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Full text of "Les graveurs du 19e siècle; guide de l'amateur d'estampes modernes"

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LES 


GRAVEURS 


DU   XIX^   SIECLE 


GUIDE  DE   L'AMATEUR   D'ESTAMPES  MODERNES 


PAR 


HENRI   BERALDI 


II 
BELLANGÉ  -  BOVINET 


PARIS 

LIBRAIRIE     L.    GONQUET 

5,     RUE     DROUOT,    5 

1885 


LES 


GRAVEURS 


DU  XIX"  SIÈCLE,, 


LES 


GRAVEURS 


DU  XIX^   SIECLE 


GUIDE   DE   L'AMATEUR  D'ESTAMPES   MODERNES 


PAR 


HENRI  BERALDI 


II 
BELLANGÉ  -  BOVINET 


PARIS 

LIBRAIRIE    L.    GONQUET 

5  ,     RUE     DROUOT  ,    5 

1885 


(      DEC  1 8 1966 


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LES 


GRAVEURS 


DU   XIX^  SIÈCLE 


BELLANGÉ  (Hippolyte)  ,  né  à  Paris  le  16  jan- 
vier 1800 ,  mort  le  10  avril  1866. 

((  Tel  est  au  siècle  oii  nous  sommes  ,  l'engoue- 
))  ment  pour  les  imitations  inspirées  de  l'ancien 
»  temps  ,  que  si  de  trop  rares  artistes  ne  s'étaient 
);  dévoués  à  mettre  en  scène  la  société  où  Dieu 
»  les  a  jetés ,  nos  arrière-neveux  risqueraient 
))  d'ignorer  quel  a  été  l'aspect  de  la  France  du 
))  xix^  siècle.... 

»  Entre  les  peintres  qui  ont  donné  toute  leur 
»  existence  au  siècle  présent  et  à  la  Patrie,  le 
»  sentiment  public  a  surtout  consacré  quatre 
»  noms ,  quatre  hommes ,  élus  par  l'opinion 
»  les  peintres  du  peuple  :  chacun  aura  deviné 
•>  déjà  H.  Vernet ,  Charlet ,  Raffet ,  enfin  Hip- 
»  polyte  Bellangé. 


6  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


))  Esprits  vifs  cl  sensés,  génies  accessibles  et 
»  facile^,  frappés  à  la  marque  française  ,  ce  sont 
w  quatre  enfants  de  Paris,  nés  entre  les  dernières 
»  années  de  Louis  XVI  et  l'avènement  de 
))  Napoléon  .  au  moment  où  la  Révolution  re- 
»  nouvelait  les  matériaux  de  l'histoire.  De  ces 
»  lutteurs .  il  en  est  deux  qui ,  voués  plus 
»  spécialement  aux  improvisations  du  crayon- 
w  nage ,  se  sont  faits  en  quelque  sorte  chanson- 
»  niers  pour  le  populaire  et  ont  dépensé,  en 
))  monnaie  qui  s'éparpille ,  des  talents  d'une 
»  énorme  valeur.  Les  deux  autres  ont  plus 
))  particulièrement  marqué  leur  place  au  rang 
»  des  peintres.  Leurs  ouvrages  sont  des  pages 
n  vraies ,  essentielles ,  curieuses ,  de  notre  his- 
»  toire  morale  ;  elles  resteront  nécessaires ,  et 
»  l'avenir  se  les  disputera.  » 

C'est  ainsi  que  notre  ami  regretté  Francis  Wey, 
dès  les  premiers  mots  d'une  étude  biographique 
précédant  le  catalogue  de  l'exposition  posthume 
des  œuvres  d'Hippolyte  Bellangé  (1867),  indiquait 
d'un  trait  précis  que  si  l'on  peut  rapprocher, 
grouper  des  artistes  qui  ont  peint  et  lithographie 
des  scènes  militaires  ou  populaires ,  une  diffé- 
rence profonde  existe ,  entre  Gharlet  et  Raffet 
d'un  côté ,  pour  qui  la  lithographie  fut  le  prin- 
cipal, et  Bellangé  de  l'autre,  pour  qui  elle  ne 
fut  que  r accessoire. 

C'est  un  point  auquel  il  est  essentiel  de  prendre 


BELLANGE. 


garde  lorsqu'on  voudra  juger  les  lithographies 
de  Bellangé.  On  se  rappellera  que,  placé  jeune 
dans  l'atelier  de  Gros ,  où  il  se  lia  d'amitié 
intime  avec  Gharlet ,  l'envie  dut  naturellement 
lui  venir  d'essayer  un  procédé  séduisant  par  sa 
nouveauté  et  sa  facilité ,  d'esquisser,  lui  aussi, 
quelques  croquis,  quelques  costumes  militaires, 
quelques  types  de  l'armée  de  Napoléon  ;  de  se 
procurer  quelques  ressources  en  publiant  comme 
son  camarade  et  comme  RafFet  un  album  annuel  ; 
ou  bien  ,  en  1830 ,  de  dire  son  mot  sur  la  révolu- 
tion (et  dans  le  sens  de  la  révolution  ,  car,  selon 
une  mode  du  temps,  il  alliait  le  libéralisme  au 
bonapartisme,  autre  point  de  ressemblance  avec 
Gharlet  et  Raffet).  Mais  on  se  rappellera  aussi 
que  son  dernier  album  date  de  1834,  c'est-à-dire 
de  l'année  où  il  obtint  la  croix  comme  peintre  (i), 
qu'à  partir  de  ce  moment  il  se  voua  à  peu  près 
entièrement  à  la  peinture  et  ne  prit  plus  que 
rarement  le  crayon  lithographique,  et  l'on  se 
tiendra  en  garde  contre  la  tentation  d'établir 
des  comparaisons  entre  son  œuvre  lithographique 
et  ceux  de  Gharlet  et  de  Raffet.  f) 

(1)  Pour  le  tableau  du  Retour  de  Vile  d'Elbe. 

(2)  Le  gros  public,  naguère,  s'y  trompait.  Gustave  Planche,  qui  prenait 
volontiers  les  choses  au  tragique,  était  exaspéré  de  voir  la  foule  ébahie, 
collée  aux  vitres  de  Martinet,  ne  distinguant  pas  Gharlet  de  Bellangé.  Et 
après  avoir  conspué  cette  foule  ignorante,  il  disait  :  i»  M.  Bellangé  n'est  pas 
'^  chargé  de  peser  les  suffrages  qu'il  recueille  ;  il  est  maître  de  son  public, 
1^  il  le  gouverne  et  l'amuse  à  sa  manière,  il  compte  les  éclats  de  rire,  il  les 


8  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


Comme  lithographe,  Bellangé  possède  la  faci- 
lité et  une  manière  d'enjouement .  mais  sans 
avoir  la  vivacité  d'impression  et  le  mordant  des 
légendes  explicatives  :  ce  qui  s'explique  par  son 
caractère ,  ses  goûts  simples  et  calmes.  Il  était 
«  trop  captivé  par  le  bonheur  du  logis  »  :  voilà, 
discrètement  exprimé,  le  reproche  que  l'on  peut 
adresser  à  notre  artiste;  il  n'était  pas  homme 
à  poursuivre,  comme  Charlet,  au  milieu  des 
troupiers ,  des  ouvriers ,  des  enfants  du  peuple 
ce  qu'on  a  très  bien  appelé  «  la  chasse  aux  mots 
an ecdo tiques  ». 


>^  accepte  comme  des  éloges  sans  réplique  et  ne  répond  au  dédain  des 
o  artistes  que  par  une  fécondité  sans  cesse  renaissante.  >■> 

En  matière  d'estampes  plaisantes  ou  de  caricatures,  le  populaire  a  toujours 
des  goûts  peu  relevés  et  continue  à  se  pâmer  devant  des  charges  exposées  à 
tous  les  kiosques,  enluminures  grotesques,  sans  dessin,  sans  esprit;  il  aime 
les  très  grosses  farces,  insupportables  aux  esprits  cultivés. 

C'est  naturel ,  et  il  n'y  a  pas  là  de  quoi  s'étonner,  encore  moins  de  se 
fâcher,  ce  qui  ne  sert  de  rien.  Le  critique  qui  veut  faire  plus  que  se  borner 
à  des  constatations,  qui  exige  absolument  que  les  choses  soient  faites  à  son 
idée,  se  prépare  inutilement  une  vie  des  plus  amères.  Outre  qu'en  parlant 
de  la  gravité  de  son  t>  sacerdoce  il  produit  un  effet  singulier,  il  empoisonne 
son  existence,  et  en  arrive  même  à  des  extrémités  regrettables.  Un  exemple 
entre  mille,  et  précisément  au  sujet  de  Gustave  Planche. 

Après  avoir  rendu  compte  du  Salon  de  1831  ,  (ce  Salon  précisément  à 
propos  duquel  il  fustige  Bellangé  ) ,  il  a  connaissance  de  la  liste  des 
récompenses.  Elle  n'est  point  à  son  goût.  On  y  voit  v  M.  Dubufe  à  côté 
de  M.  Champmartin  <>,  et  M™"  de  Mirbel  n'a  qu'une  mention  honorable. 
Sur  ce,  tout  est  perdu  ;  écoutez  : 

"  La  plume  nous  tombe  des  mains!  Ignorance ,   folie  et  pitié!  De 

f  indignation  ou  du  mépris,  que  choisir?  Pauvres  arts,  pauvre  France  ! 
•^  Puissent  la  solitude  et  le  recueillement  consoler  les  vrais  et  grands 
^  artistes  !  • 

Ces  désespoirs,  vus  à  cinquante  ans  de  distance,  sont  bien  comiques. 


BELLANGE. 


Aurait-il  eu ,  d'ailleurs ,  le  goût  de  cette 
chasse,  que  son  œuvre  lithographique  eût  dû 
néanmoins  s'interrompre.  On  sait  que  des  conve- 
naaces  de  famille  lui  firent  accepter  la  place  de 
conservateur  du  musée  de  Rouen ,  qu'il  occupa 
de  1836  à  1853.  Un  «  demi-exil  )>  de  dix-sept 
ans  n'est  pas  de  nature  à  provoquer  et  entretenir 
la  verve  spéciale  et  de  tous  les  instants  qui  ca- 
ractérise le  dessinateur  de  faits  divers,  l'anec- 
dotier  du  crayon  ! 

