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Full text of "Les chemins de fer coloniaux en Afrique .."

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Les Chemins de fer Coloniaux 

EN AFRIQUE 



2' PARTIE 



Chemins de fer dans les Colonies 
Anglaises et au Congo Belge 



OUVRAGES DU MÊME AUTEUR 
I^eft Cbemlaft de fer Coloniaux en Afrique 



I" PARTIE 



Chemins de fer dans les Colonies Allemandes^ 
Itaiicnnes et Portugaises. Prix: ijr^ ^o 



A PARAITRE ULTERIEUREMENT 
Les Cbemlnfl de Ter Coloniaux en Afrique 

3' PARTIE 

Chemins de fer dans les Colonies Françaises 



Les 

Chemins de Fer 

Coloniaux 

en Afrique 




IJftliXlf'-MI^ l'AIMIIt 

CHEMINS DE FCR DANS LES CÛLÛHIES ANGLAISES 
ET AU CONGO BELGE 



E, DE RENTY 




PARIS 

F. IK. PB HUDIiiVAL, ÉDITEUR 

4, RVB AN'rOÎKE DUBOIS, 4 



IÇQ^ 



091 8 6 



A M. Eugène ETIENNE 

Vice- Président de la Chambre dts Députés 
Président dti Groupe Cotoniat 



INTRODUCTION 



1 llA 



Noire étude, daa» ce second roinme, m potxciA 
«ir ks chcmÎQTf de fer dans les coJ^cîe? anglaise» 
de l'Afrique ci dtû$ le Congo belge ou Eut iade- 
peadaai du Coogo. 

Successivement, nous passerons en rerue le Sud 
ifricaîa britannique et «es dfffercmescoToDies, du 
Cap, daNatal, duDeuve Orange. du Transvasl, de 
la Rodhe^ta eï du Bcbli^h Central Africa Proiccio- 
f&le. Là, nous verrons à quelle orgie de voiea fer- 
ries, pourrait-on dire, s'e^llivre le peuple anglais. 
Partout dans ces cnircpfîscs étonnantes, nous sen- 
tirons la direction uoii^ue. l'effort commua canalisé 
d'une manière întelligenie et dnerin<jue. 

Pois, pafLSani par nie .Maorice, nous aborderons 
i Monbasa. vers cet autre chemin de fcrqni a sur- 
pris les esprici colooiaUE, amant par la hardieue 

aa concepiîoA qoe par la rapidité de son exécu- 
lion. 

Bnïuite, 4uîttant te» bords de lac Victoria, nous 
jctterODS rers le Soudan ég jptîcn, un coup d'ccil 
&ur la ligne qai coun le long du Nil et forme un 
tronçon de cet inmeosc transarnc-iin projeté. 

I 



iMTKouutînon 



Enfio, passant par E'Ouci^t du ContincuE Noir, 
nou^ a&sisieiooâ au développe ment d'uDc £oormc 
région, Sierra Le<ïnc. Gold CoaBl. Lagos Cï Nigrc- 
na, grâce au< voies ferrées. 

Cette élude ar>u£ montrera comment un peuple 
ÎDielligemment pratique a trouvé du premier coup^ 
le moyen de tirer parti te plus rapidement pos^eible 
de âcs domaines africains. Moud aurons In uncxcm- 
^c de méthode de culoalsatîOR. que bien d'autres 
puiââ^ncea h^siient â adopter cl qui ccpcodiiru zsi 
â noire avis la seule susceptible de donner de boDs 
résultais. 

La quesciûu primordiale en Afrique, celle qui 
domine toutes les autres, est la question des che- 
mins de fer. Aussi, en terminant, nous ce pourrons 
ménager notre adtnîration pour un Souverain qat 
n'a pas héstlé ù engager sâ fortune personnelle 
pour la icalisaiioû du. problème des communicn- 
tbasdan^ la colonie qucpoâsâdcson peuple. 

Avec une pcrsCveraocc opinJâfre, le roi Lôopold 
a poursuivi te but qu'il âctaji assigne. Et quand 
d'autres puissanccr^. joyeuses de voirie monarque 
s'entAtcr dans une pareille entreprise, escomptaient 
déjà de^ bémf fiées de ccue faillite coToniaîc, It sou- 
ver^n eorlaii Vâinc^ueur, ne laissani â ses envieux 
que l'amertume de leur déception et les regrets de 
son triomphe 



Chemins de fer 
dans les Colonies Anglaises 



CHEMINS DC FTR 
D17 SUD AFRICAIK ANGLAIS 



rious allons eairepreoctrc la gon^ede* différen- 
ces voic^ rerrfes de tout le Sud-AfhcaEa Anglais 
»cmel : c'esi'A-dire de la colonie d< Cap, do ta 
Rhodcsia, du Natal, de lacolonLcdufleuTcOraogc, 
du TriiQ^v^ial, ci du Briti^h CentrAf Africa Protcc- 
torato, et otous a»9>«tcron> A ce spcciucle vraiment 
adtnitablc de ractmlé bnuoni^uc qji\ daoa cette 
ré^iotif ca moin» de trente jeu, a pu coûstruire 
6.)SS milles de lignes c'eac-A-dire plusde 10,000 hï- 
lotndtrc», 
I De-rnnt Tdloquence de «9 chinres, oa ne peut 

■ s'empêcher de contempler d'uD oeil d'eoTte ce peu- 
ple k tm foi4 hardi et eetrcprenant. qui ae ménage 
»oi fla pciac, m àon or, cooimue avec uee petf^v^ 
ntfice inouïe, maigre Hes difTiruUd*^ presque îninr- 
fDontablea et arrive enfin au but qu'il allait fixé. 

Il y a îâ un etemple i méditer profondément par 
les nations qui. douCes les dernières d*aspiraiioos 
coloniales, aesoni jetées â }a cur^ du Continent 
^f6i^avcc leurs idées européennes, lï y a là aussi 
un eremple â méditer par lesvteïllea puissances co- 



6 Ut^ CUUUSta UA fSH C4LOWUUV BU ArmiQus 



laoîates qui. cOQime U Fraaee et le Poriural. o'OAt 
paasu ooaservci du pBsêt \t& traditions qni Coat 
[es homme» et prendre aa prescai les CDOycas qot 
licilîtcflt l'action. 

Ua homme «urtout, oa peut le dire, a tid U che- 
ville ouvh£re de ce tnouvemenl cdofiSBr II a ré- 
fiotnéca lui tûulcs les iitc^ de sa nationt ci par sa 
perïCv^r^nteCnergte, <i maotré àsei^coactEoyeosU 
viriijible voie, Ich » orieai^Sr les a guides, s'est 
laaci corps et dmcdaasla lutte pour doonerik ton 
pays un empire aussi siraod que celui des Iodes. 

Cecil Rhodes, ventabic aveaiur>er de gtù>c, 
doue d'ua sens pratique profond, d'uoc 6aei^ie 
C|ue rien ne peut abattre ni sculeœeni troubler, Cfli 
un de ces hgmmes qui oaisseal pour etooner le 
monde et lui iosuiler de^ aspiratioas nouvelle?. Ce 
n^cfit pas que nous approuvionî^ saa» réserve les 
moycas doni i) b'cât servi. Mai^ quel csi rhommc 
d'Eiau le fiR^iiKicr, le conqueraot. dont le nopi 
pea^e â U postcdtCH c^ui û'a piis employé des 
moyens qui ont souvent éma la acuaibilitÊ- des 
eoD tempo rai as. 

, Qyand le tamp« aura fnU ^a <puvrt, qu'il aura 
estompé dans la brume <lee années les ^ctcfi qui rc 
muéreni l'opinion publique, alors se d#g3jtc*ru de 
l'htsioire, nùTi pas l'nveclurifir qui meiraïF les haï- 
oes. les passions atj service de sy cau^e, main Tidée 
qu'il représentait et ^u'îl a su faire triompher» Sans 
dotue Cecil Khode^ a provoque une guerre cruelle, 
sans doute les champs du Traosvaal et de ) Orange 
OAI £te hnigQts parjui dti sang cjp çnjUiers de bra- 



I 



tflSLOtlSMlftd t>a fftH &£a COUOHiA» AK^^UU^M t? 



vea^ t Maifi stinfiitA fctoo^ un coup d'ccil sur notre 
pmpre hîittûire, l'bUtoired'hîcr, nt vayao^-nnufi 
p45 un «pectâC le analogue . Quelques mois chtaiieâ 
dsQs une dtïpichc par gn hotnmc QUî ^'Oulalt la 
grandctir de son pays, et voilà deux nalioos qui 
séftoriïent. 

M«ia lout ce sànff ver^ dans le SikI Africain n*a 
pas cte iauule> De la guerre a iroce est sorti un él6^ 
ment de prospérité, parce qtrc Ta fruerre n'éiaît pas 
faite par un dileiiaDEc, m^tiH par un liomme prati- 
que avant tout qui voulait réaliser une iâtc. L'idte 
e'cat de donner des débouches au commerce de 
rAn^rleierre, de cr^cr du travail à ses usiner, de 
prendre des marchés nouveaux. Et combien d'exlfl- 
tenccA humaiaes n'oiu elles pas tit tirées de la fDl- 
sere sur Jcâ vastes chantiers où les ouvriers briiaa- 
uiqiics mandent les rails, ccnsîrui^wnt les locomo- 
tives» nfteoceDt \c^ pilons qui broycni l'or, ou 
polissect le soc delacbarruequi evcnireralc Veid. 

Le soldat a ouvcn la voie ci la oaticn entière a 
pénétré 4 sa suiic avecsoo travail qui fccoadcru le 
sol cl avec 9C9 Cïipitaui qui viendront en aide au 
ICJivail. 

L'ccuvre de Cccil Rhodes sera durable parce 
qu'il a (U dovontcr en quelque sorte Md contempo- 
raine par l'empl<ii iatcAaif de mAy«os. que d'autres 
utilisant encore avec circonrpeciion. Dana rorfta- 
aisation des territoires, il a compris le r6le impor- 
tani que jouera danç l'avenir le L^hemin de fer et 
comme cei a^tre conquérant, devenu belliqueuv 
pour se d^endre, qui a ca TinApiraiion de jeicr le 




8 LIA GtlKMIMS t>B |i«K CCLOMIAUK «T« «TRIQUIl 



rail au mineu dcâ stepp6a glac^ês^ il a Jaocé âea 
lococnoEÎvcs dafis ces contrées brùUrilai de I Afh*- 
qiicpour > infuser toute aae civUmtioD, La Sibô- 
rîe inculte oi déserte il y a quelques aan£e& produit 
naataieeaai du bit, de Vor, du cuivre, du charboo. 
Le Sud Arricam oa erraient naguère encore des 
iTÏbu» sauv«fres que le vieux tnocide ignorait, voîi 
3 élever chaque ^ur dea villes munies dc^ dcrniert 
I>crfeciiQaiicmeota modernes, voit ses pLaiccs &e 
dtfrkhcr, sea mine» s'explotier. El tout ceU ci»i dû 
aii chemin de fer qui, eu 20 ann, a. tnoditii con 
c'ctii régioaa du globe, et vaincu aa»i bicu Ica iti- 
ma^tfUeô» que les ardeurs d'un aoldl brûlaot. 

Ah ddbm de 1904. l'Afrique aa^Uîsc du Su<l 
compreaaic Isa chemins de fer «uivani» quo nous 
alloDA ftucceuiveroeat Étudier: 

Colonie du Cap 2. 396 mill^ 

Colomedu Naial 6ij — 

Colonie du fleuve Orange. 442 — 

TransvaaL Bçî — 

Rhode»ia- , ,.. j.iqi — 

Briiifih Central Africu Pro- 

tectL>rate (o — 



Glieiiiiia& de fer de La colonie du Gap 



» 



La Colonie du Cap fui foodi^ ca iù^â par Icu 
Holtandiiîa. et cJirîg£e pendant pr£s de ccut cîn-' 
qu«ntc uns parla Compagnie hûllandaiftcdc» Ifldc» 
Orientale». 

Aprôi une p&rïode sîriffuUârcnaent prfrsp4re« 
e«t1c Compagflic perdit petit à petit de sa puin- 
»aoce : le cooir^le du pays luâ échappa at les 
Boffâ se trouvaiCDI dans un déplorable àtni d'a- 
narchie qunnd» A la fie du XVIII* siècle itun-int lu 
Révotalîon fruotjaise et les complîcatianft poliliquCR 
qu'elle amena Cû Europe. 

A la faveur des cn\barras de la Hollande, les 
Anslais scmpirtrent de vive force de le Colonie, 
le t6 septembre i7gS' Us trouvaient ain»! Torca^ 
flioa d'âtre aeuU m^iîEres de la route des Indes. 
Des révoltes sanglaotea manquèrent les pi^mîirca 
aneécs d'occupation et à la paix d*AmicQS. ta Co- 
lonie fui restitua à ses pretûiers possesseurs. 
Maift quatre ans plus tard, ils cocquîrcnt de cou- 
veau ce territoire, doo: ils appréciaient la haute 
tmportaiïce poHlÎQue et commercidle. 

Cet épisode montre avec qucUc énergie les An- 



ÎQ LKâ CtlffMm& IJE flR COLOMAVX BN AFRIQUE 



fliU pers6vér<!m dftoa le rdle qu'ils s« sont asBi<- 
0oés, ils vouUîeol la route de^ Iodes â etm. PTti& 
tord» qtiaod Vi*thm€ de Sue/ fut percé, il Ulïsir. 
|>our cofls«i'vcr la haute main sur \& novigatioa ea 
El trtmc- Orient, posséder TF-gypte : le« Angrlms 
prolîtarit habilement de nos fautes s'en fionr cni' 
pari». 

Possesseurs de ïa Colooie dti Caj>. mois en but 
aux attaques continuelles de leurs voitînt les 
Hoers, ils voulurent hc débâirasscT de cesdcrniers, 
et cette taite aangTaoïe se perpétua i travers tout 
un fil^lc avec des alternative» diverses. Mais & 
force d'hiibïleté et fJ'énergie ils sortireat en 1901 
vainqueurs, El tnamlcoani qu'ils ont assi^ leur 
puiaSBûce dans tout le Sud Afncaia. que du Uc 
Tanganyika au Cap flotte le drapeau anglais, èls 
organisent ce!< cootrtes avec uae hâte fébrile, 
car, de nos |ûurA plu« que jamais «rrime is Mo- 
ncy ». 

Pour répandre la vicci lactivitC àanr^ ce domaine 
immense, on ne pouvait se contenter des moyens 
EudiTQcntaircâ de transport employer par Ic^ Docrs 
dans leur ^raad trcck- Les thars à boeufs A Tatlurc 
ai pastoralct ai inoycJi nageuse ce cnavccaicat plua 
à un développement intcoaif. Transports rapîdca 
et économiques, voilà la devise de toute puî&âaace 
<}ui ddsirc lïfcr de aca colonie* ce qu'elle cM en 
droit d'en atleadrc. 

Le factear temps est devenu daaa Técoacmie 
mondiale un facteur cfisentittl de prosperJlâ. Pcr- 
r^itoonement des ouiils, perfc<:iionnemcnl dea 



LB0 CBUUM t» rCK DU GOLÛMIU J^HOLAtU» Il 



I 



fnoyenft rie rnmmuni<:fltîon«, l^^ui dans la vie AC- 
nielle tend, eo qiiûl<|uc itorle. Â alk^nger Tevif^entre 
humaiue en lui r^isiicil rendre en <|ifelf|ue.\ miniileft 
ce qoi ciccâSiiail dca jours cnitcrs jadis. Le icmpa 
devieai de plus en plus un objet de luxe» que seuls 
le» HCn% (oriLn^ peuvent d£pcn:4cr sans compter. 
Aui^j neâl-il pas etoonuot de voir le» AnK^&iï^doat 
Icseas pratique ne s'est jamsis démenti, couvrir de 
rtils leurs nouvelles conquêtes cl parce nioyeû don- 
DCr au temps 50n maximum dt: valeur marchande. 
Apr^s Is pcrcte de Tisilime de SuC£« la Colonie 
du Cap meofli;ait de dcveoir noc colonie dont le 
développe me m ce se ser;iit eiïoclvé quclcntcmeat, 
pui>«juesoo rOle ^ur U route dex Indes n'^inii plus 
oéceA&aite, Couverte de montagnes et de plateaux 
quels sécheresse rcod souvent sténlcs, privée par 
rémtgratioa de^ Ëoers dt£ cuftivaTcuf:< iniclhirents 
SI connsi^Ant le^ modes de culture iccUtuCs par la 
flaiurc du sol, Taveair de ce vaste domaine n'appa* 
raissait pas brillani. A peine aujourd'hui une in* 
âoH: partie de cette rC^ioti c«t-clle mise en valeur. 
MmIb ce pays ((aît rcjelC en deht>ra des |[randca 
voîcA de communication, semblait devoir long- 
temps rcâicc anc colonie pauvre et A peine cnpable 
de ac suffire 4 clle-mfime, fut révolutionna par les 
découverte.*^ minértileft qui «eiUrent s«it sursonter' 
rtioiroj Boit dan^ leâ contréO!i voieîocfl- Eu 1870» 
d«S mines de diamant furent trouvées à Kimbcrley» 
Cet évâiTemcDt boulcvirsa la «riualiod e^'onomiqne 
d'un f^eul coup et donoa au p-iv« l'împuUion qu il 
avait jusqu'alors vaiacmeot attendu» 



1Ï LBS CHr'ntKS I» fKK COLOHIAtX RM AtHIQUB 



Déâ ce mottient, U coloRtt du Cftp fut connus, 
de» iDÎtlicfa d'dcnigraDU y vioreoi et la popuUlioa 
blaachfi d{>ubia rapidement. Les chcmiDi de Cer 
qae otlces^iiaïl l>Kploiiation furent éublî», el 
«es premierit rroûçon*, auf maînâ d'hommei hn- 
bitcA. devinreDi «n peu d'année on instrumcot d« 
trafic Cl dcdomioaiion. 

En principe les vjtes ferrées furent commencées 
dans la Colonie du dp par de<i cntrcpri»^ pjirii- 
coliirea ci quand, en 1S7J. elles furent rjichctâcft 
pat' le Gouvcrncmcnl, 61 miltcssculcmcnï^taleal 
en cxploiiiition. De nouveaux travaux forent alors 
commencés de trois directions diiïfreotes dont les 
pDÎûlB de départ étaient ka principaoi pons de la 
ColoQte : Cape TowD. Port EHzabeib et East Lon- 
don. 

En 188;. 1600 mjlle« étatcut ouverts au rniiiC' A 
celte époque el pendant prés de troi» an» il y eut 
UD arrêt quoi^iuc l'élude des voies de communica- 
dons nécessaires û l'explûitalion des territoires de 
l'intérieur n'nit pas été perdue de vue, 

La découverte de champs d'or dans le Tranavaal 
donna uue impulsion subite et Tdpjdc dans la coas- 
iruction dc& voies ferrées, et ceiie impulsion se 
poui^uh, clia^uc jour etti:orc, ju^it^u'au ccnite de 
TAfrique, I/or^anisâiiii'D de la Rludcitid eu est In 
preuve. 

Les chomina de for de la ColotLÎe du Cap sont 
divisés en IroU réacaui, connu.s âous Ici noms de' 
Western, Midland et Eastem systetn. * 



CHBMin» QK VKtt DE» 



't 



Noua alloQf pau^r rspidcmcnt tn r«rac le« dif- 
Cârcrttc? ligne* de cks rteeaiu. 

La voi« princtpale cotut de C«p« Tove A V^r^- 
burgsur une dîavanccdc 774 milice (i). 

De cette artère se détachent lec trooçoo* prio c»* 
psui ftuiv:»nU: 

Wynberg et SicaoQ's Towo (to aillent desscr* 
Vint les fauboargs popoleoi de Cape To«d et le» 
plages renommées dc9 ennroas de ctxie ri\lc. 

Malmesbuiy (ïo milles), ceouc lœportaot de 
; cvllure, oO on ctcolie a»e grande qBaabt£ de et- 
I reaies. 

Calodon (f 3 tnillcs) se dtiichc de la Itgae puD* 
cipaic à Ecnde Kuil et traverse le Sir Lowry Pass 
dont la situation si pitiOfest^uc attire beaucoup de 
, totinstes, 

CitOdîi eacore le Cjpe central R^Hway (63 aûtlcs) 
construit par une Cooipagoic primât grÂcc à Qoe 
subt^nliofi du ^uveroecneot, qui rtnuxt WorceS' 
ter, ccoirc împortaot ce vïticuliure, à Swellccda», 
et traverse des districts où ragnculturecst très dé- 
veloppée- Cette li^oe se proloagc fnaiateoaDi itis- 
qu'ùRivei^ale. 

Eûûu Uù petit chemiQ de fer & vole etroiie 
il picdB)pan de Kalabas sur le trcnçOD de MbI- 
mesbury et pQsssm par Dadiog, atteint iiop<field 
nprC5 avoir parcouru 50 mîHes. 



())L0 miJtc anglais— 1509111.^1, le pi«d anfcu» tn,ic4 

I«poacc f> m. 035. 



Lu cbemïna de fer du gouv^eroomeot du C^p 

fiiiL»&«ât A Vrybiir^, mai« U ligoe ««t continuée 

piSr Ja Compagnie des chemins de fer d« la Ro- 

dhcsÎA, A ta »uiLc d'tiD jrrançeirienl àntc du i $ ntt- 

Eveaibrie 1897, loure la ligne côn^mîte de Vryburg 

A Buluwayo a £té^f>nfi«c. pour l'ciploiiatirn, à la 

dircciioQ du gouvcrDcmcnt du Cap. A l'ichcvcmcnt 

kde la voie fu»qu'â Falachwe. la Compagnie des 

ï-dlftinîn5 de fer itçiii des sutiaidcs sqd^jcIs de 

^.000 livres (1) et de 10,000 livres payables res- 

pecUvemcai par te gouveroemeot impeml et la 

Britîïh SouUi Africa Company-. 

j" MiMand Sytlttft* 

Le Midland Sysiem ou réseau central part de 
Port EHtabeih et rcjoiat le Western SyMcm i de 
Aar, après un pnrcour^ de yi^ milles, A Naauw- 
poûrt Junction, la ligne priocipale &c bifurque et se 
dirige vcre l'Oraage Kïver Colony tt le Traos* 
vaai. 

Sur celle voie se f)rel!em diiïérente« lignes adja- 
ceateïE, dODi voicj le» priDcip^les : deZwaiLskops 
5c détache un tronçon qui. par Unenhagc et Graaf- 
Relnei. rejoint la ligne de Part EliEsbeth A de Aar« 
<t Eosmcad -Junctior>« après aroir parcouru 376 mil- 
le». Ce ironço», tcrmiiie le ) inarM ifigS, fut con»- 
'truil puurdenaervirLl*inipurta[it& di.iiricta iiifriculv 
riches eu fruîu et eu giains de toute e»pdcc. 

Une auire vote pan de AUccdaU et aticioi 
Grahnm*» Towo j)5 milles). 



L» Ih^re onaUfto v*ui «n*tro« Jffr. a), 



GHUIIHS US rm l>Bft OOLOMIM AtiQ&.Attl» »5 



fe 



Uiifi fompMgnrfi privée^ la Compjtgnie Kowte a 
obfenudeU prolonger ]u «qu'A Part Alfred. c'au-l- 
éîre pendant 4) mUI&a. et elle a i-eçu pour et ira- 
vaîl uo subside du frouvcrDcmcfli. 

Uikc Ligne de joaciioa de fj mîUcs de lonaucur 
exJMc â Thcure actuelle avec le Eaï^tern Sy^iem 
(Reseau de TlCficl. Elk parc de Rosmcad Juncuon. 
à 341 mille<f de Port Eliishclh. ci aUeint Storm- 
bcrg-JunctionsïEUÉâ 3it milles d'Exsi Kondon. De 
Bambûo-JuRction sur oeiic ligne he dciachc uii cin- 
branchcmcat de 16 milles de longueur, dc«tmé ft 
rdtef àla v^tc feri'6c les CapeCollicrics Corup«iiy's 
miaes. Cet embr^fichemeat a éi^ rxchcii p^ir le 
gouvcmemcnc en içoi, dans l espoir de faciliicr le 
d^velopfKmcni des mines de charbon qui se trou- 
vent en abondance dans le vDismagc. 

Il y a quelques années, ooc «ociûïi priv«. avec 
Tappai financier dugoaivcrocmeot. avaii r^olu de 
condiruirc plus au Sud clans des disirias ire« fer- 
tiles Cl très peupidï, une outre tf^ne de r»ccE>rd{ï- 
mcQl, AUU aprfi» une ^lic d'c^nidis plu» uu muioa 
iofructueui, IcROuvememenl fut obligddc repren- 
dre la conccMion CI de coaairuirc la lifftic Ji se» 
frai^ Cctic voie pai 1 de Sommerai Ca^t et ffa^foo 
par Fort Bc«ufori, le roseau de Tcei 4 Kîog ti Wil- 
liam Tawii, opr^g un parcours de t ;-| milles. 

Cironseocorepour^ire complet, la ligne de Klip- 
piaal  Oadl«hoorn qui parcourt quelquetfr-un« d^a 
dÎHinctâ le£ plus productifs de la Colonie et qui iàt 
o« tard. Ke prolongera jusqu'à Moael Bay. 

EoRn, en i8çd. le Parlement AUloriui la coa«" 



¥tH COLOniAtX tl 



tmction d'uDC ligne ù voie étroite de a pîcdâ qui 
devait reliurPort Elisabeth â Avontut)r(i79iiit]tefl). 
PourlA prcûïierc fois on teatait aioet àna& la Colo-^ 
oie du Cap l'utilisatioG d'une voie franchcmeoi 
étrohe, 9ur uoe loafpxe dîsiance. Il est probable 
que cel ««sai ne dormcra pas enliâre eatigfactioo 
pour peu £xa il y ait qucTquc trafic. L'histoire de Ift' 
Beirâ Railwây est là pour le prouver ; et il devient 
de plus en plus évident tjuc dans IcA colonic^i :ifri- 
caiues* à motas de circonstances toutes spécï&tcs» 
il fauiâviier les voies iiopdiroiles et les voies trop 
larges L'cKpcriefice de ces dcroitfrcs années sem- 
bla dâmonlrer h supériorité de la voie de i métré 
qui tout CQ s accommodaat t^ïen des difficultés du 
sol. est suaccpiiljlc d'uû bon rendement et peut 
suppuricr dc:* poidï louicis cl des vitesses relative- 
mentgrandes. 

y" Easlern System (Réseau de l'Esi)^ 
La V}gnc princJp»!e part<»Dt de EastLondon s'ar- 
rétail primitivement apréâ unparcûurade^ëomilleâ 
â AHwaal North. sur la riveoieridîooaledu Qeuve 
Oraagc, liinile entre la colonie du Cap cl lElat 
libre d'Orsnge, Quand, en lSSç, les voies ferrées 
furcT;t construites dans cet Eiat, pour gagner le 
Traiisvaal, on établit une liaison entre la Itgce 
d'BâsiLondon et le réseau d'Orange. La bifurca- 
tion i!;C irovvaji a, )) milles au Sud de Aliwal Nortb 
et U ligne atLeigouit SpLiDgf^ntcin dans TElat^ 
libre. 

En dehors de» jonction:» cilécjt précédemment 
entre les réacaux de l'Est et du Centre, il cxi^ic un 



Lo cimurt* t» n» o» couïrii» anouiiam 17 



cmbrftiKhcmcai de 150 milice de ioo^* coo5lni>t 
râcctnmcnt ce qct met ca rUntioe^ CoL>khouflcct 
King Wiîïittro's Towo, 

Comme lignée Mcoadaires, dous peuvoes etter 
celle qui réunif âtorkctreom tnw Indwe Coel Mi 
ne^ Qui, coni^rrutic par une soc^tc privée, fiatdv- 
niircincnl rachere<: par le Gouvernements 

En décembre igoo une Ugoe légAre A Âcartemeni 
normal fui ouverte au trafic entre Bowkers Parkct 
Tarkastadt sur uae lousrueur de 10 railles \J2, De* 
études prélimiaaircsoateté fuitcsd^DslcsdisinOs 
g^DÂf élément peuples et fîerttlei de TraaiUcei ei de 
East Grîqualand, pour relier la coloaiedu Cep au 
Natal 

Tds T^otii, dans leur cni5c(nï:k!c, Ic^ difT^rmtH ràr- 
seaui qui ciiaicût ^ctueiit*m[:nt din^ \a ..■Aao:^ du 
Cap. Comme on a pu le voir, trois Ugnea prioci 
paies existeott qui pCoAtreot soiidaos leBechuana 
land et de Id dans la I^odesia, c'e«i le premier 
tronçoa de la ligac du Cap au Caire, &oit daoa 
ri^ial libre d'Orange, maintenant Coionie du 
Qeuve Orange et de 11 au Transvaal. Enta entre 
ces voies de pénétration. de$ ligtiea de looction, 
dont les mailles âe retrâcisscnt de jour en jour par 
suite de )« coostrucUoa de noavcaui embruncbe- 
mcntJ» et do développement Industriel et agr>coIe> 
Eu somme, seules Icï coDiree» au Sud-Est et à 
l'Est de la Colonie soût muaiej de chemina de fer 
en nombre relativement coiiaiderAMo, surtout m 
00 coosid^c L'orgaaisation ticeoic de la colouîe 
Tous les efforts se »oni d'abord portés sur 1m 



JKS DE FRIt GOLONrAU:c EN AVRld 



moyens de ptnétraiion rapides vers les raioee 
<l*or ou d< dismani ; de là les trois voies pnncl- 
pjiles construirez. 

Puis n'obéissait on pas a'orft â un calcul polili- 
que qui cofisfâlaîr à enferrer les dûux paye c^ac 
rAne:lc<Gi Te convoiîAti. d'un réseau de chcmiae de 
fer qui permit un rapide transport de iroupestl 
ua raviiafllemeat Facile. Les rrois pcns du Cap, de 
Pori Kli^abelh Cl tlEa^t Loûdoo oVuicnt-ih pas 
les bases d'opâtalioos fuiurcs auxquelles tl ïfS^is- 
sait de se reZier au plus vtie> 

Comment la can^pa^ae entreprise aurait-elle 
tourné fii les chemins de fer n'avaient pas e^isiéî 
Au milieu du veld dévasté, qui aurnit apporta vivres 
ei munilioDSr Les organes de transport ont été 
dao&ceiic guerre un ;iloui sérieui dans les mains 
de rAoarleierrc. Tant il est vrai, que de nos jaura, 
ei mtmc aui colonies, h voie ferrée joue un rôle 
de plu*^ en plus important^ et que c'esi â soa orga- 
-nisauoj] qu'est dae une partie des succès miliiaif es, 

L;] paitie Ouest et Sud-Ouest de la colonie, du 
renie moins fertile esc complet ement deirunte de 
chcminK de fer. Tous les efforts fînîiaciers se sont 
mec juste raison portés ailleurJ^T dans des contrées 
01b l'a^iiculturc, rexptoiiattou des miocs de char* 
bon peu! rendre plus de services immddiAn. 

£c dchor« de ces vobcs ferrées, le gouvernement 
de la colonie du Capr administre d'autres ligne», 
daoa le Beehuatialand et la Rhode&ia- Nous les 
etudierooa plua loio en p;trlànL des réseaux de 
-pays. 



Lta ciismii^a db fcr op.* coLOm&s amiîlaiera .19 



I 



A r^cepuoD de quelques irocçons. ctax de ta 
Ccppcr Miûhg Company àans le NamAquaUcd. 
par cicmple, toutes les lignes de Timmcnsc empire 
Sad-Afncain soot construites à r^Ctiricmcini de 
)pied$6 pouces, â peu pr£« fi^. Lett voîe9 Sûnl 
bien etsolidcmcot éiablies. La vitesse deii tiains, 
Tcur confori oc laisse rien à désirer sunoul pour 
desehcinip!^ de fer coloniaux. On s'est paniculiCre- 
ment ^liache â donner aux voyageurs une installa- 
ÛDD âuftisunte pour permetlrc de grands trajets 
sasstropdc fatigue. 

De loniïs W(i;rons coolcir^^ chauiïdi^ et sért^ avec 
soin pour £vi(er les brusques changements d( tem- 
pérature frCqucitts dans ce pays, suspendus avec 
les derniers perfectionnements* sont employé* 
pour les trnin,<^ qui traversent la colonie, lin sont en 
oairc edairis d !"éiectriciiÉ, munia de lavabos cK de 
Coudieiiesqui, moycnoani de léger* suppléments, 
doDDCQt uut passagers lc$ moyen» de voyager cun- 
fi>rlablement. 

Une foii» pur iemaiDc, un train âp6cial, avec 
dca preiV)ȉrea seulcmcm. pan pour Ica colcnicEi 
d'Orange et duTransvA^t. Un wagon fcstaurant y 
e»t adjoint. Oc traîn spécial nu retour, arrivant du 
Nord cha<]ue vendredi d^ns l'aprâs-midî à tempi 
pour pcrmcine rcmbiirqucmcni des voyageurs à 
bnrd dcK pnqucboii' cii portance^ s*arr^te aux Dockt 
a£fne de Cnpe-Town Dtf bureaux sont fitablifi 
flOr le pârcouri où l'on «iélivre \t% billets pour 
une, destination quelconque. IniiTilc de clirc que 
l'airence ThomA& Cook and Sons a dans les 



prjacîptlc^ stations de nombreux repré&emanEs. 
L'Official TarifT Book o( the Ope Coveromeot 
Raiiwaf coatiem uoe carte eicellenic deâcbcmioa 
de fer de la colonie cl donne touica \cs Jndic^uouri 
Q^cesdaircs ao ^'oyagcur bien micun que ne le font 
nos livrets Cfaaix. C'est une sorte de guide officiel, 
maïs qui n'a d'officiel que le nom, en ce 9cos qu'il 
n'est pas un simple alif nemeni de chiffres d'heures, 
de diatances et de prix, miis qu'on y trouve une 
fouie d'indicaUonti mites et même agréables pour 
ua voyageur. 



Le cachet àcs régions traversées, prds dea côtes, 
est tr«s difTercni dans chaque reseau, quand au 
ccniraîrc on s'elûvc â des altitudes assex conside- 
rdbles« les caractères du pays tendent a dcvenii 
semblables. La coaute sillooDCe par les rCfcaux de 
rOucât Cl du Ceairt: Cil de beaucoup ïa plus pitto- 
resque, bien ^uc le premier de ces dcun systdmes 
paccouit une grande pacticdc la rd^ion de Karroo» 
aride aan» dou<e» mais qui ne moequc pis de pîito- 
reaqee. AprÂB tes pluies toute cette coi>lr6e, retrou- 
vant aa fcrtîEiié latente, âc courre eo <iuelqiie« 
}OOf£ d'une aboadaoïe vei'dure toute parsema de 
Heurs aux couleurs fratches et naetes. 

Le ré3e:iu de TEst au cootraii-e bien inomi acci- 
drnii^, traverse un pays vert gaionné. et leUliue- 
ment peu mouvenoeni^ eipeu intercalant. 

Nous n'entreronâ pas ici dans des détails techni- 
ques de construction qui ne soot du reste pas de 
iH>tre compâtaoce et qui soriiraieni du cidre de 



I 






cette eio^. MaU c« ()ii'il faut avnout remarquer. 
e'«et qve cc« Jiso«« 001 4t4 giiliderr^nt établies et 
peuvent permelire un trafic considérable. 

ëq effet %ï nous jelocâ les yeux «ur le rupport 
ètablt en 1901 par le Directeur général de» chemins 
de fer noas y relevons les ehifFrcs suivants qui, 
cependant, sappliqueut à uoc éiioquc Iroubléc, 
une période de suerre. Les recettes oeitc» 0/0 du 
capital énniitate som elevdes en iQDoà £6,\^o. 

Les recettes brotes sont nioDtCc5ài),52o.S37. 

Les dépenses brutes sont montées à £3JQ8,aoi. 

Les recettes nettes ool donc éié de 2 i.^sj-ïïj, 
SOh de plu8 de ^3 million». (À'imbieii de chemins 
de fer Européens peuvent se vanter de gagner de 
tels bénélicea I 

Du reste voici un tabUati qtJÎ marque la marche 
prO{fres»ive du tnifïc des bgne^ du <]ap. Depuis 
le t" janvier tS3i jusqu'au i"jaovicr 1501, c'csl-à* 
dire en vingt ans les résultais acquis sont les sui- 
vants: 

De iHSi A ihJ^ inclusivement les chemins de fer 
ont perdu £914.084 apre-^ âvotr pay£ â teur^ obli- 
gataires 4 0/0, 

Oc 1^7 A igoo iaclusivemcnt les ^ains oni Cté 
de£ s.OÛv973« non compris loujuuiï le pdycmeul 
de 4 0/0 aux oblfifutairea- 

Danc en vîugE Jinti, ions fi ajs pnyés, dettes rem- 
biJursécs, le» lignes ont gagné plus de 100 mï^ 
lions. 

n est A noter que le changement fnv4>rablc dans 
les r^ultatï &naaciera de l'exploitation A partir de 



1B87 pi-ovioDt 6c ce que, & cette tp^quc, oa ddcou- 
vrit les champa d or du WitwaicrsMod cl que c'est 
de ec momeiit que dn(c ta gcatiàc etlcûsion donndc 
«ui chemina de fer ducs la colonie d'Orange et lo 

En effet les voies ferrées du Capconiprcnnicnt ea 
18K1. 9J7,5 milice, en 1^) oa ej> (!dmpic 33:^6. 

Celle extension des chemina de fer a beaucoup 
profita â radmirisTf^liûo, car tandis qu'en iqWï le 
nombre de oiUIes est un peu plu& du double de 
celui existaot en iSfti, les recettes ont plus que 
sextuple , 

Au^sF le Directeur génital des chemiAS de fer, 
qui nou5 a fouiol tous ce» docuirenls oflîcicis et 
que aouïiie «eurion^ iropremeicier dcsâ c^mplai- 
san<:c^ peui-il écrire dans son rappori avec une 
légitime 6cnt co icgardani le chemin parcouru: 
(I Je pense que f^omme toute la colonie peut âC 
féiiciier dcd râsuUais lïnâncier& obtenus par l'ci- 
pliiicatioa des cbemins de fei en 20 ans )». 

La guerre causa cependant» à cette fipoque, une 
influence déprimante sur lu marcbedcâ alTaircs: 

ft L'effet de la guerre sur le iratic civil, a eie» 
disons le sans crainte, désastreux. Des milHerA 
de lonuca de niarcbatidi^e» ^itendeat, ïiccliuh- 
Itteâ daub les ports, le.» moycnâ de \ci diii(;ct vera 
l'iaten'eur. Je dois pourtant rccunooltrc avec oa- 
tisfaciion que tout ïe monde, dana la eoloaie, a 
accepte de bonne grflce cette siiujition due aux 
Opérations militaîrea» Quand lo guerre sera lef- 
mîn^, il y aura une quantité colossale de mar- 



t^Sa CtlKNtNS nu rKk DKS COLONIK* AN<ÏUklCKS J3 



I 



fe 



cbandis» à expédier, mais noas scroos aïors 
avec notre malcricl, plus capable? cjuc m«irHC- 
DQni, de rCpondfe aux c^igcncc delà siiuâùon ; 
car le itûHc a tlt serteuscmcat retarde jusqu'à 
pràscnt par l'obligation de Qe taire marcher les 
trains que pendant le jour, a (Rappari du Direc- 
teur gdudral dc^chemuisde fer.) 

Pendant toucc la duréedc la guerre, la directioQ 
des chemins de 1er s'csi empressée de se coaformer 
aus ciigencea de la situation miliiaire^ El elle y eâl 
SI bien parvenue que Lord Roberl a cru devoir lui 
leadrc ua hommage dans la lettre suivante : 

a Je saisie l'occasion pour vous adresser, en ma 
qualité de commuadJint en chef danii rAfrlque 
du Sud, ù vou^ pcrâopuellcmctil et à ions ^cua 
90Uâ vi>3 ordies, les rerrierctemeatd le» plus re- 
coonaissaïus poui t'dîde précieux que vou9 avc^ 
toujourji rendu aux ouioriiâs miUifcirca» J'auroia 
V€u1ii trouver Toccasion do voua remercier pa^ 
bliqucmcoE, uinsi que tous voa aubordonnû», mais 
l« temps ne l'a pas perciii^- 

» Que câlCe lettre «oit le témoignante de ma sin- 
cère ;idmîruti[)n pour leurs efTortft dévouûs faits 
en vue de TaclUtcr la tâche de i'arniée dans te Sud 
derAfnquc. w 

A celte époque, du reste, les chemin» de fer de la 
colonie du Cap étaient déjà trdâ bien ouiille3 pour 
eUccluer de grands transports, puisqu'elle possé- 
daiienviroa 13.000 wagons et prés de 500 machî- 
nea. 

Un documCDi assez curieux que nous «voas 



L>9 CHtMiKn De fan coloniaux kn 



ii-ouvé dan« le rapport pr^îtti, îodK)Mle aonbre 
coattidérabk de voyageur* qui preonent le train 
&an« billet o\x voyagent dans une c1a«B«e «upérieur^ 
à cvlle A la(]uelle ÏU ont droii. Les sommes per- 
dues par ceialt sonïsi coafiîd6rablefi,qoc le Direc- 
teur Géaârti demande à cor» Ct A cM utu: toi pour 
punir let dilinquanls, 

Dcut éldmeais soal indispensables A U marche 
des chemins de fer, Tcau ci le charbon. 

Oo a souvent dit guclArni^uedu Sud itaU un 
piys Hù\\ de cocagfoe, soil de facnîne. Sur quelques 
points 00 souffre de pïiiics trop abondaûtea et 
sur d'autres, c'c«< la efchcres.^ absolue. Bien des 
travaux, bien des caplagesoni àxt faits, mai» il 
reste encore beaucoup ù faire pour po^fteder de 
Tcau d'une fa^on commode et contiDue. Eu 1899, 
sur l'Eastem System, U sécheresse fut si grande, 
que l'on fui obligé pour ne pas ioierromprc les 
opéralion< militairers, d'crgani^r & grands frais 
dc5 traîna remplis d'eau. 

Quani aux combustibles^ les difficultés ne soat 
p*i5 moins grandi;:^. On peut se tigurcr nisCmeni à 
quels obstacles la Direction ^c lotie pour se procu- 
rer Je charbon nCccssatrc à «es aoinbieuac^ mechi- 
ne». La mfinc: nQuée 181^9, la liffuc de laccorde- 
ment de Vcrccni^iûc fut coupCc, et c'était die qui 
apportait la pluEt grande parlic du combualiblo. A 
certains moment» od no pos^ddait que le charboo 
nécessaire pour iroisou quatre jour^. Ajoutes Aeeia 
qu'à cette mime époque, le prix du charbon aa- 
glat« avait cooaid^rablemeai augmentef et que peu 



LEa csBMnts LIS rur 



I 



VIodwc Coal C xmt gaftâimi povr %mm^ losb»* 
«Oïfts, cl pour e^irr k iVIôar d'sat pfBMÏi de 
conbtKtibtc». qui a toétft pl*s de 3$ oo&ooo fr^ 
de» depAu d« charboo poor j mûè* d'aplcuUbao, 
«OUI enâsdieésdaas icâ éiJIïnaUceaJrâft. 

A&o de dresser soa pcrsosari et d'uroir des 
chauffeurs, cotvjactears. méoflîrieafi apics à rctt- 
dre de bon« ser-kes, l'Adratoistration e crée des 
Ccoleade chemins de fer qui foocbonoeât bien et 
ilonticat d*cxcc[Icois rdsuluts. Du fcsie. oa &«- 
tupc aussi d'amciiorer le sondes cmploifta Cl des 
somfnes considérables eut d£jâ txt d£pcf»des daas 
ce bui. Am», de 11^7 i i^o-x c e^i-i-dire en j ao?^. 
une somme de j.^oo.ooo fr. a eié utilisée à cet 
effet. Et to\>\ cet argent n'est pas employa ca pure 
perte. Ed doaoaat aut ouvrier^^ une in^imciion 
technique .«frieose, en les ainrmcl par us aoia 
constant de leurs inier£tset de leur bïeo-èlrc, on 
arrive à posséder an personnel devou6 de profes- 
aïODoels, qui, coanai^sant bien \t\ir& machiner, le$ 
écoaoïtitaent en leur faisant rendre l'effort max^ 
mum. 

A ce sujet nous pourrons cUcrun extraiidu rap- 
pon du Directeur de lu scciiund'cKpIuitaiion. u La 
coDïlructioii de inaisutJ» tou^b à bon marché, 11 
produit cUes Icd employés, un aeniimcat dcftuiia* 
faction dvidcnic, surtout ehca les gen» mariée 
chargea de famillen Durant U crise qui « aévï bu 
moment de la gucrrecea hommes a^idures d'un bon 



ZÙ LB9 CUBMINS DB TBK OOLOKUUC BK JVPIUQU* 



logement A pioxiiuiid de leur ouvrsfic, ont étd en 
6141 de nous rendre d'etc<tleat$ services. Ils com- 
prenaient qu'ils D'niimteni pu nulle part bc loger 
mieu^ et A meilleur compte. lU ont donc insiste â 
lii lent^tion, daas la majorité des cas. de chercher 
un emploi qui aurait pj leur oOHrteinporai rement 
un gain plus devé, âl en rcâiani fiddlc & leur pD&le 
ils onl apporté ua sccourâ très efficace â la marche 
de.4 opérations militai reti- >' 

AuSiïi le nombre des accident» chi il relaiivcmeat 
restreint sur cen liynct difficiles où la police csi 
itt^ judiincnLairc. Ka l'année 1900 il n'y eui ^tiie 
3û dâraillcmentset !Ï<> pensotincs luee^et 2to L^lea- 
sec-t^tirpiCs de 10 0(>>.ooo de milles parcouru» et 
près de 14.000.000 de voyageurs tran&poneii. 

Il est pcutetre înieres&aai de se demander d 
combien »ont revenue» lc?^ diirej'c(Hc& ligocs. Le 
coûi eu » eie relaiiven^eni eleve. lo.ooo livres par 
mitkf aaït, fia chifTrca ronds* 150.000 £ par kt- 
lom^iie' M^ia il faut se rendre compte que 
d'abordr à Và^oqvic où U conalrueii^a fui eairc- 
pri»e, lesfrfits de oavîros euicni plub dlcvéa que 
maintenant où b coccurrcnce a fait baififtcr lea 
prix. Easuite les iajfénieura ae aoot heurta à un 
paya M%tez difficile où le^ travaux d'an oni été int- 
poriflnK cl dispendient. M faui considérer aussi 
que U voie a éiâ posée iwrec àttt^ raiU pesant 
6^ livres au mdire. ce :tai a, en augmentant la soti- 
dild, deiermin6 des Frais ptus conKidÉraMeiO) 

liMl « éli d^cid^ dcr<t>ËromenL de ton pincer c«« rails pdi 

do raili pJua lourds petaot 80 livres au ratire, sur l<a iicnos 




» 



I 



partie )o» de I 

Uiyc scsurc qmaà «s • p < wig«iM le 
HoT^ ïseqv'Â FWvrno - Cnmmc aov» k 
pto» loia U dcp£s»e s'astx^ cte qae de 40.000 fr. 
pftf Ulomcirc, 11 ch mï qoc les t^favevr» cM co 
ii»ois9dcda&calusdcisrTaift5l.5ttrakAatef, aT^oi 
«ffilrc A Oâc cooir^c nAathnemai pU»e, et smioQt 
qallï on «I profiter ^ IcxpCnatct Acqai^e pir 
tevuY colt^gues de U CompA^nte do Cip. 

Le* t*n& dc9 chemins de fer sooi eo «ommc pco 
dieves. Les pni des billets ca 1", J'ei )'de».<e» 
sont respccti" covtffîi de ^ d , 2 à.^ i i. pur miilo. 
îjn^ billets d'aller et reioiir u>nx àif^xts de n 0/0 
du pns de dcui billets âJtnple«. Les e&fuDis «u- 
deîGOUS de jan^ dc pd>cai p£S et de 3a i^acs 
paycoi demi place. Des reductiose importantes 
son Accordeesaui sœurs dc Nanreth cl tafinnkircs 



prioctpi«ln- nUlîi'^dict» ujjidiciiîoot foicni f#iic« <0 ^*|r1t< 
lerre. te Am4 can< et l«» Bclfic* obilnrent mus ffranOo 
pan *t9f 0*fnm>n<lcd. 



2È IMB CitKMiffS l>K PHK COLONIAUX UH ACRlOffl 



âe% hApîUuT, aux memhreftdVuocïaiionâ sct«ntî- 
fîquca« aux congrcsstateâ, aux mmÎBiret âcs diffe- 
rcnrcd rcHfïîûiïâ. aux Toya^curs de commerce, etc. 
Ed (Câûéral, un râduit le prit àe moicid ou on per- 
met de monter daai une classe supérieure avec tua 
billeide classe immédiatement inlcricurc. 

Chaque voyageur peut, sans suppttmcDt, &e faire 
accompagner d'un certuin poida de bagages. Ce 
poids est rcspeciivemeni de too. 75 et jo livres 
aoghi^es lt| pour les passagers de i"*, 2' el 
)' classes. 

Qunnl aux march<indi«e$> aous ne pouvons ici 
iiidiquei' les diiïâreatca séries de prix qu'elles com- 
portent^ Ceux-ci ont du reste ttt dernidrcmeut 
bait^ï^s d une manière tris j^ensible» A pariir do 
1" février i90ï< C'e^t ainsi «.jaune tonne de mar-* 
chandtse» pour fie rendre de Port-Eli&abeili a 
Buluwàyo paie beaucoup moins que pour attciudre 
ce dernier poini en partam de Bcira ex ccpeadani la 
diaiancc est plus que dout>lc- 

Cct abaî^:4cineat de tarifs pcat 6lre expliqua 
plusieurs raison». La colonie possède des diemi 
de fer. par conscqucm clic ns paa à craindre 
récJamaiioas d'actionaaircs qui voioat leur iolCrdl 
pré^nt plutM que la prospérité futurs et rapide do 
payEî. Lea bénélîceâ que l'on peut désirer, ne doi- 
veut donc pas dépasser la somme que réclame Tin- 
tdréi et t'iimortisscmenE des obligations, l'ealretien 
des ligoes et du maténel et la constructiân t 



i 



Ii| Lt lirre nnaUiK ti6f« ek,4ft ■ ^^^ tûftne peu toi6 I 






ti5 CttHHlïfS DK FEk t>*5 C0LO?»tl!S AlACLAISÏS ÏÇ 



relies figûc5 > Ce que le Gouvcmemcm doit cher- 
cher avcnt tooi, et te qu'il a conûpïiï parfaitement. 
c*C4t de mettre l'ontil qoil po^n^de A mime de 
reodre ou puys le plus de servîcca possiblci. Or lit 
VTC maUrielIccst irea chdrc dons cette région. Le* 
•timeniB de premidre nCecsaii6 doivcnl donc f 
pénétrer à den prix de revient abordables. Il Taût 
dévelop^r rïnduttne, ro^rtcullurep le commerce. 
Il C9t par cooséquent de toute n(oe^<iïTé de per- 
RtcUfc à ccâ dïfïéreateH branches de l'actîvtl^ hu- 
miîne de«e créer, de s'împTanrer A bon marcha. 
Ce qu'on perd actuellement en recetic» <tc chemins 
de fer. sera rcsagné« et larirement, plus tard par ie 
moutxmcnE ^codomlque du pays, par les imputa et 
p«r 1« miKc manrârc^ dom l'indtjatrte. le cûm- 
merceet l'aKHculturcscservent pour rendre à iEZtat 
irargectt qu'il lui a cd somme pr6Ti par l'abaissa- 
ment de ^e-t ijinf» de transport, 

Ccueconcciîtioo, noiiA noua hâtions de l'ajouter, 
ne peu i âtrc appliquée partout. Tr^ bonne dafis 
de^ pays neuf* qu'il faut avant ïout dûvelopper 
rapidement, elle peut £tre dua emploi dangereux 
dans des pays déjà en pleine possession de tcurs 
moyens d'action, où il y a d'autres ititirôls à mé- 
nagrcr et A prendre en considération, où la L:oncur- 
rcDce suffit souvent pour amcaer les tarifa & un 
niveau riitionQablc> 

Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons nous einpe* 
cher d'admirer Ea fiiçon magistrale dont le grouver- 
Mtnent du Cip a conipiis roppartunilâ de cette 
mesure et Tu appliquée. De ce coup, îL a altué A 



jo LEd ciiSMir«& DU rË 



lui une partie dc« marchandises qui p6oétrai«ol ea 
Rhodcsia par la vote de Belra, Il «gi vr^ii <l< diro 
qD« la Ma^oaaland R-iîIway Cy qui admioisirecc 
dernier cheniia de fer pûurni.par un l6^«r abaisse- 
ment de larif, rétablir Téquilibre. même A son 
profil» cl que se^ receliez» dt)à foTl importantes, oe 
dtcroMronX pas; j1 y a un tel ^c^irl de div^iaoce entre 
Port-Elizabeih-Bulunayo cl Bcïra-Buluwayo que 
ravantaec restera toujours à la Mashaoalaad Rail- 
way Cy. Du rc^ic, nous rcvîctidtons sur cette 
qucâùoii qaacd nous étudierons le^ chemins de fer 
de la Rhodh&iia. 

Avant de parler de l'avenir qui semble réservé à 
cesligticâ, il seia peut £lre intâteâsant d'étudier 
50fnmaircincnl ks trois ports qui alimentent leur 
trafic et le c^iîtTrc d'affaires que cette contrée * 
prdscnté dans les dcrni<ïres années. Ces donniez 
permettront d'appr£;:ier ïdrieu&cmenE les services 
que pourront reidie les chcmms de fer ci les bé- 
néfices que la colonie t lieu d escompter. 

La pl(ip»r1 de ces rcnseignemenis sont extraits 
du lappori rCdi^é le ji août 190}* par M. Henri 
BircbeiiLiJiigli. eiivoyé en mission dans le Sud de 
TAfrique par le Miiilsticdu Commerce anglait (i|. 

Copc Town (le Cap) vient au premier rang par 
aoo ancicnnciô et aa place aclueUcmcnt prfpondd- 

|i)Cf doeum^m Tiout u ^lé jzoïnmunjtiuf par M- Booftft 
blblioth^âiie ;TerAcad<£(iiitiroplcd<géoeriipfucôc Londrc^t 
auquel a<n}9 r>c saurions fiire trop tccoanoiuanr pour ton 




^ 
» 



imnle, quoique tti per^peclives d'avenir ne soient 
peut-4lrepft4 au^ grundcs que cdiesdecenalaes 
ville*? de i?cft rortrées Kïîee^t er sera probnblemcDl 
le prîn^ipAl port siid-afric^iii pour les passagers, 
goand. surtout, les exieni^ions et «imdioialiofis pro- 
jetées dans SOû pon seront accomplies. Rllc offrira 
m£mc, alorc, pour le waûc général des facilités 
beaucoup plus grandes qu'elle n'en donne ucmeile* 
meoi. A riicuie piéseate. le commerce ce àtim] y 
est plus coasidcrablc que partout ailleurs, spécîa- 
tecDCOt ciiobjel« de luxe. Cape Town dessert uq 
arriére-pays éiendu ei important, comprenaai Is 
province de l'Ouest. e1 est uûliâCc comme àtpùi et 
fll&tion d'aiicfîlc dctoui riotérieurdu pays pour ce 
i\m est généralement appelé ^om le nom d'articles 
A la tnûde. Mais son éloigaemeni des principaux 
centres est si graad» comparé û celui des autres 
poft5, qu'il esi en quelque sorte ferme à toutes les 
marchAiidises encombianies et pesâmes, et Aon 
commerce restera toufours local. Sa prospérjiéi 
comme capiidle, est assurée, mais sa position 
comme pon iDIernntîuitïil semble plutôt dimlQuer 
que prendre de Tiinporltuice- Sfi «lituation sera 
encore plus iticndcCe si le piojcT d'un port con^* 
irait daoa eoo voisia^i^c, à Saldanhn Bay, \oit 
enfin le jour, 

Port-EliKabelh (Algoa Bay)esr un centre com- 
iQcrtîal important et un port très actif Aussi a t on 
pu rappeler le ii Liverpcol du Sud de TAfriquc », 
Un trafic énorme s'y Enit. o;Lr il dessert dirrciemenl 
It région de Kimberley,aîitti que touicfi lea colo- 



M 



EK COLOTtlAUX %n M^Kigutt 



niCA qui composent le S ad do la Rhod««îa,t.*«tc>0f- 
lent tqtsipctnem et rani<ïDa^m«at de wm po^tl <Mft 
«rooindri ca grande partie te deaavanl^fire nniurèl 
priteoiépor rûUTGriur<;accentii4ede «iRmde, datts 
laquelle le^loRieap^neirenl tri^pfacilcmeftl.D'KilTfè 
f:art, le diipotitîf adopié pf>or sa jeiéc. qoi peuf 
Retendre mdélîoimeoi. lui assure nnç ample parti* 
cip&tioo dans le developpemeoi fuior de ces coa- 
trtcs. On a su y tirer p^irïî des avaiuanea ci mftmc 
des d^iivsnufîcs» Aussi, \ci cfforls n*oni-ils paa 
tit vains, puisque, lùttùc peodant la ffuerre. 
rexfcnsioQ de soq commerce ne s'est pa<^ nkntie. 
Bu<t London j jiiiSSi réalisé de ^rund» progrès, 
etiamdtoram &tas cesse les tiio)C09 d'actîoA de 
son port, Ccpcndani, il faut noter qu'il y a 4 ren- 
tra une barre trts dangereuse, irts rcdjuife, qu4 
dioigrte les navires au prolit des poriâ volftins de 
Durban et de Lourenço-MarquejE, Celle ville des- 
sert un ariiCrc pays uts riche, comprenant \t 
1 ran^kei, et elle e^t aussi la principale voie d accès 
pOurlcsmarchandifteNdtngde^ver^laOranffeRtver 
Coloay et le BasutoTand. itiant un peu plus rap*- 
procheeduTransvaal quePort-ïïlizabcih, avec, co 
conséquence, des prtx moins ^teves pour le trans- 
port en chemin?} de fer, elle acrï de dcpijl pour le« 
miicliincs cl autres marchjiudiscs [lesânlca k dc>tEÎ- 
oaiioj de Jiïhdaticôbur^. Lorsque Ics)laoc^ proje- 
tée» dans la Ofang:c Rircf Colooy seront achevées, 
elle sera de beaucoup plus rapprochée de Kimber- 
tcy ef de la Rhodoaia du Sudr via Springrouccia, 
Son tratïc augmenter;» d'autant, bien que 1d ligne 




ce» de r— fle if« am dâ cbc>w <Cf< pè» ^ 
dermUe», pssc^ le» ivporatîott «c ».«t eèci4«a 
ftlofsA j&J9l^5Af £.Mit A pin d« TOd wMfOttl^ 

I rcr les chiffre» oSûeb poor ;% dcmkr crevoco^ 
[no ce qvî «ooccroc le» rcccoc» des «Jkemtbs de fer. 




Puisque tottt le coAOXfcedoii f«ulen»eot p««*ev 
idstifl£c« pays c«iifi pertes port» eitd» h~i-<fc%»ae, 
compter ccuE de Durbfta, Lottnns^o-Mer^uve 
etBdm. U est de toute Cvidence que le^ nnoyewe 
de communicetionn auront urtc tï^n^^^ impo« - 
laoce 4tir le dévelo|vpciiiei>< ^ooonit^ue du fevi 
Pcodam Ia période qui suivit le cducIumoii d« 
In paix, les clicrïiÎDA de Fer eiiiiiatn [uiui^nt 
ÎBcapables de rendre tous Ig& wcvicm qu'on itaw 
endroit d'en mtiendrc» Sacu doute, uoa eUU» d« 



'us CHBMP.-«â r>U TER f^OLOmAUX £n ArKIQUK 



drcon^iances malheureuses r^f^dit leur atitUaiion 
1res d^lkstc et les cmp^ha de metire en œuvf« 
toutes Icufï ressources Beaucoup d'hommes d'sf- 
fairc^ etprimôrent alon 1 npmioa que, par de^ dis- 
posîtions plus habil&s. leur capacité de iraasport 
pourrait tire jtrandeoicat aiigiiicai^c. Mais cette 
qucsiioD csi du rc-s*or( des ^ens coitipdicni's en la 
matidrc ci nous nWo»^ pa^ aiACz de documenis 
prâcis pour la discuter. Cependant, on peut aflir- 
mer qu'sciucllcnieni les iignc* sont loin de prtfsea- 
ter une élasticité de rendcmeni sufTi^aolc pour 
pouvoir faire face â un trjifrc qui anfïmentc de jûur 
en }OUf. 

D'un autre c6l4, de nouvelles ligaes sont in^tam- 
meot dcmanclée*^ pour ouvrir des relions eniiére 
à l'agriculture ou A l'indusirie* Ces régions, à 
l'heure présente meiploitt^es (îu diflicifcmcnï exploi- 
tables, reclamcni des moyens de transport rapides 
(jl peu aiiËreux^ surtout eu ce qui ccncenic le» 
naiocs. De pluh. des Ecrritoit» icrttlc^. qui per- 
meitriiient, ca jclaut des pioduiis de picmiérc 
nécessita aur le marché, de rendre 1a vie moîna 
coû1cu4c« ce peuvent txve tT\\if> en valeur, faute de 
moycnâ d'acc£a. Et quand ces lignes fieront éia- 
blic9k le^ ancjannea voies seront eacorc plus îu^uf 

Aii&âi, le gc^uvernement colonial, reconnaUsanc 
l'urgence de c«« modiruaiiona ou consifuctionâ, 
at il di'ee^â un plan qu'il s'afrit àe. mcTtre vite h 
exécution. Car si le travail n'est p<is rapidem<:n! 
nient, le trafic toujours Erracdjâ^ant procurera bien 



» 



I 



des difficuti^ atrs chemat de fer. qw i 
répondre â ^cb denneder- H^is oe se facvrtcj 
â uce inarQ><j «eavre rsre, cbéA et pea en e r ée Ce 
problCtnc» ar. des pim indvs q«i «e poaed doB* 
toui te Sod-Arncain. a*efit pas. couMne <mi peai le 
voir, tinc qac^iioe de vie oo de m»t po«c lee 
minci scclca. Lee yrsods i rj T iPi pri>licï ca«f- 
frefti beflDcoap ds edu^uc de hfM% 

r ^ i^UcolooicdQ Cap, TOtlà k» 

ib'. éi£adoptte«ef<)otpn>6ieraM 

non aealcnicaE i la colonie et a acs roêràs* outs 
eu^ à l'An^leufre, qoi Ibanura eo g a a Jc partie 
le otttdrieL rails, bcôoioUirca. w^oiu, aflceaaii^ 
par ces protêts aovircKU. La poTibqoedagosw- 
acmeoi se propose d'ftitcindre un dgoble boC 

D'abord, ^croître la ûipaatc de tra^^Oft dm 
liinws priacipalcs de ;>eiiétraiJ3ii. 

Ensuite. cott«injirc des lignes 27201 poor objec- 
tif le d6vGlL>ppcnicnt de U colocic- 

Four r^^oodre le premier bti[, oa à dàùdt d'âne- 
Uorcr ïcs votes en rcmptai^aat les rails de Oo Irrres 
par des rkM^ de ^ Iitt^. Le nombre des croéa^ 
tncais. puiï^ac toiis ces chemins de 1er aooi a voie 
unique, ïcm augmenié. et 00 en eubLin io>usLca 
quMre iiiïllcf» au maumum. Enfin, de ecovcUca 
locomotivcâ plu» pesanlcA cl plu^ puïs&imeft 
|i02 à 10^ 104KIC3 avec leur teader) seront uttUseci 
pour iralaer le plus de poid» possible. Oa espère, 
de ta sorte, arriver à pouvoir transporter ccai 
mille tonnes par moi» ou doute cent mille par an. 
Quant au)E créaitoas oouveHesdesiieâes&aecrol- 



tic le d«vcloppcmc(ii des colonies, tc»ui l'efTon 
s'esl porté maintenant vers te Tfansvaal et 
VOtaof^ej comme cous le verrons plus loin quaûd 
oous parlerooE de ces deux régions. En efTct. gui 
\à actueUemeot ^uc â*eâi concentrée tonte i'accïvité 
dtï Sud de l'Afrique, C'est dans «a cnnlréefi qtj«, 
grAce :iiix mines dVir,<^n peut escompternnaccrnifi 
s«ment rapide de pn>«périté, en âttendatit que 
l'agriculture, plus Icnie daos seft résultais. puiH.<e 
entrer en ligne de compte. Il a fallu d'abord courir 
au plus pressé. Créer d^ chemioï de fer au Tranfi* 
%'aal et d^n» VOrange e^i l'œuvre f<i plus urfïcnîc, 
Naturel le mcDi aussi, en aidant par clescomrrt 
nicalioGs plus rapides l'essor iodusineldcccâ ce 
tricv. on f^icilite grandement leur divcloppcmcnï 
agricole. Le sol est fedilc; les Bocrs» revenus a 
îeurï fermes, les rebâiisseni, et it y a tout mtérél h 
leur facilUer la lûche pour donr^cr k cts aggloméra- 
tions d'ouvriers et de mineurs des afimeots aboa- 
danta, ù bon niarché et trouvés «k proxiniité. 



Quel csl donc l'avenir re!ter\*é & Ja colonie c|j| 
Cap pour que, tes travaux à peine terminés, o^ 
sente \& nécessite de se remettre à l'oeuvre et d'à 
croître encore le;* moyens dCjâ puissants dont cU 
disposait. Celle région^ qui, pendant des années,] 
pnru de^hériice et bonne tout au plua k offrir 
icl'ii aux navires «voguant vers les Indc^, a 
Micureuae cti;ince de voir tout ft coup, ù. deux pa 
de SCS fronûéicâ^ la terre n'emrouvrir et monlr 
âed pâpilC6 et ses dîamanls. 



LKA CHCaiirtft De fBK tiEït C01^>D1|ISS A.SWj^|»Bb ^J 



I 






I 



h 
K 

I 



Ctfftcï rdvéI;itîon fut pour elle l'heure da rtïveil 
econcmiqu^. Que de pro!ipcctetii«. cl'ïng^nieiir<, 
de marchanda la travcrsdfcni pour courir vein «t 
Eldofado nouvcllcmeiit sont de rocnbrc, oublia 
cpub des sî£cles, depuis les Lcmpiï recalés de la 
reine de Sabu et du royautnc d'Ophir. Danit l&s 
portsdclaColoûicdLt Caps'arreiaicQtdcnomiîieLt 
nftVKCS qui ddburquaient hommes et matéricr Les 
chemina de fei qui mur>:haieat alors ii perle, trivre- 
gisirOiefjt Ues btïaJÎtïccï, Tout ce ^ui âtaîi ofces- 
eatrc à lexistcncc de ces ûmigranis, de ce* cher- 
cheurs dW arriva à encombier le* docks, 1« 
niûgasinA de Cape Iowq, de Pon-htlizabeth et 
d'ICast Loodon. Car lea chercheurs d'or qui réus- 
sissâicQl vouUicat avoir un confort, un bieû£trc 
'immCdiot et changer leur fortune, parfois vile et 
mal acquise, en plaiâirei en jouiSRance, Puiii, rapi- 
dcmeotr le cercle s'elarigit autour des irois poiis, 
la prospCriie g.igii;i de proche cm proche, et jaTonna 
pourBÛJSÎ diic les gr*itidc5 voiea de pâneEratioa, 
Deti\ chifTrcs ferunt oiieu\ rcâ^urlir cul^uii: ce 
lévcloppcnieat, ce aoai ccu^i quî iodiqucnl Ica 
mponaliors en 189} et en içi)j* D^un «6U, 
11.34-I.jS^ £; de Tauti-e, ^2,t*ig.^t>^£. Ainsi, on 
on:(latoune augmentaliofl de pria de 300 0/0 en 
foanâ. Bt eûGore, dans oqs aommes ne aonl pas 
conapriscs les importations faites su compte du 
Gouvcrrement impérial. 

Et, mainEenaut que le IràUé ée domination a é\t 
ïigne cntïe l'Anglettrrc et les ani^iennc^ Htfpublî* 
ques, quel essor va prendre toute cette intmen^e 




LONUUX BPT AFRIQUB 



conirdc, r^îc par l'esprit sî iAte11i|r«mn)ent pra- 
tique des AogUifiï Car, il fâut biea )c reconnaître^ 
nt>« voi9iiD!& «ont mervetlleusemeot doué» pour 
CEplotter uDecooiféo- iU ûot af^uis une &ùrtiéée 
mâîû, une habitcie amqucllea leâAmdricaiaa âoula 
peuvent pféren<ire lU «avcat jeter leur dévolu sur 
6^ terriroire*» qui leur profÎEeni cl Hcd ne tes 
Usâe jusqu'à eequ'iU en prennent pOï^esMon* Et 
alofâ, appliquait toute leur énergie, toute leur 
ctpdricncc sccuUt.x, ils uaïasfofmcol en peu de 
temps ces contrées et savent A merveille leur dOQ- 
Acr une valeur mâichande. 

Oi a dit que ce r6veil soidam de Tactivitt bri- 
tannique dîin» le Sud de TAfrique, et en partîeulier 
dsas la Colonie du C?p, n'était qu'un feu de paillo 
dd i la ndces,siié de réparer les désaiilres de la 
guecre- Quand les stocks accumulas par deux ans 
de stagnation économique scroat (pui&is, ajou* 
tiil-oa, il y aura un arrCt bru^^que, et te« choses 
jevienâront au point où elicâ en étaient avant li 
guerre. Citons a ce sujet ee que dit M. BirchC' 
fiough : 

(I II faut nvontrer avec toute évidence qtie le pro- 
C;r£âdu Sud deTAfrii^uc a ete tr£d rapide pendant 
€c» di.\ dcLni^ies aaufcs, cl qu'un cJ(vctoppcnicm 
plus rapide encofc n'« pas dit obicou, par suite de 
l'incertitude caunitc par les appréhensions politi- 
ques. Quand In guerre vint, elle désorganisa les 
caoaui du commerce, mais ne larrétu pa». Les 
opération» tnilitaiies iircm beaucoup de msl aux 
conitruetians et au bdtatl» uaaîs A'inâuérent pas 



» 



$ 



dur les îttpofutiofif. Le^ gro«c* coaatt in dcs dft 
raoflAe 3emîérd tçdt) et d« cette ftoade, r«pres«B' 
teQlQoo seulemcstle reconplétement d«s stocks* 
miUaat&i lc« débuts àm rvn^aiioo d'eotreptîve» 
proi<t^s aTsoi fa guerre et «caîcocût tvmi&cs i 
apr^ la pfliï. 

»u L*4;tuitèn'&apai limïttt aux nDurelIcs Co- 
loaiei ou attx bnocbcs do commero^, qoi dae* le* 
aacieaocs Colonies avjicat pro^pcrtf ntSzc aui mi- 
acs d'or. Cette ictiviic se remarque au^<î daof le 
Naial t\± nn moiodre dcgi^ peuriire dans la Co^ 
loatedu Cap. Toutcsmcs recherche» m'ont coodoit 
A peoscr que l'etai actuel n csi pis un ir boom » 
mais le coïnmcoccoicnt d'une période d'cipansion 
large eiconiînue* 

» Il y aurasan^douie encore dea recols léger$, 

àûs temps d'arrtts, mais aussi loin que ma vqc 

peut s'éccndre, ce ne seront que d<s incidents, des 

I halte» p^dcfdânt de nouvelles pfnodea de prospf- 

Iriie, lelles qu'en comporte ïoujoars un dàveloppc- 
raent industriel et commercial sincux et de longue 
hnleine. 
» J'ai demande aiicntivcmeni aux ne^ocUnts el 
aux chambres de Commerce de la Colonie du Cap 
et du .\at;il p;>i:r sëivoir si, en dehors de« rclaitoo« 

Ravcc loâ deux nt^jvelTcï Culuiiii;^, il y afiih tiet 
&yoipl>^iucï de: trafic plua iiatciise dans Tintericur 
m^iQc. Toujours >1 me fui repoadu et rex:imcii dca 
livre» me l'a prouve, q»'il exiel'ut un coufAni d'af- 
fairci de plus en plus importont» Oa n mime dît 
que touiea le» cU^ûd uvateaL écoocaiiad j>uiidu{it 



la su«rt^, les niarchaattfl àcs villes «n dév«l6ppaoL 
leur commerce dcvtnu plus aciîf p«r euhe d*un 
afflux de population, les rcrnii<;r-< er^ vendsint Ictirâ 
«lockf â de hons prit ; la pfôprjiiCtï u gagnd de In 
valeur, lesconfifruciions «'ddifîirenl. eipanour se 
di^'cloppa un amaur du c^nforl ei du bien iirc. 

)} La meilleure preuve de ce que j'avance C9t 
daasceffitt que les demandes, en tout ce qui con- 
cerne les article» de v£!cmcnts ei d'usage domes- 
tique, ne ec portent plus maintcQBnt que sur des 
objets de bonne qualité. Autrefois il était impaitd 
une grande quantité d'éloITci û bon marché. Oe 
teU articles sont à prient pre&quc invendableSt 
car les acqufïreurs insistent pc»ur avoir de boad 
produits quille vi payer plus cher. Le niveau de la 
qualité demandée sVlâve ù peu prés dsnH toutes 
Ice classes de marchandises, c'est la preuve la plus 
frappante d'une prospériit croissante. " 

Ainsi, d'aprâs cet expert en m:tliére commerciale, 
il existe en ce moment même dans la Colonie du 
Cap une impulsion énorme» un regain d'activité. 
Sans cloute ce n*es[ pas comparable û ce qui se 
passe dans lea deux nouvelles conquËieSt Timis le 
transit déj^ impartant ^'accroît de jour en jour; 
ies ville* eOltérca elïesnidiucâ, débouches obliges 
de toutes les tran^actioas entre le mocdcct Ic Sud- 
Africainf s'augmentent cgntinucUe nient. C'ctU â 
petit, cea grosses agglomérations ddbordcnt vers 
riatérîeur. s'allongent le long des voïca fcrrécsT 
des exploitatioas agricolee se fondent^ des lerFaifis 
sont prospectés et qui sait, quand les richesses 



LES Clie.MlHS UB FBR DES COLONIBS ANGLAISES 4I 



minières du Transwaal et de l'Orange, les seules 
en vue pour le moment, auront étd mises en exploi- 
tation, si les recherches, à peine entamdes, dans la 
Colonie du Cap, ne permettront pas de donner à 
l'industrie dans ces contrées, un aliment sérieux et 
une base solide» 



Chemins de fer de la Colonie da Natal 



La Cotoaic du Natal d cDViroo 1 1 ,ooû milles car- 
fts, sur Ic^qucU OQ pcuc compter environ ij mil- 
lion:» d*.icrc» il) pjopic^ A la cuUurCf c^i Miitc au 
&ud-£at de l'Arnsjuc catrc les Colonies du C^ip, du 
FIcuvc0rangcciEcTrâAsvaiiLLc30l«dmirabl€fncnt 
fcruU: produit tes pUntcfl ica plus diverseS' UûC 
punie de l> e4tc, b&ign&c par le eana] de Mfïxtmbi- 
qxtc porte les vàffâUux qui, EeU que la caaae 1 su- 
cra, le thé, U vanille, exigeai une lerre cliau<Ie. 
Dans la réfftoe compme entre joo el i.ooo mfiires 
d'aïliludî*, le mats eï le* cerû^lcs irouvcnl tin sol 
qui leur convient e1 un clim;it plus remperé. Si Too 
monte plus haul jtisqu'd i^/oo ou 1.800 maires, E>il 
renconiie de superbcâ prairies* des pâturages 
^iboiidants. OLL de norabrcux troupeaux pourraienl 
eroltrect prospérer. 

GrÂcc aux hîiules inonEagnes qai rentourent, le 
Natal à rheureuse chance d'avoir d discrtfton, l'eati 
nécessaire à toute entreprise iodusincllc ei com- 
mcrdalc< Enfin, un autre fiicteurdeprosp^rit^, !c 



m L'iCTfi T«iai ^oirct-i^Tilc niJI« vaut i,609>^i. 



* 



charbon s'y renco&trc ca aboodatuc- Le^ pniïci- 
paux giscmecC5 houiller? Koat silo^s dans le Nard- 
Est de la Colooic. pré$ dt Daadee ei de Nc^vcasrlc, 
aux rroQti£res du TraQSvsal ci du ZaluUnd; le 
combustible qo>acii extrait c'est pas d'eTcdJeflte 
qualité, mais c'est do dcfl meilleure de tou:c t'Afri* 
que du Sud, d Tcxception tojtcfoîs de ^eloi ei* 
ploild aux mtoes de \Vjokîc* A titre de renseîgnfi- 
mcai ct la suite dcxp^ieDccs faites en i^^.ûq a 
tfauvi qu'il fAlIail pour produire Im taàmc quinlitt 
de chaleur, t kilog. de charbon du pays de Galles, 
1 k. jS dccharboa du Natal, et pté% de a kilos de 
charboD Sud^Africain. Qoaat au prix, il revient à 
2$ TrarKS la tonne pri^e itur Le quat du Durbao. A 
l'heure aciucUc, on tire du Natat, p9u4 de j50-oo<i 
tonnes de combustible par an. 

Bref, ce pa/s de i miJItoa d'habitants environ, a 
tous les ekment» pour doeair one Coli^nic en 
quelque s<jrtâ privilégiée, où l'hotnruc D*a pour 
ainai dîie qu'à ifrtiuei le sot pour ilie lécompcosé 
de tics iabcuiï au deU m£mc de ^cfi c9p^aii<;c9. 

Au»i les AngUU, appreciama la valeur de ces 
C0Qtr£c>, 90 fonl iU applique? à lc« doter «u plu» 
tdl de moyen) de tronaport ^ut. dans un paya mon- 
lagnoux «t togrmcfliè. sont iadi«pec^blei& à (oui 
développement économique^ De« chemin« de fer y 
furent donc eubli«, et quand les découvericc raitc^ 
au Tran«waal vinrent «tonner le monde, un tralîc 
déplue on pla« a^iîf s'^iabftr entre Durban et la 
capîlalc des Champs d'Or. Au^«i .M. Anbert. dans 
sa remarquable itudc sur leTransvaal et l'Afrique 



ISS CUtJIIKV l>» rCR COCONIAVK KN ArRtQUS 



du Su<l Q-t il pu écrire ààf i8ç6 : v La pnncipale 
richcftse ;iciue11e an Naul con^tsie daas £«9 ch«- 
mîos d« fer qui couvt-cnt mainicnsnt une loûftucur 
d« 4Ù3 cntUea 01 rlcnriLG. 

