  Mayen.  —  23  kil.,  chemin  de  fer  d'intérêt  local, 
trajet  en  1  h.,  pour  2  Ji,  1  c/li  50  et  1  c#.  ;  42  min.  jusqu'à  Niedermendig, 
pour  1  J(.  20,  90  et  60  pf. 

Andernach,  v.  p.  301.  —  6  kil.  Plaidt.  La  localité  (110  m.;  aub. 
chez  Zillien)  est  à  quelques  min.  au  S.  Il  y  a  dans  le  voisinage 
d'importantes  carrières  de  trass  (v.  p.  307).  A  ^U  ^'^-  ^  Sv  s^i"  une 
hauteur  de  la  vallée  de  la  Nette,  les  ruines  de  Wernerseck ,  aux- 
quelles se  rattachent  des  légendes. 

Les  hauteurs  qu'on  voit  de  chaque  côté  du  chemin  de  fer  sont 
toutes  d'anciens  volcans.  —  10  kil.  Kruft.  —  Plus  loin  se  montre 
à  g.,  dans  la  plaine,  V église  Ste- Geneviève  (Frauen  ou  Genovefa- 
Kirche),  à  l'endroit  où,  selon  la  légende,  Ste  Geneviève  de  Brabant 
fut  retrouvée  dans  les  bois  par  son  mari,  Siegfried  ou  Siffroy,  comte 
palatin  de  Hohensimmern.  L'église  renferme  des  tombeaux  du 
xiv^s.,  qu'on  donne  pour  ceux  des  deux  époux.  Le  long  d'un  petit 
ruisseau  qui  traverse  le  chemin ,  jaillissent  un  grand  nombre  de 
sources  minérales,  dont  les  eaux  s'exportent. 

15kil.  Niedermendig  (hôt.  :  Gute  Quelle,  avec  jardin;  Post,  bons 
et  pas  chers),  village  de  2884  hab.,  connu  par  ses  grandes  carrière§ 


MAYEN.  VIL  R.  53.     307 

souterraines  de  basalte,  qui  paraissent  avoir  été  exploitées  dès  le 
temps  des  Romains  et  qui  fournissent  d'excellentes  meules,  des  pa- 
vés, des  marches,  etc.  La  coulée  de  lave  qu'on  exploite ,  de  1  lieue 
de  long  et  ^/g  h.  lieue  de  large,  est  probablement  partie  du  Hocb- 
stein  (540  m.),  situé  à  l'O.  Les  carrières  se  ramifient  en  spacieuses 
galeries  soutenues  par  d'énormes  piliers,  pour  la  plupart  reliées 
entre  elles  et  atteignant  jusqu'à  20  m.  de  profondeur.  On  y  des- 
cend par  des  escaliers  étroits.  La  visite  demande  à  peine  1  h.;  on 
est  conduit  par  un  guide  muni  d'une  torche  (1  cy/l.).  En  bas,  l'air 
est  glacial ,  et  l'on  y  trouve  même  de  la  glace  en  été.  Les  galeries 
abandonnées,  qui  sont  très  fraîches,  servent  de  caves  à  bière ,  et  la 
bière  de  Niedermendig  est  célèbre  dans  la  contrée:  elle  est  légère 
et  d'un  goût  agréable.  —  On  trouve  des  voitures  à  la  gare  (v.  p.  306). 
Une  bonne  route  conduit  en  1  h.  V4  au  lac  de  Laach  (p.  308).  On 
aperçoit  ce  lac  et  sa  magnifique  église  quand  on  est  à  mi-chemin, 
après  avoir  franchi  la  hauteur  qui  les  entoure. 

Le  chemin  de  fer  passe  ensuite  entre  des  collines.  —  20  kil. 
Cottenheim. 

23  kil.  Mayen  (238  m.;  '^hôt.  Kohlhaas,  sur  le  Marché),  ville 
de  8435  hab.,  avec  une  église  du  style  goth.  tertiaire  et  les  restes 
d'un  château  bâti  en  1280.  Au  N.  delà  gare  sont  des  carrières  comme 
celles  de  Niedermendig,  seulement  moins  profondes  et  en  partie 
à  ciel  ouvert. 

De  Bbohl  au  lac  de  Laach,  3  h.,  route  de  voitures  (v.  p.  306). 

Brohl  (p.  302;  56  m.  d'altit.)  est  situé  à  l'entrée  de  la  vallée 
de  Brohl,  encaissée  entre  de  hautes  montagnes  boisées,  et  dont  le 
fond  est  recouvert  d'une  couche  de  tuf  de  15  â  30  m.  d'épaisseur, 
reposant  elle-même  sur  une  couche  de  schiste  dévonien.  Le  tuf 
broyé  ou  trass ,  mélangé  avec  de  la  chaux,  forme  un  ciment  hy- 
draulique qui  s'exporte  en  Hollande. 

Une  route  de  voitures  remonte  la  vallée  le  long  du  Brohlbach. 
Au  bout  de  40  min.,  on  voit  s'élever  au  milieu  de  la  vallée,  sur  un 
mamelon,  le  petit  château  de  Schiueppenbourg  (95  m.),  aux  nom- 
breuses fenêtres,  probablement  du  xvi®  s.  A  25  min.  de  là,  la  route 
se  bifurque;  le  chemin  continuant  à  dr.,  dans  la  vallée,  mène  aux 
ruines  du  château  d'Olbnick  (2  h.  Va))  l'autre  tourne  à  g.  (S.)  dans 
une  vallée  latérale  et  conduit  au  lac  de  Laach.  Non  loin  du  carre- 
four sont  situés  les  bains  de  Tœnnisstein  {Bad  Tœnnissteln ;  125  m.), 
assez  fréquentés  dans  ces  derniers  temps.  L'eau,  riche  en  acide 
carbonique,  est  dans  le  genre  de  celle  de  Seltz.  L'établissement 
existe  depuis  1700.  Bonne  cuisine  au  Curhaus,  où  sont  admises 
aussi  les  personnes  de  passage;  table  d'hôte  à  1  h.  pendant  la 
saison. 

Le  chemin  du  lac  de  Laach  monte  à  dr.  en  deçà  de  la  source  de 
Tœnnisstein,  près  d'une  grande  maison.  A  7  min.  de  là,  aux 
ruines  de  l'ancien  couvent  de  carmélites  di' Antoniusstein  (d'où  par 
corruption  le  nom  de  «Tœnnisstein»),  on  monte  de  nouveau  à  dr., 

20* 


308     yJL  R.  53.  LAC  DE  LAACH. 

en  35  min.,  vers  Wassenach  (279  m.  à  la  dernière  maison  du  haut; 
aub.  Zum  Laacher  See,  passable).  En  continuant  à  monter  par  le 
même  chemin ,  on  atteint  en  20  min.  la  forêt  (350  m.),  d'où  l'on 
descend  vers  le  lac  de  Laach.  A  dr.  s'élève  le  Veitskopf  (421  m,), 
mamelon  volcanique  couvert  de  bois ,  avec  un  beau  cratère  double 
ouvert  à  l'O.  et  une  large  coulée  de  lave  à  pente  rapide.  La  vue 
du  lac,  entouré  de  hauteurs  boisées,  est  d'un  effet  surprenant.  La 
route  de  voitures  passe  à  l'O. 

Le  lac  de  Laach  {Laacher  See;  275  m.)  est  un  bassin  presque 
circulaire,  de  330  hectares  de  superficie,  2732  m.  de  diamètre, 
env.  8600  m.  de  circonférence  et  53  m.  de  profondeur  au  milieu. 
C'est  le  plus  grand  des  lacs  cratériformes  de  l'Eifel  (v.  p.  296). 
«Il  n'y  a  pas  de  raison  pour  voir  dans  le  lac  de  Laach  une  autre 
formation  que  dans  ceux  de  l'Eifel;  on  peut  le  considérer  comme 
une  cavité  creusée  par  le  volcan  dans  la  montagne,  pendant  qu'il 
s'élevait  une  paroi  tout  alentour»  (Dechen). 

Les  formations  volcaniques  qui  distinguent  l'Eifel  antérieure  (p.  293) 
se  retrouvent  au  lac  de  Laach  sous  des  aspects  encore  plus  variés.  Le 
lae  lui-même  peut  être  considéré  comme  le  centre  des  volcans.  Il  est 
entouré  de  six  cratères:  Veitskopf  (v.  ci -dessus),  Laacherkopf  (460  m.), 
Laacher -Rotheber g  (510  m.),  Tellberg  (Wù  m.)  et  Krufter-Ofen  (469  m.).  On 
compte  dans  les  environs  plus  de  quarante  coulées  de  lave,  dont  les  dates 
d'éruption  peuvent  se  déterminer  relativement  avec  plus  ou  moins  de  vrai- 
semblance. Il  y  a  aussi  des  masses  considérables  de  différentes  sortes  de 
tuf,  surtout  dans  les  vallées  qui  s'étendent  vers  le  Rhin,  à  Plaidt,  à  Kruft, 
et  dans  la  vallée  de  Brohl.  La  supposition  la  plus  ancienne,  que  le  géo- 
logue Œynhausen  a  essayé  de  justifier,  attribuait  la  formation  des  couches 
de  tuf  à  de  grands  torrents  de  boue  volcaniques;  d'après  les  dernières  re- 
cherches (Humboldt,  Nœggerath,  Dechen),  ce  seraient  des  dépôts  de  ma- 
tières rejetées  par  des  volcans,  comme  les  champs  de  pierre  ponce.— 
Pour  des  études  géologiques,  on  fera  bien  de  se  procurer  la  Carte  géognos- 
tique  -  orographique  des  environs  du  lac  de  Laaeh,  par  C.  von  Œynhausen, 
en  8  feuilles,  avec  explications  (Berlin,  1847),  et  le  Guide  géognostique  au 
lac  de  Laach  du  Dr  von  Dechen  (Bonn,  1864;  4  Ji  50),  l'un  et  l'autre  en  alle- 
mand. —  Le  niveau  de  ce  lac  avait  déjà  été  abaissé  par  des  canaux  de  déri- 
vation au  xii6  s.,  et  on  l'a  encore  abaissé  de  6  m.  en  1845. 

Sur  la  rive  S.-O.  s'élèvent  les  bâtiments  de  r*abbaye  de  Laach, 
abbaye  de  bénédictins  fondée  en  1093  par  le  comte  palatin  Henri  II 
et  supprimée  en  1802.  autrefois  l'une  des  plus  célèbres  et  des  plus 
riches  de  l'Allemagne.  Son  église,  avec  une  coupole,  cinq  tours  et 
une  crypte,  est  un  bel  édifice  achevé  en  1156,  dans  le  style  roman 
le  plus  pur  et  d'une  grande  richesse  d'ornementation.  Elle  est  la 
propriété  de  l'Etat  et  elle  ne  sert  plus  au  culte.  Le  joli  cloître 
devant  la  façade,  restauré  en  1859,  est  de  la  fin  du  xii^  s.  Le  tom- 
beau du  fondateur,  sarcophage  avec  statue  couchée,  sous  une  coupole 
à  6  colonnes ,  est  du  xiii®  s.  :  les  deux  colonnes  sur  le  devant  sont 
des  monolithes  provenant  de  l'aqueduc  romain  de  l'Eifel.  Les  bâti- 
ments de  l'abbaye  ont  appartenu  de  1863  à  1873  aux  jésuites,  qui 
les  ont  fait  considérablement  agrandir.  Sur  la  route ,  le  bon  hôtel 
Maria  Laach  (ch.,  1  cÂ]  dîn.,  2  c/<(  50;  pens.,  4  o/^);  c'est  là  qu'il 
faut  s'adresser  pour  avoir  la  clef  de  l'église. 


309 


64.    Vallée  de  l'Ahr. 


L'Ahr  prend  sa  source  près  de  Blankenheim^  dans  TEifel,  et  traverse 
une  valle'e  en  grande  partie  étroite,  tortueuse  et  pittoresque,  longue  de 
18  lieues,  à  l'issue  de  laquelle  elle  se  jette  dans  le  Rhin  au-dessous  de 
Sinzig  (p.  316).  Cette  rivière  est  très  rapide,  même  en  temps  ordinaire, 
et  elle  déborde  souvent. 

La  vallée  de  l'Ahr  est  renommée  pour  son  excellent  vin  rouge  foncé, 
d'un  fumet  fort  agréable-,  on  l'appelle  Ahrhleichert  (clairet  de  l'Ahr). 
Les  meilleurs  crus  sont  ceux  de  Walporzheim^  Ahrweiler  et  Bodendorf.  La 
production  va  dans  de  bonnes  années  jusqu'à  20000  pièces  (3600000  bout.). 
On  l'appelle  clairet,  parce  qu'autrefois  les  vignerons  le  faisaient  cuver 
sans  les  peaux  du  raisin;  mais  ils  ont  adopté  depuis  longtemps  le  système 
français  de  fermentation  avec  les  grappes.  —  Il  y  a  maintenant  presque 
dans^  toutes  les  localités  de  la  vallée  des  débits  de  l'association  des 
vignerons  (itWinzerverein»),  qui  se  sont  engagés  à  vendre  leurs  vins  purs 
de  tout  mélange,  et  ces  débits  sont  très  fréquentés. 

De  Remagen  À  AhbWEILER.  —  13  kil.,  chemin  de  fer  d'intérêt 
local,  trajet  d'env.  1/2  h.,  pour  1  cS.  10,  80  et  60  pf.  La  ligne  doit  être 
prolongée  jusqu'à  Altenahr. 

Remagen,  v.  304.  —  La  voie  contourne  le  Victoria -B erg  et 
atteint  le  pays  fertile  et  parfaitement  cultivé  qui  s'étend  à  l'em- 
bouchure  de  l'Ahr,  nommé  la  «Goldene  Meil'»,  le  Mille  d'Or. 

5  kil.  Bodendorf,  à  35  min.  de  Sinzig  (p.  316),  dont  l'église 
offre  un  joli  coup  d'oeil  à  g.  Plus  loin,  aussi  à  g.,  les  hauteurs 
boisées  de  la  rive  dr.  de  l'Ahr.  Les  bords  de  la  rivière  produisent 
beaucoup  d'osier. 

La  voie  contourne  aussi  le  haut  cône  basaltique  et  couronné 
de  ruines  de  la  Landskron  (278  m.) ,  dont  l'ascension  se  fait  en 
1/2  h.  de  Lohrsdorf,  au  S.-E.,  à  Va  li-  de  Bodendorf,  et  de  Hep- 
pingen,  à  l'O.,  à  1/2  h.  de  Neuenahr.    Belle  vue. 

Le  château  de  Landskron,  dont  il  reste  encore  quelques  débris,  a  été 
fondé,  dit-on,  en  1205,  par  l'empereur  Philippe  de  Hohenstaufen,  pour 
imposer  le  respect  à  l'archevêque  de  Cologne  Bruno.  Il  a  été  la  résidence 
d'une  famille  du  même  nom  au  xiv^  et  au  xv^  s.,  et  il  a  été  détruit  en  1677 
par  les  Français  et  en  1682  par  l'électeur  Guillaume  de  Cologne.  Les 
ruines  et  les  propriétés  avoisinantes  ont  appartenu  plus  tard  au  baron 
de  Stein.  La  chapelle,  du  côté  S.-O.  de  la  montagne,  a  été  épargnée; 
une  grotte  de  basalte  lui  sert  de  sacristie.  A  côté  se  voit  du  basalte 
massif  sur  du  basalte  en  colonnes. 

Les  eaux  minérales  de  Heppingen  et  de  Landskron  sont  des 
eaux  gazeuses  agréables  au  goût,  de  même  que  celles  d'Apollinaris, 
dont  la  source  est  un  peu  plus  haut  dans  la  vallée.  Cette  dernière 
est  la  propriété  de  la  famille  Kreutzberg,  mais  elle  est  exploitée 
par  une  compagnie  anglaise  (the  ApoUinarls  Company  limited), 
qui  en  exporte  env.  50  000  bouteilles  par  jour,  en  Hollande,  en 
Angleterre,  dans  les  colonies  anglaises  et  en  Amérique. 

Sur  la  rive  dr.  de  l'Ahr,  à  2/4  d'h.  de  Neuenahr,  Heimersheim, 
dont  la  belle  petite  église,  avec  une  tour  octogone  sur  le  transept, 
ressemble  beaucoup  à  celle  de  Sinzig.  Le  chœur  est  particulièrement 
riche,  et  il  y  a  de  vieux  vitraux  gothiques.  Les  vignes  de  Heimers- 
heim sont  fermées  à  cause  du  phylloxéra. 

10  kil.  Neuenahr.  —  hôtels.  Sur  la  rive  dr.  de  l'Ahr:  *Curhaus, 
grande  construction  dans  le  style  go  th.  anglais,  comprenant  150  chambres, 


310     T77.  B.  54.  NEUENAHR.  Vallce 

un  bureau  de  poste  et   du   télégraphe   et  des   bains   dans   l'aile  située  à 

TE.  —  Concordia  (eh.  et  déj.,  2  J(.  50;  dîn.,  2  Jf.  50),  Victoria.,  Heimes.,  etc. 

—  Sur  la  rive  g.,  où  est  la  gare:  Hof  von  Holland;  Bonn  zur  Krone ;  Ger- 
mania,  recommandés  5  Schrœder  zur  Flora;  Traube;  Rheinischer  Hof,  Bonn, 
Karl  Schrœder  et  beaucoup  d'autres.  On  trouve  aussi  des  logements 
particuliers. 

Vin,  au  débit  du  Winzerverein  (p.  309),  près  de  la  gare. 

Café,  Bellevue ;  brasserie,  Schmitt  zum  Berg  Neuenahr,  avec  jardins. 

Voitures:  de  la  gare  dans  le  village,  1  pers.,  60  pf.  ;  chaque  pers.  en 
plus,  30  pf.;  pour  Walporzheim,  etc.,  comme  d'Ahrweiler  (v.  ci-dessous). 

Akes  :  pour  le  château  de  Neuenahr,  i  Ji.,  1  c/ll.  75  aller  et  retour; 
pour  la  Landskrone,  1  dL  20  et  2  dC.  —  Chevaux,  un  peu  plus  chers. 

Neuenahr,  qui  compte  2027  liab.,  est  un  Yillage  moderne  formé 
de  la  réunion  de  deux  localités,  Wadenheim,  sur  la  rive  g.  de  l'Ahr, 
où  se  trouvent  la  gare,  la  poste  et  une  nouvelle  église  évaugélique, 
et  Beul,  sur  la  rive  dr.,  avec  le  Curliaus  et  l'église  catholique.  Il 
doit  sa  prospérité  à  ses  bains ,  fréquentés  annuellement  par  env. 
3000  personnes.  Les  sources  thermales  (24  à  32''  R.) ,  au  nombre 
de  cinq  et  très  abondantes,  ont  été  forées  en  1854,  d'après  les 
conseils  de  Biscbof ,  professeur  de  géologie  à  Bonn.  Leurs  eaux 
contiennent  une  faible  proportion  de  carbonate  de  soude,  mêlé  à 
un  peu  de  carbonate  de  magnésie  et  de  chaux,  mais  elles  sont  très 
gazeuses.  La  plus  considérable  est  le  Grosse  Sprudel,  qui  jaillit 
dans  les  promenades  près  du  Curhaus;  il  a  été  découvert  en 
1861.  Le  climat  de  Neuenahr  est  supérieur  à  celui  d'Ems.  Les 
eaux  sont  surtout  efficaces  contre  les  inflammations  de  la  gorge  et 
des  organes  de  la  digestion ,  contre  la  diabète  sucrée ,  la  pierre 
et  les  rhumatismes.  —  Une  route  de  voitures  près  de  l'hôtel 
Victoria  et  un  sentier  près"  de  l'église  catholique  conduisent  sur 
le  mamelon  basaltique  et  boisé  où  sont  les  ruines  du  château  de 
Neuenahr,  bâti  vers  1226  par  Othon  d'Are  ou  Altenare,  qui  passa 
en  1353  aux  seigneurs  de  Rodesberg,  plus  tard  comtes  de  Neuenare, 
et  qui  fut  détruit  en  1371  par  l'archevêque  Siegfried  de  Cologne, 
avec  l'aide  des  habitants  d'Ahrweiler.  Il  y  a  dans  le  haut  une 
tourelle  d'où  l'on  a  une  belle  vue. 

On  passe  ensuite  devant  Hemmessem. 

13  kil.  Ahrweiler.  —  hôtels:  *Stern^  Drei  Kronen,   Deutscher  Hof. 

—  Brasserie- RESTAUR.  :  /.  Ereutzlerg.  —  Bon  vin  dans  le  restaurant  du 
Winzerverein.  —  Voitures:  de  la  gare  en  ville,  1  pers.,  60  pf.  ;  chaque 
pers.  en  plus,  40  pf.  ;  au  Calvarienberg ,  1  Ji;  chaque  pers.  en  plus, 
40  pf.-,  pour  Walporzheim,  Marienthal  ou  Neuenahr,  à  1  chev.  (là  3  pers.), 
1  cM.  50;  à  2  chev.  (5  pers.),  2  c4i  50;  pour  Altenahr,  5  et  7  Ji,  7  et  10  cM. 
aller  et  retour  en  7  h.,  10  et  13,  en  une  journée,  14  et  18  si  l'on  couche; 
pour  Adenau ,  12  et  15  JL ,  15  et  iS  c4t.  aller  et  retour;  pour  le  lac  de 
Laach,  13  et  16  Jl.,  17  et  22  c4i  aller  et  retour. 

Ahrweiler  (104  m.),  dernière  station  du  chemin  de  fer,  est  une 
jolie  petite  ville  de  4318  hab.,  faisant  un  grand  commerce  de 
vin.  Elle  a  encore  sa  vieille  enceinte  de  murs.  Elle  appartenait 
au  moyen  âge  à  l'électorat  de  Cologne  et  elle  fut  plusieurs  fois 
assiégée  durant  les  querelles  entre  le  chapitre  de  la  cathédrale, 
pour  lequel  elle  se  déclara,  et  les  archevêques.    Elle  fut  également 


del'Ahr.  LOCHMÛHLE.  VIL  E.  54.     311 

assiégée  par  les  Français  en  1646  et  en  1689,  où  elle  fut  presque 
entièrement  détruite.  L'église  goth.  St -Laurent ^  fondée  en  1245, 
date  en  partie  duxiv'^et  de  la  fin  du  xv^s.  Belle  Yue  du  Calvarien- 
herg,  hauteur  où  il  y  a  un  ancien  couvent  de  franciscains,  bâti  en 
1678  et  occupé  depuis  1838  par  un  pensionnat  de  filles,  que  diri- 
gent des  ursulines. 

Alirweiler  est  situé  non  loin  de  la  partie  étroite  de  la  vallée 
de  l'Ahr,  qui  est  un  des  endroits  les  plus  intéressants  sur  les  bords 
du  Rhin,  même  pour  les  piétons  (2  h.  1/2  jusqu'à  Altenahr).  Cette 
partie  commence  à  V4  d'il-  de  là,  à  Walporzheim,  localité  renommée 
pour  son  vin,  mentionnée  dès  893  comme  appartenant  à  l'abbaye 
de  Priim.  Il  y  aura  bientôt  une  station  de  chemin  de  fer.  Bon 
vin  à  l'aub.    St-Peter  et  au  Winzerverein. 

La  route  passe  ensuite  par  une  gorge  bordée  de  rochers  de 
schiste  crevassés  et  dentelés;  à  g.,  bouillonne  l'Ahr;  à  dr.  se  dresse 
presque  à  pic  un  mur  de  rochers  de  plus  de  60  m.  de  hauteur,  dont 
un  bloc  isolé ,  appelé  la  Bunte-Kuh  (vache  bigarrée) ,  surplombe 
la  route.  Il  y  a  dans  le  haut  une  cabane  en  mousse  où  l'on  peut 
avoir  des  rafraîchissements  et  d'où  l'on  a  une  très  belle  vue,  surtout 
vers  le  soir.  On  y  monte  également  d'Ahrweiler  et  de  Walporzheim. 
A  dr.  de  la  route,  près  du  petit  village  du  même  nom,  les  ruines 
de  Marienthal  (25  min.),  ancien  couvent  de  femmes,  abandonné  au 
commencement  de  la  révolution  française. 

15  min.  plus  loin,  Dernau  (aub.  chez  Brenig,  simple,  mais 
bonne) ,  bientôt  une  station  de  chemin  de  fer.  Il  y  a  ensuite  un 
sentier  également  dépourvu  d'ombre  ^  mais  cependant  préférable 
à  la  grande  route  couverte  de  poussière,  conduit  le  long  de  l'Ahr, 
en  passant  à  un  vieux  pont  en  pierre  qu'il  ne  faut  pas  traverser, 
jusqu'à  liech  (30  min.). 

La  vallée,  qui  s'était  élargie  entre  Dernau  et  Rech,  se  resserre  de 
nouveau.  L'Ahr  et  la  route,  sur  la  rive  g.,  serpentent  à  travers  les 
rochers  les  plus  escarpés  et  les  plus  sauvages,  autour  des  ruines  de 
Saffenbourg  (v.  ci-dessous),  qui  se  dressent  à  pic  sur  la  rive  dr. 
On  arrive  en  25  min.  à  Mayschoss ,  bientôt  aussi  une  station  de 
chemin  de  fer,  et  10  min.  après  à  la  Lochmùhle  (v.  ci-dessous). 

On  peut  dans  le  même  espace  de  temps  (35  min.)  aller  du 
pont  de  Rech  à  la  Lochmiihle  par  le  Saffenbourg.  On  prend  alors 
immédiatement  à  dr.  près  du  pont,  et  on  monte  le  coteau  à  travers 
des  vignes  où  l'on  n'a  pas  d'ombre;  mais  le  passage  est  fermé  lors- 
que le  raisin  mûrit,  habituellement  de  la  fin  d'août  à  la  mi-octobre. 
La  montée  est  douce  jusqu'au  sommet ,  où  sont  les  maigres  restes 
du  château  de  Saffenbourg  (258  m.) ,  qui  fut  pris  par  les  Français 
en  1702,  repris  et  détruit  par  les  Impériaux  en  1704.  La  vue  y  est 
jolie,  mais  restreinte.  On  redescend  de  là  rapidement  à  l'O.  au 
pont  de  Mayschoss ,  où  le  sentier  rejoint  la  grande  route  tout  près 
de  la  Lochmùhle. 

La  Lochmiihle,  à  15  kil.  V2  d'Ahrweiler,  est  une  auberge  très 


312     VIL  B.  54:  ALTENAHR.  ■ 

fréquentée  et  bonne  (soup.,  cli.  et  déj.,  3  o/«(  50).  Elle  est  située 
à  l'entrée  d'une  tranchée  profonde  pratiquée  dans  un  rocher  de 
grauvvacke ,  dans  lequel  on  remarque  une  veine  oblique  de  basalte 
d'environ  75  centim.  d'épaisseur.  Il  y  a  une  grotte  où  l'on  peut 
entrer  du  jardin.  La  vallée  est  si  étroite  qu'il  a  fallu  ouvrir  un 
passage  à  la  route  tout  près  de  la  rivière. 

Immédiatement  à  la  suite  l'un  de  l'autre  viennent  les  hameaux 
de  Laach  et  de  Beimerzhofen.  Les  piétons  suivent,  près  du  der- 
nier de  ces  hameaux,  à  20  min.  de  la  Lochmûhle,  le  sentier  qui 
monte  à  dr.,  par  les  vignes,  à  la  Croix  Blanche  (v.  ci-dessous).  La 
route  reste  dans  la  vallée  et  atteint  bientôt  le  Durchbruch ,  tunnel 
de  92  pas  de  longueur  et  10  de  largeur,  pratiqué  dans  le  roc  de 
1830  à  1833,  et  qui  épargne  ^/g  h.  de  chemin  qu'on  aurait  de  plus  à 
faire  en  suivant  la  rivière.  Il  y  en  a  un  autre  au-dessus  pour  la 
voie  ferrée. 

A  la  sortie  de  ce  tunnel,  â  15  min.  de  Reimerzhofen  et  40  de 
la  Lochmûhle,  ou  à  13  kil.  d'Ahrweller,  on  a  devant  soi  le  bourg 
d'Altenahr  (bot.  :  *Caspari;  *Ehelnischer  Hof,  avec  un  joli  jardin 
au  bord  de  l'Ahr;  Scheben  Zum  Weissen  Kreuz,  simple),  au  mi- 
lieu d'un  pays  vraiment  grandiose,  le  but  de  la  plupart  des  ex- 
cursions dans  la  vallée  de  l'Ahr,  souvent  rempli  de  visiteurs  en 
été,  surtout  le  dimanche,  lorsqu'il  fait  beau.  L'église,  dans  un  joli 
site,  est  du  style  roman,  avec  un  chœur  gothique. 

Au  lieu  de  rester  sur  la  route,  il  vaut  beaucoup  mieux  prendre, 
près  de  Reimerzhofen,  le  sentier  déjà  mentionné,  qui  monte  par  les 
vignes.  On  atteint  alors  en  15  min.  la  Croix  Blanche  (Weisses 
Kreuz),  que  l'on  voit  déjà  d'en  bas.  Cette  croix  est  plantée  sur 
un  rocher  de  la  crête  de  la  montagne,  à  110  m.  au-dessus  de  l'Ahr. 
La  **vue  magnifique  dont  on  jouit  de  cet  endroit,  est  la  plus  re- 
marquable de  la  vallée  de  l'Ahr;  on  y  a,  sur  celle  du  château 
d'Altenahr,  l'avantage  d'avoir  ce  château  même  au  premier  plan 
du  paysage   grandiose  qui  se  déroule  sous  les   yeux.   —  Il  faut 

10  min.  pour  y  monter  d'Altenahr. 

Le  *cliâteau  d'Altenahr  (272m.  d'altit.,  113  au-dessus  du  vil- 
lage), dont  les  ruines  sont  perchées ,  comme  Paire  d'un  aigle,  au 
sommet  d'un  rocher  dentelé,  passe  pour  avoir  été  bâti  dès  le  x^  s. 

11  fut  jadis  la  résidence  des  puissants  comtes  d'Are,  puis  des  comtes 
de  Hochstaden,  dont  il  est  fait  mention  dès  1146  et  dont  la  branche 
aînée  a  eu  pour  dernier  rejeton  Conrad,  archevêque  de  Cologne,  qui 
fonda  en  1248  la  cathédrale  de  cette  ville.  Le  château,  appartenant 
aux  électeurs  de  Cologne  au  xiv*^et  au  xv'^s.,  fut  pris  par  les  Fran- 
çais en  1672  et  1690  et  détruit  plus  tard  à  la  suite  de  la  paix 
d'Utrecht  (1714).  On  paie  30  à  50  pf.  par  personne  pour  y  entrer 
et  jouii"  de  la  vue.    Le  gardien  y  est  ordinairement  en  été. 

Le  po7it  de  l'Ahr,  par  lequel  passe  la  route  menant  à  Adenau, 
offre  un  très  belle  vue  en  arrière  sur  les  ruines  du  château ,  et  en 
amont  sur  les  rochers  du  haut  de  la  vallée.     Un  autre  point  de 


■  RHEINBREITBACH.         VIL  R.  55.     313 

vue  remarquable  est  le  HoR>r,  au-dessus  d'Altenalir  :  il  y  a  15  min. 
de  marche  jusqu'à  Altenbourg,  et  45  min.  de  là  au  pavillon.  Guide 
presque  indispensable. 


55.    Le  Ehin,  de  Eemagen  à  Bonn. 

Voir  la  carte  p.  298. 

Chemin  de  fer  de  la  rive  gauche,  v.  p.  316;  —  de  la  rive  droite,  p.  319. 

Le  bateau  à  vapeur  est  bien  préférable  au  chemin  de  fer  pour  ce 
parcours  ,  où  l'on  rencontre  de  si  beaux  paysages.  Le  trajet  se  fait  en 
î  b.  à  la  descente,  pour  1  oil.  ou  80  pf.,  et  1  b.  3/4  à-  la  montée,  pour 
90  ou  60  pf.  Il  y  a  des  débarcadères  à  Rolandseek,  Kœnigswinter  et 
Bonn,  et  des  stations  desservies  par  des  barques  à  TJnkel  et  à  Plittersdorf- 
Godesberg. 

Abréviations  B.  et  Ch.,  bateau  et  chemin  de  fer. 

Remagen  et  le  mont  St- Apollinaire^  v.  p.  304  et  305.  Le  Rhin 
décrit  une  vaste  courbe  jusqu'à  Unkel.  Au  milieu  des  jolies  mai- 
sons de  campagne  des  deux  rives  du  fleuve  se  dresse  le  petit 
château  de  Marienfels,  10  min.  plus  bas  que  l'église  St-Apollinaire. 

A  dr.,  le  beau  village  d'Unkel  (B.  et  Ch.  ;  *hôt.  Clasen,  avec 
jardin,  jouissant  d'une  belle  vue,  au  bord  du  Rhin),  endroit  très 
fréquenté  comme  séjour,  en  été  et  en  automne.  Derrière,  à  quel- 
ques minutes  du  fleuve,  Scheuren. 

A  Rheinbreitbach  {'^"hôt.-pens.  Clouth,  avec  jardin),  à  20  ou 
25  min.  d'Unkel,  commence  une  magnifique  plaine  qui  a  4  à  5  kil. 
de  large,  du  Rhin  aux  Sept-Montagnes.  Vue  magnifique  du  Heilig, 
hauteur  où  il  y  a  une  croix,  à  V4  d'h.  du  village. 

Une  moitié  de  la  montagne  de  la  rive  g.,  en  face  d'Unkel,  s'est 
écroulée  vers  le  Rhin  en  1846  ;  on  reconnaît  encore  l'endroit. 

Ensuite,  à  g.,  le  bourg  d'Ofteriumicr.  On  voit  se  déployer  à 
partir  d'ici  un  paysage  que  n'égale  en  variété  et  en  grandeur  aucun 
autre  des  bords  du  Rhin.  Rolandseek  et  le  Drachenfels,  avec  leurs 
ruines,  les  flancs  arides  et  abrupts  du  Wolkenbourg,  et  la  série  de 
plus  de  trente  sommets  qui  composent  le  groupe  des  Sept-Mon- 
tagnes ,  forment  un  panorama  incomparable.  Au  premier  plan ,  le 
fleuve  majestueux  et  la  charmante  île  de  Nonnenwerth  ;  à  dr.,  la 
cime  tronquée  du  Lœwenbourg  et  ses  ruines.  Le  cône  pointu  et 
isolé  qui  s'élève  tout  à  fait  à  dr.  est  le  Hemmerich.  Chaque  position 
du  soleil,  chaque  nuage  qui  passe,  prête  à  ce  tableau  enchanteur 
des  tons  différents. 

A  g.,  Rolandseek  (B.  et  Ch.).  —  hôtels:  *RolandsecTc  iGvo^&n),  *Ro- 
lands-Hôt.  (Gansen) ,  avec  jardins;  Billau ,  au  débarcadère  des  bateaux  à 
vapeur;  Decker,  simple,  mais  bon  (pens.,  4  cM.).  —  Restaubant  à  la  gare, 
assez  cher.  On  y  jouit,  de  la  terrasse  du  haut,  qui  fait  le  tour  du  bâti- 
ment, d'une  **vue  magnifique  sur  les  Sept-Montagnes  et  sur  le  Rhin  en 
amont,  jusqu'à  Remagen.  Le  local  est  souvent,  lorsqu'il  fait  beau  le 
dimanche  en  été,  rempli  de  monde  venu  de  Cologne,  de  Bonn  et  d'autres 
endroits  des  bords  du  Rhin. 

Anes  pour  le  Rolandsbogen,  75  pf.  —  Chevaux,  1  oî^,  1  c4(.  50  jusqu'à 
la  tour.     Retour  1/3  ou  la  moitié  en  plus. 


314     VIL  B:  65.  HOLA^BSFXK.    Le  Rhin,  de  Remagen 

Bakques:  pour  l'île  de  î\^onnénwerth ,  aller  et  retour,  1  c4(.\  pour 
Rliœndori;  aller  et__  retour,  1  cM.  50;  pour  Kœuigswinter,  2  c^.  50  à  3  c#.  — 
Bac  pour  Honuef,  5  pf. 

Rolandseck ,  au  pied  de  la  dernière  des  hauteurs  Importantes 
de  la  rive  g.,  est  un  des  endroits  les  plus  magnifiques  et  les  plus 
fréquentés  des  bords  du  Rhin.  De  nombreuses  maisons  de  cam- 
pagne, avec  des  jardins  charmants,  se  sont  élevées  alentour  ou 
s'échelonnent  sur  le  versant  boisé  de  la  colline. 

En  venant  de  la  gare,  on  suit  la  promenade  qui  longe  le  chemin 
de  fer  et  traverse  la  voie  à  la  maisonnette  de  gardien  n°76.  Si  l'on 
arrive  par  le  bateau  à  vapeur,  on  prend,  à  10  min.  en  aval  du  dé- 
barcadère, le  chemin  à  g.,  qui  passe  près  de  l'hôtel  Roland.  On 
monte  ensuite  à  dr.  près  d'une  grotte  («Rolandsborn»),  où  l'on 
peut  entrer  dans  le  grand  jardin  de  M.  vom  Rath,  ordinairement 
ouvert  au  public,  et  l'on  arrive  ainsi  en  15  min.  au  *Eolandsbogen 
(arc  de  Roland)^  la  seule  arcade  qui  reste  du  château  de  Rolands- 
eck^ isolée  sur  un  haut  rocher  de  basalte  (105  m.  au-dessus  du 
Rhin;  153  m.  d'altit.).  La  *vue,  surtout  belle  au  soleil  couchant, 
n'est  pas  aussi  étendue  que  celle  du  Drachenfels,  mais  elle  est  plus 
pittoresque,  parce  qu'on  y  voit  les  Sept-Montagnes. 

La  tradition  attribue  la  fondation  du  château  au  célèbre  Roland, 
pair  de  France  et  paladin  de  Charlemagne,  qui  fut  tué  à  Roncevaux. 
La  première  mention  qui  soit  faite  du  château  remonte  à  1040.  Du  temps 
de  l'archevêque  Frédéric,  il  n'existait  déjà  plus.  Ce  prélat  fit  construire 
en  1200  un  nouveau  mur  d'enceinte  avec  des  donjons,  pour  se  protéger 
contre  l'empereur  Henri  IV.  Le  fort  était  encore  debout  vers  la  fin  du 
xve  s.',  mais  il  fut  détruit  en  grande  partie  pendant  les  guerres  que  le 
comte  palatin  Rupert,  archevêque  dépossédé  de  Cologne,  et  Charles  le 
Téméraire,  duc  de  Bourgogne,  soutinrent  contre  l'empereur  Frédéric  III. 

Le  château  de  Rolandseck  et  le  couvent  qui  l'avoisine  ont  donné  nais- 
sance à  une  légende  touchante,  dont  voici  le  sujet.  Le  bruit  s'était 
répandu  que  Roland  avait  péri  à  Roncevaux  en  Espagne.  Alors  la  belle 
Hildegarde,  sa  fiancée,  prit  le  voile  et  ensevelit  son  deuil  dans  le  cou- 
vent de  Nonnenvsrerth.  Mais  Roland  revint  bientôt  sain  et  sauf  de  la 
guerre.  Sa  douleur  fut  aflreuse  lorsqu'il  vit  sa  bien-aimée  à  jamais  per- 
due pour  lui,  et  il  se  bâtit  un  ermitage  sur  le  rocher  qui  regarde  le  cou- 
vent. Un  jour,  le  chant  des  religieuses  monta  de  l'île  vers  sa  cellule,  et 
son  cœur  se  remplit  de  tant  de  douleur  qu'il  expira,  les  yeux  toujours 
fixés  sur  le  couvent  où  était  ensevelie  vivante  sa  bien-aimée. 

Sur  la  crête  de  la  montagne,  10  min.  à  l'O.  des  ruines,  une 
tour,  qui  offre  une  vue  étendue  vers  le  N.  La  clef  est  à  la  maison 
de  campagne  de  M.  vom  Rath  (v.  ci-dessus)  ;  un  gardien  se  trouve 
ordinairement  en  haut  le  dimanche  (25  à  50  pf.). 

Dans  le  Rhin  se  trouvent  les  grandes  îles  de  Grafenwerth  à  dr. 
et  de  RolandswerthL  ou  Nonnenwerth  à  g.  Du  milieu  d'un  massif 
d'arbres  dans  cette   dernière  s'élèvent  les  vastes  bâtiments    d'un 


couvent,  dont  il  est  fait  mention  pour  la  première  fois  au  xii  s. 
Les  bâtiments  actuels,  surmontés  d'une  tour,  sont  de  la  fin  du 
XVII  s.  et  ont  été  considérablement  agrandis  en  1869.  Le  couvent 
fut  supprimé  en  1802. 

Sur  la  rive  dr.  apparaissent,  au  delà  des  îles,  Honnef{Ch.', 
p.  321)  et  Rommersdorf,  plus  en  arrière,  sur  le  versant  de  la  mon- 


à  Bonn.  KŒNIGSWINTER.  VII.  R.  55.     315 

tagne;  puis  i?/iœndor/ (Ch.;  p.  321).  Au-dessus,  sur  une  hauteur 
escarpée,  les  ruines  de  Drachenfels ;  sur  le  versant  N.  de  la  mon- 
tagne, le  château  de  Drachenhourg  (v.  p.  324). 

A  g.,  Mehlem  (Ch.  ;  hôt.  :  Stem;  Krone),  petit  village  avec  une 
église  romane  neuve  et  beaucoup  de  maisons  de  campagne  entourées 
de  jardins.    Il  est  relié  par  un  pont  volant  à  Kœnigswinter. 

Adr.,  Kœilig"SWillter.  —  hôtels:  //.  de  Berlin,  *H.  de  V Europe,  tous 
deux  au  débarcadère  des  bateaux,  avec  terrasses  (eh.,  s.  et  b.,  3  c//.;  dej., 

I  <M.  ;  dîn.,  3  c4C.)  ;  —  Rieffel,  dans  la  grande  rue,  bon  (ch.  et  déj.,  2  Ji  5U)  -, 
—  Kœlner  Hof,  au  bord  du  Rhin,  avec  terrasse,  au-dessus  du  débarcadère 
des  bateaux,  recommandé  (ch.  et  déj.,  2c4i.&);  pens.,  5  c/ii)  ;  Diisseldorfer 
Hof ,  au  bord  du  Rhin,  plus  bas  que  les  grands  hôtels,  avec  véranda, 
aussi  recommandé;  Zur  Eisenhahn,  près  de  la  gare,  etc.  Il  y  a  en  outre 
quelques  hôtels-pensions. 

DÉBIT  DE  VIN  du  Winzerverein  (union  des  vignerons;  p.  309),  Kirch- 
strasse,  près  du  chemin  de  fer  du  Draehenfels  :  vin  des  environs,  90  pf. 
à  1  c#.  80  la  bouteille. 

Café  :   Mertens ,  dans  la  grande  rue,  plus  bas  que  l'église  catholique. 

BiÈEB:  à  Vhôtel  de  V  Europe  (v.  ci-dessus),  au  Diisseldorfer  Hof  (v. 
ci-dessus),  à  la  Bockhalle,  etc. 

Chemin  de  fer  à  crémaillère  (Zahnradbahn)  pour  le  Draehenfels, 
V.  p.  324. 

Voitures  :  de  la  gare  dans  la  ville,  à  1  chev.,  60  pf.  ;  à  2  chev.,  70  pf. 
pour  une  pers.  et  20  ou  25  pf.  par  pers.  en  sus ,  plus  25  pf.  pour  les 
bagages;  pour  le  Draehenfels ,  4  JC.  et  5  c^.  50,  5  Ji  50  et  7  J(.  50  aller  et 
retour  en  3  h.  ;  le  Margarethenhof,  5  Jû  50  et  7  c^.  ;  Heisterhach,  3  ofi.  50  et 
b  JC,  5  Ji.  et  7  c4i  50  aller  et  retour;  le  Lœwenhourg,  6  JC.  et  8  c4C.  par 
Heisterbach,  5  c4i.  et  6  di.  50  par  le  nouveau  chemin,  7  c4t.  59  et  10  c/fi.  ou 
6  c4i.  50  et  8  c4i,  aller  et  retour;  Honnef,  1  Ji  75  et  2  cU.  50,  3  et  4  c4i.  aller 
et  retour  en  3  h.  Un  tour  dans  les  Sept-Montagnes,  par  Heisterbach,  le 
Margarethenhof  et  Honnef  (5  h.),  coûte  11  c4i.  avec  une  voit,  à  2  chevaux. 

Anes  et  chevaux:  pour  le  Draehenfels,  par  le  nouveau  chemin,  un 
âne,  1  o4(:  50,  un  chev.,  1  c4i.  75;  par  l'ancien  chemin,  1  cU.  25  et  1  Ji.  5();  le 
Wolkenbourg  et  le  Draehenfels,  2  Ji.  et  2  c4i.  50;  le  Draehenfels,  le  Wolken- 
hoîirg  et  le  Hirschherg,  2  c4i.  50  et  3  <^^  ;  Heisterbach,  1  JL  50  et  2  <7^.  ;  le  Lœwen- 
bourg,  2  dC.  50  et  3  c4i.  ;  VŒlberg,  2  cS.  50  et  3  c4(.  ;  pour  une  journée  entière, 
5  et  6  oK;  après  le  coucher  du  soleil,  50  pf.  et  1  Ji  de  plus. 

Barques:  pour  Rolandseck,  2J(.50;  pour  Plittersdorf,  2  d^. 

Kœnigswinter  (B.  et  Ch.  ;  50  m.)  est  une  jolie  petite  ville  mo- 
derne de  3049  hab.,  connue  par  ses  grands  ateliers  pour  la  taille 
de  la  pierre,  qui  ont  en  particulier  travaillé  pour  la  cathédrale  de 
Cologne.  C'est  le  meilleur  point  de  départ  pour  une  excursion 
dans  les  Sept-Montagnes  (R.  58),  au  pied  desquelles  elle  se  trouve. 

II  y  passe  beaucoup  de  voyageurs  en  été ,  ce  qui  lui  donne  une 
grande  animation.  A  l'extrémité  supérieure  de  la  ville,  un  monu- 
ment de  1870-71,  érigé  en  1880.  —  Du  Rhin,  on  arrive  au  chemin 
du  Draehenfels  en  passant  entre  les  deux  grands  hôtels ,  puis  à 
l'église  et  au  nouveau  tribunal,  après  lequel  on  est  à  la  gare  du 
chemin  de  fer  à  crémaillère  (p.  324).  La  gare  du  chemin  de  fer 
Rhénan  est  à  l'extrémité  inférieure  de  la  ville,  un  peu  au  delà  des 
dernières  maisons. 

A  g.,  Rûngsdorf.    On  aperçoit  à  ^/2^-  du  Rhin  un  mamelon  qui 
porte  la  belle  tour  des  ruines  de  Godesberg  (p.  318). 
A  dr.,  sur  le  Rhin,  Nieder-Dollendorf  (Ch.;  p.  322). 

21 


316     VIL  E.-Ô6.  SINZIG 

A  g.,  Plittersdorf ,  station  pour  Godesber^  (p.  317) ,  village  à 
20  min.  au  S.-O. 

A  dr.,  O&ercasseZ  (Ch.;  p.  322).  A  l'arrière-plan ,  Bamersdorf, 
ancienne  commanderie  de  l'Ordre  Teutonique,  adossée  à  un  bois 
de  haute  futaie.  Sa  chapelle  a  été  démolie  et  rebâtie  au  cimetière 
de  Bonn  (p.  331). 

A  g.,  Bonn  (B.  et  Ch.  ;  p.  327). 


56.    De  Coblentz  à  Cologne,  par  le  chemin  de  fer 
de  la  rive  gauche. 

Voir  la  carte  p.  298. 

91  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat  (Prusse),  trajet  en  2  h.  à  2  h.  3/4, 
pour  7  Ji.,  5  c4i  30  et  3  c4i  50.  —  Ligne  de  la  rive  droite,  R.  57. 

Avec  des  billets  d^aller  et  retour.^  ou  peut  aller  ou  revenir  par  Tune 
ou  l'autre  rn'e,  et  même  faire  le  trajet  partie  d'un  eôte'  du  fleuve,  partie 
de  l'autre  côté.  Les  stations  correspondantes  dans  ce  cas  sont:  Coblentz 
et  Ehrenbreitstein  (passage  du  pont  du  chemin  de  fer:  50,  30  ou  20  pf.)  ; 
Neuwied  rive  g.  et  Neuwied  rive  dr.  ;  Andernach  et  Leutesdorf  ;  Niederbreisig  et 
Hœnningen;  Sinzig  et  Linz  ;  Remagen  et  Unkel  ;  Rolandseck  et  Honnef; 
Mehlem  et  Kœnîgswinter  ;  Godesberg  et  Obercassel;  Bonn  et  Béuel. 

Les  places  à  dr.  sont  les  seules  qui  permettent  de  voir  le  Rhin. 
B.  entre  parenthèse  à  la  suite  d'un  nom  de  lieu  signifie  qu'il  y  a  aussi 
une  station  de  bateau  à  vapeur.     Voir  cependant  l'introduction,  III. 

Coblentz.,  v.  p.  244.  Le  train  franchit  la  Moselle  sur  le  pont 
à  treillis  mentionné  p.  246  et  passe  au  pied  des  hauteurs  fortifiées 
du  Petersberg.  A  g.,  la  pyramide  du  tombeau  de  Marceau  (p.  246). 
Puis  on  parcourt,  à  quelque  distance  du  Rhin,  la  grande  et  fertile 
plaine  qui  commence  en  amont  de  Coblentz  et  s'étend  jusqu'à  An- 
dernach. —  9  kil.  TJrmitz ,  où  il  y  a  des  dépôts  considérables  de 
grès  d'Engers  (p.  300). 

13  kil.  'Sexxwi&à.-'Weissentliurm  (B.;  p.  300).  La  gare  est  à 
8  min.  du  Rhin  ;  un  bac  à  vapeur  et  un  pont  volant  relient  la  rive 
g.  à  la  ville,  située  sur  la  droite. 

On  traverse  ensuite  la  Nette.  A  g.,  le  grand  hospice  d'aliénés 
de  St- Thomas  (p.  302). 

17  kil.  Andernach  (B.;  p.  301).  La  gare  est  à  quelques  min.  au 
S.-E.  La  voie  contourne  la  ville  et  se  rapproche  du  fleuve.  Belles 
vues  en  amont  et  en  aval  (v.  p.  302). 

24  kil.  Brohl  (B.  ;  p.  302),  à  l'entrée  de  la  vallée  du  même  nom 
(R.  53).  En  face,  l'église  de  Rheinbrohl.  Plus  loin,  on  passe  au 
pied  de  la  hauteur  que  couronne  le  château  de  Rheineck.  Sur  la 
rive  dr.,  celui  d'Arenfels.  —  27  kil.   Nieder- Breisig  (R.]  i^.303). 

Le  chemin  de  fer  coupe  à  travers  la  grande  courbe  que  le  Rhin 
fait  de  Nieder-Breisig  à  Remagen. 

33  kil.  Sinzig  (hôt.  :  Deutsches  Haus),  petite  ville  très  ancienne, 
de  2580  hab.,  encore  en  partie  murée.  Elle  est  située  à  V2  ^'  du 
Rhin,  à  l'entrée  de  la  vallée  de  l'Ahr  (R.  54).  C'est  probablement  le 
Sentiacum  des  Romains.    Il  y  avait  une  résidence  des  rois  francs, 


GODESBERG.  VIL  R.  56.     317 

plus  tard  palais  impérial  et  qui  appartint  en  dernier  lieu  au  duc 
de  Juliers.  La  jolie  '^église  'paroissiale  de  cette  ville,  dans  un  site 
pittoresque  sur  une  hauteur,  est  une  basilique  voûtée,  à  transept 
peu  saillant,  avec  des  tourelles  carrées  sur  les  côtés  du  chœur  et 
une  tour  principale  octogone  sur  la  croisée,  du  meilleur  style  de 
transition,  où  domine  encore  le  plein  cintre.  Elle  a  été  consacrée 
en  1220.  L'intérieur  est  restauré  depuis  peu  et  décoré  de  peintures 
polychromes.  Le  chœur  renferme  un  tahleau  à  volets  sur  fond  d'or, 
représentant  le  crucifîment  de  J.-C,  l'ascension  et  la  mort  de  la 
Vierge ,  par  un  maître  de  la  vieille  école  de  Cologne.  —  Au  pied 
de  la  colline,  un  joli  petit  château  goth. ,  construit  en  1858  sur 
les  plans  de  Statz,  architecte  de  Cologne,  et  appartenant  à  M.  Bunge 
d'Anvers.  Sur  le  mont  Ste-  Hélène  (Helenenherg) ,  une  maison  de 
campagne  à  M.  Andrae,  avec  de  jolis  jardins,  à  dr.  de  la  voie  ferrée 
et  au  S.  de  la  ville. 

Puis  on  traverse,  non  loin  de  son  embouchure  dans  le  Rhin, 
l'A/i,?',  qui  est  souvent  sans  importance  en  été.  On  aperçoit  en 
amont  dans  sa  vallée  le  cône  tronqué  de  la  Landskron  (p.  309). 
La  contrée  excessivement  fertile  que  l'on  parcourt,  s'appelle  le 
Mille  d'Or  (Goldne  Meil'). 

37  kil.  Eemag-en  et  V église  St- Apollinaire  (B.  ;  p.  304  et  305). 
Ici  s'embranche  la  ligne  de  la  vallée  de  l'Ahr  fR.  54). 

Plus  loin,  on  a  un  beau  coup  d'œil  en  arrière.  Les  tranchées  du 
chemin  de  fer  ont  mis  à  jour  de  curieux  bancs  de  pierre.  Ensuite 
la  voie  longe  presqiie  continuellement  le  fleuve ,  en  offrant  une 
belle  vue  sur  la  rive  dr.  et  les  Sept-Montagnes  (v.  p.  323). 

44  kil.  Eolandseck  (B.  ;  restaurant  à  la  gare,  avec  une  terrasse 
d'où  la  **vue  est  splendide  ;  v.  p.  313).  —  Le  train  quitte  définitive- 
ment le  bord  du  fleuve. 

49  kil.  Mehlem,  qui  communique  par  un  pont  volant  avec 
Kœnigswinter  (p.  315) ,  situé  en  face.  Il  y  a  5  min.  de  marche  de 
la  gare  au  Rhin.    Voir  la  carte,  p.  326. 

51  kil.  Godesberg.  —  hôtels:  *Blinzler,  grande' maison  avec  un 
jardin  très  fréquenté  le  dimanche  (eh.,  s.  et  b.,  3  J(.  ;  déj.,  1  o^i.)  ;  *Adler.  — 
Voitures:  pour  Rolandseek  ou  Bonn,  à  1  chev.,  1  ou  2  pers.,  3  o#.  50;  à 
2  chev.,  4  o#.  ;  pers.  en  plus,  75  pf.  ;  pour  Remagen,  7  et  9  oU.\  pers.  en 
plus,  1  dfi. 

Godeslerg  est  un  village  de  3049  hab.,  non  loin  de  l'endroit  où 
se  termine  la  partie  étroite  de  la  vallée  du  Rhin.  C'est  Un  des 
séjours  d'été  favoris  sur  le  cours  inférieur  du  fleuve.  Des  négo- 
ciants de  Cologne,  d'Elberfeld  et  de  Crefeld  s'y  sont  construit  des 
maisons  de  campagne,  parmi  lesquelles  il  y  en  a  de  magnifiques,  et 
leurs  jolis  jardins  donnent  au  village  une  physionomie  riante. 
La  petite  e'^Zzse  évangélique ,  du  style  roman  ,  a  été  construite  en 
1857  atix  frais  de  M.  de  Rigal,  de  Crefeld.  Une  autre  église  évan- 
gélique^ près  de  la  gare,  est  terminée  depuis  peu.  Ij'' église  catho- 
lique, du  style  gothique,  a  été  achevée  en  1862,  sur  les  plains  de 


318     VIL  R.  56.  BRUHL. 

Statz.  Il  y  a  un  établissement  hydrotherapique.  La  source  minérale 
alcalino-saline  à  l'entrée  de  la  petite  vallée  de  Gudenau  était  déjà 
connue  des  Romains. 

AuN.  de  Godesberg,  à  10  min.  de  la  station,  sur  une  éminence 
Isolée  de  75  m.  de  hauteur,  les  ruines  de  Godesberg  (122  m.  d'altit.), 
avec  une  tour  de  30  m.  de  haut.  De  sa  plate-forme,  où  conduisent 
150  marches ,  on  a  une  vue  étendue  sur  les  montagnes  et  la  plaine 
fertile  qui  l'environne.  L'enceinte  du  château  renferme  le  cimetière 
du  village.    Les  ruines  sont  la  propriété  de  l'impératrice. 

Il  y  a  eu,  dit-on,  au  pied  de  cette  e'minence  ,  une  colonie  romaine, 
et  au  sommet  une  forteresse  fonde'e  par  l'empereur  Julien ,  en  360,  puis 
un  temple  de  Jupiter  et  une  e'glise.  Le  château  de  Godesberg  a  été  con- 
struit au  xiii^  s.  et  renforcé  encore  au  siècle  suivant  par  les  archevêques 
de  Cologne,  surtout  dans  le  but  de  se  défendre  dans  leurs  démêlés  avec 
les  bourgeois  de  Cologne,  qui  s'avancèrent  à  plusieurs  reprises  jusqu'à 
Bonn.  En  1583,  il  fut  défendu  par  le  comte  Adolphe  de  Neuenahr,  le 
dernier  de  sa  race,  pour  l'électeur  Guebhart,  truehsess  de  Waldbourg, 
excommunié  et  chassé  de  Télectorat  pour  avoir  embrassé  le  protestantisme. 
Les  Bavarois  s'en  emparèrent  et  le  firent  sauter. 

Dès  que  le  chemin  de  fer  a  traversé  la  route  de  Coblentz  à  Bonn, 
on  voit  s'élever  à  dr.  la  Haute- Croix  (Hochkreuz),  pyramide  go  th. 
de  10  m.  de  haut,  à  trois  étages,  érigée  de  1332  à  1349,  en  expia- 
tion, à  ce  qu'il  paraît,  de  la  mort  d'un  chevalier  tué  en  duel. 

A  g.,  sur  une  hauteur,  le  château  de  Rosenbourg ;  plus  loin,  le 
Kreuzberg  (p.  331);  puis,  à  dr.,  la  ville  de  Bonn,  dominée  surtout 
par  son  nouveau  temple  protestant  et  la  haute  tour  de  sa  cathédrale. 

58  kil.  Bonn  (B.;  p.  327).  Bac  pour  Obercassel,  v.  p.  322.  Em- 
branchement sur  EuskircheU;  v.  p.  292. 

64  kil.  Roisdorf,  où  il  y  a  une  source  d'eau  minérale  gazeuse. 
A  l'O.,  un  peu  à  l'écart  du  chemin  de  fer,  une  chaîne  de  collines 
basses  et  en  partie  boisées,  dites  le  Vorgebirge ,  contre  lesquelles 
sont  adossées  de  nombreuses  localités:  on  aperçoit  sur  les  coteaux 
les  dernières  vignes  du  Rhin.  —  70  kil.  Sechtem. 

75  kil.  Briihl  (hôt.  :  Pavillon;  Belvédère  ;  Barion),  petite  ville 
de  4030  hab. ,  avant  laquelle  on  traverse  la  parc  royal.  La  gare 
est  en  face  du  château  de  Brûhl,  construit  par  l'électeur  de  Co- 
logne Clément- Auguste,  en  1728.  Sous  la  domination  française, 
il  a  appartenu  pendant  plusieurs  années  au  maréchal  Davoust. 
Frédéric -Guillaume  IV  l'a  fait  restaurer  en  1842,  et  la  famille 
royale  y  est  venue  souvent  depuis.  On  peut  le  visiter.  Les  salles 
en  sont  décorées  dans  le  style  rococo  et  renferment  des  portraits 
d'électeurs  et  d'autres  grands  personnages  de  la  contrée.  Le  jardin 
et  le  parc  sont  toujours  ouverts  et  une  promenade  favorite  des  habi- 
tants de  Cologne,  Près  de  la  gare  se  trouve  un  établissement  hydro- 
therapique. —  Une  ligne  d'intérêt  local  relie  Briihl  à  la  gare  de 
St-Pantaléon,  au  S.  de  Cologne  (p.  335), 

80  kil.  Kalscheuren,  où  aboutit  la  ligne  de  Trêves  à  Cologne 
(R.  50).   Bientôt  se  présente  aux  regards  l'immense  amas  de  mai- 


VALLENDAR.  VIL  R.  56.     319 

sons  de  Cologne.  Le  chemin  de  fer  traverse  les  nouvelles  fortifica- 
lions  et  contourne  la  ville,  que  dominent  ses  églises  et  surtout  son 
imposante  cathédrale. 

91  kil.  Cologne  (p.  335). 


57.   D'Ehrenbreitstein  (Coblentz)  à  Obercassel  (Bonn) 
et  à  Troisdorf  (Deutz,  Dtisseldorf),  par  la  rive  droite. 

Voir  la  carte  p.  298. 

58  et  98  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat  (Prusse).  D'Ehrenbreitstein  à 
Obercassel  et  de  là  par  le  bae  à  vapeur  à  Bonn  ,  en  1  h.  i/g  à  2  h.,  pour 
5  Ji.^  3  c4l.  80  et  2  Jl.  45.  D'Ehrenbreitstein  à  Deutz,  en  3li.  env.,  pour 
7  cU.  30,  5  c4C.  45  et  3  oU.  65. 

On  peut  aussi  partir  de  la  gare  de  Coblentz,  mais  le  trajet  par  le 
pont,  y  compris  le  temps  d'arrêt,  dure  généralement  V2  ^-y  6t  en  outre  la 
gare  d'Ehrenbreitstein  est  plus  rapprochée  de  la  plupart  des  hôtels  que 
celle  de  Coblentz.     Voir  aussi  p.  31(3. 

La  gare  à' Ehrenhreitsfein  (pi.  39,  E  1-2;  p.  244)  est  située  au 
pied  des  hauteurs  escarpées  que  couronne  la  forteresse.  Bientôt 
après  le  départ  on  a  un  beau  coup  d'oeil  à  g.,  en  arrière,  sur  Co- 
blentz et  l'embouchure  de  la  Moselle.  Le  chemin  de  fer  passe  au 
pied  de  la  montagne  et  tout  près  du  Rhin. 

5  kil.  Vallendar  (hôt.  :  Zum  Anker ,  Albert) ,  ville  industrielle 
de  3806  hab.,  située  sur  un  petit  bras  du  Rhin,  vis-à-vis  de  l'île 
de  Niederwerth  (p.  299).  On  y  voit  des  dépôts  considérables  de 
poterie  de  Hœhr  (v.  ci-dessous).  Sur  la  hauteur  au-dessus  de  la 
ville,  sa  belle  e'glise^  construite  en  1839  par  Lassaulx,  dans  le  style 
roman,  avec  une  tour  du  xv^  s.  Elle  a  un  vitrail  moderne  d'après 
Hess,  la  Vierge  sur  un  trône.  —  De  la  hauteur  de  Weitersbourg,  V4h. 
auN.  de  la  ville,  belle  vue  sur  le  Rhin  avec  ses  îles  et  sur  la  magnifi- 
que vallée  de  Coblentz  à  Andernach.  A  mi-côte ,  la  villa  d'été  du 
Casino  de  Yallendar,  où  l'on  n'est  admis  que  sur  présentation. 

