GUIDES B/EDEKER
ALLEMAGNE. — L'ALLEMAGNE, L'AUTRICHE et
QUELQUES PARTIES DES PAYS LIMITROPHES. Avec 28 cartes
et 60 plans de villes. Huitième édition. 1884. 8 marcs.
LES BORDS DU RHIN. Avec 30 cartes et 22 plans de
villes. Treizième édition. 1886. 6 marcs.
BELGIQUE ET HOLLANDE. Avec 12 cartes et 19 plans de
villes. Douzième édition. 1885. 6 marcs.
FRANCE, Ire PARTIE. PARIS ET SES ENVIRONS. Avec
10 cartes et 23 plans. Septième édition. 1884. 6 marcs.
Ile PARTIE. LE NORD DE LA FRANCE jusqu'à
LA Loire. Avec 5 cartes et 23 plans de villes. 1884. 6 marcs.
Ille PARTIE. LE MIDI DE LA FRANCE depuis
LA Loire et y compris la Corse. Avec 15 cartes, 17 plans
de villes et un panorama. Deuxième édition. 18S6. 8 marcs.
ITALIE, Ire PARTIE. ITALIE SEPTENTRIONALE jusqu'à
LivouRNE, Florence et Ravenne, et les routes menant de France,
DE Suis.se et d'Autriche en Italie. Avec 13 cartes et 26 plans.
Onzième édition. 1886. 6 marcs.
Ile PARTIE. ITALIE CENTRALE et ROME. Avec
un panorama , 8 cartes et 29 plans de villes. Septième édition,
1883. . 6 marcs.
Ille PARTIE. ITALIE MÉRIDIONALE et la Si-
cile , avec excursions aux îles LIPARI , a MaLTE , en
SaRDAIGNE, a Tunis et a CoRFOU. Avec 25 cartes et 16 plans.
Septième édition. 1883. 6 marcs.
LONDRES, SES ENVIRONS, le sud de l'Angleterre,
LE PAYS DE Galles et l'Ecosse. Avec 5 cartes et 23 plans.
Sixième édition. 1884. 6 marcs.
PALESTINE ET SYRIE. Avec 18 cartes, 43 plans, un
panorama de Jérusalem et 10 vues. 1882. 16 marcs.
SUÈDE ET NORVÈGE ET les principales routes a travers le
Danemark. Avec 25 cartes, 12 plans de villes et un petit manuel
de conversation. 1686. 9 marcs.
SUISSE. AVEC LES PARTIES LIMITROPHES DE L'ITALIE, DE
LA Savoie et du TyROL , 35 cartes , 9 plans de villes et
9 panoramas. Quinzième édition. 1885; '7 marcs.
MANUEL DÉ CONVERSATION pour le touriste, en
quatre langues (français^ allemand^ anglais^ italien)^ avec un voca-
bulaire, un choix de questions diverses, etc. 3 marcs.
Août 1886.
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LES BORDS DU RHIN
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LES
BORDS DU RHIN
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FEONTIEEE SUISSE A LA FRONTIERE DE HOLLANDE
MANUEL DU VOYAGEUR
PAE
K. B^DEKER
TREIZIEME EDITION
EEVTJE ET CORRIGÉE
AVEC 30 CARTES ET 22 PLAÎs^S DE VILLES
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LEIPZIG
KARL B^DEKER, ÉDITEUR
1886
Toîcs droiis réservés
Qui songe à voyager,
Doit soucis oublie?',
Dès Vaube se lever.
Ne pas trop se charger,
D'un pas égal marcher
Et savoir écouter.
PRÉFACE
Le but de cet ouvrage, comme de tous les autres de la même
collection, est d'offrir aux touristes un guide pratique et sérieux^
on y a donc réuni les renseignements nécessaires pour leur per-
mettre de visiter, sans perte de temps et sans trop de frais, la
contrée si curieuse qu'on appelle les Bords du Rhin. On n'exi-
gera pas une exactitude minutieuse d'un livre destiné à donner
des renseignements sur une foule de choses toujours sujettes à
varier , et l'auteur continue de prier les voyageurs de vouloir "bien
lui signaler les erreurs et les omissions qu'ils constateraient dans
ce livre; chaque nouvelle édition prouve avec quel soin il tient
compte de telles rectifications.
Pour la commodité de ceux qui ne voudront pas le porter tout
entier avec eux, ce volume est divisé en huit parties^ imprimées et
brochées séparément: I, Francfort, Taunus, Bergstrasse, Odenwald,
Heidelberg, Mannheim, Carlsruhe; II, haut Rhin badois, Forêt-
Noire; III, Hesse Rhénane, Palatinat; IV, Alsace; V, Mayence^
Wiesbade, le Rhin jusqu'à Coblentz, vallées de la Nahe et de la
Lahn ; YI , vallée de la Moselle , Luxembourg , Metz , vallée de la
Sarre, Eifel; VII, le Rhin, de Coblentz à Cologne, lac de Laach,
vallée de rAhr,les Sept-Montagnes; VIII, Cologne, Aix-la-Chapelle
et bas Rhin. Pour détacher une de ces parties, casser le volume
là où elle commence et là où elle finit, puis couper avec un couteau
la gaze sur laquelle sont cousues les feuilles.
Les CARTES et les plans de l'ouvrage sont constamment mis
à jour, et le nombre en a été augmenté. Ils suffiront amplement
pour orienter le touriste. Pour s'éviter des oublis et des détours
inutiles et pour n'avoir pas quelquefois à revenir sur ses pas, on
devra marquer d'avance sur la carte la route à suivre et les endroits
à visiter, sur le plan d'une ville les monuments et autres curiosités
qu'on voudra voir.
VI
Les HÔTELS sont aussi rol>jet d'une attention particulière^
vu que l'agrément d'un voyage dépend en grande partie de la
manière dont ils sont tenus, de leurs prix, du service, etc. A côté
des grands hôtels dans le dernier style sont mentionnés des
établissements plus modestes, où l'on se trouve bien à des prix
modérés ; c'est sans doute rendre service à beaucoup de touristes.
En voyageant avec des dames, sauf peut-être dans les grandes villes,
on cboisira toujours un des premiers hôtels; un homme seul se tire
d'affaire partout. Les maisons qui ont paru recommandables , du
moins relativement, sont marquées d'un astérisque (*) ; mais ce
n'est pas à dire pourtant que d'autres ne méritent pas d'être re-
commandées. Ces établissements étant du reste sujets à de rapides
changements , les exigences différant selon les personnes , et les
dispositions dans lesquelles on se trouve exerçant sous ce rap-
port une influence considérable, le voyageur raisonnable ne rendra
pas l'auteur entièrement responsable de ses indications. Quant
â 'celles qui concernent les prix, elles sont en général basées
sur des comptes de ces dernières années; mais elles n'ont pas la
prétention d'être absolument exactes, car les prix varient, même
dans un seul hôtel, avec les saisons, la situation et le confortable des
chambres, etc. Toutefois ces indications auront au moins l'avantage
de servir à classer un hôtel.
Le principal but de l'auteur est d'être réellement utile aux
voyageurs; c'est pourquoi il s'efforce e'galement d'être impartial,
et il rappelle de nouveau que ses recommandations ne peuvent
s'acheter à aucun prix, pas même sous forme d'annonces.
TABLE MÉTHODIQUE
Introduction. Pages
I. Langue, monnaie, frais, passeport et douane . , . „ xi
II. Plans de voyage , xii
III. Moyens de transport xiv
lY. Hôtels XVI
V. Les vins du Rhin et de la Moselle xvii
YI. Altitude, largeur, profondeur et longueur du RMn . . xx
I. Francfort. Taunus. Bergstrasse. Odenwald. Heidelberg.
■g^^^^gg Mannheim. Carlsrulie.
1. Francfort -sur- le -Mein 1
De Francfort à Mayence, par la Ludwigsbahn .... 14
De Francfort à Mannlieim, par la Eiedbalin .... 15
2. Le Taunus . 15
A. Ligne du Taunus, de Francfort à Castel G^Iayence) et
à Wiesbade 15
B. De Francfort à Hombourg et à Cronberg .... 16
C. De Francfort à Soden. Kœnigstein. Falkenstein. Grand
Feldberg 18
D. De Francfort à Eppstein et à Limbourg-sur-la-Labn . 21
3. De Francfort ou de Mayence à Heidelberg et à Mannheim 22
4. L'Odenwald 28
5. Heidelberg et vallée du Neckar 33
6. Mannheim et Ludwigshafen 42
7. De Heidelberg à Carlsruhe 45
8. Carlsruhe 46
II. Haut RMn badois. Forêt -Noire.
9. De Carlsruhe à Bade 56
10. Bade et ses environs 57
11. De Bade à Strasbourg 66
12. De Bade à Fribourg 68
13. Fribourg et ses environs 70
14. De Fribourg à Colmar 76
15. De Fribourg à Bâle 77
16. La Forêt-Noire 79
A. De Rastatt à Gernsbaeh et de là à AUerheillgen. Yal-
lée de la Murg. Hornisgrinde. Mummelsee ... 80
B. AUerbeiligen. Cascades de Biittenstein 85
C. Ligne de la valle'e de la Rench. Bains du Kniebis . 87
D. D'Ofl'enbourg à Constance. Valle'e de la Kinzig, RIp-
poldsau 89
VIII TABLE MÉTHODIQUE.
Routes Pages
E. De Triberg à Waldkircli et à Denzlingen, par Furtwan-
gen. Vallées de Simonswald et de l'Elz .... 95
F. De Fribourg à Xeustadt par le HœHenthal. Feldberg.
Schluchsee 97
G. Badenweiler et ses environs 103
H. De Badenweiler au Beleben et descente à Krotzingen
par la valle'e de Munster 106
I. Vallées de la Wiese, de la Wehra et de l'Alb ... i08
17. De Bâle à Constance 113
III. Hesse Ehénane. Falatinat.
18. De Mayence à Ludwigshafen (Mannheim) 117
19. Worms 119
20. De Bingen ou de Mayence à Kaiserslautern ou à Neustadt,
par Alzey 122
21. De Mannheim-Ludwigshafen â Neunkirchen . . . . 127
22. De Neustadt à Wissemljourg (Strasbourg) 129
Vosges du Palatinat 131
23. Spire 134
De Spire à Lauterbourg (Strasbourg) 138
IV. Alsace.
24. De Wissembourg â Strasbourg 139
25. Strasbourg 142
26. De Strasbourg à Sarrebruck 150
27. De Strasbourg à Metz par Sarrebourg (Nancy) . . . . 151
De Saverne dans les Vosges Septentrionales .... 154
28. De Strasbourg â Bâle 156
29. Vosges Centrales et Vosges Méridionales ..... 162
I. Vosges Centrales 163
A. Ligne de Strasbourg à Rotbau par Molsbeim. îîideek 163
B. Ligne de Saverne à Molsbeim et à SeWestadt. Wangen-
bourg. Guirbaden. 3Iont Ste- Odile. Hobwald . . 165
IL Vosges Méridionales 171
A. Ligne de Scblestadt à Ste-Marie-aux-Mines. Hobkœnigs-
bourg. Eibeauvillé Hl
B. Vallée de la Weiss. Lacs Blanc et Noir. Eeisberg . 175
C. Ligne de Colmar à Munster. Col de la Schlucht. Hohn-
eck. Metzeral 178
D. Ligne de Bollwiller à Lautenbacb 183
E. Ligne de Mulhouse à Wesserling 184
V. Mayence. Wiesbade. Le Rhin, jusqu'à Coblentz. Vallées de la
Nalie et de la Lahn.
30. Mayence 187
31. Wiesbade et ses environs ..... o ... . 197
32. Schlangenbad et Scbwalbach ......... 204
33. De Mayence à Coblentz, par la rive gaucîie . . , . . 206
34. De Wiesbade à Niederlahnstein et à Coblentz ou à Ebren-
breitstein, par la rive droite 208
35. Le Rhin, de Mayence à Bingen. Le Rheingau .... 210
TABLE MÉTHODIQUE. IX
Routes Pages
36. Le Niederwald 216
37. Bingen 218
38. Creutznacli et Mûnster-am-Stein 219
39. De Bingerbriick à Sarrebruck (Metz) 223
40. Le Rhin, de Bingen à St-Goar 227
41. Le Rhin, de St-Goar à Cohlentz 237
42. Coblentz et ses environs 244
43. Ems . 251
44. De Coblentz à Wetzlar. Vallée de la Lahn 255
VI. Vallée de la Moselle. Luxembourg-. Metz. Vallée de la
Sarre. Eifel.
45. De Coblentz à Trêves. Ligne de la Moselle ..... 261
46. Trêves 271
47. De Trêves à Luxembourg 277
48. De Trêves à Thionville et à Metz 280
49. De Metz à Sarrebruck et de là à Trêves 286
50. De Trêves à Cologne. Ligne de l'Eifel 288
51. Montagnes volcaniques de l'Eifel 292
VII. Le Rhin, de Coblentz à Cologne. Lac de Laach. Vallée de
l'Ahr. Les Sept-Montagnes.
52. Le Rhin, de Coblentz à Remagen 299
53. D'Andernach à Mayen. Vallée de Brohl. Lac de Laach 306
54. Vallée de l'Ahr 309
55. Le Rhin, de Remagen cà Bonn 313
56. De Coblentz à Cologne, par le chemin de fer de la rive g. 316
57. D'Ehrenbreitstein (Coblentz) à Obercassel (Bonn) et à
Troisdorf (Deutz, Diisseldorf), par la rive droite . . . 319
58. Les Sept-Montagnes 322
59. Bonn 327
60. Le Rhin, de Bonn à Cologne 332
61. De Deutz à Giessen 332
VIII. Cologne. Aix-la-Chapelle. Bas Rhin.
62. Cologne 335
63. De Cologne à Aix-la-Chapelle 357
64. Aix-la-Chapelle 359
65. D'Aix-la-Chapelle à Diisseldorf, par Gladbach . . . 368
66. De Gladbach à Essen par Crefeld et Ruhrort .... 370
67. De Cologne à Neuss (Diisseldorf), à Crefeld et à Clèves . 373
68. De Cologne ou de Deutz à Diisseldorf 375
69. Diisseldorf 377
70. De Diisseldorf à Emmerich 380
Table alphabétique 383
CAKÏES ET PLANS.
20.
92
102
Ca7He générale, a la fin du vol.
Partie est du l'aïuius . . .
Bergsîrasse et Odenwald . .
Partie est de V Odenwald . .
Environs de Jleidelberg . .
Environs de Bade ....
Forêt-Noire^ val. de la Murg
Forêt-Noire^ val.de la Kinzig
Forêt - Noire , Fribourg-Tri-
berg-Donauesehingen . .
Forêt-Noire^ vallées du sud
liesse Rhénane 118
Palatinat 134
Vosges Septentrionales . . 154
Vosges Centrales .... 162
Vosges Méridionales . . . 178
Taunus Occid. et Rheingau . 210
Niederwald 211
Environs de Creutznach . . 220
Vallée de la Nahe^ de Creutz-
naeli à Oberstein . . . 221
Le Rhin, deBingen à Goblentz ;
Cartes et plans.
Cartes.
Pages
lignes de la Nahe et
Lahn
21. Environs de St-Ooar .
22. Environs de Bopjuird .
23. Environs d'Enis . . .
24.
25.
:ie la
Pages
228
236
237
254
255
Vallée de la Lahn ....
La Moselle, de Trêves à Gob-
lentz; ligne de Sarrebruck à
Trêves et à Luxembourg .
Champs de bataille autour de
Metz
Montagnes volcaniques de
VEifel
Le Rhin, de Coblentz à Bonn;
lac de Laach , vallées de
Brohl et de VAhr . . .
Les Sept- Montagnes
Le Rhin, de Bonn à Diisseldorf
et de Diisseldorf àEmmerich;
lignes de Westphalie, de Co-
logne à Diisseldorf et à Aix-
la-Chapelle 376
260
283
288
298
326
Plans.
1. Aix-la-Chapelle 360
2. Bade 57
3. Bonn 327
4. Carlsruhe 46
5. Coblentz et ses environs. . 244
6. Cohnar 155
7. Cologne 336
8. Darmstadt 24
9. Diisseldorf 377
10. Francfort et ses environs . 2
11. Fribourg 70
12. Château de Ileidelberg . . 33
13. Luxembourg 277
14. Mannheim et Ludwigshafen 42
15. Jardins de Schwetzingen . . 42
16. Mayence 188
17. Metz 282
18. Spire 135
19. Strasbourg et ses environs 142
20. Trêves 276
21. Wiesbade et ses environs . 198
22. Worms 119
Abréviations.
Les abréviations employées dans les pages suivantes sont faciles à
comprendre-, voici cependant l'explication de celles qui se rencontrent
le plus fréquemment:
B., bateau à vapeur.
Ch., chemin de fer.
E., est.
O., ouest.
S., sud.
N., nord.
dr., droite.
g., gauche.
h., heure.
Ji, marc.
pf., pfennigs.
II., hôt,, hôtel,
aub., auberge,
ch., chambre,
boug. ou b., bougie,
serv. ou s., service,
déj., 1*2^ déjeuner,
dep., depuis,
dîn., dîner (à midi).
s. le V., sans le vin.
fr., franc,
centime
min., minutes.
m., mètre ou mort en
kil., kilomètre.
hab., habitants.
p., page.
pi., plan.
R., route.
s., siècle.
V., voir.
voit., voiture.
pers., personne.
c, centime. pt., pfennigs. pers., personne.
L'astérisque (■") désigne les choses particulièrement dignes d'attention
et les hôtels, restaurants, etc., relativement recommandables.
Un nombre entre loarenthèse à la suite d'un nom de lieu indique
l'altitude ou la hauteur de ce lieu au-dessus du niveau de la mer.
INTRODUCTION
I. Langue, monnaie, frais, passeport et douane.
Langue. Le français suffit à la rigueur pour voyager sur les
bords du Rhin, si l'on s'en tient aux villes et aux principales
routes. On parle français dans tous les grands hôtels , et l'on
sera même rarement dans un véritable embarras ailleurs en parlant
cette langue. Mais celui qui veut voyager à pied et goûter réel-
lement toutes les jouissances du voyage, sans dépasser les bornes
d'un budget ordinaire, doit nécessairement connaître la langue du
pays , ne serait-ce que superficiellement. Nous conseillons au
moins d'apprendre en allemand les nombres et quelques petites
phrases , par exemple pour demander le chemin. Si l'on ne sait
pas l'allemand, il faut être préparé à de petits embarras et des
désagréments inévitables, et s'attendre aussi à être plus ou moins
exploite par les commissionnaires, les garçons, les cochers, etc.,
malgré les renseignements détaillés donnés dans ce livre.
Monnaie. L'Allemagne a pour unité monétaire le marc (die
Mark , désigné dans ce livre par c/<() qui vaut approximativement
1 fr. 25 c. , 1 shilling d'Angleterre , 50 kreutzers d'Autriche,
31 kopecks de Russie, 59 cents de Hollande et 24 cents d'Amé-
rique. Il est divisé en cents parties appelées pfennigs. Il y a
des pièces d'or de 5, de 10 et de 20 marcs; elles valent un peu
moins de 6 fr. 25, 12 fr. 50 et 25 fr. Celles d'argent sont de
5 marcs, 3 marcs (les anciens thalers), 2 marcs, 1 marc, 50 et 20 pf.
La monnaie de billon est en nickel pour les pièces de 10 et de 5 pf
et en bronze pour celles de 2 et 1 pf. La pièce de 10 pf. est le
correspondant de l'ancien gros ou groschen, dit aussi silbergroschen
gros d'argent. — Les billets émis conformément au nouveau
système sont de deux sortes, ceux de l'empire, de 5, 20, 50, 100
marcs et au-dessus, et les bons de quelques grands établissements
de crédit particuliers, à partir de 100 marcs.
Le tableau placé au commencement de ce volume rendra facile
la comparaison entre les différents systèmes monétaires. Il ne
sera pas inutile toutefois de remarquer , pour les réductions , le
rapport entre 20 pf. et 25 c. ; 4 marcs et 5 fr., etc.
Les pièces d'or françaises sont reçues volontiers ou du moins
se changent facilement partout; on obtient généralement un agio
de 20 à 25 pf. par pièce chez les changeurs. Les billets de la Ban-
XII - INTRODUCTION.
que de France sont également côtés au-dessus du pair, généralement
81 marcs et plus pour 100 fr., au lieu de 80 marcs.
Frais. Dans un voyage sur les bords du Rhin, comme dans tout
autre voyage, les dépenses se règlent avant tout sur la bourse du voya-
geur, ainsi que sur sa manière de vivre, ses habitudes et ses pen-
chants. Dans la vallée du Rhin proprement dite, entre Mayence
et Cologne, de même qu'à Francfort, Bade et Heidelberg, les prix
moyens sont tout aussi élevés que dans les autres contrées les plus
fréquentées de l'Europe : celui qui ne connaît pas le pays ne se
tire guère d'affaire à moins de 20 fr., y compris les frais de trans-
port, ou de 10 fr. en cas de séjour prolongé.
Un passeport n'est plus exigé nulle part maintenant pour en-
trer en Allemagne, mais il peut être encore quelquefois utile pour
prouver son identité, retirer de la poste des lettres chargées, etc.
La douane est ordinairement peu rigoureuse; cependant on
devra, d'habitude, déclarer les objets neufs qui ne seraient pas
destinés à son usage personnel.
II. Plans de voyage.
L'époque la plus favorable pour voyager sur les bords du Rhin,
comme pour parcourir la plupart des contrées situées au Nord des
Alpes, est l'été ou l'automne. Les parties boisées , telles que les
Sept-Montagnes, le Taunus, etc., ont, il est vrai, une physionomie
plus fraîche au printemps; mais alors la vallée du Rhin propre-
ment dite n'est pas encore parée de la verdure des vignes , qui re-
couvre en automne la nudité des roches schisteuses. Dans les
contrées du Rhin moyen et du Rhin inférieur, les perspectives
sont surtout belles au printemps ; dans celles du Rhin supérieur,
dans la Forêt-Noire, etc., elles le sont aussi vers la fin de l'automne.
Le plan suivant est fait en prenant Francfort pour point de
départ et Aix-la-Chapelle ou Diisseldorf pour point final.
Francfort (R. 1) 1
A pied au Taunus (Kœnigstein, Soden, Hombourg, R. 2) . . . Ià2
DarmstacU et la Bergstrasse (R. 3) 1
Heidelberg et ses environs (R. 5) 1
CarUruhe (R. 8) I/2
Bade et ses environs (R. 10) 1 à 2
A pied dans \9. Forêt-Noire, par la vallée de la Murg, à Allerheiligen,
aux bains du Kniebis, aux cascades de Triberg, dans la vallée de
la Kinzig (R. 16 A, B et C) 4 à 6
jy Offenhourg à Fribourg , visite de Fribourg et de ses environs
(R. 12 et 133 1
En voiture ou, depuis 1887, en chemin de fer par le Hœllenthal, au
Titisee. A pied au Feldberg, dans les vallées de la Wiese, de VAlb
et de la Wehra (R. 16 F et I) 3 à 6
A pied au Beîchen , à Badenweiler et aux environs (R. 16 H et G) . 2
A pied dans les Vosges méridionales et à Colmar (R. 28 et 29 II) . , 5
Strasbourg (R. 25) 1
A pied dans les Vosges centrales (excursions de Strasbourg ; R. 29 I) 8
A pied dans les Vosges septentrionales (R. 27) 2
En chemin de fer à Landau et à Annweiler (R. 24 et 22) . , . , 1/2
INTRODUCTION. ^ XIII
Jours
A pied au Trifels et au Madenhourg. — Neusiadt et ses environs
tR. 22) Spire (R. 23) 21/:,
Worms (R. 19) , Mayence (R. 30) , Wieshade (R. 31) 2 à 3
Le Rheingau, d'Eltville à Riidesheim (R. 35). Bingen (R. 37) . là il/o
Le Niedencald (R. 36) 1/2^
Excursion à Creutznach^ 3Iunster-am-Stein et Oberstein, et retour
à Bingen (R. 38 et 39) . . 1 à 2
En chemin de fer ou en bateau à Bacharach^ puis à pied à Caul)^
Obericesel , St-Goar et dans les environs de cette ville (R. 40) . 1 à 2
Par le bateau à Stolzenfels , Cohlentz et Ehrenbreitsiein (R. 4i et 42) 1 à 2
Sms et vallée de la Lahn (R. 43 et 44) 1 à2
En chemin de fer à Cochem , puis à Alf et à pied par les parties
volcaniques de VEifel (R. 45 et 51) 3
Trêves et ses environs (R. 46) 1
En bateau à Coblentz (R. 45) 1
En bateau à Remagen (mont St-Apollinaire) (R. 52) 1
Vallée de VAhr ^-a&qxL'k Altenahr (R. 54) 1 1/2
En bateau à Kœnigswinter (R. 55); excursion dans les Sept-Moniagnes
(R. 58) 1
Bonn et Cologne (R. 59 et 62) 2
En chemin de fer à Dilsseldoi-f (R. 65), puis à Aix-la-Chapelle (R. 63)
et voir la ville (R. 64) 2
Il n'arrive guère, 11 est vrai, que l'on fasse ce voyage en une
fois dans toute son étendue; mais ce pian pourra au moins être
utile en indiquant le temps que demande en moyenne chaque par-
tie du voyage. Il y a lieu de combiner de bien des façons ces
différentes routes. Voici, par exemple, deux plans pour 11 et
10 jours.
I. Voyage de 11 jours, en partant de Cologne. Jours
Cologne 2
En chemin de fer à Bonn^ l'après-midi à Godesherg et à Kœnigs-
icinter 1
Sept-Montagnes ; Taprès-niidi à Rolandseck ^ le soir à Remagen . . 1
Vallée de VAhr. jusqu'à Altenahr^ et retour 1
Vallée de Brohl et lac de Laach 1
Cohlentz et ses environs (Stolzenfels^ Ems) 1
En bateau à vapeur jusqu'à St-Goar ou à St-Goarshausen (Schiceizer-
thal; Ltirlei) ; le soir en bateau à vapeur ou en chemin de fer
jusqu'à Bingen 1
En barque à Rheinstein et à Assmannshausen ; par le Niedericald à
Rûdesîieim-, le soir à Wieshade 1
Wieshade et Mayence 1
En chemin de fer à Soden-^ à pied ou en voiture à Kcenigstein et à
Cronherg ; le soir jusqu'à Francfort 1
II. Voyage de 10 jours, en partant de Francfort.
Francfort 1
JSeidelberg et ses environs 1
En chemin de fer à Bade par Carlsriihe G/2 journée d'arrêt) . . 1
Bade et ses environs " i
En chemin de fer à Achern , en voiture à Allerheiligen et retour ;
par le chemin de fer jusqu'à Strashourg 1
Strasbourg ; l'après-midi jusqu'à Offenhourg et à Triberg (cascades),
puis en chemin de fer à Fribourg 1
Frihourg et ses environs 1
En voiture ou, depuis 1887, en chemin de fer par le Hœllenthal au
Titisee. A pied au Feldberg et dans les vallées de la Wehra ou de
VAlb jusqu'au chemin de 1er de Waldshut à Bâle 3
XIY INTRODUCTION.
Dans les pays rhénans, plus que partout ailleurs en Allemagne,
les chemins de fer et les bateaux à vapeur offrent de grandes fa-
cilités pour le Toyage et permettent de choisir entre les moyens de
transport. Mais on n'y saurait non plus trop recommander les ex-
cursions à pied, qui seules font jouir pleinement des beautés de la
nature. C"est seulement lorsqu'on peut s'arrêter et repartir à loisir
qu'on jouit bien d'un voyage. L'art de voyager sur les bords du
Rhin consiste à aller à pied, en voiture, en bateau ou en chemin
de fer quand il faut, et à descendre où il faut, et le présent livre
est fait pour aider le voyageur à observer partout cette règle.
III. Moyens de transport.
Chemins de fer. Un réseau de lignes ferrées des plus complets
couvre les pays rhénans. Les voitures sont généralement propres
et confortables sur toutes les lignes. Celles de seconde classe y
valent celles de la première dans les autres pays , aussi y voyage
t-on peu en première et trouve- 1- on des secondes dans presque
tous les trains , voire même des troisièmes dans les trains express
(Schnell-zug, Eilzug). Ces dernières voitures sont également con-
venables pour les voyageurs modestes, et la société qu'on y rencontre
est habituellement calme et respectable, la basse classe allant sou-
vent en quatrième, dans des espèces de fourgons sans bancs. Il
est permis de fumer partout, sauf dans les coupés réservés aux
dames et dans ceux qui portent un écriteau avec les mots : Ziim
Nicht-Bauchen ou bien Fi'ir Nicht-Raucher. On a ordinairement
droit à une franchise de 25kilogr. de bagages. Il est rare qu'on soit
enfermé dans des salles d'attente, les gares étant ouvertes à tout
le monde.
Il importe de s'habituer à la prononciation allemande des noms
des stations ; sans cela on est exposé en route à dépasser l'endroit
où l'on veut s'arrêter: s'informer auprès du conducteur en pro-
nonçant ce nom, et se régler sur la carte et sur l'heure d'arrivée.
Einsteigen veut dire monter; umsteigeîi , changer de voiture; aus-
sfeigen^ descendre.
Les billets d'aller et retour sont valables pour 1 , 2 ou 3 jours
selon les lignes et les distances. Us ne donnent ordinairement le
droit de s'arrêter qu'aux stations désignées par les coupons. Pour
les détails, consulter les indicateurs des chemins de fer.
Bateaux à vapeur. Pour un voyage d'agrément sur les bords
du Rhin, du moins dans la plus belle partie, entre Mayence et Co-
logne , les bateaux à vapeur sont bien préférables aux chemins de
fer ; la vue y est dégagée et embrasse les deux rives ; on y respire
un air frais et l'on est libre de ses mouvements. Le voyage se fait
même encore en remontant le cours du fleuve; de Bonn à Mayence.
On ne saurait conseiller de faire tout le trajet en une fois, sans
s'arrêter en route, car cela finit par devenir fatigant.
INTRODUCTION. XY
Parmi ceux de la Compagnie de Cologne et Diisseldorf (Coln-
Bilsseldorfer- Gesellschaft) , les meilleurs bateaux sont les quatre
suivants, dits «Salonboote» , organises à l'américaine: Deutscher
Kaiser, Wilhelni Kaiser S^ Kœnig, Friede, Humholdt, Hansa,
Niederwald: ils font le trajet en grande vitesse («Schnellfalirt»).
Les deux premiers vont de Mayence à Cologne en 7 h. ^/2 et de
Cologne à Mayence en 12 h. Ils ne s'arrêtent à l'aller qu'à Bieh-
rich, Cohlentz et Bonn; au retour, ils desservent de plus Bingen
et, les dimanches et fêtes, Kœnigswinter. — Les autres bateaux
font les mêmes trajets en 9 h. ^/4 et 15 h. et desservent de plus une
grande quantité de petites stations qui n'ont pas de débarcadères
(«Kabnstationen»). On y descend et l'on en part dans des barques
moyennant 10 pf., bagages compris.
Il existe une seconde compagnie de bateaux à vapeur, la Com-
pagnie Néerlandaise (Niederlsendische-Gesellscbaft), qui est plutôt
pour le transport des marcbandises.
Lqs prix des places, surtout à la montée, sont moins élevés
sur les bateaux qu'en chemin de fer. Il y a deux classes : Salon et
VorTcaJiite (pron. «forkayuté»). Les voyageurs de la première ont
le droit de circuler sur tout le bateau , ceux de la seconde doivent
rester à l'avant. Il n'y a que des billets de Salon pour les bateaux
express, et à des prix plus élevés que pour les autres. Tous les prix
sont de ^/g moins élevés dans la direction de Cologne à Mayence.
Prix des express de Mayence à Cologne , 10 cM 80 ; de Cologne
à Mayence, 9 c/l. (chemin de fer: 15 c/^, 11 c/((, 7 -i/fl. 30). Prix
de bateaux ordinaires , à la descente, 9 c^û et 6 c/i( ; en remontant,
7 o//^ 50 et 5 o/l. Pour les bagages, il est accordé une franchise de
50 kilogr. Les billets circulaires des chemins de fer donnent droit
à l'usage des bateaux à vapeur entre Cologne et Mayence et ceux
de troisième classe même au Salon , moyennant un supplément
qui se paie au conducteur. Mais on ne peut passer du chemin de
fer au bateau ou vice versa qu'aux stations extrêmes des cou-
pons. Celui qui n'observe pas cette prescription et qui change
à une station intermédiaire , par ex. à St-Goar , entre Coblentz et
Bingen , stations extrêmes , est obligé de payer comme s"il n'avait
pas de billet.
Les billets coûtant au moins 2 marcs donnent le droit de
s'arrêter en route et de continuer plus tard le trajet, à la condition
de prévenir le contrôleur de son dessein avant le détachement
du coupon pour l'endroit où l'on veut descendre. A la reprise
du voyage, le billet n'a. plus de valeur pour les stations qu'on a
dépassées. Si, par ex., ayant pris un billet d'aller et retour de
Cologne à Mayence, on s'arrêtait à Bonn et retournait de là avec le
même billet à Cologne, les autres coupons ne seraient plus va-
lables. Il y a, pour les bateaux , des billets d'aller et retour vala-
bles pour sept jours et une seconde catégorie valable pour l'année
courante.
XYI INTRODUCTION.
Vers là fin de l'été et en automne, les brouillards et souvent
aussi les eaux basses occasionnent des retards fort désagréables.
Si un bateau se fait attendre 2 h. au delà du temps flxé, on a le
droit de se faire rembourser le prix du trajet qu'on voulait faire ou
qui restait à faire avec le billet pris d'avance. En général, il est bon
de ne prendre son billet que lorsqu'on aperçoit le bateau, afin de se
réserver la liberté de partir en cbemin de fer si le bateau est en
retard (v. aussi plus bas).
Les restaurants à bord des grands bateaux sont dans le genre
de ceux des grands hôtels et ont à peu près les mêmes prix. Les
vins y sont très bons, la cave étant sous la régie de la direction. Il
y a à 1 h. une table d'hôte dont le prix est de 3 o/(. pour les adultes
et de 1 oM 50 pour les enfants au-dessous de 12 ans, ayant aussi
des billets à prix réduit. La glace qu'on vous offre après le repas
coûte 50 pf. en plus. Pour éviter les erreurs, on fait bien de payer
immédiatement ce que l'on commande sur les bateaux.
IV. Hôtels.
Les hôtels de premier ordre dans les villes rhénanes varient peu
entre eux , et ils sont dans le genre de ceux des autres pays pour
l'aménagement et le confort. Ce sont sans doute les plus recom-
mandables, et souvent ils ne sont guère plus chers que ceux de
seconde classe; mais on rencontre cependant d'anciennes maisons
qui offrent à peu près le même confort à de meilleures conditions :
l'auteur a pris soin d'indiquer les unes et les autres.
Les prix moyens des grands hôtels sont : chambre à partir de
2 &/(. 50 (3 fr.) ou 3 c/^ (3 fr. 75) ; premier déjeuner, 1 c^/<( à 1 o'U.
25 pf. ; service, 50 ; bougie, 50 pf. On donne un pourboire à l'homme
de peine et au concierge, à moins qu'il n'y ait une somme portée
en compte pour eux.
Il est assez d'usage de dîner à l'hôtel, ordinairement vers midi,
à raison de 2 c/l. 50 à 3 af^., rarement 3 c 50 ou 4 cM par tête,
plus le vin, dont la V2 bouteille ne vaut guère moins de 1 c/U.
Pour le souper, il se prend à la carte, et jusqu'à une heure avancée
dans la soirée.
Les personnes un peu familiarisées avec la langue allemande
préféreront cependant quelquefois aller au restaurant, où elles
pourront dépenser moins et observer mieux les particularités du
pays. Les restaurants nommés dans ce manuel sont naturellement
des maisons convenables. La cuisine est assez souvent à la fran-
çaise, et il n'est pas rare que les termes sur les cartes soient em-
pruntés à la langue française. Dans les petites localités, il vaudra
mieux s'en tenir au restaurant de l'hôtel.
Les commissionnaires ou domestiques de 'place reçoivent d'or-
dinaire 2 marcs pour une demi- journée et 3 à 4 marcs pour une
journée entière.
INTRODUCTION. XVII
V. Les vins du Ehin et de ia Moselle.
Deux qualités surtout ont fondé la renommée des vins du
Rhin et de la Moselle : leur bouquet excellent et plein de finesse,
et la très petite quantité d'alcool qu'ils contiennent. La première
de ces qualités, qui donne à ces vins un charme tout particulier,
est tellement prononcée dans les meilleures espèces , qu'on la
croirait artificielle, si l'on n'est connaisseur , et c'est la seconde
qui contribue particulièrement à les rendre si bons pour la santé.
Les indispositions et les maladies qui proviennent souvent de
l'usage constant des vins du Midi, sont presque inconnues à celui
qui ne boit que des vins du Rhin ou de la Moselle. Il faut recon-
naître, il est vrai, que les palais excités par des vins chauds trou-
vent en commençant une certaine acidité aux vins du Rhin : mais
cette première impression est bientôt effacée par le plaisir que
procurent leurs autres qualités excellentes. Des chimistes de
renom, entre autres le professeur Liebig, pensent que c'est juste-
ment cette légère acidité qui les rend si bons pour la santé.
Il est difficile de dire comment il se fait que certains vins du
Rhin surpassent beaucoup de ceux du Midi, qui croissent pour-
tant dans des conditions bien plus favorables. Cela dépend peut-
être en partie du sol schisteux des bords du Rhin, particulière-
ment propre à la culture du vin; mais cela vient sans doute aussi
principalement des soins minutieux et incessants dont la vigne et
le vin y sont l'objet : choix des ceps, culture, vendanges et cuvage
rationnels, nombreux soutirages pour clarifier le vin jusqu'à ce qu'on
le mette en bouteilles pour le laisser vieillir tranquillement. C'est
grâce à ce traitement que le vin du Rhin , malgré le peu d'alcool
qu'il contient (8 à 9%), peut conserver et même voir augmenter
ses excellentes qualités pendant plus d'un demi -siècle. Si l'on
accorde la palme à la France pour les vins rouges, il faut reconnaître
aussi qu'aucu.n pays ne peut rivaliser avec les bords du Rhin pour
la quantité et la variété des vins blancs supérieurs.
Le Rheingau, district d'environ 25 kilomètres de long, pro-
duit les meilleurs vins du Rhin. C'est là qu'est situé le château
de Johannisherg, lieu fortuné dont le vin est presque sans rival.
Son fameux vignoble n'ayant pas plus de 15 hect. de superficie,
le public ordinaire ne peut se procurer qu'une bien petite quantité
de ce rare produit. De plus, la première qualité ne s'obtient que
dans les années les plus favorables ; on choisit avec le plus grand
soin les grains du raisin parmi les grappes les plus mûres, et l'on
ne perd pas une goutte de ce jus précieux : la récolte est par consé-
quent très limitée, même dans les circonstances les plus favorables.
Les différentes sortes de ce vin se vendent aux enchères, en fûts, au
château de Johannisherg. Il est remarquable par sa richesse et sa
délicatesse dégoût et de bouquet, plutôt que par sa force. Les
vins du voisinage, connus sous le nom de Johannisherg -Klaus, et
Bocdeker, le Eliin , IS^ édit. b
XYIII INTRODUCTION.
ceux des vignes du comte Sc]iœnt)orn sont également très estimés.
Il y a aussi un Jûhannisherg produit par les vignes du village de
ce nom, mais il est inférieur à plusieurs autres crus du Rheingau.
C'est non loin de Johannisberg que sont situés Biïdesheim et
Geisenheim, où se récoltent aussi des vins de première qualité.
Bingen est un endroit favorable aux vins forts; le coteau qui
s'élève derrière cette ville produit le Scharlachterger. En aval de
Bingen, sur la rive opposée, est situé Assmannshausen , dont le
vin rouge occupe un rang élevé et peut dans les bonnes années
rivaliser avec le bourgogne de première qualité ; il provient, en
effet, de la même espèce de ceps que ce dernier, mais il s'altère
malheureusement, comme lui, par le transport. Les vignes de
Marcohrunn , entre Hattenheim et Erljach, produisent un vin
blanc d'un goût et d'un bouquet exquis. Celui qui rivalise le
mieux avec le Johannisberg et l'usurpe secrètement en célébrité est
le Steinberger , produit par les vignes soigneusement cultivées du
duc de Nassau, sur le coteau qui est derrière Hattenheim. Bauen-
thal, près d'Eltville^ et Hochheim, situé sur le Mein, produisent
également des vins de première qualité. Au N. du Rheingau, il
y a encore VEngehodler, des environs d'Oberwesel, qui jouit d'une
certaine célébrité; c'est un bon vin ordinaire.
Les vins du Palatinat (Pfœlzer Weine) sont ceux dont il se
récolte une plus grande quantité dans la contrée. Ils sont toujours
bons à boire, et dans les bonnes années, les produits varient
depuis les sortes ordinaires jusqu'aux plus fines. Il faut citer en
premier lieu: le Euppertsherger, le Deidesheimer et le Forster.
Parmi les vins de la Hesse rhénane, nous citerons, outre le
Scharlachberger mentionné plus haut, le Niersteiner, VOppen-
heimer, le Laubenheimer , le Bodenheimer et le Liebfrauenmilch
(lait de Notre-Dame) de "Worms. Ce dernier est un vin ordinaire,
mais agréable au goût, qui doit plutôt sa réputation à son nom et
aux autres vins de meilleure sorte qui se vendent sous son nom,
qu'à ses propres qualités.
Les vins de la Moselle, cultivés sur des rochers schisteux, sont
légers, ont un goût vif et un bouquet des plus agréables. Les
meilleures sortes, moins acides que les autres , sont beaucoup con-
sommées comme vins de table et réputées très saines , surtout
pour les personnes qui mènent une vie sédentaire. Premiers
crus: le Scharzhof, VOber-Emmel, qui sont à proprement parler
des vins de la Sarre, puis le Griinhaus, qui est un vin vif et corsé
des environs de Trêves, et le Brauneberg, qui a un délicieux bou-
quet. Les produits de Zeltingen et de Graach sont également
fort appréciés comme sortes moyennes.
La valle'e de l'Ahr peut être regardée comme le point le plus
septentrional où la vigne soit cultivée avec succès. Ses vins
légers et sains se consomment principalement dans les environs
du lieu qui les produit. Ils sont de couleur rubiconde, fortifiants
INTRODUCTION.
XIX
et astringents , et ils ressemblent au bourgogne de qualité in-
férieure. Le meilleur d'entre eux est le Walporzheimer.
Les vins appelés Markgrce.fler, qui se récoltent dans le midi du
grand-duché de Bade [Affenthaler , rouge; Klingenherger, blanc);
ceux du Neckar et de la Bergstrasse, près de Weinheim, et ceux de
V Alsace ne sont guère consommés que dans les pays de production.
Parmi les vins Ans, les plus vieux que l'on rencontre d'ordinaire
ne remontent pas au delà de la célèbre récolte de 1857 ; des années
suivantes, les meilleures ont été celles de 1865, 1868 et 1874.
Les vins mousseux du Ehin et de la Moselle se fabriquent à
Mayence, à Eltville, à HochJieim, à Rildesheim, à Cohlentz, etc.
Ces vins se distinguent de ceux de France par un goût de raisin
très prononcé, qualité provenant de ce qu'on emploie pour les
préparer, sinon point du tout, du moins excessivement peu de
cognac. Le procédé est du reste le même que celui qu'on suit en
Champagne. Lorsque ce vin provient d'une maison de confiance,
c'est une boisson légère, très agréable et très saine.
Il ne sera sans doute pas hors de propos de conseiller ici au
voyageur qui voudrait acheter une certaine quantité de vin du Rhin
dans le pays, de ne traiter qu'avec les meilleures maisons. Inutile
de dire qu'il est impossible de trouver une excellente qualité à bas
prix. Le bon vin est cher même à l'endroit où il se récolte. Dans
les hôtels, il est difficile de trouver un vin agréable au-dessous de
2 marcs la bouteille; mais à 3 marcs, il satisfait ordinairement les
gourmets.
Les bords du Rhin sont, après le sud du Tyrol et les bords du
lac de Genève, une des principales contrées où se fait la cure de
raisins, et les endroits préférés sont: Gleisweiler (p. 130), Dïirk-
heim (p. 124), Annweiler (p. 131), Edeyikohen (p. 130) et Neu-
stadt (p. 126).
Sont enfin particulièrement renommés pour leurs raisins de
table : Honnef, Boppard, St-Goarshausen, Assmannshausen, Rûdes-
heim , Johannisberg, Wieshade et Badenweiler.
VI.
Altitude, largeur, profondeur et longueur du Rhin.
Altitude, au-dessus du niveau de la mer.
mètres
Source du Rhin antérieur, à la
sortie du lac Toma .... 2344
Source du Rhin poste'rieur, au
glacier de Rheinwald .... 2216
A Reichenau, à la jonetion des
deux bras 586
Au lac de Constance 398
A Bâle 245
A Strasbourg 144
A Spire 99
A Mannheim 92
A Mayence 83
A Bingen 75
mètres
A Baeharach 69
A la Lurlei 67
A St-Goar 65
A Boppard 63
A Coblentz 58
A Neuwied 54
A Andernaeh 58
A Brolil 51
A Bonn 44
Cologne .
Diïsseldorf
Wesel . .
Emmerieh
XX
INTRODUCTION.
Largeur à l'altitude moyenne.
mètres
A Bâle 172
A Strasbourg 243
A Mannlieim 390
A Mavence 448
A Bingen 523
Entre Bingen et Coblentz , en
moyenne 390
A Coblentz 363
mètres
A Keuwied 408
A Uukel 273
A Bonn 484
A Cologne 394
A Worringen 647
A Diisseldorf .372
A la Schenkensehanz , frontière
de Hollande 827
Profondeur,
Entre Bâle et Strasbourg
" Strasbourg et Mayence
y Mayence et Bonn . . .
A la Lurlei
Entre Bonn et Cologne .
mètres
1 à 4
1.50 à 8
3 à 23
23
3 à 10
A Cologne 6
A Mûlbeim ........ ^ 8
Entre Mtilheim et Diisseldorf 4 à 10
Dans le haut de Diisseldorf 20
Dans le bas de Diisseldorf. 7.50
De Bâle à Strasbourg . . .
'' Strasbourg à Mannbeim
■K Mannlieim à Mayence .
» Mayence à Bingen
Longueur.
kil.
137
139
73
29
Bingen à Coblentz 65
De Coblentz à Cologne . . . .
» Cologne à Diisseldorf . . .
V Diisseldorf à Emmerich . .
» Emmerich à Briel (mer du
Xord)
kil.
95
55
108
162
Le mesurage de la longueur du RMn , achevé' en 1839 depuis Bâle
jusqu'à Krimpen, près de Rotterdam, a donné 900062 mètres, soit 225 lieues
françaises de 4 kilomètres.
LES BORDS DU RHIN
I.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
FEANCFOET. TAUNUS. BEEGSTEASSE. ODENWii
HEIDELBEEG. MANNHEIM. CAELSEUHE.
Francfort
XD.
1
15
15
15
15
16
18
21
22
28
28
30
33
33
39
41
42
44
45
46
De Francfort à Mayence par la Ludwigsbalin . . .
De Francfort à Mannheim par la Riedbahn . . .
Le Tatinus
A. Ligne duTaunus, de Francfort à Castel (Mayence)
et à Wiesbade
B. De Francfort à Hombourg et à Cronberg . . .
Excursions de Hombourg. Saalbourg. 18.
C. De Francfort à Soden. Kœnigstein, Falkenstein,
Grand Feldberg
De Kœnisstein, de Falkenstein et de Hombourg au
Grand Feldberg. 20.
D. De Francfort à Eppstein et à Limbourg-sur-la-
Lahn
De îfiedernliausen à Wiesbade. 21.
De Francfort ou de Mayence à Heidelberg et â Mann-
lieim
De Darmstadt à Worms et à Mannheim. 25. — Meli-
bocus et environs d'Auerbacb. 26. — De Bensbeim
à Lindenfels; à Rosengarten (Worms). Lorsch. 27.
L'Odenwald
A. Partie occidentale. — Felsberg. Reichenbach.
Lindenfels
De Lindenfels à Heppenheim, à Weinbeim. 30.
B. Partie orientale. — Chemin de fer de Francfort
à Erbacb
De Michelstadt à Amorbaeb et à Miltenberg. 31.
Heidelberg et vallée du Neckar
L Heidelberg et ses environs
IL Vallée du Neckar, de Heidelberg â Neckarelz .
De Heidelberg à Spire. Scbwetzingen
Mannheim et Ludwigshafen
De Mannheim à Carlsruhe
Do Heidelberg à Carlsruhe . .
De Brucbsal à Germersbeim. 45. — De Durlaeb à
Pforzheim et à Wildbad, 45.
Carlsruhe
De Carlsruhe à Landau. 54.
Beedeker, le Rhin. IS^ édit.
1. Francfort (Frankfurt).
Gares. Francfort a 7 ditïérentes gares (Bahnhœfe)^ mais on construit
une gare centrale. A l'O. de la ville (pl.B5): le Maiîî-Wesee-Bahkhof,
d'où partent les trains pour Giessen et Cassel et ceux de Hambourg et Cron-
berg (B,.2B); le Taunusbahnhof, pour Casiel (M&Yence)-Wiesbade (R. 2A)
et -pouT Soden (R. 2C); le Main-îs'eckae-Bahîv'Hof, pour Darmstadt^ Mann-
heim^ Heidelberg (R. 3), pour les lignes de Mayence et de Mannheim (p. 15),
et pour les trains se dirigeant sur Offenbach^ Hanau ^ Bebra, Berlin ou
Leipzig. — A TE. de la ville: le Hanauer-Bahîshof (pi. K 3) , pour les
trains de ^a«at«, Aschaffenhourg et l& Bavière, et -pour Limboiirg (R.2D). —
Sur le quai du Blein, le Bahîjhof am Fahethor (pi. E5), aussi pour la
ligne àeLimbourg. — An faubourg de Saclisenhausen: I'Offenbacher-Bahn-
HOF, pour les trains ordinaires allant sur Offenbach, et le Hanau-Bebeaee-
Bahnhof, deuxième gare de la ligne de Hanau, Fzdda, Bebra, etc. Les
hôtels n'ont pas d'omnibus aux gares.
Hôtels. *Hôi. de Francfort (pi. a, CD 4), dans la Kaiserstrasse , non
loin des gares de l'ouest, grande maison appartenant à une société. Prix:
cb., serv. et boug., au 4^, 3 ^^. à 3 cM. 50; au 3e, 3 JC. à 6<^. 50; au 2^,
3 JC. 50 à 7 e^. 50; au l^r^ 4 ^. à 8 <#. 50 , conformément au tarif qui s'y
trouve affiché; l^r déj., 1 cM. 20; dîn., à 1 h., d dit. 50. Le reste se paie
comptant dans la salle à manger. Pension à partir de 10 c4(. On peut
avoir à l'hôtel des billets de chemin de fer, et il y a un bureau de poste
et de télégraphe. *H. de Patssie (pi. b, E 3) , sur la Zeil ; H. d'Angleterre
(pi. c, D4j, Rossmarkt; *H. du Cygne (Schwan; pi. d, D3), Steinweg, connu
par le traité de paix du 10 mai 1871. Ces trois derniers hôtels sont tout
à fait de l^r ordre: ch., s. et b. dep. 3 JC; déj., 1 c^. 40; dîn., à Ih., ?> Ji. 50;
à 5 h., h,c4C. 50; iiension. Westendhalle (pi. g, B 5), entre les gares de l'ouest.
*E. de r Union (pi. h, D3), Steinweg, près de la place du Théâtre; ch., s.
et b. dep. 2 c4C. 50; déj., 1 c^ll. 20; dîn., 3 cfl. *H. du Nord (pi. f, B4), avec
restaur.. Grosse Gallusstrasse: ch. et b. dep. 2 c^i 50; déj., 1 oU. — *LaîsDS-
BEEG (pi. i, E3-4), près du Liebfrauenberg; *Drexel (pi. k, F 2-3), Grosse
Friedberger-Strasse (beaucoup de voyageurs de commerce, comme à l'hôt.
précédent). — De 2^ ordre: H. de Bruxelles (pi. m, C4), Grosse Gallus-
strasse (ch., 2 Ji. 50 à 3 c4i); H. Jacobi, Stiftstr., 6 (ch., s. et b., 2 cK à
2 J{. 50; dîn., 2 J(. 50; bonne cuisine); JJ. Ernst (ch. dep. 2 Ji ; déj., 1 JL) ;
E. Hohenzollern, tout près des gares de l'ouest; H. de Hollande, Grosser
Hirschgraben, 2, dans une rue calme; H. de Wurtemberg (pi. n, F4), Fahr-
gasse ("ch., s. et b., 2 c4C.; déj., 1 c#. ; dîn., 2 c/IL); H. d'Augsbourg , Vogel-
gesang. — Hôtels Israélites : H. de V Empereur Romain (Rœmiseher Kaiser),
Zeil, 32 (ch., s. et b., 3 c4i; déj., 1 c4C. 20); Ullmann, Allerheiligenstr., 89;
E?nmerich, id., 81.
Restaurants: *Café Casino, en face de l'hôt. de Francfort, assez cher;
C. de Paris, près du théâtre; Bierbrauer, Grosse Gallusstrasse , 5; aux H.
du Nord et Jacobi (v. ci-dessus); C Oper, près de l'Opéra; *Hartmann,
Neue Mainzerstr., 58, avec jardin -brasserie; plus les restaur. du Jardin
zoologique et du Palmengarten, tous deux fort bons. — Pour les dames
seules, Tœngesgasse, 40, et Holzgraben, 11, entrée par la Zeil, 37.
Brasseries: *Neue Bœrse, près du théâtre; Taunus, Grosse Bocken-
heimerstr., fréquentée par les employés et les officiers; Café Neuf , Biber-
gasse, 8, et place de la Bourse; Wintergarten , place Gœthe, 13; Pfeiffer,
Schsefergasse ; Teutonia, place St-Paul, 16; Pfœhler, Gr. Eschenheimerg.,25.
Marchands de vin : *Bœhm, dans le Stift, Grosse Fischergasse, 7, près
de la cathédrale ; Val. Bœhm, Grosser Kornmarkt, 10 (salle dans le vieux
style allemand au i^^); Encke (Falstaff) , place du Théâtre, 7; Prinz von
Arcadien, Grosse Bockenheimerstr. , 9; G. Schmiiz, Bibergasse, 5, recom-
mandé; Bauer, Kaiserhofstr., tous avec restaurant.
Cafés: *Bauer, place Schiller, 2-4; Milani, Zeil, 72; Cursaal, dans le
jardin du Friedberger-Thor ; Goldschmidt, Allerheiligenstr., 83 (beaucoup
de journaux). — Glacier: A. Biitschly , place Gœthe. — Pâtisseries:
Kiefer, place Schiller; de Giorgi, Bleidenstrasse, 4.
Tramway: de Bockenheim au Palmengai^ten, par la Zeil, au jardin
l:14f.250
l.Jrckvr, J^eues F. 5.
IJSank.Frcaikfiater . . .B.E.S
^£arse^,Mte. .'S.A.
é. « Jfeue, ....... J).S.
'à^-ûrgerhospUal E.2.
^.^ûrgersdkuLe., Sôhere . G-.H.'i
l.^iirgerveràn/ .:.... JE .2.
&.Co7ist(iblenrache. . . P.3,
^.afneertsaaL. &.3.
Deiùdmaler:
VdJBeÛmuuiii, . . . . 1.2
n.Gothe, ........ B.S
XI.GxdoleO, B.S
n.QiMmherg D.4;
\^t.]Iesse^v ....... G. 1
l^.Kcai des Grosserv . . . G.3
l&.Scltiner B.S
n. Senekenhcr^ . , E.l,
\%J)eutsc}vOTxlens7iaiu . . G. 6
l%.Gôt?ie.'sVaterluuut. . . . D.*.
20.&rninashait C.3.
2\J[cacptiraclie., D.3.
ISrchen:
22 J)eictsck~TefomdneK. . HA.
2'&.J>onv ........ TA.
a.Fran'zdsischA^K.. . . . D.3.
Z^JKaÛiarinervK . ■ . D.E.3.
Z^J^eorOiaïKis-X E .5.
21.1iebiratienJC. . . . . E .3.
28JVicolfcUK E.5.
29J'aias-K. E.*.
30Jkters-S:. Z.2,
Zl.Weissfixtue:nrK. . . D.ô.
iZJ^cnstveran. €.3-
"àZJtarkOvaSU T. 3.
Z^.Pohizei.-Trasiâiunv. . . . E.5.
Z'a.Tost . E.a.
"it^àJUimer E.4,
"àl ■'RothscMld's StaniTtOxmcs . G. 3.
Z%.Saa.lhof 11.5.
Z^.Seirckerib^rgisches Sûfi . E.2.
m.StadeVsches JiaistJnst. . C.7.
i:l.StacbLbibUoaveh K.5.
¥î.SUulU/ericM E.*.
^'i.Sjnago^e, Grosse- . . . . G. 3.
4A.Theater T).3.
AtLJ'hztm.iu.Tkds'schesT'cdais E.3.
'. ehemJBunciesta^ )
lôtels :
aJhtnk/krterJTof. . . . C.D.4.
'bJtrtssischer:Eof E.3.
cHiiffUscher^of D.*.
A.JWwoTi D.3.
e.JîomisoherJLaÀ.ser . . . F. 3.
i ^ôtél dzt JTord, C*.
S.WestenâhaU B.S.
'hMôtelcLe l'Uniarv ... D.3.
xXmidsberg E.3.4;.
\^EôteL Jh-exêl 1.2.3.
I.Htriser Sof D.3 .
xtL.^russélerKof C*.
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70
Eenseignements. FRANCFORT. I. R. 1. 3
zoologique et à la gare de Hanau, avec embrancli. vers les gares de Touest,
Saehsenhausen (gare d'Offenbacli) et Bornlieiin. V. le plan.
Chemin de fer électrique, de Saehsenhausen à Offenhach, tous les 1/4 d'h.
Départ du vieux pont; stat. interme'diaire, Oberrad. Prix: 20 et 10 pf.
Fiacres. Tarif qui doit se trouver dans cha-
que voiture :
De Tune des gares dans la ville
Pour Saelisenliausen , à rheure, avec 40 pf. de
supplément.
Toute autre course dans l'intérieur de la ville
Du Palmengarten ou du jardin zoolog. après 9 h.
du soir
A l'heure, 15 minutes
20 min., 70 ou 90 pf. -, 25 min., 90 pf. onljf.; 1 h., 1 J{. 70 ou 2 Jâ 10, etc.
Bagages, 20 pf. par colis. — De la zone extérieure dans la ville et vice
versa, 10 pf. en sus. Entre 11 h. du soir et 6 h. du matin, le double.
Bains. Baiks chauds: Greb, près du Leonhards -Thor; AU, Alte
Mainzer-Gasse; Badeanstalt , à Saehsenhausen. — Bains froids dans le
Mein, près des ponts Unter-Mainbriicke et Ober-Mainbriicke.
Théâtres: Opernhaus (pi. BC2; p. 10) et Schaiispielhaus (pi. 44, D 3;
p. 4) , deux théâtres municipaux qui jouent d'ordinaire alternativement.
— CoîsCERTs de la Muséums - Gesellschaft , au Saalbau (p. 5), en hiver, le
vendr. soir.
Poste: bureau principal au nO 52 de la Zeil (pi. 35, E 3).
Télégraphe: à la grande poste et en divers autres endroits.
Si l'on a peu de temps, voir le matin le Rossmarkt et la place Gœthe,
le Eœmer (p. 5), la cathédrale (p. 7), le vieux pont du Mein; à partir de
11 h., l'Institut Stasdel (p. 10), et visiter vers le soir le jardin zoologique
(p. 10) ou le Palmengarten (p. 10), en passant à l'Opéra (p. 10).
Pour s'orienter, on se rappellera que les numéros des maisons sont
sur fond bleu dans les rues qui descendent vers le Mein et sur fond
rouge dans celles qui sont parallèles à la rivière.
Francfort (91m. d'altit.) , ville de 151504 hab., parmi les-
quels on compte 1800 hommes de garnison, s'étend au bord du
Mein (en ail. Main) dans une vaste plaine bornée à Tborizon par
des montagnes. D'anciennes tours indiquent encore les limites
de sa banlieue primitive. Sur la rive g. du Mein se trouve SacTisen-
hausen, faubourg où l'on arrive par quatre ponts et par une pas-
serelle suspendue en fer. Son commerce et surtout son marché
monétaire rendent Francfort très important pour l'Allemagne et
pour les pays limitrophes. C'est aussi un des principaux rendez-
vous des étrangers de ce côté du Rhin.
La ville de Francfort est une des plus gaies de l'Allemagne,
et si elle a encore des rues assez étroites et mal bâties dans les
vieux quartiers, elle possède dans les nouveaux de belles mai-
sons que l'on pourrait appeler des palais , surtout le long de
la Zeil , de la Neue Mainzer-Strasse , de la Kaiserstrasse , de la
Friedenstrasse, etc. Les maisons neuves au delà des promenades
qui l'entourent sont de bon goût et font preuve de l'aisance de
leurs propriétaires. En général, toute la ville a l'air d'être ha-
bitée par une bourgeoisie industrieuse et aisée.
L'origine de Francfort remonte à l'époque de Charlemagne, qui y
réunit un concile en 794. Louis le Débonnaire y construisit en 822 un
nouveau palais remplacé aujourd'hui par le Saalhof, et la ville prospéra
1*
4 I. R. h FRANCFORT. Bourse.
dès lors rapidement, au point d'être de'jà à la mort de l'empereur, eu
876, la capitale de la Franconie. Elle s'agrandit beaucoup sous le règne
de cet empereur, qui y résida souvent. "Un nouvel agrandissement, pres-
que jusqu'aux anciennes limites actuelles, commença sous Louis V de
Bavière , qui fit de Francfort une ville libre et lui accorda divers privi-
lèges. L'un des plus importants fut la confirmation de la foire de Pâques
en 1330. Frédéric II avait déjà pris sous sa protection en 1240 celle de la
St-Micbel; ces deux foires firent de Francfort, aux xvi^ et xvii^ s., comme
le centre du commerce de l'Allemagne avec l'étranger. Enfin la bulle
d'or de Charles IV (1356; v. p. 8) en fit la ville électorale de l'empire
germanique. Presque tous les empereurs y avaient même été élus depuis
Frédéric Barberousse, en 1152, et ils y furent aussi couronnés à partir de
Maximilien II, en 1562, du vivant de son père. Après la dissolution de
l'empire germanique, en 1806, Xapoléon forma de Francfort et des villes
et territoires environnants un grand-ducbé, lui donna cette ville pour capi-
tale et nomma Chai'les de Dalberg, Taneieu archevêque de Mayence, grand-
duc et prince-primat de la confédération du Rhin. Elle fut reconnue ville
libre au congrès de Vienne et elle a été réunie à la Prusse après la guerre
de 1866.
De nombreuses, d'imposantes constructions se sont élevées dans
ces derniers temps à l'O. de Francfort, dans le voisinage des gares.
L'entrée principale de la ville de ce côté est formée aujourd'hui
par la Kaiserstrasse ou rue de V Empereur (pi. C5-4). La pre-
mière rue qui la traverse est la Neue Mainzer - Strasse (rue Neuve
de Mayence), où se trouve, à g., n^ 35, l'ancien Institut Staedel
(v. p. 10), dans lequel le Mittelrhelnische Kunstgewerbeverein
(Union des arts industriels du Rhin -Moyen) a son exposition per-
manente (entrée, 50 pf., 20 pf. le mercr.).
Sur le RossMAEKT (pi. D 4) , place où aboutit la Kaiserstrasse,
s'élève le monument de Gutenberg (pi. 13), érigé en 1858, «en
l'honneur de l'invention de la typographie, à l'occasion de son
4® jubilé séculaire, le 24 juin 1840.» C'est un beau groupe sur-
montant une fontaine, par Ed. von der Launitz: Gutenberg tenant
à la main un caractère typographique, avec Schœffer à sa gauche
et Fust à sa droite. A la frise, 14 médaillons représentant des im-
primeurs célèbres et les armes de Mayence , Francfort , Strasbourg
et Yenise ; au piédestal, la Théologie, la Poésie, les Sciences natu-
relles et l'Industrie.
La place voisine au N. , la place Gœthe , est ornée de la
statue de Gœthe (pi. 11, D 3), exécutée en bronze par Schwanthaler
et érigée en 1844 par des habitants de Francfort. Les bas-reliefs
du piédestal rappellent les œuvres de Gœthe. — En face, Veglise
réforme'e française (prêche le dim. à 9 h. 1/2).
Sur la place du Théâtre (pi. D3), le Schatispielhaus ou la Co-
médie (pi. 44), qui existe depuis 1782.
Derrière le théâtre et son nouveau magasin de décors s'élève la
Nouvelle Bourse (pi. 4, D 3), achevée en 1879, sur les plans de
H. Burnitz, architecte de Francfort. Elle a une magnifique *salle
de la renaissance. Les heures de Bourse sont de midi à 2 h.
A rO. du Rossmarkt, Junghofstr., 8, se trouve V exposition per-
manente du Kimstverein (Union des Arts ; pi. 32, C3), ouverte tous
Rœmer. FRANCFORT. I. R. 1. 5
les jours de 9 h. â 6 h. (1 cf(). — Dans la même rue, 19 et 20, le
Saalbau (pi. 9), construit par Burnitz , ayec des salles pour con-
certs, bals, etc.
Au S. du Rossmarkt, dans la rue dite G-rosser Hirschgraben,
n0 23, la maisox paternelle de Gœthe (pi. 19, D4), désignée
par une inscription: ^Dans cette maison naquit, le 28 août 1749,
Jean Wolfgang Gœthe». L'intérieur est remis dans l'état où il était
du Yivant de Gœthe. Il y a des bustes et des portraits du poète,
quelques œuvres d'art, etc. Entrée, 1 o/^ Fermée le dim. après-midi.
Au Rossmarkt se rattache, au N.-E., la place Schiller, avec
la Grand' Garde {Haiiptivache ; pi. 21) et une statue de Schiller
(pi. 16) , en bronze, par Dielmann (1863). Du côté dr., l'église
Ste- Catherine (pi. 25), construite en 1680. On a de son clocher
une belle vue de la ville. — Belle maison au coin de la Gr. Eschen-
heimerstrasse.
Ici commence la Zeil (pi. EF3), rue la plus animée du vieux
Francfort, avec de beaux magasins.
La première rue latérale à dr. est la Liebfrauenstrasse, qui con-
duit au Liebfrauenberg , où se trouve la Liebfrauenkirche (pi. 27)
ou Notre-Dame. La Neue Krseme mène de là au Rœmerberg. Avant
d'y arriver, à dr., V Ancienne Bourse (pl.3,E4), construite en 1844,
sa façade principale du côté de la place St-Paul. — Yis-à-vis,
l'église St-Paul (pi. 29), rotonde achevée en 1833.
Le Eœmer (pi. 36 , E 4) , édifice du style gothique tertiaire,
bâti vers 1406, par Fred. Kœnigshofen^ et dont on a fait l'hôtel de
ville, est le monument le plus remarquable de Francfort au point
de vue historique. La façade principale, qui a trois hauts pignons
à redans et de larges portes ogivales^ est tournée du côté du Rœmer-
berg (n°21). Au milieu, là où sont les six fenêtres géminées, se
trouve la salle des Empereurs. L'autre façade, sur la place St-Paul,
est de 1602 et 1731.
Des GALERIES du rez-de-chaussée, _^à dr. en venant du Rœmerberg,
un magnifique escalier, construit en 1740, mène au
Premier étage. — *Salle des Empereurs (Kaisersaaï). Entrée libre les
lundi, mercr. et vendr. du l^r mai au 30 sept., de 11 h. à 1 li.; seulement
les lundi et merer. du 1^^ oet. au 30 avril. Les autres jours et à d'autres
heures, 50 pf., 1 &fC. pour une société: sonner. C'est la salle où l'empe-
reur nouvellement élu dînait avec les électeurs, et du balcon de laquelle
il se montrait au peuple assemblé sur la place. Elle a une voûte de bois
en berceau. Elle a été restaurée en 1843 et ornée depuis lors de por-
traits des empereurs d'Allemagne, de grandeur naturelle, commandés par
des princes, des sociétés artistiques, des particuliers, etc. Les plus re-
marquables parmi ces portraits sont à peu près les suivants : au mur du
milieu, en face des fenêtres et plus grand que les autres, celui de Cbarle-
magne (768-814), par Ph. Veit; puis, en commençant par l'angle diago-
nalement opposé à l'entrée, ceux d'Otlion l^i', le Grand (936-973), par
Veit; Henri III (1039-1056), ])&r Stilke : Lothaire (1125-1138), par iîencfe-
mann; Frédéric l^i", Barberousse (1152-1190), "par Lessijig , peut-être le
meilleur de tous; Philippe de Souabe (1198-1208), -par Rethel; Frédéric II
(1215-1250), par Veit; Adolphe de Nassau (1292-1298), par MilcJce ; Albert ler
(1298-1308), par >Stei7ile; Henri VII de Luxembourg (1308-1314), par Veit;
6 I. R. 1. FRANCFORT. St-Nicolas.
Frédéric m (1440-1493), par Jules Hiihner; Ferdinand III (1637-1658), par
Steinle.
De la salle des Empereurs, on passe dans la salle des Elections, où
les électeurs se réunissaient pour délibérer sur l'élection d'un nouvel
empereur. Elle est conservée telle qu'elle était autrefois, toute tendue
de rouge et avec le portrait de l'empereur Léopold II. Les allégories
et les sujets plaisants qui décorent le plafond et les dessus de portes,
tels que de petits anges jouant à cache -cache avec les insignes de
l'Empire, sont, ainsi que tout l'ameublement, de 1740.
La place qui précède le Rœmer, le Rœmerberg (pi. E4), était le
théâtre des fêtes publiques au couronnement des empereurs. On y
rôtissait un bœuf tout entier; l'écuyer tranchant en coupait un mor-
ceau pour l'empereur; l'échanson impérial remplissait le gobelet de
Sa Majesté à une fontaine artificielle d'où coulait d'un côté du vin
rouge et de l'autre du vin blanc; le grand-maréchal recueillait dans
un boisseau d'argent de l'avoine apportée à cet effet; le trésorier
enfin jetait au peuple des pièces d'argent et d'or, puis tout était
abandonné à la foule , y compris le tapis écarlate sur lequel
l'empereur avait posé les pieds pour entrer dans la cathédrale.
— La place était décorée d'une fontaine de la Justice en pierre ;
elle doit être refaite en bronze. — Celle des trois maisons avec pig-
nons à redans qui est au S., à côté du Rœmer, la maison Lîmpiirg,
aune porte voûtée dans la ruelle latérale et un escalier en limaçon,
de 1607, dans la cour. — Au coin du Rœmerberg et de la Wedel-
gasse, le Salzhaus (grenier à sel); le bas a des piliers du style
rustique, il y a de belles grilles aux fenêtrelles, le petit pignon est
tout en bois sculpté.
Le Rœmerberg est borné au S. par l'église St-Nicolas (pi. 28,
E5), joli édifice du style gothique primitif du xiii^ s. et restauré
en 1847, avec un seul bas côté, au N., et une grosse tour près du
chœur. Le tableau d'autel, représentant la Résurrection, Qst de Rethel.
A quelques pas au S. du Rœmerberg est l'ancien Fahrthor, où se
trouve, à g., le Rentenfhurm^ tour bâtie en 1455. Il y a en face une
passerelle en fer (Eiserner Steg) sur le Mein, construite en 1869.
A côté de la tour, en amont, se voit la façade du Saalhof (pi. 38,
E 5), bâtiment sombre bâti en 1717, sur l'emplacement du château
impérial élevé en 822 par Louis le Débonnaire et mis en gage par
les empereurs au xiv^ s. Ce château a été maintes fois transformé.
L'ancienne chapelle dans la tour, aujourd'hui une chambre qu'on
voit du côté du Mein , date du commencement du xiii® s. C'est là
qu'étaient conservés les joyaux de la couronne impériale. Le Saalhof
est maintenant occupé par le Conservatoire de musique du Dr Hoch.
Un peu plus bas , sur le bord du Mein , l'église catholique de
St-Léonard (pi. 26, E 5), commencée en 1217, sauf le chœur qui le
fut en 1434, achevée en 1507 et restaurée en 1808. Elle passe pour
être bâtie à l'endroit où s'élevait jadis le château de Charlemagne,
avant que Louis le Débonnaire fondât le Saalhof. A l'intérieur,
on remarque, dans le bas côté N., les deux portails romans et la
Cathédrale. FRANCFORT. I. R. h 7
Toûte de la chapelle de g. ; ailleurs, une Cène par Holhein le Vieux
et des Yitraux de la fin de la période ogivale.
Du Roemerberg, la rue appelée le Markt (marché) conduit à
l'E. à la cathédrale. Il y a dans cette rue plusieurs yieilles maisons
dignes d'attention : à dr. au coin du Rœmerberg, la maison du Petit-
Ange, de 1562; n^ 44, la maison de pierre , du xv^ s. ; n° 30, une
maison qui a dans la cour deux frises du xvi^ s. , représentant la
chute du premier homme et l'enfant prodigue; n^ 5 , la Balance
d'Or, avec façade à bossages et de belles grilles aux fenêtrelles.
La cathédrale (pi. 23, F 4) , église catholique du style gothique,
consacrée à St Barthélémy , a été fondée en 1238. Le chœur fut
bâti de 1315 à 1318, et la tour resta inachevée à partir de 1514.
Fort endommagé par un incendie en 1867 , Tédiflce a été restauré
depuis et la tour, haute de 95m., terminée d'après les anciens
plans, sous la direction de l'architecte Denzinger.
lîîTÉRiEUR. Le meilleur moment pour voir l'église est de 10 Ii. à 4 h.
Au mur de dr., en entrant par le portail du N., des pierres tumulaires
des familles de Holzliausen et de Sachsenhausen , du xivS et du xv^ s.,
des figures de chevaliers avec leurs blasons. Dans la chapelle à g. du
chœur, la Mort de la Vierge, sculpture du xivS s. — Le couronnement
des empereurs, par l'électeur de Mayence, se faisait devant le maître
autel. A dr., à l'entrée de la petite chapelle où les électeurs se réunis-
saient une dernière fois en conseil, le beau tombeau de Gonthier de Schwarz-
hourg, anti-empereur d'Allemagne, mort à Francfort en 1349. Les 18 ar-
moiries sont celles des familles qui ont fait ériger le monument. Les
fresques du chœur et du transept, exécutées d'après A. Linnemann et
Steinle, représentent le Christ juge du Monde et des scènes de Thistoire
de la cathédrale: concile de Francfort, en 749; réconciliation de l'empereur
Othon ler avec son frère, le duc Henri , en 941 ; l'empereur Conrad III et
St-Bernard de Clairvaux, en 1147; les funérailles de Gonthier de Schwarz-
bourg (v. ci -dessus); le margrave Albert Achille de Brandenbourg à la
cathédrale, en 1486; couronnement de Maximilien II, en 1564. — A dr.,
dans le chœur un tableau par van Dyck. — La chapelle à dr. du chœur ren-
ferme une ancienne sculpture du xv^ s., représentant le tombeau de J.-C.
avec les gardiens endormis. Il y a aussi un beau tabernacle du xv^ s.
— A dr. du portail du S., le tombeau à'' André Ilirde , de 1518, avec un
riche bas-relief, la Flagellation de J.-C.
A l'extérieur de l'église , au IST. du chœur , un grand Crucifîment
en pierre, de 1509.
Au S. de la cathédrale, les Archives (pi. 1, F 5), bâtiment achevé
en 1878 sur les plans de Denzinger, Il y a au rez-de-chaussée un
*MUSÉE HISTORIQUE, composé dcs coUectious de la ville et de la So-
ciété des antiquaires. Entrée libre les dim. et mercr. de 10 h. à 1 h. ;
50 pf. les autres jours.
Vestibule : armures , armes et fragments considérables d'architec-
ture; *colonne gigantesque trouvée dans des fouilles à Heddernheim. —
I^"^ salle: tableaux provenant d'anciens couvents de Francfort. — 1^^
cabinet: à g., Pietà, groupe considérable de l'école de Cologne; en face,
C. Viol (?), tableau d'autel; à dr. , *Holbein le Vieux ^ Arbre généalogi-
que de la Vierge et des dominicains. — 2^ cabinet : à g., vieille copie,
par Johst Harrich, de Nuremberg, de la célèbre Assomption peinte par
Alb. Durer en 1509^^ pour Jac. Heller, marchand drapier de Francfort, qui
fut achetée en 1615 par l'électeur Maximilien de Bavière et détruite en
1674 à Munich, dans un incendie, sauf les volets, qui sont les originaux
de l'atelier de Durer. A dr., deux grisailles de Math. Grunewald (V), un
8 J. R. L FRANCFORT. Pont du Mein.
retable de ^««5 Baldung Grien. — 3^ cabinet : J.-H. et J.-M. Roos , deux
tableaux représentant des animaux-, M. Merian le Jeune ^ TAscension et
le portr. de Zacb. Stenglin (1674): Sandrart, portr. d'un patricien (1636)-,
David Siilzer, portr. deBœrne (1812). — 11^ salle. A g., le «cabinet Prelin>',
qui ne contient que de petits tableaux: à dr. de la fenêtre, le *Jardin de la
Vierge, par maître Stephan de Cologne (?); au-dessous, tfffenhach (maître
d'Elsheimer), les Rois mages. — 1^^ cabinet: prix gagne's par la Germania,
société francfortoise de canotage. — Parmi les Flamands et Hollandais du
cabinet suivant, il faut surtout mentionner *Teniers le Jeune ^ Un méde-
cin, et van Viiet, deux Intérieurs d'églises. — Parmi les tableaux modernes
du dernier cabinet de dr. , une Ste Famille de P. Cornélius et quelques
bons paysages. Dans le cabinet précédent: *Morgenstern, Panorama de
Francfort en 1S12 , dessin à la plume. — Les aî;tiquités industrielles
comprennent un certain nombre d'ouvrages remarquables , entre autres
une maisonnette de poupée du xviii^ s. Parmi les documents exposés
figure la bulle d'or de 1356 (v. p. 4). Il y a aussi des antiquités pré-
historiques, romaines et franques, une collection d'antiquités égyptiennes,
du Dr Riippell, et une collection ethnographique.
A côté, r&nciennQ halle aux toiles (Leinwandhaiis) , de la fin
du XIV® s. , à laquelle on a récemment ajouté des créneaux et des
tourelles et qui sert à l'administration municipale.
Au S.-E. de la cathédrale, Fahrgasse, 17, est la maison Fûrsten-
eck, du style ogival tertiaire. — A l'extrémité S. de la rue, le vieux
pont du Mein, en grès rouge, construit en 1342, long de 374 pas et
large de 12. Au milieu est une statue de Charlemagne par Wendel-
stœdt et Zwerger. Il y a à côté une vieille croix en fer, avec un
Christ encore plus ancien et surmontée d'un coq. La légende dit
que l'architecte du pont avait voué au diahle le premier être vivant
qui passerait sur ce pont, et que cet être fut un coq.
Sur la rive gauche du Mein s'étend le faubourg de Sachsen-
hausen (p. 3), c.-à-d. boarg des Saxons, dont Charlemagne aurait
été le fondateur. A g., près du pont, la maison de l'Ordre Teu-
i^omçwe (Deutsch-Ordenshaus; pi. 18, G8), construite en 1709 et
transformée depuis peu en cercle catholique. A dr. , V église des
Rois-Mages (Dreikœnigskirche ; pi. F 6) , reconstruite sur les plans
de Denzinger et servant aux protestants.
Le quai bordé de hautes maisons sur la rive droite s'appelle
la Belle -Vue (Schœne Aussicht; pi. G H 5); il est longé par la
ligne ferrée de raccordement. A l'autre extrémité, le pont supérieur
du Mein (Ober-Main-Briicke) , ouvert en 1878. En face, un luste
de Lessing, en marbre, par Kaupert. Derrière,
La bilbliothèque de la ville (pi. 41, H 4), construite en 1825, par
Hess, avec un péristyle de six colonnes corinthiennes visible de
loin et portant l'inscription: «Studiis, libertati reddita civitas»
faux études, la ville rendue à la liberté). Dans le vestibule, la
statue de Gœthe , en marbre, par P. Marchesi de Milan (1838),
et des bustes de Francfortois célèbres. La bibliothèque compte
150 000 vol. Entrée: dim., mardi, jeudi et vendr. de 10 h. à 3,
sam. de midi à 2 h. — Derrière la bibliothèque, Langestr., 4, se
trouve Vhôpital du St-Esprit, fondé pour donner des soins gra-
tuits aux étrangers malades appartenant à la religion chrétienne. —
Ariadneum. FRANCFORT. LB.l. 9
Sur la place Bœrne, ancien marclié des Juifs (Judenmarkt; pi. G 4),
une synagogue^ construite en 1881, et plus loin une autre
(pi. 43, G 3), construite de 1855 à 1860. C'est l'ancien quartier
des juifs, dont les maisons ont été démolies.
A côté de l'hôtel de l'Empereur -Romain, dans la Zeil (p. 5),
débouche la Schsefergasse. En suivant cette rue, on passe à l'ancien
ciMETiÈBE St- Pierre {PetersMrchhof ; pi. F 2), converti en une
espèce de parc. On y a érigé en 1878 un monument aux soldats de
Francfort victimes de la guerre de 1870-71 , la Paix tendant une
couronne et une palme à un soldat mourant, groupe en bronze par
Eckhard.
En montant l'escalier au N. et tournant à g. dans la Bleicbstrasse,
on arrive à I'établissemekt Senckenberg [Senckenhergisches Stift ;
pi. 39, E 2), créé en 1763 par J.-Ch. Senckenberg, médecin de
Francfort. Il comprend des collections d'histoire naturelle, une
bibliothèque^ -an jardin botanique, un amphithéâtre d'anatomie
et un hôpital.
A l'entrée de la Grosse Eschenheimer Strasse s'élève la tour
d'Eschenheim (pi. E2), qui a remplacé en 1400-1428 une tour
carrée datant de 1349. C'est la seule des anciennes portes de la
ville qui subsiste encore. — Aun*^26, le palais des princes de
Tour et Taxis (pi. 45), bâti en 1740, où la diète germanique siégea
jusqu'en 1866.
Tout autour de la ville, excepté du côté du Mein, les an-
ciennes fortifications sont remplacées par des ^promenades, où l'on
a érigé quelques petits monuments , entre autres celui du patriote
Sim.-Maur. de Bethmann (pi. 10) et celui du créateur de ces prome-
nades, G'uiollett (pi. 12) , tous deux par Ed. von der Launitz; puis
le buste du médecin J.-Ch. Senckenberg (pi. 17; v. ci-dessus), par
A. de Nordheim ; celui du poète Bœrne, par Kaupert, et celui de
l'historien Kirchner, par Petry.
En dehors de la porte de Friedberg , se trouve le monument
des Hessois (pi. 14, Gl), que Frédéric-Guillaume II, roi de Prusse,
fit élever, à l'endroit où ils succombèrent le 2 déc. 1792, aux soldats
du corps de la Hesse-Electorale tués à l'assaut de la ville, occupée
alors par les Français sous les ordres de Custine.
En face, sur la route de Friedberg, à côté du pavillon du baron
de Bethmann, se trouve l'Ariadrieum ou muse'e Bethmann (pi. G 1),
rotonde construite en 1855 et renfermant différents objets d'art.
Il est ouvert tous les jours de 10 h. à 1 h. et aussi de 3 à 5 en été,
moyennant un pourb. de 50 à 75 pf. , gratuitement le dimanche.
La pièce capitale de ce petit musée est V*Ariane de Dannecker,
le chef-d'œuvre du grand sculpteur de Stuttgart (m. 1841), acheté
20 000 florins (42 500 fr.).
A l'angle septentrional de l'Esclienlieimer Anlage (pi. F 1), un poteau
indique la route d'Eckenheim, où se trouve, au n° 57, le magasin de re-
productions en plâtre (VAnt. Vanni. — On va par là tout droit, en 20 min.,
au nouveau *cimètiere, où Ton entre par un portique d'ordre dorique.
10 J. B. 1. FRANCFORT. Jardin zoologique.
11 a quantité de beaux monuments , le plus grand nombre par von der
Launitz et Zwerger.
Dans les arcades du côté E., où sont les caveaux des principales
familles de la ville, un bas -relief par Pradier, le sculpteur français.
Le monument qui se trouve à l'extrémité de g. est celui de la famille
de Bethmann; on y admire de remarquables *bas-reliefs de Thorvaldsev,
rappelant un membre de cette famille , qui mourut en 1813 d'un excès
de dévoûment dans un incendie à Bade, près de Vienne en Autriche.
S'adresser au gardien, qui demeure à dr. de l'entrée du cimetière (50 pf.).
Dans la partie N. du cimetière s'élève le mausolée de Guillaume II
(m. 1847), électeur de Hesse, et de sa femme, la comtesse Reichenbacb,
avec un crucifix en marbre de Zwerger et deux sarcophages, aussi de
marbre, avec les figures des défunts de grandeur naturelle, par von
der Launitz.
Au nouveau cimetière touche , à l'E., le cimetière Israélite, ouvert
tous les jours, excepté le samedi. On y voit, au 3<r. , un grand sarco-
phage en marbre, avec des inscriptions hébraïques, par von der Launitz;
c'est le tombeau de Charles -Mayer de Rothschild (m. 1855).
A la porte d'Eschenlieim, dans le voisinage de la route d'Eschen-
heim, une grande 'maison d'aliénés (Irrenhaus), du style gothique.
Plus près de la ville, à dr., une maison de diaconesses.
A la porte de Bockenheim (pi. B C2) s'élève r*Opéra (Opern-
haiis), magnifique édifice achevé en 1880, sur les plans de Lucœ
(m. 1877), architecte de Berlin. Les sculptures du fronton principal
sont de Kaupert, celles de l'autre fronton de Rumpf, deux artistes
de Francfort. Le grand escalier et le foyer principal sont de toute
beauté. Les peintures murales sont pour la plupart d'après Steinle.
Le rideau (Prologue de Faust) est de Béer et Grœtz.
A 20 min. de la ville, à dr. de la route de Bockenheim (tram-
way) , sur une hauteur d'où Ton a une belle vue du Taunus , se
trouve le *Palmengarten (Jardin des palmiers)^ beau parc avec de
magnifiques serres. Il y a concert l'après-midi et le soir. Entrée,
1 c/M Restaurant, v. p. 2.
A g. de la route de Bockenheim, Corneliusstr., un panorama.
La peinture exposée n'est pas toujours la même; actuellement, c'est
le Combat de Wissembourg, par L. Braun de Munich. Entrée, de
9 h. à 5 h., 2 c/<( dans la sem., 50 pf. à 1 c^û le dimanche.
Le *jardin zoologique (pi. K 2-3 ; v. aussi le revers de ce plan),
à l'E. de la Aille (tramway) , est grand et possède beaucoup d'ani-
maux remarquables. Entrée, 1 cÂ. Concerts l'après-midi et le soir.
Belle vue de la tour. Bon restaurant. Il y a dans le sous-sol un
aquarium d'eau de mer (50 pf.).
Francfort possède un établissement d'une grande importance
au point de vue artistique, c'est r*Institut Staedel {Stœdel'sche
Kunst- Institut ; pi. 40, C 7). Un de ses habitants , Jean-Frédéric
Stœdel (m. 1816), légua à la ville ses maisons, sa collection
de tableaux et de gravures, et en outre un capital de plus de
2 500 000 fr. pour la fondation d'une école des beaux-arts, dirigée
d'abord par Veit, puis par Passavant et actuellement par Steinle:
elle compte plus de 200 élèves. Les collections se composent de
tableaux, de gravures et de dessins, et d'un choix d'excellents
Institut Stœdeî.
FRANCFORT.
L E. 1. 11
plâtres. Elles sont depuis 1878 à Saclisenliaiisen, sur le Schau-
mainquai, dans un palais du style renaissance, construit avec les
ressources de l'établissement et par l'un de ses professeurs, Oscar
Sommer. Il est en pierre grise et se compose d'un bâtiment princi-
pal, avec perron , porte monumentale et dôme, flanqué de deux
■bâtiments en retour d'équerre. Les six grands bas-reliefs au-dessus
des fenêtres en plein cintre font surtout un bel effet. Entrée libre
tous les jours, le dim. de 11 h. à 1 h., le mercr. de 11 à 1, les autres
jours de 11 à 2. Catalogue, 1 c^^.
Rez de chaussée. — De l'entrée principale, on arrive d'abord
dans un vestibule octogone, où sont des plâtres du tombeau de
Maximilien I^^ à Inspruck. — A gauche : la bibliothèque, les dessins
2 XVIII'
XX
XXIII
III
Icc
o/ \o
XIX 1/ Vestibule \
^'S XVII
r^ i Peintres modernes
XV XIV XIII XII i XI
\ Stœdel /
o\ /o
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I ^ I " I
Flam. et Holland. I Italiens j
ix|vni|viiivi| V
et les gravures, ces dernières au nombre de plus de 30000, formant
une des meilleures collections de ce genre en Allemagne. Elle est
ouverte les lundi, mardi, jeudi et vendr. de 11 h. à 1 h. et les mardi
et vendr. aussi de 4 à 6. — A droite: les plâtres, d'après des sculp-
tures de l'antiquité, du moyen âge et de la renaissance. Il y a en
outre un *bouclier d'Hercule en bronze d'après Hésiode, fait sur un
modèle en cire de Schwanthaler, un *autel en terre cuite par G.An-
dreoli, de Grubbio (1511), et des vases antiques.
Pkemieb, étage. — En haut de l'escalier, un vestibule renfer-
mant le buste du fondateur, J.-Fr. Stcedel, par Zwerger, et quelques
sculptures antiques. — Les autres salles sont consacrées à la
^Galerie de peinture, la plus importante de l'Allemagne parmi
celles qui n'appartiennent pas à l'Etat.
Salle I, Flamands et Hollandais du xvii^s. De g, à dr., 193,
Aart de Gelder, l'artiste lui-même peignant une femme avec une
orange; 256, 258, Aart van der Neer, paysages avec clair de lune;
182, Rembrandt , portrait buste de femme (1635); 155, Teniers le
J., Cabaret; *181, Rembrandt, Parabole des ouvriers de la vigne du
Seigneur (1656); *175, Fr. Hais, portrait d'une Jeune dame; 156,
151, Teniers le J., pendant du n*^ 155; Ferme; 149, A. Brouwer,
12 7. E. 1. FRANCFORT. Institut StœdeL
la Médecine amère ; 143, A. van Dyck, portrait d'un jeune homme ;
330, J. de Heem, Vase et fruits; 153, Dav. Teniers, le Fumeur. —
188, G. van den Eeckhout , portrait d'homme; 290, M. Hohbema,
Entrée d'une forêt; 245, Sal. van lîuisdael, paysage avec une ri-
vière; 151, Buhens, Petit enfant assis; *217, P. deHooch, Intérieur;
*173, *174, Fr. Hais, portraits d'un Hollandais (1638) et de sa
femme; 269, J. van Buisdael, Ruisseau après un orage; 260, 261,
Everdingen, Tempête; Un moulin; 127, Ruhens, David jouant de
la harpe; 194, Janszon van Keulen, portrait de femme; 216a,
J. Steen, Marché au poisson.
Salle II, Italiens et Espagnols. De g. à dr. : *44, le Moretto^
la Yierge sur un trône, avec St Antoine et St Sébastien; 30, Sasso-
ferrato, la Vierge en prière; 49, P. Véronhe ('?), Mars et Vénus;
11, Sandro Botticelli, portrait buste de femme, peint en détrempe;
*57, Velazquez, portrait buste du cardinal Gasp. Borgia; 43a, le
Titien, portr. d'homme (sous verre); 12^ Sandro Botticelli, la Vierge,
peinture en détrempe; 58, Velazquez, portrait de l'infante Marie-
Marguerite -Thérèse, fille de Philippe IV d'Espagne, mariée plus
tard à l'empereur Léopold I^^; 1, Barn. da Modena, la Vierge, en
détrempe; 25, le Francia , portrait d'homme; 47, Moronî, Char-
treux. — 39, Cima da Conegliano , la Vierge , 59, VEsjpagnolet,
Suzanne au bain; 42, Séh. del Piomho, portrait d'une personne de
la famille des Médicis; *35, Giov. Bellini , la Vierge avec l'enfant
Jésus, St Jean-Baptiste et Ste Elisabeth; 45, -^e Moretto, la Vierge
et les quatre Pères de l'Eglise latine, St Grégoire, St Jérôme, St Am-
Isroise et St Augustin, de St-Charles-au-Corso, à Rome; 16, le Pe'ru-
gin, la Vierge; 14a, A. Bronzino, portrait de femme; 38, Vitt. Car-
'paccio, la Vierge avec l'enfant Jésus et St Jean; 48, le Tintoret, le
Doge Marc. -Ant. Memmo. — 19, Macrino d'Alha, triptyque, la
Vierge avec St Joachim à g. et Ste Anne à dr. , et St Joachim in-
struisant un enfant, peinture en détrempe; 32, Antonello da Mes-
sina, St Sébastien; 9, F. Pesello , la Vierge et l'enfant Jésus; 7,
Giov. da Fiesole, la Vierge sur un trône, en détrempe; 12, Sandro
Botticelli, la Vierge, en détrempe; 41, le Giorgion, St Maurice;
*29, le Guide, Jésus à la colonne; 33, 34, C. Dolci, l'Annon-
ciation; 20, Ces. da Sesto, Ste Catherine d'Alexandrie; 26, Tnn. da
Imola, l'Assomption; 18, Mantegna, St Marc, en détrempe.
Salle III, à g. de la 2^, Italiens et Français, entre autres, 51,
52, le Canaletto, le Palais des Doges à Venise.
Salle IV, à dr. de la 2®, vieilles écoles des Pays-Bas et d'Alle-
magne. De g. à dr. : 62, 63, école de Cologne (attribué à maître
Stephan; t. p. 339), Martyres des apôtres, douze tableaux; 100,
Roger van der Weyden, la Vierge avec St Pierre, St Jean, St Cosme
et StDamien, tableau peint probablement à Florence, vers 1450,
par ordre de Pierre et Jean de Médicis ; 102-106, e'cole de Roger van
der Weyden, la Trinité (camaïeu), Ste Véronique, la Vierge allaitant
l'enfant Jésus , Jésus en croix et les larrons; 83, A. Durer, Job
Institut Stœdel. FRANCFORT. I. JR. 1. 13
souffrant et sa femme essayant de le soulager en lui versant de Teau
sur le corps; 99, Petrus Cristus (école de H. van Eyck), la Yierge
de Lucques , ainsi nommée parce qu'elle a appartenu au duc de
Lucques (date de 1447 changée à tort en 1417); 98, J. van Eyck,
antre Vierge du duc de Lucques; 73, Haas Baldung Grien, Amour
céleste et Amour terrestre; 101, R. van der Weyden, trois volets
d'un petit autel de St-Jean; 110, Gér. David, l'Annonciation; *71,
H. Holbein le Jeune, portrait de Simon George de Cornouailles ; 97,
Dierick Bouts, la Sibylle prédisant à Auguste la naissance de J.-C.
Les cinq cabinets suivants renferment des tableaux des écoles
des Pays-Bas et d'Allemagne des xvi^ et xvii^ s. — Cabinet V. De
dr. à g.: 64, 65, 66, H. Holbein le Vieux, Scènes de la Passion;
115, école des Pays-Bas (commenc. du xvi® s.) , Mise au tombeau;
93, auteur de la «Mort de la Vierge-'i (Jan Joest) , Jésus descendu
de la croix , Ste Véronique et Joseph d'Arimathie , triptyque. —
Cabinet VI: 67, 68, 69, 70, H. Holbein le V., Suite des Scènes de
la Passion; 84, Durer, portr. de son père (inscription falsifiée) ; 107,
H. Memling , portr. d'homme; 94, 95, 96, Bart. Bruyn, portraits
d'hommes; 74, Chr. Amberger , portrait buste d'un jeune homme;
88, Lucas Cranach le V., Femme nue avec un voile; 86, L. Cranach,
la Vierge et l'enfant Jésus; 113, Quinten Massys, portrait d'homme;
108, H. Memling, St Jérôme à genoux devant la croix; 72, H. Hol-
bein le J. (?), portr. d'homme et un enfant malade. — Cabinet VII:
230, Adr. van de Velde, Prairie dans un bois; 205, Adr. van Ostade,
Intérieur d'une grange ; *204, Gér. Ter Borch, Jeune femme buvant
du vin; 319, Adr. van de Velde, Berger; 154, Teniers le J., Moulin
à vent; en face, 157, 152, Teniers le J., Deux paysans auprès du
feu; St Jérôme; 310, Ph. Wouwerman , Cavaliers devant une au-
berge; 27 i T J. van Ridsdael, paysage, scène d'hiver. — Cabinet VIII:
206, Gér. Dov, Jeune fille avec une lumière, préparant le souper;
337, 338, A. Elshaimer , St Paul et St Barnabe à Lystre; paysage
avec Bacchus et des nymphes; 284, W. van de Velde, marine; 147,
148, A. Brouwer, Opérations faites à des paysans; 216, 214, 215,
/. Steen, Un alchimiste; Moïse frappant le rocher; Homme plaisan-
tant avec une domestique. — Puis le cabinet IX et la
Salle X, salle de travail, avec le buste de J. Becker, par Kaupert.
Les cinq autres cabinets sont consacrés aux peintres des Pays-
Bas et auxFrancfortois desxvii^etxviii^s. — Cabinet XI: J.Weenix,
Un chaudronnier. — Cabinet XIII: 232, Mieris, Vieille femme
avec un flacon ; 373, 374, Seekatz, Garçon et Fille avec une lumière.
— Cabinet XIV: 398, 399, Tischbein, portraits; 375, Seekatz, Jou-
eur de tympanon.
Salle XVI, peintres allemands modernes, de 1810 â 1840. A g.
de la porte: 415, Bamboux, Sermon de capucin au Colisée de Rome.
A dr. de la porte: 411, Passavant, St Hubert; 412, Pforr, Rodolphe
de Habsbourg donnant son cheval à un prêtre; 422, Schnorr de
Carolsfeld, le Bon Samaritain; 404, J.-A. Koch, Noé après le dé-
14 I. B. 1. FRANCFORT. Institut Stœdel.
luge; *413, Overheck, le Triomplie de la religion dans les arts. Ce
tableau, plein d'allusions, est difficile à comprendre sans les ex-
plications du catalogue.
Salle XYII. Le mur du fond est occupé par une grande '-'fres-
que de Ph. Veit (u°416), l'Introduction des arts en Allemagne, avec
l'Italie et la Germanie trônant de chaque côté, peinture achevée en
1836 et l'œuvre la plus considérable de ce maître. Cette fresque a
été fort habilement détachée du mur où elle se trouvait dans l'ancien
local. — En outre, dix cartons de Steinle (503-512), dont les sujets
sont tirés de la Bible.
Salle XVIII. *414, W. Schadow, les Vierges sages et les vierges
folles ; 458a, Fr. Brentano, Costume. — Nous retraversons la 17^ salle.
Salle XIX, salle principale des peintres modernes. De g. à dr. :
444, E. Steinle, la Sibylle de Tibur; 417-421, Fh. Veit, esquisses;
*453, A. Achenhach, Tempête; *440, *437, C.-F. Lessing, paysage
avec scène de la guerre de Trente- An s ; Jean Huss au concile de Con-
stance, tableau de 4 m. 37 de long sur 3 m. 34 de haut, un des plus
célèbres de l'école de Diisseldorf ; 442, A. Zimmermann , Torrent
débordé; 439, 440, Lessing, paysages (forêts); 448, Fose, le Château
d'Eltz, dans la vallée de la Moselle. — *438, Lessing, Eccelin dans
la prison, repoussant les exhortations et prenant le parti de se
laisser mourir de faim; 424, K. Rottmann, Reggio, en Calabre;
*430, M. de Schivind, la Lutte des chanteurs à la Wartbourg, re-
production de la fresque de la Wartbourg; 461, H. I^eys , Scène
d'auberge de Hollande ; 450, C. Morgenstern, Côte d'Italie; *447,
J. BecUer, Berger frappé de la foudre; 419, Fh. Veit, Repos pendant
la fuite en Egypte; 456, G. Saal, le Hardangerfjord le soir; 405,
J.-A. Koch, paysage avec l'enlèvement d'Hylas, sans doute le meil-
leur tableau de l'artiste; 431, M. de Schwind, Danse de sylphes;
433, J. Huhner, Job et ses amis; 493, A. Calame, Vue des Alpes;
436, H. Funk, Ruines au bord d'un lac, vues le matin; 460, Gai-
lait, Abdication de Charles -Quint, petite reproduction du grand
tableau de Bruxelles ; 441, Lessing, Chêne centenaire; 454, A. Bethel,
Daniel dans la fosse aux lions.
Salles XX-XXIII: cartons de fresques à' Overheck, Veit, Cor-
nélius, Schnorr; dessins, gravures, etc.
De Francfort a Mayence par la ligne dite Hessische Lud-
wigshahn: 36 kil., en 41 min. à 1 h. 5, pour 3 o/^ 25, 2 o/i( 45 et
1 o^l. 30 ou 2 cS. 95, 1 c^l. 95 et 1 c^l. 30. - Départ du Main-
Neckar-Bahnhof (p. 2). Cette ligne franchit le Mein et rejoint à
Forsthans (4 kil.) celle qui vient de Sachsenhausen. On traverse
ensuite un bois, puis on voit à dr. le Taunus. Stations intermé-
diaires, où ne s'arrêtent pas les trains express: 6 kil., Goldstein
(v. p. 15); 11 kil. , Schxvanheim ; 14 kil. , Kelsterbach; 22 kil.,
Raunheim; 26 kil., Russelsheim ; 30 kil., Bischofsheim (p. 22). On
LE TAUNUS. I. R. 2. 15
passe enfin sur le Rhin, à la stat. de Neuthor et sous la citadelle, et
l'on est à la gare centrale de Mayence (p. 187).
De Francfort a Mannheim par la Riedbahn (autre ligne , y.
R. 3) : 81 ML, en 1 h. 42 à 2 h. 24, pour 6 c^l. 25, 4 o/^ 15 et 2 c^l. 70.
Jusqu'à Goldstein,Y. ci-dessus. Ensuite: 15 kil., Walldorf; 18kil.,
Mœrfelden. — 27 kil. Dornlierg, où se détache un embranch. menant
à Grossgerau (p. 22). — 31 Ml. Dornheim. — 33 kil. Leeheim-
Wolfskehlen. — 35 kil. 5. Goddelau-Erfelden, où s'emhranche la
ligne de Darmstadt-Worms (p. 25), qui passe aussi aux stations sui-
vantes. — 38 kil. Stockstadt^ sur le Rhin. — 42 kil. Biebesheim.
45 Ml. Gernsheim (hôt. : Karpfen; \Veisses Eoss) , petite ville
animée, sur le Rhin, mentionnée déjà en 773 et détruite en 1689
par Mélac. C'est la patrie de P. Schœffer , un des inventeurs de
l'imprimerie; on lui a élevé un monument en 1836. — 50 kil. Gross-
rohrheim. — 53 kil. Biblis , où se détache à dr. la ligne de Rosen-
garten-Worms (p. 25). — 58 kil. Bïirsfadt, où l'on croise le chemin
de fer de Bensheim à Rosengarten (p. 27), — 64 kil. Lamjyertheim,
qui a une église neuve. Embranch. sur Rosengarten -Worms. La
ligne de Mannheim se bifurque. Le tronçon de dr., qui passe à
M^aldhof, conduit au faubourg duNeckar {Neckarvorstadt ; 77 ML),
à Mannheim; celui de dr. , par WaZcZ/io/ et Kœferfhal, à la gare
principale de Mannheim (p. 42).
2. Le Taunus.
Le Taunus est le massif montagneux qui s'étend entre le Mein , le
Ehin et la Lahn; mais on ne désigne ordinairement sous ce nom que la
crête méridionale de ces montagnes et leur versant du côté du Mein
et du Rtiin, de Nauheim, à l'E., jusqu'à Assmannshausen, à l'O. Les
points culminants sont le Grand et le Petit Feldherg^ hauts de 880 et 827 m.,
et VAltkœnig^ qui atteint 798 m.
1 jour 1/2 ou 2 jours suffisent pour en visiter les parties les plus
remarquables: en chemin de fer à Hambourg (50min.), où l'on couche-,
le lendemain matin par le premier train à Oberursel et de là au Feldberg
(3 h.), à moins qu'on ne préfère aller directement de Hombourg &\\ Feld-
berg (également 3 h.); descendre de là à Kœnigstein (1 h. 1/4)1 et à
Cronberg (i h. 1/2) par Falkenstein, ou à Eppstein (2 h. 1/2) par le Ressert:
on retrouve le chemin de fer à Eppstein.
A. Ligne du Taunus, de Francfort à Castel (Mayence) et à
"Wiesbade.
A Castel: 33 kil., eu 3/^ d'h. à 1 h., pour 3 J(. 10 et 2 o^(. 30 ou 2 J(. 80,
2 J(. 10 et 1 c4(. 40. — A Wiesbade: 42 kil., en 1 h. à 1 h. I/2 , pour 3 o^(. 80,
2 J(. 90 et2Jf: ou 3 J(. 40, 2 J(. 60 et 1 J(. 70.
La ligne du Taunus, une des premières qui aient été con-
struites en Allemagne (1839) , court à quelque distance du Mein,
qui se jette dans le Rhin au-dessus de Castel, et qu'on aperçoit
quelquefois. A g., au milieu des arbres, une tour, la Gallen-
16 I. R. 2. HOCimEIM. Le Taiinus.
Warte; à dr., Bockenlieim et la ligne de Homboiirg (v. ci-dessoiis).
Puis un pont de pierre sur la Nidda.
9 kil. Hœehst (88 m.; hôt. : Frankfurter Hof)^ ville industrielle
de 6518 hab., où l'on remarque la belle e'glise St-Justin, construite
vers l'an 1090 (cbœur goth. de 1443), et une grande fabrique d'ani-
line. Le château de l'électeur de Mayence a été détruit en 1634
par les Francfortois, et il n'en subsiste plus que la tour.
Embranch. de Hœehst à Soden , v. p. 18; à Hofheim- Umhourg , p. 21.
15 kil. Hattersheim. AuN., les sommets delà chaîne du Taunus.
Sur un des versants de la montagne la chapelle de Hofheim (p. 21).
22 kil. Flœrsheim, village sur le bord du Mein. Omnibus et
autres voitures pour les bains de Weilbach, à Va l^* de là. Ce
sont des bains d'eaux sulfureuses , exploités depuis 1783. Les
bâtiments du Curhaus, construits en 1838 et agrandis récemment,
sont entourés de jardins. Le village de Weilbach est à ^/4 d'h. au
N. des bains. On a un beau panorama de la Kanzel (chaire) , nom
donné à une colline surmontée de 4 arbres, à 10 min. au-dessus do
Diedenbergen et à une bonne heure au N. de Weilbach.
28 kil. Hochheim (124 m.; hôt. : Schwan) , ville de 2814 hab.,
qui récolte un des vins du Rhin les plus généreux , surtout dans
les parties qui entourent l'ancien Doyenné de la cathédrale («Dom-
dechanei»), maintenant maison de chasse du duc de Nassau. 11 s'y
fabrique des vins mousseux qui s'exportent surtout en Angleterre.
35 kil. Castel (hôt., v. Mayence, R. 31, et son plan), où l'on tra-
verse les fortifications de Mayence sur la rive dr. du Rhin.
La gare est seulement à quelques pas du bateau à vapeur qui fait la
traversée (v. R. 31). Omnibus et trarmcay pour la gare centrale, v. p. 187.
Fiacre (Droschke) pour Mayence, préférable si l'on veut continuer son
trajet en bateau à vapeur: à 1 chev., 1 ou 2 pers., 1 cS.; 3 ou 4 pers.,
1 c4(.W; a. 2 chev., 1 oK 40 ou 1 c^(. 80, plus 20 pf. pour une malle.
De Castel à Wiesbade. On retraverse les fortifications au N. —
37 kil. Curve , où se détachent les voitures qui vont directement
dans le Rheingau (p. 208). Un petit tronçon de chemin de fer con-
duit d'ici à Biehrich (p. 208). — 42 kil. Wieshade (p. 197).
B. De Francfort à Hombourg et à Cronberg.
Chemin de fer. A Hambourg ^ 18 kil., en 30 à 50 min., pour 1 cS. 80,
1 J(. et 60 pf. — A Cronberg, 15 kil., en 40 à 45 min., pour 1 J(. 30, 90 et
50 pf. Départ du Main-Weser-Bahnhof (p. 2).
Au sortir de la ville , cette ligne se détache de celle du Taunus
(v. ci-dessus) et traverse la Nidda. — 5 kil. Bœdelheim^ d'où
part l'embranchement de Cronberg (v.p. 18). — H kil. Weiskirchen.
— 14 kil. Oherursel, petite ville très ancienne, séjour d'été favori
des habitants de Francfort, avec une église goth. terminée en 1481.
18 kil. Hombourg'. — hôtels : *H. des Quatre Saisons, *H. Victoria,
*n. Bellevue, *n. du Parc, *n. de Russie, *II. Riechmann, tous de l^i" ordre,
avec jardins^ *//• de V Europe, recommandé aux touristes. — De 2^ ordre:
H. du Prince de Galles (Prinz von Wales); H. Windsor, bon et pas cher 5
Le Taunus. HOMBOURG. 7. R. 2. 17
H. Fetistner, pas cher; JI. d'Angleterre; H. de V Aigle (Adler), recommandé,
pour les voyageurs de passage; Eisenbahn- Hôt., à la gare; //. de France.
CafÉ-ee'staurakt, au *Curliaus: dîn., à 1 h., 3 cM..\, à 6 h., 4 c4l.
Brasseries : Goldene Rose (v. ci - dessus) ; Lauer, dans la rue princi-
pale; Kladderadatsch, près de la poste.
Musique: en e'te', le matin à 7 h., à rElisabethbrunnen; l'après-midi
à 3 11. 1/4, près de la terrasse du Curliaus, et aussi le soir à 7 h. 1/2. Thé-
âtre, concerts, bals, etc.
Abonnement (Curtaxe) à payer lorsqu'on reste plus de quinze jours:
1 pers., i2<yK; 2 p., 20; 3 ou 4 p., 25; un plus grand nombre, 30 cK
Voitures : à 1 chev., de la gare dans la ville, 1 ou 2 pers., 60 pf. ; 3 ou
4 p., 90 pf. ; une malle, 20 pf. ; — course à l'intérieur de la ville ou pour
aller aux sources, à 1 chev., 50 et 70 pf. ; à 2 chev., 80 pf. ; pour Cron-
berg, 7 et d J^. ou 12 Ji. (2 chev.); pour Saalbourg, 4 cU. 50 et 5 Ji. 50 ou
7 J(. ; par le Kœnig Wilhelms -Weg, 5 Ji 50 et 6 ofi. 50 ou 8 ^M.
Hombourg ou Hombourg- es -Monts (Hombtirg vor der Hoeh')
est une ville d'env. 8663 hab., sur un contrefort du Taunus, l'an-
cienne résidence des landgraves de Hesse- Hombourg (1662-1866).
C'est un des bains les plus fréquentés dans la partie moyenne du
bassin du Rhin; il y vient annuellement env. 11 000 baigneurs.
De la gare part la Louisenstrasse , rue principale où sont les
premiers hôtels, le théâtre et le Curhaus.
Le Curhaus^ construit en 1840 et agrandi en 1863, est le rendez-
vous des baigneurs. Il a de magnifiques salles et un riche cabinet
de lecture. Il renferme aussi le musée du Saalbourg , comprenant
les antiquités trouvées au Saalbourg (v. ci-dessous), un bon modèle
du Saalbourg et la reconstruction d'une tour romaine : entrée, 50 pf.
Lorsqu'il fait mauvais temps et en hiver , on se promène dans les
corridors du rez-de-chaussée, sinon la société se porte vers la ter-
rasse qui se trouve au N., et dont une partie est couverte en verre.
A côté est Ve'tablissement de bains, qui offre toutes les ressources
possibles.
Derrière le Curhaus, au N.-E., s'étend un magnifique *parc,
dans lequel sont les sources, à dr. ou àl'E., à 25 min. de là. Les
eaux, ferrugineuses et salines, sont surtout efficaces contre les ma-
ladies du bas-ventre. La plus considérable de ces sources est celle
qui jaillit le plus àl'E., V Elisabethbrunnen , plus riche en sel que
leRakoczy de Kissingen ; son eau s'expédie aussi en bouteilles. Près
de là, une trinkhalle entourée d'un beau parterre, une serre avec
des palmiers et une orangerie. La Louisenquelle est moins riche
en sel, mais plus ferrugineuse, et le Stahlbrunnen contient encore
plus de fer. Le Kaiserbrunnen et le Ludwigsbrunnen alimentent
surtout les bains.
A l'extrémité occidentale de la ville (monter la rue principale,
puis tourner à g.) s'élève l'ancien château des landgraves, construit
au commencement du xviii^ s. et nouvellement restauré : il est
quelquefois habité en été par la famille du prince royal de Prusse.
Dans l'arrière- cour est une tour haute de 58 m., la tour Blanche,
d'où l'on jouit d'un vaste panorama (50 pf.). On y voit aussi, au-
dessus d'une porte, la moitié d'une statue équestre 'sélançant
Bsedeker, le Rhin, 13^ édit. 2
18 L li. 2. CRONBERG. Le Taunus.
d'une niche, et, en face, un huste du prince Frédéric, qui com-
battit sous le grand-électeur de Brandebourg àFebrbellin, en 1675,
et décida la victoire des Brandebourgeois sur les Suédois, par une
attaque hardie à la tête de la cavalerie. Le jardin du château est
toujours ouvert au public.
Les PROMENADES favoi'ites de Honibourg sont, après celles que nous
avons nommées, le Hardtioald ou la Ilard, qui fait suite au Curpare; le
Grand et \q Petit- Tannenwald (forêt de sapins), au N.-O. et à TO., à 30 et
à 20 min. de distance; l'endroit àii Luther eiche (chêne de Luther"), encore
1/2 h. plus loin que le grand bois; le Wildpark, qui renferme beaucoup
de gros gibier, à 1/4 d'b. du même bois; le Hœllstein, le Rabenstein , etc.
L'archéologue ne négligera pas de se rendre d'ici au Saalbourg, à 1 h.
3/4 au N. de Hombourg, et à 100 pas à g. de la route d'Usingen, sur la
croupe boisée du Taunus (409 m.). On recommande aux piétons de prendre
par l'Elisabethenschneise et le Lindenweg , qu'on appelle aussi Kaiser-
Wilhelmsweg (v. la carte du Taunus). Des fouilles ont mis à découvert
au Saalbourg les restes d'une forteresse romaine qui faisait partie de cette
longue ligne de retranchements construits pour protéger les deux pro-
vinces de la Germanie et de la Ehétie septentrionale contre les incursions
des Germains. Ces retranchements commençaient aux environs de Ratis-
bonne et se terminaient au Rhin près des Sept-Montagnes (p. 301). — La
forteresse de Saalbourg, la plus importante de celles que l'on connaît
exactement, a 221 m. de longueur sur 146 de largeur. Le retranchement
même est reconnaissable à environ trois cents pas de la forteresse , en
suivant l'allée dans le bois. Les antiquités trouvées ici sont conservées
à Hombourg, au Curhaus.
De Hombourg au Grand Feldberg, v. p. 20.
La LIGNE DE Cronberg qui se détache de celle de Hombourg à
Rœdelheim (p. 16), touche plus loin aux stations d'Eschhorji (9kiL
de Francfort) et de Nieder-Hœchstadt (11 kil.).
15 kil. Cronberg'. — Hôtels : *Frankfnrter Hof, dont la grande salle
renferme de bous tableaux d'artistes de Francfort; ^Schiltzenhof, avec un
jardin bien ombragé et une belle vue, tous deux à l'entrée, dans le bas,
bonnes maisons. — Restaue. : Hahn, à la gare; Germania^ dans le haut,
sur le chemin de Kœnigstein.
Cronberg est une ville de 2391 hab., dans un site pittoresque,
sur une colline entourée de vergers qui donnent des fruits excellents,
et dominée par le château du même nom, dont la haute tour se voit
de loin. Ce château, bâti au xiii^s., était la résidence des comtes de
Cronberg, dont le dernier mourut en 1704. Il est encore habité.
On y voit, dans la vieille chapelle, des pierres tombales du xiv® s.
Belle vue des fenêtres de la tour (132 degrés, difficiles à monter).
Cronberg est un séjour d'été favori des habitants de Francfort
(beaucoup de peintres), qui ont autour de la ville de jolies maisons
de campagne. C'est comme Kœnigstein un point de départ très
convenable pour des excursions dans le Taunus. — Il y a ^{^ d'h. de
chemin jusqu'à Falkenstein et autant jusqu'à Kœnigstein, desservi
par un omnibus (v. p. 19).
C. De Francfort à Soden. Kœnigstein. Falkenstein. Grand
Feldberg.
De Francfort à Soden, 16 kil., en I/2 h., pour 1 oli 30, 90 et 50 pf.
Jusqu'à Hœchst , v. p. 16. De là, embranchement sur Soden,
Le Taunus. SODEN. I. R. 2. 19
Soden (140 m.). — Hôtels : *Curhaus, *CoUoseiis (ch., 2 cS. à 2 oK 50;
dîn., même prix); Europœischer Hof ; Frankfurter Hof^ calme; Hollœndischer
Hof^ petit; Vhrig^ avec un restaur., tous bons et bien tenus. — Brasseries :
PfC'ff-, etc. — Voitures: à l'heure, 3 c#. ; pour Kœnigstein, 3 di. 50; pour
Cronberg, 4 Jt. 50; pour le Grand Feldberg, 20 c^L — Abonneme>'t (Cur-
taxe): 1 pers., 12 di; 2 p., 18; 3 ou 4 p., 24 c4L
Soden est tine petite yille de 1400 hab., située dans une
agréable vallée arrosée par le Sulzbach et au pied des contre-
forts du Taunus. Une grande rue, la route de Kœnigstein, la tra-
verse dans la direction du N.-O. C'est dans cette rue que se
trouvent la plupart des hôtels, la poste, le joli Curparc, avec le
Curhaus et les Nouveaux bains, parfaitement organisés. Les nom-
breuses maisons de campagne de Soden, la plupart dans le genre
suisse, appartiennent surtout à des habitants de Francfort. On ne
vient guère ici que pour les eaux (env. 2500 baigneurs par an). Il
y a 23 sources, dont la température est de 9 à 22'^Il. ; elles jaillis-
sent en différents endroits de la vallée. Leurs eaux, ferrugineuses,
salines et acidulées , s'emploient en boisson et en bains ; elles sont
particulièrement efficaces contre les maladies des muqueuses et les
névralgies. On boit surtout celles desMilchbrunnen, Warmbrunnen,
Soolbrunnen etChampagnerbrunnen, près de l'ancien établissement
de bains, dans la Grande Rue (Hauptstrasse).
Promenades : au point de vue dit Drei Linden (trois tilleuls") , à
20 min. au N., près de Xeuenbain (v. ci-dessous) ; à la vallée d'Altenhaîn,
1/2 b. au N.-O.; au village de Sulzbach^ dans le bois de Soden, etc.
De Soden à Cronberg, 1 b. : on suit la rue qui part de l'extré-
mité inférieure du parc, à l'O., et l'on rencontre à 5 min. de la ville
un poteau indiquant le chemin. Ce chemin passe à Cronthal , où il y a
deux sources d'eaux ferrugineuses chlorurées (exportation).
De Soden à Kœnigstein, 5 kil., poste 2 fois par jour, parla
route nommée ci-dessus, qui est bonne et ne monte que lentement.
Près du village de Neuenhain (20 min.) , une source ferrugineuse
également exploitée.
Kœnigstein. — hôtels : Pfaff zur Post ou Lœwe, avec un grand jardin,
très fréquenté (omnibus à la gare de Cronberg, 70 pf.); Stadt Amsterdam,
aussi avec jardin et bon; Éirsch , plus simple. — Brasserie: Felsen-
keller. — Établissement hydrothérapique du Dr Pingler. — Bains: Hain-
bad (pension).
Kœnigstein (362 m.) est une petite ville de 1714 hab., dans un
site pittoresque, avec de jolies villas et un petit château moderne
de l'ancien duc de Nassau. C'est l'un des endroits les plus visités
du Taunus. Au-dessus, à l'O., s'élèvent les ruines très considérables
de \di forteresse de Kœnigstein (455 m.), rasée par les Français en
1796. Cette forteresse, mentionnée dès 1225, fut occupée en 1581
par rélecteur de Mayence, dont on y voit encore les armes, livrée
aux Français en 1792, prise par les Prussiens en 1793 et reprise
par les Français en 1796. Il existe encore une partie des casemates
et autres souterrains. On y jouit d'une belle vue, surtout delà
tour, dont l'escalier est rétabli (clef dans la ville).
De Kœnigstein à Eppstein, 1 h. ^4 (v. p. 21).
20 /. R. 2. FELDBERG. Le Taunus.
Le mamelon "boisé au N.-E. en face du Kœnigstein est couronné
pars le ruines du château de Falkenstein (486 m.), dont un poteau,
aussi dans le bas de la yille, indique le chemin (35 min.). C'était
le manoir du puissant archevêque de Trêves Kuno, bâti au xiv^ s.
sur l'emplacement de l'ancien château fort de Nilring et détruit en
1688. Belle vue de la tour, dont on peut avoir la clef à Kœnig-
stein et au village de Falkenstein (aub. Zur Schœnen Aussicht),
situé au pied du château, à l'E. Dans le bas du château, au S., la
maison de santé dite Curanstalt Falkenstein (env. 400 m. d'altit. ;
ch., 1 à 9 <y/â 50; pens., 6 cS. par jour). Omnibus de Cronberg,
trajet en ^/^ d'h.
La montagne la plus élevée du Taunus est le Grand Feldberg"
(880 m.) , dont la partie supérieure se compose de quartz et les
versants de schiste argileux. Il est tout couvert de bois , excepté
au sommet, que couronne un bon hôtel, le Feldherghaus (prix, con-
formément au tarif: ch., 1 oU.IQ liafL 70; dîn., à midi Va? 1 o/<( 75 ;
pens., 4 o/^. 50). Lorsque l'atmosphère est pure, on y a une vue
magnifique : panorama d'Aug. Ravenstein et quelques tableaux d'ar-
tistes de Francfort dans la salle à manger. Le grand bloc de quartz,
haut de près de 4m., qui se trouve non loin de l'hôtel, est déjà
mentionné dans un document de 812 sous le nom de Bninhilden-
hett (lit Brunehaut).
Au S. du Grand Feldberg s'élève VAltkœnig (798 m.) , la se-
conde montagne du Taunus pour la hauteur, plus difficile à gravir
que la précédente. Le sommet est entouré d'un double mur gigan-
tesque en pierres sèches , précédé encore au S.-O. d'un autre mur
carré; c'est probablement un ancien refuge des premiers habitants
de la vallée du Mein , antérieur à l'époque romaine. La première
enceinte à 1389 m. de circuit, la seconde 982.
De Kœîjigsteik AU Geaîs'd Feldberg, 2 h. Cvoit., 12 c#. ; guide, loli.lO).
On monte par la route de Francfort à Limbourg jusqu'à un poteau (35 min.)
qui indique, à dr., une route de voitures menant à Reiffenberg et au Feld-
Tierg. On passe à une source appelée Seelenborn, et l'on est en 35 min.
à un endroit nommé le Rothe Kreuz (croix rouge; poteau), où le chemin
du Feldberg se sépare à dr. de celui de Reiffenberg. En 25 min., on est
sur la croupe entre le Grand et le Petit Feldberg^ où aboutit le chemin du
Fuehstanz (v. ci-dessous). Il y a encore 15 min. de là au sommet.
De Falkenstein au Grand Feldberg, 2 h. Dans le haut du village
on prend à dr. un large chemin, par lequel on monte, en 1 h., au Fvchs-
tanz , clairière où se trouve un poteau et d'où raseension prend encore
1 h. Au lieu de suivre la grande courbe que fait ce chemin, on peut
abréger en prenant, près de l'église de Falkenstein, le petit chemin à g.
le long du Reichenbach, puis le sentier du Fuehstanz, difficile à trouver
sans guide. — [Le chemin de l'Altkœnig se sépare de celui du Feldberg
20 min. environ au-dessous du Fuehstanz.]
De Hombourg au Grand Feldberg, 3 h. Partant de la sortie du
jardin du château à l'O., on va tout droit par l'allée dite Elisabethen-
schneise. Dans le haut (2 h. 1/4) , à l'endroit appelé Sandplacken , un po-
teau montre à g. le chemin du Feldberg. [Un autre chemin plus beau,
mais plus difficile à trouver, prend à g., à 5 min. du jardin du château
et avant le pont; il passe par le Frankfurter Forsthaits.]
Le Taunus. EPPSTEIN. I. R. 2. 21
D. De Francfort à Eppstein et à Limbourg-sur-la-Lahn.
75 kil. Chemin de fer, en 2 h. i/o, pour 6 J(. 30, 4 Jl. 10 et 2 JC. 70. C'est
la ligne directe de Francfort à Ems.
Départ de la gare de Hanau (p. 2) et arrêt à celle du Falirthor
(p. 2). — 10 kil. Griesheim. — 14 ML Hachst (p. 16). Notre
ligne passe ensuite au-dessus de celle du Taunus en décrivant une
courbe. — 20 kil. Kriftel.
22 kil. Hoflieim (hôt. : Krone, bon), joli village avec un éta-
blissement hydrotbérapique, à l'entrée de la vallée de Lorsbach,
couverte de riches prairies, arrosée par le Schicarzhach, et entourée
de montagnes boisées. La chapelle de Hofheim, située sur une hau-
teur (228 m.), où l'on monte en Va ^- P^r de nouvelles promenades,
offre une fort belle vue sur la grande vallée du Mein, les hau-
teurs du Taunus, la Bergstrasse (p. 25), les montagnes du Pala-
tinat, etc.
On remonte la vallée et traverse plusieurs fois le Schwarzbach.
— 26 kil. Lorsbach (hôt. Zum Taunus), dans un beau site.
30 kil. Eppstein (184m. ; hôt. : Seiler, à là gare; Zur Œlmûhle,
en dehors de la ville), vieille petite ville d'à peine 800 hab., domi-
née par les ruines pittoresques d'un château, propriété du comte de
Stolberg. Ce château existait déjà en 1120 et il a longtemps appar-
tenu à une ancienne et célèbre famille qui a donné cinq archevêques
à Mayence, de 1060 à 1305. Dans l'église évangélique se voient
quelques pierres tumulaires de cette famille, qui s'est éteinte en
1535. Joli coup d'oeil sur le château de la hauteur située en face,
au S. (Kriegerweg).
Du Ressert (516 m.) , montagne à 1 h. d'Eppstein, on a une très
belle vue sur les vallées du Mein et du Rhin. Ou y monte aisément par
un chemin immédiatement derrière l'hôtel Zur Œlmiihle, à g. ^ le chemin
du côté de Fischhach est très raide. Il y a au sommet un refuge con-
struit par'le club du Taunus. Du Rossert à Kœnigstein, 1 h. 2/4. — La
vue du Staufen (452 m.), 3/^ d'h. à l'E. d'Eppstein, est moins belle, parce
qu'elle est masquée par des buissons.
A l'entrée d'Eppstein, débouche dans celle de Lorsbach la vallée de
Fischhach-^ la route de Kœnigstein la remonte jusqu'à i^ïsc/i6ac^ (35 min.),
puis elle se dirige sur Schneidhain (3/^ d'h.) à travers le plateau, et elle
monte un peu avant d'arriver à Kœnigstein (I/2 li- ^ P- 19)-
Immédiatement au delà d'Eppstein , le chemin de fer traverse
un tunnel. — 37kil. Medernhausen. Embranchement sur Wiesbade
(p. 197), par Aurmgen- Medenbach^ Jgstadt et Erbenheim (20 kil.,
en 34min.). — 45 kil. Idstein (hôt.: Zum Lamm^ recommandé;
Merz) , petite ville de 2358 hab., avec de vieilles maisons. C'est
l'ancienne résidence de la famille deNassau-Idstein, dont le château
est du xvi^ s. Elle a une église de 1667, richement décorée de
marbres. — 50 kiL Wœrsdorf. — 55 kil. Camberg. — 59 kil.
Niederselters (p. 258), etc. — 75 kil. TAmbourg (p. 258).
22
3. De Francfort ou de Mayence à Heidelberg
et à Mannheim.
De Francfort à Darmstadt (ligne dite Main -l^eekar-Balin) , 27 kil.,
trajet en i/o h. à 1 h., pour 2 JL 30, 1 c/ll. 55 et 1 oit. 10 ou 1 M. 90, 1 M. 25
et 85 pf. — De Mayenee à Dai-mstadt (Ludwigsbahn), 34 kil., en 3/^ d'h. à
i h., pour 3 M. 40 et 2 M. 25 ou 2 c//. 85, 1 o//^. 90 et 1 M. 20. — De Darm-
stadt à Heidelberg (Main-Neekar-Bahn) , 61 kil., en 1 h. 1/4 à 2 h., pour
5 Jl. 10, %oiL 40 et 2 o4l. 45 ou 4 c^^. 25, 2 a/<^. 80 et 1 ^^. 85; — à Mannheim,
60 kil., mêmes prix. — Les places de g. (côté E.) sont préférables pour
la vue; à dr., la contrée est plate.
Be Francfort et de Mmjence à Mannheim par la Riedhahn, v. p. 15.
De Francfort à Darmstadt. Dès que le convoi a passé le
Mein, sur un beau pont en pierre, on voit se détacher à g. un
embrancli. allant à Offenbach, puis à dr. la ligne de la Ludwigs-
balin qui mène à Mayence et à Mannheim (p. 14). Sur les hauteurs
à g., la tour appelée Sachsenhœuser Warte. — 7 kil. Ysenbourg. —
10 kil. SprendLingen. — 13 kil. Langen. — 16 kil. Egelsbach. —
21 kil. Arheiligen. Ces localités sont loin du chemin de fer. On
passe enfin sous la ligne de Mayenee à Darmstadt.
De Mayence (p. 187) À Darmstadt. De la gare centrale, on
passe sous la citadelle et à la halte de Neuthor, puis au-dessus de
la ligne de Ludwigshafen et par un pont viaduc sur le Rhin. —
8 kil. Bischofsheim, où se détache à g. la ligne de Francfort (p. 14).
— 16 kil. Nauheim. — 20 kil. Grossgerau. Embranch. sur Dorn-
herg, où passe la Riedbahn (p. 15). — 22 kil. Klelngerau. — 27 kiL
Weiterstadf. — 34 kil. Darmstadt. On change généralement de
voiture.
Darmstadt. — hôtels: Darmstœdter Hof (pl.b, B3; ch. et boug.,
3o#.); Traube (pl.a, C3; mêmes prix); *Bahnhofs-Hôt., dans la gare de la
Ludwigsbahn (ch., 2 c^iî; ; dîn., 2 dQ; Kœhler (pl.e, A3), près de la gare^
simple, mais convenable (restaur.); Prinz Karl (pl.d,D3), simple.
Restaurants: Saalbau (pi. B4), où il y a concert presque tous les
jours; Schmitt, près de la gare; Gtist. Schmiîz , Louisenstr., 14, tous avec
jardins. — Café: Eichberg^ Rheinstr., 16.
Darmstadt est une ville de 49 000 hab., en y comprenant le fau-
bourg de Bessungen, la capitale du grand-duché de Hesse et la rési-
dence de la cour , avec de larges et belles rues , des places remar-
quables et un joli parc. Elle a eu peu d'importance jusqu'à la fin du
xviii^s., bien qu'elle ait été la résidence des comtes de Katzcnellen-
bogen et plus tard des landgraves de Hesse-Darmstadt. C'est au
grand-duc Louis I"' (m. 1830) qu'elle est redevable de sa prospérité
actuelle. Aussi «la reconnaissance de son peuple» lui a-t-elle érigé
en 1844 une statue (pi. 17), qu'on voit s'élever au-dessus de
toutes les maisons de la ville. Elle a pour piédestal une colonne en
grès rouge de 43 m. de haut, à laquelle on monte par un escalier en
limaçon de 172 marches. La statue, qui a 7 m., a été modelée par
Schwanthaler et coulée en bronze par Stiglmayr.
Le château {Residenzschloss; pi. 29, C 2-3) a été commencé par
le landgrave Georges I^"^ à la fin du xvi^ s. Les portes, qui datent
DARMSTADT. I. R. 3. 23
de ce temps, mais furent achevées après la mort du landgrave,
sont du style de la renaissance allemande. Cependant la plus
grande partie de l'édiflce actuel ne date que du commencement du
xviii^ s., et il n'a été terminé qu'en 1833. Il y a un carillon dans
la tour. La bibliothèque du château, qui compte 500 000 vol.,
4000 manuscrits et beaucoup de raretés typographiques, est ouverte
tous les jours de 9 h. à midi et de 2 h. à 4 h. Les autres ='=collec-
TioNS (tableaux, antiquités, cabinet d'histoire naturelle, costumes,
médailles) sont visibles gratuitement les mardi , jeudi et vendredi
de 11 h. à 1 h. et le dimanche de 10 h. à 1 h., moyennant pourboire
les autres jours. L'entrée est sous la porte en face de l'hôtel de
ville. On monte 58 degrés pour arriver au 1®^ étage , où se trou-
vent, à g., la bibliothèque et en face les antiquités (p. 24). De là,
on a encore 48 degrés jusqu'à la
Galerie de peinture, qui occupe 9 salles, mais ne possède qu'un
nombre asssez restreint de bons tableaux.
ire et II^ salle. Tableaux du milieu du xviiie s. jusqu'à nos jours,
de Schmidt, Seekatz, Fiedlei\ Schutz, Kobell, Morgenstern, appartenant pour
la plupart au xviii^ s. ; puis quelques tableaux modernes , par Lessing^
A. Achenbach, Gude, etc.
IIl^ SALLE. Ancienne école allemande, très bien représentée. A la
porte, 224, J. Holbein le Vieux, le Corps de Jésus au pied de la croix.
Mur transversal: 244, 249, L. Granach^ portrait du cardinal Alb. de Brande-
bourg en St Jérôme, la Vierge et l'enfant Jésus; 226, J. Holbein le Jeune (?),
portrait de jeune homme, daté de 1515; 231, WohlgemuVi ('?), Jésus à Geth-
sémani. Murs principaux: 189, école de Memling^ peut-être Gérard Hore-
bout (1538), la Vierge et l'enfant Jésus sur un trône; 185, école rhénane^
Mort de la Vierge; 168, Et. Lochner.^ Présentation au temple; 190, inconnu,
la Vierge sur un banc de gazon; 216, reliquaire de l'église de Wolfs-
kehlen, de 1500; 217, M. Schongauer (?) , Flagellation du Sauveur.
XV^ SALLE. Ecoles flamande et hollandaise. 1^^ mur transversal:
328, van Dyck^ Erasme Quellyn, le peintre; 339, Sal. Ruisdael^ Scène dans
une rue de Hollande; 361, Adr. van 0 stade .^ Danse villageoise, datée de
1635, œuvre de jeunesse; 356-358, Thom. de Keyser^ portraits ; 335, Wynants,
paysage, de 1676; 271, F. Brueghel le Vieux, paysage avec des villageois
qui dansent, de 1568. — 2^ mur transversal: 345, Adr. Brouwer .^ Deux
paysans qui chantent; 395, Paul Potier (?) , Intérieur d'étable. — A la
dernière fenêtre, 347a, Rembrandt., Un rabbin. — Mur principal: 327,
A.vanJDyck, portrait de femme, à mi-eorps; 354, Ferd. Bol, Ste Famille.
Puis la perle de la galerie: *296, Rubens .^ Kymphes et Satyres avec des
fruits et du gibier (la nymphe en rouge est le portrait de la première, et
celle qui tient un lièvre celui de la seconde femme de l'artiste); 386,
387, van den Eeckhout, portraits d'homme et de femme.
V^ SALLE. A la fenêtre: 400, Jac. van Ruisdael (?), paysage (forêt);
340, Alb. Guy})., Vaches; 286, Mich.-J. Mierevelt, portrait de femme; *û48,
Rembrandt.^ portrait de sa femme Saskia; 376, 377, Gonz. Goques, portraits
d'homme et de femme; 351, G. Ter Borch, portrait d'homme.
VI® SALLE. Mur transversal, en face: 370, van der Helst ., portrait
d'un vieillard; 315, Honthorst., portrait d'une dame; de l'autre côté, 378,
Govert Flinck, Femme nettoyant la tête de son enfant; 405, P. de Hooch,
Intérieur. — Du côté de la sortie : *347, Rembrandt, Jésus à la colonne,
de 1668; 369, van der Ilelst, portrait d'une femme assise; 350, A. van
Gelder (élève de Eemhrandt), Présentation au temple; 355, Ferd. Bol,
portrait d'homme. Du côté de l'entrée: 424, Schalcken , Guillaume III
d'Angleterre, éclairé aux flambeaux; 349, Eeckhout , les Disciples d'Em-
maiis ; 389, Â. van Everdingen, paysage.
24 J. R. 3. DARMSTADT. De Francfort
VII*^ SALLE. Peintres français-, peu de toiles de prix: 48'2, J. Jouvenet^
la Vierge et l'enfant Jésus ^ 475, le Sueur, Résurrection du fils de la
veuve de Naïm-, 489, 490, van Loo (1745), portraits de Louis XV et de
Marie Leczinska; 511, Sonntag , Vue de Darmstadt en 1746, prise de la
fenêtre en face; 488, Rigatid^ le Cardinal Fleury; 492, Boucher, Nymphes
et Satyres endormis.
Vill^ SALLE. Espagnols et Italiens. A g. de l'entrée : 639, Velazquez (?),
"Une mère avec son enfant mort, à genoux devant un évêque. Puis, à dr.,
547, Carlo Caliari ^ Vénus et Adonis; 527, attribué au Corrège , portrait
buste d'un berger, retouché plus tard et de peu de valeur. — 67, Raph.
Ifengs, St Sébastien; *638, Velasquez, portrait de fille. — bSQ, Cignani, la
Vierge ; 520, le Titien^ Vénus endormie, que Crowe regarde comme l'ori-
ginal, mais qui a été complètement gâtée par des restaurations.
1X6 salle: a g., 541,^4.»?;. Carrache , portrait d'homme en pied,
l^r mur transversal : 641, AluriUo, Un chartreux; 514, le Pérugin, St Geor-
ges ; 554, ScMdone , St Jean dans le désert. — 2^ mur transversal: *529,
Paris Bordone^ portrait d'un général, très bien conservé: 571, P. de Cortone^
Hagar, Ismaël et l'ange; *519, le Tintoret et non le Titien, portrait d'un
gentilhomme, daté de 1562. — Dernière fenêtre : 578, Sassoferrato^ Jésus
descendu de la croix ; école italienne, Jésus en croix. — Plus loin; 533,
523, le Tintoret, portrait d'homme; Jésus dans le désert, copie faible,
d'après Raphaël.
Dans deux salles supplémentaires, le riche cabiket d'histoiee na-
turelle. — A l'entresol, deux salles contenant des plâtres.
Les autres collections se trouvent au premier étage.
P6 salle: antiquités romaines, surtout une très grande mosaïque dé-
couverte en 1849 près de Vilbel, de 12 pas de long sur 8 de large, provenant
d'un bain romain et très bien conservée; le modèle d'une saunerie dé-
couverte aux bains de Xauheim en 1854, et la chaudière en terre cuite.
Puis des ustensiles en bronze et un casque provenant d'un tombeau de
Nauheim, et beaucoup de petites antiquités germaniques et romaines. —
Ï16 salle: modèles en liège de monuments romains, objets anciens en or
et en argent; vases à boire, émaux de la vieille école des Pays-Bas et
de Limoges, magnifiques ivoires; peintures sur verre, médailles. — III^
et IV^ salles: collection d'armes, de drapeaux et d'armures des régi-
ments hessois. — V^ salle : armes et armures. — VI^ salle : modèle du
château, costumes et ustensiles de peuples étrangers, etc. — VII® salle:
estampes et dessins anciens et modernes. Suite des médailles. Pierres
gravées.
Les salles voisines renferment de riches collections de minéraux, de
coquillages et de pétrifications et autres; une collection de crânes, etc.
Au N.-O. du château est le Paradeplatz (pi. C2) ou champ de
manœuvres, horné au N. par Varsenal (Zeughaus; pi. 32). Sur le
devant, le monument des Guerriers (Kriegerdenlimal) commé-
moratif de 1870-71. C'est an groupe de statues en bronze représen-
tant un soldat mourant et un soldat victorieux auxquels la Victoire
tend des couronnes, d'après le modèle de Herzig , sculpteur de
Dresde. Entre l'arsenal et le théâtre (pi. 31, D2), deux statues en
pierre , du landgrave Philippe le Magnanime (m. 1567) et de son
fils Georges I"' (m. 1590), souche de la famille grand-ducale, par
Scholl (1854).
Dans le Heerengarten (jardin seigneurial; pi. Cl-2) se trouve
à dr. une colline complètement couverte de lierre (pi. 8) , sous la-
quelle repose la landgrave Henriette-Caroline (m. 1774), «femina
sexu, ingenio vir», comme on le lit sur une urne qu'y fit placer à
sa mémoire Frédéric le Grand.
Sur le MABCïiÉ (pi. C 3), l'hôtel de ville (pi. 28), construit sous
Eahihor . A. 2.
A- 2.
i. CdbinatsSil)ïioOiekdes9ro$sh.C. 3.
S. 5.
B.2
B.*.
C. 2,
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à Seidelherg. DARMSTADT. L R. 3. 25
Georges I^^, dans le style de la renaissance. Près de là, dans la
Kirclistrasse , la Stadtkirche (pi. 15, CD 3), avec un chœur gothi-
que et des tombeaux de la renaissance.
Sur le WiLHELMixENPLATz , l'égllse catholique (pi. 12 , C A),
rotonde bâtie par Moller en 1827, dans le genre du Panthéon de
Rome ; on y entre ordinairement par derrière, au S.-E. A l'intérieur,
28 colonnes supportent la coupole , qui est percée d'une ouverture
ronde, la seule fenêtre par laquelle l'édifice soit éclairé. On y voit
un sarcophage en marbre de la grande-duchesse Mathilde de Hesse,
née princesse de Bavière (m. 1862), avec sa statue couchée, par 'W^cZî^-
monn. — A l'O. de l'église, le palais du Grand-Duc (pi. 24), dans
le style de la renaissance italienne. — Le parais du prince Alexan-
dre (pi. 21 , B 3) contient une importante collection de médailles.
L'ancien palais du prince Charles (pi. 22, C 5) , dans la Wil-
helminenstrasse, renferme la célèbre *Vierge avec la famille du
bourgmestre Meyer de Bâle, peinte par Holbein le Jeune, en 1526,
et reconnue pour l'original depuis l'exposition des œuvres de ce
maître à Dresde, en 1871 ; elle a été beaucoup retouchée. S'adresser
dans le vestibule, au petit perron (1 c//l.).
Devant les gares se voit le monument de Liehig.
Au delà de i?ose7i/iœ/i.e (stat., p. 31), 25 min. à l'E. de Darm-
stadt, se trouve le mausolée grand-ducal, où sont inhumés, entre
autres, le grand-duc Louis III (m. 1877) et la grande-duchesse Alice
(m. 1878). Le monument de la princesse Elisabeth; avec la statue
couchée de cette princesse, décédée à 5 ans 1/2, est de Eauch (1831).
De Darmstadt 1 Woems , 45 kil. , cliemin de fer , en 1 h. à 1 li. 1/2,
pour 3 JC. 80, 2 J(. 55 et 1 Ji. 65. — 10 kil. Griesheim, où il y a un grand
polygone et un camp. — 14 kil. Wolfskehlen. — 16 kil. Goddelau- Erfelden^
où passe aussi la ligne de Francfort à Mannheim (p. 15), que celle de
Darmstadt suit jusqu'à (34 kil.) Biblis. — 38 kil. Hofheim, aussi sur la
ligne de Benslieim à Worms (p. 27). — 41 kil. 7. Rosengarten (p. 122). On
traverse le Ehin sur un bac à vapeur. — 42 kil. 2. Worms-Hafen^ le port
de Worms. La voie contourne la ville au îs. — 45 kil. Woi'ms (p. 119).
De Daemstadt à Maknheim par la Riedbahn , 62 kil. , pour 4 c^(. 35,
2 c^(. 90 et 1 J(. 90. — Jusqu'à Goddelau- Erfelden^ v. ci-dessus ; de là
à Mannheim, p. 15.
De Darmstadt à EberbacTi, par Erhach , v. p. 31 et 32.
28 kil. Bessungen (p. 22). — 33 kil. Eberstadt. La localité est
à 20 min. à l'E. A 25 min. à l'O., Pfungstadt, localité manufactu-
rière, qui doit être desservie par un embranchement. C'est là que
commence la Bergstrasse , vieille route construite dès le temps des
Romains le long des versants 0. de l'Odenwald, aux-quels on appli-
que ce nom dans le sens large du mot. On aperçoit à g., sur la hau-
teur, les belles ruines du château de Frankenstein (397 m.), du
xiii^ s. On y jouit d'une belle *vue, et il y a une auberge.
40 kil. Bickenhach, stat. pour Jugenheim (omnibus 3 fois par
jour; hôt. : *Loos, zur Fost , '^Golde^ie Krone 4' Alexanderbad,
26 7. R. 3. AUERBACH. De Francfort
Bellevue). C'est un yillage situé à 3 kil. à l'E., sur le versant de
la montagne, et où se trouvent de nombreuses et jolies maisons
de campagne ; il est très fréquenté en été. Excursion de là dans
rOdenwald, v. p. 28. De Jugenheim au Melibocus, v. ci-dessous. —
A 20 min. au N. de Jugenheim est situé Seeheim (*liôt. Hufnagel),
où se trouve un château du grand-duc, dont le jardin est toujours
ouvert au public. Au-dessus du village, à peine visibles d'en bas,
les ruines du château de Tannenherg , détruit en 1399, — Plus
loin se montre, à g. , la tour crénelée du château d'Alshach, où
Ton va en 1/2 h. de Zwingenberg.
43 kil. Zwingenberg (hôt. : *Lœwe ; ch., 1 o/<( 50 ; dîn., 1 c//(. 70;
pens., 4 o/{.; jardin), petite ville ancienne, de 1600 hab., au pied
du Melibocus ou Malchen (512 m.), hauteur granitique boisée, la
principale de la Bergstrasse. Il y a au sommet une tour de 25 m.
de haut, bâtie en 1777; on y a une vue très étendue.
L'ascension du Melibocus se fait de Zwingenberg et de Jugenheim,
Un guide est inutile (1 JQ. Voiture jusqu'au sommet, 10 à 12 Ji. —
De Jugenheina au Melibocus , 1 h. 1/2 ; de là à Auerbach , par le château
d'Auerbach, également 1 h. 1/2- On peut monter par plusieurs chemins,
l'ancien et le nouveau chemin du Melibocus, et un troisième, qui n'est
guère plus long, par les ruines du château de Jossa; tous trois se re'u-
nissent dans le haut, à 3/^ d'h. environ de Jugenheim. De là (ne pas
descendre à dr.), on atteint le Melibocus aussi en 3/^ d'h.
De Zwingenberg, le chemin part de l'hôtel du Lion et monte la colline
dans la direction E. Au bout de 8 min., on tourne à dr. pour suivre les
tuyaux d'une conduite d'eau, et l'on traverse, par un sentier très com-
mode, un petit bois de sapins qui couvre \e Luzieberg ; 25 min. après on
rejoint la route de voitures , sur laquelle se trouvent des poteaux qui
renseignent sur la direction à prendre. La clef de la tour est chez le
garde-forestier (25 pf. à 1 c^. pour une société; rafraîch.). — Du Melibocus
au château d'Auerbach, 3/^ d'h. par le chemin direct; il y a des poteaux
là où l'on pourrait se tromper. — On descend du château au village d'Auer-
bach en 1/2 h. à 3/^ d'h. Chemin direct du Fiirstenlager , v, ci-dessous.
46 kil. Auerbach., — hôtels: Kroae, nommé déjà au xvii^ s. On
trouve aussi des logements particuliers. — Restaur.: Mohr, Hess, tous
deux avec jardins. — Les voitures ont un tarif affiché à la gare.
Auerbach est une localité qui était mentionnée dès 795. Elle
a une population d'env. 1500 hab. et de jolies maisons de cam-
pagne. C'est un séjour d'été très fréquenté et un point de départ
convenable pour des excursions dans TOdenwald (p. 29). On y ré-
colte de bons vins, surtout le «Rottwein».
Au N., au-dessus du village, sur une hauteur boisée, se dresse
le *château d'Auerbach (321 m. d'altit.), où l'on monte en 2/4 d'h.,
par divers chemins faciles à trouver. Il y a une auberge, simple
mais bonne. On attribue la construction de ce château à Charle-
magne. Après avoir changé plusieurs fois de maître, il appartenait
à rélecteur de Mayence lorsque ïurenne le prit d'assaut et le fit
sauter, en 1674. Des deux tours qui restèrent debout, l'une, écroulée
en 1806, a été rebâtie en 1853, La vue y est plus pittoresque, mais
moins étendue que du Melibocus. — Du château d'Auerbach au
Melibocus, 3/^ d'h., chemin de voitures; au Fùrstenlager (v. ci-des-
sous), 1 h. V4, chemin de piétons.
à Heidelberg. WEINHEIM. I. B. 3. 27
Parmi les endroits qui méritent d'être visite's dans les environs
d'Auerbaeh, il faut encore citer le Fiirstenlager, petit château de plaisance
construit au siècle dernier par les landgraves de Hesse et agrandi par
Louis l^^r (p. 22). Il est situé près d'une source ferrugineuse et il a de
jolis jardins. On y va en 20 min. de l'hôtel Zur Krone, par une route de
voitures à dr. à la sortie du village, ou par un beau sentier à dr. de la
maison commune, en passant près de l'église. — A 1/2 t^- du Fiirsten-
lager, à l'E., se trouve Schœnberg (v. ei-dessous).
48 kil. Bensheim (hôt. : Traiibe ; ^Deutsches Haiis; Reuter, à la
gare, petit mais bon) , petite ville animée, deôOOOhab., dans un
site pittoresque. Elle existait déjà au vin® s. et elle appartint jus-
qu'en 1802 aux électeurs de Mayence. Ses deux églises , cathol.
et protest., sont modernes.
Un voiture publique va 2 fois par jour, en 1 h., à Schœnberg (hôt. :
Traube; Sonne; Villa Schlapp, avec restaur.; pens. 4 c'/Q, endroit mainte-
nant fréquenté comme séjour d'été. Il y a un château des comtes d'Er-
bach-Schœnberg, du jardin duquel on a une jolie vue, de même que de
l'église du village. — La voit. publ. continue sur Reichenbach (7 kil.)
etLindenfels, à 18 kil. de Bensheim (v. p. 30).
De Bensheim à Eosekgarteî) (Worms)^ 21 kil., embranchement de
chemin de fer, trajet en 35 m. (v. p. 25). — 5 kil. Lorsch (hôt. Schermuly),
bourg sur la Weschnitz , avec les ruines d'une abbaye, fondée en 763
dans une île de la Weschnitz et transférée plus tard à l'endroit actuel
(Latireshamense Monasterium). C'est dans cette abbaye que Charlemagne
exila en 783 Tassillon, duc de Bavière, condamné à mort pour haute tra-
hison. De la gare, on prend d'abord à g., puis à dr., en suivant une rue
qui conduit en 8 min. au marché. Is^on loin de là se trouve la chapelle
St-Michel, ainsi nommée seulement depuis la fin du xvii^ s. ; on a voulu
y reconnaître, avec raison sans doute, la chapelle construite entre 876
et 882 par Louis III, pour y déposer les restes de son père Louis le Ger-
manique. C'est un des monuments les plus jolis et les mieux conservés
de l'époque; sa façade est ornée de mosaïques ornementales. Les sarco-
phages en pierre qui sont à l'intérieur, paraissent dater de l'époque car-
lovingienne. Les chants des Nibelungs placent dans cette sépulture royale
les ossements de Siegfried et de la reine Ute (mère de Chrimhilde). —
13 kil. Biirstadt (p. 15). — 17 kil. Hofheim. — 21 kil. Rosengarten (v. p. 122).
53 kil. Heppenheim (hôt. : ^'Halber Mond, tenu par Frank; ch.,
i cS.bO-, déj., 70 pf.). Ce village a une église fondée par Charle-
magne, comme l'atteste une vieille pierre commémorative qui s'y
trouve. Un bon chemin (Va li-; suivre le sentier sablé) conduit au
château en mine de Starkenbourg (284 m.), dont la haute tour carrée
s'aperçoit de loin. Ce château a été construit vers l'an 1064, par un
abbé de Lorsch, pris par les Suédois et les Espagnols durant la guerre
de Trente- Ans, et vainement assiégé par Turenne en 1674.
On entre ensuite dans le grand-duché de Bade. — 56 kil. Lauden-
bach. — 59 kil. Hemsbach. Puis un pont sur la petite Weschnitz.
63 kil. Weinheim (hôt.: ^'-Pfœlzer Hof , tenu par Reiffel, avec
jardin; pens., 5 c//!), ^ilie de 7596 hab., à l'endroit où se rejoignent
les deux valle'es de BirJcenau et de Gorxheim, localité la plus
importante et l'un des plus beaux points de la Bergstrasse. C'est
une vieille ville, qui appartenait autrefois à l'abbaye de Lorsch,
mais qui n'a pas conservé d'édifices remarquables de ce temps, par
suite des dévastations de la guerre de Trente-Ans et de celle duPala-
tinat, en 1689. Il n'y a plus que quelques tours des anciennes forti-
28 I. B. 4. L'ODENWALD.
flcations, ainsi que la maison de l'Ordre Teutonique , aujourd'hui
le bailliage (Amtshaus), et Vhôtel de ville, du style gothique. Deux
autres constructions du même style, la tour de V église catholique
et celle du château de Berkheim , sont modernes. — Jolies pro-
menades : dans les vallées de Blrkenau (p. 30) et de Gorxheim, au
Kastanienicald, sur le Wagey^berg ; au Geiersberg, au Hirschkopf,
etc. — Le vin appelé Huhherger , le meilleur de la Bergstrasse, se
récolte près de Weinheim.
A l'E., sur un mamelon (219 m.), se dresse le vieux château de
Windech, avec une haute tour conique, déjà mentionné au xii^s. —
De "Weinheim à Fûrth, 17 kil., poste 2 fois par jour (v. p. 30).
68 kil. Gross- Sachs en, probablement une colonie fondée par
Charlemagne, comme Sachsenhausen. On s'écarte de la Bergstrasse,
où se voit encore le Strahlenhourg , à g. au-dessus de Schriesheim.
73 kil. Ladenbourg (hôt. : Rose). Cette ville, le Lupodunum
des Romains , attire les regards par sa belle église gothique de St-
Gall, ses murs et ses tours. La voie traverse le Neckar à Laden-
bourg, sur un pont en pierre.
77 kil. Friedrichsfeld , où la ligne de Mannheim se sépare de
celle de Heidelberg. Les trains mettent encore 15 min. pour ar-
river d'ici à l'une ou à l'autre de ces deux villes. — Embranch. de
7 kil. sur Schwetzingen (p. 41).
87 kil. Heidelberg (p. 33). — 86 kil. Mannheim (p. 42).
4. L'Odenwald.
Voir la carte p. 2â.
L'Odenwald est la chaîne de montagnes qui s'étend à TE. jusqu'au
Mein , entre Darmstadt et Heidelberg, sur une longueur de 12 à 14 lieues
et une largeur de 8 à 10. Ses points culminants sont: le Katzenbuckel
(597 m.-, p. 40) , la Neunkircher - Hœhe (570 m.; v. ci -dessous), la Dromm
(559 m.), à ih. 1/2 au S.-E. de Fiirth ; le Melihocus (512 m.; p. 26) et le
Felsberg (495 m.-, v. ci-dessous). Malgré le charme de plusieurs de ses
vallées et quelque grandioses que soient les points de vue de certains de
ses sommets , l'Odenwald n'est pas comparable à la Forêt-Noire. Les
auberges y sont également moins bonnes.
A. Partie occidentale.
TJu jour: de BîcJcenbach au Felsberg, 2 h.; de là à Lindenfels, 3 h. 1/4,
et en voiture à Bensheim, 2 h., ou à Weinheim, 2 h. 1/2-
Le point de départ le plus convenable pour visiter l'Odenwald
est Blckenbach -Jugenheim (p. 25). Du milieu du second village,
on monte à dr. par des avenues très bien entretenues et l'on passe
au bout de 15 min., aussi à dr., à quelques pas des ruines d'un
couvent^ où sont scellées des pierres tumulaires de 1480 et en avant
desquelles se dresse une croix russe dorée, visible de très loin. Puis
on arrive en 7 min. au château de Heiligenberg , qui appartient
au prince Alexandre de Hesse (belle vue de la terrasse). Là, on
prend à dr., en montant toujours dans le parc, et arrivé à un
FELSBERG. /. E. 4. 29
poteau qui indique le Wilhelminen-Weg^ chemin conduisant au
Felsherg, on tourne la montagne à g. et l'on jouit d'un charmant coup
d'œil sur le château et la vallée du Rhin. Des poteaux indiquent le
chemin à suivre. A 1 h. Va de Jugenheim, on atteint la maison fores-
tière du Felsberg (495 m.), où l'on peut se faire servir à manger et
même loger. A l'E., la vue donne sur l'Odenwald jusqu'au Spessart
et à Aschaffenbourg; elle est beaucoup plus dégagée que celle du
Melibocus.
Du Melibocus (p. 26) au Felsbeeg, il faut presque Ih. I/2. Le chemin
(poteau) y monte de la vallée de Balkhausen, qui sépare les deux mon-
tagnes, sur le versant occidental du Felsberg lui-même.
D'AuERBACH CP- 26) AU Felsbeeg , 2 h. à 2 h. 1/0, soit en remontant
la valle'e de HochstEetten (à g. au sortir du village) et en passant à Hoch-
stœtten, soit par le chemin plus difficile à trouver du Fiirsteulager (p. 27) ;
il y a des poteaux des deux côtés.
A 5 min. de la maison du garde se trouve VAltarstein (pierre
d'autel), nom donné à un bloc de syénite qui paraît avoir été des-
tiné à former plusieurs pièces d'une énorme architrave. 5 min.
plus loin la Riesensâule (colonne des Géants) , colonne également
en syénite, de 9 m. 25 de longueur et 1 m. à 1 m. 50 de diamètre,
qui a au milieu une entaille de 4 centim. de profondeur. Il y
aura eu évidemment ici du temps des Romains une carrière, d'où
proviennent peut-être également les colonnes du puits du château
de Heidelberg. Le Felsenmeer (mer de rochers), sur le chemin qui
descend vers Reichenbach , se compose d'un amas désordonné de
blocs de syénite répandus sur un plan incliné d'environ 500 pas
de long et 200 de large.
On arrive ensuite, toujours par une pente assez raide, à Reichen-
bach (aub.: Trauhe; Zur Riesensœule)^ village situé sur le Lauter-
hach, à 3/4 d'h. du Felsberg, 1 h. Va au N.-E. de Bensheim (p. 27).
Nous traversons ici le ruisseau et suivons d'abord la vallée du
Lauterbach , en la remontant par la route de Lindenfels. Au bout
de 15 min., nous quittons cette route pour tourner à dr. et monter,
en passant à une ancienne mine de cuivre, au Hohenstein (10 min.),
groupe de rochers de quartz, long de 50 m. et haut de 15. Cette
hauteur isolée et dépassant les cimes des arbres environnants, offre
une très jolie vue sur la vallée et la montagne. 5 min. après, on monte
à g.; en 25 min., on arrive à quelques maisons isolées d'Unter-
Reidelbach; 15 min. plus loin, près de Gadernheim, on rejoint la
route dont il a été question plus haut. Le Hohenstein est le seul
point qui récompense le voyageur d'avoir préféré à la route le chemin
plus pénible et plus court de la montagne.
A Kolmbaeh, pauvre village situé à 10 min. de l'endroit où
l'on rejoint la route, on peut avoir un bon verre de vin chez le
bourgmestre : il n'y a sans cela qu'un cabaret. Sur la route , 15 min.
plus loin, on arrive à un endroit désigné par un banc et des arbres,
d'où l'on jouit d'une vue magnifique.
On marche ensuite à travers une belle forêt de hêtres parsemée
30 J. E. 4. LINDENFELS, VOdenwald.
de blocs de granit, et on arrive au bont de ^/4 d'h. à *Lindenfels
(hôt. : Hessisches Hous ; Harfe ; Odemvald, tenu par Lannert). C'est
une petite ville de 1 000 hab. , très fréquentée comme séjour d'été,
le plus beau point de l'Odenwald, sur une hauteur, que dominent
les ruines d'un château des électeurs palatins. Lindenfels a encore
d'anciennes portes.
La belle montagne boisée et surmontée d'un petit temple cir-
culaire en bois, à 30 min. à l'E. de Lindenfels. s'appelle la Lud-
wigshœlie. La vue y est magnifique, surtout le soir au soleil
couchant. En montant V4 d'h. plus haut, on jouit d'une vue fort
étendue sur le Spessart.
Un courrier fait le service une fois par jour entre Lindenfels
et Bensheim (18kil, ; p. 27), en 2 h. à l'aller, 2 h. 50 au retour.
De Lindenfels a Hevpenheim, jolie course d'env. 3 h. On prend, à
la dernière maison à g. à l'entre'e du château de Lindenfels , un sentier
qui descend à g., puis le troisième chemin à dr. (poteau), menant à Eul&-
hacJi. Ensuite "on monte de l'autre côté de la vallée, à g. du bois, à Erlen-
hach (3/4 d'h.) et de là à Mittershausen (I/2 h.), pour atteindre bientôt après
la route de Fiirth à Heppenheim, que l'on suit. Cette route traverse la
croupe de la montagne; on tourne au delà à g. dans le chemin de Kirsch-
liausen (8/4 d'h.), d'où il y a encore 3/4 d'h. jusqu'à Heppenheim (p. 27).
Si de plus on veut voir le Starkeubourg (p. 27), suivre le chemin qui monte
un peu au delà de Kirschhausen, et qu'indique un poteau.
De Lindenfels à Weinheim par la route, il faut env. 5 h. (2 h. 1/2
en voit. , pour 10 à 12 JL). Les piétons s'épargnent le premier détour
de la route en descendant au S. de Lindenfels. Au bout de 10 min., on
prend à g. dans le bois et non à dr., et 25 min. après on traverse une
petite hauteur couverte de sapins, d'où il y a encore 10min. de chemin
jusqu'à Fiirth (aub.: Ziim Lœiven) ^ petite ville sur la Weschnitz , dont la
route descend la vallée. — Poste pour Weinheim (17 kil.) 2 lois par jour:
à 1 h., Rimbach; 1 h. plus loin, Mœrlenhach; 8/4 d'h., Reissen; 3/4^d'h.,
Birkenau (aub. : Zum Birkenauer Thaï) , petite localité avec un château
et un joli parc du baron de Wambolt, à l'un des endroits les plus pittores-
ques de la vallée. Weinheim se trouve 8/4 d'h. plus loin; v. p. 27.
B. Partie orientale.
Chemin de fer (Ludwigsbahn). De Francfort à Erbach, 106 kil., en
2 h. 3/4 à 3 h. 1/2, pour 8 Ji 50, 5 cU. 70 et 3 rJ(. 70. — De Darmstadt à
Wiebelsbach, oii les deux lignes se rejoignent: 28 kil., en 1 h., pour
2 J(.2ô, 1 o'K. 50 et 1 cS..
Franceoet, V. p. 2. Départ de la gare de l'Est. — 5 kil. Main-
hur. A dr., au delà du Mein, le village et le château de Rumpen-
heim. — 10 Yû. Hochstadt-Dœrnigheim. — 14 kil. Wîlhebnsbad,
très fréquenté, comme lieu de divertissement, par les Francfortois.
16 kil. Hanau gare de V Ouest. — 18 kil, Hanau gare de l'Est
(*buffet), où se raccordent les grandes lignes de Berlin et de Stutt-
gart. — Hanau (hôt. : Zum Carlsberg , Riese) est une jolie ville de
24379 hab., non loin du confluent du Mein et de la Kinzig , avec
d'importantes manufactures de soieries et d'étoffes de laine. Au bord
du Mein, le château de Philippsruhe, au landgrave de Hesse.
La ligne de l'Odenwald traverse le Mein. — 21 kil. Klein -Au-
heim. — 23 kil. Hainstadt. — 28 kil. Seligenstadt , localité de
L'Odenioald. MICÏÏELSTADT. I. R. 4. 31
3700 hal»., qui s'est formée autour de la célèbre abbaye de ce nom,
fondée après 815 par Eginhard, biographe de Charlemagne. L'église
paroissiale est complètement modernisée , mais la nef majeure est
encore en grande partie de l'époque carlovingienne.
38 kil. Babenhaiisen, où l'on croise la ligne de Darmstadt à
Aschaffenbourg. L'église paroissiale luthérienne, du style de tran-
sition, avec chœur et bas-côté de la fin de la période ogivale, con-
tient des pierres tumulaires de comtes de Hanau et un retable goth.
de 1518.
42 kil. Langstadt. — 45 kil. Klein - Umstadt. — 49 kil. Gross-
Umstadt. — 53 kil. Wiehelsbach-Heuhach.
Dabmstadt , V. p. 22.
8 kil. Rosenhœhe (v. p. 25). — 9 kil. Nieder-Eamstadt-Traisa,
deux localités très fréquentées par les habitants de Darmstadt. On
entre dans les montagnes et suit plus loin la direction de TE., en
longeant sur un court espace les rives du petit Modau. — 12 kil.
Oher-Ramstadf. — 20 kil. Reinheim, petite ville de 1500 hab., au
confluent de la Gersprenz et de la Wemhach. — 25 kil. Lengfeld,
d'où l'on peut faire en 40 min. l'ascension de VOtzberg (367 m.),
au S. Le sommet de cette montagne, qu'entoure la petite ville de
Hering, est couronné par le château du même nom, dont la grosse
tour offre une vue fort étendue. On en descend du côté de Zipfen
(bonne aub.) ou à
28 kil. Wiehelshach-Heuhach, d'où un embranchement se di-
rige au N. sur Babenhausen et Aschaffenbourg.
59 kil. (de Francfort) Hcechst (hôt. : *Ziir Post; Burg Breuherg ;
Zur Eisenbahn), petite ville de 1900 hab., dans la vallée de la Mum-
ling, qu'on remonte jusqu'à Erbach.
61 kil. Mumling-Grumb ach . — 65 kil. Kœnig (hôt. Bûchner),
avec son église sur une hauteur. — 68 kil. Zell-Kirchbromhach.
La vallée de la Miimling se rétrécit. Le chemin de fer passe avant
Michelstadt près du village de Steinbach, où sont les ruines d'un
couvent, dont on voit toujours l'église, fondée aussi par Eginhard,
en 821. Puis le château de Fiirstenau , à quatre tours différentes
et avec un parc bien ombragé. Il est depuis le xiv^ s. la propriété
et la demeure des comtes d'Erbach-Fiirstenau.
72 kil. Michelstadt (262 m. ; hôt. : ^-Friedrich zum Lœwen,
sur le marché; Schwan; — etabliss. hydrothérapique du Dr Spiess),
ville de 3400 hab., mentionnée dès 741 , la plus importante de
rOdenwald et siège de différentes administrations, dans l'un des
plus jolis endroits de la vallée de la Mûmling. Son église parois-
siale, du style ogival tertiaire des xy^ et xvi® s., contient de nom-
breux monuments des comtes d'Erbach , du xit® au xvii® s. La
fontaine sur le marché est de 1541. Yieilles fortifications et con-
structions originales en bois (hôtel de ville).
De Michelstadt à Ajiorbach et ÀMiltenberg: route jusqu'à Amer-
32 LE. 4. ERBACH.'
bacli (1 h. I/o) et de là chemin de fer bavarois (9kil.; 1/2 h. ; 70, 50 et
30 pf.). La route monte à l'E., par Doi-f Erbach et le rendez -vous de
chasse à'Eulbach, au comte d'Erbaeh. — Amorhach (hùt. : Badncher Hof -^
Post) est une petite ville de 2500 hab., la résidence du prince de Linange
(Leiningen) , avec une ancienne abbaye de bénédictins (bibliothèque),
dont les" bâtiments ont été presque entièrement reconstruits au xvin^ s. —
Excursion, par Ernstthal (grande brasserie; hôtel), au château moderne
de Wald- Leiningen^ dans fe style goth. anglais, avec un pare giboyeux.
Trajet intéressant à pied jusqu'à Eberbach (p. .40), par Katzenbach et le
Katzenbuckel (p. 40).
Le chemin de fer n'a qu'une station avant Miltenberg, Weilbach (3kil.).
Miltenberg (hôt. : Engel; Riese) est une vieille ville industrielle de
3700 hab., dans im site magnifique, sur le Mein, avec des carrières de
grès rouge déjà exploitées par les Romains. Il y a un château^ du xv^ s.
reconstruit de nos jours et renfermant de riches collections d'antiquités
et d'objets d'art qu'on peut visiter. Belle vue. Maisons en bois (Riese)
et tours intéressantes. Quelques antiquités à l'hôpital. — En face de
Miltenberg, le couvent franciscain à'Engelsberg (vue). — De Miltenberg
à Aschaffenbourg, 36kil., chemin de fer, en 1 h. 10. Première station,
Klein-Heubach (aub. Zum Adler), où il y a un beau château du prince de
Lœwenstein, avec un pare. La chapelle a des *fresques par E. Steinle.
A 35 min. au S. du village et à peu près à la même distance de Milten-
berg se trouvent, dans la forêt, les Heunensœiilen, 12 colonnes gigantesques
provenant d'une carrière des Romains qui paraît avoir été abandonnée
subitement. Forêt intéressante.
70 kil. Erbach (279 m.; hôt. : ^Zimi Odenwald; Burg Wilden-
stein; Adler), ville de 3000 hab., chef-lieu de l'ancien comté d'Er-
baeh. Le '-^château, reconstruit sur de très anciennes fondations
au milieu du xvi^s., dans le style de la renaissance, et réédifié de
nouveau en partie au xviii^ s., renferme une ^collection d'armures
remarquables au point de vue historique (de Wallenstein, Gustave-
Adolphe , Franc, de Sickingen , Gœtz de Berlichingen, etc.), d'an-
ciennes armes à feu, de peintures sur verre des xiii-xvii^ s., d'an-
tiques, de vases étrusques, etc. Dans la chapelle se voit un sarco-
phage en pierre où reposaient jadis les restes d'Eginhard (v. ci-
dessus) et d'Emma, sa femme; il a été transféré ici en 1810 de l'é-
glise de Seligenstadt. Pourb., 75 pf.
Le chemin de fer traverse ensuite la Miimling et court à une
hauteur considérable du côté E. de la vallée, en montant peu à
peu et en traversant avant la stat. suivante le viaduc du Hinibœchel,
long de 250 m. et haut de 44. — 83 kil. Hetzbach - Beerfelden.
Beerfelden (hôt. : Krone) est une petite ville industrielle à 3 kil. Va
au S.-O., à l'extrémité de la valle'e de Gammelshach , qui descend
au S. vers le Neckar. La voie tourne au S.-E. et traverse dans un
tunnel de 3100 m. de long le Krœhberg , hauteur granitique sur
laquelle est un château de chasse du comte d'Erbaeh -Fûrstenau.
On suit plus loin, jusqu'à Eberbach, le cours sinueux de Vltter-
hach. — 88 kil. Schœllenhach. — 93 kil. Kailhach, d'où l'on peut
faire une excursion intéressante , si l'on veut en voiture , en 2 h. à
Ernstthal et de là en V2 ^- à Wald-Leiningen (v. ci-dessus).
99 kil. Gaimvhle. — 106 kil. Eberbach (p. 40).
\^'=
J
Il iilpiii
33
5. Heidelberg et vallée du Neckar.
I. Heidelberg et ses environs.
Arrivée. La gare, qui a un bon buffet, se trouve à l'O. de la ville.
Heidelberg étant tête de ligne, il n'y a que les trains express qui aient
des voitures directes. La ligne de la vallée du Neekar a un second em-
barcadère au Carlsthor (v. p. 39).
Hôtels. Près de la gare: -'H. de V Europe (pi. a), sur la promenade,
bien tenu et avec des prix en conséquence: cb., 3 Ji. et au-dessus ; boug.,
i oéi.; serv., 75pf. ; déj., lc#. 40; dîn^, 3 ^/«;. 50. *Grand- Hôtel, élégant-,
*H. Schrieder (pi. b), tous deux au même propriétaire (Back) et situés à
côté de la gare. *II. Victoria (pl.f), sur la promenade (ch. , 3c/f{.b0-,
boug., 50 pf. ; serv., 60 pf., déj., 1 J(. 20; pens.}. — H. de Darmstadt (pi. i),
à l'entrée de la ville. H. de Bavière (pi. h), près de la gare. — H. de
Vienne, Hauptstrasse, Il (ch., 1 c4L à 1 Ji 50).
Dans la ville, à 15-20 min. de la gare: *n. du Prince Charles (pi. c),
sur le Kornmarkt, près du chemin du château, qu'on voit en partie de
là (dîn., Bc4i.)-^ -^Adler (pi. d), même place; *II. de Hollande (pi. g), près
du vieux pont. — De 2^ ordre: *Zum Ritter (pi. k. ; p. 35); //. de Bade
(pi. e), Hauptstrasse; H. du Rhin, au coin des rues Hauptstr. et Bienenstr.
(eh. dep. 1 M. 50).
Au delà du Neckar, à côté du vieux pont, jouissant d'une vue magnifi-
que de la ville et du château, V-hôtel du Neckar: ch. et bous., 3 Ji; serv.,
50 pf. ; déj., 1 cM. 20; dîn., 3 cM.
Peksioîîs nombreuses: *Lang''s Privathôtel, Pens. Anglaise, Pens. Schil-
decker, Pens. Allemande, Frau von Millier, etc.
Cafés - restaurants ; '■■ Hœberlein , avec un salon réservé aux dames,
Leopoldstrasse, sur la promenade (p. 34); Erfrischungshalle , au même
endroit; *Café Leers, à l'hôt. du Ehin ; C. Vogelsherg, Hauptstr.; Wachter,
sur le marché: tous servant de la bière. Au château, à la Molkencur
(médiocre) et à la Philo sophenhohe, v. p. 39.
Brasseries: Rother Ochse , tenu par Spengel; Actienhrauerei , Weisser
Bock. — Au delà du pont neuf, à Neuenheim: Altdeutsche Bierhalle zur
Krone; zum Schiff, avec jardin au bord du Neckar (v. p. 39).
Fiacres (seulement à 2 chev.). Course des gares dans la ville ou
vice versa, ainsi que dans l'intérieur de la ville et au delà des ponts
jusqu'à Neuenheim et à la Hirschgasse : le jour, 1 pers., 50 pf. ; 2 p., 90;
3 p., 1 c'U. 05; 4p., 1 c4i. 20; de 11 h. du soir à 5 h. du matin, le double;
plus, pour les gros bagages, 20 pf. par colis. — A I'heuee: 2 oU., 2 cli 30,
2 c/ft. 60. — Pour aller au château directement, 3 di ; à la Molkencur par le
château, 5 <yfL; au château, à la, Molkencur et au Wolfsbrunnen, 6 dC. 50; au
château, à la Molkencur, au Kœnigsstuhl et au Wolfsbrunnen, 13 di.; aller
et retour V5-V4 de plus.
Tramway: de la gare principale, par la grand' rue, à la station de
Carlsthor, toutes les 10 min., 15 pf.
Bains. Baiî;s chauds : L. Haller, Plœckstrasse. Bains de rivière, dans
le jSTeekar, entre les deux ponts.
Poste et Télégraphe, en face de la gare. Bureau de poste dans la
ville, Marstallstr., 6, au N. du Ludwigsplatz.
Billets de chemin de fer aux hôtels du Prince-Charles et de l'Europe.
Si l'on est pressé, monter aussitôt de la gare à la Molkencur et au
château (1 h. 1/4)- Guide (inutile): pour le château, 1 -Ji. 50; le Kaiser-
stuhl, 3 <//^., etc. Voici l'itinéraire: traverser la promenade («^«ia^e») jus-
qu'à l'hôtel Victoria (pi. C 5), en deçà duquel on monte à dr.,en passant
par la Wolfshœhle (gorge au loup) ,^ jusqu'à la hutte au Rondel (rond-
point;^ 20 min.); là, suivre à g. la nouvelle route qui mène en 5 min.
à la Kanzel (p. 38); 5 min. plus loin, ne pas prendre à g. (ce chemin con-
duit à la ville), mais continuer tout droit, pour arriver à la Molkencur
(20 min.); puis de là au château (20 min.) et à la grande terrasse
(5 min.). Du château, descendre dans la ville par le Burgweg (p. 35) ou
par la Neue Schlossstrasse (p. 35), au Kornmarkt et à l'église du St-Esprit
Bœdeker, le Ehin, 13e édit. 3
34 I. E. 5. HEIDELBERG. Université'.
(la rue à dr. mène au vieux pont, p. 39), et suivre la Grande Rue
(Hauptstrasse) pour retourner à la gare (20 nain.}. Si Ton peut faire
un petit détour, il est plus intéressant de revenir, à partir de l'e'glise
du St- Esprit, par le vieux pont, la rive dr. du Neckar et le pont neuf.
Heidelherg, ville de 26 917 hab. et siège de la plus ancienne uni-
versité allemande après celles de Prague et de Vienne , est renom-
mée pour la beauté de ses environs et surtout à cause de son châ-
teau. Elle la résidence des comtes palatins depuis le milieu du
XIII® siècle jusqu'en 1721, où l'électeur Charles -Philippe alla se
fixer à Mannheim, par suite de différends religieux entre lui et les
habitants de Heidelherg, Depuis 1802, cette ville fait partie du
grand-duché de Bade.
Heidelherg est pour ainsi dire la gardienne de la vallée du
Neckar, qui débouche ici dans la vaste plaine du Rhin. La mon-
tagne laisse à peine assez d'espace à la ville. Si ce n'est dans les
quartiers près de la gare, il n'y a qu'une seule rue importante,
de Va ^- de long, la Grande Rue ou Hauptstrasse. Au N., la ville
est bornée par le NecTcar.
De la gare part au S. la Leopoldstrasse, qui longe d'abord une
promenade plantée d'arbres et bordée de quelques hôtels. A peu
près au centre de cette promenade, s'élève une statue prince Char-
les Wrede {^1.2), feld-maréchal bavarois de Heidelherg (1767-1838),
bronze par Brugger.
Presque à l'extrémité E. de la promenade, à g., l'église protes-
tante St-Pieree {Peterskirche ; pi. 3), avec une belle flèche gothique
à jour et entièrement restaurée depuis peu. — En face, au delà du
chemin de fer, la porte dite Klingenthor (v. aussi p. 38), et dans
le voisinage un monument avec le buste de Karl Metz (m. 1877),
qui a organisé le service des pompiers volontaires de la ville.
De l'église partent deux chemins menant au château: la Neue
Schlossstrasse., chemin en lacets qui y monte en en 20 min., et une
rue escarpée nommée Schlossherg, qui abrège, mais qu'on ne saurait
recommander. L'un et l'autre aboutissent à l'entrée du jardin du
château, près de la porte Elisabeth (p. 37).
En faisant le tour du chœur de l'église St-Pierre du côté de la
ville , on arrive au Ludwigsplatz , où s'élèvent les bâtiments de
l'université (pi. 4). construits de 1711 à 1715. L'université (650
à 700 étudiants en hiver, env. 1000 en été), fut fondée en 1386
par rélecteur Robert. Elle atteignit son plus haut degré de pro-
spérité dans la seconde moitié du xvi® s. et au commencement du
XVII®, où elle fut le siège principal de la vie intellectuelle et le bou-
levard du protestantisme en Allemagne , sous les électeurs Othon-
Henri, Frédéric III et Frédéric lY (p. 35) , jusqu'au jour où les
désordres de la guerre de Trente- Ans et les ravages de celle du Pala-
tinat vinrent compromettre son existence. Elle est redevable de sa
réorganisation à Charles Frédéric, qui y appela en 1802 des pro-
fesseurs de renom , et fonda diverses collections et institutions
scientifiques.
Château. HEIDELBERG. I. B. 5. 35
La bibliothèque, dans un bâtiment séparé au S.-E. , et qui compte
300 000 volumes , plus de 3000 manuscrits et 1500 chartes, est ouverte
tous les jours de 10 h. à midi, ou, le mercredi et le samedi, de 3 h. à
5 h. Les autres collections , telles que celle de V Institut archéologique, à
à l'Université; celle du musée zoologique^ et l'importante collection de miné-
ralogie (pi. 6), dans la Grande Rue, n'ont d'intérêt que pour les hommes
spéciaux. Il en est de même du nouveau jardin botanique, du laboratoire
de chi7nie, de VInstitut physiologique, de VInstitut botanique et des cliniques.
Le musée (pi. 5), également sur le Ludwigsplatz , renferme au
troisième la petite galerie municipale , contenant principalement
des tableaux de peintres nés à Heidelberg, tels que Rottmann,
Feuerbach, F ries , etc. Elle est visible le dim. et le mercr. de 11
à 1 h., moyennant 50 pf. , et aussi les autres jours moyennant un
pourboire.
Ij" e'glise des Jésuites (Jesuitenkircbe; pi. 7) a des peintures
polychromes, par Mayerhauser de Carlsrube, et une nouvelle chaire
en marbre, par Steinhseuser.
Sur le Marché (Marktplatz) s'élève I'église du St-Espeit (pi. 8),
édifice du xve s. construit sous le comte palatin Robert ou Ru-
pert: la nef sert aux protestants, le chœur aux catholiques. Ce der-
nier renferme le tombeau de l'empereur Robert (v. ci-dessous) et de
l'impératrice Elisabeth, sœur de Frédéric de Zollern, premier élec-
teur de Brandebourg. — Yis-à-vis, V^hôtel du Chevalier (Gasthaus
zum Ritter), encore tel qu'il a été bâti en 1592 par Charles Bélier,
un réfugié français; c'est presque la seule maison restée intacte lors
de la dévastation de 1693 (v. ci- dessous). — A quelques pas d'ici
se trouve le vieux pont du Neckar (p. 39).
La dernière rue latérale partant du Marché, à dr., est VOberhad-
gasse , à côté de l'hôtel du Prince-Charles ; elle aboutit à la Neue
Schlossstrasse mentionnée ci- dessus. — Les piétons suivent plus
loin la rue principale, puis ils traversent en diagonale le Korn-
marlit, à dr., et ils montent le Burgweg, qui mène en 12 min., à la
fin par une voûte, sur la grande plate-forme (Altan; p. 37) et dans
la cour du château.
Le **château (195 m. d'altit. ; 179 m. au-dessus du Neckar)
est situé sur u.n contrefort boisé du Kœnigsstuhl, dit le Jetten-
bûhl. Il a été commencé sous le comte palatin Rodolphe f^ (1294-
1319) , qui éleva un nouveau bâtiment au-dessous de l'ancien
château mentionné p. 38. Des travaux plus considérables furent
faits par Eo&eri i^^ (1353-1390) %i Robert III (1398-1410; élu
empereur, en 1400). Les électeurs Frédéric /^ le Victorieux (1449-
1476) et Louis V (1508-1544) y jetèrent les fondements de puis-
santes fortifications ; ceux du xvi^ et du xvii^s., notamment Othon-
Henri (1556-1559), Frédéric 1^(1583-1610) et Frédéric V {iQiO-
1621), le malheureux roi de Bohême, mari d'Elisabeth, fille de
Jacques 1er d'Angleterre et petite-fille de Marie Stuart , y ajou-
tèrent tous de magnifiques constructions. Lors de la prise de
Heidelberg par Tilly, en 1622, le château n'eut pas beaucoup à
3*
36 /. E. 5. HEIDELBERG. Château.
souffrir. Charles -Louis {1(532 -IQSO)., sous le gouvernement du-
quel le pays se remit des maux de la guerre de Trente Ans, en fut
le restaurateur. Ce sont les guerres dévastatrices de Louis XIV,
revendiquant le Palatinat après la mort du dernier électeur pro-
testant Charles (1685), qui ont amené la désolation que nous
voyons maintenant. Le 24 oct. 1688, le géne'ral français comte
Mûac devint maître, par capitulation, de la ville et du château,
qu'il occupa pendant tout l'hiver; mais l'approche de l'armée
allemande le forçant de battre en retraite, il fit sauter toutes les
fortifications et mettre le feu à l'intérieur du château et à une
partie de la ville, le 2 mars 1689. Ce qui en était resté fut dé-
truit quatre ans plus tard, en mai 1693, aussi parles troupes
françaises, sous les ordres du maréchal de Lorges: toute la ville
fut alors saccagée et brûlée avec une barbarie inouïe. L'électeur
Charles-Théodore (1742-1799) se proposait de faire restaurer le
château, quand, en 1764, la foudre vint frapper et incendier tout
ce qui en restait encore debout. Il est en ruine depuis cette époque.
Pour rétendue et la situation, ce sont les ruines les plus grandioses
et les plus belles de toute l'Allemagne. Aucun château moderne de
ce pays n'offre peut-être une telle richesse d'architecture.
Les parties extérieures de cette vaste construction, sauf au N.
ou du côté du Neckar et de la ville, étant presque exclusivement
des ouvrages de défense, il n'y a de remarquable au point de
vue de l'architecture que les façades de la *cour.
Pour visiter l'intérieur du château, on prendra une carte à l'endroit
désigné sur notre plan du château (p. 33) par le nO 14. Tarif pour voir
toutes les curiosités, y compris le gros tonneau: 1 personne, 1 c^C, 2 pers.,
1 Jl.W\ 3 pers. et plus, chacune 50 pf. On est conduit dans l'Otto-Hein-
richsbau et à la tour octogone, puis, du Ruprechtsbau, par de longs eorri-
pors en partie sous terre, à la grosse tour (p. 37), et ensuite à la chapelle
et dans la cave. Pour le tonneau seul: 1 pers., 20 pf. ; 2 ou 3 pers.,
30 pf.; un plus grand nombre, iO pf. par personne.
Ij-^^'Otto-Heinrichsbau (construction d'Othon-Henri , pL 15),
élevé en 1556, la production capitale de la renaissance en Alle-
magne , attire d'abord les regards et mérite une attention particu-
lière. Sur un sous-sol spacieux s'élève un palais composé de trois
étages, d'ordre ionique et d'ordre corinthien, le tout richement
orné de belles sculptures. L'entablement de sa magnifique *porte,
où l'on monte par un double perron, est supporté par des cariatides.
Au-dessus se voit le buste de l'électeur, avec ses armes et une
inscription: « Othon-Henri , parla grâce de Dieu, comte palatin
du Rhin, grand écuyer tranchant et électeur du saint-empire ro-
main, duc de Basse et de Haute Bavière ». Les statues dans les
niches de la façade sont d'A. Colins de Malines; elles ont une
signification symbolique : dans le bas , Josué , Samson , Hercule et
David; au milieu, la Force, la Justice, la Foi, l'Amour et l'Es-
pérance; dans le haut, Saturne, Mars, Vénus, Mercure et Diane;
sur la balustrade, Apollon et Jupiter. Dans les arcades des
fenêtres, des médaillons d'hommes célèbres de l'antiquité.
Château. HEIDELBERG. I. B. 5. 37
L'aile dite ^Friedrichshaïc (pi. 9), de 1601 à 1607, est une con-
struction inférieure à la précédente comme ornementation, mais peut-
être supérieure par les proportions. Elle a quatre étages composés
d'autant d'ordonnances: dorique, toscane, ionique et corinthienne.
Les 16 statues des niches représentent Charlemagne, Othon de
Wittelshach et les princes du Palatinat jusqu'à Frédéric lY.
A g., dans le coin, se trouve l'entre'e de la cave (pi. 10; carte, v.
ci-dessus) qui renferme le fameux tonneau de Heidelherg ^ dont la contenance
est de 212 m. eub. (283229 bouteilles), et qui mesure 13 pas de long sur
11 de large. Il fut construit en 175i et il est le quatrième grand ton-
neau qui occupe cette place : le premier e'tait de 1591, le second de 1662,
le 3^ de 1728. En face une statue en bois de Perkeo ^ le fou de Charles-
Philippe, «petit et che'tif de taille, mais un géant pour la soif»; il y a
là pour le visiteur une innocente plaisanterie.
La galerie municipale d'objets d'art et d'antiquités est au premier
étage du Friedrichsbau (entrée, nO 14 sur le plan; 40 pf., billets à prix
réduits pour une société). Il comprend des portraits de princes de la
maison palatine, d'hommes d'Etat, de généraux, de professeurs de l'uni-
versité; des chartes, des médailles, des vues du château à différentes
époques, un modèle du même château en liège et un plan relief des en-
virons de Heidelberg. — L'ancienne chapelle du château contient des
monuments en pierre, trouvés aux environs de Heidelberg.
Un passage voûté conduit sous cette aile à W^grande plate-forme
(Altan) , flanquée de deux tourelles (1610) ; on y a une vue magni-
fique. C'est là qu'aboiitit le chemin mentionné p. 35 (Burgweg).
A côté du Friedrichsbau, à g., se voit le bâtiment dit Ruprechts-
Halle ou Bandhaus (pi. 8), probablement construit par Rupert ou
Robert I^^", mais transformé plus tard. Puis, en arrière, la plus an-
cienne partie du château, VAUe-Bau (pi. 7), un reste de ce qui fut
construit par Rodolphe I^^, et plus loin
Le Euprechtshau (pi. 6), construction gothique simple, élevée
sous Robert III. L'aigle impériale, avec les armes du Palatinat,
rappelle que l'électeur fut plus tard empereur d'Allemagne.
En face , un puits (pi. 23) avec quatre colonnes de granit , qui
Ornaient jadis le palais de Charlemagne à Ingelheim , et que le
comte palatin Louis a fait transporter ici ; elles proviennent peut-
être du Felsberg (p. 29).
La porte sous le donjon (pi. 5), de forme carrée, et le pont qui
traverse le fossé du château, donnent entrée dans le *.tardin établi
depuis 1804 sur les décombres des fortifications. L'université y a
une pépinière riche en spécimens rares d'arbres d'essence résineuse.
A dr. , non loin de l'entrée 0. du château, où aboutissent la
Neue Schlossstrasse et la rue du Schlossberg mentionnées p. 35, se
trouve la porte Elisabeth (pi. 1), bâtie par Frédéric V en l'honneur
de sa femme (p. 35). Cette porte forme l'entrée du Stûckgarten,
jardin occupant la place du bastion qui défendait le château à l'O.,
avec la grosse tour (pi. 2), dont les Français ont fait sauter la partie
antérieure. Entre la même tour et le Friedrichsbau se trouve l'Eîigf^i-
sche-Bau ou Elisalethenlau (pi. 3), aussi du temps de Frédéric Y.
La H our fendue (Gesprengte Thurm; pi. 18), au S. du château,
dans le fossé à l'E. de l'entrée principale, est d'une construction si
38 I. R. 5. HEIDELBERG. Molkencur.
solide que les Français n'ont pas réussi k la détruire en 1689. Elle
ne résista pas, il est vrai, à l'effet delà poudre, mais au lieu de tomber
en morceaux, elle n'a été que fendue et il s'en est détaché un frag-
ment considérable, qui a été lancé dans le fossé, où il est en-
core couché comme un bloc de rocher. Cette tour mesure 28 m. de
diamètre et ses murs ont 6 m. 50 d'épaisseur. De longues galeries
casematées s'étendent en dessous et sur les côtés.
Un des plus beaux points du jardin du château estlà^Graoïde
Terrasse, au N.-E., qui date de 1613 ; elle offre en même temps une
vue complète de l'ensemble du château. — Sur le chemin qui y con-
duit se trouve un restaurant, où il y a souvent concert l'après-midi.
Derrière la terrasse, l'ancien Schloss- Hôtel, transformé en Curhaus.
A 1/2 h- à l'E. se trouve le Wolfshrunnen (fontaine au loup), jadis
séjour favori de Frédéric V et de sa femme Elisabeth. Suivant la tra-
dition , Jetta, la belle magicienne, y aurait été déchirée par un loup.
Il y a de belles truites dans les étangs. Restaurant et hôtel. Près de
là, le réservoir du nouvel aqueduc de la ville. On peut aller plus loin,
par un chemin qui offre de beaux points de vue, en 1/2 l^-i à Schlierhach
(restaur. et pens. Vœlcker), station de la ligne du Neckar CP-.39), et, en.
traversant la rivière, à Ziegelhausen (*hôt. Zum Adler), village très fré-
quenté par les habitants de Heidelberg: on y trouve toujours des bar-
ques pour le retour.
Le chemin de la Molkencur (20 min.) monte d'abord l'escalier
en face de la tour fendue, entre des murailles couvertes de lierre
et par une petite porte, jusqu'au grand chemin qui passe derrière
lé château; là, un poteau indique la direction à suivre. On aie
choix entre ce chemin lui-même ou un sentier qui monte en zigzag.
En prenant ce dernier, on rencontre encore au bout de quelques
minutes , à dr. , un troisième chemin qui mène aussi à la Molken-
cur, le «Friesenweg». Il y a plusieurs poteaux.
La *Molkencur (301 m. ; 105 m. au-dessus du château), sur une
saillie de la montagne, est im petit restaurant d'où l'on a une vue
magnifique et surtout un coup d'œil unique en son genre sur le
château. C'est là que se trouvait le plus ancien château de Heidel-
berg, où le comte palatin Othon l'Illustre (1228-1253) transféra sa
résidence, qui était précédemment à Stahleck (p. 231). Ce château
a été détruit par une explosion de poudre en 1537 et il en resté
peu de chose.
En prenant au S. derrière le restaurant de la Molkencur et suivant
le grand chemin , on arrive bientôt à un carrefour où il y a un poteau
indicateur: en face, on monte au Kœnigsstuhl ; à g. , on descend aa
château; à dr., on descend à la ville, par la rue qui aboutit au Klingen-
thor (p. 34). 15 à 18 min. plus loin de ce côté se détache, à g., un
autre chemin qui monte aussi et sur lequel se trouve, à 6 min. de là, un
*banc offrant un coup d'œil splendide de la partie supérieure de la ville
et du château. Quelques pas plus loin, une petite construction en saillie
avec un parapet, la Kanzel (chaire), d'où se voient la ville et la plaine.
La vue est encore plus étendue 5 min. plus loin, du Rondel («Hutte» sur
notre carte). 11 y a près de là un poteau indiquant un large chemin qui
conduit à la gare (Bahnhof) , en passant entre de beaux châtaigniers;
c'est celui de la Wolfshœhle, qui aboutit près de l'hôtel Victoria (p. 33).
— Un sentier immédiatement derrière le rond-point conduit en 20 min.
à peine au sommet du *Geisberg (375 m.), où il y a depuis 1876 une tour
•,tuU. HEIDELBERG. I. R. 5. 39
offrant l'une des plus belles vues des environs. 20 min. plus loin, le
Speyererhof, endroit très fréquenté par les promeneurs, où il y a un
hôtel (pens., 4 o^iôO). On met 30 à 40 min. pour aller de là à la gare
de Heidelberg.
Le Kœnigsstuhl (siège du Roi) , hauteur atteignant 568 m. d'altit. et
qu'on nomme aussi Kaiserstuhl (siège de l'Empereur), depuis la visite de
l'empereur d'Autriche François I^^", en 1815, est facile à atteindre en
3/4 d'h. de la Molkencur, par un sentier bien ombragé, qu'indique une
pierre sur la route de voitures menant au château, ou en 1 h. par le
grand chemm. Du haut de sa tour (29 m.), construite en 1832, on a la
vue la plus étendue sur les vallées du Neckar et du Rhin, l'Odenwald,
les montagnes de la Haardt, le Taunus et la Forêt-Noire, jusqu'au mont
Mercure, près de Bade. On y trouve un restaurant, et il y en a encore
un meilleur 20 min. plus loin , au Kohlhof (bonne pension) , d'où l'on a
une belle vue sur le Dilsberg et la vallée du Neckar.
Le vieux pont du Neckar, de 210 m. de long sur 9 de large, a été
construit de 1786 à 1788, par Charles-Théodore, électeur palatin.
Sur les piles sont les statues de Minerve et de l'électeur.
Il y a un pont neuf à 1200 m. en aval, près de Neuenheim. On
y a une très belle vue. Neuenheim fait partie de Heidelberg. Ses
jardins-restaur. (Zur Krone , Zum Schiff, etc.) sont très fréquentés
le soir.
Le •■•■Philosophenweg , chemin à mi-hauteur sur le versant du
Heiligenberg , au milieu des vignes, est depuis longtemps célèbre
pour la vue qu'il offre sur la ville, le château, la vallée du Neckar
et la plaine du Rhin jusqu'à la Haardt. Il y a un restaur. recom-
mandé dit Philosophenhcehe , où conduit un chemin à degrés
entre les deux ponts, en face de l'établissement de bains. Le mieux
est d'y monter de Neuenheim , par le premier chemin à dr, non
loin du pont neuf. On en redescendra par la vallée latérale nommée
Hirschgasse ; en passant à un local fameux parmi les étudiants de
Heidelberg, et l'on se retrouvera au bord du Neckar (pi. A 1). Cette
promenade demande à peine 1 h. — Il y a depuis 1885 une tour
belvédère (381 m. d'altit.) sur le premier sommet du Heiligenberg,
où l'on monte en ^/^ d'h. env. du vieux pont du Neckar.
Sur la route de Ziegelhausen (p. 38), en amont, le restaur. Ick-
rath et le KucJienhœuschen (restaur. Schaeck) , d'où l'on a une très
belle vue du château.
II. Vallée du Neckar, de Heidelberg- à Neckareiz.
Voit' la carte p. 24.
La *vallée du Neckar, au-dessus de Heidelberg, offre l'occasion
de faire de belles excursions , que facilite beaucoup le chemin de
fer de Neckareiz (48 kil. ; 2 h. V2 à 3 h. ; 3 o^ 90, 2 c/^ 60, 1 cS. 60).
Départ de la gare du Carlsthor (pi. AB 1), à 3 kil. de la gare prin-
cipale , qui communique avec elle par un tunnel passant sous le
château.
Plus loin, à g., sur la rive dr. du Neckar, l'ancien couvent dit
Stift Neuburg (restaur. Zur Stiftsmiihle) , dans un beau site, et
Ziegelhausen (v. ci-dessus). — 3 kil. Schlierbach.
40 J. R. 5. VALLEE DU NECKAR.
8 kil. Neckargemund (hôt, : Pfalz, Anker)^ petite ville riante de
1865 hab., à l'embouchure de VElsenz, dont le chemin de fer de
Meckesheim (p. 41) et de Heilbronn remonte la vallée. Jolies pro-
menades axi Bockfelse7i , au Tilly - Stein , au château àQ Eeichen-
stein, etc. — La ligne de la vallée du Neckar traverse cette rivière,
passe par un tunnel dans la vallée de Schœnau, qui débouche près
de Neckarsteinach, et atteint la gare de cette petite ville, située tout
à fait dans le haut.
13 kil. Neckarsteinach (hôt.: Harfe, avec jardin au bord du
Neckar; Zum Schwalbennest, en face de la gare, recommandé), pe-
tite ville de 1500 hab., dans un site des plus pittoresques. C'était
la résidence des Steinach, dont quatre manoirs y rappellent la puis-
sance. L'un deux, celui du milieu, aujourd'hui au baron de Dorth,
a été restauré dans le goût ancien ; il est fort bien aménagé et pos-
sède un parc. Le Hinterhourg ou Schadeck est le plus ancien; le
Schwalhennest (Nid d'hirondelle), le plus élevé et le dernier (1 h.
aller et retour de Neckarsteinach), est perché sur le bord à pic d'une
carrière. Belle vue de sa tour sur la jolie vallée du Neckar, L'église
de cette petite ville renferme beaucoup de pierres monumentales des
Steinach.
En face se dresse, sur une haute montagne conique couverte de
bois, le Dilsberg (333 m.), ancien château fort qui fut vainement
assiégé par Tilly durant la guerre de Trente- Ans et qui servait en-
core de prison au commencement de ce siècle, surtout pour les étu-
diants tapageurs de Heidelberg. La captivité ne devait pas être
rigoureuse, car on rapporte que, des étrangers ayant demandé un
jour à visiter cette prison , le gardien leur répondit que cela était
impossible, que les prisonniers étaient allés faire un tour dans
rOdenwald et avaient emporté les clefs.