Maintenant, 7 nnv pliif tard. Ta ftituaiion a bien 
chaogé, de nouvelles voted (^nt ^té ouwrles^ Vite- 
tjviii 9 est développée dapsdc prandcs propoitîoûa 
et de quelque c61û qu on rc0arde« mime ce co- 
VTSagcatit répuisemcn? des mines du Rand, on ne 
peut trouver un p[>int noïr â Thorizon. Par son 
ïtûl, ton climat, sa richesse, celte Colosic est ap- 
pelle à un large e«^ur. et nou« sommes pcrsita- 
dé» ^ue ce beau joyau du domaine ci>lonial britan- 
nique ne dûpdrira pas entre les mains des Anglais. 

Avant d'entamer la question du chemin de fer 
proprement dît, il est peui-£trc bondedonner quel- 
quea indications sur son dâboucbô UT^iquc, pour 
ainsi dire, le port de Durban ou Von xNatal, 

La capitale de la Colonie du N^it-tl est une ville 
des plus industrieuses et des plus agréables, M'cc 
de beaui et nombreux CJificcs. Par sa postlion. 
Durban est le ti clearir;g house n naturel» ou ^c li- 
quident une grande partie de« transactions d'un 
Vi>Me commerce iatérieui. qui n scà r^imilîcationï 
dans tout le Ntital^ le Xululâod, \a moitid du icriî- 
toirc Eït de U Colonie d'Or^o^c et du Trjinsvaal. 

Bien que comme Haat London son port »oi1 prà- 
C<ïd* d'une bnrrc, on est par^-cnu i le rendre prati- 
cable  peu pi'6&en tous lempf. aux bâiimcnta do 
aÎKmitresde tirant d'euu. Ces. travaux ont coûiâ 



^r 



pluâ de x^^ooo.oào de ffancs, jusqu'à présent c*&tf- 
i-dire en voe quinzamâ d'uDndes, Combicu de 
porU deâ Cotonicfi fT^mc-iî^Cficl tnttne de U m^lro- 
pole se sont vus nct^mdcr de parelU crédîtii. 

Ainsi Outillé et bien (juVn campétittou 9vix Ea«i 
London ei Dclagûa Haj powr le transir du Tr*ni- 
vaal, il est en booDc siioation pour soulcair U 
luttç. Un arrangement inlcrnalionil a décidé que 
les prix de liaDâpnn d'Kïi^t Lontlon ci de Durbaa 
par \o\g ïcrric, serai<;iit Inujotirs équivalCDis pour 
tes Colonies de rîDléricur |i). Et malgré ce désa- 
vantage, en ce qui amcerne 1^ Importations dam 
la Colonie d'Oiangc cl d^n» le Tfun»vaa1, ci malgré 
aussi le» tarifa moins élevés de la voiedeLourenço 
Marf)ue2i Durban rcçcyîE une quaDtilédemarcKaa- 
dUeâ de plus en pUiif cons^idérablc. Ainsi eo 1900, 
iin'ytutque 764,741 tonnes, en 1901, 99S.S67 et 
en [903,00 altcigait le chiffre de 1,101.703 tonnes. 

Ces chilTres prouvent éloquemmcnt <loe mCine 
danâcette pfnodc où le%afr;iiresfurentditSciles, Dur- 
ban n'a fait que prospérer. Ausai, les nouvelles amé< 
lioratîoas faites actuclJcmcni au port, ne pourront 
que rendre encore pljri actives Ic$ relations, ei Dur- 
ban recueillera btcniîii k^^Acc t lui proximité de deui 
nouvcllcii Colonrc»., dc*i béuélîccs encore bicu ptuïi 
considérables que pat le jjcJs^t. Hico que !cs cïpor- 
' tatîoAR à dcMinniion d'i TransvaaL sont niomécscn 



(lï Cc4i «ï<t%i QdO de K:i<t l.rir>don h Johinncihurf I667 
miltctf. ou<lc Dufbin à ^Tj^nn^iburfc f f^f miltcft.lc prix de 
iran»f}Cf I 6e ta l^ac de j . o'O livtct loaiviAc», «t^i te mfira^p 
c'cn-k-dift ; t, 1) «il. 



46 Lft» CUSMlHd Uft TBH C01^?tUUX VK ArRiQUB 



1903^ Â plosdc roo millions. Quant aux imprtrtA* 
ttons roialcs, elleft ont dépnHHé }oo millions. Câ 
Aônr t\cjt ûiir«i qui n& râcUmcni pas de coonmcûiaî— 
res et qui prouvcol la çiandc vitalité de la Coloate 
et sufiûuide sa capitale* 

Le Naitt fui, Hlon Teiprc^^^ion de M. David 
Munter, Directeur Ciéadral des chemins de fer de 
la colonie n le pîoaaîcr des voi&s fcirecs dans le 
Sud Africain >). Un piv>jct fut lîtallî dès 18^7 et es 
tâ6o> une petite ligne à vûte unique de 4 piedft 
8 pouces et demi, fui ouverte de la Pointe â Dur- 
ban âur une lorigucur de j milles. I^He fat contî- 
au£e un peu par \a i^uilCi dans une direction N.-E. 
ei devait aUcifldie le ûeuve Unt^enî. 

Le I" janvier tSjû, sir Henry Bul^vcr, alors 
LicuteiinnC Gouverneur du Natal, jeu la première 
base du d>stdnie des voie* fcrrfe-^dims la Colonie. 
UûcannûG plus lard te chemin de fer cxiàiant, fut 
racheté, moyennant indemnité, par le Gtuvcme- 
mi:iii. Lu vtjie fut ramcndc à 3 pîcd?^ 6 pouces, du 
uintâricl njuluiU nouveiiu fut coinmandej ei la U- 
gnc devint alort^upablc de rendre des acrvicea, 
quelle ne pouvait ptia lendie auparavant. Cet épi- 
sode Icpiùuvc: 

Les dûut pMïien moehiocâ, les seules qui tiraient 
lea trains, eurciiït des avarie:^ cq mâme temps» 
AtJ&«il^t, le Dii-ectour gênerai fit appel 4 des cor- 
vées d'indigènes qui fnrent forcés de pousser Iss 
wagons à btas. Ce mod^ de trnction, quoif^iie fflit 
San** bffUrse d^Iiei% n'est pas pratique, même aux 
Colonies. 



Lee bcoeficeâ pouriani albicot progre§4aiir,ptii^ 
que de 2,160 £ «n lAfîg, jla pa«itîr.iil k i^.2û3 f 
en t^7i- 

Quoi qu'il ca doit. Je Gouvcrnemcat se mil aus- 
sitôt & Tccuvrc* Ses proicis fureol d'abord wo' 
dcstes. Il s'^Kiï^^it de riurir Durban i Pieterniii- 
rUtburg, doit 70 milles ^/4 ù cûdsij uire. ei d'étaLHr 
dcui petiis tronçons paralt^lcmcDt A la côtt, de 
chaque cdtd de Dukbaa. Ce travail fui entrepris dès 
jftovter 1^76 et lerminé en 18S0, Ea mat 18^4» 
go milles 1/4 de la Ijgpc piincîpale sont ouverts: en 
juin tSSô, 191 roiUes 3/4 étalent Cïpbilés, En sep- 
tembre t8$9, cccbsffce éiaït pcrldâ 233 milles r/j. 
Ealia, )e 7 avril 1IÏ91 JVnâemble de \a liffoC, soit 
306 milles 3/4. etail teraiÎDâ. Charlcâ-Icwii èrait 
ainsi en commuaication directe avec Durban et la 
Fointc- 

tjne foi» parvenu aux conltnâ du TratisvaaI.alors 
CQ pleine llevic d o^ il eiait osEurel que Ja vcie fut 
poussée jusqu'à I^ capiisic de la KepubUque Sud- 
Africalae, C'était une ili;^ ixjutea lea plus couues 
pour aueindrc lot ccntica mioter», ei on devait 
theiclici: à dCtouincrdc ce cuit uae grande portiu 
du trafic. 

Aussi, dAs iSç'i M. David Hunier fut-il cbarg6 par 
Ia Gpuvorrieur, d'une miâgioa auprès du Gouvei'- 
meaï du Transvaal, qui avait pour bat le prolonge* 
mienc de la ligne. Les ti^goaations aboutirent, àcs 
iDgiinïeur^ des cliemins de fer du Natal dfc**Jient 
de" plans et un nri-nngement provt!iuire, conclu 
entra Uit deut pui«ftance4« prévoyait les <onstrUc- 



LS9 OtlHC:«9 D« fut COLOMAUX bN *miQvii 



hilcr lC4 affaires et de déf^mnîncr le TranftVAAl A 
ligner iio acford d*liniiif, fut envoyée en jRçj. 
oupr^e du pré^idcni Krnger, qui donnai cotïn son 
.npprohmion. En i8g^, la Ii^nc de Durban aboutis- 
sait à 4^1 niilics de cette ville. 

A l'heure actuelle, l'ensemblcdu r^«c^u Natalien 
comprend 6ti milles, plus 14 miUessar le territoire 
de la Colonie du Hcuvc Orange, Les lignes âont 
toutes à une voie, sauf aus caviroos immédiats de 
Durban oH. pendant 6 milles^ lavoieesldoubTc (1). 

' La coAiréc rr«vcrs6e par le chemin de fer est 
excessivcmeni diHicilei tr^s montagneuse; aussi» 
On ne peut sempûcherd'admirer ]e talent d'ingd- 
aieurs <iui. en si peu de temp^, arrivèrent û ter* 
mjQcr leur œuvt^e. Kicn que pour atteindre Hieter- 
marîEzburg, on fut Dblig^ de reahscr des travaux 
considCr.iliSes, La rotiic directe n'a que 41 initlcsî 
niaî&, pouf diriger une voie ferroe, il fallut faire 
dc$ detciurs importants, cl u^algrctout. on a ete 
fçrcddc se recoudre â accepter des ramper et des 
courbes r^ide^. La ligne cniiç Durbatï et ccuc ville, 
a 7u milles de longueur. Jl aérait diiTicile de iruj- 
ver une autre coctréc où lea obstacle» scmiïs sur Ift 
rouie d'un cbcoiip de fer seraieat pJua formidables. 
Dc!t pcnies de 1/60 et înCmcde T/joee reccontrcxit 

1 1] fuflqu'A rannî'ç iqco ïtf*Mtt4 cEAicni du lypc cau'Jinr « 
pcMÎcnt 60 iiviçs. .MdintcrtBtn, presque louïc la ligne pHnci- 
pate s M itinhv Hvvc dr;3 railiiJc Ha iLvrd. Qi^Ani ftui lignc$ 
ureiitiâikir&h. eî'o< 4imt !imé1Éor^4 peut h pvrit. 



I 



frâ^ueroinent , On s iià obligé d'abîmer les 
rayons àe% cotirbes A i oc mitres . 

lin çeul coup dWil jc-ii^ *nir If* prrtiîl âc ta ligne 
moTitrc le^ ^nmmclç quM a f<illu escalader et \csl 
descentes rnpïdcft au^quËllc^ I» Wgnt a été ^oum'ne. 
Aiasi, au ^S' mille, la iôîc altciat plu» de mille 
mitres d'ahiludc, c: à PictcrmarftKburg. \2 milles 
plus loin, cUc esi redcscendued 37> métrer. Quel- 
ques milieu pluï lûin, elle e^i legiîmpdc â 1.300 
métrés. Le poinl le plus clevû, où U ligne franchit 
le Drakeosbçr^, est  Ih65o mètres d'altitude, 

Aussi, l'csploiiaiion de ce chcinin fer, sur la 
ligne princiiîale, prcsentc-ïelle de réelles difli* 
cultés(t)> f^îcnquc dansletr^Ict de Durban â la 
frontière, il fain s'arrélcr licite fois pour prendre 
de TcAu et du combustible. Le plus (rros poids que 
peui liier une locômoUve, sur les parties les plus 
dîQîciies de la li^nc, est seulement de i3;ioanes. 
et, si l'on déduit le poid» mon, il ne reste que 
80 tonne« payantes par train. Pour réduire le plus 
possible le poids mon, les locomotives d'oqi pas 
de tcnderË ; eussi, Icure provisions sont-elles vite 
âpuiïïéc^i surtout aux endroits cil Ic^ pentes sont 
Tapidca. Dans cca conditions, de longs et fc équcni) 
arréis sont rendus nfcesaairea et la vitesse corn- 
cncrcîelc du train en c^t dtminaéc. 



(i I Afin tic diminuer I«s<jinîci]l(c4 d'exptûÎEMÏdn, on ts< cn 
Itsin de faWe twhli A In tigne dcv tnitJilica-.ior's *^<â\ rondtni 
le* ca^irbrti mi^inn rnpide* e\ les pcuftf^ nimriH rnidttii^ D^ 
plus on cipcnm«nie loui un sysièmo de signoux qui, en 

ta marche dît l'aîn* plu« rapide^ 



LES CHBNIKS Lie ¥%H i^OtvtHAKfX %t* JklKli^Ut 



Lu capacité de <rai>«porl du cHâmîn d« kr du 
Naial au TraQavaal n'eaï aciuellemeat ^u« -de 
40.000 fonrtc^ p!H' moU. Pour Au^m^nrci- son rçn- 
dcmcol. on a décida de crtcr de nouveaux poifii9 
d*eaux et de rapprocher leâ croisements. On espère 
alûsî pouvoir arii ver â6û,oc»o lonncs pariDOÎs. 

Dans le bittd'îissurcr ud ac<rois^enicQldeiiaâc 
eocorâ plus considâr«ible, la propostlioa Suivante 
estaetucllcmeitlâ Tétude. 

La ligac de Ladyscoith à llarrUmich, dans 11 
Coloak du llcuvc Orange, serait poursuivie ju^u'à 
V'crecnigic^, ensuivant la vallàe du Wîl^j'C River. 
En ce point, la ligne ainsi consiruiie rejoindrait 
celle de Pori-Elizabeih i'i Pretoria. Cet ilinerBir^ 
nouveau a attire i'altcntiûD. c»r les pente» y $oai 
peu rapides et ieati s y rcccontrc en abondance. 
On éviier^Lt ainsi U rude montâe de Drakeosberg, 
qui est plus redoutable âti nord de Lad)SniUh qQ'Â 
l'ouest de cette ville. 

Le Guuvcrncmem du Natal a, de plus, rintcmion 
de rcaforccr lase^Lijii Durbua-L^dysmilh. soit en 
doublant partout U voie, soit en en comtruisant 
ane« completcuKnl aouvclle, à IcM de la prcnnei-c 
et la croisaot A, Waschbunk, ou nord de Ladyamith. 



En dehors de la voie piîn^jpalc de pfnetraiîon, 
sur laquelle nous avons un peu inai^té pour moa- 
trer les dinîcultâs que rencontre la construction et 
celles que rcvpfoÎEatiûn a k aunnonler, il existe 
d'autres lign^fi moins împorianica. C'est d'abord 
la grande vote qui longe le bord de la mer, depuis 



¥ 



Port*ScÀepi«ione,Arein!>ouc-huredn Seiive tJmjcîm- 
kuln, in«qu'ft Ui buic de Sainic-Lucîe et \t9 mineti 
de chaH>OQ voisines, en passant naicrcHcmcnt par 
Durban. EqsuÎCc, vicancot les deux cmbrîinchc' 
mcDts de Tharovïtlc iuiic^ÎDn à Richmond et de 
PteiermJuïLxburg à Grcyiown. Enfm, un rrODçoa 
dû péaâiiâtioii, daos la Cdtonîc du fleuve Orange, 
quitte U ligne principale à Ladysmilh,et ti'strréic 
provis^otremcnt 1 lîarrisniïch, apfds avoir fiinchi 
Je Drâkcnaber^» 

En scmmc. le rtseaa complet dn Natal com- 
prcnd, â rheufeacLuellc, 6)> milleSn soit environ 
t ,000 kiloni^'Tes. 

II est qucflliond'Bugmcntcr encore le réseau dans 
les conditions suivantes. Deux tignt^s p^ndtrcraient 
dans le Griquiiland Eu&t, partinl de tVrt'Shep.H- 
tone «uf Kckfïîad, ci de Picrerniariuburgr sur 
Rivcrsidc. Ccue dcroiCrc ligne, de loj milles, est 
aetncUcmeni ;:n consiruction» H e«t en eiïei utile de 
pernieiire aux produits minéiau^ et ii^riLolci» de 
GcHc licht; piuvîoce de tiouvci dC9 dcbuucti^ 
faciles. Ensuite, la Uf^ac de pindtrdtîoa. dans la 
Colonie du Hcuve Oiangc, ocrait continuée, d abord 
jusqu'à îïeïhUeni, et cn^utte rejoindrnit la voie de 
Bloanfcniein à Pretona, «ins compter la vole 
prin^ipjtequS, f^our çagnerlo Trâuâv»ïJ> pae^crail 
par Vereeni|{ing- Noue en avons du règle purle 
plus haut |r)> 

01 De ricmbrcut poait oni éié \^xit «ar Us rWlànt 
firiick ei profoxulev (|uc croUc ta voto fcrrcc» tur U Tua«l«* 
df/nt le tkïqimtr Eh| «Rfûr« pràtcnc h ceui qu'A intiretAé* 



Tel qu*iE »t. Cl maigre des dïfficnltdâ sérteustA 
d'eiploitation . le rtscau est parvenu non &culeineat 
â payer ses dâpcnscs. mafs encore à rapporter des 
bdncfice-i sen^iblcs^ Dis i8fl6, qui pouriniit fqi une 
pâriode de troubles dans rAfriquedaSud, cl alors 
que la ligae principale a'itait DUrcric que jusqu'i 
U)dy«miih. Ie« recette» ii«iic$ fureai cgjilc«^ â 
o,$6 o/o du capital vcra^. En 1897, epc^que oâ 
debuia le rush des champs d'or, les recettes mon- 
Idrcni ⣠3^ 3,6 0/0 de ce m^mc capital. En i8À5, 
00 arrive à î 5, 7, 60/0, en 1889, £7. 15» 60/0. 
Apr£s une piiiode de deprcssionj de 1891 A iS^, 
duc à lachevcmcnt de la ligne du Cap à Johta- 
ne^burg, les b^ndliccs remontent encore jusqu'à 
atteindre £ 1 1, 10 0/0 du capital verse (i|- 

la guerre anfcto-bocr, »ur le SiJ(i<tpy« River, lurrUmgenJ cte> 
Pouf Ea plupsn Ht sont coniirui!» en fer avec pîlîcn en 
iDnçonnc'k. cvunfOfl «in quo l'on rTncooiie ctt l'mnce. Un 
moi leulomcnt lur le poni de Jb Tuisrli ù Colemo, ^ui fut 
CùnMfuic pAfli t>jTenE StiEtfi «nd AnUtrcc Company. 

II coniUifl en ^ Ar<:hc4. c»c ^j mCirc^ cio lonaveur, «Mnp«- 
«ée* «l'ii'i^T Si>mpn4'Mafiin, ci mii pt^cnl chueuna ««ni rîffU 
ni boulortf, pr^ Je lo^ lonnes' 
fi| Tablfitu JoKHa'it qurlaun renifiim4m4itfM iwr U dtgmU 

1S81 tfSt)» iB^ç tçoo V90) 

Cipiial émi«(£l. , 1104410 'ïf50)^[ 6117J11 jSù\ji6 9A71A0E 

HÉltei ouverts ^H 1/1 ^H^ ^^t ^6; 635 

Mach!r-«< 19 yi 91* 1J9 >ia 

Wagon» lia 966 15*16 j«46 1<^ ^ 

DépCTi^eiff) 171 to9 606713 51'HM 1341 j8i J046it( 

ltccciiCA{i) 158; 416196 J/^r>^ &9ici99 iii40j; 

Rc-OLrct par train, 

"*^JJ* S/l-S î/î-15 7/1 '-Î? 7/1 ''Î7 ^'^ 

0£pGi>i««par iritA* 

mîl'* î/»-ï !/«'î> i/'-s8 v*'ïï -^Ml 



LC6 au«Ml>5 4>V f«R &B» COIj0ttlS6 A>OLAISB& f J 



Ptiîsfturvicnt la guerre {%), <)ut paralyM lecom- 
tnefte, rerélea transacUonsplusrBre*sCt.en i9»>t 
les bènftfifrs oc montcoî ploft qu'àf (ït.^iS c;iii, 
p»r rapport au cflpil;il verstï iu^iu»ïi>r$, donncot 
un revenu égal -seulement A £$^ i^^io/<x. LeA 
recettes brutes étaient moDttfes. fnal(ïrt tout, au 
chiiTrc rc:*pcc(able dc f t.ft^o.jîj, soit di plus de 

' Ea 1902, ks iccelicî brutes ont âUcini £ j niiU 
lions 046.116^ laissant un bda^ïlïcc de £61^.091, 
soit pitjsdc 15 millions. 

Ccfi nombres peuvent paraître fantastiques â 
Quelques c^prîisqiJt pcn^cDl encore que TAtrique 
du Sud cs\ X peine civilisée, qjc 1c commerce, 
l'industrie^ saul celle de Tor, flont â l'état rudimeo- 
laire. Combien de gens scraicat àiODtiés si en leur 
disaitqucdans le Natal, dom ils connaissent ûpeiae 
fe nom. Il y n A Ihcure actuelle plus de 1.000 kilo- 
mCtres^qui réalisent plu» de 40 luiltions de rcceitcâ? 
QucUe le serâii pQâ leur surprise si oa leur 

[disait que, pendant ccucanndc 1901, ci rien que 
pour le renies militaire, lo ti^nc iiaii»pc>rid ptén 

I de 400 000 hoinmoA, 300.00D tonnes de miircheu* 



' (i| 1^ dommafct* qjVtji h «ubir la ligne firineipak p«r 

IcuMO lie Iff gucno, ùûnx k peu pr^ lei auivaniai Do4 il^stput*- 

Mions de i meiieti A foo mèirVï furent rtparéca >ur trente- 

dcuji ]ïoiniï tlifTèrcn:* tfc I1 \o\c. Pat moînt de 7J potn%. ou 

peitttEuncicIr, fuioiit dùrijiitfln loTrilîi^ ou en i^mik- Quen^ 

au IUqkI de tnmi^t Xctt, ituc l'im cf»y*it rumplùtcmeni 

boul«vor>é. il n'avïJi éic endoinmagÉ qu'6 t'«iiérieur. Le 

H irafftil de LKblutciriGnt, quoique coi^tidvriiblc (m ccp^ndan; 



54 tes CI^KMJNI E»« rBR COtOKIAUX EN aFRIQUB 



dises et aîo.ooo animiU3s{ O^Qu^uit au irafic civil, 
bien que moins GODïidâi fibtc â Cause de la guerre, 
ua chiffre sufTiri tccaraclCn&er, Il Sitit transpoitâ 
44). 443 tcnaca do charbon, sans compter le com- 
buBtiblc nCccisairc aux cHetninS de fer eux-mimû5. 

Aui^i^ le maUriel nécessaire à une cxploîcaiioû 
aussi con&iderabic cst-U importaot. Il ne comprend 
pas moins de 22S locomoiive^, 500 wagon» de 
voyageurs, eiplus de 3-O00 wagons de march 
diaed. 

Les trains août en gCner^l mixtes, c'c5t-4-di 
U fois pour voyageurs et pour marchandises, 
en compte une moyenne de 153, qui partenide 
Durban ou y arrivent cbaquc iour. Des express, 
comprenant toui le confvrubk moderne, wi^(^J0-^- 
»loiis> wagoris-reslauraats, edaiite à rélccirieîtâ, 
circulent cnirc les villes de Durban et de Johdn- 
ricaburif. Il est \rai de dire que si leur anienagc 
menine Ubsc rïcn à dditrcr, ta vitesse est nasûf 
restreinte A cttusc d« xtncà. Trente kilomètre:; ^ 
]*hebre e:tt une excAllGt:iEc moyenne. Noua avoo 



1 



[1} Pour mttitr*r pendant la guerre le trantport éd «*- 

lactv& et ûtenéd aux dî^rcnl» p^jinii d'ha;pua1i)ati-^r>. un lux 
nivire»>hAprtau( <tD pari de Durban. U Dkiccilon tlti«hctnÊa 

tic f«r rriii en ncrvica d^n te ii^ Ociob'C ^^^9 K'C"t~'*'^''e 

avant le combat <ic Coknn:*] un irnin ocinplÈrcrncot «m^An^ 
dflni ce bol. Daui MeUcs furent uUcrtcur«nicnl «mploy^ ï 
partir <lif 9 <)dcomtir« iH<j<v vt cn ftjvHcr 1900. I>e ptu> le 
fAmcux trnin RAnilxirF « PûnczsM (IhrîiitïAn u fui nrifaniiiA tn 
t^coh laidf det loolci rti^ufcei tic r« Compagnie. Ccc 
^u*tic truïisoni pcfm.t de ïran^jifincr dcpcjs k <roinfiiencc- 
meiit <Ic U ffiierio |uiq^»'& lu fia (1« février T^'ïf, lu nombre 
iraporisnt tic 4*>-9^ officivn ou loldaitf. 



■LSS CIIBMl?t9 on rvR DKA C0L4>ilUS *»<UU1«1 () 



r 



I 



!Bôu!«leî( yeux des phâtû^nphtes fCpr^Mntt i H le» 
Wâgoûfl qut formeai ces Eraiss. On serait tioaoâ de 
constater le sold avec lequel i[« mqt «ffl^aa^es. 
Bien des lignes de France envîer«ietit leur coaSor- 
tabk. 

Daûs le Natal, c&mineda reste daos font le Sod 
de TAfrique. des ccmpanimcms ^>éeiaiti ftoot 
réservé»; aax hooimcâ de coolear- A ce propot, oa 
peut ciiei- cette aaecdoEe aasec cnneuse. quî mar- 
que bica raota^oaisaie qui distc tooiotir» cotre 
Jes blaaciî et Icf^gens qa;, pour leur malbeor, om 
UQ teini colore : De riches marcbaodâ biadous» dta- 
bIÏ9 cû assez grand nombre à Durban, se ptaigni- 
rcûl de n'avoir à leur dripositioo que de» coaipar- 
timeolf de y classe el dcm^n^dreat l'^atonution 
de ino&ier en t'*- Elle leur fur accordée, mais 
comme on ne voulaU pas obliger Ic^ blancs a subir 
leur contact, de« comparumem» «pc^iaus sont 
re&crvC^ depuis lors^ aux ht>m[uca de couleur, en 
pretnîere et accoude cInMC. 

Pi>ur que lc*i voyagea &'aceonip!is6eai le plua 
commod^meat poaèibic, de» bufTcts ont Ctd dtablia 
dAD« ccrUÎncs ^ar<9 à intervnlle.*t r£gulier^ de |o d 
40 mitka. A ces cndr:>its, de» tabica bien ficrviefi 
80 nt préparées avant Tarrivoe de chaque train de 
voysgcurH. cl un arfét «unî>JatnmGnï long, permet 
aux voyageur» 6c prendre ua vrai r«pa>. 

Du resie, len prtncipaJet ïiaitons Si^nt construites 
d'une ÎRÇùii élégaalc ci pratique. El'ea comp'^rient 
desilelters f^e constniction et de riîpar^tion, des 
remises pour Uis machines et les w^igons, des 



56 M» CIIUU»» Lt r&U COLOMAUJC ZX AfRtQUI 



quais et hangars pour marchandises, en un foot i& 
vraies însUlUtionft, pre»:;ue mieux qu'd l'Buro- 
péenne. PeUi & patil. Icîi vieilles maisoDS cû bois 
Qui SCI vsieat de ^ares inccrmadiaircs. sont rempla- 
cera par d'dl6gatits Htimcms en briques, avec 
sallet d aliente, salles de barrages, txz. Sur tout le 
roseau» du compte lO) staitons pourvues du mata" 
rie! et du personnel n6c&s«nire5< eCclnquAntc arrêts 
où les employé*, IninftpoitÉs par chaque triiini 
remplissent le< diiT^rcntcâ fonctions attribuées aux 
chefs de gare, distributcursdc billets, facteurs, etc. 
Quant au personnel, composédc 6. 0Î7 employés, 
îl est t*ob)ci de rsttenlii^nconstanie de In part de 
là Compagnie. [Les Indicoà cnircnt dans cechifît^ 
pour un peu plus de la moiîiei- Aux principales 
si<iiions. des b.TrraqtJemcni* relalivecncnt bien 
conditionnes anx eid consiruit^ pour lo^cr les 
ouvriers. Deâ écoles pioreBâlonnellc6 asfuicut une 
iustructLOn technique bussî sérieuse que le coiu- 
pcïrtc le? hcmmcs à qui cUc csi adressée. Mention- 
aoas au&âi que le^ liùpitattx a^cclCâ sp^cialcmcnl 
aux employés de la Compagnie soai établis A Dur- 
bao Cl à Pictermariuburg- 

Comme oo peut le voir par les détails qui prâc^ 
dent, lefchsmioâdcfei'du Natal fonctîornent aussi 
bien, sinon mieux, que des lignes construites en 
E^urope, où on esi â là source de toii<ï ks perfec- 
tionnemenls modErnes^ 

Sacâ douie. plus Uird venues dans re.xploitalioil^ 
d'un domaine colonial, Icâ Compagnies du Sud de 



lïOLAises 



l'Afrique oat pu» du premier coup, employer un 
maUml pludeEi rapport avec lu cÏTiliaalïoa el là 

I coafdn jtciud- Enics noat pds à uiilûcr lout ud 
«tock de n-Agons, de locom&ilves c^oi. petit ft petit, 

jont été perfectionnés sjin& doufe. maU qui re.4tenl 
dutiliflcr pour ne pBs lejcicr d'un seul coup un 
matériel vicitlî t^ui a coûté iris cher: mais il cal 
cvrîcux, cependant, de se dire qu'un lodien du 
Natal trouverait, dans bîea de^ cas, notre mnlériel 
moins coramadc que celui employé au Natal. 



En terminant, oa petil se deiDdnder quel peut 
(ti^raveairdelaCL>Ionieei, par con^équentideioa 
roseau ferre. Plus cna>re que dai^s ta Colonie dti 
Cap. os ne peut pre%-oir qu'une suite inÎQterrompuc 
d'années i^coïpéres. Depuis dix ans. si nou5 con- 
sultons le fâblcau des importations dans le Natal, 
nous consiatoos les Ttïsultstâ suivants- (H y a lieu 
de rcmarqtier que ces chiffres ne comprennent 
point Us importations failcs au compte duOouver- 
ncmenl cl, par coaséi^ucnt, représentent le irâHc 
en quctquc sorte civil). 

En i8gï £ 2,2i6.7îS 

En 1^97 ■£ vQÛÏ'Î^Q 

En i<^' £ a555-7SO 

En 1902. .... £ iî-3ï7-4^5 

Quant aux exporta ttone, d^jâ eousidérablos avant 
la guervc, elles vont maîntcnaoi reprendre leur 
marche progressive, 

\ï ne peut donc j avoir aucun doute iur la pros- 



j8 LS» CHENlIPta OB Pett COLONJALX tTt ArKTQUK 



p6nt£ fuiare de la Colonie, D'abord elle profilera 
du développement de Tinduslne minière, qui, g^rdce 
(i J*imporlalioo des ouvriers élrungers, va re<:evoir 
uiiddveloppeRieai ^aorm£. Si Ion ^onge que, ei 
r^oï. sur 13 millions de livres importées su Trana- 
vSfil, ^ millions et demi sont passées par le Natal, 
on peui sù faire une idâe de l'acliviié qui régne 
daûs GcUe Coloaie. De pluBj comme le pays lui- 
mime possède des richesses minières coûsiddra- 
blc6, &ans compter que son ïoI se prite admirable 
ment à ions les genres de culture, n'y a-t-il pas 
lîcu d'avoir confiance dans l'avenir/ Et les voies 
ferrées qui répandent libéralement, dans les moin* 
drcs vallées ou au faite m^ine du Drakensberg. les 
iDStrumeatSr les machines nécessaires au dévelop- 
pement économique de U régicn soot appelées dâs 
le dibut â récolter les premiers bénéfices- Plus 
tard, dan^ quelque:^ vingt nnnâcs, alûrâ que l'outil- 
lage sera complet, la icrrc letouinée par les iihar- 
rue^,évenlr€c p^r le pic du mineur, broyée par les 
pilonsvUvrcrâ au chemin de fer, pour être expor- 
tes, ses rii:liC5 moisâona et le pioduit de aeâ triincs. 
Les champâ dVf du Tiâaava^l acrout pcui-Girc 
épuisa:», ni^ldle Ndiul aura profitéde leur CJibtcocG 
dphdmére pour fixer son commerce et crCci aoû 
înduatrîc. 



Orani^ RWer Cotonj 

(Colonie du fleuve Ontn^cj 



I 






L'Cul libre d'Ordogc avct ac^ tiroUcit actuelle* 
ne datait que d'hier ce il a di\^ disparu. Son oxîa- 
ieac« ^phemire commcoce par ua cxU «t Bnit par 
la Rucnrc. 

C*a«t en i8};, ce effei qu«, fiOu« la coaduiie de 
Pietcr Relief, le» Boers émigrôreot et ôrent ce fa- 
meiuc Grand Treck qui le* cordui^ii *iur les bords 
du fleuve Oraajte, Cralg^aci les AnuUfg. iU 
avaient csp6r6 par la fuiic se dérober â leur 
6trciate, à leur iou2 qu'ils scntaicat mcaacî^nt , Et 
voilà Que de ce Veld où ils avaient dressé Icurg 
tentes, où ils faisaicni palirc leurs troupeaux, Tor 
jaillit tout à coup, pour confiommei leur ruine. 

Le lourdes chemins rabolcux que leur» chars et 
leurs iKcuf** ont suivi avec peine, le rail *"aIloDge 
bientôt; la locomotive ratirappe les fuyards; de 
quelque cUà qu'ils se tourccnt, ils se buleat  ua 
double ruban de fer, qui le^ enserre. Puis dci mil- 
liers d'fmigrants, de chercheurs d'or, pour la plu- 
part dpaves du Vieux Monde, descendent des \?â« 
goos, et jettcût UQ éiémeat dediscorde au milieu 



LES CUSniX!» VU Fil 



de ce« peuplée de pattcui^- Enfin rhon^oA «'aa^ 
ftoiabritdavaniAge, lc«soldaU, lc« canosA ootsuivï 
lefi âmigi'Ants et ea tçoî, I'Hiai libre d'Orun^ avait 
vécu. 

Aioai le chemiti de kt a accompli sa lAchc. Aqï 
mains d'bommcs habile^ ilestHcvcau un însini- 
mcni de domîaation. ua usc;nt de la vicldjie. C'est 
l'histoire d'hier, ce sera encore plus celle de dé- 
ni am. 

Placée dans une r^ion privilégia ftous dd cli- 
mat rcUtivcnnent tempéré, avec tin âd f»articulié- 
rcmcnt fertile, la O^lonic du fleuve Ofaogc est uo 
pays agricole par excellence. Elle est limitée au 
Nord par le Vaal, au Sud p;»r le lleuve Orange, et 
esi assise  rE?il ïtur les fameuses moaiagues du 
Drakcnsberg, dont les principaux oCfilés on: é:d 
«i souvent ensanglanks .i\x cours de guerres ré* 
centes. Son aliilude vanc de 1.500 Â 1,700 méïres 
au-dcâsuâ du niveau de la mer. Quant a sasuper- 
lîcie totale clic est d'environ 50.000 milles carrés 
soit à peu près 1 50.000 kilomètres carrés. 

La population^, relaiivemcal peu nomlreu»e juS' 
qu'A i8çjo, Cpcqui: ù. 1;iljucUc on comptait un peti 
plus de 'joo*QQ'j hubitâius, a vu ce nombre a*ac- 
crglira dan^ de fortes proportioas, lorsque, A la 
Suite de la dccouvcrtc des mÎQcsd'or cl de dia- 
niAnts, une partie dea é migrants ses E reportée aur 
Boa territoire. 

On trouve dans le pays des gîscnicDis nomfcrcut 
et importants de chuibon particul rare ment aupcéc 
de Bcihulic, au Nord-Est deBloerufoniein^présde 



Kronslad et d'Heilbron ainsi qu'à Vîl)o«Qfi DriTl. 
Le^i plus grandes explL>h>tîon6 sont faites par la 
■I Traosvaal and Orange Prcc Slaie Association a 
qui expédie &c% produiis pour actionner Icfi machi- 
nes du Transvanl. 

Quci£|uc*i nùoes de fei» de sel. fivM tîà tg^]emeni 
découvertes. Quant aux Riscmcois d'or ils sont irts 
ocu Dotnbrcux. Mais de tous les produits du sol 
exploité dans la Coloaîc du fleuve OonHC. te dia- 
mant est de beaucoup le plu^ irnpjrtâni. Son ex- 
ploîuiîon se fait dans pUtsieurs mines dont la prin- 
cipale est la Jagcrsfontein, Les dî»imaiits qu'on y 
ïrouve *ont en elTct d'un écl-il ei d'une pureté io- 
i:omptii'able<i et, scuU, ils rcm[>facent à peu prt^ 
avauta^cLiscmcDt les diamams de llndc coraplcte- 
mcac «puises- La valeur dt le production varie de 
10 i ta mtUions pnr >io. 

Mais ce qui con<^tituc la véritable richesse de la 
CûloQic, cest son a^vicuhurc. La fertiliié de son 
sol, le bas prix des terrains, ks facilites relatives 
de commuoicationH déj^ cxîsunies rendent celte 
contrée Cminemmcni propice aux af^ricuUeura et 
aux fermier». Au&^î la Colonie exponc-icllc déji 
un nombre considérable de c^rialc», dcbeidil, de 
laine. La plupart de ccd produit» partent pour le 
Transvaat et aUmcutcni les mirchéa des ceotred 
importants du Rand. 

La guarrc en r;iv;kg«::nt cea contréca a recula de 
quelques acnée* l'essor de ce paya. Elle a diiruit 
presque en entier le bétail qui formait hi princi- 
pale richesse des Boei^ et mainlcnnnt il faut faire 

4 



fflccft tiûc^îtiiaiion aouveJb. On estime psr cicm- 
ple que U Cnlt^niâ Actuelle pnssédait p1u« ée 
j.rtoa.oixt de montons, pi-ûdulaant 5u,oca HaII» 
de taiae. A l'heure actuelle on pourrait & peiaecu 
compter i-ooo.ooo, et il faudra an moins cinq ou 
9lx ana peur reformer \tA tfOU^eïux disparus. 
Aussi, au lieu de faire de i'£lcvag:e el pour gagiïer 
leur vie, lesTcrtûLcrs se soQt mis à défricher une 
plus grande partie du sol, cï commencent â uiili^cr 
des ma*:hiacs d vapeur pour leur exploiiaiion agri^ 
cote. 

Une ioda^trie râceotc et déjà prospère s'esi fon^ 
die ^ la «uitc àc In guerre, celle du beuireetdu 
fromage- Dans le^^cnrirons des vitles, de grandes 
laiicricfi ont été instaUées. munies des derniers 
perfcctianncnicnts. Aussi y a-t il une g^randc im- 
portation d in«lruincnt^ agricoles dont le plus 
lïrand nombre vient d'Amér^ue (machines ugri- 
cclcs) et de Suedefmachines pour laîicric ei (rù* 
ma^eric}. A liire de renscîgnemeni, plus de tù.ooo 
charrues americaincâ et plus de i.^oo dCfcmcurs 
automatiques âoat calres dans la Colonie en I'èici- 
nic 190J. 

Ainsi» pciiE ^ petit, les liages de la guerre dîs|) 
raisseût, Te$ fermes se rebâtissent plus ^ read&s 
p!us pratiques, et Ic^ chit:np^ fcrlilis^ par le sad 
humflin recommencent ù puiwr de rùhes moU 
sons- 



I,a n£ce«ftiié des voic« ferrées daus la Colon 
qui. Bvant la diSCûurcrte dc^ œîaes d'or, ne se fai 



I>Sf COLONIES ANOLAESI 



. 6ah pâ6 âCâtir d'oQO fas'OQ tmp^Heuec, devint ea 
quelque sorte prc»«4ntc quand il s'agit d exploiter 
IcK DOux'elles miDC«, Il fallnii hicti Irariiiportcr vite 
, €1 â bon compte émt^rsats ci machines. De leur 
[c^té.le^AngUiftpou&sâknt activement la con^tmc- 
lion de leurs dilTércnt^ ié^;c.TUT. T>oit dans la Colo- 
nie du Ciip,:50itdaQ;ïccl!c du N^uK Les rails arrl- 
vtittii déjJL eu iSâfi, âCûleberg et aux environs 
de [larrismith. 

Aussi, sous la prcssioodes ^viiiemeats, uae con- 
fdreace &e rdunissaît-eUc à Capciowcj pour former 
l'Union de^ Chetnia* de fer. CeïiÉ confcrcoce cooi' 
preoaiilcsdtil^t^'ues de la Colonie du Cap, dc«:cllc 
du Nalal ec de l'Etat libre d'Orange, On se pro- 
pesait d'eKamiiier principalement la question du 
protoogemcnt cita lignes fenâe» panant des divers 
pons des dcu^ Colonies vcrâ Ja rivière Vaal à ira* 
vers riiïal libre d'Orange. Celui-ci déclara ne con- 
I sentir A Is con&truction de» voies ferrccïi sur son 
territoire, que mctyennanl u;ie pailicipalioa aux rc- 
^cetics de douane* et â la formation d'une Union 
douanière. Les points de peneiroiion devaient txvc 
Coletbcr^ Cl M^rrismith. La pi~emi£re li^oc ua- 
[verserait te fleuve Orun^c, vers Noivals-Ports, iii- 
. tcxodrait Dloeuif^niein c» s'âpprochant aussi pni» 
^qtie po»lble de JaRcrafontcin, pour dtrc prolongée 
.plus tard par Drandford, Winburg et, de U^ dsas 
le direction du Nord Est jusqu'à un point de jonc- 
tion A fixer en commun? par le£ ponîee contractan- 
ice. 
Le Président KrOgcr, qui cent&it le péril raen^- 



jïi| U^ C^ÎWmiSit DS FBR COLOKlAUK EM AF&l^tt 



çant les deui Ur-pnhlîqucit, Voppaiia de tontes ses, 
forcer à ctit <Jiiï£nentft projetA, tl cfiiil malgré son 
oppfïïition, txuc VHfai libre d'Orange conclut un 
ajraogccncQC A peu pr£8 sur les b^scB que cous vc- 
QOQS d'ii^diqucr, arec les deux Colooies anglaises 
voisiner 

Par suite d« CCI accocd pécuniairement nvaata- 
geui pour l'Elat libre, le Gouvcrncmem de h Co- 
lonie du Cap se reoiU i coostruins les lignes sui- 
vantes dà^ i>^Xg : 

Une premiârc aeciion Tut ouverte en 1890^ avec 
pûini de départ Colcsberg. cl à la m^me époque le 
n I^aiiem Syitcm ïi reliaii son réseau de Albert 
JUQCtion ù Springfoaieip- 

La iigae acicl^ûil Bloemfooieia ca 1B9U et en 
1B9Î, arrivait à la rividrc du \"aal ver* le Viljocn's 
Drifi. AiDsi en l'espace de ^ ans, on avait contlnjil 
près de tix>is cent cinquante kiloinâtres, suit uae 
nn)ycnac annuelle de ça kilomètres. Du cûie du 
NatuI la il^ne ciitcigaait fJarrismich. BnËo deux 
pciilâ cmbranchemcais, celui de Smaldccl sur 
Winbur^, et celu; de W^h^lioeck sur ncilbi\>a, 
acbcvalcnlle rtscau- 

En somme, Ica Aiïglâîa o*avaientcrii daca iEtat 
libre qu'une simple ligne de péciïtratîon au TrOLOS- 
vaal, destinée à faire transiter voyageurs ei mai'- 
eba»di£cs. On se préoccupait fort peu, semble t-ÎL 
du dêveliippemenï du pays lut-mËme, Aussi le 
Gouvernement cie lElat libre voulut-iî conclura 
axec la Colonie du Cap, un »^ecûnd arrangement* 
pour commencer la GOnstrucliofl île difTérente^s lî- 



gucs, mais le; VolKsniad refusa de reciificrcet dc^ 
corO- 

Par contre, cette AsscniMée, un un p!u« uid, 
comprooual mîoux rulîlllii àct chca\in^ de fer ctvaÎE 
voU plUâicure projets dû conatruciioti^ rouvellcs. 
Maisde^evéjiCRicAt&poliliquee U^ llrcru petdrc de 
vue et, lu ifuerrfi ècUlant^ ÎU ne puicni tXrc exàç\x- 
lés. 

Lc5 ArtgTais p^ni reprUce^ plans ei nous ^ludie- 
roDS plus loin quand notJ^ parlerons du Trnn^ivaaL 
les travaux qui sotif en «uvre ou à l'étude. Car. 
tnaintcnaal que le^ deux pay« sont soumis à une 
imputsioc unique, les projets ont pour but de dé- 
velopper Tensemble 4e ces deux contrées, et ce 
ftemit enlever â leur Élude lout intéràt. que de les 
scinder suiveol leur position géographique. 



Tout iDâufIi:%finic Ltu^ellc était, la lïgoc pour aîosi 
<Urc unique de VExai d'Ocange était arrivée^ sous 
radmieislnilioQ englaise, conseuleaieni À couvrir 
S£ s frais, maîft Ji recueillir de jolis bénéfices, qui. 
pour la plupart» d'après la conventlDn, revenaient 
ft l'istat libre. Dés i^^j. Ico/o de bénéticc sur Je 
capital versé était «eulemenl de ]r> âhellin^s 4 d^ 
cime». En 169.1, ce mime bénéfice rronlait à 16 sh. 
En tRçû^ on gagnait encore ^ shellings ou ^ frascS 
en plus. 

I^n iSçf^, â la veille de la guerre, le cliemio defcr 
tran.tportf ïâ-«i)2 voy^igeurs, et prés dc zoo.ooo 
tonne» de m^trchandiaca. 

f^alln en 1900, d'apré* les rapporta oliGeicIi, le 

A' 



trafic d» slationa dc îa Cotofîic du Oip avec celles 
de la Colonie d'Orange monta à £43 1-994, ^^ '^ ^'a- 
lic ce sens inverse ft'dt^v;^ ù £ )6.3i8, SoU, au loul 
prte, de div-buit niLlIijiia de rr&ocâ- 

Lor^quc le rd^su 9cn< coinpletd et qu^l permet- 
tra non seulement le tr^r«it à iruverft la Colonie, 
maïs encore un divelt^ppement agricole âéfieu^. 
que dei voies relîeroni les diiTcreats tronçons de 
pCfîdtrarion en parcourant des ruH^s fertiles, a1or$ 
les trains seront charge^ de «lE^iéales, de fruits, 
mime de primeui-âet abais»:rû]it de beaucoup la 
chcrli de la vie. Cir le problème de la main d'ccu- 
vie n csï pns aussi ^mple qu'il pimit à première 
vue. 

Ce n'est pas tout de faire vc&lr de THrangei' 
des milliers d'ouvriers. 11 faut encore songera les 
nourrir, cl t les nourrir le plus économiquemeut 
possible. Or. dans ce« contrées l'agriculture a été 
complùicmcQI ruindc par les ncaux qui s'y sont 
abatms depuis quelques années. La peste bovine. 
In guerre, ooidClruit les troupeaux et démoli les fer* 
mes. Où sait ce que les .Xnglâi^ ont dcpcnaû pour 
nourrir mal les réfugies boers dans le$ camps de 
concentration. D'énormes transports venu?* d'Ame 
rique iju d'Aogleieirc appoiH^ieni ce qui iiait in» 
dispcuaiiblc ^ l'exlsicnce. 

MaiaEcaâDt, il eâi vrai \o icttc recommence k pio- 
dttirc, les machines à v«tpcur rcmplAcent en pûrûe 
les onimaux de trait dctruiis» mais le sol^ biea que 
Irâd riche, ne peut donner au^ti rite que le vou- 
drait rimpatîente mduslHe qui a dù}à remis ses 



LES CHEMINS DE FER DES COLONIES ANGLAISES 67 



machines et ses pilons en marche. Il faudra du 
temps pour rendre à la Colonie d Orange le déve- 
loppement agricole qu'elleavait avant la guerre, et 
ce développement atteint ne correspondra déjà plus 
aux nécessités actuelles. Mais le chemin de fer fa- 
cilitera de beaucoup l'essor nouveau. Il permettra 
le défrichement intensif de ceveld qui restait in- 
culte faute de moyens de transport, et la région 
pourra, d'ici quelques années, être pour le Sud- Afri- 
cain, un véritable grenier à blé, comme l'Egypte 
était celui de Rome, 



Chemms de fer du Transvaal 



Le rraaavaal comme la Colonie du ileuve 
Orange eu un pays uti pautrc en voies de com- 
iQUDiCJiiÊt>ns □^mrelles. ï^iKlarà cotre les Colonies 
vcisiiieST san& Ûeuvea Davigablcs, sans porte ou- 
\ci'ie sur une mer. j] etaït 6vidciu que dans ce 
puys, le chemin de fer joucraii un grand vùlc. D au- 
uaL plus ^uc ccuc coriïide ëuÎE desEinM de tome 
dLcmîtd à devenir ua ceoUc ludustiicl Itt^ iinptjr- 
UDt, le plijg important â Tbeure actuelle de toute 
l'Afrique, 

Mais construire dans le Trâasvnal des voicd réc- 
ries, c'était smeoer l«e étrangers eo ^aad nom' 
bre, laisser ks mtaea ee développer âans catraveï. 
c'éteic fi*eïposer à avoir des diiTérends avec les 
autres nations et eïciier Ictïr envie. 

Aussi n'esi-il pas jalonnant que le Président 
KrOgcr, homme doué d'un grand bon sens et d'ime 
rare perspicacité, se soii longtemps opposé A la 
conAiruction dcce^ engins crées pour l'industrie et 
<]ui se transformeni vile en insirumonts de domi- 
nation. Msis pressé de toute pan, il ne pui continer 
son pays dans Tisolcment, et dut se résoudre i 
rioévitable. 



I 



Nous avons vu d^n& le premier volume |i] que 

» toutes te^ pxthrcriccA «'éuieac d'abofd portées 
\'Ct^ la ligne porïugajso tic Dclagoa Bay. Nous 
9von« ncsisté '^ toixit^ les pâripétics qui &c produi* 
Mrent av€c le n Lebombo U;iilway Campany. u 
Miintenani T10115 allons jeier i\t\ c:mi[i d"oeil sur 
^rhistoîfc de ces ;;heiiins de Tci' sut' le icrriïoirc du 
■Tfansvaa). 

" Après la faillite de lu »< Lebombo Raiiway Corn- 
pany v, le gouvetncmcoi L'rnnsvaalîcn concéda en 
Ht8^7, IcmoQopolc des chemiasdâfcràla uNcthcr- 
Hinnd south Africân kaîhvay Company »- 
V Ostensiblomcnr, cctïc Cotupagiuc pciiaiâsaît hol- 
landaise, mais en l'ûalitC* c'difiïl une Compagnie 
allifinandCt la plus grande partie de son cepital 
M ayanïètd sousciii :i Hetlin, Use monUilii j mil- 
Blioasde ûorins, divi^da en 2.000 actions. A part 
^Ics 600 qui furent soD^crîîes par la République 
Sud-Arncuinc, les deux tiers des actions dcviiireat 
la propndtd des Allemands, l'^jutre tiers étant dans 
les mains hollandaises. 

Il âlalieridcnt que le Président Kroger, seaiant 

le danger qui le incna^-ail du c^'ie de l'Angleterre, 

^cherchait & ioiroduire dans fïes âlais des dtrargers 

H<iui pourraient, k un mument doaiid, Le ^oulenir et 

~ Lui permettre de lutter coati e les icnucncc» bi Jtaa- 

niques. Peut-£lrc auiai cspdrail-il qu'en s'ap- 



|i) La th$mins da fir coloniaux en AfiJjtte, Co''>nïW 
ilJcmimfâs, tulicnnci, Pofiucai*CEi- Librairie de Kudoai. 



puyoDt sur l'AllemfigiiQf il pourrait trouver le dà- 
boach^ qu'il désirait &iir la mer. La baic de Dela> 
goci, avaîL \iaQ fuie dà'}^, tent^ le^ BE>er«. Qui sait 
si Uûc auiic fcïis avec un sérient appui ils n"arrivo- 
raieût pas à *en emparer- 
Mai^ îa construction ne devait pas être entre- 
prise de sitùT, 

Aprta ûirc parvenue faire retirer par le Gouver- 
nement Pôrlngflis à la Compagnie anglaise de Dc- 
Ufîoa fiay» h concession qu'elle Av^^t revue, il faU 
]ait que le Président KrOger restât maître dcA 
tanfs sur touie Ta ligne de Lourenco-MarL)uC£ à 
Pretoria. De cette façon non seulemcni le Trans* 
vflfiln.nuraitpuâ cramdre dccoRipIicaiioos sveçla 
(f Delagoa Bay Companv » et par con&Aquent avee 
les AûglatB, mais de plu^, A I aide de urifs savam* 
mcnl cl politiquement combiois, on pourrait favo- 
riser le contrterce allemand elhotl.indûinet rendre 
ain^iavccoeadeux peuples Us relations pluâdiroîies. 
Le 'iVa;isvaa] obtiat tout ce qviil demandât, 
sans avi>;r mcJdilîé ses pi£ientioDS> malgré les mc- 
mc^ de la prcsâc an^daise. malgré la pression de 
ropinlon publique. Car par suite dcâ lenteurs inâ- 
vitablcE. inhérentes ^ In conclusion de ces difTerenta 
iruit<v% Tindustric £tiil danv le m^Lvaniiie le plus 
complet. D'idpEda dci dot-umcLila crfïicids de Ici 
Compagnie LiolUndai^e de^ cben>iuâ de fei au 
Traasvonl, iioumis an Volkâraad à Ln seaaîon de 
mai 1889, la perte seule de la République, en ce qui 
concernait la conccâàtOGt ae chiffrait ààyi par ojte 
Gonamc de £ 1)7.000. 



H Afin d'obtenu de» MUbS» «t aftMÎ pow les rsi- 
Hmo» potitiqocï c*pea ^ C^ pLvs ksvt, ^ce prmlAp^ 

D^Hgi&^ai»«. lu a^aienc £u Tobiec de -rtve» criEî- 
' qucjtaa Vclk.na»d Ua oratcar ^tui^tié* M. CcJ- 
Hlicr«s*£iAtt tUvt .- -TiTC lr« «^sfTiârcfl si loerds in* 
Ppo^esmaiiEccncitt an p3T«. 11 avail i j^t og rrt qoe 
par «nite de laotociftattoa accordée i U CodSipiâ- 
grtie d>Tnc^:r« un odotcI cttprani de 6 mîMiotts de 
^ flonoï 6 o/o (Eareoti, il co rts«Ucnit qoe p en dant 
■les cîoQ aim^s de iS9o i iSoi* cène CcKap«£û»e 
^ loacï^crail ;.ooo £ par an cnmmc lOlML Lonqse 
Isk UffQtf serait complétée îu&qti'â NeîsprutT, la Ré- 
publique attrait payé co 6Îi «emestrcâ 1i somme 
àc 270.000 { pour tout lc% divers empmnis sqc- 
ces^îremeot aulorisfis. 
P Oa anit calculé qa'ca tgiy, aoDic où rcQirc- 
prise rei jcodrait an Gourcrncmcr.i, U Compile 
lui devrait UQC dette obligaiatre de î 7co.0oa. De 
pttts U République était icauc d'acheter le maté- 
riel et de prendre le passif à sa charge. Les docu- 
tncnts publiés A ccue époque, constataient quoa 
aurait pu coa^truire un fhernia de fer d'Etar. en 
4 ans, rnoyenaani uoe somme de £ 1.3^0.000. 
^ Qooi qu'il CQ soU» le premier emprunt de 6 mil- 
Hllons de Horins, fui <tnis 5ous Ic^ au»pîccs de U 
P<AHacde1^ GeselUchaft i:t de» maîïo»» Wjirshauci' 
dcBcrliiielLjiboutbcreOyeDad'AmMerdaiii. Itrcn^ 
Hiconlni un ^uccé» considérable, car il fui couvert plu^ 
Pdc quînsc foia. On avait donc confiai'.ce aloi^ dan» 
le crédit duTransviLQl et dans en pi'Ofrpfritû future. 



FKK COtOf*at 



Par la suite, le cûpital Utx encore ougmcnlé, ?t 
biCD que la Compogaic qunnd elle eut achevé ne^ 
trovfiai, avait âmïs 29 millioDS d'aclions, et 1B9 
mllltûDS d'oblî^ationa. 

Pendant ces difTéreo» pcorparlerâ, Tex^uiiOû 
de la ligne principale était préparée avec ^oin. Le 
pLir dressé par M, .Machiido, major da génie pof^ 
lagai» fut remanié compl élément ci Vcxécmion fut 
aus^iiijt entamée. 

En même icmps, la Compagnie constnii^aît use 
autre ligne de chemins de fer dàn» 1c pays m^ne, 
entre Johaiicsburp. qui se développait Jivcc uoc 
exirime rapidité, cl Boksbuï^, CcUc voie fut pro* 
longée par la suite versSpnngs à l'EsI [Miocâ de 
chatbon) et vers Kni^crsdorf à rOucst, aur UQC 
longueur de 80 kilomètres^ Malgré les avis pe^si- 
ratstcs dc$ vieux Bt>crs, qui tr^iitaieiit cette cmrc- 
prise d'impie, elle a donné dis le début d'cxccl* 
lents résultais (1). 

Sa construction présenta de réelles dltiiculTés, 
parce que la région oit elle se développait n'était 
fin coRimuatcatioii directe avec aucun cliemin de 
fer. Les matériaux de construction durent cous 
être transportes sur d'énormes distances, en cha- 
riot, piir des routes plus que primûîi'cs, 



1 1) f> projet «rail P«n«oiirH nu «ein du V»tUira>cl und ttvA 
oppOFitinn.lI arAÎiriCt inCmc io i&S9. r^pousic a une voii do 
mAjoriEéi celle du pré^lcfent de ct^lie n^emblcc. qut cxph^^ut 

BUλ pirii^ar à\a tAïg^u f^n-é. miif cc^x qttc je rvpréwntf n« 
me pardon neraieni pai ii« le voter «1 ne me fdtilifalent eet- 
lalncmeni pa». 



as uUniK^ Dit rCR t>«5 COl-Ofl 



bi-Aitis 7) 



B«ntAi auftai Pr«(Ori« fut rduote au ch«mia <le 
fcrdc rOrange pris de Vcrccm^jing, cl pur c^asé- 
^DCvf ao Cap, et aux priacipatu pane anglaU. 

k l'heure actuelle, \a mu^ûaa dtslignt^ itrrte^ 
iuTrafii^vBal c<t Va «^u^vante ■ 

i*' Li^nc de Pretoria â Komati Poort, ei de U & 

Lourenço-Marquez. terminée en 1^94. 

1« LiKoe de Pi«(Ona à V'ÎIfocosdnru se diri- 

[gcoar sur Blocmroaicia, le Cap et Port Elitabetb, 

I* Lifoe de Pretoria 4 Ncwncaaile- Durban, ou- 

■veneeo 1895. 

Voici les j li^cs de p^D6tratioa 
A cela ajoutons la voie de K!erki«dorp à Johan- 
ne.'^burgei  SprîDgft qui desïien tout le Raad et 
celle qui, de Pretorta.ec dirige au Nord sur Pic 
terbur^et quia ete coQâtruite par une sociéi6 privée 
la" Traasvaal Norihem Kniiway Compaay c (i)> 
L% capitale du Transvaal ef^t donc mainlenaaten 
relaiionii dLre<:tcs avce f poris de mer dofll les dis*- 
taaccs respectives «ont,: 

De Pretoria é Delagoa s^k. 

dont 460 sur le territoire du TranTaaI. 

Dt Pretoria à Capeiown 1660 k. 

De Pretoria a Pon Elîzabcih ... 1 1 90 k. 
De Pretoria à Eau Londoa. ... 1110 k. 
De Pretona à Durbaa . , Sio k. 

da Tfin»ïoal sur ufi prtni tn Ur ay^ni 7 irivÉes de \o ttitir^* 
po»te4 Mr de* pllkrftct bct«ii pr^iedg^par an revêtement <te 



Cl«KMI»9 DB raK ooloi«jaui ftK APfUQua 



Comme on le voit d'apré» le tHbteau qui pr&xéà^ 
la première de cca voies de ptn^tfation est dft 
l>eaitaoup U pfuH couric. et pos&£dc de (rros avao- 
isgCÀ îtui' àc4 voisiocs. Mai^. si la ûalurc a tout fail 
pour favoriser LourcDÇo Marques* le» Porlusai», 
dit M. Bifchenoujïh, ont rtaUaé si peu d'efToru ei 
de progrts que ïton rendcmcai a'cst pas ce <]u'i! 
pourrait £trc. Sod pori c«t situft sur ua vaste es- 
tuaire oii de aombrcui vai^caun pcuvcm jeter 
l'ancre par tousle» lempr^, proiéH^^confre les ventt 
terrible* du Nord-E^t, par l'Ue layack. Soo afc£a 
est facile grâce â Is petite quartUie de baocs de 
sable qui la pr^xMent et son chenil conserve, 
mime ù. marée basf^e. une profondeur d'eau suffi- 
sante ( I ). 

Lourenço-Mar<juex esc, sans coateste, le plu» 
Joli port nalurel de louie cette r^OD.A l'exceplioo 
toutefois de celui de Saldaaha-Bay, où il est quea- 
tloa de faire de grands travaux. Tout indiquât! 
donc que celte roie de Dela^DaPrcioria aurait dtl 
£lre itiïtluU£c puur un lijillc coQsidCrublc- 

Lea Portugais uvaicat ititd^t à attirer Ica iD«r- 
chaudiaca vci^ U toute la plu> coune pour ac rea- 
dre au TranavaaI. Ce dernier Ëiûe a^aîE. de toa 
côtik uniûliîr6taOû moins eonsidfirnbtedaos le boe 
amânegcmcm de ceuts comniuoicnlion, puisque li 
liffne do Kc^mati Poori â Preiorio eet la plus lon^u* 
qui soit sur soo territoire : 460 kiiomtftroa. Lct 

(c^ A rcAir^mii^ du drbarc«dtre de [-nurcoço-^nrqut* M 
trovrv 6 tattrt^ Oo tiranc il'««u du cIcbbus du niveau 4c* 
AOrtei csox. 



IhU46 OB ftlE DE« COLONIES 4MGL 



u 



\i 



rchaaàitJàii tracisiiant par LûurcQÇ^-Marquot 
ayaieoi au Traoavaal dofi prix d« transport plu« 
<ï1ev^G q-.iG celles venait du Cap ou de Durbun i 
cauecde la diïliince. Maiï l'npathte des Poriugaift 
d'une pan ci, d'autre part, l'activité (|uc mirent les 
Afi^Uîsi améliorer leurs poris CE à favoriser 1c 
transit des marchandises par des tarifs réduits, 
dimïnudreat de beaucoup tous ce» avani^ge^. 

On peut citer à ce Sujet ce que dît M. f lu^al, le 
déleKUC de là Chambre de ccmmercc de Pari«, en 
mi^ion commerciale au Traosvaat : ff Son Excel- 
IcDcc (le K^uvct'neijr de ta province de MozaiU' 
bique) appeliedcït» vosux le moment oU l'ioMal- 
lalioD du port de Dclagos-Bay permettra le dive- 
loppcmcat oaTurel de I>ourerii;aMarquez : » Vous 
pouvez k d^brer hauicment, nous a-t-il diti 
haqvc fois que le CQup de canon m'annonce 
'aTTivâe d'un nouveau navire daoâ la baie, \t 
btnXimcii qui &'ékvc en moi est un sentiment de 
colore. Il 

En e(Tcl, quiconque a vu la misérable tn^talliition 
de ce port, qu'un chargement de cinq cenLs iL^nuc:» 
de sapins de Norvège «ufTît â eucombin , eompicod 
ce que doit ^ufTrtr le chef de celte pi<>vincc. Il 
•cnl i|u'un mugnitiquc iralîc lui âchappc> que cette 
ciiemeiYcilIcusedcvioU ette couvcric de uaviro, 
uc U moi^on d'or du Rond devrait itrc ea partie 
glimâe par le Mozambique. J) esi vrai que depuis 
1S96, unn^e où cci ligcic^ furent âcrîtce. In ^itua- 
,tioo 8'cdt uA peu amCHor^o, 

En 190a, flur ^^.393 tannes débarquées A 



;6 LG4 ciini4iN3 un rnn coloniaux ck A^aïQu» 



LourcQgo- Marquez, ss^'-ooo fureci confiées au 
chcmÏD de Ter. C'est à peu pr^ le qaan du chiffre 
du lonnage reçQ A Durban. Celte proportïOo tadt- 
que celle du trafic dâûs les deux porLs. 

Aussi, sur plus de r^ioîlliciis de livres impenses 
au Tmnsvaal duns cette fnime aoflic 1Q03, 6 mil- 
lions paHSârenl par les porlâ de h colonie du Cap» 
5 millions cl demi iran&ii^rcnt par le Natal et ua 
peu plusd'uû million fui te lot de DcUgoa Bay, U 
y aurait donc de ce cùié dcG mesures ficricu^ïeB à 
prendre pour remédier à l'diat actuel de$ choscSf 
qui ne stibstsccrait pas Joagiemps. sj les AngUifl 
ftaieni \cs nnuitrcs de ce cliïbouch^. Aussi, ocili: 
pas CtonDani que teur^ eCTorts tendeat vers ce bat. 

Les chemins de fer du Transvaal, qui ont cùûit 
relative: mt;n[ n*s cher, vni Cit construits dans de 
bonnes conditiiJiiï de solidité. Les rails en éicicx 
pe^cul piis de |u kiloa Hu ineuecouriial cl îe» ira- 
Tcrftcs en bois, piîmilivctiicnt cinployéct^i :K>nl 
rempUciïeis par des liavcr*c& eu acicï. La pluq 
fdrto penio est de 3/100, ^naf ^ur une ppitîe longue 
de 3 kilomc^trea et demî, où oo a àià oblige d'adop- 
ter lin dispotiitif £t criïmui litre. Los courbs» ont ua 
rayon minicnum de 150 meircâ. Les voies onl 
VécartemciU nr>r-ma1 adopte pour le Sud d« 
rAfriqvic. Autant que possible, tout le fnatMol 
élail fcjuniL par de^ maî^ns nàerlandaUes on 
rillemnndes. 

Telle qu'elle est» la lipne de Dclagoa est suicep- 
libU de iransporCer une moyenne de 40.000 tonnes 



» 



^ 

N 



parmoiï, a^it dc^So.oOQ lonao par au. Ce o'cst 
pas sufËsant, dCaat doaoCcs ]c:« cxlgcnccA du trafic 
actuel, aua»i âc proposc-t on d> faire Ica roocliûcu^ 
tîons suivantes qui doubJcraicot presque sa capi- 
cîi6dc tmiisport, 

F£n territoire portu^is, ci d'accord avfic le gou- 
vcrnemeat de ce pa^r^, les ratU ;iclueb, irop légers, 
â^rsi^nt revriplac^A par de» ratls de 6^ livras an-* 
gbi^iï. Rn territoire traosvaalicn. une nouvelle 
liffnc serait crttc de Springfi A. Rrmclii. où elle re- 
joindrait Une voie £|Qi est construite par une Com- 
pagnie prtvfc d'I^rmeloà Atachadodofp. sur le che- 
min de fer de Delagoa k Pretoria, On a même élo- 
dU QD îiiDiraire li^ h travers le Swazilend pour 
atteindre LouiençoMantcczdircciement. Ain.'ii, Le 
cenlfc minier de Johannesburg seraii i'cli6 A la mer 
psr une voie plus ceur^c d'une soinariainc de mil- 
les que celle e^isiantc. qur passe par Pretoria. Cette 
dernière, du reste, ne ^crail pn^ dtiîvhâriLt^e à cause 
de celte création nouvelle, car elLe aura & transport 
lei ultdricurement toutes les maichandi&câ desti- 
nées au Nord du Traoâvaat, sans compter le iratic 
du charbon de$ rotneEi de la région de Beira^l*Mid* 
dlcburg,qui 9e monte déjà -k pluade 7^,000 lonaes 
par moi». 



Avani de parler des prxijcln t^lubovtîï pour doter 
le Trau^tvaal et U colonie da fleuve Orange d'un 



|t) Cet itinéraire a ké adopté «t lt9 travaux «ont com- 
mtttcH- Uilheurtu«tncni fiouï n*avon« p4 «ou* prcounr 



re^Cduplos coropUt de chemiad d« f^r* disons un 
mol d^ tarife de Irac^porl de« dîITtrentcd parties 
du Sud de l'Afrit^uo A JoViaunc^burg, c'«l*A-dir« 
au centre du Rand. On rernarqucra, comme il a. 
£tà indiqué pltiv haut, c^DG le« pni d« Durban CI 
d'K»«t Li^ndon «ont \ch mtmefi. bien qcio la dio^ 
tifice i>e iioii paâ éKalc. 

De Cape-TowD à Johanccsburfr. t^oiï milles^ 
t io,t6.6, tarif oormal. 

Ds Pon-Elixabelb à Johanacsburfï, 7if milles. 
id,iA tarif oormal. 

De ËBEt Londoa A Johannesburg, 667 miUt^s, 
£ 7i>7«4- tarif aormal, 

De Durbac à Johannesburg:. 485 mille5t£ 7.13*4. 
tarif Donnai. 

De DeUgoa ù JohuDoeaburg, )g6 rDiUea, £7.0.0, 
tarif DOrmal. 

Ces prix &oat ceux du traospori d'anc tonoc de 
3.000 livi'cs angiaigcsn La lonnc kilomdiriquc cet 
donc bien mei Heur tnarchd dans le-^ colonies britas- 
niques que dans le Mozambique ei le TranSvaaL ei 
comme le prix du fret cst plus cher pour les navires 
aoiftai-s et américains qui débarquent a Lourcaço* 
Marquez, il n'est pu» étonnant que ce dernier port 
profile moins que Ice auties du IraHc Mintt (;<r!»i»e 
gracdi^aaat. 



Lorsque les AnglAia eurent pacîtîe ou plutôt 
conquît les territoires de U République d'Oronge 
ei de celle du TranivaaK les chemins de fer Conïbâ- 
rent en leur pouvoir. Comme ila avaient construit 



¥ 



Les CU8MIH» Dt l-flH DUd O0L0HIB9 AMaLJU«a& 79 

ceui du premier de ces Etats moyennant une 
redevance annuelle, il tin'n natoret gue leursouvc- 
raineie ^'imposât sur ces Hfïncs. 

Ceuieot au contraire <lcâ Compagnies privées 
qaî| au Triin^vaal, avaient âlabli cl adminisiraieni 
les chcmir>3 de fer» Là siiualion ^laiE donc toui 
autre. Mais comme râociennc R^publi^juc avaii 
girmli les emprunts, que de plut le?^ voies dcvaienl 
lui revenir en ii>ï; et qu enfin l'Ao^letcrre eaten- 
dait rester maîtresse cheir elle, celle-ci racheta les 
droits acquis, comme qous le verrons plu^ toio. 

Mainicaant, les deux anciens rdse^ux forcDCiil 
en loui 90Uh une administration unique qui a été 
commCc Central South African Railway. C'est pour 
ccitc raison que Dous avons differC jufiqu'ici de 
parler d^ projet» ù Tecudc daas TOrange River 
Coliïnr^ car ib fiocC iTUimeii^eril li^s à la qucbUon 
dcË chemins de fer au Traoavaal. 

Sur lemprunt de £ $5.000.000 ^mi» en 190). 
conntj doati \c nom d'emprunt $ 0/0 du TranBvsal» 
oncsommcdc £ 5.000.000 Â 6-O00.O00, soil plus 
de la^. 000^000 de îtstiça, fut miae A part pour 
rcKEcnflion du r^i^cnu du Ccntntl South AfHcun 
Raitwuy. Uae conférence de* teprescnlanfa des 
deuKCOlODiea fut tenue â Johannesburg au mois 
de man^ 1903 et, sauf ôf^pr^^baiion du Secrétaire 
fl*Hiat. nn 4'eniendii «ur la fa^on de dâpen^er cette 
iftommc considérable. 

La politique du gouvernement e^t double ; 
d'abord accroître la capacité! de iraoeport des lignes 
lirtactpalcs eKistaates, puis crder des voies qui 



$0 LBS CHBMJNS Oe TER COUiKtAOK HH Amii^UV 



hâteroai le d6vcloppemcat des deux colonie». 

Nous avons vu commeot le premier dt c» objec- 
lîis semil âtieint par U mulUpticilâ des points 
dccroiscfuealâ, par on service de 5igaaui mieux 
combiiie et pîir Tàchaûgc de rails relativement 
légcis par des rails plus lourde. De plu», le tnic6 
des lignes sejiit aiodîËe eaceriaina poJots où les 
pcDicâ soûl trop raides et les courbes trop brus- 
ques. Quant aux constructions nouvelle», voici 
quel en est k programme. 

Il repartit kft prO|eiâen trois catfigones. D'abord 
le3 lignes urgentes à construire avec la somme pre^ 
Icv^e sur l'emprunt. Bn«uiie les lignes urgentes 
qui peuvent Ctre concédées à Tindustric prtvee. 
Enfin les [ignés moins nécessaires, mais qui pour* 
raient aussi (tre offertes A des entrepreneurs pvrti- 
culîcr», 

DaMï U première catiîgorîo sonl classcc» âept 
lignes ; 

t" Celle de Sprlûgs A Enneto (137 milles), dont 
nous av^ca à^)û parlé, Elle dr>ublerail la voie de 
Dclagoa etcoSlcr«il Coviion £ 9^7<o0O. 

3" Celle de Veteeniging o>j de Viljoeo'e Drifi 1 
lUrrismilh (17$ milles), qui «uivrail le Wilge 
Kiver. dont nous avont^ eg-ilement parl£. iVotr 
Colonie du Natal), Celte ligne, outre qu'elle dou- 
blerait les chemins de fer de Durban ï Prciorla, 
traverserai! une rOpion afrricole tris fertile où l'on 
peut faire £t la fois de la culture et de Télerage. 
Prix évalue à £ r.}^o.ooo. 

3* De Vereenifliing i Johannesburg |8b milles) 



«19 K» 



I 



avec dîfféf^offi cmbranchameau, |iour apponor 
directement «uv mincfi leur charb^a c< par c£>o«^- 
qacni cÎTinitioçr Ictirv frais Pnx <ïvalo£ i £ 740,000. 

4*OU« de Blôctïifoniein à Prciari* ([49 milles; 
c'esi Uk projet principal la «t grain Une a ûu che- 
min sic fer des graine). On proposa de diriger la 
Mgce qui vj msintcnant de Bloemfoolein A Thaba- 
N'chu plus i Test, vers Moddcrpoort. Kicksburg et 
Bcthlehcm.^ur an poÎQtiic la lÎKacdcWilKcRîver. 

Ccucvoïc ouvnrdit k ■■ Tcrriu>ifç conquis n qui 
est de beaucoup le dïttrict le pluâ lertîle de 
rOr«a^ Kivcf Cobny, et amfnerdh le« bl^s et au- 
tres céréales dircctcmcot sur le marche de Johan- 
nesburg. De celle ligae on n'ouvrirait immediate*- 
tnent que dcdx lionçons, celui àt Th»ba N'chu  
ModJcrpoort et celai de Haiii^mithà IkihUbeai, 
qui, commcDCé par les autorites militaires» eai 
^ l'heure ucluelleeiploitâe jusqu'à l'EUnds River. 
Prix £viluà û £ 9ÇÛ oc»o poui' les dcui li'onçoQS. 

s" Celle de Krugcrsdorp â Rasiemt>urg qui semil 
prolottgtcâvcotucllcmeul parunc^ocifiic privée, 4 
liaver» le district de Maricu, jusqu'aux Rhodc^ian 
Rallway» à Lob^tsi. Cette ligne mettrait \c& niire« 
de cliurbcïn du Traa&\aal en conraci direct avec la 
Rhodesia ci ouvrirait uae région trC^ agricole et où 
de nombreux f^i^emcata minéraux oat ^le décou- 
verts. Prir évaluer 500.000, 

6' Celle de Kronstadt ù Vierfoniâîn ci Klcrks- 
dorp (6«) millc«)r Cetifr ligne nm^ncrnît le charbon 
dfl V^ieHonteîn, aux dUuicu Sud-Oue^t du IVa^H" 
vctal et éventuelJemeni à Kimberley lorsque le che- 



Si LU CHMIffl DB PVR COLONIAUX ES AFAIQUR 



iDÎD <j« fer des Fonrtcen Stream» «era caostniù. 
Pnxi44B.ooo (t|, 

7« (^eile de SpnafffoQrem  JâRcrâfootein (^o 
milles) qui ocrait pcuc-Cire prolonittc vers Fau- 
retmirh et KimberJey et donoerait ainsi à Easi 
Lûndon cl A Pon-Eli/ûbcïh uoc voie d'accès plos 
directe sur te grand centre diîimaatif^rc. Prix 

On ;irrive ainai avec ces différents projets d une 
AOiDiTLC dei 5.160.00. Les6vs1uauoas«oat faites en 
compiant de £ 5.000 à £ H.4C0 par miilc y compris 
environ £ 1 hOOO par miile pour le maiCnet roulaat. 
La plupart de ces Travaux soDt A Tetude ou déjl 
comir.cnc^fi, autant que h permet le inaot)ue de 
main d'<cuvrc {3}. Ccir les Anglais, quand iU ont 
dCcid£ queli|ue chose, vont droit au but et ne per- 
dent pas leur temp^i dana les paperasseries inutiles 
et les dJÂCUSâioas stériles. 



|if L« rK?iO«"t il« la Cluii>ljic iic4 Miooi « déclaré que Ica 
liAbitHniA d? Kimbcfle^r iftaiini di-pos^s A ftOu-hcire tft m^^ri' 
(«ni di-s friÎE de coniuiiciion «lu chemin de ^cr <1èa h^uuncen 
^li'cnmh A Kiinhclcy. an cm lyù lo ^uvc^n^mcni ncTr'udtaii 
|ïÉi «'ong«>j«r à pAyci* ■-• r4'< de dfpL-n><o<- 

lal l^ûuf »f rendre <ompTc dç U mim-d'ctLivre néceicajre 
im oHcmin< d« Ttr. il «8t imdi^J^^ani do ■ Jippclof ici en pstnve. 
I« «l^poniiion (aiW pnf M- T.-R. Pfice, dlrcCflewr g^dfûl Jï» 
CcniTsl ScQTh African Raîiwavi. deviini la Ccmmi^^i^pn du la 
msm dtcu^ rc - fl \ l'hcHrc ictuelic. il y a ■{, ^oo cmpioiii v*- 
ctriih >i\t le rô^ca')» en ne ;0"ïi*ila'ïl iiue ît^ »irki nû c-MÎte 
pour ei^tfcLtinir cooveotMenicriI Jm vaiCh cl le mAK'iicl r^u- 
' lam 11 fawdritiL ïm^rc >6.t>oo indîjçtoei pmsr le» trdviiiJt dn 
voîcï pendant demi ^n*, et ti l'on t:oinptc ce qu'il rAu<iraic 
pour '«■ nmivalJM liftne« i^u il à'tfin d« C'^numlre, le mCint 



CSB GIlKMIKâ DB 



COLOmSd A»<Ol-U&Sft 8) 



I 



Quaai aux coireprises des dcuiiimc cl troisième 
catteoncA qui seraicot lîvrftcs ^ l'indostrie pràTt<ï, 
il est inutile de 1c^ énam^rcr ici. dtj reue Ui i;lupar: 
oatétéindJQtjCcs. en parlant des proloagcmcnts des 
chemins de fer principaux cturgeota. Ce qu'il y â 
lieu de retenir «eulement» ce joo: tes principes sur 
1es<juers les An^lsts se »oat bas^^ pour donner 
leurs concessions. Ils sont tr^a bien fe:^uine& dans 
la r^solufion &uiranle votée A la confitrence de 
Jûhannesi>urg, 

Il Lfi conférence eut d's vif. <]uniii aux ferment dant 
leRqittfïii U constiruciion de« chemins de fer petit 
étreVoneéd^e 4 des compagniei^ privées, que les 
Cûnditionft aoot tcllecocnt diverses suivant tes 
dilTârcnis cas, qu'il ne faudrait pa« établir d« 
priccipcs invanables. mais loiucfois recomman- 
der de ne pas se départir dch râbles suivaûics : 

k> Le gûuverncmcni aura le droit d'expropriation; 

)» Il contrôlera les tarifs ; 

19 11 contrâlera les prix de consiruction, 

'*\^t^ profil» des constructeur* ne devront pas 
itre Calcules <)ur le capital Jiaions, n^ai^ soit Hur 
les bûnelïccs de l'eiploitation, soit sur un pour- 
centage des sommes reellemcat déboursées . n 

Cei4 mcçurcfl eont cx<cTïenlcfi. car elle* pCr* 
mettent nu gouvernement de ï'aiiiurer que Is cona- 
Inictioii tera bien fiUe, puîAC|u'H doit surveiller 
le« prit X de plus, comme \ù^ tarifs lui seront sou- 
mi», il restera mettre en qucl<)ue *orie de les rC* 
gler. Enfin, sM veut racheter, il sern nwuré de n'6- 



tt4 L^a CueJUItd U» PBR COUHfUUS «M APtttQUB 



tre p«3 trompû, puisqu'il connaîtra ce que vâui 
rôclleoïeai la liffoc, quels sont ses bdnifices réels 
et ses dépenses de premier £t«1>lisseineot et U'ex- 
ploitation. 