8  kil.  Bendorf  (hôt.  :  îVassaMJsc/ie?- Ho/),  petite  ville  de 4500  hab., 
à  plus  de  15  min.  à  l'E.,  au  milieu  d'une  forêt  d'arbres  fruitiers, 
avec  une  église  romane  intéressante  et  plusieurs  maisons  de  santé. 
On  traverse  plus  loin  le  Saynhach.  A  dr.,  les  hauts-fourneaux  de 
Krupp  et  des  frères  Lossen. 

11  kil.  Engers  (B.;  v.  p.  300),  où  s'embranche  la  ligne  d'Alten- 
kirchen  et  Limbourg. 

D'Engers  1  Hachexbourg  :  76  kil.,  chemin  de  fer,  en  4  h.  1/41  pour 
4  Ji.  60  et  3  c4C.  10.  —  Cette  ligne  traverse  le  Saynbach  et  en  remonte  la 
rive  g. 

3  kil.  Sayn  (hôt.  :  Zum  Friedrichsberg)  ,  bourg  de  1500  hab.,  avec  une 
grande  fonderie  appartenant  à  M.  Krupp,  d'Essen,  et  un  château  avec  un 
parc,  au  prince  de  Sayn-Wittgenstein-Sayn ,  dominé  par  les  ruines  du 
vieux  château  du  même  nom.  —  Le  -château  de  Sayn,  visible  moyennant 
50  pf.  d'entrée  pour  une  bonne  œuvre,  ordinairement  les  dim.  et  jeudi 
de  ih.  à5h.,  a  été  reconstruit  en  grande  pai-tie  de  1848  à  1850.  Il  pos- 
sède un  certain  nombre  de  bons  tableaux  et  de  bonnes  sculptures  mo- 
dernes. On  y  voit  aussi  la  statue  du  tombeau  d'un  comte  Henri  de  Sayn, 
fondateur    de  l'abbaye  de  Sayn,    située  dans  le  voisinage.     La  chapelle, 


320     VIL  E.  57.  ALTENKIRCHEN.      B' Ehrenhreitstein 

avec  une  crypte,  renferme  un  crucifix  en  ivoire  attribué  à  Jean  de  Bologne 
et  des  vitraux  peints  à  Munich.  Un  -parc  charmant  s'étend  sur  les  flancs 
de  la  colline  isolée  que  couronnent  les  ruines  considérables  du  vieux 
château  de  Sayn,  berceau  de  la  puissante  famille  des  comtes  de  ce  nom. 
Sur  le  versant  du  mamelon,  les  ruines  des  châteaux  de  Stein  et  de  Reifen- 
herg.  —  A  3/4  d'h.  au  N.-O.  de  Sayn,  Heimbach,  et  près  de  là  l'anc.  abbaye 
de  kommersdorf,  qui  a  un  cloître  et  une  salle  capitulaire  remarquables, 
construits  vers  1200  :  elle  est  la  propriété  du  duc  d'Aremberg. 

Ensuite  un  tunnel,  après  lequel  on  voit  à  g.,  en  arrière,  Sayn,  son 
château  et  ses  ruines.  Beaucoup  de  viaducs  et  plusieurs  tunnels,  dans 
le  Bexthal,  .lolie  vallée  qu'on  remonte.  A  g.  avant  Grenzau,  sur  une  col- 
line isolée,  les  ruines  de  VIsenboîirg,  berceau  des  comtes  de  ce  nom. 

12  kil.  Grenzau.  Enibranch.  de  3  kil.  sur  Hœhr  -  Grrenzhausen  (hôt. 
Miillenhach,  à  Hœhr),  deux  localités  renommées  pour  leurs  poteries  et 
leurs  faïences.  Il  y  a  même  à  Hœhr  une  école  céramique  de  l'Etat.  On 
peut  revenir  au  Rhin  à  pied  par  la  grande  route,  en  1  h.  1/4  jusqu'à  Vallen- 
dar  (p.  319). 

17  kil.  Ramsbach,  localité  de  1300  hab.,  avec  une  fabrique  de  pierres 
à  aiguiser,  qui  tire  ses  matières  premières  de  la  Grèce  et  de  la  Turquie 
d'Asie.  —  Puis  une  rampe  considérable.  —  22  kil.  SiershahUy  où  aboutit 
l'embranchement  de  Limbourg  mentionné  p.  258. 

28  kil.  Selters.  On  quitte  la  vallée  du  Saynbach  et  tourne  dans  celle 
du  Holzhach.  —  31  kil.  Marieur achdorf.  —  35  kil.  Dierdorf.,  où  il  y  a  un 
château  et  un  parc  du  prince  de  Wied.  —  40  kil.  Raubach,  avec  la  grande 
papeterie  de  Hedwigsthal.  —  43  kil.  Puderhach.  —  50  kil.  Seifen.  —  57  kil. 
Neitersen. 

61  kil.  Altenkirchen  (hôt.:  LuyJcen;  Weissgerber,  nouveau),  bourg  in- 
dustriel de  1500  hab.,  sur  la  Wied,  connu  par  la  victoire  des  Français, 
commandés  par  Kléber,  sur  les  Autrichiens,  conduits  par  le  prince  Fer- 
dinand de  Wurtemberg ,  le  4  juin  1796.  —  68  kil.  Ingelbach.  —  72  kil. 
Hattert. 

76  kil.  Hachenbourg  (hôt.  Zur  Kroiie,  recommandé),  où  il  y  a  un  château 
des  princes  de  Sayn,  du  xii^  s. ,  restauré  au  xvii  ^.  A  3  kil.  au  N.-O., 
l'anc.  couvent  cistercien  de  Marienstatt,  avec  une  église  goth.  remarquable, 
dont  le  bas  côté  N.  renferme  le  tombeau  de  Gérard  II,  comte  de  Savn 
(m.  1493). 

Le  chemin  de  fer  s'éloigne  du  Rhin  pour  un  instant  au  delà 
d'Engers  et  traverse  la  plaine. 

14  kil.  Neuwied  (B.;  p.  300).  La  ville  est  à  quelques  minutes 
à  rO.  On  passe  devant  le  parc  du  château,  traverse  la  Wied  et  longe 
le  Rhin.  Beau  coup  d'oeil  en  arrière.  Sur  la  rive  g.,  la  vieille 
ville  pittoresque  d'Andernach.    La  vallée  du  Rhin  se  rétrécit. 

20  kil.  Leutesdorf  (p.  302).  En  face,  le  petit  village  de  Brohl, 
à  l'entrée  de  la  vallée  du  même  nom ,  et  le  château  de  Rheineck. 
Le  train  court  au  pied  des  ruines  du  château  de  Hammerstein,  en 
passant  devant  Ober-Hammerstein,  Nieder-Hammerstein  et  Rhein- 
hrohl. 

29  kil.  Hœiiningen(p.303).  Sur  la  riveg.  estNieder-Breisig.  On 
passe  ensuite  devant  Ariendorf,  le  château  d'Arenfels  et  Leubsdorf. 

36  kil.  Linz  (B.;  p.  303),  situé  juste  en  face  de  l'embouchure 
de  l'Ahr.  Au-dessus  de  cette  embouchure,  mais  loin  du  Rhin, 
Sinzig,  avec  sa  belle  église.  Plus  bas,  Remagen  et  la  jolie  église 
St-Apollinaire.    On  passe  derrière  le  bourg  d'Erpel. 

43  kil.  TJnkel  (B.;  p.  313) ,  où  l'on  arrive  dans  la  plaine  luxu- 
riante, large  de  4  à  5  kil.,  qui  s'étend  au  S.-O.  des  Sept-Montagnes 
jusqu'au  Rhin.    A  dr.,  Rheinbreitbach  (p.  313).    Puis  on  découvre 


à  Obercassel  HONNEF.  VIL  E.  57.     321 

la  chaîne  des  Sept-Montagnes.  Sur  la  rive  g.,  Oberwinter,  Rolands- 
eck  et  le  Rolandsbogen.  Dans  le  Rhin,  les  îles  de  Grafenwerth  et 
de  Nonnenwerth. 

47kil.  Honnef.  —  hôtels  -.  *Klein,  avec  jardin  et  vue;  JI.  de  Berghes, 
recommande';  Zum  Siebengebirge,  bon,  fréquenté  par  les  voyageurs  de  com- 
merce; ff.  de  Pens.  Weinstock,  H.-Rest.  5rez<er.  —  Pensions  :  *Schotten,  avec 
un  grand  et  beau  jardin  (6  c#.)  ;  Kercher,  aussi  avec  un  grand  jardin  (5  à 
6  Ji.);  Dilges  (5  c/1L),  G.  Krahe  (5  Jl.),  Stang  {i  e4C.  50  à  5  c/fi.};  Buchhender 
(4  =^.),  Chillingworth  (3  dC.  50  à  4  dC). 

IlESTAUEA^•T  :  Rheiïigold,  sur  le  versant  du  Reiehenberg  (vue). 

Bains  et  école  de  natation,  près  de  la  gare. 

Voitures:  de  la  gare  à  Honnef,  pour  1  ou  2  pers.,  à  1  cbev.,  60  pf.  ;  à 
2  cbev.,  80  pf.  ;  chaque  pers.  en  plus,  25  pf.  ;  au  bac  de  Rolandseck^  1  di  25  et 
1  c4('.  75;  à  Kœnigswinter^  1  c4C.  50  et  1  Ji.,  2  di.  50  et  3  di.  aller  et  retour;  au 
Margarethenfiof^  4  di.  50  et  6  dL  ;  au  Lœivenburger  Hof^  6  dC.  50  et  9  c^i,  9  et 
12  di  aller  et  retour;  pour  I/2  journée,  7  et  12  dC.  ;  une  journée,  12  et  20  di. 

Barques,  pour  Eolandseck  ou  pour  Kœnigswinter,  2  di 

Honnef,  ^4  d'h.  à  dr.  de  la  station,  est  une  localité  de  4541  hab., 
très  étendue  et  entourée  de  coteaux  couverts  de  vignes  et  de 
vergers.  C'est  un  endroit  charmant,  protégé  contre  les  vents  rudes 
du  N.  et  de  l'E.  par  la  chaîne  des  Sept-Montagnes.  Honnef  s'est 
beaucoup  agrandi  dans  les  derniers  temps,  comme Rheinbreitbach  et 
Rhœndorf.  L'air  doux  qu'on  y  respire,  les  charmes  du  paysage,  le 
calme  de  la  campagne ,  y  attirent  beaucoiip  d'étrangers  en  été, 
notamment  des  contrées  situées  sur  le  cours  inférieur  du  Rhin,  des 
Hollandais,  qui  y  séjournent  plus  ou  moins  longtemps.  On  a  con- 
struit ici  et  dans  les  localités  voisines,  Sellhof,  Beuel,  Bondorf  et 
Rommersdorf,  quantité  de  maisons  de  campagne  élégantes,  dont 
quelques-unes  se  louent. 

Belles  promenades  à  VAnnathal^  à  V Augusthœhe ,  à  la  MooshiiUe  et  au 
Rheingold  (v.  ci-dessus). 

Une  des  plus  jolies  excursions  aux  environs  de  Honnef  est  la  sui- 
vante, qui  demande  2  h.:  par  le  ZicUenbourg  (maison  de  paysans)  à 
Menzenberg ,  où  se  récolte  un  des  meilleurs  vins  rouges  des  environs; 
passer  à  la  grande  ferme  dite  Hager  -Hof^  belle  propriété  de  M.  Weyer- 
mann,  d'Elberfeld,  et  par  le  sentier  à  Rbeinbreitbacb  (p.  313),  pour  reve- 
nir par  la  route  à  Honnef.  —  Autres  excursions  :  par  Menzenberg  au 
Hager-Kœppelchen  (i/2h.;  belle  vue);  par  \q  HeidenJcamm  slu  Haanenbourg 
(3/4  d'h.);  au  sommet  du  Leiberg  (348  m.),  colline  basaltique  isolée  qui 
offre  de  beaux  points  de  vue  et  où  l'on  monte  en  1  h.  de  l'extrémité  S. 
de  Honnef  (poteau),  etc. 

De  Honnef  aux  ruines  de  Lœwenbourg,  Ih.i/s;  ^-  P- 326. 

49  kil.  Ehœndorf  (hôt.  :  Drachenfels;  Wolkenburg ,  tenu  par 
Broel),  également  un  séjour  d'été.  —  De  Rhœndorf  au  Lœwenbourg, 
1  h.  1/4,  V.  p.  326;  au  Drachenfels  ^  40  min.,  par  un  sentier  pas- 
sant à  la  Kanzel  et  qu'indique  un  poteau  sur  la  route  de  voitures 
du  Lœwenbourg  (p.  326)  ;  aux  premières  maisons  de  Kœnigswinter, 
20  min. 

Le  chemin  de  fer  contourne  ensuite  le  Drachenfels,  en  passant 
tout  près  du  fleuve. 

53  kil.   Kœnigswinter  (B.;  p.  315),  point  de  départ  pour  une 
excursion  dans  les  Sept-Montagnes  (R.  58).    La  gare  est  située  à 
Bœdeker,  le  Rhin,  13e  édit.  21 


322     VIL  R.  58.  OBERCASSEL. 

l'extrémité  inférieure  de  la  ville.  La  vallée  du  Rhin  s'élargit;  sur 
la  rive  g.,  la  colline  où  s'élèvent  les  ruines  de  Godesberg  (p.  318). 

55  kil.  DoUendorf ,  d'où  l'on  peut  aussi  faire  l'excursion  dans 
les  Sept -Montagnes.  La  gare  (restaur.  Zur  Weintraube)  est  située 
entre  les  deux  villages  de  Nieder  -  DoUendorf  (hôt.  Zur  Krone),  au 
bord  du  Rbin,  et  Oh er- DoUendorf  (hôt.  Thiebes),  à  l'entrée  de  la 
vallée  de  Heisterbach.  D'ici  à  l'abbaye  de  Heisterbach,  35  à  40  min., 
grande  route;  v.  p.  326. 

58  kil.  Obercassel  (hôt.  *Zwr  Wolfsburg) ,  localité  riante,  avec 
une  grande  fabrique  de  ciment  et  un  vieux  clocher,  au  milieu  d'ar- 
bres fruitiers,  sur  le  bord  du  Rhin.  C'est  un  endroit  convenable 
pour  un  séjour.  Il  y  a  dans  le  voisinage  des  carrières  de  basalte 
très  importantes. 

Les  wagons  à  destination  de  Bonn  sont  conduits  directement 
au  Rhin,  pour  le  traverser  sur  un  bac  à  vapeur  («Traject»).  Bonn^ 
V.  p.  327. 

62  kil.  Beuel  (hôt.  Zur  Post),  village  sur  la  rive  dr.,  en  face  de 
Bonn.  Omnibus  pour  le  pont  volant  ou  le  bac  à  vapeur  qui  le  re- 
lient à  cette  ville. 

Le  chemin  de  fer  s'éloigne  du  fleuve  et  traverse  la  Sieg.  — 
70  kil.  Friedrich -Wilhelms-Hiitte  (forge  considérable),  d'où  un 
tronçon  de  raccordement  conduit  à  Siegbourg  (p.  332). 

72  kil.  Troisdorf ,  à  la  jonction  des  chemins  de  fer  Rhénan  et 
de  Cologne- Giessen,  auxquels  les  stat.  suiv.  sont  communes.  — 
79  kil.  Wahn.  —  82  kil.  Vrlach.  —  95  kil.  Kalk  (v.  p.  332).  En- 
suite le  tronçon  de  raccordement  ouvert  en  1886,  menant  à  la  gare 
de  Deutz  près  du  pont  de  bateaux.  —  98  kil.  Deutz  (p.  357). 

La  voie  se  prolonge  vers  Miilheim-sur-le -Ehin  (p.  376),  Schle- 
husch,  Opladen,  Hïlden,  EUer  et  Dïisseldorf  (p.  376). 


58.    Les  Sept -Montagnes. 

Voir  la  carte  p.  326. 

Un  jour  suffit  pour  visiter  les  plus  belles  parties  des  Sept-Montagnes, 
à  moins  qu'on  ne  veuille  faire  des  études  géologiques.  Le  point  de  dé- 
part ordinaire  est  Kœnigswinter  .^  station  du  chemin  de  fer  de  la  rive  dr., 
de  celui  de  la  rive  g.  par  Mehlem,  des  bateaux  à  vapeur  et  du  nouveau 
chemin  de  fer  du  Drachenfels.  On  peut  encore  partir  de  Honnef  et  de 
DoUendorf  {y .  ci-dessus).  La  visite  est  naturellement  surtout  intéressante 
à  pied,  mais  on  peut  aussi  faire  en  voiture  tout  le  tour  de  Kœnigswinter 
à  Heisterbach.^  au  Margarethenhof  (I/2  h.  de  là  à  pied  au  Grand-Œlberg), 
puis  au  Drachenfels  ou  à  Honnef.,  par  le  Lœwenhurger-Hof. 

Voitures,  ânes  et  chevaux  de  Kœnigswinter,  v.  p.  317;  de  Honnef.,  p.  321. 

Chemin  de  fer  a  crémaillèee  du  Drachenfels  (Zahnradbahn  ;  p.  324), 
12  à  18  trains  par  jour  en  été,  avec  1  ou  deux  2  voit  de  50  pers.  ;  trains 
supplémentaires  au  besoin;  trajet  en  10  à  12  min.,  pour  1  c4(.  à  la  mon- 
tée et  50  pf.  à  la  descente;  moitié  prix  pour  les  enfants  au-dessous  de 
12  ans.  La  gare  est  au  pied  de  la  montagne,  à  8  min.  delà  gare  du  che- 
min de  fer  Rhénan  et  du  débarcadère  des  bateaux  (v.  p.  315  et  ci-dessous). 


DRACHENFELS.  VIL  R.  58.     323 

Les  Piétons  doivent  compter,  de  Kœnigswinter  au  Drachenfels^  45  min.  ; 
de  là  au  Grand-Œlberg,  1  h.  S/^^  puis  k  Beisterbach,  1  h.  I/4;  a,  Kœnigswinter^ 
45min.,  ou  à  Nieder -Dollendorf^  30  min.;  —  de  Honnef  au  Lœioenhourg^ 
1  h.  3/4;  au  Grand -Œlberg  ^  1  li.  I/4,  etc.  :  on  monte  alors  au  Draehenfels 
de  Kœnigswinter.  De  Nieder- Dollendorf ,  on  suit  le  premier  itine'raire 
en  sens  inverse. 

Les  *Sept -Montagnes  ou  le  Siehengebirge,  extrémité  N.-O.  du 
Westerwald,  s'étendent  à  l'E.  du  Rliin,  sur  une  largeur  d'une  lieue 
tout  au  plus,  et  comprennent  du  N.  au  S.  un  espace  d'environ 
3  lieues.  C'est  un  groupe  de  plateaux,  de  sommets  coniques  et  de 
longues  croupes  légèrement  arrondies  et  couvertes  de  bois.  Toutes 
ces  montagnes  ont  un  caractère  volcanique  et  se  composent  en  partie 
de  trachyte  (Draehenfels ,  Wolkenboiirg ,  Lohrberg) ,  en  partie  de 
basalte,  plus  récent  que  le  tracbyte  (Grand -Œlberg,  Nonnenstrom- 
berg,  Petersberg).  Le  Lœwenbourg  seul  se  compose  de  dolérite.  C'est 
seulement  près  de  Cologne  que  les  sept  élévations  qui  ont  donné 
son  nom  à  la  chaîne  de  montagnes,  se  présentent  alignées  aux  yeux. 
Dès  avant  Bonn,  le  Nonnenstromberg  masque  le  Lœwenbourg.  Il 
y  a  cependant  encore  d'autres  sommets,  savoir:  le  Hemmerich 
(trachyte),  de  forme  conique,  qui  surgit  au  S.  des  montagnes  in- 
férieures, \q  Rosenau,  le  Stenzelberg,  qui  touchent  à  l'E.  au  Nonnen- 
stromberg, etc.  De  toutes  ces  hauteurs,  le  Draehenfels  présente  la 
vue  la  plus  pittoresque,  le  Grand-Œlberg  la  plus  étendue. 

De  Kœnigswinter  au  Drachenfels,  —  On  trouve  des  voitures 
à  la  gare  (p.  317).  Le  beau  chemin  neuf  des  voitures,  qui  se  con- 
fond quelque  temps  avec  celui  du  Margarethenhof,  traverse  le  che- 
min de  fer,  tourne  ensuite  à  dr.,  passe  devant  leHirschberg  (p.  327; 
un  peu  plus  loin  à  g.,  la  nouvelle  route  de  voitures  du  Grand- 
Œlberg;  V.  p.  325),  et  monte  en  tournant  à  la  terrasse  du  Drachen- 
fels. —  Les  piétons  tournent  immédiatement  à  g.  en  quittant  le 
perron  de  la  gare  (poteau) ,  suivent  la  direction  du  chemin  de  fer 
et  traversent  la  route  des  voitures,  pour  atteindre  au  bout  de  5  min., 
non  loin  du  tribunal  de  Kœnigswinter,  le  chemin  qui  vient  du 
Rhin  et  la  station  de  la  ligne  du  Drachenfels  (v.  ci- dessous).  — 
On  peut  aussi  recommander  les  chemins  passant  sur  le  Saurenberg 
ou  par  la  jolie  vallée  dite  Nachtigallenthal  (vallée  des  Rossignols), 
qui  se  détaclient  à  la  première  courbe  de  la  route  de  voitures  du 
Drachenfels  mentionnée  ci-dessus,  env.  deux  cents  pas  au  delà  du 
chemin  de  fer.  Celui  de  la  vallée  est  à  g.  et  traverse  un  pont  au 
bout  de  5  min.  Les  deux  chemins  se  rejoignent  dans  le  haut,  au 
Kuckstein. 

En  venant  du  Rhin ,  on  traverse  la  ville  en  biais  de  la  façon 
indiquée  p.  317,  puis  le  chemin  de  fer,  et  on  arrive  presque  aussitôt 
au  pied  de  la  montagne,  où  se  trouvent  la  gare  du  chemin  de  fer 
à  crémaillère  (en  face,  l'hôt.  Zum  Drachenfels)  et  une  station  d'ânes 
et  de  chevaux  de  selle.  Les  piétons  suivent  l'ancien  chemin  des 
cavaliers,  qui  gravit  le  rocher  du  côté  du  Rhin,  en  partie  sous  bois, 
jusqu'à  la  terrasse  (3/4  d'h.  ;  v.  ci-dessous).   Il  y  a  le  long  du  chemin 

21* 


324     VIL  B.  58.  DRACHENFELS.  Les  Sept 

plusieurs  jardins-restaurants  :  à  10  min.,  à  dr.,  Zur  Schœnen  Aus- 
si cht  ;  à  g.,  Zur  Drachenburg]  un  peu  plus  loin,  Zum  KucTcstein 
(189  m.),  endroit  dans  le  voisinage  duquel  aboutissent,  au-dessous, 
le  chemin  passant  par  le  Saurenberg;  au-dessus,  celui  du  Nachtigal- 
lenthal,  recommandable  pour  le  retour.  Le  chemin  longe  ensuite 
quelque  temps  le  remblai  de  la  voie  ferrée  et  passe  auDrachenbourg, 
magnifique  château  du  baron  de  Sarter,  construit  en  1883  par 
Tiishaus  et  d'Abbema.  Il  est  du  style  goth.,  à  deux  tours  et  la  pins 
grande  partie  en  grès  rouge.  L'intérieur  est  décoré  de  peintures 
murales  par  Jos.  Flilggen,  Keller ,  Heini,  Unger,  Kirchbach  et 
Schneider ^  et  il  a  des  vitraux  peints,  etc.  De  là,  on  monte  sous 
bois,  du  côté  du  Rhin,  à  la  terrasse  du  Drachenfels ,  à  ^/4  d'h.  de 
Ivœnigswinter. 

Le  CHEMIN  DE  FEB  A  CRÉMAILLÈRE  (piix ,  V.  p.  322) ,  dan  S  le 
genre  de  ceux  du  Rigi,  est  la  voie  la  plus  commode  pour  monter  au 
JDrachenfels.  Il  monte  à  peu  près  directement  et  aboutit  au  même 
endroit  que  la  route  de  voitures  venant  du  chemin  de  fer  Rhénan. 
Il  a  1520  m.  de  long  et  monte  de  225  m.,  sa  plus  forte  rampe  attei- 
gnant 20%.  Il  y  a  à  peu  près  à  mi-chemin  un  viaduc  d'où  l'on  a 
un  beau  coup  d'oeil  sur  le  château  de  Drachenbourg. 

La  terrasse  est  un  rocher  en  saillie  à  30  m.  au-dessous  du  som- 
met du  Drachenfels,  dont  la  surface  a  été  nivelée  et  où  se  trouve  un 
bon  hôtel  (ch.,  2o/^  à  2  o/l.  50;  déj.,  1  o/((;  dîn.,  3  à  4  c//!;  pens.  ; 
poste  et  télégr.),  La,  pyramide  qu'on  y  voit  déjà  de  loin,  à  l'O.,  est 
un  monument  en  mémoire  des  événements  de  1813,  1814  et  1815. 
A  l'E.,  au-dessous  de  l'hôtel,  débouche  le  chemin  des  voitures. 

Le  château  de  *Drachenfels  (325  m.),  où  l'on  arrive  en  quelques 
minutes  de  la  terrasse,  fut  construit  au  commencement  du  xii*^  s. 
par  Arnold  I^^,  archevêque  de  Cologne,  qui  le  donna  en  fief  au 
couvent  de  St-Cassius,  à  Bonn.  Les  burgraves  de  Drachenfels  furent 
plus  tard  investis  de  ce  flef.  L'un  d'eux,  Henri  (m.  1348),  passa  en 
1306  un  contrat  avec  le  chapitre  de  la  cathédrale  de  Cologne  rela- 
tivement à  la  carrière  du  Drachenfels,  dont  les  pierres  devaient  servir 
à  la  construction  de  l'église.  Cette  carrière  s'appelle  encore  aujour- 
d'hui le  Dombruch  ou  Domkaul.  Le  château  fut  occupé  par  les 
Suédois  pendant  la  guerre  de  Trente- Ans,  et  le  duc  Ferdinand  de 
Bavière,  électeur  de  Cologne,  le  prit  après  un  long  siège  et  le  fit 
détruire.  Le  nom  de  la  montagne,  «rocher  du  Dragon»,  vient  d'un 
dragon  qu'y  aurait  tué  Siegfried,  le  héros  des  Nibelungs.  Il  s'y 
rattache  aussi  une  légende  chrétienne,  d'après  laquelle  le  dragon 
aurait  péri  à  la  vue  de  la  croix  que  lui  tendit  une  martyre,  Ste  Mar- 
guerite, au  moment  où  les  païens  la  livraient  à  ce  monstre. 

La  *vue  est  une  des  plus  belles  du  Rhin.  L'œil  embrasse  :  à  l'E.,  une 
partie  des  Sept-Montagues  ;  au  S.-E.,  les  cimes  de  basalte  derrière  Honnef, 
entre  autres  le  Breiberg,  le  Mittelberg,  le  Bruderkunzberg,  le  Leiberg 
(p.  321),  le  Rehkopfchen,  le  Minderberg  (p.  304),  le  Hemmericli  (p.  323). 
qui  s'abaissent  en  formant  des  collines  à  pentes  douces  jusqu'à  la  plaine 


Montagnes.  GRAND  -  ŒLBERG.  VIL  R.  58.     325 

du  Rhin;  sur  la  rive  dr.,  Rliœnàorf,  Honnef,  Rheinbreitbaeli,  Unkel  et 
Erpel;  sur  la  rive  g.,  Remagen  et  le  mont  St-Apollinaire  avec  son  église 
goth.  ;  à  l'arrière-plan ,  les  cimes  volcaniques  de  l'Eifel,  avec  les  ruines 
d'Olbriiek  (p.  307)  et  de  Tomberg;  plus  près,  Obervvinter,  les  îles  de 
Grafenwertli  et  de  IS^onnenwerth,  les  ruines  de  Rolandseck;  tout  à  fait  en 
face,  Melilem,  avec  son  église  neuve;  plus  au  N.-O.,  Godesberg,  le  Kreuz- 
berg,  Bonn  et  Cologne  dans  le  lointain. 

Du  Drachenfels  au  Grand- Œlberg,  1  h.  3/^.  Il  y  a  une 
route  de  voitures,  offrant  de  beaux  points  de  vue  et  recomman- 
dable  aussi  aux  piétons.  Elle  se  détache  de  celle  du  Drachenfels 
à  env.  1  kil.  ^/o  de  cet  endroit,  sur  la  croupe  entre  le  "VVolkenbourg 
et  le  Hirschber^  (181  m;  p.  327),  et  elle  monte  en  serpentant  le  long 
du  Schallerherg,  du  Geisherg  et  du  Lohrherg  jusqu'au  Marga- 
o'ethenhof  (v.  ci-dessous).  L'ancien  sentier  passant  par  le  Wolken- 
bourg,  qu'indique  une  borne  à  la  deuxième  courbe  de  la  route  de 
voitures,  est  fermé  à  cause  des  carrières.  Le  sommet  appelé  Wol- 
kenbourg  (328  m.),  était  aussi  jadis  couronné  par  un  château  fort, 
qui  a  fait  place  aux  carrières  de  trachyte  qu'on  exploite  à  cet 
endroit  depuis  des  siècles. 

Le  Margarethenhof  (334  m.)  est  une  bonne  auberge  dans  le  haut 
de  la  route  de  Kœnigswinter  à  Ittenbach ,  au  pied  du  dernier  cône 
du  Grand-Œlberg.  Sur  la  croix  près  de  là,  un  bas-relief  représen- 
tant Ste  Marguerite  et  le  dragon  (p.  324). 

En  suivant  la  route  mentionnée  ci -dessus,  on  arrive  en  1  h.  I/2  ^ 
Kœnigswinter  (2  b.  en  montant) ,  par  la  vallée  du  Miitelbach.  A  mi- 
cbemin  environ  se  détacbent  à  g.  de  cette  route  deux  chemins  conduisant 
aux  carrières  de  V Ofenkaulen-Berg^  d'où  l'on  extrait  de  la  pierre  à  fours, 
espèce  de  tracbyte  congloméré. 

Une  borne  immédiatement  au  delà  du  Margarethenhof,  entre 
les  deux  routes  de  voitures,  indique  un  sentier  menant  au  sommet 
du  Grand-Œlberg  ;  il  suit  quelque  temps  le  chemin  des  carrières 
de  basalte  (v.  ci-dessous)  et  prend  ensuite  à  g.  Il  faut  V2  ^'  pour 
arriver  au  sommet. 

Le  *Grand-(Elberg'  (464  m.  ;  modeste  restaur.)  est  une  cime  ba- 
saltique où  perce  le  trachyte.  La  vue  qu'on  y  découvre  est  la  plus 
étendue  de  la  contrée  ;  elle  est  aussi  très  pittoresque  au  premier 
plan  et  elle  diffère  sous  bien  des  rapports  de  celle  du  Drachenfels. 
Toute  la  chaîne  boisée  des  Sept-Montagnes  s'étend  devant  les  yeux 
comme  une  carte;  le  Rhin  brille  entre  les  montagnes  et  l'œil  peut 
suivre  son  cours  jusqu'à  Cologne.  L'horizon  est  borné  au  S.  par  le 
Taunus  et  au  N.-E.  par  les  hauteurs  de  l'ancien  duché  de  Berg.  — 
Les  carrières  de  basalte  à  l'E.  du  Grand-Œlberg  sont  actuellement 
les  plus  importantes  des  Sept  Montagnes,  et  elles  sont  intéressantes 
par  la  différence  de  position  de  leurs  colonnes,  qui  atteignent 
jusqu'à  30  m.  de  hauteur. 

A  quelques  minutes  au-dessous  du  sommet,  un  indicateur  sur 
le  bord  du  sentier  par  où  l'on  est  venu  montre  la  direction  de 
Kœnigswinter  et  Heisterbach.  Au  bout  de  10  min.  dans  cette 
direction,    on  rejoint  le  grand   chemin   de  Heisterbach,    d'où  se 


326      VIL  E.  5S.  PETERSBERG.  Les  Sept 

détachent  plus  loin  des  sentiers  menant,  celui  de  g.  à  Kœnigswinter 
et  au  Petersberg,  celui  de  dr.  aussi  à  Heisterbacli.  A  g,,  le  Rosenau 
(324  m.)  et  le  Nonnenstromberg  (337  m.)-  A  dr. ,  le  Stenzelberg 
(288  m.),  où  il  y  a  d'importantes  carrières  de  trachyte. 

On  arrive  en  50  min.  du  Grand -Œlberg  à  l'ancienne  abbaye 
de  *Heisterbacli  (145  m.),  de  l'ordre  deCîteaux,  située  au  fond 
d'une  belle  vallée  silencieuse,  nommée  Heisterbacher-Mantel. 
La  porte  par  laquelle  on  entre  dans  son  avenue  d'arbres  fruitiers 
est  encore  décorée  des  armes  de  l'abbaye,  un  jeune  cbêne  (Heister) 
et  un  ruisseau  (Bach).  Comme  gardiens,  à  dr.  et  à  g.,  St  Benoît 
et  St  Bernard.  De  la  magnifique  église,  construite  de  1202  à 
1233 ,  dans  le  style  de  transition ,  il  ne  reste  plus  que  la  clô- 
ture du  chœur,  qui  a  deux  rangées  superposées  d'élégantes  colonnes 
de  basalte,  celle  du  haut  avec  des  cintres  surélevés,  celle  du  bas 
restaurée  dans  le  style  ogival.  C'est  bien  une  des  ruines  les  plus 
pittoresques  que  l'on  puisse  voir.  Les  bâtiments  ont  été  vendus 
en  1806  et  démolis  en  grande  partie.  Tout  le  domaine  du  couvent 
est  la  propriété  du  comte  de  Lippe ,  d'Obercassel.  Il  y  a  une 
auberge  (jardin). 

La  route  qui  passe  à  Heisterbach  aboutit  à  DoUendorf,  station 
de  chemin  de  fer  (p.  322),  qu'on  atteint  facilement  en  ^/g  h. 

De  Heisterbach  à  Kœnigswinter  ,  40  min.  On  prend  le 
chemin  battu  à  g.  en  sortant  de  la  cour  de  l'abbaye,  puis  on  longe 
les  versants  N.  et  0.  du  Petersberg  (334  m.;  chapelle,  belle  vue 
et  bonne  auberge).  On  passe  généralement  par  des  bois  et  des 
vignes.  —  Dans  le  sens  opposé ,  on  suit  la  route  de  voitures  du 
Drachenfels  jusqu'à  40  pas  au  delà  du  passage  du  chemin  de  fer, 
où  il  y  a  un  poteau  indiquant  la  direction  de  Heisterbach.  —  On 
remarquera  le  chemin  de  fer  funiculaire  qui  transporte  jusqu'à  la 
route,  près  de  DoUendorf,  à  1200  m.  de  distance,  les  pierres  de  la 
carrière  de  basalte  sur  le  versant  N.-E.  du  Petersberg. 

Cette  excursion  fait  voir  les  plus  belles  parties  des  Sept-Mon- 
tagnes.  Cependant  le  Lœwenbourg  mérite  aussi  une  visite,  et  le 
Stenzelberg  est  très  intéressant  pour  les  géologues. 

Le  LcEWENBOuRG  86  visitc  ordinairement  de  Honnef  ou  de 
Rhœndorf.  —  De  Honnef,  il  y  a  une  route  de  voitures  qui  y  con- 
duit en  2  h.,  par  la  vallée  boisée  dite  Schmelzer-Thal  ou  Asbacher- 
Thal.  —  Pour  les  piétons,  le  chemin  le  plus  court  (Ih.  1/4)  passe 
par  Rommersdorf  et  longe  le  ruisseau.  Au  second  banc,  on  prend 
à  dr.,  ou  bien  l'on  continue  à  g.,  en  passant  sous  le  Breiberg 
(v.  ci- dessous),  ce  qui  est  un  peu  plus  long.  Il  y  a  partout  des 
poteaux. 

De  Rhœndorf  (p.  321  ;  halte  du  chemin  de  fer),  il  y  a  une  large 
loute  cavalière  conduisant  en  1  h.  V4  au  Lœwenburger-Hof.  Elle 
monte  dans  une  étroite  vallée  que  bordent  au  N.  les  hauteurs  du 
Wolkenbourg,    du  Pulverhahn,   du  Schallenberg  (307  m.)  et  du 


Geogi'ap'h..  AaztÂtb 


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Montagnes.  LŒWENBOURG.  VIL  R.  58.     327 

Grand-Geisberg  (329  m.),  au  S.  la  large  croupe  duBreiberg {3i8m.). 
Un  poteau  à  dr.  Indique  le  chemin  de  cette  hauteur,  où  l'on  a  une 
belle  vue  et  où  se  trouvent  une  table  de  pierre  et  des  bancs.  — 
Le  Lœwenburger  -  Hof  (360  m.)  est  une  maison  forestière  avec  un 
jardin  restaurant  très  fréquenté,  d'où  l'on  a  encore  15  à  20  min. 
de  montée  assez  raide  jusqu'au  sommet. 

Le  *Lœwenbourg  (459  m.)  est  une  cime  boisée  composée  de 
dolérite.  Il  y  avait  des  ruines,  qu'on  a  dû  démolir  en  grande  partie 
en  1881  et  qu'on  a  remplacées  par  une  pyramide  en  pierre  de  5  m. 
de  haut.  Plantations  d'agrément.    Vue  magnifique. 

Du  Lœwenburger-Hof,  un  grand  chemin,  qui  est  la  continuation 
de  celui  de  Honnef ,  conduit  dans  la  direction  du  N.,  sur  le  ver- 
sant oriental  du  Lohrberg  (440  m.) ,  et  aboutit  à  35  min.  de  là  au 
Margarethenhof,  comme  il  est  dit  p.  325.  Un  poteau  à  g.,  à  10  min. 
du  Lœwenburger-Hof,  indique  le  chemin  pour  monter  au  sommet 
du  Lohrberg,  qui  demande  10  min.    Il  y  a  une  tour-belvédère. 

Le  Hirschberg  (255  m.),  où  il  y  a  également  une  tour,  offre 
un  beau  coup  d'œil  sur  le  bassin  compris  entre  les  Sept -Mon- 
tagnes et  dans  la  direction  du  Rhin.  Le  sentier  qui  y  mène  se 
détache  de  la  route  entre  le  Hirschberg  et  le  Wolkenbourg  ,  à  env, 
deux  cents  pas  en  deçà  de  celles  du  Grand-Œlberg  et  du  Drachen- 
fels.    Il  faut  V4  d'h.  pour  arriver  au  sommet. 


59.   Bonn. 

Hôtels:  *H.  de  V Etoile  (Stem;  pi.  a,  B  C4),  sur  la  place  du  Marche'^ 
*H.  Royal  (pi.  b,  A4),  Coblenzer-Str.,  6,  avec  jardin  donnant  sur  le  Rhin, 
tous  deux  de  premier  rang  et  dont  les  prix  sont  à  peu  près  les  mêmes-, 
—  Bellevue  (pi.  e,  A4),  Coblenzer-Str.  ,  35  (ch.,  2  à  3  cU.  ;  déj.,  1  JQ  ;  Kley 
(pi.  d,  B  5),  même  rue,  1,  à  côté  de  l'Alte-ZoU,  aussi  restaur.  et  liotel 
garni,  ayant  également  un  jardin  du  côté  du  Èbin ,  comme  le  précé- 
dent (cb.,  s.  et  b.,  3  oiC.  50;  dîn.,  2  c4t.  50);  *Rheineck  (pi.  e,  B5),  au  bord 
du  Rhin  (ch.,  1  Ji  50  à  2  cU.  50;  dîn.,  2  JC.  50).  —  H.  Central  (pi.  h,  B  4), 
Miinsterplatz,  2  (eh.,  2  c4ù.-^  déj.,  80  pf.);  H.  Kronprinz,  en  face  de  la  nou- 
velle gare;  Rheinischer  Hof  (pi.  f,  C  4),  Bchwan  (pi.  g,  C4),  tous  deux  dans 
la  Sternstrasse,  près  du  marché,  simples  et  bons;  Eintracht,  Sandkaul,  15.  — 
Hôtel  garni:  H.  &  Peiis.  du  Nord^  Quantiusstrasse,  1,  au  coin  de  la  Poppels- 
dorfer- Allée,  près  de  la  gare.  —  Pensions:  Lilhrmann^  Evangelische- 
Kirehstr.,3;  Kaiser^  Poppelsdorfer-Allee,  40;  Groyen^  Erste  Ffehrgasse,  2; 
.^î7Zes,  Coblenzerstr.,  27,  auHofgarten;  Peiis.  Anglaise,  Endenicher-Allée,  2  ; 
Rees,  Venusberger-Weg,  etc. 

Restaurants  (débits  de  vin);  *Perrin,  Wenzelgasse,  50;  Breuer,  «im 
Zehrgarten»,  sur  le  marché,  nO  13;  Glouth,  Sandkaul,  13. 

Café;  à  Vhôt.  Kley  (v.  ei-dessus).  —  Pâtisserie:  ^ScJiarrenlroich,  sur 
le  marché,  5. 

Brasseries  (restaur.)  :  Voss,  dans  la  Wenzelgasse,  54;  Hamburger  Restaur., 
Kaiserlialle,  l'une  et  l'autre  non  loin  de  la  gare;  Nettekoven,  Neugasse,  2; 
Adtorf,  place  de  la  Cathédrale;  Beethovenhalle,  Vierecksplatz;  Huseinann, 
Remigiusstr.  ;  Hagemann,  Mauspfad. 

Bains.  Bains  froids  du  Rhin^  dans  des  cabines  et  en  pleine  eau,  en 
amont  de  la  ville.  Bains  chauds,  dans  le  même  établissement  et  à  l'entrée 
de  la  Baumsehulen-Allée. 


328     VIL  R.  59.  BONN.  Cathédrale. 

Voitures:  la  course,  i  ou  2  pers.,  60  pf.  ;  chaque  pers.  de  plus,  25  pf. 
(malle.  10  pf.)  ;  1/4  d'h.,  à  1  chev.,  50  pf.;  à  2  ehev.,  65  pf.;  pour  Poppels- 
dorf^  75  pf.  et  1  ok  ;  pour  Godesherg^  2  JC.  50  et  3  JC.^  aussi  pour  1  ou  2  pers., 
au  delà  de  ce  nombre,  25  et  50  pf.  par  personne. 

Poste  et  télégraphe  (pi.  21) ,  place  de  la  Cathédrale. 

Si  l'on  a  peu  de  temps  ,  visiter  la  cathédrale  et  le  monument  de 
Beethoven  (v.  ci-dessous);  aller  jouir  de  la  vue  de  l'Alte-ZoU  (p.  330)  et 
faire  une  promenade  à  Poppelsdorf  et  au  Kreuzherg  (p.  331). 

Bonn,  ville  de  35  996  1iab.,  avec  une  université  fondée  en 
1818,  est  située  sur  la  rive  g.  du  Rhin,  là  où  cessent  les  mon- 
tagnes. Elle  a  prospéré  de  nos  jours  d'une  façon  extraordinaire, 
et  beaucoup  d'étrangers  y  viennent  séjourner.  Les  belles  tours  de 
la  cathédrale  et  de  la  nouvelle  église  évangélique,  les  nombreuses 
villas,  avec  leurs  beaux  jardins  le  long  du  Rhin  et  de  la  rue  de 
Coblentz  en  amont,  les  bouquets  d'arbres  du  jardin  public  dit 
Hofgarten,  l'allée' de  Poppelsdorf  et  la  vue  de  l'Alte-Zoll  donnent 
à  cette  «ville  des  Muses»  un  aspect  riant. 

Bonn,  Bonna,  Castra  Bonnensia,  est  souvent  citée  par  Tacite.  Ce  fut 
une  des  premières  forteresses  romaines  sur  le  Ehin,  probablement  bâtie 
par  Drusus,  et  la  garnison  de  plusieurs  légions.  L'emplacement  de  son 
vaste  camp  était,  comme  l'ont  montré  des  fouilles  faites  en  1818  et  plus 
récemment,  au  débouché  de  ce  qu'on  appelle  aujourd'hui  le  Steinweg  ou 
Heerweg,  chemin  qui  part  d'Endenich,  près  du  Wichelshof,  au  N.  de  la  ville. 
Bonn  resta  longtemps  sans  importance  au  moj'en  âge,  jusqu'au  jour  où 
le  siège  archiépiscopal  de  Cologne  y  fut  transféré,  en  1267  (v.  p.  339).  Les 
empereurs  d'Allemagne  Frédéric  d'Autriche  (1314)  et  Charles  IV  (1346)  ont 
été  couronnés  dans  sa  cathédrale. 

Nombre  de  calamités  vinrent  affliger  la  ville  par  suite  du  penchant 
que  les  archevêques  Hermann  de  Wied  et  Guebhart  de  Waldbourg  mon- 
trèrent au  xvi^s.  pour  la  Réforme,  surtout  après  l'expulsion  de  Guebhart. 
La  guerre  des  Pays-Bas  contre  l'Espagne,  celle  de  Trente- Ans  et  celle  de 
la  succession  d'Espagne  firent  subir  à  Bonn  plusieurs  sièges,  les  électeurs 
de  la  maison  de  Bavière  (1583-1761)  étant  souvent  ligués  avec  là  France 
contre  la  maison  de  Habsbourg.  Le  siège  de  1689  fut  dirigé  par  l'électeur 
de  Brandebourg,  Frédéric  III  (roi  de  Prusse  sous  le  nom  de  Frédéric  l^^)^ 
à  la  tête  des  troupes  impériales  de  Brandebourg,  de  Hollande  et  de 
Munster.  Les  fortifications  de  la  ville  furent  rasées  à  la  demande  des 
Hollandais  en  1717,  en  exécution  du  traité  de  paix  de  Eastatt. 

Sous  le  règne  des  électeurs  Clément-Auguste,  due  de  Bavière,  de  1723 
à  1761;  Maximilien-Frédérie,  comte  de  Kœnigseek,  jusqu'en  1784,  et  Maxi- 
milien,  archiduc  d'Autriche,  jusqu'en  1793,  Bonn  s'éleva,  grâce  à  leur 
goût  pour  le  luxe,  à  un  haut  degré  de  prospérité.  Maximilien-Frédérie 
y  fonda  en  1777  une  académie  ,  qui  fut  érigée  en  université  par  un  décret 
impérial  de  1784.  Les  Français  entrèrent  dans  la  ville  le  7  octobre  1794, 
et  l'université  fut  fermée  en  1797.  Bonn  fut  ensuite  dans  une  situation 
assez  misérable.  Le  nombre  de  ses  habitants  tomba  de  9500  à  7500; 
mais  elle  est  devenue  plus  florissante  que  jamais  avec  la  paix  et  la 
réouverture  de  l'université,  en  1818. 

La  gare  (pi.  C  3)  a  été  construite  de  1883  à  1885 ,  sur  des 
plans  de  Viereck  et  d'Unger.  Une  rue  neuve,  la.  Knahengarten- 
strasse,  conduit  de  là  sur  la  place  de  la  cathédrale,  où  il  y  a  un 
beau  monument  en  l'honneur  du  grand  compositeur  Loiois  van 
Beethoven  (pi.  4,  C  3),  né  à  Bonn  au  n"  20  de  la  Bonngasse  (pi.  5, 
C  4),  le  17  déc.  1770,  et  mort  à  Vienne  en  1827.  La  statue  est  en 
bronze  d'après  Hsehnel,  de  Dresde. 

La  *cathédrale  (Munster;  pi.  12,  B  3),  basilique  en  forme  de 


Université.  BONN.  VIL  R.  59.     329 

croix,  avec  deux  chœurs,  quatre  petites  tours  et  une  haute  tour  octo- 
gone sur  le  transept,  est  un  des  plus  beaux  édifices  du  style  roman 
tertiaire.  Comme  pour  beaucoup  d'églises  sur  le  Rhin,  on  en 
fait  remonter  l'origine  au  temps  de  l'empereur  Constantin.  La 
partie  0.  de  la  crypte  et  la  partie  de  l'édifice  correspondante  sont 
encore  du  xi®  s.,  l'abside  est  du  milieu  du  xii®  s.,  la  nef,  le  tran- 
sept et  la  principale  tour,  du  xiii^  s.    On  restaure  cet  édifice. 

L'intérieur  se  distingue  par  ses  belles  proportions;  on  y  remarque 
une  statue  en  bronze,  d'un  style  maniéré,  représentant  Ste  Hélène,  mère 
de  Constantin ,  à  genoux  devant  la  croix ,  fondue  à  Rome  en  1756  ;  puis 
deux  bas-reliefs,  la  Nativité  et  le  Baptême  de  J.-C,  aux  autels  de  la  nef 
et  du  bras  droit  du  transept,  de  jolies  sculptures  italiennes  du  xyii^ 
ou  du  xviii^  s.  TSTon  loin  du  grand  portail  se  trouve  le  sarcophage  de 
l'archevêque  Engelbert  de  Falkenbourg  (m.  1274).  —  La  crypte^  nouvelle- 
ment restaurée,  mérite  d'être  vue. 

La  vieille  maison  du  chapitre,  qui  touche  à  l'église,  a  été 
transformée  en  presbytère.  Le  cloître,  avec  ses  jolis  chapiteaux, 
est  du  xii^  s.  —  Nouvelle  école  municipale  dite  Mûnsterschule, 
construite  de  1885  à  1886  dans  le  style  roman. 

Le  centre  de  Bonn  est  la  place  du  Marché  ( Marktplatz ,  pi.  B 
C4),  place  triangulaire  où  aboutissent  les  rues  les  plus  animées 
de  la  vieille  ville.  Au  milieu  s'élève  une  fontaine  en  forme  de  co- 
lonne, érigée  en  1777.  Lliôtel  de  ville,  précédé  d'un  haut  perron, 
a  été  terminé  en  1782. 

Le  côté  S.  de  la  vieille  ville  est  occupé  par  l'ancien  château, 
construit  de  1717  à  1730,  comme  résidence  électorale,  par  Joseph- 
Clément  et  Clément- Auguste,  et  rebâti  partiellement  après  un  in- 
cendie en  1777;  c'est  maintenant  l'université  (pi.  B  4-5).  La  façade 
de  cet  édifice  a  près  de  580m.  de  longueur.  L'intérieur  comprend: 
les  salles  des  cours,  sauf  ceux  d'agriculture  et  la  plupart  de  ceux 
d'histoire  naturelle  et  de  médecine,  une  bibliothèque  (pi.  6)  de 
plus  de  250  000  volumes,  avec  un  grand  nombre  de  bustes  de  pro- 
fesseurs célèbres;  le  musée  d'antiquités  nationales  (v.  ci-dessous), 
et  le  cabinet  de  physique. 

Le  musée  d'antiquités  nationales  (Muséum  vaterlœndischer  Alterthiimer  ; 
s'adresser  au  gardien  dans  la  Franziskanerstr.  ;  eatal.,  2  c^(.)  se  compose 
d'une  intéressante  collection  d'antiquités  romaines,  trouvées  dans  la  pro- 
vince Rhénane  et  en  Westphalie.  Les  plus  remarquables  sont  des  ex-voto 
à  Mercure  Arvermis  (n°  19  et  20),  à  Hercule  Saxanus  (21-24),  aux  divinités 
mères  eeltico  -  germaniques  (28-62) ,  aux  divinités  germaniques  Alateïvia 
(63)  et  Hludana  (64,  67)  ;  puis  des  bas-reliefs  (60-70)  représentant  le  sacri- 
fice de  Mithras,  etc. 

En  passant  par  la  porte  de  Coblentz  (Coblenzer-Thor),  qui  tra- 
verse l'aile  orientale  de  l'université  (pi.  B  4-5  ;  à  la  façade,  restaurée 
il  y  a  quelques  années,  un  St  Michel  doré),  on  arrive  dans  la  belle 
RUE  DE  Coblentz  (Coblenzer-Sfrasse),  qui  longe  leHofgarten  à  l'E. 
(v.  ci-dessous).  Cette  rue  a  de  belles  constructions,  plusieurs  hôtels 
et  des  villas  entourées  de  jardins.  —  A  côté  de  l'hôtel  Royal,  n°9, 
est  l'anc.  villa  Obeknieb,  maintenant  un  musée  municipal,  ouvert 
gratuitement  le  dim.  et  moyennant  50  pf.  les  autres  jours  de  11  h. 


330     VIL  B.  59.  BONN.  Hofgarfen. 

à  1  h.,  75  pf.  en  d'autres  moments.  C'est  un  legs  de  feu  le  prof. 
Fr.  Ohernier  et  il  comprend  quelques  tableaux  d'ai'tistes  de  Diissel- 
dorf  et  de  Munich.  On  y  a  une  vue  magnifique  sur  le  Rhin  et  les 
Sept-Montagnes. 

Le  Hofgarten  (pi.  AB4)  est  un  grand  jardin  public  planté  de 
vieux  arbres.  Au  milieu  se  trouve  le  nouveau  musée  académique 
(pi.  A 7),  public  les  lundi  et  dim.  de  2  h.  à  4  h.  et  visible  aussi  les 
autres  jours  moyennant  pourboire.  Le  gardien  demeure  dans  le 
bâtiment  du  milieu,  du  côté  de  la  rue  de  Coblentz.  Il  y  a  6  salles 
et  2  corridors,  renfermant  des  plâtres  des  œuvres  principales  de  la 
sculpture  antique  et  quelques  originaux,  surtout  des  terres  cuites 
et  des  vases  grecs.  —  A  l'O.  du  Hofgarten  s'élève  le  temple  pro- 
testant (pi.  18),  édifice  en  briques  du  style  gotb.,  avec  une  haute 
tour,  bâti  de  1866  à  1871  par  Dieckhoff.  —  L'e'glise  du  Sacre-Cœur 
(Herz- Jesu-Kirche;  pi.  17,  A4),  construite  en  1862,  dans  le  style 
goth.,  possède  des  vitraux  d'après  Steinle. 

A  la  porte  de  Coblentz,  du  côté  du  Rhin,  se  trouve  l'entrée 
del'Alte-Zoll  (pi.  1,B5),  ancien  bastion  qui  s'élève  immédiate- 
ment au  bord  du  fleuve.  On  y  a  une  vue  célèbre  sur  le  Rhin  et  sur 
toute  la  rive  dr.,  jusqu'à  Bensberg  et  Siegbourg,  et  notamment  sur  les 
Sept-Montagnes.  Là  se  trouve  aussi  le  monument  d'Arndt  (pi.  3), 
statue  en  bronze,  d'après  Afinger^  avec  l'inscription:  «Ernest- 
Maurice  Arndt  (1769-1860).  Le  Rhin  fleuve  de  l'Allemagne  et  non 
frontière  de  l'Allemagne.  Le  Dieu  qui  a  créé  le  fer  n'a  pas  voulu 
qu'il  y  eût  d'esclaves.  Erigé  par  le  peuple  allemand.  1865.» 
On  descend  par  une  rampe  au  bord  du  Rhin,  où  il  y  a  depuis  peu 
une  belle  promenade. 

Une  magnifique  et  large  route  bordée  d'une  quadruple  rangée  de 
beaux  marronniers  d'Inde,  d'élégantes  villas  et  de  jardins,  r*allée 
de  Poppelsdorf  (pi.  A  2),  qui  date  du  siècle  dernier,  commence  à  l'O. 
de  la  ville,  à  la  place  de  TEmpereur  (Kaiserplatz) ,  près  de  l'Uni- 
versité et  du  Hofgarten,  et  conduit  en  10  min.,  au  château  de 
Poppelsdorf.  C'est  la  principale  promenade  de  Bonn,  et  elle  est 
toujours  couverte  de  voitures,  de  cavaliers  et  de  piétons.  Le  chemin 
de  fer  la  traverse  au  commencement.  A  dr.,  la  gare  (pi.  B3).  Plus 
loin,  à  g.  et  un  peu  à  l'écart,  V observatoire  (Sternwarte;  pi.  23,  A2), 
construit  de  1839  à  1846,  d'après  les  données  du  professeur  Arge- 
lander  (m.  1875),  avec  sept  tours  pour  les  observations. 

Dans  le  voisinage,  Baumschulen- Allée,  34  (pi.  B2),  se  trouve 
installé  provisoirement  le  musée  provincial,  qui  comprend  surtout 
des  antiquités  de  la  province  Rhénane  et  quelques  objets  du  moyen 
âge  et  des  temps  modernes.  Il  n'est  ouvert  actuellement  qu'aux  sa- 
vants spécialistes. 

Monuments  romains  en  pierre.  Objets  trouve's  dans  des  tombeaux 
romains  et  francs,  à  Audernach  et  à  Meekenheim;  riche  collection  de  cou- 
pes noires  avec  inscriptions;  parure  en  or  de  Waldalgesheim,  dans  un 
bahut  en  fer  du  xve  s.;  beaux  e'maux,  coupes  en  verre  avec  gravures. 
Précieuse  collection  de  verres  romains,  un  vas  diatretiim.    Vases  e'trusques 


Poppelsdorf.  BONN.  VIL  B.  59.     331 

en  bronze,   fibules,    clefs,    etc.     Retable  de  maître  Guillaume  de  Cologne 
(p.  339). 

Le  château  de  Poppelsdorf  (pi.  A 1),  l'ancien  château  de  plaisance 
des  électeurs,  dit  Clemensruhe,  construit  de  1715  à  1746  et  cédé  à 
l'université  par  le  roi  Frédéric-Guillaume  III,  en  renferme  les  riches 
collections  d'histoire  naturelle.  La  collection  de  minéraux  et  de 
pétrifications  est  surtout  précieuse  pour  l'étude  de  la  géologie  du 
Rhin,  ainsi  que  des  formations  volcaniques  des  Sept-Montagnes  et 
de  l'Eifel.  Le  concierge  demeure  immédiatement  à  g.  de  l'entrée 
(75  pf.  de  pourb. ;  une  société,  1  cU.  50  à  2  c/fi).  —  I^q  jardin  bo- 
tanique, près  du  château,  est  bien  tenu;  on  peut  le  visiter  les  mardi 
et  vendr.  de  3  h.  à  7  h.,  en  tout  temps  moyennant  un  pourb.,  comme 
ci-dessus. 

Au  N.  et  en  face  du  château  de  Poppelsdorf  s'élève  le  laboea- 
TomE  DE  CHIMIE,  uu  dcs  plus  grands  et  des  mieux  organisés  du 
monde,  construit  en  1868  par  l'architecte  Diecfc/io,^,  de  Bonn,  avec 
la  coopération  du  chimiste  Hofmann,  de  Berlin.  Le  vestibule  ren- 
ferme des  médaillons  de  chimistes  célèbres.  —  Derrière,  au  N., 
l'ANATOMiE  (pi.  2,  ABl),  magnifique  bâtiment  achevé  en  1872,  sur 
les  plans  de  l'architecte  Neiimann.  —  Tout  près,  le  nouvel  Institut 
physiologique  et  les  bâtiments  de  Y  Académie  d'agriculture,  in- 
stituée en  1847. 

Il  faut  encore  mentionner  la  manufacture  de  -porcelaine  et  de 
faïence  de  Wessel,  qui  occupe  un  millier  d'ouvriers.  Son  origine 
remonte  à  la  création  d'une  manufacture  de  porcelaine  par  l'électeur 
Clément-Auguste,  en  1755. 

Au-dessus  du  village  de  Poppelsdorf  s'élève  le  Kreuzberg 
(125  m,),  colline  surmontée  d'une  église  blanche  visible  de  loin  et 
où  l'on  arrive  en  15  min.  du  château.  L'ancien  couvent,  fondé  par 
l'électeur  Ferdinand,  duc  de  Bavière,  en  1627,  n'existe  plus.  Il  ne 
reste  que  l'église,  remarquable  par  V escalier  saint,  bâti  sous  Clé- 
ment-Auguste (m.  1761),  en  marbre  d'Italie,  dans  la  chapelle  derrière 
l'autel.  Cet  escalier,  qu'on  ne  doit  monter  qu'à  genoux,  est  une 
imitation  de  la  Scala  Santa,  près  de  l'église  de  Latran  à  Rome, 
escalier  construit  avec  les  28  degrés  de  marbre  qui  conduisaient  au 
portique  du  prétoire  de  Jérusalem  et  par  lesquels  Jésus  monta  pour 
paraître  devant  Ponce -Pilate.  On  a  un  vaste  et  beau  panorama  de 
la  tour  de  l'église. 

Le  vieux  cimetière  (pi.  D2-3),  à  5  min.  de  la  porte  dite  Stern- 
thor,  renferme  de  nombreux  et  beaux  monuments  d'anciennes  célé- 
brités de  l'université  de  Bonn ,  et  aussi  un  en  l'honneur  des  vic- 
times de  la  guerre  de  1870-71.  Sa  jolie  chapelle,  du  style  roman 
tertiaire,  date  de  1200.  Elle  était  autrefois  à  Ramersdorf  (p.  316), 
d'où  elle  a  été  transférée  au  cimetière  en  1847.  On  y  voit  quelques 
vitraux  donnés  par  Boisserée. 

Au  N.  de  la  ville,  à  la  porte  de  Cologne,  se  trouvent  les  nou- 
velles CLINIQUES  DE  L'u>rivEE,siTÉ  (pi.  D  5) ,  avec  V Institut  Patho- 


332     VIL  R.  60.     SCHWARZ-RHEINDORF. 

logique,  dans  un  enclos  élevé  qui  s'étend  jusqu'au  Rhin.  On  y  a 
dépensé  3  millions  de  marcs.  Dans  le  voisinage,  le  grand  hôpital 
St-Jean  (pi.  10,  Dl 
nouveau  cimetière. 


60.    Le  Rhin,  de  Bonn  à  Cologne. 

Chemin  de  fer ,  v.  p.  318.  Bateaux  à  vapeur:  1  li.  1/4  à  la  descente, 
2  h.  1/2  à  la  monte'e. 

Les  bords  du  Rhin  s'aplatissent.  A  g.,  on  remarque  le  Wichels- 
hof,  mentionné  p.  328,  puis  le  Jesuitenhof. 

A  dr. ,  à  ^/a  h.  de  distance,  au  milieu  des  saules,  l'église  de 
Schwarz-Rheindorf,  d'un  ancien  couvent  de  religieuses,  qui  se 
trouvait  à  côté.  C'est  un  édifice  à  deux  étages,  communiquant  entre 
eux  par  une  ouverture  de  3  m.,  sous  la  coupole,  de  sorte  que  les 
religieuses  pouvaient  assister  dans  le  haut  au  service  célébré  en 
bas,  sans  être  vues  de  là.  Cette  église  a  été  consacrée  en  1151  par 
Arnold  de  Wied ,  archevêque  de  Cologne ,  dont  elle  renferme  le 
tombeau.  On  a  découvert  dans  la  partie  inférieure,  lors  de  sa  res- 
tauration, des  peintures  murales  intéressantes  du  xii^s.  Une  jolie 
galerie  à  colonnettes  règne  autour  de  la  moitié  de  l'édifice  à  l'E. 