17 kil. Neckarhausen. — 20 kil. Hirschhorn (aub. : Zum Natura-
listen)^ localité excessivement pittoresque, au pied d'un beau château
bâti à une grande hauteur sur un rocher, jadis résidence de la famille
très importante des Hirschhorn ou Hirzhorn, qui construisirent en
1406, dans le bas, un couvent de carmélites dont il reste encore la
belle chapelle, aux tours surmontées de flèches et renfermant beau-
coup de monuments des mêmes seigneurs. La chapelle d'Ersch-
heim, du style goth. tertiaire (1517), de l'autre côté du Neckar,
contient aussi de leurs monuments. — Puis deux tunnels.
29 kil. Eberbach {buffet; hôt.: *Leininger Hof ; ^Krone, avec
jardin, pas cher), vieille petite ville des princes de Linange , qui
compte 4858 hab. et fait un grand commerce de bois. On monte de
là en 2 h. au Katzenbuckel (628 m.) , la plus haute montagne de
rOdenwald, composée de grès de diverses couleurs, traversé de
dolérite au sommet: un guide n'est pas absolument nécessaire. De
la tour qui le couronne , on a une très belle vue sur la vallée du
Neckar, le grand-duché de Bade, le Wurtemberg jusqu'à l'Alb et la
SCHWETZINGEN. I. R. 5. 41
Forêt -Noire — Ligne d'Erbach-Hœchst-Darmstadt (Francfort),
V. p. 32.
On passe plus loin devant les ruines de Stolzeneck, château bâti
au XIII® s., sur la rive gauche. — 38 kil. Zwmgenberg (aub. Zum
Schiff), sur la rive dr., resserré entre la montagne et la rivière. On
y voit un château imposant, dans un site pittoresque, reconstruit
au XVI® s. et aujourd'hui restauré , ayant encore cinq tours sur huit
qu'il avait d'abord. Il est la propriété du grand-duc de Bade , qui
l'a rendu de nouveau habitable et bien décoré. L'ascension du
Katzenbuckel (v. ci-dessus) peut se faire également d'ici. — 41 kil.
Neckargerach, sur la rive dr. Dans le haut, les ruines du château
de Minnehourg, détruit durant la guerre de Trente-Ans. La vallée
s'élargit en cet endroit. Sur la rive g., la Reiherhalde , nommée
ainsi (coteau des Hérons) à cause des troupes de hérons qui s'y sont
établies; Obrigheim et, un peu plus loin, les ruines du château de
JDaitchstein. A Diedesheim , un pont de bateaux sur le Neckar. —
Tunnel de 800 m.
48 kil. Neckarelz, à l'embouchure de VElz dans le Neckar. On
y voit une ancienne maison des Templiers, du style goth. tertiaire.
En face, le château de Neuhoia-g. On peut retourner de Neckarelz à
Heidelberg par la ligne de Meckesheim : même distance et mêmes prix
que ci-dessus jusqu'au Caiisthor. Stations : Ashach, Aglasterhausen.
Helmstadt, Waihstadt, Neidenstein, Escheïbronn, Meckesheim, où
aboutit la ligne deHeilbronn ; Mauer, Bammenthal, Neckargemund,
etc., comme ci-dessus.
Au delà de Neckarelz, dans la direction de Wurtzbourg, se
trouve Mosbach (hôt. : PHnz Cari, assez bon; Badischer Hof), pe-
tite ville ancienne et industrielle, sur l'Elz. Voir V Allemagne, par
Baedeker.
De Heidelberg à Spire, chemin de fer, 26 kil. en 1 h., pour
2 cél. 50, 1 cM. 70 et 1 c/fl 10. — 6 kil. Eppelheim. — 8 kil. Plank-
stadt.
10 kil. Scbwetzingen (hôt. : ^Erhprinz, ^Hirsch, Adler, à l'en-
trée du château; Hassler, près de la gare), jolie petite ville de 4943
hab., très fréquentée par les habitants de Heidelberg. Son château,
construit en 1656 par l'électeur Charles - Louis , détruit par Mélac
en 1689 et rebâti plus tard, était la résidence de l'électeur au com-.
mencement du xviii® s. — Les ^jardins (v. le plan p. 42) ont été
tracés au milieu du xviii^s., sous Charles - Théodore , dans le style
de celui de Versailles, et les magnifiques rangées d'arbres des plan-
tations françaises ont été entourées de nos jours de parties dans le
genre anglais. Ces jardins occupent une superficie de 47 hectares
et offrent une série de curiosités dans le goût du xviii® s.: statues,
temple, ruines artificielles, mosquée à hauts minarets, etc. Les eaux
jouent tous les jours de la mi-avril à la mi-octobre. Le mieux est de
tourner à dr. dans la partie circulaire ; la visite dure env. 2 h.
42 I. R. 6. MANNHEIM.
C'est à Schwetzingen qu'on rejoint la ligne de Mannheim à Carls-
Tulie (p. 44) et que se détache l'embranch. de Friedriclisfeld (p. 28).
Celle de Spire traverse le Rhin sur un pont de bateaux en fer à
(21 kil.) Altlussheim. — 24 kil. Rheinstation , stat. près de la ca-
thédrale. — 26 kil. Hauptstation , la gare, 10 min, plus loin. —
Spire, V. p. 134.
6. Mannheim et Ludwigshafen.
Gares: gare principale (Hauptbahnhof; "restaur.) au S, de la ville
(pi. I K 5; p. 44) , pour les trains de Heidelberg et Francfort (R. 3) , de
Ludwigshafen (p. 44), de Schwetzingen-Carlsruhe (p. 44) et pour ceux
de Francfort par la Riedbahn (p. 15); — gare secondaire de cette der-
nière ligne au pont du IsTeckar (pi. G- H 1).
Hôtels: *Pfœlzer Hof (pi. b, G H 3-4) . au coin du Paradeplatz et des
Planken (cb., 2 cS. ; serv., 50 pf. ; déj., 1 J(. 20), maison de premier ordre,
ayant de bons vins; Kaiserliof , aux Planken, en face de la poste, nou-
veau; — *Deutscher Hof (pl.c,G4), très fréquenté par les voyageurs de
commerce (ch. et serv., 2 cS. 50); Langeloth (pl.g, H3), près du Strob-
markt, également bon; Landsherg , petit, près de la gare du Mein et du
Neckar; Kœnig von Portugal (pi. d,G3), aux Planken; Zum Neckarthal^
près du pont du Neckar (ch., 1 Jl. 20 à 1 c4i 50).
Restaurants : Arche Noah (Arche de Noé), F 5, 2; RosenstocTc^ N3, 5, près
du Kaufhaus, bonne maison ancienne. — BRASSEPaES: Café Bavaria,
P5, 1; C. Victoria, P3, 11; Stern, B2, 14, près du théâtre; Ballhaus , aile
oecid . du château, dans le jardin; restaur. du Stadtpark.
Bains du Rhin, au-dessus du pont fixe.
Fiacres; de la gare ou du bateau à vap. dans la ville, 1, 2, 3, 4 pers.,
50, 70, 90 pf. et 1 cS. 10; pour Ludwigshafen, 1 ^. 50, 1 cS. 70, 1 J(. 90 et
2 cS. 10. — Courses dans Mannheim, 1/4 d'h., 1 ou 2 pers.. 50 pf. ; 3 ou
4 pers., 90 pf. ; 1/2 b., 80 pf. et 1 J(. 20, etc.
Tramways: de la gare principale au Rheinthor et de la gare de la
Riedbahn au pont du Rhin, 15 pf. ; à Ludwigshafen, 25 pf. V. le plan.
Bateaux à vapeur. Le débarcadère est en aval du pont, à 15 min.
de la gare de Ludwigshafen, à 20 de celle de Mannheim: v. le plan. Pour
Mayence, en 4 h. 1/21 P^^" Worms.
Poste, aux Planken, 0 2,6.
Mannheim (84 m.) est une ville de 61 210 hab., dont la moitié
catholiques , non loin de l'embouchure du Neckar dans le Rhin et
reliée par un pont fixe à Ludwigshafen (p. 44) , situé en face , sur
la rive g. du fleuve. Elle ne date que de l'année 1606, où elle
fut fondée par Frédéric IV, électeur palatin. Cette ville a dû.
son ancienne splendeur à l'électeur Charles-Philippe, qui quitta
Heidelberg (p. 34) pour se fixer ici en 1721 ; mais son premier suc-
cesseur, Charles-Théodore, transféra à son tour la résidence à Munich,
en 1778. Mannheim est la ville la plus régulière de l'Allemagne,
car elle est composée de 110 carrés qui rappellent les cases d'un
échiquier. Les maisons s'y désignent, d'après le système américain,
par des lettres et des numéros. Le commerce fait de Mannheim une
des premières places marchandes de la partie supérieure du Rhin;
les principaux articles sont le tabac, le café, les grains et le pétrole.
On y a ouvert en 1875 un vaste port.
Le château (pi. GrH5), grand édifice de 356 m. de long, con-
MANNHEIM. I. R. 6. 43
struit de 1720 à 1729 et détruit partiellement en 1795, renferme
maintenant des musées d'antiquités, de peinture et d'histoire natu-
relle. Le premier est public le dim., en été, de 11 h. à 1 h., les
autres le dim. et le mercr. de 11 li. à 1 h. et de 3 à 5 , et ils sont
toujours visibles moyennant un pourb. (1 c//l.).
Musée d'antiquités, dans le bâtiment du milieu, entre'e en face de la
Friedriehstrasse. — I^^ salle: plans et vues du Palatinat, portraits de
princes palatins, sceaux, jnédailles, sculptures du moyen âge. — II© salle :
objets d'art du moyen âge, bronzes, souvenirs de'Sand, meurtrier de
Kotzebue (1819). — III^ salle: vieilles sculptures en bois. — IV^ salle:
objets ebinois, japonais, indiens et américains. — V^ salle: objets
romano-germaniques trouve's aux environs et dans les fouilles de Mayence,
d'Osterburken (*casque de légionnaire romain) et de Wallstadt. —
VI^ salle: urnes cinéraires étrusques, en albâtre et en terre; objets
trouvés dans des tombeaux étrusques, vases grecs, terres cuites grecques
(♦jeune fille de Tanagre), marbres et bronzes. — Sur le devant du même
bâtiment, une collection de plâtres provenant de Paris (1803). — Salle des
MONUMENTS ROMAINS: 6, Mithras , bas-relief; 19, pierre votive, dédiée à
Visucius; 11, Mercure et Bacchus enfant, bas-relief imité du Mercure de
Praxitèle; 46 (num. rouge). Mercure, bas-relief; 23, Un changeur; 7 et 8,
colonnes milliaires; 77, autel des Quatre-Dieux; *24, pierre de matrone
de Rœdingen (Juliers) ; 40 (rouge), pierre dédiée à Mars et à Nemetona,
divinité de Spire; 83, au pilier du milieu, autel des Quatre-Dieux ; 11
(rouge), autel des 7 divinités de la semaine, ayant servi de fonts baptis-
maux; 39, pierre tumulaire d'un cavalier; 73, devant d'un grand sarco-
phage; 36 (rouge), pierre votive avec un bas-relief représentant un génie
ailé; 52, Pierre tumulaire d'un trompette; 21 (rouge) et 59, cavalier avec
un géant; 14 (rouge), l'Amour et Pan; 13 (rouge), torse de Mercure; 65,
Mercure et Hygie, bas-relief; 74, autel des Quatre-Dieux; 68, statue de
légionnaire.
Dans l'aile de l'E., dont l'entrée est en face de la Stephanstrasse, se
trouvent le cabinet d'histoire naturelle et la bibliothèque publique,
ouverte tous les jours de 11 h. à 1 h.
Galerie de peinture, visible gratuitement les dim." et les merer. de
11 h. à 1 h. et de 3 à 5, moyennant un pourboire les autres jours (1 c4Q.
— Vestibule, oeuvres de peintres badois modernes : Ch. Kuntz^ plusieurs
tableaux représentant des animaux; Rod. Kuntz^ même genre de peinture;
813, Jean Kirner, Paysan italien dans sa maison; 300, 307, 3farie Ellen-
rieder, tête d'enfant; le Christ; 301,302, D. Fohi\ les Bords du Chiemsee
(Bavière); le Château d'Eberstein (p. 81) ; Bern. Pries, paysage, dans les
montagnes; F. Dietz , Destruction de Heidelberg, esquisse; A. de Bayer,
Au couvent; Verhas, Heidelberg, aquarelle. — I^e salle: 34, 35, L. Cranach,
la Mort de la Vierge et la Visitation; la Nativité de J.-C. et l'Annon-
ciation; 24, HolbeinC>), portrait d'un Oriental; 25, Ross, un Sénateur de
Francfort; 19, 33, Hamilton , Gibier mort; 122, 131, Ferd. Kohell , deux
grands paysages. — 11^ salle: 60, Hondecoeter, Oiseaux. — Tlie salle:
119, Rubens, portrait de sa première femme, Isabelle Brant; 87, 88, Ruisdael,
paysages. — IV^ salle: 121, Adr. Brouwer , Opération médicale; 123,
122, 124, 126, Rembrandt, le Christ devant Pilate; Deux prêtres; Un
philosophe; la Femme adultère devant J.-C, camaïeu; 127, Potter, Bœufs;
128, Rembrandt, portrait de femme; 141, Ruysch , Fruits; 163, Weenix,
Gibier mort; 183, 182, Terburg, Leçon de chant; Faiseuse de dentelle; 190,
Wouwerman, Pillage. — Ve salle : 193-196, Dav. Téniers le Jeune, Scènes
diverses à la campagne; 200, Adr. van Ostade, Paysans; *201, Dav. Téniers
le J., Noces de paysans; 205, 219, 222, Téniers, Paysans occupés à jouer;
Emouleur; Concert de paysans; 223, Pverdingen, paysage; 235, /. Vernet,
Mer calme; 253, Lebrun, po"rtr. d'un conseiller. — VI^ salle: 259, Cignani,
Joseph et Putiphar. — Vlie salle, collection de la ville: Kaulbach, étude
de tête de femme; Wenglein , paysage; Roux, animaux; Defregger, deux
têtes, études; Gude, marine; A. Achenbach, Une plage; K. Rottmann, pay-
44 J. R. 6. LUDWIGSHAFEN.
sage d'Italie; K. Hoff^ Capucin chez des paysans; E. Griitzner, scène des
Joyeuses Commères-, F. Voltz , Etable; G.Max, tête de femme; Dressler,
paysage d'Italie; Meissonier, Page; Spitzioeg, Sentinelle sur les remparts;
Schirmer , Expulsion du paradis; Siegert, le Dernier de sa race. —
VIII^ SALLE : exposition permanente de l'Union des Arts. — IX^ salle :
estampes.
Le théâtre (pi. 10) a été construit de 1776 à 1779 et restauré
en 1854. Sa troupe est une des meilleurs de l'Allemagne du Sud.
Les premières pièces de Schiller y furent représentées en partie
sous la direction de ce poète et avec le concours d'Iffland.
Sur la place voisine, qui porte son nom, une statue de Schiller
(pi. 4), par Cauer. A dr. et à g. se trouvent les statues de l'acteur
Iffland (pi. 3; m. 1814), qui débuta dans sa carrière à Mannheim,
et de Dalberg (pi. 2; m. 1806), intendant du théâtre de la ville
jusqu'en 1803. Ces deux dernières statues, par Wiânmann, ont
été données par le roi Louis 1^^ et érigées en 1864 et 1866,
Nous nommerons encore parmi les édifices de Mannheim : Ve'glise
des Jésuites (pi. 5), bâtie en 1733, et richement décorée de dorures et
de marbre; V arsenal (pi. 11), de 1777-78, aujourd'hui caserne d'in-
fanterie ; la nouvelle synagogue (pi. 9), du style byzantin et ornée de
dorures et d'arabesques; la gare 'princvpale (Hauptbahnhof; pi. I
K5), construite en 1870-76, sur les plans de Helbling, de Carlsruhe.
Un 'pont suspendu sur le Neckar (1845), au N., conduit au fau-
bourg du Neckar (gare de la Riedbahn, p. 15): v. le plan (HGl).
Mannheim communique avec Ludwigshafen par un pont à
treillis (pi. G 6), qui traverse le Rhin dans le haut de la ville et qui
sert également au chemin de fer et au public; il a de belles entrées,
d'après Durm, avec des groupes de figures par Moest.
Ludwigshafen. — Gare, non loin du Ehin (pi. D 6) : pour Neusîadi,
etc., V. p. 127; TFor??i5, p. 118; Spire, p. 134. Les voyageurs qui sont venus
de Mannheim par le pont ou qui veulent y aller, changent de voitures
à Ludwigshafen. -^ Hôtels: Deutsches Haiis, dans la ville; Drei Mohren,
Pfœlzer Hof , Stadt Miinchen, modestes. — Restaueaîît : Gesellschajtshaus,
en face de l'église catholique, avec jardin et bains. Excellente bière à
la brasserie Heim.
Ludwigshafen est une ville de 21 049 hab., jadis tête de pont de
la vieille forteresse de Mannheim, à plusieurs reprises le théâtre
de combats sanglants pendant les guerres de la révolution. Ludwigs-
hafen (Port-Louis) a été fondé en 1843, et son importance, comme
place de commerce, grandit tous les jours. Ses quais et ses deux
églises neuves, du style roman et du style goth., sont remarquables.
On travaille à l'agrandissement du port.
De Mannheim à Carlsruhe, 62 kil., ligne de la vallée du Rhin,
en 1 h. V4 à 2 h., pour 5 c^l., 3 c/f(. 30 et 2 cM. 15. Au commence-
ment du trajet et à Schwetzingen, à g., les hauteurs des environs
de Heidelberg, avec la tour du Kœnigsstuhl. — 3 kil. Neckarau.
— 8 kil. Rheinau. — 14 kil. Schwetzingen (p. 41). Puis un bois
d'essence résineuse. On voit presque toujours à dr. les montagnes
du Palatinat. — 22 kil. Hockenheim. — 25 kil. Neulussheim. —
DURLACH. I. R. 7. 45
31 kil. Waghœusel. — 39 kil. Wiesenthal. — 40 kil. Graben-Neu-
dorf , où passe un embranchement qui conduit de Germersheim
(p. 138) à Bruchsal (v. ci-dessous). — 47 kil. Linkenheim. — 50 kil.
Leopoldshafen. — 53 kil. Eggenstein. — 56 kil. Neureuth. — 62 kil.
Carlsruhe (p. 46).
7. De Heidelberg à Carlsruhe.
54 kil. Chemin de fer badois. Grande vitesse: 1 h. I/4 ; 5 J(. 05,
3 cS. 60. Trains ordinaires : 2h. : i Ji. iO, 2 c4i 95, 1 Ji 90.
Heidelberg j v. p. 33. — 4 kil. Kirchheim. — 8 kil. St-Ilgen.
— 14 kil. Wiesloch. Le village est à V4 d'^i' de distance. — 19 kil.
Both-Malsch. — 22 kil. Mingolsheim. Avant Langenbrûcken, on
passe devant l'ancien château de Kislau (à dr.) , actuellement une
prison de femmes.
24 kil. Langenbriicken (hôt. : Oc/ts; Sonne), village connu par
ses eaux sulfureuses. — 28 kil. Ubstadt.
33 kil. Bruchsal (hôt. Kellev, Rose, près de la gd.x%-, Badischer
Hof, dans la ville; bon buffet derrière le gare), ville de 11 657 hab.,
l'ancienne résidence des princes -évêques de Spire. Leur château,
jolie construction du commencement duxviii^s., mérite une visite
à cause de sa décoration (fresques de Zick) et de son jardin. En
face s'élève un bâtiment semblable à un petit château; c'est un ré-
servoir d'eau. L'espèce de forteresse qu'on aperçoit à g. du chemin
de fer est une prison cellulaire, bâtie par Hûbsch en 1845. Dans
Ve'glise St-Pierre se trouve le caveau des derniers évêques. Monu-
ment des Guerriers (1870-71), dans le style de la renaissance alle-
mande. Buste de l'ancien ministre Beck (m. 1855). — Chemin de
fer du "Wurtemberg (Stuttgart), v. V Allemagne, par Bsedeker.
De Bruchsal a Germersheim, 26 kil., chemin de fer badois, en 50 min.
à Ih., pour 2 cU. 70, 1 dl. 80 et 1 cK 15. Stat. : 4 kil., Carlsdorf; 9 kil.,
Graben-Nevdorf (v. ci- des sus) \ 14 kil., Euttenheim; 18 kil., Philippsbourç\
ancienne place forte de'mantelée par les Français en 1800 ; 21 kil., Rheins-
heim. On traverse le Rhin avant d'arriver à^ Germersheim (p. 138).
38 kil. Unter-Grombach. Près de là, sur la montagne, la cha-
pelle St- Michel. — 42 kil. Weingarten. Sur une colline voisine,
la tour du château en ruine de Schmalenstein.
50 kil. Durlach (hôt. : Zwr Carlsburg), petite ville de 7600 hab.
Sur la montagne, le Thurmberg, se trouve un vieux donjon d'origine
romaine (?), visible de fort loin, et d'où l'on a une vue magnifique.
Il faut 20 min. pour y monter.
De Durlach 1 Pfoezheim, 26 kil., chemin de fer badois, et de là à
WiLDBAD, 23 kil., chemin de fer wurtembergeois, en tout 1 h. 1/2 à 3 h. de
chemin de fer, pour 4 Ji, 2 c/^. 70 et 1 J{. 70. On traverse la fertile vallée
de la PJi7iz. — 2 kil. Grœtzingen. — 5 kil. Berghausen. — 8 kil. Sœllmgen.
— 10 kil. Kleinsteinbach. — 12 kil. Wilferdingen (aub.: Krone). Puis par
les versants septentrionaux de la Forêt-Xoire. — 15 kil. Kœnigshach. —
19 kil. Ersingen. — 22 kil. Ispringen.
26 kil. Pforzheim (hôt. : *Avtenrieth ; Schicarzer Adler ; Rappen)^ ville
très industrielle, de 2i207hab., au confluent de VEnz, delà Wiirm et de
46 I. R. 7. WILDBAD.
la Nagold. Plus de 10000 pers. y sont occupées à la fabrication de rorfè-
vrerie et de l'argenterie. La belle église du Château, tout près de la gare,
est un édifice du style de transition, construit du xii^ au xv^ s. et renfer-
mant des monuments de margraves de Bade du xvi^ s. Dans la ville, la
statue du margrave Ernest de Bade-Durlach (m. 1558) et un monument des
Guerriers (1870-71). — De Pforzheim part un embranch. qui rejoint à
Miihlacker la ligne de Brucbsal à Stuttgart. — Lignes de Calw, Tubingue
et Constance, v. VAllemagne^ par Beedeker.
La ligne de Wildbad suit la vallée de l'Enz, couverte de prairies
et qui se rétrécit en cet endroit. — 3 kil. Brœtzingen. — 5 kil. Birkenfeld.
lOkil. Neuenbiirg (hôt. : Post)^ petite ville dans un site pittoresque, au-
dessus de laquelle se dresse, sur une hauteur boisée que contourne TEnz,
un château rebâti en 1658: à côté, le Fruchtspeicher , ruines d'un châ-
teau avec des restes de construction romaine. — Poste 1 fois par jour
pour Herrenalb (23 kil. ; p. 81).
Le chemin de fer franchit ensuite l'Enz, traverse un tunnel sous la
hauteur où s'élève le château, et repasse sur la rive g. — 17 kil. Hœ/en. —
20 kil. Calmbach (aub. : Sonne), qui a une belle église neuve.
49 kil. Wildbad (450 m. ; hôt. : *Badhôtel, *Bellevue, *Klu7npp zum Bœr ;
*Frei/, Keim, un peu moins chers; H. de Russie, etc.), ville d'eaux ancienne
et bien connue, de 3500 hab., dans l'étroite vallée de l'Enz, qui est plantée
de sapins. La plus grande partie, avec les bains et les hôtels, est sur la
rive dr. Sur la rive g., dans le bas, se trouve la gare. Dans le haut de
la grande rue, le beau Curhaus (café, salle de lecture, bains ; concert de
8 à 9 h. du matin et de 6 à 7 h. du soir). Les eaux thermales de Wild-
bad (21 k 30° R.), d'une efficacité reconnue contre la goutte et les rhuma-
tismes, sont fréquentées annuellement par env. 6500 baigneurs. Les
sources jaillissent du sable dans 6 bassins, 3 pour les hommes et 3 pour
les dames, dans chacun desquels on se baigne en société, jusqu'à 22 per-
sonnes ensemble (1 c-K, service et linge compris). Il y a aussi 30 cabines
pour les bains particuliers. On se baigne à 5, 7, 9 et 11 h. du matin,
à 3, 5 et 7 h. du soir. Une grande partie de l'efficacité des eaux est
attribuée à leur usage direct. On peut visiter l'établissement, moyen-
nant pourboire, de midi à 1 h. Il y a de belles promenades des deux
côtés de la ville, le long de l'Enz; au S. ou en amont, du côté de l'église
catholique, jusqu'au Windhof, café situé à 20min. de là; au N. jusqu'à
un autre café avec jardin, Zum kiihlen Brunnen, à égale distance.
ExcuEsiOKS. Une route de voitures qui remonte la vallée de l'Enz,
conduit à JEnzklœsterle (12 kil. ; aub.: Waidhorn), puis à Gumpelscheuer
(5 kil.; Lamm), et à Freudenstadt, encore 27 kil. plus loin (p. 83). On
va aussi, par lé lac dit Wildsee, au rendez-vous de chasse de Kaltenhronn
(3 h.; *aub.) et sur le *Hohloh (I/4 d'h.; 1105 m.), où il y a un belvédère.
— A Eyachmiihl (1 h. 1/2), ^obel (8/4 d'h.) et Herrenalb (1 h.), v. p. 81).
Avant Caiisrulie, à dr., l'ancien château de Gottesaue (p. 53).
55 kil. Carlsruhe (v. ci-dessous). Suite du parcours, v. p. 56.
8. Carlsruhe.
La gare (pi. E 3) est au S. de la ville. Ligne de Heidelberg, v. ci-
dessus ; ligne de Bade, p. 56; ligne de Pforzheim et Wildbad, v. ci-dessus ;
ligne de Bretten et du Wurtemberg, v. V Allemagne, par Bsedeker. — II
y a à l'O. de la ville, au Mùhlburgthor , une halte pour les trains de
Maxau (p. 54) et de Mannheim (p. 45).
Hôtels. A LA gare: *Germania (pi. a, D3), belle maison du style de
la renaissance (ch., 2 Ji 50 et au-dessus; boug., 50 pf. ; serv., 50 pf. ; déj.,
1 c4i.; dîn., 3 c'It.'); * Victoria (ch., 3. et b., 2 cS.-, dîn., 2 Jf. 50); Bahnhofs-
Hôt., avec brasserie, en face de la gare ; — Prinz Max, Adlerstr. ; Griiner
^o/(ple,E3), avec jardin-restaurant. — Da^ns la ville: *Erbprinz (pl.b,
D2), Kaiserstrasse, avec café-brasserie; — *(?rosse (pi. c,D 2), Carl-Fried-
richsplatz (eh., s. et b., 2 c4(. 50, déj., 80 pf., dîn., 2 c^(. 40) ; *Stoffieth (pi. e,
1 ^cV"
g3 = =; 5-E^?= gjtejfe^'i^-'^-^'^"'^
^oy.;
Hôtels etc. CARLSRUHE. I. R. 8. 47
D3; ch., 1 c^^- 80; déj.,75pf.), Carl-Friedrichstrasse ; GoUner Adler (:^\. i^
D3), même rue; Rothes Èatis, Waldstr. , près du théâtre, recommandé;
— Hôtel garni Tannhœuser, Kaiserstrasse.
Restaurants: dans les hôtels; *Stadtgarten, avec une grande et belle
salle où se donnent des fêtes (v. p. 53); Englischer Hof, place du Marché ;
*Zum Krokodil^ Ludwigsplatz; Miinchener Kindl, Carl-Friedrichstr., à côté
de Phôt. G-ermania.
Tramways: de GoUesaue, à l'E. (p. 46), à la porte de Muhlbottrg, à
rO., par la. Kaiseî-strasse. Prix: 10 pf. la sem., 15 le dimanche. — Tram-
way à vapeur de la porte de Durlach à Durlach, toutes les 20 minutes.
Fiacres: de ou pour la gare, 1 pers., 50 pf. ; 2 pers., 70 pf. ; 3 pers.,
1 ,^. ; 4 pers., 1 Ji. 10, plus 20 pf. pour les bagages. — Dans la ville:
1/4 d'h., à 1 chev., pour 1 ou 2 pers., 50 pf. ; 3 ou 4 pers., 60 pf. ; à 2 chev.,
60 et 90 pf. — 1/9 b., 90 pf. et 1 c#. 10 ou 1 Jl. 10 et 1 cM. 60. — Pour Dur-
lach, 1 c4i 80 et 2 c4L 90 ou 2 c4C. et 2 Ji 40. — Le soir, 10 pf. de plus par
1/4 d'h. La nuit, de 9 h. à 6 h. en été et de 8 à 7 en hiver, le double.
Poste Cpl. 30, D2): Friedrichsplatz, 1, entrée par la Pàtterstrasse.
Télégraphe (pi. 12, D 2), au coin des rues Herrenstr. et Steendehausstr.
Théâtre (pi. 12, D 2), 4 fois par semaine; vacances du 1^^" juin au
1er août.
Bains: chauds, FterordMat? (pi. D 4), au Stadtgarten, parfaitement or-
ganisés; DANS LE Rhiîi, à Maxau (p. 54), desservis dans la saison par
des trains spéciaux, matin et soir.
Carlsruhe (97 m.) , ville de 61 074 hab. {-/^ de cathol.) , capitale
du grand-duché de Bade et résidence du grand-duc, est située sur
la lisière de la forêt de Hardt, à 10 kil. du Rhin. Elle doit son
origine au margrave Charles-Guillaume (m. 1738), qui quitta Dur-
lach, son ancienne résidence, et fonda ici en 1715 un château au-
tour duquel se forma la ville. Les rues de la partie ancienne sont
disposées en forme d'éventail et le château est le centre d'où elles
rayonnent. On y distingue facilement trois périodes d'architecture.
Après le château et les autres constructions primitives , dans l'an-
cien style français , s'élevèrent celles qui sont dues à l'architecte
Fre'd.Weinhrenner^ directeur des travaux publics à partir de 1809
et mort en 1826;, qui adopta un genre classique aux formes lourdes
et aux proportions excessivement simples. Puis apparurent les
"beaux bâtiments à plein cintre des habiles architectes Hubsch
(1795-1863) et Eisenlohr (1805-1854), qui servirent longtemps de
modèles. Enfin nous avons les nombreuses constructions des der-
niers temps, par Berckinitller {mA^l^),Lang, Durm, Byckerhoff, etc.
— L'industrie a pris de grands développements à Carlsruhe. Outre
une importante fabrique de machines et de wagons , il y a une
fabrique d'orfèvrerie de Cristophle et C^®, des fabriques de meubles,
de machines à coudre, etc.
A la gare (pi. DE 3) est une petite place plantée d'arbres, et
devant l'édifice même, à g., la statue du ministre Winter (pi. 26;
m. 1838), en bronze, d'après Reich , érigée en 1855. — Plus loin
à g., un monument des Guerriers^ érigé aux soldats allemands morts
à Carlsruhe en 1870-71 des suites de leurs blessures ou de mala-
dies: un Soldat mourant couronné par la Victoire, groupe en marbre
par H. Volz.
En face de ce monument, à l'entrée de la rue Charles-Frédéric,
48 I. E. 8. CARLSRUHE. Château.
à dr., une fontaine monumentale, érigée en l'honneur du bourg-
mestre Malsch , sur les plans de Lang et avec des sculptures en
marbre de Moest.
La rue Charles-Frédéric {Cari - Friedrichs - Strasse ; pi. D 3-2),
qui s'étend au N. dans la direction du château, est Tune des princi-
pales rues de la ville. Les constructions qu'on y remarque sont en
grande partie de Weinbre7i7ier, ce qui donne à l'ensemble un aspect
très harmonieux. A un rond-point, un obélisque dit 7erfassungs-
sœule (pi. D3), avec le médaillon du grand-duc Charles (1811-1818),
«fondateur de la constitution». A dr., Iq palais du Margrave, con-
struit par Weinbrenner.
Là Landes- Gewerbehalle {t^I. 23), aussi à dr., sert à une ex-
position de produits de l'industrie locale, de nouvelles machines,
d'ustensiles de toute sorte, surtout pour les besoins domestiques et
les petites industries. Il y a aussi une bibliothèque spéciale. Elle
est ouverte dans la semaine de 10 h. à midi, le dim. de 11 h. à midi
et de 2 à 4.
Sur la place du Marché (pi. D2), à g., Vhôtel de ville (pi. 3), bâti
en 1821 5 à dr., Veglise évangélique (pi. 17), bâtie en 1817, avec un
portique de six colonnes corinthiennes : elle renferme le caveau
des grands-ducs. Au milieu de la place, une fontaine avec la statue
du grand-duc Louis (pi. 3 ; 1818-1830), en pierre, par Raufer.
Près de l'endroit où la rue Charles -Frédéric croise la rue de
l'Empereur (Kaiserstrasse, p. 53), la deuxième grande rue delà
ville, s'élève une pyramide (pi. 7), érigée en l'honneur du margrave
Charles-Guillaume (m. 1738) , fondateur de la ville.
Devant le château, au milieu d'un joli square orné de fontaines,
la statue du grand-duc Charles-Frédéric (pi. 2; m. 1811), en bronze,
par Schwanthaler, érigée en 1844. Les coins du piédestal sont ornés
de quatre figures allégoriques représentant les quatre cercles du pays.
Le château (pl.Dl), construit en 1754-56, forme un grand hé-
micycle dominé par la Tour de plomb (Bleithurm; 45 m. de haut),
qui offre .une vue étendue sur Carlsruhe et la forêt de Hardt. Les
appartements du château : salle à manger , salle de danse , salle
du trône, etc., sont magnifiquement décorés. A l'E. sont les belles
écuries du grand-duc, visibles tous les jours de midi à 4 h.
A rO. de la place du Château et communiquant avec lui par une
galerie à arcades, se trouve le théâtre (pi. 12), reconstruit après le
grand incendie de 1847 et achevé en 1853, par Hûbsch, qui, au lieu
du style classique adopté pour presque tous les grands théâtres,
employa ici le style romantique. Il est orné d'un grand nombre de
bas-reliefs par Reich et il a un rideau remarquable, par Keller.
Les arcades des ailes du château à l'O. et à l'E. donnent accès
au jardin grand-ducal {Schlossgarten ; pi. D 1), dont les massifs, avec
de nouvelles pièces d'eau, s'étendent jusqu'à la forêt de Hardt. A
environ 300 pas au N.-O. de la Tour de plomb , au milieu d'une
Kunsthalle. CARLSRUHE. I. R. 8. 49
petite allée, im petit monument érigé en 1835 au poète Hebel (pi. 5).
Dans le voisinage, une Victoire offerte par l'empereur au grand-duc,
à l'occasion du 25*^ anniversaire de son 9,vènement au trône. Non
loin de l'entrée 0., un groupe en marbre, Hermann et Dorothée,
d'après le poème de Gœthe, par Steinhseuser.
Le jardin botanique (pi. D 1-2) , derrière le théâtre, est ouvert
du matin jusqu'à midi et de 2 b. jusqu'au soir, dimanche et samedi
exceptés. A côté se trouve le jardin d'hiver ( Wintergarten ; pi. 43),
avec un pavillon haut de 26 m., une serre pour les palmiers, un
bassin pour la Victoria Regia, une orangerie, etc., construits sur les
plans de Hiibsch, de 1853 à 1856. Il est visible les lundi et ven-
dredi de 9 h. à midi et de 2 h. à 4 h. L'entrée ordinaire du jardin
botanique est dans la Linkenheimer-Strasse (p. 52).
Dans le voisinage, la *Kunsthalle ou V Académie (pi. 21, D 2),
bâtie par Hiibsch, de 1836 à 1845 , dans le style du plein cintre.
Les sculptures de l'entrée sont par Reich. L'entrée est dans la Linken-
heimer-Strasse. Les collections sont visibles gratuitement le mer-
credi et le dimanche de 11 h. à 1 h. et de 2 à 4, les autres jours
moyennant un pourboire (50 pf. à 1 o/<^).
Rez-de-chaussée. Plusieurs salles et cabinets avec des plâtres.
— Dans une aile, le local du Kunstverein de Carlsruhe (entrée,
20 pf.). Il y a une exposition de tableaux modernes et d'objets d'art,
principalement de l'école de Carlsruhe-, ils se renouvellent et sont
tous à vendre.
Escalier. Au mur principal, des fresques par Sc/iu;MitZ, exé-
cutées en 1840, la Consécration de la cathédrale de Fribourg par le
duc Conrad de Zœhringen. On y voit les portraits de Hiibsch, du
grand-duc Léopold, etc. Dans les voussures, des allégories, égale-
ment de Schwind; au milieu, l'Art protégé par l'Etat et par l'Eglise 5
à dr., l'Imagination; à g., les Sciences exactes; à l'extrémité de g.,
la Paix; à celle de dr., la Richesse.
Premier étage. Le I^^ corridor de g. (pi. A) contient quelques
cartons d'Overbeck, de Schwind (Cortège d'enfants), de Schnorr de
Carolsfeld (scènes du Roland furieux de l'Arioste exécutées à la
villa Massimi à Rome) et des tableaux des anciennes écoles d'Alle-
magne et des Pays-Bas. — 2® travée: 59, 60, Bernard Strigel (le
maître de la collection Hirscher), Descente de croix et Flagellation;
64, Holbein le Jeune (ou le F.?), Jésus portant sa croix, composition
pleine de figures; 67, 66, Holbein le J., St Georges et Ste Ursule,
probablement deux volets de retable ; 88, 87, 89, Baldung, dit Grien,
le margrave Christophe I" de Bade et sa famille, à genoux devant
la Vierge et Ste Anne; portraits du même margrave et de l'artiste;
109, L. Cranach le Vieux, le Jugement de Paris; Paris et Mercure
en chevaliers saxons. — 3^ travée: 121, école de Cranach, Luther
sur son lit de mort; 98-101, retables de Burgkmaier, Barth. Beham,
H. de Culmbach; 158, Nie. Neuchâtel (m. 1600), portraits d'homme
et de femme. Il y a encore dans cette salle une grand tableau à
Bsedeker, le Rlùn, 13e édit. 4
50 I. B. 8.
CARLSRUHE.
Kunsthalle.
l'encaustique par Dan. Fohr^ St Boniface prêchant l'Evangile aux
Chattes, après avoir abattu le chêne sacré de Fritzlar, — I^^ cabinet
(g.): 188, Jean Hulsmann (m. après 1646), Heidelberg; 203, Fr.
Snyders, Choux gigantesques ; 130, Georges Pencz, portrait d'un
Nurembergeois.
I^^' salle, de dr. à g. : 186, Jac. Jordaens, Moïse frappant le rocher;
234, Coim. Janssens, portrait de femme; 195, TeniersleJ.,lQ Médecin
de village ;*1 91, *1 92, Adr. Brouwer, Paysan endormi ; Dentiste ; 235,
Barth. van der Helst, Jeune couple ; 318, Jean Both, paysage d'Italie ;
339, J'.t'an devHeyde, Vue d'une ville hollandaise, avec figures d'A-
drien van de Velde ; 351, 350, Willem van Aelst, Chardon avec un
papillon, un limaçon et une araignée, et une autre nature morte, de
1618; 342,1/. Balchuisen, Port de mer; 292, 291, Adr. van de Velde,
Berger au repos; animaux paissant dans une forêt; *329, J". Wynants,
eab.
7e
eab.
6»-^- iilc|]ii =»-»•
IVe salle
! I
me salle
Second eorridor
ne salle
Fe salle
eab.
J L_
Premier corridor
paysage avec figures par Adr. van de Velde. — *238, Rembrandt,
portrait fantastique du peintre par lui-même, daté de 1633; 239,
Qov. Flinck, portrait d'homme; 242, 245, Adr. van Ostade, Scènes
villageoises humoristiques, de la jeunesse de l'artiste, signées A. v.
0.; *278, Frans van Mieris le Vieux, portrait d'homme en buste,
œuvre de jeunesse; *261, Gabr. Metsu, Cavalier buvant et s'amu-
sant avec une dame frisonne, toile excellente; *260, /. Steen, Un
mari et sa femme à table dans un jardin; 301, Karel du Jardin,
Bergère avec son troupeau; 335, Jac. van Euisdael, Une forêt; 259,
Fieter de Hoogh, Femme et jeune fille dans une chambre ayant vue
sur un jardin; 332, 333, Aartvander Neer, Clairs de lune; 380, Ja7i
van Huysum, Bouquet de fleurs, de 1714; *266-268, Ge'r. Dov,
Cuisinière à la fenêtre, de 1652; Dentellière; Madeleine pénitente.
— *344-346, M. d'Hondecoeter, Yolailles ; 388, /. Wee7iix, Lièvre
mort; 264, Gasp. Netscher, Cléopâtre; *270, 269, P. van Sling élan d,
Intérieur de ménage avec escalier tournant; Mère allaitant son en-
fant; 285, F. van der Werff, Adam et Eve; 375-377, RachelRuysch,
Natures mortes,
II® salle: à dr. , encore quelques tableaux hollandais; puis 403,
Me. Alunno (école ombrienne; m. 1502), Jésus sur la croix, la
Kunsthalle. CARLSRUHE. I. R. 8. 51
Vierge, St Jean et la Madeleine, et dans le bas St Grégoire, entourés
de fidèles, toile authentique, mais fortement retouchée, de 1468;
449, Ann. Carrache, le Rieur; — 409, Lorenzo di Credi {école floren-
tine; 1459-1537), la Vierge avec St Jean, adorant l'enfant Jésus,
une des dernières œuvres de l'artiste, bien conservée; 416, Ans.
Feuerbach, copie réduite de l'Assomption du Titien à Venise; —
440, A. Bronzino, Gentilhomme; 460, Salv. Rosa, Vues de mon-
tagnes en Italie; copies de Raphaël; 437, Inn. da Imola, la Vierge,
2® cabinet: 468, FMI. de Champ aigoie, portrait d'homme; 483,
Greuze, Louis XVI; 480, Boucher, Scène pastorale; 477, 478, Gri-
m.ou, portraits de filles; 495-499, Chardin, Nature morte. Puis
quelques Espagnols.
3^ cabinet, commencement des tableaux modernes: 588, ^.From-
-mel, Heidelberg; 650-658, Kunz, Animaux; 509, Overbeck, Résur-
rection de Lazare. — 4^ cabinet: 521, M. de Schwind, Voyage du
chevalier Kurt à la rencontre de sa fiancée, d'après le poème de
Goethe, tableau dans le genre des aquarelles , acheté en 1839 par le
grand-duc , qui fit alors venir l'artiste pour quelque temps à Carls-
Tuhe; — 612 (au-dessus), J.-W. Schirmer , l'Approche de l'orage
dans la campagne romaine; 646, A. de Bayer, la Cathédrale de
Strasbourg; 576, L. Kachel, l'Amour; 570, Tidemand, la Couronne
de mariage de la grand' mère. — 5® Cabinet: 575, F. Hiddemann,
Funérailles en Westphalie, de 1877; 560-563, Kirner, Scènes popu-
laires de la Forêt-Noire et d'Italie; 602, Ernst Fries, paysage d'Ita-
lie; 645, A. de Bayer, Jeanne de France au couvent de Bourges. —
6® cabinet: 647, A. de Bayer, la Cathédrale de Fribourg; *622,
Lindemann- Frornmel , Plage d'Italie; 666, Karl Roux, Dorothée
parmi les émigrants; 548, Jul. Scholtz, Festin de Wallenstein.
III^ salle: 542, 543, Feodor Dietz, Destruction de Heidelberg
par Mélac; la Reine Marie -Eléonore près du cercueil de Gustave-
Adolphe; 553, W. Emele, Combat de Nuits, le 18 déc. 1870, avec
le prince Guillaume de Bade donnant des ordres ; *552, Nicutovjski,
Passage de la Bérésina, les 26-29 nov. 1812; 619, A. Achenbach,
Rencontre d'un bateau â vapeur et d'une montagne de glace; 637,
Gude, Côte de Norvège.
IV® Salle: *574, Riefstal, Funérailles dans les montagnes; 554,
Ferd. Keller, le Margrave Louis de Bade dans la guerre contre les
Turcs, de 1879; 611, J.-W. Schirmer, la Via-Mala; 535, K.-
F. Lessing, Dans le Harz, durant la guerre de Trente-Ans; — *533,
Lessing, Scène des croisades, de 1863; 522, Winterhalter, le Grand-
duc Léopold de Bade; 667, Schmitson , Chevaux qui se cabrent;
613-616, J.-W. Schirmer, Parabole du bon Samaritain, quatre su-
jets dans de grands paysages; 534, K.-F. Lessing , Dispute entre
Luther (à g.) et Jean Eck (à dr.), en 1519, â Leipzig, devant le duc
Georges de Saxe et le prince Jean (au centre) , composition pleine
d'effet, de 1867; 551, Ans. Feuerbach, Dante et les dames nobles de
4*
52 /. E. 8. CARLSRUHE. Collections-Reunies.
Ravenne, imitation de Palma leVieux ; la Poésie, figure de femme plus
grande que nature, de 1856; 532, Stelnle, la Vierge et Ste Elisabeth.
7® cabinet: à g., 571, TenKate, tableau de genre; *577, W. Soh7i,
Un cas de conscience ; 620, A. Achenhach, paysage de Norvège; 596,
Rottmann , Ruines du temple d'Egine; — à dr., 594, 595, Rott-
mann, le Lac Copaïs; l'Ile deDélos; 567, J. Becker, Proposition
de mariage; 459, Ans. Fenerbach, Silène, Bacchus enfant et deux
satyres. — 8*^ cabinet: aquarelles de W. JDurr, Ad. Schrœdter, etc.
Le 11^ corridor, par lequel on revient à l'escalier, contient des
cartons de Ph. Veit, Hess, Schnorr de Carolsfeld . etc. — Sur le
même corridor donne le cabinet des estampes, qui est ouvert le jeudi
de 10 h. à midi.
Presque en face de la Kunsthalle, Linkenbeimer-Strasse , entre
l'Academiestrasse et la Stepbanienstrasse , se trouve le beau palais
de justice (pi. 16, C2), construit par l'architecte Leonhard. — De
l'autre côté de laLinkenheimer-Strasse,une ButvéQ du jardinbotani-
gue (p. 49).
Plus loin, au commencement de la eue de Bismarck, qui se
dirige vers la gauche, à dr., Vhôtel du général en chef du XI V^ corps
d'armée (pi. 42,01);, sur les plans de Devin: on l'appelle ordinaire-
ment palais Werder , en l'honneur de l'illustre commandant du
XIY® corps de l'armée allemande en 1870-71. — A l'extrémité 0.
de la rue de Bismarck, l'école des Beaux- Arts (Kunstschule; pi. B2),
fondée par le grand- duc Frédéric en 1853 et à sa charge jusqu'en
1876 , où le Landtag a voté des fonds pour son entretien. Le pre-
mier directeur a été le paysagiste classique J.- W. Schirmer{m.. 1863).
Près d'ici est la place Fhédéric {Friedrichsplatz ; pl.D2-3),
décorée de parterres, avec une fontaine et un groupe d'Oreste et
Pylade, en marbre, ^diï Steinhœuser. AuN.-O. de cette place, Véglise
catholique (pi. 18, D 2), panthéon construit par Weinbrenner, La
moitié N. de la place a au N. et à l'E. des arcades avec des maga-
sins. Le côté E. de la partie S. est occupé par la Direction des
chemin des fer badois (pi. 9); bâtiment élevé par l'architecte Helbling.
Au S. de la place s'élève le magnifique bâtiment des Collections-
Eéunies (Vereinigte Sammlungen; pi. 41,D3j, élevé de 1865 à
1872 par Berckmiiller et dont on remarque surtout la partie du
milieu, ressemblant à un arc de triomphe et ornée de quatre figures
de marbre par Steinhœuser. Il y a dans l'escalier des fresques de
Keller et de Gleichauf. Les collections sont visibles gratuitement
les dimanche et mercredi de 11 h. à 1 h. et de 2 à 4, et moyennant
un pourboire les autres jours.
Des *antiquités occupent la partie dr. du rez-de-ehausse'e. — Vestibule:
autel de St-Maurice, de Weisvveil, du xvi^ s. — /'"" salle, importante col-
lection de vases et de terres cuites grecs et italiques : 1, au milieu, amphore
de Girgenti, avec Jupiter avant la naissance de Minerve; 4, à dr., derrière,
amphore de Ruvo, avec Orphée devant Pluton et Proserpine; 7, à g., en
avant, amphore de la Basilicate, d'un travail très fin ; B 56, aiguière avec
Ecole polytechn. CARLSRUHE. I. R. 8. 53
le Jugement de Paris. Les terres cuites proviennent surtout de la Sicile;
il y a du nombre de très jolies figurines. — IP salle : à dr. et à g. de
l'entre'e, des bas-reliefs repre'sentant le sacrifiée de Mithras, de Neuenheim
(C 16) et d'Osterburken (C 118) ; colleetion de bronzes du major Maler,-
comprenant de belles armes défensives étrusques, des cuirasses, des bou-
cliers; trépied étrusque. — IIP salle: petites antiquités germaniques, de
l'âge de pierre et de constructions lacustres; objets trouvés dans des
tumulus; antiquités romaines et mérovingiennes; quelques objets du moyen
âge. Collection ethnographiqu;e. — Ensuite une collection d'asmes,
dans la IV^ salle , surtout des *tropbéea turcs , du margrave Louis-Guil-
laume de Bade, des armes, des drapeaux, des armures de chevaux et des
tapis turcs, ainsi que la salle d'armes des anciens margraves de Bade.
— Dans une galerie du bâtiment central, des monuments en pierre du
temps des Romains et du moyen âge: autels des quatre divinités, pierres
votives, pierres milliaires; modèles des fouilles romaines à Heidelberg,
pierres milliaires trouvées dans cette ville et modèle d'un four de potier
retrouvé aussi à Heidelberg.
Rez- de -chaussée, à g.: collections minéralogique et géologique.
1^^ étage : collection zoologique et armes modernes , avec des mo-
dèles de canons de l'arsenal de Bade. — Eu outre, la bibliothèque grand-
ducale, qui est ouverte, dans la semaine, de 10 h. à 1 h. et de 3 à 6, le
dimanche de 11 h. à 1 h. Elle compte environ 100000 volumes et elle a
une belle salle de lecture. Avec la bibliothèque se trouve encore le cabinet
DES MÉDAILLES dcs grands -ducs.
La RUE i)E l'Empereur (Kaiserstrasse), traverse toute la ville de
rO. à l'E. (tramway, v. p, 47). Dans le voisinage, Kronenstrasse, une
synagogue (pi. 38, E2), construite depuis peu par Durm, dans le
style oriental, avec détails de la renaissance. Plus loin, à l'extré-
mité E. de la rue de l'Empereur, l'école polytechnique (pi. E 2), bâtie
«sous le grand-duc Léopold, en 1836», sur les plans de Hiibsch, et
considérablement agrandie en 1863, sur les plans de Fischer. Au-
dessus de l'entrée, on remarque deux statues en pierre par Raufer,
représentant Keppler et Erwin de Steinbach, l'architecte. Dans le
vestibule, une plaque sur laquelle sont inscrits les noms des élèves
morts dans la guerre de 1870-71. Dans la cour, un buste de l'in-
génieur et professeur Redtenbacher (m. 1867), par Moest. L'école,
la plus ancienne de ce genre en Allemagne, compte maintenant plus
de 50 professeurs et environ 350 élèves.
Plus loin, la porte de Durlach, qui mène à l'ancien château de
GoTTESAUE (pi. G3; tramway), bâti en 1553 par le margrave Char-
les II, sur l'emplacement d'une abbaye de bénédictins fondée en
1110, et agrandi en 1588 par Ernest-Frédéric, à qui sont dues ses
cinq tours et sa décoration un peu lourde, restée à peu près la même
à l'extérieur. Il sert maintenant de caserne d'artillerie , avec les
bâtiments qu'on y a ajoutés en 1869.
On peut faire de belles promenades dans le jardin grand-ducal
(p. 48) et dans le Wildpark, où l'on obtient gratuitement la permis-
sion d'entrer en s'adressant à l'intendance générale des domaines ou
aux bureaux des forêts et de la vénerie. Belles promenades aussi
dans la. forêt de Hardt (Hardtwald) et le Sallenwœldchen (pi. D 4).
A côté de ce bois, le Stadtgarten, espèce de jardin zoologique,
avec une salle des fêtes, où il y a souvent concert l'après-midi
54 I. JR. 8. CARLSRUHE. Cimetières.
(entrée, 50 pf. ; bon restaur.). An N. du jardin, l'établissement de
bains dit Vierordtsbad (p. 47) , construit en 1873 par Durm , dans
! e style de la renaissance italienne.
De CA.ELSRUHE À Laî^dau . 40 kil. , chemin de fer, trajet en 1 h. 1/2
pour 3c^. 90, 2 cK 60 et 1 A 70. — 5 kil. Muhlhourg. — 7 kil. Knie-
lingen. — 10 kil. Maxau^ où il y a des bains desservis par des trains spé-
ciaux. Plus loin, après avoir traversé le Rhin sur un pont de bateaux,
Maximiliansau. — 13 kil. Wœrth. Ligne de Germersheim à Strasbourg,
V. p. 138. — 19 kil. Langenkandel. — 27 kil. Winden , où cette ligne tombe
dans celle du Palatinat. — 40 kil. Landau (p. 130).
55
II. HAUT - RHIN BADOIS ET FORET - NOIRE.
9. De Carlsrulie à Bade 56
De Eastatt à Gernsbach. 56.
10. Bade et ses environs 57
I. Bade (Baden) 57
IL Environs de Bade 62
11. De Bade à Strasbourg 66
Vallée de Biilil. Plsettig. Sand. Herrenwies. 66. —
Sasbach. Erlenbad. Brigittenschloss. 67.
12. De Bade à Fribourg 68
Kaiserstuhl. 69.
13. Fribourg et ses environs 70
Giintherstbal. Schau-ins-Land. 75. 76.
14. De Fribourg à Colmar, par Brisacb 76
15. De Fribourg à Bâle . 77
16. La Forêt -Noire 79
A. De Rastatt à Gernsbach et de là à AUerheiligen.
Vallée de la Murg. Hornisgrinde. Mummelsee 80
De Bade à Forbaeh directement. 82. — Freuden-
stadt. 83. — Wildsee. 84.
B. AUerheiligen. Cascades de Buttenstein . . 85
De Kappel-Rodeek à AUerheiligen. 85. — D'Otten-
bœfen à AUerheiligen, par l'Edelfrauengrab et la
Blœchereek. 86. — D'Allerheiligen à Rippoldsau
directement. 87. — D'Allerheiligen à Oppenau, à
Sulzbach, à Oberkirch. 87.
C. Ligne de la vallée de la Rench. Bains du Kniebis 87
De Petersthal à Sehapbaeh et à Antogast. 89. — De
Griesbach à Rippoldsau. Holzwœlder-Hœhe. 89.
D. D'Offenbourg à Constance. Yallée de la Kinzig.
Rippoldsau 89
De Biberaeh à Zell; à Lahr. Hohengeroldseck. 90.
— De Wolfaeh à Sehiltaeh et à Alpirsbach. 90. 91.
— De Hornberg à Elzaeh-, à Sehramberg. 92. — De
Triberg à Elzaeh, par Schonaeh. 93.
E. De Triberg à Waldkirch, par Furtwangen. Val-
lées de Simonswald et de l'Elz 95
Vœhrenbach. Waldau. 96.
F. De Fribourg à St-Blasien par le Hœllenthal.
Feldberg. Schluchsee 97
Ligne du Hœllenthal. 97. — De Fribourg à Todt-
nau, par Oberried. St-Msergen. 98.
G. Badenweiler et ses environs 103
H. De Badenweiler au Belchen et descente à Krot-
zingen, par la vallée de Munster 106
De Sehœnau , dans la vallée de la Wiese , au Bel-
chen. 107. — De Staufen à Utzenfeld, dans la vallée
de la Wiese. 108.
4,5
56 IL R. 9. RASTATT.
I. Vallées de la Wiese, de la "Wehra et de l'Alb . 108
De Todtmoos à St-Blasien. 110. — De la vallée de
la Wiese (Geschwend) à St-Blasien. 112.
17. De Bâle à Constance 113
Valle'e de la Schliielit. D'Oberlauchringen à "Wei-
zen. 114.
9. De Carlsruhe à Bade.
'37 kil. Chemin de fer badois , trajet en 50 min. à 1 h. 10, pour
3 J(. 75, 2 c^(. 70 et 1 c^i 80 ou 3 cK 35, 2 J(. 30 et 1 cS. 40. ^ Les places
de gauche (côté E.) offrent une belle vue sur la Forêt-Noire, à partir des
environs de Rastatt.
Carlsruhe, y. p. 46. — On aperçoit bientôt à dr. l'église de
Bulach, construite par Hûbscb. A g.; des hauteurs boisées.
7 kil. Ettlingen (hôt. : *Erhprinz) , ville industrielle, de 6201
bab. ayant des fabriques de cotonnades , de velours et surtout de
papier: il y avait des papeteries dés 1482. — Poste 2 fois par jour
pour Herrenalb (22 kil.; p. 81). — 15 kil. Malsch , d'où un joli
chemin sous bois conduit en 3 h. à Herrenalb (p. 81) , par Freiols-
heim, Mooshrunn et Bernlach. — 19 kil. Muggensturm. A g. à
l'horizon, les montagnes de la vallée de la Murg.
24 kil. Kastatt (124 m. ; hôt. : Kreuz, sur la place; Lœwe; Post,
plus simple; omnibus de la gare, 30 pf.) , ville de 11 745 hab., sur
la Murg. Ce ne fut d'abord qu'un petit bourg , jusqu'à sa destruc-
tion par les Français en 1689. Elle fut reconstruite dans sa forme
régulière actuelle par le margrave Louis de Bade (m. 1707), célèbre
général de l'empire, et elle demeura la résidence de ses descendants
jusqu'à l'extinction de la famille (1771). Les fortifications de Rastatt
ont été construites depuis 1840.
Le château, achevé au xviii^s. par la margrave Sibylle-Augusta,
est situé sur une colline; il. sert aujourd'hui de caserne et n'est
pas public. La tour est couronnée par une statue dorée de Jupiter.
C'est dans ce château que le prince Eugène de Savoie et le maréchal
de Villars signèrent, le 6 mai 1714, la paix entre l'Autriche et la France,
qui mit un terme à la guerre de la succession d'Espagne. De 1797
à 1799 se réunit à Rastatt un congrès ayant aussi pour but d'amener
la paix entre l'Allemagne et la France. Il demeura sans résultat, mais
en repartant, les commissaires français, Roberjot et Bonuier , furent
assassinés par des hussards autrichiens , à environ 800 pas de la porte
actuelle de Rheinau, le 23 avril 1799.
Rastatt est le point de jonction du chemin de fer de Gernsbach
Cp.SO).
On franchit ensuite la Murg sur un long pont.
33 kil. Oos ^ où l'on change de voiture pour prendre un em-
ÊADË. II. B.ÎO. 57
branchement qui conduit en 10 min. à Bade (4 kil.), par la vallée
de rOos.
10. Bade et ses environs.
I. Bade (Baden).
Arrivée. La gare (pi. A 1) se trouve au N.-O., en dehors de la ville.
Commissionnaire: pour porter un colis de la gare à une voiture, 5 pf. ;
une malle dans la ville, 30 pf. -, plusieurs, 20 pf. par malle-, un petit
colis, 10 pf.-, la nuit, après 11 h., 35, 30 et 20 pf. Fiacre (Packdroschke) :
1/4 d'h., 1 ou 2 pers., 70 pf. : 3 ou 4 pers., 1 oU. 05; 1/2 h., 1 Jl. 05 ou 1 cM. 40;
pour Lichtenthal, 1 c/fù. 40. ou 1 dC. 70; après 7 h. du soir 1 Ji. 70 ou 2 cM. 15;
de 9 h. à minuit, 1 JC. 05, 1 JC. 40 ou 1 JC. 40, i cM.lO; de minuit à 5 h. du
m., 1 c4C. 40, 1 c4i. 70 ou 1 c/H. 70, 2 c^. 15; bagages, 20 pf. par colis. Omnibus
pour la ville, 30 pf. ; un colis, 20 pf.
Hôtels, ge'néralement bons, quelques-uns excellents. Prix de pension
dans la plupart en cas de séjour. *H. Victoria (pi. v, C3), Sophienstrasse, 3,
sur la place Léopold ; *H. de Bade (pl.b, B2; avec des bains), Lange-
strasse, 22, pre'féré par les Anglais, avec un beau jardin, moins bruyant
que les autres; *H. d'Angleterre (pl.h,B4), Sopbienstr., 2, près du pont
de la Promenade (dîn., 4^^.); *H. de V Europe (pi. i, B3), place de la
Promenade, 2 (ch. à partir de 2 Ji. 50; dîn., 4 Ji. ; bonne cuisine) ; *StepJia-
«îe«6a(Z (pl.u, 05) , grand bâtiment près de l'allée de Lichtenthal, avec
bains, jardin et deux dépendances, la villa Stéphanie et le chalet Stéphanie
(pens. dep.Sp^^.); *Gr.-H. Bellevue, Maria-Victoriastrasse (pl.C6), aussi
une grande maison isolée, avec jardin du côté de l'allée de Lichtenthal ;
*//. Messmer, ouvert seulement de juin à la mi -sept, (loué ensuite à la
famille impériale), avec les villas Helena, Wilhelma et Schweizerhaus (pens.,
9 à 12 Jiy-., *H. de Hollande (pi. m, C4), Sophienstr., 14, avec un jardin
et la pension Beauséjour (pl.d, BC3); *H. de Russie (pl.q,B2), place de
la Promenade, 4; *H. de France (pl.k,B3), Louisenstr., 34, préféré par
les Anglais; *Zœh)'inger Hof (-pi. z^B2)^ Langestr., 63, avec bains et jardin.
Toutes ces maisons sont de 1^"^ ordre, et elles ont des prix en conséquence -.
eh. dep. 2 Ji ; boug. , 50 à 70 pf. ; serv. , 50 à 75 pf. ; l^r déj. , 1 Ji. 25 à
1 cU. 50; pens. dep. 7 et 8 c#. Souvent les menus ne donnent pas les prix.
Ensuite viennent , avec des prix un peu moins élevés , les hôtels :
*,S'!;af7i! ^acZew (pi. s, Al), à la gare; *Mrsc7t (pL 1, B3; bains), Hirschstr., 1,
et Langestr. (ch. , 2 J(.; boug., 40 pf.; serv., 50 pf.); *JI. de Darmstadt
(pi. e, C2; bains), Gernsbacher-Str., 1 (ch., 2 <^i^. ; boug., 50 pf. ; déj., 1 c4l.) -^
*//. St-Pétershourg {pl.T^Ci^-^ bains et restaur. très fréquenté), même rue,
9 (ch., 2 c4t. ; boug., 50pf. ; serv., 50 pf. ; déj.^ 1 c4Q ; *Deiitscher -Ho/ (pi. f, B2),
Langestr., 49, avec restaur. (dîn., 2,^^;. oO; pens. dep. b oK)-^ H. Oberst
(pi. 0, B3), Louisenstr., 1; Millier^ Langestr., avec brasserie, ces deux
derniers recommandés (ch., 1 c^. 50 ; déj., 1 c4i.) -^ H. de Bavière (pl.c,Al;
jardin), même rue, 19, en face de la gare; Goldener Stem (pl.x, B3), même
rue, 46, fréquenté par les voyageurs de commerce (ch. et boug., 2 cS. a
2 Jt. 50; déj., 90 pf.) ; *Drei Kœnige (pi. g,B3), Langestr., 62 (bonne table);
Zum Baldreit , avec bains, Kiiferstr. , 5, près du marché, simple, mais
reeommandable (pens., 4 à 5e//^.); H. Kammerer^ Schlossstr., 18, simple,
mais bon (pens. dep. 5 cU.); Ritter (pi. p, C3), Gernsbacher-Str., 5;
Friedrichsbad , même rue, 41; Krone , Langestr., 10; Erbgrossherzog (hôt.
garni), Lichtenthaler-Str., 52, avec brasserie; Goldenes Kreuz (y . ci-dessous) ;
Stadt Strassburg (pl.t, C3), Sophienstr., 16, avec brasserie; Stadt Paris^ en
face, recommandé (pens., bJC.)\ Rheinischer Hof, Liehtenthaler-Str., 5;
Rose , Marktplatz , 13 , avec brasserie ; Stadt Nanzig (Ville de Nancy),
Sophienstr., 20; Zum Geist, Gernsbacher-Str., 80, avec brasserie; *B(er,
à Lichtenthal, etc. — Beaucoup d'hôtels garnis.
Cafés et restaur. : *C.-R. de la Conversation (Sauer), assez cher; *Mangin,
Louisenstr., 20 (dîn., i k ô c4(.\ pens.); Stephanienbad (v, ci -dessus); *H.
58 IL n. 10.
BADE.
Benseîgnements.
St-Pétersbourg (y. ei-dessus) ; *Goldenes Kreuz (Maier) , Lielitenthaler-Str. ;
^Kransbecl; Kreuzstr., 8 (bon dîner; bon vin); Goldener Stern^ Drei Kœnige
(bon dîner), etc. — Tables d'hôte, où Ton peut dîner à partir de midi
(i. cii 50 à 2c//Z.), dans la Gernsbacber - Str. et dans les rues voisines de
celle de Licbtenthal.
Brasseries: Haug, Eisenbalmstrasse, 11, près de la gare; Stadt Strass-
bicrg, Geist (v. ei-dessus) ; *Zzir Post, local dans le vieux style allemand,
Lichtentbaler-Str., 4, près de la place Léopold (dîn., 1 c^^. 50) ; JBletzer,
Licbtenthaler-Str. ; plusieurs dans Tallée de Licbtentbal et surtout à
l'entre'e de Licbtenthal; puis encore au Schiitzenhmis et chez JBecker, au
N. de la gare, de l'autre côté du pont.
Tarif des fiacres (service de la gare, v. p. 57). 10 A Vheure: 1/4 d'h.,
1 ou 2 pers., 90 pf. ; 3 ou 4 pers., 1 c'K 50; 1/2 b., 1 Jl. 40 et 2 ^ ; 3/^ d'h.,
2 et 3 ^^. ; 1 h., 3 et 4 c/f(. ; puis 50 pf. par 1/4 d'h., quel que soit le nombre
de personnes. — Pour Liehtentbal, 1 c4(. 40 et 2 ^(.
Après 9 h. du soir en été ou 8 b. en hiver, le prix de la course est
de 1 J(. 40 pour 1 à 4 pers. le premier 1/4 d'h., et de 60 pf. pour chaque
1/4 d'h. suivant. — Bagages, 40 pf.
20 Courses à prix fixes, pour 1 à 4 personnes.
f Au vieux château , aller
— — aller et retour
A la Seelach ou à l'établissement de pisciculture .
|A la tour du Fremersberg
,Au Jagdhaus par l'hôtel du Fremersberg
Au vieux château ou à Ebersteinbourg
A Ebersteinbourg et retour par le vieux château . .
A la Favorite
A Ebersteinbourg
A Gernsbaeh
Au château d'Eberstein
— — en revenant par Gernsbaeh .
A l'Ybourg
Course f Au vieux château, à Ebersteinbourg, à la Teufelskanzel,
de 10 h. \ tour du Mont-Mercure et au Miillenbild ou vice versa
{Même tour en y comprenant Gernsbaeh ou le château
d'Eberstein ^- • •
Même tour eu y comprenant Gernsbaeh et le château
d'Eberstein
Le temps excédant se paie à l'heure, comme pour 1 ou 2 personnes.
Chevaux de selle, Bertholdstrasse, 6 : 1 à 2 h., 6 c^^.
Abonnement (Curtaxe). Depuis la suppression des jeux, il faut une
carte pour entrer à la Conversation et, pendant les concerts, pour entrer
dans le parc et les jardins, etc. On s'en procure à l'entrée; une pers.
paie, pour 1 jour, 50 pf. ; 10 jours, 3 Ji. ; 1 mois, Q J(.-,2 pers., pour 1 mois,
10 c//^. ; 3 pers., 12 J(. ^ etc. Les cartes donnent aussi le droit d'entrer au
cabinet de lecture et d'assister aux concerts ordinaires. Les cartes
d'abonnement pour un mois et plus sont en outre valables pour les «réu-
nions», etc. — Durant la saison, il y a des bals toutes les semaines et de
grands concerts tous les mois, avec le concours d'artistes distingués. —
Musique devant ou dans la Conversation : le matin, de 7à 8 h.; l'après-
midi, de 3 à 4h.; le soir, de 8 à 10 h.
Théâtre. Représentation le mercredi par les artistes du théâtre de
Carlsrube, deux fois la semaine pendant la saison.
Courses de chevaux a Jffezheim, près d'Oos (p. 57), à la fm d'août, au
commencement de septembre et au commencement d'octobre.
Poste et télégraphe (pi. 11), place Léopold.
Bade a la réputation d'être un séjour fort coûteux, et elle l'est effec-
tivement pour celui qui demeure et vit dans l'un des premiers hôtels,
prend part à tous les divertissements, assiste aux nombreux concerts.
Course
de 6 h.
aller et
retour.
c4(.
pf.
4
50
6
5
_
8
6
50
9
10
_
7
50
7
10
_
9
—
12
_
11
—
14
Église paroissiale. BADE. IL E. 10. 59
aux matinées musicales (4 à 15 J(.) ^ va souvent en voiture, etc. Mais
celui qui a besoin de restreindre ses dépenses et qui a une fois acquis
la connaissance des lieux, peut vivre à bon marché à Bade, vu les
commodités et les avantages de tous genres dont on y jouit et que n'of-
frent pas les petites villes de bains: l'agrément ici, c'est qu'on y peut
vivre à sa guise, comme dans les grandes capitales. Un étranger des
classes moyennes, tout en se mêlant à la grande société, peut y séjourner
un mois entier pour 200 à 250 Ji. On a un bon logement particulier pour
10 à 20 c'U. par semaine et même moins en s'écartant du centre, par ex.
dans les nombreuses villas aux abords de la gare et dans le village de
Lichtenthal, à V2 h. de la ville (p. 62). Les logements sont agréables,
mais assez chers dans la Sophienstrasse. Il y a partout des écriteaux
là où il s'en trouve à louer. Le i**" déjeuner à domicile coûte 40 à 60 pf. ;
le dîner^ à midi, dans les petits restaurants, environ 1 e4L 50 à 2 c4l. Les
tains se paient de 40 pf. à 2 Ji. 50 et même davantage, selon le confort.
11 n'y a rien à payer pour boire des eaux thermales à la Trinkhalle et
au Friedrichsbad -, les eaux minérales étrangères sont tarifées. Le verre
de petit lait ou de lait de chèvre se vend 20 pf. — La saison dure du
l^î* mai au 31 octobre, et le fort est à l'époque des courses, de la fin
d'août au commencement d'octobre.
Bade (183 m.), en ail. Baden, appelée aussi Baden-Baden pour
la distinguer des localités du même nom près de Tienne et en
Suisse, est située au pied des premiers versants de la Forêt-Noire,
au milieu de riantes collines boisées , dans une vallée des plus
attrayantes, sur le ruisseau d'Oos ou d'OeZ (Oosbach ou Oelbacb).
C'est, avec Fribourg et Heidelberg , un des plus beaux endroits de
la partie supérieure des pays rhénans. Bade et Wiesbade sont les
villes d'eaux les plus fréquentées de l'Allemagne ; elles comptent
même parmi les plus fréquentées de l'Europe. Il n'y avait encore
que 2460 baigneurs à Bade en 1815, il y vient maintenant plus de
50 000 étrangers par an, y compris ceux qui ne font que passer. Les
Romains connaissaient déjà les sources thermales de Bade; d'après
des pierres milliaires qu'on y a trouvées, ils nommaient Bade civitas
Aurélia Aquensis. Pendant six siècles, cette ville a été la résidence
des margraves de Bade; Hermann IV (m. 1190, pendant la 3® croi-
sade) fut le premier qui habita l'ancien château. Le margrave Chris-
tophe (m. 1527) construisit en 1479 le nouveau château, au-dessus
de la ville. La guerre de Trente-Ans et plus encore celle du Pala-
tinat, en 1689, dévastèrent la ville et le château, au point de déter-
miner la maison régnante à transférer sa résidence à Rastatt.
La ville proprement dite, dont la population est de 12782hab.,
la plupart catholiques, s'étend sur la rive dr. de l'Oos et sur un des
contreforts du Battert; elle est dominée par le château du grand-
duc et, plus au S., par son église paroissiale.
L'église paroissiale (Pfarrkirchej pi. 5, C3), bâtie au vii^s.,
devint une collégiale en 1453, fut incendiée en 1689, réparée en
1753 et de nouveau en 1866, dans le style primitif. Le chœur ren-
ferme les tombeaux des margraves catholiques de Bade, depuis
Bernard I^'' (m. 1431), et des vitraux peints modernes. Cette église
est toujours ouverte le matin. — En face est Vhôtel de ville (pi. 12),
ancien collège des jésuites et qui servit de Conversation de 1808
à 1824.
60 II. R. W. BADE. Frîedrichshad.
Près de l'église, sur lo versant S. de la colline du château,
jaillissent les sources thermales, dont les plus importantes sont
réunies dans une même galerie. Elles ont une température de 44
à 69^ C. et donnent par jour 770250 litres d'eau. Cette eau ne con-
tient que 3°/oo de sels, principalement du chlorure de sodium, avec
des traces d'arsenic, d'après une analyse récente. La thermalité
est donc la propriété la plus importante des eaux de Bade.
Le *Friedrichsbad (pi. 10, C 3), est un établissement de bains
grandiose et qui permet de tirer tous les partis possibles de ces
eaux thermales. Aucun autre établissement de ce genre ne l'égale
pour les ressources et la perfection de l'installation balnéothérapi-
que. L'édifice, du style de la renaissance, a été élevée de 1869 à
1877 sur les plans de Dernfeld. Il donne sur la Steinstrasse et il
s'élève en terrasses sur la colline où sont les sources. Il est bâti en
grès rouge et blanc et décoré de statues, de médaillons et de bustes
par Moest;, Baur, etc.
ler ÉTAGE : cabinets particuliers (1 c4l. dans la matinée, 70 pf. l'après-
midi) ; bains de siège (2 c4i 50 et 2 dfl. dans la petite salle, 1 <M. 20 et 1 JC.
dans la grande); bains d'eau froide; bains électriques (3 JQ-^ salle d'in-
halation (50 pf.). Là aussi se trouvent les appareils de gymnastique et
de massage mécaniques, achetés à Stockholm en 1884; abonnement, Imois,
30 c4L -, 2 mois, M) cM.\ 3 mois, 45 JC. — 11^ étage : grands bassins de natation
avec eau chaude et eau froide; piscines; bains de vapeur avec douches
(1 Ji. 30); bains romains-irlandais. Il y a en outre à cet étage un grand
et beau promenoir, où ceux qui ne prennent pas de bains entrent moyen-
nant 20 pf. — IIl^ étage: «bains des Princes» (10 <#.) ; bains de vapeur
dans des appareils (1 cM.). — Durant la saison, les prix de certains bains
sont plus élevés de 6 h. du matin à 1 h. du soir.
Une moitié de chaque étage est réservée aux hommes et l'autre aux
dames. — Visite de l'établissement, en dehors des heures de bain, 1 JC.
Au-dessus du Friedrichsbad s'élève l'ancien Dampfbad ou bain
de vapeur, construit en 1846. On a découvert alors des restes con-
sidérables de hains romains, mais les fouilles ont été comblées en-
suite. — D'autres sources, du même genre, servent à alimenter les
bains des hôtels et les fontaines thermales de la ville.
Le nouveau château (pi. C 2) , sur la hauteur au N. de la ville
(206 m. d'altit.), a été construit en 1479, agrandi en 1530 et de 1570
à 1580, ravagé en 1689 et restauré depuis en partie. Il sert aujour-
d'hui de résidence d'été au grand-duc. On entre dans la cour par
une grande porte voûtée, à l'O. (à g., la sonnette du gardien; 1 c//(.
kl a/l. 50). A l'E. de cette cour se trouve le château proprement dit,
dans le style de la renaissance, qui a de belles salles et qui contient
des tableaux modernes, des sculptures en bois, et des portraits de
margraves de Bade, jusqu'à l'extinction de la ligne aînée, en 1771,
etc. On y peut visiter aussi de curieux souterrains, avec des portes
en pierre et en fer ; ce sont probablement d'anciens cachots.
Le centre de Bade, pour les étrangers, se trouve à peu près
dans le magnifique parc et les jardins de la rive g. de l'Oos,
qui est canalisé jusqu'à une grande distance, et sur le versant
occidental des hauteurs qui en bordent la vallée. Le rendez-vous
Trinkhalle. BADE. IL R. 10. 61
des baigneurs est à la Conversation, et la société se porte ensuite
vers l'allée de Lichtenthal (p. 62). Le parc et les jardi^is sont en-
tourés de grilles , et pendant les concerts, il faut pour y entrer une
carte comme il est dit p. 58.
Quelques pas plus loin s'élève la *Conversation {Conversations-
haus; pi. AB 4), bâtie en 1824 par Weinbrenner (p, 48) et con-
sidérablement agrandie en 1854. Cet édifice mesure 114 m. de
longueur et il a au milieu un portique de 8 colonnes corinthiennes.
L'intérieur comprend des salons de société, des salles de bal, de
concert et de lecture, décorés de la façon la plus splendide sur les
données des premiers artistes de Paris. Du portique, on entre d'abord
dans la grande salle ^ qui a près de 50 m. de long sur 16 m. de large,
et dans laquelle se donnent les concerts du soir, lorsqu'il fait mauvais
temps. Plus loin, à g., la salle des Paysages^ la, salle Italienne, la, salle des
Fleurs; à dr., la salle de la Renaissance, où se trouve un riche cabinet de
lecture. Le luxe de toutes ces pièces est encore surpassé par celui des
* Nouvelles iSalles, décorées dans le goût de la renaissance française; elles
servent aux grands concerts , etc., mais on peut se les faire montrer
moyennant un pourboire. — Dans l'aile du N. se trouve la librairie Marx,
avec un riche salon de lecture (journaux, etc.). L'aile du S. contient le
café-restaurant (p. 57).
La place qui est devant la Conversation, la Promenade , est
comme les allées latérales le rendez-vous de la société la plus bril-
lante pendant les concerts (p. 58) , surtout le dimanche, lorsqu'il
fait beau, où il vient beaucoup de monde de Strasbourg et de Carls-
rube. — La petite allée qui conduit à l'E. de la Conversation au
pont Le'opold (Leopoldsbriicke) est bordée de boutiques élégantes.
La Trinkhalle (pi. B 3) , au N. de la place, a été construite de
1839 à 1842 sur les plans de Hûhsch. Il y a sur le devant un
portique de 88 m. de long avec 16 colonnes corinthiennes, sur-
tout animé le matin, quand les buveurs y viennent prendre les eaux
et se promener au son de la musique, de 7 h. à 8 h. Le bas-relief
du fronton, par Reich, représente la nymphe de la source entourée
de malades. Les fresques un peu effacées du portique, par Gœtzen-
berger, ont pour sujets quatorze légendes de la Forêt-Noire. Un
buste de V empereur Guillaume , par Kopf, décore d&puis 1875 le
jardin qui précède la Trinkhalle.
Le théâtre (pi. 13, B 4) , au S. de la place, date de 1861. Il est
sur les plans de Derchy et il a été magnifiquement décoré à l'inté-
rieur par Couteau. — Entre cet édifice et la Conversation , Vhôtel
Messmer (pi. 9), où descendent l'empereur et l'impératrice. — Der-
rière la Conversation, Werderstrasse , à dr., l'atelier du sculpteur
Kopf, de Rome, ouvert au public le jeudi après-midi, de juillet à
octobre. — Derrière le théâtre, la Kunsthalle (pi. 8), où a lieu une
exposition artistique permanente (50 pf.), et le Cluh International.
— Sur la hauteur, dans la Kronprinzenstr., la nouvelle maison des
artistes, où plusieurs peintres ont leurs ateliers.
Du pont Léopold, on arrive à la place Léopold où se voit
une statue du grand-duc Léopold (pi. 3 ; m. 1852), en bronze, érigée
en 1861 par la ville de Bade. De là part, à l'E., la Sophienstrasse
62 IL B. 10. LICHTENTHAL. Environs
ou rue Sophie, qui est plantée d'arbres. — Au S., dans le nouveau
quartier, V église e'vange'lique (pi. 6), sur les plans d'Eisenlolir,
V église anglicane (pi. 7), et V église russe, près de l'hôpital de Lich-
tenlhal.
Sur le Michaelsberg (Mont - Michel) s'élève l'église grecque,
renfermant les restes du prince roumain Michel Stourdza , mort à
Bade. Elle a été construite de 1863 à 1866, sur les plans de Le'on
de Klenze, architecte de Munich. Le toit et la coupole sont dorés, et
l'intérieur est richement orné de dorures, de marbres et de peintures.
Pour la visiter, s'adresser à la maison n" 2 (50 pf.). — Non loin de
là, au S., la villa de Solms-Braunfels , bâtie par Oppler, dans le
style du moyen âge. Le concierge en montre l'intérieur. — Plus
haut, le Friesenberg (287 m.), hauteur boisée où l'on monte aisé-
ment de la Werderstrasse comme de l'église grecque. On y a de
beaux points de vue sur Bade.
II. Environs de Bade.
Un nouveau genre de cure, la «cure de terrain», a e'té mis en pratique
à Bade. Dans ce but, les principales promenades des environs ont aux
arbres, à des distances égales de 10 min., des traits jaunes, rouges ou
jaunes et rouges, indiquant que le chemin est de plain-pied , un peu
montant ou escarpe'. Des chiffres rouges sur fond blanc donnent de plus
les hauteurs au-dessus de la Conversation.
La plus belle des promenades de Bade est r*allée de Lichten-
thal (pi. B 4-6), qui conduit en i/j h. à Lichtenthal (v. ci-dessous).
Elle s'étend sur la rive g. de l'Oos, en amont, et elle est surtout
couverte dans l'après-midi de nombreux promeneurs à pied, à cheval
et en voiture. Elle est bordée de vieux et magnifiques arbres , de
chênes, de tilleuls, d'érables, et dans sa première moitié, surtout
au N., de jolis parterres et de bosquets rafraîchis par des jets d'eau,
tandis qu'on voit sur les bords de la rivière de belles villas, dont
le nombre augmente toujours. A env. 6 min. du théâtre, à la mai-
son n° 6, à dr., les routes du Fremersberg et de l'Ybourg (p. 66) ;
8 min. plus loin, aussi à dr., la route de Gunzenbach.
En prenant la route du Fremersberg et tournant ensuite à g. , on
arrive en 1/2 b. sur le Sauersherg (283 m.; jolie vue du Birkenkopf) et
plus loin à f Ybourg (p. 66). Un chemin late'ral conduit en 10 min. à la
Molkenanstalt, dans un joli site et où l'on peut avoir des rafraîchissements.
— La vallée de Gunzenbach est très intéressant pour les minéralogistes.
Un écriteau indique la direction de la Leopolclshœhe , qui offre un beau
coup d'œil sur Bade et la vallée de l'Oos. — Un sentier conduit aussi
de l'allée de Lichtenthal sur le Cœcilienberg (p. 63).
Lichtenthal. — hôtels: *Bœi\ avec un restaurant et un beau jardin
(ch. , env. ib cM. par sem. -, dîn. , 2 c4) ; *Ludwigsbad, avec une source
d'eau minérale (dîn., 1 Ji. 80); *Lœive, (dîn., i Ji. 50; pens. à partir de
4 oéi.)-^ Kreuz, ce dernier plus simple. — Brasseries très fréquentées à
l'entrée du village. — Omnibus de la gare de Bade, à Lichtenthal, 3 fois
par jour, 50 pf.
Lichtenthal (186 m.) est un village de 3620 hab., avec le couvent
de Lichtenthal (immédiatement à dr. après le pont), fondé en 1245
parirmengarde, nièce de Henri le Lion, veuve de HermannV de Bade
de Bade. LA GEROLSAU. //. B. 10. 63
(m. 1243). Ce couvent, que les margraves de Bade prirent sous leur
protection spéciale, a échappé aux injures du temps et aux orages
de la guerre, et il est toujours habité par des religieuses de l'ordre
de Cîteaux (16 à 18), qui sont soumises à une stricte clôture. L'église,
à une seule nef, renferme le ^monument de la fondatrice (m. 1260),
un sarcophage avec la noble figure de la margrave. A côté de cette
église , avec laquelle elle est reliée par une arcade , se trouve la
chapelle des morts, fondée en 1288 et restaurée en 1830; elle con-
tient les tombeaux de margraves de Bade-Durlach,. entre autres celui
de Rodolphe VI (m. 1372) et des tableaux d'autel de Hans Baldung,
dit Grien. L'orphelinat dépendant du couvent est une fondation
du tailleur Stulz (p. 69). Devant le couvent est un monument des
Guerriers (1870-71). — Lq Cœcilienherg (230 m.), contrefort du
Klosterierg couvert de sapins (415 m.), immédiatement derrière le
couvent, offre de jolies promenades et des points de vue charmants.
— Plus haut, sur une ramification de la montagne entre les vallées
de Beuern et de Geroldsau. la nouvelle é'glise paroissiale, du style
goth., avec une haute tour qu'on aperçoit de loin.
Sur la Seelach (272 m.), sommet situé en face, à TE. de la Gerolsau,
où l'on monte du couvent en 1/2 ^- (route de voit, à dr. , sentier à g.
de l'église paroissiale}, une villa du comte Creptowitcli , dans le style
du moyen âge-, on y a une belle vue (^auberge à côté).
La route remonte de Lichtenthal la vallée de Beueek, en
passant devant un grand nombre de maisons isolées et de groupes
de maisons, et elle conduit en 25 min. à Ober-Beuern (211 m.). Il
y a une hôtellerie très fréquentée, Zum Waldhorn, où l'on voit,
au-dessus de la porte, la tête de l'ancien hôte souriant, œuvre du
sculpteur français Dantan (m. 1869). — La vallée se rétrécit, et la
route se bifurque à env, 1 h. du couvent de Lichtental. Le bras
principal se dirige à g. vers Miillenbach , Gernsbach et le château
d'Eberstein (v. p. 80). A dr., sur le chemin conduisant à Gaisbach
et à Forbach (p. 82), se trouve l'établissement de pisciculture de
G-aisbach {Fischzuchtanstalt Gaisbach ou Fischkultur; 267 m.),
dans un joli coin de la vallée, avec un beau jardin et un bon hôtel
(*restaur.). On paie 30 pf. pour visiter l'établissement. Cet endroit
est beaucoup fréquenté de Bade; on y va en 2/4 d'h. en voitu.re.
Près de Lichtenthal, au S.-O., s'ouvre la Gerolsau, jolie vallée
arrosée par le Grobbach, avec des prairies parsemées de bouquets
de bois, et le village du même nom (226 m. ; aub. : Hirsch), à 35 min.
du couvent de Lichtenthal. La route y prend à dr. pour monter à
Steinbach (2 h. ; p. 66), par Malschbach (262m.) et Neuweier (p. 66).
Nous restons à g. La vallée devient plus solitaire. A 1 h. du cou-
vent, la, cascade de Gerolsau (293 m. d'altit.) , où il y a un bon
restaurant.
La route de voitures conduit plus loin, à travers une belle forêt, à
Herremcies (3 h.) , au Sand et au Plœttig. A la première bifurcation, à
20 min. de la cascade, nous laissons à dr. un chemin menant directement
à Plsettig (p. 67). A 1/3 h. de là, nouvelle bifurcation. Les chemins se
64 //. R. 10. VIEUX CHATEAU. Environs
réunissent 1 h. 1/4 plus tard, sur la Badener Ilœhe (1004 m.; pas de vue),
où il y a uu poteau. Il y a encore 1/2 h. de chemin de cet endroit à
Herrenwies (p. 67j et à Sand (p. 67).
De Bade au vieux château , situé à 1 h. de distance , il y a
une route de voitures qui monte au N. (v. le plan, C2, D2-1).
Un agréable et large chemin pour piétons et cavaliers s'en dé-
tache à dr. , de l'autre côté de la station des ânes (tarif, 1 c/fi 40,
2 c/fi 40 aller et retour), et traverse un bois de pins; aux endroits
douteux, la direction est indiquée par des poteaux. A mi-chemin
environ , la Sophienruhe (349 m.), repos sur un rocher en saillie,
avec un pavillon et non loin d'une source fraîche.
Le *vieux château de Hohenbaden (400 m.), sur un contrefort du
Battert, est une vaste construction dont les fondements datent pro-
bablement du iii^s. de notre ère, lorsque les Romains élevèrent en cet
endroit des fortiflcations. Il a servi de résidence aux margraves de
Bade depuis le xii® s. jusqu'à la construction du nouveau château.
La partie dite salle des Chevaliers (Rittersaal) est de la fin du
XIV® s. Ce château a été détruit par les Français en 1689, et il
n'en reste plus que des ruines , dans lesquelles des escaliers con-
duisent sur la tour. On y a une **vue magnifique sur la vallée du
Rhin, depuis Spire jusqu'au delà de Strasbourg (la ville elle-même
reste masquée) , et l'on a à ses pieds la charmante vallée de Bade,
avec ses maisons blanches, ses chênes, ses hêtres verdoyants et ses
sombres forêts de pins et de sapins. — Ily a unhonrestaurant tarifé
au château, sur la terrasse ombragée où aboutissent les chemins
de Bade.
Autour du sommet du Battert (565 m.), dont des poteaux in-
diquent la direction à la terrasse et à la porte de derrière du châ-
teau («Auf die Felsen» ; escaliers), sont épars les Rochers (Felsen),
masses de porphyre jetées pêle-mêle et aux formes les plus étranges,
qui tombent à pic au S. Le plus bel endroit est la Felsenbrïicke,
à 20-25 min. du château. Des sentiers, où il y a des poteaux, con-
duisent de là , en ^/^ d'h. env. , à Ebersteinbourg ou bien , à dr., à
la Teufelskanzel et au Mont-Mercure (p. 65). — Un autre chemin,
qui part également de la terrasse, passe au pied des rochers; il
reste pendant 20 min. à peu près à la même hauteur, puis il des-
cend à dr. , et il arrive également en V2 t- ^ Ebersteinbourg (v.
ci-dessous).
De Bade a Ebebsteinbourg (1 h. 1/4)- La route de voitures est
l'ancienne route de Gernsbach (pi. D3), qui monte à l'E. dans la
vallée entre le Battert et le Mercure. Vers le point le plus élevé de
cette route (374m.), à dr. , est la Teufelskanzel (chaire du Diable;
374 m.), bloc de rocher énorme. En face, V Engelskanzel (chaire de
l'Ange; 390 m.), avec une croix de granit et un banc. Belles vues
des deux endroits. Ensuite à g. la route de voitures d'Eberstein-
bourg et à dr. celle du Mont-Mercure (v. ci-dessous). Un poteau à
g. à la descente indique la direction de la Wolfsschlucht, gorge pit-
de Bade. MONT -MERCURE. II. E. 10. 65
toresque d'où l'on monte , par un chemin escarpé dans la forêt, à
Ebersteinbourg.
Du village d'Ebersteinbourg (426 m.; aub. : Krone, Hirsch) , on
monte encore à peu près pendant 10 min. pour arriver sur le som-
met isolé que couronnent les ruines du château d'Alt-Eberstein
ou Ebersteinbourg (489 m.; petite aub.). Ces ruines s'élèvent aussi
sur des fondations romaines, sur lesquelles le châteaa fut construit
du x^ au XIV® s. C'était la résidence de la vieille famille des comtes
d'Eberstein, après lesquels il appartint aux margraves de Bade.
Le chroniques rhénanes racontent que l'empereur Othon I^^", ne pou-
vant réussir à s'emparer de vive force de la forteresse d'Eberstein, eut
recours à la ruse. Il invita le comte à un tournoi et à un bal , dans
l'intention de profiter de son absence du château pour le prendre d'as-
saut. Mais pendant le bal, la jeune fille de l'empereur avertit le comte
de ce projet. Celui-ci courut en toute hâte à sa forteresse, et y arriva
à temps pour repousser les attaques de l'ennemi , avec une telle intré-
pidité que l'empereur , admirant son courage , lui donna la main de sa
fille. Uhland a fait de cette légende un charmant poème. — La tour, où
il est facile de monter (10 pf.), ofl're une jolie vue.
De Bade au Mont-Mercure (Mercuriusberg). On peut faire
en 1 h. 1/2 , par différents chemins , l'ascension de cette montagne,
la plus haute des environs. Comme il est dit ci-dessus, la route
de voitures se détache à dr. dans le haut de l'ancienne route de
Gernsbach , d'où elle passe non loin de la Teufelskanzel (p. 64) et
elle atteint le sommet en une petite heure, en décrivant de grandes
courbes. Les piétons préfèrent un chemin qui part de la Scheiben-
strasse (pi. D 3-4) et passe par VAnnaberg (303 m. ; aub.) , contre-
fort du Mercure. Dans le haut se trouve le réservoir supérieur de
la ville et à côté l'aub. Zum Carlshof, avec un jardin et une jolie
vue. On tourne là à g. et marche toujours sous bois. Il y a de nom-
breux poteaux. On y monte aussi de Lichtenthal, par le Schafberg
(321 m.), etc. La cime du Mont-Mercure ou Grand Staufen (672m.)
est couronnée par une tour de 23 m. de haut , qui offre une *vue
fort étendue. La clef est à l'auberge voisine (10 pf.). Le nom de
cette montagne vient d'une pierre votive romaine, dédiée à Mercure,
qu'on y a trouvée et qui est placée dans une petite niche faite à des-
sein. — La route de voitures se prolonge au-dessous du sommet du
Mercure, contourne à l'O. le Petit Staufen (625 m.) et aboutit, au-
dessus de Mùllenbach, au Mûllenbild, sur la route de Gernsbach (v.
ci-dessous). Les piétons vont à Gernsbach en 1 h., par Staufenberg
(v. ci-dessous), en tournant à l'E, au Binsenwasen (517m,; poteau).
De Bade à Gernsbach, on met 2 h. ^/^ par la route neuve et
2 h. par l'ancienne. La route neave traverse Lichtenthal et Beuern
(p. 62), puis le hameau de Mùllenbach (aub.), à env. 1/4 d'h. de la
pisciculture, et elle monte par une grande courbe (raccourci con-
sidérable pour les piétons, tout droit à l'aub.) jusqu'au Mûllenbild
(382 m.), où aboutit à g. le chemin du Mercure mentionné ci-dessus.
Ensuite la route se bifurque: à g., on descend à Gernsbach; à dr.,
on va à peu près de plain-pied au château d'Eberstein (p. 81). —
Bœdeker, le Rhin, 13^ édit. 5
66 II. B. IL BUHL.
La vieille route est la même que pour Ebersteinbourg jusque sur la
hauteur (p. 64).
Le Fbemebsbebg et I'Yboubg sont encore deux buts d'excur-
sions intéressantes aux environs de Bade. On prend à 6 min. du
théâtre, à dr. , la route qui monte à dr. de l'allée de Lichtenthal
(«Fremersbergstrasse»). A 12min., le groupe de maisons dit Thier-
gartenj 10min. plus loin, le restaur. Zwn KoTlmattfelsen. En-
suite une bifurcation: à dr., au Korbmattfelsen et â l'Ybourg (v. ci-
dessous); à dr. , en 1 h., par la forêt, à la tour du Fremersberg
(527 m.), où il y a une bonne auberge. Vue étendue de la tour sur
la vallée du Rhin. On revient en 1 h. V4 à Bade par le Jagdhaus,
où il y a un jardin-restaur. très fréquenté.
Il y a 1 h. à 1 h. ^j^ du restaur. du Korbmattfelsen à l'Ybourg,
par des routes de voitures et des sentiers garnis de poteaux. De
Bade, la route se détache de celle du Fremersberg tout près de l'allée
de Lichtenthal. Belle forêt de sapins. L'Ybourg (517m.) est, comme
l'Ebersteinbourg, une ancienne tour romaine en ruine. Vue étendue
sur la vallée du Rhin. Modeste auberge. De l'Ybourg à Steinbach
(v. ci-dessous), 1 h. Va-
Il. De Bade à Strasbourg.
Voir la carte -p. 80.
61 kil. Chemin de fer badois. Trajet en 2 h. à 2 h. 8/4, pour 6 c4i 70,
4 Ji. 75 et 3 JC. 30 ou 5 c4i. 90, 4 ait. et 2 M. 50. Vue généralement à g.
4 kil. Dos (p. 57). A g., la Forêt-Noire, et sur le devant, la
tour de VYhourg (v. ci-dessus). — 7 kil. Sinzheim.
10 kil. Steinbach faub.: *Stern) , petite ville de 2055 hab. A
10 min. au N.-E., sur une colline (178 m.), la statue d'Erwin, l'ar-
chitecte (p. 145), par Friederich (1844). En continuant à l'E., par
Umweg, on arrive en 2 h. à l'Ybourg (v. ci-dessus). A ^/^ d'h. en
amont dans la vallée du Steinbach se trouve Neuweier (185 m.;
*aub. zum Lamm), qui a un vieux château et récolte un vin fort dit
Mauerwein. De là à Bade par Malschbach (p. 63), 2 h.; à l'Ybourg,
1 h. Va- Une vallée au S.-E. de Steinbach produit VAffenthaler,
un des meilleurs vins rouges du pays.
15 kil. Biihl ('hôt. : Robe, Badischer Hof, bons ; Krone, nouveau ;
Koch), ville industrieuse de 3104 hab., à l'extrémité de la vallée du
même nom. Son église neuve, du style goth., a un beau clocher à
flèche en pierre. La vieille église, avec une tour du xvi^s., à été
transformée en hôtel de ville. Plus loin se voit la chapelle du ci-
metière, où passe le chemin qui conduit aux ruines à' Alt- Windeck
(1 h. V4; 392 m.), avec deux belles tours, sur une hauteur au S.-E.
11 y a une auberge dans le haut.
A 10 kil. auN.-O. de Biihl, près du Rhin, se trouve Schwarzach, dont
l'église est une ancienne abbatiale de la fin de la période romane (xii^ s.).
La vallée de Btihl (Bilhlerthal) est une vallée industrielle arrosée par
la BuhloU. Il y a une route desservie 3 fois le jour par un omnibus jus-
ACHERN. II. R. 11. 67
qu'à l'aub. Zum Wolf (Skil. 2; 50 min.). Elle passe par Aîtschweier, qui
a une église neuve, et par le long village de Biihlerthal (aub. : Zum Grii-
nen Baum, bonne). A l'aub. Zum Wolf, où l'on ne saurait coucher, la
route se bifurque. A g., on va à Bade par le Schwanenwasen (1 h. 1/4) et
la cascade de Gerolsau (2 h. 1/2; p. 63), ou bien au Plsettig (1 b. ; v. ci-
dessous), en prenant à dr. au Sebwanenvv^asen; à dr., on va au Sand
(2 b. 1/4-, V. ci-dessous) par le Wiedenfelsen (1 h. 3/^). î^ous prenons cette
direction , et au delà du Schindelpeter (I/4 d'b.) nous tournons à g., où
des sentiers conduisent au Pleettig (20 min.) et au Sand (40 min.), par le
Falkenfelsen (3/4 d'b.). Le Plsettig (776 m.) et le Sand (828 m.) sont des
hauteurs avec de bons hôtels fréquentés comme séjours d'été (pens. 5 à
6 cS.). Ces hôtels sont à env. 1500 m. l'un de l'autre et reliés par un chemin
sous bois. A 1/2 h. à l'E. du Sand se trouve Herrenwies (752 m. ; hôt.
Zum Auerhahn, bon-, pens., i c/ff. à 4 cS. 50), sur un plateau aride entouré
de montagnes. — Des trois endroits partent des chemins qui se rejoi-
gnent sur la Badener Hœhe et conduisent en 2 h. 1/2 à la cascade de Ge-
rolsau et de là en 1 h. 3/4 à Bade (v. p. 63). — A la Hornisgrinde et au
Mummelsee (p. 85), par la Hundsecke, 3 h. — De Herrenwies à Forlach
(p. 82), 3 h., chemin forestier désert, mais où il n'y a guère à se tromper.
18 kil. Ottersweier Chôt. : Sonne; Adler). A V2 ^- à l'E. , la
Hub , ancien établissement de bains d'eau minérale transformé en
hospice.
23 kil. Achern. — hôtels. A la gare: Bahnhofs-Hôt.^ avec un restaur.,
recommandé. — Dans la ville, éloignée de 6 à 8 min.: *Post, maison
bien tenue; Krug zum Adler, recommandé; Sonne, simple, bon et pas cher.
— Voitures et omnibus tarifés à la gare et dans les hôtels : pour Erlen-
bad, 3 cM. ; Ottenhœfen, 7 cM. ; Allerheiligen, 16 c4i ; pour le Brigittenschloss,
12 Ji. — Bains dans l'Acher, 20 pf. ; billets dans les hôtels.
Achern (143 m.) est une localité industrieuse, de 7700 hab., au
débouché de la vallée de Rappel. On y a érigé en 1855, sur la place
du marché, un monument au grand-duc Leo^JoW (m. 1852), par
Friederich. Le grand hospice d'aliénés d'JZZenaw, dans le voisinage
d' Achern, peut loger 400 malades. — A Allerheiligen, par la valle'e
de Rappel, v. p. 85; poste 1 fois par jour jusqu'à Ottenhœfen, trajet
en 1 h. 1/2-
C'est près de Sasbach, à 1/2 ^- au N. de la station d'Achern, que fut
tué le maréchal de Turenne, le 27 juillet 1675, au commencement de
la bataille qu'il venait d'engager contre Montécuculi. Il y avait une
pierre commémorative, le gouvernement français l'a fait remplacer en
1829 par un obélisque en granit, haut de 12 m.
A 1/4 d'b. à l'E. d'Achern se trouve l'Erlenbad, petit établissement
de bains d'eaux chlorurées sodiques, avec un bon hôtel, chez Funck. —
Jolie promenade d'Achern en 1 h. , par ces bains , aux ruines de Neu-
Windeck, qui se dressent sur un rocher abrupte au-dessus du village de
Lauf et qu'on appelle ordinairement château de Lauf. De Lauf à la Hor-
nisgrinde (p. 84), par Neuwindeck ou la Glashiitte^ 3 h. à 3 h. I/2 <ie che-
min. — Le Brigittenschloss (château de Brigitte; 762m.), plus exactement
Hohenroder Schloss, est à 1 h. 3/^ à l'E. d'Achern, par Erlenbad et Schelz-
berg. Il n'y a au sommet que des ruines insignifiantes, mais on y jouit
d'une vue magnifique. Route de voitures par Sasbachwalden (1 h. 1/4;
aub. : Badischer Hof ; *Rebstock) , village dans un beau site. Au-dessus
est la Gaishœhle, une grotte indiquée par un poteau.
30 kil. Renchen (hôt. : Adler) , ville de 2198 hab. , à l'entrée
de la vallée de la Rench (v. p. 87).
35 kil. Appenweier fhôt. : Krone; Adler; Bahnhofshôtel), loca-
lité de 1489 hab., où l'embranchement de Kehl et de Strasbourg se
5*
68 II. E. 11. KEHL.
détache de la ligne principale (v. ci-dessous) ; on y change générale-
ment de voiture. Un autre embranchement, à g., conduit à Oppenau,
par la vallée de la Rench (v. p. 87).
Le chemin de fer de Strasbourg parcourt un terrain rendu maré-
cageux par les fréquents débordements de la Kinzig, qui se jette
dans le Rhin à Kehl, — 40 kil. Legelshurst. — 44 kil. Kork. Puis.
à dr., le fort Blumenthal.
49 kil. Kehl (141 m.; hôt. : Post ou Weisses Lamm; H. du Sau-
mon: Blnme, tous bons; jardin-brasserie Fingado, à la gare), ville
de 2559 hab., fondée en 1688 après la prise de Strasbourg par les
Français, comme tête de pont de cette place forte. Elle a eu à sou-
tenir dans le cours du xviii® et au commencement du xix^ s. des
sièges qui se sont généralement terminés par sa reddition, et elle
a beaucoup souffert pendant le dernier siège de Strasbourg, en août
et sept. 1870. Excellents bains dans le Rhin sur les deux rives. —
Sur la rive g., près du pont, l3i*Rheinlust, un beau jardin-restaurant.
La ligne de raccordement entre les chemins de fer badois et alsa-
cien traverse le Rhin, en aval du pont de bateaux, sur un pont en
treillis à quatre piles. Il y a une station à la porte S.-E. de Stras-
bourg, le Metzgerthor (p. 142); puis la voie décrit une grande
courbe en contournant la ville au S.-E, (à dr., la tour de la cathé-
drale) , pénètre dans la nouvelle enceinte et traverse les nouveaux
quartiers du S., non encore bâtis.
61 kil. Strasbourg (p. 142).
12. De Bade à Fribourg.
Voir les cartes p. 80^ 88 et 92.
106 kil. Chemin de fer badois , trajet en 2 li. 1/2 à 4 h. 3/^^ pour 10 céC.
et 6 Ji. 95 ou 8 ait. 85, 5 Ji. 90 et 3 Jl. 75.
Bade., v. p. 57. — 35 kil. Appenweier (v. ci-dessus).
La voie reste à quelque distance des montagnes de la Forêt-
Noire. Sur une des premières hauteurs à g. , le château grand-
ducal de Staufeiiberg , bâti au xi^ s. par Othon de Hohenstauffen,
évêque de Strasbourg, et bien conservé. On peut y aller en- 2 h. Va
de la station suivante, Windschlœg^ par Durbach (2 h. ; aub. : Llnde,
Ritter; bon vin rouge).
43 kil. Offenbourg". Bon buffet. — Hôtels : Bahnhofs-Hôt., a la gare,
recommandé (ch., s. et b., 2 Ji; déj., 70 pf.). Dans la ville: *Forîuna,
vieille maison bien connue, de l^^" ordre (ch. et serv., 2 Ji. 50)-, Schwarzer
Adler ou Post; Rheinischer Hof, près de l'église ; Sonne; Ochse, avec le
café Ries, à 4 min. de la gare.
Offenbourg (164 m.) est une ville de 7754 hab., sur la Kinzig.
C'était anciennement une ville impériale faisant partie du pays
dit Ortenau ou Mordnau, qui appartenait dès les temps les plus
reculés au duché d'Alémanie ou de Souabe. Offenbourg est un
centre industriel dont l'extérieur révèle immédiatement la pros-
périté. Elle a une e'glise evangelique moderne du style goth., en
LAHR. II. B. 12. 69
grès rouge, avec une tour surmontée d'une flèche à jour. On y re-
marque aussi une statue de DraTce, l'amiral anglais qui importa la
pomme de terre en Europe (1586); elle a été donnée à la ville par
le sculpteur Friederich, en 1853. Offenbourg a de jolies promenades.
D'Offenbourg à Hausach, Triberg et Constance, v. p. 89.
La voie franchit la Kinzig sur un pont de 68 m. de longueur.
A g., le château d'Ortenherg (v. p. 90). — 52 kil, Nieder-Schopf-
heim. — 56 kil. Friesenheim.
61 kil. Dinglingen^ d'où part un emhranch. de 3 kil. (7 min.)
menant à Lahr Chôt. : *>Sowne; Pfiug ; Krone) , ville de 9936 hab.,
située à 4 kil. à l'E. dans la vallée de la Schutter. C'est une des lo-
calités les plus industrielles et les plus riches du grand-duché. Il
y a des fabriques de cartons et de chicorée, des manufactures de
tabac , des chapelleries , des corroieries , etc. Lahr a une église
ancienne, deux églises neuves, un vieil hôtel de ville, etc. Il y a
3 h. de là à Biberach (p. 90).
66 kil. Kippenheim (aub. : Anker) , bourg à 1 kil. de la gare,
où l'on voit un monument en l'honneur du tailleur Stulz (p. 63),
qui acquit une grande fortune à Londres et fut anobli pour ses fon-
dations philanthropiques, avec le titre de von Ortenberg (m. 1832,
à Hyères). A g., le château de Mahlberg^ sur une colline au pied
de laquelle est assise la petite ville du même nom (hôt. : Prinz),
jadis le siège du bailliage de Bade.
70 kil. Or^chu-eier (aub. : Krone). A peu de distance, à l'entrée
de la vallée dite Mùnsterthal, Ettenheim, , avec une vieille église.
Omnibus plusieurs fois par jour, trajet en 20 min., pour 40 pf.
C'est là, sur territoire neutre, que Napoléon I^r fit enlever le duc
d'Engliien, dans la nuit du 14 au 15 mars 1804, l'accusant d'être le chef
du complot tramé contre sa vie par Georges Cadoudal et Picbegru. Six
jours après, le due était fusillé dans les fossés du cbâteau de Vincennes.
Dans la même vallée, 1/2 h. plus haut, les petits bains de St-Landolin.
73 kil. Ringsheim. — 76 kil. Herbolzheîm. — 79 kil. Kenzingen.
Le chemin de fer passe deux fois VElz, rivière d'une certaine im-
portance. Au-dessus de Hecklingen, sur une petite éminence, les
ruines du château de Lichtenegg.
84 kil. Riegel (aub. : Kopf), à l'embouchure de la Dreisam dans
l'Elz et au pied des hauteurs basaltiques du KaiserstiM , presque
entièrement couvertes de vignes. La rivière transformait autrefois
toute la vallée en marais; mais le nouveau canal Léopold lui a
ouvert un écoulement régulier dans le Rhin.
Le Kaiserstuhl, qui forme au S.-O. un massif d'env. 100 kil. car. de
superficie, entre la Dreisam et le Rhin, se visite surtout bien de Riegel.
On va en omnibus (plusieurs départs chaque jour), en 40 min., à Endingen
(aub. : Pfau) ; puis à pied, en 1 b. 1/4, à la *chapelle Ste-Catherine (494 m.),
d'où l'on a une vue magnifique. De là on descend à SchehUngen et à
Vogtsbourg, sur la grande route qui traverse les montagnes de l'O. à l'E.,
et Ton suit cette route à g. (est) jusqu'au sommet, où un poteau indique
à dr. le chemin des Neun-Linden (Neuf-Tilleuls ; 559 m.), endroit le plus
élevé et le second point remarquable du Kaiserstuhl. Ensuite on descend,
soit dans la même direction, au S.-E., par (1/2 ti-) Bickensohl, à (3/4 d'h.)
Ihringen (v. ci-dessous), soit en retoui-nant à la grande route et continuant
70 IL B. 13. FRIBOURG. Hôtels.
dans la direction à'' Oberschaffhausen et (1 h.) Gottenheim (v. ci-dessous).
D'Ihringen ou de Gottenheim , on revient à Fribourg par le chemin de
fer mentionné ci-après.
87 kil. Kœndringen. — 91 kil. Emmendingen (203 m.; hôt. :
*Post ou Krone; Adler) , qui a deux églises neuves. A g., sur la
hauteur, se montrent les Imposantes ruines du château de Hoch-
bourg, détruit en 1689 par ordre de Louis XIV. — La voie franchit
l'Elz canalisée. Beau coup d'oeil à g. sur la vallée de cette rivière.
98 kil. Denzlingen. Embranch. surWaldkirch (8kil.), v. p.97.
En deçà de Fribourg, on remarque à g. les ruines du château de
Zœhringen (480 m.), berceau d'une maison célèbre, éteinte en 1218,
dans la personne du comte Berthold Y.
106 kil. Fribourg (*buffet). A g., une grande prison cellulaire.
13. Fribourg (Freiburg^) et ses environs.
Hôtels, — Près de la gare : *Zœhringer Hof (pi. a, B 3), vis-à-vis de
la gare, fort bon (eh. et boug., 2 Jû 50 et au-dessus; serv., 70 pf. ; déj.,
Ic^. 20; dîn., 2c/f(.); * Victoria (pi. C 2) , Eisenbahnstrasse, à côté de la
nouvelle poste (eh. et serv., 2ci(.; déj., 90 pf.) ; Trescher ou H. du Paon
(pi. e, Cl), à g. de la gare. — Daî^'s la ville, les hôt.: *Engel (pi. c, F2),
près de la cathédrale, simple mais bon ; * Wilder Mann (pi. f, E 4} ; *Zum
Geist (pl.g, E3), vis-à-vis du grand portail de la cathédrale (ch., 1 «#.50);
— Eheinis cher Hof (pl.i, E3), en face de la cathédrale; *Rœmischer Kaiser
(pi. h, 1)4), réorganisé; *Fœhrenhach (pi. b, D4), faubourg du S., bonne
maison ayant de grandes et belles chambres (Ic^i^. 70); Markgrœflerhof,
Gerberau (pi. D E 4), recommandé (ch., 1 cM. 20; déj., 50 pf. ; dîn., 1 cM. 50) ;
Freiburger Hof, pas cher. — *Pension Long, au S., en dehors de la ville,
sur la route de Giintersthal ; Pens. Utz ^ Werderstr. , 8; Pens. Thomann,
Belfortslr., 14.
Cafés et brasseries: *Kopf, à côté de l'hôtel Engel , vieille maison
fondée en 1770, avec une salle dans le vieux style allemand et avec un
jardin (beaucoup de journaux); *Alte Burse, Bertholdstr., 5; *Bechinger,
Salzstr., 7; Thomann, Alleegarten ; Gambrinushalle (peintures), Simmer's
Biergarten, etc.; RommeVs Schlœsscheii , au-dessus de la porte de Souabe
(*vue). — Vin, chez *JIum?nel, place de la cathédrale. — Pâtisseries:
Wolfinger, Kaiserstrasse.
Bains: au Zœhringer Hof; Marienbad, Marienstrasse. — Ecoles de
natation: Stœdtische Badeanstalt, sur la Dreisam (pi. BC5); Heim, au Lo-
rettoberg, aussi pour dames.
Fiacres; de la gare en ville, 1 pers. , 50 pf. ; 2 pers., 90 pf. ; 3 pers.,
1 c^. 20; 4 pers., 1 J(. 40; bagages, 20 pf. par colis. — Autres courses: à
1 chev., 1/4 d'h., 1 ou 2 pers., 50 pf. ; 3 ou 4 pers., 90 pf. ; à 2 chev., 70 pf.
on i cM. — 1/2 ^-1 à 1 chev., 1 <^^. ou 1 c//^. 50; à 2 chev. , 1 c4'(. 40 ou 2 J(. ;
— 3/4 d'h., à 1 chev., 1 oU. 50 ou 2 Ji ; à 2 chev., 2 c4(. ou 2 c^^. 80; — 1 h.,
à 1 chev., 2 Ji. ou 2 Jl. 50, à 2 chev., 2 Jf. 60 ou 3 JL 40. — Pour le Loretto-
berg, à 1 chev., 1 J(. 70 ou 2 J(. 60; à 2 chev., 3 o€ ou 3 J(. 80; pour le
Schlossberg (Canonenplatz), à 2 chev., 5 à 6 c^.; pour Giinthersihal, à 1 chev.,
1 o^i^. 50 à 2 0^. ; à 2 chev., 2 Jû 60 à 3 J(. Il y a aussi un tarif pour des
excursions plus considérables: voit, à 2 chev., en moyenne 20 e#. par jour,
plus env. 2 c4(. de pourb. Voir aussi p. 98.
Poste (pi. 20, C 2-3) : Eisenbahnstrasse, belle construction neuve.
Si l'on a peu de temps, suivre la rue du Chemin de fer, tout droit
jusqu'à la Kaiserstrasse; là, tourner à dr., puis dans la Salzstrasse, du
côté du Sehwabenthor, et monter au Schlossberg (25 min. de la gare). Au
retour , voir la cathédrale et le Kaufhans, puis les fontaines , le monument
Université. FRIBOURO. II. R. 13. 71
de la Victoire et Véglise protestante.^ dans la Kaiserstrasse. Il est enfin très
intéressant d'aller le soir au Lorettoberg pour jouir de la vue; il suffit
de 1 h. à 1 11. 1/2 avec un fiacre (v. ci-dessus).
Fribourg-en-Brisgau {2Qd m.), située à 18 kil. du Rhin, rivalise
pour la beauté du site et le charme des environs avec les villes
de Bade et de Heidelberg. Les hauteurs de la Forêt-Noire, puis
d'autres montagnes plus rapprochées, groupées d'une façon pitto-
resque; une plaine très peuplée, fertile et bornée par le Kaiserstuhl,
qui est couvert de vignes , et enfin la verdoyante vallée de la
Dreisam, lui donnent un charme tout particulier.
Cette ville doit sa fondation au duc Berthold II de Zœhringen (vers
Tan 1091), aux descendants duquel elle appartint jusqu'à l'extinction
de la famille, en 1218. Soumise pendant plus de quatre siècles à la maison
impériale de Habsbourg ^ elle eut beaucoup à soufirir dans la guerre de
Trente-Ans. Elle fut prise par les Français et fortifiée par Vauban en
1677, cédée l'année suivante à Louis XIV par la paix de !Nimègue, rendue
à l'Autriche par celle de Eyswyk (1697), prise par Villars en 1713, après
une défense opiniâtre, rendue à l'Autriche par la paix de Rastatt (1714),
de nouveau assiégée et prise par les Français en 1745, démantelée enfin
et puis encore rendue à l'Autriche par la paix d'Aix-la-Chapelle en 1748.
Tout le Brisgau formait une partie des pays héréditaires de l'empire,
sous le nom à.' Autriche Antérieure^ et avait Fribourg pour capitale; mais
la ville a été incorporée au grand-duché de Bade en 1806, en vertu de la
paix de Presbourg, et elle est revenue ainsi aux héritiers de son fondateur.
Fribourg est le chef- lieu du cercle du Haut -Rhin badois et,
depuis 1827, la résidence de l'archevêque de la province religieuse
du même nom. Le nombre de ses habitants s'élève à 41 310; dont
à peu près ^j^ de protestants et 800 Israélites. Il y a dans les en-
virons de la ville, qui est en même temps le grand entrepôt pour
les produits de la Forêt-Noire, une assez grande quantité de fabri-
ques de soieries et de cotonnades, de poterie, de boutons, de
machines, etc. Dans toutes les rues coulent des ruisseaux limpides
dérivés de la Dreisam et en partie couverts depuis peu, Fribourg
est une des villes les plus agréables de l'Allemagne. Beaucoup
d'étrangers s'y sont établis dans ces derniers temps avec leurs
familles , notamment d'anciens employés du nord de l'Allemagne.
Elle est entourée d'une jolie ceinture de promenades.
On se rend dans la ville par la hue du Chemin de fer
{Eisenhahnstrasse ; pi. B C 2) , bordée de belles constructions neu-
ves entourées de jardins. On y remarque aussi la nouvelle poste
(pi. 20) , bel édifice par Arnold, A l'entrée de la ville, à g., un
monument élevé à l'historien Charles de Rotteck (m. 1840; pi. 5).
La rue de Werder, à dr., conduit à l'AUeegarten (p. 75).
Sur la place des Franciscains s'élève depuis 1853 la statue co-
lossale en pierre de Berthold Schwarz (pi. 6), moine franciscain qui
inventa ici la poudre à canon en 1312; elle est par Knittel. Là
aussi sont l'église goth. St-Martin (pi. 15), nouvellement restaurée,
avec un cloître sans ornements, et Vhôtel de ville.
Non loin de la place se trouve l'université (pi. 23, D 3) , fondée
en 1456 par l'archiduc Albert lY et qui compte aujourd'hui de
900 à 1200 étudiants, La plupart des cours se font ici, sauf ceux
72 II. B. 13. FRIBOURG. Cathédrale.
de médecine et d'histoire naturelle, qui ont lieu dans les grands et
"beaux bâtiments neufs au N.-O. de la ville, à peu près entre l'église
protestante (p. 74) et la prison centrale: v. le plan, DEl.
On arrive ensuite dans la large et belle kue de l'Empereur
ou Kaiserstrasse (pi. D E 3-2), qui traverse la ville du IS. au S. Des
fontaines avec de l'eau courante lui donnent de l'animation. Au
milieu, une vieille *fo7itaine, du style goth. tertiaire, avec des
statues anciennes et modernes de saints. Au S. de là, une autre /oîi-
taine, qui est moderne, avec la statue de Berthold III de Zaîhringen,
et des inscriptions rappelant ce duc, législateur de Fribourg (1120),
son frère Conrad, fondateur de la cathédrale (1123), et enfin Char-
les-Frédéric de Bade, le «Nestor des Princes», en l'honneur duquel
la ville érigea ce monument en 1807. Plus au N., également dans
la Kaiserstrasse, une troisième fontaine^ de construction récente,
ornée de la statue de l'archiduc Albert, fondateur de l'université
(1456). — Plus loin, le monument de la Victoire mentionné p. 74.
La rue de la Cathédrale (Mûnstergasse) conduit directement à
la cathédrale, qui est précédée de trois hautes colonnes avec des
statues de la Yierge, de St Alexandre et de St Lambert, patrons
de l'église.
La*catliédrale(i¥Mnsifer; pi. 14,E3) estune desplusbelles églises
gothiques de l'Allemagne, remarquable surtout par sa tour. Cet édi-
fice, bâti en grès rouge produisant un effet magnifique au soleil, fut
commencé à une époque où le style gothique n'était pas encore ré-
pandu en Allemagne. Les plus anciennes parties, le transept et les
petites tours auxquelles se rattache la nef, sont même du style
roman. La construction fut continuée de l'E. à l'O. ou à partir du
transept, de sorte qu'on ne commença le clocher que vers la fin du
XTii® s. Les formes de la nef ne nous montrent pas seulement la
difficulté qu'on avait à harmoniser le nouveau style avec l'ancien,
elles accusent encore des relations entre cette nef et celle de la ca-
thédrale de Strasbourg, qui est de la même époque. C'est ce qui a
donné lieu à l'opinion que les deux édifices auraient eu le même ar-
chitecte. Le chœur ne fut commencé qu'après l'achèvement de la nef,
au milieu duxiv^s., et on le continua lentement, jusqu'au commence-
ment du xvi^ s. La partie la plus remarquable du monument est,
nous l'avons dit, sa grande tour, haute de 116 m. Les trois étages
en sont pleins d'effet dans leur simplicité : le premier est un carré
massif, le deuxième est octogone et ménage par sa forme et ses orne-
ments la transition au troisième, qui est une pyramide légère percée
à jour. Dans cette tour est le grand 'portail, richement décoré
de sculptures. Au mur de droite se voient les sept arts libéraux
et les vierges folles, à celui de gauche les vierges sages et des per-
sonnages de l'Ancien Testament. Le centre est orné de statues
figurant la Synagogue et l'Eglise et de groupes représentant la Visi-
tation, Fannonciation et Fadoration de J.-C. Enfin dans le tympan
Cathédrale. FRIBOURG. II. R. 13. 73
se trouve la continuation de l'histoire de J.-C. jusqu'à son retour,
au jugement dernier. Des niches, qui entourent tout l'édifice, con-
tiennent de nombreuses statues de saints, de patriarches et de pro-
phètes , ainsi que des figures allégoriques. Le portail méridional
est défiguré par un portique ajouté vers le milieu du xvii^ s.
Ij^*inte'rieur , nouvellement restauré, produit un merveilleux
effet, grâce à de magnifiques vitraux peints anciens et modernes. Il
est à trois nefs et mesure 125 m. de long, 30 de large et 27 de haut.
Le moment le plus favorable pour le visiter est la matinée, après
10 h. Va* Pour voir le chœur, s'adresser au sacristain, qui demeure
sur la place, n° 29 (50 pf.).
Nef majeure. Mur du grand portail, rosaces avec d'anciennes ver-
rières à dr. et de nouvelles à g. La chaire, sculpte'e en 1561 par Kempf,
est, dit-on, d'un seul morceau de pierre: la figure de l'artiste se trouve
au bas. — Les douze apôtres, contre les piliers, sont assez grossièrement
exécute's. — A l'arcade qui sépare la nef du transept , une *fresque de
L. Seîtz , le couronnement de la Vierge, de 1877. — Le jubé a été con-
struit au xvii^ s. par Jac. Altermadt.
Nef du sud. Quelques bonnes verrières du xv^ s. A la 4^ fenêtre,
les Evangélistes, d'après Durer, peints sur verre par Helmle, en 1822.
Au-dessous, un haut -relief représentant Berthold V de Zsehringen, le
dernier de sa famille (m. 1218), inhumé dans l'église; c'est une ancienne
pierre tumulaire fixée au mur. — Dans la chapelle du Si-Sépulcre, le Christ
sur un sarcophage ,^ et au-dessous les gardiens endormis, vieilles sculp-
tures qui sont peut-être de Je7'g Kempf. Les huit petits vitraux, représen-
tant la Passion, ont été exécutées en 1826 par Helmle, d'après des des-
sins de Diirer. — A dr. et à g., dans le transept, se trouvent d'assez
mauvaises constructions du xviiS s. Les autels latéraux sont ornés de
vieilles sculptures en bois; celles de g., de 1505, représentant l'adoration
des Mages, sont fort remarquables.
Chapelles de l'abside. Les verrières ont beaucoup souffert. — Ta-
bleaux d'autel, ire chapelle: retable , St Augustin , St Antoine , St Roch
sur le panneau principal, St Sébastien et St Christophe sur les volets,
par un maître ancien inconnu. — 2^ chapelle (ehap. de l'Université) : la
*Nativité de J.-C. et l'Adoration des mages; en bas. la famille du dona-
teur Oberriedt, rétable de Holbein le Jeune.^ peint en l520, sauf l'extérieur,
qui est moins ancien et de peu de valeur. Ce tableau était autrefois à
Bâle et se trouve dans cette église depuis le temps de la Réforme; il a
été restauré en 1866. A côté, le portrait remarquable d'un ecclésiastique,
dans la manière de Holbein; il est daté de 1600. Il y a aussi des
inscriptions en l'honneur d'anciens professeurs. — Derrière le maître
autel, un retable de Hans Baldung , dit Grien, peint en 1516; il repré-
sente, au centre le crucifîment, à g. St Jérôme et St Jean -Baptiste,
à dr. St Georges et St Laurent, en bas la Vierge et quatre citoyens de
Fribourg, qui ont coopéré à la construction de la cathédrale. — Dans la
chapelle à g., derrière le maître autel, un crucifix byzantin, le Christ en
argent repoussé et doré , la tête moderne , et en outre quelques bas-
reliefs. — Dans une autre chapelle à g., une .4(?ora<io?t en bois, duxv^s.,
avec de grands ornements gothiques.
Choeur. Près des portes, à dr. et à g., des bas-reliefs exécutés au com-
mencement de ce siècle par Hauser ; ils représentent Berthold III et Bert-
hold IV, Conrad III et Rodolphe de Zsehringen. Au mur, le monument du
général de Rodt (m. 1743), du style rococo. — * Tableau du maître autel par
Hans Baldung Grien , de 1516, présentant au milieu le Couronnement de
la Vierge, à dr. St Pierre et d'autres saints, à g. St Paul et quelques
guerriers, à l'extérieur l'Annonciation, la Visitation, la Nativité et la
Fuite en Egypte. Le surtout en bois sculpté a été fait en 1838 par le
menuisier Glsenz, les riches sculptures du trône épiscopal en 1848 par
son fils, le sculpteur François Glsenz : les figures sont de Knittel.
74 IL B. 13. FRIBOUPvG. Kaufhaus.
Nep du nord. Dans la chapelle du Jardin des Oliviers , la Cène,
avec des figures de grandeur naturelle^ en pierre peinte, par Hauser
(1805). Quatre petits vitraux par Helmle ^ représentant des scènes de la
Passion, d'après des dessins de Durer, et au-dessus, le blason du baron
de Reinacb-Wertli, donateur de ces vitraux. — Statue de Tarchevêque
Boll (m. 1836), en pierre, bonne sculpture de Friederich. — Pier recommé-
morative de Tarchevêque -Démener (m. 1842). — Dans la chapelle St-Egon^
deux verrières modernes : Moïse et le buisson ardent, le Roi David, par
Helmle^ d'après des cartons de Diirr.
TouK (v. p. 72). L'entrée est dans l'église, à dr. du portail. On paie
20 pf. et l'on donne encore en haut 40 pf, de pourboire au gardien. Celui-ci
fait voir le mécanisme de l'horloge , exécutée en 1852 par Schwilgué
(p. 147). La plate-forme qui se trouve à l'endroit où la flèche commence
à être percée à jour, a 16 pas de diamètre et 50 pas de tour.
Vis-à-vis du portail S. de la cathédrale s'élève le -Kaufhaus
{entre-pot; pi. 13, E 3), édifice du xy^ s. , nouvellement restauré,
dont la façade a cinq colonnes avec des arcades en plein cintre. Au-
dessus est un balcon flanqué de deux tourelles couvertes en tuiles
de différentes couleurs et décorées de blasons peints. A l'extérieur,
4 petites statues : Maximilien I^^, son fils Philippe I^^ et ses petits-
fils Charles-Quint et Ferdinand I*^^. — Au N. de la place , la halle
au &Ze (Kornhalle), avec une belle salle de concert.
Au S. du Kaufhaus est le théâtre (pi. 22, E4). A coté, l'ancien
couvent des augustlns, maintenant une école où se trouve le musée
d'antiquités de la ville, comprenant des objets préhistoriques (belles
haches du Jutland) , égyptiens, romains et du moyen âge, ainsi
qu'une collection de médailles. Il est public les dim. et fêtes de
11 h. à 1 h. et visible aussi les autres jours moyennant pourboire. —
Dans la Salzstrasse, le palais du prince héritier de Bade, ancienne
maison Sickingen.
Dans la partie N. de la rue de l'Empereur^ en face de la caserne
d'infanterie (pi. 12) construite par le gouvernement autrichien en
1776, s'élève depuis 1876 un grand monument de la Victoire
(pi. 26, E 2), avec l'inscription : «auXIV^ corps d'armée allemand et
à son chef, le général de Werder, le peuple badois reconnaissant,
1876.» Il se compose d'une statue de la Victoire, en bronze, sur
un haut piédestal de granit entouré d'un Fantassin, d'un Artilleur,
d'un Dragon et d'un Landwehr , aussi en bronze , par C.-F. Moest
et fondus par Lenz, à Nuremberg.
Un peu plus loin, l'église protestante (pi. 16, El), du style
roman, construite en 1839, sous la direction de Hûbsch , avec les
matériaux de celle de l'abbaye de Thennenbach, près d'Emmen-
dingen, qui tombait en ruine. On a reproduit exactement l'ancien
édifice, et il n'y a que le clocher qui soit nouveau. Beau portail.
L'intérieur, d'une noble simplicité, contient des tableaux de Dûrr.
La porte St-Martin {Martinsthor ; pi. D4) est décorée d'une
peinture qui représente St Martin partageant son manteau avec un
pauvre. L'inscription a rapport à l'assistance courageuse prêtée
le 7 juillet 1796, parle corps des arquebusiers de la ville, aux
troupes autrichiennes à l'affaire de Wagenstadt. — A dr, ou à l'O.,
Schlossberg. FRIBOURG. //. R. 13. 75
la rue de Belfort conduit à l'AUeegarten (pi. C4), joli jardin où
Ton a utilisé un cours d'eau naturel pour en faire une cascade. Les
trois Génies , dans le haut , symbolisent les trois affluents de la
Dreisam et l'industrie des pays qu'ils traversent. \j école munici-
pale supérieure^ en face, a au fronton des groupes de Knittel. Au
N., en face de la synagogue, un buste du général de Werder, aussi
par Knittel, érigé par M. Platenius.
La porte de Souabe {Schiodbenthor ; pi. F 4) est également ornée
d'une peinture, qui représente un paysan avec une voiture chargée
de tonneaux de vin. La clef de voûte de la porte est formée par une
petite figure assise.
Immédiatement auprès de cette porte, à g., un large sentier à
travers des vignes, puis le long du réservoir d'eau de la ville, con-
duit au *Schlossberg fpl. F GH 3-4; 130 m.), dont le sommet était
autrefois défendu par deux châteaux, que les Français détruisirent
en 1744. Les ruines sont entourées d'un petit parc. Au-dessus de
l'endroit nommé «Canonenplatz» (place des Canons), où aboutit un
nouveau chemin venant d'Immenthal , la Ludwigshœhe , avec un
pavillon et un disque d'orientation. La *vue y est charmante et
préférée par bien des personnes à celle du vieux château de Bade
ou à celle du château de Heidelberg; on y a surtout un beau coup
d'oeil sur la ville de Fribourg et sur la vallée de la Dreisam. C'est
la matin que le coup d'œil est le plus beau. — Le plus court che-
min pour rentrer en ville passe par une grille et au BommeVs
Schlœsschen (brasserie, v. p. 70). Il y en a un autre par le «Kreuz»
et le Gut Schœneck (pi. G 2 ; laiteriej , aboutissant au Carlsplatz
(pi. F 2). Il faut plus de temps pour aller du Kreuz au Jœger-
hœuschen (1 h. ; vue), au N.-E., et de là par le faubourg de Herdern
à Fribourg (Va t.).
Le prolongement de la Kaiserstrasse au S. (pi. D 5), au delà de
la Dreisam, est la Gûnther&thalerstrasse ; la première route qui se
détache à dr. de celle-ci, luBaselerstrasse, et la troisième la. Loretto-
strasse. Les deux dernières conduisent au *Lorettoberg", hauteur à
20 min. au S. de Fribourg. Il y a dans le haut trois chapelles sous
un même toit et une auberge. Panorama pittoresque, surtout le soir.
Les *eiivirons de Fribourg se distinguent par leurs bois splen-
dides, où l'on a tracé de nombreux sentiers, et ils offrent l'occasion
de faire beaucoup de belles promenades et de belles excursions.
Voir la carte , p. 92.
Entre le Lorettoberg à l'O. et le Bromberg à TE. s'ouvre le *Gûnthees-
THAL , vallée charmante que remonte une route faisant suite à la rue
mentionnée ci-dessus. Il y a sur la gauche, à l'entrée, des sentiers s' en-
fonçant sous bois sur le versant du Bromberg. Au bout de 3/4 d'h., on
est à Giinthersthal (aub.: Zum Hirsch; Zum Kyhfelsen)^ qui avait un cou-
vent, transformé aujourd'hui en brasserie. V2 ^- plus loin dans la vallée,
r*aub. Zur Kybhurg (pens. , 6 Ji.) ^ d'où l'on peut, de même que de
Giinthersthal, revenir à Fribourg par le côté S.-O. de la vallée, à tra-
vers un magnifique bois de sapins et par le Lorettoberg.
Du chemin de Gûnthersthal, au Waldeck, à l'entrée de la vallée, se
76 IL R. U. VIEUX - BRISACH.
détache à g. un chemin menant au Kyhfelsen (839 m.), qui se gravit en
2 h. On revient par Giinthersthal.
Le Schœnherg (646 m.), à 2 h. au S.-O. de Fribourg, ofifre le meilleur
panorama de toute la chaîne de la Forêt-Noire.
Autres jolies excursions: à St-Ottilien (462m.), chapelle à 1 h. 1/4 au
N.-E. (auberge)-, plus loin (1 h. 3/^) ^ aai Rosskopf (739 m.), et de là, au
Jœgerhœuschen (v. ci -dessus) ou au château de Zcehringen (p. 70). — Un
chemin ombragé remontant la vallée de la Dreisam conduit en 25 min.
au *Waldsee (restaur.) et 80 min. plus loin à Littenweiler (Badhôtel),
deux stations de la nouvelle ligne du Hœllenthal (p. 97).
Le *Schau-ins-Land ou Erzkasten (1286 m.) est la plus rapprochée des
principales hauteurs de la Forêt -Noire; il est de 119 m. plus élevé que
le Blauen (p. 106) et il ofï're une vue du même genre. L'ascension s'en
fait en 4 h. I/2 ^^ Fribourg, le mieux par Giinthersthal (1 h. ; v. ci-dessus),
puis par la belle vallée qu'arrose le Bohrerbach, en passant à l'aub. Zur
Kybburg, jusqu'à la Restauration Bohrer (Ih.), jusqu'où l'on peut aller
en voiture. Là le chemin se bifurque; à dr., on va à Horben; à g., on
monte dans la forêt (poteaux) par le Diessendobel et le Wolfskopf (1 h.),
rocher en saillie qui offre une belle vue; puis encore 1 h. 1/4 jusqu'à une
croupe au N. de la cime, qu'on gagne de là en 5 min. et d'où l'on redes-
cend aussi en 5 min., à dr., à une bonne aub. dite East-d:-Logirhaus.
A 40 min. au S. du sommet, la Halde^ groupe de maisons parmi les-
quelles il y a aussi une bonne auberge. De là au Nothschrei (p. 98), 1 h.,
et de cet endroit au Feldberg directement, 2 h. 1/2- Le Belchen (p. 107)
est à 3 h. 1/2 ^u S.-O. du Schau-ins-Land; il y a un sentier par le Hcernle
et la Wiedener-Eck (p. 108). — On peut prolonger l'excursion d'une manière
intéressante sur les hauteurs, soit du Feldberg, soit du Belchen: du Feld-
berg au Belchen, 4 h., par le Nothschrei et la Wiedener-Eck (v. ci-dessus);
du Belchen au Blauen, également 4 h.
14. De Fribourg à Colmar.
44 kil. Chemin de fer, trajet en 1 h. 10 à 2 h., pour 4 Ji. 20, 2 ^ 90
et 1 Ji. 80.
On traverse une contrée marécageuse couverte de bois et de
prairies, le Mooswald , franchit le canal de la Dreisam, qui est le
plus souvent à sec, et prend la direction de l'O., entre les versants
fertiles du Tuni-Berg, élévation volcanique isolée à g. (sud), et le
Kaiserstuhl à dr. — 8 kil. Hugstetten (aub.: Kreuz). — 12 kil.
Gottenheim. — 15 kil. Wasenweiler. — 18 kil. Jhringen.
23 kil. Vieux -Brisach, en ail. Alt-Breisach (227 m.; hôt. :
*Deutscher Kaiser ou Post ; Salmen) , vieille ville de 3106 bab,, le
Mons Brlsiacus des Romains, sur un rocber escarpé qui s'élève à
env. 80m. au-dessus du Rhin, la dernière ramification S.-O. du
Kaiserstuhl. Cette ville présente déjà de loin un aspect imposant.
On prétend qu'au x^ s. encore, Vieux-Brisach formait une île dans le
Rhin. C'était jadis une des forteresses les plus importantes du St-Em-
pire romain, la clef de l'Allemagne. Appartenant à l'Autriche depuis
1331, elle fut prise en 1638, après un siège formidable, par Bernard de
Weimar, général suédois. Celui-ci étant mort, elle fut occupée par les
Français de 1639 à 1697 et par les Autrichiens en 1700, reprise par Tal-
lard et Vauban en 1703 et rendue à l'Autriche en 1714. En 1740, les
dommages causés aux fortifications par les débordements du Rhin dé-
terminèrent l'Autriche à ne pas les rétablir et même à en démolir quel-
ques parties dès l'année suivante. Toutefois la démolition complète de
la forteresse n'eut lieu qu'en 1793, par les Français, qui la bombardèrent
heiterSheim:. il ït. 15. 77
du fort Mortier et des batteries du Rhin. Les ouvrages, reconstruits en
partie dans la suite, furent de'fmitivement rasés par le gouvernement
de Bade. Une inscription gravée au-dessus de l'ancienne porte du Rhin
faisait dire autrefois à Vieux-Brisach :
Limes eram Gallis , nunc pons et janua fio ;
Si pergunt, Oallis nullibi limes erit!
(J'étais une limite pour les Français , je suis maintenant pont et
porte; s'ils passent, la frontière ne sera plus nulle part.)
A l'endroit le plus élevé de la ville se dresse la cathédrale
ou St-Etienne, grande basilique voûtée en forme de croix. Le
chœur, la tour du S. et la partie occidentale de la nef sont gothi-
ques, le transept et la tour du N. romans. A l'intérieur, on remar-
que un magnifique jubé du xv*^ s. , le maître autel , du style go-
thique, de 14 m. 24 de haut et 7 m. 24 de large, avec un bon
retable en bois de 1526 par Jean Lievering (?) , représentant le
couronnement de la Vierge. Il y a dans le chœur deux tableaux
peints par Diirr, de Fribourg (1851). — Beau panorama de la ter-
rasse. — Il y a dans le jardin du Château une tour érigée en l'hon-
neur du colonel du génie Tulla , qui prit une grande part aux tra-
vaux de correction du Rhin. Au S., VEckardsherg^ hauteur avec
des restes de fortifications anciennes.
A 2 h. 1/2 au N. de Vieux-Brisach, au pied du Kaiserstuhl et au bord du
Rhin, les ruines de Sponeck (aub.), d'où Ton a une belle vue sur l'Alsace
et les Vosges. — A 3/4 d'h. ou 1 h. de là, les ruines de Limbourg, où naquit
Rodolphe de Habsbourg, en 1218.
Le chemin de fer traverse le Rhin sur un pont à treillis. —
26 kil. Neuf-Brisach, en ail. Neu-Breisach^ petite forteresse con-
struite par Vauban en 1703 et prise aux Français par les Allemands
le 10 nov. 1870, après huit jours de siège. — 36 kil. Siindhofen.
45 kil. Colmar (p. 157).
15. De Fribourg à Bâle.
62 kil. Chemin de fer badois , trajet en 1 h. 1/4 à 2 h. 20, pour
6 cM. 30, 4 J(. et 2 c^(. 80 ou 5 J(., 3 Ji. 30 et 2 J(. 10.
Fribourg, v. p. 70. Le chemin de fer court à peu de distance
des versants 0. de la Forêt-Noire, en grande partie plantés de vignes.
Stat. : St-Georgen, Schallstadt. — iôMl. Krotzingen. La localité
est à une certaine distance. A la gare, l'hôt. de Bade; dans le
bourg, l'hôt. de la Poste. Omnibus pour Staufen, v. p. 108.
21 kil. Heitersheim (hôt. : Adler; Kreuz) , petite ville, jadis
résidence du grand-maître de l'ordre de Malte en Allemagne,
à V4 l>- au S. — A 7 kil. à l'E. , en remontant la vallée (poste
2 fois par jour), dans un beau site boisé, la ville de Sulzbourg
(hôt. Hirsch) , et 1 h. plus loin les bains de Sulzbourg (bon petit
hôtel), à 2 h. V4 de Badenweiler (p. 105). — 24 kil. Buggingen.
29 kil. Miilllieim. — hôtels: Bahnhofs-Hôt., à la gare, avec jardin
et restaurant; Weisses Kreuz, plus près de la ville; Schwan, Neue Posty
ces deux derniers à l'extrémité opposée, à 1/2^- de la gare. — Omnibus
T^ouT Badenweiler, v. p. 103. Si l'on arrive le soir en été, il vaut mieux
78 II. B. 15. BALE.
coucher à Mulllieim , parce que souvent il n'y a pas de place dans les
hôtels de Badenweiler.
Mûllheim (232 m.) est une petite ville de 3218 hab. , avec une
église neuve, à V4 d'h. du chemin de fer, sur le versant 0. de la
chaîne de la Forêt-Noire. Elle s'étend à près de Va ^- de distance le
long du Klemmhach, dont la route de Badenweiler remonte la vallée.
Elle est renommée pour son vin, le Markgrœjler , récolté dans les
environs, mais particulièrement près d'Auggen, et sur les coteaux
jusqu'à Grrenzach (p. 113). — Embranch. sur Mulhouse (p. 160).
31 kil. Auggen. — 34 kil. Schliengen (258 m. ; hôt. : Krone).
Poste 2 fois par jour pour Kandern , à 9 kil. La voie se rapproche
du Rhin, qui se divise en une foule de bras entourant des prairies
et des bancs de gravier. Vue à dr. — 38 kil. BelUngen. — 41 kil.
RheinweiUr. — 44 kil. Kleinkems. Les montagnes sont si rappro-
chées du fleuve qu'il a fallu y percer trois petits tunnels dans VIs-
teiner-Klotz. — 50 kil. Efringen. Le petit parcours de BelUn-
gen à Efringen est très remarquable; la voie décrit constamment
des courbes à une grande hauteur au-dessus du Rhin. — 53 kil.
Eimeldingen (268 m.). Le train franchit la Kander. On a une vue
magnifique sur le cours du Rhin et l'Alsace et sur la chaîne du
Jura, au delà de Bâle. — 56 kil. Haltingen.
59 kil. Leopoldshœhe, relié à St- Louis (p. 161) par un em-
branchement. On est déjà sur le territoire de Bâle; on franchit la
Wiese et l'on s'arrête dans la gare badoise, à Petit-Bâle (62 kil.),
à 15 min. du pont du Rhin.
Bâle. — hôtels: *T7'ois Rois, près du Rliin; *ScJnceizerhof, * Evier,
*National, Hofer, à la gare centrale; *Scliiff, TFïWer l/a/m (Sauvage), Storch
(Cigogne), Central, Couronne, Bellevue, *Poste, dans la ville. — A Petit-Bâle:
*Krqft, Kreuz (Croix), tous deux près du Rhin; K de Bâle, Schrîeder,
près de la gare badoise.
Bâle, en ail. Basel, chef-lieu du demi-canton suisse de Bâle-
Ville, sur le Rhin, est une ville commerçante de 61 399 hab. Sa
^cathédrale, qui en a remplacé une du style roman dont provient
le portail N., a été bâtie au xiv^ s., dans le style goth., et consacrée
en 1363. Les tours ont été terminées en 1500. Il y a à l'intérieur
(50 c. au sacristain) des sculptures remarquables des xii^~xv® s. :
pierres tombales, jubé. La salle du Concile, où siégea le concile
de Bâle, de 1431 à 1448, renferme les restes d'une célèbre Danse
des Morts de 1439 ; les cloîtres sont du xiv^ et du xv^ s. — Belle
vue de la Pfalz, une terrasse derrière la cathédrale. — Le *musée,
dans la rue conduisant de la cathédrale au pont du Rhin , est sur-
tout important par sa riche collection de tableaux et de dessins de
Holbein le Jeune (1497-1543), qui vécut à Bâle de 1515 à 1526
et de 1528 à 1532, et qui y produisit beaucoup de ses meilleures
œuvres. Il y a aussi de bons tableaux d'artistes suisses modernes,
tels que Vautier, Calame, Girardet, etc. Ce musée est visible tous
les jours moyennant un pourboire (1 fr,). — Bâle possède encore
quelques autres édifices remarquables : Vhôtel de ville, de 1508j
FORÊT -NOIRE. IL E. 16. 79
le Spahlenthor, ancienne porte bâtie en 1400; 8t- Martin, St-
Leonard, Ste-Elisdbeth , trois églises goth. ; le monument de St-
Jacques, à 10 min. de l'^^schenthor , etc. — Pour plus de détails,
voir la Suisse, par Bsedeker.
16. La Forêt -Noire (Schwarzwald).
ExcDESioN DE ONZE JOURS en partant de Bade. — 1®"^ jour: château
d'Eberstein (p. 81), Forbach, Schœnmûnzach (p. 82). — 2^: Hornisgrinde,
Mummelsee, Allerheiligen (p. 86). — S^-. Oppenau, Griesbach (en voiture),
Holzwœlder-Hœhe , Rippoldsau, Schapbacb (p. 91). — âe-. Wolfaeh, Tri-
berg (en chemin de fer; p. 92), Furtwangen. — 5^ : Simonswald, Wald-
kircb, Denzlingen , Fribourg (en chemin de fer; p. 70). — 6^: Fribourg
et ses environs (R. 13). — 7^: Hœllenthal (en voiture jusqu'à l'entrée),
Feldberg (p. 101). — 86-. St-Blasien, Hœchenschwand , route de l'Alb
jusqu'à Albbruck (p. 112). — 9^: Brennet (en chemin de fer), Wehr, Todt-
moos (p. 110). — 106; Prseg, Schœnau, Belehen (p. 107). — 116; Baden-
weiler et ses environs (p. 107);
Les cartes de ce manuel, au 250 000^, suffiront à la plupart des voya-
geurs. Elles ont été dressées d'après l'ancienne carte de V Etat-Major hadois
au 500006 (1 c#. 75 la feuille). La nouvelle, au 25000^ (Carlsruhe , chez
Braun) est encore en cours de publication.
De toutes les chaînes de montagnes boisées de l'Allemagne,
nulle n'est aussi riche en paysages grandioses, en sites délicieux,
que la Forêt-Noire (Schwarz- Wald), le Mons Abnoba des Romains;
aucune ne procure aussi bien la solitude à celui qui la recherche,
ne porte davantage au recueillement, et ne ménage une plus douce
retraite à celui qui désire fuir pendant quelques jours le monde des
intérêts et des aifaires. Ces avantages sont surtout propres à la
partie 0. (badoise), dont les versants s'abaissent pour la plupart en
pente rapide vers la vallée du Rhin, tandis que ceux de l'E. sont
moins abruptes. La vallée de la Kinzig (p. 89) divise ces mon-
tagnes en deux parties principales, différant aussi au point de vue
géologique: au N., la Forêt -Noire inférieure, dont le sol
se compose surtout de grès bigarré, et dont le point culminant est
la Hornisgrinde (1166 m.; p. 84) ; au S., la Forêt-Noire supé-
rieure, où prédominent le granit et le gneiss, avec le Feldberg
(1494 m.; p. 101), le Belehen (1415 m.; p. 107), le Herzogshorn
(1397 m.), la Bœrenhalde (1320 m.), etc. Les hauteurs inférieures
sont couvertes de forêts de pins et de sapins aux senteurs fraîches
et vivifiantes; mais il ne croit que de l'herbe sur les sommets
élevés. Les vallées sont d'une végétation luxuriante ; la population y
abonde autant que les produits du sol: céréales, fruits et vin.
Des sources minérales très nombreuses ont donné naissance à une
multitude de petits bains. Il y a partout de bonnes auberges. On
compte en moyenne pour la chambre 1 c/(( 50 à 2 o/^, le déj. 60 pf.
à 1 ©/<(, le dîner 1 cS. ÔO k 2 c//l. 50.
Le commerce du bois occupe une bonne partie des habitants
du pays ; les troncs de pins et de sapins sont flottés vers le Rhin
sur la Murg, la Rench, la Kinzig et l'Alb, et réunis pour composer
80 IL lî. 16. GERNSBACH. Forêt -Noire.
ces immenses trains qui descendent le fleuve vers la Hollande.
Les grands marchands de bois, appelés «Scliifi"er», forment de vieilles
sociétés, dont les vastes forêts portent le nom de «ScMfferwald» et
dont les bénéfices sont répartis entre les divers membres. La men-
dicité est inconnue dans la Forêt-Noire ; sa population industrieuse
sait utiliser ses plus petites ressources. Un des produits principaux
du pays, ce sont les horloges, notamment celles qu'on désigne sous
le nom de «coucous».
A. De Rastatt à Gernsbach et de là à Allerheiligen. Vallée de la
Murg. Hornisgrinde. Mummelsee.
Deux jours. 10 de Rastatt à Gernsbach, en cliemin de fer (v. ci-des-
sous) ou de Bade à Gernsbach à pied (2 h. ou 2 h. 3/^; y. p. 63)^ de là
à Forbach, 3 h. 1/9 (directement de Bade, 4 h.; v. p. 82); de Forbacli à
Schœnmilnzach^ 2 h. I/2. — 20 de Schœnmiinzacli à la Hornisgrinde, 4 li, 1/2;
descendre de là &\i Mummelsee, 1/2 b., et de là •gs.v Seehach (Ih.) et Otten-
hœfen (1 h.), à Allerheiligen (1 h. I/2), ou bien par VEckle, le Wild-See et le
Ruhstein aussi à Allerheiligen (4 h.); en tout 8 h. 1/2 à 9 b.
De Rastatt (p. 56) À Gernsbach: 15 kil., cliemin de fer, en
41 min., pour 1 o//(50, 1 c/(( 20 et 75 pf. — 4 kil. Kuppenheim
(bot.: Ochs), petite ville de 1948 bab, , sur la rive g. de la Mnrg,
reliée à la gare par un pont de fer.
A 20 min. au S.-O. se trouve au milieu des bois la Favorite, château
de plaisance du grand- duc, construit en 1725 dans le style roeoco, et
habité plus tard par la margrave Sibylle-Augusta , veuve du «prince
Louis» Cm. 1707). L'intérieur, décoré dans le goût de l'époque, n'a
pas été changé. Rafraîchissements chez le gardien. — On va aussi à la
Favorite du château de Hohenbaden et d'Ebersteinbourg (p. 65), en 2 h.,
par une belle forêt.
Le chemin de fer remonte ensuite la vallée de la Murg, qui a
une lieue de largeur. — 8 kil. Rothenfels, avec un petit château du
margrave Guillaume et la source minérale Elisabeth (hôt. : *Badhaus ;
pens. , 5 cÂ.). — 10 kil. Gaggenau (hôt. Zur Rose) , où se voit un
monument érigé en l'honneur de l'économiste Rindeschwender. —
13 kil. Hœrdten.
15 kil. Gernsbach. — Gaee dans le bas de la ville, rive dr. de la
Murg. — Hôtels: *Kiefernadelbad (bains), tenu par Pfeiffer, au-dessus de
la ville (ch., 2 à 8 ^if; ; déj., 90 pf. -, dîn., 3 cS. ; bain, 1 ofC.; pens., 4 c^(. 50
par jour). — *Speirer zum Stem (ch., 1 c/H. 50 à 2 c^. -, dîn., 2 Ji\ pens. à
partir de 4 c/ii ; *Gerber zur Krone (mêmes prix); Lceioe ^ Wilder Mann,
près de la gare, sur la rive dr. de la Murg, ces deux derniers simples,
mais bons; Adler , place du Marché, — A Scbeuern, 6min. au-dessus de
Gernsbach, Pens. Zimniermann : 8 cU. 50 à 4 di par jour; ch., 10 à 15 Ji.
par sem. avec un lit, 15 à 20 avec deux lits.
Voitures, tarif non sanctionné par la police (les chiffres entre paren-
thèses indiquent les pourboires) : pour le château d'Eberstein, à 2 chev.,
6 c4i (1 Ji); à 1 chev., 4 Jt. (70 pf.); pour Bade directement, 10 Ji (1 cM. 40)
et 7 c4C. (1 cM.) ; pour Bade par le château d'Eberstein, 12 oU. (1 dC. 50) et 8 <M.
(1 c4i.) ; pour Forbach, 10 JC. (1 cM. 20) et 6 c/li 50 (1 cM.) ; pour Schœomiin-
zach, 18 c4t. (2 c4i:) et 12 cU. (1 Ji. 50) ; pour Wildbad, 80 dC. (4 di.) et 20 c4i
(3 c^.), etc. La nuit, 1/3 en plus. Ne pas négliger de s'entendre d'abord
avec les cochers. ■
Poste en été, 2 fois par jour, pour Schœnmiinzach (22 kil. ; 8 h. 1/2)
et de là pour Freudenstadt (22 kil. ; 8 h. 1/4)-
Forêt -Noire. HERRENALB. //. R. 16. 81
Gernsbach (160 m.) est une petite ville ancienne et industrielle
(bois), de 2663 hab. , sur la Murg , que traverse un nouveau pont.
Elle est devenue dans ces derniers temps un séjour assez fré-
quenté. On y remarque Vhôtel de ville, bel édifice de la renais-
sance, de 1617, avec une fenêtre d'encoignure en saillie. Ue'glise
protestante renferme des pierres tumulaires des comtes d'Eberstein.
De Gernsbach à Herrenalb : 12 kil., voit. publ. 1 fois par jour, trajet
en 2 ti., par Loffenau (hôt. : Adler, Stern), bourg wurtembergeois à 1 h.
de Gerusbacb. On en remarque Te'glise neuve, du style gothique. Un
chemin qui prend à dr. au milieu de la localité, conduit en 1 h. ^4 sur
la Teufelsmiihle (908 m.), hauteur d'où Ton a une vue étendue. La route
monte ensuite au Kœppele (ili.), un peu en deçà duquel un poteau in-
dique la direction du Heukopfilf^ h.). On redescend en moins de 1 h. du
Kseppele à Herrenalb. Les piétons abrègent beaucoup en prenant le sen-
tier qu'indique un poteau au-dessus de l'église de Lofi'enau.
Herrenalb (hôt.: Sonne ^ qui a de bonnes ch.^ Ochs ou Post^ simple,
mais boni Belleviie, Waldhorn; établiss. hydrothér. à\x Dr Mermagen)^ vil-
lage de 600 hab., que son climat (assez humide) fait choisir comme séjour
d'été. Sou abbaye de bénédictins, fondée eu 1148 par le comte Berthold
d'Eberstein et autrefois célèbre , a été détruite par les Suédois en 1642,
Dans l'église, le tombeau du margrave Bernard de Bade (m. 1431), avec
sa statue couchée. Dans le cimetière, les restes d'un cloître du xii^ s.
(«Paradis»), avec des arcades en plein cintre et à eolonnettes , et à l'in-
térieur, de vieilles pierres tumulaires des abbés : le portail qui donne sur
la rue est du xv^ s. — On aperçoit au loin sur un rocher, dans la vallée
de l'Alb, l'ancienne abbaye de Fraiienalb. — Jolie promenade de 20 min.
au Falkenstein, bloc de granit colossal qui se dresse au milieu de la vallée.
— Poste 1 fois par jour pour Ettlingen (20 kil. -, p. 56) et 1 fois pour
Xeuenburg (23 kil. ; p. 46).
Il y a aussi une route de Herrenalb à Wildbad (4 h.) par Dobel (hôt. :
Sonne, Waldhorn), où l'on a une vue étendue du Signal (722 m.), à 5 min.
de distance. Il y a des raccourcis pour les piétons. — Wildbad, v. p. 46.
Dans le haut de Gernsbach, à 6-7 min. des hôtels Stern et Krone,
en deçà des bains d'aiguilles de pins, se détache de la route qui
monte dans la vallée de la Murg, à dr., un grand chemin qui con-
duit en Va ^- au *château d'Eberstein (310 m.). Ce château, déjà
nommé au xiii® s., détruit plus tard et restauré en 1798, par le mar-
grave Frédéric, est situé au milieu d'une charmante contrée, sur
une hauteur boisée au-dessus de la Murg. La *vue y embrasse la
jolie vallée de la Murg en amont et en aval. On voit à l'intérieur une
collection d'armes, d'armures et d'ustensiles divers, quelques toi-
les du XVI® s., etc.
Pour aller du château à Bade par le chemin mentionné p. 68, passant
à Miillenbach, Ober-Beuern et Liehtenthal, il faut 2 h. 3/^ à pied ou 1 h. i/o
en voiture. On traverse presque tout le temps une magnifique forêt.
Un sentier descend du château, au S., à Obertsruth (aub. Zur
Blume), village à 20 min. de Gernsbach, sur la route. — 20 min.
plus loin, Hiipertsait, sur la rive dr. de la rivière, que traverse la
route.
La vallée de la Murg se rétrécit de plus en plus , et elle offre
jusqu'à Schœnmûnzach une série de beaux paysages remarquables
par leur caractère sauvage. La petite rivière , aux eaux brunes, y
serpente à travers des rochers et des prairies , et les hauteurs de
Bœdeker, le Rhin, IS^ édit. 6
82 IL B. 16. FORBACH. Forêt -Noire.
chaque côté sont couvertes jusqu'au sommet de pins, de sapins et
de hêtres. Jusqu'à Schœnmûnzach, les montagnes se composent de
granit, ce qui explique les immenses blocs de rocher qui gisent sur
les versants et dans les divers ruisseaux que reçoit la Murg. Au-
dessus de Schœnmlinzach , c'est le gneiss qui prédomine , de
sorte que les pentes deviennent beaucoup plus douces. Parfois,
dans les parties supérieures , se présente le grès bigarré- qui se
prête aux formations rocheuses pittoresques. Puis la vallée s'élargit
et change de caractère. Il importe de dire que le paysage est beau-
coup plus pittoresque quand on descend le cours de la rivière
que lorsqu'on le remonte.
4 kil. (de Gernsbach). Weissenbach (194 m. ; aub. : *Grïiner
Baum), avec une église gothique neuve en grès rouge, possédant
des vitraux et des tableaux. — Plus loin le petit village à.' Au, dans
un site pittoresque sur la rive g. de la Murg. La vallée devient
plus étroite et plus sauvage; à 2/4 d'h., Langenbrand (266 m.; aub,:
Ochs); ^/2^- après, Gausbach (aub.: "VValdhorn; bonne et pas chère).
En deçà de Forbach (V4 d'h.) , la route neuve traverse la Murg sur
un haut pont en fer, ayant une arche de 31 m. d'ouverture.
12 kil. Forbach (333 m.). — hôtels: *Gruner Hof, le plus près du
pont neuf 5 *Krone; Hirsch, Loewe, tous deux près de l'aneien pont en bois.
Forbach est un beau village de 1486 hab. et le plus joli endroit
de la vallée, rehaussé encore par son église sur une colline. Fabrique
de vanilline. On vient souvent ici en excursion de Bade.
Chemin direct de Bade à Forbach (4 h.). On passe par Vétablisse-
ment de pisciculture (p. 63) à 1 h. 1/2 ^6 la Conversation (p, 61) , et on y
prend le chemin menant à Gaisbach (10 min.), puis à Schmalbach (25 min.).
Puis on suit toujours la direction indiquée par des poteaux, dans une
forêt et sur une hauteur d'où l'on redescend à Bej'mersbach (1 h. I/o ; 4i5m.).
De là on monte à dr. à la seconde fontaine, ou bien l'on va d'abord à
l'aub. Zur Blume , au delà de l'église, et l'on gagne Forbach (25 min.)
par un chemin dans le bois, qu'il faut se faire indiquer.
De Forbach à Herrenwies (p. 67), 4 h., par un chemin forestier désert,
mais qu'on ne saurait manquer. Il passe au lac de Herrenwies.
A partir de Forbach , la route devient plus déserte ; le paysage
est continuellement beau et grandiose. A mi-chemin entre Forbach
et Schœnmûnzach , la Murg se grossit à dr. de la Rauenmunzach,
qui reçoit le Schwarzbach 20 min. plus haut. Il y a une cascade
pittoresque sous un pont. Une route neuve conduit en 3 h. V2 à
Herrenwies (v. ci-dessus) par la vallée qu'arrose le Schwarzbach.
23 kil. Schœnmlinzach (456 m.; hôt. : Glashûtfe ou Post; Wald-
horn, également bon; Schiff)^ la première localité wurtembergeoise,
beaucoup fréquentée comme séjour d'été. Il y a une verrerie royale
occupant environ 70 ouvriers. La Schanmtlnzach se jette ici à dr.
dans la Murg. Beaucoup de chemins agréables dans les bois. A la
Hornisgrinde, \. Tp.8A. Voiture pour l'Eckle, 14 c/^; Ottenhœfen,
20 c^Â ; Allerheiligen, 28 o/î(
Forêt -Ivoire. BAIERSBRONN. II. R. 16. 83
A Va ^- d® Schœnmûrizach , la Murg se fait jour à travers une
paroi de rocher abrupte, après laquelle cesse le caractère sauvage
de la vallée. A g., sur la hauteur, Schwarzenberg (aub. : Ochs, bonne
et pas chère) , petit village avec une jolie vue; à dr., Hutzenhach \
plus loin (^/4 d'h.), Schœnengrûnd (aub. : Hirsch), d'où une route
conduit au N., par Besenfeld et Umagold, à Enzklœsterle (aub.:
AValdhorn), puis, par la vallée de l'Enz, à Wildbad (p. 46). Au bord
de cette route, à V4 d'h. de Schœnengrûnd , les restes insignifiants
de l'ancien château de chasse de Kœnigswart.
Plus loin dans la vallée de la Murg (1 h. V4)? Reichenbach (aub. :
Sonne, bonne), village avec une ancienne abbaye de bénédictins
fondée en 1082. Son église , du style roman et précédée d'un
porche, a été restaurée en 1849. Puis, à ^/^ d'h.,
38 kil, Baiersbronn (583 m. ; hôt. : zum Ochsen), village considé-
rable au confluent de la Murg et du Forbach.
La route conduit plus loin, le long du Forbach, en passant aux grandes
usines roj-ales de Friedrichsthal et Christophsthal^ en 1 h. I/2 à
Freudenstadt (hôt. : Schivarzwald-Hôt.^ à la gare, en dehors de la ville;
Linde)^ ville du "Wurtemberg de 6000 hab., dans un site élevé. Elle a une
église protestante originale, composée de deux longues nefs se rencontrant
à angle droit, dont l'une est réservée aux hommes et l'autre aux femmes ;
au sommet de l'angle sont la chaire et l'autel. On y voit des fonts bap-
tismaux romans provenant du couvent d'Alpirsbach, et de belles stalles.
10 min. en deçà de la ville, non loin de l'église catholique, *vue sur les
Alpes de Souabe. — Chemin de fer de Freudenstadt à Stuttgart, par Horh,
trajet en 3 h. 1/2- ^^ bonnes routes conduisent de Freudenstadt, à l'O.,
à Oppenatt, par"le Kniebis (p. 88); au S., à Alpirsbach et Schiltach (p. 91;
poste 1 fois par jour jusqu'à Alpirsbach, 18 kil.). — Ligne de Stuttgart,
v. VAllemagne, par Bsedeker.
La vallée de la Murg tourne maintenant au N.-O. Il y a une
route neuve qui traverse le Forbach à 5 min. de Baiersbronn et la
Murg à 5 min. de là, puis remonte la rive g. de cette dernière ri-
vière. Au bout de 1 h. environ , à g. , dans le long village dit
Mittelthal (aub. Zum Waldhorn), une route menant au Kniebis,
qui débouche au bout de 1 h. 1/2, à la Schwedenschanze, dans la
route mentionnée p. 88. Dans la vallée de la Murg , où de nom-
breux ruisseaux se précipitent des hauteurs du Kniebis , se trouve
Va h. plus haut l'aub. Zum Schivan et, près de là à dr. , sur un
rocher escarpé et dans une gorge sauvage , les ruines de Tannen-
fels. Ensuite commencent les maisons à''Oberfhal, où l'on rencontre
à 1/2 h. de l'aub. Zum Schwan, à g., une route de voitures qui mène
en 1/2 h. à la grande verrerie de Buhlbach (bonne aub.). La route
continue de monter, à la fin par de grands circuits, et met encore
2 h. pour arriver à sont point culminant, le Kuhstein (916 m. ; bonne
aub.; au Wild-See et à AUerheiligen , v. p. 84). De là on descend
dans la vallée de VAcher, où l'on a plusieurs fois de belles vues, et
l'on passe à la fin devant la bonne aub. Zum Wolfsbrunnen (poteau
indiquant la direction du Mummelsee, à ^/4 d'h. ; v. p. 85). On
atteint Seebach en 1 h. du Ruhstein ou 5 à 5 Va de Baiersbronn.
6*
84 IL B. 16. HORNISGRINDE. Forêt -Noire.
A LA HoKNisGRiNUE ET AU MuMMELSEE. Deiix cliemiiis y con-
duisent de Schœnmnnzach (p. 82), la route badoise , sur la rive g.
de la Schœnmunzach ^ et la route wurtembergeoise sur la rive dr.,
du pont près de l'hôtel Zum Schiff. Cette dernière est plus courte.
Ou arrive en 1 h. à Zwickgahel (aub.) , où l'on traverse la Schœn-
mûnzacli, pour remonter à dr. le cours àuLangenhach, qui se réunit
à la Schœnmunzach près de Zwickgabel. On reste toujours dans la
forêt; au bout de ^/g t., Vorder-Langenbach ; ^/^ d'h. après, Hinter-
Langenhach, hameau avec la petite auberge de Ziifle. La route
monte à cet endroit à g.
5 min. plus loin , un poteau à g. indique le chemin du Wild-
See (1 h. V4) et d'AUerheiligen (4 h.). La route monte ensuite plus
rapidement, jusqu'au Seipelseckle (1 h.), dit aussi simplement Eckle^
le coin d'un bois (cabane) sur la croupe de la montagne et sur la
frontière wurtembergeoise et badoise , que désigne une borne. On
y a une belle vue des Vosges. La route de voitures descend en cet
endroit à g. pour rejoindre la nouvelle route de la vallée de la
Murg (v. ci-dessus) à Seebach (p. 83 et 85), et il n'y a plus que de
petits chemins pour atteindre la Hornisgrinde (poteau de pierre).
Trois chemins s'engagent de l'Eckle dans la forêt. L'un, à dr.,
et qui se prolonge aussi vers le S.-E., est taillé tout droit dans le
bois, où il marque la frontière. Un deuxième, le plus fréquenté,
obliquant à dr., conduit en 1 h. au sommet de la Hornisgrinde par
le Drei-Fïirstenstein^ grandes pierres indiquant la frontière et sur
lesquelles on voit gravées , outre un grand nombre de noms , les
armes de Bade et du Wurtemberg. Le troisième enfin, celui du
Mummelsee, qui n'est au début qu'un petit sentier à peine visible,
rejoint au bout d'un instant le grand chemin, qui longe le versant
de la montagne à la même hauteur et en montant insensiblement :
à 10min. de l'Eckle, à dr. par le chemin rocailleux, qui monte
en 15 min. à l'extrémité N. du Mummelsee.
En suivant les bornes de la frontière au S.-E. à partir de l'Eckle,
on va en 4 h. à Allerheiligcn ; on passe alors au lac solitaire et grandiose
nommé Wild-See et au Ruhstein (p. 83), puis au S.-O. au Melkereikopf.
Non suivons le deuxième des trois chemins en question , celui
du milieu, qui nous conduit en 1 h. au point le plus élevé de la
Hornisgrinde (1166 m.), où se trouvent un refuge et une tour
massive de 7 m. de hauteur , dans laquelle on peut monter par une
échelle. La vue du sommet nu et marécageux de cette montagne
est des plus étendues, mais très souvent voilée par des nuages: à
l'E., les montagnes de la Souabe , l'Achalm près de Reutlingen,
le Rossberg et le HohenzoUern, le Hohentwiel et d'autres cimes du
Hœhgau; au S., les cimes de la Forêt-Noire, leFeldberg, leBelchen,
le Blauen, derrière lesquels s'élèvent les Alpes ; au S.-O., le Kaiser-
stuhl (p. 69) et les Vosges ; à l'O., la vallée du Rhin et ses nom-
breuses villes et bourgades; presque en face, la tour de la cathé-
drale de Strasbourg, et, sur une hauteur du premier plan, les ruines
Forêt -Noire. MUMMELSEE. IL R. 16. 85
du BrigittenscMoss (p. 67) ; au N. enfin, les montagnes des environs
de Bade, l'Ybourg et le Mont-Mercure (p. 65).
Un sentier pierreux, mais bien reconnaissable, â dr. ou au S. au
sortir du refuge, descend en serpentant au Mummelsee (V2li-)-
Le Mummelsee (1032 m.) est un lac à peu près circulaire, entouré
de hauteurs escarpées couvertes de pins, de 300 pas de longueur, sur
une largeur un peu moindre et environ 12 m. de profondeur. Il n'a
pas de poissons ; la légende le peuple d'ondines et de sylphes ap-
pelés Mûmnielchen. Au S., à côté du Seebach, par où s'écoulent
les eaux du lac, se trouve une cabane servant d'abri, où l'on peut
avoir des rafraîchissements en été.
Du Mummelsee , un sentier en zigzag descend en 20 à 25 min.
à la route de voitures qui vient de l'Eckle; en la prenant à dr. on
atteint en 25 min. celle qui vient de Baiersbronn par Ruhstein
(p. 83), à l'aub. Zum Wolfsbrunnen . De là, on va en 25 min. à
Hinter-Seebacli (aub.: ZumAdler). Un poteau en face de l'auberge
indique un sentier avec des degrés, menant en 2 h. à AUerheiligen.
On monte d'abord rapidement, et arrivé dans le haut (50 min.), on
reste à dr. Aux endroits où l'on pourrait se tromper , il y a des
poteaux-indicateurs. On marche quelque temps dans le haut sur
des éboulis , en vue de la vallée du Rhin. On descend ensuite à
travers un bois. — Par la route, on atteint en Va h., de l'aub. de
Hinter-Seehach, Vorder-Seebach (472-390 m. ; aub. : Krone ; Hirsch),
village bâti le long de cette route, d'où il y a encore 1/4 d'h. jusqu'à
la Hagenbrucke (à l'Edelfrauengrab , v. ci-dessous) , puis V4 d'il-
jusqu'à Ottenhœfen.
B. AUerheiligen. Cascades de Biittenstein.
Voir les cartes p. 80 et 88.
2 jours: le i^^., d'Achern à Griesbach , 8 b. (plutôt en voiture; poste
1 fois par jour jusqu'à Ottenhœfen, en 1 h. i/o) ; le 2^, à Wolfach, 8 h.
L'excursion peut même se réduire à un seul jour: d'Achern en voiture
particulière à Ottenhœfen (la poste ne part qu'à 9 h.), Ih. 3/^; de là à
pied par la montagne k AUerheiligen, 1 h. 3/^- de l'hôtel au pied des cas-
cades, V2^'i P^i^ 6n voiture à Griesbach^ 2 h. 1/4^ à pied par le col
(Holzwselder-Hœhe) à Rippoldsau , 2 h.; en voiture (omnibus 2 fois par
jour) à Wolfach, 2 h. S/ 4.
D'Oppenau (p. 87), on se rend à Allerbeiligen en 3 h.
Achern, v. p. 67. — Le chemin d'AUerheiligen passe par la ri-
ante vallée de Kappel, qu'arrose VAcher. A g., sur la hauteur, le
Brigittenschloss (p. 67). On traverse les villages d^Ober- Achern
(10 min.) et de Kappel-Rodeck (1 h.; aub.: *Ochs; Erbprinz;
Linde) , ce dernier dominé par le château de Rodeck , qui existait
déjà au VIII® s. et qui a été transformé de nos jours par l'architecte
Kerler. Il est la propriété de M. Schliephacke, qui permet la visite
du jardin (s'adresser au jardinier).
De Kappel-Rodeck à Allerheiligen , 4 h. 1/2, par un chemin qui
monte d'abord beaucoup, en passant sous le château de Rodeck, puis
dans un bois de pins, d'où l'on a de belles vues, d'un côté sur la vallée
de TAcher, de l'autre sur la vallée du Rhin, Strasbourg et les Vosges.
86 ILE. 16. ALLERHEILIGEN. Forêt -Noire.
Au bout de 1 li., on arrive aux masses rocheuses du Biirstenstein (vue),
2 h. après à VAllerheiligensteig^ sentier qui commence à Oberkirch, et l'on
continue par la croupe de la montagne et le Sohlberg (p. 87) vers AUer-
heiligen (v. ci- dessous).
On remonte ensuite le cours du ruisseau pendant 1 h.
11 ML (d'Achern). Ottenhcefeu (311 m.-, hôt. : *Linde: *Pflug,
tenu par Huber [dîn., 2c/^] ; Wagen)^ village dans un joli site, con-
venable pour un séjour prolongé et d'où se font de jolies excursions.
D'Otte>;hœfe'n à Allerheiligen, par TEdelfrauengrab et la Blœcher-
ECK , 2 h. 1/4 1 chemin à recommander aux pie'tons. Prendre à g. de
l'e'glise, puis immédiatement à dr. par un sentier, et suivre dans le
haut un grand chemin qui se de'tache, à trois cents pas de l'église, de la
route d'AUerheiligen mentionnée ci-dessous. 10 min. après, prendre le
chemin du milieu et le suivre tout droit-, puis par la jolie vallée de Gott-
schlœg^ traverser plusieurs fois le ruisseau et monter enfin par des escaliers
à (20 min.) TEdelfrauengrab (tombeau de la Dame noble) , grotte à peu
près insignifiante, à laquelle se rattache une légende. Les environs sont
très beaux, surtout plus haut, où sont de nombreuses chutes d'eaux.
A 1 h. de là, la Blœckerecl; d'où on atteint bientôt, à travers la forêt, la
nouvelle route de voitures, et à 1/2 ^- <^e distance, Allerheiligen. — En
venant de Seebach, on peut tourner directement à g. vers l'Edelfrauen-
grab près de la Sagenbriicke, 1/4 d'h. en deçà d'Ottenhœfen (v. ci-dessus).
La route de voitures d'AUerheiligen s'élève au S. à partir
d'Ottenhœfen, dans là vallée d'TJnterwasser, jusqu'à (2/4 d'h.) iVew-
haus (hôt. Erbprinz). Là, la nouvelle route, qui contourne la vallée
à g., en décrivant une grande courbe, se sépare de l'ancienne route,
dont la rampe est beaucoup plus raide. Ils se rejoignent au som-
met de la montagne, sur son versant de dr. Belles vues de la route
neuve sur la vallée. A Va ^- en deçà de l'hôt. Erbprinz, un poteau
avec l'inscription: «Par Blœchereck à l'Edelfrauengrab » (v. ci-
dessus). Sur la hauteur se trouve un autre poteau, d'où un sentier
plus court descend sur la droite et conduit par de nombreux cir-
cuits, en 3/4 d'li-5 à ^Allerheiligen (600 m.). Le coup d'oeil qui se
présente sur la hauteur, quand on débouche de la forêt, est très
beau. Les ruines de l'abbaye de prémontrés d'AUerheiligen, fondée
en 1191 par la duchesse Uta de Schauenbourg, sécularisée en 1802,
à moitié détruite en 1803 par la foudre et vendue en 1811, sont en-
core assez remarquables. J^^hôtel Mitfenmaier^ qui s'y trouve, est très
fréquenté, généralement plein et assez cher. Il a pour dépendance
l'hôt. Ziwi Wasserfall, à 10 min. de l'extrémité inférieure des cas-
cades, sur la route d'Oppenau.
Immédiatement au-dessous de l'abbaye, la montagne s'est fen-
due en zigzag par l'effet de quelque tremblement de terre. Par
cette brèche, le Grûndenhach se précipite sur d'immenses blocs
de granit et forme sept cascades, appelées les *cascades de Biitten-
stein, dont quelques-unes ont plus de 15 m. de hauteur. Un sen-
tier bien entretenu, taillé en beaucoup d'endroits dans le roc,
conduit par de nombreuses anfractuosités, en 20 min., au fond de
la vallée (502 m.). C'est du deuxième rond-point qu'on aperçoit le
mieux la double chute prenant son dernier élan. Les cascades,
particulièrement remarquables par le pittoresque paysage qui les
Forêt -Noire. OPPENAU. IL R. 16. 87
encadre, produisent leur plus bel effet vues de face, lorsqu'on re-
tourne au couvent. Le mieux est de suivre , en face de l'hôtel,
à dr. de la grange, le sentier qui conduit à «Louisenruhe, Engels-
kanzel & Teufelstein» , et qui atteint en Va ^-i ^ travers bois, la
grande route au pied des cascades , le long desquelles on monte
alors jusqu'à l'hôtel, en 1/2 h.
D'Allerheiligen à Eippoldsau directement, 5 h., par le Kniebis. Un
guide est inutile; il y a partout des poteaux-indicateurs, dont le premier,
«Zur Zuflucht» , est à 1min. à peine de Thôtel, à s;, du chemin des
cascades. On traverse d'abord la forêt; plus loin, vue e'tendue sur la
valle'e du Rhin, Strasbourg et les Vosges-, 2 h. 1/21 ^6 Zufluchtshaus (v. ci-
dessous), près de la Schwedenschanze; 1 h., Kniebis; 1 h. 1/2, Rip'poldsau
(p. 91). — De VAlexanderschatize, chemin le plus court: à dr. par la route
de Griesbach ; au bout de 10 min., à g. par la forêt; 20 min. après, à une
bifurcation à angle aigu, à dr., par un sentier qui descend assez vite.
D'Allerheiligen a Oppekau, 2 h. 1/2, route ou chemin plus commode
et plus court, mais sans ombre. La route passe, comme il est dit ci-
dessus, au pied des cascades (hôtel, v. p. 86), traverse le pont et monte
sur la rive dr. du Griindenbach, nommé à cet endroit Hei^bach. Un peu
en deçà d'Oppenau, à l'aub. Zuin Krevz, se détachent à g. la route du
Kniebis et le chemin d'Antogast (1 h.; v. ci-dessous).
D'Allerheiligen à Sulzbach (v. ci-dessous), 1 h. 1/2- On descend le
long des cascades à la route, et l'on remonte cette route. Au bout de
5 min., à dr., une borne-poteau: à 1 h., le bains de Sulzbach, de l'autre
côté de la montagne.
D'Allerheiligen 1 Oberkirch (v. ci-dessous), par le Sohlberg ^ 3 h.,
chemin également intéressant, où il y a partout des poteaux.
C. Ligne de la vallée de la Rench. Bains du Kniebis.
D'Appenweier a Oppenau: 18 kil., chemin de fer badois, trajet en
50 à 55 min., pour 1 c4(. 90, 1 c4(. 45 et 95 pf.
Appenweier , v. p. 67. — Cette ligne s'embranche à dr. —
4 kil. Zusenhofen.
9 Ml. Oberkirch (hôt. : *Linde; *Ochs, avec un jardin ombragé;
Goldener Adlei\ qui a de bon vin), dans un endroit des plus fer-
tiles , sur le versant de la montagne et à l'entrée de la vallée de la
Rench. 20 min. plus bas , où on les voit du chemin de fer, à dr.,
les ruines du château de Ftirsteneck, dans un beau site, sur une
hauteur isolée. A 2/4 d'h. à g. d'Oberkirch, les ruines de Schauen-
hourg, d'où l'on a une belle vue, de même que du domaine de
Hœllhof, 20 min. à l'E. d'Oberkirch. Au N., les villages de Gais-
bach (20 min. ; Lamm) et Ringelbach (1 h. ; Salm) , renommés par
leurs vins.
12 kil. Lautenbach (aub. : Schwan, recommandée; bon vin),
dont l'église , bâtie de 1471 à 1483 , a un beau jubé et des vitraux
remarquables. — 14 kil, Huhacker, stat. desservant les petits bains
de Sulzbach, à 1/4 d'h. au N. : il y a une source d'eau chlorurée à
17° R. (pens., 5 cd.). De là à Allerheiligen (v. ci-dessus), 2 h. Va?
par un chemin ombragé et offrant de beaux points de vue.
19 kil. Oppenau. — hôtels: *Stahlbad et *Post on Engel, tous deux
au même propriétaire-, Goldener Adler ; Hirsch; — Blume , sur le chemin
de la gare-, Fortuna^ en face de la gare, simple. — A I/2 b. au-dessus de
la ville, sur le chemin d' Allerheiligen (v. ci-dessous), l'hôt. Zur Taube,
88 IL R. 16. PETERSTHAL. Forêt -Noire.
avec des baius d'eau mine'rale (pens.). — Hôt. Zum Finken^ v. ci-dessous.
— Brasserie Zum Kranz (ch. à 1 cU.-^ reeonim.). — Poste pour Petersthal
(8 kil.) et Griesbach (12 kil.), 3 fois par jour en e'té. On trouve aussi à
la gare des omnibus des hôtels d'Oppenau et pour les bains de la valle'e.
Oppoiau (268 m.) est une petite ville industrieuse de 1934lial>.,
où il se fabrique beaucoup de kirsch. C'est un lieu convenable pour
un séjour. On a un joli panorama d'un pavillon qu'on aperçoit de
loin au N. de l'église. Pour y aller, passer au N. de l'église, à g,,
et prendre à 350 pas de là le sentier qui monte aussi à g. (d'abord
quelques degrés) ; il y a 20 à 25 min. de chemin. ,
La route se bifurque à la gare d'Oppenau: à dr. ou au S., la
route de la vallée de la Rench (v. ci-dessous) ; à g. ou à l'E., la
EOUTE BU Kniebis. Cette dernière traverse Oppenau.
Au sortir de la ville , en face , la route d'AUerheiligen (v. ci-
dessus) ; à dr., la route des bains d'eau ferrugineuse à'Antogast
(484 m.; *Hôtel-Curhaus tenu par Huber) , à 1 h. V4 d'Oppenau.
Ces bains, déjà connus au xvi® s,, occupent un site charmant dans
la valle'e de la Maisach. Un sentier conduit de là en 2 h. à Gries-
bach (v. ci- dessous).
La route du Kniebis monte en serpentant sur les flancs du Eoss-
biihl , en offrant de jolis coups d'œil en arrière, jusqu'à (2 h.) la
Schwabenschanze (redoute des Souabes) , ancienne redoute con-
struite par les Wurtembergeois , et dont on reconnaît encore le
tracé; 5 min. au S., la. Schwedenschanze (redoute des Suédois; route
de Baiersbronn , p. 83) ; dans le voisinage, V^aMh. Zur Zufliichf.
V2I1. au delà, au col du Kniebis (973 m.), V Alex and ers chanze
(965 m. : auberge) , envahie par les herbes. Là aboutit la route de
la vallée de la Rench (v. ci- dessous). 25 min. plus loin, près de
l'aub. Zum Lamm, une autre route menant à Rippoldsau (p. 91)
par le versant E. de la Holzwselder-Hœhe. La route du Kniebis
passe ensuite par le village de Kniebis (aub. : *Ochs) et descend par
la rive g. du Forbach, qui a sa source à peu de distance, en 2 h. 1/4
à Freudenstadt (p. 83).
La route qui continue de remonter la vallée de la Rench (poste,
V. ci-dessus), passe sur le bout d'Oppenau et tourne Immédiatement
au S., dans la charmante vallée qu'arrose l'impétueuse Rench, et où
se trouvent en amont Freiersbach, Petersthal et Griesbach. En deçà
d'Ibach (25 min.), dans un joli site, l'hôt. Zum Finhen (pens.).
A 1 h. V4, Lcecherberg (aub.: *Pflug). — ^4 d'h. plus loin les
bains de Freiersbach (384 m. ; *Meyer's Bad ^ Gasthaus) , situés
entre de hautes montagnes, dans un vallon verdoyant, avec trois
sources ferrugineuses et gazeuses. Le village de Freiersbach se
trouve dans une vallée latérale, à Va ^' de PetersthaL — A V4 d'h.
de Freiersbach,
8 kil. (d'Oppenau). Petersthal. — Hôtels. Dans le village: *Bœr,
tenu par Schmider; Hirsch. — Restaur. au Badischer Hof (dîn., 1 o^C. 70).
— Bai>s, au *Stahlba<l., tenu par Schraiederer. — Hors du village: *Miiller''s
Forêt -Noire. GRIESBACH. IL R. 16. 89
Bad (k Gas^thaus, dans le haut, avec de grandes de'pendances, souvent plein
en été'.
Petersthal (394 m.), qui existait déjà au xvi^ s., est le plus con-
sidérable des bains de cette vallée, ayant quatre sources ferrugi-
neuses et gazeuses, dans un site bien abrité et avec de jolies prome-
nades. Il y vient 1400 baigneurs par an.
De Petersthal à Schapbach , chemin agre'able d'environ 2 h. 3/4i
par la vallée de Freiershach. Ce chemin monte à g. de l'hôtel de l'Ours
(Bser) , et conduit sur les hauteurs en 1 h. 1/4- Des hauteurs, on va à
Schapbach en 1 h. 1/21 P^r ^^ vallée du Wildschaphach (p. 91).
De Petersthal à Antogast, il y a un joli sentier passant par Dœttel-
bach, groupe de maisons situé sur le bord de la route. Au poteau télé-
graphique n^ 458, on passe sous une porte cochère. Ily a pour 2 h. de chemin.
La vallée de la Rench tourne au N.-E. En ^/^ d'h. on est à
12 kil. (d'Oppenau). Griesbach (508 m.), qui a des eaux ferru-
gineuses vantées déjà il y a 200 ans. Plusieurs établissements de
bains. Hôtel Zum Adler , avec une source particulière. Les eaux
sont fréquentées annuellement par 1100 personnes , presque uni-
quement des dames.
La route (poste 1 fois par jour) continue à monter en serpentant
jusqu'au Kniehis , dont elle atteint le sommet près de la redoute
d'Alexandre , à 1 b. ^/a de distance. De là à Rippoldsau ou à
Freudenstadt, v. ci-dessus.
Sentier de Griesbach à Rippoldsati (2 h.). A 15 min. de l'établisse-
ment de bains de Griesbach , on quitte la route dont il vient d'être
question, à l'endroit où elle tourne brusquement à g. Il y a quelques
pas plus loin, dans la première direction, une borne qui indique à g.
un chemin dans le bois, partout large et bon, et pourvu çà et là de
bancs. On ne peut le manquer en suivant le télégraphe. Au bout de
1/2 h., à dr., celui de la Teufelskanzel. A 5 min. de la cime, une petite
construction, la Sophienruhe, avec une jolie vue sur la vallée de Gries-
bach. En haut (Holzwœlder - Hœhe , 916 m.), on marche sur la croupe
durant quelques centaines de pas, puis on descend par de grandes courbes
(3/4 d'h. ; la descente à g. se change au bout de quelques pas en escalier
de bois) à la grande route du Kniebis (p. 88) , que l'on suit jusqu'à
(20 min.) Rippoldsau (p. 91).
D. D'Offenbourg à Constance. Vallée de la Kinzig. Rippoldsau.
179 kil. Chemin de fer badois , trajet en 6 h. i/o, pour 16 cM. 40 et
11 Ji 50 ou 14 Ji. 40, 9 c^^. 55 et 6 c4i 15.
La *ligne de la Foret-Noire (Schwarzwaldbahn) est une des plus belles
et des plus grandioses de l'Allemagne, tant pour le paysage que par la
hardiesse de sa construction. La partie la plus remarquable est celle du
milieu, entre Hausaeh et Villingen. — Les trains express ont des wagons
spéciaux permettant de jouir de la vue, auxquels ont droit les voyageurs
de 1^'^ cl. et où les voyageurs de 2^ cl. peuvent monter avec un billet
supplémentaire de 1 Jl.^ pris à Ofienbourg, à Hausaeh, à Triberg, à Vil-
lingen ou à Singen, et que délivrent aussi les conducteurs des trains. —
Cette ligne est très fréquentée dans la saison , et il n'est pas rare que
les derniers arrivés ne trouvent pas de logement à Triberg.
Offenbourg , v. p. 68. Le chemin de fer traverse la vallée de
la Kinzig , vallée large, fertile et animée, qu'entourent des mon-
tagnes aux pentes doucement ondulées.
4 kil. Ortenberg (aub. : Krone). Au- dessus do cette localité
90 IL B. 16. WOLFACH. Forêt -Noire.
s'élève, sur une colline plantée de vignes (1 h. V4) , lQ*chât€au
d' Ortenherg , construction presque entièrement moderne et très
élégante, élevée de 1834 à 1840 par Eisenlohr, et entourée d'un joli
parc. Il occupe l'emplacement d'un château fort qui commandait
le cours de la Kinzig , et qui fut la résidence des gouverneurs im-
périaux jusqu'à sa destruction par le maréchal de Créqui, en 1668.
10 kil. Gengenbacli (172 m.; hôt. : Adler; Sonne), ville de
2542 hab,, dont l'extérieur rappelle encore l'ancienne importance
(murailles, portes, clochers), quoique ses maisons soient pour la plu-
part postérieures à sa destruction par les Français, en 1689. Elle est
redevable de son existence à sa vieille et belle abbaye de be'nedictins.
15 kil. Schœnberg. — 18 kil. Biberach (194 m.; aub. : Krone;
Sonne), à l'embouchure du Harmersbach. — A4 kil. en amont est
situé Zell (aub. : Hirsch; Lœice), localité animée de 1545 hab., sur
le Harmersbach. La vallée s'y divise en celles de V Unterharmers-
hach et de la Nordrach, chacune traversée par une route aboutissant
a la vallée de la llench (p. 87).
De Biberach à Lahr, 3 h., route passant par l'auberge isolée Zum
Lœwen, au Schœnberg, puis par la vallée de la Schutter ^ qu'elle descend
par Reichenhach et Kuhhach. A 1 h. I/2 à l'O. de la gare de Biberach,
et à 40 min. de l'aub. du Schœnberg (chemin montant à dr. 4 min. plus
loin), se dressent, sur une hauteur escarpée, les ruines considérables du
château de Hohengeroldseck, détruit en 1697 par le maréchal de Créqui.
*Vue étendue sur les vallées de la Kinzig, de la Schutter et du Rhin.
Lahr^ v. p. 69.
La voie traverse la Kinzig. — 23 kil. Steinach.
26 kil. Haslach (215 m.; aub.: Fiirstenberger Hof; Kreuz),
localité prospère , dans une contrée fertile. Elle fut entièrement
détruite par les Français en 1704, dans leur retraite après la ba-
taille de Hœchstœdt. Il n'en resta que V église paroissiale, sous la
porte de laquelle se voit un bas-relief roman du xii^ s.
33 kil. Hausach (243 m. ; hôt.: Bahnhofshôfel; Hirsch; Krone),
petite ville de 1400 hab., que dominent les ruines d'un château des
princes de Fûrstenberg, détruit par les Français en 1643.
De Hausach à Rippoldsau, 27 kil. ; chemin de fer jusqu'à
Wolfach (4 kil. Va; 15 min. ; 40, 30 et 20 pf.) et de là omnibus tous
les jours, trajet en 2 h. 45. Le chemin de fer remonte la vallée de
la Kinzig. — 3 kil. Kirnbach.
4 kil. V2 "Wolfach. — hôtels: Salmen (pens., 4c^i«; 50 à 5 M.); Krone;
Adler, Sonne, Zœhringer, ces trois derniers de bonnes maisons de 2^ ordre. —
*Bains d"" aiguilles de pins et autres chez la veuve Neef Cpens., 4 c4(.).
Wolfach (263 m.) est une vieille ville de 1891 hab., très resserrée
entre des hauteurs escarpées, à l'embouchure du Wolfbach dans la
Kinzig. Elle a un hôtel de ville remarquable. ^
On construit un chemin de fer dans la vallée de la Kinzig, qui
porte plus loin le nom de Vorderes Lehngericht; il passera par Schiltach
et Alpirsbach, et il aboutira à Freudenstadt. La route postale remonte
d'abord la rive g. de la Kinzig. A dr. , à mi-hauteur, la pittoresque
chapelle St- Jacques. On passe sur la rive g. à Ilalbmeil (Ih.; aub.:
Engel; I.œwe). — 10 kil. Schiltach (341m.-, hôt.: *Krone; Ochs), petite
Forêt -Noire. RIPPOLDSAU. IL R. 16. 91
ville ancienne, à l'emboueliure de la Sehiltacli dans la Kinzig, avec
les ruines d'un château, sur une hauteur. Au N. s'ouvre la vallée de la
Schiltach (Hinteres Lehngericht) , par laquelle une bonne route conduit
à Schramberg (2 h. 1/4), à 20 kil. de Wolfach (v. p. 90). — Dans la val-
lée de la Kinzig, on rencontre ensuite (1 h.) Schenkenzell (aub.: Sonne;
Ochs-, Drei Kœnige), qui fait un commerce considérable de bois flotté.
En cet endroit débouche, au N. , un bras de la Kinzig venant de la
Reinerzau, jolie vallée dans laquelle un chemin agréable conduit, par
Vormthal (aub.: Linde, bonne et pas chère) et Berneck (aub.: Traube),
à Freudenstadt (4 h. 1/2-, p. 83). La dernière localité de la vallée de
la Kinzig est Alpirsbach, à 1 h. 1/2 de Schenkenzell.
20 kil. (de Wolfach). Alpirsbach (1 h. I/2 5 aub.: --Lœwe; Schwan),
qui fait un commerce important de bois et de chapeaux de paille. On
en remarque l'église, basilique romane à colonnes du xii® s., avec des
pierres tombales de quelques HohenzoUern des xiv^ et xv^ s. Il y a de
temps immémorial, à l'entrée, une dent de mammouth accrochée à des
chaînes. — Une route conduit d' Alpirsbach, par Is. vallée d'Ehlenbogen , à
Freudenstadt (4 h.); une autre, par Fluorn, à Oberndorf (3 h. I/2), sur le
chemin de fer du i^eekar: voir V Allemagne, par Bsedeker.
La route de Rippoldsau quitte la vallée de la Kinzig et tourne
pour remonter celle du Wolfbach^ rivière qu'elle traverse plusieurs
fois. Au bout de V2 t« environ , on atteint l'église du village très
étendu d' Oh er wolfach (286 m.; aub. Zur Linde).
A l'entrée de Scliapbacli (2 h.; hôt.: '^Ochs; Adler , Sonne, ces
deux derniers dans le haut de la localité), débouche à g. la vallée
du Wildschaphach, par où le chemin mentionné p. 89 conduit à
Petersthal. Schapbach (419 m.) est également un village aux maisons
dispersées au loin, dont les habitants ont conservé en partie leur
vieux costume orginal (v. p. 92). Les maisons y sont aussi con-
struites d'une façon singulière; dans le bas se trouve l'étable, au-
dessus l'habitation, et dans le haut la grange.
Près de Vauh. Zum Seehach {^/^ d'h.) , à g., se précipite d'un
vallon sauvage le Seehach, ruisseau par lequel s'écoule le lac appelé
Olaswaldsee , situé sur la hauteur, à 1 h. V2 de la route. 20 min.
plus loin, sur le bord du chemin, à dr. , d'énormes rochers de
granit, et dans le voisinage, la chute du Burbach, qui ne mérite
d'être vue que lorsqu'il a plu. A V4 d'h. de là , on atteint
Klœsterle Chôt. : *Zum Erbprinzen) , ancien prieuré de béné-
dictins , avec une église à deux tours , fondé dès le xii® s. par les
bénédictins de St-Georgen (p. 94). Cet endroit est situé à V4 d'h.
au-dessous de Rippolds'au, ce qui fait qu'il est aussi habité par un
certain nombre de ses baigneurs.
27 kil. Rippoldsau (566 m.; hôt.: *Gœringer, avec des bains,
souvent comble; ch. dep. 2c/^; dîn., 3 c/((; bain, 1 c/^ 50; «Cur-
taxe», 50 pf.) , village de 727 hab. , au S. du Kniehis (p. 88) , dans
le Wolfthal, vallée très étroite à cet endroit. C'est le plus connu
et le mieux organisé, mais aussi le plus cher des bains du Kniebis ;
il y vient annuellement 1500 baigneurs. Les eaux de ses cinq sour-
ces contiennent du bicarbonate de chaux, du carbonate de fer et une
quantité notable de sulfate de soude, importante dans le traitement
des maladies d'intestins des personnes anémiques. Il s'en expédie
92 IL E. 16. HORNBERà. Forêt -Noire.
800 000 bouteilles par an. Les environs offrent bon nombre de
promenades agréables.
1/2 11. plus haut se trouve Holzwald (hôt. Znr Holzwœlder Ilœhe). —
De Rippoldsau & Griesbach par la Holzwœlder-Hœhe , v. p.SS^ à Oppenau
par le Kniebis , p. 88.
Au delà de nausacb (p. 90) , le chemin de fer quitte la vallée
de la Kinzig et tourne à dr., à Am-Thurm, pour remonter le cours
de la Gufach, à travers une vallée verdoyante, plantée d'arbres
fruitiers et d'abord assez large. — 37 kil. Gutach (281 m.).
43 kil. Hornberg. — hôtels: *Bcer, tenu par Baumann, ancienne
maison renommée (pens. 4 à 5 <^/^.) ; Post, également bon-, Rœssïe, Schloss-
hôtel & Pension, au-dessus de la ville, près des ruines du château.
Hornberg (384 m.) est une petite ville ancienne, de 2095 hab.,
ayant appartenu jusqu'en 1810 au Wurtemberg. Son château pit-
toresque, sur une hauteur escarpée, fut pris en 1703 par les Français
sous le maréchal de Yillars, mais il retomba bientôt après au pou-
voir des paysans. Près de l'église, un monument commémoratif
de 1870-71 . Les habitants de la vallée ont un costume pittoresque.
Les femmes portent des jupes noires , des corsages verts à courte
taille et des chapeaux de paille à larges bords, ornés de rosettes en
laine noire pour les femmes et rouge pour les filles , ou bien des
bonnets noirs avec des espèces de bas -volets saillants garnis de
dentelle. Les hommes portent des habits noirs doublés de rouge.
De Hoeîîberg à Elzach, 4 h. 1/2, route de voitures se détachant de
celle de Hausach 1/2 li- Plus bas, à rO., et se dirigeant vers La7idwa.tseî\
où elle atteint le Prechthal, dans lequel elle descend. Elzach, v. p. 97.
De Hoenberg à Schramberg, excursion très agréable de 3 h. 1/2; V^^
la vallée de Schonach et par Lauterbach. Schramberg (Tiôt.: -Post; Eirsch)
est une petite ville industrieuse, avec des fabriques de tresses de paille
et de poterie. Elle est bâtie dans un joli site, au bord de la ScMltach, et
dominée par les ruines d'un vieux château. Une belle route de 10 kil.
conduit de là à ScMltach (p. 90). Retour par une belle route neuve dans la
Berneck, vallée rocheuse et pittoresque, en 2 h. à Thennenbronn (aub.
Zur Krone), et en passant au-dessus de Oersbach dans la vallée de Reichen-
bach, où une route descend à Hornberg (2 h.).
De Hornberg à St-Georgen (29 kil.), on parcourt la partie la
plus curieuse de toute la ligne de chemin de fer. La voie suit
quelque temps la grande route, qui est, comme elle, fréquemment
taillée dans le roc, et elle remonte plus loin la vallée étroite et
boisée de la Gutach. Au-dessus du petit village de Niederwasser
(421 m.) , qu'on voit à dr. , commence la première grande courbe,
dite le c<tunnel en spirale de Niederwasser». Les tunnels (26 de Horn-
berg à St-Georgen], les viaducs et les ponts se succèdent à chaque
instant. La voie monte dans les proportions de 1/58 à 1/50.