Ces immcuâ«9 Iravaui vont epporter en Angle- 
terre dc3 commaadcs formidables de mai^icl, et 
ainsi les bénéfices d'ua= guerre, crucHc sîins doute, 
se répandront au sein du Ko)aumc Uni. 

Du rcaie, depuis le transfert des Ntthcrlinds 
Raiiwaysau gouvcrûemcnl, lous les ordres d'âchat 
demut^riaux de cliemin.s de fer qui allaient autre* 
foi» co Allemagne, en l-lollandc. en Amérique, 
sont adresses maintenant aux cansiructcur^ de là 
Griinde-Breijignc On csiîmc en eîTcT d £ joo.ooo 
les commandes d6jâ faitci en Angleieme pour Je 
maiedcl roulani nécessaire aj Ccniral South Afri> 
can Railwaj et cfc S 700.000 ccITcs qui sci dicm faiif* 
pendant de QonibrcuscsaaDec^ au «compte dc^ deux 
nouvelles colonies. 

Il Q*c»t pas iusqu à l'Auj^trulic qui oc bcnettcie 
de cet àtkt de choses, puis<|uc Ic-^ Iravcrsca ^ui vo- 
notent jadiaï de Jâva, fieront prises mainlcOAOt dans 
ce pa^â- 

Si l'on pense d tous les travaux <)ui sont entre- 
pris dans te Transvanî ei dan« l'Orange Hiver 
Cn!nny, Â c<^nx non moins cnnsidi^rablfifi ct^cu- 
làs par le?i amrcft régions du Sud-Africain, on 
peut ïC rendre compte de rtnorcne poussée dont 
biflûlicie dCjA rindustrie anirlaise. Celle-ci est 
asâurCc di^s à présent d'un marché qui absorbera 
iespn>duîts> eUe peut avoir conSancc dans Tavenir. 






VoïU ua des pi'emters ;iviu3iage« que l'Aaglc' 
terre ot su tîfcr immédiate ment de aa vicloire, et il 
n'ett pan DéglJgcaStc 

Nous avoas dit plus haut que la Netherlands 
Railway Company ci les uutrcs «odétis privées de 
chemins de fer u jtidvaâlicn» ( i ] avalent tiù dépos- 
sédées de leurs pnvil£ges> II peut (tre intéressant 
d'cNquis^r 1 grands traits les moycûs employés 
pour rtaliser ce bat. 

La coDcession que les compa^Jes tenaient do 
la R^ubliqoe Sud-Arricainc portait â Tart. 43: 
«Le GouTCfocmciil aie droitd'expropricrla Com- 
pagnie de loui son aclif, \ quelque époque que 
ce Mïit, à deux an» de préavis. Le Gouven^emeni 
rembour&eiit. en ce cas, le montant total du oa- 
pïul vené, il prendra de môme à sa charge la 
dette obligations noo rachetée. » Déjà, en 1^96, 
il avai: été question de ce rachat, mais le V*ûl)cs- 
rciad avait rcrusé d uoe grosse majorité, di&ani que 
repique où les chemins de fer seraient nationalt- 
S6fi. o'Ciait pas cnttiie «nivée. 



(h Une tMemblà« do U Nonhcn f^ailwaj v'cM lonue le 
j I jinvli'r rQO|, n Londre*, pour rcceiotr conmuoli a, ton dM 

qu'aprfcï iroi* anii d'olT>>ript Ir» droïn lïiA ohiifcaïAir* s avjicoï 
él^ -econnus par le gouvernement btiianniquc^ Le 3 jan- 
vier, k Minium dci Coi<trii0« rceonnhiviiii par leit-e l«fl rt*- 
p^niA^iliié^ du Gouvcn^cmcnL ci piupritnil de pn>i}< Im inià' 
rftM en rt^iurd depijîs juîMcc iQurï, c'c^c a dj^c i^ne tomme d* 

Aïonterail mnii à prâide liv.»^ 1 nîJlKJn 1/3. 



86 Ll-^ CMCMr*<S DE riltt coloniaux DH AEItlQE;^ 



PIu5 tard, lorsque \e% AngUts Inrent détînitive- 
ment maîtres <lu TransvaaMa direction dc^Nciher 
laiidîi Railways dcmatda au Gr^uvcrncmcni raia- 
C]Ut!ur en juin 1903, si celui-ci dû^iraît ^|ucla Com- 
paar^ic reprit l'c^ptoîtation de iton rCseau, 5ii s'il 
pftfdrait en opérer le rachat conrormémeoi d 
l'acte de conc&siïioa. Le Gdavcincment adopta )a 
deuxième solution. Les aciioonaires hollandais, 
frençaid et suiloui les alïcmaads se fn^upercnt 
aussitôt pour ddfendre leurs iniàritA. Le Gouver* 
nement pa^a ouii^à leurs recl«maticûsqui (urcut 
du reste faiblcmcat soutenues par les diiTiîrcotea 
chaïKcUcries diplomatiques. 11 £lait résolu à rache* 
ter miilgre luut, pour rester maître chez, lui. Quant 
à la base sur laquelle devait s'opercr ce rachat» le 
pnïfcsscur Mcili de Zurich iadiqua dans un article 
qui eut ua certain retentTs^ement la f^içot légale 
dont devait lïire eovi^agde la question. 

Le prix des action» serait calcule sur un pour 
cent de 304,34 ou de 317,06, euivam que Ton s*ap- 
puycrail sur les dividendes des années 6coulecs de 
1697 i j8ij9 ou »uf celles de 199S û 1900. Mais tl 
préférait prendre ceux de» aiiDiïc»quî oat prdcddd 
La guerre. Au i;as où ug accord a iulcrvicndrait paa 
avec le Gouvcrnciïicoi, le professeur d6claraîl qu'il 
fnudnii recourir A rorbitrage> pi^vu d'ailleurs dana 
la conctiiïtioa àc^ chemina de 1er et, si rAnglot«rre 
ae refusait à accepter l'arbitrage, il était d'avis que 
les Eïats tnti^rcï^aée devraîeoL ae réclamer des loffi 
iaternatloniile;^. 

Les An^ais, pour rar^beter les chemins de TèT 



CHBAIMS 06 FBE DS« COLONICb AN0LAIS1S& 87 



ft 



* 
» 



prélevdreai i i4,ooo.ocx> sur Temprnot gArsoti 
qu'ils émirent daaA le cours de Tannée de 1903. 
Cette firtmmc rfevaii servir A rej(propiifltioo do Ta 
NcthcfUnd^ R;iilw«ys et â celle de la compagnie 
propriéiaire de li U^nc de Pretoria à Piélerburir, à 
Tachât du matériel roolnat. au prix de £ i.ooa.ooo 
avancé par leGouvcrocmcoi impérîaJ el à rindem- 
rtil^de£ i.tloo.ooogui devait être payée  la Colo<* 
nîcdu C^p en £chan>{e du chemin de fer de h Co- 
lonie d'Orange. Toutes cc^ atiqui^itioûS faitos, il 
devait relier une somme d'environ if.foo ooo qtiî 
servirait A combler le deiicit de retplottarion de 
CCS chctninî* de fer pendant U période d'euploita- 
lion militaire, 

Dans le courant de Tannée i^o; le Gouvernemeût 
briiaoriique 6l savoir que les agents de la couroûne 
rachïtaTcni les titres d ôbliK'ition» de la Nether- 
land^ RfiilwavA écris en itfSç, i^^ôet JS99 a des 
prix variant de ça £ ii^i, suivant les émissions et 
le revenu. Un certain délai était accordé aux obU* 
gâtai res. 

Qpam .iu^ actionnaires, vokî le» conditions qui 
reur étaient fiitcs- Chaque aciion de 1.000 florins 
poruai intérêt de 6 0/0 sera rachetée Aî 1.(5, 16.8. 
Chaque action de 1-000 florin» portam intérêt de 
4 t/i 0/0 5cro rachetée â î m. 10, 6. Mais les 
ageota devAient exiger, au moment du paietncnt, 
la pTCuv« que chaque action appartenait bien A uo 
particulier, Ic^octc^brc 1R99, car le Goovemcmf ni 
ne voulait pcic, bien entenda, racheter âa action* 
qui ctaieni à cette date aoîi Ta propriété de Tex-ré* 



BB 1-1E9 CHiiMiNa De rcft coloniaux en apkiqur 



publique wit celle d'adminiairatcur^ oo d'âgcnis 
de la compagnie expropriée. 

Cette dernière clause clatt prsiil*E)uenient irréi*- 
Imble. n serAii ivc^ difficile de fournir cette 
preurcet le comitd de défense des actîonaaîrcs fit 
faire de justes observations au Gouvernemeot an- 
glais. Bieniôc, êuuji. doultt uiie itolutîon iiiturvien- 
dra qui sauve^ardei'a loua les tutûr^ta. 

Nous avoD5 vu que le Traosvaal avait Omis ^d 
emprunt d^nt une grande partie £tAti dctiiriée à 
rachcier les chemina de fer ou  en cooâtrulre de 
nouveaux. Sur quoi repartir les charges dccei em- 
prunt ? 

Sans dûuie les mines en paveront une partie. 
mais on ac peut le» ccraâcr d'impAts ïoua peine 
devoir rindu^tric pericliicr rapîdemeni. Le pay« 
ayant ttc ravage par la guuirc. on ne pouvait àon- 
gei â demander & la lcitc de solder une grosdc 
partie de la d^pcnïic. Aus&i. c'câi sur tc-^ chcriitas 
de fer que rcicmbcrd b maximum dcâ chargea. 

Mnia comme d'un âulrec6[d,si on appliquait A In 
Colonie du Fleuve Ornnge des fraJs en proportion 
des tomnicii dépensée» pi>ur ses voies fuir^cs, oa 
s'expo&ail â ruiner cette colooie dont la pluK grande 
richesse e^i VAgriculture. Tandis que le 'IVaoïvaal 
qui béndlîcieraii !c pUis de Textension des réataux 
payerait des sommes r&biivement moins considâ- 
rablc«. C'est deU quVii^enue l'idée de la fdddra- 
lion des cheroios de fer dea deux colonies pour at^ 
river A une égale râparlitioo des cbar^cs. 



^ 




OCÛt. cet gXC^OCBf 

de pins c» p&M 

aprts ivotr tte «a 

c&gîa de ffKrre, 

nicar ce appoc Ki oac la ncfceane ci le tï m t t rt , 

là OQ aagD£fcï1a«*astttscB£Urviac 

£a temaiaaat, il c«i pcrai» de ut i te na ifc Atr si 
des régions où les Aof laia Iobi de si l^wfds tw a x 
âces, SÛRE digccâ d'uo ifiiertt tossi gmod. Pour 
rcpoodre à une iei(c qocsûoa. il M ftoffit pa^ de 
lire les cooîpte rcjides fv1u$ ou DOînit faataLsisres 
que livrcQt i U publidie le^ dmctictirs de Comps- 
gnie^ «urifercd ou aunes toulours &tric<cakent « U- 
loiicd ". 

Il f»ut &'ett ripponer «u dire dc« gens qui ont 
loogicfnpa vccu dan» 1g poy^* qui ont pu g'Ace & 
Icura éiudeâ comparer la valeur de» cootrâcif di- 
vorsee et puîaer uuc c^tpârtcec^ âaat un longpnt«4 
colonial. De ce nombre cïl M. Aubert, Convul dt 
Ftauce à johao^ic^urg qui, dant stJ rap90rl4 lu^ 
milieux a ouvert Ici yeut d bien de* tfeiii, qui no 



voalaicnr paît i>o ne p<^uv4iûnt paît conruiltre le 
Traa«vJial.e'Leshoiïimefl(l'iciliat>vc»ilii'U, doivent 
chercher leur vote dans les pays (iraûfrer^: VA- 
frtquc du Sud loui entière et priocipâlctncni le 
Transvîial, se présente comme un ch4mp mBRui' 
flquc et fécorkd, ouvert A toutes les Énergie», i 
toutes les cap4cil69. » 

QuBQl aux mires d'or proprement dites» leur m 
ches^e est incomestable ei incotttestfe à l'heure 
actuelle. Si ou songe au aotnbfe de mîUîâtds en- 
gagés dans ces entreprises, si on constate que rkû 
que duo^ le premier semestre 19OÏ. ^7 mines oqI 
pu repartir pouf plus de 30 millions de divï- 
deodc, on ne peut sempàchcr de croire Fermement 
enlavenir d'un pays qui dét>u te d'une manière sî 
bnlUnic- 

Voici, du reste, ce que dmtt & <c sujet en 1870. 
Je savant ciploraietir allemand Cari Mauch; 

oL'etcndueetEa beauté des champs aurifères som 
lelTe?^ que je re^sini comme pétrifie d'admimtîaa ci 
que je fus pendant quelques minute» tocupable de 
manier le 'marteau. 

One^iiniclcur lo?tgueuf k 8f mille* âur jou } de 
large. Des mîliioas de pcr&onncA poun aient y ita- 
vaîUer aansscg6ter mutueUcmcoi. 

Et depuis (renie an.s^ le?i choaes ont eh«rtgé 
ou plutôt se Aunt modiËdcA en s'amâliorani de jour 
en [our > MAÎnicnant ce veld où naguère fc payaaa 
boer menait paître ^cs lroup«auT est iroubfe par le 
bruit de« pilf?n«, le ^ilUcmcnt des macHirteç. De 
longs rubans d'acier «'alfongcAr le long de rea 



LES CBWMDbi ::« TS» j«5 ZZLJ^tES ^'':I_-.^:^= 



routes primitrtïs sr- 'gggry^t^^ :^se:^:i t 

si calme, il y * à x^r^ r^ane lai^. ;:^ :: i: i 
ché de Tapairî se z^m^sc -^ûit z i^ "'j^lj^ 
defii3i*c sjTib^ï, 'I'kc z'Jc /ziiTintr id:'- 
triciu, s'est ibatTi sir rcre ^^^-^i^ i-i 
venu apportai: ïtsi _ti [es zctiictts -it' 
modemcf, les ztr^xr- 3cdb::zi:a3e:r:e:r 
par rcflprit hEists:^. 

Le chemia de sr ;;c i =n=ia:i:e z^=s '. 
fmâï tODies ;cs rca&mrces c'-^sirxe ît ir^ 
sera le premier â bczéiz^r ie :2s :r^=î-: : - 
Venu chargé de marirTses *r ic ^iirt 
tourne charriaac "ir p:cr li ^«r.-zrstr : 
monde d'oô il sort, P^^is. ;:i^'i :î^t 
années les mioea 3C"ar ccïtâca^. - î^i ^ 
r6le gloneai d'eipcner Ïil- f* :^ -/.i _- 
secs par lui, le paie çui s:îirrL'; z^; "="- 
manité. 



Chemins de fer d« Ui Rbodeoia 



La RKodesia est cet efi»emble de [ciniokrcs 
compris emre le Traasvaal et le Bcchuaodlaod ao 
Sud, les po«âcs9ioa?t poi lugaisc», k Btitish Ccaml 
Africo Pfcnccu>riilc cl l'Afiiquc orientale allemande^ 
à TEat, le Z^mbdzc et lo Congo belge au Nord 
l'Afrique cccîdcDialc «llcmaudc à TOucM. Elle 
coitiprcûd f>ad moia^ de 7^0,000 kilomilrea carri 
autant qu'oo peut Tapprôcicr dans son ensemble, 
puisque bien des parties de ces régions sODtencors 
ïu^ûnoueft ou à peu prds< 

Cfïmnic le :ïom J'iadique» c"e9i le fameux CedJ 
Rhodrs qui a éiA foûdnTcur de cei immense terri— j 
totrc- Il n laissé partout les inices dn p^isnage dfi 
non talcn audacîeuscmeni créâlâur, ex son $ouvec 
laDt^i abhorré, i^nttit parie auic nues, tst mile, 
tous les récents évéûemecia qui se sont dérouté 
d&[i!t [e Sud-Africaia. 

Put il un grand homme, fut-il un nventarit 
hûureux» il estdiAkile de se prononcer icllcmcnt 
on vît encore les choses d'hier. Mais, à constater 
les résultats obtenus, il est permis de croire qu'ua. 
souffle puissant animait cet homme ei que rû:uH 
vre qu'il a ÎDspirtfe et enfantée sera durable. 




ir le* bonîs do 

en 

£9 d'hier MolciDsnr, d^ csplott^e» d vcfttttt (bor*- 
,ir LccDoiba^'jb-c jos^n'iat «ïsimcrï do Cap et ^ 
Bcira Ne lad-ua pju m«iM Ao-4dâ do £imbfxc, 
Ica gi-setncflts de coivrc qot o attcodcct poof ciDor- 
ter leur produit qoe le rail les mteï^fK, et ccl« ôBOt 
un avenir touï proche. 

Car le pays b»co qu*)ncoiupl6teiaent exploc^, «i 
deji iratii !t« fïchesïc mmierc. Ici. c'»i l'or qui np- 
paitiU moînï abondani qu'vu TraTkïvaal suoa doulC 
maio pcrmclUnl dans bîco dcoca&uccctploilQlion 
rtniuncramcc, 1^^ conUdes de Mftnîcn, le Mnlcbo 
Ulafid possedoûi dt\ii de noml^reuven bottericti de 
filonsî Là, ces! le chart>OQ qui alTIeurv presque A 
U lerïace da aol ei dont lea dnorniea cuvetkH fiivo' 



LZB CHliUAi» DB FBK COLOt»A\}X %n AriUQl/B 



ri»er»îettt de longremp;» J'e&^or de Tinfltifirne. Plus 
loÎAi c'est le suivre et le fer di>nl \e% rïrheft fitoas 
sed^ciiuvTent tl^n.t Te hAftfùn âe là KMfue. Plu.i 
loin eiici>rc, ântïs lu Nortb Iiasicro KhoiloAia, c'est 
presque l'iaconDa, mais co inconnu plcio de pro- 
messes, pays bicri arrogé et fertile ot les produits 
de la icrfe pourraient rcmpUcer Ic5 Iré-vor» miniers» 

Mais ce c'c^i pas ca aa jour <tiic s'organisent de 
si vastes possession» T Ce n'e^t pas co quelques 
années que Ton pcei espérer pouvoir commencer 
& réooker. Il faui beaucoup semer, semer avec 
tioergiG ei persévéraûce. Au^si une telle eoireprise 
a'est-cHc pus i la portée de tout le monde; il faut 
qu'un homme d'actioo se mette A la t(te. la dirige 
saû^t'cUchc CI AUD^t faiblcsie^ei que cet homme 
ai: la confiance de ses contemporaine et £us»t de 
leurs capitaui» 

A la fois linaDcier, diplomate, ingeaietii'. confô*- 
reûcler, Cectl Rhodes est appam â sou heure. 
Grâce A lui )a Chancrcd a pu trouver tes 200 mil- 
!i<)n$ qui lui étaient nécessaires pour cotrcprcodre 
son ccuvie, il a .tu persuader cl au&»t A|rir. Coa- 
vaincu que daos Je Suo-AfricAÎn, TAli^; Icienx crou*- 
%'GiaiI une rû^'iou nid^mliquc de ctfjomaatîoa, il a. 
entccprid de lu donner ù aa patite. 

Non moins convaincu que le ntr:iyGn le plus ra- 
pide tt le plus praU^ue de mettre toures ces coo- 
ir*es en valeur eïaii d'y construire des chemins de 
fer, il a entrepris l'i^tablis&cmeni d'un gif^aate^que 
réseau et en r^ an« il a fait plus de 1-500 kilomà- 
tres de voies ferrées. 



1-&9 CUCHJHd l>« r«tt OftV COLOMBO AMGI.AtSE.-4 95 



^ 



C'est cette partie de l'œuvre de Cccil Rhf^desque 
QOUd3llons<ïtudierc(cUe n'est paslâmoîn^ îoiered^ 
sanic. car comme le dit M. J.-F. jonc* (0. Direc- 
teur a<ljoiiii et âecrâiaire de bBnsush South ATrica 
Compaoy : <i De tous les factcoD qui C4>nlnbuent A 
la lapide ciipansion dc& ioduglries de l« contrée 
(Rhodcsiat les chcmias de fer sont, sclûo moi, de 
première impoîtaoce. i^ 

Voici, en lesumej'hifitoriquede la quc3lion- 

Eo ^S89, la Bristi&b South Africa Company fut 
autorisée à constmitc une ligne de Kîmberlcy â 
Vrjburg(i26 tnillei^f* P^n compensaiion. la Com- 
pagnie recevaii une coocessioa de 6000 mdies 
carrer de tcfrâin dans le BechuanalaDd bnlan^ 
oiq-JC. y compris les dr^ttï miniers sur lu pariie 
ainM concédât:. Une promesse analn^ue âiaii lâitc 
pour le prulonffciucul du diemiadc (cî jusqu'à Mu' 
ickiiig. 

Le it-avftil fui cQiicpna es novembre 1889 cl la 
Ugrjc fui ouverte iiu iratic le ) décembre 1890- Cette 
scelioD fut rcprîso par le Couveraeincnt du Cap au 
prii coûiaai, ci celui ci reçut hI.ooo milJes carras 
sur les 6-oco donccs à U Compagnie. 

En 189) oc décida de pouK&er la voie jusqu'à 
Miifclciût: et d ce sujet îl fui convenu de crCer udc 
CompAgiûeparticulifre C'csi ai'ûsi tjue fiii cocati^ 

\i\ L< pf[jpati dfl cet rcntci|;fnctavnifi inni d'\% A M- j 1'. 
|ûeca> qui A C" larnibilTé *.ic nnuA envoyer Ee rftppori qu^ll 
écrfiil A *atx retour d'uitc mî>»ûii du» l'Afirquo «lu Su^ 01 l« 

RbirOe^ai 



9^ LBA CUSHinS DK TBR COLOSUIJX RS AmiQUC 



tate le 33 ntsi 'l^3i Ifi Hcchuanaland Railway 
Company. EWe reçut tn conséquence le lerrâia qui 
nvsîl été prOfniH. 

Hn mai. îc picmfcrcoup depiochc fut doDDâ, «l 
le 10 octobre 1 894 la liirnc coliire fut livrée à l'cx* 
ploitution. I.e prÎK de construction dc ces 96 milles 
fui  peu prâs de £2)5.000 soit eavrrûu ^.875.000 
IriacSiCcqui représente une dépense kilométrique 
de 38.000 francs* Les fonds nécessaires fureot avau* 
C^SfKirla Briti»h South ATricaCompaoyiilui accepta 
Ie& obliffaiions 6 0/0 Cmîsei par la bcchuaaaland- 
RailwayCoTnp3Dy< Ces oblt^a lions, à la suite d'un 
arrangement concluiez août 1893 furent échangées 
nombre pour nombre coniie des titres à s 0/0. 

Le 3 août i8q4. une convention fut signée arec 
le Gouvernement impérial relative à Icttcnsion du 
Chemin de fer de MafeUing AP.il»chwe, $oit 362 
millea. La première seciiOD de 92 miles jusqu'à 
GabcroDcs fut ouverte le i" mars 1897 ci la ligue 
atteignit Palychwc le i" juin 1897. 

La pcslc qui sCvIl 9ur le bétail c:i j 891^1997 reo- 
d!t )tnpo«âiblG tout transport par chariot:» t boeuf» 
dans la contrée et âi sentir la uéccsïité pre»ïDntc 
de pousser ectivcnieat l'AchévcnieQt de U ligne. 
Oeat ainsi que, en hAlant Ica imTaujr, on termina 
la voie duns lo âà\at ct-dessu^ iudrqué. On ovnU 
donc poâé en va peu moine de 3 oa^» 1 peu prés 
430 kilomètres de rail > Ce qui est un iolî résullti. 

Mais il fjilljîl pousser enc:)re plus en avftnt, ear 
les anicnaux de trait devenaient de plus en plaE 
rares, ausai le prolongement jusqu'à fiuluwayo fui- 



I 

I 

I 
I 

I 



I 



IITt$ Oi rSR DES COL-OWlEfi ANGLAlSSS ^ 



giC h rC'rohc dc4 ndgrca qui » Goolcrfrcot à 
ccuc époque k ligne ailcignâit Fraoci^ Tovrû, 
lo i" ftcpicmbre 1897. l\n trois oaois f6| kilo 
mtlreft avaient 6ié coastrvit«, Cfitte vîieue est *r4H 
meai mcrvcilku^ dL oa «e rend compte du paye et 
dcft difTft-cnie obstacles que Too avait à Mirmûatcr. 

IjC tg octobre, ât «cniainc^« plus lArd, la Inco- 
môttvc cn1r»i: A Rtiluwayo, 126 millci; na 3<vi kito' 
tnfitrc^ au delà de Kraccia Town, Coniparoos cca 
moycQS d'acUon 1 ceux que nous employons, 
voyon:^ où en sont nos chemins de Te' coloniaux, le 
tempH qu'il* mettent Sk devenir etpIoÎEable? ! La 
comparaison n'est pas A actrc honneur. Le haut 
Cammiss?iirc de la Colooic du Cap. Sir Alfred 
MiliaCf inaugura te chemia de fer te 4 novembre, et 
dans un dtseours Xit» appïatidï. du reste, il féltcita 
la Compagnie des r^suluis obtcous. Voici dti élo- 
ges (^ui ^uicni bien m6rii^. 

C*eai alors que fut conelu un accord qui conhiît 
l'exploîtaiiDD de tout le rCseiu de Vrjburg à Uulo ' 
wayo à la Oîrccuoo générale du Gouvernement du 
Chp> Aj momcQl oiH la ligne atteignait Palachwe 
la Compagnie reçut en dedommagctiteoi une rente 
aonucllc de f jo.ooo ci uncaoïrcdcf to.ooopïiya- 
bits rcï^pCxtivcmcnt par le GwuvctQcmeiil impérial 
ei la B^»ti^h Si>utb Africa Company. 

L,C9 r^ndï aeccn.<vair£» à l« construction do la l>- 
gûc de Vryburg à Buluwayo furcfit Irouvifl pur le- 
niieaion de £ i. 000.000 d'obligations s o/^^ 

croire que des chemine de fer 



pw 



ic\s Dtt rBH ooiJ>NiAUji ^n 



établis 6Î vile soieat tDopablet d« tout trafic. Dis 
la tDÎsc en explottatîoa du pr^mUr tronçocii les b6- 
aétice^ aueignirent plu? de £ 8 ooo. El co 8 aos, 
c'est â-<tirc d'ociobrc tS^i à scptembr<ï iqos, les 
fccctics brutes «e ïont élcvâesÀ i3,043-$3ojcsd4 
penHe^ h £ i.^ço. 167, laissant uq bâoârice de 
i7f9-'H* ^o>t P^^ àt 19.000.000 francs ei «Dcore 
dans ce chiffre dc sont pas compris les£ lo.ooode 
rente annuelle- Qusni au ser^Ke de la deiie, il nV 
v«it pas exilée pltJ5 de £ $75.204 peaduai la infinie 
période. L*àloqucac€ de ces chiffres se pa&ae de 
commentai rts. 

Combien d'adventâires 6c% Chemias de Ter coto- 
oiaux les conoaisscntl Combiea de ^vcs, 0)6mtau 
couraac des chose» africaines se rendent compte de 
ce i^ue peat donner une voie ferrée vile et habile- 
fnecii CEïiislriiuc. Il est vrai que lea consirucienn 
éiaicni des Anglais qui avatect à leur t£te un Ceci! 
Rhodes- 

Peadaai que la ligoe du Cap t»'eiendait rapide- 
ment vers le Nord, un autre ^cmin dc fer ttul 
établi de la cdte orientale dc l'Afrique nu Ma^bi^ 
oaUod. L'e^ecutido, hAtoavnoaa de le dire &a 
boûiie justîcCi fut moins tieureuftc et moîas rapide* 
mais on reoconrra dor. obiiacle^ naturel» ïcUcmeol 
condid&iabk^ que dett retarda éiniont inevitablcfr- 

NouB avona vu (i) que le J i )uia 1891, no tnîlf 

(f 1 Voir b pfcm^cf voiumrdc) CJumitt ^t fir ^^niavJtêê 
A/rtptt,F,'R, lia RoCe^al^ éditeur, p|, rue Aoïoine-Dobotti 
l*a*i» fVJn. 



Wnt 



ê9^CLAam9 ^ 



it Goada entre b Grsodc-Brctainic d k P»rtBs«K 

Ans Icnnc9 de ce trvïtd, ce dcrBtcf GoorcniOKnf 
»'obli|rc«it t établir <ra ■ &irc ^labJir on cbctnio de 
f«r ds pon 4c Bcîn A U RbodesU. Il coo<edft «ed 

tdnnu et «e^ devoira à U Conp^frei* d« M«>-rambt- 
que. qui, cî1«-<bteke» le* rctnii A -XL II- V^aa L«iia, 
le 7 décembre de l« même anoée, Ccc droite trvia- 
rVBI en dernier lïet] h la Bristi^h SoaiK AfricB Com- 
pany qoi cr^ji U Beira ff ailway Ccmpany, 

kôcXic *na«e devait tiîn^iniTfc ua chemio da fer 
deFciatemlIa à bfroalieredeU Rh^eaîâ.csron 
c^pCrait pouvoir faire f^mcraier les marchAflclfses 
co baicaa sur le Podjïwc jusqu'à ccitc ville Une 
ffrande Uute qui pèse encore lourdement sur Iftctir 
de la Compagnie j éit d'établir eene lijïne A voie 

■ diroitc 

^B Commencée au début de 1^2, elle fut achevée 
"«élément en février 189S. De prosse* cliffî^uhéâ 
$'euicnt opi>ofteei à une marche plu^ rafiide. Daaa 
la saisoa des pluies, les rôgîong basses que in- 
verse le chemin de kr devenaient un va<te marais 

■ ei les lerrnssemenis étaient constamment cnlcvtf* } 
BOe pluft. la maUfia âi flemir sca action meur- 
rtriere sur le pcr&onne! qui fut vite dtcimc> Enlin^ 

en atteignant le plateau de lu HhodeMa, le rail 
eicaladc de» pentes \ns rapides sur t:n parcotira 
^cres rcstrcioi. ce qui neccssiia de gros rtavaux. 

Contre toute attente, le fleuve du Punywc, cn- 

Icombrede bancs de sobic Dcpouvuit pcrmcUix: un 

Plffaâc tfldt »oit peu impotlant. Auanï, I0 17 juillet 

189^, une nouvdic Compagnie ac formait é l'cllei 



dt construire uce lîgtie de >> miltefi de loflff de 
Beira ât Foaieevilla. Le 29 octobre i8g6, le travail 
était achevé. 

Le 13 nvril 1897. la Mathooaland Raîlway Co«- 
pnoy fut fondée au capital de £4if^.ooo pour coi»- 
iniiri: une li^ne de la fronlître portugatïC A S»1is* 
b«ry, soit 177 milles. La voie fut établie i Vtczr- 
tetnent de ï pieds 6 pouces, ècjrtemcol choisi pour 
tout le Sud-Afficaio. Uc accord fut conclu cnire 
ccttcCompagtiic Cl la brïsiish Souih Africfl. da- 
pre« lequel celte dcrnrâre devait fournir le^ foDda 
RéccssuircH, La lif^oe commencée le 11 jânvienS^. 
fut achevée en mai 1^99. 

Naturellement, oa trouva que la ligne de Beira ft 
Umtali qui reliait h Rhodesu à U mer n'était pas 
pratique par suiic dtr sa voie étroite qui neccîâîiaii 
un iian^bordcmcol à la fronUdrc. Il fct alors de- 
cidé, pcurparcr à ce gco^i inconvénient, de niodi' 
fier la ligne et de lui donner râcarlcmcat normaV 
Ce travail fut assc^ long, car â peine élait-il coO^' 
mence. qu'il fut inicrrompu pour permettre à !'»»• 
meedu Gcndrêii Cirrington, forte de vOoohoï^' 
rocft, d'éire transportée avec ses chevaux, soc n**" 
térici, jusqu'à Saliâbury. Toutclois, le t^' a<7^^ 
tyoo, la lif^ue était achevée» A ccitc date ftti ^i' 
gaé un aMângcniGol qui mctttiit le chcniiin ^ 
fer en entier de Bcira h Saliaburj' Mius i'Aàatiai*' 
tratiofi unique de la Ma^honaland Elaîlwey Co<^' 
paoy. 

Le eoùt totJil du dernier tronçon de Salîsbui^ * 
UmtaU s'éleva Jt i 1.6^0.000 pour fa eonstra*^' 



C0LONIB& AHOLMSBd lOr 



% 



tîon,£ 70.685 pour remplacer \ei ponis co boU 
par oes pcnU «o 1er, S 30.000 pour édificT d^% 
ïUiionï^i £ fo.coo de maUri«l roulaot, ^'^^^ 'u 

Iioral £ 1. 770. 6ftî, c'est â dire plus de 44 niilliûna. 
La dépense kitomâuique s'élevait donc d r ^7.000 fr. 
envimo, et quï i!4t ti'âA cher. 
L^ monutii de la dctlc obliicaioire de Jâ Mâ^ho- 
odacd Railway Cotnpaar tisitici 2,;€0.coodoai 
nnt^rfit e£t Ranmi pjir la Briiish South Africa 
■ pendant 22 no». 

H| Le prix decoA^tniction de la Betra lïatiway de 
^Poatc^vtJla à la froaliOfc aUcigoit £ '69.0)$ et ce- 
lui derdlargri59einccitdcla voie atteignit 850.000 £> 
Ainsi ce sccoûd travail coOla plua cher que rdla-* 
blis^mcnl delà ligne ene-'m£me. Tant il est vrai 
.que fed^ûui de prévoyance se solde par des âa- 
HRirifices coosidârablcs. La somme fut trouvée par 
Pl'tinis^iûn & différentes ^po^^ucs d'obliganon» 
^ G 0/0. lin 1900 la dette fut converiic ea obJigacionâ 
^bEl4 i/jo/oeL en uac rcrtle privilégiée a &0/0 due A 
Via Mashonaland Kailwsy Compai^y qui avait 
B avance une partie des fonds capitaux, 
' Quani ft la Bcini Junction» eUcfuicoiisiiiutcco 

it^5 «iicapiijil de i ùi.^ùo en aciions de s sbul-* 
llû^. De pTub, eîlc dmil poui t j^û.ooû d'obliga- 
tions i>/ocorisolid£cs plus latd en 4 j /i ofo. 

Ncus avocis ÎQsiïte sur U question fînanciCie 
' p^ur montrer comment, somn^o toulCi ecïi Compa- 
Arfli«ft ddpeadOQl plus ou moina do la Compngnio 
^ 'aquollo C^il Rhodca cd(^6flcraii tous «e« Qff'^rift, 
c'e«t.A-dir« la British South Afnea Company. 



LKÎ\ CKBMIK& De rBR COLONU 



irRIQUt 



VouUpI mener à bîca son cnircpn&C, il d^irtir 
itrç le msiirc de <tirigcr Us efforts dî^pcrâCd vert 
un but<;oinniun, ledévcloppemect de U Rhodesia^ 

Les trois chcmios de fer pf^cddems, assurem 1« 
débouché le plus direct de la Rhndâsia â la mer, 
mais its rormcfli un rd^cau diffircot de celui dé- 
crit pric6dcmmcnl a <jui comprenait \n lîffnede 
Vrjbijrjï ;i Buîuwayo. Nous allons maiiit<;iiani 
exposer commcQl les Anglais ont pcrfcctioacâleDr 
sy^itfnc de coDimuaication cd suivant l'ordre chns- 
oologi^iuv. 

Le ■'' fuia i8q9< la Rhode&ia Railwayâ Com- 
pany ^uccédu dans tous ses droîu À U Bechuaoï- 
land Uaiiway Company Pourquoi cette tran&lbr- 
iDalion fut clic op^rce, uous ne pouvons )c dit 
exactement. Peut-Cire fitait-cc pour se procotct 
l'argent nâce^^ire ^ux conMruction*! nouvelles 
Car aussi[(M ccue saciélâ tmn pour £ j. n^.ooO 
d'ob]igâiiu/i< .1 o/<> dc^linCes A subvenir aut frais 
de premier aabU»sement de U ligne de Buluwa^^o 
vei^ le Nord. A peu pit^ ù. la mCme époque une 
nouvelle i^iiii&isioii de £ 350. S70 en ol)HKjiii>>n» 
I o^tj eut Heu ci fui i^ouacrnc uu pair par le» "îO- 
àtxàtt miniârc» intâressdes à sa coiL^tiuetioan 
Cellcd-ci^ca echdagc» obtenaient des larit&dcfi" 
vcur pt>ui' le iianâport de leur maiâriel. 

Le ^ngc du ccg emprunta est aasuré par : 

1' Une première hypotlidque su\- le cHeiniQ de 
fer -X 4(;^l>lir et sur les cerrnins eoncâd^ô A lu Com- 
pngmie^ «ô)t sur 900 milles carrés le loop de la voîe. 



^ 
^ 
I 



^ 



3* Une seconde hypothèque fur la Itgae de Vry- 
burg 4 Buluwuyo. 

3' Uoc gJiraniie de la Bntïsh South Africa Com- 
pany pcndanc $o an^. 

Ces fommes pïus un emprunt de f ^74-i)ûA 
coDIrncfer uUfncursmBnt paraif}<iticai ^uH^ro pour 
cOD^irulr'G Cl équiper U h^ne àt BuWw^yc aux 
Victoria Palh cl au district minier de Kafue. »oit 
S78 Tnill«5< «ans compter celle de Bulpwa\o vers 
Salisbury. 

Le travail fut commença le )o ihaI iS^ et avan- 
çait rapidement lorsque la gucrre^claïa cuire l'An- 
gleterreel le* deux Républiques. Devant l'impossî- 
bUilf d'obienrdu maiériel venant du Sud» les di- 
rerlcurâ su&pcndïrcût leuriï opCrjttions. On sc dé- 
cida alors u construire la ligne de SalisbuTv v^i^le 
Sttd pour «e procurer pur Bcira ce qui Ctait néces- 
saire au devcloppemcni de la l<hodc»ia et de se» 
voies fcrrCes (mars içooj. 

Le chemin de fci de Salisbury i Gwcîo (itt8 
mille-H) fui Ecrminccn mai IÇ02 et ouxcri te i'' juin. 
La sceiiur Buiuwiiyo-Gwelo fui livrCc ù l'exptoita- 
tloQ le 1" ddceiiibrc tgoj. Le prix luial de cette 
ligue aiiei^nii i£ 1.^13,000. D'apies un acJoid, le 
gouvernement du CdpadiiiiLiîstr^i le chemin de fer 
|uaqu'A Cwclo, et la section de Gwcla à Bcira 
resta sous la direction de U Mashoaaland UaiIwAy 
CompoAy. Dans te$ precnier^ six in<ii& qui suivi- 
rent sa rnive en ^'^crvicc le tionçon àt^ Snljsbury à 
Gweio rapponci plus de £ 34.000 alors que sa dcltc 
04 ntfeesflilait qu'une somme de £?$.400. 



I.IC3 CtlUiMl» OS rCit COiAiVlKt 



Une âtude pluft Kpprofondic de J'itinéraîre pro* 
po»« au dtbut pour le chemin de fer de Buluway^ 
AU ZaniKfli**ï au Uc Tanganyikfl rît rctOiiîialire 
de sericn^csdiffîcultd^ pour t>tablU*«ement de U 
voie. En ni£me temps oa dôcouvroii aux environ!^ 
de Waakic d'jÏQOnncs dépôts de cbarbonn Ausm 
les Directeunt de la Compaifaic adopt6rcnt*iis un 
aouvellcruuie. 

Au Lieu de partir de Saliïbury, la ligne M di| 
gcraîldc Buluwayosur Waûkic, dcU traverser 
IcZtmbàse aux Vicloria F^llset ensuite gagoer 
le biHHin micier de lu Kifue, Où àe» mines itnpo 
Unies de cuivre, de plomb et do linc avaient i 
d6cou vertes p 

Le 9 mai 1901, od se menait â Touvragc cl i 
août IQO). la locomotivecntr'^il à Wnnkie- 

AiDs: donc, à. l'heure où nous écrivons 
lignes on peut âc rendre dtrecicmotil en pie 
cœur de l'AiritiLie, en chemin de fer du Cap ad 
Victoria Falls, soii & une distance de pre« 
3.500 kilcm«tres. Et cela dans un pays û 

connu il y 4 10 im:* cl explore depuis â peine cil 

AUl heureuse m cm, les d£pen»c» lurent 9U 
ricurca à celle» qu'on av«it pr^vtiea. Aussi Vm 
bleedc la Rhotlcata Rûilwcys Limiied ccnvoqu 
le Aj décembre i^o^nvAiEelleA preiidreuncr^ac 
lion dans le but de tnmcher celle difiHcuIiâ fit 
ciérc- I^llcavaic  sanciioimer la vente de la M| 
de Buluwayo à Salïabury ii la Mashonaland Ra 
way Company Limiicd, ei Jl décider que le prodS 



ide ta v«ate servirait A TeiUDsioa de Ja ligne pftn- 
cîpaU ca construction dao» la direction du Nord. 
. Elle avair. rn outre, â voter le* modî G cations aux 
[statuE«, ndcc«6it6cs par cette vente. 

A cette ai^Mmbtdequt ne put prendre de deci- 
^te du nombre innuflî«aat d'ohliflra^ioofi 
le président M. Rochcfort Mttguirc 
analysa aiûsi r^cooomic du système pt-ap<HC. 

n hc plan priroiiil ùinïx d'eieodrc la lisoe de Bu* 

liiwayo jusqu'aux environs du lac TanganjikiL, 

Tandis qu'on conâtruisait la seciioQ de Buluwayo 

â Saîisbury, des travaux de prûspcciioa dTatcot en 

couri dan^ laRhodci^ia du Sud cl dans la Rhode* 

sïA 9itu£eaj norddti Zambéze. Au milieu de l'an-* 

aec 1901 ccrtaiac propo^itton-H fureat faites aux 

acùonfiaircfi de ia Rhûdesiaa Raitways Company. 

La valeur prouvée des charboaaages de Wsnkie 

iet Ica rupp«>rt» reçus sur Ic^mines du ÎS.-O. de la 

thoecsia ava:cni engage le conseil d admintstra- 

Itioo a choisir un nouvel itinéraire. Il ccnvcQaitde 

[p0u5«:rle chemin de fer iusciu'il la calafticie de 

kVietona, mait les capitaux de la compagnie ne lui 

Ipcrmircnt pabdc ici miner le travail. 

» Danï le» conditions actuelles, le irgnçonde Bu-^ 
luwayo 1 Gv^elo, quelque lotei^ïsaai qu'il fut, ac 
devait paa faire pnrtic du rCscau ot c'csL alors que 
la Ma^hooaland Haiiways Compariy offrit â la 
Compagnie de lui acheter ce tronçon au prix cou 
tant, augmente âci inlârita COmpO&tU^ Le prix 
esp^cti» «'élèverait ninti â £ r.-jio.ooo. 
t tronçon lioit appeU ft un brillnninve- 



I1|6 I.M CHKMinft DB riH GOLONUt^Jl B» AFIUQUB 



nir.n ne rend fiageo^rece qtt'îJestftusccpiible^ 
donner, f^i j^oikt I^ nhligitairec cofi^enient A tft 
vendre-, U Oftinpagnje ftropoife rfe rrinfttniirifî le 
chemin de fer dt la cataracte de Viclorin {u^iqu'i \û 
mine Hrokca Hill, sor une distance de 350 noilfts 
et d'approuver Te devis qui a éit établi. 

»' Du îouroù un chemin de fer »crA construit par 
U CotnpMgnic* il bl aéra lecordA ua mHIc cant 
de lerrâid avec Ie?4 droiis mîriîera. par mille de 
voÎGCOnâfruilc. Etlcgdfdc naiurclkmcai Ici coo- 
coDCCSeioDs que lui a value» la coo^tmcliondefa 
ItffneButuwnyo h SMi^bury. Kâ -leitlc condition 
nécessaire pcurquece troo^oncfevîenneprofïtjibler 
c'est de faire une RhodcBÎa prospfin: et avec une 
Khodc^a pro^p^rc. \& garantie de la British South 
Arrïca C^ompany uura une valeur égale h. cïUe de ta 
ïigncde Buluwayo. >j 

GcrUincnicDl dans ce proict, les dcax Compa- 
gnies orït Ag&gncr. L'une pourra concenrrer tous ses 
efTotis dars Ia lî^ne d'exportalioD cl d imporiaiioo 
de la Hhodcsia, Tautre cmpîciera toute .ton aclrviie 
au dCveloppcmcnc îatdrieur du pay^. Il y aura 11 
CQmmuDauied'cfToa&daas anbutcommudoucen 
ntarquaot nclicnicnt la diviglDo du travail (1). 



A ces UçnCB principnlee se sont ajoatées d'autres 

|t} l/sfticmhli'Ci itmi-iç au i février, nt put prendredc 
OéciBl>~<n 'ftuie tl'un n>jnkbpû ïufllujini cl^iit<ljgA<kiirei. txt êéniXr 
nî^lm^eur* orl cl6:ict4 de pl«^d^4^ 1&« inf«firD« n&rf<«Alfei 
liJtFift ricfi chingcr h \» t^îiuê'ion 6c%ohUii''U\res, Il 7 a, en 
ejTcU urgence A c'^niincier let iratAUj. L» ligne ntidm mjun' 
I«nant le* Vificrt* FtlU- 



■L>A ca«MiN& i>s rsK ons cot^ttttt» amolaiiii» 107 



i 



Toies de6tmâ«s à desservir soit des ccaircs mÎDiera. 
toit des pays agricoles. Ce^l dans ce but que les 
Ufcae&3uivaoieâ ont eic ouvccies. 

En j8Qg. il Tutd^idÉ pour pcrmeilie d'eKpbitei^ 
ivcc b^éiicc Tes deux gi^emeots de rocbc aurifère 
de Gwaada de con^iruire une voie de 104 milles de 
long au SuJ-Kïi de lîuluwjiyû. Les U;ivaux TurciK 
UA infitaot arr^ié^à cause de la guerre. Ils soot uc- 
tocHemcal tcrmia^s, 

En mur» t90jt on commença un dtemin de fer 
de Gwclo â Seltikwc ^ui a à\t achevd le 21 août 
tgo}. Un auire iion^on (ut dubli deSahsbuiy au 
di»trKt de Alazne. 

Enûa, UD peui chemin de fer d'mtâr^t local, â 
voie etrûttc a crc tlubli en içoj eutie Sali.Hbury et 
ia mine d'Ayr«hirc sur une distance de Ho milles. 
C*GHL une 7.oaÉ<é privée la Lomagittidn K<ii9way 
Company ijui a obicûu cette conccsâion vu 1901. 
Le prix de coD&Uuctioa a «itleïiii £ 1 lo.oou, et c'est 
\m Miis\\oni!\niif\ Rit'Awityt Coiiip^ay i|ui radmiiïîa- 
trc. li c?ktquc5iioa de p*^Uï^crun ttony^D jufqu'«iUA 
milieu de cuivre d'Alatika^ 30 mille» plus loin. 

Pour tcrmii^ci'. cUoûu \xa prolct de ligne ^ui r^u- 



I/mscmhlcdcîS chemins de fci' de Ift Kho<^c*ia.A 

rexreption du iron-;rtn d"Ayr*iliïrr cii A l'ér^irlc- 

' meut cormal adopta pour le Sud-Africain, c*csi-A- 

dirc de t p»cda 6 pouces. Le maldrtcl cm a[ialogue 

I A celai employa sur les réseaux du Cap puiscjucune 

1 fraude pa^ie des chcmias de fer rhode$icû& est 



comme nous lavoas dit exploitée par la directtoii 
de ce GouvemctneûL 

La coastruclion de ces voies a tià établie si soli- 
dement, malgré la rapidité: avec laquelle on n £l6 
souvcai obligé de procéder, que sauf sur la sccUoa 
Beir;4 Umiali. où les pentes sont tr^ rapides, les 
traioft Oui une vite:i>e égale à celle employée dios 
le Sud Africain, 

Sur presque t^uic la ligne, te» rarU sont cn acier 
du poids de 60 livrer ariKlai^cs par métré, Ïjcs raiU 
légers posûs ju debui âur U âCcIioa de Vrybura A 
Makking sont remplaces par <iu maténel plus «so- 
lide. Ainsi les Kliodcsi.^n Kriiiways pourroni sup- 
porter ta comparaison avec n'jmporie quelle autre 
ligne du Sud de l'Afrique. Quant aux pentes, 
elles »uoi en général assez faibles, puisqu'on est 
aur le hjiut platcnu. Le^ vîeuJi pont^ en boiï^ ont 
été au»ïi remplacé!» p*r de* Lon&trucïions en pierre 
CI co acier, ce qui diminue beaucoup Zea chance* 
d'accident. 

Un point eur lequel il esi bon d'appeler l'oueû* 
tîon, c*C9t que jusqu'à prfiscat les ligccn ont été eta- 
h[ics dans de* lâfcioris a&sçj: fertiles pour que dés 
les prcmict* cïcrcï*:cs. dt-fi b^oifiL'ça a9Sev S^Heux 
aient £lé récoltée, L^ ^arnniie de« ntiligatairea est 
donc eniifrement ï^auve^ardée P^ur s'en assurer, 
il sufTit de constater le pilx de cefï Wtre.'t â la bourse 
de Londres. 

Bien d'auircd circonstance?^ heureuses ravorisfiiit^ 
l'essor de ces chem:oÀdefer. Au premier ranff nous 
pourrons ctlcr la découvcrce de ffisements houil* 



D'après W PHcc, ingénieur dc8 irtiDcg A Bulu- 
«vâyo, il c«t possible de tabler au commencement 
del'eKploil3<ion sur joo toanc** pnr ji^ur. Plu* Lird, 
quand l'orsfani^tiori fiera complétée ei âunoui 

» quand la nintrt-<lVuvre sera plus abr.ricianïc, I'cï* 
traction pcurra HUeindre ïï^j.ooo lonncs par mois. 
On ne peut se faire uac iitc exncte du prix du 
combusiiblc dans le Ccniic de l'Afrique puisque 
ic^ mines sonl à pcinccuverlc«. Mais crt comptant 
|0 sb. par lonnc pour Buluwayo ei «40 sh. pour Sa- 
li»bufy cl le Mashonaland, Où ne commet pas de 
grosses erreurs. Mûmc d ce pri*, les industries 
DBissaDtes auront un gros avamage û employer le 
charbon comme combustible. 

Jusqu*à pr6âcaT. ellcii brûlaient du boî^ ab«llu 
dsns le voisinage, mms U cccsommaiJon était 51 
grande que la div;iani:e â Uquellt; lI UUuii chercher 
ce boifi s'Augmentait de plu^ en plua et IcA frais 
' Êi'ËicvaiGni constdetablcmcnt. De p!u5. les foràts 
a'tpuisaiciii rapidement. L'ouvx^nure de$ mincâ de 
WanUie sera donc une cause d'Cconoiiiicw apprécia- 
b]e:s Cvatudcd dans bien de^ csa à çc 0/0- Les bé- 
néfices iruni donc en augmentant cl de plus, bien 
dc« miacs^uj ne pouvaient extraire par ?uUc de la 
pauvreté du minerai, redeviendront ciploiiables et 
payantes. A titre d'exemple, nouscilcrcnti ceitaine 
mine, situât dnna le voisinage de Buluwuyo qui 
brûle A présent pour prdfi de 1 5 de bois por jour. 
Lo directeur ciiEime que lorsqu'il pourra «e pro- 
curer du charbonm^me £ 30 sh. la tonne, il rdali- 

7 



lEMIHS DK r«ft CQLOniAVX KX ArRi 



ÊOTA âe cfl f*ït tine teonocnie de £ 2,^00 par 
(63.^00 frj. 

QuACt nuit chemin» de fer eux-mfim«t qui 
ployaicat taatAt Là boia, tanlAV )a houiile, tb 
relient loui avantage â n'uiHîser que ce der 
cofnSuf^tible. De plus, rien que le transport 
charbons dcslinâs îiux iadustries diverses »era 
litrffe source de bûn£lices. La consommaltOD 
hois était si îatcQSC que niaÎQEcnaat on est oblig 
de faire de vastes planialioos pour rcmplac 
autant que possible les forttt diaparues. Le long ^ 
lii vûiefej'tâejl se voîi actucllemcnldesktlomâtr 
ciilicrs de jcuocs pépinières nouvetlemeat coasii 
tuâes par l&s soins de la Compagnie ellc-m£r 

Nous avorta vu plus haut (^ue des mîccs de Wj 
kic, le chemin de fer se dirigeait vers le Zambâ 
qu'il devait traven^er au peint appelé les \'icto 
l-jUset qui sont dcHiin^e^ t faire dans h celébnb 
une cftf riere aussi brillante que les fameuses chub 
du Niagara, 

Ces catftnicieï qui prCscntcnt ua spectacle 
Krandeur ei de bcaui<i^ cxiraordiDaires attirer 
tertatueincnt un )franJ uonibrc de touTisie«* FM^ 
out une largeur double d^ celles du Niagara, c*é| 
^-dite pf<S» de j.QOo mitres au lieu de 3oo xùtlt 
et ojtt une hauteur plus que double, t)o met 
au lieu de 54 mdtrca, La conairoctton d'an 
audeâ^uâ de ce formidable obalaelt âtaît un 
blême sdrieuic ii rdaojdie. Aussîi le directeur 
chemins de fer vini-il eo Angleterre, pour a'cnt 
teiùr (lirectement avec les constructeurs et les tog 



CBENINS DB TBtt DBA COLONIES AN<ÏLAISEÏ iûî 



lAiGurs. A rheure aciudic les plans ont été approu- 
[vé&et le matériel commence. à anivciv 

Mjiî^ rrtmmp il (îtait de lûute n^nrcssild d"étf*bUr 
[la voie itrttc au Nord du Zembczc pour atldodrc 
IlebaB&ia delà Kafue, it aéld coaaLruit unesonedc 
iberline aéncnnc sur la eoigG qui se trouve cn-dcs- 
Isous des chutes, A Taidc d'un ra-çi-TJenl, le maié- 
Iriel peut àtre porli d'uae rive à l'autre, Lcâ travaux 
Ipourroct itrc ainsi coniifluCs sans attendre que le 
[pont soTl achevé, Oa cspËrc qu'à la &n de i9<x{, la 
Ivoiû sera cniiârement termiiïie (i), 

Dcsscrvaot ainsi une riche région minière {2), 
jayam une source inépuisable de charbons et grâce 
lUx cataractes uqc force énorme ù sa dîspositioni 
^toulc celte région recevra bicnlùt un grand déve- 
loppement industriel- Il y a quelques anaecs, le 
transport de la force par lelcctricite netcedait pas 
100 kilomètres, maintenant en Californie, on la 
iransporte utilement à plu» de ç^o kilomètres. 
Aussi* îl c5t permis d'cDticvoir qu'uiic usine 
et<iblic ag j^ambe^e capterai la force donaCc: pur 
lu Victoria Falla, et l;i lianspottcrA aux mmcs du 
Sud Cl Ju Nord de la niioclcsia. Qui sait A\ un 
joar le «hcrnm de fer n'uiili^CTa pos pour une pur- 



^j) La voie ucrn I (cimintc A une ccnlciiiio do lvilain£(r«£ 
■11 Nord Oct Vicïori* Falli. 

|3) t«a r^^ion iriiniic delà Kittic c«t. Bu dir« dci experts, 
unO'ilïs (iluï L'jcTi<jï du m'iiitlc l~>n y (ic-uvc ^u cuivre, du 

pffT jour, plus {^e ^no i<jnncs de mïtieiAÎ a icnpi-ipoiicf pur là 
chemin d^ fc Auv-hi, ce iicoUer pt^riien-L-il ]or,E(^mcrii cJn 



tic de Scd Uaino la tr«ctioa élcctn<|uc, dof>< Téccf^ 
gtocra roiirnie pnr U houiltc blanche. 

Comme nous TavonA vu en parlant des clilTéTUi- 
icd sections du réseau, la coasiruciîoii de tomes 
CCS voies IcrrfcE n'a pas did rO.ilisdc i^aos cntrdlocr 
de jfro»^^ dépen^e^* l/inkr^i xouil dû aux ob%a- 
tîûcs, lorsque toutes cellcscï auront élà dmiâcs, se 
montera à la ficmmc de £ 267.37 1« «oit h un pc« 
plusdc4 millions de francs. Or, Tien que la^ctioa 
deVryburgi'» Ruigwayolsçô mUIcs] a rapporiiï nei» 
du 1" novembre i^oi au ji octobre 1902, ucc 
somme de £ Joa. > tj. Ccsl-Â-dircqucdaaf li-£âpca 
de temps elle pourrait ainvcr A p^iyt^r » elle scqIc 
les intâr^ta de la dette obli^.-iiaire) Car celle 
somme ne comprend pa& ksi 30*000 payées pour 
cette section par le gauvcmemcnt impérial et la 
BrisUsh Soulh Africa Compïiny. 

Nous u'avoûS pas pu obtenir des reascigncmcats 
précis fur les rcceiiea du iroaçoa de Buluwayu- 
Gwclo, mais d'apies le^ dunnee^ Ic^s m\>ins opii- 
mîMes, on cspfrc qu'elle» ME montciont annuelle 
mcnL â £ 15.00U par an. Quant à la section Dulu- 
wdyo-Waakie, Ica benàGcc» dlteiudronE probable- 
ment t %f.ooo- AIeuî la portion du r£«CAU ics 
Rhodcnîa Rnilwoy^, compiisc cniï'C VVvburgr et 
Gwclo,eiBuluwjyo Wankie rapporterait f 371,000, 
ce qui serait pluf que n6:â«saîre pour payer tes în'- 
Xértli dca obbgatairea. 

Les re^ettec de U ligne nouvelle et les subaïdea 
annuelit dus i la Compagaic pourraiem être ainsi 



CU8A1KS US rCJt ou COLOHiKft AfflJt.MÏB3 l|} 






ulîlîfuifi, ^t k îùrmttr un fond rie réserve^ soit ft 
être<liKlribu£s en divifLenHe, soif enfin â remboui'* 
«[■ Ie-*4 lîMipaïionft. Kaiyrmcni» une compagnie de 
chemin de fer a tià aussi favorîsCc des ses débuts, 
surtout si Ton tient compte dc« régions où se dâvc* 
loppent se» raïls. 

Quam & la 5cciion administrée par la Mâfihoru- 
laod Kaiiways Compaoy, les r^ultâts n'ont pas 
€i6 tout à fiiit ai]ssT heureux. Bien que le tronçon 
G^elo-Salisbury rapporte Aj>c\i prt%£ ;o.ooo par 
û h), celui compEiâ caire SalUbury et la mer, 
c'cst-A'dîre le port de Bcira, n'a pu« jusqu'à prâseat 
donn^ desbénCllces considérables. Cela lient âur* 
tout lui régions diflîciJc^ que le clicmïn de fer tra- 
verse et qui nîccssiiaicnt de nf>mbrcux iiavaux de 
réfcctioG. Cependant, lc« reccitcs nettes de cette 
section sont momce» à £21.500 pour J'eiiercice 
finissani k )0 flcpfciïibrc iqoi h £ ^7.404 pour 
l'exercice suivant et â il 148.413 pour l'cicrcicc 
I9u2i9<kj. \\ est vrai que Sir Chorlcs Metcalfc 
a fait faîte de:» irav^iux i^ut ont rcttdu l'expLoiu- 
lioa plus luGÎIc. MaJatcnant, ce réscdu pourra élie 
comparé & ceux delà Kkiodeala proprement dite. 

Les larifri de transport étaient jusqu'à cta 
eraiem temps assez élcvCs. A la suire de coû- 
tes cniro la diicctuurâ de la Compa^^uie des 

lOïffl arcLîon dtfiseri les cfHïrîiis mifijecE dc ïlonTey, 
tWândprcr, flnn^Cir. u(r. 




LKft CHEJflLlf» PK FSK COLOKlAUJl MH AVHJQVV 



voîr£ puHicK, a fui HAcidé de faire dex réductiOQ^ 
îinpûnani^ft ïur î* «eclion VryKorg-Gweli^, 

Ccd rMuctiocs scraicni <lc £ ), tj <t. 4 d. par 
tonne de machines airricofes ou tndofttdcllcâ, de 
£ 3. 1 s. '1 d, pjtr tcnncïs de mnKïricI de mines, laî-* 
nages, cic, et de £ 1 par loane île vé[emeni8. li- 
queurs, etc.. . On eavisagc déjà, grdcc à l'impor- 
tance croîssente du trafic des r6Juctioaç^ civcore 
plus considérables, qui ne nuiraient pas à la pro^' 
ptnxé des chemms de ler. Les prix actueb ei eeux 
payis j] y a seulement 10 ans. forsque les Iraos- 
porta ât;itâQt faits unîquetneat par chaniots à 
bœufs, âODt îat£ressaat9Â rappeler. Par cxemplei 
en tcinps normal, une tonne de marchandises de 
Mareking A Buluwayo (^oo milles) coûtait £ t^, 
10 S. Pend:ïnt la peste bovine les prïi étaient mon- 
tas £ £ 100, Tandis que par la voie ferrCc la dé- 
pense est à pctnc de £ %. Au lieu de durer 2 mois 
le voyage n'e^t que de quclque-<4 heures. At;twi le 
paya a-t-il pu se développer vite cl ùnat de bunocï 
conditions. 

Qaai^l a\ix tarifs pour Icï passagers, ÎU sont de 
^d. 3 d. I d. par mille aoiv«m U ciftuo pour le? 
voyogcur^ qui ae quittent pas la Rhodesia, Pour 
eeuxqui lran«itcnt, les prix 80nt r^pcctlvcment de 
s i/a d., 1 )/4 d. et 1 d. 

D'Aprd« un acford conelu avec lefï chemins de 
fer du Gouvernement du Gap. *!es billets de ton- 
rhies circulaires vjiljibTes pûurun mûiasoni établis 
an prix de £ 3oel£ ^o, pour la i'* classe ei la 1*. 




I 
I 



I 






Oa peut ainsi s'arrâtcr dans tcutcs !câ «talions de 
la Colonie et do U Ithodesia, Cest ua syettmc 
saaloguc  celui employa en Belgitiue Ji litre 
d'aboDncmcoes tâmporairea. On peut aussi louer 
pour un mois Cl plos desvagOQS-salonsqui s'arr4- 
teat ù la volonté des voyageurs aux points le« plus 
imdreââanis du Sud-Arricaîn. Cea faciJitéB ne fe- 
ront qu'aKifct: les tourisics. Déplus» des it-aînsdc 
loie purteal chaque semaine suit dv Cup. soit de 
Buluwayo. Des voitures tris coaforiublcfl Icscom-* 
podctii et compreoecnt non seulement des salons, 
des coucheiics, des lavabos, des «:uisîncs, des rcs^ 
taurant», muis tn^tnc des salles de buin$. 

Ainsi que nous l'avons vu, le port de Beira e^t et 
sera de longtemps le débouche de la Eïhodesia. 
Aussi ïâs travaux nécessaire:? pour donner «t cette 
ville toutes les fadliie» pour un TraDïii coDside^ 
rablc soui-ils pousses avec aciiviie. Mais le* An* 
gJals, ou plutôt la direction des chemina de 1er du 
Cap. d^^|j-ani moaopoli.-scr dan» kura ports 1c 
commerce Sud-Arricain, oat-ila fait pour Beira ce 
qu'ils avaieit ddjft eûtrcpria pour monopoliser le 
trafic du Tran^vfkti}. C'est aîn«i qu'une tonne de 
naarchnQdùie« venant à Buluwayo coûte plu â cher 
en pasiani par Beira qt» par Pon- Elisabeth. 
Au««i l^ Macboûaland Raiiwaya Company devra- 
t-elle bientûl Abaisser nct^ înritt^. Cela lui aéra fa" 
ctle ei lea bénéfices seront encore £!ev£s« car ^ana 
rtduîre de beaucoup ses pm, elle arrivera A don* 
ner aux commerçants des facilites au moins 
egaica, sioon medleures. Il exjaie une teltcdiff'e'- 



rcnc« de diAtance que les chcmios de Ter du Cap. i 
moiii!t de iravaillcr â perte, ne pourront supporter 
tt coiKurrcncc 01» I^^ rc^tc. il arrivera fatalement 
q«c pourdirigersur htitn le trutic de \a RHoocïm. 
une Compagnie, soU la Rhodesia Kaiiways. soit li 
Mashonalaad Railways construira une ligne dî- 
rccledcUmlaU à Bubwayo, ce <jui réduira co- 
COre de beaucoup la distance. Car Buluwayo est la 
birurcation impoiiantc. C'est de là que part la Irgoe 
du ZambCzc, c'est l qu'at>oulirom plus lard les 
marchandises traversant l'Afrique de la cûtc d4 
l'Antrola 4 celle du Mozambique. 

Ef\ tcrminaat, il peut £tro intéressant de fctcr un 
coup d'ooil sur la Rhodesia, et pir cofïtiiïquenc dti. 
ee faire uûo idée du Irafic auquel le« cbemiusda 
fer auront i ripondrç. 

Jusqu'à prdâcdt l industrie mioièrc et t'a^rteul- 
ture sont pi>ur aïriM dire les seules formei^ «mis 
iesqoclie*! l'aclù-ilé humaine «te H^il mnnireHlée. 

Nous avùm parlé plua haut de^ depdts de char- 
bon acluelicmcïn développes ûu déjà exploites c^ 
des jfisemenis minéraux du bassin de U Kafue. 
Quaû! aux mines d'or* ellcn n'ont commenee ù. pro- 
duire qu'en jSgS. 

A celte époque, loo piloas seulement étaieat 
iDStallésctbtx>yerent pour tç.jyS onces d'or. L'an- 

(i) t^A AdrTïiiiïuiratviirt d« H MAflhDTifti»nd fttîliray Cov-- 
pxay n'ttnl pas i^iii tout l'ii>t£fii iju'il y auraiE h oiminucr É 
bfcf àéUi Ic« iftiift pour aitirer k$ inttrcbandidc^, Awïi, le« 
ré*uk«r4 doi f) promkr» iilob do VOACCicc j^ri^'it^oi 4&iii-tlf 

moins btSUanu que ceut de 1 «Kcrcioc prtcédirni. 



I 



aée «uîv^Dte le produti roonla à >^'7-i^ onces pour 
6miar9et (.|0 pilons. En 1900* huit oiines broyè- 
rent le mîncrjii avet 180 pilons ei obfinrenT ^5.^66 
oncc5- Hn i^t, ofi arnva avec 74% pilons à 
Jjt.Ojî Onces, Enfin, en (QOa, treize mines pro- 
dul<itrenf prés de lon.tn'îo ônce«- A ^^cure actuelle 
410 pilons caviroa dont 60 dcsiinâs à broyer du 
minerai d'essai de dilTércnta (ftâcmcius sont en 
pkine nclivi(£|iL 

Le nombre de chîm-s cnrc;ri'^<(^â$ lu milieu de 
1002 tiaW de 120.000, doûl une faible partie est 
exploitée. II dénote ddict un di^ctûppemcnt assez 
coi]âicl<ïrablc de]'indu?^Trit: ^uiifi^ie. Sjh^ douic, on 
nelr£^uve p^s jusc^ti'â prâsent den filons dune te- 
fïenr aussi riche que dans le Rand, maia îl n'est 
pa4 nécessaire qu*unc mine paye des eoo 0/0 de 
dividende pour i|U elle soit piospérc. r>6jà pour fii- 
voriscr les gifcmcnis pauvres on a développe Tes 
lignes lerrées, on a inst^tUé des batteries communes 
qui desservent plusieurs eompagnief^ei qui rendent 
les frais généraux moins elevdi. C'e^i une indus- 
trie au début mai* nous pensons qu elle pourra 
dcx'Cnir une source de liches^ pour le pays» 

Quant à l'agricuilure, son développement i^n- 
contre comme loujouis pïua Je iJïfrKulie&, Le» Cd- 
pîuuiL s^DgcigenL moiuft volonllcr» dîins de telles 
calrcpriâcâ de longue hulcîne, qui ne produlseût 
qu'au baul de plueieura années. Len émigranis 



(1 1 L» proiJuciî»n do l'of pciur 490 j, an mcftlCe ft J|l.(ï7« 



I 1& L«& CH5MIN6 t>B FBR COf.0^<t'MlX %^ ArRiQUV 



prâffr<?nl ;itiss! «e livrer 1 un Iravaïl pluft vile r6- 
inun£rai€Dr, que de jeter Jcurs maigres res^ourcefi 
sor des champs incaUcs. qui nécessiteront une 
loAfEUc^ suite <J'Gfroris, «ivanl de pri:»duirc. 

Enlip, ea Rhode^i» la pesie bovine avait dfitruit 
preaque tout le bétail, et la uucrrc aidant, les anl- 
maut agricoles ne purent due imporlds que lente- 
ment et à d» prïi 1res devés. Cependaal, de 
grande cITan^ ont 6îé faits par ta Brîtish South 
Africa Oompaoy. La Rhodi-sia étant surtout une 
terre ^ h\t, \cs Anglais y ont appoMé du blé dcs^ 
Iode», qui a àonn^ de bons re3ultats en Amérique 
eldana la République Argentine. Pour remplacer 
les bœufs et Ic5 chevaux, on fit venir des machines 
à vapeur. De« primes sont accordées aui labou- 
reurs, une certaine surlace est concédée gratuite-^ 
meni sans impôts et sans dioiis auv agriculteurs, 
qui vicnûcût s'établir <Jane [e pays, 

Au^j. alors qu'cti i^çS. on ne comptait que 
j4^.^8$ ncixs cultivées, quutre ann plu» tnrâi en. 
1903, il y ca avait ^i^^oof>~ C'e!»t peu jclativeineoi 
BOX dimcnstofls de la Rhotic^îa, e est beaucoup re- 
Ulivcmcnt axt progrès accompli en quctquc^ nn- 
n<ïc:i. Au^d: teprix du bléeM-il cocore Créa élcvc. 
A Buluwuyo» p«r exemple, la quintal (loo lîvrea. 
anglaises} coûte de 10 eh. A 15 sh., coniro 4 sli. 
6d. à Livcq>ooL 

Des entais de cmon et de tabac ont au»*) été faitK^ 
a^f SUi^cés et dés il piéïent de f^runde^ planiaiion« 
de CCS deux produits sont ét^tblies dans certaîas 
districts. Bien d'autres fruits des pays chauda oa^ 



¥ 



I 
I 



temj>£r£s y ont tU aussi importa cl leur culture, 
dôos de pe tues proportions , il e%X vrai, & prouvé 
qucc<:5 contrées, saines, fertiles et biea arrostes 
i^D\ susceptibles d'ua grand rendement. 

Da reflic, si les dépenses de là British South 
Africa Company sont toujours considérables, les 
receliez s'accroissent rapidemeûl, AinHi, alors 
qu'en i8ç8 les revenus montâieci à £170.000,00 
içoi il& d£pas^jiient £ 4)0.000, Quant aux dé- 
penseSp elles se ticncent tûulour^ entre 1' 71^0.000 
et J^Soo.ooo, II ei^t vrai que la Compagnie a eu ft 
aupporter dan« les premières années des frais 
énormes dus & la révolte des nûirSr A U guerre da 
Transvaal et a la pcsic bovine» Ses debuffi ont été 
ut9 difïicllcs ei soutni» a une sitncdc vîctssiiudcs 
iuallieiitcu»c9, qui auraient décuuni^e toui autre 
qu'un Cccil Rhodes. 

Mais niâiniciiaot il semble que la pdriodc dinî- 
ctle d'un premier dtablisacmcnt dans des contrftoa 
înconouefi cl à p-einc peuplées^ soit terminée, et 
que cette où de& rè$uUâi?ï probabltsmeot iréa baiia- 
faisante seront recaeillis, n'est paâ loin d'am\'cr. 
Sana dnulc^ il ne faut pa« e^cotupler immédiate* 
nnen! des bénéfices imporlanls il e*l impo*isible de 
melirc en valeur un territoire ^c cette étendue où 
tout est à créer, en quelques années* Mais autant 
une action de la Chartered était hier encore un 
billet de lotei ic, autant aujourd'hui il parait v|uc la 
Brilish Soutti Africa Company peut faire concevoir 
de légitimes espérances à ceux qui ont mi* d sa 
disposition les fonds <[ui lui étaient nécessaires. 



i3û Lrii GutmtMft tïB rsn eoLOHiAin ut jj^iûu 



-En Pnixico, une icUc entrepris fttiraît déji hit 
fiilliic depuis lonjïieinps, parce que nous n'auriofid' 
iamaia eu la paticrti:e d'auendie le^ résultats, Nouft 
sommes trop imprcssionïiablcspour subir des vî- 
cis£itudc--s semblables sans prendre peur. .MontCe 
pjir un Anglais qui, du reste, sut oblcfiir Tappui 
plus que mor^L de son Gouvcmemeot, cette Com* 
pa^niea les plue grandes chances de réussir et le 
plu* curieux, c'esï que bien des capitaux fournis, 
viencentdc France. Taui il est vrai que dous som- 
mes timorés quand il s'agit d'coircpri&cs fran- 
ÇDiMs, ilabliet dans des coJoaiet nau!« appartenaot^j 
CI que DOua ûQUslcioaaâ corps perdu dans iout{ 
quî |:oriG reçtampiUc ci Umitcd j». 

Quui qu'il eii doit Ju veriiableid^gânîaledcf 
HbodcS daL>a le devclt>ppcmsrtit de la Briliïh Sot 
Africa Company a tià^ nca paKdc trouver un app 
daD3 !ion Gouvciiienicnt, non pas de pous^r 
prospecteurs  diïcouvrîr des gisements Aurîfer 
maifi de doter nu&^i rapidement que por*Mb1e ' 
vastes coniréeâ d'un r^eau ferre, capable d*aîderl 
rtclosionderiadusirieetder^gncuhure. SesplanS 
sent Ce!«, que su dire d'in^ânicui-g d'expérience* 
it n'y n rien A ^tiAnger à, ceux qu'il a Irscé^, mema 
à Thcure présente où Ton Ci^nnait mieux le pa^s. ' 
Par le chemiodc fer il a acquis la proiecti^n dfl 
liommes d Htai de sa patrie qui comprirent le râb 
qu*il pouvait jouer au poinï de vue politique et 
Hlainï. Purlechemîa de fer, il a développé toud 
Uftcva&ie contrée qui depuis dcssltcles Était vc 
AlaMeHIiie. 




Briatich C«ntral AfHca ProtactoraU 
( i^o^ecii>rat anglais J» Ccttlrt Je tAfriquc) 



^ L,a BHstîfih Ccitral AFrica Pmrecfmiite e«t cctie 
^^trte limitée par le^ po^se^^îon^ p^rlugâL^eï de 
^^Oïimbiquc, l'Eïl Africain uHcmand tl h Rho- 

Ii^tsia. Il bng€ le lac Nya^^a sur couic sa côte 
^^eoitlc et sur ses rives méridionales. Auini, une 
B^ande partie de ce pays est-il aboodamincDi ar- 
n>« et enninemmcni propre à loulcs sortes de cul- 
Ce Pr^lc^iorai, par ^uûc de s^ âituaiion mifne 
io Sein du contiacot noir, est assez peu exploita 
ituqu'ik présent' Le& commuoicationf y sont lente» 
et dîfticiles. biea que la navigation »ur le Shire, 
IaiSacoi du Zambezc ce sur le lac, fscîlite de beau* 
coup les relations, surtout i l'intérieur. Tout ua 
syitÔRiede traaftpons a dti organisé P^ur améliorer 
le^ échanges avec les tcrriloircs appartcflaoi au 
Pcriugal. i l'Allemagne, au Congo belge et aussi 
avec la p,-iriie»cpteolrionale de In Rhodc$ia. Il est 
assuré inainlcnaDl, uu moyca de diK-M;pt bateatui A 
vapeur qui naviguent sur les rivtCied, Daos le Pr[>- 
tectorat lui^mCntc de» porteurs, des cliUEÎoin tral»£s 



par CCS bceufâ et des automobiles exécutent tous 
les u^D&|>orta. EoRb, sur k lac NyBSsa, une petite 
(lotte de SIX steamcfs fait k cuboi^ige. 

Mais ces moyens de cotnmuntouùoû soin pourla 
plupart locgs ei onéreux. Aus^i. le ddvcloppcmcûi 
du commerce rGûccotrcl-il de gro^ies difficultc^. 
Des Trat^ de transport coasidéiahlcft, des droits de 
douaoc et de traoBit assez dlcves, sont autant d'obs- 
tacles aux iDQportatioDB. 