Un  peu  plus  bas ,  à  dr.,  l'embouchure  de  la  Sieg  dans  le  Rhin, 
et  au  loin  l'ancienne  abbaye  de  Siegbourg  (v.  ci-dessousj. 

A  g.,  Grau-Rheindorf^  et  dans  le  Rhin,  Vile  de  Graupenwerth. 
Stations  des  bateaux  à  vapeur,  où  les  bateaux  express  n'arrêtent 
pas  :  Mondorf,  Widdig,  Lûlsdorf,  Wessling,  Siirth,  Porz  et  Marien- 
hourg- Bayenthal.  Ce  dernier  endroit  se  compose  de  maisons  de 
campagne  d'habitants  de  Cologne.  La  ville  de  Deutz  (p.  357),  en 
face  de  Cologne,  n'est  desservie  non  plus  que  par  les  bateaux  ordi- 
naires. 

Cologne,  p.  335.  —  Yoir  aussi  la  carte  p.  376. 


61.    De  Beutz  à  Giessen. 

166  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat  (Prusse),  trajet  en  4  h.  I/2  à5li.  1/2? 
pour  13  c^f.  30,  10  Ji  et  6  Jf.  70. 

Deutz,  V.  p.  357.  Départ  de  la  gare  près  du  pont  de  bateaux 
(p.  335).  —  3  kil.  Kalk.  —  13  kil.  Wahn.  A  10  min  à  l'E.  de  la 
stat.,  la  WahnerHeide,  où  se  font,  en  juin  et  en  juillet,  les  grands 
exercices  de  tir  de  l'artillerie  du  8^  corps  d'armée  prussien. 

20  kil.  Troisdorf ,  où  s'embranche  à  dr.  la  ligne  de  la  rive  dr. 
du  Rhin  (v.  p.  322).  On  traverse  VAgger.  A  dr.,  les  grandes  forges 
dites  Friedrich- Wilhehns- Hutte  (p.  322). 

24  kil.  Siegbourg  (hôt.  :  *Stern) ,  ville  de  7515  hab.,  avec  une 
vaste  fonderie  de  projectiles  appartenant  à  l'Etat,  et  d'autres  éta- 
blissements industriels.  Elle  occupe  un  joli  site,  au  confluent  de 
la  Sieg  et  de  l'Agger,   au  pied  et  sur  le  versant  d'une  hauteur  co- 


EITORF.  VII.  E.  61.     333 

nique  couronnée  par  les  bâtiments  d'une  ancienne  abbaye  de  béné- 
dictins, maintenant  une  maison  de  correction.  L'église  abbatiale 
nexiste  plus,  sauf  la  crypte.  U  église  'paroissiale,  de  la  seconde 
moitié  du  xiii®  s. ,  a  conservé  plusieurs  beaux  reliquaires ,  par  ex. 
celui  de  St  Anne  (m.  1075),  archevêque  de  Cologne,  tuteur  et  rigide 
précepteur  de  l'empereur  Henri  lY. 

Embraneh.  de  3  kil.  6  sur  Friedrich -Wilhelms-Hutie  (p.  322),  et  de 
37kil.  sur  Runderoth. 

Le  chemin  de  fer  traverse  la  Sieg  pour  la  première  fois  au  delà 
de  Siegbourg  (à  dr.,  les  Sept- Montagnes)  et  remonte  la  vallée  de 
cette  rivière,  en  passant  par  38  ponts  et  13  tunnels,  jusqu'à  Betzdorf 
et  Siegen.  —  31  kil.  Hennef.  Embranch.  sur  Waldbroel.  Au  dé- 
bouché de  la  valle'e  de  la  Broel,  à  g.,  le  château  d'Allner,  appar- 
tenant à  M.  Cockerill.  Puis,  à  g. ,  le  couvent  de  Bœdingen,  en- 
touré de  vignes ,  et  plus  loin ,  aussi  à  g.,  la  maison  dCAttenljach. 
Tis-â-vis,  sur  la  montagne,  Blankenberg  (*hôt.  Honrath).  C'est 
une  ancienne  ville,  autrefois  importante  par  sa  position  et  ses  for- 
tifications. Elle  est  maintenant  très  fréquentée  comme  séjour  d'été. 
—  Plus  loin,  un  tunnel. 

43  Ml.  Eitorf  (^hôt.  Gtrlach).  A  -dr.  «n  arrière ,  sur  une  hau- 
teur;  le  couvent  de  Merten.  Les  collines  boisées  qui  bordent  la  vallée 
deviennent  plus  hautes.  Ensuite  deux  tunnels.  Puis ,  aux  en- 
virons de  Windecl: ,  où  se  voient,  sur  une  hauteur  à  g.,  les  ruines 
d'un  château  en  partie  restaurées,  une  tranchée  de  45  m.  de  profon- 
deur, taillée  dans  le  roc.  La  grande  route,  après  avoir  passé  sur  la 
voie  ferrée  par  \in  viaduc,  traverse  la  même  tranchée. 

50  kil.  Herchen.  —  58  kil.  Schladern.  On  a  frayé  en  cet 
endroit ,  à  travers  les  rochers ,  un  nouveau  lit  à  la  Sieg.  —  Un 
tunnel. 

65  kil.  Au.  —  71  kil.  Wiessen.  Un  peu  plus  loin,  sur  la  rive  g 
de  la  Sieg,  au-dessus  d'un  beau  bouquet  d'arbres,  le  vieux  château 
de  Schœnstein ,  à  la  famille  des  princes  et  comtes  de  Hatzfeld- 
Wildenbourg.  —  75  kil.  Niederhœvels. 

83  kil.  Betzdorf  (hôt.  Gohrecht).  La  voie  se  bifurque  :  à  g., 
dans  la  direction  de  Siegen  (par  Kirchen,  30  min.  ;  v.  VAllemag7ie, 
par  Bœdeker)  ;  à  dr.,  sur  Giessen. 

La  ligne  de  Griessen  remonte  la  vallée  de  la  Relier.  —  90  kil. 
Herdorf.  —  94  kil.  Neunkirchen.  —  101  kil.  Burbach.  —  Puis  on 
franchit  la  ligne  de  partage  des  eaux  de  la  Relier  et  de  la  Dill, 
près  de  Wilrgersdorf,  et  on  descend  par  des  courbes  fort  prononcées 
dans  le  Rickengrund.  Ensuite  on  entre  dans  la  vallée  de  la  Dill. 
—  112  kil.  Niederdresselndorf.  —  118  kil.  Raiger. 

125  kil.  Dillenbourg  (hôt.:  Rirsch  ;  Frankfurter  Rof),  jolie 
petite  ville  de  3827  hab.,  avec  les  ruines  du  château  du  même  nom, 
où  naquit,  en  1553,  Guillaume  d'Orange,  libérateur  des  Pays-Bas. 
Le  Nassau  et  la  Hollande  y  ont  érigé  en  son  honneur,  de  1872  à 


334     VIL  R.  61.  GIESSEN. 

1875,  une  tour  d'où  Ton  a  im  vaste  panorama  et  qui  renferme 
quelques  souvenirs  du  prince  (entrée,  30  pf.). 

130  kil.  Herhorn  (205  m,  ;  liôt.  Metzler),  avec  un  vieux  château, 
aujourd'hui  converti  en  séminaire.  —  135  kil.  Sinn.  —  143  kil. 
Ehringhausen.  On  arrive  dans  la  vallée  de  la  Lahn  et  rejoint  le 
chemin  de  fer  de  Nassau  (R.  44). 

153  kil.  Wetzlar  (p.  259). 

160  kil.  Dudenhofen.  Notre  ligne  franchit  la  frontière  de  la 
Hesse-Darmstadt  et  débouche,  à  Giessen,  dans  celle  du  Mein 
et  du  Weser.  Avant  Giessen,  sur  les  hauteurs  à  g.,  les  ruines  de 
Gleiberg  et  de  Fetzherg. 

166  kil.  Giessen  (hôt. :  Kuhne ,  à  la  gare;  Einhorn ;  Rappe; 
Trinz  Cari),  ville  en  grande  partie  moderne,  sur  la  Lahn,  avec  une 
université.  —  De  là  à  Francfort,  v.  V Allemagne,  par  Bœdeker. 


335 


VIII.    COLOGNE.    AIX-LA-CHAPELLE.    BAS  RHIN. 

62.  Cologne 335 

63.  De  Cologne  à  Aix-la-Cliapelle 357 

Environs  de  Diiren.  De  Diiren  à  Neuss;  à  Juliers. 
358.  —  De  Stolberg  à  Alsdorf  5  à  Rheydtet  à  Glad- 
bach.  359. 

64.  Aix-la-Chapelle 359 

Borcette.  Environs  d'Aix-la-Chapelle.  367.  — D'Aix- 
la-Chapelle  à  Malme'dy.  868. 

65.  D'Aix-la-Chapelle  à  Dûsseldorf,  par  Gladbach  .     .     368 

66.  De  Gladbacli  à  Essen,  par  Crefeld  et  Ruhrort    .     .     370 

De  Viersen  à  Crefeld  et  à  Mœrs.  370. 

67.  De  Cologne  à  Neuss  (Dûsseldorf) ,   à  Crefeld  et  à 
Clèves        373 

De  Groch  à  Wesel.  374. 

68.  De  Cologne  à  Dûsseldorf 375 

De  Deutz  à  Elberfeld;  à  Bergiseh  -  Gladbach  et  à 
Bensberg.  376. 

69.  Dûsseldorf 376 

70.  De  Dûsseldorf  à  Emmerich 380 


62.    Cologne  (Cœln). 

Gares.  Cologne,  en  y  comprenant  Deutz ^  situé  sur  la  rive  opposée, 
compte  3  gares:  l»)  la  gare  ceritrale  (Central-Bahnhof,  pi.  F  4;  en  recon- 
struction), à  Cologne  même,  pour  tous  les  trains  allant  sur  Bonn,  Coblentz 
et  Mayenee,  sur  Aix-la-Chapelle  et  la  Belgique,  sur  Diisseldorf,  Crefeld  et 
Clèves ,  ainsi  que  pour  les  trains-poste  et  les  trains  express  allant  sur 
Minden,  Hanovre,  Berlin  et  sur  Troisdorf-Ehrenbreitstein-Lahnstein  (R.  57). 
20  la  gare  St-Pantaléon  (pi.  B3),  seulement  pour  les  trains  de  banlieue 
(Briihl)  ;  —  30  la  gare  de  Cologne  -  Minden  (pl.EF6),  à  Deutz,  pour  les 
trains  ordinaires  allant  sur  Diisseldorf,  Giessen,  et  sur  Ehrenbreitstein- 
I^iederlahnsteiu;  —  4°  la  gare  près  dît  pont  de  bateaux  (Bergiseh -Mser- 
kischer-Bahnhof;  pl.E6),  à  Deutz,  pour  tous  les  trains  allant  sur  Elber- 
feld-Hagen  (Cassel,  Berlin),  sur  Giessen,  Ehrenbreitstein-Xiederlahustein, 
et  Bensberg.  —  Omnibus  de  la  gare  centrale,  à  Cologne,  pour  la  dernière 
de  ces  gares,  en  correspondance  avec  tous  les  trains.  —  Commissionnaires 
pour  porter  des  bagages  en  ville:  jusqu'à  5  kilos,  30  pf.  ;  25  kilos,  50  pf.  : 
50  kilos,  75  pf.,  etc.  —  Voitures,  v.  p.  337. 

Hôtels.  A  CoLOG^-E  même  :  *H.  du  Nord  (pi.  a,  E  5),  Erankenplatz,  6, 
près  du  pont  fixe  (billets  de  chemin  de  fer  et  expédition  des  bagages); 
*H.  Disch  (pi.  b,  E  4),  Briiekenstrasse,  13-21  (ch.,  3  J(.  ;  serv.,  60  pf.  ;  déj., 
i  J(.  20;  dîn.,  à  1  h.,  3  cS.  50);  *H.  de  Mavence  (pi.  c,  E3-4),  Glockengasse, 
14-20;  *H.  Victoria  (pi.  d,  D  5) ,  Heumarkt,  46-50;  *H.  Ernst  (pi.  e,  F4), 
tenu  par  Kraeht,  Trankgasse,  3,  entre  la  gare  et  la  cathédrale,  avec 
restaur.  (ch.,  2  Ji  50;  déj.,  1  Ji.)-^  *H.  de  Vienne  (pi.  f,  E  4),  Glockengasse, 
6-10;  *^.  de  Hollande  (pi.  g,  D  5),  Thurnmarkt ,  36-40,  près  du  Rhin;  *n. 
Weber,  Hochstr.,  27,  à  l'Augustinerplatz  (pl.4,  D4;  bonne  cuisine  et  bons 
vins),  tous  de  l^r  ordre:  ch.  dep.  2  nu  3  J(.,  serv.,  60  à  80  pf.  ;  déj.,  1  cM 
à  1  c4i.  50;  dîn.,  2  <^.  50  à  3  cfi.  —  *H.  du  Dôme  (pi.  b,  E  4) ,  place  de  la 
Cathédrale,  5-11  (ch.  et  déj.,  2  Ji.  80  à  Û:c4(.;  dîn.,  2  Ji.  50);  H.  de  Russie 
(pi.  i,  D  5),  Friedrich-Wilhelmstr.  ;  Kôlnischer  Hof  (pi.  k,  D5),  Thurnmarkt, 


336     YIII.  B.  62.  COLOGNE.  Eenseign. 

28-34,  près  du  Rhin;  *St-Paul,  Fettenhennen,  19,  près  de  la  cathédrale  (eli., 
2  Ji  et  au-dessus  ;  dîn.,  sans  le  vin,  2  J(.)-,  *Pariser  Hof  (pi.  m,  E  4),  Dru- 
susgasse,  3 5  *Laacher  Hof  (pi.  o,  D  2) ,  Am-Laaeli,  6-8;  Muséum^  Drusus- 
gasse,  21;  Rheinisclier  Hof  ^  en  face  du  grand  portail  de  la  cathédrale 
(ch.,  1  c4i  50  à  3  c///.),  avec  brasserie-restaurant.  —  Europœischer  Hof,  Co- 
mœdienstr.,  2,  non  loin  de  la  cathédrale  (ch.  et  serv.,  2  alL  50;  déj.,  1  c4C.)-, 
H.  Billstein,  Friedrich -Wilhelmstr.,  7,  près  du  pont  de  bateaux;  *H.  des 
Trois  Rois,  près  du  Rhin,  en  face  du  pont  de  bateaux  (ch.,  s.  et  b.,  1  J(.  50 
à  2  JQ;  H.  Fischer,  Burgmauer,  3,  bon  (ch.,  2  cS.;  déj.,  75  pf.  ;  dîn.,  2  J(.)  ; 
Bergischer  Hof,  Thurnmarkt,  3-5,  près  du  pont  de  bateaux;  Landsherg, 
Marzellenstr.,  1;  Union,  Dominieaner,  2;  Antonetti  (Ewige  Lampe),  Co- 
mœdienstr.,  8,  recommandé;  Vanderstein-Bellen ,  Heumarkt,  20,  recom- 
mandé; Ohladen,  bon;  Berliner^  Hof,  en  face  du  portail  S.  de  la  cathé- 
drale, etc.  Prix  dans  ces  dernières  maisons:  ch.  et  déj.,  2  c/li.  &  2  c4i.  50; 
serv.,  50  pf.;  dîn.,  2  ^i!;  à  2  cM.  50. 

A  Deutz:  Gr.-H.  Bellevue,  dans  la  nouvelle  gare  au  pont  de  bateaux 
(pl.E6),  avec  des  dépendances  et  le  jardin  de  l'ancien  H.  du  Prince  Charles 
(v.  ci-dessous). 

Restaurants:  hiiffets  des  gares;  —  *G.  Bettger ,  Kleine  Budengasse,  8 
et  10;  *Mosler,  Ober-Marspforten,  15;  *Heuser,  Herzogstrasse,  10;  *Johnen, 
Breitestr.,  36  B  ;  *Berzdorf,  Sandbahn  ,  10;  Im-Freischiitz ,  Am-Hof,  16;  au 
*Giirzenich  (p.  350)  ;  *AUdeutsche  Weinshibe ,  Am-Hof,  14  (pi.  E 4-5);  Deiss, 
Unter-Groldschmidt,  26  (vin  de  la  Moselle);  Steigerwald,  Lintgasse,  9; 
Stockhausen,  Budengasse,  3;  W.  Hamspohn,  Hochpforte,  9;  W.  Kreutzer, 
Kreuzgasse,  18;  Ermisch,  Martinstr.,  26;  Caris,  Stephanstr.,  2.  —  A  Deutz, 
dans  le  jardin  du  Prince  Charles. 

Brasseries  -  restaurants  :  Hamburger  Restaur.,  au  Stadttheater  (v.  ci- 
dessous)  ;  *Kind,  Am-Hof,  12;  *Fischer,  dans  le  passage,  près  de  la  Hoch- 
strasse  (pi.  F  5)  ;  Elsass-Tavern,  Laurenzplatz,  2  (pi.  F  5;  local  élégant; 
bière  de  Strasbourg)  ;  *Heuser,  Antonsgasse ,  4  ;  Kehl ,  près  du  musée  ; 
Aldenkirchen,  Herzogstr.,  4;  /Simons,  Mûhlenbaeh,  près  du  Heumarkt;  Mas- 
sait, *Kauerz,  dans  le  voisinage  du  Giirzenieh  ;  Welter,  Comœdienstr.,  38; 
Mertens,  même  rue,  21  et  25;  Nakatenus,  Grosse  Budengasse,  6;  Schatto, 
l'anc.  et  bonne  maison  Dahlmeier,  Breitegasse,  137;  Krœnkel,  Martinstr.,  24. 

Cafés:  *Èfosler,  Ober-Marspforten,  la  première  pâtisserie  et  le  meilleur 
café;  Reichard,  Hochstrasse,  104,  également  une  pâtisserie,  où  peuvent 
aller  les  dames;  —  Tewele ,  Hochstr.,  au  coin  du  Perlenpfuhl;  Wiener 
Café  (G.  Viennois),  Briiderstr.,  1  ;  C.  du  Dôme,  Domhof,  7-9,  où  l'on  trouve 
beaucoup  de  journaux  ;  Palant,  Hochstrasse,  119,  au  coin  de  la  Minoritenstr. 
(journaux  français,  italiens,  etc.)  ;  Fischer,  dans  le  passags,  près  de  la  Hoch- 
strasse (pi.  E4). 

Lieux  de  divertissement  :  Kaiser garten ,  au  Thùrmehen  ,  extrémité  N. 
de  la  ville  (chemin  du  jardin  zoologique);  Bayenhaus,  à  l'extrémité  S.  de 
la  ville  (v.  le  plan,  A  6)  ;  *Marienhourg ,  restaur.  distingué,  avec  un  beau 
jardin  (tramway  du  Waidmarkt,  v.  p.  337;  bateau  à  vapeur  aussi  l'après- 
midi  (v.  p.  337)  ;  Stœcltischer -Garten  (pi.  F  1),  avec  trinkhalle  pour  les  eaux 
minérales,  etc.,  très  fréquenté.  Brilhl,  v.  p.  318.  *  Jardin  zoologique  (p.  357)  ; 
entrée,  1  c4{.;  50  pf.  le  dim.  ;  concert  militaire  les  dim.,  mercr.  et  sam. 
après-midi;  tramway  et  bateaux  à  vapeur  (v.  ci-dessous);  *restaurant.  — 
*Flora  (p.  357);  entrée,  i  J(.;  50  pf.  le  dim.;  aquarium,  50  pf.  ;  concert 
les  dim.  et  le  mercr.,  plus  souvent  en  été;  *restaurant. 

Théâtres:  Stadttheater  (pl.29,  ED3),  dans  la  Gloekengasse  (représen- 
tations du  l^r  sept,  au  1^^  mai)  ;  Kœlner  Sommertheater,  dans  le  voisinage 
de  la  Flora.  —  Cirque  Carré,  Gertrudenstr.,   4,  non  loin  du  Neumarkt. 

Musique.  Sous  le  rapport  de  la  musique,  Cologne  occupe  une  place 
distinguée.  Les  concerts  du  Giirzenieh  (p.  350)  sont  très  célèbres.  Il  s'en 
donne  dix,  pendant  l'hiver.  Les  «cartes  d'étrangers»  coûtent,  pour  la 
salle ,  4  ail.  50  ;  pour  la  galerie,  2  JC.  On  ne  saurait  recommander  cette 
dernière  à  cause  de  la  chaleur  excessive  qui  y  règne.  —  Le  Conservatoire 
de  Musique  (Wolfsstr.,  3) ,  fondé  en  1851 ,  reçoit  des  subventions  de  la 
ville  et  de  l'Etat,  et  il  est  encore  soutenu  par  de  nombreuses  cotisations 


AppeTJiof. B.3. 

Billiofhek E.5. 

t.  BilrqerSospital 3).3. 

.  Casino D.i 

.  ConvnandanbLr  (^mcr.  Géb.)  D.2. 
.Hrzbischofl.TaJcds.   .  .T.o. 

'.'Expecl.d.Kôln.Zeitung  .   .  .E.3. 

GuTnisons-JjCLzareth  .  .   .  .A.t 

Gesrerbesdwle C.2. 

Q.Giirzenicli B.o. 

X.^frmnashim.  (Triedr.WWii  .  Ci. 
t  ■       (Jesuiten  ).        Y.  *. 

j3.      .         .       (ITeues).   .   .  .  ]).2. 

.4.i;cf/e D.2. 

h.SLarien  -ILospital G;5. 

iô.Museicm,erzl)iscIiôfl E.5. 

.7.  ,  ..  ,WànTaf-ltidiartz  .Y-A. 
S.Tolzzei-Traesidtunv  .    .   .  .E.3. 

S.Ios-t-JHTectivjv E.3. 

\QJPriester-Seminar T.4'. 

HJEathluius E.5. 

^â-Heffieriuiffsejebàude .   .       E.F.S. 


K  Ô  L  N  . 

2Z.ReichsI)anJz-EauptsteLle..  .  .C.5. 

2\.Fiomertliurm E.3. 

23.  Sduud'fkcaisen'scker£ajikver.Y.  ê-, 

I^.TcaibshamnjenscIude. E.!-. 

21 . TchirTxcplien-ATnt  .   .  .  .■3).3.a'. 

'm.  Tenipellucus 1).5. 

ZQ.  TJieater- fStadt-i 1.3. 

30.  ll'o.MCTiAftjts'  ...."...    C.  4. 

31.  TrajirÊ7*^i7-;7V C.S.l. 

TtZ.WolkmMrg B.t. 

^.ZezighaiLs 


Ï.S. 


Z^.SfAlba7t .^  B.5. 

ISt.AJlerTietUgerb-Capéae,.  .   &.*. 

36.^L47Z^«w r.î-. 

^.StApostdiL 1.2. 

%%.StCaecaia I.S.*. 

dd.SiColiwiia. E.4. 

Od.SfCuTiibert G.5. 

I>o7?L E.T.f.â. 

iLHIendAù-che :B.5. 


42.  Srmisaietk B.ê. 

iS-Uvangeliséke-KÙUU)  .     .  D.t. 


34.       „    .  ,   ^jFeii 

i^h.StGeoTg 

^<o^St&ereon 

¥1 .  Jesidteth-K. 

48 .  -S^  Tohanji  -Baptis't 


GB.5. 
C.îi 

r.2. 
r.4. 

B.5, 


49.  SiMaTia-Mlass-CapeUe,    .  T. 3. 

f>Q..9PM(iriaim  Capitol D.5. 

ôL  SPIIcLricii.d.Kapferffasse.  £.3. 
32.Sf2raria  anlj^sTùrcJien.'  .  C.3. 
53.  SPMariazurSchmirgasse  .  B.4;. 

ïA.StIIarttn j:.5. 

55.  StJIcacritiiis C2. 

5Q.  StMinoréteiv E.4. 

57.  StPantaleoTi  (Milit.K) .  .  .  3.3. 

58.  StTeter D.S.*. 

â'dJRatJiscccpeUe, E.5. 

%Q.SfSereriib '.  .  .JL5. 

61.6?Z7-m£7« G-.4. 

%2.Vrsidiiier-K G;5. 

lôZ.Sjnagoffe- £.4-. 


UMOEBUNO  YON  KOLW. 

Cle-ire,  CrefdclvXfuss  DUsseldOi-f JubselAorf 'yolrcmkel.«4Beiiiibg...MiJli^im.'^ 


iv/.J;a-j   ajqyq-!^-  jange^^ 


Pli   KtLMEK    BOm 


30  tO  50 


•Olioi-kBLpellen  : 
1.Snxfelbertns-K.  ô.Agiies-K. 

2.MaJterTuis-K.  6.iIîchxtels-K. 

3 .  Jolian  nîs  'X.  7.  Stepluuis-K. 

4 .  Dreikonigerv-X.  8.  Mariai-X. 

2 .  ScTuvt'skaTTmwr .     10 .  Sacristel .      m.SapiMsaal.    -Vî .  BiblîothjRk. 


gencraux. 


COLOGNE. 


VIII.  R.  62.     337 


Ipers. 

2pers. 

3pers. 

^^pr. 

'±'é 

Ji.  pf. 

1   — 

1  - 

1  25 

1   - 

1  75 

2  - 

1  25 

1  75 

2  - 

1  50 

2  - 
2  — 

1  - 

2  - 
-50 

1  - 

2  - 
-  50 

1  50 

3  - 

-  75 

4pers. 


'ÏÉ 

150 

1  50 

2  25 
2  - 

1  50 
3  - 

-  75 

annuelles.  —  La  Société  chorale  (Mânnergesangverein)  jouit  également 
d'une  réputation  bien  méritée;  elle  donne  des  concerts,  dans  son  local 
dit  «Wolkenburg»,  au  Csecilienkloster. 

Bains:  Hohenstaufenbad,  Holienstaufenring  (pi.  C2),  bel  établissement 
construit  sur  les  plans  de  Stubben  et  parfaitement  organisé,  avec  de  grands 
bassins  de  natation  pour  hommes  et  poui-  dames,  etc.;  Siegen,  Schilder- 
gasse,  72.  —  Baiks  du  Ehin,  froids  et  chauds,  près  du  pont  de  bateaux; 
puis  chez  Sckiefe)\  à  Deutz,  non  loin  du  pont  de  bateaux;  JVolden  ,  à  la 
Eheinau ,  d'un  côté  comme  de  l'autre  avec  bassin  de  natation  et  parties 
réservées  aux  dames  ;  Pionier-Schwimmanstalt^  à  Deutz  en  aval  du  pont  fixe; 
Actien-Schwimmanstalt,  à  la  Eheinau  (pi.  B  6). 

Tarif  des  voitures  de  place. 
Cow^se. 

Dans  l'intérieur  de  la  ville* 

D'un  point  quelconque  de  la  ville  pour  en  . 

sortir,  jusqu'au  Bisehofsw^eg 

Au  jardin  zoologique,    à  la  Flora,    au  Stadt- 

garten  

A  la  gare  de  Deutz,  péage  compris 

Aux  villas  de  Marienbourg 

A  Vheure. 

1/2  heure 

1  heure   

Chaque  1/4  d'h.  en  sus    .....    • 

De  10  h.  du  soir  à  7  h.  du  matin  ,  les  prix  sont  doublés.  —  TJn  gros 
colis,  25  pf.  ;  chaque  colis  en  plus,  10  pf.  Il  n'y  a  rien  à  payer  pour 
le  menu  bagage. 

Tramways.  —  I.  Delà  cathédrale  (pi.  E  4-5):  1,  ligne  circulaire  du 
pont  fixe,  par  la  Comœdienstr.,  le  Eœmerthurm,  l'Apostelnstr.,  le  Mau- 
ritius-Steinweg,  le  Waidmarkt  (pi.  C4)  et  le  Heumarkt  (pl.D5),  toutes 
les  10  min.  (doit  passer  par  les  nouveaux  boulevards);  —  2,  le  long  du 
Rhin,  pour  le  Kaiser  g  arten,  la  Flora  et  le  Jardin  zoologique,  tous  les  20  min. 

—  II.  De  l'Eigelsteix  (pi.  H  4),  à  Nippes,  au  jardin  zoologique  et  à  la  Flora. 

—  III.  Du  Waidmarkt  (pl.C4),  k  Bayenthal,  Marienbourg  et  Rodenkirchen, 
toutes  les  10  min.  —IV.  Du  Neumarkt  (pi.  D3):  1,  au  StEedtischer-Garten 
et  à  Ehrenfeld  (p.  357),  toutes  les  20  min.  ;  —  2,  &  Lindenthal  et  à  Melaten, 
toutes  les  20  min.  —  V.  De  Deutz,  à  Kalk  (p.  322)  et  à  Miilheim  -  sur  -  le- 
Rhin  (p.  376). 

Bateaux  à  vapeur  :  pour  Coblentz  et  Mayence,  v.  l'introduction,  III  ;  les 
débarcadères  se  trouvent  à  peu  de  distance  du  pont  de  bateaux  (pi.  D  E  5-6). 

—  Des  bateaux  spéciaux  circulent  constamment  entre  Cologne  et  Miilheim 
(p.  376;  25  pf.).  Ils  partent  du  pont  de  bateaux  et  font  escale  près  de 
St-Cunibert  (p.  356)  et  dans  le  voisinage  du  jardin  zoologique  (p.  357) 
et  de  la  Flora  (p.  357;  20  pf.).  Uii  autre,  qui  part  toutes'les  1/2  ^-  du 
Filzgrabenthor  (pi.  D  0),  dans  l'après-midi,  conduit  en  amont  aux  villas 
de  Marienbourg  (p.  336;  23  pf.,  40  aller  et  retour). 

Poste,  Bureau  central  (Ober-Postamt;  pi.  19,  E3),  Glockengasse,  25-27. 
Bureaux  auxiliaires  pour  les  lettres  et  les  paquets,  dans  la  Marzellenstr., 
au  N.  de  la  gare  centrale,  Hohestr. ,  1;  Klingelpiitz ,  35;  à  l'hôtel  du 
Nord,  etc.;  pour  les  lettres,  les  paquets,  les  mandats  et  la  poste  aux 
chevaux,  seulement  dans  la  Glockengasse. 

Télégraphe:  Csecilienstr. ,  4;  à  la  gare  centrale,  dans  le  local  de  la 
«gazette  de  Cologne»,  Breitestr.,  76,  78,  et  à  l'hôt.  du  Nord  (p.  335). 

L'eau  de  Cologne,  ce  parfum  célèbre,  inventé  selon  les  uns  en  1709, 
par  Jean-Marie  Farina,  de  Domodossola,  en  Italie,  d'après  les  autres  par 
Paul  de  Feminis,  est  maintenant  fabriquée  par  une  trentaine  de  maisons. 
Une  petite  caisse  de  6  flacons  coûte  7  c4C.  50  (9  fr.  40). 

Exposition  permanente:  Ed.  Schulte ,  Richartzstr.,  16,  près  du  musée 
(entrée,  50  pf,  ;  autre,  v.p.377). 

Bœdeker,  le  Rhin,  13^  édit.  2.2 


338     Vin.  B.  62.  COLOGNE.  Histoire. 

Si  l'on  a  peu  de  temps,  voir  la  cathédrale  (p.  340)  à  l'intérieur,  et 
monter  au  chevet  (p.  344);  visiter  le  musée  (p.  345),  suivre  la  Hochstrasse, 
voir  Vhôtel  de  ville  (p.  349),  le  Giirzenich  (p.  350),  \q  monument  de  Frédéric- 
Guillaume  III^  au  Heumarkt  (p.  351)  et  Ste-Maiie- au- Capitale  (p.  351), 
aller  de  là  au  Neumarkt  et  à  Véglise  des  Apôtres  (p.  354),  puis  à  St-Géréon 
(p.  355),  à  Ste-Ursule  (p.  356),  et  visiter  encore  pour  terminer  le  pont  fixe 
du  Rhin  (p.  344).  Pour  la  Flora  et  le  jardin  zoologique ^  v.  p.  357.  —  Une 
visite  rapide  de  toutes  les  principales  curiosités  de  Cologne  demande 
environ  2  jours.  Le  mieux  sera  de  suivre  l'itinéraire  adopté  dans  la 
description  suivante.  On  visitera  les  églises  de  préférence  dans  la  ma- 
tinée à  partir  de  9  h.-,  avant  9  h.  et  de  11  h.  à  11  h.  i/o,  il  y  a  messe 
et  office. 

Remarque  pour  aider  à  s'' orienter  :  les  noms  des  rues,  sur  les  écriteaux, 
sont  en  rouge  lorsqu'elles  conduisent  vers  le  Rhin  (de  l'O.  à  l'E.)  et  en 
noir  quand  elles  lui  sont  parallèles  (du  S.  au  N.). 

Cologne  (40  m.  d'altit.),  en  ail.  Cœln  ou  Kaln,  est  une  ville  de 
I61266hab,,  y  compris  7000  hommes  de  garnison,  la  plus  impor- 
tante de  la  Prusse  rhénane,  l'une  des  places  de  commerce  les  plus 
considérables  de  l'empire  d'Allemagne,  une  forteresse  de  première 
classe  et  le  siège  d'un  archevêché.  Elle  est  située  sur  la  rive  g. 
du  Rhin,  où  elle  forme  un  vaste  hémicycle,  ayant  en  face,  sur 
la  rive  dr.,  la  ville  de  Deutz,  dont  la  population  est  de  17  700  hab., 
et  avec  laquelle  elle  communique  par  un  pont  de  bateaux  et  un 
pont  fixe. 

Vue  de  loin,  surtout  en  arrivant  par  le  bateau  à  vapeur,  Co- 
logne, avec  ses  nombreuses  tours,  présente  un  aspect  très  im- 
posant. Les  rues  en  sont  généralement  étroites  et  sombres,  mais 
on  y  voit  encore  nombre  de  maisons  intéressantes,  qui  datent  du 
XVI®,  du  XY®  et  même  quelques-unes  du  xiii®  s.  C'est  de  nos  jours 
seulement  que  les  travaux  de  construction  y  ont  été  repris  avec  une 
grande  activité.  La  ville  s'est  développée  d'une  manière  étonnante 
depuis  l'agrandissement  de  l'enceinte,  qui  en  a  doublé  la  superficie, 
en  la  portant  de  405  hect.  à  812.  Les  anc.  fortifications,  qui  da- 
taient du  moyen  âge,  ont  été  rasées,  à  l'exception  de  trois  portes 
(p.  353,  354,  357),  et  les  fossés  comblés.  La  ville,  qui  avait  acheté 
les  terrains  en  1881,  pour  la  somme  de  11794000  cS.^  y  a  tracé  de 
magnifiques  boulevards  et  a  revendu  le  reste.  Il  y  a  déjà  beaucoup 
de  belles  constructions  sur  ces  boulevards,  qui  forment  une  lon- 
gueur de  6  kil.,  surtout  dans  la  partie  moyenne,  nommée  Hohen- 
staufenring,  Hohenzollemring  et  Kaiser  Wilhelms-Ring. 

Cologne  a  été  fondée  par  les  TJbiens ,  lorsque  Agrippa  les  transféra 
de  la  rive  dr.  sur  la  rive  g.  du  Rhin.  En  l'an  51  de  notre  ère,  Agrippine, 
fille  de  Germanicus  et  mère  de  Néron,  y  amena  une  colonie  de  vétérans 
romains,  la  Colonia  Âgrippinensls ^  plus  tard  Colonia  Claudia  Agrippina. 
C'était  la  résidence  des  légats  de  la  Germanie  inférieure.  Constantin  le 
Grand  commença  l'an  308  la  construction  d'un  pont  fixe  sur  le  Rhin,  de 
la  rue  Marspforten  à  Deutz,  en  traversant  l'île  de  St-Martin,  qui  a  été  depuis 
réunie  à  la  terre  ferme.  Ce  pont  fut  plus  tard  détruit  par  les  Normands 
et  complètement  démoli  par  l'archevêque  Rruno  (v.  p.  354).  Dès  la  fin  du 
v6  s.,  Cologne  fit  partie  du  pays  franc  et  les  rois  des  Francs  ripuaires  y 
résidèrent  pour  un  temps.  Charlemagne  éleva  au  rang  d'archevêché  son 
évêché  fondé  au  iv^  s.,  et  le  premier  archevêque  en  fut  l'archichapelain 


Histoire.  COLOGNE.  VIIL  B.  62.     339 

impérial  HUdebold,  qui  bâtit  la  première  cathédrale  et  lui  donna  la  pré- 
cieuse bibliotlièque  encore  existante  qui  ^orte  son  nom. 

Bientôt  les  archevêques  ne  se  contentèrent  pas  de  leur  autorité  reli- 
gieuse; mais,  s'appuyant  sur  les  privilèges  qu'ils  avaient  obtenus  de  l'em- 
pereur, ils  essayèrent  de  s'attribuer  une  domination  absolue  sur  la  ville. 
11  en  résulta  continuellement  entre  eux  et  la  bourgeoisie  des  démêlés  qui 
dégénérèrent  en  querelles  sanglantes,  notamment  sous  ^w?io // (1056-1075), 
Philippe  de  Heinsherg  (1167-1191),  Conrad  de  Hochstaden  (1238-1261),  EngeU 
bert  de  Falkenbourg  (1261-1274)  et  Siegfried  de  Westerbourg  (1275-1297).  La 
bataille  de  Worringen  (p.  373),  en  1288,  décida  cette  longue  lutte  en  faveur 
de  l'indépendance  municipale.  Les  archevêques  transportèrent  leur  rési- 
dence d'abord  à  Briihl  (p.  318),  puis  à  Bonn.  Ils  conservèrent  néanmoins 
le  droit  de  haute  justice  et  quelques  autres  droits  sur  Cologne,  qui  continua 
de  leur  prêter  serment  de  lidélité. 

La  lutte  fut  encore  presque  plus  violente  entre  les  divers  partis 
qui  régnaient  dans  la  ville,  entre  les  patriciens  et  les  corporations,  et 
elle  ne  '  cessa  que  lorsque  celles-ci  eurent  remporté  une  victoire  déci- 
sive en  1396.  La  ville  passa  encore  par  plusieurs  révolutions ,  en  1482, 
en  1513,  etc.  ISTéanmoins  elle  était  douée  d'une  vitalité  extraordinaire, 
puisque,  malgré  tous  ces  désordres,  elle  joviit  jusqu'à  la  fin  du  xv^  s. 
d'une  prospérité  qui  la  mit  au  rang  des  premières  villes  de  l'empire.  Son 
commerce,  surtout  avec  Londres,  où  elle  avait  son  entrepôt  au  Guildhall, 
était  d'une  très  grande  importance.  Cologne  fit  de  bonne  heure  partie 
de  la  Hanse,  dans  laquelle  elle  disputa  d'abord  le  premier  rang  à  Lûbeck. 
Les  poids  et  les  mesures  de  Cologne  furent  employés  dans  presque  toutes 
les  villes  des  bords  du  Rhin,  de  la  Westphalie  et  des  Pays-Bas.  La 
foire  qui  se  tenait  dans  la  ville  à  Pâques  était  même  fréquentée  par  des 
marchands  d'outre-mer  et  d'autres  pays  éloignés. 

Cologne  peut  se  vanter  d'avoir  été  deux  fois  au  moyen  âge  le  centre 
artistique  de  l'Allemagne.  La  première  fois  ce  fut  vers  la  fin  du  xii^  s., 
lorsque  l'enthousiasme  religieux,  excité  par  l'acquisition  des  reliques  des 
rois  mages  et  secondé  par  la  prospérité  des  habitants,  se  révéla  par 
des  constructions  d'une  architecture  très  riche  et  d'un  effet  pittoresque. 
Les  grandes  églises  de  Cologne  subirent  rapidement  l'une  après  l'autre 
une  transformation  dans  laquelle  on  développa  le  chœur.  Le  meilleur 
échantillon  de  ce  style  est  Véglise  des  Apôtres^  vue  du  Neumarkt.  Le  goût 
des  constructions  persévère  au  xiii^  s.  et  amène  la  réédification  de  la 
cathédrale^  mais  non  plus  dans  les  anciennes  formes,  le  style  roman  étant 
remplacé  par  le  gothique,  emprunté  à  la  France  et  qui  s'est  rapidement 
répandu  dans  toute  l'Europe.  —  La  seconde  période  de  prospérité  artis- 
tique, restreinte  à  la  peinture,  dura  deux  générations,  à  la  fin  du  xiv*^  s. 
et  au  commencement  du  xv^.  Beaucoup  de  noms  de  peintres  de  ce  temps 
sont  conservés  dans  les  registres  de  la  ville,  mais  on  connaît  peu  de  leurs 
œuvres.  Les  principaux  d'entre  eux  sont:  maître  Guillaume  ou  Wilhelm 
(m.  1378) ,  qui  exécuta  dans  la  salle  de  la  Hanse  des  peintures  murales 
dont  il  subsiste  des  restes,  maintenant  au  musée  (p.  346),  et  maître  Etienne 
ou  Stephan  (Lochner)  de  Constance,  qui  mourut  en  1451.  Les  plus  célèbres 
tableaux  de  ces  écoles  de  Cologne  sont  le  Dombild  (p.  343),  la  Vierge  du 
séminaire  (p.  344)  et  la  Vierge  dans  un  berceau  de  roses  (p.  346). 

Les  siècles  qui  ont  suivi  n'ont  pas  été  néanmoins  tout  à  fait  impro- 
ductifs dans  le  domaine  de  l'architecture;  le  vestibule  de  V hôtel  de  ville 
est  un  spécimen  intéressant  de  la  renaissance  allemande.  Outre  que  l'on 
restaura  alors  d'anciennes  églises,  on  en  bâtit  aussi  de  nouvelles  (église 
des  Jésuites).  Cologne  comptait  avant  sa  sécularisation,  en  1801,  plus 
de  100  églises,  qui  demandaient  naturellement  de  l'entretien. 

La  ville  s'illustra  moins  dans  les  sciences.  Son  université^  fondée  en 
1388,  d'abord  siège  important  de  l'enseignement  de  la  seolastique,  déclina 
plus  tard  et  fut  supprimée  à  la  fin  du  xviii*^  s. 

Cologne  déchut  à  partir  du  xvi^  s.,  au  commencement  peu  à  peu,  puis 
rapidement.  Son  commerce  perdit  aussi  de  son  importance  à  l'extinction 
de  la  Hanse.  Des  dissensions  intestines  continuelles,  l'expulsion  des 
protestants  (1608),  qui  allèrent  s'établir  à  Crefeld ,  Elberfeld,  Diisseldorf 

22* 


340     riIL  B.  62.  COLOGNE.  Cathédrale. 

et  Mûllieim,  lui  furent  très  funestes.  Cependant  elle  resta  ville  libre  de 
l'empire  germanique  jusqu'à  l'entrée  des  Français,  le  6  oet.  1794.  La 
paix  de  Campo-Formio  (17  oet.  1797)  l'incorpora  à  la  France  et  elle  fit 
partie  du  de'partement  de  la  Rœr ,  dont  Aix-la-Chapelle  fut  le  chef-lieu. 
Cologne  vit  revenir  son  ancienne  prospe'rité  après  1815,  sous  le  gouverne- 
ment prussien.  Le  développement  de  la  navigation  à  vapeur,  les  chemins 
de  fer  et  surtout  l'activité  de  ses  habitants,  joints  aux  ressources  pé- 
cuniaires considérables  restées  d'autrefois  dans  de  nombreuses  familles, 
en  ont  fait  une  des  places  de  commerce  les  plus  importantes  de  l'Alle- 
magne.    L'industrie  de  Cologne  est  aussi  très  prospère. 

La  **cathédrale  {Dom;  pi.  E  F  4-5) ,  l'œuvre  la  plus  grandiose 
de  r architecture  gothique,  vers  laquelle  tout  visiteur  dirige  ses  pre- 
miers pas,  se  dresse  sur  le  bord  oriental  d'un  monticule  en  grande 
partie  composé  de  décombres  romains,  qui  s'élève  à  19  m.  au-des- 
sus du  Rhin,  non  loin  de  la  gare  centrale,  à  l'O.  et  presque  en  face 
du  pont  fixe.  Dès  le  ix^  s.,  il  y  avait  à  cet  endroit  une  cathédrale, 
qui  finit  par  ne  plus  paraître  digne  de  la  grandeur  et  de  la  richesse 
de  la  ville,  ni  de  la  piété  de  ses  habitants  et  de  leur  amour  pour 
les  arts.  L'archevêque  Engelbert  I®^,  le  Saint,  eut  le  premier  l'idée 
de  la  reconstruire,  mais  sa  mort  subite  et  violente,  arrivée  en 
1285,  l'empêcha  de  la  réaliser.  Son  deuxième  successeur,  Conrad 
de  Hochstaden ,  reprit  son  plan  après  un  incendie  qui  avait  con- 
sidérablement endommagé  l'édifice,  et  posa  solennellement  la  pre- 
mière pierre  du  monument  actuel,  le  14  août  1248.  L'architecte  fut 
sans  doute  maître  Gérard  de  Rile  (Riehl,  un  village  près  de  Co- 
logne), auquel  le  chapitre  de  la  cathédrale  offrit  un  présent  en  1257, 
pour  lui  témoigner  sa  satisfaction. 

On  commença  par  le  chœur.  La  construction  marcha  lentement, 
parce  qu'elle  fut  sensiblement  entravée  par  les  luttes  entre  les  arche- 
vêques et  les  habitants  de  la  ville.  Les  matériaux  furent  fournis 
par  le  Drachenfels  (p.  324).  Le  27  sept.  1322,  le  chœur,  fermé  par 
un  mur  provisoire  à  l'O.,  fut  consacré  par  l'archevêque  Henri, 
comte  de  Virnehourg.  On  posa  alors  les  fondements  du  bras  N.  du 
transept,  en  1325  ceux  du  bras  S.,  et  l'on  démolit  peu  k  peu 
l'ancienne  église,  qui  avait  continué  de  servir.  En  1388,  la  nef 
était  livrée  au  culte,  et  en  1447  les  cloches  montées  dans  la  tour 
du  S.  Mais  alors  le  zèle  se  ralentit,  et  dès  la  fin  du  xv^  s.  on  déses- 
pérait de  terminer  cette  cathédrale  sur  le  plan  primitif.  Elle  fut 
recouverte  d'un  toit  provisoire  et  l'on  ne  s'occupa  plus  que  de  la 
décoration  intérieure,  au  xyii^  et  au  xviii^s.,  où  l'on  adopta  eu 
partie  le  style  rococo;  par  ex.  pour  le  maître  autel.  Puis  elle 
tomba  peu  à  peu  en  ruine;  la  révolution  française  la  ferma  au 
culte  comme  les  autres  églises,  en  fit  un  magasin  à  fourrage  en 
1796,  et  hâta  encore  la  ruine  en  prenant  pour  ses  troupes  les 
plombs  de  la  toiture. 

Frédéric-Guillaume  III  et  Frédéric-Guillaume  IV,  rois  de 
Prusse,  ont  sauvé  ce  chef-d'œuvre  d'architecture  d'une  destruction 
complète.  Le  premier,  à  la  prière  de  Sulp.  Boisserée,  fit  examiner 
le  monument  par  l'architecte  Schinkel ,  en  1816,  et  ordonna  de 


Cathédrale.  COLOGNE.  VIII.  R.  62.     341 

«  conserver  ce  qui  existait».  Les  travaux  de  restauration  commen- 
cèrent enfin  en  1823,  sous  la  direction  à'Ahlert  (m.  1833),  puis  sous 
celle  de  Zwirner  (m.  1861)  et  enfin  sous  celle  de  Voigtel.  Zwirner, 
architecte  actif  et  doué  d'une  profonde  intelligence  du  style  ogival, 
conçut  le  premier  l'idée  d'achever  l'édifice ,  et  cette  idée  fut 
accueillie  partout  avec  enthousiasme.  Le  4  sept.  1842,  on  posa  la 
première  pierre  pour  la  continuation  des  travaux,  à  laquelle  ont 
été  consacrés  depuis  lors  plus  de  300  000  marcs  par  an ,  dont  plus 
de  la  moitié  donnée  par  l'Etat,  le  reste  provenant  de  contributions 
de  diverses  sociétés  et  de  particuliers,  et,  depuis  1863,  du  produit 
d'une  loterie  dite  «Dombau-Lotterie  ».  Il  a  été  dépensé  de  cette 
façon  pour  l'édifice,  de  1842  à  1880,  la  somme  de  18  427  552  marcs. 
L'échafaudage  gigantesque  des  deux  tours  s'éleva  le  19  juin  1880  à 
une  altitude  de  165  m.  (v.  ci-dessous),  et  le  15  oct.  suivant  eut  lieu, 
en  présence  de  l'empereur  Guillaume  et  de  presque  tous  les  princes 
allemands,  la  fête  de  l'achèvement  de  la  cathédrale. 

Le  PLAN  de  la  cathédrale  (v.  p.  337)  est  celui  d'une  basilique 
en  forme  de  croix,  dont  le  vaisseau  à  cinq  nefs  est  coupé  par  un 
transept  à  trois  nefs.  Sa  longueur  totale  est  de  135  m.  60,  sa  largeur 
de  61  m.  ou  de  86  m.  25  au  transept,  et  sa  hauteur  de  46  m. 
jusqu'au  bord  inférieur  du  toit,  de  61  m.  50  jusqu'au  faîte.  La 
tour  centrale,  sur  la  croisée,  s'élève  à  109  m.  80  du  sol,  celles  de  la 
façade,  les  plus  hautes  de  l'Europe,  à  156  m.  (v.  p.  148).  Et  tout 
autour  est  un  nombre  incalculable  de  piliers,  d'arcs-boutants ,  de 
tourelles,  de  clochetons,  de  pinacles,  de  gargouilles,  de  galeries,  de 
moulures,  de  feuillages,  etc. 

La  grande  *  façade ,  construite  entièrement  d'après  les  plans 
originaux  du  xiv^  s.  (v.  p.  343),  avec  ses  deux  énormes  tours,  la 
porte  principale  qui  s'ouvre  entre  les  deux  et  la  grande  fenêtre  du 
milieu,  passe  pour  le  plus  beau,  le  plus  parfait  modèle  du  système 
d'architecture  à  membres  perpendiculaires,  dont  les  masses  s'élè- 
vent en  devenant  de  plus  en  plus  légères  et  aériennes.  Les  tours 
se  composent  de  quatre  étages,  les  trois  du  bas  carrés,  le  quatrième 
octogone  et  couronné  par  une  magnifique  flèche  très  élancée.  Parmi 
les  trois  cloches  de  la  tour  du  S.,  la  plus  grosse  pèse  25  000  kilogr.  ; 
elle  a  été  faite  en  1874  avec  des  canons  français.  Les  deux  autres, 
fondues  en  1447  et  1448,  pèsent  11200  et  6000  kilogr. 

La  porte  principale  a  29  m.  30  de  haut  et  9  m.  50  de  large; 
les  portes  latérales,  11  m.  60  sur  5  m.  60,  et  la  fenêtre  du  milieu, 
14  m.  75  sur  6  m.  25.  Celle  du  S.  est  ornée  depuis  le  xv®  s.  de 
sculptures  d'un  style  noble,  probablement  de  maître  Conrad  Cuyn. 

Les  bras  du  transept  se  terminent  par  les  portails  latéraux  du 
N.  et  du  S.,  achevés  en  1859,  sur  les  plans  de  Zwirner,  les  anciens 
plans  n'existant  plus.  Le  portail  du  Nord  est  simple,  mais  le 
*p  ortail  du  Sud  est  très  riche  ;  ses  sculptures,  d'après  Schwanthaler, 
ont  été  exécutées  aux  frais  du  roi  Guillaume  I^'^. 


312     VÎII.  E.  6f.  COLOGNE.  Cathédrale. 

Le*chœur,  acheté  en  1322,  avec  les  sept  chapelles  qui  rayon- 
nent alentour,  montre  dans  sa  partie  inférieure  les  formes  nobles  et 
sévères  du  style  goth.  primitif  le  plus  pur,  et  dans  sa  partie  supé- 
rieure tout  réclat  et  les  formes  élancées  de  l'art  à  son  apogée. 

h'^Hnférieur^  compte  56  piliers  et  mesure  119  m.  de  lon- 
gueur, La  grande  nef  a  15  m.  de  large  du  centre  d'un  pilier  à 
l'autre  et  45  m.  de  haut;  chacun  des  deux  bas  côtés  qui  en  sont  le 
plus  rapprochés,  8  m,  18,  et  les  deux  autres,  de  l'axe  du  pilier 
au  mur,  6  m.  95  de  large  sur  19  m.  de  haut.  La  superficie  est  de 
6166  m.  carrés  (v,  p.  146).  L'effet  que  produit  l'ensemble  du  monu- 
ment est  vraiment  imposant. 

Nef  et  TRA^'SEPT.  Les  vitraux  de  la  fenêtre  du  milieu  au-dessus  du 
grand  portail,  par  Mil  de ,  de  Lûbeek,  ont  été  donnés  par  le  prince  et  la 
princesse  de  la  couronne.  Les  cinq  fenêtres  du  bas  côté  du  N.  (g.),  faites 
en  1508  et  en  1509  et  représentant  des  archevêques,  des  saints  et  des  ar- 
moiries, sont  mises  au  rang  des  plus  belles  verrières  anciennes.  Les  gran- 
it ;  des  fenêtres  du  bas  côté  du  S.,  exécutées  en  1848  à  Munich  et  données  à  la 
••f  cathédrale  par  le  roi  Louis  I^'"  de  Eavière,  témoignent  du  progrès  im- 
mense qu'on  a  fait  réaliser  de  nos  jours  à  cette  sorte  de  peinture,  pres- 
que oubliée  depuis  le  moven  âge.  Les  sujets  principaux  sont:  lo  St 
Jean-Baptiste;  2»  la  Is^ativité  de  J.-C.  ;  S»  en  haut,  la  Cène;  en  bas,  la 
Mort  de  J.-C.  ;  40  la  Descente  du  St-Esprit;  50  la  Lapidation  de  St  Etienne, 
premier  martyr.  Au-dessous:  des  Prophètes,  des  Evangélistes,  de  Pères  de 
l'Eglise,  toutes  figures  en  pied.  Les  trois  premières  fenêtres  ont  été  des- 
sinées par  Jos.  Fischer^  les  deux  autres  par  Hellweger.  Une  6^  fenêtre, 
placée  en  1855  dans  le  bras  S.  du  transept,  côté  O.,  est  consacrée  à  la 
mémoire  du  philosophé  Joseph  de  Gœrres  «eatholicse  veritatis  in  Ger- 
mania  defensori  glorioso ,  nato  Confluent.  1776,  denato  Monachi  1848» 
.(glorieux  défenseur  de  la  vérité  catholique  en  Allemagne,  né  à  Coblentz 
en  1776,  mort  à  Munich  en  1848).  Elle  a  été  peinte  d'après  des  cartons 
de  Hess,  etc.  Les  nouveaux  vitraux  du  portail  du  S.,  donnés  par  l'em- 
pereur Guillaume,  ont  été  peints  à  Berlin;  ceux  du  portail  du  N.,  consacrés 
à  la  mémoire  de  feu  l'archevêque  de  Cologne,  Jean  de  Geissel,  à  Cologne 
même.  Enfin  les  vieux  vitraux  dans  le  bras  N.  du  transept,  à  l'O.,  pro^ 
viennent  d'anciennes  églises  de  la  ville  et  de  la  chapelle  de  la  Vierge, 
dans  la  cathédrale. 

Une  grille  de  fer,  qui  doit  être  remplacée  par  un  haut  jubé,  sépare 
la  nef  du  chœur.  On  entre  par  la  porte  du  N.  (à  g.).  Immédiatement 
à  g.,  la  jolie  épitaphe  d:Ant.  Keyfeld  (m.  1539).  —  Des  14  colonnes  de  la 
partie  centrale,  qui  forme  le  chœur  proprement  dit,  se  détachent  des 
consoles  avec  des  statues  du  commencement  du  xiv^  s.,  sous  de  riches  bal- 
daquins: Jésus,  la  Vierge  et  les  Apôtres,  probablement  de  Michaël,  ar- 
chitecte de  la  cathédrale ,  à  qui  sont  dus  les  bas-reliefs  en  marbre  sur 
le  devant  du  maître  autel  :  elles  ont  été  restaurées  en  1842.  Les  nou- 
velles statues  du  transept  y  ont  été  placées  en  1866.  Dans  les  angles 
des  voûtes,  le  peintre  Steinle  a  représenté  en  1844  les  neuf  chœurs  des 
anges  ^  conformément  à  la  symbolique  religieuse  et  en  donnant  aux 
figures  des  couleurs  diverses ,  selon  les  degrés  de  la  hiérarchie  céleste.. 
C'est  du  haut  de  la  galerie  du  chœur  (p.  344)  qu'on  les  voit  le  mieux. 


1  La  nef,  le  transept  et  les  vitraux  sont  visibles  pour  tout  le  monde 
et  toute  la  journée,  cependant  il  n'est  pas  permis  de  circuler  dans  l'église 
durant  les  offices  (dans  la  semaine,  de  9  h.  à  10  h.  du  matin  et  de  3  h.  à 
3  h.  1/2  du  soir).  Pour  visiter  le  chœur,  etc.,  il  faut  s'adresser  au  suisse 
(Schweizer),  qui  délivre  une  carte  spéciale  coûtant  1  cM.  50  par  personne. 
On  paie  1  c4(.  pour  monter  au  chevet,  aux  tours,  etc.  ;  l'ascension  est  très 
intéressante.  Les  guides  sont  tout  à  fait  inutiles.  Il  n'y  a  pas  de  pour- 
boire à  payer. 


Cathédrale.  COLOGNE.  VIII.  R.  62.     343 

Les  murs  derrière  les  stalles  sont  ornés  d'images  modernes  brodées 
sur  soie,  d'après  des  dessins  de  Rambovx  (p.  345),  par  des  dames  de 
Cologne.  Elles  représentent  le  symbole  de  Nicée  et  les  sept  sacrements. 
Les  belles  stalles  sculptées  sont  du  xv^  s.  Sous  des  plaques  de  cuivre,  sur 
lesquelles  sont  gravés  les  portraits  des  défunts,  reposent  l'archevêque 
comte  Spiegel  de  Desenberg  (m.  1835)  et  le  cardinal  de  Geissel  (m.  1864). 
Au-dessus  du  triforium  du  chœur  (intérieur)  règne  une  série  d'excellents 
vitraux  anciens  (les  rois  de  Juda,  etc.),  dont  les  figures  ont  2  m.  50  de 
hauteur-,  ils  sont  de  la  fin  du  xiii^  ou  du  commencement  du  xiv^  s. 

Chapelles  du  chœur.  1.  Chap.  St-Engelbert^  la  première  à  g.  ou  au  IST. 
Elle  a  renfermé  jusqu'en  1633  les  reliques  de  l'archevêque  Engelbert  de 
Berg,  actuellement  déposées  au  trésor  (p.  344),  dans  une  superbe  châsse 
d'argent.  On  remarquera  les  tombeaux  des  archevêques  Adolphe  et  Antoine 
de  Schauenbourg,  du  xvi*^  s.  —  Devant  la  sacristie,  le  sarcophage  de  l'arche- 
vêque Engelbert  de  la  Marche  (1364-1368),  avec  une  belle  figure  eji  pierre, 
faite  du  vivant  même  du  défunt. 

2.  Chap.  St-Materne.  Tombeau  de  l'archevêque  Philippe  de  Heinsberg 
(m.  1191),  ayant  la  forme  d'une  enceinte  de  ville  avec  tours,  portes  et 
créneaux,  et  une  belle  statue.  Tableau  d'autel  de  Barthel  de  Brmjn 
(1548).  Sous  verre,  le  plan  et  le  profil  originaux  de  la  tour  du  S.  de  la 
cathédrale,  sur  parchemin,  retrouvés  à  Paris  en  1816  (v.  ci-dessous). 

3.  Chap.  St-Jean.  "Tombeau  du  fondateur  de  l'église  (p.  340),  l'arche- 
vêque Conrad  de  Hochstaden  (m.  1261):  la  figure  du  pi-élat,  en  bronze,  a 
été  restaurée  en  1847.  Remarquer  Vautel  Ste-Claire ,  orné  d'une  belle 
sculpture  en  bois  représentant  la  Passion ,  sur  les  volets  de  laquelle 
sont  des  peintures  de  l'école  de  maître  Guillaume ,  présent  des  frères 
Boisserée.  —  Sous  une  glace  de  4m.  70  de  haut,  dans  un  grand  cadre 
en  chêne,  le  plan  original  du  grand  portail  de  la  cathédrale,  avec  les 
deux  tours  achevées,  sur  parchemin  -,  il  a  été  retrouvé  partie  à  Darmstadt, 
en  1814,  partie  à  Paris,  en  1816. 

4.  Chap.  des  Trois-Rois.  Les  ossements  des  rois  mages  avaient  été 
portés  à  Constantinople  par  l'impératrice  Hélène;  transportés  de  là 
plus  tard  à  Milan,  ils  furent  donnés  à  Cologne,  après  la  destruction  de 
Milan  en  1164,  par  l'archevêque  Renaud  de  Dassel ,  qui  les  avait  reçus 
lui-même  en  cadeau  de  Frédéric  Barberousse.  La  châsse  qui  les  renferme 
est  maintenant  au  trésor  (p.  344).  Le  mausolée  en  marbre  qui  se  trouve 
dans  la  chapelle,  date  de  la  seconde  moitié  du  xvii^  s.  —  Sous  la  fenêtre 
du  milieu  est  un  précieux  bas-relief  en  bronze  doré,  de  1516,  représen- 
tant l'adoration  des  mages.  Du  côté  S.,  Tépitaphe  de  l'archevêque  Ernest 
de  Bavière  (m.  1642).  Les  autres  électeurs  de  la  maison  de  Bavière  repo- 
sent en  dehors  de  cette  chapelle.  Le  cœur  de  Marie  de  Médicis  (p.  350) 
est  également  inhumé  devant  la  chapelle,  sous  une  pierre  sans  inscrip- 
tion. En  face,  sur  le  revers  du  maître  autel,  le  tombeau  de  l'archevêque 
Thierry  de  Mœrs  (m.  1463),  probablement  modifié. 

5.  Chap.  Ste-Agn'es.  L'autel  est  orné  du  célèbre  *Bombild  (tableau  de 
la  Cathédrale).  C'est  un  grand  tableau  à  volets,  dont  le  panneau  du 
milieu  représente  l'adoration  des  rois  mages,  les  autres  St  Géréon  et 
Ste  Ursule,  et  l'extérieur  l'Annonciation.  Il  était  autrefois  à  la  chapelle 
du  Conseil  (p.  350).  C'est  évidemment  le  tableau  dont  Durer  fait  mention 
dans  le  journal  de  son  voyage  aux  Pays-Bas,  disant  qu'il  a  payé  deux 
deniers  «pour  ouvrir  le  tableau  que  maître  Steffen  a  peint  à  Cologne». 
C'est  d'après  cette  indication  qu'on  l'a  attribué  à  Etienne  (Stephan) 
Lochner.  Il  ne  porte  pas  d'inscription;  les  caractères  qu'on  veut  y  voir 
ne  sont  que  des  ornements.  Ce  tableau,  qui  impose  déjà  par  ses  dimen- 
sions, a  excité  dès  les  premiers  temps  une  admiration  pleine  d'enthou- 
siasme. Comme  style,  il  tient  le  milieu  entre  l'idéalisme  du  moyen  âge 
et  le  réalisme  des  Flamands.  —  Au  milieu  de  la  chapelle,  le  sarcophage  de 
Ste  Irmgarde  (vivait  au  xi^  s.),  orné  de  colonnades  et  d'images  de  saints. 