56 kil. Triberg. — La gare est à l'endroit nommé K7'euzbrUcke
(616 m.), où se rejoignent les grandes routes de St-Georgen et de Furt-
wangen, à 1 kil. de la ville (686 m.). Il y a des omnibus de la poste
et des hôtels. Commissionnaire, 50 pf. pour porter 25 kilos, 60 pf. jusqu'au
Schwarzwald-Hôtel et à l'hôtel Bellevue. A pied, il faut 20 min. pour aller
à la place du Marché et 12 à 15 min. de là à la cascade. 1 h. 1/2 à 2 h.
suffisent pour un tour de la gare à la cascade. Si on veut le faire entre
Foret 'Noire. ÏRIBERG. //. R. 16. 93
deux trains, il faut y^aller avant de se mettre à table, et ne pas écouter
sous ce rapport les hôteliers.
HÔTELS, souvent combles au cœur de l'e'té et alors sujets à critique:
*Schwarzicalcl-IIôt. (H. de la Forêt -Noire; 715 m.), dans un site magni-
fique, à 5 min. de la cascade et avec vue dans la valle'e (eh. et boug., 3 c/H. ;
serv., 80 pf.; déj. , 1 JC. 10; table d'hôte, à 1 h., à 3 h. et à 5 h., 4 Ji.)i,
*Forticœngler zuiii Lœwen (eh. à partir de 1 JL 50 ou 2 c4(.i, déj., 80 pf.);
— *Welivle zum Ochsen (ch., 2 Jf.; déj., 1 c4i; dîn., 2 Jf. 40)-, Bellevue, tout
à fait dans le haut; — * Sonne ^ avec brasserie; JSngel, recommandé; Adler,
avec brasserie; Lilie, Eœssle, etc.
Baiks et restaurait chez Schwer, en face de Thôt. Wehrle, en prenant
à dr. de la grande rue.
Les cascades sont illuminées plusieurs fois par semaine en été.
Triberg , ville de 2462 hab., reconstruite après un grand in-
cendie en 1826, est situé au milieu de la Forêt-Noire, et c'est
l'un des centres du commerce des horloges du pays , dont on peut
toujours voir un certain nombre à la Gewerbehalle (50 pf.).
Dans le haut de la ville se trouve un poteau indiquant, à g., le
chemin de la cascade, qui passe au Schwarzwald-Hôtel , à dr. celui
de la Gewerbehalle, qui passe sur un pont. Pour aller à la cascade,
on prendra ensuite le chemin du bas devant l'hôtel , à dr. On
arrive en 5 min. à un rocher en saillie; d'où on a la meilleure vue
d'ensemble. La *cascade de Triberg est la plus belle de l'O. de
l'Allemagne. La masse considérable du Fallbach se précipite d'une
hauteur de 180 m., en sept étages, sur d'immenses blocs de granit.
Elle est encadrée de hauts sapins et rappelle le Giessbach, près
de Brienz, en Suisse. Un beau sentier, offrant des points de vue
variés ; monte le long de la rive dr. On arrive en 10 min. à un
pont, d'où l'on peut s'en retourner si l'on est pressé. 20 à 25 min.
plus loin, dans le haut, près de l'auberge «Zum Wasserfall», la
route de Furtwangen et Scliœnwald, par laquelle on redescendra à
Triberg.
De Triberg part une route d'où se détache, quelques min. plus haut,
à g. près de l'église mentionnée p. 95, la route de Furtwangen, qui
remonte au N.-O. la vallée dite Unterthal^ et conduit en 1 h. à Schonach
(887 m. ; aub. : Lamm). De là, on peut se diriger vers le Pi'echthal, en con-
tinuant par la route au N.-O. et par V ObeiHhal , ou prendre à g., à la
sortie de Schonach, la direction à' Elzach (p. 97), par VElzhof (1 h.), puis
des sentiers passant par le sommet du Rohrhardtsberg et la vallée de
la Yach, ce qui demande en tout 3 h V2 de Schonach.
Le chemin de fer traverse la Gutach et prend tout à fait vers
le N., dans le grand «tunnel en spirale de Triberg», pour atteindre
la hauteur en faisant une autre grande courbe. Plusieurs tunnels
et viaducs. Pendant quelque temps, on voit à g., sur la rive
opposée de la Gutach, le chemin qu'on a parcouru depuis Triberg.
Puis on tourne de nouveau vers le S. et l'on passe encore par des
tunnels et des viaducs. — 64kil. Nussbach. — La voie suit plus loin
la direction de l'E. et traverse , par plusieurs petits et un grand
tunnel (1697 m.), la hauteur de (69 kil.) Sommerau (870 m.), qui
forme la ligne de partage des eaux entre le Rhin et le Danube.
Bien des touristes ne vont pas plus loin que Sommerau. Il y a
derrière la gare un restaur. «Zum SommerauerHof», tenu par Geiger.
94 IL B. 16. SÏ-GEORGEN. Forêt -Noire.
71 kil. St-Georgen (805 m. ; hôt. : Adler; Hirsch), dans un beau
site, à quelque distance de la gare, sur une hauteur de la rive g. de
la Brigach. C'est un centre assez considérable pour la fabrication de
l'horlogerie. Sa riche abbaye de bénédictins, fondée au xi® s., a
été supprimée en 1806. La Brigach, qui se réunit à la Brege à Do-
naueschingen , après un cours de 7 lieues, pour former le Danube
(v. ci-dessous), a sa source 1 h. Vo ^ l'O- ^^ St-Georgen.
Le chemin de fer reste maintenant sur le plateau, à quelque
distance de la Brigach. — 75 kil. Peterzell (aub. : Krone) etKœnigs-
feld, colonie de frères morales avec une maison d'éducation. —
82 kil. Kirnach. Poste 2 fois par jour pour Vœhrenbach (13 kil. ;
p. 96), par la belle vallée de Kirnach , les ruines de Kirneck et
Unterkirnach (4kil. ; aub.: Rœssle). Kirnach (restaur. Haenninger)
est situé à la lisière de la forêt de Yillingen, que des chemins tra-
versent dans toutes les directions.
86 kil. Villingen (hôt. : *Blume ou Post ; Deutscher Kaiser, près
de la gare; Falke; Bœr), vieille ville industrielle de 6140 hab., ayant
encore des portes et des remparts. Elle a une cathédrale goth. à
deux tours, de 1420, possédant une chaire et un trésor remarquables.
Sur la promenade un monument commémoratif de 1870-71. A
l'hôtel de ville, des salles bien conservées dans le style du moyen
âge et une collection d'antiquités (entrée, 40 pf.). — Des vieilles
tours de la ville, la plus remarquable est la tour St- Michel, ornée
d'une peinture représentant le lansquenet Romeius (m. 1513). La
tour de l'Altstadtkirche, à 10 min. de la ville, au cimetière, est un
reste de la vieille, qui a existé là jusqu'en 1119. Dans le voisinage,
la Wanne, hauteur d'où l'on a, par un temps clair, une belle vue
des Alpes. — A 20min. au N.-E. de Villingen, les ruines de Waren-
hourg. — Ligne de Rottweil, v. V Allemagne, par Bsedeker.
89 kil. Marbach. — 91 kil. Klengen. — 95 kil. Griiningen.
100 kil. Donaueschingen. — hôtels -. *>Schutze^ avec des bains d'eaux
salines; Brunner, à la gare; Falke on Post. —Bains aussi près de la gare.
Donaueschingen est une ville de 3518 hab., depuis 1723 la rési-
dence du prince de Fûrstenberg. La grande rue^ qui part de la gare
et passe devant la chancellerie des domaines, conduit à un pont au
delà duquel se trouve, à dr. , l'entrée du ^^a^'c. Ce parc est tou-
jours ouvert au public, mais le château ne l'est pas. Il y a près
de ce dernier un bassin rempli d'eau sortant du sol, qu'un canal
souterrain conduit , à environ 30 m. de là , dans la Brigach. Une
inscription le désigne comme la source du Danube (en ail. Donau;
«678 m. d'altit.; 2840 kil. jusqu'à la mer»). On ne donne néan-
moins dans le pays le nom de Danube qu'au cours d'eau formé par
la réunion de la Brigach et de la Brege.
Sur une hauteur derrière l'église et le château s'élève le Carlsbau,
musée achevé en 1868: «Bonarum artium et naturae studio».
Au rez-de-chaussée , à dr. , la collection géologique. — Au I^r étage,
à dr., la collection minéralogiqiie ^ des curiosités ethnographiques romaines,
Forêt -Noire. DONAUESCHINGEN. //. E. 16. 95
franques, etc., et des antiquite's du S.-O. de rAllemagne; à g., le cabinet
de zoologie. — Au II® étage, les
Collections artistiques, des plâtres, la plupart d'après l'antique, et
surtout desjpeintures, principalement des écoles franconiennes et souabes
du XYi^s., dans une salle éclairée du haut. — Peintures: 41, 42, tableau à
volets, la Visitation, avec Ste Madeleine et Ste Ursule, par Bai-th. Zeitblom;
43 à 54, la Passion, 12 tableaux par Holbein le Vieux (monogramme sur celui
de la résurrection) ; 69 à 71, volets d'un tableau d'autel, des Saints , par
Buî'gkmair ; 73 à 75, autres volets (tableau à Mœsskirch), par Barth. Be-
ham , de même que les tableaux suivants, 75 à 80, la Vierge avec des
saints et les donateurs ; 81 à 85, Ste Anne avec des saints, aussi des ta-
bleaux d'autel ; 86, Jésus en croix ; 87 à 90, fragments d'un tableau d'autel
représentant SteAfra, St Paul, St Antoine et St Jacques. Comme on le
voit, cette galerie, où figure particulièrement un artiste dont les œuv-
res sont rares, est assez précieuse pour l'étude de l'art allemand au
xvi® s. — Parmi les tableaux modernes, qui remplissent plusieurs salles,
il y en a peu d'importants.
La salle d'annts (Waffensaal), dans un bâtiment reconnaissable
à une frise qui représente des chasses, renferme un certain nombre
de belles armes de chasse et quelques armes de guerre modernes.
Près de la poste sont, dans un bâtiment spécial, la bibliothèque
et les archives. La bibliothèque du prince, enrichie depuis 1860
de celle du baron de Lassberg, compte 90000 vol. et env. 1000
manuscrits , entre autres un des plus anciens des Nibelungs. A la
bibliothèque sont encore réunis une collection de gravures (Durer,
Mantegna, etc.) et une collection de monnaies.
Omnibus 2 fois pour Fribourg (p. 70), trajet en 8 li V-^", 2 fois pour Neu-
stadt (p. 100), en 4 h.
Le chemin de fer continue à travers les belles prairies de la
vallée du Danube , en côtoyant ordinairement le fleuve. Stat. :
Pfohren, Neudingen , GufmadÂngen , Geisingen, Hintschingen et
(119 kil.) Immendingen^ point de jonction des lignes de Tuttlingen
et Kottweil (v. V Allemagne par Baedeker). Plus loin Engen, Singen
(149 kil. ; p. 115) et Constance (179 kil. ; p. 116).
E. De Triberg à Waldkirch, par Furtwangen. Vallées de
Simonswald et de l'Elz.
45 kil. De Triberg à Furtwangen, 1£ kil., voiture publique (poste)
2 fois par jour, trajet en 2 b. 1/4-, de Furtwangen à Waldkircb, 30 kil.,
voiture publique 1 fois par jour, en 3 h. 1/2 (5 b. en sens inverse). Le
trajet mérite aussi d'être fait à pied.
Triberg (686 m.), v. p. 92. La grande route menant à Furt-
wangen tourne d'abord à l'O. dans la vallée dite Unterthal, qu'elle
remonte seulement pendant 10 min, pour tourner de nouveau , à g,,
à une église de 'pèlerinage (Wallfahrtskirche ; 735 m.). Elle laisse
dans la vallée un chemin qui va à Schonach (p. 93) et elle atteint
les hauteurs en décrivant des courbes très prononcées: 50 min. de
chemin jusqu'à l'aub. ZumAVasserfall (p. 93). — Les piétons suivent
le sentier indiqué p. 93, qui monte sur la rive dr. de la cascade et
rejoint la route seulement dans le haut; il conduit à l'auberge en
30 min. On continue ensuite par la route. A 10 min., le restaur.
Zur Linde (Waldpeter). 25 min., l'église de Schœnwald (985m.;
96 //. B. 16. FURTWANGEN. Forêt -Noire.
aub. : Adler; Hirscli). On entend partout dans ce village résonner
le marteau et grincer la lime, qui annoncent des ateliers d'horlogerie.
Il y a un poteau aux dernières maisons de Schœnwald. Les
piétons prennent en deçà l'ancienne route , qui monte à dr. et par
laquelle on arrive en V2 ^- ^ l'auberge Zum Kreuz, au col qui
marque la séparation des bassins du Rhin et du Danube (1057 m.).
La route neuve descend en formant une grande courbe. Les piétons
abrègent en prenant à dr. , à quelques pas au delà de l'auberge du
col, l'ancien chemin qui descend rapidement et rejoint la route
dans le bas. On atteint en 1 h.
Furtwangen (874 m. ; hôt. : * Sonne, tenu par Wehrle; Engel,
tenu par Fehrenbach) , localité industrielle de 3844 hab. , sur la
Brege, centre principal de la fabrication de l'horlogerie fine, aux
progrès de laquelle contribue une école de sculpture sur bois et
d'horlogerie. La Gewerbehalle ou salle d'exposition est moins
brillante que celle de ïriberg, mais on verra cependant avec intérêt
la collection de vieilles horloges de la Forêt -Noire de la fin du
XYi*^ s. Il y a une église neuve. Excursion intéressante au Brend,
hauteur à 1 h. V2 ^lu N.-O., d'où l'on a une belle vue.
Une route conduit de Furtvvangen, à TE., à Vœhrenbach (8kil.^ aub.
Zum Kreuz) et de là à Kirnach (p. 94).
On va en 2 h. 1/3 à pied de Furtwangen à Waldau, par Prœg, où l'on
monte un coteau à g. (poteau dans le haut), et par Kalienherberg. Waldau
(aub. Zur Trauhe ^ l.onne) est un endroit fre'quenté comme séjour d'été'.
Il y a un curieux écho dans le voisinage , au Lachhœusle. 1 h. 1/2 de là
à la route de Fribourg-î<[eustadt , en descendant la vallée de Langenor-
draeh (v. p. 100).
La route neuve de Simonsvi^ald et de Waldkirch monte au
S.-O. de Furtwangen et décrit à la fin plusieurs courbes. Les piétons
évitent les dernières en suivant, à V4 d'h. de Furtwangen, un petit
chemin à g. , qui rejoint la route au bout de V2 ^' ; dans le haut
(1010 m. d'altit.) , près de l'aub. Zitr Sfadt Freiburg. La route
franchit de nouveau la limite du partage des eaux entre le Danube
et le Rhin, A 3/4 d'h. du sommet ou 1 h. V2 de Furtwangen, Giiten-
bach (868m.; aub.: ^Zur Hochbiirg ; pens.,4c'//^50); village indus-
triel où il y a aussi beaucoup d'ateliers d'horlogerie et qui possède
une jolie église.
De Giitenbaeli à St-JIœrgen, par la vallée de Wildgutach , v. p. 99.
La route, taillée en partie dans le roc, continue à l'O. A g., la
Wilde Gutach, dans une gorge profonde. La vallée et la route
tournent vers le N., et la seconde descend en décrivant de grandes
courbes et en offrant de magnifiques vues, surtout au-dessus de la
vallée, sur la belle cascade du Z-weribach^ qui descend du Hohe-
Kandel. Ce n'est guère la peine de l'aller voir de près, car il n'y
a pas de point de vue convenable. A 1 h. 3/4 de Giitenbach, on
arrive à r*auh. Zw7n Engel (448 m.), là où débouche l'ancienne
Kilpenstrasse , qui vient aussi de Furtwangen, route également in-
téressante pour les piétons.
La vallée que suit la route, toujours de plus en plus charmante.
Forêt-Noire. WALDKIRCH. IL B. 16. 97
porte le nom de *vallée de Simonswald (Simonswœlder- Thaï).
Les habitants se distinguent par leur costume singulier. Les lo-
calités situées dans le haut et dans le bas , dites Ober-Shnonswald
et TJnter-Slmonswald , se composent de nombreuses maisons dis-
persées au loin. A 20 min. de l'aub. Zum Engel, l'église d'Ober-
Simonswald, où un poteau à dr. indique la direction de Schœnwald
et de Triberg, par la vallée du Grieshach (3 h. 72)- — '^ ^' P^^s
loin, l'aub. Zur Krone (355 m.), près de l'église d'Unter- Simons-
wald, dans un joli site. La hauteur à dr. est le Hœrnleberg (907 m.).
Non loin de Bleyhach (1 h. V4; 306 m.; aub.: Lœwe) , qui reste
à dr. , la vallée de Simonswald débouche dans la grande et jolie
vallée de l'Elz (Elzthal). — 2 h. plus haut dans cette vallée, Elzach
(hôt. : Post), petite ville ancienne, d'où une route neuve conduit,
par Hofstetfen, à Haslach, dans la vallée de la Kinzig, et à Horn-
berg; v. p. 90.
La route de Waldkirch descend la vallée de l'Elz, d'abord sur la
rive dr, de la rivière, sur laquelle elle a passé immédiatement après
Bleybach. Gutach , Kollnau, où l'on retraverse l'Elz, et "Wald-
kirch, à 1 h. V4 de Bleybach, se touchent presque l'un l'autre.
Waldkirch (275 m. ; hôt.: *Lœwe ou Post; *Arche, avec jardin,
à la gare; '^Rehstock; *Pens. St- Margarethen, dans un joli site)
est une ville Industrielle de 3100 hab. , avec des ateliers pour la
taille du verre et de la pierre, dans un joli site. Elle est reliée
par un embranchement avec la grande ligne badoise de la vallée
du Rhin. La gare est à quelques min. au N. , au pied de la hau-
teur que couronnent les ruines du château de Castelhourg (371 m.),
où l'on monte de là en 20 min. Excursion intéressante au S., par
la belle vallée d'Alpersbach, qui est boisée et où il y a partout des
poteaux , en 2 h. V2 à 3 h. au Hohe-Kandel (1243 m.) , d'où la
vue est fort étendue. Il y a à 10 min. au N. du sommet une nou-
velle aub. recommandée, dite Rasfhaus (ch., 1 c/f'L1^\ déj., 80 pf.).
Bonne descente du côté d' Unter-Slmonswald (v. ci-dessus). — Poste
2 fois par jour pour Elzach (13 kil. ; v. ci-dessus).
Le CHEMIN DE FER (7 kil. ; 60 et 40 pf.) conduit en 20 min. à
Denzlingen (p. 70), par Buchholz, endroit qui récolte un vin estimé
et dans le voisinage duquel sont les petits bains de Suggenthal (très
bonne *pens. chez la veuve Reich; 4 c/^ 50 à 5 a/û).
F. De Fribourg à Neustadt par le Hœllenthal. Feldberg. Sehluchsee.
Voir la carte p. 92.
La *ligne du Hœllenthal, de Fribourg à Xeustadt (35 kil. ; 2 h. V2_à
la montée, 2 li. 10 à la descente), doit être ouverte au printemps de 188 ^
Elle peut à un endroit se comparer, pour les travaux d'art, à celle de
la Forêt-Noire. Elle traverse la Dreisam et en remonte la rive g. Pre-
mières stations: Wiehre ^ faubourg S. de Fribourg; Waldsee (p. 76) et
Littenweiler (p. 76). Puis Kirchzarten (p. 98; poste pour Todtnau) et
Himmelreich (p. 99; poste pour St-Msergen). Ensuite une rampe de
Bœdeker, le Rhin, 13e édit. 7,8
98 17. B. 16. OBERRIED. Forêt -Noire.
de 2.50/0 (Forêt-Xoire, 2 0/0), clans le Hœllentlial proprement dit, dont la
voie longe le eôtéîî'., en passant sur des murs de soutènement e'normes,
sur un viaduc de 59 m. de long et dans trois petits tunnels, entre les-
quels on a un beau coup d'œil sur le Hirschsprung (p. 99). A Hœllentlial
(ISkil.)-) on se retrouve dans le fond de la vallée, et la rampe atteignant
les proportions de 5. 50/0 (Kigi , 250/o), la voie se transforme en chemin
de fer à crémaillère , sur un parcours de T kil. 15. On ne change pas
de voiture. Tunnel de 217 m., stat. de PostJialde, près de l'aub. Zum
Adler Cp- 99}, et stat. de Sternen, au-dessus de l'aub. du même nom
(p. 99). Puis le plus bel endroit de cette ligne, un *viaduc de 144m.
de long, sur trois piles en pierre de 36 m. de haut, au-dessus de la gorge
de la Eavenna (p. 99), après lequel on passe sous les murs de soutène-
ment de la route du Hœllensteig , sur un pont de fer au-dessus de cette
route et par deux tunnels menant au Lœffelthal. Vient alors la stat. de
Einterzarten (p. 100),^ à 893 m. 50, d'altit., le point culminant de la voie,
où cesse la crémaillère. On redescend par une pente douce , à travers
un terrain marécageux, à la stat. de Titisee, à 5 min. de l'hôt. mentionné
ci-dessous. De là on suit la vallée de la Gutach jusqu'à Neustadt (p. 100).
5 JOVRS sont nécessaires pour visiter le Hœllenthal, le Feldberg et
les trois vallées méridionales de la Foret-Noire (p. 108 et suiv.), soit qu'on
y ajoute le Belchen et Badenweiler, comme il est dit p. 79, soit qu'on
adopte le plan suivant. — l^rjour, de Fribourg en voit, à l'entrée du
Hœllenthal (à 2 chev., 10 JC), puis à pied (2 h. 1/2) ou en voit. (20 Ji.) au
Titisee (chemin de fer jusque là en 1887), et enfin à pied, en 3 h. 1/2, au
Feldberg. — 2^ jour, descendre à Todtnau (p. 108), 2 h. ; de là à Zell (p. 109),
par la vallée de la Wiese, 4 h. (ch. de fer en construction), et en chemin de
fer à Schopfheim. — Le o^ jour, en chemin de fer à Lœrrach (p. 110; château
de Rœtteln ou Obertiillingen), revenir à Schopfheim et le soir, en 1 h. I/2
à Wehr (p. 111). — Le 4^ jour, à Todtmoos (p. 106), par la vallée de la
Wehra, 4 h., et & St-Blasieii (p. 111), 3 h. — Le 5ejour, à Hcechenschwand
(p. 112), 1 h. 3/4 'i à Medermiihle ^ 2 h. I/4 , et à Albbruck (p. 113), par la
route de l'Alb , 3 h. 1/4. — Il est très intéressant de joindre à cette ex-
cursion la visite des petites villes bien situées de Laufenbourg et de
SœcMngen (R. 18).
Poste, jusqu'à l'ouverture du chemin de fer: entre Fribourg, Hinter-
zarten-Altenweg et Neustadt (p. 100), 3 fois par jour; entre Hinterzarten-
Altenweg et Schluchsee, 1 fois; entre Neustadt, Lenzkirch, Schluchsee et
St-Blasien (p. 111), 1 fois; entre Neustadt et Donaueschingen, 2 fois.
Fribourg, y. p. 70. — La belle et fertile vallée de la Dreîsam,
qui débouche à Fribourg, n'est pas telle, malgré tous ses agréments,
que l'on ne doive préférer en parcourir la première partie en voi-
ture. On sort deEribourg par la porte de Souabe. — 4 kil. 5, Ebnef,
avec un vieux cbâteau. — 7 kil. 7, Zarten, où il y a eu une forte-
resse romaine du nom de Tarundunum, dont l'enceinte est encore
reconnaissable.
Au delà de Zarten, la route de Todtnau s'embranche à dr. : à
1/4 d'h., KircJizarten (aub. : Krone) ; 1 h. , Oberried (hôt. : Stem ou Post,
Hirsch, Adler) au débouché de la vallée de Zastler (p. 102), où la route entre
dans la forêt. 1 h. plus loin , à g., la vallée de St-Wilhelm (p. 101). Au
point le plus élevé de la route (1008 m.), à l'endroit appelé Am-Nothschrei
(au cri de détresse; 1 h. 1/2), d'où l'ascension du Feldberg (p. 101) se fait
en 2 h., on sort du bois et on suit la vallée supérieure de la Wiese .^ par
Muggenhrunn (aub. : Griiner Baum ; V4 d'h. plus loin , un poteau indi-
quant le chemin de Todtnauberg, v. p. 108) et ^àr Aftersteg^ jusqu'à Todtnau
(Ih. 3/4; p. 108).
10 kil. Bourg (hôt. Zur Brandenburg) , d'où un bon chemin
conduit à g. à St-Msergen.
Chemin de St-M^rgen. A 20 min., Buchenbach (à g., les ruines du châ-
teau de Wisneck) ; ensuite on monte par la vallée de Wagensteig jusqu'à la
Forêt -Noire. HŒLLENPASS. IL R. 16. 99
localité très élevée de St-Maergen (2 h. ; 890 m. ; hôt. : Hirsch ; Erone, pen-
sion, 4 c/fQ. Une route de voit, offrant de belles vues conduit en 1 h. I/4
au Thurner (1035 m.; aub.) et redescend en 1 b. 1/4 à l'aub. Zum Lœwen^
près de Breitenau. Un poteau 1/2 b. plus bas, à dr., indique la direction
de l'aub. Sternen-Wirtbsbaus (v. ci-dessous), par la vallée de la Ravenna;
la route de voit, aboutit i/o b. plus loin à l'bôt. Zum Weissen Rœssle, à
Hinterzarten (p. 100). Cbemin intéressant aussi du Tburner au Titi-See
(2 h. 1/2 à 3 b.; p. 100), par la Weisstannenhœhe (1192 m. ; vue des Alpes).
Un joli cbemin conduit de St-Msergen à Giitenbach (2 b. 1/2; P-96), par
la vallée de la Wilde Gutach (p. 96).
La contrée fertile que l'on parcourt ensuite s'appelle Himmel-
reich, Royaume des deux, à cause du contraste avec les gorges du
Hocllenthal ou vallée de l'Enfer, qui viennent bientôt après et à
l'entrée desquelles on aperçoit, à g., sur une hauteur, les ruines du
château de Falkenstein. A dr. de la route , de petites forges. —
La voiture de la poste arrive en 1 h. 1/4 de Fribourg au relai de
16 kil. Faîkensteig (aub. Zu den zwei Tauben, recommandée).
Il A^audra mieux faire le reste du chemin à pied.
Le *Hœlleiipass ou défile de l'Enfer proprement dit, à 10 min.
de Faîkensteig, n'a qu'un kil. environ de longueur. Il est formé
par des massifs de rochers escarpées et couverts de végétation. Le
rocher le plus hardiment élancé est le ^Hirschsprung (saut du
Cerf) , à l'endroit le plus remarquable et le plus sauvage de la
vallée. Les parois et les sommets de ces rochers sont, pour peu
que la terre végétale ait pu s'y fixer, couverts de pins, de hêtres, de
bouleaux , etc. La route , qui a eu peine à trouver place à côté du
Hœllenbach, a été construite par le gouvernement autrichien en
1770 et inaugurée par l'archiduchesse Marie- Antoinette , épouse
de Louis XVI, à son entrée en France. Le défilé est aussi célèbre
par la retraite du général Moreau , poursuivi par l'archiduc
Charles , en oct. 1796.
La vallée s'élargit. A 1 h. V4 ou 1 h. Va de Faîkensteig, sur la
route, r*aub. Zuon Adler, d'où il y a un nouveau chemin conduisant
au Feldberg (p. 100). 20 min. plus loin, quand on a passé la
chapelle St-Oswald,
23 kil. Sternen-Wirthshaus (715 m.; ch., 1 c/^50; déj., 80 pf.;
dîn., 2 a/l. 50; pens., 6 c/^; relai de poste), ancienne et bonne au-
berge, tenue par Faller, à 2 h. V2 tle Bourg et un -peu moins de 2h.
du Titi-See. — Ascension du Feldberg, v. p. 100.
En face de l'auberge débouebe, au N. , le Eavennabacb ou la Ra-
renjia, ruisseau dont un bon sentier suit la gorge étroite et sauvage, que
franchit le cbemin de fer et où il y a une belle cascade. En prenant
par là, on s'épargne les détours de la route, qu'on rejoint encore avant
la poste, en 15 à 20 min., à l'un de ses plus beaux endroits. — On
peut aussi, de l'aub., suivre la route pendant 10 min. et prendre au
delà du pont, là où elle fait un coude à g., un cbemin passant à dr.
dans le Lœffelihal, que remonte aussi le cbemin de fer; on arrive par
là en 1/2 h. aux premières maisons de Hintei'zarten et 5 min. plus loin,
à g., à Oberbœllsteig.
La route gravit le Hœllensteig (montée de l'Enfer) en décrivant
quantité de courbes hardies et offrant un bon nombre de jolis coups
100 IL B. 16. TITI-SEE. Forêt -Noire.
d'oeil en arrière. Elle arrive dans le hant en 1 li. V4, à Oherhall-
sfeig. Un peu plus loin, r*liôt. Zum Weissen Rassle (895 m.), avec
dépendance pour les pensionnaires, simple, mais bien situé (879 m. ;
3 c/^ 50 à 4 c/^ par jour). A dr. se détache un chemin conduisant
dans le Bserenthal, au Feldberg et à Altglashûtte. L'hôtel fait déjà
partie de Hinterzarten , village situé à V4 d'b. de là, sur le chemin
dont il vient d'être question (895 m.). C'est un endroit fréquenté
comme séjour d'été. Hôt. : Zum Adler, Pens. Schuler , modestes
(pens., 4 o/O- Logements particuliers. — 20 min. plus loin, les
maisons d.' Erlenbruck (aub. Zum Schwan).
A pied, on met 1/2 h. de l'hôt. Zum Weissen Rœssle à
29 kil. Altenweg (*aub. Zum Bseren), relai après lequel la route
se bifurque, à dr. sur le Titi-See et à g. sur Neustadt (v. ci-dessous).
Par le bras de dr., que suit la voit, publ., on arrive en V4 d'h. au
Titi-See, lac d'env. 2 kil. de long, moins de 1 kil. de large et 39 m.
de profondeur, alimenté particulièrement par le Seebach, décharge
du Feldberg-See, et qui forme la Gufach. A l'issue de cette rivière
est situé V*hôtel cV Bigler (dîn., 3 cM. ; pens. dep. 5 aU.), un des prin-
cipaux séjours d'été sur les hauteurs de la Forêt-Noire , à 850 m.
d'altit. et à proximité des bois. On construit un autre hôtel. —
A 3 kil. à peine à l'E. du lac, sur l'ancienne route de Lenzkirch,
abandonnée parce qu'elle était trop raide, se trouve Saig (1020 m. ;
*aub. Zum Ochsen; pens., 4 o/(( 50 à 5 o/O- — Pu Titi-See au
Feldberg, v. p. 101.
La route de Neustadt retourne dans la direction d'Altenweg,
l'espace de 5 min. , pour suivre à dr. le cours de la Gutach. A
Springelsbach, elle rejoint le chemin direct d'Altenweg. Plus loin,
à g., la valle'e de Langenordrach, par où l'on peut monter en 1 h. 2/4
à Waldau (p. 96).
36 kil. Neustadt (828 m.; hôt. : Adler ou Post ; Krone, Lawe,
Bœr, etc.), vieille ville industrielle de 2556 hab., au pied du lioch-
first. Fabrication importante d'horlogerie, tanneries, fabrication de
broderies d'or, etc. Jolies promenades: au Luchsfelsen, 1 h. Va 5
au Lorenhof, ^U ^'^' ? à Friedenweiler, par Rudenberg, 1 h. Va? etc.
La routé se prolonge au delà de Neustadt: 12 kil., Lœffingen
(aub.: Lœwe); 26 kil., Hiifingen (Lœwe); 29 kil., Donaueschingen
(p. 94).
Pour faire l'ascension du Felubekg à partir du Hœllenthal, on
peut quitter la route à l'aub. Zum Adler, au Sternen-Wirthshaus
(p. 99) , à Hinterzarten ou bien , ce qui vaut mieux , au Titi-See
(v. ci-dessus).
Des deux aub., la distance est à peu près la même, soit de 3 h. 1/2.
Un guide se paie 4 cS. On traverse le ruisseau à dr. et monte sous bois,
puis par des pâturages, en passant aux cinq fermes qui forment la com-
mune à'Albersbach (25 min.) et où se réunissent les deux chemins. En-
suite on touche à la ferme Gaschpels-Hof (25 min.) et 1 h. 1/4 P^^s loin aux
maisons dites Auf-dem-Rinken. A 25 min. de là, la Baldenweger ViehhiiUe ;
Forêt -Noire. FELDBERG. IL B. 16. 101
20 min. après on est sur la croupe, d'où l'on va, à g., en 25 min., à Thôtel
du Feldberg; à dr., en 15 min., au sommet de la montagne. — De Hinter-
zarten, d'où l'on met aussi 3 h. I/2, on suit le chemin mentionné p. 100,
menant «au Bserenthal, au Feldberg et à l'Altglashiitte», par Erlenhruck
(p. 100), puis par le Bœreiithal, qu'on remonte en 1 li. 1/0 jusqu'à VÂdler-
Wirthshaus (v. ci-dessous).
Du Ïiti-See, l'ascension du Feldberg se fait encore en 3 h. Va-
Les piétons peuvent y aller directement en passant d'abord en
barque (30 pf. par pers, ; il n'y a pas toujours), en 35 min. env., à
l'extrémité supérieure (est) du lac, ce qui abrège d'autant. Ils
prennent ensuite un chemin à quelque cent pas de là, montant le
long de la rive N.-O. , par la Bruderhalde. Près d'une scierie
(45 min.), traverser le Seebach, décharge du Feld-See, puis prendre
par la forêt et entre les maisons de Bœrenthal jusqu'à VAdler-
Wirthshaus (Va^^- j ^o^^ "^"^î P^^ cher). Le chemin, qui monte conti-
nuellement, offre encore pendant quelque temps une belle vue sur
le Bserenthal et le Titi-See , puis il entre dans une magnifique forêt
de sapins , au milieu de superbes rochers , propriété du prince
Fûrstenberg. Si on veut voir le *Feld-See (1113 m.) de plus près
que du Seebuck (v. ci-dessous), il y a à dr. à env. 1 h. 1/4 de l'Adler-
"Wirthshaus un chemin qui y conduit et par lequel on y arrive à g.
d'une scierie, au pied de rochers escarpés. Delà, on monte en
^/4 d'h. à l'hôtel du Feldberg par des chemins escarpés en zigzag. —
Le chemin des voitures sort bientôt de la forêt, atteint en 15 à
20 min. le chalet de Menzenschwand et 6 min. après V*hôf. du
Feldberg (1279 m. ; ch., 1 c/«^ 50 à 2 ^^; déj., 60 pf. ; dîn., 2 o/i( 50;
pens., 5 o/i( 50 à 6 c/<^ ; poste et téléphone).
Un chemin facile à tenir conduit en 1 h. à 1 h. V4 de l'hôtel au
sommet du Feldberg. A 25-30 min. est le
Seebuck (1450 m.), place garnie de bancs et offrant une *vue pit-
toresque, presque supérieure à celle du sommet. Au fond d'une
gorge, entre des montagnes escarpées et couvertes de sapins , se
voient le sombre Feld-See (v. ci-dessus) et tout le Bœrenthal^ vallée
baignée par le Seebach^ qui se déroule sous le regard, avec ses nom-
breux chalets, comme une carte géographique, et qui est à 2 h. de
distance. A l'arrière-plan, la partie 0. du Titi-See (p. 100).
Le *Feldberg (1495 m.j est la principale hauteur de la Forêt-
Noire (plate-forme de la tour à 1500 m. d'altitude, 306 m. de moins
que le Rigi). Il y a une tour d'où l'on jouit d'une vue superbe sur la
Forêt -Noire, les montagnes de la Souabe , les Alpes, les Vosges et
la vallée du Rhin. On peut avoir une clef de cette tour à l'hôtel et
aux cabanes qui sont à Va ^- ^^ S. du sommet, la Todtnauer-Hutte
(1321 m.) et la St -Wilhelmer -Hutte , où l'on trouve aussi des ra-
fraîchissements et un gîte.
D'Oberried (p. 98) AU Feldberg, par la vallée de St-Wilhelm.
On suit encore pendant 1 h. la route de Todtnau, jusqu'à un poteau qui
indique à g. la charmante vallée de St-Wilhelm. Le large chemin qui
y passe traverse 4 fois le ruisseau; après le dernier pont (2 h.), on
102 71. B. 16. LENZKIRCH. Forêt -Mire.
trouve sur la rive dr. un poteau , où Ton continue par le sentier à g. ;
12 min., montée à g.; 45 min., poteau à la sortie de la forêt, puis montée
à g.; 35 min., chalet de St -Wilhelm (rafraîchissements, clef de la tour).
De là, en 20 min. à la cime.
D'Obereied (p. 98) AU Feldbeeg, par la vallée de Zastlee. Cette
vallée est plus sauvage que celle de St- Wilhelm. Le chemin rejoint
en 2 h. 8/4 le premier décrit p. 100, à Auf-dem-Rinlien.
De Todtnau (p. 108) au Feldberg , nouveau chemin ouvert par le
Schwarzwald-Verein. On remonte la vallée de Brandenberg, toujours sur
la rive g. de la Wiese. A la première maison de Fahl (1 h. 1/2; P- 9S)5
on traverse un pont, et trente pas plus loin, à un poteau, on prend à
dr. à travers la forêt. On arrive alors à la tour en V2 h., en passant au
chalet mentionné ci -dessus, ou bien Ton va directement à l'hôtel, en
I h. 3/4, par la rive g. de la Wiese.
De Todtkaubeeg (p. 108) au Feldberg, 3 h. (guide utile). Le chemin
rejoint au chalet de Todtnau celui qui vient d'être indiqué.
D'Am-Nothschrei au Feldberg , 2 h. ^ v. p. 98.
De Mbnzenschwahd (p. 111) au Feldberg, 2 h. Le chemin, facile à
trouver, remonte les bords de VAlb^ traverse plusieurs fois le ruisseau,
et reste enfin sur la rive g.
De St-Blasien (p. 111) au Feldberg. A 20min. au-dessus de St-
Blasien se détache de la route qui remonte la vallée de PAlb, un chemin
par lequel on gravit le flanc du Boetzberg , en 1 h. I/4, jusqu'à Muchen-
land (1154 m. d'altit.). Plus loin, on suit la hauteur, toujours à travers
bois. A une clairière (banc) , on a un coup d'œil grandiose sur le
Schluchsee, situé à une grande profondeur. Ensuite le chemin descend
peu à peu vers jEule (1030 m. ; aub. Zum Rœssle). Immédiatement à
côté de l'auberge, un chemin qui coupe les grands détours de la route,
mène en 1/4 d'h. jusqu'au sommet du col, entre les vallées d'.iEule et
de Menzenschwand. Arrivé dans le haut sur la route , on prend à un
poteau («Waldweg») un chemin qui se détache à dr. et qui n'est plus
ensuite qu'un sentier. Il aboutit au chemin du Bœrenthal au Feldberg.
II y a 1 h. 3/4 de chemin du col au-dessus d'iule à l'hôtel du Feldberg.
Du Schluchsee (p. 103) au Feldberg, il y a également une nouvelle
route carrossable par Unter-Aha, Ober-Aha et Altglashûtte, qui rejoint dans
le Bœrenthal celle que nous venons de décrire. Les piétons peuvent
prendre à Unter-Aha (p. 102), à 1 h. de Schluchsee, un sentier à g., in-
diqué par un poteau.
Du Titi-See à Schluchsee et à St-Blasien. La route, que la
poste dessert 1 fois par jour, traverse la Gutach, décharge du Titi-
See, laisse à g. la vieille route escarpée de Saig (v. ci-dessus), con-
tourne la rive S. du lac et monte, par des circuits d'où l'on a de
beaux coups d'œil en arrière, le versant S. de la montagne, couvert
de hauts sapins. Au sommet, près du Rothenkreuz^ cette route a un
embranch. à g., par Mûhlingen ^ où se retrouve la vieille route, sur
Lenzkirch, situé à lOkil. du Titi-See. La localité, qui compte 1349
hab. et qui a d'importantes fabriques de tresses de paille et d'hor-
logerie, se compose de deux parties: Oberlenzkirch (810m.; aub.:
Post; Wilder Mann) Qt Unterlenzkirch. La route se bifurque de
nouveau à Oberlenzkirch : à g., sur Schaffhouse , par Bonndorf;
à dr., sur Schluchsee (9kil.).
La route directe de Schluchsee passe, au delà du Rothenkreuz,
par Falkau et Altglashiitte (2 h. ; 993 m. ; aub. : Lœwe) , village sur
le versant E. de la Bœrhalde. Puis elle descend par Unter-Aha
^TLydt^g 3
Forêt-Noire. SCHLUCHSEE. IL E. 16. 103
(1 h. ; Sonne) vers le Schluchsee (1 h.) , dont elle côtoie de près la
rive N. La poste, au contraire, monte à g. par la vieille route à
36 kll. Schluchsee (1 h.; 902 m.; hôt.: *Zum Sternen [ch., s. et
b., 1 c/^ 80 ; déj., 90 pf. ; dîn., ^2 cS. 50 ; pens., 5 a/l. 50] ; Sddff,
recommandé), village à 10 min. à peine du lac de ce nom, très fré-
quenté dans les derniers temps à cause de son excellente situation
au milieu de belles forêts de sapins. Le Schluchsee , qui est pois-
sonneux, a env. 3 kil. de long sur 1 de large ; il y a un établissement
de bains et quelques canots. — Le '-^ Faulenfirst , où l'on va de
Schluchsee en 3/4 d'h., par un chemin ombragé à travers la forêt,
offre une belle vue sur les Alpes (v. p. 112).
De Schluchsee, la route descend au lac et en suit le bord de
près. On y trouve un poteau indiquant les directions de Schluch-
see et de Lenzkirch. Derrière Seebrugg (Va h.) , qui se compose
de quelques maisons isolées et d'une auberge , on traverse la
Schwarzach. 15 min. plus loin, à dr., un poteau indiquant un che-
min qui mène en 2 h. (Va h. de moins que par la route) à St-Blasien,
par Blasiwald {1200 va..). — La route arrive ensuite dans làSchwarz-
halde , vallée profonde et sauvage, où elle reste presque jusqu'à
Hœusern (1 h. Va» P- 112). Au delà de ce village, elle se bifurque
(v. p. 112) : à g., à Va ^-^ Hœchenschwand ; à dr., à ^/^ d'h.,
50 kil. St-Blasien (p. 111).
G. Badenweiler et ses environs.
Arrivée. On trouve à la gare de Mûllheim des omnibus de la poste
(90 pf.-, une malle, 40 à 50 pf.) et des hôtels et d'autres voitures (5 J(. 50,
pourb. compris-, malle, 40 à 60 pf.) ; ils font le trajet de Badenweiler en
1 h. 1/2 (1 h. 1/4 au retour). A pied, il faut 1 h. 1/4 à 1 h. 1/2: il y a un
chemin plus court entre Mûllheim et Niederweiler , à dr.
Hôtels. A Badekweiler même: *Rœmerhad (ch. dep. 2 c4i\, serv.,
50 pf. ; déj., 1 c4L 20; dîn., 3 Ji.; pens. dep. 7 Jl. 50, au plus fort de la
saison dep. S t>/^. 50)-, *H. Sommei\ comme le précédent et aussi avec des
bains: So7ine, simple-, Levj/, Israélite. — Peksioîis-. *^aMpe, avec un jardin
ombragé (6 cU. à 7 c^û 50) ; Englei\ Hilgler, Sutter, Trautwein^ Biirck^ etc. —
Logements particuliers , plus de 500 chambres, de 6 oU. à 25 M. par se-
maine ; quelques maisons avec pension. — A Obeeweiler, moins cher
que Badenweiler: *Pens. Venedey ; *Ochs (jardin et bains); Wilder Mann
(bains); Blume ; Ilasenhicrg (brasserie). — A Niederweiler, sur le chemin,
de Miillheim: Lœwe^ pour les voyageurs seuls. — A HausBaden v. p. 105.
Eestaur., au Curhaus. — Bière, chez Meissburger^ etc.
Abonnemekt (Curtaxe) à Badenweiler: 3©/^. par sem. ; 20 c/U. pour
toute la saison.
Bains : au Marmorbad , 1 cM. 50-, 12 cachets , 15 c4i. ; au Freibad, 1 c/li. ;
12 cachets, 8 à 10 c4i — Heures des bains : de 6 à 9 au Freibad pour les
hommes et au Marmorbad pour les dames-, de 9 h. à midi le contraire. —
Visite des bains, 20 pf. de midi à 1 h. et 50 pf. en d'autres moments.
Voitures: 1 heure, 3 tJL 50; h. en sus, 2 JC. 50, plus 40 pf. de pourb.
par h. Pour le Blauen: à 1 chev., 9 c^^. 80; à 2 chev., 2 ou 3 pers., 14 Ji. ;
4 ou 5 pers, 19 Ji.^ et 1 c4i. 50 de pourb. Pour Biirgeln: à 1 chev., 7 oU. 40;
à 2 chev., 10 c4C. 50 ou 12 dC. et 1 dt. de pourb. Pour Kandern: à 1 chev.,
8 c#. 40; à 2 chev., 12 c4i et 1 dC. de pourb.
Anes : pour la gare, 2 di. -, le Blauen, 3 dC. ; le Belchen, 8 JC. ; la Sophien-
104 IL R. 16. BADENWEILER. Forêt -Noire.
ruhe, 70 pf.; 1/2 journée, 2 J(. 75; une journée, 5 c'f(. 15, etc. — Chevaux,
1/5 de plus.
Badenweiler (427 m. , 208 m. au-dessus du Rhin) est un bourg
de 548 hab. , situé sur une des ramifications occidentales de la
Forêt- Noire, un contrefort du Blauen, et offrant une vue étendue
sur la Yallée du Rhin et les Yosges. Ses eaux thermales, à la tem-
pérature de 20 ou 21*^ R., presque sans mélange, étaient déjà con-
nues des Romains. Cependant Badenweiler doit plus sa prospérité
actuelle à la pureté de son air, à la beauté de sa situation et à ce
qu'on y pratique la cure de petit lait sur une grande échelle. C'est
un des petits bains les plus agréables. La physionomie du bourg
a considérablement changé à son avantage dans ces dernières années;
malheureusement les prix y ont en même temps augmenté , depuis
que les baigneurs (plus de 4000 par an) n'y viennent plus seule-
ment de Bâle et de Mulhouse, mais encore et surtout du nord de
l'Allemagne.
Le rendez-vous de la société est au Curhaus, jolie construction
en bois élevée en 1853, sur les plans d'Eisenlohr, et qui a des
salles de concert et de bal, un salon pour les dames, un restaurant,
un café, un cabinet de lecture, etc. Il y a concert le matin de G h.
à 8 h. et le soir de 3 à 5.
A côté du Curhaus se trouve un grand parc , avec beaucoup
d'endroits agréables pour se reposer , une galerie couverte et un
buste du grand-duc Friedrich, par Mœst. Sur la colline , les ruines
d'un château construit par les Romains pour protéger les bains, et
détruit par les Français en 1688. La *vue y est superbe. De vieux
lierres, d'une beauté et d'une vigueur peu communes, tapissent les
murailles.
Un peu plus bas que le Curhaus, à l'E., le grand établisse-
ment de bains, ouvert en 1875. C'est un bel édifice du style
de la renaissance, mesurant 21 m. de longueur sur 33 de largeur,
avec une colonnade, sur les plans de Leonhard, architecte de Carls-
ruhe, La distribution intérieure rappelle celle des anciens bains
chez les Romains; toutes les salles sont voûtées et éclairées du
haut. La pièce principale est le Marmorbad (bain de marbre),
et derrière se trouve le Freibad (bain libre).
Une chose fort intéressante à Badenweiler, ce sont les *bains
romains, qui ont été découverts en 1784 au N. du Curhaus, dans
le parc. Ils sont protégés par une toiture et fermés, mais on peut
les visiter en s'adressant au jardinier, dans la serre à l'O. du Curhaus
(50 pf.). Ce sont peut-être les constructions de ce genre les mieux
conservées en deçà des Alpes. Us ne formaient qu'un seul bâtiment
de 70 m. de long sur 20 m. 40 de large aux extrémités et 25 m. 40
au milieu. Les murs d'enceinte, ainsi que les murs intérieurs, les
pavés, les escaliers, les marbres, sont bien conservés. Le bâtiment
se divise en deux moitiés qui se correspondent à peu près exacte-
ment. Celle de l'O., un peu plus grande, était destinée aux hom-
Forêt -Noire. BADENWEILER. îl. B. 16. 105
mes, celle de l'E, aux femmes. Des deux côt^s , ou entre d'aljord
dans une grande cour qui servait à la promenade et aux exercices
gymnastiques , V atrium. Puis vient un corridor sur lequel don-
nent, au S. le vestiaire (apodyterium), au N. l'étuve (calidarium) ;
plus loin , à dr. et à g., un bain froid (frigidarium) , chacun de
10 m, 30 de long sur 6 m. 60 de large, et enfin les bains tièdes
(tepidarla), longs de 7 m. 50 et larges de 8 m. 70, qui étaient sé-
parés par une muraille. D'autres salles plus petites servaient pour
les frictions (unctoria), etc. La construction de ces bains remonte
probablement au ii^ s. de notre ère.
Dans la vallée arrosée par le Klemmhach, au N. de Baden-
weiler, vallée que remonte la route venant de Miillheim, sont
Niederweiler (295 m.) et Oberweiler (342 m.; hôtels, v. p. 103),
deux localités où viennent également séjourner beaucoup d'étran-
gers. Oberweiler est surtout fréquenté au printemps et dans
l'arrière-saison, parce que le climat en est plus doux que celui
de Badenweiler et qu'il est plus abrité des vents et aussi plus
calme. Plus haut encore se trouve Schweighof (385 m. ; hôt. :
*Sonne), à V4 d'h. de Badenweiler, d'où l'on y va beaucoup.
A 1 h. au N.-E. d'Obervveiler, à 3/4 d'h. au N.-O. de Schweigliof, les
ruines de Neuenfels (602 m.) , d'où l'on jouit d'une vue magnifique sur
Badenweiler. — A 1 h. au I^.-E. de Sehweighof, le Brudermattfelsen , où
l'on a également une vue magnifique. A 1 h. 1/2 de Sehweighof, dans la
même direction, sont les bains de Sidzbourg nommés p. 7(. Ces chemins
sont partout indiqués par des poteaux.
Les ^promenades dans les hois des environs sont charmantes.
Des sentiers bien entretenus conduisent à une série d'endroits fort
intéressants, faciles à trouver avec les indications suivantes.
A 3 min. du bourg, un poteau placé sur la route de Kandern, indique
un chemin conduisant à g, par la forêt, à la So-phienruhe. On est en 2 min.
à un carrefour, en montant tout droit, et en 7 min. à un rond-point, où
Ton prend à g. AT min. de là, encore à g. et non à dr., puis une seconde
fois à g., en descendant un peu; on arrive alors en 3 min. à la *Sophien-
ruhe (Repos de Sophie)^ nom donné à une clairière sur la lisière du bois,
d'où Ton a une vue pittoresque sur Badenweiler, le château, les mon-
tagnes environnantes et la vallée du Rhin.
Le large et bon chemin des cavaliers qui continue de monter dans
la forêt près de la Sophienruhe (retourner sur ses pas pendant 2 min.
et prendre à g.) , traverse au bout de 5 min. la route du Blaueu et
aboutit 13 min. plus loin à un endroit nommé r*Alte-Mann (le Vieillard).
C'est un amas de rochers rendus accessibles au moyen de ponts et de
degrés; on y est à environ 50 m. au-dessus de la Sophienruhe-, la vue
y est la même, mais beaucoup embellie par les bois qui forment le
premier plan. Enfin le panorama est encore plus étendu d'un rocher en
saillie plus au S., où mène un sentier qui passe à dr. à une cabane, et
qui reste à peu près de plain-pied.
Pour retourner à Badenweiler, on peut prendre par le Schubergs-
felsen ou bien par Haus-Baden. Le chemin du Schubergsfelsen, également
un point de vue, est celui qui monte doucement au N. de la cabane; on
y arrive en 10 min. De là, traversant la route du Blauen, on passe par
l'étroite vallée du Vogelbach^ toute couverte de sapins. — De TAlte-Mann,
en passant le pont et en descendant en zigzag, on arrive en 15 min. à
Haus-Baden (*hôt.-pens.), maison dépendant auparavant d'une mine qui
106 IL R. 16. BURGELN. Forêt -Noire.
s'exploite en cet endroit, à 20min. au S. de Badenweiler, où conduit
une route de voitures.
Souvent aussi on fait des excursions de Badenweiler à Vœgisheim
(aub. : *Krone) , village sur le versant de la montagne entre Miillheim
et Auggen ; une promenade ombragée y conduit en 1 h. 1/2- Auggen, v. p. 78.
De Badenweiler à Bûrgeln, 21i. 1/4, par la route de Kandern.
A 1/2 Ta. du bourg, Sehrlngen et 10 min. plus loin, à dr., un chemin
menant à la Vue des Alpes (Alpenansicht; aub.), clairière où l'on a,
par un temps favorable, un beau coup d'œil sur les Alpes bernoises.
Le château de Biirgeln (667 m.; bon hôtel) est une ancienne pré-
vôté de la riche abbaye de St-Blasien (p. 111) : le cerf qui se trouvait
dans reçu de l'abbaye figure encore dans la girouette. Il a été fondé
au xii^ s. et reconstruit en 1762. On y voit de nombreux portraits
de chanoines de St-Blasien, des ornements en stuc, etc. L'église sert
au culte catholique; le prêtre qui la dessert demeure à côté. Burgeln
offre une vue d'une beauté surprenante, semblable à celle qu'on a
du Blauen (v. ci-dessous), au pied duquel il est situé, mais cepen-
dant un peu moins étendue: à l'E., la chaîne des hauteurs qui bor-
dent la vallée de la "VViese; au S.-E. , la longue chaîne des Alpes,
couverte de neige, depuis le Scheerhorn jusqu'à la Jungfrau; en
avant, le Jura ; au premier plan, des hauteurs boisées où l'on entrevoit
le village de Kandern ; au S., Bâle, Huningue, Mulhouse et les Vosges.
La station de Schliengen (p. 78) est à 2 h. à l'O. de Biirgeln.
De Biirgeln au sommet du Blauen, 2 h., par une route de voitures
commode et facile à trouver, dont les piétons peuvent éviter les cour-
bes: il y a des poteaux indicateurs.
Kandern (354 m.; aub.: Ochs ; Blume) ^ petite ville industrielle de
1600 hab., se trouve à 1 h. 1/4 au S. de Biirgeln. Il est toutefois plus
intéressant d'y aller, en faisant un détour de 3/4 d'h., par Kœsacker,
Vogelbach et le château en ruine de Saussenberg (665 m. ; clef à Vogel-
baeh), détruit en 1678 par les Français. — De Kandern à Lœrrach, 16 kil,
poste 2 fois par jour, v. p. llO; à Schliengen (p. 78), 9 kil., poste aussi
2 fois par jour.
Le *Blauen (1167 m.), une des montagnes les plus élevées de
la Forêt-Noire et la plus rapprochée du Rhin, se gravit aisément
en 2 h. V2 de Badenweiler. Le chemin, une route de voitures, se dé-
tache de la route de Kandern, à g. immédiatement au delà du
bourg: on ne peut s'y tromper. A V2 ^^ du sommet se trouve une
source d'eau excellente , dont un poteau indique la direction.
Eviter les autres chemins qui semblent abréger. Il y a dans le
haut une bonne auberge (pension) et une tour en bois d'où la vue
s'étend librement sur toute la chaîne des Alpes, depuis le Glsernisch
jusqu'au Mont-Cervin et au Mont-Blanc, sur le Jura, les plaines
du Rhin, les Vosges et la Forêt-Noire. Il faut 4 h. 1/2 à 5 h. pour
aller directement au Belchen.
H. De Badenweiler au Belchen et descente àKrotzingen, par la
vallée de Miinster.
1 jour. De Badenweiler au Belchen, 5 h. (partout des poteaux; âne
du cheval, v. p. 103) ; descente à Neumûhl, 2 h. ; de là à Krotzingen, 2 h. 1/2, la
dernière partie du chemin, à partir de Stau/en, de préférence par la poste.
Forêt -Noire. BELCHEN. IL R. 16. 107
On suit d'abord pendant ^/^ d'h., a l'E., la nouvelle route, jus-
qu'au village de Schweighof {^. 105), où le chemin venant de Baden-
weiler rejoint celui d'Oberweiler. Puis toujours tout droit, à tra-
vers des bois et en remontant le cours du Klemmbach jusqu'à Sir-
nitz (1 h. Va) 7 maison du garde -forestier (on peut s'y rafraîchir),
située dans une belle prairie. On monte ensuite à g., sur le versant
N., par un large chemin, et l'on est en 35 min. sur la croupe, d'où
l'on voit se détacher la cime du Belchen. De là on descend en
15 min. aux cabanes à' Oher-Heuhronn, à dr., où un poteau indique
à g. le chemin de la vallée de Munster (Staufenj. 5 min. plus loin,
un second poteau, «Zum Belchenhaus» ; nous suivons sa direction
et recommençons à monter après un peu plus d'une centaine de pas.
Passé la première hauteur, le chemin se dirige vers le côté opposé
de la montagne, en longeant la forêt et décrivant une grande courbe
autour de la vallée. Au bout de V-jli-! il entre sous bois; V4 d'h.
plus loin, encore un poteau, «Zum Belchenhaus>i ; à 10 min. de là,
une croupe isolée avec une cabane; 25 min,, la dernière croupe;
20 min., le sommet. — Pour en descendre, au contraire, on prend
le chemin à dr. de l'auberge, qui monte d'abord un peu, puis on
descend en zigzag. A 50 min., un bois, dans lequel on reste 20 min.,
et 25 min. après on atteint la route qui conduit dans le bas de la
vallée de Munster, d'où se détache 4 min. plus loin, à g., le chemin
de Mùlllieim et de Badenweiler par la Sirnitz.
Le *Belclien {Ballon; 1415 m.), où se trouve, 10 min. au-
dessous du sommet, une bonne auberge dite Rasthaus (ch. et déj.,
2 (y/û 50), offre probablement la vue la plus intéressante de la Forêt-
Noire, d'abord sur les vallées avoisinantes , la vallée de Munster
à rO. et celle de la Wiese au S., et sur la vaste vallée du Rhin;
puis sur quatre différentes chaînes de montagnes: à l'E., la Forêt-
Noire; àrO., les Vosges; au S., le Jura, au-dessus duquel on aper-
çoit les Alpes, lorsque le ciel est clair.
De Schœnau, da'ns la vallée de la Wiese (p. 109), au Belchen,
2 h. 1/4, guide inutile: il y a des poteaux indicateurs. Près de l'auberge
"Zur Sonne», on monte à dr. la route de voitures; au bout de 10min.
environ, près d'une croix, à dr. -, à 15 min., Schœneberg^ et plus loin, tout
droit, une hauteur dénudée d'où l'on aperçoit déjà les Alpes. Puis à
travers bois, par un bon chemin neuf, qui monte rapidement jusqu'à
la crête. Tournant là à dr. et passant en dernier lieu sur du gazon, on
atteint l'auberge, qu'on aperçoit seulement en y arrivant.
Du Belchen dans la. vallée de Munster. On descend duRast-
haus par un chemin en zigzag. Au bout de 35 min., à la Krinne,
on arrive à un chemin plus large, qui va de Schœnau à la vallée de
Munster et que l'on suit à g. On atteint les premières maisons
40 min. plus loin, dans V Unter- Milnsterthal, jolie vallée qu'arrose
le Rothbach, et l'on descend toujours, en passant devant quantité
de fermes. Au bout de 30 min., Neumilhl (aub. Zur Krone), où l'on
rejoint la route de Schopfheim à Neuenweg et Staufen, que l'on suit
à dr. A Wasen (20 min.; v. ci-dessous), débouche encore la route
108 IL R. 16. VALLÉE DE LA WIESE. Foret -mire.
de la partie supérieure de la vallée de Munster. Descendant enfin
la vallée du yeumagen-Bach, on arrive au bout d'une bonne heure à
Staufen (278 m.; hôt. : Badischer Hof; Kreuz, recommandé),
petite ville ancienne, dominée par les ruines du château de Stauf en-
bourg, sur une montagne plantée de vignes. Hôtel de ville du xvi^s,
Staufen est situé à l'extrémité de la vallée de Munster. Il y a
encore 5 kil. jusqu'à la stat. de Krotzingen (p. 77) , que la poste
dessert 4 fois par jour, en 35 min. à la descente et 45 à la montée.
De Staufen a Utzenfeld, daî<s la vallée de la Wiese : 31 kil.,
grande route. Jusqu'à Wasen (1 h.) , v. ei- dessus. On remonte VOber-
Munsterthal ou la valle'e haute de Munster, qui prend la direction du
N.-E., vers le Scliau-ins-Land; on passe au vieux couvent de St-Trudpert
et on atteint en 1 h. i/o Tauberge du Spielioeg. Une bonne route neuve
se dirige de là vers le S., en de'crivant de vastes courbes et montant à
travers une contre'e d'un caractère romantique et sauvage. Au bout de
3/4 d'h., à g., la paroi de porphyre verticale du * Scharfenstein ^ avec de
maigres restes d'un vieux château de chevalier pillard; c'est le plus beau
point de la route. A 1 h. 1/4, le sommet de la Wiedenereck (1035 m.). La
route descend en serpentant (belle vue des Alpes), vers le village de
Wieden (aub.), composé de groupes d'habitations dissémine's , et jusqu'à
Utzenfeld (1 h. 1/2), dans la valle'e de la Wiese (p. 109).
I. Vallées de la Wiese, de la Wehra et de l'Alb.
Voir la carte p. 102.
Plan yi' excursion., v. p. 98. — Poste: de Todtnau à Zell (20 kil.),
2 fois par jour (chemin de fer en construction) ; de Brennet à Wehr et
à Schopfheim (15 kil.), 2 fois; d'Albbruck à St-Blasien (26 kil.), 2 fois;
deWaldshut à St-Blasien (24 kil.), 1 fois ; de St-Blasien à Bernau (10 kil.;
p. 112), 1 fois.
Les vallées qui coupent la partie méridionale de la Forêt-Noire
dans toute sa longueur, sont les plus belles de cette chaîne de mon-
tagnes. La vallée de la Wiese a un aspect riant , les valle'es de la
Wehra et de VAlh rappellent en quelques endroits les gorges les
plus sauvages des Alpes.
Vallée de la Wiese. — La Wiese sort du versant S. du Seebuck,
non loin de l'hôtel du Feldberg. Nous en suivons la rive g. en pas-
sant par Fahl (851 m. ; aub. : Adler), groupe de maisons près duquel
la Rothiviese, qui prend sa source près du chalet de Todtnau, forme
une jolie cascade en se jetant dans la Wiese, et où se bifurque le
chemin du Feldberg mentionné plus haut. Nous arrivons ainsi, par
la jolie valle'e de Brandenberg, parsemée de maisons isolées, à 3 h.
de l'hôt. du Feldberg et 2V2 du chalet de Todtnau, à
Todtnau. — hôtels: *Ochs; Bœr ; Sonne. — Voit, à 1 chev. pour
Schœnau, 3 ^^. à 3 cU. 50; Zell, 6 c4C. 50 à 7 Jt. ; Todtnauberg, 10 à 12 Ji.
Todtnau (649 m.) est une petite ville industrielle de 1756 hab.,
dans une contrée pittoresque ; elle a été incendiée en 1876 et pres-
que entièrement rebâtie. — Un chemin neuf y conduit à la cas-
cade de Todtnau, formée par le Bergerbach, qui descend du Todt-
nauberg, en plusieurs sauts successifs ayant ensemble 100 m. de
hauteur. De là il monte à Todtnauberg (aub.: Stern; Engel),
Forêt-Noire. ZELL. IL E. 16. 109
maintenant fréquenté comme séjour d'été. On en reviendra par
Aftersteg (p. 98). Toute l'excursion prend 3 h.
La route postale descend, à partir de Todtnau, la rive g. de la
Wiese. Malgré la beauté de cette vallée, on ne perd rien à la par-
courir en voiture découverte (poste, v. ci-dessus; chemin de fer en
construction). A 1/2 1., Schlechtnau, et à V4 d'h. de là, Geschwend
(aub.: Rœssle), où se détache à g. le chemin de Prseg et St-Blasien
(p. 111) ou de Todtmoos (p. 110). La route traverse le Prœghach
à Geschwend; puis la Wiese en deçà d' Utzenfeld {^j^ h. ; aub. : Eiche);
où aboutit la route de la vallée de Munster mentionnée p. 107, qui
descend de la "Wiedenereck. Plus loin , par Schœnenhuchen à
Schœnau (V2 h. ; 542 m. ; hôt. : *Sonne; Lœwe), petite ville industri-
elle (coton); dans un joli site et convenable pour un séjour. De là
au Belchen, v. p. 107.
La route passe ensuite par des gorges pittoresques , entre des
rochers. A V4 d'h. ^Wembach (aub.: Engel), qui a une grande fila-
ture et manufacture de tissus. Une bonne route de voitures conduit
de là, àrO., dans la vallée de Bœllen, à Mùllheim, par Ober-Bœllen^
Nettenweg et Ober-Heubronn (p. 107). Près de Mambach (1 h. i/o),
une autre filature. Belle route neuve menant par la vallée d'Angen-
bach^ qui débouche à cet endroit, à Todtmoos (p. 110), par Roh-
matt et Happach. Vient ensuite Atzenbach (20 min.), aussi avec
ime grande filature. A Va ^' de là,
Zell (428 m.; hôt.: Lœwe; Krone) , localité industrielle de
2892 hab., avec des filatures et des fabriques de tissus. Le ^Zeller-
Blaiien (1072 m.) , dont l'ascension se fait facilement en 1 h. i/g,
du côté N., offre un magnifique panorama.
De Zell à B
2 c^/û et 1 Jl. 35.
4 kil. Hausen (aub. : Zur Linde). Ce village est sur la rive dr.
de la Wiese, qui devient ici hérétique, comme dit Hebel, le haut
de la vallée étant catholique, tandis que le bas est protestant. De-
vant l'église s'élève une statue de Hebel, le poète le plus populaire
de la contrée, qui y passa sa jeunesse, mais qui était né à Bâle
(1760-1826). - 5 kil. Fahmau.
7 kil. Schopflieim (375 m.; hôt.: *Pflug ; *Drei Kœnige), petite
ville de 2733 hab., avec de jolies maisons et d'importantes filatures
de coton, des papeteries et des poteries. A 10 min. de la gare, sur
une hauteur, un buste en bronze de Hebel, dans un petit temple à
6 colonnes.
A 3/4 d'h. à l'E. de Schopflieim, VEichemer-iSee, bassin qui se remplit
d'eau périodiquement, mais qui est souvent vide pendant des années et
aloi'S cultivé.
Une bonne route conduit de Schopfheim à Wehr, à 1 h. 1/2 •i^is la
vallée de laWehra (p. 111). Poste pour Brennet (15 kil. ; p. 111), p'ar Wehr,
2 fois par jour, en 1 h. 50 min.
La vallée s'élargit de plus en plus. Les eaux de la Wiese sont
110 IL B. 16. LŒRRACH. Forêt --Noire.
parfaitement utilisées pour l'irrigation des prairies et pour des éta-
blissements industriels, la plupart fondés et dirigés par des Bâlois ;
ils donnent à la contrée une animation singulière. — 10 kil. Maul-
hourg. Manufactures de tissus et papeteries. — 13 kil. Steinen, avec
une grande filature. — 18 kil. Haagen, A dr., sur une hauteur boi-
sée, les ruines du *château de Bœtteln, détruit en 1678 par les
Français. Le donjon, restauré en 1867, appartient à l'Etat. La vue
dont on y jouit est célèbre. *Aub. à Eœttler-Weiler, au pied de la
montagne (V2 t. de Lœrracli).
21 kil. Lœrracli (296 m. ; bôt. : '^'Hirsch ou Post; Krone), loca-
lité de 6800 hab., la principale de la vallée de la Wiese, se distin-
guant aussi par son activité industrielle: impression d'indiennes et
de châles, draperies, filatures, etc. Omnibus pour Kandern (16 kil.)
2 fois par jour; v. p. 106.
22 kil. Stetten. Puis on arrive sur le territoire suisse. — 24 kil.
Eiehen (283 m. ; aub. Zum Ochs), d'où l'on monte en V2 ^- sur la
hauteur d'Obertûllingen (aub. Zur Schœnen Aussicht) , qui offre
une *vue magnifique des montagnes du grand-duché de Bade, de
l'Alsace et de la Suisse. A g., sur la hauteur, St - Chrischona,
ancien pèlerinage occupé maintenant par un établissement d'édu-
cation protestant, destiné surtout à former des missionnaires pour
Jérusalem et l'Abyssinie. — 29 kil. Bâle (p. 78).
*Vallée de la Wehra. — Pour se diriger vers le Rhin par cette
vallée en venant du Feldberg, remonter près de Geschwend (p. 109),
à l'E., le cours du Prœgbach, d'abord sur la bonne route qui conduit
par la Bernau à St-Blasien (v. p. 111), jusqu'à l'endroit où, en deçà
de Prœg (1 h. ; aub. : Hirsch) , se détache à dr. le chemin rapide
et pierreux de Todtmoos: Herrensdtwand reste à g. sur la hauteur
couverte de bois. Puis descendre, la dernière V2 ^- P^i" ^^ meilleur
chemin, vers (2 h.)
Vorder-Todtmoos (832m.; aub.: '^Adler [dîn., 2c/((50]; Lœwe),
groupe de maisons dans la vallée de la Wehra et pèlerinage très
fréquenté par les habitants de la Suisse et de la Forêt-Noire. On y
voit, surtout le dimanche, maints costumes nationaux singuliers.
La Wehra sort du Hochkopf, 1 h. au N. de Vorder-Todtmoos,
et elle est promptement grossie par les affluents qui s'y jettent de
tous côtés. Une belle route neuve conduit à l'O., par la vallée de
l'Angenbach, à Mambach^ dans celle de la "Wiese (p. 109) ; une autre
au S. à Herrischried, etc. (v. p. 114).
La bonne route de voitures qui conduit à St-Blasien (3 h. 1/2) s'élève
en serpentant sur la montagne à l'E. Jolies échappées en arrière, magnifi-
que vue sur les Alpes en deçà du col. Descente par Mutterslehen (aub. :
Hirsch) et par la vallée de la Steinach. — St-Blasien, v. p. 111.
Vient ensuite, à 1 h., dans la vallée de la Wehra, Todtmoos-
Au, nommé généralement rAw(aub.), d'où la. nouvelle route de
la Wehra, construite pour le transport du bois, conduit en 3 h. à
Wehr. Achevée en 1848, après de grandes difficultés, cette route
Forêt-Noire. ST-BLASIEN. IL E. 16. 111
a dû être presque entièrement reconstruite après les inondations de
1850. On est à cet endroit dans une magnifique **vallée entourée
de rochers, dont le caractère grandiose ne se retrouve dans aucune
autre de la Forêt-Noire : elle rivalise avec les célèbres vallées de la
Suisse, par la variété de ses sites admirables. Une abondante végé-
tation couvre les parois abruptes des montagnes, couronnées de sa-
pins et brusquement interrompue çà et là par les rochers, qui profilent
sur ce fond de verdure leurs saillies hardies. La rivière bondit et
écume dans le fond sur des blocs de granit , qui encombrent son
lit déjà étroit et tourmenté, laissant souvent à peine de la place à
la route. La plus belle partie se trouve au milieu, près du pont
par où l'on passe sur la rive dr. de la Wehra. Au débouché de la
vallée, à g., sur un rocher à pic, les ruines de Bœrenfels. — A 3 h.
de Todtmoos-Au se trouve
Wehr (368 m. ; hôt. : Krone; Brugger), bourg de 2909 hab., avec
des filatures de coton et des ateliers d'impression d'indienne, dominé
par les débris du château de Werrach. — Au N.-O., près des mai-
sons , commence une vallée couverte de prairies , dans laquelle se
trouve, à ^/^h. de distance et 10min. avant le village de Hasel
(403 m.; aub. Zur Erdmsennleinhœhle) , une grotte à stalactites,
VErdmœnnleinhœhle , fermée par une porte. L'aubergiste vous la
fait ouvrir (1 pers., lc/^50; 2 pers., 2 cS.). Elle est également
curieuse au point de vue zoologique , car on y trouve des mouches
blanches et des araignées blanches aveugles.
Une bonne route conduit directement de Hasel à Sehopfheim (p. 109) ;
on n'a donc pas besoin, si l'on veut y aller, de retourner à Wehr.
Au delà d^CEflingen (1 h.), la route rejoint le chemin de fer à la
stat. de Brennet (6 kil. ; v. p. 113; poste, p. 108).
Vallée de l'Alb. — Un troisième chemin fort intéressant, du Feld-
berg au chemin de fer, est celui qui passe par St-Blasien et la vallée
de l'Alb. Du Feldberg à Menzenschwand, 1 h. Va? ^- P- 102.
Menzenschwand se compose des deux parties, Hinter- Menzen-
schwand (884m. ; aub. : Hirsch) et Vorder- Menzenschwand (855 m. ;
aub. : *Adler^. — 2 h. plus loin en aval (route de voitures) se trouve
St-Blasien. — hôtels-. *St-Blasien, dans les bâtiments du couvent,
avec les dépendances «Friedrielis-Ruh» et «Louisen-Rulm (ch., 2 cS.bOi déj.,
1 c'f(.. ; dîn., 3 JQ; Krone, assez bon (ch., s. et b., 2 JQ ; Hirsch. — Vo'iturk
pour Albbruck ou Waldshut , 20 oK-^ pour Brennet, par la vallée de la
Wehra, 25 à 30 J(. — Poste, v. p. 98 et 108.
St-Blasien (772 m.), bourg de 1219 hab., jadis célèbre^ par
son abbaye de bénédictins, fondée au x^s. et supprimée en 1805, est
maintenant très fréquenté à cause de l'excellence de sa situation.
L'abbaye possédait toute la partie S. de la Forêt-Noire; elle rele-
vait immédiatement de l'empire depuis 1611 et l'abbé avait le titre
de prince depuis 1746. La magnifique bibliothèque abbatiale fut
fort endommagée par un incendie en 1786 et le reste fut transféré
plus tard à Heidelberg. Les bâtiments de l'abbaye sont maintenant
112 IL n. 16. VALLEE DE L'ALB. Foret -Noire.
occupés par l'hôtel St-Blasien et par une filature de coton, dont
la machine est mise en mouvement par des turbines. L'église, con-
struite en 1786, sur le modèle du Panthéon de Rome, a été
presque détruite par un incendie en 1874, mais elle est maintenant
restaurée. Jolies promenades : à la cascade de Tusculum (10 min.),
aux cascades de Windberg (Va ^O? au Calvarienherg et au Sand-
boden {^/^ d'h.), d'où l'on a de beaux points de vue, etc. Il y a dai'.s
la contrée beaucoup de chevreuils, de coqs de bruyère, et l'on pêche
des truites dans l'Alb et la Steinach.
De Sï-Blasien à Schluchsee (14 kil.), v. p. 103; poste, p. 108. Un
poteau, 4 min. plus bas que l'hôtel Zur Krone, à g. sur la route de la
vallée de l'Alb, indique le plus court chemin, par Blasiwald.
De Fribourg 1 St-Blasien, v. p. 98 à 103; de Voeder-Todtmoos, p. 110.
De la vallée de la Wiese (Geschwend; p. 109), une route de voitures
conduit à St-Blasien en 4 h., par Prœg, où le chemin de Vorder-Todtmoos
s'embranche à dr. (p. 110). Elle traverse des vallées solitaires, jusqu'au
sommet du col (976 m.), et elle descend par la Bei^nau, vallée verdoyante
avec plusieurs groupes d'habitations. Du relai de Bernau (aub. Zuni
Adler), poste 1 fois par jour pour St-Blasien (10 kil.). A 1 h. en deçà
de St-Blasien, près du pont sur VAlb^ à g., le chemin qui conduit à
Menzenschwand (p. 111).
De St-Blasien à Albbruck , 26 kil.; poste v. p. 108. La vallée
de l'Alb est assez peu intéressante jusqu'à Immeneich (2 h.; aub.);
on fera donc bien de prendre la route de Schluchsee, à 15 min. de
St-Blasien, puis, à dr., avant Hœusern (Vs^i'? aub.: Adler; Deut-
scher Kaiser) , la route qui conduit à Hœchenschwand (35 min.).
Les piétons suivent la vieille route Indiquée par un poteau.
Hœchenschwand (1010 m. ; hôt. : '^Hœchenschwand [dîn., 2 o/((50
à 3 o/<(; pens., 6 à 8 o/((]; Hirsch, Krone, modestes) est un des vil-
lages les plus élevés du grand-duché de Bade; il est connu par ses
ouvrages en paille tressée et maintenant fréquenté comme séjour d'été.
A 5 min. de là, une hauteur avec un belvédère, d'où l'on a une *vue
superbe des Alpes, depuis l'Algseu et le Vorarlberg jusqu'au Mont-
Blanc. Un soleil couchant bien clair y est un spectacle splendide.
L'aubergiste a la clef du belvédère. — On revient à la vallée de l'Alb
par des sentiers escarpés jusqu'à Immeneich (aub. : Zum Adler),
ou mieux par une bonne route (vue sur les Alpes) passant à Frohn-
schwand (25 min.) et à Tiefenhœusern (20 min.), et à 5 min. de là par
un chemin à dr., traversant Brunadern (15 min.) et Niedermûhle
(30 min.; aub.), quelques maisons situées à V2 ^- d'Immeneich.
La *vallée de l'Alb, assez large jusqu'ici, se rétrécit et devient
plus sauvage. La route est presque uniquement destinée au trans-
port du bois; elle longe sans cesse des versants à pic, passe et
repasse le ruisseau mugissant, quelquefois à une soixantaine de
mètres au-dessus de son niveau, et offre à tout moment des échap-
pées grandioses, à certains endroits même plus belles que celles de
la vallée de la Wehra , surtout au delà de Tiefenstein, à 1 h. ^/^ en
aval deNiedermûhle, sur la rive dr. (aub. Zur Krone, très fréquentée;
lestaur. sur la route, au pont qui conduit au village). 5 tunnels se
RHEINFELDEN. II. E. 17. 113
suivent à de petites distances. A 40 min. de Tiefenstein , r*aub.
zum HohenfeU, située à une grande hauteur au-dessus de la rivière,
au milieu de belles plantations et jouissant d'une jolie vue dans la
vallée. Il y a encore 40 min. de chemin jusqu'à la gare d'Albbruck
(p. 114).
17. De Bâle à Constance.
Voir la carte p. 102.
144 kil. Chemin de fer badois, trajet en 3 h. l/4i '^ 5 h., pour 11 JC. 60,
7 e/li. 70 et 5 c/IC. Se placer à dr. pour la vue.
Bâle, V. p. 78. — Cette ligne remonte la fertile vallée du Rhin,
dont le lit est d'ordinaire profondément encaissé. — 6 kil. Gren-
zach, qui récolte un bon vin.
8 kil. Wyhlen. — 12 kil. Herthen. — On atteint le Rhin, qui
se précipite en écumant par dessus des rochers et forme des tour-
billons, entre autres le Hœllenhaken. La rive g. (suisse) est escarpée
et couverte de bois.
15 kil, Bei Bheinfelden (hôt. : *Bellevue , avec des bains d'eau
saline ; Bahnhofshôtel). — Sur la rive gauche, Eheinfelden (264 m. ;
hôt. : *des Salines, à 5 min. au-dessus de la ville; ''"Dietschy , avec
dépendance et jardin sur le bord du Rhin; Zum Schûtzen, Schij[f\
tous avec des bains d'eau saline). C'est une ville suisse du canton
d'Argovie , autrefois bien fortifiée et l'un des avant -postes du St-
Empire. Elle fut souvent assiégée, prise en 1638 par Bernard de
Saxe-Weimar , bombardée en vain en 1687 par les Français, sous le
maréchal de Créqui, et prise par eux en 1744, sous le maréchal de
Belle-Isle, qui la fit raser. Elle appartient à la Suisse depuis 1801.
Grâce à sa situation abritée contre le vent du N. et à une source
puissante d'eau saline (30% de sel) , elle est devenue depuis une
vingtaine d'années une ville de bains assez fréquentée (env. 1500
baigneurs par an).
19 kil. Beuggen. A g,, une ancienne commanderie de l'ordre
Teutonique, asile d'enfants abandonnés et école normale depuis
1817. — 24 kil. Nieclerschwœrstadt.
27 kil. Brennet (hôt.: Zum Wehrathal; Kreuz, moins cher et
bon), stat. pour la ^'route de la Wehra (p. 111).
32 kil. Saeckingen (292 m.; hôt. : Bad ou Lœwe, Schiitze), ville
industrielle de 3536 hab., avec une vieille église à deux tours restau-
rée au xvii^ s., qui contient les reliques de St Fridolin , apôtre de
cette contrée. Son abbaye , jadis puissante , a été sécularisée au
commencement du xix® s.
On aperçoit du chemin de fer, à g., l'église neuve d'06cr-
sœckingen. — 38 kil. Micrg (313 m.; aub. Zum Murgthal), à l'em-
bouchure de la rivière de ce nom, dans la belle vallée de laquelle une
route neuve mène à Hottingen (Sonne), éloigné de 10 kil. A peu
près à mi-chemin, à g., sur une hauteur, le château de Ilarpolingen.
Bœdeker, le Rhin, 13^ édit. 8
114 II. R. 17. WALDSHUT. De Bâle
La route conduit ensuite de Hottingen à Herrischried (5 kil.), puis
à Todtmoos (12 kil.; p. 110).
41 kil. Klein -Lcnifenhoiirg (aub. : *Post, simple). Le Rhin,
encaissé entre des rochers, forme ici des rapides qui ne se voient
pas de la gare. On pêche beaucoup de saumons en aval de ces ra-
pides. Laufenbourg (hôt. : Bhelnsoolhad , avec terrasse sur le bord
du Rhin) , pittoresquement situé sur la rive opposée (Argovie) , est
une ville suisse ayant un vieux château (belle vue de la hauteur).
La voie traverse un long tunnel. — 46 kil. Albert -Hauenstein.
Puis de hauts viaducs, à Luttingen (316 m.) et à Hauenstein. On
s'approche rarement du Rhin.
48 kil. Albbruek (310 m.; hôt. Zum Albthal) , au débouché do
la ■■^route de l'Alb (p. 112). — 52 kil. Dogern (317 m.).
56 kil. Waldshut (hôt. : Schœtzle, Blum, tous deux près de la
gare; Rebstock , Rhemischer Hof, dans la ville) , petite ville de
2608 hab., sur une hauteur au- dessus du Rhin. A dr., une ligne
allant sur Winterthur et Zurich. La nôtre contourne la ville du
côté de la montagne. Encore un tunnel. On longe à g. les hau-
teurs qui bordent le Rhin, et on traverse la Schliicht.
61 kil. Thiengen (348 m.; hôt. : Krone , Ochs) , petite ville in-
dustrielle de 2230 hab.
Il y a dans la *vallée de la Schliicht, à partir de Thingen, une route
neuve desservie i fois le jour par une voiture qui va à Schluehsee, en
5 h. 1/4 1 par Birkeudorf. La partie moyenne est aussi très intéressante
pour les piétons. A 40 min. de Thiengen, Bmckhmts, hôtel avec des bains.
On traverse la Schliicht par un pont couvert. 9 min. plus loin, à g., un
chemin conduisant à la chute du Ilaselbach. 6 min., le moulin de Guttem-
hourg, dominé par une hauteur rocheuse où sont des ruines sans impor-
tance. A 3/4 d'h. au delà, le moulin de Witznau (4'25 m. ; bonne aub.),
dans un beau site, au débouché de la vallée de la Schwarza. Plus loin,
celle de la Schliicht peut hardiment se comparer, pour la beauté, à celles
de la Wehra et de l'Alb. De chaque côté, de hauts rochers en partie
boisés. A un endroit , la rivière en remplissait complètement le fond,
de sorte qu'il a fallu percer un passage pour la route un peu au-dessous
de l'embouchure de la Mettma. — Plus loin, la vallée s'élargit. — A
15 kil. de Thiengen, Uehlingen (646 m. ^ aub. Zum Posthoru). — 19 kil. '
Birlendorf {1^1 m.i, aub.: Hirsch, Post). — 24 kil. Grafenhausen (897 m.;
aub. : Hirsch;. — 27 kil. Rothhaus (972 m. ; aub.). — 30 kil. Schluehsee (p. 103).
65 kil. Oberlauchringen^ sur la Wutach.
D'Oberlauchriîjgen A Weizen, 20 kil., chemin de fer badois , trajet
en 52 min., pour 1 céC. 70, 1 JL 15 et 75 pf. — Cette ligne remonte la vallée
de la Wutach. — 3 kil., Horheim; 7 kil., Ofteringen; 9 kil., Untereggingen;
13 kil. , Eberfingen. — 17 kil. Stiihlingen (hôt. : Birsch ; Adler) , vieille
ville dominée par un château d'où l'on a une belle vue. Excursions
intéressantes à Schleitheim, à Unterhallau, etc. On a fait il y a peu de
temps à Schleitheim des fouilles fructueuses, dans un ancien cantonne-
ment romain. — 20 kil. Weizen.
Le chemin de fer traverse la Wutach. A dr., sur une hauteur
boisée, le château de Kiissenberg, — 71 kil. Griessen. — 76 kil.
Erzingen. — On entre sur le territoire suisse. — 79 kil. Wilchingen,
— 82 kil. Neunkirch. — 88 kil. Beringen.
92 kil. Neuhausen, station pour la chute du Rhin.
à Constance. SCHAFFHOUSE. //. B. 17. 115
hôtels: *Schweizerhof, parfaitement tenu, avec un grand jardin et
jouissant d'une très belle vue de la chute et des Alpes (ch., s. et b., 5
à 6 fr. ; dîn., 4 à 5 fr. ; pas de pourb.)-, Bellevue (cb., s. et b., 3 à 4 fr. ;
dîn., 3 fr. 50). Omnibus des deux hôtels à la gare et au bateau de Schaff-
house. — Dans le village: *H. Rheinfall, *RheinTiof^ avec des bains, pas
chers. — En e'te' , la chute est e'elairée tous les soirs à la lumière élec-
trique, et l'on vous compte pour cela 1 fr. à l'hôtel.
La **chute du Rhin est la plus considérable de l'Europe. Le
fleuve se précipite sur un banc de rocher d'inégale hauteur, en for-
mant trois cascades. La largeur de son lit au-dessus est d'env.
115 m., la hauteur de la chute immédiate, de 19 m. sur la rive g. et
de 15 sur la rive dr. ; mais en comptant les rapides que la précèdent
et qui la suivent, on lui donne à peu près 30 m. C'est en juillet que
les eaux sont le plus abondantes, par suite de la fonte desneiges. —
Pour y aller de la gare de Neuhausen (1 h, 1/2 aller et retour), on tourne
à g. et l'on descend à quelques pas de là à g. au village de 'Neuhau-
sen, puis à un poteau à dr. derrière l'hôt. Rheinfall, et l'on prend
à cent pas de là à g. un sentier ombragé qui mène au font de la
chute (Véd'h.). Un autre sentier de la rive g. conduit en 5 min. au
château de Laufen (*hôtel), sur un rocher boisé au-dessus delà chute.
C'est de son jardin qu'elle se voit le mieux; on paie 1 fr. d'entrée,
et il n'y a pas de pourb. à donner. Les meilleurs points de vue
sont: le 'pavillon, le Kœnzli et surtout la Fischetz, galerie en fer
qui s'avance à peu de chose près jusque sous la chute. On ressort
par une petite porte dans le bas et passe le Rhin en barque (50 c.)
pour aller au petit château de Wœrth (restaur.) , d'où la vue est
superbe. 1 ou 2 pers. paient 3 fr. pour aller en barque au rocher
qui est dans la chute.
95 kil. Schaffhouse (395 m.). — hôtels: à la gare, *JÏ". du Rhin,
H. Millier, H. du Géant; dans la ville, *n. de la Couronne (eh., 2 fr. 50);
*H. de la Poste, du Cygne, * Tanne, Schiff, simples. — *Buffet à la gare.
— Omkibus à la chute du Rhin, v. ci-dessus.
Schoffhouse (403 m.) est une vieille ville pittoresque de 11800
hab., sur la rive dr. du Rhin, le chef-lieu du canton du même nom
et une ancienne ville libre de l'Empire, comme l'atteste encore son
extérieur. Elle présente un coup d'oeil pittoresque, surtout du vil-
lage de Feuerthalen , sur la rive g., où conduisent deux ponts, de
même que de la villa Charloitenfels , sur la rive dr., bâtie par M.
Moser (m. 1871), créateur des grands établissements qui utilisent la
force hydraulique du Rhin. La cathédrale de Schaffhouse, bâtie de
1052 à 1101 et nouvellement restaurée, est une basilique à colonnes
de style romano- byzantin. On y remarque encore le château de
Munoth, grosse tour datant du xii® et du xvi® s. Bellevue de cette
tour et aussi de la. promenade de Fcesenstaub, sur le Rhin et les Alpes.
99 kil. Herblingen. — 104 kil. Thayingen. — On revient sur
le territoire badois. — 108 kil. Gottmadingen.
114 kil. Singen (428 m.; hôt.: "^-Krone, Ekkehard, ^Hœhgauer
Sof). Ligne de Donaueschingen, v. p. 95 ; ligne de Stuttgart,v. V Alle-
magne, par Baedeker. Sur une hauteur isolée à 1 h. V4 de la gare
8*
116 //. J?. n. CONSTANCE.
se trouvent les raines de Hohenticiel (688 m.) , un des plus vieux
châteaux forts de la Haute-Souabe, démantelé par les Français en
1800, Il y a à mi -hauteur une *auberge où l'on trouve la clef et
un guide. Vue magnifique des ruines sur les Alpes.
121 kil. Rickelshausen. — 124 kil. Radolfzell (398 m. ; hôt. :
'^Schiff ; Sonne), vieille ville qui a un mur d'enceinte et une jolie
église goth. de 1436. Elle est située sur le lac Inférieur (Unter-
See), où est Vile de Reichenau, avec l'ancienne église d'une abbaye
de bénédictins , maintenant celle de Mittelzell ou Munster. L'île
communique avec la terre ferme à l'E., par une longue digue. La
voie traverse la langue de terre qui sépare le lac Inférieur de celui
d' Ueberlingen. — 128 kil. Marlcelfingen. — 134 kil. Allensbach. —
139 kil. Reichenau. A dr., l'île de ce nom. Puis nous franchissons
le Rhin sur un pont de fer décoré de statues.
144 kil. Constance. — hôtels -. *Constanzer Hof^ au bord du lac, avec
un grand pare, des bains, etc. (eh., 3 c4C. 50; déj., 1 aU.-^ dîn., 3 c/IC.-^ pens.
à partir de b Ji. 50; *Insel-Hôtel, dans l'ancien couvent des dominicains;
*HecM (ch., 2 Ji-^ dîn., av. le vin, 3 JC.) -^ *Halm, près de la a;are (eh. et
serv., 2 Ji. 50; déj., 1 cM.)\ *Badischer Bof; Krone ; Schiff r*Falke , de
26 classe, pas cher.
Constance (407 m.), ville de 14593 hab., est située à l'extrémité
N.-O. du lac de Constance, en ail. Bodensee, à l'endroit où en sort
le Rhin. On en remarque surtout la cathédrale ^ qui a de belles
sculptures et un riche trésor ; la chancellerie (fresques) , le vieil
entrepôt, avec la salle du concile (fresques) et le muse'e du Rosgarten,
comprenant des antiquités trouvées aux environs, surtout des an-
tiquités lacustres. Jolie excursion de 1 h. 1/2 à l'île de Mainau^
ancienne commende de l'ordre Teutonique et maintenant résidence
d'été de la famille grand - ducale. Pour plus de détails , v. V Alle-
magne ou la Suisse, par Bsedeker.
117
III. HESSE RHÉNANE. PALATINAT.
18. De Mayence à Ludwigsliafen (Mannlieim) . . . 117
De Worms à Monslieim. De Frankenthal à Freins-
heim. 118.
19. Worms 119
20. De Bingeii ou de Mayence à Kaiserslautern ou à
Neustadt, par Alzey 122
Petersberg. Mont -Tonnerre. 123. — De Monsheim
à Langmeil. De Griinstadt à Eisenberg. 124. —
Environs de Durklieim. 125. — Environs de Neu-
stadt. 123.
21. De Mannbeim-Ludwigshafeii à Neunkircheii . . 127
De Kaiserslautern à Lautereel<en. Otterberg. Oflen-
bacb-sur-Ie-Glan. 128. — De Landstuhl à Cusel.
129. — De Hombourg à Deux -Ponts. De Deux-
Ponts à Sarrebruck, à Sarreguemines. 129.
22. De Neustadt à Wissembourg (Strasbourg) . . . 129
Gleisweiler. De Winden à Bergzabern. 130.
Vosges du Palatinat. De Landau à Deux-Ponts . 131
23. Spire 134
De Spire à Lauterbourg (Strasbourg) ..... 138
De Germersheim à Landau. 138.
18. De Mayence à Ludwigshafen (Mannheim).
68 kil. Chemin de fer. Jusqu'à Worms (Hessische Ludwigsbahn), en
1 h. à 1 h. 1/2 , pour 3 Ji 70, 2 c/fi. 50 et 1 cM. 60. De là jusqu'à Ludwigs-
hafen (P/œlzische Bahn), en i/o h. à 3/4 d'h- De 31ayenee à Ludwigshafen :
5 oK 60, 3 J(. 80 et 2 cS. 40 pf.'
Mayence, v. p. 187. Le train part de la gare centrale, passe en
tunnel sous la citadelle, puis à la halte de Neufhor, sous la ligne
de Darmstadt (p. 22) , à travers les fortifications et le long du vil-
lage de Weisenau. — 7 kil. Lauhenheim. — 10 kil. Bodenheim.
— 14 kil. Nackenheim. Ces endroits, connus par leurs vins, sont
situés à dr. sur des coteaux plantés de vignes , à quelque distance
du Rhin.
18 kil. Nierstein {*hôf. Zum Rhelnthal, avec un débit de vin
dans le vieux style allemand, à la gare), village de 3200 hab., cé-
lèbre par son vin. Le Niersteiner, produit par des coteaux composés
d'argile ocreuse et schisteuse, est l'un des vins du Rhin les plus
connus , léger et dont la verdeur est corrigée par un doux arôme.
Une grande partie des vins de la Hesse rhénane se vendent sous le
nom de Niersteiner. La chapelle de la faraille de Herding renferme
6 grandes fresques de Goetzenberger. Sur la hauteur à dr. , une
vieille tour de guet.
20 kil. Oppenheim (*/iôf. Zum liittet, à la sortie de la gare), ville
industrieuse de 3500 hab., dans un site pittoresque sur une colline
118 IL R. 18. FRANKENTHAL.
des bords du Rhin. Elle portait sous les Romains le nom de Bau-
conica. C'est une ancienne ville de l'Empire, qui fut détruite par
les Français en 1689.
Au sortir de la gare, nous appuyons à g., passons a la haute tour
de l'Horloge et sous une rue, d'où nous montons en 10 à 12min.,
par un chemin assez escarpé longeant des murs du moyen âge, aux
ruines du château impérial de Landskron , construit sous l'em-
pereur Lothaire et restauré sous l'empereur Robert, qui mourut ici
le 18 mai 1410. Il a été détruit avec le reste de la ville en 1689.
*Vue magnifique et surprenante de la ville et de la plaine du Rhin
jusqu'aux montagnes.
^'Ste- Catherine, où nous redescendons, est une belle église goth.
(prot.), à deux chœurs, maintenant en restauration. La partie E. est
en forme de croix, avec une tour octogone au transept et deux tours
à rO. Son chœur a été commencé en 1262 et sa nef est de 1317.
Le chœur occidental, une ancienne collégiale, était achevé en 1439.
Les fenêtres ont de magnifiques réseaux. Sur les vitraux peints et
les pierres tumulaires du xv^ s. qui se trouvent à l'intérieur, on
voit les armoiries de plusieurs familles puissantes du pays , telles
que les Dalberg , les Sickingen , les Gemmingen, les Greiffenclau,
les Andlaw. Le sacristain demeure à g. de l'escalier de l'entrée
principale, du côté S. (40 pi".).
28 kil. Guntersbluni (hôt. : Krone) , petite ville appartenant
jadis aux comtes de Linange , avec une église romane. Au N., le
château et le parc.
31 kil. Alsheim. — 34 kil. Mettenhelm. — 3S kil. Osthofen.
46kil. Worms (v. p. 119).
Ligne de raccordement de la gare de Worms au Rhin et trajet de
Tlosengarten à Darmstadt et à Francfort^ v. p. 25 et 15.
De Worms à Monsheim (Bingen, Dûrkheim, etc.), v. p. 124. Station
intermédiaire, PfeddersJieim^ qui a de vieilles fortifications.
51 kil. Bobenheim. — 57 kil. Frankenthal (hôt. Kaufmann;
rest. 'Witter)^ petite ville industrielle de 10 905 hab., régulièrement
bâtie, avec diverses fabriques et des jardins importants. Elle a été
fondée par des calvinistes expulsés des Pays-Bas par les Espagnols,
en 1554. L'cglïse abbatiale (Klosterkirche), construite de 1119 à
1224, dans le style roman, a un portail intéressant pour les archéo-
logues; elle est située derrière l'église catholique. Frankenthal
communique avec le Rhin, qui en est éloigné de 1 h., par un canal
datant de 1777.
De Frankenthal a Freinsheim (p. 124), 14 kil., chemin de fer, en
35 min., pour 75 et 50 pf., ^s,r Floinersheim-Eppstein, Lambsheim et Weisen-
heim-am-Sand.
&3 kil. Oggersheim (aub.: Krone), qui a une belle église sous
le vocable de N.-D. de Lorette.
68 kil. Ludwigshafen (p. 44). Les voyageurs pour Mannheim,
Heidelberg, etc., changent de voitures. Pour Neustadt, Neun-
kirchenou Landau, V. p. 127 et 129.
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119
19. Worms.
Hôtels. A la gare: Europœischer Hof Cpl.a,Bl; eli. , 1 M. à 2 M. 50-,
déj., \cM.\, dîn., 2c^i^. 50; restaur.) ; Pfœlzer Hof (pl.b,Bl), simple, mais
propre. — Dans la ville: *Altei' Kaiser (pl.c, A3), Andreasstrasse, près
de la cathédrale; *Hartmann (pi. d, C2), Keemmererstrasse, l'un et l'autre
de premier ordre. — Au pont du Rhin: Rheinischer Hof (pl.e, E4). --
Restaurants : buffet de la gare et Worret, près de la gare.
Worms, une des plus anciennes villes de l'Allemagne et une
des plus importantes au moyen âge, est située à environ 15 min.
de la rive g. du -Rhin, dans une contrée excessivement fertile,
nommée jadis le Wonnegau ou pays des délices. Elle compte
21 927 hab., dont plus de la moitié prot., 1/3 de cath. et 1300 Israé-
lites. On y cultive beaucoup la vigne (p. 122) et l'industrie y a
pris aussi un développement notable dans ces derniers temps ; il
y a en particulier des fabriques de cuir vernis.
Worms est le Borhelomagus des Romains, qui fut la capitale des
Vangions et, après l'invasion des barbares, celle des Burgundes ^ venus
des bords de la mer Baltique (431). Les rois francs^ puis Charlemagne
et ses successeurs, en firent souvent aussi leur résidence; c'est ici que
fut décidée, en 772, la guerre contre les Saxons; il s'y tint bon nombre
de ehamps-de-mai et de diètes de l'Empire, et c'est encore à "Worms que
la grande querelle des Investitures, au sujet de la collation des titres
ecclésiastiques, fut terminée par un concordat entre l'empereur Henri V
et le pape Calixte II, en 1122. Comme ville libre de l'Empire, Worms
fut toujours pour les empereurs dans leurs diflërends avec les princes,
et elle resta même, en particulier, fidèle au malheureux Henri IV. Elle
reçut en récompense diverses franchises , surtout pour le commerce.
L'alliance entre Worms et Mayenee, en 1254, fut la base de la confédé-
ration des villes du Rhin. C'est à Worms qu'eut lieu, en avril 1521, la
diète où Luiher défendit ses propositions devant l'empereur Charles-Quint,
six électeurs et une assemblée brillante.
La ville comptait 70000 hab. sous Frédéric Barberousse et en avait
encore 40000 au commencement du xvii^ s. Elle soufl'rit beaucoup de la
guerre de Trente-Ans , et elle fut à plusieurs reprises occupée et mise à
contribution par Mansfeld, par Tilly, par les Espagnols, par les Suédois
et de nouveau par les Espagnols. ÎVIais le ;|Coup le plus terrible lui fut
porté dans la guerre du Palatinat, en 1689, où les troupes de Mélac et
du jeune duc de Créqui la pillèrent et la réduisirent en cendres; il n'en
resta debout que la cathédrale et la synagogue. Après être restée in-
dépendante depuis lors jusqu'au traité de Lunéville, en 1801, et avoir
été sous la domination française jusqu'en 1815 , où elle avait environ
5000 hab., elle a été incorporée à la Hesse-Darmstadt.
En prenant la Carmeliterstrasse, rue bordée de constructions
neuves entourées de jardins, vis-à-vis de la gare, on arrive à la place
Luther, qui s'étend à l'entrée de la ville proprement dite et occupe
remplacement des anciens remparts. Sur cette place, qui a de jolis
parterres, a été inauguré en 1868 le ^monument de Luther (pi. B2),
dont le plan et les principales figures sont de Rietschel et qui a été
terminé, après la mort de ce dernier, par Kietz, Dondoff et Schilling.
Sur un soubassement de 15 m. carrés et de 3 m. de hauteur, auquel
on arrive par plusieurs degrés, sont groupées huit statues sur des socles
en syénite foncée, entourant le monument de Luther proprement dit. Le
socle de ce dernier, haut de 6 m., est encore surmonté d'un piédestal en
bronze de 3 m. de hauteur, avec des bas-reliefs dont les sujets sont tirés
de la vie du réformateur, des inscriptions appropriées à ces sujets et des
120 IH. B. 19. WORMS. Cathédrale.
médaillons de contemporains qui favorisèrent la Réforme. C'est sur cette
base que s'élève la statue de *Luther, en bronze, de 3 m. 20 de hauteur,
figure imposante, pleine de confiance en Dieu, le regard dirigé vers le
ciel et tenant de la main gauche la Bible, sur laquelle est posée la main
droite. Les huit autres statues sont celles de ces hommes hardis qui,
avant, pendant et après la grande lutte pour la réformation, contribuèrent
aussi de différentes façons à son triomphe. Aux angles du socle principal
sont représentés assis les quatre prédécesseurs de Luther: sur le devant,
à dr., *Jean Huss (m. 1415); à g., *Savonarole (m. 1498); derrière, à dr.,
Wiclef (m. 1387); à g., Pierre de Vaux (m. 1197). Sur les socles latéraux:
en avant, à dr., Philippe le Magnanime, de Hesse; à g., Frédéric le Sage,
de Saxe; derrière, à dr., Mélanchthon ; à g., Reuchlin. Ces huit statues
ont chacune 2m. 80 de hauteur. Dans les intervalles, sur des socles
moins élevés, sont les statues assises des trois villes: à dr., *3fagdebourg
en deuil; à g., Augshourg, la ville de la Confession; derrière, Spire^ celle
de la Protestation. Entre ces statues enfin , les armoiries en bronze des
24 villes qui embrassèrent les premières la Réforme.
Au S. de la place Luther se trouve la maison Heyl, bâtie sur
l'emplacement du palais episcopalj où Luther comparut devaut
Charles-Quint et qui fut détruit par les Français en 1794.
La *cathédrale {Dom ; pi. B2), église catholique sous le vocable
de St-Pierre-et-St-Paul , est de fondation très ancienne, mais il
ne reste presque rien de l'édifice primitif. Les plus anciennes par-
ties sont les tours à l'O.; du commencement duxii^s. (terminées en
1110). Le reste est de la seconde moitié du même siècle (1181), sauf
le portail du S., qui est du xiv® s. Ce portail est richement décoré
de sculptures, dont les sujets sont tirés de l'Ancien et du Nouveau
Testament, ainsi que de figures allégoriques, l'Eglise et la Syna-
gogue. Avec ses quatre tours élancées (celle du N.-O. réédifiée en
1472), ses deux dômes et ses deux chœurs, cette cathédrale, rivale
de celles de Spire et Mayence, est un des plus beaux édifices romans
de l'Allemagne, surtout pour l'extérieur, qui produit le plus heu-
reux effet.
L'*iîîTÉKiEUE, long de 134 m., large de 27, ou 37 au transept, et haut
de 32 dans la nef majeure, a été restauré dans ces derniers temps.
L'entrée est au S.; on donne 50 pf. au sacristain, que des enfants s'em-
pressent d'appeler. Les marbres et les dorures du style roeoco qui ornent
le chœur de TE. sont du xviii^ s. — La 1^'^ chapelle, au S., renferme une
œuvre de sculpture très ancienne, scellée dans le mur, représentant
Daniel dans la fosse aux lions. On en voit une autre au mur du bas
côté N. , la pierre tumulaire des trois filles des rois francs, Ste Einbède,
SteWarbède et Ste Willebède, du xiv^ s.
Dans la chapelle des fonts, à g. du portail méridional, sont de
grands *hauts-reliefs eu pierre, exécutés en 1487 et 1488, d'un fini remar-
quable et parfaitement conservés; ils ont été apportés ici d'un cloître
bâti en 1481 et démoli en 1813. Ces sculptures, dues à la générosité de
familles nobles, représentent d'abord l'Annonciation, puis la Mise au
tombeau, la Résurrection et la îy'ativité de J. -C, avec des figures de
grandeur naturelle. On voit ensuite dans cette chapelle le monument du
chevalier Everard de Heppenheim, dit de Saal (m. 1559), très belle statue
revêtue d'une armure et agenouillée devant un crucifix; enfin des armoi-
ries et des clefs de voûte provenant du cloître. Les fonts baptismaux
sont ceux de l'ancienne chapelle St-Jean, démolie en 1807. Les ta-
bleaux à volets représentant les deux patrons de la cathédrale, St Pierre
et St Paul (autres saints sur les revers), du xiii^s., sont les seuls qui
n'aient pas péri dans l'incendie de 1689.
Notre-Dame. WORMS. III. E. 19. 121
La place devant le portail méridional est le théâtre d'une scène
des Nibelungs. — Plus loin au S.-O., sur la place du même nom,
St-André{^l. 4, A3), église du style roman tertiaire. Non loin de
là , le Luginsland , Yieille tour des fortifications du xiii^ s. On
récolte un bon vin dans le voisinage, de même qu'au S. de la
ville, au Katterloch, à la porte de Spire.
Les ruelles à l'O. de la cathédrale conduisent au Marché, où
se trouve Veglise de la Trinité (Dreifaltigkeitskirche; pi. 5, B 3),
construite en 1726. Les rues qui partent de là, la Kaemmererstrasse,
au N., et la Speyerstrasse, au S., traversent toute la ville.
L'hôtel de ville (pi. 11, B 3), à l'E. du Marché, est une construc-
tion neuve, sur les plans de Seidl. La grande salle a des fresques
par Prell, dont la principale représente l'empereur Henri IV accor-
dant d'importants privilèges à la ville de Worms.
St-Paul {FnuUklrche : pi. 9, C3) est rédiflce le plus intéressant
de la ville après la cathédrale, aussi du style roman. Il a été con-
struit vers 1102-1116, sauf le chœur, avec son abside à cinq pans,
qui est du commencement du xiii^ s. L'intérieur^ restauré dans
le style rococo au commencement du xviii*' s., a été transformé
en *musée (Pauls-Museum). Ce musée comprend une riche collec-
tion d'antiquités de toutes les époques. Il est public le dim. de
10 h. V2 à midi Va et visible
s'adressant au gardien (50 pf.).
Le beau portail roman à TO. a des portes qui sont la reproduction
de celles de la cathédrale de Hildesheiin. — Dans la kef, d'abord des
antiquités préhistoriques et un bouclier étrusque, en bronze, trouvé dans
le Hhin à Mayence. Plus loin, des antiquités romaines^ provenant surtout
de Worms et des environs; une riche collection de verres romains, deux
casques , une enseigne, un grand diplôme militaire , env. 70 instruments
de chirurgie. Puis des antiquités franques: coupe en bronze avec des
représentations des premiers temps du christianisme, beaucoup de fibules
richement décorées, une fibule en argent avec inscription runique, objets
de grande valeur trouvés dans des tombeaux à Flonheim. Deux retables
avec St Pierre, St Paul et d'autres saints, provenant d'une chapelle de la
cathédrale. Chartes des xi^ et xii^ s., des archives municipales; missel
de 1522, etc. — Dans la s\crasTiE, une collection de médailles. — Au
l^i" ÉTAGE, des objets provenant de diverses corporations. — 2^ étage de
la tour du N., au grand portail, une pièce garnie de meubles goth. et
contenant une bibliothèque luthérienne, e.-à.-d. composée d'éditions prin-
ceps et rares des ouvrages de Luther et de ses contemporains.
Il y a au S. de l'ancienne église un cloître et des bâtiments de
divers siècles, restes de la collégiale.
En deçà de la porte de Mayence (Mainzer Thor), dans la Grosse
Judengasse , est située à dr. la synagogue (pi. 12, C D 2) , édifice
du xi^s., reconstruit au xiii^s., mais aujourd'hui presque complète-
ment modernisé. La communauté juive de Worms est une des
plus anciennes de l'Allemagne.
Du faubourg de Mayence, détruit par les Suédois et les Français,
il n'est resté debout que l'église *Notre-Dame {Liebfrauen- Kirche ;
pi. El), à 7 ou 8 min. de la porte de Mayence. Cette église, édifice
goth. consacré en 1467, en forme de croix, avec déambulatoire et
122 III. B. 20. ALZEY.
deux tours au grand portail, a été construite par le conseil et la
bourgeoisie de "Worms; c'est pourquoi les clefs de voûte sont ornées
des armoiries des différents métiers. Elle est nouvellement res-
taurée. Le portail est orné de bonnes sculptures. Le gardien de-
meure Liebfrauenstift, n° 28. Il n'y a de curieux à l'intérieur qu'un
St-Septilcre très ancien , avec des figures peintes de grandeur na-
turelle.
Le coteau où s'élève cette église produit un vin célèbre, le
Liebfrauenmilch (lait de N.-D.; v. l'introd., p. xviii).
On retourne de l'église Notre-Dame à la gare en 10 min.
En face de Worms, sur la rive dr. du Rhin et relié à la ville
par un pont de bateaux, est situé Eosengarten (pi. F 4), avec la
gare de la ligne de Darmstadt et Francfort (p. 25). Cet endroit
était jadis une île, mais il n'est plus maintenant séparé de la rive
dr., et au lieu de roses, il ne produit plus que de l'herbe et des
broussailles. Il s'y rattache , de même qu'à la ville de Worms en
général, de vieilles légendes, qu'on retrouve notamment dans les
Nibelungs.
20. De Bingen ou de Mayence à Kaiserslautern ou
à Neustadt, par Alzey.
Voir les cartes p. 210, 118 et 13â.
De Biugen à Alzey: 33 kil., en 1 h. I/4 env., pour 2 oU. 75, 1 Ji. 85 et
1 Jl. 20. — De Mayenêe à Alzey: 41 kil., en 1 h. 1/4 env., pour 3 <M. 40,
2 c/li. 30 et 1 oU. 50. — D'Alzey a Kaiserslautern: 56 kil., en 2 h. 20, pour
1 oU.bO et 1 c4L — D'Alzey à Neustadt: 58 kil., en 1 h. I/4 à 2 h. 1/4,
pour 3 c4C. 35 et 2 cfi. 15. — De Mayence à Neustadt , mieux vaut prendre
par Ludwigshafen : un peu plus de 2 h. par l'express.
De Bingen (p. 218) À Alzey. — Cette ligne quitte le Rhin â
Kempten (3 kil.) et tourne au S. — 7 kil. Budesheim-Dromersheim,
deux localités, la première produisant beaucoup de vin. — 11 kil.
Gensingen-HorriveUer. — 14 kil. Welgesheim-Zotzenheim. — 16 kil.
Sprendlingen. — 20 kil. Gauhlckelheîm. — 22 kil. Wallertheim.
26 kil. Armsheim, avec une belle église goth. de 1430. Embranch.
su^r Flonheim, d'où un beau chemin, passant àl'O. par Wonshehn,
conduit en 2 petites heures à la ferme d^^Iben, où il y a une belle
chapelle romane restaurée en 1876.
31 kil. Albig. — 33 kil. Alzey (v. ci-dessous).
De Mayence (p. 187) À Alzey. — 6 kil. Oonsenheim, deux
endroits très fréquentés par les habitants de Mayence. A 1 h. de
Gonsenheim, le mont Leniaberg, dont la tour offre un beau pano-
rama (restaur.). A g., l'aqueduc romain deZahlbach ; à dr., Finthen
(p. 197). — 10 kil. Marienborn. — 14 kil. Klein- Wlnterheim. —
18 kil. Nieder-Olm. — 23 kil. Nieder-Saulheim. — 27 kil. Wœrr-
stadt. — 33 kil. Armsheim (v. ci- dessus). — 39 kil. Albig. —
41 kil. Alzey.
Alzey (hôt. Maschmann) est une petite ville hessoise de 5655 hab.,
GŒLLHEIM. III. B. 20. 123
sur la Selz, avec une église du style ogival tertiaire et les ruines
d'un château détruit par les Français en 1687.
A 2 h. au X.-E. d'Alzey, par Kœngernheim, le Petersberg, hauteur
près de Oauodernheim, où l'on a retrouvé en 1877 les restes d'un cou-
vent fondé vers l'an 1200, une crypte romane avec des parties de colonnes
engagées dans les murs. On y a une vue magnifique.
D'Alzey à Kaiserslauterx. — 6 kil.. Wahlheim. — 11 kil.
Morschheim-Ilbesheim. — 16 kil. Kirchlieimbolanden (hôt, : Bech-
telsheimer; Zur Trauhe)^ ville industrielle avec un ancien château
des princes de îsassau-Weilbourg, restauré depuis 1861 et qui a
une chapelle remarquable.
Il y a un bon chemin menant de Kirchheimbolanden, par le versant
du Mont-Tonnerre, en 1 h. 1/2-1 ^^^ village de Dannenfels, situé au milieu
de magnifiques châtaigniers et devenu depuis peu un séjour d'été (hôt.:
Oiimbel ^ bon; Mich. Lander. simple, mais bon; * Villa Donnersherg^ pas
cher). — Des chemins agréables, garnis de poteaux, conduisent aux divers
points de vue sur les versants E. et S. du Mont-Tonnerre. De la Villa,
on va à g. (S.) en 1/4 d'h. à la place de Moltke (inscription), à dr. aux
points de vue Wacht-am-Rhein (8 min.) et Hirtenfels (17 min.). On compte
25 à 30 min. de la place de Moltke au Hirtenfels et 10 à 12 de là au
sommet du Mont-Tonnerre. Le Mont -Tonnerre ou Donnersberg (684 m.),
le Alons Jovis des Romains, a env. 4 kil. de circonférence, et il est pres-
que entièrement boisé. Il y a une tour, d'où l'on a une vue spleudide,
sur le cours du Rhin en amont jusqu'au-dessous de Spire, jusqu'aux mon-
tagnes de la Haardt au S., jusqu'à l'Odenwald et au Taunus à l'E. Il y a
dans le voisinage un reste de mur d'enceinte celtique. A l'O. de la tour
est la maison du garde-forestier, où l'on peut avoir des rafraîchissements
les dim. et jours de fête. A env. 20 min. de la tour, dans la même di-
rection, le Kœnigstuhl, d'où l'on a une jolie vue à l'O. — L'ascension
prend le même temps si on la fait du côté O., de la stat. de Rockenhauseti
(p. 224); on suit la route jusqu'à Marienthal (1 h. 1/2)1 ^o^t la jolie église
goth. , réédifiée depuis peu , renferme de bons monuments des comtes de
Falkenstein, l'un d'eux avec les portraits des sept enfants du défunt, qui
moururent de 1556 à 1563. De ce village , on monte en 1 h. à la tour,
avec un guide qui prend la clef. — On peut encore y aller de Winnweiler
(p. 224) , en 3 h., par un chemin escarpé dans la vallée de Falkenstein,
et de Marnheim (v. ci-dessous), en 2 h. — De Dannenfels à Gœllheim,
par Jakolisweiler et Dreisen, 1 h. 3/4-
21 kil. (de Bingen). Marnheim. Embranch. sur Monsheim
(p. 124). — 24 kil. Gœllheim- Dreisen. Gœlllieim (hôt. : Ross) est une
petite ville à V2 ^- ^-u S.-E. de la station. C'est là qu'eut lieu, en
1298, la bataille du Hasenbïihl , entre les empereurs Adolphe de
Nassau et Albert 1^^ d'Autriche, bataille que le premier perdit avec
la vie. A l'extrémité S.-O. de la ville s'élève une chapelle con-
struite sur les plans de Voit, «sous Maximilien et Louis 1^^ de
Bavière et Adolphe duc de Nassau.» Dans la muraille est encastrée
la vieille Croix du Roi, en grès rouge. Au-dessus, l'inscription:
<^A7ino milleno trecentis lis minus annis, Julio mense, Rex Adol-
phu^ cadit ense>^, avec l'explication que ce monument a été restauré
en 1611 par le comte Louis de Nassau.
29^11. Bœrrstadt. Au Mont-Tonnerre, v. ci-dessus. — 35 kil.
Langmeil (restaur. Frank, à la gare; lits). Ligne de l'Alsenz, v.
p. 223.
40 kil. jSeuhemsbach-Sembach. — 44 kil. Enkenbach (aub. chez
124 JIL E. 90. DÛRKHEIM. De Blngen
lliese) , qui a une église remarquable de la période roraane, reste
d'une abbaye de l'ordre des prémontrés, fondée en 1150 et sup-
primée en 1664. C'est une basilique en forme de croix et voûtée,
mais sans tour. Il y a au S. un cloître dont un côté occupe la place
du collatéral g. de l'église et qui se prolonge à l'O. sur le devant,
où il y a un beau portail. L'édifice est en restauration depuis 1876.
52 kil. Eselsfi'irth , avec le beau parc Barherotisse (Barbarossa-
park), qui appartient à Kaiserslautern, A 3/4 d*h., le BremeQ'hof,
lin lieu de divertissement.
55 kil. Kaiserslauferyi, gare du Nord. -— 57 kil. Kaiserslautern,
gare principale (v, p. 128).
D'Alzey à Neustadt, par Monsheim. — 4 kil. Ketteiiheim. —
7 kil. Eppelsheim. — 10 kil. Gundersheim. — 15 kil. Niederfiœrs-
heim. — 18 kil. Monsheim, à la jonction avec les lignes de Worms
(p. 118) et de Marnlieim-Langmeil.
De Monsheim à La-ncmeil, 18 kil. — 3 kil. Wachenheîm. — 6 kil. Harx-
?ieim-ZeU, sur le Pfriembaeh, où il y a beaucoup de vignes. — 9 kil.
Albisheim. — 14 kil. Marnheim^ où aboutit la ligne d'Alzey (v. ci-dessus).
20 kil. Hohensûlzen. — 22 kil. Boekenheim. — ^b 'kil. Alhsheim.
28kil. Griinstadt Chôt. : Ilgen; PfœlzerHof), ancienne résidence
des comtes de Linange, en ail. Leiningen, qui avaient habité anté-
rieurement les châteaux di'Alt - Leiningen et de Neu - Leiningen,
dont on voit les ruines dans le lointain, à dr., sur une montagne:
ils ont été détruits par les Français en 1690.
De Geukstadt à Eisenberg, ebemin de fer, en 31 min,, pour 80, 55 et
35 pf. On remonte la vallée de VEisbach. Beaucoup de papeteries. — 2 kil.,
Asselheim; 4 kil., Mertesheim ; 6 kil., Ebertsheim ; 9 kil., Eisenberg (aub. Rei-
singer). Poste 2 fois par jour pour Gœllheim (v. ci -dessus). Détour
agréable par l'anc. abbaye de Rosenthal (1 h.), de l'ordre de Cîteaux,
dont l'église, du style goth. du xv^- s., est remarquable. De là à Gœll-
heim, 1 h. 1/4; à Bœrrstadt (p. 123), par le Hœuschen, aussi 1 h. I/4. —
D'Eisenberg au PetersTcopf (p. 123), 2 h. 3/^ ^ par Heîtenheim- Leidelheim
(aub. chez 3Ieyer), les ruines A'' Alt- Leiningen. (v. ci-dessus) et Hœningen ;
— à Hartenbourg (p. 125), 3 h. 1/4, par le même chemin jusqu'à Hœningen^
puis au S. par le Pfaffenthal.
31 kil. Kirchheim-an-der- Eck. — 36 kil. Freinsheim. Embranch.
sur Frankenthal, v. p. 118. — 38 kil. Erpolzheim. On traverse
de vastes vignobles.
43 kil. Diirkheim. — hôtels: *Curhôtel, *Vier Jahreszeiten, à l'E. de
la ville; *Hœ7isling, près de la gare (ch. , ic/fC.10\ déj., 80 pf.) ; Znm
HaarcUgebirge, plus simple, mais recommandé ; Grafs Ilôt, garni. — Bon
vin chez Bach-Meyer (jardin) et chez Dietz., Gaustrasse.
Dvrkheim (116 m.) est une ville de 6100 hab., une des plus con-
sidérables et des plus animées du Palatinat, dans un site charmant,
près des coteaux plantés de vignes de la Haardt , avec un clocher
goth. qu'on aperçoit de loin. Elle a été deux fois presque entière-
ment rebâtie, après sa destruction par l'électeur palatin en 1471
et par les armées de Louis XIV en 1689, et elle devint alors la rési-
dence des princes de Linange-Hartenbourg, qui construisirent, là
où est maintenant l'hôtel de ville , un beau palais brûlé pendant
à Neustadf. DEIDESHEIM, ///. îi. 20. 125
la guerre de 1794. Les bains d' eaux-mères de la saline voisine,
Philippshalle, sont très fréquentés. En automne , un grand nom-
bre de personnes viennent ici faire la cure de raisin. La ville est
entourée de jolies promenades. Il y a en sept, à Dûrkbeim une
sorte de foire aux saucissons , qui est en même temps une fête
populaire.
A 1/2 ^- à rO. de Diirkheim, à l'entrée de la vallée de VIsenach,
s'e'lèvent les ruines imposantes de l'abbaye de be'nédietins de -'Lim-
bourg, dans un site pittoresque, sur une montagne à pie. Il y eut là pré-
cédemment un château du comte Conrad l'Aîné ou le Salique, qui fut élu
empereur d'Allemagne en 1024. Après la mort de son fils aîné, qui
périt à la chasse, ce prince transforma le château en couvent, et en fonda
l'église le même jour que la cathédrale de Spire, 12 juillet 1030. 12 ans
plus tard, les travaux étaient achevés, et le couvent fut donné aux béné-
dictins, qui étendirent vite leurs possessions. Détruite en 1504 dans une
guerre féodale, l'abbaye fut en partie reconstruite de 1515 à 1554 et sup-
primée en 1574 par l'électeur palatin Frédéric III. Les ruines de sa
belle basilique à colonnes , qui présente dans toute leur pureté les
formes du style du xi^ s., sont entourées de jolies promenades. Les
murs d"eneeinte de l'église, la tour du S.-O., du xiv^ s. (137 marches, jolie
vue), une partie des cloîtres, de la même époque, et la crypte de l'église,
ouverte à l'E. , subsistent toujours. On a de là une vue charmante de
trois côtés. Dans le haut, un restaurant qui a de bon vin.
Il est intéressant de continuer l'excursion à l'O. , soit en suivant le
versant de la montagne, soit en montant par Hausen, vers le château de
■••'Hartenhourg , à 1 h. de Limbourg, également dans la vallée de l'Ise-
naeh : on en voit presque tout le temps les ruines rouges. Ce vaste châ-
teau fut construit vers l'an 1200 par le comte de Linange, agrandi plus
tard et terminé en 1510 dans le style de la renaissance. Ce sont les
Français qui l'ont fait sauter en 1794. Les ruines sont aussi entourées
de jolies promenades. A l'E. , sur le bord du chemin qui vient de
Limbourg, une grande pelouse avec de magnifiques tilleuls et une belle
vue sur la vallée. Au pied du château, le village de Hartenbourg (aub.
Hirsch), d'où l'on revient par la grande route, en 1 h. — On met env.
3 h. pour aller de Hartenbourg à Frankenstein (p. 127) en remontant la
Julie vallée de l'Isenach.
Au nord -ouest de Diirkheim se trouve le Kastanienberç , hauteur
boisée dont le sommet est entouré d'un rempart de pierre de 18 à 30 m.
de largeur, 2 à 4 m. d'élévation et 1 lieue 1/2 de circuit, le Mur Païen
(Heidenmauer) , sans doute d'origine germanique comme celui de l'Alt-
kœnig (p. 20). Il est dominé à dr. par le Teu/elsstein, rocher de 4 m.
de hauteur. Cet endroit et le couvent de Limbourg ont fourni à Cooper
le sujet d'un roman; «le Mur Païen ouïes Bénédictins».
En continuant le trajet au delà de Dûrkbeim, on aperçoit à dr.,
sur la hauteur derrière la ville, les ruines de Limbourg et en deçà
la tour dite «Elaggentburm» (vue). — 46 kil. Waclienlieim (Bal-
berger Hof). Sur une hauteur aussi, les ruines du Wachtenbourg
ou Geiershourg , détruit en 1689. Belles maisons et beaux jardins
appartenant à de riches marchands de vin. A g., le village de Forst,
connu par son excellent vin.
50 kil. Deidesheim (hôt. Schuler), localité de 2832 hab., égale-
ment renommée pour son vin. — 52 kil. Kœnigsbach, qui a d'im-
porantes carrières de grès. — 54 kil. Mussbach. A dr., le long de
la montagne, Kœnlgshojen, et Gimmeldingen,
126 ///. B. 20. NEUSTADÏ.
58 kil. HevLstdidt-an-der-Haardt. — nôTEhs: *Bahnhofshôtel, au
Saalbau (v. ci-dessous), avec restaur. et jardin; *Delio zum Loewen (ch.
et déj., 2c/i(50)-, Weisses Lamm, Pfœlzer Ilof^ Bayvischer Hof.
Restauk. : *buffet de la gare-, *Saalbau (v. ci -dessous); Altdeutsche
TFéi?2s<i(6e, Poststrasse. — Brasseries : Frank; Kallmayev ; *Postmi(hle^ a,\ec
un jardin et des bains.
Neustadt est une ville de 12246 hab., â Feutrée de la vallée
arrosée -ps-r \q Speyerhach , et la localité la plus importante delà
Haardt , faisant un grand commerce de vins du Palatinat (v, l'In-
trod., p. xviii). A la gare, le Saalbau, édifice dans le style de la re-
naissance, construit en 1871-72 pour le compte d'une société, par
Lieblein et Geul, et servant à des réunions, des concerts, etc. Près
de là, le gymnase (collège), de construction récente. La belle
église coUe'giale ^ du style gothique, fondée en 1354 et terminée
en 1489, sans transept, renferme les tombeaux de quelques comtes
palatins, fondateurs de Neustadt. La nouvelle église cathol. de <S^-
Louis, du même style, a été consacrée en 1862. Le joli hôtel de
ville est un ancien collège construit par les jésuites en 1743.
Comme point de jonction des lignes du Palatinat, Neustadt est
un bon centre d'excursions dans la Haardt. Une société dite Ver-
scbœnerungsverein a pris à tâche ici, comme dans tout le Palatinat,
de rendre les beaux endroits de plus en plus accessibles, en créant
de nouveaux sentiers et en mettant partout des poteaux.
A 1/2 11. au N. de Neustadt est le village de Haardt. Sur la hauteur
qui lui "fait face se montre la villa Dacqué. A g. de là est la terrasse
Welsch, d'où Ton a une jolie vue. Au-dessus du village s'élève le château
de Winzingen, nommé dans les environs le petit château de Haardt (Haardter
Sehloesselien). Il appartient au Dr Clemm de Ludwigshafen et il a été
reconstruit depuis peu dans le style de la renaissance française. Der-
rière le village, près de l'église, le parc de M. Wolf, toujours _ ouvert
au publie: on y a une belle vue le soir. — A la troisième maison de
Haardt se trouve, à g., un poteau indiquant la direction du *Wilhelms-
jjlatz, endroit d'où l'on a la plus belle vue du Palatinat, à 40min. de
l^eustadt. De là on monte en 40 min., à dr., à la tour du Weinbiet
{555 m.), qui est toujours ouverte: la vue y est très étendue. Des poteaux
indiquent le chemin de là au *Bergstein (25 min.; 500 m.), qui offre une
belle vue sur IS'eustadt et les vallée du Speyerbach et de Schœnthal. De
cette hauteur on va en 40 min. aux ruines du Wolfsbourg, d'où Ton rentre,
aussi en 40 min., à Neustadt.
Neustadt est encore le meilleur point de départ pour la visite du châ-
teau de Maxeotjrg, à 1 h. 1/4 de distance. On prend au S.^ de la rue qui
mène de la gare à la ville, et l'on passe à g. au Schiesshaus, a 5 min. de la
gare (aub.). — Au bout de 5 min., à dr., un poteau indiquant le chemin
d'un belvédère sur le Nollen (500 m.), à 1 h. de distance et d'où il y a
encore 1 h. de chemin jusqu'au Maxbourg. — Par le chemin direct, on
arrive en 25 min. à Oberhambach. Là, tourner à dr. et monter la rue es-
carpée et pavée. Au bout de 30 min., un poteau: »Zur Maxburg» , d'où
il y a encore 25 min. jusqu'à l'entrée, que vous ouvre un gardien (40 pf.).
Le *]\Iaxbourg, nommé aussi château de Hambach, est situé à 330 m. d'alti-
tude ou 200 m. environ au-dessus de la plaine , sur l'une des premières
hauteurs de la Haardt, où on l'aperçoit de loin (pas d'aub.). C'est
Maximilien II qui en a fait élever, sur les plans de Voit^ les parties
neuves, dans le style gothique, constructions imposantes , mais malheu-
reuse ment inachevées et qui tombent à leur tour en ruine. De grands
murs romains sont encore visibles en plusieurs endroits. Il semble qu'il
y ait eu là un des (-castra stativa» qui commandaient la Germanie su-
FRANKENSTEIN. III. R. 21. 127
périeure. L'ancien château date, dit-on, de l'empereur Henri II, mais
il appartenait déjà aux évêques de Spire en 1100. Durant la guerre des
Rustauds, en 1525, il fut pris d'assaut et ravagé par les paj^sans, la cave
vidée et ses tonneaux défoncés. Eestauré quelques années plus tard aux
frais des paysans eux-mêmes, il fut de nouveau détruit en 1552, par le
margrave Albert de Brandebourg, qui l'incendia, et sa dévastation fut
achevée, comme celle de presque tous les autres châteaux forts du Pala-
tinat, par les troupes de Louis XIV, en 1688.
Un sentier escarpé descend du Maxbourg à Diedesfeld (I/4 d'h.) et
à la station de Maikammer (I/2 h. ; v. ci-dessous). — On peut prolonger
l'excursion au delà des ruines de la façon suivante: en I/2 h. au village
de Maikammer, 1 h. à Edenkohen et V2 li- ^^ village de Rhodt et à la
villa Ludwigshœhe (v. p. 130).
21. De Mannheim-Ludwigshafen à Neunkirchen,
116 kil. Ligne du Palatinat , trajet en 2 h. 3/4 à 4 h. , pour 10 cU. 80
et 7 cM. 60 ou 9 c4f. 50, 6 cU. 30 et 4 JL 10.
Eu partant de Maniiheim , on passe sur le pont du Rhin men-
tionné p. 44.
4 kil. Ludwigshafen (p. 44). Le ctiemin de fer traverse la
vallée fertile du Rhin. Les vignes, les plantations de tabac et les
champs de blé s'étendent au loin. — 9 kil. Rheingœnheim. —
12 kil. Mutterstadt.
16 kil. Schifferstadt, Embranch. sur Spire (9 kil., en 15 min.)
et sur Germersheim (p. 138).
Nous nous rapprochons de la chaîne de montagnes de la Haardt.
— 21 kil. Bœhl-Iggelheim. — 25 kil. Hassloch.
34 kil. Neustadt (p. 126), où se raccordent avec notre ligne
celles de Durkheim (R.20) et àQ Landau (R. 22). On entre ensuite
dans les montagnes du Westrich, où la voie serpente pendant plus
de 1 h., à travers la vallée étroite et boisée du Speyerhach, et l'on
passe par 12 tunnels percés dans le grès rouge. Après Neustadt,
à dr., sur une hauteur, les ruines rouges du Wolfsbourg.
40 kil. Sf-Lambrecht-Grevenhausen (aub. : *Klein), deux en-
droits fondés par des émigrés français , avec de grandes manufac-
tures de draps, surtout pour la troupe. La vallée se bifurque
2 kil. plus loin, à, Frankeneck , où sont des papeteries : à g. , la
vallée d'Elmstein, arrosée parle Speyerbach; à dr. , la valle'e de
Frankenstein , arrosée i^&r Iq Hochspeyerbach et que remonte le
chemin de fer.
Plus loin à dr., sur une hauteur isolée, les ruines du château
de Neidenfels. — 48 kil. Weidenthal , avec deux églises neuves.
52 kil. Frankenstein {aixxh.: Kcelsch; Haffen), dominé par les
ruines du château du même nom , où l'on monte de la gare en
10 min. La ligne passe dans un tunnel de 1360 m. de longueur,
sous de belles ruines; le pays est très pittoresque. A dr., la Teufels-
leiter (échelle du diable), rocher en forme d'escalier. Frankenstein
est un des plus beaux endroits de la vallée. Dans un paisible vallon
latéral se montrent les ruines de Diemerstein.
128 ///. E. 21. KAISERSLAUTERN. De Mannheim
57 kil. Hochspeyer (267 m.), sur la ligne de partage des eaux.
Chemin de fer de l'Alsenz (Munster et Creutznach), v. p. 224.
67 kil. Kaiserslautern (hôt. : *Schwan; Zum Carlsbery ;
Krafft; Post) , une des villes les plus considérables du Palatinat,
ayant 31 452 liab. et d'importantes fabriques : filatures, forges, bras-
series. L'emplacement du magnifique palais construit en 1153 par
l'empereur Frédéric I^^ et détruit pendant la guerre de la succes-
sion d'Espagne, est occupé maintenant par une prison. On re-
marque parmi les édifices Ve'glise protestante, à trois tours, fondée
par Frédéric 1®^, mais réédiflée aux xiii^ et xiv'' s. et nouvelle-
ment restaurée. La halle au blé est une belle construction datant
de 1846, sur les plans de Voit. Le musée industriel du Falatinat
(Pfœlziscties Gewerbemuseum) est aussi une construction remar-
quable, élevée depuis peu. Ce musée est ouvert tous les jours excepté
le vendr, , de 10 h. à midi et de 2 à 4: entrée, 50 pf. dans la sem.
et 20 pf. le dimanche. 'V école prof cssionnelle (Realscbule) renferme
un musée d'histoire naturelle, visible tous les jours moyennant
pourboire. <Le général Hocbe fut défait ici par le duc de Brunswick
en 1793 et les Prussiens par les Français en 1794.
De Kaiserslautern à Lautereckex : 34 kil., chemin de fer, en 2 h. 1/4,
pour 1 oU. 90 et 1 c4i 20. — 9 kil. Lampertsmiihle.
Poste 2 fois par jour pour Otterberg (4 kil. ; I/2I1.), où se voit une
abbaye de l'ordre de Cîteaux fonde'e en 1134 et dont l'e'glise, e'difiee impo-
sant du style de transition, fut probablement achevée en 1225. — 34 kil.
Lauterecke7i^ petite ville au confluent de la Lauter et du Gla7i. 5 kil. plus
haut dans la vallée du Glan (poste i fois par jour, en 1/2 h.) se trouve
OSenhuch-sur-îe-Glan (aub. chez Gerlach et Schaun, bonnes), qui possède
un des principaux monuments de l'époque de transition, une *église con-
ventuelle bâtie vers 1170-1190, dont il ne reste plus toutefois que le
chœur, le transept et deux chœurs latéraux semblables à des chapelles.
La nef a été en grande partie démolie en 1810. — Poste 2 fois par jour
de Lauterecken à Meisenheim (11 kil. ; p. 225).
De Kaiserslautern à Hombourg, la voie court à peu de distance
de la grande route de l'Empereur, construite par Napoléon I®'', sur
la lisière d'une vaste tourbière, le Landstuhler Bruch, et au pied
de quelques collines boisées. — 79 kil. Kindsbach.
82 kil. Landstuhl (hôt. : *Zum Engel; Burgard), petite ville de
4000 liab., jadis résidence des Sickingen, dont le château en ruine,
avec ses murailles épaisses de 7 m. 50, domine la ville. François
de Sickingen y fut assiégé par les électeurs du Palatinat et de Trê-
ves et le landgrave Phil. de Hesse. Blessé mortellement par la
chute d'une poutre, il mourut le lendemain, 7 mai 1523. Ses osse-
ments reposent dans un caveau de l'église. Les soldats français
détruisirent le monument que lui avaient élevé les princes ses
ennemis. Il n'en reste qu'une statue mutilée du chevalier, dans
la tour, et un fragment portant l'épitaphe, derrière le maître autel.
M. Stumm de Neunkirchen a fait de nos jours ériger une nouvelle
statue et rétablir les chemins qui conduisent au château. Les clefs
sont chez le garde-forestier. Le grand orphelinat catholique a été
à Neunkirche7i. HOMBOURà. III. R. 27. 129
construit en 1853. Jolis endroits aux environs : Flelschhackers-
Loch^ Kohlenherg (belvédère), Bœrenloch ; 2 h. Va à 3 h. en tout.
De Landstuhl à Cusel, embraneli. de 29 kil., en 1 h. i/o à 2 h., pour
1 rJi 60 et 1 J(. — Cette ligne traverse le Landstuhler-JBrueh (v. ci-
dessus). — 5 kil. Ramstein. — T kil. Steimcenden. — 11 kil. Niedermohr. —
14 kil. Glan-MUnchiceiler. On entre dans la valle'e agre'able et anime'e du
Glan, où Ton passe à Relue eiler , Eisetibach, Theishergstegen et (24 kil.)
Altenglan. Puis on tourne brusquement à l'O. dans la valle'e de Cusel. —
26 kil. Rammelsbacli. — 29 kil. Cusel ou Kusel (liôt. : Lammert)^ petite ville
industrielle de 3000 h ab. , avec des manufactures de draps, etc. Soup-
çonne'e de receler des fabricants de faux assignats, elle a été brûlée par
les Français en 1794. Dans le voisinage sont des carrières considérables
de mélaphyre.
88 kil. Hauptstuhl. — 92 kil. Bruchmûhlbach.
103 kil. Hombourg C^hôt. Dûmmler zur Pfalz), petite ville avec
une église catholique construite en 1840. L'ancienne forteresse a
complètement disparu. Le château de Carlsherg, bâti en 1780 sur
une montagne, à ^/oh. au N.-E. de la ville, par le duc Charles II
de Deux- Ponts, a été détruit en 1793 par les troupes françaises.
De Homboueg à Deux-Pokts : il kil., cbemin de fer, en i/o b., pour
65 ou 45 pf. — 6 kil. Schwarzenacker, et dans le voisinage l'anc". couvent
de Werschweiler. — 8 kil. Einœd. Embranch. sur Sarrebruek, v. ci-dessous.
11 kil. Deux-Ponts, en ail. Zweibriicken (bot. : -Zweibriicker Hof ; Pfœlzer
Hof), ancienne résidence des ducs de Deux-Ponts, connue dans le monde
savant par ses célèbres éditions de classiques grecs et latins (Editiones
BiponU'nœ). Lorsque Charles X Gustave, de la maison de Deux-Ponts,
monta sur le trône de Suède (1654), le duché de Deux-Ponts échut égale-
ment à cette puissance et en resta dépendant jusqu'à la mort de Charles XH
(1719). Aujourd'hui, Deux-Ponts est une ville de 10000 hab. et le siège
de la cour d'appel de la Bavière rhénane. A l'entrée de la ville, à l'E.,
se trouve la nouvelle prison du district. Le caveau des ducs de Deux-
Ponts est dans Véglise St-Alexandre, qui date de 1497. On remarque en-
core la nouvelle église catholique, du style goth. , et le haras provincial,
dont la fondation remonte aux ducs de Deux-Ponts. — A Landau, v. p. 131.
De Deux-Ponts à Sarrebruck: 34 kil., chemin de fer, en 1 h. 1/4,
pour 2 Ji et 1 Jf. 40. — 3 kil. Einœd (v. ci-dessus). — 7 kil. Bierbach. —
9 kil. LaxUzkirchen. — 14 kil. Wilvzbach. — 17 kil. Hassel. — 22 kil. *S^
Ingbtri, ville industrielle de 9811 hab., sur le Rœhrbach. — 27 kil. Scheidt.
— 29 kil. Bischmisheim. — 34 kil. Sarrebruck (p. 286).
De Deux-Poxts à Sarreguemines : 37 kil., chemin de fer, en 1 h. I/4,
pour 2 Jl. et 1 JC. 30. — Jusqu'à Bierbach (7 kil.), v. ci-dessus. — 10 kil.
Blieskastel. — 13 kil. Blickweiler. — 15 kil. Breitfurt. — 19 kil. Bliesdahl-
heim-Herbitzheim. — 22 kil. Gersheim -Walsheini. — 24 kil. Reinheim. — 26 kil.
BUesbriicken, aussi sur la ligne de Haguenau à Sarreguemines (p. 151). —
32 kil. Folpersweiler. — 37 kil. Sarreguemines (p. 151).
110 kil. Bexhach. Bientôt nous franchissons la frontière de
Prusse pour entrer dans le riche bassin houiller de Sarrebruck. —
112 kil. WellesweUer. — 116 kil. Neuiikirchen (p. 227).
22. De Neustadt à Wissembourg (Strasbourg).
47 kil. Ligne du Palatinat , trajet en Ih. 5 à 3h., pour i cS. 40 et
3 J(. 20 ou 3 c4(. 90, 2 oK 60 et 1 c4(. 70. — Jusqu'à Strasbourg, par l'ex-
press, 2 h. 1/2, 10 c4i. et 7 J(. 50.
Neustadt , v. p. 126. Les voyageurs venant de Ludwigshafen
changent de voitures. — Le chemin de fer longe les versants cou-
Bœdeker, le Rhin, 13^ édit. 9
130 III. B. 22. LANDAU.
verts de vignes de la Haardt et offre de beaux points de vue sur
cette chaîne de montagnes, surtout le matin.
6 kil. Maikammer-Kirnveiler. A dr., le château de Maxbourg
(p. 126, où l'on peut monter de cet endroit en 1 h. Plus en arrière,
le Kalmit (681 m.), dont l'ascension se fait en 2 h. de Neustadt, par
la vallée de Kaltenbrunnen : il y a au sommet une tour belvédère.
Sur une hauteur plus au S., près du village de St- Martin, à ^/^ d'h.
de Maikammer et dominant la vallée , les restes du Kropshourg,
propriété des Dalberg jusqu'en 1790.
8 kil, Edenkoben (hôt. : *Ztim Goldenen Schaaf, avec un beau
jardin), jolie petite ville, qui a une source d'eau sulfureuse et
très fréquentée en automne pour la cure de raisin. A l' arrière-
plan se voit la villa royale de Ludwlgshœhe , au pied de la cime
que couronnent les ruines du Rtetbourg ou Rippbourg , situées
près du riche village de Rhodt, à 1 h. de la stat. d'Edenkoben. La
villa, que le roi Louis I^^ fit construire sur les plans de Gaertner
et qui a coûté plus de 326 000 fr., offre une vue charmante, mais
l'intérieur est sans décoration.
11 kil. Edesheim. — 14 kil. Knœrlngen. Immédiatement
avant Landau, le chemin de fer traverse la Queich, rivière qui
sépare la Haardt des Vosges et qui forma jusqu'en 1815 la fron-
tière entre l'Alsace et le Palatinat.
19 kil. Landau fhôt. : *Schwan; Kœrher) , ville de 9403 hab.,
dont la moitié protestants. Elle a été convertie de bonne heure en
place forte, fut assiégée et prise sept fois pendant la guerre de
Trente- Ans, annexée par Louis XIV en 1680, fortifiée de nouveau
par Vauban en 1686 et appartint à la France après la paix deRastatt,
de 1714 jusqu'en 1815. Les fortifications, dans lesquelles la ville
était extrêmement resserrée (il n'y avait que deux portes) , ont été
démolies depuis 1867. Il y a beaucoup de constructions neuves à
la gare de l'O. (v. ci-dessous).
De La>'dau à Germeesheim, y. p. 138; À Deux-Ponts, p. 131.
A 8 kil. au l^.-O. de Landau (poste 1 fois par jour) est situé, dans
un endroit élevé (325 m. d'altit.), mais à l'abri des vents du N. et de l'O.,
le village de Gleisweiler (310 m.), au pied du Teufelsberg (*vue sur les Vos-
ges), montagne haute de plus de 600 m. Il y a un grand établissement hydro-
thérapique (Dr Schneider), où l'on fait dififérentes cures. Prix de la pen-
sion, y compris les bains et les honoraires du médecin, 80 à 50 c^i^. par
semaine. Il y a aussi un hôtel. — 1 h. 1/2 au S.-O., les ruines de Scharfeneck,
lieu de promenade intéressant, offrant une jolie vue.
On voit à dr. les ruines de Madenbourg, de Trifels et de la Miinz,
et le Rehberg (p. 133). — 24 kil. Insheim. — 26 kil. Bohrhach.
Poste 2 fois par jour pour Klingenmilnster (11 kil.; 1 h. 1/0), sur le
KlingenbacJi et au pied de la Haardt. On y voit les ruines d'un couvent
de bénédictins, fondé en 650 par Dagobert II, et un grand asile d'aliénés.
31 kil. Winden, d'où partent les embranchements de Maxau-
Carlsruhe (p. 54) et de Bergzabern.
De Winden 1 Bergzaberk , 10 kil., chemin de fer, en 32 min., pour
55 et 35 pf. Stat.: Barbelroth-Oberhausen, Kapellen- Drusweiler. — Berg-
zabern (ilôt.: Rœssle; Pflug) est une petite ville ancienne encore en partie
murée. — De là, poste 1 fois par jour pour Bahn (26 kil.; p. 133).
ANNWEILER. III. E. 22. 131
37 kil. Schaidt-Steinfeld. — 41 kil. Kapsweyer, dernière stat.
bavaroise. On traverse la frontière de l'Alsace et la petite Lat^fer.
Avant d'entrer dans la gare de Wissembourg, à g., le Geisberg.
46 kil. Wissembourg. Pour cette ville et la ligne de Strasbourg,
V. R. 25. Changement de voitures aux trains ordinaires.
Vosges du Palatinat.
Le pays montagneux au S. de la Queîch, pays qui fait déjà partie
du Wasgau, oflfre l'occasion de faire 2 à 3 jours d'excursions intéres-
santes. l^J'jour: en cbemin de fer à SiebelcUngen, à pied à Eschbach, au
Madenhouvg et au Trifels, puis à Anmceiler, en chemin de fer à Wilgarts-
wieseii et à pied à la maison forestière et au château de Lhidelbrunn, ou
bien directement de Trifels à Lindelbrunn, par le Rehberg, en tout 6 h. —
2^ jour; à pied k Schoenau par Vorderweideiithal, le Drachenfeîs, le château
de Bahn, Dahn et Rnmbach, env. 6 h. — Séjour: au Wegelbourg, au Hohen-
bourg et au Fleckenstein, puis à Niederbronn, par Jlirschthal, Schœnau et le
Wasigenstein, en 7 b., ou bien, du Fleckenstein, à Wissembourg ou à Wœj^ih,
par Lembach, en tout 6 h. ou 5 b. i/o.
Le CHEMIN DE FER DE Landau À Deux-Ponts (Zweibriicken ;
72 kil. en 2 h. à 2 h. 3/^, pour 6 o^û 55 et 4 c/^ 60 ou 5 o/^ 80,
3 c/^ 85 et 2 o/(( 45) facilite aujourd'hui beaucoup la visite du sud
du Palatinat. — Après avoir quitté la gare principale, le train
s'arrête encore à l'O. de Landau, et il tourne ensuite dans la
vallée de la Queich , qui se rétrécit bientôt. On traverse plusieurs
fois la rivière. — 6 kil. Oodramstein. — 8 kil. Siebeldmgen (aub.
Zum Adler) , d'où l'on peut aller, par Birkweiler, Ransbach et
Leinsweiler , en 1 h. - 1 h. V4 à Eschbach, au pied du Madenbourg
(v, ci -dessous). — 10 kil. Albersweiler. A 1 h. 1/4 au N.-O. est le
village d' Eusserthal, qui a une église romane du milieu du xiii^ s.,
reste d'un couvent de l'ordre de Cîteaux. — 15 kil. Annweiler (v.
ci-dessous). La gare est sur la rive g. de la Queich, la ville sur la
rive dr. — La vallée est bordée de hauteurs boisées et de mamelons
d'où sortent des rochers de grès bigarré aux formes pittoresques. —
19 kil. Rinnthal. — 23 kil. Wilgartswiesen, avec une belle église
neuve à deux tours.
Wilgartswiesen convient comme point de départ pour des excursions
dans les Vosges du Palatinat. — Au château de Dahn: à 10 min. du vil-
lage, prendre à g. de la route, en remontant le cours du ruisseau; 1/2 h.,
Hauenstein; traverser le ruisseau et descendre par un cbemin sablon-
neux ; 1/2 h. , sapinière , montée assez raide jusqu'à une anc. cbapelle,
1/2 b.; descente; 20min., Erfweiler ; I/2 b., cbâteau de Dabn fp. 133). —
Au CHÂTEAU DE LiKDELBEUNN, par Spirkelbach^ Schicaiiheim^ Darstein, puis
au S. des rocbers du Darstein et par le cbemin de Gossersweiler à la
maison forestière de Lindelbrunn (p. 133).
27 kil. Hauenstein. — 34 kil. Hinterweidenthal-Kaltenbach.
Poste 3 fois par jour pour Dahn (8 kil. ; p. 133). — 38 kil. Munch-
weiler. On traverse la ligne de partage des eaux entre les affluents
du Rhin et la Nahe. — 45 kil. Rodalben. — 48 kil. Biebermiihle^
d'où il y a un embranch. sur Pirmasenz (hôt. Greiner) , ville in-
dustrielle de 13 000 hab. — 68 kil. Tschifflik. — 72 kil. Deux- Ponts
(p. 129).
Annweiler (180 m.; hôt.: Valcker, à la gare; Schwan, simple,
9*
132 III. n. 22. TRTFELS. Vosges du
tous deux recommandés; restaur. Ziim Feldwehel, à la gave), station
de la ligne de Landau à Deux -Ponts (v. ci -dessus), est une ville
ancienne de 3000 hab., avec un hôtel de ville construit par Voit en
1844. Il y a de jolies promenades aux environs: au Krappenfels,
au Buchholzfels et au Wetterberg, où l'on a depuis peu tracé des
sentiers et placé des poteaux.
A l'extrémité E. de la ville se détache de la route de Landau
un grand chemin (Burgstrasse) et de celui-ci un sentier à g., qui se
bifurque plus loin , mais dont les deux bras s'élèvent également
sous bois jusqu'au sommet du *Trifels (Ih.; 493 m.; rafraîch.).
La fondation de l'ancienne forteresse impériale de ce nom remonte
jusqu'au x® s., mais elle fut reconstruite vers le milieu du xii® s.
Les empereurs résidèrent souvent au château fort de Trifels. Ses
murs protégèrent Henri IV lorsque les princes l'abandonnèrent,
à la suite de son excommunication par le pape Grégoire VII, en
1076. Les insignes et le trésor de l'empire furent maintes fois dé-
posés dans cette forteresse. C'est là que l'empereur Henri VI amena
son prisonnier Richard Cœur-de-Lion, roi d'Angleterre, en 1193, et
le retint captif pendant plus d'une année, jusqu'au moment où, selon
la tradition, le fidèle Blondel découvrit la prison de son souverain
et parvint à le délivrer en payant sa rançon. La forteresse tomba
en ruine après la guerre de Trente- Ans, et il n'en subsiste plus
qu'une tour de 10 m. de haut, fortement restaurée dans les der-
niers temps, quelques pans de mur isolés et une tourelle au-dessus
d'un puits, qu'on a vidé en 1880 et dans lequel on a retrouvé l'eau
à 82 m. de profondeur. La *vue est analogue à celle du Madenbourg,
mais moins étendue à l'E.
De Trifels au château de Likdelbrunn: même chemin que pour le
Madenbourg (v. ci-dessous) pendant 1/2 h. , jusqu'à la croupe entre le
Scharfenberg et le Rehberg (v. ci-dessous; poteaux), puis à la même hau-
teur, en contournant le vallon, jusqu'à une croix de pierre sur la croupe
au X. du Eehberg (25 min.) et de là par une pente douce, en 20 min., à
la route d'Annweiler à Gossersweiler (v. ci - dessous) par Vcelkersiceiler, et
de Gossersweiler, par un chemin de plaine, à la maison forestière et au
château de Lindelbrunn (p. 133).
Le mamelon du château de Trifels est le dernier somm.et au
N. d'une chaîne de montagnes longue d'environ 2 kil., dont les
deux autres portent les ruines A^Anehos et de Scharfenberg. Au
milieu de ces dernières, nommées ordinairement la Miinz, il y a
une tour carrée de 20 m. de hauteur. Un beau chemin, qu'in-
diquent un certain nombre de poteaux, suit le versant méridional
de cette chaîne de montagnes, en passant aux ruines en question.
Plus loin, il descend pour remonter à la même hauteur à travers
un bois de bouleaux et de pins. On notera qu'il faut faire le tour
àuWetterherg à dr. En 1 h. Va, on est au château de *Madenbourg
{Maidenbourg , Marientraut ou château d'Eschbach-, 464 m.; ra-
fraîch.), au S.-O. du village d'Eschbach. C'est le plus important
du Palatinat, à cause de ses ruines grandioses et bien conservées. Il
appartint d'abord aux comtes de Linange, puis à l'évêché de Spire,
Palatinat. DAHN. IIL E. 22. 133
et il a souvent servi de résidence aux évêques. II a été incendié en
1689 par le général français Montclar, lors de la dévastation du
Palatinat. *Vue splendide, tant sur la plaine que sur les montagnes.
— Du château à Eschbach, 25 min.; à Siebeldingen (p. 131), env.
1 h. ^'2; à Landau (p. 130), par Wollmesheim, 1 h. ^I^^.
Un autre point de vue est le *Reliberg (576 m.), montagne avec
une tour au S. d'Annweiler. Le chemin qui y mène (1 h. Va) prend
à g. de l'aub. Zum Trifels; on ne saurait s'y tromper; il y a des
poteaux. On peut revenir par le ïrifels. La vue n'est pas aussi
étendue que celle du Madenbourg du côté de la plaine; mais elle
est bien plus grandiose du côté des montagnes. Jolie échappée près
d'une source à 15 min. du sommet.
A 1 h. 1/2 au S.-O. du Rehberg et à 2 h. Va d'Annweiler, d'où
l'on passe par Vœlkersweiler et Gossersweiler, se trouve le *château
de Lindelbrunn (441 m.) ou plutôt les ruines de cet ancien château
des Linange. La montagne, complètement isolée, offre un beau
panorama. Au pied de la montagne est la maison forestière de
Lindelbrunn (rafraîch. et logis). De Lindelbrunn au Trifels, v, ci-
dessus.
De la maison forestière, on va en 40 min. à Vorderweidenthal
(rafraîch. chez le bourgmestre) et de là en 20 min. à Erlenbach, que
dominent les ruines du château de Bœrbelstein. On arrive à Erlen-
bach sur la route venant de Bergzabern, où passe tous les jours une
voiture publique allant de cette ville à Dahn (26 kil. ; 5 h. Va)- l^'i
la suivant et prenant à g. à un poteau , on arrive en 2/4 d'h. au
Drachenfels , rocher pittoresque où l'on a une vue magnifique du
château de Dahn (v. ci -dessous) et des rochers qui l'environnent.
De là on descend dans le Lauterfhal (Va h.), et Ton remonte cette
vallée, d'où l'on pourrait aller directement au château en Va h., en
prenant à dr. à un carrefour, par la Fischwager Milhle (moulin).
Par la vallée, on est en ^/o^- à la petite ville de Dahn (aub. chez
le bourgmestre et chez Mme Pfeffer). Correspondance 3 fois par
jour pour la stat. de Hinterweidenthal (8 kil.; p. 131).
A ^/2^- au S.-O. s'élèvent, sur un rocher de grès boisé, les ruines
du *cliâteau de Dahn ou d'Erfweiler. Elles semblent faire partie du
rocher sur lequel elles se trouvent; les escaliers et les corridors sont
en partie taillés dans le roc vif. Belle vue sur les rochers étranges
et grandioses des environs, qui ressemblent à des murs et des tours
gigantesques ou prennent l'aspect de géants.
Du château, on descend en Va h- au carrefour mentionné ci-
dessus, d'où l'on continue par la vallée vers Bruchweiler (35 min.),
en laissant à g. les curieux rochers de Fladeiistein. 20 min. plus
loin, on passe la rivière à dr., et l'on arrive aussi en 20 min. à Rum-
bach (brasserie Kern; aub. Zum Griinen Baum), par la charmante
vallée du Rumbach. Ensuite en 1 h. V4 à Schœnau (aub. Zum
Lœwen, bonne), petite localité sur la Sauer, avec des forges aban-
données.
134 IIL B. 22. WEGELBOURG.
On va de Rumbach au Wegelbourg en 1 li. Va P^r la nouvelle
route de Nothweiler (v. ci-dessous) et en tournant à dr. à un poteau.
De Schœnau, on y va en 1 h. Va: il y a partout des poteaux. .
Le *Wegelbourg (573 m.) , hauteur où sont les maigres ruines
de la forteresse impériale du même nom, détruite en 1679 par les
Français, est le plus bel endroit du Palatinat. On y jouit d'un
vaste panorama, s'étendant sur toutes les montagnes jusqu'à la Forêt-
Noire et à rOdenwald. Il y a au sommet un disque d'orientation.
Pour pousser plus loin à TE. du Wegelbourg, on descend en 40 min.
à Nothweiler (petite aub.) et on va de là en 1 b. à Niederschlettenhach, qui
a une église goth. en ruine , puis en 40 min. à Erlenhach (p. 133). — De
îv^iederseblettenbaeh, on va en 2 b. à Wissembourg (p. 139) en descendant
la vallée de la Lauter.
La frontière de l'Alsace passe à quelques minutes au S. du
Wegelbourg. De l'autre côté, à V4 d'b. du Wegelbourg, se trouve
le Hohenhourg , où naquit la mère de Franc, de Sickingen et qui
appartint plus tard à ce dernier. Il est bâti en pierres parfaitement
taillées. La vue y est dans le genre de celle du Wegelbourg. On en
revient par le même chemin jusque sur la hauteur, où l'on prend à
g. (poteau plus loin), par la ferme de Fleckenstein, pour arriver à
un troisième château sur des rochers, le * Fleckenstein. On y a une
jolie vue de l'extrémité 0. sur la vallée de la Sauer. De là on des-
cend en 20 min. dans la vallée de la Sauer et en 1 h. par cette
vallée à Lemhach (aub. Rœssle), d'où il y a des voit. publ. pour
Warth (2 h. Vaî P- ^^0, Soultz- sous -Forêts (2 h. 3/4; P- 1^0) et
Wissemhoitrg (3 h. -, p. 139).
Dans une vallée boisée au S.-O. de Schœnau, sur une hauteur près
du hameau de Wengelsbach (I/2 h. de Schœnau) se trouvent les ruines du
château de Wasigenstein ou Wasenstein, des plus curieuses de la contrée.
On en redescend en 1/4 d'h. à Obersteinbach (aub. : Rœssle), que dominent
les ruines de Klein-Arnsberg, au delà desquelles se voient celles de Liitzel-
hai'dt, sur un mamelon rocheux. En poussant plus loin vers le S., on
passe à Windecker (à g., les ruines de Wineck), puis à Windstein, et on
arrive à Jœgerthal (llkil.; aub.), qui a des forges et où se voient les
belles ruines à' AU-Windstein et de Neu-Windstein. Il y a encore 5 kil. de
là à Niederbronn (p. 151).
23. Spire (Speyer).
DeSchifferstadt ou Ludwigshafen à Spire, v. p. 127; deSchwetzingen ou
de Heidelberg, p. 41. Omnibus pour la ville, 30 pf. Il y a 15 min. de
marche de la gare principale (pi. Al) à la cathédrale et 5min. de la
Rheinstation (pi. E3).
Hôtels: *Rheinischer Ho/ (pi. b; B3), Slaximilianstr. , très fréquenté
(ch., s. et b., 3 cS. -^ dîn., 1 rj(.) -^ Wittelsbacher Hof (pLa, C4), Ludwigstr.^
*P/œlzer Jïo/ (pi. e, C3) , au même endroit, également bon.
Restaur. : Deutsch, en face de la gare. — Brasseries : Schultz, Schwarz,
Klippelthorstr. — Débit de vin: Sick, Kœnigsplatz. — Cafés: Nast, Maxi-
milianstr. ; Moos, Kœnigsplatz.
La cathédrale, la principale curiosité de Spire, est ouverte aux visiteurs
Tavant-midi de 9 h. à 11 h. et Taprès-midi de 2 à 6. Le chœur et la crypte
sont visibles seulement avec une carte qu'on demande au sacristain et qui
coûte 35 pf., et Ton paie autant pour voir les cartons, 1 </U. pourvoir le
Sd^^taméeIL^
Cathédrale. SPIRE. III. R. 23. 135
vieux tableau allemand dans la chapelle Ste-Catherine (p. 137). La collec-
tion d'antiquités du gymnase professionnel (p. 138} est visible gratuitement
le dim. de 1 h. à 8 et moyennant un pourboire les autres jours.
Spire (99 m.), capitale de la Bavière rhénane et siège du gouver-
nement de la province, avec une population de 16228 hab., dont
les -/g protest., est située non loin de la rive g. du Rhin , à l'em-
bouchure de la Spire ou du Speyerbach dans ce fleuve.
Spire est VAugusta Nemetum des Romains; elle devint au iv^ s. la
résidence d'un évêque et elle fut souvent habitée par les souverains alle-
mands à partir du traité de Verdun (843), qui la leur attribua, ainsi que
Worms et Mayence , «à cause du vin». Spire prospéra surtout sous les
souverains de la maison deFranconie, qui la récompensèrent de sa fidélité
en lui octroyant maint privilège, embellirent le château et construi-
sirent la célèbre cathédrale , qui servit pendant près de cinq cents ans
aux sépultures des empereurs. Comme ville libre de l'Empire, elle oc-
cupa aussi un rang considérable; beaucoup de diètes y furent tenues,
en particulier celle de 1529, sous Charles-Quint, après laquelle les princes
et les Etats luthériens furent appelés «protestants», à cause d'une pro-
testation qu'ils présentèrent, le 19 avril, contre les décisions delà majo-
rité, hostile à la Réformation. Détruite par les troupes de Louis XIV en
1689,_ la ville perdit dès lors son importance, et elle n'a retrouvé que de
nos jours une partie de sa prospérité ancienne.
La **cathédrale (pi. D 3) fut fondée en 1030 par Conrad II
(m. 1039), pour servir à sa sépulture et à celles de ses successeurs,
fut continuée par son flls Henri III {m. 1056) et achevée par le fils
de ce dernier, Henri IV (m. 1106), en 1061. Ils y furent tous les
trois inhumés, mais le corps de Henri IV, qui avait été excommunié
par Grégoire VII, resta d'abord pendant cinq ans sans sépulture,
dans la chapelle St-Afra, que le prince avait bâtie auN. de la cathé-
drale. Après lui, ce fut son flls Henri V (m. 1125), le dernier em-
pereur de la maison de Franconie, qui emporta dans la tombe la
malédiction de son père. Puis on y déposa encore les restes de
Philippe deSouabe[m. 1208), de Rodolphe de Habsbourg {m. 1291),
d'Adolphe de Nassau (m. 1298) et cV Albert f" d'Autriche (m. 1308 ;
y. p. 123), les deux adversaires, que l'empereur Henri VII fit placer
à côté l'un de l'autre. C'est également ici que furent inhumées: la
pieuse Gisèle, femme de Conrad II; Berthe, femme de Henri IV;
Béatrice., femme de Frédéric Barberousse, et Agnès, leur fllle.
Détruite dans un grand incendie en 1450, l'église fut bientôt
reconstruite. En 1689, les troupes de Sa Majesté Très-Chrétienne,
Louis XIV, sous les ordres de Louvois, Montclar et Mélac, sacca-
gèrent la ville et la cathédrale, violèrent les tombeaux des empereurs
et mirent partout le feu. Une deuxième dévastation eut lieu en 1693
et une troisième en 1794. L'édifice servit ensuite de magasin. Na-
poléon I®^ l'affecta de nouveau au culte en 1806, mais c'est en 1822
seulement que, restauré avec Paide du roi Maximilien- Joseph , il
fut réellement rendu à sa destination. C'est le roi Louis I^^" qui en
a fait décorer l'intérieur, de 1845 à 1853. Les parties neuves de la
façade, en particulier les tours et le porche, ont été construites de
1854 à 1858, sous la direction de Hûbsch (p. 47).
Le plan de cette cathédrale, qui estencore le même que dans
136 III. li, 23.
SPIRE.
CaihcdraU.
le principe , est celui d'une basilique à piliers et voûtée , d'un
style roman simple, mais grandiose, avec un transept à l'E., un
porche à l'O., deux dômes et quatre tours. Ses proportions sont
colossales; longueur du vaisseau, 134m. 40; longueur du transept,
55 m. 60-, largeur de la grande nef, 14 m. 60, hauteur, 32 m. 70;
superficie, 4470 m. carrés. Les tours à l'O. mesurent 73 m. de hauteur.
La FAÇADE est percée de trois
portes, celle du milieu surmon-
tée de l'aigle impériale à deux
têtes , les deux autres du lion
du Palatinat. Au-dessus de celle
du milieu se trouve une grande
rose, avec une tête de Christ sur
fond d'or au centre, et les sym-
boles des évangélistes dans les
angles. La belle galerie à colon-
nettes dans le haut règne tout
autour de l'édifice. Il est intér-
essant d'y monter pour voir de là
les tours (75 pf. au sonneur).
Le porche dit Kaiserhalle
ou galerie des Empereurs, sous
les tours, contient depuis 1858,
dans des niches en mosaïque
d'or, les statues en pierre des
empereurs qui ont été inhumés
dans la cathédrale; elles sont
par Dietrich et FernUorn.
Il y a en outre quatre bas-re-
liefs de Pilz ; ils représentent Con-
rad Il jetant les fondements de
Téglise et Rodolphe de Habsbourg
recontrant le prêtre qui porte le
viatique, recevant la nouvelle de
son élévation au trône impérial et
prenant, lors de son couronnement
à Aix-la-Chapelle, la croix de
l'autel à défaut de sceptre. — Au-dessus du portail intérieur, une fresque
représentant la consécration de l'église à la Vierge, à g. St Bernard et
St Etienne, à dr. St Jean-Baptiste et le peintre Schraudolph.
L'*iNTÉEiEUE. a pour principal ornement des ^fresques exécutées
sur les ordres des rois de Bavière Louis I^^' etMaimilienlI. Ces pein-
tures, 32 grandes compositions, dont les 8 principales des chœurs
latéraux du S. et du N. ont plus de 7 m. de haut sur 6 m. de large, et
en outre de nombreuses figures isolées , comptent parmi les plus
belles productions de l'art moderne en Allemagne. Elles ont été
exécutées, de 1845 à 1853, par Jean Schraudolph , avec l'aide de
Claude Schraudolph , Jos. Mœsel, J.-G. Koch , Siissmair et Max
Bentele. Les ornements sont par Jos. Schwarzmann.
Kef. — Mur du N. 1. Adam et Eve. 2. Promesse faite à Abraham.
Domkirchhof. SPIRE. II L B. 23. 137
3. Vision du roi David. 4. La Nativité de la Vierge. 5. Son mariage. 6. La
Visitation. 7. L'Adoration des Mages. 8. La Circoncision. 9. Je'sus trouvé
dans le temple par sa mère. 10. Mort de St Joseph. 11. Jésus enseignant.
12. Le Sauveur ressuscité. — Mur du S. 1. Le sacrifice de Noé. 2. Le
Buisson ardent. 3. La Prophétie d'Isaïe. 4. La Présentation de la Vierge.
5. L'Annonciation. 6. La Nativité de J.-C. 7. La Prophétie de Siméon. 8.
La Fuite en Egypte. 9. Jésus à Nazareth. 10. Les Noces de Cana. 11. Le
Crucifiement. l2. La Descente du Saint-Esprit. — Coupole: l'Agneau, Abel,
Abraham, Melchisédech, la Manne du désert, Isaie, Jérémie, Ezéehiel, Da-
niel, St Mathieu, St Mare, St Luc, St Jean (sur fond d'or). — Chœur
LATÉRAL DU S.: niche de l'autel, sur fond d'or, Lapidation de St Etienne;
au-dessus à g.. Ordination des diacres; à dr., St Etienne devant le grand
conseil; dans le bas. Décapitation de St-Etienne, pape et martyr; sur le
mur qui est derrière, la Prière de ce saint. — Chœur latéral du N. :
niche de l'autel, sur fond d'or. Vision de St Bernard; au-dessus. Arrivée
de St Bernard à Spire; à g.. Prière à l'autel; au-dessous, Présentation de
la croix; derrière, Guérison d'un enfant et Départ du saint. — Chœur col-
légial (Stifts - Chor) : la Vierge et St Jean; Mort, Sépulture, Assomption,
et Couronnement de la Vierge (niche du chœur). En outre, plusieurs
saints placés rtans les intervalles, aux voûtes et dans les chapelles.
Dans le chœur des Rois (Kanigs - Chor) se voient encore deux
grands *monuments avec des statues : à dr., Rodol'phe de Habsbourg,
en marbre, par Schwanthaler ; à g., Adolphe de Nassmi, en pierre,
par Ohnmacht. A dr. et à g. de l'entrée du chœur principal (Ilaupf-
Chor) sont scellés dans le mur deux bas-reliefs, provenant de la
crypte et restaurés en 1853. Chacun d'eux représente quatre empe-
reurs inhumés dans la cathédrale (inscriptions).
La chapelle Ste-Afra a été construite de 1097 à 1103, mais mo-
difiée plus tard. — La chapelle des fonts (Taufkapelle) , au S., est
du xii^ s. — Au-dessus est la chapelle Ste- Catherine, dont l'entrée
se trouve dans le transept. Elle était du xiii*^ s. , mais elle a été
reconstruite en 1857. On y a placé les esquisses coloriées des fresques
de Schraudolph et un vieux tableau allemand (entrée, v. p. 135).
La CRYPTE, sous le chœur et le transept, est très intéressante
au point de vue de l'architecture; c'est celle de l'édifice primitif
consacré en 1039, mais restaurée depuis 1857. On y voit la vieille
pierre tumulaire de Rodolphe de Habsbourg, restaurée en 1858.
Le DOMKiRCHHOF OU cimetière de la Cathédrale (pi. D 3) est
transformé en square. On y voit le Domnapf (jatte de la Cathé-
drale) , un grand bassin en grès. Après avoir promis de respecter
les franchises de la ville, chaque nouvel évêque le faisait autrefois
remplir de vin , que les habitants buvaient à sa santé. Les ruines
d'un mo7it des oliviers datant 1511, au S. de la cathédrale, sont les
seuls restes d'un cloître bâti de 1437 à 1444 et détruit à la fin du
xviii^s. Le rocher artificiel et les personnages qui y montent ont
été bien restaurés par le sculpteur Renn. Derrière la cathédrale,
il y a une fontaine, une vieille statue de la Fortune et des bustes
en bronze de l'astronome Schwerd et de M. von Stengel, créateur de
cette promenade. — Al'E., au milieu d'arbres, Iq Ileidenthïirmchen
(tourelle des Païens) , dont la partie inférieure pourrait bien re-
monter au temps des Romains. Selon toute apparence, cette tour
faisait partie du mur de la ville élevé en 1080 par l'évêque Rudger.
133 ///. B. 23. LAUTERBOURG.
Par suite de la dévastation de 1689, il est resté à Spire peu
de constructions anciennes. Un mur sans apparence près de Ve'glise
protestante conserve le nom de Retscher (pi. 9, CD 3), celui du
palais impérial. Il y a une jolie porte ancienne, VAltpœrtel fpl. B 3),
à l'extrémité 0. de la rue Maximilien.
Le gymnase -pTofessioimel {Realgymnashim ; pi. 8, B2) renferme
un musée qui comprend des objets provenant du butin de la guerre
de 1870-71, un cabinet d'histoire naturelle, quelques tableaux et une
importante ^collection d' antiquités nationales. Entrée, v. p. 135).
11"^ salle: collection considérable de vases à figures en relief et de
moules de potier; beaux verres ; statuette d'Apollon en bronze, trouvée à
Spire; poids en forme de tête de faune; médaillon de la décadence romaine
avec l'Enlèvement de Ganymède; aigle de la 4^ légion romaine, d'une
authenticité douteuse; magnifique parure de cheval en bronze émaillé;
ustensiles romains en bronze. — 11^ salle : pierres gravées; reproductions
d'objets antiques; cartes, plans, vues de villes du Palatinat, etc. —
me salle: antiquités nationales préhistoriques, antiquités romaines, entre
autres deux roues de voiture trouvées à Hasloch; antiquités étrusques,
telles qu'un trépied en bronze et une parure en or, de Diirkheim; des
objets trouvés à Eodenbach, entre autres des coupes grecques à anses
décorées de peintures ; fibule en or de Bœhl, anneaux en bronze de Lei-
mersheim, etc. — IV^ salle: objets du moyen âge, manuscrits, chartes,
imprimés, médailles, tapisseries. — V^ salle : modèle d'une église pro-
testante monumentale qu'on a proposé d'ériger en mémoire de la diète do
1529; photographies de monuments historiques du Palatinat. — VI^ salle:
faïences et plâtres.
Eez-de-chaussée: monuments romains en pierre; sarcophage avec un
bas-relief qui représente Marsyas jouant de la flûte devant Apollon et
Minerve; un autre avec des bas -reliefs qui représentent Hercule emme-
nant Cerbère et domptant le lion de Némée ; enfin beaucoup d'autels et
de bas-reliefs représentant Diane, Mercure et Maïa, etc.
De Spire à Lauterbourg (Strasbourg).
31 kil. Ligne du Palatinat, trajet en 2 h. environ, pour 2c4i.^b (2^ cl.)
et 1 oii 95 (3e).
4 kil. Berghausen. — 5 kil. Heiligenstein. — 10 kil. Lingenfeld.
14 kil. Germersheim (hôt. : Zunn Eléphant; Salm), vieille ville
à l'embouchure de la Queich dans le Rhin, fortifiée depuis 1835.
Rodolphe de Habsbourg y mourut en 1291.
De Germeesheim à Lakdau (p. 130): 21 kil., chemin de fer, trajet
en 3/4 d'h., pour 1 Ji. 70, 1 J(. 15 et 75 pf. Stat. : Westheim, Lustadt, Zeiskam,
Hochstadt et Dreihof. — A Bruchsal, v. p. 45.
19 kil. Sondernheim. — 25 kil. Bellheim. — 28 kil. Eiihheim.
— 33 kil. Rheinzabern, sm VErlenbach. — 38 kil. Jockgmn.
41 kil. Wœrth, sur la ligne de Carlsruhe à Landau (p. 54).
46 kil. Hagenbach. — 49 kil. Neubourg. — 51 kil. Berg. Puis
on traverse la Lauter, frontière entre le Palatinat et l'Alsace.
53 kil. Lauterbourg (hôt. de la Fleur) , ancienne place forte
dont il a été souvent question dans les guerres entre la France et
l'Allemagne. On voit à l'hôtel de ville un autel romain. — Ligne
de Strasbourg, v. p. 142.
139
IV. L'ALSACE.
25. De Wissembourg à Strasbourg 139
Champ de bataille de Wissembourg. 140. — Champ
de bataille de Wœrth et de Frœschwiller. 140, 141.
— De Lauterbourg (Spire) à Strasbourg. 142.
26. Strasbourg 142
27. De Strasbourg à Sarrebruck 151
28. De Strasbourg à Metz par Sarrebourg. Vosges Sep-
tentrionales 151
De Saverne à Haguenau. 152. — De Sarrebourg à
Sarreguemines, à ISfaney. 153.
De Saverne dans les Vosges Septentrionales . . . 154
29. De Strasbourg à Bâle 156
Bains de Soultzmatt. Ensisheim. 159. — De Mulhouse
à MûUheim; à Belfort. De St-Louis à Leopolds-
hœhe. Huningue. 161.
30. Vosges Centrales et Vosges Méridionales .... 162
I. Vosges Centrales 163
A. Ligne de Strasbourg à Rotliau, par Molslieim.
Nideck 163
De Sehirmeek au Donon. De Rothau à Fouday. 164.
B. Ligne de Saverne à Molsbeim et à Schlestadt.
Wangenbourg. Guirbaden. Mont Ste- Odile.
Hohwald 165
Environs de Hohwald. ITO. — Champ-du-Feu. De
Hohwald à Ville. 171.
IL Vosges Méridionales 171
A. Ligne de Scblestadt à Ste-Marie-aux-Mines.
Hohkœnigsbourg. Ribeauvillé 171
De Ste-Marie-aux-Mines à Ribeauvillé; au Bressoir.
172. — De Ribeauvillé à Kaysersberg. 175.
B. Vallée de laWeiss. Lacs Blanc et Noir. Reisberg 175
C. Ligne de Colmar à Munster. Col de la Scblucht.
Hobneck, Metzeral 178
De Tiirkheim aux Trois-Epis. Galtz. 178. — Hoh-
landsperg. Schlosswald. 179. — De la Schlueht
à Gérardmer; à la Bresse. 181. — De Luttenbaeh
au Kahlenwasen. De Metzeral à Wildenstein. 182.
D. Ligne de BoUwiller à Lautenbach .... 183
E. Ligne de Mulhouse à Wesserling 184
Ballon de Guebwiller. 184. — De Cernay à Masse-
vaux. Ballon d'Alsace, etc. 186.
24. De Wissembourg à Strasbourg.
68 kil. Chemin de fer d'Alsace-Lorraine, trajet en 1 h. 1/4 à 2 h. I/2,
pour 6 J(. 25 et 4 Ji. 45 ou 5 c/f(. 50, 3 ai(. 70 et 2 Ji. 40.
Wissembourg, en ail. Weissenhurg (bot. : *de l'Ange, du Cygne,
dans la ville; de la Itose d'Or, pas cher et assez bon; Di'irr, à la
10
140 IV. B. 24. WISSEMBOURG. De Wissemhourg
gare), ville de 5800 halD., très ancienne, nommée déjà sous les méro-
vingiens et où fleurit jusqu'en 1534 une abbaye fondée par Dago-
bert II. L'ancienne église abbatiale, *St~Pierre-€t-St-Paul, est un
bel édifice du style gothique primitif, consacré en 1294. Elle a trois
nefs, un transept, et une tour au centre, plus une partie ajoutée au
8, Cette église a de beaux vitraux peints de la fin du xin^ s. (ro-
mans; au S.) et dBS xiv^ et xv^ s. Au N. se trouve un cloître élé-
gant du même style, maintenant restauré et destiné à un musée où
figureront des monuments en pierre trouvés à Wissembourg ou dans
les environs, tels qu'un bas-relief représentant Mercure, de Wingen,
des autels, de statues, etc. On remarque encore à Wissembourg
l'église St-Jean^ en partie du style roman, et de vieilles maisons.
Le 4 août 1870, les Allemands, sous les ordres du prince royal de
Prusse, remportèrent ici une brillante victoire sur la division de l'avant-
garde française commandée par le général Abel Douay. La ville, qui
n'avait qu'une simple enceinte de murs, et le Geisberg, hauteur située
à 45 min. de là, étaient occupés par les Français -, les Bavarois s'avancèrent
par le N. et les Prussiens par l'E., et ils parvinrent à s'emparer de la ville
à midi, du Geisberg à 2 h. La visite du champ de bataille demande
2 h. 1/2 à 3 h. à pied ou 2 h. en voiture. La route de Lauterbourg, à dr,
au sortir de la gare, est la direction suivie par les Allemands, comme on
le reconnaît aux tombeaux qui la bordent sur la droite. A 1 kil. se trouve
Altenstadt. C'est surtout de la ferme de Gutleit^ I/4 d'h. plus loin à dr., au
delà du chemin de fer, que les Allemands attaquèrent le château de Geisberg
(ferme), vigoureusement défendu par env. 250 hommes, qui ne capitulè-
rent qu'à l'arrivée de plusieurs batteries prussiennes. On en traversera
les deux cours pour jouir de la belle vue de la terrasse à l'E. Sur le Geis-
berg, où un nouveau chemin conduit du château, est un monument érigé
aux soldats français du 7^ régiment tués dans la journée. Les trois peu-
pliers près desquels fut tué le général Douay, sur la hauteur, ont été
abattus par un inconnu, mais on en a replanté d'autres en 1873. A côté
se trouve un monument érigé en l'honneur de ceux qui tombèrent dans
cette bataille, et dont on voit les tombeaux partout le long du chemin. Au
retour, on pourra prendre la route de Haguenau, à l'O.
Un nouveau chemin ouvert par le Club Vosgien monte lentement de
la porte de Haguenau, au *Scherhohl ou Pigeonnier (507 m.), point de vue
à 5 kil. à l'O., à dr. de la route de Bitche. Il y a dans le haut une tour.
— On pourra prolonger agréablement l'excursion plus loin sur la route
de Bitche, jusqu'à. Lembach (14 kil. de Wissembourg) ei Niederschlettenbach
(2 h.; p. 134).
En quittant la gare de Wissembourg, qui est tête de ligne, la
voie décrit une grande courbe autour du Geisberg , dont on voit
à dr. les trois peupliers. Stat. ; Rledseltz, Hundshach, Hoffen.
16 kil. Soultz-sous-Forêts, en ail. Sulz-unter'm - Wald (hot. du
Cheval). — On exploite dans les environs, à Lobsann et Schivab-
\olller^ des sources de pétrole et de bitume.
Soultz est le meilleur point de départ pour une visite au champ de
bataille du 6 août 1870 ou de Wœrth. — En venant de la station, on suit
la route tout droit jusqu'au milieu du village, puis on prend à g. A la
sortie , un poteau indique à dr. le chemin de Lembach , à g. celui de
Reichshoffen , à 20 kil. On passe ^2.v Kiitzenhausen et Merckwiller. Un
peu plus loin, à dr., Preuschdorf^ d'où partit le 5^ corps d'armée prussien,
le matin du 6 août. Là où la route commence à descendre dans la vallée
de la Sauer , quelques pas au delà du poteau des chemins de TiefenbacJi
à g., et de Oœrsdorf à dr., à 1 h. 1/2 de Soulz, on a une excellente vue
d'ensemble de tout le champ de bataille: en face, dans le fond, Wœrth
à Straslourg. HAGUENAU. IV. R. 24. 141
et sa vieille tour, qui formaient le centre des positions françaises avec
Frœschwillei- , où la route monte par une forte rampe, et avec Elsass-
hausen , à g. , également sur la hauteur. Wœrth fut pris un peu après
midi , par le 5^ corps , mais les hauteurs de Frœsehwiller ne le furent
que lorsque le 11® corps, arrivant sous bois de Gunstett, se fut emparé
d'Elsasshausen, et lorsque les Bavarois furent arrivés par le N., venant de
LangensouUzbacTi, dont on aperçoit les toits rouges à dr., dans le bois. —
De Wœrth (aub. du Cheval-Blanc, bonne; devant la maison commune, un
autel romain trouvé dans des fouilles en 1577) , on arrive en 20 min.,
par la rue à dr., à Frœsehwiller. Frœsehwiller (aub.: Au Rendez -vous
des Chasseurs) a beaucoup souffert pendant la bataille. Il n'était resté
de l'église que les quatre murs ; une nouvelle église protestante, du style
goth.,''a été inaugurée en 1877. — On domine tout le champ de bataille du
haut de son clocher. C'est au S.-E. d'Eberbach^ dans la direction de
Morsbronn^ qu'eut lieu, à 1 h. de l'après-midi, la fameuse charge de cavalerie
française de la brigade Michel ou des «cuirassiers de Reichshoffen",
composée de deux régiments de cuirassiers et un détachement de lanciers,
charge qui dégagea sans doute un peu l'infanterie française, menacée
d'être prise entre" deux feux, mais dans laquelle la brigade fut à peu près
anéantie. Il y a partout de nombreux monuments funèbres; le grand
monument des Français est au N. de la route de Wœrth à Frœsehwiller,
celui des Allemands à Elasshausen , dans le voisinage de l'arbre de
Mac-Mahon. — De Frœsehwiller k Reichshoffen. (p. 151), 3/^ d'h. ; de là à
Niederbronn (p. 151), 1/2 h.
La voie entre ensuite dans la grande foret de Haguenau
(15 000 hectares) , qu'elle traverse en biais. — 25 kil. Walbourg,
village sans importance, avec une belle église du xv® s. On peut
aussi partir de cet endroit pour visiter le champ de bataille du
6 août 1870: 9 kil, jusqu'à Wœrth, par Gunstett.
34 kil. Haguenau (hôt. : de la Poste ; de V Europe, avec brasserie ;
de r Homme- Sauvage), ville de 12 683 hab., jadis ville libre de l'Em-
pire, fortifiée en 1164 par Frédéric Barberousse et dont les murs
existent encore. Le château construit par le même empereur, où
furent conservés pendant un certain temps les joyaux de l'empire
et qui fut le séjour favori des Hohenstaufen , a été détruit pendant
les guerres du xvii^ s. L'église St-Georges , qui s'élève à l'entrée
de la ville du côté de la gare, a été consacrée en 1184, mais des
parties du style goth. y ont été ajoutées plus tard. On y voit, dans
le chœur, un Christ colossal en bois, de 1488; un beau candélabre
du xiii^ s. et des vitraux peints modernes. M. Nessel, le bourg-
mestre, possède une collection d'antiquités trouvées dans les en-
virons, surtout des médailles. — Au S. de la forêt de Haguenau et
à l'E. de la ville, un grand polygone d'artillerie établi depuis quel-
ques années.
Chemin de fer pour Sarreguemines, Metz et Sarrebruck, v. p. 152.
38 kil. Marienthal («Mserjethal»), où se trouvait un couvent de
femmes fondé en 1225 et supprimé en 1789. — 41 kil. Bischwiller,
qui a des manufactures de draps. — Le train franchit la Zorn. —
51 kil. Hœrdf.
57 kil. Vendenheim, où l'on rejoint la ligne venant d'Avricourt,
Sarreboug et Saverne (R. 27). En continuant le trajet vers Stras-
bourg, on voit à g. Relchstett , à dr. MundoUheim, Niederhaus-
hergen et Oherhaushergen , dans le voisinage desquels sont ICkS
142 IV.B.25. STRASBOURa. Hôtels.
nouveaux ouvrages extérieurs de Strasbourg, portant les noms de
Moltke, Roon , Kronprinz (Prince impérial), Grand-duc de Bade.
C'est à Mundolsheim que se trouvait le quartier général des Alle-
mands pendant le siège de la ville, en 1870.
68 kil. Strasbourg (v. ci-dessous).
De LA.UTERBOURG (Spife) A. STRASBOURG, 56 kil., cliemin de fer d'Alsace-
Lorraine, en 2 h. 3/^ à 3 h. 1/4, pour 4 J(. 50, 3 o4. et 2 oK. — Latiterbourg^
V. p. 138. — 4 kil. Mothern. — 10 kil. Selz^ avec une chapelle St-BIiehel
du style goth. — 18 kil. Roeschwoog .
23 kil. Sesenheim ou Sessenheim (aub. Zum Anker) , connu par les
relations de Gœthe avec Fre'dérique Brion (1770-1771). La maison du
pasteur et le temple ont e'té transformés 5 il n'est resté d'autrefois que la
vieille grange. Le berceau de chèvre -feuille a été reconstruit sur
sa colline, que des admirateurs de Gœthe ont achetée et donnée à la
commune. — A 1/2 ^- à TO. est situé Sufflenlieim (aub. Zur Krone), d'où
il y a plusieurs fois par jour des voitures publiques pour Bischwiller
(llkiL; p. 141).
28 kil. Drusenhevm. — 33 kil. Herlisheim^ sur la Zorn. — 37 kil. Garnis-
heim, qui a une vieille chapelle. — 42 kil. Wanzenau^ avec le fort Fran-
seeky. ^ 51 kil. Bischheim- Schiliigheim. — 56 kil. Strasbourg.
25. Strasbourg.
Arrivée. Il y a une gare centrale (pi. A 5) à l'O. de la ville, ouverte
en 1883 et dont le vestibule est décoré de fresques: l'Ancien et le Nouvel
Empire. Bon buffet. On y trouve les omnibus des grands hôtels (50 pf.,
plus 20 pf. par colis) et des'fiacres (tarif, v. p. 143). La ligne de raccorde-
ment allant sur Kehl (p. 68) a en outre une gare au Metzgerthor^ l'an-
cienne porte d'Austerlitz.
Hôtels. A LA gare: *H. National, maison neuve de ler ordre, avec
ascenseur (ch. , serv. et boug., 2 à 4 ôf(J-, H. Pfeiffer ^ de 2^ ordre, assez
bon (ch., s. et b., 2 c4Q. — Dans la ville: *H. de la Ville de Paris
(pi. a, CD 3), près du Broglie, de l^i' ordre, avec ascenseur (ch., s. et b.,
4 JL; 1er déj., 1 J(. 20; table d'hôte, à 1 h., 3 c^fC.-^ à 6 h., 3 et 4 cM.');
*n. d'Angleterre (pi. b,B4-, ch. , s. et b. dep. 2 JC. 50; déj., 1 Jl. 20; dîn.
à 1 h., 2 c4i. 50; à 6 h., 4 ail.); *//. de la Maison Rouge (pl.e, D4), place
Kléber, vieille maison (ch., s. et b., 2 c4C. 40; déj., 1 &fC.; dîn., 3 cM.)\ *II.
de r Europe, rue de la Nuée-Bleue (Blau-Wolkengasse; pi. CD 3), 19, avec
restaur. et jardin (ch., s. etb., 3 c4l.; déj., i c4L)\ H. de France (pl.e, C3),
place St-Pierre (ch., 2 JC. ; serv., 50 pf. ; déj., 1 c4i.); H. de la Ville de Vienne
(pl.f, BC3), quai de Paris (ch., 1 JûQO; serv., 40 pf.; déj., 80 pf. ; dîn.,
2 JQ; H. de la Vignette (pl.d, C5), Grande-Rue (Langestrasse), 67; H. Geist,
rue Kiiss, 5; H. de la Ville de Lyon, rue du Jeu-des-Enfants (Kinderspiel-
gasse); H. Tiirk, près du Metzgerthor (dîn. 2 cM. av. le vin), etc.
Cafés (avec restaur.): C. du Broglie, C. du Globe, tous deux sur le
Broglie; C. de la Mésange, rue du même nom (Meisenstrasse) ; C. de la
Lanterne, près des Grandes-Arcades (Gewerbslauben) ; C. Ilauswald, rue
Xoyer (Nussbaumgasse); C. du Commerce , rue des Serruriers (Schlosserg.).
Restaurants (vin): Valentin, Vieux-Marché-aux-Vins (Alter Weinmarkt;
dîn-, 2c^(.); *Dollmcetsch (Léopold) , rue du Temple-Neuf; *à la Pomme-
de-Pin, place Kléber (dîn., 2 o^(. 50) ; Schrempp , rue du Faisan; P/ei^er,
à la gare; Kempff, rue du Jeu-des-Enfants ; Schmntz, rue de Zurich; Jean,
dit Carolîs, même rue. — ''^Buffet à la gare.
Brasseries (restaur.). Bière de Strasbourg, célèbre depuis 1446: Ta-
verne Alsacienne, près des Grandes-Arcades (Gewerbslauben); Espérance,
rue des Veaux (Kalbsgasse) ; Ville de Paris, rue des Frères. — Bière de
Munich : *Piton, près des Grandes-Arcades; Birnbacher, rue de la Lanterne
(Laterneng.) ; '''Luxhof, près du Broglie, à l'O.; ^-Miinchener Kindl, rue
Brûlée (Brandgasse) ; Wolfsschlucht, rue des Orfèvres (Goldschmiedgasse) ;
/.m ^ V"-^
:^T^^'Cm
Le j
our
Le
soir
I)emin.à6li.
1-2 p.|3-4 p.
1-2 p.|3-4 p.
1-2 p. 13-4 p.
— 75
-flO
1.-
1.20
1.50
1.80
1.20
1.50
1.60
2 —
2.40
3.-
2.-
2.40
2.80
3.40
4.80
5.70
1.—
1.20
1.20
1.45
l.fiO
1.90
1.60
i.flO
2 _
2.40
2.40
2.90
-35
-40
-40
-50
-50
-60
Trmnways. STRASBOURG. ÏV. E. 25. 143
,Siadt Milnclien, rue des Tonneliers (Kiiferg.) ; Franziskanei\ rue des Pierres
(Steinstr.) , etc. — Tivoli^ jardin- brasserie avec théâtre d'été et où se
donnent des concerts, au N.-E. de la nouvelle porte de Schiltigheim, en
passant par le parc municipal de Contades.
Fiacres {^Citadines).
Courses: dans la ville, à Tivoli et
à la gare du Metzgerthor . . c
Au pont du Rhin
A Kehl, dans la ville ....
A V heure: 1/2 heure
1 heure
1/4 d'h. suivant
Bagages, 20 pf. par colis.
Tramways. Daks la ville, toutes les 10 à 20 min. (10 pf.): 1, du
Sieinthor (porte des Pierres) au Metzgerthor; — 2, de la place Kléber au
Weissenthurmihor (anc. porte ISTationale) ; — 3, de la i^lace Kléber à la
Kœnigstrasse. — Hors de la ville , à vapeur : 4, du Sieinthor à Schiltig-
heim^ Bischheini et Hoenheiin^ toutes les 20 et 40 min. ; 15 pf. ; — 5, du Metzger-
thor au pont du Rhin, toutes les 20 min.; 20 pf. ; — 6, du Weissenthurm-
thor à Kœnigsliofen^ toutes les 30 min.; 15 pf. ; — 7, de la Kœnigstrasse
à Ruprechtsau, toutes les 20 min. ; 15 pf.
Bains. Baiks ciiavds : Speierbad^ Vieux-Marehé-aux-Vins ; B. des Roses
(Rosenbad), au Sandplatz (pl.E3); B. Kléber, quai Lezay-Marnésia Cpl. E2) ;
B. Napoléon, Miihlenplan; Person, Finkweiler, les deux premiers donnant
aussi des bains de vapeur, les deux derniers des bains de rivière. —
Baiî;s du Riii>', au pont de Kehl, sur les deux rives (tramways, v. ci-
dessus).
Théâtre (pi. 34-, p. 149), représentation 6 fois par semaine du 15 sept.
à la fin d'avril. Opérette française au Casino, rue du Jeu-des-Enfants
ou, en été, à VEden, Thiergartenstrasse.
Musique militaire au Broglie, les mardi et vendr. après-midi, de 4 h.
à 5 h., de 5 à 6 ou de 6 à 7, selon la saison.
Poste (pi. 28), place du Château, en face de la cathédrale.
Télégraphe, quai de Paris, 4, et à la poste.
Commissionnaires: à l'intérieur de la ville, jusqu'à 25 kilos, 30 pf. le
jour, 45 la nuit, de 8 h. à 7 h. du matin; 50 kilos, 40 et 60 pf. ; 100 kilos,
50 et 75 pf.
Pâtés de foie gras; chez L. Henry et chez Doyen, rue du Dôme
(Miinstergasse) ; A. Henry , grande rue de l'Eglise (Grosse Kirchgasse) ;
Hummel, Grande -Rue (Langestrasse) ; Martin, rue de la Nuée -Bleue;
Minier, rue des Juifs ( Judengasse) ; Schneegans-Reeb, rue du Dôme, 27.
Les prix varient, selon le poids, entre 4 et 30 Jû
Si l'on a peu de temps: voir la cathédrale (p. 144), monter à la tour
(p. 147), voir l'église Saint-Thomas (p. 149), les statues de Kléber (p. 149)
et de Gutenberg (p. 148) , et le Broglie (p. 149). — Les guides qui vous
assaillent sont naturellement tout à fait inutiles.
Strasbourg, ville de 112500 hab. (84167 en 1866, 85 654 en
1871), dont la moitié catholiques, est située sur VIll, à 1 h. environ
du Rliin, avec lequel elle communique par deux canaux. C'est au-
jourd'hui le chef-lieu de l'Alsace-Lorraine et la résidence du gouver-
neur et du général commandant le xv^ corps d'armée allemand. Par
suite de sa situation entre la France, l'Allemagne et la Suisse,
elle a toujours eu des relations commerciales fort étendues, et
son importance a encore beaucoup augmenté de nos jours , grâce
à son industrie. Elle a des brasseries , des fabriques de machines,
des tanneries, etc.
Strasbourg fut fondée par les Romains sous le nom à'Argentoratum.
Elle devint vite au moyen âge une des villes libres les plus florissantes
144 ly. B. 25. STRASBOURG. Cathédrale.
et les plus puissantes de l'empire germanique: sa bannière marchait
immédiatement derrière l'aigle impériale. Ses citoyens, aussi braves
que jaloux de leurs libertés, furent souvent en lutte avec les évêques et
la noblesse du pays, et se défendirent victorieusement contre les 50000
Armagnacs qui envahirent TAlsace en 1445, sous la conduite du Dau-
phin, plus tard Louis XI. Le 30 sept. 1681 , Louis XIV s'empara de la
ville après avoir déjà pris possession du reste du pays pendant la guerre
de Trente-Ans, et elle resta à la France en vertu du traité de Ryswick
(1697) jusqu'à la paix de Francfort, le 10 mai 1871, où elle fut cédée à
l'Allemagne. Son aspect général , la langue et les mœurs d'une grande
partie de sa population sont naturellement restés allemands dans le
fond, grâce à son origine et à sa situation.
Strasbourg est le siège d'une université fondée le 14 août 1621, sup-
primée en 1793 et rétablie le l^^" mai 1872. Cette université a compté
un grand nombre d'hommes célèbres. Gœthe, le célèbre poète allemand,
y termina ses études de droit en compagnie d'autres jeunes gens de talent
tels que Herder, Lenz et Stilling, et y fut reçu docteur en 1771. L'uni-
versité avait été transformée en académie française après la grande ré-
volution.
De tout temps, Strasbourg a été considérée comme un point straté-
gique des plus importants. L'empereur Maximilien I^r l'appelle le
boulevard du Saint-Empire. La France en a continuellement augmenté
les fortifications et en avait fait sa troisième place forte. Elle a opposé
une résistance désespérée aux troupes allemandes pendant la guerre de
1870. Le siège commença le 11 août, le bombardement, le 18 et dura
jusqu'à la reddition, le 27 sept, suivant. La citadelle pentagone, bâtie
par Vauban de 1682 à 1684, à l'extrémité E. de la ville, du côté du Rhin,
fut réduite en un monceau de ruines , et la porte de Pierre (Steinthor)
au N., ainsi que celle de la Tour Blanche (Weissenthurmthor; anc. porte
Nationale) à l'O. , furent aussi à peu près complètement détruites. Les
parties avoisinantes de la ville ont considérablement souffert-, mais les
ruines ont à peu près complètement disparu. Les nouvelles fortifications
construites par les Allemands se composent d'une ceinture beaucoup plus
considérable d'ouvrages extérieurs, au nombre de 12, dont une partie
sont reportés jusqu'à une distance d'environ 8 kil. de la ville (v. p. 142
et 156). L'enceinte de la ville est aussi considérablement agrandie à l'O.
et au N. ; les anciennes portes ont été démolies.
La *cathédrale (pi. E3) s'élève à peu près au milieu de la ville.
On y a travaillé pendant plusieurs siècles, du xii® au xv®. Elle en a
remplacé une autre qui avait été fondée par Clovis , au ti® s. Les
travaux commencèrent en 1179, sous Conrad 1^^, de Lichtenherg,
mais ils marchèrent lentement et il y eut de longues interruptions.