Pour dimiDuer ces obstacles, on avaiisopgeà 
obtenir un marche d^a-A les [io^sc^?«ion» bnianaî- 
quch, au Sud du Ziixnhùtc^ a â fiàitc Lrnirer le Pro^ 
teciorai ddiis rUnion douaaidfc Sud^-aFiicain 
mnis la D^rlai-Qtinn annexée A T/Wlc de U Coofi 
rencc de Bruxellca, lui mtcrdîi de modîBer actuell 
meni sca tarifa. Cepeadani, on nu pas perdu tel 
espoir d'arriver A un accord, cl lorsque te Prota 
torot a été nppdti h (oocntr lo Riaîn-d'ocuvrc nect 
saireauRond, de« pourparlcn; ont ét^eagagé^ pour 
améliorer l'eiportaiioii de ses produits dacR le« co 
lontes Sud-Africaices^ 

Quoi qu'il en &oJt, et gr'i>:e au% habiles di^ 
positions prises par 1c Gouverneur, le Majo 
F, R. Pcarcc. les échanges sont eu progrcssIctD 
cûrutaste. Les importations ac sont élevées ^ 
£ i;i,gQOen lO^Ï- cortre £ 128.^02 en 1901. Quunt 
aux exportations, elles ont passé de £ 21,000 A 
£ 34.000. Il faut dire cependant, que Tannée î^î a 
été très défavorable, Kn elTet. une ^é:hcressc inac- 
coutumée a r^grné sur toute la régioci et le niveau 
de l'eau sur les rivières et le Shirc en panicuUer, 



qui 651 Ig principal canal des relations avec l'extd* 
rieur, a priva le trafic d*ua de ses moyens cl'aciîon 
les plus importanls. 

£n <l*auires iemp9, les marchandises ddbarqudes 
â Chiode, pouvaient àuc diïchar^£«s des steamers 
ou des barques à Kaiun^as, qui est pouraînâi dire 
le pOrt de BhmiyL'e, ville distance de 38 milles. 
Pecdaal Taandc 1903, le Shirc était tellemem bas, 
que les vapeurs, au lieu de s'airCtcL- reUtivcmeni 
pré» de BlantyrCi n'ont m^mc pâs été capables 
d'altûiadre Te lerriioiixï britannique. Souvent, ils 
foreat obliges de se dticharget en paya portugiaia, a 
environ 70 milles au Sud de la froniJcrc du Protec*' 
torat, si â ço milles de la pietniére douane an- 
gUinc, Purl Ifcrald. 

Les aiaichâudises dtaient dors pincées dans de 

Itg^res bâiques à Tond plat qui <:iaieiii din^^n 

avec de K^'^i^^des dit^ciilc€3)U3qu%'i Port Itcraldct 

Chiromo, et quelquefois [usqu'A Katungfts. Votci 

donc tûuie une région qui^ par suUe du manque de 

pluie est pour sinei dire coupi^i du rcstû du moede. 

Veau venant à manquer, c'est teuie une année de 

xtagnATion pour les ttiïacre^^ car il f^itt ;iltendre la 

prochnîne «ai^n plovieusa pour çiptfrcr voir le 

Shire 5e remplir, [f e^I donc de toute ûécG^«it6 

pour éviter leretour de pareilles perturbations damt 

le développement commercial* de doubler l'unique 

dCbouch^.leShircpar une voie toujours disponible, 

par un chemin de fcr> 

Nous avens dit plus haut que les transports 
s'çffcctuaieni difïîciïcmcoi. Voici et- quécrit le 



i:^^ r.«« ciiKMiMs DE rcK coloniavk %H ArKIQt* 



Gouverneur ù ce aujei,dAfl8 son dernier i^pport: 
u Les moyens de locomotion employée pûor wy*- 
» gei' soDl le <' Mo«;biU ». sorte de chai^ à por- 
t* leuts ïU^pcndiie, portée par dcui Ihuita^grcï^ 
u et dans leshaiits plaieaux du Shire, le^ cam dq 
» Cap lires par des aticlaitcs de mules, L'Africa 
» Laken Corporation a fait construire en Ailglc^ 
» Icne» une automobile à. pétrole de fi cUev:iux, 
» quiesldcsiÎGàcdu service des voyageurs. Il peut 
i> porter six ou sept personnes DOn compns le coq' 
Il ducteur. »i 

Un grand progrdï a été réalisé en i<)0), dans ! 
comble et la ciipociiedes moycfls de traofpon 
pour Icft marchandises. Il est dû en partie au mae-q 
que dccommtjnicdiTOfis t^aiurelics, dont la privattoa' 
^ m surtout seaiir dans le cours de cette année. A 
rhcuie «ciuellc, iis coa^isicot dans le seul districti 
du Shire, en cinquante-six voilures, compc-séc 
umat iju'il suit; 



Chariots & bccuf*.,.. 

Chariots ûembatter.... 
Voitures locoinoVilee., 



•fi pourant porter de uoc 
tonne i/a à 2 tonnes. 

lo d'une tonne chncua. 

5 (voiture* à v;ipe<jf où le 
rhflufffl^c est ftil wi 
boiK.I 



Toutes ces voiturcA peuvent donc tniii»p(trtcri 
un voyage environ no toones. C'est peu» éianf 
donnée U durée de chaijue trajet, mais c'est beau- 
coup en raison de ce c;u'éiaî&nt avant les moyen 



IHINS &e PB» DBS COlOSnE» AHC 



Pclflocomoiioa. Riea que lu mî^o en service de c€« 
dilitfrcntc véhicules, a ^c^nomisé plus de jo.ooo 
irn4e« d« porteurs, qui oat pu ça conséquence 
ft employée* à d'autre* travaux. 
Dans les régions piut ftepT^^nin^nsles. le pona^ 
lUDiaîn e^l  p«u près le ^eizl mo]rcQ doot on â'i^- 
e pour tranâpcrrtcr Les marchandtsca. Au^si, 
itamc le pays est fclativcmcnt peu peuplé et que 
pOrtase pi-end une gi^nde partie deis indis^nes, 
développement de l^ignctjllure cai pfes<)ue îm- 
iblc. 

Ccp^ndani ce pâjs offre, h ce dernier point de 
tue, de grandes ressources. Ju9()u*lpréseot Je café 
kvait été la ïeuEe plante dont t'exploitalîon fut 
[urantagcuse. Cet arbuste croit A l'élat oatorel eï, 
H'cc un peu de <iotns, cfit auscepiible de donner de 
plis bénéfices. Maïs depuis [ aonéc dcroiére. difFe 
ciUes expéne:ices corKluiinte^ ocl été faites sur 
9'auti^s cufiurca. CtWt qui permet d'espérer un 
>Q résultat est Ib cuJiure du coton, Dantilcdt»lnct 
dcBlant>Te, il existe aciudiemeni près de joo acres 
plantés en iirbre d coton et leurs produit:^ ont été 
aléa jusqu'à 5 d.la livre sur le marché de Londres. 
Quani au tabac et tiu tlif, plu^euis csadi^ Ont 
t\c tenté! et ils ont donné de» rdsullais icls que le 
ji^uvcrncor a fait tcu5 9C« efTort» pour cfl difTjser 
I culture* Le caoutchouc a moins bien réusjti ; les 
indigence cnt coupé d'une muniére tnt:on%idér6e 
Uftnca qui poussaient Dal^rcltement dan^ le 
Nord de la Colonïc, et maintenant on hérite A faire 



de nouvelles planttitioas. Peu de gens oni en elfet 
les capiliiux nécessaires 1 de lellcA entreprises ^uî 
demandent plusieurs «nnCe&avanl de produire. Les 
cdrealcs oai de leur cAld doiiniï de belles espé- 
rances. Cl si X n'ilail tes dinîcuU6s de iransporter 
jiu loin le riz et le blé, de gmnde» surface» ^raieni 
cûseiueacCcfi. Maiâ dcvaal f éiroitcâsc du matchd, 
les producteurs se limitent au^ seuls besoins que 
oCccssile kurvoisiiiaife immédiat. 

Il y a donc dans ce pay» dcti lessourccs impar* 
iaQ:eSQUi ne peuvent itrc utilisées faute de moycoi 
de communications faciles. Aussi, pour rendre A 
Tagriculture le» bra» céccanaires, qui sont em- 
ploy£s actuellement au portuf^e et pour permettre 
aux produits de s'écouler plus racitcmcni au dclicrs, 
eiait-il de toute néccsâiléd'itiâtallcrdcs voies ferrées^ 



Nous avons Indiqué dans le volume préeédei 
que les Portugais iLvaieni résolu de concéder à ui] 
Compagnie Je droit de consiruirc une vglc ferrée 1 
Quelimaoe A la fioittiére nn^laisc, c'cst-â-diit > 
Chiromo. De son càcéi une Cnmpjignic anglaise ^ 
vait se chnrger de la prolon^'cr )uciqu':iii Nya&sa el 
même plui loin. A travers lo territoire britannique. 
L'établiaaemencdec&gdeu^ voie^cst, en cfïeti d'une 
râtelle importance pour la Colonie pcrtu^aisG et de- 
vient une question de vie ou de mort pour la terri- 
toire anglais. Entre fe bas Shîre et Chinde, !er 
liansport e^t faîr â Taide dfi xf^ bateaux dont 70 ft~ 
vapeur ï Sur ce» derniers, di\*sepl sont anglaiâp 
dcui portugais et un allemand. Maia ec moyea est 



: prteûre, pttîsqve il «ofil d^rae amte àe 16- 
çhertiae ponr ea «spprâncr prOiqnc r*c3>oo ; de 
fhui, le Tftvaffc e<t telatirencfli loof et pco coAf6r< 
tibfo. 

Lcchctniadcficrttait doBc la »calc resiooroc ei 

^ AfisUU ftc ^nt mtf de suite i rœvrre dâfts U 

lutie qui ks cû&eertuît. A I« âa de igc^i. le Gou- 

nmemcot britaaaiqiie accordait i Ji Shjre High- 

b&d§ Railway Limited, le droit de corstmîro et 

(Texploilcr uflfl ligne tle Ckiromo, pon des docafic^ 

tngUiscs fittr le Shirc, à Blantyre ^ui est le chef* 

lieu commcrcin! du p^y^ Le prolon^cmenldece 

chemin de fer jus^juati Nya&sa, était égâlcmeot 

prdvti dans la coaccssioEi. La construction de la 

vote 3 ét6 coalise à la Bnstish Central AfricaConi- 

pao;r, qui fui lormCc à Londi^fl et c^ui reprit Te3 

droits accordes à la compagnie btca cooQue, la 

Shaner's Zambexî roffic Company. 

La vuîcqui a reH:ar1ciiii:nl normal de Xvoia pieda 

oîx pouces d tlt coinmcticéc il y d 4uelquctï mcia. 

I^cui tcmatdiiclu^cebfitfîrcd ^té coiuuiaade cd Ad-* 

filcterre, mais mnlheareuacmcot le premier aavire 

^ui rapportait a dchoLsâ ^ràr^ du Cnp de Gkiardafuàt 

*u débouche de la Mer Rouge, Une partie de fa 

cargaison fut eauvée, mais cet accîdeoE occaMonaa 

tin réel retard daos U coû^trttciion. On estime & 

eniiron iï-0<>a le nombre de£ travailUuni qui «e- 

roat chaque année employââ il la conMruction. 

Mai% une fois Tc.^ «ro^ tern&^cmûût4 lermlnéa* le 

chemiû de fer permctira de rendre aux travatjx de« 

^Jwmps, pliu do triple de ce chiffre d'indiginca.Ln 



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1 



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CONCLUSIONS 



i les pages pr6cMenteâ, nousavons examine 
avait été pour chacune des colonies Sud-Afii- 
1 Tidiïc qui avait prtsiàt A \a cousirjciJOD de 
:cntDs de fcr. Nous uvod9 aMistû à ce inAgoi- 
Oftor donndco quelques anai^cs seulement, à 
orme empire colooidl, cssi^r qui 4 pruâcâ 
la ^roûdc pnriic è l'AnglciCrrc. Mainieoanl, 
inclure, jolons un coup d't^îl sur l'avccir et 
$ d'arracher ita leodemain (i'une pùlitii^ue 
lie qucIqaPSMiini de "ies secrets, 
ime le diï M, Rirchenringh, le Sud-Aîricain 
nier Cil un mitrché iiniqiïc UvrÉ à l'a^lirité 
iiquc : a L'imporliicce acitielle et le récent 
ppciTiCût du marche Sud-Africain peuvent 
ir^scn considàrani les *;hifrre5 suivants qui 
ïl la \alcur dc$ importations ti dix ans de 
:c. En 189), on comptait £ ij.86i-j()0 Cl ca 
1 47,167.^4^ ; donc» en 10 ans, h SDmmc 
entant les tnarchaodiscs împon6e£ a prcs- 
radniplâ... 

a rapidité avec Uqucllc le Sud-Africaîa est 
i comme un gfù^ marché, pour les manu- 



î%7 Lts cnHMi»ie ot ran cclokiaux km xFmo^M 



factures anglaises est tûisl & faîl surpretaDt(< Eo 
189g, le Sud AfricBiû venait au ^ixiimc ranj! d«s 
acheicurâ de la Grand^r-Hreiji^^^e, matcietian! Il 
occupe la seconde place. Il n'est pas dcuuui 
qucn 190J. il oc prenne la première, en dip^ï- 
6nn: le« lades, et ne devienne ïc pîu9 grnnd con- 
âORimatcur du monde des piocluîls de la mirt- 
pairie. Car il est miCrcssam de noter que Isada 
qu'en iSqJiCCs colonies ne prenaient que 4 0/0 
<it$ exportsnoDS loiales (avec f If^iS.oooJ. l'as- 
oCe deiciere elles accaparereac g 0/0 faTCc 
£ :f),743.4io|. Leurs commandes, ceiie mtoiG 
année, furent (rois fois plut considirablet quo 
ccllca Ciitcn au compte du la Hustsie, de lu M^l' 
laudc. de U Dcl^iquc oti de: la Chine cl depissCoL 
de trcflucoyp celles de U Ï-Vaucc, de rAmrîcbc, de 
l'Allemagne et tlea Eiiâtï-Uni:^, )) 

Ainsi, griï^c 4 Leur poLiiiquc habilo, îcs Anglai* 
cntftu développer rapidenvent le Sud-Africaîn 1 Icuf 
profit. A une époque où Icuia pioduilS cotni^ieo- 
^aienl à trouver partout des concurrent! «erieUi, 
Où leur« manufacture» rÉ»quatent de voir n'accumir- 
1er sans les vendre leurs productions cûloaaales. 
ils ont cre>â ci orgsaht le Sud-Africain pour 1c 
faire devenir leur principal débouche. Grâce au^ 
chemins de fer, ils peuvent inonder ce« \s^it& 
râglona de leurs machines, de leur» tissus, de leuri 
articles de tou:es sonca, qui sans ces moyens de 
communication seraient restas coafinds dans les 
pôris. 

Dés à présent, mime ^i le marcli6 de$ Indes 



lE^ CHEMINS OB Feit DC^ COl^ONie? ANGLAISES 133 



TJeot à leur échapper par suiic de l'cauâc en ligdc 
de kur redoutable couciiircni, lïi RuasÏc, les An* 
glais, oot ta ccrûtudc de le remplacer avec Avan- 
tage. E: ïè, ils n'aurofit â crairdrc n't les menace;» 
d'un puissant voisin, ai Ica inTi^iguc9 qui ralcflil*» 
f«at lc& afraircf- Appiiyéâ sut- leurs flottes qui 
domincac Ecs merï, iU auront un monopole d'ex* 
ploitaliont que nul d*icï bien lor^glempa ne viendra 
leur ravir. 

Mflis ce fi'c^r pas a$«er que de «>tre créé an àt' 
hoticht^ aussi tnsgnifîque, il fîuîl l'orfcanUer mieux 
qa'tl n^ Vtsi acluellemCDt. En jetanL le rail ^nn^ 
compter du Cap de Bonne-EspCraoce au Lac Tan- 
jtiayika, ils otiï dote cc?^ régions d'un puissant 
moyen de difïusiofi immcdiaic. Dis à présent, ils 
«ont assurée que leurs marchândi^eft débarquées Si 
Cape TowQ. Port'Elizabclh, Durbaa. iront se ré- 
pondant jusqu'aux rives du Zitmhite^ iMnis la con- 
currence commerciale peut venir troubler le:i An- 
glais sur leur propre icrriioire. 

D^ô les Aniiricaios ont OTfcaois^ des scin^ices it- 
fttilieis d^ steamer* qui ddver^ent leur cargaison 
dans les poriik Sud Afric;^in5. Lcâ machines agrt- 
jcolcs employées actucilcmcni. dans U Colonie 
d'Orange, la Rliodcslai le Transvaal viennent pour 
|)fl plupart d'Amérique. Quant aux AUctnaodf ils 
sont, grdcc a des tarifs de faveur ^ur leurs propteâ 
chemins de fcj% pan^cnue à faire peaeircr a meil- 
leur compte leurs produit:^ danti tou: Je Sud-Afri- 
caïn. Ausni, devant i;eitc concurrence qui devient 
[de plus en pluis âpre, depuis que les colonies an- 



I}4 Ï-«S CHEMINS DB FBfr COÏ-ONIAUS RV JFBIQtE 

gUiaca ne soat uflïriuéc« comme UD m«Tcli£tlc piG' 
micr ordre, cM-il odccsdairc de prendre <Ics mç — 
durca cfHcftcc^ pour sauvegarder *cs înt^r^is bri — 
tofioiqucft. 

La encore Ic9 chcmias de fer »ont ap(MîI£:ï ^ 
jouer ua grand rôte. Déj& la Colonie du Cap a prft ^ 
à son compte uae grande partie des voies fttTûc^ ^ 
du Sud'Alricain. La colonie du Tfansvaaï et «lï < 
du fleuve Oraofïconi syndiqua leurs efforts en vi«^ e 
d'une ciploilAlîon pltiiï économique et plufi ratî 
neile de leur r±«eau. Petit à petit la fédéralïon d 
chemins de fer s accomplira dans tout le Sud-Afr: 
caîo, devançant la fédération politique qui neodi 
Si ïon heure. 

Alors, tarifa des iranstpona, laiifs des douan 
se corabiacrom pour donner aux mardiandises a; 
gbîses, datis toutes ces vastes contrées, une sup^^* 
rioritê incontestable, 

L'ADgleierre recevra, en échange de ses mach— ^ 
nc5» les produits altmentaireâ et textiles ntte^^ 
»atre.^ ù son peuple et à ses industries. Et aiosi u 
des criscâles plug terribles .tuxquellcft lecommer^^^ 
britannique a tlt soumis depuis plus d'un sïfc!^^^ 
se sera déiiouic d'une maaiérc avantageuse, gri^^e 
a 1 habileté, à rônergiect à la pcrsévcraoce de 
hommes d'Etat- 



DroUOGRAPntB 



^alUiin J9 Comité Jr FA/riqui/rançaitt. 
Rauê diptomtlii^iie tl eohniaU. 
L*Afri^M€ minière (Anntt 190;!, 

Frjtnci. Trttntraal fHenTÎ CvnM.}. 

L9 Nùuté4u \fj9i€ SvJ'A/ritatn \B. iJLAHnMiMMit). 

L'EiMHomitJa Emopien \\t\nta iK^&). 
iéantitf ilhiUré 4t fA/ri^nt Ju SuX 

Commtrcitt Miut^n le Soulh A/riùt jKenry BjuctiKNOUGii). 
0»f4 GvvifUfitnt Raiiways, Timiijv Tahlei'Fara and R4Kt, 
Rtfvtt» oj tht Brhlifh Satith Afrita Cumftanjiw 
Rrf<trit 9/ Ut* JV%>itiia Rail^uiÊy Trutl. 
R*f^ria o/thê MjthonaUnd $fatiiv.jy ComftiHy. 
RrpMtt <iftlit Rhijdr4ia Railways. 

Rtf^rU pf iht Tradf and Gtntral Cùnditien a/ thâ Hritliiih 
Oinirai AfriM Pr^lfctoraU. 

Rapports St U Compa^nit dé Mot^mbiqut. 
RapptnU du Oirtittiit il<i Cficmius dtjâf au C4f>- 
. Rapporit <Sit DimUitf Jti CHcrnim ^4 /a* J» XalaK 
î^uraérOA tfO la fîiïifnA Centrai A frùa CaitUt. 
Xiim^rit i\ix Thf Ritihaay Miffaan*. 
Numccua du Capt Timei et du Sotith A/fkan Rewit^. 



CHEMINS DE FER DE L'ILE MAURICE 



L'Uc Maurice, aiicicnriç lie de France, est * ^ 
lu6t à Boo kilomètres de Madagascar et  I40kllc 
migres de noïre i!e <lc !a Réanion, 

S^ ^>Lipulahan éîaii, tù 1903. de ^^o.oco lia 
UnisdoQtîa majorité formée de l'Cidmcm icdic 
pur ou d'un mdange indien mauricien. Dcpu 
quelqDe::^ années la jsropriét^: pa^f^e petit é |:<til a 
mains des emigrc^^qui par leur fagon de vivre éc< 
Domîquc et leur ardeur au travail, accapareront i 
scQsiblçmcot le commerce cl l^iodustrie de V\ ^* 
tout cntidrc. 

La supcrticic de Maurice cet 6vatuee à eûTir<^ fl 
100, CDU hectares. HUeci&l formée de trcts massî- 
montagneux qui ît'dcvcnt en pcnies rapides cC ^ 
bord de la mer ci &c feuniââent au cemit;. L'ali ^~ 
tudc mojcaoc est de 700 meirea^ le pîc le pli^^ 
dlcvd, ic pilon de la Rividrc-Noiïc atteint une liat^" 
leur de goo nndtrcs. Le no\ abondainn>ent arrc*^.^ 
par plue J« 4a ceui'a d'eau, pea importants il c^^ 
vrai, cfit d'une f«;)-trlitée?clr£tne. 

La colonie possède dcm bons porte, celui ^ * 
Port-Louîa sur la côie Nord-Eât et celuî de Mah^v^' 



Us CIIBHIKS DK FKR D1ES COl-OMBS AKGLAlSËS r }7 



^oonïOugraDd port sur la cAlc V^^U La capitale 
îilijtfc dans la première de ces villes renferme avec 
tsfaiibûui'gs une populsiion de p!u$ de 75,000 
nic^. Elle possède plusieurs cales de radoub, el 
Sabords sont dcfeûdus par des forts et des ou- 
vrages donl les pitis connus sont le Fort Adélaïde 
I le Fori Saint-Georges. 

Iji calture de la caone d fiucre et les principales 
IdustrïCH qnt en derivcni rormen: le fond de la 
iclïcssc de }i\ contrfic. Cli^quc valUe est fornid*: 
r une AUÎlc inijjtci rompue de plaïUatioDS où Ira- 
iltenl dca miniers d'iadicad* CeujLci, importtîft à 
Il auilc du dïfcrcï de *^^a* <f«" abolissait rcaclu 
C| sont sounitâ d dc9 réglc^^ ^piSclalcs, A des 
pCCtîons frequcnleâ, pour sassurer que Ie$ cm- 
ueHcurs exéculeot bien las clauses de leur con- 
l de louage. La pltipan de ces Comp^f^nica au- 
ère* sont en pleine proçpériift, Kllcs orf parfois 
années mauvaises, mnii^ la mnyi^nne fst ea gt 
irai trAs bobine, ce qïiîpt^rmei de dislribuer des 
ideudcit âsseï importaDU. 
Voici du reste la situation dcquelques-unesdc 

Quccn Victoria et Bonne Merc. Une seule uaine^ 
pit<il de 73Cf. 000 roupies |i)< profit net en 1901, 
6.J*oo roupies, dividende la o/o. Production 
500 tonnes de 5ucrc. 
Bel-Etang et Saos-Souci, Deux usines, capital 



1*1 L* rotrpie nu oriviron 1 fr. ûo. 



ft. 



I)S LES CIIBMISS DB FBR COLONIAUX BK APffiQtX 



t.2'jo-ooo roupi», profit act 13;. 500 rouptcâ cr% 
1901, dividcndG la 0/0, production 6.339 tooac^*. 
Tcrractnc, capital 140.000 i^upic». dividende 
75 0/0, producltoi» ^-77 1 Connc«. 

Nous poumoDs allonger cacore ceue nomCDcla.— 
lurc et nous verrïonâquc beaucoup de Compagaîâ 9« 
somt tout auâ^i favonsée.^. Le-( temples cîlfr ^ 
prouvent que rindustncsucriâre^ftl en pleine pro^3>' 
pdHl6 A l'Ile Maurice, ec que bien des cipiuim ^ 
rraiKeis pourraient trdfi avaordi^uscmcDt £trc pi 
c^s dans ces aiïaircs. 

Malheur eusemcni, des dâboisementâ incoo^idi 
îti om priva le 60I d'une gfrandc partie de Thum 
diUq^i luiitait nécessaire. 

Le GouverDcment s'est emu de cet éutdechosi 
qui meruce de causer an gros pré{udtcc â la cil * 
tuic de la canne à sucre. Aussi at-on, en 190 <^ 
autorisa la colonie à emprunter £ too.000 poi^*^ 
acheier les terrains qu'il c*t de lirudrii public c^-* 
conserver boisés et pour continuer les opératîo 
de reboisetneot. Cette mesure dtait récJamde d^^ ~ 
puis longtemps, et il eût Tn^me ùillu pour bie.-^' 
faire, consacrer a cette opération unosommcdoubl ^ 
de celle qui va y dtrc employée. Mais on ne pev ' 
s'çmpûchrr d*appl&udir a cette mesure qui crée u»^ 
pt^cedcnu 

Dle^ d*auEicï travaux tout «u»i n6:e?i3itircï se ~ 
raient cr^s profïtublc^ d rjuduslric, à T^gricuitur^ 
et A la santé publique, beaucoup d'usinée ma' 
coaatrviles devîcencnt Acciuinca «poquca de l'an- 



p 



LES CIlBMIfIS nï ftn DES COLONîÏÏS ANOrAlSBS IJ^ 

Dde des ceoircs d'iofection. Le£ lits des rlviâfcs 
nijil définis gagneraient à Ëire canatlsCs, car leurs 
bcfgcs basses et plaies se pr6ietit trop bien aux 
iûondâlioos, ffdqucaics daas hi iiiauvdiâc saison. 
La crC^iîon de vd£tes f^ïcrvoLfs cl'eau ca pern^ct- 
lant iiQO irrigQÙon ralionncllc augmenterait diin^ 
^c larges proportions la fécondité du soi. 

L'élcvdgc est presque nul dars le pays, les aûi- 
fnaux agricoles sont sujets à une maladie qoi les 
décime raptdemeoE, Aussi, le manque àc viande de 
tieuehem est-il «ne des grosses prAoc.:upaiioft& 
des administrateurs, qui font venir des cargaisons 
de bœufs de tout le voisinage. surtonT de Vahe- 
mar. 

Quoi<iuM ca 5ûit, le commerce de TUc eat im- 
ponantctlcs cbitlres suivants le prouvent : 

ImportBiîcns en iSgg : 30.189.1 rt roupies: en 
1900, 22. f^J0.77fi roupies-, 

E:tpor<âlîon9t en 1899 ; 35.351,343 roupies ^cn 
1900, 31. 575.377 roupies. 

Sur ce dernier toïal le? e^porcclions de sucre 
entrent â ellcii seules pour ^S. 6)6. j|l5 roupies. 

Aussi n'est-il pas éioanenl que tous les efforts 
tendent à développer la cuiiure de la canrie et par 
consé<iueii( l'induslrle sucridre. Les chemins de fer 
ontéiàeoDStruiis en vue des gra'^ses exploitations 
agricoles et comme nous le verrons, les Lignes 
principales ont de nombreux embranchements qui 
pdneirent dans les vrtllecs jusqu'au ceoire mûmc 
de ces cxploifâiioos. Les projets nouveaux ont 
pour but de dâ^^loppc^ ccicojc ecttc ftf<;on paicicu- 



140 LUS cneAtHS && fzr coloniaux ktc ArRiQUv' 



liire de comprendre riilîlîsatîoa de$ voie» ferrées, 
et nui doule que l'He n'en retire de grands bénéfices. 

Ea iS)8, le manquedecommuEticaiions par \-ote 
ferrée se faisuDt cruellement sentir daos In CoIudIc, 
le Can^teî) du Gouvernement vola d'urgence uno 
rdsolutien ïnvkani TAuioriiC supérieure A faire UQC 
cnquîie 9ur U question. 

M. Jaiïic!« Longridge fut cnvoyi d'Angleterre 
pour Atublir un projet dûtoilU de& lignes qu'il se- 
rait ben de construire, cldeatimer leur prix de re- 
vîcnt, Cctcx-:elleni ingénieur, un des meilleurs du 
Koytume-tJni A celte époque, fil une enqude se* 
neu.<te sur les besoins et tes ressources de« p;trtieft 
mime les plus rccuUcs de l'He et érablii, cti février 
iS;9, un rapport remarquable dans lequel il avait 
étudia tout un rfseati complet. Ce sysiômc proposé 
alon, demeura bi bn?-e fondamentale de tous les 
dâveloppemcQts ultàrieurs donn6» aux chemias 
fer dans U colonie. 

Dans son rapport, M. Longridgc divisait l'Ile < 
trois sections principales : la Section du Non 
ceHe du Centre et celle du Sud, 

La section du Nord, ou comme ctle est parfo^ 
«ppeE^e, la Contrée SÛU5 le Vent, comprend ie* dis- 
tricts de Pamplemousses [Noid et Sud}, Kivttre 
du Kempnrt et Flûck, La section ceatrsie contient 
Grand-Port, Moka et Plaine* Wilïiems. La section 
m6fidicnale comprend la grande et la petite Sa- 
vancc. l>e pîus deux petits disincts aiiirCrent son 
.ttcntion: ceux de Port-Louis et de Biack Uïrcr. 



%i CifâlfN^ D^ ^RR P«# COLONIES AMOLAtSBS 14! 



t_^ tableau ^uivAtii monTce U valeur relative de 
«s diffdrcniçs rtjriVïns A cctre époque. 









PRALUC^ 




HCM 


BVMir.nuH 


«IfhVl^fiCJn 


Tl<tK 


i-ohtt* 


fit LA ffcCTlOfï 


iCjrAi.K 


C:UI rlEVKt 


«uCKiènK 


TlOî» 




■crCA 


ftcria« 


(«nnei 




Sccfii>n du Nord. 


16&OOO 


60,071 


67.Î16 


ioj.9d6 


Section Ju CculEO 


j 6fi.64a 


33.409 


Î0.7î0 


îr/,,6 


Se^tî^M du Sud-.. 


5t,B«o 


n-oiq 


<^.«)8 


i|-^«i 




60.160 


4.Ç''iO 


7.^91 


M*S*7 



Apri* avoir reconnu et divtjé comme cî-desHue 
la Colonie en quatre zones cxploîiablcs par des 
voies l'crrecs, M. l-i^ngiidgc ciaminait les voies et 
raoycosclc les pourvoir de» communications nC* 

t** Four la première section, il recommandait un 
diemîa de fer de Port-Louis ft Pamplemousses, 
LabourdonnaU, ScliocaTcld, f*liicc| et Orund- 
iUvcr S,-E. 

2* La seconde dcv&il compreodrc ttne ligae qui 
partais t de Port^Louia, fi-^ivcr^aît Grand-Rïvcr 
N,-E. prOa du tiol&iâme mille de la rouEe de MaKc 
bour^. irait de là û B^ao-Hass'ta^ Phœnia, longerait 
Iti Trou* aux- Cerfs (Curepipc) et par Clujiy ei 
Unîon-Vale atteindrait Malicboufg. 

3* Pour la section du Sud, il projeiaji de faire 
diverger un embranchemeai de Union- Valc qui 
^gneriiit Jacotct dans la petite Savannc apr£s 
«voir iraversfi Snuillac, 

4^ Quant à la dcmidre région, il cOTiscillsil d'y 
Clin: parvenir une liame qui, parlant de là vote du 



143 ti» ClIBAlHâ I» TSK €Ol.X>«llAU< E^ AritlQUt 



Centre à { 1/2 mille» dcPôfi-Lûjîs aUeiodniii pur 
Gros-Cailloux la nviirc Tamariod. 

AGn de desservir les districts ioterracdiatrcaqai 
seraient trop éloignds des voies priDcipatcs, 
M. Loagiidge proposait de coasiniire les ligoes 
«ecoodaircs suivantes : 

D'abord un chemin de fer circulaire quittant U 
ligne du Nord, pzts du croisement de lu rivi^rtde 
Paruplcmousscâ, passant près de la Vaicct Napou 
et re|oîgaanl la voie principale pris de Schœnfclci 
(Poudre d'or), Rnsuilcun embranchement qui par- 
tirait de Ro5c lUIl. ^ur le réseau du Centre, et dc^' 
servirait le disinci de Moka. 

Lb longueur totale de ces dilïereni« chemins ^< 
fer serait de 1^4 t/3 milles^ 

Tous ces projets ne furent jïas réalises imm6d£ ^ 
temcm^etvoiciJes motifs qui ont détermine le Go «^ 
vercement k en accepter certsios cl & ea ïc}c£^^' 
d'autre». M. LoDgndgc «vaii estime le pnx total ^^^ 
toutes ce» dîEîilrcntc* %-oics à £ i»o8j.47ç, qtaa*^^ 
aux recettes nettes, il les appréciait a cnvir*^*^ 
£61.947 eoilù S 3/40/0 de la dépense totale. C— ^ 
Conseil du Gouvernement pensa donc qu'en offr» **' 
une gar^intie delà Colonie. Il serait, dans ces codcI ' ' 
tiocs, très aîïé de conslltuer k Londres une Corï^" 
pafrnie quî conâtruir^ii et admini^ti-erait !m ch^' 
mîns de fer La cjne^iînn fur posée au Secr^iaii'*^ 
d'Etal. L'Huropeélail â cette Âpo^ue assez troubl^^^ 
filteavaiteu A supporter les épreuves de pluftieii''^ 
guerres. Celle de Crimée vcoaic juste de dni"'- 
Au»si« Targcot était<il rare et les conditions offerte^ 



► 



IM^ CHEMINS DB rBB 02» COLOVlSft ANOLAISBS I4) 



par la Colonie de Maurice, une Ki^raniie de 6 o/o 
pcadaot ic aas, at parurent pas âDtlisaEiîc& pour 
amener le» cspitalittcs aaf^lais h placer leur capi- 
taux dans UûC colreprise coosidûrte comme ris- 
quée. Eo clTcl, ;iuc(Jiie «ipârieace de construction 
ni d'edmini^'iLraii^jn de chemin de fer a'avaii encore 
éU faite dans Tllc Maurice. 

Le GouverccmeDt se dCcîda afor? à faire établir 
les r^seuux pur un con^iructGur, ei à g6rer lui- 
iDâmc loi Ugacs ainsi con$truiics. Heureuscoient. 
sirAntelcnc. qui commençait h imposer son opi* 
oion au inonde poliCtc^ue, et dont 1 avi5 était d'un 
gmnd poids sut le Secrétaire d'Etat, donna son 
adhesioa aux chemina de fer projetés. « Il serait 
itDpnident, dijsait'ït às^ns Vtitki de trouble qui 
agite l'Europe, de chi^rirer I3 Colonie d'un si 
lourd sraciillcc- Son coninicitLc repu^dnl sur la 
cDosuaL aiHux de travaillcurâ étcaDgcis, îl serait 
impolilique de grever Ic^ habitâaln de nouveaux 
impôts qui, ea diminuant les rdservcs dtspODÎ* 

ibiea, arrêteraient en grande partie Vînduatrie eu- 
crierc. i> 
f^ Secrétaire d'Etat invita alors l;i Colonie À 
revoir l&s projets ei :i CLtnsidérer que dans l'étal 
actuel de la gUuatîon économique, il fallait £viicr 
de chariîcr le budget de dépenses qui pourraient 
pendant plusieurs années r;jiner le crédit de l'Ile 
Maurice. 

Entre temps, le rapport de M. Longridgc avait 
étd soumis à un auuc injEénieur des chcmiiisdcfer, 
M- }oha l-la'A'kshaw. qui préconisait ua établisse- 



I 



14-1 ^^^ CHEMINS OK rKM COtOXiAUY KS AlVIQUft 

mcAt plus solide. Il proposai! entre autit de tm- 
placer ks rails de 67 livrer à son avis irop t^er» 
par des rails cle 7-1 livres. Les pontti devraicnï au^ïi 
^i^éiâblis d'une manière p1u3ré5isi:inie ei par coo- 
séqncQl plus durable. Brcfjcs depCDSc3aui;cude 
s'élever pL>ur tous les chemins de fer â £ i.092^j4 
(1), monteiatetit rien que pour les léiieauxdu ^ofd 
et du Ceatrcà £93)^908. 

Touies ces considérations amen^rcat le Stat^ 
taire d'Etnl â dctnacder ati Conseil de la Cjloaie 
de timiict ses iravaui iictuelâ âuï d<ux premiCic^ 
lignes, celle du Nord et celle du Ccotre. <vSi l'es^aî 
ri^uasil, disiiil-il, if sera facile du trouver les cept- 
\à\x\ uCcCîsJiairea cC d^dtablir la iroisieme, c^tit f^ 
d'une giâadc iiiiporitiuce, sans duutc, uiaU qu'il 
acrnii imptudeni de commencer dès h piesenit * 
CAURc de \a dépcn:^. m 

Le» cHcmias de fer du Nord et du Ceatrc fix " 
rcni donc tout d'abord seuls construits. Pltt"** 
lardj quAnd le GcuveriiomenE vit le succès dcs^^ 
premières entrcprisefl» îl râ^Tisa la troiâîômt p"*""^ 
lie du projet. Enfin l:i ligne Moka fut k son lOff ^ 
établie Cl prolongée en 1891, ju^qu'^ Riviér<? 

01 b'ùptb» U prujci Lon^iidgc, le» dcpCnM«B'ce<crflic«t * 

970LH1I ty •- /«■• 



foui la H^nc du Nord^ h £. 



dg Cenifc, à. 

(Je 1h SavanrrCi a... . , 

de Glack f<ivcr, a.... 

Je .Mokl, à 

SoUau tottl 



£. 
£, 
I. 



90. H» tO M^ 1> 



J- 






,l.ooa.^J^ ly 



IttlNt DS nCK 1>ES COLSSf 



bç- La ligûc de Black-Rîvcr csl co ccnsïnic- 



i0o. 



De «reite fafOii> pctil â petit, s*£tab]it I cnscm- 

Hedu r«4C4U de l'îk Maurice. te\ quc l'avait conçu 

M. Longridge. ei i:hfl(|nc nouvel cfforï rapporte 

lus de bénéfices que n'en avaii prfïvus cci ha- 

lîlû în^ènieiir fi). En effet, îl avait évalué d'une 

façon générale ù £ 157, ^ÔS tes recettes pour ]e ré- 

scftu toial Im i/j millesl. Or. en jcjo:, ces dcr- 

iires, y compris les dcpcnses faites au ^ompie du 

icuvçrneircnï, f^e mooièrerti h £ r^i-i^nS^j pour 

luj i/j milles !^eulemE^l, Aussi cspi^rc-i-oii que, 

ti3 tard, quand le idscaa&cra termlnâtïaCoîonie 

iirrfl compter chaque anoée sur une sotnme de 

00.000 roupies. 

Ou reste, voici quelle a ité la progr-ssion des 
ecelieft ei des dépenses depuis quelques années. 
La moyenne des receliez de :S6ô â 1876 a ait de 
£ 106.420, celles des dépenses f 87.675. 

!io 187S, les recettes ÊC sooldcvics ࣠i^î>7.|5, 
conti'e f loo.çîft dedâpeiTHes. 

Eu ÉH9Î, les rcccues se soin élevées ai- iii.^qb. 
En IÇ02, les recettes se monifircûi û £ 144.825, 

K^^f^irc i 90ô4> de depeoscs. 
^oiuine i>ii le voit, h Ct^liuLie tuucUede parties 
ca fettecE) dcn bdLiÊlîce^ Iras upprô^îdble^. Auttai 
r«apf« It* pïuirJpKlc» *'^jil de »/*7» L* combe U pluft 
, id« n'e^i FJ14 inlériCLifc â 710 ()i«<b cl2 rayon, ëcjii clâ 



4S tUB FEk i.r^Li»'JJ 



a-t'Oû pu écrire qoc le plus proap6re d<s^ <\ip%aO' 
m«Qt& de l'Ile était celui du chemin de fer. Il frtl 
vrai de dire que depaii ptu^leurs utiiiée«. Je malt- 
nel'laissc bcflucôup é dC^îrw, \Wn» à ce sujei, 
ce qu'on Ih dans \cJouTriM àe Afauricê^ du ta )uùi 

« Nou& avons éiâblî ces jours ps^sés qu'il nous 
avait él£ dâîÀ demandé pour 1c rccûuvdlcmtai 
du maliricl plus de i .Çoo,ooo t. Or, oous sav:nis 
tous, à voir VtiBi des voitures d& voyageur» et 
des wiig^nï de m;iTc1iunclises, qufi ces 6aomK5 
dépenser ne suffiront jamaU qu'à une sctid de 
rcsâcmcU^c, et <^uc pour mettix; le chemin de fer 
en ^tal de r^pQndre à nos besoins de irûosp'>r'* 
sans ce^-e grandissants, îl faudra des dépenses 
auprf-. desquelles celles dt]^ faiies ne p^acpm 
pjis lourd. ., Bien que Oûtrc matériel roulial s<< 
àlà tout récemment nugmcnii, il ce Ta CW *" 
réalitC que dans uoefaibic iiîCïureî car on nedo*' 
piiî. perdre de vue qu'd s fallu metire au rancait 
pas mal de viciïïencs . En fait, notre maieiiel ce»* 
pcui'Cire pas de îj o/o plus considérable qu'il* 
crûaiion, tandis que le irnGc ;j grossi pcndam ï* 
même période de joo u/u. » 

Vitui jjarcE cil i;a[Ue k cet înconveniciii qui nett 
qu& lïop vidiii le Gouveiccmcnc â acheté eu 190)1 
quatre nouvelles n^achinc^ et cinquante vAg^t^ 
découvcriâ pour le transport dea canner (i|. 



d] Surt^a quarante lûcocnuiFLCïcmph^éfi J>i^4 Lac,p<^^ 

fiûuiH jrrcTHUni 4»-t <iir Jo pip»«i^i noLammcnî celle» |>Miinl 



LIÏS CUAMlfilï litt TEK |>ft3 CÛLOVlCa AMÛLAI^KÏ lt|7 



Quant aux voles dlcfi-métncs, construircsir^ sty- 
lidctrcnt, die» ont tit Tobjci de peu de réfccifoDs. 
Oo prfiend m£jiic que dt:% rails p^sds A l'onginc 
parle consirucicur n'ont jamais dit reaouvcl^s (i|. 
11 est vrai de dire qu'ils avaicai cifi payto assez chcra 
pour Ctre solides. Cependant, dis à priscfii, des 
cli:ingcmenis s'ioiposcnt, qm nicc&ïiieroci, faulc 
d'une surveillance active. pcut-Ctic de gros frais. 
Comme te proiivern les rccclïes, le Irafic csi tria 
itnportaol sui le? diildrcnies ligrie:^. Kn t<K>^i par 
exemple, qui esl une aaatc normale. Il a ùié usrns- 
poric 2.618.368 passagers et 341-3S7 tonnes de 
marchandises. Dans ce dernier chiffre, te sucre et 
Ic9 cannes entreat pour beaucoup, a^r r6pid<tmiç 
du suirra qui â s£vi sur Les animaux a rendu tout 
vovage par voilure impossible. Aussi, de ce fait, il 
a Clt Erfin?iporEe 7069 tonnes de cannes de plus 
qu'er 1901 ci les 77 0/0 des sucres fabriquas ooidO 
cmprunicr la voie fcrrÉc pour arriver dans les ports 
d'embaïqucmcul, alon? qu'en i<^jiy ]a pruporiion 
L o'tuii <ïucdc69, jio/Oi 

H Chaquejnoîs, il circule 4ur ïc^ ^oies CD\'irE>o 
^■Buc cents traînai de voyageurs, .\%o trjiiûs mixtes 
^^P^oo do mctrchandtrius, co tjui fait environ ^9.000 
^KtraÎEiS par na et 7g Iratoa psr foui\ De jaQvicr & 
F août, il n'y st ifudre que ;oo trains de marcbûfidiec» 



> In roméfûA f Cl 6, ci il n'y en q que t|i.[3trE qui n'sîcnt p9K 
tuhi de rcpa-^flEtisn» asic; imponanics en 1^2, 



par moU, ée a«plccubr« & diccfnbic on en compte 
dvms les I.30O, à cause des coupes de la cAnn? i 
flUci'e. La quantil^ àc charbon employée A la ti^i:- 
tloc d« loue ccft trains iVIâve -'i 15 oof) tonr^ii ma- 
nuel lemenl. 

Ce combusiiblc revient au Gduvcracmcoi â 
39 r. la tonoc. 

Les tarifs sur Ec chemin de fer sont, sacs àxt 
cicagérés, assez coosidcriiblcs. Aus*i ^e ^om^JCu- 
ses rfclamations* de ficqucnis arlîcfcï de journaux 
leadentàfaire abaisser les frais de transport, Nou» 
lisons A ce sjjct dans le IVai ,yhurn:ivn les liK^^f^* 
suivnoLes : i\ Dcjà, la r6doction cic Iririts de cunlraï 
cl den cartes a tià agitée, maïs lout ce qui a traii à 
une baisse d un tarif ^uvciaecientâl qiielcoaqui: 
élaût estimé à l'égard duo ti es ^rave attentat ii I' 
sécurité de la caisse publique, on s'est méfii de 
notre ïuppHiijUC comme d'une menaLie. Nous ûvgnf 
donc prêché dans le dessert. Une nouvelle tcnlaii^î* 
diins le sens d'une réduction des prix des conirJU 
Cl dcâbilicis, est de toute opportunité au momeri*>ù 
UsreceticâdudépArtemcnt de^ raihvays vont AUbîr 
un accrolisecuent niarqué. n En cLTcri, les revenu» 
des chemins de fer forment ît Ihciirc actuelle pres- 
que le quart des reicnus du Gouvcriicmcnt» et 
quundlcsnouvctlesli^Eit^sseEûnt établie», on estime 
qu'ils fuppotleioiil le uciMlciïic^cUca budf^Ct^ticÂ- 



Lcsligacâcousiruilcasoat a^5C£ accidentées sauf 
la première qui court dnas le Nofd de l'île et dont 
Taltiiuidc niQxÎEVin ne dâpaesc pas 100 mètres nu- 



DB FHR t>BTc0Ï5fît5sAÎÎCUAl5es 149 



IC35o5 du niveau de la mci\ Quaal aux autres qui 
ravcrscnt U Colonie de port en part, elles ont 
onné lieu h d'importants trâvauit d'art. Pour 
ueindre Curepïpe qui est sur la li^ce de parloge 
es eaux des deux versan». la voie nionie de 
oc iwdtres co^'iron sur «ne distance de i ^ milles, 
!i redeacend aprèa. d'une p,treiUe hauîciir pour 
lteîndr« Mahebotirg. La ligne de Hose Hîll, 
floku, Riviûre S^cbc, prfisenic h peu de choscit 
r£s tes mimes différences de aîvcau 6ur uoc loa- 
ifcurde percour? analogue. Mais comme il nVa 
a:? de chan^emeEiiï dc pente pnr trop brusquCt U 
âche des ing<^nicjis i^*ui cn cuni ardue, a'a pas 
ir£scntâ de^ diUiculLâs au&st sCneuses que dans 
Tautrcs contrées africaines. 

En dehors de ces lignes prîncipaleâ, beaucoup de 
letits embranchcmcais onc, comme nous l'avonâ 
lil,it^iUblis pour faciliter les transports des cannes 
iis^u'aux moulins où elles seront broyées. De 
flus, beaucoup d'eYpToita:ioi:s possâdeol de petits 
ramway9 Ugcrs, ^ui p£n<lrânt cn:aiG^ plu« tivuni 
lans les plâûtatioDs.facïIitcQtlcâ transports et rcm^- 
lient au manque d'ftnimaux de trait. Il serait fasti- 
Jieux d'entrer ici daiis reotimdralion de ces rtseaux 
iCcondali'Cii, il Aulfll d'en indiquer le principe, et de 
ODlrcr une fois de plus que le chemin de fer sait 
; plier d toutes les nécessités de Tlndustrie. 

Lc4 lîgQcft d*îa établies avaient permis de mcitrc 
a valeUL' une grande parue des rdgiona fertiles 



içtî it« CM«aiMft t>i Ttft ooï-Omavx fin jirviciTiE 



{fc rUc MauftLCn Mdia coiimic s'en ^uîl tr^s 
fCfidu compic l'iiuteur du premier projci. M* Loti- 
gridgc, la Colonie gagnerait beaucoup à T^rabli»- 
3CmCQl d'autre» vofe» fcrr^c^. En ciïtu uae extta 
^ioa beoucoupplus grancTc dcd voicà fcrrécâ pio* 
curernii plai^icur» nvaninge^, Cn accordant dei 
moyens de traaiiporC â boa marché. Icfi pbatpui? 
Mraiertt cnivutâ màmc de meure leur* pi-opn*ïts 
en valeur, ei de cuhivcr btcn dc4 parties ^ut i« 
peuvent £trc actucllenient cxploities avec htnt- 
lïcc. Bcjiiicrrup de pclit« plonfeure indiens «cmÎEïAi 
par le f^it incaie ûiuvA» de Ift mine, cûv il^ popr" 
laîcDt expédier leiirA produits sur les jj-rânda ra^^ 
chts. Cette surproduction du sucre outre qu'HIe 
auffmCQteriiit le trafic des chcminç de fer, awioî- 
Irait de bciiucoup les recciie* dc^douniies- On* 
câkuléeii cfTelquc le tiers de la valeur de sucre 
exporte est absorbé par le* droite de douane, l'uî* 
le*>gros planteurs emploieni des automobiles p^"' 
le transport de leurs rieoltes fit endommagent 
beaucoup leï routes. Rien qu'en supprimant cs'Cc: 
réfection continuelle et néces&aiiç dcschcniins, of) 
tïcoQomiscrsit de» milHeis de roupies chaque an- 
née. Entiri, il est urgent de s'armer ^éncu!*emcnr 
contre une rcappaiition du suna qui a cau^iït^ni 
de pertes ces dernières années. i 

Pour toutes ces niti^ortï. M, de Coviolts{rJ, Ic 



^vrntmcnt m ecnlîd cet f(>nch<'nA. ]iybiiui;][cnicn[ rempl'ï^ 

cixpùiciiLC 1)1 11 Ji!;ciMjnEê<c llUuIx uuc nul ne l'utjiciu. 



CnuUN? titt rfcK LM^ l--'L<-*^ 



îfCCieur neo^r^l 6^ Acmios cfe fifr a profOBt lo 

1" Tnc ligne nrcoUîrc pMapfeammatj, Tbc 

aie, S^kœnfdd, Poodre d'Or, à éc^rtcmcaA aor- 
lat. Ce fhemîïi de fer senii le bicAv^ac Punpl<- 
lousKs csT Te vc^itre et gnsdcs expI<iiU£roru ^c- 
riircs. Cc^i prds de là que se trouve le iâidio ce- 
£bre que le bouabie Pdtvrc foeda ea 176Ç, et 

Oui il fit tioc pépinière pocr i'tlixt de* pUnrc^ 
ropicale^. Ld au^âi. Bernardto de SstotPicrre 
Jaça SCS deui héros Tamem, Patil et Virginie, et 

lie est la paU^ance de liflusbn quert>a moetrc 
ini voyageurs le tombeau des dcoi amatits. Iji 
klus gnnde partie de^ tcrre> de ees réftion» au 

ofd Je c€iie ville diaii îa:iilie depuis dt* nnndcs. 

vcrtdcboifietd'hcibcs, le sel a.t\t ainsi assole 

a profilé de tous les détritus de; ce* vetceuiion», 

I est jiijiourd'hiti d'tioe fertilité eKcepiionncllc. Lch 
ultuies y sont mainieaaat plantureuses et il c^i 
tcu d endroits de l'île oQ la canne attagac une 

mbUble bcuuio et tioe nclie^^c analogue. Aussi 
ES petit! planteur» 9*y:fom-it$ multiplies aa point 
u'its ne coitiptcnt plus. Puiâlc^ «taiiims bal- 
leaitcs de cette punie du Htloral sont peut-£ire les 
lit» pii?^6cs de nie. Ueduuou^ de familles s|tii 
c peuvent »'y rendre aciucllcmcnt, Iront y pAsscr 

II Si-ii»ûn, truand Ica facilita) de <on^mimkaUoi]s 
Dur aaront ofTortts. La nfcoasïtâ d'une ligne d^na 
dit: région «st donc urgente et 9^0 trafic cït 
'ores ctdeiA fts&urfi. 

Le tecond projet consîetcralt A prolonger le che^* 



Ifd LOS CHBniKO t>K F«R (X»t,^>SlALX 1?N AFniQLC 

min de fer de SonîMac jusqu'il U baie du Cap. 
M. LoDftndgt Pavait pr6vQ maU jusqu'à Jscoiet 
seulement. Fi; lue de réduire la ddpcnfle ce de re- 
lier celte vote à celle dcfi tramways déjà exis^aûii, 
ou û decîcii de ne donner i cette ligne qu'un tcir- 
tcment de 0"6o, ci qui sera aufEsJint pour riïK)4- 
die au iraHc, 

Uu autj'c chemin de fer de Pamplemousses 
Saint-Julien destine  desservir trctis in^pôrtii 
districts e$t aussi à l'ctude. Ce projet a lenconEi 
quelques opposition» de plasieur» grands pfoprii 
Uir&s pour k|ui la niïceâSttâ d'un chemin de [cT 
se faisait pas ^otir. Cependant, en vue de l'im^i 
gCnCral \t Gouvernement n'a pas tid^itd A i'ddoi 
1er. Toutcroia la btfui'caiion pourrait partir 
Mapou ûj de Foudrc-d Or, au heu de Pampl 
mousses qui avait eie prîminvcmcni choisu 

Eiifiii. tinc dernière ligne a voie étroite de M 
d'Albcn A Oni-Gaulciies, réunirait ci cflgli>bcfiU 
les iiamwfiyâ ddî cxf^Iatit^ qui lic^^crvcnt IcS di^' 
tricb de Saiat-lluben et de lt]che*e:i-Etiu, 

Tous ces projets abaorbcraicat ucc somme d'tn- 
Tirf>n £ ioo.ooiy y compris le mntûnci roulaot ri4- 
ccssaii'c. Ccttfl <i<±pcn^o c^ui augmc:nurn la dette 
oanuellc de £ lo.ooo sera ampteroeal compensée 
par les produits à'us\ Ir^tïc croissunc, tratîc doûl 
les douanes protiieronï aussi largement. 

Cea nouvelles lignes seront construites par i'ad* 
ministfâtiûo elle-mâme. H a ùià en effet recoaaU 
que dans Pile Maurice, ^fms l'habcle diieciion dé 
M. de Coriolis, ce syil^mc avait été et pouvait iu-c 



^Lts ctiSMiMa De nat ub5 coi^yi^d ANCiJkiâES i;) 



cniployt avec su*:.!. . Dans une lettre adressée au 
Ccrnicn, M. le l' iicur j(énàral explique ainsi 
\ts motifs qui on. i. 'crminf s^t r^olmîoc. Il dit 
arec riiisûn qii ;iLj^-un aulrc chemin de fer n's pu 
tiic fait à Mauncc ,> meilleur marche que ceux 
ccnstruitç dans ccsaindllions. La distribution du 
iravaît cai micinï fi,'jïartic et les iravaillcur&Ctanl 
lOOââ la tdchc o'hi i:!ici£ï  produira le maximum 
d'ouvmge. 

Du cûk'tfprtntiî. v^c) n-iJ, n'îi^irail pus outic- 
mciit, [i'oblicnc!f.:'< [ j-« de» hommes un plus ^rand 
vcndemcnc, (euxtl tin iiov^il juoina stjbstanlicl alîn 
de fcitrc de plxi^ï k henifîces et ne pourrait ja- 
mais finir le irzi\ii 1 •..it temps xoulu. Oc plus, il c'y 
a 1 Maurico qu'i' >-'a ire preneur sérieux, M. Ma- 
nacl, qui pouri'Hi > ■ijri)Usii:>nner, mats îl ferait 
oHigéde pnsisci ti.i miircht^ il un prix plus éleva 
de 10 n/^ nu moin*. Ki exécuferail-il les Iravauic 
tù temps voulu î Si M , Mannc^l émit tenu de livrer 
IcsIÎKncÂCO huii i ixs, il serait à la merci dcfl 
travfiillcursqui kt uïcitraicntcn grève et lui impo- 
seraienl leurs ciTï'lr' r*ns. La diTcciioû du chemin 
de fer n'a pas de _ 'tm, peut disposer de la force 
cl est dore inaii]v--c de 1j fosition. La pierre 
dachappcmcnt du travail par contrat, c'est cd 
premier lieu la mum d œuvre qui peut échapper 

à n'importe t^uc' -cot. et eosuiie la dlftculi^ 

d'avoir sur le ma ' les mAt£daux voulus. V'oil- 
Ofl quatre »oumi»Mtniaired ae faisant une concur- 
rence acharo^e pi *iir l< meind'ixuvrectpourleï ma- 
t6riAU]E n^*>cs£nir^-t< p nr les quaitrc voies prûjeiees. 



t$4 l'îS CIIKMIKS Dt FBR COtOKlACX BS ArniQl-C 



Aussi % en licni un dans l'île Maurice au ^ystCciK 
proposé par M, de Conolis. Maïs, de ce qut ce 
mode de procéder réussît dans cette Cotoaie qili 
pos&edc uû passe ci des rcssourccB, et qui cm colo- 
niearfflaisc^ il ne s'ensuit p«3quil pourrait tire 
employé toujojrs avec 9aa£5?DâQS un payscorv 
plcicmcni rcur, tio cmrcprcncur, nvcc t'oppui <^^ 
OouvcrDcmuûï, pourrait compicr >(jr ï»u proiccli «<* 
et sur s^ farcci Auiait i»ûuvcut plus d'cxpeneE:^^ 
que de» foaclioDnuîiCâ jcuaca et poui la p1uj> -«^^ 
impiovi^e^^ Seulement le niâichcï ne doit p«fl^- <i^ 
pa»&e avec le piemîer veou. H hut choï«îr no 
homme consciencieux^ expérimenté et tris h 3<û 
ouiilU. Cette fi<;on d'agîf peut éviter A dcjeu^^"*^ 
Colonies bi«n doè evperîeeces coûteuses et ^uri^^^^^^ 
d^moL'alJ^Aniçfi pour ceu» chaire» d'jfisurcr l^^^^uf 
avenir, 

M. de Corioli* a pu, en employant cette 

thûdci entreprendre les constructions des qua ^ 

chemins de fer simultanément ta janvier 19 
Trois d'entre eux -seraient terminfis pour [a p 
chaîne r^cottc, cl la Itgns Pâmpleuiousâcd, 
Vale, Poudre d'Or serait livrable au mois d'idi:^^*' 
entre cce deux derniers points. 

Lûiscjuc c&s clieminâ de fer »erûïkt établis, e'i 
â-dîreâ la fin de 1904^ la Cobnîe sera bien outlll 
d'aut^int plus, que sans parler dcS nouveaux irar''^' 
waysïchetéâ pnr les Compagnies ^uciiercs, le Go ''" 
verncmeat avait préparé en vùc de la rCcoUe ^^° 
190^. 17 cmbraachcmcnl5(sidings) d'une loogiie-'^' 
totale d'cnviion 3. 066 mitres. 



tXS CHEHINS ÛB TZk UKs <:0J.OSim*i ANGLAiaBS IÇ^ 



CciKDdafir, qu'il aous £oit permis en terminant 
d'indiquer ce ^lui pourrait Cire faiE p»>ur ^imitior^r 
«DLiore la situation |0- 

Tojt d'âboi'd i\ fâudraîc multiplier les ligoc^ 
d'vmbrandicmcntâ. En effet, par sulLe de l'épidt- 
nie de surfil, La iractîoo animale ne peut être ein- 
ploy-éc, auMÎ ]c Gouvernement dc»t-tl ^on^ct iivii 
eutcmcQt à aider Ica pianLcurs, maU encore à favo- 
riser les mouvements jouraaljerS delà communautt^. 
il devra lie dire que la cAretd des viîhi^iulea va forcer 
nombre d^habîluaiâ pauvres à ^e déplacer, et t^ue 
beaucoup de familles qui babilaicut it une grande 
distance ^^^ gn<'fr* vont sç trouver gravement em- 
barrassée*. Obliger i^es familles à %e ropprûclier de* 
illcs scraÎT favoriser lâgg;1ofnj^ration dan5 ce* \<^- 
caliléï flâjà Irjp habilles et sur lesquelles la peste a 
malheureuse meni trop de pri^e ; ce serait en màme 
temps dÉprtcier leïs eadioits qui commcnîaienl 1 
devenir des centres d'aclivit^ importants. 

On dît souvent quSI y a trop de monde à Maurice, 
ce iiuï n'est que trop vrai; mais ï\ est bon de dire 
aussi qu'il y a trop d'endroits où la population est 
plus que dense* comme tl existe de& localités 
saines qui pourriiicr.t être plti^ fréquentées quelles 
fie le sont. U appanient au Gouvcincmcnt de di- 
barrasficr certaines localité de leur trop pïcio et de 

verser dans celles qui sont restïies presque àà- 
ifeiies parce qtie le cherrtin de l^r n'y aboiUil pan. 

Parmi ccâ localités, il faut citer tout d'abord la 



tj}-&tr«L du firntnM 4* Afaurit* é^A lo tuai 190}. 



IÇ6 I.KÎ ClfEUlNft Iï8 FKB COLÔNiAt'X EW AFfllQtTl 



partie Sud de la Ri vicre- Noire, la porlïcn rKddc 
(«lie de là Snvane. l'exirOmc Sud de Moka, 
pcîDte Sud-0uc5t de FUcq. Où pourrait ainfiicrttr 
au moins quâirc cm branche mec !» aouvcaui qui 
dcronciaiecï un pni coDïid(±rabl« à ces regioaft_ 
»iiies et qui, à rhcut^ actuelle, ne produîâeiit i 
la moîlif de ce quVii pcuE aiiendrc d'cll&s. Un cm-^ 
brtiDclicmcDt pourrai l partir de» Qurnic-BorncstCt 
lon^cent lu UluIi^ de In Riviâre Noire gagner ji; 
qa^aux tn\ iroa^ de Chamarel ; ua uulre de Soutlt 
à Bcl-Ombi'c, 5 U Savanne ; ufi aucrc de Curepî^ 
dans la diieciioii du Swd de PUcq cl du Nor 
Oucsl du (îrand-Hûrt: on pourmil aiiH^i praU 
e[cr la nouvelle ligne de b Mûniagnc-Loague. 

Peut 6ire dira-i-on qu'il n'y a pas de grand 
propriâtàs âuciiires daoi ces diverses localité 
Une telle objection avait sa valeur au temps oQ 
la grande propriéid faisaii scuic h rîche&^e de 
l'île: mâiâ depuis uiiequiin»înc d'années la peiitc 
propriûEd tend à âe substituer & la grande, et l'on 
ne compte plus hi pctns planteurs de cannes. Le 
Gouvernement ne peut pas se liérober au devoir de 
les aider aujourd'hui que le surra a d£cime leurfi 
bètcsdc trait. En mtmt temps que des ligne* Tcrrccs 
d'embnnchemeîit, il aura su&m à créer des rouies 
pour piiions oi automobiles. Lc* circonstances ont 
change, il faut meure la routine de cùlt et dire 
cjurageiïsemcnï <idicu a rancicii ordre de choses. 

H y aurait Heu aus^i de modifier Tborairc cl le 
Doiabie des tiâîris. L'hiver ei TetC les heures de 
dtpart ioa} les ntenïcs et leur dcsiguitûoii rcmtftttfr^ 



lES CHfïML'4& D£ FER DES COtONlBS AHOLAlSEâ 1 5^ 



It h crtziX'ion dc^ vdics ferrées, Peu de trams, d?U3E 
par |our^ pcnneticnt de gugacr bs hauteurs de 
l'Ue, La vie sociale souITre de ses lacunes et elle 
BMl pas moins respectable que celle des affaires 
qui pournit tut pLus favorisée qu'elle ne l'est. 

Brcf,ccamodit]cauDosadoplâes.laCabnicftcraad' 
mirablcmcDt oulillec pour les rciatiûos nCccssïiCes 
parsoninduïïric propre. Des progrès sCrieuKonléiO 
dC|A accomplis et cela au grand benéOce de la for- 
HJïe pub1tL]uc, ilnciïsicpluïquù perfecUoTincrrjU' 
bj Cl  le uicUre A aiànie do lendie I&^ services Ue* 
ttitl^ qu'un projet d'ca^eiiilslc ne pouvait prévoir. 

Ce qu'il y a de remarquable daoa ec-s travaux, 
c'est la suLicqui a pr^id^ A loeonsiruction des r6- 
scauTc ferras. Le pînn de M. Longriig« ci^t la base 
<^e tout uti sy^lûme qui ftil peu A peu ditv«lcppé 
«vec bcflwcoup de persévérance. Au^si. on ne sait 
Ce qu'on dfïiï le plus admirer, de l'intuilion prA- 
Voyanïe de l'auteur du premiL-rprrïjet, nii de ia Ho- 
cilïEé inlclltgcûie des successeurs de M. Lùngridg^ 
4ui n'ont passée:! la aiiicssUi. pour se faire valoir, 
de modifier des plans muremcot dlablis- 

Lu Colonie G&t am&i, gr;^c(* à M. Lon^ridge et 

Brâceaux ingénieurs aiode3te5*.]Ut Icoi suivi, doté 

cTun oulil appropria ï merveille â .ses condilionâ 

CconomU)Lie&t et qui c:^t, Ma d présent, une source 

ût revenus coasidcrables. 

Que n'avQns-uous euivt cet exemple dans l'Ile 
wsiae oO le chemin de fer est uae charge Eres 
lourde poiir aoii e Lok-nîe et pour la m^Cropoie. 



BIBLIOGRAPHIE 

Revue géographique internationale. 

DilTérents numéroa du Vrai Maurii:ieH, 

DifTèrenls numcroa du Journal de Maurice, 

Différents numéros du Cernéen. 

Difîeients numéroB du The Planters and Cummerciaî Ga^tttt. 

Rapports du Railway Département, 

Rapports du Gouverneur de Maurice, 



MAURICE 







^I. Coin <^B Min 



I . d'^mh^ 




> « ip <$ u iv io 



CHEMINS DE FEB DE L'UGANDA 



Il y il qucIquc-4 ï^nnées, on *i beaucoup parU d "^ 
chemin de fer de rOgaa<U, Bien dû&tcrh& Turo 
publitâdana loutc I Europe b ce sujcr 

Au dâbul, IVRlT'cpnse dtait considérée comme 
peu prtft impo.s?iblc beaucoup d'ïiuieur* «i mt 
des plus compi^icaiHpcnsaieni<^ue ce travail piésc^ *^' 
tait des diiîicultes presque insurmoniablcâ, cl a^^" 
mit le mtmc son que le chcmÎD de fer voisin de ^ ' 
Colonie ^ïUemande, D"ault«s moins pe^imi^te» ^*" 
limaicoiQuc construire une ligne de *,ooo kîlorï»^' 
trcs pour aucindrc le \ac Vicroria Ctan une cci V* 
ird» oaeieusc en raison des itsiiUats k cnaiicnd^^- 
AuMti quel ne fut piis rdtonncmcDt de lous lç« c^' 
toniiiuA, lor^tcfu'on iippiit qu'apids quelques n'^' 
nicaâ peine, la tâche était Icimmdc cl que la Jo<^^~ 
motive mftlaît sa (nmécs aux brumca du ^rand '*** 
africain. 

CVit que Ie& ADgIaïs avalent compris la ttéc^^' 
stt4 de devancer tous les autree peuples europtcn^ 
poar (îsplcr les rî^I.cs march*îs de rUifanda, P^ 
plus, cîcï fîiisi>fls politiqxïes drtnx on apercevra» l'iro' 
porlance dans plusieurs ann£cs milituient en fatcu'* 



^&&CHIMIÎI±t D» rVK OBË COLOMB» AHCLAl^RS lâl 



de Ji con%truciïot^ immé^Uie. Ne rallalt-il pas ea 
^C de rétabli ssçmcot futur da tran^afrît^aÎD, pos- 
sfaîer c'oreK et d^jA des débfmchis sur la mer. 
Ne devait-on pa», pour dominer sur le Soudan 
^yplien cl aussi pour des cpnquâies ultérieures. 
]c:cr. dts h présent, une ba&c sôrkuse d'opéra- 
tions. 

Car les AoglDLÎs forment des projets de longue 
haleine qu'ils poursuiveni ^ans se laisser décou- 
rager lu savent p^oËici des circonstances qu'ils 

I créent au besoin au moment voulu» après avoir 
prépare, avec soin, tes moyens d'actioiï néces- 
saires, 
EntrcBcira Cl l'EgypteJls ne possédaient plus au- 

'cunc porte de sortie, lisent coasimtL leur Uganda 
Rallway, et dernièrement cocoïc» n'onl-ils pas 
voulu accjiparer le chemin de fer de DjEbouii, pour 

i parer à ce» lacuneii ! Avtc Sue?, Mombasa, Zanzi- 
bar, rilc Maurice, le Sud-ArricaiOTiI& possèdent 
les rives occidealales de 1 Océan Indiea; avec 
riadeel rAusrralie, ils régnent au Nord ei iy l'Est. 
Fetîi  petit, ils accumulent entre leurs main^ des 
moyens pui^SdnE» de duminaiion, Ausâi^ h. Theurc 
actuelle^ peut-on dire que l'Océan Indien est pres- 
que un lac uDglaia. 

La ligne de l'Uganda fut donc construite dans 
UQ bot aurLout <' impérial '>« car bien que la contrée 

t ^<À\ asdcï rictie et apte h donner, d'ici quelques an- 
fiées, de^ résultats appréciablcB, le chemin de fer 
dans cet contrées n'ét^iii peut-Ëtre pas ausât indiiï' 
pensable que dans d'autref^ régions de l'Afi'iqae. 



L'Easi ArncaProt€ctoratep«ut£lre défiai, ^"il- imnt 
faiçoa générale, par le lerritoîre p1a«d $0U4 le Pi 



icciorai briinontqae cl <iiïid cnirc la cAec Hst dc 

l'Afrique cf les Lacfi Victoria ci Rudolph. Ag ^orr^mà, 
ilcfftt limita par les [^osfies.sions îlAltenDCSel la c '<" 
vifire Sab.i, cl au Sud, par la Dctilsch Oat Afric;^^*' 
Lcti parliez Nord-Ouest du PiL>ic:iorai sont as^^=^* 
!i&p3rrnil<;inent conaue^^ bien qu'un projet pr'n**** 
victoire de fronUire* soit â râludeaciucllcmeni. 

Ce tciriioii'e c^l divisa en quatrcs prOhJaccg : J^^D*^* 
balaad, Tanaland, Scyidiyc c: Ukamba, dont Wi 1» 
capilalcs sont rcspeotivcmcnl Kismayu, I-an*"^'^^'i 
MombjL^a ti Nairobi- Ces provinces corrcspûnJt^^^^^'^^ 
à peu préa auK divii^ioas naturcnâs du pay^. 

Le Jubaland est le moins uïvliisû et le moi mt ««* 
productif, cl a tit, en somme, à part quclqii*— •'^ 
Op£nUion7« mUiiaire&, jisscz ntîgEigé, Une bon» j^àt 
6troiie de terrain longeant les rivcâ de la Juba "^^ *^^' 
seule cultivée piir les mdif^âne». DeniâLe »cdr€' 
ant; epai&sc fore: qui, dit*on, posscde beaucoup 
Lianes de caoutchouc. 

Au Suddu JuhaUnd, le Tanaland i^râseatcda* ^^^ 
se panic Nord ic mtmc CdraccCrc que cette pr*^^* " 
ioïàzz picvioce. La popuiatÈon cai peu dciw- ^'*"^* 
Toutefois, les rtgioDs EnCiidionales et orîcntAW ^^^ 



SU 



sont trds feitlïcâ cl ccurcrten de foTËI^ profoncc 



«R 



OÙ le caoutchouc est diijù exploita, La partie li ph^-^ ^* 
împvrlantG de cctio province eai ccllo (^uilongtC '' 
fleuve Tiina, Ce deiniev 5onûnt du nioni Kcni 
gigaû ]n pinine iprig une sdi'ic de cntaractC!^ et cJ 
vient navigable pendant plus de 300 kilomtïtre' 



ISS ctiË.uiNft be FER DEÂ O9L0MES »vr;GLÀisrv4 T63 



Chaque onnéc, des ÎQOfldatîoos gg [produisent et 
fertiUsent le sot avoisinnnt. 

La légion c^itï^vc (fcpuis Tembouchute de la 
Taos, )U9qii*Â lo frontivïre de \a L^olonïe allemande, 
iûcme Ïû fertile district de Seyidîye, derrière lequel 
plus â rouesf, s'dldvcnl les plateaux de ri'kanrïb;i. 
La niEure a favoris*! le ProïtclorAt -iu point de 
vue cûticr. Les ports y sont nombreux, ci^ccllcarâ. 
pfoWftis sauvent pai- une fiiricdllots qui les ren- 
dent sûrs cl dun abord facile. Les troi?^ principai.ix 
80ot Mombasa, Wasin, Lamu. 

Bien quccles pi'oerfis conflicidrabica aîcn! àià lùa- 

lises CCS cicrtïiCres annccs. grâce aux efforts du 

[GouverncjTieot et àccut duEast Afrîca Syndicale, 

[l^lOoIôaiecn C5t cncr^rc <l 1« période de d^reloppc- 

lent pi^Iiuiioairf. 

Au point de vue minier, doc grande entendue du 

territoire cs( couverte d'une couche de lave et de 

rochcis vokaniqucs. Il n'y a donc pa^ d'c&poirdy 

trouver beaucoup de charbon, saufdans la rfigion 

teptCDUionalc» Quâot au fer il se rencontre dans 

la plupart des di^triciSn Dcft couchers CL>ri3iddraMes 

le lutcâ et de grâpliilc ont aie dâcouvcaes surioui 

tans IX'kâuibd. La chau^t le carbanâte du soude 

ïXLStciit en grande quiintilé, 9cU piàs du lac Vie* 

toriA] soiï dùns la province d'ÏIU*ïinba. Le mont 

^Igon FCcircrmt: de bcauac marbrcâ. Bien <)uc dann 

Lc4 lits des nrifirca, surtout de rU^anda, se trou 

^cm dca Sables auTÏfére?, aucune di;c.>u verte de 

îlonfi import^ntR n'a permis de certifier que cett^j 

icdufttrie pourrait prospérer dans I« Proleclorat- 



WWrt Cl1tONl4t'X t^ APKlQlffï 



Du reste, le Gouverneur dil à ce sujei : « Je qc 
«ouhaite pas à préscni de dâcouveries de mines 
d'or dans I*East ATrica. Notre adminintr^tion letU 
qu'elle e^l actucllcmcni, ïerail pix^squc incapable, 
dcâubvcEiir aux bcBOÎfiS d'aae grosse popjlstio; 
minière. » 

En ctitU l'agiiculture e^t encore A VétM mdh 
meainire. Ce ae^i pas que les terres ne soteiK pas 
fcrtilea, suHouE ce t^u'on appelle les basses tcïfc*. 
Lca ariîâlcs tels que le riz et le mais y v^cnaeai 
iiaiurcllemefit* Le labac et le coton seraient sus- 
ceptibles d'y dcnrcrde l>onnc*i rôcolics, I-e caoui- 
cliouc pôUïïie dans lo fjrÊis. Mai» \i^ îndi^ùn 
peu nombreux^ d'ailleurs^ ne produîseni guCrc q 
pout kuL ct>n«oiiïiiiriUoii piopj«. I^cu de i:oloo: 
ettangers ojil cniicpris ju»cju'îci de crter de ^rAn- 
des cxptoitationa agricoles. Oa peut donc d^rc ^^uc 
r^ivenir e:il riche en per6peciivca, main que roaiii- 
tenant la Colonie n'a pas tlà l'ûbjetd'unoorgani&a- 
tioD quelconque au point de vue de rAgricuUure. 

Cepeadunt, grâce â Thabile dîreclioeda Goni-cr- 
aeur, le Protectorat poaftéde déjah ud comroercf 
âsaajt prospère, comme le prouvent \c3 chîfTrea&uf' 
vanta t 



î 

I 



Aisa6es i8oc*i90o : Importations i 4\à.6t2 

Exportalîona £ 21 M6 

Importations £ .}}6,a67 

Exporiations £ v 1.064 

Importations i 44^.032 

Exportdiions £ 22.074* 



Années 1901-1902 



*a fbnio de kf, et «t f<gi^» wa^ttaijg, ^ «• 
'Il valent nen t) ne potjr r«fw-.>» r^^r^^^^r» j J>c* &»* 

C"o cKemin de fer tï.. . r-; :.r- 

'^^crciaKottl ^ og cooaidire ks mséf ftt> »p^hcnn, 
^ui qui préstdcnt au 4àt^oppenïcot des idées 

^ ^raiecoaslnïctioo, son cûdaicmcat dcdûorniquc 

.T^'^ plu£ rapide, maU ri q'ciiU pcat £irc pxs utile 

^ ^ reier dd.s matoie&iat uai de millioDS* pour 

1 1 fiuL se rappeler que lorsque ce chemin de 1er 

décidé, en 1890, VAnt^lcicne «van en vue U 

^^^ pagne future d^q^ le Soudan Cg>ptieo Corn- 

1^ XXvc le -Malidiàlafoispar le Dord en dcscendaGi 

^ïgjpic c: par le Sud en dépendant le ^i^ euii 

** plan qui prisenUit de grands uvuQUgeï. A ce 

■ ornent on igaoniit les duïiculiéâ que pr^sen[dkni 

-« réglons de Lado ei de Fashoda â la marche des 

I *^^upe*. Puis, plus tard ce chemin de fer n'aide- 

^dit*U paa à reali^icr duiiirci» prujelïl QuVo se 

^Ouvicdtie du ïccoui» apporte pai \d ligne de Dciia 

^Oi5 de U lutte coat^c les Doets. 