6.  Chap.  St- Michel.  Monument  de  l'archevêque  Walram  de  Juliers 
(m.  1349).     Le  retable  sculpté  est  du  xv^  s. 

7.  Chap.  St-Etienne.  Sarcophage  de  pierre  de  l'archevêque  Oéron 
(m.  976),  du  x^s.,  provenant  de   l'ancienne  cathédrale,   mais    sur  lequel 


344     YIIL  R.  62.  COLOGNE.  Cathédrale. 

on  a  placé  en  1802  la  statue  du  général  de  l'empire  de  Hochkirchen  (mort 
à  Landau  pendant  la  guerre  de  la  succession  d'Espagne,  en  1703),  par  For- 
tini,  de  Florence. 

8.  Chap.  de  la  Vierge^  proprement  la  dernière  travée  du  bas  côté 
extérieur  de  droite.  Tombeau  de  l'archevêque  Renaud  de  Dassel  (m.  1167; 
p.  343J.  Dessus,  depuis  1842,  la  statue  de  marbre  de  l'archevêque  Guil- 
laume de  Genney  (m.  1362).  En  face,  le  sarcophage  du  comte  Godefroy 
d'Arnsberg  (m.  1368).  Près  de  l'autel,  le  *mausolée  de  Frédéric  de  Saarwerden 
(m.  1414),  richement  orné  de  sculptures  en  pierre,  avec  la  statue  du  prélat 
en  bronze  et  entouré  d'une  grille;  il  a  été  restauré  en  1847.  —  L'autel  de 
cette  chapelle,  fait  en  1856  sur  les  dessins  de  Zwirner,  est  orné  d'une  *As- 
somption  par  Overheck^  achetée  en  1855  pour  la  cathédrale,  par  le  Kunst- 
verein  de  Dûsseldorf,  qui  l'a  payée  6000  thalers.  Au  pilier  voisin  ,  une 
Vierge  dite  la  Madone  de  Milan,  probablement  une  oeuvre  allemande  du 
xiv^s.  —  Les  vitraux  de  cette  chapelle,  peints  à  Cologne  et  posés  en  1857, 
représentent  des  scènes  de  l'histoire  de  la  Vierge,  d'après  de  vieilles 
peintures  murales  découvertes  en  1842,  lors  de  la  restauration  du  chœur. 

A  l'entrée  de  la  partie  S.  du  transept,  contre  un  pilier,  se  voit  une 
statue  de  St  Christophe  de  plus  de  3  m.  de  hauteur,  du  xvi^  s.  L'autel  du 
style  ogival  tertiaire  au  mur  de  l'E. ,  du  même  côté  ,  provient  de  l'an- 
cienne église  Sta-Maria-ad-Gradus. 

Trésor.  L'entrée  est  dans  le  pourtour,  au  N.  du  chœur.  La  *châsse 
des  rois  mages,  en  or,  est  une  œuvre  précieuse  du  style  roman,  faite  pro- 
bablement de  1190  à  1200,  considérablement  endommagée  en  1794  dans  la 
fuite  à  l'approche  des  troupes  françaises  et  restaurée  en  1807.  La  *châsse 
de  St  Engelbert,  en  argent,  est  de  la  renaissance  (1633).  Parmi  les  osten- 
soirs^ il  y  en  a  un  du  xiv^  s.,  un  autre  du  xviiS,  tout  garni  de  pierres 
précieuses ,  et  un  donné  par  Pie  IX,  en  1848.  On  remarquera  encore 
une  croix  processionnelle  du  xii^  s.,  une  paix  du  xvi^  s.,  richement  ornée 
d'émaux,  de  perles  et  de  pierres  précieuses;  le  glaive  de  la  justice  porté 
par  l'électeur  de  Cologne,  lors  du  couronnement  des  empereurs  d'Alle- 
magne à  Francfort;  des  habits  sacerdotaux,  10  tablettes  d'ivoire,  sculptées 
de  1703  à  1733  par  Melehior  Paulus  et  représentant  des  scènes  de  la  Pas- 
sion, etc.  —  La  sacristie  renferme  un  beau  tabernacle  et  de  vieilles  pein- 
tures sur  verre.  —  La  bibliothèque  de  la  cathédrale  possède  les  manuscrits 
de  Hildebold,  le  premier  archevêque  (p.  338),  rendus  en  1868  parle 
grand-duc  de  Darmstadt. 

Nous  recommandons  particulièrement  de  faire  le  *toue  du  chevet 
(Chorumgang)  dans  les  galeries  du  haut,  à  l'intérieur  et  à  l'extérieur, 
et  de  monter  aux  tours:  carte,  v.  p.  342.  L'escalier  est  à  côté  du  portail 
S.,  où  l'on  trouve  une  personne  chargée  de  vous  conduire.  Après  avoir 
jeté  un  coup  d'œil  sur  l'intérieur  de  l'église,  on  pa.rcourt  au  dehors  la 
forêt  d'arcs-boutants  qui  terminent  les  contreforts,  et  qui  s'épanouissent 
pour  ainsi  dire  en  un  feuillage  de  pierres;  c'est  là  surtout  que  se  mani- 
feste le  caractère  grandiose  de  la  construction.  De  cet  endroit,  la  *vue 
s'étend  sur  la  plaine  et  sur  le  fleuve,  depuis  les  hauteurs  de  l'ancien  duché 
de  Bers  jusqu'aux  Sept-Montagnes  et  au  Vorgebirge. 

Le  musée  archiépiscopal  {erzhischœfliches  Muséum;  pL  16,  E5), 
au  S.  de  la  cathédrale,  dans  une  chapelle  bâtie  en  1665,  qui  faisait 
autrefois  partie  de  l'archevêché,  contient  une  riche  collection  de 
vases  et  autres  objets  sacrés,  de  vêtements  sacerdotaux,  de  garni- 
tures d'autels,  de  peintures  sur  bois  en  détrempe,  de  manuscrits 
ornés  de  miniatures,  de  sculptures  en  bois  et  en  pierre,  etc.  L'objet 
le  plus  précieux  est  une  Vierge  appartenant  au  séminaire,  peinte 
par  un  maître  de  l'ancienne  école  de  Cologne.  Ce  musée  est  ouvert 
tous  les  jours  en  été  de  9  h.  à  1  h,  et  de  3  à  6,  en  hiver  seulement 
les  dim.  et  fêtes  et  les  mercr.,  de  10  h.  à  1  h.  ;  entrée,  50  pf. 


Musée.  COLOGNE.  VIII.  R.  62.     345 

Le  pont  fixe  du  Ehin,  à  l'E.  de  la  cathédrale  (pi.  F  5-6),  a  été 
achevé  en  1859.  Il  est  en  fer,  à  treillis,  et  se  compose  en  réalite'  de 
deux  ponts  accolés  l'un  à  l'autre,  reposant  sur  trois  piles  communes. 
Sa  longueur  entre  les  deux  rives  est  de  412  m.,  sa  largeur  totale,  de 
19  m.;  sa  hauteur,  de  16  m.  60  au-dessus  de  l'étiage  ou  de  14  m. 
70  au-dessus  du  niveau  moyen  du  fleuve.  La  partie  consacrée  au 
chemin  de  fer  est  à  double  voie  et  à  double  treillis;  le  côté  livré 
à  la  circulation  ordinaire  n'a  qu'un  simple  treillis.  Au-dessus  de 
l'entrée  sur  la  rive  g.  (Cologne)  se  trouve  une  statue  équestre  de  Fré- 
déric-Guillaume IV,  en  bronze,  par  Blseser,  et  au-dessus  de  celle  de 
la  rive  dr.,  une  statue  équestre  de  Guillaume  I^'\  par  Drake,  toutes 
deux  érigées  en  1867.  De  la  rampe  sur  la  rive  g.,  on  a  une  belle  *vue 
du  chevet  de  la  cathédrale.    Pour  Deutz,  sur  la  rive  dr.,  v.  p.  357. 

Non  loin  de  la  cathédrale  s'élève  le  *musée  (pi.  17,  E4),  con- 
struit de  1855  à  1861  par  /.  Felten.  C'est  un  édifice  imposant  du 
style  goth.  anglais,  mesurant  55  m.  de  long  et  22  m.  de  large,  tourné 
vers  le  N.  Derrière  se  trouvent  deux  ailes  de  plus  de  30  m.  de  long 
et  10  m.  de  profondeur,  avec  le  beau  cloître  de  l'église  des  Minorités 
fp.  348) ,  du  style  ogival  flamboyant.  Un  habitant  de  Cologne,  M. 
Richartz  (m.  1861),  a  donné  la  somme  nécessaire  pour  la  con- 
struction de  l'édifice,  environ  200  000  thalers  (750000  fr.)  et  le 
noyau  des  collections  de  tableaux  et  d'antiquités  se  compose  de  la 
galerie  léguée  à  la  ville  par  le  professeur  Ferd.  Wallraf  (m.  1824)  : 
de  là  le  nom  officiel  de  musée  Wallraf  -  Richartz.  L'édifice  est 
orné  à  l'extérieur  de  statues  d'hommes  marquants  dans  l'histoire 
de  la  ville,  par  Blœser ,  Fuchs,  Mohr  et  Werres.  —  Le  musée  est 
ouvert,  dans  la  sem.  de  9  h.  à  6  h.  en  été  et  de  9  h.  à  4  h.  en  hiver, 
les  dim.  et  fêtes  de  9  h.  à  1  h.,  sauf  les  jours  de  Pâques,  de  la 
Pentecôte  et  de  Noël.  Il  est  public  les  dim.  et  fêtes  et  le  mercr.  et 
visible  les  autres  jours  moyennant  75  pf. 

Rez-de-chaussée  et  cloître.  —  Dans  le  vestibule,  de  chaque  côté 
de  l'escalier,  les  bustes  deWallraf  et  Richartz,  en  marbre,  par  Blœ- 
ser. A  dr.,  on  se  trouve  d'abord  dans  une  grande  galerie  contenant 
ordinairement  des  sculptures  modernes.  Au  milieu,  *1003-1028, 
Gasp.  Scheuren,  aquarelles  relatives  à  la  province  rhénane.  On 
aperçoit  à  g.,  dans  le  bas,  la  mosaïque  romaine  mentionnée  ci-des- 
sous. —  Puis  vient  une  salle  avec  des  antiquités  romaines  :  sta- 
tuettes, bustes,  masques  (pas  tous  authentiques).  N'^  1,  *tête  de 
Méduse  colossale  en  marbre,  achetée  à  Rome;  4,  Epicure;  9,  Sci- 
pion  l'Africain;  21,  Jules  César,  bustes.  Plâtres  d'antiques  célè- 
bres. —  Dans  la  salle  voisine,  une  collection  de  gravures,  de  des- 
sins^ de  vieux  manuscrits ,  de  médailles,  de,  sculptures ,  etc.,  et 
n^  1030a,  les  42  cartons  dessinés  par  Ramboux  pour  les  tapisseries 
de  la  cathédrale  (p.  343). 

Dans  la  galerie  du  haut  une  précieuse  collection  de  poteries 
allemandes,  de  Siegbourg,  Frechen  et  Raeren  ;  de  beaux  verres  vé- 
nitiens;  des  verres  et  de  la  poterie  de  fabrique  romaine;  des  ar- 


346     riIL  R.  62.  COLOGNE.  Musée. 

moires  allemandes  ;  une  collection  de  30  vitraux  modernes  de 
Munich ,  copies  de  tableaux  d'anciens  maîtres  de  Cologne  et  de 
peintres  flamands  et  hollandais,  légués  par  les  frères  Boisserée.  En 
outre,  de  nombreuses  photographies  d'oeuvres  célèbres.  —  Dans  la 
galerie  du  bas,  les  monuments  lapidaires  romains  et  du  moyen 
âge,  des  mosaïques  romaines,  surtout  le  n"30,  la  mosaïque  des 
Sages,  qui  représente  sept  sages  et  poètes  grecs ,  avec  leurs  noms  : 
Diogène,  Socrate,  Aristote,  Chilon,  Platon,  Cléobule  et  Sophocle. 
Cette  mosaïque,  qui  a  7  m.  06  de  long  sur  è  m.  80  de  large,  a  été 
trouvée  lors  de  la  construction  de  l'hôpital  près  de  Ste- Cécile 
(p.  354).  Elle  est  faite  en  partie  de  petits  cubes  de  verre,  et  elle  date 
probablement  du  iv*^s.  188,  restes  d'un  mur  peint  à  fresque.  193, 
sarcophage  trouvé  à  Cologne,  avec  des  bas-reliefs  qui  représentent 
Hercule  délivrant  Hésione,  Hercule  enlevant  le  trépied  de  Delphes, 
Thésée  combattant  le  Minotaure,  et  deux  danseuses.  198,  inscrip- 
tion tumulaire  en  vers,  en  l'honneur  d'un  garçon  de  neuf  ans.  Ex-- 
voto  à  Mercure  Cissonius  (n*'  lOJ,  à  Sémélé  «et  à  ses  sœurs»  (25). 
1,  autel  consacré  à  Jupiter  Saxanus  par  des  soldats  travaillant  dans 
les  carrières  de  Brohl. 

A  g.,  au  rez-de-chaussée,  se  trouve  une  galerie  de  tableaux  de 
l'ANCiENNE  ÉCOLE  DE  CoLOGKE ,  qui  plairont  peu  au  simple  visi- 
teur. Ils  sont  exposés  dans  six  salles,  dont  la  première  commence 
près  de  l'entrée  du  cloître  supérieur.  Les  pièces  les  plus  remar- 
quables sont:  dans  la  11^  salle,  n^  40,  la  Vierge  avec  la  fleur  de 
haricot,  par  maître  Guillaume  (Wllhelm)  ;  n^  118,  la  Vierge  dans 
un  berceau  de  roses,  par  maître  Etienne  (Stephan);  dans  la 
III^  salle,  n"®  151  à  158,  la  Passion  de  Lyversherg,  tableau  d'autel 
ainsi  appelé  parce  qu'il  a  appartenu  à  un  M.  Lyversherg,  dont 
plusieurs  œuvres  d'art  portent  le  nom;  puis,  n*' 207,  la  Mort  de 
la  Vierge,  par  le  maître  de  Calcar ,  également  une  œuvre  d'après 
laquelle  on  en  désigne  plusieurs  autres  de  la  même  main.  —  La 
salle  qui  donne  sur  le  vestibule  (p.  345)  renferme  quelques  œuvres 
d'art  modernes. 

L'escalier  est  décoré  de  fresques  par  Steinle,  qui  ont  pour  sujet 
l'histoire  artistique  et  intellectuelle  de  Cologne.  Elles  commencent 
à  g.  pour  le  visiteur  qui  les  regarde  du  haut  de  l'escalier  en  se 
retournant.  1°  Période  romaine  et  romane  :  Constantin  le  Grand 
(324-337)  sur  un  trône,  entouré  de  guerriers,  d'artistes,  etc.,  dont 
quelques-uns  tiennent  les  plans  de  ses  constructions  de  Trêves  et 
de  son  pont  de  Cologne;  de  l'autre  côté,  Charlemagne  (768-814). 
Entre  les  deux  empereurs,  Ste  Hélène.  Dans  l'angle,  à  côté  de 
Charlemagne,  les  grands  archevêques  de  Cologne:  St  Hildebold 
(m.  819),  avec  le  plan  de  l'ancienne  cathédrale;  St  Bruno  (m.  965), 
avec  réglise  St-Pantaléon  ;  Héribert  (m.  1021),  avec  celle  des 
Apôtres;  Anno  II  (m.  1075),  avec  celle  de  St-Géréon.  Puis  Plec- 
trude,  reine  des  Francs  (commencement  du  viii^  s.),  avec  le  plan 
de  Ste-Marie-au-Capitole.    Au-dessous,  des  compositions  plus 


Musée.  COLOGNE.  VIII.  R.  62.     347 

petites,  la  Légende  de  Cologne:  St  Materne,  premier  évêque  de  la 
ville,  baptisant  dans  le  Rhin;  St  Géréon  et  ses  compagnons  ,  Ste 
Ursule  avec  les  vierges  martyres,  et  St  Hermann- Joseph,  à  Ste- 
Marie-au- Capitole.  —  Au  mur  de  droite,  2°  Période  du  moyen 
âge:  au  milieu,  Albert  le  Grand,  le  savant  théologien  de  Cologne, 
avec  ses  élèves;  au-dessous,  St  Thomas  d'Aquin  etDuns  Scot;  plus 
loin,  des  mystiques,  des  humanistes  et  des  artistes.  De  l'autre  côté, 
Conrad  de  Hochstaden  (p.  340),  auquel  l'architecte  de  la  cathédrale 
présente  son  plan  ;  à  côté,  maître  Guillaume  et  maître  Etienne  ;  puis 
deux  bourgmestres  saluant  un  bateau  de  la  Hanse  à  son  arrivée. 
Peintures  du  bas:  la  St-Jean  (v.  p,  351),  l'Arrivée  des  reliques  des 
rois  mages,  un  Tournoi  et  le  Commerce  de  Cologne.  —  Au  mur  du 
milieu,  à  g.  de  la  porte:  3^  Renaissance  et  temps  modernes:  à  g., 
Rubens  recevant  la  commande  du  tableau  d'autel  de  l'église  St- 
Pierre  (p.  353);  Winkelmann  étudiant  le  Laocoon;  au  milieu,  les 
frères  Boisserée  et  Fréd.  de  Schlegel;  à  dr.,  les  fondateurs  du  musée, 
Wallraf  et  Richartz,  ce  dernier  tenant  le  plan  du  musée.  Dans  le 
bas ,  le  Carnaval  de  Cologne.  —  Au  même  mur ,  à  dr.  de  la  porte  : 
4°  la  Continuation  des  travaux  de  la  cathédrale. 

Premier  étage.  —  La  plupart  des  visiteurs  entrent  immédiate- 
ment tout  droit  dans  les  salles  des  peintures  modernes.  Salle 
d'entrée:  à  dr.,  *982A,  Camphausen  le  Roi  Guillaume  salué  par 
les  troupes  après  la  bataille  de  Sedan  et  accompagné  de  Bismarck, 
Moltke  etRoon,  grand  portrait  à  cheval;  à  g.,  995,  Simon  Meister, 
portrait  à  cheval  de  Frédéric-Guillaume  IV.  Dans  la  même  salle, 
quelques  bustes. 

CÔTÉ  DROIT.  1^^  salle  :  Gust.  Richter,  la  Reine  Louise  de  Prusse, 
portrait  peint  en  1879;  vis-à-vis,  le  portrait  du  feldmaréchal 
de  Moltke,  par  A.  de  Werner.  —  11^  salle  ou  salle  du  coin:  963, 
Kœhler,  Cantique  de  Marie,  sœurd'Aaron,  lors  de  la  sortie  d'Egypte; 
965b,  Schwerdgehurth ,  Promeneurs  aux  portes  de  la  ville;  987, 
Salentln,  Pèlerins  à  une  source  miraculeuse;  Rahe  et  Kolhe,  por- 
traits de  Goethe;  Ad.  Schrœdtev,  Don  Quichotte;  959,  J.-Guil. 
Schirmer,  Paysage  d'Italie;  984,  C.-L.-F.  Becker,  Hutten  couronné 
pour  ses  poésies  ;  970a,  Théud.  Mintrop,  Vin  de  mai.  —  Un  cabinet 
contenant  des  gravures  modernes  et  à  côté  duquel  sont  les  salles 
d'exposition  permanente  de  la  société  des  Beaux-Arts  de  Cologne, 
unit  la  salle  précédente  à  la  III*^  salle ,  la  principale  des  pein- 
tres modernes,  à  l'E.  de  l'escalier:  9Q3^Lessing,  paysage;  971a, 
André'  Achenbachj  Départ  d'un  remorqueur;  du  même,  le  Marché 
au  poisson  d'Amsterdam,  nouvelle  acquisition;  980,  Bœttcher,  Nuit 
d'été  sur  le  bord  du  Rhin;  974,  Jul.  Schrader,  Cromwell  près  de 
sa  fille  malade;  990,  Piloty,  Galilée  prisonnier  ;  952a,  C.  Roitmann, 
Cefalù,  paysage  en  Sicile;  559a,  Wider,  Joueurs  de  tombola  au 
Trastévéré  (Rome)  ;  966,  Bendemann,  Deuil  des  Juifs  en  exil;  981, 
Camphausen ,  le  Prince  Eugène  à  la  bataille  de  Belgrade;  994A, 
Stiickelherg ,  Roméo  et  Juliette  de  village;  991,  Osw.  Achenbach, 


348     VIII.  R.  62.  COLOGNE.  Muse'e. 

Castel-Gandolfo ;  970,  Geselschap ,  Soirée  musicale;  992,  Vautier, 
Eepas  après  un  enterrement;  Ed.  Hildebrandt,  paysage. 

CÔTÉ  GAUCHE.  1^^  salle ,  œuvres  des  anciennes  écoles  franco- 
KiENNE,  SAXONNE  ET  souABE ,  parmi  lesquelles  il  y  en  a  peu  de 
remarquables:  522,  A.  Durer,  Un  flfre  et  un  tambour;  534,  535, 
Cranach  le  Vieux,  Ste  Madeleine,  l'P^nfant  Jésus.  —  11^  salle,  Fla- 
mands, Hollandais,  Italiens,  etc.,  à  dr.  de  l'entrée:  652A,  Adr. 
Brouioer,  Un  vieux  paysan;  *800A,  le  Francla ,  la  Vierge  avec 
l'enfant  Jésus;  Fr.  de  Herrera,  Renîment  de  St  Pierre;  Nie.  Mans, 
portrait;  817,  le  Tint  or  et ,  Ovide  et  Corinne;  654A,  K.  Fabricius 
(élève  de  Rembrandt),  portrait  d'homme;  652c,  Jac.-Gerrifz  Cuyp, 
portrait  d'homme;  901,  Phil.  de  Champaigne ,  portrait  de  Jabach, 
patricien  de  Cologne  et  ami  des  arts;  618,  P. -P.  Rnhens ,  Ste 
Famille,  qui  n'est  sans  doute  qu'une  œuvre  d'atelier;  624,  A.  van 
Dyck,  autre  portrait  de  Jabach;  941,  J.-L.  David  (m.  1824),  Péri- 
clès  près  du  corps  de  son  fils  Paralus;  632,  G.  Honthorst,  Ste  Fa- 
mille; 617,  Ruhens,  St  François  recevant  les  stigmates;  801,  Inn. 
da  Imola,  la  Vierge;  802,  Jac.  Francia,  l'Apôtre  St  André;  812, 
813,  P.  Ve'ronhe,  têtes  d'étude;  633,  634A,  Jac.  Jordaens,  Promé- 
thée  ;  le  Marchand  Wirtz  ;  G.  van  den  Eeckhout,  Esther  et  Aman  ; 
J.  van  der  Meer ,  paysage;  Janson  van  Keulen,  deux  portraits; 
Ph.  de  Koninck ,  paysage.  —  Les  nombreuses  œuvres  de  peintres 
italiens  et  français  qui  remplissent  les  salles  suivantes  n'ont  rien 
de  particulièrement  remarquable. 

Derrière  le  musée  se  trouve  l'église  des  Minorités  (pi.  56, 
E  4),  édifice  du  style  ogival  primitif  aux  belles  proportions.  Elle 
a  été  probablement  commencée  en  1220  et  achevée  en  1260.  Sa 
longueur  est  de  58  m.  37,  sa  largeur  de  21  m.  97  et  sa  hauteur 
de  20  m.  40.  C'est  aussi  à  la  munificence  de  M.  Richartz  (p.  345) 
qu'en  est  due  la  restauration,  faite  de  nos  jours.  Les  plus  belles 
parties  sont  le  portail,  avec  sa  grande  fenêtre  ;  et  la  tourelle, 
réédifiée  au  siècle  dernier  sur  le  modèle  de  l'ancienne.  La  sacristie, 
qui  est  remarquable,  a  un  pilier  rond  au  centre.  C'est  dans  cette 
église  que  repose  Jean  Duns,  surnommée  Scot  (m.  1309),  célèbre 
philosophe  et  théologien.  On  lit  sur  sa  tombe:  «Scotia  me  genuit, 
Anglia  me  suscepit,  Gallia  me  docuit,  Colonia  me  tenet.» 

Dans  la  Comœdienstrasse,  sur  une  place  (Appellhofsplatz) ,  la 
rour  d'appel  (pi.  1,  E3),  bâtie  en  1824  et  qui  a  une  nouvelle  façade 
fort  remarquable  au  N.  —  Plus  loin,  à  g.,  Varsenal  (Zeughaus; 
pi.  33,  E3),  avec  la  Grand'  Garde,  bâtis  en  1601;  à  dr. ,  Vhôtel  de 
la  Régence  (Regierungsgebseude;  pl.22,  EF3),  bâti  en  1830  par 
Biercher.  —  En  continuant  dans  la  même  direction  ,  à  l'O.,  on 
remarque  au  coin  de  l'Apernstrasse  la  tour  romaine  (Rœmerthurm; 
pi.  24,  E3),  construction  circulaire  revêtue  de  pierres  de  diverses 
couleurs.  Elle  formait  jadis  l'angle  de  la  muraille  romaine,  dont 
il  subsiste  encore  dans  le  voisinage  des  restes  très  considérables. 
Le  noyau  est  incontestablement  romain;  mais  la  partie  supérieure 


Hôtel  de  ville.  COLOGNE.  VIII.  R.  62.     349 

est  d'origine  récente.  —  En  prenant  de  là  à  dr.  par  la  Steinfelder- 
gasse,  on  arrive  à  l'église  St-Gere'on  (p.  355). 

La  synagogue  (pl.63,  E4),  édifice  du  style  mauresque,  dans 
la  Glockengasse,  a  été  construite  de  1859  à  1861  sur  les  plans  de 
Zwirner  et  aux  frais  du  banquier  Oppenheim.  Elle  est  surmontée 
d'une  belle  coupole  dorée.  —  Plus  haut,  dans  la  même  rue,  le 
the'âtre  (pi.  29,  E3),   achevé  en  1872,  sur  les  plans  de  Raschdorff. 

Entre  la  cathédrale  et  le  musée,  près  de  la  petite  place  Wallraf, 
commence  la  Hochstrasse  ou  rue  Haute  (pi.  ED4),  qui  est  étroite, 
mais  qu'on  élargit.  Elle  est  très  animée;  c'est  la  principale  artère 
de  la  ville,  qu'elle  traverse  dans  toute  son  étendue,  du  N.  au  S.,  en 
y  comprenant  les  rues  qui  la  prolongent:  au  N.,  la  Marzellenstrasse 
et  l'Eigelstein  ;  au  S.,  la  Hochpforte  et  la  Severinstrasse.  Au  mi- 
lieu de  cette  rue,  à  dr. ,  le  passage  Kœnigin-Augusta  (p.  E4), 
avec  des  magasins,  un  café,  etc. 

Entre  la  rue  Haute  et  le  Rhin,  se  trouvent  plusieurs  des  monu- 
ments remarquables  de  la  ville,  assez  rapprochés  les  uns  des  autres. 

L'*liôtel  de  ville  (pi.  21,  E5),  édifice  intéressant  datant  de  divers 
siècles  et  nouvellement  restauré,  s'élève  sur  les  soubassements  d'une 
énorme  construction  romaine,  probablement  le  prétoire  (restes  d'ar- 
cades visibles  dans  la  cave).  La  partie  la  plus  ancienne  du  bâtiment 
actuel  est  la  partie  centrale  donnant  sur  la  place  de  l'Hôtel-de- Ville, 
avec  la  salle  de  la  Hanse;  elle  est  du  xiv®  s.  De  1569  à  1571,  on  y 
a  ajouté  un  joli  vestibule  de  la  renaissance,  sur  le  plan  de  Guill. 
Vernickel ,  à  la  suite  d'un  concours  dont  plusieurs  plans  sont  en- 
core dans  les  archives  de  la  ville.  Il  y  a  de  longues  inscriptions 
latines  et  des  bas-reliefs  faisant  allusion  à  la  tradition  du  combat  du 
bourgmestre  Gryn  contre  des  lions  (v.  ci-dessous).  La  belle  tour  à 
cinq  étages,  autrefois  richement  décorée  de  statuettes,  a  été  bâtie  de 
1407  à  1414,  avec  les  amendes  payées  par  les  familles  patriciennes 
en  1306.  —  La  partie  E.,  donnant  sur  l'Altmarkt,  remonte  à 
1549-1550.  La  façade  a  été  transformée  en  1591,  mais  elle  a  été 
restaurée  en  1870  dans  le  style  primitif,  par  Raschdorff,  et  riche- 
ment ornée  de  bas-reliefs  et  de  statues. 

La  cour  des  Lions  (Lœwenhof)^  construite  en  1540  par  le  maître  maçon 
Lorenz,  dans  le  style  de  la  renaissance,  qui  venait  d'être  introduit  en  Alle- 
magne, rappelle  aussi  par  son  nom  la  tradition  d'après  laquelle  l'arche- 
vêque Engelbert  aurait  attenté  aux  jours  du  bourgmestre  Gryn  et  l'aurait 
fait  jeter  par  ruse  dans  une  fosse  aux  lions,  d'où  Gryn  serait  toutefois 
sorti  sain  et  sauf. 

Au  premier  étage  est  la  salle  ds  la.  HA^'SE  (28  m.  de  long,  7  m.  50 
de  large  et  9  m.  75  de  haut)  ,  complètement  restaurée  depuis  peu.  C'est 
là  que  fut  tenue,  dit-on,  le  19  nov.  1367,  la  première  diète  générale  de  la 
ligue  hanséatique.  Le  mur  du  S.  est  occupé  tout  entier  par  neuf  belles 
niches  qui  renferment  de  grandes  statues  en  pierre  grossièrement  tra- 
vaillées, représentant  des  héros  païens  juifs  et  chrétiens:  Hector,  Alexandre 
le  Grand,  César;  Josué,  David,  Judas  Blachabée;  Charlemagne ,  le  roi 
Arthur  et  Godefroi  de  Bouillon.  Au-dessus,  mais  plus  petite,  la  statue  de 
Charles  IV,  qui  octroya  à  la  ville  le  droit  d'avoir  des  fortifications  et  le 
droit  d'étape,  comme  l'indiquent  les  figures  à  dr.  et  à  g.  Aux  fenêtres, 
les   armes    des   familles   impériales  d'Allemagne;   sur   le  mur   principal, 


350     VIII.  E.  62.  COLOGNE.  Grand-Bt- Martin. 

celles  de  45  familles  patriciennes  de  la  ville;  au  plafond,  des  deux 
côte's,  celles  des  bourgmestres  depuis  1346  jusqu'au  jour  où  Cologne  cessa 
d'être  ville  libre  de  l'Empire,  et  dans  le  haut,  sur  deux  range'es,  celles 
des  22  corporations.  —  La  principale  pièce  de  la  partie  construite  en  1550, 
sur  l'Altmarkt,  est  la  salle  nomme'e  «Muscliel»  (coquillage),  achevée  en 
1761.  Les  tapisseries  dont  elle  est  orne'e  ont  été'  faites  d'après  des  dessins 
de  Wouwerman ,  par  D.  Vos,  et  achetées  par  la  ville  à  la  vente  de  la 
succession  de  l'électeur  Clément-Auguste.  —  L'ancienne  salle  du  Conseil 
est  dans  la  tour.  La  belle^porte  en  bois  sculpté  a  été  faite  en  1603  par 
Melchior  Reidt.  C'est  du  même  temps  que  datent  le  plafond  en  stuc  orné 
de  médaillons  d'empereurs  et  la  porte  de  la  salle  de  la  Commission,  pro- 
venant de  l'arsenal. 

Sur  la  place  de  l'Hôtel-de- Ville,  vis-à-vis  de  la  façade,  la  chapelle 
du  Conseil  (Rathskapelle) ,  édifice  du  style  ogival  tertiaire  achevé 
en  1426,  avec  une  jolie  tourelle  et  une  sacristie  de  1474.  Elle 
sert  maintenant  aux  vieux  catholiques.  Dans  la  rue  du  Portail 
(Portalgasse),  le  beau  bâtiment  neuf  de  la  Bibliothèque  de  la 
Ville  (pi.  2,  E  5),  du  style  de  la  renaissance,  par  l'architect  Weyer. 
—  Sur  une  place  voisine,  le  Laurenzplatz,  s'élève  depuis  1881 
une  statue  de  M.  de  Moltke,  bronze  d'après  Schaper. 

L'Altemarkt  (pi.  E.  5)  a  été  décoré  en  1885  à\me  fo  rit  aine  mo- 
numentale d'après  Albermann,  dans  le  style  de  la  renaissance  alle- 
mande, avec  la  statue  de  Jean  de  Werth  (m.  1651),  général  de 
cavalerie  dans  la  guerre  de  Trente-Ans,  des  figures  de  paysan  et  de 
jeune  fille  de  Cologne  à  cette  époque  et  deux  basreliefs  rappelant  la 
tradition  qui  veut  que  J.  de  Werth  se  fût  fait  soldat  par  dépit  moureux. 

Le  *Grand-St-Martin  (pi.  54,  E  5),  la  vieille  église  des  Ecossais, 
jadis  sur  une  île  du  Rhin  (v.  p.  338) ,  a  été  fondé  à  l'époque  méro- 
vingienne. Toutefois  l'édifice  a  été  reconstruit  par  l'abbé  Adelhard 
et  consacré  par  l'archevêque  Philippe  en  1172.  L'énorme  construc- 
tion de  la  partie  E.,  avec  sa  tour  majestueuse,  haute  de  84  m.  70  et 
flanquée  de  quatre  tourelles,  semble  avoir  été  érigée  au  commence- 
ment du  XIII®  s.  Elle  a  été  restaurée  en  1437  et  de  1454  à  1499. 
La  tourelle  du  S.-O.  s'écroula  ensuite  en  1526  et  ne  fut  reconstruite 
qu'en  1870.  11  y  avait  devant  le  beau  portail  gothique  un  porche 
à  voûte  d'arête,  du  milieu  du  xiv®  s.;  il  a  été  à  moitié  démoli 
dans  la  dernière  restauration. 

Iî^tÉrieue.  lies  fonts  baptismaux,  ornés  de  têtes  de  lions  et  de  feuillage, 
à  g.  dans  l'angle  près  de  l'entrée ,  passent  pour  avoir  été  donnés  par 
le  pape  Léon  III,  en  803.  Les  autels  latéraux  du  fond  sont  décorés  de 
statues  înodernes  par  Hoffmann,  de  Rome:  à  g. ,  St  Martin,  St  Eliphe  et 
Ste  Brigitte-,  à  dr. ,  la  Vierge  et  des  anges.  La  nef  du  N.  renferme  deux 
tableaux  remarquables  :  une  Descente  de  croix  par  du  Bois,  et  J.-C.  de- 
vant Anne  par  Honthorst. 

Au  S.  de  l'hôtel  de  ville  se  trouve  le  *G1irzenich  (pi.  10,  D  5), 
bâti  de  1441  à  1452  et  pour  lequel  on  a  dépensé  alors  80000  florins, 
afin  d'avoir  un  local  propre  à  recevoir  dignement  les  hôtes  que  la 
ville  voudrait  fêter.  On  acheta  pour  cela  une  propriété  de  ce  nom 
et  plusieurs  autres.  La  construction  fut  confiée  au  maître  maçon 
de  la  ville  Jean  de  Biiren.  La  première  grande  fête  qui  s'y  donna, 
en  1475,  fut  en  l'honneur  de  l'empereur  Frédéric  III.    D'autres 


Gin-zenich.  COLOGNE.  VIII.  E.  62.     351 

eurent  lieu  en  1486,  en  1505,  en  1521  et  maintes  fois  encore  au 
xvi*^  s.  Au  XVII®  et  au  xtiii^s.,  la  grande  salle  tomba  en  ruine,  on 
en  fit  un  magasin ,  et  ce  n'est  qu'en  1857,  après  avoir  été  soumise 
à  une  grande  restauration  pendant  deux  ans,  par  l'architecte  Rasch- 
dorff,  qu'elle  a  été  rendue  à  sa  première  destination.  Avec  ses 
créneaux  et  ses  tourelles,  le  Giirzenich  est,  après  les  églises,  le  plus 
important  des  anciens  édifices  de  Cologne. 

Au-dessus  des  portes  de  l'E.,  les  statues  d" Agrippa  et  de  Marsile  ^  eon- 
side'rés,  l'un  comme  le  fondateur,  l'autre  comme  le  défenseur  de  la  ville 
du  temps  des  Romains.  Les  anciennes  statues  e'tant  déte'riorées ,  elles 
ont  été  remplacées  par  d'autres  ,  dues  au  sculpteur  Mohr  et  peintes  par 
Kleinertz,  dans  le  style  ancien. 

L'INTÉRIEUR  est  toujour  visible  moyennant  50  pf.  Au  rez-de-chaussée, 
l'ancien  magasin  transformé  en  1875,  par  l'architecte  Weyer,  en  une 
magnifique  salle  de  Bourse.  —  Au  premier  étage,  la  *salle  des  fêtes,  de 
53  m.  de  long  et  22  m.  de  large,  divisée  en  trois  par  22  colonnes  de  bois 
richement  sculptées  et  avec  une  galerie.  Les  nouvelles  peintures  sur  verre 
réprésentent  les  armes  des  anciens  alliés  de  Cologne,  les  duchés  de  Juliers, 
de  Clèves,  et  de  Berg  et  la  Marche  ;  puis  St  Pierre,  patron  de  la  ville,  deux 
aigles  impériales,  les  armes  de  Cologne,  celles  des  six  bourgmestres  en 
fonction  lors  de  la  construction  de  l'édifice  et  enfin  celles  des  22  corps  de 
métier.  On  remarquera  aussi  les  deux  grandes  cheminées^  du  xv^s.,  ornées 
de  riches  sculptures  relatives  à  l'histoire  ancienne  de  la  ville.  Aux  murs, 
des  fresques  représentant  la  procession  historique  lors  de  l'achèvement 
du  dôme  en  1880,  par  Camphausen  et  autres  artistes  de  Diisseldorf.  —  Le 
restibule  (petit  Giirzenich  ou  salle  Isabelle)  est  décoré  de  peintures  d'A. 
Schmitz  de  Diisseldorf:  l'Entrée  de  l'impératrice  Isabelle,  épouse  de  Fré- 
déric II,  la  Légende  de  la  délivrance  de  la  ville  par  les  femmes ,  sorties 
armées  sous  prétexte  d'aller  abattre  du  bois,  et  la  Fête  de  St-Jean  (purifi- 
cation symbolique  dans  le  Rhin),  dont  pai-le  Pétrarque,  qui  visita  Cologne 
en  1333.     Concerts  du  Giirzenich,  v.  p.  336. 

A  l'E.  du  Giirzenicli,  sur  le  Heumarkt  (pi.  D  5),  s'élève  depuis 
1878  un  *monuinent  de  Frédéric  -  Guillaume  III,  érigé  par  sous- 
cription. Il  se  compose  d'une  statue  équestre  colossale  de  6  m.  90 
de  haut,  sur  un  piédestal  de  6  m.,  entouré  des  statues  des  généraux 
et  des  hommes  d'Etat  qui  ont  surtout  contribué  à  affranchir  les 
pays  du  Rhin  de  la  domination  française:  sur  le  devant,  Harden- 
berg,  entre  Blucher  et  York  ;  du  côté  dr.,  Scharnhornst,  avec  le  comte 
Solms,  premier  président  supérieur  de  la  province  rhénane;  Beuth, 
Schœn  et  Guill.  de  Humboldt;  du  côté  g.,  Gneisenau,  avec  Arndt, 
Niebuhr,  Alex,  de  Humboldt  et  Motz,  ministre  des  finances; 
derrière,  Stein,  Kleist  et  Billow.  Dans  le  bas,  sur  le  devant,  l'in- 
scription; sur  les  côtés,  des  bas-reliefs  relatifs  aux  progrès  des 
sciences,  des  arts,  du  commerce  et  de  l'industrie  dans  la  contrée. 
La  statue  du  roi  et  celles  du  côté  dr.  sont  de  Blœser,  de  Cologne 
(m.  1874);  le  modèle  du  piédestal,  de  Herm.  Schievelbein  (m. 
1867);  les  statues  qui  sont  sur  le  devant  et  derrière,  de  Drafce, 
et  le  reste  de  Schweinitz ,  Tondeur  et  Bûchting.  Les  statues,  bas- 
reliefs,  etc.,  ont  été  coulés  en  bronze  à  Lauchhammer. 

Nous  allons  maintenant  au  S.,  par  le  Heumarkt,  à 

*Ste-Marie-au-Capitole  {St  -  Maria -im- Capitol;  pi.  50,  D  5). 
Cette  église,  consacrée  en  1049  par  le  pape  Léon  IX^  est  une  basi- 
lique romane  en  forme  de  croix,  au  plan  grandiose  et  original.  Le 


152     T7//.  F.  62. 


COLOGNE 


Sle-Marie-au-Cap. 


cliœm-  et  le  transept,  qui  semblent  dater  du  xu^  s.,  se  terminent  en 
hémicycle,  avec  pourtour;  c'est  le  plus  ancien  édifice  présentant  la 
forme  d'une  feuille  de  trèfle.  L'église  doit  son  nom  à  la  tradition 
qui  place  à  cet  endroit  le  capitole  romain  (?)  et  le  palais  des  rois 
francs.  Elle  passe  pour  avoir  été  fondée  par  Plectrude,  femme  de 
Pépin  d'Héristal  et  mère  de  Charles  Martel;  mais  il  ne  reste  plus 
rien  de  l'édifice  primitif. 

L'*iîiTÉRiEUR  a  été  décoré  de  peintures  polyeliromes,  commencées  par 
Steinle  (peintures  murales  de  l'abside)  et  E.  Gatzke ,  et  achevées  par 
l'abbé  Gœbbels,  sous  la  direction  d'Essenwein,  de  Nuremberg,  qui  a  pris  uni- 
quement pour  modèles,  non  sans  blesser  quelquefois  le  goût  moderne, 
des  peintures  encore  existantes  de  la   période  romane.     Les  figures  sont 


d'après  des  cartons  de  Klein,  de  Vienne.  —  Dans  le  vestibule  et  sous  la 
tribune  de  l'orgue,  quelques  pierres  tumulaires  des  époques  mérovin- 
gienne et  carlovingienne.  La  porte  à  hauts-reliefs  à  l'entrée  de  l'abside 
du  N.,  date  de  la  construction  de  l'église.  La  chapelle  du  S.,  de  1465,  a 
quelques  tableaux  de  Vécole  de  maître  Etienne^  ainsi  que  de  beaux  vitraux. 
On  remarquera  aussi  la  tribune  de  l'orgue,  qui  est  richement  sculptée; 
c'est  un  ancien  jubé,  de  1523.  11  y  a  encore  des  fonts  de  159i,  un  petit 
autel  portatif  roman,  etc.  —  La  magnifique  crypte  de  cette  église,  à  trois 
nefs,  avec  trois  chapelles  carrées,  etc.,  est  sur  le  même  plan  que  le 
chœur.  Elle  renferme  le  tombeau  de  Plectrude,  du  xii^g.,  et  elle  a  de 
vieilles  peintures  murales. 

On  a  réédifié  près  de  cette  église,  au  S.  d'une  écolp  neuve,  le 
Pfaffenthor,  reste  d'un  arc  de  triomphe  romain  qui  était  primitive- 
ment près  du  grand  portail  de  la  cathédrale  et  qu'on  avait  déjà 
transporté  une  première  fois  près  du  musée.  Inscription:  «C.  C. 
A.  A.»;  c,-à-d.  «Colonia  Claudia  Agrippinensisfl.  Au-dessus,  le 
nom  de  Gallien,  qui  fit  construire  cet  arc,  de  259  à  268. 

Dans  le  voisinage  de  Ste- Marie -au- Capitole,  Rheingasse,  8, 
à  dr.  ,  se  trouve  le  Tempelhaus  {maisons  des  Temj)liers;  pi.  28, 
D5),  belle  construction  romane  du  xii®  s.  ou  du  commencement 


St -Pierre.  COLOGNE.  VIII.  E.  62.     353 

du  XIII®,  avec  des  fenêtres  et  des  iiiclies  à  plein  cintre  et  un  pignon 
à  redans.  C'est  une  ancienne  habitation  particulière,  achetée  par  la 
ville  en  1836.    Elle  sert  maintenant  au  culte  des  baptistes. 

St-Georges  (pi.  45,  C4),  église  consacrée  dès  1067,  était  alors 
une  basilique  simple  à  colonnes  avec  une  crypte  du  même  genre. 
Cette  dernière  a  été  restaurée.  Le  vestibule  de  l'église  est  de  1536. 
On  y  remarque  un  crucifix  en  bois  du  style  roman,  des  restes  de 
fresques  romanes  et  gothiques,  des  vitraux  et  une  épitaphe  de  1545. 

St-Séverin  (pi.  60,  A  5),  à  l'extrémité  S.  de  la  ville,  occupe  l'em- 
placement d'une  église  bâtie  dès  le  iv®  s.,  détruite  et  réédifiée  plu- 
sieurs fois.  L'édifice  actuel ,  nouvellement  restauré ,  a  été  terminé 
en  1237.  Son  imposante  tour  carrée  fut  érigée  de  1393  à  1411,  la 
nef  voûtée  à  nouveau  en  1479  et  la  chapelle  des  fonts,  qui  a  des 
vitraux,  ajoutée  en  1505. 

On  y  remarquera  le  sarcophage  de  St  Séverin ,  avec  un  couvercle  en 
forme  de  toit,  une  magnifique  garniture  de  porte  du  xii^s.,  un  pupitre 
de  cuivre  doré  en  forme  d'aigle,  des  stalles  gothiques,  quelques  vieilles 
fresques  et  d'autres  peintures,  etc. 

Près  de  l'église,  un  hôpital  fondé  par  Mme  d'Oppenheim.  — 
Dans  le  voisinage,  la  porte  St-Séverin,  reste  de  l'enceinte  du  moyen 
âge,  rasée  depuis  peu.  —  Plus  loin,  à  l'E.,  au  bord  du  Rhin  ,  le 
Bayenthurm  (pi.  A 6),  tour  crénelée  des  xiii®  et  xiv®  s.,  mar- 
quant l'extrémité  inférieure  de  la  ville.  Vue  de  loin ,  elle  offre  un 
aspect  très  pittoresque.    Il  y  a  près  de  là  un  port  de  sûreté. 

Nous  revenons  à  Ste-Marie-ati-Capitole  et  nous  continuons 
notre  itinéraire  par  la  ville,  en  passant  à  l'Augustinerplatz^  où  il  y 
a  une  statue  de  Bismarck  (pi.  D4),  en  bronze,  d'aprèsSchaper,  éri- 
gée en  1879.  Plus  loin,  la  Sternengasse  (pi.  D  4-3),  qui  aboutit  à  la 
rue  Haute.  On  y  remarque  à  dr.,  n°  10,  une  belle  maison,  qu'une 
plaque  commémorative  placée  en  1822  et  un  basrelief  en  bois, 
au-dessus  de  la  porte,  donnent  à  tort  pour  celle  où  naquit  Bubens. 
Une  plaque  de  l'autre  côté  de  la  maison  rappelle  que  Marie  de 
Médicis,  veuve  de  Henri  IV,  roi  de  France,  y  mourut  en  1642  dans 
l'exil  et  la  misère.  —  La  maison  num.  23  et  25  de  la  même  rue  est 
celle  diEverard  de  Jabach,  protecteur  des  arts,  mort  en  1636.  — 
En  suivant  la  même  direction,  on  arrive  à 

St-Pierre  [St-Peter;  pi.  58,  D  3-4),  église  du  xvi®  s. 

On  y  va  surtout  voir  un  tableau  d'autel  de  *Rubens^  le  Crucifîment  de 
St  Pierre.  Ce  tableau  est  d'une  vérité  telle  qu'il  fait  mal  à  voir,  mais 
c'est  encore  un  des  meilleurs  du  grand  maître  flamand.  Il  a  été  peint 
sur  les  ordres  de  la  famille  Jabach,  en  mémoire  d'Everard  de  Jabach.  Le 
sacristain  le  montre  pour  la  somme  considérable  de  1  céi.  50.  Derrière 
l'autel  est  inhumé  le  père  du  peintre ,  Jean  Eubens.  —  Il  faut  encore 
payer  75  pf.  pour  voir  un  retable  du  style  ogival  tertiaire,  le  Portement 
de  croix,  le  Crucifîment  et  la  Descente  de  croix,  avec  de  bonnes  pein- 
tures sur  les  volets.  —  Il  y  a  aussi  des  fonts  en  cuivre  surmontés  d'une 
statuette  équestre  de  1569. 

A  côté,  Ste-Cécile  (pL  38,  D  3-4),  église  de  fondation  très  an- 
cienne, déjà  restaurée  de  930  à  941  et  de  nouveau  considérablement 
au  XII®  s.,  où  l'on  semble  cependant  avoir  conservé  des  parties  de 

Bœdeker,  le  Rhin ,  13^  édit.  23 


354     VIII.  R.  62.  COLOGNE.  Egl.  des  Apôtres. 

la  basilique  à  piliers  du  x*^  s.  Elle  a  une  curieuse  crypte,  donnée 
toutefois  à  tort  comme  un  reste  de  la  plus  ancienne  cathédrale  de 
Cologne,  qui  fut  bâtie  par  St  Materne.  On  remarquera  les  bas- 
reliefs  au-dessus  du  tympan  de  la  porte. 

Derrière  ces  deux  églises,  le  grand  hôpital  civil  (pi.  3,  D  3), 
achevé  en  1846;  il  occupe  presque  tout  un  îlot  de  la  ville. 

A  l'angle  N.-O.  du  Neumakkt  ou  Marché -Neuf,  place  plantée 
d'arbres,  la  plus  grande  de  Cologne  (parade  à  midi),  s'élève  r*église 
des  Apôtres  (pi.  37,  D  2),  basiliqiie  à  piliers  des  plus  imposantes,  à 
trois  nefs,  avec  deux  transepts,  une  coupole  flanquée  de  deux  tours 
élancées  au-dessus  de  la  croisée  à  l'E.  et  une  tour  carrée  sur  celle 
de  rO.  Le  chœur,  d'un  effet  pittoresque,  et  les  bras  du  transept 
de  l'E.  se  terminent  par  de  grandes  absides  rondes,  avec  deux 
rangées  d'arcatures  en  plein  cintre,  surmontées  d'une  petite  galerie. 
Cette  église  a  été  commencée  vers  1200,  sur  l'emplacement  d'une 
autre  du  xi®  s.,  détruite  par  un  incendie,  et  achevée  vers  le  milieu 
du  xiii^  s.    Elle  est  nouvellement  restaurée. 

En  1357,  lorsque  la  peste  dévastait  Cologne,  Richmodis  de  Lyskirelien, 
femme  du  elievalier  Mengis  d'Adoelit,  fut,  selon  la  tradition,  inhumée 
vivante  dans  cette  église;  mais  le  fossoj^eur  ayant  voulu  s'emparer  des 
bijoux  qu'elle  portait,  elle  s'éveilla  et  retourna  chez  son  mari.  Informé 
de  ce  qui  venait  d'avoir  lieu,  celui-ci  aurait  déclaré  que  la  chose  était 
impossible,  qu'il  admettrait  plutôt  que  ses  chevaux  pussent  monter  au 
balcon  et  regarder  par  la  fenêtre,  et  bientôt  Ton  aurait  entendu  les  pas 
des  chevaux  sur  l'escalier  et  on  aurait  vu  leurs  têtes  s'avancer  par  la  fe- 
nêtre. La  femme  guérit  complètement  et  vécut  encore  longtemps.  —  C'est 
en  souvenir  de  cet  événement,  qu'on  aurait  placé,  dit-on,  deux  têtes  de 
cheval  à  l'étage  supérieur  de  la  maison  nO  8,  au  N.  du  Neumarkt ,  celle 
qui  a  une  tour.  D'autres  les  expliquent  plus  simplement,  comme  les 
armes  de  celui  qui  construisit  la  maison,  îsicaise  de  Haquenay. 

A  peu  de  distance,  le  Hahnenthor  (pi.  D2),  reste  de  l'enceinte 
du  moyen  âge.  On  peut  se  faire  là  une  idée  des  belles  constructions 
des  nouveaux  boulevards:  bains  Hohenstaufen,  par  Stubben;  école 
industrielle,  par  Weyer,  etc. 

St-Maurice  {Mauritiicskirche ;  pi.  55,  0  2),  dans  la  rue  dite 
Mauritius-Steinweg,  est  une  église  goth.  construite  de  1861  à  1865 
par  Vincent  Statz,  avec  une  tour  de  72  m.  de  haut. 

St-Pantaléon  (pi.  57,  B  3),  église  de  la  garnison  et  des  vieux- 
catholiques,  a  été  reconstruit  dès  964-980,  par  l'archevêque  Bruno 
(m.  965),  frère  de  l'empereur  Othon  le  Grand,  et  on  dit  qu'il  y 
employa  le  reste  des  matériaux  du  pont  de  Constantin  (p.  334). 
L'édifice  actuel,  nouvellement  restauré,  est  du  xii®  et  du  xiii*^  s. 
et  en  partie  aussi  du  xvi®;  néanmoins  les  soubassements  de  la  tour 
du  milieu,  avec  ses  dépendances  à  deux  étages,  semblent  être  en- 
core tout  à  fait  dux^s.  Dans  cette  église  sont  inhumés  l'archevêque 
Bruno  et  l'impératrice  Théophano  (m.  999),  femme  d'Othon  II.  Il 
y  a  des  restes  de  fresques  romanes  dans  une  chapelle  latérale. 

En  allant  de  l'église  des  Apôtres  à  St-Géréon,  on  passe  à  la 
tour  romaine  mentionnée  p.  348. 


St-Géreon. 


COLOGNE. 


VI IL  R.  62.     355 


*St-Géréoii  (pi.  46,  F 2)  est  l'église  des  martyrs  de  la  légion 
thébaine,  qui,  selon  la  légende,  furent  mis  ici  à  mort  au  nombre 
de  318,  avec  leur  cbef  Géréoii^  pendant  la  grande  persécution  de 
Dioclétien,  en  286.  C'est  une  des  églises  du  moyen  âge  les  plus 
originales  :  à  un  long  cbœur  roman  se  rattache  une  nef  décagone 
du  style  gotb. ,  avec  un  porche  carré  (voir  le  plan  ci-dessous).  Il 
y  a  eu  à  cet  endroit  une  construction  plus  ancienne  de  forme 
ronde,  dont  on  voit  encore  des  restes,  incontestablement  d'origine 
romaine;  elle  est  attribuée  à  Ste 
Hélène.,  mère  de  Constantin  le 
Grand.  L'archevêque  Anno  II  (m. 
1075)  y  ajouta  le  chœur  avec  les 
deux  tours  carrées  et  la  vaste  crypte. 
De  1219  à  1227,  la  rotonde,  qui 
tombait  en  ruine,  fut  transformée 
comme  on  le  voit  aujourd'hui,  en 
une  construction  décagone  de  18  m. 
de  long  et  16  m.  94  de  large,  avec 
une  voûte  d'arête  de  47  m.  d'élé- 
vation, et  dont  les  huit  côtés  de 
moindre  dimension  ont  de  grandes 
niches  rondes.  D'autres  change- 
ments y  ont  été  faits  au  xiv®  et  a\i 
XV®  s.,  où  furent  ajoutés  en  parti- 
culier les  voûtes  du  chœur,  le 
porche,  etc.  Les  additions  du  xvii® 
et  du  xviii*^  s.  qui  défiguraient  le 
monument  sont  maintenant  suppri- 
mées. Le  sacristain,  qui  ouvre  l'é- 
glise moyennant  1  ofC.  pour  1  ou 
2  pers.  et  50  pf.  par  pers.  en  plus, 
demeure  sur  la  place  plantée  d'ar- 
bres appelée  Gereonsdriesch,  au 
n*^  17;  mais  il  est  le  plus  souvent  dans  l'église, 
frapper. 

Sous  le  PORCHE  (Vorhalle)  se  voient  aux  murs  de  vieilles  pierres 
tusmulaire  de  l'ancien  cloître.  —  L'*intérieur,  que  l'on  de'eore  dans  le 
style  de  l'époque,  pre'sente  un  coup  d'œil  excessivement  original.  Près 
des  nielles  de  la  nef,  dans  de  petites  chapelles,  au-dessus  desquelles  rég- 
nent des  galeries  supporte'es  par  des  colonnettes,  se  trouvent  des  cercueils 
en^  pierre  à  moitié'  murés,  renfermant  les  ossements  des  martyrs.  Les 
crânes  de  ces  derniers  sont  placés  sous  des  arabesques  dorées,  dans  le 
haut  des  deux  côtés  du  chœur,  où  l'on  monte  par  19  degrés.  Les  belles 
stalles  sculptées  sont  du  xv^s.  La  partie  E.  du  chœur  est  encore  plus 
élevée  de  7  degrés.  —  La  sacristie,  du  plus  beau  style  goth. ,  de  1316, 
avec  de  bons  vitraux  peints,  et  la  chapelle  des  fonts  (Taufkapelle), 
avec  de  vieilles  fresques,   méritent  aussi  d'être  vues. 

La  grande  crypte  sous  le  long  chœur,  divisée  en  trois  nefs  par  18  co- 
lonnes, date  en  majeure  partie,  comme  nous  l'avons  dit,  du  xi^  s.  Elle 
renferme  un  monument  curieux  de  l'art  à  cette  époque,  restauré  de  1876 
à  1871,  un  *pavé  en  mosaîqtie^   où  l'on  voit  des  scènes  de  la  vie  de  Sam- 

23* 


où  il  suffit  de 


356      VIII.  JR.  62.  COLOGNE.  St-Cunibert. 

son  et  de  celle  de  David,  ainsi  que  les  signes  du  zodiaque.  Il  est  pos- 
sible qu'il  ait  été  fait  par  des  artistes  italiens  ;  dans  tous  les  cas  des  pa- 
vés avec  les  mêmes  sujets  se  i-encontrent  souvent  dans  les  églises  d'Italie. 

A  une  centaine  de  pas  à  rE.,dans  la  rue  plantée  d'arbres  (Ge- 
reonstr.),  se  trouvent  le  palais  archiépiscopal  (pi.  6,  F  3)  et  devant, 
une  colonne  de  la  Vierge  (Mariensgeule)  du  style  goth.,  érigée  en  1858. 

Ste-TJrsule  (pi.  61,G4),  fondée  au  v^  s. ,  a  été  maintes  fois 
réédiflée  dans  le  cours  des  siècles.    Elle  a  un  portail  gothique. 

A  g.  du  chœur,  fdans  la  nef  latérale,  se  trouve  le  *tombeau  de 
Ste  Ursule^  princesse  de  la  Grande-Bretagne,  orné  de  sa  statue  en  albâtre, 
avec  une  colombe  à  ses  pieds,  beau  monument  exécuté  par  Jean  Lenz, 
en  1658.  Suivant  la  légende,  Ste  Ursule  fut  assassinée  à  Cologne  avec 
ses  11000  compagnes,  à  son  retour  d'un  pèlerinage  à  Rome.  C'est  là 
ce  que  représentent  une  série  de  vieilles  peintures  retouchées ,  à  dr. 
de  l'entrée  du  S.  Les  nombreux  ossements  des  illustres  Vierges  se 
voient  partout  exposés,  surtout  à  l'entrée  et  dans  la  partie  la  plus 
élevée  du  chœur,  dans  de  petites  châsses  à  cadres  d'or.  Dix  tableaux 
très  anciens  représentant  les  apôtres,  peints  sur  ardoise,  et  dont  l'un 
porte  le  millésime  de  1224,  sont  placés  à  g.  de  la  porte  du  S.  Le  pilier 
au-dessous  de  l'orgue  est  orné  d'une  bonne  sculpture  en  pierre  fort  ancienne, 
le  Portement  de  croix.  On  remarquera  en  outre  le  sarcophage  de  pierre 
d'un  enfant  de  la  famille  des  majordomes  francs.  —  Le  trésor,  dit  Goldne 
Kammer  (Chambre  d'Or;  entrée,  1  c4(.  50  pour  1  à  3  pers.),  renferme  le  beau 
reliquaire  de  Ste  Ursule,  du  style  roman  tertiaire;  d'autres  reliquaires  re- 
marquables de  la  période  goth.  et  une  pièce  de  jeu  d'échecs  de  l'épo- 
que carlovingienne,  en  cristal  de  roche. 

L'église  des  Jésuites  {Jesnitenkirche;  pi.  47,  F  4),  bâtie  de  1618 
à  1629,  est  un  échantillon  caractéristique  du  style  particulier  à  la 
compagnie  de  Jésus,  style  de  la  renaissance  tenant  du  gothique.  La 
chaire  et  le  maître  autel  sont  surchargés  d'ornements.  Les  cloches 
ont  été  faites  avec  des  canons  pris  àMagdebourg  et  donnés  parTilly. 

St-André  {St- Andréas;  pi.  36,  F  4)  a  une  nef  romane  de  1220  et 
un  chœur  gothique  de  1414.  Cette  église  possède  une  châsse  en 
cuivre  doré,  dite  châsse  des  Machabées,  ouvrage  du  style  ogival 
tertiaire,  avec  12  bas-reliefs  faits  au  repoussé.  —  La  rue  voisine, 
nommée  Unter-Sachsenhausen,  a  de  belles  constructions  modernes, 
surtout  des  maisons  de  banque. 

Presque  à  l'extrémité  inférieure  de  la  ville,  sur  le  bord  du  Rhin, 
l'ancienne  église  collégiale  de  *St-Cunibert  (pi.  40,  G  5),  spé- 
cimen remarquable  du  style  de  transition.  Elle  a  été  consacrée  par 
l'archevêque  Conrad  en  1247,  un  an  avant  la  pose  de  la  première 
pierre  de  la  cathédrale.  C'est  une  basilique  voûtée  avec  deux 
transepts  et  deux  tours,  dont  la  principale,  celle  de  la  croisée 
à  rO.,  qui  s'était  écroulée  en  1830,  est  aujourd'hui  rebâtie.  Tout 
l'édifice  a  été  restauré  de  nos  jours. 

A  l'intérieur  se  voient  de  bons  vitraux  du  xiii^  s.  (fenêtres  du  chœur), 
des  restes  de  fresques  romanes,  des  tableaux  de  l'école  de  Cologne  et 
quelques  sculptures  des  xiv^  et  xvi^s.:  un  Crucifîment,  des  bas-reliefs. 
Le  chœur  est  décoré  depuis  peu  de  temps  de  peintures  murales  à  l'en- 
caustique, par   Welter.     Il  y  a  aussi  un  bel  orgue  neuf. 

11  y  a  près  de  St-Cunibert  une  station  des  petits  bateaux  à  va- 
peur allant  au  jardin  zoologique  et  à  Miilheim:  v.  p.  337.  —  La 
distance  de  St-Cunibert  au  jardin  zoologique  n'est  que  de  12  min. 