De la première période de la construction, où dominait encore
le style roman , datent le chœur et le transept. Mais pendant ce
temps le style ogival s'était développé dans le nord de la France et
se répandait dans les pays de l'Est. La façade N. du transept, au-
jourd'hui masquée, est encore à peu près tout à fait romane, tandis
que celle du S. est du style de transition. La partie E. terminée,
on se mit, vers le milieu du xiii^ s., à construire la triple nef, où
règne déjà exclusivement le style gothique, tout au plus avec
quelque incertitude dans la configuration des piliers. D'après
les dernières recherches, l'architecte de cette partie aurait été
un certain maître Wehelin, mais on ne saurait encore l'affirmer.
Ce qu'il y a de certain, c'est que la nef était achevée en 1275 et
que l'on commença alors la façade. Ici nous rencontrons pour la
première fois, dans l'histoire de ce monument, le nom d'Erwin de
Cathédrale.
STRASBOURG.
IV. R. 25. 145
Steinbach (p. 66). On ne sait rien ni sur son origine ni sur sa vie
antérieure; il n'est même pas bien sûr que l'arcliitecte en question
se soit appelé Steinbach. Les analogies de style entre son œuvre et
la basilique de St-Denis, ainsi que St-Urbain de Troyes, font sup-
poser qu'il avait étudié les monuments français. Toutefois il ne
s'en fit pas l'imitateur serviie ; il fut au contraire un maître in-
dépendant, surpassant même ses contemporains par le sentiment
des proportions harmonieuses. Maître Erwin travailla à la cathé-
drale de Strasbourg jusqu'en 1318, Il n'est pas seulement l'auteur
de la façade jusqu'au-dessus de la rosace, mais il a encore restauré
et exhaussé la nef après un incendie arrivé en 1298; c'est donc
surtout à lui que sont dues les fenêtres du haut, la galerie et
les voûtes. Les parties supérieures de la façade et des tours ne
sont plus d'Erwin; elles ont été construites après sa mort et sur
Beedekcr, le Klun, 13^ cîdit. 10
146 IV. B. 25. STRASBOURG. Cathédrale.
d'autres plans. Cependant la direction des travaux resta encore
quelque temps dans sa famille. Au commencement du xv® s., elle
était entre les mains d'Ulrich d'Ensingen, d'Ulm , par qui fut
construit le couronnement entre les tours. Jean et Venceslas de
Prague élevèrent les parties octogones de ces tours, avec leurs
hautes fenêtres et leurs tourelles à jour. Enfin le petit étage ajouté
à l'octogone et la merveilleuse flèche de la tour du S., également
à jour, sont de Jean Hûltz, de Cologne, qui les termina en 1439.
Les dégâts causés par les assiégeants en 1870 sont maintenant ré-
parés; l'édifice a été recouvert en cuivre et de nouvelles tours s'élè-
vent sur la croisée et sur l'abside.
La partie qui a toujours été le plus admirée est la *façaub
de maître Erwin , réunissant, de la manière la plus heureuse,
les systèmes d'architecture du nord de la France et de l'Allemagne,
et sa grande ^rosace de 13 m. 50 de diamètre. Les massifs des murs
sont couverts de toute sorte d'ornements et de nombreuses statues
plus ou moins restaurées. Les sculptures des trois *portails, repré-
sentant des scènes de la création et de la rédemption , appartien-
nent aux meilleures productions de l'art gothique dans ce genre.
Les niches de la première galerie renferment 4 statues équestres ;
Clovis , Dagobert, Rodolphe de Habsbourg, toutes de 1291, et
Louis XIV, de 1823. Pendant la révolution, en 1793, des centaines
de statuettes furent renversées et mises en pièces. La flèche de
la tour ne fut garantie du même sort que par un bonnet de jacobin
en fer blanc qu'on y plaça.
On remarque aussi le *portail du sud, du style roman, orné
de sculptures attribuées à Sabi7ie^ personne dont l'existence est
problématique, mais dont on a fait au xvi^ s. une fille d'Erwin.
Parmi les bas-reliefs des tympans , le Couronnement de la Vierge
a été presque complètement refait et la Mort de la Vierge l'a été
aussi en grande partie. Le roi Salomon entre les deux portes est
également moderne. Les figures de femmes à dr. et à g. repré-
sentent la Synagogue et l'Eglise. Les statues d'Erwin et de Sabine
sont dues à Kirstein (1840).
Au N. est une chapelle St -Laurent ^ avec un beau '*portail du
xv^ s., orné de sculptures bien restaurées, représentant des scènes
du martyre du saint. Elle a été bâtie de 1495 à 1505, devant la
façade romane du transept.
L'*iNTÉiiiEUR est visible de 9 h. à midi et de 2 à 6; on paie
35 pf. pour visiter le chœur et la crypte. Tout l'e'difice a 4087 m.
carrés de superficie (cathéd. de Spire, 4470; de Cologne, 6166;
de Reims, 6650; d'Amiens, 8000 environ; de Milan, 8406; St-
Pierre de Rome, 15160). La longueur du vaisseau est de 110 m.
et sa largeur de 41, Il est divisé en trois nefs , celle du milieu de
30 m, de hauteur et 13 m, de largeur. Le jour y tombe à travers des
vitraux peints du xv^ s,, dont quelques-uns sont admirablement
exécutés; les Rois mages et la Vierge dans le bas côté du N. sont
Cathédrale. STRASBOURG. IV. li. 25. 147
modernes. Les piliers se distingiient à la fois par leur force et
leur légèreté. Lsi*chaire, richement décorée de sculptures en pierre,
par Hammerer, est de 1485; les beaux /on^s baptismaux , dans le
transept N., sont de 1453. La chapelle St-Jean, où l'on descend par
quelques marches à g. du chœur, renferme le monument de Vévèque
Conrad de Lichtenherg (m. 1299), sorti de l'atelier d'Erwin. Der-
rière cette chapelle, dans une cour fermée, se trouve la. pierre tumu-
laire d'Erwin, de sa femme et de l'un de ses petits-fils. La chapelle
St -André' , a. dr. du chœur, est de la fin du xii® s., avec des addi-
tions du XIII® s. Le pilier d'Erwin, dans la nef du S,, est orné de
sculptures gothiques.
La grande *horloge astronomique, dans la partie S. du transept, a
été construite de 183b à 1842 par M. Schwilgué, horloger mécanicien de
cette ville, à la place d'une autre jadis très célèbre, due au mathéma-
ticien strasbourgeois Dasipodius , laquelle avait existé de 1571 à 1789, et
en avait aussi remplacé une mentionnée dès le xiii^ s. On n'a pu
utiliser que peu de chose de l'ancienne horloge dans la construction de
celle d'aujourd'hui. Outre de nombreuses figures: enfant, adolescent,
homme et vieillard, pour indiquer les quarts d'heure-, divinités symbo-
liques des jours de la semaine, Apollon pour le dimanche, Diane pour
le lundi, etc., puis J.-C. et les apôtres, un coq qui chante, etc., figures
qui attirent lieaucoup de curieux, surtout à midi ^ où le plus grand
nombre se mettent en mouvement , le mécanisme comprend encore un
planétaire complet, avec un calendrier perpétuel. Cette horloge est faite
pour marcher un temps indéterminé et se règle elle-même.
En face de l'horloge, l3i statue deVe'vêque Werner, avec un modèle
de la cathédrale (commenc. duxi^s.), sculptée en 1840 par Friederich.
Deux vieilles inscriptions sur un pilier au N.-O. rappellent le sou-
venir de Jean Geiler de Kaisersberg (m. 1510) , l'un des hommes les
plus savants et des prédicateurs les plus hardis de son époque. —
La chapelle Ste- Catherine., à l'extrémité E. du bas côté du S., a été
construite en 1349, mais voûtée à nouveau en 1547, — A l'extrémité
E. du bas côté du N., la chapelle St-Martin, bâtie de 1515 à 1520.
Le chœur est décoré depuis 1877-1880 de fresques par Stein-
heil de Paris, un Alsacien, et Steinle de Francfort. Les premières,
représentant le jugement dernier, sont d'une valeur artistique fort
contestée.
La *TouR du S., avec sa fameuse flèche, s'élève sur la façade
de l'édifice à une hauteur presque vertigineuse, 142 m. On y monte
par une porte située à côté du portail, à dr. , en tournant le coin.
Après avoir gravi quelques marches, on est à la demeure du gar-
dien; il délivre les cartes d'entrée, qu'on remet dans le haut: pour
monter jusqu'à la plate-forme , 15 pf. ; jusqu'aux tourelles, 40 pf. ;
jusqu'à la couronne, 1 c/l. 20. On ne peut monter jusqu'au sommet
de la flèche qu'avec une permission de l'hôtel de ville. Il y a
330 marches jusqu'à la plate- forme, située à 66 m. au-dessus
du pavé, et oiïrant une *vue magnifique. L'œil y embrasse d'abord
la ville et la vallée du Rhin; puis, à l'E. , la Forêt-Noire, depuis
les montagnes près de Bade jusqu'au Blauen; à l'O. et au N., la
chaîne des Vosges; au S., en saillie au-dessus de la plaine, le Kaiser-
10*
148 lY. R. 25. STRASBOURG. Bibliothèque.
stulil , dominé au loin par le Jura. Les Alpes restent cachées
et le Rhin n'est visible qu'en quelques endroits.
Les balustrades et les parois de la plate-forme sont couvertes d'une
infinité de noms gravés dans la pierre : Voltaire, Goethe, Herder, Lavater,
Ziegler , le peintre; Montalernbert, Schinkel, le célèbre architecte de Ber-
lin; Hittorf, celui de Paris, etc.
De la plate-forme à l'extrémité de la flèche, il y a 76 m. îfous avons
dit que toute la tour est haute de 142 m. ; c'est une des plus élevées en
Europe; celles de la cathédrale de Cologne ont 156 m.; celle du transept
de la cathédrale de Rouen en a 148; celle de St-Nicolas à Hamboiu-g, 144;
celle de St-Martin de Landshut, 141; celle de St-Etienne de Vienne, 136;
le dôme de St-Pierre de Rome, 133; la flèche de la cathédrale d'Anvers,
123; celle de Milan, 109; le dôme de St-Paul de Londres, 129, et les tours
de "Notre-Dame de Paris, 66. Depuis que le feu du ciel a détruit le
sommet de la flèche, en 1833, la tour est pourvue de tout un réseau de para-
tonnerres. — Quatre tourelles avec des escaliers en limaçon, dont l'un est
double, sont gracieusement adaptées aux quatre coins de la tour princi-
pale; elles ne sont pas tout à fait achevées. C'est du sommet de ces
tourelles qu'on arrive à la cime de la flèche ou plutôt à la lanterne qui
est en dessous. La croix qui avait été courbée par un boulet pendant le
siège de 1870, est maintenant redressée.
La place de la Cathédrale, devant la façade, a encore plusieurs
vieilles maisons en bois, surtout la maison Kammerzell , que l'on
restaure dans le style primitif. Au S. s'étend la place du Châ-
teau (pi. D 3-4) où se trouvent le lycée et 1% grand- séminaire,
attenant au chœur de la cathédrale.
Sur la même place, l'ancien palais épiscopal, bâti de 1731 à
1741 par le cardinal de Rohan , acheté par la ville à la première
révolution française et transformé plus tard en château impérial;
c'est actuellement la Bibliothèque (pi. D 4), remplaçant celle qui a
été détruite pendant le bombardement de 1870. Elle compte déjà
550 000 volumes et comprend en outre une importante collection
de m^édailles de la province.
La maison de l'Œuvre- Notre- Dame (Stift zu Unser lieben
Frauen; pi. D 3), place du Château, 3, a été construite en 1581.
Elle renferme de nombreuses sculptures gothiques provenant de la
cathédrale, des restes de l'ancienne horloge, le vieux plan de l'é-
difice, des dessins de la tour principale, de 1377 et 1439, et le
modèle de la flèche. On y remarque aussi un *escalier tournant
fort léger du style ogival.
De la cathédrale, on va ordinairement au temple St- Thomas,
par la place Gutenberg (pi. C3-4). Là s'élève une statue de Guten-
berg, l'inventeur de l'imprimerie, par Z)ari(Z d'Angers. Les quatre
basreliefs , avec leur multitude de portraits d'hommes célèbres, re-
présentent l'action bienfaisante et la puissance de la presse dans les
quatre parties du globe. Le premier imprimeur de Strasbourg fut
Jean Mentel ou/. Mentelin, qui y travaillait de 1458 à 1478 ; c'était
peut-être un aide de Gutenberg (v. p. 195). — Au S. de la place,
l'hôtel du Commerce, l'ancien hôtel de ville, construit en 1585 par
Daniel Specklin, dans le style de la renaissance, mais considérable-
ment modifié à la fin du siècle dernier. Au premier étage est le
casino alsacien.
Broglie. STRASBOURG. IV. E. 25. 149
Le temple *St-Thomas (pi. C 4), visible avec une carte qu'on se
procure, moyennant 40 pf., chez lesacristain, place St-Thomas, n^ô,
est un édifice d'un style gothique simple, construit de 1273 à 1290,
à la place d'une église plus ancienne; les cinq nefs ne datent peut-
être même que de 1313 à 1380.
Dans le chœur, là où était jadis le maître autel, s'élève le *monu-
ment du maréchal de Saxe ^ fils d'Auguste 1^^, roi de Pologne et électeur
de Saxe , et d'Aurore de Kœnigsmark. Ce monument , érigé par ordre
de Louis XV, est un groupe en marbre auquel le sculpteur Pigalle con-
sacra 20 années de travail, et qui fut achevé en 17Î6. Le maréchal est
sur le point de descendre dans la tombe, ouverte par la Mort, sous^ la
forme d'un squelette. Une femme, la France, veut le retenir; à côté,
Hercule attristé s'appuie sur sa massue; à g., les emblèmes des puis-
sances vaincues par le maréchal dans les guerres de Flandre: l'aigle d'Au-
triche, le lion de Hollande et le léopard d'Angleterre. Cette allégorie,
dans le goût de l'époque, ne manque pas d'une certaine finesse d'exécution.
On voit dans une niche du chœur le curieux sarcophage de Vévêque
Adeloch (m. 821). Le temple renferme en outre des monuments et des bustes
de professeurs célèbres de l'université, et enfin le sarcophage d'un comte
d'Ahîefeldt, mort à Strasbourg en 1679, pendant ses études.
La rue des Grandes-Arcades (Gewerbslauhen), rue animée et bor-
dée d'arcades à l'E., conduit de la place Gutenberg à la place Klé-
BBR (pi. C3), où se trouve la statue de Kle'ber, en bronze, par Phil.
Grass. J.-B. Kléber, naquit à Strasbourg en 1753, fut général
de division à l'armée de Sambre- et -Meuse, général en chef en
Egypte, et mourut assassiné au Caire en 1880. — Au N. de la
place est VAubeite^ qui contenait la galerie de peinture de la ville,
entièrement détruite dans le bombardement de 1870, sauf la façade,
avec laquelle on Ta reconstruite. Dans le bas est maintenant la
grand' garde et dans le haut le conservatoire de musique, qui a une
belle salle de concert.
Le Temple Neuf (pi. C 3) , ancienne église des dominicains , a
été brûlé pendant le bombardement, le 24 août 1870 , en même
temps que la bibliothèque de la Yille, qui en occupait le chœur, et
le séminaire protestant. Il est aujourd'hui remplacé par une
magnifique construction romane, dont la tour seule reste provisoire-
ment inacbevée, faute de ressources. Il a un bon orgue avec lequel
on donne souvent des concerts, A côté , le gymnase protestant,
l'orgueil de Strasbourg depuis le xvi^ s.
Une des places les plus animées est le Broglie (pi. C D 3),
auN,-0., près de la cathédrale, l'ancien marché aux Chevaux, trans-
formé par le maréchal de Broglie en 1740, et portant depuis son
nom. Il y a sur cette place deux cafés très-fréquentés (v. p. 142).
Musique militaire, v. p. 143.
Au N.-E. , le théâtre, construit de 1805 à 1821 par Villot,
en très grande partie détruit pendant le siège de 1870 et depuis
rebâti dans sa forme primitive, avec un haut péristyle.
A l'E. , Vhôtel de ville, avec les riches archives municipales et
les salles provisoires de la délégation de la province. — A côté,
Vhôtel du gênerai commandant et la résidence du gouverneur.
150 IV. R. 25. STRASBOUKG.
Plus loin, au coin, la statue de Lezay -Marnesia , ancien préfet
du Bas-RMn (1810-1814), en bronze, par PMI. Grass.
En traversant le bras de TIU, on arrive au quartier neuf. D'a-
bord la PLACE BE l'Empereub (pi. D 2) , où se construit, à g., le
palais de l'Empereur, sur les plans d'Eggert. — Une grande rue
mène de là au S.-E. à l'Université (pi. E F3), ensemble de construc-
tions neuves imposantes. Sur le devant l'université propre ment
dite (Collegienhaus)^ dans le style de la renaissance italienne, sur
les plans de Warth, de Carlsrube. On en remarque la magnifique
cour vitrée, les vestibules, les escaliers, la salle académique, riche-
ment décorée de peintures. Au premier étage se trouve une im-
portante collection de plâtres d'après l'antique. Les autres bâti-
ments sont les laboratoires de chimie, de physique Qt de botanique,
ce dernier avec un grand jardin et des serres, et enfin V observatoire,
qui est ricbement doté. Il y a encore des emplacements réservés
pour la géologie, la zoologie et la pharmacie. La faculté'' de méde-
cine a son siège au S. de la ville, près du grand hôpital civil (pi. C
4-5, B 5).
Sur la rive dr. de l'Ill et le chemin de la citadelle s'élève V Acadé-
mie (pl.E4), beau bâtiment construit en 1825. On y voit les col-
lections de la socie'te' pour la conservation des monuments histo-
riques d'Alsace, en particulier des pierres tumulaires de soldats ro-
mains de la 2*^ légion, quantité d'objets trouvés dans un tombeau
romain à l'anc. porte Nationale; des objets du moyen âge et de la
renaissance, entre autres deux retables de Neuwiller et de Soultz-
bach ; dans le jardin, des sarcophages et des sculptures romanes de
diverses églises. Le premier étage renferme encore un riche muse'e
d'histoire naturelle. — Dans le voisinage , les vastes bâtiments de
la manufacture impériale des tabacs.
Deux promenades ont été comprises dans la nouvelle enceinte;
le beau parc de Contades (pl.E 1-2), près de la porte de Schiltig-
heim, et ï Orangerie (pi. G H 1-2), jardin public également bien tenu.
Une EXCURSION a Kehl (p. 68) est également intéressante; on suit la
route , longue de 3 kil. (tramway, v. p. 143), et traverse le Rhin sur le
pont de bateaux (375 pas). Au delà du pont sur le petit Rhin, à dr. de
la route, le monument que Napoléon fit ériger au général Desaix, mort
à Marengo, le 14 juin 1800. Sur la rive orient, de Tîle formée par le
petit Rhin et le bras principal, le beau jardin public *Rheinlust ., jus-
qu'où va le tramway. — Chemin de fer, v. p. 68.
26. De Strasbourg à Sarrebruck.
136 kil. Chemin de fer d'Alsace - Lorraine , trajet en 5 h. à 5 h. 1/25
pour 11 cS., 7 cS. 40 et 4 Jf. 90. — [Par Sarrebourg, v. R. 27].
De Strasbourg à Haguenau, 34 kil., v. p. 142 et 141. Notre
ligne prend la direction du N.-O. — 38 kiL Schweighausen. On
traverse la forêt de Haguenau (p. 141). — 45 kil. Mertzwiller (Merz-
weiler) , localité industrielle, avec d'importantes usines à fer. —
45 kil, Mietesheim. — 49 kil. Gundershoffen. — 51 kil. Beichs-
BITCHE. IV. E. 25. 151
hoffen Werlc. — 52 kil. Reichshoffen (hôt. Bellevue, à la stat.), sur
la route de Wœrtli à Bitche, par où les débris de l'armée de Mac-
Mahon opérèrent leur retraite le 6 août 1870 (champ de bataille,
V. p. 141). On entre ensuite dans la montagne et passe dans plu-
sieurs tranchées.
55 kil. Niederbronn C^hôt. de la Chaîne d'Or) , bourg de 3161
hab., dans la charmante vallée de Falkensfein, avec des bains
d'eaux salines et de belles promenades. Le Wasenberg^ hauteur es-
carpée à rO., est couronné par les ruines du château de Wasen-
bourg (xiv® s.), où l'on peut monter facilement en 1 h. pour y jouir
de la vue. Autres excursions à Bœrenthal , aux ruines de Faïken-
stein^ etc. A Jœgerthal et à Wasgenstein, v. p. 134.
62 kil. Philîppsbourg. A env. 1 h. d'ici, au fond d'une forêt,
les ruines du château à''Arnsbourg, avec une grosse tour, du xii^s.
— 68 kil. Bannstein.
79 kil. Bitche, en ail. Bitsch (hôf. de Metz), petite ville de
2908 hab. et forteresse sur le versant septentrional des Vosges, do-
minée par son fort, taillé en grande partie dans le roc et qui passe
pour à peu près imprenable. Cette place n'a capitulé, dans la der-
nière guerre, que le 7 mars 1871, après la signature des préliminai-
res de paix; elle était cernée depuis le milieu du mois d'août 1870.
87 kil. Lemberg, avec d'importantes manufactures de cristaux,
de faïence et de pipes en terre , en particulier la célèbre cristal-
lerie de St-Loicis. — 91 kil. Enchenberg. — 96 kil. Petit-Beder-
chin (Klein -Rederchingen). — 99 kil. Rorbach (Rohrbach). —
106 kil. Bliesbrûcken , aussi sur la ligne de Deux-Ponts à Sarre-
guemines (p. 129).
116 kil. Sarreguemines, en ail. Saargemilnd (hôt. de Paris),
ville de 9573 hab., au confluent de la Biles et de la Sarre, qui forme
la frontière entre l'Alsace et la province Rhénane. Il y a des fabri-
ques de peluche , de velours , de faïence et de poterie. C'est aussi
l'entrepôt principal des boîtes en papier mâché qui se fabriquent
aux environs, et dont on expédie à peu près 100000 douzaines par
an, surtout des tabatières.
De Sarreguemines à Sarrebourg, v. p. 153-, à Hombourg, p. 129.
La ligne se bifurque à Sarreguemines : à l'O. sur Hundling
(Hundlingen) , Farsc/it^iZier (Farschweiler) et Bening (Beningen),
où l'on rejoint la ligne de Sarrebruck à Metz (p. 286); au N. sur
Hanviller (Hanweiler ; bains de Rilching), Pet it- Blidersdorf {K\&in~
Blittersdorf), Guding (Giidingen), Brebach et Sarrebruck (p. 286).
27. De Strasbourg à Metz par Sarrebourg (Nancy).
Vosges septentrionales.
159 kil. Chemin de fer d' Alsace-Lorraine , trajet en 3 h. 1/4 à 5 h.,
pour 12 J(. 80, 8 c4i 50 et 5 JC. 50. — De Strasbourg à JVancy. 149 kil.
(ligne française de l'Est à partir d'Avricourt) , en 3 h. 20 à 5 h. pour
14 J(. 30 et 10 c^. 30 ou 13 c^^ 20, 9 J(. 20 et 6 c^(. 40.
152 IV. R. 27. SAVERNE. De Strasbourg
Strasbourg, v. p. 142. Pays plat et insignifiant jusqu'à Saverne.
— 7 kil. Mnndolsheim. — 9 kil. Vendenheim, où aboutit la ligne
de Wissembourg (p. 141). On traverse la Zorn. — 17 kil. Brumath.
— 22 kil. Mommenheim. — 27 kil. Hochfelden. — 35 kil. Dettwiller
(Dettweiler). — 39 kil. Steinbourg. Ligne de Haguenau , v. ci-
dessous.
44 kil. Saverne, en ail. Zabern (liôt. : *Armbruster ; *dii Soleil;
du Bœuf-Noir)^ nommée Très Tabernœ par les Romains, jadis chef-
lieu du Wasgau, puis chef-lieu d'arrondissement, n'est plus qu'une
ville de 6605 hab. , à l'entrée d'un défilé des Vosges qu'arrose la
Zorn, et presque au pied des premières hauteurs de ces montagnes,
couvertes de bois magnifiques, où se trouvent, à dr. (0.) les ruines
de Greiffenstein , à g. le Havt-Barr (v. p. 154). Le canal de la
Marne au Rhin, qui passe aussi par le défilé, traverse la ville.
L'ancien château des évêques de Strasbourg à Saverne, dont on
aperçoit de loin les murs en grès rouge, a été construit tel qu'il
est maintenant en 1719, par le cardinal de Rohan , sur les plans
de l'architecte Salins de Montfort. Il sert aujourd'hui de caserne
et de casino militaire. La façade principale est du côté du jardin.
Il est situé sur une belle place plantée d'arbres, où l'on voit un
obe'lisque érigé en 1666, et qui indique en milles d'Allemagne les
distances de 100 endroits difi[érents.
En remontant la Grande Rue, on rencontre Vé'gllse principale,
en grande partie du style goth, de la seconde moitié du xv*^ s. ;
elle possède une chaire de 1497 et , dans la chapelle de la Vierge,
à l'extrémité de la nef collatérale de g., quatre tableaux représen-
tant des scènes de la Passion, attribués à Hans "Wohlgemuth.
La porte cochère à côté de Pégiise au N., est Pentrée du muse'e,
où sont réunies des antiquités celtiques, gauloises, romaines et
franques trouvées dans les environs. On y remarque surtout des
j)ierres tumulaires en forme de toit, avec des inscriptions romaines,
provenant de Kempel, Falberg et Dabo.
De Saverne à Schlesiadt, v. p. 165.
De Saverne a Hâgve-nal: -. 42 kil., cliemiu de fer, en 2 li. i/o, pour 3 c^-.
40, 2 c^i 30 et 1 c/l(. 50. — 4 kil. Steinhovrg (v. ci-dessus). — 9 kil. HaUmatt.
11 kil. Dossenheim (hôt. du C/iemin de fer), au débouché de la vallée de
la Zintzel, où l'on peut faire une excursion intéressante, par Oberhof
(1 h. 1/4; bonne aub.), à Craufihal (I/2 h-) et à Bust (8/4 d'h.). H y a des
carrières de pierre. Autre excursion de Dossenheim: au commencement
du bois dans la vallée de la Zintzel, monter à g. au rocher de Tauhenschlag ,
au-dessus d'Ernolsheim; de là, par la croupe de la montagne, à Ileidenstadt,
à la Croix de Langenthal^ à la chapelle Si-Michel, au-dessus de St-Jean-des-
Choux (p. 154). et à Saverne (v. ci-dessus). Il y a des poteaux.
12 kil. Neuwiller, en ail. Neuioeiler (hôt.: de V Ancre, Wolff ; bon vin
rouge). Il y a deux églises intéressantes: St-Adelphe (protest.), du style
roman du xii^ s., et St-Pierre-et-St-Paul, aussi du style roman, avec une
crypte remarquable, mais modifiée plus tard et restaurée en 1852.
17 kil. Bouxwiller, en ail. Buchsweiler (hôt. du Soleil), ville de 3273 hab.,
ancien chef-lieu de la seigneurie de Lichtenberg. Il reste peu de chose de
son château. L'hôtel de ville et le collège, fondé en 1612, ont des portes
remarquables. Maisons avec fenêtres de la renaissance. Fabriques de
produits chimiques. Le Bastberg (382 m.), au S.-O., renferme beaucoup
à Metz. SARREBOURG. IV. R. 27. 153
de lignite, avec de curieuses pétrifications, et offre une belle vue. Celte
montagne, entourée de légendes, passait pour un rendez-vous des sorcières.
— Omnibus de Bouxwiller 2 fois par jour pour la Petite-Pierre ou Liitzel-
stein (15 kil.) et pour tous les trains à la station à.' Ingiciller (aub. de
l'Agneau). A 9 kil. d'Ingvviller, le village de LicMenherg (aub. Bloch),
dominé par le fort du même nom, détruit le 10 août 1870.
23 kil. Ohermottern. — 28 kil. Pfaffenhoffen. — 33 kil. Neuhourg. —
38 kil. Schiceighausen^ où Ton rejoint la ligne de Sarrebruck (p. 150). —
42 kil. Haguenau (p. 141).
Le chemin de fer, franchissant la chaîne des Vosges à son point
le plus resserré , s'engage à Saverne dans la pittoresque vallée de
la Ziotn. La voie, le canal de la Marne au Rhin, la Zorn et la
grande route suivent la même ligne dans cette charmante et pitto-
resque vallée. Le trajet de Saverne à Sarrebourg (45 min.) offre une
suite de ponts, de remblais, de viaducs et de tunnels (6).
54 kil. Lutzelbourg (hôt. : du Chemin de fer; de la Cigogne)^
premier village de la Lorraine. A dr. de la Zorn , le château de
lyutzelbourg ou de Lutzelstein , sur un rocher que le chemin de
fer traverse par un tunnel de 245 m. de longueur.
De Lutzelbourg à Phalsboueg: 6 kil., tramway, en 30min., pour
50 ou 35 pf. — Phalsbourg, v. p. 154.
De Lutzelbourg à Dabo ou Dagsbourg, 3 b. 1/2^ v. p. 155.
La voie quitte la vallée de la Zorn. On passe sur un beau pont
à deux arches, l'une au-dessus de la rivière et l'autre au-dessus
du canal de la Marne au Rhin ^ qui tourne dans la vallée à dr.,
pour se retrouver au-dessus du chemin de fer dans le grand *tunnel
d^ Archviller , long de 2G78 m. , au delà duquel cessent les mon-
tagnes et apparaissent les plaines fertiles de la Lorraine. — 67 kil.
Reding (Rieding).
71 kil. Sarrebourg, en ail. Saarhurg {hôt. de V Abondance ; bonne
cuisine), sur la. Sarre, petite ville entourée de murailles et de portes,
qu'il ne faut pas confondre avec son homonyme de la Prusse rhénane
(p. 288). Cette ville est sur la limite des langues allemande et fran-
çaise; la première y domine dans le bas et la seconde dans le haut.
De Saeeeboukg à Saereguemi'nes : 54 kil., cbemin de fer, trajet en 2 b.
à 2 h. 1/2, pour 4 JC. 40, 3 J(. et 1 c^. 90. Jusqu'à Berthelming (12 kil.),
V. ci-dessous. Puis viennent: (16 kil.) Fénétrange (Finstingen) , (19 kil.)
Nieder-Stintzel, (22 kil.) Wolfskirchen, Pisdorf^ (28kil.) <S'aar?<;erc7e«, (29 kil.)
Saar-Union (hôt. du Bœuf)., composée des deux petites villes de Boclcenheim
et Neuf-Saarwerden. Puis Schopperten, Keskastel, Saar-Albe , Willerioald,
Hambach, Neuf grange (Neu-Scheuern). — 54 kil. Sarreguemines (p. 151).
De Sareeeoueg à ISTancy, 79 kil. , 1 h 3/^ à 2 h. en grande vitesse.
Stat. : Héming (Hemingen) , Réchicotirt (Rixingen) , Deutsch-Avricourt.^ stat.
frontière de l'Allemagne, où se trouve la douane ; Jgney-Avricouri, première
stat. française; Emberménil^ Marainviller., Lunéville, Nancy (p. 286).
De Sarrebourg , la ligne de Metz suit d'abord la direction de la
Sarre. — 75 kil. Sarraltroff (Saaraltdorf). — 83 kil. Berthelming.
Ligne de Sarreguemines, v. ci-dessus. On prend ensuite cà g., par
un pays accidenté et boisé, où il y a plusieurs lacs. — 24 kil.
Xoî(dre/ï?i^ (Lauterfingen). — 35 kil. Btnestroff (Bensdorf), point
de jonction avec la ligne de Sarreguemines à. Nancy et une ligne
secondaire menant à Deutsch-Avrlcourt (v. ci-dessus). — 39 kil.
154 IV. R. 27. PHALSBOURG. Vosges
Rodalbe-Bermering. — 43 kil. Morhange (Morcliingen). — 58 kil.
Baudrecoiirf. — 66 kil. Remillv, où l'on rejoint la ligne de Sarre-
l>ruck à Metz (p. 286).
De Saverne dans les Vosges Septentrionales.
De Saverne à St-Jean-des-Choux et à Dossenheim, 2 h. -, retour par le
chemin de fer ou pousser jusqu'à Bouxviller (p. 152). — De Saverne à
Phalsbourg , 2 h. 1/25 en tramway à Lîdzelbourg , I/2 h. (v. p. 153). — De
Saverne au Greifenstein, aller et retour, 2 li. à 2 h. i/o. — De Saverne
à HaïU-Barr, à Géroldseck , à Babo et à la gare de Lutzëlbourg , env. 8 h.
A 3/4 d'il, ati N.-E. de Saverne est situé le village de St-Jean-des-
Clioux, en ail. St-Johann, où se trouvait anciennement une abbaye
de bénédictins, dont l'église romane, consacrée en 1127, est remar-
quable , bien qu'elle ait été en partie défigurée au xviii*^ s. Belle
vue de la chapelle St- Michel, qui s'élève près de là.
De Saverne à Phalsbourg (10 kil.), il y a une route curieuse, sur
un versant escarpé des Vosges. Les piétons prennent à g., par le
Carlssprung, rocher à pic au-dessus duquel on rejoint la route.
Phalsbourg (315 m.; hôt. du Cheval -Noir; bière chez Wolters)
est une petite ville sur un plateau uniforme, fortifiée jusqu'en 1872.
On y voit un monument érigé à la mémoire du maréchal Mouton
(comte Lobau), qui naquit dans cette ville en 1770.
A ro. de Saverne s'élève , sur une haute cime boisée , a dr. a
l'entrée de l'étroite vallée de la Zorn, la tour du vieux château fort
de Greiifenstein (383 m.). Pour y aller de Saverne, suivre la route
pendant 15 min. jusqu'à la pierre kilométrique 1.7 (ou longer le
canal) , tourner à dr. pour traverser la Zorn et le chemin de fer,
après lequel on prend immédiatement à g., avant une jolie maison
de campagne , et l'on monte à travers un bois. Il y a un poteau.
On atteind ensuite facilement le sommet en Va h- Les ruines
sont celles de deux châteaux du xii^ et du xiii^ s. La vue y est
fort jolie. — En descendant du côté du S.-O. et par le versant de
la montagne dans la même direction , on arrive en 20 à 25 min. à
la grotte de Sf -Vit (390 m.), chapelle et ancien ermitage dans une
grande grotte naturelle , autrefois un pèlerinage. Il y a 3/4 d'h. de
chemin de là à Saverne.
Au S. de la vallée de la Zorn se voient également, sur un sommet
boisé, les ruines du château de *Haut-Barr ou Hoh-Barr. Suivre
dans la ville la rue du Haut-Barr, en face du château, puis à g. une
route de voitures, qui longe d'abord le canal au S., et qui conduit
ensuite à g., en 25 min., à l'entrée d'un bois, où il y a un banc. De
là on arrive aussi en 25 min., en montant tout droit, ou en 35 min.
en suivant la route à dr., à l'entrée du château, construit au xi^ et
au xii® s., agrandi plus tard et restauré en 1583. Ses vastes ruines
semblent ne faire qu'un tout avec les rochers bizarres qu'elles cou-
ronnent. La petite chapelle romane dans la cour est peut-être encore
du xi^ s. Rafraîchissements chez le fermier, au château. — Des
échelles permettent de_^ monter sur d'énormes masses de rochers à
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Septentr. OCHSENSTEIN. IV. R. 27. 155
pic , en partie reliées entre elles par des ponts. La vue y embrasse
les Vosges et la vallée du Rliin.
En continuant à marcher dans la même direction, sur la croupe
de la montagne, on est en 20 min. aux ruines du Grand-Géroldseck
(481 m.), avec une grosse tour à moitié détruite et une vaste salle
des Chevaliers encore reconnaissable. — 10 min. plus loin (poteau),
toujours dans la même direction, est situé le Petit-Geroldseck, sans
importance comme ruines, mais d'où l'on a une jolie vue.
A la visite du Haut-Barr et des Géroldseck peut se rattacher une
excursion intéressante au delà dans les montagnes. Quelques pas
avant le second poteau, au retour, il y a à g. un sentier qui con-
tourne la montagne et conduit en 15 min. à une clairière dans le
hois, où des écriteaux aux arbres indiquent le chemin de la vallée
de la Zorn , à g. la direction de St-Gallen et tout droit celle de la
maison forestière de Schœferplatz (386 m.), à 20 min. De là, on
suit la route de voitures qui descend un peu, presque dans la même
direction (S.), et débouche 10min. après (poteau) dans une autre
venant de Keinhardsmùnster (v. ci-dessous). On monte par celle-
ci à dr. , aussi pendant 10 min., à une seconde route de voitures
venant de Reinhardsmûnster, et l'on atteint, de nouveau en 10 min.,
la maison forestière de Haberacker (478 m.). Les ruines d'Ochsen-
stein (590 m.) , qui dominent cet endroit et qui ne sont plus qu'à
10 min. , se composent des restes de trois châteaux forts qui sem-
blent avoir crû avec les rochers. Belle vue du haut de celui de ces
rochers qui porte le premier château et dont le Club Yosgien a rendu
l'accès possible en y adaptant une échelle; on voit surtout bien Auf-
der-Huëb et le château de Dabo.
On marche ensuite à travers bois par des sentiers souvent effacés,
difficiles à trouver sans guide (de Saverne, pour une journée entière,
3 à 4 a/l.)^ passant aux groupes de maisons nommés An-der-Hardt
(40 min.) et, au delà d'une gorge profonde, à Auf-der-Hué'b (3/4 d'h.),
dont la petite église s'aperçoit déjà de loin. Puis des chemins sous
bois, qui descendent et montent beaucoup, mènent en 1 h. au château
de Dabo, en ail. Dagsbourg (511 m.), ou plutôt au sommet du rocher
isolé où s'élevait ce château, détruit en 1676 par les Français, et
dont il ne reste presque plus rien. Sur l'emplacement a été con-
struite , en 1828, une chapelle en l'honneur du pape Léon IX , qui
était de la famille des Dagsbourg. La vue est splendide. Au pied
de la montagne est situé le village de Dabo ou Dagsbourg (V4 d'h. ;
aub. chez Bour, simple).
Il est très intéressant de s'en retourner de Dabo par Lutzelbourg,
situé à 14 kil. Tourner d'abord, en longeant le pied du Ballerstein-
Icopf au N.-E., par Schœferhof (1 h.) et Neumiihl (I/4 d'h.) , où l'on
rejoint la vallée de la Zorn, magnifique vallée couverte de prairies,
arrosée par cette rivière rapide et bordée de montagnes boisées. On
passe devant quelques moulins. 40 min., Sparsbrod. A Va ^- ^^
là , on atteint la grande route , non loin du pont du chemin de fer
11
156 IV. R. 28. ERSTEIN.
nommé ci-dessous , et V2 ^- pli-^s loin , la station de Lutzelbourg
(y. ci-dessous).
Pour continuer l'excursion au S. après la visite du Haut-Barr et des
Géroldseck , prendre après la maison forestière dite Sehseferplatz (v. ci-
dessus), au poteau, le chemin qui descend à Reinhardsmilnster (3/^ d'h.),
nommé ordinairement «'s Neudorf». Plus loin, on suit la nouvelle route
qui se bifurque 8 min. au delà du village: à dr. sur Haberacker (4 min.-,
V. ci-dessus), à g. sur Obersteigen et Engentbal. On peut s'épargner la
dernière grande courbe de la route en prenant, à 50 min. environ de Eein-
hardsmûnster, à la pierre kilom. 4, un sentier à g., qui passe à la maison
forestière de Weihermatt. De Reinhardsmilnster à Obersteigen, il faut à peu
près 1 h. 1/4 et de là à Wangenbourg (p. 167) 3/^ d'h., par un chemin à tra-
vers bois. On monte d'abord un sentier escarpé jusqu'à la route. Là on
tourne à g. et i min. plus loin on passe sur un pont, d'où il y a deux sen-
tiers menant à Wangenbourg. Dans le haut, sur la route, on continue à dr.
De Dabo à Waîsge>;bourg, 2 h. à 2 h. i/o, course intéressante. On
passe sous le rocher que couronne la chapelle et l'on A-a d'abord en 1 h.,
par un nouveau sentier où il y a des poteaux, à la Schleiffe, clairière dans
la forêt, où la route fait une grande courbe. De là on continue dans la
même direction, descend dans V Engenthal et remonte à dr. à Wangenbourg
(1 h. ; p. 167). — Au lieu de descendre dans l'Engenthal, on peut aussi
passer à l'O. du Rosskopf, descendre dans le Schneethal et monter de là
directement au Schneeberg (p. 167).
28. De Strasbourg à Bâle.
Voir les cartes p. 162 et 178.
141 kil. Chemin de fer d'Alsace-Lorraine, trajet de 2 h. 3/^ à 3 h. 1/4
par l'express, pour 12 Ji 90, 9 JC. 10 et 6 céL 40; 5 h. 1/4 par les trains
ordinaires, pour 11 c/fC. 30, 7 Ji 50 et 4 Ji. 80. — Dans le trajet en sens in-
verse, la visite de la douane allemande a lieu à Bâle même.
Strasbourg, v. p. 142. Cette ligne décrit une grande courlje au-
tour de la ville et prend le direction du S. A dr. , Kœnigshoffen,
où la capitulation de Strasbourg fut signée le 27 sept. 1870, dans
un wagon à marcliandises. A g., l'embranch. de Kehl (p. 68) ; un
peu plus loin, à dr., la ligne de Rothau (p. 163). On aperçoit en-
core longtemps à g. la flèche de la cathédrale; à dr. , les nouvelles
fortifications près de Wo^yls7J,e^m (fort Bismarck) et àQ Lioigolsheim
(fort Prince royal de Saxe); ensuite, à g., les ouvrages près à'Ill-
Urch (9 kil. ; fort Werder), la première station, et de Grofenstaden
(fort von der Tann), qui a une importante fabrique de machines. —
9 kil. Geispolsheim. — 12 kil. Fegersheim. — 16 kil. Limersheim.
— 20 kil. Erstein (aub. du Lion), ville de 4127 hab.
Le chemin de fer se rapproche des montagnes ; le mont Ste-Odile,
avec son couvent, reste longtemps en vue. Le pays est fertile et
bien cultivé. Il y a beaucoup de plantations de tabac. Les co-
teaux sont couverts de vignes jusqu'à une grande distance.
Les meilleurs vins d'Alsace se récoltent à Ribeauvillé, Hunawihr,
Beblenheim, Sigolsheim, Kaysersberg, Ammerschwihr, Tiirkheim^ Katzenthal,
Guebwiller et Thann.
23 kil. Matzenheim. — 27 kil. Benfeld. — 32 kil. Kogenheim.
— 36 kiL Ebersheim. A dr., à l'entrée de la vallée de la Lièpvre
(Leberthal), les ruines d'Ortenbourg et de Ramstein (p. 166).
COLMAR. IV. E. 28. 157
43 kil. ScMestadt, en ail Schlettstadt (hôt. : de l'Aigle 4^ du Bouc ;
de V Agneau- d'Or, près de la gare, recommandé), chef-lieu de cercle,
ancien chef- lieu d'arrondissement, ville de 9000 hab. et ancienne
place forte, prise par les Allemands le 24 oct. 1870. Elle fut jadis
ville libre de l'empire germanique. C'est du temps de sa prospérité
que date Sainte -Foi (S. Fides), église romane, avec un porche du
style de transition, fondée par les Hohenstaufen en 1094 et achevée
plus tard. On remarqtie ensuite St-Georges, avec une tour octogone.
C'est une des principales églises goth. d'Alsace, fondée au commen-
cement du XIII® s. et dont le chœur fut commencé vers 1415: elle
a été restaurée il y a peu de temps. Il y a une caserne neuve près
de la gare. — Ligne de Ste-Marie-aux-Mines (Markirch), v. p. 171 ;
ligne de Barr, p. 166.
Plus loin, à mi- hauteur, les ruines de Kintzheim (p. 172). —
49 kil. St-Pilt, station presque à 1 h. du village du même nom.
Au-dessus, le château de Hohkœnigsbourg (p. 173).
53 kil. Eibeauvillé, en ail. Eappolfsweiler^ également à 1 h. du
chemin de fer, au pied de la montagne, dominé par ses trois
châteaux (v. p. 174). Un tramway relie la gare à la ville.
56 kil. Ostheim. — 59 kil. Bennwihr (Bennweier), à dr., à
l'entrée de la vallée de la Weiss (Kaysersberg, v. p. 176).
68 kil. Colmar (v. le plan, p. 155). — Hôtels -. des Deux-Clefs (pi. x,
D 2-, eli., 2 c-K 50; omn. 60 pf.) 5 de V Agneau-Noir^ près de la gare; H. & rest.
van Briesen (ane. café Taron ; ch. 2 dt. ; déj., 80 pf.)- — Cafés-brasseries :
MoUy^ Café dic Champ de Mars, Café Brand. — Pâtés de foie gras, chez
Scherer, rue des Prêtres (Pfaffengasse). — Tramways, v. p. 175.
Colmar, ville de 26 000hab., ancien chef- lieu du départe-
ment du Haut-Rhin, aujourd'hui chef-lieu du district de la Haute-
Alsace et siège du tribunal suprême de l'Alsace-Lorraine, est située
à ^/4 d'h. des montagnes et à 3 h. Va du Rhin, à peu près en face
de Fribourg-en-Brisgau (p. 70), sur la Lauch, petit affluent de l'IU,
et le Logelbach (p. 178), qui la traverse.
Elevée au rang de ville libre par l'empereur Frédéric II, en 1226,
Colmar était Tune des plus puissantes de TAlsace, au point qu'elle osa,
en 1474, fermer ses portes à Charles le Téméraire, due de Bourgogne,
qui fut seigneur de l'Alsace, du Sundgau et du Brisgau de 1470 à 1476, en
vertu d'un contrat de vente passé entre lui et l'archiduc Sigismond
d'Autriche. Elle fut occupée par les Français pendant la guerre de
Trente-Ans (1673), et cédée à Louis XIV en 1697, à la paix de Ryswick.
— Colmar occupe aussi une place importante dans l'histoire de l'art en
Alsace. C'est probablement ici que naquit, vers 1420, le célèbre peintre
et graveur Alartin Schongauer ou Schoen (m. 1488), et ici qu'il vécut et
exécuta la plupart de ses œuvres. Il est encore plus important comme
graveur, mais il passe pour un des plus grands artistes allemands du xv^ s.,
et il dut à son talent une partie de son nom, Sehon ou Sehœn (beau).
De la gare, on arrive d'abord au Champ de Mars , grande place
transformée en square, au S. de laquelle est Vhôtel de la pré-
sidence du district (pi. 2, B2), l'ancienne préfecture. Au milieu
s'élève le "'monument de l'amiral Bruat (pi. 5) , qui était natif
de Colmar (1796-1855). C'est une fontaine avec une statue en
158 IV. R. 28. COLMAR. De Strasbourg
"bronze, sur un soubassement entouré des figures de quatre parties
du monde, œuvre remarquable de F.-A. Bartholdy, de Colmar.
Plus loin le monument du maréchal Rapp (pi. 7), aussi de Colmar
(1772-1821) et par le même artiste; la statue a une pose théâtrale.
Il y a un contraste frappant entre cette partie toute moderne
de la ville et l'intérieur, avec ses rues tortueuses et pittoresques,
dans lesquelles l'attention est attirée par de jolies maisons du xvi®
et du XYii® s. : les plus curieuses sont indiquées sur notre plan, par
les lettres a-g. Au milieu se trouve
lu église St-Martin (pi. 11 ; C2, 3), bel édifice d'un style goth.
dans lequel se fait remarquer l'influence française; elle a été com-
mencée en 1237 , et son chœur date de 1350. C"est une église en
forme de croix, avec deux tours au grand portail, celle du S. restée
inachevée. On verra le portail latéral du S., qui a des sculptures
intéressantes. Dans la sacristie, à dr. à côté du chœur, la «Yierge
dans un buisson de roses» , l'œuvre principale de M. Schongauer,
d'une exécution un peu dure, mais noble; elle a été retouchée.
Les bâtiments du couvent de dominicaines d' Unterlinden, fondé
en 1232 et supprimé par la révolution française, couvent célèbre
dans l'histoire du mysticisme en Allemagne au xiii^ et au xiv^ s.,
ont été restaurés de 1849 à 1848 et transformés avec beaucoup de
goût en '■^muse'e (pi. 12, B 2), avec l'église du style goth. primitif
qui en faisait partie. Ce musée est ouvert gratuitement le dim.
et le jeudi de 2 h. à 6 h. , 4 h. en hiver, et tous les jours moyen-
nant un pourboire, de 8 h. à midi et de 2 h. à 6 h.
On entre d'abord dans un beau *cloître, aussi du style goth. primi-
tif, où sont réunis des monuments d'origine gallo-romaine et du moyen
âge: pierre tumulaire romaine en forme de toit, de Kempel (nO 18) ;
bas-reliefs fune'raires romains intéressants, de Horbourg; hermès, etc. Au
milieu, un ^monument de Schongauer par Bartholdy. A côté du cloître,
à rO., une salle contenant des plâtres.
L'ÉGLISE, attenant au cloître du côté S., renferme la partie principale
du musée, une *colleetion de vieux tableaux allemands, qui proviennent
en partie du couvent d'Isenheim (p. 183), et qui sont exposés dans le chœur.
ISTous citerons, de Martin Schongauer, 132-135, deux petits tableaux d'autel
à volets, repésentant, à l'intérieur, *la Vierge adorant l'enfant Jésus et
un St Antoine ; au dehors, l'Annonciation ; 179, Ste Catherine d'Alexandrie ;
181, St Laurent, l'un et l'autre avec des martyres sur le revers et datés
de 1505. 115-130, sujets tirés de l'histoire de la Passion , de l'église des
dominicains à Colmar, tableaux sortis de l'atelier de Schongauer, mais
de peu de valeur. 107-143, seconde série de tableaux de la Passion par
Gaspard Isenmann (1462). 161, Jésus descendu de la croix et, sur les vo-
lets, l'Annonciation et l'Adoration de l'enfant Jésus, par des inconnus.
Les trois excellentes *statues peintes, en bois, représentant St Antoine,
St Jérôme et St Augustin, formaient la décoration intérieure du célèbre
autel d'Isenheim, dont faisaient aussi partie, comme volets, les num.
163-171, de Math. Griinewald (m. après 1529) : à l'intérieur, *St Sébastien
et *St Antoine, la Tentation de St Antoine, St Paul et St Antoine dans le
désert; à l'extérieur, la Vierge et l'enfant Jésus (ta l' arrière-plan, le cou-
vent d'Isenheim), Jésus en croix, entouré de Marie-Madeleine, St Jean
l'Evangéliste et St Jean-Baptiste, et la Résurrection de Jésus^ Enfin il y a
encoredes sculptures en bois peintes, le Christ et les 12 apôtres, signées
Des. Beychel^ 1493, qui proviennent également d'Isenheim, et dans la nef.
à Bâle. EGQISHEIM. IV. R. 28. 159
une grande mosaïque romaine de Berglieim, des modèles en liège de quel-
ques monuments de l'Alsace et des tableaux modernes.
Au PREMIER ÉTAGE sont dcs antiquite's de petites dimensions et des
objets du moyen âge: armes et parures germaines, romaines et franques ;
riche parure en or d'un tumulus près d'Ensisheim; objets du moyen âge,
coupes en argent avec garniture en or ; objets gaulois en or et en argent, des
Trois-Epis et d'Ensisheim. Au même e'tage, le cabinet d'histoire naturelle^
une collection ethnographique^ le cabinet des estampes et la bibliothèque.
Chemin de fer de Colmar à Vieux -Brisach, v. p. 77. — Tramways pour
Wintzenheim (5 kil ; p. 179), Kaysersberg et la Poutroye (p. 176); pour Hor-
bourg, à 4 kil. 1/2 sur la route de Xeuf-Brisach.
En continuant le trajet, on aperçoit à dr., les ruines de Hoh-
landsperg (p. 179).
70 kil. Eguisheim, en all.Egris/ieim. Au-dessus du village, à 1 kil.
Va de la stat., les ruines de Hohen-Eguisheim ou Dreien-Eguisheim,
avec leurs trois tours visibles de loin, les tours de Dagsbourg, du
xii^ s. ; de Wahlenbourg et de Wekmnnd , du xi^ s., appelées com-
munément Dreîen-Exen. C'est peut-être le lieu où naquit le pape
Léon IX, qui était comte d'Eguisheim et de Dagsbourg (v. p. 155).
Pour arriver à ces ruines , on se dirige sur le village de Hœusern
et on prend ensuite un sentier assez raide à travers la forêt. Au
retour, on peut passer au S. par l'abbaye de Martach, fondée en
1094 par des augustins et occupée maintenant par une ferme; il
en reste une tour, des parties du chœur et quelques colonnes ro-
manes du cloître.
73 kil. Herlisheim. — 79 kil. Roufach (hôt. de VOurs)^ le
Rubeacum des Romains. *St-Arbogast ^ église en forme de croix,
avec une tour octogone au centre, moitié du style de transition et
moitié gothique, date de la fin du xii^ s. et, pour le chœur, du
commencement du xiv® s. : elle est restaurée depuis peu. Roufach a
une école d'agriculture. Tout près de la ville se trouve une colline
où s'élevait jadis le château d'Isenbourg, remplacé par une con-
struction moderne sans importance.
A 7 kil. à rO., dans une jolie valle'e latérale, les petits bains de
Soultzmatt , dont la poste fait le service 3 fois par jour, en 45 min.
L'eau est dans le genre de celle de Seltz et se boit beaucoup en Alsace.
Il s'en expe'die env. 900000 bouteilles. Pens., 5 J(.
84 kil. Merxheim. Au loin, à dr., le Petit-Ballon (p. 182). —
91 kil. Bollwiller (Bollweiler), d'où part l'embranchement deLauten-
hach mentionné p. 183. Les pépinières de Baumann à Bollwiller,
fondées en 1734, sont les plus importantes et les plus anciennes de
la contrée.
"Un omnibus va 3 fois par jour de Bollwiller, en Ih., à Ensisheim,
petite ville de 3206 hab., jadis capitale des possessions autrichiennes en
Alsace, remarquable à cause de ses constructions intéressantes du xv^
et du xvi^ s., la plupart dans le style de la renaissance, parmi lesquelles
nous citerons l'hôtel de ville, avec une belle tourelle (à l'intérieur, un
aérolithe tombé ici en 1492) et Vhôtel de la Couronne (bon). Tramway pour
Mulhouse (16 kil. ; v. ci-dessous).
La voie traverse la Thur. — 95 kil. Wittelshelm. — 102 kil.
Lutterbach, Embranch. de "Wesserling (p. 184). On s'éloigne en-
160 IV. B 28. MULHOUSE. De Strasbourg
suite tout à fait des montagnes pour se diriger vers l'E. — 107 kil.
Dornach^ faubourg de Mulhouse, où sont de nombreuses fabriques
et le vaste atelier du célèbre photographe Ad. Braua (m. 1886).
108 kil. Mulhouse, en ail. Millhausen. — hôtels: *Cenîral, avec
un restaur. de l^i" ordre; Wagner (eli., 1 c^(. QO) ; du Nord, à la gare. —
Restaur. : bufet de la gare; Federmaîiii, place du Nouveau-Quartier; Ca/é
Moll, au même endroit. — Brasseries : Luxhof, Wildemannsgasse ; Dumeny,
porte de Bâle. — Fiacres, 1 JC. 60 à l'heure. — Tramways à vapeur dans
plusieurs rues et pour Ensisheim.
Mulhouse, dans le Sundgau, jadis ville libre de l'empire ger-
manique et alliée à la Suisse de 1515 à 1798, ancien chef-lieu d'ar-
rondissement du Haut-Rhin et aujourd'hui du cercle du même nom,
avec une population de 69 620 hab., est le centre manufacturier
le plus considérable de l'Alsace, possédant des filatures et des tissa-
ges de coton, des papeteries, des fabriques de produits chimiques,
des fonderies, des ateliers de construction de machines, des teintu-
reries, des blanchisseries, etc.
De la gare, au S. de la ville, on est bientôt en face du bassin
du canal , où l'on tourne à dr. pour traverser ce dernier. Le nou-
TEAU QUARTIER, où l'ou arrive d'abord, se distingue par des con-
structions grandioses, la plupart avec de grandes arcades au rez-
de-chaussée, mais qui n'ont sans cela rien de remarquable. Sur la
place de la Bourse, le grand bâtiment de la. Société industrielle, fon-
dée en 1825 pour favoriser les progrès de l'industrie et des sciences
en général, et possédant des collections et une bibliothèque. Elle
a aussi organisé en 1882 un musée, dans une rue voisine (Guteleut-
gasse). Ce musée comprend: au 1^^ étage, une excellente collection
^'antiquités romaines et celtiques, la plupart trouvées en Alsace et
données par M. Eiigel-Dollfus; un cabinet d'histoire naturelle et
des objets relatifs à l'histoire locale; au 2^ étage, une galerie de
'peinture, où il y a quelques bonnes toiles françaises modernes.
Plus loin, en allant tout droit, la rue de la Porte-de-Bâle , la
principale de la vieille ville, d'où une autre, à g., conduit à la
place de l'Hôtel- de -Ville. L'hôtel de ville est un joli édifice, le
seul de Mulhouse qui rappelle l'ancienne ville libre. H a été recon-
struit dans la seconde moitié du xvi® s. et sa façade entièrement
peinte par Chr. Vacksterffer de Colraar. Ce genre de décoration
était alors de mode en Suisse. — Yis-à-vis, le nouveau temple
protestant, du style goth. , avec une splendide façade. — Rue de
Belfort, V école de dessin, où il y a une exposition permanente et
où se voit une importante collection de tissus imprimés, la plupart
de manufactures de Mulhouse.
H est intéressant de faire une promenade dans la partie ouvrière
de Mulhouse, au N.-E. de la vieille ville: suivre d'abord la grande
rue et tourner ensuite à g. Cette partie, nommée les cités ou-
vrières, a été créée depuis 1853 par une société spéciale, à l'in-
stigation de Jean DoUfus , maire de la ville. Elle se compose
de plus de 1000 maisons à un ou à deux étages et avec de petits jar-
à Bâle. ALTKIRCH. IV. R. 28. 161
dins, chacune pour une ou deux familles ;, et de grands lavoirs,
d'établissements de bains, de salles d'asile, etc. Les maisons sont
vendues au prix de revient (2500 à 3000 afl.), et l'acquisition en
est facilitée aux otivriers par de longs délais pour le paiement,
jusqu'à 16 ans, à raison d'une petite somme par mois.
Près de la gare, le Rebherg, où il y a de belles maisons de cam-
pagne, et plus haut le Tannenwald, d'où l'on a une belle vue.
De Mulhouse à Mûllheim, dans le grand-duché de Bade: 22 kil.,
chemin de fer, en 1/2 li- , pour 2 cM. 10, 1 J(. 50 et i J(. — b kil. Ile-
Napoléon^ dans le canal du Rhône au Rhin. — 14 kil. Bantzenheim. A 4 kil.
au S. se trouve Ottmarsheim, avec une curieuse chapelle romane octo-
gone, consacrée au milieu du xi^ s. et qui appartenait à un couvent de
bénédictines ; elle rappelle la cathédrale d'Aix-la-Chapelle. — On traverse
ensuite le Rhin. — 19 kil. Nenenbourg ^ détruit en grande partie par le
Rhin il y a un certain nombre d'années. — 22 kil. Mûllheim (p. 77).
De Mulhouse a Belfort: 40 kil., chemin de fer, en 1 h. à 3 h.,
pour 4 c/fC. 60 et 3 ^K 40 par l'express, 4 c4(. 20, 3 c/f(. et 2 c^U. 10 par les
autres trains. Cette ligne remonte la jolie vallée de VIll. Il y avait au
moyen âge dans cette partie de la vallée une vingtaine de châteaux, qui
ont été détruits il y a longtemps, ainsi que beaucoup de villages, dans
les guerres qui ont ravagé la contrée, car c'est le chemin de la «trouée
de Belfort». On remarque aussi à différents endroits des vestiges de for-
tifications et de voies romaines. — 6 kil. Zillisheim. — 10 kil. Illfurt.
17 kil. Altkirch (hôt.: Kilbler, de la Tête-d'Or, de V Ours-Noir; café
Higelin). ville d'env. 3000 hab., dans un site pittoresque, sur le versant
d'une colline. Belle vue de l'église neuve, du style roman. Importante
fabrication de poterie. — Omnibus 3 fois par jour pour Ferreiie^ en ail.
PJirt (*hôt. de New -York) , petite ville à 23 kil. au S.-E., dominée par
les ruines du château des comtes du même nom. Le chemin est assez inté-
ressant pour être fait à pied ; il passe par Hirsingen. On peut pousser
de Ferrette jusqu'à Bâle (p. 78) ou jusqu'à Delémont ^ sur la ligne suisse
du Jura, par l'ancienne abbaye de Liitzel^ transformée en fonderie.
26 kil. Dannemarie , en ail. Bummerkirch. Puis un grand viaduc à
35 arches. — 34 kil. Montreiix - Vieux ou AU-Milnsterol (frontière alle-
mande). — 37 kil. Petit-Croix (frontière française).
50 kil. Belfort ou Béfort {hôtel de V Ancienne-Poste, assez cher), ville
d'env. 20000 hab., sur la Savoureuse, et forteresse construite par Vauban
en 1686 , célèbre par sa belle résistance dans la dernière guerre , pen-
dant quatre mois et demi de siège, sous le colonel Denfert-Rochereau.
Le chemin de fer suit encore quelque temps la direction de
l'E., puis il tourne au S.-E. Il traverse une contrée pierreuse et
stérile. 114 kil. Rixheim. — 115 kil. Habsheim. — 125 kil.
Sierentz. — 128 kil. Bartenheim. — 136 kil. Sf-Louis, dernière
stat. avant Bâle et aussi la dernière sur le territoire alsacien.
A 1 h. 1/4 ûe St-Louis, le célèbre établissement de pisciculture de Hu-
ningue , à plus de 1 h. de la ville du même nom (v. ci-dessous). Il a
été fondé en 1825, et il a rendu les plus grands services, en permettant
de repeupler les rivières et les lacs de l'Alsace. Il fournit des milliers de
jeunes saumons au Rhin et à la Moselle, des milliers de truites aux rivières
des Vosges, etc.
De St-Louis à Leopoldshœhe, dans le grand-duché de Bade: 9 kil.,
chemin de fer, en 20 à 25 min. , pour 70, 50 et 40 pf. — 6 kil. Huningue,
en ail. Hiiningen (hôt. de Paris), ville d'environ 1850 hab. et ancienne
place forte, dont les ouvrages, construits par Vauban en 1679, ont été
rasés en 1815 par les Autrichiens, aiixquels elle avait opposé une résistance
héroïque. — Leopoldshœhe, v. p. 78.
141 kil. Bâle (p. 78).
Baîdeker, le Rhin, 13^ édit. 11
162
29. Vosges Centrales et Vosges Méridionales.
Les Vosges, en latin Mons Vosegus et en ail. moderne Vogesen,
sont la chaîne de montagnes qui bornent à l'O. la grande plaine du
Rhin supérieur et qui en séparent le bassin de celui de la Mo-
selle. Elles se dirigent du S. au N., parallèlement à la chaîne de la
Forêt-Noire, avec laquelle elles correspondent du reste au point de
vue de l'orographie et de la géologie. On les divise généralement en
Yosges Méridionales, Vosges Centrales et Vosges Septentrionales.
Les Vosges Méridionales^ massif de montagnes granitiques aux-
quelles se rattachent les deux autres, où prédomine un grès rouge
spécial, sont séparées du Jura par le passage appelé trouée de Bel-
fort et s'étendent jusqu'à la vallée de la Lièpvre (p. 171). Le ballon
de Guebwlller (1426 m.; p. J84), le Hohneck (1366 m.; p. 180), le
Kahlenwasen ou Petit-Ballon (1274 m. ; p. 182), etc. , en sont les
points culminants. Les Vosges Centrales vont de la vallée de la
Lièpvre au défilé de Saverne (p. 152). Elles ont pour hauteurs prin-
cipales le Champ-du-Feu (Hochfeld; 1095 m.; p. 171), le Donon
(1010 m.; p. 164), le Climonf (974m.) et une ramification occi-
dentale, le mont Ste-Odile (753 et 819 m.; p. 169). Puis viennent,
au N. du défilé de Saverne, les Vosges Septentrionales, qui se
prolongent jusqu'à la Queich (p. 130) , et dans lesquelles on com-
prend quelquefois la Haardt et le Mont-Tonnerre, jusqu'à la Nahe.
Ces montagnes sont couvertes , jusqu'à une hauteur d'environ
1100 m., de magnifiques bois de hêtres et de sapins. Au delà, sur
les sommets, il ne pousse plus que de l'herbe; mais il y a d'excel-
lents pâturages, qui nourrissent de grands troupeaux de vaches et
où l'on fait beaucoup de fromage. Les versants, sur lesquels se
trouvent de nombreux châteaux, sont souvent plantés du côté de
l'Alsace de vignes qui produisent un bon vin (v. p. 156). Dans
les vallées, qui sont très peuplées, se trouvent des établissements
industriels de divers genres: forges, fonderies, filatures, manu-
factures de tissus, etc. On y rencontre aussi des sources d'eaux
minérales, comme dans la Forêt-Noire. Sous le rapport des beau-
tés naturelles, il faut peut-être avouer que les Vosges ne valent pas
tout à fait cette dernière chaîne de montagnes; il leur manque du
moins cette abondance d'eau qui donne tant de vie et de charme à
la Forêt-Noire. Néanmoins il y a beaucoup d'endroits magnifiques,
qui méritent tout particulièrement d'être visités: les environs de
Saverne, le 7nont Ste-Odile ^ le Hohkœnigshourg , les châteaux de
Eibeauvillé, la valle'e de Munster avec la Schlucht , la valle'e de
St-Amarin, etc. Il y a de bonnes auberges dans les lieux les plus
fréquentés (ch., 1 o/^ à 1 cS. 50 ; déj., 80 pf. ; dîn. av. le vin, 2 c//é. k
2 cS. 50), mais il est fort à désirer qu'il s'en établisse encore.
Le Chib Vosgien^ qui existe depuis 1872, s'efforce de faciliter la visite
de ces montagnes en y ouvrant de nouveaux chemins , en plaçant des
poteaux indicateurs là où il en est besoin, etc.
^''^«^T'^crSrLsO^s-"'
TïesJliotV
IcC^
MOLSHEIM. IV. R. 29. 163
I. VOSGES CENTRALES.
Les excursions indiquées ci-dessous comme se faisant séparément de
Strasbourg, peuvent aussi se faire en un seul tour se rattachant immé-
diatement aux excursions de la p. 154, dans les Vosges Septentrionales,
et à celles de la ll^ partie, dans les Vosges Méridionales (p. 171). —
I^r jour: ^q Strasbourg en chemin de fer & Roman swiller^ à pied, ou par
la poste (1 h. 1/2) ^ Wangenhourg (ou de Saverne à Wangenbourg par
le Haut-Barr, en 4 h. ; v. p. 154), et par le Schneeherg (1 h. 1/2) et la
Nideck à Niederhaslach (2 h. 1/2); ei^ tout 7 à 8 h. — 11^ jour: à pied au
château de Guirhaden^ 3 h. ; au mont Ste-Odile, 2 h. 1/2; à MenneUtein aller
et retour, 1 h. 1/2 ; en tout, 7 h. — III^ jour : à Hohwald, 3 h. ; à Villé^ par
le Pelage, 1 h. 1/2; à Val-de-Villé, 1 h. 1/2 = station, v. p. 172. Si l'on veut
continuer vers le S., on trouvera un logis convenable et pas cher à Ville.
A. Ligne de Strasbourg à Kothau, par Molsheim. — Nideck.
45 kil., trajet en 2 h. 1/4, pour 3 di. 60, 2 Ji. 40 et 1 Ji. 60.
Strasbourg , v. p, 142. — 5 kil. Lingolsheim. — 6 kil. Holz-
heim. — 12 kil. Entzheim. — 14 kil. Dûppigheim. — 16 kil.
Dzittlenheim. — 18 kil. Dachstein.
19 kil. Molsheim fhôt. : de la Charrue-d' Or ; des Deux-Clefs),
petite ville sur la Bruche, au pied des Vosges, fortifiée au moyen âge.
Elle a une halle où les formes gothiques se mêlent encore à celles
delà renaissance. La façade était jadis ornée de peintures. — Mols-
heim est également sur la ligne de Saverne à Schlestadt (v. p. 165).
La ligne de Rothau remonte ensuite une vallée couverte de
prairies, bordée de rochers de porphyre et des hatiteurs boisées, et
arrosée par la Bruche, qui descend du Climont.
22 kil. Mutzig (hôt. de la Poste), ville de 3600 hab., où il y a
une manufacture d'armes. Elle a une église romane avec un chœur
gothique. — 25 kil. Gresswiller (Gressweiler), avec une église mo-
derne. — 28 kil. HeiUgenherg, meilleur point de départ pour aller
au château de Guirbaden (p. 167).
32 kil. Urmatt (hôt. : Wahlmann, à la gare, bon ; Chasse-Forcée,
dans le village). Excursion dans la vallée de Haslach et à la
Nideck, v. p. 164.
35 kil. Lûtzelhausen (hôt. des Deux-Clefs) , gros village. Ex-
cursion intéressante de 8 h. dans la vallée d'Albreschwiller , en
passant à la Grande- Côte et au Noll. — 37 kil. Wische ou Wisch
(hôt. de la Cloche-d'Or). — 39 kil. Buss-Hershach.
42 kil. Schirmeck - la Broque (306 m. ; hôt. : *de France, à la
Broque; de la Croix-d'Or, à Schirmeck; Marchai)^ deux localités
industrieuses d'env. 2700 hab., à la rencontre de deux vallées, celle
de Grandfontaine , par laquelle une route conduit à Raon-l'Etape,
et celle de la Bruche, avec une route menant à St-Dié. La Bruche
sépare la Broque, en ail. Vorhruck , qui est sur la rive g. et où se
trouve la gare, de Schirmeck, sur la rive dr., dominé par une hau-
teur où sont les maigres restes d'un ancien château des évêques de
Strasbourg et une statue moderne de la Vierge. Outre le français,
on y parle un patois qui tend à disparaître, mais qui est un mé-
11*
164 IV. R. 29. ROTHAU. Vosges
lange de français, d'allemand et de celtique (grammaire d'Oberlin).
On y a une belle vue. On peut faire aux environs une quantité d'ex-
cursions intéressantes, pour lesquelles la carte du géomètre Heller,
au 40 000® peut être d'un grand secours (prix, 1 c/l.QO). — Ruines
de Salm et de la Chatte-Pendue, v. ci -dessous.
De Schiemeck au Donon, 2 h. 1/2 à 3 h. La route indiquée ci-
dessus, dans la vallée de Grandfontaîne (aub. du Grand-Cerf), touche, à
environ 9 kil. de Schirmeck, à \a plate-forme du Donon (bonne aub.), d'où
il y a encore 40 min. de montée jusqu'au sommet. Si l'on a pris l'om-
nibus de Schirmeck à Grandfontaine, ou tourne à g. de l'aub. du Cerf
Blanc, où il s'arrête, traverse le village et arrive en 1/2 ^- à. la maison
forestière qui sert d'auberge. Les piétons prennent à dr. de la route, à
env. 6 min. de Schirmeck, un sentier («Entre les deux Douons») qui
monte lentement et conduit au sommet à peu près en 2 h., en offrant de
belles vues et traversant une magnifique forêt. Le Donon (lUOS m.), la
seconde cime des Vosges Centrales, offre un vaste panorama sur la chaîne
de montagnes; à l'O., sur l'Alsace; à l'E., sur les monts de la Lorraine
et sur la plaine. Par un temps clair, on voit les Alpes bernoises. Il y
a un bon disque d'orientation. Au sommet se trouve un «musée», petite
construction eu pierre élevée en 1869 et fermée par une grille, derrière
laquelle se voient quelques antiquités trouvées sur place. Il y a sous
un gros rocher env. 30 m. plus bas, du côté du Petit-Donon, un refuge
d'où l'on a une vue surprenante. On revient en 25 min. du sommet à la
maison forestière, en passant au temple de Mercure, puis à g., par un
sentier avec un poteau portant le nom de Grandfontaine, et par le rocher
des Druides.
45 kil. Eothau (hôt. des Deux- Clef s) ^ localité industrieuse et
riante de 1400 hab. — A 1 h. Va à l'O., les ruines du château de
Salm, berceau des princes de Salm, qui possédaient tout le terri-
toire environnant. La vue s'étend de là sur le Donon et la vallée
de Mutzig. A 1 kil. de là, le bameau de Salm; 3 kil. plus loin,
la Chatte-Pendue (Katzenstein) , qui offre une vue magnifique sur
le Champ-du-Feu , la vallée de la Bruche et surtout la vallée du
Rhin. — Belle excursion de Rothau, par Natzwiller (5 kil.) à la
^cascade de la Serva, située 1 kil. plus loin, dans une épaisse
forêt de sapins. On y va beaucoup de Hohwald (8 kil.; p. 170).
4 kil. plus loin dans la vallée de la Bruche, sur la route de St-Dié,
est situé Fouday, en ail. Urbach (aub. de la Poste), qui faisait partie,
avec Rothau et cinq autres localités, de la seigneurie du Ban-de-la-Roche
(Steinthal), contrée ravagée surtout pendant la guerre de Trente-Ans et
longtemps à demi sauvage. Elle est aujourd'hui relativement fort peu-
plée et jouit d'un certain bien-être, grâce à l'admirable dévoùment du
pasteur Jean -Frédéric Oherlin (1740-1826): son tombeau est dans le cime-
tière de Fouday. — De Fouday on peut atteindre en 3 h. environ, par
Walderbach , dont Oberlin fut pasteur à partir de 1767, et par Belmont,
le plateau du Champ-du-Feu^ en ail. Hochfeld, non loin d'un poteau qui
indique le chemin de Hohwald (v. p. 170). — De Fouday à Ville (p. 171),
4 h. de chemin, par St-Blaise^ Ranrupt, Steige et Meisengott. — De Fouday
à St-Dié, omnibus par St-Blaise-la-Roche, Bourg-Bruche et Saales (13 kil. ;
hôt. du Commerce), dernière localité alsacienne, à env. 3 kil. de la fron-
tière. — St-Dié, V. le Nord de la France, par Btedeker.
D'Urmatt (p. 163), on va en 20 min. au N., par la montagne, à
Niederhaslach (hôt. : du Tilleul, de la Couronne, de la Pomme),
village qui s'est formé autour d'un couvent. Sa grande église goth.
de St-Florent, dont le chœur fut construit en 1274 et rebâti en 1290,
Centrales. WASSELONNE. IV. B. 29. 165
après un incendie, et dont le reste, y compris la tour, est du xiy® s.,
a de magnifiques vitraux anciens et de belles sculptures au grand
portail. On y voit , dans une chapelle à g. , la pierre tumulaire
d'un fils d'Erwin («fllii Erwini magistri» ; m. 1330), qui a construit
le chœur.
La route remonte plus loin le cours de la Hassel ou Haslach.
Elle se bifurque au sortir d'Oherhaslach (2 kil.; bonne bière
chez Euchsloch, qui n'a pas d'enseigne). On suit alors l'embranche-
ment de dr. , dans la magnifique vallée, qui se rétrécit peu à peu,
jusqu'à la cinquième scierie, à 50 min. d'Oberhaslach. Quelques
pas en deçà se trouve un large sentier montant à dr. dans la *vallée
de la Nideck, qu'on peut comparer aux plus beaux points de la
Forêt-Noire, pour les rochers à pic et les splendides bois de sapins.
A l'extrémité supérieure (20 min.) , la Nideck forme une cascade
d'environ 25 m. Dans le haut, la tour carrée du château de Nideck^
des XIII® et xiv® s., où conduit un chemin en zigzag à dr., traver-
sant le ruisseau. Beau coup d'oeil de cette tour dans la vallée.
Chemin de la maison forestière, v. p. 167.
De la maison fores\ière au Schneeberg, v. p. 167. Pour aller à
Wangenbourg (p. 167), on suit la route à g., monte aussi à g. au bout
de 20 min., croise 20 min. plus loin une route de voitures (poteau),
prend 5 min. après à dr., descend à dr. aux maisons de Wolfsthal, tourne
à g. à 30 min. de là, et arrive 15 min. plus tard à Wangenbourg.
B. Ligne de Saverne à Molsheim et Schlestadt. — Wangenbourg.
Guirbaden. Mont Ste - Odile. Hohwald.
65 kil., trajet en 2 h. 3/^, pour 5 c^. 30, 3 J(. 50 et 2 Ji 30. Vue à dr.
Saverne, v. p. 152. — 4 kil. Otterswiller (Ottersvveiler).
8 kil. Marmoutier, en ail, Maursmunster (hôt. : de la Couronne;
des Deux-Clefs)^ village où se trouvait jadis une grande abbaye de
bénédictins, dont on remarque l'église St- Maur, avec une façade
excessivement curieuse de la fin de la période romane, en pierres
rouges et blanches, et précédée d'un porche voûté, comme à
l'église de Guebwiller et à Ste-Foi de Schlestadt.
14 kil. Romanswiller (à Wangenbourg, ,v. p. 166). — 16 kil.
Papeterie ou Papiermiihle.
18 kil. Wasselonne, en ail. Wasselnheim (200 m.; *hôt. de la
Pomme-d'Or), petite ville dans un site charmant sur la Mossig, avec
de grandes manufactures de bonneterie.
21 kil. Wangen. — 22 kil. Marlenheim. — 23 kil. Kirch-
heim. — 25 kil. Scharrachhergheim. ^1^ d'h. à l'O., Westhofen,
qui a une belle église goth. du xiv® s. — 28 kil. Soultz-les- Bains
ou Sulzbad. — 29 kil. Avolsheim, qui a une église romane du
XI® s., St-Pierre ou le Dom-Peter.
32 kil. Molsheim, sur la ligne de Strasbourg à Rothau (v.
p. 163). — 33 kil. Dorlisheim, , avec une église romane. Plus loin,
à l'arrière-plan, le château de Guirbaden (p. 167).
36 kil. Kosheim {hôt. de la Charrue, simple, mais bon), petite
166 IV. R. 29. BARR. Vosges
ville de 3600 hab., jadis ville libre de l'empire germanique et plu-
sieurs fois détruite. Elle a encore des fortifications du moyen âge
bien conservées, de vieilles portes aux extrémités et au milieu de
la rue principale, qui la traverse de l'E. à l'O., de jolies maisons an-
ciennes et une église romane, St-Pierre-et-Sf-Paul , consacrée en
1049, mais surtout du xii® s. et avec des additions du style ogival.
38 kil. Bischofsheim. Au loin, les châteaux d'Otrott (p. 168),
puis le mont Ste-Odile (p. 169) et le Mennelstein (p. 169).
41 kil. Obernai, en ail. Ober-Ehnheim (hôt. : Wagner, près de
l'église; Vormwald , à la gare), ville de 4725 hab., avec plusieurs
fabriques, jadis aussi ville libre. Son hôtel de ville, devant lequel
il y a un puits, est de 1523, mais il a été restauré de fond en comble
en 1849 : on y voit une belle salle ancienne. Obernai a encore quel-
ques jolies maisons. — Au mont Ste-Odile, v. p. 168.
44 kil. Goxwiller (Goxweiler), qui produit un bon vin, le
Claevener. Beau coup d'œil de la gare sur la chaîne de montagnes
et ses châteaux en ruine. Promenade intéressante à Heiligen-
stein (p. 168), par la Heiligensteiner-Au. — 46 kil. Gertwiller
(Gertweiler). A dr., les ruines de Landsperg (p. 169) et en face le
château d'Andlau (p. 170).
48 kil. Barr (hôt.: *de la Maison -Rouge ; de la Couronne; de
la Pomme-d'Or ; du Biihl, ce dernier à l'établissement hydrothéra-
pique, à l'O. de la ville; *bufi'et à la gare), ville de 6000 hab., avec
de grandes tanneries, dans un beau site, à l'entrée de la vallée de
la Kirneck. Son hôtel de ville, sur le marché, date de 1640.
50 kil. Eichhofen, station pour Andlau (p. 170), à 3kil. auS.-O.,
et Stotzheim, à 4 kil. à l'O. — 53 kil. Epfig , ville de 2600 hab., à
l'extrémité E. de laquelle se trouve une chapelle Ste-Marguerite du
style roman primitif. A l'arriêre-plan, à dr., l' Ungersherg (904 m.).
58 kil, Dambach ("-'hôt. de la Couronne)^ ville de plus de
3000 hab., avec des restes de fortifications et plusieurs maisons
du style goth. tertiaire. En dehors de la ville, à l'O., la chapelle
St-Séhastien, qiii a une tour romane, un chœur goth. et un riche
autel en bois sculpté. — En poussant plus loin du même côté, on
arrive en 40 min. aux ruines considérables de Bernstein. De là
(poteaux) , on monte en quelques min. au Halgenstein, énorme
rocher de granit d'où la vue s'étend au loin dans le Val de Ville,
et (poteau) à Châtenois (p. 171), par les «châteaux de Scherwiller»,
celui dCOrtenbourg , avec sa tour pentagone du xiii^ s., et celui de
Ramstein.
62 kil. Scherwiller (Scherweiler) , connu par la défaite des
Rustauds, le 10 mai 1525. A l'arrière-plan, àdr., V Alt enh erg {880m.)
et les ruines deFrankenbourg (p. 172). — 65 kil. Schlestadt (p. 157).
De RoMANSv^'iLLER À Wangenbourg , 11 kil., omnibus 2 fois
Centrales. WANGENBOURG. IV. B. 29. 167
en remonte la vallée, bordée de montagnes boisées. Il y a pour les
piétons des raccourcis par lesquels on n'est pas plus longtemps.
De Saverne à Wangenbourg (16 kil.), v. p. 154-156.
'Wang'enbourg'. — hôtels: Wei/e?', près de l'église neuve, bon: eb.,
1 Jf.\ déj., 50 pf.; dîn., vin comp., 2 c/f(. 40; pens., 4 J(. 40; omnibus à la
stat. de Romanswiller (p. 165).
Wangenbourg (450 m.) est un hameau composé de maisons iso-
lées et dominé à l'E. par les ruines du château de Wangenbourg,
du XIII® s. Le bon air qu'on y respire et son joli site, sur un plateau
entouré de superbes forêts de sapins et de pâturages , y attirent en
été bon nombre de Strasbourgeois.
L'ascension du Schneeberg (963 m.) se fait en 1 h. Vs de Wangen-
bourg. En partant de l'hôtel, on passe à l'église, descend à g. à
une fontaine et monte du côté d'une maison isolée, pour gagner un
sentier ouvert par le Club Yosgien , à g. sur le versant de la mon-
tagne (poteaux). Au sortir de la forêt (1 h.), on prend à g., par une
croupe dénudée, en se dirigeant vers des rochers sous lesquels il
y a un refuge. Le sommet offre une *vue très étendue sur l'Alsace
à rO., les plaines de la Lorraine à l'E. et les Vosges. — Une pro-
menade où l'on ne saurait se tromper descend au S. et mène en
^/4 d'h. à la maison forestière de Nideck. Pour aller de là au château
de Nideck (p. 165) , on prend une route de voitures à dr. et 7 min.
après un sentier à g., conduisant en 6 min. au château. Chemin de
Nieder-Haslach, v. p. 165 et la carte.
Excursion très intéressante pour de bons piétons (6 b.) par le NoU
et le Donon jusqu'à Schirmeck (p. 163).
Les RUINES DE GuiRBADEN sc visitent en partant de Gresswiller
(p. 163; 5 kil.), par Laubenheim (v. ci-dessous); de Heiligenberg
(p. 163), de Rosheim (p. 165) ou d'Urmatt (p. 163 et ci-dessous). —
Le meilleur chemin est celui de Heiligenberg. On monte un instant
le long du chemin de fer, le traverse et suit le sentier qui monte à
dr. sur la lisière de la forêt (poteaux) et passe enfin à la maison
forestière de Guirbaden. On arrive aux ruines en 1 h. 3/^. — De
la gare de Rosheim , on suit la rue principale (10 min.) et la route
qui monte lentement tout droit, puis redescend. Au bout de 1 h.-
1 h. Vé) ^^n poteau indique, en face, le chemin de Grendelbruch ;
à g., celui de Klingenthal; à dr., celui de Gresswiller. On s'engage
sur le dernier jusqu'à un second poteau (1 kil.), qui indique (pont)
le chemin de Laubenheim (aub.), d'où des sentiers mènent en
^/4 d'h. au château.
Le château de Guirbaden (572 m.) est une des plus anciennes et
des plus grandes forteresses d'Alsace; il avait, dit-on, 14 portes
et 14 cours , et il en reste des ruines considérables. Il date proba-
blement du xiii^ s. On reconnaît encore dans la partie à l'O. une
salle avec de belles fenêtres géminées à colonnes. Près du donjon
carré du même côté , a été bâtie dans les ruines une chapelle St-Va-
168 IV. R, 29. GEENDELBRUCH. Vosges
lentin, qui est un pèlerinage. — A 10 min. à l'E. sur la crête, la
ferme de Guirhaden, où l'on peut avoir des rafraîchissements.
Le touriste venant du N. (Wangenbourg, Schneeberg) et qui veut aller
au château de Guirbaden , peut prendre à Nieder-Haslach (p. 154) par la
montagne, passer à Urmatt (20 min. ; p. 165) et h Miihlbach (I/2 b.) et tourner
là prés de l'église, à g. , pour monter dans une vallée latérale. I/4 d'h.
plus loin est une bifurcation, où Ton appuie à dr., et 8/4 d'b. après, Grendel-
bruch (hôt. Schaller ; pens., 3 o'K, £0 à 4 rJi)^ endroit fréquenté en été par
les Strasbourgeois et desservi tous les jours par un omnibus de Rosheini
(p. 165). De Grendelbrueli au château de Guirbaden, il y a encore 1 h.
de chemin; le sentier qui y monte, sur le versant de la montagne, quitte
la route de Rosheim quelques min. au-dessous du village.
Il y a un sentier beaucoup plus court conduissant directement d'Urmatt
au château de Guii-baden, il prend à TE. à env. 2 kil. de la stat. et au
S. à 1 kil. à l'E. de cet endroit, là où le chemin de Nieder-Haslach aboutit
à la route de la vallée de la Bruche.
On se fera montrer à la ferme de Guirbaden la direction du village
de Laubenheim mentionné p. 167; il faut 2ô min. pour y descendre, par un
sentier escarpé, d'abord à peine marqué. Ensuite on atteindra en 0 min.
la route (plusieurs poteaux), qui conduira eu 8/4 à'h. à Klingenthal (v.
ci-dessous). Il faut 2 h. pour faire de la l'ascension du mont Ste-Odile.
Au MONT Ste-Odile (v. la carte du prof. Euting, au 1/40000^;
il y a partout des poteaux). — D'Obernai au mont Ste-Odile,
voiture, aller et retour, 9 à 12 c^l. La route, partant de la gare,
traverse la ville et se dirige, à l'O., vers Otrott-le-Bas , en ail.
Meder-Otrott (4 kil. ; 240 m. ; aub. : de l'Ours, du Cygne, de l'Arbre
Yert), au pied de la montagne. Ensuite, elle contourne la hauteur
(501 m.) que couronnent les ruines de Lutzelhourg et de Rathsam-
hausen (ascension en 40 min. ; sentier montant directement en zig-
zag au nouveau pavillon dQVElzberg et de làauDreistein, v. p. 170).
Près de Klingenthal (2 kil. 5 bonne bière chez Herr), à dr., un chemin
qui conduit au N. à Laubenheim (4 kil. 5; v. p. 167). La route
de voitures du mont Ste-Odile traverse tout le temps une magnifique
forêt et atteint le couvent en 2 h.
Les piÉT0>!S ont beaucoup plus court de ne suivre qu'en partie la
route de voitures, par Otrott-le-Bas et Otrott-le-Haut (Ober-Otrott ; bon vin
rouge chez Willmann, en face de l'église), jusqu'à mi-chemin de Si-Nabo9\
puis de prendre, à 7 min. d'Otrott-le-Haut, à dr., dans la forêt, par une
ancienne voie romaine, pavée d'énormes dalles. Ce chemin est agréable ;
on marche à la fin pendant 10 min. sur celui des voitures mentionné ci-
dessus, et l'on est en 5/4 d'h. au sommet. Un autre sentier, ouvert par
le Club Vosgien, y conduit directement d'Otrott-le-Haut. On peut aussi
y aller de St-Nabor, par le Niedermiinster , autre couvent fondé par Ste
Odile (chapelle rebâtie; fei-me à côté); on rejoint ensuite le chemin de
Barr.
Le CHEMIN DE Bami au mont Ste-Odile est plus beau que ceux
qui viennent d'être indiqués; il demande 2 h. ^1^. En venant de la
gare, on peut prendre directement à dr. (N.), sans toucher à Barr, la
route qui conduit en 20 min. à Ileiligenstein (bon vin de Goxwiller
à l'Etoile, en face de la maison commune). 10 min. plus loin, au delà
du village, se trouve un poteau qui indique, à g., le chemin de
Truttenhausen (1 kil. 4) et de Ste-Odile (6 kil.). L'ancienne ab-
baye d'augustins de Truttenhausen (375 m.) fut fondée en 1181 ; elle
Centrales. MONT STE- ODILE. IV. E. 29. 169
appartient maintenant à la famille de Tûrkheim, avec les ruines de
son église goth., bâtie en 1490. — A l'O., on aperçoit les ruines du
château de Landsperg (584m.), construit auxin^s., sur le versant du
Bloss, dont le Mennelstein est la cime la plus élevée. — A quelques
minutes de Truttenhausen , à l'entrée de la forêt, un poteau mon-
tre à g. la direction des ruines de Landsperg et tout droit celle de
Ste-Odile. A 1/2 t. de là, une clairière où on voit le couvent dans
le haut et où l'on prend à g. La montée est raide. On passe ensuite
à côté de la fontaine Ste-Odile, qui coule d'une grotte près de la
jiouvelle route, et à l'eau de laquelle les pèlerins attribuent une
vertu miraculeuse pour guérir les maladies des yeux. De là au cou-
vent, il y a encore 1/4 d'h. de chemin.
On peut aussi aller de Barr, en passant au tenaple protestant, à la
maison forestière de Het/wang, et de là, par un bon chemin, aux ruines
de Landsperg (1 h. ; v. ei-dessus). Ensuite on monte au Mennelstein (v.
ci-dessous), par le chemin du Club, ou directement à Ste-Odile.
Le *mont Ste-Odile forme une longue croupe au milieu de la-
quelle s'élève, sur un rocher à l'E. (753 m.) , le couvent fondé par
sainte Odile, patronne de l'Alsace: on peut y loger et l'on y est bien
(ch., lc/^50; dîn., sans le vin, 2o#50; pens.,5o/^). L'église
de ce couvent est un pèlerinage très fréquenté, où sont venus même
des empereurs et des papes. Elle renferme le tombeau et les reli-
ques de la fondatrice , fille d'Etichon , Attic ou Athalrich , duc
d'Alsace, qui, selon la légende, était née aveugle, fut guérie de sa
cécité par le baptême et mena dans ce lieu une longue et sainte
vie, au vii^ s. — Du jardin du couvent, la *vue est splendide. Cette
montagne, le «Hohenbourg», fut fortifiée de bonne heure. On dit
que Maximien, collègue de Dioclétien, y éleva une forteresse contre
les Alémans, vers l'an 300 de notre ère. Il est certain qu'une voie
romaine aboutissait ici. Mais on n'est pas d'accord sur l'origine
du Mur Païen (Heidenmauer), muraille de défense qui règne autour
de la montagne. Il a plus de 10 kil. de développement, 2 à 3 m.
de hauteur sur 2 m. d'épaisseur, et il se compose de gros blocs de
pierre. Comme néanmoins ces blocs de pierre sont taillés et qu'ils
étaient assemblés à queue d'aronde, il est probable que le mur n'est
pas antérieur à l'époque romaine, mais date plutôt des iv^-vi^ s.,
lorsqu'on avait besoin de refuges pour de longs séjours pendant les
invasions répétées des barbares. Une partie de ce mur est rela-
tivement bien conservée.
Le point culminant du mont Ste-Odile est le *Mennelstein
(819 m.), à Va ^- ^tn S.-E. du couvent. Par un temps clair, la vue s'y
étend sur presque toute l'Alsace, le Brisgau jusqu'à la Forêt-Noire,
les Vosges (au S., la vallée de la Kirneck, les châteaux d'Andlau et
de Spesbourg) , le Rhin et les hautes montagnes de la Suisse au S.
Près du Mennelstein, à g., du côté de la plaine, des restes considé-
rables du Mur Païen. — A Va li- au-dessous de l'angle S.-O., un
point de vue dit le Kiosque.
A l'extrémité N. de la montagne, les ruines du château de Walds-
170 lY. B. 29. HOPRVALD. Vosges
perg ou Hagelschloss : on y monte en ^/^ d"h., mais elles sont diffi-
cilement accessibles. Plus à TO., celles de Dreistein , deux châ-
teaux, jadis trois, du xiii® s.
Du mont Ste-Odile, on peut aller en 2 h. 1/2 à Hohwald (v. ci-dessous)
par la forêt. Il y a au Kiosque (v. ci-dessus) un poteau indiquant la
direction. On tourne à g. au bout de 1 h. 1/4. Le chemin de dr. conduit
en 1 h. à la maison forestière de Rothlach (p. 171).
De Barr à Hohtvald : 14 kil. ; omnibus en été 2 fois par jour;
voiture particulière, 8 à 10 o/*^ — Le chemin passe d'abord à Mittel-
hergheim, puis à
Andlau (bot. : de la Couronne; de Strasbourg) ^ petite ville de
1892 hab., dans un joli site, à l'entrée de la vallée du même nom, où
l'on voit une ^église abbatiale romane du xii*^s., avec des additions
du style ogival, remaniée en 1701 et bien restaurée en 1861. Elle
a une crypte à colonnes du xi® s. et de belles stalles. A la façade,
de grossiers bas-reliefs fantastiques. Andlau a encore de vieilles
maisons en bois.
On remonte ensuite une jolie vallée tapissée de prairies et en-
cadrée de hauteurs boisées, qu'anime le cours rapide de V Andlau.
A dr. , sur la montagne, s'élèvent les deux tours rondes des ruines
du château d' Andlau, qu'on n'aperçoit cependant que plus tard, et
la tour carrée de celui de Spesbourg. Ces ruines sont reliées entre
elles par un sentier. On rencontre de nombreuses scieries.
Les PIÉTONS traversent la petite ville de Barr et remontent, à
la sortie à l'O. {^U d'h. de la gare) , le chemin des voitures le long
de la rive g. de la Kirneck, jusqu'à l'endroit dit Holzplatz (^/4 d'h.),
chantier de bois où se trouvent plusieurs scieries. Là commence
ce qu'on appelle un « chemin de schlitte» (Schlittweg) , chemin en
pente douce et couvert de rondins alignés à côté les uns des autres,
qui sert à descendre le bois, avec de grands traîneaux que dirige un
homme assis sur le devant. On arrive en 1 h. V4 à la maison
forestière de Welschbruch (rafraîch.) et de là en V2 ^- ^ Hohwald.
— (De "Welschbruch au Neuntenstein, v. ci-dessous).
Hohwald. — hôtels-. *Kuntz, préfe're' par les Alsaciens (env. 150 cli.
à 1 o4(. et au-dessus, dîn., av. le v., 2 Ji ; soup., 1 Ji. 25; bains; pens., si
l'on reste au moins 8 jours, 5 Ji sans le vin); *Ma'rschall, le chalet, plus
fréquenté par les Allemands, aussi avec des bains.
Hohwald (610 m.) est un village composé de maisons isolées,
avec une population de plus de 600 hab. Sa situation favorable,
protégée contre le vent du N., dans une vallée d'une largeur
moyenne, qu'arrosent de nombreux affluents de l'Andlau, et en-
tourée d'une magnifique forêt (Hochwald), en a fait un des séjours
d'été les plus fréquentés. Près des hôtels, sur une hauteur, V église
catholique, et 15 min. plus loin, dans la vallée, qu'animent de
nombreuses scieries, le temple protestant.
Les *£î;virons de Hohwald, couverts de bois, offrent l'occasion de
faire maintes jolies promenades et excursions, que facilitent de nombreux
poteaux-indicateurs. — Chemin de *Bellevue (1 h.) : à la première scierie au-
Centrales. VILLE. IV. R. 29. 171
dessous de l'hôtel Kuntz à dr., traverser un pont ; 10 min. le long de la forêt,
puis à g. par un chemin d'abord étroit et ensuite plus large, mais couvert
d'herbe", tournant à g., plus tard presque toujours à la même hauteur sous
bois et contournant peu à peu la montagne à dr. Au sortir de la forêt,
coup d'œil splendide sur la valle'e de Breitenbach , et 5 min. plus loin
sur le Val de Ville. — Chemin du point de vue de * Neuntenstein (1 h. 1/4»
pour l'aller, 3/4 d'h. pour le retour), à g. près de l'église catholique, par un
sentier généralement escarpé, garni de poteaux. Un sentier y conduit
également de la maison forestière de Welschbruch (3 kil. ; v. p. 170).
Auberge dans Je voisinage, à la maison forestière de Rothlach. — A
l'entrée de la forêt, 6 min. au-dessus de l'hôtel Kuntz, se trouve à dr. un
poteau montrant, à dr., les directions du Rathsamhausenstein (1049m.;
1 h. 1/2 5 retour, 1 h.; vue sur la vallée supérieure de la Bruche), de la
cascade du Hohwald {I/2 h.) et du Champ-du-Feu. — On va aussi beau-
coup au Pelage (950 m.), où conduit le chemin au-dessous de l'hôtel Kuntz,
qui se dirige à l'O. et traverse un pont. La vue s'étend de là sur le Val
de Ville, dans lequel on peut descendre par Breitenbach, etc.
Le Champ-du-Feu, en ail. Hochfeld (1095 m.) se gravit en 2 h. 1/4 de
Hohwald; le chemin part du poteau mentionné ci-dessus. La vue y est
restreinte. Au retour, suivre le sentier au S., le long du fossé qui tra-
verse la croupe de la montagne. Au bout d'env. 25 min., on atteint près
d'un pâturage la ferme de Kœlberhiitle (10 min.; à dr. , le Pelage), d'où
il y a 2 h. de chemin jusqu'à Hohwald.
De Hohwald 1 Ville, 2 h. 1/2- Jusqu'à Bellevue, v. ci-dessus. De
là, descendre à Breitenbach (aub. du Lion) et continuer ensuite par la
route même de Ville (1 h. 1/2)-
Ville, en ail. Weiler Chôt. : de Nancy ^ de V Ancienne Poste) ^ dont la
population est de 1100 hab., est la localité principale de la vallée qui se
sépare de celle de la Lièpvre à Val-de-Villé. — Une route conduit de
Ville à Val-de-Villé (11 kil.), en passant à Triembach (1 kil. I/2), St-Maurice
(2 kil. 1/2) et Thannwiller (2 kil.), où se trouve un château du vicomte de
Castex, construit de 1518 à 1540 et restauré au xviiie s. Val-de-Villé est
une station de chemin de fer (v. ci-dessous). Omnibus plusieurs fois
par jour entre Ville et Val-de-Villé (60 pf.; voiture particulière, 3 JQ.
II. VOSGES MERIDIONALES.
Quatre jours suffisent pour voir superficiellement les Vosges Méri-
dionales. L'excursion pourra se répartir ainsi lorsqu'on se sera trans-
porté l'après-midi en chemin de fer de Strasbourg à Val-de-Villé (v. ci-
dessous) et le soir même au Ilohkœnigsbourg (2 h. 1/4). — Lel^i'jour: en
3 h. à Ribeauvillé, 2 h. à Katjsersberg, 2 h. 1/4 à Orbeij ; en tout 7 h. 1/4- — Le
2e jour: en 2 h. au Lac Blanc ^ 3/4 d'h. à Reisberg ^ 1 h. au lac de Daren^
1 h. 1/4 à la Schlucht; en tout 5 à 6 h. — Le Séjour: en 3 h. à Munster;
2 h. 1/2 pour les environs (Schlosswald) , et à pied ou par l'omnibus à
Metzeral (1 h. 1/4)- — Le 4e jour: en 4 h. 3/4^ par \e Herrenberg^ à Wilden-
stein, et 2 h. à Wesserling ; en tout 6 h. 3/4.
A. Ligne de Schlestadt à Ste- Marie -aux -Mines. — Hoh-
kœnigsbourg. Sibeauvillé.
21 kil., trajet en 1 h. I/4, pour 1 Ji. 80, 1 cU. 20 et 75 pf.
Schlestadt , v. p. 157. — On remonte la vallée de la Lièpvre
(Leberthal), contrée industrielle bordée de montagnes boisées.
5 kil. Châtenois, en ail. Kestenholz^ bourg de 3433 bab. , qui
a beaucoup souffert d'un incendie en 1879. Il est situé au pied
du Hahnenherg, d'où sortent deux sources d'eau minérale. L'éta-
blissement, construit en 1875, offre tout le confort désirable. Il a
12
172 IV. B. 29. STE-MARIE-AUX-MINES. Vosges
120 chambres. Pension , sans la chambre ni le souper, 20 c//l. par
seQiaine. Au N. de Châtenois, les châteaux de Scherwiller (p. 166).
— Chemin du Ilohkœnigsbourg, v. p. 173.
De Châtenois, une route de voitures conduit au S., en 20min., à
Kintzheim, village d'origine ancienne, dominé par le château du même
nom, en ruine depuis la guerre de Trente-Ans. On peut monter en 2 h.
de ce village au Hohkœnigsbourg.
6 kil. Val-de-Ville, en ail. Weilerthal. A dr. aboutit la vallée
du même nom ou Val de Ville (v. ci-dessus). Du même côté, sur
un escarpement, là où se réunissent les deux vallées, les ruines
du Frankenbourg, avec une très grosse tour ronde, du xu^ s., in-
cendié en 1582. De Val-de-Villé au Hohkœnigsbourg, v. p. 173.
Le chemin de fer reste dans la vallée de la Lièpvre. — 9 kil.
Wanzell, d'où un bon sentier mène au Hohkœnigsbourg en 2 h. Va-
— 14 kil. Lièpvre^ en ail. Leberau (18 kil.; aub. du Grand-Cerf;
restaur. la Fleur), au débouché de la vallée de Rombach, vallée très
pittoresque et cependant peu fréquentée par les touristes: localité
principale, V Allemand-Rombach (Deutsch-Rumbach), dont les habi-
tants parlent français. — 18 kil. Ste- Croix- aux- Mines ouSt-Kreutz.
21 kil. Ste-Marie-aux-Mines , en ail. Markirch ou Mariàkirch
(hôt. : Grand-Hôt., nouveau, de 1*^^ ordre; H. du Commerce ; Lut-
terbach, près de la gare ; brasseries de l'Action et Gruber , avec
jardins), localité principale de la vallée, ville de 11 524 hab., avec
d'importantes manufactures de cotonnades et de draps. Ses mines
d'argent, autrefois assez productives, sont depuis longtemps aban-
données. La. Lièpvrette, qui la traverse, marquait autrefois et marque
encore assez bien la limite des langues; on parle allemand sur sa
rive dr. et français sur la g. La première rive embrassa jadis la
Réforme et appartint aux comtes de Ribeaupierre, tandis que la
seconde resta catholique et soumise aux ducs de Lorraine.
Jolie PROMENADE sur la route de St-Dié (les pie'tons peuvent e'viter
la grande courbe), jusqu'à la frontière (1 h. ^ aub. ayant de bon vin).
Ensuite à dr., pendant 10 à 15 min. le long de la frontière, jusqu'à
un pavillon que traverse la ligne de de'marcation et d'où l'on a une belle
vue sur la vallée de la Meurthe, St-Dié et ses environs. —Les carrières
de St-Philippe (gneiss), à 1/2 ^- de Ste-Marie, sont intéressantes à voir.
De Ste-Marie-aux-Miues 1 Ribeauvillé (ail. Rappoltsweiler), 18 kil.,
par une bonne route qui tra,verse les montagnes et demande 3 h. 1/2
a pied. L'ancien chemin abrège beaucoup 5 il se détache de la route
à g., passe devant une rangée de cerisiers, est ensuite généralement
encaissé et rejoint l'autre au bout de V2 li- Beau coup d'œil en arrière
sur Ste-Marie. On peut encore abréger ensuite plusieurs fois en suivant
la direction du télégraphe. Au point le plus élevé (735 m.), on est à
peu près à mi-ehemin. La route redescend dans la vallée du Strengbach
et reste sous bois jusque près de Ribeauvillé. A env. 1/2 h. de la cime
et 1/4 d'h. avant cette ville, à dr. (S.), une nouvelle route montant à
Aubure, en ail. Altweiler (1 h.) , où conduit aussi un chemin direct de
Ste-Marie-aux-Mines. Puis apparaissent, à dr., sur une hauteur, la tour
des ruines pittoresques de Bilstein (on y va d'Aubure en 1 h.) ; à g., les
trois châteaux de Ribeauvillé, où il est facile de monter, en 3/^ d'h. à
i h., par le sentier que le Club Vosgien a fait pratiquer dans la vallée
du Dusenbach, 20 min. avant la ville (p. 174).
L'ascension du Bressoiu est également fort intéressante ; elle se
Méridionales. HOHKŒNIGSBOUBG. IF. B. 29. 173
fait de Ste-Marie-aux -Mines en 3 h. environ; un guide est utile. Re-
montant la vallée de la Lièpvre par le chemin des voitures, on arrive
d'abord, en i/^h.^ à Echery ou Ekerich (429 m.), où le ruisseau venant
du Bressoir débouche de la vallée du Faunoux ou Rauenihal. Un sen-
tier monte sur le flanc de la montagne qui sépare cette vallée de celle de
la Lièpvre; il est d'abord escarpé, puis il passe sous bois. On arrive,
en 1 h. 1/2 à la ferme de Heycot, où l'on peut avoir des rafraîchissements,
et il y a encore à peu près 3/4 d'h. de là au sommet. [On peut aussi,
à partir d'Echery , suivre plus loin le chemin de la vallée de la Lièpvre
et tourner du côté de la ferme de Heycot, à l'E., seulement dans le haut,
près de la petite auberge des Bagnettes, Enfin Ton peut encore remonter
la vallée du Faunoux à partir d'Echery. 1
Le *Bressoir, Brézouard ou Briischbuckel (1231 m.), offre une des vues
les plus étendues de la contrée; par un temps clair, on y aperçoit les
Alpes. — On monte également au Bressoir de Fréland (p. 176), de
Fouday (p. 177) et dMMôwre (p. 172), en 2 h. 1/2 011 2 h., avec un guide.
De Val-de-Villb (p. 172) au château de Hohkœnigsbourg, il
y a une bonne route de voitures, longue de 13 kil., montant par
de grands circuits dans la forêt. A V2 ^- du sommet se trouve le
nouvel hôtel du Hohkœnigsbourg (dîn., 3 cS. av. le v.), d'où l'on a
une vue dégagée sur la vallée du Rhin et sur les versants des Vosges.
Un peu plus haut, la maison forestière (pas de restaur.).
Les PIÉTONS suivent d'abord la grande route à g. du chemin de fer
et au pied de la montagne. A dr., sur un escarpement entre les vallées
de la Lièpvre et de Ville, les ruines du Frankenbourg (p. 172). Ensuite
ils prennent à g., au bout de I/4 d'h. , la troisième route de voitures,
indiquée par une borne portant l'inscription: «Hohkœnigsbourg, 'Wick»
(le dernier nom est celui d'une maison forestière). Ce chemin entre
dans une belle forêt, au pied même du cône ou s'élève le Hohkœnigs-
bourg. 15 min. plus loin, une seconde borne. A env. 35 min. de là,
à g., un sentier qui rejoint en 40min. le chemin des voitures, lequel
mène 20 min. plus loin au chemin de l'hôtel.
D'autres chemins où il y a aussi des écriteaux, y conduisent de
Lièpvre (p. 172), en 2 h.; de St-Pilt (p. 157), en lh.V2; de Châtenois
(p. 171), en 1 h. I/2 ; par Kintzheim, en 2 h.
Il y a encore 20 min. de la maison forestière au sommet. Le
sentier à dr. de la grosse tour du S.-O. mène à l'entrée principale.
Le château de*Hohkœnigsbourg'ouHo7ie7ifcos7ii^s&owr5r (512 m.)
est, avec celui de Guirbaden (p. 167), un des plus vastes du moyen
âge en Alsace. Ses fortes murailles en grès rouge apparaissent
pittoresquement à travers le vert foncé des châtaigniers de la forêt.
On y voit encore des tours, des murs, des cheminées, des portes et
des arceaux de fenêtres, etc. Les parties à l'O. servaient à la défense;
à l'E. se trouvaient les bâtiments d'habitation. En entrant par la
porte principale mentionnée ci-dessus, on est d'abord dans Vavant-
cour^ et de là on passe à g. dans la cour intérieure, par la porte des
Lions, ainsi nommée d'un écusson supporté par deux lions, qui
rappelle les Hohenstaufen (p. 176). Le bâtiment principal dans
cette cour est une construction grandiose à quatre étages, dont le
rez-de-chaussée servait de cuisine et le reste d'habitation seigneu-
riale; il est du xv^ s. La plate-forme de la tour à l'E. offre une
*vue magnifique et étendue, sur les Vosges et la vallée du Rhin,
avec Schlestadt et Colmar.
174 ir. B. 29. RIBEAUVILLÉ. Vosges
L'origine de ee château fort , ouvrage de plusieurs siècles , est in-
connue. II appartint d'abord aux comtes de Hohenstein. Il fut détruit
dès 1462 par l'évêque de Strasbourg et l'arcliiduc d'Autriche Sigismond.
Reconstruit ensuite, il fut incendié par les Suédois en 1633 et resta dès
lors abandonné. La ville de Schlestadt, dont ces ruines sont la pro-
priété depuis 1864, pourvoit à leur entretien.
Du CHATEAU i)E HoHKŒNiGSBOuRG , 611 prenant au S.-O. par
un chemin que l'on ne saurait guère manquer, et en passant à
dr. à une maison forestière (20 min.) qu'on aperçoit déjà d'en
haut , on arrive en 1 h. environ à Tannenlcîrch (hôt. Tsennchel,
recommandé) , village qui s'étend au loin au pied du Tœnnchel
(910 m. ; mur Païen comme au mont Ste-Odile et belle vue), et d'où
l'on peut se rendre à Ribeauvillé en 1 h. ^/4 environ , soit par le
chemin de Bergheim, qui descend la vallée, soit par un sentier qui
monte d'abord assez rapidement et passe aux trois châteaux.
Le dernier chemin prend à TE. près de l'église. Dans le haut (3/4 d'h.),
on aperçoit le château de Rappoltstein. On continue sa route par le
chemin "principal, celui de Ribeauvillé, sur le bord duquel sont de nom-
breuses bornes , à partir du nO 20. A la borne 29 se détache à dr. de ee
chemin celui qui mène aux trois châteaux.
Ribeauvillé, en ail. Rappoltsweiler ou, dans le dialecte du pays,
Rapperschwihr (hôt.: de l'Agneau, de Nancy, bons et pas chers),
petite ville ancienne de 6000 hab. et centre considérable pour l'in-
dustrie du coton, est relié par un tramway (4 kil.) à la stat. du
même nom mentionnée p. 157. Cette ville est bâtie dans un site
pittoresque, à l'entrée de la courte vallée arrosée par le Strenghach
et qu'entourent des coteaux plantés de vignes (p. 156; Zahnacker
le meilleur vin). Au-dessus, les ruines des trois châteaux des an-
ciens comtes de Ribeaupierre ou Rappoltstein , dont le nom figure
souvent dans l'histoire de l'Alsace au moyen âge.
Le comte de Ribeaupierre était le roi de tous les musiciens et chanteurs
ambulants du Haut-Rhin , qui le reconnaissaient comme le chef de leur
confrérie, étaient protégés par lui et lui payaient en échange une rede-
vance annuelle. Une fois par an, le 8 septembre, jour où il y a encore
maintenant une foire, ils se réunissaient à Ribeauvillé dans un joyeux
concours (Pfeifertag) et y réglaient leurs différends. Après la mort du
dernier comte de Ribeaupierre, en 1673, la seigneurie passa, avec la
royauté, aux comtes palatins de BirJcenfeld, plus tard ducs de Deux-Ponts-
Birken/eld, et elle fut supprimée à la révolution française. Le dernier
duc fut Maximilien- Joseph, colonel français en 1777 et plus tard roi de
Bavière (m. 1825), qui habita Ribeauvillé jusqu'en 1782.
Ribeauvillé a conservé une partie de ses anciens murs, élevés du
xiv*" au xvi^ s. Une longue rue, où il y a plusieurs maisons remar-
quables du xv*^ et du xvi^s,, traverse la ville de l'E. àl'O. La tour
de, la Boucherie (Metzgerthurm), sur la place du Marché , est un
reste des fortifications qui séparaient autrefois les quatre communes
contiguës dont se composait Ribeauvillé: on y voit les armes des
comtes. Là aussi une jolie fontaine de 1536, et plus haut une fon-
taine moderne, avec une Alsace par Friederich. LVgrZise, du style
goth., a été achevée en 1473.
Pour aller aux trois châteaux, traverser la ville jusqu'à la
Méridionales. RIQUEWIHR. IV. R. 29. 175
porte du haut, où aboutit la route de Ste-Marie-aux-Mines dont il
est question p. 172; tourner à dr. et monter le long des forti-
fications. Au bout de 5 min., là où le chemin descend , prendre
un sentier à g., et tourner encore à g. quelques pas plus loin.
On atteint en ^/^ d'h. le *cliâteau de St-Ulricli, le moins ancien
des trois, construit vers le milieu du xv® s. et abandonné depuis la
guerre de Trente-Ans. On en remarquera la richesse architecturale
(style de transition) et surtout la grande salle des Chevaliers, avec
de belles fenêtres géminées dans des arcades. On y a une belle vue.
En face se dressent hardiment, sur un rocher escarpé, les ruines du
château de Girsberg", du xiii^ s. Un écriteau, à l'entrée du premier,
indique un sentier menant au château de Rappoltstein ou Hohen-
Eappoltsein, à Va ^- de là , rebâti au xiv^ s,, avec une haute tour.
La vue y est remarquable. De ce château à Tannenkirch, environ
1 h. V4; ^- V- 1^^' — Pour retourner à Ribeauvillé, le mieux sera
de prendre par la.valle'e du Dusenhach (poteau), où l'on passe aux
ruines d'une chapelle du même nom, du xv^ s., un ancien pèlerinage :
jusqu'à la route de Ste-Marie-aux-Mines (p. 172), 40 min.; par
cette route à Ribeauvillé, 20 min.
Le CHEMIN DE Ribeauvillé à Kaysersbekg (2 h.) passe par des vignes
sur le versant des montagnes. A 1/2 li. de distance, Hunaicihr , dont
l'église, duxv^s., est entourée d'une enceinte fortifiée avec des bastions.
On aperçoit à TE. Zellenherg , localité fort ancienne, dans un site riant,
avec un ^château. Elle a conservé sa vieille enceinte de murailles avec
une seule porte, qu'il ne faut pas demander si l'on ne veut passer pour
un maavais plaisant. De Hunawihr, on arrive en 1/2 h. à
Eiquewihr, en ail. Reichemceier- (hôt. de V Etoile; bon vin), vieille ville
de 1600 hab., possédant des vignobles renonimés, et intéressante à cause
de ses nombreuses constructions du moyen âge et des époques suivantes.
Ses murs et ses portes comptent parmi les ouvrages de ce genre les
mieux conservés en Alsace, surtout \s>. Porte -Haute, à l'O., qui est à deux
baies. Près de là se voit une belle fontaine du xvii^ s. Il reste encore des
débris du château des comtes de "Wurtemberg-Montbéliard, à qui appar-
tenait la ville; ils sont du xvi^ et du xyii^ s., de même que beaucoup de
jolies maisons qu'on remarque dans cette ville.
De Riquewihr à Kaysersberg, 1 h. de chemin (v. ei-dessous).
De Ribeauvillé à Kaysersberg^ imr Bilstein, v. p. 176.
B. Vallée de la Weiss. Lacs Blanc et Noir. Reisberg.
De Calmar à la Poutroye par Kaysersberg: 20kil., tramway, en Ih. 1/2,
pour 1 oiL 30 et 90 pf. Pour voir les lacs , quitter le chemin de fer à
Hachimette ; de là à pied à Orhey, 1/9 li. ; puis au lac Blanc ^ 2 h., et à la
Schlucht, 3 h. 1/2.
Colmar, v. p. 157. Départ de la gare principale. — 5 kil. lu-
yersJieim, station avant laquelle on traverse la Fechf.
8 kil. Ammerschwihr (hôt. des Deux Clefs), vieille ville de
1766 hab., qui a des constructions anciennes remarquables: murs
et tours du xvi® s., surtout le Schelmenthurm, de 1535; église du
style goth. tertiaire; fontaine du xvi*^ s. ; entrepôt du style goth.,
de 1538; hôtel de ville de la renaissance, de 1552, et jolies maisons
de la même époque.
D'Ammerscbvvihr aux Trois-Epis (p. 178), 2 h.
176 IV. E. 29. KAYSERSBERG. Vosges
On traverse ensuite la Weiss, petit affluent de la Fecht. — 9kil.
Sigolsheim. Ce village, à 10 min. à l'E., a une église intéressante
de la fin de la période romane, avec de belles sculptures au portail
et une tour du style ogival tertiaire sur la croisée. C'est près de
Sigolsheim qu'est situé le Chajvjy-dn- Mensonge , où les fils dégé-
nérés de Louis le Débonnaire firent leur père prisonnier en 833,
après avoir amené son armée à la défection,
10 kil. Kientzheim, petite ville fort ancienne.
12kil. Kaysersberg {*H. de la Couronne [ch., 1 kl cet. \ dîn.,
2c/^40 av. le v.]; H. de la Gibecière)^ ville de 2590 bab., avec des
filatures de coton, dans un site pittoresque, à l'endroit où la vallée
de la "Weiss se rétrécit , et dominée par les ruines de l'ancien
château impérial (Kaiserburg; vue de la plate - forme) , détruit
pendant la guerre de Ïrente-Ans. Cette ville fut fondée dans la
première moitié du xiii^ s. par l'empereur Frédéric II, de la maison
des Hobenstaufen, qui étaient ducs de Souabe et d'Alsace et très
bien disposés en faveur de ce dernier pays. Les vieux remparts, de
nombreuses maisons originales des xv^ et xvi^ s,, de vieilles fon-
taines, donnent à cette ville un aspect ancien fort pittoresque. Son
joli hôtel de ville, du style de la renaissance, est de 1604. Ue'glise,
édifice remarquable à trois nefs, du xii^ s. et remaniée pins tard, a
un beau portail roman, un Christ en pierre avec la Vierge et St Jean,
du xv^ s., et, sur le maître autel, un bon *tableau à volets du com-
mencement du xvi^ s. Coup d'oeil magnifique dans la plaine du
Sommerhaus, à V4 d'h. de distance, sur une hauteur de l'autre rive
de la Weiss. Un peu plus haut, le Wetterkreuz, nn autre point de vue.
De Kaysersberg à Ribeauvillé, il y a, outre celui dont il est ques-
tion p. 175, un nouveau sentier ouvert par le Club Vosgien; il dentiande
env. 3 11. 1/2- Il se détache de celui du château à quelques pas à TO.
des ruines, monte à dr. dans les vignes et mène en 1 h. 1/4 env. sur la
Hohe Schwerz , où il y a un pavillon. Vue superbe. Puis on descend
pour remonter par la foi'êt de Riquewihr et l'on continue presque de
plain-pied vers la Brudersmatt, où un poteau indique la direction des
ruines de BiUtein (1 b. 1/4; v. p. 172). Dans le voisinage est une maison
forestière (rafraîch.). Il y a encore Ih. 1/4 de marche jusqu'à Eibeauville'.
La route traverse la Weiss à Kaysersberg, sur un vieux pont,
et en remonte la rive dr. — 14 kil. Alspach , ancien couvent de
clarisses, aujourd'hui propriété particulière; les restes de son église
romane servent de grange. A 4 kil. de Kaysersberg (halte), la route
se bifurque; le chemin de dr. , qui traverse la Weiss, conduit à
Freland ou Vvhach (aub. Simon, bonne), qu'on voit sur une hau-
teur. Ascension du Bressoir, v. p. 173; nouveau chemin du Club
Vosgien.
18 kil. Hachimette, où l'on parle français, comme du reste
dans toute cette partie du versant E. des Vosges, dans le haut du
bassin de la Weiss et dans les bassins des affluents. 5 min. plus
loin, lorsqu'on a traversé la rivière, à g., à un poteau, le chemin
d'Orbey (v, ci-dessous).
20 kil. La Foutroye, en dXl. Schnierlach {ai.\kb. de la Poste, assez
Méridionales. REISBERG. lY. R. 29. 177
bonne) , dernière station et localité principale dans le haut de la
vallée de la Weiss, qui en porte aussi le nom, et sur la Béchine,
affluent de la Weiss. L'industrie du coton y est assez développée.
La route monte constamment. A 1 h. de la Poutroye, Calmar le
Bonhomme, en dl\. Diedolshausen \h.bi.: des Lacs, nouveau; du
Cheval-Blanc), d'où il y a également un chemin commode allant au
lac Blanc (v. ci-dessous). Puis encore 4kil., par de grandes courbes,
jusqu'au col du Bonhomme (940 m.), point culminant de la route,
sur la frontière, et 26 kil. de là à St-Die' (v. le Nord de la France,
par Bsedeker.
De Hachimette (v. ci-dessus) , on remonte au S.-O. la rive g.
de la Weiss et on atteint en ^/^ d'h. Orbey ou Urbeis {*hôt. de la
Croix-d'Or, au-dessus de l'église), village industriel dont les mai-
sons sont dispersées dans la montagne, et dont on aperçoit l'église
neuve de partout aux environs.
D'Orbey aux Trois-Epis (p. 178) : 2 h. I/2 à 3 h., sentier jusqu'à la
Chapelle (7 kil.) et de là route (6 kil. 1/2) ou sentier par la Baroche , eu
ail. Zell (aub. de la Croix, près de l'église).
La plupart des touristes vont d'Orbey aux deux lacs Blanc et
Noir, situés à 2 h. de distance, presque sur la crête de la montagne
qui sépare l'Alsace de la Lorraine. Le chemin du Lac Noir, d'abord
carrossable (1 h. Va 5 guide utile), passe à l'ancienne abbaye de
Pairls ou Péris , dont il ne reste rien de remarquable et qui est
transformée en hôpital. De Pairis au Lac Noir, il y a un nouveau
sentier du Club Vosgien. Un bon sentier mène de là au Lac Blanc
en 1 h.
Le chemin du Lac Blanc est plus recommandable (guide jusqu'à
la Schlucht, 4 aM ; on peut s'en passer par un temps clair). On tra-
verse une partie d'Orbey et tourne à dr. dans le village même. 0 min.
iBu delà du «Nouveau martinet», forge qui se trouve à la sortie, une
bifurcation , où l'on monte à g. , en passant à différentes fermes.
On s'épargne la dernière grande courbe en tournant à g., à 1 h. Va
environ d'Orbey. Près du lac se trouve un hôtel des Lacs, tenu par
Petitdemange (bon; ch., 1 c/^ 50).
Le Lac Blanc (1054 m.), redevable de son nom au quartz dont
se compose son lit, a environ 1 lieue de circuit. Il est presque
entièrement entouré de rochers escarpés et de masses de blocs grani-
tiques amoncelés les uns sur les autres. Le Lac Noir (960 m.),
moins grand de moitié, se trouve en ligne droite à V4 d'h. au S.;
mais il est séparé du précédent par une haute paroi de granit,
de sorte qu'on met une bonne heure pour aller de l'un à l'autre.
L'eau qui sort de ces deux lacs forme la Weiss.
A rO. s'élève le Reisberg (1250 m.) , sommet le plus septen-
trional et le plus élevé de la crête dont il a déjà été question, s'é-
tendant jusqu'à la Schlucht (environ 10 kil. ; p. 180) et appelée les
Hautes- Chaumes: chaumes est le nom qu'on donne aux pâturages
sur les Vosges. De l'hôtel des Lacs, on monte au S. par un nouveau
Bœdeker, le Rhin, 13^ édit. 12
178 IV. B. 29. TURKHEIM. Vosges
sentier menant cà la croupe qui forme la frontière. La vue s'étend
au loin du côté de la Lorraine; sur les Vosges , sur la Forêt-Noire
et sur toute la plaine du Rhin. Le sentier appuie du côté de l'Al-
sace. 1 11. environ après avoir quitté l'hôtel , on aperçoit à g., au-
dessous de soi, le Lac Noir. 10 min. plus loin s'offre une vue assez
dégagée sur la vallée de Munster et sur les Alpes à l'arrière-plan.
Pour aller directement dans la vallée de Munster, descendre d'ici
en appuyant à g., par les Hautes-Huttes (2 h. jusqu'à Soultzeren).
Après avoir marché ^/^ d'h., on atteint un petit hois de sapins
et de hêtreS; où l'on a, à 50 pas à g., un beau coup d'œil d'en haut
sur le lac de Daren ou Lac Vert, plus petit que les précédents, mais
d'un effet plus pittoresque , au milieu des sapins qui l'entourent.
Il y a encore 1 h. V^ de marche, par les crêtes, jusqu'à la Schlucht
(p. 180). '
C. Ligne de Colmar à Munster. — Col de la Schlucht. Hohneck.
Metzeral.
19 kil. , trajet en 1 h. 5, pour 1 Ji. 60, 1 Ji 10 et 65 pf.
A l'O. de Colmar (p. 157) s'ouvre la fertile *vallée de Munster,
arrosée par la Fechf, dite autrefois vallée de St-Grégoire -, c'est une
des plus belles des Vosges. Les habitants , la plupart protestants,
sont très industrieux; il y a des manufactures dans le bas, et l'on
s'occupe dans les montagnes de l'élève du bétail. Le fromage de
Munster est renommé.
Le chemin de fer longe le Logelbach , vieux canal dérivé de la
Fecht à Tiirkheim, et sur lequel sont situées beaucoup de filatures
et de manufactures de tissus de coton. A Logelbach (3 kil.) , une
petite église moderne du style gothique. C'est dans la plaine entre
Colmar et Turkheim que Turenne surprit et battit, le 5 janv. 1675,
les Impériaux qui avaient pris leurs quartiers d'hiver à cet endroit;
ils repassèrent alors le Rhin pour ne plus rentrer en Alsace.
6 kil. Tiirkheim (hôt. Petit démange, sans prix fixes; restaur. du
Fetit-Turenne , où l'on peut coucher , recommandé), petite ville
encore presque complètement environnée de remparts et de tours, et
près de laquelle se récolte un des meilleurs vins d'Alsace (v. p. 156).
De Turkheim aux Trois-Epis, on peut prendre la route qui monte à
rO. en faisant de grands lacets (8 kil. i/o; 1 h. 1/4 pour les pie'tons par
les raccourcis), où "bien le chemin qui passe au X. par Niederinoi'schwihr.
Belle forêt de sapins. Les Trois Epis, en ail. Drei-^hren (582 m.; liôt. :
des Trois-Rois, des Trois-Epis^ bons, à deux frères) sont une petite localité
avec un pèlerinage, dont l'église gothique renferme de nombreux ex-voto.
La pureté de son air (287 m.) et sa belle situation ont fait de ce petit vil-
lage un des séjours d'été les plus importants d'Alsace. La *vue y em-
brasse, vers le S., le bas de la vallée de Munster les versants orient_aux
des Vosges, le bassin du Rhin jusqu'à la Forêt-Noire, et au S. même
les Alpes : c'est un signe de pluie lorsque leurs lignes sont dessinées d'une
manière tranchante à l'horizon. Vue encore plus étendue, surtout au N.,
du *Galtz (732 m.) , hauteur couverte de rochers à I/2 h- au N.-E. Le
Grand-Honack ou Hohenack (980m.), à 1 h. au S.-O. des Trois-Epis, offre
aussi une excellente vue, ayant la vallée de Munster pour premier plan.
Au N., en face, le Petit- Bonack (936 m.), avec les ruines d'un château du
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Méridionales. MUNSTER. IV. R. 29. 179
xiii^ s. détruit en 1655. On met 4 h. à 4 h. 1/2 pour aller d'ici aux lacs
Blanc et Noir Cp. 177), en passant entre les Honack. Des Trois-Epis à Am-
merschwihr, 1 h. 1/2 ; à Orbey, 2 h. 1/2-
A 1 kil. 1/2 au S.-E. de la stat. de Tûrkheini, de l'autre côté de la
vallée, et à 5 kil. de Colmar (tramway; 1/4 d'h.; 40 et 25 pf.) se trouve le
bourg de Winizenheim (aub. : de la Cigogne, Meyer, recommandée), d'où
l'on peut visiter les ruines de Hoblandsperg et de Plixbourg. De l'extré-
mité occidentale du village, monte au S. un nouveau sentier où l'on ne
saurait s'égarer (poteaux); il conduit au sommet en 1 b. Les ruines de
Hohlandsperg ou Hohenlandsberg (634 m.) sont les restes d'un vaste
château fort, dont il ne subsiste plus guère que le mur d'enceinte. Il a
été détruit par les Français en 1635. On peut y monter; on a une belle
vue du sommet. Au retour, passer par la tour de Plixbourg, donjon
nommé aussi par le peuple Nixhourg, et aller jusqu'à la stat. de Walbacli
(v. ci-dessous), où l'on peut se rendre aussi directement par un très bon
sentier, ou bien aller à la gare de Herlisheim (p. 159), en prenant au poteau
sur le versant méridional du Hoblandsperg, et passant presque constam-
ment sous bois par les ruines des Drei-Exen (1 b. ; p. 159), puis par celles
de l'abbaye de Marbacb: par un temps clair, on aperçoit les Alpes à partir
des Drei-Exen.
10 kil. Walhach. — 13 kil. Wihv-au-Val, en ail. Weier-im-
Thal (Nouvelle Auberge, à la gare, bonne), à 15 ou 20 min. au N.
du chemin de fer , dominé par la chapelle d.e Ste- Croix (Heilig-
kreuz); un pèlerinage, et par son église neuve, qu'on aperçoit de
loin. On va aussi en 15 à 20 min. de la gare, au S., au petit éta-
blissement de bains de Soulfzhach, près de la vieille petite ville de
ce nom. Tour intéressant de là dans les montagnes, jusqu'à Soultz-
matt, en 3 h. (v. p. 159). Excursion du même genre au Kahlen-
wasen (p. 182) , par Wasserbourg. — 16 kil. Gunshach. On longe
le pied du Schlosswald (v. ci-dessous). A dr., la grande filature
de coton Hartmann. On traverse la Fecht sur un pont biais.
19 kil. Munster (hôt. : *(ie Munster, à la gare [ch. dep. 1 cM 50;
dîn,, 3 o/i^. av. le v.] ; de la Cigogne, dans la ville), ville industrielle
de 5200 hab., au pied du Mœnchsberg et à la jonction de la Grande^
Vallée ou vallée de la Fecht avec la Petite -Valle'e ou Kleinthal.
Elle doit son origine à une abbaye de bénédictins [Munster, mona-
stère) fondée par le roi Childéric, en 660, mais dont il ne reste plus
qu'une tour. Au moyen-âge, Munster était ville libre de l'Empire.
Ses nombreuses constructions neuves, en particulier une belle église
romane, témoignent du bien-être qui y règne.
On peut faire de Munster une promenade intéressante au * Schloss-
wald (2 kil., 2 h. à 2 h. 1/2 avec le temps d'arrêt), hauteur couverte d'un
parc et couronnée par les ruines du château de Schwartzenbourg . Ce
parc appartient à la famille Hartmann, mais il est presque toujours
ouvert au public. On y a une belle *vue.
De Munster au Kahlenwasen (Petit-Ballon), v. p. 182.
De Munster à la Sciilucht, excellente route (17 kil. Va); se
prolongeant sur l'autre versant jusqu'à Gérardmer (15 kil.) et desser-
vie dans la saison par des omnibus, en correspondance entre eux à
la Schlucht et avec les chemins de fer de Colmar à Munster et d'Epi-
nal à Gérardmer. A pied, le trajet se fait en 3 h. à 3 h. Va à la montée
et 2 h. V' à 3 h. à la descente. De Munster, la route remonte à l'O.
12*
180 IV. i?. 29. LE HOIINECK. Vosges
la Petite -Vallée. A Stosswihr (Stossweier ; 3 kil.) , elle tourne au
N., dans la direction de Soultzeren (2 kil.), pour gravir la montagne
en faisant une grande courbe. A l'angle N. de cette courbe, le ha-
meau à'Insel, qui dépend de Soultzeren. D'Insel à Orbey (p. 177),
3h.; au lac de Daren (p. 178), 2h. ; v. la carte. — Ensuite une belle
forêt. Plus on approche du col, plus la contrée devient grandiose.
Toute la partie supérieure de la route est taillée dans le roc, et il
y a un tunnel à quelques minutes du sommet.
Les piétons tournent à g., passent devant Stosswihr (v. ci-des-
sus) , vont par la rive dr. du ruisseau à Schmelzwasen (svir la rive
g., Ampfershach) et continuent de monter par un chemin du Club
Vosgien. Ils rejoignent la route à env. 2 kil. en deçà de laSchlucht.
— On peut aussi aller de Munster à la Schlucht par le Hohneck :
4 h., course intéressante (v. ci-dessous).
Le *col de la Schlucht (1150 m.) est un passage au milieu de
rochers à pic et de superbes bois de sapins, entre le Montabec
(1255 m.) au N. et VAltenberg (1257 m.) au S. , hauteurs de la
crête centrale des Vosges, où il n'y avait qu'un chemin de piétons
avant qu'on en eût fait sauter les rochers de granit. Au sommet
de ce col, formant la frontière actuelle entre l'Allemagne et la
France, se trouve le bon hôtel du Col de la Schlucht (ch., 2 fr. ; dîn.
3 fr. 50). — Chemin du Col du Bonhomme, par les lacs de Daren,
Noir et Bknic, v. p. 178-177.
Le *Hohneck ou Hoheneck (1366 m.), sommet le plus élevé des
Vosges après le ballon de Guebwiller (p. 184), se gravit en 1 h. env.
de la Schlucht. Le chemin qui y conduit, au S., le long de la fron-
tière, est facile à trouver; il y a des poteaux; on notera seulement
qu'il faut d'abord tourner immédiatement derrière l'écurie de l'hôtel
et non au delà du poteau de la frontière. Près du chemin, à g., à
V4 d'h. du chalet, se trouve un rocher garni d'une barrière en fer,
d'où l'on a une vue magnifique de la vallée de Munster. A peu
près à mi-chemin, à dr., un sentier par où l'on peut descendre en
1 h. V4 au lac de Retournemer (v. ci-dessous), ce qui est plus court,
pour les piétons allant à Gérardmer, que de retourner à la Schlucht.
Le panorama du ballon est immense et fort beau, par suite de la
position centrale de cette montagne; il embrasse toute la chaîne
des Vosges et s'étend, au N.-E., par-dessus la vallée du Rhin, jus-
qu'à la Forêt-Noire; au S., jusqu'au Jura et aux Alpes. Au pre-
mier plan, à l'E., la vallée de Munster; à l'O., celle de Gérardmer,
avec les deux jolis lacs de Retournemer et de Longemer (v. ci-
dessous). Le Hohneck est aussi intéressant pour les botanistes.
Pour redescendre à pied dans la valle'e de Munster, on n'a pas besoin
de relourner à la Schlucht. Un poteau sur la cime indique à l'E. le
chemin du Fischbœdle. En suivant cette direction, on atteint en I/2 h.,
par un sentier pierreux, un autre poteau montrant à g. la direction de
Munster, et 10min. plus loin, un troisième, où l'on tourne à g. pour
Miihlbach et Metzeral (v. ci-dessous), à dr, pour le Fischbœdle (1 h.).
Méridionales. GÉRARDMER. IV. R. 29. 181
Le Fîschbœdle est un petit lac artificiel, creusé pour l'élève des truites,
dans un endroit sauvage, au milieu de rochers qui sont probablement
l'ancienne moraine d'un glacier de la vallée de la Wolmsa. Du Fischbœdle
à Metzeral, 1 b. 1/2-
De la Schlucht a Gerardmek. Le touriste qui en aura le temps,
ne devra pas négliger de pousser l'excursion au delà du col dans la
partie la plus intéressante des Vosges françaises, jusqu'à Gérardmer, ce
qui demande une journée aller et retour. La route passe à une grande
hauteur au-dessus du lac de Longemer (v. ci-dessous). De la roche du
Diable^ à g. après un tunnel, vue ravissante sur ce lac et celui de Re-
tournemer (v. ci-dessous). — [Le piéton suit encore la route pendant env.
2kil., à rO. du col de la Scblucbt, jusqu'au Collet, tourne là à g. dans
la route forestière et quelques min. plus loin à dr. dans le «chemin des
Dames», bon sentier à travers la foret, où l'on entend bouillonner la
Vologne^ qui a sa source au Hohneek. — A 45 min., le petit lac de Retour-
nemer.^ au fond d'une gorge. 11 y a à côté une maison forestière (aub.).
On longe plus loin la Vologne, puis le lac de Longemer. Au bout de 1 h.
1/4, un pont sur la Vologne, qui forme à cet endroit une bruyante cas-
cade, le saut des Cuves. — 40 min. plus loin, Gérardmer (650 m. ; hôt. : *de
la Poste; des Vosges, bon), ville de 6543 hab., dans un site charmant, au
bord du grand lac (mer) de ce nom. Beaucoup de villas habitées en été.
Si l'on couche à Gérardmer, visiter encore la pittoresque vallée de
Granges, qu'un poteau indique déjà avant la sortie de la forêt en deçà
de Gérardmer. A 2 h. 1/2 de l'entrée de cette vallée la glacière naturelle
de Kertoff. — Le soir, lorsqu'il fait beau, promenade en barque sur le
lac. — Excui-sion très intéressante de Gérardmer à Wildenstein (5 h. ;
p. 185), par la Bresse (v. ci -dessous) et le col de Bramonl , ou bien à
Oderen (Th.; p. 185), par le col du Ventron.
De la Schlucht a la Bresse, il y a plusieurs chemins intéressants.
A. Par la route: 15 kil. 1/2, 3 h. 1/2 à pied. On suit la route de
Gérardmer jusqu'au Collet, on tourne à g. dans la direction de Retour-
nemer et on rencontre au bout de 8/4 d'h. une route qui mène au col
des- Feignes -sous -Vologne (842 m.), à 1/2 h. de là. Puis on descend à g.,
et l'on rencontre aussi à 1/2 h., à g., le chemin du lac de Blanchemer (v.
ci-dessous). Il faut près de 1 h., aller et retour, pour le visiter de cet
endroit. — En prenant à dr. au col des Feignes, on irait à la Bresse
par le lac de Lispach (906 m.), ce qui demanderait 10 min. de plus. —
Très belle vue à la descente sur la Bresse (p. 182).
B. Par le Hohneek: 4 h. 1/2 et 6 h. 1/4, selon le chemin que l'on suit
après être redescendu de la montagne, au S., à 1 h. 1/2 de la Sehlucht.
Le plus court prend à dr. de la frontière, passe au chalet de Schmargult
(20 min.), toux-ne là à g., puis encore à g. au bout de 1/2 h. et atteint
10 min. plus loin le lac de Blanchemer (1050 m.), petit lac pittoresque sur
le versant O. du Rothenbach (v. ci-dessous). II n'y a plus ensuite qu'à
descendre le long du ruisseau à la route, au col des Feignes (25 min. 5
V. ci-dessus).
Le second chemin remonte, du pied du Hohneek, le long de la fron-
tière, qu'il suit plus moins pendant près de 2 h. A 10 min., la. fontaine
de la Duchesse, ainsi nommée en l'honneur de Marie de Gonzague, femme
de Henri II de Lorraine (1622). C'est une des sources de la Moselotte.
On contourne ensuite à dr. le Haut des Fées (1318 m.), jusqu'à la borne
2876 (35 min.), se dirige vers le Rothenbachkopf et le contourne aussi
à dr. pour jouir de la vue du lac de Blanchemer (v. ci -dessus). Puis
on tourne à g. pour arriver au sommet de la montagne, à 35 min. de la
borne ci-dessus. Le Rothenbachkopf (1280 m.), dit a,u.ssi Rheinkopf, offre une
belle vue, s'étendant du Donon au ballon d'Alsace et à la Forêt-Koire.
De là on redescend le long de la frontière jusqu'à la borne 2898 (15 min.),
s'en écarte à dr., arrive au tout petit lac Marchet (890 m. ; 25 min.), laisse
à dr. un sentier qui mènerait en 1 h. 1/2 à la Bresse, rejoint la route de
a Bresse à Wesserling (22 kil. ; p. 185) et la remonte jusqu'au col de
182 IV, B. 29. METZERAL. Vosges
Bramont (890 m.; 40 uiiu.). Ce col jouit d'une très belle vue. Une ane.
voie de Sclilitte conduit de là à dr. au Haut de la Vierge (1089 m. ; 35 min.),
d'où l'on continue tout droit vers le lac des Corbeaux (900 m. ; 30 min.),
lac très pittoresque, de 5(X) m. de long et 250 m. de large, profondément
encaissé entre des rochers et entouré de sapins. Enlin on descend à g.
du ruisseau de ce lac à la Bresse (1 h.; hôt. lissier)^ petite ville manu-
facturière. V. le Nord de la France^ par Bcedeker.
La route qui monte de Munster dans la Grande -Vallée ou
vallée de la Fecht (6 kil. jusqu'à Metzeral, omnibus 2 fois par jour),
passe à Luttenbach (au Kalilenwasen^ v, ci-dessous), à Breitenbach
et à Miihlbach, beaux villages dans de jolis sites, où l'industrie
cotonnière est fort développée. Les habitants de cette vallée sont
pour la plupart protestants ; ils ont conservé beaucoup de parti-
cularités originales dans leurs mœurs et leurs usages, et on en ren-
contre souvent qui portent encore le vieux costume du pays.
I>e Luttenbach, un chemin conduit en 2 h., par la forêt, à la Melker-
hiitte (rafraîch.) ; on peut abréger les nombreux détours. De là, on monte
en 40 min., par un nouveau sentier du Club Vosgien , au sommet du
Kahlenwasen ou Petit-Ballon (1274 m.). On y découvre la vallée de Mun-
ster et celle de la Lauch. Au mois de juin, la montagne est couverte d'un
tapis de violettes des Vosges (viola elegans). On descend du côté de
Lautenbach (p. 1S3), en suivant un bon chemin du Club Vosgien, marqué
par des traits rouges aux arbres.
De Munster (p. 1Î9), on va au Kahlenw^asen en prenant d'abord un
chemin commode qui passe par le viaduc du chemin de fer et mène
en 10 min. à Eschbach, puis une bonne route de voitures qui conduit en
1 h. 1/2 à- Erschlitt^ et dans le village même un sentier assez raide: il y
a partout des poteaux. Avant la forêt, belle vue sur la vallée de Mun-
ster. On rejoint en 10 min. le chemin de Lutterbach et par ce chemin
en 1/2 ^- la Melkerhiitte (v. ci-dessus), etc.
Metzeral [aub. du Soleil-d'Or , dans le moulin de l'autre côté
du pont de la Fecbt, simple mais bonne), petite localité in-
dustrielle comme les précédentes , au point de jonction de deux
vallées , d'où sortent les ruisseaux qui forment la Fecht.
Excursion intéressante de Metzeral par Sondernach, puis par une magni-
fique forêt, en passant à la maison forestière de Querben, jusqu'au sommet
du Wissort ou Lauclienlcopf. On pourrait aller par la crête de la mon-
tagne jusqu'au ballon de Guebwiller (p. 184). Dans le voisinage du
chalet à' Oberlaiichen (rafraîch.) sont les cascades de la Lauch, les plus
belles de ce côté des Vosges. — Il y a 3/^ d'h. de chemin du chalet à la
maison forestière de Niederlauchenhof (bonne aub.), et de là 3 h. jusqu'à
Guebwiller.
Un beau chemin conduit de Metzeral à Wildenstein (p. 185) , en
4 h. environ. Il se détache de la route à dr. , en face de l'auberge du
Soleil-d'Or, et remonte la vallée de la Fecht. Au bout de 20 min., à dr.,
le chemin du Fischbœdle (p. 181) -, il traverse un pont. XMittlach (40 min.),
une bifurcation à partir de laquelle un guide peut être utile (2 c4C. à
2 c4l. 50); il y a toutefois partout des poteaux. On prend à g. avant un
pont; mais au bout de quelques minutes on passe par un autre pont sur
la rive g. de la Fecht, et immédiatement après la maison forestière de
Jlerrenberg (15 min.) , où l'on peut se rafraîchir, on monte à dr., par un
chemin de schlitte qui s'élève pendant près de 2 h. dans la forêt, en fai-
sant de nombreux circuits. Dans le haut, près du Herrenberger-Wasen,
se trouve un grand chalet; on met une bonne heure de cet endroit à Wil-
denstein (poteau), par un chemin difficile et souvent escarpé.
Méridionales. GUEBWILLER. IV. li. 29. 183
D. Ligne de Bollwiller à Lautenbach.
13 kil., trajet en 8/4 d'h., pour 1 Ji. 10, 70 et 45 pf.
Bollwiller, v. p. 159. On traverse une contrée excessivement
fertile. — 5 kil. Soultz (Obersulz), ville de 4630 hab., avec des manu-
factures de soieries. Son église paroissiale, belle construction simple,
en grande partie du style goth., fut commencée en 1278, continuée
au xiv^ et achevée au xv® s. : elle a une haute tour au centre. Avant
Guebwiller, à g., quelques maisons neuves du style gothique.
7 kil. Guebwiller, en ail. Gehweiler (hôt. : de l'Ange, près de la
gare, bon; du Canon -d'Or; Luxhof) , ville de 12452 hab. et
chef- lieu de cercle, à l'entrée de la vallée de la Laiich, avec des
filatures et des manufactures de tissus de coton, des manufactures
de draps, une raffinerie de sucre et un atelier pour la construction
des machines. La physionomie de Guebwiller révèle son impor-
tance. De la gare on arrive tout droit à la Nouvelle- Eglise, du
style rococo, construite par les princes-abbés de Murbach, lors-
qu'ils transportèrent leur résidence à Guebwiller, enl759. Puis,
montant à dr. la rue principale, on passe à Vhôtel de ville, du style
goth. tertiaire, et l'on est à '^'St-Léger, église à cinq nefs, avec tran-
sept et trois tours d'inégale hauteur. C'est un monument très re-
marquable du style de transition, commencé en 1182, mais dont
le chœur est du style ogival. Elle a un beau porche roman, qui en
occupe toute la largeur. Les sculptures de la porte du milieu sont
dignes d'attention. — On récolte près de Guebwiller un des meil-
leurs vins d'Alsace (v. p. 156).
Un chemin du Club Vosgien, marqué par des traits rouges, mène en
3 h. 1/2 au Ballon de Guelioiller (p. 184).
A "1/0 h. de Guebwiller, l'ancien couvent d'antonites AUsenheim^ d'où
proviennent beaucoup des objets d'art les plus importants du musée de
Colmar (p- 158); il reste peu de chose de la vieille construction.
On remonte plus loin la jolie vallée de la Lauch, en passant
près des ruines de Hugstein. — 9 kil. Heissenstein. — 11 kil. Biihl.
A 1/2 h. à rO., dans une vallée latérale arrosée par le Rothbach, dans
laquelle on reste et suit la route carrossable pendant 1/2 h. , se trouve
r*église abbatiale de Murbach, église romane entourée de quelques mai-
sons, dans un site pittoresque. L'abbaye, fondée en 727 par Evrard, duc de
Souabe, était de l'ordre des bénédictins et une des plus puissantes de la
contrée. Sa domination s'étendait sur 3 villes, parmi lesquelles était
Guebwiller, et sur 30 villages; l'abbé était prince de l'empire. L'église,
dont la nef n'existe plus, fut consacrée en 1139; elle est, avec celle de
Marmoutier (p. 165) un des édifices romans les plus anciens et les plus
importants de l'Alsace. On y voit dans le bras méridional du transept
un beau monument gothique du xiii^ s. Il y a une auberge à 50 pas en-
viron de la porte cintrée sous laquelle passe le chemin , au rez-de-
chaussée de la maison à g. (voûte et colonnes romanes): un enfant de
cette maison sert de guide au Ballon pour 1 Jf. 50 ou 2 c/f^. (v. p. 184).
13 kil. Lantenhach , gros village industriel, avec des filatures
de coton et des manufactures de fil à coudre. A côté , la chapelle
St-Gangolf. En face, sur la rive dr., le village de Lautenhach-
Zell. Le chemin de fer ne va pas plus loin.
184 IV. R. ^9. " THANN.
E. Ligne de Mulhouse à Wesserling.
33 kil., trajet en 1 h. 1/2, pour 2 Ji. 80, 1 oK 90 et i c^(. 20.
Mulhouse, V. p. IGO. Cet embrancli. rattache à la ligne princi-
pale les localités manufacturières de la *vallée de St-Amarin, qu'ar-
rose la Thur, et rend aussi accessible au touriste une foule d'en-
droits charmants. — 3 kil. Dornach (p. 160). — 5 kil. Lutterhach
(p. 159). — 14 kil. Cernay, en ail. Sennheîm (hôt. des Deux-Clefs).
Embranch. sur Massevaux (v. p. 185).
1 9 kil. Thann (hôt. : Kaiser ; des Deux- Clefs ; cafés : Beck ; Engel),
ville de 7535 hab., chef-lieu de cercle, avec des manufactures im-
portantes de cotonnades et de soieries, dans un site pittoresque, à
l'endroit où se rétrécit la vallée de la Thur, dont les montagnes sont
couvertes d'excellentes vignes dans le bas et de bois dans le haut.
L'église *St-Thiébault , commencée en 1351 , est un bijou d'archi-
tecture gothique. A côté du chœur à une seule nef, qu'on aperçoit en
venant de la gare, estun clocher de 81m.de haut, d'une grande légèreté
et tout percé à jour. Il date de 1430-1516 et fut achevé, par maître
Remigius Walch, selon une inscription à la base de la flèche. C'est
une des meilleures œuvres du style ogival, bien supérieure au clocher
de Strasbourg. On remarquera aussi le grand portail. A l'intérieur
se voient un certain nombre de sculptures du xvi^ s. ; au mur à l'O.,
un bon tableau, J.-C. avec plusieurs apôtres, de l'école de Schon-
gauer, et des vitraux du style gothique. — Sur une hauteur de la
rive g. de la Thur, que traversent deux ponts (en face de l'église,
à dr. de la rue principale), les ruines de VEngelhourg, qui dominent
la ville et l'entrée de la vallée. Ce château a été détruit en 1674, par
Turenne, et l'une des ses tours, renversée tout d'une pièce, gît sur
le sol comme un tonneau gigantesque. On a de là une belle vue, sur-
tout de l'église. C'est à l'E. de l'Engelbourg, que se récolte le célèbre
vin de Rangen. — Belle vue du Staufen, à V2 ^- de distance.
23 kil. Bitschwiller (Bitschweiler). — 25 kil. Willer (Weiler).
Villages industriels, avec des églises neuves du style gothique.
Excursion au ballon de Guebwiller. Willer est le meilleur point de
départ pour cette excursion. Le chemin monte au N. dans la vallée du
Rennehach. Au bout de I/2 h., à un calvaire, on continue de monter à g.,
dans la vallée, ou bien on passe un pont à dr., traverse le ruisseau im-
médiatement à g. et monte par un chemin de chars. On est en i h. 1/4
à Altenhacli. Le chemin mère encore 1 h. 3/^ plus loin, à la cabane de
Haag (rafraîch.), à i/o h. -8/4 d'h. du sommet. Le ballon de Guebwiller ou
de Souitz (1426 m.), cime la plus élevée des Vosges, offre un vaste pano-
rama jusqu'à la Forêt-Noire, aux Alpes et au Jura. On redescend au
N., soit dans la vallée de la Lauch (p. 182), par la Roll (aub. en face de
la chute du Seebacb), soit à Murbach (p. 1S3J, par la cabane de Eedeîmatt,
ou bien à TE. à Guebwiller (p. 183). — Descente du côté de Blurbach,
V. p. 174. — On part souvent aussi de St-Amarin pour faire l'ascension
du ballon de Guebwiller,: on monte en 1 h., par un chemin escarpé , à
Geishausen, puis, par un bon chemin passant au chalet de Haag, en
2 h. 1/2 ^^ sommet. Enfin on y monte encore de Moosch (v. ci-dessous).
Plus loin, la voie ferrée passe sur la rive g. — 28 kil. Moosch. —
30 kil. St-Amarin (hôt. du Lion-d'Or) , une des plus anciennes
Méridionales. WESSERLINŒ IV. E. 29. 185
localités de la vallée qui en porte le nom. Détruite durant la
guerre de Trente- Ans, elle a perdu depuis son importance.
32 kil. Wesserling- {hôf. de Wesserling , près de la gare, bon
mais assez cher), village de création moderne, construit en partie
sur une ancienne moraine de dimension énorme. Il a de vastes manu-
factures de filés et de tissus de cotons, beaucoup de maisons de cam-
pagne et de jolies promenades : pour y aller, passer le pont entre
la gare et l'hôtel. C'est un lieu convenable pour un séjour prolongé.
Voiture pour "Wildenstein (1 h. 1/4)7 8 c//'l.
Sur le versant occidental de la montagne qui sépare l'Alsace de la
Lorraine, immédiatement de l'autre côté du col de Bussang, que traverse
la route de Remiremont, à 2 h. de Wesserling, est la source de la Moselle.
La route passe à 3/4 d'h. de Wesserling par le village frontière à^Urbès
(hôt. de la Couronne). Sur la hauteur, au col de Bussang (p. 186), un
tunnel de 245m. de long, au milieu duquel est la borne marquant la
frontière. — A 2 kih au S.-E. d'Urbis, au delà de Stoi'kensohn ou Storken-
sauen, se trouve Mollau^ dont l'aub. du Soleil est célèbre pour ses truites.
Une bonne route remontant la charmante vallée de la Thur
conduit de Wesserling à Wildenstein , distant de 11 kil. ; elle est
aussi intéressante pour les piétons. Elle traverse les longs et riants
villages de Felleringen (hôt. du Cerf-, bonne cuisine), Oderen (hôt. :
du Lion-d'Or, de l'Aigle-d'Or) et Krûth, habités en grande partie
par des ouvriers de Wesserling, le dernier à 3/4 d'h. de distance.
A Va ^- environ au delà de Kriith et à une distance égale de
Wildenstein s'élève, au milieu de la vallée, une belle montagne boisée
et escarpée de tous les côtés, nommée le Schlossherg , sur la large
croupe de laquelle sont, à l'extrémité méridionale, les ruines de
la. forteresse de Wildenstein, jadis propriété de l'abbaye de Mur-
bach (p. 183), qui se rendit au maréchal Caumont de la Force à
l'époque de la guerre de Trente-Ans, dont les troupes lorraines
s'emparèrent par trahison en 1634, et que prit et détruisit 10 ans
plus tard le général d'Erlach, chef des troupes de Weimar.
Wildenstein {hôt. du Soleil) est le village le plus élevé de la vallée
de St-Amarin; il est presque complètement entouré de hauteurs
rocheuses. Une heure encore plus haut, la verrerie de Wildenstein.
Un bon sentier du Club Vosgien conduit au Eothenbachkopf (p. 181)
par le Rothenhachhof^ et du sommet on peut aller au Hohneck (p. 180) par le
Eheinkopf, puis à la Schlucht (p. 180) : c'est une course de 4 h. 1/2 à 5 h.
De Wildenstein à Metzeral, par le Herrenherg, 4h. Vai v. p. 182.
Embranchement de Cernay à Massevaux: 19 kil., trajet en
1 h. 1/4, pour 1 cS. 60, 1 oU. 10 et 65 pf. - Cernay, v. p. 184. -
5 kil. Aspach. — 8 kil. Burnhawpt. — 11 kil. Guewenheim. —
14 kil. Sentheim. — 17 kil. Ane.
19 kil. Massevaux, en ail. Masmiinster (*hôt. de r Aigle), ville
ancienne de 3299 hab. et localité principale de la grande et belle
vallée de la Doller , qui mérite la visite des touristes. Il y a par-
tout de bonnes auberges.
6 kil. plus loin, au delà de Niederhruclc, Kirchberg et Weg-
186 IV. B. 29. BALLON D'ALSACE.
scheld, est située Oberbruck (omnibus 2 fois par jour) , le meilleur
point de départ de ce côté pour l'ascension du ballon d'Alsace
(1244 m.). On remonte la vallée pendant 40 min., jusqu'à Seif^en
(aub. : du Cerf, de la Couronne). Un bon sentier du Club Yosgien
conduit de cet endroit en 2 li. ^/q, en passant près d'un nouvel réser-
voir d'eau, à la ferme Bosaye (bonne petite aub,), à 10min. du
sommet. — La vue du sommet du ballon d'Alsace, qui est à 10 min.
de la frontière, est grandiose, surtout dans la direction de la trouée
de Belfort ; elle est seulement masquée au N.-O. par le ballon de
S er van ce.
A ro. du ballon d'Alsace passe une belle route qu'on pourra prendre
au retour. A g., en descendant du sommet, elle conduit en 2 h. i/o env.
à Giromagny^ qui est relié par un chemin de fer à Belfort (14 kil.-, p. 161);
à dr., elle mène en 2 h. à St-Maurice (hôt. de la Poste), station de la ligne
d'Epinal-Remiremont, d'où il y a une voiture publique allant à Wesser-
ling (24 kil.; 2fr. 25), ^a.v Biissang (4 kil.; eaux ferrugineuses), la source
de la Moselle, dans une cabane à dr (rétribution pour la voir) et le col
de Bussang (7 kil. 1/2), où est la frontière (v. p. 185). Pour plus de détails,
v. le Nord de la France, par Beedeker.
Ceux qui renonceront à l'ascension du ballon d'Alsace pourront faire
d'Oberbruek (v. ci-dessus) des excursions intéressantes: par Rimbach
(40 min.) , avec un guide , au lac de la Perche ou Stem - See , et de là au
Rouge- Gazon (1249 m.; belle vue), puis à Storkensohn et à Wesserling
(4 h.; p. 185); ou bien de Massevaux au Rossberg (vue), et redescendre
de là à Mooseh ou à Tbann (p. 184).
187
V.
MAYENCE. WIESBADE. LE RHIN JUSQU'A COBLENTZ.
VALLÉES DE LA NAHE ET DE LA LAHN.
so
187
31.
Wiesbade et ses environs
197
I. Wiesbade (Wiesbaden)
197
II. Environs de Wiesbade
202
32.
ScMangenbad et Schwalbach.
Bubenhseuser-Hœlie. Eauenthal. De Schlangen-
bad à Wiesbade. 205. — De Schwalbach à Wies-
bade. 206.
204
33.
De Mayence à Coblentz, par la rive gaucbe . . .
206
34.
De Wiesbade à Niederlalinstein et à Coblentz ou
Ebrenbreitstein, par la rive droite
208
35.
Le RMn, de Mayence à Bingen. Le Rheingan . .
Kiedrieh. Scharfenstein. Abbaye d'Eberbaeh. 212. —
Steinberg. Bos. Hallgarten. 213.
210
36.
37.
Le Niederwald
216
218
Bingen
38.
Creutznach et Mûnster-am-Stein
Altenbaumbourg. Château de Montfort. Lemberg. 223.
219
3y.
De Bingerbruck à Sarrebruck
De Mûnster-am-Stein à Kaiserslautern , par Hoeh-
spever. 223. — Abbave et château de Sponheim.
224." — Meisenheim. 'Château de Dhaun. 225. —
Idar. 226.
223
40.
Le Rhin, de Bingen à St-Goar
Vallée du Morgenbach. 229. — Vallées de la Wisper
et de la Sauer. 230. — Vallée de Steeg. 231. —
Sehweizerthal. Eeichenberg. 235.
227
41.
Le RMn, de St-Goar à Coblentz
Environs de Boppard. 239.
237
42.
Coblentz et ses environs
244
Ebrenbreitstein et Asterstein
249
43.
Ems
251
Hauteur de Kemmenau. Friieht. 254.
44.
De Coblentz à Wetzlar. Vallée de la Lahn . . .
De Dietz à Zollhaus. 257. — De Limbourg à Hada-
mar, à Siershahn. îliederselters. 258. — Environs
de Wetzlar. 260.
255
30. Mayence (Mainz).
Arrivée. La gare ce>-teale (pl.EFl; *huffet) ^ pour les lignes du
réseau hessois dit Ludwigshahn , desservant Bingen, Alzey (Palatinat),
Worms, Mannheim, Francfort (rive g. du Mein) et Darmstadt, se trouve
à ro. de la ville. Les hôtels y ont des voitures. Le quartier S. est en
outre desservi par la halte de Neuthor (pi. A3). Il y a entre les deux
gares un tunnel de 1195 m. de long, sous la citadelle. — La gare centrale
est reliée par des omnibus à la gare du Taunus et de la rive droite du Rhin,
13
18S V. B. 30. MAYENCE. Hôtels, etc.
à Castel (v. le petit plan ci-joint), d'où l'on se rend à Francfort par la ligne
du Taunus, à Wiesbade, à Riidesheim, à Lahnstein, etc. Les omnibus
sont gratuits pour les voyageurs qui ont des billets directs. Il y a aussi
un tramway.
Hôtels. Au BORD DU Rhin, tous dans la Rheinstrasse: *ff. de Hollande,
n°T7 (pi. c, D 5); *H. du Rhin, 61 (pi. a, D 5) ; *H. d'Angleterre, 89 (pi. b,
D5), trois maisons de l^r ordre (cb. dep. 2 cS. 50; l^r déj., 1 Ji. 25; dîn.,
3 Ji.) ; B. de Cologne, 13 (pi. d, B 4) ; H. Taunus, 37 (pi. e, C 4) -, Stadt Bonn,
41 (pi. g, C4); Germania, 43 (pi. f, 0 4); *Stadt Coblenz , 49 (pi. b, C 4) ;
H. de Paris, 21 (pi. i, C4; cb., 1 c^. 50 à 3 J(.; dîn., 1 cK 50), recommandé.
— Daks la VILLE: *Karpfen (pi. k, C 4), vis-à-vis de la poste, fréquenté
par les voyageurs de commerce (cb., serv. et boug., 2 c4(. 65; dîn., 2 oU. 50);
iandsôers' (pi. 1, D 4), Lœbrgasse, 29 (cb., 2=-/^.; déj., 50 pf.; dîn., 2 ^iî; 50) ;
Zur Post (pi. m, C4), Brandgasse, 14; Pfœlzer Hof (pi. n, E 2), tout près
de la gare centrale, avec restaurant. — A Castel: Anker, au pont neuf,
avec un petit jardin (bonne bière et restaur. pas cber).
Restaurants; *Casino (pl.D4), Scbusterstrasse; *Volk, près du tbéâtre-,
Schœdler zum Schican , Liebfrauenplatz, 7; Kirsch, même place, 12, bon et
pas cher; *Hanaczik, Jacobsbergergasse, 1 (pl.B4; bonne cuisine); *resi.
de la gare; Stadthalle (p. 192).
Cafés: G. de Paris, place Gutenberg, avec restaur.; dans la Neue Anlage
(v. p. 196); C. Wocker, place Triton (pl.D3); C. Schard, Dominikanerstr.,
non loin du tbéâtre; C. Neuf, Inselstr. (pi. D 3) ; C. Boulevard, au Boule-
vard, dans le quartier neuf, ces trois derniers plutôt des brasseries-
restaurants. — PÂTISSERIE : Volk, place du Tbéâtre (restaur.).
Brasseries; Bavaria, Dominikaner Eck, tous deux place Triton (pi. D3);
Zum Heilligen Geist, près de la Rbeinstrasse, dans une anc. église; Drei-
kœnigshof, Scbustergasse, 20; Greifenklauer Hof, Emmeransgasse, 12, avec
jardin; Rheinische Brauerei, Actien-Brauerei , à la gare centrale; Anker, à
Castel (v. ci-dessus).
Bains; froids et cbauds , quai du Rbin; en biver , cliez Martin, Mau-
ritiusbogen ; bains romains, Kellerweg, 3.
Fiacres. A Ichev. : course, 1 ou 2 pers., 50 pf. ; 3 ou 4pers., 70 pf. ;
Ibeure, 2 Jt. et 2 aU. 30; plus i20 pf. pour une malle, 10 pour un sac de
nuit; — pour Gartenfeld, 70 et 90 pf. ; la Neue Anlage ou le cimetière,
90 pf. et ic/li; Zahlhach ou Weisenau , i cU. et 1 cU.'20; Castel, péage non
compris, 70 et 90 pf. ; Y Ingelheimer Aaue , 2 JL et 2 céi. 50. — A 2 chev.,
env. i/g de plus: course, 1 ou 2 pers., 70 pf. ; 3 ou 4 pers., 90, etc.; —
-pouv Zahlbach ou Weisenau, 1 cM. 20 et 1 Jù.^0; Castel, péage non compris,
1 c4i 40 et 1 c4i. 50. Pour les beures d'arrêt et le retour , la moitié des
prix indiqués ci-dessus. En été, de 10 h. du soir à 6 b. du matin, le
double; en biver, après 7b., 1 fois 1/2 le prix du tarif de jour, et le
double de 9 b. à 7 b. du matin.
Tramways, v. le plan. Prix: 20 et 10 pf.
Bateaux à vapeur pour Bingen, St-Goar, Coblentz, etc., v. R. 35 et 41. —
Petits bateaux pour Biebricb (p. 210), toutes les 1/2 b. en été, du pont neuf.
Poste et télégraphe : au Brand (pi. D 4) et à la gare centrale.
Concerts: dim., mardi, vendr. et sam. après-midi à la Neue Anlage
(p. 196); dim., mercr. et sam. soir à la Stadthalle (p. 192).
Le VOYAGEUR PRESSÉ Verra surtout la cathédrale (p. 192), la statue de
Gutenberg (p. 195), l'Eigelstein (p. 196) et les collections du château
(p. 190), le quai du Rbin et le pont neuf.
Mayence (82m.), ville de 66 7031iab. (20 000prot., 3500 juifs)
et place forte, avec 8000 hommes de garnison, est située sur la
rive g. du Rhin , presque en face de l'embouchure du Mein dans
ce fleuve. Elle communique depuis 1885 par un pont fixe (p. 192)
avec Castel^ faubourg de la rive dr. , qui est lui-même une petite
ville. On a fait beaucoup dans ces derniers temps pour embellir
Mayence; on a créé au N., par l'agrandissement de l'enceinte for-
■ILilbitibi
y-
»\% il
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TTBUBSiajVt"^ SUI3DM."
Gare centrale. MAYENCE. V. R. 30. 189
tiflée, un nouveau quartier trois fois aussi grand que la vieille ville,
et l'on construit un grand port.
Mayence est l'un des endroits des bords du Rhin les plus ce'lèbres
dans l'histoire. Sa situation importante, au point de vue strate'gique, a
toujours attiré sur elle l'attention des peuples qui ont dominé sur ce
fleuve. La ville et son nom primitif, Mogontiacum^ sont d'origine celtique.
La colonisation romaine est attribuée à Drusus (14 av. J.-C), mais elle
remonte probablement à Agrippa [38 av. J.-C). Il y eut un camp re-
tranché sur la hauteur entre la ville actuelle et Zahlbach (p. 197), vis-à-vis
de l'embouchure du Mein. Pour défendre le passage du Rhin, on con-
struisit ensuite de l'autre côté une petite forteresse qui a donné naissance
et transmis son nom à Castel.
Les traditions authentiques sur la Mayence chrétienne remontent
jusqu'au iv^ s., vers 368. Elle devint un archevêché et le siège primatial
de l'Allemagne avec St Boniface (m. 755), l'apôtre de l'Allemagne centrale.
— Ce fut un bourgeois de cette ville, Arnold Walpoden (m. 1268), qui
fonda la ligue des villes rhénanes^ en 1254. Mayence devint le centre de
cette puissante association qui, en peu de temps, comprit plus de cent
villes, de Bâle jusqu'à la mer du Nord. La ville de Mayence perdit
toutefois deux siècles plus tard, en 1462, la plus grande partie de ses
droits et privilèges, après avoir été prise par l'archevêque Adolphe de
ISTassau, et elle resta dès lors sous la domination de ses archevêques.
L'armée de la république française, commandée par Custine, lit son
entrée à Mayence en 1792 , presque sans coup férir. Assiégée et prise
l'année suivante par les Prussiens, sous les ordres de Kalkreuth, elle fut
rétrocédée à la France par le traité de paix de Campo-Formio, en 1797,
et devint le chef- lieu du département du Mont -Tonnerre. Enfin elle a
passé en 1816 au grand -duché de Hesse; mais elle resta jusqu'en 1866,
comme place forte, sous la dépendance de la confédération germanique,
au nom de laquelle l'Autriche et la Prusse l'occupaient en commun.
La nouvelle gaee centbale {Centralbahnhof ; ^l.^'Y i) a été
construite par Berdelle et richement décorée de sculptures par
SchoU et Barth. — De là part le Boulevard , grande rue qui tra-
verse le quartier neuf créé par suite de l'agrandissement de l'en-
ceinte fortifiée, et qui s'étend jusqu'au Rhin. Cette rue a 60 m.
de large et compte déjà beaucoup de belles maisons, la plupart
dans le style de la renaissance,
La Babnhofstrasse (pi. E2), à dr. au sortir de la gare, conduit
au contraire dans la vieille ville. On arrive d'abord, en quelques
minutes, au Kleine -Munster j)latz (pi. E2), qui a remplacé une anc,
porte. En allant de là à dr. , par la Schillerstrasse , on arrive à la
place Schiller (p. 196). Nous prenons à g. la Grosse-Bleiche (pl.E
2-4), qui se dirige aussi vers le Rhin. C'est une rue large et calme,
construite au xviii^ s. Au N. , n° 15, Vhôtel du commandant de
la place (Festungs-Kommandantur), où se délivrent, gratuitement,
les permissions pour la visite de l'Eigelstein (p. 196). Sur une
petite place vers le milieu de la rue, à g., le Neubrunnen, fontaine
avec un obélisque orné de bas-reliefs.
La place du Château (pi. F 4), où aboutit la Grosse-Bleiche,
sert de champ de manœuvres. A dr. est l'église St-Pierre (pl.E 4),
construite en 1751. Elle est remarquable par la hardiesse de sa
voûte et décorée de fresques par Appiani. A l'opposé, une grande
caserne d'infanterie.
190 V. R. 30. MAYENCE. Château.
Le château (pi. E 4-5), à l'E. de la place, mais ayec sa façade du
côté du Rhin, est un édifice considérable en grès rouge, commencé
en 1627 et achevé en 1754. Il fut la résidence des électeurs de
Mayence jusqu'en 1792 et changea ensuite plusieurs fois de desti-
nation. Il renferme aujourd'hui diverses collections: *mi(see d'an-
tiquités romaines et germaniques , un des plus considérables de
l'Allemagne; musée central rotnano- germanique , composé de re-
productions de monuments antiques de toutes les parties de l'Alle-
magne; galerie de 'peinture; hihliothèque de la ville ^ etc. Les
galeries sont ouvertes gratuitement le dim. de 9 h. à 1 h. et les mercr.
et jeudi de 2 à 5. Les autres jours, elles sont visibles moyennant
50 pf. par personne. L'entrée est â l'O., sur la place.
^Antiquités oeiginales, pour la plupart de Mayence et des
environs. — Vestibule: les modèles des statues de Gutenberg
fp. 195), par Thorvaldsen, et de Schiller (p. 196), par Scholl; autel
où sont représentés des dieux; pierre tumulaire et beaux bas-reliefs.
— Tiennent ensuite quatre galeries avec des monuments en pierre
romains et du moyen âge. — I'"^-III® galeries : pierres tumulaires
et autels romains; pierres tumulaires militaires intéressantes, avec
bas -reliefs, surtout dans la 3*^ gai., 232, le monument du bate-
lier Blussus, avec des bas-reliefs. — IV® galerie, objets du moyen
âge: bas-reliefs représentant les sept électeurs, l'empereur Henri VII
et St Martin, de 1312, provenant de l'ancien entrepôt; fragments
d'architecture ; vieilles pierres tumulaires juives, des xiii® et xiv*^ s.
On repasse par la 1^® gai. et par l'escalier, où sont encore des anti-
quités romaines : pieux du pont du Rhin ; mosaïque; 228a, pierre
tumulaire richement décorée d'un officier supérieur; 130a, monu-
ment élevé par la corporation des marchands de Mayence en l'hon-
neur de l'empereur Claude.
V^^ SALLE, suite des objets du moyen âge: armes, vases, etc. Au.
milieu, des restes et un modèle du pont romain à Mayence (v. p.l91).
— 11*^ SALLE , à dr. de la précédente , antiquités germaniques. —
III® SALLE. Au milieu, suite des antiquités germaniques. — A g.,
encore des antiquités romaines. 1^® fen. , objets trouvés en 1883
dans l'anc. cimetière civil du temps des Romains. V® vitrine,
échoppe de cordonnier romain. 2® fen. : coupe avec ornements à
jour («vas diatretum») ; bouteille où sont gravés des sujets bachi-
ques; tête de femme en bronze; char avec figure en bronze doré;
ustensiles de ménage; bronzes de toute sorte. Dans une grande
vitrine, 5 tombeaux de légionnaires. Puis encore des tombeaux et
des terres cuites. — Du côté dr., des antiquités franques. Aux
piliers, des inscriptions; dans une vitrine, un tombeau de femme
franque. Aux murs et dans des armoires, des armes, des parures,
des ustensiles, etc. Sur un piédestal tournant, sous verre, des
bijoux et des ivoires du moyen âge, entre autres une fibule en or
émaillé, du ii® s. — Ensuite le
Musée central romano-germanique (reproductions). I^'® salle.
Château. MAYENCE. V. R. 30. 191
antiquités germaniques : modèles de construction lacustre, usten-
siles et armes en pierre, en os, en bronze, etc. — 11^ salle, anti-
quite's romaines: phalères ou décorations militaires, parure de
cheval, outils et autres instruments; parures; armes, vases, sta-
tuettes, etc.; à la dernière fenêtre, un légionnaire romain tout
armé. — III® salle , antiquités franqiLes: verres, chaussures et
armes ; parures et ustensiles de toute sorte.
La Galeeie de peinture, qui a été fondée par Napoléon I*^^,
est au second; on y monte par l'escalier mentionné ci-dessus, où
l'on remarquera encore un modèle de catapulte romaine. I''^ salle
et cahinet voisin : tableaux modernes , la plupart propriété du
Kunstverein. — II® et III^ salles, peintres des Pays-Bas: 90,
Mierevelt, portrait de Ruy Gomez, secrétaire d'Etat espagnol; 109,
Ruhens et Snyders , la Dame dans la ménagerie; 287, Lairesse,
baptême de St Augustin. — IV® et Y® salles, Italiens et Espagnols,
surtout un retable de *Gaude7izio Ferrari, 170-172, St Jérôme au
milieu d'un paysage, Adoration de l'enfant Jésus, le Jeune Tobie;
187, le Guide, Jupiter et Europe; 180, 189, 190, Salv. Rosa, pay-
sages; 195, le Titien, bacchanale; 213, Murillo, le voleur de canards;
217, Velazquez, un cardinal. — YI® salle, Allemands des xvii® et
XVIII® s. — YII® SALLE, peintres des Pays-Bas: *286, Jordaens,
Jésus au milieu des docteurs de la Loi. — YIII® salle , vieille
école allemande: 294, vieille copie d'après Durer , xA-dam et Eve
(original à Madrid). — IX® salle, Français: 345 à 348, le matin,
le midi, le soir, la nuit, d'après Claude Lorrain, copies faites
en 1812 ■pa.v Ranucci, pour l'impératrice Joséphine (originaux à St-
Pétersbourg) ; 349, 350, Mignard, la Poésie, l'Histoire, la Peinture
et le Temps; 352, 353, Oudry , animaux; 354, Pesne , portrait du
peintre. — X® salle: gouaches, aquarelles et dessins.
Yis-à-vis de la galerie de tableaux , de l'autre côté du palier,
se trouvent deux salles avec des plâtres d'après l'antique , puis la
SALLE DE l'académie, construltc par l'électeur Fr.-Ch. d'Erthal,
en 1775.
La BIBLIOTHÈQUE et uu cabinet des médailles occupent le 2® et
le 3® étage de Taile occidentale. La première comprend 150 000 vol.,
parmi lesquels il y a 1200 manuscrits et 4500 incunables. — Le
CABINET DES MÉDAILLES compte cnv. 12 000 pièccs. — Enfin il y a
encore au 3® et au 4® un cabinet d'histoire naturelle , surtout
riche en oiseaux.
Dans la cour du château a été reconstruite l'estacade de l'an-
cien pont romain , qu'on a démolie pour construire le nouveau
pont fixe. Elle remontait probablement au i®^' s. de notre ère,
mais elle avait été souvent restaurée. On a trouvé à Lyon une mé-
daille en plomb qui représente le pont de Mayence et d'après la-
quelle le tablier devait être en pierre.
En face du château, au S., également le long du Rhin s'élève
192 T'^. E. 30. MAYENCE. Pont du Rhin.
le palais du Grand-Duc, anc. maison de l'Ordre Teutonique {Deut-
sches Haus ; ^l.'Eo) , bâtie au commencement du xviii^ s. A côté
et relié au palais par une galerie, Varsenal, construit en 1736.
Au bord du Rhin s'étend un beau *quai de 100 m. de large, qui
s'étend au N. jusqu'au nouveau port et au S. jusqu'au pont du
chemin de fer (p. 196). En face de l'arsenal est le nouveau *pont
du Rhin (pi. E5), construit de 1881 à 1885. Il a cinq arches,
celle du milieu de 102m. d'ouverture, les autres de 98 et 86 m.
Ce pont est traversé par une ligne du tramway reliant la gare
centrale de Mayence à celle de Castel. On y a un très beau coup
d'oeil. Pour Castel^ v. p. 16. — Près du pont, la Stadthalle (pi. D 5),
local public pour des fêtes, des concerts, etc., avec un café-restaur.
(v. p. 188).
Le centre de la vieille ville est le marché, décoré d'une fontaine
de 1526 et où se trouve la cathédrale (entrées, v. ci-dessous).
La *cath.édrale {Dom; pi. C4), a remplacé une vieille église St-
Martin mentionnée dès 745, rebâtie sous l'archevêque Willigis (975-
1011) et qui brûla immédiatement lors de sa consécration, en 1009.
Reconstruite alors, elle fut encore la proie des flammes en 1081, en
1137 et surtout en 1191 ; mais elle fut chaque fois réédifiée dans de
grandes dimensions et avec plus de soin. On y ajouta plus tard
des parties goth., aux xiii^, xiv® et xv^ s.; elle fut atteinte de la
foudre en 1767, endommagée durant le siège de 1793, servit de
magasin pendant les guerres qui suivirent, fut rendue au culte en
1814 et restaurée les années suivantes. Enfin Ton a complètement
restauré la partie E. de 1868 à 1878 , en refaisant une tour
centrale à coupole à la place de la tour goth. qui s'y trouvait en
dernier lieu, ainsi que les deux tours latérales et la crypte sous
le chœur. Les travaux ont été dirigés par Cuypers , architecte
d'Amsterdam.
Après tous ces changements , la cathédrale de Mayence est un
des édifices les plus intéressants pour l'histoire de l'architecture.
Elle est à trois nefs, avec des chapelles de chaque côté, un chœur
à l'E. et un autre à l'O., où se trouve aussi un transept. Ses
tours, surtout celle de la croisée, à l'O., lui donnent un aspect im-
posant; mais il est difficile d'en bien juger, parce qu'elle n'est pas
dégagée. Sous le rapport de la construction , les tours rondes de
l'E. sont du commencement du xi^ s., la chapelle St- Godard, au
N., de 1136 (v. p. 195); les piliers élancés de la nef majeure, de la
reconstruction après l'incendie de 1137; les voûtes gothiques et le
chœur occidental , que couronne une statue équestre de St Martin,
du XIII® s.; les chapelles, des xiii-xv^s.; le beau cloître, de 1397
à 1412; le haut de la tour principale de l'O., de la reconstruction
après l'incendie de 1767.
Le grand portai est au N,, entre des maisons, du côté du marché
(v. le plan, Haupt-Eingang). Il y a d'autres entrées à la façade
orientale et au bras S. du transept (Sûdlicher Kreuzarm), près du-
Cathédrale.
MAYENCE,
V. E. 30. 193
quel demeure le sacristain, qui montre la Memorie, les cloîtres, la
crypte, etc., et l'église elle-même quand elle est fermée. Elle est
ouverte le matin jusqu'à 11 h. Va et le soir de 3 h. à 6 li.
Les vantaux en bronze de la porte principale (v. ci-dessus) pro-
viennent de l'église Notre-Dame, démolie en 1804. Ils ont été faits
en 988 sur les ordres de l'archevêque Willigis , comme l'indique
une inscription dans le
bas. L'archevêque Adal-
bert I*^^ y fit inscrire en
1135, dans le haut, les
privilèges accordés par lui
à la ville de Mayence, pour
la récompenser de l'avoir
délivré de la captivité
dans laquelle le retenait
l'empereur Henri V.
'L'Hnte'rieur mesure
134 m. de longueur, 53 de
largeur et 34 de hauteur
dans la grande nef. Les
voûtes sont supportées
par 56 piliers. Celles du
chœur occidental et de la
nef ont été décorées, de
1863 à 1868, de riches or-
nements sur fond bleu
sombre, la coupole du
choeur occidental et la
grande nef, de peintures à
fresque d'après FMI. Veit,
exécutées par Hermann,
Lasinslcy et Settegast , et
dont les sujets sont rela-
tifs à l'avènement et à la
vie de J.-O.
Les plus intéressants
parmi les ornements de
l'intérieur, ce sont les
Tiombreux *monuments érigés contre les piliers et les murs depuis
le xiii^ s. jusqu'à nos jours. Nous nommerons les plus remarquables,
avec d'autres curiosités, à partir de l'entrée principale.
Bras N. du transept, où sont des fonts baptismaux de 1328, en
étain, avec bas -reliefs par maître Jean , surtout le tombeau de la
famille de Gahlentz , de 1592. Là aussi une belle porte du style
de transition, l'entrée de la chap. St-Godard (p. 195), provenant
d'une autre église, et un autel de 1601.
Bas côté du N. Au l^'' pilier, le monument d'Albert de Bran-
Bgedeker, le Rhin, 13e édit. 13
194 V. R. 30. MAYENCE. Cathédrale.
debourg , électeur de Mayence et archevêque de Magdetourg , la
tête surtout d'un travail remarquable, de 1545. En face, dans une
chapelle, le monument de la famille Brendel de Homherg ^ une
tonne Adoration de Jésus en croix, sculpture en pierre de 1563.
En face du 5^ pilier, la chapelle de la Vierge, restaurée aussi depuis
peu, décorée de vitraux et contenant le tombeau de Mgr Ketteler
(m. 1877), par Hertel et Feige. Dans une chap. en face du 7® pilier,
une Mise au tombeau, de bonnes sculptures de 1610, à l'autel, et
une Résurrection de Lazare, en bois, chef-d'œuvre de la fin du
moyen âge. Au 8® pilier, un monument en l'honneur de St Boni-
face, de 1357. Dans l'avant-dernière chap., un vieux retable goth.
et des peintures murales de Settegast ; dans la dernière, un autel
de la renaissance.
Le chœur oriental ou chœur paroissial (Pfarr-Chor) est élevé
de 19 degrés, au-dessus d'une crypte, exhaussée de 2 m. 50 dans la
restauration, et qui n'est pas encore rendue au culte.
Grande nef. 10® pilier, le monument de V électeur Pierre d'As-
pelt ou Aichspalt (1320): le prélat s'appuie de la main droite sur
l'empereur Henri YII et de la gauche sur Louis de Bavière, les
deux empereurs qu'il a couronnés; à côté, le roi Jean de Bohême.
8® pilier de l'autre côté ou du S., le monument de V électeur Jean II
de Nassau, riche monument goth., de 1419. 6® pilier du N., celui
de V électeur Diether d'Isenhourg, de 1482. En face, la chaire, en
pierre, de la fin du xv® s. 4® pilier du N., Albert de Saxe, statue
d'un caractère très noble et simple de ce jeune prince, administra-
teur de l'archevêché, de 1484. Vis-à-vis (S.) , le monument de
Vélecteur Berthold de Henneherg ^ de 1504, un des plus beaux de
la cathédrale. 2® pilier du S,, celui de Vélecteur Jacques de Lieben-
stein, du style ogival tertiaire, de 1508. — Nous retournons jus-
qu'au chœur de l'E.
Bas côté du S. Chap. du fond, de 1317 et nouvellement
restaurée, un autel de la renaissance, de 1604. 7^ pilier, Vélecteur
Damien Hartard von der Leyen (m. 1678) et Vévêque Colmar
(m. 1818). Dans la chap. en face, un autel de la renaissance et un
retable de 1517, représentant les apôtres et le couronnement de la
Vierge. Chap. St-Michel: beaux vitraux anciens restaurés, autel
de 1662 et monument de 1573. A g. de la belle porte du xii® s.
par où l'on entre à la «Memorie» et au cloître (v. ci-dessous), au
mur, une inscription à la mémoire de Fastrade ou Fastradana, troi-
sième femme de Charlemagne, et de l'autre côté, un monument avec
une Mise au tombeau , de 1588.
Bras S. du transept, divers monuments du xviii^ s. Remarquer
la belle tête de Saturne qui supporte le monument du baron de
Breldenbach-Bûrresheim (1745), doyen du chapitre, et, à côté du
chœur occidental, le monument de V archevêque Conrad II de
Weinsberg (1396).
Le chœur occidental (West-Chor et Bischofs-Chor) est séparé
Mon. de Gutenherg. MAYENCE. V. H. 30. J9o
du transept par des stalles construites en 1767. Dans la coupole,
les peintures dont il a été question p. 193.
La Memorie, dont l'entrée se trouve dans le bas côté S., par la
porte mentionnée ci-dessus (fermée, 40 à 50 pf. au sacristain), est
l'anc. salle du chapitre ou du conseil épiscopal, bâtie en 1243, avec
une vaste voûte d'arête, A dr. , l'anc. entrée , magnifique porte
romane du xi® s. Au mur de TO. (dr.), le trône épiscopal, en pierre.
A côté, plusieurs monuments de 1536, 1550 et 1558. — La chapelle
St-Nlcolas, construction goth. au S. de la Memorie, a de jolis orne-
ments du xiv^ s. , des stalles dans le style de la renaissance et des
vitraux peints modernes.
Le *CL0ÎrRE (Kreuz.gang) , construit de 1397 à 1412, dans le
style goth., renferme aussi quelques monuments. Au mur du S.,
le monument de Frauenloh , par Schwanthaler. Les dames de
Mayence l'ont érigé en 1842 à la mémoire du ménestrel Henri de
Meissen, dit «Frauenlob» (chantre des femmes) , mort en 1318. —
Beau coup d'oeil sur les tours.
Entre le bras N. du transept de la cathédrale et le marché se
trouve l'anc, chapelle St-Godaru, où l'on entre par le bras N. du
transept (p. 193). C'est une construction du style roman, à deux
étages, achevée en 1136; elle servait de chap, à l'archevêché.
Près de la cathédrale est la place Gutenberg (pi. CD 3), ornée
depuis 1837 d'une statue de Gutenberg, modelée par Thorvaldsen
et fondue à Paris. Il y a deux bas -reliefs sur les côtés du piédes-
tal. L'inscription qu'on lit derrière est d'Ottfried Mûller:
Arlem quœ Grœcos latuit latuitque Laiinos,
Germani sollers extudit ingenium.
Nunc^ quidquid veteres sapiunt sapiuntque récentes,
Non sibi, sed populis omnibus id sapiunt.
(Un art inconnu aux Grecs et aux Romains a e'té de'eouvert par la sa-
gacité d'un Allemand. Aujourd'hui, ce qu'ont su les anciens et ce que sa-
vent les modernes n'est plus pour eux seuls, mais pour tout l'univers.)
Johann zum Gensfleisch, dit Gutenherg, né vers la fin du xiv'' s.
à Mayence, est désigné comme l'inventeur de l'imprimerie par tous
les écrivains du xv*^ s. qui en font mention. Sa première œuvre est
la fameuse bible, imprimée à Mayence de 1450 à 1455, avec Jean
Fnsf. Mais il n'y a presque rien de certain sur sa personne, si ce
n'est le document du procès gagné contre lui par Fust, qui devint
maître des presses (5 nov. 1455). Fust continua son œuvre avec
Pierre Schotffer. Les inscriptions qui se trouvent à plusieurs mai-
sons de la ville (Emmeransgasse , 23; Schusterstrasse, au casino;
Franziskanergasse, 3) sont plus ou moins apocryphes.
En face du monument, le théâtre^ construit en 1833. — Non loin
de là, près de la Schusterstrasse, une des principales artères de
Mayence, l'église St-Quentin (pi. D4), qui a au plafond des pein-
tures romanes intéressantes.
En suivant la large rue à l'O. du théâtre, la Ludwigsstrasse,
13*
196 V. Ji. 30. MAYENCE. ' Eigelstein.
on arrive â la place Schiller (pi. D2-3), décorée d'une statue de
Schiller, en bronze, d'après Scholl, et à'nne fontaine provenant du
palais de Charlemagne à Ingelheim (p. 207). Les maisons qui en-
vironnent cette place sont des hôtels de la noblesse au xviii^ s. ;
on en a fait des casernes, l'hôtel du gouverneur militaire, etc. La
rue Schiller mène plus loin à la gare centrale (p. 189).
L'Emmerich-Joseph-Strasse, qui se termine par un escalier de
76 degrés, conduit à l'O. à la terrasse Mathilde (pi. D2), d'où l'on
a une belle vue. Siir une éminence non loin de là, l'église St-Etienne
{Stephanskirche ; pi. C2), construite de 1257 à 1318, dans le style
goth. primitif, et bien restaurée depuis 1857. Elle se compose de
trois nefs, presque d'égale hauteur. Il y a des tableaux deVeit, aux
autels latéraux de g. Derrière le maître autel, un tabernacle du
style goth. tertiaire, de 1500, et quatre candélabres en bronze, de
1509. La tour, haute de 66m., offre une vue très remarquable:
l'entrée est au N. (sonner). Le cloître, du style ogival flamboyant:
se distingue par l'élégance des voûtes et des fenêtres; on y entre
de r église, du côté dr.
En suivant la Stephansstrasse et l'Eisgrubweg, on arrive à une
hauteur plantée de tilleuls, le ^'- Windmiihleiiherg (pi. B3), d'où on
a la meilleure vue d'ensemble de la cathédrale.
Plus loin est la citadelle (pi. A3), qui occupe l'emplacement de
l'ancien camp romain. Elle date de 1646-1673. Dans l'angle S.-E.
se trouve l'Eigelstein ou Eichelstein^ qui, d'après une tradition très
ancienne, serait le monument érigé àDrusus, après sa mort à la suite
d'une chute de cheval, l'an 9 av. J.-C. Son nom, déjà usité au
moyen âge, dérive très probablement en partie d'açitiZo , aigle, et
signifierait la «pierre de l'Aigle». C'est une construction en blocage,
dont le revêtement en pierre de taille a disparu depuis longtemps.
Ée monument a changé de forme et perdu de sa hauteur primitive.
Il avait encore 25 m. de haut au commencement du xvi^ s., tandis
qu'il ne s'élève plus maintenant qu'à 13 m. au-dessus du sol et
ne présente plus qu'une masse circulaire d'une couleur gris-noir,
ressemblant à une tour. On a pratiqué dans l'intérieur, en 1689,
un escalier en limaçon qui conduit au sommet, d'où l'on jouit d'une
jolie vue. S'adresser au corps de garde, en exhibant la permission
(v. p. 189; pourb., 30 à50pf.).
A l'extrémité S. de la ville, à la porte appelée Neuthor (pi. A 4 ;
tramway), se trouve une éminence où s'élevait, avant les guerres
de la Révolution, le château de la Favorite. L'emplacement est
maintenant occupé par la *Neue Anlage, beau petit parc très fré-
quenté et jouissant de belles vues. Les lignes de Darmstadt et de
Ludwigshafen traversent l'Anlage. La première franchit le Rhin sur
le pont du chemin de fer, dans le système Pauli ou à supports ondulés,
îl a 1290 m. de longueur et il se compose de quatre arches mesurant
plus de 125 m. d'ouverture. On peut s'y promener, pour jouir de la
belle vue du Rhin. '
WIESBADE. y. R. 31. 197
On fera encore une promenade très intéressante par la route
dite *Wallstrasse (pi. EFGl), à g. au delà de la gare centrale et
du viaduc de la rue de Bingen. Elle monte dans l'intérieur de la
nouvelle enceinte, et elle offre continuellement de belles vues, dans
les directions de Biebrich , de Wiesbade , du Taunus et du Rhein-
gau. Elle passe à la porte de Gronsenbeim et à une fabrique de
conserves pour la troupe. On peut revenir de la porte en 10 min.
à la gare, par la «Gonsenbeimer Hoble».
Outre TEigelstein, il y a encore près de Mayeuee un monument con-
sidérable de Te'poque romaine, à 20 min. de la porte dite Gauthor (pi. C 2)
et de celle de Bingen (pi. El). C'est un *aqueduc, dont il reste, sur la
hauteur au N. du^village de Zahlbach ^ 60 piliers en blocage, mesurant
jusqu'à 7 m. de hauteur. Il conduisait à près de 2 h. de distance Teau
ne'cessaire au camp romain, dans un réservoir remplacé aujourd'hui par
une mare. La source qui l'alimentait, le Kcenigs-Boi'n^ existe encore au-
dessus du village de Finthen (Fontanœ) ^ situé sur la route de Bingen.
Sur la route de Bingen se trouve le cimetière de la ville, qui est bien
tenu et renferme quelques monuments remarquables. Il y avait déjà là
un cimetière romain, dont il reste des monuments, déposés maintenant
au num. 12 de la LiJhrstrasse.
31. Wiesbade et ses environs.
I. Wiesbade (Wiesbaden).
Arrivée. Les gares du chemin de fer de la rive droite du Rhin (R. 34),
du Taunus (R. 2 A) et de la Ludwigsbahn (ligne d'Idstein, p. 21) sont
au S. de la ville (pi. ES). Voitures, des gares dans la ville: à 1 chev.,
pour 1 ou 2 pers., 80 pf. ; 3 ou 4 pers., 1 J(. : à 2 chev., l Jf. 10 ou 1 J(. 30;
plus 20 pf. par colis. — Billets de chemin de fer aux hôtels de Nassau, de
l'Aigle, du Rhin et de la Rose. — Les bateaux à vapeur du Rhin arrê-
tent à Biebrieh (v. p. 210; omnibus, p. 199).
Hôtels: *n. de Nassau (pi. b, E5), place du Théâtre, avec une dépen-
dance organisée sur un grand pied, la villa Nassau^ Sonnenbergerstr., 1
(pi. F 5); *//. des Quatre-Saisons (Vier Jahreszeiten) & H. Zaïs (pi. a, E 5),
aussi place du Théâtre; *//. de la Rose (pi. d, E 5), Kranzplatz, 7-9, avec
un grand jardin; *Pa/T-/?c'!<., Wllhelmstr., 30 ; * II. d'Angleterre (Englischer
Hof; pl.k, E5), Kranzplatz, 11; *//. de r Aigle (Adler; pi. c, D5), Lang-
gasse, 32, près du Kochbrunnen; *//. de VOiirs (Bser; pi. 1, E 5) , Lang-
gasse, 41 (pension); *Gra)ul- Hôtel, Schiitzenhofstr., 3 et 4; *II.Block; à côté
de la Trinkhalle (pi. 22, E 5); *H. Bellevne, Wilhelmstr., 26; ^H. du Rhin,
à g. à la sortie des gares, au coin de la Rheinstr. (pi. E8; ch., 2 J(. 50
à 3J(.; boug., 60 pf.; déj., 1 J(. 20; dîn., 3 J(.); *IL du Nord, Wil-
helmstr., 6 (pi. E 6; eh., boug. et serv. dep. 2 c4C. 50), — tous de 1^^' ordre et
avec des bains. — Moins prétentieux: *H. Alleesaal, Taunusstr., 3, en face
de la Trinkhalle (dîn., 2 JL):, II. du Neroherg (v. p. 203). — Préférés par
les voyageurs de passage: *Taunus-Hôt. (pi. e, E7), Rheinstr., 3, de
lei- ordre (ch., b. et s. dep. 2 c4C.; déj., 1 c4l.; dîn., 3 Jl.); *6r<iner Wald
(pl.h, E6), Marktstr., 10 (eh. dep. 2 oK ; déj., 1 J(.) ; *H. Weins, Bahnhof-
strasse, 7 (pi. E 7; ch. , b. et s. dep. 1 Jt. 50; déj. 80 pf.; dîn., 2 Ji.};
Spehner, Wilhelmstr., 28 (ch. et s. dep. 1 c^(. 50), aussi avec des bains;
H. Vogel, Rheinstr. (pi. DE 7), ces trois derniers près des gares; Central-
Ilôt., De Laspéestr., 3; *Nonnenhof, Kirchgasse, 39, 41 (pi. D7), simple, avec
un débit de vin bien fréquenté (ch., b. et s., 2 tJl.&2 JC. 50; déj., fcO pf. ;
dîn., 1 M. 70), simple, avec une bonne table; Einhorn, et beaucoup d'autres.
HÔTELS GARKis; Berllner Hof, IL Dasch (restaur.), Wilhelmstr., élé-
gants et relativement chers, etc. — Pe>'sio>;s : Qnisisana, Parkstr., 3 (4 à
8 c^i.); Monrepos, Frankfurterstr., 6 (4 cil. 50 à 8 Ji.) ; W. Haussmann, Tau-
nusstr., 9; E. Schweicker (Villa Panorama), Parkstr., dans un endroit un
peu élevé (4 à Q i^(.); P. Internationale, Mainzerstr. , 8; Villa Béatrice,
19S V. R. 31.
WIESBADE.
Renseignements.
Gartenstr. , 12; P. Germanîa, Sonnenbergerstr. -, Fiserius , Leberberg , 1
(pi. G 4). Pension aussi dans la plupart des liôtels, de 3 à S ciC. par jour.
Etablissements de bains. Outre ceux des hôtels de lei" ordre mentionnés
ei-dessus, il y a des bains dans quantité d'autres maisons: H. de V Europe
(pi. i, E 5), Koebbrunnenplatz, 5 ; Kaiserbad, Wilhelmstr., 42 (pi. E 7) ; Rœiner-
bad (pl.m, E5), Koebbrunnenplatz, 3-, Engel (pl.n,E5), Kranzplatz, G;
Weisser Schwan (pl.o,E5), Koebbrunnenplatz, 1; Krone (pl.p,Eo), Lang-
easse, 26 ; Schwarzer Bock, Kranzplatz, 12 (pi. E 5) ; Kœlnischer Hof, kleine
Burgstr., 6; Spiegel (pi. q, E5), Kranzplatz, 10; Stem (pl.r, E5), Weber-
gasse, 8; Weisses Ross, Rheinstein, et beaucoup d'autres, tous bien organisés.
Les prix des chambres varient considérablement selon la saison; ils sont
par exemple de 10 à 30 JC. par semaine au Weisser Schwan.
Restaurants (vin): au '''Cursaal, bon et pas trop cher; '-Christmann, Lngen-
buhï, Untere Webergasse; '-DahUieim, Taunusstr., 15; ''Nonnenhof (v. p. 197),
tous avec table d'hôte dans la saison; Zinserling, Kirehstr., 19.
Pâtisseries-cafés: "i^œc/er, Webergasse, 12; Jœger, Grosse Burgstr., 10;
Wenz, Spiegelgasse, 4; Brenner d: Blum, Wilhelmstr., 42.
Brasseries: -Biersalon du Curhaus ; *No}inen}iof (v. -p. 197)-, àu Central-
Ilôt, (v. p. 197); Deutscher Keller, à l'hôtel du Rhin; --Engel, Langgasse, 46,
avec jardin (dîn., 1 c4(. 50; aussi de bon vin, pas cher); au ^'Taumis-JIôt.
(v. p. 197), avec un joli jardin; Poths, Langgasse, 11; Vogel, Rheinstr., 11 ;
etc. — *Felsenkeller, au Biersteedter Weg, à l'E. de la ville (belle vue;
près de là, une tour, la Bierstœdter Warte .^ d'où la vue est encore plus
étendue) ; *Beaîi-Site, dernière stat. du tramway dans le Nerothal (p. 203);
* Scliiesshalle unter den Eichen, 10 min. plus loin, près du nouveau cimetière
(p. 202). — En hiver, il y a aussi un débit de bière au Grand -Hôtel.