Le chemin <fe fer diaii donc, dnns ao cof^ccpiiois, 
^n instrument plutôt politin^uo quccommcrcioK Ce 
'^'e^t pas que nous n'iipprouvions la ccaatructioa 
<le cette voie, mime si elle n'avait M décidée que 



<<iÛ LK3 CllItlàUift US rut COUMUAUX BM 



pour développer Ia région. Kou% nvon« i 
EÏtié cian« celle éitirte pnar monirer que danft 
pays africain, le mouvcmciU tci>nomTauc oe « 
produit qu'apr£â rûppatilion du rail. Mais nous 
avons voulu iûdictaef quelle avait «cela raison qui 
oou-s a paru avoir dÉtcrminer l'(tablUH<:rne:it J'uo 
chemin de fer dans l'I-^st Africa, de préférence â 
bien d'autres riions au moins aussi riches, qui 
n'6iaicnt pds dcsscrTie^ par «ne voie ferrie 

Ce fui le Major du génie anglais Macdooald Qiii'' 
dirigea en iSçi-jSçi 1c3 études prû liminaires de 
chemin ce fer. Dûms une coniE^rcocc parue dans lc$ 
Prii/essiott:iI p.jpey$ of ihc corps nf royal Ënginctn 
dû >^7i cetoHicier supérieur îndic)Uâ les procédai J 
doûliiâ'cst servi. Nous en cttra>on4 les rers«i^ 
gncmeols suivaais qui pcuvcni être iniCrcssantfi^ 
A celteepoquclXast Ai'rica âctucletaîMapropriélS 
d'une Compagnie, la Compa^^nic irupêttjle brilan—^ 
ni^tte de l'Gst m/'rtzai» ci ce fut cJle qui avaiE orgft— 
ni^ ccuc cïpeduiiJE avec lasscniinacni plusi 
bicnvciUaDt ô» GcuvcEncmcnt. 

La [ni^ïio^ uvail poui objet U'Ctiïblir un proj< 
de chemin de icr de Mumbasa au lac Victoria c*^ 
d'cîitiiDCr le coût de la eonatructioa. Certaine^ 
quc^lion^ de tcn^pa cl d'&i^ci^t iiiicr^'Cnant on n^ 
pouvait son^'cr l fuiie un lever deiailk, maie ï ' 
fallaîl Cïcécuter plus qu'une rcconnaîsiEâncc.. QuatrO 
ofBcîçrSj deuv ygCQls de la Ccmpagaie. deu^ 
arpcnteais Jadifltïjïes, doux desaiualeursH qy 
rnnie indiens Khaln^^^ce et deux inârmierf 



J9 



w 



^ 

Os CIIBJIINS DS FtR OSS COLONIES AN<ÏLAISÇ I67 



in Posai OUI l'cxpcdîlîofit wns compter les porccurs- 
jK ~ Gltc fui divisée cHc-m^mc en deux ddtacKcmcntn 
Hi<lcatî(|ue3 qui opérércc! JdolÉincDt, m:ùs pour cliu- 
^Bc]tjc section du travail cnlrcpriâ les poînls de dû- 
~piirc et daniv^ éEnicnt communs. Noions c^uc 
^pour faciliter les échanges a%-ec les icdigéncs, ïa 
Binlssioa avaïl dû emporter une grande quantité de 
"bibelot Jide picoiillefifofTe de c^ton, verroteries) qui 
tenaient lieu de niûODaic dens l'inTérieitr du paya. 
I, D'après \eê vtâ\s des explorateurs, oq pouvait 
coocluic fjjie quatre itioènires au moini àiaieut 
praticables pour atieindic de Monibasa le bc Vic- 
toria. La distance Aiait estimée  environ i .000 k\* 
lométres» Eo opérant en detix délachements on 
avait espéré que I» durée de l'espédilion scr^iit de 
^.AApt A neuf mois et qu'on pourrait ain»i parcourir 
là pevi préa les quatre itinéraires en iravaillaol .\ 
iraiâondc 6% kilomûlrcs pai semaine. Ces prévi- 
|viatocs furent réalisées seosiblcmcnt, car la co* 
lonnc revint î\ Mombasa neuf mois après ''avoir 
c|uJiié, ayant levé uncb;inde de Terrain de 4.385 ki- 
. lo mètres. 

Difiérenls incidents retardèrent le départ. De 
fonts pluies tombèrent à ce moment et rendirent 
KiASi \& mise en marche Irdï pénible- GcUe circons- 
tance fut lieureu&e en quelque sorte, car elle pcr- 
<*»'C d'avoir une notioa exacte de ce qu'il fallait 
t*''ivtiïr pour l'ouvcnure des ponis de la voie ferrée 
Pf'ojcléc cl pour la solidité de cette vjïc eUc-mCme. 
^auâCEUtci dauï le détail dc9 upét^liou^ i:ouâ 
^*""Oïis quelques mois dea procédés cmployéji Le 



|6S LES CHtMINS DK TCK COLdMAUX KN AFttlOVB 



kvci' fut b«»6 9ur uo cheinioerDCai diabli ovoc la 
boussole à rdflcxtoa ; 1«4 iji&iflinccg éiaicot mesu- 
rées nu podûtnitrc A raison de iroîs pardccache- 
ment. Ce cheminement qui âlait la bote d«« cal- 
cots, fui dressa Aréchellede un (v:>uce pat oiîlU 
«oit à peu pré* i/6i j6o, A l'arrivée SU gtte» on 
reparlait ces chemiocnncnts à T^chclEc moitié moïa* 
dro surunc planchcUe sjr InqticUe on prenait alors 
«titantdc ddtaiift qu'il tuit possible, relativement 
EUX hauteurs «voisinantes. 

La iraversécdcB forêts trt^ denses ionno Ucn i 
plu* d une difïicuUd. Les sentiers des bois d'/VTri- 
qiiefont* eneiïet* des ddïours ^ns of^mbre, et le 
topographe avait constamment Tesprit tciidia pc>uH 
s'avancei dans la boAnc dinecEîoR. Four consenca 
cette derntére, on opérait de deux façons ; ou bleir — 3 
on ob*cn"ah Vombrc port*« par les arbrcSi sîfi^- î 
que Th indiqué le ooloi^et du génie Woodthorpe - 
ou bien on ^iviiit recours au sùit d'un ramboiir : 
l'av^nt-garde frappait sur un de ces înstrumenl ^* 
ju&quau moment où l'oLlicicr lopoiîtaphe indiquât- < 
pat' un ïifcani qu'il avait entendu le roulemsnli ^- * 
qu il était fixé Sur la direction cherchée. 

Gci plus du plan on faisait chèque jour uc profi ^ 
en long de la route. Les altiiades étaient tronvôe^* 
au n^oyen de baromètre-^ anéroïdes l^llîoc* 

De nombreuse» c^b^crvatiunE( icchuiquca étaicu'^ 
cgalcincnt lelevéc^^ On uotaiL le noiubrc et Iti uif^ 
luie dc^aibics dciî boii ou des fourrés Iravcibe^^ 
afin d'en eMimcr le défrichement; la UAlurc di* 
terrain pour évaluer les tcri-asscnicata ; l'aciioff 



- 



1 




dûs phjies sor 

POÎOUOÛ Je 

De m£ixM 

lions Tdiiive«4 kiir pocue, I>«r coamOiAtt, ks 
pOînU <l'appui <isJCQi 9ûif«t««»CM fc£c«Ce^ 

''g au te Inmvaii en toote nittMs ^ q*»*'^*^ 9afi- 
^ac^lc, letirduDCnsioiuktueixtpiKCSiCfttdUktttdA- 
ie vtauiéâ. Oft at^iaasAJcotâtcniïaibrtdc poqipcs, 
^' ^e r^scTToîrsD^rcsswcs poor riii mca atiOQ des 
^^>3geur» et de» inaicbtiic& PoU d£& apprtda ti ofls 
^ *%fi±<mblc sur les caliurcs et le commerce da 
^^ 3S, k nombre de ses h^tsutâ compktAtent le 



|U' 



Itilj. 



£rGfd leur reJoar,i l'aide de looâ ces rcûsdgnc- 

_!^^nis, les ûffidersfireûl le devis des dépenses. La 

t*^oc de 1.050 kilomètres de long coûterait 

1 3.340.000 soit 56.500,000 francs en ne baUastatit 

[^M'auK endroits marécageux et 4 miliiocs de plus 

^^ballasiant toute la Toie, Ces esiimatioûs repo- 

^UiCûl sur remploi de ratla de 50 livres, de ponts 

^Cchcvalcts en fer ci de pentes maMm» de 1/66. 

M;tis quelques moôs apr^ls lu fin lic celle mls^on, 

^U Compagnie de l'Est Afiuain iii glais se trouva 

embarrassée dans ses affaire». Le Ooiivcnieincni 

■"ilsolm aîors d'aJministrci' dirciicment le* Icrri- 

toiies au^^uela lii Cumpagisîc i-caon<;aîu cl £c dd- 

vidu d'cnUcpiGJidrc â ^csfriiis la cOAïtfUClioQ du 

^^cmiii de fcFx 



LK» CII8A|ft6 DB FKK COLOVlAUI BN AFRIQU8 



Avant de commcocer ks travaux, te Contiti^e* 
affaîre» élrangircft trouva re^limalioa trop éTevéc, 
et peaia qu'en reduisaol le pdtds <les rails, et en 
praiiqtiafiT qucl^^uc^ âulre^ économies On ttrnvt- 
rsit A établir la voie pour .\^ miUions* Lorsque les 
travfiuxfurentcc voie d'eiécuiion. un autre Comité, 
cODSidéraiil que le prit piécédent n'étail pas assez 
fort le ramena d ^6.500.000 traucs et quoique ea 
reporlaot â une date uh^ricûrc les amdiorâlioda 
qui avaicDt CXé *i>i<ir»lt^e5, il proposa d'adopierle 
chiffre de 7î. 000-000 francs. Ces prix fui-eni de beatt' , 
coup dâpass^s comme nous le >«riûa3 plus loin. 

Ce fut au début de \^g5 que comoiença la cofis - 
iruction. Mais àis les premiers pas on «e heurta â 
IroîSÉfraodî-sdifiicijIldiqui ralentirent les travau?c, 
surtout au débuts malgré tes désirs exprimé5 par l c 
Gouvernemect d'aller ^ iie ea bcsogne- 

Ed premier lieu k recrutement des Lravailleu 
prûscDiE beaucoup d'obstacles. Les indigènes vo^b^' 
latent bjcn dire employé* au portage, ils se so"-^' 
meilûïcnt volonïiers aux cor^'^es de ce genre q 
leur étaient imposces^ mai^ ils ne voultiicnt no^ 
aucun prùtetie i^muer ta terre. Chez eux, en eff^ ' 
les femmes seules se livrent aux Itgcis travauï cJ 
Tayriculinrc que câ^^ct^siient la nourriture de ï" 
famille, cl il.'* aur^iient cru ddrgger que de manî^"" 
la pcllcou \a pioche. 

On fut dont obli^i de faire venir des travaillcu ""^ 
de rifldc, ce qui accrut la dOpeitsc. Vn Indien icc^' 
vaiienmo^ïïne =5 fr, jopoi' mois. Le nombre d^"* 



lis CitKMIXS AE FIR DKS COLONIES ANGLAISES J7I 



o>olic5 «flact faible bu diïbut o ité a^as cc««c eo 
lugmccttniit. De i.ç^ocn 1S96, il n <i6 d« 6.100 en 
1^7, de ij.ûoo ea 1S98 et de 16,000 ea (S^i il > 
aitemt 30.000 en 1900 et 13.000 en 1901 (t). Mai» 
pour nouTrir tout cç montJ^. il fallul importer leur 
nournmre, car les indigènes ne r6^olt3nt que ce 
qui leur était ni^essïiire, ils ne ponvaîent ni oe 
voulaient vendre des alimenlâ. 

Une seconde difliculté provint de Taal Sanitaire 
Qai Tut très mauvais tant que les iraraux eurent 
1 ieu àstis !;i rd^ion basse et jtsset mnrâc^ih'cu&c qui 

I a voisine les ^v'>ie-^. Des pluies inien»es ( 1 mûtrc en 
a mois) rendaient les travaux ti6s pénibles au ddbut 
et développèrent \i malaria et d'^tzuestpîd^mîes. 
Oomme le recrutement avait dïé opéré au moment 
ci 'une fimine aux lndfSTlesm;tls<lieA eurent bc^u- 
■coup de prise sur des tempéraments parfois and- 
imit^cila mortalité fjt assez coiiâîdéiablc» moins 
ipounant qu'au Congo, 

Eotiû l'eau potable manquait totalement pcn* 



f 'ï Voicï lo chiffre cwct dç3 trirailteurs employas de 1896 
'903; 

Trgnqpo ri *> 'J' rtut \' t) e 

Anm'cft Indca p[aCQ Totaux 

I^'^ 1.9*R "M s-jg? 

^2 ''■■''^'' ^'^'^ ''^5^ 

i^^*^- - «îot»! J'^^g 'Mi^ 

"*^' .-. ., , «9-74^ ^-506 îJ.j|8 

'**' iï.6|6 a, 311 i*-9Si 

*^'*' ^'7^-î i.W*5 8.5?9 



iJ2 LBS CHBJilNS DC FBR COLONIAUX CN AFfllOi;^ 

dai>l IcA zoo premiers ki[oR)^ircs. Ce «c fui qu'a 
Tsavo Â450 mdtrc9 d'altitude <jt]c l'on comnicni,~it 4 
trouver une oau bonae ot ^tbondacte^ A Kiliniicif 
des dïaiiïIorïCË d'eau de mer furent installées. Ce 
n'epi A:udrc <îae vers Nyoribî, c'cet-à-dîrc i 3?^ kiU- 
métrcii du point de départ que les locornotiv^A- 
Irûtivnîent ce c)ui teur était nâceiAsaire. Jusqu'à 
poinl on était obligé de jciîndre à chaque train ui 
wëjeoo citerne de n.ooo titres, alorâ que le tende 
contenait dCji^ pri*4 de S.ooo litres. 

La question des transport» des matiriatjx tnr 
aufi^i souvent en grand embarras les inj^énieur 
chargés delà constrodioc.ll âtait impossible d'cm — 
pî^ycr dci animaux dans îe^ réjzions ba$«C5 oti î 
mouche tsé isCen peu de temps détruirait desattc^ — 
lages amenas â grands frais. D'autre part, faute d 
pouvoir construire sur pïacc dc5 locomotives c 
nombre fitiflîsiiit, le problème du tr3nsp:Tt d 
vivre«, de l'eau. 6x1 mEttérîelct du personnel devi 
encore plus ardu ô rCsûiidre. 

Pour remédier en partie ù ces inconvénients 
fît venir dix locDmotivcs rouMéres spécïalemefi 
consimiles pour ce j^ervice. Klles tiaveiâalent ai»fi 
ment les terrains clifficiles. L'une d'elles aparcour 
330 kjlometi^s en ts jours, et grâce à ces machint- 
on put envoyer et maîoienir en avaai ï3c Tcitr*^" 
milé de la vjlc 6ù\û poste, A une trentaine de kjlc^^ 
aiélrcs, une équipe nombreuse de Iravâîlïeuré pn^^ 
parant la pUtc-forme. 

Totilcs ces cAuse» réunies Brcnl que dans I»^^ 
premiers temps surtout, les travaux o'avancérer^ ' 



ClIftKIN» OB rue DES COtjOlOSA AlkOLUSCS t7) 



Que fdaliventcnl tcotemcnt. Mab d^qa'ooatteî- 
jïaîtles hntilcurd £1 que, ptr ^triic, Ict condittoos 
cfc vie et dt ââiï!£ turcoi mciUcuits. Jâ rok fit de 
jSraQild progrès, malgrt tes obstsctes techniques 



t^ tracé levé ci îadî^d par le major Macdooald 

|rui à pca pr6s ^uîvî daus U coBStmctijn. Tomefoq» 

partir de Tukuro, sur U dentiirc scctioa de la 

fncûn choisit un autre itinéraire pour aTleiodfc 

lue Victoria. Eq travcrs^at \cs cnootasoes de 

L«iL la ligne aboutit â Pon Florcoce et ooa plo» 

^Ort Vidons en ^'agosot oïDSi plosde iùo kild* 

^^ires. Le nouveau po:Ot ;ermiaitô préscotail tout 

l'^Cjtfid'avamagCsqnecelai désigne primiiivcmear. 

"** ville possède lïn bon port cl e>l ftUucc au mi- 

I^^Mcl une pbÎDc tout auâM vsâtc et touiauïi^i fcnilc. 

Le profil Je la vole eal treo ^c^idcote, il pan de 

i^c!<iucT) iiïàtic^ du-dcïïos du nî&eau de la mer, 

'^tcint A cc'Uinî cndioiis l« bauicur fc^pccubtc 

^ <ïnvii^fl 2,^0 metrca et aboutit à pît» de i.roo 

''"*"itrti sur le lac Vicions. Ao5*i, bieo que dans le 

^^'^ojtt on ae fui donnd comme régie de ne pas dé- 

fr^^MT 1,^ o/(S en bcftticoup de poiou 00 dut des- 

^^^ndre ati-deâsus de 2 0/0, 

H La ligne est â voie unique s^uf dans les stations 
" ^U daoa qiielilues dtvîaiions plufi ott noins tempo- 
*ircs l-iC^ rails sont du ïype Vigaoîc de 32 kilo*, 
•Os iravcrse?: en bois diins \ts p<ii1ics m^tr^caçcu^ 
-K et en acier dans les autres ont donné de bonït 
jhaiâ. surtout tes pi-eoiiéres qui avaieitt reçu une 




if4 ISS ait«i«s o« fE» cotosftAUT t^ Artiïi* 



prôpTimUoti spéciale. Relevée* apica qtifltre 
qjcl^ues unes iï'ciure dtcs ont Cïd Irouvt 
parfait tia:. 

L.A ijipicïiiCUc pose dcU voie fui en moycr 
ôju. niCtrcï pur j^ur ; cependant cl^iia cccUnasc 
droit» la vilcssc » ùàpataà J .000 iDftfca. Camm< 
cdc ca J&96, la hgDC Sltcignic Noîrobî, fd4 Kîlon: 
trCS p1\i3 loin Cû iintt i^^v^ cl Pori Florence cfi cj 
ccmbt*c içoi- C*c5i-A-clirc qu'aptes un peu moi 
de 6 mis de li-^vaUi^ Ie« AcgUîï; sont parv^nufl 
construire un chcmia de fer d© jK^ iniitctt d« vi 
principale et ^lo luillci d'embrânchcmeol, eoît 
1mUr>66 kilomàtrcj;- Ils ouf rernuépcrtHAniccteni 
9]4./ifi; m^ire^ ^'nheuflc: m^he et 9.1^0.50; mèM 
cnhtsdtltnc. lU onï jcld le^r;ind viadiicdcplnii 
300 maires de long irntre ['île de Mombasa et h Ci% 
en dcHsuR du dciroii dcMacupa ei Oùt établi tau^ 
loriK de la voie i.4;<> ponts dont 35 gf&ndscn ace 

Avant d'i^tudier le cà\t ftauacier de la qQc^tl4 
disonâ quelques mot^ de U ligne en en decrÎT^ 
npidcmcnt les grandes scciîoas. D une fagon | 
xi^ralc, k cVicmin de fer au départ de Mombi 
CDurt vcrslcNord-OucM }u5qu*^ Naîiobi (m<^'"* ^■ 
trcs d'aliiiudc). il frâncbU alors h ci^tc de Kîku 
(entre 3.200 mdcrcs et a.joo m^lresl c: descetK 
Nakura d^tis U valide du Rift. De ce pointi 
tourne  l'Ouchl et, e^caU-tdnnl les tnonlagoes 
Mau (entre 2.300 méireï et 2.900 menés], abot 
d Pori-Florcacc sm- les bords dti Iflc, 

PresL^uc aaï5iii>t au départ de la c^te» laljl 



L£âCUeMt?«â DE FER DES COLOMffi^ :^ïfOLA1ftBi t^J 



iravcrsc la juokIc ^an^ eau jppclcc le Taru. Ccttu 
rdi^ba est couverte d'une épaisse v^^^iution d'iir- 
bref Cl de pinntcs gnmp;]fites. Ces dcrnitïrc^ mcu- 
ront |M:adao( la «aison s^^he, tandis que lc-<« prc- 
fnifres réïtiïlCDt à la sécheresse. Le fait que la pluie 
ïnffii ^ rCûdro au s(^I sa fertilité, prouve que Ja 
Icrre a de grand» tfltmenHî de richesse, cl eclic 
assertion esï du reste démonEr^e pur \ei^ peliFs 
^rdinn ^tublis p:ir les Indiens dnni« le voisinage 
t^cs&lati^ns. 

Entre la juocle de Tara et les plaines, la contrée 

est peu peuplée claért jusqu'à présent 1 objet d'une 

!"neoUûn très léffire de U pari des Européens, sans 

tlouic parce que le voyage â'accon^plit pre^sque toii- 

iourîtpcndsûtlanuU. Toutefois laculiureclcs difFd- 

rcntfi végétaux parait produire dt; Ions résultais, 

*ïirtoui & Vot, Ndi ci Kibwezi, Le sol e^t Tei-iile 

^1 suffisammeat arro*ié. Au Stïd de \"oi. entre le 

*ï>emiodefcr et la froutitirc allemande. 5Cirouvcal 

'c clifitrict dïi Tftiia çi de Tavela. Il s'y rcnconïrc 

^^ Rnnds centres de mi^ston^ catholiques, romai- 

'*'=^ CI protestantes, et Icfi peuplades se soni convcr- 

|llc?* cq grand nombre. Autour de Tavcia, il y a Uûc 

l^aoïrneforétquîcoatieadraii, dû on, les plus beaux 

'«deconstnictior de loul l'Est Africain. Certains 

orbrca ont plus de 'i mûlrcs de diamètre. Mais 

lJ^J^Cc de iDOycos de iraasport, en ne peut lem- 

■> ^ycrqucddos le voisinage. 

, ' «vçta appiiriiect A la provîncu de Scydiyc qui 
citsnddonî* l'iiitéricur jusqu'à la riuérc Tîavo sur 



Ja 



^ItiQlIc C3C construite la station du chemin de fer 



176 iM* cuftMts% &B rtn COI^MAUT KA ArttiQuV 



da mime nom. Sur l'autre bord de !a rivière coîxl 
meacc tu va^te provtacc d*LJkâinba qui touche 
rOue^l la Kift Vallcv, la fronufire allemande 3^ 
Sud. CI va presque jusqu'à la Tana au Nord-t£^t 

La prcmii^re ^afc imporranlc eïl Makiadu< £ 
309 milles de fa côte- C'en un ceatre iroporlaQ 
pour le chemin de fer avec une petite ville habite 
par beaucoup d cmploy6&« e: qui possède en ouiro 
tiQ grand ba/ar. Ucdit qucd'imponantes rîc^essca 
lïiincralei^, or et diamants, exigent daa« ]c« sabJc* 
des hviCies voisines. 

Les plaines de TAihi qui eommeaccm bientôt 
apvû^ snni [cnoinmec* pour le gîbicT qu'dlcs rttx ' 
fciuicui, llltii^ ne semblent païproprç« A dcgrandtf 
6iabliâ9caicaib agricole:!. Cependaiii, il y a â .Ma- 
chako5 et Ngolcni qitelquea cultures probpârc3&^ 
aussi des iordlM5 d'uri bon rflppori. Cli s'^o^tiaaC 
un peu de la voie, la rdgion entre MnclinLo^ eC 
Kitui piiraît asàû* foriile, inaîft eoulTro beaucoup 
soh de rhumîditC, i^oîl do la sechei^ftiie^ Pendant 
la «nitton dt^s pluie«. In plupsrt des nvîercâ qui Ia 
Iraver*eni débordent et devieiïnenlînfraochîs^ftblrt- 

A rexlrémite dc*i plaine» âta l'Alhi, nu pied de^ 
monts Kîkuyu, se trouve Nairobi, la capitale de 
rUkamba et la seconde ville du Prûïecloisl, A^ 
l'oriRidC, ce n'ûtnii gu uae gare de la voie fcrrtt. 
Ccl endroit avait tié choisi pour des rdsons pure* 
ment lechinq'jcs, nussî n'cst^il pas convenable peur 
rûiubli^cmcnî dune jtrandc ville. La plaine y est 
baâiîe. humide, et le dniina^'e y serait trâsdiflkilc 
Heureusement, les collines env-iron;:taQtes ne pr^ 



^s cn^ntsf- i>ff FSR tiïs coLONtBs AMccAt6^ 177 



cscnieDt pas les mîmes inconvénienls> et l'intenlion 
lia Gouvcriwmeni cu d'y favoriser la conslruciion 
dlea habiuvions, çn réservant à la plaine celles qui 
from ïndtHpenf^bles pour le service du chemin de 

Du rcetc^cctïc ville UnddejA à devenir un ceatrc 
snponnGl de inific. Déjà, griîce aux efforts de 
\, Ainsworlh, pluaîcui'â bonr.es roules parlcni 
cJ e cet cndroii, un marais a Ht en partie dcs^cchi 
c=l ser: de promenade et Je miircliiï. Le^ travaux 
d 'dsjamisaemcni s'y poursuivent avec âuccis, Oa 
y Trouve quelques jolies boutiques, un hAtcI a pca 
l>*is con'i'cnabïc et même uoe voiture de place, 

Lcft monts Kikuyu, qui s'^icadcQi jusqu'au Kenia 

('vmîLc nctuclk de la coiin^issâince gâogntphiquc), 

*^Ont une de* parties les plus riches en prometsc* 

^u ProïcciDral. Le cliaiat est fiai* cl uOs appiit'i^i 

^*^ Europ<;enî», bien que ceux qui sont habiiut* au 

<^'imatdc8 tropiques IcirOuvcni môme trop froid, 

'^'* jwin Cl juillet, il y a souvent du brouillard ]u%- 

^^'A midi, touleomme en Kc*>BSi. L*cau et le bois 

^^it aboadaots, bien que ce dernier proprd aui 

** ri gtruc lions locales, ne paraisse pas capable d'à* 

'C cuporrè Bvci^ bimJlics Le -iOÏ csi fertile el bien 

f^ltivé déjà p:ir les indigènes dont la den^îlâ est 

rôs grande pour un pays de TEst Africain. Aussi 

^nx DouvclleË slaiions ont-elles tit ouvertes là- 

<^mcnt pour desservir les nombrcut villages 

foutï 90UH des massifs de bnnanîcrs : ce sont 

OROïiii et Nycri, 

^1 est arrivé dans cette coitric desiocidcnts assci 




t^B LES C1!E*I1\S DB FEH CCLOXtAUX EN AFBIQUE 

curieu.^ cnirc la tiibu du W.ikamba ci Jca ladicn» 
cmployâv^i à \a cOD^trucUoa do la llgoe. Oca dor 
aicra «tyant trouvé probable m dit â leur f^ût le: 
fcmruc des indi^fûcs, Ica courlia^rcAt auioflt ^tt< 
le comportent les rcIniJoas mondcincâ des dcii 
peuples en question. Tout allu bîea au début, ca 
ks indigènes qui font rentrer femmes, enfjnta e 
beatïtiux daûs !a même cai^^goric de riches^se^ 
liraient quelques peiits profils de rcs fidqucnui 
lion^. 

Mais survinrent des enCairtts : ;ius^ir^il Ica AV;*^ 
kamb^ les r^cbn^rctil comme âtani leur propii££:^ 
Cl les Indiens, de leur <Mt^ ne voulurent p^s s'& 
fTcssaisir. d'.iù batailles parfois sangloatcs et dilE-^ - 
cuïiis assez âpÎDeuses â résoudre» 

De Nairûbi, le chemin de fer grimpe ^ur [^^S3 
monts Kîkuyu en par.?;ant i Linioni ei arrive cj 
6n à la crête. Puis la voie descend sur l'sut 
versant formé de gradin? comme les marches à'K^ c^ 
tiaorme esealîei'. Le gûeiïral Manning ;ivaitcbo< ^' 
cespTsteaux£UCCC&sîrs, toujours couvgjI^J'ud fia. »- 
jïa20n,poury établir une station militaire. Du tc;i ^^• 
pendant la consïruction, les cooHesqui cx6:utirç*^^ ' 
les irav^iux de cette paiiic de la ligne ne ftircnlf^^^ 
en but siXïx maladies qui les ddcimireni tiop sow* ~ 
vent, 

La cli^preâsion entre les monta Kikuvu «t Naiie ^^ 
péncralemcnt appelée la Itlfi ^'aUcy, bien qi»<^ 
ccLie deprcs&u*n conticDûe Jcs montagnes, dcr^ 
lacs, des ri', ifircs, Touïcfois vu du huui d^un c» ' ■■ 
elle donne l'impressian d'un tnauvçnicnl de les''"' 



?IÊiei?ÏS DB FER htS WLOKIM ANGLAISES i;^ 



r^ia uoîijuc. La prciuîfEc grande âtaiioo c«t Nat- 

^A3ha. qui douQC «ou nont a la. province ci &c 

Trouve joUîncn: ïiludc *ur ut\ Cpcroa qui doiDJnâ 

Ofi lac d*cau fralclic. Knsuitc l:i ligne traverse Ic« 

' ^^'viûrea MorcndQt t:t Gilgil, Comme tcaucdup de 

'oricuia de TEsl Africain, îo b^of supérieur de ce* 

I ''^vafti^^^ reiidri>îc <>ù cllc^desccadcni des sommet». 

ItiSt l>teci ptu9 con^idârnblc que leur bief infârieur, 

|A mesura; qu'elle* itUeiynent la pixiîne poreuse^ el 

|SOuv-eiil <le*tûch6e. leur volume déciùit rapïdcmen! 

■t elle* sont sûuvenT devcn jm de «impies ruHseaui 

'^ cl<*bfitithaQï dans le lac Nakcru, 

La xejfioucorDpiisc entre JcGiigi! et ce lac. par- 

picuiiCrcmcnl aux environs d'Elmcntcila, priscnlc 

*n a^^pect iris pittoresque. Les montagnes ont de* 

pormcsditangcsqui. parfois, leur dooncnt l'uspect 

*^ pyramides, de châteaux forts ou de murs qui 

T*trai9scnt bas comparas à leur dicnduc. Les lac* 

1^^ NaKuru cl d'Elmentcila sent SaliSi mais la cul- 
'^re est possible jusqu'i leurs riteSi 
A peu prÊ» â dix mïîlca au-deîâ de Nakuru, on 
*'cnconifc N'Joro sur les prcmitrca pentes des 
^^onçsMau. Ce district est ud des plus favorisés 
^^ Wm Africnin. D\tre façon Jf*^f^cri^^eT en peut 
^ Comparera Un léy^on de Nairobi et du& pente» 
^^ des montK Kikuya. M±ii» fô, Icdima; cstcncore 
^_^3 saio, l'eau plus abondante et te soi plus fer- 



Ul 



et plus proionâ. Comme dans bien d'autres 



ï*^" tira du Proteciorai, ic paysage est tout à fait 
^'^^rlais ; le» collines gafonnec^ pourraient ftrc utt 
^^> ornement des parcs du Royaume-Uiit, 



t^O LES ClIRmSS t>E f-eiE a>lÙHîKVl tH AF»(IQUF 



Apr£« N'JorD, la ligne monle rapidcmeol sur U 
montA Mau, à.J.300 ni êtres d'altitude. C« distri 
pourrait trds bien convcûîr A la colcnUaiîon eur 
p^GûAC, maU le* climat c«i «ujet à de tr(s brusqu 
changcmcnU. Toute la contrée de h Uift \*;illey 
dcH inonia£:ncs avûistnaate« est cxtrèmemcrt p^u 
paupléc. On peut y faire dc^ marcher tr£s longu 
s&ns rencontrer une hultc. ri mdmc aa iDdigCnc. 

Au delà dc& mont» Mni) k trouve la province cJc 
Kisumu divisée en quatre districts: le Naodi, le 
Lumbwii Solik, le K'ivîrondD et le Gwars Ngishu. 

Le premier eit «ans coniredit le plus beau ciu 
Protectorat, cc le tableau cnihouâifisic qu'en a fait 
Sir H, JoliQ^ton i !a Royal Gcographical Society» 
n'est p^s exagère. l>aaâ les valke:> profondes c^^ 
divisent les plateaux, crûli une riche v^etatioi 
tropicale et partlculidrement des liancâ â caotJL 
chouc qui donnent dc^produiu de bonne qualité 
Lagriciilturc pourraîl s'y développer avec pri^fï^ 
Le 3eul revei^i de lii médaille e«t l'ardeur guerrî^^ 
des habitants. Plusieurs foi.s, le« forces aDglaîBC^ 
ont dû rétablir l'ordre et faire de atrieuses «ecu^ 
lions. Mainlenniit encore. 011 est oblige de surve^'* 
1er aitencivemcm la ligne et surtout la ligne t^'*^' 
grapliique, car les indig^âiiG» aiment beaucoup '^ 
fii de fer douL ilb bc foj^l des ornements de lu^e. 
Plusicurâ fuis du rc^lc, la voie ci t\t coupce et ti« 
dfrailletnente se sont produiin, 

Lg dislrici de Kavii'ondo qui s'dtend en pbiac 
jusqu'aux bords du lac Victoria est relnrivcmcnî 
Xvès peuplée par des indigOnca pacifiques et iadus' 



DIS COLONISA ANGLAISES t9t 



IrifiDir. Ils vivenl d'ag;ricuUurc ci «tkvcnt beaucoup 
^* ^ail. de mouloos et de volailles, Mai» îlâ 

l^a^oancnt ninlheurcu^cmeni aux boissons nleoo 
"Que» avec passion et la plupart arrités à i'^ge de 

1^ «ne, «cot tout à fait abiutÎB et iacapablcs d'un 

cffori quelconque. 
Apiés i:ette longue traverfi^e de ITast Afrie», U 

Pocomoiu'c arrive à in garedePorl-F]orence(»)d*oft 

«es vapeurs emportent les niarcbatïdi^es dans VC- 

^->cda ei dans Icâ pays où Jlouc le drapCâu alle- 

'Oflad. 

f Nous avons inâisLé sur les ressource* que prt- 

I *CQte la ràgioa traversée par le chemio de fer, et sur 
^c d^Tcloppcmcnt général, pour moaircr quunc 
'^'Uon dconorniquc seule n'ûvan pu dàicrtnincr la 

, "^^DstructioD rapide d'une ligne aussi considérable, 
'-^s indigènes sont peu nombreux, les richesses 
^'^iQiéics xrts peu imp^rlaotce, liigricuUurc est k 
ï^^^nt connue, au^si l'I^ast Airics; ne semblait pas 
^^siince h Être dotée d'un chemin de fer ù brùvt 

, *^h6ance. H est vrai que IcxliémUt de Ja ligne 
*^ouût dans une région toute différente, plus riche 
^* plus conforlablç- Voici ce qti'cn dit le Gouvei- 
^^^r dans son dernier rapport : i( Avant de terminer 
^<^x\ rapport |c dois constater iOiiormc différence 
*^irc le Royaume de l'Uganda c[ TlSast Afiica Pro- 

j, * " ) A Pcr('PI*jfcn«, une jcicu ïii en con*ii"utfiiof> et f«i- 
J^^^4 beaucoup Pc triiTisborciciTicni Jcs niarchandi^ct. 1.3 

''tltl« anglniC, sur le Uc Viciuiîa, M compose de dix 

*P«UfS, dont cl60» graodï. 



l8l LBÂ CHEMINS i>& rSR COLOHiAtiV BM AFRI^ 



tccioraic. Traverser ie lac c'e*l presque travcr^r 
un Aiilre continent. Ls c^intrée CHl cultivéâ, la piv- 
pu1iiltf>n y c**l rfcnjws. On y Irouve de Kinoen roaiGSr 
dcï Rini^on» construilCi par les laéi^ànts^ Ceux-^ 
soni valus et c'est une hooie de ne savoir ai lir- 
Dî iCTïrc La majonié est du reste chrôliconc. San 
pcut-âtrc ciu Japon, on a nirement trouvé des peia 
pie» non civitùds, anftsi anxieux d'adopter la civil 
dation européenne. Il Câc probable que cetfl 
tendance est duc à un mdlacge de s<iag NordU 
Africain. Pour tous ceux qui ont visité as v6g^n 3 
les racefï qui les hdbiCAol sont d'une essence 4up«i 
ricurc A celte des Somalis et des -Masai- n 

Siins doute il y aar^ lu de gr<indcs possibilité c^ 
trafic, niais £iaît-ce urgent de relier ces peuples 
demi civiliBés au monde civilisé. ËEûii-îl rttcesitii i 
de jeter immédiatement dans ce seul bat. pïusc= 
900 kUoni. de r^il, ftlors surtout qu^aucune Coloix : 
voi$iiie ne «e dispos^iît ù coDiiurrercer les Anglai - 
Ce ne sont pa& les AllciDaDds<jui pouvaient Ict:! 
porter ombrage, eux qui sont a peu prés décidés 
ac relier pfir la voie ferrie au:i grands la*;s, mai 
qui unt prévu une durée d'fiu mçin» jj bus, po*^ 
exécuter leur Ccntrul Buhn. 

Notons encore que les sommes jcléc» ainsi a«^ 
rnico: pvi profiter davanîagc nu Protectorat ll»^ 
même. Les Gouverneurs du rcûie se plfli^rncni de ^ 
que beaucoup trop d'argent est coDA^cré ou chem* 
de fer, et qu'il eo reste tris peu pour le pityn. jV 
point de vue impérial, la ligoede l'Uganda cet c» 
«upethc'trnvnil.fiu boîat devuacolonial «oiictécV 



ttt CEKnlPf^ t>H FER OBS COLOffiBS AKOl-AlSEfi f8| 



tàaa si précipitée peut jusqu'à ua ccrtaîa poiat 
prêter le llaûc A la critique. 

Le chemin de fer del'Ugacda, avons-ncua dit, 
* ccûié cher. Voici ca cffei la riâcapilulatioa du ca* 
P"'al autorisa. 



lia 1695 £. 20.000 

En 1896 J. Î-ooo.olw 

En igoo £* 1,940,000 

En 1903 £. 600. ooû 

So)teatout£, 5060,000 ou environ r^SmilLioûâ 
"^ francs. Sur ccue îomme H a dlô dôpeo&ô 
*' 5 J44^ooo, cesi-ù-dire <^ije loui le cridit a dlé 
Presque Épuise. Ces chiffres sool bieu plus ionsi- 

[^^rabtcs que ceux qui avaient die prévus è Von- 
^'Qe. r^ous avons vu plus haul â combien se mon- 

Mfticm ces pj'âvïsïons- Mais dCs les premiers coups 
^^ pioche donnes, on pouvait devi:ier que l'csil- 

t'**«iiOQ avaii cii rrop faible (I). 
*i QV0JI did QdccssaJL'e de coiksuuîre lout d'abord 
I ^Oîi la baie de Kilii:tltni, une jctic pi>ur faciliter 
^ cif-burqucmcni des m:iieiiduXi, puis des niaison^i 
^^ bôpilcK de» magasins, dc^â apparcib à distilla- 
*^a pour s'aSôurcr l'eau. Deplus,lcpns dca ma- 
**'"<;* premières a augmenta dftas de fortes pro- 
ï^'^ï'tiûûfi pcndool U pdriodc de cauËtruction. G'cei 

■ ' *) E.e prîiL tlu ibjtlç co^lû 8.|ou IW. )t. iti l^«ii dci ï-}o*> 

I"*** ivai«ni êié pr^fu». 



l^i LB6 CtfBMINS DE FfiR COLOltlAVX EN AF»IQllE 



ttia^i que d'ttprfâ uii tupport publié Cn igO}» \- 
pri\ de Id iQonc (U rail qui était en décembre 1^9^ 
de £. 4-1 \ ah. ^d. c'ïi moaté £, 7 10 sh. eo avi — î I 
1900, Les ifdv^rft» qui revoaaifint  £. 4^1; 3h, S^ 4 
tonafifinnovenibiG 1^97, éiaiôiil payii<!a i> ë-ic e% n 
en ttvril 19C0, De mfimc le coût de» locomoUvcs ^c^l 
de* wagons avaic pr^^que doublé en j ans. j 

Au»*» en Ï900, M. Brodrick était obligé de d ^^ -^ 
mander ù la Cfiambre des Commune» un nf^uves. 
crédit de £^ i^^o.ooo. qui fut du reste voté &a i 
çraûdca difficultés. Tant iUsI vrai qu'en AoiïIctcrK- 
la qucstioû dc« chçmins de fer est bien comprime 
qu'on se rend parfaiicmcat compté de l'utiliti 4 
cetQUtil mcn'cillcuK, mis parriaduslncÂladtBE> 
silit>n des Colonies nouvelles. 

Du reste sans fcre uae excelleatg uiïaire Ha», 
ciére on peut cspéicr, d'après les réâuU^ia obter». «-J ^ 
jusqu'à pidscni^ que le chemin dcfcrdc rUgaa<J ^ 
permettra de regagner une partie dé« avances d^ J^ 
faites. Ainsi jusqu'en 1900, le revenu brut de -l^ 
ligne ouverte au trutic, sttait'Èlevé ù £. èj.oî^^i 
doat £. 27, 4}r pour les passagers et les marcha t^*" 
dises transportées aux frais du Protectorat cl 36^5 / 
pour le public. 

Pecdanl les amitiés qui suivirent le* recett*^^ 
furent plus coasidérûble&, ati fur cl à mesure e>u 
reste que In ligne était ouveric sur une plus grande 
longueur. Ainsi en rçou, elles moniElrcot à £- 6>.89^ 
e:i «901^ cîle^ s'elcvCrenl A JÊ- 30.799 <^' P****^ 
les trois premiers muis de 1905, on eneai^^ 



<s Dr rsH 083 coLûXiBs Asat 



»; 



il faut ajouler qcemaintenaat seulement la ligne 
csi r£ti(temeot icrminde o: CBl exploitibU pout le 
''"alïc pariiculior. Prcstjtie la moîii* du pei-sonnel 
^t du maiâriel transportés jusqu'il res dernier* 
tûmps réÏBJenl pour les besoins du clieiriin de fer 
'oî-tnéme. \-c^ iidcessiié'^ de la i^on^triicùûn ou des 
stn^lloraitons, enip6:haienL de TairG paitîr ua 
nombre de trains aussi considérable que le irafic 
'"«Umit exige. Souvent oo tiaix obligé de ûc lancer 
Mu'un seul Itain parsemaiot» pour les besoins des 
^^ommerçaoïs. Mais celle pàriode est compîïîicmcnt 
*^ï"tliinic cl rcitpli>ication normale de la ligne va 
Pouvoir commence]'. Les receUcs pense-l-on àq\ii- 
.^'^reroat les dépenses dans un avenir rappiocliâ. 
('--<* déficit pour les quinze moîâ se lerminanl le 
" Tnars 190), e:ail de £. 6j,i 13). 

La ligne estsuffisammeol outillée pour permeitre 

^'^ trafic assez inEensc. La Compagnie possédait 

*^ milieu de (90^» 70 locomolivcs, aoo wagons de 

^^yagcursct prûsde uooo wagons de mcssageiiçs 

^^c dîlfdrcnts modèles. 

■ Ce qui manquera pcui-^lrc le plus, ce seront les 
I Voyageurs ce les marchandises. 

H La principale source de produits est L'Uganda, 

H tarl'Butii AfricLi Proïectoratc n'est pas cncoicsus- 

^P tcpiible d'alimenlcr bcaiicûap une voie ferrâe. 

L Or l'Uganda bien que riche et peuplée n'est pas 

■ tconoi'Liîqucmcût développée. Il faut quciqjcj 
H Années peur infuser d des peuples des besoins nou- 
^Ê vestatf pour leur npprendro à prodtjire pluâ que Ic 



i 



DRITISK EASTAFRICAPROT*^ 



Eibw\u !■; 



ifi'^A}^. 




CHEMIX DE FER DU SOUDAN 
ÉGYPTIEN 



Le Soudaa ^EypdCfi est cette partie du bassin du 

[Nil, qui s'Ciend du parallèle de Wudî-llalfap au 

Nord, [ttsi^u'â l'Uganda, au Sud et c|ui câi Umitâe  

l'Est par la Mer Rouge» I*Ur>i.hi"éc et ^AbJ•^5^Iue 

cli rOucst pai lu ffotili&jG dcA ^05^es5i^>aft fraa- 

' ^ai6c« et coi>eoUisc5. 

Cette vaste réiEiork sur lai^uclle, en 1896 encore, 
r^nait le Mahdi, est â l'heure actuelle e^umi&e à 
l'Aopleieac AuMt eeite Colonie nouvelle, bien 
qu'elle ait dà]X reçue UDcenain d^etoppemcntt e«i 
' J<Hn d'élre orgaois^e. Le premier culil dont elle 
fut dùiée a été un chemin de fer. Au déhut^ oulîl 
de conquiTC, tasinimeal de dominatî<^n, il tend 
maintenant â jonei' un rAfe foronomiquc et aide 
puisï^rameot <iu d^veloppemcDl de ces régions. 
san^ doute df^h^Htées. mais d[>iit te^ moyens s ëc- 
eroi&âect gtdtrc i lui. 

11 serait ial^rcs&^nt saa3 doute de donner ici un 
apervu gûnânil des chcmiofi de fer égyptiens pro- 
pr«roçnl dits, qui rayonnent dans tout le deïla du 
Nil, et forment fa Linéique sorte la Heurdooi la 



11. 



I90 l'Es CIIEMIKS un FfiR CÛLONUUX BH AFKtOU Bll 



hjgùc aoudan^îK scraii le pé<loactil«; maïs û»x^: 
cctu ^ludc. noua avOQ9 eu peur bui de monir^ 
commccitchliflue peuple avait ïu daDAses Colonioa 
nouveltctf, or^aitUer ses voies ferrées colooiale^- 

Lc6 chctnias de fer igirpiicn^ ee ratiachcnt st ii 
Lîmemciïi aui r^caux Guropden« doal ilf^ scmblc^nt 
URC émanation, tant de nations ont concouru ft 
ïeur ét!iblîa*ement. qu'il sernii iras diflifilc? d'en 
dàgagcr la part de cUacun. Autant il peut àltz liis* 
truciif de voiries Anglais à l'oeuvre, autaot VtUidc 
d'un r^cnu ctài pour^iînsi dite ^in* pl.Tn unikïïfc 
dérivant plutM dc^s cifcùiiJlïTKes cl de* innipuct*, 
serait complique el ne prCsentcraît qxi'un iat6^< 
rctaiif pournotTc^iude. Aussi, rcstaat dans !o Jj- 
maiine purtiraentcolocial, nous dou* coiîlcûlcron^» 
do mon1re*r le parti immt^Dse que lei Aagluii Od^ 
suiii'erdeta voie fcrtCe, pcuf réaliser uodcstutff 
les plus dtsir6s de leur politique moûdialc, 

Nous avons va dans uo cHapîlre précédcni^con^' 
mcni ceux qui pr^»ldent au:c dealinécâ de TEmpti'^ 
avaient pt^psre petit ù petit la conquête d^ {nt^ 
vaalctdel'lital libre d'Orange, en cuserraitt ce» 
deux pâiy^ dans une double cemture de ruiU, Ifi^ 
ingtoicurîi et Icâ d:p]omatcs finissaient de cûncC^ 
CI iriivaillaicatebacuD dans leur sphère, mal&icu- 
jour« unî$, pour réaliser la conquête. Au Soudan- 
Ira m uni cï* procède» ne pouvaîcDi Cire cmpluyi*- 
Le t;lte[i)iii de fer devait suivr^p^^â p^slc^ pfO($i'^ 
dca unaecï cnvabÎMtïintcâ ci tiuu les |jr±eàder> hti 
troupes aiccnddicuL donc, &^tùs chaque étape. qu« 
la loconioùvc le» ait lejoiniï et oa peut dire qa^ 



lit CttMPhS PI Flft £>CS C^l^'S^rS- U^^LMIV^ 



l«l 



k 



^ psissancc du Mab£ saoi j*'*****^ à pev de 
^Mépris, ptr les îroUitta de %ftc sacccâesrcs 
t cbcmiii d< fer. Le soldM a prCofide l'ï^tiKCvr 
après cb«qoeiM»Ttl eSort Tuxeoàmt. Mtm^ les 
^cut histoires se coofoodeai. Les «tapes de Vrm 
^arqocat les piogrcs de raotrc. 

Le Nil, bîcB qall OMwmc co tooi tsap* os in- 
^^4'J aâ^cz coxisidârslile pour p enu eUrr aaft trvi»- 

^ cautracic^ U plopftrt iofrmochbsablcs, qui str- 

'^teni néce£:^i^ de a^mbreus trMubordcmcfllf €*t 

1^ f consé^queot de Gombreut retards. De pîos, eo 

^^^tiim too« 1«6 iraaflporte i ce fl«ixv«, oa âuil à 

^ tr>Cfci des mîlte incidents qui n1entî?5eat U na- 

^^^Ormictn. IJ pouvait surceûir iiûc ann^« ciccplion* 

^<illf de sécheresse qui aurait (ait baisser les ejitit 

^ Ufte r&çon «normale. I^ meilterr parli  prendre 

^tftil donc d'avoir une communicaûOQ assuré, 

^O^joui-s disponible et facîicmem réparable, guiuc 

Ailler moins vile co besogne- La construction du 

dieiniude fer s imposait dcnc. Les Anglais n'ont 

pas bi^ite et ont établi la ligne Terrée que nous 

ïllons étudier. 

Lorsque, en 1896, les Anglais c&limercnl leur 
ccuvre ass^z avancée en Egypte cl t^ue leur diplo- 
iitiktteâcfut jissurâe sur le continent d*ua indispcn-* 
Sàbic concours, ils commencèrent la conquête. 
L'opérûlicn (u: mdiliodîqucment réalisée en tiviis 
campafrnes reparties sur autant daonécs- U 



1<)1 I^Vfi (ÏKVmifS DE Fim COLONUUIG 



tni^rc^tApc mena Its Iroupcs ângio èg>plicnn<ï3 à. 
D[>ngola, la »ccoodeà Dcrbcr, la ïroisîime à Onrv* 
clurman* Il n'y a pA5 lieu de parler ici des faits c) mï 
Ic4 afgnakrcni. Ce qui toatefoiH »! viaimeat di^r n 
de rcmar<^Lic£, cesl la fo^on doni le dCpArt^mOnt 
de la guerre sut ouvrir la canipagAc, rentrât r»e- 
mealdca iroupe», \c% inTclUgeoc«s cré^&i »vtc l<<s 
tribu» du déftcrt ex avec 1« Dionbiûn. pour prépa rer 
le terrain de fo conquête^ îe merveilleuï .service dc 
renseignemert^ qui, de iRR; à 189Ô, a aurvcilt^ dv 
C^iTt toute révoluiioa du Madhismc. et surtoul 
roi'SâniâBtiDn savante qui pcrmil l'dtablissemco' 
immôdinr d'un chemii de fer qui devaiï uboLKÎr é 
Kharlunn, 

Aprds une ddmonstntion de peu d*imporïapc< 
sur la rouce de Suakin â Bcrber, et la pose à^ 
quelques rails surlechemia direct de Kofotko ^ 
Abu Ihfncd par les puitï de Mursd, le Gouvcrnc^ 
ment anglais se décida A prendi^e la voie du N>1 
comme lij-ae d'opâratioas, et par eonsâ<{ueoE d^ 
marcher toutd'abord sur Doogole. 

Cette Itgae d'opérations commence ca rtalilt <■ ^ 
Caire, car c'est dans cette grurde viHe çt dans ï- * 
Baase-Eilgypie que âe trouvent ]ea principales rc*^ 
sources. De faii» c'est de la capitale qu'oûi *^^* 
expédies du matâncl et des denrées a destina"^ ^ 
da corps cxpediiionnairef concentre d'abord aûtiït^' 
d'AkacÏKrb, A une diM^rce de plu& de 1.400 kil^^^' 
metic»; les I6ics de CQlonne âôtant bientôt iroi^^' 
vÉca 6 SuArda, situé ô une centaine de kiloiniEf^^^ 
aadeU, c'est sur une bngucur de i.too kilornitf^^^^ 



LKS CriflVtSs l*B TEH DM COtOMES A.Vr.LAlSBS [Qî 



qu'il a faSia assurer la marche régulière desappro- 
Tisioanements avant deatamer les opérations sé- 
Tieufies. 

Jusqu'i Wadi'Halfa, le pei-ftonnel et le matériel 
font ûbli^a de subir deuY Iran^bordemciitS* Ea 
am5iit de ceU(?v:lle, le cours du Nil est ïtiterrompu 
d'abord par la deuitiâme cataracie, puis par uTie 
ï^ric de rapides qui s'éieodeot jusque vcvs Kcïkeh, 
Jur une longueur denrfroii iso kilomdlres. Saos 
arrêter, d'une maniért: absolue, les barques â fond 
plat. CCS peiiicâ caiaracted en exigeât le décharge- 
menl ; la cargaison. Iranspoitfïe le plus souvent i 
dos d'âne, esi replacée, soii sur de nouvelles bui* 
ques, aolt sur celles que Vo\^ a rdussi à baler en 
amoQE des rapides ; ce9 transboidemettrscoastants 
(au nombre de 5) rendent ïe* iransporE* Icni*^ et 
onéreux. 

Pourpïircrâ cel înconvTînienï, on avait projeté 
nu moment des opiraïions de iStl^-;SS;, de pro- 
tongfcr jusqu'à Keikeh, la ligne â voie de 3 pieds 
O pouccï distant entre Whadi-Malfa et Sarras, 
Elk atlctga^îE Akachch lors des evdnenienis de 

Par suite de Tâ^acuallon du Soudan par les 
troupes anglaise;^, la bcciion Whadi-I lalfa à Sarras 
TCfta seule c^ploIlCe. Le preciiîer soin fut donc de 
rétablir la voie fcrrâc jusqu'à Akacheh^ et on uti- 
lisa Je m^me li'ae6 Qu'en i3@4. La li^no C]uîiic à 
Sarras la rive rocheii^e et difficile du Nil, pour se 
diriger A travers le désert ^ur Akacheh oU elle re- 
joint le tleuve en amoal des rapides. Dangecpar- 



194 l-K* ClltMWfl 1>E FER COtOtirAlfV Rlff ArRlOl^fF 



courir d'cnriroo 9o kilomflrcsi clic passe nux pujr^ 
de Moghriil Cl d'\t).\hi$ol où l'ai îmcnlo lion en cdu 
des machine» peut èUc aborde. 

Les triivQui dccotlcscctio» oût àii noiublemcrti 
simplifias par TcKiBiencc dc^ûncicns tcriafificmcniâ 
demeurâJi en hoa «tnt. Quâiid nu mnE^rîel de U 
voie, il *t Lrouvait en •panie d'uptst^é ; lc« niU 
aTftîcDt AtC utili&fspour des loiturcs de maiaoai 
<iu H<yi clOUïies, ïïn grand nombre de ïrawrtts 
éERîcnl brûlées. En certaine p ni nïs, Icnnâmi avaii 
interrompu la ligne en ïa reioiirnant. le* Ira^trse* 
en dEisdu.4, sur plusieurscenlaines de mitre*. Quel- 
ques parties, cependant, surtout dan» lo déïcrl, 
dtaîeiu demeurées presque intactes; au Sud des 
ptits d'Ambig*»!. l'ancienne voie fui rcirouv^ç en 
si bon dtat sur uoe longueur de 14 â i > kilomclres, 
qu'uû simple nelioya^cr et àt lâgers redressements 
sunïreoz à la rendre utilisable. Dans ces conditions 
exccplionnellcsja marche des travaux a été asscï 
rapide. Là moyenne de construction a varia de 
^00 mettes à 3.i;oo m<;irc^ p;ir four, Au»si, lia Hn 
de Juin la locomotive pouvait atteiadic Akachcli. 

Mais si l'on voulait assurer le ravitaillement ré- 
gulier de l'ai-mËc en n^arche sur Eon^ola, il lalla 
pousser la voie ferrie beaucoup pEuà :iu .sud )USl 
qu'û Kcrnch au pied de la troisicmc cataracte. 

Le premier objeciif a atteindre ûtDît Kochch, 
caviron ^okibincires plus ioîn. En suivant le Nil 
le travail fat aistï cl fut [ermite le 4 îioCil. Dâd 
cette ville furent mâtalldï un utcTîcr de muQtag 
pour les cjnonfiiCccs envoyée* d*A;i^lelCM^ 



,K» Clie»TN» i^r. FRk DES <M\.OW^S AlfGLAlSRS IQ^ 



mbaruadi^rct dca ccuxpûts, de grands dûpi^ts de 
barbon. De Ko^hcb, çn effet, le: Nil C5i facilement 
lAvigftblc pcndecc la. période de? Lautea eaux, 
^slgré le t'apt<f<;dcKaibar clIacaiat'aeted'Aoneck, 
Utaid celte voie n'étant pns ioujour& iitiliâ^blei il 
pdilail Li doubler d'un chemin de fer, A irjtvers le 
lé^rtct pour éviter lu boucle de Suarda, le che- 
fùo de (er gftgoe Sadin-Foolî, puis en évilnnl une 
iccondc bouille, il atteict Kcrneh en amf>ni des cbt 
ïidesdeKQJbar. 

La conslmclion ds tûulG cette voie fui coniiàc 
.des enlrepreoeurs ; on avait mis à leur dîsposi- 
lion, en dehors de nombreux auxiliaires requis sur 
place, le personnel coticr d'ua bataillon de chcmîa 
Icfcrspficialcmctit créi en vue de ce iravaiL Des 
;or\'6es ] m port tîntes fournies par !e£ troupes sta- 
îonntes le long de la Ir^ne, uni également coq tri- 
udà cnbitcr rachèvemcat, Dacsladeinirire sec- 
lion les tiavaui furent pous&es açsez vivccncût, 
pui5<îue la moyenne de pose des voies atteignit 
jresqae un kilcmôire par jour. 

Au moment où se terminait rexpèdîtion deDon- 
rota, les commucicBtlofls enire îe dcliu égyptien et 
e Soudain, s'opéraient de l;i fai;oa suivante : on 
BlUiC par le chemin défera voie normale d'AIexan- 
iJricet du Caire jusqu'à Dagh-llamadi ; de Kl, par 
le fleuve, jusqu'à A^souan ; puîsi par !c chemin de 
fer û voie de i mdtrc just]u"û (Jheltal pour lourncr 
la piemifre cataracte ; û Chcllal, on reprenait Je 
cuve juâ^u'à Wiidi-Uûlf;! où cuuimcn^ai! la 



196 Ll*% CtlC>li:f:i r»K l-flH COLOfCtAUX KK Ariïl 



deuxième caiaTat:ie; le chemin de fer cansiniil 
pendant la campagne menait ensoiic jufiqa'à Kcr- 
neh d'où l'on allait enfio co balCAa fu»qi}'*h Dod- 
Bfûla et McrawL 

Ciaq tiansbordcmentâ étaient donc ûécessaîres 
au cour4 <îe ce lon^ voyage qui se terminait à Mc- 
tûwi, au pied de la quatrième cataracte, et il avait 
fallu, pendant la dcrnjdre campagne, qi« ieservice 
de I iniçndiincc dipîojiï une ^tctivitâ cxtraordi- 
Danc pour que le corps e\pi*ditionnairc fut rûvi- 
lailk en tcni|:s utile. 

Il s'agissait, avant tout, pour la prochaicc cam- 
pagne, de Induire, aulam que poïsible, IcA durées 
de trajet ei, pour cela, de irecr des commiiaica- 
tions directes avec le nouveau thà£tre d'opérations, 
tûut en amâtiorani celles qui GxiâUicQt d(jâ. 

Le corps c>LpCditioniuiirc allfiîl, en elTett avt>ir 
Bcrber pour objectif, et Von ne pouvait songer pour 
le ravitailler, à prolonge! sur Abu-Iiamcd le che- 
min Je fer de Wadi-Ihtfa â Kerncb,cc qut eut fait 
faire â la ligae de transpon «n dCiour d'environ 
7Ô0 kilomercs> La voie directe de Wadî-H^Ifa ù 
Abu-Uamcd, par le dc^crt^ ne ^ompi^ en effet que 
36U kilctnâlrcâ alora i^uc la boude du NU ca me- 
sure 1.120. 

Il fut donc décide cju'unc nouvelle voie ferrée de 
j pieds 6 P0UCC3 serait construite h traveiii le d£- 
ficrt et qu'on achèverait en même temps le cheoijit 
d< fer du Cjire h Afii^ouan. 

Dcuït tracés fuient discutas pour la nouvelle 
voie. On pen«a d'nbnrd â établir la tète de Itgne h 



DC 







_ d*cau aor le parcoor^ï par 
I 9«aei lourmtetéc €f le* 
ftser cfî^raieci des notpc* d dc« 
Hloog<4 à £cablir. 
H Le seeoiwl pro^ coo»Uiirt à p*fUr 6c Wadi- 
^ Haïra Cl à se diriger d if c c i flae fli sar Ab»-ibseâ. 
^Oq utilisait de la sorte les oooibfttu f u M î ta C " 
H fMai.t extsuiics déj4 à W^di-lialC'. pa^ so>te de b 
9 oQsiruciton Je la ligoe de Kcfûeb. tf Too o'tmt 
plus à iiavcr»! ^otiDC rdgiofl d^poorrec d'caa, il 
l'es vraît maîsoùla coDslructioodc Uvcneacrm 
rconirerail aucune (JifUcoUé. 

Ce fu! ce deuxième met qcî fut addpi£* et la 
coQStruction de la voie (crr6e, pour laquelle 
l6.75q.ooo francs furcnUTâncif aossir^^r p^rlcGou- 
[lertiemcnt .-ingluU, commence d^$ b tia de 1896. 
La dîTeciioa des traitai Tui confiée à na oE&cîcr 
du g^âic, le lieutenant Guioaard. auq^jcl Turent 
adjoints sept autres of^cicrs subaliemes, et un per- 
sonnel compo^ de 24 soldais du géaie anglais cl 
d un ccriata nombre de mCcanictcns et d'ouvriers 
d'an caropecns, La roaio-d'ccuTrc eiaii fournie 
par (les Derviches prisonniers, et surtc»ut par des 
_ corvi^a iudig£iicï de fellaliiit, provenant du dctcn 
H du Nil ou des provinces riveiaïnc^. lia bataîlloti 
de chcrnîn rie fcrdc l'ainiic dgypiicnûc. foii d'cn- 
'—^ viroQ mille hommes, dcv«iU exercer la aurvcillancc 
B-tles ehantters et exécuter la po^e de 1« voie. Eofioj 



I^S t-SSl CIliMIfll DB rtilC CQLVMAVX KN Al 



l/oift compagnies ^ffy^licoac^con&ttluitical lagsi'<3c 
proprement dîie dc« travauf . 

Cflmme nou* vcnon* d« 1« dire, huit officiers àti 
gén\e angluift éraicnt charges de la Cûnntriiclion. 
Voici comincDl th ae r£parlircni le travail : Un di- 
recteur utaàTBl: un directeur d'cïploi talion ; un 
directeur de la coQstructton avec son aciioiot;un 
chefdeiriicéttve^son adjoint ; un chef ingâaicur; 
un io4|>ccieu: dc& locomotives. 

Quand aux travaillcuis, ils livaîeni sous la Icnic 
et le train les amenait chaque jour en titc des 
ctiïintierâ. Dés que la voie avait progrc*Jû d'une 
dizaine de kilomètres, on chargeait sur le train Ica 
tentes, k mobilier, le matériel et on amenait le 
tout en tête ^q travail, où Von établissait un nou- 
veau camp, 

La plus grande partie dt:s tTivâilleurï, soit i-soo 
était rdpâiiie sur un développement de t. 500 mé- 
tré». Au fur et à mesure de ravaoccmeni^ le train 
«'av.in<;:Mt sur la voie à peine posée, amenant les 
rails et les tiaverses le plas prfs possible de leur 
lieu d'emploi. Les iraveises étaient déchargées (xar 
170 hommes; clcut ceuis hommes déchargcaicat 
les rails A raison de 9 pîtr rails. Une licctioii de 
30 hommes posait les éclîsses. Enlia, ca arriéic, 
àenviron j kilométrer, deux ccnls ouvriers ac 
vûicai le travail et terminaient la voie. 

La conetrueiion nvar^ça rapidement, facilitée du 
r»te par la découverte d'une n^ippe d'eau atoutcr' 
raine â 30 mitres EeulemenL dr; la «.urface du 60L 
ce qui permit de créerdenombreuMpntis artéâîeâ 



» 



AINS DE PBK DBS COLONIES AfHCLAlS&S 1^ 



Adc3 ÎQlCEvallcs rd^ulÎGJs, le long de lu vorc on 
dabli^ait de pcciics stations avec daboudantca 
rtscrves d*enu cl des provision,*; de vivres, dc ma- 
oîdre â ce que, ea cua d'intenuptiort du service, la 
rabÈielancc du personnel ^oil o&suiOe. Pôndanl la 
ianatruclion, une trts iofi^cessante df^e<lUYe^ïe a été 
faite h environ jo milles du fleuve : an a trouvé les 
fr:igineiit^ d'environ ^oo )3,vres ù rafraîchir Teau, 
qui sonl Avidcnimeni des h^gBgt» abandonnas de 
quelque grande luinde des temps pessis. 

D^s la Un dc mai iSq7, on était â la hauteur ôzs 
puiEs de Munid, que le !rac6 laissai! à TEst; le 
;) août, le 2 [g*^ kîlomdue tiaii aiieinl. et le 14 sep- 
tcmbre, il ne restait plus que 10s kilomètres de 
Je voie à po?er pour ^irriver au Nil La viicssc de 
^'onstruction, qui citteignail h. ce moment deux à 
[rois kîlomËires par jour, permeilaii de prevOÎr 
que les travaux seraient EeiminCs avant la fin d'oc- 
tobre, el Ton érail assuré ain^i que, au momeoc de 
la baisse des eaux du Nil, le râviiallletnent dcâ 
troupes engagées vers Bcrber Bcraît assuré par la 
nouvelle voie ferrie. 

Le terrain pendant la Iraversic du désert ttaii 
aiiguliéremenï favorable. Un correspondant du 
Tmcs disait que la surface du désert 4tatt aus^i 
Cgalc qu'une table de billard et qu'on pourrait la 
parcourir A bicyclette. Si le sol s'cicve, c'est très 
^radueltemenL il aueinl ^a plus grande alliludc, 
CQtiron 500 méucs, au Sud dc Wadi-Halfa cl A 
100 kilomdires de ce dernier p^j^inî. 

Jusqa*ti ce momeni, les traasport-n devaient Cti'C 



CitBIttSS DK TKR COLCÏtfAVX KM APRr 



eB^cm^é par la flollîlle du SU, entre Kerneh, 
termînuft de h voie Ferr^« de Dûagola et la qun- 
tri£m« cataracte où comrtieaçaîi lu îigao d*6lape« 
du Corps oi]>4f3itirtonaîrei puis, à pariir de 
pf>inl jusqu'il TaTiinl par les convois HUiîliftîre«; i 
chameaux, D'aUIûurs, en vue de se earaoïtr conij 
un rctaid pos&iblc dans Lacliivcmciil des travuu^ 
le 17 juïllci, on expédiait du Caire, à dcsiinalia 
d'Abu ilamcd, un scccuid b^ttailloc de chemin J? 
fer qui devuit pïCparcr les teifa^Acments de 
voie, en parlant de ce deroîcr poînl« et en ma 
cbaat au devant des atelicra veo^EOt de Wad 

Tout fut donc ^r£l comme il av3Îi txù prdvUr â la 
fin d'octobfCf et les transports de ravitaîllcmcat au 
raient pu commencer aur Abu-Uamcd. 

Mais déjà l'avitacc rapide de l'armde angio* 
(gypiicnnc vers le Sud^ rendait ce point trop 
tlaigixt de la zone des ûpérâtions \ auaài le Con- 
seil des Ministres £g[>ptiens avait il, Mb le com- 
mencement d'oclobre, décida l'extension de la hf 
jusqu'il Bcrber. Cette extension fui commencée à ! 
Hn de décembre 1^97, et lermiofie en avril ti 
L&S iroupc^ à' en font; a ni de plii^ en plu& vcrâ 
Sud, le zM dcvaic les suivre, et c'e^i ainsi <jue Ip 
voie fcudefut piolon^âe jus^^uà Khauura. 

Presque nusshût après le balAÎlIc d'Omdurmfi 
une »ommc da joo.oo*^ Uvrcs égyptiennes, soit 1 
virOn 1^,000.000 de teams fut ofTe^idc du fi>ad âpfl 
cîal de r£derve on prol[:»ngcmont de \a li^aci depàj 
TAtbara jusqu'à Kh^irtum (1^7 milles]. Un pol 



I 



IkA CHBHIK9 UH ralG Ur» CtROKie» AMiUVISKS 



k 



[temporaire en boid avait été coostruic «ur la i ivîéfe 
it, ft 1» fin de janvier 1^99. it p^rmciiait le pa^&age 
<» maiérïftiii: de (^otig(rucïTr>n- Ln substriicïure du 
ont perm^toent ;kvaîl élé c(^î^ûée ft une maison it^- 
ienoe. En passant le marcha pour la construclîoTi 

dâSûTtive. on duu par suilc de !a n6:eâSilC daller 

vïic, tenir compte plus du temps que du prix. Ufic 
maisOD anglaise avait L>iïert de livrer le travail en 

«iimois et demi pour £ ro,^ço. Les offres d'une mai- 
soTi américaine qui proposait d'établir le pont en 
3 jours au pris de i 6.500 furent iiccepïds. 
LpC Ueutenant'Cofond Goi-don qui iraild l'affaire 
dit à ce propos : <.', A mon avis, les maiaons améri- 
caines ont tout le matériel nécessaire ea magasin 
peur toute espèce de voies. Klles peuvent donc se 
mctttc â Truvrage ïiussit6t. Eo Angleïeire, chacun 
a sa spécialité et ne commence â construire que 
lorsque les commandes sont passées. Les indus- 
triels doivent s'entendre pour fabriquer les dlffé- 
tcnica pièces- D'oû pcrics de Lcmpscoûsldérablcs >k 
Quoi qu'il en soit, cti septembre [899, le rail 
«lieiffnait Chcndy, et biciïlOt après, U locomolive 
tciroit A Kh.^rtuni. Le 4 janvier de l'année ^ui- 
^Antc, 1c chemin de ter en entier était ouvert uu 
public, et l'agrence Cook organidait aussitôt des 
^yfigc& circulfiifcs jusqu'n Kharium. 

Du reste, des le 15 septembre 1S99, les restric- 
(te&B apportées à. îa circulation au Soudan avaient 

^té ahrcgéts^ et i partir de cette date, le pays avuit 

à\t ouvert au commerce- 
Le* tarifs de chemins de Fsr sont bas*s sur ceux 



dc4 chemins do k^ Cjï>'pttens avec une légère ,-ius* 
mcauiioa pour cocnpeoscr la cherté du charboS' 
Ccltii'ci De âc iroavc nallc pan au Sou<laa, ci ùû 
doîl se le procurer â prjinds frais. Pour ca dooDCr 
UDc idée, une icnni: de houille revenait, il y a 
quelque lemp^s i\ Khariuni, à. eaviroc roo francs. 
MaÎDicaaai on l'imponc des Indes, et bteo que ce 
cbai'boD soU mûio5 t>^D que ctiuî du pa>5de Galice, 
OD l'emploie couraiTimcnt -sur le cliemin de fer 4 
cause de son moindre prix de revient. 

Le prix total de li ligne €t de ses accessoires, 
m<»[€rvcl roulant, stationif, etc., s'eïl munlâ jus- 
qu'en 1^99 A i,jQt,3;î livres ti^^pticnnes ainsr 
qu'il suit : Chemin de Ter établi pour la caropegoe 
de Doagols, idi.â^i Uvrcs e^ypiicancs ; cheroitu 
de fci de Wadi'Hvilfn A Kh-inum. 9990^1 lîvr« 
Cgypliennc^^. Erk içt-io, le Gouh'cracnicntdii 5oudji:i 
se trouvant 44ns argent pour 9C0 cheroïaS de fer» 
le Gouvernement âf;ypiîca lui av&û^''R une aOminc 
de 500. coo livres égypliennc^ pour pcrfccttonncr 
ttùa oulillago ei améliorer acA voie«. Environ 
i6.;oo livres éftypticnnes fureni dépendes ca 
IQ01, principnlcmcni pour les i^feclîoas des p<>aH 
enirc Wadî-IUIfn et Ahu-Mamed. Cette 1 13: ne fut 
du rcMe onverttï nn Tr-iHc p<?nd;int It^iile la i^nî^nn 
des pluies. En t^rji, les dépenses furent p1ii< con- 
sidérables, maia ces réparations donnèrent à h 
lijïnc une solicite qui a bciiucûup accru sa eapacilfr: 
cl S3. riic^se de transport. 

Ce qu'il impose de remarquer  l'occesioad^ 




tts o»KiYt OC rTM i«x cûo^^cns fc«ca-tTi»fc ja| 



I 



P^ de coosUBcâoa qai n'om fmt cte trop <kv^ 

sH'oo se read cooipiedcl» loagacErde Ufoiea 

^ h râjÀdil£ arec laqocOc die a â6 ttftbtâc. ccsi 

qtG rcBsemble des **^*«** itniiubc&, es ddiors 

^e la cofi&imctioft des Acaiiffs 6e Ici a 6it, pi>iu 

l<siri:ii année», de th^A 1899, lenablCMCat >afe- 

ncure aai Eomnics dépensées pooria coo^mction 

^e CC& cbemias de fer. Scr un loul tie 3.)u>)>4 

li>res âgypticflACâ, r.iBi.n^ ^^ ^^ cossiate* 

^u« roics ferrées, et 996.223 act ilepcoset »iK- 

i^ircs |>roprement dite^. 11 est boo de rcniArquci 

^U&n qut left Aniflau oonl pa^ bfsttd. aprds ardtr 

**«bli la ïigoc Wadî-ïiaUa-hcnïeh. à ie remettre 

*''*'caiçDiâ rccQrre.eiipartanlô couveaDdc Widî* 

"•Ifà poor se diriger *ar Abu-liaoïcd. Pcui*4lre 

■t^noni-nou». A leur place, longïetnp* ïtesîie amm 

'*® Prcadrc une telle décision. 

Quoi tju'jl en soit, Teâ cbcmms de Ter du Soudan 
^^ypticn commciKCDi A coovrir par Icar trafic à 
P^u p-i3 leurs frais d'exploitation. ITo 19X», les 
rcceii^ avaient dtà de 34-^5:* livres 6g>pticnDC8, 
tQOl, elles aïoniiieni 4 72-1)9 (sans compter 
9?>ooo de trânspoiU eHe^liiÈa pnr le Gouverne- 
ment), Celle tn*me année, les dépense:» s'étaient 
**=Vée»à 114.OQ0 livres égyptiennes. Le* recettes 
^^ encore rn>lamiïnïoi augmenta rannécdcrniftre. 
* *l est S reaiarquev que le niotivcmcnl commercial 
^ Sud au Nord, a'acccntue de jour en jour. La 
^^'^nie, le c*TOTïïcho\ic, et quelque.* îiuire* produit* 
^^ bauin ?inpéneur du Nil Ciimmcncenl û empmn- 
™ la voie ferrâc pour fitlcindrc la Uasse-ïï^yptc. 




30.1 Les CHU1MS 1>B FER COLOflUUX KK AFRIQL'E 



Mais CG mouvement esi cDcorc nnnest restrfiinl. cor 
la tête de ligne Khurlum e$< tr^ doiffûde dc% cea- 
lre4 tle production, puis Ic^ p^ys som A peîtie paci- 
ri<e. Cûcore m^îns civilifté*. tu il fnadni longicmp» 
cccorc pour que ce cbemm de fer impérinl soii eo 
éiai de payer ses fraisde premier Éiablî^eanent. 

Avant de passer à Titudc des projcifi d'ecicnsioD 
future et i celle dt Tavettir râ^rvi aux chemim de 
fer du Sïïudan, choaa un petit tronçon i$ot6 sar la 
cdtcdela Mer Rouge qui rclieSuakioàOtou, aprdf 
ua purcOurs d'uoe quaraotamedekiloniéti'cs. D'ici 
â <judL]ue temps, cette ligne sortira du rûle biea 
modeste ^u'cilc joue BCtuelIcmcot, lor&quc Icch:-^-* 
min de fer de Bcrber â Suakin set^ construit. 

Vcicjcec|u<ïcnvjiit au au}ei de ce dernier proje^^ 

Lorcl Cromer dans soa rappon rCdigË en 189g. il 1 

kndcaiaiadcla coaqii£te: <*. Il n'est pas seutcmeo t 

probable, mais ccnaîn, que t^t ou tard, une ct>n^^- 
municaUoo par voie fciT^c sera tlablie entre ^ a 
vûllee du Nil et U Met- Rouge> A pi-emiCre vue, ^ 
aembleraït que l'itinéraire le plus propice seri ~5f 
celui de Suakïii A Berbcr- Ce Iraci a souvcni *^ ^ 
propose, mais iaai. que tc5 Dernclics occupuicul & c 
Soudan, il ne pouvait £trc îidoptd, MainLcuant «t^ ^ 
]*ebïit&GlG cM dcariC, on peut ctondoil o'oecupcrd^ 
In quG^iion. » 

Une «tudc un peu approfondie de cette voi«, l^ 
plue courte pour atteindre la mer, a permis de cûi>«- 
later qu'elle ii*oiEiît pa» snns ofTrîr de grave» iDCO'^ 
vénienti. Sans doute, ïl serait tentant de trouera 



i^ 







^^laut et, an rfire d 

V tarait de^ tidpasiq 
'*^*" Ions les obsodcs - 



ft 



la aacacc sesbfe vrior 
'^^<â à profijKîoa sur U rooK* 

tTn autre iûo6rvre pte loav «ss dovie, «rà 

^iprÊseatenit pcut-£u« laoioi de iï& m ît ts rc^ 
^^nit Khanom par Abft41afai-Geraiif et Ka»- 
'^^U, à Qo pototàdàtcnnÎJierEarli ^tci Rotqre. Lj 
^^^ioa ainsi parcovme est rcbdtemcot tTt$ feiTile. 
^ir Samuel Baker, lors de soa cipîuratjoa da bas- 
^^Q du Nil bien, tndit)ise tout le pays de Gcradîl 
^ommc éuot te gttûicr da Soodfta, De pla^. U 
^<gion désertique â traverser serait moias consi- 
dérable, il j aarâit %aay dOQlc ^uclquci bras de 
^(Sderis 1 fraacbir, mais les poiols d'eau, les relais 
*e rcncooircfaicat racilemetit. 