Jardin  zoologique.  COLOGNE.  VIII.  E.  62.     357 

Suivre  le  tramway.  Il  y  a  de  beaux  jardins  et  de  belles  villas  le 
long  du  chemin. 

Le  *jardin  zoologique  (entrée,  v.  p.  336)  offre  de  très  belles 
promenades.  Les  animaux  sont  très  remarquables  et  il  y  a  un  bon 
restaurant,  —  A  côté  se  trouve  la  *Flora  ou  Iq  jardin  botanique  de 
la  société  de  ce  nom  (entrée,  v.  p.  336;  bon  restaurant),  avec  de 
très  beaux  jardins  d'hiver  et  un  aquarium.  Du  belvédère,  on  a  une 
belle  vue  sur  Cologne  et  les  Sept-Montagnes.  —  On  peut  en  revenir 
par  V Eigelstein-Thor  (pi.  H4),  une  des  trois  portes  du  moyen  âge 
qui  ont  été  conservées.  La  rue  qui  y  passe  conduit  directement  à 
la  gare  centrale. 

A  1/4  d'il,  à  rO.  du  lîahnentlior  (voit.,  1  à  4  pers. ,  2^^.),  sur  la 
route  d'Aix-la-Chapelle,  à  dr.,  se  trouve  le  cimetière  (Melatener  Kirchhof)^ 
qui  contient  nombre  de  monuments  remarquables,  entre  autres  un  groupe 
de  Wallraf  et  Richartz  (y.  p.  345),  par  Werres,  érigé  aux  frais  de  la  ville; 
un  monument  des  Guerriers  de  1870-1871^  un  autre  de  1866^  un  monument 
en  l'honneur  des  Français  morts  en  captivité  en  1870-1871,  etc.  —  A  1  h. 
à  rO.  de  Cologne,  près^  du  village  de  Weiden^  un  tombeau  romain  intéres- 
sant, voûté,  avec  des  niches  et  renfermant  un  sarcophage  et  des  bustes. 


Sur  la  rive  dr.  du  Rhin,  vis-à-vis  de  Cologne,  est  situé 
Deutz  (hôtels,  v.  p.  336),  ville  de  17700  hab.,  tête  de  pont  de 
Cologne  depuis  le  temps  des  Romains  (Castellurn  Divitense).  Il  y 
avait  encore  en  1114  un  château  fortifié,  dont  les  défenses  ont  tour 
à  tour  été  relevées  et  détruites,  parce  qu'un  établissement  durable 
à  cet  endroit  était  incompatible  avec  les  privilèges  de  la  ville  de 
Cologne.  Deutz  a  été  fortifié  de  nouveau  après  1816,  en  même 
temps  que  Cologne. 

63.    De  Cologne  à  Aix-la-Chapelle. 

Voir  la  carte  p.  376. 

70  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat  (Prusse),  trajet  en  1  h.  1/2  ^^  2  h.,  pour 
6  eM.  (7.  50  par  la  grande  vitesse),  4  JC.  50  et  3  Ji 

Cologne  (gare  centrale),  v.  p.  335.  —  3  kil.  Ehrenfeld^  ville  de 
18245  hab.,  avec  de  nombreuses  fabriques:  sa  fondation  ne  remonte 
qu'à  1840-45.  —  9  kil.  Lœvenich,  avec  des  fabriques.  Les  collines 
à  g.  sont  les  dernières  ramifications  du  Vorgebirge  (p.  318).  —  13  kil. 
Kœnigsdorf,  stat.  avant  laquelle  on  voit  à  dr.,  dans  le  lointain,  le 
village  de  Brauweiler ,  qui  a  une  ancienne  abbaye  de  bénédictins 
transformée  en  maison  de  correction.  L'église,  reconstruite  après 
un  incendie  au  commencement  du  xiu*^  s.,  dans  le  style  roman  ter- 
tiaire, renferme  une  pierre  tumulaire  fort  intéressante,  de  1483,  avec 
des  figures  gravées  au  trait.  Il  y  a  aussi  de  vieilles  peintures  à  la 
voûte  de  la  salle  du  chapitre  et  un  cloître  du  même  style  que  l'église. 

Puis  le  tunnel  de  Kœnigsdorf ,  long  de  1500  m.,  à  travers  la 
chaîne  de  montagnes  boisées  du  Vorgebirge.  —  18  kil.  Horrem, 
dans  les  bas -fonds  fertiles  et  boisés  qu'arrose  VErft.  A  dr.,  le 
château  de  Hemmersbachj  appartenant  au  comte  de  Trips,  et  celui 


358     VIII.  B.  63.  DÛREN.  De  Cologne  â 

de  Frenz ,  au  comte  Beyssel.  La  vallée  de  l'Erft  est  riche  en  châ- 
teaux de  la  noblesse  rhénane.  —  30  kil.  Buir. 

39  kil.  Diiren  (hôt.  :  Mommer  ;  Windhœuser ,  pas  cher  5  JÎAei- 
nischer  Hof) ^  le  Marcodurum  de  Tacite,  ville  industrielle  de 
19806hab.,  sur  la  Eofr  (pron.  Eour),  avec  des  manufactures  de 
draps,  des  papeteries,  des  usines,  etc.,  au  milieu  d'une  plaine  fertile 
et  dominée  par  la  haute  tour  de  son  église  Ste-Anne.  A  dr.  de  la  gare, 
les  bâtiments  d'une  maison  d'aliénés  et  d'un  hospice  des  aveugles, 
fondés  à  l'aide  de  contributions  volontaires.  Il  y  a  une  collection 
d'antiquités  romaines  à  la  bibliothèque  municipale,  à  l'hôtel  de 
ville. 

La  VALLÉE  DE  LA  EoER  offre  au  s.  de  Dûren  quelques  sites  pittores- 
ques encore  peu  visite's.     Nideggen  et  Heimbach  en  sont  les  principaux. 

De  Dûrets  à  Neuss,  49  kil.,  chemin  de  fer,  trajet  en  1  h.  I/4.  Stat.  : 
Elsdorf,  Bedbourg ,  Harff^  Grevenbroich ,  Capellen-Wevelinghoven,  JVeuss 
Cp.  373). 

De  Dûren  à  Juliers,  15  kil.,  trajet  en  25  à  30  min.  —  Juliers,  en  ail. 
Jiilich,  jadis  capitale  du  duché  dé  ce  nom,  qui  appartint  dès  1666  au  Pala- 
tinat-Neubourg  et  fait  partie  de  la  Prusse  depuis  1814,  fut  une  place  forte 
jusqu'en  1860,  où  les  ouvrages  en  ont  été  rasés.  De  Juliers  à  Gladbach, 
V.  p.  369. 

De  Diiren  à  Euskirchen  et  à   Trêves,  v.  p.  292. 

Puis  on  franchit  la  Roer.  La  vue  est  bornée  à  g.  par  les  contre- 
forts de  VEifel  et  une  longue  chaîne  de  montagnes  appelée  le  Iloch- 
wald.  Au  pied  de  ces  hauteurs  boisées  s'étend  le  village  de  Me- 
rode,  avec  son  vieux  château  à  quatre  tours,  du  xiii^  s.,  berceau  de 
la  famille  belge  de  ce  nom. 

48 kil.  Langerwehe  (hôt.:  Schûtzenhof) ,  localité  de  1700  hab. 
Dans  le  voisinage  se  trouve  d'importantes  fabriques  d'aiguilles. 

A  g.,  sur  la  hauteur,  plusieurs  villages,  entre  autres  Gressenich 
et  Werth.  Gressenich  est  l'emplacement  de  l'ancien  château  royal 
de  Grassiniacum.  Il  y  a  dans  les  environs  d'importantes  mines  de 
fer,  de  calamine  et  de  plomb  ,  qu'exploitaient  déjà  les  Romains, 
comme  l'attestent  les  monnaies  qu'on  y  a  trouvées.  A  dr.  de  la 
voie,  près  de  Nothberg,  un  château  flanqué  de  quatre  tours;  plus 
loin,  le  château  de  Rœttgen,  propriété  de  M.  de  Burtscheid. 

56  kil.  Eschweiler  {Jiôt.  Driefer,  bon),  ville  de  16  900hab., 
située  dans  la  vallée  et  présentant  du  chemin  de  fer  un  coup  d'oeil 
pittoresque.  Elle  est  le  centre  d'une  industrie  fort  importante.  On 
voit  partout  des  hauts-fourneaux,  des  fours  à  coke,  des  ateliers  de 
puddlage,  des  mines  de  charbon,  etc.  Les  divers  établissements  qui 
entourent  Eschweiler  occupent  plus  de  3000  ouvriers. 

On  s'engage  plus  loin  dans  un  tunnel;  puis  on  franchit  l'/nde. 
Le  paysage  est  charmant,  la  contrée  fort  animée  et  très  industrielle. 
A  g.,  près  de  la  tranchée  du  tunnel,  les  hauts-fourneaux  de  la  Con- 
cordia  ;  plus  loin,  les  laminoirs  et  usines  de  In-der-Au. 

60  kil.  Stat.  de  Stolherg ,  près  de  laquelle  on  a  découvert  en 
1881  les  restes  d'une  villa  romaine,  dont  le  restaurateur  de  la  station 
à  la  clef.   —   Elle  est  reliée  par  un  embranch.  avec  les  stat.  de 


Aix-la-Chapelle.  STOLBERO.  VII L  E.  63.     359 

Stolberg  -Mïlhle  (2  kil.  5)  et  Stolberg -Hammer  (3  kil.  8)  et  par  tin 
tramway  avec  la  yille  de  Stolberg  (hôt.  :  Relier,  Scheufen,  Welter), 
c[ui  compte  11841  hab.  C'est  im  centre  industriel  des  plus  actifs, 
qui  expédie  ses  produits  très  variés  dans  toutes  les  parties  du  monde. 
On  en  fait  remonter  l'origine  à  des  réfugiés  protestants  français, 
qui  y  fondèrent  au  xvii^  s.  des  fabriques  de  laiton  très  prospères 
dès  cette  époque.  Le  vieux  château  de  Stolberg  passe  pour  un  an- 
cien château  de  chasse  de  Charlemagne. 

Parmi  les  établissements  industriels  les  plus  importants  de  Stolberg, 
il  faut  compter  les  vastes  usines  où  se  travaillent  le  zinc ,  le  plomb  et 
l'argent.  Elles  tirent  leurs  minerais  en  très  grande  partie  des  nombreu- 
ses mines  des  environs  et  en  partie  aussi  de  l'Eifel  et  d'autres  endroits. 
Il  y  a  eu  outre  des  fabriques  d'aiguilles ,  d'e'pingles  et  de  cardes  ,  des 
filatures  et  plusieurs  verreries  eonside'rables,  une  immense  manufacture 
de  glaces  ;  puis,  en  amont  dans  la  valle'e  de  Vlnde^  à  côté  d'Escbweiler, 
des  fabriques  de  produits  chimiques  et  de  machines,  des  hauts-fourneaux 
et  plusieurs  ateliers  de  puddlage  et  de  laminage ,  montés  sur  un  très 
grand  pied.  La  quantité  énorme  de  charbon  nécessaire  à  ces  usines  est 
fournie  par  les  houillères  des  environs,  surtout  par  celles  qui  sont  près 
d'Eschweiler-Pumpe,  dans  le  voisinage  du  chemin  de  fer.  Presque  tous  les 
établissements  de  Stolberg  appartiennent  à  des  sociétés  par  actions. 

Embranchement  de  13  kil.  de  Stolberg  à  Alsdorf^  trajet  de  1  h.  10. 

Un  autre  embranchement  conduit  à  Eschweiler-Au  ,  Eschweiler  (v.  ci- 
dessus)  et  Juliers  (p.  358),  où  il  se  réunit  à  la  ligne  de  Dùren  à  Juliers  et 
se  prolonge  sur  A7nelen,  Hoch-Nei(Mrch,  Odenkirchen,  Rheydt  (p.  369)  et  Glad- 
bach  (p.  369). 

Enfin  une  troisième  ligne,  l'Aachener-Industrie-Bahn,  va  de  Stolberg 
à  Weiden  et  à  Wiirselen^  où  elle  communique  avec  Aix-la-Chapelle,  puis  à 
Grevenberg  et  à  Morsbach  (8  kil.). 

Ensuite  le  tunnel  de  Nirrn,  long  de  720  m.  —  67  kil.  5,  Rothe- 
Erde,  d'où  part  le  chemin  de  fer  de  Malmédy  (p.  368).  A  g.  Bor- 
cette  (p.  367),  à  dr.  l'antique  cité  impériale  d'Aix-la-Chapelle,  en- 
tourée de  hauteurs.  On  passe  devant  le  château  de  Frankenberg 
(p.  367),  puis  sur  un  viaduc  de  280  m.  de  longueur. 

70  kil.    Aix-la-Chapelle. 


64.    Aix- la- Chapelle  (Aachen). 

Gares:  lo  gare  Rhénane  (Rheinischer  Bahnhof ;  pi.  C5),  pour  les  trains- 
de  Cologne,  Verviers  et  Liège;  —  20  gare  du  Marschierthor  (pi.  B5-6), 
pour  ceux  de  la  ligne  du  Berg  et  de  la  Marche  (Bergisch- Meerkische- 
Bahn);  —  30  gare  du  Templerhend  (pi.  A  3),  la  principale  de  cette  der- 
nière ligne,  pour  les  trains  de  Gladbach,  Is^euss  et  Dùsseldorf,  Welken- 
raedt,  Verviers,  Liège,  etc.-,  —  4°  gare  de  Juliers  (Julich),  à  la  porte  de 
Cologne  (pi.  D  3).  Les  trois  premières  gares  sont  également  pour  le  Grand 
Central  Belge  (Mastricht,  Anvers,  etc.). 

Hôtels:  *Grand-Monarque  (pi.  a,C3),  dans  la  rue  dite  Am-Bùchel,  49-51; 
*Nuellens  (pl.b,C4),  Friedrieh-Wilhelms-Platz,  5  et  6,  en  face  de  l'Elisen- 
brunnen,  tous  deux  appartenant  à  M.  Dremel  et  montés  sur  un  grand  pied  ; 
*Bellevue  (pi.  e,  C3-4),  Holzgraben,  3:  *//.  de  V Empereur  (pi.  1,  C4),  Edel- 
strasse  6;  *ir.  Henrion  (anc.  hôt.  Dubigk;  pl.f,C3),  Comphausbadstr.,  J3, 
à  côté  du  Curhaus;  *H.  Hoyer  ou  de  la  Couronne-Impériale  (Zur  Kaiserlichen 
Krone  ;  pl.e,C3),  Alexanderstrasse,  34-36;  *H.  du  Dragon-d' Or  (pi.  d,  C3j, 
Comphausbadstr.,  9;  //.  de  V Eléphant  (pl.k,BC4),  Ursulinerstrasse,  11; 
H.  du  Roi-d' Espagne  (Kœnig  vonSpanien;  (pl.h,B4),  Kleinïnarschierstr., 


360     VIII.  R.  64.      AIX-LA-CHAPELLE.  Restaurants. 

52,  très  fréquenté  par  les  voyageurs  de  commerce  et  recommandé  (ch., 
s.  et  b.,  3  J(.)\  Karlshaus  (pl.k,  C4),  Capuzinergraben,  ces  trois  derniers 
dans  l'intérieur  de  la  ville.  —  Dans  le  voisinage  de  la  gare  Rhénane: 
*Hoyer''s-Union-Hôt.^  place  de  la  Gare,  1;  *//.  du  Nord,  Eœmerstr. -,  *FiC' 
kartz,  Hofslr.  2-4,  et  Wallstr.,  65-69,  avec  un  grand  restaur.,  fréquenté  par 
les  voyageurs  de  commerce;  H.  Diiren,  place  de  la  Gare,  4;  Graaf,  Wall- 
strasse  1;  Brœcking,  place  du  Marschiertlior,  2,  ces  trois  derniers  modestes. 
—  Près  de  la  gare  du  Templerbend,  H.-Restaur.  Klouhert,  Templergraben,  66. 

Etablissements  de  bains,  en  même  temps  des  hôtels  ouverts  toute 
l'année,  sans  table  d'hôte:  Kaiserhad  (pi.  26,  C3-4) ,  Am-Biichel,  26-30; 
Kœnigin  von  Ungani  (pl.28,  C4),  au  coin  de  la  même  rue  et  de  l'Édelstr., 
deux  maisons  organisées  sur  un  grand  pied;  Neuhad  (pi.  27,  C8-4)  ,  Am- 
Biichel,  34;  Quiriniisbad  (pi.  29;  B  4),  Am-Hof,  7.  Ces  quatre  établissements 
sont  ceux  des  «sources  supérieures»  (p.  365).  Ceux  qui  sont  alimentés 
parles  sources  inférieures  sont  les  suivants:  Rosenbad  (pi.  30.  C  3),  Cor- 
neliusbad  (pl.31,C3),  Carlsbad  (pl.32,  C3),  Comphaiisbad  (pl.34,  C3),  tous 
en  face  du  Curhaus.  —  Bains  froids  et  chauds  à  la  Schwimmanstalt  (école 
de  natation)  du  Kaiserplatz. 

Restaurants  (vin):  au  Curhaus  (p.  365;  dîn.,  2  cK  50),  à  V Elisenbrunnen 
(p.  365);  *Giesen  (Im  Kluppel),  Holzgraben,  1,  et  Ursulinerstr.,  21  (pi.  C  3)  ; 
Lennertz,  Klosterstr.,  23  (pi.  B  3)  ;  Kegler,  Kapuzinergraben,  19;  Scheufer, 
Hartmannstr.,  7;  Wiener  -  Hofburg ,  Adalbertstr. ,  35;  Bernarts  (v.  ci- des- 
sous); Erholung,  Friedrich -Wilhelms-Platz,  beau  local  appartenant  à  une 
société  particulière. 

Cafés;  au  Curhaus  (p.  365),  à  V Elisenbrunnen  (p.  365);  Wiener-Café, 
Friedrich-Wilhelms-Platz,  à  côté  de  l'hôt.  îs'uellens  (p.  359);  au  Lousberg 
(p.  367).  —  PÂTissEPaEs:  Wahl,  Theaterplatz,  7;  Geulen^  même  place,  9; 
Œlîers,  Damengraben,  7. 

Brasseries rj.«-5ayera,  Wirigsbongard,  43  (pi.  D4);  Bavaria,  Fried- 
rich-Wilhelms-Platz, 2;  Schell,  même  place,  9;  *Kiippers,  place  du  Théâtre,  9, 
dans  le  bas  du  casino  ;  Fasshauer ,  Kapuzinergraben,  en  face  du  théâtre  ; 
Fickartz  (v.  ci-dessus),  Vandeneschen^  Hoehstr.,  32;  Schmitz  (hôtel),  même 
rue,  17,  avec  un  joli  jardin;  Kaisersaal,  Wallstr.,  avec  une  belle  salle  de 
concert;  Wolfgarten,  Hoehstr.,  31;  Schartma?in,  Wilhelmstr.,  et  d'autres 
au  pied  du  Lousberg  (pi.  B  1),  près  du  Frankenberg,  etc. 

Fiacres.     De  6  h.  du  matin  à  10  h.   du  soir  (le  double  la  nuit)  : 

Course:  à  l'intérieur  des  villes  d'Aix-la-Chapelle  et  de  Borcette, 
menu  bagage  compris,  1  pers.,  60  pf.;  chaque  pers.  en  îplus,  20  pf.,  et 
30  pf.  pour  une  malle;  —  pour  le  Lousberg,  jusqu'au  restaurant  Belvédère, 

1  ou  2  pers.,   1  c^(.  50;   3   ou  4  pers.,   2J(.;  jusqu'au   sommet,  2  c^.   et 

2  c#.  50. 

A  Vheure:  i/.,  h.  et  toute  1/2  ^-  commencée,  pour  1  ou  2  pers.,  1  0/1^  30; 

3  ou  4  pers.,  1  cU.  50. 

Tramways  dans  diverses  directions,  à  Aix-la-Chapelle  et  à  Borcette, 
V.  le  plan. 

Poste  (pi.  22,  B  3-4),'Jacobstrasse,  23.  —  Télégraphe,  Kapuzinergraben,  17, 
près  du  théâtre  (pi.  C4). 

Théâtres:  Stadt-Theater  (pi.  20),  pour  l'opéra  et  la  comédie;  Bernarts- 
Saison- Theater,  avec  une  grande  salle  de  concert,  un  jardin,  un  restau- 
rant, etc. 

Abonnement  des  baigneurs  (Curtaxe):  par  an,  1  pers.,  25  c/(^.,  2  pers., 
40^^.,  3  pers.,  50  c^,  etc.;  par  mois,  en  été  (ler  mai  — 30  sept.),  12,  20 
et  25  'J(.  ;  en  hiver,  3  J(.  par  personne.  Entrée  à  TElisengarten,  sans  abon- 
nement, 50  pf. 

Exposition  permanente  de  peinture,  chez  31.  Jacobi,  place  du  Théâtre,  17. 

Aix-la-Chapelle  est  une  ville  très  ancienne,  de  95  669  liât»., 
VAquisgranum  des  Romains,  dans  une  vallée  fertile  et  entourée 
de  collines  aux  pentes  douces.  C'était  la  résidence  favorite  de 
Charlemagne ,  qui  y  mourut  le  28  janvier  814.  Le  grand  em- 
pereur en  fit  la  seconde  ville  de  ses  Etats  et  la  capitale  de  tout 


Cathédrale.  AIX-LA-CHAPELLE.      VIII.  E.  64.     361 

le  pays  au  N.  des  Alpes.  Trente-sept  empereurs  d'Allemagne  y 
ont  été  couronnés,  depuis  Louis  le  Débonnaire,  son  flls,  jusqu'à 
Ferdinand  I^^,  en  1531.  Comme  ville  impériale ,  Aix-la-Chapelle 
fut  appelée  la  ville  libre  du  St -Empire  et  la  résidence  royale 
par  excellence:  urbs  Aquensis,  urhs  regalis,  regni  sedes  princi- 
palîs,  prima  regum  curia.  Son  territoire  embrassait  18  villages. 
Une  partie  des  insignes  de  l'empire  furent  transférés  à  Vienne 
en  1793  et  déposés  au  trésor  impérial.  Il  s'y  est  tenu  un  grand 
nombre  de  diètes  de  l'empire ,  d'assemblées  ecclésiastiques  et  de 
congrès,  entre  autres  ceux  qui  mirent  fin  à  la  guerre  de  Dévolution, 
en  1668,  et  à  la  guerre  de  la  succession  d'Autriche,  en  1748,  en 
dernier  lieu  celui  de  1818. 

La  vieille  ville  impériale  ne  présente  plus  guère  à  l'extérieur 
de  choses  rappelant  son  histoire.  La  cathédrale,  le  Kornhaus, 
l'hôtel  de  ville  et  quelques  portes  des  anciennes  fortifications,  telles 
que  le  Marschierthor  (pi.  C  5)  et  le  Pontthor  (pi.  B  2),  du  xiv®  s., 
en  sont  les  seuls  édifices  d'autrefois.  Aix-la-Chapelle  est  devenue 
une  ville  toute  moderne,  qui  montre  au  voyageur,  dès  son  arrivée, 
de  rues  larges  et  riantes,  avec  de  nouvelles  et  grandes  maisons,  des 
fabriques  considérables  (draps ,  épingles  et  machines)  et  d'élégants 
magasins, 

La  place  devant  la  gare  Rhénane  (pi.  C5;  p.  359)  est  décorée 
depuis  1872  d'un  '^■monument  des  Guerriers  (1866  et  1870-71), 
d'après  Drake;  il  représente  un  soldat  mourant  auquel  un  ange 
tend  la  palme  de  la  victoire.  —  'L''e'glise  Ste- Marie  (Marienkirche; 
pi.  11,  D  4-5),  un  peu  plus  loin,  est  un  bel  édifice  go  th.  en  briques, 
construit  depuis  1869,  par  Vinc.  Statz.  On  en  remarque  aussi  la 
décoration,  surtoijt  les  vitraux.  —  La  chapelle  St- Léonard  (pi.  18, 
C5),  près  de  là,  dans  la  Franzstr.,  possède  une  Nativité  de  J.-C. 
par  de  Crayer. 

En  prenant  à  dr.  au  delà  de  Ste-Marie ,  on  arrive  à  la  rue  du 
Théâtre,  qui  conduit  à  g.  au  théâtre  (pi.  C4),  bâti  de  1822  à 
1824.  En  face,  au  S.,  est  Vhôtel  de  la  Régence  (pi.  20).  De  l'autre 
côté  du  théâtre,  la  place  Frédéric-Guillaume,  où  se  trouve  VElisen- 
quelle  (p.  365),  et  au  delà,  à  g.,  la  cathédrale. 

La  *catliédrale  [Munster;  pl.C3)  se  compose  de  deux  parties  qui 
diffèrent  tout  à  fait  de  style.  La  plus  ancienne  est  la  partie  octogone 
à  coupole,  de  15  m.  de  diamètre,  qui  est  entourée  d'une  galerie  à 
16  pans,  et  qui  a  32  m.  de  hauteur.  C'est  une  imitation  de  St- 
Vital  de  Ravenne,  construite  en  partie  par  des  ouvriers  italiens,  et 
un  des  monuments  les  plus  remarquables  de  l'architecture  byzantine. 
Charlemagne  la  fit  bâtir  de  796  à  804,  et  elle  fut  consacrée  par  le 
pape  Léon  III.  Les  huits  pignons  de  la  construction  du  centre  sont 
du  commencement  du  xiii®  s.,  et  le  haut  toit  fantastique  qui  les 
surmonte,  du  xvii®  s.  La  partie  à  coupole  est  entourée  de  plusieurs 
chapelles  bâties  au  xiv®  et  au  xv*^  s.,  et  plus  ou  moins  transformées 
plus  tard.    A  l'E.  s'élève  un  haut  chœur  goth.,  commencé  par  le 


362     VIII.  R.  64.      AIX-LA-CHAPELLE.  Cathédrale. 

iDOurginestre  Gérard  Chorus  en  1353  et  aclievé  en  1413.  Tout  le 
monument  est  soumis  depuis  des  années  à  une  restauration  complète. 

Devant  le  grand  portail  se  trouvent,  à  dr.  et  à  g.,  sur  des  bases 
massives,  une  louve,  qui  est  probablement  d'origine  romaine,  et  une 
pomme  de  pin  ou  un  articbaut,  du  x®  s.,  toutes  deux  en  bronze  et 
hautes  d'environ  1  m.  Elles  ornaient  jadis  une  fontaine,  et  Teau 
coulait  des  mamelles  de  la  louve  et  des  trous  de  la  pomme.  Les 
portes  en  bronze  ont  été  fondues  vers  804. 

L'*iNTÉRiEUR  i)E  LA  ROTOisDE  est  divisé  en  deux  parties  par 
8  forts  piliers,  une  partie  centrale  et  un  pourtour  à  deux  étages. 
Les  hautes  ouvertures  en  plein  cintre  de  l'étage  supérieur  sont 
garnies  d'une  double  rangée  de  colonnes,  dont  une  partie,  d'iné- 
gale hauteur,  en  marbre  ou  en  granit,  ont  été  apportées  de  Ra- 
venne,  de  Rome  et  de  Trêves.  Quelques-unes  des  anciennes  ont 
été  remplacées  par  de  neuves  lors  de  la  restauration  de  l'édifice 
en  1845.  Les  chapiteaux  sont  tous  modernes.  Les  colonnes  qui 
sont  placées  dans  les  intervalles  ont  été,  à  ce  qu'il  paraît,  rejetées 
lors  de  la  construction.  La  coupole  est  ornée  depuis  1882,  comme 
au  premier  temps,  d'une  grande  mosaïque  sur  fond  d'or,  représen- 
tant le  Christ  entouré  des  24  vieillards  de  l'Apocalypse;  elle  a  été 
exécutée  dans  les  ateliers  de  Salviati,  à  Venise,  d'après  J.  Be'thune, 
de  Gand.  Le  lustre  suspendu  à  une  chaîne,  une  grande  couronne 
de  cuivre  doré  mesurant  plus  de  4  m.  de  diamètre ,  est  un  présent 
fait  par  l'empereur  Frédéric  Barberousse  en  1165.  L'inscription 
«Carolo  Magno»,  au-dessous,  dans  le  pavé^  est  du  commencement 
de  ce  siècle.  En  réalité,  le  tombeau  du  grand  empereur  se  trouvait 
probablement  dans  une  construction  ajoutée  à  l'église.  —  La  cha- 
pelle hongroise,  au  S.  de  l'octogone  (à  dr.  en  entrant  du  côté  0.), 
a  été  depuis  peu  restaurée  dans  le  style  goth.  et  renferme  mainte- 
nant le  trésor  (v.  ci-dessous).  —  La  chapelle  St-  Nicolas  ou  de  la 
Croix.;  au  N. -0.,  montre  les  formes  goth.  du  commencement  du 
xv^  s.  —  La  porte  de  sortie  donne  sur  un  cloître  du  style  ogival 
flamboyant,  où  se  voit  le  petit  Drachenloch,  restes  d'une  construc- 
tion intéressante  du  style  roman  tertiaire. 

Le  *CHŒUR  se  distingue  par  des  proportions  excessivement 
élancées  et  légères.  Des  ^vitraux  aux  couleurs  magnifiques  garnis- 
sent les  fenêtres,  qui  ont  près  de  27m.  de  hauteur  et  5  m.  de 
largeur.  Les  sujets  sont  tirés  de  la  vie  de  la  Yierge  (l'As- 
somption et  le  Couronnement  d'après  Cornélius);  ils  ont  été  exé- 
cutés à  Berlin,  à  Cologne  et  à  Aix-la-Chapelle.  Les  piliers  entre 
les  fenêtres  sont  décorés  de  14  statues  polychromes  :  Charlemagne, 
la  Vierge  et  les  Apôtres ,  de  1430.  On  remarquera  aussi  le  lutrin. 
en  fonte  de  cuivre,  du  xv®  s.,  un  Aigle  sur  un  pied  découpé  à 
jour  et  richement  travaillé.  Ce  lutrin  est  placé  devant  la  pierre 
qui  désigne  le  tomleau  d'Othon  III  (m.  1002).  La  chaire  .^  garnie 
de  plaques  d'or  travaillées  au  repoussé  et  ornée  d'agates,  de  camées 
et  de  sculptures  en  ivoire,  a  été  donnée  à  Tégiise  par  l'empereur 


Cathédrale.  AIX-LA-CHAPELLE.      VIIL  R.  6d.     363 

Henri  II  (m.  1024).  Le  maître  autel  est  moderne,  d'après  Sclinei- 
der,  sauf  les  colonnes ,  qui  sont  anciennes.  Le  trône  épiscojpal  est 
également  remarquable.  Le  suisse  qui  montre  le  sarcophage  et  le 
trône  de  l'empereur  (v.  ci-dessous),  ouvre  aussi  les  panneaux  en 
bois  qui  caclient  ordinairement  la  chaire  (50  pf.  à  1  o/^. 

Dans  la  galerie  de  l'octogone,  nomme'e  le  HocHMtJNSTER;  se 
trouve  le  trône,  composé  de  plaques  de  marbre,  sur  lequel  le  corps 
de  Charlemagne  (m.  814)  resta  assis  plus  de  350  ans ,  tel  que  le 
trouva  l'empereur  OtbonlII,  qui  fit  ouvrir  le  tombeau  en  l'an 
1000.  Frédéric  Barberousse  l'ouvrit  pour  la  seconde  fois  en  1165, 
et  fit  déposer  les  restes  dans  un  sarcophage  antique.  Le  trône 
servit  dès  lors  aux  couronnements  des  empereurs.  Le  sarcophage, 
en  marbre  de  Paros,  avec  des  bas-reliefs  représentant  l'enlèvement 
de  Proserpine,  est  aussi  dans  la  galerie;  il  est  vide  depuis  que 
Frédéric  II,  en  1215 ,  a  fait  mettre  dans  une  châsse  en  or  et  en 
argent  (v.  ci-dessous)  les  ossements  de  l'empereur,  qui  avait  été 
béatifié  en  1164.  La  *grille  entre  les  colonnes  a  été  fondue  en  804, 
probablement  par  des  ouvriers  italiens. 

La  Carlscapelle,  au  N.  du  Hochmiinster,  est  du  commencement 
du  XIV®  s.  La  ^chapelle  Ste-Anne,  à  côté,  a  été  consacrée  en  1449. 
La  chapelle  St-Mathias,  également  au  S.,  est  de  la  seconde  moitié 
du  XIV®  s.  :  le  rez-de-chaussée  sert  de  sacristie. 

Le  *trésor  de  la  cathédrale,  qui  est  excessivement  riche,  se  trouve  à 
présent  dans  la  chapelle  hongroise  mentionnée  ci-dessus.  Il  est  visible 
tous  les  jours,  excepté  les  dimanches  et  fêtes,  de  10  h.  à  midi  et  de  1  h. 
à  6,  avec  une  carte  d'entrée  qui  coûte  3  c4i  pour  1  à  3  pers.  oti  1  c4(.  par 
pers.  si  l'on  est  en  plus  grand  nombre.  —  Parmi  les  objets  les  plus  im- 
portants, nous  nommerons  d'abord  la  magnifique  châsse  des  quatre  grandes 
reliques,  du  style  roman  tertiaire,  faite  en  1220.  Ces  reliques  sont:  la 
robe  de  la  Vierge,  les  langes  de  J.-C,  le  linceul  ensanglanté  dans  lequel 
fut  enveloppé  le  corps  de  St  Jean-Baptiste,  et  le  linge  qui  fut  mis  autour 
des  reins  de  J.-C.  sur  la  croix:  on  les  expose  tous  les  sept  ans  à  la  véné- 
ration des  fidèles.  Puis  viennent  la  châsse  contenant  les  reliques  de  Charle- 
magne, comme  il  est  dit  ci-dessus,  également  une  œuvre  splendide  du 
style  roman  tertiaire;  un  buste  de  Charlemagne ,  en  or  et  en  émail,  du 
xiv^s.;  la  croix  de  Lothaire ,  présent  de  l'empereur  Lothaire  (m.  1137); 
plusieurs  reliquaires  gothiques ,  d'un  travail  excellent;  un  devant  d'autel 
dans  le  genre  de  la  fameuse  pala  d'oro  de  Venise,  comprenant  16  bas-reliefs, 
en  or  au  repoussé,  dont  les  sujets  sont  tirés  de  la  Passion,  etc.,  du  style 
roman;  le  cor  de  chasse  de  Charlemagne,  ouvrage  oriental  en  ivoire,  et  beau- 
coup de  vases  en  argent  et  en  or  du  moyen  âge;  des  ostensoirs,  des  candé- 
labres ,  etc.  Ces  objets  sont  exposés  dans  de  grandes  vitrines,  dont  les 
portes  sont  garnies  à  l'intérieur  de  peintures  de  la  vieille  école  flamande, 
attribuées  à  Hugues  van  der  Goes,  élève  des  van  Eyck  (xv^  s.)^ 

Non  loin  de  la  cathédrale,  sur  le  marché  aux  poissons  (Fisch- 
markt),  est  une  construction  en  ruine,  la  Kornhalle  (halle  au  blé; 
pi.  21,  B  3-4)  ou  Grashaus,  achevée  en  1267  et  ornée  des  statues 
des  sept  électeurs  (?)  ;  ce  fut  peut-être  jadis  l'hôtel  de  ville.  — 
A  l'E.  derrière  le  chœur  de  la  cathédrale,  V e'glise  St-Foilan  (pi.  9, 
C  3) ,  de  la  fin  de  la  période  ogivale ,  restaurée  au  xvii®  s.  et  de- 
puis peu.  —  St-Michel  (pi.  12,  BC4),  aussi  dans  le  voisinage,  est 
de  1618-1628.   Il  y  a  une  descente  de  croix  par  Honthorst,  de  1632. 


364     YIII.  R.  64.      AIX-LA-CHAPELLE.         Hôtel  de  ville. 

Au  N.  de  la  cathédrale  est  la  place  du  Marché  {Marktplatz; 
pi.  B  3),  où  s'élève  une  fontaine  avec  une  statue  en  bronze  sans 
valeur  de  Charlemagne,  érigée  en  1620.  C'est  là  aussi  que  se  trouve 
l'hôtel  de  ville. 

L'*hôtel  de  ville  {Bathhaus;  pi.  C3),  bel  édifice  d'un  style 
goth.  simple,  a  été  bâti  sur  l'emplacement  et  en  utilisant  les  restes 
du  palais  des  empereurs  carlovingiens.  Il  a  été  commencé  en  1358, 
par  le  bourgmestre  Gérard  Chorus,  qui  construisit  le  chœur  de  la 
cathédrale,  et  achevé  en  1376.  Il  se  compose  de  trois  étages  ayant 
chacun  quinze  fenêtres  carrées.  Il  a  été  depuis  peu  l'objet  d'une 
restauration  complète,  mais  un  incendie  l'a  de  nouveau  endommagé 
en  1883  ,  surtout  les  deux  tours  qui  flanquent  sa  façade ,  celle  de 
rO.,  le  Granusthurm,  encore  en  partie  du  palais  impérial. 

Un  perron  reconstruit  en  1878  conduit  du  Marché  au  premier  étage, 
dans  le  vestibule,  où  est  la  sonnette  du  gardien  (carte  d'entrée,  50  pf.). 
"Un  bel  escalier  du  style  goth. ,  construit  en  1848 ,  monte  du  vestibule  à 
la  salle  de  l'Empereur.  Beau  coup  d'œil  du  balcon  dans  la  direction  de 
la  cathédrale. 

La  *salle  de  l'Empereur,  longue  de  44  m  78  et  large  de  19  m  03,  occupe 
toute  rétendue  de  Tétage  supérieur,  et  sa  voûte  est  supportée  par  quatre 
puissants  piliers.  Les  murs  sont  ornés  de  huit  **fresques,  dont  les  quatre 
premières  ont  été  exécutées  par  Alfred  Reihel,  artiste  originaire  d'Aix-la- 
Chapelle  (1816-1859);  les  autres,  d'un  coloris  plus  brillant,  sont  seulement 
d'après  ses  dessins,  par  Kehren.  Ces  fresques  comptent  parmi  les  productions 
les  plus  remarquables  de  la  peinture  historique  moderne.  Elles  représen- 
tent: 1^  l'empereur  Othon  m  ouvrant  le  tombeau  de  Charlemagne;  2*^  la 
chute  de  l'Irminsul  •■,  3^  la  défaite  des  Sarrasins  à  Cordoue  ;  4°  la  prise  de 
Pavie  en  774;  5^  le  baptême  de  Witikind  et  d'Alboin;  6^  le  couronne- 
ment de  Charlemagne  à  Rome  ;  70  la  construction  de  la  cathédrale  d'Aix- 
la-Chapelle  ;  8°  les  adieux  de  Charlemagne  et  le  couronnement  de  son 
fils  Louis.  Les  ornements  polj^ehromes  des  piliers  et  de  la  voûte  sont 
de  Kleinertz.  Les  37  consoles  aux  murs  sont  destinées  à  de  petites  statues 
des  empereurs  couronnés  dans  cette  ville.  —  On  montre  encore  la  salle  du 
conseil  municipal,  où  il  y  a  des  portraits  des  empereurs  du  xviiS  s.,  des 
rois  de  Prusse  et  des  ambassadeurs  signataires  du  traité  de  1748;  un 
portrait  de  Charlemagne  du  xvi^  s.,  etc. 

Uéglise  St-Nicolas  (pi.  7,  B  3),  à  g.  dans  la  Pontstrasse,  qui 
part  de  la  place  du  Marché  au  N.-O.,  a  un  tableau  d'autel  par  Die- 
penbeek,  élève  de  Rubens.  —  Au  Templerbend,  près  de  la  gare  de 
Dûsseldorf,  se  trouve  l'Ecole  Technique  {Technische  Hochschule  ; 
pi.  B  2-3),  qui  compte  maintenant  400  élèves.  L'édifice,  du  style 
de  la  renaissance,  a  été  construit  de  1865  à  1870  sur  les  plans  de 
Cremer;  on  en  remarque  surtout  l'escalier  et  la  salle  principale 
(aula).  —  A  côté,  le  laboratoire  de  chimie,  bâti  de  1877  à  1879, 
par  Ewerbeck  et  Intze^  dans  un  beau  style  de  la  renaissance.  —  A 
l'angle  S.-O.  de  la  ville,  Ve'glise  St- Jacques  (pi.  10,  A4),  du  style 
roman,  bâtie  de  1877  à  1882,  par  Wiethase. 

Les  célèbres  sources  thermales  sulfureuses  d'Aix-la-Chapelle, 
connues  déjà  des  Romains,  jaillissent  en  partie  dans  la  ville  même, 
en  partie  près  de  là,  à  Borcette  ou  dans  le  voisinage;  elles  sortent 
de  la  pierre  calcaire,  et  quelques-unes,  qui  sont  ferrugineuses ,  du 
schiste  psammitique.  La  plus  importante,  la  source  de  l'Empereur 


Curhaus.  AIX-LA-CHAPELLE.      VIII.  R.  6d.     365 

(Kaiserquelle ,  44*^  R.),  qui  alimente  les  bains  dits  Kaiserbad,  Neu- 
bad,  la  Reine  de  Hongrie  (Kœnigin  von  Ungarn)  et  l'Elisenbrunnen, 
jaillit  à'  l'endroit  nommé  «Am-Bûcbel»,  le  versant  de  l'éminence 
sur  laquelle  se  trouve  le  Marché  (pi.  B3).  La  Quirinusquelle ,  au 
Quirinusbad,  dans  le  voisinage  de  la  précédente,  rue  «Am-Hof», 
est  d'une  température  moins  élevée  (39°7R.).  Cette  source  et  celle 
de  l'Empereur  sont  appelées  les  «sources  supérieures»  (obère 
Quellen).  Les  «sources  inférieures»  (untere),  la.  Eosenquelle  et  la 
Ôorneliusquelle  [37^6,  36'^3  R.},  jaillissent  au  N.-E.  delà,  dans 
la  Comphausbadstrasse.  Le  nombre  des  baigneurs  s'élève  an- 
nuellement à  env.  8000. 

L'Elisenbrunnen  (C  3-4},  la  source  dont  l'eau  se  boit,  est  sur 
la  place  Frédéric- Guillaume  (Friedricb- Wilhelms-Platz).  Le 
bâtiment,  une  colonnade  d'ordre  doriqiie,  longue  de  83  m.,  avec  une 
rotonde  au  centre,  de  14  m.  de  hauteur,  a  été  construit  sur  les  plans 
de  Schinkel,  de  1822  à  1824.  Deux  escaliers  descendent  à  la  trink- 
halle,  au-dessus  de  laquelle  est  placé  un  buste  de  la  reine  Elise, 
femme  de  Frédéric- Guillaume  IV,  par  Tieck.  Il  y  a  un  café-restau- 
rant sous  les  arcades  et  dans  les  pavillons.  Le  jardin,  VElisen- 
garten,  derrière  le  bâtiment,  où  il  y  a  une  seconde  trinkhalle,  sert 
de  lieu  de  promenade  aux  heures  où  se  prennent  les  eaux;  il  y  a 
concert  le  matin,  de  7  h.  à  8  h.  et  de  midi  à  1  h.  :  entrée  libre  pour 
les  abonnés  des  bains,  50  pf.  pour  les  autres  personnes.  —  Le  jar- 
din donne  par  derrière  sur  l'Ursulinerstr.,  que  prolonge  au  N.  l'E- 
DELSTKAssE,  où  sont  plusieurs  des  grands  établissements  de  bains 
mentionnés  ci-dessus.  On  a  découvert  dans  la  cave  du  n°  1,  Kœ- 
nigin von  Ungarn  (pi.  38,  C  3),  des  restes  de  bains  romains,  qui 
s'étendaient  jusqu'aux  rues  voisines  et  communiquaient  avec  une 
conduite  d'eau  venant  de  Borcette  (p.  367).  Des  marques  de  la  6*^ 
légion  («victrix»),  qui  était  sur  les  bords  du  Rhin  de  70  à  120  ap. 
J.-C,  déterminent  l'époque  de  la  construction. 

Des  rues  animées,  bordées  de  brillants  magasins,  s'étendent  de 
la  place  Frédéric  -  Guillaume ,  au  N.-E.,  jusqu'à  la  Comphaus- 
badstrasse ,  dans  laquelle  est  le  Curhaus  (pi.  D  3) ,  construit  en 
1782,  vis-à-vis  des  établissements  de  bains  de  cette  rue;  c'est  le 
rendez-vous  des  baigneurs.  Il  y  a  une  grande  et  magnifique  salle 
de  bal  et  de  concert,  du  style  de  la  renaissance,  un  restaurant  et 
un  cabinet  de  lecture,  ouvert  seulement  durant  la  saison  ,  jusqu'à 
10  h.  du  soir  (les  personnes  non  abonnées  paient  50  pf.  d'entrée), 
un  petit  musée,  etc.  Derrière  le  Curhaus,  la  façade  tournée  du 
côté  du  jardin  (Curgarten) ,  le  nouveau  Cursaal,  du  style  mau- 
resque, achevé  en  1863,  sur  les  plans  de  l'architecte  Wickop.  Des 
concerts  y  ont  lieu  toutes  les  semaines. 

Un  peu  au  delà  du  Curhaus,  dans  la  «Yieille  Redoute»,  Comp- 
hausbadstr.,  11,  se  trouve  le  *musée  Suermondt  (pi.  D  3),  musée 
municipal  ainsi  nommé  en  l'honneur  de  Barth.  Suermondt,  qui  a 
donné  à  la  ville,  en  1882,  env.  150  tableaux  des  écoles  allemande, 


366     VIII.  B.  64.      AIX-LA-CHAPELLE.  Musée. 

des  Pays-Bas  et  espagnole,  auxquels  on  a  réuni  d'autres  collec- 
tions. Entrée  libre  le  dim.  de  10  h.  à  2  h,,  50  pf.  les  mardi,  mercr. 
et  jeudi  de  11  h.  à  2  h.  et  de  3  à  5,  ou  de  10  h.  à  midi  du  1^""  cet. 
au  31  mars,  3  c/fl.  pour  1  à  5  pers.  en  d'autres  moments. 

Eez-de-chaussÉe,  à  g.  —  P^s^lle,  un  large  corridor:  vieilles  armes 
allemandes  et  orientales.  —  11^  salle:  riche  collection,  bien  classée,  de 
*dentelles  allemandes,  italiennes,  belges  et  françaises,  des  xvi^-xviiie  s.  ; 
brocarts  italiens  et  français  des  xive-xviiie  s.;  quelques  e'cliantillons 
orientaux  encore  plus  anciens.  —  Ilie  salle:  gemmes,  monnaies  d'Aix-la- 
Chapelle,  vues  de  la  ville,  quelques  vases  antiques,  quelques  antiquite's 
romaines  des  environs  et  des  plâtres ,  comme  dans  la  IV^  salle  ,  repro- 
duisant des  antiquités  locales:  tombeau  de  Charlemagne,  devant  d'autel 
d'Othon  III  et  autres  objets  du  trésor  de  la  cathédrale. 

Premier  Étage.  —  Dans  l'escalier,  un  tableau  d'autel  de  Schadow, 
l'Assomption  ;  le  portrait  de  ISTapoléon  I^^  par  Boucher  et  celui  de  José- 
phine par  Lefèbre ,  dons  de  l'empereur  à  la  ville.  —  A  g.,  deux  salles 
contenant  une  belle  collection  de  grès  rhénans  des  xvie-xviii©  s.,  des 
verres  coulés  romains,  de  petites  antiquités  égyptiennes,  de  vieux  usten- 
siles de  table,  tels  que  couteaux,  cuillers  et  fourchettes;  de  petits  objets 
du  culte  et  d'autres  antiquités  en  or,  émaillées ,  en  ivoire,  en  bronze, 
etc.  —  De  l'autre  côté  de  l'escalier,  la 

Galerie  de  peinture.  —  ler  cabinet:  à  dr.,  199,  Murillo ,  la  Vierge  et 
l'Enfant  ;  A.  van  Dijclc,  esquisses;  197,  Fr.  Hais,  Joyeux  buveur;  208,  Gér. 
Ter  Borch  (?),  Intérieur  d'église;  204,  Rembrandt,  St  Jérôme  (1630);  174, 
Lucas  Cranach  le  F.,  Judith.  —  11^  cabinet:  94,  Ant.  Mor ,  portrait  de 
vieille  femme  («Marg.  Halseber»j;  95,  P.  Moreelse,  portrait  d'un  enfant 
(1624)  ;  114,  Ludger  tom  Ring  (école  de  Westphalie),  Dame  du  grand  monde; 
148,  tableau  d'autel  de  la  vieille  école  de  Cologne,  peut  être  de  maître 
Guillaume;  41,  Gov.  FliîicJc,  Jeune  dame;  42,  Jér.  Franck,  Bal  à  Venise; 
123,  Bal.  van  Ruisdael,  paysage  (dunes;  1660);  67,  68,  P.  de  Hooch,  Château 
et  Abbaye  en  ruines.  —  III®  cabinet:  80,  Th.  de  Keyser,  portrait  de  dame; 
89,  87  (plus  loin),  /.  van  der  Meer  van  Haarlem,  paysages  de  Hollande; 
118,  Ruhens,  le  Coq  et  la  perle,  avec  paysage  de  /.  Wildens  ;  49,  Fr.  Hais, 
Tobie  avec  le  poisson;  135,  G.  Ter  Borch,  la  Toilette;  47,  48,  /.  van  Goyen, 
paysages  de  Hollande;  *156,  Gerhr.  van  den  Eeckhout  on  Rembrandt,  Un 
rabbin;  16,  Brekelenkatn ,  Marchande  de  poisson;  *115,  Rubens,  études 
achevées  des  Damnés  péeipités  en  enfer,  tableau  à  Munich;  32,  A.  Cuyp, 
Intérieur  d'église.  —  IV^  cabinet  :  1,  Guill.  van  Aelst ,  Poissons;  129,  Fr. 
Snyders,  Chasse  aux  oiseaux  avec  un  hibou,  paysage  de  /.  Wildens;  12, 
F.  Bol,  l'Amiral  de  Ruyter;  58,  Bart.  van  der  Helst,  Jeune  femme;  160, 
Lîiis  de  Morales  (école  espagnole),  Eece  Homo;  *145,  Corn,  de  Vos,  j'eune 
dame  du  grand  monde;  17,  Brekelenkam,  la  Proposition;  86,  /.  van  der 
Meer  van  Delft,  Vue  de  Delft;  91,  P.  Meyerheim,  les  Sauvages  à  la  foire 
(1873).  —  Grande  salle:  à  g.,  100,  Pedro  Orrente  (éc.  esp.),  St  Jean-Bap- 
tiste; 14,  Fr.  Boucher,  les  Grâces;  97,  Murillo ,  portrait  d'un  conseiller; 
87,  Th.  de  Keyser,  portrait  d'un  jeune  homme,  étude;  151,  Fr.  de  Zurbaran 
(éc.  esp.),  Ste  Famille;  52,  WiU.  Kl.  Heda,  Déjeuner  sur  une  table;  15, 
/.  de  Bray,  l'Eloge  du  hareng  saur;  132,  J.  Steen ,  portrait  de  l'artiste; 
146,  Paid  de  Vos,  Chasse  au  sanglier;  64,  65,  M.  cV Hondecoeter ,  Grives, 
Engins;  66,  Will.  vaji  Honthorst,  Henriette-Louise  d'Orange-lSTassau ,  qui 
épousa  le  Grand-Electeur  de  Brandebourg;  29,  P.  Claasz ,  Poj;  à  bière  et 
hareng;  88,  J.  van  der  Meer  van  Haarlem,  Entrée  d'une  forêt.  Sur  un 
chevalet:  161.  P.  Aertsen,  Marché  aux  légumes;  *168,  Adr.  Brouwer,  Ex- 
tirpation des  cors  au  pied;  école  allemande,  portrait  d'homme.  Ensuite: 
IQ^  Jordaens,  Satyre  avec  un  enfant;  121,  J.  van  Ruisdael,  Manoir  dans  un 
pays  montueux;  122,  Is.  van  Ruisdael,  paysage  de  Hollande;  13,  Ferd.  Bol, 
Corneille  de  Witt  et  sa  famille;  50,  Dirk  Hais,  Société  distinguée;  101, 
Adr.  van  Ostade,  Intérieur  de  paysans  hollandais;  175,  Alb.  Cuyp,  paysage 
(dunes);  19,  /.  Brueghel,  paysage  de  Flandre. 

Il  y  a  encore  dans  le  bâtiment  sur  le  derrière  un  musée  d'histoire 
naturelle,  surtout  des  collections  de  minéralogie  et  de  paléontologie. 


Lousherg.  AIX-LA-CHAPELLE.      VIII.  E.  64.     367 

Dans  le  voisinage  du  Curliaiis  se  trouvent  V église  Sf- Pierre 
(pL  D2),  de  1714,  nouvellement  restaurée,  et  la  synagogue  (pi.  32, 
D3),  du  style  moresque,  sur  les  plans  de  Wickop.  —  Plus  au  S., 
dans  l'Adalbertstr. ,  rue  qui  part  de  la  place  Frédéric  -  Guillaume 
(p.  365),  V église  St-Adalbert  (pL  E3),  fondée  en  1001  par  OthonlII, 
en  l'honneur  de  St  Adalbert,  martyrisé  en  Prusse,  souvent  modifiée 
depuis  et  complètement  restaurée  de  1873  à  1876,  par  Wiethase. 
Près  de  cette  église,  sur  une  place,  la  belle  fontaine  de  l'Empereur^ 
érigée  en  1879  par  M.  G.  Rehm,  en  mémoire  des  noces  d'or  de  l'em- 
pereur et  de  l'impératrice  d'Allemagne.  —  Plus  loin,  en  deliors  de 
la  porte  Adalbert,  à  dr.,  une  construction  en  marbre,  élevée  en  sou- 
venir du  congrès  de  1818.  A  côté,  la  prison,  bâtiment  du  style 
gotb.,  avec  de  nombreuses  tours.  —  En  face,  le  cimetière  catholique, 
avec  un  monument  à  la  mémoire  des  soldats  allemands  et  français 
morts  à  Aix-la-Chapelle  en  1870-71, 

Au  N.  du  Curhaus,  dans  l'allée  de  Monheim  et  au  pied  du 
Wingertsberg,  Vhôpital  de  Mariahilf  (pi.  D  1-2),  qui  a  un  jardin 
ouvert  au  public ,  excepté  de  midi  à  3  b.  —  Au  N.  -  0.  de  là ,  le 
Salvatorherg  (pi.  C  1),  où  il  y  a  un  pèlerinage. 

Au  N.-O.  de  la  ville  est  le  *Lousberg  (262  m.  d'altit. ,  pi.  B  1  ; 
fiacres,  v.  p.  360),  hauteur  boise'e  qui  la  domine  de  60  m.  Il  y  a 
des  promenades,  où  l'on  arrive  en  40  min.  du  Marschier-Thor  et 
en  15  min.  du  Pont-Thor.  Dans  le  bas  se  trouvent  plusieurs  bras- 
series, dites  Felsenhierkeller.  Au  sommet^  un  obélisque  ayant  servi 
autrefois  à  des  travaux  de  triangulation,  et  près  de  là  le  Belvédère, 
avec  un  restaurant.  On  a  une  vue  charmante  sur  la  ville  industrielle 
d'Aix-la-Chapelle  et  ses  environs,  couverts  de  bois  et  de  collines 
et  coupés  à  l'E.  ])ar  le  chemin  de  fer,  ainsi  que  sur  la  vallée  ver- 
doyante dite  Soersthal,  parsemée  de  maisons  de  campagne  et  de 
cheminées  de  houillères. 

Au  S.-E.  d'Aix-la-Chapelle,  avec  laquelle  la  relient  des 
promenades  et  des  rangées  de  constructions  neuves ,  est  située 

"Bovcette, Qn  &]\. Burtscheid  (hot.:  Carlshad  ; Rosenbad ;  Michaels- 
bad;  Schwertbad,  etc.),  ville  de  12144  hab.,  également  célèbre  par 
ses  fabriques  et  ses  bains.  Les  sources  principales  sont  le  Victoria- 
brunnen  (48*^  II.),  le  Kochbrunnen  (56"^)  et  une  source  à  une  tempé- 
rature de  58°  R.,  dont  l'eau  se  boit.  Ces  sources  fournissent  une 
telle  quantité  d'eau  chaude,  qu'elles  forment  un  ruisseau  chaud,  le 
Warme-Bach,  à  côté  duquel  coule,  séparé  par  un  sentier,  un  ruis- 
seau froid.  Au  milieu  de  la  ville,  sur  une  colline,  est  Véglise  St- 
Je an- Baptiste,  fondée  par  l'empereur  Henri  II,  en  1018;  elle  a  été 
reconstruite  au  siècle  dernier  dans  le  style  de  l'époque.  Sur  la  hau- 
teur aussi,  Véglise  St-Michel,  avec  un  clocher,  achevée  en  1751. 

Le  château  de  Frankenberg  Cpl.F5),  où  passe  un  tramway,  a  remplacé 
un  château  de  chasse  de  Charlemagne.  L'édifice  actuel  est  de  1642.  Il  y 
a  une  brasserie.  Une  belle  légende  se  rattache  à  Tétang,  qui  était  autre- 
fois un  grand  lac.    L'anneau  magique  de  Fastrade  (p.  194),  troisième  femme 


368      VIII.  R.  6i.      AIX-LA-CHAPELLE.  Environs. 

de  Charlemagce,  morte  avant  lui,  ayant  été  jeté  dans  le  lac,  Tempereur 
demeura  des  jours  entiers  à  cet  endroit,  comme  retenu  par  un  cliarme, 
regardant  le  lac  et  plongé  dans  la  douleur. 

Dans  la  même  direction,  15  min.  plus  loin,  se  trouve  un  petit  bois 
appelé  Trimborn,  qui  renferme  une  pierre  légionnaire  romaine  et  un 
cercueil  de  géant.  On  a  construit  à  rentrée  du  bois  une  ruine  artilî- 
cielle  avec  les  matériaux  d'une  ancienne  chapelle  du  temps  de  Cliarle- 
magne,  qui  se  trouvait  derrière  le  Wolfsbrunnen.  Il  y  a  un  petit  res- 
taurant dans  le  bois.     Voiture,  2  c4t.  50  à  3  dC. 

La  Carlshœhe,  hauteur  à  1/2  li-  au  S.-O.  d'Aix-la-Chapelle  et  à  I/4  d'h. 
de  la  station  de  Ronheide  (chemin  de  fer  de  Verviers  -  Liège) ,  offre  de 
charmants  points  de  vue  sur  la  ville,  à  différents  endroits  dans  le  bois 
qui  s'y  trouve  et  où  Ton  a  établi  des  promenades.    Voiture,  3  à  4  e-/^. 

Du  même  côté  ou  au  S.-O.^de  la  ville,  à  2  h.  de  distance,  est  situé 
sur  une  montagne  un  vieux  château,  nommé  encore  TEmmabourg,  d'oii 
l'on  dit  que  Eginhard,  secrétaire  de  Charlemagne,  enleva  Emma,  fille  de 
l'empereur.  Pour  s'y  rendre,  on  peut  prendre  la  ligne  rhénane  jusqu'à 
Hergenrath,  la  deuxième  stat.  après  Aix-la-Chapelle  dans  la  direction  de 
Liège,  non  loin  du  grand  viaduc  de  la  Gueule,  ou  bien  la  ligne  de  Welkeu- 
raedt  jusqu'à  Moresnet,  aussi  la  deuxième  station.  Dans  le  voisinage 
sont  les  mines  de  calamine  et  les  fonderies  de  zinc  de  la  Vieille  Montagne, 
établies  sur  le  territoire  neutre  du  village  de  Moresnet,  qui  appartient 
en  commun  à  la  Belgique  et  à  la  Prusse.  —  Au  delà  de  Hergenrath  vien- 
nent les  stat.  à.''Âstenet  et  de  Herhesthal,  celle-ci  la  dernière  de  Prusse. 
Il  en  part  un  embranch.  menant  à  Eupen  (hôt.  :  *Reinartz,  Koch),  ville  de 
15466  hab.,  ayant  d'importantes  manufactures  de  draps  et  autres  tissus 
de  laine.  

D'Aix-la-Chapelle  à  Malmédy:  84  kil.,  chemin  de  fer,  ligne  du  Hohe- 
Veen,  en  3  h.  1/2-  —  2  kil.  Rothe-Erde  (v.  p.  359).  —  8  kil.  Braiid,  qui  a 
une  église  neuve.    Dans  le  voisinage  est  le  réservoir  d'eau  d'Aix-la-Cha- 

Îelle,  construit  de  1873  à  1880:  il  peut  contenir  5300  m.  c.  d'eau.  — 
2  kil.  Cornelimiinster,  endroit  très  fréquenté  par  les  promeneurs  à  cause 
de  son  beau  site  dans  la  charmante  vallée  du  Miinsterbach.  On  y  remar- 
que les  beaux  bâtiments  d'une  ancienne  abbaye,  du  style  ogival  tertiaire, 
transformée  en  école  normale  catholique.  —  16  kil.  Walheim.  —  21  kil. 
Raeren,  célèbre  aux  xvi^  et  xvii^  s.  par  sa  poterie.  —  30  kil.  Roetgen.  — 
39  kil.  Lammersdorf.  —  44  kil.  Conzen. 

48  kil.  Montjoie  (hôt.:  Richter  ou  de  la  Tour,  Henibach),  ville  de  2110 
hab.,  à  plus  de  2  kil.  du  chemin  de  fer,  dans  un  site  magnifique,  sur  les 
deux  rives  de  la  Roer,  avec  les  ruines  de  deux  châteaux  et  diverses  fabri- 
ques. Elle  doit  son  origine  à  un  château  fondé  par  Charlemagne  sur 
l'emplacement  d'une  forteresse  romaine  («  Blons  Jovis  »} ,  et  elle  a  fait 
partie  du  duché  de  Limbourg.  Le  traité  de  1815  l'a  donné  à  la  Prusse 
avec  le  district  de  Malmédy,  qui  parle  encore  wallon. 

On  a  ensuite  une  belle  vue  sur  Montjoie  ,  sur  la  vallée  de  la  Roer, 
à  une  grande  profondeur,  et  sur  l'ancien  couvent  de  Reichenstein.  —  55  kil. 
Kalterherberg.  —  62  kil.  Sourbrodt  (561  m.),  au  point  culminant  de  la  voie. 
—  69  kil.  Biitgenbach.  —  74  kil.  Weismes,  où  se  détache,  à  g.,  un  embranch. 
inachevé  allant  sur  St-Vith. 

82  kil.  Malmédy  (hôt.  du  Cheval-Blanc),  ville  de  6074  hab.,  chef-lieu  de 
cercle,  dans  un  joli  vallon  arrosé  par  la  Warche.  Il  y  a  aux  environs 
beaucoup  de  sources  d'eaux  minérales  qui  s'exportent.  —  Voiture  publi- 
que 2  fois  par  jour  pour  Stavelot,  ville  belge  à  8  kil.  :  v.  Belgique  et  Hol- 
lande, par  Beedeker. 