Abonnement ou Curtaxe. 10 Pour un an: 1 personne, 20 cM.; une
famille de 2 pers. , 30 c#. ; chaque pers. en plus, 3 c4C. — 20 Pour six
semaines, à partir du lendemain de l'arrivée : 1 pers., iO cM. ; une famille
de 2 pers., ib c/fC; chaque pers. en plus ^ JC. , y compris les enfants et
les domestiques. En payant cet abonnement , on a droit à Tusage de
tous les établissements de bains appartenant à la ville (Kochbrunnen,
Trinkhalle, etc.) et du riche cabinet de lecture du Cursaal (p. 200) ; on peut
fréquenter les concerts qui se donnent tous les jours en été dans le
jardin de l'établissement, le matin de 6 h. à 7 h. 1/21 l'après-midi de
4 h. à 5 h. 3/^ et le soir de 8 h. à 10 h. ; prendre part aux bals du
mercredi, etc. Les voyageurs de passage obtiennent le droit d'entrer au
Cursaal en prenant une carte de 1 jour, qui coûte 50 pf. — Pour plus
de renseignements, s'adresser au bureau du Curverein, au Curhaus ; il y
paraît tous les jours, en été, un journal des bains intitulé «Badeblatt».
En été, il y a souvent de grands concerts le vendredi, avec le concours
d'artistes distingués. Entrée: 2 à 5 <#. Le samedi, quelquefois une réunion
dansante, pour laquelle il faut une carte spéciale de l'administration.
Théâtre (pi. 21), un des meilleurs des bords du Rhin, représentation
les dimanche, mardi, mercredi, jeudi et samedi. On commence à 6 h. i/o.
Il est fermé en juin ou en juillet.
Tarif des voitures (le double de 11 h. du soir à 6
ou 7 h, du matin).
Course à l'intérieur de la ville et dans les ^ 1 ou 2 pers.
faubourgs jusqu'à la Dietenmiihle . . . ^ 3 ou 4 pers.
(Des gares dans la ville, v. p. 197)
A Vheure, dans l'enceinte de la ville, 1 à 4 pers. . . .
En dehors de l'enceinte , 1 à 4 pers
( Beau-Site
) Chapelle ou Sonnenberg .
) iNeroberg ou Clarenthal .
V Biebrieh
A la Platte, aller et retour, avec 1 h. I/2 d'arrêt . . .
Schwalbaeh aller et retour (1 jour)
Sehwalbach, retour par Schlangenbad (1 jour) ....
Voitures des hôtels, 1/4 à 1/3 de plus.
Y compris I/2 b- d'attente.
Retour, la moitié; chaque
1/4 d'h. en sus, 30 ou 50 pf.
A 1 ehev.
A 2 ehev.
o'U. pf.
Ji. pf.
- 60
— 90
- 80
1. 10
2. -
3. -
2. 80
3. -
1. -
1. 40
1. 70
2. -
2. 40
3. -
2. 40
3. 40
6. 90
9. -
15. —
18. 50
16. —
20.
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V.
Théâtre. WIESBADE. V. R. 31. 199
Tramways (Pferdebahn)^ des gares : d'un côté, à la caserne d'artillerie,
de l'autre, par la Wilhelmstr. et la Taunusstr., dans le Nerothal, jusqu'au
local nonamé Beau-Site. Voir le plan. Prix : 20 à 30 pf.
Omnibus pour le de'bareadère de Biebrich (p. 210), en correspondance
avec tous les bateaux à vapeur, de la Langgasse, 20, à 8 li. du mat.;
prix: 70 pf., 90 pf. avec des bagages.
Bains de toute sorte (bassin de natation) à l'e'tablissement hydro-
tbérapique du Nerothal (p. 203), desservi par le tramway.
Poste et télégraphe (pi. 16, E 7), Rbeinstr., 9 ; puis Schiitzenbofstr. (pi. 16,
D 6) et au Cursaal, nouvelle colonnade, pavillon du milieu.
Wieshade (115 m. d'altit., 28 m. au-dessus du RMn), ville de
55457 hab., ancienne capitale du duché de Nassau et aujourd'hui
chef-lieu du district prussien du même nom, est située à l'extré-
mité du prolongement S.-O. du Taunus, dans un vallon arrosé par
le Saizbach, et entourée de vergers et de vignes. Elle a une phy-
sionomie des plus riantes, et elle est régulièrement hâtie , à l'ex-
ception de quelques parties anciennes. Depuis une quarantaine
d'années, on y a construit quantité de belles rues, surtout dans le
voisinage du Cursaal et des gares , où il y a de nombreuses villas
entourées de jardins, qui augmentent le charme des promenades
publiques. Le nombre des étrangers qui viennent à Wiesbade est
annuellement de beaucoup supérieur à 60 000; mais près de la
moitié sont des visiteurs de passage. Son climat favorable et ses
excellents établissements médicaux font que cette ville est de plus
en plus fréquentée comme séjour d'hiver. La vie y est alors moins
chère qu'en été, et du reste la remarque faite p. 58, à propos de
Bade, s'applique également ici.
Wiesbade est une des stations thermales les plus anciennes. Pline
en disait déjà (Hist. nat., XXXI, 2): « Sunt et Mattiaei in Germania
fontes ealidi trans Rhenum, quorum haustus triduo fervet» (il y a aussi
à Mattiacum, en Germanie, au delà du Rhin, des sources dont les eaux
restent chaudes pendant trois jours). On a découvert en 1838 sur le
Heidenherg (mont des Païens) , au N. de la ville , quelques restes d'un
fort romain, qui avait 150 m. de long et presque autant de large. La
Heidenmauer (Mur Païen) , de 20 m. de long, 3 m. de haut et 2 m. 70
d'épaisseur, en blocage, pourrait bien avoir servi à assurer les com-
munications entre ce fort et la ville. Les objets qu'on y a trouvés sont
au musée (p. 202).
Des gares (pi. E8), on entre à dr. dans la Wilhelmstrasse
(pi. E7-6), avenue de 10 min. de long, qui borne la ville propre-
ment dite à l'E., et à côté de laquelle s'étendent au loin, à dr.,
les nouvelles promenades (Neue Anlagen) , plantées de magnifiques
arbres, avec un étang, des fontaines &t V église anglicane (pi. 7).
Dans la même rue sont le musée (p. 201), le Kaiserbad, etc.
A l'extrémité de cette belle rue, à g., se trouve la place bu
Théâtre, avec des parterres et un huste de Schiller, d'après
Dannecker (pi. 19). Elle est bornée au N. par le théâtre (pi. 21),
au S. et à l'O. par des hôtels et des établissements de bains: celui
des Quatre-Saisons (Vier Jahreszeiten; au-dessus de la porte, une
inscription empruntée aux thermes de Caracalla à Rome: «Curœ
200 V. E. 31. WIESBADE. Cursaal.
Tacuus hune adeas locum, ut morborum vacuus abire queas , non
enini hic curatur qui curât») ; puis ceux de Zaïs et Nassau.
A l'E., la PLACE DU Cursaal, également ornée de jolis parterres
et où sont deux belles fontaines, qui sont éclairées le soir. Des
deux côtés sont des colonnades (pi. 3, F 5), d'ordre dorique, con-
struites de 1825 à 1839, par Zengerle, et reconstruites en 1878 à la
suite d'un incendie: c'est le bazar de Wiesbade. — A dr. , Vex-
posltion permanente de peinturejie C. Merkel. Entrée, tous les
jours de 9 h. à 4 h., 50 pf. ; abonn. de famille, 15 c/^
Le *Cursaal (pi. 11; entrée, v. p. 198), achevé en 1810, sur
les plans de Zaïs ^ et dédié aux sources mattiaques, «Fontibus
Mattiacis» (Wiesbade), est le rendez-vous des étrangers. Il a un
portique à six colonnes ioniques et de longues galeries latérales
plus basses, avec 24 colonnes doriques. En y entrant, on arrive
tout droit dans la magnifique grande salle, qui a 40 m. de long
sur 19 de haut et 15 de large, avec 28 colonnes et 4 demi-
colonnes d'ordre corinthien, en marbre gris-rouge du Nassau, sup-
portant les galeries de l'orchestre, qui régnent des deux côtés. Les
autres salles sont également décorées d'une manière brillante. Dans
l'aile du N. (à g.) sont le restaurant et le café; dans celle du S.,
la salle de danse, les salons et un riche cabinet de lecture.
Par derrière, le Cursaal a une véranda qui donne sur le *parc,
dans les belles allées duquel la foule se réunit après le dîner, pour
prendre le café et entendre la musique. Il y a un grand étang, d'où
jaillit alors un jet d'eau de 30 m. de hauteur. Les dimanches et
fêtes, il vient ici quantité de monde.
Au N., sur l'Adolphsberg, le palais Pauline (pi. 14, F 5), con-
struit en 1842, dans le style mauresque, ainsi qu'un grand nombre
d'élégantes villas entourées de jardins.
Une longue galerie de fer, la.Trin'khalle (pi. 22), met les environs
du Cursaal en communication avec la plus importante des sources
thermales de Wiesbade, le Kocîibrunnen(pl. 10; 55°R.), dont l'eau
est surtout chlorurée sodique. Cette galerie est particulièrement
animée le matin, de 5 h. à 8 h. , quand les baigneurs y viennent
boire et qu'il y a concert.
Les eaux de Wiesbade sont prescrites dans les cas les plus di-
vers, contre les rhumatismes, la goutte, les maladies nerveuses, etc.
Elles se prennent surtout en bains , et elles agissent en général
comme les autres eaux minérales naturelles, la quantité de sel
qu'elles renferment étant peu considérable. Il y a 28 sources , en
outre du Kochbrunnen, dont l'eau ne se prend guère qu'en boisson.
La plupart des grands établissements de bains ont leurs sources :
le Rœmerhad, la plus ancienne de toutes ; les hôtels de la Rose, du
Cygne- Blanc (Weisser Schwan), de l'Europe, d'Angleterre, de
l'Aigle, etc. La source thermale dans le jardin de l'Aigle est égale-
ment appropriée pour les buveurs. — Le groupe d'Hygie (pi. 6, E 5)
du Kranzplatz, en marbre, est par Hoffmann de Wiesbade.
Églises. WIESBADE. F. R. 31. 201
La Langgasse, qui débouche ici, et la première rue qui la tra-
verse, la Webergasse, sont les rues principales de la plus ancienne
partie de la ville; il y a beaucoup d'hôtels et de brillants magasins.
En prenant à g. (S.), on arrive au Marché (Marktplatz; pi. B4),
où sont l'église évangélique, le palais et le Curhaus militaire, et
où l'on construit un hôtel de ville (pi. 25), sur les plans de Hauber-
risser et Lemcke.
L'église évangélique (pi. 8, E 6) , à cinq tours , vis-à-vis du
palais, est un des principaux édifices de la ville. Elle est du style
goth., en briques polies, et fut construite de 1853 à 1862 par Boos.
Il y a dans le chœur des statues colossales du Christ et des évan-
gélistes, en marbre blanc, par Hopfgarfen. Belle vue du clocher,
haut d'env. 90 m. Sonnette du sacristain à dr. du portail.
Le palais (pi. 13, E6) , au coin du marché et de la Marktstr. , a
été construit de 1837 à 1840, par l'architecte Gœrz, et restauré en
1882. C'est l'ancien palais ducal, réservé à l'empereur et qu'on
peut visiter tous les jours à partir de 9 h., quand il n'est pas habité.
Dans l'escalier se trouvent 8 statues de grandeur naturelle, par
Schwanthaler. Dans les principales salles, des fresques de Pose;
dans la salle à manger, deux Danseuses espagnoles , plus grandes
que nature, ^a,T Schwanthaler. Dans d'autres pièces, des tableaux
modernes. — A côté, le Curhaus militaire^ dit aussi Wilhelms-
Heilanstalt, construit par Hoffmann, dans le style italien, et achevé
en 1871.
L'église catholique (pi. 9, D 7) , bâtie également par Hoffmann,
de 1844 à 1849, est un bel édifice à trois nefs d'égale hauteur et à
transept, du style roman, mais avec des ornements dont les détails
sont tout à fait goth., et une jolie voûte à nervures. Elle renferme
deux tableaux d'autel modernes: à dr., la Vierge et l'enfant Jésus,
par Steinle; à g. , St Boniface, par Rethel. Au maître autel,
15 statues de saints par Hoffmann , Vogel et Hopfgarten.
La PLACE Louise (Luisenplatz ; pi. D 7), devant cette église, est
décorée d'un obélisque en grès (pi. 23), érigé en 1865 à la mémoire
des soldats du duché de Nassau morts à Waterloo. L^hôtel du
Got6ferneme?îi (Reglerungsgebseude; pi. 18, E 7), dans la Luisen-
strasse, est un édifice dans le style des palais de Florence, par Boos,
terminé en 1842.
Le musée (pi. 12, E 6-7), dans le bâtiment élevé en 1812 par
Zaïs comme palais du prince héritier, Wilhelmstrasse, 20, comprend
une galerie de peinture , une collection d'antiquités, un cabinet
d'histoire naturelle et la bibliothèque de la ville.
La galerie de peinture, au rez-de-cliaussée, à dr., est ouverte tous les
jours, excepté le samedi et les jours de grande fête, de 11 h. à 1 h. et de
2 à 4. Elle compte quelques bons tableaux modernes (catalogue, 35 pf.) :
Lessing ^ paysage, dans une forêt; /. Becker^ le Village en feu, esquisse
coloriée; G. Triebel^ le Lae des Quatre-Cantons ; André Achenbach ^ Porto
Venere, près la Spezia; F. Piloty, Thomas Morus en prison; W. Sohn^ les
Voies de la vie liumaine; L. Knaits, Provinciaux dans un cabaret; F. Hidde-
mann, le Jaloux; Os>c. Achenhach, la Plage deNaples; Œkmichen, la Mau-
202 V. R. 31. WIESBADE. Musce.
vaise nouvelle; Sondermann , Nos he'ros , etc. Il y a en outre quelques
tableaux italiens, flamands, et hollandais des xyii^ et xyiii^ s., ainsi que
de vieux tableaux allemands. Les dernières salles servent à une expo-
sition permanente de peintures modernes.
La galerie des antiquités, aussi au rez-de-chausse'e, à g., est ouverte
les lundi, mercr. et vendr. de 2 h. à oh. — Vestibule: monuments romains.
— K^ salle: ustensiles en pierre et en bronze; objets trouve's dans des
cavernes, dans la Leer, à Steeten, sur la Lalin, certains os avec des orne-
ments. — 11^ salle: sandales romaines trouve'es à Mayence, collection
de verres dans Tordre historique. — IH^ salle : monument avec le sacri-
fice deMithras, trouvé à Heddernheim ; porte en bronze trouvée àMayence.
— IV*^ salle : imitations d'édifices égyptiens, grecs et romains ; pyramide
en bronze avec l'image de Jupiter DolicliBeus. — ^V^ salle: objets prove-
nant de tombeaux francs à Erbenheim, Wiesbade, Igstadt et autres localités
des environs. — VI® salle : monuments en pierre, Jupiter d'Igstadt, trois
statues portraits de Niederingelheim. — Vil® salle : modèles d'une villa
romaine à Marienfels et du fort romain de Wiesbade. — VIII® salle : objets
du moyen âge, entre autres un autel en bois sculpté et doré du xiii® s.,
autrefois dans l'abbaye de Marienstadt.
Au premier étage est le cabinet d'histoire naturelle, sui-tout riche en
échantillons de minéraux du pays et comprenant en outre la célèbre col-
lection d'insectes de Gerning. S'adresser Friedrichstr., 1.
La bibliothèque, au second étage, est ouverte tous les jours de 10 h.
à 2 h., excepté le samedi et le dimanche. Elle possède de précieux manu-
scrits anciens.
A l'E. de la ville, sur le Michelsberg , s'élève la synagogue
(pi. 20, D 6) , bâtie par Hoffmann et achevée en 1869, dans le
style mauresque, en pierres blanches et rouges, avec une coupole
principale d'environ 37 m. de hauteur et quatre coupoles latérales.
Elle est brillamment décorée à l'intérieur, à la façon de l'Alhambra.
— Près de là, deux nouvelles écoles. Plus loin, Vancîen cimetière
(pi. D5), transformé en promenade publique: on y a une jolie vue
sur la ville. A côté, le Mur Païen (pi. 24, Do; v. p. 199).
La Bergkirclie (pi. D E5), temple bâti de 1876 à 1879 par Otzen,
est un édifice remarquable en briques, dans le style goth. hanovrien.
Il y a à l'intérieur de bonnes fresques de Schmidt.
Le vieux cimetière, à dr. de la route qui conduit au château de la Platte
(pi. C 3-4), à 15 min. de la ville, renferme quelques monuments, dont
les plus remarquables sont du sculpteur Gerth. Sur la tombe de la du-
chesse Pauline (m. 1856) , inhumée en cet endroit d'après son désir, au
S. de la chapelle, se trouve un mausolée dû. à l'architecte Boos et avec des
sculptures par Drake, de Berlin. Il y a aussi un monument en l'honneur
des soldats morts en 1870-71, avec une Victoire en bronze -ç&v Schiess^ —
Un nouveau cimetière a été créé depuis peu 1 kil. plus loin, dans la même
direction (pi. A 1).
II. Environs de Wiesbade.
En suivant les allées du parc (p. 200) et remontant ensuite le
Ramhach, on arrive en 20 min. à la Dietenmiihle (pi. H 3) , où se
trouvent un établissement hydrotherapigue très fréquenté et un
bon restaurant. A V4 d'heure de là, Sonnenherg (auberge),
petit village avec un château appartenant jadis aux comtes de
Nassau et détruit en 1689 (restaur. dans le haut). Belle vue de la
tour (116 degrés). En aval, la Stuckelmvhle , restaurant bien fré-
quenté, avec un joli jardin. On a trouvé près de là en 1859 des
Environs. WIESBADE. V. B. 31. 203
restes d'un fort romain, à Rambach, à 1/2 h. de Sonnenberg, en re-
montant la vallée.
Au N. de la Tille est le Neroherg, hauteur boisée à 20 min. du
Ciirsaal; le chemin le plus agréable pour s'y rendre est par le
Damhachthal (pi. D E 2). On y voit reluire de loin, à mi-hauteur,
les coupoles dorées de la *chapelle russe (pi. D 1 ; 164 m. d'altit.),
où repose la duchesse Elisabeth Michaïlowna, grande- duchesse
de Russie et première femme du duc Adolphe de Nassau , morte
en 1845. Elle est construite en grès clair, en forme de croix grec-
que, et l'œuvre de l'architecte Hoffmann, qui l'a terminée en 1855.
Au-dessus se dressent une coupole principale et quatre coupoles
secondaires, toutes richement dorées, terminées par des croix russes,
la plus élevée à 58 m. du sol et ornée de chaînes dorées. On a un
beau panorama de la place qui précède l'édifice.
*IîJTÉEiEUR (le gardien demeure tout près de là; 75 pf. pour 1 pers.
seule, 1 cii. 50 à 2 JC. pour 3 ou 4 pers.)- Les murs sont entièrement revêtus
de marbres blanc et de couleur. Une riche cloison (iconostase).^ décorée d'un
grand nombre d'images de saints sur fond d'or, peintes en Russie, sépare la
nef du chœur, qui n'est accessible qu'au pope et à ses acolytes. L'autel
même, avec l'image du Sauveur peinte sur verre, à la fenêtre, n'est
visible que pendant l'office. Le *monument de la duchesse Elisabeth Mi-
chaïlowna (v. ci-dessus) est placé dans une niche pentagone à g. du chœur,
où il produit un effet surprenant. La noble figure de la princesse , en
marbre blanc, repose sur un sarcophage; sur les côtés sont des statuettes
des douze apôtres; aux quatre angles, la Charité, la Foi, l'Espéranceet
rimmortalité. Ce monument, dans le genre de celui de la reine Louise
de Prusse à Charlottenbourg, a été exécuté par le professeur Hopfgarten.,
de Berlin. La couronne d'anges dans la coupole, les quatre Prophètes
et les quatre Evangélistes des pendentifs sont du peintre Hopfgarten. Il
y a un service russe dans cette chapelle le dimanche, de 10 h. à 11 h. 1/2;
mais il n'est pas permis à tout le monde d'y assister.
Le *Neroherg (pi. C 1 ; 221 m.) a au sommet, à V4 d'h. au-dessus
de la chapelle, au N.-O. (indicateurs partout), un temple ouvert à
colonnes, d'où l'on découvre un vaste panorama. Il y a à côté un
chêne avec une galerie où l'on peut monter par des escaliers com-
modes. Là aussi un *hôtel-restaur. construit par l'architecte Lemcke.
Des promenades sillonnent la forêt et s'étendent jusqu'à la Flatte
(v. ci- dessous; 1 h. 10 min.), dont un poteau indique le sentier.
D'autres chemins, désignés de la même façon, conduisent ^uSpeiers-
Tcopf (10 min.) , à la Felsengruppe (20 min.), à la Leichtweishœhle
(25 min.), à la Trauerhuche (35 min.), etc.
Au retour, on peut fort bien prendre par le Neroth&l, jolie
vallée où se trouvent le jardin -brasserie de Beau-Site (pi. B 2),
dernière station du tramway , et l'établissement hydrothérapique
très fréquenté de Nerothal (pi. C 3; v. p. 199). A l'entrée de cette
vallée, en venant de la ville (pi. D 3) , est un monument érigé aux
soldats de Nassau morts durant la guerre de 1870-71.
La *Platte (500 m.) , château de chasse du duc de Nassau bâti
en 1824, à 1 h. V2 au N. de Wiesbade (v. la carte, p. 210), est très
fréquentée de AViesbade à cause de la vue étendue qu'on y a sur le
Spessart, l'Odenwald et le Mont-Tonnerre, et sur la vallée du Rhin
204 V. E. 31. WIESBADE. Environs.
jusqu'au Haardt: lumière favorable vers le soir. Le plus beau che-
min de Wiesbade est par le Nerothal, le Neroberg, la Wildkanzel
et la Trauerbuolie (1 h. 3/^) ; il y a partout des poteaux. La route
de voitures passe par les cimetières. Les deux beaux cerfs à l'en-
trée du château sont d'après Rauch. Il y a un restaurant avec jardin
à côté du château. — On peut redescendre de là directement à
Sonnenberg (p. 202) , qui est à 1 h. V4 au S.-E. Le chemin se
détache de la route à g. près d'un petit bois de chênes ; on le dis-
tingue très bien du haut de la plate -forme.
A 3/4 d'h. à ro. de Wiesbade (v. la carte p. 210), un peu à dr. de
Tane. route de Sehwalbaeb ou d'Ems, est situé l'aneien couvent de
femmes de Clarenthal, fondé en 1296, par l'empereur Adolphe de Nassau
et l'impératrice Imagine de Limbourg. Plus haut, entre la vieille et la
nouvelle route, l'ane. faisanderie (restaur.). 1/2 h. plus loin, sur la vieille
route, à 7 kil. de Wiesbade, une maison forestière dite le Chausseehaus, où
la route de Schlangenbad (par Georgenborn ; p. 205) se détache, à g., de
celle de Schwalbach. On y a une belle vue. Des poteaux à dr. indiquent
les sentiers du *Schlœferskopf (20 min. ; 455 m.) et de la *Hohe Wurzel
(618 m.), où il y a des tours d'où la vue est très étendue.
Il y a dans un vallon à l'E. de la nouvelle route de Schwalbach un
établissement de pisciculture (Fisehzuchtanstalt) qu'on peut obtenir de vi-
siter. A côté est un nouveau restaurant.
Le *Kellerskopf (276 m.), à 2 h. de Wiesbade, par Ramlach^ et 1 h. de
Medernhausen (p. 21), est encore un but d'excursion favori. Il y a aussi
une tour-belvédère et une auberge. On peut y aller par un magnifique
chemin sous bois, se détachant de la vieille chaussée d'Idstein: se ren-
seigner auprès des gens du pays.
Wiesbade communique avec Mosbach (p. 208), i h. au S., par une
grande et belle route plantée d'une quadruple rangée de marronniers.
A mi -hauteur, le café -restaurant dit AdolphsJiœhe , qui oft're un beau
panorama du Rheingau, jusqu'à la chapelle St-Roch (p. 219).
32. Schlangenbad et Schwalbach.
Voir la carte p. 210.
D'Eltville à Schlangenbad^ 8 kil. et 7 de là à Schwalbach. Correspon-
dance 4 ou 5 fois par jour, en 1 h. 1/4 à Schlangenbad, en 2 h. I/4 à Schwal-
bach. Voitures particulières: d'Eltville à Schlangenbad, à 1 ehev., 5 à
7 rJ(.; à 2 chev., 8 k 9 Jl.; d'Eltville à Schwalbach, à 1 chev., 9 ci(. 50;
à 2 chev., 15 Ji — De Wiesbade à Schwalbach, poste 2 fois par jour, en
2 h. V'^, pour 1 Ji 90; omnibus 1 fois, 2 J(. — De Zollhaus à Schwalbach,
23 kil.", diligence 2 fois par jour dans la saison, 1 fois le reste de l'année,
trajet en 3 h. : v. p. 257.
Eltville, V. p. 212. La route coupe les terrains bas où coule
le Sulzbach, et s'élève ensuite lentement, dans le bas des vignes
de Rauenthal, jusqu'à Neudorf (3 kil. ; aub. : Krone), où débouche
la route de Niederwalluf et de Schierstein. Plus loin, on passe à
l'ancien couvent de Tiefenthal, maintenant un moulin, à la belle
villa Grainger, de construction récente, et par une vallée très
gaie. Beaucoup de moulins et une forêt. On arrive en 1 h. V4 ^
Schlangenbad.
Les PIÉTONS prendront de préférence le chemin un peu plus long par
Rauenthal. On quitte la route à 20 min. d'Eltville et l'on suit à g. le
sentier qui monte par les vignes. Arrivé sur le plateau, appuyer à g.;
à 25 min., *£ubenhœuser- Ilœhe (258 m.): vue magnifique sur toute la
SCHLANGENBAD. F. E. 32. 205
\rallée du Rhin, deMayence jusqu'au-dessous de Jolianiiisberg. Au premier
plan , la jolie ville d'Eltville. 15 min. plus au N., sur la croupe de la
montagne, se trouve Eauenthal (hôt. : *Nassauer Eof, avec un jardin;
*Rheingauer Hof)^ village célèbre par son vin , qui a beaucoup de corps
et de bouquet. On en remarque aussi la vieille église. La route de voi-
tures monte à g., près d'un poteau, 5 min. derrière Neudorf (v. ci-dessus),
et l'on est 10 min. après à Scblangenbad. Du côté N. de Eauenthal, un
nouveau chemin bien ombragé y conduit en 45 min. par le versant de la
montagne. Si l'on préfère suivre la route, prendre à dr. en descendant,
à 6 min. du village, près d'un poteau-indicateur; on se retrouve au bout
de 15 min. sur la grande route, et 1/2 ^- après à Scblangenbad.
Scblangenbad (252 m.). — hôtels, tous avec jardins: *H. de Nassau
(ch. dep. 1^1!;. 50; àéi.,ic4i.; dîn.,3<^i); Victoria {àin., 3JQ; Planz (dîn.,
2 Jù. 50); Germania (dîn., 2 c4(. 50); Russischer Kaiser (dîn., 2 J(.) -, Rhein-
gauer Hof, simple (bière), etc. Outre les hains royaux (ch., 1 à 10 JL par
jour), il y a encore de nombreux logis^ où l'on peut prendre pension.
Baiîss: au Curhaus , 1 Jl. 50; au Badhaus, 2 c4L — Abokkement (Cur-
taxe), 12 oK pour une pers., 9 c/fL pour chaque pers. en plus.
Voitures -. à 2 chev., b c4(.\ k l chev., 3 c'U. 50 l'heure; 7 et 5 Ji. après
11 h. du soir. — Anes : 1 Ji. 20 à l'heure.
Schlangenhad (252 m.) est une localité composée d'une cin-
quantaine de maisons, avec des bains, occtipant un site charmant,
dans une vallée étroite et boisée. Les eaux thermales (22 à 26° R.)
sont limpides et inodores et ne contiennent, comme sel, qu'un
peu de soude. Elles sont surtout efficaces contre les maladies de
la peau, les spasmes et les faiblesses nerveuses, etc., et elles sont
principalement ordonnées aux femmes. L'ancien établissement de
bains, le Curhaus, date de 1694, où il fut créé par le landgrave
Charles de Hesse-Cassel, alors souverain du pays. Les deux autres,
le Mittlere Badhaus et 1' TJntere Badhaus, datent du xviii^ s. et de
1868. Une galerie couverte relie entre eux le Badhaus, les sources
thermales, le cabinet de lecture, le Curhaus, etc. Les environs
offrent des promenades très étendues et ombragées, dans les forêts:
Wilhelmsfelsen , Grauer-Stein, etc.
De Schlangenbad À Wiesbade, 2 h. I/2 1 grand chemin recomman-
dable aussi pour les piétons, jusqu'à Georgenborn (362m.), 1/2 ^- à l'E.
de Schlangenhad. On monte toujours; dans le haut, vue magnifique
depuis Francfort jusqu'à l'embouchure du Mein, et depuis Bingen jusqu'à
Worms ; au fond, le Mont-Tonnerre. De là, 3/^ d'h. jusqu'au Chausseeliaus
(p. 204); puis 1/4 d'h. jusqu'à Wiesbade, par l'ancienne route de Wies-
bade à Schwalbach.
La route de Schwalbach par Wambach monte presque sans
interruption pendant ^/^ d'h., jusque sur la croupe de la montagne
(vue étendue) , et redescend de là en 2/4 d'h. à Schwalbach. Dans
le haut, des poteaux indiquent un sentier ombragé.
Schwalbach. — hôtels-. *Alleesaal (dîn., 4 c/^ ; *Duc de Nassau
(Herzog von îs^. ; dîn., 3 c4i.) -^ ''Quellenhof (ch. dep. 2c4(:-^ déj., 1 di.; dîn.,
3 0^^.50; pens., 7 à \0 oU.)-^ *Métropole^ avec une grande dépendance (ch.,
3 c4Lx, déj., 1 c4i 25; dîn., h.c^C.\ pens., 6 0IL 50); Tivoli, en face du Badhaus
(pens., 1 o1L)\ Prinz von Wales ; Berliner Hof (pens. dep. 5 J(.) •-, Taunus-
Hôt.; Russischer Hof; II. Wagner, recommandé (dîn., 2 Ji.). — En outre
beaucoup de maisons garnies (Logirhœuser) , parmi lesquelles il y en a
de fort élégantes. Au mois de juillet, il est bon de retenir sa chambre
d'avance.
206 V. B. 32. SCÏÏWALBACÏÏ.
Restaukaî^ts : *Cursaal (dîn., 3 Jl.)-^ *Dille (Berliner Hof) ^ *Gai'ten-
laiibe, pas cher; Weidenhof, place du Marclié (dîn., 1 <J(. 50).
Baiîîs : Badhaus (bain, 1 ^. 80 à 2 c^. , de 6 h. du matin à 1 h. 1/2
de l'après-midi), Stadt CoUenz, Englischer Hof, Linde, Zum Lindenhrunnen
(bain, 1 cil. 20 à 1 c4C. 50), etc.
Abonnement (Ctirtaxe) , 10 J(. par pers. — La musique joue matin et
soir, alternativement près du Stalilbrunnen, près du Weinbrunnen et à
la Trinkhalle. — On donne un pourboire à la personne qui vous sert à la
source.
Voitures : à 2 ebev., 6 <#. -, à 1 ehev. , 3 c^. 50 Theure (8 J(. ou 5 c^. 50
après 11 h. du soir); pour Eltville ^ 15 cit. ou 9 e#. 50; pour Wiesbade^
15 c4i. ou 10 c4C.^ etc. — Anes, 1 c4i. 50 l'heure.
Schwalbach (290 m.) , nommé officiellement Langen-Schwal-
hach, est une localité de 2658 hal)., dans une vallée verdoyante,
connue depuis 300 ans par ses eaux ferrugineuses et très gazeuses,
et qui a joui durant les xvii*^ et xviii^ s. d'une grande célébrité
comme bain de luxe. Aujourd'hui, ses eaux et ses bains, parfaite-
ment organisés, font que Schwalbach est surtout recommandé pour
le traitement de la chlorose et des affections nerveuses. Il y vient
annuellement env. 5000 personnes.
Il y a trois sources principales: le Stahlbrunoien, dans une
vallée, le Weinbrunnen et le Paulinenbrunnen dans une autre,
séparées par une hauteur, mais communiquant par un magnifique
parc. Entre les deux vallées se trouve le Cursaal, belle construc-
tion due à Hoffmann de Wiesbade et achevée en 1879. Il existe en-
core d'autres sources, mais elles ne sont utilisées que pour les bains.
Promenades. Outre celles de Schwalbach même et des bois voisins,
nous citerons d'abord le Paulinenberg (15 min.-, âne, 50 pf. ; café). La
vue dont on y jouit est encore surpassée par celle de la Plaite (405 m.),
située 15 à 20 min. plus haut. Du Brœunchesberg^ où l'on monte de la ville
basse, on a également une jolie vue sur la ville et la vallée de l'Aar.
Excursions plus considérables: dans la vallée de l'Aar, en aval,
par la route deDietz, aux ruines d' Adolphseck (V2li-; Anh .) et de Hohen-
stein (1 h. plus loin; aub.). — Une route de voitures mène à Lorch
(7kil. ; p. 230), par la vallée de la Wisper.
De Schwalbach à Wiesbade, il y a deux routes (poste et omnibus
2 fois par jour, en 2 h.). Pour la vieille route, v. p. 204. La route neuve
remonte le cours de l'Aar jusqu'à Bleidenstadt et Hahn., quitte ensuite la
vallée et continue dans la direction du S.-E., en s'élevant au-dessus de
hauteurs boisées.
33. De Mayence à Coblentz, par la rive ganche.
Voir les cartes p. 210 et 228.
Ligne dite Hessische Ludwigsbahn jusqu'à Bingerbruck, 33 kil., trajet
en 1/2 h. à 1 h., pour 2 cM. 80, 1 cU. 80 et 1 Ji 20. Ligne de l'Etat ou ligne
de Cologne par la rive gauche, de Bingerbriick à Coblentz., 62 kil., en 1 h. 1/2
à 1 h. 3/4, pour 5 Jl, 3 Jl. 70 et 2 J(. 50. Se mettre à dr. pour la vue. —
Chemin de fer de la rive droite, v. R. 34. Les billets d'aller et retour, va-
lables pour 1 ou 2 jours et avec lesquels on peut interrompre le voyage
une fois à l'aller et une fois au retour, peuvent aussi servir sur la ligne
de la rive dr. à partir de Bingerbriick - Rildesheim ^ à toutes les stations
correspondantes, plus à celles de Niederheimbach- Lorch, St-Goar-St-Goars-
hausen, Boppard- Camp, Rhens-Braubach , Capellen-Oberlahnsiein ei^Nieder-
lahnstein. Voir p. 316. Bateau à vapeur, R. 35. — La lettre B., à côté d'un
nom de lieu dans les lignes suivantes, signifie que c'est aussi une station
INGELHEIM. V. B. 33. 207
des bateaux à vapeur. Il importe cependant de noter que peu de bateaux
s'arrêtent à toutes les stations (v. aussi l'introduction, m).
Mayence, v. p. 187. Le cliemin de fer s'éloigne bientôt du
Rhin pour n'y revenir qu'à Bingen. — 3 kil. Mombach. — 7 kil.
Budenheim. D'ici au Leniaberg (p. 122), Va l^* — 13 kil. Heides-
heim, qui a beaucoup de vignes.
18 kil. Ingelheim, station pour les deux bourgs de Nieder-
Ingelheim (aub. Zum Hirscb) et Ober- Ingelheim (aub. Zum Lamm),
éloignés l'un et l'autre de 1 kil. Il y avait jadis à Nieder-Ingel-
heim un palais célèbre de Charlemagne, dont les chroniqueurs et
les poètes vantent les splendeurs. Le pape Adrien 1^^ envoya de
Ravenne pour sa construction, entre 768 et 784, des mosaïques, des
ouvrages de marbre, etc. Il fut brûlé en 1270 et restauré en 1354
par l'empereur Charles IV, mais il n'en reste plus aujourd'hui que
peu de chose (colonnes au château de Heidelberg, v,p.37). U église
St-Remi (Remigiuskirche; protest.) était la chapelle de ce palais;
mais il ne reste plus de l'éditice primitif que certaines parties du
transept, au N. La belle église evange'lique d'OberIngelheim date
du xiii^ s. Le vin rouge d'Ingelheim est très estimé.
A dr., on aperçoit de temps en temps le château de Johannis-
berg, sur sa colline; le reste du pays est plat et uniforme. —
21 kil. Gau-Algesheim. — 26 kil. Gaulsheim. La voie se rapproche
du Rhin, rejoint la ligne venant d'Alzey (R. 20) et longe le mont
St-Roch. A g., plusieurs maisons de campagne.
29 kil. Bingen (B.), v. p. 218. A dr. , le Niederwald et le
château d'Ehrenfels (p. 228). Puis on longe la petite ville du
côté du Rhin, et on traverse l'embouchure de la Nahe, sur un pont
à treillis.
31 kil. Bingerbriick (hôt. , v. p. 218), sur la rive g. (pruss.)
de la Nahe, à V4 d'h. de marche de Bingen, en face du Mceuse-
thurm (p. 227). Les personnes se rendant par la ligne du Rhin et
de la Nahe (R. 39) à Creutznach (p. 219), Sarrebruck , Trêves,
Metz, etc., changent ici de voitures. — Bac à vapeur pour Rïides-
heim^ v. p. 218. Voir la carte p. 211.
C'est à Bingerbriick que la vallée du Rhin se rétrécit. La voie
ferrée reste généralement sur le bord du fleuve, de sorte qu'on
peut, pour la description, renvoyer aux R. 40 et 41. Beaucoup
des beautés de la contrée sont naturellement perdues pour celui
qui la parcourt en chemin de fer, notamment presque toutes celles
de la rive g. Toutefois on a continuellement une belle vue sur
l'autre rive, où apparaissent d'abord Assmannshausen et Lorch
(p. 228 et 230).
36 kil. Tvecldlingshausen (p. 229). — 41 kil. Niederheimbach
(B.; p. 229).
44 kil. Bacharach (B. ; p. 231). Puis on voit la Pfalz , Caub et
les ruines de Gutenfels (p. 232).
208 V. B. 34. MOSBACH.
51 kil. Olierwesel (B. ; i?. 233). Trois tunnels à peu de distance
l'un de l'autre. Avant d'entrer dans le troisième, on aperçoit à dr.
la Lurlei (p. 234).
58 kil. St-Goar (B.; p. 235). La gare est située à une certaine
hauteur derrière la ville. Sur la rive dr. , St-Goarshausen et la
Katz. Plus loin en aval,Welmich et laMaus; puis les deux châteaux
de Sterrenherg et de Liebenstein et le couvent de Bornhofen. —
68 kil. Salzig, une halte (p. 237).
73 kil. Boppard (B.; p. 238). Ensuite se montrent sur la rive
opposée, dans le haut, le château de Liebeneck; puis Braubach
et le Marksbourg. — 84 kil. Rhens (p. 240) , et Ton passe à dr.
devant le Kœnigsstuhl.
87 kil. Capelleoi (B.), au pied du château de Stolzenfels (p. 242).
En face, Oberlahnstein et le château de Lahneck. Puis le nouveau
pont du Rhin. Pendant la dernière partie du trajet, on reste à
quelque distance du Rhin et longe le pied de la Chartreuse (à g.).
A dr., la forteresse d'Ehrenbreitstein.
91 kil. Coblentz, gare de la Moselle, à 6 min. du Lœhrthor, pour
la correspondance avec la ligne de la Lahn (R. 43) et la ligne de la
Moselle (R. 44).
92 kil. CoUentz, gare du Rhin (v. p. 244). — Suite du chemin
de fer dans la direction de Bonn et de Cologne, v. R. 51.
34. De Wiesbade à Niederlahnstein et à Coblentz ou
Ehrenbreitstein , par la rive droite.
Voir les cartes p. 210 et 228.
94 kil. Chemin de fer de l'Etat (Prusse). Jusqu'à Coblentz, en 2 h.
1/2 à 3 h., pour 7 Ji. 60, 5 c^i et 3 dC. 20. — De Niederlahnstein (v. p. 210)
à "Ehrenbreitstein , en face de Coblentz, sur la rive dr. (5 kil.) , 8 à
iômin., pour 50, 40 et 30 pf. — Billets d'aller et retour, v. p. 206. — En
venant directement de Francfort et de Castel (R. 2 A) ou en s'y rendant
directement, le long du Rhin, on ne touche pas à Wiesbade, parce que
les stat. de Gurve (p. 16) et de Biebrich-Mosbach (v. ci-dessous) sont relie'es
par un tronçon spécial: v. la carte. — B. indique une station de bateaux
a vapeur; y. cependant la remarque p. 206.
Wiesbade, v. p.l97. La voie longe d'abord celle de la ligne du
Taunus et ne s'en écarte que près de la station de Gurve (p. 16), où
elle fait une grande courbe à dr. On aperçoit à g., au delà du Rhin,
les tours de Mayence*, en deçà, le parc et le château de Biebrich.
5 kil. Biebrich-Mosbach (B. ; p. 211), où les wagons qui doivent
suivre la ligne le long du Rhin sont accrochés au train venant de
Wiesbade. L'entrée N. du parc est tout près de la station.
Puis on se rapproche du Rhin. — 8 kil. Schierstein (p. 211). —
11 kil. Niederwalluf {B.). Adr. , contre la montagne, le clocher
de Rauenthal (p. 205). On passe ensuite continuellement dans des
vignes, parsemées de maisons de campagne.
14 kil. Eltville (B. ; p. 212) , d'où l'on se rend à Schlangenhad
RUDESHEIM. F. R. 34. 209
et à Schwalbach (R. 32). La belle tour qu'on voit à l'arrière-plan,
est celle du château de Scharfenstein (p. 212).
16 kil. Erbach (p. 212), bourg près duquel on côtoie le Rhin.
Jolie vue sur le fleuve et ses îles verdoyantes.
19 kil. Hattenheim (p. 213). A dr., sur la montagne, le village
de Hallgarten , célèbre par ses vins. Immédiatement au-dessous,
le Steinberg, l'abbaye d'Eberbach et la maison d'aliénés d'Eich-
berg. A g., le château de Reichartshausen.
22 kil. Œstrich-Winkel (B.; p. 213), station entre les deux
villages, à Mittelheim. A dr., le château de Yollraths, Un chemin
commode mène en 35 min. de Winkel au château de Johannisberg.
27 kil. Geisenheim (B. ; p. 214). A dr. , contre la montagne,
le village et le couvent d'Eibingen. Au sortir de la station de
Geisenheim, on voit devant soi le mont St-Roch (p. 214 et 219);
puis Bingen et le château de Klopp (p. 218).
31 kil. Riidesheim (B.;p.2i5). A dr. , le Brœmserbourg; en
haut, le monument du Niederwald (chemin de fer, v. p. 216). Bac
'pourBingerlruck: 1^^ cl., 20 pf. ; 2*^ cl., 10 (v. aussi p. 218j. La
voie se rapproche du Rhin, dont elle suit le bord. A g., en aval
de Bingen, l'embouchure de la Nahe et en bas la gare de Binger-
brûck. A dr., les ruines d'Ehrenfels, tout à côté de la voie, et vis-
à-vis , sur une île , le Mseusethurm. Puis on aperçoit les rapides
du trou de Bingen, et sur la rive g., dans le haut, le pittoresque
château de Rheinstein. Yoir R. 40.
35 kil. Assmannshausen (B. ; p. 228). Chemin de fer du Nieder-
wald, V. p. 216. En face , sur la rive g., au delà de Rheinstein , la
chapelle St-Clément, puis les ruines de Falkenbourg ; plus loin, la
tour élancée de Sooneck; ensuite Niederheimbach , dominé par la
tour ronde des ruines de Heimbourg.
42 kil. Lorch (B.; p. 230). — On traverse le petit village de
Lorchhausen. A g. , Rheindiebach et les ruines de Fûrstenberg.
La vieille ville de Bacharach, dominée par les ruines de Stahleck,
s'étend pittoresquement au bord du fleuve.
48 kil. Caub (B. ; p. 232). Au-dessous, les ruines de Gutenfels ;
au milieu du Rhin, la Pfalz. Sur la rive g., la belle petite ville
d'Oberwesel et les ruines de Schœnbourg. La voie traverse ensuite
le Rossstein par un tunnel, puis elle décrit une grande courbe,
pour s'engager dans un second tunnel sous la Lurlei (p. 234). A la
sortie de ce dernier, on voit se déployer une vue surprenante, sur
l'un des plus beaux endroits des bords du Rhin: à g., St-Goar,
avec les ruines grandioses de Rheinfels.
59 kil. St-Goarshausen et les ruines de la Katz (p. 234).
Le train passe ensuite devant Welmich. — 66 kil. Kestert
(p. 237). Au fond, on aperçoit les «Erères», les ruines de Lieben-
stein et de Sterrenberg, et à leur pied le couvent de Bornhofen
(p. 238). — 71 kil. Camp (B.; p. 238). On jouit d'un coup d'oeil
Bœdeker, le Ehin, 13® édit. 14
210 T'. B. 35. BIEBRICH.
charmant sur la jolie ville de Boppard. Le Rhin décrit une grande
courbe que suit le chemin de fer. En face de Boppard, sur la
rive dr., le petit village de Filsen.
77 kil. Osterspay (p. 239). Dans le lointain apparaît le Marks-
bourg. — 83 Ml. Braubach (p. 240). Le train longe le Rhin sur un
haut remblai. Sur la rive g., Rhens , le Kœnigsstuhl et, à l'arrière-
plan, le château de Stolzeiifels (p. 242).
87 kil. Oberlahnstein (B.; p. 241). Le chemin de fer traverse
la Lahn. A g., Capellen et Stolzenfels; à dr., Lahneck.
89 kil. Niederlahnstein (p. 243) , point de jonction des lignes
de Coblentz- Cologne et de la Moselle (R. 45) avec celles d'Ehren-
breitstein-Troisdorf (R.57) et de la Lahn (R. 44). On change ordi-
nairement de voiture pour ces dernières lignes.
90 kil. Horchheim (p. 243"), stat. qui ne sert que pour la ligne
d'Ehrenbreitstein. Yue à g., sur les ponts des chemins de fer à
Coblentz et les fortifications de la Chartreuse. Dans le fleuve, l'île
d'Oberwerth, où la ligne de Coblentz passe sur un beau pont (p. 248).
94 kil. Coblentz, gare de la Moselle (p. 244). D'ici à Cologne,
V. R. 52; à Trêves, R. 45.
La ligne de la rive dr., qui offre toujours une belle vue, passe
à Horchheim (v. ci -dessus), derrière Pfaffendorf (p. 243), au. pied
de l'Asterstein (p. 250) et au vieux pont du chemin de fer, utilisé
seulement par les trains qui circulent entre Coblentz et Ehren-
breitstein.
94 kil. Ehrenbreitstein (p. 249), dont la gare est au pied de la
forteresse. — D'Ehrenbreitstein à Deutz, R. 53.
35. Le Rhin, de Mayence à Bingen. Le Rheingau.
Chemin de fer de la rive gauche, v. R. 33; de la rive droite, R. 34.
Bateaux à vapeur (v. p. xiv; bon restaur., bons vins): à la descente,
1 h. 3/4 ; à la montée, 2 h. i/o. Débarcadères à Biebrich, Niederwalluf, Elt-
ville, Geisenlieim, Rûdesbeim et Bingen. Stations desservies par des bar-
ques: Œstrieh et, quelquefois, IsTiederwalluf et Geisenheim. — A Wies-
bade, on peut avoir des billets à l'agence de la société des bateaux à
vapeur de Cologne et Dûsseldorf (omnibus).
Dans les lignes suivantes, B. signifie bateau à vapeur, Ch. chemin de
fer (voir aussi p. 206). — Les gros ebifires blancs avec une croix sur les
naurs des quais donnent en kilomètres les distances de la frontière, à Baie.
Mayence, v. p. 187. Le bateau â vapeur passe sous le nouveau
pont, puis entre deux îles: à dr., là. F et ers- Au -^ à g., Vlngelheimer-
Au. C'est dans la Peter$-Au que mourut Louis le Débonnaire, fils
et successeur de Charlemagne, le 20 juin 840. Son corps fut trans-
porté et inhumé à Metz.
A dr., dans le lointain, la chaîne du Taunus. Bientôt apparaît
Biebrich. — hôtels: *de r Europe, avec jardin; *Bellevue, avec
jardin-restaur. ; '*de la Couronne, tous avec jardins et terrasses donnant
sur le Rhin ; hôt. de Nassau, ouvert seulement en été. — Brasserie : Wuth,
Casernenstrasse.
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NIEDERWALLUF. F. B. 35. 211
Gaees : de la ligne du Taunus (Castel, Francfort), au bord duE,hin;
de la ligne de la rive droite (Wiesbade, Rheingau) , à Mosbach (p. 208),
à la porte N.-E. du parc.
Bateau à vapeur pour Maj^enee, v. p. 188.
Biebrich (86 m. ; B. et Ch.), station des bateaux pour "Wiesbade,
forme maintenant avec Moshach, le village voisin, une seule localité
de 9667 hab. , ayant de nombreuses fabriques de toute sorte (fer,
draps, verre, ciment, etc.). A l'extrémité supérieure se trouve
V école de sous-officiers , une ancienne caserne en briques rouges,
construite en 1859. A l'extrémité inférieure, le grand château
du duc de Nassau (220 pas de long) , dans le style de la renais-
sance, achevé en 1706. Le jardin et le ^parc offrent de charmantes
promenades. Dans le jardin, le Mooshourg , petite construction
datant de 1806 , avec des chambres gothiques et les pierres tumu-
laires des comtes de Katzenelnbogen, autrefois à l'abbaye d'Eber-
bach (p. 212). Il s'élève sur les ruines d'un ancien palais impérial
appelé BiburU^ où Louis le Germanique séjourna pendant quelque
temps en 874 (40 pf. de pourb.). Au débarcadère des bateaux, un
monument commémoratif de 1870-71, par Hoffmann.
A dr., Schierstein (Ch.; hôt. : Drei Kronen, Seipel, tous deux
bons) , vieux village au milieu d'une forêt d'arbres fruitiers, avec
une fabrique de vin mousseux et un grand port d'hiver, créé lors
de la correction du fleuve, en 1858, A Va ^' au N.-O. de Schier-
stein sont les ruines du château de Frauenstein et le village du
même nom (aub.: Weisses Ross). 5 min. à l'E. de ce village, sur
la hauteur, le Niirnberger Hof (aub.), qui a une belle vue.
A dr., Niederwalluf (B. et Ch.). — Hôtels, tous bons: *H. du Cygne,
très fréquenté, tenu par Hoffmann, le bourgmestre, ayant un jardin et
de bon vin; *Gartenfekl , aussi avec jardin; Bellevue (Zur scbœnen Aus-
sicM), tenu par Kratz, à la gare.
Niederwalluf est une vieille localité de 1200 hab. , mentionn.ée
dès 770. C'est ici que commence le *I{heingaii , le plus célèbre
vignoble de l'Allemagne. Ce district, qui appartenait autrefois à
l'archevêché de Mayence, a 4 lieues de long et environ 2 lieues de
large. Il est séparé du Taunus par la chaîne de montagnes qui
porte son uom. Le tout était jadis fortifié par des abatis d'arbres,
le Gebiick, de près de 50 pas de largeur , et rendu infranchissable
par le bois qui avait crû dans les interstices. — Il y a un chemin
de Niederwalluf à Schlangenbad , débouchant dans la route d'Elt-
ville à Neudorf; v. p. 204.
Vis-à-vis, sur la rive g. du Rhin, BiLdenheim (p. 207).
A dr,, le clocher de Rauenthal (p, 205) , sur le versant de la
montagne. Entre Niederwalluf et Eltville se voient de nombreuses
maisons de campagne, entre autres le Sfeinheimer Hof, propriété
du duc de Nassau; la villa Rheinherg et le Bourg Crass, avec un
jardin-restaurant, dans un site magnifique. L'île dans le Rhin est
V Eltviller-Au ; il y a un grand établissement agricole.
14*
212 y. R. 35. ELTVILLE. Le Rhin, de Mayence
A dr., Eltville (B. et Ch.) — Hôtels: *Reisenbach, à la gare (ch.,
1 cK 50 à 2 c#. ; déj. , 50 pf.) -, Bourg Crass (v. ci -dessus). — Brasseries-
EESTAUR. : Mainzer Hof, rue de la Gare; Phil. Crass, dans la ville. — Poste
pour Schlangenbad et Schwalbach, v. p. 204.
Eltville , ou Elfeld (89 m.) , est une petite Yille de 3336 hab.,
jadis le chef-lieu du Rheiiigau. Elle fut aux xiv^ et xv^ s. la rési-
dence habituelle des archevêques de Mayence , qui y cherchèrent
souvent un refuge aux jours de discorde. Le donjon du style
gothique tertiaire, avec les armes du fondateur et des flèches dorées,
est, avec un mur qui y touche, tout ce qui reste du château con-
struit en 1330 par l'archevêque Baudouin de Trêves, alors admini-
strateur de l'archevêché de Mayence. C'est aujourd'hui la maison
commune. Le clocher est de la même époque. Cette ville a de
jolies maisons de campagne, entre autres celle du comte d'Eltz et
celle du baron Langwerth de Simmern, cette dernière dans le
style de la renaissance allemande. Au bord du Rhin, un monu-
ment commémoratif de 1870-71.
Excursion très agréable à la Buhenhœuser-Hœhe (3/4 d'il.) et à Rauen-
thal (1 h.) ; V. p. 205.
A 3 kil. au N.-O. d'Eltville, au milieu des vignes, est situé Kiedrich
(hôt. : Engel; Krone , bons), gros village qui a une belle église goth. de
St-Valentin, un vieux pèlerinage et une *chapelle St-Michel, du style flam-
boyant, bâtie en 1440 et restaurée en 1858. Non loin de là, sur le Grce-
fenberg ^ un des célèbres vignobles du Rheingau, la haute tour du châ-
teau de Schar/enstein^ construit vers la fin du xii^ s., par les archevêques
de Mayence, et détruit d'abord en 1632 par les Suédois, puis en 1682 par
les Français. — De Kiedrich à Eberbach, 2 kil. 1/2, v. ci-dessous,
A dr., Erbach (Ch.; hôt.: *Engd; Walljisch ; Nassauer Hof), vieux
bourg, avec une église goth. moderne, construite par Z aïs. — La
Rheinau, île longue de 2 kil., le dérobe bientôt aux regards. A l'O.
d'Erbach, le château de Reinhardshausen, qui appartient au prince
Albert de Prusse. Il renferme une collection remarquable de ta-
bleaux et de sculptures, visible tous les jours du 1^^ mai au 1"' oct.,
sauf les dimanche et jours de fête, de 10 h, à 6 h. : entrée , 1 c^l.,
pour une bonne œuvre.
Un grand chemin (4 kil.) conduit d'Erbach à l'ancienne abbaye d'Eber-
bach^ qui était une célèbre et riche maison de l'ordre de Cîteaux, fondée
en lil6 et élevée au rang d'abbaye par St Bernard, en 1131. Elle est
au milieu de hauteurs boisées, dans une vallée paisible, conformément
au dicton: «Bernardus valles, montes Benedictus amabat, oppida Fran-
eiscus, célèbres Ignatius urbes.» (St Bernard aimait les vallées, St Benoît
les montagnes, St François les petites villes, St Ignace les grandes cités.)
Elle a été sécularisée en 1803 et elle a servi de maison de correction
jusque dans ces derniers temps. Les bâtiments, construits du xii^ au
xv^s-, étaient magnifiques. 'L'église abbatiale^ du style roman, consacrée en
1186 et nouvellement restaurée, possède un certain nombre de monuments,
la plupart d'abbés, érigés du xii^ au xviii^s. On remarque surtout le
splendide monument goth. qui renferme les pierres tumulaires des arche-
vêques de Mayence Gerlach (m. 1371) et Adolphe II de Nassau (m. 1474).
L'ancien réfectoire, nommé la « vieille église», est une belle construc-
tion du xiix*^ s., qui sert actuellement de pressoir. La salle du chapitre, du
style goth. de la fin du xiv^ s., maintenant restaurée; le grand dortoir et
ce qui reste encore du cloître ne sont pas moins dignes d'attention. Il y
a en dessous de grandes caves, et il se fait tous les ans à Eberbach, au
à Bingen. HATTENHEIM. F. R. 35. 213
printemps, des ventes de vin célèbres, auxquelles viennent de loin nombre
de gros marchands.
Tout près de là se trouve le fameux Steinberg, dont les vignes étaient
cultivées par les moines d'Eberbach dès le xii^ s. Il a 25 hectares de super-
ficie et il est entouré d'un mur. Ces vignes sont estimées à Tégal de celles
du Johannisberg et même cultivées avec plus de soin. On voit le Stein-
berg dans toute son étendue du haut du *Bos (268 m.), éminence qui
avoisine l'abbaye et qui offre une vue charmante. Bos est un vieux
mot de la langue franque qui signifie colline. Une cabane couverte de
mousse y offre un abri contre le mauvais temps. A l'E. de la vallée
d'Eberbach, Vhospice d''aliénés d' Eichberg (217 m.), établi en 1843.
Outre làRheinau (v. ci-dessus), on voit encore une grande île dans
le Rhin entre Erbach et Hattenheim, la Sandau, reliée à la rive g.
A dr. de la route, sur la limite des communes d'Erbach et de
Hattenheim, on remarque une fontaine qu'une inscription appelle
Marco'brunnen (fontaine de la Frontière). Le vin de Marcobrunn,
un des plus généreux du Rhin, se cultive dans les vignes du
voisinage, que traverse le chemin de fer. Des pieux peints mar-
quent les différentes propriétés. La plupart des ces vignes appar-
tiennent au comte de Schœnhorn.
A dr., Hattenheim (Ch.; hôt. Ress ; brass. Noll) , bourgade de
1400 hab., qui a de grandes caves. On aperçoit au loin le monu-
ment du Niederwald. Puis, au milieu d'un petit parc, le château
de Reichardshausen , à la comtesse Louise de Benkendorf. — Au
loin, le monument du Mederwald (p. 216).
A dr., Œstrich (B. et Ch. ; hôt. Steinheimer, au bord du Rhin),
où les habitants du Rheingau rendaient hommage à chaque nouvel
archevêque de Mayence. Le village, avec la grue qui s'avance dans
le Rhin, et le château de Johannisberg dans le fond, forment un
tableau pittoresque.
Au-dessus d' Œstrich, dans l'intérieur des terres, sur le flanc de la
montagne, se montrent le village de Hallgarten et ses riches vignobles ;
puis, au milieu d'un massif d'arbres, le château de Vollraths, qui n'a pas
souffert des ravages du temps, quoiqu'il ait été construit dès 1362, par
les comtes de Greitïenklau. Au-dessus de Hallgarten s'élève la Hall-
garter-Zange (580 m.), où il y a un belvédère.
A dr. , sur le Rhin, Mittelheim {Ch.] aub. chez la Vve Ruth-
mann) , pour ainsi dire une seule localité , d'une longueur extra-
ordinaire , avec le bourg de Winkel (hôt. : Rheingauer Hof , avec
jardin; Dœring), l'ancienne Vincella, dont la fondation est attri-
buée à tort aux Romains.
A dr. , le '-'château de Johannisberg (185 m., 104 m. au-dessus
du Rhin) , situé au sommet d'une colline plantée de vignes. On y
monte en 1/2 li- par des chemins commodes, de Winkel ou de Geisen-
heim. Ce grand château , avec ses deux ailes , a été construit de
1757 à 1759 par Adalbert de Walderdorf, prince- abbé de Fulda,
sur l'emplacement d'une abbaye de bénédictins fondée en 1106 par
Ruthard, archevêque de Mayence. En 1802, lors de la sécularisation
de l'abbaye de Fulda, qui avait acheté le domaine en 1716 à l'arche-
vêché de Mayence, le château devint la propriété du prince d'Orange,
214 V. B. 35. JOHANNISBERG. LeEhin,de Mayence
feu le roi Guillaume I^^ des Pays-Bas, et cinq ans plus tard, il fut
donné par Napoléon au maréclial Kellermann. En 1816, il échut
comme fief autrichien au prince Clément de Metternich, et il appar-
tient maintenant à son fils, le prince Richard de Metternich. Les
coteaux qui produisent le fameux vin de Johannisberg (introd.,
XTii), ont env. 15 hectares de superficie et donnent dans les bonnes
années env. 150 000 marcs de revenu. On n'est pas admis à visiter
le château, mais en l'absence de la famille de Metternich, on a
accès à la terrasse qui le précède et qui jouit d'une vue étendue
sur le Rheingau (vin, chez le régisseur, 4 cM. 50 à 7 c/fi). A l'E. est
la chapelle, du xii^ s., complètement modernisée et qui sert d'église
au village. Elle renferme le tombeau de l'historien JVic. Yogt (m.
1836), professeur du prince de Metternich.
Le village de Johannisberg {^hôt. Zum Schloss Johannisberg
ou Mehrer) est à quelques minutes au delà du château. Il y a deux
maisons de santé pour les personnes atteintes d'affections nerveuses.
— A rO., le Hanselherg , hauteur avec une villa, dont les deux
tourelles se voient de loin. Au S.-O., Johannisberg -im- Grund^
village avec une grande fabrique de machines, surtout pour l'im-
primerie. Dans le voisinage, au pied du Johannisberg, se trouve la
Klause, restes d'un couvent de femmes supprimé en 1452.
A dr., Geisenheim (B. et Ch.; hôt. : ^Fraiikftirter Hof; Germa-
nia) , petite ville riante de 3125 hab., avec beaucoup de villas et
de jolies constructions. Il en est fait mention dès avant le viii® s.
Son église, du style goth. tertiaire, a été terminée en 1510, sauf le
portail et les tours aux flèches percées à jour, qui ont été bâtis en
1838 par l'architecte Hoffmann. L'hôtel de ville, précédé d'un gros
tilleul, date de 1856. A l'entrée de la ville ou à l'E., un château
d'Ingelheim, la villa Rheinberg , dépendant d'une fabrique de vin
mousseux, et la maison Schœnborn, du xvii® s. 5 à l'extrémité op-
posée, la viUa Lade", avec des jardins très remarquables et des plan-
tations de pommiers. Non loin de la gare, VInstitut pomologique,
fondé par l'Etat; il est intéressant pour les connaisseurs. Les vins
des environs de Geisenheim , surtout celui du Rothenberg (mont
rouge), jouissent d'une grande célébrité.
Sur le versant de la montagne, du côté opposé au Rhin, près du village
d'Eibingen (débit de vin chez^Scliœfer), se voit le couvent de femmes du
même nom, fondé en 1148, supprimé en 1802 et dont l'église a été rendue
au culte depuis 1835. Plus loin au N.-E. , sur le flanc de la montagne,
les restes du couvent de Nothgottes (Agonia Domini)^ qui date de 1390, et
où se trouve aujourd'hui une métairie appartenant à M. de Zwierlein.
15 min. plus au N. (8/4 d'h. de Riidesheim), l'ancien couvent de Marienthal,
dans un joli site, au milieu des bois.
En face , sur la rive gauche du Rhin et le versant de la colline,
se montrent Gaulsheim (Ch. ; p. 207) et , plus loin , le village de
Kempten. Au pied du mont St-Roch, couvert de vignes et cou-
ronné par la chapelle du même nom (p. 219 ; aub.) , qui se voit
de très loin, brille une coquette villa, avec une longue véranda;
à Bingen. RÛDESHEIM. F. R. 35. 215
elle appartient au prince Guillaume de Hesse. — A dr. , sur la
hauteur, le monument du Niederwald (p. 216).
A dr., Rûdesheim (78 m. ; B. et Ch.) — hôtels -. *n. de Darmstadt
(eh. dep. 2 e/fC; déj., 1 =#. -, dîn., 3 Ji.:, bons vins); *Jung, à la gare (ch.,
s. et b. dep. 2 J(..; déj. 1 c^(.; dîn. 2 JC. 50); *Rheinstein (ch. dep. 1 JC. 50;
déj., 1 c4i.; dîn., 2 ^^. 50); H. Ehrhard ; Bellevue; *Krass (ch. dep. 1 ^^. 50;
déj., 80 pf.); Massmann; Traube (hihre) -, Dœrhœfer, tous au bord du Rhin.
Hestaur. ; buffet de la gare rhénane; *RheinhaUe, avec terrasse au
bord du Rhin, près du bac. — Vin: au Riidesheimer Winzer-Verein , chez
/. Millier, l'un et l'autre Drosselgasse ; à V Altdeutsche Weinsiube (Wall-
mach), joli local près de la gare du Niederwald, etc. — Bière, à la
Germania, au bord du Rhin, etc.
Chemin de fee du Niederwald, v. p. 216. La gare est dans le haut
de la ville, à 8-10 min. de la station de la ligne du Rhin, 3 à 4 min. de
la stat. des bateaux à vapeur. Omnibus d'une ligne à Tautre, 10 pf.
Voitures pour le Niederwald, v. p. 216. Voit, pour le château de
Johannisberg : à 2 chev., i ou 2 pers., 5 Ji; 3 ou 4 pers., 6 <^/i(. ; aller et
retour, 7 et 8 Ji. ; à 1 chev., 4, 5 et 6 oU.
Bac a vapeur pour Bingen et Bingerbriick, presque toutes les heures,
de l'extrémité inférieure de la ville, près de la gare de la ligne du Rhin:
on passe sous cette gare.
Barques: pour Bingen ou Bingerbriick, 1 à 4 pers., 2 J(.. chaque pers.
en plus, 10 pf., plus 10 pf. par colis; -pour Rheinstein, avec ih. d'arrêt, et
poMT Assmannshausen, 5cS., quel que soit le nombre de personnes. Chaque
barque doit être conduite par deux bateliers.
Rûdesheim, ville de4040liab., dans un site exposé au midi, au
pied du. Niederwald (p. 216), marque avec Bingen, qui se trouve
presque en face, l'endroit où la vallée du Rhin commence à se
rétrécir. Le vin de Rûdesheim est celui qui a la plus ancienne ré-
putation parmi les vins du Rhin, bien qu'il soit aujourd'hui moins
estimé que quelques autres du Rheingau. Les meilleurs crus sont
celui du Berg (p. 228), celui du Rottland, près de la gare, et celui
du Hinterhaus, terrasses couronnées de vignes s'élevant immé-
diatement derrière la ville. En amont, un grand port d'hiver, V église
évangélique, bâtie en 1855, Qt V Adlerthurm , vieille tour où se
trouve la gare du Niederwald. — Sur le marché , au milieu de la
ville, Ve'glise catholique., édifice goth. de 1390 à 1400, qui a une
voûte intéressante et des monuments de la renaissance, de la famille
des Brœmser.
A l'extrémité inférieure, près de la gare du Rhin, s'élève leBrœm-
serbourg, construction massive qui fut le manoir des chevaliers de
Rûdesheim , chevaliers pillards qui tombèrent en 1282 sous la dé-
pendance des archevêques de Mayence. Ce château appartient
depuis 1812 aux comtes d'Ingelheim, qui l'ont bien restauré. —
Derrière se voit VOberbourg ou Boosenhourg, vieille tour en forme
d'obélisque et récemment pourvue d'un couronnement crénelé. Pro-
priété des comtes de Boos pendant plus de trois siècles , elle ap-
partient aujourd'hui à un négociant en vins. Il y a à côté une
construction moderne.
De Rûdesheim aux ruines à' Ehrenfels (p. 228), il y a 1/2 h- '^'^ chemin.
A g., Bingen (B. et Ch. ; v. p. 218).
216
36. Le Niederwald.
Voir la carte p. 211.
Chemins de fer à crémaillère de Rudesheim au Monument ^National
et d'Assmaunshausen au Jagdsehloss, trajets en 10 à 12 min., pour 1 dC.
à la montée et 50 pf. à la descente, 1 cU. 25 aller et retour par la même
ligne, 1 M. 50 en redescendant par l'autre; moitié prix pour les enfants.
Voitures à 2 eliev. : de Eûdesheim au Monument Xational et au Jagd-
sehloss , 1 ou 2 pers., en 2 h., 6 c#. -, 3 ou 4 pers., 7 cM.:, aller et retour,
en 3 h., 7 et 8 dC. ; en redescendant par Assmannshausen, 9 et 10 dC.-^ avec
retour à Eiidesheim par le bord du Rhin, 10 et 11 Jt.i, — d' Assmanns-
hausen à Riidesheim par le Niederwald et par Johannisberg, 17 d(:
En profitant du chemin de fer, 1 h. I/2 à 2 h. suffisent pour visiter
le jSîiederwald: Riidesheim, monument, Eossel, Jagdsehloss, Assmanns-
hausen ou vice versa. Les piétons ne mettent même guère plus de 2 h. ;
mais on en jouit davantage en prenant son temps.
Le ^Niederiuald (330 m.) est un plateau boisé, avec des vignes
sur ses versants méridionaux, le «Rûdesheimer Berg». Le fleuve y
tourne "brusquement de l'O. au N. (N.-N.-O.). Comme le Drachen-
fels du côté de Cologne, le Niederwald offre du côté de Mayence
une vue des plus étendues, et c'est un des endroits les plus fréquen-
tés, surtout encore maintenant à cause de son monument.
De RtJDESHEiM AU NiEDERWALD. — Rudesheim , V. p. 215. Le
chemin de fer (v. ci-dessus) monte dans les vignes derrière la ville.
La rampe est d'abord de 1 à 12 et à la fin, avant d'entrer sous bois,
de 1 à 5. La gare du haut, où il y a un restaur. dépendant de
l'hôtel du Jagdsehloss, est à 3 min. du monument, non loin du
Temple, autrefois célèbre par son point de vue. que surpasse main-
tenant celui de la terrasse du monument.
A pied, on peut monter par des sentiers dans les vignes, excepté
en sept, et en oct., avant les vendanges, où ils sont barrés. Il y en
a un au N. de la gare, le «Hohlweg» , et un autre près de l'église
cathol., le «Kuhweg». Le premier débouche à env. 200 pas à l'O.
du monument et le second près du temple. Il faut env. ^4 d'h.
Le ^Monument National, érigé «en mémoire de la levée una-
nime et victorieuse du peuple allemand et du rétablissement de
l'empire d'Allemagne, en 1870-71», se dresse sur une saillie du
Niederwald, en face de Bingen, et il domine au loin la contrée. Il a
été commencé en 1877, sur les plans de J. Schilling^ de Dresde, et
il a été inauguré solennellement le 28 sept. 1883. Il se compose
surtout d'un énorme soubassement de 25 m. de haut, supportant une
Germania de 10 m. 50, avec la couronne impériale et un glaive en-
touré de lauriers. Le soubassement est décoré de bas-reliefs, dont
le principal, du côté du Rhin, symbolise la «Garde du Rhin», l'em-
pereur Guillaume, les princes allemands, les chefs de l'armée, etc.
A dr. et à g. sont des statues de la Guerre et de la Paix, et dans le
bas le Rhin et la Moselle. Les bas-reliefs de dr. et de g. représen-
tent le Départ et le Retour des combattants.
On a de la terrasse devant le monument une *vue très étendue,
embrassant tout le Rheingau, jusqu'au ïaunus à TE., au Melibocus
LE NIEDERWALD. V. E. 36. 217
au S.-E. et au Mont -Tonnerre au S. En face est Bingen, avec le
château de Klopp.
Un poteau, derrière la maison du gardien, indique la direction
de la Rossel, qui est à 25 min. Le «Tempelweg», derrière le monu-
ment, mène en 20 min. au Jagdscliloss.
D'AssMANXSHAUSEN AU NiEDERWALD. — Assinmiushausen , V.
p. 228. La montée est plus l)elle de ce côté, qui réserve de plus
grandes surprises. En partant du Rhin, on suit la rue qui passe
sous une porte au delà de l'hôtel Zum Anker, puis immédiatement
à la gare du chemin de fer de la rive droite (p. 209) et de là à
l'église. La gare du chemin de fer à crémaillère (Zahnradbahn) est
50 pas plus loin, à la sortie du village. La ligne s'élève au S. de
la vallée d'Assmannshausen, dont le côtéN., en plein soleil de midi,
produit un excellent vin rouge. A Aulhausen , à peu près à mi-
chemin, la voie tourne au S., dans la direction du Jagdschloss; elle
se termine à une centaine de pas de ce château. — Les piétons
prennent à dr. à une chapelle à 5 min. de l'église d'Assmanns-
hausen , traversent le chemin de fer et montent en zigzag sur la
pente boisée de la montagne, dont ils atteignent le sommet en ^/gh.
Le Jagdschloss (331 m.) est un ancien château royal, transformé
en hôtel (ch., s. et b., 2 c/(( 50; déj., 1 c/â] dîn., 3 c/l.). Il y a en
face une dépendance pour les pensionnaires (10 afl.). Belles prome-
nades dans la forêt.
Du Jagdschloss, le « Tempelweg » conduit directement, en
20 min., au monument. Les piétons et les cavaliers prennent de
préférence par la Rossel. Le chemin qui y mène passe à g. à l'hôtel
du Jagdschloss et 10 min. plus loin à la Zauherhœhle (caverne en-
chantée) , petite cabane dont les trois fenêtres , grâce à des percées
pratiquées dans le bois, offrent des vues charmantes sur la chapelle
St-Clément et les ruines de Falkenbourg, le château de Rheinstein
et le chalet suisse, situé au-dessus. Cette cabane est précédée d'une
galerie de 50 à 60 pas de long, destinée à renforcer l'effet de la vue.
5 min. plus loin, dans la même direction, est la *Eossel (343 m.,
268 au-dessus du Rhin), ruine artificielle sur le sommet de la mon-
tagne. La vue y est superbe, surtout à l'O., où elle embrasse Bingen
et la vallée de la Nahe, avec plus de 160 localités; à l'arrière-plan,
le Mont -Tonnerre et le Soonwald; à dr., les hauteurs boisées du
Hunsrûck. Dans le fond, au-dessous des ruines d'Ehrenfels, on
voit et l'on entend les vagues du Rhin se briser contre les rochers
du trou de Bingen et de la tour des Souris (Maeusethurm). Tout
près du spectateur, le château de Rheinstein et le chalet; sur le
bord du fleuve, entre des arbres, l'église St-Clément, et plus loin
les ruines de Falkenbourg.
Un poteau au pied de la Rossel indique à l'E. le chemin du
Monument National (25min.). A mi-chemin est Vermitage, maison-
nette construite de troncs d'arbres (vue limitée). A 5 min. de là,
218 y. R. 37. BINGEN.
lin banc de pierre, où l'on prend à dr. — Monument National, v.
p. 216. — Il faut V2 ^- POi-^i' redescendre jusqu'au RMn par Rùdes-
heim (p. 215).
37. Bingen.
Voir la carte p. 211.
Hotels : du Cheval Blanc (Weisses Ross), Victoria., tous deux près de
la gare et du Rhin, maisons de i^r ordre; — Bellevue , également au
bord du Rhin (eh., 2 c4C.; déj., 1 Ji; dîn., 2 JO ; Goldener Pflug , près du
marché, vieille et bonne maison; — H. d' Angleterre , Mainzer - Strasse ;
Karpfen , près du Rhin ; H. de Paris , Gaustrasse , non loin de la Nahe -,
Adler, Bistel, recommandés; Deutsches Haus ., tous trois au bord du Rhin;
Germania. — A Biî;geebrûck (p. 219), hôt. 3fohrmann, en face de la gare.
Restaurais'! : Soherr, sur le marché. — Cafés-brasseries: Heilmann,
avec pâtisserie, près du Rhin; Actienbrauerei., avec jardin, dans la ville.
Bacs à vapeur («Traject») pour Riidesheîm (p. 215): de Bingen, entre
les hôtels Distel et Adler; de Bingerbriick, en amont, en face du Maeuse-
thurm. Débarcadère à Rxidesheim près de la gare rhénane (p. 209).
16 trajets dans chaque direction. Prix: 10 et 20 pf.
Tarif des barques : pour le Mœusethurm, 1 ou 2 pers., 1 cK 50; chaque
pers. en plus, 25 pf. ; pour Assmannshausen, 1 à 6 pers., 5 cS. ; pour Rhein-
stein et Assmannshausen, avec 2 h. d'arrêt à Rheinstein, 5 c^i
Voitures : pour la chapelle St-Roeh, à 1 chev., 1 ou 2 pers., 3 <^i!; 50;
3 ou 4 pers., 4 c^iC. ; à 2 chev., 4 et 5 c# ; — pour le Scharlachkopf , 4 et
5 c#. ou 5 et 6; pour Rheinstein, aller et retour, 6 et 7 c'fi. ou 7 et 8.
Chemin de fer pour Alayence et pour Cologne, v. R. 33; pour
Creutznach et Sarrebruck , R. 39.
Bingen, ville de la Hesse-Darmstadt , avec une population de
7100 hab., à l'emboucbure de la Nahe dans le Rhin, était déjà con-
nue des Romains, qui avaient construit une forteresse à cet endroit,
où se bifurquaient leurs routes militaires de Trêves et de Cologne.
Au moyen âge, Bingen fut une ville libre de l'Empire et l'une des
premières qui entrèrent dans la ligue des villes rhénanes (p. 189).
Elle fut prise plusieurs fois durant la guerre de Trente-Ans et presque
entièrement détruite par les troupes de Louis XIV en 1689. Il s'y.
fait un grand commerce de vin et le trafic par le chemin de fer et
par eau y est considérable. JJ église paroissiale est du xt® s. Elle a
une crypte romane du xi® s., mais qui a été complètement remise à
neuf. On y voit aussi des fonts goth. du xv® s. L'hôtel de ville a
été restauré en 1863, dans le style du moyen âge.
Au-dessus de la ville s'élève, sur des fondations romaines, le
château de Klopp, détruit aussi en 1689, mais aujourd'hui restauré
dans le style primitif. On y monte, du côté du Rhin, derrière
l'hôtel d'Angleterre, d'abord par le chemin de la chapelle St-Roch
(v. ci -dessous); du côté de la Nahe, derrière l'hôtel de Paris, par
un chemin direct. Sonner à la porte (pourb.). Vue magnifique du
haut des tours.
Les endroits les plus intéressants et les plus fréquentés aux
environs de Bingen sont la chapelle St-Roch (Rochuscapelle) , à
l'E., et le Scharlachkopf., au S.-E., tous deux à Va o^ ^U <1'^- ^e la
BINGEEBRUCK. F. B. 37. 219
ville (1 h. 3/4 pour faire le tour). Le chemin de la chapelle St-Roch,
qui monte derrière l'hôtel d'Angleterre, passe au cimetière, où
d'anciens soldats de l'armée de Napoléon I^^ ont fait ériger un
monument en l'honneur de leurs camarades décédés. Il y en a aussi
un en mémoire de 1870-71. Du cimetière, on atteint en 15 min, le
plateau du mont St-Roch, près de V'^'hôtel Bochusherg (omn. à la
gare, 50 pf, ; dîn., 2 c/l. 50; belle vue). De là, on va à la chapelle
en 5 min., en longeant le bord de la montagne.
La chapelle St-Roch, située à 104 m, au-dessus du Rhin, sur la
cime orientale du mont St-Roch (Rochusberg) , qui se termine à pic
du côté du fleuve, offre une vue ravissante sur tout le Rheingau. Elle
a été fondée en 1666, lors de la peste, détruite en 1795 et restaurée
en 1814. La fête de St-Roch, le dimanche qui suit le 16 août, y
réunit des milliers de personnes. Goethe en a fait une charmante
description.
De l'hôtel Rochusberg, un nouveau chemin, qui monte lente-
ment et passe à un tir, conduit à un pavillon d'où l'on a une belle
vue. En continuant de là de plain-pied par la forêt , on arrive en
20 min. au Scharlachkopf , le sommet d'une montagne dont le ver-
sant produit le Scharlachberger, un vin généreux. Belle vue dans
la vallée de la Nahe d'un pavillon au-dessous du sommet.
Deux PONTS traversent la Nahe à Bingen: non loin de l'embou-
chure de la rivière, lepojit du chemin de fer, qui sert également aux
piétons, et environ 1 kil. plus haut le vieux pont , à sept arches.
construit par Willigis , archevêque de Mayence , sur les fondations
d'un ancien pont romain, mais qui a été depuis maintes fois restauré.
Il y a sous ce pont une modeste chapelle romane avec une abside
semi-circulaire à l'E. ; on y entre de la maison sur la rive droite.
Bingerhriick (hôtel, v. p. 218), sur la rive g., est une localité
prussienne de 900 hab., où est la gare du chemin de fer du Rhin
et de la Nahe (R. 33 et 39).
38. Creutznaeh et Munster - am - Stein.
Arrivée. De Bingerbrûck à Creutznaeh, 15 kil., trajet en 18 à 30 min.,
pour lo/<;20, 90 et 60 pf. (v. p. 223). Creutznaeh a deux gares: Stadt
Kreuznach, à 10min. de la ville et 20min. des bains; Bad Krettznach^ à
TE. de la Bade-Insel (p. 223). Il y a des omnibus des hôtels de la ville
et des fiacres. Tarif de ces derniers: à 1 eliev. pour 1 ou 2 pers., 80 pf. ;
à 2 chev., 1 u/ii; ehaque personne en plus, 25 pf.
Hôtels. Da>-s l.v ville: Adler, Hoehstrasse (eh., s. et b., 3 <^i :, déj.,
1 Ji:, dîn., 2 oK 50; pens. dep. 6 c/0 ; Pfœlzer Hof, à eôté de la poste
(eh., 2 e^. 50; déj., 1 e-ZO, tous deux à g. de la Nahe, avec jardins et omn.
pour l'Elisen-Quelle ; Berliner Hof.^ auKornmarkt, à dr. de la iSTahe; —
Tauhe., à la porte de Bingen, à g. de la iSTahe (eh. et déj., 1 c4C. 80); Huff,
a dr. de la Nahe, simple. Tous sont souvent remplis au cœur de l'e'té. —
Daks la Bade-Ixsel ou baîcs le voisinage, en partie ferme's l'hiver: Cur-
liaus (eh., 12 à 36 Ji. par sem.), H. d'Angleterre, Kauzenberg, Oranienhof,
qui à sa propre source; Dheil-Schrnidt (eh., 12 à 15 dfC.:, pens. dep. 0 JC.)\
220 V. R. 38.
CREUTZNACH.
JT. de Hollande, H. de V Europe, H. Royal (ch., 15 à 50 c^if. ; pens., 8 J(.) ;
H. Riedel, Gr. Hôtel du Nord, en face de TElisabetli-Quelle ; Taumts, etc.
Fort de la saison du 15 juin au 15 août.
Restaurants, avec jardins: Clusserath, au pont près du Curhaus et à
Kaiserau, au pied du Kauzenberg (p. 221); Heilqnelle Gravius, rive dr.
de la Nalie; Birkenhusch , dans la Bade-Insel; Tauhe , à Thôtel de ville
(vin); Kisky's Wœrth, avec un grand jardin ombragé.
Abonnement ou Curtaxe. La carte dite « Brunnenkarte » coûte 12 ci(.
pour 1 pers., et 5 c#. en plus par pers. de la même famille. Une simple
carte pour visiter le Curbaus , 50 pf.
Poste et télégraphe Cpl- 3) , dans la ville neuve , rive g. de la Xabe,
et aussi au Curbaus dans la saison.
Tarif des voitures. Courses dans la ville: 1 ou 2 pers., à 1 cbev..
80 pf. ; à 2 cb., 1 c/f(.; 3 pers., 1 oK et 1 ^. 25; 4 pers., 1 cK 25 et 1 c^(. 50.
A l'beure, 2 et 3 c'fC. — Autres courses , pour l'aller et le retour, y com-
pris 2 b. d'arrêt:
Rbeingrafenstein
Rbeingrafenstein
par Munster . .
— par Munster et
Ebernbourg . . .
Miinster
— sans le retour
àl cbev.
à 2 cbev.
7 J(. 50
dJi —
9 -
12 -
10 —
5 -
2 50
13 50
7 50
3 50
Ebernbourg ou Al"
tenbaumbourg . •
Rotbenfels
Disibodenberg . . .
Cbâteau de Dbaun
Promenade quel-
conque à l'beure .
à 1 cbev.
9 -
10 —
18 -
2 50
à 2 cbev.
12 -
15 —
24 -
3 50
Creutznach ou Kreuznach (104m. d'altit.), ville de 16406hab.
(Va cath.) , capitale du comté antérieur de Sponhein du xiii^ au
xv*^ s., puis comprise dans le Palatinat et à la Prusse depuis 1814,
est située à 15 kil. au-dessus de Bingen, sur la Nahe. Cette rivière
la divise en deux parties : la ville neuve ou Neusfadt, sur la rive g.,
avec l'église catholique (pi. 7), et la vieille ville ou Altstadt, sur la
rive dr., avec le grand temple protestant (pi. 6) , et elle forme de
plus en amont une île nommée Bade-Insel (v. ci-dessous).
Un vieux pont de pierre pittoresque, avec des maisons sur les
piles, passe par l'extrémité inférieure de l'île et unit les trois parties
de la ville. 1.% temple protestant {?3.\\\sk\Yç\iQ] pi. 5) , dans l'île,
près du pont, est du xviii® s. Il a remplacé une ancienne église dé-
truite par les troupes de Louis XIV en 1689, sauf le chœur, con-
struit en 1330 dans le style goth. le plus pur et restauré en 1857-63
pour servir de chapelle anglicane. A côté, la statue du Dr Prieger
(m. 1863), qui a particulièrement contribué à la prospérité de
Creutznach; elle est en marbre, par Cauer (v. ci-dessous). — Il y a
quelques antiquités à V Ecole evangélique^ dans la Kreuzstrasse. —
Au N. de la vieille ville, près d'une verrerie, se trouve un mur
païen (Heidenmauer) , reste d'un fort romain, probablement de
Drusus. Il y a eu là ensuite un château franc.
Creutznach est une ville de bains très fréquentée; il y vient
env, 6000 baigneurs par an. Ses eaux salines, efficaces surtout
dans les maladies scrofuleuses, ont leurs sources dans l'île déjà
mentionnée, la Bade-Insel ou Badeivœrth (île des Bains), ou bien
dans le voisinage. Il y a en cet endroit un beau quartier neuf.
La rue principale de l'île, bordée de magnifiques hôtels et
CREUTZNACH. V. B. 38. 221
établissements de bains, ainsi que de jolis jardins, conduit directe-
ment du temple à un square où se trouve le Curhaus, avec le
Badehaus, construit en 1872, et V Inhalât orium^ ajouté depuis peu.
Le matin °et le soir , c'est le rendez-vous des étrangers , qui vont
boire à l'Elisabeth-Quelle , source qui sort d'un rocher de porphyre
à l'extrémité S. de l'île et dont l'eau contient du brome et de l'iode.
Il y a un promenoir de 120 m. de long, et il s'y donne des concerts
trois fois par jour. Des boutiques dans le voisinage offrent un
grand choix d'articles de fantaisie, des objets en agate d'Oberstein
(p. 226), etc.
Un pont de fer en face du Curhaus traverse le petit bras de
la Nahe et réunit l'île avec le quartier de la rive droite. Cette
partie s'est pareillement élevée depuis une trentaine d'années, et il
y a aussi un grand nombre d'établissements de bains et de logements
garnis. La rue qui fait face au pont conduit tout droit à la seconde
station (Haltestelle), mentionnée p. 219, à 10 min. du Curhaus. Non
loin de là, à g. (N.), est l'atelier des frères Cauer, Caii (m. 1885) et
Robert, sculpteurs connus par leurs ouvrages gracieux dans le genre
romantique : la Belle au bois dormant, Cendrillon, etc. Le cimetière
de la ville, au chemin de Hackenheim, contient divers monuments
dus à ces artistes , entre autres une Germania érigée à la mémoire
des victimes de la guerre de 1870-71, par Rob. Cauer.
Sur la rive g. de la Nahe , où l'on passe aussi des bains par la
passerelle en fer de la Kaiserau (3 pf.) , s'élève le Kauzenberg ou
Schlossherg (152 m.) , avec les ruines d'un château des Sponheim,
détruit par les Français en 1689. Il y a des jardins et un parc, dont
la grande allée est seule ouverte au public. On y a une vue char-
mante sur toute la vallée de la Nahe, depuis le Rheingrafenstein
jusqu'à Bingen. Un lion sculpté en pierre, provenant du château
de Dhaun (p. 225), rappelle le courage et la fidélité de Michel Mort,
boucher de Creutznach , qui périt en 1279 au combat de Sprend-
lingen, en sauvant la vie à son prince, le comte Jean de Sponheim.
Le versant S. de la montagne produit un vin généreux. Il y a des
promenades offrant beaucoup de points de vue sur les flancs boisés
de la Haardt, jusqu'au Rothenfels (p. 222).
La route des Salines, qui part du quartier neuf près de la gare
de Bad Kreuznach, conduit en 20 min. aux salines de Caiis-Halle
et Theodors-Halle. Elle passe à l'hôtel Oranienhof, où il y a, à dr.,
une passerelle en fer sur la Nahe, puis au Victoriastift , maison de
santé pour les enfants pauvres. Les piétons suivront plutôt la
promenade ombragée le long de la rivière. Les grandes salines
dites Caris -Halle et Theodors-Halle, appartiennent au grand-duc
de Hesse. IL y a deux hôtels, les hôt. Bées et Schrelber (ch. 10 à
15 a/<( par sem.) et un restaur., dans le C'urgarten. Rafraîch. aussi
près de là dans la maison forestière. — 45 min. plus loin,
Miinster - am - Stein (113 m.), station de chemin de fer (p. 223).
HÔTELS, tous avec des bains: *Curhaus^ *Lcew, ouverts seulement en
222 F. R. 38. EBERNBOURa.
été; *Baum; — Stolzenfels, recommandé; *Schwaji, Adler, Pariser Hof, etc.
— Eestaur. : Cursaal ; Trumm, sur la rive dr. de la Nalie, dans le Hutten-
thal (v. ci-dessous). — Abonnemeî>t pour les bains comme à Creutznach.
Munster- am-Stein est un petit village dans un beau site, au
pied du Rlieingrafenstein et de la Gans, également avec des salines
importantes et des bains, qui prospèrent beaucoup depuis quelques
années. Les eaux mères sont conduites directement de la source
principale (24*^ 5 R.) aux bains, qui sont bien organisés. Une
galerie couverte relie les sources au Curgarten.
C'est là que se dresse presque à pic, au bord de la Nabe, le
*Rlieingrafenstein (pierre des Ehingraves) , masse de porphyre
haute de 132 m. au-dessus de la rivière (250 m. d'altit.). Pour y
monter, traverser la rivière près des salines et remonter pendant
5 min. la vallée dite Huttenthal, puis un chemin neuf agréable, qui
demande 72^- -^^ sommet, où l'on a une belle vue, se trouvent les
ruines d'un château fort bâti au xi® s., le château des rhingraves
ou comtes du Rhin, démoli par les Français en 1689.
La crête rocheuse à Va ^- ^^ N.-E. du Rheingrafenstein, appelée
la Gans (312 m.), offre une vue encore plus étendue. Elle embrasse
toute la vallée de la Nahe jusqu'à Bingen, ainsi qu'une partie du
Rheingau. Il y a au sommet une table d'orientation et un pavillon.
De Creutznach à la Gans et au Rheingrafenstein, en redescendant
PAR MxJNSTER, excursiou très intéressante de 2 h. 1/4 à 2 h. 1/2. Le chemin
est facile à trouver. Partant de la station Bad Creutznach, on suit tout
droit la grande route, passe devant une brasserie et arrive en i/o h.
au petit temple du Kuhberg, qu'on aperçoit de loin. Une centaine de
pas plus loin se détache à dr. un chemin qui mène à travers bois, en
1/4 d'h., à la ferme de Rlieingrafenstein. Plusieui-s sentiers conduisent de
là au sommet. Pour aller au Rheingrafenstein, on prend au S. le chemin
de la plaine, là où se trouve un poteau, et on atteint ensuite les ruines
du château en passant sous bois et par des escaliers. Chemin descendant
à la ISTahe par le Huttenthal, v. ci-dessus. Un poteau à mi-chemin indique
la direction de l'Altenbaumbourg (v. ei-dessous).
Sur une hauteur escarpée à l'O., en face du Rheingrafenstein, à
env. 20 min. de Mûnster-am-Stein, déjà dans la Bavière rhénane,
s'élèvent les ruines de r*Ebernbourg', château de François de
Siclàngen (1481 - 1523) , qui y reçut et protégea plus d'un pro-
scrit, surtout Ulric de Hutten. Les Français le fortifièrent en
1689 pendant la guerre du Palatinat; mais il fut rasé en 1698, à
la suite du traité de Ryswick. Les ruines appartinrent jusqu'en
1750 à la famille de Sickingen et furent acquises alors par l'élec-
teur palatin. Le nouveau bâtiment à créneaux sert d'auberge;
on y voit des portraits de Fr. de Sickingen et de sa femme, d'Ul.
de Hutten, etc. Il y a dans la cour quelques armes et boulets
trouvés dans les ruines, et l'on y travaille à un monument de Fr.
de Sickingen et Ul. de Hutten, d'après Rob. Cauer. Belle vue. —
Dans le bas, le village d'Ebernbourg , avec le restaur. Schneider
(vin) et l'hôt. Sickinger Hof (bière).
La vue du Rothenfels (280 m. d'altit.), rocher de porphyre
escarpé qui s'élève presque à pic dans la vallée de la Nahe, à 1 h.
ALSENTZ. V. R. 39. 223
de Creutznacli (v, p. 221) et ^/g h. de Mûnster-am-Stein , embrasse
la vallée de la Nahe en amont jusqu'au Lemberg, et celle de l'Al-
sentz jusqu'au Moschellandsberg. Le reste de la vue y est tout
aussi étendu que de la Gans.
De Mu>;ster-am-Stein, excursion intéressante par la ferme de Rhein-
grafenstein et le Schœferplacken, sur la frontière entre la Prusse, la Bavière
et laHesse, en 1 h. 1/4 à r*Alten'baumbourg (bon restaur.), ruines considérables
d'une forteresse et résidence des vieux raugraves détruite en 1669 par les
Français. On y va aussi directement en 1 h. 1/4 du Huttentbalil (v. ci-
dessus), par une belle forêt. Retour par ^4Z^e/z6am&ergr (station, v. ci-dessous).
De Mùkstee-am-Stein au château de Montfort, en ruine depuis le xv^ s.,
env. 2 b. , par Ebernbourg (v. ci -dessus) et Bingert. Eafraîcbiss. à la
ferine de Montfort. En tournant à dr. à Bingert, on arrive, à 1 h. 8/4 ^^
Miinster, sur le sommet du Lemberg (400 m.), qui s'élève à pie au bord
de la Nabe. Vaste panorama. Il y a un bâtiment où Ton trouve des ra-
fraîchissements deux fois par semaine. Descente facile, par un nouveau
chemin, en 20 min., au bac à' Oberhauseti , et de là 1/2 ^- *ie chemin
jusqu'à la stat. de Waldbœckelheim (p. 224). — On peut aussi monter au
Lemberg de la halte de Niederhausen, en 1 h. V4i avec un guide.
Excursions recommandées de Creutznach au Disibodenbei'g, au *c?iâteau
de Dhaun et à Oberstein, v. ci-dessous.
39. De Bingerbrlick à Sarrebruck (Metz).
142 kil. Chemin de fer de FEtat (Prusse), trajet en 2 h. 45 à 5 h. 45,
pour 11 Ji. 50, 8 c4(. 70, 5 JL 80.
Bingerbrûck (83 m.), v. p. 219. Le train court au pied du Huns-
riick, au S., sur la rive g. de la Nahe, dans un pays fertile et
bordé de collines couvertes de vignes. On passe par les villages de
Munster, Sarmsheim (6kil.) Qt Lauhenheim (autre, p. 117). — 8kil.
Langenlonsheim (Berliner Hof), la plus importante de ces localités.
— 11 kil. Bretzenheim. A ^4 h. au N., l'ermitage.
15 kil. Creutznacli , Stadt Kreuznach (104 m.; p. 219). — La
voie traverse la Nabe et contourne la ville à l'E. — 17 kil. Bad
Kreuznach , station desservant les bains. — On passe ensuite au-
dessus de la rivière et au pied de la Gans (p. 222). Près du pont
qui ramène la voie sur la rive g. , se dressent tout à coup à g. les
deux aiguilles du Rbeingrafenstein (p. 222). Les plus belles parties
de cette ligne sont de Creutznacli à Waldbœckelbeim et aux en-
virons d'Oberstein.
21 kil. Mûnster-am-Stein (113 m.; p. 222).
De Mûnster-am-Steim. à Kaiseeslauterî; par Hochspeyer (ligne di-
recte, V. ci-dessous, Enkenbacb): 60 kil., chemin de fer, trajet en 2 h. à
2 h. 1/4, pour 5 J(. 50 et 3 J(. BO par l'express ou 5 Ji. 50, 3 oli. 20 et 2 J(. 10
par les trains omnibus. Cette ligne traverse la Xahe, qui forme ici la
frontière entre la Prusse et la Bavière. — 1 kil. Ebernbourg (p. 222). —
Puis on tourne dans la vallée de VAlsentz, qu'on remonte, en traversant
plusieurs fois cette rivière. — 4 kil. AUenbamberg, stat. près de laquelle
se voient, sur une hauteur à g., les ruines d'Altenbaumbourg (i/o h.; v.
ci-dessus). 1 h. 1/4 plus loin, par Fllr/eld, la chapelle d'Iben, belle con-
struction goth. restaurée depuis peu. — 6 kil. Hochstcetten.
11 kil. Alsentz (aub. : Zur Posi), bourg possédant une mine de charbon.
Poste 2 fois par jour pour Gaugrehweiler (7 kil.), d'où Ton va à pied, par
la vallée de V Appel ^ à Iben^ et par Wonsheim à Flonheim (v. p. 122). —
A l'O. d'Alsent^, dans une charmante vallée latérale (6 kil. ; poste 8 fols
224 V. B. 39. DISIBODENBEKG. De Bingerbrûck
par jour, en 40 min.), la petite ville à'Ooermoschel (hôt. Knobloch), do-
minée par les ruines considérables de la forteresse de Landsberg, détruite
par les Français en 1689. De là, 2 h. 1/2 de chemin jusqu'à Meisenheim
(p. 225; poste 2 fois par jour, en 1 h, s/ 4).
15 kil. Manmceiler. Sur une hauteur, à dr., les ruines de Randeck. —
16kil. Bayerfeld-Cœlln. — 19 kil. Dielkirchen.
23 kil. Rockenhausen (aub. : Deutsches Haus), bourg considérable, point
de départ pour faire l'ascension du Mont-Tonnerre (p. 123). — 27 kil. Ims-
weiler.
. 32 kil. Winnweiler (aub.: Zum Donnersberg) ^ localité industrielle,
avec une forge et une fonderie de cuivre. Dans le voisinage, la jolie
vallée de Falkenstein^ avec les ruines du château de ce nom.
35 kil. Langmeil^ où aboutit la ligne d'Alzey (p. 123). — 39 kil. Neu-
hemshach-Semhach. — 43 kil. Enkenhach. La ligne directe de Kaiser slautern
(54 kil.) se détache ici à dr. et passe par Eselsjiirth (8 kil. d'Enkenbaeh).
— 49 kil. Hochspeyer , où l'on rejoint la ligne de Ludwigshafen (p. 128).
— 60 kil. Kaiserslautern (p. 128).
Au sortir de la profonde tranchée qu'on traverse au delà de
Munster, apparaissent à g. les ruines du château d'Ebernbourg
(p. 222). Immédiatement après, le train passe entre la Nahe et la
paroi à pic du Rothenfels (p. 222), par deux tunnels et au pied
d'un rocher escarpé, qui se dresse à dr. et dont le sommet est cou-
ronné par les ruines du château de Bœclcelheim , détruit par les
Français en 1688. — 32 kil. Waldbœckelheim, stat. pour le village
du même nom, situé à 40 min. au N., dans une vallée latérale, et à
20 min. des ruines.
A 1/2 11- ^^ ^- ^^ Waldbœckelheim sont l'ancienne abbaye et le
château de Sponheim, berceau de l'une des plus vieilles familles des
pays rhénans, avec une belle église abbatiale du style roman, mais
toutefois en partie réédifiée plus tard et nouvellement restaurée.
Au delà du tunnel suivant, à g., de l'autre côté de la Nahe, sur la
montagne hoisée appelée *Disibodenberg, qui s'élève à 20 min. àl'E.
de Staudernheim, les vastes ruines d'une riche abbaye rebâtie vers
1150 et abandonnée de ses habitants en 1559. Elle avait été fon-
dée par St Disibode, évêque Irlandais (m. vers 700), qui le premier
vint prêcher l'évangile dans ces contrées. Il n'en reste guère que
les soubassements et quelques débris de murs. L'église, consacrée
en 1143, était une grande basilique à colonnes et avait dans le
chœur des colonnes engagées sur lesquelles reposait la voûte.
L'abbaye, du style goth., date surtout du xiii® s., lorsqu'elle fut
occupée par des religieux de l'ordre de Cîteaux. A côté de l'église
était le cloître, à dr. de celui-ci la salle du chapitre, plus à l'O.
la demeure de l'abbé, avec vue sur la vallée de la Nahe, et à l'E.
le réfectoire , dont les murs à pignons sont encore debout. Un
gardien montre dans une pièce voûtée des débris d'architecture,
pour la plupart du style goth. Les ruines sont entourées de jolies
plantations (rafraîch.). La vue embrasse le cours de la Nahe et celui
du Glan, qui se jette dans la Nahe au pied du Disibodenberg.
36 kil. Staudernheim (hôt. : ''■'Sahnen, pas cher), petite viUe si-
tuée sur la rive dr. Un beau pont à 5 arches, construit en 1850, la
relie à la rive g.
A 11 kil. au S. de la station (poste 3 fois par jour, trajet en 1 h. 1/2;
à Metz. SOBERNHEIM. V. IL 39. 225
voit, partie, 4 J(. 50) est situé Meisenheim (hôt. : Zuin Engel), petite ville
dans un joli site, sur le Glcm ., autrefois à la Hesse- Hombourg et à la
Prusse depuis 1866. La *Schlosskirche, église bâtie en 1479 et restaurée de
1878 à 1880, est un véritable bijoux du style ogival tertiaire. Beaucoup
de membres de la famille de Deux -Ponts y sont inhumés, entre autres
Charles l'^r du Palatinat-Deux-Ponts (m. 1620), dont on remarque le beau
monument du style de la renaissance. — Poste 2 fois par jour de Meisen-
heim pour Lauterecken (11 kil. ; p. 218).
39 kil. Sobernlieim (hôt. : Fost; Adler , recommandé), vieille
petite ville encore murée, avec une église du style ogival tertiaire,
une vieille chapelle, dont certaines parties remontent peut-être au
x^ s., et quelques jolies maisons anciennes. Au N. de la ville, à
7 min. de la gare , une ancienne chapelle de l'ordre de Malte , la
Malteser Kapelle. La commanderie est maintenant transformée
en école.
43 kil. Monzingen (aub. : Ch. Wick; Pflug) , village situé à dr.
sur le versant d'une montagne dont le vin est un des meilleurs des
bords de la Nahe. — 48 kil. Martinstein (aub. Seipel), adossé à un
rocher et avec une église entourée d'arbres , à une grande hauteur.
Coup d'oeil original. La halte est dans le haut du village. Ensuite
on voit s'ouvrir à dr. un vallon, au fond duquel apparaissent les
ruines grandioses du château de Dhaun.
A 3/4 d'h. de Martinstein et 1 h. 1/4 de Kirn (v. ci-dessous ; voit., T Ji. 50),
se trouvent, sur une hauteur, les ruines du *château de Dhaun, construit
au XI16 s. et agrandi plus tard, surtout en 1729, où l'on en fit une rési-
dence splendide. C'était le château d'une branche de la maison des rhin-
graves, éteinte en 1750. Les ruines furent vendues en 1804, par le gou-
vernement français, pour être démolies. Le propriétaire actuel veille à
la conservatien" de ce qui en reste et l'a entouré de jardins et de pro-
menades. Le bas-relief au-dessus de la porte, un singe qui donne des
pommes à un enfant, rappelle l'histoire d'un jeune rhingrave qui fut
enlevé par un singe, mais heureusement retrouvé plus tard. La vue
embrasse d'un coté la vallée de la îsahe jusqu'au Lemberg , de l'autre
la vallée de la Simmer et les sombres ravins du Soonwald. Entrée et
guide, 30 pf. A côté de l'entrée, Vliôt. Dhaun.
Si l'on y est allé de Martinstein, on prendra, pour retourner du châ-
teau de Dhaun à la Nahe, le chemin du village de Dhaun par Johannisberg
(v. ci-dessous).
Sur la hauteur à dr., l'église de Johannisberg^ qui renferme des
monuments des wildgraves et des rhingraves. Puis un tunnel.
53 kil. Kirn (181 m. ; hôt. : Stroh, Kotlien, tous deux à la gare ;
brasseries : Dill^ Nonnweiler)^ petite ville florissante, qui fut au siècle
dernier la résidence des princes de Salm-Kyrbourg, dont le dernier,
Frédéric, fut guillotiné à Paris en 1794. Sa vieille église, d'abord
une basilique romane, a aujourd'hui un chœur goth. bâti au xv^ s.
et possède un joli tabernacle, ainsi que des monuments de comtes
palatins. Au- dessus de la ville , sur une hauteur isolée à 20 min.
de la gare, les ruines du château de Kyrbourg, débarrassées en 1861
de constructions qui les défiguraient , et entourées de plantations
d'agrément (restaurant).
Au delà de Kirn, la vallée de la Nahe est large et bien cultivée.
Ce n'est qu'après avoir franchi la frontière de la principauté de
Birkenfeld , à (56 kil.) Sulzhach , que les rochers (mélaphyre) se
BKdeker, le Rhin, 13^ édit. 15
226 V. R. 39. OBERSTEIN.
rapprochent. La partie suivante du chemin de fer, jusqu'à Birken-
feld, est la plus curieuse sous le rapport des travaux d'art; il a fallu,
pour rétablir, construire 20 ponts sur la Nahe et percer 10 tunnels
(25 ponts et 15 tunnels sur toute la ligne). On repasse sur la rive
dr. avant la stat. suivante. — 60 kil. Fischbach. Puis un nouveau
pont, un tunnel (à dr., *vue sur le «Gefallene Tels» ou Rocher
éboulé) et un troisième pont.
68 kil. Oberstein. — A la gare, restaur. avec pavillon, d'où Ton
a une belle vue. — Dans la ville, le bon hôt. Neiie Post , à côté du
nouveau pont. — Ouvrages en agate, dans beaucoup de boutiques.
Oberstein (265 m.),, petite ville deôOOOhab., dépendant de l'Ol-
denbourg, est bâtie dans un site pittoresque sur la rive g.: c'est l'en-
droit le plus remarquable de la vallée de la Nahe. Les rochers qui
s'y élèvent à pic à une hauteur de 125 m., ont à peine laissé la
place nécessaire aux maisons. Ils portent les ruines de deux châ-
teaux appartenant jadis aux seigneurs d'Oberstein, dont la famille
s'est éteinte en 1670. Il faut 1 h. Va aller et retour pour les visiter.
On prend le Burgweg à g. de l'hôt. Neue Post, en face de la bras-
serie Ed. Wild. On arrive d'abord au Nouveau Château (Neue Burg;
restaur.), qui n'est tombé tout à fait en ruine que de nos jours.
Ensuite on passe par un pli de terrain, où se trouve un monument
commémoratif de 1870-71, pour atteindre le * Vieux Château, qui
couronne le rocher de l'E. Il y a 5 min. plus haut un pavillon d'où
la vue est magnifique. Au retour, prendre par V église paroissiale
(protest.), située à mi-hauteur, à 60 m. au-dessus de la Nahe, et à
moitié dans le rocher. Selon une tradition, elle aurait été construite
de ses propres mains, en expiation d'un fratricide, par un seigneur
d'Oberstein, au xii^s.; mais elle a été restaurée en 1482. Le son-
neur (Glœckner) demeure dans le voisinage. — La nouvelle e'glise
catholique, du style gothique et bâtie en mélaphyre gris, est sur
la rive dr., près du chemin de fer.
Les habitants d'Oberstein s'occupent pour la plupart à tailler et à
polir les agates. On y trouvait jadis beaucoup de ces pierres, mais les
fouilles loc'ales ont cesse' depuis qu'il s'en importe de plus grandes, et à
des prix beaucoup plus avantageux, du Brésil et de Montevideo. On a
de'couvert dans ces derniers temps le moyen d'imprégner l'agate de matières
colorantes et de donner ainsi aux pierres les plus ordinaires l'apparence
de cornaline, d'onyx, de sardoine, etc. Le petit ruisseau de Vldar, qui
se jette dans la Nahe près d'Oberstein, met en mouvement plus de 50
moulins à polir. — A 3 kil. d'Oberstein se trouve Idar (_*hôt. Veek ou
Schutzenhof) , village de 3000 hab., que la poste dessert 3 fois par jour
(20 min.). Il y a une salle, dite Gewerbehalle, où les agates se vendent
à prix fixe, conformément à un tarif officiel. Idar et Oberstein comptent
plus de 100 bijoutiers qui s'occupent à monter les pierres.
70 kil. Ensweiler. — 74 kil. Sonnenberg. — 75 kil. Kronweiler.
— 78 kil. Nohen. — 81 kil. Heimbach. — 84 kil. Hoppstœdten. —
86 kil. Birkenfeld-Neubruclce. — Embranch. de 5 kil. surBirkenfeld
(hôt. Emmerich), ville de 2600 hab. et capitale de la principauté
oldenbourgeoise du même nom. Dans le voisinage sont les petits
bains de Sauerbrunnen , où il y a une source ferrugineuse et très
gazeuse, captée en 1882 (Ourhaus; pens., 7 c/fi).
NEUNKIRCHEN. V. E. 39. 227
90 kil, Nohfelden. — 92 kil. TitrMsmiihle, d'où l'on peut faire
une excursion intéressante, en 2 h. 1/4, au Hunnenring^ par Soetern.
Poste de Tùrkismùhle à Trêves (52 kil.), par Hermeskeil, en 7 h. 1/4-
— 95 kil. Wallhausen (383 m.) , où le chemin de fer atteint son
point culminant et la limite des bassins de la Nahe et de la Blies.
Il descend ensuite rapidement. — 99 kil. ISamhorn. — 101 kil.
Hofeld.
106 kil. St-Wendel (296 m. 5 hôt. Jochum), Tille avec une belle
église ogivale à 3 nefs , renfermant une chaire gothique de 1462.
111 kil. Niederlînxweiler. — 115 kil. Ottweiler (hôt. Haass),
chef-lieu de cercle. Le bel édifice à dr. sur la hauteur est une école
normale. Puis un tunnel de 377 m. de long.
121 kil. iN'euïLkirchen (256 m. ; hôt. : 3Iesfer, sur le pont de la
Blies; Simooij à la gare), bourg de 17655 hab., au point de jonction
des lignes du Rhin et de la Nahe, de Sarrebruck et du Palatinat
(R. 21). Il y a une grande fonderie appartenant aux frères Stumm;
elle occupe 2700 ouvriers.
De iSrEUKKiRCHEX À Sarreeeuck, il y a uue seconde ligne, de 26 kil.
(i h. ; 1 iJ(. 70 et 1 o#. 10), par Schiffwèiîer, Wemmetstceiler, Merchweiler^
Quirscheid, Kreuzgràben, Camphausen et SclileifmiMe.
Le convoi s'engage dans un tunnel de 470 m. de long. Les
tranchées du chemin de fer ont mis à nu des couches de charbon,
et on voit la manière dont elles se sont formées et comment elles
ont été bouleversées par les révolutions du globe. Les houillères
appartiennent au gouvernement prussien , pour le compte duquel
elle* sont exploitées. Voir p. 287.
125 kil. Reden. — 130 kil. Friedrichsthal. — 133 kil. Sulzbach.
— 136 kil. Dudweiler. Près de cette dernière station, les feux allu-
més dans les fours à coke produisent le soir un effet tout particulier.
142 kil. Sarrebruck (v. p. 286). — D'ici à Metz, v. p. 286; à
Trêves, p. 287: à Sarreguemines, Haguenau et Strashourg, R. 26;
k St-Inghert Qt Deux-PonU,^.i1Q.
40. Le Ehin, de Eingen à St-Goar.
Chemin de fer de la rive gauche, v. p. 207; —de la rive droite,^. 198.
Bateaux à vapeur: à la descente , 1 h. 1/4; à la montée, 2 h. 1/2-
Débarcadères à Bingen, Oberwesel et St-Goar. Stations desservies par des
barques: Lorch, Bacliaracli et Caub. Voir Tintrod., p. xiv.
I^ous de'signerons également ei-après par B. et Ch.les stations de bateau
et de chemin de fer.
Bingen, v. p. 218. La vallée du Rhin se rétrécit tout à coup.
Au-dessous de la ville se trouve le confluent du Rhin et de la
Nahe. Pour le ponts de la Nahe et les gares des chemins de fer à
Bingerbrùck, v. p. 219. Les bateaux n'arrêtent pas à Bingerbrùck.
JSur des rochers de quartz, qui surgissent du milieu du fleuve,
s'élève le Mseusethurm, la tour des Souris.
15*
228 V. E. 40. ASSMANNSHAUSEN. LeRhin,deBingen
Voici ce qu'en raconte la légende. Un ëvêque de Mayenee du temps
de l'empereur Othon, Hatton II (m. 970), eut un jour la fantaisie, pour
débarrasser les pauvres gens du fléau de la famine qui ravageait le paj's,
d'en enfermer un certain nombre dans une grange et de les faire brûler
comme «n'ayant pas plus de valeur dans ce bas monde que les souris
qui s'attaquent au froment». Depuis lors, les souris ne lui laissèrent
plus de repos. Elles le poursuivirent jusque dans la tour qu'il s'était
fait construire au milieu du Rhin pour leur échapper, et ce fut là qu'il
rendit l'âme , dévoré par ces animaux.
La tour servait déjà dans les temps reculés de tour du guet, et
son nom vient plutôt du vieil allemand musen (pron. «mousen»),
guetter. Les ruines ont été restaurées en 1856 et il y a une vigie :
en amenant le drapeau, on annonce aux bateaux descendant le
fleuve qu'un bateau montant se trouve engagé dans le trou de
Bingen (v. ci-dessous).
A dr., le château d'Ehrenfels , bâti en 1210 et souvent habité
au xv^ s. par les archevêques de Mayenee. Fortement endommagé
par les Suédois en 1635, il a été détruit par les Français en 1689.
Les deux tours sont réunies par un haut mur du côté de la mon-
tagne, par où l'on pouvait attaquer le château.
Le versant S. du Niederwald produit l'excellent vin appelé Rû-
desheimer-Berg (montagne de Rûdesheim). On y a construit des
terrasses pour maintenir la terre sur cette hauteur escarpée (angle
d'env, 40 degrés). Toute la montagne est entourée de murs de sou-
tènement, et le soin dont les vignes sont l'objet, atteste le prix qu'on
attache à leur produit (p. 215). La tradition rapporte que Charle-
magne ayant remarqué, de son château d'Ingelheim (p. 207) , que
les neiges fondaient plus tôt sur la montagne de Riidesheim , y fit
planter des ceps de vigne qu'il avait fait venir d'Orléans.
A quelques pas en aval du château d'Ehrenfels se trouve le
fameux Bingerloch ou troii de Bingen, courant très rapide en
raison des rochers qui le resserrent étroitement, et à l'élargisse-
ment duquel on a travaillé depuis les Romains jusqu'à nos jours,
en dernier lieu de 1830 à 1832, comme le rappelle un monument
sur la rive g.
A dr., Assmannshausen (Ch.). — ITôtels: *Krone (pens., Qc/IC.-^ bon
vin); *Anker (pens., 5 Ji. 50); Reutershaji; Germania; Lamm^ simple, tous
au bord du Rhin; Burg Rheinstein, non loin de la gare; Niederwald^ dans
le village, simple.
Chemin de fer du Niederwald^ v. p. 217.
Bakques: -ç oviv Rheinstein, 1 à 5 pers., i di-^ pers. en plus, 20 pf.;
aller et retour, avec 1 h. d'arrêt, le double; pour Riidesheim ou Bingen-
Bingerbriick, 1 à 6 pers., 3 c4(. 50 ; pers. en plus, 50 pf. ; aller et retour, la
moitié en sus; pour Lorch, 1 à (3 pers., loM.ôO-, pers. en plus, 60 pf. ;
aller et retour, la moitié en sus.
Assmannshausen (80 m.) est un village d'env. 1000 hab., célèbre
par son vin rouge aromatique. Une source d'eau thermale lithino-
alcaline (25^ 5 R.), que les Romains utilisaient déjà pour des bains,
à 5 min. en aval du village, a été captée de nouveau en 1864. On
y traite la goutte et le rhumatisme. Bonne *pension dans le joli
à St-Goar, RHEINSTEIN. V. B. 40. 229
Curhaus: 5 c/fl. par jour, ch. à partir de 2 o/^ 50, bains de 2 à
3 c/fl: Curtaxe: 1 pers., 10 c//i\ autre pers, de la famille, 5 cM.
La rive dr. n'offre rien de bien remarquable jusqu'à Lorch. Les
montagnes tombent presque à pic; elles sont couvertes de vignes
dans le bas et de forêts dans le haiit. C'est dans un ravin voisin
que se récolte le bon vin de Bodenthal.
A g., sur un rocher à pic, à 80 m. au-dessus du Rhin, le château
pittoresque de *Klieinstein, d'origine inconnue, mais dont il est fait
mention dès 1279. Cuno deFalkenstein, électeur de Trêves, y résida
souvent à partir de 1348; plus tard, son nom ne figure plus dans
l'histoire. La belle construction actuelle a été élevée de 1825 à
1829, par le prince Frédéric de Prusse. Tout en suivant un autre
plan, on a su tirer un heureux parti des ruines de l'ancien château.
La chapelle, au S., renferme le tombeau du prince (m. 1863). Rhein-
stein est un des plus beaux spécimens de château fort du moyen âge.
Il y a une collection d'armes et d'antiquités (entrée: une pers.,
I <y//.] plusieurs, 50 pf, ; une société de 20, 30 pf. chacune). La vue
est peu étendue.
A g., un peu plus loin, la chapelle St-Clément, petite construc-
tion de la fin de l'époque romane, restaurée de nos jours. On n'en
connaît pas l'origine; elle a probablement été construite par les
chevaliers de Waldeck, pour le repos des âmes des chevaliers qui
avaient péri dans la guerre de destruction contre les seigneurs
pillards de cette contrée, sous l'empereur Rodolphe de Habsbourg.
II y a à l'intérieur des stalles du style gothique.
A g., sur une hauteur, les ruines du château de Reichenstein,
ordinairement appelé Falkenbourg-, que les Français firent sauter
en 1689. La confédération des villes rhénanes avait détruit ce
nid de brigands en 1252, mais Philippe de Hohenfels l'avait rebâti
dès 1261, et continuait à détrousser les voyageurs; l'empereur
Rodolphe de Habsbourg l'assiégea et le prit, comme plusieurs autres
châteaux du même genre dans le voisinage, et il en fit pendre sans
miséricorde tous les brigands, chevaliers ou non. Les ruines appar-
tiennent au général de Rehfuss , qui en a fait restaurer une partie.
Au pied de la hauteur débouelie la *vallée du Morgenbaeh, qui, bien
que longue à peine d'une denai-lieue, est un des vallons les plus pitto-
resques des bords du Rhin.
A g., en aval du village de Trechtlingshausen (Ch. ; aub. Zum
Stern), la vallée s'élargit un peu. Au-dessus d'une gorge se dresse
la tour élancée du château de *Sooneck, bâti en 1015, détruit aussi
par Rodolphe de Habsbourg, puis reconstruit au xiv® s. et restauré
depuis 1834; il appartient à l'empereur Guillaume.
La vue s'étend d'ici jusqu'à Bacharach.
A g. se montre bientôt le long village de Mederheimhach (Ch.
et B. ; aub.: Schiffchen; Pfselzer Hof), dominé par la tour massive
du château de Hoheneck, ordinairement appelé Heimbourg, du
xiii^ et du xiY^ s., restauré depuis peu.
230 V. R. 40. LORCH. Le Rhin, de Bingen
A dr., lorch (B. et Ch.). — Hôtels-. *Schwan, à l'extrémité su-
périeure, avec jardin sur le bord du Rhin (eh. et déj., 2 JC. k2 oK 50; dîn.,
2<^/i;;50; bon vin et bonne cuisine; pens., 5J(.; très fréquenté en été); —
Krone, bon.
Lorch, t)Ourg de 2152 hal>. , s'étendant sur le bord du fleuve,
est peut-être le Laufeacum des Romains , mentionné dans des
documents de l'an 832. C'était au moyen âge la résidence d'une
noblesse nombreuse, qui y «vivait comme au paradis». Sa haute
e'glise gotli. du xii® s., qui a la plus belle sonnerie du Rheingau
(p. 211), a été soigneusement restaurée depuis 1876. Elle possède
un maître autel remarquable par ses sculptures du style flamboyant,
de jolis fonts de 1464 et plusieurs monuments de familles nobles
du Rbeingau (Waldeck, Breitenbacb, Ascbbacb), entre autres celui
du feld-maréchal Jean Hilchen de Lorch, qui se battit vaillamment
contre les Turcs et contre les Français, en 1542 et 1544. La maison
à cinq étages qu'il habitait, jolie construction dans le style de la
renaissance et ornée de sculptures, est située à peu près au milieu
du bourg; elle appartient au baron de Hausen.
A dr., plus bas que Lorcb, sur la rive droite de la Wisper, qui se
jette ici dans le Rhin, à 177 m. au-dessus du fleuve, se dressent
les ruines du château de Nollingen, qui existait déjà en 1110.
Sur le coteau du S.-O. se voit une crête rocheuse appelée Teufels-
leiter, l'échelle du Diable. La légende raconte qu'un chevalier de
Lorch y monta à cheval et parvint ainsi à conquérir la main de
sa dame.
Dans la vallée de la Wisper, il v a une route menant à Sehwalbaeh:
33 kil. ; voit, à 1 chev., 20 cS., à 2 ehev., 30 <^. ; 25 et 35 aller et retour.
Elle passe par la Kammerberger-Miihle {2'h..) ^ Lauken-Afuhle (45 min.) et
Geroldstein (.45 min.), à 17 kil. de Lorch. Elle quitte V2 li- pl^s loin la
vallée de la Wisper pour passer dans les vallées de Fischbach et de Dorn-
bach. La vallée de la Wisper est connue pour le vent froid qui y règne,
dans la direction du Rhin.
Dans la vallée de la Sauer ^ qui deT)ouche à 1/4 d'h. à l'E. de Lorch
dans celle de la Wisper, se trouvent, à 1 h. 1/2 ^^ Lorch ou de Caub, les
ruines considérables de la solide forteresse de Sauerbourg, mentionnée
d'abord en 1339, qui devint plus tard la propriété des Sickingen, et que
les Français firent sauter en 1689. Le dernier descendant direct du célèbre
chevalier de Sickingen (p. 222) est mort près de là en 1836, à la ferme de
Sauerberg, dans le plus profond dénûment. Dans le cimetière de Sauer-
thal, à été érigée une croix avec les armes des Sickingen et une inscrip-
tion, «par un ami de l'histoire nationale.»
A dr., à l'embouchure du Retzhach, le petit village de Jjorch-
hausen, avec une église gothique neuve.
A g., sur un escarpement au-dessous de Rheindiehach , les
ruines du château de Fiirstenberg , que le comte palatin reçut
en fief de l'archevêque de Cologne en 1243. L'empereur Adolphe, se
rendant à Aix-la-Chapelle pour y être couronné, en 1292, fut retenu
ici de force parce qu'il refusait le péage. L'empereur Louis V s'em-
para du château en 1321 , parce qu'il le trouva au pouvoir de son
rival Frédéric le Bel d'Autriche. 11 fut encore pris par les Suédois
en 1632 et détruit par les Français en 1689.
àSt-Goar. BACHARACH. V. IL 40. 231
A g., au-dessus deBacharacli et jusque dans la vallée, les vastes
ruines de l'ancien château bien fortifié de Stahleck, bâti vers
1156 et résidence des comtes palatins jusqu'en 1253 (p. 34). Pen-
dant la guerre de Trente-Ans. de 1620 à 1640, le château fut assiège
et pris huit fois par les Français ; ce sont eux aussi qui l'ont détruit,
lors de la dévastation du Palatinat, en 1689. Les ruines sont en-
tourées de plantations d'agrément. La vue est belle, mais restreinte.
A g., Bacharach. — hôtels: *Wasum, à la gare, avec un grand
jardin (eli. et déj., 3 oU. ; pens.); Bastian (ch., 1 c4i.20-^ dîn., 1 Jl.20 à
1 J{: 50); Lippert, recommandé (cli., s. et b., 1 J(. 30; déj., 50 pf.; pens.,
3 c^f. 50); Zum £liic?ierthal, dans la ville.
Bacharach (B. et Ch.) est une petite ville de 1840 hab., à l'en-
trée de l'étroite vallée deSteeg, dominée par le château de Stahleck,
au pied duquel on aperçoit l'église St-Verner. Des murs du moyen
âge, avec des tours ouvertes par derrière, espacées de 100 à 150 pas,
descendent du château et entourent encore presque toute la ville ;
ce sont de bons spécimens des fortifications de ce temps-là, généra-
lement bien conservés.
Bacharach, nommé Bachercho en 1019 et Bagaracha en 1140,
était jusqu'au xvi^ s. le principal entrepôt des vins du Rheingau,
et c'est plutôt à cela qu.'à son propre cru qu'elle a dû sa célébrité.
Cependant ses vins des vallées de Steeg, d'Oberdiebacfi et de
Manuhach sont estimés. Le pape Pie II ( iEneas Sylvius) faisait
venir tous les ans à Rome un foudre de vin de Bacharach, et l'em-
pereur Yenceslas délia la ville de Nuremberg de ses redevances
envers lui moyennant quatre foudres du même vin.
Au milieu de la ville, là où commence le chemin de la vallée
de Steeg (v. ci-dessous), s'élève l'église St-Plerre, restaurée depuis
1872. C'est un édifice aux belles proportions, dans le style de la
fin de l'époque romane, avec un chœur circulaire, deux tours
rondes à l'E. et une carrée à l'O., et sous cette dernière, un beau
narthex du style ogival primitif. Il y a aussi un riche portail au N.
Sur une petite éminence où l'on monte du côté S. de St-Pierre,
s'élèvent les ruines isolées de l'église "^'St -Verner, aux belles
arcades en grès rouge. C'est un édifice du style gothique le plus
gracieux, en forme de feuille de trèfle, bâti en 1293 et restauré
au XV® s. Il n'existe plus que les deux tiers de la construction
primitive. L'intérieur est occupé par un cimetière. St Verner, à
qui l'église est dédiée, était, selon la tradition, un enfant qui fut
tué par des Juifs après 1286 , et dont le corps flotta sur le fleuve,
en remontant le cours de l'eau, d'Oberwesel (p. 233) à Ba-
charach. C'est au-dessus de cette église, à 10 min. de là, qu'est
situé le château de Stahleck (v. ci-dessus).
On peut faire une belle promenade en remontant la vallée de Steeg
ou de Blucher, dans laquelle Bluelier, après le passage du Rhin (p. 232),
se dirigea vers le Hunsriick, à la poursuite d'un détacliement de l'armée
française. Au bout de 20 min., on est à Steeg ^ village connu par son
excellent vin. A l'extrémité supérieure de ce village à 40 min. de Bacha-
rach, on remarque à dr. sur la hauteur les ruines du vieux château de
232 V. E. 40. CAUB. Le Bhin, de Bingen
Stahlberg, qui appartint jadis aus comtes palatins, comme ceux de Stah-
leek et de Fiirstenberg (p. 230).
Bientôt le fleuve change de direction. On y voit apparaître
tout à coup, au milieu des eaux, la Pfalz (Palais) ou le Pfalz-
grafenstein , petit château rebâti au xiv^ s. C'est une construction
hexagone, sur un des récifs qui s'élèvent dans le Rhin, avec une
tour principale pentagone du xiii^ s., couverte d'une toiture hi-
deuse. Il était destiné à la perception du péage sur le Rhin.
L'intérieur n'offre rien de remarquable: la clef est chez le batelier
de Caub, qui y conduit (50 à 75 pf.).
C'est ici que, dans la nuit du 31 déc. 1813 au 1^^ janv. 1814,
l'armée de Silésie, composée du premier corps d'armée prussien
sous York et d'un corps d'armée russe sous Langeron, effectua
le passage du Rhin sous les yeux de Blucher.
A dr,, Caub (215 m.; Ch. etB.: hôt. : Zum Griinen Wald,
recommandé; Adler : Zu7n Thurm) , ville ancienne, de2179hab.,
ayant encore une partie de son enceinte du moyen âge. Elle fait
un commerce de vin assez considérable, et c'est le centre de l'ex-
ploitation des ardoisières des bords du Rhin. Cette exploitation se
pratique comme celle des mines , surtout depuis que l'ancien gou-
vernement du duché de Nassau, pour favoriser une branche d'in-
dustrie si importante, a fait creuser de profondes galeries dans la
montagne. On peut facilement visiter l'ardoisière dite Wilhelm-
Erbstollen: permission â Caub chez le contre-maître Kern: petit
pourboire. Les ardoises sont fendues sur place dans un grand bâti-
ment spécial. Un éboulement de montagne a détruit plusieurs
maisons et enseveli 25 personnes le 10 mars 1876. D'autres survenus
en 1878 n'ont pas entraîné d'accident, et l'on a paré à de nouveaux
dangers en empêchant les amas d'eau dans la montagne.
A dr. , sur la hauteur, le beau château de Gutenfels, vendu en
1277 avec la ville de Caub, par les seigneurs de Falkenstein, au
comte palatin; il n'a été détruit qu'en 1807. C'est à Gutenfels,
dit-on, que le comte Richard de Cornouailles, nommé empereur
d'Allemagne en 1257, fit la connaissance de la comtesse Béatrice de
Falkenstein, qu'il épousa en 1269, après la mort de sa première
femme. Le Landgrave Guillaume de Hesse assiégea vainement ce
château pendant six semaines en 1504, mais il fut pris en 1647 par
le général Mortaigne, de Hesse-Cassei. Pour le visiter, il faut en
demander la clef dans la ville : s'informer de l'adresse dans un hôtel.
A g., dans le lointain, les ruines considérables et pittoresques
du château de *Scliœnbourg, construit vers le xii® s. , avec quatre
grosses tours dites beffrois (Bergfriede). C'est le berceau d'une famille
autrefois très illustre, qui s'est éteinte en 1713, et à laquelle ont
appartenu plusieurs des plus célèbres guerriers duxvi^et duxvii^s.,
en particulier le comte Frédéric Hermann de «Schomberg», maré-
chal de France, duc et grand de Portugal, duc et pair d'Angleterre
(m, 1690). Ce château fut pris par les ^Suédois durant la guerre de
à St-Goar. OBERWESEL. V. E. 40. 233
Trente- Ans et ravagé par les troupes de Louis XIV en 1689, comme
celui de Stahleck. Pour le visiter d'Oberwesel, suivre le chemin
au S. de l'église Notre-Dame, et prendre à env. 10 min. de la gare,
à dr., un sentier, qui conduit aussi en 10 min. sur la hauteur.
A g., Oberwesel (B. et Ch.). — hôtels: Rheinischer Hof, en face
du débarcadère des bateaux et à côté du chemin de fer, mais à 4 min. de
la gare; Goldener Pfropfenzieher^ à l'extrémité inférieure de la ville, un
peu à l'écart (ch., 1 Ji. 50; dîn., 2 JL ; pens., 3 JC. 50); Deutsches Haus^ sur
la route.
Oberwesel est une ville ancienne de 2545 hab., la Vosavia des
Romains, selon la carte de Peutinger. Elle fut d'abord ville im-
périale, puis elle appartint, dès le xiv^ s., à l'électorat de Trêves.
Avec ses églises , son mur d'enceinte avec des tours à créneaux
comme à Bacharach (p. 231), et les ruines du château de Schœn-
bourg qui la dominent, Oberwesel est un des endroits les plus pit-
toresques des bords du Rhin.
A l'extrémité S. de la ville, où l'on aperçoit de loin ses murs
de grès rouge, se dresse la belle église goth. de * Notre- Dame
(Frauenkirche ou Stiftskirche), construite de 1307 à 1331. Elle est
sans ornement à l'extérieur; mais le chœur et la grande nef se
distinguent par leurs proportions élancées.
Intérieur. Le jubé du xiv^ s. qui sépare le chœur et la nef, est
particulièrement digne d'attention. On remarque aussi les belles sculp-
tures en bois du maître autel et deux tableaux peints, dit- on, en 1504,
par Pierre Lutern, chanoine de l'église. L'un d'eux, qui se trouve à l'autel
de la chapelle du N. , représente l'arrivée des 11000 vierges; l'autre
.au mur de la nef du N., a pour sujets une série de petites scènes tirées
de l'Apocalypse, représentant la fin du monde et le jugement dernier.
On voit également dans la chapelle du N. les pierres tumulaii-es de
plusieurs chevaliers comtes de Schœnberg, du style de la renaissance.
A rO. se trouve le monument du chanoine Lutern (m. 1505), du style
ogival tertiaire. Aux piliers, des peintures murales de l'époque gothi-
que, récemment découvertes sous le badigeon.
La chapelle goth. sur le mur d'enceinte du côté du Rhin est
dédiée à St Verner (p. 231). L'hôtel de ville, construit en 1849,
est un bâtiment goth. à créneaux en grès rouge, dominé pa rune
tour. A l'extrémité inférieure de la ville, la grosse tour ronde dite
Ochsenthurm (tour des Bœufs), couronnée de hauts créneaux; elle
faisait autrefois partie des fortifications.
Sur une hauteur, l'église St-Martin, du style ogival tertiaire,
avec une tour flanquée de tourelleS; semblable à un donjon. Elle
possè deune chaire en bois de la renaissance (1618), une statue
dorée de Ste Anne avec la Vierge, de l'époque goth. ; des reliquaires
avec de petits bas-reliefs représentant des scènes de la Passion, un
retable avec des peintures dans le genre de Wohlgemuth, etc.
Les vallées rocheuses qui s'étendent d'Oberwesel dans l'inté-
rieur des terres, surtout celle ([''En g eh œil, près du château de
Schœnbourg, produisent un vin qui a beaucoup de bouquet.
Après avoir contourné le Rossstein, rocher de la rive dr. qui
s'avance à angle droit et que traverse un tunnel du chemin de
234 V. R. 40. LA LURLEI. Le Rhin, de Bingen
fer, le fleuve court vers un groupe de récifs visibles quand l'eau
est basse, les Sieben Jungfrauen (sept vierges). Les bateliers ra-
content que ce sont des filles du château de Scliœnbourg que
le dieu du fleuve, pour les punir de leurs dédains., métamorphosa
en rochers. Le lit du Rhin se rétrécit ; c'est l'endroit où il est le
plus resserré et le plus profond ; il y a jusqu'à 23 m. d'eau en amont
delaLurlei. Des deux côtés, des montagnes rocheuses taillées à pic.
A dr., un énorme massif de rochers se dresse à une hauteur
de 132 m. au-dessus du Rhin; c'est la fameuse *Lurlei ou Lorelei.
On connaît la légende de l'enchanteresse qui habitait ce rocher et
attirait les passants par la douceur de son chant, jusqu'au jour où
elle-même, vaincue par l'amour , se précipita dans le fleuve. Un
des chants les plus populaires de l'Allemagne est précisément celui
qui a été inspiré par cette légende à Henri Heine (1823) : «Ich weiss
nicht, was soU es bedeuten, dass ich so traurig bin, etc.» — Il y a
au N., au tunnel du chemin de fer, un sentier escarpé, avec des
gradins et des bancs, qui conduit en 25 min. au sommet; la vue y
est peu étendue.
C'est au pied de la Lurlei qu'on pêche les célèbres saumons de St-
Goar. Il semble que le saumon aime cet endroit profond, frais et peu
accessible aux rayons du soleil, et qu'il le recherche aussi à cause de
son fond sablonneux. En hiver, on l'expédie au loin. Les petits ren-
foncements du rocher sont, à raison de la tranquillité de l'eau, particu-
lièrement favorables à la pêche. Les pêcheurs guettent le saumon dans
de petites barques couvertes et pourvues d'une seule ouverture, et l'enlè-
vent vivement aussitôt qu'il s'est aventuré au-dessus des filets. Autre-
fois , le produit de cette pêche était de 8000 livres par an; il est main-
tenant considérablement réduit, le bruit des bateaux à vapeur, des chemins
de fer, etc., ayant chassé le poisson. Suivant la saison, le prix de la
livre de saumon varie sur place de 2 à 3 c/fi.
A g., en face de la Lurlei, trois tunnels du chemin de fer la rive g.
Plus loin se montrent, à dr. St-Goarshausen, à g. St-Groar.
A dr., St-Goarshausen (Ch,). — Hôtels: *Adlei\ deux maisons avec
jardin (ch., s. et b., 2 Ji. 50; déj., 1 c4i ; dîn., 2 Jl. 50; voit, pour Eeiehen-
berg, 8 JC.); — Lamm (dîn., 2 c4i ; pens., 4 JC. 50); Nassauer Hof, recom-
mandé (ch., 1 cK 50; dîn., 2 céi.) ; Rheinischer Hof (bon vin). — Bac À vapeur
pour St-Goar, 10 pf.
St-Goarshaitsen (218 m.) est une petite ville de 1456 hab.,
composée presque uniquement d'une rangée de maisons neuves. Elle
est en partie si près du Rhin, qu'on l'a de bonne heure garantie par
une forte muraille, d'où s'élèvent deux vieilles tours. Avant la
construction du quai, ces murailles et les galeries qui y sont ados-
sées formaient, pendant les crues du Rhin, la seule communication
entre les maisons de ce quartier. Il y a une église protestante mo-
derne du style roman. St-Goarshausen convient bien pour un sé-
jour. — Voir la carte p. 236.
A dr. , à mi-côte, au-dessus de St-Goarshausen, se voit le
château de Neu-Katzenelnhogen , ordinairement appelé la Katz (le
Chat), bâti en 1393 et propriété des comtes de Katzenelnbogen
jusqu'à la mort du dernier, en 1470, époque où il passa à la famille
àSt-Goar. ST-GOAR. V. B. dO. 235
de Hesse. Il était encore occupé en 1804 par une garnison de la
Hesse électorale, lorsque les Français s'en emparèrent et le firent
sauter. Aujourd'hui, les ruines sont en partie restaurées à l'inté-
rieur. Le gardien y est ordinairement; sinon demander la clef au
Rheinische Hof , à St-Goarshausen (50 à 75 pf.).
Le *Schweizerthal (vallée suisse), qui débouche dans le haut de St-
Goarshausen. (passer sous le chemin de fer à g.) et s'étend à 3/4 d'h. de
distance, est une jolie vallée avec des rochers, des cascades, de beaux
bois et quelques plantations d'agrément. A g., dans le haut, sur le
bord du coteau planté de vignes , le village de Patersberg (344 m.),
où l'on monte en 30 à 40 min. de St-Goarshausen, par un chemin assez
escarpé. Il faut le même temps pour aller de Patersberg à Reichenberg
(v. ei-dessous). — Si Ton veut aller du Schweizerthal à la Lurlei, suivre
la route de voitures dans la vallée, pendant env. 25 min., jusqu'à la
Zœllners-Milhle. A ce moulin, un poteau indique à dr. la direction du
Mœnnchen (vue sur le Schweizerthal); on continue de suivre le chemin
principal, et Ton rencontre enfin un autre poteau qui montre à g. le
chemin de la Lurlei et à dr. celle de la Katz. 15 à 18 min. plus loin est
le pavillon du -Htlhnerberg, d'où l'on a une vue magnifique du bassin de
St-Goar. Il y a encore 35 min. du poteau à la Lurlei, difficilement recon-
naissable de cet endroit, et dont on atteint le sommet après un autre
1/4 d'h. On redescend de là au Ehin par le sentier mentionné p. 234,
et l'on est en 25 min. à St-Goarshausen. Toute l'excursion, de St-Goars-
hausen à la Lurlei par le Hiihnerberg, retour et temps d'arrêt compris,
demande 2 h.
On pourra faire une très belle "■■excursion au château de Reichen-
berg , à 1 h. ou 1 h. 1/4 de St-Goarshausen, dans l'intérieur des terres.
Le chemin des voitures (route de Nastœtten ; voit., p. 234) passe par
la vallée du Haselbach, qui débouche au-dessous de St-Goarshausen: on
y rencontre une brasserie. A pied par le Schweizerthal jusqu'à Paters-
berg (v. ci-dessus) et de là à Reichenberg, on met également environ
1 h. i/4. Le mieux est d'aller par la vallée du Haselbach, en prenant à
dr. de l'entrée par la promenade garnie de bancs, qui suit les détours
de la route située plus bas et la rejoint un peu avant Reichenberg. Au
retour on ira par 1' Offenthaler-Hof^ ferme située à 30 min. au S. de Reichen-
berg, sur une hauteur, puis par l'extrémité supérieure du Schweizerthal,
dans la direction de la Lurlei. Il n'y a pas dans le haut de chemin
descendant par In vallée.
Le château de ■■Reichenberg, construit en 1284 par le comte Guil-
laume l^i" de Katzenelnbogen, résidence de l'administrateur du comté
sous le gouvernement hessois, vendu en 1818 pour être démoli et ce-
pendant mieux conservé que la plupart des autres châteaux du Pi,hin, est
une construction grandiose, avec une haute tour. L'entrée de la vaste
cour de ce château produit un effet surprenant. On y voit à g., encadrée
de deux colonnes de granit, la porte principale par où l'on arrive dans
l'intérieur. Les pièces voûtées du rez-de-chaussée sont particulièrement
bien conservées. Le château, nouvellement restauré , est la propriété du
baron d'Œttingen, de Courlande (guide, 50 à 75 pf.). Quelques pièces sont
ornées de vieilles armes, d'armures, d'ustensiles divers, etc. La chapelle
était à trois étages; l'entablement entre chacun d'eux est détruit, mais les
colonnes romanes sont encore debout, les unes sur les autres, et celles
du haut supportent une voûte en ogive. La tour, où l'on a établi un
escalier en bois, offre une belle vue. Une seconde tour, à l'E., est à
moitié détruite; elle était reliée à la première par un haut mur de dé-
fense. — Reichenberg, au pied du château, est un misérable village.
A g., St-Goar (B. et Ch.). — Hôtels: *Schneider, à l'extrémité in-
férieure de la ville; Rheinfels, au quai des bateaux à vapeur, avec restaur. ;
Lœwe. — Bac à vapeur pour St-Goarshausen, 10 pf.
St-Goar, chef-lieu de cercle, comptant 1453 hab., est de toutes
236 V. E. 40. RHEINFELS.
les petites villes du Rhin celle qui offre l'aspect le plus imposant,
relevé encore par les ruines de la forteresse de Rheinfels , sur une
hauteur d'où descendent des murs garnis de tours, qui l'enceignent
et se prolongent en partie jusqu'au bord du fleuve. Cette ville s'est
formée autour de la chapelle dédiée à St Goar, qui prêcha ici l'évan-
gile, du temps de Sigisbert, roi d'Austrasie (570), et que les bate-
liers invoquaient de préférence dans les moments de détresse. Jus-
qu'en 1794, St-Goar fut le chef-lieu du comté inférieur de Katzen-
elnbogen, qui faisait partie de la Hesse électorale ; le comté supérieur
était au S. de Mayence.
Xj^é'glise evangetîque, achevée en 1469, renferme quelques mo-
numents remarquables de princes hessois, entre autres celui du
landgrave Philippe (m. 1583) et de sa femme, monument en marbre
orné de leurs statues, mutilées par les Espagnols dans la guerre
de Trente- Ans. La crypte à l'E., où reposaient jadis les ossements
de St Goar, sert aujourd'hui à remiser les pompes à incendie. —
Jj' église catholique, avec une vieille sculpture représentant l'ermite
St Goar et portant l'inscription: «S. Goar monachus ohiit 61U,
appartenait jadis à un collège de jésuites, ainsi que le presbytère.
— On a construit un nouveau port en aval de la ville.
A g. , les ruines considérables de la forteresse de *Ilheiiifels
(115 m. au-dessus du Rhin). Un chemin très commode, ombragé
de noyers, y conduit du bas de la ville en V4 d'h., en passant sous le
chemin de fer, non loin de l'hôtel Schneider et de la brasserie Zur
Rose. Cette forteresse fut construite en 1245 par le comte Diether III
deKatzenelnbogen, l'ami del'empereurFrédéricII, et la conséquence
en fut l'établissement d'un nouveau péage sur le Rhin. Dix ans
plus tard, vingt-six villes du Rhin se liguèrent (p. 189) pour
forcer le comte à renoncer à ce péage; mais elles ne purent
prendre le château malgré un siège de quinze mois. Dans la suite,
Rheinfels passa à la maison de Hesse, et il fut considérablement
renforcé en 1538, sous le landgrave Philippe le Jeune. La for-
teresse fut investie en 1692 par une armée française de 24000 (?)
hommes, sous le général comte deTallard; mais elle fut courageuse-
ment défendue par le général hessois de Gœrz, et les assiégeants
éprouvèrent de grandes pertes sans atteindre leur but. Mais en
1758, le régiment français de St-Germain, commandé par le mar-
quis de Castries, se rendit maître du fort, alors très faiblement dé-
fendu, et il l'occupa jusqu'en 1763. Trente ans plus tard, en 1794,
bien que les ouvrages en eussent encore été renforcés , Rheinfels
fut livré aux Français par le commandant hessois von Resius, qui
abandonna tous ses canons et toutes ses munitions et se retira sur
la rive droite du Rhin à l'approche des éclaireurs de l'ennemi.
Enfin la forteresse fut démantelée par les Français trois ans après
et vendue en 1812 pour 2500 fr. Les ruines appartiennent depuis
1843 au roi de Prusse. La vue y est belle, quoique restreinte; la
Katz (p. 234) et la Maus (p. 237) en forment les limites. Le gardien,
000 01 ■ l
MAUS. V. R. 4L 23
qui a la clef de la forteresse , y est ordinairement en été ; il ne se
contente pas de 50 pf.
41. Le Rhin, de St-Goar à Coblentz.
Voir la carte p. 228.
Chemin de fer de la rive gauche., v. p. 207; — de la rive droite^ p. 209.
Bateaux à vapeur: à la descente, 1 h. 1/2; à la monte'e, 2 h. I/2. Débar-
cadères à Boppard et Oberlalinstein. Stations desservies par des barques:
Hirzenaeh, Camp, Niederspay et Capellen. Voir l'introduetion, m.
Abréviations B. et C'/j., bateau et ebemin de fer.
A dr., en aval de St-Goar se montre d'abord Welmich, dans un
site pittoresque, avec sa petite église goth. , dominé par les ruines
du château de Thurn'berg ou Deurenhourg , commencé par Bohé-
mond , archevêque de Trêves, et achevé par son successeur Cuno
de Falkenstein, en 1363. Les comtes de Katzenelnbogen , lui
donnèrent le nom ironique de *Maus (souris) , par opposition à
celui de leur château de Katz (chat, p. 234). Mais Cuno sut se
faire respecter de ses ennemis. Il mourut à Thurnberg en 1388,
et ses entrailles furent déposées sous un monument portant une
inscription gothique qu'on voit dans V église., à côté du chœur
(v. p. 246). Les baillis de l'électorat de Trêves résidèrent longtemps
au château, et c'est seulement dans les dernières années du siècle
passé qu'il fut abandonné. Le chemin qui conduit sur la hauteur
est fatigant, mais on est amplement dédommagé par la vue magni-
fique dont on jouit du sommet, surtout du côté de St-Goar. L'in-
térieur présente des détails d'architecture remarquables.
Le fleuve décrit une courbe à l'O.; les vignes disparaissent et
font place à des rochers escarpés de schiste argileux.
A dr. , Ehrenthal j groupe de maisons habitées surtout par les
ouvriers qui travaillent non loin de là dans des mines de plomb.
A g., les grands bâtiments des mines de Werlau. Dans le haut,
le Prinzenkœpfchen, avec un pavillon belvédère,
A g,, Hirzenaeh. A l'extrémité supérieure du village, une syna-
gogue du style gothique. L'imposant édifice ielâPrevôté(Prohstei),
ainsi que l'église, bâtie vers 1170, étaient autrefois des dépendan-
ces de l'abbaye de Siegbourg.
A dr., Nieder- Kestert. Sur la rive g., la montagne recule un
peu, et dans une plaine fertile, au milieu d'une forêt d'arbres frui-
tiers, s'élève le clocher de Salzig (Ch.) , ainsi nommé d'une source
faiblement saline qui s'y trouve. En été, des cargaisons de cerises
sont expédiées d'ici vers les contrées situées en aval, en Hollande
et en Angleterre.
A dr., sur des rochers éboulés, les belles ruines de Liebenstein
et de Sterrenberg, deux châteaux jumeaux (Brïiderburgen). La
légende raconte que deux frères aimaient une jeune fille appelée
Laure, et que pour décider à qui des deux elle appartiendrait, ils
se défièrent en combat singulier et périrent par l'épée l'un de
238 V. R. 41. BOPPARD. LeRhin,deSt-Goar
l'autre. Dans la vallée, le couvent de Bornhofen et une église
gothique à deux nefs, bâtie en 1435, pèlerinage très fréquenté sur-
tout en septembre. A côté, l'hôt. -pens. Zum Marlenberg (dîn.,
1 Jû 50).
Sterrenherg était déjà flef de l'empire au xii^ s. et appartenait
aux seigneurs de Boland; les deux châteaux passèrent plus tard
au-X électeurs de Trêves. On ne connaît ni l'époque ni la cause de
leur destruction. Celui de Sterrenberg, bâti sur l'extrémité de la
montagne et séparé par des fossés et un gros mur de celui de
Liehenstein, bâti plus tard, surprend par l'étendue de ses ruines
grandioses , et il offre une vue des plus pittoresques sur les gorges
pleines de rochers de la vallée du Rhin (auberge dans le haut).
A dr.,un agréable sentier conduit en V4d'h. de Bornhofen, entre
le fleuve et les vignes, et à l'ombre de beaux noyers, au bourg
de Camp (B. et Ch. ; hôt. : Kauth , à la gare; Anker , au bord du
Rhin), endr oit convenable pour un séjour.— De l'autre côté delà
nouvelle courbe du Rhin.
A g., Boppard (B. et Ch.), — Hôtels: Zîim Spiegel (eh., 2 J(. 50;
déj., 1 Ji dîn., 2 c4i 50); Rhein-ffôtel, dans le même genre; Zum Hirsch,
moins cher (hon vin); tous au hord du Ehin ; Closmann^ dans la ville,
avec jardin, vieille maison simple, mais bonne (dîn., 2c4i.)-^ — Pens.
Uentzler., dans le haut du Miihlthal. — Etablissements hydrothérapiques :
Marienberg (v. p. 239; pens., 6 à 12 c4(. par jour, vin, bière et bougie non
compris; traitement médical, 1 J(. par jour; médecin, le Dr nœstermann ;
Muhlbad, à l'extrémité inférieure de la villa (médecin, le Dr Borges). —
Voir la carte p. 237.
Boppard (64 m. d'alt.) est une vielle ville de 5600 hab., l'antique
Bondobrica, fondée par les Celtes et déjà fortifiée par les Roraains,
qui avaient ici un dépôt de balistaires (balistarii Bondobricae). Ville
impériale dès le xii® s., Boppard fut engagée en 1312 avec Ober-
wesel, par l'empereur Henri VII, à son frère Baudouin, archevêque
de Trêves, qui ne put cependant s'en rendre maître qu'en 1318,
et qui construisit alors le château existant encore dans la ville. Les
habitants essayèrent ensuite plusieurs fois inutilement de recouvrer
leur indépendance. Cette ville riante mérite tout particulièrement,
à cause de la salubrité du site et de la beauté des environs, que
les touristes s'y arrêtent; beaucoup d'étrangers s'y sont établis
dans les derniers temps, et l'on construit partout de nouvelles
maisons de campagne.
L'église paroissiale, bâtie vers 1200, dans le style roman
tertiaire, avec deux tours carrées à côté du chœur, a de curieu-
ses voûtes en berceau , terminées en ogive et avec des tores dis-
posés en éventail comme nervures. — Plus près de la gare est Ve'glise
des Carmes. Elle possède un bon bas-relief en marbre, représen-
tant la Trinité, sur le tombeau de Marguerite d'Eltz (m. lÔUO); des
stalles sculptées du xv^s. et de vieilles peintures murales. L'ancien
couvent des franciscains à été restauré par le gouvernement
prussien et converti en école normale catholique.
à Cohlentz. BOPPARD. V. R. 4L 239
A l'E. de l'église paroissiale, sur une place près du Rhin et non
loin du bac qui relie ici les deux rives, se trouve l'ancien château
des archevêques de Trêves, avec une tour; il sert maintenant de
tribunal et d'école. Il y a à côté des restes considérables de forti-
fications antiques, élevées probablement sous Yalentinien 1" (364-
375) et qui formaient un carré de 320 m. de long sur 150 de large.
Les murs avaient 8 m. de hauteur et 3 m. d'épaisseur, avec 4 tours
rondes aux angles et 24 tours semi - circulaires le long des murs.
C'est une construction en blocage, avec revêtement dont l'appareil
est en épi.
Au milieu d'une forêt d'arbres fruitiers derrière Boppard, l'an-
cien couvent de femmes de Marienberg- (30 m. au-dessus du Rhin),
reconstruit après un incendie de 1738. C'est depuis 1839 un étah-
lissement hydrotherapique très fréquenté, en raison de sa situation
favorable et de la fraîcheur de ses sources.
Enfin à l'extrémité supérieure de Boppard est encore l'ancien
couvent de St- Martin, transformé depuis 1857 en maison de cor-
rection protestante et fort endommagé par un incendie en 1884.
En aval de Boppard, près du Muhlbad (v. p. 238) débouche le vallon
boisé nommé Miihlthal ^ qui offre de jolies promenades, notablement
embellies dans ces derniers temps. Un des plus beaux endroits est
r*Alte Burg (293 m.) sur la hauteur à dr. Il y a un pavillon qu'on
voit de loin et d'où la vue est excellente. Dans le voisinage est le Vier-
seenplatz, la place des Quatre-Lacs, où le Rhin paraît former 4 lacs, son
cours étant en partie masqué par des hauteurs. A 1/4 d'h. de l'entrée du
Mùhlthal , la Pens.-Rest. Hentzler ^ d'où il y a aussi un chemin montant
à cette place.
Plus haut dans le Mùhlthal, le lois de Boppard^ magnifique bois de
chênes et de hêtres qui couvre la hauteur jusqu'à une grande distance.
Il y a de bons chemins et des poteaux-indicateurs.
Excursion de Boppard à la Fleckertshœhe (510 m. ; 451 au-dessus du
Rhin), située à 2 h. au S., et à 1/2 h. sur la g. de la route conduisant au
Hunsrùck. On prend à g. près de la pierre kilométrique 7.4, et l'on
passe d'abord au travers, puis le long d'un bois de sapins, d'où l'on
aperçoit bientôt le signal sur la montagne. Vue superbe des Sept-Mon-
tagnes , de l'Eifel, du Hochwald, de l'Idar et du Taunus. On redescend
par un sentier où l'on ne peut se tromper, à travers des prairies et des
bois, à Salzig (1 h. ; p. 237).
A dr., au delà de Fils en , qui a une église neuve, le fleuve fait
une courbe considérable aii S.-E. Les versants de la rive g., le
Bopparder-Hamm, ayant grâce à cette courbe du Rhin vers le
midi la même position abritée que les côtes du Rheingau, sont
plantés de vignes sur une grande étendue. Sur le sommet de g., la
ferme de Jacobsherg (160 m. au-dessus du Rhin). On passe devant
cette ferme en allant à Rhens (p. 240) par le chemin de la mon-
tagne. Ce chemin, coupant l'arc formé par la coitrbe du Rhin, est
de 1 h. plus court que la grande route.
A dr., au-dessus d'Osterspay, sur une hauteur boisée, le joli
château de Liebeneck, reconstruit depuis peu.
A g., le fleuve reprend bientôt la direction duN. Sur le promon-
toire formé par la courbe du Rhin, on remarque une chapelle à
moitié en ruine, le seul reste du village de Peterspay. Puis viennent.
240 V. B. 41. BRAUBACH. Le Rhin, de St-Goar
réunis par une allée de noyers, les villages di'Oherspay et de
Niederspay {B.] barque pour Braubacli , où les bateaux à vapeur
n'arrêtent pas).
A dr., dans la jolie vallée qui débouche en face, se trouve la
source de Binkhold (Dinkholder-Brunnen ) , source d'eau ferru-
gineuse active, dans le genre de celle de Scbwalbacli.
A dr., Braubach (Ch,). — Hôtels: Arzbœcher , au bord du Rhin;
Rheinischer Hof (pens., 3 c4t. 50 à 4 c//.) ; Nassauer Hof ; Deutsclies Haus^ avec
jardin-brasserie près de la gare (eh. 1 Ji 20), tous simples, mais bons.
Braubach est une ville de 1841 hab., qui fut dotée de privilèges
dès 1276 , par l'empereur Rodolphe. Le chemin de fer y passe le
long du fleuve sur une digue en maçonnerie.
Sur le haut rocher qui domine la ville, l'irùposant château
de Marksbourg, à 150 m. au-dessus du Rhin , la seule forteresse
ancienne des bords du Rhin qui soit restée intacte. Il s'ap-
pella d'abord le château de Braubach, jusqu'en 1437, où le
comte Philippe de Katzenelnbogen y construisit une chapelle
dédiée à St-Marc, d'après laquelle il s'est dès lors nommé Marcus-
hourg ou Marksbourg. Il a appartenu à la Hesse-Darmstadt de
1651 à 1803, puis au duché de Nassau, comme prison d'Etat, jus-
qu'en 1866, et il est maintenant loué à un particulier. La cour
intérieure et les appartements sont étroits et sombres. La vue dont
on y jouit, sur de verdoyantes vallées et sur le cours du fleuve en
aval, est très pittoresque. — Deux chemins y conduisent. Le pre-
mier, plus court et plus raide, est un sentier au N., qui commence
en face de la vieille église et qui demande 25 min. Le second , le
chemin des voitures, au S., suit d'abord la route de Nastagtten (à g.
dans la ville), tourne à dr., contourne la colline et mène en 35 min.
à l'entrée, qui est au N. — A mi -hauteur au S., la chapelle St-
Martin , qui existait déjà en 1242, et la haute cheminée d'une
fonderie d'argent.
A g., en face du château de Marksbourg, à quelque distance du
fleuve, se voit le petit village de Brey , dans un massif d'arbres
fruitiers. Au bord du Rhin , une manufacture de tissus de coton.
A g., plus loin, Rhens (Ch. ; hôt. : Kœnigsstuhl , avec jardin au
bord du Rhin, très médiocre; Stem), petite ville ancienne, dépen-
dant jadis de l'électorat de Cologne et qui a encore des murs et
des fossés dont l'archevêque Frédéric III l'entoura en 1370. Le
chemin conduisant à Boppard par la montagne (1 h.) prend à dr.
en dehors de la porte du haut, près d'un poteau (v. p. 239).
A g., env. 10 min. en aval de Rhens se trouve, à l'ombre d'ar-
bres fruitiers et entre la grande route et le Rhin , le Kœnigsstuhl
(siège du Roi) , où les électeurs allemands , réunis en plein air,
«selon la coutume ancienne», délibéraient sur les affaires de l'em-
pire, faisaient des traités de paix, nommaient les empereurs, etc.
C'est une construction octogone, mesurant plus de 7 m. de diamètre
à Coblentz: OBERLAHNSTEIN. V. E. 41. 241
et un peu moins de 6 m. de hauteur. L'édicule, érigé en 1376
par ordre de l'empereur Charles IV, tomlba en ruine à la fin du
siècle dernier et fut reconstruit en 1843, sur le même emplacement
et dans la même forme. — Le milieu du fleuve en face du Kœnigs-
stuhl formait la frontière des quatre électorats du Rhin : Braubach
appartenait au Palatinat, Rhens à Cologne, Stolzenfels à Trêves et
Lahnstein à Mayence ; c'est sans doute la raison pour laquelle les
électeurs se réunissaient ici.
A g., au delà du Kœnigsstuhl, on a trouvé dans le Rhin en
1857 la source minérale de Rhens. Son eau est semblable à celle
de Seltz et s'exporte comme elle.
A dr., deux autres sources d'eaux minérales qui s'exportent, le
Victoridbrunnen et le Minervabrunnen. C'est près de là que, le
20 août 1400, fts électeurs se réunirent pour juger et déposer, en
présence d'une grande multitude, Yenceslas le Fainéant, roi de
Bohême, et déclarer vacant le trône impérial. Ils passèrent ensuite
le Rhin et allèrent au Kœnigsstuhl, où ils nommèrent empereur le
comte palatin Robert ou Rupert.
A dr., Oberlalinstein (B. et Ch.). — Hôtels: *Weiler (ch., 2 céC. à
2 c4l. 50; déj., 80 pf.)i *Lahneck, tous deux avec jardins et jouissant d'une
belle vue (pension); Weiland^ en face de la gare; Deutsches Haiis. —
Bateau à vapeur spécial pour Capellen, toutes les heures, près de l'hôtel
Weller; prix, 20 et 10 pf.
Oberlahnstein (62m.) est une ville très ancienne d'env. 5833 hab.,
citée déjà dans un document de 890 et appartenant jadis à l'élec-
torat de Mayence. Elle a des murs, des tours et des fossés bien con-
servés, et malgré de nombreux changements occasionnés par la con-
struction du chemin de fer, elle donne encore une idée d'une ville
fortifiée au xiv^ s. A l'entrée se voit un château des électeurs de
Mayence, avec une jolie cour, dont la construction remonte à l'an-
née 1394, avec une partie moins ancienne de 1712. UégUse évan-
ge'lique, dans le bas de la ville, a été construite de 1872 à 1875
sur les plans de Zaïs. Des fabriques de machines, des fonderies de
fer etc. témoignent de la prospérité d' Oberlahnstein depuis l'ouver-
ture du chemin de fer. Il y a un grand port neuf, où l'on voit des
dépôts de minerai de fer et de manganèse destinés à être transportés
par le Rhin aux grandes fabriques qui se trouvent en aval. —
Oberlahnstein est la station où l'on quitte le bateau à vapeur pour
visiter Ems. Le débarcadère du bateau et la gare du chemin de
fer sont tout près l'un de l'autre. Il y a entre Oberlahnstein et
Ems une ligne directe, qui n'est toutefois desservie que par quel-
ques trains spéciaux, et la ligne principale, qui passe par Nieder-
lahnstein (p. 255).
A dr., un peu à l'écart du Rhin, sur un mamelon escarpé au-
dessus de la Lahn, le château de *Lahneck, avec une tour penta-
gone à créneaux. Ce château, déjà mentionné en 1224, fut pro-
bablement construit par Gérard, archevêque de Mayence. D'après
une tradition sans fondement, il aurait appartenu aux templiers;
Bœdeker, le Rhin, 13e ^dit. 16
242 T^ R. 41. STOLZENFELS. Le BMn, de St-Qoar
il a été détruit par les Français en 1689. On l'a reconstruit de nos
jours en tirant le meilleur parti des ruines, et il appartient mainte-
nant au comte de Kleist-Tychow. L'intérieur est peu remarquable,
mais la Yue fort belle. — Deux chemins conduisent au château de
Labneck, l'un, dépourvu d'ombre, y monte tout droit d'Oberlahn-
stein; l'autre est du côté de la Labn, en face de l'extrémité supéri-
eure de Niederlabnstein (p. 243).
A g., Capellen (B. et Ch.). — hôtels: *Stolzenf€ls, *Bellevue (Fey),
tous deux avec jardins^ Lahneck, simple. — Brass. -eestaur. : MUller. —
Voitures pour Coblentz, v. p. 244. — Barques pour Coblentz, 3 c4C. — Anes
pour monter au château de Stolzenfels, 80 pf. ; aller et retour, 1 JC. 20. —
A pied à Coblentz, 1 h. I/4; au Kœnigsstuhl, I/2 h. — Bateau à vapeur
spécial pour Oberlabnstein toutes les heures, 20 et 10 pf.
Capellen est un village composé d'une seule rangée de maisons,
devant lequel le chemin de fer longe le Rhin sur un remblai, et si-
tué au pied de la hauteur boisée où s'élève le château de Stolzenfels.
Le CHEMIN DU CHÂTEAU (V4 d'h.) passc sous un viaduc, puis
sur ce viaduc, et monte en faisant des circuits où l'on a placé
deux pierres milliaires romaines. Il traverse en dernier lieu la
Klause (écuries) et un pont-levis.
Le *château de Stolzenfels (154 m. d'altit. ; 94 m. au-dessus du
Rhin) a été fondé vers 1250 par Arnold d'Isenbourg, archevêque
de Trêves; mais il a été beaucoup agrandi depuis. Il fut souvent
la résidence des archevêque de Trêves au moyen âge, et il fut pris
et détruit par les Français en 1689. Frédéric-Guillaume IV l'ayant
reçu en présent de la ville de Coblentz en 1823, lorsqu'il n'était
encore que prince royal de Prusse, l'a fait restaurer sur les plans
de Schinkel, de Stûler et de Persius. Il appartient maintenant à
l'empereur Guillaume. La tour principale , de forme pentagone, a
34 m. de hauteur.
En entrant dans la cour, aller immédiatement, à dr., à la petite
tour du S.-O., dont la *vue est une des plus belles des bords du Rhin.
Elle s'étend du château de Marksbourg (p. 240) jusqu'au delà de Coblentz
et d'Ehrenbreitstein, en face sur Oberlahnstein, Niederlabnstein; le châ-
teau de Lahneck, etc.
L'intérieur est visible tous les jours. Lorsqu'il vient beaucoup de
monde, comme c'est l'ordinaire en été, le gardien s'en débarrasse le plus
vite possible. Un visiteur qui se joint alors à une société, donne 50 pf.
de pourboire.
La chapelle, où l'on entre d'abord, est du style goth., à deux tours
et décorée de *fresques sur fond d'or par E. Deger, représentant la créa-
tion, la chute de l'homme, les premiers sacrifices et les principales scènes
de l'acte de la rédemption : annonciation, nativité, crueifîment, résurrec-
tion, ascension, descente du St-Esprit et jugement dernier. — Au mur ex-
térieur, au-dessus de la galerie du jardin : l'empereur Eobert et son neveu,
le comte de Hohenzollern, visitant l'archevêque de Trêves à Stolzenfels,
le 20 août 1400, peinture à fresque par Lasinsky. — Dans le jardin d'hi-
ver, le jeune Siegfried, statue en bronze par Hartung. — Dans I'escalier,
une vieille cheminée de Cologne, avec des bas-reliefs, — Dans la petite
salle des Chevaliers, des *fresques par Stilke, symbolisant les carac-
tères principaux de la chevalerie: 10 Godefroy de Bouillon déposant son
épée à la chapelle du St-Sépulcre, après la prise de Jérusalem (la Foi);
20 l'empereur Rodolphe de Habsbourg jugeant des chevaliers pillards
(la Justice) ; 3» des troubadours (Minnesœnger) accompagnant le roi Phi-
à Cobleniz. NIEDERLAHNSTEIN. F. E. 4L 243
lippe de Souabe et son épouse Irène dans un voyage sur le Rhin (la
Poe'sie); 4o l'empereur Frédéric II saluant sa fiancée Isabelle, princesse
d'Angleterre (l'Amour) ; 50 Hermann de Siebeneichen sauvant au prix de
sa vie l'empereur Frédéric -Barberousse (la Fidélité); 60 mort de Jean
l'Aveugle, roi de Bohême, à la bataille de Crécy (la Bravoure). Le
mur du côté des fenêtres est décoré de peintures représentant des saints
chevaliers: StGéréon, St Georges, St Maurice et St Renaud. — Dans la
GRANDE SALLE DES CHEVALIERS, qui a 15 m. de loug sur 9 de large, se voient
d'anciens vases à boire, des armures, des armes, des vitraux peints, et en
particulier, à la fenêtre du côté O., une scène représentant le fondateur
du château, l'archevêque Arnold, et son restaurateur, le roi de Prusse. —
Dans les appartements du haut: la légende du chevalier de Toggen-
bourg, par Bayer; trois épisodes de la vie de Gutenberg, peints par
Herbig de Berlin ; une copie du tableau de la cathédrale de Cologne, par
Beckenkamp ; une peinture sur fond d'or, par Heideloff, représentant
l'autel de l'ordre du Cygne à Anspaeh; une cinquantaine de petites toiles
anciennes de Durer, Holbein, A. van Byck , Rembrandt, Teniers et autres;
une très ancienne croix byzantine; de beaux meubles anciens; des copies
des statues de Sehwanthaler qui se trouvent dans la salle du trône à
Munich, représentant les princes de la maison de Wittelsbach; le modèle
de la cathédrale de Cologne achevée; les ruines du château de Stolzenfels
avant sa reconstruction, en liège, etc.
On va également du viaduc mentionné p. 242, comme du chemin du
château de Stolzenfels, à dr. dans le haut, par un route cavalière assez
mauvaise, à l'Augusta-Hœhe , où il y a une cabane joixissant d'une vue
magnifique sur le château et la vallée du Rhin, Il faut env. 1 h. 1/4
aller et retour. Ane, 2 c4C.
A dr. , à l'emboucliure de la Lahn, dont les deux rives y sont
réunies par le pont disgracieux du chemin de fer et un nouveau
pont pour les voitures et les piétons , se voit l'église solitaire de
St-Jean, détruite pendant la guerre de Trente-Ans et restaurée de
nos jours. Plus loin du RMn, sur la rive dr. de la Lahn, la pe-
tite ville prospère de Niederlalinstein (Ch. ; tôt. : Doucqué^ au bord
de la Lahn, recommandé; Noll, Hermann, Bender , à la gare;
Bungartz; tous avec jardins). C'est ici que se raccordent les lignes
de la rive droite, de Coblentz et de la Lahn (p. 210 et 255). Les
bateaux n'y arrêtent pas.
A dr., une plaine très fertile entre Niederlahnstein et le village
de Horcliheim (Ch. ; aub. Holler) ; elle produit beaucoup de fruits
et on y récolte un bon vin rouge.
A g., des hauteurs boisées , dont la cime la plus élevée est le
Kûhkopf (p. 249). — Puis la grande île à'Oberwerth, reliée mainte-
nant à la rive g. par une digue et sur laquelle se trouve un haut
remblai, auquel font suite les deux arches du. pont du chemin de fer
de Berlin à Metz (p. 248). Le bateau passe sous ce pont. Les bâti-
ments qu'on voit sur l'île sont ceux d'une communauté de femmes
supprimée en 1798 par les Français; c'est aujoud'hui une pro-
priété particulière.
A dr., plus loin, le riant village de Pfaffendorf et son clocher
pointu. Sur la rive g., les jolies promenades de Coblentz (p. 248).
Le bateau à vapeur passe sous le pont du chemin de fer Rhe'nan
(p. 248), puis devant le château royal, traverse le pont de bateaux
et aborde au quai de Coblentz.
16*
244
42. Coblentz et ses environs.
Arrivée. Coblentz et Ehrenbreitstein, situé en face (p. 249), ont en-
semble trois gares: 1^ la gare du Rhin à Coblentz (Rheinbabnliof ; pi. A
2-3), pour la ligne de la rive g. (R. 56) et les trains dans la direction
d'Ehrenbreitstein; — 20 la gare' de la Moselle (Moselbabnbof ; pi. A 4-5),
au pied de la Chartreuse, à 6 min. de la ville, pour les lignes de la Moselle
(R. 45) et de la Lahn (R. 44), où passent aussi tous les trains de la rive
g. du Rhin; — 3^ la gare d' Ehrenbreitstein (pi. E2), pour les trains de
la rive dr., plus rapproche'e que les deux autres des hôtels de Coblentz
sur le bord du Rhin, mais que ne desservent pas leurs omnibus. — Fiacres
des deux premières gares dans la ville: à 1 chev., 1 ou 2 pers., 75 pf. ;
3 ou 4 pers., 1 oU. 25; à 2 chev., 1 JC. et 1 Ji. 50, plus 10 pf. par colis; —
de la gare d'Ehrenbreitstein à Coblentz: à 1 chev., 1 à 4 pers., 1 ofC. 50;
à 2. chev., 2 oiC. , plus 45 ou GO pf. de péage. — Le débarcadère des ba-
teaux à vapeur du Rhin est à Coblentz même, un peu en aval du pont
de bateaux, à 20-25 min. des gares des chemin de fer.
Hôtels. Au BORD DU RniK : "•■//. dn Géant (Riese; pi. a,D2) et "^Belle-
vite (pl.b,D2), l'un et l'autre de ier ordre (ch. dep. 2 JC.bO; dîn., 3 c^K);
— Anker (pi. c,D2; ch., b. et s. dep. 2 Ji.; dîn., 2 J(. 75); Traube (pi. g,
D 2) , dans la Rheinstrasse, près du fleuve ; Victoria^ en face du pont du
Rhin, modeste. — Daîcs la ville: *Wildes Schwein (pl.f,B2), au Plan
(ch. et déj., 2 Ji. 50); Berliner Hof^ près de la gare du Rhin (eh., s., b.
et déj., 3<7/^.); H. de Trêves (pi. d, C3), Clemenspl-atz. — Pensions Ernen,
Beauséjour, Chardon (4 à 6 oK par jour), tous sur les promenades du Rhin,
recommandées.
Cafés: *TrinJchalle (pi. C5), sur les promenades (p. 248; musique mi-
litaire en été, le jeudi soir); Rheinpavillon, près du débarcadère des ba-
teaux, seulement en été. — Dans la ville: Hubalek, près de la poste (pi. G 3).
Débits de vin: *Tillmann, unter'm Stern, à l'extrémité N. de la Korn-
pfort-Strasse (pi. C2), avec un bon restaurant et un pavillon où l'on a
une belle vue du côté de la Moselle; Im Vogelsang (Oatwa.\d)^ Carmeliterstr.
et Regierungsstr. (pi. D3). — Le Civil-Casino (pi. 4), au coin des rues du
Casino et du Magasin, est connu pour ses bons vins; il faut y être intro-
duit par un membre de la société.
Brasseries : *Zum Framiskaner, Kleiner Paradeplatz, 2; Engels, Schloss-
str. ; Grenzhœuser, au Mainzer Thor (porte de Mayenee), avec jardin.
Bains. Bains du Rhin: au pont de bateaux (pi. E2), 50 pf. — Bains
CHAUDS, chez Fischer, Lœhrstrasse, 85, et chez Hensler, au Castorbof.
Poste et télégraphe (pi. 30), au Clemensplatz.
Voitures, en station sur le bord de Rhin, dans le voisinage du pont
de bateaux; au rond -point du château (Sehlossrondel ; pi. C 3-4), et aux
gares. Voit, a 1 chev.: la course à l'intérieur de la ville, ainsi qu'à
Lùtzel- Coblentz (pi. B 1), jusqu'au rond -point sur la route de Mayenee
(Mainzer- Chausée; pi. C 6) , au pied de la Chartreuse (pi. A 5) et aux
gares: 1 ou 2 pers., 75 pf. ; 3 ou 4 pers., 1 ail. 25 (colis, 10 pf.). — Pour
Capellen (Siolzenfels) ou Niederlahnstein, 2c4C.; aller et retour, avec 2 h.
d'arrêt, 5 c4C. ; pour Pfaffendorf ou l'établissement de Laubach, 1 eU. 50; aller
et retour, avec 2 h. d'arrêt, 3 cU. 50; pour Ehrenbreitstein ou la hauteur de
Vî&iÎQuàovi (Asterstein), 4 c^. ; aller et retour, avec 2 h. d'arrêt, 5 dl. — A
l'heure : l^'^ h. , 2 JC. 50; 1/2 h. suiv., 1 c4(. 25. — Voit, a 2 chev., un tiers
ou la moitié de plus. De 10 h. du soir à 6 h. du matin, le double. —
Le péage sur le pont se paie à part. Les voitures particulières des hôtels
sont plus chères.
Si l'on a peu de temps : remonter le long du Rhin 'par les prome-
nades (p. 248), du Holzthor jusqu'au rond-point (Rondel), revenir jusqu'au
monument de Schenkendorf, puis prendre par le glacis jusqu'à la porte
de Alayence (Mainzer-Thor , promenade facile à faire en 1 h. 1/4); ensuite
aller par le pont du chemin de fer Rhénan à la rive dr. du Rhin (8/4 d'h.),
monter à VAstersiein (p. 250; 1 h. I/4) ou à V Ehrenbreitstein (p. 250; 2 h),
et revenir par le pont de bateaux, ce qui prendra en tout 3 h. à 3 h. 1/2-
— A voir encore: Y église St-Casior, le monument de Gœben et le pont de la
Moselle,
St-Castor. COBLENTZ. V. R. 42. 245
Cohlentz (Koblenz), au confluent du Rhin et de la Moselle, capi-
tale de la Prusse Rhénane , place forte et résidence des autorités
supérieures de la province, tant civiles que militaires, est une ville
de 31674 hab., plus 5000 hommes de garnison, sans compter la
population d'Éhrenbreitstein (p. 249). Elle fait un grand com-
merce de vin et fabrique beaucoup de vin mousseux , qui s'ex-
porte surtout en Angleterre et aux colonies anglaises. Cette ville
a été depuis 1820 fortifiée d'après les principes modernes ; elle a
une enceinte continue et des forts détachés : Ehrenbreitstein , As-
terstein, Chartreuse, Petersberg. Elle passait auparavant pour la
première place forte de l'Allemagne , mais celles de Mayence , de
Cologne, de Strasbourg et deMetz sont maintenant plus importantes.
De toutes les grandes villes du Rhin, Coblentz est incontes-
tablement celle dont le site est le plus beau ; la contrée se pré-
sente dans toutes les directions sous des aspects pittoresques.
Aucun texte ancien ni aucune antiquité ne prouve qu'il y ait eu
une ville romaine sur remplacement de Coblentz. Il semble qu'il n'y
ait eu d'abord qu'une station sur la voie romaine (ad confluentes),
station fortifiée seulement à partir du v^ s. En 1844, lors de la construc-
tion du nouveau quai du Rhin, on a trouvé des monnaies romaines de
la première époque impériale, et en 1864, en aval du pont de la Moselle,
des restes d'un pont romain sur pilotis, probablement du v^ s.
Jusqu'à la fondation de la ligue des villes rhénanes (p. 183), Coblentz
eut peu d'importance, bien que l'histoire mentionne quelques réunions
des princes et des assemblées ecclésiastiques qui s'y tinrent. Pendant la
guerre de Trente-Ans, la ville fut tour à tour assiégée et occupée par
les Suédois , les Français et les Autrichiens. Les bombes françaises en
détruisirent la plus grande partie en 1688, mais le maréchal de Boufflers
dut néanmoins se retirer sans résultat. La construction du château
ayant été achevée en 1786, l'électeur de Trêves y transféra sa résidence.
Quelques années plus tard, le 23 octobre 1794, les Français firent leur
entrée dans la ville, qui fut de 1798 à 1814 le chef-lieu du département
de Ehin-et-Moselle. Les armées alliées y entrèrent à leur tour le premier
janvier 1814, et la Prusse en prit possession l'année suivante.
Le côté de la ville qui fait face au Rhin se compose de quelques
hautes constructions : le château , le Gouvernement provincial , de
grands hôtels, etc., se terminant, à l'extrémité inférieure, par la
vieille église St-Castor et la maison de l'Ordre Teutonique (pi. 7),
maison simple du style ogival, immédiatement à l'embouchure de
la Moselle dans le Rhin, et servant aujourd'hui de magasin.
*St-Castor (pi. 18, D 1-2), fondé en 836, date en grande partie,
dans sa forme actuelle, de la fin du xu® s., et fut consacré en 1208.
Cette église est une basilique romane à quatre tours, avec un chœur
rond, qui a dans le haut une galerie à colonnes. Elle offre surtout
du côté du Rhin un coup d'œil pittoresque, mais on ne saurait
bien l'apprécier du quai, à cause du mur hideux de l'enceinte: il
n'est même pas possible d'y arriver directement du Rhin.
L'*iî;térieur (fermé pendant midi) a 57 m. de long et 21 le large.
La riche voûte goth. à nervures de la nef principale a été construite en
1498 , à la place du plafond primitif. Le chœur est brillamment orné
de peintures et de dorures: à l'entrée, le Couronnement de la Vierge;
dans le cintre, la Trinité avec des saints, l'un et l'autre par Setlegast
(1849)-, à dr., l'Adoration de l'enfant Jésus, par Gassen (1871). Au-dessous,
246 V. B. 42. COBLENTZ. Pont de la Moselle.
le tombeau de Werner (m. 1418), archevêque de Trêves, sarcophage dans
une niche. En face (à g.) le *tombeau de V archevêque Cuno de Falken-
stein (m. 1388; v. p. 237), bien plus important, aussi dans une niche, ornée
d'une peinture murale sur fond d'or, l'Adoration de Jésus en croix, avec
St Jean et St Castor à dr., l'archevêque à genoux, la Vierge et St Pierre
à g. : elle est attribuée à maître Wilhelm de Cologne. Dans le transept,
16 vieilles peintures à l'huile allemandes, exécutées vers 1500. Dans le
bas côté de g., des fresques de Kindler^ et le tombeau de Ste Riza^ regardée
comme la fille de Louis le Débonnaire; il est du xviii^ s.
A rO. de l'église se trouve la fontaine St-Castok (pi. 6, D 1),
que le dernier préfet français fit ériger en mémoire de l'entrée des
Français à Moscou, avec l'inscription: «An 1812, mémorable par
la campagne contre les Russes. Sous le préfecturat de Jules Doa-
zan.» Le général russe de Saint-Priest, qui occupa Coblenz le
l^*" janvier 1814, fit mettre au-dessous: «Vu et approuvé par nous,
commandant russe de la ville de Coblenz, le 1^'' janvier 1814.» —
A rO. de cette place s'élève Vhôtel du commandant g entrai de la
province (pi. 10), ancien hôtel du comte von der Leyen, modernisé
sous la domination française.
Le vieux Coblentz est du côté de la Moselle. Il n'y a rien de
bien remarquable. L'église St-Florin (pi. 19, C2), du commence-
ment du XII® s., avec un chœur goth. et des tours à toitures dis-
gracieuses, de 1791, sert de temple depuis 1818. A côté le Kauf-
haus (pi. 16), construit comme bôtel de ville en 1479, restauré en
1688 et transformé maintenant en école. — Notre-Dame (Lieb-
frauenkirche ; pi. 22, B 2), achevée en 1431, a remplacé la première
église de Coblentz, sur la hauteur où était le camp romain. Elle a
des vitraux et un autel neufs.
Le *pontde la Moselle, à 14 arches, de 475 pas de long et 9 de
large, mérite une visite à cause de la vue dont on y jouit. Il a été
bâti en 1344 par l'électeur Baudouin, réédiflé en 1430 et élargi
en 1884. En amont, le pont du chemin de fer mentionné p. 248.
Le haut bâtiment avec deux tours aux angles, près du vieux pont,
à l'E., est l'ancien palais archiépiscopal, appelé Burg (pl.3, B2).
II a été construit en 1276, mais il y a des additions postérieures,
notamment la jolie tour de l'escalier au S. (côté de la ville), de 1599.
C'était le séjour favori de l'électeur Lothaire de Metternich , qui
fonda ici en 1609 la ligue catholique. Il est maintenant occupé par
une fabrique d'objets en fer-blanc vernissé.
Sur la rive g. de la Moselle se trouvent Liitzel-Cohlenz (Petit-Coblentz),
avec une grande gare de triage, et le Petersberg, hauteur que couronne
le fort François (Feste Franz). Au pied de ce fort, à l'E., à 15 min. du
pont de la Moselle (v. le carton du plan de Coblentz), s'élève une simple
pyramide, sur le tombeau de Marceau, le général français, tué en 1796
à Altenkirchen: «soldat à 16 ans, général à 22 ans». — A côté sont de
longues rangées de tombes dans lesquelles reposent les prisonniers
français morts en 1870-71 au camp du Petersberg.
Le quartier S., dit la Ville Neuve, aux grandes places plantées
de tilleuls, date de la fin du xviii® s. et doit son existence à l'élec-
teur Clément- Venceslas (v. ci-dessous). — La rue du Rhin (Rhein-
Château. COBLENTZ. V. R. 42. 247
strasse) y conduit à la place de la Pabade (Paradeplatz ; pi. C2),
où se trouve, depuis 1884, le monument du général de Gœben
(pi. 38), né dans le Hanovre en 1816, qui s'est illustré dans les cam-
pagnes de 1864, 1866 et 1870-71 et qui est mort dans cette ville
en 1880. La statue est d'après Fr. Schaper, de Berlin.
La rue de la Poste conduit plus loin à Vhôtel des Postes (pi. 30),
bel édifice du style de la renaissance construit par Kind et Kux,
puis à la PLACE St-Clément (Clemensplatz), où s'élève un obélis-
que de 19 m. de haut, la fontaine St-Cle'ment (pi. C 3). — En face,
à l'angle E. de la place, correspondant à l'hôtel des Postes, un ma-
gnifique hôtel particulier, construit par Mylius et Neher de Franc-
fort. — Tout près de là, le Festungsbauhof (pi, 9) ou la direction
des travaux de la place, et plus loin le Holzthor (p. 248), par où
l'on passe aux promenades du Rhin (p. 248). — A l'O. de la place,
le the'âtre, de la fin du xviii® s. ; il renferme une petite galerie de
peinture, visible le dim. de 11 h. à 1 h.
Le château (pi. 34 , D 4), vaste édifice ayant au milieu un haut
portique de huit colonnes ioniques , fut bâti de 1778 à 1786 , sous
le dernier électeur de Trêves, Clément-Venceslas (p. 272), sur les
plans de l'architecte français A.-F. Peyne, et habité par l'électeur
jusqu'en 1794. Les Français en firent un hôpital, une caserne, etc.
Le gouvernement prussien l'a fait restaurer en 1845 et transformé
en résidence royale. Dans l'aile gauche (N.) se trouve la chapelle
électorale (Schlosskirche), affectée au culte protestant pour les sol-
dats de la garnison qui appartiennent à cette confession. On y voit,
au-dessus de l'autel, une grande copie de la Cène de Léonard de
Vinci. A côté, la chapelle anglaise. Le rez-de-chaussée de l'aile
droite est habité par le gouverneur de la province rhénane. Les
*appartements du premier étage, où l'on monte par un grand esca-
lier très élégant, servent au printemps et en automne de résidence
à l'impératrice. Sonnette du concierge en bas, dans le corridor de
l'aile g.: 1 pers., 1 o/i; une société en proportion.
Dans la salle des Electeurs (Kurfiïrstensaal), on remarque les por-
traits des derniers électeurs de Trêves, à partir de Richard de Greiflenklau
(1511-1531) jusqu'à Clément-Venceslas (1768-1802) ; un album de personnages
illustres qui, de 1792 à 1866, ont eu des rapports quelconques avec la
ville de Coblentz (entre autres Marceau, Hoche, Napoléon) ; un secrétaire
de Frédéric le Grand, etc. Dans la salle des Fêtes, des bustes de la
famille royale, entre autres celui de la reine, modelé par la princesse
royale de Prusse. Les salles suivantes renferment également divers
ouvrages exécutés par la reine, par la grande-duchesse de Bade, sa fille, et
par la princesse royale de Prusse. En outre, des portraits de la famille
royale, des gobelins donnés à Frédéric le Grand par Louis XVI, quelques
toiles modernes de Deschwanden, Settegast, Ch. Hilbnei\ Franc. Alt., et des
aquarelles de Scheuren., Ittenbach , etc. Puis les présents oiferts par les
villes du Ehin au roi et à la reine à Toecasion de leurs noces d'argent,
notamment un splendide album exécuté par les artistes de Dusseldorf,
avec un grand nombre d'aquarelles, de dessins à la mine de plomb ou
au crayon noir, et enfin le nouvel album de Scheuren «Bellum et Pax»,
avec de superbes ornements calligraphiques et allégoriques. De tous
248 T: R. 42. COBLENÏZ. Promenades.
ces appartements, on a de belles vues sur le Rliin, sur la hauteur de
Pfafi'endorf et sur rElirenbreitstein.
Les imposantes portes de Mayence (Mainzer-Tlior, pi. C 4)
et de Lœhr (Lœhr-Thor, pi. AB 3) , au S. de la ville, servent de
casernes d'artillerie et du génie. En suivant de la porte de
Mayence le chemin du glacis à g. , on arrive aux promenades du
Rhin mentionnées ci-dessous.
C'est près de la porte de Mayence, à l'intérieur de la ville, que
se trouve la montée du pont du chemin de fer Rhénan (pi. DE 4-5)
sur le Rhin. Ce pont, qui sert aussi aux piétons, a été construit de
1862 à 1864, sur les plans de Sternherg. Il a trois arches en fer,
de 97 m. d'ouverture et s'élevant à 15 m. au-dessus du niveau
moyen des eaux, et il mesure 334 m. de longueur, en y comprenant
les piles sur les deux rives. La *vue qui s'offre de là est des plus
splendides. Nous recommandons d'y faire une promenade et de
retourner dans la ville par le pont de bateaux, en descendant le long
de l'autre rive ou bien en passant par l'Asterstein (p. 250).
En dehors du Holtzthor (pi. D 3) commencent les charmantes
^promenades àitQs Rheinanlagen^ création de l'impératrice Àugusta.
Elles s'étendent le long du fleuve, en amont, jusque dans le voi-
sinage de l'établissement de Laubbach (v. ci-dessous). Elles méri-
tent une visite, surtout à cause de la vue magnifique sur le pont
du Rhin, le village de Pfaffendorf , situé en face, et les hauteurs
de la rive dr.^ en amont jusqu'au Stolzenfels et en aval jusqu'à
l'Ehrenbreitstein. Près du passage sous le pont du chemin de fer,
inaccesible de ce côté , à g. à l'extrémité du glacis (5 min. de la
porte de Mayence ; v. ci-dessus) , une haute colonne avec une ins-
cription relative à la construction du pont. A dr., un monument
avec un buste, en l'honneur du poète patriote Max de Schenken-
dorf (pi. 33 , D 4) , mort à Coblentz en 1817. — Plus loin , des
maisons de campagne, des jardins et le café THrikhalle, mentionné
p. 244 (pi. C5).
Les promenades se terminent à 2 kil. V2 du Holzthor, au *pont
du chemin de fer de Berlin à Metz, construit en 1877-79, sur les
plans à'Altenloh. Il y a d'abord un haut remblai dans le bras du
fleuve à l'O. de l'île à'Oberwerth (p. 243) et en travers de l'île, puis
vient le pont proprement dit, composé de trois belles arches en
briques de 25 m. d'ouverture, et deux arches en fer très hardies,
de 106 m. La longueur totale du pont est d'environ 400 m. Il est
également ouvert au public, sauf lorsqu'il fait beaucoup débrouillard
et beaucoup de vent et pendant la nuit. Il n'y a rien à payer. On
traverse l'arche jetée au-dessus du chemin venant de Coblentz et
l'on suit à g. celui qui longe le remblai en amont du Rhin, presque
jusqu'au bord de l'île du côté E. , d'où l'on monte sur le pont
proprement dit. *Vue superbe de tous les côtés. Le pont aboutit,
sur la rive dr., dans le bas de Horchheim (p. 243). Dans le haut
du village se trouve la gare du chemin de la rive droite (10 min.).
Chartreuse. COBLENTZ. V. E. 42. 249
Il faut V2 11- poui" retourner par la route jusqu'au pont de bateaux
de Coblentz.
En poursuivant sa promenade sur la rive g. du Rhin au delà
du nouveau pont, on arrive au bout de 8 à 10 min. à l'entrée d'une
vallée latérale dans laquelle est situé l'établissement hydrotbérapi-
que de Laubbach, à env, 3 kil. de la porte de Mayence par la grande
route (voit., v. p. 244). — Un sentier, à g. à l'entrée de la vallée
et qui tourne encore à g. derrière l'établissement hydrothérapique,
conduit en V4 d'b. au *Eittersturz , hauteur qui offre une des plus
belles vues sur Coblentz et Ehrenbreitstein (rafraîch.).
Les promenades du Rittersturz se prolongent au S., toujours sous
bois, en traversant à la fin la route du Hunsriiek, jusqu'au sommet du
Kùhkopf (375 m.; 45 à 50min.; 1 h. 1/2 de Coblentz). Il y a une cabane
près de laquelle ou a une vue très étendue et magnifique, embrassant le
Khin et la Moselle, les eônes volcaniques de l'Eitel antérieur (g.) et les
chaînes de montagnes qui bordent la vallée du Rhin. — On retourne de
là à la route du Hunsruek, suit cette route un instant à dr., puis va par
un chemin à g. (poteau) au château de Stolzenfels (p. 242).
La Chartreuse {Karthause ; 161 m.), hauteur entre le Rhin et la
Moselle, que couronnent le fort Constantin et le fort Alexandre et
dans le bas de laquelle est la gare de la Moselle (pi. A 5), offre
aussi de belles vues, mais elle est maintenant moins fréquentée par
les promeneurs. La route du Hunsriiek traverse le chemin de fer
sur un viaduc immédiatement au-dessus de la gare et monte en
lacets. Le plateau de la Chartreuse sert de champ de manœuvres.
Il y a eu en 1870-71 un camp pour 10 000 prisonniers français.
Dans le bas du fort Alexandre, au N., s'étend le cimetière de la ville
(pl,A5), d'où l'on découvre également une jolie vue. A l'extrémité O.,
d'anciens soldats de l'armée de Napoléon ont érigé un monument en l'hon-
neur de leurs camarades morts à Coblentz et enterrés dans ce cimetière.
Plus loin, plusieurs monuments de généraux du VIII^ corps d'armée, le
dernier celui du général Aug.-Ch. de Gœben (p. 247).
Ehrenbreitstein et Asterstein.
Les CARTES d'eîjtrÉe pour visiter V Ehrenbreitstein (seulement en été,
du 161' avril au 31 oct.), se délivrent à Thaï- Ehrenbreitstein, au bureau du
second commandant (pi. 40, E 2 ; monter le perron à g. dans la Hofstrasse ;
V. ci-dessous). On paie 50 pf., qui sont versés dans une caisse de bien-
faisance. Un sous-officier, qui se présente à votre arrivée, sert de guide
dans la forteresse même. 2 h. suffisent pour monter à la forteresse, la
visiter et retourner à Coblentz.
La vue de V Asterstein (p. 250) est semblable à celle de l'Ehrenbreit-
stein , et l'on n'a pas besoin de permission pour y monter, parce qu'on
ne traverse pas de fortifications.
Un pont de bateaux (pi. DE 2), long de 470 pas, relie Coblentz
à Ehrenbreitstein ou Thaï- Ehrenbreitstein, petite ville de 3000 hab.,
située en face, dans la gorge qui se trouve entre les hauteurs d'Ehren-
breitstein et d'Asterstein. Le long du Rhin règne la haute digue
en pierre du chemin de fer de la rive droite (v. p. 319).
Après avoir passé le pont de bateaux, on prend à g. par la rue
dite Hofstrasse. Là se trouve, à g. (perron), là Kommandantur
250 V. n. 42. EHRENBREITSTEIN.
(pi. 40), où se délivrent les cartes. Ensuite on passe à la gare (pi. E2)
et devant un grand bâtiment construit en 1747 pour le tribunal su-
périeur de l'électorat, aujourd'hui un magasin de vivres (Proviant-
Magazin; pi. 39). Hors de la ville, on prend à dr. de la route qui
descend le long du Rhin, et l'on monte peu à peu un chemin en
lacets. L'escalier en pierre du côté du fleuve (575 degrés) est fermé.
La *forteresse d'Ehrenbreitstein (118 m. au-dessus du Rhin,
176 m. d'altit.), construite de 1816 à 1826, sous la direction du géné-
ral Aster, se dresse en face de l'embouchure de la Moselle, sur un
massif rocheux escarpé, remarquable par sa conformation. Il est
inaccessible de trois côtés et ne communique avec les autres hau-
teurs que par leN. La*vuE dont on jouit du haut de la plate-forme,
est une des plus belles du Rhin. Elle embrasse la riche et fertile
vallée de ce fleuve, depuis Stolzenfels jusqu'à Andernach, et les
nombreux sommets volcaniques du Maifeld et de l'Eifel. A ses
pieds, le spectateur voit le Rhin et la Moselle, et dans le grand
triangle formé par leur confluent, la belle ville de Coblentz.
Le château d'Ehrenbreitstein fut, dit-on, donné dès 636 par Dagobert,
roi des Francs, aux archevêques de Trêves-, il est du moins certain que
l'empereur Henri II leur en confirma la propriété, en 1018. L'archevêque
Hermann ou Hillin (1152-1169) construisit sur la saillie méridionale du
rocher, qui est moins élevée, un deuxième fort appelé Hillinstein ^ ou
Hermannstein, plus tard Helfenstein, dénomination qui s'est conservée jus-
qu'à présent. Le château d'Ehrenbreitstein fut encore agrandi par l'élec-
teur de Trêves Jean de Bade, qui fit aussi creuser le puits (1481-1484). On
construisit en 1664 du côté N., sur les plans de Maximilien de Pasqualin,
architecte de Juliers, deux bastions, auxquels on ajouta plus tard plusieurs
ouvrages extérieurs , et grâce à ces constructions, le château fut bientôt
transformé en une forteresse d'un nouveau genre. Il a toujours été con-
sidéré comme une position de la plus haute importance 5 aussi les comman-
dants étaient-ils tenus de prêter serment de fidélité , non seulement à
leur souverain immédiat, mais encore à l'empereur. La place n'a, été
prise que trois fois: en 1631, par suite de la trahison de l'électeur Philippe-
Ghrisiophe de Sœtern , qui la livra aux Français, malgré l'opposition du
chapitre-, en 1637, par Jean de Werth, général des armées impériales,
qui la reprit aux Français par la famine, et à la fin du xviii^ s. encore
par les Français, qui après l'avoir investie inutilement en 1795, 1796 et
1797, ne purent la forcer à se rendre qu'après l'avoir assiégée du 11
mars 1798 au 27 janvier 1799. Le brave colonel Faber ne capitula qu'après
avoir épuisé toutes ses provisions. Tous les ouvrages furent rasés à la
suite de la paix de Lunéville. En vertu d'un article de la seconde paix
de Paris , la France eut à payer 15 millions de francs pour leur recon-
struction , mais les frais s'élevèrent au double de cette somme.
Le fort d'*Astersteiii (pi. F 3-4), sur la hauteur de Pfaffendorf,
au S. d'Ehrenbreitstein, forme avec celui-ci les fortifications de la
rive droite. — Sur une terrasse faisant saillie du côté du N. - 0.
(*vue), s'élève un obélisque de 12m. 50 de haut (pi. 8, F 4), consacré
à la mémoire des soldats du viii^ corps d'armée prussien morts dans
la campagne de 1866. Sur le versant 0. a été construite en 1856
une tour appelée Louisenthurm, en souvenir de la grande-duchesse
Louise de Bade, fille de l'empereur Guillaume, qui passa une
partie de sa jeunesse à Coblentz.
On arrive sur la hauteur où se trouve le monument en 20 min. du
pont de bateaux, en traversant tout droit Thal-Ehrenbreitstein et en
EMS. V. B. 43. 251
suivant le chemin des voitures à dr. au bout de la Kirehstrasse (pi. F 2).
Un sentier, qui abrège, monte un escalier à dr. à la première courbe que
le chemin fait à g., puis traverse le chemin qui monte en pente douce
de la «Promenade» (pi. F 3j , et gravit encore de nouveaux degrés. Ou
passe à mi-hauteur au café Rheinlust, puis au-dessus de la tour Louise
(v. ci -dessus), et l'on suit enfin le chemin des voitures jusqu'en haut.
— Pour celui qui vient du pont du chemin de fer Rhénan (p. 248), voici
le meilleur itinéraire à suivre: du pont, à dr. par la route jusqu'à la
maison en deçà de l'église de Pfafïendorf ; là, à g., le long d'un ruisseau;
passer sous le chemin de fer et aller tout droit par une route de voitures
d'abord encaissée, que l'on quitte dans le haut, à 1/4 d'h. de l'église, pour
en prendre à g. une autre qui traverse les fortifications du Glockenberg
(v. le plan), et qui longe ensuite le bord de la colline, en offrant con-
stamment une belle vue sur Coblentz. — 12 min. plus loin, l'obélisque
mentionné ci-dessus.
La route qui monte dans la vallée derrière la forteresse d'Ehrenbreit-
stein, passe par iVïeder&erôr et Arenherg (3/4 d'h. ; aub. : Zum'Rothen Hahn)^
pèlerinage avec une grande église neuve. Plus loin, elle passe sur une
hauteur (vue) et à un rendez-vous de chasse (rafraîch.) , et elle conduit
en 1 h. 1/2 à Ems (v. ci-dessous).