Donc ,  à  partir  de  1836 ,  Bellangé  cesse  à  peu 
près  complètement  de  nous  appartenir.  Il  donna 
bien  encore  quelques  lithographies  isolées ,  puis 
à  son  retour  à  Paris  une  série  sur  la  guerre  de 
Crimée  ;  mais  sa  grande  occupation  était  ailleurs, 
et  avec  ses  tableaux  il  marchait  de  succès  en 
succès.  Les  derniers  obtinrent  de  véritables 
triomphes  (/). 

Son  oeuvre  lithographique  comprend  environ 
cinq  cents  pièces,  dont  le  catalogue  a  été  publié 
récemment  par  M.  Jules  Adelinef).  Nous  em- 
pruntons à  la  biographie  qui  précède  ce  catalogue 
les  descriptions  de  quelques  pièces  ;  elles  donne- 


(1)  Par  exemple  :  la  Bataille  de  la  Moskowa  ,  le  Salut  d'adieu  ,  les 
Deux  Amis,  tableau  qui  valut  à  Bellangé  la  croix  d'officier,  la  Revue  dans 
la  cour  du  Carrousel. 

(2)  Hippolyte  Bellangé  et  son  Œuvre  ,  par  Jules  Adeline  .  avec  eaux- 
fortes  et  fac-similé.  Paris,  Quantin  ,  1880  ;  in-8.  Biographie,  catalogue  de 
506  tableaux  et  dessins  et  de  488  lithographies  ;  le  volume  contient  36 
illustrations. 


10  LES    GRAVEURS     DU     XIX^     SIECLE. 

ront  une  impression  juste  sur  l'allure  d'ensemble 
et  la  portée  des  lithographies  de  Bellangé. 

f(  Parmi  les  sujets  drolatiques  .  faut-il  en  citer 
»  quelques-uns  empruntés  soit  à  ces  albums  qui 
»  furent  édités  de  1823  jusqu'en  1885.  soit  à 
»  ces  feuilles  volantes  consacrées  aux  actualités? 

))  La  note  comique  éclate  irrésistiblement  avec 
))  ce  cri  :  Cré  coquin ,  pousse  donc  .  Dumanci. .  . 
»  f  coule.  Dumanet  et  son  ami  sont  dans  une 
»  ferme  ;  l'ami .  qui  a  obtenu  un  rendez-vous 
»  avec  la  fermière ,  se  cramponne  à  l'appui  de 
))  la  fenêtre ,  la  fermière  l'empoigne  pourtant 
))  par  le  collet  de  sa  veste ,  Dumanet  s'efforce  de 
»>  le  hisser  et  en  perd  même  son  shako  ...  ;  mais 
))  dans  le  lointain  .  apparaît  le  fermier  armé  d'un 
»  fléau .  et  les  suites  du  rendez-vous  pourraient 
«  bien  devenir  dangereuses   pour  le  séducteur. 

))  Ailleurs ,  ce  sont  les  gamins  de  Charlet  qui 
»  continuent  leur  dispute  :  Toi.  méchoMt  galojnn 
»  de  Censeur!  si  tu  caponnes,  f  auras  des  calottes 
»  après  la  classe. 

))  Puis  c'est  un  bourgeois  indigné  qui  apos- 
))  trophe  des  sous-officiers  de  l'armée.  Moi  aussi 
))  fai  servi .  . .  blanc  bec  !  Pourquoi  aussi  ce  bon 
»  bourgeois  et  sa  femme  se  sont-ils  aventurés 
))  dans  un  cabaret .  majestueux ,  endimanchés , 
»  et  superbes  tous  deux  pourtant  :  la  femme  en 
»  châle ,  le  sac  de  velours  au  bras  ;  le  mari ,  en 
y)  habit  et  culotte  courte ,  portant  une  perruque 


BELLANGE.  11 


))  dont  la  queue  s'échappe  d'un  collet  d'une  hau- 
))  teur  prodigieuse  ? 

»  Les  bourgeois  ne  sont  pas  toujours  aussi 
»  belliqueux  ;  ils  aiment  parfois  ,  tranquillement 
))  assis  à  table  chez  eux,  à  faire  une  politesse 
))  au  pauvre  monde.  — C/est  du  bon  coin,  celiii-là, 
»  jpè^r.  Copeau!  —  Oh!  allez ^  nof  bourgeois, 
))  n'  craignez  rien,  vous  pouvez  t'être  sûr  que 
))  c' vin-là  n'  tombera  pas  dans  l'oreille  d'un 
»  sourd .  . .  parlant  par  respect.  Le  père  Copeau 
»  —  menuisier  de  son  état  —  a  déposé  à  terre 
»  sa  casquette  et  sa  scie.  Le  bourgeois ,  jovial  et 
»  doué  d'un  respectable  embonpoint,  s'anime 
»  encore  à  vanter  son  vin  et  frappe  sa  bouteille 
»  du  plat  de  la  main;  la  bourgeoise,  grave  et 
))  digne .  écoute  et  regarde  le  père  Copeau  débi- 
))  tant  son  discours  le  verre  en  main.  Une 
))  bonne,  la  tète  coiffée  d'un  foulard,  une  as- 
))  siette  à  la  main  ,  suit  encore  avec  plus  d'atten- 
»  tion  le  discours  du  père  Copeau. 

))  Dire  que  f  ai  vu  ça  pas  plus  haut  que  ma 
»  botte  !  est  encore  une  étude  de  mœurs  finement 
»  observée.  Parlés  au  Portié  dit  l'inscription, 
))  le  «  Portié  )>  est  à  l'entrée  de  sa  loge ,  obsé- 
»  quieux  ,  poli ,  le  bonnet  à  la  main  ;  dans  le 
))  fond .  la  femme  également  souriante.  Le  vieux 
))  couple  montre  avec  orgueil  un  superbe  sergent- 
))  major  de  la  garde,  se  tenant  militairement  au 
»  port  d'armes  le  tricorne  à  la  main  devant   un 


12  LES    GRAVEURS    DU    XIX"=    SIECLE. 

»  monsieur  —  le  propriétaire,  —  chapeau  bas  à 
))  son  tour  devant  un  si  bel  homme  et  indiquant 
))  par  son  geste  qu'il  a  eu  l'honneur  de  voir 
))  monsieur  le  fils  du  concierge  pas  plus  haut 
1)  que  cela. 

»  Puis  ce  sont  les  malheureuses  aventures  du 
))  Rapin  :  P Arrivée  et  la  Réception  d'un  nouveau. 
»  Le  modèle  barbu  entièrement  nu ,  sauf  ses 
»  bottes  —  ce  qui  fait  pudiquement  baisser  les 
))  veux  au  nouveau .  —  Paccueille  révérencieu- 
w  sèment ,  le  chapeau  a  la  main.  Traîtreusement 
»  dissimulés  au-dessus  de  la  porte ,  des  rapins 
))  vont  arroser  le  nouveau  à  l'aide  de  seaux 
))  d'eau,  etc. 

»  Quant  à  cette  pièce  intitulée  les  Importuns. 
»  à  laquelle  Bellangé  a  donné  une  très  longue 
»  légende,  elle  semble  être  pour  lui  la  repré- 
))  sentation  de  l'un  des  aphorismes  qu'il  s'était 
))  faits ,  en  compagnie  de  Charlet .  répétant  vo- 
»  lontiers  qu'il  y  avait  trois  ^jestes  à  fuir  :  les 
»  bavards,  les  critiques  et  les  hypocondres. 

))  Dans  un  autre  ordre  de  sujets,  il  y  a  de 
))  petites  scènes  militaires  traitées  comme  des 
»  tableaux  dans  cette  série  de  vignettes  litho- 
))  graphiées.  Tel  est  le  Retour  de  campagne. 

»  Les  troupes  se  sont  engagées  sous  la  porte 
»  Saint-Denis ,  le  caporal  sapeur  fait  faire  à  ses 
»  hommes  une  conversion ,  tandis  que  derrière 
))  les  deux  rangs  de  bonnets  à  poil ,  des  gamins. 


BELLANGE.  13 


»  dansant,  chantant,  faisant  la  roue,  gamins 
»  débraillés  et  écoliers ,  le  carton  au  dos ,  tour- 
))  billonnent  autour  du    superbe  tambour-major. 

w  II  s'avance  splendide  dans  sa  grande  tenue , 
»  détachant  sa  haute  taille  du  rang  des  tambours. 
»  Il  est  le  centre  de  la  composition  et  ce  n'est 
;)  qu'au  second  plan  qu'apparaissent  la  musique, 
))  les  officiers  supérieurs ,  caracolant  à  cheval  et 
»  serrant  au  passage  la  main  d'un  ami,  et  plus  en 
))  arrière  brille  la  masse  des  baïonnettes,  régu- 
»  lièrement  inclinées.  La  foule  acclame  les  sol- 
»  dats,  et  les   fenêtres  sont  garnies  de  monde. 

»  Le  dernier  hommage  de  Bellangé  à  la  mé- 
»  moire  de  Gharlet,  lithographie,  est  daté  de 
»  1846  ;  il  porte  en  titre  ces  seuls  mots  :  Dédié 
»  à  Madame  veuve  Charlei. 

»  Sur  un  piédestal ,  au  centre  d'un  cimetière 
»  dont  les  monuments  funèbres  et  les  saules 
»  pleureurs  se  profilent  sur  le  ciel ,  est  posé  le 
»  buste  de  Gharlet.  Au-dessus  d'une  palette  et 
»  d^un  carton  de  croquis  un  soldat  de  la  ligne 
»  à  genoux,  armé  d'un  maillet ,  sculpte  à  l'aide 
»  de  sa  baïonnette  l'inscription  suivante  :  Â 
»  Gharlet,  le  Peuple,  30  décembre  1845.  Au 
))  pied  du  monument  sont  déjà  déposées  quelques 
))  couronnes.  Leur  nombre  augmentera  bientôt, 
))  car  de  tous  côtés  une  multitude  sympathique 
»  apporte  un  souvenir  à  l'immortel  dessinateur. 
»  C'est  d'un  côté  un  invalide,  un  robuste  tailleur 


14  LES    GRAVEURS    DU    XIX-^    SIECLE. 


))  de  pierres  ,  un  carabinier ,  toute  une  foule 
»  chargée  de  couronnes  d'immortelles.  De  l'autre 
»  côté  un  grenadier  de  la  garde  tenant  son  dra- 
»  peau  5  des  soldats  de  l'Empire  et  de  la  Répu- 
»  blique,  un  vieux  curé,  une  sœur  de  Saint- 
))  Vincent-de-Paul  rendent  hommage  à  Charlet. 
))  Au  premier  plan,  des  écoliers,  des  jeunes  filles 
»  lui  apportent  des  couronnes ,  et  près  d'eux 
))  un  ouvrier  en  prend  encore  à  l'éventaire  d'une 
))  marchande  ambulante  jetant  elle-même  un 
))  regard  ému  vers  le  buste  de  l'artiste .... 