65.    D'Aix-la-Chapelle  à  Diisseldorf,  par  Gladbach. 

85  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat  (Prusse),  trajet  en  2  à  3  h.,  pour  8  cM.  80, 
6  c4i  50  et  4  M.  60  (express)  ou  7  dC.  50,  5  di  60  et  3  di.  80  pf. 

Cette  ligne  a  deux  gares  à  Aix- la- Chapelle,   à  la  porte  dite 


GLADBACH.  VIII.  B.  65.     369 

Marschier-Thor  et  au  Templerbeiid  (2kil.  ;  v.  p.  359).  A  la  première 
stat.,  Richterich,  se  détache  à  gauche  la  ligne  de  Maastricht.  —  9  kil. 
Kohlscheidt.  Partout  de  hautes  cheminées  de  mines  de  charbon. 
Le  chemin  de  fer  descend  dans  la  vallée  boisée  de  la  Wurm. 

13  kil.  Rolduc,  en  ail.  Herzogenrath  (hôt.  :  Zum  Wurmthal), 
petite  ville  avec  un  vieux  château.  On  voit  à  g.  sur  une  hauteur 
qui  fait  déjà  partie  du  duché  de  Limbourg,  l'ancienne  abbaye 
de  Rolduc^  aujourd'hui  une  maison  d'éducation.  L'église  fut  con- 
sacrée en  1209  et  sa  crypte  un  siècle  plus  tôt,  en  1108. 

20  kil.  Falenberg.  A  g.,  les  châteaux  de  Rimbourg  et  de  Zweî- 
brïiggen.  —  24  kil.  Geilenkirchen.  A  g.  aussi  le  château  de  Trips. 
Ensuite  une  plaine  ondulée  du  duché  de  Juliers.  —  32  kil.  Lindern, 
On  traverse  la  vallée  de  la  Roer  (p.  358).  —  39  kil.  Baal. 

44  kil.  Erkelenz,  vieille  ville  avec  les  ruines  pittoresques  d'un 
château  détruit  en  1674,  et  une  belle  église  duxiv^s.,  dont  le 
clocher  a  une  flèche  moderne  en  fer.  —  54  kil.  Wickrath,  avec  un 
haras  royal. 

57  kil.  Rheydt  (hôt.  :  Kriisemann-  Jœbges),  ville  de  22  655hab.^ 
en  même  temps  sur  la  ligne  de  Gladbach  à  Roermond  et  Anvers  et 
sur  la  ligne  de  l'Etat  de  la  rive  g.  du  Rhin,  menant  par  Gladbach  et 
Neerse)i-Neuwerk  à  Neuss  (27  kil.,  en  1  h.  1/4;  p.  373). 

A  2  h.  à  TE.  de  Rheydt,  le  château  de  Dyck,  proprie'té  du  prince  de 
Salm-Eeiflerseheid-Dyek.  Les  jardins  renferment  la  plus  riche  collection, 
de  cactus  de  l'Europe  (bonne  auberge  en  face  de  rentrée  du  château).  — 
Le  château  de  I/iedberg,  à  1  h.  de  Dyck,  oflre  une  vue  fort  e'tendue. 

61  kil.  Gladbaeh  (hôt.:  *Herfs;  Kothen ;  restaur.  :  *Lenssen)^ 
qu'on  appelle  Mûnchen-Gladb ach  pour  la  distinguer  de  Bergisch- 
Gladbach ,  à  2  h.  au  N.-E.  de  Cologne.  C'est  une  ville  manu- 
facturière prospère  de  44228  hab.,  le  centre  de  l'industrie  du  coton 
dans  les  pays  rhénans,  avec  de  nombreuses  filatures,  des  manufactures 
de  tissus,  des  teintureries,  des  ateliers  d'apprêtage,  des  fonderies 
de  fer,  des  fabriques  de  machines,  etc.  Il  y  a  aussi  d'importantes 
compagnies  d'assurances.  La  grande  construction  en  briques  à  dr. 
de  la  gare  de  notre  ligne  est  une  filature  et  manufacture  de  tissus 
appartenant  à  une  compagnie.  Le  chœur  de  la  cathédrale  (Miinster- 
kirche),  de  la  seconde  moitié  du  xiii^  s,,  passe  pour  avoir  été  con- 
struit par  maître  Gérard  de  Rile  (p.  340).  Le  trésor  renferme  un 
magnifique  autel  portatif  du  style  flamboyant,  etc.  De  l'ancienne 
abbaye  (Abtei),  qui  a  existé  de  793  à  1802  et  autour  de  laquelle 
s'est  formée  la  ville  (Miinchen  ou  Mœnchen,  moines),  on  a  une  jolie 
vue  de  la  région  manufacturière  de  Gladbach,  comprenant  les  villes 
de  Gladbach,  Rheydt ;,  Viersen,  Odenkirchen,  Dûlken  et  Siichteln, 
et  qui  est  le  siège  d'une  activité  industrielle  extraordinaire. 

De  Gladbach  à  Juliers,  Eschweiler  et  Stolberg,  v.  p.  359;  à  Essen,  par 
Crefeld^  et  à  Ruhrort,  v.  ci-dessous.  Une  autre  ligne  conduit  en  Belgique 
(Anvers),  par  Rheydt,  Rheindahlen ,  Wegberg  et  Dalheim  (23  kil.),  sur  la 
frontière  de  Hollande  :  v.  Belgique  et  Hollande,  par  Bœdeker.  —  Gladbach  est 
aussi  sur  la  ligne  de  Rheydt  à  Neuss  (v.  ci-dessus).  Il  y  a  deux  garée, 
celle  de  Gladbach- Bœkel  et  celle  de  Gladbach- Speik. 

Bœdeker,  le  Ehin,  13^  édit,  24 


370     VIIL  B.  66.  CREFELD. 

La  ligne  de  Diisseldorf  tourne  à  TE.  et  traverse  un  pays  plat 
couvert  de  bois,  des  champs,  des  prairies,  des  pâturages.  —  69  kil. 
Kleinenhroich.  —  78  kil.  Neuss  (p.  373),  point  de  jonction  des  lignes 
de  Cologne  à  Crefeld  et  de  Dûren  à  Neuss.  Bientôt  après  le  départ, 
la  ligne  de  Diisseldorf  traverse  le  Rhin  sur  un  pont  de  fer  à  quatre 
arches  (v.  le  carton  du  plan  de  Diisseldorf).    Beau  coup  d'œil  à  g. 

85  kil.    Diisseldorf  (p.  376). 

66.  De  Gladbach  à  Essen,  par  Crefeld  et  Ruhrort. 

Voir  la  carte  p.  376. 

67  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat  (Prusse),  trajet  eu  2  li.  i/o,  pour 
5  oU.  40,  4  c^.  10  et  2  c4i  70. 

Gladbach,  v.  ci-dessus.  —  5  kil.  Helenahrunn. 

8  kil.o.  Viersen(hôt.:  Hilgers;  DaTi^/iawsew),  ville  de  22234hah., 
fabriquant  beaucoup  de  soierie  ordinaire  et  de  rubans  de  velours, 
€t  qui  a  aussi  une  grande  filature  de  lin. 

A  cet  endroit,  la  ligne  se  bifurque  à  g.  sur  Venlo,  d'où  partent  les 
chemins  de  fer  de  Hollande  qui  conduisent  à  Rotterdam  et  à  Mastricht;  v. 
Belgique  et  Hollande.,  par  Beedeker. 

Un  chemin  de  fer  d'inte'rêt  local,  ayant  sa  propre  gare,  relie  Viersen 
à  Neersen- Neïiwerk  et  à  la  ligne  de  Eheydt  à  Keuss  (v.  ci-dessus). 

De  Yierseîî  a  Ceefeld  et  a  Mœrs  ,  chemin  de  fer  avee  de  nom- 
hreuses  ramifications.  —  2  kil.  5.  Siichteln.  Embranch.  sur  Crefeld,  gare 
-dû  ISTord  (25  kil.),  par  Siichtelnvorst  (bifurc.  sur  GrefratK).,  Oedt,  Schmal- 
iroich,  Kempen  (p.  374),  St-Htihert,  Huis  (v.  ci-dessous)  et  Inrath.  —  La 
ligne  pi'ineipale  traverse  le  Vorst  et  passe  encore  à  St-Tœnnis.  —  17  kil. 
5.   Crefeld,  gare  du  Sud.  —  20  kil.  Crefeld,  gare  du  Xord  (v.  ci-dessous). 

—  Puis-ffwZs,  Niep  et  Capellen.  —  39  kil.  Mœrs  (hôt.  :  Geerkens;  Kcenig- 
licher  Hof),  vieille  ville  de  4504  hab.,  ane.  capitale  d'un  comté  puissant  au 
TQoyen  âge,  e'ehu  à  la  Prusse  en  1702  et  e'rigé  en  principauté  en  1707.  — 
Embranch.   de  6  kil.  sur  Homberg  (v.  ei-dessous). 

On  croise  plus  loin  le  canal  du  Nord,  commencé  par  Na- 
poléon I^^  et  resté  inachevé.  —  14  kil.  Anrath. 

23  kil.  Crefeld.  —Hôtels:  *Herfs;  *BeUz;  Wilder  Mann;  Hilgert, 
également  bons;  Gompertz;  Bongartz;  Germania,  à  la  gare,  simple,  mais 
convenable.  —  Restauraî>-ts  :  Enzler,  etc.  —  Débits  de  vin  :  Zahîier,  Kraker. 

—  LiErx  DE  divertissement:  Stadthalle.,  avee  salle  de  concert  et  jardin; 
TMergarten^  avee  un  pare  où  se  donnent  des  concerts  militaires. 

Crefeld  est  une  ville  de  73  872  hab.,  qui  n'en  comptait  encore 
que  10240  en  1830,  le  siège  principal  de  la  fabrication  des  soieries 
et  du  velours  en  Prusse,  occupant  jusqu'à  29  000  métiers.  Ses  pro- 
duits, d'une  valeur  d'env.  77  millions  de  marcs  par  an ,  rivalisent 
avec  ceux  de  Lyon  sous  le  rapport  de  la  finesse  et  de  la  solidité, 
et  s'exportent  pour  les  deux  tiers  surtout  en  Angleterre  et  en  Amé- 
rique. 

Crefeld  est  mentionné  pour  la  première  fois  en  1166;  elle  fut  érigée 
en  ville  en  1373  et  elle  échut  aux  princes  d'Orange-Nassau  en  1600,  après 
l'extinction  de  la  famille  de  comtes  de  Meurs,  auxquels  elle  appartenait. 
Les  princes  y  ouvrirent  un  asile  aux  réformés  et  aux  mennonites  chassés 
des  duchés  de  Juliers  et  de  Berg  et  fondèrent  ainsi  l'industrie  de  Cre- 
feld. Cette  ville  passa  ensuite  à  la  Prusse  en  1702,  fut  sous  la  domina- 
tion française  de  1794  à  1814  et  a  retourné  depuis  à  la  Prusse.  Le  23  juin 
1758,   les' Français,   sous   le   comte    de  Clermont ,   furent    battus  dans  la 


RUHRORT.  VIIL  R.  66.     371 

plaine    de   Crefeld   par   le   priuee   Ferdinand   de   Brunswick,   ge'ne'ral   de 
Fre'de'rie  le  Grand. 

La  ville  a  l'aspect  d'une  riche  cité  moderne  et  n'offre  rien,  à 
part  ses  fabriques,  qui  mérite  qu'on  s'y  arrête.  On  y  a  ouvert  en 
1883  une  e'cole  supérieure  pour  Vindustrie  textile,  qui  compte 
maintenant  plus  de  250  élèves  et  possède  une  collection  industrielle 
(Grewerbesammlun§),  visible  les  dim.,  vend,  et  sam.  de  10  h.  à  1  h. 
M.  A.  Baur  décore  actuellement  les  salles  de  peintures  murales 
relatives  à  l'industrie  de  la  soie. 

IL  y  a  plusieurs  églises  neuves.  A  Vhôtel  de  ville,  de  bonnes 
fresques,  la  Bataille  de  la  forêt  de  Teutberg;  par  P.  Janssen  de 
Dûsseldorf.  Monument  de  1870-71  par  Walger,  monuments  de 
Corn,  de  Greiff ,  qui  s'est  distingué  par  des  fondations  de  bien- 
faisance très  importantes,  et  de  C.  Wilhelm,  l'auteur  de  la  «Wacht 
am  Rhein.»  Les  collections  industrielles  du  Museumverein  méri- 
tent une  visite;  il  y  a  aussi  une  exposition  permanente  de  peinture. 

De  Crefeld  à  Cologne  et  à  Clèves^  v.  p.  374;  à  Viersen  et  à  2fœrs,  p.  370. 
Il  en  part  encore  d'autres  lignes  sans  intérêt  pour  le  simple  touriste. 

30kil.Uerdmgeii  {'^hôt.  Kellner),  ville  industrielle  de  3900  bab., 
sur  le  Rhin,  avec  d'importantes  fabriques  de  liqueurs.  Embranche- 
ments sur  Crefeld  et  sur  Essen  par  Oppum  (p.  374),  etc.  —  36kil.  5. 
Trompet. 

42  kil.  Homherg.  Embranch.  sur  Mœrs  (p.  370).  Ici  les  voya- 
geurs sont  transportés  par  un  bac  à  vapeur  sur  le  Rhin,  en  8  min. 
à  Ruhrort,  à  la  gare  du  Cologne -Minden  ou  à  celle  du  Bergisch- 
Mœrkisch. 

43  kil.  5.  Euhrort  (hôt.  :  '^Clevischer  Hof;  Preussischer  Hof  ; 
Rheinischer  Hof) ,  ville  de9840hab.,  â  l'embouchure  de  la.  Ruhr 
dans  le  Rhin ,  une  des  places  de  commerce  les  plus  importantes 
sur  le  cours  inférieur  du  Rhin  et  le  principal  entrepôt  des  charbons 
du  bassin  de  la  Ruhr.  Cette  rivière  y  forme  un  grand  port.  L'ex- 
portation du  charbon  y  est  de  30  millions  de  quintaux  par  an.  Ruhr- 
ort possède  une  flottille  de  remorqueurs,  qui,  à  l'aide  de  plus  de 
400  bateaux,  parmi  lesquels  il  y  en  a  de  très  considérables,  trans- 
portent la  houille  jusqu'à  Strasbourg.  Près  de  la  moitié  s'exporte 
en  Hollande.  Il  y  a  aussi  des  chantiers  de  construction  considé- 
rables. Une  colonne  de  granit,  érigée  en  1847  près  du  port,  rap- 
pelle le  souvenir  du  baron  Louis  deVincke  (m.  1844),  gouverneur 
civil  de  la  Westphalie  et  principal  promoteur  de  la  navigation  sur 
la  Ruhr.  En  face  de  la  gare,  les  hauts  -  fourneaux  et  les  fourS  à 
puddler  du  Phénix. 

47  kil.  Meiderich,  localité  de  16  105  hab. ,  ayant  des  forges 
importantes.  Le  port  de  Ruhrort  se  trouve  en  très  grande  partie 
sur  le  territoire  de  Meiderich. 

54  kil.  5.  Mvlheim- $ur-la-Riihr  {hot:  Middendorf:  Arens,  avec 
brasserie),  ville  de  24464  hab.,  dans  un  joli  site.  Elle  a  deux 
stations:   Millheim  proprement  dit  et   Millheim-Eppinghoven.,  à 

24* 


372     yni.  lî.  66.  ESSEN. 

1500m.  de  l'autre.  Non  loin  de  la  première,  les  forges  dites  Fried- 
rich-Wilhelms- Hutte.  Un  pont  suspendu  et  le  pont  du  chemin  de 
fer  de  la  rive  droite  du  Rhin ,  qui  a  également  une  station  à  Mùl- 
heim,  conduisent  sur  la  rive  dr.  de  la  Ruhr ,  où  se  trouve  le  vieux 
châteaux  de  Broich,  autrefois  à  la  famille  de  Hesse-Darmstadt  et 
que  la  reine  Louise  de  Prusse  habita  plusieurs  fois  dans  sa  jeunesse. 
Dans  le  voisinage,  le  jardin -brasserie  Zum  Stockfisch,  d'où  l'on  a 
une  belle  vue.  Broich  est  aussi  desservi  par  la  ligne  de  la  rive  dr. 
du  Rhin  et  par  celle  du  Berg  et  de  la  Marche. 

Embraneli.  de  14  kil.  sur  Keitwig^  ville  industrielle  de  4241  hab. 

62  kil.  Altendorf.    Embranch.  sur  Osterfeld. 

On  aperçoit  ensuite  à  g.,  près  d'Essen,  la  fameuse  fonderie  de 
Krupp,  avec  ses  nombreuses  cheminées,  dont  l'une,  semblable  à  un 
phare,  a  69  m.  de  hauteur  et  9  m.  50  de  diamètre  à  la  base:  c'est 
celle  d'un  marteau  à  vapeur  pesant  500  quintaux.  Le  nombre  des 
ouvriers,  dont  beaucoup  habitent  ensemble  dans  des  cités,  est  d'env. 
10  000.    Le  public  n'est  pas  admis  à  visiter  la  fonderie. 

66  kil.  Essen  (hôt.  :  Rheinischer  Hof,  â  la  gare  ;  *Essener  Hof  ; 
*Berliner  Hofj  Hœlfgen;  Deutscher  Hof),  vieille  ville  fondée  à  la 
fin  du  ix^  s.  et  libre  jusqu'en  1802.  Elle  est  le  centre  d'un  bassin 
houiller  très  productif,  et  sa  population,  qui  était  de  10488hab. 
en  1854,  atteignait  en  1885  le  chiiîre  de  65  074.  On  voit  partout 
les  cheminées  des  machines  à  vapeur  des  mines  de  charbon.  Le 
cercle  d'Essen  compte  46  mines,  occupant  env.  20000  ouvriers  et 
qui  ont  fourni  6765  912  tonnes  de  houille  en  1884.  L'industrie  du 
fer  y  est  également  très  prospère. 

La  *cathedrale  est  la  principale  curiosité  de  cette  ville.  C'est 
une  des  plus  anciennes  églises  d'Allemagne,  remontant  jusqu'au 
IX®  s.  Elle  a  deux  chœurs,  dont  celui  de  l'O.  avec  une  tour,  du 
X®  s.,  rappelle  la  rotonde  de  la  cathédrale  d'Aix-la-Chapelle.  Sous 
le  chœur  de  l'E.  se  trouve  une  crypte  consacre'e  en  1051.  La  nef, 
du  style  goth.,  a  été  reconstruite  après  un  incendie,  de  1265  à 
1316.  Le  chœur  est  du  xv®  s.,  la  sacristie  de  1554.  L'édifice  a  été 
restauré  dans  ces  dernières  années  par  l'architecte  Zindel. 

A  l'intérieur,  on  remarque  d'abord,  dans  le  chœur  de  l'O.,  une  co- 
lonne de  marbre  antique,  qui  portait  au  moyen  âge  une  croix  reliquaire. 
—  Dans  le  bas  côté  N.,  à  g.  du  choeur  principal  (E.),  un  beau  tableau 
d'autel,  par  Barth.  de  Bruyn  (1522).  —  Dans  le  transept,  un  reliquaire  de 
St  Alfred,  du  commencement  du  xv^  s.  Les  vitraux  du  chœur,  l'orgue  et 
la  chaire,  qui  est  ornée  de  sculptures,  sont  modernes.  —  Dans  le  chœur 
de  l'E.,  un  curieux  candélabre  à  sept  branches,  en  bronze,  donné  en  998 
par  l'abbesse  Mechtilde,  nièce  d'Othon  II  et  petite-fille  d'Othon  I^r.  _ 
Le  trésor  (sacristain ,  Steelerstr.  ,  23j  renferme  quatre  croix  en  or  avec 
des  pierreries,  dont  deux  données  en  974  par  l'abbesse  Alhaïde,  fille 
d'Othon  I^'',  la  troisième  probablement  par  Mechtilde  et  la  quatrième  par 
l'abbesse  Théophano  (m.  1054),  petite-fille  d'Othon  II;  puis  un  évangé- 
liaire  avec  couverture  en  or  et  en  ivoire  (1054),  une  riche  épée  de  la  fin 
de  la  période  romane,  etc. 


NEUSS.  VIII.  R.  67.     373 

Le  cloître  au  N.  de  la  cathédrale ,  du  style  goth. ,  a  également 
été  restauré. 

Le  nouvel  hôtel-de-ville ,  construit  par  Zindel,  dans  le  style 
goth.,  a  une  tour  de  56  m.  de  haut. 

Ste-Gertrude  (cathol.)  et  St-Paul  (protest.)  sont  deux  helles 
églises  modernes,  la  première  construite  par  Ringlake,  de  Dûssel- 
dorf  (1877),  la  seconde  par  Fliigge  (1872). 

Essen  est  aussi  sur  la  ligne  desservant  Dortmund,  ainsi  que  sur  celle 
de  Kettîcig-Bûsseldorf,  etc.:  v.  V Allemagne,  par  Bgedeker. 

67.    De  Cologne  à  Neuss  (Diisseldorf), 
à  Crefeld  et  à  Clèves. 

Voir  la  carte  p.  376. 

Chemin  de  fer  de  l'Etat.  Jusqu'à  Clèves:  120  kil.,  en  2  h.  I/o  à  3  h. 
1/4,  pour  9  J(.  60,  7  J(.  20  et  4  J(.  80.  Jusqu'à  Diisseldorf  (v.  p.  376),  en 
1  h.  1/4  à  1  h.  3/4,  pour  3  J(.  70,  2  c^(.  £0  et  1  J(.  90. 

Cologne.,  v.  p.  335.  —  2  kil.  Nippes.  —  8  kil.  Longerich.  — 
14  kil.  5.  Worringen.,  le  Buruncum  des  Romains,  quartier-général 
de  leur  cavalerie,  par  ex.  de  VAla  Indiana,  et  connu  par  la  bataille 
de  1288 ,  qui  flt  passer  le  duché  de  Limbourg  à  la  maison  de  Bra- 
bant  et  qui  décida  en  faveur  des  habitants  de  Cologne  leur  lutte 
contre  leur  archevêque. 

20  kil.  5.  Dormagen,  le  Durnomagus  des  Romains,  à  2  kil.  au 
S.-E.  A  1  h.  à  rO.,  l'ancienne  abbaye  de  Knechtsteden,  de  l'ordre 
des  prémontrés,  avec  une  belle  église  romane  commencée  en  1138. 
—  30  kil.  Norf.   Au  loin,  le  pont  de  la  ligne  de  Gladbach  (p.  369). 

36  kil.  Neuss  (hôt.  :  Rheinischer  Hof;  v.  le  carton  du  plan  de 
Diisseldorf),  ville  de  20  077  hab.,  une  des  plus  anciennes  de  l'Alle- 
magne, souvent  mentionnée,  sous  le  nom  de  Novesium,  dans  la 
guerre  des  Romains  contre  les  Bataves.  Elle  fut  assiégée  sans  suc- 
cès en  1474,  pendant  48  semaines,  par  Charles  le  Téméraire,  duc 
de  Bourgogne.  Alexandre  Farnèse  s'en  rendit  maître  en  1586  et 
la  traita  avec  cruauté.  Autrefois,  elle  était  baignée  par  le  Rhin, 
qui  passe  aujourd'hui  à  i/g  h.  de  là.  Sa  grande  e'glise  St-Quirin 
est  un  édifice  intéressant  du  style  de  transition,  commencé  en  1209 
par  maître  Wolbero.  C'est  une  basilique  à  trois  nefs,  avec  des  tours 
sur  la  croisée  et  sur  la  partie  occidentale ,  qui  forme  à  l'extérieur 
un  second  transept,  et  avec  des  galeries  au-dessus  des  bas  côtés 
et  des  fenêtres  de  forme  singulière.  Les  niches  du  grand  portail 
contiennent  deux  grandes  statues  par  Bayerle  de  Diisseldorf,  re- 
présentant St  Pierre  et  St  Paul.  La  tour  à  l'E.,  reconstruite  après 
avoir  été  frappée  par  la  foudre  en  1741,  est  surmontée  de  la  statue 
de  St  Quirin^  qui  était  soldat  romain.  Il  y  a  à  l'hôtel  de  ville  une 
collection  ^'antiquités  romaines. 

De  Keuss  à  Gladbach,  à  Aix-la-Chapelle  et  à  Diisseldorf.^  v.  R.  65. 

Un  embranchement  conduit  d'ici  (changement  de  voiture)  à  Obercassel, 
en  face  de  Diisseldorf,  sur  la  rive  g.  du  Rhin  et  relie'  à  la  ville   par  uu 


374     VIII.  B.  67.  GELDERN. 

pont  de  bateaux.    Diisseldorf^  v.  p.  376,  —  Les  autres  embranchements  sont 
sans  inte'rêt  pour  le  simple  touriste. 

45  kil.  Osterath.  —  52  kil.  Oppum,  d'où  se  détache  une  ligne 
menant  à  Essen  et  Dortmnnd.    Lignes  d"Uerdingen,  y.  p.  371. 

Cette  dernière  ligne  traverse  le  Rhin  à  Rheinhausen  (10  kil.),  sur  un 
pont  en  fer  de  936  m.  de  longueur,  achevé  en  1875:  il  se  compose  de 
quatre  arches  élégantes  et  se  prolonge  à  une  certaine  distance  sur  chaque 
rive.  —  14  kil.  Hochfeld.  Embranch.  sur  Duisbourg  (p.  381).  —  21  kil. 
SpeldorT\  d"où  part  la  ligne  des  chemins  de  fer  Rhénan  qui  remonte  la 
rive  droite  du  fleuve  (p.  322).  —  24  kil.  Malheim-sur-ïa-Ruhr  (p.  371)  — 
34  kil.  Essen  (p.  372).  —  Puis  Kray.,  Wattenscheid^  Bochum,  Langendreer  et 
Dortmund  (70  kil.:  x.  V Allemagne,  par  BEedeker). 

55  kil.  Crefeld  (p.  370).  —  66  kil.  5.  Kempen  (hôt.  Herriger), 
ville  ancienne ,  avec  une  église  romane  bien  conservée.  C'est 
probablement  le  lieu  où  naquit  Thomas  a  Kempis  (m.  1471),  Em- 
branch. de  23  kil.  sur  Yenlo  (p.  370). 

Le  pays  prend  peu  à  peu  un  caractère  hollandais.  —  74  kil. 
Alde'kerk.  —  78  kil.  Sieiikerk. 

85  kil.  Geldern  (^-hôt.  Holtzem)^  ancienne  capitale  du  duché  de 
Gueldre,  appartenant  à  la  Prusse  depuis  1713.  On  y  croise  la  ligne 
de  Yenlo  à  Wesel  (p.  382),  Munster,  Osnabrûck,  Brème  et  Ham- 
bourg (v.  VAllemagne,  par  Bsedeker). 

Le  train  franchit  la  Niers.  —  94  kil.  Kevelaer,  qui  a  un  pèle- 
rinage célèbre.  —  98  kil.  Weeze. 

107  kil.  Goch,  localité  d'une  certaine  importance  au  moyen 
âge,  sur  la  ligne  de  Wesel  à  Boxtel,  etc. ,  que  suivent  maintenant 
les  trains  express  entre  Berlin  et  Flesslngue  (Londres). 

De  G-och  à  Wesel:  39  kil.,  trajet  en  1  h.  1/4  à  1  h.  i/o,  pour  4  c/<;, 
3  cU.  et  2  cU.  —  8  kil.  Cedem. 

20  kil.  Xanten  [hôt.  Ecevelmann),  à  8/4  d'h.  du  Rhin,  ville  très  ancienne 
de  3622  hab.,  les  Castra  vetera  et  la  Colonia  Ulpia  des  Romains.  C'est  sur  le 
Fùrstenberg.  dans  les  environs  de  cette  ville,  qu'était  le  prétoire  de  Quin- 
tilius  Yarus .  le  général  qui  fut  vaincu  par  Arminius  dans  la  forêt  de 
Teutberg.  Le  nom  de  Xanten  figure  dans  bien  des  légendes.  C'est  ici 
qu'était  le  château  des  Xibelungs  et  que  naquit  Siegfried  le  tueur  de 
dragons.  L'ancienne  *église  collégiale  de  St-Yidor  (75  m.  sur  38  m.  50),  com- 
mencée en  1213,  terminée  en  1522  et  restaurée  en  1861  et  les  années  sui- 
vantes, est  un  chef-d'œuvre  d'architecture  ogivale.  Elle  est  construite  en 
tuf.  On  y  remarque  plusieurs  tableaux  de  Jean  de  Calcar,  de  Bruyn,  etc., 
et  notamment  la  porte  du  chœur,  en  cuivre  repoussé.  Le  cloître  contient 
quelques  pierres  tumulaires  intéressantes. 

On  traverse  ensuite  le  Rhin  et  l'on  est  à   Wesel  (p.  382). 

120  kil.  Clèves.  —  hôtels:  *^2aylcald,  au  S.,  sur  la  hauteur,  avec 
un  grand  jardin:  *Badhôtel  d-  hôt.  Styrum  réunis,  avec  jardin  et  bains,  à 
l'O.'^de  la  ville,  dans  le  Thiergarten;  *Eobbers,  aussi  dans  le  Thiergarten  ; 
*Prinzenhof  (v.  ci-dessous),  avec  un  parc  superbe,  une  vue  magnifique,  etc.  :, 
*Loock,  en  face  de  la  poste;  *Holtzem,  à  côté  du  château.  —  Brasserie*. 
Zum  Beuischen  Kaiser,  près  de  Téglise  collégiale.  —  Taxe  (Curtaxe)  à 
payer  si  l'on  reste  plus  de  sept  jours,  5  dl. 

Clives.,  en  ail.  Cleve,  en  hoU.  Kleej ,  ancienne  capitale  du 
duché  du  même  nom,  est  une  ville  riante  de  10  173  hab,,  située  sur 
trois  collines,  dans  une  contrée  charmante,  près  de  hauteurs  cou- 
vertes de  forêts  qui  formaient  jadis  la  rive  g,  du  Rhin,  aujourd'hui 
à  plus  de  1  h.  à  TE.,  près  d"Emmerich.    La  belle  saison  y  amène 


CLÈVES.  VIII.  B.  67.     375 

beaucoup  de  Hollandais ,  qui  viennent  y  séjourner.  L'église  collé- 
giale (Stiftskirclie),  bâtie  en  1345,  renferme  quelques  tombeaux  de 
comtes  et  de  ducs  de  Clèves,  entre  autres  d'Adolphe  VI  (m.  1394) 
et  de  Marguerite  de  Berg  (m.  1425). 

Sur  la  place  du  Marché,  un  monument  érigé  en  1882,  rappelant 
la  tradition  du  chevalier  du  Cygne,  dont  la  scène  est  placée  à  Clèves 
et  que  Wagner  a  popularisée  dans  son  Lohengrin.  —  Plus  loin  sur 
le  chemin  du  château,  une  statue  de  l'électeur  Jean  Sigismond, 
(m.  1619) ,  par  Bayerle.  Elle  a  été  érigée  en  1859  ,  pour  rappeler 
la  prise  de  possession  du  pays  de  Clèves  par  la  maison  de  Brande- 
bourg, en  1609. 

Au  centre  de  la  ville,  sur  une  hauteur  escarpée  et  pittores- 
que, s'élève  le  château  des  anciens  ducs,  nommé  ordinairement 
Schwanenhourg.  Il  y  a  dans  la  cour  un  autel  romain  trouvé  aux 
environs.  Le  Schwanenthurm  ou  la  tour  du  Cygne,  haute  de 
56  m.,  a  été  construite  par  le  duc  Adolphe  I®^,  en  1439,  sur  l'em- 
placement d'une  autre  qui  venait  de  s'écrouler,  et  qui,  d'après  une 
vieille  inscription,  avait  été  élevée  par  Jules  César.  Cette  tour  et 
le  Clever-Berg .,  à  V4  d'h.  delà  ville,  offrent  une  très  belle  vu© 
sur  les  plaines  du  Rhin  inférieur.  Non  loin  du  château  se  trouve 
le  Prinzenhof,  bâti  en  1663  par  Maurice  d'Orange-Siegen,  gouver- 
neur prussien  du  duché  de  Clèves  et  maintenant  un  hôtel  (p.  374). 
Au  S. ,  le  versant  de  la  montagne  s'étend  à  1  h.  de  distance ,  jus- 
qu'à Berg-imd-  Thaï  (bon  restaur.),  où  se  trouve  le  moniiment 
funèbre  du  prince  Maurice  (m.  1679),  restauré  en  1811  par  Napo- 
léon. A  l'O.,  les  collines  que  longent  la  route  et  le  chemin  de  fer, 
transformées  en  un  parc  charmant  appelé  Thiergarten  ^  vont  en 
s'abaissant  jusqu'aux  environs  de  Nimègue. 

Le  chemin  de  fer  se  prolonge  au  delà  de  Clèves  dans  la  direction 
du  N. ,  traverse  le  Rhin  au  moyen  d'un  bac  à  vapeur,  près  de  la  stat. 
à.''Elten  (p.  382)  et  aboutit  à  Zevenaar  au  chemin  de  fer  de  Rotterdam  et 
d'Amsterdam.  Voir  Belgique  et  Hollande^  par  Beedeker.  —  Un  embra«ch. 
conduit  aussi  de  Clèves  à  INimègue,  par  Cranenbourg  (11  kil.)- 

De  Clèves  à  Calcae,  13  kil.,  poste  1  fois  par  jour,  trajet  en  1  h.  1/4- 
Calcar  est  une  bourgade  où  sont  nés  le  peintre  Jean  de  Calcar  (1510?- 
1546?)  et  le  fameux  général  prussien  de  Seydlitz  (1721-1773),  le  vain- 
queur de  Rossbaclî  (1757),  auquel  on  a  érigé  une  statue,  par  Baj'erle.  11 
y  a  en  outre  une  belle  église  goth.  du  xiv^  s.,  qui  possède  le  plus  beau 
retable  de  Jean  de  Calcar,  au-dessus  duquel  on  voit  une  excellente  sculp- 
ture représentant  la  Passion  et  le  jugement  dernier.  Cette  église  a  aussi 
d'autres  sculptures  en  bois  et  des  tableaux  de  mérite. 


68.   De  Cologne  ou  de  Deutz  à  Diîsseldorf. 

39  kil.  Chemin  de  fer  de  TEtat,  trajet  en  3/4  d'h.  à  1  h.  1/4.  Les 
trains  express  partent  de  la  gare  centrale  de  Cologne^  les  trains  ordinaires 
de  la  même  gare  ou  de  celle  de  Devtz.  Prix  des  places:  de  Cologne, 
3  c4l.  70,  2  cet.  30  et  1  Ji.  GO;  de  Deutz,  3  c4i  10,  2  cU.  30  et  1  dl.  60.  Des 
omnibus  font  le  service  entre  les  deux  gares  (40  pf.). 

Bateau  à  vapeur,  2  h.  i/o  à  la  descente,  5  h.  à  la  montée. 


376     VIII.  R.  68.  ALTENBERG. 

Cologne,  v.  p.  335.  On  traverse  le  pont  du  Rhin,  puis  les  forti- 
fications de  Deutz. 

4kil.  Wilheim-sur-le-Rhin  (liôt.  :  Bergischer  Hof),  ville  riche 
et  industrielle,  de  24  991  hab.,  redevable  de  sa  prospérité  à  des 
protestants  émigrés  de  Cologne  au  commencement  du  xtii^  s.  Non 
loin  de  la  gare ,  une  église  goth.  dont  le  plan  est  de  Zwirner. 

De  Miilheim  à  Diisseldorf  et  Speldorf  (38  et  65  kil.),  à  Kalk  et  Trois- 
dorf  (2  et  28  kil.),  v.  p.  322. 

De  Deutz  (Mûlheim)  à  Elberfeld,  43  kil.,  chemin  de  fer,  trajet  en 
55  min.  à  1  h.  20,  pour  3  J(.  60,  2  J(.  70  et  1  J(.  80.  —  11  kil.  Schlebiisch.  — 
15  kil.  Opladeii.  —  '20  kil.  Leichlingen.  —  26  kil.  Ohligs^  d'où  un  embranehe- 
ment  conduit  en  13  min.  à  Solingen^  ville  manufacturière  importante.  — 
32  kil.  Haan.  —  37  kil.  Vohwinkel^  où  Ton  rejoint  la  ligne  de  Diisseldorf 
à  Elberfeld  (v.  V  Allemagne,  par  Bœdeker). 

De  Deutz  à  Bergisch-Gladbach  et  à  Bensbeeg  ,  18  kil.,  chemin  de 
fer,  trajet  en  1  h.  pour  1  JC.  50,  1  JL  10  et  80  pf.  L'un  des  plus  beaux 
monuments  de  l'art  gothique,  ressemblant  beaucoup  à  la  cathédrale  de 
Cologne  par  le  plan  et  le  style ,  le  Dôme  de  Berg,  est  à  2  h.  au  N.  de 
Bergiseh-Gladbaeh ,  dans  \di' vallée  de  la  DMin  (bonne  route  de  voitures 
par  Odentlial).  C'est  l'église  de  l'ancienne  abbaye  de  l'ordre  de  Cîteaux 
d'Altenberg,  construite  de  1255  à  1379  et  complètement  restaurée  depuis 
1847,  par  les  soins  du  roi  Frédéric-Guillaume  IV.  On  y  voit  des  monu- 
ments de  plusieurs  dues  de  Berg.  —  Bensberg  (hôt.  :  Bellevtie,  Rheinischer 
Hof)  est  un  bourg  possédant  un  château  construit  en  1705  par  l'électeur 
Jean-Guillaume  du  Palatinat  et  transformé  aujourd'hui  en  école  militaire. 

En  aval  de  Miilheim,  près  du  Rhin,  le  château  de  Stammheim, 
au  comte  de  Fùrstenberg.  —  14  kil.  Kïippersteg.  On  traverse  la 
Dhiin,  puis  la  Wupper.  —  20  kil.  Langenfeld.  A  dr,,  le  château 
de  Reuschenberg.  Avant  (28  kil.)  Benrath,  àg. ,  au  fond  d'une 
avenue,  son  imposant  château.,  bâti  de  1756  à  1760  par  l'électeur 
palatin  Charles-Théodore  et  habité  aujourd'hui  par  le  prince  héri- 
tier de  Hohenzollern.    Puis  vient,  à  dr.,  le  château  cVEller. 

38  kil.  Diisseldorf. 


69.    Diisseldorf. 

Gares.  Le  chemin  de  fer  de  V Etat  de  la  rive  dr.  du  Rhin  (Rheinisehe 
Bahn)  a  une  gare  à  l'E.  de  la  ville  (pi.  D2),  pour  les  trains  d'Elberfeld, 
de  Speldorf  et  de  Troisdorf,  et  une  autre  au  S.  (pi.  BC4),  pour  les  trains 
de  Cologne  et  de  Minden.  Là  aussi  se  trouve  la  gare  de  la  ligne  du  Berg 
et  de  la  Marche  (Bergisch- Meerkische-Babn)  ;  un  tramway  la  relie  à  la 
première.  La  ligne  "du  Berg  et  de  la  Marche  a  encore  une  gare  sur  la 
rive  gauche  du  fleuve,  à  Obercassel  (pi.  A3). 

Hôtels:  *^reifZew5ac/ier //o/(pl.a,B3);  *//.  JMHô'ew  (Kaiserlicher  Hof  ; 
pi.  d,  B4),  en  face  de  la  gare  du  Berg  et  de  la  Marche;  —  Heck,  Blumenstr., 
entre  le  Hofgarten  et  le  Kœnigsplatz  (pi.  C8),  nouveau;  *Rœmischer  Kaiser 
(pi.  c,  A  B 3-4),  Benratherstr.  ,"3  (eh.  1  M.  50  di2  c4L;  serv. ,  50  pf.;  bonne 
table);  ^Kœlnischer  Hof  (pi.  e,  B3),  au  coin  de  la  Flingerstr.  et  de  la 
Mittelstr.  ;  H.  de  VEurope  (pl.b,  B4),  en  face  de  la  gare  du  Cologne- 
Minden;  'Petzhold,  au  même  endroit;  Post ,  Casernenstr.,  en  face  de  la 
poste,  avec  un  restaur.  ;  Ruegenberg ,  Benratherstr.,  14,  aussi  avec  un 
restaurant  (ch.,  1  J(.  50  à  2  c//^.)  ;  Altes  Kaffeehaus ,  Andreasstr.,  1. 

Restaurants;  buffets  des  gares  du  Berg  et  de  la  Marche  et  du  Cologne- 
Minden;  Breidenbacher  Hof  (v.  ci-dessus);  *Kiippers,  Elberfelder-Str.,  11; 
,Seulen,  Bergerstr  ,  35;  Kaiser  g  arten,  Carlsplatz,  18;  Dick,  Zollstr.,  9.  On 
sert   aussi    de   la    bière    dans    la  plupart  de  ces  restaurants.  —  *Tonhalle 


■n  ZiiipfiçT,  -,,  Z^'uUr 


LE    RHIN 


tjiingi,tort.vWaêi""*l'*".''''^ï''É 


i-Jttes  ScHoss  sXaulucadameK^. 

anasberg  ■  .     ...  B.2 

ixMuiutuscher  vurtsti/  -  £<o. 

BenkmâleT  '. 

it,!>chjadmriniste    .  C.3, 

S.£cWîo*jÉ  Jelicaw  WUheb^ 

.RatethUd.    .         .    .    .  A.3. 

l.ÙtrneiiusBailaauL  B.3. 

ÇïograpK.  Anstalt  v6tî 


9.Schloss  Jafferhof . 


B.3. 
C.2. 
C.3. 

-Gew.  SâvuU     A."}. 

ErcT»«a: 

tLS^Jitdreas  (Sofkà-dic  >iX 
XLMarTrûierz.UclurexteaL.  AJÎ. 
\i£ia-msonk .   .  B.^'. 

Vk.S^LambertU£     .  A-2. 


\5.Miocm'iianskàiehe  Ao< 
K£run^el.I&-ch&  .    .C.3 
16.a..  jSutls-^  -Académie/ 
Tîl.'ilalkcisteiv     .  . 

^â.Trasidialgebiiude,   . 


HJonhalU 


Z5Télegraphy     .     . 
Çasûiof  e  : 
a,ffradenbadier  Sàf. 


DUSSELDORF.  VIIL  E.  69.     377 

(pi. 24,  C 3),  grand  local  très  fréquenté,  avec  un  jardin  et  des  salles  de 
fête,  où  se  donnent  plusieurs  concerts  par  semaine.  ' 

Cafés:  *(Té2sZeï-,  Alleestr.,  12,  en  face  du  théâtre  ;  Neuhaus,  à  TAnauas- 
berg  Cp-  380) ,  avec  un  restaurant. 

Brasseries-restaurants:  Ahmer ,  Holiestrasse ,  32;  Buscher,  Oststr.,  87; 
Schwiertz  (Kaiser-Saal),  Casernenstr. ,  29;  Hœrtel,  Haroldstr.,  18;  —  puis 
à  VEiskellerherg  (pl.B2;  chez  Bleyer) ,  très  fréquenté  pendant  les  soirées 
d'été  (vue). 

Voitures.  Fiacres:  la  course,  1  ou  2  pers.,  60  pf.  ;  chaque  pers.  en 
plus,  25  pf.  —   Tramways  desservant  la  ville  et  les  environs. 

Poste  (pi.  18),  au.  coin  des  rues  Casernenstrasse  et  Haroldstrasse. 

Télégraphe,  Kœnigsallee,  29. 

*Exposition  permanente  d'œuvres  d'art,  chez  Ed.  Schulte,  Alleestr.,  42. 
On  n'y  voit  pas  seulement  les  oeuvres  nouvelles  les  plus  remarquables 
des  artistes  de  Dûsseldorf,  la  plupart  à  vendre,  mais  encore  un  certain 
nombre  de  bonnes  œuvres  des  vingt  ou  trente  dernières  années ,  restées 
en  possession  de  la  maison  et  qui  offrent  un  intérêt  particulier.  —  A 
l'exposition  permanente  de  Bismeyer  &  Kraus ,  Elberfelder-Str. ,  5,  outre 
des  ouvrages  de  peintres  de  Dûsseldorf,  on  en  voit  encore  d'artistes  de 
Berlin  et  de  Munich,  de  Français,  de  Belges  et  de  Hollandais.  Entrée, 
à  l'une  ou  à  l'autre  de  ces  expositions,  50  pf. 

Dûsseldorf,  ville  de  115  183  hab.  et  chef-lieu  de  la  régence 
du  même  nom,  à  l'embouchure  de  la  Diissel,  sur  la  rive  dr.  du 
Rhin,  se  distingue,  sauf  dans  la  partie  ancienne,  par  de  jolies 
constructions.  Comparée  à  ses  voisines  sur  les  bords  du  Rhin, 
c'est  une  ville  relativement  moderne,  car  elle  ne  s'est  agrandie  que 
dans  les  temps  modernes,  grâce  à  la  faveur  de  ses  princes,  d'abord 
les  ducs  de  Berg,  qui  y  Axèrent  leur  résidence  dès  le  commence- 
ment du  XTi^  s. ,  puis ,  après  l'extinction  de  la  famille  de  Berg 
(1609),  les  princes  de  la  maison  palatine.  Après  la  mort  de  l'élec- 
teur Jean-Guillaume  (1716),  ceux-ci  transférèrent  leur  résidence  à 
Mannheim,  puis  à  Munich.  Le  duché  appartint  à  la  France  de 
1806  à  1813  et  passa  à  la  Prusse  en  1815. 

Bien  que  devenue  dans  ces  derniers  temps  une  ville  industrielle 
et  surtout  une  ville  manufacturière  très  importante,  Dûsseldorf  est 
la  première  pour  les  arts  sur  les  bords  du  Rhin. 

L'Académie  des  beaux  arts  de  Diisseldorf,  fondée  en  1767  par  l'électeur 
Charles-Théodore  et  réorganisée  en  1819,  acquit  une  nouvelle  impoi-tance 
sous  Pierre  Cornélius  (p.  879),  de  1821  à  1826,  et  surtout  dans  les  dix  années 
suivantes,  sous  son  successeur,  Guillaume  Schadow  (1789-1862),  qui  amena 
ses  principaux  élèves  de  Berlin:  /.  Hiibner,  Hildebrandt ,  Lessing,  Sohn  et 
Bendemaan ,  auxquels  se  joignit  le  paj'sagiste  J.-G.  Schirmer.  Plus  tard, 
ce  fut  principalement  l'école  religieuse  de  Deger  (p.  305)  qui  prospéra, 
avec  André  et  Charles  Millier.,  Ittenhach  et  Lauenstein  pour  ses  principaux 
professeurs.  Après  la  retraite  de  Schadow,  l'Académie  fut  dirigée  jus- 
qu'en 1868  par  Bendema7in,  et  elle  a  maintenant  à  sa  tête  le  peintre  d'his- 
toire P.  Janssen  (né  en  1844).  André  et  Oswald  Achenbach  travaillent  isolé- 
ment, de  même  que   Vautier. 

Au  milieu  de  la  partie  ancienne  de  la  ville,  qui  est  mal  bâtie, 
se  trouve  le  château  (pi.  1,  A3),  ancienne  résidence  des  électeurs, 
reconstruit  en  1710,  partiellement  transformé  dans  le  style  de  la 
renaissance  en  1846  ,  et  brûlé  en  très  grande  partie  en  1872.  De- 
vant se  trouve  la  bibliothèque ,  qui  est  assez  considérable.  Il  y  a 
dans  la  cour  du  château  une  statue  en  marbre  de  l'électeur  Jean- 
Guillaume,  né  à  Dûsseldorf  (m.  1716).    A  l'O.,  du  côté  du  Rhin, 


378     YIII.  R.  69.  DUSSELDORF.  Académie. 

V école  et  le  musée  industriels,  construits  en  1882,  dans  le  style 
de  la  renaissance  française,  par  Westhofen.  Entrée,  50  pf.,  libre 
le  merci.  ;  fermé  le  lundi. 

Sur  la  PLACE  DU  Marché  (pi.  A  B  3) ,  Vhôtel  de  ville  (pi.  20), 
bâti  en  1567,  dans  les  styles  goth.  et  de  la  renaissance,  et  une 
statue  équestre  de  l'électeur  Jean-Guillaume  (pi.  5) ,  plus  grande 
que  nature,  en  bronze,  par  Grupello.  Selon  l'inscription,  ce  monu- 
ment aurait  été  érigé  par  la  ville,  en  1711  ;  en  réalité,  c'est  le  prince 
lui-même  qui  se  l'est  élevé  de  son  vivant.  —  Non  loin  de  là,  dans 
la  Bolker-Strasse,  la  maison  où  naquit  Henri  Heine  (1799-1856). 
—  St-Maximilien,  l'anc.  église  des  Franciscains  (pi.  15,  A  3),  a 
des  fresques  de  Settegast,  au  maître  autel,  et  de  Molitor. 

St- Lambert  {St-Lambertikirche  ;  pi.  14,  A  2)  est  une  église  du 
style  ogival  de  la  fin  du  xiv^s.  et  dont  la  tour  est  en  partie  du  style 
roman.  On  y  voit,  derrière  le  maître  autel,  le  tombeau  en  marbre 
de  Guillaume  IV  et  Jean-Guillaume  III  (m.  1609),  les  deux  derniers 
ducs  de  Clèves  et  de  Berg,  et  d'autres  membres  de  leur  famille  ; 
il  est  de  1629.  Il  y  a  encore  un  devant  d'autel  peint  sur  fond  d'or, 
représentant  les  patrons  de  l'église,  par  André  Achenbach.  On  a 
découvert  récemment  et  restauré  une  bonne  fresque  ancienne  a  côté 
de  la  sacristie:  la  Vierge  avec  des  anges.  A  l'extérieur,  au  N., 
des  sculptures  du  commencement  du  xvi^s.,  le  Crucifîment,  avec 
beaucoup  de  figures  bien  restaurées  et  refaites  en  partie  par  le 
sculpteur  J.  Kehl. 

St- André  (pi.  11,  B  3)  est  l'anc.  e'glise  de  la  Cour  et  des  Jésui- 
tes, achevée  en  1629  et  reliée  à  l'ancien  collège,  aujourd'hui  l'hôtel 
du  Gouvernement,  Là  reposent  entre  autres,  dans  une  galerie 
spéciale  du  chœur,  le  comte  palatin  AVolfgang-Guillaume  (m.  1653) 
et  l'électeur  Jean-Guillaume,  mentionné  ci-dessus.  Les  autels  laté- 
raux sont  ornés  de  deux  tableaux  modernes:  à  g.,  une  Vierge,  par 
Deger  ;  à  dr.,  un  Christ  à  la  colonne,  par  Hiibner.  Dans  la  chapelle 
à  dr.  du  chœur,  un  tableau  (Pietà)  de  Schadow. 

Au  N.  de  la  vieille  ville  est  l'Académie  (pi.  16a,  B  2),  construite 
en  1879  sur  les  plans  de  Riffart.  C'est  un  bel  édifice  dans  le  style 
delà  renaissance,  dont  la  façade  imposante,  de  158  m.  de  long, 
avec  de  grandes  fenêtres  et  des  niches  pour  des  statues,  est  tournée 
du  côté  du  port.  On  y  a  réinstallé  les  ateliers  d'artistes  et  les 
salles  de  cours  qui  étaient  auparavant  au  château ,  une  salle  des 
plâtres  et,  dans  la  salle  académique,  dont  la  décoration  n'est  pas 
encore  termine'e  (fresques),  les  tableaux  de  la  galerie  de  peinture 
des  électeurs  restés  à  Diisseldorf  après  1805.  Ce  musée,  qui  com- 
prend 141  numéros,  est  ouvert  au  public  le  dimanche  de  11  h.  à 
1  h.  et  visible  les  autres  jours  moyennant  50  pf.  On  y  remarque 
surtout:  une  *Assomption  de  i?w6ens;  deux  Vierges  de  Cima  da 
Conegliano  et  de  Bellini.  Il  y  a  en  outre  une  grande  collection  de 
dessins  de  toutes  les  écoles  (plus  de  14  000  numéros),  des  gravures 
et  une  collection  d'aquarelles  de  Ramboux. 


Kunsthalle.  DUSSELDORF.  VIII.  E.  69.     379 

La  partie  0.  de  la  vieille  ville  est  séparée  des  nouveaux  quak- 
TiERS  par  la  grande  rue  plantée  d'arbres  dite  AUeestrasse,  où  se 
trouvent  Vexposition  permanente  d'Ed.  Schiilte  (p.  377) ,  l'hôtel 
Breidenbach,  etc. 

A  l'extrémité  N.  de  l' AUeestrasse  et  à  l'entrée  du  Hofgarten,  le 
nouveau  théâtre  (pi.  23 ,  B  3) ,  bel  édifice  construit  par  Giese  et 
inauguré  en  1875.    Le  rideau  est  par  Hartmann. 

En  face,  sur  la  place  Frédéric  (Friedriclisplatz;  pi.  B  2-3) ,  la 
nouvelle  Kunsthalle,  construite  également  sur  les  plans  de  Giese, 
dans  le  style  de  la  renaissance  française,  et  ouverte  en  1881.  Elle 
sert  à  une  exposition  artistique  permanente  et  elle  contient  le 
*muse'e  de  peinture  de  la  ville,  composé  de  tableaux  modernes 
d'artistes  de  Dusseldorf.  On  y  est  admis  tous  les  jours  de  9  h.  à 
5  ou  6  h.,  moyennant  50  pf. 

André  Achenbach ,  paysages  peints  de  1843  à  1884.  Osicald  Acheniach, 
Enterrement  à  Palestrina.  A.  Baui\  Martyrs  romains  du  temps  des  em- 
pereurs. C.  Begas,  Moïse  exposé  sur  les  eaux.  Bewer,  Décollation  de 
St  Jean-Baptiste.  Guill.  Camphausen^  Frédéric  le  Grand.  Cornélius^  les 
Vierges  folles  et  les  vierges  sages,  une  des  premières  œuvres  et  des  rares 
tableaux  à  l'huile  de  ce  maître,  commencé  en  1813  et  autrefois  la  pro- 
priété de  Thorvaldsen.  /.  P.  Hasenclever ^  Dégustation  du  vin,  dernier 
tableau  de  cet  artiste.  Ph.  Hildebrandt,  portrait  de  G-.  \Yappers,  peintre 
d'Anvers.  /.  Hiibner,  portrait  du  prof.  Keller.  R.  Jordan,  le  Premier  né. 
L.  Knaus,  Joueurs  de  cartes.  Ch.  Eœhler,  Agar  et  Ismaël,  Ch.-F.  Lessing, 
paysage  avec  une  scène  de  la  guerre  de  Trente -Ans.  Th.  Mintrop ,  Ste 
Famille.  H.-Ch.-A.  Mûcke,  portrait.  Ch.  Ifiiller,  l'Annonciation.  /.  Messen, 
portrait  de  J.-G.  Scliirmer.  /.  Rœiing,  portraits  de  Guill.  Schadow  et  de 
Ch.-F.  Lessing.  Hub.  Salentin^  Sermon  au  village.  J.-G.  Schirmet\  paysage 
d'Italie,  paysage  de  Hollande;  vingt -six  paysages  d'après  la  Bible.  A. 
Schrœdter,  Don  Quichotte  devant  Dulcinée  du  Toboso.  A.  Seel,  l'Eglise 
St-Mare  à  Venise.  Ch.-F.  Sohn,  le  Tasse  et  les  deux  Léonore.  A.  Tide- 
mand.  Prière  des  Haugians  en  Norvège. 

Sur  la  place  au  N.  de  la  Kœnigsallee,  à  l'entrée  du  Hofgarten 
(v.  ci-dessous),  le  monument  de  Cornélius  (pi.  7,  B3),  par  Dondorf, 
inauguré  en  1879.  La  statue  du  grand  peintre  s'élève  sur  un  riche 
piédestal,  sur  les  côtés  duquel  sont  des  statues  assises  de  la  Poésie 
et  de  la  Religion.  En  avant,  une  allégorie  de  la  Peinture,  sur  iin 
sphinx,  et  derrière  l'Allemagne  et  l'Italie,  en  bas -relief.  —  La 
maison  où  naquit  Cornélius  est  dans  la  Kurzestrasse;  elle  est  dé- 
signée par  une  inscription. 

Plus  loin  est  la  place  Schadow  (pi.  B  C  3) ,  ornée  d'un  buste 
colossal  de  Guill.  Schadow  (pi.  4),  en  bronze,  d'après  Wittig. 

La  grande  salle  de  la  Realschule  ou  école  professionnelle 
(pi.  21,  C3),  Klosterstr. ,  7,  est  décorée  d'une  *frise  peinte  par 
Bendemann,  représentation  allégorique  des  arts,  des  sciences,  du 
commerce  et  de  l'industrie.  C'est  une  brillante  peinture  murale  à 
l'huile  cuite,  d'après  le  procédé  d'André  Mùller,  peut-être  l'œuvre 
la  plus  considérable  que  possède  Dusseldorf.  La  description  de 
cette  frise  se  vend  1  &/^.,  et  l'on  paie  50  pf.  d'entrée. 

Sur  le  Kœxigsplatz  (pi.  C  3),  St-Jean,  église  évangélique  du 
style  roman,  construite  de  1875  à  1881  sur  les  plans  de  Kyllmann 


380     VIII.  R.  69.  DÛSSELDORF.  Hofgarten. 

et  Heyden.  —  A  l'O.  de  la  place  est  le  palais  de  justice  (pi.  10), 
qui  contient,  dans  la  salle  des  assises,  le  dernier  des  grands  ta- 
bleaux à  l'huile  de  Guill.  Schadow ,  le  Paradis,  l'Enfer  et  le  Pur- 
gatoire. —  A  côté,  les  archives  de  la  ville,  construction  neuve 
en  briques. 

Le  *Hofgarten  (pi.  B  C  2)  offre  les  promenades  les  plus  agré- 
ables (café  sur  VAnanasherg,  v.  p.  377).  Ce  parc,  créé  en  1769, 
a  été  considérablement  agrandi  et  embelli  depuis  qu'on  a  rasé  les 
fortifications,  en  1802,  par  M.  Weihe,  à  qui  l'on  y  a  érigé  un  monu- 
ment (pi.  6).  Il  s'étend  à  PO.  jusqu'au  bord  du  Rhin  et  à  l'E. 
jusqu'au  Jaegerîiof  (pi.  9),  ancien  château  de  chasse,  habité  par 
le  prince  de  Hohenzollern-Sigmaringen.  —  Jolies  sculptures  à 
l'écurie,  dans  la  Duisburger-Strasse. 

L'ancien  jardin  Pempelfort^  qui  touche  presqu'au  Jgegerhof, 
appartint  pour  un  temps  au  philosophe  Fréd.- Henri  Jacobi  (m. 
1819),  qui  réunit  alors  autour  de  lui  les  esprits  les  plus  distingués 
de  l'Allemagne.  Depuis  1860,  il  est  la  propriété  et  le  rendez-vous 
de  la  société  d'artistes  dite  Malkasten.  Le  nouveau  bâtiment 
dans  le  jardin ,  du  style  de  la  renaissance ,  a  une  belle  salle  avec 
de  jolies  peintures  sur  bois. 

Le  bel  hôtel  des  postes  (Postgebaeude;  pi.  18,  B  4) ,  près  des 
gares,  est  dans  le  style  des  palais  de  Florence.  —  Dans  les 
Nouvelles  Promenades  (Neue-Anlagen) ,  le  palais  de  Etats  provin- 
ciaux (vStaendehaus),  construction  neuve  du  style  de  la  renaissance 
italienne,  sur  les  plans  de  Jul.  Raschdorff.  —  Dans  la  Bilker-AUee, 
la  Flora,  jardin  sur  les  plans  de  Grube,  avec  une  belle  salle  de 
concert.  —  A  10  min.  â  PO.,  dans  l'ancien  village  de  Bllk,  qui  fait 
maintenant  partie  de  la  ville,  la  vieille  église  romane  de  St- Martin 
et  V observatoire. 

Le  cimetière  au  N.  de  la  ville  (pi.  B  1)  renferme  plusieurs 
beaux  monuments. 

Au  N.-E  de  Diisseldorf,  de  l'autre  côté  de  la  gare  du  chemin  de  fer 
Elie'nan  (pi.  D  1-2),  à  1/2  h.  environ  du  Kœnigsplatz  (tramwaj-)-,  est  situé 
le  nouveau  jardin  zoologique  (entrée,  50  pf.  ;  concert  le  dim.  et  le  mercr. 
après-midi).  Il  n'est  pas  encore  riche,  mais  il  est  organisé  avec  goût.  — 
A  côté  est  l'ancien  couvent  de  trappistes  de  Diisselthal,  transformé  en  asile 
(Rettungsanstalt)  pour  les  enfants  abandonnés. 

Pour  le  chemin  de  fer  de  Dusseldokf  à  Elberfeld  et  plus  loin,  v. 
VAllemagne,  par  Bsedeker. 

70.    De  Diisseldorf  à  Emmerich. 

93  kil.  Chemin  de  fer  de  l'Etat,  trajet  en  1  h.  55  à  2  h.  i/o,  pour  7  c^(.  60, 
5  c^i  70  et  3  c4(.  80.  —  Bateau  à  vapem\  6  h.  à  la  descente,  10  h.  à  la  montée. 

Diisseldorf,  v.  p.  376.  —  11  kil.  Calcum,  d'où  une  voiture 
publique  va  4  fois  par  jour  à  Kaiserswerth,  situé  à  4  kil.  à  PO.,  sur 
la  rive  dr.  du  Rhin. 

Zaiserswerth  (hôt.  :  Rhemischer  Hof)  est  une  ville  très  ancienne  de 
2400  h ab.,  avec  une  célèbre  maison  de  diaconesses ,  fondée  en  1836  par  le 
pasteur  Fliedner  (m.  1S64),  et  qui  a  maintenant  beaucoup  de  succursales  en 


DUISBOURG.  VIII.  R.  70.     381 

Allemagne  et  à  l'étranger.  —  'L'église  collégiale,  du  style  roman,  construite 
aux  xii^  et  xiii^  s.,  renferme  dans  une  belle  *chàsse  en  argent  de  la 
26  moitié  du  xii^  s.,  les  reliques  de  St  Suitbert^  qui  évangélisa  le  premier 
ces  contrées,  vers  7i0.  Il  y  avait  autrefois  à  Kaiserswerth  un  palais  im- 
périal, d'où  le  jeune  Henri  IV  fut  enlevé  en  1062  et  conduit  à  Cologne, 
sur  le  bateau  de  Tarclievêque  Anno.  Ce  palais  resta  longtemps  au  pouvoir 
de  Cologne  et  ne  fut  rasé  qu'en  1702,  après  l'expulsion  des  Français  par 
les  Hollandais;  il  n'en  subsiste  plus  que  quelques  murs  extérieurs. 

17  kil.  Grossenbaum.  Dans  le  voisinage  est  le  château  de  Hel- 
torf^  propriété  du  comte  Spee.  Il  renferme  des  fresques  relatives  à 
l'histoire  de  l'empereur  Frédéric  I^^,  Barberousse,  par  Lessing  (ba- 
taille d'Iconium)  et  par  Fliiddemann  (mort  de  Frédéric).  Il  y  a 
aussi  d'autres  peintures ;,  de  Mucke ,  à  l'exception  de  la  plus  an- 
cienne, qui  est  de  Sturmer.  Dans  la  chapelle,  un  beau  tableau 
d'autel  par  Deger,  la  Reine  des  cieux. 