43. Ems.
De Cohleniz à Ems^ 17 kil., chemin de fer, trajet en 30 à 45 min., pour
1 Jt. 50, 1 Jt. et 70 pf. De Wiesbade à Niederlahnstein, v. R. 34. Station
des bateaux à vapeur pour Ems à Oberlahnstein (p. 241) en correspondance
avec les trains de Niederlahnstein et avec ceux qui viennent d'Ems.
Hôtels: *n. d'Angleterre^ à l'extrémité inférieure; *H, de Russie, au
milieu de la ville; *H. des Quatre - Saisons d; de V Europe, près du Cur-
saal; *H. de Darmstadt, près du pont et de la gare, fort bon, tous de
1er ordre. JI. Bristol, non loin des Quatre-Tours (p. 253). — *//. de Flan-
dre, *H. Guitenherg (eh., 2c4i.^; boug., 50pf. ; serv., 50 pf. ; déj., 1 c4i. 20),
*E. de France et sa dépendance le Schweizerthal, avec jardin, ouverts
même en hiver (eh., 2 à ^i Ji; serv., 50 pf. ; déj., lo/^. 20; dîn., 3 c4i.;
pens., 6 à 9 c/fi.), tous trois sur la rive g. de la Lahn et près de la gare;
Weilburger Hof, bon et pas cher; Gœdeke, avec *jardin-restaur. , près du
vieux pont de la Lahn (dîn., 2e4(.2b^. SporJcenburç, Rheinischer Hof (j^&a
cher), ces deux derniers dans le village d'Ems.
On trouve en outre un grand nombre de maisons meublées dites
Logirhœuser, parmi lesquelles il y en a de très élégantes. Au milieu de
l'été, celles de la rive g. de la Lahn sont préférables, parce qu'elles
sont situées à l'ombre. On peut prendre son déjeuner dans toutes ces
maisons, mais il n'y en a que quelques-unes où l'on puisse dîner. Il
faut mentionner en premier lieu le Curhaus , qui a plusieurs dépen-
dances; les prix y sont fixés par un tarif et les mêmes pour toute l'année.
Ensuite viennent les hôt. Braunschweiger Ho/, au propriétaire de Thôt.
de Russie; Pri7iz von Wales & Rœmerhad (p. 253), Vier Thilrme (Quatre
Tours), Schloss Langenau, recommandé (pens., 4 &^^. 50 à 7 &/£ , 5 à 8 du
1er juin au 31 août) ; Johannisberg, Goldene Traube, Stadt Strassbiirg, Roth,
Villa Bella Riva, Wilhelmshurg, Britannia et Villa é Pavillon Monrepos, au
même propriétaire, maisons recommandées; Villa Reale, Schloss Balmor al
& Villa Diana, Weisses Ross, Ritzmann, etc. — Les prix, à Ems, sont ceux
des grandes villes de bains , et ils sont aussi sujets à varier avec les
années et selon que la saison est plus ou moins avancée.
Restaurants et cafés : au Curhaus , avec table d'hôte , et au Cursaal,
deux grands restaur. ; Villa Beriot, sur la rive g. de la Lahn, avec jardin,
dans le même genre; café Walter, à la gare, et en outre dans tous les
hôtels. A quelque distance de la ville: Schwéizerhœuschen, à mi-côte sur
la rive g. ; Silberau, à l'extrémité de la Kœnig-Wilhelms-Allée ; Linden-
bach (p. 254), à 25 min. du Cursaal.
252 F. B. 43. EMS. Curhaus.
Bière: dans le jardin du Cursaal, à l'hôt. GœdeJce (v. ci-dessus) et dans
les locaux dits Zum Lœioen (quelques chambres, simples, mais bonnes),
Zzim Ooldenen Fass, Schûtzenhof, Café Alemannia^ etc.
Voitures. Voit, à mulets: à 1 mulet, l'heure, 2JC.-^ I/3 moins chères
en général que les autres; à 2 mul., ^ JC. Une course à l'intérieur de la
ville, 70 pf., 1 JC. 50 après 9 h. du soir. — Chaises ou voit, attelées de
chevaux: pour le couvent d'Arnstein, aller et retour, 10 cK 50 et 15 c4(.;
Coblentz, 10 et 15 J(. ; aller et retour, 12 et 18 c4(. ; Ehrenbreitstein, 8 et 12 ^. ;
aller et retour, 12 et 17 Jf.-^ Kemmenau, aller et retour, 7 Ji. 50 et 11 &#. ;
Niederlahnstein, 6 et 9 cM.-, Oberlahnstein, 7 et 11 c/ï( -, Nassau, aller et
retour, 6 et 10 oM.^ etc. Chaque cocher est tenu d'avoir le tarif détaillé.
Anes, mulets et chevaux. Anes ou mulets^ 1 JC. 50 l'heure; chevaux^
2c^^. 25; promenades à rOberlahnsteiner-Forsthaus, aller et retour, avec
1 h. d'arrêt, 2 Ji. 50 et 3 c/^. ; au Sporkenbourg , à la Kemmenauer-Hôhe,
2 cU. 50 et ^ Jii, à la Mooshiitte, 1 Ji et 1 c4i 25; à l'endroit le plus élevé
de ce côté, 2 JL et 2 c^. 59; à la Lindenbach, par la nouvelle promenade,
1 Ji 50 et 2 c4C. Le retour est toujours compris.
Abonnement (Gurtaxe) , que les baigneurs doivent payer au bout de
huit jours: 1 pers., 15 c^ï!; ; 2pers., 21; 3pers., 27, et ainsi de suite.
Les bains sont tarifés d'une manière diflerente selon l'organisation.
Dans les établissements royaux , en particulier au Curhaus et au Neue
Badehaus, aux Quaire-Tours, ils coûtent de 1 J(. à 1 J(. 50 et 2 J(. ; il y en
a même à 3 o4l. au Curhaus. Dans les établissements privés (Nassauer
Hof^ Prinz von Wales & Rœmerbad)^ ils sont à 1 c/il. 50 ou 2 0%. — Il n'y a
rien à payer pour hoire de Veau des sources thermales, mais on donne
50 pf. par semaine à la personne qui vous sert. — On peut acheter pour
20 pf. une liste détaillée de tous les prix à Ems.
Musique (Gurmusik) : le matin, de7h. à 8h. 1/2, pendant que les baigneurs
vont boire aux sources; l'après-midi, de 4 h. à 5 h. I/2 , dans le jardin;
le soir, de 8 h. à 9 h. 1/21 dans le Cursaal. Il y a un théâtre dans ce
local , et il s'y donne aussi des concerts d''artistes.
Poste et télégraphe, hôtel de Darmstadt, non loin du pont principal.
Ems était déjà connue des Romains comme le prouvent les
antiquités qu'on y a trouvées (vases , monnaies) , mais ses souixes
thermales sont citées pour la première fois dans un document de
1172. Pendant des siècles, le grand-ductié de Hesse et le duché de
Nassau l'administrèrent en commun ; le dernier l'acquit en 1803 et
l'a gardé jusqu'en 1866. Cette petite ville, qui compte 6000 hah.,
est bâtie dans un joli site, à 74 m. d'altitude, sur les deux rives
de la Lahoi , au milieu d'une vallée étroite , entourée de hauteurs
rocheuses et boisées. Elle se compose de Bad-Ems, longue rangée
de maisons qui s'étend sur la rive dr. de la rivière, de Spiess-Ems,
sur la rive g., avec beaucoup de jolies villas qui s'étendent au pied
du Malberg, et du village d'Ems (DorfEms), à l'extrémité in-
férieure de Bad-Ems, sur la rive dr. Quatre ponts relient les
deux rives.
Pendant la saison , la vie se concentre à Ems dans le Curhaus,
le Cursaal et leur jardin, le Curgarten, où se réunit surtout l'après-
midi, lors du concert, une société animée et brillante.
Le Curhaus , construit à la fin du siècle dernier et plusieurs fois
agrandi depuis , renferme les plus célèbres des sources dont les
eaux se boivent, et environ 60 cabinets pour les bains. Les sources
où l'on boit sont dans les galeries, élargies en 1854: le Kessel-
hrunnen (37" R.) , dans la galerie supérieure; le Krœhnchen (28 à
290), le Fûrstenbrunnen (31 à 32^) et la Kaiserquelle (22°), dans
Cursaal. EMS. V. R. 43. 253
la galerie inférieure. La dernière, découverte en 1878, est celle
dont l'eau est la plus agréable à boire, parce qu'elle contient beau-
coup d'acide carbonique. Les eaux se prennent surtout de 6 h. à
8 hv du matin. Les bains sont dans les différentes ailes du corps
de bâtiment, les mieux organisés au premier étage. — Outre la
Kaiserquelle, on a découvert en 1865-67 de nouvelles sources: la
Kœnig Wilhelms-Felsen-Quelle , V Augusta- Quelle et la Victoria-
Quelle, qui jaillissent dans la cour du Nassauer Hof; leurs eaux
s'emploient également en boisson et en bains. L'établissement où
elles se trouvent communique par des galeries fermées avec les
hôtels des Quatre -Saisons et de l'Europe. L'établissement Zwm
Prinz von Wales ^ Rœmerbad a aussi sa source particulière.
Les éléments principaux des eaux d'Ems sont le bicarbonate de soude
et le chlorure de sodium. Elles sont particulièrement efficaces contre les
affections des organes de la respiration et certaines maladies de femmes ;
on en exporte près de 2 millions de bouteilles par an. Le nombre de
baigneurs n'était que de 1200 en 1823, il est maintenant de 10 à 12000 par
an, et l'on compte en outre environ 5000 voyageurs de passage à Ems.
Le fort de la saison est de la mi-juillet à la fin d'août.
Une colonnade en fer^ sous laquelle sont des magasins vendant
la plupart des objets de luxe, relie le Curbaus au Cursaal, qui est
situé au milieu du Curgarten. Le bâtiment, élevé en 1839, com-
prend plusieurs salles brillantes (musique le soir), le cabinet de lec-
ture et le restaurant mentionné p. 251, qui a aussi un café avec de
nombreuses tables dans le jardin, où l'on vient surtout l'après-midi.
Dans le baut du Curgarten, non loin du pavillon de la musique,
une plaque de marbre dans le sol («13 juillet 1870, 9 b. 10 du ma-
tin») indique l'endroit où le roi Guillaume fit faire à M. Benedetti,
ambassadeur de France, la réponse qui motiva la guerre de 1870-
71. — Un pont de fer couvert met la rive dr. en communication avec
le nouvel établissement de bains (v. ci-dessous).
Dans le parc derrière le Cursaal se trouve la nouvelle galerie
dite Trinkhalle, construite il y a peu de temps pour suppléer, lors-
qu'il fait humide, à l'insuffisance de celles du Curhaus et des colon-
nades. Au bas du parc, sur le bord de la rivière, l'établissement
de bains royal des Quatre-Tours (Vier Thurme), construit au com-
mencement du siècle dernier. — Dans le voisinage, la nouvelle
e'glise catholique, et près de là un pont en fer sur la Lahn, con-
struit en 1878.
Sur la RIVE GAUCHE DE LA Lahn , nou loin du pont couvert
mentionné ci-dessus et pareillement au milieu d'un joli jardin, sont
situés les Nouveaux Bains {Neues Badhaus) , qui datent de 1853.
C'est une grande construction carrée, coupée par un bâtiment cen-
tral et dans les cours de laquelle sont deux jets d'eau minérale,
que fait marcher une machine à vapeur. Les bains sont alimentés
par la Nouvelle Source, la plus abondante et la plus chaude (46 à
470 R.), qui a été captée en 1850.
Plus bas, sur la rive dr., se trouve l'alle'e du Boi - Guillaume
254 V. R. 43. EMS. Environs.
(Kœnig -Wilhelms- Allée) , où l'on a bâti en 1876 une chapelle
russe, sur les plans de Goldmann. Il y a à rextrémité un pont sur
la rivière (rest. Silberau, y. p. 251).
Les allées commodes et ombragées qui sillonnent le beau bois
du Malberg offrent également de jolies promenades. Le Schweizer-
hœuschen (chalet) et la Villa Beriot, au pied de cette hauteur, sont
des cafés bien fréquentés ; on y découvre une belle vue. Sur le
sommet, dit Malbergskopf, où l'on monte en 2/4 d'h. , se trou-
vent un pavillon avec un restaurant et une tour belvédère. On
y construit un chemin de fer funiculaire. — Retour par la Linden-
hach (bon restaur.), mine d'argent où il y a un pont à treillis sur la
Lahn, menant au village d'Ems. On va en 25 min. de là au Curhaus.
Le plateau antérieur du Winferberg , à l'E. du Malbergskopf,
à 1/2 h. d'Ems, sur la rive g., offre une belle vue (restaur.). On a
reconstruit au sommet, sur des fondements romains et d'après les
indications de la colonne Trajane à Rome, une tour telle qu'il y en
avait de distance en distance le long du retranchement mentionnée
p. 18, dont des vestiges se voient sur la rive dr. de la Lahn. Il y a à
cette tour une inscription en l'honneur de l'empereur Guillaume.
On a découvert dans le haut, en 1859, les restes d'une tour et d'un
fossé palissade d'origine romaine. Il y a un café-restaurant.
Sur la rive droite, au-dessus de la route, se dresse la Baederlei
ou les Sieben Kœpfe (sept têtes), rocher schisteux escarpé et dentelé,
avec une tour belvédère, le Concordiathurm (rafraîch.). A mi-hau-
teur, le pavillon dit Mooshiltte et un monument commémoratif de
1870-71, d'où l'on jouit du meilleur panorama d'Ems. Pour y
aller, suivre la Grabenstrasse à côté du Curhaus, puis monter à dr.
(3/4 d'h.).
La hauteur de Kemmenau ou la Scliœne AussicM, 1 h. 1/2 au N. d'Ems,
est un des points les plus élevés au N. de la Lahn. Pour s'y rendre,
siiivre la promenade qui monte à g. dans la vallée latérale, à l'extré-
mité supérieure de la Grabenstrasse, ou bien le grand cliemin qui prend
dans le bas du village d'Ems. Il y a un restaurant au sommet. La vue
s'étend au loin sur la vallée du Rhin, le Taunus, l'Eifel, etc. ; au pre-
mier plan, à une grande profondeur au-dessous de la cime , le Sporken-
hourg ; à dr. , les deux curieuses Têtes de trachyte d'Arzàttch. — On dé-
couvre une vue également belle à l'E. sur tout le pays de Nassau jus-
qu'au Taunus, etc., à 20 min. au N. du village de Kemmenau, d'un endroit
situé' près de la route conduisant à Montabaur, reconnaissable à un
grand hêtre qui l'ombrage.
Sur la hauteur entre Ems et Braubach est situé le village de Friicht, où
reposent, dans un caveau, les restes du baron de Stein (1757-1831), le fameux
ministre d'Etat prussien, en qui s'éteignit sa famille, vieille de plus de
sept siècles. La clef de la chapelle se trouve chez le garde-forestier, à
Friicht (une pers., 50 pf.; une société, Ic^. 50). — On se rend d'Ems à
Friicht en 1 h., par le chemin direct, ou en 1 h. 1/4 en descendant sur la
rive g. de la Lahn jusqu'à i/wZZen (8/4 d'h.), puis en montant par un bon
chemin à travers la jolie vallée dite Schweizerthal^ ou encore par la slat.
de Friedrichssegen (p. 255) et de là en 8/4 d'h. par la jolie vallée où est la
mine de ce nom et où se trouve un bon restaurant.
Autres excursions : à la inaison forestière de Coblentz (Coblenzer Forst-
haus), au couvent d''Arnstein, à Schaumbourg ^ etc. 5 v. 11.45.
2.100 OOO fe
JKJ3loTn.e"ter
255
44. De Coblentz à Wetzlar. Vallée de la lahn.
Voir la carte p. 228.
104 kil. Chemin de fer de l'Etat, trajet en 2 à 3 h., pour 9 J(. 40 et
7 cii ou 8 Jl. 40, 5 c4l. 60 et 3 di. 60. Départ de la gare de la Moselle (p. 244).
Cohlentz, v. p. 244. Cette ligne traverse le EMn sur le pont
mentionné p. 248 et passe dans une tranchée derrière Horchlieini
(v. p. 243).
5 kil. Niederlahnstein (p. 243), point de jonction avec le lignes
d'Ehrenbreitstein et de la rive droite (Wiesbade, v. p. 210). Change-
ment de voiture pour les lignes du Rhin.
On longe plus loin les hauteurs. Beau coup d'oeil à dr. sur
Lahneck (p. 241). Pont sur la Lahn, dont on remonte ensuite la
rive g. La rivière a beaucoup d'écluses pour faciliter la descente
des bateaux qui transportent vers le Rhin le minerai extrait dans
la vallée. Plusieurs usines: Hohenrhein, Ahler-Hiitte , où il y a
(10 kil.) une station secondaire pour la mine de Friedrkhssegen,
à Va 11- <ians un vallon à dr, , près de Frùcht (p. 254). Ensuite
la Nieverner- Hiitte.
17 kil. Ems (p. 251). — Le chemin de fer reste sur Ja rive g. de
la Lahn. Sur la rive dr. apparaît Dawseîi aie, village ayant une
vieille enceinte murée et une église de la fin du xiii^s., avec porche
du XV® s. On traverse la rivière avant Nassau.
25 kil. Nassau. — hôtels-. Millier, à la gare, assez bon (ch. et de'j.,
2 J(. 50) ; Nassauer Hof, sur la rive g. ; Pens. Villa Beilstein (3 oU. sans la
ch.); Kilp. — Aises, au pont suspendu: pour le château de Stein, 70 pf. ;
pour celui de Nassau, 1 dfC. 50. — Etablissement hydrothérapique et hains
d'aiguilles de pins du Dr. Wolzendortï, dans le quartier 0., sur la route
d'Ems, pens. et traitement, 5 Jl. 50, plus i h o J(. pour la chambre.
Nassau est une petite ville ancienne, qui était déjà mentionnée
en 790, sous le nom de Nasonga. Elle occupe un beau site sur la
rive dr. de la Lahn, que franchit un pont suspendu, et en face des
ruines des châteaux de Nassau et de Stein, sur une hauteur boisée de
l'autre rive. C'est la ville natale du baron de Stein (1757-1831), le
ministre d'Etat prussien, dont la famille habitait ici depuis le xv^s.
Le château où naquit et demeura Stein , dans la ville même, a
été construit en 1621, mais il a subi depuis de nombreuses transfor-
mations. Il appartient maintenant à la comtesse veuve de Kiel-
mannsegge, petite-fllle de Stein. En mémoire des guerres de 1812
à 1815, Stein y fit élever une tour gothique où il plaça des inscrip-
tions et des bustes de personnages de son temps, auxquels on en
a ajouté d'autres depuis la dernière guerre: pas de pourb., mais il y
a un tronc pour les dons en faveur d'une bonne œuvre. Le parc
du château est ouvert au public tous les jours excepté les dim.
et fêtes, de 8 h. à midi et de 2 à 7.
De l'autre côté de la Lahn, au sommet d'un mamelon bien
boisé, où un chemin commode conduit de la gare en 25 min., les
ruines du *château de Nassau, qui donna son nom à la maison de
Nassau. Il a été bâti en 1101 et il est abandonné depuis la fin du
256 V. E. 44. LAURENBOURG. De Coblentz
xvi^ s. (restaur. et belle vue dans le haut). Plus bas, sur la même
colline, à 10min. du pont suspendu, les ruines du château de Stein,
jadis résidence de la famille de ce nom et en ruine depuis la fin du
xvii^s. Sur une saillie du rocher devant ces ruines s'élève, sous une
construction goth. de 20 m. de hauteur, en grès rouge, la statue du
baron de Stem ^ par Pfuhl de Berlin, inaugurée en 1872. C'est
une figure pleine de caractère, avec le costume de l'époque, demi-
colossale et en marbre de Carrare. La date du 11 juin 1807,
que porte le rouleau dans la main droite, rappelle le mémoire de
Stein sur la réorganisation de la Prusse. Belle vue de la terrasse
sur la vallée de la Lahn.
On monte en 3/4 d'il- de Nassau, sur la rive dr., au groupe de rochers
de Hohb-Lei (âne, 2 cS. 50), d'où l'on a une belle vue, particulièrement
sur le couvent d'Arnstein. — Autres promenades : au pavillon sur le
Nassauer Berg^ en 3/^ d'h.; au pavillon sur le Hahnkopf; dans la vallée
du Miihlbach, etc.
Au delà de Nassau, la voie remonte la rive dr. de la Lahn , en
passant par une série de tunnels. Avant et après le deuxième,
à dr. , une rapide échappée de vue sur le château de Langenau,
construit en 1244, berceau de la famille autrichienne de Langenau,
dont la branche rhénane s'est éteinte en 1603. Le donjon et les
murs d'enceinte sont encore bien conservés. On a bâti une nou-
velle habitation à l'intérieur.
Plus loin, à dr., de l'autre côté de la Lahn, se montre sur un
mamelon rocheux et couvert de bois l'ancien *couvent d'Arnstein,
avec ses bâtiments aux nombreuses fenêtres et son église à quatre
tours, construite auxii^s., dans le style de transition, et agrandie en
1359. Les puissants comtes d'Arnstein ou Arnoldstein avaient con-
struit de très bonne heure un château fort à cet endroit; le dernier
y fonda en 1139 un couvent de l'ordre des prémontrés, qui fut
inauguré en 1208 et sécularisé en 1803. Un beau chemin y mène de
Nassau en 1 h. Vz? P^i" 1©^ villages de Scheuern et de HoUrich, sur
la rive g. Un autre, d'Obernhof, demande V4 d'h.: on prend à dr.
en sortant de la gare et l'on tourne à g. à 300 pas de la, à un poteau
(«Arnstein, 1 kil.»). On trouve des rafraîchissements au couvent.
29 kil. Obernhof (aub.: Bingel, Lotz), où quelques trains arrê-
tent en été. La gare est sur la rive g. de la Lahn, le village sur la
rive dr. Il y a des mines de plomb et d'argent. Il faut 20 min.
pour monter au Gœthepunkt, pavillon où l'on a une belle vue.
La voie passe dans un long tunnel , puis devant le petit
village de Kalkofen. Ensuite une grande courbe,
36 kil. Laurenbourg (aub. chez Bingel) , village avec une fon-
derie d'argent, un petit château et les ruines d'un autre château qui
fut le berceau de la maison de Nassau (p. 255) : il existait déjà en
1093, mais il était en ruine dès 1643. — Jolie excursion d'env.
1 h. Va? aller et retour, dans la valWe du Buphach, où il y a des
usines, des ardoisières et des parties boisées et rocheuses.
Un chemin qui monte à g. avant l'église, conduit sur la hauteur au
àWetzlar. DIETZ. V. R. 44. 257
village de Scheid (25 min.). S min. au delà de ce village, on tourne à dr.
et redescend dans la vallée de la Lahn, pour arriver en 30 min. au village
de Geilnau. La rivière fait une courbe de plusieurs lieues entre Lauren-
bourg et Geilnau. La source mine'rale de cette dernière localité est à
10 min. au-dessus du village; l'eau s'exporte, mais il n'y vient pas de
baigneurs. De Geilnau au bac de Balduinstein, promenade charmante de
3/4 d'h. dans la vallée.
Plus loin, le tunnel de Craniberg, de 732 m. de long, par où
on évite la courbe de la rivière.
42 kil. Balduinstein (aub. Noll) , village derrière lequel sont,
dans un étroit ravin et sur des rochers de schiste, les ruines gran-
dioses du château de Balduinstein^ construit en 1319 par l'arche-
vêque Baudouin de Trêves. Un bon chemin (voit, à la gare) con-
duit par le village , en ^1^ d'h., au château de Schaumbourg (v. ci-
dessous). Les piétons y montent en 25 min. par un sentier assez
escarpé.
Le château de *Scliaumbour^ (279 m.) qui s'élève sur une hau-
teur de basalte boisée au-dessus de Balduinstein , était jadis la
résidence des princes d'Anhalt-Schaumbourg, dont la famille s'est
éteinte en 1812 ; il appartint ensuite à l'archiduc Etienne d'Autriche
(m. 1867), et il est maintenant au duc Georges-Louis d'Oldenbourg.
Les parties les plus anciennes de ce château, mentionné déjà en
1194, datent du commencement du xyiii^ s. ; les parties modernes,
dans le style goth. anglais, ont été élevées du temps de l'archiduc
Etienne, par Boos, de Wiesbade. Pour voir l'intérieur, s'adresser au
concierge, dans la cour (on met le pourboire dans un tronc). Il y a
un cabinet de minéralogie considérable. Belle vue de la tour. Un
beau parc entoure le château , et il y a un bon restaurant. — On
peut redescendre en 1 h. à Dietz, par les bois et le village de Bir-
lenhach.
46 kil. Fachingen, où se trouve une célèbre source d^eaii miné-
rale, dont on expédie 90000 bouteilles par an.
50kil. Dietz (102m. ; hôt. : *Hollœndischer Hof ; '^Lorenz), jolie
petite ville de 4169 hab., pittoresquement assise sur le bord de la
Lahn et sur le versant d'une montagne, où s'élèvent une église
St-Pierre^ construite au xiii^s., et le château des anciens comtes,
dont on a fait une maison de détention (polissage de marbre). Il y
a sur la Lahn un yÏQxixpont de pierre intéressant, maintenant trans-
formé en pont à treillis : deux anciennes piles , renversées par les
eaux en 1552, forment dans le lit de la rivière des masses com-
pactes sur lesquelles d'autres piles ont été assises plus tard.
Le château d'Oranitnstein, bâti en 1676 et aujourd'hui trans-
formé en école de cadets, n'est pas visible du chemin de fer. Jolie
promenade de Dietz jusque là , en 20 min. , par une magnifique
allée de tilleuls.
De Dietz à Zollhaus , 11 kil., chemin de fer, trajet en 25 min., par
la belle vallée de VAar, rivière qui se jette dans la Lahn près de Dietz.
En deçà de Flacht (4 kil.), près de la voie, à g., les ruines à-'Ardeck.
Plus loin, les stat. A.'' Oberneisen ^ Hahnstœtten (Nassauer Hof) et Zollhaus.
De ces deux dernières localités, jolies excursions aux ruines des châteaux
Bsedeker, le Rhin, ISeédit. 17
258 V. R. U. LIMBOURG. De Cohlentz
de Hohlenfeîs et de Èurg - Schwalhach. Une bonne route conduit en 4 h.,
dans la vallée de l'Aar, par Hohenstein et Adolphseck . à Schwalbach (v.
p. 204): 24 kil., poste 1 fois par jour, trajet en 3 h. I/4.
51 kil. Limbourg (109 m.; hôt. : *Preussischer Hof, près de la
poste; *Nassauer Hof, Alte Posf, tous à 4-5 min. de la gare; bras-
serie sur la route de Wiesbade), petite ville ancienne et importante
au moyen âge, comptant aujourd'hui 6485 liab. et siège d'un évêcbé
catholique, sur la Lahn, qu'y traverse un pont datant de 1315.
Dans un site pittoresque, surtout si on la voit de la rive dr.,
sur un rocher en saillie qui domine la rivière, se dresse la *cathé-
DRALE, avec ses sept tours, «basilica Sancti Georgii martyris, erecta
909». Elle fut fondée par Conrad Kurzbold, le puissant comte du
Niederlahngau, dont le château se voit à côté. L'édifice actuel est
un des plus beaux monuments du style de transition, consacré en
1235, et il a été bien restauré de 1872 à 1878. On y remarque des
peintures anciennes , des fonts baptismaux très anciens et , devant
le maître autel, le monument du fondateur (m. 968), avec une statue
couchée. Le sacristain demeure en face de l'entrée. Le riche tré-
sor de la cathédrale est à la Stadtkirche , à côté de l'évêché ; on ne
peut le voir que le mercredi, moyennant 3o/^ pour 1 à 5 pers, (s'a-
dresser au «Domvicar«). — Dans la voisinage de la gare se voient
un nouveau temple du style goth. et une fontaine commémorative
de 1870-71, également du style gothique.
De Limbourg a Hadamae, 8 kil., cliemin de fer, en 20min., pour
65,45 et 30 pf. Station d'jEJ^. — Hadaraar (hôt. : *NassauerHof; Ross) est
une petite ville agre'able , avec un vieux château. 2 h. au N., le Dorn-
hourg, mamelon de basalte dans Tintërieur duquel se trouve, au S., une
vaste glacière naturelle.
De Limbourg a Sieeshahn (Engers), 32 kil., chemin de fer, en 1 h. I/2,
pour 1 cU. 80 et 1 J(. 20. Pays de collines fertile, avec des forêts, mais
peu remarquable. — 2 kil. Staffel (v. ci-dessus). — 7 kil. Nieder-Erhach.
— 11 kil. Walhnerod , bourg dans le voisinage duquel est le château de
Molsberg, au comte de Walderdorff. — 20 kil. Goldhausen. — 24 kil. Mon-
tabaur (*liôt. ScMemmer)^ chef-lieu de cercle et ville de 3461 hab., fondée en
1217 par l'archevêque de Trêves, qui lui a donné le nom de Mons Tabor.
— 29 kil. Wirges. — 32 kil. SiershaJm (p. 320).
De Limbourg à Wiesbade^ Hœchst et Francfort^ v. p. 21. Premières stat.
de cette ligne: 9 kil., Niederbrechen ; 12 kil., Oberbrechen^ qui a de grandes
carrières de marbre. — 16 kil. Niederselters (aub. chez Caspari), jadis à
l'électorat de Trêves et célèbre depuis le xvi^ s. par sa source d'eau
minérale gazeuse, dite «eau de Seltz», le type des eaux de table. Il s'en
expédie annuellement 3 millions I/2 à 4 millions de bouteilles. La source
est près de la gars.
Au delà de Limbourg, les rochers escarpés qui bordent la vallée
de la Lahn s'abaissent un peu. On voit à g. Dietkirchen^ avec
l'église romane de St-Lubence, sur un rocher s'élevant à pic au-
dessus de la rivière: elle existait déjà en 801. — 55 kil. Eschhofen.
59 kil. Runkel (112 m. ; hôt. : Wledscher Hof; Zur Lahnlahn),
vieille ville assise sur les deux rives de la Lahn, au-dessus de la-
quelle s'élèvent, sur des rochers, les restes d'un vaste château de
Wied, bâti en 1159. En face, sur la hauteur, le village à^Schadeck,
à Wetzlar. WEILBOURa. V. B. 44. 259
avec un yieus cliâteau des comtes de Westerbourg, aujourd'hui pro-
priété particulière, à 10 min. de la gare. On y a une jolie vue. —
62 kil. Villmar (hôt. Basting) , dans le voisinage duquel se trou-
vent de grandes carrières de marbre. — 69 kil. Aumenau, qui a des
mines de fer. Puis toute une série de tunnels, de viaducs et de
ponts.
81 kil. Weilbourg- (hôt.: ^Deutsches Haus; *Traube; Bœhm),
petite ville de 3700 hab., anc. résidence des ducs de Nassau -Weil-
bourg, maison éteinte en 1816. Son château, sur un rocher abrupt
dominant la Lahn (174 m.) , présente un tableau fort pittoresque.
L'intérieur de ce château , agrandi en 1721 , est encore meublé
et mérite d'être vu. Au S. de Weilbourg, débouche la belle vallée
dite Weilthal. — Le minerai de fer oligiste, qui apparaît ici entre
des couches de schiste argileux et qui contient de 45 à 50°/o de fer
métallique, forme la principale richesse de la contrée. Les mines
des environs de Weilbourg fournissent annuellement à peu près
4 millions de quintaux de minerai et occupent plus de 2000 ouvriers.
84 kil. Lœhnberg. — 89 kil. Stockhausen. — 93 kil. Braunfels.
Il y a dans le voisinage d'importantes mines de fer , dont les pro-
duits sont amenés à la gare par des chemins de fer funiculaires.
A 4 kil. au S. de la gare, sur une hauteur, la petite ville de Braunfels
(Ilôt.: Solmser Hof^ Seyh)^ re'sidence du prince de Solms-Braunfels , dont
le grand château , datant encore en partie de la fin de l'e'poque ogivale,
renferme maintes curiosités (belles armures , etc.) : on peut ordinaire-
ment le visiter. Il y a un beau pare dépendant de ce château.
98 kil. Albshausen (aub. : Deutscher Kaiser) , à V2 ^- ^^ V&n-
cienne abbaye ù.'Altenherg, de l'ordre des prémontrés, dont la belle
église, du style goth. primitif, fut achevée à la fin du xiii® s. : on
voit à l'intérieur de vieilles tombes et sculptures en bois.
104 kil. Wetzlar (145 m.; hôt. *Kaltwasser, à la gare; *restaur.
chez Ortenbach), chef- lieu de cercle de 7847 hab., ancienne ville
libre de l'Empire et siège de la cour de justice impériale de 1698
à 1806. Elle est bâtie en amphithéâtre, dans un site pittoresque, sur
la rive g. de la Lahn, en face de l'embouchure de la petite rivière
de la Dill et à V4 d'h. de la gare. Il y a dans le voisinage un lami-
noir et des hauts-fourneaux. Son principal édifice est sa *cathe-
drale, dont la partie la plus ancienne, au N., nommée par le peuple
la tour des Païens, date du xi® s.; la plus belle, le collatéral du
N., des XIV® et xv^ s. ; les portails, des xv® et xvi® s. Sur la terrasse
plantée de tilleuls au S., un monument commémoratif de 1870-71,
donné à sa ville natale par le sculpteur Lehr. Sur la place au S.
de la cathédrale (Buttermarkt), ornée d'un buste de Goethe égale-
ment par Lehr, la Grand' Garde, construction en grès rouge. Près
de la porte dite Hœuser-ïhor, les archives de l'ancienne cour im-
périale, édifice achevé en 1806, où sont restés les actes qui n'ont
pu être partagés et ceux qui revenaient à la Prusse. Les étages su-
périeurs sont occupés par le tribunal royal.
A V4 d'h. au S.-O. de Wetzlar, les ruines du château de KaU-
17*
260 V. R. U. WETZLAR.
inunt, bâti, dit-on, sur des soubassements romains. Ce château et
le Metzehourg (restaur.) sont les principales curiosités dans leyoisi-
nage de la ville.
Wetzlar est riche en souvenirs de Gœthe, qui y ve'cut en 1772, comme
employé à la cour impériale. C'est le théâtre de son fameux roman in-
titulé «les Souffrances de Werther», dans lequel le jeune poète s'est
inspiré de la description du sort tragique d'un secrétaire de légation du
nom de Jérusalem, pour décrire une passion qui le dévorait lui-même.
Lotte demeurait au Deutsehe-Haus, dans la rue en face du portail S.
de la cathédrale (inscription), et son père était administrateur des biens
de l'Ordre Teutonique.
Un chemin remontant la rive g. de la Lahn conduit à Garbenheim
(I/2 h.), le Wahlheim de Gœthe, complètement changé depuis un incendie
qui en a détruit les 2/.S, y compris l'église, en 1866. Un monument, érigé
en 1849, désigne l'endroit où le poète aimait à se reposer. On reviendra
par la Garbenheimer-Warte (jolie vue). A 1 h. de Wetzlar, sur un coteau,
le riant village de Voïperishausen , où eut lieu le bal de «Werther», dans
une maison de chasse, aujourd'hui la maison d'école.
De Wetzlar à Deutz ou à Giessen, v. R. 61 ; à Lollar (Cassel-
Berlin), v. V Allemagne, par Bsedeker.
^i/ 7t iiuia (feniiWtl
261
VI. VALLÉE DE LA MOSELLE. LUXEMBOURG. METZ.
VALLÉE DE LA SARRE. EIFEL.
45. De Coblentz à Trêves. Ligne de la Moselle . . . 261
Ehrenbourg. Miinster-Maifeld. 263. — Château d'Eltz.
264. — De Pûnderich à Traben- Trarbach. De
Wengerohr à Ciies-Berncastel. 267.
Les bords de la Moselle, de Bullay-Alf à Trêves . 268
46. Trêves 271
47. De Trêves à Luxembourg 277
De Wasserbillig à Diekircb. 278. — De Luxembourg
à Trois-Vierges (Lièse). 279. — De Luxembourg à
Tbionville (Metz). 280.
48. De Trêves à Thionvllle et à Metz 280
Champs de bataille des 16 et 18 août 1870. 283.
De Metz à Nancy 285
49. De Metz à Sarrebruck et de là à Trêves .... 286
Champ de bataille de Spicheren. 287.
50. De Trêves à Cologne. Ligne de l'Eifel .... 288
Bitbourg. 289. — Priim. 290. — De Call à Hellenthal.
291. — D'Euskirchen à Dûreu ; à Bonn. 292.
51. Montagnes volcaniques de l'Eifel 292
D'Alf à Bertricb et à Gillenfeld 293
De Gerolstein à Daun 294
De Daun à Gillenfeld, Manderscheid , Kyllbourg et
Wittlicb 296
45. De Coblentz à Trêves. Valle'e de la Moselle.
Chemin de fer: 112 kil., trajet en 2 h. 1/2 à 8 h. I/4, pour 10 cM. 10,
7 JC. 50 et 5 c4i 30 ou 9 Ji. , 6 JC. 80 et 4 cM. 50. Départ de la gare de la
Moselle (p. 244). — Vue ge'ne'ralement à g.
Bateau À vapeur 4 fois par semaine, excepté quand les eaux sont trop
basses: 191 kil., trajet en 1 jour 1/21 ^^ couchant à Trarbach; 11 à 12 h.
à la descente de Trêves à Coblentz. Prix: 7 Ji 50 et 5 J(. à la montée,
10 J(. et 6 c^i 60 à la descente. Restaurants à bord; table d'hôte, 3 c*.,
vin non compris. — Services spéciaux entre Coblentz et Cochem tous les
jours, sauf le vendredi: de Coblentz, en été, à 1 h. du soir; de Cochem,
dans la matinée; prix, 1 c/f^. 80 et 1 c^. 20. Entre Berncastel et Trêves^ tous
les jours, excepté le jeudi: de Berncastel, à 4 h. du matin; de Trêves, à
3 h. du soir; prix, 1 c4(. 80 et 1 &#. 20. — A Coblentz, Tembarcadère est
entre les deux ponts de la Moselle (pi. A 2) : on passe pour y aller devant
la montée du vieux pont de la Moselle et à g. sous une porte.
La *vallée de la Moselle, surtout la partie qui s'étend depuis Co-
blentz jusqu'au delà de Berncastel, est digne d'être comparée à celle du
Rhin pour la beauté du paysage et la variété dans l'aspect des mon-
tagnes, pour le nombre des localités avoisinantes et des ruines. Il y
règne un calme bienfaisant, doublement agréable quand on sort de là
vallée tumultueuse du Rhin. Les souvenirs historiques des rives de la
Moselle remontent jusqu'à l'époque des Romains. Un poète latin, Auso7ie,
né vers 309 et mort vers 392, a même célébré la vallée dans un poème
17
262 VI. i?. 45. COBERN. De Cohlentz
intitulé «iMosella». Ses vins légers, remarquables par la finesse de leur
bouquet, sont renommés depuis longtemps. La visite de la vallée de la
Moselle est intéressante, non seulement en chemin de fer et en bateau,
mais encore toiit particulièrement à pied. Les hôtels y sont généralement
bons et pas cliers, mais, à quelques exceptions près, ils ne sauraient se
comparer, pour le confort, à ceux des bords du Rliin. B., mis ici à la
suite d'un nom de lieu, indique que cet endroit est desservi par les ba-
teaux à vapeur.
Le chemin de fer tourne d'abord au pied de la Chartreuse (p. 249),
en passant à dr. devant l'orphelinat de Kemperhof , et traverse la
Moselle au-dessus de Moselweis (hôt. : *Rœsschen, avec pension),
sur un pont biais, à trois arches de 65 m. d'ouverture.
4 kil. Guis (aub. Zillien), dans un joli site, surtout fréquenté
par les habitants de Coblentz à la floraison des cerisiers.
8 kil. Winningen (B.; hôt.: *Schwan ; *Adler ; Anker ; Hofbauer),
bourg de 1900 hab.; qui appartint jadis au comté de Sponheim et
qui forme encore une enclave à peu près exclusivement protestante
au milieu de l'ancien territoire catholique de l'électorat de Trêves,
comme le autres localités ayant appartenu aux Sponheim : Enkirch,
Trarbach, Wolf, etc.
Plus loin sur la rive g., de hauts rochers escarpés, les Winninger-
Ulen et Coherner-Vlen, plantés de vignes très-soignées, qui pro-
duisent les plus agréables vins de la Basse-Moselle. — Sur la rive
dr. apparaît Die&iic/i (aub. Nœrtershseuser), qui a une belle église.
15 kil. Cobern (*Aôf. Simonis) , village de 1700 hab., dominé
par les deux châteaux du même nom. La gare est en amont, à
Gondorf. Un sentier escarpé et un chemin plus commode (chemin
de croix), qui n'allonge que de quelques minutes, montent à
travers les vignes aux belles ruines de JSiederbourg, ancien château
des seigneurs de Cobern. Au milieu des ruines de YOherhourg ou
Altenhourg, situées plus haut, est la curieuse * chapelle St- Mathias,
dont il faudra demander la clef à l'église de Cobern. C'est une
construction hexagone dans le style roman tertiaire (xiii® s.) , de
16 m. de diamètre d'un angle à l'autre, avec une partie centrale plus
élevée, reposant sur six colonnes. Elle a été restaurée par Frédéric-
Guillaume IV. Les ornements en sont très variés et d'une exécu-
tion supérieure. Beau coup d'oeil dans la vallée.
Au delà de Cobern, sur la rive g., Gondorf (aub. Haupt), avec
le Tempelhof , château gothique restauré , et un autre château en
partie démoli lors de la construction de la voie ferrée. Ce dernier,
aujourd'hui le presbytère, est l'ancien château do puissants barons,
plus tard comtes et maintenant princes voir der Leyen; il a été
construit en 1560, par Jean von der Leyen, électeur de Trêves.
En face, sur la rive dr., Nlederfell (aub. Fassbender) et Kiihr.
On voit dans l'église de Niederfell les autels du couvent de Ma-
rienroth, qui était à 1 h. de là et qui fut détruit par les paysans
en 1794.
17 kil. Lehmen. Des rochers escarpés s'avancent jusqu'au bord
à Trêves. BRODENBACH. VI. R. d5. 263
de la Moselle. — Rive dr., Oberfell. — Rive g., 21kil., Caltenes et
un ravin où il y a treize moulins.
Rive dr., Alken (aub. Cornes), qui présente un coup d'œil sur-
prenant , avec ses vieux édifices , entre autres la maison des che-
valiers de AViltberg, et ses fortifications. Sur la hauteur, les deux
tours du château de Thuron ou Thurant, bâti vers l'an 1200, par
le comte palatin Henri II, et qui fut un sujet de discorde entre
les comtes palatins et les électeurs de Trêves et de Cologne. Les
deux archevêques l'assiégèrent en 1246-1248, et on dit que leurs
troupes burent alors 3000 foudres de vin. Le chroniques racontent
de plus que l'intendant, qui méditait de les trahir, fut lancé par
les assiégeants dans le camp ennemi, où il tomba sain et sauf, et
qu'il fit construire en reconnaissance la chapelle sur le Bleiden-
berg, au N. — 23 kil. Lœf. En face,
Rive dr., Brodenbach (B.; hôt. : Ziir Post, tenu par Probst, bon),
joli village, au pied de hautes montagnes boisées.
Immédiatement au-dessus de Brodenbach débouche une gorge qui
s'élargit plus loin, pour former une vallée dans laquelle il y a des mou-
lins. Un sentier en deçà du premier moulin, à g. entre deux roeliers,
et qui passe à un point de vue, conduit sur une hauteur isolée où sont
les ruines dé l'*EHrenbourg , les plus belles des bords de la Moselle:
on y monte en 1/2 h. Un chemin carrossable en limaçon mène au pied
de deux tours, du haut desquelles on a un joli panorama. Les seigneurs
d'Ehrenbourg furent continuellement en guerre avec Coblentz. — 45 min.
plus loin dans la vallée, le château de Schœneck. De PEhrenbourg à
Boppard , 2 h. I/4 (y. p. 238).
La vallée de la Moselle s'élargit au delà d'un rideau de rochers
de la rive g. (Hattonis porta).
27 kil. Hatzenport et Boes (hôt. Heidger, pas cher). Vieille
église sur une hauteur. La gare est à V4 d'h. en amont de
Hatzenport.
A 5 kil. de Hatzenport (poste 2 fois par jour, en 1 h.) est située
Munster-Maifeld (hôt.: *Sonne, tenu par Windhseuser) , petite ville an-
cienne, qu'on regarde comme le Pagus Amhitivvs où naquit, au vi^ s.,
l'empereur romain Caligula, et qui fut plus tard le centre du Megingau^
qui s'étendait jusqu'au Rhin. Les filles de la contrée ont une jolie
coiffure, composée d'un petit bonnet avec une flèche; un usage bien
établi l'interdit à celles qui ne sont pas de mœurs irréprochables. L'*f?-
gli$e paroissiale ou St-Mariin , qui se voit de loin, est une ancienne
collégiale; elle fut bâtie sur l'emplacement d'une basilique de St-Martin
qui existait déjà en 638. Sa façade, qui rappelle une forteresse, avec
ses deux tours rondes, et à l'intérieur de laquelle il y a une chapelle
haute intéressante, date du x^ s. ou peut-être seulement du xii^. Le
chœur et les parties voisines, du style de transition, sont de 1225-1230;
la nef, d'un style goth. pur, du commencement du xiv^ s. On remarque
dans cette église une statue de la Vierge du milieu du xiv^s., un taber-
nacle du milieu du xv^ s. et le tombeliu de Cuno d'Eltz (m. 1536) et de
sa femme (m. 1531). Vue magnifique du haut des tours. — De î.Iiinster-
Slaifeld au château d'Eltz (v. ci-dessous), il y a 1 h. de chemin. Voiture, 5 c/^.
En face de Burgen, situé sur la rive dr. à l'entrée de la vallc'e
du Beyhach, s'élève sur la rive g. la grosse tour du château de
Bischofstein , bâti en 1270. La ligne blanche à mi -hauteur est
censée indiquer le niveau de la Moselle à T
la vallée du Beybach, les ruines de Waldeck.
264 VL F. 45. CARDEN. De Coblentz
31 kil. Moselkern (B.; hôt. : *Deiss; Zur BurgEltz, recom-
mandé), à l'entrée de la vallée de l'Eltz.
A 1 h. 3/4 dans cette vallée étroite et tortueuse se trouve le château
d'Eltz, où Ton peut encore aller de Munster - Maifeld (v. ci-dessus) en
1 h., par Wierschem^ de Hatzenport (p. 263) en Ih. 3/^^ par Lasserg , et
de Miiden (v. ci- dessous) en 1 h. — Le chemin de Moselkern passe à
réglise de ce village, remonte la rive g. de l'Eltz jusque près du deuxième
moulin, puis la rive dr., d'abord le long de la montagne, un peu après
le moulin, et plus loin à travers un coin de prairie. Il gravit enfin la
montagne et traverse la forêt, où il monte et descend. On peut avoir du
lait dans le dernier moulin. Eviter le chemin en bas de la vallée; il
traverse à plusieurs reprises la petite rivière d'Eltz, où il n'y a pas de pont.
Le *château d'Eltz, manoir des comtes d'Eltz, est bâti dans un site
excessivement pittoresque, sur un rocber entouré de montagnes boisées.
Les différentes parties de ce château, avec leurs hauts pignons, leurs
tours et leurs tourelles, datent des xii^-xvi^ s. et sont dues à des mem-
bres des diverses branches de la famille. On y a fait depuis peu des
restaurations. Pour en voir l'intérieur, il faut en demander d'avance
la permission au comte d'Eltz, qui demeure à Eltville Cp. 212) et qui ne
l'accorde pas pour les dimanche ni les jours de fête. — Sur la hauteur
de la rive g. de la rivière, on remarque encore quelques restes de Trutz-
eltz ou Baldeneltz , que l'archevêque Baudouin de Trêves, longtemps en
guerre avec les seigneurs d'Eltz, fit bâtir pour assiéger de là leur château,
mais qu'il leur donna en fief dans leur réconciliation, en 1336. C'est
près de ces ruines qu'aboutissent les chemins de Munster - Maifeld et de
Lasserg (v. ci-dessus).
Plus loin sur la rive g., Miiden (aub. Hœfer) , en face de
l'entrée de la jolie vallée de Lûtz.
37 kil. Carden ("hôt.: '-^-Gasjy. Brauer ; Weins, près de la gare),
où vécut vers le milieu du iv*^ s., dans une grotte, St Castor, dont
les reliques sont maintenant dans l'église qui lui est consacrée à
Coblentz. L'église qu'il construisit ici, a été remplacée de 1183 à
1247 par celle qu'on voit aujourd'hui, une ancienne collégiale.
Le chœur et le transept sont du style roman tertiaire, la nef du
style gothique primitif. On remarquera le groupe en terre cuite
du maître autel, l'Adoration des mages et trois saints, d'autres
sculptures gothiques et de vieilles pierres tumulaires.
Rive dr., Treis (B. ; hôt. C'onzen), village de 1600 hab. Plus loin
dans la vallée, les ruines des châteaux de Wildenbourg et de Treis.
Belle église construite par Lassaulx, en 1830. Un chemin dans
la montagne conduit de ïreis à Bruttig (v, ci-dessous), à 1 h. V2 cle
distance. Dans la vallée du Flaumhach , les restes du couvent
A^Engelport.
41 kil. Pummern, qui a un vieux château, à l'embouchure du
Pommerbach ^ dans la vallée duquel sont les ruines du couvent de
Rosenthal, qui avait été fondé en 1170. — 44 kil. Clotten, avec
les ruines du même nom, l'ancien château des comtes deKesselstadt,
qui furent seuls capables de se maintenir dans la Haute-Moselle
contre les comtes de Veldenz et de Sponheim. C'est de Clotten que
s'expédient les excellentes ardoises qui s'extraient des curieuses
carrières de Milllenbach, à 2 h. de distance.
48 kil. Cochem (B.). — hôtels-. *Zur Union (Pauly) , à 10 min. de
la gare, bon (ch., s. et b., 2 t/fi 50; déj., 1 Ji.-^ dîn., 2 c#. 25); — Germania
à Trêves. COCHEM. VL R. 45. 265
(Kehrer), recommandé. — Bière , chez Stammel. — On met 20 min. pour
aller de la gare au château. — Omnibus 2 fois par jour pour Bruttig, Beil-
stein et Poltersdorf (p. 266).
Cochem, chef-lieu de cercle, est une ville de 3225 hab. et l'un
des plus beaux endroits des bords de la Moselle. Le *château de
Cochem (Reicbsburg Cochem) , souvent habité par les archevêques
de Trêves au xiv^ et au xvi^ s. et détruit par les Français en 1689,
a été reconstruit de 1869 à 1877 par M. Ravené, banquier de Berlin
(m. 1879), sur les plans de Raschdorff, architecte de Cologne. A la
tour principale, un grand St Christophe en mosaïque, par Salviati.
A l'entrée , un restaurant où l'on s'adresse pour visiter l'intérieur,
qui est magnifique (1 cM pour 1 à 4 pers.). Les parties les plus
curieuses sont la salle d'armes , la salle à manger , la salle des
Chevaliers, décorée de fresques par Ewald, de Berlin, et Munster, de
Cologne, etc. A l'embouchure de VEndershach, dans la ville, un
monument commémoratif de 1870-71 (on y passe en venant de la
gare), et à Va ^- de là, dans la vallée de ce ruisseau, sur une hauteur
isolée, la tour du château de Winnehourg , la plus ancienne rési-
dence des Metternich: il a été détruit par les Français en 1689.
Sur la rive dr., en face de Cochem, est situé Cond.
On traverse ensuite Id. montagne de Cochem ou d'Eller, dans un
tunnel de 4200 m. de longueur, le plus long de l'Allemagne, dit
tunnel de l' Empereur-Guillaume. On y a travaillée de 1874 à 1877,
et il a coûté 4 millions de marcs. EUer, v. p. 266.
La Moselle fait ici une courbe de plus de 20 kil,, que les ba-
teaux à vapeur remontent en 2 h. Va et descendent en 1 h. Va- Ses
bords s'y distinguent sous plus d'un rapport par la beauté du paysage.
Rive g., Sehl, à 20 min. de Cochem. On y jouit d'un magni-
fique coup d'oeil sur Cochem, son château et celui de Winnebourg.
Rive g., Ebernach, ancien prieuré dépendant de Laach (p. 308).
Rive dï.,Valwig. Les hauteurs se groupent d'une façon pittores-
que. Il y a au-dessus de Valwig un pèlerinage, la Marienkapelle,
qu'on ne voit pas du bas.
Rive g., entre Nieder-Ernst et Oher-Ernst, l'église à deux tours
qui leur est commune. — La Moselle tourne ensuite brusquement.
Rive dr., Bruttig (aub. M.-J. Friedrichs, bonne), qui a de jolies
maisons anciennes à pignons. Il y a dans l'église de vieilles sculp-
tures gothiques. C'est à Bruttig qu'est né le grammairien Petnis
Mosellanus (m. 1524). — A pied, il vaut mieux suivre la rive dr.
pour aller d'ici à Senheim.
Rive dr., Fankel, un peu dans l'intérieur des terres.
Rive g., Ellenz (aub. Dehren) , qui a une vieille église près de
laquelle on a un joli coup d'œil sur Beilstein.
Rive dr., Beilstein (B. ; aub. Lippmann), adossé à des rochers et
dominé par les ruines de l'ancien château de Beilstein, qui échut en
1353 aux électeurs de Trêves et en 1652 aux comtes de Metternich-
266 Vr. R. 45. BULLAY. De Cohlcntz
WinnelDOurg , sous la in'otection desquels se réfugièrent beaucoup
d'Israélites.
Rive g., Poltersdorf. — Rive dr,, Briedern, Mesenich et Senheim
(hôt. Sclineiders), dans un beau site, sur une hauteur, dominé par
son église et où l'on remarque une maison ressemblant à une tour,
appelée le Château, De Senheim à Bullay par le Kœnlg, 2 h. Va-
Rive g.; Senhals, en face de Senheim. Plus loin, Nehren. Sur
la hauteur à 1/4 d'h. de là, une construction romaine voûtée, dite
la «cave des Païens» (Heidenkeller). On a de là un coup d'oeil
magnifique sur Senheim. — Puis la ferme de Lehmen, avec une
vieille tour, et, toujours du même côté.
Rive g., Ediger (B. ; hôt. : ^Lawen)^ entouré de vieilles fortifica-
tions et qui a une église du style gothique tertiaire , possédant un
ostensoir de l'époque. Il y a encore divers autres constructions an-
ciennes. On voit à l'hôtel de ville des restes de bas-reliefs repré-
sentant des sujets comiques. Ensuite vient, à 1 h. V4 de Senhals,
EUer (v. ci-dessous).
C'est au-dessus d'EUer, au pied des hauteurs boisées de Cal-
mond et dans la belle vallée de VEller, que débouche le grand
tunnel mentionné p. 265.
54kil. Eller {hôt. Zur Moselhahn) , qui a de vieilles maisons.
Plus loin, sur la rive dr., les ruines de Stuben (v. ci-dessous).
La voie traverse la Moselle sur un pont en fer, passe dans un
tunnel de 340 m. de longueur, et suit la rive dr. au pied des hau-
teurs escarpées du Petersberg. — 55 kil. Neef.
Le Petersberg force la rivière de faire un détour de 3 kil. De
ce côté sont, sur la rive dr., les restes du couvent de Stuhen, fondé
au xii'^s., supprimé en 1788 et maintenant en ruine. Non loin de
là, sur la rive g., Bremm, qui a une église du style ogival tertiaire
et de vieilles maisons. C'est, dit-on, le premier endroit sur le cours
moyen de la Moselle où l'on ait planté la vigne. — Plus loin, pres-
que en face de Neef, Aldegund.
59 kil. Bullay (bon buffet^ hôt.: ^■Marienbourg, chez Andries,
pas cher; Vier Thiirme, tous deux à la gare), sur la rive dr., station
qui dessert Alf, situé en face, les bains de Bertrich (v. p. 293), et
Zell (p. 268). En sortant de la gare, on prend à dr. Le chemin qui
passe Immédiatement à dr. sous la voie conduit au bac d'Alf. On
continue tout droit, puis on passe par le pont du chemin de fer (v.
ci-dessous), pour arriver au pied du Marienbourg (p. 268), où l'on
monte aisément en 20 min.
De Bullay- Alf à Trêves par la Moselle, v. p. 268.
La voie franchit de nouveau la Moselle après Bullay, sur un
énorme pont tout en fer, à 2 étages , celui du haut pour le chemin
de fer, l'autre pour la route; il a au milieu une travée de 89 m.
et sur les côtés 5 travées de 35 m. 50 d'ouverture. Puis vient, dans
le Pn7?2cwfcop/, un tunnel courbe de 440 m.j qui débouche près
à Trêves. WITÏLICH. T /. R. 45. 267
do la Moselle, au-dessus de Piiiidericli (p. 268). Ensuite un viaduc
grandiose, à 92 travées de 7 m. 50 d'ouverture, par lequel on longe
la montagne aune grande hauteur. — 62 kil. Piinderich, stat. à
2 kil. en aval de la localité de ce nom , qui est sur la rive dr.
(p. 268; pas de voit.).
De Pi-NDERicH À Teaben-Tkae}3Ach: embranch. de 10 kil. 5, en 34 min.,
pour 90, 70 et 50 pf. — 1 kil. 5. Reil (p. 269). — 3 kil. Bourg (p. 269). —
7 kil. Enlcirch (p. 269). — 10 kil. 5. Traben-Trarhach (p. 269).
La ligne principale traverse ensuite le Reilerhals, dans un tunnel
de 485 m. de long, pour entrer dans la vallée d'Alf, et elle ne se
rapproche plus de la Moselle qu'à Schweich.
A dr. dans la vallée d'Alf, l'église de Bengel, ancienne église
canoniale de Springirsbach, reconstruite au xviii® s., dans le style
italien. Au N. , la forêt dite Kondelwald, dans laquelle il y a un
beau chemin conduisant par le signal à Bertrich (p. 293). La voie
monte dans la vallée de l'Alf et passe près de Bengel (aub. Zimmer)
et de Kinderleuren (aub. Wirz), dans un tunnel de 580 m. de long.
71 kil. Uerzig (hôt. Seller) , station à 3 kil. de la localité du
même nom (v. p. 270) , qui est desservie 2 fois, le jour par une.
voiture de la poste et par des omnibus.
Puis on descend dans la vallée de la Lieser.
77 kil. Wengerohr, station desservant Wittlich , à 4 kil. de là
(omnibus, 40 pf.). — Wittlich (hôt.: Post; Zum Wolf j Losen,
plus simple) est une ville de 3425 hab., jadis siège d'un bailliage
de rélectorat de Trêves. Il n'y reste plus trace du château des
électeurs, détruit depuis longtemps. — A Kyllbourg, v. p. 298. ^ .
De Weî;gerohe à Cues-Berxcastel : 15 kil., chemin de fer d'inte'rêt
local , en 3/4 à"h. à 1 h., pour 1 cU. 30, 1 J(. et 70 pf. Celte ligne descend
le joli vallon du Lieser. — 3 kil. Platten. — 8 kil. Siehenhom^ slat. desser-
vant JVoviand, situé sur le versant de la montagne. — 9 kil. Maring. On
atteint les bords de la Moselle. — 11 kil. Lieser^ en face de Miihlheim
(p. 270). — 15 kil. Cues (p. 270), en face de Berncastel (p. 270).
On traverse la Lieser. A dr. , le hameau de Biirscheid et le
village à''AUTich; à g., les fermes de Haardf. On franchit la
ligne de partage des eaux de la Lieser et de la Sahn.
85 kil. Salmrohr. A 2/4 d'h. d'ici, le pèlerinage très fréquenté
à' Eberhards- Ciausen (aub. Klein), ancienne abbaye avec une église
remarquable , possédant un autel sculpté de la seconde moitié du
xv^ s. — 98 kil. Hetzerath (192 m.; aub. chez. Paltzer). D'ici à'
Cliisserath (p. 271), 1 h. \l,.
100 kil. Sdiweich (B.; aub.: Johsenntgen; Denhard) , sur la
Moselle. Ensuite le tunnel d'/sseZ, long de 778 m. — 103 kil.
Quint et son usine (p. 271).
105 kil. Ehrang, desservi également par la ligne derEifel(p.288)
et relié encore à Trêves par une ligne spéciale de 8 kil., par Biewer
et PaUlen (p. 277). La ligne de la Moselle traverse la rivière sur
un pont en pierre à Pfalzel^ et arrive à Trêves du côté E.
112 kil. Trêves (p. 271).
268 TT. B. 45. MARIENBOURG. De Coblentz
Les bords de la Moselle, de Sullay-Âlf à Trêves.
Alf (B.; hôt. : *Zur Posf , avec l'agence des bateaux), bourg de
1300 hab., au pied du SoUig et du Prijizenkopf , entre lesquels
s'ouvre la jolie valle'e d'Alf , que remonte la route de Bertrich
(9kil. ; p. 293). On aperçoit dans le fond le château d'Arras{-p.2d3).
Alf est situé à l'extrémité inférieure de la courbe de 12 kil. de
longueur que fait faire à la Moselle la croupe du Marienbourg (v.
ci-dessous), large seulement de 500 m. et haute de 110, qui se rat-
tache au Prinzenkopf et que prolonge le Barl. Le sentier d'Alf au
Marienbourg (V2 ^•) passe au Prinzenkopf et plus loin, à g., à une
saillie de rocher entourée d'un mur. On y a une jolie *vue de la
vallée de la Moselle. — De Bullay au Marienbourg par le pont du
chemin de fer (20 min.), v. p. 266.
Le *Marienbourg (bon restaurant), avec les ruines dun château
légendaire ou du couvent de femmes qui l'a remplacé en 1146, est
l'un des plus beaux endroits des bords de la Moselle. La vue y
embrasse des coteaux couverts de vignes et de bois, les cimes du
Hunsrûck et de l'Eifel, mais surtout les deux parties de la rivière,
qui ressemblent à deux lacs, et ses rives fertiles , avec leurs beaux
villages. — Promenades intéressantes jusqu'à l'extrémité du contre-
fort, le Barl, et au Eeilerhals, d'où Ton découvre les vallées de la
Moselle et de TAlf. — On redescend à Piinderich , au plus en
10 min., ce qui fait que l'on va d'Alf à cet endroit par le Marien-
bourg en 3/4 d'h. , tandis que le bateau à vapeur fait le trajet en
1 h. ^/g à la montée (3/4 d'h. aussi à la descente). Les voyageurs
qui remontent la Moselle en bateau, peuvent donc descendre à Alf
pour aller au Marienbourg ; ils ont assez de temps pour s'arrêter
en haut, et il leur suffit de redescendre quand ils aperçoivent le
bateau à Briedel.
SuB LA Moselle (env. 100 kil. d'Alf à Trêves) viennent en-
suite, à dr., à 3 kil. de Bullay (p. 266), Merl (aub. Crœff, recom-
mandée), village qui a un ancien couvent de franciscains, où rési-
dait jadis un bailli des archevêques de Trêves.
Rive dr., Corray et Zell (B. ; hôt. : ^Fier; Scheuer, simple), ville
de 2504 hab., qui a encore des restes de son ancien mur d'enceinte
et un nouvel hôtel de ville.
Rive g., Kaimt, en face de Zell. Un joli chemin conduit de
là en 3/4 d'h., en longeant le Barl, au Marienbourg.
Rive dr., Briedel (aub. Schneider), qu'on voit des côtés S. et 0.
du Marienbourg. Un chemin qui abrège, mais qui est mauvais,
conduit par la montagne à Enkirch (v. ci-dessous).
Rive dr., Fûnderlch (B.; ch. de fer, p. 267; aub.; Hœp, Engel,
Schneiders), dans un beau site. En face du débarcadère, le sentier
mentionné ci-dessus, par où l'on monte au Marienbourg en 10 min.
Plus loin, l'extrémité du tunnel du Prinzenkopf (p. 266). A une
grande hauteur au-dessus de la rivière, l'imposaut viaduc du chemin
à Trêves. TRARBACH. VI. R. 45. 269
de fer, qui quitte la vallée de la Moselle par le tunnel du Reiler-
hals mentionné p. 267.
A 2 kil. à peine en amont de Piindericli, sur la rive dr., se trouve
Reilkirch, avec l'église du village de Eeil (B.; ch. de fer, p. 267;
aub. : Nalbach, S. et J. Barzem, recommandées), situé encore un
peu plus loin sur la rive g. Cette rive est ensuite escarpée.
Rive dr.. Bourg; -puis Enkirch{B. ; ch. de fer, p. 267 ; *aub. Zum
Anker), nommé Ankaracha dans les plus anciennes chartes, bourg
de 2170 bab. , ayant appartenu aux Sponbeim et pour cela encore
en grande partie protestant.
Rive g., Kœvenich, composé seulement de quelques maisons
bâties surtout des débris de Montroyal (v. ci-dessous), et Litzig.
Sur les rochers escarpés de la rive dr.; qui se prolongent jus-
qu'à Trarbach, s'élevait jadis la puissante forteresse de Sfarken-
bourg, où la comtesse Laurette de Starkenbourg , retint prisonnier,
au milieu du xiv^ s., Farcbevêque Baudouin de Trêves, qu'elle avait
fait arrêter sur la Moselle pour violation de territoire, et qu'elle re-
lâcha seulement moyennant une forte rançon. Il ne reste plus que
quelques ruines du château et un village du même nom.
Sur la rive g., le Trabener-Berg, sur le vaste plateau duquel
Louis XIV, conformément à une décision de ses chambres de ré-
union, fit construire en 1686 la forteresse de Montroyal, pour s'em-
parer du comté de Sponheim. Elle a été rasée après 1688-89, en
vertu du traité de Ryswick (1697). Belle vue.
Rive g., à l'extrémité de la presqu'ile formée par la montagne,
Traben (ch. de fer, p. 267; ""hôt. Claus) , localité de 1600 hab. —
En face, à 12 kil. de Piinderich,
Rive dr., Trarbach (B.; hôt. : Bellevue, Brauneberg, recomman-
dés ; Grœfinbourg) . petite ville de 1838 hab., la plus industrieuse
et la plus prospère des bords de la Moselle , ayant aussi , comme
Traben, fait partie du comté de Sponheim et encore pour cela en
grande partie protestante. Elle a été presque détruite par un in-
cendie en 1857. Sur la hauteur qui la domine, les ruines du château
de la Comtesse ou Grœfinbourg , qui, selon la tradition, fut con-
struit par Laurette de Starkenbourg, avec la rançon de l'archevê-
que Baudouin (v. ci-dessus) , mais qui le fut plutôt en réalité par
son tils, le comte Jean III (m. 1387). Il a été démantelé par les
Français en 1734. Belle promenade dans la vallée de Kautenbach,
où il y a, à 4 kil. de Trarbach, un petit bain d'eau thermale (29° R.)
nommé WiUlsteln, ouvert en 1883.
C'est à Trarbach que commence la Haute - Moselle et la partie
de la vallée qui produit les vins les plus célèbres du pays: Zel-
tinger-Schlossberg , Graacher, Josephshœfer, Berncasteler-Doctor,
Brauneberger, Ohligsberger, Griinhseuser.
Rive g., Rissbach. — Rive dr., Wolf. Sur la hauteur, les ruines
dun couvent.
270 T7. R. 45. BERNGASTEL. De CoUcntz
Rive g. Crœff (aub. Zur Grœfin'biirg, bonne), souvent un sujet de
querelles entre les comtes de Sponlieim et les archevêques de Trêves.
Rive g., Kinheim (aub. Neidliœfer ; bon vin). — Rive dr., Kindel,
Lœsenich et Erclen.
Sur la rive g. , en deçà d'Uerzig , une tour construite dans le
roc, que des chartes citent comme château de la famille d'Urlei ou
Orlei. Des ermites l'ont habitée dans la suite et l'ont fait nommer
Michaé'Lslei et Nicolauslei (rocher de Michel et de Nicolas).
Rive g., Uerzig (hôt. : Zur Post, fort bon), localité considérable,
qui avait autrefois sa propre juridiction. Elle est à 3 kil. de la
station mentionnée p. 267 et desservie par la poste et par des
omnibus (30 min. ; 50 pf.).
Rive dr., Rachtig. — Rive g., Machevn. — Rive dr., ZelHngen
(aub. Scheer; meilleur vin, le Schlossberger). — Rive dr. Graach.
A côté de l'église est un couvent; plus bas , le Martmshof ou Jo-
sephshof ; dans le voisinage, le Tlimmelreich et la Kirchlei, endroits
célèbres par leurs vins. — Rive dr. Wehlen, qui a aussi des vignes.
Rive dr. Berncastel (B. ; ch. de fer, p. 267; hôt. : ^■'Drei Kœnige,
tenu par Gassen, dans une rue latérale; Fost, bon et pas cher), ville
de 2400 hab. On y voit les ruines du château électoral de Larzds-
liut, aujourd'hui à l'empereur Guillaume. Belle vue de là dans la
vallée de la Moselle et dans la vallée dite Tiefenbachthal. Le vin
nommé Berncasteler-Doctor et celui de la Lei sont très estimés.
Rive g., Cues^ (ch. de fer, p. 267) , patrie du savant cardinal
Nicolas de Cusa (m. 1464), qui y fonda un hôpital, auquel il légua
entre autres sa bibliothèque, comprenant des manuscrits auto-
graphes et des incunables , et d'excellentes vignes.
Rive dr., Andel. — Rive g., Lieser (aub. Jung), beau village en
aval de l'embouchure de la rivière du même nom.
Rive dr., Muhlheim (*aub. Karsch), localité considérable à l'en-
trée de la belle voilée de Veldenz, dans laquelle sont situés Yel-
denz (aub. chez Bottier), Thaï -Veldenz et ^ sur une hauteur , les
ruines du château de Veldenz (belle vue).
Rive dr., Dusemond. Les habitants de 'Neu-Filzen et de Filzen,
aussi sur la rive dr. , sont les principaux propriétaires des vignes
du Brauneherg , coteau de la rive g. qui produit un excellent vin.
Eu aval de ce coteau, sur une hauteur, Monzel; en amont, sur une
langue de terre, Kesten (B. ; aub. Math. Licht, bonne), d'où un sentier
conduit en 1 h V4 à Pisport (v, ci-dessous). En face, les hauteurs
(VOhligsherg et de Neuherg , qui produisent aussi un très bon vin.
Rive dr., Winterich , où la montagne s'avance de nouveau jus-
qu'au bord de la rivière.
Rive g., Minheim, au sommet d'une forte courbe de la Moselle.
Rive dr., Reinsport (aub. Fuchs, au delà du bac); puis Mûstert
et derrière, à l'écart, Mederemmel.
Rive g., Pisport (*aub. Hayn), peut-être le Pisonis portus des
Romains, célèbre depuis des siècles pour ses vins, qui ont beau-
à Trêves: - NEUMAGEN. VI. B. 45: 27t
coup de bouquet. D'ici à la station de Salmrohr (p. 267), par
Clausen, 2 h. V4- Ou a trouvé près du village de Ferres (Boverlis
dans -les chartes) , à 1/4 d'h. de la rive g., quelques traces d'une
voie romaine allant dans la direction de Clausen.
Plus loin, à g., l'embouchure de la Thron, rivière poissonneuse
et au cours rapide, dans l'étroite vallée de laquelle se trouve le
village de Thron (aub. Feilen) , célèbre au-ssi par ses vins , dont le
meilleur cru est le Hofberger. Il y avait une abbaye de Tholei; elle
fut donnée par Napoléon I^^ au maréchal Berthier, qui la vendit
au profit de l'Etat, Dans le haut de la vallée, les ruines du château
de Tkroneck.
Rive dr., Neumagen (hôt. : Hoffmann), le Noviomagus des Ro-
mains , où était le palais de Constantin dont parle Ausone. Des
fouilles y ont fait découvrir beaucoup d'antiquités romaines. La
Moselle décrit une grande courbe au delà de Neumagen. On y voit
sur la rive g. Trittenheim, où naquit Jean Trithemius, historien et
abbé de Sponheim (m. 1516).
Rive dr., Leiwen et Kowerich. — Rive g., CMsseroi/i, qui s'étend
au loin à l'embouchure de la Salm.
Rive dr., Thœrnich et Detzem, dont le nom vient de «ad deci-
mum», à la dixième pierre milliaire romaine.
Rive g., Ensch; Sclileich, Fœllch, Mehring, Lœrsch Qt Longen.
Rive dr., à l'écart, sur le versant de la montagne, Riol, le Rlgo-
dulum de Tacite , où le général romain Cérialis battit les Trévires,
l'an 70 de notre ère , et s'empara de leur chef Valentin. — Au
bord de la rivière, Longwich (aub. Sonntag, pas chère) et Kirsch^
presque en face de Schiveich (p. 267).
Rive g., entre Issel et Ehrang (p. 267), la Quint, ainsi nommée
parce qu'elle était à cinq milles romains de Trêves.
Rive dr.^Ruiver et la vallée de la Ruwer, avec Eitelsbach et Casel.
Rive g., Pfalzel, en latin Palatiolum. Adèle, fille du roi Dago-
bert, y fonda un couvent en 655. — Trêves, v. ci-dessous.
46. Trêves (Trier).
Voir le plan, p. 276.
La GAEE , pour toutes les directions , est sur la rive dr. de la Mo-
selle, à TE. de la ville (pi. H 2) ^ celle de la rive g. ne sert qu'aux mar-
chandises.
Hôtels. *H. de Trêves (Trierscher Hot'5 pi. a, F 5 ; ch., 2 oU.) ; *n. de
la Maison-Rouge (Zujn Rothen Haus; pi. b, F 3; v. ci-dessous); — *//. de
Luxembourg (pi. e, F 4; eh., 2 Jl. ; serv., 50 pf. -, déj., 1 oU. ; dîn., 2 Ji. 50) ;
*H. de Venise (Stadt Venedig; pi. d, E 5 ; eh. et déj., 2 Jù. 25; dîn., 2 Jt.);
H. de la Poste (pi. e, E 4), vis-à-vis de la poste.
Cafés et restaur. : ^Zum Stem (Fischer), sur lemarclié; Altdeutsche Weîn-
slube (F. L. Laven) , en face de l'église St-Antoine ; Kuff , Neuestr. , 222
(bons vins de la Moselle); Steinhaus, Germania (jardin); Café-Rest. Baw\
ces trois derniers dans la Fleischerstr. ; — Beïlevue , Schneider s - Hof et
Weisshaus , avec un *vue superbe (v. p. 277). — Brasseries: Miinchener
Kindl, Simeonstr. ; Franziskaner, Nagelstr., avec jardin; Gartemcirtfischaft
Jos. Gretschel, derrière ramphithéàtr^-, avec jardin et belle vue (v. p. 276).
272 T7. R. 46. TREVES. Porte Notre.
Voitures. Pour l'intérieur de la ville, y compris la gare, l'amplii-
théâtre et Zurlauben: la course, 1 pers., 50 pf. ; 2 pers., 60; chaque pers.
de plus, 25 pf. -, — à l'heure, jusqu'à 20 min. , 1 ou 2 pers., 75 pf. ; 3 ou
4 pers., 1 o^(. 25; jusqu'à 40 min., 1 J(. et 2 c^f.; 1 h., 1 Ji 50 et 2 ^. 50;
puis 50 et 75 pf. par 20 min. Pour de plus grandes distances, les prix
se fixent de gré à gré. Pour Igel (p. 277), à 2 ehev. , environ 6 e^; à
1 chev., 4 J(.
Poste (pi. 22, E 4), Fleischstr., 75.
Trêves, ville de 26200 hab., sur la rive dr. de la Moselle, passe
pour la plus anciennne de l'Allemagne. C'était la ville principale
des Trévires , tribu de Gaulois belges soumis à la domination ro-
maine par César l'an 56 av. J.-C. On ne sait s'il y a eu ici un établis-
sement avant l'époque romaine. C'est probablement Claudius qui
y fonda la Colonia Augusta Treverorum, qui fut à partir du
règne de Dioclétien la capitale de la Belgique première. Les mo-
numents qui existent encore de cette époque, rivalisent avec ceux
qu'on admire dans le midi de la France. Après l'introduction du
christianisme,' Agricius d'Antioche en fut le premier évêque, en 328.
Pendant près de 15 siècles, Trêves resta la résidence d'évêques,
d'archevêques et d'électeurs, dont le dernier, Clément -Yenceslas,
transféra son siège à Coblentz en 1786. Les Français y entrèrent
le 10 août 1794 et en firent le chef- lieu du département de la
Sarre. Elle passa à la Prusse en 1815.
Les collines plantées de vignes ou de bois, la vallée fertile, qui
produit surtout beaucoup de fruits; la Moselle, les rochers de grès
rouge , l'imposant aspect de la ville et de ses nombreux clochers,
tout cela compose un magnifique et pittoresque tableau.
«Trevir metropolis, urhs amœnissima ,
Quse Bacehum reeolis , Baeeho gratissima ,
Da tuis ineolis vina fortissima
Per dulcor!»
A peu près au milieu de la ville se trouve le Marché. On y re-
marque l'hôtel de la Maison-Rouge (Zum rothen Haus; pi. b, F3),
l'ancien hôtel de ville, construction goth. du xv^ s., avec l'inscrip-
tion suivante : «Ante Romam, Treviris stetit annis MCCC.» Cette
assertion est basée sur une histoire inventée au moyen âge, d'après
laquelle Trêves aurait été fondée par Trebeta, fils de Ninus, roi
d'Assyrie. Sur cette place aussi une colonne très ancienne (958?)
restaurée en 1723, avec une croix et l'agneau symbolique, ainsi
qu'une belle /on^ame St -Pierre, du style de la renaissance, érigée
en 1595 par l'électeur Jean de Schœnberg.
Une rue partant du marché, la Simeonsstrasse, au N., aboutit à
la *Porte Noire {Porta Nigra; pi. 21, F 1), appelée aussi porte Ro-
maine on. porte St-Simeon, le plus important des anciens monu-
ments de Trêves. Elle a 36 m. de longueur, 16 m. de largeur dans
les parties moyennes et 21 aux parties saillantes, 29 et 23 m. de hau-
teur, trois étages et deux baies de 7 m. de hauteur. Elle est bâtie
sans mortier, en gros blocs de lias noircis par le temps, que re-
lient des crampons de fer ou de cuivre. Quant à l'époque où elle
Cathédrale. TREVES. VI. R. 46. 273
a été construite, les opinions sont partagées; mais il est probable
qu'elle remonte à la fin de la domination romaine, puisqu'elle est
restée inachevée. L'intérieur est visible tous les jours en été, de
9 b. à 11 h.; à d'autres heures s'adresser au gardien du palais des
empereurs romains (p. 274).
C'était une porte fortifie'e, qu'on pouvait fermer par une herse et
défendre de l'intérieur des tours. Pour l'attaquer, l'ennemi devait pé-
nétrer dans une cour carrée, le propugnaculum proprement dit, qui était
la partie la plus dangereuse. En effet, l'issue du côté de la ville étant
fermée, les projectiles tombaient sur les assaillants de tous les étages
de la porte. On voit encore sur les côtés les endroits où se raccordaient
les murs de l'enceinte. — La tour de l'E. fut habitée de 1028 à 1035 par
un moine grec du nom de Siméon , et la porte fut transformée après la
mort de cet ermite en deux églises superposées. Ce n'est qu'en 1817
qu'on a fait disparaître les additions postérieures, excepté celle de l'E.,
et le monument a été dégagé en 1876 jusqu'au sol romain.
A l'E. du marché s'élève la *cathédrale (pi. 10, F G 3), une des
plus vieilles églises d'Allemagne. La plus ancienne partie est une
construction due à Valentinien I^^ (364-375), qu'on suppose avoir
été une basilique destinée à servir de tribunal ou un baptistère.
Elle était de forme carrée et elle occupait toute la largeur de l'édi-
fice actuel. Elle commençait au second pilier à partir du grand
portail et elle s'étendait jusqu'à l'abside. Au milieu se trou-
vaientfquatre puissantes colonnes de granit reliées, par des arcades ;
on en voit des restes devant le jardin du cloître. L'édifice fut
en partie détruit lors de l'invasion des Francs , mais restauré dans
sa forme primitive par l'évêque Nicetius {632-6^1). Ravagé de
nouveau par les Normands , il fut rebâti par l'archevêque Poppo
(1016-1047) et ses successeurs. On l'agrandit en même temps d'un
tiers à l'O. et on y ajouta une abside dans le même style. Ensuite
Hillin (1152-1159) éleva une autre abside à l'E., on construisit au
xiii^ s. des voûtes en arête dans les nefs, et l'on a ajouté au xvii® s.
le trésor de forme ronde, avec une coupole. — Les différentes con-
structions se reconnaissent très bien; celle des Romains est en grès
rouge et en briques, celle de Poppo en pierre calcaire et en briques.
La cathédrale est ouverte toute la journée, sauf de midi à 2 h.
Dans les caveaux reposent les dépouilles mortelles de 26 archevêques
et électeurs. Plusieurs d'entre eux ont des monuvients; le plus beau est
celui de Jean III {de Metzenhausen ^ m. 1540 3^ il est adossé au mur de
la nef latérale du N. Sur le monument de l'électeur Richard III {de
Greiff'enclau , ardent ennemi de la Réformation, m. 1531), un Cru-
eifîment placé contre un des piliers N. de cette nef, se voient dans de
petits médaillons, à g. le portrait de l'électeur, à dr. celui de son plus
violent adversaire, François de Sickingen (p. 222J. La chaire est ornée
de bas-reliefs de 1572, représentant les huit béatitudes et le jugement
dernier. Sous la tribune de l'orgue, aux colonnes ioniques, le monument
de l'archevêque Baudouin^ frère de l'empereur Henri VII. Au bas des
marches du chœur sont des statues de Constantin et de Ste Hélène. Le
maître autel renferme la robe sans couture de J.-C. , qui attira plus
d'un million de pèlerins lorsqu'on la montra en 1844. — Le *trésoe de
la cathédrale est fort riche en objets de l'époque romane; il est visible
les lundi, mercredi, vendredi, à 11 h. I/2 moyennant 1 o^^. par personne,
à d'autres heures moyennant 3 J(. pour 1 à 3 pers. : s'adresser sacristain.
A côté de la cathédrale, et reliée à elle par un beau cloître de
Bsedeker, le Rhin, 13^ édit. 18,19
274 ri. lî. 46. TREVES. Basilique.
1220-1230, accessible seulement de la cathédrale, se trouve *Notre-
Dame (Liehfrauenkirche; pi. 15), une des églises les plus intéres-
santes du style ogival primitif en Allemagne, probablement sur
le modèle de l'église abbatiale de Braisne, près de Soissons. C'est
une rotonde qui a 55 m. de long sur 45 do large et 37 de haut,
avec 12 colonnes élancées et un haut transept voûté. Les colon-
nes sont décorées des images des 12 apôtres, peintes probablement
au XY^s. : à 8 pas de l'entrée, d'une dalle d'ardoise, on les embrasse
toutes d'un coup d'œil. Cet édifice renferme de nombreux monu-
ments de chanoines, ainsi que la momie de l'évêqueThéodulfe, mort
au vi^ s. A dr. du maître autel, un tableau attribué au Guide, St
Sébastien. Dans la sacristie, à g., une vieille porte et le monument
de Jean Segensis (m. 1564), avec son portrait. Le portail est riche
en sculptures, des figures symboliques de l'Ancienne et de la Nou-
velle Alliance, de l'époque de la construction.
L'église paroissiale de St-Gangolphe (pi. 11, F 3) possède une
grande fresque exécutée par Lasinsky en 1850. — L'église des Jé-
suites ou de la Trinité (pi. 13, F 5) a des vitraux peints.
11 y a dans le auARTiER S.-E. de la ville quelques restes de
constructions remarquables du temps des Romains.
La *basilique (pi. 9, G 4-5), constiiiction en briques qui date
probablement du règne de Constantin, a servi d'abord, comme celles
de Rome, de tribunal et de lieu de réunion pour les commerçants.
Au début du moyen âge, c'était la résidence des gouverneurs
royaux. En 1197, elle fut remise à l'évêque , avec la juridiction
suprême, et ses successeurs l'incorporèrent à leur palais. Le gou-
vernement prussien en fit à son tour une caserne , mais elle a été
restaurée en 1846, par les soins du roi Frédéric-Guillaume lY, et
inaugurée en 1856 comme temple protestant («église du Sauveur»).
Elle forme une enceinte de 69 m. de longueur sur 30 m. 70 de lar-
geur et 30 de hauteur, terminée au N. par un hémicycle (abside)
et éclairée par une double rangée de fenêtres (47), ayant chacune
7 m. 50 de haut et 3 m. 90 de large. Elle n'a pas de voûte.
Les parties antiques de l'e'difice actuel sont le noyau du mur au N. -
O. jusqu'au-dessus des fenêtres supérieures , celui de l'abside et l'arcade
colossale qui la sépare de la nef. La façade méridionale et le côté E.
sont au contraire presque entièrement modernes. On a retrouvé dans le
sol des appareils de chaufitage. L'entrée du public était au S., deux au-
tres entrées plus petites, qui étaient sans doute destinées aux juges, sont
à côté de l'abside. L'intérieur était richement décoré de peintures; on
en voit des restes au musée.
Le *palais des empereurs romains (pi. 24, H 6), pris auparavant
pour des bains, forme l'angle S.-E. de la ville; on y entre par le
champ de manœuvres et par la promenade. Ce sont de vastes ruines
qui atteignent encore jusqu'à 20 m. de hauteur, et qui sont exces-
sivement pittoresques. L'édifice a servi alternativement an moyen
âge d'église et de château fort. Les décombres se sont élevés au
point qu'une rue passait par une fenêtre.
La partie la mieux conservée est l'extrémité S.-E. 11 y a là une
Amphithéâtre. TREVES. VI. B. 46. 275
grande pièce carrée avec trois absides ; elle était éclairée par deux ran-
gées de fenêtres superposées et elle était cliauffée, comme le prouvent
les nombreux tuyaux qu'on y voit encore. — A dr. et à g. de cette pièce
étaient deux tours, dont il ne subsiste plus toutefois que celle du S.-O.,
dans laquelle il y a un petit escalier tournant, par où l'on peut monter
au sommet pour jouir de la vue d'ensemble de l'éditiee et de la ville.
Au X.-O., à côté de la grande salle, se trouve une autre pièce carrée
avec deux absides. Puis viennent une salle ronde, des chambres carrées
de chaque côté et des galeries souterraines en dessous. — Plus loin, au
N.-O., les fouilles ne sont pas encore terminées. — Le gardien a aussi la
clef de la Porte Noire (p. 272).
En montant 500 pas au delà du palais, à l'E. (v. le plan, H 7),
on arrive à r*ainpliitliéâtre, édifice fort bien conservé, situé dans
des vignes. La moitié E. a été pratiquée dans le roc et celle de l'O.
élevée de main d'homme. Cet amphithéâtre a 70 m. de diamètre du
N. au S. et 49 de l'O. à l'E. 11 y a trois portes à l'extrémité S. et
à l'extrémité N., celle du milieu donnant entrée dans l'arène et les
deux autres aux gradins. On arrivait aussi aux gradins par deux
entrées à l'O. A côté de l'arène sont deux espaces destinés aux
bêtes. La construction remonte probablement au règne de Trajan
(98-117) ou à celui d'Adrien (117-138). On a calculé que cet am-
phitéâtre pouvait contenir 30 000 spectateurs (l'arène de Vérone,
70 000; le Colisée de Rome, 87 000). C'est là que Constantin le
Grand fit déchirer par des bêtes féroces, en 306, plusieurs milliers
de Francs faits prisonniers avec leurs chefs, Ascaric et Ragaïs. En
813, il livra au même supplice des milliers de Bructères.
Le gymnase ou collège (pi. 26, F 5) renferme la bibliothèque
de la ville et le nouveau musée provincial.
La BIBLIOTHÈQUE, Ouverte tous les jours de 11 h. à midi Va? com-
prend un bon nombre de livres rares et d'incunables (imprimés
datant du xv^s., lorsque la typographie était encore au berceau,
«in cunabulis»), ainsi que de beaux manuscrits anciens.
Parmi les imprimés, il faut mentionner une Bible de Fust et de Guten-
berg , de 1450, et le Catholicon, de 1460; parmi les makusckits , surtout
le Codex aureus, Evangile offert par Ada, prétendue sœur de Charlemagne
(m. 809), à l'abbaye de St-BIaximin (p. 277). Il est illustré de pein-
tures fort originales, et il a une précieuse reliure ornée d'un onyx gravé
d'une rare grandeur, représentant la Familia Augusta. On remarque aussi
le *Godex Egherti^ de 970 à 980, incontestablement le chef-d'œuvre de la
miniature à cette époque. Le manuscrit , rédigé à Reichenau , dans le
lac de Constance, fut donné à l'archevêque de Trêves dans un voyage à
cet endroit. Les miniatures allient les meilleures traditions de l'art carlo-
vingien aux nouvelles tendances de l'école classique italienne. Le Liber
aureus contient des chartes du couvent de Prûm, écrites du ix^ au xi^ s.
et très propres à faire comprendre aux visiteurs ordinaires les progrès de
l'écriture au moyen âge. 11 y a en outre des lettres de Luther , de
Blucher, etc. — Le vestibule renferme d'anciens portraits d'électeurs et
d'autres personnages célèbres, du duc d'Albe, de Jean Huss, du chevalier
François de Sickingen, du cardinal Nie. de Cusa (p. 270), etc.
Le *MusiE PEOviNciAL b'antiquités , dans le même bâtiment,
est ouvert de 11 h. à 1 h., tous les jours de juin à sept, et les dim.,
mercr., et vendr. du mois d'oct. au mois de mai, gratuitement les
dim. et mercr., moyennant 50 pf. les autres jours. On peut encore
le voir en d'autres moments pour 75 pf.
18*
276 VI. B. 46. TREVES.
CÔTÉ DROIT. — V^ SALLE : pavé en mosaïque trouvé à Oberweis ; torse
de l'Amour trouvé à Trêves; hermès provenant de Welsclibillig ; -torse
d'Amazone des bains romains mentionnés ei-dessous ; importante collec-
tion de verres romains; grande coupe avec Abraham et Isaac; petite coupe
avec des chenilles en haut -relief. — II® salle: sculptures de Neumagen
(p. 271), la plupart provenant de monuments funèbres; bas-relief représen-
tant des combats de tritons et d'animaux marins ; "••deux embarcations
chargées de tonneaux de vin avec des rameurs, groupes dans lesquels
on remarquera surtout la tête de l'un des bateliers, charmante d'humour.
Aux murs, des restes des fresques romaines de la basilique (p. 274), et
des reproductions de mosaïques trouvées à Trêves. — IIP salle, suite
des sculptures de Neumagen : bas-reliefs représentant dos soldats prison-
niers et des femmes occupées à leur toilette; Jeunes gens comptant de
l'argent; la statue d'un paysan romain, trouvée à Langsur (p. 278). Au
mur, un Cerf et un Lynx, fresques trouvées à Trêves. Au milieu, une
♦mosaïque du iv® s. , trouvée aussi à Trêves (1884) et qui représente les
Muses instruisant des artistes et des savants (Calliope, Homère; Clio,
Cadmus, etc.), Hésiode, Ennius, Virgile, Ménandre, les Mois et les Sai-
sons. — IV® SALLE: objets trouvés dans un cimetière romain à la Porte
îîoire; à dr., le long des fenêtres, une partie de ces objets placés tels
qu'ils étaient dans la terre; à g., dans une vitrine, les objets les plus
précieux. — Poteries romaines , surtout des lampes provenant des bains
mentionnés ci-dessous. — Emaux, ivoires, majoliques; grès de Siegbourg
et de Raeren; verres de Venise et de Bohême. — Vieux tableaux alle-
mands. Antiquités grecques et égyptiennes ; momie.
CÔTÉ GAUCHE. — Collection préhistorique; ossements avec des traces
de travail hiimain. Objets provenant de tombeaux antérieurs à l'époque
romaine, des vallées de la Sarre et de la Nahe, en particulier de la po-
terie étrusque. Inscriptions chrétiennes des m® et iv® s., des églises
St-Mathias et St- Paulin; sarcophage chrétien, où est représentée l'arche
de Noé ; reproduction du sarcophage en bois de St-Paulin, du IV® s., qui
est dans l'église dédiée à ce saint. Riche collection de médailles ro-
maines et palatines frappées à Trêves.
Dans le faubourg St-Barheln, Kaiserstrasse (pi. CD 7), se voient
les *baiiis romains, mis à jour de 1877 à 1885: entrée, 25 pf. ; plan,
10 pf. C'était une vaste construction du iv^ s., de 172 m. de lon-
gueur et 107 de largeur, dont la façade était tournée au N. Les
murs, qui s'élevaient encore de deux étages au commencement du
xvii® s., ne dépassent plus guère le niveau du sol ; mais on recon-
naît encore bien les foyers, les salles de bains, les cours, les canaux
et beaucoup d'autres substructions intéressantes. On est d'abord
dans le frigidarium ou bain froid, après lequel viennent le tepi-
darium ou bain tiède , en forme de croix , le caldarium ou bain
chaud, aussi en forme de croix, et le bassin de natation, qui était
chauffé.
Le pont de la Moselle (pi. B 7), dans le voisinage, a été ha-
bilement élargi et rectifié de nos jours. 11 a 190 m. de long sur
7 m. 50 de large, et il repose sur 8 arches qui datent en partie de
l'époque romaine. La 2^ et la 7^ pile à partir de la ville furent
détruites par les Français en 1689 et reconstruites en 1729. Sur
la rive g., la gare aux marchandises.
On a la meilleure vue de Trêves et de ses beaux environs de
la Gartenwirthschaft (brasserie) , à V4 d'h. derrière l'amphithéâtre
(v. p. 275), et de la Mariensaeule , tour couronnée par une statue
colossale de la Vierge, sur une éminence de la rive g. de la Moselle,
Jjnrpertslia-g Jielarclv,EfItfeirnaj3i- ^Tîj'n, itjpa
1 -Jbatlozr
3 Bains et Tarons .
4i Oiainlne des députés.
5 Douanes
6 EcoIr de miisiipie
7 Sànmaù'e . .
8 E/jîise StAlphcmse .
9 CafhédraJe
10 StCmiégoiide
Jl StJenn . .
C.2.
B.3.
B.2.
B.3.
B.2.
A.2.
B.3.
B.2.
B.3.
0)1.2.
C.3.
12 UglTse S^Maffiieu IB.C.l.
33 „ StMchel. C.2.
14 Oiap.StQuirin C.4.
15 Temple israêlite B.3.
16 Temple protestant B.3.
17 JVecZig' B.2.
18 JBopttnl dvil C.2.
19 ^Bâtd. dji &auver'Twment B.3.
î 20 Kdela maison.. Bojrale ^.2.3.
I 21 _S:<Ze vQleJÛLsé&Pescatore B.3.
,22 Maismi curiale B.3.
23 JJbyaim.delaprincesse A,
2k Talais de Justtee B.C.
25 Postes et Tëlégraplies A.B.i
26 TrisoTisetdép.deinendidtc C.\
27 Théâtre B.:
Geogi-apli. Anstalt tdiv
"VRigiiei: «J)ébes.LeÇ!
IGEL. VL B. 47. 277
en face de la ville, entre le pont et le Tillage de Pallien (pi. A 1 ;
cil. de fer, v, p. 267), à env. V2 l^- ^^ pont. Au retour, prendre
par l'entrée de la vallée de Pallien, d'où l'on a un beau coup d'oeil
sur cette vallée, et passer sous l'arche du pont construit par Napo-
léon I®'^. Un peu au N. (en aval) du bac entre Pallien et Zurlauben,
situé en face, se trouvent le café' Bellevue, le Schneiders-Hof et le
Weisshaus, également sur une hauteur d'où l'on a une belle vue de
Trêves , avec de beaux jardins et des restaurants (p. 271).
A 1/4 d'h au S. de Trêves est située l'église St-Mathias, de fondation
très ancienne, mais qui date dans sa forme actuelle du xii^ s. et qui a été
en partie transformée au xvi© et au xviii^ s. Elle renferme le sareo-
phage de l'apôtre St Mathias, et c'est un pèlerinage très fréquenté.
A i/t d'h. au ]sr., St-Paulin, qui a une église remarquable du style
rococo, du commencement du xviiiC s., ornée de riches peintures à fresque.
Non loin de là est une croix^ qui désigne la place où, sous les Romains,
les chrétiens étaient martyrisés. Près de là aussi s'élève la vieille abbaye
de St-Maximin (pi. H 1). transformée en caserne.
47. De Trêves à Luxembourg.
Voir la carte p. 260.
51 kil. Chemin de fer de l'Etat jusqu'à Wasserbillig, puis chemin
de fer d'Alsace-Lorraine, trajet en 1 à 2 h., pour 4 c4i. 30, 3 JC. et 1 cM. 90.
Trêves, v. ci-dessus. La voie reste sur la rive dr. de la Moselle
jusqu'à Karthaus. — 2 kil. Lœwenhrûcken.
7 kil. Karthaus, d'où se détache la ligne de Metz (p. 280). Celle
de Luxembourg traverse la Moselle sur un pont de pierre.
11 kil. Igel, village desservi aussi par la ligne de Metz, station
de Wasserliesch (p. 280). Il est connu par l'un des monuments les
plus intéressants de l'époque romaine en deçà des Alpes, lsi*colonne
d'Igel, nommée par les habitants la tour des Païens. On l'aperçoit
déjà du chemin de fer. C'est une construction carrée en grès, de
23 m. de hauteur sur 5 m. de largeur à sa base, le monument funèbre
de la famille Secundinus , probablement de la seconde moitié du
iii^ s. Elle est ornée de bas -reliefs, encore assez bien conservés,
représentant surtout des scènes de la vie commune.
Inscription : DM . . Sec Voca no ... lis Secundini Securi
ET Publiée Pacat^e, Conjugi Secundini Aventini, et L. Saccio Modesto
ET Modestio Macedoni Filio ejus Luc. Secundinius Aventinus et Luc.
SeCUNDINIUS SeCURUS PAREKTIBUS DEFUNCTIS et SIBI VIVI VT . . . . ERUNT.
«(A la mémoire de leurs parents les enfants de Secundinius Securus,
à celle de Publia Pacata, épouse de Secundinus Aventinus, à celle de
Lucius Saccius Modestus et de son fils Modestius Macedo, leurs aïeux dé-
funts, et à la mémoire d'eux-mêmes, de leur vivant, ont érigé ce monu-
ment, Luc. Secundinius Aventinus et Luc. Secundinius Securus.»
Bas-reliefs. — Au ,S., du côté de la rue et en commençant par le
haut: Hylas enlevé par les nymphes-, quatre personnes, dont celles du
milieu examinent une étoffe; repas de famille avec des esclaves versant
à boire et une cuisine-, portraits et inscription; assemblée. — A VE.: la
lune; quatre personnes occupées peut-être à compter de l'argent ; atelier,
peut-être une teinturerie; Achille plongé dans le Styx; le reste est dé-
truit. — Au N.: le soleil; jeune homme avec des griffons; mulets trans-
portant des marchandises ; masques de dieux des vents, zodiaque et apo-
278 VI. R. 47. BIEKIRCH.
théose d'Hercule^ embarcation (?) qu'un liomme va mettre en mouvement 5
tritons combattant des animaux marins ; navire transportant des mar-
chandises. — A VO.: Mars et Rhéa Silvia ; voiture passant devant une
pierre milliaire; personnes apportant du gibier et des poissons-, Persée
délivrant Andromède ; Hercule enlevant les pommes des Hespérides -, voiture
avec des sujets comme au N.
Belle vue de la hauteur près de l'église, derrière la colonne.
Il y a au-dessus d'Igel des carrières considérables de plâtre et de
pierre à chaux.
15kil. Wasserbillig, première station luxemburgeoise. Le pay-
sage est toujours joli. La Sure se jette ici dans la Moselle , après
avoir formé au N., sur un long parcours, la frontière entre la Prusse
et le Luxembourg. Non loin de leur confluent, les restes du prieuré
de Langsur.
De Wasserbillig a Diekieoh, 49 kil., ligne du Prince"- Henri, en
1 b. 40 à 2 h. 10, pour 4 fr., 2 fr. 35 et 1 fr. 35. — On suit la jolie vallée
de la Sure^ mais à une certaine distance de cette rivière. — 7 kil. Boi^n.
— 13 kil. Rosport.
21 kil. Echternach (bot. : *Fœhr ou du Cerf; Kill^ nouveau), petite ville
avec une ancienne abbaye encore bien conservée. Son église *St- Willibrord^
du stj'le roman, a été construite de 1017 à 1031 et restaurée depuis 1861.
Elle présente à l'intérieur des colonnes alternant avec des piliers, et on
en remarque les belles proportions et les beaux chapiteaux. C'est à Ech-
ternach qu'a lieu chaque année, le mardi de la Pentecôte, la «procession
dansante», à laquelle prennent part de 12 à 15 000 personnes. Jolie pro-
menade sur la rive g. de la Sure, avec belle vue sur la ville et ses environs.
28 kil. Bollendorf^ sur la rive g. de la Sure. — 39 kil. Reisdorf. —
44 kil. Bettendorf.
49 kil. Biekirch (hôt. : *des Ardennes ; de V Europe) , petite ville dans
un site charmant, au bord de la Sure. — Excursions intéressantes aux
ruines de Brandenbourg et de Bourscheid et surtout à Vianden (*h6t. du
Luxembourg)^ petite ville à 13 kil. au N., dans la vallée de VOm\ affluent
de la Sure. Elle est dominé par les ruines grandioses d'un château des
comtes de Nassau, qui lui donnent un aspect pittoresque. L'élégante cha-
pelle décagone de ce château a été restaurée en 1849. L'église de la lo-
calité renferme quelques pierres tombales des xv^ et xvi^ s.
De Diekirch à EUelbrûck (p. 280), 4 kil., chemin de fer, en 15 à 20 min.
16 kil. Mertert. La voie quitte la vallée de la Moselle et re-
monte la jolie vallée de la Sire. A dr., Manternach, avec une grande
papeterie. — 25 kil. Wecker. — 31 kil. Roodt. — 39 kil. Œtringen.
— Avant d'arriver à Luxembourg, on franchit la vallée de la Poudre
sur un viaduc long de 250 m. et haut de 30 m. La gare, située sur
la rive dr. de la Pétrusse , est reliée à la ville par un viaduc gran-
diose (tramway, 20 c.; omnibus des hôtels, 1 fr.).
51 kil. Luxembourg'. — Voir le plan., p. 277. — Hôtels: ^Brasseur,
au coin de la rue de l'Arsenal et de la rue Aldringer; H. de Cologne,
H. de V Europe , recommandés; H. de Luxembourg. — Restaur. : Faber,
fort bon. — Cafés : C. Italien, C. Meizler, C. de la Place, etc. — Librairie :
P. Briick, qui a de bonnes photographies de Luxembourg.
Luxembourg f ville de lôTOOhab., est la capitale du grand-
duché de ce nom, placé sous la suzeraineté du roi de Hollande. La
VILLE HAUTE OU ville proprement dite est située, comme un château
fort, au sommet d'un plateau rocheux, qui ne se continue qu'à l'O.
et qui descend des trois autres côtés par une pente rapide de 60 m.,
pour remonter à l'opposé par une pente tout aussi escarpée. L'étroite
LUXEMBOURG. VL R- 47. 279
vallée resserrée entre ces deux hauteurs est arrosée par la Petrusse
et VAlzette. Elle s'est couverte peu à peu d'un grand nombre d'ha-
bitations qui forment la ville basse (beaucoup d'industrie, surtout
des tanneries), se composant des faubourgs de Pfaffenthal au N.,
de Clausen et de Grund au S., ces deux derniers séparés par un rocher
étroit que contourne l'Alzette, La montagne et la vallée, avec leurs
rochers bizarres; les jardins, les bouquets d'arbres, les imposants
viaducs des chemins de fer et de la ville haute, tout cela présente,
surtout vu â l'E., de la route de Trêves, un tableau d'une merveil-
leuse beauté.
Les fortifications, qui étaient en partie taillées dans le roc, ont
été démolies depuis le traité de Londres de 1867, par lequel la
Prusse a renoncé au droit d'y tenir garnison.
On avait travaillé à ces ouvrages pendant plus de 500 ans ; chaque nou-
veau souverain les avait augmentés , depuis Henri IV de Luxembourg
(m. 1312, empereur d'Allemagne sous le nom de Henri VII) et son fils Jean
l'Aveugle (m. 1346), le belliqueux roi de Boliême, jusqu'à nos jours. La
place fut ensuite au pouvoir des Bourguignons et des Espagnols ; les
Français la bombardèrent et s'en emparèrent en 1684 , sous Louis XIV,
qui fit reconstruire par Vauban une grande partie des fortifications;
puis elle a passé entre les mains des Autricbiens , elle a été livrée par
le maréchal Bender aux républicains français en 1795, elle est devenue
forteresse de la Confédération germanique en 1815 et elle a cessé de
l'être après la guerre de 1866 , pour être déclarée neutre , avec le grand
duché, en 1867.
Les anciens glacis sont remplacés par des promenades d'où l'on
a de belles vues. Luxembourg offre peu d'intérêt en dehors de sa
position ravissante. On voit à Vancien hôtel de ville, sur la place
Guillaume, une collection d'antiquités romaines, franques, etc., en
particulier de beaux verres romains, provenant du camp romain de
Dahlheim; des objets trouvés dans des tombeaux francs. La. galerie
de peinture (pi. 21, B 3) léguée à la ville en 1855 par M. J.-P. Pes-
catore, est toujours visible moyennant rétribution. On a érigé en
1884 sur la place une statue de Guillaume III des Pays-Bas, par
Mercié.
Du magnifique château bâti parle prince Pierre-Ernest deMans-
feld, gouverneur espagnol de 1545 à 1604, il ne reste que quelques
murs et deux portes, où sont encastrées des sculptures romaines in-
téressantes, dans le faubourg de Clausen (pi. D 1-2). Les célèbres
jardins de Mansfeld n'existent plus que de nom; on appelle ainsi
un parc du versant oriental, près de la porte de Trêves.
De Luxembourg à Remich CNennig), v. p. 280.
De Luxembourg a Trois -Vierges (Pépinster, Liège)^ 59 kil., chemin de
fer d'Alsace-Lorraine, en 2 h. I/4 à 3 h., pour 5 Ji 60, 3 Ji 70 et 2 c^i 40.
— Cette ligne remonte la vallée de l'Alzette. — 4 kil. Dommeldange. —
7 kil. Wolferdange. — 12 kil. Lorentzweiler. — 14 kil. Lintgen.
18 kil. Mersch (aub. de la Peiite-Croix-d'' Or)^ au confluent de l'Alzette
avec VEisch et le Marner^ dans les vallées desquels on peut faire de jolies
excursions. A l'O., dans celle de l'Eisch, le château de ffolleit/els, et sur
la hauteur les ruines du couvent de Marienthal. Dans la vallée du Mamer,
le beau château de Schœnfels; à l'E., le château de Meysemhourg^ au prince
d'Aremberg.
280 VL E. 48. NENNia.
23 kil. 5. Kruchten^ d'où il y a un embraiich. de 15 kil. (40 min.) sur
la petite ville de la Rochette, dans un beau site. — 26 kil. Colmar-Berg^
avec un vieux ebâteau des comtes de Nassau , au confluent de l'Alzette
et de VAttert.
30 kil. Ettelbriick, petite ville dans un joli site, au confluent de l'Al-
zette et de la Warcke. Belle vue du Herrenberg. Embranch. sur Diekirch,
V. p. 278.
37 kil. Michelau^ d'où Ton peut aller en 1/2 b. aux ruines imposantes
du château de Bourscheid^ sous lequel passe un tunnel. C'est la plus belle
partie de la ligne. — 41 kil. Gœbelsmiihle , au confluent de la Sure et de
la Wolz. — 45 kil. Eauienbach^ au confluent de la Wolz et de la Wilz. —
51 kil. Wilicerwiltz . A dr., les ruines du château de Schiehourg . — 61 kil.
Clervaux (liôt. Kœrner), dans un site très pittoresque, à l'E, de la voie,
avec un vieux château. On l'aperçoit deux fois, à l'entrée et à la sortie
d'un tunnel, mais on ne le voit pas de la station. Le château appartenait
autrefois aux seigneurs de Lannoy, dont la famille compte parmi ses
membres les plus connus Charles de Lannoy, général de Charles - Q.uint
et vainqueur de François I^r à Pavie. L'intérieur a été modernisé. —
64 kil. Maulusmiihle.
69 kil. Trois-Vierges, sur la frontière du Luxembourg. — A Stavelot,
Spa et Liège, v. Belgique et Hollande^ par Bsedeker.
De Luxembourg a Thiokville (Metz), 32 kil., chemin de fer d' Alsace-
Lorraine, en 40 min. à 1 h., pour 2 céi. 70, 1 oH. 80 et 1 cM. 20. — Stations
intermédiaires: Berchem ^ Beitembourg , Hettange -la -Grande (Gross-Het-
tingen). — Thionville^ v. p, 281.
48. De Trêves à Thionville et à Metz.
104 kil. Ligne de l'Etat jusqu'à Thionville, puis ligne d'Alsace -Lor-
raine, trajet en 2 h. 20 à 3 h. jusqu'à Metz, pour 8 Ji. 60, 6 Jt. 10 et 4 Jl.
Cette ligne, continuation de celle de Beiiin-Coblentz (R. 45), re-
monte aussi la vallée de la Moselle. — 2kil. Lœwenhrucken. — Tkil.
Karthaus , où aboutit la ligne de Sarrebruck (p. 288). On traverse
ensuite, en aval du pont de Conz , la Sarre , dans la vallée de la-
quelle on a un joli coup d'oeil. — 12 kil. Wasserliesch^ à 10 min.
au S. d'Igel (p. 277). — 21 kil. Wellen. — 23 kil. mttel, où il y a
un tunnel. — 29 kil. Wlnchringen. — 37 kil. Palzem.
40 kil. Nennig- (bot. Zur Eœmischen Villa)^ village où l'on a
découvert en 1852 les restes d'une villa romaine , avec une *mo-
saïque superbe de 15 m. de long et 10 m. de large, par conséquent
peu inférieure en dimensions à la fameuse mosaïque des Athlè-
tes du palais de Latran à Rome (18 m. sur 10 m. 60), et qui lui est
peut-être supérieure pour la valeur artistique. Elle présente six
sujets pleins de vie, dont le principal est un combat de gladiateurs,
entouré de six médaillons de 1 m. sur 90 centim. , cinq avec des
groupes d'animaux et de combattants, le sixième avec des musiciens.
-— Trajet intéressant aussi à pied de Nennig à Sierck.
j^on loin de Nennig , sur la rive g. de la Moselle , se trouve la pe-
tite ville luxembourgeoise de Remich , reliée par un chemin de fer à
Luxembourg (27 kil. ; 1 h. S/J. La 3e stat. est Mondorf (10 kil.), quia
des bains d'eaux chlorurées sodiques fortement azotées, à25°C., em-
ployées contre la scrofule, les maladies nerveuses, l'inflammation des
bronches. — Luxembourg^ v. p. 278.
47 kil. Ferl (aub. chez Greiveldinger) , dernière localité de
METZ. VL R. 48. 281
Prusse. — 52 kil. Sierck {hôt. de Luxembourg) , vieille ville de
1300 hab., dans tm beau site, sur la rive droite de la Moselle et, do-
minée par les ruines d'un ancien cbâteau des ducs de Lorraine.
A 2 h. au N.-E., le château de Mensberg, nommé ordinairement
château de Marlborough, parce qu'il fut longtemps habité par le
célèbre général anglais. — 58 kil. Mailing (Mallingen). — 62 kil.
Kœnigsmaker (Kœnigsmachern).
70 kil. Thionville, en ail. Diedenhofen Cbôt. : Lefebvre, St-
Hubert , médiocres), petite ville et forteresse sur la Moselle, prise
le 24 nov. 1870 après un bombardement de deux jours. Embranch.
de 45 kil. sur Teterchen (p. 286).
76 kil. Uckange (Hûckingen). — 79 kil. Richemont (Reichers-
berg). — 81 kil. Hagondange (Hagendingen), localité de 4000 bab.,
ayant des forges importantes. — 88 kil. Maizières. — 97 kil. De-
vant-les-Fonts, à la porte de France, à Metz. A dr., sur la hauteur,
le grand fort St-Quentin (Manstein, v. p. 282). La voie longe en-
suite la Moselle, la traverse et décrit une grande courbe autour
de la ville.
104 kil. Metz. — Hôtels: *Gr.-H6t. de V Europe (pi. b , C5), tenu
par Champeaux, rue des Clercs, 4 (ch. dep. 2 «#. ; serv., 80 pf.; déj.,
1 c4C. 20; dîn., 4 dii, omn., 80 pf.) ; *Gr.-H6t. de Metz (pi. a, C 5), tenu par
Engelmann, rue des Clercs, 3, dans le même genre; — H. de Paris (pi. e,
C 4), place de Chambre, près de la cathédrale, plus modeste et passable;
H. Dannhofer^ ane. H. de Londres^ rue au Ble', 4, non loin de la cathé-
drale; H. du Luxembourg^ rue Serpenoise, 55; H. du Nord (pi. d, C 5),
rue Pierre-Hardie, 4, avec restaur., hôtel allemand; H. de la Poste (pi. g,
C 5), rue des Clercs, 38, tout à fait allemand; H. du Rhin, rue de de
l'Esplanade, avec restaurant.
Cafés, à l'Esplanade (pi. B 5-6), avec *vue sur la vallée de la Mo-
selle, les hauteurs de Gravelotte et le fort St-Quentin (Frédéric-Charles).
— RESTAURA^-TS : *Moitrier^ rue Chapelrue, 4, tout près de la rue Ser-
penoise, de 1^^ ordre; F. Nachhaur, rue Faber. 2, et dans les hôtels.
Brasseries: Huher, rue des Allemands, l^i^ , et rue Marzelle, 4;
Germania, place Royale et avenue Serpenoise, toutes deux fréquentées
par les officiers allemands.
Teamwats menant à toutes les portes de la ville, à Montigny^ à Lon-
geville et à Moulins.
Metz^ ancien chef- lieu du départ, français de la Moselle, est
aujourd'hui la capitale de l'arrondissement (Bezirk) de la Lorraine
allemande, avec une population de 54716 hab., dont plus de ^/4
d'émigrés allemands, et une garnison de 16 000 hommes, composée
de Prussiens, de Saxons et de Bavarois. Elle est située dans une
vallée encaissée , sur la Moselle, qui l'entoure en formant différents
bras , et qui se grossit en aval , à dr. , du petit cours d'eau de la
Seille. C'est le Divodurum des Romains, la ville des Me'dioma-
trices, peuple de la Gaule. Le nom de Mettis qu'elle prit plus
tard, ne se présente qu'à partir du v^ s. Elle fut ravagée en 406
par les Vandales et en 451 par les Huns; elle tomba ensuite au
pouvoir des Francs et elle fut à partir de 512 la capitale de l'Aus-
trasie. Devenue ville libre de l'Empire, Metz fut occupée en 1552
par les Français, qui la défendirent victorieusement contre Charles-
282 TT. R. 48. METZ. Cathédrale.
Quint et en obtinrent la cession, avec Toul et Verdun, en 1556. La
paix de 1871 l'a incorporée au nouvel empire d'Allemagne.
Metz a toujours été bien fortifiée et la France en avait fait dans les
derniers temps une des places de guerre les plus considérables de l'Europe,
en étendant les ouvrages de défense aux hauteurs voisines. Elle n'avait
jamais été prise avant 1870 (27 oct.). Les Allemands ont achevé et com-
plété les ouvrages extérieurs , qui forment une enceinte de 25 kil. Le
fort le plus éloigné, celui de Plappeville, est à une distance de 6500 m. ;
le plus rapproché, celui de St-Quentin, à 1500m. de la cathédrale. Les
autres sont à 3000 et 4500m. A l'O., dominant au loin les environs, le
fort St-Quentin ^ deux ouvrages nommés maintenant, celui de l'E., fort
Frédéric-Charles; celui de l'O., fort Manstein; puis, le /or( Plappeville
ou d'Alvensleben; au N.-E., le fort St-Julien ou ManteuQ'el, le fort les
Bottes ou Zastrow; au S.-E., le fort Queuleu ou Gœben ; au S., le fort
St-Privat ou Prince-Auguste-de-Wurtemberg; \q fort Bellecroix ou Stein-
metz et le fort de la Moselle ou Voigts-Rhetz.
La ^CATHÉDRALE (pi. 7), l'édifice le plus important de cette ville,
est un magnifique monument du style goth., commencé au xiii® s.,
dont la nef fut achevée en 1392, le chœur bâti aux xv^-xvi® s. et
consacré en 1546. Le portail disgracieux du style rococo a été
ajouté plus tard. La toiture, incendiée par le feu d'artifice durant
la visite de l'empereur Guillaume en mai 1877, a été refaite depuis,
et l'église est depuis en restauration. L'intérieur est remarquable.
Il y a de beaux vitraux peints dans le chœur; ceux du collatéral du
Sud, les plus anciens, sont du xiii^ s.; ceux de la nef majeure, du
XIV® et du XV®, et il y en a aussi quelques-uns de modernes. A g.
de l'entrée, une baignoire romaine employée comme fonts baptis-
maux. La tour a 118 m. de hauteur, et l'on monte 110 marches
pour arriver à la première galerie, 105 jusqu'à la cloche appelée
la Muette et 78 jusqu'à la dernière galerie. Vue intéressante du
sommet.
Le Marché Couvert (pi. 23, C4), halle aux légumes, aux grains
et aux fruits, à l'O. de la cathédrale, donne le matin la meilleure
preuve de la fertilité luxuriante des environs.
Devant la cathédrale, à l'O., s'étend la place d'Armes (pi. C4),
décorée de la statue du mare'chal Fabert, né à Metz en 1599 et
mort en 1662; il s'illustra dans les campagnes de Louis XIV.
Vhôtel de ville (pi. 20) contient des cartons et des tableaux du
peintre Migette , relatifs à la ville de Metz ; de petites antiquités
romaines et des antiquités franques. On y remarque aussi des vi-
traux de Maréchal (1852). Pourb., 50 pf.
L'église St -Vincent (pi. 14, C3) est un bel édifice goth. com-
mencé au XIII® s., avec des parties plus anciennes du style roman,
mais défiguré, comme la cathédrale, par une façade rococo.
Près de là, rue St-Marcel (pi. B 4), l'église Ste- Constance, con-
struction pleine de goût dans le style roman, élevée de 1848 à 1851,
aux frais du banquier Holandre, avec de bonnes peintures murales
exécutées en 1861 par Hussenot, artiste de Metz. Cette église dé-
pend d'un grand orphelinat , où il faut s'adresser pour la voir. —
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284 VI. R. 48. METZ. Champs de
Gorze. Voici l'itinéraire à suivre: dans la vallée de la Moselle jusqu'à
Novéant (p. 285) ; de là à Gorze, 6 kil. ; Vionville^ 6 ; Rezonville, 3; Gravelotte,
3; St-Hubert, 2; retour, 2; de Gravelotte à Vernéville, 3; Ste-Marie-avx-
CAénes, 41/2; St-Privat-la-Montagne et Amanvillers, station de chemin de fer
(v. ei-dessus), 41/21 soit en tout, à partir de Gorze, env. 30 kil., qu'on peut
faire aisément en 6 h. 1/2 à 7 li. a pied. On pourra toujours obtenir dans le
pays des renseignements sur la situation des tombes et des monuments.
Pour visiter seulement le champ de bataille dc 18 août, on peut pro-
fiter du chemin de fer ou du tramwaj' jusqu'à Moulins et aller de là à
St-Privat-Amanvillers par Gravelotte, comme il est dit ci-dessous. Mais
on peut aussi aller directemeut en chemin de fer ou en voiture Cpar
Woippy et Saulny) à Amanvillers et commencer la visite de ce côté, ce
qui fait qu'on arrive pour midi au bon hôtel de Gravelotte. — De Mou-
lins, la route monte à dr. dans la vallée de Monvaux-, les piétons font
mieux de monter au Point-du-Jour par Ste-Ruffine. Avant que la route
franchisse le ruisseau qui arrose la vallée, à Maison- Neuve, il s'en détache
à dr. une autre route qui reste, comme le chemin de fer, dans la val-
lée de Monvaux, et qui passe à Châtel, Amanvillers et St-Privat. En
suivant toujours la grande route, on laisse à dr. Rozérieulles , village
près duquel prit position l'aile gauche française, d'abord le 2^ corps, sous
les ordres de Frossard, et plus loin le 3^, sous Lebœuf, s'appuyant sur la
hauteur où se trouve la ferme du Point-du-Jour. En face était postée l'aile
droite des Allemands, composée des 7^ et 8^ corps, renforcés, le soir, par
le 2®. Les Français maintinrent leurs positions jusque dans la nuit, et
ne les quittèrent" que vers le matin du 19 août. — La route descend dans
une gorge et s'élève sur le plateau de Gravelotte (hôt. du Gheval-d^ Or, bon),
à 8 kil. de Moulins -les -Metz. Au milieu de ce village, elle se bifurque
pour se diriger des deux côtés sur Verdun. Tournant au N. ou à dr., on
rencontre à Ikil. 1/2 environ la ferme de la, Malmaison, dans le voisinage
de laquelle on a une bonne vue d'ensemble des hauteurs où étaient les
Français: le Point-du-Jour, les fermes de Moscou, Leipzig, Montigny-la-
Grange, etc. La Malmaison était occupée par le 9® corps d'armée prus-
sien, dont les lignes s'étendaient, sur le chemin vicinal qui se détache à
dr. de la route, jusqu'au delà de Vernéville (2 kil.). A l'O. de ce village
(suivre le chemin à g., dans l'intérieur) , une hauteur où il y a un
beau monument prussien et qui offre une assez jolie vue. Au N. de Verné-
ville, on traverse un coin du territoire français, à Habonville (2 kil.) et
St-Ail (1 kil.), d'où s'avança l'aile dr. de la garde prussienne, ayant der-
rière elle, en réserve, le^lO^ corps d'armée. A Ste - Marie - aux - ChêneSy
I kil. plus loin, où s'appuyait l'aile g. de la même garde, on se retrouve
sur le nouveau territoire allemand. Il y a près de Ste-Marie un monument
érigé aux Français. Viennent ensuite Montois-la-Montagne et Malancourt,
où le corps d'armée saxon fermait la ligne de bataille des Allemands
sur la g. Vis-à-vis se trouve Roncourt, où était l'aile droite française, le
4^ corps, commandé par Ladmirault, et le 5®, par Canrobert. Plus à dr.,
au bord de la route, St-Privat-la-Moutagne, qui fut enlevé vers 7 h. du
soir, à la suite d'une attaque concentrée de la garde prussienne et des
Saxons, après laquelle les Français se retirèrent précipitamment sur Metz.
II y a au S. de St-Privat une tour érigée à la mémoire des officiers et
soldats de la garde prussienne morts à l'attaque. On peut se la faire
ouvrir par le gardien et monter à la plate-forme. — Le chiffre des troupes
engagées le 18 août est évalué à 180U00 hommes du côté des Français et
à 230000 du côté des Allemands. Les pertes des premiers se sont élevées
à 12314 hommes, dont 609 officiers; celles des seconds à 20159 hommes,
dont 899 officiers.
Le CHAMP DE BATAILLE DU 16 AOUT touche au précédent à l'O. —
Les Français avaient pour principal point d'appui, à g., Eézonville, situé
à 2 kil. 1/2 de Gravelotte, sur l'embranchement S. de la route de Verdun,
et leurs lignes se développaient en demi-cercle au N.-O. jusqu'à St-Marcel
et Bruville, tandis que les Allemands sortirent des bois au S., en face de
la route. Les corps engagés furent surtout, du côté des Français , le 2^,
le 6e, le 3e et le 4^; du côté des Allemands, le 3^ et le iOe, ainsi que
NOVEANT. VI. R. 48. 285
plusieurs brigades de cavalerie. Vionville, à 2 kil. 1/2 à l'O. de Rézon-
ville, fut occupé par les Allemands à peu près dès le commencement du
combat et gardé par eux malgré des attaques vigoureuses, de sorte qu'ils
coupèrent de ce côté à leurs ennemis la retraite sur Verdun. Il y a
plusieurs monuments. Mars-la-Tour^ encore plus à l'O., et qui se trouve
au delà des frontières actuelles, fut le théâtre de combats de cavalerie
acharnés. Il y a près de la gare un beau *monument français par Bogino.
— La bataille du 16 août fut une des plus sanglantes de toute la guerre.
Il y eut d'engagés peu à peu, dans le cours de la journée, du côté des
Français, 138000 hommes, avec 476 bouches à feu; du côté des Allemands,
67000 hommes, avec 222 bouches à feu. Les pertes des Français ont été
de 17007 hommes, dont 879 officiers; celles des Allemands de 15 780 hommes,
dont 711 officiers.
Les champs de bataille du 14 août et des 31 août et I^** septembre se
trouvent à l'E. de Metz. Le principal objet de la bataille du 14 août fut
la ligne de Golombey à Nouilly^ localités d'après lesquelles les Allemands la
désignent aussi. Des parties du l^r et du 7^ corps d'armée des Prussiens
commencèrent le combat à 3 h. I/2 du soir, et à 9 h. les Français étaient
repoussés sous les canons de la place. La journée fut surtout "fatale pour
ces derniers en ce sens que ^leur retraite sur Verdun fut «retardée au
point qu'il fut possible d'arrêter tout à fait ce mouvement, par la ba-
taille de Vionville-Mars-la-Tour , et d'en venir ensuite, dans la bataille
de Gravelotte-St- Privât, à une attaque générale et décisive à PO.»
La bataille des 31 août et l^r sept, fut le premier et le plus décisif
des essais faits par Bazaine pour rompre les lignes de l'armée allemande,
qui le cernait dans Metz depuis le 19 août. La lutte se concentra surtout
autour du petit village de Noisseville ^ à 8 kil. de Metz, sur la route
de Sarrelouis; les Français (4^ et 6^ corps et la garde imp.) le prirent
bientôt après le commencement de la bataille, vers 6 h. du soir, le per-
dirent vers 9 h. et le reprirent à 10, pour le perdre encore trois fois le
1^^ sept., oii il resta au pouvoir des Prussiens à partir de midi. Les
Français perdirent 2805 hommes, dont 141 officiers-, les Allemands 2976
hommes, dont 126 officiers.
Au N. de Metz, non loin de la route de Thionville est situé Woippy^
où Bazaine fit, le 7 oet., sa dernière tentative pour s'ouvrir un passage;
le combat dura neuf heures et se termina encore par la retraite des
Français.
La capitulation, signée le 27 oct. au petit château de Frescati^ à
4 kil. 1/2 au S. de Metz, livra aux Allemands, outre la place, 3 maré-
chaux, 50 généraux, 6000 officiers, 173000 hommes Cy compris 20000 blessés
et malades), 53 aigles, 66 mitrailleuses, 541 pièces de campagne et 800 pièces
de rempart, plus une quantité extraordinaire d'autres objets composant
le matériel de guerre de l'armée et de la place.
De Metz à Nancy, 56 kil. , chemin de fer, trajet en 2 h. V4 à
2 h. 3/4 pour 5 o/i( 40, 4 o/^ et 2 o/^. 90. — Cette ligne remonte la
jolie vallée de la Moselle. A g., la ligne de Sarrebruck, puis à dr.
celles de Thionville et Verdun. A g., le fort St-Privat ou du Prince-
Auguste -de -Wurtemberg; ensuite, dans un bois, le petit château
de Frescati (v. ci-dessus). On franchit plus loin la rivière.
8 kil. Ars-sur- Moselle. Un peu au delà du village, ainsi que
près de Jouy - aux - Arches , à env. 10 kil. de Metz, se trouvent les
restes considérables d'un aqueduc romain, haut de 18 m. et long
de plus de 1100 m., que Drusus fit construire pour mener l'eau des
hauteurs de la rive dr. à Divodurum, le Metz actuel: il en reste
encore 7 arches à Ars et 11 à Jouy.
14 kil. Nove'ant, qui communique par un pont suspendu avec
286 TX R. 49. SARREBRUCK.
Corny , où se trouvait le quartier général allemand pendant le
blocus de Metz. — 19 kil. Fagny , sur la nouvelle frontière.
28 kil. Font- à -Mousson (bot. de France), sur le territoire
français, jolie ville d'env. 11 500 bab., dominée par les deux flècbes
de son église St-Martin et par les restes du cbâteau fort de Mousson.
Plus loin, Dieulouard et Marbach. — 48 kil. Frouard, où l'on
rejoint la ligne de Strasbourg à Nancy et Paris.
56 kil. Nancy. — hôtels: de Paris, rue de St-Dizier; de France,
rue de la Poissonnerie-, d'Angleterre , près de la gare 5 du Commerce, de
VEurope, rue des Carmes. — Eestaur. et cafés sur la place Stanislas.
Pour les détails, voir le Nord de la France, par Bsedeker.
49. De Metz à Sarrebruck et de là à Trêves.
Voir la carte p. 260.
De Metz à Sarrebruck. — 79 kil. Chemin de fer d'Alsaee-Lorraine,
trajet en 1 h. 30 à 2 h., pour 6 JL 50, 4 c4i. 40 et 2 c4i. 90.
Metz, V. p. 281. En sortant de la gare, on aperçoit à g. le fort
Queuleu, aujourd'hui /or^ Oœben. — 6 kil. Feltre, détruit dans une
sortie le 23 sept. 1870. — 13 kil. Courcelles-sur- Nied, souvent men-
tionné en 1870. Embrancb. de51kil.sur5ows(p.287), T^ArTeterchen.
22 kil. Remilly, où s'embrancbe la ligne de Sarrebourg et Stras-
bourg (p. 154). — 29 kil. Herny (Herlingen). — 39 kil. Faulque-
mont (Falkenberg). — 56 kil. St-Avold (bôt. de Paris) , localité
industrielle de 3100 bab. — 57 kil. Homhourg-VEvêque (Ober-
bomburg), sur la Roselle.
61 kil. Bening (Beningen), Embrancb. sur Sarreguemines
(p. 151); par Hundling et Farschwiller. Embrancb. sur Teterchen
(v. ci-dessus) et Thionville (p. 281). — 64 kil. Cochereoi (Kochern).
69 kil. Forhach, ville de 7200 bab., avec un cbâteau en ruine.
A dr. , dans le lointain, les hauteurs de Spicberen (v. ci-dessous).
72 kil. Stiring -Wendel , qui a de grandes forges. On traverse
une partie du cbamp de bataille de Spicberen et la Sarre (Saar).
79 kil. Sarrebruck ou plutôt Sf- Jean- Sarrebruck (bot.: *Rhei-
nischer Hof; '^Kœhl ; Korn; Zix), deux villes de 13 598 et 10451 bab.,
sur la rive dr. et la rive g. de la Sarre et reliées entre elles par deux
grands ponts. Celle de St-Jean (St- Johann) est d'origine moderne 5
elle ne date que de l'établissement du chemin de fer, qui ne touche
pas à Sarrebruck.
Sarrebruck fut jusqu'en 1793 la résidence des princes deNassau-
Sarrebruck, dont le château est maintenant propriété particulière.
'L'eglhe du château renferme plusieurs tombeaux de membres de
cette famille. La salle de l'hôtel de ville a été décorée par A.
de Werner de fresques remarquables relatives aux événements du
19 juillet au 9 août 1870 (v. ci-dessous), la prise des hauteurs de
Spicberen, le 6 août, et l'arrivée du roi Guillaume , le 9 août.
Sarrebruck est le centre d'un bassin houiller considérable qui
SARRELOUIS. VL E. 49. 287
est de la plus grande importance, non seulement pour le S.-O. de
l'Allemagne et de l'Alsace -Lorraine, mais encore pour les parties
avoisinantes de la France. La production de tout le Isassin de la
Sarre s'est éleve'e en 1880 à plus de 119 millions Va de quintaux,
dont 104 millions provenant des mines de l'Etat (Prusse), 1 million
3/4 de mines appartenant à des particuliers, plus de 10 millions
des mines de Lorraine et un peu moins de 3 millons Va <ies mines
du Palatinat. Ces mines occupent plus de 25 000 ouvriers.
Ligne de Neunkirchen-BingerbrucJc, v. R. 39 ; de Neunkirchen-
Ludxoigshafen , R. 21; de Sarreguemines- Haguenau , R. 26; de
St-Inghert^ p. 129; de Trêves, v. ci-dessous.
C'est à 5 kil. environ au S. de Sarrebruck, sur les hauteurs de
Spicheren, qu'eut lieu, le 6 août 1870, le combat de ce nom, dans lequel
le 2^ corps de l'arme'e française, sous les ordres de Frossard, fut battu,
malgré sa supériorité numérique , par trois divisions prussiennes. Une
visite du ebamp de bataille prend 3 à 4 h. On demande 12 J(. pour une
voiture. On a une bonne vue d'ensemble du champ de bataille de la
tour érigée sur cette hauteur en souvenir de la victoire. Les Prussiens
perdirent dans cette journée 4871 hommes, dont 223 officiers; les Fran-
çais, d'après le général Frossard, 4078 hommes, dont 249 officiers.
A 1/2 h. au S.-E. de Sarrebruck, à l'E. et au pied du Winterberg, se
trouve St-Arnual, où l'on voit une *église du style ogival le plus pur,
construite en 1315. Elle renferme des fonts baptismaux et une chaire très
remarquables, ainsi que de fort beaux monuments de membres de la
famille de Nassau-Sarrebruck.
De Sarrebruck à Trêves. — 88 kil. Chemin de fer de l'Etat (Prusse),
trajet en 2 h. 1/2 env., pour 7 Ji. 10, 5 cM. 30 et 3 J(. 60.
Le chemin de fer suit le cours de la Sarre. Là où il côtoie
la rivière, la contrée présente quelques beaux paysages, surtout entre
Sarrebruck et Sarrelouis , puis près de Mettlach et de Sarrebourg.
Beaucoup d'établissements industriels jusqu'à Sarrelouis. — 6 kil.
Louisenthal. — 10 kil. Vœlklingen. — 16 kil. Bous. Embranch.
sur Tetercben et Courcelles (p. 286). — 20 kil. Ensdorf.
23 kil. Sarrelouis (hôt. : *Rhemischer Hof; ZweiHasen), ville de
6787 bab., sur la rive g. de la Sarre, fortifiée par Yauban de 1680 à
1685 et cédée à la Prusse en 1815. Sarrelouis est la patrie du maré-
chal Ney, dont la maison paternelle, désignée par une inscription,
se voit dans la rue dite Bierstrasse. — A env. ^/^ d'h. au N. est situé
Vaudrevange (Wallerfangen) , jadis également fortifié. La localité
occupe un beau site et possède une fabrique de faïence de Villeroy
et Boch (v. ci -dessous), ainsi qu'un parc de la famille de Galban.
27 kil. Dillingen. — 32 kil. Beckingen. — 36 kil. Fremmersdorf.
39 kil. Merzig (hôt. : Trierscher Hof)^ chef-lieu de cercle, avec
une église du xii^ s. 20 min. plus bas se trouve le grand asile
d'aliénés de la province. — Plus loin, un long tunnel.
47 kil. Mettlach (hôt. : *Zwm Soarstrom). Dans une ancienne
abbaye de bénédictins, fondée au vii^ s., la fabrique de faïence et
de mosaïques de Villeroy et Boch, dont les produits sont célèbres.
Le tunnel de Mettlach coupe la grande courbe que la Sarre décrit en
cet endroit, et dont l'extrémité N., à 1 h. V2 au N.-O. de Mettlach (belle
288 VI. E. 49. SARREBOURG.
promenade par le bois), s'appelle la Clef, sans doute à cause d'un ancien
fort qui commandait la rivière et dont les fondements existent encore. La
Clef est une hauteur escarpée, offrant une vue superbe sur les deux vallées
de la Sarre formées par la longue et étroite langue de terre où elle se
trouve. Cette vue s'étend en aval au delà de Mettlacb et en amont jus-
qu'à Merzig et Sarrelouis. Sur la langue de terre sont aussi les ruines du
château de Montclair^ détruit en 1350 par l'électeur Baudouin de Trêves.
A 20 min. à l'O. de la Clef (chemin sous bois) se trouve le village
à''Orscholz (aub. Thiellemanns), d'où l'on arrive par une bonne route de
voitures, en S/^ d'h., à Weiten (au N.); de là en 20 min., en suivant le même
chemin dans la direction du N., à Freudenhourg^ où il y a un château en
ruine, et enfin en 20min. à un poteau indiquant à dr. la direction de Castell,
village situé sur un plateau qui se termine à pic du côté de la Sarre.
Près de là, dans le rocher le plus escarpé, se trouve une vieille chapelle,
restaurée par Frédéric-Guillaume IV de Prusse, qui y fit déposer en 1838
les restes d'un de ses ancêtres, Jean l'Aveugle, roi de Bohême et comte
de Luxembourg, fils unique de l'empereur Henri VII, tué en 1376 à la
bataille de Crécy. La cellule taillée à côté dans le rocher renferme des
antiquités romaines. Pour voir la chapelle, s'adresser au gardien, qui
demeure dans le village.
Le chemin de fer traverse le terrain quartzeux et boisé de la
vallée de la Sarre, toujours sur la rive dr. de cette rivière. En deçà
de Sarrebourg, sur une hauteur de la rive g., la chapelle de Castell
mentionnée ci-dessus. — 65 kil. Beurig, station qui dessert
Sarrebourg (hôt. : ZurFost^ Trierscher Eof), petite ville de
2000 hab., dans un site pittoresque, sur la rive g., et dominée par
les ruines considérables d'un ancien château des électeurs de Trêves.
Son église St-Laurent, du style goth., est de 1856. La LeuTc, qui
se jette ici dans la Sarre, forme dans la ville une cascade de 20 m.
de haut.
La voie continue de côtoyer la Sarre, passe devant quelques vil-
lages renommés pour leur vin (à g. , Wiltingen ; à dr. , Scharzhof
et Oher-Emmel)j et atteint la Moselle au-dessous de Conz.
79 kil. Conz, le Consitium des Romains, au confluent de la Sarre
et de la Moselle. Le poète Ausone (p. 261), dans sa Mosella, fait
déjà mention du pont de Conz sur la Sarre. Le pont actuel a été
construit en 1782, par le dernier électeur de Trêves. Conz est en-
core relié à cette ville par une ligne spéciale de 8kil. , passant à
Zewen et Euren.
81 kil. Karthaus, où se rejoignent les lignes de Metz (p. 280)
et de Luxembourg (p. 277). La ligne de Trêves longe la rive dr.
de la Moselle. — 86 kil. Lœwenbrûcken.
88 kiL Trêves (p. 271). — De Trêves à Cologne, v. R. 50; à
CoUentz, R. 45; à Thionville-Metz, R. 48; à Luxemhourg , R. 47.
50. De Trêves à Cologne. Ligne de l'Eifel.
179 kil. Chemin de fer de l'Etat, trajet en 5 h. env., pour 14 c#. 60,
11 c4C. et 7 cU. 30.
Trêves, v. p. 271. — 8 kil. Ehrang (p. 267). Cet endroit est situé
à l'entrée de la vallée pittoresque de la Kyll. La ligne de l'Eifel la
remonte tantôt sur la rive dr. et tantôt sur la rive g. de la rivière,
KYLLBOURG. VI. R. 50. 289
par une quantité de ponts et de viaducs (44 en toutj et 10 tunnels.
D es ruisseaux descendant des hauteurs font marcher de nombreux
moulins.
14 kil. Cordel, avec d'importantes carrières de pierres, â une
certaine distance de la station. Près de cette dernière , les ruines
du château fort de Ramstein , construit vers le commencement du
xvi^ s. — 26 kil. Auw, avec une église (pèlerinage) construite de
1708 à 1746, en souvenir de la délivrance légendaire de trois jeunes
flUes, qui échappèrent ici à leurs persécuteurs en se sauvant sur un
âne. — 27 kil. Speicher. La localité est à Va ^- ^ l'E-, sur la hau-
teur. — 30 kil. Philippsheim, station qui dessert Dudeldorf, situé
à 2 kil.; il y a un château en ruine. Près de Hûttingen, que
longe la voie, une jolie cascade, malheureusement presque à sec
dans les étés chauds.
38 kil. Erdorf (aub. Weinert) , stat. pour la petite ville de
Bitbourg, située à 6 kil. au S.-O., sur la hauteur, et desservie qua-
tre fois le jour par une voiture de la poste.
Bitbourg (*hôt. Well) , chef-lieu de cercle , le Bedœ viens du temps des
Romains, était une station sur leur route de Trêves à Cologne par l'Eifel,
et Ton a trouvé dans le voisinage plusieurs monuments de cette époque,
surtout des pierres milliaires. Le Kobenhof, la maison des Kob de
Rûdingen , est une curieuse construction de 1576. Le château au N., en
dehors de la ville, sur la route de Priim, était la résidence des seigneurs
de Bitbourg. A 4 kil. de là, à Odrang, à dr. de la même route, près de
Fliesse»!, se voient des mosaïques romaines, moins intéressantes que
celle de Nennig Cp- 280), et d'autres antiquités. On peut y aller en Va l^-
d'Erdorf par des sentiers.
La rivière décrit une grande courbe que le chemin de fer abrège
par le tunnel de Wilsech , de 2 kil., le plus long du parcours.
44 kil. Kyllbourg (hôt.: Leinen , Schulte, bons; Schweitzer ;
Marquet)^ bourg de 1200 hab., un des endroits les plus remarquables
de la vallée, dans un site pittoresque, sur le versant d'une' hauteur
que contourne la Kyll. Il est dominé par son église St-Thomas,
bel édifice du style goth., à une seule nef, où l'on voit des vitraux
de 1534, d'après Durer. A côté, un beau cloître et les anciens bâti-
ments d'une abbaye, moins vieux que l'église. — A Vali- ^n ^•^^l de
Kyllbourg, sur une hauteur, le château de Malherg, à la famille
de Veyder. Il est adossé à un vieux château fort. Belle vue de
cette hauteur. — Poste pour Manderscheid (24 kil.; p. 297), 1 fois
par jour, en 3 h. Va-
Le chemin de fer traverse plus loin un joli bois et passe devant
Pancienne abbaye de St-Thomas, de Pordre de Cîteaux, qui sert
maintenant de maison de pénitence pour des prêtres catholiques :
sa chapelle, du style goth., fut terminée en 1225. — On laisse
aussi sur le côté TJtsch et Zendscheid. A 1 h. V4 à PO., près de
Neidenbach, sur une hauteur, des restes considérables du remblai
de la vieille voie romaine. Au grès bigarré succède la roche cal-
caire. — 54 kil. Denshorn, avec un château en ruine. — 57 kil.
Murlenbach (aub. Krumpten), où se voient les ruines d'un château
Bsedeker, le Rhin, 13e é^it. 19
290 T7. R. 50. HILLESHEIM. De Trtves
remontant à l'époque mérovingienne, mais rebâti au xvii® s. — 61 kil.
Birresborn. A env. ^/g t. au-dessus de cette localité, sur la rive
dr. de la Kyll, est la source de Birresborn, source d'eau gazeuse
la plus célèbre et la plus forte de l'Eifel. La mofette de Brudel-
dreis , sur le rive g., est maintenant murée et reliée à l'établisse-
ment de Birresborn. — On passe ensuite devant Lissingen, qui a
deux châteaux voisins l'un de l'autre et encore habités.
68 kil. Gerolstein (396 m. ; liôt. : *Zwr Fost; Heclc, recommandé;
*Eis, à la gare), l'endroit le plus remarquable de la vallée de la
Kyll et de toute l'Eifel, entre les rochers et la rivière. Il est dominé
par les ruines d'un château qui fut bâti vers 1115, par Gérard de
Blankenheim, et qui échut plus tard aux comtes du Manderscheid.
Belle vue sur Gerolstein près d'un gros tilleul au bord du chemin qui
monte au N. de la gare. Sur la hauteur se trouve un beau cratère,
la Papenkaul, d'où une petite coulée de lave descend vers la vallée
de la Kyll. Les environs de Gerolstein sont en général fort curieux
au point de vue géologique. A côté des formations volcaniques se
montre le calcaire neptunien, avec d'innombrables pétrifications de
coraux , de crustacés , etc. : on en trouve beaucoup dans la vallée
latérale au S. de Pelm dans la direction de Gees. De Gerolstein
aux ruines de Casselbourg (v. ci-dessous), Ih.; à Daun (22 kil. ;
p. 295), poste 2 fois par jour, en 2 h. 3/^, pour 2 o# 20; voit, partie,
env. 12 c/M
De Gerolstein 1 Peum, 25 kil., chemin de fer, que l'on prolonge jus-
qu'à Aix-la-Chapelle; trajet en 1 h. I/4, par Milllenborn, Bildesheim, Gondels-
heim et Wilwerath. — Priim (hôt. : Goldener Stem ou Post^ bon) est une
petite ville à l'extre'mité S. de la Schneifel (p. 293) et sur la petite rivière de
Priim. Elle avait autrefois une abbaye de be'nédietins, fondée par les me'-
rovingiens vers 720, dont les abbe's furent princes du St-Empire et qui fut
supprimée en 1801 par les Français. Les bâtiments, souvent incendiés,
ont été reconstruits la dernière fois en 1756; ils servent maintenant à l'ad-
ministration. L'église, à deux tours, a été aussi plusieurs fois remaniée.
A 3 kil. au-dessus de Gerolstein, dans la vallée de la Kyll, à
un endroit où passe le chemin de fer, se trouve le village de Pelm
(aub. Zur Casselbourg , près du pont) , que domine à g. une cime
basaltique boisée (476 m.), s'élevant à env. 100m. au-dessus de
la vallée. Elle est couronnée par les ruines considérables du châ-
teau de * Casselbourg (20 min. pour y monter), jadis résidence des
seigneurs de Castelberg, plus tard propriété des comtes de Mander-
scheid , puis du duc d'Aremberg et maintenant à l'Etat. La tour
principale, haute de 50m,, où il y a un escalier commode, offre
une vue magnifique sur la vallée de la Kyll et l'Eifel. La clef est à
la maison forestière, où l'on trouve aussi des rafraîchissements.
On peut aller en I/2 b. de cette maison à la Papenkaul (v. ci-dessus).
Il y a dans le voisinage une grotte où ont été découverts depuis peu des
ossements fossiles énormes. Descente du côté de Gerolstein en 1/4 d'h.,
en passant au gros tilleul d'où l'on a une belle vue.
77 kil. Hillesheim (aub. : Schtnitz, if^œja, bonnes) , village de
1200 hab., à 3 kil. à l'E. Belle vue de la Kyller-Hœhe (20 min.).
à Cologne. BLANKENHEIM. VI. R. 50. 291
De Hillesheim 1 Daun, 23kil., grande route par Oherehe (7 kil.) et
Breis (4 kil.). Entre ces deux localités, à dr. , près de la route, l'Etang
de Dreis (Dreiser Weiher) , prairie mare'cageuse qui est curieuse à cause
de ses exhalaisons d'acide carbonique. Sur les bords, à l'E. et au S., on
rencontre souvent des boules d'olivine, produits volcaniques atteignant
jusqu'à 50 centim. de diamètre et pesant 15 livres. 20 min. plus loin,
JDockiceiler. La montagne qui s'e'lève en face , au S. , est l'Erensberg
(691m.), ancien cratère d'où une coule'e épaisse de lave basaltique , qui
commence à 60m. au-dessous du sommet, s'étend jusqu'à Dockweiler et
Dreis. L'ascension en est intéressante à cause de la vue et des meulières
considérables qui s'y trouvent. Le chemin qui y conduit se détache de
la route à la bifurcation derrière Dockweiler. La route de Daun à Ge-
rolstein passe dans le bas de la montagne, au S. Pour Daun, v. p. 295.
La voie monte de plus en plus. — 81 kil. Lissendorf. — 85 kil.
JûnTcerath (443 m. ; aub. Brinkmann) , situé sans doute sur l'em-
placement de la stat. romaine d'Icorigium, avec les ruines consi-
dérables d'un château et des forges importantes. A 5 kil. à l'O. est
le bourg de Stadtkyll (aub. de la Poste). — On franchit ensuite
la ligne de partage des eaux entre la Kyll et 1' Vrft, et on suit le lit
étroit de cette dernière, encaissé entre des rochers de grès. — 94 kil.
Schmidtheim , qui possède un petit château ancien appartenant au
comte de Beyssel.
99 kil. Blankenheim , stat. à 4 kil. de la localité du même
nom (poste 4 fois par jour; aub. Schwartz), qui est située dans une
étroite vallée à l'E. On y voit les ruines pittoresques d'un château
du xii^ s., berceau des seigneurs de Blankenheim et plus tard des
comtes de Manderscheid- Blankenheim , dont le caveau se trouve
dans l'église paroissiale. C'est à Blankenheim que sont les sources
de VAhr (p. 312), réunies dans un bassin en maçonnerie.
107 kil. Nettersheim, sur l'Urft. — 112 kil. Urft (aub. Schnei-
der). A 20 min. au S.-E. (on ne la voit pas du chemin de fer),
l'ancienne abbaye de Steinfeld, fondée au x^ s. et aujourd'hui une
maison de correction. Elle a une grande église bien conservée,
possédant un retable de 1530, Jésus sur la croix, et un monument
funèbre en marbre, de 1732.
116 kil. Call (aub.: Naesschen, Reinhard) , avec de vieilles
forges.
De Call à. Hellenthal : 17 kil., chemin de fer, en 56 min., pour
1 J(. 10 et 80 pf. — 6 kil. Gemiind (*hôt. Bergemann) , petite ville indus-
trielle, sur VUrft. Ensuite la belle vallée cVOlef. — 9 kil. Olef. — 12 kil.
Schleiden, la plus petite ville de Prusse (501 hab.) ,ane. capitale d'un
comté, avec de vieilles églises et les ruines du château de ce nom. —
16 kil. Blumenthal. Un peu plus haut, les ruines considérables du château
de Reifferscheid, berceau de la famille des princes de Salm-Reifferscheid-
Dyck: il était déjà mentionné en 975. Plus loin encore, à g., le Wilden-
boîirg. 2 h. de là à la stat. de Blankenheim (p. ci-dessus). — 17 kil. Hellen-
thal, dans une belle contrée, sur l'Olef.
Le chemin de fer descend maintenant et passe dans un tunnel.
— 125 kil. Mechernîch, qui a d'importantes mines de plomb et des
forges. — 134 kil. Satzvey.
139 kil. Euskirchen (hôt. Brinkmann), sur VErft, ville de
19*
292 TT R. 50. MECKENHEIM.
8121 halj., avec d'importantes manufactures de draps, à la jonction
de la ligne de Cologne avec celles de Dûren et de Bonn.
Une voiture de la poste va 2 fois par jour d'Euskirchen, en 1 h. i/o, à
Miinstereifel, petite ville sur VErft. Elle a une église du style roman ter-
tiaire, du xii® s., où sont des pierres tombales remarquables, du xvi®s.,
et un autel à volets de l'école de Lucas de Leyde.
D'EusKiRCHEN À DuREN, 30 kil., chemin de fer, en 45 min., pour 2 c/ii
10, 1 J{.m et 1 c4i. 10. — 6 kil. Durscheven. — 10 kil. Ziilpich , vieille
ville, l'ancien Tolbiac^ connu par la victoire des Erancs sur les Alemans
en 496, à la suite de laquelle Clovis se convertit au ebristianisme. Son
église St-Pierre^ édifice roman des xi^ et xii^s., a des autels goth. sculptés
du xvi^ s. On y remarque aussi quatre portes des anciennes fortifications,
du xv^ s. — 16 kil. Vettweis. — 21 kil. Bubenheîm. — 30 kil. Biiren (p. 358).
D'EusKiECHEN 1 Boîs-N, 34 kil., chemin de fer, en 1 h. l/si pour 2 J(. 80,
2 cM. 10 et 1 c4l. 40. — On traverse VErft. — 3 kil. Guchenheim. — 7 kil.
Odendorf. A dr. , la grande forêt de Elamersheim. — 12 kil. Rheinbacfi,
dans une plaine fertile. A 3 kil. au S.-E., le Tomlerg, avec les ruines
d'un château, dont la grosse tour ronde est regardée comme d'origine
romaine, tant à cause de sa structure que de ses restes de foyer antique
et des antiquités romaines qu'on a trouvées dans le voisinage.
17 kil. Meckenheim (bot.: Eichen; Merdorf), village de 1600 bab., autre-
fois fortifié. En face, le Tornherg (y. ci-dessus). — De Meckenheim à Alten-
abr (env. 18 kil. ; p. 312), grande route passant à Gelsdorf. Belle vue de
la Kalenborner-Hœhe, hauteur à env. 10 kil. de Meckenheim. L'entrée de
la vallée de l'Ahr présente un coup d'œil surprenant.
21 kil. Kottenforst. La voie traverse une partie de la forêt du même
nom et redescend. — 28 kil. Duisdorf. — 34 kil. Bonn (p. 327).
La ligne de Cologne passe sur l'Erft. — 147 kil. DerJcwn. —
153 kil, Weilerswist, stat. desservant Vernich. — 160 kil. Lihlar.
— 166 kil. Kierherg, à V4 d'h. de Brûhl (p. 318). — La voie des-
cend vers la vallée du Rhin. — 171 kil. Kalscheuren, où l'on rejoint
la ligne de la rive g. du Rhin (p. 318). — 181 kil. Cologne (p. 315).
51. Montagnes volcaniques de l'Eifel.
Voir la carte p. 288.
Plan de voyage, — I. Ek partait de la ligînE de la Moselle, l^'' jour :
de Bullay au Marienbourg (p. 268), 20 min. ; à Alf (p. 268), I/2 ^■}, à Bertrich
2 b. ; visite des environs dans l'après-midi. — 2^ jour: à Èontheim^ 3/^ d'b. ;
à Strotzbusch, 1 h. 1/2 ; à Strohn ., V2 b. i visite des environs de Strohn,
3/4 d'b. ; à Gillenfeld.^ ^/2 li- i à Alanderscheid par Eckfeld et le Belvédère.,
2 h., et au Mosenberg., si Ton n'est pas trop fatigué. — Séjour: à Daun.^
•par Bleckhausen et Vedersdorf (2 b. ; route peu intéressante jusqu'à cet
endroit), en tout 4 h. ; visite des environs de Daun dans l'après-midi. —
4^ jour: a, Pehn par V Erensberg ou le Scharteberg.^ 4h.^ à Gerolstein.^ par
le Casselbourg., i b. 1/4- — 5® jour: à Kyllbourg^ et continuation de la route
en chemin de fer.
II. De la ligne de l'Eifel. l^^jour: en chemin de fer a Eillesheim
ou Gerolsiein, v. p. 290; à pied à Bewingen ou à Pelm et de là aux ruines
du Casselbourg, 1 h. 1/2 (v- p. 290); à pied en 4 b. ou en voiture en 2 h. I/4
à Daun., et chemin faisant, selon qu'on a plus ou moins de temps, ascen-
sion de V Erensberg et du Scharteberg . — 2^ jour: à Gillenfeld par Gemiinden,
les lacs de Daun, le Mœuseberg, 2 b. 1/4; au Pulvermaar , aller et retour,
3/4 d'b.; à Strohn et à Sprink , lb.1/4; à Manderscheid par le Belvédère,
2 h. 1/4. — 36 jour: à Bittenfeld par le Mosenberg., 1 h. V2; à, Eisenschmiit,
1 h. 1,2; puis à pied en 3 b. ou en voiture en 1 h. I/21 P^^^ Himmeroth et
Gross-Litgen, à Wittlich (p. 267), à 3/4 d'b. de la stat. du même nom. — Si
l'on ne connaît pas Kyllbourg, on ira d'Eisenschmitt.
BERTRICH. VI. E. 51. 293
L'Eifel est un plateau situé entre la Moselle, le Rhin et la Roer, de
70 à 80 kil. de longueur et 40 de largeur. On la divise en Haute -Eifel^
à l'E. , près d'Adenau et de Kelberg, où l'on remarque la Hotte -Actit
(735 m.), le Nurbourg (665 mj, TAremberg (630 m.) et TErensberg (691 m. ;
p. 291); en Schneifel («Schnee-Eifel» Eifel neigeuse), à l'O. , près de
Priim, et en Eifel antérieure ou Eifel volcanique, près de Gerolstein, Daun,
Mandersebeid et Eertricb (v. ci -dessous) et s'e'tendant jusqu'au Rhin
(lac de Laach, p. 308). Le pays est généralement stérile et inculte, mais
il est riche dans certaines parties en beautés naturelles, surtout dans
l'Eifel antérieure, qui est de plus excessivement curieuse au point de vue
géologique, à cause des traces évidentes d'anciens volcans qu'on y remarque :
cratères, en partie remplis d'eau et qui s'appellent «Maare», une des parti-
cularités les plus caractéristiques de l'Eifel; énormes masses de scories,
coulées de lave, etc. On peut recommander au géologues le Guide de
Dechen, dit Fiihrer durch die Vorder eifel (Bonn, chez Cohen, 2 Ji). — Les
auberges sont ordinairement simples, mais bonnes et pas chères. On paie
en moyenne 3 céC. pour le souper, la chambre et le déjeuner.
D'Alf a Beetrich, 9 kil., omnibus plusieurs fois par jour, pour
1 c/fi\ voit, à 1 chev., ô c/i; k 2 chev., 8 o/<( et au- dessus, plus un
pourboire. — Alf, v. p. 268. On remonte d'abord la vallée de VAlf.
A 1/2 h. de distance, près d'anciens laminoirs, cette rivière se grossit
de r Uesbach, dont la route suit la profonde vallée jusqu'à Bertrich.
Au sommet de la montagne, les ruines dn château d'Arr as , qui,
selon la tradition, fut construit après 938 par l'archevêque de Trêves,
pour un charbonnier et ses deux fils, qui s'étaient distingués par
leur bravoure, sous la conduite du comte palatin Hermann, dans une
guerre d'extermination contre une bande de Hongrois.
Bertrich (160 m. ; hôt. : *Pitz, à côté du Curhaus [dîn., 2 c/fl. 50] ;
*Adi€r [dîn., 2 Ji] ; '^Klerings [dîn., 2 Ji] ; ^Schneider, de 2^ ordre)
est un bain fréquenté annuellement par un millier de personnes.
Pour la vertu de ses eaux, surtout efficaces contre la goutte, les rhu-
matismes, les maladies des nerfs, du foie et des intestins, on peut
l'appeler un «Carlsbad mitigé». Les sources, alcalines et à la tem-
pérature de 26*^ R., alimentent les bains du Curhaus , une trink-
halle et un établissement spécial pour les pauvres, Bertrich occupe
un site charmant dans la vallée de l'Uesbach , qui s'élargit à cet
endroit et qui est entourée de hauteurs boisées. Il y a de belles
promenades, A l'E,, une petite colline, nommée le i?œmerfeesseZ;
où l'on a trouvé des antiquités romaines, maintenant dans le jardin
du Curhaus, Il y a sur cette colline une chapelle e'vangélique.
A env. 10 min. à l'O. de Bertrich, la route traverse PUesbach
sur un pont qui conduit au moulin dit Elfenmiihle. En montant
en deçà à g. et en suivant 20 min. plus loin, à dr., le sentier du
bas, on arrive à une grotte de 9 m. de long, 1 à 2 m. de large
et env. 2 m. de haut, le *Kjîskbller (cave aux Fromages). C'est
une grotte à colonnes de basalte, composées de 8 à 9 sphéroïdes
aplatis ressemblant à des fromages de Hollande. A côté se trouve
une cascade de 5 m. de haut, au-dessus de laquelle est un pont. A
plusieurs endroits de l'Uesbach , on voit à nu un courant de lave
basaltique.
Promenade intéressante du Kseskeller au Naniersbourg (1 h.), au signal
294 VI. B. 51. STROHN. Mont, volcan.
de la *Rœdelheck (483 m.; 1 h. VlO •> à'oix on a un vaste panorama (ra-
fraîch. dans la maison forestière un peu plus bas), et de là à * Reinhardslust
(I/2 h.), sur le chemin menant du signal, par la croupe de la montagne,
au confluent de l'Alf et de TUesbach (v. ci-dessus).
En suivant la nouvelle route de Lutzeratli sur la rive g. de l'Uesbach
jusqu'à la borne kilométrique 9.1, dans un fond nommé Maischiciese et en
prenant là à dr. l'ancienne route jusqu'à une source appelée Maischquelle,
puis par un sentier à g., on arrive en 3/^ d'h. en tout à la Falkenlei (rocher
du Faucon., 416 m.), colline hémisphérique formée de scories volcaniques.
Coupée en profil du côté S.-E. , elle laisse voir sur une hauteur de oO m.
la composition de ses couches: le bas est formé d'une masse de lave, le
haut de cendres et de scories. La température des larges crevasses et
des grottes de la montagne s'élève rarement au-dessus de 60 R. Les pa-
rois sont couvertes de lichens et de mousses d'un rouge jaunâtre, ce qui
leur donne l'air d'être tapissées de soufre. Du sommet, la vue emjjrasse
les nombreuses montagnes volcaniques de l'Eifel , parmi lesquelles on
distingue surtout, au N., la Hohe-Acht (735 m.), la plus haute cime de
l'Eifel; le Nurbourg (665 m.) et sa tour, et le Hohe-Kelberg (650 m.). A
l'O., la vue s'arrête au long plateau isolé du Mosenberg (p. 297), un
peu à g. duquel on aperçoit le Nerother- Kopf , avec ses ruines (v. ci-
dessous).
Une route à l'O. du Kgeskeller mène en V4 d'h. à Hontheim
(aut). Zum Bad Bertricli) , d'où l'on atteint en 1 h. V4 env., par
des sentiers , le groupe de maisons de Schiitzalf, dans la vallée de
l'Alf. De là on remonte en 40 min. env. cette belle vallée creusée
dans des masses de lave, la Suisse de Strohn: on passe à Sprink, et
l'on arrive à Strohn, où l'on peut aller aussi de Hontheim par
Strotzbusch et Trautzberg (2 h.). Le côté 0. de la vallée entre
Sprink et Strohn est formé par le Wartesberg (487 m.), une des
plus grandes montagnes de lave scorifiée de l'Eifel, sans doute un
cratère, quoique la forme en soit difficile à reconnaître. De Strohn,
on va en V2 ^- ^ Gillenfeld (p. 296), en remontant la vallée de l'Alf.
De Gebolstein a Daun, 22 kil. , grande route à travers une
contrée extrêmement curieuse au point de vue géologique. — Gerol-
stein, v. p. 290. On remonte d'abord la magnifique vallée delà
Kyll jusqu'à Pelm (p. 290; Casselhourg, p. 290).
La vieille route quitte ensuite la vallée ; la nouvelle y reste en-
core un peu de temps, puis elle monte insensiblement non loin de
Eockeskyll, par Esnngen , par Hohenfels, qui est situé dans un
ancien cratère, et par Betteldorf. Elle rejoint à Dockweiler, à
13 kil. de Gerolstein, la route venant deHillesheim (10 kil. ; p. 291).
La vieille route, moins bonne, mais plus recommandable pour
les touristes, tourne et monte déjà à dr. près de Pelm. Elle atteint
son point culminant près de Kirchweiler ^ d'où l'on peut gravir
auN. VErensherg (p. 291), qui se trouve à peu de distance, et au
S. le Scharteherg (658 m.), deux anciens cratères, dont le dernier
est surtout reconnaissable. Le sommet de cette montagne se com-
pose de masses de scories boursouflées, qui sont disposées en
cercle autour de l'ancienne ouverture du cratère. Env. 30 m. plus
bas commencent les coulées de lave, qui se dirigent vers le N. , le
S. et l'E. Bien qu'elle soit couverte en grande partie de petites
de l'Eifel. DAUN. VI. R. 51. 295
scories de lave arrondies ('dapilli» ou «rapilli») et de sable volcani-
que, on reconnaît la direction et l'étendue de celle de l'E. aux
rochers qui en ont percé l'enveloppe. De plus, des carrières qui
y sont pratiquées dans la direction d^ Steinborn, et qui ont mis
à nu en les coupant deux coulées superposées, reconnaissables de
la route à un tas de terre , permettent d'en étudier de près la
constitution: dans le bas, une couche de lave basaltique po-
reuse et peu fendue, puis des scories de 1 m. à 1 m. 50 d'épaisseur;
au-dessus, une couche de 6 m. de rapilli et de sable volcanique,
et enfin, près de la surface, une nouvelle couche de lave basal-
tique. Un peu plus loin , au S., le Nerother-Kopf (628 m.) , cône
de scories avec les ruines d'un château, 1 h. Va ^ l'O- de Daun.
La route monte et descend encore après Kirchweiler ; elle passe
à Steinhorn , où se trouve une source d'eau gazeuse, laisse à g.
le Felsberg, à dr. le Rimmerich, deux cratères avec des coulées de
lave, traverse encore NeunMrchen et arrive à
Daun. — Hôtels: ^Grethen; *Hommes (déj., 60 pf. ; dîn., 1 t^/^. 50 à
2 c^(.) \ J. Schramm. — Voiture pour Gerolstein, Manderscheid ou Lutze-
rath, 10 à 12 dô. — Poste 2 fois par jour pour Gerolstein (22 kil.),l fois
pour Manderscheid (17 kil.), etc.
Daun (375 m.), localité de 900 hab., est pittoresquement situé
dans la vallée qu'arrose la Lieser et sur le versant d'une montagne
qui porte, sur un plateau de basalte, les restes du château des
comtes de Daun , qui se sont illustrés au xviii*^ s. pendant plu-
sieurs générations, dans les armées de l'Autriche. Le bâtiment
plus moderne qui couronn emaintenant le sommet de la montagne
est l'anc. sommellerie des électeurs de Trêves; il est aujourd'hui
habité parle premier garde-forestier (Oberfœrster). A côté, iQte^nple
protestant , construit en 1863, 'L'église catholique , dans la ville,
possède un portrait et deux écnssons peints des comtes. Daun
a plusieurs sources d'eaux minérales.
Au N.-E., à 1/4 d'h. de Daun, se voit le bord escarpé et scorifié d'un
cratère, le Fœrmerich (492m.). Les dimensions de ce cratère se reconnais-
sent encore aisément aux masses de lave qui l'entourent, bien qu'il soit
rempli par la cendre volcanique. Il s'en est écoulé un large courant
de lave à l'O., les Dauner-Leyen (rochers de Daun). D'après Dechen
(p. 293), la lave en colonnes sur laquelle est bâti le château fait aussi
partie de cette coulée; elle aurait été percée plus tard par la Lieser, qui
aurait aussi mis à nu les beaux rochers des Leyen. — A 2 h. 1/2 égale-
ment au ]S^.-E. de Daun, le lac d'Uelmen (Uelmener-Maar), de 5 hectares
30 de superficie; le village et les ruines du château d'IIelmen (aub. chez
Franzen, bonne).
Le but principal de notre excursion, ce sont les trois *lacs
DE Daun (Dauner-Maare) qui occupent autant de cratères, 4 à
6 kil. au S. de la ville, dans un vaste dépôt de produits vol-
caniques, composé de sable, de scories et, à certains endroits,
de couches de tuf volcanique. On suit la route qui descend dans
la vallée de la Lieser jusqu'à GemUnden (V2 h.), puis on la laisse
à g. (un guide est utile) et on monte au lac de Gemunden, situé
39 m. plus haut, à 414 m. d'altitude. Il a 7 hectares 60 de super-
296 VI. B. 51. GILLENFELD. Mont, volcan.
ficie et 60 m. de profondeur. C'est celui des trois lacs de Daun qui
est le plus à l'O. et le plus petit; il occupe une cavité profonde
et étroite, entourée de hauteurs aux versants en partie boisés.
Sur le bord de ce lac, à l'E., s'élève le ^Mseuseberg (562 m. ; ascen-
sion en V2 ^- de Gemûnden), montagne chauve et assez escarpée
dont le sommet, croupe étroite qui s'étend de l'E. à l'O., offre un
panorama très intéressant d'une grande partie de l'Eifel. Le ver-
sant oriental est également escarpé et descend vers le lac de M^ein-
felden (Weinfelder-Maar; 478 m.; 16 hect.; 98 m. de profondeur),
dans un endroit désert. Sur le bord septentrional se trouve la petite
église de Weinfelden (515 m.) , le seul reste du village du même
nom, aujourd'hui la chapelle du cimetière de Schalkenmehren
(v. ci- dessous), où l'on descend en quelques min. du Maeuse-
berg. — En suivant le chemin de la rive orientale et passant la
digue naturelle qui le sépare du lac de Weinfelden, on arrive au
lac de Schalkenmehren (422 m.; 22 hect. ; 31 m. de profondeur),
le troisième de ceux dont il s'agit. L'A^/ (p. 293) forme la décharge
de ce dernier au S. Il y a du côté E. une tourbière qui, d'après les
géologues, est le plus ancien cratère d'éruption, comblé en partie
par l'éruption de celui qui est aujourd'hui rempli d'eau. Le lac
de Schalkenmehren reçoit, lorsqu'il pleut, de l'eau des champs
environnants, et par là même de quoi nourrir de nombreux poissons
et des écrevisses, tandis qu'il y en a peu dans les deux autres.
La flore des environs est également supérieure à celle de tous les
autres lacs du pays. Sur la rive méridionale s'étend le village de
Schalkenmehren , à 1 h. Vé d© Daun et aussi loin de Gillenfeld.
A Va ^- ^ peine au N.-E., Mehren , avec la bonne auberge de Jos.
Knodt.
Un chemin dépourvu d'ombre, suivant le cours de l'Alf, mais
toutefois à une certaine distance, monte et descend par plusieurs
vallées encaissées et enfin par Saxler , à Gillenfeld (407 m.; hôt.:
^Johann Cl as en ; dîn, , 2 c^i). Sur la hauteur, 20 min. à l'E. de
cet endroit, se trouve le *Pulver-Maar (411 m.), lac presque circu-
laire, d'env. 2 kil. de circuit et 95 m. de profondeur, dans un bassin
dont trois côtés sont couverts de bois. C'est le plus grand de ces
lacs dans des cratères. Ses bords sont formés de sable volcanique,
de tuf et de scories. A l'extrémité S. s'élève \eRamersherg (477 m.),
au S. duquel est le petit lac de Strohn, à 8 min. du Pulver-Maar.
Strohn est situé à V^ h. au S. de Gillenfeld, dans la vallée de l'Alf
(v. p. 294).
De Gillenfeld à Mandekscheib (2 h.), on passe à deux autres
lacs très petits (5 hect. 1/2)) 1® Durren-3Iaar, qui a une flore magni-
fique, Qt le Holzmaar, -puis -pàv Eckfeld Qt Bit chholz. Un poteau
à dr. avant l'église de ce dernier village indique un chemin sous
bois conduisant à l'un des plus beaux points de vue des environs
de Manderscheid, le ^Belvédère, qui offre un coup d'oeil original
et grandiose. Le regard plonge sur Manderscheid et ses châteaux,
de l'Eifel. MOSENBERG. VI. R. 51. 297
et plus loin sur le Mosenberg et les montagnes qui bornent l'horizon.
Un nouveau sentier commode et qui offre de belles vues, à quel-
ques pas en deçà du Belvédère, descend dans la direction de Mander-
scbeid, en décrivant une courbe autour de la gorge de la montagne.
Il rejoint la route près du pont de la Lieser, où aboutit aussi un
sentier plus court, mais escarpé. Belle vue de cet endroit. — Un
autre sentier très raide conduit directement par la gorge à la Lieser,
qu'on traverse sur des pierres. De là on monte aussi directement à
Obermanderscbeid, en passant par le moins ancien des deux châ-
teaux, d'où l'on a une vue pittoresque. En deçà de Manderscheid,
le Tempelchen, un point de vue magnifique.
De Daun à Maîîderscheid directement. On descend la vallée de
la Lieser par la grande route, en passant à Gemiinden (I/2 h. -, p. 295)
et à Weyer&hach (I/2 h.). Au-dessous de ce dernier village, on aperçoit
à dr. de la vallée de hautes et puissantes masses de lave qui fornaent
presque une enceinte ciculaire autour du village (^CVedersdorf (I/2 h.)-,
situé à 87 m. au-dessus de la Lieser. Elles proviennent en partie, dit-on,
d'un volcan au S., dont la Weherlei (456 m.), montagne de scories près
de la vallée de la Petite-Kyll^ serait le cratère le plus élevé, et en partie
de la montagne volcanique du N.-O., haute de 540 m. Le reste de la
route, lorsqu'elle a quitté la vallée de la Lieser, est peu intéressant. On
atteint au bout de 1 h. Bleckhausen ^ et 1 h. après Manderscheid.
Manderscheid (370 m.; aub.: Fischer, Zens, bonnes) est une
bourgade assez considérable, située sur un plateau entre la Lieser
et la Petife-Kyll. Au S. s'élèvent de la profonde vallée de la
Lieser , où elles présentent un coup d'oeil des plus surprenants,
des rochers de schiste tout crevassés et dentelés , qiie baigne la
rivière, et sur ces rochers les ruines de deux "^'châteaux encore
bien conservées. Le paysage est d'une beauté grandiose et pitto-
resque. Jolie promenade de 3/4 d'h. aller et retour au Constantins-
wœldchen, où l'on a une belle vue.
Pour visiter de Manderscheid le Belvédère mentionné p. 29G (une
bonne I/2 ^J-, on prend le nouveau sentier à g. du pont de la Lieser,
puis on monte à g. en contournant les ruines et la gorge de la montagne.
De Manderscheid à Kyllbourg, par Schwarzenborn (v. ci-dessous),
25 kil., poste une fois par jour, trajet en 3 h. 3/4.
La plus belle et la plus remarquable des montagnes volcaniques
de l'Eifel est le Mosenberg^ à 1 h. à l'O. On suit d'abord la route
de Bettenfeld (v. ci-dessous) pour prendre plus tard à dr.
Le *Mosenberg (524 m.), montagne de scories s'étendant du
S. au N. , a quatre cratères , dont les bords s'élèvent à 16 m. de
hauteur sous les formes les plus bizarres. Les masses de basalte
et de scories se sont frayé un passage à travers la grauwacke et se
sont élevées jusqu'à 75 m. au-dessus de celle-ci. Le cratère N.
contenait autrefois de l'eau; on l'a fait écouler en 1846 pour y ex-
ploiter une tourbière. Le cratère S. a une ouverture d'où s'est
échappée la lave. On peut suivre la coulée jusqu'au Horngrahen
(sentier), à 1/4 d'h. de distance, où elle atteint le lit de la Petite-
Kyllj la lave forme à cet endroit des rochers perpendiculaires
hauts de plus de 30m. La montagne, sur laquelle on ne voit que
298 VI. E. 51. GROSS-LITGEN. Mont, volcan.
de cliétifs herbages, est entourée de scories. La vue y est étendue.
On a découvert au bord du sentier les restes d'une villa romaine,
mais les fouilles ont été comblées.
Du MosEKBEEG À Kyllbourg. A 20 min. à PO. du Mosenberg, sur le
plateau, est situé le village de Bettenfeld (aub. P. Gierder) ^ d'o^ù. il y a
un chemin conduisant en 1 li. 1/4 à Eisensehmitt (v. ci -dessous), ainsi
qu'un sentier et un grand chemin descendant directement au S.-O., à tra-
vers bois et en croisant deux autres chemins, en 3/^ d'h. dans la vallée de la
Salm. La forge dite Corneshiitte (1 h. I/2) reste sur la droite. On passe
ensuite sur un petit pont et à une croix de pierre, puis on remonte dans
le bois, d'abord par un chemin escarpe' et plus loin presque de plain-
pied, en traversant un autre chemin (poteau), et l'on arrive au bout de
3/4 d'h. à Obei^-Kail (aub. C. Diedenhofen, bonne) , où se voient quelques
restes d'un château bâti par Marie-Thérèse. Enfin une bonne route con-
duit de là en 1 h. 1/2 à Kyllbourg (p. 289).
A 1/2 b. environ auls. du Mosenberg est un des bassins volcaniques
les plus considérables de l'Eifel, le lac de Meerfeld^ qui a 4 à 5 kil.
de circonférence. Il n'y a plus d'eau que d'un côté; le reste est converti
en prairies, et à l'O. s'étend le village de Meerfeld. Le voyageur pressé et
qui n'est pas naturaliste ne perd rien à ne pas le visiter.
Du Mosenberg, un chemin descend au S. dans la vallée à la
Neumiihl (1 h.) , où la Petite- Kyll se jette dans la Lieser (pont
à 296 m. d'altit.) , et il aboutit à la route qui descend de Mander-
scheid {^U d'h.) par de nombreux détours. Le paysage, dans la vallée,
est à la fois gracieux et grandiose. La route remonte en serpentant
sur la rive g. de la rivière et se bifurque au bout d'une petite ^/g h.
Le chemin de droite mène d'abord, à travers bois, en 1 h. V4
à Eisenschmitt (aub. chez Jung). De là on va par le même chemin,
ou en 20 min. par un sentier qui abrège, mais qui est un peu
escarpé, à Schwarzenborn (aub. chez Nie. Zens). Il passe là 2 fois
par jour une voiture de la poste allant à la station de Kyllbourg
(10 kil. ; p. 289) ; mais on ne peut être sûr d'y trouver de la place.
Le chemin de gauche, à la bifurcation de la route dont il vient
d'être question , sort bientôt du bois et descend dans la vallée, où
il passe à Eichelhûtte , puis à l'ancienne abbaye de bénédictins de
Himmerod, fondée en 1139 par St Bernard de Clairvaux, mais dont
l'église a été presque entièrement démolie au commencement de
ce siècle. Ensuite on monte et on descend dans un pays assez
désert jusqu'à Gross-Litgen (1 h. ^/g; hôt. Heck) ^ où l'on rejoint la
route de Manderscheid à Wittlich. Prenant alors cette route, on
monte en 3/^ d'h. à Minder-Litgen (351 m.), qui est, comme Gross-
Litgen, entouré de bonnes prairies. En arrière se montre la large
croupe du Mosenberg. La route descend dans la vallée en serpentant.
Un sentier, à 10 min. de Minder-Litgen, abrège presque de moitié
le trajet, long de 1 h. La vue sur la plaine luxuriante que bornent
les montagnes de la Moselle, dont les formes sont mises en relief
par le grès rouge , qui a remplacé ici la grauwacke , termine fort
bien cette excursion.
Wittlich, v. p. 267.
299
VII. LE RHIN, DE COBLENTZ A COLOGNE. LAC DE LAACH.
VALLÉE DE L'AHR. LES SEPT - MONTAGNES.
52. Le Rhin , de Coblentz à Remagen 299
Environs de Neuwied. 301. — Environs de Linz. 304.
53. D'Andernacli à Mayen. Vallée de BroM. Lac de
Laach 306
54. Vallée de l'Ahr 309
55. Le Rhin, de Remagen à Bonn 313
56. De Coblentz à Cologne , par le chemin de fer de la
rive gauche 316
57. D'Ehrenbreitstein (Coblentz) à Obercassel (Bonn) et
à Troisdorf (Deutz, Dûsseldorf), par la rive droite 319
D'Engers à Hachenbourg. 319. — Environs de Honnef.
321.
58. Les Sept-Montagnes 322
59. Bonn 327
60. Le Rhin, de Bonn à Cologne 332
61. De Deutz à Giessen 332
52. Le Rhin, de Coblentz à Remagen.
Chemin de fer de la rive gauche^ v. p. 316 ; — de la rive droite^ p. 319.
Bateaux à vapeur: 2 h. à la descente; prix, 1 JC. 90 et 1 o^. 20; 3 h. 1/2
à la montée; prix, 1 c/l(. 50 et 1 c4t. 10. — Débarcadères à Neuwied, Andernaeh,
Linz et Remagen. Stations desservies par des barques à St- Sébastian,
Brohl et Nieder-Breisig. Voir l'introduction, m.
Abre'viations B. et CA., bateau et chemin de fer.
Cohlenfz et Ehrenhreitstein, v. p. 244 et 249. La rive dr. se
compose de montagnes généralement à pentes douces; la rive g.
est plate.
A g., Neuendorf, village habité en grande partie par des flotteurs
de bois. — Puis Wallersheim,
A dr., sur une hauteur, au milieu d'une forêt d'arbres fruitiers,
le village à'Urbar (hôt. Moskopp , avec une belle vue); plus bas,
sur une saillie, la maison Besselich, jadis aux templiers, puis un
couvent et maintenant propriété privée. Au pied , le petit village
de Malien dar.
A dr., sur la longue île de Nkderwerth , le village du même
nom. L'église de l'ancien couvent, construite en 1500, a un rétable
et des restes de bonnes verrières. L'île masque la petite ville de
Vallendar (Ch.), sur la rive dr. ; v. p. 319.
A g., Kesselhelm et St-Sebastian (B.), Au loin, à 1 h. Va du Rhin,
le Camillenberg ou Carmelenberg (370 m.), près de Bassenheim.
A dr., à quelque distance du fleuve, Bendorf (Ch., p. 319)» Au
20
301) T77. R. 52. NEUWIED. Le Rhin, de CohlenU
fond de la vallée apparaissent, sur une hauteur isolée, les ruines
du château à^Sayn (p. 319). — Puis Mûhlhofen (à dr.), où le Sayn-
hach se jette dans le Rhin et qui a plusieurs usines.
A g., un peu en deçà d'Engers, Kaltenengers ; au delà, Urmitz
(Ch.). On exploite ici de vastes champs de pierre ponce, produits
des anciens volcans des environs du lac de Laach (p. 308). On
mêle ces pierres avec du mortier et l'on en forme une espèce des
hriques («Schwemmstein») , qu'on fait sécher à l'air et qui sont
très recherchées pour la construction des cloisons et même de
modestes maisons.
A dr., Engers (Ch, ; hôt. Zur Rœmerbrûcke ; restaur. Wettels, en
face de la gare), autrefois appelé Cunostein- Engers. Son beau
château, construit en 1758 par Jean-Phil. de Waldersdorf, électeur
de Trêves, est transformé depuis 1863 en école militaire pour les
7^ et 8*^ corps d'armée. Le reste de tour couvert de lierre qu'on voit
plus haSj faisait partie d'un château fort bâti en 1386 par l'arche-
vêque Cuno de Falkenstein (p. 237) pour protéger la navigation du
Rhin. A dr. dans le lointain, sur le bord de la montagne, le château
de Monnepos (p. 301).
Plus loin-, à g., Weissenthurm. Le donjon au bout du village
fut construit en 1370, par l'archevêque Cuno de Falkenstein, sur
la limite de l'électorat de Trêves. Sur une hauteur au-dessus de
la localité se trouve un obélisque érigé par l'armée française de
Sambre- et -Meuse au général Hoche, qui traversa ici le Rhin en
.1797 et mourut subitement à Wetzlar, à l'âge de 30 ans.
Immédiatement au-dessous de Weissenthurm , à g., la gare de
Neuwied, rive g. (p. 316). Sur la rive dr., deux usines, la Hermanns-
hiitte, appartenant à M. Krupp d'Essen, et la Germania.
A dr., Neuwied (B. et Ch.). — hôtels: *Anker; *Wilder Mann, toua
deux au bord du Rhin (dîn., 2 cS. 50) ; *Aforavian Hôt. (frères moraves),
très fréquenté par les Anglais (vin et bière); Mader ., avec jardin, près
de la gare du ebemin de fer de la rive dr. ; Hommei\ à la gare de la rive g.
'Neuwied est une jolie ville industrielle avec des rues larges et
régulières. Elle doit sa fondation au comte Frédéric de Wied, qui
la bâtit en 1653, sur l'emplacement de Langendorf, dévasté pen-
dant la guerre de Trente-Ans, et y appela des habitants sans distinc-
tion de religion et sans leur demander aucun argent. Grâce à sa
libéralité, elle prit des développements rapides comme cité in-
dustrielle et commerciale. Elle compte actuellement 10194 hab.;
protestants, catholiques (3800), frères moraves, mennonites, quakers
et juifs y vivent pacifiquement à côté les uns des autres. On y ex-
ploite avec succès des fabriques d'amidon, de chicorée, de cigares,
etc. Les maisons d'éducation de Neuwied sont très fréquentées.
A l'extrémité inférieure de la ville se trouvent le château et le
beau parc des princes de Wied. Un bâtiment à côté de la porte
du château renferme une petite collection d'antiquite's romaines
provenant de Niedçrbibev (v. ci-dessous).
àRemagen. "ANDERNACH. VIL E. 52. 301
Jolie EXCURSION DE Neuwied à Monrepos et Altwied. De la gare
de la rive dr. (p. 320), suivre la route par Heddesdorf (10 min.), prendre
à cet endroit la route à g. et remonter la vallée de la Wied (v. ci-dessous).
Au bout de 20 min., la, forge de Rasselstein (20 rain.)^ établie en 1824. Les
piétons traversent la Wied et vont tout droit à Segendorf^ par la rive dr.
et le joli pare de Nothhausen (*restaur.), que fréquentent beaucoup les
habitants de ISTeuwied. La route passe par Mederbiber^ situé I/2 h. plus
loin. On a découvert dans le voisinage, en 1791, 1819 et 1857, des restes
importants d'une forteresse romaine, une des plus grandes sur les bords
du Rhin, et qui n'est cependant mentionnée par aucun auteur latin.
Les objets qu'on y a trouvés sont à Neuwied, et les fouilles ont été com-
blées. — De Segendorf (30 min.), un large chemin monte au château de
Monrepos (50 min.); il fait de grands circuits que le piéton peut s'épar-
gner en prenant le sentier à g. au-dessus de Segendorf. Le château-villa
moderne à g., au bord de la montagne, a été construit pour la princesse
veuve de Wied.
Monrepos (3i6m., 265m. au-dessus du Rhin) est un château de plaisance
des princes de Wied, avec un beau parc et une vue superbe sur la vallée
du Rhin, depuis Coblentz jusqu'à Neuwied, et sur les premiers contreforts
de l'Eifel. Rafraîchissements au Hahnhof^ à l'O. du château.
Jolie vue, sur les vallées latérales, du Holzstoss^ à 10 min. de distance
derrière le château, tout droit à travers un beau bois de hêtres. Vue
dans le même genre, mais plus belle encore, de VAltwieder - Aussicht.
Pour arriver à cet endroit, suivre le chemin à l'E., devant le château,
puis le troisième à dr., indiqué par une pierre près d'un gros chêne.
Des sentiers mènent de là en 20 min. à *Altwied (aub. Millier)^ bourgade à
3/4 h. au-dessus de Niederbiber, au bord de la Wied et dominée par les
vastes ruines d'un château recouvertes de lierre.
A g., en face du château de Neuwied, l'embouchure de la luette
dans le Rhin, et non loin de là , le Netter-Hof, où se trouvent des
moulins importants.
A dr., en aval de Neuwied et en deçà à'Irlich^ le Rhin reçoit
la Wied. que traverse le chemin de fer. Sur la montagne, au milieu
d'arbres fruitiers, l'église romane dite Feldkirche. Au-dessus de
Fahr, vis-à-vis d'Andernach, sur le bord de la montagne, une
belle maison de campagne.
A g., Andernach (B. et Ch.). ^- Hôtels: *Haclcenbrncl^ dans la ville,
Hoehstrasse (le propriétaire en construit un autre au bord du Rhin) ;
Olocke , avec restaur., sur le marché. — Restaue. : Schœfer, au bord du
Rhin , à l'extrémité inférieure de la ville.
Andernach , qui compte 5781 hab., est une ville très ancienne
et aux rues étroites , ayant encore une grande partie de ses vieux;
murs et présentant un coup d'œil pittoresque. Elle s'étend au bord
du fleuve, où l'on remarque surtout son vieux donjon, la porte du
Rhin, une grue et une haute tour, à l'extrémité inférieure, ainsi que
l'église paroissiale, avec ses quatre tours, à l'arrière-plan. Ander-
nach (Antunnacum, Antonaco) était une des cinquante forteresses
de Drusus, et elle est mentionnée comme séjour des rois francs dès
levi^s.
L'*eglise paroissiale, dédiée à Ste Geneviève, est un bel édifice
de la fin de l'époque romane (1206), sans transept, le chœur un peu
plus ancien (1120) et avec une galerie à colonnettes. Elle a quatre
belles tours et on en remarquera les riches portails.
L'intérieur est divisé en trois nefs; il y a des tribunes au-dessus des
bas côtés et la voûte de la grande nef porte trois blasons, celui de la
302 VII. E. 52. LEUTESDORF. Le Rhin, de Coblentz
ville, celui de l'empire, et celui criîermann IV, archevêque de Cùlogne
(m. 15US). Le chœur a été peint et doré en 1856. La chaire, en bois
sculpté, était avant 1807 dans Téglise de Laaeh (p. 308). Les fonts sont
du temps de la construction de l'édifice.
A l'extrémité supérieure de la ville, à côté de la porte de Co-
t)lentz , s'élèvent les ruines de l'ancien château fort des électeurs
de Cologne, avec des tours imposantes et un fossé profond; il a
été construit à la fin du xv^ s. et détruit en 1688.
L'hôtel de ville, édifice du style goth. tertiaire, de 1564, ren-
ferme une petite collection d'antiquités romaines.
Le haut donjon près du Rhin , rond dans le bas et octogone
dans le haut, avec une frise ogivale, a été bâti de 1414 à 1468
et restauré en 1880. On voit encore à l'O la large brèche que les
boulets français y ont faite en 1688. — La vieille grue du Rhin
date de 1554. On voit au bord du fleuve quantité de meules de
moulin en lave, de blocs de tuf et de trass et d'autres produits vol-
caniques des environs (p. 307), qui font le principal article de com-
merce de la ville.
A 10 min. d'Andernach , dans l'intérieur des terres , l'hospice
d'aliénés de St-Thomas, vaste construction du style gothique.
Ligne d' Andernach à Mayen, v, R. 53.
La vallée du Rhin se rétrécit. A g., les hauteurs boiséees du
Krahnenberg, où l'on a tracé depuis peu des promenades et qui offre
de belles vues, en amont jusqu'à Coblentz et en aval jusqu'à Linz.
Il y a dans le haut un restaur. Krahnenburg. 25 min. de montée
un peu raide de la gare d'Andernach.
A dr., au pied de rochers couverts de vignes très productives,
le grand bourg de Leutesdorf (Ch.; hôt.: Fr. Maasherg ; Delveaux,
simple). Plus bas, une vieille église goth. et plus loin, sur les pen-
tes boisées de la rive g., à peine visible du bateau, Namedy, qui
a une petite église abbatiale du xv^ s., divisée en deux nefs par
une rangée de colonnes minces. 11 y a aussi un vieux château.
A g., Fornich, dominé par le Fornicher-Kopf^ un ancien volcan.
A dr., au bord du fleuve, un énorme rocher de Grauwacke, où
sont les ruines du château de Hammerstein. L'empereur Henri IV
y séjourna pendant quelque temps en 1105, lorsqu'il était poursuivi
par son fils. C'est là que la couronne et les insignes de l'empire fu-
rent conservés jusqu'au jour où Henri V les fit enlever. Pendant
la guerre de Trente- Ans, Hammerstein fut alternativement occupé
par les Suédois, les Espagnols, les soldats de l'électeur de Cologne
et ceux de Lorraine. Il a été détruit peu de temps après la paix de
Westphalie , vers 1660, à l'instigation de l'archevêque de Cologne,
qui en redoutait le voisinage. En aval, sur la même rive, sont situés
les villages à' Ober- Hammerstein et de Nieder -Hammerstein , où
l'on récolte un bon vin.
A g., l'embouchure du Brohlbach dans le Rhin et le village de
Brohl (B. et Ch.; hôt.: Peter Brœhl; Nonn junior; Nonn senior,
tous bons). Il ne forme pour ainsi dire qu'une seule localité avec
à Remagen. LINZ. VIL R. 52. 303
le hameau de Nippes. C'est d'ici surtout que se fait l'expédition
des pierres (tuf) que l'on extrait dans la vallée de Brohl. Excur-
sion dans cette vallée et à Laacli, v. R. 53.
A g., à env. 20 min. au-dessous de Brohl, un chemin partant
de la grande route conduit sur la montagne boisée que couronne
le château de Kheineck, construit en 1832 par M. de Bethmann-
Hollweg, sur les plans de l'architecte de Lassaulx. Le donjon carré,
haut de 20 m., qui se dresse du côté S., est le seul reste de l'ancien
château fort de Êheineck, bâti au xii^ s. Ravagé successivement par
les Français en 1689 et par les troupes de l'électeur de Cologne en
1692, il fut en dernier lieu incendié en 1785.
Les hauteurs de la rive droite se sont un peu éloignées.
A dr., Eheinbrohl (Ch.; hôt. Zur Krone), localité de 1900 hab.,
avec une belle e'glise goth., bâtie en 1855 par Statz, de Cologne.
Ag. , au pied du château, le petit village de Thal-Rheineck.
Plus en aval, Nieder-Breisig(B. etCh.; hôt. : Bender, WeissesRoss),
autre localité de 1900 hab., à l'entrée de laquelle on voit encore une
partie d'une anc. maison des templiers. Il y a aussi un monument
commémoratif de 1870-71.
A dr., Hœnningen {hôt. Kraus; ch. et déj., 1 o/^ 50; bonne cui-
sine et bon vin).
A dr., sur le versant au-dessus de ce village, le château d'Aren-
fels, qui doit son nom à une comtesse d'Are, femme du comte Henri
d'Isenbourg, son fondateur. Il appartient depuis 1849 au comte
de Westerholt, qui l'a fait restaurer sur les plans de Zwirner, archi-
tecte de la cathédrale de Cologne. On ne peut le visiter que le
mercredi. La salle des Chevaliers renferme de vieilles armes et des
tableaux. Le parc, sur le bord du plateau, offre de fort beaux points
de vue ; il est ouvert au public.
A dr., Ariendorf, avec la maison de campagne de M. de Lorch.
A dr., Leubsdorf, où l'on voit un vieil édifice, le Saalhof, flanqué
de quatre tourelles; c'est un ancien château royal. Plus loin, au
fond d'une gorge, s'élève la tour de Dattenherg (p. 304).
La belle église de Sinzig, à g., à V2 ^^ du Rhin, sur la voie ferrée
(p. 316), s'aperçoit du bateau. Derrière s'élève la Laîidsfcrow (p. 309).
A g., l'embouchure de VAhr (p. 309), et immédiatement en aval
le petit village de Krippe, communiquant avec Linz par un pont
volant.
A dr., Linz (B, et Ch.). — hôtels: Weinsioclc^ avec jardin, au bord,
du Rhin, dans le voisinage de la gare (pens., 3c^^. 50); Nassauer Hof^
Hammersteiîi, Beutscher Kaiser.
Linz est une vieille ville de 3410 hab., autrefois à l'électorat de
Cologne, et qui a encore une partie de son enceinte fortifiée. L'église
*St- Martin est une construction romane du commencement du
xiii® s., à trois nefs, avec une flèche et des additions du style goth.
du commencement du xvi^ s. Elle a de beaux vitraux et un bon
triptyque de la vieille école de Cologne, de 1463, restauré en 1850.
304 VIL R. 52. REMAGEN. Le Bhm, de Coblentz
11 représente, à l'extérieur, l'annonciation et le crucifîment ; k l'in-
térieur, sur les volets, l'annonciation et le couronnement de la
Vierge; sur le panneau principal, la nativité, l'adoration, la présen-
tation au temple et l'apparition de Jésus à sa mère. On voit aussi
dans la même église de vieilles peintures murales également restau-
rées. — Belle vue du Donatusherg ou Kaiserberg , où il y a une
chapelle et un chemin de croix. On récolte beaucoup de vin rouge
aux environs de.Linz.
Les grandes carrières de basalte des environs de Linz, celles du
Daltenherg et celles du Minderberg ^ sont des plus inte'ressantes. — Le
chemin du Minderberg, à l'E. de la ville, conduit dans la valle'e jusqu'à
la St erner hutte , usine près de laquelle s'élève un château du prince de
Salm-Kyrbourg, bâti en 1846. Ce chemin monte ensuite à g. et l'on voit
bientôt au loin les parois de la carrière. C'est une vaste galerie du plus
beau basalte noir, composée de grandes rangées de colonnes, en partie
verticales, en partie penchées ou couchées. Les colonnes ont 4, 5 ou 6
faces et ressemblent à des prismes ayant de 6 à 20 centim. de diamètre
et jusqu'à 7 m. de longueur. Elles rendent un son clair et métallique et
•forment ensemble comme des meules de charbon de bois. — Vue magni-
fique du sommet de la montagne (433 m., 383 m. au-dessus du Rhin). Au
retour, prendre à l'O., par la vallée de Kasbacf), à l'issue de laquelle il
y a un chemin de fer pour le transport des pierres. On n'a pas besoin
de guide. Cette excursion peut se faire de Linz en 3 h., aller et retour.
La carrière de Dattenierg est à 30 min. à peine en amont de Linz,
dans une vallée latérale. Les colonnes ont la même hauteur que celles
du Minderberg, mais elles sont beaucoup plus grosses. On y a aussi une
belle vue. — L'exportation se fait surtout en Hollande, où l'on se sert du
basalte pour la construction des digues.
A dr., en aval de Linz, Linzhausen, dominé par les ruines cou-
vertes de lierre du château û-'OckenfeU. Les vignes des environs
sont fermés à cause du phylloxéra. — Puis vient Kashach, à l'em-
houchure d'un ruisseau. Un peu plus bas sur la rive dr., près du
bourg d'Erpel (Ch. ; hôt. : Zutyi Weinberg, avec véranda, bon) s'élève
VErpeler-Lei, rocher de basalte escarpé et haut de 153 m. (203 m.
d'altit.). On y monte du côté N., en 25 min. Belle vue dans le haut.
A g. , Remagen (B. et Ch.), — hôtels: *Fiirstenberg , Kœnig von
Preussen, avec jardins au bord du Rhin, l'un et l'autre au même proprié-
taire et de premier ordre, souvent remplis le dimanche en été; — H. du
Rhin^ au-dessous du premier (ch. et déj., 2 c4L 80); Anker^ au-dessus, tous
deux aussi au bord du Rhin; — H. d- rest. Mo77Jau, B. <t rest. Cramer,
dans la grande rue (bière); Bellinger, Horstmann, à_la gare.
VoiTUEES : pour St-Apollinaire, à 1 chev., \ JC.IOi, & 2 chev., 1 JC. 50;
Rolandseck\ 4 et 6 J{.^ 7 df, et 10 c^^. 50 aller et retour; AUenahr, 10 <^. et
13 J(. 50, 14 et 18 Jf. aller et retour, 15 et 21 J(. si l'on couche; le lac de
Laach, 14 cïï-. 50 et 18 cM. aller et retour, 18 et 22 Jf. en passant par
Andernach.
Remagen est une ville de 3221 hab. , à 37 kil. V2 de Coblentz
et 21 kil. V2 en amont de Bonn, Elle figure déjà sous le nom de
Rigomagiis sur la carte des routes romaines du milieu du m® s.
publiée par Peutinger , et l'on y a trouvé aussi des pierres mil-
liaires romaines, aujourd'hui à Mannheim et à Bonn. Cette ville a
eu une certaine importance au moyen âge, mais elle l'a perdue par
la guerre de Trente-Ans. Comme Sinzig, elle appartint longtemps
.au duché de Juliers et elle passa au Palatinat-Neubourg en 1624,
à Remagen. ST-APOLLINAIRE. VIL B. 52. 305
puis au Palatinat bavarois. Remagen convient très bien comme
point de départ pour de grandes et de petites excursions
Dans la partie inférieure de la ville se trouve V église catholi-
que, qui a une nef romane et un cbœur gotli. terminé en 1246. Elle
a un joli tabernacle goth. et quelques sculptures du xv® s. A oôté
du presbytère est un portail roman avec d'étranges bas-reliefs du
xii^ s. ; on ne sait si c'était l'entrée d'un palais ou d'une église. —
Dans le quartier supérieur, une nouvelle église evangeT,ique du
style gothique, — Au bord du Rhin , le bureau principal de la so-
ciété anonyme d'Apollinaris (Ajj. Company limited ; v. p. 309).
Le ^Victoria-Berg" , hauteur au S. de Remagen, a de jolies pro-
menades et oiîre de belles vues sur la vallée du Rhin, de Hammer-
stein aux Sept - Montagnes , sur la vallée de l'Ahr et sur l'Eifel.
Pour s'y rendre de la gare du chemin de fer, suivre la grande route
pendant quelques min. , traverser la voie et prendre le chemin qui
se détache à dr. de la route. Meilleurs points de vue: Victoria-
Tempel (restaur.), Ermitage, Ilofreiden Qt Ahrplatte. C'est vers
le soir que la lumière est le plus favorable. Au premier plan, St-
ApoUinaire, par où l'on peut s'en retourner.