))  Nous  arrivons  maintenant  aux  souvenirs  de 
«  la  guerre  d'Orient. 

))  Les  deux  planches  intitulées  les  Zouaves 
»  pendant  et  après  V action  portent  le  même  titre, 
»  court  et  concis  :  Qu^ est-ce  qui  en  demande  en- 
))  core  ?  Parlez,  faites-vous  servir.  Dans  le  pre- 
))  mier ,  un  superbe  zouave  debout  désigne  à  la 
»  fois  de  la  main  gauche  et  son  fusil  et  les  cada- 
»  vres  de  soldats  russes  qui  gisent  près  de  lui. 
))  Dans  le  fond ,  du  côté  droit ,  la  silhouette  d'un 
))  commandant  de  zouaves  à  cheval ,  dominant 
)j  un  groupe  de  combattants  ;  du  côté  opposé , 
»  des  zouaves  vus  de  dos  enlèvent  une  tranchée 
»  à  la  baïonnette  et  bousculent  les  Russes.  La 
))  figure  principale  est  remarquablement  traitée, 
))  et  le  visage  énergiquement  accentué  dispense- 
»  rait  la  planche  de  sa  signature. 

))  La    seconde   planche,    au  contraire,   repré- 


BELLANGE.  15 


»  sente  le  même  zouave  agenouillé  près  d'un 
»  soldat  russe  auquel  il  a  donné  sa  gourde.  Un 
autre  Russe ,  les  yeux  fermés ,  se  soulève  à 
demi  et  se  cramponne  à  son  bras.  Au  second 
plan,  des  soldats  français  emportent  un  mourant 
»  sur  une  civière  ;  plus  loin ,  des  groupes  d'ofti- 
))  ciers  d'état-major  donnent  des  ordres  et  dans 
))  le  lointain ,  entre  les  vallonnements  des  col- 
»  lines  se  perdant  dans  l'horizon,  se  déroulent 
»  le  champ  de  bataille ,  ses  tristes  corvées  et  tout 
))  le  lugubre  aspect  du  lendemain  de  l'action. 

))  Les  autres  planches  de  cette  série  sont 
»  curieuses  encore  à  plus  d'un  titre.  Celle  entre 
»  autres  intitulée  les  Revenants  de  Sébasto'pol  et 
j)  principalement  cet  officier  coiffé  du  képi ,  la 
»  capote  en  sautoir,  le  ceinturon  doublé  d'une 
))  ceinture  de  couleur  claire,  le  pantalon  bouffant 
»  dans  les  bottes  et  montant  jusqu'au-dessous  du 
»  genou.  C'est  le  type  que  de  Neuville  devait 
»  rendre  avec  plus  de  désinvolture  encore  dans 
))  les  illustrations  qu'il  semait  à  profusion  avant 
»  d'être  célèbre.  Au  second  plan  sont  des  lignards^ 
))  le  fusil  sur  l'épaule,  le  pantalon  dans  les  guê- 
»  très,  le  pan  de  la  capote  agrafé.  Des  couronnes 
»  de  laurier  se  balancent  aux  baïonnettes ,  et  un 
»  ouvrier  vêtu  d'une  blouse  serre  avec  effusion 
))  la  main  d'un  soldat.  « 

Citons  encore  une  pièce.  Bellangé  aimait  le 
vrai  soldat,  il  devait  donc  avoir  la  garde  citoyenne 


16  LES    GRAVEURS    DU    XIX*^    SIECLE. 

en  mince  estime  ;  il  a  synthétisé  ses  opinions  à 
cet  égard  dans  cette  caricature  qui  montre  un 
supérieur  donnant  des  ordres  à  un  inférieur  en 
ces  termes  :  Monsieur  Durand,  pour  la  troisième 
et  dernière  fois,  oserai-je  vous  prier  de  vouloir 
bien. . .  Portez. . .  armes  ! 

La  liste  sommaire  suivante  donnera  une  idée 
suffisante  de  l'œuvre  de  Bellangé  ;  nous  ren- 
voyons pour  plus  amples  détails  à  l'ouvrage  de 
M.  Adeline. 


Costumes  militaires,  etc. 

11  y  a  d'abord  une  suite  de  8  pièces  publiées  chez  Engel- 
mann ,  in-4  :  (Costumes  de  Tex-garde  impériale). 

Puis  une  série  publiée  chez  Gihaut,  in-4  à  claire-voie.  La 
Bibliothèque  nationale  possède  les  n"'  1  à  36  qui  forment 
une  suite ,  et  les  n"'*  82,  108,  113,  114  et  116.  Bellangé  a-t-il 
dessiné  tous  les  costumes  compris  entre  les  n"'  37  et  116? 
M.  Adeline  n'est  point  en  mesure  de  trancher  la  question , 
et  nous  pas  davantage. 

On  peut  rattacher  aux  costumes  militaires  : 

L'École  du  soldat,  suite  de  12  p.,  1820. 

Hussard  de  la  Moselle  ,  Hussard  du  Nord  ,  Hussard  du 
Bas-Rhin  .  3  grandes  pièces  (chez  Engelmann). 

Une  feuille  contenant  quatre  soldats  :  Cuirassier,  Vétéran, 
Mameluck  et  Grenadier. 

Costumes  russes,  20  p.,  1820.  (Adeline,  n"*  450  à  469.) 

Lithographies  diverses. 

Louis  XI ,  imté  de  la  résistance  du  Parlement.  —  Expul- 
sion des  Jésuites  de  St-Pétersbourg.  —  Episodes  divers, 
portant  le  titre  commun  de  Galerie  militaire,  5  pièces.  — 
Entrée  des  Français  à  Milan  ;  Entrée  à  Milan  (deuxième 
vue)  ;  Entrée  à  Rome  ;  Entrée  à  Naples  ;  Entrée  à  Berlin  ; 
5  grandes  pièces.  —  Bautzen  ;  Dresde;  Épisode  delà  guerre 
de  Russie  ;  Napoléon  à  Waterloo  ;  30  Mars  1814  ,  siège  de 
Paris  ;  très  grandes  pièces.  (Ce  sont  les  premières  lithogra- 


BELLANGÉ.  17 


phies  de  Bellangé.  Tout  cela  est  bien  mauvais,  il  faut  le 
reconnaître.) 

Porte-drapeau  blessé,  grande  lithographie  tout  à  fait  dans 
la  manière  des  premières  pièces  de  Gharlet. 

Grenadier  blessé,  le  bras  en  écharpe,  plantant  une  branche 
de  laurier  sur  un  tertre. 

Bivouac  de  grenadiers  à  cheval. 

Avant-poste  ;  Halte  de  militaires  français  ;  Vive  le  vin  ; 
La  Cantinière  ;  4  p.  en  largeur  (Engelmann). 

Halte  de  soldats  français  ;  Avant-poste  ;  2  p.  (Villain). 

Hussard  et  soldats  d'infanterie  blessés  ;  petit  in-fol.  en  1. 

Le  Billet  de  logement  ;  Le  Bivouac  ;  2  p.  (Chez  Villain). 
Epreuves  avec  croquis  sur  les  marges ,  au  Cabinet  des 
Estampes. 

Honneur  aux  armes,  respect  au  maître,  etc.,  brevet  pour 
salles  d'armes  (Engelmann). 

Le  Retour  du  prisonnier,  de  Béranger. 

Le  Billet  de  logement,  in-fol.  en  1. 

Vive  le  vin  ;  Vive  l'amour  ;  La  Vivandière  de  Béranger  ; 
Soldat  décoré  assis  sous  un  arbre  ,  en  bonnet  de  police  ; 
Soldat  d'infanterie  parlant  à  un  hussard  à  cheval  ;  5  p.  in-8. 
(Engelmann). 

Jean-Jean  faisant  une  connaissance  ;  Jean-Jean  devenu 
audacieux  ;  2  p.  (Engelmann). 

Vieux  grenadier,  son  fusil  sous  le  bras  ;  m-8. 

Le  Soldat  blessé  ;  Le  Duel  ;  Les  Grenadiers  royaux  ;  La 
Drogue  ;  4  petites  pièces  sur  la  même  feuille  (Langlumé). 

Eugène  Beauharnais  à  cheval,  grande  pièce. 

1  s' fend ,  tu  romps ....  etc. 

L'Orage,  par  Béranger. 

Patrie,  Patrie,  c'est  un  de  plus  pour  toi!  (Lepeintre  dans 
le  rôle  du  Soldat  laboureur). 

Au  général  Foy. 

Déjeunez  avec  le  classique  ,  et  dînez  avec  le  romantique  , 
il  y  a  de  fort  bonnes  choses  à  manger  dans  les  deux  écoles. 
(Sur  cette  lithographie  se  trouve  représenté  Gharlet.) 

Chœur  des  vestales J'ai  connu  le  malheur  et  j'y  sais 

compatir.  (Gharlet  se  trouve  encore  représenté  ici.) 

Suite  de  quatre  pièces  qu'on  pourrait  intituler  le  Jeu  : 
Onze  heures  du  soir  :  Je  fais  les  vingt  francs.  —  Deux  heures 
du  matin  :  Prète-moi  cent  francs. —  Quatre  heures  du  matin  : 
Je  joue  mes  derniers  vingt  francs.  —  Six  heures  du  matin  : 
J'ai  eu  bien  de  l'agrément. 


II 


18  LES    GRAVEURS    DU     XIX'    SIECLE. 


Retour  au  village  (Langlumé). 

Un  diable  dans  les  nuages ,  cornant  aux  oreilles  de  la 
Folie,  petite  pièce. 