25  kil.  DuisbOUrg.  —  hôtels  :  Europœischer  Hof,  Rurgplatz  ;  Hof  von 
Holland,  Oberstrasse;  Harke,  Kaiserstr.;  Kaiserhof ,  Kœnigstr.  ;  Prinz- 
Regent,  TJniversitœtsstrasse.  —  Fiacres:  de  la  gare  et  de  la  ville,  1  pers., 
75  pf.;  2  pers.,  1  iM.,  bagages  compris.  —  Tramway  pour  Rubrort ,  toutes 
les  15  min. 

Duishourg  est  une  ville  très  ancienne  de  47517  hab.,  fortifiée 
déjà  sous  Charlemagne,  ville  libre  de  l'Empire  depuis  1145,  membre 
de  la  Hanse  depuis  1201  et  aujourd'hui  des  plus  prospères.  Il  y 
a  eu  jusqu'en  1806  une  université  fondée  en  1655.  'L'église  Sf~ 
Sauveur,  restaurée  en  1850,  est  un  des  beaux  monuments  d'archi- 
tecture goth.  du  xv^  s.  ;  on  y  voit  l'épitaphe  du  grand  géographe 
Gérard  Mercator,  qui  mourut  à  Duisbourg  en  1594,  et  auquel  on 
doit  ériger  un  monument  du  style  de  la  renaissance  sur  la  place 
du  Château  (Burgplatz).  Duisbourg  est  située  non  loin  du  Rhin 
et  de  la  Ruhr,  avec  lesquels  elle  communique  par  un  canal,  qui 
forme  un  excellent  port,  le  second  du  Rhin  pour  la  grandeur. 
C'est  après  Ruhrort  le  premier  entrepôt  des  houilles  de  la  Ruhr, 
C'est  aussi  le  centre  d'une  industrie  considérable,  ayant  des  forges, 
des  manufactures  de  tabac,  des  chantiers  de  construction  pour  les 
bateaux,  etc. 

Pour  les  cbemins  de  fer  de  Duisbourg  à  Essen  et  Dortmund,  etc. 
v.  VAllemagne,  par  Bsedeker. 

La  voie  traverse  ensuite  la  Ruhr. 

33  kil.  Oberhausen  (hôt.  :  Hof  von  Holland;  bon  restaur.  à  la 
gare),  ville  toute  moderne,  de  20377  hab.,  point  de  raccordement 
du  Cologne-Minden ,  avec  les  lignes  de  Miilheim-sur-la-Ruhr  et 
Ruhrort  (Aix-la-Chapelle;  R.  65),  de  Wesel-Emmerich  (Amster- 
dam) et  d'Altenessen  à  Munster.  Toute  la  contrée  environnante 
n'est  qu'une  lande,  la  Lipper-Heide. 

La  ligne  d'Emmerich  se  sépare  ici  de  celle  de  Minden,  tourne 
au  N.  et  traverse  VEmscher.  —  37  kil.  Sterkrade  et  la  vaste  usine 
de  Bonne-Espérance  (Gutehoffnungshûtte) .  —  47  kil.  Dinslaken, 
à  Va  ^'  <l^ï  Rhin,  au  bord  duquel  se  trouve,  1  h.  en  amont,  la  vieille 


382     VIIL  R.  70.  WESEL. 

petite  ville  à'Orsoy,  jadis  fortifiée.  —  On  traverse  la  Dinslaker- 
Heide  et  la  Weseler-Heide,  puis  la  Lippe. 

60kil.  Wesel(hôt.:  Dornhusch;  Giesen),  ville  de  20 660  hab. 
et  place  forte  à  remboucliiire  de  la  Lippe.  Elle  a  de  grandes  mai- 
sons à  pignon  et  un  joli  hôtel  de  ville  goth.,  datant  de  1396  et  dont 
la  façade  est  décorée  de  statues  modernes.  L'église  St-Willibrord 
ou  du  Marche",  originairement  un  édifice  goth.  imposant  du  xii^  s., 
n'est  pour  ainsi  dire  plus  qu'une  ruine.  Près  de  la  gare ,  sur  le 
champ  de  manœuvres,  un  monument  érigé  en  1835  à  la  mémoire 
des  11  officiers  prussiens  du  corps  de  Schill  faits  prisonniers  à- 
Stralsund  et  fusillés  ici  par  les  Français ,  en  1809.  Un  pont  de 
bateaux  relie  la  ville  à  Vile  de  Bûderîch  et  âu  fort  Blucher,  tête 
de  pont  de  Wesel  sur  la  rive  g.  du  fleuve.  —  Les  lignes  de  Geldern- 
Yenlo  et  de  Gocli-Boxtel  (p.  374),  traversent  ici  le  Rhin  sur  un  pont 
grandiose. 

73  kil.  Meerhoog.  —  83  kil.  Empel.  Omnibus  5  fois  par  jour 
(1  h.  1/4)  pour  Bées,  petite  ville  ancienne  sur  le  Rhin. 

94  kil.  Emmerich  (Hôtel  Royal;  H.  de  Hollande;  H.  de  la 
Gare) ,  ville  proprette  de  9758  hab. ,  dans  le  genre  hollandais.  A 
l'entrée  s'élève  le  clocher  goth.  de  l'église  Ste-Aldegonde,  et  à 
l'extrémité  la  cathe'drale,  du  style  de  transition  (xi®  et  xii®  s.). 

Chemin  de  fer  pour  Arnheim^  Utrecht,  Amsterdam  ^  v.  Belgique  et  Hol- 
lande, par  Bsedeker.  A  la  stat.  à'Elten  est  le  bureau  de  la  douane 
prussienne,  à  la  stat.  de  Zevenaar  celui  de  la  douane  hollandaise.  Chemin 
de  fer  d'Elten  à  Cologne,  par  Clèves,  v.  R.  67. 


TABLE  ALPHABÉIiaUE 


Aaelien,  v.  Aix  la- Cha- 
pelle. 
Aar  (r),  257. 
Aeher  (P),  83,  85. 
Aeliern,  67. 
Adolphshœhe   (D,    204, 

206,  258. 
Aeule,  102. 
Affenthal,  66. 
Afterstes,  98.  109. 
Agger  (f),  332. 
Aglasterhausen,  41. 
Aha  COber-),  102. 
—  (Unter-),  102. 
Ahler-Hiitte,  255. 
Ahr  Cl').    303,    309,    310, 

317. 
Ahrweiler,  810. 
Aix-la-Chapelle,  359. 

Cathédrale,  361. 

Cimetière,  367. 

Curhaus,  365. 

Cursaal,  365. 

Ecole  Teehn.,  364. 

Elisenbrunnen,   365. 

Elisengarten,  365. 

Environs,  367,  368. 

Fontaine    de    l'Empe- 
reur, 367. 

Gares,  359. 

Hôpital  Mariahilf,  367. 

Hôtel  de   la  Régence, 
361. 

—  de  Ville,  364. 

Kornhalle,  363. 

Laboratoire  de  chimie, 
864. 

Lousberg,  367. 

Marché  (place  du),  364. 

Marschierthor,  861. 

Monument    des    Guer- 
riers, 361. 

Musée  Suermondt,'365. 

Pontthor,  861. 

Prison,  367. 

St-Adalbert,  367. 

St-Foilan,  368. 

St-Jaeques,  864. 

St-Léonard,  361. 

St-Michel,  368. 

St-IS'ieolas,  364. 

St-Pierre,  867. 

Ste-Marie,  361. 


Aix-la-Chapelle: 
Salvatorberg,  367. 
Sources  thermales,  364. 
Théâtre.  361. 

Alb  (D.  102.  111,  112. 

Albbruek,  114. 

Albersbach,  ICO. 

Albersweiler,  181. 

Albert-Hauenstein,  114. 

Albig,  122. 

Albisheim,  122,  124. 

Albresehvviller,  168. 

Albshausen,  259. 

Albsheim,  124. 

Aldegund,  266. 

Aldekerk,  374. 

Alexanderschanze, "87,88. 

Alf,  268. 

—  (D,  287,  268,  298,  296. 
Alken,  263. 

Allemand-Rombach,  172. 
Allensbaeh,  116. 
AUerheiligen,  86. 
Allerheiliaiensteig,  86. 
Allner  (ehât.  d'),  338. 
Alpersbach(yallée  d'),  97. 
Alpirsbach,  91. 
Alsbaeh  (chat,  d'),  26. 
Alsdorf,  359. 

Alsentz,  223. 

—  (D,  223. 
Alsheim,  118. 
Alspach,  176. 
Altarstein,  29. 
Alt-Breisach,  76. 
Alt-Eberstein,  65. 
Alte-Burg  (1'),  239. 
Alte-Mann  (1'),  105. 
Altenahr,  812. 

—  (chat,  d'),  312. 
Altenbach,  184. 
Altenbamberg,  228. 
Altenbaumbourg,  223. 
Altenberg  (1'),    166,  180. 

—  près  de\yetzlar,  259. 

—  près  de  Miilheim  sur 
le  Rhin,  876. 

Altenbourg,  262,  813. 
Altendorf,  372. 
Altenglan,  129. 
Altenhain  (vallée  d'),  19. 
Altenkirchen,  320. 
Altenstadt,  140. 


Altenweg,  100. 
Altslashutte,  102. 
Altkirch,  161. 
Altkœnig  (1'),  20. 
Alt-Leiningen(chât.),  124 
Altlussheim,  42. 
Alt-Miinsterol,  161. 
Altrich,  267. 
Altschweier,  67. 
Altweiler,  172 
Altwied,  301. 
Alt-Wiudeck.  66. 
Alzette  (D,  279. 
Alzev,  122. 

Amanvillers,  283,  284. 
Amelen,  359. 
Ammerschwihr,  175. 
Am-Kothschrei,  76,  98. 
Amorbach,  32. 
Ampfersbaeh,  180. 
Am-Thurm,  92. 
Andel,  270. 
An-der-Hardt,  155. 
Andernach,  801,  316. 
Andlau,  170. 
Anebos  (ruines  d'),  132. 
Angenbach  (1'),  109,  110. 
Annaberg,  65. 
Annweiler,  131. 
Anrath,.  870. 
Antogast,  88. 
Antoniusstein,  307. 
Apollinaris-Brunnen,309 
Appel  d'),  228. 
Appenweier,  67. 
Archviller,  153. 
Ardeck  (ruines  d'),  257. 
Arenbers:,  251. 
Arenfels^(ehât.  d'),   303. 
Arheiligen,  22. 
Ariendorf,  808. 
Armsheim,  122. 
Arnsbourg,  151. 
Arnstein.  (couv.  d'),  256. 
Arras  (chat,  d'),  288,  298. 
Ars-sur-Moselle,  285. 
Arzbach,  256. 
Asbach,  41. 

Asbacher-Thal   (le),  326. 
Aspach,  185. 
Asselheim,  124. 
Assmannshausen ,   209 , 
228. 


384 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Astenet,  368. 
Asterstein  (fort  d'),  250. 
Attenbach  (ciiât.  d'),  333. 
Attert  (D,  280. 
Atzenbaeh,  109. 
Au,  sur  la  Murg,  82. 
—,  sur  la  Wehra,  110. 

—  près    d'Altenkirelien, 
333 

Aubure,  172. 
Aue,  185. 
Auerbaeh,  26. 
Auggen,  78. 
Augustahœhe  (1'),  243. 
Aulbausen,  217. 
Aumenau,  259. 
Auringen,  21. 
Auw,  289. 
Avolsbeim,  165. 
Avrieourt,  153. 

Baal,  369. 
Babenhausen,  31. 
Baebaraeh,  231,  207. 
Bade,  57. 

Badener  Hœbe,  63,  67. 
Badenweiler,  103. 
Bsederlei  Ça),  254. 
Bgerbelstein  (chat.),  133. 
Bserenfels,  111. 
Bœrenhalde  (la),  79. 
Bserentbal  (le),    dans  la 

Forêt-jS'oire,  101. 
— ,  près  de  Mederbronn, 

151. 
Beerhalde  (la),  102. 
Baiersbronn,  83. 
Baldeneltz,  264. 
Baldenweger-Hiitte,  100. 
Balduinsteiu,  257. 
Bâle.  78. 

Ballersteinkopf  (le),  155. 
Ballon  d'Alsace,  186. 

—  de  Guebwiller,  184. 

—  (Petit),  182. 
Bammentlial,  41. 
Ban-de-la-Roehe,  164. 
Bannstein,  151. 
Bantzenbeim,  161. 
Barbelroth,  130. 
Barl  (le),  268. 
Baroebe  (la),  177. 
Barr,  166. 
Bartenheim,  161. 
Bassenbeim,  299. 
Bastberg,  152. 
Battert  (le),  64. 
Baudrecourt,  154. 
Bayenthal,  332. 
Bayerfeld-Cœlln,  224. 
Béchine  (la),  177. 
Beckineen,  287. 
Bedbourg,  358. 


Beerfelden.  32. 
Beilstein,  265. 
Belcben  (le),  107. 
Bellort,  161. 
Bellbeim,  138. 
Bellingen,  78. 
Belmont,  164. 
Bendorf,  319. 
Bénestrofl",  153. 
Benfeld,  156. 
Bengel,  267. 
Bening,  151,  283. 
Bennweier.  — wibr,  157. 
Benrath,  376. 
Bensberg,  376. 
Bensdorf,  153. 
Bensbeim,  27. 
Berchem,  280. 
Berg,  138. 

Bergerbacb  (le),  108. 
Berghausen,  138,  45. 
Bergiscb-Gladbach,  376. 
Bergstein,  126. 
Bergstrasse  (la),  25. 
Berg-und-Tbal,  375. 
Bergzabern,  130. 
Beringen,  114. 
Bermering,  154. 
Bermersbaeh,  82. 
Bernau  (la),  112. 
Bernbach,  56. 
Berneastel,  270. 
Berneck,  91,  92. 
Bernstein,  166. 
Berthelming,  153. 
Bertrieb,  293. 
Besenfeld,  83. 
Besselieb  (chat,  de),  299. 
Bessungen,  22,  25. 
Betteldorf,  294. 
Bettenabourg,  280. 
Bettendorf,  278. 
Bettenfeld,  298. 
Betzdorf,  333. 
Beuel,  321,  322. 
Beuern  (vallée  de),  63. 
Beuggen,  113. 
Beul,  310. 
Beurig,  288. 
Bexbaeh,  129. 
Bexthal  (le),  320. 
Beybach  (val.  du),  263. 
Biberaeh,  90. 
Biblis,  15,  25. 
Biburk,  211. 
Bickenbach,  25,  28. 
Bickensohl,  69. 
Biebermùhle,  131. 
Biebesheim,  15. 
Biebrieh,  210,  16,  208. 
Bierbach,  129. 
Biewer,  267. 
Bildstock,  227. 


Bilstein,  172. 
Biugen,  218,  207. 
Bingerbrùek,   207,    219, 

227. 
Bincerloch  (le),  228. 
Biniert  (le),  223. 
Binsenwasen,  65. 
Birkenau,  27,  30. 
Birkendorf,  114. 
Birkenfeld,  près  de 

Neuenbûra-,  46. 

—  sur  la  Nahe,  226. 
Birkweiler,  131. 
Birlenbach,  257. 
Birresborn,  290. 
Bischheim,  142, 
Bischmisheim,  129. 
Bischofsheim,  14,  22. 

—  (Alsace),  166. 
Bisehofstein  (chat.),  263. 
Bischwiller,  141. 
Bitbourg,  289. 
Bitche,  151. 
Bitschwiller,  184. 
Blanchemer,  181. 
Blankenberg,  333. 
Blankenheim,  291. 
Blasiwald,  103. 
Blauen  (le),  106. 
Bleckhausen,  297. 
Bleidenberg  (le),  263. 
Bleidenstadt,  206. 
Bleybach,  97. 
Blickweiler,  129. 
Blies  (la),  151. 
Bliesbrûcken,  129,  151. 
Bliesdahlheim,  129. 
Blieskastel,  129. 
Blœchereek  (la),  86. 
Bloss  Ge),  169. 
Blueher  (val.  de),  231. 
Blumenthal,  291. 
Bobenheim,  118. 
Bochum,  374. 
Bockenheim,  124,  153. 
Bockfelsen  (le),  40. 
Bodendorf,  309. 
Bodenheim,  117. 
Bodensee  (le).  116. 
Bodenthal,  229. 
Bœckelheim  (chat.),  224. 
Bœdingen,  333. 

Bœhl,  127. 

Bœllen  (val.  de),  109. 
Bœrrstadt,  123. 
Boes,  263. 
Bœtzberg  (le),  102. 
Bohrerbaeh  (le),  76. 
Bollendorf,  278. 
Bollwiller,  159. 
Bondorf,  321. 
Bonhomme  (le),  177. 

—  (col  du),  177. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Bonn,  327,  318. 
Bonndorf,  102. 
Boosenbourg  (le),  215. 
Boppard,  238,  208. 
Bopparder-Hamm,  239. 
Borcette,  367. 
Born,  278. 
Bornhofen,  238. 
Bos  (le),  213. 
Bourg,  98,  269. 
Bourg-Bruehe,  164. 
Bourseheid,  278,  280. 
Bous,  286,  287. 
Bouxwiller,  152. 
Boxtel,  374. 
Boynebourg,  223. 
Brseuneliesberg  (le),  206 
Bramont  (col  de),  182. 
Brand,  368. 
Brandenberg    (val.    de), 

102,  108. 
Brandeubourg,  278. 
Braubacb,  240,  210. 
Brauneberg  (le),  270. 
Braunfels,  259. 
Brauweiler,  357. 
Brebacb,  151. 
Brege  (la),  94. 
Breiberg  (le),  327. 
Breifurt,  129. 
Breitenbaeh,  171,  182. 
Bremerbof,  124. 
Bremm,  266. 
Brend  (le),  96. 
Brennet,  113. 
Bresse  (la),  182. 
Bressoir  (le),  173. 
Bretzenbeim,  223. 
Brey,  240. 
Briedel,  268. 
Briedern,  266. 
Brigaeli  (la),  94. 
Brigittensebloss  (le),  67. 
Brisaeb,  76. 
Brisgau  (le),  70. 
Brodenbaeb,  263. 
Broel  (la),  333. 
Brœmserbourg  (le),  215, 
Brœtzingen,  46. 
Brohl,  302,  316. 
Brobl  (vallée  de),  307. 
Brohlbacb  (le),  302.  307. 
Broich  (chat,  de),  372. 
Bromberg  (le),  75. 
Broque  (la),  163. 
Bruche  (la),  163. 
Bruchmùhlbach,  129. 
Bruehsal,  45. 
Bruchweiler,  133. 
Bruckhaus,  114. 
Brudeddreis,  290. 
Briiderburgen  (les),  237. 
Bruderhalde  (la),  101. 
Bœdeker,  le  Rhin, 


Brudermattfelsen,  105. 
Brudersmatt  (la),  176. 
Briihl,  318. 
Brumath,  152. 
Brunadern,  112. 
Briischblickel  (le),  173. 
Bruttig,  265. 
Bruvifle,  284. 
Bubeuhauser-Hohe,  204, 
Bubenheim,  292. 
Buchenbaeh,  98. 
Buchholz,  97,  296. 
Buchholzfels  (l^e),  132. 
Buchsweiler,  152. 
Budenheim,  207,  211. 
Buderich,  382. 
Bûdesheim,  122,  290. 
Buggingen,  77. 
Biihl,  66,  183. 

—  (val.  de),  66. 
Buhlbach,  83. 
Biihlerthal,  67. 
Bûhlott  (la),  66. 
Buir,  358. 
Bulaeh,  56. 
Bullay,  266. 
Bunte-Kuh  (la),  311. 
Burbaeh  (Forêt-N.) ,  91. 

—  près  de  Siegen,  333. 
Burg,  98,  269. 
Biirgeln  (chat,  de),  106. 
Burgen,  263. 
Burg-Sehwalbaeh,  258. 
Burnhanpt,  185. 
Bûrscheid,  267. 
Bùrstadt,  15,  27. 
Bûrstenstein  (le),  86. 
Burtseheid,  v.  Borcette. 
Bussang,  186. 

(Col  de),  185,  186. 
Bust,  152. 
Bûtgenbach,  368. 
Bùttenstein  (case,  de),  86. 

Cœeilienberg  Oe),  62,  63. 
Calear,  375. 
Caleum,  380. 
Call,  291. 
Calmbach,  46. 
Calmond,  266. 
Camberg,  21. 
Camillenberg  (le),  299. 
Camp,  238,  209. 
Camphausen,  227. 
Canal  de  la  Dreisam,  76. 

—  de  la  Marne  au  Rhin, 
152,  153. 

du  Nord,  370. 

—  du  Rhône    au  Rhin, 
161. 

Léopold,  69. 
Capellen ,    sur    le  Rhin, 

242,  208. 
13e  édit. 


385 


Capellen,  près  de  Neuss, 

370,  358. 
Carden,  264. 
Carling,  286. 
Carlsberg  (chat,  de),  129. 
Carlsdorf,  45. 
Carlshalle  (saline),  221. 
Carlshœhe  (la),  368. 
Carlsruhe,  46. 
Carlssprung  (le),  154. 
Carmeleuberg  (le),  299. 
Casel,  271. 

Casselbourg  (le),  290. 
Castel,  16,  188. 
Castelbourg  (chat.),  97. 
Castell,  288. 
Cattenes,  263. 
Caub,  232,  209. 
Cauzenberg  (chat.),  221. 
Cernav,  184. 
Champ-du-Feu,  164,  171. 

—  du-Mensonge,  176. 
Chapelle  (la),  177. 
Châtenois,  171. 
Chatte-Pendue,  164. 
Christophsthal,  83. 
Clarenthal  (couv.de),204. 
Clausen,  271. 

—  (Luxembourg),  279. 
Clef  (la),  288. 
Clervaux,  280. 
Cleve,  ou 

Clèves,  374. 
Climont  (le),  162. 
Clotten,  264. 
Cliisserath,  271. 
Cobern,  262. 
Coblentz,  244,  208,  210. 
Cochem,  264. 
Cocheren,  286. 
Col  de  la  Schlueht,  180. 
Collet  (le),  181. 
Colmar,  157. 
Colmar-Berg,  280. 

—  le  Bonhomne,  177. 
Cologne,  335. 

Apôtres  (e'gl.  des),  354. 
Arsenal,  348. 
Bains,  337. 

Bateaux  à  vapeur,  337. 
Bayenhaus,  336. 
Bayenthurm,  353. 
Bibliothèque  de  la 

ville  350. 
Boulevards  (nouv.), 

338,  354. 
Cathédrale,  340. 
Cimetière,  357. 
Concerts,  336. 
Cour  d'appel,  348. 
Eau  de  Cologne,  337. 
Exposition  perm.,  337. 
Flora,  336,  357. 

25 


386 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Cologne  : 
Fortifications,  338. 
Gares,  335. 
Grand'  Garde,  348. 
Grand-St-Martin,  350. 
Giirzenieh,  350. 
Halinenthor,^254. 
Heumarkt,  35L 
Hoehstrasse,  349. 
Hôpital  civil,  354. 
Hôtel  de  ville,  349. 

—  de  la  Régence,  348. 
Jardin  botan.,  336,  357. 

—  de  la  Ville,  336 

—  zoologique,  336,357. 
Jésuites  (égl.  des),  356. 
Kaisergarten,  336. 
Marienbourg,  336. 
Mariensâule,  356. 
Maison  de  Jabacb,  353. 

—  de  Médicis,  353. 

—  de  Rubens,  353. 
Minorités    (égl.    des), 

348. 
Musée,  345. 

—  archiépiscopal,  344. 
Musique,  336. 
Neumarkt,  354. 
Palais  arcliiépisc,  355. 
Passage,  349. 
Pfatïentbor,  352. 
Pont  fixe,  344. 
Portes,  353,  354,  357. 
Poste,  337. 
Ringstrasse,  338. 
St-André,  356. 
St-Cunibert,  356. 
St-Georges,  353. 
St-Géréou,  355. 
St-Maurice,  354. 
St-Pantaléon,  354. 
St-Pierre,  353. 
St-Séverin,  353. 
Ste-Cécile,  353. 
Ste-Marie-au-Capitole, 

35L 

Ste-ITrsule,  356. 

Stadtgarten,  336. 

Statue  de  Frédéric- 
Guillaume  III,  351. 

—  de  Frédéric- Guil- 
laume IV,  345. 

—  de  Guill.    ler,  345. 

—  de  Bismarck,  353. 

—  de  Moltke,  350. 

—  de  J.  deWerth,  350. 
Synagogue,  349. 
Télégraplie,  337. 
Tempelbaus,  352. 
Théâtre  munie,  349. 
Théâtres,  336,  349. 
Tour  romaine,  348,354. 
Tranxways,  337. 


CoLOGîs'E  : 

Unter-  Sachsenhausen 
(rue),  356. 
Colombey,  285. 
Gond,  265. 
Constance,  116. 
Conz,  288. 
Conzen,  368. 
Corbeaux  (lac  des),  182, 
Cordel,  289. 
Cornelimûnster,  368. 
Corneshùtte,  298. 
Cornv,  286. 
Corray,  268. 
Cottenheim,  307. 
Courcelles-sur-Nied,286. 
Cramberg,  257. 
Cranenbourg,  375. 
Craufthal,  152. 
Crefeld,  370. 
Creutznach,  219,  223. 
Crœff,  270. 
Cronberg,  18. 
Cronebourg  (chat.),  223. 
Cronthal,  19. 
Cuehenheim,  292. 
Cues,  270. 
Curve,  16,  208. 
Cusel,  129. 
Cuves  (saut  des),  181. 

Dabo,  155. 
Dachstein,  163. 
Dagsbourg,  155,  159. 
Dahn,  133. 
Dalheim,  369. 
Dambach,  166. 
Dambachthal  (le),  203. 
Dammerkireh,  ou 
Dannemarie,  161. 
Dannenfels,  123. 
Danube  (le),  94,  95. 
Daren  (lac  de),  178. 
Darmstadt,  22. 
Darstein,  131. 
Dattenberg,  304. 
Dauehsteiu  (chat,  de),  41. 
Daun,  295. 

Dauuer-Leyen  (les),  295. 
Dausenau,  257. 
Deidesheim,  125. 
Delémont,  161. 
Deusborn,  289. 
Denzlingen,  70,  97. 
Derkum,  292. 
Dernau,  311. 
Dettwiller,  152. 
Detzem,  271. 
Deurenbourg  (le),  237. 
Deutsch-Avricourt,  153. 
Deulz,  357,  322,  332,  376. 
Deux-Ponts,  129. 
Devaut-les-Ponts,  281. 


Dhaun  (ruines  de),  265. 
Dhiin  (la),  376. 
Dieblicb,  262. 
Diedenbergen,  16. 
Diedenhoten,  281. 
Diedesfeld,  127. 
Diedesheim,  41. 
Diedolshausen,  177. 
Diekirch,  278. 
Dielkirchen,  224. 
Diemerstein  (ruines), 127. 
Dierdorf,  320. 
Diessendobel,  76. 
Dietenmûhle  (la),  202. 
Dietkirchen,  258. 
Dietz,  257. 
Dieulouard,  286. 
Dill  (la),  259,  333. 
DiUenbourg,  333. 
Dillingen,  287. 
Dilsberg,  40. 
Dinglingen,  69. 
Dinkholder-Brunnen,240 
Dinslaken,  381. 
Dinslaker-Heide,  382. 
Disibodenberg  (le),  224. 
Dobel  (le),  46,  81. 
Dockweiler,  291,  294. 
Doettelbach,  89. 
Dogern,  114. 
DoUendorf,  322,  326. 
DoUer  (la),  185. 
Donikaul,  324. 
Dommeldange,  279. 
Donatusberg  (le),  304. 
Donaueschingen,  94. 
Donnersberg  (le),  123. 
Donon  (le),  164. 
Dorlisheim,  165. 
Dormagen,  373. 
Dornach,  160,  184. 
Dornberg,  15,  22. 
Dornheim,  15. 
Dornbourg  (le),  258. 
Dortmund,  373,  374. 
Dossenheim,  152. 
Drachenburg,  324. 
Drachenfels    (le)    (Sept 
Mon<agnes),  324. 

—  (Palatiuat),  133. 
Drei-/Ehren,  178. 
Dreien  -  Eguisheim  ou 

—  Exen  (ruines  de),  159. 
Drei-Fiirstenstein(le),84. 
Dreihof,  138. 

Drei  Linden,  19. 
Dreis,  291. 

Dreisam  (la),  69,  71,  76, 
"8,  etc. 

(canal  de  la),  76. 
Dreiseu,  123. 
Dreiser  Weiher,  291. 
Dreistein  (chat,  de),  170. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


387 


Bromersheim,  122. 
Drusenheim,  142. 
Drusvveiler,  130. 
Dudeldorf,  289. 
Dudenliofen,  334. 
Dudweiler,  227. 
Duisbourg,  381. 
Duisdorf,  292. 
Diippiglieim,  163. 
Durbaeh,  68. 
Diiren,  358. 
Dûrkheim,  124. 
Durlach,  45. 
Dûrren-Maar,  206. 
Diirscheven,  292. 
Dusemond,  270. 
Dusenbaeh  (le),  174. 
Diïssel  (la),  377. 
Dûsseldorf,  376. 
Dûsselthal,  380. 
Dûttlenlieim,  163. 
Dyek  (cbât.  de),  369. 

Eberbach  (Alsace),  141. 

—  (Odenwald),  40. 

—  (Rheingau),  212. 
Eberfingen,  114. 
Eberhards-Clausen,  267. 
Ebernaeh,  265. 
Ebernbourg,  222. 
Ebersbeim,  156. 
Eberstadt,  25. 
Eberstein  (chat,   d'),  81. 
Ebersteinbourg,  65. 
Ebertsbeiin,  124. 
Ebnet,  98. 

Echery,  173. 
Ecbternaeh,  278. 
Eekardsberg  (1'),  77. 
Eckfeld,  296. 
Eckle  (D,  84. 
Edelfrauengrab,  86. 
Edeukoben,  130. 
Edesheim,  130. 
Ediger,  266. 
Efringen,  78. 
Egelsbaeh,  22. 
Eggenstein,  45. 
Egisheim,  ou 
Eguisheim,  159. 
Ehlenbogen  (val.  d*),  91. 
Ehrang,  267,  271,  288. 
Ehrenbourg  (D,  263. 
Ehrenbreitstein,  249,210, 

319. 
Ehrenfeld,  357. 
Ehrenfels  (cbât.  d'),  228. 
Ehrentbal,  237. 
Ehringhausen,  304. 
Eiach-Muhl,  46. 
Eibingen,  214. 
Eiehberg  (bosp.  d'),  213. 
Eiebelhiitte,  298. 


Eiehemer  See,  109. 
Eiehhofen,  166. 
Eifel  (r),  292. 
Eioieldingen,  78. 
Einœd,  129. 
Eisbach  (D,  124. 
Eiseli  (D,  279. 
Eisenbach,  129. 
Elsenberg,  124. 
Eisensehmidt,  298. 
Eitelsbach,  271. 
Eitorf,  333. 
Ekerich,  173. 
Elfeld,  212. 
Elfenmiihle,  293. 
Elleuz,  265. 
Eller,  265,  266,  322. 

—  (cbât.  d'),  376. 
Ellerberg  (1'),  265. 
Elmstein,  127. 
Elsasshausen,  141. 
Elsdorf,  358. 
Elsenz  (1'),  40. 
Elten,  375,  382. 
Eltville,  212,  208. 
Eltz,  264. 

Elz  (D,  41,  69,  97,  264. 

—  près  de  Hadamar,  258. 
Elzacb,  97. 

Elzberg,  168. 
Elzbof  (D,  93. 
Elztbal  (D,  97. 
Emberménil,  153. 
Emmabourg  (1'),  368. 
Emmendingen,  70. 
Emmerieh,  382. 
Empel,  382. 
Ems,  251. 
Emseher  (1'),  381. 
Encbenberg,  151. 
Endersbacb,  265. 
Endingen,  69. 
Engebœll  (vall.  d'),  233. 
Engelbourg   (1'),  184. 
Engelport,  264. 
Engelsberg,  32. 
Engelskanzel,  64. 
Engen,  95. 
Engentbal  (D,  156. 
Engers,  300,  319. 
Enkenbach,  123,  224. 
Enkirch,  269. 
Ensch,  271. 
Ensdorf,  287. 
Ensisbeim,  159. 
Ensweiler,  226. 
Entzheim,  163. 
Enz  (1'),  45. 
Enzklœsterle,  46. 
Epfig,  166. 

Eppelheim  (Bade),  41. 
Eppelsheim,   124. 
Eppingboven,  371. 


Eppsteîn  (Taunus),  21. 

—  (près  de  Frankenthal), 
118. 

Erbach  (Odenwald),  32. 

—  (Rheingau),   209,  212. 
Erbenbeim,  21. 
Erden,  270. 

ErdniEennleinhœhle,  111. 
Erdorf,  289. 
Erensberg  (1'),  291. 
Erfelden,  15,  25. 

Erft  d'),  292,  357. 
Erfweiler,  131. 

(chat,  d'),  138. 
Erkelenz,  369. 
Erlenbach,  30,  133,  138. 
Erlenbad,  67. 
Erlenbruck,  100,  101. 
Ernolsheim,  152. 
Ernstthal,  32. 
Erpel,  304. 
Erpeler-Lei  (1'),  304. 
Erpolzheim,  124. 
Erschheim  (chap.  d'),  40. 
Erchlitt,  182. 
Ersingen,  45. 
Erstein,  156. 
Erzingen,  114. 
Erzkasten,  76. 
Esehbach,  131,  138,  182. 

(chat,  d'),  132. 
Eschborn,  18. 
Eschelbronn,  41. 
Esehhofen,  258. 
Eschweiler,  358,  359. 
Eselsfiirth,  124,  224. 
Essen,  372. 
Essingen,  294. 
Ettelbrûck,  278. 
Ettenheim,  69. 
Ettlingen,  56. 
Eulbaeh,  32. 
Eulsbaeh,  36. 
Eupen,  368. 
Euren,  288. 
Euskirehen,  291. 
Eusserthal,  131. 
Eyachmùhl,  46. 

Fachingen,  257. 
Fahl,  102,  108. 
Fahr,  301. 
Fahrnau,  109. 
Falkau,  102. 
Falkenbourg  (le),  229. 
Falkenfelsen,  67. 
Falkenlei  (la),  294. 
Falkensteig,  99. 
Falkenstein  (val.de),  224. 

(Alsace),  151. 

(Herrenalb),  81. 

—  (Hœllenthal),  99. 

—  (Taunus),  20. 

25* 


ÏABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Fallbaeh  (le),  93. 

Fankel,  265. 

Farsehwiller,  151,  286. 

Faulenfirst  (le),  103. 

Faulquemont,  286. 

Faunoux  (le),  173. 

Favorite  (la),  80. 

Feelit  (la),  175,  178. 

Fegerslieim,  156. 

Feignes  -  sous  -  Vologne 
(col  des),  181. 

Feldberg  (le)  (Forêt- 
Noire),  101. 

—  (Taunus),  20. 
Feld-See,  101. 
Feldkirche  (église),  301. 
Felleringen,  185. 
Felsberg  (le),  dans 

FEifel,  295. 

—  dans  rOdenwald,  29. 
Felsenmeer  (le),  29. 
Fénétrange,  153. 
Ferres,  271. 
•Ferrette,  161. 
Fetzberg,  334. 
Feuerthalen,  115. 
Filsen,  210,  239. 
Filzen,  270. 
Finstingen,  153. 
Finthen,  197. 
Fisehbaeh,  s.laNabe,226. 

—  (Taunus),  21. 
Fisehbœdle,  180. 
Fisehwag    (moulin    de), 

133 
Flaelit,  257. 
Fladenstein,  133. 
Flaumbach  (le),  264. 
Fleekenstein  (le),  134. 
Fleekertshœhe  (la),  239. 
Fliessen,  289. 
Flœrsheim,  16. 
Flomersheim,  118. 
Flonheim,  122. 
Fluorn,  91. 
Fœrmerich  (le),  295. 
Folpersweiler,  129. 
Forbaeh  (Bade),  82. 

—  (Lorraine),  286. 
Forêt-Noire  (la),  79. 

—  (ligne  de  la),  89. 
Fornieh,  302. 
Forst,  125. 
Forsthaus,  14. 
Fouday,  156,  164, 
Francfort,  2. 

Archives,  7. 
Ariadneum,  9. 
.     Belle-Vue,  8. 
Bibliothèque,  8. 
Bourse,  à> 
Cathédrale,  7. 
Cimetières,  9,  10. . 


Francfort: 
Conservatoire  de  musi- 
que, 6. 
Egl.  des  Rois  Mages,  8. 

—  Notre-Dame,  5. 

—  réformée  franc.,  4. 

—  St-Léonard,  6. 

—  St-Nicolas,  6. 

—  St-Paul,  5. 

—  Ste-Catherine,  5. 
Eiserner  Steg,  6. 
Esehenheim  (tour  d'),9. 
Exposition  perm.,  4. 
Font,  de  la  Justice,  6. 
Gares,  2. 

Halle  aux  toiles,  8. 
Hauptwache,  5. 
Hôpital  du  St-Esprit,  8. 
Hospice  des  aliénés,  10. 
Institut  Stsedel,  10. 
Jardin  zoologique,  10. 
Judengasse,  9. 
Kaiserstrasse,  4. 
Kunstgewerbeverein,4. 
Liebfrauen  (N.-D.),  5. 
Maison  d'aliénés,  10. 

—  de  Gœthe,  5. 

—  du  Petit-Ange,  7. 

—  Fiirsteneek,  8. 

—  Limpurg,  6. 

—  Teutonique,  8. 
Markt,  7. 
Monument   de  Charle- 

magne,  8. 

—  de  Gœthe,  4,  8. 

—  de  Gutenberg,  4. 

—  de  Lessing,  8. 

—  de  1870/71,  9. 

—  des  Hessois,  9. 

—  Schiller,  5. 
Musée  Bethmann,  9. 

—  historique,  7. 
Opéra,  10. 
Palmengarten,  10. 
Panorama,  10. 
Peinture  (gai.  de),  11. 
Peterskirchhof,   9. 
Place  Goethe,  4. 

—  Schiller,  5. 
Ponts  du  Mein,  8,  9. 
Promenades,  9. 
Rententhurm,  6. 
Rœmer,  5. 
Rœmerberg,  6. 
Rossmarkt,  4. 

Rue  des  Juifs,  9. 
Saalbau,  5. 
Saalhof,  6. 
Sachsenhausen,  3,  8. 
Salle  des  empereurs,  5. 
•  Salzhaus,  6. 
Schœne-Aussicht,  8. 
Senekenberg  (fond.),  8. 


Francfort  : 

Synagogue,  9. 

Théâtre,  4. 

Tour-et- Taxis  (pal.),  9. 

Zeil  (la),  5. 
Frankenberg,  367. 
Frankenbourg  (le),   172. 
Frankeneck,  127. 
Frankenstein  (ruines  de) 

(Hesse),  25. 

—  (Palatin  at),  127. 
Frankenthal,  118. 
Frankfurter  Forsthaus 

(le),  20. 
Frauenalb,  81. 
Frauenstein,  211. 
Freibourg,  v.  Fribourg. 
Freiersbach,  88. 
Freinsheim,  124. 
Freiolsheim,  56. 
Fréland,  176. 
Fremersberg  (le),  66. 
Fremmersdorf,  287. 
Frenz  (chat,  de),  358. 
Frères  (les),  237. 
Frescati,  285. 
Freudenbourg,  288. 
Freudenstadt,  83. 
Fribourg,  70. 
Friedenweiler,  100. 
Friedrichsfeld,  28.^ 
Friedrichssegen,  255. 
Friedrichsthal,    près    de 

Freudenstadt,  83. 

—  près    de    Sarrebruck, 
227. 

Friedrich  -  Wilhelms- 
hûtte,  322,  332,  372. 
Friesenberg  (le),  62. 
Friesenheim,  69. 
Frosschwiller,  141. 
Frohnschwand,  112. 
Frouard,  286. 
Friicht,  254. 
Fuchstanz  (le),  20. 
Fiirstenau  (chat,  de),  31. 
Fûrstenberg(chât.d.),230 
Fiirsteneek.  87. 
Fiirstenlager  (le),  27,  29. 
Fûrth,  £0. 
Furlwangen,  96. 

Gadernheim,  29. 
Gaggenau,  80. 
Gaimiihle,  32. 
Gaisbach,  63,  87. 
Gaishohle  (la),  67. 
Gallen-Warte  (la),  15. 
Galtz  (la),  178. 
Gambsheim,  142. 
Gammelsbaeh,  32. 
Gans  (la),  222. 
Garbenheim,  260. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


389 


Gasehpels-Hof,  100. 
Gau-Algesheim,  207. 
Gaubiekelheim,  122. 
Gaugrehweiler,  223. 
Gaulsheim,  207,  214. 
Gauodernlieim,  123. 
Gausbaeli,  82. 
Gebûek  (le),  211. 
Gebvveiler,  183. 
Geiersberg  (le),  28. 
Geiersbourg  (le),  125. 
Geilenkirehen,  3ti9. 
Geilnau,  257. 
Geisberg  (le),  près  de 
Heidelberg,  38. 

—  près  deWissembourg, 

140. 

—  (Sept-Montagnes),  325, 
326. 

Geisenheim,  209,  214. 
Geishausen,  184. 
Geisingen,  95. 
Geispoldsbeim,  156. 
Geldern,  374. 
Gelsdorf,  292. 
Gemûnd.  291. 
Gemùndén,  291,  297. 
Gengenbaeh,  90. 
Genovefabrunnen,  306. 
Gensingen,  122.  ^ 
Georgenborn,  205. 
Gérardmer,  181. 
Germersbeim,  138. 
Gernsbaeb,  80. 
Gernsbeim,  15. 
Géroldseck(ehât.de),  155. 
Geroldstein,  230. 
Gerolsau,  63. 
Gerolstein,  290. 
Gersbacb,  92. 
Gersheim,  129. 
Gersprenz,  31. 
Gertwiller,  166. 
Gescbwend,  109,  110. 
Giessen,  334. 
Gillenfeld,  296. 
Gimmeldingen,  125. 
Giromagny,  186. 
Girsberg  (ehât.  de),  175. 
Gladbach  (Bergisch), 
376. 

—  (Mimchen-)-,   369. 
Glan  (le),  128,  129,  224. 
Glan-Munebweiler,  129. 
Glaswaldsee  (le),  91. 
Gleiberg  (ruines  de),  334. 
Gleisweiler,  130. 
Goch,  374. 
Goddelau,  15    25. 
Godesberg,  3i7. 
Godramstein,  131. 
Gœbelsmûhle,  280. 
Gœllheim,  123. 


Gœrsdorf,     40. 
Goldhausen,  258. 
Goldne  Meil'  (la),  317. 
Goldstein,  14,  15. 
Gondelsbeim,  290. 
Gondorf,  262. 
Gonsenheim,  122. 
Gorxlieim,  27. 
Gorze,  284. 

Gossersweiler,  132,  133. 
Gottenheim,  69,  76. 
Gottesau  (ehât.  de),  53, 
Gottmadingeii,  115. 
Gottscblseg,  86. 
Goxwiller,  166. 
Graaeh,  270. 
Graben-Neudorf,  45. 
Griefenberg  (le),  212. 
Graîfmbourg  (le),  269. 
Grafenbausen,  114. 
Grafenstaden,  156. 
Grafenwerth  (île),  314. 
Grande-Côte,  163. 
Grande-Vallée,  179. 
Grandfontaine,  164. 
Grand-Geisberg(le),327. 
Grand-Geroldseck,  155. 
Grand-Honaek,  178. 
Grand-Œlberg  (le),  325, 
Grand-Staufen  (le),  65. 
Granges  (valle'e  de),  181, 
Graupenwerth  (île),  332. 
Grau-Rlieindorf,  332. 
Gravelotte,  284.  ^ 
Greiflenstein  (cliât.),  154, 
Grendelbrueh,  168. 
Grenzaeh,  113. 
Grenzau,  320. 
Grenzhausen,_320. 
Gressenich,  358. 
Gresswiller,  163. 
Grevenberg,  359. 
Grevenbroieb,  358. 
Grevenhausen,  127. 
Griesbaeb,  89. 
Griesheim,  21,  25. 
Griessen,  114. 
Grobbacb  (le),  63. 
Grœtzingen,  45. 
Grossenbaum,  381. 
Grossgerau,  22. 
Gross-Hettingen,  280. 
Gross-Litgen,  298. 
Grossrobrheim,  15. 
Gross-Saehsen,  28. 
Gross-Umstadt,  31. 
Grumbacli,  31. 
Griïndenbaeh,  86. 
Griiningen,  94. 
Griïnstadt,  124. 
Guding,  151. 
Guebwiller,  183. 
—  (Ballon  de),  184. 


Gueldre,  374. 
Gueule  (la),  368._ 
Guewenheim,  185. 
Guirbaden,  167. 
Guis,  262. 
Gundersbeim,  124. 
Gundersbofien,  150. 
Gunsbaeb,  179. 
Gunstett,  141. 
Guntersblum,  118. 
Gûnthersthal,  75. 
Gunzenbaeb  (val.  de),  62. 
Gutaeb,  92,  97. 
Gutaeb  (la),  92,  97,  102, 
Gùtenbaeb,  96,  99. 
Gutenfels  (chat,  de),  232. 
Gutleit  (ferme  d_e),  140. 
Gutmadingen,  95. 
Guttembourg,  114. 

Haag,  184. 
Haagen,  110. 
Haan,  376. 

Haanenbourg  (le),  321. 
Haardt,  126,  221,  267. 
Haberaeker,  155. 
Habonville,  284. 
Habsheim,  161. 
Hachenbourg,  320. 
Hachimette,  176. 
Hadamar,  258. 
Heeusern,  103,  112,  159. 
Hagelschloss  (le),  169. 
Hagenbaeh,  138. 
Hagenbriieke  (la),  85,  86. 
Hagendingen,  281. 
Hager-Hof,  321. 
Hager-Kœppelehen,  321. 
Hagondange,  281. 
Haguenau,  141. 
Habn,  206. 

Hahnenberg  (le),  171. 
Hahnhof,  301. 
Hahnkopf  (le),  256. 
Hahnstsetten,  257. 
Haiger,  333. 
Hainstadt,  30. 
Halbmeil,  90. 
Halgenstein,  166. 
Hallgarten,  213. 
Hallgarter-Zange,  213. 
Haltingen,  78. 
Hambaeh,  126,  153.  • 
Hammerstein  (le),  302. 
Hanau,  30. 
Hanselberg  (le),  214. 
Hanviller,  151. 
Happaeh,  109. 
Hardt  (la),  18. 
Harff,  358. 

Harmersbaeh  (le),  90. 
HarpolLngen  (ehât.),  113. 
Hartenbourg,  125. 


390 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Harxheim,  124. 

Hasel,  111. 

Haselbacli  (val.  du),  235. 

—  (chute  du),  114. 
Hasenbuhl  (le),  123. 
Haslacli,  90,  97,  164,  165. 
Hassel,  129. 
Hassloch,  127. 
Hattenheim,  213,  209. 
Hattersheim,  16. 
Hattert,  320. 
Hattmatt,  152. 
Hatzenport,  263. 
Hauenstein,  114,  131. 
Hauptstuhl,  129. 
Hausach,  90. 
Haus-Baden,  105. 
Hausen,  109,  125, 
Haut-Barr  (cliât.  de),  154. 

—  de-la-Vierge,  182. 

—  des-Fées,  181. 
Haute-Croix,  318. 
Hautes-Chaumes,  177. 

—  Huttes,  178. 
Hecklingen,  69. 
Heddesdorf,  301. 
Heidelberg,  33. 

Anlage,  34. 
Bibliothèque,  35. 
Burgweg,  35. 
Château,  35. 
—  (ancien),  38. 

Altan,  37. 

Alte-Bau,  37. 

Bandhaus,  37. 

Cour,  36. 

Donjon,  37. 

Elisabethenbau,  ou 

Englische-Bau,  37. 

Friedrichsbau,  37. 

Galerie  municipale 
37. 

Jardin,  37. 

Otto  -  Heinrichsbau, 
36. 

Porte  Elisabeth,  37 

Puits  (le),  37. 

Kupreehtsbau,  37. 

Ruprechtshalle,  37. 

Stiickgarten,  37. 

Terrasse  (grande), 
38. 

Tonneau  (gros),    37 

Tour  (Grosse),  37. 

—  Fendue,  37. 
Collection  de  minera 

logie,  35. 
Geisberg,  £8. 
Friesenweg,  38. 
Heiligenberg,  39. 
Hirschgasse,  39. 
Institut  arehéolog.,  35 
Jardin  botanique,  35. 


Heidelberg : 

Jésuites  (e'gl.  des),  35. 

Kanzel,  38. 

Klingenthor,  34. 

Kœnigsstuhl,  39. 

Laboratoire,  35. 

Ludwigsplatz,  34. 

Marché,  35. 

Molkeneur,  38. 

Monument  de  Metz,  34. 

—  de  Wrede,  34. 

Musée,  35. 

Musée  zoologique,  35. 

Philosophenweg,  39. 

Pont  du  Neckar,  39. 

Promenade,  34. 

Rond-point,  Rondel,  38 

St-Esprit,  35. 

St-Pierre,  34. 

Sehlossberg,  34. 

Sehlossstrasse,  34,  35. 

Speyererhof,  39. 

Université,  34. 

Wolfsbrunnen,  38. 

Wrede  (statue  de),  34. 
Heidenberg  (le),  199. 
Heidenkamm  (le),  321. 
Heidenkeller  (le),  266. 
Heidenmauer,    v.  Mur 

Païen. 
Heidenstadt,  152. 
Heidesheim,  207. 
Heilig  (le),  313. 
Heiligenberg  (Hesse),  28. 

—  (Vosges),  163. 
Heiligenstein,  138,  168. 
Heiligkreuz,  172. 
Heimbach,  226. 

—  sur  le  Rhin,  320. 

—  (val.  de  laRoer),  358. 
Heimbourg  (le),  229. 
Heimersheim,  309. 
Heissenstein,  183. 
Heisterbaeh,  326. 
Heitersheim,  77^ 
Helenabrunn,  370. 
Helenenberg  (le),  317. 
Hellenthal,  291. 
Heller  (la),  333. 
Helmstadt,  41. 
Heltorf  (chat,  de),  381. 
Héming,  153. 
Hemmerieh  (le),  323. 
Hemmersbach  (chat.),  357 
Hemmessem,  310. 
Hemsbach,  27. 
Hennef,  333. 
Heppenheim,  27. 
Heppingen,  309. 
Herbitzheim,  129. 
Herblingen,  115. 
Herbolzheim,  69. 
Herborn,  334. 


Herchen,  333. 
Herdorf,  333. 
Hergenrath,  368. 
Hering,  31. 
Herlingen,  286. 
Herlisheim,  142, 159,  179. 
Hermeskeil,  227. 
Herny,  286. 
Herrenalb,  81. 
Herrenberg,  182. 
Herrenberger  -  Wasen, 

182. 
Herrenschwaud,  110. 
Herrenwies,  67. 
Herrischried,  114. 
Hersbaeh,  163. 
Herthen,  113. 
Herzogenrath,  369. 
Herzogshorn  (le),  79. 
Hettange-la-Grande,  280. 
Hettenheim,  124. 
Hetzbach,  32. 
Hetzerath,  267. 
Heubach,  31. 
Heukopf  (le),  81. 
Heycot,  173. 
Heywang,  169. 
Hiekengrund,  333. 
Hilden,  322. 
Hillesheim,  290. 
Hilpertsau,  81. 
Himbœehel  (viaduc  du), 

32. 
Himmelreich(le),  99, 270. 
Himmerod,  298. 
Hinter-Langenbach,  84. 

—  Menzenschwand,  IH. 

—  Seebach,  85. 
Hintervveidenthal,  131. 
Hinterzarten,  100. 
Hippolyte(St-),v.  St-Pilt. 
Hirschberg,  323,  327. 
Hirsehhorn,  40. 
Hirsckkopf  (le),  28. 
Hirschsprung  (le),  99. 
Hirsingen,  161. 
Hirtenfels  (le),  123. 
Hii'zenaeh,  237. 
Hochbourg  (chat.),  70. 
Hoche  (monum.  de),  300. 
Hochfeld  (le),  en  Alsace, 

164,  171. 
Hochfeld   (près   de  Diis- 

seldorf),  374. 
Hochfelden,  152. 
Hochheim,  16. 
Hochkopf,  110. 
Hochkreuz,  318. 
Hoch-Neukirch    359. 
Hochspeyer,  128,  224. 
Hochspeyerbach  (le), 127. 
Hochstadt,  138. 

—  Dœrnigheim,  30. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


391 


Hoehstselten,  29,  223. 
Hoehstein  ÇLe),  307. 
Hoehwald  (le),  358. 
Hockenheim,  44. 
Hœehenseliwaiid,  112. 
Hœehst  (Taunus),  16,  21. 

—  (Odenwald),  31. 
Hœfen,  46. 
Hœlir,  320. 
Hœllenbaeh  (le),  99. 
HœHenhaken  (le),  113. 
Hœllenpass  Ge),  99. 
Hœllentlial  (vallée),  97, 

98,  99. 
Hœllhof,  87. 
Hœllstein  (le)    18. 
Hœningen    124. 
Hœnningen,  303,  320. 
Hœrdt,  141. 
Hœrdten,  81 
Hœrnle  (le),  76. 
Hœrnleberg  (le),  97. 
Hofeld,  227. 
Hoffen,  140. 
Hoflieim,  21,  25,  27. 
Hofstetten,  97. 
Holi-Barr  (ehât.  de),  154. 
Hohe-Kandel  (le),  97. 
Hohe  Lei,  256. 
Hohenack  (Grand  et 

Petit),  178. 
Hohen-Baden  (ehât.),  64. 
Hohenbourg  (le),  134. 
Holieneek(eliât.  de),  229. 
Hohen-Eguisheim,  159. 
Hohenfels,  294. 
Hohengeroldseek,  90.  ^ 
Hohenkœnigsbourg,  173. 
Hohenlandsberg,  179. 
Hohen-Rappoltstein,  175. 
Hohenrbein,  255. 
Hohenroder  Sehloss,  67. 
Hohenstein   (le) ,     dans 

rOdenwald,  29. 

—  (Nassau),  206,  258. 
Hobensûlzen,  124. 
Hohentwiel,  116. 
Hohe-Sehwerz  (la),  176. 
Hohe-Veen  (le),  368. 
Hohe-Wurzel  (la),  204. 
Hohkœnigsbourg(le),173. 
Hohlandsperg,  179. 
Hohlenfels  (ehât. de),  258. 
Hohloh  (le),  46. 
Hobneek  (le),  180. 
Hohwald,  170. 
Hollenfels  (cbât.  de),  279. 
Hollricb,  256. 
Holzbeim,  163. 
Holzmaar,  296. 
Holzstoss  (le),  301. 
Holzwselder -Hœhe  (la). 

89,  92. 


Holzwald,  92. 
Homberg,  371. 
Hombourg  (Taunus),  16 
—  (Palatiuat),  129. 

rEvêque,  286. 

Honack,  v.  Hohenack. 
Honnef,  321. 
Hontheim,  294. 
Hoppsteedten,  226. 
Horb,  83. 
Horbourg,  159. 
Horehheim,  210,  243. 
Horheim,  114. 
Hornberg,  92. 
Horngraben  (le),  297. 
Hornisgrinde  (la),  84. 
Horrem,  357. 
Ilorrweiler,  122. 
Hottingen,  113. 
Hubacker,  87. 
Hub  (la),  67. 
Hûekingen,  281. 
Hiifingen,  100. 
Hugstein  (ruines  de),  183. 
Hugstetten,  76. 
Hiihnerberg  (le),  235. 
Hûls,  370. 
Hunawihr,  175. 
Hundling,  151,  286. 
Hundsbach,  140. 
Hundseek,  67. 
Hûningen,  ou 
Huningue,  161. 
Hunnenring,  227. 
Hunsriiek,  223. 
Huttenheim,  45. 
Huttenthal  (le),  222. 
Huttingen,  289. 
Hutzenbaeh,  83. 

Ibach,  88. 
Iben,  122,  223. 
Idar,  226. 
Idstein,  21. 
Igel,  277. 
Iggelheim,  127. 
Igney-Avrieourt,  153. 
Igstadt,  21. 
Ihringen,  69,  76. 
Ilbesheim,  123. 
lle-lSTapoléon,  161. 
m  (D,  143,  161. 
Illenau,  67. 
Illfurth,  161. 
Illkireh,  156. 
Immendingen,  95. 
Immeneieh,  112. 
Ingelbach,  320. 
Ingelheim,  207. 
Ingelheimer-Au,  210. 
Ingersheim,  175. 
Ingwiller,  153. 
Inrath,  370. 


Insel,  180. 
Insheim,  130. 
Irlieh,  301. 

Isenaeh  (val.  d'),  125. 
Isenbourg  (ehât.  d'),  en 
Alsaee,  159. 

—  sur  le  Rhin,  320. 
Isenheim,  183. 
Ispringen,  45. 
Issel    271. 

Isteiie^r-Klotz  (!'),  78. 
Itterbaeh,  32. 

Jaeobsberg,  239. 
Jagdhaus  (Bade),  66. 
Jagdschloss     (Nieder- 

wald),  217. 
Jœgerhœuschen  (le),  76. 
Jgegerthal,  134. 
Jakobsweiler,  123. 
Jesuitenhof  (le),  332. 
Jockgrim,  138. 
Johannisberg,  213. 

—  im-Grund  214. 

—  sur  la  Nahe,  225. 
Josephshof,  270. 
Jossa  (ehât.  de),  26. 
Jouy-aux-Arehes,  285. 
Jugënheim,  25,  28. 
Jùlich,  ou 

Juliers,  358. 
Jiinkerath,  291. 

Keeferthal,  15. 
Keelberhiitte  (la),  171. 
Kseppele  (le),  81. 
Kgesacker,  106. 
Keeskeller  (le),  293. 
Kahlenborner-Hœhe,292. 
Kahlenwasen,  182. 
Kailbaeh,  32. 
Kaimt,  268. 
Kaiserberg  (le),  304. 
Kaiserslautern,  128. 
Kaiserstuhl  (le),  près  de 

Heidelberg,  39. 
en  Brisgau,  69. 
Kaiserswerth,  330. 
Kalk,  322,  332. 
Kalkofen,  256. 
Kalmit  (le),  130. 
Kalseheuren,  292,  318. 
Kalsmunt  (ehât.  de),  259. 
Kaltenbaeh,  131. 
Kaltenbronn,  46. 
Kaltenengers,  300. 
Kaltenherberg,  96. 
Kalterherberg,  368. 
Kammerberger  -  Miihle 

(la),  230. 
Kander  (la),  78. 
Kandern,  106. 
Kapellen,  130. 


392 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Kappel  (val.  de),  85. 
Kappel-Eodeck,  85. 
Kapswe}'er,  131. 
Kartliaus,  277,  280,  283. 
Karthause  (lai,  249. 
Kasbach,  304. 
Kastanienberg  (le)  ,  125. 
Katz  (la),  234. 
Katzenbach,  32. 
Katzenbuekel  (le),  40. 
Katzenstein,  164. 
Kautenbach,  269,  280. 
Kauzenberg,  221. 
Kaysersberg,  176. 
Kehl,  68. 

Kellerskopf  (le),  204. 
Kelsterbaeh,  14. 
Kemmenau,  254. 
Kempen,  374. 
KemperliOf,  262. 
Kempten,  122,  214. 
Kenzingen,  69. 
Kertoff  (glacière),  181, 
Keskastel,  153. 
Kesselheim,  299. 
Kesten,  270. 
Kestenholz,  171. 
Kesfert,  209,  237. 
Kettenheim,  124. 
Kettwig,  372. 
Kevelaer,  374. 
Kiedrieh,  212. 
Kientzheim,  176. 
Kierberg,  292. 
Kilpenstrasse  (la),  96. 
Kindel,  270. 
Kinderbeuren,  267. 
Kindsbach,  128. 
Kinbeim,  270. 
Kintzbeim,  172. 
Kinzig  (la),  68,  69,  89,  90, 
Kippenheim,  69. 
Kirehberg,  185. 
Kirchbrombach,  31. 
Kirehheim  (Alsace),  165 

—  (Bade),  45. 

—  an-der-Eck,  124. 
Kirehheimbolanden,  123 
KircMei  (la),  270. 
Kirchweiler,  294. 
Kirchzarten,  98. 

Kirn,  225. 
Kirnach,  94. 
Kirnbach,  90. 
Kirneek  (la),  94,  166. 
Kirrvveiler,  130. 
Kirscb,  271. 
Kirschhausen,  30. 
Kislau  (chat,  de),  45. 
Klause  (la),  242. 
Klein-Auheim,  30. 
Klein-Blittersdorf,  151. 
Kleinenbroieli,  370. 


Kleingerau,  22. 
Klein-Heubach,  32. 
Kleinkems,  78. 
Klein-Laufenbourg,   114. 
Kleinsteinbacb,  45. 
Klein-Thal,    v.  Petite- 
Vallée. 

Umstadt,  31. 

Winterbeim,  122. 
Klemmbacb  (le),  105, 107. 
Klengen,  94. 
Klingenmiinster,  130. 
Klingenthal,  168. 
Klœsterle,  91. 
Klopp  (chat,  de),  218. 
Kiosterberg,  63. 
Kneebtsteden,  373. 
Kniebis  (le),  88,  87,  89. 
Knielingen,  54. 
Knœringen,  130. 
Koehern,  286. 
Kœln,  V.  Cologne. 
Kœndringen,  70. 
Kœngernheim,  123. 
Kœnie,  31. 
Kœnig  (le),  266. 
Kœnigsbach,  45,  125. 
Kœnigsdorf,  357. 
Kœnigsfeld,  94. 
Kœnigshofen,  125,  156. 
Kœnigsmachern,  ou 
Kœnigsmaker,  281. 
Kœnigsstuhl  (le),  240. 

—  (Donnersberg),  123. 

—  (Heidelberg) ,  39. 
Kœnigstein,  19.^ 
Kœnigswart  (ehât.de),83. 
Kœnigswinter,  315,  321. 
Kœvenich,  269. 
Kogenheim,  156. 
Kohlhof  (le),  39. 
Kohlscheid,  369. 
Kollnau,  97. 
Kolmbaeh,  29. 
Kondelwald,  267. 
Korbmattfelsen,  66. 
Kork,  68. 
Kottenforst,  292. 
Kowerieh,  271. 
Kreehberg (tunnel  du),32. 
Krahnenbei-g  (le),  302. 
Krappenfels  (le),  132. 
Kray,  374. 
Kreuzberg  (le),  331. 
Kreuzbriicke,  92. 
Kreuzgraben,  227. 
Kreuznaeh,  219. 
Kriftel,  21. 

Krippe,  303. 
Kronweiler,  226. 
Kropsbourg  (le),  130. 
Krotzingen,  77,  108. 
Kruchten,  280. 