Aiais oatre la dislance qui seruit plus du double 
de celte de Bcrbcr-Suakio, ce pro|ct se heurte il 
Uae gi'os5e ditïîcutiO. Ou fntre abouiir l;i \i>ïc fcirec 
Sut' la Mçr Rouge. Rcnic»iiicr juaqu'à Suukia seinil 
Ua irïivaîl ti-£s onércuït, inutile et difîï^ilc ; choisir 
Un port sur la tôlc cnlrc Suakin et la fronliiro 
îîord de TErythrcCj serait une sçlution, sioa doute 



tei'rUoîre italien «t faire aboutir le rail à Maii^^ouah. 
Mmh eii6o une irôisî^me aotuûoiu sans dooic plus 
praii^jucment faisable, mais qui ^rait **u^^^pTiblc 
de^oiiîcvcr dcgro&^es dtlltculrâ^ par b suite, 

Suivjint UDC correspondance d'Asmjm à In Tri- 
hnnj {Î^Dviec 1901), rAngEcterre choiâinic vdon- 
liera cette solution d s'cnjïajrcriit a construire ua 
chemio de fer de Khanum 1 K«K5a1a> à la coadi* 
tioQ que riliilie étahltruîl, dans un ddiai de { jiu, 
le clicmin de fer de Sabderat à Ma&saouah, Ln cor- 
respondance ajoulaît que le Gouverneur de VEcy- 
thréc avait chirg^ Tingénicur Sv'huppcr d'étudier 
le [racé jusqu'à S^bderat. Cette proposition a éû\ï 
soulevé bica des objcctioas et bien des débats en 
Italie, tant le voisinage immddial de l'Angleterre 
daaftlcsCoIooieAest touioursj) redomer, 

L'Brytbrfe pounuit beaucoup gagner en apu- 
rant le paâsugc au trafic du Soudan; mais n'y pcf^^— - 
drait clic pas en revanche une partie de sa Ubcne ^. 
une fraction desa^uveraineie^ Lu contrée fedC^'c -^- 
loppcrait sans doute plus rapidement, maïs a» c 
âC(a;t-ce pa^ plus au bCnence des Anglais que de ■- 
Italiens. Massaonah ne serait^] pas bicmOt tu^^-«j 
poit tingluiSi 

Une flutre corrc»pondiaCG parue recemmer^^f 
unaoficc que les Aci|?lais Auraient éà\à caiom^ àt^ ^ 
£tudcn sérieuses en vue de rciicr Bcibcr A Suakîr» 
On disait m^me <^ue l« travail allait ùitQ entrcpri ^ 
qu'il ^latl peut-^tre d6\it ccmmcricd^ Cette decùà^ ' 
i)c nouï surprendrait gutïre, car il eî^t évident qi^ 



'rs CHtJllMS ÙB FEU DES OOLOMSS A?<CtAlS&S 2Û7 



1^ 



'^ ^tbcocht naiurcl du Soudan est îur la Mer 

"oti^e. Il eâi lûul jiu5«i dvîdeot, cocreuc le di&aii 

'-Or<îCromcr dans un de ses rcpporU. que le Scu- 

^ ^ n Ici <)u*n existe c»t presque fermé k lout com- 

"^^îrce bfrioui. puisque sod s<uI dfboocbd est û 

''^ ' brandi ie A plus de j.ooo kilomètres de Khoaum. 

lUs Angfais n'ont pas l'habitude de Ccrgîverecr 



^"iglcmp» avaat de se décider. 



Souvent par un concours de cîrconsiftnce^ heu- 
%j»Gâ. er toujours grècc à four invîrtcïblc dner^îe 
^ amventâ réaliser des projets jugï^s impossibles. 
^5 ingfnïciitTt qui oot constniîl le chemia de fer 
- rUgâoda, sauront idsoudic \cs diftîcuiiéâ que le 
-âCft de Nubie peut placer eu travcrâ de leur 

QEC. 

Du fCàtc, sdU cène voie, soti le second ïrm£rulre 

^^"1 nous avons parlé (Kliartum-Kassala) n'est 

^s purcmcnl.un chemin de fer écon.)mit^uc, c c*l- 

I. '" dire de^tin^ï à servir uniquement de caual poui 

^ -w^* produits à exporter ou i importer au Soudan. 

['^^e môme que les chcmios de fer africains, cons- 

^^uits du centre de l'Africiue il ur» port de la côte 

VDhcinale, ils font partie d'un plan d'ensemble qui 

^c développe petit â petit et dont les diû'^rcntes 

t^ha^os tient marquâC'^ par la pose d'uti certain 

tlombretic kilomciresde voies ferrées. Ce pïan nous 

l 'étudierons plus tjjrd en parlant de ce projet en 

partie rdaliâéduTrdnïCoaiiucDtal africain, 

Qtjclle que &oit Ui liRQC C4ja-»Lruiic, le Soudan 
C9C appc1<± dnns un avenir proehaio, à être relié 



clirccicnicfll à U Mer Rouge (i). Serû-*cc au ddttî- 
mcni de rr,gyptc. Non» ne le croyons pos> car A 
l'heure acmeUe Je Soudan c«t une charge tria 
lourde pûur rBg^ple, qui chaque aanâe eai obligée 
découvrir uu ^ros diïfîçù. M y a donc tout îoiirit 
pour cetlu dernière que le Soudan puUsc ftu pins 
(ôl se aufîïre i lui-même, *e développer afueir ponr 
faire cesser IVre dc^ emprunta. Quand au courant 
cOmiBftrci^l, peu imponaot du reste pour le mo- 
ment, il sera d£vi( ea sraode partie sur Ia Mer 
Rou^C, mais il c^t bien (vidcat qu vne panïc da 
traiîc.minirDum^ân^douccconiÎDacraàcmpTUDliïr 
la voie du Nil De ce c6lé, TEgypte dc peut espérer 
grand profit, mats elle ne peut pis non plus es- 
compter une groâst perte, pui&quc le chïiïre d'af-^- 
fairct comtnerciûlcs avec le Soudan este» somm^ 
a»seje fuible. 



Le dccocd projet de chemin de Ter au Soad 
Cgypiicn, a pour ot>jei U contîouation delà figa ^ 
de Kh;Lrtum d^ns la direction du Sud- Uîcn vil^s^ 
OtHcierset ingânieurs ont (ïté convaincus qu'il t\z &< 
loat â fait impossible de faire prendre k cette vom e 
un îtinâraire longeant le Nil. Toute la région vo 3- 
«ine du fleuve forme uo immense marais qui t^si 
itnprailcdble et où on ne saurait songer Jt itabl 5r 
une voie fende. 



(i) Nou» aporcnone qvjc le uocé D«rlfrr-Suikm a â^ cZlo»'i' 

tt tiuc Icv ira^du£ sont ^'ommcncâe au\ doui cxtrémiiés A li 
foit, La lignf seiaii urmindc â In Un dû 1906. De coniiru/j' 



L» CMiMtys on ntR iiK« roLOMiFs ak(;lakc£ 309 



l^stairdonc à Taire fcrimpcr !o rail surlespcoics 
^dca:alcs du plateau <ibv^ia< Aï>ri9 plusieurs 
*nflies d'efforts, le Colonel HarringtOD, envoya 
Racial de l'Angleterre duprds de l'empereur 
*^ Ethiopie, csi parvenu  obïciiir rautorisatîoa né- 
^^ssaire. L'artîcic 5 du Iraili anglo-^thiopiea du 
M ntai 1901, «tipule en effei : 

Sfl MajesiÉ rcmpereur Mûnélick, roi des loîad'E- 
''^iopje, concCdc au G'^uvcrnemcûi de Sa -Majcstd 
"fîlinnique, et au Gou^tmcrtient du Soudan, le 
p'"Oit de construire. à travers le icttitoireabyssia, un 
p^^min de 1er reliant le Soudan â L'Uganda, Le tract 
FCC <;e chemin de fer sera ddterniinâ par accord mu- 
H^trl eouc tes deux hautes parties conEractdûtcs. 
) Aiasi la [ïtolongation du chemin de fer du 
ls^Ou(jj|acsiniaÎD[ci][irH pr^liqucinciU léuli^able. La 
K*^i« ?)UÎ^r<iit san* di>ute le cours du Nil bleu, puis 
\^ dingcmic ïïLir lianif, vîllc d'Elhiopic^ où lea An 
Mai» par le uiimc traite ont obtenu U ees^^îon ft 
|"^il d'une portion de territoire. De là, pnr la rivo 
l^^cidcntâle du Jjic Rodolphe «Ile sagn^rail te hic 
*Qtoria. Pt>ur le moment rien titu encore fait, 
i^ÎQfl que les plans du pioloageaicni jusqu'à Abu- 
Vlartc «ieot àXé déjA dreisA*. Ce :|u'il importe de 
K^Tnaï-i)ucr, c'est que toute telle voîe de \V;idi- 
^*&lfa ^ Kh;iriiim, avec pn'lr»isement éventuel verA 
^ Sud. est et sera toujours entre le* maînadu Gûu- 
— ^^inement, c'est une ligne impériale. 

Il y a quelques anntes. il avait die question de 

^^ndrc les chcminsde fer existants iiu Soudan, et 

andonncrà une entreprise privée les cxtcnHonj 




210 les CttrMttCfi DK rs» COtOMACS KK ArRKi 



fuiarcs. On dîaoîi m£mc quoCccîI Rhodc» i U %d( 
d'ua syndical reprendrait loute rafToirti. A^t'4é 
quoique^ dïecu&nîotis, ccd projcu furcni t«ieUfi, e# 
Lord Cromcr dU daa& son vapport que celle &ol *=' 
lion c«t vrfiimcnl hcurcuM:. 

Voici les raUoiiK qj'it donne à l'apptiï dd £* 
convîciîon. D'abord îl cai impo&sîbic. quam â pr'^' 
sent de pouvoir piûvoir l'avenir de ces ehcmias ^^_ 
fcf. Lctpéiita« des années pourra seule drit *' 
rentreprîfto sera rémiinérarrice ou ondreusc C^^ 
manqueraii dL>nc d'éltlmcnts d appr^cialion^ po«^^ 
veodic A une Compagnie, ci pour présenter id^* 
actîoanaires 11 valeur réelle de ccréscan. H n'ya*-*" 
rditdoncmaitîret dan> Icca* n^luel. qxi'ît oncsp^^ 
culaiioo. qui pourrait élcctrés dangcicuacâudib*-^ 
du développement d'une Colonie. Même daa£ c^^^ 
coadilionslaveolenepouvraiuvoîrlîeu qu'avec ur:^'* 
garantie d'int^r^ls. Or, quï ^vt^nUrait r \^ budg' 
du Soudan C3t en délïcit, cl d'un autre c6it i>n r"^ 
peut songer à ^révcc le Trésor égyptien d'une Ici 
charEiGr Cclut-ci a beaucoup à dépenser dansd^^^ 
coo3Tructions de réscr^oiiSt de barrages, quid^ '^ 
vent augmenïer la pioHpfrÉtéde Ja Basâc-Egypt ^ 
M âcrait injuMc à un tel luomcni de demander^*" 
budget égyptien un surcroît de dépenses impr*^" 
ducUvcs, pour une ccuvre qui ne Je concerne q i'^ 
bWtL iûdîicctciiieiii. Ha t^i*4^, d'après les câtcuU ^^ 
M. ûûi^l, le Tié&L'i- ég>pticii autii â prélcvci av 
moiu5 160*000 Utffc* égyptieoue^, tien que poor le 
idscrcoir du NiJ. cl on prévoit pour iCJimDor 1* 
travail une somme plus que dnubto. 



^ cuBxrrs dk ntt ruEs oai-cme AJCLijsts 311 



^'f^C aUttC CCr :i qci î'OfpOSCTBJl i ta 

*5n«niciicfl dc^ ,... :. sic (cr n Sdodw par 

un« entreprise pantculifie, tsi U duBcuhd de 
<^ovcr la malD d'ocarrc. Paor réobliisencit dn 
'^au existant 00 & c»t tcm, conune ooos r«Toos 
^» de Zâ maïa-d'ccuvrc imtiUtrc, àc celte f^ïar&ic 
^°rl«5 prisonniers Cl eofîo dcccOc ré^tï^uoooec 
*| tiunxillec par des troupes. .^tucltcnictit cocon, 
^>co d<9 tmplor«$ sont militairci cl l'oo peoisc 
^njnder quel resuliiE donocraii reiaHis>en>exii 
^^ i'csploiialion d'une voie CQù6àc A lam^^lÈ 
l ^vUc seule. Lord Cromcf ic mioc par ces mata ; 
Poui l'in^Uai, t) scmbîc ccr t8Î^^uc1GGouvcrac- 
. ^toi dcic iirc le pionnier dans l« cuucpr iâfe^ de 
^hcoiDftdc fer. >> 

A toutes ces rdisona aoea pouvons ca ujuulcr 

I ^n^crc une. Sî l'Angleterre uvftit concède ^ une 

' ("ompagnie le téêcstn du Soudtt), les ActîatiQatfes 

' iQteraaïioaaQv anraîcQt pu p9r la «uite crétt des 

l tliâî<:u1tl^». tit rAogfeterre tîeat avani loui i oe paa 

' di>fiAer pnse A une récUmaiion quelcoa£|ue, au 

sujet de la question Bjf^'pticDne ou Soudanaise, 

Dan«» le Soudain, les Anglais veulent tire les maîirejt 

«ans contc5t.ttion& possibles. 

Eu riftumé ce chemin ^e fer du Soudan, crée 
pour les besoins de k campagac coa:rc le Madhi, 
a bieo rempli le rùlc qu'on exigeait de lui. Pourra- 
til mciiDlcnant devenir un âkmcnt de prospérité 
pour le Soudan Egyptien) Oui, sans douce, mais 
dans une faible mesure Le débouché naturel du 
Soudan est i l'Est et non au ?soi'd, la ro 



313 LES CHEMINS DB FER COLONIAUX EN AFRIQUE 

Wadi'Halfa ne traverse que descoolrdes pauvres 
et ddsertes. C'est un chemin de fer impérial, et 
surtout ua dkmeot de domination et peut-être de 
conquête pour l'avenir. 



BatLZ'KHU^ffZ 



Bttlltlim dm Comité Jj TA-^i^»- -^««^if**. 

Revue du Gémit. 

UEgypteett i88j. pu- B. Gir>ri. 

BuUetiM de ta ScdUé Jt ^«jp-j^^^ic =9-^^%fd.^ it B:'ii^i.x. 

Rjpp^rts de lord Cr^^er jt' TEgyra tt le Ss^jj^- 



SOUDAN EGYPTIEN 



AU*ch*r 



OUD. 




"a '« i*a t«D 44t 



CHEMIW OC F£B HCF CAP AIT CAIHC 



La qa r; : ' "^ - . 

chemin '- 

noir ic Cëp cî A1cizo4ôs a p ^ 

jloai«iu. depuis qactqoca anccca- 
Ce projet £iat«£Ùqt>c bev da cermit de Cdcil 
thodc» • d*«bord mppà< le »»arùx. Reusir le Cap 
■a Caire ÂUîi ooc i4te «b^Ufdc, ïccapablc d'ftboo- 
Ir, vou6c A U m^n arant t^ aAi!ïj>Ai>ce. Voici <e 
a'écnt ^ c8 9u}et 1« colooel If. G. Prout. éditeur 
la Railroatl Guette-. •■ Cecil Rhodts pr^seeiA 
WQ monde uo pr<^et de fhemia de fer psmllde Ji 
rCi^^Ufi Iniiien et à U Mer R^ttge : un chciDin 
debr de ;,6co aulle^ de la^g; un dicmÎD de fer 
|ui pendant le quart de £00 parcours, double é<A 
roicâ navisrablcs : tia chemin de fer qui ^ur la moî- 
lUdc salooicueur, traverse un p^y«faibEemcnt h«-* 
7itC par deft nfffrcs nua» el &ur uq quart de cette 
lûuïtucur ne trouvcia que de r^rcs peuplades b^r- 
>&rc^ ; un chemin de fer qui sur les trois cinquiA^ 
lesdcson parcoure, Tninchil dcsconir£c> oùTEu- 
fùptca ac pcui vivre. Quand )e dis un chemin lIc 
^et de 5.60:) milles, on ne peut se faire une îd^e <lo 
dîmensions que par comparaison^ He New- 
l'orl^ASan-FranciscoJaUgae n'a que^.ïA^ï mille» * 



2tà I.VS CHB.mNâ DB FSft COLÛMAUI B» AFHlOUk 



\c j>ro|ct de Cccil Rhod«d acrftit dooc 71 0/0 plu5 
loDtf que ce chemin de fer. N'caciipaa Ctona«Dl 
qu'ua homme d'esprit et d'cxpérîcocc pui^^ c<va* 
ccvoir une celle idée, N'c^t-il pai; étonnant qoc^ 
d'autres hommes d'c&prU et <ie!tpi^nenC6 aient pt% 
accepter celle idée Et cependant iU le firent ! 

n Un autre éerivain coïonîfll, W. T, Stcad écri-^ 
vait en 1^99 : Ce chemin ^e fer sera can^truît ps^ 
un mouvement impulsif, une ,<ortc d'înKtînct c[rm 
nepeut justifier aucun moiif ficiïmcier, poli1îqu« o«t 
militaire.., et plu3 loîa, L^ cause première et d<î- 
tcimiaantc csi que Tidôc peu banale de onstrui »'C 
cette !ifcnc«t fascinirimnifînaliondç Cccil Rhodes; 
la seconde cause serait peut-âli'c C|uelcCîipet le 
Caire commencent tous les deux par la lettre C. Si 
leCap et le Caii^ avaient po^sddd une autre îat'- 
tîtle» U suggestion d'un Transcnntmental africain* 
n'aurait pa& \mmt l'esprit de Cccil Hhcdeï. u 

Ccddeux citations montrent commcatles pro- 
jets du Napoléon du Cap liaient compris parunc 
partie du peuple anglais. Uien que ]cs iddev imp^' 
lialiatcs fussent à l'ordre du jour, cl que ce ehccnio 
de fct- l'ut une des plus grandes manirestaiioas à^ 
ces id^cs> Cecil Rhodes a rencontre de* adversaire* 
nombreux, qui oni voulu discréditer son auvrc- 
mais nom i-eussî qu'a lui donner une plus gratifie 
popularité > 



Avaoi de discuter le peur et le contre dccc?*' 
gantea^ue piojcl, jcto:i!i un coup d'uil ^ut les i'^' 
vaux ^ijà ciïcctu^. 



tl9 



J*n»lj *^iô-.i- ^i 1*7 : - - • 
le SovdftD Epjpôea. qc ce Sc:^ 
i«itdeCapcTo«««ta&««i . Ta^ 

r^uprdï^oc WiJ p.'^. . :-îi ttB orâmâcr 

roa^t>tt de pluï de j 7 '. ^il. ôcfa cQ«stniu - 

' frc? Alcitndrie et Khamm «or aae losyoeor de 
ï>lti» de 3,000 kil- (Eotrc\Vadi-Hal£»er A««au îi 

[ Vi>ïcî donc ddtA plus de4-^ookiL de voîcâp^kne» 
il r les to.coo kiU do pircours cmîcr. Si de plus 
i'oa défalque la traversée du Lac TaagitnpLa 
l<^-4û kxi U celle du Lac Victoria (;o<» kil.), on 
^'ttperçûil que pluadc ta moîtîâ de Toovrage est 
^^)â fait, et cela sans bruît, sans la r^lamc que 
I pourrait fnfriler TcoidcutioD dune entreprise de 
cette envergure. 

Le tr*cé entre Buluwavo et Khartum devait 

>rimjûvemenl passer par Salisburr, le Uc Nya5*a^ 

^bercorn, le lac Taoganyik.!, le lac Albert, l^dû 

^' Uvalldcdu NiL .\lai$ des études approrondics 

^t (lc3 découvertes de mines lircat modifier cet îlî- 

^arsultcdes diflicullésquc semblaleoE présenter 
'• toulcde SalisbDiy au Xyassa ci même celle de 
S«liabur>' direeiemcntauTaQganyikns on chercha 
"^ autre trace. Au m^e luvincnl Icâ Jiiiiica de 



iîS LC9 CHEMINS l>5 PCIC COuOîlUllK SN APftlQUS 



charbon de WaoKte, cellca de cuivicdcla Kafiie 
furent mi^c:» nu jour, AuMÎi bien que le tronçon 
Buluwayo SaHsbury lut déjA cont^iruit, on o'hCeîti 
pus à t-'uiffutllor daii£ une ftuirc direction ver» ïett 
Victoria Palis ca passant partes ccfiircs houillets 
de Wanktc. D&& Victoria Falli; où le cïtcmtn de f^f 
frarchira le Zambixe,!e tracé ïtt^îaili'a lei; dîsincu 
de b Kafiic riche en minéraut de lovile iorte et ga* 
i:ncra Abcrcori: sur le Tangaayika. 

Nous dtudicfoa»plu8 loîQlaposâibilitd dcjragner 
le lac Victoria soit à Ir^vcrs le Congo Bcljre. soit à 
Inivers VEsi Africain Alletcand. 

Au Nord de l'Uganda k li^ne dcvaiz descendre 
le Nil Mais il est ddfi à pré§cr]l acquis qu'il csl 
iim:ile d'essayer de construire un chemin de fer le 
long du magnilique chenal navigable constitua par 
le Hciivc en amont de Kharlum. Dans loulc cellc- 
panic de la plaioc nîloii^ue. le sous-io! est telle- 
niE-nt in;irdcageux, (juebs Irais de o^nstruciions des 
rinfrasiructure ne répondraient en rien au rende- 
ment du transit qu'il est permis d'e^pérci. Ilfallaîc 
ûùnc se rejeter plus vers TEât, mais fitorâ en S' 
lieurtnit au Territoire ahy$sin. 

Le colonel Ihiringion a résolu Icprobltmc en 
conciliant aprd5 quatre ansd'habilca ncïgociation 
lesprii de Icmpcrcur Menclick. Le traité d 
1^ nmï Mjoj en donnant auï Anglais le d.'oi! d' 
ftine cuuiit 1:: mil L;ri territoire éthiopien a tmnchj 
U diCIkuhé- Le grand tran.^arricain pourra dom 
a'iïtabllr au pied des graiids c^catpenii:iUï des pl^ 
UiiMX aby^6ia3 el ^aj^ucr !c Nil bleu aux environ. 




IVStHtMtf^ DÎC ntft t>tt CCLOTflBS JinGLAISHS îtg 



de Roscirai. La coccossÉon lerriioiiale obtenue par 
le uicmc traiie auï environs d'hang, sur le Baro, 
«CE&bEt: indiquer que le chemin de fer passerai: â 
cttcadioit. 

Cfipuinicai du rente mervcilleuvciiicnf c1i(ji»L. 
^^ que ta rdalbacidn de cette acction du Iran^a^ 
^'icaiû ftcra rfiaoluc, le pon dltmij^, à rcïWmild 
^'iSûbaiei du Boio navigables, pourra servir tic 
^'^licr initial pour les travaux delà voie ferrûc 
^rs le >îord et vers le Stid. Il jouerait alor^ le 
'ïïCcue rùlc que les porH fluviaux des graods flcu- 
*Cs Sibéricïîç pour la conStrueùcn du iraosialique 
''lUsc, I.âS4^on{^f^4gion6 territoriale* que les Anglais 
**nE accordées à cette occasion, ler ik neci*dent pas 
^oloniiers le lerrair qu'ils croienl leur apparicnir) 
f'^rouvenlccmibien le grand Lravail impérial qu'iU 
r^ïil eotrepris leur lient à cœur, " Celte œuvre 
[grandiose da chctnin de fer du Cap <iu Caire im- 
J^rtail auiremenl aus .-ViigT^iig que la possession 
^e quelques kilomtïtres carrés de icrie eu plus ou 
^a moins o (i). 

kNousavon^dii que pendit ni une partie de son par- 
ure IcTianscontinentaldeiait traverser des lerri- 
r^ étrangers, soit allemands soit congolais.Pour 
.. arrivera une solution Cecil Rhodes s'était beau- 
coup d(^mcii£. Il élhli Mû lour à louv ù Londres, A. 
Hruxc[lcB et a Berlin, et il semble que le ràsuliat de 
[ Bca voyages n'a pas râpondu ô ses espérances. 



U) Lleutonani devaiMeau Djéw 



un groupe de capitalistes aitcmaiids disposé à apT 
puyei- par son concoure la polîtiqac de propagande 
de Cecil Rliodcs, aïors Que nul oe fonffe encore à 
construire la ikculc ligne qui nous âcrait niccssâire 
Cl vraiment utile à notre Ierfi:oirc du Protectorat, 
c'csl'Â-direlechctnin de fci: central de TEst Africain 
reliant l'océan Indien à In rt^i^nde^fï'^nd^lacs. m 

Sa lia doute la question n*c^t piisprcfisantc, et lea 
Anglais semblent s'en être désintéresses h Maïs la 
campagne qu'Us mânei^t aclLieEI<;mcnt contre le 
Congo Belge, les diâcussiona â propos de tout et d 
propod de rien <jui s'étalent dans les journaux, la 
visite que vient de faire en janvier dernier le roi 
LeopoU .1 l'empereur d'Alleinngce. ne soat-ils pas 
Tindicc qtic [en idâcâ aDghiâes ne sont pas aban* 
données et que la ftolutit^n de la question du trnnv*- 
afrlcaln, occupe toujours les hommes d'Etat de la 
Gr a nd c - G re ta^ ne. 

Il ne faut piis se tromper A cette inaction appa- 
rente, tar ccrnime le disait dâtis le BntUlin du Ccf 
mite ifc l'Afrique FrJnçah<, un écrivam colonial 
1res compeicni: <i Les Anf;1ais «avcnt admirable- 
meni faire marcher sur ré^Ttiqnîer înieroftiional 
UFie partie de IcUE's pitjns, et l^îs^erle reste en re- 
pos» uins jamais perdre de vue le rapport utile 
qu'il y a entre le mouvement des uns et nnamobi- 
ïiié des autres n ti]. 

A cette ligne eentraîe du Cap au Caire aboaii- 



\i) DuUctin du Comité dt i'Ajiitiuc JraVf-aiMt 4%rï) i^'^- 

«rrictfl sîjïné R, C. 



roûl des embranchements perpCDdicubires, C[\xî 
portirofli soit de la côte orientale soii dt la c^îc oc- 
cidealiile. Xous avons vu (i)cn étudiant VAngoIâ 
et leSud-Oucât Afncaïn allemand les chemins de 
fer projetas destinas i relier les rivea de VAllaotw 
que au TractscoDiiacoEaL Nous avons vu égale* 
cnent que plasieur* voies fentes déjà coii?;truitcs 
on en construclion ^'enfonçaient dans le cœur de 
l'Afrique en partant de Durban, Lourcnco-Mar- 
t]uex, Beira, Momb^sa el Suaklosur lacOie orien- 
tais du Coiitinenl Noir, De sorte que le projet de 
Ccctl Rhodes une fois exécute, l'AfTiquc seiïi sit- 
looQCe du Nord au Sud par un chciuln de fer ini' 
mense, et que de cette " m^in lîiic v s*£cljiip^ciûil 
ver* l'Eat et vers l'Ouest, ct^mmc d*ufie gigMitcs' 
<|iie âcbcllc de perroquets, dCv*î bras de fer qui vien- 
dront mourir »ur le bord des océ^:ias Suiiaol une 
eiprc^âïon OLÎgla&Io troiJv6^ éans une revue araù' 
rleaine, TAfrique sera d'ici quelques années miite 
sur Ua gril, f;iit de rails ;ing1ais. 

Comme nous Tavonfi dit au début de cette étucîe 
le projet colorai enfante par Cecil Rhodes a donné 
lieu à de vives criïiques. Le^ piinctpales ont M 
Itâ suivantes. Lorsque la li;ïQe ïcra achevée, dans 
un avenir plu5 ou moins rapproche, celte nouvelle 
voie de communication ne raccourcira en aucune 
Duaniere h disiAnce entre Londres et Capcto^vn. A 
présent, il fatit quatre ù cinq jours par le* moyens 



^l) £.01 CètmÎH% d^ Jer to(^9taux tn 4fmtt4, i" voUme. 



134 tJB$ CtiBMiKS DK VZH COLOMAVX ftH AfnlQVt 



les plus rapides pour alkr de Londres au Caiie. 
(Car. Londres est poar L'Anglat» moderne ce que 
le Fonimdtaitpourle vieux Romatû). Du Caire à 
Capctovvn !a iravenée do CoDticeai ne demao- 
dera pas moins de ii jours. Donc le voyage total 
Clivera quinze oa seize jours, au lieu de 17 À iS 
par la mer.' 

Il n'y aura donc p;i^ ur^c économie de temps 3^ 
sei considcrablc pour que les voyageurs soient 
icrïies d'empruDier ccitcvolc. Si VAnglclcrrc et la 
RuFfïîc voulaîeni sen1en<lrc pour i:on^Uuirc un 
ciicmin 4c fer de 30Q inille> ^ tiavcra rArgani^toii , 
ladîataoce cITc^jiivc cnirc Londrea ei Bombay ac- 
rart riduiiedc plua demoJUd. Les Aâ^lata i^uînaat 
Chafiog-Ctoss, arriveraient nu* Iodes, t\ix foufs 
plue lard, tandis que par les voiea les plus rapides 
actueltemoiit on doit p^s^erplu^de IroU semaines 
en voya|EG> Rien de pareil n'etîaie pour le triû&con- 
lincnial ftfri<^ain. 

Maïs il ftttiC remarqiicr que Font chemin de Ter 
IraosconTtncniat n'e«i pa^ destine -A raccourcir le« 
durées <lc irajet. Le Traasibericn. le Transcana- 
dica remplissent il csi vrai cette condiiioa, mais 
ces deux ânortncâ lîffQCs ferrées ont servi non seu' 
lemeat â faciliter les reTaiîoa-< mondiales, mais 
aussi à développer Tintéiicur des rigioûs qu'elles 
traversent. En Sibérie, les abords des voies sont 
cultiva, et là ou naguère lc« Mcberi:« se tralnaicrit 
misérablemer.i sur le ^cj!, pou^cnt de ricKc> moiv 
soiis. LeTransalricain sera Cûrtainemcat capable 
de donner à ces contrées tropicales, baigaâes par 



1.RS CnRUtlIB DE PBfi ORS C0!.05!E« AXOlAfSES 23} 



Itn rayons du soleil <tquaTurî«l, un cïdvdoppE^mcnt 
au njoÏDd aaaluguc, 

Sdttb doiLlc les voye^cuiS û'irom paa prendre Iq 
ivéia pour se rcB<*r<; du Caîfc A CupciowD, mais îh 
le prendront pour ,^c rendre h Khnrtcm, en Aby*- 
aînifi, dflDs l'Uganda, au Taiiganyika. Pour ces 
voyages iUgagnoron; un Icnipâ coosï^ïiïrable. 

Etablir, dUflîi'On, titi chemin de fer parallèle à 
1» mer, dans de ielle% condilions, c'est le vouer A 
lia trafic presque nu L Sans doute pour les reU- 
tîon& d'un bout à l'âulrc de l'Arrîque, la vf>ie ma- 
rilimc Bcrfl souvent prtffirdc A cau*c dn prix moins 
f,]ev6 ; m'dh pour le iratic intérieur, pour les traa- 
ftactionaaucentredu Coniincnt Noirlûimême, que 
de services un cheiuin de fer ne rendra i-il \>ns, 
LcTrançafricaiii oedoit pas dire conMdiîrû comme 
un cbetntn de Ter transccotînenlal, inaî« comme un 
Cnurme chemin de Fer d'intdr^l îocaL Tout voyt- 
Ifcur â'cmlaïquaQi nu Caitc, lou: colîa enregistré 
dans cette gare, ce seia pas forcement destina à ne 
s'urrûier qu'<i Capetown , Nier son traiïc possible à 
ce point de vue, ce .-tmix dire que \n ligne ^u't rctïe 
Aovcrs à LUboiine, par exemple, esc vou£e à 
travailler ê pcrlc- L'eicp*nçncc 9 prouvé Je coti* 
traire. 

On a pi^iecdu ausfii que» en cas de gucn^e, le 
TraaKOOtincnial sefcndiaît pas grand service. En 
effet, rAnglctcm; n'aurait aucun îniûrût U wpû- 
dicr de ses port?, des trt»upe* nu <;airc, pour les 
envoyer ensuite diin» le Sud Africain, par clicmin 
de fer ; ce set dît pluâ unôreuJL cl^fU^ie plus rapide 



i.Bf citVMm« Dt mt ooLotviAvi m APKfbivi 



que pfir voie marliimc. D'autre pari, avec qoclk 
puissance Ja GrandcBrctJifrnc pourruit-^Uc avt^ïr 
dcï conflits) Avec rAIIcmagoc, màitt ûlor» son 
TraQ^arricain vcraU coup<^ cq dcui } Avec ïn FrftTicG, 
c^njcDCot concevoir une attnquG des rrâo^aîs ca 
IviiV'plc et eiifioui <J«OB le Sud-Afficqiti > Avec la 
Russie ou \6S Htals Ucis, fiucune de ce^ deux 
nations: n'aurait intérêt  attaquer l'Angleterre eiï 
Afrique- Celle critique estonncpeui plus cxsclo 
«t nous ce vo)'on& pas lr£â bien, A moinn d'une 
i4belliondnns le Sud -Africain tiudan^ l*ï^iï>'P*C. ^^ 
d'une conquête ânn% le Noid de l'Afrique, quel 
nMcpotirmii jouer leTrânâ^fiicain dans une ^raade 
gucnc > 

M sera impossible, ov^ït oti pcn<i, de trouver 
une maio-d' oeuvre suffisante dans ces coolrtcs oû 
la populaitOQ est tr^ peu dente, et où les ouvrier» 
bluïîcs ne peuvent se livrer â durs travaux. Celte 
objection na pbssaraisond'dtrcA l'heure actucîic.^- 
où les terrfi£semeDt& et les grù9 ouvrages de.<^^ 
voies ferrCe» ont étà evfcuiàâ soit pïir des tidgrcs^ — 
-soit par des asiatiques aiucûCs des Indes ou d^^ 
Chiae. 

Sans dot] te cette maîn-d'cciivre coûte plus chcr^ 
Tnuis &on prix n est pa^ tellement élevât pui&que 1 
directeurs des miûes du Transvaal appellent d 
tou* leurs vatu\ l'importatioû des Chinois pour Ic^^ 
aider dans leurs exploît^HTona, 

Les fiais de construction, di^ait-on eucofc - 
Âi^rcnt tellement excessifs, dis que îa \q\c aura^« 
pdadtré un peu ^i ofondémciat dans le Continci^ * 



DH rSR DS3 COLO 



Noîr, que nul firiariciec sérieux ne voudra conÏÏor 
des capitaux â une lelte caircprise. Sans dovite. si 
Ton peasiiïi â côrumen^er \s chemin de fer p;ir les 
dcus cmrimirôs eans employer de trâQ4vûc^;ilesH il' 
cirait TréJi onAncuT de iransporter dc« tonne» de 
rails d î-ono ou 6,oofi (cilomûlrcîi du point de d*- 
birqu<;aicnt. et ce|iând:iz^l le Trnnsîb^ne» n'n pas 
éit coasivuH autrement. Mais depuiâ que les tra- 
vaux ont Cté entrepris, plusieurs vdïcs de piadlra- 
tioD ont àEé dublicK ; sjins compter les lignes qui 
pirleat des ports de Kasi Londoa. Poil-HIisabeth, 
Durbaû, en trouve dûjâ la lig^c de Bciia à Sali-^- , 
bory et celle de Mombasi à Port Pbrcûcc. La 
pfemiAre de cc^ voîcjs a Tacilitti h construction du 
tronçon de Buluwayo au Zambôzc. 

Dti reste, ce qui a toujours coûta le plus cher 
dans rctobUEsemeo: des lignes africaines, a éit la 
construction des deux ou uoh cents premiers 
kilomâire^ d pïiitirde la côig^ car c'est dnas ceitc 
«one que le rail dou escalader les bourrelets mon- 
tagneux qui fornicni les assises du grand plateau 
cGQlrah 

En connpanini le>4 pvix de levieni kilOEiieirîquc 
dans le Natal ou dans la Colonie du Cap, avec 
ocLui des chemins de fer de la Hliode^i^i oa est 
d Ailleurs frappa pac ïc^ dîiîârcn^^es de dCpcn^ft, 
toutes â TtiTaotagc de ce dernier pays. 

Nou» n*eat:rCron8 pas ici dans le détail des som- 
mes dôj4 absûrbies par cette frigaate^quo voie fsc- 
r^, aoQfi en nvoos suDUammeni parlé en faisant 
la monographie de chaque chemin de fer. Quant 



au:^ ^lUtrnotiof» (uitirus, îl n^est guère pofisibtc 
de l'apprécier d'tinG façda j1 peu pr^a prict^, purs' 
que, au Sud de Khairtcm, ntîn6rflfr« fi'côi pa» 
encore d^riniiivcmcnt chnisi, et :m'on ne sait A 
quelles dilHcullâs oq «e heurtera ec longeaot les 
pUlciux ïihvîi^in*. 

Ca:il Rhodes câtiinait la dépense A £3;,i»oû.ooo, 
mais il cât fort probable qu'elle sera dâpussec. 
Pour le chemin de fer de rUeaodn, ^n avhïI pcnsi 
(4ue £ J.uoo.coo seraient suffiïaates, il en « fallu 
£ ). 000.000 en plus, Oo peut s'attcûdre â de 8em- 
blablc^ surprises pouf le Transafncain, mais saofi 
aUeindTe l(iuicr>i=^ leftchinfre^ fa:ri3Kiïi|uc# que Tes 
adversaires de Cccil Rhodes alîgnaicrAt au début. 
Le crédit de lout le RcivâumeUni D'y aurait pas 
aufti. 

Une deruiâre raison qui iccnblait s'tïpposer à U 
réalisatioo de ce projet Ciaii la fatbk dcneir^de la 
population des contrées traversées. Coastruire de^ 
chcuiin^ de fer en Europe, en Clnnctaux Indes, qui 
possèdent un nombre rc-spcciâble d1iabiiiiot8 pa>^ 
l^iloiTiCtre^cari-es, est une œuvic a^i^ui (^ de courra 
au moiQ^*^ ses fiijis^ Mjîs driits l'Afrique, où crrec^ 
À peine quelques Iribua de suuvnKC^sduiis de vasi' 
tàffiùas, ce serait jeter son argent en pure pcrlc- 

Sftas douic le futur Transafricaio ne devra 
compter b<aucaup sur les recettes devoyageura 
digérées; maU â£t-^e qu'un chemm de fer jalo 
pir Itf^mineâdediifm^ntsde Kimberley, te!cmiim.« 
H'c>r du XlashoDalâDd, Ica giaements houillers ^ 
Wanktei le bassin minéral de le Kafue, les régtocïff 




rftUitîvcmolit pcupié«i et cî\îlis6c5 des gfr^nds lacs^ 
n'est pas fkSâurf d'avoir un ccrtaiii Xraiic. Les 
r«cciu« du iron^-ûD Swd, Jo Cap Victoria Falls, lo 
prouvent a^ncx. 

D'aulre pajt^ pourquoi t'Afriquc «iail*elle sî peu 
halihte! L;i ïpwitc des inïgrcs en dUiif ïa cause prin- 
cipale. Mainïenani que la lùcomoîik^e va f^iire ftiir 
devant son pûnachc de fumôc, les vendeurs d'es- 
claves Cl les hideux iraitaTits» la population nCjjrrc 
se dâveloppeni et le* n;>Tnbreiix villages dont les 
'dûbris se rcconoaisiSent encore au mUicu de la 
brousse, se reformeront «i^ce û la sficucîii bien- 
fuiïjintc npportc^c p>)r le cKE:inJn de fer au scio de 
ces coutrâes jadis désolées. 

- Voici eo rédumô quelqaes-unes des critiques 
auxquelles a dooné lieu le projet de Cecil Rhodes 
et les réponses qui onl éît failïs parses piïrlisans, 
Quoiqu'il en soit Cecil Khodcs n fait plus que 
penser, il a agi ei il a laissa À son pays un précieux 
icrsinimcDl de domination . 

Ce chemin de fer construit par les Anglais A 
-traver» tout un continent n'e^t-il pas fait pour re- 
hausser aux yeux du monde le prestige do nom 
britanoique. 

Ce cïicmm de fer construit avc^ du matériel puui 
U plupart augliiid, n'cst-il pus fait pour donner du 
Ira^iiil â geâ tnillicr^ J'ouvricis, qMÎ eo Angleterre 
ïUrloui au momcot de la crise 6:orLOniiqje de ces 
dcreidre» annàe^, seraieat mortft de faim et de 
Riifiire. Oa ne peut se f^ire une iétc du nombre dû 



r*B ¥t% COLOMAVX 



imvaîlktir^qui incon«ct«mn»fii, ont d«nd 1 06 ate- 
liers do U Gunde-*Bretaffne, cûopâré à. U fabrî 
C4ttoo du maUriel nêceviaire i uaa »i Vaste ealrC' 
prise. 

Ce cK^mïadc fer aura ffurlcdtndigeaeâ do pou- 
voir de fificinatîon dnormc, l«ur apprendra ^ crain- 
dre ci à respecter les AngUi^ qui Tauront «rebli. 
Deranl ces maehiaes pui9iiaaies qui s'Arritem. 
marchcoi. au grt de la volonté d'ua ^eul homme, 
traînant tODlva cocvoî derrière elles, les poptjla- 
tiofls Q^rcfi daa« leur esprit superstitieux donne- 
roQt ft ceux qui les ;iineaeûi tûuLcssones de venus, 
toutes âorteâ de pouvoirs. 

Mais ce r^vc s'achèvera* t-il compliïtemeat. L*Aa- 
^Icicrre r^u^sira-t-elle X traverser ccIIe; xonc Étran- 
gère <jui coupe le chemin de fer en deux tronçons. 
L'bii^toirc de demain nous le dtra; cardemain le 
rail aura attetct le Taoganyika au Sud et ne sera 
pa^ loio d'aboutir au V^icloria <tu Nord) A quelle 
diplomatie habile U Grand c-Breu^^e fcra-t-ellc 
appel. Quellcit compeiuation^ donrtera-t-ellc? Scr 
quel peuple |eitera-t-clle son dot'olu. Notis tic 
pouvons a rheurc aauclle trancher la question I 
Mais ce qu'il y a de certain, c'est que si l'An^le- 
terrc veut faire aboutir le projeu elle y arrivera 
avecti>uic la pe(3^v£rai]ie dnergic qu'elle dCplole 
dao» ^cs ciurcpi i^cï> colouiulcs. 

Avant tout les Ati^latïi \eulem rester maîtres de 
leur TrAnsafricflia, C'est le Goovcrrcmcni de la 
Colonie du Cap qui adniiniaire le chemin de kc du 
Cnp aux Viciorid FnlU, quoique sur uae benne 



LBS CHEMINS DE FER DES COLONIES ANGLAISES 2^1 



partie de son parcours, celle lî^ne soit la propriété 
delà Rhodesia Railways Company, De meneau 
Nord, la ligne du Soudan appartient et est admi- 
nistrée par ïe Gouvernement, bien que des tenta- 
tives aicaC été faites par des Compagnies privées 
pour racheter ces rÉseaux. Le rransafncain en 
entier sera une ligne de l'Etat, car l'Etat seul sera 
à mâme de résoudre tes questions internationales, 
que pourraient soulever Texéculion de la ligrne ou 
son exploitation. 



BIBLIOGRAPHIE 



DuiUtin du Comité de l' Afrique françaisa , 

Queslions diplomatiques et coloniittes. 

Revue de Géographie. 

Contemporayy Revitto. 

Windsor Maga:iine . 

Munseys Magtx^ine. 

The Engin^ûT. 

Raiiroad Gazilte, 

TagUche Rutidsfiju. 



CH£Mirf DE FER DE SIERRA LEONE 



I 



Au dibm de Tonaec i8^), le Pr^sidcat de la 
Chambre de commerce de Lïverpool (i) a<irçs!Wiii 
U leiire suivante iïxt rrarquis de Ripon, «cittaire 
d'Etat pour les Colonies daa^ le quatrième inims- 
tere Glad&Tooe. 

" Le Comité de la scciion africaine me prie de 
poncr ù voiie connatKidace que se^ membres ont 
discute pendant loiigletiip-s les moycnït de dévelop- 
per les fcs^ouice^ Ci>miiicrcialc^ de Ia Colonie de 
SiciTf-» Leone et de relier la \illc de Freetown, avce 
« l'Jlinierïand u de tn Colonie et tivce le» temtoiros 
enviroanacls^ Après avoir mûrement considère 
ectie question, il» ^^nt uûanïmeâ â conclure qu'il 
est impossible d'eapCrcr des prOAirds rapide^, en 
l'absence de chemin de Fer. 

n Je saisis <i«ne cette ûcea*ioo de vous exprimer 
respectueusement notre dàiir qu'une dtode des 
pays entre Freetown cl Jalaba sDit ofiiciellcmcnt 
Ordonnée en vue de îii^er de U\ pos^Jbîlîlâ de la 
construction d'un chemin de fer à voie 4lroiic. 



^4^ Le» commcrçnnu ik Liverpool cm dût r^laiion» Irèt 



334 tes CIlEJItïtS Dt rtH COLÛÏfiJlUS MS KTUtQVM 



Nous âeriocis désireux également que vous Tcutu^- 
eicz bien conférer arec le Gouvernement de Sierra 
Leone, afiri de savoir si, dacrs le cas ûû la cDastruc- 
Mon d w chemin de ïcr sérail jugce possible et 
uliïe, la Colonie s'engag«rait d garantir î o/o sur 
les débours afccs^atrcâ. ^ 

Nous avons tenu â cher ceuc knrc presque en 
entier, c«rdlc contÈcm dan^ ses grandes lignes le 
projet de cliciuiu de ier uctucHcmunt en cours 
d'exécution, sauf en ce qui coriconïc te poïaL ter- 
minus qui a tit chaogé pour dea rdiMoa que aou» 
indiquerons plus loin, 

Aprân examen de Ja qac^Uoo çt iprés avoîr i^ 
connu H nécessité d'une telle voie de cnmmunïca 
tions dans l'tniér£i du dôveloppemenlde la Colonie 
Cl du Protectorat, lo marquis de Ripon chargea 
M. SheJford d>tudicr la question, d'indiquer Titi* 
nâraire le meilleur et de Uïrc un devis approxinu- 
lifde];t dépende. 

Aussitôt, des œisdîons furent envoyée^t dpn.« 
Sierra Leone, les unes se coasseront A l^Kamec 
d'une voie d'accd* ver** le* source* du Niffcr et it 
ses pi'cinicrs fiflHueniâ de gauche, les Autres pigi 
coursât la réirlon qui màne à la République 
Libéria. En ciïct, il pouvsîc £trc trds importad 
d'atteindre le^ sommes du grand fleuve afri 
avant que la France ait songâ à exploiter é. â< 
profit la contrée si riche du H'oula Djallon. FfCCtowrT 
aurait beaucr*up â gagner â servir de ddbouckft au 
commerce du Soudan mdndional. D'un «utre cdt^i 
une voie ferrée pénétrant jusqu'au! frontiàrcsde le 



M 



IFS c^itrMtyt; ns ffr des colonies avclai^cr i^$ 



Rdpublitïue du Libcrtii pcurraît, le câft échÊant, 
rendre <le lE^s grands services. Cel Ersi ne scm- 
ble-l-U pas destin* à txix pvolàgt par quekjue 
puissance, pour ntî pa& dire auire chose. 

Lciracedc M* Bradford.un ingrenieur civil, IuL 
adopte et à h fin de 1S95, lea travaux commcn- 
*cerenl sou* la direction de cet ingûntcur. M. Shel- 
, fùH qui était demeure a Londres, s'ciaii «serve le 
I soin dceoiDmaodsr le matériel, de pas^r Icsmar' 
çhCs et Je faire les expéditions au fur cl -1 mcsmç 
* (lc9 neccïïslti^ de la coastructiuû. 

La ligne paît de là jcidc de rreetown et dcbou- 

tchcdaae la ville en liavei-saûl le ^Vaicrâtrecl, où 

I tt'éïàvc une Kfl'e de voyageurs aasez élégnotc, coos- 

^ traite ea latérite rouge et ea bÉtoa de cimeût. die 

comprend un vaste hall avec quais d'enabarque- 

meoi pour loft passagers et avec toiti:re doublée A 

l'intérieur de fii^es de sapin de^tîoé&ç A art^ntier 

la chnleiir. Un peu plus loio^ daa^ Ta même rue, 

se trouve la gare des marchandi.^es. Enfia, apTis 

avoir franchi le grand viaduc d u Nicol-Bmok à la 

sortie Est de la ville, la Ugnc re*;oit uû petit cm- 

branchctnenl qui desser: la jetée de Fourah-Bay, 

Q1I dibarq liait tout 1e matériel de construction. 

Ûc ce point de croisement, où se trouve la gare 
deClinetown, qui contieat de^ dépôts et des aie- 
lïcrs, b voie se dirige parallèlement d'abord à la 
^okdle, paifi û un de seâ aCinueals jusqu'ù Son^o- 
lowii (51 kilomètres) point terroioLis delà premtirc 
section. 



La partie Ouest de ce parcours a donni beau- 
coup de mal aux mxtrMufi. La presqu'île sur la- 
quelle se trouve Freciown est formée par des 
moQtagncs graailîqucs qui s'abaissent presque 
brusquement ;4ur la R^kelle. Ces moQluffoes $'t'- 
\àvctii de S:o à 900 mitres et sur te veraanl sep- 
tcatrional de nombix^ux ravinSi profoudémcat ea- 
caissés se jettent dans la hviérCp Ccst dans celte 
région tréf du<e ci iras couple que la voie a tld 
établie su: une sorte de replat deâ moatagncs. 
Aussi, dans les 35 prctnicrs kilomètres on ae 
compte pas moias de 11 viaducs en acier, dont 
quelques-uns ont dû ttrc coaatruits en courbe. Les 
phncipaux punts dons cette partie de \n lifrnc sont 
ceui de Nicd-Drook, WeilingiûA-Brook, Araki 
River et Ouaakaou River. 

Pour ne pas inii^rrompre reubtisscmeni de 
voie peadant la con^ii uction de cc« viaducs, ou av«k 
ÎDatallé ttn cbariol poiteur placé dur uo cAble. 

Apréa la Maiion de Waterloo, la région ce^M 
d*étrc montagneuftc, elle est plate ci bo^c, et star 
bien de» pointa du parcoai-a on a été oblige d'éii 
blir des remblais pour parer auic inondations frt* 
^laentes peridint la «aison des pluies. 

Par suite dea difTicultéâ ^^ue nouti arons «îgoa- 
léeaet âeausedea révoltes quL eurent lieu en i*^^. 
Ia premi^fe «section ne put être rmvcrte <|uc ïe 
1" mat iRçç (t). 

\i\ Lors (i« l'inaugurai ion <tc cùut lecTion par le Uou* 



P 



0IIUII56 OS JHK l>Bâ COLOMÏâ A^^LA1Ï>K« 2J7 



aiére ville de la ColDnie^ plus à l'Est commca^ent 
Te» tcrnioires du Protectorat qui soiit du reste rat- 
lAcheââ la Colonie. 

A panirdecepointonpouvaii se demander quûl 
tmc!^ emprunterait la voie; se dingeraït-elle sur 
BumKtn et Fulaba, ou bieo irait-elle par Rotofunk 
et Bo sur la fronliâre libcricnne. Ddjâ, depuis 
quelques années, l'activité éts fraudais s'était ma- 
nifestée dans toute l'Afrique occidentale- Samoo' 
Était âl^ expuUé, le Routa-Djallon (itaît soumis â 
notre îontieoce. nous occupions Farana, Calierc^ 
et des tifliitis cntic la Fraoceet l'Angleterre »v^{eiit 
arrCtâ les limites des frornWres, Dans cca condi- 
tions une vole de pénétration vers le Nord se buiC' 
fait vite aux frontières fran^niscs. 

[| valait bien mieux, pour le moment, porter âcîi 
cITorls vers un territoire où une succession serait 
peut-être bienlôl ouverte. Le but primitif qui était 
de drainer tout te commerce du Soudan vers Frec- 
towtï fut donc changé. 

Oo pcttidirequcccsi en partie grâce aux efforts 
de M, Balliiy. alors Gouverneur de 1^ Guinée et A 
ceux de M, le c^tpîlaîne Sales^e^^ que cette concur- 



, £ult t6uf\t auK Anslo-Saioni. A l'hvurc du retour, le maîro 
de Hrtctown, sir Samuel Ltx'n, le seul tifigre qui »U iiuttiii'fl 
coJoLii rcfu *^*: iî\ Jciri? un tîtTc nijljiLî:iife c\ *\u\ c»! i'homrnc: 
te plus impoTiftrï de U vfllc, cnïrû Jnnt 1p ivBgorî ri*ervA^ 

' mai» un soust-oflici^r t'en vipulia violommcnin Cr îifiiiï'ûfliciiri" 
hii plu» Ltrii c^tjjdnmni: A 'la shilling* d'imcnd«. \hufUlin au 

Ctftii^ 4ff i'-l/'i-fie fréfi\*i^9. juin i^^i^)- 



LES CliË.Vlf 



FER COLOS 



ronce qui nurait ùlt irû« prijudîciûblc A t'cssor 
de cotre jeune Coli^nic, fat écartée. Konnknf diBÎt 
fondée et le chemio de fer de cette villfi au Nî^ur, 
dev:iai pfcéttcr plus avant éao? l'iatérieur que 
la V(>(c anglaise arrêtée par la frontière, i rendu 
cclTc-cî tans grsnd iaiârii. Aingi, au lieu ât s*a- 
vnnccr vers F^Iaba^ la voie, n parïirtïc Songolown, 
court piirntMlemcntà la c^lt!- 

Dans ^esmndition-1, il fui dCcitiû que le chemin 
de fcf se dirÎËTcrâit sur Koiofunk. Cette section fut 
achevée en 1900 [3Skilom6tres]. Dans un mcetiûS!, 
tenti â Liverpool le ï6 f^vrierdc cette mime HDDte, 
au sujet des voies ferries en conalruclï&n qu pto^ 
jetées dans rArriqueoccidcQtaTcaeglaisc, M, ShcU 
ford, niîi de ritifrfniçur consultant attacha au Co- 
lonial Oflke Cl entrepreneur du chemin de fer de 
Sierra I.GCne, Cludla ti^acûœplâieruent le proton* 
Renient Rotofunk-Bo. Il avait parcouru lui-m^me 
toute la zciQe que devait franchir le rail ei il avait 
trouvd un trac6 pcrmeu^trtt de construire une ligne 
lâgere Bans grands iravaui d'srt. 

Le projet de cette ligne de u^ kilomètre» do 
long fut approuvé par rAs^cmbléc ci transmis au 
Colanietl OOîcc i^ui l'Accepta^ On «e remît donc il 
l'ûuvrage et en décembre Kjoj,la dernière section 
de MoyDmba h Bo ^lait ouverte au trafic» Les An- 
glais semblent avoir rinicntion de pousser plus 
loin cnc:orc vers U fromiCrc libérlcDiie, pui^^jje 
dans son dernier rappoiti le Gouverneur de la 
Coioitte rendait compte que Ic^ études pré^i- 
minoiLCA Ciaicat faites juiiqeih aj kilomètres 



LB3 CHB«t«9 RR FER DES COLONIES AWGLAtSW ^jg 



au ckift de Bo. <ii t|ue mfime It nacû dtaii pi- 
queta. 

Dcpuia que Jcs lifivaux du chemin de fer ont *16 
commcAcÊ, cï ftossi depiïio que Ki:)nal^.ry a pris un 
ç<rlain d^vcloppemeni» les Gouvcineurs se 5oni 
efforcée d'outiller Freetown le mieux possible. Le 
porl a ùlé amélioré, des jetées ont élt construites, 
la ville clie-mOme a rc^u ^e nombi'CLJsca amé)iora- 
ttOOa qui Is rerïîcnt plue habitable par ]cs Euio- 
p£cas. Du reste. \jt pcpulMîotx est maintenant de 
plus de jcooo ;\mes, elj rien que dnos la hanfiere, 
sur un l'ayoïi de ^n kilomSlres, nn comple ptès de 
aCho.ûûD habitânis, La qu^sitin de la défense de 
Frcctov^^a a au^si été envisagée^ de petits forift 
Oflt Ht ictnis eu émt et les rortiJic^tioas relevées. 
Deui casernes Établies sur \''i Tower-Mill et nu 
Moni-Aanol servent de logement aui Soo honimcs 
de la garnison. De grands travaux oot aas&i Ht 
CAtfcpris peur atncîier de l'eau potable dans la 
ïiiïc. Plus de £ îoooo ont éit cDrsacrées à celle 
amClioralion depuis 1903. 

Où a de plos rôsolu, pour pcrntellrc aui Enro- 
ptefls de vivre dans de meilleures cooditioa^ hy 
giâniques, à Freelvjwn.dc crier tout un nouveau 
qainicr sur les montagnes qui dcjmlnent la vîUe. 
Pcmr y accider, la construction d'un petit chemin 
de fer de mortlB^ne â traction ^leclrlque^ deâtiii£ 
unii^uement auxvoyogcurs fut décidée co 150a. Au 
dtbul .de h;oJt Its éludes ei îr^w^iux préliminaires 
CuienE lerEnines et la zon^lmcWon commençait. 




Les ingénieur» tproxxvéretiu tunoQt dans lv$ 
premières années, de gro(«ct difHeuUé); dan& la 
coûitruclion de \st liV^e ferrie. Les ITuropéens 
pouvxtenl difilcilemcni iruvailler souk un dinint 
aaû^i mcurtficf. Les néjrrcs tré^ forts sans doute, 
mais psfi îr^*i iïilclliffcnu, <e mcttAtcnt ^vcc beau- 
coup de pciDc â madicr les mdchîacs -outils, it i-co* 
drc lies services HUE {ijusieurset auv mécanicieaf. 
'J ouiefoifl, apréi bien de» cfTons, on csi psi-veno i 
dODaer â certains d cûtrc cuK quelques aoiion» élé- 
meiiiaircsetU Compagnie possède mainteaaaidc 
bons OQvriers nûgrcs. 

Aixn d'âvjtcr It^ mort» tl \c^ maladies dc6 em- 
ployés curopdens, il fuE coaveau de renvoyer co 
Angleterre, pcadniu ua ccrUto temps, ci ehaquc 
anjiée, la plus grande partie possible de ce person- 
Dcl. Ces allée» ti vcau&^ étaient 1res ooércuscset 
de pluA pix>vûquaiciit dcà inienuptionsiré» fichcu* 
flcs dacâlc service. 

Le tuaKtricI loulant employé sur le chemin de fer 
de la Sierra Lt^onc a été étudié par M. Shellord. 
Exâetitâ par la Société de fabricaiicc des voiture* 
e: wagons de Ëristol, il comprcûd aciuellcmeai : 
6 locomotives (machincs-tcnders muois de réâcr- 
voirs laiûraux), 29 voitures à \uy>if(eur5 et une 
ciuquaalaiiie de wagon-^ ù. luarciiiiadbcb. U fjul 
recDArqucr que les voitures à voy^gcura sool mu* 
nîc9 de para-ïoleilï, d'uti double toii et de vcoùla- 
UU13 Torpédo, Les loconiûiivcs bnllcfli du char- 
boD, mais peuvent aussi utiliser le bois. L« eom- 



Lt.S ORKHlMb UB reK UEA XMtMWtB^ AKOf-Alb&ï J^t 



bus:ibl< n'exiJite p^a r-ant la Coli>n«» U faut faire 
/<mrU houille d'Angleterre et le prix de revient 
tlÊpassc S5 fr. la tùûoc. 

Quant au maiencl lixc, il est composé de rails 
Vipolc, ca acier pesant is kilos an axtlre cou- 
rrai, fixés sur des travenes d'acier. Le ballast est 
fori&£ de Uifrite concasât. Les eourbes ne de^ccn" 
dcat pas, i quelques eiceptions pr£s, aa-des^ouâ 
i^e joo tndtrcs et la pente matima a tià ûxàc 
^ i/^. La voie est à I écanemcm de o m. 76. soit 
- plcdâ 6 pouces. 

U personnel blanc employa dans les ateliers cal 
âasci considéra b le T puisque son salaire s'dlivc ù 
pCus de 7^.000 fr, par an; ijuaat au personnel des 
trains, ii est le plusâouvcni iadigdne. maisn'étant 
pas {tés habïlué aui moeurs cur&pi^eunes, et coû- 
nais^iïii asset vaguemect les consignes, il se nC- 
Ifiîge souvent et oa â beaucoup â se plaiadred'un 
hisscr-ellcr qui. non seulement, gànc les voya-* 
gcui^, mais est capable de produire des acci- 
dcQl». 

L'cxplotLation faiie en re^ic esi diri)ïec par na 

gftiieral mdoa^Ejr. Les taiifa appli^uti ^oul tcï 

nui vante : te kilomdlrc voyageur o fr, j jj, 3 fr. -j;6 

I ilo ff- 043 respectivement pour les i"* 2* et 3* el- 

' Quand on prend 6g^ btILets d'oUer et retour, on 

I ellient une rtidaclion de 1/4 sur le prix total de cet 

Aller et retour. Quant âui marchattdjse^^ ollea sont 

, dîviâdcft en deux cUs^ct; ei payent rcspectivcinent 

I o fr. ^5 et a fi- 37 U tonne kiloméErit^ue» 



£^2 LC» ClUnifS DB rSIt GOU»»UUX VN '^>Kl\:oB 



Sierra I-cone étant, cûcnmG dûuï L'avdDf vu, par- 
tagée en deux parties. Tune la Colonie propr«menl 
diw, l'autre Te Protccff^rat» ri était natarci que le* 
dépenses afTércQtes »U)c deux tronçons du chemin 
de fer desservant ces réfrtonft Jusf^nt payée» difTe- 
rcmmcac. La première section de Picctô\vD â Son- 
ffotown fut !}Old£e par un ccnpruni fait par la Colo- 
nie au tftui de 3i> o/o à U Caisse de la Couronne 
Le coût de ccite section s'est élevé a coviron 
£ i8o,coo. ccst-à-dire i plus de iço.ooo francs 
le mille de 1.609 nétres. 

Le reste de la ligne a été soldé du compte des 
dépenses inipijriaîca cl un emprunt de £ 1 . j^o.ooo 
ïiutoriïé par le ParlemcDl, et dont la plus grande 
partie devait être affectée au cheniin de fei% fut 
contracté co igoa. La section comprise entre Roto- 
funk et Bc a coûté bien meilleur marché, environ 
^0.000 {i\ le kiloineire. car la voie eu établie plus 
légercmcoii les ponte ont été Cdnâtrtiits a moins de 
frais; l,n'5-iiic U ligne commencera â donner des 
bénCficea^ la direction vcrru û améliorer des ouvra- 
Ijca d'art et le voîc cllc-méme- 

'lellc qit'il ciisic Aciacllcmcnt, !c chcmia de 
fcL' de Sierra Leone équilibre h peu de choses prés 
ses dépeaï«s avec ses recettes ainsi que riadi<)ucnt 
les chiffres eoivaniS; 



1501 Kcccltcs f 17,757 
190J Recettes £ 21.306 



Dépense* Z j8>i5^ 
Dépenser £ :îi.2;o 



Les recettes de h dernière annéûsodécomposen'^ 
ainsi: ii^oQg pour les roya^urs, 12,407 pour Ifcj 



LIS CKVMtNd DE riSK Uftâ i;OLU«\lCâ AMil^lbBS J4J 



ma f< ha n discal ci 1 6.301 peur le trajisport du mn* 
térici <fe cOiutruciïon. Comme un le voîE, les voyn- 
freurs pl■(^cul'L'nT plus de la moilîé des reoetics. 
Cela provicût de ce que h banlieue de Freclown 
CSV particulïûrcmenl peupl*;e et que beaucoup de 
ircas ce rcsuisiit pas daoâ cette ville y viennent 
pûur Icui^ affaires, eiirtouc le lundi, jour de mar- 

Quant 3UX ma: chan dises, voici ce que dit le 
Gouverneur de la Colonie à ce sujet: a D<ias un 
pay& au&^i bien desservi pnr 1e$ cours d "eau, il a 
tit ità& dtflicUe de persuader aux gens d'envoyer 
leurs p'iodnil& par le chemin de fer. Pour y arriver, 
en a M oblige de l'dduire «lulaiu qu'il âlait possi- 
ble les tarifs de lr.Lnâpi)rt, CeElc fngon d'iigir a âté 
COUrOQiiââ de siiccc:^ et on peut dite que àùs 1 pr£- 
seni» une bonne partie desmarcUandi^cs destini^cs 
ÎL rcïponation empruntent la voie ferrée poar être 
embarquées -ï Fieeiown ». 



Fluftieura piO)ct5 uiu ait dt\A. 6cudi£s pour com- 
pléter le iCsCfti) de Siecia Leone. Pour le ûkojiicûC, 
il d'o^t de pâc^etrcr jusqu'à Liben:i, c'c^tt- à-dire 
de prolonger la ligne de Bo de rjo Uîlomduce en- 
viron. Mald eerl ai ne Lisent la ligne riûntiârc n'est 
pafi le sei>\ objectif. Au Nord de la forêt si dense 
qui longe le bord de la mer, vers les sources du 
fleuve Saint-Pâiil aViend vite vaste rdgîon nés ri- 
che, a<€ei peuplée, où 1 autorité des Libciriens est 
à peine re-::otintj&. i\ y âurait-il pas U un but tou! 
indiqua au proloi^K^mcnt de bi voie fcrr^. Le 



^hViVt I» 4T 



GouvorAçineAt de la République de Libéria doi 
raîtaaâs doui« Assex vdomicrfi ratiiorîeation □«- 
ccôsairc pour conduire le rail sur dea temlotres 
qu'il gou\^rr« ii peu > Une foia I«a Anglais cotr 
qtit «ait ft'ila CD sorrîroAi. 

De Ho, également, il e<;t question de faire onff 
voie qui, descendant vers le S.-O,, deâscrvirai[ la 
rtgion de Puichan si fenileen palmiers. VoîUce 
quen dit M. le cApiiatne Sales Ae« : ^ La réffioa 
dont Pujchan c&t le centre esi la plus nchc de toute 
lac^teea amendes de palme; clTe est arrosa par 
les rivières Bum ou Scwa. Luge ei K^vhlam : 
ecllc5 de CCS Tivi^rca qui viccneni au Nord de Pu- 
jchan sont uàs resserrées et xtts pi^fonde^ dans 
leurs hautes vallôes ; celles-ci sont ainsi iparaoties 
cODlre fes inondaiiooï ; au coDTraire, pendant rht- 
vçrca^, la rjvïérc Kwtttam. notamment, aux en- 
virons de Mina et de Sowara. ddbordesur toute la 
région environnante «urune profondeur coasidC- 
i-.ible priRLipalement vers Viisi, Pendapi le? pluies 
entre Denclu cl Mina, les indigâne^ ne circulent 
qu'au moyen de petits canots. Le Rail way dévelop- 
pera sûrement les production» de ces contrées en 
riz CE en buile de palme ei éteindra Ica qucrcUcs 
dcH Eriliu^ eu leur fouruU^ant dc^ occupa tionit. v 

D'opiO^M, BradforE, ledfstfîct Sud-Cst compte^ 
naul le Shcrbro et la vallce du Soulirna C!(t cxu6- 
moment riche en palmistes, bcU de charpente et 
auttea produits naturels encore raiblcmentuttliaô^; 
ce distriet serait mûiiïc plus riche que le P^T^ de 
Lngoa qui a été cependant iréa supérieur jusqu'ici^ 




^ Sîerra Leooc 

le fqitqiH b ' 

I ^*> a plot âc £îoq 
L««A£ on ^t étoUr 
"^TMifii I n i]iiîii»MfiiiMili min I m h niiaiin 

'p^^ocà coadltïoedlfistitaerdcs <eairc»Atnite 
' l^ loair do cheniii de fer d île k« t^Btr a^ec let 
^^llcii priâcif^et par dc boa* fbeciitis; B y ^ plfr- 
*^orc de petits hAbita&ts i Ffoei9«-s, et il ^«Bnit 
^VfQtjigç i Iç^ fpârpdicf Tcn laiténevrdii p*J^ 
EnHii, Qoc troiWcae Itgtte. q«i araii du resre Aa 
^tudi£e brada commeiiGenie&i des tnntii. com- 
Pldicraii le système, la voie de Soo^to«-a 1 Ban^ 
ban Cl FaUba aiderait puisfammeoi aa développe- 
nieat du Nord de la Colonie; ccchecnia defcrdrai- 
ïlaoi loul le coœcQercc de là régi jû qu'an-o^eol Jcs 
Cours supérieurs des Scaraes el do Ntfier pourrai! 
<tre Xrtft prcducur Pendant une longue partie de 
«on parcours, il suivraii â peu près la vallée de Ta 
Kokellc, et Icî diOicnUts d'cïôcuiion oe seraient 
pas 1res grandes. 



Ce iCscau cooMlïue aiosi que nous venooa de 
l'cxpUquer «em capibU d'exploiter tous les tcrrî- 
toircft de la Colonie \ mati il on à cfaindre que «i 
le comiTfterco oc développe, coitÉTnc on peut Teipi- 
rer. Je chemin de fer tel qu'il a été coaairuit ne 
soâira pis au iralîc qu'on lui JmpOMri. 

H- 



1 



Hn chni«i»,int une voie élroite  6cancmenl de 
cm. 76, M. Shdford appliquait une de ses tbeoficï 
favorites. Cet intrâoJciirc$lime que ^ on ne dis- 
pose i\uc d'une ceruine scmntc pour établir une 
voie kvttc, il y a un grand înt^rôt & doaacr i la 
ljj2£e le plus de loDjçucur possible pourexplcîier 
une «urfitcc d'aulunt plu-s grâncie. Si on accepte 
cette théorie, il faut done choisir an cbcmia de fer 
à voie U plus Ûtroite possible p?ur réduire la dé- 
pense kilométrique. Dans l'upplicAiton on ne peut 
descendre au dessous d'une certaine ditnen^ïion. De 
plus il ne Taut pas perdre de vue que si U li^ac 
doi: répondre ù un :enaia tratic, it faut la cons- 
truire d'autant plus aoîidement que l'ecanement 
est plus faible. C est ce principe que les Belf^es ont 
applique avec succès a leur chemin de fer congd- 
lai». A Sierra Leone, la voie est oublie avec iTOp 
de 16g£rel< et il c?t A craincire que d'ici à quelques 
aunéc). !>uiEoui dun^i le tcc^m^ou de Songotowai 
Ficctown, ;.]ui aura A canalïiser tous les it^nspùritr 
on n'ait de gro^ travaux de r6fcctico A opérer. 

Un uutrc reproche que Tnii a faïï aux dîrecteun 
du chemin de fer c&i d'ifivotr abaissa les tarifa & dos 
pfi.t bien trop bas pour une Colonie. Il cet vrai que, 
comme nous Taveofi dit plus haut, il fallnil attirer 
les inarchflndfi au chemin de fer et forctfr le* in- 
di£dnes> grilce vu bon m^rchr^ de$ Iran^pôrtv, k 
coolîer leurs produits au râilway. Mais la liasîte 
permise a ùit peut-6lre ddpns^^e et lorsque de 
crûsses léfecûon^ seront rcnduei; n^ce^^ires. sans 
doute on regrettera de n'iivoif pas, grrAce & des la_ 



iiïNiDe TBR DBS COIOHÏEB A}fOLkW99 



t^ BQ pcn plus dtevfs^ rdtsUsd de» rcccdce plus 
ï:<l«s Cl par con^^ucai'^OQomisd ua pciit foûd 

I-ti traite sacs doute ue se serait <ié^^eIopp6 que 

tr{S Uût^mcal. CCI majnccnani éçi prix plua r6- 

iniifiL^ratcorâ, c^ar l^i Ugae court parâllt^lement à la 

Cùlc. dan^ une région où les indigènes fi>iit tm 

ffi^d tiHîAge ckrit bateaut ; maïs ce cheaiîo de fer 

nri:ïii paâ umquemeiii destiné à ddvcloppcr le 

*^*ïfnnicrcc de cette pûf lie tie la CjÏocic; ilâtaït des- 

'JQt^susïi à atteindre auplustîttia Fi oalifce du Lî- 

i'ûfîa. U [lefnui pas oublier que celle petite Uépu- 

^''quc cal, d*api£^ l'expression si juste de M> Au- 

ffuate Terrier, « Ihome malade de TAfrique 

^^cideïiiale-". L'empire aurait doac pu, pendant 

Quelques ar.nces, supporter le poids de celle d<*- 

P^nsc impdrialc. Krttio, des tarifa aussi bas ne coa- 

^'^odroiit plus à la ligne qai s'ciironccra au Nord et 

**** la concurL^ence fluviale as seta plus h craindre. 

Quoiqu'il en soit cl si on considère seulement le 

^'^tt'itrc et te ddveloppement de la Colonie, le che- 

****« de fer rendra de grands et rficls services. Da 

''^^it;, Sierra Leone prend, de jour en jour, plus 

^ *inpi>rtancc ainsi que le prouvcni lc:s i^vciius 



k 



*^Plii6 quelques annCeSH Alors qa'cn 1S91, les rcvc- 

^^*s ;iitcîgOEiient £. SgSôg, er iSgy ïh mantâieui k 

' 'oûuoy, ei en i^oi d E. io^.^6%. Ce sont de 

*"*s ]M^ léauliaid. iunt donnd le chiffre JX4- 

'"^iiii de la pL>pul£iiion et le peu de moyen* dc 

.^^^VitnunicacioA que possède la Sierra L«OTie A 

*tiuneur. 



348 LES CHEMINS DB FBR COLONIAUX SN AFIUQUB 



D'autre part, l'agricalture est trop peu dévelop- 
pée et tous les produits exportés poussent pour 
ainsi dire naturellemeat et n'ont besoin que d'être 
récoltés. Aussi dés que les indigènes auront pria 
goût aux travaux Ggricoles^ le commerce augmen- 
tera dans de fortes proportions. C'est â ce moment, 
dans un avenir relativement proche, que le chemin 
de fer sera appelé à i-endre les plus grands services 
et sera peut-être tnauffîsan*. 



BIBLIOGRAPHIE 






SI ERS A LEONE 




CHEMIN DE FER DE LA GOLD COAST 
[Côu df rOr) 



Il y a plusieurs siicles, des navigûlcurs hardis, 
eans du Portugal, de U IlolUadc ou du pays de 
(ces, loDgcaieai la cOtc d'Africtuc, ^'arrêtant d 
iBqiiç embouchure de fleuve, A la redicnrhç de ce 
'iciolc» qui. disait la ligcndc» devcrsatt daus 
t>c£du la poudre: d'oir cL Ic^ pâphca qvcc Icâ bojcs 
le lîmoEi arraçhÉs aux pays (qualiïrijiu-^, 
C'cftI HÎJ15Î que, Eoujûurs huâtes ptir la vision de 
I fortune, ces pif>rLiiierâ înconscienU de la civilisa- 
on crfaîent de&comploîvâ loul le long deâ rivagos, 
%'earicliiâ«âtoiit bien plus par le trafic et !c COm- 
erce qtic par re^ploitation de ptacers, trop sûu- 
:at hypofhiîiîque*!. Peïit à pelîf, des centres 
Féehaogre «tVîaMirenf de îa sonc eiïlrc Tcstusirc 
Sencïgal cl celui du Niger. Les indigûoes, atti- 
3 par l'éclal *ippûrcïit des marchtindises de pato- 
Ilc ii^portâes par les Earopécas, yenaicct de plus 
^Vi plus oôiobreux tï'0[ïuer leurs rûcohes contre des 
&tcfi»ilcs U plupart sans \'ulcur. 
A cenains poiiitâ> et priQdpalemeat t tous les 
mptoifs établis dans les rée:icns appckcs aujour- 



IJ] LES C1IBMt\S DB rCR COLOMAUX E*t AFRrCUC 

d'hui la Gol<] Coasi» In poudre d'orappon^ pfi< 
ks îndigdncs àinh Tobjcl de iraju^ictione trd« Aui- 
vteCv II fut roéoïc un tcinp^ où, à EimîiiA, les Pot" 
rusais eïtgcakm. avact tout comm^acemeai de 
trafic, une remiiRc: de poudre- d'or equivnlentc? k 
4.00a noHfu. Huirique les ladig^Qe»^ «vec leurra 
moyens primitifs d'extraction, parvcoaient & tirer 
de ces conlrdcs une (tuanlilt de m^lal pricieuK 
«uRî^Jkinmeiit coasidctabtc- c'e^t que ce miXAÏ 
deraic être asHcz aboadani. Aussi» l&râqae» en iS7f . 
les Anglais remplacircot les lIollaQdais en leur 
acbclAui leur» comptoirs, \h voulurent procddci 
avec mdthodc d U «cherche et â l'exploitutiOD dc« 
richesses minières de leur nouvelle Coloaîe. 

Mais cellc-ct devait rester pour cuï, pcnd^iac 
longEcmpâ, uoe terre de douleur. Depuis ireaLe 
aas, ils se buttent à Tdaergic bcLiqaeusc des 
Ashantis. A chaque insunt. uce aouvcllc r^votce 
interrompt les irinSdictions commercialeft. Lorsqce 
l'on croit la paix rétablie par des cxt^ttiona ct>fl- 
teuses et pénibles, une nouvelle rébellion vieit 
annuler d'un seul coup le» i^uliats de luuid) 
suctificcà. Et pliiit r^iici^ique opiuiJtretâ des 
Ashantii mettah des obstacle» aur la toute dca 
AaglaU. plus ceux-ci, ayant niïcUK nppri» A coa- 
DâUrc U richesse de c«s rcic^oîis, s'eûiôiaicnt A le»- 
vouloir cooquâ ri r. A chaque nouveau progrès d^ 
riaflucncc bnEannique, à chaque avance dos p:>aK^ 
dans riIiaCcrUnd, correspond aient de& découv^riciS 
de gi^ments miniers qui altirtfreat l'allention é\M 
monde lur ces contrées. Mais pour rendtÊ «9 



^IS» 3JÎ 



itiùts prftiiqucRiCnt ciploiuble^t pour amener les 
oiacliifleâ, les piloas, Ic4 iû^f^iicur» A irdvco la 
A»é(£pai»î«quibordesurpIu9cJcccat kiloQHÏtrcslc 
rivage de I:i m«r, il était de toute necc&^îtd d'eta- 
Hàr anc vcîe ierr^. C«Uc-cî, dj rc«tc, |>cnn«ttrjiit 
aaflsî cf« l'âprirricr UciLement [câ rdvoltet future» 
qui Mitix totijoiKA à frstindrc. hten que 1» AïhuniU 
aiedl subi an igoode-s éche^^ fi^rieuic. 

Quelle «it <!onc U valeur réelle de celle Colonie) 
Autaoi qu'on pt;ut l'apprécier d'après lu rapports 
officiels ou les comptes rendus officieux que nous 
arons $DUS It^ veux, la Gcld Coast préscDic de 
jolies perspective» au point de vue industriel ei 
coloaïaL Mais il faudra du temps pour ()ue te dâve- 
loppemcQtcorrespondc dans une certaine mesure 
aux jacrilicesque les Anglais se scint imposés. 

L'agriculture n'eiiste pour aiasî dire pas et l'indi- 
Séne n'a pas encore senti la nécessité de mettre en 
rapport le terrain qui est cependant *i fcrtiïe- Le* 
seuls ptoduits récoltés sont l'huile et les umaodes 
rde palme, le caoutchouc, les noii de kola et le 
I cacao, qui ne nûccssitcni pratiquetncnl aucun soin> 
11 est vrai de dire que, depuis quelque temps, et 
Igrflcearintluencc bieiifaiâaate de la station bota- 
nique d'Aburi, plusieurs plantations de 1îiicie& à 
' C^OUtchuutL ont étc r^iie:», ec les rCâului*^ obtenus 
pouEinîenl être de nature à decLïucr l'indulcace des 
indigènes. Quaiit au coton, divc:-3 casais out tit 
tcatéa. mnl9 ju:^qu'4 présent ih n'ont pas dt>nné ce 
que Ton en attendait. Le^ fibres produitca sont 
trop courtes et peu propres A l'indusiric textile. 