Lithographies  publiées  dans  V Artiste  :  Les  Corbeaux  ; 
Pour  les  frais  du  culte  ;  Le  vieux  Ménage  ;  Charges  d'atelier  : 
La  Main-Chaude  ;  Non,  non,  lui  disait-elle  ;  11  vécut  encore 
dix  ans  ;  Batterie  blindée,  Anvers;  1793  ;  Rien  n'est  si  beau 
que  nos  moissons. 

Plusieurs  lithographies  dans  la  Caricature ,  dont  une 
bien  connue  :  Napoléon  en  Pologne  {Faut  encore  que  vous 
ayez  un  fameux  coup  dans  la  tête  pour  nous  mener  sans 
pain  dans  des  chemins  comme  ça). 

La  Goutte  ;  La  Gale  ;  2  p.  {Album  coynique). 

Divers  titres  de  romances  :  Le  Gentil  Soldat^  de  Paul  de 
Kock,  etc.  (Voyez  Adeline,  n"  481.) 

Les  Jolis  Soldats  français^  chant  guerrier  par  Plantade  ; 
une  lith.  sur  la  couverture  et  cinq  pièces  dont  deux  pour  le 
ti'oisième  couplet.  (N.  B.  Ce  chant  s'est  toujours  conservé 
avec  des  paroles  variées  ,  dans  les  écoles  préparatoires  et 
dans  les  écoles  militaires  :  c'est  l'Artilleur,  fidèle  à  sa 
pièce. ...  La  suite  ne  peut  pas  s'écrire.) 

3.  Pièces  politiques. 

Adjudication  définitive  de  l'entreprise  générale  du  ba- 
layage de  noti'e  bonne  ville  de  Paris  (1830). 

Lectui'e  des  Ordonnances. 

Formation  des  barricades  ;  Dépai't  pour  Rambouillet  ; 
Attaque  du  Louvre  ;  3  p.  (Chez  Gihaut). 

Eh  bien  oui ,  charbonnier  est  maître  chez  lui  !  grande 
pièce  in-fol.  (scène  de  barricades). 

Massacre  des  Polonais  à  Elbing. 

2000  Russes  tués etc. 

T'as  beau  rire,  Toussaint ,  je  te  dis  que  sans  les  malheu- 
reux événements  de  1815,  il  aurait  remboursé  les  assignats. 
(  Lithographie  ti'ès  rare  ,  du  Cabinet  des  Estampes.  Elle 
représente  encore  Charlet.  Elle  est  très  caractérisque  en  ce 
qu'elle  témoigne  nettement  de  la  forme  particulière ,  féti- 
chiste, du  bonapartisme  à  cette  époque.  Bellangé  reviendra 
encore  sur  cette  idée  du  remboursement  des  assignats  par 
l'Empereur  (album  pour  1833)  ;  et  dans  une  autre  lithogra- 
phie il  mettra  en  scène  un  paysan  qui  montre  à  son  curé  un 
portrait  de  Napoléon  en  lui  disant  :  Pour  moi  ,  le  voilà ,  le 
Père  éternel  !  ) 


BELLANGE.  19 


4.  Albums  lithographiques. 

Album  pour  1823.  —  Frontispice  :  Au  bureau,  au  bureau, 
prrr...enez  vos  billets  (on  voit  Bellangé  derrière  la  balus- 
trade, à  gaucbe,  reconnaissable  à  ses  lunettes .  et  devant 
lui ,  Gharlet  ).  —  Le  premier  Bouillon  de  Tamour.  —  Non  , 
sapeur,  elle  est  sage.  —  Les  extrêmes  se  touchent.  —  C'est 
beau  .  les  arts.  —  A  dada  sur  mon  bidet.  —  Mamzelle  est- 
elle  engagée  pour  la  première  ?  —  La  Douleur  maternelle. 

—  Allons,  en  garde  !  —  Avancez  à  Tordre.  —  Caporal,  venez 
reconnaître.  —  Prise  d'une  redoute.  —  Adieu  frère,  venge- 
moi.  —  Au  fait ,  poui'quoi  que  le  sauvage  est  venu  insulter 
ma  bergère  ? 

Album  pour  1824.  —  Frontispice  :  Entrez  ,  messieurs  et 
dames  (on  voit,  dans  le  fond,  Gharlet  et  Bellangé  dessinant 
sur  pierre).  —  Ça  ne  mord  plus,  chouchoux.  —  Après  vous 
la  Quotidienne.  —  Allons,  ma  Sophie,  du  courage,  montre- 
toi  fi'ançaise.  —  La  Bonne  petite  fille.  —  Ah  !  trop  aimable 
lancier.  —  J'  n'en  joue  plus.  —  Dites  donc  ,  madame  Dau- 
phiné,  la  mercière  d'à  côté  qui  n'est  plus  avec  son  même. — 
Ah  !  faut-il  qu'un  homme  soit  indiscret.  —  Avance  donc  , 
malin.  —  Mon  général,  c'est  elle  qu'a  commencé  à  m'appeler 
soulra'd.  —  Dites  donc  ,  mame  Dufour,  là  fille  du  tourneur 
qui  a  une  pelisse  ,  si  ça  ne  fait  pas  suer  !  —  Tenez  ,  mon 
ancien. ...  —  Monsieur,  ma  fille  ne  danse  jamais.  —  Dieu  . 
pays,  que  vous  êtes  beau  sous  les  armes. 

Album  pour  1825.  —  Frontispice  :  Vous  avez  beau  faire, 
vous  n'  réchapperez  pas.  —  11  faut  que  tout  le  monde  vive. 

—  Mon  cher,  c'est  cha'mant.  —  Monsieur,  voulez-vous 
m'emmener?  —  Aimable  enfant  !  —  Grenadier,  je  ne  souf- 
frirai pas. ...  —  N'oubliez  jamais  de  faire  danser  la  mère. 

Album  pour  1825  (?)  —  Ah  !  jeune  homme,  quel  état  vous 
entreprenez  là.  —  Que  de  deux  sous  perdus  I  —  Monsieur, 
tel  que  vous  me  voyez  ,  j'en  ai  vu  de  dures  aussi.  —  Le 
Départ  des  petits  Savoyards.  —  Le  Retour  des  petits 
Savoyards.  —  Arrestation  d'une  diligence  par  des  brigands. 

—  Ces  Messieurs  prennent  leur  café .  à  ce  qu'il  paraît.  — 
Une  victime  du  progrès  des  lumières.  —  Un  an  de  mariage. 

—  Trois  ans  de  ménage.  —  Demandez  plutôt  à  la  galerie. 

—  N'  bouge  pas,  Polyte. 

Album  pour  1826.  —  1.  Not'  bourgeois  ,  c'est  eux  qui  m'a 
arrêté  pour  juger  le  coup.  —  2.  Moi  aussi  j'ai  servi ,  blanc- 


20  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIÈCLE. 

bec.  —  3.  Mets  donc  tant  seulement  ce  petit-là  avec  moi. . . 

—  4.  A  moi ,  la  muraille.  —  5.  Pardon  .  mon  colonel ,  c'est 
qu'il  a  tombé  de  l'eau.  —  6.  Enfin,  moi  qui  vous  parle,  si  je 
vous  disais  que  j'ai  vu. . .  en  Egypte  ,  des  serpents  à  son- 
nettes vous  avaler  des  caporaux  comme  des  cornichons.  — 
7.  Dieux  !  ai-je  aimé  c't'  ètre-là  !  —  8.  C'est  uniquement 
l'espoir  de  quoique  petite  rente.  —  9.  La  Bonne  Aventure. 

—  10.  Quand  on  est  mort  c'est  pour  longtemps.  —  11.  Le 
Retoui"  de  l'ai'mée.  —  12.  La  Poste. 

Album  pour  1827.  —  1.  Le  Départ  pour  la  grand'-messe. 

—  2.  Oh  ,  adorable  bonne  !  —  3.  Honneur  au  courage  mal- 
heureux. —  4.  Dire  que  j'ai  vu  ça  pas  plus  haut  que  ma 
botte.  —  5.  Monsieur  Durand  ,  pour  la  troisième  et  dernière 

fois oserais-je  vous  prier  de  vouloir  bien. . .  Portez. . . 

armes  !  —  6.  Prends  donc  garde  de  te  blesser,  monsieur 
Rafla.  —  7.  Que  voulez-vous  !  voilà  la  vie. . . .  etc.  —  8.  Les 
petits  égai'ds  font  les  grandes  passions.  —  9.  La  Convales- 
cence. —  10.  Me  dire  que  j'ai  toujours  préféré  les  lanciers. 

—  11.  C'est  un  uniforme  qu'est  si  galante,  les  huzards  !  — 
12.  C'est  bien  aimable  un  pompier,  mais  ça  a  des  moments 
bien  désagréables.  —  13.  Allons  en  route,  les  anciens.  — 
14.  Que  ce  monsieur  Dauphin  a  donc  des  manières  qu'est 
bon  ton  1  —  15.  Attaque  d'un  village  par  des  troupes  fran- 
çaises. 

Album  pour  1828.  —  1.  La  bourse  ou  la  vie  !  —  2.  Toi , 
méchant  galopin  de  censeur. . . .  etc.  —  3.  Oh  bon  !  ça  ne 
sera  pas  manqué  au  maître ....  etc.  —  4.  Vous  avez  là  des 
parents  bien  estimables.  —  5.  Eh  bien  ,  garçon  ,  et  le  bain 
de  pied.  —  6.   Le  Dépai't  poui'  la  pèche  à  l'éperlan.  — 

7.  Grande  réussite  en  cœur etc.  —  8.  Le  Mendiant.  — 

9.  Au  fait ,  père  Leroud  ,  ça  ne  me  regarde  pas  les  affaires 
de  la  Grèce.  —  10.  Les  Grecs  reçoivent  la  nouvelle  du 
combat  de  Navarin.  —  11.  Si  tu  savais,  Isidore,  que  baraque 
de  maison —  12.  1815. 

Album  pour  1829.  —  1.  Madame,  c'est  mon  cousin  Cham- 
boran....  etc.  —  2.  Pas  vrai,  mosieu ,  que  la  barbe  de 
sapeur  c'est  pas  des  cheveux  pour  de  vrai  ?  (  Epreuve  avec 
croquis  dans  la  marge  —  des  grenadiers  et  Napoléon,  —  au 
Cabinet  des  Estampes;.  —  3.  Votre  nom?  Adélaïde  Durieu. 