Immédiatement en aval de la ville se détache de la grande route
des bords du Rhin, à g., un chemin qui gravit le mont St -Apol-
linaire, rocher de schiste argileux se terminant à pic du côté de la
route. A la montée, on voit dans un mur une pierre votive romaine,
qui fait mention d'un «Mercurius Ambiomarcis.'^
Au sommet du mont s'élève l'église *St-Apollinaire, joli édifice
gothique à quatre tours , que le comte de Fiirstenberg-Stammheim
(m. 1859) a fait construire depuis 1839 sous la direction de Zivirner,
architecte de la cathédrale de Cologne (m. 1861). Cette petite église
occupe l'emplacement d'un vieux sanctuaire très fréquenté com-
me pèlerinage. L'empereur Frédéric Barberousse ayant donné à
Renaud de Dassele, archevêque de Cologne, la tête de St Apol-
linaire, l'illustre évêque de Ravenne, et les ossements des rois mages
(v. p. 343), le prélat les faisait transporter à Cologne, en 1164,
lorsque, dit la légende , le bateau qui les portait s'arrêta et fut
retenu par une force mystérieuse au milieu du fleuve, jusqu'à ce
que la tête du saint eût été déposée dans la chapelle qui venait
d'être construite: elle est aujourd'hui dans la crypte.
L'intérieur est orné de 10 grandes *fresques qui comptent parmi
les œuvres les plus remarquables de la peinture religieuse moderne. Il
est visible les jours ordinaires de 9 h. 1/2 à midi et de 2 h. à 6 h.; le
samedi et les veilles des fêtes, de 9 h. 1/2 à midi et de 2 h. à 4 h. ; les
dimanches et les jours de fête, de 11 h. à midi et de 1 h. à 3 h., avec
une carte coûtant 30 pf. (à l'entrée).
Sujets des fresques. A g. à l'entrée, des scènes de l'histoire du
Sauveur: l'Adoration des bergers, parl'e^er,- la Présentation de Jésus au
temple, Jésus parmi les docteurs, par Ittenbach. A dr.. des scènes de
l'histoire de la Vierge: en haut, la Nativité, par Ch. Millier; au milieu,
des Femmes de l'Ancien Testament, par le même; en bas, l'Entrevue
de St Joachim et de Ste Anne, et la Présentation de la Vierge au
temple, par Ittenbach. — Bras S. du transept (à dr.) : le Sacre de St ApolU-
Bsedeker , le Ehin , 13^ édit. ' 20
306 VIL B. 53. NIEDERMENDIG.
naire et la Résurrection d'une jeune fille. —Bras N. du transept (à g.):
la Destruction des idoles , la Mort et la Glorification du saint , tous par
André Minier ; un grand Crueifîment par Deger. — Chœur: à dr., le Cou-
ronnement de la Vierge, par Ch. Millier ; à g., la Ee'surrection, ^nrBeger;
à l'extérieur de l'arc de triomphe, à dr. , St Joseph; à g., *la Vierge
et l'enfant Jésus, par Beger. Dans la niche de l'autel, le Sauveur avec
la Vierge et St Jean-Baptiste, ■çid.x Beger ; St Pierre et St Apollinaire avec
les évangélistes , par Ittenhach.
La crypte renferme un ancien sarcophage du xiv^ s., surmonté d'une
statue moderne du saint, sculptée ^&v Stephan^ de Cologne. A côté, dans
une chapelle, un crucifix en bois, sculpté et peint par Veit Stoss.
Un peu en deçà de l'église, à l'endroit où se détache à dr.
le chemin qui y conduit, un poteau indique tout droit la direction
du Yictoria-Berg (p, 305 ; à dr. 5 min. plus loin), jusqu'au sommet
duquel il y a encore 20 à 25 min. de marche. — Du Yictoria-Berg
à Neuenahr, par la Landskron (p. 309), env. 2 h. Va-
Chemin de fer de Remngen à Ahrweiler, v. p. 309.
53. D'Andernach à Mayen. Vallée de Brohl.
Lac de Laach.
Voir la carte p. 298.
On peut aller au lac de Laach de Medermendig (1 h.) ou de Brohl
(3 h.). — Bistances: de Brohl à Tœnnisstein, 1 h. 1/4 ; à Wassenach, y 4 d'h. ;
à l'abbaye de Laach, Ih.; à Niedermendig, 1 h.
Voitures d'Andernach pour Brohl, par ISfiedermendig et Laach, a
2 chev., 14 c,i{.; h i ehev., 12 cS. Trajet de 2 h. jusqu'à Laach et de 4 h.
jusqu'à Brohl.
Voitures de Brohl: pour Tœnnisstein, à 1 ehev., 3 «^. ; à 2 ehev..
5 J(. ; 5 et 8 c^l. aller et retour; pour Laach, 8 et 11 J(., 10 J(. et 13 c^. 50
aller et retour; pour une journée entière, 11 et 16 oK
Voitures de ISTiedermendig: pour Laach, à 1 chev., iJi-^ à 2 chev.,
6 c^. ; pour Tœnnisstein, 7 et 9 c^. ; pour Brohl, 10 et 15 cS.
D'Andernach a Mayen. — 23 kil., chemin de fer d'intérêt local,
trajet en 1 h., pour 2 Ji, 1 c/li 50 et 1 c#. ; 42 min. jusqu'à Niedermendig,
pour 1 J(. 20, 90 et 60 pf.
Andernach, v. p. 301. — 6 kil. Plaidt. La localité (110 m.; aub.
chez Zillien) est à quelques min. au S. Il y a dans le voisinage
d'importantes carrières de trass (v. p. 307). A ^U ^'^- ^ Sv s^i" une
hauteur de la vallée de la Nette, les ruines de Wernerseck , aux-
quelles se rattachent des légendes.
Les hauteurs qu'on voit de chaque côté du chemin de fer sont
toutes d'anciens volcans. — 10 kil. Kruft. — Plus loin se montre
à g., dans la plaine, V église Ste- Geneviève (Frauen ou Genovefa-
Kirche), à l'endroit où, selon la légende, Ste Geneviève de Brabant
fut retrouvée dans les bois par son mari, Siegfried ou Siffroy, comte
palatin de Hohensimmern. L'église renferme des tombeaux du
xiv^s., qu'on donne pour ceux des deux époux. Le long d'un petit
ruisseau qui traverse le chemin , jaillissent un grand nombre de
sources minérales, dont les eaux s'exportent.
15kil. Niedermendig (hôt. : Gute Quelle, avec jardin; Post, bons
et pas chers), village de 2884 hab., connu par ses grandes carrière§
MAYEN. VIL R. 53. 307
souterraines de basalte, qui paraissent avoir été exploitées dès le
temps des Romains et qui fournissent d'excellentes meules, des pa-
vés, des marches, etc. La coulée de lave qu'on exploite , de 1 lieue
de long et ^/g h. lieue de large, est probablement partie du Hocb-
stein (540 m.), situé à l'O. Les carrières se ramifient en spacieuses
galeries soutenues par d'énormes piliers, pour la plupart reliées
entre elles et atteignant jusqu'à 20 m. de profondeur. On y des-
cend par des escaliers étroits. La visite demande à peine 1 h.; on
est conduit par un guide muni d'une torche (1 cy/l.). En bas, l'air
est glacial , et l'on y trouve même de la glace en été. Les galeries
abandonnées, qui sont très fraîches, servent de caves à bière , et la
bière de Niedermendig est célèbre dans la contrée: elle est légère
et d'un goût agréable. — On trouve des voitures à la gare (v. p. 306).
Une bonne route conduit en 1 h. V4 au lac de Laach (p. 308). On
aperçoit ce lac et sa magnifique église quand on est à mi-chemin,
après avoir franchi la hauteur qui les entoure.
Le chemin de fer passe ensuite entre des collines. — 20 kil.
Cottenheim.
23 kil. Mayen (238 m.; '^hôt. Kohlhaas, sur le Marché), ville
de 8435 hab., avec une église du style goth. tertiaire et les restes
d'un château bâti en 1280. Au N. delà gare sont des carrières comme
celles de Niedermendig, seulement moins profondes et en partie
à ciel ouvert.
De Bbohl au lac de Laach, 3 h., route de voitures (v. p. 306).
Brohl (p. 302; 56 m. d'altit.) est situé à l'entrée de la vallée
de Brohl, encaissée entre de hautes montagnes boisées, et dont le
fond est recouvert d'une couche de tuf de 15 â 30 m. d'épaisseur,
reposant elle-même sur une couche de schiste dévonien. Le tuf
broyé ou trass , mélangé avec de la chaux, forme un ciment hy-
draulique qui s'exporte en Hollande.
Une route de voitures remonte la vallée le long du Brohlbach.
Au bout de 40 min., on voit s'élever au milieu de la vallée, sur un
mamelon, le petit château de Schiueppenbourg (95 m.), aux nom-
breuses fenêtres, probablement du xvi® s. A 25 min. de là, la route
se bifurque; le chemin continuant à dr., dans la vallée, mène aux
ruines du château d'Olbnick (2 h. Va)) l'autre tourne à g. (S.) dans
une vallée latérale et conduit au lac de Laach. Non loin du carre-
four sont situés les bains de Tœnnisstein {Bad Tœnnissteln ; 125 m.),
assez fréquentés dans ces derniers temps. L'eau, riche en acide
carbonique, est dans le genre de celle de Seltz. L'établissement
existe depuis 1700. Bonne cuisine au Curhaus, où sont admises
aussi les personnes de passage; table d'hôte à 1 h. pendant la
saison.
Le chemin du lac de Laach monte à dr. en deçà de la source de
Tœnnisstein, près d'une grande maison. A 7 min. de là, aux
ruines de l'ancien couvent de carmélites di' Antoniusstein (d'où par
corruption le nom de «Tœnnisstein»), on monte de nouveau à dr.,
20*
308 yJL R. 53. LAC DE LAACH.
en 35 min., vers Wassenach (279 m. à la dernière maison du haut;
aub. Zum Laacher See, passable). En continuant à monter par le
même chemin , on atteint en 20 min. la forêt (350 m.), d'où l'on
descend vers le lac de Laach. A dr. s'élève le Veitskopf (421 m,),
mamelon volcanique couvert de bois , avec un beau cratère double
ouvert à l'O. et une large coulée de lave à pente rapide. La vue
du lac, entouré de hauteurs boisées, est d'un effet surprenant. La
route de voitures passe à l'O.
Le lac de Laach {Laacher See; 275 m.) est un bassin presque
circulaire, de 330 hectares de superficie, 2732 m. de diamètre,
env. 8600 m. de circonférence et 53 m. de profondeur au milieu.
C'est le plus grand des lacs cratériformes de l'Eifel (v. p. 296).
«Il n'y a pas de raison pour voir dans le lac de Laach une autre
formation que dans ceux de l'Eifel; on peut le considérer comme
une cavité creusée par le volcan dans la montagne, pendant qu'il
s'élevait une paroi tout alentour» (Dechen).
Les formations volcaniques qui distinguent l'Eifel antérieure (p. 293)
se retrouvent au lac de Laach sous des aspects encore plus variés. Le
lae lui-même peut être considéré comme le centre des volcans. Il est
entouré de six cratères: Veitskopf (v. ci -dessus), Laacherkopf (460 m.),
Laacher -Rotheber g (510 m.), Tellberg (Wù m.) et Krufter-Ofen (469 m.). On
compte dans les environs plus de quarante coulées de lave, dont les dates
d'éruption peuvent se déterminer relativement avec plus ou moins de vrai-
semblance. Il y a aussi des masses considérables de différentes sortes de
tuf, surtout dans les vallées qui s'étendent vers le Rhin, à Plaidt, à Kruft,
et dans la vallée de Brohl. La supposition la plus ancienne, que le géo-
logue Œynhausen a essayé de justifier, attribuait la formation des couches
de tuf à de grands torrents de boue volcaniques; d'après les dernières re-
cherches (Humboldt, Nœggerath, Dechen), ce seraient des dépôts de ma-
tières rejetées par des volcans, comme les champs de pierre ponce.—
Pour des études géologiques, on fera bien de se procurer la Carte géognos-
tique - orographique des environs du lac de Laaeh, par C. von Œynhausen,
en 8 feuilles, avec explications (Berlin, 1847), et le Guide géognostique au
lac de Laach du Dr von Dechen (Bonn, 1864; 4 Ji 50), l'un et l'autre en alle-
mand. — Le niveau de ce lac avait déjà été abaissé par des canaux de déri-
vation au xii6 s., et on l'a encore abaissé de 6 m. en 1845.
Sur la rive S.-O. s'élèvent les bâtiments de r*abbaye de Laach,
abbaye de bénédictins fondée en 1093 par le comte palatin Henri II
et supprimée en 1802. autrefois l'une des plus célèbres et des plus
riches de l'Allemagne. Son église, avec une coupole, cinq tours et
une crypte, est un bel édifice achevé en 1156, dans le style roman
le plus pur et d'une grande richesse d'ornementation. Elle est la
propriété de l'Etat et elle ne sert plus au culte. Le joli cloître
devant la façade, restauré en 1859, est de la fin du xii^ s. Le tom-
beau du fondateur, sarcophage avec statue couchée, sous une coupole
à 6 colonnes , est du xiii® s. : les deux colonnes sur le devant sont
des monolithes provenant de l'aqueduc romain de l'Eifel. Les bâti-
ments de l'abbaye ont appartenu de 1863 à 1873 aux jésuites, qui
les ont fait considérablement agrandir. Sur la route , le bon hôtel
Maria Laach (ch., 1 cÂ] dîn., 2 c/<( 50; pens., 4 o/^); c'est là qu'il
faut s'adresser pour avoir la clef de l'église.
309
64. Vallée de l'Ahr.
L'Ahr prend sa source près de Blankenheim^ dans TEifel, et traverse
une valle'e en grande partie étroite, tortueuse et pittoresque, longue de
18 lieues, à l'issue de laquelle elle se jette dans le Rhin au-dessous de
Sinzig (p. 316). Cette rivière est très rapide, même en temps ordinaire,
et elle déborde souvent.
La vallée de l'Ahr est renommée pour son excellent vin rouge foncé,
d'un fumet fort agréable-, on l'appelle Ahrhleichert (clairet de l'Ahr).
Les meilleurs crus sont ceux de Walporzheim^ Ahrweiler et Bodendorf. La
production va dans de bonnes années jusqu'à 20000 pièces (3600000 bout.).
On l'appelle clairet, parce qu'autrefois les vignerons le faisaient cuver
sans les peaux du raisin; mais ils ont adopté depuis longtemps le système
français de fermentation avec les grappes. — Il y a maintenant presque
dans^ toutes les localités de la vallée des débits de l'association des
vignerons (itWinzerverein»), qui se sont engagés à vendre leurs vins purs
de tout mélange, et ces débits sont très fréquentés.
De Remagen À AhbWEILER. — 13 kil., chemin de fer d'intérêt
local, trajet d'env. 1/2 h., pour 1 cS. 10, 80 et 60 pf. La ligne doit être
prolongée jusqu'à Altenahr.
Remagen, v. 304. — La voie contourne le Victoria -B erg et
atteint le pays fertile et parfaitement cultivé qui s'étend à l'em-
bouchure de l'Ahr, nommé la «Goldene Meil'», le Mille d'Or.
5 kil. Bodendorf, à 35 min. de Sinzig (p. 316), dont l'église
offre un joli coup d'oeil à g. Plus loin, aussi à g., les hauteurs
boisées de la rive dr. de l'Ahr. Les bords de la rivière produisent
beaucoup d'osier.
La voie contourne aussi le haut cône basaltique et couronné
de ruines de la Landskron (278 m.) , dont l'ascension se fait en
1/2 h. de Lohrsdorf, au S.-E., à Va li- de Bodendorf, et de Hep-
pingen, à l'O., à 1/2 h. de Neuenahr. Belle vue.
Le château de Landskron, dont il reste encore quelques débris, a été
fondé, dit-on, en 1205, par l'empereur Philippe de Hohenstaufen, pour
imposer le respect à l'archevêque de Cologne Bruno. Il a été la résidence
d'une famille du même nom au xiv^ et au xv^ s., et il a été détruit en 1677
par les Français et en 1682 par l'électeur Guillaume de Cologne. Les
ruines et les propriétés avoisinantes ont appartenu plus tard au baron
de Stein. La chapelle, du côté S.-O. de la montagne, a été épargnée;
une grotte de basalte lui sert de sacristie. A côté se voit du basalte
massif sur du basalte en colonnes.
Les eaux minérales de Heppingen et de Landskron sont des
eaux gazeuses agréables au goût, de même que celles d'Apollinaris,
dont la source est un peu plus haut dans la vallée. Cette dernière
est la propriété de la famille Kreutzberg, mais elle est exploitée
par une compagnie anglaise (the ApoUinarls Company limited),
qui en exporte env. 50 000 bouteilles par jour, en Hollande, en
Angleterre, dans les colonies anglaises et en Amérique.
Sur la rive dr. de l'Ahr, à 2/4 d'h. de Neuenahr, Heimersheim,
dont la belle petite église, avec une tour octogone sur le transept,
ressemble beaucoup à celle de Sinzig. Le chœur est particulièrement
riche, et il y a de vieux vitraux gothiques. Les vignes de Heimers-
heim sont fermées à cause du phylloxéra.
10 kil. Neuenahr. — hôtels. Sur la rive dr. de l'Ahr: *Curhaus,
grande construction dans le style go th. anglais, comprenant 150 chambres,
310 T77. B. 54. NEUENAHR. Vallce
un bureau de poste et du télégraphe et des bains dans l'aile située à
TE. — Concordia (eh. et déj., 2 J(. 50; dîn., 2 Jf. 50), Victoria., Heimes., etc.
— Sur la rive g., où est la gare: Hof von Holland; Bonn zur Krone ; Ger-
mania, recommandés 5 Schrœder zur Flora; Traube; Rheinischer Hof, Bonn,
Karl Schrœder et beaucoup d'autres. On trouve aussi des logements
particuliers.
Vin, au débit du Winzerverein (p. 309), près de la gare.
Café, Bellevue ; brasserie, Schmitt zum Berg Neuenahr, avec jardins.
Voitures: de la gare dans le village, 1 pers., 60 pf. ; chaque pers. en
plus, 30 pf.; pour Walporzheim, etc., comme d'Ahrweiler (v. ci-dessous).
Akes : pour le château de Neuenahr, i Ji., 1 c/ll. 75 aller et retour;
pour la Landskrone, 1 dL 20 et 2 dC. — Chevaux, un peu plus chers.
Neuenahr, qui compte 2027 liab., est un Yillage moderne formé
de la réunion de deux localités, Wadenheim, sur la rive g. de l'Ahr,
où se trouvent la gare, la poste et une nouvelle église évaugélique,
et Beul, sur la rive dr., avec le Curliaus et l'église catholique. Il
doit sa prospérité à ses bains , fréquentés annuellement par env.
3000 personnes. Les sources thermales (24 à 32'' R.) , au nombre
de cinq et très abondantes, ont été forées en 1854, d'après les
conseils de Biscbof , professeur de géologie à Bonn. Leurs eaux
contiennent une faible proportion de carbonate de soude, mêlé à
un peu de carbonate de magnésie et de chaux, mais elles sont très
gazeuses. La plus considérable est le Grosse Sprudel, qui jaillit
dans les promenades près du Curhaus; il a été découvert en
1861. Le climat de Neuenahr est supérieur à celui d'Ems. Les
eaux sont surtout efficaces contre les inflammations de la gorge et
des organes de la digestion , contre la diabète sucrée , la pierre
et les rhumatismes. — Une route de voitures près de l'hôtel
Victoria et un sentier près" de l'église catholique conduisent sur
le mamelon basaltique et boisé où sont les ruines du château de
Neuenahr, bâti vers 1226 par Othon d'Are ou Altenare, qui passa
en 1353 aux seigneurs de Rodesberg, plus tard comtes de Neuenare,
et qui fut détruit en 1371 par l'archevêque Siegfried de Cologne,
avec l'aide des habitants d'Ahrweiler. Il y a dans le haut une
tourelle d'où l'on a une belle vue.
On passe ensuite devant Hemmessem.
13 kil. Ahrweiler. — hôtels: *Stern^ Drei Kronen, Deutscher Hof.
— Brasserie- RESTAUR. : /. Ereutzlerg. — Bon vin dans le restaurant du
Winzerverein. — Voitures: de la gare en ville, 1 pers., 60 pf. ; chaque
pers. en plus, 40 pf. ; au Calvarienberg , 1 Ji; chaque pers. en plus,
40 pf.-, pour Walporzheim, Marienthal ou Neuenahr, à 1 chev. (là 3 pers.),
1 cM. 50; à 2 chev. (5 pers.), 2 c4i 50; pour Altenahr, 5 et 7 Ji, 7 et 10 cM.
aller et retour en 7 h., 10 et 13, en une journée, 14 et 18 si l'on couche;
pour Adenau , 12 et 15 JL , 15 et iS c4t. aller et retour; pour le lac de
Laach, 13 et 16 Jl., 17 et 22 c4i aller et retour.
Ahrweiler (104 m.), dernière station du chemin de fer, est une
jolie petite ville de 4318 hab., faisant un grand commerce de
vin. Elle a encore sa vieille enceinte de murs. Elle appartenait
au moyen âge à l'électorat de Cologne et elle fut plusieurs fois
assiégée durant les querelles entre le chapitre de la cathédrale,
pour lequel elle se déclara, et les archevêques. Elle fut également
del'Ahr. LOCHMÛHLE. VIL E. 54. 311
assiégée par les Français en 1646 et en 1689, où elle fut presque
entièrement détruite. L'église goth. St -Laurent ^ fondée en 1245,
date en partie duxiv'^et de la fin du xv^s. Belle Yue du Calvarien-
herg, hauteur où il y a un ancien couvent de franciscains, bâti en
1678 et occupé depuis 1838 par un pensionnat de filles, que diri-
gent des ursulines.
Alirweiler est situé non loin de la partie étroite de la vallée
de l'Ahr, qui est un des endroits les plus intéressants sur les bords
du Rhin, même pour les piétons (2 h. 1/2 jusqu'à Altenahr). Cette
partie commence à V4 d'il- de là, à Walporzheim, localité renommée
pour son vin, mentionnée dès 893 comme appartenant à l'abbaye
de Priim. Il y aura bientôt une station de chemin de fer. Bon
vin à l'aub. St-Peter et au Winzerverein.
La route passe ensuite par une gorge bordée de rochers de
schiste crevassés et dentelés; à g., bouillonne l'Ahr; à dr. se dresse
presque à pic un mur de rochers de plus de 60 m. de hauteur, dont
un bloc isolé , appelé la Bunte-Kuh (vache bigarrée) , surplombe
la route. Il y a dans le haut une cabane en mousse où l'on peut
avoir des rafraîchissements et d'où l'on a une très belle vue, surtout
vers le soir. On y monte également d'Ahrweiler et de Walporzheim.
A dr. de la route, près du petit village du même nom, les ruines
de Marienthal (25 min.), ancien couvent de femmes, abandonné au
commencement de la révolution française.
15 min. plus loin, Dernau (aub. chez Brenig, simple, mais
bonne) , bientôt une station de chemin de fer. Il y a ensuite un
sentier également dépourvu d'ombre ^ mais cependant préférable
à la grande route couverte de poussière, conduit le long de l'Ahr,
en passant à un vieux pont en pierre qu'il ne faut pas traverser,
jusqu'à liech (30 min.).
La vallée, qui s'était élargie entre Dernau et Rech, se resserre de
nouveau. L'Ahr et la route, sur la rive g., serpentent à travers les
rochers les plus escarpés et les plus sauvages, autour des ruines de
Saffenbourg (v. ci-dessous), qui se dressent à pic sur la rive dr.
On arrive en 25 min. à Mayschoss , bientôt aussi une station de
chemin de fer, et 10 min. après à la Lochmùhle (v. ci-dessous).
On peut dans le même espace de temps (35 min.) aller du
pont de Rech à la Lochmiihle par le Saffenbourg. On prend alors
immédiatement à dr. près du pont, et on monte le coteau à travers
des vignes où l'on n'a pas d'ombre; mais le passage est fermé lors-
que le raisin mûrit, habituellement de la fin d'août à la mi-octobre.
La montée est douce jusqu'au sommet , où sont les maigres restes
du château de Saffenbourg (258 m.) , qui fut pris par les Français
en 1702, repris et détruit par les Impériaux en 1704. La vue y est
jolie, mais restreinte. On redescend de là rapidement à l'O. au
pont de Mayschoss , où le sentier rejoint la grande route tout près
de la Lochmùhle.
La Lochmiihle, à 15 kil. V2 d'Ahrweiler, est une auberge très
312 VIL B. 54: ALTENAHR. ■
fréquentée et bonne (soup., cli. et déj., 3 o/«( 50). Elle est située
à l'entrée d'une tranchée profonde pratiquée dans un rocher de
grauvvacke , dans lequel on remarque une veine oblique de basalte
d'environ 75 centim. d'épaisseur. Il y a une grotte où l'on peut
entrer du jardin. La vallée est si étroite qu'il a fallu ouvrir un
passage à la route tout près de la rivière.
Immédiatement à la suite l'un de l'autre viennent les hameaux
de Laach et de Beimerzhofen. Les piétons suivent, près du der-
nier de ces hameaux, à 20 min. de la Lochmûhle, le sentier qui
monte à dr., par les vignes, à la Croix Blanche (v. ci-dessous). La
route reste dans la vallée et atteint bientôt le Durchbruch , tunnel
de 92 pas de longueur et 10 de largeur, pratiqué dans le roc de
1830 à 1833, et qui épargne ^/g h. de chemin qu'on aurait de plus à
faire en suivant la rivière. Il y en a un autre au-dessus pour la
voie ferrée.
A la sortie de ce tunnel, â 15 min. de Reimerzhofen et 40 de
la Lochmûhle, ou à 13 kil. d'Ahrweller, on a devant soi le bourg
d'Altenahr (bot. : *Caspari; *Ehelnischer Hof, avec un joli jardin
au bord de l'Ahr; Scheben Zum Weissen Kreuz, simple), au mi-
lieu d'un pays vraiment grandiose, le but de la plupart des ex-
cursions dans la vallée de l'Ahr, souvent rempli de visiteurs en
été, surtout le dimanche, lorsqu'il fait beau. L'église, dans un joli
site, est du style roman, avec un chœur gothique.
Au lieu de rester sur la route, il vaut beaucoup mieux prendre,
près de Reimerzhofen, le sentier déjà mentionné, qui monte par les
vignes. On atteint alors en 15 min. la Croix Blanche (Weisses
Kreuz), que l'on voit déjà d'en bas. Cette croix est plantée sur
un rocher de la crête de la montagne, à 110 m. au-dessus de l'Ahr.
La **vue magnifique dont on jouit de cet endroit, est la plus re-
marquable de la vallée de l'Ahr; on y a, sur celle du château
d'Altenahr, l'avantage d'avoir ce château même au premier plan
du paysage grandiose qui se déroule sous les yeux. — Il faut
10 min. pour y monter d'Altenahr.
Le *cliâteau d'Altenahr (272m. d'altit., 113 au-dessus du vil-
lage), dont les ruines sont perchées , comme Paire d'un aigle, au
sommet d'un rocher dentelé, passe pour avoir été bâti dès le x^ s.
11 fut jadis la résidence des puissants comtes d'Are, puis des comtes
de Hochstaden, dont il est fait mention dès 1146 et dont la branche
aînée a eu pour dernier rejeton Conrad, archevêque de Cologne, qui
fonda en 1248 la cathédrale de cette ville. Le château, appartenant
aux électeurs de Cologne au xiv*^et au xv'^s., fut pris par les Fran-
çais en 1672 et 1690 et détruit plus tard à la suite de la paix
d'Utrecht (1714). On paie 30 à 50 pf. par personne pour y entrer
et jouii" de la vue. Le gardien y est ordinairement en été.
Le po7it de l'Ahr, par lequel passe la route menant à Adenau,
offre un très belle vue en arrière sur les ruines du château , et en
amont sur les rochers du haut de la vallée. Un autre point de
■ RHEINBREITBACH. VIL R. 55. 313
vue remarquable est le HoR>r, au-dessus d'Altenalir : il y a 15 min.
de marche jusqu'à Altenbourg, et 45 min. de là au pavillon. Guide
presque indispensable.
55. Le Ehin, de Eemagen à Bonn.
Voir la carte p. 298.
Chemin de fer de la rive gauche, v. p. 316; — de la rive droite, p. 319.
Le bateau à vapeur est bien préférable au chemin de fer pour ce
parcours , où l'on rencontre de si beaux paysages. Le trajet se fait en
î b. à la descente, pour 1 oil. ou 80 pf., et 1 b. 3/4 à- la montée, pour
90 ou 60 pf. Il y a des débarcadères à Rolandseek, Kœnigswinter et
Bonn, et des stations desservies par des barques à TJnkel et à Plittersdorf-
Godesberg.
Abréviations B. et Ch., bateau et chemin de fer.
Remagen et le mont St- Apollinaire^ v. p. 304 et 305. Le Rhin
décrit une vaste courbe jusqu'à Unkel. Au milieu des jolies mai-
sons de campagne des deux rives du fleuve se dresse le petit
château de Marienfels, 10 min. plus bas que l'église St-Apollinaire.
A dr., le beau village d'Unkel (B. et Ch. ; *hôt. Clasen, avec
jardin, jouissant d'une belle vue, au bord du Rhin), endroit très
fréquenté comme séjour, en été et en automne. Derrière, à quel-
ques minutes du fleuve, Scheuren.
A Rheinbreitbach {'^"hôt.-pens. Clouth, avec jardin), à 20 ou
25 min. d'Unkel, commence une magnifique plaine qui a 4 à 5 kil.
de large, du Rhin aux Sept-Montagnes. Vue magnifique du Heilig,
hauteur où il y a une croix, à V4 d'h. du village.
Une moitié de la montagne de la rive g., en face d'Unkel, s'est
écroulée vers le Rhin en 1846 ; on reconnaît encore l'endroit.
Ensuite, à g., le bourg d'Ofteriumicr. On voit se déployer à
partir d'ici un paysage que n'égale en variété et en grandeur aucun
autre des bords du Rhin. Rolandseek et le Drachenfels, avec leurs
ruines, les flancs arides et abrupts du Wolkenbourg, et la série de
plus de trente sommets qui composent le groupe des Sept-Mon-
tagnes , forment un panorama incomparable. Au premier plan , le
fleuve majestueux et la charmante île de Nonnenwerth ; à dr., la
cime tronquée du Lœwenbourg et ses ruines. Le cône pointu et
isolé qui s'élève tout à fait à dr. est le Hemmerich. Chaque position
du soleil, chaque nuage qui passe, prête à ce tableau enchanteur
des tons différents.
A g., Rolandseek (B. et Ch.). — hôtels: *RolandsecTc iGvo^&n), *Ro-
lands-Hôt. (Gansen) , avec jardins; Billau , au débarcadère des bateaux à
vapeur; Decker, simple, mais bon (pens., 4 cM.). — Restaubant à la gare,
assez cher. On y jouit, de la terrasse du haut, qui fait le tour du bâti-
ment, d'une **vue magnifique sur les Sept-Montagnes et sur le Rhin en
amont, jusqu'à Remagen. Le local est souvent, lorsqu'il fait beau le
dimanche en été, rempli de monde venu de Cologne, de Bonn et d'autres
endroits des bords du Rhin.
Anes pour le Rolandsbogen, 75 pf. — Chevaux, 1 oî^, 1 c4(. 50 jusqu'à
la tour. Retour 1/3 ou la moitié en plus.
314 VIL B: 65. HOLA^BSFXK. Le Rhin, de Remagen
Bakques: pour l'île de î\^onnénwerth , aller et retour, 1 c4(.\ pour
Rliœndori; aller et__ retour, 1 cM. 50; pour Kœuigswinter, 2 c^. 50 à 3 c#. —
Bac pour Honuef, 5 pf.
Rolandseck , au pied de la dernière des hauteurs Importantes
de la rive g., est un des endroits les plus magnifiques et les plus
fréquentés des bords du Rhin. De nombreuses maisons de cam-
pagne, avec des jardins charmants, se sont élevées alentour ou
s'échelonnent sur le versant boisé de la colline.
En venant de la gare, on suit la promenade qui longe le chemin
de fer et traverse la voie à la maisonnette de gardien n°76. Si l'on
arrive par le bateau à vapeur, on prend, à 10 min. en aval du dé-
barcadère, le chemin à g., qui passe près de l'hôtel Roland. On
monte ensuite à dr. près d'une grotte («Rolandsborn»), où l'on
peut entrer dans le grand jardin de M. vom Rath, ordinairement
ouvert au public, et l'on arrive ainsi en 15 min. au *Eolandsbogen
(arc de Roland)^ la seule arcade qui reste du château de Rolands-
eck^ isolée sur un haut rocher de basalte (105 m. au-dessus du
Rhin; 153 m. d'altit.). La *vue, surtout belle au soleil couchant,
n'est pas aussi étendue que celle du Drachenfels, mais elle est plus
pittoresque, parce qu'on y voit les Sept-Montagnes.
La tradition attribue la fondation du château au célèbre Roland,
pair de France et paladin de Charlemagne, qui fut tué à Roncevaux.
La première mention qui soit faite du château remonte à 1040. Du temps
de l'archevêque Frédéric, il n'existait déjà plus. Ce prélat fit construire
en 1200 un nouveau mur d'enceinte avec des donjons, pour se protéger
contre l'empereur Henri IV. Le fort était encore debout vers la fin du
xve s.', mais il fut détruit en grande partie pendant les guerres que le
comte palatin Rupert, archevêque dépossédé de Cologne, et Charles le
Téméraire, duc de Bourgogne, soutinrent contre l'empereur Frédéric III.
Le château de Rolandseck et le couvent qui l'avoisine ont donné nais-
sance à une légende touchante, dont voici le sujet. Le bruit s'était
répandu que Roland avait péri à Roncevaux en Espagne. Alors la belle
Hildegarde, sa fiancée, prit le voile et ensevelit son deuil dans le cou-
vent de Nonnenvsrerth. Mais Roland revint bientôt sain et sauf de la
guerre. Sa douleur fut aflreuse lorsqu'il vit sa bien-aimée à jamais per-
due pour lui, et il se bâtit un ermitage sur le rocher qui regarde le cou-
vent. Un jour, le chant des religieuses monta de l'île vers sa cellule, et
son cœur se remplit de tant de douleur qu'il expira, les yeux toujours
fixés sur le couvent où était ensevelie vivante sa bien-aimée.
Sur la crête de la montagne, 10 min. à l'O. des ruines, une
tour, qui offre une vue étendue vers le N. La clef est à la maison
de campagne de M. vom Rath (v. ci-dessus) ; un gardien se trouve
ordinairement en haut le dimanche (25 à 50 pf.).
Dans le Rhin se trouvent les grandes îles de Grafenwerth à dr.
et de RolandswerthL ou Nonnenwerth à g. Du milieu d'un massif
d'arbres dans cette dernière s'élèvent les vastes bâtiments d'un
couvent, dont il est fait mention pour la première fois au xii s.
Les bâtiments actuels, surmontés d'une tour, sont de la fin du
XVII s. et ont été considérablement agrandis en 1869. Le couvent
fut supprimé en 1802.
Sur la rive dr. apparaissent, au delà des îles, Honnef{Ch.',
p. 321) et Rommersdorf, plus en arrière, sur le versant de la mon-
à Bonn. KŒNIGSWINTER. VII. R. 55. 315
tagne; puis i?/iœndor/ (Ch.; p. 321). Au-dessus, sur une hauteur
escarpée, les ruines de Drachenfels ; sur le versant N. de la mon-
tagne, le château de Drachenhourg (v. p. 324).
A g., Mehlem (Ch. ; hôt. : Stem; Krone), petit village avec une
église romane neuve et beaucoup de maisons de campagne entourées
de jardins. Il est relié par un pont volant à Kœnigswinter.
Adr., Kœilig"SWillter. — hôtels: //. de Berlin, *H. de V Europe, tous
deux au débarcadère des bateaux, avec terrasses (eh., s. et b., 3 c//.; dej.,
I <M. ; dîn., 3 c4C.) ; — Rieffel, dans la grande rue, bon (ch. et déj., 2 Ji 5U) -,
— Kœlner Hof, au bord du Rhin, avec terrasse, au-dessus du débarcadère
des bateaux, recommandé (ch. et déj., 2c4i.&); pens., 5 c/ii) ; Diisseldorfer
Hof , au bord du Rhin, plus bas que les grands hôtels, avec véranda,
aussi recommandé; Zur Eisenhahn, près de la gare, etc. Il y a en outre
quelques hôtels-pensions.
DÉBIT DE VIN du Winzerverein (union des vignerons; p. 309), Kirch-
strasse, près du chemin de fer du Draehenfels : vin des environs, 90 pf.
à 1 c#. 80 la bouteille.
Café : Mertens , dans la grande rue, plus bas que l'église catholique.
BiÈEB: à Vhôtel de V Europe (v. ci-dessus), au Diisseldorfer Hof (v.
ci-dessus), à la Bockhalle, etc.
Chemin de fer à crémaillère (Zahnradbahn) pour le Draehenfels,
V. p. 324.
Voitures : de la gare dans la ville, à 1 chev., 60 pf. ; à 2 chev., 70 pf.
pour une pers. et 20 ou 25 pf. par pers. en sus , plus 25 pf. pour les
bagages; pour le Draehenfels , 4 JC. et 5 c^. 50, 5 Ji 50 et 7 J(. 50 aller et
retour en 3 h. ; le Margarethenhof, 5 Jû 50 et 7 c^. ; Heisterhach, 3 ofi. 50 et
b JC, 5 Ji. et 7 c4i 50 aller et retour; le Lœwenhourg, 6 JC. et 8 c4C. par
Heisterbach, 5 c4i. et 6 di. 50 par le nouveau chemin, 7 c4t. 59 et 10 c/fi. ou
6 c4i. 50 et 8 c4i, aller et retour; Honnef, 1 Ji 75 et 2 cU. 50, 3 et 4 c4i. aller
et retour en 3 h. Un tour dans les Sept-Montagnes, par Heisterbach, le
Margarethenhof et Honnef (5 h.), coûte 11 c4i. avec une voit, à 2 chevaux.
Anes et chevaux: pour le Draehenfels, par le nouveau chemin, un
âne, 1 o4(: 50, un chev., 1 c4i. 75; par l'ancien chemin, 1 cU. 25 et 1 Ji. 5(); le
Wolkenbourg et le Draehenfels, 2 Ji. et 2 c4i. 50; le Draehenfels, le Wolken-
hoîirg et le Hirschherg, 2 c4i. 50 et 3 <^^ ; Heisterbach, 1 JL 50 et 2 <7^. ; le Lœwen-
bourg, 2 dC. 50 et 3 c4i. ; VŒlberg, 2 cS. 50 et 3 c4(. ; pour une journée entière,
5 et 6 oK; après le coucher du soleil, 50 pf. et 1 Ji de plus.
Barques: pour Rolandseck, 2J(.50; pour Plittersdorf, 2 d^.
Kœnigswinter (B. et Ch. ; 50 m.) est une jolie petite ville mo-
derne de 3049 hab., connue par ses grands ateliers pour la taille
de la pierre, qui ont en particulier travaillé pour la cathédrale de
Cologne. C'est le meilleur point de départ pour une excursion
dans les Sept-Montagnes (R. 58), au pied desquelles elle se trouve.
II y passe beaucoup de voyageurs en été , ce qui lui donne une
grande animation. A l'extrémité supérieure de la ville, un monu-
ment de 1870-71, érigé en 1880. — Du Rhin, on arrive au chemin
du Draehenfels en passant entre les deux grands hôtels , puis à
l'église et au nouveau tribunal, après lequel on est à la gare du
chemin de fer à crémaillère (p. 324). La gare du chemin de fer
Rhénan est à l'extrémité inférieure de la ville, un peu au delà des
dernières maisons.
A g., Rûngsdorf. On aperçoit à ^/2^- du Rhin un mamelon qui
porte la belle tour des ruines de Godesberg (p. 318).
A dr., sur le Rhin, Nieder-Dollendorf (Ch.; p. 322).
21
316 VIL E.-Ô6. SINZIG
A g., Plittersdorf , station pour Godesber^ (p. 317) , village à
20 min. au S.-O.
A dr., O&ercasseZ (Ch.; p. 322). A l'arrière-plan , Bamersdorf,
ancienne commanderie de l'Ordre Teutonique, adossée à un bois
de haute futaie. Sa chapelle a été démolie et rebâtie au cimetière
de Bonn (p. 331).
A g., Bonn (B. et Ch. ; p. 327).
56. De Coblentz à Cologne, par le chemin de fer
de la rive gauche.
Voir la carte p. 298.
91 kil. Chemin de fer de l'Etat (Prusse), trajet en 2 h. à 2 h. 3/4,
pour 7 Ji., 5 c4i 30 et 3 c4i 50. — Ligne de la rive droite, R. 57.
Avec des billets d^aller et retour.^ ou peut aller ou revenir par Tune
ou l'autre rn'e, et même faire le trajet partie d'un eôte' du fleuve, partie
de l'autre côté. Les stations correspondantes dans ce cas sont: Coblentz
et Ehrenbreitstein (passage du pont du chemin de fer: 50, 30 ou 20 pf.) ;
Neuwied rive g. et Neuwied rive dr. ; Andernach et Leutesdorf ; Niederbreisig et
Hœnningen; Sinzig et Linz ; Remagen et Unkel ; Rolandseck et Honnef;
Mehlem et Kœnîgswinter ; Godesberg et Obercassel; Bonn et Béuel.
Les places à dr. sont les seules qui permettent de voir le Rhin.
B. entre parenthèse à la suite d'un nom de lieu signifie qu'il y a aussi
une station de bateau à vapeur. Voir cependant l'introduction, III.
Coblentz., v. p. 244. Le train franchit la Moselle sur le pont
à treillis mentionné p. 246 et passe au pied des hauteurs fortifiées
du Petersberg. A g., la pyramide du tombeau de Marceau (p. 246).
Puis on parcourt, à quelque distance du Rhin, la grande et fertile
plaine qui commence en amont de Coblentz et s'étend jusqu'à An-
dernach. — 9 kil. TJrmitz , où il y a des dépôts considérables de
grès d'Engers (p. 300).
13 kil. 'Sexxwi&à.-'Weissentliurm (B.; p. 300). La gare est à
8 min. du Rhin ; un bac à vapeur et un pont volant relient la rive
g. à la ville, située sur la droite.
On traverse ensuite la Nette. A g., le grand hospice d'aliénés
de St- Thomas (p. 302).
17 kil. Andernach (B.; p. 301). La gare est à quelques min. au
S.-E. La voie contourne la ville et se rapproche du fleuve. Belles
vues en amont et en aval (v. p. 302).
24 kil. Brohl (B. ; p. 302), à l'entrée de la vallée du même nom
(R. 53). En face, l'église de Rheinbrohl. Plus loin, on passe au
pied de la hauteur que couronne le château de Rheineck. Sur la
rive dr., celui d'Arenfels. — 27 kil. Nieder- Breisig (R.] i^.303).
Le chemin de fer coupe à travers la grande courbe que le Rhin
fait de Nieder-Breisig à Remagen.
33 kil. Sinzig (hôt. : Deutsches Haus), petite ville très ancienne,
de 2580 hab., encore en partie murée. Elle est située à V2 ^' du
Rhin, à l'entrée de la vallée de l'Ahr (R. 54). C'est probablement le
Sentiacum des Romains. Il y avait une résidence des rois francs,
GODESBERG. VIL R. 56. 317
plus tard palais impérial et qui appartint en dernier lieu au duc
de Juliers. La jolie '^église 'paroissiale de cette ville, dans un site
pittoresque sur une hauteur, est une basilique voûtée, à transept
peu saillant, avec des tourelles carrées sur les côtés du chœur et
une tour principale octogone sur la croisée, du meilleur style de
transition, où domine encore le plein cintre. Elle a été consacrée
en 1220. L'intérieur est restauré depuis peu et décoré de peintures
polychromes. Le chœur renferme un tahleau à volets sur fond d'or,
représentant le crucifîment de J.-C, l'ascension et la mort de la
Vierge , par un maître de la vieille école de Cologne. — Au pied
de la colline, un joli petit château goth. , construit en 1858 sur
les plans de Statz, architecte de Cologne, et appartenant à M. Bunge
d'Anvers. Sur le mont Ste- Hélène (Helenenherg) , une maison de
campagne à M. Andrae, avec de jolis jardins, à dr. de la voie ferrée
et au S. de la ville.
Puis on traverse, non loin de son embouchure dans le Rhin,
l'A/i,?', qui est souvent sans importance en été. On aperçoit en
amont dans sa vallée le cône tronqué de la Landskron (p. 309).
La contrée excessivement fertile que l'on parcourt, s'appelle le
Mille d'Or (Goldne Meil').
37 kil. Eemag-en et V église St- Apollinaire (B. ; p. 304 et 305).
Ici s'embranche la ligne de la vallée de l'Ahr fR. 54).
Plus loin, on a un beau coup d'œil en arrière. Les tranchées du
chemin de fer ont mis à jour de curieux bancs de pierre. Ensuite
la voie longe presqiie continuellement le fleuve , en offrant une
belle vue sur la rive dr. et les Sept-Montagnes (v. p. 323).
44 kil. Eolandseck (B. ; restaurant à la gare, avec une terrasse
d'où la **vue est splendide ; v. p. 313). — Le train quitte définitive-
ment le bord du fleuve.
49 kil. Mehlem, qui communique par un pont volant avec
Kœnigswinter (p. 315) , situé en face. Il y a 5 min. de marche de
la gare au Rhin. Voir la carte, p. 326.
51 kil. Godesberg. — hôtels: *Blinzler, grande' maison avec un
jardin très fréquenté le dimanche (eh., s. et b., 3 J(. ; déj., 1 o^i.) ; *Adler. —
Voitures: pour Rolandseek ou Bonn, à 1 chev., 1 ou 2 pers., 3 o#. 50; à
2 chev., 4 o#. ; pers. en plus, 75 pf. ; pour Remagen, 7 et 9 oU.\ pers. en
plus, 1 dfi.
Godeslerg est un village de 3049 hab., non loin de l'endroit où
se termine la partie étroite de la vallée du Rhin. C'est Un des
séjours d'été favoris sur le cours inférieur du fleuve. Des négo-
ciants de Cologne, d'Elberfeld et de Crefeld s'y sont construit des
maisons de campagne, parmi lesquelles il y en a de magnifiques, et
leurs jolis jardins donnent au village une physionomie riante.
La petite e'^Zzse évangélique , du style roman , a été construite en
1857 atix frais de M. de Rigal, de Crefeld. Une autre église évan-
gélique^ près de la gare, est terminée depuis peu. Ij'' église catho-
lique, du style gothique, a été achevée en 1862, sur les plains de
318 VIL R. 56. BRUHL.
Statz. Il y a un établissement hydrotherapique. La source minérale
alcalino-saline à l'entrée de la petite vallée de Gudenau était déjà
connue des Romains.
AuN. de Godesberg, à 10 min. de la station, sur une éminence
Isolée de 75 m. de hauteur, les ruines de Godesberg (122 m. d'altit.),
avec une tour de 30 m. de haut. De sa plate-forme, où conduisent
150 marches , on a une vue étendue sur les montagnes et la plaine
fertile qui l'environne. L'enceinte du château renferme le cimetière
du village. Les ruines sont la propriété de l'impératrice.
Il y a eu, dit-on, au pied de cette e'minence , une colonie romaine,
et au sommet une forteresse fonde'e par l'empereur Julien , en 360, puis
un temple de Jupiter et une e'glise. Le château de Godesberg a été con-
struit au xiii^ s. et renforcé encore au siècle suivant par les archevêques
de Cologne, surtout dans le but de se défendre dans leurs démêlés avec
les bourgeois de Cologne, qui s'avancèrent à plusieurs reprises jusqu'à
Bonn. En 1583, il fut défendu par le comte Adolphe de Neuenahr, le
dernier de sa race, pour l'électeur Guebhart, truehsess de Waldbourg,
excommunié et chassé de Télectorat pour avoir embrassé le protestantisme.
Les Bavarois s'en emparèrent et le firent sauter.
Dès que le chemin de fer a traversé la route de Coblentz à Bonn,
on voit s'élever à dr. la Haute- Croix (Hochkreuz), pyramide go th.
de 10 m. de haut, à trois étages, érigée de 1332 à 1349, en expia-
tion, à ce qu'il paraît, de la mort d'un chevalier tué en duel.
A g., sur une hauteur, le château de Rosenbourg ; plus loin, le
Kreuzberg (p. 331); puis, à dr., la ville de Bonn, dominée surtout
par son nouveau temple protestant et la haute tour de sa cathédrale.
58 kil. Bonn (B.; p. 327). Bac pour Obercassel, v. p. 322. Em-
branchement sur EuskircheU; v. p. 292.
64 kil. Roisdorf, où il y a une source d'eau minérale gazeuse.
A l'O., un peu à l'écart du chemin de fer, une chaîne de collines
basses et en partie boisées, dites le Vorgebirge , contre lesquelles
sont adossées de nombreuses localités: on aperçoit sur les coteaux
les dernières vignes du Rhin. — 70 kil. Sechtem.
75 kil. Briihl (hôt. : Pavillon; Belvédère ; Barion), petite ville
de 4030 hab. , avant laquelle on traverse la parc royal. La gare
est en face du château de Brûhl, construit par l'électeur de Co-
logne Clément- Auguste, en 1728. Sous la domination française,
il a appartenu pendant plusieurs années au maréchal Davoust.
Frédéric -Guillaume IV l'a fait restaurer en 1842, et la famille
royale y est venue souvent depuis. On peut le visiter. Les salles
en sont décorées dans le style rococo et renferment des portraits
d'électeurs et d'autres grands personnages de la contrée. Le jardin
et le parc sont toujours ouverts et une promenade favorite des habi-
tants de Cologne, Près de la gare se trouve un établissement hydro-
therapique. — Une ligne d'intérêt local relie Briihl à la gare de
St-Pantaléon, au S. de Cologne (p. 335),
80 kil. Kalscheuren, où aboutit la ligne de Trêves à Cologne
(R. 50). Bientôt se présente aux regards l'immense amas de mai-
VALLENDAR. VIL R. 56. 319
sons de Cologne. Le chemin de fer traverse les nouvelles fortifica-
lions et contourne la ville, que dominent ses églises et surtout son
imposante cathédrale.
91 kil. Cologne (p. 335).
57. D'Ehrenbreitstein (Coblentz) à Obercassel (Bonn)
et à Troisdorf (Deutz, Dtisseldorf), par la rive droite.
Voir la carte p. 298.
58 et 98 kil. Chemin de fer de l'Etat (Prusse). D'Ehrenbreitstein à
Obercassel et de là par le bae à vapeur à Bonn , en 1 h. i/g à 2 h., pour
5 Ji.^ 3 c4l. 80 et 2 Jl. 45. D'Ehrenbreitstein à Deutz, en 3li. env., pour
7 cU. 30, 5 c4C. 45 et 3 oU. 65.
On peut aussi partir de la gare de Coblentz, mais le trajet par le
pont, y compris le temps d'arrêt, dure généralement V2 ^-y 6t en outre la
gare d'Ehrenbreitstein est plus rapprochée de la plupart des hôtels que
celle de Coblentz. Voir aussi p. 31(3.
La gare à' Ehrenhreitsfein (pi. 39, E 1-2; p. 244) est située au
pied des hauteurs escarpées que couronne la forteresse. Bientôt
après le départ on a un beau coup d'oeil à g., en arrière, sur Co-
blentz et l'embouchure de la Moselle. Le chemin de fer passe au
pied de la montagne et tout près du Rhin.
5 kil. Vallendar (hôt. : Zum Anker , Albert) , ville industrielle
de 3806 hab., située sur un petit bras du Rhin, vis-à-vis de l'île
de Niederwerth (p. 299). On y voit des dépôts considérables de
poterie de Hœhr (v. ci-dessous). Sur la hauteur au-dessus de la
ville, sa belle e'glise^ construite en 1839 par Lassaulx, dans le style
roman, avec une tour du xv^ s. Elle a un vitrail moderne d'après
Hess, la Vierge sur un trône. — De la hauteur de Weitersbourg, V4h.
auN. de la ville, belle vue sur le Rhin avec ses îles et sur la magnifi-
que vallée de Coblentz à Andernach. A mi-côte , la villa d'été du
Casino de Yallendar, où l'on n'est admis que sur présentation.
8 kil. Bendorf (hôt. : îVassaMJsc/ie?- Ho/), petite ville de 4500 hab.,
à plus de 15 min. à l'E., au milieu d'une forêt d'arbres fruitiers,
avec une église romane intéressante et plusieurs maisons de santé.
On traverse plus loin le Saynhach. A dr., les hauts-fourneaux de
Krupp et des frères Lossen.
11 kil. Engers (B.; v. p. 300), où s'embranche la ligne d'Alten-
kirchen et Limbourg.
D'Engers 1 Hachexbourg : 76 kil., chemin de fer, en 4 h. 1/41 pour
4 Ji. 60 et 3 c4C. 10. — Cette ligne traverse le Saynbach et en remonte la
rive g.
3 kil. Sayn (hôt. : Zum Friedrichsberg) , bourg de 1500 hab., avec une
grande fonderie appartenant à M. Krupp, d'Essen, et un château avec un
parc, au prince de Sayn-Wittgenstein-Sayn , dominé par les ruines du
vieux château du même nom. — Le -château de Sayn, visible moyennant
50 pf. d'entrée pour une bonne œuvre, ordinairement les dim. et jeudi
de ih. à5h., a été reconstruit en grande pai-tie de 1848 à 1850. Il pos-
sède un certain nombre de bons tableaux et de bonnes sculptures mo-
dernes. On y voit aussi la statue du tombeau d'un comte Henri de Sayn,
fondateur de l'abbaye de Sayn, située dans le voisinage. La chapelle,
320 VIL E. 57. ALTENKIRCHEN. B' Ehrenhreitstein
avec une crypte, renferme un crucifix en ivoire attribué à Jean de Bologne
et des vitraux peints à Munich. Un -parc charmant s'étend sur les flancs
de la colline isolée que couronnent les ruines considérables du vieux
château de Sayn, berceau de la puissante famille des comtes de ce nom.
Sur le versant du mamelon, les ruines des châteaux de Stein et de Reifen-
herg. — A 3/4 d'h. au N.-O. de Sayn, Heimbach, et près de là l'anc. abbaye
de kommersdorf, qui a un cloître et une salle capitulaire remarquables,
construits vers 1200 : elle est la propriété du duc d'Aremberg.
Ensuite un tunnel, après lequel on voit à g., en arrière, Sayn, son
château et ses ruines. Beaucoup de viaducs et plusieurs tunnels, dans
le Bexthal, .lolie vallée qu'on remonte. A g. avant Grenzau, sur une col-
line isolée, les ruines de VIsenboîirg, berceau des comtes de ce nom.
12 kil. Grenzau. Enibranch. de 3 kil. sur Hœhr - Grrenzhausen (hôt.
Miillenhach, à Hœhr), deux localités renommées pour leurs poteries et
leurs faïences. Il y a même à Hœhr une école céramique de l'Etat. On
peut revenir au Rhin à pied par la grande route, en 1 h. 1/4 jusqu'à Vallen-
dar (p. 319).
17 kil. Ramsbach, localité de 1300 hab., avec une fabrique de pierres
à aiguiser, qui tire ses matières premières de la Grèce et de la Turquie
d'Asie. — Puis une rampe considérable. — 22 kil. SiershahUy où aboutit
l'embranchement de Limbourg mentionné p. 258.
28 kil. Selters. On quitte la vallée du Saynbach et tourne dans celle
du Holzhach. — 31 kil. Marieur achdorf. — 35 kil. Dierdorf., où il y a un
château et un parc du prince de Wied. — 40 kil. Raubach, avec la grande
papeterie de Hedwigsthal. — 43 kil. Puderhach. — 50 kil. Seifen. — 57 kil.
Neitersen.
61 kil. Altenkirchen (hôt.: LuyJcen; Weissgerber, nouveau), bourg in-
dustriel de 1500 hab., sur la Wied, connu par la victoire des Français,
commandés par Kléber, sur les Autrichiens, conduits par le prince Fer-
dinand de Wurtemberg , le 4 juin 1796. — 68 kil. Ingelbach. — 72 kil.
Hattert.
76 kil. Hachenbourg (hôt. Zur Kroiie, recommandé), où il y a un château
des princes de Sayn, du xii^ s. , restauré au xvii ^. A 3 kil. au N.-O.,
l'anc. couvent cistercien de Marienstatt, avec une église goth. remarquable,
dont le bas côté N. renferme le tombeau de Gérard II, comte de Savn
(m. 1493).
Le chemin de fer s'éloigne du Rhin pour un instant au delà
d'Engers et traverse la plaine.
14 kil. Neuwied (B.; p. 300). La ville est à quelques minutes
à rO. On passe devant le parc du château, traverse la Wied et longe
le Rhin. Beau coup d'oeil en arrière. Sur la rive g., la vieille
ville pittoresque d'Andernach. La vallée du Rhin se rétrécit.
20 kil. Leutesdorf (p. 302). En face, le petit village de Brohl,
à l'entrée de la vallée du même nom , et le château de Rheineck.
Le train court au pied des ruines du château de Hammerstein, en
passant devant Ober-Hammerstein, Nieder-Hammerstein et Rhein-
hrohl.
29 kil. Hœiiningen(p.303). Sur la riveg. estNieder-Breisig. On
passe ensuite devant Ariendorf, le château d'Arenfels et Leubsdorf.
36 kil. Linz (B.; p. 303), situé juste en face de l'embouchure
de l'Ahr. Au-dessus de cette embouchure, mais loin du Rhin,
Sinzig, avec sa belle église. Plus bas, Remagen et la jolie église
St-Apollinaire. On passe derrière le bourg d'Erpel.
43 kil. TJnkel (B.; p. 313) , où l'on arrive dans la plaine luxu-
riante, large de 4 à 5 kil., qui s'étend au S.-O. des Sept-Montagnes
jusqu'au Rhin. A dr., Rheinbreitbach (p. 313). Puis on découvre
à Obercassel HONNEF. VIL E. 57. 321
la chaîne des Sept-Montagnes. Sur la rive g., Oberwinter, Rolands-
eck et le Rolandsbogen. Dans le Rhin, les îles de Grafenwerth et
de Nonnenwerth.
47kil. Honnef. — hôtels -. *Klein, avec jardin et vue; JI. de Berghes,
recommande'; Zum Siebengebirge, bon, fréquenté par les voyageurs de com-
merce; ff. de Pens. Weinstock, H.-Rest. 5rez<er. — Pensions : *Schotten, avec
un grand et beau jardin (6 c#.) ; Kercher, aussi avec un grand jardin (5 à
6 Ji.); Dilges (5 c/1L), G. Krahe (5 Jl.), Stang {i e4C. 50 à 5 c/fi.}; Buchhender
(4 =^.), Chillingworth (3 dC. 50 à 4 dC).
IlESTAUEA^•T : Rheiïigold, sur le versant du Reiehenberg (vue).
Bains et école de natation, près de la gare.
Voitures: de la gare à Honnef, pour 1 ou 2 pers., à 1 cbev., 60 pf. ; à
2 cbev., 80 pf. ; chaque pers. en plus, 25 pf. ; au bac de Rolandseck^ 1 di 25 et
1 c4('. 75; à Kœnigswinter^ 1 c4C. 50 et 1 Ji., 2 di. 50 et 3 di. aller et retour; au
Margarethenfiof^ 4 di. 50 et 6 dL ; au Lœivenburger Hof^ 6 dC. 50 et 9 c^i, 9 et
12 di aller et retour; pour I/2 journée, 7 et 12 dC. ; une journée, 12 et 20 di.
Barques, pour Eolandseck ou pour Kœnigswinter, 2 di
Honnef, ^4 d'h. à dr. de la station, est une localité de 4541 hab.,
très étendue et entourée de coteaux couverts de vignes et de
vergers. C'est un endroit charmant, protégé contre les vents rudes
du N. et de l'E. par la chaîne des Sept-Montagnes. Honnef s'est
beaucoup agrandi dans les derniers temps, comme Rheinbreitbach et
Rhœndorf. L'air doux qu'on y respire, les charmes du paysage, le
calme de la campagne , y attirent beaucoiip d'étrangers en été,
notamment des contrées situées sur le cours inférieur du Rhin, des
Hollandais, qui y séjournent plus ou moins longtemps. On a con-
struit ici et dans les localités voisines, Sellhof, Beuel, Bondorf et
Rommersdorf, quantité de maisons de campagne élégantes, dont
quelques-unes se louent.
Belles promenades à VAnnathal^ à V Augusthœhe , à la MooshiiUe et au
Rheingold (v. ci-dessus).
Une des plus jolies excursions aux environs de Honnef est la sui-
vante, qui demande 2 h.: par le ZicUenbourg (maison de paysans) à
Menzenberg , où se récolte un des meilleurs vins rouges des environs;
passer à la grande ferme dite Hager -Hof^ belle propriété de M. Weyer-
mann, d'Elberfeld, et par le sentier à Rbeinbreitbacb (p. 313), pour reve-
nir par la route à Honnef. — Autres excursions : par Menzenberg au
Hager-Kœppelchen (i/2h.; belle vue); par \q HeidenJcamm slu Haanenbourg
(3/4 d'h.); au sommet du Leiberg (348 m.), colline basaltique isolée qui
offre de beaux points de vue et où l'on monte en 1 h. de l'extrémité S.
de Honnef (poteau), etc.
De Honnef aux ruines de Lœwenbourg, Ih.i/s; ^- P- 326.
49 kil. Ehœndorf (hôt. : Drachenfels; Wolkenburg , tenu par
Broel), également un séjour d'été. — De Rhœndorf au Lœwenbourg,
1 h. 1/4, V. p. 326; au Drachenfels ^ 40 min., par un sentier pas-
sant à la Kanzel et qu'indique un poteau sur la route de voitures
du Lœwenbourg (p. 326) ; aux premières maisons de Kœnigswinter,
20 min.
Le chemin de fer contourne ensuite le Drachenfels, en passant
tout près du fleuve.
53 kil. Kœnigswinter (B.; p. 315), point de départ pour une
excursion dans les Sept-Montagnes (R. 58). La gare est située à
Bœdeker, le Rhin, 13e édit. 21
322 VIL R. 58. OBERCASSEL.
l'extrémité inférieure de la ville. La vallée du Rhin s'élargit; sur
la rive g., la colline où s'élèvent les ruines de Godesberg (p. 318).
55 kil. DoUendorf , d'où l'on peut aussi faire l'excursion dans
les Sept -Montagnes. La gare (restaur. Zur Weintraube) est située
entre les deux villages de Nieder - DoUendorf (hôt. Zur Krone), au
bord du Rbin, et Oh er- DoUendorf (hôt. Thiebes), à l'entrée de la
vallée de Heisterbach. D'ici à l'abbaye de Heisterbach, 35 à 40 min.,
grande route; v. p. 326.
58 kil. Obercassel (hôt. *Zwr Wolfsburg) , localité riante, avec
une grande fabrique de ciment et un vieux clocher, au milieu d'ar-
bres fruitiers, sur le bord du Rhin. C'est un endroit convenable
pour un séjour. Il y a dans le voisinage des carrières de basalte
très importantes.
Les wagons à destination de Bonn sont conduits directement
au Rhin, pour le traverser sur un bac à vapeur («Traject»). Bonn^
V. p. 327.
62 kil. Beuel (hôt. Zur Post), village sur la rive dr., en face de
Bonn. Omnibus pour le pont volant ou le bac à vapeur qui le re-
lient à cette ville.
Le chemin de fer s'éloigne du fleuve et traverse la Sieg. —
70 kil. Friedrich -Wilhelms-Hiitte (forge considérable), d'où un
tronçon de raccordement conduit à Siegbourg (p. 332).
72 kil. Troisdorf , à la jonction des chemins de fer Rhénan et
de Cologne- Giessen, auxquels les stat. suiv. sont communes. —
79 kil. Wahn. — 82 kil. Vrlach. — 95 kil. Kalk (v. p. 332). En-
suite le tronçon de raccordement ouvert en 1886, menant à la gare
de Deutz près du pont de bateaux. — 98 kil. Deutz (p. 357).
La voie se prolonge vers Miilheim-sur-le -Ehin (p. 376), Schle-
husch, Opladen, Hïlden, EUer et Dïisseldorf (p. 376).
58. Les Sept -Montagnes.
Voir la carte p. 326.
Un jour suffit pour visiter les plus belles parties des Sept-Montagnes,
à moins qu'on ne veuille faire des études géologiques. Le point de dé-
part ordinaire est Kœnigswinter .^ station du chemin de fer de la rive dr.,
de celui de la rive g. par Mehlem, des bateaux à vapeur et du nouveau
chemin de fer du Drachenfels. On peut encore partir de Honnef et de
DoUendorf {y . ci-dessus). La visite est naturellement surtout intéressante
à pied, mais on peut aussi faire en voiture tout le tour de Kœnigswinter
à Heisterbach.^ au Margarethenhof (I/2 h. de là à pied au Grand-Œlberg),
puis au Drachenfels ou à Honnef., par le Lœwenhurger-Hof.
Voitures, ânes et chevaux de Kœnigswinter, v. p. 317; de Honnef., p. 321.
Chemin de fer a crémaillèee du Drachenfels (Zahnradbahn ; p. 324),
12 à 18 trains par jour en été, avec 1 ou deux 2 voit de 50 pers. ; trains
supplémentaires au besoin; trajet en 10 à 12 min., pour 1 c4(. à la mon-
tée et 50 pf. à la descente; moitié prix pour les enfants au-dessous de
12 ans. La gare est au pied de la montagne, à 8 min. delà gare du che-
min de fer Rhénan et du débarcadère des bateaux (v. p. 315 et ci-dessous).
DRACHENFELS. VIL R. 58. 323
Les Piétons doivent compter, de Kœnigswinter au Drachenfels^ 45 min. ;
de là au Grand-Œlberg, 1 h. S/^^ puis k Beisterbach, 1 h. I/4; a, Kœnigswinter^
45min., ou à Nieder -Dollendorf^ 30 min.; — de Honnef au Lœioenhourg^
1 h. 3/4; au Grand -Œlberg ^ 1 li. I/4, etc. : on monte alors au Draehenfels
de Kœnigswinter. De Nieder- Dollendorf , on suit le premier itine'raire
en sens inverse.
Les *Sept -Montagnes ou le Siehengebirge, extrémité N.-O. du
Westerwald, s'étendent à l'E. du Rliin, sur une largeur d'une lieue
tout au plus, et comprennent du N. au S. un espace d'environ
3 lieues. C'est un groupe de plateaux, de sommets coniques et de
longues croupes légèrement arrondies et couvertes de bois. Toutes
ces montagnes ont un caractère volcanique et se composent en partie
de trachyte (Draehenfels , Wolkenboiirg , Lohrberg) , en partie de
basalte, plus récent que le tracbyte (Grand -Œlberg, Nonnenstrom-
berg, Petersberg). Le Lœwenbourg seul se compose de dolérite. C'est
seulement près de Cologne que les sept élévations qui ont donné
son nom à la chaîne de montagnes, se présentent alignées aux yeux.
Dès avant Bonn, le Nonnenstromberg masque le Lœwenbourg. Il
y a cependant encore d'autres sommets, savoir: le Hemmerich
(trachyte), de forme conique, qui surgit au S. des montagnes in-
férieures, \q Rosenau, le Stenzelberg, qui touchent à l'E. au Nonnen-
stromberg, etc. De toutes ces hauteurs, le Draehenfels présente la
vue la plus pittoresque, le Grand-Œlberg la plus étendue.
De Kœnigswinter au Drachenfels, — On trouve des voitures
à la gare (p. 317). Le beau chemin neuf des voitures, qui se con-
fond quelque temps avec celui du Margarethenhof, traverse le che-
min de fer, tourne ensuite à dr., passe devant leHirschberg (p. 327;
un peu plus loin à g., la nouvelle route de voitures du Grand-
Œlberg; V. p. 325), et monte en tournant à la terrasse du Drachen-
fels. — Les piétons tournent immédiatement à g. en quittant le
perron de la gare (poteau) , suivent la direction du chemin de fer
et traversent la route des voitures, pour atteindre au bout de 5 min.,
non loin du tribunal de Kœnigswinter, le chemin qui vient du
Rhin et la station de la ligne du Drachenfels (v. ci- dessous). —
On peut aussi recommander les chemins passant sur le Saurenberg
ou par la jolie vallée dite Nachtigallenthal (vallée des Rossignols),
qui se détaclient à la première courbe de la route de voitures du
Drachenfels mentionnée ci-dessus, env. deux cents pas au delà du
chemin de fer. Celui de la vallée est à g. et traverse un pont au
bout de 5 min. Les deux chemins se rejoignent dans le haut, au
Kuckstein.
En venant du Rhin , on traverse la ville en biais de la façon
indiquée p. 317, puis le chemin de fer, et on arrive presque aussitôt
au pied de la montagne, où se trouvent la gare du chemin de fer
à crémaillère (en face, l'hôt. Zum Drachenfels) et une station d'ânes
et de chevaux de selle. Les piétons suivent l'ancien chemin des
cavaliers, qui gravit le rocher du côté du Rhin, en partie sous bois,
jusqu'à la terrasse (3/4 d'h. ; v. ci-dessous). Il y a le long du chemin
21*
324 VIL B. 58. DRACHENFELS. Les Sept
plusieurs jardins-restaurants : à 10 min., à dr., Zur Schœnen Aus-
si cht ; à g., Zur Drachenburg] un peu plus loin, Zum KucTcstein
(189 m.), endroit dans le voisinage duquel aboutissent, au-dessous,
le chemin passant par le Saurenberg; au-dessus, celui du Nachtigal-
lenthal, recommandable pour le retour. Le chemin longe ensuite
quelque temps le remblai de la voie ferrée et passe auDrachenbourg,
magnifique château du baron de Sarter, construit en 1883 par
Tiishaus et d'Abbema. Il est du style goth., à deux tours et la pins
grande partie en grès rouge. L'intérieur est décoré de peintures
murales par Jos. Flilggen, Keller , Heini, Unger, Kirchbach et
Schneider ^ et il a des vitraux peints, etc. De là, on monte sous
bois, du côté du Rhin, à la terrasse du Drachenfels , à ^/4 d'h. de
Ivœnigswinter.
Le CHEMIN DE FEB A CRÉMAILLÈRE (piix , V. p. 322) , dan S le
genre de ceux du Rigi, est la voie la plus commode pour monter au
JDrachenfels. Il monte à peu près directement et aboutit au même
endroit que la route de voitures venant du chemin de fer Rhénan.
Il a 1520 m. de long et monte de 225 m., sa plus forte rampe attei-
gnant 20%. Il y a à peu près à mi-chemin un viaduc d'où l'on a
un beau coup d'oeil sur le château de Drachenbourg.
La terrasse est un rocher en saillie à 30 m. au-dessous du som-
met du Drachenfels, dont la surface a été nivelée et où se trouve un
bon hôtel (ch., 2o/^ à 2 o/l. 50; déj., 1 o/((; dîn., 3 à 4 c//!; pens. ;
poste et télégr.), La, pyramide qu'on y voit déjà de loin, à l'O., est
un monument en mémoire des événements de 1813, 1814 et 1815.
A l'E., au-dessous de l'hôtel, débouche le chemin des voitures.
Le château de *Drachenfels (325 m.), où l'on arrive en quelques
minutes de la terrasse, fut construit au commencement du xii*^ s.
par Arnold I^^, archevêque de Cologne, qui le donna en fief au
couvent de St-Cassius, à Bonn. Les burgraves de Drachenfels furent
plus tard investis de ce flef. L'un d'eux, Henri (m. 1348), passa en
1306 un contrat avec le chapitre de la cathédrale de Cologne rela-
tivement à la carrière du Drachenfels, dont les pierres devaient servir
à la construction de l'église. Cette carrière s'appelle encore aujour-
d'hui le Dombruch ou Domkaul. Le château fut occupé par les
Suédois pendant la guerre de Trente- Ans, et le duc Ferdinand de
Bavière, électeur de Cologne, le prit après un long siège et le fit
détruire. Le nom de la montagne, «rocher du Dragon», vient d'un
dragon qu'y aurait tué Siegfried, le héros des Nibelungs. Il s'y
rattache aussi une légende chrétienne, d'après laquelle le dragon
aurait péri à la vue de la croix que lui tendit une martyre, Ste Mar-
guerite, au moment où les païens la livraient à ce monstre.
La *vue est une des plus belles du Rhin. L'œil embrasse : à l'E., une
partie des Sept-Montagues ; au S.-E., les cimes de basalte derrière Honnef,
entre autres le Breiberg, le Mittelberg, le Bruderkunzberg, le Leiberg
(p. 321), le Rehkopfchen, le Minderberg (p. 304), le Hemmericli (p. 323).
qui s'abaissent en formant des collines à pentes douces jusqu'à la plaine
Montagnes. GRAND - ŒLBERG. VIL R. 58. 325
du Rhin; sur la rive dr., Rliœnàorf, Honnef, Rheinbreitbaeli, Unkel et
Erpel; sur la rive g., Remagen et le mont St-Apollinaire avec son église
goth. ; à l'arrière-plan , les cimes volcaniques de l'Eifel, avec les ruines
d'Olbriiek (p. 307) et de Tomberg; plus près, Obervvinter, les îles de
Grafenwertli et de IS^onnenwerth, les ruines de Rolandseck; tout à fait en
face, Melilem, avec son église neuve; plus au N.-O., Godesberg, le Kreuz-
berg, Bonn et Cologne dans le lointain.
Du Drachenfels au Grand- Œlberg, 1 h. 3/^. Il y a une
route de voitures, offrant de beaux points de vue et recomman-
dable aussi aux piétons. Elle se détache de celle du Drachenfels
à env. 1 kil. ^/o de cet endroit, sur la croupe entre le "VVolkenbourg
et le Hirschber^ (181 m; p. 327), et elle monte en serpentant le long
du Schallerherg, du Geisherg et du Lohrherg jusqu'au Marga-
o'ethenhof (v. ci-dessous). L'ancien sentier passant par le Wolken-
bourg, qu'indique une borne à la deuxième courbe de la route de
voitures, est fermé à cause des carrières. Le sommet appelé Wol-
kenbourg (328 m.), était aussi jadis couronné par un château fort,
qui a fait place aux carrières de trachyte qu'on exploite à cet
endroit depuis des siècles.
Le Margarethenhof (334 m.) est une bonne auberge dans le haut
de la route de Kœnigswinter à Ittenbach , au pied du dernier cône
du Grand-Œlberg. Sur la croix près de là, un bas-relief représen-
tant Ste Marguerite et le dragon (p. 324).
En suivant la route mentionnée ci -dessus, on arrive en 1 h. I/2 ^
Kœnigswinter (2 b. en montant) , par la vallée du Miitelbach. A mi-
cbemin environ se détacbent à g. de cette route deux chemins conduisant
aux carrières de V Ofenkaulen-Berg^ d'où l'on extrait de la pierre à fours,
espèce de tracbyte congloméré.
Une borne immédiatement au delà du Margarethenhof, entre
les deux routes de voitures, indique un sentier menant au sommet
du Grand-Œlberg ; il suit quelque temps le chemin des carrières
de basalte (v. ci-dessous) et prend ensuite à g. Il faut V2 ^' pour
arriver au sommet.
Le *Grand-(Elberg' (464 m. ; modeste restaur.) est une cime ba-
saltique où perce le trachyte. La vue qu'on y découvre est la plus
étendue de la contrée ; elle est aussi très pittoresque au premier
plan et elle diffère sous bien des rapports de celle du Drachenfels.
Toute la chaîne boisée des Sept-Montagnes s'étend devant les yeux
comme une carte; le Rhin brille entre les montagnes et l'œil peut
suivre son cours jusqu'à Cologne. L'horizon est borné au S. par le
Taunus et au N.-E. par les hauteurs de l'ancien duché de Berg. —
Les carrières de basalte à l'E. du Grand-Œlberg sont actuellement
les plus importantes des Sept Montagnes, et elles sont intéressantes
par la différence de position de leurs colonnes, qui atteignent
jusqu'à 30 m. de hauteur.
A quelques minutes au-dessous du sommet, un indicateur sur
le bord du sentier par où l'on est venu montre la direction de
Kœnigswinter et Heisterbach. Au bout de 10 min. dans cette
direction, on rejoint le grand chemin de Heisterbach, d'où se
326 VIL E. 5S. PETERSBERG. Les Sept
détachent plus loin des sentiers menant, celui de g. à Kœnigswinter
et au Petersberg, celui de dr. aussi à Heisterbacli. A g,, le Rosenau
(324 m.) et le Nonnenstromberg (337 m.)- A dr. , le Stenzelberg
(288 m.), où il y a d'importantes carrières de trachyte.
On arrive en 50 min. du Grand -Œlberg à l'ancienne abbaye
de *Heisterbacli (145 m.), de l'ordre deCîteaux, située au fond
d'une belle vallée silencieuse, nommée Heisterbacher-Mantel.
La porte par laquelle on entre dans son avenue d'arbres fruitiers
est encore décorée des armes de l'abbaye, un jeune cbêne (Heister)
et un ruisseau (Bach). Comme gardiens, à dr. et à g., St Benoît
et St Bernard. De la magnifique église, construite de 1202 à
1233 , dans le style de transition , il ne reste plus que la clô-
ture du chœur, qui a deux rangées superposées d'élégantes colonnes
de basalte, celle du haut avec des cintres surélevés, celle du bas
restaurée dans le style ogival. C'est bien une des ruines les plus
pittoresques que l'on puisse voir. Les bâtiments ont été vendus
en 1806 et démolis en grande partie. Tout le domaine du couvent
est la propriété du comte de Lippe , d'Obercassel. Il y a une
auberge (jardin).
La route qui passe à Heisterbach aboutit à DoUendorf, station
de chemin de fer (p. 322), qu'on atteint facilement en ^/g h.
De Heisterbach à Kœnigswinter , 40 min. On prend le
chemin battu à g. en sortant de la cour de l'abbaye, puis on longe
les versants N. et 0. du Petersberg (334 m.; chapelle, belle vue
et bonne auberge). On passe généralement par des bois et des
vignes. — Dans le sens opposé , on suit la route de voitures du
Drachenfels jusqu'à 40 pas au delà du passage du chemin de fer,
où il y a un poteau indiquant la direction de Heisterbach. — On
remarquera le chemin de fer funiculaire qui transporte jusqu'à la
route, près de DoUendorf, à 1200 m. de distance, les pierres de la
carrière de basalte sur le versant N.-E. du Petersberg.
Cette excursion fait voir les plus belles parties des Sept-Mon-
tagnes. Cependant le Lœwenbourg mérite aussi une visite, et le
Stenzelberg est très intéressant pour les géologues.
Le LcEWENBOuRG 86 visitc ordinairement de Honnef ou de
Rhœndorf. — De Honnef, il y a une route de voitures qui y con-
duit en 2 h., par la vallée boisée dite Schmelzer-Thal ou Asbacher-
Thal. — Pour les piétons, le chemin le plus court (Ih. 1/4) passe
par Rommersdorf et longe le ruisseau. Au second banc, on prend
à dr., ou bien l'on continue à g., en passant sous le Breiberg
(v. ci- dessous), ce qui est un peu plus long. Il y a partout des
poteaux.
De Rhœndorf (p. 321 ; halte du chemin de fer), il y a une large
loute cavalière conduisant en 1 h. V4 au Lœwenburger-Hof. Elle
monte dans une étroite vallée que bordent au N. les hauteurs du
Wolkenbourg, du Pulverhahn, du Schallenberg (307 m.) et du
Geogi'ap'h.. AaztÂtb
T Meter TTagnej, fi 3ébe.s,Xripzig
Montagnes. LŒWENBOURG. VIL R. 58. 327
Grand-Geisberg (329 m.), au S. la large croupe duBreiberg {3i8m.).
Un poteau à dr. Indique le chemin de cette hauteur, où l'on a une
belle vue et où se trouvent une table de pierre et des bancs. —
Le Lœwenburger - Hof (360 m.) est une maison forestière avec un
jardin restaurant très fréquenté, d'où l'on a encore 15 à 20 min.
de montée assez raide jusqu'au sommet.
Le *Lœwenbourg (459 m.) est une cime boisée composée de
dolérite. Il y avait des ruines, qu'on a dû démolir en grande partie
en 1881 et qu'on a remplacées par une pyramide en pierre de 5 m.
de haut. Plantations d'agrément. Vue magnifique.
Du Lœwenburger-Hof, un grand chemin, qui est la continuation
de celui de Honnef , conduit dans la direction du N., sur le ver-
sant oriental du Lohrberg (440 m.) , et aboutit à 35 min. de là au
Margarethenhof, comme il est dit p. 325. Un poteau à g., à 10 min.
du Lœwenburger-Hof, indique le chemin pour monter au sommet
du Lohrberg, qui demande 10 min. Il y a une tour-belvédère.
Le Hirschberg (255 m.), où il y a également une tour, offre
un beau coup d'œil sur le bassin compris entre les Sept -Mon-
tagnes et dans la direction du Rhin. Le sentier qui y mène se
détache de la route entre le Hirschberg et le Wolkenbourg , à env,
deux cents pas en deçà de celles du Grand-Œlberg et du Drachen-
fels. Il faut V4 d'h. pour arriver au sommet.
59. Bonn.
Hôtels: *H. de V Etoile (Stem; pi. a, B C4), sur la place du Marche'^
*H. Royal (pi. b, A4), Coblenzer-Str., 6, avec jardin donnant sur le Rhin,
tous deux de premier rang et dont les prix sont à peu près les mêmes-,
— Bellevue (pi. e, A4), Coblenzer-Str. , 35 (ch., 2 à 3 cU. ; déj., 1 JQ ; Kley
(pi. d, B 5), même rue, 1, à côté de l'Alte-ZoU, aussi restaur. et liotel
garni, ayant également un jardin du côté du Èbin , comme le précé-
dent (cb., s. et b., 3 oiC. 50; dîn., 2 c4t. 50); *Rheineck (pi. e, B5), au bord
du Rhin (ch., 1 Ji 50 à 2 cU. 50; dîn., 2 JC. 50). — H. Central (pi. h, B 4),
Miinsterplatz, 2 (eh., 2 c4ù.-^ déj., 80 pf.); H. Kronprinz, en face de la nou-
velle gare; Rheinischer Hof (pi. f, C 4), Bchwan (pi. g, C4), tous deux dans
la Sternstrasse, près du marché, simples et bons; Eintracht, Sandkaul, 15. —
Hôtel garni: H. & Peiis. du Nord^ Quantiusstrasse, 1, au coin de la Poppels-
dorfer- Allée, près de la gare. — Pensions: Lilhrmann^ Evangelische-
Kirehstr.,3; Kaiser^ Poppelsdorfer-Allee, 40; Groyen^ Erste Ffehrgasse, 2;
.^î7Zes, Coblenzerstr., 27, auHofgarten; Peiis. Anglaise, Endenicher-Allée, 2 ;
Rees, Venusberger-Weg, etc.
Restaurants (débits de vin); *Perrin, Wenzelgasse, 50; Breuer, «im
Zehrgarten», sur le marché, nO 13; Glouth, Sandkaul, 13.
Café; à Vhôt. Kley (v. ei-dessus). — Pâtisserie: ^ScJiarrenlroich, sur
le marché, 5.
Brasseries (restaur.) : Voss, dans la Wenzelgasse, 54; Hamburger Restaur.,
Kaiserlialle, l'une et l'autre non loin de la gare; Nettekoven, Neugasse, 2;
Adtorf, place de la Cathédrale; Beethovenhalle, Vierecksplatz; Huseinann,
Remigiusstr. ; Hagemann, Mauspfad.
Bains. Bains froids du Rhin^ dans des cabines et en pleine eau, en
amont de la ville. Bains chauds, dans le même établissement et à l'entrée
de la Baumsehulen-Allée.
328 VIL R. 59. BONN. Cathédrale.
Voitures: la course, i ou 2 pers., 60 pf. ; chaque pers. de plus, 25 pf.
(malle. 10 pf.) ; 1/4 d'h., à 1 chev., 50 pf.; à 2 ehev., 65 pf.; pour Poppels-
dorf^ 75 pf. et 1 ok ; pour Godesherg^ 2 JC. 50 et 3 JC.^ aussi pour 1 ou 2 pers.,
au delà de ce nombre, 25 et 50 pf. par personne.
Poste et télégraphe (pi. 21) , place de la Cathédrale.
Si l'on a peu de temps , visiter la cathédrale et le monument de
Beethoven (v. ci-dessous); aller jouir de la vue de l'Alte-ZoU (p. 330) et
faire une promenade à Poppelsdorf et au Kreuzherg (p. 331).
Bonn, ville de 35 996 1iab., avec une université fondée en
1818, est située sur la rive g. du Rhin, là où cessent les mon-
tagnes. Elle a prospéré de nos jours d'une façon extraordinaire,
et beaucoup d'étrangers y viennent séjourner. Les belles tours de
la cathédrale et de la nouvelle église évangélique, les nombreuses
villas, avec leurs beaux jardins le long du Rhin et de la rue de
Coblentz en amont, les bouquets d'arbres du jardin public dit
Hofgarten, l'allée' de Poppelsdorf et la vue de l'Alte-Zoll donnent
à cette «ville des Muses» un aspect riant.
Bonn, Bonna, Castra Bonnensia, est souvent citée par Tacite. Ce fut
une des premières forteresses romaines sur le Ehin, probablement bâtie
par Drusus, et la garnison de plusieurs légions. L'emplacement de son
vaste camp était, comme l'ont montré des fouilles faites en 1818 et plus
récemment, au débouché de ce qu'on appelle aujourd'hui le Steinweg ou
Heerweg, chemin qui part d'Endenich, près du Wichelshof, au N. de la ville.
Bonn resta longtemps sans importance au moj'en âge, jusqu'au jour où
le siège archiépiscopal de Cologne y fut transféré, en 1267 (v. p. 339). Les
empereurs d'Allemagne Frédéric d'Autriche (1314) et Charles IV (1346) ont
été couronnés dans sa cathédrale.
Nombre de calamités vinrent affliger la ville par suite du penchant
que les archevêques Hermann de Wied et Guebhart de Waldbourg mon-
trèrent au xvi^s. pour la Réforme, surtout après l'expulsion de Guebhart.
La guerre des Pays-Bas contre l'Espagne, celle de Trente- Ans et celle de
la succession d'Espagne firent subir à Bonn plusieurs sièges, les électeurs
de la maison de Bavière (1583-1761) étant souvent ligués avec là France
contre la maison de Habsbourg. Le siège de 1689 fut dirigé par l'électeur
de Brandebourg, Frédéric III (roi de Prusse sous le nom de Frédéric l^^)^
à la tête des troupes impériales de Brandebourg, de Hollande et de
Munster. Les fortifications de la ville furent rasées à la demande des
Hollandais en 1717, en exécution du traité de paix de Eastatt.
Sous le règne des électeurs Clément-Auguste, due de Bavière, de 1723
à 1761; Maximilien-Frédérie, comte de Kœnigseek, jusqu'en 1784, et Maxi-
milien, archiduc d'Autriche, jusqu'en 1793, Bonn s'éleva, grâce à leur
goût pour le luxe, à un haut degré de prospérité. Maximilien-Frédérie
y fonda en 1777 une académie , qui fut érigée en université par un décret
impérial de 1784. Les Français entrèrent dans la ville le 7 octobre 1794,
et l'université fut fermée en 1797. Bonn fut ensuite dans une situation
assez misérable. Le nombre de ses habitants tomba de 9500 à 7500;
mais elle est devenue plus florissante que jamais avec la paix et la
réouverture de l'université, en 1818.
La gare (pi. C 3) a été construite de 1883 à 1885 , sur des
plans de Viereck et d'Unger. Une rue neuve, la. Knahengarten-
strasse, conduit de là sur la place de la cathédrale, où il y a un
beau monument en l'honneur du grand compositeur Loiois van
Beethoven (pi. 4, C 3), né à Bonn au n" 20 de la Bonngasse (pi. 5,
C 4), le 17 déc. 1770, et mort à Vienne en 1827. La statue est en
bronze d'après Hsehnel, de Dresde.
La *cathédrale (Munster; pi. 12, B 3), basilique en forme de
Université. BONN. VIL R. 59. 329
croix, avec deux chœurs, quatre petites tours et une haute tour octo-
gone sur le transept, est un des plus beaux édifices du style roman
tertiaire. Comme pour beaucoup d'églises sur le Rhin, on en
fait remonter l'origine au temps de l'empereur Constantin. La
partie 0. de la crypte et la partie de l'édifice correspondante sont
encore du xi® s., l'abside est du milieu du xii® s., la nef, le tran-
sept et la principale tour, du xiii^ s. On restaure cet édifice.
L'intérieur se distingue par ses belles proportions; on y remarque
une statue en bronze, d'un style maniéré, représentant Ste Hélène, mère
de Constantin , à genoux devant la croix , fondue à Rome en 1756 ; puis
deux bas-reliefs, la Nativité et le Baptême de J.-C, aux autels de la nef
et du bras droit du transept, de jolies sculptures italiennes du xyii^
ou du xviii^ s. TSTon loin du grand portail se trouve le sarcophage de
l'archevêque Engelbert de Falkenbourg (m. 1274). — La crypte^ nouvelle-
ment restaurée, mérite d'être vue.
La vieille maison du chapitre, qui touche à l'église, a été
transformée en presbytère. Le cloître, avec ses jolis chapiteaux,
est du xii^ s. — Nouvelle école municipale dite Mûnsterschule,
construite de 1885 à 1886 dans le style roman.
Le centre de Bonn est la place du Marché ( Marktplatz , pi. B
C4), place triangulaire où aboutissent les rues les plus animées
de la vieille ville. Au milieu s'élève une fontaine en forme de co-
lonne, érigée en 1777. Lliôtel de ville, précédé d'un haut perron,
a été terminé en 1782.
Le côté S. de la vieille ville est occupé par l'ancien château,
construit de 1717 à 1730, comme résidence électorale, par Joseph-
Clément et Clément- Auguste, et rebâti partiellement après un in-
cendie en 1777; c'est maintenant l'université (pi. B 4-5). La façade
de cet édifice a près de 580m. de longueur. L'intérieur comprend:
les salles des cours, sauf ceux d'agriculture et la plupart de ceux
d'histoire naturelle et de médecine, une bibliothèque (pi. 6) de
plus de 250 000 volumes, avec un grand nombre de bustes de pro-
fesseurs célèbres; le musée d'antiquités nationales (v. ci-dessous),
et le cabinet de physique.
Le musée d'antiquités nationales (Muséum vaterlœndischer Alterthiimer ;
s'adresser au gardien dans la Franziskanerstr. ; eatal., 2 c^(.) se compose
d'une intéressante collection d'antiquités romaines, trouvées dans la pro-
vince Rhénane et en Westphalie. Les plus remarquables sont des ex-voto
à Mercure Arvermis (n° 19 et 20), à Hercule Saxanus (21-24), aux divinités
mères eeltico - germaniques (28-62) , aux divinités germaniques Alateïvia
(63) et Hludana (64, 67) ; puis des bas-reliefs (60-70) représentant le sacri-
fice de Mithras, etc.
En passant par la porte de Coblentz (Coblenzer-Thor), qui tra-
verse l'aile orientale de l'université (pi. B 4-5 ; à la façade, restaurée
il y a quelques années, un St Michel doré), on arrive dans la belle
RUE DE Coblentz (Coblenzer-Sfrasse), qui longe leHofgarten à l'E.
(v. ci-dessous). Cette rue a de belles constructions, plusieurs hôtels
et des villas entourées de jardins. — A côté de l'hôtel Royal, n°9,
est l'anc. villa Obeknieb, maintenant un musée municipal, ouvert
gratuitement le dim. et moyennant 50 pf. les autres jours de 11 h.
330 VIL B. 59. BONN. Hofgarfen.
à 1 h., 75 pf. en d'autres moments. C'est un legs de feu le prof.
Fr. Ohernier et il comprend quelques tableaux d'ai'tistes de Diissel-
dorf et de Munich. On y a une vue magnifique sur le Rhin et les
Sept-Montagnes.
Le Hofgarten (pi. AB4) est un grand jardin public planté de
vieux arbres. Au milieu se trouve le nouveau musée académique
(pi. A 7), public les lundi et dim. de 2 h. à 4 h. et visible aussi les
autres jours moyennant pourboire. Le gardien demeure dans le
bâtiment du milieu, du côté de la rue de Coblentz. Il y a 6 salles
et 2 corridors, renfermant des plâtres des œuvres principales de la
sculpture antique et quelques originaux, surtout des terres cuites
et des vases grecs. — A l'O. du Hofgarten s'élève le temple pro-
testant (pi. 18), édifice en briques du style gotb., avec une haute
tour, bâti de 1866 à 1871 par Dieckhoff. — L'e'glise du Sacre-Cœur
(Herz- Jesu-Kirche; pi. 17, A4), construite en 1862, dans le style
goth., possède des vitraux d'après Steinle.
A la porte de Coblentz, du côté du Rhin, se trouve l'entrée
del'Alte-Zoll (pi. 1,B5), ancien bastion qui s'élève immédiate-
ment au bord du fleuve. On y a une vue célèbre sur le Rhin et sur
toute la rive dr., jusqu'à Bensberg et Siegbourg, et notamment sur les
Sept-Montagnes. Là se trouve aussi le monument d'Arndt (pi. 3),
statue en bronze, d'après Afinger^ avec l'inscription: «Ernest-
Maurice Arndt (1769-1860). Le Rhin fleuve de l'Allemagne et non
frontière de l'Allemagne. Le Dieu qui a créé le fer n'a pas voulu
qu'il y eût d'esclaves. Erigé par le peuple allemand. 1865.»
On descend par une rampe au bord du Rhin, où il y a depuis peu
une belle promenade.
Une magnifique et large route bordée d'une quadruple rangée de
beaux marronniers d'Inde, d'élégantes villas et de jardins, r*allée
de Poppelsdorf (pi. A 2), qui date du siècle dernier, commence à l'O.
de la ville, à la place de TEmpereur (Kaiserplatz) , près de l'Uni-
versité et du Hofgarten, et conduit en 10 min., au château de
Poppelsdorf. C'est la principale promenade de Bonn, et elle est
toujours couverte de voitures, de cavaliers et de piétons. Le chemin
de fer la traverse au commencement. A dr., la gare (pi. B3). Plus
loin, à g. et un peu à l'écart, V observatoire (Sternwarte; pi. 23, A2),
construit de 1839 à 1846, d'après les données du professeur Arge-
lander (m. 1875), avec sept tours pour les observations.
Dans le voisinage, Baumschulen- Allée, 34 (pi. B2), se trouve
installé provisoirement le musée provincial, qui comprend surtout
des antiquités de la province Rhénane et quelques objets du moyen
âge et des temps modernes. Il n'est ouvert actuellement qu'aux sa-
vants spécialistes.
Monuments romains en pierre. Objets trouve's dans des tombeaux
romains et francs, à Audernach et à Meekenheim; riche collection de cou-
pes noires avec inscriptions; parure en or de Waldalgesheim, dans un
bahut en fer du xve s.; beaux e'maux, coupes en verre avec gravures.
Précieuse collection de verres romains, un vas diatretiim. Vases e'trusques
Poppelsdorf. BONN. VIL B. 59. 331
en bronze, fibules, clefs, etc. Retable de maître Guillaume de Cologne
(p. 339).
Le château de Poppelsdorf (pi. A 1), l'ancien château de plaisance
des électeurs, dit Clemensruhe, construit de 1715 à 1746 et cédé à
l'université par le roi Frédéric-Guillaume III, en renferme les riches
collections d'histoire naturelle. La collection de minéraux et de
pétrifications est surtout précieuse pour l'étude de la géologie du
Rhin, ainsi que des formations volcaniques des Sept-Montagnes et
de l'Eifel. Le concierge demeure immédiatement à g. de l'entrée
(75 pf. de pourb. ; une société, 1 cU. 50 à 2 c/fi). — I^q jardin bo-
tanique, près du château, est bien tenu; on peut le visiter les mardi
et vendr. de 3 h. à 7 h., en tout temps moyennant un pourb., comme
ci-dessus.
Au N. et en face du château de Poppelsdorf s'élève le laboea-
TomE DE CHIMIE, uu dcs plus grands et des mieux organisés du
monde, construit en 1868 par l'architecte Diecfc/io,^, de Bonn, avec
la coopération du chimiste Hofmann, de Berlin. Le vestibule ren-
ferme des médaillons de chimistes célèbres. — Derrière, au N.,
l'ANATOMiE (pi. 2, ABl), magnifique bâtiment achevé en 1872, sur
les plans de l'architecte Neiimann. — Tout près, le nouvel Institut
physiologique et les bâtiments de Y Académie d'agriculture, in-
stituée en 1847.
Il faut encore mentionner la manufacture de -porcelaine et de
faïence de Wessel, qui occupe un millier d'ouvriers. Son origine
remonte à la création d'une manufacture de porcelaine par l'électeur
Clément-Auguste, en 1755.
Au-dessus du village de Poppelsdorf s'élève le Kreuzberg
(125 m,), colline surmontée d'une église blanche visible de loin et
où l'on arrive en 15 min. du château. L'ancien couvent, fondé par
l'électeur Ferdinand, duc de Bavière, en 1627, n'existe plus. Il ne
reste que l'église, remarquable par V escalier saint, bâti sous Clé-
ment-Auguste (m. 1761), en marbre d'Italie, dans la chapelle derrière
l'autel. Cet escalier, qu'on ne doit monter qu'à genoux, est une
imitation de la Scala Santa, près de l'église de Latran à Rome,
escalier construit avec les 28 degrés de marbre qui conduisaient au
portique du prétoire de Jérusalem et par lesquels Jésus monta pour
paraître devant Ponce -Pilate. On a un vaste et beau panorama de
la tour de l'église.
Le vieux cimetière (pi. D2-3), à 5 min. de la porte dite Stern-
thor, renferme de nombreux et beaux monuments d'anciennes célé-
brités de l'université de Bonn , et aussi un en l'honneur des vic-
times de la guerre de 1870-71. Sa jolie chapelle, du style roman
tertiaire, date de 1200. Elle était autrefois à Ramersdorf (p. 316),
d'où elle a été transférée au cimetière en 1847. On y voit quelques
vitraux donnés par Boisserée.
Au N. de la ville, à la porte de Cologne, se trouvent les nou-
velles CLINIQUES DE L'u>rivEE,siTÉ (pi. D 5) , avec V Institut Patho-
332 VIL R. 60. SCHWARZ-RHEINDORF.
logique, dans un enclos élevé qui s'étend jusqu'au Rhin. On y a
dépensé 3 millions de marcs. Dans le voisinage, le grand hôpital
St-Jean (pi. 10, Dl
nouveau cimetière.
60. Le Rhin, de Bonn à Cologne.
Chemin de fer , v. p. 318. Bateaux à vapeur: 1 li. 1/4 à la descente,
2 h. 1/2 à la monte'e.
Les bords du Rhin s'aplatissent. A g., on remarque le Wichels-
hof, mentionné p. 328, puis le Jesuitenhof.
A dr. , à ^/a h. de distance, au milieu des saules, l'église de
Schwarz-Rheindorf, d'un ancien couvent de religieuses, qui se
trouvait à côté. C'est un édifice à deux étages, communiquant entre
eux par une ouverture de 3 m., sous la coupole, de sorte que les
religieuses pouvaient assister dans le haut au service célébré en
bas, sans être vues de là. Cette église a été consacrée en 1151 par
Arnold de Wied , archevêque de Cologne , dont elle renferme le
tombeau. On a découvert dans la partie inférieure, lors de sa res-
tauration, des peintures murales intéressantes du xii^s. Une jolie
galerie à colonnettes règne autour de la moitié de l'édifice à l'E.
Un peu plus bas , à dr., l'embouchure de la Sieg dans le Rhin,
et au loin l'ancienne abbaye de Siegbourg (v. ci-dessousj.
A g., Grau-Rheindorf^ et dans le Rhin, Vile de Graupenwerth.
Stations des bateaux à vapeur, où les bateaux express n'arrêtent
pas : Mondorf, Widdig, Lûlsdorf, Wessling, Siirth, Porz et Marien-
hourg- Bayenthal. Ce dernier endroit se compose de maisons de
campagne d'habitants de Cologne. La ville de Deutz (p. 357), en
face de Cologne, n'est desservie non plus que par les bateaux ordi-
naires.
Cologne, p. 335. — Yoir aussi la carte p. 376.
61. De Beutz à Giessen.
166 kil. Chemin de fer de l'Etat (Prusse), trajet en 4 h. I/2 à5li. 1/2?
pour 13 c^f. 30, 10 Ji et 6 Jf. 70.
Deutz, V. p. 357. Départ de la gare près du pont de bateaux
(p. 335). — 3 kil. Kalk. — 13 kil. Wahn. A 10 min à l'E. de la
stat., la WahnerHeide, où se font, en juin et en juillet, les grands
exercices de tir de l'artillerie du 8^ corps d'armée prussien.
20 kil. Troisdorf , où s'embranche à dr. la ligne de la rive dr.
du Rhin (v. p. 322). On traverse VAgger. A dr., les grandes forges
dites Friedrich- Wilhehns- Hutte (p. 322).
24 kil. Siegbourg (hôt. : *Stern) , ville de 7515 hab., avec une
vaste fonderie de projectiles appartenant à l'Etat, et d'autres éta-
blissements industriels. Elle occupe un joli site, au confluent de
la Sieg et de l'Agger, au pied et sur le versant d'une hauteur co-
EITORF. VII. E. 61. 333
nique couronnée par les bâtiments d'une ancienne abbaye de béné-
dictins, maintenant une maison de correction. L'église abbatiale
nexiste plus, sauf la crypte. U église 'paroissiale, de la seconde
moitié du xiii® s. , a conservé plusieurs beaux reliquaires , par ex.
celui de St Anne (m. 1075), archevêque de Cologne, tuteur et rigide
précepteur de l'empereur Henri lY.
Embraneh. de 3 kil. 6 sur Friedrich -Wilhelms-Hutie (p. 322), et de
37kil. sur Runderoth.
Le chemin de fer traverse la Sieg pour la première fois au delà
de Siegbourg (à dr., les Sept- Montagnes) et remonte la vallée de
cette rivière, en passant par 38 ponts et 13 tunnels, jusqu'à Betzdorf
et Siegen. — 31 kil. Hennef. Embranch. sur Waldbroel. Au dé-
bouché de la valle'e de la Broel, à g., le château d'Allner, appar-
tenant à M. Cockerill. Puis, à g. , le couvent de Bœdingen, en-
touré de vignes , et plus loin , aussi à g., la maison dCAttenljach.
Tis-â-vis, sur la montagne, Blankenberg (*hôt. Honrath). C'est
une ancienne ville, autrefois importante par sa position et ses for-
tifications. Elle est maintenant très fréquentée comme séjour d'été.
— Plus loin, un tunnel.
43 Ml. Eitorf (^hôt. Gtrlach). A -dr. «n arrière , sur une hau-
teur; le couvent de Merten. Les collines boisées qui bordent la vallée
deviennent plus hautes. Ensuite deux tunnels. Puis , aux en-
virons de Windecl: , où se voient, sur une hauteur à g., les ruines
d'un château en partie restaurées, une tranchée de 45 m. de profon-
deur, taillée dans le roc. La grande route, après avoir passé sur la
voie ferrée par \in viaduc, traverse la même tranchée.
50 kil. Herchen. — 58 kil. Schladern. On a frayé en cet
endroit , à travers les rochers , un nouveau lit à la Sieg. — Un
tunnel.
65 kil. Au. — 71 kil. Wiessen. Un peu plus loin, sur la rive g
de la Sieg, au-dessus d'un beau bouquet d'arbres, le vieux château
de Schœnstein , à la famille des princes et comtes de Hatzfeld-
Wildenbourg. — 75 kil. Niederhœvels.
83 kil. Betzdorf (hôt. Gohrecht). La voie se bifurque : à g.,
dans la direction de Siegen (par Kirchen, 30 min. ; v. VAllemag7ie,
par Bœdeker) ; à dr., sur Giessen.
La ligne de Griessen remonte la vallée de la Relier. — 90 kil.
Herdorf. — 94 kil. Neunkirchen. — 101 kil. Burbach. — Puis on
franchit la ligne de partage des eaux de la Relier et de la Dill,
près de Wilrgersdorf, et on descend par des courbes fort prononcées
dans le Rickengrund. Ensuite on entre dans la vallée de la Dill.
— 112 kil. Niederdresselndorf. — 118 kil. Raiger.
125 kil. Dillenbourg (hôt.: Rirsch ; Frankfurter Rof), jolie
petite ville de 3827 hab., avec les ruines du château du même nom,
où naquit, en 1553, Guillaume d'Orange, libérateur des Pays-Bas.
Le Nassau et la Hollande y ont érigé en son honneur, de 1872 à
334 VIL R. 61. GIESSEN.
1875, une tour d'où Ton a im vaste panorama et qui renferme
quelques souvenirs du prince (entrée, 30 pf.).
130 kil. Herhorn (205 m, ; liôt. Metzler), avec un vieux château,
aujourd'hui converti en séminaire. — 135 kil. Sinn. — 143 kil.
Ehringhausen. On arrive dans la vallée de la Lahn et rejoint le
chemin de fer de Nassau (R. 44).
153 kil. Wetzlar (p. 259).
160 kil. Dudenhofen. Notre ligne franchit la frontière de la
Hesse-Darmstadt et débouche, à Giessen, dans celle du Mein
et du Weser. Avant Giessen, sur les hauteurs à g., les ruines de
Gleiberg et de Fetzherg.
166 kil. Giessen (hôt. : Kuhne , à la gare; Einhorn ; Rappe;
Trinz Cari), ville en grande partie moderne, sur la Lahn, avec une
université. — De là à Francfort, v. V Allemagne, par Bœdeker.
335
VIII. COLOGNE. AIX-LA-CHAPELLE. BAS RHIN.
62. Cologne 335
63. De Cologne à Aix-la-Cliapelle 357
Environs de Diiren. De Diiren à Neuss; à Juliers.
358. — De Stolberg à Alsdorf 5 à Rheydtet à Glad-
bach. 359.
64. Aix-la-Chapelle 359
Borcette. Environs d'Aix-la-Chapelle. 367. — D'Aix-
la-Chapelle à Malme'dy. 868.
65. D'Aix-la-Chapelle à Dûsseldorf, par Gladbach . . 368
66. De Gladbacli à Essen, par Crefeld et Ruhrort . . 370
De Viersen à Crefeld et à Mœrs. 370.
67. De Cologne à Neuss (Dûsseldorf) , à Crefeld et à
Clèves 373
De Groch à Wesel. 374.
68. De Cologne à Dûsseldorf 375
De Deutz à Elberfeld; à Bergiseh - Gladbach et à
Bensberg. 376.
69. Dûsseldorf 376
70. De Dûsseldorf à Emmerich 380
62. Cologne (Cœln).
Gares. Cologne, en y comprenant Deutz ^ situé sur la rive opposée,
compte 3 gares: l») la gare ceritrale (Central-Bahnhof, pi. F 4; en recon-
struction), à Cologne même, pour tous les trains allant sur Bonn, Coblentz
et Mayenee, sur Aix-la-Chapelle et la Belgique, sur Diisseldorf, Crefeld et
Clèves , ainsi que pour les trains-poste et les trains express allant sur
Minden, Hanovre, Berlin et sur Troisdorf-Ehrenbreitstein-Lahnstein (R. 57).
20 la gare St-Pantaléon (pi. B3), seulement pour les trains de banlieue
(Briihl) ; — 30 la gare de Cologne - Minden (pl.EF6), à Deutz, pour les
trains ordinaires allant sur Diisseldorf, Giessen, et sur Ehrenbreitstein-
I^iederlahnsteiu; — 4° la gare près dît pont de bateaux (Bergiseh -Mser-
kischer-Bahnhof; pl.E6), à Deutz, pour tous les trains allant sur Elber-
feld-Hagen (Cassel, Berlin), sur Giessen, Ehrenbreitstein-Xiederlahustein,
et Bensberg. — Omnibus de la gare centrale, à Cologne, pour la dernière
de ces gares, en correspondance avec tous les trains. — Commissionnaires
pour porter des bagages en ville: jusqu'à 5 kilos, 30 pf. ; 25 kilos, 50 pf. :
50 kilos, 75 pf., etc. — Voitures, v. p. 337.
Hôtels. A CoLOG^-E même : *H. du Nord (pi. a, E 5), Erankenplatz, 6,
près du pont fixe (billets de chemin de fer et expédition des bagages);
*H. Disch (pi. b, E 4), Briiekenstrasse, 13-21 (ch., 3 J(. ; serv., 60 pf. ; déj.,
i J(. 20; dîn., à 1 h., 3 cS. 50); *H. de Mavence (pi. c, E3-4), Glockengasse,
14-20; *H. Victoria (pi. d, D 5) , Heumarkt, 46-50; *H. Ernst (pi. e, F4),
tenu par Kraeht, Trankgasse, 3, entre la gare et la cathédrale, avec
restaur. (ch., 2 Ji 50; déj., 1 Ji.)-^ *H. de Vienne (pi. f, E 4), Glockengasse,
6-10; *^. de Hollande (pi. g, D 5), Thurnmarkt , 36-40, près du Rhin; *n.
Weber, Hochstr., 27, à l'Augustinerplatz (pl.4, D4; bonne cuisine et bons
vins), tous de l^r ordre: ch. dep. 2 nu 3 J(., serv., 60 à 80 pf. ; déj., 1 cM
à 1 c4i. 50; dîn., 2 <^. 50 à 3 cfi. — *H. du Dôme (pi. b, E 4) , place de la
Cathédrale, 5-11 (ch. et déj., 2 Ji. 80 à Û:c4(.; dîn., 2 Ji. 50); H. de Russie
(pi. i, D 5), Friedrich-Wilhelmstr. ; Kôlnischer Hof (pi. k, D5), Thurnmarkt,
336 YIII. B. 62. COLOGNE. Eenseign.
28-34, près du Rhin; *St-Paul, Fettenhennen, 19, près de la cathédrale (eli.,
2 Ji et au-dessus ; dîn., sans le vin, 2 J(.)-, *Pariser Hof (pi. m, E 4), Dru-
susgasse, 3 5 *Laacher Hof (pi. o, D 2) , Am-Laaeli, 6-8; Muséum^ Drusus-
gasse, 21; Rheinisclier Hof ^ en face du grand portail de la cathédrale
(ch., 1 c4i 50 à 3 c///.), avec brasserie-restaurant. — Europœischer Hof, Co-
mœdienstr., 2, non loin de la cathédrale (ch. et serv., 2 alL 50; déj., 1 c4C.)-,
H. Billstein, Friedrich -Wilhelmstr., 7, près du pont de bateaux; *H. des
Trois Rois, près du Rhin, en face du pont de bateaux (ch., s. et b., 1 J(. 50
à 2 JQ; H. Fischer, Burgmauer, 3, bon (ch., 2 cS.; déj., 75 pf. ; dîn., 2 J(.) ;
Bergischer Hof, Thurnmarkt, 3-5, près du pont de bateaux; Landsherg,
Marzellenstr., 1; Union, Dominieaner, 2; Antonetti (Ewige Lampe), Co-
mœdienstr., 8, recommandé; Vanderstein-Bellen , Heumarkt, 20, recom-
mandé; Ohladen, bon; Berliner^ Hof, en face du portail S. de la cathé-
drale, etc. Prix dans ces dernières maisons: ch. et déj., 2 c/li. & 2 c4i. 50;
serv., 50 pf.; dîn., 2 ^i!; à 2 cM. 50.
A Deutz: Gr.-H. Bellevue, dans la nouvelle gare au pont de bateaux
(pl.E6), avec des dépendances et le jardin de l'ancien H. du Prince Charles
(v. ci-dessous).
Restaurants: hiiffets des gares; — *G. Bettger , Kleine Budengasse, 8
et 10; *Mosler, Ober-Marspforten, 15; *Heuser, Herzogstrasse, 10; *Johnen,
Breitestr., 36 B ; *Berzdorf, Sandbahn , 10; Im-Freischiitz , Am-Hof, 16; au
*Giirzenich (p. 350) ; *AUdeutsche Weinshibe , Am-Hof, 14 (pi. E 4-5); Deiss,
Unter-Groldschmidt, 26 (vin de la Moselle); Steigerwald, Lintgasse, 9;
Stockhausen, Budengasse, 3; W. Hamspohn, Hochpforte, 9; W. Kreutzer,
Kreuzgasse, 18; Ermisch, Martinstr., 26; Caris, Stephanstr., 2. — A Deutz,
dans le jardin du Prince Charles.
Brasseries - restaurants : Hamburger Restaur., au Stadttheater (v. ci-
dessous) ; *Kind, Am-Hof, 12; *Fischer, dans le passage, près de la Hoch-
strasse (pi. F 5) ; Elsass-Tavern, Laurenzplatz, 2 (pi. F 5; local élégant;
bière de Strasbourg) ; *Heuser, Antonsgasse , 4 ; Kehl , près du musée ;
Aldenkirchen, Herzogstr., 4; /Simons, Mûhlenbaeh, près du Heumarkt; Mas-
sait, *Kauerz, dans le voisinage du Giirzenieh ; Welter, Comœdienstr., 38;
Mertens, même rue, 21 et 25; Nakatenus, Grosse Budengasse, 6; Schatto,
l'anc. et bonne maison Dahlmeier, Breitegasse, 137; Krœnkel, Martinstr., 24.
Cafés: *Èfosler, Ober-Marspforten, la première pâtisserie et le meilleur
café; Reichard, Hochstrasse, 104, également une pâtisserie, où peuvent
aller les dames; — Tewele , Hochstr., au coin du Perlenpfuhl; Wiener
Café (G. Viennois), Briiderstr., 1 ; C. du Dôme, Domhof, 7-9, où l'on trouve
beaucoup de journaux ; Palant, Hochstrasse, 119, au coin de la Minoritenstr.
(journaux français, italiens, etc.) ; Fischer, dans le passags, près de la Hoch-
strasse (pi. E4).
Lieux de divertissement : Kaiser garten , au Thùrmehen , extrémité N.
de la ville (chemin du jardin zoologique); Bayenhaus, à l'extrémité S. de
la ville (v. le plan, A 6) ; *Marienhourg , restaur. distingué, avec un beau
jardin (tramway du Waidmarkt, v. p. 337; bateau à vapeur aussi l'après-
midi (v. p. 337) ; Stœcltischer -Garten (pi. F 1), avec trinkhalle pour les eaux
minérales, etc., très fréquenté. Brilhl, v. p. 318. * Jardin zoologique (p. 357) ;
entrée, 1 c4{.; 50 pf. le dim. ; concert militaire les dim., mercr. et sam.
après-midi; tramway et bateaux à vapeur (v. ci-dessous); *restaurant. —
*Flora (p. 357); entrée, i J(.; 50 pf. le dim.; aquarium, 50 pf. ; concert
les dim. et le mercr., plus souvent en été; *restaurant.
Théâtres: Stadttheater (pl.29, ED3), dans la Gloekengasse (représen-
tations du l^r sept, au 1^^ mai) ; Kœlner Sommertheater, dans le voisinage
de la Flora. — Cirque Carré, Gertrudenstr., 4, non loin du Neumarkt.
Musique. Sous le rapport de la musique, Cologne occupe une place
distinguée. Les concerts du Giirzenieh (p. 350) sont très célèbres. Il s'en
donne dix, pendant l'hiver. Les «cartes d'étrangers» coûtent, pour la
salle , 4 ail. 50 ; pour la galerie, 2 JC. On ne saurait recommander cette
dernière à cause de la chaleur excessive qui y règne. — Le Conservatoire
de Musique (Wolfsstr., 3) , fondé en 1851 , reçoit des subventions de la
ville et de l'Etat, et il est encore soutenu par de nombreuses cotisations
AppeTJiof. B.3.
Billiofhek E.5.
t. BilrqerSospital 3).3.
. Casino D.i
. ConvnandanbLr (^mcr. Géb.) D.2.
.Hrzbischofl.TaJcds. . .T.o.
'.'Expecl.d.Kôln.Zeitung . . .E.3.
GuTnisons-JjCLzareth . . . .A.t
Gesrerbesdwle C.2.
Q.Giirzenicli B.o.
X.^frmnashim. (Triedr.WWii . Ci.
t ■ (Jesuiten ). Y. *.
j3. . . (ITeues). . . . ]).2.
.4.i;cf/e D.2.
h.SLarien -ILospital G;5.
iô.Museicm,erzl)iscIiôfl E.5.
.7. , .. ,WànTaf-ltidiartz .Y-A.
S.Tolzzei-Traesidtunv . . . .E.3.
S.Ios-t-JHTectivjv E.3.
\QJPriester-Seminar T.4'.
HJEathluius E.5.
^â-Heffieriuiffsejebàude . . E.F.S.
K Ô L N .
2Z.ReichsI)anJz-EauptsteLle.. . .C.5.
2\.Fiomertliurm E.3.
23. Sduud'fkcaisen'scker£ajikver.Y. ê-,
I^.TcaibshamnjenscIude. E.!-.
21 . TchirTxcplien-ATnt . . . .■3).3.a'.
'm. Tenipellucus 1).5.
ZQ. TJieater- fStadt-i 1.3.
30. ll'o.MCTiAftjts' ...."... C. 4.
31. TrajirÊ7*^i7-;7V C.S.l.
TtZ.WolkmMrg B.t.
^.ZezighaiLs
Ï.S.
Z^.SfAlba7t .^ B.5.
ISt.AJlerTietUgerb-Capéae,. . &.*.
36.^L47Z^«w r.î-.
^.StApostdiL 1.2.
%%.StCaecaia I.S.*.
dd.SiColiwiia. E.4.
Od.SfCuTiibert G.5.
I>o7?L E.T.f.â.
iLHIendAù-che :B.5.
42. Srmisaietk B.ê.
iS-Uvangeliséke-KÙUU) . . D.t.
34. „ . , ^jFeii
i^h.StGeoTg
^<o^St&ereon
¥1 . Jesidteth-K.
48 . -S^ Tohanji -Baptis't
GB.5.
C.îi
r.2.
r.4.
B.5,
49. SiMaTia-Mlass-CapeUe, . T. 3.
f>Q..9PM(iriaim Capitol D.5.
ôL SPIIcLricii.d.Kapferffasse. £.3.
32.Sf2raria anlj^sTùrcJien.' . C.3.
53. SPMariazurSchmirgasse . B.4;.
ïA.StIIarttn j:.5.
55. StJIcacritiiis C2.
5Q. StMinoréteiv E.4.
57. StPantaleoTi (Milit.K) . . . 3.3.
58. StTeter D.S.*.
â'dJRatJiscccpeUe, E.5.
%Q.SfSereriib '. . .JL5.
61.6?Z7-m£7« G-.4.
%2.Vrsidiiier-K G;5.
lôZ.Sjnagoffe- £.4-.
UMOEBUNO YON KOLW.
Cle-ire, CrefdclvXfuss DUsseldOi-f JubselAorf 'yolrcmkel.«4Beiiiibg...MiJli^im.'^
iv/.J;a-j ajqyq-!^- jange^^
Pli KtLMEK BOm
30 tO 50
•Olioi-kBLpellen :
1.Snxfelbertns-K. ô.Agiies-K.
2.MaJterTuis-K. 6.iIîchxtels-K.
3 . Jolian nîs 'X. 7. Stepluuis-K.
4 . Dreikonigerv-X. 8. Mariai-X.
2 . ScTuvt'skaTTmwr . 10 . Sacristel . m.SapiMsaal. -Vî . BiblîothjRk.
gencraux.
COLOGNE.
VIII. R. 62. 337
Ipers.
2pers.
3pers.
^^pr.
'±'é
Ji. pf.
1 —
1 -
1 25
1 -
1 75
2 -
1 25
1 75
2 -
1 50
2 -
2 —
1 -
2 -
-50
1 -
2 -
- 50
1 50
3 -
- 75
4pers.
'ÏÉ
150
1 50
2 25
2 -
1 50
3 -
- 75
annuelles. — La Société chorale (Mânnergesangverein) jouit également
d'une réputation bien méritée; elle donne des concerts, dans son local
dit «Wolkenburg», au Csecilienkloster.
Bains: Hohenstaufenbad, Holienstaufenring (pi. C2), bel établissement
construit sur les plans de Stubben et parfaitement organisé, avec de grands
bassins de natation pour hommes et poui- dames, etc.; Siegen, Schilder-
gasse, 72. — Baiks du Ehin, froids et chauds, près du pont de bateaux;
puis chez Sckiefe)\ à Deutz, non loin du pont de bateaux; JVolden , à la
Eheinau , d'un côté comme de l'autre avec bassin de natation et parties
réservées aux dames ; Pionier-Schwimmanstalt^ à Deutz en aval du pont fixe;
Actien-Schwimmanstalt, à la Eheinau (pi. B 6).
Tarif des voitures de place.
Cow^se.
Dans l'intérieur de la ville*
D'un point quelconque de la ville pour en .
sortir, jusqu'au Bisehofsw^eg
Au jardin zoologique, à la Flora, au Stadt-
garten
A la gare de Deutz, péage compris
Aux villas de Marienbourg
A Vheure.
1/2 heure
1 heure
Chaque 1/4 d'h. en sus ..... •
De 10 h. du soir à 7 h. du matin , les prix sont doublés. — TJn gros
colis, 25 pf. ; chaque colis en plus, 10 pf. Il n'y a rien à payer pour
le menu bagage.
Tramways. — I. Delà cathédrale (pi. E 4-5): 1, ligne circulaire du
pont fixe, par la Comœdienstr., le Eœmerthurm, l'Apostelnstr., le Mau-
ritius-Steinweg, le Waidmarkt (pi. C4) et le Heumarkt (pl.D5), toutes
les 10 min. (doit passer par les nouveaux boulevards); — 2, le long du
Rhin, pour le Kaiser g arten, la Flora et le Jardin zoologique, tous les 20 min.
— II. De l'Eigelsteix (pi. H 4), à Nippes, au jardin zoologique et à la Flora.
— III. Du Waidmarkt (pl.C4), k Bayenthal, Marienbourg et Rodenkirchen,
toutes les 10 min. —IV. Du Neumarkt (pi. D3): 1, au StEedtischer-Garten
et à Ehrenfeld (p. 357), toutes les 20 min. ; — 2, & Lindenthal et à Melaten,
toutes les 20 min. — V. De Deutz, à Kalk (p. 322) et à Miilheim - sur - le-
Rhin (p. 376).
Bateaux à vapeur : pour Coblentz et Mayence, v. l'introduction, III ; les
débarcadères se trouvent à peu de distance du pont de bateaux (pi. D E 5-6).
— Des bateaux spéciaux circulent constamment entre Cologne et Miilheim
(p. 376; 25 pf.). Ils partent du pont de bateaux et font escale près de
St-Cunibert (p. 356) et dans le voisinage du jardin zoologique (p. 357)
et de la Flora (p. 357; 20 pf.). Uii autre, qui part toutes'les 1/2 ^- du
Filzgrabenthor (pi. D 0), dans l'après-midi, conduit en amont aux villas
de Marienbourg (p. 336; 23 pf., 40 aller et retour).
Poste, Bureau central (Ober-Postamt; pi. 19, E3), Glockengasse, 25-27.
Bureaux auxiliaires pour les lettres et les paquets, dans la Marzellenstr.,
au N. de la gare centrale, Hohestr. , 1; Klingelpiitz , 35; à l'hôtel du
Nord, etc.; pour les lettres, les paquets, les mandats et la poste aux
chevaux, seulement dans la Glockengasse.
Télégraphe: Csecilienstr. , 4; à la gare centrale, dans le local de la
«gazette de Cologne», Breitestr., 76, 78, et à l'hôt. du Nord (p. 335).
L'eau de Cologne, ce parfum célèbre, inventé selon les uns en 1709,
par Jean-Marie Farina, de Domodossola, en Italie, d'après les autres par
Paul de Feminis, est maintenant fabriquée par une trentaine de maisons.
Une petite caisse de 6 flacons coûte 7 c4C. 50 (9 fr. 40).
Exposition permanente: Ed. Schulte , Richartzstr., 16, près du musée
(entrée, 50 pf, ; autre, v.p.377).
Bœdeker, le Rhin, 13^ édit. 2.2
338 Vin. B. 62. COLOGNE. Histoire.
Si l'on a peu de temps, voir la cathédrale (p. 340) à l'intérieur, et
monter au chevet (p. 344); visiter le musée (p. 345), suivre la Hochstrasse,
voir Vhôtel de ville (p. 349), le Giirzenich (p. 350), \q monument de Frédéric-
Guillaume III^ au Heumarkt (p. 351) et Ste-Maiie- au- Capitale (p. 351),
aller de là au Neumarkt et à Véglise des Apôtres (p. 354), puis à St-Géréon
(p. 355), à Ste-Ursule (p. 356), et visiter encore pour terminer le pont fixe
du Rhin (p. 344). Pour la Flora et le jardin zoologique ^ v. p. 357. — Une
visite rapide de toutes les principales curiosités de Cologne demande
environ 2 jours. Le mieux sera de suivre l'itinéraire adopté dans la
description suivante. On visitera les églises de préférence dans la ma-
tinée à partir de 9 h.-, avant 9 h. et de 11 h. à 11 h. i/o, il y a messe
et office.
Remarque pour aider à s'' orienter : les noms des rues, sur les écriteaux,
sont en rouge lorsqu'elles conduisent vers le Rhin (de l'O. à l'E.) et en
noir quand elles lui sont parallèles (du S. au N.).
Cologne (40 m. d'altit.), en ail. Cœln ou Kaln, est une ville de
I61266hab,, y compris 7000 hommes de garnison, la plus impor-
tante de la Prusse rhénane, l'une des places de commerce les plus
considérables de l'empire d'Allemagne, une forteresse de première
classe et le siège d'un archevêché. Elle est située sur la rive g.
du Rhin, où elle forme un vaste hémicycle, ayant en face, sur
la rive dr., la ville de Deutz, dont la population est de 17 700 hab.,
et avec laquelle elle communique par un pont de bateaux et un
pont fixe.
Vue de loin, surtout en arrivant par le bateau à vapeur, Co-
logne, avec ses nombreuses tours, présente un aspect très im-
posant. Les rues en sont généralement étroites et sombres, mais
on y voit encore nombre de maisons intéressantes, qui datent du
XVI®, du XY® et même quelques-unes du xiii® s. C'est de nos jours
seulement que les travaux de construction y ont été repris avec une
grande activité. La ville s'est développée d'une manière étonnante
depuis l'agrandissement de l'enceinte, qui en a doublé la superficie,
en la portant de 405 hect. à 812. Les anc. fortifications, qui da-
taient du moyen âge, ont été rasées, à l'exception de trois portes
(p. 353, 354, 357), et les fossés comblés. La ville, qui avait acheté
les terrains en 1881, pour la somme de 11794000 cS.^ y a tracé de
magnifiques boulevards et a revendu le reste. Il y a déjà beaucoup
de belles constructions sur ces boulevards, qui forment une lon-
gueur de 6 kil., surtout dans la partie moyenne, nommée Hohen-
staufenring, Hohenzollemring et Kaiser Wilhelms-Ring.
Cologne a été fondée par les TJbiens , lorsque Agrippa les transféra
de la rive dr. sur la rive g. du Rhin. En l'an 51 de notre ère, Agrippine,
fille de Germanicus et mère de Néron, y amena une colonie de vétérans
romains, la Colonia Âgrippinensls ^ plus tard Colonia Claudia Agrippina.
C'était la résidence des légats de la Germanie inférieure. Constantin le
Grand commença l'an 308 la construction d'un pont fixe sur le Rhin, de
la rue Marspforten à Deutz, en traversant l'île de St-Martin, qui a été depuis
réunie à la terre ferme. Ce pont fut plus tard détruit par les Normands
et complètement démoli par l'archevêque Rruno (v. p. 354). Dès la fin du
v6 s., Cologne fit partie du pays franc et les rois des Francs ripuaires y
résidèrent pour un temps. Charlemagne éleva au rang d'archevêché son
évêché fondé au iv^ s., et le premier archevêque en fut l'archichapelain
Histoire. COLOGNE. VIIL B. 62. 339
impérial HUdebold, qui bâtit la première cathédrale et lui donna la pré-
cieuse bibliotlièque encore existante qui ^orte son nom.
Bientôt les archevêques ne se contentèrent pas de leur autorité reli-
gieuse; mais, s'appuyant sur les privilèges qu'ils avaient obtenus de l'em-
pereur, ils essayèrent de s'attribuer une domination absolue sur la ville.
11 en résulta continuellement entre eux et la bourgeoisie des démêlés qui
dégénérèrent en querelles sanglantes, notamment sous ^w?io // (1056-1075),
Philippe de Heinsherg (1167-1191), Conrad de Hochstaden (1238-1261), EngeU
bert de Falkenbourg (1261-1274) et Siegfried de Westerbourg (1275-1297). La
bataille de Worringen (p. 373), en 1288, décida cette longue lutte en faveur
de l'indépendance municipale. Les archevêques transportèrent leur rési-
dence d'abord à Briihl (p. 318), puis à Bonn. Ils conservèrent néanmoins
le droit de haute justice et quelques autres droits sur Cologne, qui continua
de leur prêter serment de lidélité.
La lutte fut encore presque plus violente entre les divers partis
qui régnaient dans la ville, entre les patriciens et les corporations, et
elle ne ' cessa que lorsque celles-ci eurent remporté une victoire déci-
sive en 1396. La ville passa encore par plusieurs révolutions , en 1482,
en 1513, etc. ISTéanmoins elle était douée d'une vitalité extraordinaire,
puisque, malgré tous ces désordres, elle joviit jusqu'à la fin du xv^ s.
d'une prospérité qui la mit au rang des premières villes de l'empire. Son
commerce, surtout avec Londres, où elle avait son entrepôt au Guildhall,
était d'une très grande importance. Cologne fit de bonne heure partie
de la Hanse, dans laquelle elle disputa d'abord le premier rang à Lûbeck.
Les poids et les mesures de Cologne furent employés dans presque toutes
les villes des bords du Rhin, de la Westphalie et des Pays-Bas. La
foire qui se tenait dans la ville à Pâques était même fréquentée par des
marchands d'outre-mer et d'autres pays éloignés.
Cologne peut se vanter d'avoir été deux fois au moyen âge le centre
artistique de l'Allemagne. La première fois ce fut vers la fin du xii^ s.,
lorsque l'enthousiasme religieux, excité par l'acquisition des reliques des
rois mages et secondé par la prospérité des habitants, se révéla par
des constructions d'une architecture très riche et d'un effet pittoresque.
Les grandes églises de Cologne subirent rapidement l'une après l'autre
une transformation dans laquelle on développa le chœur. Le meilleur
échantillon de ce style est Véglise des Apôtres^ vue du Neumarkt. Le goût
des constructions persévère au xiii^ s. et amène la réédification de la
cathédrale^ mais non plus dans les anciennes formes, le style roman étant
remplacé par le gothique, emprunté à la France et qui s'est rapidement
répandu dans toute l'Europe. — La seconde période de prospérité artis-
tique, restreinte à la peinture, dura deux générations, à la fin du xiv*^ s.
et au commencement du xv^. Beaucoup de noms de peintres de ce temps
sont conservés dans les registres de la ville, mais on connaît peu de leurs
œuvres. Les principaux d'entre eux sont: maître Guillaume ou Wilhelm
(m. 1378) , qui exécuta dans la salle de la Hanse des peintures murales
dont il subsiste des restes, maintenant au musée (p. 346), et maître Etienne
ou Stephan (Lochner) de Constance, qui mourut en 1451. Les plus célèbres
tableaux de ces écoles de Cologne sont le Dombild (p. 343), la Vierge du
séminaire (p. 344) et la Vierge dans un berceau de roses (p. 346).
Les siècles qui ont suivi n'ont pas été néanmoins tout à fait impro-
ductifs dans le domaine de l'architecture; le vestibule de V hôtel de ville
est un spécimen intéressant de la renaissance allemande. Outre que l'on
restaura alors d'anciennes églises, on en bâtit aussi de nouvelles (église
des Jésuites). Cologne comptait avant sa sécularisation, en 1801, plus
de 100 églises, qui demandaient naturellement de l'entretien.
La ville s'illustra moins dans les sciences. Son université^ fondée en
1388, d'abord siège important de l'enseignement de la seolastique, déclina
plus tard et fut supprimée à la fin du xviii*^ s.
Cologne déchut à partir du xvi^ s., au commencement peu à peu, puis
rapidement. Son commerce perdit aussi de son importance à l'extinction
de la Hanse. Des dissensions intestines continuelles, l'expulsion des
protestants (1608), qui allèrent s'établir à Crefeld , Elberfeld, Diisseldorf
22*
340 riIL B. 62. COLOGNE. Cathédrale.
et Mûllieim, lui furent très funestes. Cependant elle resta ville libre de
l'empire germanique jusqu'à l'entrée des Français, le 6 oet. 1794. La
paix de Campo-Formio (17 oet. 1797) l'incorpora à la France et elle fit
partie du de'partement de la Rœr , dont Aix-la-Chapelle fut le chef-lieu.
Cologne vit revenir son ancienne prospe'rité après 1815, sous le gouverne-
ment prussien. Le développement de la navigation à vapeur, les chemins
de fer et surtout l'activité de ses habitants, joints aux ressources pé-
cuniaires considérables restées d'autrefois dans de nombreuses familles,
en ont fait une des places de commerce les plus importantes de l'Alle-
magne. L'industrie de Cologne est aussi très prospère.
La **cathédrale {Dom; pi. E F 4-5) , l'œuvre la plus grandiose
de r architecture gothique, vers laquelle tout visiteur dirige ses pre-
miers pas, se dresse sur le bord oriental d'un monticule en grande
partie composé de décombres romains, qui s'élève à 19 m. au-des-
sus du Rhin, non loin de la gare centrale, à l'O. et presque en face
du pont fixe. Dès le ix^ s., il y avait à cet endroit une cathédrale,
qui finit par ne plus paraître digne de la grandeur et de la richesse
de la ville, ni de la piété de ses habitants et de leur amour pour
les arts. L'archevêque Engelbert I®^, le Saint, eut le premier l'idée
de la reconstruire, mais sa mort subite et violente, arrivée en
1285, l'empêcha de la réaliser. Son deuxième successeur, Conrad
de Hochstaden , reprit son plan après un incendie qui avait con-
sidérablement endommagé l'édifice, et posa solennellement la pre-
mière pierre du monument actuel, le 14 août 1248. L'architecte fut
sans doute maître Gérard de Rile (Riehl, un village près de Co-
logne), auquel le chapitre de la cathédrale offrit un présent en 1257,
pour lui témoigner sa satisfaction.
On commença par le chœur. La construction marcha lentement,
parce qu'elle fut sensiblement entravée par les luttes entre les arche-
vêques et les habitants de la ville. Les matériaux furent fournis
par le Drachenfels (p. 324). Le 27 sept. 1322, le chœur, fermé par
un mur provisoire à l'O., fut consacré par l'archevêque Henri,
comte de Virnehourg. On posa alors les fondements du bras N. du
transept, en 1325 ceux du bras S., et l'on démolit peu k peu
l'ancienne église, qui avait continué de servir. En 1388, la nef
était livrée au culte, et en 1447 les cloches montées dans la tour
du S. Mais alors le zèle se ralentit, et dès la fin du xv^ s. on déses-
pérait de terminer cette cathédrale sur le plan primitif. Elle fut
recouverte d'un toit provisoire et l'on ne s'occupa plus que de la
décoration intérieure, au xyii^ et au xviii^s., où l'on adopta eu
partie le style rococo; par ex. pour le maître autel. Puis elle
tomba peu à peu en ruine; la révolution française la ferma au
culte comme les autres églises, en fit un magasin à fourrage en
1796, et hâta encore la ruine en prenant pour ses troupes les
plombs de la toiture.
Frédéric-Guillaume III et Frédéric-Guillaume IV, rois de
Prusse, ont sauvé ce chef-d'œuvre d'architecture d'une destruction
complète. Le premier, à la prière de Sulp. Boisserée, fit examiner
le monument par l'architecte Schinkel , en 1816, et ordonna de
Cathédrale. COLOGNE. VIII. R. 62. 341
« conserver ce qui existait». Les travaux de restauration commen-
cèrent enfin en 1823, sous la direction à'Ahlert (m. 1833), puis sous
celle de Zwirner (m. 1861) et enfin sous celle de Voigtel. Zwirner,
architecte actif et doué d'une profonde intelligence du style ogival,
conçut le premier l'idée d'achever l'édifice , et cette idée fut
accueillie partout avec enthousiasme. Le 4 sept. 1842, on posa la
première pierre pour la continuation des travaux, à laquelle ont
été consacrés depuis lors plus de 300 000 marcs par an , dont plus
de la moitié donnée par l'Etat, le reste provenant de contributions
de diverses sociétés et de particuliers, et, depuis 1863, du produit
d'une loterie dite «Dombau-Lotterie ». Il a été dépensé de cette
façon pour l'édifice, de 1842 à 1880, la somme de 18 427 552 marcs.
L'échafaudage gigantesque des deux tours s'éleva le 19 juin 1880 à
une altitude de 165 m. (v. ci-dessous), et le 15 oct. suivant eut lieu,
en présence de l'empereur Guillaume et de presque tous les princes
allemands, la fête de l'achèvement de la cathédrale.
Le PLAN de la cathédrale (v. p. 337) est celui d'une basilique
en forme de croix, dont le vaisseau à cinq nefs est coupé par un
transept à trois nefs. Sa longueur totale est de 135 m. 60, sa largeur
de 61 m. ou de 86 m. 25 au transept, et sa hauteur de 46 m.
jusqu'au bord inférieur du toit, de 61 m. 50 jusqu'au faîte. La
tour centrale, sur la croisée, s'élève à 109 m. 80 du sol, celles de la
façade, les plus hautes de l'Europe, à 156 m. (v. p. 148). Et tout
autour est un nombre incalculable de piliers, d'arcs-boutants , de
tourelles, de clochetons, de pinacles, de gargouilles, de galeries, de
moulures, de feuillages, etc.
La grande * façade , construite entièrement d'après les plans
originaux du xiv^ s. (v. p. 343), avec ses deux énormes tours, la
porte principale qui s'ouvre entre les deux et la grande fenêtre du
milieu, passe pour le plus beau, le plus parfait modèle du système
d'architecture à membres perpendiculaires, dont les masses s'élè-
vent en devenant de plus en plus légères et aériennes. Les tours
se composent de quatre étages, les trois du bas carrés, le quatrième
octogone et couronné par une magnifique flèche très élancée. Parmi
les trois cloches de la tour du S., la plus grosse pèse 25 000 kilogr. ;
elle a été faite en 1874 avec des canons français. Les deux autres,
fondues en 1447 et 1448, pèsent 11200 et 6000 kilogr.
La porte principale a 29 m. 30 de haut et 9 m. 50 de large;
les portes latérales, 11 m. 60 sur 5 m. 60, et la fenêtre du milieu,
14 m. 75 sur 6 m. 25. Celle du S. est ornée depuis le xv® s. de
sculptures d'un style noble, probablement de maître Conrad Cuyn.
Les bras du transept se terminent par les portails latéraux du
N. et du S., achevés en 1859, sur les plans de Zwirner, les anciens
plans n'existant plus. Le portail du Nord est simple, mais le
*p ortail du Sud est très riche ; ses sculptures, d'après Schwanthaler,
ont été exécutées aux frais du roi Guillaume I^'^.
312 VÎII. E. 6f. COLOGNE. Cathédrale.
Le*chœur, acheté en 1322, avec les sept chapelles qui rayon-
nent alentour, montre dans sa partie inférieure les formes nobles et
sévères du style goth. primitif le plus pur, et dans sa partie supé-
rieure tout réclat et les formes élancées de l'art à son apogée.
h'^Hnférieur^ compte 56 piliers et mesure 119 m. de lon-
gueur, La grande nef a 15 m. de large du centre d'un pilier à
l'autre et 45 m. de haut; chacun des deux bas côtés qui en sont le
plus rapprochés, 8 m, 18, et les deux autres, de l'axe du pilier
au mur, 6 m. 95 de large sur 19 m. de haut. La superficie est de
6166 m. carrés (v, p. 146). L'effet que produit l'ensemble du monu-
ment est vraiment imposant.
Nef et TRA^'SEPT. Les vitraux de la fenêtre du milieu au-dessus du
grand portail, par Mil de , de Lûbeek, ont été donnés par le prince et la
princesse de la couronne. Les cinq fenêtres du bas côté du N. (g.), faites
en 1508 et en 1509 et représentant des archevêques, des saints et des ar-
moiries, sont mises au rang des plus belles verrières anciennes. Les gran-
it ; des fenêtres du bas côté du S., exécutées en 1848 à Munich et données à la
••f cathédrale par le roi Louis I^'" de Eavière, témoignent du progrès im-
mense qu'on a fait réaliser de nos jours à cette sorte de peinture, pres-
que oubliée depuis le moven âge. Les sujets principaux sont: lo St
Jean-Baptiste; 2» la Is^ativité de J.-C. ; S» en haut, la Cène; en bas, la
Mort de J.-C. ; 40 la Descente du St-Esprit; 50 la Lapidation de St Etienne,
premier martyr. Au-dessous: des Prophètes, des Evangélistes, de Pères de
l'Eglise, toutes figures en pied. Les trois premières fenêtres ont été des-
sinées par Jos. Fischer^ les deux autres par Hellweger. Une 6^ fenêtre,
placée en 1855 dans le bras S. du transept, côté O., est consacrée à la
mémoire du philosophé Joseph de Gœrres «eatholicse veritatis in Ger-
mania defensori glorioso , nato Confluent. 1776, denato Monachi 1848»
.(glorieux défenseur de la vérité catholique en Allemagne, né à Coblentz
en 1776, mort à Munich en 1848). Elle a été peinte d'après des cartons
de Hess, etc. Les nouveaux vitraux du portail du S., donnés par l'em-
pereur Guillaume, ont été peints à Berlin; ceux du portail du N., consacrés
à la mémoire de feu l'archevêque de Cologne, Jean de Geissel, à Cologne
même. Enfin les vieux vitraux dans le bras N. du transept, à l'O., pro^
viennent d'anciennes églises de la ville et de la chapelle de la Vierge,
dans la cathédrale.
Une grille de fer, qui doit être remplacée par un haut jubé, sépare
la nef du chœur. On entre par la porte du N. (à g.). Immédiatement
à g., la jolie épitaphe d:Ant. Keyfeld (m. 1539). — Des 14 colonnes de la
partie centrale, qui forme le chœur proprement dit, se détachent des
consoles avec des statues du commencement du xiv^ s., sous de riches bal-
daquins: Jésus, la Vierge et les Apôtres, probablement de Michaël, ar-
chitecte de la cathédrale , à qui sont dus les bas-reliefs en marbre sur
le devant du maître autel : elles ont été restaurées en 1842. Les nou-
velles statues du transept y ont été placées en 1866. Dans les angles
des voûtes, le peintre Steinle a représenté en 1844 les neuf chœurs des
anges ^ conformément à la symbolique religieuse et en donnant aux
figures des couleurs diverses , selon les degrés de la hiérarchie céleste..
C'est du haut de la galerie du chœur (p. 344) qu'on les voit le mieux.
1 La nef, le transept et les vitraux sont visibles pour tout le monde
et toute la journée, cependant il n'est pas permis de circuler dans l'église
durant les offices (dans la semaine, de 9 h. à 10 h. du matin et de 3 h. à
3 h. 1/2 du soir). Pour visiter le chœur, etc., il faut s'adresser au suisse
(Schweizer), qui délivre une carte spéciale coûtant 1 cM. 50 par personne.
On paie 1 c4(. pour monter au chevet, aux tours, etc. ; l'ascension est très
intéressante. Les guides sont tout à fait inutiles. Il n'y a pas de pour-
boire à payer.
Cathédrale. COLOGNE. VIII. R. 62. 343
Les murs derrière les stalles sont ornés d'images modernes brodées
sur soie, d'après des dessins de Rambovx (p. 345), par des dames de
Cologne. Elles représentent le symbole de Nicée et les sept sacrements.
Les belles stalles sculptées sont du xv^ s. Sous des plaques de cuivre, sur
lesquelles sont gravés les portraits des défunts, reposent l'archevêque
comte Spiegel de Desenberg (m. 1835) et le cardinal de Geissel (m. 1864).
Au-dessus du triforium du chœur (intérieur) règne une série d'excellents
vitraux anciens (les rois de Juda, etc.), dont les figures ont 2 m. 50 de
hauteur-, ils sont de la fin du xiii^ ou du commencement du xiv^ s.
Chapelles du chœur. 1. Chap. St-Engelbert^ la première à g. ou au IST.
Elle a renfermé jusqu'en 1633 les reliques de l'archevêque Engelbert de
Berg, actuellement déposées au trésor (p. 344), dans une superbe châsse
d'argent. On remarquera les tombeaux des archevêques Adolphe et Antoine
de Schauenbourg, du xvi*^ s. — Devant la sacristie, le sarcophage de l'arche-
vêque Engelbert de la Marche (1364-1368), avec une belle figure eji pierre,
faite du vivant même du défunt.
2. Chap. St-Materne. Tombeau de l'archevêque Philippe de Heinsberg
(m. 1191), ayant la forme d'une enceinte de ville avec tours, portes et
créneaux, et une belle statue. Tableau d'autel de Barthel de Brmjn
(1548). Sous verre, le plan et le profil originaux de la tour du S. de la
cathédrale, sur parchemin, retrouvés à Paris en 1816 (v. ci-dessous).
3. Chap. St-Jean. "Tombeau du fondateur de l'église (p. 340), l'arche-
vêque Conrad de Hochstaden (m. 1261): la figure du pi-élat, en bronze, a
été restaurée en 1847. Remarquer Vautel Ste-Claire , orné d'une belle
sculpture en bois représentant la Passion , sur les volets de laquelle
sont des peintures de l'école de maître Guillaume , présent des frères
Boisserée. — Sous une glace de 4m. 70 de haut, dans un grand cadre
en chêne, le plan original du grand portail de la cathédrale, avec les
deux tours achevées, sur parchemin -, il a été retrouvé partie à Darmstadt,
en 1814, partie à Paris, en 1816.
4. Chap. des Trois-Rois. Les ossements des rois mages avaient été
portés à Constantinople par l'impératrice Hélène; transportés de là
plus tard à Milan, ils furent donnés à Cologne, après la destruction de
Milan en 1164, par l'archevêque Renaud de Dassel , qui les avait reçus
lui-même en cadeau de Frédéric Barberousse. La châsse qui les renferme
est maintenant au trésor (p. 344). Le mausolée en marbre qui se trouve
dans la chapelle, date de la seconde moitié du xvii^ s. — Sous la fenêtre
du milieu est un précieux bas-relief en bronze doré, de 1516, représen-
tant l'adoration des mages. Du côté S., Tépitaphe de l'archevêque Ernest
de Bavière (m. 1642). Les autres électeurs de la maison de Bavière repo-
sent en dehors de cette chapelle. Le cœur de Marie de Médicis (p. 350)
est également inhumé devant la chapelle, sous une pierre sans inscrip-
tion. En face, sur le revers du maître autel, le tombeau de l'archevêque
Thierry de Mœrs (m. 1463), probablement modifié.
5. Chap. Ste-Agn'es. L'autel est orné du célèbre *Bombild (tableau de
la Cathédrale). C'est un grand tableau à volets, dont le panneau du
milieu représente l'adoration des rois mages, les autres St Géréon et
Ste Ursule, et l'extérieur l'Annonciation. Il était autrefois à la chapelle
du Conseil (p. 350). C'est évidemment le tableau dont Durer fait mention
dans le journal de son voyage aux Pays-Bas, disant qu'il a payé deux
deniers «pour ouvrir le tableau que maître Steffen a peint à Cologne».
C'est d'après cette indication qu'on l'a attribué à Etienne (Stephan)
Lochner. Il ne porte pas d'inscription; les caractères qu'on veut y voir
ne sont que des ornements. Ce tableau, qui impose déjà par ses dimen-
sions, a excité dès les premiers temps une admiration pleine d'enthou-
siasme. Comme style, il tient le milieu entre l'idéalisme du moyen âge
et le réalisme des Flamands. — Au milieu de la chapelle, le sarcophage de
Ste Irmgarde (vivait au xi^ s.), orné de colonnades et d'images de saints.
6. Chap. St- Michel. Monument de l'archevêque Walram de Juliers
(m. 1349). Le retable sculpté est du xv^ s.
7. Chap. St-Etienne. Sarcophage de pierre de l'archevêque Oéron
(m. 976), du x^s., provenant de l'ancienne cathédrale, mais sur lequel
344 YIIL R. 62. COLOGNE. Cathédrale.
on a placé en 1802 la statue du général de l'empire de Hochkirchen (mort
à Landau pendant la guerre de la succession d'Espagne, en 1703), par For-
tini, de Florence.
8. Chap. de la Vierge^ proprement la dernière travée du bas côté
extérieur de droite. Tombeau de l'archevêque Renaud de Dassel (m. 1167;
p. 343J. Dessus, depuis 1842, la statue de marbre de l'archevêque Guil-
laume de Genney (m. 1362). En face, le sarcophage du comte Godefroy
d'Arnsberg (m. 1368). Près de l'autel, le *mausolée de Frédéric de Saarwerden
(m. 1414), richement orné de sculptures en pierre, avec la statue du prélat
en bronze et entouré d'une grille; il a été restauré en 1847. — L'autel de
cette chapelle, fait en 1856 sur les dessins de Zwirner, est orné d'une *As-
somption par Overheck^ achetée en 1855 pour la cathédrale, par le Kunst-
verein de Dûsseldorf, qui l'a payée 6000 thalers. Au pilier voisin , une
Vierge dite la Madone de Milan, probablement une oeuvre allemande du
xiv^s. — Les vitraux de cette chapelle, peints à Cologne et posés en 1857,
représentent des scènes de l'histoire de la Vierge, d'après de vieilles
peintures murales découvertes en 1842, lors de la restauration du chœur.
A l'entrée de la partie S. du transept, contre un pilier, se voit une
statue de St Christophe de plus de 3 m. de hauteur, du xvi^ s. L'autel du
style ogival tertiaire au mur de l'E. , du même côté , provient de l'an-
cienne église Sta-Maria-ad-Gradus.
Trésor. L'entrée est dans le pourtour, au N. du chœur. La *châsse
des rois mages, en or, est une œuvre précieuse du style roman, faite pro-
bablement de 1190 à 1200, considérablement endommagée en 1794 dans la
fuite à l'approche des troupes françaises et restaurée en 1807. La *châsse
de St Engelbert, en argent, est de la renaissance (1633). Parmi les osten-
soirs^ il y en a un du xiv^ s., un autre du xviiS, tout garni de pierres
précieuses , et un donné par Pie IX, en 1848. On remarquera encore
une croix processionnelle du xii^ s., une paix du xvi^ s., richement ornée
d'émaux, de perles et de pierres précieuses; le glaive de la justice porté
par l'électeur de Cologne, lors du couronnement des empereurs d'Alle-
magne à Francfort; des habits sacerdotaux, 10 tablettes d'ivoire, sculptées
de 1703 à 1733 par Melehior Paulus et représentant des scènes de la Pas-
sion, etc. — La sacristie renferme un beau tabernacle et de vieilles pein-
tures sur verre. — La bibliothèque de la cathédrale possède les manuscrits
de Hildebold, le premier archevêque (p. 338), rendus en 1868 parle
grand-duc de Darmstadt.
Nous recommandons particulièrement de faire le *toue du chevet
(Chorumgang) dans les galeries du haut, à l'intérieur et à l'extérieur,
et de monter aux tours: carte, v. p. 342. L'escalier est à côté du portail
S., où l'on trouve une personne chargée de vous conduire. Après avoir
jeté un coup d'œil sur l'intérieur de l'église, on pa.rcourt au dehors la
forêt d'arcs-boutants qui terminent les contreforts, et qui s'épanouissent
pour ainsi dire en un feuillage de pierres; c'est là surtout que se mani-
feste le caractère grandiose de la construction. De cet endroit, la *vue
s'étend sur la plaine et sur le fleuve, depuis les hauteurs de l'ancien duché
de Bers jusqu'aux Sept-Montagnes et au Vorgebirge.
Le musée archiépiscopal {erzhischœfliches Muséum; pL 16, E5),
au S. de la cathédrale, dans une chapelle bâtie en 1665, qui faisait
autrefois partie de l'archevêché, contient une riche collection de
vases et autres objets sacrés, de vêtements sacerdotaux, de garni-
tures d'autels, de peintures sur bois en détrempe, de manuscrits
ornés de miniatures, de sculptures en bois et en pierre, etc. L'objet
le plus précieux est une Vierge appartenant au séminaire, peinte
par un maître de l'ancienne école de Cologne. Ce musée est ouvert
tous les jours en été de 9 h. à 1 h, et de 3 à 6, en hiver seulement
les dim. et fêtes et les mercr., de 10 h. à 1 h. ; entrée, 50 pf.
Musée. COLOGNE. VIII. R. 62. 345
Le pont fixe du Ehin, à l'E. de la cathédrale (pi. F 5-6), a été
achevé en 1859. Il est en fer, à treillis, et se compose en réalite' de
deux ponts accolés l'un à l'autre, reposant sur trois piles communes.
Sa longueur entre les deux rives est de 412 m., sa largeur totale, de
19 m.; sa hauteur, de 16 m. 60 au-dessus de l'étiage ou de 14 m.
70 au-dessus du niveau moyen du fleuve. La partie consacrée au
chemin de fer est à double voie et à double treillis; le côté livré
à la circulation ordinaire n'a qu'un simple treillis. Au-dessus de
l'entrée sur la rive g. (Cologne) se trouve une statue équestre de Fré-
déric-Guillaume IV, en bronze, par Blseser, et au-dessus de celle de
la rive dr., une statue équestre de Guillaume I^'\ par Drake, toutes
deux érigées en 1867. De la rampe sur la rive g., on a une belle *vue
du chevet de la cathédrale. Pour Deutz, sur la rive dr., v. p. 357.
Non loin de la cathédrale s'élève le *musée (pi. 17, E4), con-
struit de 1855 à 1861 par /. Felten. C'est un édifice imposant du
style goth. anglais, mesurant 55 m. de long et 22 m. de large, tourné
vers le N. Derrière se trouvent deux ailes de plus de 30 m. de long
et 10 m. de profondeur, avec le beau cloître de l'église des Minorités
fp. 348) , du style ogival flamboyant. Un habitant de Cologne, M.
Richartz (m. 1861), a donné la somme nécessaire pour la con-
struction de l'édifice, environ 200 000 thalers (750000 fr.) et le
noyau des collections de tableaux et d'antiquités se compose de la
galerie léguée à la ville par le professeur Ferd. Wallraf (m. 1824) :
de là le nom officiel de musée Wallraf - Richartz. L'édifice est
orné à l'extérieur de statues d'hommes marquants dans l'histoire
de la ville, par Blœser , Fuchs, Mohr et Werres. — Le musée est
ouvert, dans la sem. de 9 h. à 6 h. en été et de 9 h. à 4 h. en hiver,
les dim. et fêtes de 9 h. à 1 h., sauf les jours de Pâques, de la
Pentecôte et de Noël. Il est public les dim. et fêtes et le mercr. et
visible les autres jours moyennant 75 pf.
Rez-de-chaussée et cloître. — Dans le vestibule, de chaque côté
de l'escalier, les bustes deWallraf et Richartz, en marbre, par Blœ-
ser. A dr., on se trouve d'abord dans une grande galerie contenant
ordinairement des sculptures modernes. Au milieu, *1003-1028,
Gasp. Scheuren, aquarelles relatives à la province rhénane. On
aperçoit à g., dans le bas, la mosaïque romaine mentionnée ci-des-
sous. — Puis vient une salle avec des antiquités romaines : sta-
tuettes, bustes, masques (pas tous authentiques). N'^ 1, *tête de
Méduse colossale en marbre, achetée à Rome; 4, Epicure; 9, Sci-
pion l'Africain; 21, Jules César, bustes. Plâtres d'antiques célè-
bres. — Dans la salle voisine, une collection de gravures, de des-
sins^ de vieux manuscrits , de médailles, de, sculptures , etc., et
n^ 1030a, les 42 cartons dessinés par Ramboux pour les tapisseries
de la cathédrale (p. 343).
Dans la galerie du haut une précieuse collection de poteries
allemandes, de Siegbourg, Frechen et Raeren ; de beaux verres vé-
nitiens; des verres et de la poterie de fabrique romaine; des ar-
346 riIL R. 62. COLOGNE. Musée.
moires allemandes ; une collection de 30 vitraux modernes de
Munich , copies de tableaux d'anciens maîtres de Cologne et de
peintres flamands et hollandais, légués par les frères Boisserée. En
outre, de nombreuses photographies d'oeuvres célèbres. — Dans la
galerie du bas, les monuments lapidaires romains et du moyen
âge, des mosaïques romaines, surtout le n"30, la mosaïque des
Sages, qui représente sept sages et poètes grecs , avec leurs noms :
Diogène, Socrate, Aristote, Chilon, Platon, Cléobule et Sophocle.
Cette mosaïque, qui a 7 m. 06 de long sur è m. 80 de large, a été
trouvée lors de la construction de l'hôpital près de Ste- Cécile
(p. 354). Elle est faite en partie de petits cubes de verre, et elle date
probablement du iv*^s. 188, restes d'un mur peint à fresque. 193,
sarcophage trouvé à Cologne, avec des bas-reliefs qui représentent
Hercule délivrant Hésione, Hercule enlevant le trépied de Delphes,
Thésée combattant le Minotaure, et deux danseuses. 198, inscrip-
tion tumulaire en vers, en l'honneur d'un garçon de neuf ans. Ex--
voto à Mercure Cissonius (n*' lOJ, à Sémélé «et à ses sœurs» (25).
1, autel consacré à Jupiter Saxanus par des soldats travaillant dans
les carrières de Brohl.
A g., au rez-de-chaussée, se trouve une galerie de tableaux de
l'ANCiENNE ÉCOLE DE CoLOGKE , qui plairont peu au simple visi-
teur. Ils sont exposés dans six salles, dont la première commence
près de l'entrée du cloître supérieur. Les pièces les plus remar-
quables sont: dans la 11^ salle, n^ 40, la Vierge avec la fleur de
haricot, par maître Guillaume (Wllhelm) ; n^ 118, la Vierge dans
un berceau de roses, par maître Etienne (Stephan); dans la
III^ salle, n"® 151 à 158, la Passion de Lyversherg, tableau d'autel
ainsi appelé parce qu'il a appartenu à un M. Lyversherg, dont
plusieurs œuvres d'art portent le nom; puis, n*' 207, la Mort de
la Vierge, par le maître de Calcar , également une œuvre d'après
laquelle on en désigne plusieurs autres de la même main. — La
salle qui donne sur le vestibule (p. 345) renferme quelques œuvres
d'art modernes.
L'escalier est décoré de fresques par Steinle, qui ont pour sujet
l'histoire artistique et intellectuelle de Cologne. Elles commencent
à g. pour le visiteur qui les regarde du haut de l'escalier en se
retournant. 1° Période romaine et romane : Constantin le Grand
(324-337) sur un trône, entouré de guerriers, d'artistes, etc., dont
quelques-uns tiennent les plans de ses constructions de Trêves et
de son pont de Cologne; de l'autre côté, Charlemagne (768-814).
Entre les deux empereurs, Ste Hélène. Dans l'angle, à côté de
Charlemagne, les grands archevêques de Cologne: St Hildebold
(m. 819), avec le plan de l'ancienne cathédrale; St Bruno (m. 965),
avec réglise St-Pantaléon ; Héribert (m. 1021), avec celle des
Apôtres; Anno II (m. 1075), avec celle de St-Géréon. Puis Plec-
trude, reine des Francs (commencement du viii^ s.), avec le plan
de Ste-Marie-au-Capitole. Au-dessous, des compositions plus
Musée. COLOGNE. VIII. R. 62. 347
petites, la Légende de Cologne: St Materne, premier évêque de la
ville, baptisant dans le Rhin; St Géréon et ses compagnons , Ste
Ursule avec les vierges martyres, et St Hermann- Joseph, à Ste-
Marie-au- Capitole. — Au mur de droite, 2° Période du moyen
âge: au milieu, Albert le Grand, le savant théologien de Cologne,
avec ses élèves; au-dessous, St Thomas d'Aquin etDuns Scot; plus
loin, des mystiques, des humanistes et des artistes. De l'autre côté,
Conrad de Hochstaden (p. 340), auquel l'architecte de la cathédrale
présente son plan ; à côté, maître Guillaume et maître Etienne ; puis
deux bourgmestres saluant un bateau de la Hanse à son arrivée.
Peintures du bas: la St-Jean (v. p, 351), l'Arrivée des reliques des
rois mages, un Tournoi et le Commerce de Cologne. — Au mur du
milieu, à g. de la porte: 3^ Renaissance et temps modernes: à g.,
Rubens recevant la commande du tableau d'autel de l'église St-
Pierre (p. 353); Winkelmann étudiant le Laocoon; au milieu, les
frères Boisserée et Fréd. de Schlegel; à dr., les fondateurs du musée,
Wallraf et Richartz, ce dernier tenant le plan du musée. Dans le
bas , le Carnaval de Cologne. — Au même mur , à dr. de la porte :
4° la Continuation des travaux de la cathédrale.
Premier étage. — La plupart des visiteurs entrent immédiate-
ment tout droit dans les salles des peintures modernes. Salle
d'entrée: à dr., *982A, Camphausen le Roi Guillaume salué par
les troupes après la bataille de Sedan et accompagné de Bismarck,
Moltke etRoon, grand portrait à cheval; à g., 995, Simon Meister,
portrait à cheval de Frédéric-Guillaume IV. Dans la même salle,
quelques bustes.
CÔTÉ DROIT. 1^^ salle : Gust. Richter, la Reine Louise de Prusse,
portrait peint en 1879; vis-à-vis, le portrait du feldmaréchal
de Moltke, par A. de Werner. — 11^ salle ou salle du coin: 963,
Kœhler, Cantique de Marie, sœurd'Aaron, lors de la sortie d'Egypte;
965b, Schwerdgehurth , Promeneurs aux portes de la ville; 987,
Salentln, Pèlerins à une source miraculeuse; Rahe et Kolhe, por-
traits de Goethe; Ad. Schrœdtev, Don Quichotte; 959, J.-Guil.
Schirmer, Paysage d'Italie; 984, C.-L.-F. Becker, Hutten couronné
pour ses poésies ; 970a, Théud. Mintrop, Vin de mai. — Un cabinet
contenant des gravures modernes et à côté duquel sont les salles
d'exposition permanente de la société des Beaux-Arts de Cologne,
unit la salle précédente à la III*^ salle , la principale des pein-
tres modernes, à l'E. de l'escalier: 9Q3^Lessing, paysage; 971a,
André' Achenbachj Départ d'un remorqueur; du même, le Marché
au poisson d'Amsterdam, nouvelle acquisition; 980, Bœttcher, Nuit
d'été sur le bord du Rhin; 974, Jul. Schrader, Cromwell près de
sa fille malade; 990, Piloty, Galilée prisonnier ; 952a, C. Roitmann,
Cefalù, paysage en Sicile; 559a, Wider, Joueurs de tombola au
Trastévéré (Rome) ; 966, Bendemann, Deuil des Juifs en exil; 981,
Camphausen , le Prince Eugène à la bataille de Belgrade; 994A,
Stiickelherg , Roméo et Juliette de village; 991, Osw. Achenbach,
348 VIII. R. 62. COLOGNE. Muse'e.
Castel-Gandolfo ; 970, Geselschap , Soirée musicale; 992, Vautier,
Eepas après un enterrement; Ed. Hildebrandt, paysage.
CÔTÉ GAUCHE. 1^^ salle , œuvres des anciennes écoles franco-
KiENNE, SAXONNE ET souABE , parmi lesquelles il y en a peu de
remarquables: 522, A. Durer, Un flfre et un tambour; 534, 535,
Cranach le Vieux, Ste Madeleine, l'P^nfant Jésus. — 11^ salle, Fla-
mands, Hollandais, Italiens, etc., à dr. de l'entrée: 652A, Adr.
Brouioer, Un vieux paysan; *800A, le Francla , la Vierge avec
l'enfant Jésus; Fr. de Herrera, Renîment de St Pierre; Nie. Mans,
portrait; 817, le Tint or et , Ovide et Corinne; 654A, K. Fabricius
(élève de Rembrandt), portrait d'homme; 652c, Jac.-Gerrifz Cuyp,
portrait d'homme; 901, Phil. de Champaigne , portrait de Jabach,
patricien de Cologne et ami des arts; 618, P. -P. Rnhens , Ste
Famille, qui n'est sans doute qu'une œuvre d'atelier; 624, A. van
Dyck, autre portrait de Jabach; 941, J.-L. David (m. 1824), Péri-
clès près du corps de son fils Paralus; 632, G. Honthorst, Ste Fa-
mille; 617, Ruhens, St François recevant les stigmates; 801, Inn.
da Imola, la Vierge; 802, Jac. Francia, l'Apôtre St André; 812,
813, P. Ve'ronhe, têtes d'étude; 633, 634A, Jac. Jordaens, Promé-
thée ; le Marchand Wirtz ; G. van den Eeckhout, Esther et Aman ;
J. van der Meer , paysage; Janson van Keulen, deux portraits;
Ph. de Koninck , paysage. — Les nombreuses œuvres de peintres
italiens et français qui remplissent les salles suivantes n'ont rien
de particulièrement remarquable.
Derrière le musée se trouve l'église des Minorités (pi. 56,
E 4), édifice du style ogival primitif aux belles proportions. Elle
a été probablement commencée en 1220 et achevée en 1260. Sa
longueur est de 58 m. 37, sa largeur de 21 m. 97 et sa hauteur
de 20 m. 40. C'est aussi à la munificence de M. Richartz (p. 345)
qu'en est due la restauration, faite de nos jours. Les plus belles
parties sont le portail, avec sa grande fenêtre ; et la tourelle,
réédifiée au siècle dernier sur le modèle de l'ancienne. La sacristie,
qui est remarquable, a un pilier rond au centre. C'est dans cette
église que repose Jean Duns, surnommée Scot (m. 1309), célèbre
philosophe et théologien. On lit sur sa tombe: «Scotia me genuit,
Anglia me suscepit, Gallia me docuit, Colonia me tenet.»
Dans la Comœdienstrasse, sur une place (Appellhofsplatz) , la
rour d'appel (pi. 1, E3), bâtie en 1824 et qui a une nouvelle façade
fort remarquable au N. — Plus loin, à g., Varsenal (Zeughaus;
pi. 33, E3), avec la Grand' Garde, bâtis en 1601; à dr. , Vhôtel de
la Régence (Regierungsgebseude; pl.22, EF3), bâti en 1830 par
Biercher. — En continuant dans la même direction , à l'O., on
remarque au coin de l'Apernstrasse la tour romaine (Rœmerthurm;
pi. 24, E3), construction circulaire revêtue de pierres de diverses
couleurs. Elle formait jadis l'angle de la muraille romaine, dont
il subsiste encore dans le voisinage des restes très considérables.
Le noyau est incontestablement romain; mais la partie supérieure
Hôtel de ville. COLOGNE. VIII. R. 62. 349
est d'origine récente. — En prenant de là à dr. par la Steinfelder-
gasse, on arrive à l'église St-Gere'on (p. 355).
La synagogue (pl.63, E4), édifice du style mauresque, dans
la Glockengasse, a été construite de 1859 à 1861 sur les plans de
Zwirner et aux frais du banquier Oppenheim. Elle est surmontée
d'une belle coupole dorée. — Plus haut, dans la même rue, le
the'âtre (pi. 29, E3), achevé en 1872, sur les plans de Raschdorff.
Entre la cathédrale et le musée, près de la petite place Wallraf,
commence la Hochstrasse ou rue Haute (pi. ED4), qui est étroite,
mais qu'on élargit. Elle est très animée; c'est la principale artère
de la ville, qu'elle traverse dans toute son étendue, du N. au S., en
y comprenant les rues qui la prolongent: au N., la Marzellenstrasse
et l'Eigelstein ; au S., la Hochpforte et la Severinstrasse. Au mi-
lieu de cette rue, à dr. , le passage Kœnigin-Augusta (p. E4),
avec des magasins, un café, etc.
Entre la rue Haute et le Rhin, se trouvent plusieurs des monu-
ments remarquables de la ville, assez rapprochés les uns des autres.
L'*liôtel de ville (pi. 21, E5), édifice intéressant datant de divers
siècles et nouvellement restauré, s'élève sur les soubassements d'une
énorme construction romaine, probablement le prétoire (restes d'ar-
cades visibles dans la cave). La partie la plus ancienne du bâtiment
actuel est la partie centrale donnant sur la place de l'Hôtel-de- Ville,
avec la salle de la Hanse; elle est du xiv® s. De 1569 à 1571, on y
a ajouté un joli vestibule de la renaissance, sur le plan de Guill.
Vernickel , à la suite d'un concours dont plusieurs plans sont en-
core dans les archives de la ville. Il y a de longues inscriptions
latines et des bas-reliefs faisant allusion à la tradition du combat du
bourgmestre Gryn contre des lions (v. ci-dessous). La belle tour à
cinq étages, autrefois richement décorée de statuettes, a été bâtie de
1407 à 1414, avec les amendes payées par les familles patriciennes
en 1306. — La partie E., donnant sur l'Altmarkt, remonte à
1549-1550. La façade a été transformée en 1591, mais elle a été
restaurée en 1870 dans le style primitif, par Raschdorff, et riche-
ment ornée de bas-reliefs et de statues.
La cour des Lions (Lœwenhof)^ construite en 1540 par le maître maçon
Lorenz, dans le style de la renaissance, qui venait d'être introduit en Alle-
magne, rappelle aussi par son nom la tradition d'après laquelle l'arche-
vêque Engelbert aurait attenté aux jours du bourgmestre Gryn et l'aurait
fait jeter par ruse dans une fosse aux lions, d'où Gryn serait toutefois
sorti sain et sauf.
Au premier étage est la salle ds la. HA^'SE (28 m. de long, 7 m. 50
de large et 9 m. 75 de haut) , complètement restaurée depuis peu. C'est
là que fut tenue, dit-on, le 19 nov. 1367, la première diète générale de la
ligue hanséatique. Le mur du S. est occupé tout entier par neuf belles
niches qui renferment de grandes statues en pierre grossièrement tra-
vaillées, représentant des héros païens juifs et chrétiens: Hector, Alexandre
le Grand, César; Josué, David, Judas Blachabée; Charlemagne , le roi
Arthur et Godefroi de Bouillon. Au-dessus, mais plus petite, la statue de
Charles IV, qui octroya à la ville le droit d'avoir des fortifications et le
droit d'étape, comme l'indiquent les figures à dr. et à g. Aux fenêtres,
les armes des familles impériales d'Allemagne; sur le mur principal,
350 VIII. E. 62. COLOGNE. Grand-Bt- Martin.
celles de 45 familles patriciennes de la ville; au plafond, des deux
côte's, celles des bourgmestres depuis 1346 jusqu'au jour où Cologne cessa
d'être ville libre de l'Empire, et dans le haut, sur deux range'es, celles
des 22 corporations. — La principale pièce de la partie construite en 1550,
sur l'Altmarkt, est la salle nomme'e «Muscliel» (coquillage), achevée en
1761. Les tapisseries dont elle est orne'e ont été' faites d'après des dessins
de Wouwerman , par D. Vos, et achetées par la ville à la vente de la
succession de l'électeur Clément-Auguste. — L'ancienne salle du Conseil
est dans la tour. La belle^porte en bois sculpté a été faite en 1603 par
Melchior Reidt. C'est du même temps que datent le plafond en stuc orné
de médaillons d'empereurs et la porte de la salle de la Commission, pro-
venant de l'arsenal.
Sur la place de l'Hôtel-de- Ville, vis-à-vis de la façade, la chapelle
du Conseil (Rathskapelle) , édifice du style ogival tertiaire achevé
en 1426, avec une jolie tourelle et une sacristie de 1474. Elle
sert maintenant aux vieux catholiques. Dans la rue du Portail
(Portalgasse), le beau bâtiment neuf de la Bibliothèque de la
Ville (pi. 2, E 5), du style de la renaissance, par l'architect Weyer.
— Sur une place voisine, le Laurenzplatz, s'élève depuis 1881
une statue de M. de Moltke, bronze d'après Schaper.
L'Altemarkt (pi. E. 5) a été décoré en 1885 à\me fo rit aine mo-
numentale d'après Albermann, dans le style de la renaissance alle-
mande, avec la statue de Jean de Werth (m. 1651), général de
cavalerie dans la guerre de Trente-Ans, des figures de paysan et de
jeune fille de Cologne à cette époque et deux basreliefs rappelant la
tradition qui veut que J. de Werth se fût fait soldat par dépit moureux.
Le *Grand-St-Martin (pi. 54, E 5), la vieille église des Ecossais,
jadis sur une île du Rhin (v. p. 338) , a été fondé à l'époque méro-
vingienne. Toutefois l'édifice a été reconstruit par l'abbé Adelhard
et consacré par l'archevêque Philippe en 1172. L'énorme construc-
tion de la partie E., avec sa tour majestueuse, haute de 84 m. 70 et
flanquée de quatre tourelles, semble avoir été érigée au commence-
ment du XIII® s. Elle a été restaurée en 1437 et de 1454 à 1499.
La tourelle du S.-O. s'écroula ensuite en 1526 et ne fut reconstruite
qu'en 1870. 11 y avait devant le beau portail gothique un porche
à voûte d'arête, du milieu du xiv® s.; il a été à moitié démoli
dans la dernière restauration.
Iî^tÉrieue. lies fonts baptismaux, ornés de têtes de lions et de feuillage,
à g. dans l'angle près de l'entrée , passent pour avoir été donnés par
le pape Léon III, en 803. Les autels latéraux du fond sont décorés de
statues înodernes par Hoffmann, de Rome: à g. , St Martin, St Eliphe et
Ste Brigitte-, à dr. , la Vierge et des anges. La nef du N. renferme deux
tableaux remarquables : une Descente de croix par du Bois, et J.-C. de-
vant Anne par Honthorst.
Au S. de l'hôtel de ville se trouve le *G1irzenich (pi. 10, D 5),
bâti de 1441 à 1452 et pour lequel on a dépensé alors 80000 florins,
afin d'avoir un local propre à recevoir dignement les hôtes que la
ville voudrait fêter. On acheta pour cela une propriété de ce nom
et plusieurs autres. La construction fut confiée au maître maçon
de la ville Jean de Biiren. La première grande fête qui s'y donna,
en 1475, fut en l'honneur de l'empereur Frédéric III. D'autres
Gin-zenich. COLOGNE. VIII. E. 62. 351
eurent lieu en 1486, en 1505, en 1521 et maintes fois encore au
xvi*^ s. Au XVII® et au xtiii^s., la grande salle tomba en ruine, on
en fit un magasin , et ce n'est qu'en 1857, après avoir été soumise
à une grande restauration pendant deux ans, par l'architecte Rasch-
dorff, qu'elle a été rendue à sa première destination. Avec ses
créneaux et ses tourelles, le Giirzenich est, après les églises, le plus
important des anciens édifices de Cologne.
Au-dessus des portes de l'E., les statues d" Agrippa et de Marsile ^ eon-
side'rés, l'un comme le fondateur, l'autre comme le défenseur de la ville
du temps des Romains. Les anciennes statues e'tant déte'riorées , elles
ont été remplacées par d'autres , dues au sculpteur Mohr et peintes par
Kleinertz, dans le style ancien.
L'INTÉRIEUR est toujour visible moyennant 50 pf. Au rez-de-chaussée,
l'ancien magasin transformé en 1875, par l'architecte Weyer, en une
magnifique salle de Bourse. — Au premier étage, la *salle des fêtes, de
53 m. de long et 22 m. de large, divisée en trois par 22 colonnes de bois
richement sculptées et avec une galerie. Les nouvelles peintures sur verre
réprésentent les armes des anciens alliés de Cologne, les duchés de Juliers,
de Clèves, et de Berg et la Marche ; puis St Pierre, patron de la ville, deux
aigles impériales, les armes de Cologne, celles des six bourgmestres en
fonction lors de la construction de l'édifice et enfin celles des 22 corps de
métier. On remarquera aussi les deux grandes cheminées^ du xv^s., ornées
de riches sculptures relatives à l'histoire ancienne de la ville. Aux murs,
des fresques représentant la procession historique lors de l'achèvement
du dôme en 1880, par Camphausen et autres artistes de Diisseldorf. — Le
restibule (petit Giirzenich ou salle Isabelle) est décoré de peintures d'A.
Schmitz de Diisseldorf: l'Entrée de l'impératrice Isabelle, épouse de Fré-
déric II, la Légende de la délivrance de la ville par les femmes , sorties
armées sous prétexte d'aller abattre du bois, et la Fête de St-Jean (purifi-
cation symbolique dans le Rhin), dont pai-le Pétrarque, qui visita Cologne
en 1333. Concerts du Giirzenich, v. p. 336.
A l'E. du Giirzenicli, sur le Heumarkt (pi. D 5), s'élève depuis
1878 un *monuinent de Frédéric - Guillaume III, érigé par sous-
cription. Il se compose d'une statue équestre colossale de 6 m. 90
de haut, sur un piédestal de 6 m., entouré des statues des généraux
et des hommes d'Etat qui ont surtout contribué à affranchir les
pays du Rhin de la domination française: sur le devant, Harden-
berg, entre Blucher et York ; du côté dr., Scharnhornst, avec le comte
Solms, premier président supérieur de la province rhénane; Beuth,
Schœn et Guill. de Humboldt; du côté g., Gneisenau, avec Arndt,
Niebuhr, Alex, de Humboldt et Motz, ministre des finances;
derrière, Stein, Kleist et Billow. Dans le bas, sur le devant, l'in-
scription; sur les côtés, des bas-reliefs relatifs aux progrès des
sciences, des arts, du commerce et de l'industrie dans la contrée.
La statue du roi et celles du côté dr. sont de Blœser, de Cologne
(m. 1874); le modèle du piédestal, de Herm. Schievelbein (m.
1867); les statues qui sont sur le devant et derrière, de Drafce,
et le reste de Schweinitz , Tondeur et Bûchting. Les statues, bas-
reliefs, etc., ont été coulés en bronze à Lauchhammer.
Nous allons maintenant au S., par le Heumarkt, à
*Ste-Marie-au-Capitole {St - Maria -im- Capitol; pi. 50, D 5).
Cette église, consacrée en 1049 par le pape Léon IX^ est une basi-
lique romane en forme de croix, au plan grandiose et original. Le
152 T7//. F. 62.
COLOGNE
Sle-Marie-au-Cap.
cliœm- et le transept, qui semblent dater du xu^ s., se terminent en
hémicycle, avec pourtour; c'est le plus ancien édifice présentant la
forme d'une feuille de trèfle. L'église doit son nom à la tradition
qui place à cet endroit le capitole romain (?) et le palais des rois
francs. Elle passe pour avoir été fondée par Plectrude, femme de
Pépin d'Héristal et mère de Charles Martel; mais il ne reste plus
rien de l'édifice primitif.
L'*iîiTÉRiEUR a été décoré de peintures polyeliromes, commencées par
Steinle (peintures murales de l'abside) et E. Gatzke , et achevées par
l'abbé Gœbbels, sous la direction d'Essenwein, de Nuremberg, qui a pris uni-
quement pour modèles, non sans blesser quelquefois le goût moderne,
des peintures encore existantes de la période romane. Les figures sont
d'après des cartons de Klein, de Vienne. — Dans le vestibule et sous la
tribune de l'orgue, quelques pierres tumulaires des époques mérovin-
gienne et carlovingienne. La porte à hauts-reliefs à l'entrée de l'abside
du N., date de la construction de l'église. La chapelle du S., de 1465, a
quelques tableaux de Vécole de maître Etienne^ ainsi que de beaux vitraux.
On remarquera aussi la tribune de l'orgue, qui est richement sculptée;
c'est un ancien jubé, de 1523. 11 y a encore des fonts de 159i, un petit
autel portatif roman, etc. — La magnifique crypte de cette église, à trois
nefs, avec trois chapelles carrées, etc., est sur le même plan que le
chœur. Elle renferme le tombeau de Plectrude, du xii^g., et elle a de
vieilles peintures murales.
On a réédifié près de cette église, au S. d'une écolp neuve, le
Pfaffenthor, reste d'un arc de triomphe romain qui était primitive-
ment près du grand portail de la cathédrale et qu'on avait déjà
transporté une première fois près du musée. Inscription: «C. C.
A. A.»; c,-à-d. «Colonia Claudia Agrippinensisfl. Au-dessus, le
nom de Gallien, qui fit construire cet arc, de 259 à 268.
Dans le voisinage de Ste- Marie -au- Capitole, Rheingasse, 8,
à dr. , se trouve le Tempelhaus {maisons des Temj)liers; pi. 28,
D5), belle construction romane du xii® s. ou du commencement
St -Pierre. COLOGNE. VIII. E. 62. 353
du XIII®, avec des fenêtres et des iiiclies à plein cintre et un pignon
à redans. C'est une ancienne habitation particulière, achetée par la
ville en 1836. Elle sert maintenant au culte des baptistes.
St-Georges (pi. 45, C4), église consacrée dès 1067, était alors
une basilique simple à colonnes avec une crypte du même genre.
Cette dernière a été restaurée. Le vestibule de l'église est de 1536.
On y remarque un crucifix en bois du style roman, des restes de
fresques romanes et gothiques, des vitraux et une épitaphe de 1545.
St-Séverin (pi. 60, A 5), à l'extrémité S. de la ville, occupe l'em-
placement d'une église bâtie dès le iv® s., détruite et réédifiée plu-
sieurs fois. L'édifice actuel , nouvellement restauré , a été terminé
en 1237. Son imposante tour carrée fut érigée de 1393 à 1411, la
nef voûtée à nouveau en 1479 et la chapelle des fonts, qui a des
vitraux, ajoutée en 1505.
On y remarquera le sarcophage de St Séverin , avec un couvercle en
forme de toit, une magnifique garniture de porte du xii^s., un pupitre
de cuivre doré en forme d'aigle, des stalles gothiques, quelques vieilles
fresques et d'autres peintures, etc.
Près de l'église, un hôpital fondé par Mme d'Oppenheim. —
Dans le voisinage, la porte St-Séverin, reste de l'enceinte du moyen
âge, rasée depuis peu. — Plus loin, à l'E., au bord du Rhin , le
Bayenthurm (pi. A 6), tour crénelée des xiii® et xiv® s., mar-
quant l'extrémité inférieure de la ville. Vue de loin , elle offre un
aspect très pittoresque. Il y a près de là un port de sûreté.
Nous revenons à Ste-Marie-ati-Capitole et nous continuons
notre itinéraire par la ville, en passant à l'Augustinerplatz^ où il y
a une statue de Bismarck (pi. D4), en bronze, d'aprèsSchaper, éri-
gée en 1879. Plus loin, la Sternengasse (pi. D 4-3), qui aboutit à la
rue Haute. On y remarque à dr., n° 10, une belle maison, qu'une
plaque commémorative placée en 1822 et un basrelief en bois,
au-dessus de la porte, donnent à tort pour celle où naquit Bubens.
Une plaque de l'autre côté de la maison rappelle que Marie de
Médicis, veuve de Henri IV, roi de France, y mourut en 1642 dans
l'exil et la misère. — La maison num. 23 et 25 de la même rue est
celle diEverard de Jabach, protecteur des arts, mort en 1636. —
En suivant la même direction, on arrive à
St-Pierre [St-Peter; pi. 58, D 3-4), église du xvi® s.
On y va surtout voir un tableau d'autel de *Rubens^ le Crucifîment de
St Pierre. Ce tableau est d'une vérité telle qu'il fait mal à voir, mais
c'est encore un des meilleurs du grand maître flamand. Il a été peint
sur les ordres de la famille Jabach, en mémoire d'Everard de Jabach. Le
sacristain le montre pour la somme considérable de 1 céi. 50. Derrière
l'autel est inhumé le père du peintre , Jean Eubens. — Il faut encore
payer 75 pf. pour voir un retable du style ogival tertiaire, le Portement
de croix, le Crucifîment et la Descente de croix, avec de bonnes pein-
tures sur les volets. — Il y a aussi des fonts en cuivre surmontés d'une
statuette équestre de 1569.
A côté, Ste-Cécile (pL 38, D 3-4), église de fondation très an-
cienne, déjà restaurée de 930 à 941 et de nouveau considérablement
au XII® s., où l'on semble cependant avoir conservé des parties de
Bœdeker, le Rhin , 13^ édit. 23
354 VIII. R. 62. COLOGNE. Egl. des Apôtres.
la basilique à piliers du x*^ s. Elle a une curieuse crypte, donnée
toutefois à tort comme un reste de la plus ancienne cathédrale de
Cologne, qui fut bâtie par St Materne. On remarquera les bas-
reliefs au-dessus du tympan de la porte.
Derrière ces deux églises, le grand hôpital civil (pi. 3, D 3),
achevé en 1846; il occupe presque tout un îlot de la ville.
A l'angle N.-O. du Neumakkt ou Marché -Neuf, place plantée
d'arbres, la plus grande de Cologne (parade à midi), s'élève r*église
des Apôtres (pi. 37, D 2), basiliqiie à piliers des plus imposantes, à
trois nefs, avec deux transepts, une coupole flanquée de deux tours
élancées au-dessus de la croisée à l'E. et une tour carrée sur celle
de rO. Le chœur, d'un effet pittoresque, et les bras du transept
de l'E. se terminent par de grandes absides rondes, avec deux
rangées d'arcatures en plein cintre, surmontées d'une petite galerie.
Cette église a été commencée vers 1200, sur l'emplacement d'une
autre du xi® s., détruite par un incendie, et achevée vers le milieu
du xiii^ s. Elle est nouvellement restaurée.
En 1357, lorsque la peste dévastait Cologne, Richmodis de Lyskirelien,
femme du elievalier Mengis d'Adoelit, fut, selon la tradition, inhumée
vivante dans cette église; mais le fossoj^eur ayant voulu s'emparer des
bijoux qu'elle portait, elle s'éveilla et retourna chez son mari. Informé
de ce qui venait d'avoir lieu, celui-ci aurait déclaré que la chose était
impossible, qu'il admettrait plutôt que ses chevaux pussent monter au
balcon et regarder par la fenêtre, et bientôt Ton aurait entendu les pas
des chevaux sur l'escalier et on aurait vu leurs têtes s'avancer par la fe-
nêtre. La femme guérit complètement et vécut encore longtemps. — C'est
en souvenir de cet événement, qu'on aurait placé, dit-on, deux têtes de
cheval à l'étage supérieur de la maison nO 8, au N. du Neumarkt , celle
qui a une tour. D'autres les expliquent plus simplement, comme les
armes de celui qui construisit la maison, îsicaise de Haquenay.
A peu de distance, le Hahnenthor (pi. D2), reste de l'enceinte
du moyen âge. On peut se faire là une idée des belles constructions
des nouveaux boulevards: bains Hohenstaufen, par Stubben; école
industrielle, par Weyer, etc.
St-Maurice {Mauritiicskirche ; pi. 55, 0 2), dans la rue dite
Mauritius-Steinweg, est une église goth. construite de 1861 à 1865
par Vincent Statz, avec une tour de 72 m. de haut.
St-Pantaléon (pi. 57, B 3), église de la garnison et des vieux-
catholiques, a été reconstruit dès 964-980, par l'archevêque Bruno
(m. 965), frère de l'empereur Othon le Grand, et on dit qu'il y
employa le reste des matériaux du pont de Constantin (p. 334).
L'édifice actuel, nouvellement restauré, est du xii® et du xiii*^ s.
et en partie aussi du xvi®; néanmoins les soubassements de la tour
du milieu, avec ses dépendances à deux étages, semblent être en-
core tout à fait dux^s. Dans cette église sont inhumés l'archevêque
Bruno et l'impératrice Théophano (m. 999), femme d'Othon II. Il
y a des restes de fresques romanes dans une chapelle latérale.
En allant de l'église des Apôtres à St-Géréon, on passe à la
tour romaine mentionnée p. 348.
St-Géreon.
COLOGNE.
VI IL R. 62. 355
*St-Géréoii (pi. 46, F 2) est l'église des martyrs de la légion
thébaine, qui, selon la légende, furent mis ici à mort au nombre
de 318, avec leur cbef Géréoii^ pendant la grande persécution de
Dioclétien, en 286. C'est une des églises du moyen âge les plus
originales : à un long cbœur roman se rattache une nef décagone
du style gotb. , avec un porche carré (voir le plan ci-dessous). Il
y a eu à cet endroit une construction plus ancienne de forme
ronde, dont on voit encore des restes, incontestablement d'origine
romaine; elle est attribuée à Ste
Hélène., mère de Constantin le
Grand. L'archevêque Anno II (m.
1075) y ajouta le chœur avec les
deux tours carrées et la vaste crypte.
De 1219 à 1227, la rotonde, qui
tombait en ruine, fut transformée
comme on le voit aujourd'hui, en
une construction décagone de 18 m.
de long et 16 m. 94 de large, avec
une voûte d'arête de 47 m. d'élé-
vation, et dont les huit côtés de
moindre dimension ont de grandes
niches rondes. D'autres change-
ments y ont été faits au xiv® et a\i
XV® s., où furent ajoutés en parti-
culier les voûtes du chœur, le
porche, etc. Les additions du xvii®
et du xviii*^ s. qui défiguraient le
monument sont maintenant suppri-
mées. Le sacristain, qui ouvre l'é-
glise moyennant 1 ofC. pour 1 ou
2 pers. et 50 pf. par pers. en plus,
demeure sur la place plantée d'ar-
bres appelée Gereonsdriesch, au
n*^ 17; mais il est le plus souvent dans l'église,
frapper.
Sous le PORCHE (Vorhalle) se voient aux murs de vieilles pierres
tusmulaire de l'ancien cloître. — L'*intérieur, que l'on de'eore dans le
style de l'époque, pre'sente un coup d'œil excessivement original. Près
des nielles de la nef, dans de petites chapelles, au-dessus desquelles rég-
nent des galeries supporte'es par des colonnettes, se trouvent des cercueils
en^ pierre à moitié' murés, renfermant les ossements des martyrs. Les
crânes de ces derniers sont placés sous des arabesques dorées, dans le
haut des deux côtés du chœur, où l'on monte par 19 degrés. Les belles
stalles sculptées sont du xv^s. La partie E. du chœur est encore plus
élevée de 7 degrés. — La sacristie, du plus beau style goth. , de 1316,
avec de bons vitraux peints, et la chapelle des fonts (Taufkapelle),
avec de vieilles fresques, méritent aussi d'être vues.
La grande crypte sous le long chœur, divisée en trois nefs par 18 co-
lonnes, date en majeure partie, comme nous l'avons dit, du xi^ s. Elle
renferme un monument curieux de l'art à cette époque, restauré de 1876
à 1871, un *pavé en mosaîqtie^ où l'on voit des scènes de la vie de Sam-
23*
où il suffit de
356 VIII. JR. 62. COLOGNE. St-Cunibert.
son et de celle de David, ainsi que les signes du zodiaque. Il est pos-
sible qu'il ait été fait par des artistes italiens ; dans tous les cas des pa-
vés avec les mêmes sujets se i-encontrent souvent dans les églises d'Italie.
A une centaine de pas à rE.,dans la rue plantée d'arbres (Ge-
reonstr.), se trouvent le palais archiépiscopal (pi. 6, F 3) et devant,
une colonne de la Vierge (Mariensgeule) du style goth., érigée en 1858.
Ste-TJrsule (pi. 61,G4), fondée au v^ s. , a été maintes fois
réédiflée dans le cours des siècles. Elle a un portail gothique.
A g. du chœur, fdans la nef latérale, se trouve le *tombeau de
Ste Ursule^ princesse de la Grande-Bretagne, orné de sa statue en albâtre,
avec une colombe à ses pieds, beau monument exécuté par Jean Lenz,
en 1658. Suivant la légende, Ste Ursule fut assassinée à Cologne avec
ses 11000 compagnes, à son retour d'un pèlerinage à Rome. C'est là
ce que représentent une série de vieilles peintures retouchées , à dr.
de l'entrée du S. Les nombreux ossements des illustres Vierges se
voient partout exposés, surtout à l'entrée et dans la partie la plus
élevée du chœur, dans de petites châsses à cadres d'or. Dix tableaux
très anciens représentant les apôtres, peints sur ardoise, et dont l'un
porte le millésime de 1224, sont placés à g. de la porte du S. Le pilier
au-dessous de l'orgue est orné d'une bonne sculpture en pierre fort ancienne,
le Portement de croix. On remarquera en outre le sarcophage de pierre
d'un enfant de la famille des majordomes francs. — Le trésor, dit Goldne
Kammer (Chambre d'Or; entrée, 1 c4(. 50 pour 1 à 3 pers.), renferme le beau
reliquaire de Ste Ursule, du style roman tertiaire; d'autres reliquaires re-
marquables de la période goth. et une pièce de jeu d'échecs de l'épo-
que carlovingienne, en cristal de roche.
L'église des Jésuites {Jesnitenkirche; pi. 47, F 4), bâtie de 1618
à 1629, est un échantillon caractéristique du style particulier à la
compagnie de Jésus, style de la renaissance tenant du gothique. La
chaire et le maître autel sont surchargés d'ornements. Les cloches
ont été faites avec des canons pris àMagdebourg et donnés parTilly.
St-André {St- Andréas; pi. 36, F 4) a une nef romane de 1220 et
un chœur gothique de 1414. Cette église possède une châsse en
cuivre doré, dite châsse des Machabées, ouvrage du style ogival
tertiaire, avec 12 bas-reliefs faits au repoussé. — La rue voisine,
nommée Unter-Sachsenhausen, a de belles constructions modernes,
surtout des maisons de banque.
Presque à l'extrémité inférieure de la ville, sur le bord du Rhin,
l'ancienne église collégiale de *St-Cunibert (pi. 40, G 5), spé-
cimen remarquable du style de transition. Elle a été consacrée par
l'archevêque Conrad en 1247, un an avant la pose de la première
pierre de la cathédrale. C'est une basilique voûtée avec deux
transepts et deux tours, dont la principale, celle de la croisée
à rO., qui s'était écroulée en 1830, est aujourd'hui rebâtie. Tout
l'édifice a été restauré de nos jours.
A l'intérieur se voient de bons vitraux du xiii^ s. (fenêtres du chœur),
des restes de fresques romanes, des tableaux de l'école de Cologne et
quelques sculptures des xiv^ et xvi^s.: un Crucifîment, des bas-reliefs.
Le chœur est décoré depuis peu de temps de peintures murales à l'en-
caustique, par Welter. Il y a aussi un bel orgue neuf.
11 y a près de St-Cunibert une station des petits bateaux à va-
peur allant au jardin zoologique et à Miilheim: v. p. 337. — La
distance de St-Cunibert au jardin zoologique n'est que de 12 min.
Jardin zoologique. COLOGNE. VIII. E. 62. 357
Suivre le tramway. Il y a de beaux jardins et de belles villas le
long du chemin.
Le *jardin zoologique (entrée, v. p. 336) offre de très belles
promenades. Les animaux sont très remarquables et il y a un bon
restaurant, — A côté se trouve la *Flora ou Iq jardin botanique de
la société de ce nom (entrée, v. p. 336; bon restaurant), avec de
très beaux jardins d'hiver et un aquarium. Du belvédère, on a une
belle vue sur Cologne et les Sept-Montagnes. — On peut en revenir
par V Eigelstein-Thor (pi. H4), une des trois portes du moyen âge
qui ont été conservées. La rue qui y passe conduit directement à
la gare centrale.
A 1/4 d'il, à rO. du lîahnentlior (voit., 1 à 4 pers. , 2^^.), sur la
route d'Aix-la-Chapelle, à dr., se trouve le cimetière (Melatener Kirchhof)^
qui contient nombre de monuments remarquables, entre autres un groupe
de Wallraf et Richartz (y. p. 345), par Werres, érigé aux frais de la ville;
un monument des Guerriers de 1870-1871^ un autre de 1866^ un monument
en l'honneur des Français morts en captivité en 1870-1871, etc. — A 1 h.
à rO. de Cologne, près^ du village de Weiden^ un tombeau romain intéres-
sant, voûté, avec des niches et renfermant un sarcophage et des bustes.
Sur la rive dr. du Rhin, vis-à-vis de Cologne, est situé
Deutz (hôtels, v. p. 336), ville de 17700 hab., tête de pont de
Cologne depuis le temps des Romains (Castellurn Divitense). Il y
avait encore en 1114 un château fortifié, dont les défenses ont tour
à tour été relevées et détruites, parce qu'un établissement durable
à cet endroit était incompatible avec les privilèges de la ville de
Cologne. Deutz a été fortifié de nouveau après 1816, en même
temps que Cologne.
63. De Cologne à Aix-la-Chapelle.
Voir la carte p. 376.
70 kil. Chemin de fer de l'Etat (Prusse), trajet en 1 h. 1/2 ^^ 2 h., pour
6 eM. (7. 50 par la grande vitesse), 4 JC. 50 et 3 Ji
Cologne (gare centrale), v. p. 335. — 3 kil. Ehrenfeld^ ville de
18245 hab., avec de nombreuses fabriques: sa fondation ne remonte
qu'à 1840-45. — 9 kil. Lœvenich, avec des fabriques. Les collines
à g. sont les dernières ramifications du Vorgebirge (p. 318). — 13 kil.
Kœnigsdorf, stat. avant laquelle on voit à dr., dans le lointain, le
village de Brauweiler , qui a une ancienne abbaye de bénédictins
transformée en maison de correction. L'église, reconstruite après
un incendie au commencement du xiu*^ s., dans le style roman ter-
tiaire, renferme une pierre tumulaire fort intéressante, de 1483, avec
des figures gravées au trait. Il y a aussi de vieilles peintures à la
voûte de la salle du chapitre et un cloître du même style que l'église.
Puis le tunnel de Kœnigsdorf , long de 1500 m., à travers la
chaîne de montagnes boisées du Vorgebirge. — 18 kil. Horrem,
dans les bas -fonds fertiles et boisés qu'arrose VErft. A dr., le
château de Hemmersbachj appartenant au comte de Trips, et celui
358 VIII. B. 63. DÛREN. De Cologne â
de Frenz , au comte Beyssel. La vallée de l'Erft est riche en châ-
teaux de la noblesse rhénane. — 30 kil. Buir.
39 kil. Diiren (hôt. : Mommer ; Windhœuser , pas cher 5 JÎAei-
nischer Hof) ^ le Marcodurum de Tacite, ville industrielle de
19806hab., sur la Eofr (pron. Eour), avec des manufactures de
draps, des papeteries, des usines, etc., au milieu d'une plaine fertile
et dominée par la haute tour de son église Ste-Anne. A dr. de la gare,
les bâtiments d'une maison d'aliénés et d'un hospice des aveugles,
fondés à l'aide de contributions volontaires. Il y a une collection
d'antiquités romaines à la bibliothèque municipale, à l'hôtel de
ville.
La VALLÉE DE LA EoER offre au s. de Dûren quelques sites pittores-
ques encore peu visite's. Nideggen et Heimbach en sont les principaux.
De Dûrets à Neuss, 49 kil., chemin de fer, trajet en 1 h. I/4. Stat. :
Elsdorf, Bedbourg , Harff^ Grevenbroich , Capellen-Wevelinghoven, JVeuss
Cp. 373).
De Dûren à Juliers, 15 kil., trajet en 25 à 30 min. — Juliers, en ail.
Jiilich, jadis capitale du duché dé ce nom, qui appartint dès 1666 au Pala-
tinat-Neubourg et fait partie de la Prusse depuis 1814, fut une place forte
jusqu'en 1860, où les ouvrages en ont été rasés. De Juliers à Gladbach,
V. p. 369.
De Diiren à Euskirchen et à Trêves, v. p. 292.
Puis on franchit la Roer. La vue est bornée à g. par les contre-
forts de VEifel et une longue chaîne de montagnes appelée le Iloch-
wald. Au pied de ces hauteurs boisées s'étend le village de Me-
rode, avec son vieux château à quatre tours, du xiii^ s., berceau de
la famille belge de ce nom.
48 kil. Langerwehe (hôt.: Schûtzenhof) , localité de 1700 hab.
Dans le voisinage se trouve d'importantes fabriques d'aiguilles.
A g., sur la hauteur, plusieurs villages, entre autres Gressenich
et Werth. Gressenich est l'emplacement de l'ancien château royal
de Grassiniacum. Il y a dans les environs d'importantes mines de
fer, de calamine et de plomb , qu'exploitaient déjà les Romains,
comme l'attestent les monnaies qu'on y a trouvées. A dr. de la
voie, près de Nothberg, un château flanqué de quatre tours; plus
loin, le château de Rœttgen, propriété de M. de Burtscheid.
56 kil. Eschweiler {Jiôt. Driefer, bon), ville de 16 900hab.,
située dans la vallée et présentant du chemin de fer un coup d'oeil
pittoresque. Elle est le centre d'une industrie fort importante. On
voit partout des hauts-fourneaux, des fours à coke, des ateliers de
puddlage, des mines de charbon, etc. Les divers établissements qui
entourent Eschweiler occupent plus de 3000 ouvriers.
On s'engage plus loin dans un tunnel; puis on franchit l'/nde.