JI54 i->s cnesiiKS de tb^ coickuvx e^ AFRtgce 



Pour ûrnvcr à ua dèvtiti>ppiimeQt agricole en 
rapport avec les ressources de la Coloaie. il faudm 
de longue» aitfïtfes de persdvtT«a1s eiTorld. D'iue 
pâi-t. rindigine a peu de goût au travail, et tant 
<]i}'il ne ec ^nrîra pae en sécuhlâ absolue, c'est-i- 
dirc assuré de recueillir les produits de plusieurs 
Armée!^ d'elTorlii. il préférera ne pâs ^ livrci' û ar^ 
otvrage de lûDgac hslcmc- Les ribcUions. les rajc^ 
zias aiuqucllcsi! a tit soumU pendaot pluff'cui 
sfinôcs lui ont chIcvé tout Cf^pril de prCvovunce 
luuie tdâe d'dcoQOmîe. D'autre patL les mme^, la 
chcmm de Fer ont attirôet attirent encore par des 
priï rémunérateurs la mata-d*<cavrc iadi^ac 
Celle-ci CM. en effet, 1res restreinte, car Is Côt^ 
d'Or est relativomcût peu peuplée (i.;oo,Of>o habi- 
laats environ) ce Ica dillérentea Compagnies on 
dû lutter pour ic procurer les ouvriers qui Icu 
étaient nécct^saires. Pour toutes ces ratsooSi \€s^ 
nègres ^e mettent peu à lagrïcaliure et la CoIodî^ 
souffrira longtemps de cet état de choses. 

Quant aux mines d'or, beaucoup dapprécUtioa ^ 
diverses ont été ponées sur leur valeur et sur Icu t 
importance. Sans vouloir rappeler te» exagérât- 
tlon» dont elles ont été robjcti surtout en 1898 
et 1^99, époque a laquelle les prouiotcurs intétcs- 
sâ» des Compagnies chantaient Ic5 louange» de oc 
nouveau Tr.m^vjial, ne faisant du rc:ttc que sccon- 
foimcr aux paroles olJJiciellcs du Ministre des Colo- 
fiîee. M> CtiambeiUtn, Jl est bon de se souvenu 
dt5 epéailntion» înEensécs dans lesquelles plus d'un 
cupiialiste français a laissé des plQml^^. ï>u resic. 



t 



r.ts c»VKL\4 ric fer des 



JSî 



pectpres. IcGoBveroetw de la Colonie, « tprts 

^t le m£mG Mtnisirc dc& Coloaics, ftaoooç«icoi 

BOanoiiifi olScidlement qD'tl l«II*it ea ^âc^arttcr 

vC^acotip- Eolre c«s <Jcux coDf«au d'opioio&ï, l'un 

trop optimUie, rautixpcut-^trcirop d£coorag«*Eir, 

'^i ptut trouver U no^[c jv^te. H ^ a de l'or. Ict 

■^ineï 400t cvploîrablc* et continucjtt A (iir cxploi- 

'^4;s aroc un certain «noces, roîl ta v^nEé. 

0^ TC^ic^, M. S, -J. Spoke, qui. en vojngtar 
^û^iniàccs^à^ a parcouru ces Tt^\oî\s, peut nous 
donner une îdtt ejiacic de la réalUe - 

a La réirion aurifère comprend cnvicoû Tcascm*- 
bîc des bassiûsdctras rivrCrcs ; la Pïah.r.Voko- 
bfa et la Tanoe. L'or t'y reocontre presque par* 
lout, 1c< iadï^âncB en ont déjà extrait du sol des 
C] janttt^â coasidérablcs, avec des moyens primïlira. 
Il semble résulter dc« prospections faites jusqu'à 
ce jour que îa rkhcsse en or c*l très variable pour 
un mfrme ^i«cmeni cl que Ton cloit ^'aliecidre à de^ 
surprises. Eo définitive, od aura un nombre as^ex 
important àc gîacmcms d'un bon reodcmcoi plutôt 
que quelques gisements do rendement ciccpiionneU 

lloefullnii pis songer, lorsque en [K9;,on se 
résolut â construire un chemin de fer, h pouvoir 
desservir les principaux bit^'^ins minieis, Lïi nelcc- 
lion de la voie à eublir fui leïaïivemeni Tacile. De* 
Irois rivîercH que cous avons sî^nuliles pluA haut, 
seule la Prah. ainsi que aon affluent TOfiiï, oc sûiii 
pas navigables. L*ea <Jcui( autres sont nulvîe^t ancK 
régulièrement par des embarcAtiouai pctitca it cat 



vrai, nuii« qui looi ctpables d'altnnenicr un cer- 
tain traite. D*ua autre c6it, le centre minier de 
TarkwB et ceut BÎ:ué5 plus au r^ord, paraissaieni 
dcvoirttrcfiuticcpliblcïd'unffraod divcloppcment» 

I^oUn il 6iait boa pour des raisons politiques 
d'atictndi-c Kumaai, la capitale des AshintU où, 
tois de la dernière rébellion le Gouverneur atati 
M bloqu*- 

Cc^t iiin-si que le Iracé de Sckondi, Tarkwa. 
Kumaâi futchoUtdc préférence à ceux qui aaraîeni 
pour point de dépnrt, soit Accra, i^oit Cape Coast 
Castle. Afin defaeiliierlaccesdu pont de Selcondit 
dangereux A cause de la barre, on y a construit un 
wharf dans le gcnic de celiti de Kotonou . La ville 
cUc-tnime a'cml^ellît et prend chique 'pur une im- 
ponancc fiotnelle. Tout un quartier, consiitut fiar 
des c«Mï-s d'iddi^encfï, qui Ctaic iou|our^ un foyer 
d'infeciioDi a tie détruit. De« ruce lurgcs oaietd 
dcâsiodcs sur cet cmploccmeni qsi commence A se 
re^ctnMruirc ; une nouvelle ville iadi^enc i tté (on' 
àtc au Sud Oucat de ScUondi et le CloDvcrncmcni 
deUColonieyacoeâacrecniçoj^plusdeioo.ooôfr. 

La coAStruclion de ]a voie fut confia A une en- 
treprise pirliculi^re» diHgée pur M. R. ICoighliî. 
Autsii&l rechâvemeni dea trav^lliï, il était convenu 
que le fhemiQ de Fer serait repris et admiiiisir^ par 
le (lonvcrncm^^nt de la Ooîoriic. de^t ce qui a eu 
lien eiïeetivement A \a fin de to^y 

hn voie se dinge ver4 Tarkwa à tiaver^ un pays 
peu difiicilc en sommct mais qui par suite de nom*- 
breux cours d'eau ou ranaE, a n6:es5it( une cer 



MITVS DB FKK t>E.i ri^UnttKÏ AKGLAtS 



I 
» 



'^'uifr quantité de ponls ou de viaducs. CommcQCd 

'A Ttïvner 1898, le cbemiii do fer n'amviiit à fetCc 

villt qu'en arrî! 190t. 11 avait doac fallu plus d« 

S ans pour flnblir 64 kilomètres de rails. Cc& 

1ïtard*t trè« préjadiciableï au développernent mi* 

QJerct iiirtoui Û la campagne contre les Ashaotis, 

sojlcvércni <2egrandes ci làgiiîmes crniqats. Mais 

^65 le début les travaux furent eiiuavés par uoe 

^^ne d'^vÉDçrneci^s et dediCScult^ dont uae partie 

aurait pu £tre prévue. C'est ainsi que le débarque- 

f^cdl du matériel, des machines ne put s'opérer 

^uaprés réiAblisscmcnt à Sckondi d'oa outillage 

spécial Puis survinrent les maladies qui frappèrent 

plusieurs ingénieurs et les firent rdoumer en 

Angleterre- Enfin la main-d'œuvre était ifés rare 

^t le devint d'auta&t plus qu'au momeai de ta ré< 

Vohc des Asbanlis, une particdes ouvriers se sauva 

tM>ur combatCre. ou pour profiler des péripéties de 

la lutte. Au lieu de lo.ooo ifavailleurs. qui étaient 

& peu prés iadispcûÊablcs pour mener à bien les 

iravaun, il ny eo avait que 4 000 environ au début 

de i<^i. 

Pendant que celle section s'établissait péaible- 
ment, et dés que rautorî^aiion de continuer la voie 
jusqu'à Kamâsi eut été ^ceordCe, on ^e mit à Tii^u- 
vrc pour lever le tracf Je ce nouveau tion^'un. Ce 
lut une tâche tiéâ pénible, daa^ ce pa^sù peine 
Ciploréi satis vclC5 de coiiimuf^îcatioriâ, au ttiilicu 
de le zone foresùére <\ui s'cccnd A ccitainscndroil? 
sur plu&ieurâ centaines de kilométrcï. 37 inj^é- 
meurs et ptu« de 1.700 iravalUeurfi, ces dernière 



35^ l-KS CHEftlMS L>B fBR COLO.^IaUX E^ APKlQtK 



cccupda â ^ébrousattillcr ci A faiic U pïïic odct» 
&Aiic, rui^nt cmployc» à ce travail de Tarkwa ^ 
Kumasî. 

t^ 34 ciécembrc 1901, la V6iâ itaît Terminée Juïb^ 
qu'i ObuafrSÎ, cCQtre d'actioo de rA«hanti Gold- 
ficLds. Ccue vilk est sîtt;£cÀ 114 inîUeâ dcSckoadî, 
«oil à 3O0 kîloiDâfi'Cs de b côte. EqHd le 1" octo- 
bre 19Û1, le premiei' tmin entra HanK Kum:4i(r, chef- 
licu du pâv^ a^bAnii.i tSo milles Oti 289 kilDinétrci 
ciu port de Sekondî. 

Le travail des deux deroiércs sections de U Mgnt 
# tit cDûduLi daos de meilleures coadîitons que 
celui du premier tronçon. Grâce à tioe maÎD-d'œu- 
\re plus abooduntc qui perme:taiE d'utiliser {119^11*. 
tS.ouo ouvriers, on alteig:ûit lookilomtircsparao, 
«oil A peu priiï 8 kilomètres par mois. Cette 
moj'enne aurait pu iire dépaSâdc, carleJtdiflicultC? 
tecbDtcjucs eiaicQt tr£d peu imporiaoccâct Icâ trd 
vaux d'an peu considérables* Le directeur de Yto -^ 
ircprise. M. R. Knights, aurait pu dans ces coadi 
lioti^ plutôt favorables, arriver à un rendement plu 
considérable. Le 5eul gros ob^itucle que Ton avai 
û sarmomcr était le d^broussaillcmcat. qui da 
cette région csi p.irticuiiercmcriC pdniblc- 

D'après Te riode de travail employé dan» cC— *J 
contrées, l'ouvrnfce âtait reparti eaire tin ccriâi ^ 
nombre d'atcUcrs, chacun <i"cui fomic par le=* 
membres d'i.>nc même trïbu e>u d'une même Ta^- 
niille. La surveilUnce était difficile ei devait rij'c 
t^e» active, surUiut à Têtard de^ indigène?» ve^it-^ 
de La^oaqui, bien que trds bonâ lerra^sicis man- 



i 



te 







Lt HffDc 1 ri 

^rse» eo «ocr. Lo cvApâseai >4> i 
*a }ud, et les u aT tCTO %i in-r» >^.**» Le 
Pojd» de ce oMtthel ca ba yes h||v et â est â 
^f^iadre qoe l'on rà i itgium dtai na «tctir 
"^^pprocht de o'aiotr p«5 ckns 6cs ^iàrixut 
|P lus ftoU<3e»- On iCTvl avplffper ao »o«Ba d«4 rAiH 
Qd^Ut^rci; cette dâpeose «snit iBfoicDtt va peu 
s frais de premier eoblttseakc&i, miis ztrrvît dî- 
maC ds&s de fortes proportiotif f4&f doute, ^-^ 
''Sections ttll4ricoreï,Car il ce faui pa^ ^obJitr ^ue 
'q chemin deferest appclfiâ deftsemr tout d'ibonl 
Une cootfce minière imp^naate. eiqi» ks sculâ 
^ransportsctÎK^ pour le développement de l'ïâdus- 
irîc aurifCrc, n6:e-v*iieroat uo trafic co:r>;dCidblc- 
La coD&tructioa de celte voie fente a ttt reUiî- 
emcut Qudicuse, et on aui«ît ^o» «Joule pu j cm- 
ployei du (iiaieTiel plu» i^iaum, D'api^s 1c 6zr- 
■ilcrrdppcii publie par \c GoLivcrncar de !d Colo- 
nie, voîeî quel éuil le compic du chemin de fer le 
')i décembre 190^. 

Toucha d'en emprunt autOTÎiïâ de £< lej.fo^, A 
3 0/0 : f. 915.481- 

Avance* obtenues de* ugeut^ de i* couronne par 
sflti\'ip4lîon - 

Sur uûempniûi iihir. dcf> 6Ô5>Coo : i, iiKoot. 
Avance fjite par la colonie : £, 19^*149. 
Soit au total : £< 1,2.45.6)0. 



36o L8S CltlEJtlPfS T>h rru CdrONiAirx B:> ArttiODl 



DepuU cette ^oque d'auircs îûùés ont et£ né* 
cc^aairea et la somme cons^rr^ au chemia de fer 
s'est moot^ ce chiffres ronds A £, 1.600.000011 
40.000.000 fnincs. En risumd, la dépcnâfikïlotnÉ- 
triciue a éié d'environ 140.000 fraiïc3 ce qui est 
énorme, ilani doûoCcs les cooditions d'étâblis- 
Ecmcnt dcl<i voie et la qualité du matgrieleiDployd . , 
Toute proportion gardée, cette ligne a coûté P^Q^ri 
clier que celui de l'Uganda, qat a tid Établi bîci^^ 
pltï& rapidement, maigri de rictics et aombreuâ^ 
dîaîcultis- ~ 



I 



^ le 



Cechemin de fer a eu âà» le principe d »atiftfaii 
â lTC3ucoup de deraatdcs. Peadent Vartnec Tgoi, 
alors que Ia ligue n'était ouverte bu iralic que jus- 
qu'A Tarkwa, elle fut appelée a transporter^ 
3-r77 lunne-s de marchnridtsoE. Les recetics ^^ 
monterenL a£. i3-43> - £- ).o8upour le& voyageur» 
et â £. lo.jï^ pour U$ oics&âgeiîcS' En 190^* ^ç^ 
noml>ic de loa^es de marchandises irAnnpori 
n'^lâvo A 7-893 et les recettes toi&lt::ià£. 39.4 
ainâi répuiiics £. 8.498 pour l«a voyageurs et 
£. ^O>940 pour lea mcâsagcries. 

De l'examen de ces chilTrca, il ressort deux cotiS' 
tflifltïoriK impertantes. L« trafic a presque tripli 
bien que le nombre des trains employés aux Ira 
port 4 CÎ^iU aient ité forcément limitât par suite 
U conetruciioncïela voie, qui n'a été acHevecqu'eû 
octobre içnj, La fig-ne e-^t donc ap[ielec à avoi 
un trafic considérable. F%11e n'auru pas comme biei 
d'nuireH chemins de fer coloniaux, ù. attendre 



Us Cn»-MtX» DB n» OEÎ C^LOXI» A?>C0t-4lSBS 361 



^i^ûOes, que lesiodigdacs vjconcctlci cc^nficf ktrs 

^t^colEes. En conï^ucDcc» il était de i^oïc oeccs^tc 

^'CEiblir d£&lc dtbui, la voie dans des cooditiûns 

^l)« qu'elle pui aUïSiiOi terminée, répondre à 

'^nc (irnndc capacûe de iransport- Ce pcûac ooos 

i^ctublc avoir ^IC un peu perdu de roc. 

Ba second tlcu, si uri compare Ce nombre de 
^^tj^» ImnapvnCeï uux itsccttes perdues de ce chef. 
*^^ t'dp»ei\^î( que ccIlcs-ci auat fort élevées, c*Cdl 
'<^c:;qgc ka larîfs soulaussî uis eUvt*- En cfïci, 
"■^otidCrona U r^nodc de janvkr à novembre 1902, 
■^^fîianl laquelle la ligne nm £td ouverte du tratîc 
^ uejusqu*^ Tarkwa, U a été transporta en ebiffreâ 
^'Cmds 6.000 tonnes qui ool rapporté £ 34.000. En 
|**cln>citant mime que louEcg ces marchandises aiîcnt 
l^Ud^barqué^ït âTarkn'a, la tonne rcviendrAÎt^ £4, 
l^îen que pour le priT d'un voyage de 64 kilomélrefi. 
i Gteoccrc ce prix est uo minimum, puisque bten 
du matériel était destiné tiu\ mines :situ£es entre 
Sckoadi ei Tarkwa. Nojs avons vculu tîjirc cette 
consiatation car, daos leâ Colonies anglaises en 
ffineral, les tarifs de transports sont gioéralemenl 
tr^ bas, trop bas mCine; ici, il v a pcut-£tre cxagé* 
ration du secs inverse. 
Du reste, toki un aperçu des prix : 
Voyageura ;d. ad et i d par miUc respective- 
ment pJUf les ï'% a* et j' classes- Marchandiscfi ■. 
elles ont été divisées entrais classes : la première 
(épiceries, Tins, bières, ivoire, mnchioe»] paye 
3 sh 6 par mille, la deuxième z sb par mille, la troî- 
ftiemc I $li 3 d par mille. Les mcs^'agcrii^ de eca 



IK ArREQin: 



<lcu:c dci'ûlârcs^ cttégories nont délaxics au lur c: û 
fncïîïure t|ti« la distança francHt^ eâtplud consid^ 
rablo. 

Celle question des tAf>f« ft 4t^ tablât de via* 
lcale« criiiqucn de la pari dcK Compjigiiict mi — 
nîâres, qui irouvcnt les larifi applùju^S A IcUT^ 
madimeft bien ir^p £lev6ft. Ainsi, lors de la der- 
nière aâsemblcedc la KantiCorporaiioc, le 31 c 
cembre 190J, M. PcrcT TarbruU a fait ressortir 
difficulté;^ que la Compa^oic lenconlrnit par su 
de rddvaiiioii du prix de iransporL t-e chemin 
fer de la Gold Conf^i fait paycrp pour la machîiscfî 
mmiirc, 3 sb 6 d par tonne (milice t«iQdi« que T 
tarif du chemio de fer de rUgnndn e%t de 1 d pa 
tûQQe mille pour la miLcIiinerïe. Il f^ut eâpd^- q-, 
le Gouvemcmeat inlcrvicndj'^ pro^haiftcmcat» 
fera cesser un Ctat de choses si néfaste au dèvetoc *^^t 
pemcnt industriel. 

Bien v)ue noua moyens partisan» de tarifs rela 
vemcnt ekvéâ, nous pensons (juc. dans la circoc-^^^v^^^ 
tante Bclucllt;, il y a exagération, lîo voula-^i^an 
trop^a^rncr sur les entreprises minière», on risq^' ^B^c 
de comprometcre leur rapids* développement ci 




^ 



d'artiier aiuât un essor plein de promesses, 
changement de catégories de toiiic une B6rie ^ 

marchandises sufîiraîlâL faïfc ccs&er des r«cl«ni*^^*- 
tîoua juiKiiliCes. 

Eu plu^dt; la ligue principale ScItOïidi Kum -^ï' 
cl5c raceordiint A elle, de petits cmbraochcroc -^"< 
dcËtiaé^ à desservir ceriaînes légriong minières ^^^ 



TVA CHlCMmS DR fKK (IBft COLOXlBft AHOLfkJSRS ^6} 



t\6 établis par les soins des Compagnies. Ce&C 
atnsi <]ue la Wassau eC Ashatiii C?', de concert 
avec différente» suciélés, a dludië et corsti-uit un 
pctîl tronçon de i8 milles de long, de Taïkwa l 
U Brcomassïe Preslea- De ce iroDçoa, parlirait 
un tramway, de Buiabuov au puiEs pnocipaL dâ 
la Bro^maâsie, La propnété de l'Asharti Saa^u 
est également reliée â Obuassi par un pelil cm- 
brnncbemeot- D'iiuire part, on a rclevtf le Uncf 
d'un chemin de fer qui giàgneraîl Ifi district Prin- 
ctssu, où Ton a dûcouvcit des gisemenïâ aurif^rea 
Importanïs. N-aiurclIcmein, au fur «l fl mesure que 
Vindustrie minière se développe, la nécessité d'cni' 
br^ucheuicnts perpendiculaires h b ligne princi- 
pale se fera sentir pour desservit- 1c9 bassiaa mi- 
cic^ <3UC la voie Sckondi TarWa iraverdC diina 
leur largeur. 

Avant de terminer cette étude, disons un mol db 
la petite ligne de 98 kilomdlree de long qui mctirnït 
en communication le porl d'Accra avec la ville do 
Kpongâurla Voltfl. Cette ligne» décidé* en prin- 
cipe depuis Tannée igoo, na pas reçu, â noire 
cooQa.issaïice, un coramencemcnl d'exécuLioa, Klle 
serait 1res importante, cur elle relier,iit le pori 
anglais d'Accra à une partie navigable de la Voltn . 
Beaucoup de produits anglais pourraient ainsi plus 
facilement pénétrer, en suivant le fleuve ju&qu'â 
Kettc Krallyi, au cieur du Togoland. De mÊme !(;a 
cxportaiions allemjindes qui ont tant de peine è 
parvenir à Lomé, pourront atteindre leport angiais 



3Ô4 LB!Ï CHRAINS DE rXR COLOrfUUÏC BK ArRtQlT 



m 



avec plu» dfi r*ci1ilti. Ce proîcl, bîca que pré^caUDi 
un înlârM secondaire dao9 le dàv-etoppemeet fe- 
ndrai àt la Ccloaie, serait s«&cepciblo de donner d 
celle partie de U Gcld Coast ua couram d'«iï9ire« 
qu« les Atlem;i£idi; duraient g^rand mal can« doute 
A Taire dériver plus tnrd i leur prohl. 11 y aura lA 
une tune intéressante à suivre entre les dent 
pcaples voiâins et rivaux, lutic dent le vainqueur 
sera sans doute celui qui saur? le mieux utiU 
des voies fcri'ees nipidemcnt construites. 



1 



Comme nous TavoûS dit plus haut. la f main 
lice M de la Gold Coast est assurée d'un pit^tid 
iroHcd^ le début. Les mines ont bcaoîn de beau— 
coap de matàncî de toute nuiurei pour s'outiller ctz 
devenir payantes. De p!tis, pour les ooitibreuc 
ouvriers, il Taudr.^ faire venir des vii'rcs, des m^î — 
caments, des efTeis, sans compter ces mille objets 
auxquels les Huropdens sonthabitués,e< dont ris se 
passent diHicilemcni des qu'ils voient la possibilité 
rie les obtenir. 

Mais en dehors de ce trafic, le chemin de fcf 
aura â satisfaire ^ux nombreux iranspoits destiaCs 
â reiponation. Si l'on consulte le dernier rappon 
onïcîe], OQ voit qu'en r^oj, il a etecxpone pour 
1" 17-475 de noix de kola, pour £ 94 944 decâcao, 
pour t ii.8y6d'ac»j»u, pour £ r^^^o^g d'ainandes 
de palme, pour £ jjj -jr i d'IiuiJe de pu] me cl pour 
£ BH.^oi de caoutchouc. Ce» tlûlTrea sufD^cDt â 
prouver que le chemin de Tci profilci^ de ce cou- 
rant d'affaires conisiderahlc^ et que ce courant ne 



\ 



p 



LSS CHA^I^4 DR FBR DR« COI OHrSS ANOLAt^E^ 36$ 



fera qu'flugmeniert ;iu fur et à mesure de l'accroîS' 
semaol de la r.onc des produits exportables. 

Du rcs(et bien que les budgeis de la Gold Coaal 
se soieot sojdi^ ns^cz souverit par des ddficUs, 
d£(îcits provenant de csuscs indë pendant es de Ta 
valeur intfmséqae de là Cobnîc, il eâl ± remarquer 
que le commerce devîecî chaque année plus im- 
porlaol. Non seulement les importaiiofls augmen- 
tent par suile des besoins de l'induslrie minidre, 
mais les exportuiions ont ausî^i une ienclani:e mar- 
quée à s'accroître. Mainienani que les Anglais 
semblent avoir eu raison de l'esprit bclitqueiix des 
Aâhaiitîâ, Itt sécante reviendra ei permettra un dé- 
veloppement ratioael cl cûosianr. AprÊs de mau- 
vais Jours, la GoiJ Cuasi paiHÎt entrer ddcs une 
are prospère, dontle chemin de fer sera le premier 



BIBLIOGRAPHIE 



thdletin du Comité de l'Afrique française. 

Questions diplomatiques ti coiQtiiales, 

L'Afrique Minière. 

L'Ouest Afrhain. 

Ihe EnffinEer. 

Répons for 189g, igco, 1903. Gold Coast. 



GCflJlCûiST 




CHEMIN DE FER DU LAQOS 



La Colonie actg:biae du La^oâ est slmec vntiv 
dt'& Colonies frani^aiscâ, au NorJ ci * 1*0 ue.il, le 
golfe de Guiiicïc uu Sud, cl le Niger CoA%\. Ptoicc- 
toratc A VEnU Bîea que 9on territoire aoil rdal^ 
ncai reairciot, cciEc coatrte C»l une des po«cv 
iioaslcspluâ inU restantes. DOn seulement fari*» 
histoire eï son îm|>oniioc« commerciol«, mab en- 
core parjieft po»ft)bililAfi5pteadide«d'un rapide ti^ 
velapperccnt. ' 

Bien qu"o«upe dH 1861 par les Iroopca cl IcJ 
commer^'anlç anglais, Laffos ne fut créé Colonie dc 
la couronne qu>n t^Hft, jnnqu'i cette époque, CB 
lerrUoLic dépcfidah de la GoM Coasi Cobay CI 
tiQît administra d'Accra. Les cDmmuaicatioas n'^« 
taicûl possibles que par mer. 

I.a ville d« Lagos est bâtio sur une ile de â kilo 
mâitc^ de long et de pr^ de ^ kilûm^lred de large 
La partie occidcQialc est ir^pcupleu, puisque d^U 
en 1S98, elle comptait à clic seule plus de 30,00^ 
habitants dont 150 Kuropicns sculemeni. Le 
ccnscmem de içoi^danne le chiffre de 39.3^4 hat 
iciins, La pk>rtion orientalet bien <tue marécageuse 



LB& CH&MISS l>& FËK DUS COUOniBS ATiOl^AIâBS jCff 



Fiai 



contient quelques huttes et quelques fermes^ et îl 
s'y trouve encore bien des bnndes de terrains 
culiîvabie*i quE n'ont pas f^Téemployées- 

Totir amour de l'Ile dû Lagas se rencnnire une 
Bfifîc dîloia, qui dmcreent tout le long de la côlc 

'cl çCpîircnt I^ terre ferme de la mer. Eolre cuv se 
sont fornuîs loul un ensemble de lagunes. Quel- 
ques-unes de cclkâ-ci ont plusieurs kilomètres de 

■'larfrcavec des proToadeui^par eodroîtsde lo à n 

Imiïres. D'autres, au contraire, sont élroiles, bor- 
dées d'ipniàscs bander de palétuviers et à peine 
assez prorf>ndcs pour livrer passage d une légère 
barque. Ces canaux naturels sont uùs employés 
par la batellerie bc-alc; une ligne de pctils vapeurs 
faiL rfigclïéreiïienl !e service entre LagOB et Porïo 
Novo au Dahomey, sans pÉnâtrer en pleine mer. 
Vers l'Est, en suivant la lagune de Lekki, on peut 
larriver jusqu'aux icri'iti>ires du Beain. 

Lii lagune de Lagos dans laquelle se Trouve Tllc 

Ju m£inc nom, est limiiÉe au Nord par la lerrc 

ferme ce ait Sud par l'Ile de Kuramo (i). C'e^t 

de rOuest de ce deraîer Ilot c^uc se trouve la 

ïeiilc cocnniunicalion iinpoitaulc de toute t:ct[c 

partie de la c^tc, cniic lea Inguiics et la mer. Au- 

eFois, les vapeurs cl même les lourds voiliers 

I^Bs&aient â eet eudroii, quelle t^uc soîl Thcurc de 

lia niarëe. Dan^ cc3 dcroiûjcs finn^c», la barre qui 

k'étcad le long du rivage en îact de celte ouverture 



4 



I {1/ L'Ile de Kumtiiu est. iclicc A celle de Laj;da pot un puni 

naé ■U'dCfSu» du canal appelé F\vc Cowil* Crcck, 



37^^ Les CIJS«1»3 t>B fBR G0l.OKtA(?X tXK \mX^K't 



a cûvâs^ le caaal, et maintenant les vaisseaux u- 
Innt p)u« de 3*50 et courent ceux de plu3de:ï"6o 
ne peuvent r6u»^r â franchir te pasaâfïâ, 

La œarde ne s'elévc ni ne descend à plus de 
0,60; mais la profondeur de l'eau au-dcsftu& de 
la barre* ne dépend pas autant de la irinr^eque des 
vent^qui ^uflleiii ïoitduNordtScitdu Sud, ou de 
rhumtcliiéet de la sécheresse de la valkederOguQ. 
A chaque saison pluvieuse, lOgua et les autrui 
fleuves cAtiers entraînent dans leurs eaux toute 
espèce de plantes, de bunchcs d'arbres, et beau- 
coup de vase qui viennent se déposer soit dans les 
laguneT^r soit dans la mer â haïuteur de U barre. 
Aussi raci:£s de L;igos devient-it de plus en plus 
didîcile. d'autant plus que la profondeur de l'caa 
dans \a lagune, mOmc au uivcau des quais, diminue 
de jour en jour par suite de l'habitude qu*ont les 
indigènes de jcicr toutes leur» Ordures à cet endroit. 

Malgré loulc9 ces dîfGcultea apportées è un 
échange de 1 drttïOMS inlciiïi>G9 avec d'aulics P^y^» 
le commerce de la Colonie C5t prospère- D'npres les 
r^ippons oïiïcicU, le nombre des vais^cAux déchar- 
ge^ ALago^t était en 1E9S, de 479 avec 4 13,^74 ton- 
nés; il est inomecD 190a ji ^35 avec ^6).5iô tonnes. 
11 est â remarquer aussi que les Allemande oat 
beaucoup développa leur commerce avec cette Co- 
lonie^ c*ir en 1903, la Wtermann Lime envoya aaj 
bateaux à Lagoft, taiidîà qu'en 1901, elle n'en avait 
ci^edié que ; 24, 

La Cûlnnie du Lagns e.^t âfisex peuplée pour une 
région africaine, puisque le deraier recensement en 



AKOLAISES 371 



f 



1901 > accusait 1.3^,647 )i»bitaûtA» doal 308 Eur^- 
péeos «cuJemcoc. Du reste, plu&ïeui» centrée comme 
LugOs, Abeokuia, tbadan, llorîn ont des popula- 
lïOrv* variant de jc.aoo A i^o.ano Ames. 

La plupart des îndîgOneft sonf, oij phtiLit liaient, 
des ajmcultcurs, Auircfais au Lhq^-^a a, paitEcu- 
Uiremcnt dans les eovîroag d'Abcokuta et dacis 
l'Yoriiba» il ^e! fai^uii un gnind commerce de coton. 
C'est sin^i qu'ea 186g, il ru[ c\pot-ié à peu pi-Cs 
^000.000 fraDCS de coton. Puis devant la concur- 
rence acnéricainc. dcvaoi rimpossibMité de faire 
parvenir â la c6ie les produite récohCs dans l'inté- 
rieur, dans des coadilions peu onéreuse», tu cuUcre 
périclita ei, en 1^79» rexpoilalîon lomlnait û 10.000 
francs. Le café subit les mêmes vi^ji&sitcdcs. Aussi, 
les indigènes dâcourag^ ce cuttivircnt plus que 
pour leur propre us^ge. 

Tous Icsc^o; ta lendeni en ce moment A rcdûnoct: 
partout le goût des cultures anciennement pros- 
pères et qui (.ni de grandes chance?^ de rt^ui^sir, par 
suilc dCvS facilites de communication plus frnndea- 
Les difTccenli profc^cur» qui ont eiudte la l'C^n 
^'accordent ft dire quelle est apte û produire un 
coiua au!Mii b^ii que celui exporte d'Aoïetiquc, et 
que peu de coaltàc:» de l'Ouest AfricaÏLi, piesentcnt 
de« condïtioDS plus fuvoidblet» à U cultuic de cetie 
pUnie- 

Aiia d'être mieux à in^mc de dirijïcr le» ciï^rls 
de diAcun, lo curateur de la Colonie, M. Korsier» 
fol envoyé aux Indes et en Cfiypie, pour te rendre 



'lZS CI»M1K9 DB fSR COl-OIflAVX SX AmiQlJB 



compte <^<A rlîfî^rents procéda de col tore eTnp1(iyé« 
d«ns ccfi pays. Il A rapporté de cevoya^ de^ grai- 
nes, dcA plan<»« c]ui ftoflt l'objet de lùus se^ soinçi 
nu jardin bûtauiquc de Olokc Mcji. On peut comp- 
ter qce d'ici quelques annics, les fibtures de U 
Grand e-Brer,i sa e scfom en punie spprorUioniiées 
pat leco!i>n rd:oU*; .-lu La^o*. 

Les paloiierâ soni âà\îi et seront surtout d'ua 
bon nippon pour la Colonie. Le cacaojc caout- 
chouc dOQDcnt auffi des rc&ultcls satisfaisacKs, 
Quant aux minéraux, il n'en est gtiâre quetttoa 
|usc]u'Â prdseiit ; la picire se trouve mùme dlûîcile- 
mcDt, el il .1 f.iUu les faire venir des cnviroos de 
Arop c'csi-A^dirc de prÈs de lookîlomâtïcs quand 
il s'est agi de construire les rues de Lagos, 

Le mouvement commercial de la Colonie est 
asser Important pui^tiu'il se chiffrait tu rçoi, par 
E. 9^0,74; aux importations et par £. i,2%^,6^j {lujc 
e^ponatîOQs. Du reste, les rccciies budgetaîrc^ 
prouveni un ûua ^ratisfaisanc dao» Ec d(vcloppG- 
meni de ta Colonie. 

De £. 177. «121 ca 1S97, elles aOnt pa».nec5 A 
£- )f7.i3.4 en 1903, d'aprda îc dcrmcr rapport oflG- 
ciel. Ces cbiH^i'e?, cù.^ rcoâcïgecmcrta BCmbleoi in- 
diquer que dans cette région un chemin de fer serait 
le bienvenu, car il rendrait dc5 services aune nom- 
breuse population, et dCvijlopperait Icd relations 
extérieut-es qui, faute de moyens do commumcatîon 
faciles, avaient pf>ur ainsi dire eomplélcmcût ces- 
^des depuis iS7>. 



k 





»Ortg ierrâa-L. Ste pa^.! 

ferle drvir 

itBt ênrm jai ga'ga '^94- 

coovc&n. «ftridtt i Tsttt 

romaertc 6a livapoel s te Wnihi m 99e U 

avait tit Amw€ d'osé ■iiiîm ft ce soict par k» 
agcais de la GMioitoe pave ks Cofaoïts. 

Ibadacuarccsa poprfaiioti dcAOO.oooâmc», ax 
la ville b ptuE noportaoïe de llmiterlaQd da L4- 
goâ II éuti évident que qftel que 5oii lltincrmira 
choisi, ce cenîrc devrair dite desservi soit ditcclç- 
loenl, «otl par uq cmbraacl>cmcni- Lc« produit» de 
cette rille (uient gesâralement portes * do« 
d'bommcs à Ikorodu. Ejeiia ci Epc. d'où de» com- 
faissionnaires les cxped^aicaL A Lago« par pcliU 
t^atcauIc, Aua^ii bien iic% comiiicfi;;intt iien^niont 
que le chemin de fer ne pourrait pHtiirtnu" d imdo 
ccâ points. 

Si celte idée avait sibOLiti, on aurait ctt ob)l|i<tdii 
DC paâpa!i>t:r par Abeokutci tjui cM In 'l<*u»l*iii« 
ville de là C(>l0Qic. Il C9l vmî qu'une ||ffif»da |i«rlla 



374 



DV FRit CUl^NtAU:t KV Arit'QUK 



dtt trafic cl« celle locftlîtd &c fait «n dcâcendanl le 
ccursdel'Ogua, qui fi'efii cependant navigable, pour 
dcsi>fllcaiixunpcu icnporlantifi. qu'un mois uu début 
et un ffvcrU A I3 fin dâ la «aison de« pluies. En d':m- 
ii«« ijiifiôTM f« trafic ae fait à l'aide de porii^urs jus- 
qu'à Rbulc Mena Le voya^ demande cinq jours 
quoique la dUtauce ce &ûit que de loo kilomètres. 

Il est probable aussi quc pour des raisons poli- 
tiques le Gouvernement de<irail qtic le ir.ifîc pa^ 
sât par Abcokuia. en vue du proloc^emcnt éven- 
tuel vers le Nord. 

Le choix d un emplacement pour la Rurctcrmi- 
DUïoe fut pas s-ins donner û M.ShcIford beaucoup 
de peine. Une station de chcmîndcfer A laqudle 
leshabîMiUs de Ijift^î; ne pourrïiicrt accéder que 
por baietux, ne lejr sentit pas d'une grunde uti- 
liié; d'un autre cMt^ il eut éià pi£judtci<ib)e au 
eonuncrce futur, que la gaie du chemin de fer fut 
trop éloignée du Wharf en eau profonde, où non 
sculcmcntlcsbateauTLlôchargeurs, mais encore les 
dteamers pourraient avoir acc£â, si !a barre venait 
â eirc en partie rCduîlc, 

Entre t'tledc Lagcïsct leconïinentsclrouvaiiun 
lloi appelé Iddo. On décida d'y établir Te terminus 
du dicuiiti di; fcf ci de te réunir par deux ponts A 
Ebmc McUa et â Lago^. La cOoïittuclîon de ces 
poni5 fut commencée avaiiî que celle du chemin 
de f«r n'ait ait nutorifee' On Izs nommd, en sou- 
venir du dernier Gouverneur, Sir Gilbert Carier cl 
du députe, Gouveracïur-capilaincDcnion, Ica pont9 
Carter et Oenton. 



CHBHIP 



DR rsK 



COLOKTBS ANGLAISES Î7> 



I 



Au ddbut jJfta'étsïcQt que des pools de route. 
Lorsque M. Shcldctrf eue choisi l'Ile d'lddL> comme 
cmplacCTincni de 1^ tï^fc tormious, il râsolul de 
doubler la largeur du poot Dcnioo pour ca consa- 
crer la moitié au chemin de fifr. Il a ^o; mâtres de 
loDg. Le pool Carter est aoab^uc u1 une ligne de 
tranawsy de Lagoa ^ Iddo y pnssc. On y â éT^bli 
deut grandfi pAA^agec de tR m^ire^ de Int-ge pour 
permeïtreaox sîeamers d'entrer dans la LisiLoe, Il 
n une longueur de 7}o mâtrds. Le ponl Deninn 
aboutit au village d'Hibute Mena. Il ei:it£i6impoââi- 
ble de construiie la irarc lerminus co cet endroit, 
car la lagune n'est pas assez profonde, pour que IcB 
steamers puissent y accéder. H n'y a mftme pas 
touj()urs assÊK d'eau pour le» bateaux iraiisbL>r* 
dcufs. 

D'an tiiTtre cdté^ si la ligne avait étà prolongée 
jusqu'à Lagos, la dépende aurait été très giacdc. 
Noosetiïeoneot on aurait ûiè obligd de cûnstruirc 
uo pont de chemin de fer de 730 métrés de long, 
mais il aurait fjillu encore exproprier des terrains 
dans la partie la plus bsbilde et la plus peuplée, 
Pcut-ôtrc dans Tavcnii' en arrivcrû-lOû à repieadre 
celte solution : mai^ M. Shelford. dont nous avons 
plus haut indique ïes idCes sur le^ constructions de 
voicB ferrées coloniales (i), estimait £ juste ti[re 
que le Gouvememeoi devait dépenser l'argent du 
chcmi:! de fer pluiC»t en poussant la ligne le plus 
Joia possible^ dans l'iul^rieur. qu'eu créant ce ter- 



;fj)Vocr le tihcmlii de ter de Slcfra-Lcaj^e. 



LBS CHVMIKïi t>t, I CR 



ILt.X &N APttiQL'ir 



' mtnuft tfts onéreux, et d'une latîKte contestable 
potr le pf^cni. 

En r895iIeMiaUti'e dc:« Colooi«« uutorîialacozti- 
trutiioii du chemm de fer datorci jusqu'à Otia, 
puh jusqu'à Akeoktita. La premîii^ àc ctû dem 
vîll^. compte un peu plui^de<|.coo habitanTs. clFe 
€6t située daoe un dhtna ti-(£ fertib ci oa y a cta* 
bU uaiardîD botanique. C'est U quaWutît lèche* 
mîn d'Haro, centre împorl«Dt de la Ttuton oct^îden* 
talc de la Colonie pitfâdc la frûntidre du Dahomey. 

t'acdcïplus sraudes difTicultâa que l'on eut à 
fiurmoatcr jusqu'à Otta fut de irouvxr le ballast 
aécâ^uîrc à îa voîe. A parHr de ce poini ei «uriout 
aux environs d'Arîgbâjo ûa pénfitra dans une r4*- 
gioû rocheuse à fleur de terre qui donna !c ballast 
a^ccssaire, il e»t vrai, mai^ augmenla la durée de» 
travaux de terras^cmenls. Jusqu'à Abeokuu les 
peotcs fïtEciëniicni parfai*! t/^o, miis rcsiaie&t CA 
£:éDersi au dessous de i/ico. 

D'Abeokuta i Ibadan {105 kiL) l'Iiiu^i aire choisi 
ne pfÉscniau p;;:s de tréâ grosseiï dilTiculld^ pratî* 
quc9f liïies qu'il traversât une rd^ion rude ti cott- 
pée. Le pnacipal obstacle eiaU le manque d'eau. 
Le poïQt le plus elcve de la ligae daos cctïc seciion 
iiucinn49m. au-dcs^ti^ du niveau de la mer. Tous 
iBseûTuri^dcs îiïgânîcur» étaient dirîgâs \x;rs la rd- 
duclioc) de5 travaux tt leui uilahautu ; c^r en de- 
hors dca dilliculldâ icchïii4UC9, Ia ccoalructioa de 
<ctie 9ection devait se heurter à la raicted'uuc luaio- 
d'oeuvre habîle, au man^^uc d'cnu, à la for^t <|>ai5» 
et a la priâcuce prâscjue coatiauc d'un sol rocheur. 



I Comme aous venons Oc \t dire îa qucsiion de la 
inâîn-d'^iivrc csi une Je ccUc& i^ui ddii^ les paya 
netxh pfdsctiic lc5 pltisgrtin<lcs diUîcuMâs- Au Lii- 
005, les travDtllours pouvaicai ilri: rangés en trois 
catégorie?* Ccuv provenant de laGold Coast, de la 
Kroo CoasI, eï de l'inléricui' du Yorubn. Presque 
TOUfi les chnrpeotîers et ajusteurs venaient tio la 
Gold Coasi «t en génârj^I d'Accrn, Les boys d a 
Kroo. dom le territoire îonge la froniiere Whi- 
nenne GKâ<:ulent lûus les gros Iravaiix le ]ùng dc^ 
côlcî de l'Afriqtïe occidentale. Ils son] d« bateliers 
accomplis portant pend;inl tont un foufdc lourds 
L^fSi^eniii, m^i» ne maniant pas volonEierâ la pelle 
B ai la pioche. Aussi les terra ssementa fitaicnt-iïs gâ- 
" Dirakment cxécuWs par les indi^incs de linii- 
i rieur, t^ui seinbJenT meilleurs ictTU^siers que les 

■ hommes m^me de I Europe mâridicnalc, Maift ib 
H sefTorccnt de faire le mîcîiiium d'omragc dans le 
B maximum de temp.^, et bien que p^y^ i sliilUnK 

I r fr, 25) par jour, leur emploi revieni cher Cha- 
que atelier doit avoir uo ^urveîtUnl de sa cationa- 

■ liiû, et CCS surveiltaai5 doivent ixrc A leur tour 
^H étroitement observas p^tr un inspecteur europûen . 
H Le personnel emplf>yi au cKemin de fer comprc- 
H naît en moyenne 3.000 indj^âccs et 47 européens, 
W dont deux docteurs. 

Quant au prU de revient^ il 9'c3t inontd k environ 
' £1,000.000 soil 25,000.000 francs pour une^gnc de 
I J4 milles ou tgS kil- 1/2, Mais dan^ cette somme 
stOni ^ompri^cs différentes dépenses touchoni plus 

t4 



2'jB tBS CIICHIN} Df PBR COUiVîWX VK AflUQUC 



OU moins au ^hcmia de fer. C^cM ainsi que letram* 
M-^y 6c Laffos à Id^io, le» ilcux ponts de Lci^os à 
Iddo et de Iddo au ccntmcnt ont àié payés suj^ £Ct 
empruDr. Dôduciion faite de ecs dcmiera trara^x, 
U kilomètre e^t rovoûu à cavîi^n 1 15.000 fr. maté- 
riel eompris. 

H Inut «igRale/ dfi pluK un pclîl embraïKrheoivûl 
de I kilomélrfif qui vi de Aro juïqti'â la ecinlure 
ctifrieurc de Is ville d'Abeokula : le ehemia de fer 
pâssdnr â zàxt de ccite ^a^sc agglomération Sdirift 
y pAD^trcr. Cet embranchement traverse l'Ogun 
fturuti pont {i)A lendroituppelé Arû Whnrf cl met 
ainsi en rchtion directe Abcokuia ei Lagas. 

Le montant de la charge annuelle, au compte de 
la dette publique se monte ea ce Qui concerne le 
chemin de fer A £ 5i-73^- 

Toutes les mârchandi^cït non compris les pro- 
duits agricoles sont divises pour le transport en 
trois classes. Les tarifs pour (hacun« de ces trois 
catâironessoat les suivants: 

1" claasc :*) é&clxncs pat' loimGot par mille- 
3*elaàse : 6 d6;imcs par tonne et pur mille, 
■)* eUd^e : t d«einno& par tonno et par mUle. 

Un râb«ii&de 7 r/a 0/0 est accoidéà taut expédi- 
teur d'au moins dix tonncâ et ua rabais de 10 0/0 



ft]Co pont tat «n «crer. Il comprend ircb travée» dt 
^; mâcrcs, trdt ai jo ttttim et une de to mtlros. 1] fut 
corttruîl Çrt AtîgUlCfK co dcu.i mois et JoniL 



LE* CHEMINS Ol rCR DBS COLOKISS ANGLAISES î?^ 



CAt accorda a tout expéditeur d'au moins r^ lon- 

QC9. 

Quant aux tarifs de voyâ^cui-s i[s sont rcUlivc- 
ment bas. Si Ton eong:e au petit nombre d^Buro- 
p^n£ ^lai habitent la Colonie, on se i-end facilement 
cotnple^ue &«uls les indigènes âeserveni du che- 
min de fer, et comme ils prencent à la ^fr^nde ma- 
^rîtA les troisièmes classes^ les i"ccelies se resscn- 
tcni :1e ce manquai Je u^yageiirs aimant le ^onfor* 
labie. Lepriïc;! iroisiâmc n'est que de 0,0^ p;ir 
mille. Eu igoj,5urS>.i5f pasgagei â. 97 o/o prirent 
des tioUi^mcs. 



Le matéi'icl et le personnel laissaîeal, surtout au 
dfbut, beaucoup û désirer. Les locumoiivcs laip 
peu puissantes avaient peiocàfairc giax'irauiraiii 
les pentes, cependant douces, de [;i ligne. La rôgu- 
Lariti faisait [ûtslcmeat défaut dans Thoraîre des 
traies, ettio dvûque missionnaire, M. Tu^fwd icri- 

^ Tail tizc sujet, il y a trois ans : idi est indispensable 
que le TnécjmiciCQ soît un hoTnme de rcssourtrcA. 
Pauvre niûUvcLii'ûUx! Sans l'aide qu'il trouve dans 
U docilité de sa machine, son esisicnce deviendrait 
bientôt insupportable- Il reaiplil a la fots toutes !eft 
fonciior:»; il doit veiller a tout, aux gatdes-barrte- 
rcs, aux serre freina, aux chefsde gare : il doit&on- 

I ger aui voyageurs, aux roues, aux essieux, a 

. Tamarrage des wa{;oiis. Mais i>a soa son devient 
vraiment di^uc de pitiâ, c'est lorâL|ue le traio rcik- 

, ecntic pnc fcxuine du pay» qui a aans doute £gord 
SCO ttckcc, tianquiltcmcrit assise sur h voie, avec 



a80 ttS CHËMIXS DB PC» COLOMAUI 



Comme dlcrefu«c dcparlerou de bougci dcpt«cc, 
il faut que le mécanicien parlemente ; il appelle le 
chef de gare, le»Qrre-&«m, commenoe une enquéie. 
rcçoiT 1c& dép6ïUîoi\« et reod dar le champ %ùn 
ai'rèï. Pendant cclcmpslcsautrcsvoyagcurss'tmpa- 
tiCQient et lachaudiCre de la locomaïive n>caacc 
faire e:iplo»ioQ » . 

Ce tableau nest plus tout ù fait conforme i 
réalité^ les indi^ï^ûes l>d1 fait pciîi à petit leur 6du- 
CQtioû en laot que voyageurs en chemîa de fer. le 
personnel n pri$ de rcxpériecce. et six nouvelles 
madûcefi plus puis3antea ont pcrmLs de donner ù 
la marche des trains plus de sicurîii c( de rtg\iià 
rite. 



On 



Bien que peniûnt 1t3 piemicrd temps le chemî 
de fer n'ait pas doonû des r^sultatâ très satisfai 
saols, les recettes de Tacnee 190a, le dernier exer- 
cée :font on conn^iisse le;» chiffre» oHîeicU, ont 
prouve la vitahtd du cliemtn de fer. HUeâ soDt 
jitonL^es pour le premier semestre a £. 30. 104 et 
pour k second a f. ij. J07. permettant de coucrir 
le« fr.iis d exploitation. Il a Ctd transporte dan» 
cctie aniïtïe S^-'^^ voyageurs», et j> 9S9 tonne:» de 
maulitindiscs^ Le^ produilït de^tini^ i IcxputUi- 
tion iGnx mvaiéA & 64^/0 de le Jcinici diîCTrc. 
Quant nu K marchandiâC^ iuiporttiesci confîdesau 
chemin de fei elles ne sont Arrivées qu'A i) 0/0 dn 
mtmc lotcl. 

Ca dernier résultat doit ftire con&iil6rA avec so^in, 



lîn . 



I 



LBS CUWITKS tïR rSR ÙBS COLONIES ANGLATSKS 301 



^ 
^ 



COï' îl prouve k divcloppcciiciit rapide du pays, qui 
livre à reEïâflgcr beaucoup plu* de marchaadiscs 
qu'il n'en reçoit. Il est vinî que l'hnaâe [90^, a ûLd 
eictrplîormdknicfit fiivonable. Elle arrivait à U 
suite de périodes Irt^e «lauvabcs pondant lesquel- 
les le commerce avait beaucoup pCiiclîtC. Par auilc 
du raïentiâficmeat des alîâîres, bien de^ produit* 
dtaicût restés en atïuiïrancc et se sont écoulés  ta 
pren^i^re bonne ol:<c;isîoii . 

Un résultai h\ca inattendu dans un pays si peu 
cmliié dû à Taitrachon dti cliCmtn de fer a été la 
d4papu1âiif>n de^ t'ampa^^nes, au profil de!4 gran- 
des agglomérations. Beaucoup d'indigènes aitUis 
pji l'appât d'un gain assuré, avec peu de travail, 
et qui avaient eu plus ou aïoios nâfés ù Ttîtablis- 
scment de la voie ferrie, ioni venus s'iusiallcr aux 
grandes statiOQs. Aces points, grâce au chemin de 
fer les transactions dcviarent plus airtivesH il était 
plus aisé d'y trouver un îrax-ail rérauniratcur et 
ainsi pelit h petit Texode contiauc au grand détri- 
ment de l'âgi-iculture. 

En dehors des critiques que nous avons expri- 
mées en parlant du personnel cl surtout du maté- 
riel qui, avec le pris de la construction nurait pu 
6ITC meilleur, i! est un mal dont la ligne de LagOS 
souffrira toujours^ c'est son pojnt de dépari. Ad- 
mettons mime que dans un avenir plus ou moins 
rapproche, 00 fa^se parvenir la voie ferrée a Lagos 
m&me ; il n'en restera pas moins vrai qu'ù moins 
de travaux qui nCcc^tâiler^iicut des dépense» que lu 



38a liU CHBMIMÂ DB TUWi COL0MUUX B« AFfUQUI 



Cûloaieeâl incapable c!e supporter, il sera toujours 
ntcesâatre de ci-ansborder les roarcbandiscs des 
steamers au t^uai de dcharqucmcnL 

La barre qui obstrue l'cutiiîe de la laguae de- 
vient au Elire de& liJïmme^ dépens de plus CQ plus 
mauvaise, Soiiveni les passagers soat obliges de 
se servir dt;; balcaux de sauvetîtgc pûar auerrir. 
Quant aux marchandises elles ne peuvent quct- 
quefois élre debarqutlea qu'aprâs plusieurs jout^ 
daiicnte. Oa avait bicû soo^e à draguer IcchenaU 
mais cette opération prfccntcraûdc gro&scsdiflî- 
cult^, car le lemp» peacianl lequel la mer e«t basM 
eiii trds court ; puis ce serak ^au,s cg^g à recotn- 
mcncer Poulie momcni ou se contenie de perfec- 
tionner le port d'iddo» Des travaui ont tlt entre- 
pris pour donner plus de fond â lo lagtmc et aug- 
nienier lesquaiâdcdcibarquemenl. L'ne somme de 
£ $0.000 a Cit cdnsacree â ce& diiïei^at^ oi 
vragce. 

Uq auirc point >ur letiuel il csi boa de fixer sod 
aUcLtion, c'eïi J4 mcjcîciie dcMarîTs de tmnspon. 
Noua avoaa éà\l eu parlflui du chenilit do 1er de 
Sierra Leone examine la quenllun. Ici, le uis »c 
prdïcnlc dz la mànic fa ^on. L*idde d'ab^&bcr du 
jour au lendemaîû les tari/ï de t fr. t^ & o.io cat 
tre^ bonne sans doiue. 1c dâveloppemcnt de U Co 
loûie peut cfl proàlcr jusqu'à un ccrlnii 



.Mai» ; 



a-l-il 



pas 



\ù. 



un abus ? 



Si un paya est dalil d'un iastrumenl fjrtl 
rcux, ilfaui autant que po^^ible que <:cl iniîtrtid 
une Tcts construit ne coûte plua ft ce pays, qu'il 



LBâ caSMiKs i>e rsR oe-< co\-osiss a^glai^ds j9| 



I 



pajTG aj pluA vile les întcréts de son prix de prc- 
Olier éiablisEcrucni et qu'âus,";! il Acùnotnisc pour 
s'améliorer pclit à peiîc. Si un chemin de fer peut 
dis les premiCres aardes non scuIcmCDl répondre 
par ses rtceites à ces desiderata, miiis encore ifa* 
gDcr Uû excÉdent. cclLii-ci peut tUt employai ulile* 
ment à <l autres U'ava\Jx d'ioc^ïi'dt public, qui aide* 
TOùX bien auErcmcot au dûvcloppcmcnt gâii£ial, 
;iu*unc râduciioiï eta^i5rée de tarifs. 

Les CKptdiieurs prî^feroin toujours cûnllcrfcurs 
marchandises au cheniin d:: fer, mfmc au prix de 
0,^0 la looae kitomûirique par exemple, que d'cm* 
plojçr Taûcien oortagc qui leur revenait â i fr. 2S- 
Sî l'on veut favoriser ccruines cuUurcs, ceitaine 
produtts, on est toujours libix; de crier des larii* 
défaveur. 

D'autre pact il est à craindre, en abaissani loue 
d'un coup les pnx de transport dans une trop foiïc 
proporiioa, que les iodigCncs geiieratcmeal insoa- 
cianis faisant plus de hCii^ïfi^c» ea colportant tnoios 
de produiis, perdent l'habitude d'un iravaU con* 
tinu aulicfois o^ccssaîrc à leur exigicnce et se lî" 
notit à leur deux pench«niT« f^iv^iî*, la pai-eaï«el 
i'ivro^aerie. L'umour du bicn-Ctrc qui fon;c Ica 
gea» à dipC3ser duvantage et qui auasî Ica oblige 
à travailler pour ac^judrir ee <\Qi leur panll indit' 
ensable, ne sinfese que pclit & petit daai^ de^ 
peuplades sauvages, II y a \ù. une mesure à ob^r- 
ver, dans ces contrée» surtout où Tonvrier indigène 
ttt tout, puisque seul il cal capable de cultiver la 
fcrre et d'en récolter les produits. 



3^4 '->^^ aiËMiss 



Jl BX AFRIQ1 E 



OîfT^rcais profol^ ont ttà étudié:) ea vue de pro- 
longer la Ugne L^gos IbadaD. Déjl en 1S9&, 
M, Shelford dacs uno co^ifâreace failc ù. Lïverpool 
avaî- demande que Le cliemio de fer ga^it le Ni- 
ger «o passant par llcrin. O'ud autre c6téSir Mac 
Giegor, le Gouverneur de b Colonie qui a forl d 
coDur rie voir la lo^omott'/e niteindre le grand 
fleuve de rOue^-fVfricaîn, prononv^it A L,ùgo% ik la 
fin de 1901, uu flrraod discours où il faîsah refi^or- 
itr la nicesaitâ de faire aboulir au plus vite le pro- 
jet. Ce qu'il y a de plus curteuv c'est que comme 
priacipal arfrumeot il ujïitait le ^pc^we de notre 
Transsahartcti qui mettniitcii&ait il la Nigeria elle 
Lagos à Jâ porte de notre Algérie. D'apréâ Itii non. 
seulcmeDlIe Nigerdevâit t\rc atteint, mai^ IcGctu- 
veraemcnt britannique î^urait le devoir de pousser 
le rail jusqu'à Kano- Ce serait uoe d6pen<c impé- 
riale au premier chef. 

Certaincmcotlcs projets de Sir Mac Gtrcgorsoai 
bons, mais la n^ccssUâ de nous devancer daas la 
r^ion du Tchad ne sef^it pas »en(ir d'une fafoa 
pressacte. Hu rcMe le Gouvernement est reslA 
sourd à cet appel, car ni l'.^ngletcrre d£peme beau- 
coup pour SCS chemina de fer Sud-Africains, elle 
oc construit dévoies fcrrûcii qu'à bon escient d 
avec UD sentimeni Irc^ï grand des oâce^sîtCs politi- 
ques ou comnicrciules. 

Les adversaires du projet de la ligne Ibadan 
Uorîn, Jcbba, Kano, diaeni <]ue le pori de Lago» 
n'est pa6 susceptible de 3>ervir de ddboucb6 k une 
Ugne de ccEtc euvcrgarc. Si Too devdt dtlctad/c 



5 






lu rdgioa du Tchad, ne \ audr^iL-tl pas mîcui partû' 
de Old Calfibar, ^ui^ à peu de frËiia cot susceptible 
de devenir un débouche u*ô commode. De plu». 
Us dislances de L:igos et ds Old Cal.ibai- à Kado, 
tcûl re^^pe^ Il vente:! l de ^^o ei de 950 kilotnétrûâ, il 
y aéoDC toutinttlïét â choisir k' second ilînéraii-e. 
Puis^Kano a pei-du beaucoup de soa ancienne im- 
porranf^e, ce n'est plus guire qu'un gros l'Illagc, 
ijoi n surtout une valeur politique. 

D'un autre cùiesi la voie Iraverse le Ntger, il Cfll 
ecrtaja que la plupart de^ niarchaadîâcâ emprunte- 
tûol la voie fluviale plus économique au lieu de 
\zi\n û Lago3. Cl-uc dcroiire considération pcul 
«TOii son importance, mais n'est pas pour faire 
avorter le pr^^jeu Adinelionâ m£nie que dans la 
*culc Colonie du L;igo5, tous les produits de la 
région d'Ilono se dlri-rent sur Jebb». 11 n'en reïie 
pâS moins vrai que le chemin de fer profileiâ du 
irao6poft cnUe ceti deux vïUq^. Au Sud d'Uorin les 
expâditeurs auront avantage à emprunter In vcic 
fcrr^, d'Ibadan â Lago3> Pousser le chemin de fer 
jufiqu'au Niger est donc une aotutioii i.jui semble 
s'imposer (1)^ le conduire juàquâ Kâao, surtout 
en faisant miroiter le projet du Trani^suliftrica, est 
une idée un peu i(m<:rïLlrcet qui ne répond pâspoiir 
le momenE «t un buiccinmerciiil ou politique précis. 

U est aussi question de gagner le Yoruba et la 
pai lie «cptcûtfionale Je la Culonk» Ls ligne âe dt* 



fil L^ étudei prélrfnîniirçï de celU v<>k oni iié dé\i, 
, fnitûi,ci unetflomfnctie ^.n\t ïW.n.i été dépendre ft cet ElT^t, 



lie rv,n colomaijx bx afra 



rigcniît d'Ib^iJan Aur Iscyn cl Ilcâha. Lji prcmidi 
de CC9 deux vUIca compte 50.000 habîttiois et C51, 
pour la plupjirt dcsirtbu^docciiûfiïgiont le lieu dç 
rifiieeancc de Icore dl«ux, Htcû que moins riche 
<|UG le pay£ csiploilâ par !c cbcotin de fer «xi.nt.tni» 
cette contrée rcoreifne cependant beaucoup de re^- 
sourccequt ne feraient que i>c d4i'cli>p^ei'aii con< 
tact de ta voie ferrtfe. <ii\ pntirrnït donc y faire 
pa«&er une ligne légâre» construite fk moins de frais 
que la ligne priacipale, comme celle établie d 
la Sierra Leoae veis la froaiidrc Ubôrieûne. 



^ 



Quoiqu'il en soit le chemin de fer LaKOS-lbadaa 
rend déjà de grands services à la ColoDÎe. Grâce 
à lui« ce pays aa dc& plus pe^iple^ de rAfrique» se 
développe avec rapidité et comme le dît Sir Mac 
Gregor dïDs sod dcroïer rapport : it Déjà beau- 
coup de comptoirs imporlants ont itaWi de.-^ suc- 
cursales ii AbeokuU et Ibadaa, cl i) ti'y a aucun 
doute que le chemin de fer ce devienne à brève 
i^wh^nnce un facteur important dans le commerce 
ftitur de la Colonie. Généralement les prii rdali^ds 
cette ana^c sur presque tous les produira exportés, 
ont donne des bénéfices plus grands que par k 
passe. 11 y ïi lA un sigoe évident de prospéni^ 
croissante ei un gage assure pour l'âvecir tf- 



BIBLIOGRAPHIE 



Bulletin du Comité de C Afrique française. 

'Revue de^ Géographie, 

The Enginetr. 

The Lagos Weekly 'Jiecord. 

Colonial 'Reports- La gos^ rHyS â 1902. 



Chemins de fer 
de l'État Indépendant du Congfo 



»i 



Ht 



CHEMINS DE FER 
)E L'ÉTAT INDÉPENDANT DU CONGO 



I 



Le Cûogj belge ou pïuiCt TEtal Indipcndanl du 
Coûgo. est C£l énorme [errUo ire formé de presque 
lou: le bassin du Ccogo, du grand fleuve africaîn, 
qui depuis des siècles présidait maje^lueuscmont. 
sans Être troublé, aux dcstinï^cs du cœur du Comi- 
ncnt cotr. La barrière de rochers ci les seuils de 
4;ranii q\ï'i en^ombreot son embouchure et que ses 
eaux crrcdajcnï avec une Énergie sans cesâe renou- 
velée dans pouvoir les abalirCi offrait le plus so- 
lide obaucie i Ib pdac1l£Iliu^J hutuiiiiic. Il semblait 
donc que pendufit de bn^sucs Houdc^ encore louic 
ccUc vaste région rcaicroit fermée à l'expaosion de 
notre racc^ 

MqI3 vo]i:î qu'un Souverain, celui d'un dts Etate 
Européens los mcioE puîsBaata «n appar^DCC* n 
compris le r'Mc que ces teniloïi es pounaicût jouer 
danfi la déclinée éconon^ique dQ s^n peupla ; ma!- 
;r6 les stitres nstioDs, malgré aon peuple lui- 
mime. iiâmfînnT tous &e^ Mens p^rsonnel^ A fff 
Craode idée himianiiaire et mile qu'il avait conçue, 
il a fondé l'Etat Indépendant, 



^;> LK$ r.IlBMlNit 



Ï.MAUl KV ArKl^UK 



SU «ftl UQ paye d*CufOp« qui doit essayer d'at- 
ttlodrc i l'eilôriçur dcfl d^bouchfs fi^mux, n est-ce 
pas U Belgique, N'e*t'Clle pa« en elTct ;r«fl peu- 
plie, iv6i iravailleu^e. tii£s àconùmc} Son cxpaa- 
ftîoo au delà des fromiircâ voisiner, ne tnea»ç>ît* \ 
elle pa^ de s'arrêter. Chaque nation dé^eTcppaat 
de p1u« en plus son commerce et son induMrte se 
protâgcsil par des drctits douanteis coiiai diables. 
De plus en plus resscrrt, l'essor ^ccuomt^ue de la 
EielgiqLic auraù ptncUi^, s'il ne lui Cuit ofTcrl un 
autre d^bouchi. Muis pfttler its col^oîcs au peuple 
bcl|{e iiurait ^t^couiir à tjûdchcc certain. Libéraux 
e[ catholiques auraicQt, pour la première (oïs peut- 
6:re,u&i leurs effort» pour combattre l'idée royale. 

Le Roi» aïors,comprenam la jiccei^îrâurgeDtede 
donnera la Belgique une {grande colonie* et con* 
vaiocu que sca sujets ne pourraient être étcid^à 
faire le nécessaire, conçut l'idOc Iras Doblc, très 
géoireuse. oigne en un mot d'ao grand roi, de 
leur donner celte eolome maigre eux. E-*fenaot 
pour 1(11 9cul toute la responsabilité, lou» tes ris- 
ques, toutes les vicissitudes d'une entreprise si 
hardie, il a donnd It^ une grande preuve du ût- 
vouemcni aiuc Belges e: utic: rare per»pieacitC dios 
j'uveiiir réserve â. ;;ou peuple. 

A ce mutucuti il a'ftalt t^uoiion en E^urope tjuc 
de la lutte contre IcscUviige. Le roï LCopjld «e 
mit à la t£te de la campagne, Et ainsi en qucIqM 
sorte avec Tappui moral dc3 grandes puissnn^ef, 
qui n'avaicnl pas dcvlnû son projeti aana deman- 
der d la Belgique ni va aou, ni ua soldat, il aarnivî 



f 

I 
< 



ÏS CHBKINS D« fBR DB L'£TAT DU COîTGO AÇ) 

le plan qu'il a^^iaii tracd dvcc une audace, uqg ha ■ 
bticié cl un aai^e froid merveilleux, Maintenant 
l'ccuvj-c C5X en bonac vcîc ; clIc a r^ussï puUqu'cUc 
a suscita des envieux, 

Staaley revenait de ses glorieu&es expdtiîtiAoSi 
c'e^t ^ur Tui que ]c roi L^opold jeta san dévalu- Au 
nnm delà So*!iété dVhides du flaïu-Congo, Tci- 
plf>r;iieur africiûii rep;irtïl vers le Cnniincnt noir 
en iftyH, pntir y fonder les premières stations et 
commencer les ifavjux iiidifpcn&ableâ â Tiména- 
^cmeo: futur de ces vastes lefriona. Avec Tardeur 
qu'on lui connaissait. Sianley se mit â l'œtavrc. 

IpÊiiétra le* forûis, fiaiichii les c^ttaracles el cccdut- 
sît â fort:e d'faergie, des vâpeur^ jusque dans les 
biefs navigables. Mais bien qu'il ait accompli en 
quelques mois "un iravaildegdant avec des moyecs 
de pygmâ^» selon rexpression de M. de Brazza, 
il rcvifïC trouveV le souverain belge et lui diïciara 
froidement que sans uo checuia de fer, ii ne doo* 
ocrait pas deuic sous du Corgo. 

Alusi donc ce bassin de iS.ooo Hlûmftres de 
voies Davigabks, de 4 niillioa^ de hilonidircs car- 
rd*, ûrt habile une population d\7U moins jo mil- 
)lon9d'habitanis.de\eni!iii à pmais ferme ei inutili- 

ETfablc s'il □^«uii complète par ua chemin de fer de 
iHX> kiloineEre» seulement On pouvait bien y pur- 
venit, mais au prix de quelles fatigues, de quelles 
dépenses ! Deux routes pci iiictt<iicDt d'atteindre le 
Siaolcy Pool, cette sorte de poîut inninl de toutes 
Ic9 pdndtrelions &. rîntûriear, L'une partant de 
Loango relativement facile, maie Uàs longue eisar 



3^ Les CltBMmS DE FBR GOLOKUUX BN AraïQUK 

la^jucllc; uDc Soci6tc ri4ii<;3tac avait eu uac vegoc 
inicuiion de placer unu voie fcrrâc, l'autre que 
oouï ttudicious pluA loin cl 4juc ^uit à peu pti^ le 
chcmîû de fcr> Mjiis cctic dcinidic 6tait pditjculi£< 
remont diiBcilc, ï'cnrouUnl au flanc de rochcis 
brûlantes 5c perdant au milieu dû ravîns aux rives 
cscarp^ca. faite en quelque 50rte «les débria hti- 
maïQ^f quijaloandrent ccittvoîo d'c^^p^irtaitOD d'e^ 
clave«. 

Le rûi Léopold se rendit compte de I» nécessité 
de ce cbcmio de fcr. Avec la perspicacité qui le 
caraclârise, âvfc le sang-froid qni ne lui fit Jamais 
ddfaiH, comprenant qu'à tout prix il fallati jeteur te 
rai] a« milieu ic ce c*iho& de nxhers, H s'y coo 
^âcra loui entier Siins autre pensée t^uc de servir la 
cause de rhumâniid et celle de son peuple. 

Mais alors commença une ère de dilliculies qu'on 
ne pouvait m6me soupçonner. Les premiers kilo- 
métrer donnèrent une peine inouïe» Les milltoos 
s'y engojfrCicat cl avec eux, les vies do rotllier^ 
d'oumcrs. Tout autre quclctoiLeopold eut recule 
dcvAnt refTort presque surhumain que ii^essitatl 
rcGirepn5e, mais oonliant danfi le lendemain 
dieux que lui piomcitait l'aveiûf, il soutînt s 
id^e maigre tout et malgré tous, ll^t l'avenir lui 
dODEie raison. 

)1 fui aidé dans sa tAcbc par un hoinnïcfetnar 
quablc donc le nom restera grave dan^ les annale-^^zr; 
du monde colonîaU Le colonel Thys. qac rien n < 
sembUic prédestine aui travâUK dont il assom. — ^u 
plu^ lard la direction et la TesponSubttite, esl il^^" 




LES CHEMIKS OS TOR t»B I.'&rAT UV CONGO iç^ 



> 



de C€S officiers quî, servi par les ciconstaaces, peu- 
vent meure en lumiifre les qualités lateQlcs f^ui 
sommeilleni en eux, attcndnni ]*oc;:<isîon ffivcrabic 
de paraître, N'itafll pas appela â lulicr clans les 
rangs des armées européennes, i[ combûtlîl pour 
son roi Cl son pays, la nature cl les hommes. Il 
catrâ courageusement dans la licct tl quand le 
dernier rail fut pose, il pu: jcier un reyard sur le 
graod fleuve africain et conlemplcrsa victoire îivcc 
ïm légitinïc orgueil. 

Nous possddoQS en France des hommes de ccnc 
trempe et de cette valeur qui contribuent, dans In 
mesure des ressources mises à leur disposition, su 
d&veloppemeni de nos colonies, Mali ils n'ont mal- 
heureusement pas pour les souienir les câssetten 
ro>-3lesc;la volonté d'un seul appliquée à un but 
uni()ue. Le Capii^fne Sate9!?es^ qui futdâtiigiid p<ii 
le Gouvcracmcnt,^ l'Énciuguraiion duc'licniiadc 1er 
du Congo, est de ce nombre. Bien que 3C5 moyens 
d'aciîon scient moins puisa^nt^^car noire domaine 
colonial e&i immense, et nos ressources ]imi16l^s, 
-il a ràsolo plus d'an problème dilTiGÎlc, au grand 
héaéûce des colonies où il ;l été envoyé. 

Le C<doiiel Thys se mit donc résolument û Tobu- 
vre. d'abord en Europe. Les Anglais, toujours ft 
Taffut des bonrts affaires, voulaient prendre A Iciu' 
compte l'entreprise- Les ncgocialions avaient 
mfme ^te poussâes ir^ loin cn iSB; ei si des prà- 
icfllions d'ordre politique n'étaient pas venues ce 
mfler À celles d'ordre ûnancier, le traita euit 
eonclu. La Soeifte anglaise exigesiil le droit exclusif 



9Ç6 LSS CHBUi:«» OK FKft COLONIAUX ZS AFRIOUE 



I 



<je miiriieûii- Tordre, îl y avait là un danger meo 
çani la souveraineté du jeune Elal indépendant, ei 
le roi refusa à Juste ticre de signer. Du reste IWn- 
gleterre avaîl dcjû voulu, en 1E34, contrecarrer les 
projeta du souverain de U lîcigiqtiet et si Bismark 
n'était pas entra en scène pour imposer sa volonti 
4 la Cruiidc-tJretagne, c'en était fait de l'Eut IndC- 
pendbnt, alors appelé TA&^cciatton intcmalionale. 
A ce mûmeat, il c'y avait peut-dtre dans toute la 
Belgique, que deux hommes quî crussent au succCs 
dcj'enircprisc: le Roi et le ciipitaire Th>'5- Celui-ci 
se jetucûrpî4 et ame dun$ la luitc. H fullatt uouvcr 
des capitaux et comme la coatiancc ne régnait pa», 
^c n'était pa5 âlsà* Apres uqc s6i'ie de conférences 
rcmarquablcïi, il parvint d constituer une Soci£td 
d*Etude9« au capital de i.ajo-ooo^raGca avce 
rnppui de» noms Ice plua connus de la Belgique. 
Et quncd on cul recueilli p6r In auitc In aomme de 
aj.DOO.oco de francs qui paraîssail sjffîfiante pour 
rdiab))<&âeiQent du ehemîii de fer, les travaux joui- 
menc**rcMr 

Apré-^ 17 mois d'étude?:» U mission qui avait £te 
ccvoyfe au Con^û conclut à la possibilité et à la 
nbcessité d'une v^îe ferrée entre Matadi et le 
Sunley Pool. Le point de départ, bien que dtffîcile 
a organiser, fut choisi A cause de sa pro:cimitÉ de 
Tobstacle qu'il falfmr fniccbir «t de la nécessite de 
limiter les dépenser au stricc minimum. 

Puis plus bas, à quelques kilomètres, TAngola 
portugais commençait, et il ac pouvait élt-equcatiou. 



<lcmpniatcr à un pays ilravffcr remphcemeot 
<l'ua oitraQC Si împoflAQt de la voie luturc. CetJ 
empUcemcnt prc^Quc oblîgd ne répondsii cD au- 
cuat U^on aux comaii>diid& ttclaaitcs piirriaalal* 
lationd'uoe gare tcmiinus* 

La vUIe de Miilîtdi t;«t construite -i flanc de 
cber; on a éU oblige, par le pîc et par la mine, 
£r6er des plaiC'formesitroiies pour y construire lesj 
habîlations. Le wharf où lcsbateau:i accostcot (i), 
u^rts la lerrible irjivcr$6£ du creux du Diible. est 
siiudau déboucha d un pstîi ravin fnarà:a£eux qui 

^contourne un énorme promcaloire de rocher. C'est 
iaas ce lavjn corobk par de» débris arrach&9 au 
seuil de granit que lagurc et ses dépendances ont 
iieedifïees. Pour câîterle> bureaux, il a fallu Ccrcter 
Une ar£ie rcKhcu^^ qui sCparc ce ravin d'un second 
|ltu£ un peu plu^ luÎQ. C est dânscc dernier que le 

tpcrâoiifiel iodjg^ae a (lu d<:>nucilc. «Aujourd'hui 
sur Ta moatagoc longde et sapde de toutes parts, 
qui garde cncoK ^c» plu» fortes verruc!!, une ville 
a'dtagc dominAot id pUie^forme d'a^ri^'^ de la 
voie (a) ». Ata»t dds le débuL il fallait faire vio- 
lence à la nature et entrer en lutte avec un de se« 
obâtaclc£ paï&ifs les plus sérieux: le rocher. 



|i| Mitrflcij jio.^ie ,'..-:,% }fijc» de 7; mdirei de ton^foeur 
e( un ecmir n^-^bri^ ffi? ch'iîa^ï i^« fo tt 6t 100 lonric^. S» 
l><iM*noc de d^C'Ji^fi'Tnrrit c&i d'«nviroii ù^m tontttt ç>9r 

dtni jci^ pS' wx l/o^^t-'nc qui AuFiri jp n^îrc* de ton- 
gccur. il V tu'Aii aî'irs pm de t'*^* Bttt^e« t^ quai*, 

-lemb^ it»^. 



3Ç8 IK^ CIIKJH 



C0L*.^MAU1C , 



lîn i^uîttant MaUdi, la roîo â'toronco .dans li 
fametB^ irunch^ quia doon^ uni d( peine cl qui j 
«0At< ïani d« vïeâ humsînc^. Pnr goiic de la r^ver* 
biratîon du 6oE<:>i. on y con«tatc paiFoJS 95^ de chi 
rieur; In nuit, la température y redescend à 3 
tci" «culrment- On y gt\e aîor», Dana cette întd 
chce, on cui pour la prcmidrc (oh â lutter comcj 
les grands bsncs de quartz blancs d'une dur 
e^trii ordinaire, e| qui donnâiCfll un momeiil rilld 
fiion iiu'i^n allait y découvrît' du minerai diiri(ér 
Sui- l'auiic flanc du prcmonioii^, la ligoe débouche 
»ur te ravin Liopold trâ« profond et !\\x% pentes 
carpes. Ne voulant pns (ranchir cet ob*iaclc pr 
, de son conDucnc avec le Congo* A cauâc de sa lar- 
geur et de la d£pcase qu'aurait occasionnée i^d 
pcnt Irop Jonff, on ^ conduit le rail plu;^ en am^^H 
jus<]u'â un étran^lemeni du lorrcnC. On éiett telle- 
ment A Rlroil L|uc le» courbes desccodcat  ^0 1 
très de rayoït, car la ligne devait, aprds lu trave^ 
S^c, redescendre le lûna: de l'autre hve. Ce tnauva 
paf frâiichi, un obstacle o<>uveuu surgit : c'est 
promoQtoira rocheux iita élevé <\ui tombe a pic ver 
î'Eal sur le M'Pozo. La voie le contourne en loa 
gcandc Congo dont les eaux se debatieni dnnsuti 
gorge profonde, A 8oniCtrcscndc5ï"mflduiail.Pa 
unurbrei p^v une hcibc, !t^ rocrou{;c,ât£ii1c, a^sîfi' 
laut dcpula dcâ biâclcâ aux convubions du gr;tn^ 
fleuve. 