Votre  état?  Femme  sensible etc.  —  4.  Voulez-vous 

bien  finir,  vieux  scélérat  !  —  5.  Procession  de  la  Ligue, 


BELLANGÉ.  21 


1590.  _  6.  Excusez  ,  la  mère.  —  7.  Dieu  vous  bénira ,  mon 
brave.  —  8.  Les  Barricades,  12  mai  1588.  —  9.  N'est-ce  pas, 
major,  qu'il  faut  au  tempérament  du  conscrit  beaucoup  de 
ménagements  et  surtout  force  toniques,  sudorifiques,  fon- 
dants et  horizontals en  bouteille  ?  —  10.  Conclusion  du 

conte,  la  bonne  fée  Bobosse etc.   —   11.   Souvenir  de 

Normandie.  —  12.  C'est  du  bon  coin,  celui-là,  père 
Copeau. . . .  etc. 

Album  pour  1830.  —  1.  La  Conversation  (Épreuve  avec 
croquis  sur  les  marges,   au  Cabinet  des  Estampes).   — 

2.  L'Embuscade.  —  3.  Changement  de  fi'ont ,  capitaine 

etc.  —  4.  Le  Départ  du  conscrit.  —  5.  Au  bout  du  compte, 
madame  Desrosiers ,  on  est  bien  bête  de  s'attacher  à  ces 
petits  èti-es-là. . .  .  etc.  —  6.  La  Charge.  —  7.  Entrez,  vieux 

cocodrille etc.  —  8.  L'intéressante  et  grosse  Farceuse. 

9.  Le  Dragon  bon  enfant.  —  10.  Cré  coquin,  pousse 
donc,  Dumanet,  j'coule.  —  11.  Le  Passage  du  gué.  — 
12.  M.  Loiseau. 

Album  patriotique  ,  6  pièces  relatives  à  la  révolution  de 
1830.  _  1.  Seulement  de  l'eau  rougie  .  la  petite  mère.  — 
2.  Et  de  deux...  Vive  la  Charte.  —  3.  Les  scélérats,  ils 
l'ont  tué  !  —  4.  Oh  !  cré  nom  ,  Thérèse,  c'est  ça  un  brave 
homme  de  Gouvernement  qu'on  peut  dire  qu'est  pas  fier, 
que  je  lui  ai  pris  la  main  tout  comme  je  te  parle  et  qu'il  m'a 
appelé  son  brave  camarade.  —  5.  Vive  la  ligne  !  —  6.  Eh 
ben  as-tu  touché.  Jean-Louis?  Ah  dame  j'sais  pas...  ma  foi. 
j'ai  tiré  dans  le  tas. 

Album  pour  1831.  —  1.  Retour  de  campagne.  —  2.  Départ 
pour  la  ville.  —  3.  L'Arrivée  à  la  garnison.  —  4.  Le  Réfugié 
polonais.  —  5.  C'est  lui  !  —  6.  0  honnête  homme  !  —  T.  La 
Fête  du  village.  —  8.  Suffit ,  mon  capitaine,  on  va  évacuer. 
—  9.  Les  Faucheurs  polonais.  —  10.  Les  Excuses.  Car 
enfin  ,  au  bout  du  compte  ,  en  appelant  votre  ami  polisson  , 
gringalet ,  carliste  ,  je  n'ai  pas  voulu  dire  par  là. . .  au  con- 
traii-e.  —  11.  Dieu  de  Dieu,  en  a-t-il  des  moyens,  le  sergent, 
sur  la  chose  de  rire  avec  les  femmes  !  —  12.  Les  Importuns 
(visitant  un  atelier). 

Album  pour  1833.  —  1.  Marche  de  troupes.  —  2.  Le  vieux 
Garçon. . .  etc.  —  3.  Le  Choléra.  Pardon  mon  capitaine. . . 
etc.  —  4.  Les  Clefs  de  la  ville.  —  5.  La  Rupture.  Du  tout , 
mamzelle  Véronique etc.  —  6.    Les  Affaires  de  Bel- 


22  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 


o 


ique. . . .  etc.  —  7.  La  Visite  du  curé.  —  8.  Le  Retour  au 
presbytère.  —  9.  L'Indifférence  en  matière  d'opinion  poli- 
tique. .  .  etc.  —  10.  Le  Mal  du  pays.  —  11.  La  Croix  du 
chemin.  —  12.  La  Restauration  me  coûte  160,000  francs  , 
car  vous  pouvez  t'ètre  persuadée  d'une  chose,  mademoiselle 
Potin  .  c'est  que  sans  les  malheureux  événements  de  1815 
le  grand  homme  aurait  remboursé  les  assignats. . .    etc. 

Album  pour  1834.  —  Souvenirs  militaires  de  la  Répu- 
blique ,  du  Consulat  et  de  l'Empire ,  par  H.  Rellangé.  Sur 
la  couverture  un  vieil  officier  invalide  fumant  sa  pipe  et 
regardant  des  gravures  de  batailles.  —  L  Jemmapes.  — 
2.  Passage  du  St-Bernard.  —  3.  Marengo.  —  4.  Arcole.  — 
5.  Moskowa.  —  6.  Montereau.  —  7.  Vallée  de  Bastan.  — 
8.  Pi'ise  de  Landrecies.  —  9.  Retour  de  l'île  d'Elbe.  — 
10.  Passage  du  Guadarrama.  —  11.  Valmy.  —  12.  Camp  de 
Boulogne. 

Album  pour  1835.  —  1.  Laitière  des  environs  de  Gou- 
tances.  —  2.  Le  Grand-Papa.  —  3.  Aux  grands  maux  les 
grands  remèdes.  —  4.  La  Halte.  —  5.  En  masse,  serrez  la 
colonne.  —  6.  Napoléon.  —  7.  Côtes  de  Basse-Normandie. 

—  8.  Tenez  ,  voyez-vous  ,  monsieur  le  curé  ,  pour  moi  le 
v'ià...  l'Père  éternel!  (En  disant  ces  mots,  un  paysan 
montre  le  portrait  de  Napoléon  V).  —  9.  Sii'e,  (Napoléon) 
c'est  mes  enfants  et  mon  épouse  dont  elle  a  vu  les  pyra- 
mides et  le  fleuve  du  Tage.  —  10.  Les  Français  en  Egypte. 

—  11  et  12.  Une  Noce  en  Basse-Normandie,  2  p.  (Une  anno- 
tation manuscrite  sur  les  épreuves  du  Cabinet  des  Estampes, 
indique  que  c'est  la  noce  de  Jean  Gihaut ,  éditeur,  dans  la 
plaine  de  Gouvelle.) 

N.  B.  Nous  donnons  le  classement  des  albums  sans  le 
garantir,  d'après  l'ordre  oii  les  lithographies  se  trouvent 
dans  l'œuvre  de  la  Bibliothèque  nationale.  Si  cet  ordre  est 
exact,  ce  qui  est  plus  que  douteux,  il  resterait  à  déterminer 
le  classement  des  pièces  suivantes  : 

Enchanté  d'avoir  fait  votre  connaissance. 
Toujours  tout  droit. 
Le  Retour  au  village. 
L'Écurie,  n"  3,  1828. 

Tous  veulent ,  en  rentrant  dans  leur  village  ,  dire  avec 
fierté  :  J'étais  de  l'armée  triomphante  d'Italie. 
Coucou. . .  ah!  le  voilà.  1828,  n"  2. 


BELLANGÉ.  23 


5.  Croquis. 

Croquis  publiés  cho/  Gihaut  :  1'*  série,  24  feuilles,  1828  : 
(militaires,  paysans,  sujets  de  toute  sorte  ;  sur  la  feuille  24, 
Napoléon).  —  2"^'^  série,  12  feuilles ,  1829.—  3'""  série, 
12  feuilles,  1830  (sur  les  feuilles  3  et  4  ,  Napoléon).  — 
4™*  série,  6  feuilles  (la  feuille  6  est  une  scène  des  barricades 
1830). 

Une  feuille  de  croquis  divers,  chez  Gihaut. 

Quatre  feuilles  dans  le  recueil  des  Croquis  par  divers 
artistes,  publié  par  Rittner  et  Goupil  (sur  la  feuille  9, 
Napoléon). 

Divers  petits  croquis  (soldats  du  temps  de  Louis  XIII  , 
buvant,  très  petite  pièce  à  la  plume,  etc.). 

Feuille  de  croquis  à  la  plume  ,  non  signée  :  au  milieu  un 
hussard  donnant  la  main  à  une  jeune  femme  qui  est  à  sa 
fenêtre  ;  au  dessus,  un  petit  sujet  fort  leste  ;  dans  le  haut , 
une  femme  qui  ôte  sa  chemise  ;  etc.,  etc. 

6.  Lithographies  publiées  a  Rouen. 

M.  Hédou  ,  dans  La  Lithographie  à  Rouen  ,  en  donne  la 
liste  suivante  : 

L'acteur  Leclère,  rôle  du  sergent  Austerlitz.  —  Chasseur 
à  cheval  sonnant  du  cor,  tète  de  page.  —  Une  lithographie 
pour  la  Loterie  de  Monville. 

Pièces  ayant  paru  dans  la  Revue  de  Rouen  :  L'acteur 
Leclère,  rôle  de  Loupy  dans  Ily  a  seize  ans.  —  La  cour  de 
l'auberge  du  Grand-Cerf,  à  Fécamp.  —  Amours  d'artistes. 
—  Andrieu  ,  rôle  de  Guillot  dans  le  Philtre.  —  Boïeldieu  et 
le  berger.  —  Le  Curé  des  Bruyères  d'Oisy.  —  Laitière  des 
environs  de  Coutances.  —  L'Enfant  du  pauvre.  —  Causerie 
d'artistes.  —  Lemaire,  rôle  de  Gauthier  dans  les  Mémoires 
du  Diable.—  Le  vieux  Marin  à  la  jambe  de  bois.—  Bellangé 
apportant  son  offrande  pour  la  loterie  des  victimes  de  la 
catastrophe  de  Monville.  —  Le  père  Salé,  marchand  de 
porcs.  —  Porti'ait  de  Dumée  fils. 

7.  Dernières  Lithographies. 

A  Charlet,  le  Peuple  ;  dédié  à  M"'"  veuve  Chariet. 

Le  Retour  de  la  ville,  1840. 

La  Catastrophe  de  Monville,  1846. 

La  Garde  meurt  et  ne  se  rend  pas,  1849. 