Le paysage est charmant, la contrée fort animée et très industrielle.
A g., près de la tranchée du tunnel, les hauts-fourneaux de la Con-
cordia ; plus loin, les laminoirs et usines de In-der-Au.
60 kil. Stat. de Stolherg , près de laquelle on a découvert en
1881 les restes d'une villa romaine, dont le restaurateur de la station
à la clef. — Elle est reliée par un embranch. avec les stat. de
Aix-la-Chapelle. STOLBERO. VII L E. 63. 359
Stolberg -Mïlhle (2 kil. 5) et Stolberg -Hammer (3 kil. 8) et par tin
tramway avec la yille de Stolberg (hôt. : Relier, Scheufen, Welter),
c[ui compte 11841 hab. C'est im centre industriel des plus actifs,
qui expédie ses produits très variés dans toutes les parties du monde.
On en fait remonter l'origine à des réfugiés protestants français,
qui y fondèrent au xvii^ s. des fabriques de laiton très prospères
dès cette époque. Le vieux château de Stolberg passe pour un an-
cien château de chasse de Charlemagne.
Parmi les établissements industriels les plus importants de Stolberg,
il faut compter les vastes usines où se travaillent le zinc , le plomb et
l'argent. Elles tirent leurs minerais en très grande partie des nombreu-
ses mines des environs et en partie aussi de l'Eifel et d'autres endroits.
Il y a eu outre des fabriques d'aiguilles , d'e'pingles et de cardes , des
filatures et plusieurs verreries eonside'rables, une immense manufacture
de glaces ; puis, en amont dans la valle'e de Vlnde^ à côté d'Escbweiler,
des fabriques de produits chimiques et de machines, des hauts-fourneaux
et plusieurs ateliers de puddlage et de laminage , montés sur un très
grand pied. La quantité énorme de charbon nécessaire à ces usines est
fournie par les houillères des environs, surtout par celles qui sont près
d'Eschweiler-Pumpe, dans le voisinage du chemin de fer. Presque tous les
établissements de Stolberg appartiennent à des sociétés par actions.
Embranchement de 13 kil. de Stolberg à Alsdorf^ trajet de 1 h. 10.
Un autre embranchement conduit à Eschweiler-Au , Eschweiler (v. ci-
dessus) et Juliers (p. 358), où il se réunit à la ligne de Dùren à Juliers et
se prolonge sur A7nelen, Hoch-Nei(Mrch, Odenkirchen, Rheydt (p. 369) et Glad-
bach (p. 369).
Enfin une troisième ligne, l'Aachener-Industrie-Bahn, va de Stolberg
à Weiden et à Wiirselen^ où elle communique avec Aix-la-Chapelle, puis à
Grevenberg et à Morsbach (8 kil.).
Ensuite le tunnel de Nirrn, long de 720 m. — 67 kil. 5, Rothe-
Erde, d'où part le chemin de fer de Malmédy (p. 368). A g. Bor-
cette (p. 367), à dr. l'antique cité impériale d'Aix-la-Chapelle, en-
tourée de hauteurs. On passe devant le château de Frankenberg
(p. 367), puis sur un viaduc de 280 m. de longueur.
70 kil. Aix-la-Chapelle.
64. Aix- la- Chapelle (Aachen).
Gares: lo gare Rhénane (Rheinischer Bahnhof ; pi. C5), pour les trains-
de Cologne, Verviers et Liège; — 20 gare du Marschierthor (pi. B5-6),
pour ceux de la ligne du Berg et de la Marche (Bergisch- Meerkische-
Bahn); — 30 gare du Templerhend (pi. A 3), la principale de cette der-
nière ligne, pour les trains de Gladbach, Is^euss et Dùsseldorf, Welken-
raedt, Verviers, Liège, etc.-, — 4° gare de Juliers (Julich), à la porte de
Cologne (pi. D 3). Les trois premières gares sont également pour le Grand
Central Belge (Mastricht, Anvers, etc.).
Hôtels: *Grand-Monarque (pi. a,C3), dans la rue dite Am-Bùchel, 49-51;
*Nuellens (pl.b,C4), Friedrieh-Wilhelms-Platz, 5 et 6, en face de l'Elisen-
brunnen, tous deux appartenant à M. Dremel et montés sur un grand pied ;
*Bellevue (pi. e, C3-4), Holzgraben, 3: *//. de V Empereur (pi. 1, C4), Edel-
strasse 6; *ir. Henrion (anc. hôt. Dubigk; pl.f,C3), Comphausbadstr., J3,
à côté du Curhaus; *H. Hoyer ou de la Couronne-Impériale (Zur Kaiserlichen
Krone ; pl.e,C3), Alexanderstrasse, 34-36; *H. du Dragon-d' Or (pi. d, C3j,
Comphausbadstr., 9; //. de V Eléphant (pl.k,BC4), Ursulinerstrasse, 11;
H. du Roi-d' Espagne (Kœnig vonSpanien; (pl.h,B4), Kleinïnarschierstr.,
360 VIII. R. 64. AIX-LA-CHAPELLE. Restaurants.
52, très fréquenté par les voyageurs de commerce et recommandé (ch.,
s. et b., 3 J(.)\ Karlshaus (pl.k, C4), Capuzinergraben, ces trois derniers
dans l'intérieur de la ville. — Dans le voisinage de la gare Rhénane:
*Hoyer''s-Union-Hôt.^ place de la Gare, 1; *//. du Nord, Eœmerstr. -, *FiC'
kartz, Hofslr. 2-4, et Wallstr., 65-69, avec un grand restaur., fréquenté par
les voyageurs de commerce; H. Diiren, place de la Gare, 4; Graaf, Wall-
strasse 1; Brœcking, place du Marschiertlior, 2, ces trois derniers modestes.
— Près de la gare du Templerbend, H.-Restaur. Klouhert, Templergraben, 66.
Etablissements de bains, en même temps des hôtels ouverts toute
l'année, sans table d'hôte: Kaiserhad (pi. 26, C3-4) , Am-Biichel, 26-30;
Kœnigin von Ungani (pl.28, C4), au coin de la même rue et de l'Édelstr.,
deux maisons organisées sur un grand pied; Neuhad (pi. 27, C8-4) , Am-
Biichel, 34; Quiriniisbad (pi. 29; B 4), Am-Hof, 7. Ces quatre établissements
sont ceux des «sources supérieures» (p. 365). Ceux qui sont alimentés
parles sources inférieures sont les suivants: Rosenbad (pi. 30. C 3), Cor-
neliusbad (pl.31,C3), Carlsbad (pl.32, C3), Comphaiisbad (pl.34, C3), tous
en face du Curhaus. — Bains froids et chauds à la Schwimmanstalt (école
de natation) du Kaiserplatz.
Restaurants (vin): au Curhaus (p. 365; dîn., 2 cK 50), à V Elisenbrunnen
(p. 365); *Giesen (Im Kluppel), Holzgraben, 1, et Ursulinerstr., 21 (pi. C 3) ;
Lennertz, Klosterstr., 23 (pi. B 3) ; Kegler, Kapuzinergraben, 19; Scheufer,
Hartmannstr., 7; Wiener - Hofburg , Adalbertstr. , 35; Bernarts (v. ci- des-
sous); Erholung, Friedrich -Wilhelms-Platz, beau local appartenant à une
société particulière.
Cafés; au Curhaus (p. 365), à V Elisenbrunnen (p. 365); Wiener-Café,
Friedrich-Wilhelms-Platz, à côté de l'hôt. îs'uellens (p. 359); au Lousberg
(p. 367). — PÂTissEPaEs: Wahl, Theaterplatz, 7; Geulen^ même place, 9;
Œlîers, Damengraben, 7.
Brasseries rj.«-5ayera, Wirigsbongard, 43 (pi. D4); Bavaria, Fried-
rich-Wilhelms-Platz, 2; Schell, même place, 9; *Kiippers, place du Théâtre, 9,
dans le bas du casino ; Fasshauer , Kapuzinergraben, en face du théâtre ;
Fickartz (v. ci-dessus), Vandeneschen^ Hoehstr., 32; Schmitz (hôtel), même
rue, 17, avec un joli jardin; Kaisersaal, Wallstr., avec une belle salle de
concert; Wolfgarten, Hoehstr., 31; Schartma?in, Wilhelmstr., et d'autres
au pied du Lousberg (pi. B 1), près du Frankenberg, etc.
Fiacres. De 6 h. du matin à 10 h. du soir (le double la nuit) :
Course: à l'intérieur des villes d'Aix-la-Chapelle et de Borcette,
menu bagage compris, 1 pers., 60 pf.; chaque pers. en îplus, 20 pf., et
30 pf. pour une malle; — pour le Lousberg, jusqu'au restaurant Belvédère,
1 ou 2 pers., 1 c^(. 50; 3 ou 4 pers., 2J(.; jusqu'au sommet, 2 c^. et
2 c#. 50.
A Vheure: i/., h. et toute 1/2 ^- commencée, pour 1 ou 2 pers., 1 0/1^ 30;
3 ou 4 pers., 1 cU. 50.
Tramways dans diverses directions, à Aix-la-Chapelle et à Borcette,
V. le plan.
Poste (pi. 22, B 3-4),'Jacobstrasse, 23. — Télégraphe, Kapuzinergraben, 17,
près du théâtre (pi. C4).
Théâtres: Stadt-Theater (pi. 20), pour l'opéra et la comédie; Bernarts-
Saison- Theater, avec une grande salle de concert, un jardin, un restau-
rant, etc.
Abonnement des baigneurs (Curtaxe): par an, 1 pers., 25 c/(^., 2 pers.,
40^^., 3 pers., 50 c^, etc.; par mois, en été (ler mai — 30 sept.), 12, 20
et 25 'J(. ; en hiver, 3 J(. par personne. Entrée à TElisengarten, sans abon-
nement, 50 pf.
Exposition permanente de peinture, chez 31. Jacobi, place du Théâtre, 17.
Aix-la-Chapelle est une ville très ancienne, de 95 669 liât».,
VAquisgranum des Romains, dans une vallée fertile et entourée
de collines aux pentes douces. C'était la résidence favorite de
Charlemagne , qui y mourut le 28 janvier 814. Le grand em-
pereur en fit la seconde ville de ses Etats et la capitale de tout
Cathédrale. AIX-LA-CHAPELLE. VIII. E. 64. 361
le pays au N. des Alpes. Trente-sept empereurs d'Allemagne y
ont été couronnés, depuis Louis le Débonnaire, son flls, jusqu'à
Ferdinand I^^, en 1531. Comme ville impériale , Aix-la-Chapelle
fut appelée la ville libre du St -Empire et la résidence royale
par excellence: urbs Aquensis, urhs regalis, regni sedes princi-
palîs, prima regum curia. Son territoire embrassait 18 villages.
Une partie des insignes de l'empire furent transférés à Vienne
en 1793 et déposés au trésor impérial. Il s'y est tenu un grand
nombre de diètes de l'empire , d'assemblées ecclésiastiques et de
congrès, entre autres ceux qui mirent fin à la guerre de Dévolution,
en 1668, et à la guerre de la succession d'Autriche, en 1748, en
dernier lieu celui de 1818.
La vieille ville impériale ne présente plus guère à l'extérieur
de choses rappelant son histoire. La cathédrale, le Kornhaus,
l'hôtel de ville et quelques portes des anciennes fortifications, telles
que le Marschierthor (pi. C 5) et le Pontthor (pi. B 2), du xiv® s.,
en sont les seuls édifices d'autrefois. Aix-la-Chapelle est devenue
une ville toute moderne, qui montre au voyageur, dès son arrivée,
de rues larges et riantes, avec de nouvelles et grandes maisons, des
fabriques considérables (draps , épingles et machines) et d'élégants
magasins,
La place devant la gare Rhénane (pi. C5; p. 359) est décorée
depuis 1872 d'un '^■monument des Guerriers (1866 et 1870-71),
d'après Drake; il représente un soldat mourant auquel un ange
tend la palme de la victoire. — 'L''e'glise Ste- Marie (Marienkirche;
pi. 11, D 4-5), un peu plus loin, est un bel édifice go th. en briques,
construit depuis 1869, par Vinc. Statz. On en remarque aussi la
décoration, surtoijt les vitraux. — La chapelle St- Léonard (pi. 18,
C5), près de là, dans la Franzstr., possède une Nativité de J.-C.
par de Crayer.
En prenant à dr. au delà de Ste-Marie , on arrive à la rue du
Théâtre, qui conduit à g. au théâtre (pi. C4), bâti de 1822 à
1824. En face, au S., est Vhôtel de la Régence (pi. 20). De l'autre
côté du théâtre, la place Frédéric-Guillaume, où se trouve VElisen-
quelle (p. 365), et au delà, à g., la cathédrale.
La *catliédrale [Munster; pl.C3) se compose de deux parties qui
diffèrent tout à fait de style. La plus ancienne est la partie octogone
à coupole, de 15 m. de diamètre, qui est entourée d'une galerie à
16 pans, et qui a 32 m. de hauteur. C'est une imitation de St-
Vital de Ravenne, construite en partie par des ouvriers italiens, et
un des monuments les plus remarquables de l'architecture byzantine.
Charlemagne la fit bâtir de 796 à 804, et elle fut consacrée par le
pape Léon III. Les huits pignons de la construction du centre sont
du commencement du xiii® s., et le haut toit fantastique qui les
surmonte, du xvii® s. La partie à coupole est entourée de plusieurs
chapelles bâties au xiv® et au xv*^ s., et plus ou moins transformées
plus tard. A l'E. s'élève un haut chœur goth., commencé par le
362 VIII. R. 64. AIX-LA-CHAPELLE. Cathédrale.
iDOurginestre Gérard Chorus en 1353 et aclievé en 1413. Tout le
monument est soumis depuis des années à une restauration complète.
Devant le grand portail se trouvent, à dr. et à g., sur des bases
massives, une louve, qui est probablement d'origine romaine, et une
pomme de pin ou un articbaut, du x® s., toutes deux en bronze et
hautes d'environ 1 m. Elles ornaient jadis une fontaine, et Teau
coulait des mamelles de la louve et des trous de la pomme. Les
portes en bronze ont été fondues vers 804.
L'*iNTÉRiEUR i)E LA ROTOisDE est divisé en deux parties par
8 forts piliers, une partie centrale et un pourtour à deux étages.
Les hautes ouvertures en plein cintre de l'étage supérieur sont
garnies d'une double rangée de colonnes, dont une partie, d'iné-
gale hauteur, en marbre ou en granit, ont été apportées de Ra-
venne, de Rome et de Trêves. Quelques-unes des anciennes ont
été remplacées par de neuves lors de la restauration de l'édifice
en 1845. Les chapiteaux sont tous modernes. Les colonnes qui
sont placées dans les intervalles ont été, à ce qu'il paraît, rejetées
lors de la construction. La coupole est ornée depuis 1882, comme
au premier temps, d'une grande mosaïque sur fond d'or, représen-
tant le Christ entouré des 24 vieillards de l'Apocalypse; elle a été
exécutée dans les ateliers de Salviati, à Venise, d'après J. Be'thune,
de Gand. Le lustre suspendu à une chaîne, une grande couronne
de cuivre doré mesurant plus de 4 m. de diamètre , est un présent
fait par l'empereur Frédéric Barberousse en 1165. L'inscription
«Carolo Magno», au-dessous, dans le pavé^ est du commencement
de ce siècle. En réalité, le tombeau du grand empereur se trouvait
probablement dans une construction ajoutée à l'église. — La cha-
pelle hongroise, au S. de l'octogone (à dr. en entrant du côté 0.),
a été depuis peu restaurée dans le style goth. et renferme mainte-
nant le trésor (v. ci-dessous). — La chapelle St- Nicolas ou de la
Croix.; au N. -0., montre les formes goth. du commencement du
xv^ s. — La porte de sortie donne sur un cloître du style ogival
flamboyant, où se voit le petit Drachenloch, restes d'une construc-
tion intéressante du style roman tertiaire.
Le *CHŒUR se distingue par des proportions excessivement
élancées et légères. Des ^vitraux aux couleurs magnifiques garnis-
sent les fenêtres, qui ont près de 27m. de hauteur et 5 m. de
largeur. Les sujets sont tirés de la vie de la Yierge (l'As-
somption et le Couronnement d'après Cornélius); ils ont été exé-
cutés à Berlin, à Cologne et à Aix-la-Chapelle. Les piliers entre
les fenêtres sont décorés de 14 statues polychromes : Charlemagne,
la Vierge et les Apôtres , de 1430. On remarquera aussi le lutrin.
en fonte de cuivre, du xv® s., un Aigle sur un pied découpé à
jour et richement travaillé. Ce lutrin est placé devant la pierre
qui désigne le tomleau d'Othon III (m. 1002). La chaire .^ garnie
de plaques d'or travaillées au repoussé et ornée d'agates, de camées
et de sculptures en ivoire, a été donnée à Tégiise par l'empereur
Cathédrale. AIX-LA-CHAPELLE. VIIL R. 6d. 363
Henri II (m. 1024). Le maître autel est moderne, d'après Sclinei-
der, sauf les colonnes , qui sont anciennes. Le trône épiscojpal est
également remarquable. Le suisse qui montre le sarcophage et le
trône de l'empereur (v. ci-dessous), ouvre aussi les panneaux en
bois qui caclient ordinairement la chaire (50 pf. à 1 o/^.
Dans la galerie de l'octogone, nomme'e le HocHMtJNSTER; se
trouve le trône, composé de plaques de marbre, sur lequel le corps
de Charlemagne (m. 814) resta assis plus de 350 ans , tel que le
trouva l'empereur OtbonlII, qui fit ouvrir le tombeau en l'an
1000. Frédéric Barberousse l'ouvrit pour la seconde fois en 1165,
et fit déposer les restes dans un sarcophage antique. Le trône
servit dès lors aux couronnements des empereurs. Le sarcophage,
en marbre de Paros, avec des bas-reliefs représentant l'enlèvement
de Proserpine, est aussi dans la galerie; il est vide depuis que
Frédéric II, en 1215 , a fait mettre dans une châsse en or et en
argent (v. ci-dessous) les ossements de l'empereur, qui avait été
béatifié en 1164. La *grille entre les colonnes a été fondue en 804,
probablement par des ouvriers italiens.
La Carlscapelle, au N. du Hochmiinster, est du commencement
du XIV® s. La ^chapelle Ste-Anne, à côté, a été consacrée en 1449.
La chapelle St-Mathias, également au S., est de la seconde moitié
du XIV® s. : le rez-de-chaussée sert de sacristie.
Le *trésor de la cathédrale, qui est excessivement riche, se trouve à
présent dans la chapelle hongroise mentionnée ci-dessus. Il est visible
tous les jours, excepté les dimanches et fêtes, de 10 h. à midi et de 1 h.
à 6, avec une carte d'entrée qui coûte 3 c4i pour 1 à 3 pers. oti 1 c4(. par
pers. si l'on est en plus grand nombre. — Parmi les objets les plus im-
portants, nous nommerons d'abord la magnifique châsse des quatre grandes
reliques, du style roman tertiaire, faite en 1220. Ces reliques sont: la
robe de la Vierge, les langes de J.-C, le linceul ensanglanté dans lequel
fut enveloppé le corps de St Jean-Baptiste, et le linge qui fut mis autour
des reins de J.-C. sur la croix: on les expose tous les sept ans à la véné-
ration des fidèles. Puis viennent la châsse contenant les reliques de Charle-
magne, comme il est dit ci-dessus, également une œuvre splendide du
style roman tertiaire; un buste de Charlemagne , en or et en émail, du
xiv^s.; la croix de Lothaire , présent de l'empereur Lothaire (m. 1137);
plusieurs reliquaires gothiques , d'un travail excellent; un devant d'autel
dans le genre de la fameuse pala d'oro de Venise, comprenant 16 bas-reliefs,
en or au repoussé, dont les sujets sont tirés de la Passion, etc., du style
roman; le cor de chasse de Charlemagne, ouvrage oriental en ivoire, et beau-
coup de vases en argent et en or du moyen âge; des ostensoirs, des candé-
labres , etc. Ces objets sont exposés dans de grandes vitrines, dont les
portes sont garnies à l'intérieur de peintures de la vieille école flamande,
attribuées à Hugues van der Goes, élève des van Eyck (xv^ s.)^
Non loin de la cathédrale, sur le marché aux poissons (Fisch-
markt), est une construction en ruine, la Kornhalle (halle au blé;
pi. 21, B 3-4) ou Grashaus, achevée en 1267 et ornée des statues
des sept électeurs (?) ; ce fut peut-être jadis l'hôtel de ville. —
A l'E. derrière le chœur de la cathédrale, V e'glise St-Foilan (pi. 9,
C 3) , de la fin de la période ogivale , restaurée au xvii® s. et de-
puis peu. — St-Michel (pi. 12, BC4), aussi dans le voisinage, est
de 1618-1628. Il y a une descente de croix par Honthorst, de 1632.
364 YIII. R. 64. AIX-LA-CHAPELLE. Hôtel de ville.
Au N. de la cathédrale est la place du Marché {Marktplatz;
pi. B 3), où s'élève une fontaine avec une statue en bronze sans
valeur de Charlemagne, érigée en 1620. C'est là aussi que se trouve
l'hôtel de ville.
L'*hôtel de ville {Bathhaus; pi. C3), bel édifice d'un style
goth. simple, a été bâti sur l'emplacement et en utilisant les restes
du palais des empereurs carlovingiens. Il a été commencé en 1358,
par le bourgmestre Gérard Chorus, qui construisit le chœur de la
cathédrale, et achevé en 1376. Il se compose de trois étages ayant
chacun quinze fenêtres carrées. Il a été depuis peu l'objet d'une
restauration complète, mais un incendie l'a de nouveau endommagé
en 1883 , surtout les deux tours qui flanquent sa façade , celle de
rO., le Granusthurm, encore en partie du palais impérial.
Un perron reconstruit en 1878 conduit du Marché au premier étage,
dans le vestibule, où est la sonnette du gardien (carte d'entrée, 50 pf.).
"Un bel escalier du style goth. , construit en 1848 , monte du vestibule à
la salle de l'Empereur. Beau coup d'œil du balcon dans la direction de
la cathédrale.
La *salle de l'Empereur, longue de 44 m 78 et large de 19 m 03, occupe
toute rétendue de Tétage supérieur, et sa voûte est supportée par quatre
puissants piliers. Les murs sont ornés de huit **fresques, dont les quatre
premières ont été exécutées par Alfred Reihel, artiste originaire d'Aix-la-
Chapelle (1816-1859); les autres, d'un coloris plus brillant, sont seulement
d'après ses dessins, par Kehren. Ces fresques comptent parmi les productions
les plus remarquables de la peinture historique moderne. Elles représen-
tent: 1^ l'empereur Othon m ouvrant le tombeau de Charlemagne; 2*^ la
chute de l'Irminsul •■, 3^ la défaite des Sarrasins à Cordoue ; 4° la prise de
Pavie en 774; 5^ le baptême de Witikind et d'Alboin; 6^ le couronne-
ment de Charlemagne à Rome ; 70 la construction de la cathédrale d'Aix-
la-Chapelle ; 8° les adieux de Charlemagne et le couronnement de son
fils Louis. Les ornements polj^ehromes des piliers et de la voûte sont
de Kleinertz. Les 37 consoles aux murs sont destinées à de petites statues
des empereurs couronnés dans cette ville. — On montre encore la salle du
conseil municipal, où il y a des portraits des empereurs du xviiS s., des
rois de Prusse et des ambassadeurs signataires du traité de 1748; un
portrait de Charlemagne du xvi^ s., etc.
Uéglise St-Nicolas (pi. 7, B 3), à g. dans la Pontstrasse, qui
part de la place du Marché au N.-O., a un tableau d'autel par Die-
penbeek, élève de Rubens. — Au Templerbend, près de la gare de
Dûsseldorf, se trouve l'Ecole Technique {Technische Hochschule ;
pi. B 2-3), qui compte maintenant 400 élèves. L'édifice, du style
de la renaissance, a été construit de 1865 à 1870 sur les plans de
Cremer; on en remarque surtout l'escalier et la salle principale
(aula). — A côté, le laboratoire de chimie, bâti de 1877 à 1879,
par Ewerbeck et Intze^ dans un beau style de la renaissance. — A
l'angle S.-O. de la ville, Ve'glise St- Jacques (pi. 10, A4), du style
roman, bâtie de 1877 à 1882, par Wiethase.
Les célèbres sources thermales sulfureuses d'Aix-la-Chapelle,
connues déjà des Romains, jaillissent en partie dans la ville même,
en partie près de là, à Borcette ou dans le voisinage; elles sortent
de la pierre calcaire, et quelques-unes, qui sont ferrugineuses , du
schiste psammitique. La plus importante, la source de l'Empereur
Curhaus. AIX-LA-CHAPELLE. VIII. R. 6d. 365
(Kaiserquelle , 44*^ R.), qui alimente les bains dits Kaiserbad, Neu-
bad, la Reine de Hongrie (Kœnigin von Ungarn) et l'Elisenbrunnen,
jaillit à' l'endroit nommé «Am-Bûcbel», le versant de l'éminence
sur laquelle se trouve le Marché (pi. B3). La Quirinusquelle , au
Quirinusbad, dans le voisinage de la précédente, rue «Am-Hof»,
est d'une température moins élevée (39°7R.). Cette source et celle
de l'Empereur sont appelées les «sources supérieures» (obère
Quellen). Les «sources inférieures» (untere), la. Eosenquelle et la
Ôorneliusquelle [37^6, 36'^3 R.}, jaillissent au N.-E. delà, dans
la Comphausbadstrasse. Le nombre des baigneurs s'élève an-
nuellement à env. 8000.
L'Elisenbrunnen (C 3-4}, la source dont l'eau se boit, est sur
la place Frédéric- Guillaume (Friedricb- Wilhelms-Platz). Le
bâtiment, une colonnade d'ordre doriqiie, longue de 83 m., avec une
rotonde au centre, de 14 m. de hauteur, a été construit sur les plans
de Schinkel, de 1822 à 1824. Deux escaliers descendent à la trink-
halle, au-dessus de laquelle est placé un buste de la reine Elise,
femme de Frédéric- Guillaume IV, par Tieck. Il y a un café-restau-
rant sous les arcades et dans les pavillons. Le jardin, VElisen-
garten, derrière le bâtiment, où il y a une seconde trinkhalle, sert
de lieu de promenade aux heures où se prennent les eaux; il y a
concert le matin, de 7 h. à 8 h. et de midi à 1 h. : entrée libre pour
les abonnés des bains, 50 pf. pour les autres personnes. — Le jar-
din donne par derrière sur l'Ursulinerstr., que prolonge au N. l'E-
DELSTKAssE, où sont plusieurs des grands établissements de bains
mentionnés ci-dessus. On a découvert dans la cave du n° 1, Kœ-
nigin von Ungarn (pi. 38, C 3), des restes de bains romains, qui
s'étendaient jusqu'aux rues voisines et communiquaient avec une
conduite d'eau venant de Borcette (p. 367). Des marques de la 6*^
légion («victrix»), qui était sur les bords du Rhin de 70 à 120 ap.
J.-C, déterminent l'époque de la construction.
Des rues animées, bordées de brillants magasins, s'étendent de
la place Frédéric - Guillaume , au N.-E., jusqu'à la Comphaus-
badstrasse , dans laquelle est le Curhaus (pi. D 3) , construit en
1782, vis-à-vis des établissements de bains de cette rue; c'est le
rendez-vous des baigneurs. Il y a une grande et magnifique salle
de bal et de concert, du style de la renaissance, un restaurant et
un cabinet de lecture, ouvert seulement durant la saison , jusqu'à
10 h. du soir (les personnes non abonnées paient 50 pf. d'entrée),
un petit musée, etc. Derrière le Curhaus, la façade tournée du
côté du jardin (Curgarten) , le nouveau Cursaal, du style mau-
resque, achevé en 1863, sur les plans de l'architecte Wickop. Des
concerts y ont lieu toutes les semaines.
Un peu au delà du Curhaus, dans la «Yieille Redoute», Comp-
hausbadstr., 11, se trouve le *musée Suermondt (pi. D 3), musée
municipal ainsi nommé en l'honneur de Barth. Suermondt, qui a
donné à la ville, en 1882, env. 150 tableaux des écoles allemande,
366 VIII. B. 64. AIX-LA-CHAPELLE. Musée.
des Pays-Bas et espagnole, auxquels on a réuni d'autres collec-
tions. Entrée libre le dim. de 10 h. à 2 h,, 50 pf. les mardi, mercr.
et jeudi de 11 h. à 2 h. et de 3 à 5, ou de 10 h. à midi du 1^"" cet.
au 31 mars, 3 c/fl. pour 1 à 5 pers. en d'autres moments.
Eez-de-chaussÉe, à g. — P^s^lle, un large corridor: vieilles armes
allemandes et orientales. — 11^ salle: riche collection, bien classée, de
*dentelles allemandes, italiennes, belges et françaises, des xvi^-xviiie s. ;
brocarts italiens et français des xive-xviiie s.; quelques e'cliantillons
orientaux encore plus anciens. — Ilie salle: gemmes, monnaies d'Aix-la-
Chapelle, vues de la ville, quelques vases antiques, quelques antiquite's
romaines des environs et des plâtres , comme dans la IV^ salle , repro-
duisant des antiquités locales: tombeau de Charlemagne, devant d'autel
d'Othon III et autres objets du trésor de la cathédrale.
Premier Étage. — Dans l'escalier, un tableau d'autel de Schadow,
l'Assomption ; le portrait de ISTapoléon I^^ par Boucher et celui de José-
phine par Lefèbre , dons de l'empereur à la ville. — A g., deux salles
contenant une belle collection de grès rhénans des xvie-xviii© s., des
verres coulés romains, de petites antiquités égyptiennes, de vieux usten-
siles de table, tels que couteaux, cuillers et fourchettes; de petits objets
du culte et d'autres antiquités en or, émaillées , en ivoire, en bronze,
etc. — De l'autre côté de l'escalier, la
Galerie de peinture. — ler cabinet: à dr., 199, Murillo , la Vierge et
l'Enfant ; A. van Dijclc, esquisses; 197, Fr. Hais, Joyeux buveur; 208, Gér.
Ter Borch (?), Intérieur d'église; 204, Rembrandt, St Jérôme (1630); 174,
Lucas Cranach le F., Judith. — 11^ cabinet: 94, Ant. Mor , portrait de
vieille femme («Marg. Halseber»j; 95, P. Moreelse, portrait d'un enfant
(1624) ; 114, Ludger tom Ring (école de Westphalie), Dame du grand monde;
148, tableau d'autel de la vieille école de Cologne, peut être de maître
Guillaume; 41, Gov. FliîicJc, Jeune dame; 42, Jér. Franck, Bal à Venise;
123, Bal. van Ruisdael, paysage (dunes; 1660); 67, 68, P. de Hooch, Château
et Abbaye en ruines. — III® cabinet: 80, Th. de Keyser, portrait de dame;
89, 87 (plus loin), /. van der Meer van Haarlem, paysages de Hollande;
118, Ruhens, le Coq et la perle, avec paysage de /. Wildens ; 49, Fr. Hais,
Tobie avec le poisson; 135, G. Ter Borch, la Toilette; 47, 48, /. van Goyen,
paysages de Hollande; *156, Gerhr. van den Eeckhout on Rembrandt, Un
rabbin; 16, Brekelenkatn , Marchande de poisson; *115, Rubens, études
achevées des Damnés péeipités en enfer, tableau à Munich; 32, A. Cuyp,
Intérieur d'église. — IV^ cabinet : 1, Guill. van Aelst , Poissons; 129, Fr.
Snyders, Chasse aux oiseaux avec un hibou, paysage de /. Wildens; 12,
F. Bol, l'Amiral de Ruyter; 58, Bart. van der Helst, Jeune femme; 160,
Lîiis de Morales (école espagnole), Eece Homo; *145, Corn, de Vos, j'eune
dame du grand monde; 17, Brekelenkam, la Proposition; 86, /. van der
Meer van Delft, Vue de Delft; 91, P. Meyerheim, les Sauvages à la foire
(1873). — Grande salle: à g., 100, Pedro Orrente (éc. esp.), St Jean-Bap-
tiste; 14, Fr. Boucher, les Grâces; 97, Murillo , portrait d'un conseiller;
87, Th. de Keyser, portrait d'un jeune homme, étude; 151, Fr. de Zurbaran
(éc. esp.), Ste Famille; 52, WiU. Kl. Heda, Déjeuner sur une table; 15,
/. de Bray, l'Eloge du hareng saur; 132, J. Steen , portrait de l'artiste;
146, Paid de Vos, Chasse au sanglier; 64, 65, M. cV Hondecoeter , Grives,
Engins; 66, Will. vaji Honthorst, Henriette-Louise d'Orange-lSTassau , qui
épousa le Grand-Electeur de Brandebourg; 29, P. Claasz , Poj; à bière et
hareng; 88, J. van der Meer van Haarlem, Entrée d'une forêt. Sur un
chevalet: 161. P. Aertsen, Marché aux légumes; *168, Adr. Brouwer, Ex-
tirpation des cors au pied; école allemande, portrait d'homme. Ensuite:
IQ^ Jordaens, Satyre avec un enfant; 121, J. van Ruisdael, Manoir dans un
pays montueux; 122, Is. van Ruisdael, paysage de Hollande; 13, Ferd. Bol,
Corneille de Witt et sa famille; 50, Dirk Hais, Société distinguée; 101,
Adr. van Ostade, Intérieur de paysans hollandais; 175, Alb. Cuyp, paysage
(dunes); 19, /. Brueghel, paysage de Flandre.
Il y a encore dans le bâtiment sur le derrière un musée d'histoire
naturelle, surtout des collections de minéralogie et de paléontologie.
Lousherg. AIX-LA-CHAPELLE. VIII. E. 64. 367
Dans le voisinage du Curliaiis se trouvent V église Sf- Pierre
(pL D2), de 1714, nouvellement restaurée, et la synagogue (pi. 32,
D3), du style moresque, sur les plans de Wickop. — Plus au S.,
dans l'Adalbertstr. , rue qui part de la place Frédéric - Guillaume
(p. 365), V église St-Adalbert (pL E3), fondée en 1001 par OthonlII,
en l'honneur de St Adalbert, martyrisé en Prusse, souvent modifiée
depuis et complètement restaurée de 1873 à 1876, par Wiethase.
Près de cette église, sur une place, la belle fontaine de l'Empereur^
érigée en 1879 par M. G. Rehm, en mémoire des noces d'or de l'em-
pereur et de l'impératrice d'Allemagne. — Plus loin, en deliors de
la porte Adalbert, à dr., une construction en marbre, élevée en sou-
venir du congrès de 1818. A côté, la prison, bâtiment du style
gotb., avec de nombreuses tours. — En face, le cimetière catholique,
avec un monument à la mémoire des soldats allemands et français
morts à Aix-la-Chapelle en 1870-71,
Au N. du Curhaus, dans l'allée de Monheim et au pied du
Wingertsberg, Vhôpital de Mariahilf (pi. D 1-2), qui a un jardin
ouvert au public , excepté de midi à 3 b. — Au N. - 0. de là , le
Salvatorherg (pi. C 1), où il y a un pèlerinage.
Au N.-O. de la ville est le *Lousberg (262 m. d'altit. , pi. B 1 ;
fiacres, v. p. 360), hauteur boise'e qui la domine de 60 m. Il y a
des promenades, où l'on arrive en 40 min. du Marschier-Thor et
en 15 min. du Pont-Thor. Dans le bas se trouvent plusieurs bras-
series, dites Felsenhierkeller. Au sommet^ un obélisque ayant servi
autrefois à des travaux de triangulation, et près de là le Belvédère,
avec un restaurant. On a une vue charmante sur la ville industrielle
d'Aix-la-Chapelle et ses environs, couverts de bois et de collines
et coupés à l'E. ])ar le chemin de fer, ainsi que sur la vallée ver-
doyante dite Soersthal, parsemée de maisons de campagne et de
cheminées de houillères.
Au S.-E. d'Aix-la-Chapelle, avec laquelle la relient des
promenades et des rangées de constructions neuves , est située
"Bovcette, Qn &]\. Burtscheid (hot.: Carlshad ; Rosenbad ; Michaels-
bad; Schwertbad, etc.), ville de 12144 hab., également célèbre par
ses fabriques et ses bains. Les sources principales sont le Victoria-
brunnen (48*^ II.), le Kochbrunnen (56"^) et une source à une tempé-
rature de 58° R., dont l'eau se boit. Ces sources fournissent une
telle quantité d'eau chaude, qu'elles forment un ruisseau chaud, le
Warme-Bach, à côté duquel coule, séparé par un sentier, un ruis-
seau froid. Au milieu de la ville, sur une colline, est Véglise St-
Je an- Baptiste, fondée par l'empereur Henri II, en 1018; elle a été
reconstruite au siècle dernier dans le style de l'époque. Sur la hau-
teur aussi, Véglise St-Michel, avec un clocher, achevée en 1751.
Le château de Frankenberg Cpl.F5), où passe un tramway, a remplacé
un château de chasse de Charlemagne. L'édifice actuel est de 1642. Il y
a une brasserie. Une belle légende se rattache à Tétang, qui était autre-
fois un grand lac. L'anneau magique de Fastrade (p. 194), troisième femme
368 VIII. R. 6i. AIX-LA-CHAPELLE. Environs.
de Charlemagce, morte avant lui, ayant été jeté dans le lac, Tempereur
demeura des jours entiers à cet endroit, comme retenu par un cliarme,
regardant le lac et plongé dans la douleur.
Dans la même direction, 15 min. plus loin, se trouve un petit bois
appelé Trimborn, qui renferme une pierre légionnaire romaine et un
cercueil de géant. On a construit à rentrée du bois une ruine artilî-
cielle avec les matériaux d'une ancienne chapelle du temps de Cliarle-
magne, qui se trouvait derrière le Wolfsbrunnen. Il y a un petit res-
taurant dans le bois. Voiture, 2 c4t. 50 à 3 dC.
La Carlshœhe, hauteur à 1/2 li- au S.-O. d'Aix-la-Chapelle et à I/4 d'h.
de la station de Ronheide (chemin de fer de Verviers - Liège) , offre de
charmants points de vue sur la ville, à différents endroits dans le bois
qui s'y trouve et où Ton a établi des promenades. Voiture, 3 à 4 e-/^.
Du même côté ou au S.-O.^de la ville, à 2 h. de distance, est situé
sur une montagne un vieux château, nommé encore TEmmabourg, d'oii
l'on dit que Eginhard, secrétaire de Charlemagne, enleva Emma, fille de
l'empereur. Pour s'y rendre, on peut prendre la ligne rhénane jusqu'à
Hergenrath, la deuxième stat. après Aix-la-Chapelle dans la direction de
Liège, non loin du grand viaduc de la Gueule, ou bien la ligne de Welkeu-
raedt jusqu'à Moresnet, aussi la deuxième station. Dans le voisinage
sont les mines de calamine et les fonderies de zinc de la Vieille Montagne,
établies sur le territoire neutre du village de Moresnet, qui appartient
en commun à la Belgique et à la Prusse. — Au delà de Hergenrath vien-
nent les stat. à.''Âstenet et de Herhesthal, celle-ci la dernière de Prusse.
Il en part un embranch. menant à Eupen (hôt. : *Reinartz, Koch), ville de
15466 hab., ayant d'importantes manufactures de draps et autres tissus
de laine.
D'Aix-la-Chapelle à Malmédy: 84 kil., chemin de fer, ligne du Hohe-
Veen, en 3 h. 1/2- — 2 kil. Rothe-Erde (v. p. 359). — 8 kil. Braiid, qui a
une église neuve. Dans le voisinage est le réservoir d'eau d'Aix-la-Cha-
Îelle, construit de 1873 à 1880: il peut contenir 5300 m. c. d'eau. —
2 kil. Cornelimiinster, endroit très fréquenté par les promeneurs à cause
de son beau site dans la charmante vallée du Miinsterbach. On y remar-
que les beaux bâtiments d'une ancienne abbaye, du style ogival tertiaire,
transformée en école normale catholique. — 16 kil. Walheim. — 21 kil.
Raeren, célèbre aux xvi^ et xvii^ s. par sa poterie. — 30 kil. Roetgen. —
39 kil. Lammersdorf. — 44 kil. Conzen.
48 kil. Montjoie (hôt.: Richter ou de la Tour, Henibach), ville de 2110
hab., à plus de 2 kil. du chemin de fer, dans un site magnifique, sur les
deux rives de la Roer, avec les ruines de deux châteaux et diverses fabri-
ques. Elle doit son origine à un château fondé par Charlemagne sur
l'emplacement d'une forteresse romaine (« Blons Jovis »} , et elle a fait
partie du duché de Limbourg. Le traité de 1815 l'a donné à la Prusse
avec le district de Malmédy, qui parle encore wallon.
On a ensuite une belle vue sur Montjoie , sur la vallée de la Roer,
à une grande profondeur, et sur l'ancien couvent de Reichenstein. — 55 kil.
Kalterherberg. — 62 kil. Sourbrodt (561 m.), au point culminant de la voie.
— 69 kil. Biitgenbach. — 74 kil. Weismes, où se détache, à g., un embranch.
inachevé allant sur St-Vith.
82 kil. Malmédy (hôt. du Cheval-Blanc), ville de 6074 hab., chef-lieu de
cercle, dans un joli vallon arrosé par la Warche. Il y a aux environs
beaucoup de sources d'eaux minérales qui s'exportent. — Voiture publi-
que 2 fois par jour pour Stavelot, ville belge à 8 kil. : v. Belgique et Hol-
lande, par Beedeker.
65. D'Aix-la-Chapelle à Diisseldorf, par Gladbach.
85 kil. Chemin de fer de l'Etat (Prusse), trajet en 2 à 3 h., pour 8 cM. 80,
6 c4i 50 et 4 M. 60 (express) ou 7 dC. 50, 5 di 60 et 3 di. 80 pf.
Cette ligne a deux gares à Aix- la- Chapelle, à la porte dite
GLADBACH. VIII. B. 65. 369
Marschier-Thor et au Templerbeiid (2kil. ; v. p. 359). A la première
stat., Richterich, se détache à gauche la ligne de Maastricht. — 9 kil.
Kohlscheidt. Partout de hautes cheminées de mines de charbon.
Le chemin de fer descend dans la vallée boisée de la Wurm.
13 kil. Rolduc, en ail. Herzogenrath (hôt. : Zum Wurmthal),
petite ville avec un vieux château. On voit à g. sur une hauteur
qui fait déjà partie du duché de Limbourg, l'ancienne abbaye
de Rolduc^ aujourd'hui une maison d'éducation. L'église fut con-
sacrée en 1209 et sa crypte un siècle plus tôt, en 1108.
20 kil. Falenberg. A g., les châteaux de Rimbourg et de Zweî-
brïiggen. — 24 kil. Geilenkirchen. A g. aussi le château de Trips.
Ensuite une plaine ondulée du duché de Juliers. — 32 kil. Lindern,
On traverse la vallée de la Roer (p. 358). — 39 kil. Baal.
44 kil. Erkelenz, vieille ville avec les ruines pittoresques d'un
château détruit en 1674, et une belle église duxiv^s., dont le
clocher a une flèche moderne en fer. — 54 kil. Wickrath, avec un
haras royal.
57 kil. Rheydt (hôt. : Kriisemann- Jœbges), ville de 22 655hab.^
en même temps sur la ligne de Gladbach à Roermond et Anvers et
sur la ligne de l'Etat de la rive g. du Rhin, menant par Gladbach et
Neerse)i-Neuwerk à Neuss (27 kil., en 1 h. 1/4; p. 373).
A 2 h. à TE. de Rheydt, le château de Dyck, proprie'té du prince de
Salm-Eeiflerseheid-Dyek. Les jardins renferment la plus riche collection,
de cactus de l'Europe (bonne auberge en face de rentrée du château). —
Le château de I/iedberg, à 1 h. de Dyck, oflre une vue fort e'tendue.
61 kil. Gladbaeh (hôt.: *Herfs; Kothen ; restaur. : *Lenssen)^
qu'on appelle Mûnchen-Gladb ach pour la distinguer de Bergisch-
Gladbach , à 2 h. au N.-E. de Cologne. C'est une ville manu-
facturière prospère de 44228 hab., le centre de l'industrie du coton
dans les pays rhénans, avec de nombreuses filatures, des manufactures
de tissus, des teintureries, des ateliers d'apprêtage, des fonderies
de fer, des fabriques de machines, etc. Il y a aussi d'importantes
compagnies d'assurances. La grande construction en briques à dr.
de la gare de notre ligne est une filature et manufacture de tissus
appartenant à une compagnie. Le chœur de la cathédrale (Miinster-
kirche), de la seconde moitié du xiii^ s,, passe pour avoir été con-
struit par maître Gérard de Rile (p. 340). Le trésor renferme un
magnifique autel portatif du style flamboyant, etc. De l'ancienne
abbaye (Abtei), qui a existé de 793 à 1802 et autour de laquelle
s'est formée la ville (Miinchen ou Mœnchen, moines), on a une jolie
vue de la région manufacturière de Gladbach, comprenant les villes
de Gladbach, Rheydt ;, Viersen, Odenkirchen, Dûlken et Siichteln,
et qui est le siège d'une activité industrielle extraordinaire.
De Gladbach à Juliers, Eschweiler et Stolberg, v. p. 359; à Essen, par
Crefeld^ et à Ruhrort, v. ci-dessous. Une autre ligne conduit en Belgique
(Anvers), par Rheydt, Rheindahlen , Wegberg et Dalheim (23 kil.), sur la
frontière de Hollande : v. Belgique et Hollande, par Bœdeker. — Gladbach est
aussi sur la ligne de Rheydt à Neuss (v. ci-dessus). Il y a deux garée,
celle de Gladbach- Bœkel et celle de Gladbach- Speik.
Bœdeker, le Ehin, 13^ édit, 24
370 VIIL B. 66. CREFELD.
La ligne de Diisseldorf tourne à TE. et traverse un pays plat
couvert de bois, des champs, des prairies, des pâturages. — 69 kil.
Kleinenhroich. — 78 kil. Neuss (p. 373), point de jonction des lignes
de Cologne à Crefeld et de Dûren à Neuss. Bientôt après le départ,
la ligne de Diisseldorf traverse le Rhin sur un pont de fer à quatre
arches (v. le carton du plan de Diisseldorf). Beau coup d'œil à g.
85 kil. Diisseldorf (p. 376).
66. De Gladbach à Essen, par Crefeld et Ruhrort.
Voir la carte p. 376.
67 kil. Chemin de fer de l'Etat (Prusse), trajet eu 2 li. i/o, pour
5 oU. 40, 4 c^. 10 et 2 c4i 70.
Gladbach, v. ci-dessus. — 5 kil. Helenahrunn.
8 kil.o. Viersen(hôt.: Hilgers; DaTi^/iawsew), ville de 22234hah.,
fabriquant beaucoup de soierie ordinaire et de rubans de velours,
€t qui a aussi une grande filature de lin.
A cet endroit, la ligne se bifurque à g. sur Venlo, d'où partent les
chemins de fer de Hollande qui conduisent à Rotterdam et à Mastricht; v.
Belgique et Hollande., par Beedeker.
Un chemin de fer d'inte'rêt local, ayant sa propre gare, relie Viersen
à Neersen- Neïiwerk et à la ligne de Eheydt à Keuss (v. ci-dessus).
De Yierseîî a Ceefeld et a Mœrs , chemin de fer avee de nom-
hreuses ramifications. — 2 kil. 5. Siichteln. Embranch. sur Crefeld, gare
-dû ISTord (25 kil.), par Siichtelnvorst (bifurc. sur GrefratK)., Oedt, Schmal-
iroich, Kempen (p. 374), St-Htihert, Huis (v. ci-dessous) et Inrath. — La
ligne pi'ineipale traverse le Vorst et passe encore à St-Tœnnis. — 17 kil.
5. Crefeld, gare du Sud. — 20 kil. Crefeld, gare du Xord (v. ci-dessous).
— Puis-ffwZs, Niep et Capellen. — 39 kil. Mœrs (hôt. : Geerkens; Kcenig-
licher Hof), vieille ville de 4504 hab., ane. capitale d'un comté puissant au
TQoyen âge, e'ehu à la Prusse en 1702 et e'rigé en principauté en 1707. —
Embranch. de 6 kil. sur Homberg (v. ei-dessous).
On croise plus loin le canal du Nord, commencé par Na-
poléon I^^ et resté inachevé. — 14 kil. Anrath.
23 kil. Crefeld. —Hôtels: *Herfs; *BeUz; Wilder Mann; Hilgert,
également bons; Gompertz; Bongartz; Germania, à la gare, simple, mais
convenable. — Restauraî>-ts : Enzler, etc. — Débits de vin : Zahîier, Kraker.
— LiErx DE divertissement: Stadthalle., avee salle de concert et jardin;
TMergarten^ avee un pare où se donnent des concerts militaires.
Crefeld est une ville de 73 872 hab., qui n'en comptait encore
que 10240 en 1830, le siège principal de la fabrication des soieries
et du velours en Prusse, occupant jusqu'à 29 000 métiers. Ses pro-
duits, d'une valeur d'env. 77 millions de marcs par an , rivalisent
avec ceux de Lyon sous le rapport de la finesse et de la solidité,
et s'exportent pour les deux tiers surtout en Angleterre et en Amé-
rique.
Crefeld est mentionné pour la première fois en 1166; elle fut érigée
en ville en 1373 et elle échut aux princes d'Orange-Nassau en 1600, après
l'extinction de la famille de comtes de Meurs, auxquels elle appartenait.
Les princes y ouvrirent un asile aux réformés et aux mennonites chassés
des duchés de Juliers et de Berg et fondèrent ainsi l'industrie de Cre-
feld. Cette ville passa ensuite à la Prusse en 1702, fut sous la domina-
tion française de 1794 à 1814 et a retourné depuis à la Prusse. Le 23 juin
1758, les' Français, sous le comte de Clermont , furent battus dans la
RUHRORT. VIIL R. 66. 371
plaine de Crefeld par le priuee Ferdinand de Brunswick, ge'ne'ral de
Fre'de'rie le Grand.
La ville a l'aspect d'une riche cité moderne et n'offre rien, à
part ses fabriques, qui mérite qu'on s'y arrête. On y a ouvert en
1883 une e'cole supérieure pour Vindustrie textile, qui compte
maintenant plus de 250 élèves et possède une collection industrielle
(Grewerbesammlun§), visible les dim., vend, et sam. de 10 h. à 1 h.
M. A. Baur décore actuellement les salles de peintures murales
relatives à l'industrie de la soie.
IL y a plusieurs églises neuves. A Vhôtel de ville, de bonnes
fresques, la Bataille de la forêt de Teutberg; par P. Janssen de
Dûsseldorf. Monument de 1870-71 par Walger, monuments de
Corn, de Greiff , qui s'est distingué par des fondations de bien-
faisance très importantes, et de C. Wilhelm, l'auteur de la «Wacht
am Rhein.» Les collections industrielles du Museumverein méri-
tent une visite; il y a aussi une exposition permanente de peinture.
De Crefeld à Cologne et à Clèves^ v. p. 374; à Viersen et à 2fœrs, p. 370.
Il en part encore d'autres lignes sans intérêt pour le simple touriste.
30kil.Uerdmgeii {'^hôt. Kellner), ville industrielle de 3900 bab.,
sur le Rhin, avec d'importantes fabriques de liqueurs. Embranche-
ments sur Crefeld et sur Essen par Oppum (p. 374), etc. — 36kil. 5.
Trompet.
42 kil. Homherg. Embranch. sur Mœrs (p. 370). Ici les voya-
geurs sont transportés par un bac à vapeur sur le Rhin, en 8 min.
à Ruhrort, à la gare du Cologne -Minden ou à celle du Bergisch-
Mœrkisch.
43 kil. 5. Euhrort (hôt. : '^Clevischer Hof; Preussischer Hof ;
Rheinischer Hof) , ville de9840hab., â l'embouchure de la. Ruhr
dans le Rhin , une des places de commerce les plus importantes
sur le cours inférieur du Rhin et le principal entrepôt des charbons
du bassin de la Ruhr. Cette rivière y forme un grand port. L'ex-
portation du charbon y est de 30 millions de quintaux par an. Ruhr-
ort possède une flottille de remorqueurs, qui, à l'aide de plus de
400 bateaux, parmi lesquels il y en a de très considérables, trans-
portent la houille jusqu'à Strasbourg. Près de la moitié s'exporte
en Hollande. Il y a aussi des chantiers de construction considé-
rables. Une colonne de granit, érigée en 1847 près du port, rap-
pelle le souvenir du baron Louis deVincke (m. 1844), gouverneur
civil de la Westphalie et principal promoteur de la navigation sur
la Ruhr. En face de la gare, les hauts - fourneaux et les fourS à
puddler du Phénix.
47 kil. Meiderich, localité de 16 105 hab. , ayant des forges
importantes. Le port de Ruhrort se trouve en très grande partie
sur le territoire de Meiderich.
54 kil. 5. Mvlheim- $ur-la-Riihr {hot: Middendorf: Arens, avec
brasserie), ville de 24464 hab., dans un joli site. Elle a deux
stations: Millheim proprement dit et Millheim-Eppinghoven., à
24*
372 yni. lî. 66. ESSEN.
1500m. de l'autre. Non loin de la première, les forges dites Fried-
rich-Wilhelms- Hutte. Un pont suspendu et le pont du chemin de
fer de la rive droite du Rhin , qui a également une station à Mùl-
heim, conduisent sur la rive dr. de la Ruhr , où se trouve le vieux
châteaux de Broich, autrefois à la famille de Hesse-Darmstadt et
que la reine Louise de Prusse habita plusieurs fois dans sa jeunesse.
Dans le voisinage, le jardin -brasserie Zum Stockfisch, d'où l'on a
une belle vue. Broich est aussi desservi par la ligne de la rive dr.
du Rhin et par celle du Berg et de la Marche.
Embraneli. de 14 kil. sur Keitwig^ ville industrielle de 4241 hab.
62 kil. Altendorf. Embranch. sur Osterfeld.
On aperçoit ensuite à g., près d'Essen, la fameuse fonderie de
Krupp, avec ses nombreuses cheminées, dont l'une, semblable à un
phare, a 69 m. de hauteur et 9 m. 50 de diamètre à la base: c'est
celle d'un marteau à vapeur pesant 500 quintaux. Le nombre des
ouvriers, dont beaucoup habitent ensemble dans des cités, est d'env.
10 000. Le public n'est pas admis à visiter la fonderie.
66 kil. Essen (hôt. : Rheinischer Hof, â la gare ; *Essener Hof ;
*Berliner Hofj Hœlfgen; Deutscher Hof), vieille ville fondée à la
fin du ix^ s. et libre jusqu'en 1802. Elle est le centre d'un bassin
houiller très productif, et sa population, qui était de 10488hab.
en 1854, atteignait en 1885 le chiiîre de 65 074. On voit partout
les cheminées des machines à vapeur des mines de charbon. Le
cercle d'Essen compte 46 mines, occupant env. 20000 ouvriers et
qui ont fourni 6765 912 tonnes de houille en 1884. L'industrie du
fer y est également très prospère.
La *cathedrale est la principale curiosité de cette ville. C'est
une des plus anciennes églises d'Allemagne, remontant jusqu'au
IX® s. Elle a deux chœurs, dont celui de l'O. avec une tour, du
X® s., rappelle la rotonde de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle. Sous
le chœur de l'E. se trouve une crypte consacre'e en 1051. La nef,
du style goth., a été reconstruite après un incendie, de 1265 à
1316. Le chœur est du xv® s., la sacristie de 1554. L'édifice a été
restauré dans ces dernières années par l'architecte Zindel.
A l'intérieur, on remarque d'abord, dans le chœur de l'O., une co-
lonne de marbre antique, qui portait au moyen âge une croix reliquaire.
— Dans le bas côté N., à g. du choeur principal (E.), un beau tableau
d'autel, par Barth. de Bruyn (1522). — Dans le transept, un reliquaire de
St Alfred, du commencement du xv^ s. Les vitraux du chœur, l'orgue et
la chaire, qui est ornée de sculptures, sont modernes. — Dans le chœur
de l'E., un curieux candélabre à sept branches, en bronze, donné en 998
par l'abbesse Mechtilde, nièce d'Othon II et petite-fille d'Othon I^r. _
Le trésor (sacristain , Steelerstr. , 23j renferme quatre croix en or avec
des pierreries, dont deux données en 974 par l'abbesse Alhaïde, fille
d'Othon I^'', la troisième probablement par Mechtilde et la quatrième par
l'abbesse Théophano (m. 1054), petite-fille d'Othon II; puis un évangé-
liaire avec couverture en or et en ivoire (1054), une riche épée de la fin
de la période romane, etc.
NEUSS. VIII. R. 67. 373
Le cloître au N. de la cathédrale , du style goth. , a également
été restauré.
Le nouvel hôtel-de-ville , construit par Zindel, dans le style
goth., a une tour de 56 m. de haut.
Ste-Gertrude (cathol.) et St-Paul (protest.) sont deux helles
églises modernes, la première construite par Ringlake, de Dûssel-
dorf (1877), la seconde par Fliigge (1872).
Essen est aussi sur la ligne desservant Dortmund, ainsi que sur celle
de Kettîcig-Bûsseldorf, etc.: v. V Allemagne, par Bgedeker.
67. De Cologne à Neuss (Diisseldorf),
à Crefeld et à Clèves.
Voir la carte p. 376.
Chemin de fer de l'Etat. Jusqu'à Clèves: 120 kil., en 2 h. I/o à 3 h.
1/4, pour 9 J(. 60, 7 J(. 20 et 4 J(. 80. Jusqu'à Diisseldorf (v. p. 376), en
1 h. 1/4 à 1 h. 3/4, pour 3 J(. 70, 2 c^(. £0 et 1 J(. 90.
Cologne., v. p. 335. — 2 kil. Nippes. — 8 kil. Longerich. —
14 kil. 5. Worringen., le Buruncum des Romains, quartier-général
de leur cavalerie, par ex. de VAla Indiana, et connu par la bataille
de 1288 , qui flt passer le duché de Limbourg à la maison de Bra-
bant et qui décida en faveur des habitants de Cologne leur lutte
contre leur archevêque.
20 kil. 5. Dormagen, le Durnomagus des Romains, à 2 kil. au
S.-E. A 1 h. à rO., l'ancienne abbaye de Knechtsteden, de l'ordre
des prémontrés, avec une belle église romane commencée en 1138.
— 30 kil. Norf. Au loin, le pont de la ligne de Gladbach (p. 369).
36 kil. Neuss (hôt. : Rheinischer Hof; v. le carton du plan de
Diisseldorf), ville de 20 077 hab., une des plus anciennes de l'Alle-
magne, souvent mentionnée, sous le nom de Novesium, dans la
guerre des Romains contre les Bataves. Elle fut assiégée sans suc-
cès en 1474, pendant 48 semaines, par Charles le Téméraire, duc
de Bourgogne. Alexandre Farnèse s'en rendit maître en 1586 et
la traita avec cruauté. Autrefois, elle était baignée par le Rhin,
qui passe aujourd'hui à i/g h. de là. Sa grande e'glise St-Quirin
est un édifice intéressant du style de transition, commencé en 1209
par maître Wolbero. C'est une basilique à trois nefs, avec des tours
sur la croisée et sur la partie occidentale , qui forme à l'extérieur
un second transept, et avec des galeries au-dessus des bas côtés
et des fenêtres de forme singulière. Les niches du grand portail
contiennent deux grandes statues par Bayerle de Diisseldorf, re-
présentant St Pierre et St Paul. La tour à l'E., reconstruite après
avoir été frappée par la foudre en 1741, est surmontée de la statue
de St Quirin^ qui était soldat romain. Il y a à l'hôtel de ville une
collection ^'antiquités romaines.
De Keuss à Gladbach, à Aix-la-Chapelle et à Diisseldorf.^ v. R. 65.
Un embranchement conduit d'ici (changement de voiture) à Obercassel,
en face de Diisseldorf, sur la rive g. du Rhin et relie' à la ville par uu
374 VIII. B. 67. GELDERN.
pont de bateaux. Diisseldorf^ v. p. 376, — Les autres embranchements sont
sans inte'rêt pour le simple touriste.
45 kil. Osterath. — 52 kil. Oppum, d'où se détache une ligne
menant à Essen et Dortmnnd. Lignes d"Uerdingen, y. p. 371.
Cette dernière ligne traverse le Rhin à Rheinhausen (10 kil.), sur un
pont en fer de 936 m. de longueur, achevé en 1875: il se compose de
quatre arches élégantes et se prolonge à une certaine distance sur chaque
rive. — 14 kil. Hochfeld. Embranch. sur Duisbourg (p. 381). — 21 kil.
SpeldorT\ d"où part la ligne des chemins de fer Rhénan qui remonte la
rive droite du fleuve (p. 322). — 24 kil. Malheim-sur-ïa-Ruhr (p. 371) —
34 kil. Essen (p. 372). — Puis Kray., Wattenscheid^ Bochum, Langendreer et
Dortmund (70 kil.: x. V Allemagne, par BEedeker).
55 kil. Crefeld (p. 370). — 66 kil. 5. Kempen (hôt. Herriger),
ville ancienne , avec une église romane bien conservée. C'est
probablement le lieu où naquit Thomas a Kempis (m. 1471), Em-
branch. de 23 kil. sur Yenlo (p. 370).
Le pays prend peu à peu un caractère hollandais. — 74 kil.
Alde'kerk. — 78 kil. Sieiikerk.
85 kil. Geldern (^-hôt. Holtzem)^ ancienne capitale du duché de
Gueldre, appartenant à la Prusse depuis 1713. On y croise la ligne
de Yenlo à Wesel (p. 382), Munster, Osnabrûck, Brème et Ham-
bourg (v. VAllemagne, par Bsedeker).
Le train franchit la Niers. — 94 kil. Kevelaer, qui a un pèle-
rinage célèbre. — 98 kil. Weeze.
107 kil. Goch, localité d'une certaine importance au moyen
âge, sur la ligne de Wesel à Boxtel, etc. , que suivent maintenant
les trains express entre Berlin et Flesslngue (Londres).
De G-och à Wesel: 39 kil., trajet en 1 h. 1/4 à 1 h. i/o, pour 4 c/<;,
3 cU. et 2 cU. — 8 kil. Cedem.
20 kil. Xanten [hôt. Ecevelmann), à 8/4 d'h. du Rhin, ville très ancienne
de 3622 hab., les Castra vetera et la Colonia Ulpia des Romains. C'est sur le
Fùrstenberg. dans les environs de cette ville, qu'était le prétoire de Quin-
tilius Yarus . le général qui fut vaincu par Arminius dans la forêt de
Teutberg. Le nom de Xanten figure dans bien des légendes. C'est ici
qu'était le château des Xibelungs et que naquit Siegfried le tueur de
dragons. L'ancienne *église collégiale de St-Yidor (75 m. sur 38 m. 50), com-
mencée en 1213, terminée en 1522 et restaurée en 1861 et les années sui-
vantes, est un chef-d'œuvre d'architecture ogivale. Elle est construite en
tuf. On y remarque plusieurs tableaux de Jean de Calcar, de Bruyn, etc.,
et notamment la porte du chœur, en cuivre repoussé. Le cloître contient
quelques pierres tumulaires intéressantes.
On traverse ensuite le Rhin et l'on est à Wesel (p. 382).
120 kil. Clèves. — hôtels: *^2aylcald, au S., sur la hauteur, avec
un grand jardin: *Badhôtel d- hôt. Styrum réunis, avec jardin et bains, à
l'O.'^de la ville, dans le Thiergarten; *Eobbers, aussi dans le Thiergarten ;
*Prinzenhof (v. ci-dessous), avec un parc superbe, une vue magnifique, etc. :,
*Loock, en face de la poste; *Holtzem, à côté du château. — Brasserie*.
Zum Beuischen Kaiser, près de Téglise collégiale. — Taxe (Curtaxe) à
payer si l'on reste plus de sept jours, 5 dl.
Clives., en ail. Cleve, en hoU. Kleej , ancienne capitale du
duché du même nom, est une ville riante de 10 173 hab,, située sur
trois collines, dans une contrée charmante, près de hauteurs cou-
vertes de forêts qui formaient jadis la rive g, du Rhin, aujourd'hui
à plus de 1 h. à TE., près d"Emmerich. La belle saison y amène
CLÈVES. VIII. B. 67. 375
beaucoup de Hollandais , qui viennent y séjourner. L'église collé-
giale (Stiftskirclie), bâtie en 1345, renferme quelques tombeaux de
comtes et de ducs de Clèves, entre autres d'Adolphe VI (m. 1394)
et de Marguerite de Berg (m. 1425).
Sur la place du Marché, un monument érigé en 1882, rappelant
la tradition du chevalier du Cygne, dont la scène est placée à Clèves
et que Wagner a popularisée dans son Lohengrin. — Plus loin sur
le chemin du château, une statue de l'électeur Jean Sigismond,
(m. 1619) , par Bayerle. Elle a été érigée en 1859 , pour rappeler
la prise de possession du pays de Clèves par la maison de Brande-
bourg, en 1609.
Au centre de la ville, sur une hauteur escarpée et pittores-
que, s'élève le château des anciens ducs, nommé ordinairement
Schwanenhourg. Il y a dans la cour un autel romain trouvé aux
environs. Le Schwanenthurm ou la tour du Cygne, haute de
56 m., a été construite par le duc Adolphe I®^, en 1439, sur l'em-
placement d'une autre qui venait de s'écrouler, et qui, d'après une
vieille inscription, avait été élevée par Jules César. Cette tour et
le Clever-Berg ., à V4 d'h. delà ville, offrent une très belle vu©
sur les plaines du Rhin inférieur. Non loin du château se trouve
le Prinzenhof, bâti en 1663 par Maurice d'Orange-Siegen, gouver-
neur prussien du duché de Clèves et maintenant un hôtel (p. 374).
Au S. , le versant de la montagne s'étend à 1 h. de distance , jus-
qu'à Berg-imd- Thaï (bon restaur.), où se trouve le moniiment
funèbre du prince Maurice (m. 1679), restauré en 1811 par Napo-
léon. A l'O., les collines que longent la route et le chemin de fer,
transformées en un parc charmant appelé Thiergarten ^ vont en
s'abaissant jusqu'aux environs de Nimègue.
Le chemin de fer se prolonge au delà de Clèves dans la direction
du N. , traverse le Rhin au moyen d'un bac à vapeur, près de la stat.
à.''Elten (p. 382) et aboutit à Zevenaar au chemin de fer de Rotterdam et
d'Amsterdam. Voir Belgique et Hollande^ par Beedeker. — Un embra«ch.
conduit aussi de Clèves à INimègue, par Cranenbourg (11 kil.)-
De Clèves à Calcae, 13 kil., poste 1 fois par jour, trajet en 1 h. 1/4-
Calcar est une bourgade où sont nés le peintre Jean de Calcar (1510?-
1546?) et le fameux général prussien de Seydlitz (1721-1773), le vain-
queur de Rossbaclî (1757), auquel on a érigé une statue, par Baj'erle. 11
y a en outre une belle église goth. du xiv^ s., qui possède le plus beau
retable de Jean de Calcar, au-dessus duquel on voit une excellente sculp-
ture représentant la Passion et le jugement dernier. Cette église a aussi
d'autres sculptures en bois et des tableaux de mérite.
68. De Cologne ou de Deutz à Diîsseldorf.
39 kil. Chemin de fer de TEtat, trajet en 3/4 d'h. à 1 h. 1/4. Les
trains express partent de la gare centrale de Cologne^ les trains ordinaires
de la même gare ou de celle de Devtz. Prix des places: de Cologne,
3 c4l. 70, 2 cet. 30 et 1 Ji. GO; de Deutz, 3 c4i 10, 2 cU. 30 et 1 dl. 60. Des
omnibus font le service entre les deux gares (40 pf.).
Bateau à vapeur, 2 h. i/o à la descente, 5 h. à la montée.
376 VIII. R. 68. ALTENBERG.
Cologne, v. p. 335. On traverse le pont du Rhin, puis les forti-
fications de Deutz.
4kil. Wilheim-sur-le-Rhin (liôt. : Bergischer Hof), ville riche
et industrielle, de 24 991 hab., redevable de sa prospérité à des
protestants émigrés de Cologne au commencement du xtii^ s. Non
loin de la gare , une église goth. dont le plan est de Zwirner.
De Miilheim à Diisseldorf et Speldorf (38 et 65 kil.), à Kalk et Trois-
dorf (2 et 28 kil.), v. p. 322.
De Deutz (Mûlheim) à Elberfeld, 43 kil., chemin de fer, trajet en
55 min. à 1 h. 20, pour 3 J(. 60, 2 J(. 70 et 1 J(. 80. — 11 kil. Schlebiisch. —
15 kil. Opladeii. — '20 kil. Leichlingen. — 26 kil. Ohligs^ d'où un embranehe-
ment conduit en 13 min. à Solingen^ ville manufacturière importante. —
32 kil. Haan. — 37 kil. Vohwinkel^ où Ton rejoint la ligne de Diisseldorf
à Elberfeld (v. V Allemagne, par Bœdeker).
De Deutz à Bergisch-Gladbach et à Bensbeeg , 18 kil., chemin de
fer, trajet en 1 h. pour 1 JC. 50, 1 JL 10 et 80 pf. L'un des plus beaux
monuments de l'art gothique, ressemblant beaucoup à la cathédrale de
Cologne par le plan et le style , le Dôme de Berg, est à 2 h. au N. de
Bergiseh-Gladbaeh , dans \di' vallée de la DMin (bonne route de voitures
par Odentlial). C'est l'église de l'ancienne abbaye de l'ordre de Cîteaux
d'Altenberg, construite de 1255 à 1379 et complètement restaurée depuis
1847, par les soins du roi Frédéric-Guillaume IV. On y voit des monu-
ments de plusieurs dues de Berg. — Bensberg (hôt. : Bellevtie, Rheinischer
Hof) est un bourg possédant un château construit en 1705 par l'électeur
Jean-Guillaume du Palatinat et transformé aujourd'hui en école militaire.
En aval de Miilheim, près du Rhin, le château de Stammheim,
au comte de Fùrstenberg. — 14 kil. Kïippersteg. On traverse la
Dhiin, puis la Wupper. — 20 kil. Langenfeld. A dr,, le château
de Reuschenberg. Avant (28 kil.) Benrath, àg. , au fond d'une
avenue, son imposant château., bâti de 1756 à 1760 par l'électeur
palatin Charles-Théodore et habité aujourd'hui par le prince héri-
tier de Hohenzollern. Puis vient, à dr., le château cVEller.
38 kil. Diisseldorf.
69. Diisseldorf.
Gares. Le chemin de fer de V Etat de la rive dr. du Rhin (Rheinisehe
Bahn) a une gare à l'E. de la ville (pi. D2), pour les trains d'Elberfeld,
de Speldorf et de Troisdorf, et une autre au S. (pi. BC4), pour les trains
de Cologne et de Minden. Là aussi se trouve la gare de la ligne du Berg
et de la Marche (Bergisch- Meerkische-Babn) ; un tramway la relie à la
première. La ligne "du Berg et de la Marche a encore une gare sur la
rive gauche du fleuve, à Obercassel (pi. A3).
Hôtels: *^reifZew5ac/ier //o/(pl.a,B3); *//. JMHô'ew (Kaiserlicher Hof ;
pi. d, B4), en face de la gare du Berg et de la Marche; — Heck, Blumenstr.,
entre le Hofgarten et le Kœnigsplatz (pi. C8), nouveau; *Rœmischer Kaiser
(pi. c, A B 3-4), Benratherstr. ,"3 (eh. 1 M. 50 di2 c4L; serv. , 50 pf.; bonne
table); ^Kœlnischer Hof (pi. e, B3), au coin de la Flingerstr. et de la
Mittelstr. ; H. de VEurope (pl.b, B4), en face de la gare du Cologne-
Minden; 'Petzhold, au même endroit; Post , Casernenstr., en face de la
poste, avec un restaur. ; Ruegenberg , Benratherstr., 14, aussi avec un
restaurant (ch., 1 J(. 50 à 2 c//^.) ; Altes Kaffeehaus , Andreasstr., 1.
Restaurants; buffets des gares du Berg et de la Marche et du Cologne-
Minden; Breidenbacher Hof (v. ci-dessus); *Kiippers, Elberfelder-Str., 11;
,Seulen, Bergerstr , 35; Kaiser g arten, Carlsplatz, 18; Dick, Zollstr., 9. On
sert aussi de la bière dans la plupart de ces restaurants. — *Tonhalle
■n ZiiipfiçT, -,, Z^'uUr
LE RHIN
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i-Jttes ScHoss sXaulucadameK^.
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S.£cWîo*jÉ Jelicaw WUheb^
.RatethUd. . . . . A.3.
l.ÙtrneiiusBailaauL B.3.
ÇïograpK. Anstalt v6tî
9.Schloss Jafferhof .
B.3.
C.2.
C.3.
-Gew. SâvuU A."}.
ErcT»«a:
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XLMarTrûierz.UclurexteaL. AJÎ.
\i£ia-msonk . . B.^'.
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\5.Miocm'iianskàiehe Ao<
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16.a.. jSutls-^ -Académie/
Tîl.'ilalkcisteiv . .
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HJonhalU
Z5Télegraphy . .
Çasûiof e :
a,ffradenbadier Sàf.
DUSSELDORF. VIIL E. 69. 377
(pi. 24, C 3), grand local très fréquenté, avec un jardin et des salles de
fête, où se donnent plusieurs concerts par semaine. '
Cafés: *(Té2sZeï-, Alleestr., 12, en face du théâtre ; Neuhaus, à TAnauas-
berg Cp- 380) , avec un restaurant.
Brasseries-restaurants: Ahmer , Holiestrasse , 32; Buscher, Oststr., 87;
Schwiertz (Kaiser-Saal), Casernenstr. , 29; Hœrtel, Haroldstr., 18; — puis
à VEiskellerherg (pl.B2; chez Bleyer) , très fréquenté pendant les soirées
d'été (vue).
Voitures. Fiacres: la course, 1 ou 2 pers., 60 pf. ; chaque pers. en
plus, 25 pf. — Tramways desservant la ville et les environs.
Poste (pi. 18), au. coin des rues Casernenstrasse et Haroldstrasse.
Télégraphe, Kœnigsallee, 29.
*Exposition permanente d'œuvres d'art, chez Ed. Schulte, Alleestr., 42.
On n'y voit pas seulement les oeuvres nouvelles les plus remarquables
des artistes de Dûsseldorf, la plupart à vendre, mais encore un certain
nombre de bonnes œuvres des vingt ou trente dernières années , restées
en possession de la maison et qui offrent un intérêt particulier. — A
l'exposition permanente de Bismeyer & Kraus , Elberfelder-Str. , 5, outre
des ouvrages de peintres de Dûsseldorf, on en voit encore d'artistes de
Berlin et de Munich, de Français, de Belges et de Hollandais. Entrée,
à l'une ou à l'autre de ces expositions, 50 pf.
Dûsseldorf, ville de 115 183 hab. et chef-lieu de la régence
du même nom, à l'embouchure de la Diissel, sur la rive dr. du
Rhin, se distingue, sauf dans la partie ancienne, par de jolies
constructions. Comparée à ses voisines sur les bords du Rhin,
c'est une ville relativement moderne, car elle ne s'est agrandie que
dans les temps modernes, grâce à la faveur de ses princes, d'abord
les ducs de Berg, qui y Axèrent leur résidence dès le commence-
ment du XTi^ s. , puis , après l'extinction de la famille de Berg
(1609), les princes de la maison palatine. Après la mort de l'élec-
teur Jean-Guillaume (1716), ceux-ci transférèrent leur résidence à
Mannheim, puis à Munich. Le duché appartint à la France de
1806 à 1813 et passa à la Prusse en 1815.
Bien que devenue dans ces derniers temps une ville industrielle
et surtout une ville manufacturière très importante, Dûsseldorf est
la première pour les arts sur les bords du Rhin.
L'Académie des beaux arts de Diisseldorf, fondée en 1767 par l'électeur
Charles-Théodore et réorganisée en 1819, acquit une nouvelle impoi-tance
sous Pierre Cornélius (p. 879), de 1821 à 1826, et surtout dans les dix années
suivantes, sous son successeur, Guillaume Schadow (1789-1862), qui amena
ses principaux élèves de Berlin: /. Hiibner, Hildebrandt , Lessing, Sohn et
Bendemaan , auxquels se joignit le paj'sagiste J.-G. Schirmer. Plus tard,
ce fut principalement l'école religieuse de Deger (p. 305) qui prospéra,
avec André et Charles Millier., Ittenhach et Lauenstein pour ses principaux
professeurs. Après la retraite de Schadow, l'Académie fut dirigée jus-
qu'en 1868 par Bendema7in, et elle a maintenant à sa tête le peintre d'his-
toire P. Janssen (né en 1844). André et Oswald Achenbach travaillent isolé-
ment, de même que Vautier.
Au milieu de la partie ancienne de la ville, qui est mal bâtie,
se trouve le château (pi. 1, A3), ancienne résidence des électeurs,
reconstruit en 1710, partiellement transformé dans le style de la
renaissance en 1846 , et brûlé en très grande partie en 1872. De-
vant se trouve la bibliothèque , qui est assez considérable. Il y a
dans la cour du château une statue en marbre de l'électeur Jean-
Guillaume, né à Dûsseldorf (m. 1716). A l'O., du côté du Rhin,
378 YIII. R. 69. DUSSELDORF. Académie.
V école et le musée industriels, construits en 1882, dans le style
de la renaissance française, par Westhofen. Entrée, 50 pf., libre
le merci. ; fermé le lundi.
Sur la PLACE DU Marché (pi. A B 3) , Vhôtel de ville (pi. 20),
bâti en 1567, dans les styles goth. et de la renaissance, et une
statue équestre de l'électeur Jean-Guillaume (pi. 5) , plus grande
que nature, en bronze, par Grupello. Selon l'inscription, ce monu-
ment aurait été érigé par la ville, en 1711 ; en réalité, c'est le prince
lui-même qui se l'est élevé de son vivant. — Non loin de là, dans
la Bolker-Strasse, la maison où naquit Henri Heine (1799-1856).
— St-Maximilien, l'anc. église des Franciscains (pi. 15, A 3), a
des fresques de Settegast, au maître autel, et de Molitor.
St- Lambert {St-Lambertikirche ; pi. 14, A 2) est une église du
style ogival de la fin du xiv^s. et dont la tour est en partie du style
roman. On y voit, derrière le maître autel, le tombeau en marbre
de Guillaume IV et Jean-Guillaume III (m. 1609), les deux derniers
ducs de Clèves et de Berg, et d'autres membres de leur famille ;
il est de 1629. Il y a encore un devant d'autel peint sur fond d'or,
représentant les patrons de l'église, par André Achenbach. On a
découvert récemment et restauré une bonne fresque ancienne a côté
de la sacristie: la Vierge avec des anges. A l'extérieur, au N.,
des sculptures du commencement du xvi^s., le Crucifîment, avec
beaucoup de figures bien restaurées et refaites en partie par le
sculpteur J. Kehl.
St- André (pi. 11, B 3) est l'anc. e'glise de la Cour et des Jésui-
tes, achevée en 1629 et reliée à l'ancien collège, aujourd'hui l'hôtel
du Gouvernement, Là reposent entre autres, dans une galerie
spéciale du chœur, le comte palatin AVolfgang-Guillaume (m. 1653)
et l'électeur Jean-Guillaume, mentionné ci-dessus. Les autels laté-
raux sont ornés de deux tableaux modernes: à g., une Vierge, par
Deger ; à dr., un Christ à la colonne, par Hiibner. Dans la chapelle
à dr. du chœur, un tableau (Pietà) de Schadow.
Au N. de la vieille ville est l'Académie (pi. 16a, B 2), construite
en 1879 sur les plans de Riffart. C'est un bel édifice dans le style
delà renaissance, dont la façade imposante, de 158 m. de long,
avec de grandes fenêtres et des niches pour des statues, est tournée
du côté du port. On y a réinstallé les ateliers d'artistes et les
salles de cours qui étaient auparavant au château , une salle des
plâtres et, dans la salle académique, dont la décoration n'est pas
encore termine'e (fresques), les tableaux de la galerie de peinture
des électeurs restés à Diisseldorf après 1805. Ce musée, qui com-
prend 141 numéros, est ouvert au public le dimanche de 11 h. à
1 h. et visible les autres jours moyennant 50 pf. On y remarque
surtout: une *Assomption de i?w6ens; deux Vierges de Cima da
Conegliano et de Bellini. Il y a en outre une grande collection de
dessins de toutes les écoles (plus de 14 000 numéros), des gravures
et une collection d'aquarelles de Ramboux.
Kunsthalle. DUSSELDORF. VIII. E. 69. 379
La partie 0. de la vieille ville est séparée des nouveaux quak-
TiERS par la grande rue plantée d'arbres dite AUeestrasse, où se
trouvent Vexposition permanente d'Ed. Schiilte (p. 377) , l'hôtel
Breidenbach, etc.
A l'extrémité N. de l' AUeestrasse et à l'entrée du Hofgarten, le
nouveau théâtre (pi. 23 , B 3) , bel édifice construit par Giese et
inauguré en 1875. Le rideau est par Hartmann.
En face, sur la place Frédéric (Friedriclisplatz; pi. B 2-3) , la
nouvelle Kunsthalle, construite également sur les plans de Giese,
dans le style de la renaissance française, et ouverte en 1881. Elle
sert à une exposition artistique permanente et elle contient le
*muse'e de peinture de la ville, composé de tableaux modernes
d'artistes de Dusseldorf. On y est admis tous les jours de 9 h. à
5 ou 6 h., moyennant 50 pf.
André Achenbach , paysages peints de 1843 à 1884. Osicald Acheniach,
Enterrement à Palestrina. A. Baui\ Martyrs romains du temps des em-
pereurs. C. Begas, Moïse exposé sur les eaux. Bewer, Décollation de
St Jean-Baptiste. Guill. Camphausen^ Frédéric le Grand. Cornélius^ les
Vierges folles et les vierges sages, une des premières œuvres et des rares
tableaux à l'huile de ce maître, commencé en 1813 et autrefois la pro-
priété de Thorvaldsen. /. P. Hasenclever ^ Dégustation du vin, dernier
tableau de cet artiste. Ph. Hildebrandt, portrait de G-. \Yappers, peintre
d'Anvers. /. Hiibner, portrait du prof. Keller. R. Jordan, le Premier né.
L. Knaus, Joueurs de cartes. Ch. Eœhler, Agar et Ismaël, Ch.-F. Lessing,
paysage avec une scène de la guerre de Trente -Ans. Th. Mintrop , Ste
Famille. H.-Ch.-A. Mûcke, portrait. Ch. Ifiiller, l'Annonciation. /. Messen,
portrait de J.-G. Scliirmer. /. Rœiing, portraits de Guill. Schadow et de
Ch.-F. Lessing. Hub. Salentin^ Sermon au village. J.-G. Schirmet\ paysage
d'Italie, paysage de Hollande; vingt -six paysages d'après la Bible. A.
Schrœdter, Don Quichotte devant Dulcinée du Toboso. A. Seel, l'Eglise
St-Mare à Venise. Ch.-F. Sohn, le Tasse et les deux Léonore. A. Tide-
mand. Prière des Haugians en Norvège.
Sur la place au N. de la Kœnigsallee, à l'entrée du Hofgarten
(v. ci-dessous), le monument de Cornélius (pi. 7, B3), par Dondorf,
inauguré en 1879. La statue du grand peintre s'élève sur un riche
piédestal, sur les côtés duquel sont des statues assises de la Poésie
et de la Religion. En avant, une allégorie de la Peinture, sur iin
sphinx, et derrière l'Allemagne et l'Italie, en bas -relief. — La
maison où naquit Cornélius est dans la Kurzestrasse; elle est dé-
signée par une inscription.
Plus loin est la place Schadow (pi. B C 3) , ornée d'un buste
colossal de Guill. Schadow (pi. 4), en bronze, d'après Wittig.
La grande salle de la Realschule ou école professionnelle
(pi. 21, C3), Klosterstr. , 7, est décorée d'une *frise peinte par
Bendemann, représentation allégorique des arts, des sciences, du
commerce et de l'industrie. C'est une brillante peinture murale à
l'huile cuite, d'après le procédé d'André Mùller, peut-être l'œuvre
la plus considérable que possède Dusseldorf. La description de
cette frise se vend 1 &/^., et l'on paie 50 pf. d'entrée.
Sur le Kœxigsplatz (pi. C 3), St-Jean, église évangélique du
style roman, construite de 1875 à 1881 sur les plans de Kyllmann
380 VIII. R. 69. DÛSSELDORF. Hofgarten.
et Heyden. — A l'O. de la place est le palais de justice (pi. 10),
qui contient, dans la salle des assises, le dernier des grands ta-
bleaux à l'huile de Guill. Schadow , le Paradis, l'Enfer et le Pur-
gatoire. — A côté, les archives de la ville, construction neuve
en briques.
Le *Hofgarten (pi. B C 2) offre les promenades les plus agré-
ables (café sur VAnanasherg, v. p. 377). Ce parc, créé en 1769,
a été considérablement agrandi et embelli depuis qu'on a rasé les
fortifications, en 1802, par M. Weihe, à qui l'on y a érigé un monu-
ment (pi. 6). Il s'étend à PO. jusqu'au bord du Rhin et à l'E.
jusqu'au Jaegerîiof (pi. 9), ancien château de chasse, habité par
le prince de Hohenzollern-Sigmaringen. — Jolies sculptures à
l'écurie, dans la Duisburger-Strasse.
L'ancien jardin Pempelfort^ qui touche presqu'au Jgegerhof,
appartint pour un temps au philosophe Fréd.- Henri Jacobi (m.
1819), qui réunit alors autour de lui les esprits les plus distingués
de l'Allemagne. Depuis 1860, il est la propriété et le rendez-vous
de la société d'artistes dite Malkasten. Le nouveau bâtiment
dans le jardin , du style de la renaissance , a une belle salle avec
de jolies peintures sur bois.
Le bel hôtel des postes (Postgebaeude; pi. 18, B 4) , près des
gares, est dans le style des palais de Florence. — Dans les
Nouvelles Promenades (Neue-Anlagen) , le palais de Etats provin-
ciaux (vStaendehaus), construction neuve du style de la renaissance
italienne, sur les plans de Jul. Raschdorff. — Dans la Bilker-AUee,
la Flora, jardin sur les plans de Grube, avec une belle salle de
concert. — A 10 min. â PO., dans l'ancien village de Bllk, qui fait
maintenant partie de la ville, la vieille église romane de St- Martin
et V observatoire.
Le cimetière au N. de la ville (pi. B 1) renferme plusieurs
beaux monuments.
Au N.-E de Diisseldorf, de l'autre côté de la gare du chemin de fer
Elie'nan (pi. D 1-2), à 1/2 h. environ du Kœnigsplatz (tramwaj-)-, est situé
le nouveau jardin zoologique (entrée, 50 pf. ; concert le dim. et le mercr.
après-midi). Il n'est pas encore riche, mais il est organisé avec goût. —
A côté est l'ancien couvent de trappistes de Diisselthal, transformé en asile
(Rettungsanstalt) pour les enfants abandonnés.
Pour le chemin de fer de Dusseldokf à Elberfeld et plus loin, v.
VAllemagne, par Bsedeker.
70. De Diisseldorf à Emmerich.
93 kil. Chemin de fer de l'Etat, trajet en 1 h. 55 à 2 h. i/o, pour 7 c^(. 60,
5 c^i 70 et 3 c4(. 80. — Bateau à vapem\ 6 h. à la descente, 10 h. à la montée.
Diisseldorf, v. p. 376. — 11 kil. Calcum, d'où une voiture
publique va 4 fois par jour à Kaiserswerth, situé à 4 kil. à PO., sur
la rive dr. du Rhin.
Zaiserswerth (hôt. : Rhemischer Hof) est une ville très ancienne de
2400 h ab., avec une célèbre maison de diaconesses , fondée en 1836 par le
pasteur Fliedner (m. 1S64), et qui a maintenant beaucoup de succursales en
DUISBOURG. VIII. R. 70. 381
Allemagne et à l'étranger. — 'L'église collégiale, du style roman, construite
aux xii^ et xiii^ s., renferme dans une belle *chàsse en argent de la
26 moitié du xii^ s., les reliques de St Suitbert^ qui évangélisa le premier
ces contrées, vers 7i0. Il y avait autrefois à Kaiserswerth un palais im-
périal, d'où le jeune Henri IV fut enlevé en 1062 et conduit à Cologne,
sur le bateau de Tarclievêque Anno. Ce palais resta longtemps au pouvoir
de Cologne et ne fut rasé qu'en 1702, après l'expulsion des Français par
les Hollandais; il n'en subsiste plus que quelques murs extérieurs.
17 kil. Grossenbaum. Dans le voisinage est le château de Hel-
torf^ propriété du comte Spee. Il renferme des fresques relatives à
l'histoire de l'empereur Frédéric I^^, Barberousse, par Lessing (ba-
taille d'Iconium) et par Fliiddemann (mort de Frédéric). Il y a
aussi d'autres peintures ;, de Mucke , à l'exception de la plus an-
cienne, qui est de Sturmer. Dans la chapelle, un beau tableau
d'autel par Deger, la Reine des cieux.
25 kil. DuisbOUrg. — hôtels : Europœischer Hof, Rurgplatz ; Hof von
Holland, Oberstrasse; Harke, Kaiserstr.; Kaiserhof , Kœnigstr. ; Prinz-
Regent, TJniversitœtsstrasse. — Fiacres: de la gare et de la ville, 1 pers.,
75 pf.; 2 pers., 1 iM., bagages compris. — Tramway pour Rubrort , toutes
les 15 min.
Duishourg est une ville très ancienne de 47517 hab., fortifiée
déjà sous Charlemagne, ville libre de l'Empire depuis 1145, membre
de la Hanse depuis 1201 et aujourd'hui des plus prospères. Il y
a eu jusqu'en 1806 une université fondée en 1655. 'L'église Sf~
Sauveur, restaurée en 1850, est un des beaux monuments d'archi-
tecture goth. du xv^ s. ; on y voit l'épitaphe du grand géographe
Gérard Mercator, qui mourut à Duisbourg en 1594, et auquel on
doit ériger un monument du style de la renaissance sur la place
du Château (Burgplatz). Duisbourg est située non loin du Rhin
et de la Ruhr, avec lesquels elle communique par un canal, qui
forme un excellent port, le second du Rhin pour la grandeur.
C'est après Ruhrort le premier entrepôt des houilles de la Ruhr,
C'est aussi le centre d'une industrie considérable, ayant des forges,
des manufactures de tabac, des chantiers de construction pour les
bateaux, etc.
Pour les cbemins de fer de Duisbourg à Essen et Dortmund, etc.
v. VAllemagne, par Bsedeker.
La voie traverse ensuite la Ruhr.
33 kil. Oberhausen (hôt. : Hof von Holland; bon restaur. à la
gare), ville toute moderne, de 20377 hab., point de raccordement
du Cologne-Minden , avec les lignes de Miilheim-sur-la-Ruhr et
Ruhrort (Aix-la-Chapelle; R. 65), de Wesel-Emmerich (Amster-
dam) et d'Altenessen à Munster. Toute la contrée environnante
n'est qu'une lande, la Lipper-Heide.
La ligne d'Emmerich se sépare ici de celle de Minden, tourne
au N. et traverse VEmscher. — 37 kil. Sterkrade et la vaste usine
de Bonne-Espérance (Gutehoffnungshûtte) . — 47 kil. Dinslaken,
à Va ^' <l^ï Rhin, au bord duquel se trouve, 1 h. en amont, la vieille
382 VIIL R. 70. WESEL.
petite ville à'Orsoy, jadis fortifiée. — On traverse la Dinslaker-
Heide et la Weseler-Heide, puis la Lippe.
60kil. Wesel(hôt.: Dornhusch; Giesen), ville de 20 660 hab.
et place forte à remboucliiire de la Lippe. Elle a de grandes mai-
sons à pignon et un joli hôtel de ville goth., datant de 1396 et dont
la façade est décorée de statues modernes. L'église St-Willibrord
ou du Marche", originairement un édifice goth. imposant du xii^ s.,
n'est pour ainsi dire plus qu'une ruine. Près de la gare , sur le
champ de manœuvres, un monument érigé en 1835 à la mémoire
des 11 officiers prussiens du corps de Schill faits prisonniers à-
Stralsund et fusillés ici par les Français , en 1809. Un pont de
bateaux relie la ville à Vile de Bûderîch et âu fort Blucher, tête
de pont de Wesel sur la rive g. du fleuve. — Les lignes de Geldern-
Yenlo et de Gocli-Boxtel (p. 374), traversent ici le Rhin sur un pont
grandiose.
73 kil. Meerhoog. — 83 kil. Empel. Omnibus 5 fois par jour
(1 h. 1/4) pour Bées, petite ville ancienne sur le Rhin.
94 kil. Emmerich (Hôtel Royal; H. de Hollande; H. de la
Gare) , ville proprette de 9758 hab. , dans le genre hollandais. A
l'entrée s'élève le clocher goth. de l'église Ste-Aldegonde, et à
l'extrémité la cathe'drale, du style de transition (xi® et xii® s.).
Chemin de fer pour Arnheim^ Utrecht, Amsterdam ^ v. Belgique et Hol-
lande, par Bsedeker. A la stat. à'Elten est le bureau de la douane
prussienne, à la stat. de Zevenaar celui de la douane hollandaise. Chemin
de fer d'Elten à Cologne, par Clèves, v. R. 67.
TABLE ALPHABÉIiaUE
Aaelien, v. Aix la- Cha-
pelle.
Aar (r), 257.
Aeher (P), 83, 85.
Aeliern, 67.
Adolphshœhe (D, 204,
206, 258.
Aeule, 102.
Affenthal, 66.
Afterstes, 98. 109.
Agger (f), 332.
Aglasterhausen, 41.
Aha COber-), 102.
— (Unter-), 102.
Ahler-Hiitte, 255.
Ahr Cl'). 303, 309, 310,
317.
Ahrweiler, 810.
Aix-la-Chapelle, 359.
Cathédrale, 361.
Cimetière, 367.
Curhaus, 365.
Cursaal, 365.
Ecole Teehn., 364.
Elisenbrunnen, 365.
Elisengarten, 365.
Environs, 367, 368.
Fontaine de l'Empe-
reur, 367.
Gares, 359.
Hôpital Mariahilf, 367.
Hôtel de la Régence,
361.
— de Ville, 364.
Kornhalle, 363.
Laboratoire de chimie,
864.
Lousberg, 367.
Marché (place du), 364.
Marschierthor, 861.
Monument des Guer-
riers, 361.
Musée Suermondt,'365.
Pontthor, 861.
Prison, 367.
St-Adalbert, 367.
St-Foilan, 368.
St-Jaeques, 864.
St-Léonard, 361.
St-Michel, 368.
St-IS'ieolas, 364.
St-Pierre, 867.
Ste-Marie, 361.
Aix-la-Chapelle:
Salvatorberg, 367.
Sources thermales, 364.
Théâtre. 361.
Alb (D. 102. 111, 112.
Albbruek, 114.
Albersbach, ICO.
Albersweiler, 181.
Albert-Hauenstein, 114.
Albig, 122.
Albisheim, 122, 124.
Albresehvviller, 168.
Albshausen, 259.
Albsheim, 124.
Aldegund, 266.
Aldekerk, 374.
Alexanderschanze, "87,88.
Alf, 268.
— (D, 287, 268, 298, 296.
Alken, 263.
Allemand-Rombach, 172.
Allensbaeh, 116.
AUerheiligen, 86.
Allerheiliaiensteig, 86.
Allner (ehât. d'), 338.
Alpersbach(yallée d'), 97.
Alpirsbach, 91.
Alsbaeh (chat, d'), 26.
Alsdorf, 359.
Alsentz, 223.
— (D, 223.
Alsheim, 118.
Alspach, 176.
Altarstein, 29.
Alt-Breisach, 76.
Alt-Eberstein, 65.
Alte-Burg (1'), 239.
Alte-Mann (1'), 105.
Altenahr, 812.
— (chat, d'), 312.
Altenbach, 184.
Altenbamberg, 228.
Altenbaumbourg, 223.
Altenberg (1'), 166, 180.
— près de\yetzlar, 259.
— près de Miilheim sur
le Rhin, 876.
Altenbourg, 262, 813.
Altendorf, 372.
Altenglan, 129.
Altenhain (vallée d'), 19.
Altenkirchen, 320.
Altenstadt, 140.
Altenweg, 100.
Altslashutte, 102.
Altkirch, 161.
Altkœnig (1'), 20.
Alt-Leiningen(chât.), 124
Altlussheim, 42.
Alt-Miinsterol, 161.
Altrich, 267.
Altschweier, 67.
Altweiler, 172
Altwied, 301.
Alt-Wiudeck. 66.
Alzette (D, 279.
Alzev, 122.
Amanvillers, 283, 284.
Amelen, 359.
Ammerschwihr, 175.
Am-Kothschrei, 76, 98.
Amorbach, 32.
Ampfersbaeh, 180.
Am-Thurm, 92.
Andel, 270.
An-der-Hardt, 155.
Andernach, 801, 316.
Andlau, 170.
Anebos (ruines d'), 132.
Angenbach (1'), 109, 110.
Annaberg, 65.
Annweiler, 131.
Anrath,. 870.
Antogast, 88.
Antoniusstein, 307.
Apollinaris-Brunnen,309
Appel d'), 228.
Appenweier, 67.
Archviller, 153.
Ardeck (ruines d'), 257.
Arenbers:, 251.
Arenfels^(ehât. d'), 303.
Arheiligen, 22.
Ariendorf, 808.
Armsheim, 122.
Arnsbourg, 151.
Arnstein. (couv. d'), 256.
Arras (chat, d'), 288, 298.
Ars-sur-Moselle, 285.
Arzbach, 256.
Asbach, 41.
Asbacher-Thal (le), 326.
Aspach, 185.
Asselheim, 124.
Assmannshausen , 209 ,
228.
384
TABLE ALPHABETIQUE.
Astenet, 368.
Asterstein (fort d'), 250.
Attenbach (ciiât. d'), 333.
Attert (D, 280.
Atzenbaeh, 109.
Au, sur la Murg, 82.
—, sur la Wehra, 110.
— près d'Altenkirelien,
333
Aubure, 172.
Aue, 185.
Auerbaeh, 26.
Auggen, 78.
Augustahœhe (1'), 243.
Aulbausen, 217.
Aumenau, 259.
Auringen, 21.
Auw, 289.
Avolsbeim, 165.
Avrieourt, 153.
Baal, 369.
Babenhausen, 31.
Baebaraeh, 231, 207.
Bade, 57.
Badener Hœbe, 63, 67.
Badenweiler, 103.
Bsederlei Ça), 254.
Bgerbelstein (chat.), 133.
Bserenfels, 111.
Bœrenhalde (la), 79.
Bserentbal (le), dans la
Forêt-jS'oire, 101.
— , près de Mederbronn,
151.
Beerhalde (la), 102.
Baiersbronn, 83.
Baldeneltz, 264.
Baldenweger-Hiitte, 100.
Balduinsteiu, 257.
Bâle. 78.
Ballersteinkopf (le), 155.
Ballon d'Alsace, 186.
— de Guebwiller, 184.
— (Petit), 182.
Bammentlial, 41.
Ban-de-la-Roehe, 164.
Bannstein, 151.
Bantzenbeim, 161.
Barbelroth, 130.
Barl (le), 268.
Baroebe (la), 177.
Barr, 166.
Bartenheim, 161.
Bassenbeim, 299.
Bastberg, 152.
Battert (le), 64.
Baudrecourt, 154.
Bayenthal, 332.
Bayerfeld-Cœlln, 224.
Béchine (la), 177.
Beckineen, 287.
Bedbourg, 358.
Beerfelden. 32.
Beilstein, 265.
Belcben (le), 107.
Bellort, 161.
Bellbeim, 138.
Bellingen, 78.
Belmont, 164.
Bendorf, 319.
Bénestrofl", 153.
Benfeld, 156.
Bengel, 267.
Bening, 151, 283.
Bennweier. — wibr, 157.
Benrath, 376.
Bensberg, 376.
Bensdorf, 153.
Bensbeim, 27.
Berchem, 280.
Berg, 138.
Bergerbacb (le), 108.
Berghausen, 138, 45.
Bergiscb-Gladbach, 376.
Bergstein, 126.
Bergstrasse (la), 25.
Berg-und-Tbal, 375.
Bergzabern, 130.
Beringen, 114.
Bermering, 154.
Bermersbaeh, 82.
Bernau (la), 112.
Bernbach, 56.
Berneastel, 270.
Berneck, 91, 92.
Bernstein, 166.
Berthelming, 153.
Bertrieb, 293.
Besenfeld, 83.
Besselieb (chat, de), 299.
Bessungen, 22, 25.
Betteldorf, 294.
Bettenabourg, 280.
Bettendorf, 278.
Bettenfeld, 298.
Betzdorf, 333.
Beuel, 321, 322.
Beuern (vallée de), 63.
Beuggen, 113.
Beul, 310.
Beurig, 288.
Bexbaeh, 129.
Bexthal (le), 320.
Beybach (val. du), 263.
Biberaeh, 90.
Biblis, 15, 25.
Biburk, 211.
Bickenbach, 25, 28.
Bickensohl, 69.
Biebermùhle, 131.
Biebesheim, 15.
Biebrieh, 210, 16, 208.
Bierbach, 129.
Biewer, 267.
Bildstock, 227.
Bilstein, 172.
Biugen, 218, 207.
Bingerbrùek, 207, 219,
227.
Bincerloch (le), 228.
Biniert (le), 223.
Binsenwasen, 65.
Birkenau, 27, 30.
Birkendorf, 114.
Birkenfeld, près de
Neuenbûra-, 46.
— sur la Nahe, 226.
Birkweiler, 131.
Birlenbach, 257.
Birresborn, 290.
Bischheim, 142,
Bischmisheim, 129.
Bischofsheim, 14, 22.
— (Alsace), 166.
Bisehofstein (chat.), 263.
Bischwiller, 141.
Bitbourg, 289.
Bitche, 151.
Bitschwiller, 184.
Blanchemer, 181.
Blankenberg, 333.
Blankenheim, 291.
Blasiwald, 103.
Blauen (le), 106.
Bleckhausen, 297.
Bleidenberg (le), 263.
Bleidenstadt, 206.
Bleybach, 97.
Blickweiler, 129.
Blies (la), 151.
Bliesbrûcken, 129, 151.
Bliesdahlheim, 129.
Blieskastel, 129.
Blœchereek (la), 86.
Bloss Ge), 169.
Blueher (val. de), 231.
Blumenthal, 291.
Bobenheim, 118.
Bochum, 374.
Bockenheim, 124, 153.
Bockfelsen (le), 40.
Bodendorf, 309.
Bodenheim, 117.
Bodensee (le). 116.
Bodenthal, 229.
Bœckelheim (chat.), 224.
Bœdingen, 333.
Bœhl, 127.
Bœllen (val. de), 109.
Bœrrstadt, 123.
Boes, 263.
Bœtzberg (le), 102.
Bohrerbaeh (le), 76.
Bollendorf, 278.
Bollwiller, 159.
Bondorf, 321.
Bonhomme (le), 177.
— (col du), 177.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Bonn, 327, 318.
Bonndorf, 102.
Boosenbourg (le), 215.
Boppard, 238, 208.
Bopparder-Hamm, 239.
Borcette, 367.
Born, 278.
Bornhofen, 238.
Bos (le), 213.
Bourg, 98, 269.
Bourg-Bruehe, 164.
Bourseheid, 278, 280.
Bous, 286, 287.
Bouxwiller, 152.
Boxtel, 374.
Boynebourg, 223.
Brseuneliesberg (le), 206
Bramont (col de), 182.
Brand, 368.
Brandenberg (val. de),
102, 108.
Brandeubourg, 278.
Braubacb, 240, 210.
Brauneberg (le), 270.
Braunfels, 259.
Brauweiler, 357.
Brebacb, 151.
Brege (la), 94.
Breiberg (le), 327.
Breifurt, 129.
Breitenbaeh, 171, 182.
Bremerbof, 124.
Bremm, 266.
Brend (le), 96.
Brennet, 113.
Bresse (la), 182.
Bressoir (le), 173.
Bretzenbeim, 223.
Brey, 240.
Briedel, 268.
Briedern, 266.
Brigaeli (la), 94.
Brigittensebloss (le), 67.
Brisaeb, 76.
Brisgau (le), 70.
Brodenbaeb, 263.
Broel (la), 333.
Brœmserbourg (le), 215,
Brœtzingen, 46.
Brohl, 302, 316.
Brobl (vallée de), 307.
Brohlbacb (le), 302. 307.
Broich (chat, de), 372.
Bromberg (le), 75.
Broque (la), 163.
Bruche (la), 163.
Bruchmùhlbach, 129.
Bruehsal, 45.
Bruchweiler, 133.
Bruckhaus, 114.
Brudeddreis, 290.
Briiderburgen (les), 237.
Bruderhalde (la), 101.
Bœdeker, le Rhin,
Brudermattfelsen, 105.
Brudersmatt (la), 176.
Briihl, 318.
Brumath, 152.
Brunadern, 112.
Briischblickel (le), 173.
Bruttig, 265.
Bruvifle, 284.
Bubeuhauser-Hohe, 204,
Bubenheim, 292.
Buchenbaeh, 98.
Buchholz, 97, 296.
Buchholzfels (l^e), 132.
Buchsweiler, 152.
Budenheim, 207, 211.
Buderich, 382.
Bûdesheim, 122, 290.
Buggingen, 77.
Biihl, 66, 183.
— (val. de), 66.
Buhlbach, 83.
Biihlerthal, 67.
Bûhlott (la), 66.
Buir, 358.
Bulaeh, 56.
Bullay, 266.
Bunte-Kuh (la), 311.
Burbaeh (Forêt-N.) , 91.
— près de Siegen, 333.
Burg, 98, 269.
Biirgeln (chat, de), 106.
Burgen, 263.
Burg-Sehwalbaeh, 258.
Burnhanpt, 185.
Bûrscheid, 267.
Bùrstadt, 15, 27.
Bûrstenstein (le), 86.
Burtseheid, v. Borcette.
Bussang, 186.
(Col de), 185, 186.
Bust, 152.
Bûtgenbach, 368.
Bùttenstein (case, de), 86.
Cœeilienberg Oe), 62, 63.
Calear, 375.
Caleum, 380.
Call, 291.
Calmbach, 46.
Calmond, 266.
Camberg, 21.
Camillenberg (le), 299.
Camp, 238, 209.
Camphausen, 227.
Canal de la Dreisam, 76.
— de la Marne au Rhin,
152, 153.
du Nord, 370.
— du Rhône au Rhin,
161.
Léopold, 69.
Capellen , sur le Rhin,
242, 208.
13e édit.
385
Capellen, près de Neuss,
370, 358.
Carden, 264.
Carling, 286.
Carlsberg (chat, de), 129.
Carlsdorf, 45.
Carlshalle (saline), 221.
Carlshœhe (la), 368.
Carlsruhe, 46.
Carlssprung (le), 154.
Carmeleuberg (le), 299.
Casel, 271.
Casselbourg (le), 290.
Castel, 16, 188.
Castelbourg (chat.), 97.
Castell, 288.
Cattenes, 263.
Caub, 232, 209.
Cauzenberg (chat.), 221.
Cernav, 184.
Champ-du-Feu, 164, 171.
— du-Mensonge, 176.
Chapelle (la), 177.
Châtenois, 171.
Chatte-Pendue, 164.
Christophsthal, 83.
Clarenthal (couv.de),204.
Clausen, 271.
— (Luxembourg), 279.
Clef (la), 288.
Clervaux, 280.
Cleve, ou
Clèves, 374.
Climont (le), 162.
Clotten, 264.
Cliisserath, 271.
Cobern, 262.
Coblentz, 244, 208, 210.
Cochem, 264.
Cocheren, 286.
Col de la Schlueht, 180.
Collet (le), 181.
Colmar, 157.
Colmar-Berg, 280.
— le Bonhomne, 177.
Cologne, 335.
Apôtres (e'gl. des), 354.
Arsenal, 348.
Bains, 337.
Bateaux à vapeur, 337.
Bayenhaus, 336.
Bayenthurm, 353.
Bibliothèque de la
ville 350.
Boulevards (nouv.),
338, 354.
Cathédrale, 340.
Cimetière, 357.
Concerts, 336.
Cour d'appel, 348.
Eau de Cologne, 337.
Exposition perm., 337.
Flora, 336, 357.
25
386
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Cologne :
Fortifications, 338.
Gares, 335.
Grand' Garde, 348.
Grand-St-Martin, 350.
Giirzenieh, 350.
Halinenthor,^254.
Heumarkt, 35L
Hoehstrasse, 349.
Hôpital civil, 354.
Hôtel de ville, 349.
— de la Régence, 348.
Jardin botan., 336, 357.
— de la Ville, 336
— zoologique, 336,357.
Jésuites (égl. des), 356.
Kaisergarten, 336.
Marienbourg, 336.
Mariensâule, 356.
Maison de Jabacb, 353.
— de Médicis, 353.
— de Rubens, 353.
Minorités (égl. des),
348.
Musée, 345.
— archiépiscopal, 344.
Musique, 336.
Neumarkt, 354.
Palais arcliiépisc, 355.
Passage, 349.
Pfatïentbor, 352.
Pont fixe, 344.
Portes, 353, 354, 357.
Poste, 337.
Ringstrasse, 338.
St-André, 356.
St-Cunibert, 356.
St-Georges, 353.
St-Géréou, 355.
St-Maurice, 354.
St-Pantaléon, 354.
St-Pierre, 353.
St-Séverin, 353.
Ste-Cécile, 353.
Ste-Marie-au-Capitole,
35L
Ste-ITrsule, 356.
Stadtgarten, 336.
Statue de Frédéric-
Guillaume III, 351.
— de Frédéric- Guil-
laume IV, 345.
— de Guill. ler, 345.
— de Bismarck, 353.
— de Moltke, 350.
— de J. deWerth, 350.
Synagogue, 349.
Télégraplie, 337.
Tempelbaus, 352.
Théâtre munie, 349.
Théâtres, 336, 349.
Tour romaine, 348,354.
Tranxways, 337.
CoLOGîs'E :
Unter- Sachsenhausen
(rue), 356.
Colombey, 285.
Gond, 265.
Constance, 116.
Conz, 288.
Conzen, 368.
Corbeaux (lac des), 182,
Cordel, 289.
Cornelimûnster, 368.
Corneshùtte, 298.
Cornv, 286.
Corray, 268.
Cottenheim, 307.
Courcelles-sur-Nied,286.
Cramberg, 257.
Cranenbourg, 375.
Craufthal, 152.
Crefeld, 370.
Creutznach, 219, 223.
Crœff, 270.
Cronberg, 18.
Cronebourg (chat.), 223.
Cronthal, 19.
Cuehenheim, 292.
Cues, 270.
Curve, 16, 208.
Cusel, 129.
Cuves (saut des), 181.
Dabo, 155.
Dachstein, 163.
Dagsbourg, 155, 159.
Dahn, 133.
Dalheim, 369.
Dambach, 166.
Dambachthal (le), 203.
Dammerkireh, ou
Dannemarie, 161.
Dannenfels, 123.
Danube (le), 94, 95.
Daren (lac de), 178.
Darmstadt, 22.
Darstein, 131.
Dattenberg, 304.
Dauehsteiu (chat, de), 41.
Daun, 295.
Dauuer-Leyen (les), 295.
Dausenau, 257.
Deidesheim, 125.
Delémont, 161.
Deusborn, 289.
Denzlingen, 70, 97.
Derkum, 292.
Dernau, 311.
Dettwiller, 152.
Detzem, 271.
Deurenbourg (le), 237.
Deutsch-Avricourt, 153.
Deulz, 357, 322, 332, 376.
Deux-Ponts, 129.
Devaut-les-Ponts, 281.
Dhaun (ruines de), 265.
Dhiin (la), 376.
Dieblicb, 262.
Diedenbergen, 16.
Diedenhoten, 281.
Diedesfeld, 127.
Diedesheim, 41.
Diedolshausen, 177.
Diekirch, 278.
Dielkirchen, 224.
Diemerstein (ruines), 127.
Dierdorf, 320.
Diessendobel, 76.
Dietenmûhle (la), 202.
Dietkirchen, 258.
Dietz, 257.
Dieulouard, 286.
Dill (la), 259, 333.
DiUenbourg, 333.
Dillingen, 287.
Dilsberg, 40.
Dinglingen, 69.
Dinkholder-Brunnen,240
Dinslaken, 381.
Dinslaker-Heide, 382.
Disibodenberg (le), 224.
Dobel (le), 46, 81.
Dockweiler, 291, 294.
Doettelbach, 89.
Dogern, 114.
DoUendorf, 322, 326.
DoUer (la), 185.
Donikaul, 324.
Dommeldange, 279.
Donatusberg (le), 304.
Donaueschingen, 94.
Donnersberg (le), 123.
Donon (le), 164.
Dorlisheim, 165.
Dormagen, 373.
Dornach, 160, 184.
Dornberg, 15, 22.
Dornheim, 15.
Dornbourg (le), 258.
Dortmund, 373, 374.
Dossenheim, 152.
Drachenburg, 324.
Drachenfels (le) (Sept
Mon<agnes), 324.
— (Palatiuat), 133.
Drei-/Ehren, 178.
Dreien - Eguisheim ou
— Exen (ruines de), 159.
Drei-Fiirstenstein(le),84.
Dreihof, 138.
Drei Linden, 19.
Dreis, 291.
Dreisam (la), 69, 71, 76,
"8, etc.
(canal de la), 76.
Dreiseu, 123.
Dreiser Weiher, 291.
Dreistein (chat, de), 170.
TABLE ALPHABETIQUE.
387
Bromersheim, 122.
Drusenheim, 142.
Drusvveiler, 130.
Dudeldorf, 289.
Dudenliofen, 334.
Dudweiler, 227.
Duisbourg, 381.
Duisdorf, 292.
Diippiglieim, 163.
Durbaeh, 68.
Diiren, 358.
Dûrkheim, 124.
Durlach, 45.
Dûrren-Maar, 206.
Diirscheven, 292.
Dusemond, 270.
Dusenbaeh (le), 174.
Diïssel (la), 377.
Dûsseldorf, 376.
Dûsselthal, 380.
Dûttlenlieim, 163.
Dyek (cbât. de), 369.
Eberbach (Alsace), 141.
— (Odenwald), 40.
— (Rheingau), 212.
Eberfingen, 114.
Eberhards-Clausen, 267.
Ebernaeh, 265.
Ebernbourg, 222.
Ebersbeim, 156.
Eberstadt, 25.
Eberstein (chat, d'), 81.
Ebersteinbourg, 65.
Ebertsbeiin, 124.
Ebnet, 98.
Echery, 173.
Ecbternaeh, 278.
Eekardsberg (1'), 77.
Eckfeld, 296.
Eckle (D, 84.
Edelfrauengrab, 86.
Edeukoben, 130.
Edesheim, 130.
Ediger, 266.
Efringen, 78.
Egelsbaeh, 22.
Eggenstein, 45.
Egisheim, ou
Eguisheim, 159.
Ehlenbogen (val. d*), 91.
Ehrang, 267, 271, 288.
Ehrenbourg (D, 263.
Ehrenbreitstein, 249,210,
319.
Ehrenfeld, 357.
Ehrenfels (cbât. d'), 228.
Ehrentbal, 237.
Ehringhausen, 304.
Eiach-Muhl, 46.
Eibingen, 214.
Eiehberg (bosp. d'), 213.
Eiebelhiitte, 298.
Eiehemer See, 109.
Eiehhofen, 166.
Eifel (r), 292.
Eioieldingen, 78.
Einœd, 129.
Eisbach (D, 124.
Eiseli (D, 279.
Eisenbach, 129.
Elsenberg, 124.
Eisensehmidt, 298.
Eitelsbach, 271.
Eitorf, 333.
Ekerich, 173.
Elfeld, 212.
Elfenmiihle, 293.
Elleuz, 265.
Eller, 265, 266, 322.
— (cbât. d'), 376.
Ellerberg (1'), 265.
Elmstein, 127.
Elsasshausen, 141.
Elsdorf, 358.
Elsenz (1'), 40.
Elten, 375, 382.
Eltville, 212, 208.
Eltz, 264.
Elz (D, 41, 69, 97, 264.
— près de Hadamar, 258.
Elzacb, 97.
Elzberg, 168.
Elzbof (D, 93.
Elztbal (D, 97.
Emberménil, 153.
Emmabourg (1'), 368.
Emmendingen, 70.
Emmerieh, 382.
Empel, 382.
Ems, 251.
Emseher (1'), 381.
Encbenberg, 151.
Endersbacb, 265.
Endingen, 69.
Engebœll (vall. d'), 233.
Engelbourg (1'), 184.
Engelport, 264.
Engelsberg, 32.
Engelskanzel, 64.
Engen, 95.
Engentbal (D, 156.
Engers, 300, 319.
Enkenbach, 123, 224.
Enkirch, 269.
Ensch, 271.
Ensdorf, 287.
Ensisbeim, 159.
Ensweiler, 226.
Entzheim, 163.
Enz (1'), 45.
Enzklœsterle, 46.
Epfig, 166.
Eppelheim (Bade), 41.
Eppelsheim, 124.
Eppingboven, 371.
Eppsteîn (Taunus), 21.
— (près de Frankenthal),
118.
Erbach (Odenwald), 32.
— (Rheingau), 209, 212.
Erbenbeim, 21.
Erden, 270.
ErdniEennleinhœhle, 111.
Erdorf, 289.
Erensberg (1'), 291.
Erfelden, 15, 25.
Erft d'), 292, 357.
Erfweiler, 131.
(chat, d'), 138.
Erkelenz, 369.
Erlenbach, 30, 133, 138.
Erlenbad, 67.
Erlenbruck, 100, 101.
Ernolsheim, 152.
Ernstthal, 32.
Erpel, 304.
Erpeler-Lei (1'), 304.
Erpolzheim, 124.
Erschheim (chap. d'), 40.
Erchlitt, 182.
Ersingen, 45.
Erstein, 156.
Erzingen, 114.
Erzkasten, 76.
Esehbach, 131, 138, 182.
(chat, d'), 132.
Eschborn, 18.
Eschelbronn, 41.
Esehhofen, 258.
Eschweiler, 358, 359.
Eselsfiirth, 124, 224.
Essen, 372.
Essingen, 294.
Ettelbrûck, 278.
Ettenheim, 69.
Ettlingen, 56.
Eulbaeh, 32.
Eulsbaeh, 36.
Eupen, 368.
Euren, 288.
Euskirehen, 291.
Eusserthal, 131.
Eyachmùhl, 46.
Fachingen, 257.
Fahl, 102, 108.
Fahr, 301.
Fahrnau, 109.
Falkau, 102.
Falkenbourg (le), 229.
Falkenfelsen, 67.
Falkenlei (la), 294.
Falkensteig, 99.
Falkenstein (val.de), 224.
(Alsace), 151.
(Herrenalb), 81.
— (Hœllenthal), 99.
— (Taunus), 20.
25*
ÏABLE ALPHABÉTIQUE.
Fallbaeh (le), 93.
Fankel, 265.
Farsehwiller, 151, 286.
Faulenfirst (le), 103.
Faulquemont, 286.
Faunoux (le), 173.
Favorite (la), 80.
Feelit (la), 175, 178.
Fegerslieim, 156.
Feignes - sous - Vologne
(col des), 181.
Feldberg (le) (Forêt-
Noire), 101.
— (Taunus), 20.
Feld-See, 101.
Feldkirche (église), 301.
Felleringen, 185.
Felsberg (le), dans
FEifel, 295.
— dans rOdenwald, 29.
Felsenmeer (le), 29.
Fénétrange, 153.
Ferres, 271.
•Ferrette, 161.
Fetzberg, 334.
Feuerthalen, 115.
Filsen, 210, 239.
Filzen, 270.
Finstingen, 153.
Finthen, 197.
Fisehbaeh, s.laNabe,226.
— (Taunus), 21.
Fisehbœdle, 180.
Fisehwag (moulin de),
133
Flaelit, 257.
Fladenstein, 133.
Flaumbach (le), 264.
Fleekenstein (le), 134.
Fleekertshœhe (la), 239.
Fliessen, 289.
Flœrsheim, 16.
Flomersheim, 118.
Flonheim, 122.
Fluorn, 91.
Fœrmerich (le), 295.
Folpersweiler, 129.
Forbaeh (Bade), 82.
— (Lorraine), 286.
Forêt-Noire (la), 79.
— (ligne de la), 89.
Fornieh, 302.
Forst, 125.
Forsthaus, 14.
Fouday, 156, 164,
Francfort, 2.
Archives, 7.
Ariadneum, 9.
. Belle-Vue, 8.
Bibliothèque, 8.
Bourse, à>
Cathédrale, 7.
Cimetières, 9, 10. .
Francfort:
Conservatoire de musi-
que, 6.
Egl. des Rois Mages, 8.
— Notre-Dame, 5.
— réformée franc., 4.
— St-Léonard, 6.
— St-Nicolas, 6.
— St-Paul, 5.
— Ste-Catherine, 5.
Eiserner Steg, 6.
Esehenheim (tour d'),9.
Exposition perm., 4.
Font, de la Justice, 6.
Gares, 2.
Halle aux toiles, 8.
Hauptwache, 5.
Hôpital du St-Esprit, 8.
Hospice des aliénés, 10.
Institut Stsedel, 10.
Jardin zoologique, 10.
Judengasse, 9.
Kaiserstrasse, 4.
Kunstgewerbeverein,4.
Liebfrauen (N.-D.), 5.
Maison d'aliénés, 10.
— de Gœthe, 5.
— du Petit-Ange, 7.
— Fiirsteneek, 8.
— Limpurg, 6.
— Teutonique, 8.
Markt, 7.
Monument de Charle-
magne, 8.
— de Gœthe, 4, 8.
— de Gutenberg, 4.
— de Lessing, 8.
— de 1870/71, 9.
— des Hessois, 9.
— Schiller, 5.
Musée Bethmann, 9.
— historique, 7.
Opéra, 10.
Palmengarten, 10.
Panorama, 10.
Peinture (gai. de), 11.
Peterskirchhof, 9.
Place Goethe, 4.
— Schiller, 5.
Ponts du Mein, 8, 9.
Promenades, 9.
Rententhurm, 6.
Rœmer, 5.
Rœmerberg, 6.
Rossmarkt, 4.
Rue des Juifs, 9.
Saalbau, 5.
Saalhof, 6.
Sachsenhausen, 3, 8.
Salle des empereurs, 5.
• Salzhaus, 6.
Schœne-Aussicht, 8.
Senekenberg (fond.), 8.
Francfort :
Synagogue, 9.
Théâtre, 4.
Tour-et- Taxis (pal.), 9.
Zeil (la), 5.
Frankenberg, 367.
Frankenbourg (le), 172.
Frankeneck, 127.
Frankenstein (ruines de)
(Hesse), 25.
— (Palatin at), 127.
Frankenthal, 118.
Frankfurter Forsthaus
(le), 20.
Frauenalb, 81.
Frauenstein, 211.
Freibourg, v. Fribourg.
Freiersbach, 88.
Freinsheim, 124.
Freiolsheim, 56.
Fréland, 176.
Fremersberg (le), 66.
Fremmersdorf, 287.
Frenz (chat, de), 358.
Frères (les), 237.
Frescati, 285.
Freudenbourg, 288.
Freudenstadt, 83.
Fribourg, 70.
Friedenweiler, 100.
Friedrichsfeld, 28.^
Friedrichssegen, 255.
Friedrichsthal, près de
Freudenstadt, 83.
— près de Sarrebruck,
227.
Friedrich - Wilhelms-
hûtte, 322, 332, 372.
Friesenberg (le), 62.
Friesenheim, 69.
Frosschwiller, 141.
Frohnschwand, 112.
Frouard, 286.
Friicht, 254.
Fuchstanz (le), 20.
Fiirstenau (chat, de), 31.
Fûrstenberg(chât.d.),230
Fiirsteneek. 87.
Fiirstenlager (le), 27, 29.
Fûrth, £0.
Furlwangen, 96.
Gadernheim, 29.
Gaggenau, 80.
Gaimiihle, 32.
Gaisbach, 63, 87.
Gaishohle (la), 67.
Gallen-Warte (la), 15.
Galtz (la), 178.
Gambsheim, 142.
Gammelsbaeh, 32.
Gans (la), 222.
Garbenheim, 260.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
389
Gasehpels-Hof, 100.
Gau-Algesheim, 207.
Gaubiekelheim, 122.
Gaugrehweiler, 223.
Gaulsheim, 207, 214.
Gauodernlieim, 123.
Gausbaeli, 82.
Gebûek (le), 211.
Gebvveiler, 183.
Geiersberg (le), 28.
Geiersbourg (le), 125.
Geilenkirehen, 3ti9.
Geilnau, 257.
Geisberg (le), près de
Heidelberg, 38.
— près deWissembourg,
140.
— (Sept-Montagnes), 325,
326.
Geisenheim, 209, 214.
Geishausen, 184.
Geisingen, 95.
Geispoldsbeim, 156.
Geldern, 374.
Gelsdorf, 292.
Gemûnd. 291.
Gemùndén, 291, 297.
Gengenbaeh, 90.
Genovefabrunnen, 306.
Gensingen, 122. ^
Georgenborn, 205.
Gérardmer, 181.
Germersbeim, 138.
Gernsbaeb, 80.
Gernsbeim, 15.
Géroldseck(ehât.de), 155.
Geroldstein, 230.
Gerolsau, 63.
Gerolstein, 290.
Gersbacb, 92.
Gersheim, 129.
Gersprenz, 31.
Gertwiller, 166.
Gescbwend, 109, 110.
Giessen, 334.
Gillenfeld, 296.
Gimmeldingen, 125.
Giromagny, 186.
Girsberg (ehât. de), 175.
Gladbach (Bergisch),
376.
— (Mimchen-)-, 369.
Glan (le), 128, 129, 224.
Glan-Munebweiler, 129.
Glaswaldsee (le), 91.
Gleiberg (ruines de), 334.
Gleisweiler, 130.
Goch, 374.
Goddelau, 15 25.
Godesberg, 3i7.
Godramstein, 131.
Gœbelsmûhle, 280.
Gœllheim, 123.
Gœrsdorf, 40.
Goldhausen, 258.
Goldne Meil' (la), 317.
Goldstein, 14, 15.
Gondelsbeim, 290.
Gondorf, 262.
Gonsenheim, 122.
Gorxlieim, 27.
Gorze, 284.
Gossersweiler, 132, 133.
Gottenheim, 69, 76.
Gottesau (ehât. de), 53,
Gottmadingeii, 115.
Gottscblseg, 86.
Goxwiller, 166.
Graaeh, 270.
Graben-Neudorf, 45.
Griefenberg (le), 212.
Graîfmbourg (le), 269.
Grafenbausen, 114.
Grafenstaden, 156.
Grafenwerth (île), 314.
Grande-Côte, 163.
Grande-Vallée, 179.
Grandfontaine, 164.
Grand-Geisberg(le),327.
Grand-Geroldseck, 155.
Grand-Honaek, 178.
Grand-Œlberg (le), 325,
Grand-Staufen (le), 65.
Granges (valle'e de), 181,
Graupenwerth (île), 332.
Grau-Rlieindorf, 332.
Gravelotte, 284. ^
Greiflenstein (cliât.), 154,
Grendelbrueh, 168.
Grenzaeh, 113.
Grenzau, 320.
Grenzhausen,_320.
Gressenich, 358.
Gresswiller, 163.
Grevenberg, 359.
Grevenbroieb, 358.
Grevenhausen, 127.
Griesbaeb, 89.
Griesheim, 21, 25.
Griessen, 114.
Grobbacb (le), 63.
Grœtzingen, 45.
Grossenbaum, 381.
Grossgerau, 22.
Gross-Hettingen, 280.
Gross-Litgen, 298.
Grossrobrheim, 15.
Gross-Saehsen, 28.
Gross-Umstadt, 31.
Grumbacli, 31.
Griïndenbaeh, 86.
Griiningen, 94.
Griïnstadt, 124.
Guding, 151.
Guebwiller, 183.
— (Ballon de), 184.
Gueldre, 374.
Gueule (la), 368._
Guewenheim, 185.
Guirbaden, 167.
Guis, 262.
Gundersbeim, 124.
Gundersbofien, 150.
Gunsbaeb, 179.
Gunstett, 141.
Guntersblum, 118.
Gûnthersthal, 75.
Gunzenbaeb (val. de), 62.
Gutaeb, 92, 97.
Gutaeb (la), 92, 97, 102,
Gùtenbaeb, 96, 99.
Gutenfels (chat, de), 232.
Gutleit (ferme d_e), 140.
Gutmadingen, 95.
Guttembourg, 114.
Haag, 184.
Haagen, 110.
Haan, 376.
Haanenbourg (le), 321.
Haardt, 126, 221, 267.
Haberaeker, 155.
Habonville, 284.
Habsheim, 161.
Hachenbourg, 320.
Hachimette, 176.
Hadamar, 258.
Heeusern, 103, 112, 159.
Hagelschloss (le), 169.
Hagenbaeh, 138.
Hagenbriieke (la), 85, 86.
Hagendingen, 281.
Hager-Hof, 321.
Hager-Kœppelehen, 321.
Hagondange, 281.
Haguenau, 141.
Habn, 206.
Hahnenberg (le), 171.
Hahnhof, 301.
Hahnkopf (le), 256.
Hahnstsetten, 257.
Haiger, 333.
Hainstadt, 30.
Halbmeil, 90.
Halgenstein, 166.
Hallgarten, 213.
Hallgarter-Zange, 213.
Haltingen, 78.
Hambaeh, 126, 153. •
Hammerstein (le), 302.
Hanau, 30.
Hanselberg (le), 214.
Hanviller, 151.
Happaeh, 109.
Hardt (la), 18.
Harff, 358.
Harmersbaeh (le), 90.
HarpolLngen (ehât.), 113.
Hartenbourg, 125.
390
TABLE ALPHABETIQUE.
Harxheim, 124.
Hasel, 111.
Haselbacli (val. du), 235.
— (chute du), 114.
Hasenbuhl (le), 123.
Haslacli, 90, 97, 164, 165.
Hassel, 129.
Hassloch, 127.
Hattenheim, 213, 209.
Hattersheim, 16.
Hattert, 320.
Hattmatt, 152.
Hatzenport, 263.
Hauenstein, 114, 131.
Hauptstuhl, 129.
Hausach, 90.
Haus-Baden, 105.
Hausen, 109, 125,
Haut-Barr (cliât. de), 154.
— de-la-Vierge, 182.
— des-Fées, 181.
Haute-Croix, 318.
Hautes-Chaumes, 177.
— Huttes, 178.
Hecklingen, 69.
Heddesdorf, 301.
Heidelberg, 33.
Anlage, 34.
Bibliothèque, 35.
Burgweg, 35.
Château, 35.
— (ancien), 38.
Altan, 37.
Alte-Bau, 37.
Bandhaus, 37.
Cour, 36.
Donjon, 37.
Elisabethenbau, ou
Englische-Bau, 37.
Friedrichsbau, 37.
Galerie municipale
37.
Jardin, 37.
Otto - Heinrichsbau,
36.
Porte Elisabeth, 37
Puits (le), 37.
Kupreehtsbau, 37.
Ruprechtshalle, 37.
Stiickgarten, 37.
Terrasse (grande),
38.
Tonneau (gros), 37
Tour (Grosse), 37.
— Fendue, 37.
Collection de minera
logie, 35.
Geisberg, £8.
Friesenweg, 38.
Heiligenberg, 39.
Hirschgasse, 39.
Institut arehéolog., 35
Jardin botanique, 35.
Heidelberg :
Jésuites (e'gl. des), 35.
Kanzel, 38.
Klingenthor, 34.
Kœnigsstuhl, 39.
Laboratoire, 35.
Ludwigsplatz, 34.
Marché, 35.
Molkeneur, 38.
Monument de Metz, 34.
— de Wrede, 34.
Musée, 35.
Musée zoologique, 35.
Philosophenweg, 39.
Pont du Neckar, 39.
Promenade, 34.
Rond-point, Rondel, 38
St-Esprit, 35.
St-Pierre, 34.
Sehlossberg, 34.
Sehlossstrasse, 34, 35.
Speyererhof, 39.
Université, 34.
Wolfsbrunnen, 38.
Wrede (statue de), 34.
Heidenberg (le), 199.
Heidenkamm (le), 321.
Heidenkeller (le), 266.
Heidenmauer, v. Mur
Païen.
Heidenstadt, 152.
Heidesheim, 207.
Heilig (le), 313.
Heiligenberg (Hesse), 28.
— (Vosges), 163.
Heiligenstein, 138, 168.
Heiligkreuz, 172.
Heimbach, 226.
— sur le Rhin, 320.
— (val. de laRoer), 358.
Heimbourg (le), 229.
Heimersheim, 309.
Heissenstein, 183.
Heisterbaeh, 326.
Heitersheim, 77^
Helenabrunn, 370.
Helenenberg (le), 317.
Hellenthal, 291.
Heller (la), 333.
Helmstadt, 41.
Heltorf (chat, de), 381.
Héming, 153.
Hemmerieh (le), 323.
Hemmersbach (chat.), 357
Hemmessem, 310.
Hemsbach, 27.
Hennef, 333.
Heppenheim, 27.
Heppingen, 309.
Herbitzheim, 129.
Herblingen, 115.
Herbolzheim, 69.
Herborn, 334.
Herchen, 333.
Herdorf, 333.
Hergenrath, 368.
Hering, 31.
Herlingen, 286.
Herlisheim, 142, 159, 179.
Hermeskeil, 227.
Herny, 286.
Herrenalb, 81.
Herrenberg, 182.
Herrenberger - Wasen,
182.
Herrenschwaud, 110.
Herrenwies, 67.
Herrischried, 114.
Hersbaeh, 163.
Herthen, 113.
Herzogenrath, 369.
Herzogshorn (le), 79.
Hettange-la-Grande, 280.
Hettenheim, 124.
Hetzbach, 32.
Hetzerath, 267.
Heubach, 31.
Heukopf (le), 81.
Heycot, 173.
Heywang, 169.
Hiekengrund, 333.
Hilden, 322.
Hillesheim, 290.
Hilpertsau, 81.
Himbœehel (viaduc du),
32.
Himmelreich(le), 99, 270.
Himmerod, 298.
Hinter-Langenbach, 84.
— Menzenschwand, IH.
— Seebach, 85.
Hintervveidenthal, 131.
Hinterzarten, 100.
Hippolyte(St-),v. St-Pilt.
Hirschberg, 323, 327.
Hirsehhorn, 40.
Hirsckkopf (le), 28.
Hirschsprung (le), 99.
Hirsingen, 161.
Hirtenfels (le), 123.
Hii'zenaeh, 237.
Hochbourg (chat.), 70.
Hoche (monum. de), 300.
Hochfeld (le), en Alsace,
164, 171.
Hochfeld (près de Diis-
seldorf), 374.
Hochfelden, 152.
Hochheim, 16.
Hochkopf, 110.
Hochkreuz, 318.
Hoch-Neukirch 359.
Hochspeyer, 128, 224.
Hochspeyerbach (le), 127.
Hochstadt, 138.
— Dœrnigheim, 30.
TABLE ALPHABETIQUE.
391
Hoehstselten, 29, 223.
Hoehstein ÇLe), 307.
Hoehwald (le), 358.
Hockenheim, 44.
Hœehenseliwaiid, 112.
Hœehst (Taunus), 16, 21.
— (Odenwald), 31.
Hœfen, 46.
Hœlir, 320.
Hœllenbaeh (le), 99.
HœHenhaken (le), 113.
Hœllenpass Ge), 99.
Hœllentlial (vallée), 97,
98, 99.
Hœllhof, 87.
Hœllstein (le) 18.
Hœningen 124.
Hœnningen, 303, 320.
Hœrdt, 141.
Hœrdten, 81
Hœrnle (le), 76.
Hœrnleberg (le), 97.
Hofeld, 227.
Hoffen, 140.
Hoflieim, 21, 25, 27.
Hofstetten, 97.
Holi-Barr (ehât. de), 154.
Hohe-Kandel (le), 97.
Hohe Lei, 256.
Hohenack (Grand et
Petit), 178.
Hohen-Baden (ehât.), 64.
Hohenbourg (le), 134.
Holieneek(eliât. de), 229.
Hohen-Eguisheim, 159.
Hohenfels, 294.
Hohengeroldseek, 90. ^
Hohenkœnigsbourg, 173.
Hohenlandsberg, 179.
Hohen-Rappoltstein, 175.
Hohenrbein, 255.
Hohenroder Sehloss, 67.
Hohenstein (le) , dans
rOdenwald, 29.
— (Nassau), 206, 258.
Hobensûlzen, 124.
Hohentwiel, 116.
Hohe-Sehwerz (la), 176.
Hohe-Veen (le), 368.
Hohe-Wurzel (la), 204.
Hohkœnigsbourg(le),173.
Hohlandsperg, 179.
Hohlenfels (ehât. de), 258.
Hohloh (le), 46.
Hobneek (le), 180.
Hohwald, 170.
Hollenfels (cbât. de), 279.
Hollricb, 256.
Holzbeim, 163.
Holzmaar, 296.
Holzstoss (le), 301.
Holzwselder -Hœhe (la).
89, 92.
Holzwald, 92.
Homberg, 371.
Hombourg (Taunus), 16
— (Palatiuat), 129.
rEvêque, 286.
Honack, v. Hohenack.
Honnef, 321.
Hontheim, 294.
Hoppsteedten, 226.
Horb, 83.
Horbourg, 159.
Horehheim, 210, 243.
Horheim, 114.
Hornberg, 92.
Horngraben (le), 297.
Hornisgrinde (la), 84.
Horrem, 357.
Ilorrweiler, 122.
Hottingen, 113.
Hubacker, 87.
Hub (la), 67.
Hûekingen, 281.
Hiifingen, 100.
Hugstein (ruines de), 183.
Hugstetten, 76.
Hiihnerberg (le), 235.
Hûls, 370.
Hunawihr, 175.
Hundling, 151, 286.
Hundsbach, 140.
Hundseek, 67.
Hûningen, ou
Huningue, 161.
Hunnenring, 227.
Hunsriiek, 223.
Huttenheim, 45.
Huttenthal (le), 222.
Huttingen, 289.
Hutzenbaeh, 83.
Ibach, 88.
Iben, 122, 223.
Idar, 226.
Idstein, 21.
Igel, 277.
Iggelheim, 127.
Igney-Avrieourt, 153.
Igstadt, 21.
Ihringen, 69, 76.
Ilbesheim, 123.
lle-lSTapoléon, 161.
m (D, 143, 161.
Illenau, 67.
Illfurth, 161.
Illkireh, 156.
Immendingen, 95.
Immeneieh, 112.
Ingelbach, 320.
Ingelheim, 207.
Ingelheimer-Au, 210.
Ingersheim, 175.
Ingwiller, 153.
Inrath, 370.
Insel, 180.
Insheim, 130.
Irlieh, 301.
Isenaeh (val. d'), 125.
Isenbourg (ehât. d'), en
Alsaee, 159.
— sur le Rhin, 320.
Isenheim, 183.
Ispringen, 45.
Issel 271.
Isteiie^r-Klotz (!'), 78.
Itterbaeh, 32.
Jaeobsberg, 239.
Jagdhaus (Bade), 66.
Jagdschloss (Nieder-
wald), 217.
Jœgerhœuschen (le), 76.
Jgegerthal, 134.
Jakobsweiler, 123.
Jesuitenhof (le), 332.
Jockgrim, 138.
Johannisberg, 213.
— im-Grund 214.
— sur la Nahe, 225.
Josephshof, 270.
Jossa (ehât. de), 26.
Jouy-aux-Arehes, 285.
Jugënheim, 25, 28.
Jùlich, ou
Juliers, 358.
Jiinkerath, 291.
Keeferthal, 15.
Keelberhiitte (la), 171.
Kseppele (le), 81.
Kgesacker, 106.
Keeskeller (le), 293.
Kahlenborner-Hœhe,292.
Kahlenwasen, 182.
Kailbaeh, 32.
Kaimt, 268.
Kaiserberg (le), 304.
Kaiserslautern, 128.
Kaiserstuhl (le), près de
Heidelberg, 39.
en Brisgau, 69.
Kaiserswerth, 330.
Kalk, 322, 332.
Kalkofen, 256.
Kalmit (le), 130.
Kalseheuren, 292, 318.
Kalsmunt (ehât. de), 259.
Kaltenbaeh, 131.
Kaltenbronn, 46.
Kaltenengers, 300.
Kaltenherberg, 96.
Kalterherberg, 368.
Kammerberger - Miihle
(la), 230.
Kander (la), 78.
Kandern, 106.
Kapellen, 130.
392
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Kappel (val. de), 85.
Kappel-Eodeck, 85.
Kapswe}'er, 131.
Kartliaus, 277, 280, 283.
Karthause (lai, 249.
Kasbach, 304.
Kastanienberg (le) , 125.
Katz (la), 234.
Katzenbach, 32.
Katzenbuekel (le), 40.
Katzenstein, 164.
Kautenbach, 269, 280.
Kauzenberg, 221.
Kaysersberg, 176.
Kehl, 68.
Kellerskopf (le), 204.
Kelsterbaeh, 14.
Kemmenau, 254.
Kempen, 374.
KemperliOf, 262.
Kempten, 122, 214.
Kenzingen, 69.
Kertoff (glacière), 181,
Keskastel, 153.
Kesselheim, 299.
Kesten, 270.
Kestenholz, 171.
Kesfert, 209, 237.
Kettenheim, 124.
Kettwig, 372.
Kevelaer, 374.
Kiedrieh, 212.
Kientzheim, 176.
Kierberg, 292.
Kilpenstrasse (la), 96.
Kindel, 270.
Kinderbeuren, 267.
Kindsbach, 128.
Kinbeim, 270.
Kintzbeim, 172.
Kinzig (la), 68, 69, 89, 90,
Kippenheim, 69.
Kirehberg, 185.
Kirchbrombach, 31.
Kirehheim (Alsace), 165
— (Bade), 45.
— an-der-Eck, 124.
Kirehheimbolanden, 123
KircMei (la), 270.
Kirchweiler, 294.
Kirchzarten, 98.
Kirn, 225.
Kirnach, 94.
Kirnbach, 90.
Kirneek (la), 94, 166.
Kirrvveiler, 130.
Kirscb, 271.
Kirschhausen, 30.
Kislau (chat, de), 45.
Klause (la), 242.
Klein-Auheim, 30.
Klein-Blittersdorf, 151.
Kleinenbroieli, 370.
Kleingerau, 22.
Klein-Heubach, 32.
Kleinkems, 78.
Klein-Laufenbourg, 114.
Kleinsteinbacb, 45.
Klein-Thal, v. Petite-
Vallée.
Umstadt, 31.
Winterbeim, 122.
Klemmbacb (le), 105, 107.
Klengen, 94.
Klingenmiinster, 130.
Klingenthal, 168.
Klœsterle, 91.
Klopp (chat, de), 218.
Kiosterberg, 63.
Kneebtsteden, 373.
Kniebis (le), 88, 87, 89.
Knielingen, 54.
Knœringen, 130.
Koehern, 286.
Kœln, V. Cologne.
Kœndringen, 70.
Kœngernheim, 123.
Kœnie, 31.
Kœnig (le), 266.
Kœnigsbach, 45, 125.
Kœnigsdorf, 357.
Kœnigsfeld, 94.
Kœnigshofen, 125, 156.
Kœnigsmachern, ou
Kœnigsmaker, 281.
Kœnigsstuhl (le), 240.
— (Donnersberg), 123.
— (Heidelberg) , 39.
Kœnigstein, 19.^
Kœnigswart (ehât.de),83.
Kœnigswinter, 315, 321.
Kœvenich, 269.
Kogenheim, 156.
Kohlhof (le), 39.
Kohlscheid, 369.
Kollnau, 97.
Kolmbaeh, 29.
Kondelwald, 267.
Korbmattfelsen, 66.
Kork, 68.
Kottenforst, 292.
Kowerieh, 271.
Kreehberg (tunnel du),32.
Krahnenbei-g (le), 302.
Krappenfels (le), 132.
Kray, 374.
Kreuzberg (le), 331.
Kreuzbriicke, 92.
Kreuzgraben, 227.
Kreuznaeh, 219.
Kriftel, 21.
Krippe, 303.
Kronweiler, 226.
Kropsbourg (le), 130.
Krotzingen, 77, 108.
Kruchten, 280.
Kruft, 306.
Krufter-Ofen (le), 308.
Kruth, 185.
Kuhbach, 90.
Kuhkopf (le), 249.
Kiihr, 262.
Kuppenheim, 80.
Kiippersteg, 376.
Kusel, 129.
Kiissenberg(ehât.de),114.
Kûtzenhausen, 140.
Kybfelsen (le), 75.
Kyll (la), 288, 289, 290.
Kyllboui-g, 289.
Kyller-Hœhe (la), 2^0.
Kyrbourg (chat, de), 225.
Laach (abbaye de), 308.
— sur TAhr, 312.
— (lac de), 308.
Laacher-Kopf (le), 308.
Labroque, 103.
Lac de Daren ouVert, 178.
Lachhseusle, 96.
Lacs Blanc et îs^oir, 177.
Ladenbourg, 28.
Lahn (la),210,241,252, etc.
Lahneck (chat, de), 241.
Lahr (Bade), 69.
Lambsheim, 118.
Lammersdorf, 368.
Lampertheim, 15.
Lampertsmùhle, 128.
Landau, 130.
Landsberg, 224.
Landshut (chat, de), 270.
— près Oppenheim, 118.
Landsperg (chat, de), 169.
Landstuhl, 128.
Landstuhler Bruch (le),
128.
Landwasser, 92.
Langen, 22.
Langenau f chat, de), 256.
Langenbaeh (le), 84.
Langenbrand, 82.
Langenbrûeken, 45.
Langendreer, 374.
Laugenfeld, 376.
Langenkandel, 54.
Langenlonsheim, 223.
Langenordrach (val. de),
100.
Langen-Schwalbach, 206.
Langensoultzbaeh, 141.
Langenthal (Croix de),
152.
Langerwehe, 358.
Langmeil, 123, 224.
Langstadt, 31.
Langsur, 278.
Lasserg, 264.
Laubbaeh, 249.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
393
Laubenheim, près deMa-
yenee, 117.
— près de Bingen, 223.
— (Vosges), 167, 168.
Laueh (la), 157, 182, 183.
Lauchenkopf, 182.
Laudenbach, 27.
Lauf, 67.
Laufen (chat, de), 115.
Laufenbourg, 114.
Lauken-Mùhle, 230.
Laurenbourg, 256.
Lautenbach, 87, 183.
Lautenbaeh-Zell, 183.
Lauter (la), 128, 131, 133,
138.
Lauterbaeh (le), 29, 92.
Lauterbourg, 138, 142.
Lauterecken, 218.
Lauterfing, 153.
Lautzkirehen, 129.
Leber, v. Lièpvre.
Leberau, 172.
Leeheim, 15.
Legelshurst, 68.
Lehmen, 262, 266.
Lehngericht (Vorderes,
Hinteres), 90.
Leiberg (le), 321.
Leichlingen, 376.
Leicbtweishœhle (la),203
Leidelheim, 124.
Leiningen (chat, de), 124.
Leinsweiler, 131.
Leipzig (ferme), 284.
Leiwen, 271.
Lembaeh, 134, 140.
Lemberg (le), 223.
Lemberg, 151.
Lengfeld, 31.
Leniaberg (le), 122, 207.
Lenzkireh, 102.
Léopold (canal), 69.
Leopoldshafen, 45.
Leopoldshœhe, 62,78,161.
Leubsdorf, 303.
Leutesdorf, 302, 320.
Liblar, 292.
Lichtenberg, 153.
Lichtenegg (chat, de), 69.
Lichtenthal, 62.
Liebeneck (ehât. de), 239.
Liebenstein (chât.d.),237.
Liedberg (ehât. de), 369.
Liège, 279.
Lièpvre, 171, 172.
Lièpvrette (la), 172.
Lierbaeh (le), 87.
Lieser, 267.
— (la), 267, 270, 295, 297.
Limbourg s. la Lahn, 258.
— (ruines de), sur Tlse
nach, 125.
Limbourg, près deVieux-
Brisach, 77.
Limersheim, 156.
Lindelbrunnen (chat.
de), 133.
Lindenbaeh (la), 254.
Lindenfels, 30.
Lindern, 3li9.
Lingenfeld, 138.
Lingolsheim, 156, 163.
Linkenheim, 45.
Lintgen, 279.
Linz, 303, 320.
Linzhausen, 304.
Lippe (la), 382.
Lipper-Heide (la), 381.
Lispach (la? de), 18i.
Lisserath, 291.
Lissingen, 290.
Littenweiler, 76, 97.
Litzig, 269.
Lobsann, 140
Lochmiihle (la), 311.
Lœeherberg, 88.
Lœf, 263.
Lœlielthal (le), 98, 99.
Lœffingen, 100.
Lœhnberg, 259.
Lœrrach, 110.
Lœrsch, 271^
Lœsenieh, 2i0.
Lœvvenbourg (le), 327.
Lœwenbrucken, 277, 280,
288.
Lœvvenieh, 357.
Lotïenau, 81.
Logelbaeh (le), 157, 178.
Lohrberg (le), 325, 327.
Lohrsdorf, 309.
LoUar, 260.
Longemer, 181.
Longen, 271.
Longerieh, 373.
Longvvieh, 2(1.
Lorch, 20y, 230.
Lorehhausen, 230.
Lorenhof, 100.
Lorentzweiler, 279.
Lorsbaeh (vallée de), 21.
Lorsch, 27.
Loudrefmg, 153.
Louisenthal, 287.
Lousberg (le), 367.
Luchsfelseu, 100.
Ludwigshafen, 44,118,127
Ludwigshœbe (la), dans
rOdenvi'ald, 30.
■ (ehât. de), 130.
Lulsdorf, 332.
Lunéville, 153.
Lurlei Ga), 234, 209.
Lustadt, 138.
Luthereichç, 18,
Luttenbaeh, 182.
Lutterbach, 159, 18 i.
Luttingen, 114.
Liitz (vallée de), 264.
Liitzel, 161.
Lûtzelbourg, 153, 168. -.
Liitzel-Coblenz 246. ^r
Liitzelhausen, 163. 'r,
Liitzelstein (ehât. de), 153;;
Luxembourg, 278.
Luzieberg (le), 26. :
Machern, 270.
Madenbourg (le), 132.
Mœnnchen (le), 235.
Mœuseberg (le). 296.
MEeusethurm (le), 227.
Mahlberg (ehât. de), 69,
Maikammer, 130.
Main, v. Mein.
Mainau, 116.
Mainkur, 30.
Mainspitze (la), 196.
Mainz, v. Mayenee.
Maisach (la), 88.
Maischquelle (la), 294.
Maisehwiese (la), 294.
Maison-Neuve, 284.
Maizières, 281.
Malancourt, 284.
Malberg, 254, 289.
Malbergskopf (le), 254.
Malehen (le), 26.
Mallendar, 299.
Mailing, 281.
Malmaison (la), 284.
Malmédv, 368.
Malsch, 56.
Malschbaeh, 63.
Mambaeh, 109, 110.
Marner (le), 279.
Manderseheid, 297.
Mannheim, 42.
Mannweiler, 224.
Manternach, 278.
Manubaeh, 231.
Marainviller, 153.
Marbaeh, 94, 159, 286.
Marceau (Monument de),
246.
Marchet (lac), 181.
Marcobrunn, 213.
Margarethenhof, 325.
Mariakirch, 172.
Marienberg (Boppard),
239.
Marienborn, 122.
Marienbourg (le), 268.
— (près de Cologne), 332.
Marienfels, 313.
Marienraehdorf, 320.
Marienroth, 262.
Marienstatt, 320,
392
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Kappel (val. de), 85.
Kappel-Eodeck, 85.
Kapsweyer, 131.
Karthaus, 277, 280, 28S,
Kartliause (la), 249.
Kasbach, 304.
Kastanienberg (le) , 125
Katz (la), 234.
Katzenbacli, 32.
Katzenbuekel (le), 40.
Katzenstein, 164.
Kautenbach, 269, 280.
Kauzenberg, 221.
Kaysersberg, 176.
Kehl, 68.
Kellerskopf (le), 204.
Kelsterbach, 14.
Kemmenau, 254.
Kempen, 374.
Kemperhof, 262.
Kempten, 122, 214.
Kenzingen, 69.
Kertoff (glacière), 181.
Keskastel, 153.
Kesselheim, 299.
Kesten, 270.
Kestenholz, 171.
Kesfert, 209, 237.
Ketteubeim, 124.
Kettwig, 372.
Kevelaer, 374.
Kiedrich, 212.
Kientzheim, 176.
Kierberg, 292.
Kilpenstrasse (la), 96.
Kindel, 270.
Kinderbeuren, 267.
Kindsbacb, 128.
Kinbeim, 270.
Kintzbeim, 172.
Kinzig (la), 68, 69, 89, 90.
Kippenheim, 69.
Kirehberg, 185.
Kirchbrombach, 31.
Kirehlieim (Alsace), 165.
— (Bade), 45.
— an-der-Eck, 124.
Kirebheimbolanden, 123.
Kirchlei (la), 270.
Kirchweiler, 294.
Kirchzarten, 98.
Kirn, 225.
Kirnach, 94.
Kirnbach, 90.
Kirneck (la), 94, 166.
Kirrweiler, 130.
Kirsch, 271.
Kirschhausen, 30.
Kislau (chat, de), 45.
Klause (la), 242.
Klein-Auheim, 30.
Klein-Blittersdorf, 151
Kleinenbroich, 370.
Kleingerau, 22.
Klein-IIeubacb, 32.
Kleinkems, 78.
Klein-Laufenbourg, 114.
Kleinsteinbach, 45.
Klein-Thal, v. Petite-
Vallée.
— Umstadt, 31.
— Winterheim, 122.
Klemmbaeh (le), 105, 107.
Klengen, 94.
Klingenmiinster, 130.
Kliiigenthal, 168.
Klœsterle, 91.
Klopp (chat, de), 218.
Klosterberg, 63.
Knechtsteden, 373.
Kniebis (le), 88, 87, 89.
Knielingen, 54.
Knœringen, 130.
Kochern, 286.
Kœln, V. Cologne.
Kœndringen, 70.
Kœngernheim, 123.
Kœnig, 31.
Kœnig (le), 266.
Kœnigsbach, 45, 125.
Kœnigsdorf, 357.
Kœnigsfeld, 94.
Kœnigshofen, 125, 156.
Kœnigsmachern, ou
Kœnigsmaker, 281.
Kœnigsstuhl (le), 240.
— (Donnersberg), 123.
— (Heidelberg) , 39.
Kœnigstein, 19.
Kœnigswart (chât.de),83.
Kœnigswinter, 815, 321.
Kœvenich, 269.
Kogenheim, 156.
Kohlhof (le), 39.
Kohlscheid, 369.
Kollnau, 97.
Kolmbach, 29.
Kondelwald, 267.
Korbmattfelsen, 66.
Kork, 68.
Kottenforst, 292.
Kowerich, 271.
Kreebberg (tunnel du),32.
Krahnenberg (le), 302.
Krappenfels (le), 132.
Kray, 374.
Kreuzberg (le), 331.
Kreuzbriicke, 92.
Kreuzgraben, 227.
Kreuznach, 219.
Kriftel, 21.
Krippe, 303.
Kronweiler, 226.
Kropsbourg (le). 130.
Krotzingen, 77, 108.
Kruehten, 280.
Kruft, 306.
Krufter-Ofen (le), 308.
Kriith, 185.
Kuhbach, 90.
Kûlikopf (le), 249.
Kiihr, 262.
Kuppenheim, 80.
Kûppersteg, 376.
Kusel, 129.
Kiissenberg(ebât.de),114.
Kiitzenhausen, 140.
Kybfelsen (le), 75.
Kyll (la), 288, 289, 290.
Kyllbourg, 289.
Kyller-Hœhe (la), 2£0.
Kyrbourg (ehât. de), 225.
Laaeh (abbaye de), 308.
— sur l'Ahr, 312.
— (lac de), 308.
Laacber-Kopf (le), 308.
Labroque, 103.
Lac de Daren ouVert, 178.
Lachhœusle, 96.
Lacs Blanc et Noir, 177.
Ladenbourg, 28.
Lahn(la),210,241,252,etc.
Lahneck (chat, de), 241.
Lahr (Bade), 69.
Lambsheim, 118.
Lammersdorf, 368.
Lampertheim, 15.
Lampertsmiihle, 128.
Landau, 130.
Landsberg, 224.
Landshut (chat, de), 270.
— près Oppenheim, 118.
Landsperg(chât. de), 169.
Landstuhl, 128.
Landstuhler Bruch (le),
128.
Landwasser, 92.
Langen, 22.
Langenau f chat, de), 256.
Langenbach (le), 84.
Langenbrand, 82.
Langenbrûcken, 45.
Langendreer, 374.
Langenfeld, 376.
Langenkandel, 54.
Langenlonsheim, 223.
Langenordrach (val. de),
100.
Langen-Schwalbaeh, 206.
Langensoultzba^eh, 141.
Langenthal (Croix de),
152.
Langerwehe, 358.
Langmeil, 123, 224.
Langstadt, 31.
Langsur, 278.
Lasserg, 264.
Laubbaeh, 249.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
395
Mullen, 254.
MûJlenbach, 65.
— sur la Moselle, 264.
Mùllenbild, £5.
MuUenborn, 290.
Wùlllieim, 77.
Miimling (val. de la), 31.
— Gruinbaeb, 31.
Mummelsee (le), 85.
Mùncbweiler, l'^9, 131.
Blundolsbeim, 141, 152.
Munoth (cbât. de), 115.
Munster (K-eicbenau),
116.
— en Alsace, 179.
— près de Bingen, 223.
Munster [vallée de), 107,
178.
— am-Stein, 221, 223.
Munstereifcl, 292.
Wiinster-Maifeld, 263.
Mùnsterthal (le), 107.
Miinz (la), 132.
Murbach, 183.
Murg, 113.
— (la), 56, 80, 81, 113.
— (vallée de la), 81, 82.
Miirlenbaeb, 289.
Mussbacb, 125.
Mûstert, 270.
Muttersleben, 110.
Mutterstadt, 127.
Mutzig, 163.
Nacbtigallenthal (le), 323.
Nackenbeim, 117.
îs'agold (la), 46.
IS^ahe (la), 207, 218, 220,
223, etc.
Kamborn, 227.
Namedy, 302.
Nancy, 286.
Nantersburg, 293.
Napoléon (île), 161.
Nassau, 265.
Natzvi'iller, 164.
Nauheira (Hesse), 22.
Neckar (le) , 34 , 39 , 40,
etc.
— (vallée du), 39.
Neckarau, 44.
Neckarelz, 41.
Neckargemund, 40.
Neckargeracb, 41.
Neckarhausen, 40.
Neckarsteinach, 40.
Neef, 266.
Neersen, 369.
Nehren, 266.
Neidenbacb, 289.
Neidenfelsicbât. de), 127.
Neidenstein, 41.
Neitersen, 320.
Nennig, 280.
Neroberg (le), 203.
Nerotbal (le), 203.
Nerother-Kopf, 295.
Netfe (la), 801, 316.
Netter-Hof (le), 301.
Nettersbeim, 291.
Neuberg, 270.
Neubourg (chat, de), 41
— (Alsace), 153.
— (Palatinat), 138.
Neu-Breisacb, 77.
Neuburg, 39.
Xeudingen, 95.
Ne u dort, 204, 211.
Neuenahr, 309.
Neuenbourg, l6i.
Neuenbùrg, 46.
Neuendorf, 299.
Neuenfels (ruines de), 105.
Neuenhain, 19.
Neuenheim, 33, 39.
Neuenweg, 109.
Neuf-Brisacb, 77.
Neufgrange, 153.
Neu-Filzen, 270.
Neuf-Saarwerden, 153.
Neuhaus, 86.
Neuhausen, 114.
Neubemsbacb, 123, 224.
Neu-Katzenelnbog., 234.
Neu-Leiningen (chat.),
124.
Neulussheim, 44.
Neumagen (le), dans la
Forêt-Noire, 108.
— sur la Moselle, 271.
Neumiihl (Eifel), 298.
— (Vosges), 155.
— (Forêt-Noire), 107.
Neunkirch, 114.
Neunkircher, près Sarre-
brùck, 129, 227.
— près Siegen, 333.
— (Eifel), 295.
Neun-Linden, 69.
Neuntenstein (le), 171.
Neurcuth, 45.
Neu-Scheuren, v. Neuf-
grange.
Xeuss, 373, 370.
Neustadt (Forêt-N.), 100.
— an-der-Haardt , 126,
127.
Neuvveier, 66.
Neuwerk, 369.
Neuwied, 300, 320.
Neuwiller, 152.
Neu-Windeck, 67.
Nicolauslei, 270.
Nidda (la), 16.
Nideck, 165, 167.
Nideggen, 358.
Niederberg, 251.
Niederbiber, 301.
Niederbourg, 262.
Niederbrechen, 258.
Nieder-Breisig, 303, 316.
Niederbronn, 151.
Niederbruck, 185.
Nieder-Dollendorf, 322,
326.
Niederdresselndorf, 333.
Nieder-Emmel, 270.
Nieder-Erbaeh, 258.
Nieder-Ernst, 26d.
Niederfell, 262.
Niederfloersheim, 124.
Nieder - Hammerstein ,
302.
Nieder-Haslach, 164.
Niederhausbergen, 141.
Niederhausen, 223.
Niederheimbach, 229.
Nieder-Hœchstadt, 18.
Niederhœvels, 333.
Nieder-Ingelheini, 207.
Nieder-Kestert, 237.
Niederlahnstein, 210, 243,
255.
Niederlauchen, 182.
Niederlinxweiler, 227.
Niedermendig, 306.
Niedermohr, 129.
Niedermorsehwihr, 178.
Niedermùhle, 112.
Niedermiinster, 168.
Niedernhausen, 204.
Nieder-Olm, 122.
Nieder-Ramstadt, 31.
Nieder-Saulheim, 122.
Niederscblettenbach,134.
Nieder-Schopfheim, 69.
Niederschvvœrstadt, 113.
Niederselters, 21, 258.
Niederspay, 240.
Nieder-Stintzel, 153.
Niederwald. (le), 216.
Niederwalluf, 211, 208.
Niederwasser, 92.
Niederweiler, 103, 105.
Niederwerth, 299, 319.
Niep, 370.
Niers (la), 374.
Nierstein, 117.
Nieukerk, 374.
Nieverner-Hiitte, 255.
Nippes, 303, 373.
Nirm, 359.
Nitfel, 280.
Nixbourg, 179.
No h en, 226.
Nohfelden, 227.
Noisseville, 285.
Non (le), 163.
Nollen (le), 126.
396
TABLE ALPHABETIQUE.
Nollingen (chat, de), 230.
îîonnenstromberg, 326.
Nonnenwerth (île), 314.
Nordrach (val. de la), 90.
Norf, 373.
Nothberg, 358.
Nothsottes (eouv.), 214.
Nothhausen, 301.
Nothschrei(Am-), 76, 98.
Nothweiler, 134.
î^otre - Dame - des -Trois-
Epis, 178.
Nouilly, 285.
Kovéant, 285.
îfoviand, 267.
Narnberger-Hof(le), 211.
Kussbaeh, 93.
Ober-Achern, 85.
Ober-Aba, 102.
Ober-Beuern, 63.
Ober-Bœllen, 109.
Oberbourg (1'), près Co-
bern, 262.
— près Riidesheini, 215
Oberbrecben, 258.
Oberbruck, 185.
Obercassel , près Bonn,
316 322
— près Diisseldorf, 373.
Oberdiebacb, 231.
Ober-Dollendorf, 322.
Oberehe, 291.
Ober- Ebnheim , v.
Obernai.
Ober-Emmel, 288.
Ober-Emst, 265.
Oberfell, 263.
Oberhambach, 126.
Ober-Hammerstein , 302.
Ober-Haslach, 165.
Oberbausbergen, 141
Oberhausen, 130, 881.
— sur la Nahe, 223.
Ober-Heubronn, 107, 109
Oberbœllsteig, 99.
Oberhof, 152.
Oberbombourg, 286.
Ober-Ingelbeim, 207.
Ober-Kail, 2il8.
Oberkirch, 87.
Oberlahnstein, 241, 210.
Oberlauchen, 182.
Oberlauchringen, 114.
Oberlenzkirch, 102.
Obermoscbel, 224.
Obermottern, 153.
Ober-Mûnsterthal, 108.
Obernai, 166.
Oberndorf, 91.
Oberneisen, 257.
Obernhof, 256.
Ober-Ramstadt, 31.
Oberried, 98.
Obersseckingen, 113.
Oberscbaflhausen, 69.
Ober-Simonswald, 97.
Oberspay, 240.
Obersteigen, 156.
Oberstein, 226.
Obersteinbach, 134, 140
Obersulz, 182.
Obertha], 83, 93.
Obertsrotb, 81.
Obertiillingen, 110.
Oberuvsel, 16.
Oberweiler, 103, 105.
Oberwerth (île), 243,248
Oberwesel, 208, 233.
Oberwinter, 313.
Ober-Wolfacb, 91.
Obrigheim, 41.
Ocbsenstein (ruines), 155.
Ockenfels (ehât. d'), 304.
Odendorf, 292.
Odenkirchen, 359.
Odenthal, 376.
Odenwald (1'), 28.
Oderen, 185.
Odrang, 289.
Œdt, 370.
Œflingen, 111.
Œlbacb (ruisseau), 59.
Œlberg (le Grand-), 325.
Œstricb, 209, 213.
Œtringen, 278.
Ofenkaulen-Berg (l'),325
Offenbach - sur-le - Glan.
128.
Offenbourg, 68.
Offenthaler Hof, 235.
Ofteringen, 114.
Oggersbeira, 118.
Ohlies, 376.
Ohlig&berg (T), 270.
Olef, 291.
— (vallée d'), 291.
Oos, 57.
Opladen, 322, 376.
Oppenau, 87.
Oppenbeim, 117.
Oppum, 374.
Oranienstein (chat.), 257.
Orbey, 177.
Orscholz, 288.
Orschweier, 69
Orsoy, 382.
Ortenau (V), 68.
Ortenbers, 89.
— (chat, "d'), 90.
Ortenbourg (F), 166.
Osterath, 374.
Osterfeld, 372.
Osterspay, 210, 239.
Osthcim, 157.
Osthofen, US.
Otrott-le-Bas, 168.
— le-Haut, 168.
Ottenhœfen, 86.
Otterberg, 128.
Ottersweier, 67.
Otterswiller, 165.
Ottxnarsbeiin, 161.
Ottweiler, 227.
Otzberg (D, 31
Our (D, 278.
Pagny, 286.
Pairis, 177.
Palenberg, 369
Pallien, 267, 277.
Palzem, 280.
Papenkaul (la), 290.
Patersberg, 235.
Paulinenberg (le), 206.
Pelage (le), 171.
Pelm, 290.
Peltre, 286-
Pépinster, 279.
Perche (lac de la), 186.
Péris, 177.
Perl, 280.
Petersau (là), 210.
Petersberg (le), près de
Coblentz, 246.
— (Sept-Mont.), 326.
— (près d'Alzey), 123.
— (sur la Moselle), 266.
Peterskopf (le), 124.
Peterspay, 239.
Petersthal, 88.
Peterzell, 94.
Petit-Bâle, 78.
Petit-Ballon, 182.
Petit-Blidersdorf, 151.
Petit-Croix, 161.
Petite-Kyll, 297, 298.
Petite-Pierre (la), 153.
Petite-Vallée, 179.
Petit-Geroldseck, 155.
Pctit-Honack, 178
Petit-Rederchin, 151.
Petit-Staufen, 65.
Pétrusse (la), 278.
Pfafiendorf, 243.
— (hauteur de), 250.
Pfaffenhofen, 153.
Pfalz (la), 232.
Pfalzel, 267, 271.
Pfalzgrafenstein (le), 232.
Pfeddersheim, 118.
Pfinz (la), 45.
Pfohren, 95.
Pforzheim, 45.
Pfungstadt, 25.
Phalsbourg, 154.
Philippsbourg, 45, 151.
Philippsheim, 289.
Philippsruhe, 30,
TABLE ALPHABETIQUE.
397
Pigeonnier (le), 140.
Pirmasenz, 131.
Pisdorf, 153.
Pisport, 270.
Plsettig (le), 67.
Plaidt, 306.
Plankstadt, 41.
Platte (cbât.), 203.
Platten, 267.
Plittersdorf, 316.
Plixbourg, 179.
Pœlich, 271.
Point-du-Jour, 284.
PoUersdorf, 266.
Pommerbach (le), 264,
Pommern, 264.
Pont-à-Mousson, 286.
Poppelsdorf, 331.
Porz, 332.
Posthalde, 98.
Poudre (val. de la), 278.
Poutroye (la), 176.
Prœg, 96, 110, 112.
Prœgbach (le), 109, liO.
Prechthal (le), 92, 93.
Preuschdorf, 140.
Prinzenkopf (le), 237,
266, 268.
Priim, 290.
Puderbach, 320.
Pulverhahn (le), 326.
Pulver-Maar (lac), 296.
Piinderich, 267, 268.
Queicb (la), 130, 131, 138.
Querben, 182.
Quint (la), 267, 271.
Quirseheid, 227.
Rabenstein (le), 18.
Kachtig, 270.
Radolzell, 116.
Kœren, 368.
Rambacb, 202, 204.
Ramersdorf, 316.
Piammelsbaeh, 129.
Kamsbaeli, 320.
Ramste.in, 129, 166, 289.
PLandeck (ruines de), 224.
Eanrupt, 164.
Eansbach, 131.
Kappoltstein (chat, de),
175.
Rappoltsweiler, v. Ri-
beauvillé.
Rasselstein, 301.
Rastatt, 56.
Rathsamhausen, 168.
Rathsambausenstein,171.
tlaubach, 320.
Rauenmiinzach (la), 82.
Rauenthal, 2C5, 173, 211.
Raunheim, 14.
Ravenna (la), 98, 99.
Reeh, 311.
Rechicourt, 153.
Redelmatt, 184.
Reden, 227.
Reding, 153.
Rees, a81.
Rehberg (le), 133.
Rebweiler, 129.
Reichartshausen (chat.
de), 213.
Reicbenau, 116.
Reicbenbach(Odenwald),
29.
— (Forêt-ÎT.), 83, 90, 92.
Reichenberg, 235.
Reichenstein, 240, 368.
Reichenweier, 175.
Reichsboffen, 151, 141.
Reichstett, Hi.
Reiffenberg, 20.
Reifferscheid, 291.
Reiberhalde, 41.
Reil, 267, 269.
Reilerbals (le), 268.
Reilkircb, 269.
Reimerzhofen, 312.
Reinerzau (la), 91.
Reinhardsbausen (chat,
de), 212.
Reinhardslust, 294.
Reinhardsmiinster, 155.
Reinbeim, 31, 129.
Reinsport, 270.
Reisberg (le), 177.
Reisdorf, 278.
Reissen, £0.
Remagen, 304, 309, 317.
Remicb, 280.
Remilly, 154, 286.
Rench (la), 67, 87, 88.
Renchen, 67.
Rennebach (le), 184.
Retournemer, 181.
Reuscbenberg(chât.), 376
Rézonville, 284.
Rheinau, 44.
- (île), 212.
Rheinbach, 292.
Rheinberg(chât. de), 211.
Rheinbreitbach, 313.
Rheinbrohl, 303.
Rheindahlen, 369.
Rheindiebach, 230.
Rheineck (chat, de), 303.
Rheinfelden, 113.
Rheinfels(forter. de), 236.
Rheingau (le), 211.
Rheingœnheim, 127.
Rheingrafenstein (le),222.
Rheinbausen, 374.
Rheinkopf (le), 181.
Rheinsheim, 45.
Rheinslein (ehât. de),229.
Rheinweiler, 78.
Rheinzabern, 138.
Rhens, 240.
Rheydt, 369.
Rhin (la chute du), 115.
Rhodt, 130.
Rhœndorf, 321.
Ribeauvillé, 157, 174.
Richemont, 281.
Richterich, 369.
Rickelshausen, 116.
Riedselz, 140.
Riegel, 69.
Ri eh en, 110.
Riesensàule (la), 29.
Rietbourg (le), 130.
Rilching, 151.
Rimbach, 30, 186.
Rimbourg (chat, de), 369.
Rimmerich (le), 295.
Ringelbaeh, 87.
RinesbeiDî, 69.
Rinicen (Auf-dem-), 100,
102.
Rinnthal, 131.
Riol, 271.
Rippbourg (le), 130.
Rippoldsau, 91.
Riquewihr, 175.
Rissbach, 269.
Rittersturz, 249.
Rixheim, 161.
Rixingen, 153.
Rochette (la), 280.
Roekenhausen, 123, 224.
Rockeskyll, 294.
Rodalben, 131, 154.
Rodeck (chat, de), 85.
Rœdelheck, 294.
Rœdelheim, 16.
Rœhrbach (le), 129.
Rœmerkessel (le), 293.
Rœmersberg (le), 296.
Roer (la), 358.
Rœschwoog, 14?.
Rœtgen, 368.
Rœtteln (chat, de), 110.
Rœttgen (ehât. de), 358.
Rœttler-Weiler, 110.
Rohmatt, 109.
Rohrbach, 130, 151.
Rohrhardtsberg (le), 93.
Reisdorf, 318.
Rolandsbogen (le), 314.
Rolandseck, 313, 317.
Rolandswerth (île), 314.
Roldue, 369.
RoU (la), 184.
Romanswiller, 165.
Rombach, 172.
Rommersdorf, 314, 320,
326.
398
TABLE ALPHABETIQUE.
Roneourt, 284.
Ronbeide, 368.
Roodt, 278.
Rorbacli, 151.
Rosaye (ferme), 186.
Rosalie (la), 286.
Rosenau (le), 326.
Rosengarten, 25, 122.
Rosenhoehe, 25, 31.
Rosenthal (couv.), 124.
264.
Rosbeim, 165.
Rosport, 278.
Rossberg (le), 186.
Rossbûbl (le), 88.
Rossel (la), 217.
Ressert (le), 21.
Rosskopf (le), 76, 156.
Rossstein (le), 209, 233.
Rotbau, 164.
Rotbbaeh, 107, 183.
Rothe-Erde, 359, 368.
Rothe-Kreuz (le), 20.
Rothenbacbkopf(le),181.
Rotbenberg (le), 214.
Rothenfels (Murg), 80.
— (le), sur la îîahe, 222.
Rotbenkreuz (le), 102.
Rotbenwasen (le), 186.
Rotbhaus, 114.
Rothlach, 171.
Eoth-Malseb, 45.
Rothwiese (la), 108.
Roufaeb, 159.
Rouge-Gazon (le), 186.
Rozérieulles, 284.
Rudenberg, 100.
Riïdesheim, 215, 209.
Riidesbeimer Berg, 215,
228.
Ruhr Ga), 371, 381.
Ruhrort, 371.
Ruhstein (le), 83.
Rulzheim, 138.
Rumbaeh, 133.
Rumpenheim, 30.
Riinderoth, 333.
Riingsdorf, 315.
Runkel, 258.
Rupbaeb (val. du) , 256,
Riisselsbeim, 14.
Russ-Hersbacb, 163.
Ruwer, 271.
Saalbourg (le), 18.
Saâles, 164.
Saalhof (le), 303.
Saar, v. Sarre.
Saar-Albe, 153.
Saarburg, 153.
Saargemùnd, 151.
Saar-Union, 153.
Saarwerden, 153.
Sacbsenbseuser Warte
(la), 22.
Sachsenbausen, 8.
Sseekingen, 113.
Saffenbourg (le), 311.
Saig, 100.
Saint-Ail, 284.
St-Amarin, 184.
(vallée de), 183.
St-Apollinaire, 305.
St-Aruual, 287.
St-Avold, 286.
St-Blaise, 164.
St-Blasien, 111.
St-Chriscbona, 110.
St-Clément (cbap.), 229.
St-Dié, 164, 177.
St-Georgen(Forêt-Noire)
94.
(Kaiserstubl), 77.
St-Goar, 235, 208.
St-Goarsbausen, 234,209.
St-Hubert, 284, 370.
St-llgen, 45.
St-Ingbert, 129.
St-Jean (égl.), 243.
St-Jean-des-Choux, 154.
St-Jean-Sarrebruek, 286.
St-Jobann, 286.
St-Kreutz, 172.
St-Lambreebt, 127.
St-Landolin, 69.
St-Louis, 161.
St-Meergen, 99.
St-Mareel, 284.
St-Martin, 130, 240.
St-Matbias (cbap.) , 262.
St-Mauriee, 171, 186.
t-Micbel (ebap.), Bade,
45.
- Vosges, 152, 154.
St-Nabor, 168.
St-Oswald, 99.
St-Ottilien, 76.
St-Philippe, 172.
St-Pilt, 157.
St-Privat - la - Montagne
284.
St-Roeb (mont), 214, 219.
(cbap), 219.
St-Sebastian, 299.
St-Thomas, 289, 302, 316.
St-Tœnnis, 370.
St-Trudpert, 108.
St-Ulricb (cbât.), 175.
St-Valentin (ebap.) 167.
St-Vit (grotte de), 154.
St-Vitb, 368.
St-Wendel, 227.
St-Wilhelm (vallée de),
98, 101.
Ste-Catberine (cbap.), 69.
Ste-Croix, 179.
Ste-Croix-aux-Mines,172.
Ste-Geneviève (égl.),306.
Ste-Hélène (mont), 817.
Ste - Marie - aux - Cbènes,
284.
Ste-Marie-aux-Mines, 172
Ste-Odile (mont), 169.
Ste-Ruffme, 284.
Salm (cbât.), 164.
Salm (la), 267, 271, 598.
Salmrobr, 2G7, 271.
Salzbaeb (le), 199.
Salzig, 208, 237.
Sand (le), 67.
Sandau (île), 213.
Sandplacken, 20.
Sarmsbeim, 223.
Sarraltroff', 153.
Sarre (la), 151, 153, 280,
286, 287.
Sarrebourg (Prusse), 288,
— (Lorraine), 153.
Sarrebruek, 286, 151.
Sarreguemines, 151.
Sarreiouis, 287.
Sasbaeb, 67.
Sasbaebwalden, 67.
Satzvey, 291.
Sauer (la), 133, 134, 140.
(val. de la), 230.
Sauerbourg, 230.
Sauerbrunnen, 226.
Sauersberg, 62.
Sauertbal, 230.
Saulny, 284.
Saurenberg (le), 323.
Saussenberg, 106.
Saut des Cuves, 181.
Saverne, 152.
Savoureuse (la), 161.
Saxler, 296.
Sayn, 3l9.
Saynbacb (le), 300, 319.
Sebadeck, 40, 258.
Sebœferbof, 155.
Sebeeferplaeken, 223.
SebEeferplatz, 155.
Sebafberg (le), 65.
Sebaft'bouse, 115.
Sebaidt, 131.
Scbalkenmebren, 296.
Scballerberg (le), 326.
Seballstadt, 77.
Sebapbacb, 91.
Scbarfenberg (ruin.), 132.
Sebarfeneek, (ruin.), 130.
Scbarfenstein, 108, 212.
Sebarlacbkopf (le), 219.
Sebarraebbergbeim, 165.
Scbarteberg (le), 294.
Scbarzbof, 288.
Scbauenbourg, 87.
Scbau-ius-Land, 76.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
399
Seliaumbourg (le), 257.
Sebehlingen, 69.
Scheid, 257.
Seheidt, 129.
Schelzberg, 67.
Selienkenzell, 91.
Seherliolil, 140.
Seherwiller, 166.
Scheuern, 256.
Seheuren, 313.
Sehiebourg (chât.de),280.
Sebierstein, 211, 208.
Sehifferstadt, 127.
Sehiffweiler, 227.
Sehiltacli, 90, 92.
Seliiltigheim, 142.
Sehindelpeter, 67.
Seliirmeck, 163.
Sehladern, 333.
Sehlseferskopf (le) , 204.
Sehlangenbad, 205.
Seblebuscb, 322, 376.
Sehlecbtnau, 109.
Sebleieb, 271.
Scbleiden, 291.
Scbleifmûhle, 227.
Schleitbeim, 114.
Sehlestadt, ou
Schlettstadt, 157.
Sebliengen, 78.
Scblierbacb, 38, 39.
Sehlosswald (le), 179.
Sehluchsee, 103.
Schliiebt (la), 114.
Schlueht (la), 180.
Sehmalbaeb, 82.
Sehmalbroieb, 370.
Sebmalenstein (ehât.),45.
Sebmargult, 181.
Sebmelzer-Thal (le), 326.
Scbmelzvvasen, 180.
Sebmidtheim, 291.
Scbneeberg (le), 167.
Schneethal (le), 156.
Schneidbain, 21.
Schneifel (la), 293.
Scbnierlacb, 176.
Schœllenbacb, 32.
Sehœnau (Forêt-Noire),
109.
— (Palatinat), 133.
— (vallée de), 40.
Sebœnberg, 90.
— (Bergstrasse), 27.
— (Forêt-Noire), 76.
Sehœnbourg (le), 232.
Schœneberg, 107.
Schœneek, 263.
Schoenenbuchen, 109.
SchœnengriJnd, 83.
Sehœnfels (ehât. de), 279.
Schœnmùnzach, 82, 84.
Sehœnstein, 333.
Seliœnwald, 95.
Schonacb, 92, 93.
Scbopfheim, 109.
Seboppertea, 153.
Sebramberg, 92.
Sebriesheim, 28.
Sehubergsfelsen (le), 105.
Sebutter (la), 69, 90.
Scbutzalf, 294.
Scbwabensebanze(la),88.
Scbwabwiller, 140.
Sebwalbacb, 205.
Sehwalbennest, 40.
Sehwanenwasen, 67.
Sebwanbeim, 14, 131.^
Sehwartzenbourg (cbât.
de), 179.
Scbwarza (la), 114.
Sebwarzaeh, 103.
Sebwarzbacb (le), 21, 82.
Scbwarzenaeker, 129.
Scbvvarzenberg, 83.
Sebwarzenborn, 298.
Sebwarzbalde, 103.
Scbwarz-Ebeindorf, 332.
Sebwarzwald (le), 79.
Sebvvedensebanze (la),88.
Sebweicb, 267.
Scbweigbausen, 150, 153.
Seliweigbof, 105, 107.
Schweizertbal (le), 235,
254.
Scbweppenbourg(le),307.
Sebwetzinsen, 41.
Secbtem, 318.
Seebach, 83, 85.
Seebaeb (le), 85, 91, 101.
Seebrugg, 103.
Seebuck, 101.
Seebeim, 26.
Seelacb (la), 63.
Seelenborn, 20.
Segendorf, 301.
Sehl, 265.
SebriiiËcen, 106.
Seifen,^320.
Seille (la), 281.
Seipelseekle (le), 84.
Sellgenstadt, 30.
Sellhof, 321.
Selters, 258, 320.
Selz, 123, 142.
Sembaeb, 123, 224.
Senbals, 266.
Senbeim, 266.
Sennbeim, 184.
Sentbeim, 185.
Sept-Montagnes(les), 322.
Serva (case, de la), 164.
Servanee (bail, de), 186.
Sesenheim, 142.
Sewen, 186.
Siebeldingen, 131.
Siebenborn, 267.
Siebengebirge , v. Sept-
Montagnes.
Sieben-Jungfrauen , 234.
Siebeu-Kœpfe (les), 254.
Sieg (la), 322, 332, 333.
Siegbour?, 332.
Sierck, 281.
Sierentz, 161.
Siersbahn, 258, 320.
Sigolsbeim, 176.
Simonswald, 97.
(val. de), 97.
Singen, 95, 115.
Sinu, 334.
Sinzbeim, 66.
Sinzig, 316.
Sire (la), 278.
Siniitz, 107.
Sobernheim, 225.
Soden, 19.
Sœllingen, 45.
Sœrstbal (le), 367.
Sœtern, 227.
Soblberg (le), 87.
Solingen, 376.
Sollig (le), 268.
Sommerau, 93.
Sondernach, 182.
Sondernbeim, 138.
Sonnenberg, 202, 226.
Sooneck (ebât. de), 229.
Sophienrube(la), 64, 105.
Soultz, 182.
— (ballon de), 184.
Soultz-les-Bains, 165.
Soultz-sous-Forêts, 140.
Soultzbacb, 179.
Soultzeren, 180.
Soultzmatt, 159.
Sourbrodt, 368.
Sparsbrod, 155.
Speieher, 289.
Speierskopf (le), 203.
Speldorf, 374.
Spesbourg (ebât. de), 170.
Speyer, 134.
Speverbaeb (le), 126, 127,
135.
Speyererbof (le), 39.
Spicberen, 287.
Spielweg (le), 108.
Spire, 134.
Spirkelbaeb, 131.
Spittel, 286.
Sponeck (ruines de), 77.
Sponheim, 224.
Sporkenbourg (le), 254.
Sprendlingen, 22, 122.
Springelsbacb, 100.
Springirsbaeh, 267.
Sprink, 294.
Stadtkyll, 291.
400
TABLE ALPHABETIQUE.
Staffel, 258.
Slalilberg (eliât. de), 232.
Stahleek (chat, de), 231.
Stammlieini, 376.
Starkenbourg (le), 27.
— sur la Moselle, 269.
Staudernheim, 224.
Staulen, 108, 77, 184.
— (le), 21.
Staufenberg, 65, 68.
Staufenbourg (le), 108.
Stavelot, 368.
Steeg, 231.
Steige, 164.
Stein (cbât. de), 253.
Steinaeh, 90.
— (la), 110.
Steinbaeb, 31, 66.
Steinberg (le), 213.
Steinborn, 295.
Steinbourg, 152.
Steinen, 110.
Steinfeld, 131, 291.
Steinheimer-Hof(le),2ll.
Steintlial, 164.
Steinwenden, 129.
Stenzelberg (le), 326.
Sterkrade, 381.
Sternerbûtte (usine), 304.
Stern-See, 186.
Sterrenberg (chat.), 237.
Stetten, 110.
Stiring, 286.
Stockhausen, 259.
Stoekstadt, 15.
Stolberg, 359.
Stolzeneek, 41.
Stolzenfels (ehât. de),242.
StorkensohTi, 185.
Stosswihr, 179.
Stotzheim, 166.
Strahlenbourg (chat.). 28.
Strasbourg, 142.
Académie, 150.
Aubette, 149.
Bibliothèque, 148.
Broglie (le), 149.
Cathédrale, 144.
Conservatoire de mu-
sique, 149.
Contades, J50.
Fortifications, 144.
Grand' Garde, 149.
Hôpital civil, 150.
Hôtel de Ville, 149.
— du Commerce, 148.
Lycée, 148.
' Maison Kammerzell,
148.
— de l'Œuvre-îTotre-
Dame, 148.
Manufacture des ta-
bacs, 150.
Strasbourg :
Monum. deDesaix, 150.
— de Gutenberg, 148.
— de Kleber, 149.
— LezayMarnésia, 150.
Musée d'hist. nat., 150.
Œuvre de N.-D., 148.
Orangerie, 150.
Palais de l'Empereur,
if>0.
— épise. (anc), 148.
Rheinlust, 150.
St-Thomas, 149.
Séminaire, 148.
Société historique, 150.
Temple Neuf, 149.
Théâtre, 149.
Université, 144, 150.
Strengbach (le), 172, 174.
Strohn, 294, 296.
— (lac de), 296.
Strotzbiisch, 294.
Stuben, 266.
Stùhlingen, 114.
Siiehteln, 370.
Suehtelnvorst, 370.
Sufflenheim, 142.
Suggenthal, 97.
Sulzbach, près Soden, 19.
— près Appenweier, 87.
— dans le Rheingau, 204.
— s. la Nahe 225.
— près de Sarrebruek,
227.
Sulzbourg, 77, 105.
Sulz-unter'm-Wald, 140.
Sundgau (le), 160.
Sundhofen, 77.
Sure (la), 278.
Siirth, 332.
Teennchel, 174.
Tannenberg(chât.de),26.
Tannenfels, 83.
Tannenkireh, 174.
Taunus (le), 15.
Tellberg (le), 308.
Tempelhof (le), 262.
Temple du Niederw., 216.
Teterchen, 281, 286.
Teufelsberg (le), 130.
Teufelskanzel, 64.
Teufelsleiter (la), dans
le Palatinat, 127.
— sur le Rhin, 230.
Teufelsmiihle (la), 81.
Teufelsstein (le), 125.
Thaï - Ehrenbreitstein,
249.
Thal-Rheineek, 303.
Thann, 184.
Thannwiller, 171.
Thayingen, 115.
Theisbergstegeu, 129.
Thennenbronn, 92.
Theodors-Halle, 221.
Thiengen, 114.
Thiergarten, 66.
ThionviUe, 281.
Thœrnich, 271.
Thron, 271.
Throneck, 271.
Thur (la), 159, 184.
Thurant (ehât. de), 263,
Thurmberg (le), 45.
Thurnberg (ehât. de), 237.
Thurner (le), 99.
Thuron, 263.
Tiefenbaeh, 140.
Tiefenhâusern, 112.
Tiefenstein, 112.
Tiefenthal, 204.
Tillvstein (le), 40.
Titi-See (lac), 100.
Todtmoos, 110.
Todtmoos-Au, 110.
Todtnau, 108.
Todtnauberg, 108.
Todtnauer-Hiitte, 101,
102.
Tœnnisstein, 307.
Tomberg, 292.
Tour des Souris, 227.
Traben, 269.
Traisa, 31.
Trarbaeh, 269.
Trautzberg, 294.
Treehtingshauseu, 229.
Treis, 264.
Trêves, 271.
Amphithéâtre, 275.
Bains romains, 276.
Basilique, 274.
Bibliothèque, 275.
Cathédrale, 273.
Gymnase, 275.
Hôtel de ville(anc.),272
Jésuites (égl. des), 274.
Liebfrauenkirche, 274.
Maison Rouge, 272.
Marché, 272.
Mariensâule, 276.
Musée provincial, 275.
Notre-Dame, 274.
Palais des empereurs,
274.
Pont de la Moselle, 276.
Porte Noire, 272.
St-Ganaolphe, 274.
St-Mathias, 277.
St-Maximin, 277.
St-Paulin, 277.
Schneiders-Hof, 277.
Thermes romains, 276.
Trinité (égl. de la), 274.
Weisshaus, 277.
TABLE ALPHABETIQUE.
401
Triberg, 92.
Triembaeh, 171.
Trier, v. Trêves.
Trifels (ruines de), 132.
Trimborn, 368.
Trips (ebât. de), 869.
Trittenheim, 271.
Troisdorf, 322, 332.
Trois-Vierges, 2&0.
Trompet, 371.
Truttenhausen, 168.
Trutzeltz (ruin.) , 264.
Tscbififlik, 131.
Tûllingen, 110.
Tuni-Berg, 76.
Turkheim, 178.
Tiirkismuhle, 227.
Ubstadt, 45.
TJckange, 281.
Ueberlingen (lae d'), 116
Uedem, 374.
Uedersdorf, 297.
Uelilingen, 114.
Uelmen (lae d'), 295.
TJerdingen, 371.
Uerzig, 267, 270.
Uesbaeh (!'), 293.
Ulflingen, 280.
Urnweg, 66.
Ungersberg (!'), 166.
Unkel, 313, 320.
Unter-Aha, 102.
Untereggingen, 114.
TJnier-Grombaeh, 45.
Unterhallau, 114.
TJnterbarmersbach
(vallée de 1'), 90.
Unterkirnach, 94.
XJnterlenzkireb, 102.
Unter-Miinsterthal , 107,
Unter-Reidelbacb, 29.
Unter-See (D, 116.
Unter-Simonswald, 97.
Unterthal, 93.
Unterwasser, 86.
Urbaeb, 164, 176, 322.
UEbar, 299.
Urbeis, 177.
"Urbis, 185. ■
Urft, 291.
Urmatt, 163.
Urmitz, 300, 316.
Urnagold, 83.
Utsch, 289.
Utzenfeld, 108, 109.
Val-de-Villé, 172.
Vallendar, 319.
Valwig, 265.
Vaudrevange, 287.
Veitskopf.(le), 308.
Veldenz, 270. .
Bsedeeker, le Rhin,
Vendenbeim, 141, 152.
Venlo, 370.
Ventron (col du), 181.
VernéviUe, 284.
Vernieh, 292.
Vert (lae), 178.
Vettvveis, 292.
Vianden, 278.
Vietoriaberg (le), 305.
Vieille-Montagne, 368,
Vierseenplatz, 239.
Vierseii, 370.
Vieux-Brisacb, 76.
Ville, 171.
Villingen, 94.
Villmar, 259.
Vionville, 285.
Vœgisheim, 106.
Vœhrenbach, 96.
Vœlkersweiler, 132, 133.
Vœlklingen, 287.
Vogelbach (le), 105, 106.
Vogtsbourg, 69.
Vohwinkel, 376.
Vollraths (chat, de), 213.
Vologne (la), 181.
Volpertshausen 260.
Vorbruek, 163.
Vorder-Langenbach, 84.
Vorder-Menzenschwand,
111.
Vorder-Seebach, 85.
Vorder Todtmoos, 110.
Vorder-Weidenthal, 133.
Vorgebirge (le), 318.
Vormthal, 91.
Vorst (le), 370.
Vosges (les), 154, 162.
— du Palatinat, 131.
Wachenheim, 124, 125.
Wachtenbourg (le), 125.
VVadenheim, 310.
Wagenberg (le), 28.
Wagensteig (val. de), 98.
WaghEeusel, 45.
VVahlenbourg (le), 159.
Wahlheim, 123.
Wahn, 322, 332.
Wahner-Heide (la), 332.
Waibstadt, 41.
Walbach, ild.
Walbourg, 141,
Waldau, 96.
Waldbœckelheim, 224.
Waldbroel, 333.
Waldeck (la), 263.
Walderbach, 164.
Waldhof, 15.
Waldkirch, 97.
Waldleiningen, 32.
Waldsee, 76, 97.
Waldshut, 114. ,
13e édit.
Waldsperg (chat. de),169.
Walheim, 368.
Walldorf, 15.
VVallerfangen, 287.
Wallersheim, 299.
Wallertheim, 122.
Wallhausen, 227.
Wallmerod, 258.
Walporzheim, 311.
Walsheim, 129.
Wambach, 205.
Wangen, 165.
Wangenbourg, 167,
Wanzell, 172.
Wanzenau, 142.
Warche (la), 368.
Wareke (la), 280.
Warenbourg, 94.
Wartesberg (le), 294.
Wasen, 107.
Wasenberg (le), 151.
Wasenbourg (le), 151.
Wasenstein ouWasigen-
stein (chat, de), 134.
Wasenweiler, 76.
Wasgau, 131.
Wasselnheim ou
Wasselonne, 165.
Wassenach, 308.
Wasserbillig, 278.
Wasserliesch, 277, 280.
Wattenscheid, 374.
Weberlei, 297.
Wecker, 278.
Weeze, 374.
Wegberg, 369.
Wegelbourg (le), 134.
Wegscheid, 185.
Wehlen, 270.
Wehr, 111.
Wehra (la), 110, 111.
Weiden, 357, 359.
Weidenthal, 127.
Weier-ira-Thal, 179.
Weiherraatt, 156.
Weilbach, 16, 32.
Weilbourg, 259.
Weiler, 171.
Weilerswist, 292.
Weilerthal, 172.
Weilthal, 259.
Weinbiet (tour du), 128.
WeinfelderMaar(]e),296.
Weingarten, 45,
Weinheim, 27.
Weisenau, 117.
Weisenheim, 118.
Weiskirchen, 16.
Weismes, 368.
Weiss (la), 176, 177.
Weissenbach, 82.
Weissenbourg, v. Wis~
sembourg.
26
402
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Weissentburm , 300, 316
Weisstannenhœlie, 99.
Weiten, 288.
Weitersbourg, 319.
Weiterstadt, 22.
Weizen, li4.
Wekmund (ruin. de), 159,
Welgesheim, 122.
Welkenraedt, 368.
Wellen, 280.
■Welles%yeiler, 129.
Welmich, 237, 209.
Welsclibrucb, 170.
Wembacb, 109.
— (la), 31.
Wemmetsweiler, 227.
Wendel, 288.
Wengelsbacb, 134.
"Wengerohr, 267.
Werlau, 237.
Wernerseck, S06.
Werracb, 111.
Werscbweiler, 129.
Werth, £58.
Wescbnitz (la), 27, 30.
Wesel, 382.
Weseler-Heide (la), 382.
Wesserling, 185.
Wessling, 332.
Westbeim, 138.
Westbofen, 165.
Westricb (le), 127.
Wetterberg (le), 132.
Wetzlar, 259, 334.
Wevelingboven, 358.
Weversbacb, 297.
Wicbelsbof, 328, 332.
Wickrath, 369.
Widdig, 332.
WiebeJsbacb, 31.
Wiebelskircben, 227.
Wied (la), 301. 320.
— (cbât. de), 258.
Wiedener-Eck, 76, 108.
Wiedenfelsen, 67.
Wiebre, 97.
Wierscbem, 264.
Wiesbade, 197.
Wiese (la), 78, 98, 102,108.
Wieseutbal, 45.
Wieslocb, 45.
Wiessen, 333.
Wibr-au-Val, 179.
Wilebingen, 114.
Wildbad, 46.
Wilde-Gutacb, 96.
Wildenbourg (le)264,291.
Wildenstein, 185.
Wildgutaeb, 96.
Wildsebapbacb (le), 89
91.
Wildsee (le), 46, 84.
Wildstein, 269.
Wilferdingen, 45.
Wilgartswiesen, 131.
Wilbelmsbad, 30.
Willer, 184.
Willerwald, 153.
Wilseek, 289.
Wiltingen, 288.
Wilvveratb, 290.
Wilwervviltz, 280.
Wilz (la), 280.
Wiucbringen, 28).
Windeek, 28, 333.
Windecker, 134.
Winden, 54, 130.
Windhof, 46.
Windscblœg, 68.
Windstein. 134.
Wineck, 134.
Winkel, 209, 213.
Winnebourg (le), 265.
Winninaen, 262.
Winnweiler, 123, 22i.
Winterberg (le), 254.
Winterieb, 270.
Wintzenbeim, 179.
Winzingen (ebât. de), 128
^Yi^ges, 258.
Wiscbe, 163.
Wisneck (ebât. de), 98
Wisper (la), 230.
Wissembourg, 139.
Wissort, 182.
Wittelsbeim, 159.
Wittlieb, 267.
Witznau, 114.
Wœrrstadt, 122.
Wœrsdorf, 21.
Wœrth, 54.
— (cbât. de), 115.
— (Alsace), 141.
— (Palatinat), 138.
Woippv, 284.
Wolf, 269.
Wolfaeb, 90.
Wolfbaeb Qe), 90,-91.
Wolferdange, 279. '
Wolfisbeim, 156.
^Yolfsbou^g (le), 127.
(Haardt), 126.
Wolfsbrunnen (le), 38.
Wolfskeblen, 15, 25.
Wolfskireben, 153.
Wolfskopf (le), 76.
Wolfsscblueht (la), 64.
Wolfstbal, 165.
Wolkenbourg (le), 325.
Wollmesbeim, 133.
Wolmsa (la). 181.
Wolz (la), 280.
Wonnegau (le), 119.
Wonïbeim, 122, 223.
Worms, 119.
Worringen, 373.
Wupper (la), 376.
Wiirgersdorf, 333.
Wurm (la), 45.
Wurm, (la) 369.
Wurselen, 359.
Wurzbacb, 129.
Wutaeb (la), 114.
Wyblen, 113.
Xanten, 374.
Yaeb (vallée de la), 93.
Ybourg (tour), 66.
Ysenbourg, 22.
Zabern, v. Saverne.
Zsebringen (cbât. de), 70.
Zablbacb, 197.
Zarten, 98.
Zastler (val de), 103.
Zeiskam, 138.
Zell (Alsace), 177.
— (Harmersbaeb), 90.
— CMoselle), 268.
— (Odenwald), 31.
— (Palatinat), 124.
— (Wiese), 103.
Zellenberg, 175.
Zeller-Blauen (le), 109.
Zeltins^en, 270.
Zendsebeid, 289.
Zevenaar, 375, 381.
Zewen, 288.
Zicklenbourg (le), 321.
Zieeelbausen, 38, 39.
ZilÙsbeim, 161.
Zintzel (la), 152.
Zipfen, 31.
Zollbaus, 257.
Zorn (la1, 141, 142, 152,
153, 155.
Zotzenbeim, 122.
Ziilpicb, 292.
Zusenhofen, 87.
Zweibriicken, 129.
Zweibriiggen (cbât.), 369.
Zweribaeb (le), 96.
Zwickgabel, 84.
Zwingenberg (Bergstr.),
26.
sur le ïTeckar, 41.
Imprimerie de F. A. Broekhaus à Leipzig.
ni
lS3TVI33dS S3±U«3 J-^ S3inOU^ °