Kruft,  306. 

Krufter-Ofen  (le),  308. 
Kruth,  185. 
Kuhbach,  90. 
Kuhkopf  (le),  249. 
Kiihr,  262. 
Kuppenheim,  80. 
Kiippersteg,  376. 
Kusel,  129. 

Kiissenberg(ehât.de),114. 
Kûtzenhausen,  140. 
Kybfelsen  (le),  75. 
Kyll  (la),  288,  289,  290. 
Kyllboui-g,  289. 
Kyller-Hœhe  (la),  2^0. 
Kyrbourg  (chat,  de),  225. 

Laach  (abbaye  de),   308. 

—  sur  TAhr,  312. 

—  (lac  de),  308. 
Laacher-Kopf  (le),  308. 
Labroque,  103. 

Lac  de  Daren  ouVert,  178. 
Lachhseusle,  96. 
Lacs  Blanc  et  îs^oir,  177. 
Ladenbourg,  28. 
Lahn  (la),210,241,252,  etc. 
Lahneck  (chat,  de),  241. 
Lahr  (Bade),  69. 
Lambsheim,  118. 
Lammersdorf,  368. 
Lampertheim,  15. 
Lampertsmùhle,  128. 
Landau,  130. 
Landsberg,  224. 
Landshut  (chat,  de),  270. 

—  près  Oppenheim,  118. 
Landsperg  (chat,  de),  169. 
Landstuhl,  128. 
Landstuhler  Bruch  (le), 

128. 
Landwasser,  92. 
Langen,  22. 

Langenau  f  chat,  de),  256. 
Langenbaeh  (le),  84. 
Langenbrand,  82. 
Langenbrûeken,  45. 
Langendreer,  374. 
Laugenfeld,  376. 
Langenkandel,  54. 
Langenlonsheim,  223. 
Langenordrach  (val.  de), 

100. 
Langen-Schwalbach,  206. 
Langensoultzbaeh,  141. 
Langenthal    (Croix    de), 

152. 
Langerwehe,  358. 
Langmeil,  123,  224. 
Langstadt,  31. 
Langsur,  278. 
Lasserg,  264. 
Laubbaeh,  249. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


393 


Laubenheim,  près  deMa- 
yenee,  117. 

—  près  de  Bingen,  223. 

—  (Vosges),  167,  168. 
Laueh  (la),  157,  182,  183. 
Lauchenkopf,  182. 
Laudenbach,  27. 

Lauf,  67. 

Laufen  (chat,  de),  115. 
Laufenbourg,  114. 
Lauken-Mùhle,  230. 
Laurenbourg,  256. 
Lautenbach,  87,  183. 
Lautenbaeh-Zell,  183. 
Lauter  (la),  128,  131,  133, 

138. 
Lauterbaeh  (le),  29,  92. 
Lauterbourg,  138,  142. 
Lauterecken,  218. 
Lauterfing,  153. 
Lautzkirehen,  129. 
Leber,  v.  Lièpvre. 
Leberau,  172. 
Leeheim,  15. 
Legelshurst,  68. 
Lehmen,  262,  266. 
Lehngericht     (Vorderes, 

Hinteres),  90. 
Leiberg  (le),  321. 
Leichlingen,  376. 
Leicbtweishœhle  (la),203 
Leidelheim,  124. 
Leiningen  (chat,  de),  124. 
Leinsweiler,  131. 
Leipzig  (ferme),  284. 
Leiwen,  271. 
Lembaeh,  134,  140. 
Lemberg  (le),  223. 
Lemberg,  151. 
Lengfeld,  31. 
Leniaberg  (le),  122,  207. 
Lenzkireh,  102. 
Léopold  (canal),  69. 
Leopoldshafen,  45. 
Leopoldshœhe,  62,78,161. 
Leubsdorf,  303. 
Leutesdorf,  302,  320. 
Liblar,  292. 
Lichtenberg,  153. 
Lichtenegg  (chat,  de),  69. 
Lichtenthal,  62. 
Liebeneck  (ehât.  de),  239. 
Liebenstein  (chât.d.),237. 
Liedberg  (ehât.  de),  369. 
Liège,  279. 
Lièpvre,  171,  172. 
Lièpvrette  (la),  172. 
Lierbaeh  (le),  87. 
Lieser,  267. 

—  (la),  267,  270,  295,  297. 
Limbourg  s.  la  Lahn,  258. 

—  (ruines  de),  sur  Tlse 
nach,  125. 


Limbourg,  près  deVieux- 

Brisach,  77. 
Limersheim,  156. 
Lindelbrunnen    (chat. 

de),  133. 
Lindenbaeh  (la),  254. 
Lindenfels,  30. 
Lindern,  3li9. 
Lingenfeld,  138. 
Lingolsheim,  156,  163. 
Linkenheim,  45. 
Lintgen,  279. 
Linz,  303,  320. 
Linzhausen,  304. 
Lippe  (la),  382. 
Lipper-Heide  (la),  381. 
Lispach  (la?  de),  18i. 
Lisserath,  291. 
Lissingen,  290. 
Littenweiler,  76,  97. 
Litzig,  269. 
Lobsann,  140 
Lochmiihle  (la),  311. 
Lœeherberg,  88. 
Lœf,  263. 

Lœlielthal  (le),  98,  99. 
Lœffingen,  100. 
Lœhnberg,  259. 
Lœrrach,  110. 
Lœrsch,  271^ 
Lœsenieh,  2i0. 
Lœvvenbourg  (le),  327. 
Lœwenbrucken,  277,  280, 

288. 
Lœvvenieh,  357. 
Lotïenau,  81. 
Logelbaeh  (le),  157,  178. 
Lohrberg  (le),  325,  327. 
Lohrsdorf,  309. 
LoUar,  260. 
Longemer,  181. 
Longen,  271. 
Longerieh,  373. 
Longvvieh,  2(1. 
Lorch,  20y,  230. 
Lorehhausen,  230. 
Lorenhof,  100. 
Lorentzweiler,  279. 
Lorsbaeh  (vallée  de),  21. 
Lorsch,  27. 
Loudrefmg,  153. 
Louisenthal,  287. 
Lousberg  (le),  367. 
Luchsfelseu,  100. 
Ludwigshafen,  44,118,127 
Ludwigshœbe  (la),  dans 

rOdenvi'ald,  30. 

■  (ehât.  de),  130. 
Lulsdorf,  332. 
Lunéville,  153. 
Lurlei  Ga),  234,  209. 
Lustadt,  138. 
Luthereichç,  18, 


Luttenbaeh,  182. 
Lutterbach,  159,  18  i. 
Luttingen,  114. 
Liitz  (vallée  de),  264. 
Liitzel,  161. 

Lûtzelbourg,  153,  168.  -. 
Liitzel-Coblenz  246.  ^r 
Liitzelhausen,  163.  'r, 

Liitzelstein  (ehât. de), 153;; 
Luxembourg,  278. 
Luzieberg  (le),  26.  : 

Machern,  270. 
Madenbourg  (le),  132. 
Mœnnchen  (le),  235. 
Mœuseberg  (le).  296. 
MEeusethurm  (le),  227. 
Mahlberg  (ehât.  de),  69, 
Maikammer,  130. 
Main,  v.  Mein. 
Mainau,  116. 
Mainkur,  30. 
Mainspitze  (la),  196. 
Mainz,  v.  Mayenee. 
Maisach  (la),  88. 
Maischquelle  (la),  294. 
Maisehwiese  (la),  294. 
Maison-Neuve,  284. 
Maizières,  281. 
Malancourt,  284. 
Malberg,  254,  289. 
Malbergskopf  (le),  254. 
Malehen  (le),  26. 
Mallendar,  299. 
Mailing,  281. 
Malmaison  (la),  284. 
Malmédv,  368. 
Malsch,  56. 
Malschbaeh,  63. 
Mambaeh,  109,  110. 
Marner  (le),  279. 
Manderseheid,  297. 
Mannheim,  42. 
Mannweiler,  224. 
Manternach,  278. 
Manubaeh,  231. 
Marainviller,  153. 
Marbaeh,  94,  159,  286. 
Marceau  (Monument  de), 

246. 
Marchet  (lac),  181. 
Marcobrunn,  213. 
Margarethenhof,  325. 
Mariakirch,  172. 
Marienberg      (Boppard), 

239. 
Marienborn,  122. 
Marienbourg  (le),  268. 
—  (près  de  Cologne),  332. 
Marienfels,  313. 
Marienraehdorf,  320. 
Marienroth,  262. 
Marienstatt,  320, 


392 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Kappel  (val.  de),  85. 
Kappel-Eodeck,  85. 
Kapsweyer,  131. 
Karthaus,  277,  280,  28S, 
Kartliause  (la),  249. 
Kasbach,  304. 
Kastanienberg  (le)  ,  125 
Katz  (la),  234. 
Katzenbacli,  32. 
Katzenbuekel  (le),  40. 
Katzenstein,  164. 
Kautenbach,  269,  280. 
Kauzenberg,  221. 
Kaysersberg,  176. 
Kehl,  68. 

Kellerskopf  (le),  204. 
Kelsterbach,  14. 
Kemmenau,  254. 
Kempen,  374. 
Kemperhof,  262. 
Kempten,  122,  214. 
Kenzingen,  69. 
Kertoff  (glacière),  181. 
Keskastel,  153. 
Kesselheim,  299. 
Kesten,  270. 
Kestenholz,  171. 
Kesfert,  209,  237. 
Ketteubeim,  124. 
Kettwig,  372. 
Kevelaer,  374. 
Kiedrich,  212. 
Kientzheim,  176. 
Kierberg,  292. 
Kilpenstrasse  (la),  96. 
Kindel,  270. 
Kinderbeuren,  267. 
Kindsbacb,  128. 
Kinbeim,  270. 
Kintzbeim,  172. 
Kinzig  (la),  68,  69,  89,  90. 
Kippenheim,  69. 
Kirehberg,  185. 
Kirchbrombach,  31. 
Kirehlieim  (Alsace),  165. 

—  (Bade),  45. 

—  an-der-Eck,  124. 
Kirebheimbolanden,  123. 
Kirchlei  (la),  270. 
Kirchweiler,  294. 
Kirchzarten,  98. 

Kirn,  225. 
Kirnach,  94. 
Kirnbach,  90. 
Kirneck  (la),  94,  166. 
Kirrweiler,  130. 
Kirsch,  271. 
Kirschhausen,  30. 
Kislau  (chat,  de),  45. 
Klause  (la),  242. 
Klein-Auheim,  30. 
Klein-Blittersdorf,  151 
Kleinenbroich,  370. 


Kleingerau,  22. 
Klein-IIeubacb,  32. 
Kleinkems,  78. 
Klein-Laufenbourg,   114. 
Kleinsteinbach,  45. 
Klein-Thal,    v.  Petite- 
Vallée. 

—  Umstadt,  31. 

—  Winterheim,  122. 
Klemmbaeh  (le),  105, 107. 
Klengen,  94. 
Klingenmiinster,  130. 
Kliiigenthal,  168. 
Klœsterle,  91. 

Klopp  (chat,  de),  218. 
Klosterberg,  63. 
Knechtsteden,  373. 
Kniebis  (le),  88,  87,  89. 
Knielingen,  54. 
Knœringen,  130. 
Kochern,  286. 
Kœln,  V.  Cologne. 
Kœndringen,  70. 
Kœngernheim,  123. 
Kœnig,  31. 
Kœnig  (le),  266. 
Kœnigsbach,  45,  125. 
Kœnigsdorf,  357. 
Kœnigsfeld,  94. 
Kœnigshofen,  125,  156. 
Kœnigsmachern,  ou 
Kœnigsmaker,  281. 
Kœnigsstuhl  (le),  240. 

—  (Donnersberg),  123. 

—  (Heidelberg) ,  39. 
Kœnigstein,  19. 
Kœnigswart  (chât.de),83. 
Kœnigswinter,  815,  321. 
Kœvenich,  269. 
Kogenheim,  156. 
Kohlhof  (le),  39. 
Kohlscheid,  369. 
Kollnau,  97. 
Kolmbach,  29. 
Kondelwald,  267. 
Korbmattfelsen,  66. 
Kork,  68. 
Kottenforst,  292. 
Kowerich,  271. 
Kreebberg  (tunnel  du),32. 
Krahnenberg  (le),  302. 
Krappenfels  (le),  132. 
Kray,  374. 
Kreuzberg  (le),  331. 
Kreuzbriicke,  92. 
Kreuzgraben,  227. 
Kreuznach,  219. 
Kriftel,  21. 

Krippe,  303. 
Kronweiler,  226. 
Kropsbourg  (le).  130. 
Krotzingen,  77,  108. 
Kruehten,  280. 


Kruft,  306. 

Krufter-Ofen  (le),  308. 
Kriith,  185. 
Kuhbach,  90. 
Kûlikopf  (le),  249. 
Kiihr,  262. 
Kuppenheim,  80. 
Kûppersteg,  376. 
Kusel,  129. 

Kiissenberg(ebât.de),114. 
Kiitzenhausen,  140. 
Kybfelsen  (le),  75. 
Kyll  (la),  288,  289,  290. 
Kyllbourg,  289. 
Kyller-Hœhe  (la),  2£0. 
Kyrbourg  (ehât.  de),  225. 

Laaeh  (abbaye  de),   308. 

—  sur  l'Ahr,  312. 

—  (lac  de),  308. 
Laacber-Kopf  (le),  308. 
Labroque,  103. 

Lac  de  Daren  ouVert,  178. 
Lachhœusle,  96. 
Lacs  Blanc  et  Noir,  177. 
Ladenbourg,  28. 
Lahn(la),210,241,252,etc. 
Lahneck  (chat,  de),  241. 
Lahr  (Bade),  69. 
Lambsheim,  118. 
Lammersdorf,  368. 
Lampertheim,  15. 
Lampertsmiihle,  128. 
Landau,  130. 
Landsberg,  224. 
Landshut  (chat,  de),  270. 

—  près  Oppenheim,  118. 
Landsperg(chât.  de),  169. 
Landstuhl,  128. 
Landstuhler  Bruch  (le), 

128. 
Landwasser,  92. 
Langen,  22. 

Langenau  f  chat,  de),  256. 
Langenbach  (le),  84. 
Langenbrand,  82. 
Langenbrûcken,  45. 
Langendreer,  374. 
Langenfeld,  376. 
Langenkandel,  54. 
Langenlonsheim,  223. 
Langenordrach  (val.  de), 

100. 
Langen-Schwalbaeh,  206. 
Langensoultzba^eh,  141. 
Langenthal    (Croix    de), 

152. 
Langerwehe,  358. 
Langmeil,  123,  224. 
Langstadt,  31. 
Langsur,  278. 
Lasserg,  264. 
Laubbaeh,  249. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


395 


Mullen,  254. 
MûJlenbach,  65. 

—  sur  la  Moselle,  264. 
Mùllenbild,  £5. 
MuUenborn,  290. 
Wùlllieim,  77. 
Miimling  (val.  de  la),  31. 

—  Gruinbaeb,  31. 
Mummelsee  (le),  85. 
Mùncbweiler,  l'^9,  131. 
Blundolsbeim,  141,  152. 
Munoth  (cbât.  de),  115. 
Munster  (K-eicbenau), 

116. 

—  en  Alsace,  179. 

—  près  de  Bingen,  223. 
Munster  [vallée  de),  107, 

178. 

—  am-Stein,  221,  223. 
Munstereifcl,  292. 
Wiinster-Maifeld,  263. 
Mùnsterthal  (le),  107. 
Miinz  (la),  132. 
Murbach,  183. 
Murg,  113. 

—  (la),  56,  80,  81,  113. 

—  (vallée  de  la),  81,  82. 
Miirlenbaeb,  289. 
Mussbacb,  125. 
Mûstert,  270. 
Muttersleben,  110. 
Mutterstadt,  127. 
Mutzig,  163. 

Nacbtigallenthal  (le),  323. 
Nackenbeim,  117. 
îs'agold  (la),  46. 
IS^ahe  (la),  207,  218,  220, 

223,  etc. 
Kamborn,  227. 
Namedy,  302. 
Nancy,  286. 
Nantersburg,  293. 
Napoléon  (île),  161. 
Nassau,  265. 
Natzvi'iller,  164. 
Nauheira  (Hesse),  22. 
Neckar  (le) ,  34 ,  39  ,  40, 

etc. 

—  (vallée  du),  39. 
Neckarau,  44. 
Neckarelz,  41. 
Neckargemund,  40. 
Neckargeracb,  41. 
Neckarhausen,  40. 
Neckarsteinach,  40. 
Neef,  266. 
Neersen,  369. 
Nehren,  266. 
Neidenbacb,  289. 
Neidenfelsicbât.  de),  127. 
Neidenstein,  41. 
Neitersen,  320. 


Nennig,  280. 
Neroberg  (le),  203. 
Nerotbal  (le),  203. 
Nerother-Kopf,  295. 
Netfe  (la),  801,  316. 
Netter-Hof  (le),  301. 
Nettersbeim,  291. 
Neuberg,  270. 
Neubourg  (chat,  de),  41 

—  (Alsace),  153. 

—  (Palatinat),  138. 
Neu-Breisacb,  77. 
Neuburg,  39. 
Xeudingen,  95. 

Ne  u  dort,  204,  211. 
Neuenahr,  309. 
Neuenbourg,  l6i. 
Neuenbùrg,  46. 
Neuendorf,  299. 
Neuenfels  (ruines  de), 105. 
Neuenhain,  19. 
Neuenheim,  33,  39. 
Neuenweg,  109. 
Neuf-Brisacb,  77. 
Neufgrange,  153. 
Neu-Filzen,  270. 
Neuf-Saarwerden,  153. 
Neuhaus,  86. 
Neuhausen,  114. 
Neubemsbacb,  123,  224. 
Neu-Katzenelnbog.,  234. 
Neu-Leiningen  (chat.), 

124. 
Neulussheim,  44. 
Neumagen  (le),    dans   la 

Forêt-Noire,  108. 

—  sur  la  Moselle,  271. 
Neumiihl  (Eifel),  298. 

—  (Vosges),  155. 

—  (Forêt-Noire),  107. 
Neunkirch,  114. 
Neunkircher,  près  Sarre- 

brùck,  129,  227. 

—  près  Siegen,  333. 

—  (Eifel),  295. 
Neun-Linden,  69. 
Neuntenstein  (le),  171. 
Neurcuth,  45. 
Neu-Scheuren,  v.  Neuf- 
grange. 

Xeuss,  373,  370. 
Neustadt  (Forêt-N.),  100. 

—  an-der-Haardt ,  126, 
127. 

Neuvveier,  66. 
Neuwerk,  369. 
Neuwied,  300,  320. 
Neuwiller,  152. 
Neu-Windeck,  67. 
Nicolauslei,  270. 
Nidda  (la),  16. 
Nideck,  165,  167. 
Nideggen,  358. 


Niederberg,  251. 
Niederbiber,  301. 
Niederbourg,  262. 
Niederbrechen,  258. 
Nieder-Breisig,  303,  316. 
Niederbronn,  151. 
Niederbruck,  185. 
Nieder-Dollendorf,  322, 

326. 
Niederdresselndorf,  333. 
Nieder-Emmel,  270. 
Nieder-Erbaeh,  258. 
Nieder-Ernst,  26d. 
Niederfell,  262. 
Niederfloersheim,  124. 
Nieder  -  Hammerstein , 

302. 
Nieder-Haslach,  164. 
Niederhausbergen,  141. 
Niederhausen,  223. 
Niederheimbach,  229. 
Nieder-Hœchstadt,  18. 
Niederhœvels,  333. 
Nieder-Ingelheini,  207. 
Nieder-Kestert,  237. 
Niederlahnstein,  210, 243, 

255. 
Niederlauchen,  182. 
Niederlinxweiler,  227. 
Niedermendig,  306. 
Niedermohr,  129. 
Niedermorsehwihr,  178. 
Niedermùhle,  112. 
Niedermiinster,  168. 
Niedernhausen,  204. 
Nieder-Olm,  122. 
Nieder-Ramstadt,  31. 
Nieder-Saulheim,  122. 
Niederscblettenbach,134. 
Nieder-Schopfheim,  69. 
Niederschvvœrstadt,  113. 
Niederselters,  21,  258. 
Niederspay,  240. 
Nieder-Stintzel,  153. 
Niederwald.  (le),  216. 
Niederwalluf,  211,  208. 
Niederwasser,  92. 
Niederweiler,  103,  105. 
Niederwerth,  299,  319. 
Niep,  370. 
Niers  (la),  374. 
Nierstein,  117. 
Nieukerk,  374. 
Nieverner-Hiitte,  255. 
Nippes,  303,  373. 
Nirm,  359. 
Nitfel,  280. 
Nixbourg,  179. 
No  h  en,  226. 
Nohfelden,  227. 
Noisseville,  285. 
Non  (le),  163. 
Nollen  (le),  126. 


396 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Nollingen  (chat,  de),  230. 
îîonnenstromberg,  326. 
Nonnenwerth  (île),  314. 
Nordrach  (val.  de  la),  90. 
Norf,  373. 
Nothberg,  358. 
Nothsottes   (eouv.),  214. 
Nothhausen,  301. 
Nothschrei(Am-),  76,  98. 
Nothweiler,  134. 
î^otre  -  Dame  -  des  -Trois- 

Epis,  178. 
Nouilly,  285. 
Kovéant,  285. 
îfoviand,  267. 
Narnberger-Hof(le),  211. 
Kussbaeh,  93. 

Ober-Achern,  85. 
Ober-Aba,  102. 
Ober-Beuern,  63. 
Ober-Bœllen,  109. 
Oberbourg  (1'),  près  Co- 
bern,  262. 

—  près  Riidesheini,  215 
Oberbrecben,  258. 
Oberbruck,  185. 
Obercassel ,   près   Bonn, 

316    322 

—  près  Diisseldorf,  373. 
Oberdiebacb,  231. 
Ober-Dollendorf,  322. 
Oberehe,  291. 

Ober- Ebnheim ,    v. 

Obernai. 
Ober-Emmel,  288. 
Ober-Emst,  265. 
Oberfell,  263. 
Oberhambach,  126. 
Ober-Hammerstein  ,  302. 
Ober-Haslach,  165. 
Oberbausbergen,  141 
Oberhausen,  130,  881. 

—  sur  la  Nahe,  223. 
Ober-Heubronn,  107,  109 
Oberbœllsteig,  99. 
Oberhof,  152. 
Oberbombourg,  286. 
Ober-Ingelbeim,  207. 
Ober-Kail,  2il8. 
Oberkirch,  87. 
Oberlahnstein,  241,  210. 
Oberlauchen,  182. 
Oberlauchringen,  114. 
Oberlenzkirch,  102. 
Obermoscbel,  224. 
Obermottern,  153. 
Ober-Mûnsterthal,  108. 
Obernai,  166. 
Oberndorf,  91. 
Oberneisen,  257. 
Obernhof,  256. 
Ober-Ramstadt,  31. 


Oberried,  98. 
Obersseckingen,  113. 
Oberscbaflhausen,  69. 
Ober-Simonswald,  97. 
Oberspay,  240. 
Obersteigen,  156. 
Oberstein,  226. 
Obersteinbach,  134,  140 
Obersulz,  182. 
Obertha],  83,  93. 
Obertsrotb,  81. 
Obertiillingen,  110. 
Oberuvsel,  16. 
Oberweiler,  103,  105. 
Oberwerth  (île),  243,248 
Oberwesel,  208,  233. 
Oberwinter,  313. 
Ober-Wolfacb,  91. 
Obrigheim,  41. 
Ocbsenstein  (ruines), 155. 
Ockenfels  (ehât.  d'),  304. 
Odendorf,  292. 
Odenkirchen,  359. 
Odenthal,  376. 
Odenwald  (1'),  28. 
Oderen,  185. 
Odrang,  289. 
Œdt,  370. 
Œflingen,  111. 
Œlbacb  (ruisseau),  59. 
Œlberg  (le  Grand-),  325. 
Œstricb,  209,  213. 
Œtringen,  278. 
Ofenkaulen-Berg  (l'),325 
Offenbach  -  sur-le  -  Glan. 

128. 
Offenbourg,  68. 
Offenthaler  Hof,  235. 
Ofteringen,  114. 
Oggersbeira,  118. 
Ohlies,  376. 
Ohlig&berg  (T),  270. 
Olef,  291. 

—  (vallée  d'),  291. 
Oos,  57. 

Opladen,  322,  376. 
Oppenau,  87. 
Oppenbeim,  117. 
Oppum,  374. 
Oranienstein  (chat.),  257. 
Orbey,  177. 
Orscholz,  288. 
Orschweier,  69 

Orsoy,  382. 
Ortenau  (V),  68. 
Ortenbers,  89. 

—  (chat,  "d'),  90. 
Ortenbourg  (F),  166. 
Osterath,  374. 
Osterfeld,  372. 
Osterspay,  210,  239. 
Osthcim,  157. 
Osthofen,  US. 


Otrott-le-Bas,  168. 

—  le-Haut,  168. 
Ottenhœfen,  86. 
Otterberg,  128. 
Ottersweier,  67. 
Otterswiller,  165. 
Ottxnarsbeiin,  161. 
Ottweiler,  227. 
Otzberg  (D,  31 
Our  (D,  278. 

Pagny,  286. 
Pairis,  177. 
Palenberg,  369 
Pallien,  267,  277. 
Palzem,  280. 
Papenkaul  (la),  290. 
Patersberg,  235. 
Paulinenberg  (le),  206. 
Pelage  (le),  171. 
Pelm,  290. 
Peltre,  286- 
Pépinster,  279. 
Perche  (lac  de  la),   186. 
Péris,  177. 
Perl,  280. 
Petersau  (là),  210. 
Petersberg  (le),    près  de 
Coblentz,  246. 

—  (Sept-Mont.),  326. 

—  (près  d'Alzey),  123. 

—  (sur  la  Moselle),  266. 
Peterskopf  (le),  124. 
Peterspay,  239. 
Petersthal,  88. 
Peterzell,  94. 
Petit-Bâle,  78. 
Petit-Ballon,  182. 
Petit-Blidersdorf,  151. 
Petit-Croix,  161. 
Petite-Kyll,  297,  298. 
Petite-Pierre  (la),  153. 
Petite-Vallée,  179. 
Petit-Geroldseck,  155. 
Pctit-Honack,  178 
Petit-Rederchin,  151. 
Petit-Staufen,  65. 
Pétrusse  (la),  278. 
Pfafiendorf,  243. 

—  (hauteur  de),  250. 
Pfaffenhofen,  153. 
Pfalz  (la),  232. 
Pfalzel,  267,  271. 
Pfalzgrafenstein  (le),  232. 
Pfeddersheim,  118. 
Pfinz  (la),  45. 
Pfohren,   95. 
Pforzheim,  45. 
Pfungstadt,  25. 
Phalsbourg,  154. 
Philippsbourg,  45,  151. 
Philippsheim,  289. 
Philippsruhe,  30, 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


397 


Pigeonnier  (le),  140. 
Pirmasenz,  131. 
Pisdorf,  153. 
Pisport,  270. 
Plsettig  (le),  67. 
Plaidt,  306. 
Plankstadt,  41. 
Platte  (cbât.),  203. 
Platten,  267. 
Plittersdorf,  316. 
Plixbourg,  179. 
Pœlich,  271. 
Point-du-Jour,  284. 
PoUersdorf,  266. 
Pommerbach  (le),  264, 
Pommern,  264. 
Pont-à-Mousson,  286. 
Poppelsdorf,  331. 
Porz,  332. 
Posthalde,  98. 
Poudre  (val.  de  la),  278. 
Poutroye  (la),  176. 
Prœg,  96,  110,  112. 
Prœgbach  (le),   109,  liO. 
Prechthal  (le),  92,  93. 
Preuschdorf,  140. 
Prinzenkopf   (le),     237, 

266,  268. 
Priim,  290. 
Puderbach,  320. 
Pulverhahn  (le),  326. 
Pulver-Maar  (lac),  296. 
Piinderich,  267,  268. 

Queicb  (la),  130,  131,  138. 
Querben,  182. 
Quint  (la),  267,  271. 
Quirseheid,  227. 

Rabenstein  (le),  18. 
Kachtig,  270. 
Radolzell,  116. 
Kœren,  368. 
Rambacb,  202,  204. 
Ramersdorf,  316. 
Piammelsbaeh,  129. 
Kamsbaeli,  320. 
Ramste.in,  129,  166,   289. 
PLandeck  (ruines  de),  224. 
Eanrupt,  164. 
Eansbach,  131. 
Kappoltstein    (chat,    de), 

175. 
Rappoltsweiler,    v.    Ri- 

beauvillé. 
Rasselstein,  301. 
Rastatt,  56. 
Rathsamhausen,  168. 
Rathsambausenstein,171. 
tlaubach,  320. 
Rauenmiinzach  (la),  82. 
Rauenthal,  2C5,  173,  211. 
Raunheim,  14. 


Ravenna  (la),  98,  99. 
Reeh,  311. 
Rechicourt,  153. 
Redelmatt,  184. 
Reden,  227. 
Reding,  153. 
Rees,  a81. 
Rehberg  (le),  133. 
Rebweiler,  129. 
Reichartshausen  (chat. 

de),  213. 
Reicbenau,  116. 
Reicbenbach(Odenwald), 

29. 

—  (Forêt-ÎT.),  83,  90,  92. 
Reichenberg,  235. 
Reichenstein,  240,  368. 
Reichenweier,  175. 
Reichsboffen,  151,  141. 
Reichstett,  Hi. 
Reiffenberg,  20. 
Reifferscheid,  291. 
Reiberhalde,  41. 

Reil,  267,  269. 
Reilerbals  (le),  268. 
Reilkircb,  269. 
Reimerzhofen,  312. 
Reinerzau  (la),  91. 
Reinhardsbausen  (chat, 

de),  212. 
Reinhardslust,  294. 
Reinhardsmiinster,  155. 
Reinbeim,  31,  129. 
Reinsport,  270. 
Reisberg  (le),  177. 
Reisdorf,  278. 
Reissen,  £0. 

Remagen,  304,  309,  317. 
Remicb,  280. 
Remilly,  154,  286. 
Rench  (la),  67,  87,  88. 
Renchen,  67. 
Rennebach  (le),  184. 
Retournemer,  181. 
Reuscbenberg(chât.),  376 
Rézonville,  284. 
Rheinau,  44. 

-  (île),  212. 
Rheinbach,  292. 
Rheinberg(chât.  de),  211. 
Rheinbreitbach,  313. 
Rheinbrohl,  303. 
Rheindahlen,  369. 
Rheindiebach,  230. 
Rheineck  (chat,  de),  303. 
Rheinfelden,  113. 
Rheinfels(forter.  de),  236. 
Rheingau  (le),  211. 
Rheingœnheim,  127. 
Rheingrafenstein  (le),222. 
Rheinbausen,  374. 
Rheinkopf  (le),  181. 
Rheinsheim,  45. 


Rheinslein  (ehât.  de),229. 
Rheinweiler,  78. 
Rheinzabern,  138. 
Rhens,  240. 
Rheydt,  369. 
Rhin  (la  chute  du),  115. 
Rhodt,  130. 
Rhœndorf,  321. 
Ribeauvillé,  157,  174. 
Richemont,  281. 
Richterich,  369. 
Rickelshausen,  116. 
Riedselz,  140. 
Riegel,  69. 
Ri eh en,  110. 
Riesensàule  (la),  29. 
Rietbourg  (le),  130. 
Rilching,  151. 
Rimbach,  30,  186. 
Rimbourg  (chat,  de),  369. 
Rimmerich  (le),  295. 
Ringelbaeh,  87. 
RinesbeiDî,  69. 
Rinicen  (Auf-dem-),   100, 

102. 
Rinnthal,  131. 
Riol,  271. 

Rippbourg  (le),  130. 
Rippoldsau,  91. 
Riquewihr,  175. 
Rissbach,  269. 
Rittersturz,  249. 
Rixheim,  161. 
Rixingen,  153. 
Rochette  (la),  280. 
Roekenhausen,  123,  224. 
Rockeskyll,  294. 
Rodalben,  131,  154. 
Rodeck  (chat,  de),  85. 
Rœdelheck,  294. 
Rœdelheim,  16. 
Rœhrbach  (le),  129. 
Rœmerkessel  (le),  293. 
Rœmersberg  (le),  296. 
Roer  (la),  358. 
Rœschwoog,  14?. 
Rœtgen,  368. 
Rœtteln  (chat,  de),  110. 
Rœttgen  (ehât.  de),  358. 
Rœttler-Weiler,  110. 
Rohmatt,  109. 
Rohrbach,  130,  151. 
Rohrhardtsberg  (le),  93. 
Reisdorf,  318. 
Rolandsbogen  (le),  314. 
Rolandseck,  313,  317. 
Rolandswerth  (île),  314. 
Roldue,  369. 
RoU  (la),  184. 
Romanswiller,  165. 
Rombach,  172. 
Rommersdorf,    314,  320, 

326. 


398 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Roneourt,  284. 
Ronbeide,  368. 
Roodt,  278. 
Rorbacli,  151. 
Rosaye  (ferme),  186. 
Rosalie  (la),  286. 
Rosenau  (le),  326. 
Rosengarten,  25,  122. 
Rosenhoehe,  25,  31. 
Rosenthal    (couv.),    124. 

264. 
Rosbeim,  165. 
Rosport,  278. 
Rossberg  (le),  186. 
Rossbûbl  (le),  88. 
Rossel  (la),  217. 
Ressert  (le),  21. 
Rosskopf  (le),  76,  156. 
Rossstein  (le),  209,  233. 
Rotbau,  164. 
Rotbbaeh,  107,  183. 
Rothe-Erde,  359,  368. 
Rothe-Kreuz  (le),  20. 
Rothenbacbkopf(le),181. 
Rotbenberg  (le),  214. 
Rothenfels  (Murg),  80. 
—  (le),  sur  la  îîahe,  222. 
Rotbenkreuz  (le),  102. 
Rotbenwasen  (le),  186. 
Rotbhaus,  114. 
Rothlach,  171. 
Eoth-Malseb,  45. 
Rothwiese  (la),  108. 
Roufaeb,  159. 
Rouge-Gazon  (le),  186. 
Rozérieulles,  284. 
Rudenberg,  100. 
Riïdesheim,  215,  209. 
Riidesbeimer  Berg,  215, 

228. 
Ruhr  Ga),  371,  381. 
Ruhrort,  371. 
Ruhstein  (le),  83. 
Rulzheim,  138. 
Rumbaeh,  133. 
Rumpenheim,  30. 
Riinderoth,  333. 
Riingsdorf,  315. 
Runkel,  258. 
Rupbaeb  (val.  du) ,  256, 
Riisselsbeim,  14. 
Russ-Hersbacb,  163. 
Ruwer,  271. 

Saalbourg  (le),  18. 
Saâles,  164. 
Saalhof  (le),  303. 
Saar,  v.  Sarre. 
Saar-Albe,  153. 
Saarburg,  153. 
Saargemùnd,  151. 
Saar-Union,  153. 
Saarwerden,  153. 


Sacbsenbseuser  Warte 

(la),  22. 
Sachsenbausen,  8. 
Sseekingen,  113. 
Saffenbourg  (le),  311. 
Saig,  100. 
Saint-Ail,  284. 
St-Amarin,  184. 

(vallée  de),  183. 
St-Apollinaire,  305. 
St-Aruual,  287. 
St-Avold,  286. 
St-Blaise,  164. 
St-Blasien,  111. 
St-Chriscbona,  110. 
St-Clément  (cbap.),  229. 
St-Dié,  164,  177. 
St-Georgen(Forêt-Noire) 

94. 
(Kaiserstubl),  77. 
St-Goar,  235,  208. 
St-Goarsbausen,  234,209. 
St-Hubert,  284,  370. 
St-llgen,  45. 
St-Ingbert,  129. 
St-Jean  (égl.),  243. 
St-Jean-des-Choux,  154. 
St-Jean-Sarrebruek,  286. 
St-Jobann,  286. 
St-Kreutz,  172. 
St-Lambreebt,  127. 
St-Landolin,  69. 
St-Louis,  161. 
St-Meergen,  99. 
St-Mareel,  284. 
St-Martin,  130,  240. 
St-Matbias  (cbap.) ,  262. 
St-Mauriee,  171,  186. 

t-Micbel  (ebap.),  Bade, 

45. 

-  Vosges,  152,  154. 
St-Nabor,  168. 
St-Oswald,  99. 
St-Ottilien,  76. 
St-Philippe,  172. 
St-Pilt,  157. 
St-Privat  -  la  -  Montagne 

284. 
St-Roeb  (mont),  214,  219. 

(cbap),  219. 
St-Sebastian,  299. 
St-Thomas,  289,  302,  316. 
St-Tœnnis,  370. 
St-Trudpert,  108. 
St-Ulricb  (cbât.),  175. 
St-Valentin  (ebap.)   167. 
St-Vit  (grotte  de),  154. 
St-Vitb,  368. 
St-Wendel,  227. 
St-Wilhelm  (vallée   de), 

98,  101. 
Ste-Catberine  (cbap.),  69. 
Ste-Croix,  179. 


Ste-Croix-aux-Mines,172. 
Ste-Geneviève  (égl.),306. 
Ste-Hélène  (mont),  817. 
Ste  -  Marie  -  aux  -  Cbènes, 

284. 
Ste-Marie-aux-Mines,  172 
Ste-Odile  (mont),  169. 
Ste-Ruffme,  284. 
Salm  (cbât.),  164. 
Salm  (la),  267,  271,  598. 
Salmrobr,  2G7,  271. 
Salzbaeb  (le),  199. 
Salzig,  208,  237. 
Sand  (le),  67. 
Sandau  (île),  213. 
Sandplacken,  20. 
Sarmsbeim,  223. 
Sarraltroff',  153. 
Sarre  (la),  151,  153,  280, 

286,  287. 
Sarrebourg  (Prusse),  288, 
—  (Lorraine),  153. 
Sarrebruek,  286,  151. 
Sarreguemines,  151. 
Sarreiouis,  287. 
Sasbaeb,  67. 
Sasbaebwalden,  67. 
Satzvey,  291. 
Sauer  (la),  133,  134,  140. 

(val.  de  la),  230. 
Sauerbourg,  230. 
Sauerbrunnen,  226. 
Sauersberg,  62. 
Sauertbal,  230. 
Saulny,  284. 
Saurenberg  (le),  323. 
Saussenberg,  106. 
Saut  des  Cuves,  181. 
Saverne,  152. 
Savoureuse  (la),  161. 
Saxler,  296. 
Sayn,  3l9. 

Saynbacb  (le),  300,  319. 
Sebadeck,  40,  258. 
Sebœferbof,  155. 
Sebeeferplaeken,  223. 
SebEeferplatz,  155. 
Sebafberg  (le),  65. 
Sebaft'bouse,  115. 
Sebaidt,  131. 
Scbalkenmebren,  296. 
Scballerberg  (le),  326. 
Seballstadt,  77. 
Sebapbacb,  91. 
Scbarfenberg  (ruin.),  132. 
Sebarfeneek,  (ruin.),  130. 
Scbarfenstein,  108,  212. 
Sebarlacbkopf  (le),  219. 
Sebarraebbergbeim,  165. 
Scbarteberg  (le),  294. 
Scbarzbof,  288. 
Scbauenbourg,  87. 
Scbau-ius-Land,  76. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


399 


Seliaumbourg  (le),  257. 
Sebehlingen,  69. 
Scheid,  257. 
Seheidt,  129. 
Schelzberg,  67. 
Selienkenzell,  91. 
Seherliolil,  140. 
Seherwiller,  166. 
Scheuern,  256. 
Seheuren,  313. 
Sehiebourg  (chât.de),280. 
Sebierstein,  211,  208. 
Sehifferstadt,  127. 
Sehiffweiler,  227. 
Sehiltacli,  90,  92. 
Seliiltigheim,  142. 
Sehindelpeter,  67. 
Seliirmeck,  163. 
Sehladern,  333. 
Sehlseferskopf  (le) ,  204. 
Sehlangenbad,  205. 
Seblebuscb,  322,  376. 
Sehlecbtnau,  109. 
Sebleieb,  271. 
Scbleiden,  291. 
Scbleifmûhle,  227. 
Schleitbeim,  114. 
Sehlestadt,  ou 
Schlettstadt,  157. 
Sebliengen,  78. 
Scblierbacb,  38,  39. 
Sehlosswald  (le),  179. 
Sehluchsee,  103. 
Schliiebt  (la),  114. 
Schlueht  (la),  180. 
Sehmalbaeb,  82. 
Sehmalbroieb,  370. 
Sebmalenstein  (ehât.),45. 
Sebmargult,  181. 
Sebmelzer-Thal  (le),  326. 
Scbmelzvvasen,  180. 
Sebmidtheim,  291. 
Scbneeberg  (le),  167. 
Schneethal  (le),  156. 
Schneidbain,  21. 
Schneifel  (la),  293. 
Scbnierlacb,  176. 
Schœllenbacb,  32. 
Sehœnau    (Forêt-Noire), 
109. 

—  (Palatinat),  133. 

—  (vallée  de),  40. 
Sebœnberg,  90. 

—  (Bergstrasse),  27. 

—  (Forêt-Noire),  76. 
Sehœnbourg  (le),  232. 
Schœneberg,  107. 
Schœneek,  263. 
Schoenenbuchen,  109. 
SchœnengriJnd,  83. 
Sehœnfels  (ehât.  de),  279. 
Schœnmùnzach,  82,  84. 
Sehœnstein,  333. 


Seliœnwald,  95. 
Schonacb,  92,  93. 
Scbopfheim,  109. 
Seboppertea,  153. 
Sebramberg,  92. 
Sebriesheim,  28. 
Sehubergsfelsen  (le),  105. 
Sebutter  (la),  69,  90. 
Scbutzalf,  294. 
Scbwabensebanze(la),88. 
Scbwabwiller,  140. 
Sebwalbacb,  205. 
Sehwalbennest,  40. 
Sehwanenwasen,  67. 
Sebwanbeim,  14,  131.^ 
Sehwartzenbourg  (cbât. 

de),  179. 
Scbwarza  (la),  114. 
Sebwarzaeh,  103. 
Sebwarzbacb  (le),  21,  82. 
Scbwarzenaeker,  129. 
Scbvvarzenberg,  83. 
Sebwarzenborn,  298. 
Sebwarzbalde,  103. 
Scbwarz-Ebeindorf,  332. 
Sebwarzwald  (le),  79. 
Sebvvedensebanze  (la),88. 
Sebweicb,  267. 
Scbweigbausen,  150, 153. 
Seliweigbof,  105,  107. 
Schweizertbal  (le),  235, 

254. 
Scbweppenbourg(le),307. 
Sebwetzinsen,  41. 
Secbtem,  318. 
Seebach,  83,  85. 
Seebaeb  (le),  85,  91,  101. 
Seebrugg,  103. 
Seebuck,  101. 
Seebeim,  26. 
Seelacb  (la),  63. 
Seelenborn,  20. 
Segendorf,  301. 
Sehl,  265. 
SebriiiËcen,  106. 
Seifen,^320. 
Seille  (la),  281. 
Seipelseekle  (le),  84. 
Sellgenstadt,  30. 
Sellhof,  321. 
Selters,  258,  320. 
Selz,  123,  142. 
Sembaeb,  123,  224. 
Senbals,  266. 
Senbeim,  266. 
Sennbeim,  184. 
Sentbeim,  185. 
Sept-Montagnes(les),  322. 
Serva  (case,   de  la),  164. 
Servanee  (bail,  de),  186. 
Sesenheim,  142. 
Sewen,  186. 
Siebeldingen,  131. 


Siebenborn,  267. 
Siebengebirge ,    v.  Sept- 

Montagnes. 
Sieben-Jungfrauen ,  234. 
Siebeu-Kœpfe  (les),  254. 
Sieg  (la),  322,  332,  333. 
Siegbour?,  332. 
Sierck,  281. 
Sierentz,  161. 
Siersbahn,  258,  320. 
Sigolsbeim,  176. 
Simonswald,  97. 
(val.  de),  97. 
Singen,  95,  115. 
Sinu,  334. 
Sinzbeim,  66. 
Sinzig,  316. 
Sire  (la),  278. 
Siniitz,  107. 
Sobernheim,  225. 
Soden,  19. 
Sœllingen,  45. 
Sœrstbal  (le),  367. 
Sœtern,  227. 
Soblberg  (le),  87. 
Solingen,  376. 
Sollig  (le),  268. 
Sommerau,  93. 
Sondernach,  182. 
Sondernbeim,  138. 
Sonnenberg,  202,  226. 
Sooneck  (ebât.  de),  229. 
Sophienrube(la),  64, 105. 
Soultz,  182. 
—  (ballon  de),  184. 
Soultz-les-Bains,  165. 
Soultz-sous-Forêts,  140. 
Soultzbacb,  179. 
Soultzeren,  180. 
Soultzmatt,  159. 
Sourbrodt,  368. 
Sparsbrod,  155. 
Speieher,  289. 
Speierskopf  (le),  203. 
Speldorf,  374. 
Spesbourg  (ebât.  de),  170. 
Speyer,  134. 
Speverbaeb  (le),  126,  127, 

135. 
Speyererbof  (le),  39. 
Spicberen,  287. 
Spielweg  (le),  108. 
Spire,  134. 
Spirkelbaeb,  131. 
Spittel,  286. 

Sponeck  (ruines  de),  77. 
Sponheim,  224. 
Sporkenbourg  (le),  254. 
Sprendlingen,  22,  122. 
Springelsbacb,  100. 
Springirsbaeh,  267. 
Sprink,  294. 
Stadtkyll,  291. 


400 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Staffel,  258. 

Slalilberg  (eliât.  de),  232. 
Stahleek  (chat,  de),  231. 
Stammlieini,  376. 
Starkenbourg  (le),  27. 

—  sur  la  Moselle,  269. 
Staudernheim,  224. 
Staulen,  108,  77,  184. 

—  (le),  21. 
Staufenberg,  65,  68. 
Staufenbourg  (le),  108. 
Stavelot,  368. 

Steeg,  231. 
Steige,  164. 
Stein  (cbât.  de),  253. 
Steinaeh,  90. 

—  (la),  110. 
Steinbaeb,  31,  66. 
Steinberg  (le),  213. 
Steinborn,  295. 
Steinbourg,  152. 
Steinen,  110. 
Steinfeld,  131,  291. 
Steinheimer-Hof(le),2ll. 
Steintlial,  164. 
Steinwenden,  129. 
Stenzelberg  (le),  326. 
Sterkrade,  381. 
Sternerbûtte  (usine),  304. 
Stern-See,  186. 
Sterrenberg  (chat.),  237. 
Stetten,  110. 

Stiring,  286. 
Stockhausen,  259. 
Stoekstadt,  15. 
Stolberg,  359. 
Stolzeneek,  41. 
Stolzenfels  (ehât.  de),242. 
StorkensohTi,  185. 
Stosswihr,  179. 
Stotzheim,  166. 
Strahlenbourg  (chat.).  28. 
Strasbourg,  142. 

Académie,  150. 

Aubette,  149. 

Bibliothèque,  148. 

Broglie  (le),  149. 

Cathédrale,  144. 

Conservatoire    de  mu- 
sique, 149. 

Contades,  J50. 

Fortifications,  144. 

Grand'  Garde,  149. 

Hôpital  civil,  150. 

Hôtel  de  Ville,  149. 

—  du  Commerce,  148. 
Lycée,  148. 

'  Maison  Kammerzell, 
148. 

—  de  l'Œuvre-îTotre- 
Dame,  148. 

Manufacture     des     ta- 
bacs, 150. 


Strasbourg  : 
Monum.  deDesaix,  150. 

—  de  Gutenberg,    148. 

—  de  Kleber,  149. 

—  LezayMarnésia,  150. 
Musée  d'hist.  nat.,  150. 
Œuvre  de  N.-D.,  148. 
Orangerie,  150. 
Palais  de  l'Empereur, 

if>0. 

—  épise.    (anc),  148. 
Rheinlust,  150. 
St-Thomas,  149. 
Séminaire,  148. 
Société  historique,  150. 
Temple  Neuf,  149. 
Théâtre,  149. 
Université,  144,  150. 

Strengbach  (le),  172, 174. 
Strohn,  294,  296. 

—  (lac  de),  296. 
Strotzbiisch,  294. 
Stuben,  266. 
Stùhlingen,  114. 
Siiehteln,  370. 
Suehtelnvorst,  370. 
Sufflenheim,  142. 
Suggenthal,  97. 
Sulzbach,  près  Soden,  19. 

—  près  Appenweier,  87. 

—  dans  le  Rheingau,  204. 

—  s.  la  Nahe  225. 

—  près  de  Sarrebruek, 
227. 

Sulzbourg,  77,  105. 
Sulz-unter'm-Wald,  140. 
Sundgau  (le),  160. 
Sundhofen,  77. 
Sure  (la),  278. 
Siirth,  332. 

Teennchel,  174. 
Tannenberg(chât.de),26. 
Tannenfels,  83. 
Tannenkireh,  174. 
Taunus  (le),  15. 
Tellberg  (le),  308. 
Tempelhof  (le),  262. 
Temple  du  Niederw.,  216. 
Teterchen,  281,  286. 
Teufelsberg  (le),  130. 
Teufelskanzel,  64. 
Teufelsleiter    (la),    dans 
le  Palatinat,  127. 

—  sur  le  Rhin,  230. 
Teufelsmiihle  (la),  81. 
Teufelsstein  (le),  125. 
Thaï  -  Ehrenbreitstein, 

249. 
Thal-Rheineek,  303. 
Thann,  184. 
Thannwiller,  171. 
Thayingen,  115. 


Theisbergstegeu,  129. 
Thennenbronn,  92. 
Theodors-Halle,  221. 
Thiengen,  114. 
Thiergarten,  66. 
ThionviUe,  281. 
Thœrnich,  271. 
Thron,  271. 
Throneck,  271. 
Thur  (la),  159,  184. 
Thurant  (ehât.  de),  263, 
Thurmberg  (le),  45. 
Thurnberg  (ehât. de),  237. 
Thurner  (le),  99. 
Thuron,  263. 
Tiefenbaeh,  140. 
Tiefenhâusern,  112. 
Tiefenstein,  112. 
Tiefenthal,  204. 
Tillvstein  (le),  40. 
Titi-See  (lac),  100. 
Todtmoos,  110. 
Todtmoos-Au,  110. 
Todtnau,  108. 
Todtnauberg,  108. 
Todtnauer-Hiitte,  101, 

102. 
Tœnnisstein,  307. 
Tomberg,  292. 
Tour  des  Souris,  227. 
Traben,  269. 
Traisa,  31. 
Trarbaeh,  269. 
Trautzberg,  294. 
Treehtingshauseu,  229. 
Treis,  264. 
Trêves,  271. 

Amphithéâtre,  275. 

Bains  romains,  276. 

Basilique,  274. 

Bibliothèque,  275. 

Cathédrale,  273. 

Gymnase,  275. 

Hôtel  de  ville(anc.),272 

Jésuites  (égl.  des),  274. 

Liebfrauenkirche,  274. 

Maison  Rouge,  272. 

Marché,  272. 

Mariensâule,  276. 

Musée  provincial,  275. 

Notre-Dame,  274. 

Palais  des  empereurs, 
274. 

Pont  de  la  Moselle,  276. 

Porte  Noire,  272. 

St-Ganaolphe,  274. 

St-Mathias,  277. 

St-Maximin,  277. 

St-Paulin,  277. 

Schneiders-Hof,  277. 

Thermes  romains,  276. 

Trinité  (égl.  de  la),  274. 

Weisshaus,  277. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


401 


Triberg,  92. 
Triembaeh,  171. 
Trier,  v.  Trêves. 
Trifels  (ruines  de),  132. 
Trimborn,  368. 
Trips  (ebât.  de),  869. 
Trittenheim,  271. 
Troisdorf,  322,  332. 
Trois-Vierges,  2&0. 
Trompet,  371. 
Truttenhausen,  168. 
Trutzeltz  (ruin.) ,  264. 
Tscbififlik,  131. 
Tûllingen,  110. 
Tuni-Berg,  76. 
Turkheim,  178. 
Tiirkismuhle,  227. 

Ubstadt,  45. 
TJckange,  281. 
Ueberlingen  (lae  d'),  116 
Uedem,  374. 
Uedersdorf,  297. 
Uelilingen,  114. 
Uelmen  (lae  d'),  295. 
TJerdingen,  371. 
Uerzig,  267,  270. 
Uesbaeh  (!'),  293. 
Ulflingen,  280. 
Urnweg,  66. 
Ungersberg  (!'),  166. 
Unkel,  313,  320. 
Unter-Aha,  102. 
Untereggingen,  114. 
TJnier-Grombaeh,  45. 
Unterhallau,  114. 
TJnterbarmersbach 

(vallée  de  1'),  90. 
Unterkirnach,  94. 
XJnterlenzkireb,  102. 
Unter-Miinsterthal ,   107, 
Unter-Reidelbacb,  29. 
Unter-See  (D,  116. 
Unter-Simonswald,  97. 
Unterthal,  93. 
Unterwasser,  86. 
Urbaeb,  164,  176,  322. 
UEbar,  299. 
Urbeis,  177. 
"Urbis,  185.     ■ 
Urft,  291. 
Urmatt,  163. 
Urmitz,  300,  316. 
Urnagold,  83. 
Utsch,  289. 
Utzenfeld,  108,  109. 

Val-de-Villé,  172. 
Vallendar,  319. 
Valwig,  265. 
Vaudrevange,  287. 
Veitskopf.(le),  308. 
Veldenz,  270.    . 

Bsedeeker,  le  Rhin, 


Vendenbeim,  141,  152. 
Venlo,  370. 

Ventron  (col  du),  181. 
VernéviUe,  284. 
Vernieh,  292. 
Vert  (lae),  178. 
Vettvveis,  292. 
Vianden,  278. 
Vietoriaberg  (le),  305. 
Vieille-Montagne,  368, 
Vierseenplatz,  239. 
Vierseii,  370. 
Vieux-Brisacb,  76. 
Ville,  171. 
Villingen,  94. 
Villmar,  259. 
Vionville,  285. 
Vœgisheim,  106. 
Vœhrenbach,  96. 
Vœlkersweiler,  132,  133. 
Vœlklingen,  287. 
Vogelbach  (le),  105, 106. 
Vogtsbourg,  69. 
Vohwinkel,  376. 
Vollraths  (chat,  de),  213. 
Vologne  (la),  181. 
Volpertshausen    260. 
Vorbruek,  163. 
Vorder-Langenbach,  84. 
Vorder-Menzenschwand, 

111. 
Vorder-Seebach,  85. 
Vorder  Todtmoos,  110. 
Vorder-Weidenthal,  133. 
Vorgebirge  (le),  318. 
Vormthal,  91. 
Vorst  (le),  370. 
Vosges  (les),  154,  162. 
—  du  Palatinat,  131. 

Wachenheim,  124,  125. 
Wachtenbourg  (le),  125. 
VVadenheim,  310. 
Wagenberg  (le),  28. 
Wagensteig  (val.  de),  98. 
WaghEeusel,  45. 
VVahlenbourg  (le),  159. 
Wahlheim,  123. 
Wahn,  322,  332. 
Wahner-Heide  (la),  332. 
Waibstadt,  41. 
Walbach,  ild. 
Walbourg,  141, 
Waldau,  96. 
Waldbœckelheim,  224. 
Waldbroel,  333. 
Waldeck  (la),  263. 
Walderbach,  164. 
Waldhof,  15. 
Waldkirch,  97. 
Waldleiningen,  32. 
Waldsee,  76,  97. 
Waldshut,  114.  , 
13e  édit. 


Waldsperg  (chat.  de),169. 
Walheim,  368. 
Walldorf,  15. 
VVallerfangen,  287. 
Wallersheim,  299. 
Wallertheim,  122. 
Wallhausen,  227. 
Wallmerod,  258. 
Walporzheim,  311. 
Walsheim,  129. 
Wambach,  205. 
Wangen,  165. 
Wangenbourg,  167, 
Wanzell,  172. 
Wanzenau,  142. 
Warche  (la),  368. 
Wareke  (la),  280. 
Warenbourg,  94. 
Wartesberg  (le),  294. 
Wasen,  107. 
Wasenberg  (le),  151. 
Wasenbourg  (le),  151. 
Wasenstein  ouWasigen- 

stein  (chat,  de),  134. 
Wasenweiler,  76. 
Wasgau,  131. 
Wasselnheim  ou 
Wasselonne,  165. 
Wassenach,  308. 
Wasserbillig,  278. 
Wasserliesch,  277,  280. 
Wattenscheid,  374. 
Weberlei,  297. 
Wecker,  278. 
Weeze,  374. 
Wegberg,  369. 
Wegelbourg  (le),  134. 
Wegscheid,  185. 
Wehlen,  270. 
Wehr,  111. 
Wehra  (la),  110,  111. 
Weiden,  357,  359. 
Weidenthal,  127. 
Weier-ira-Thal,  179. 
Weiherraatt,  156. 
Weilbach,  16,  32. 
Weilbourg,  259. 
Weiler,  171. 
Weilerswist,  292. 
Weilerthal,  172. 
Weilthal,  259. 
Weinbiet  (tour  du),  128. 
WeinfelderMaar(]e),296. 
Weingarten,  45, 
Weinheim,  27. 
Weisenau,  117. 
Weisenheim,  118. 
Weiskirchen,  16. 
Weismes,  368. 
Weiss  (la),  176,  177. 
Weissenbach,  82. 
Weissenbourg,  v.  Wis~ 

sembourg. 

26 


402 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


Weissentburm ,  300,  316 
Weisstannenhœlie,  99. 
Weiten,  288. 
Weitersbourg,  319. 
Weiterstadt,  22. 
Weizen,  li4. 
Wekmund  (ruin.  de),  159, 
Welgesheim,  122. 
Welkenraedt,  368. 
Wellen,  280. 
■Welles%yeiler,  129. 
Welmich,  237,  209. 
Welsclibrucb,  170. 
Wembacb,  109. 

—  (la),  31. 
Wemmetsweiler,  227. 
Wendel,  288. 
Wengelsbacb,  134. 
"Wengerohr,  267. 
Werlau,  237. 
Wernerseck,  S06. 
Werracb,  111. 
Werscbweiler,  129. 
Werth,  £58. 
Wescbnitz  (la),  27,  30. 
Wesel,  382. 

Weseler-Heide  (la),  382. 
Wesserling,  185. 
Wessling,  332. 
Westbeim,  138. 
Westbofen,  165. 
Westricb  (le),  127. 
Wetterberg  (le),  132. 
Wetzlar,  259,  334. 
Wevelingboven,  358. 
Weversbacb,  297. 
Wicbelsbof,  328,  332. 
Wickrath,  369. 
Widdig,  332. 
WiebeJsbacb,  31. 
Wiebelskircben,  227. 
Wied  (la),  301.  320. 

—  (cbât.  de),  258. 
Wiedener-Eck,  76,  108. 
Wiedenfelsen,  67. 
Wiebre,  97. 
Wierscbem,  264. 
Wiesbade,  197. 

Wiese  (la),  78,  98, 102,108. 
Wieseutbal,  45. 
Wieslocb,  45. 
Wiessen,  333. 
Wibr-au-Val,  179. 
Wilebingen,  114. 
Wildbad,  46. 
Wilde-Gutacb,  96. 
Wildenbourg  (le)264,291. 
Wildenstein,  185. 
Wildgutaeb,  96. 


Wildsebapbacb  (le),  89 

91. 
Wildsee  (le),  46,  84. 
Wildstein,  269. 
Wilferdingen,  45. 
Wilgartswiesen,  131. 
Wilbelmsbad,  30. 
Willer,  184. 
Willerwald,  153. 
Wilseek,  289. 
Wiltingen,  288. 
Wilvveratb,  290. 
Wilwervviltz,  280. 
Wilz  (la),  280. 
Wiucbringen,  28). 
Windeek,  28,  333. 
Windecker,  134. 
Winden,  54,  130. 
Windhof,  46. 
Windscblœg,  68. 
Windstein.  134. 
Wineck,  134. 
Winkel,  209,  213. 
Winnebourg  (le),  265. 
Winninaen,  262. 
Winnweiler,  123,  22i. 
Winterberg  (le),  254. 
Winterieb,  270. 
Wintzenbeim,  179. 
Winzingen  (ebât.  de), 128 
^Yi^ges,  258. 
Wiscbe,  163. 
Wisneck  (ebât.  de),  98 
Wisper  (la),  230. 
Wissembourg,  139. 
Wissort,  182. 
Wittelsbeim,  159. 
Wittlieb,  267. 
Witznau,  114. 
Wœrrstadt,  122. 
Wœrsdorf,  21. 
Wœrth,  54. 

—  (cbât.  de),  115. 

—  (Alsace),  141. 

—  (Palatinat),  138. 
Woippv,  284. 
Wolf,  269. 
Wolfaeb,  90. 
Wolfbaeb  Qe),  90,-91. 
Wolferdange,  279.  ' 
Wolfisbeim,  156. 
^Yolfsbou^g  (le),  127. 

(Haardt),  126. 
Wolfsbrunnen  (le),  38. 
Wolfskeblen,  15,  25. 
Wolfskireben,  153. 
Wolfskopf  (le),  76. 
Wolfsscblueht  (la),  64. 
Wolfstbal,  165. 


Wolkenbourg  (le),  325. 
Wollmesbeim,  133. 
Wolmsa  (la).  181. 
Wolz  (la),  280. 
Wonnegau  (le),  119. 
Wonïbeim,  122,  223. 
Worms,  119. 
Worringen,  373. 
Wupper  (la),  376. 
Wiirgersdorf,  333. 
Wurm  (la),  45. 
Wurm,  (la)  369. 
Wurselen,  359. 
Wurzbacb,  129. 
Wutaeb  (la),  114. 
Wyblen,  113. 

Xanten,  374. 

Yaeb  (vallée  de  la),  93. 
Ybourg  (tour),  66. 
Ysenbourg,  22. 

Zabern,  v.  Saverne. 

Zsebringen  (cbât.  de),  70. 

Zablbacb,  197. 

Zarten,  98. 

Zastler  (val  de),  103. 

Zeiskam,  138. 

Zell  (Alsace),  177. 

—  (Harmersbaeb),  90. 

—  CMoselle),  268. 

—  (Odenwald),  31. 

—  (Palatinat),  124. 

—  (Wiese),  103. 
Zellenberg,  175. 
Zeller-Blauen  (le),  109. 
Zeltins^en,  270. 
Zendsebeid,  289. 
Zevenaar,  375,  381. 
Zewen,  288. 
Zicklenbourg  (le),  321. 
Zieeelbausen,  38,  39. 
ZilÙsbeim,  161. 
Zintzel  (la),  152. 
Zipfen,  31. 
Zollbaus,  257. 

Zorn  (la1,  141,  142,    152, 

153,  155. 
Zotzenbeim,  122. 
Ziilpicb,  292. 
Zusenhofen,  87. 
Zweibriicken,  129. 
Zweibriiggen  (cbât.),  369. 
Zweribaeb  (le),  96. 
Zwickgabel,  84. 
Zwingenberg   (Bergstr.), 

26. 
sur  le  ïTeckar,  41. 


Imprimerie  de  F.  A.  Broekhaus  à  Leipzig. 


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