U  LES    GRAVEURS    DU    XIX*"    SIECLE. 

Vive  la  République  (  Jemmapes  )  ;  —  Vive  l'Empereur 
(Montmirail)  ;  2  p.  in-fol.  en  largeur,  1850. 

Auscei'litz,  grande  lithographie  en  largeur  signée  Bellangé 
(est-elle  de  sa  main  ^  nous  ne  saurions  l'affirmer). 

Grandes  pièces  sur  la  guerre  de  Grimée ,  publiées  che/ 
Delarue  :  En  Orient.  —  Les  Gardes  de  la  Porte.  —  Épisode 
de  la  gueire  de  Russie.  —  Silistrie.  —  Les  Bords  du  Danube. 

—  Le  Maréchal  Saint-Arnaud  à  la  bataille  de  TAlma.  —  Les 
Zouaves  pendant  Taction.  —  Les  Zouaves  après  l'action.  — 
Les  Revenants  de  Sébastopol  :  les  Zouaves  de  la  Garde.  — 
Idem  :  un  Officier  de  la  Ligne. 

Croquis  du  Zouave  pendant  l'action.  —  Croquis  du  retour 
de  Crimée,  soldats  de  la  Ligne  (Cabinet  des  Estampes). 

Feuille  de  croquis  (Bibliothèque  nationale). 

Départ  pour  l'Orient ,  petite  pièce. 

Portrait  du  Colonel  de  La  Combe  ,  auteur  du  Catalogue 
de  l'œuvi'e  de  Charlet,  1862,  in-8  pour  être  mis  en  tète  d'une 
brochure. 

Planches  pour  modèles  de  dessin,  chez  Monrocq,  1855-62. 

A  ajouter  :  Lancier  de  la  garde  impériale,  petite  eau-forte. 

—  Autre  eau-forte  :  fragment  du  tableau  des  Deux  Amis^  le 
zouave  assis  sur  la  civière.  —  Waterloo,  croquis  très  rare, 
report  sur  pierre. 


8.  Napoléon  en  Egypte  .  Waterloo  et  le  Fils  de 
l'Homme  .  par  Barthélémy  et  Méry ,  édition  de 
Bourdiii .  1842  .  avec  illustrations  sur  bois  d'après 
H.  Bellangé,  un  voL  grand  in-8.  (Ne  pas  confondre 
avec  rédition  de  Perrotin  .  1835.) 

9.  Uniformes  militaires  de  la  République  et  de 
l'Empire  ,  d'après  H.  Bellangé.  50  pi.  (  Dubochet . 
1844.  Voyez  Brivois  pour  le  détail.) 

10.  Histoire  anecdotique  ,  politique  et  militaire 
de  la  Garde  impériale  ,  par  Marco  de  St-Hilaire, 
illustrée  par  H.  Bellangé  et  autres.  (Eugène  Penaud, 
1847).  grand  in-8. 


BELLAY.  25 


BELLAY  (François),  1787-1854,  peintre  esti- 
mé de  l'école  lyonnaise  (^)  ;  a  gravé  à  l'eau-forte 
divers  Types',  une  grande  Vue  de  Lyon,  d'après 
Boissieu .  etc. 

Il  a  aussi  lithographie  de  grandes  planches 
de  batailles,  d'après  H.  Vernet  :  Valmy .  Jem- 
mapes ,  etc. 


BELLAY  (Charles),  fils  du  précédent,  né  à 
Paris  en  1826 ,  peintre  et  graveur,  élève  de  Picot 
et  de  Henriquel-Dupont.  Prix  de  Rome  au  con- 
cours de  1852;  médailles  aux  Salons  de  1866, 
1868  et  1869  :  décoré  en  1873. 

Son  œuvre  de  graveur,  très  intéressant ,  com- 
prend aujourd'hui  les  estampes  suivantes  : 

1.  Figure  qui  a  remporté  le  prix  de  Rome  au  con- 
cours de  1852  ,  par  Charles-Paul- Alphonse  Bellay. 
(Chalcographie.) 


(1)  C'est  M.  Bellay  père  qui  a  commencé  pour  M.  Thiers  la  collection 
de  reproductions  à  l'aquarelle  des  chefs-d'œuvre  des  grands  maîtres  :  col- 
lection qui  a  été  si  discutée  ,  —  non  pas  au  point  de  vue  du  mérite  de 
l'exécution,  ces  reproductions  étant  faites  avec  un  soin  extrême,  —  mais  au 
point  de  vue  du  principe,  de  l'idée  même  qui  consistait  à  collectionner  des 
copies.  Sous  l'Empire,  c'étaient  des  aquarelles  de  l'opposition  :  idée  surpre- 
nante, idée  sublime  !  Sous  la  République,  elles  appartenaient  au  pouvoir  : 
idée  de  bourgeoi-,  idée  sentant  son  1830  d'une  lieue.  Nous  lais  ons  chacun 
libre  d'adopter  un  de  ces  deux  extrêmes ,  ou  même  de  prendre  le  milieu . 
Le  fait  que  ces  aquarelles  sont  maintenant  au  Louvre  ne  tranche  pas  la 
question  ,  puisque  ce  placement  résulte  non  d'un  choix  libre,  mais  d'une 
obligation  testamentaire- 


26  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


2.  Portrait  de  Masaccio.  (Envoi  de  Rome.) 

3.  L'Amour  .  iragineiit  de  la  Galatée  de  la  Farnésine, 
1861,  in-4eiil.  (Goupil.) 

4-7.  Les  quatre  Evangélistes  .  d'après  Raphaël . 
Rome  1861,  4  p.  in-4.  (Id.) 

8.  Deux  Anges  de  la  Vierge  de  Saint  -  Sixte  , 
d'après  Raphaël  ;  in-4.  (Id.) 

9 

9.  Les  quatre  Evangiles  .  fragment  de  la  Dispute 
du  Saint-Sacrement .  d'après  Raphaël  :  in-fol.  en  1. 
(Société  française  de  Gravure.) 

10.  La  Prudence  .  la  Force  et  la  Modération  , 
d'après  Raphaël.  l'Id.) 

11-20.  TYPES  ITALIENS,  dessinés  et  gravés  à 
Rome  :  Menicuccia  ,  Laura  ,  Louisa  ,  Nunziatina  , 
Stella .  Antonia,  Pascuccia.  Xoniia,  Vittoria.  Rubi- 
nella  :  10  p.  in-4.  (Goupil.) 

Indépendamment  de  cette  belle  série,  Gh.  Bellay  a  gi-avè 
sur  verre  ,  à  Rome  .  une  autre  suite  de  six  types  dont  les 
épreuves  ont  été  obtenues  par  la  photographie. 

21.  LA  CHARITE  ,  statue  du  tombeau  du  général 
Lamoricière.  d'après  Paul  Dubois.  1878  :  petit  in- 
fol.  (Chalcographie.) 

Très  belle  planche  ,  qui  a  pour  pendant  le  Courage  mili- 
taire gi'avé  par  A.  Jacquet. 

22.  Le  Christ  a  la  monnaie  ,  d'après  le  Titien.  1885  ; 
in-4.  (Société  française  de  Gravure.) 


23.  Armand,  architecte,  d'après  Cabanel  :  in-4. 


BELLAY.  27 


24.  Baudry  ,  peintre  :  à  mon  ayni  Paul  Baudry  ; 
Ch.  Bellay,  1876  ;  in-4. 

25.  CocHiN  (Augustin).  1874  ;  in-8. 

26.  Henriquel  .  ho77i7nage  respectueux  à  Madayne 
Henriquel- Dupont  ;  Ch.  Bellay  à  Rome  1869  ; 
in-4. 

27.  Patin  ,  de  TAcadémie  française,  d'après  Thirion  ; 
pointe-sèche,  in-8. 

28.  Picot,  peintre  ;  in-4. 

29.  ScHNETZ  ,  directeur  de  V Académie  de  France  à 
Rom.e  :  in-4. 

30.  Thiers  (  Adolphe  ) ,  d'après  Paul  Delaroche  , 
Rome  1861  ;  in-4. 

C'est  un  des  plus  intéressants  portraits  que  nous  ayons 
de  M.  Thiers.  Il  est  fort  rare,  ainsi  que  les  auti'es  portraits 
gravés  par  Ch.  Bellay  ;  ils  n'ont  point  été  mis  dans  le 
commerce. 


BELLÉE  (de),    aquafortiste   contemporain.   — 
Paysage  normand  [Gazette  des  Beaux-Arts). 


BELLEL  (J.-J.),  peintre,  a  lithographie  des 
vues  pour  les  Souvenirs  de  voyages  d'Edouard 
Berlin  .  des  paysages  d'après  Marilhat ,  des  pay- 
sages d'Italie  d'après  ses  propres  compositions. 


BELLENGER  (Albert),   né  à   Pont-Audemer 


28  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

le  18 juin  1846.  graveur  sur  bois,  élève  de  Pau- 
neuiaker  père.  Médaille  au  Salon  de  1884. 

1.  Divers  bois  pour  le  Magasine  of  Art .  publié  en 
Angleterre,  d'après  Herkonier,  Alnia-Tadema.  etc. 

2.  Illustrations  d'après  G.  Doré  pour  Londres  et  pour 
l'Histoire  des  Croisades  :  —  d'après  Ed.  Morin 
pour  Monsieur,  Madame  et  Bébé,  de  G.  Droz  :  — 
d'après  Vierge  pour  PHoinme  qui  rit ,  de  Victor 
Hugo  ;  —  d'après  Eni.  Bayard  pour  les  romans 
publiés  par  l Illustration  :  {Numa  Roumestan  ,  de 
Daudet  ;  Tante  Aurélie,  de  Theuriet  :  la  Comtesse 
Sarah .  la  Grande  Marnière,  d'Ohnet). 

3.  Quelques  grandes  planches  pour  r Illustration , 
(  Merveilleuse,  de  Lehmann  :  les  Invalides,  sortie 
de  la  messe,  de  Renouard  :  rÉmigrante,  d'Outin), 
pour  le  Monde  illustrée  et  pour  VA7H. 


BELLENGER  (Georges),  frère  du  précédent, 
né  à  Rouen  le  28  décembre  1847,  lithographe, 
a  reçu  ses  premières  leçons  de  dessin  d'Eustache 
Bérat ,  frère  du  chansonnier  ;  il  s'est  mis  à  la 
lithographie  sous  la  direction  de  Jules  Laurens. 
Médailles  en  1878  et  1882. 