La valkc du M'P^r.o ddpassio, \a ligne C!«ccla(j 
lea pentes vcrtigincuâcâ du masâif de PalIabaUa 
au milieu d'un cahos de monlagncï arides, en d^ 



LftS CKBX1N4 IjE FER OE L'ÛTAT OU CONGO JÇÇ 



crlvaQl des lacei^ (eUemeiit lapprochô^^ quâ c'est d 
peine si la montée c^l de quelques mdtree apj-^^ des 
zigzags de plusieurs kUomâires de long. C'e^t aîri&â 
que, après un p3rcoui~s de 30 kilomètres, la ligne 
a ffravi prés de a;o mètre*- 

Lepbreau qui snccéde est aride et désert, bien 
qiie de irhaque anfracluosilé oîi un peu de (erre 
végétale a pu se coacentrcr, s'échappent quelques 
aibu&lCS assez vÏRioureux. 

Celte première sc*Mioo jusqu'à Kenge donnn. 
comme nous l'avons dit, une peine tnSnie aux 
ingénieLrâ. Commeocfie au mois de mara rStio, 
eoufi la direction de l'iQgéaieur Charmana^ elle ne 
fuï inaiigunûequà la En de 1893. Sur 7-000 hom- 
mes de couleur employés depuis Toiiverlure des 
trav^iuXf i.t>oo rcslaicnl seulement. Les autres 
élaieat tnons ou avaient déserté les chantiers. 
Dans les pays de recrutement, il devenait im- 
possible de trouver des ouvriers, personoe ne vou- 
lait plus s'engager pour ces terribles travaux, où, 
dis;ivenl les noirs, chaque traverse cachail an tom- 
beau. On fut force de s'adresser â rAïuérujUC et a 
l'Asie, mais les nouveaux venus ne furent pas plus 
ré&iâlaiiTS. 

De plus, des 35.00^.000 du capital, 19 étaient 
dejA dépensés^ et II restait 350 kilonnCtrca h cods- 
ifuirc- 

Mais tous CCS obstacles n'étaient pas faits po^r 
dôcourager lo colonel Thys <i ce grund rcmuour de 
fOchcrs.d'hommca et de capitaux "* Plus TanaturCi 
Tes maladies a'acharnaient à réduire $00 otuvï^ à 



303 LES CMKKtS? DE fBR CCL0N1AUK KN AFR1QUB 

D^aQl, plus n diplayait de ^c ci d'énergie. La 
lutic Tciiivrail sans lui faire pcidie son aaog-rroîd. 
Au debui de iS^m^ '^ ^^ testait qu'uu peu pins de 
^>ijQi).4jCtij. ËEnctirc dcA acùoD« tiaU impossible* 
dcmandci- une subvcation au Parlement belge eut 
dii foHe. Oa hypothéqua la li^nu pour 5^0^00.000. 
Cir il fallait avant tout ac pis cesser le lovaïl. 
Eu Bel^quo, les adversaires du chemin de fer se 
rtunissïieet pour mortrer l'impoisibilité de Veea- 
vre entreprise- Muî> matgré une oppû^îlion achnr' 
née et grâce à Tâppui du Roi. le Gouvernemeat» 
avant de prendre uac résolution défînîiivc pour ou 
contre le projet, décida d'envoyer une commission 
pour cxamiocr l'état des travaux. 

Lorsqu'à la fin de iSq;, ceue commission, com 
posée de irûid inKénieurft et du géolo^tue Coraci 
reviiu d'Afrique, eljcrédigfca uq rapport favorable. 
Non seulement le chemîa de fer était ex^cuiable, 
maiselie concluait qu il serait achevé uu plus turd 
en 1^00. La aitufilion s'était en ciïet bien améliorée. 
Les 80 premiers kibniétrcs étaient en pleine eïploi- 
taiîoci. Cl les bénéfices qu'oa en retirait déjà per- 
mettaient d'entrevoir l'avenir d'un regard moins 
sombre. Plus de 4.000 honamcs iravu illatent aux 
chauticrâ. ou iaisaicni le tracé. Des ponts provi- 
soires étaient instdil^ en attendant que le matériel 
des ponts définitifs en acier *oil arrivé. Un nou- 
veau mode de lépariition dei ateliers avait été 
adopcé et donaaU de bons résultats. Bref, sous 
i'inipuUioQ CncriïiLjuc du directeur, les travaux 
««vunçai^ni rapidEjiuenl ci les tf^o^ïscs djlljcultéâ du. 



-â 



CtTMT 



^iàemo^ Sctmàt^ le 




h qticstïoo de rpafiiact qac le vim te cskrt à 
ttilcin^ociiedcftTOîgi CTl e»egi> Jl bsttite 4e ce 

toie, lia eiapniDt de 10,000.000 4c fraacs gmfiâ 
) 0/0 fut auonïid. As mifacs de rassec ii$g6» U 
«ecikoo ijc Abudi k Tsmbt bt tftAngnrte. C'éiaît 
la £n de» iprcincs- 

Ls Ti>ic. â partît de Tsnibj, tr^vcroc utac ooairCc 
cocofC rvvbcu^ et cahoû^ac, mais moios dC&ol^ 
ficpeodan! que la rtg:îoo où «e déroute to raïl pea- 
dam 1c« 3>o pretnierfi kiïocnitrci;. Le fond âes val- 
Itettïert g«nérj!cmeat de Ut à dea cours d'eau «ur 
l« bor(i d«ftqtMls t>oui^ une v^ig^tatioti i-clatue- 
ment Ahondanie. Oo avaii c*pAré imurerdao» le5 
arbres t|Lii y ctxii^neat, de« matdnatit en quantité 
saflUaoïe pocir faire les traverses. Mais M. Dîdc- 
rïchs, aprfâ une exploration minutieuse, dut rccon- 
œr à 5C fcnir des arbres gui soût dis^Ciniaés sur 
de grandes flendues et dcnl l'exploitation aurait 
été trC* coftlcuse. Pris de CoiiBt>ïa se ïrou^c le 
dernier ûbslaclesâricaic. la rivlâre lakissi. Pour In 
traverser, on^tablii un pool de 100 màtfesdclonji- 
Un peu apr£s le p<issa;{c de cette rjviûi^, lo inlE 
atteint la cote 760 mitres, c'est le point le plus 
dcvd de I3 Itync. On redescend alors dunsU val 
lie de la Lukaya» dont les borda verdoyani* et 



J02 LB5 CHHMInS nu TEK COLOKUUIC «H AmiOt^A 

ombreux ci^tiu jiateut avec Vaiidîcâ des seuils de ro- 
ciicrs tjuî vicauvnt d'Ctic fieudiis^ Enliii, le cliciuia 
(le fci a[ rive à Dolo, 6ur le SiacTcy Pool et conlî* 
nue sur KïEvshassa et LeopoldvîUc en suîvaot Ici 
bord? du Uc. 

C'cat à Dolo quo :&c fait le plu» grand IroGc. 
11 y exiâte en eCTet un joli port abrite ei dituc asdec 
loin du comniencomect des raf^îdcs, pour qu'un 
bûtvau mal amavri nenoit pat cctratné p.irle cou* 
riini rapide. A Lcopo^dville, le fiît «Vtaîl produit, 
et un baieau pris par le remouic, av:iîl éxé pr£cipit£ 
»uf lc« rochers uvee aa cArgation ei sûti équipige. 

Ce fut CD 189$, le 16 mars, que le chemin de fer 
fin Lermiiiâ. L'iaaujfuraiion eut lieu quelques mois 
plus tard avec rdcUi que l'o;i 3;iit. Plusieurs d&* 
lioaseurop^^nnefiavaicaL en voy^dcs représentants 
à cette r^tc qui marquait un tnomphe de la dvilisa- 
tiou, et le Euccds d'un Bcuvcraiti habile, tceace ci 
prévoyant > Le colonel Thys eui sa part dc^ succdi 
bien méritas, et c'csi avec une kgitimc fierté c[u'ît 
vit le monde entier applaudir ;'i la leussile de ses 
citorts persistants. Au cours de ces neuf anales, 
Iccuvre dont il avait as^sumà h h«iute dîrectîod 
avait été Tobjct d'attaques violenter, et, malgrf 
tout, il avait persévéra et avait triomphé A force 
d'énergie. Il cciivieni de louer aussi les deux di- 
recteurs adjoints MM^Espanct et GolïiD qui eurent d 
lutter avec le sol ingrat et qui secondèrent, avecua 
dévouement digne dclofres, lecolonelThjs. Aussi, 
en râcompcnae de leur zclc, les actionnaires réuni» 




i 

I 



en assemblée générale le iK janvier 1^99, firent à 
GC3 iiigcnicufs de laigcs graitûcaûoas. Quatii au 
colonel Tby$ qui. pendant louic la durée fJcs tra- 
vaux, n'avait voulu rcc<-voir que 9.000 fr. par an, 
parce que, âianU-iU hi <^mpagnïc courâii irop de 

^risques et avait besoin de tous sca capitjiux, leâ ac- 
Uoiiiiaîres luî l'olàicut uuc inJeuiuitC ïp^cidlc de 
3 ^/o 3ur le solde dîjspon^blc aprC^ difT^rcois P^ï^- 

|iinents. 

Aîa9Î le chemin de fer avait mis 9 aaa pour aiteln- 

\ dre le Sianlcy Pool. Vokj la niaiclio dea travaux : 

En 1S93, la voie arrivait au kilomôtre*.. 79 

En it*94» — — 63 

Eu 1895, — — 104 

lin 1S96. — — IQ$ 

En 1897. — — 391 

En t^0, — — 388 

Comme on peut en juffçr par ce tableau, le tra- 
rail fut ivài lent au début, mais d6s que les ob«' 
tacles fureiLi Huinioniâs, let inaénicurs parvinrent 
à atteindre une bonne moyenne, pn^s de eo Uilo- 
métres par mol6 dans les derniers temps. Puis, 
plus onavaiigaîE, plus on ac<;u<roit rcxp^rience. 
Etptricncc du terrain, expérience de* cuvriers, 
cxpârîenec du elîmat. 11 y avait là toute une ddu- 
catioo â Taire et qui ne pouvait tire acquUo qu'a* 
prds un certain nombre d'années. 

La question ouvrière c £lû, surtout dans les dé- 
buts, unedeâ plus arduea â résoudre. Les premiers 



)04 tft4 CHEMIN^ Oe fZR COLONIAIX ZH AFMIOtC 



ouvriers noirs rAC3t6» 8ur place tiaicot a^^çz pcv 
aombrcuK cl ne purcat r^Isler à ce» travaux pt 
oiblcs «eus an nolcîl brùlont. L'imporlalion de 
Chinois cl 6e Barb«dea ne réu&sit pae davantage. 
On fit 4ppol alor» 4 nos S^Ddgalflt^ qui sont dc:£ 
ouvriers ir^â eodurani^ «t Er^fi bboncuv. Afin 
d*£tilcr la cnnrialiie «ffrnyanEc qui avait d^^imé 
les prcmienï conlïngfint*, ùti pril àtf^ tntswrtf^ 
hygi^niqi]e< qui liimintiir^ot \tA pertes dans de 
forie^piuporiiona. 

Pour donner auirsvail plus de rapîdîtd, on subfi- 
Ucua lu paiement A U ïournde au s;ilairc à b tdche. 
Chaque atelier devait fournir une certaine be90Hnc, 
exËcuter uû remblai, un diïblai, en loul ou eu p^t~ 
lie et, lorsque loui tiaUicrmioé, lalclicr rcccvaîl 
la somme convcn Lie. De la sone, l'ouvrage Était 
vile et bicD îûit ei lei travailleurs recevaîeol d'as- 
sexgros>u]utica. C'est ainiii que d'apr6$ une ^o- 
<iutte tû'ac par un dcsînvitds dcrîaauguraitgiir pas 
mai d'ouvriers gagnaieat 8« lo et môme ti fr. par 
jour, Sdns compter les vivres <}u'iU touchaient ea 
nature et que beaucoup reveadaieiic uux indig^aes 
ou Échangeaient conti-e dc> fruits el des lâgumes 

D'ailleurs, beaucoup de Sénégalais sont vcnusi 
leurs frai«, atlîrCj pur le» récits que leur avaicûE 
faits des ca[n;u\idcs revenant du Congo avec ocr 
laines CcoDcmies. Les ouvriers les plus intelligenis 
et les pluï adroits parvi:o«ieût À avoir dcâ ^ÎLua- 
tioas plus eicvccs et plus Iccraiivea qac cctle^^ 
simples terrii9»era. Des (haiifTcurs, des 
cîecs, dca chefs d'itclici-iA ont Clt choisis dans 



cuc^=c* 
ins.-cci« I 

J 



LBd CIIEAIN& DE mu DK 1.'£tA7 eu CONGO 305 



cat^orîe et y rdui^sisseot tr^ 1»cd. A certains mo- 
menUt surïout ûla fin, il y avait pIuE de S.ooo ou- 
iBvners occupés 1 lu construction. 

V Comme Ui queslioo économie titait un fadeur 
^ïmporlant dans la ri^ussîie de Vaffatre. el quc> de 
plus, tes djftîcuhC^ dues au lerE^iin âuteot très 
coasidàrablcs. oa choisit la voie de ^"7^ qui est 
peu onéreuse el se plie bien aux exigences d'une 
coiïïtrnctian délicate. Les rails piïâCDC 21 kg» 5, 
sauf daoslea fortes courbes où '3n 3 mis des raiïs 
plus lourds de 2S Mlogramnics. Quant aux tra- 
verses, la plupait en acier, elles sont du type Pon- 
sarâ et Boyen^al et pèsent 2? kiiogrammcSn On en 
a place loua les o"-8o. Le prix de x:es ita^'erse» 
rcnduesû Aûvers se monte de 165 a 175 francs la 
[iQuac, tantlis tm eo France clic* coûtcai O^j fiaïus 
plu-<t uhci% Les iiavci-scâ cil btjis qui avaiait Cit 
tcmp\oytc3 au début etaical soit d&vordcs par les 
Ffourmis blBnchcB. solt i^pidcrocnt dcfis6chde$ par 
[IcsoiciL Ellcâ prenaieni feu alors comme de Ta- 
ladou, ce qui ûcfâslocna blea des coquîs avic in- 
génieurs. Ainsi que nous l'avons vu, les rayons de 
Icoi;rrbure ininim;i sont ds ^o à ^o anCEi^s et les 
p«nte3 firrâ^enf à 15 itiillî mètres. 
Evidemmenl une ligne érablie dans très cnndt- 
lions. bica c|ue aolide» ne paraît pas devoir r Apon- 
dre &un tratk commercial Uùs considérable, maitt 
il CalUitquc le chemin de fer aboutisse le plus rapi- 
dement possible ^u Staoley Pool, quel que seit le 



J(A LES CHCXinS Cfi me C0L03ttAUX ^ AFRIQt 



tracé et le piofiL Dans les îastmcttortfi données 
aux ingiïDieurs chargés des (ïtudcs primitives, le 
colonel Thys « ciprimâU aÎDsi : « Aucune ddpecïc 
de prctnici' élabllsscmenl ne devra élre faite en vue 
de diminuer le coOt de rexploiiatiûa. Plus tard, 
grdcc au premier chctnin de fer con&truiti le trace 
pourra ilre POdiCi et amdliorii des travaux f6- 
ricux pourront être cnircpris pour le leclificr, p<mr 
diminuer tes dépendes d'exploiiaiioa et periitettre 
rabaissement des tarifs if. Cette notioo a r6u&u 
ÎUïKju'Â un ccdajn poiEU, cdr il est évIdcDI i]u'il fal* 
liiit alieinUic OiAo au plus viie. .Mniî elle ne acT'iïL 
paa Applicable partout. Si l'on avait eu affaire, 
comme <tnns bien d'aulrca cas en .\fri^i>c, d un 
tra^G relativement rcâtrcint, ïl uuraïl fallu ndoplcr 
dec tarifs bien plus b«s et la ligne aur«il \é|{âlé 
pendant de longues anaéei, par suite des défec- 
tuosité ^u Irfice et du proSI. Le eoloacl Thys a 
compris qu'an C^ngo il n'avait pas de concurreoce 
^ craindre, le chemin de fer t\»\t ftppelé à avoir 
nn \mfic important dt^ le début, stuw pourait^il 
établir des tarifs di^coniens, tout en 6iaai cedtin 
que la ligne ne chijmcraii pas. 

Mais l'ctécution de celle idée a peut Ctrc M 
poussée trop loin. La solLilion adoptée par exemple 
pour la traversée du nivin Léopold, manque tioD 
seulement d'élégance, mats clic est dctcstabtcau 
poini de vue de ]'c3(ploitatioQ. Presque à la %ori« 
de lu gire de Maladi, elle produit un très mauv«i< 
effet. Aussi la réfection de ceiie p.-irlic delà voie 
a-i elle éié décidée et exécutée. Quant d la mont^ 



L9* 



t*ï 




Bsimnâl anaioi 
«todkmcftt. De ^b&* le ' 
[Top sottvni B£t;iic< «I I 

Aaw, pv sfeïtc de 19SIC» oa sadionboas, ^ 
1DB9 c« pcrfcctî Mactaa frôs ^ttts cmp, 1c 
oomptede prcauer^ibfisscmeai qai,lor&de Tcîii 
%tmcDt des fraruu, u tnooïûi i cn\îraA 60 mil*- 
liOD^ est a»(iot< «s }a ïrâi 390) k 9i millions. Il 
csi Vrai que dans ce chiffre se troin:ïOt compns les 
ftchau de bdiesut desur^es à faire le commerce du 
ScantcT F^l au Haut-Coo^o. C^* ob^ervtiioas 
nûu:« par«i&&aJcoi neccsâdires, noa pss que noa« 
avom rtnlcQtioD de critiquer qûc ccwrc si h«bitc- 
TDCflt ci>ncluite dans son ca^mbk, mais pour 
rocicre cQ f^anJe d'jutre» tnçcriieurs qui auraient A 
rtaoudrc an prc)t>l£mc analogue, dans aa pay^ 
où )ea conditions comoicrcul&s ^ct^icot dilTc- 
rcoitSt coaUe uac coaception de conalructîon qui 
pourrait amcocr bîco dea débairea. 

Le chemin de foi- du Congo de Matui^i nu Stnn* 
Icy Pool, miilgré le faible ûcartcmcnt de *ii voie» 
en on de ceux qui, d*o8 rAfiiquc. a coCkiù le plus 
cîier. En prenant eommc chiffre de tlépen*c, cciui 
îndiquéea tSçR, c'ait iS-dire wti miimcrU de TicliC 
vemoit de* travaux, on ai rive â une ttioycniickiln- 
méutque de 155*000 francs, coqui oki Ir^i ccn^ldera- 



ble iiasi donné que I« prix do kilomètre, dans U 
dernière pariiû du parcours, ne dépaMaît guère 
87.000. D'uo autre cAt6, si on eiamioc les d6- 
penscE de premier èlablisïcmcnt faites depuis la 
nnde.HLrjivjiut, on arrive aune moyenne kilomé- 
triquedc J90 ûoofrdûC9,aoûcompnâ naiurcllemenl 
les dépenses faîtes au compie de la flonille et des 
èt»l:lisscmeo(s et amcublcmcfils d'Europe. 

l'our couvrir le$ fruij écorniez de l'enlrcprise, 
00 eut rccaurd aux combïaaUons UùBùàérth sui- 
vantes: Le capital action, qui au début avait tit 
{ugâ suHlsanl, devait se monter <i 35.ooo,ûoc> dont 
dcui ctiic)ut£meH furent pris par TEtai ht\ge A 
j t/j o/q d'intcrdi et teâ trois autres cinquièmes 
représentes par des actloas 7 i/io/ode 500 fiancs 
retabounablc5 A. i,ooo riaacs.furent souscritctf par 
des Sa^iélé» Jinunciércs ou dc^ pûrûculïcï. Mui^i ce 
capital ï'éEcvii bicnEûi â j;>-ooo 000 dcfraaca, impar- 
tis entre L'Eut et les aouscripicurs dans les mêmes 
proportions, ^q\\ ti et 1^ mîtlions. De plus, il 
était créé ^.Soo part« de fondateurs Idont 1,100 
à Tétat belge], qui devaient re»vOÎ^ 40 0/0 des 
bfnéJiceaapiéii paiement des coupons dea actions 
crdinaîrcs ci des ficttoûi do cjkpîtAl. cl ;ipréâ ccc* 
laînes rfeeri-c*i et «rtnîn^ amcrllt*cnienlfi. 

Qtiani ;ni cnpit-il f»h!itr^Eîonft, 5ion émi».sii)n fut 
autorisée après le retour de la commission d'étu- 
des, il comprend un emprunt de jo.ooo oblîira* 
lions ) o/û A ;oo fr., un deuxième de ;o.ooo ol^li- 
gâtions 4 i/so/o, 1'* série dïOO francs, un troisième 
de 30^000 obligations 40/oâ foo francs, cic&fia un 



LKS CnilUAtfïS DK VAn. !>« u'ATAT OU c:01<4GO JOt) 



dernier àt i|.ooo obligaHon* ^ 1/3 0/0, a' s4ne 

He sorte qu'a l'heiïre acdiclle, \n ?le!re de 1^ 
Compagnie du chemin de fer du Congo se monce 
1 B2 miUloas. Chahut kilomàtrc. puisque la Hgac 
a 400 kilomètres, repr^ente donc une dépense 
dcDviron aoo.ooo fran*:s, ce qui esl un chiffre lrd« 
împ^rUnt. 

Heureusement, dès \t début de l'etploUatïoD, 
les rCeuUats pinircoi répondre à de si grands 
sacrifices. C'est ainsi que dis [S96, U section de 
U ligne ouverte au Ir^ific. rapportait 21.000 francs 
par kilomilrc. Grâce à des tarifa trûs elcvCs, trop 
élevûs même, les bénéfices furent très importants 
dans les premières anndes, lisse moatârcot : 

Pour l'exercice iSgS i-^gg, à 10*108041 fr, oq 
doiil8-i6o-R7ï fr, 35 pour la monté*; 

Pour Icxeroice iSgg-iQOO, û 13.JO2.doo fr, 84, 
dont 10.484.984 fr. a4 pour la montâc ; 

PourTexercice igoo-1901, â 13.940.029 fr. S6, 
don: 9.ïg^lï2 fr. yû pour la n^omâe; 

Pour l'cxcfcicc 190J-190J, d 11.169,509 fr. jj» 
dont 7.93}. 5.1S fr. do pour la montée; 

Pouf Texercice içgj-igo), -1 9.053 75$ fr. 65» 
doa[ 5. 872. i;6 fr. 32 pour U montée. 

U est à rennai^juer que st les bénéfices ont diinî-* 
nuâ sensiblement pendant le dernier exercice, 
cette perte est due à rappHcatîùn de nouveau» ta- 
rifa décidée en vcrlu de larl. 4 de la eoavcnuon du 
12 novembre i^r. 



LSâ CHE.IIINS î>^ FfiH COLONIAUX K^c AfKK 



Juequ'A celte epoquci en ett^U ^cs p<i> ^Uieq 
iréfi (levas. C'csi ainci qu« le ballet de Matadi n| 
Staaley Pool fuît de ;oo frânct pour !«« blancs i 
de 50 francs paur \ci n^irs. 

Qiiaoi aux marchandises, on avait pris pour base 
à la montée !'-incien prit du portage qui ?i'élevait â 
i.ooo francs U lonnc jus^^u'au Stanley PooK Ou 
Avati penai, puisqu'âticune coacurrcnce ft'fitaît A 
crdiociïC, que Teconomis; de lemps et d'ouvriers 
ferait préférer la vojc fcnéc clle-mimc à pnx^ 

Pour la descente, le principe ci'dcs?>us o';i tti 
;ipplïc{ud que pour Tivctrc, auparavant tran^pci i£d 
dos d'hûmmcâ» Lc9 autres produiis sont admis 1 
suivant les réglfij CJ-aprts. Un cîroît fixe de ;^ fraoB 
par .\où kilag., plus 10 o/a de h valeur en EuroF 
Aicf^i une marchaudj&c valant i.ooo Fr. en Franc 
payera ;^ -h 100^ 17s francs. 

Cependant :c& tarifs lr<5 0D6reu)câ la montée rs- 
ccvaicnt certaTa«:5 moditications dues ù la o^ccssîti 
de d(ïvclL>pperte commerce et rintlListneau Ccng 
C'est aÏQ^i qu'on réduisait de 50 0/0 lea prix 
transport du sel, du rk, de tout le maierlct dcsba* 
ieau<t A vapeur, dînsirutnenis aiaioîres, d'en^ia 
indu^triclt«4 et du m.iieriel dc^ chemin:^ de fer. 

CcUc diilcreuce de tarif» A lu iui>ut£c et à lu de 
ceatc a pi(^daït de Uon» le^uhais, pui&qae le pov 
cent de^ recettes A la descente pac r<ippûrt awc 
celtes loiuks est passé de t^ 0/0 en i>^ç$ t 39 o'o 
en ]90J. Quoi qu'il en soit, ces tarifa presqu 
exhorbiiaoïs ont txt réduits daod de fortes propo 



'C||li>1t^â DB rCf* lïB L*«TAT OU CONGO jll 



tù>A& à ict suite cïe la cj^nveniion précitée. Notieoe 
pouvons Goirer ici dari« les diff^reoteu chiu-itô <)ui 
oal ôiéacccptéte et GM commence à ciUror on vi- 
gueur > 

Qi'il nous sutïisc <Sc dire qo'tt a 6U cr£â trois 
tarifs spéciaux élahli* 4iir les pnncipc-s «uîvnnl« : 
Pâvûriseï- la côBSiructîofl des cliemin^ de fer qui 
r£uûironi le Coago aui grands lacs, ou permet- 
Iront de faire transiter les marchandises dans lefi 
régions ou le (leuve e»t encombré par dc« caLanic- 
tcd. Beaucoup de maldrtaux oti de produits néces- 
saires au développement induit[icl et commercial 
béaéficieroot de mesures de faveurs. Enfin, jus- 
qu^ci. les seuls produits africaios qui pouvaient 
fiapporier leâ tarifs ancteûs, h lade«cecite. ^>aient 
l'ivoire et le caoutchouc. Il ca rfsuhaii que tant 
que les transports à U descente n'avaient pas at- 
teint en importance les transports à la montée, un 
ceruin nombre de wapoas de^'aicnt redescendre ^ 
ride. On a donc pensé û les utiliser pour les autres 
produits^ eo leur accordan! un prix Itgtrtmc^t su- 
périeur iiCGiuideladcpcnsekilonidinqac réelle De 
la sorte, les arachides, te cacao et quantité d'autrcn 
marchandises pourront Ctre cuportees en Europe. 

L'abaissement des tarifs ainsi compris était une 
nCccvtitft urgente et il est à penser qu'elle produira 
u^u îteulemcat un cxcelleni eOct sur Icddveloppe- 
Oient intencur de l'Etal Inddpcndant, m^îs cab:ore 
sur 1c trafic du chcmiQ de fer. Sans doute ica re- 
cettes seront tDOin» c^etiddrabJes ; U faudra au:v 
ehecniiu de fer pluj de mattricl et pJu5 de penoa - 



)ia LB!» CHKIUH& DB r^K COM>JIUUX Kll Arftiqvj 




oel pour répondre h l'es^Or du CongO- P^ui-^re 
alors, bien que U ligne aoîl &a»ceplible d'une 
grande eapsdié de irancpr^rr, tmiiït^ni-t-nn r]iie 
p;ir suite de sa voie trop érroiie, elle ne r^ 
plus aux n^ceâsitâs de ThËure présente. 

Les ddpenses d'cicpbitatioo ont éXé bien réduites 
tlcpuU deux ans, sans doute il c^u^e des a«£tiors- 
lions îaac^ ù la vcie ce A son. ir8c6. Ainsi, alors 
qu'en t$9S, elles se ËOût moattcs h \-ù6y.^-j^h. j^, 
ca içoa, elles n'artivaicnl qu■àî»4l7.82^ (r-f>2, soit 
unerâdtictionde plus fie 600.000 trancs^quî est duc 
presque ex;:lu-sivâmeni aL chapitre: voies, travaux, 
routescibâtimcnis-Dej 3.963 francs, la ddpeasekilo* 
mitriquecstdcdCcndueàTi.çp^francs, Alîndedimî- 
ftuei les (r4iis d'eiploilaiion^ la ligne qui était scia- 
d£e en quatre seoii^^ns^ u M fractionnée dernière-* 
meni en troiiï sciions seulement. A eet cfTet, on a 
installe une station centrale fl Zoma Con^a, devi- 
née t remplacer les stations provisoires de Tuinba 
et de Madimba. Le coût de ria^iallaticn nouvelle 
aci^â amplement compense pai U dimlnutioc d» 
frais d'c^ploilûtioc. 

Le mouvennem des voyageur» et des tnarch. 
dises a vftné depuis Touvcrlurc de la ligne dans les 
proportions suivantes : Le chiffre de» vovapcurït 
de 1" classe est resté î» peu prCs le m&mc, celui 
dee voyacçcura de seconde classe a presque doubla. 
Quant ïui m^rchandiscfir elles &onl paisste?^ à U 
monïéede 9.3-1 > tonnes à r i.^Soei À la âescente 
3418 h 7.035 tonnes. 



afl| 



3N^0 319 



L'cDSCiTkblc de CC3 rcflacignements prouve un 

diveloppeïTicnl du «loiïimcrcc njri pastriî iolcnsif, 

mais coûCiau, car les cxporiâtiDiis aLignicalCQi fie 

r jour eo jour. De plus, rabaissement de la dépensa 

I kil0fTi£lri<^uâ indique une adminUtratîOEi séneuiie 

Cl bien flirJgée- On peai et on doit espiircr que les 

r6iiiUats atquis ne sont qae les débuts d'une ère 

de^r^tndc prospt^rîlè, si ia hgncpeui «nlTiie au Ira- 

I fie croissant. Kl c.g Irafîc ne peuT qae croître; ;iii 

, fur Cl â mesure que le:^ Compagnies âe formuni 

IpourcxpIcitCT ics rc^gioDS cùiidrcsdu ffrand fleuve 

[oude ses nomiîreux afiliient-s» les produirs r^^^oUéS 

labûutisâeni au chemin de fer. C'est !e &eul dibûu- 

izht de cet immense territoire. 

A ce propos, citons ce qu'écrivait M- Ferdinand 
Kji>fiart daas h Revue encydof^c'diïjiiCt au icnàcmain 
Idcrinaiigurâtioaditûililivc. oOnconçoïtavec qjellc 
l&aEîsfactioû les Belges ont vu k succès de celte eo- 
treprisc. Les conséquences qu'il doil avoir pour 
[leur jeune et déjà prospère colonie sont incaku- 
'iablcs- Kcjetcj: la IhiCiachc en Sufide, TArgonac 
en Pologne, pousse; le Perche au delà des Pyri- 
inees et dans ce bussin de Pjiris dames urCaieni 
[agrandit iinag[LQez une immense foitt donnant les 
Ipri^duils tropicaux les plus pricicuv: les bo^sjc 
[ca^uichouc, l'ivoire, leaifà, h\ canne â s-ucre. 3up- 
«ei celle Europe equatonale parcourue p;ir un 
plus gigantes^iucs riaeaiiK navîijablca du 
monde, dont les vastes tcnLaculcs s^iïtcndonl jus- 
qu'à Stoltholm nu Nord, Varsovie t l'Est, TdulouK 
I au Sud, drainent nain telle méat toutes les richci^es 



at«Mm« D« FKR COLOMAUI rS AFRIQUE 



v^rftun &tu\ -irÊrtrc : Paris. Admettes maintenant, 
que Ntntcit «nit la fcnfilre dfi Iôua C£« continents 
sur îc monde, que le lra6c eatier de loui cet im- 
mcoscpays n'ait comme exutoiic (orc£ que cette 
uoiciuc vojc PârU'Nantes cl vous uurcx une idi^c de 
rimpûrta&ce du chci»in de fer du Congo. II 3- avail 
l&d'îiicalcuiablGsnchc>5câmciploitccâ, 30.000.000 
d'itres demandant â vivre de la vie civilisée. 
38S kilomtïues de rail le» y onl raïUch^S. A ce 
point de vue le chctitin de fer du Cotx^o peut tite 
dev£ au rang des travaux ks plus grands de l'his- 
toire de Ihumanite. »" 

AusM devïinl cette ceuvrc accomplie, malgré la 
nature et malgré les hiïmmes, ne peuton Vempè- 
chcf d'admh'Cf celui qui. par aca indomptable 
énergie, e«t parvenu à dompter tous les obstacles 
et le souvetHîJi qui fut t initiateur et le plus ferme 
appui de Icnirepri^e. Le Roi l^âopold avait eu l'in- 
tuiiïoi^ du i6Ic économique de son chemin de fer. 
Ji recueille au|ouiid'hui Ic^ benCâccs de son auda- 
cieuïïe coiicepUL^n et de ^on eacrgic penïCvdfanie- 
Son {>euplo ne peut ^^uc lui CUe rccpnnui»»-tot ici 
cfTorts i\uW a fdil p^jur dotci la I3cl|jjquc d'uo 51 
beau domaine et ti'y avoir adapta le seul outil ^uî 
le rendît exploitable. Ce sont do ces travat^x qui 
marquent dans Texisicncc d'une nation cl que celle— 
ci ne doit jamais perdx'c de vue au milieu des luttas 
Cl des passions 

Oc nc»ç jouf^ un auïre monacquc fi au&si conqui » 
vu grand empiie par le rail, et aujourd'hui que *0 xi 
peuple esî ei lutte avec un jcuoe et dijA pui(Ml3f 



ER 08 l'ëTAT 01} CONGO JIS 



voisin d'outre-mer, U recueille le bcnéfice d«s «â- 
ctincâsqu'i! a irapûsés. Le chemin de fer esi devenu 
pour tui le plus précieux des auxiliairÊS, leseul q\û 
lui aitiénera la vicloire. El plu* encore dem^iin 
qu'ail) OÉird'hui, le chemin de fer Jouera un gr;tnd 
TvMe dans Tliistoirc de l'humaniré. fl sera TiniHru- 
ïncQt pacifique par excellence qai fusioûûcra ica 
peuples par de^ rclalioas journaUÉre^, el si le$ peu* 
pies, pour défendre leurs ioUrâis méconnus, se 
1^'enl Tun conïï-e l'auire, alors il de^iendia un ou- 
til de défense de premier ordre, le seul qui pci^ 
meilc aux naîions armées de con^batlre pour leur 
patric- 

Une Seconde voie connue sous le nom de chemin 
de fer vicioal du Majtimbc csï en coastrucïion, 
Eilc part de Borna, qui est pour le moment le ccn- 

Ilre adrr.inistraiif de l'Htat Indépendant, et doit se 
dmgcr sur Bukii Dingu, ville s:lucie sur le Tcht- 
loang^o, a la frontière du Congo moyen f]'ani;ai?i. 
Cette ligoe aura envirt^n ioo kilomètres» 
Commence en mars ï399, l'inauguration delà pre- 
mière àecElonjtisqu'A Lnk.i,â 40 kilomètres de B^mii, 
cul liea le 10 janvier iguo. Depuis, lu voie a C\ù 
pouds6e-fokilh;>mëtrcâ plui^loîii et titteiiit la Lukuld. 
Le lundi ei k jeudi de cTiaque semaine» uu iraîn 
^ part de Borna vers la LukuU et vîcs ver sa. Le Irajet 
H.B«fleeiue «a quatre heures cl quort. Le tarif doa 
voyngcure cBtde t fr. î5 par JtilomÛtrc en T'clasao 
etdeo fr. i^ en i""claaHe. Quoique présenta m des 
IdiiTicult^s beaucoup moïna grandes que lechemm 



}l6^LftS ciiftflJHs r>B r-8R coLoM«tm rpx aihequ^ 



de Ter de Maradi» U tîgoe d« Msyufnbc a ccpendA^t 
néccftsilfi des tr«vâuv asscK considi^rtible^, t:»r ta 
région traversée es! itiouvemcnféR. X^nnmrtins le 
prix de la coDâtruction s'c?t encore moniÉ h K^.oon 
francs le kilomètre &;mû. L'âvcair rdscir^ à ce 
chcmio de Ter parait asscJ liiuild. Mr toujours 
il nc^er;i qu'une voie d'intérêt local. Cependant le 
pay^esi riche ce produits equaloriaui et son dé- 
boucha d un port excellent ne fera qu'augmcnier 
5a vilaliié. ProlUanl de aotrc intriîc, l'aclion de 
ctitte Vigne s'étcndmit au lain sur le territoire de 
QOUc eoloaîe al dépourvue en moyen» de commu- 
oîcaùoûs. Les Belges ainii accaparcraicat uo mar- 
ché que nous abancionnons ù raccivitâ commer- 
ciale de nos V'iisins, 

Miiis pont le moment, eetic âvcntualilâ n'est pas 
ô craindre dune façon immincntc^ Il paraîtrait que 
les travaux, sans cloute fïLUte de cfipilïiui, sont sus* 
pendus et ne seront repris qu'à une date indéter- 
minée. Malhcurcu^mcni nou.s n'avons pu nous 
rcûsciifncr d'une ttaniCrc précise, car la Sgciete 
des cliemins de fer vicinaux de Mayumbt ne publie 
piis de r«ippo:i. Ce ncsi pn^ une Société Belge 
mjiisunc Spcietd anoaymc Congolaise, et au Congo 
on C51 lE'ds large au point de vnc btlanft et rap- 
ports. 



Le Congo, avec uaa voie d'accès sur uoe mer 
libre, avec un exuloire vei"» les pays civilifids. c'était 
déjà biea. innta ce n était que le preniier aménngc- 
meoi, lopluâ important «ans doute, de cette ^nonne 



^.BB C1IVKIHS DK FBK DK L'tT\T OV CCNOO )I7 



colonie. Par la coiiâtruciLi:*^ de la voie fcrr6: de 

Matndî eu Sloatcy Pool, on pcrmctUii A touï Ua 

produits amassés depuis des siècles dan? le bnsaîn 

imfôrîeur du ^rand fleuve de se dégager vers leA 

tODirtc^ civiliâ^cs. C'était la porte ouverte mix 

lid^€ ot au» besoins de TRuixîpe. Mais ce tra- 

rnil flCf^mpli. il fflUait A nouvv^ii ^t riTeilre A 

l'œuvre. 

La maffni titjue vt^ie de commun Louions t|u'est le 

|Coae^ offre quelques mconvénicm^ ir£s graves. S;i 

avigabtlltâ présente irois solutions de cctitiiiuilC 

Coastiluées par des obstacles qu'if est impossible 

; franchir. La pïcmiûresc trouvait presque à rem- 

Ibouchure du fleure, nous avooe vu commcnl oq 

Était parvenu à réu^iir Maïadi t Dolo. A partir du 

IStaflîey Pool iu*qu'à Stanlc) ville où se trouve la 

«ccoode&oljtion de coûliauitd, le iletivc ofrreuoc 

I longueur navigable de i .700 kilomètres ïillciinte A 
l'heure actuelle par une 11 Dite de cent bateaux h va- 
peur doïîl quelques uns de aço looacauK. 
A partir de Stnnîeyvi[k\ les communications 
ccaseot et les vo\asctiLs, les Troupes et les mar- 
chandises venant de toute la partie onentale du 
psys, sont obltgCsdcsc servir des tnoyens irCs pri- 
mitifs employés dan^ lu i!i?iiiriie. Pcndatil cuviioii 
i6g ktluinetrcs. le fleuve est encombré de rapides. 
Oç5 rnpidc^i ne st^al p^s fuiuids ccramc leschutea 
de IliiïdCt en amoni de Nyangwc- oa comme les 
chtilCE de LivicgSEODC, eu nval du Siaolcy PaoI, pnr 
^Ic i^u tirage d&AC£LUX daes urtc^crge do moniagncn, 
naie par une dénivellation en icrrad!£e:f de Vadoiette 



'^KVSI^IEMINS D« 



ÏNUUX Kff AFtIQrTR 



de la vjilUc. D\ioc maniiArc gindrale, 1c« ^ux 
rives du fleuve donl bAs^es^i lu ri-^c droite £i«nt 
ccpcodatit p1u9 dcvec <]uc la rîvc grauchc, I^ 
CoDgo, i^uî y coaecr^c des largcardott&il^aat par 
foîi^ 1,000 m£ire«, «'y icoulc pur dessus ua ccruin 
nombre de gradinc qui formant une difTcirencc de 
niveau àe 40 mitres. Il »*y pfe^unte troifi groupes 
de rapi(!e9, cetix de Ltsmaoga, de Bwcîete «t de 
StanlcyviU«, qni *épnrcot de* hicfs oCh ta finvîgit^ 
lîîïn csi iï peu piéN libre. 

Hn âmf>fii de Fonihicrville, Et Deuvc redevienE 
navitrablo pcodam 6qo kilomètres, sauf â deu^ 
cndrc^it^, ot î\ suffirait de laire sauter quelques 
rochers â lu d^nsiiniie pour supprimer tout ohsU- 
de. Mais. ûiimâdisEciticiiieT: jiEuont de Kiis^v 
nouveaux rapides barrent le fleuve ci se suc . 
de plu» en plus impraticables sur une longueur 
d'environ m>^j Tcilomitres jar^qu'Â Kon^roh. C'e^tb 
siicceêsioD dt'S clïutc5 de lliude, du nom ce iei 
ploraieur* le docteur ang:lais Iliade qui les dàcaii- 
vrlT en iS<)6y en compagnie de M, Mohun. :■ " '' 
de» Eiats-UaÏA, tou$ deux attachés 4 rcxp<. < 
du baron Dhatis cooti c les Aiabea, L'obâtaclc e*i 
mfraochi^sablc II e^t farnie par le proloDgumeci 
du puissant massif de* mooî* de Bambsra, q«» 
jadis formaient d'une fa^'on ininiârrampiiâlebost* 
fclel cîe montagnes qui, vers le Nord, retenait ïc* 
eaux du ba!oio inddpcndanE de KamolonJo. Eair^ 
Kûogolii cl Lc[i{{u, la gQigc ti moia» de moftf' 
li^cs, Dau» cette pj-ctnifi-e Naciio», 1e^ caut ae rucol 
à If^vcra lu p*&sc ïdxivtigc appelde » Porte d'E*' 



>NGO 319 



"Qr)>, Â cause de [n présence, au milieu du counnnt 
luinulcucux (|u*j| domine de ju à 40 in^Lrc?^ d'une 
eorle de p^lonc puant, dernier vertige de la barrière 
prihifitoi'iquefor*^ûc parles eaux- En aturtct de ces 
eaCaracies s'âtcnd un bief navigable de ^^g kîlomd- 
Ire* jusï^u'au conflucnï du Naîlo. 

Pourconio^rner ces dtttx ob*tacles. îl estévid<5nl 
que seul le chemin de fer pôuvra y réussir Auftfli, 
dds rachfivemeni de la ligUi* de Mafadi, le RoiT^i^n- 
pold se l'cmil îl A l'œuvre, et après de miiiLitieuâCâ 
âtudcs, il autorisa la con3truction de ces deux voies 
ferrées. 
Le sysiémc D'éi^ii eâpeodant pas complet cl Vùn 

[comprend qu'un souveraio qui a dcnnfi tant de 
preuves de son ifliuilion colooiak ne sea soit ^ûs 
contenu. H ^tnit :^ans doute Iras utile de réunir les 

I bicfti navigables du Congo, mais 1 VEsX de la 
giaade dépres*tiL>n suivie par le fleuve, se trouve 
une fluïrc valke, lafgc^ riche, peuplée (jui est 
jalonni< par les grands lacs équiiloriaut. Devan- 
cer dans jGUe contrée tes piiis^taitces voisines, 

I cntraincr daaa l'orbitc d un chemio Je fer le com- 
merce de tous CCS vostcs territoires. Clail une con- 
ception géniale c)Ui ii';^ pâs manque de sâduire !'c9- 
pritdu RolLeopold. 

n fallait avaiK tout gagner les deux exuCmiiOâ 

, de celte vâllee Car aucîndrt; le tue /Mberi c'était 
ouvrir p«ir le (ail ménic la roule du Nît, ci p0U9>cr 
Je rail uj Tauganyika, c'était relier le Sad-AfiicaiD 

^aDghiâ âu C^a^o l>clge< El ain^ï, grâce A Vhcu- 
rcusciniiulivcdcsBcl^s, k voie du Cftp nu C^iirc, 



^3ot53cH5»iîîîs bt risn coïjosurx es aT 



la rotiic qui f>crmctLtûU de iravei^er l'Afrique don: 
sa plus graûda ^lenduo ^rftU construile. Donc de 
SunUyvillu pariirait ta vola qui «boutirait au lac 
Albeil. à travers I» grande forât é^ustoiiale apr< 
un parcoure de pliia de 700 kilomèlrefi. 

^oiifi Bvons Ifius encore préttnts ù I» mémoire 
lefidc^icriptions Taiies par Stanley de ccUG m>st^, 
rieuse forer vierge, obscure et impinâirable, d'ua 
hauteur de >o à &o môlrcs. d'une éteodne îfrand 
comme U Franceei rE^patïiie, où le soleil ne par*' 
vient îamAï» ù luire. C'eai au sein de ces solilndes 
profondes que dâjà les iof^énicur^ oot péodiri pour 
y lever des pUtii?;. La grande diffî^oh^ sera de lut- 
ler contre 1» forit, contre 34 végâiation luiuHsnte. 
eoQirc CCS atbre^ g:iaots qui dominent de leurs 
cimes orgueilleuse depuis des sidctcs, le coeur da^^ 
Continent noir. Ccfl à Mnrhagi, «ur un tcrriloir^^l 
c4de ù bail par rAnjleicrrc que le chemin de fer 
aboutirait. Il sullirait de quelques kilom^Eres de 
pluB pour atceindic Kedial &ur le Nil, point où ce 
lleuvc, Tiioycno<ioE quelques smdrta^cmcDta. pour- 
rait i>ti^ iia\igable. Ainsi le« expori^itions du Congo 
auraient deux débouches lers l'Europe, i*un par 
îlcuvc, le chemin de fer ctisiant ei rcctfaû. l'autre 
par la nouvelle Ui^nc, le Nil cl la McdiieiTan^c 

Atlcicidre le lue Tongtiny-ka acre c1iu»e plu 
facile quand les deux tvouçous comouiaaut les ca 
taraetcâ auront à\t établis ^ car on ne peut prficn^ 
dre A feire ireaaportcr en pArtic & do> d'homme le 
mattrlcl cdccsâairc à cette ootrcprisc. L'utilité 
d'une telle voie ferrie c^t hord de doute. Le Tan- 




te« OlftHIKj t>E FCR t^B l'ÉTAT DU COfCCO |2 1 



I 



gaayika e^t ccite vérîiable mer lûténtiurc âc 
6Ro kîlofn^lr^s de long eldc ^o kilomâtres de large 
qui sera le fender-voij:^ de bien t\e^ naiiftns tiuti' 
prennes. AlUmaada. Anglais et licites sont appc- 
Itî«ày fairc.dansua avenir plus ou moins loiniain, 
des Cchin^es nombreux, et celui qui iiura au le 
prernier^ implanLer âon influence» uui.i acquit -Aiiv 
SCS nvauai commerciaux aac âupârîorhi incoolcs' 
tCc. 
Voilà en vjuelques mots et rapideincnt csquiâSÔ 
I le sysiémc fenâ auquel le Roi Léopold a doiin6 
soafi&se&timeatei son appui. Il &'agilde 1.400 ki- 
It»m<îlrc5 ? corisli'iiire ce qui n'est pas tiioime, 
saiLsdauLer itillis pii^scntcui detcclles ditlrcultés de 
transport. Il ^^tullii de ^e rappeler» pyut s'âa con- 
vaincre, que l'oiigine du rail d Stanleyvtlie sera 
$i:u^â plus de j-ooo kîlomûires du Matadi, Quoi 
{ju'ilen soit, le ^ juin 1902 se constituiiit la <( Coni- 
pajfnte des chemins de fer du Congo supeneui" aux 
^raodâ lacs africains » qui se proposait de cens* 
truifc des chemins de fer. reliam le ileuve Cûd^o 
atix lacs Albert et raigiinyika, L'objcï social e:si 
libella comme suit 4 l'^iL. j des siututs. 

Là Compagnie a pour objet : 

,1) La conslruction et rexploitalion. 

1" D'un cliemtn de fer re1i:Hnt le fleuve Congo 
en aval et en amont de Stanley ville, au Uc Albert . 

a* D'un tlicnnîfi de fer reliant le Congii en aval et 
en amoQt rie Nynngvk-e au lac Tan^anyika. 

h) La mi*e en valeur des conee^sEons de terres. 



CticAiiv$ UE riiK i^oLONiAc ■;■< Affl 



forftu ou mines <|ui pourraicni lu! dtro accord^ee. 
I.A Compaq nie pourra auesi, moifi avec l'auioriu- 
tion préaUble de lUlat du Congo, fiire Icfi op 
tiûcu ct*dC9;<<ouft : 

a] Coii«cruir«, exploiter ca Afrique, tous che^ 
mînft de fer, tramways ou routes qui lui fieraient 
conc<d£<. ioi^lAltcrei cïpïoilcr dc« quais ou auirc* 
éfaliliuscmenr< de^liniK à facitîterei à dâvcli^pper 
ks iranîtportît- 

h] l^ntrc prendre réiâblIaseDicni el l'eicploirntîon 
de touteltf;:ne de navigatioD maritime du fluviak\ 
ul en général faire toutes opérations se raiinchaiii 
ârîridu:^tne ans h uQ^ports* etc. 



jp 



AiOËi, d'apr££ cei acc^ord. la C&nipâgnic po: 
dcra uQC&orle de monopole des voies ferrte^, iniU 
il faut remarquer que ce monopole c«t soiimb A ta 
clause rcïtriciîvc de raiitoriwiUon prtidable de 
TEtst, et c)uc toute nouvelle ligne «icra cûn:àd£c 
parunecoDveotioa spéciale. Si>iitî;mjc comme clic 
l*c.ii par les cnpilaux du peuple beiffe. et aus^i p<ir 
ecux du R(ïl-Souveraiti, qui chaque aaQ€e, emplmi! 
une parue de ses Lcvenus à. l'anidiorattoti de $a 
coloûic, ccue Compsgctc a la plus g:rdnde chance 
de prosptïrcr, pourvu qu'elle soit ^dmfDJsuCC 
eoiume lu Compagnie du dieniin de fer du Coi 
avec un esprit d'urdte et d'ëc^juOiutc. 

Le enpitnl social çsi de 3f .000.000 de friacs. 
pi'dicntd par loo.ooo actions de j;o franco chacu- 
ne?. Le nom dcd eociâtiïs ou de» panicuLicr^ qu 
oac souscrit i J'ômisaiou, prouve de quelle faveui 



I {oui r«Dtr€prîse 6às son di^but, L'Etat du Congo 

[icaraûtic à dater du i" janvier J903 et pendânl 99 

' an*, un intérêt de 4 0/0 et l'airtûriis^emenl des ac- 

, lions de capital de *:eite Société. 

IL est intércssaDt de connaître dans quelles coii- 

Idilîûûs VFam indCpendani du Congo a concéda les 
lignes <;ui nous ocLiitpcnt. Ua rapide aperçu des 

I principales clauses du cahier des charges nous 
renseignera S ce sujet , Nous venons de voit ce t^uï 

I concerne i;i gs.i anlie d'i«ldrttSj il nous icstc à exa- 
miner les questtOAâ lelalived âux cûncesiions de 
Içrres cl de tnines, à la conslruciion, A. l'expioila- 
tîun et aux ïarif^. Ces dilï^renls poiiifsonl été rt- 
soltis de la façon suivauic : 

VEiai accorde à la Compagnie conccssionftairc 
Vusage de tt>us les lenains nijcc-isaires pour réta- 
blissement de la voie et de ses dépendances» ) 
ccmpris les quais d'embarquement et de dObafquc- 
mcni aux poiats tciminus ûts chemins de fcrcoii- 
déâ. L*Etat «itirlbue eu outre â la CompÊigiiie. .1 
irtîr de ce pur, et jusciu'n l'expiration de lacoii- 
cc^Jon dcâ [i;^n;:3, 4 niitlicus d'Iicclarcï^ de terre» 
cc for£t6 Â dd^i^aci par lui, fuunant une bande au 
Sud et le lon^ du «.hemîn de Ter da lue -Albert, les- 

' ^ucls, sauf convention ulttiricurc, seront c^ploit^es 
pir l'Etat^ dds la ccnalitulicin de la Sccktâ, pour 
compte coniuiuo. les bûiatfices n provenîi' étant pur- 
ugéa par moitié entre rGtaC icdépofldQnl et la 
Conspfl^nic conces^ionn^iirc. f/aiiributioA de t«r- 
rcii, forêts et mines, ■;era :iugxnent£e proportion- 
twllemtac aux aag[nieac=iiioos de capital. Ces terres 



^24 LB« cm 



COLONIAUX es AfUKjlK 



5crooi choisira i la suîM ée ceUœ d^jà concédées, 
de fa^on & former un bloc continu, L'Etut autoHsA 
la Compagnie d fatrc JC6 recherches mioUres dans 
le ftouB'Sol des tctrcfi ex U^réin ddti|;riéc« ci-des* 
sua. 

Ln coiïceîisioo de r:i*ics Icrnuns donnas à de» 
cctmpagnics chargées dcconsiniircâcs chemins de 
fer eux colonies a faU «ouvcal Tobict de vives en* 
tiques. On a objccié tiue de deux cKose* Tuac. ou 
les Soci^rds :oa»acieal une pariie dc^ capttAUx à 
rcsploîtation de leur ûouveau domaîoc et, par co»- 
i^Cqucnl, ce i'C»tis£nt pas le but principal pour Ir- 
<jucl cl1c« iivAiciit t\é cr^E^e^t ou bien n^lige^ni 
tout  fait Icâ concessions, elles laissât à i'&ban- 
âûù des (crrcâ souvent fcnîïes et qui, par suite île 
leur proximité de la vote Tcrrcc, ^craieat suscepti- 
bles de se dévçbppt;r rapidemem. Dans le système 
adopte pur TEtiLt du Congo, ces deux mconvdDieals 
ne sont pas d craindre, puUquc la (Jompagaie 
pourra se consacrer uniquement au chemin de Ici. 
lEtat restant chargé de l'cxploj talion des ttri- 
ralns. 

Comiue TEiat du C^ngo a inierei A arrêter le 
ifacf dcâ QCLvelies voies, et que ïCuI II pourra 
recruter les ouvriers cece&saircs 4 la consiructioo, 
on ror4,ani au b<;soiii les iodïgencs â travailler» c'est 
luî ^ui coo^Uoiiii la i^lale'^forincj y compris les bâ* 
liment^ des gdfcs, msgaiins, dépôts ctdiclicrs, et 
il livrera les voies posCcs et balla^tees. La Coiupa- 
gnic fournira tout le maUricI dcU voicou Je nuiLe- 
dol rûulaal nécessaire, et icmbour9Cra d l'Efal 



Lu 



fijif 



)Noo m 



les dépenaea Oçcasâoentc^ pur les travaux dont il 
s'esi chargt, L'£G«'<cmc&t des voies sera de 
I niCIrc, 

Ainâi ks Belges reviçnnent à ladopuou du t>pe 
oormal de cheinin d« fer qur à notre avis, esi le 
meilleur A employer. La voie de i mette se pli«ï 
ir£A bien ru lerrAin^ descend dans les vnUtîe^, 
grimpe sur les coUioefi. €olai;ant au besoin les 
rooniagnes de ses gracieux méandres. Son rcnde- 
i&eni e^t largetncnt suflisant pour répûndrciiiiD 
trafic COûifidârable, pour peu que Tiafrasiructure 
soit bien conditionnée et les raila an^ct lourde. 
M Ce type» modesie auiâûi que pratique, n'a pas 
l'orgueilleuse prétention du giand chetïiîn de fer A 
voie normale qui veut marcher droit îson chemin et 
qui. faisant pcicer lea monlagncâ ci combler les 
vallées, exige, avd3t de commencer s& course^ la 
stippre^SLon de tou» le^ obsiacles. » Du reste, sï les 
Anglais se sont oifiies û uac voie do celte dimen- 
sion ou t peu près, son aux Indes, soit en AIriquCi 
c'esl :)uc ce type répond le mieux ïiuk exigence^i 
de rcxploiiaUoe commerciale d'une contiec. C*eâl 
un crîteritim auquel on ne peut guère se trom- 
per. 

Iw exploitation des lignes ferrécâ remjseâ conis- 
truilcaà Id Compaifuic »cra iistccietc k cerUinca 
régie», tr£s larges du redle, et qui Lnia^ent une 
grande initiative aux directeurs. Au moina dcuv 
tfaia& pat scmaitic. Qt vitc&ae de ^o kilométicg t 
l'heure- On ne peut exiger moins : mai» d'autre 
part, il ^&i indispeûsable de laisser k radminislm- 



336 rtfi CnRMIKfi DU PBH CaïAMIAUX fT\ APRIQI^K 



lioû ic soin de rtfglci- elle-même ïson service d'après 
tes néces«ii£s comotcrciflles qu'on ae peut prcvoir. 
Kn d jicl^ini des EoU dr^conieimeâ, oo arrive ftou- 
veoi h annihiler toute boiiDe volontc et à suppri- 
mer toute iniiiativc. 

Quafli aux tarifs, il falUit les r^lemcnlcr c'unc 
TD«ni4rc a««ex riffoureu^te- L'Etal a tout ïnidr<ït k 
ce gtie îes produit» tropicaux rùcoUts 5ur le Haut 
CJoaga puisseat arriver daos de bi)onc& coadiiions 
à In mer. bitaat donnée la dislance qui ï^p^rc Ma^ 
Isdi dcï diffâreofs lroni;on*« du chemin de fer^ il 
tuii bon de prâvijirdei prix de iranï^fiari qui, sur^ 
loui a la descente, pûrmcltrâlcnt une eiploUalion 
rcmuneratriccp Voici un apcr;u des lanfs leU qu'ils 
uni Cit Mipulâ» dîiar^ le k^ahicr de-s chnrgf-s. Lc$ 
voydgcura de ("cU^câ la moiuee età U descente 
payeriJul o fr- tn par kilotm^irc ; les a^eriih blancs, 
offiticrfl.<u.,dcrEiaTH voyH^eïoni co i* disw: «u 
tBrirdcs 9e<ODdc&. Cci'lfliiica r«ducitons seioat op^ 
vêts pour des trâvaiUeurs noirs au iMirvira d^io 
màm< niuUre ai voy;igeakiit eaâttiiblc. 

]^s fn&r«haadia«« ont deux tarifa 6p£cÎ8Ux de- 
pendant du ^ens du trajet. A la montée, le« pro- 
duite, â;iurcciiv nécc<ftair<:« â rftlirrentuiKio et ccui 
deiitiné.< ;«ux con.Hfruclirtn» rnetsllur^que», paye- 
roûï < Fr. )fî In tonne kilométrique. A la dcsccnic. 
la plupart des marctiandi^eâ seront taxées au phx 
de O fr, 10 la toDoc kilométrique, autfmen(6c de 
> o/o de la valeur râelle en Europe, Quant A 
rivoire. au câoiitchout:, â l'orîieille ci ù quelques 
auires produits, ils payeront des prix variablcâ qoi 



LKâ CMSJUlAa L>& TKK 0& l'^TaT OU COSOC )37 



rftontenl jusqu'à i fr, ^o pour l'ivoire. l^estâTiTs 
ainsi appliqués noas paraissent flOJ^neujiemcni 
étudiée cl propres ù h fois iï Taciliier le développe- 
ment du commerce, cl à procurer des reccUes sutîi 
sammcot élevées. 

De tous CCS projets, un seul a reçu iu^i^u'â ce 
jour un commcnccmem d'exécution, ceâ[ le die- 
min dcterdesUûé à cooiouraer les Stanley Falls. 
Au ddbut, on vivait son^c à coislroire la voie fci- 
rÉc sur la rive droite, La ligne devait emprunter 
d'abord la première ïiectioa du chemin de fer du 
lac Albert, «^ue l'ingéateur Adam étudiait depuis 
189c. Mais les difficultés deiecutioû provenaot de 
nombreux cours d'e<iu â Uaveiser. fTrent abaadc^n* 
ner cel itiuÉraire. De plus, la décc'iuvertc de richcA 
gisements de cuivre clans le Kaliinga rt^ceâsitait la 
conMruclioQ immL'cItate d'une voiQ coutouroani les 
Stanley FalU. Enfin, âi la ligne du lac Albert (tait 
dfii* maintenant entreprise, il y avait lieu de crain- 
dre des dttlîcukes diplomatiques au ^ujct de rcD- 
clave deLado. 

Aussi, le projet de cette derûidre voie fui^îl mo- 
mcDlaiiCiiieut. jib^indound et on dCcida d'établir 
tout d'abord l;i voie de Foiithicrvino en duivtfiit un 
iFficfi par Ta lîvc gauche. 

Cci ilin^râirc ri'ûuTa quC i)5 kilc^mCtiC-^, Èûndin 
que celui de la rive droite en comportnii nu motos 
160, Le seul inconvénient à l'adoption de ce tracé 
était la&itu£ilîor] de SiLioIeyville. qui est bûtie sur 
la rive droite, tandis que Ja ^arc sera coQ^trulte 
«or la rive gfavïche. Maîft. devant re^onomie de 



)a8 UBs cHtmita os rsR coLaiviAUt bn «fKiquB 



temps et surtout d'argeni, il o'y araUpas di ht«itcr. 
Les Iravnijjt oui é%t coaraencé^, mais ils n'avjii- 
ccai pas ir£s nie, pui&{)u'Bu t*' décembre 190). 
les terrassements étaient arriva seuletneat au ki- 
Lomttrc )> ti le b^ur do raW »u kilomètre 12. Oo 
efpere avctir termine d*tci deux ai:â, c'csi-i-dire 
vers la fia de 1Ç05. 

Pour traosporicr :out 1c maiâricl de Siaoley 
Pool É Stunlcy ville, on se sert de bateuiit & va- 
peur Tr^i» prochainement un nuuvcau sieoiucrdc 
500 (oancti sera Isoce nvt Pool et il aéra auivî & 
bref ddai d*urï aecood sterjiwheel semblable. 

Les tfATaux soni eicâcutd» dans de boenc* eoodi- 
tLODS. il y en ce moment (avril 1904) eevîroa 
HÏ.joo ouvriers noiia et uoe soiïant«ine d'agente 
b1«itGs. Leç noirs vicondl ^ présenter deai 
m^meK et conclttvenc d'excellents trsvmlletirft. Ils 
fi^nt gioénilemeni payéu en mnrehandiKe* d'é* 
change : éToffe^ et fiU de htitùtï Imiiikos). 

MM. Adam, ioffeeieur en chef, cî Thccuwa 
8OUS iogéaieur en chef, dirîiïeni ce surveillenc la 
constmction. Ayant participa i rét^iblî^semcnt de 
la ligne de Matadî, ces icgiïaictirs ost (oule» le 
qualitds requises pour mcocr A bonne fia l'ceuvrc 
qui leur aitt coa6tc* 

Le Xract ne présente aucune difficullA ftdrieu»; 
îl est un peu accidenté, attendu qu'il suit lea :>ndQ' 
Utions causée» par les thalwegs des cours d'tiv 
secondaires qui se jeKent ànn^ le Congo. Le che- 
min de Ter loogc le fleuve ei recoupe se$ difFereats 
affluents non loin de leur emboucharc, Les pûais, 



LKs rjf&uiss OK rrLvt ne r'ôrAT ciu ro\-^o j^o 



asseï nombreux, seront en acier. LfCs plus Iotxgs 
rampes admises sonl de 20 inillîmiïlr^s par m^lre 
et icd plus peiiie^ cuurbâs auront 80 niétics de 
r&yoo. 

Le-s rai K Pascal n kil, 400 au metrç courant et 
sont en acier du prolil Vignole- Ils provietineal en 
pûtiic d usines belges* et en paitie d'uâtiies fran- 
çaises. Quaat aux îraverses. on a pense pouvoir 
uïiHscr Iciî bois du pays. PctJi'^ircceiîc solution 
ne donE:era t cIIë pas complète sa lisf^ictiûD. 

Le matetici luulaiil lïe se cumpo&c iKluellcfiicnï 
qac cie \\'ÊL^orid â nitiichandiscbct de iciia^ciueLt» 
f«bri(}Uâa en Belgique- U en est de idûtuc pgur Ic9 
locoûioiivcs L]it\ sont de deux types ; *" Type l£ger 
pour tCirasscTiicals. t^ lucncâ cxi ordre de marche, 
' d^ux ca&ieux coupks <Jistaciu de a maires ; 2" Type 
eouiflflt à irot^ e^^Ietix couplés^ 26 iç>ciûe& en ordr^ 
de marche, clistaoce des essieux exlrtmes 3"',oî, 
dijin^lre des foues ©".^j. Ces machine* sont 
chauiïâe^ in\ boia. 

TeU fifïnt^ en vi^fnmé» leg renaeïgncmenf tcc\\~ 
niques corccrnsrït cette voie. Ils nous ont éié four- 
niî* par M. Legoucz, un des adminislraleurs fran- 
(aîs de cette compagnie, ^luqael nous ailie^son» 
avec plaisir tous 00^ remercie iïicûïs pour son ama- 
bilité et pour sa co[ïipldi5£ince. 

La compagnie, en etïeu compte trois admiaîs- 
tratetrs français; nous sommes, de par les rrattts, 
les héritiers naturels de l'E^tat Indcpendant et noire 
gouvernement ne pouvait laisser créer une si vaste 
entreprise, s^ms demandar sa voix :iii chapitie ot 



}yt LB» CHKJttHS TJK Fff« carO^rAtJX r.N ArniguB 



ftiinft prendre eD mAiii lc5 imdrfiis de noire induKtne. 

Au déhui, an pcnsa-t qae to anaécs aéraient saF- 
fi£aûtc-î pour ôublir tout le réseau qui avait tit 
concède à la CompA^oic des Chemins de fer du 
CanfTo Ku parieur aux grands laeâ arricains, mai» 
on peut d£s ii présent assurer que la construetton 
demandera l>caucajp plu« de temps. Le» Anglais 
ont bien exécuté dans l'Est «fficain une voie de 
çço Vilom^trea en irés peu d'années, mats ils pnr 
taicni de Moin basa sur la mer, tandis que Sunlcj 
viilc est à plus de JhOOo kilomètres d'un port- De 
plu», il ^'agit ici de t.,yoo kiTométrea de ratl. 

A un autre polni de vue, le eapîtal de 2$ mil- 
li^ynsec y aiouiânt Ritnie Icâ ^0 millions en obli- 
gations.i 0/0 que ht Compagnie n éié auton^ôe à 
émettie par décret du Roi Souverain, nous paraît 
un peu maigre pour réali:^r un projet aussi vasEC. 
En c^iimant la dépense au double de cciie somme, 
il est possible que L'on na'n pa« de mécomptes. 

Ces Té-%crvcrï falieSt anu^ peii^^un^ ;fuc ce rétiCNu 
sera exécuté. Le roi Léopuld a tmp ù cccue Tori^ii- 
niaatinn latîonnclle de son domaine pour qu'il 
abandonne au bosard des circonslances Ic-^ con» 
iruciîon» de chemins de fer ai ulilc.i nu développe 
ment du Congo. Loi qui a su montrer tantd'£ne<^ 
gie et tant de sung-froid auv- heures d''é[>i'euv-«, ne 
laissera pa$ péricliter une ceuvfe A laquelle îl é'cM 
consacré avec un talecr remarquable. Et qui %»\K 
s'(î n'y a pas dan** létablissctneni de'*^es vdïev une 
idée direcïncc d une plu* grande enveigure. 1-e 
transafncaLn de Cecil Rhodes pourrait être dévie 



I K* ciipjiiiNs lïtf ricR ikR u'Atat pu concio IJl 



vers l'Ouc&t au proâi dea BdgcH. et peut-fitre â 

nijtrç protit. 

Il y a quelques slàcïcs, les conqiit^rîint^ us5C>'âicai 
Icurdomiiialion sur leurs iiûuvoaux lE^rrUoiii^s en 
jalonnant la marche de leurs armées par des Torte- 
rcâses b<llics sur le ^omnicl des rochers. Aujoùr- 
d'Iiuii les ciniduclcurs de peuples utiUscni le chc- 
miu du (cv dans le mèitie but. Le mi^cauicieti pacî' 
fique a remplacé le chevalier bardé de 1er, Ei daDS 
les coaii-écs lointaines oii» il y a quelques années, 
le hideux tra^tnnt poussait ses Iroupcaux d es- 
claves^ le chemin de ftr jOue de plus ua rùle impor* 
tant ei gloriûQX. C'eâi lui qui ameoedans ces con- 
irees si longtemps déshéritées, les bicafaiis delà 
civil isiiiioD. Le Rlh Lcopold qui Véiaîi niis« dans 
un poble t\iiii de g^nârasiid^ ù, la itie d'un idouvq» 
OiCDl hunianiïairç par cxccllcacc, ne faiblira pas d 
la Cdche qu'il s'était tudc. Ses locomotives appor* 
' teroDt jusqu'au seia da la Crraudû Porât les idées 
deev oaljons curopceiinc^ qui rendent 1 l'homine 
IcBPOli'JQS de Ëa grandeur el du bca d^etioifee. 



t^ont de conclure celte "^(ude riipide des chc- 
■nînsde fer de TEtat Indi^ïiend^inl du Cori^o, di- 

I Boi)s quelques rants de nouveaux projeis qui rml 
reçu la Sâocdon du Roi Souverain, le u mais 
CQ03. A celle date, un discret autorisa la fondaiioa 

[ <t*une sociâté par aclion. ^ous lu dér.omi nation de 
Socicid des Chemins de fer du Sian!e>-Pool au 
Katangâ cC de rinnibJrî a TOuellé cl â un poiûl à 

f délciminer sur la froriEierc française. 



$J9 l-Kâ ClUAIftb Dft FKH G0I.4^MUX ■» APÂlQtlft 



La preoai6i« éc ces voîc^ ferries aurait pour 
Tiijrnn d'aclt^a In réEritm du Kaîdngïi si rîche Cfl 
pmduilfde toules -*4>rîc« ei doai le ?*ou*-*iol con- 
tieni des liions de minerais de cuivre u^s impur 
TaniâK Le polar de départ serait %anB doute b\hi6 
sur le Ciin;{0 Kâmnbndo pré-S du connutnt du 
Ntîlo, c'csl .^-dTfC fi reudtoii où il ccwc diïi'nilivc- 
mcnl d'êire naviRaWc Peu(-6irc celle voie »e «ou* 
dcra-T cUc aux Iij-ocs de la Rhodeeîa. Ce serah 
èk'fS une action du Tran^ârncAÏo. 

LesecoïKi (?e ce» clicmins de fer qui vicadrait 
jusqu'aux limiter de m>A (crritotrt'S âcrait A tn(me 
de nous cau&cr uq grand préjudice; pas set uc Ile - 
mcni, -t^n^ doulc> car aotre innucncecsl plutôt ao- 
mioalc <t"e rdclle ^nr ce» tciriioires »i riche.^ tjue 
nous n'avenu pas encore su cuplcitcr, mais daos 
revenir Icisque dous voudrons à notre tour nous 
mettri^ il IVcuvre, 

Pour favorlâer la Société qui a cntrepriïicetft étu- 
des, î'tiiat du CoDgo. par coûTcmloa en Jaie du 
jo mars '903. lui ëi accordé jo.ood hcciarcs à choi- 
sir purnii \t^ tcrrea vai:antes du bii«Mn de I Quelle. 
et lo-ooo li&:tdirc» é choisir p^rmi cctic? de la rive 
gauclie du Congo eo aval de Scaulcyrine. Le 
ra&âe de eoaaimcttoa et d'cuptoitoiion de <cs chc 
RiinB Je fer neniil le mAme ï^uc celui employé avec 
Ift Coiiïpajîïiiiî dea Grande Lacs, 



Lorsque ce* dîfFcrcnts projeta seront realiî^s, 
ri^lal Indopendant du Cc^tigo sera une cotr^nic 
admir.iblement org-ninfs^e cl propre A rendre le:* 



i-i^â cMKMiNfi au ricii Dit l'état ou OOHUO I)} 



plusgnnds services à l'cx^Maâion dfi Ia Belgique. 
Les Cchanges ne feront que croître au sfaad \>tù6^ 
Scedc$ deux pays, Td qu'iï wt autfïie A l'heure 
actuelle. l'Eut Indépendant cm c^ipable d'un ren- 
dement Cûnriidiïrahle, Les cxporlatK^nï^ ei les itn^ 
poridtLi3a<i aiigmenieiu <:haque anafe, EWe^ se 
cbiffraieat par plus de 77 miltions en i()02, Ex les 
(cxidanccs sont (.nc;>urojfetiDte^, c^r \e> plu» values 
nCproviernenT pAs dtrs prrjduits icmpomiremcni 
abondnnlri, mai& des cullurfs inJigiïnes. des plaa- 
ittions créées par les nàgve» auirefois emplayds au 
portage 

Un autre résultat plus iiiiér^ssani encore ei 
peut-être plus fécond, sera de rendre ahcirdablfLsIca 
parties de véc3 du Congo orieotaloù lci\ coodittoûfl 
cEimateriques sooi beaucoup plu^ favoraMcs aui 
Européen*, Alors, on trouvera saos doute de?* rt- 
gîoisa où les Belges pourront Cmigrer avec leui fa- 
uiîUc c: venir y fonder des âiabUm^eiucnia ptoâ- 
pCics» lo^éLiieu^i iravaillcar e^uKomc, ce peui>le 
possidc loyic* le* qualicCs requise* pour dévelop- 
per une coDtréo. Ce jour-U, Ië Bcl|{ique tirera dt' 
fîoitivcment de ^wi colonie ïoo?^ les tiviint^igcs quo 
Jee plu* opiiniieies ont pu en espérer. 



dtudcâ que nous avon* faites jusqu'à pré- 
sficnl, il retsort que deux peupTcïc surtout ont itu do- 
ter leurs eolonies de eet msirumeni merveilleux 
qu'c5t lcehemir> de fer : les Anglais et les Belges. 
Les premiers y sont urnv^ç, potjrrait-on dire, par 



)J4 ^^' CttBJtlN£j>t Fit» CÙLOfètAX.-X Et* ATKIQK 



atavisme, c'csi-à'dire en se laissant aller au géûie 
coloai»B<cur que kui9 ancânes oui acquis ik la 
suite d'expériences siculaiies. Le6 seconda colo- 
oiauji d'hier seulement, soci cDlr^ dans la lutte 
hiirdimenieEdu premier coup ont conquis la prc* 
inî£rc place. 

Pour les Aaglais< il s'est trouvé à fton heure un 
homme qui su: rcmuci' ïts hommes et Tes millioiis 
et coûdenser dan^ une pensée prc^^que unique tes 
efToR*^ de fie» comp^itHotc» lépnndii^ nui quatre 
coinï du globe. Les Bel^.'i, eux. ont Clé guidés 
malgré eux dans uQc voie doar tta i^'eotrcvoyuieni 
pu» le buU Le Roi Lâopold, avec un sentimcot 
ctact de la réalité de» chOï^e^ s'e^i jcte corps ci 
àmc dans une entreprise gigantesque, seul, s^ni 
ttutjc appui que celai que son habileté diplomatique 
.tavuii lui inenjitfci- Ci lorsque le succès csi venu 
couiormcrM:.^ efroEt>, l^i^quc la in^{»e popuiuire 
a pu distioguer ncticmcnt le chem-n que son chef 
Ici ftvaii iiac^. loiôijucUc a'cat vue tout û coup à U 
idtc d'un empire vaste Cl riche, ce fut pour elle une 
rdvélalion. ua éblcuîeecmeai. Lx Roi avait bieu 
mérité de U Pairie, 

DaQï l'hisEoite de demato, Cocil Rhodet; «era 
peut'élre le roi de« diomaais, le roi de« chcmiui 
de fer. le î^ouvc'sîn de TEtai Indépeudant du 
Cnago re-ster* avant tt>u( le Roi des Belges. 



BJBLIOÛRAPHIE 



BulUtin du Cùmité derA/riqveJiançaitefprincipilcmcnilci 
aniclca de M. Pierre Mille tt àc Mh le capitaine Salesees. 
^Évue Kncyctopédique, 
T^Fvtf* dt Géographie. 

Le Mouvement Géographique de Bruxelles. 
Journal dts A/ricaniiUt, 
^€Wt générale de Bruxelles, 
lievae géographique initvtationale, 
La Belgique coloniale. 



TABLE DES MATIÈRES 



Pages 

ÏNTRODUCTlOrJ.- - ^.....^..... I 

\.Gi chemins de fer dans le Sud-AfrLcjiin aneflais.- .,.,., 5 

— CapeCofony.. 9 

— I Naial,. ,.....,-. 4a 

— Orange Hiver Colony 59 

— Trnnsvaal ......,.<..,...,..,.- 68 

— Hhod<:sJa, .,..,.. . . 9J 

-^ fînsiish Centrai .\fricfl Prorectnraie.. . , iî J 

Le* chemins de fer de l'île .Maurice (Mauriiius} i^fy 

— de l'Uganda. ,.,...., , , 160 

— de ['Eflai Africa Proiecioie.c 160 

— du Soudan égypiien., 189 

— du Cap au Caire 215 

' — de Sieira l.e'mc 33^ 

de la Gofd-Coasi. . , 3^1 

— de la Lago^Colrtny a68 

— dans l'Ktat Indépendant du Congo, . 391 



CARTES 

Sud-Afrik:ain anglais. , 1^0 

Ik Maurice, 1 ^9 

Easï AfncB I*f oiectoraie, [8& 

Soudan Égyptien. .--..., - . ji^ 

Sierra Ltone J50 

Gold Cfiaji-Colony 267 

LagosCokmy aK8 

Chttnin de fer de .Maïadi â Léupoldville . . 336 

Éial Indépendant du Congo. ...................... . . 337 



Châleauroui. — Imp. IjinRloiB 



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