1.  Lithographies  diverses  dans  V Artiste.  —  dans  les 
Classiques  de  l'Art ,  publiés  sous  la  direction  de 
M.  Ravaisson  .  de  l'Institut  :  fac-similé  de  dessins 
d'Holbein  .  de  Léonard  de  Vinci ,  —  figures  de  la 
Chapelle  Sixtine,  d'après  Michel-Ange,  etc. 


BELLENGER.  29 


2.  Cinq  lac  -  siinile  de  dessins  d'après  Prud'hon  : 
i.  Adresse  de  la  veuve  Merlen  ;  2.  La  Pudeur; 
3.  Billet  de  théâtre  :  4.  Tête  d'amour;  5.  Daphnis 
et  Cliloé.  —  Fac-sindle  de  la  Marche  de  Silène, 
dessin  de  Géricault.  —  Fac-sindle  de  dessins  de 
Watteau  et  de  Boucher,  etc. 

3.  La  Leçon  d'anatoniie  du  professeur  Velpeau  à 
la  Charité .  d'après  le  tableau  de  Feyen-Perrin  ; 
in-l'oL  en  L 


BELLENGER  (Clément- Edouard),  frère  des 
précédents,  né  à  Paris  le  7  novembre  1851,  gra- 
veur sur  bois,  élève  de  ses  frères.  Médaille  en 
1882. 

1.  Bois,  d'après  les  dessins  de  D.  Vierge,  pour 
l'Homme  qui  rit ,  les  Travailleurs  de  la  mer, 
le  Monde  illustré,  X Histoire  de  France  de  Miche- 
let  :  —  d'après  Philippoteaux  pour  YHistoire  de 
France  d'Henri  Martin  :  —  d'après  G.  Bellenger 
et  And.  Gill  pour  les  romans  de  Zola  :  le  Ventre  de 
Paris,  l'Assommoir,  Nana,  Pot-Bouille. 

2.  La  Défense  de  Ghâteaudun,  grand  placard,  d'après 
Philippoteaux. 

3.  Le  Marché  aux  fleurs  de  Saint-Sulpice  .  Le  Repos 
des  moissonneurs  .  d'après  Lhermitte  ;  —  Le  Port 
de  Bordeaux ,  d'après  Lalanne  (  gravures  publiées 
à  Londres). 

4.  Les  Vendanges,  de  Léon  Lhermitte.  —  Les  Mois 
rustiques  ,  d'après  le  même  ,  12  grandes  planches 
données  en  prime  par  le  Monde  illustré. 


30  LES    GRAVEURS    DU     XIX'    SIECLE. 


5.  Suite  de  planches  d'après  Léon  Lherniitte  :  La 
Boucherie ,  l'Affûtage  des  outils .  le  Sabotier,  la 
Forge .  les  Cordonniers  ,  le  Charron  .  etc. 

6.  Portrait  d'Hector  Berlioz. 


BELLIARD  (Zéphyrin),  lithographe,  travaillait 
de  18-20  à  1850. 

Portraits  .  parmi  lesquels  nous  citerons  les  suivants  : 

Le  Duc  d'Angoulème,  1823. —  Le  général  Bertrand,  d'après 
Paul  Delaroche.  —  Caussidière,  d'après  E.  Giraud,  1848.  — 
Chateaubriand.  —  Marquise  Dalon.  —  Procureur  général 
Delangle.  —  Tanneguy-Duchàtel.  —  L'abbé  de  Lamennais, 
d'après  Guérin.  —  Louis-Philippe.  —  Maréchal  Magnan.  — 
Mgr.  de  Mazenod ,  évèque  de  Marseille.  1838.  —  De  Mont- 
binin,  d'après  Guérin. —  Bonaparte,  d'après  une  étude  peinte 
par  David  (lith.  Engelmann).  —  Statue  de  Napoléon  par 
M.  SeuiTe  ,  inaugurée  sur  la  colonne  de  la  place  Vendôme 
le  28  juillet  1833.  —  Le  comte  Héracle  de  Polignac,  1851.— 
La  comtesse  de  Richemond ,  d'après  Guérin;  etc.,  etc.  — 
Les  Plénipotentiaires  du  Congrès  de  Paris,  suite  de  petits 
portraits. 

Dans  une  série  très  nombreuse  de  portraits  publiée  chez 
Rousselin  ,  quai  Voltaire  ,  vers  1848  ,  et  qui  comprend  des 
personnages  de  toutes  les  époques,  on  trouve  : 

MgT.  Aâre.  —  Auber  en  1825.  —  Barbier,  bibliothécaire 
de  Napoléon.—  Béclard.—  Blandin.  —  Boïeldieu.  —  Général 
Bréa  —  Armand  Carrel.—  A.  Cauchy.—  Général  Gavaignac. 

—  Chaudet.  —  Cherubini.  —  Chomel.  —  Mai'échal  Glauzel. 

—  Cloquet.  —  Marquis  et  marquise  de  Conflans. —  Coriolis. 

—  Gormenin.  —  Désaugiers.  —  Dufaure.  —  Général  Du 
Moncel,  —  Amiral  DupeiTé.  —  Maréchal  Grouchy.—  Paulin 
Guérin.  —  Halévy.  —  Lacordaire.  —  Lamartine.  —  Lamori- 
cière.  —  Lariboisière.  —  H.  Larrey.  —  M""*  Lavalette.  — 
Martignac.  —  Méneval.  —  Montalembert.  —  Montalivet.  — 
Louis-Napoléon  Bonaparte  ,  président  de  la  République.  — 
M"'  Adélaïde.  —  Les  Princes  d'Orléans.  —  M^He  Rabut ,  de 
la  Comédie-Française.  —  Général  Schramm.  —  Scribe.  — 


BELLIARD.  31 


Saint-Arnaud,  —  Taglioni,  —   Thiers,  —  Horace  Vtîrnet  ; 
etc.,  etc.,  etc. 


BENASSIT  (Emile),    dessinateur,  aquafortiste 
et  lithographe,  a  illustré  : 

1.  Les  Heures  parisiennes,  par  Alfred  Delvau,  avec 
25  eaux-fortes  d'Emile  Bénassit.  Paris ,  librairie 
centrale,  boulevard  des  Italiens  2-4  .  (Jouaust  inip.). 
1866:  in-12. 

Les  Heures  'parisiennes  ont  eu  du  succès ,  grâce  aux 
eaux-fortes  de  Bénassit.  Elles  viennent  d'avoir  les  honneurs 
de  la  réimpression.  L'édition  de  1866  est  estimée ,  et  un 
exemplaire  sur  papier  de  Hollande  vaut  aujourd'hui  une 
soixantaine  de  fi*ancs. 

On  devine  le  sujet  des  eaux-fortes  ;  étant  donné  que  la 
journée  parisienne  part  de  trois  heures  du  matin  ,  le  dessi- 
nateur fait  successivement  défiler  devant  nous  :  la  tournée 
des  chitlbnniers  ,  —  les  laitières  s'installant  sous  les  portes 
cochères  ,  —  les  ouvi'iers  se  rendant  aux  chantiers  ,  —  la 
distribution  des  journaux  ,  —  les  domestiques  promenant 
les  chevaux  au  Bois  et  les  ménagères  allant  aux  provisions, 

—  le  passage  du  facteur  de  la  poste  ,  —  le  déjeûner  des 
ouvriers  à  la  crémerie,  —  l'arrivée  des  avocats  dans  la  salle 
des  Pas-Perdus  ,  —  le  lever  d'une  jolie  femme  ,  —  midi ,  le 
déjeuner  au  restaurant ,  —  l'actrice  allant  à  sa  répétition  , 

—  les  académiciens  se  rendant  à  l'Institut ,  —  les  bébés 
jouant  aux  Tuileries  ,  —  la  promenade  au  boulevard ,  — 
l'absinthe  et  le  vermouth,  —  six  heures,  le  diner  au  restau- 
rant ,  —  la  queue  se  formant  à  la  porte  des  théâtres,  —  la 
partie  de  dominos  au  café,  —  la  loge  à  TOpéra.  —  le  foyer 
de  la  danse,  —  la  sortie  de  Bullier,  —  minuit ,  l'alcôve,  avec 
un  petit  amour  qui  ferme  les  rideaux  (cet  amour  a  été  ensuite 
supprimé  ,  yar  ordre  :  les  exemplaires  estimés  sont  donc 
ceux  oii  il  se  trouve)  ,  —  le  souper  joyeux  ,  —  deux  heures 
du  matin  ,  les  noctambules  .  «  gens  de  forte  race  intellec- 
tuelle ». 

2.  Du  Pont  des  Arts  au  Pont  de  Kehl ,  par  Alfred 
Delvau  ,  1866  ;  un  frontispice  à  l' eau-forte. 


32  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 

3.  Les  Petites  Comédies  du  Vice ,  pai'  Eugène  Cha- 
vette  (Vachette),  Lacroix  et  C'^,  éditeurs. 

Une  partie  seulement  des  illustrations  est  de  Bénassit. 

4.  Les  Créanciers ,  par  Charles  Monselet,  œuvre 
de  veyigeance ,  avec  une  cruelle  (sic)  eau-forte 
d'Emile  Bénassit ,  plaquette  iu-8,  1870. 

M.  Monselet   a  eu   Tidée   fort    drôle  de  faire  tirer  les 
exemplaires  de  luxe,  sur  papier  timbré  ! 

5.  Jean  des  Figues,  pai^  Paul  Arène,  1870  :  une  eau- 
forte. 

6.  Lithographies  diverses  :  Maître  Courbet  inaugu- 
rant l'atelier  des  peintres  modernes.  L'Absinthe  : 
le  Vin:  FEau-de-vie.  1862.  Bai^bemuche  lit  quelques 
vers.  Affiche  pour  l'ouverture  de  la  photographie 
Garjat ,  56  rue  Laffitte  ;  etc. 

7.  Vignettes  sur  bois  pour  les  Solutions  conjugales. 
d'Aug.  Saulière  (  les  eaux-fortes  de  ce  petit  volume 
sont  d'Henry  Somm  ) .  —  pour  les  Physionomies 
parisiennes. 

Ces  Physionomies,  publiées  chez  Le  Chevalier,  rue  de 
Richelieu .  en  1868,  étaient  de  petites  plaquettes  dans  le 
genre  des  Physiologies  de  1840.  Citons-en  quelques-unes  : 
Floueurs  et  floués  (Bénassit)  ;  le  Journal  et  le  Journalier 
(Bertall)  ;  Cocottes  et  petits  crevés  (Grévin)  ;  le  Bohême , 
Commis  et  demoiselles  de  magasin  (Hadol);  les  Industries 
du  macadam  (Humbert)  ;  Acteurs  et  actrices  (E.  Lorsay)  : 
Restaurateurs  et  restaurés  (Cham);  Artistes  et  rapins 
(Gook);  etc.,  etc. 

8.  Affiches  et  annonces  :  Inauguration  des  fêtes 
musicales  et  dansantes  du  Casino  d'Asnières  : 
Culture  chinoise  du  Eurl-Hoh-Miao-Khi .  6  fr.  la 
boîte  ;  etc. 


BENGE.  33 


BENCE  (Silvestre),  graveur,  commencement 
du  siècle. 

Vue  gé7iérale  de  la  Galerie  des  Chefs-d^ œuvre 
de  V architecture  des  différents  peuples.  Cette  ga- 
lerie formée  sur  les  dessins  de  M.  Cassas  est 
composée  de  74  modèles.  Se  vend  chez  cet  artiste, 
rue  de  Seine,  N""  8.  Bence  del.  et  sculp. 

Galerie  Cassas ,  petites  pièces  in-8 ,  gravées 
par  Bence  et  Guyot  j"^ 


BENJAMIN  (son  vrai  nom  était  Benjamin 
ROUBAUD,  mais  il  signait  Benjamin^  ou  A,  B.) , 
lithographe  et  caricaturiste,  né  en  1811. 

1.  Séries  de  caricatures  publiées  chez  Aubert  :  les 
Annonces  ;  les  Mauvais  Locataires  ;  Vie  et  Aven- 
tures de  M.  Johard\  la  Contrebande  aux  bar- 
rières ;  Enfantillages. —  Scènes  de  diverses  pièces 
de  théâtre,  dessinées  dans  le  goût  le  plus  roman- 
tique. —  Portraits-charges  :  Frédéric  Bérat ,  Cré- 
mieux ,  Paillet,  etc.  (le  Miroir  drolatique).  — 
Lithographies  diverses  pour  la  Revue  des  Peintres, 
pour  la  Galerie  royale  de  Costumes^  etc. —  Grand 
chemin  de  la  postérité  :  les  hommes  de  lettres  et 
les  acteurs ,  grandes  feuilles  en  largeur  compre- 
nant chacune  deux  bandes  de  portraits-charges  très 
ressemblants. 

2.  Eaux  -  fortes  pour  les  Truands  et  Enguerrand 
de  Marigny,  de  Lottin  de  Laval ,  1832. 

3.  Plusieurs  Kthographies  (non  des  moins  violentes) 
n  3 


34  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


dans  le  journal  LA  CARICATURE  ,  fondé  et  dirigé 
parPhilipon  (Paris,  chez  Aubert,  au  grand  magasin 
de  caricatures  et  nouveautés  lithographiques,  gale- 
rie Véro-Dodat  ) ,  et  dont  les  251  numéros  ,  parus 
du  4  novembre  1830  au  27  août  1835 ,  forment 
10  volumes  in-4. 

La  Caricature  de  Philipon  est  un  des  livres  les  plus 
extraordinaires  qui  soient  :  c'est  un  véritable  monument  de 
verve  satirique,  de  méchanceté ...  et  de  talent.  Ces  carica- 
tui'es  impitoyables  ,  on  ne  les  avait  demandées  qu'à  des 
artistes  hors  ligne  :  aussi  depuis,  n'a-t-on  jamais  pu  faire 
rien  de  tel.  Cette  gueiTe  à  coups  de  crayon,  qu'on  a  appelée 
la  gTierre  de  Philipon  à  Philippe^  fut  si  rude  que,  comme  on 
l'a  dit ,  il  devint  claù'  que  du  gouvernement  ou  du  journal 
l'un  des  deux  succomberait  forcément.  Le  journal  fut  sup- 
primé. 

On  ne  sera  donc  pas  étonné  que  la  Caricature  soit  une 
des  tètes  de  colonne  de  la  bibliothèque  d'un  collectionneur 
de  livres  modernes.  Un  bel  exemplaire  ,  bien  complet ,  en 
parfait  état ,  avec  les  24  planches  de  la  Lithographie  men- 
suelle^ ne  vaut  pas  aujourd'hui  moins  de  1,000  francs,  (i). — 
Voyez  la  Bibliographie  de  M.  Brivois  pour  la  liste  complète 
des  planches.  Les  articles  ont  aussi  leur  intérêt  :  il  est 
présentement  question  d'en  faire  faire  une  table  générale. 
Notre  ami  Uzanne,  rédacteur  en  chef  du  Livre,  s'occupe  de 
mettre  en  ti'ain  cet  utile  répertoire. 


(1)  Les  libraires  de  la  province  et  de  l'étranger  sont  instamment  priés 
de  se  pénétrer  de  ce  principe  :  à  savoir,  que  les  prix  indiqués  par  nous,  à 
titre  d'exemples ,  ne  s'appliquent  jamais  qu'aux  exemplaires  de  condition 
hors  hgne  ,  tels  que  les  veulent  les  bibliophiles  de  haute  marque  les  plus 
exigeants  [état  de  neuf ,  comme  disent  les  catalogues  de  livres).  Nous 
disons  ceci  pour  leur  éviter  des  désillusions,  en  les  empêchant  de  i.>  rêver  » 
sur  des  exemplaires  de  qualité  inférieure  ,  ce  qui  ne  leur  arrive  que  trop 
souvent.  Que  de  fois  on  vous  offre  des  livres,  aux  prix  indiqués  par  Brunet, 
ou  par  Cohen,  ou  par  les  catalogues  de  ventes  publiques  :  vous  êtes  alléché, 
vous  palpitez  même  ,  vous  les  faites  venir,  et  vous  vous  apercevez  qu'il 
s'agit  d'exemplaires  de  mauvaises  dates ,  ou  piqués ,  ou  rognés ,  ou  faibles 
d'épreuves,  ou  incomplets,  ou  le  tout  à  la  fois  !  Il  ne  reste  plus  qu'à  les 
renvoyer.  On  a  beau  être  cuirassé  contre  les  émotions  ,  ces  choses-là  sont 
toujours  désagréables. 


BENJAMIN.  35 


4.  Galerie  de  la  Presse  ,  de  la  Littérature  et 
DES  Arts,  (par  Philipon  et  L.  Hiiart,  1839-41,  trois 
volumes  avec  147  portraits  lithographies  par  Alophe, 
Devéria  ,  Gigoux  ,  Gélestin  Nanteuil  et  Benjamin). 

Roger  de  Beauvoir,  Frédéric  Bérat ,  Berthoud  , 
Biard  ,  Ghambolle  ,  Gharlet ,  Dupeuty,  Duvert , 
Granier  de  Gassagnac,  Lausanne,  Lautour-Mézeray, 
Michel  Masson,  Monpou,  Félix  Pyat,  Raffet,  Reboul, 
Alphonse  Royer,  F.  Soulié,  Viardot ,  Viennet. 

Bardou,  Bocage,  Ferville,  Hyacinthe.  Lafont , 
Lepeintre  aîné  .  Lepeintre  jeune  ,  Ligier,  Lokroy, 
Marié,  Mario,  Massol ,  Milon ,  Odry ,  Ravel, 
Régnier. 

M"««  Brohan  ,  Fargueil ,  Rossi ,  M'"'  Thénard  , 
Anna  Thillon. 

5.  Panthéon  gharivarique  ,  série  de  portraits  - 
charges  publiés  par  le  Charivari  ;  in-4. 

Dessinateurs  :  Benjamin  (Roubaud) ,  dessinant 
sur  les  murs  du  Panthéon  charivarique  ;  Daumier, 
Gavarni .  Grandville,  Philipon  ,  Traviès. 

Hommes  de  lettres ,  Poètes  :  Altaroche ,  Et. 
Arago,  Balzac ,  R.  de  Beauvoir,  Berthaud ,  G.  de 
Gassagnac,  G.  Gavaignac ,  A.  Gler.  G.  Delavigne, 
Delord,  L.  Desnoyers,  Th.  Gautier,  Gozlan,  Guinot. 
L.  Huart,  V.  Hugo,  J.  Janin,  A.  Karr,  P.  de  Kock. 
Laurent-Jan,  Hipp.  Lucas,  Marco  de  Saint-Hilabe, 
Marrast,  Masson,  Nodier,  Old  Nick,  Planche, 
RoUe,  Alb.  Second,  Soulié.  E.  Sue,  Thoré.  Viardot. 

Auteurs  dramatiques  :  Arnould ,  A.  Dumas , 
Dumersan  ,  Duvert ,  Lausanne ,  Mélesville ,  Félix 
Pyat ,  Rosier,  Scribe,  Varin. 


36  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

Peintres:  Biard,Decamps, Delacroix,  Delaroche, 
Gigoiix ,  Ingres  ,  Roqueplan ,  H.  Vernet ,  Ziégler. 

Sculpteurs  :  Barre,  Barye,  Dan  tan  ,  David  d'An- 
gers, Gayard. 

Musiciens  :  Ad.  Adam ,  Auber,  Berlioz  ,  Doni- 
zetti ,  Julien  ,  Monpou ,  Panseron ,  Rossini. 

Acteurs  :  Achard  ,  Arnal ,  Bardou  .  Baroilhet , 
Beauvallet ,  Bocage  ,  Bouffé  .  Brunet .  Duprez  , 
Ferville,  Frederick,  Geffroy,  Hyacinthe,  Lablache, 
Lafont  del'Opéra,  Lepeintre  aîné,  Lepeintre  jeune, 
Levasseur  .  Levassor ,  Ligier ,  Mario  ,  Monrose  . 
Odry,  Poultier,  Ravel,  Rubini,  Tamburini,  Aie. 
Tousez ,  Vernet. 

Ce  sont  des  charges,  mais  non  des  caricatures  :  en  accu- 
sant fortement  l'allure  particulière  du  personnage  ,  elles  le 
représentent  souvent  plus  exactement  que  des  portraits. 
Y  a-t-il  rien  de  plus  vrai,  par  exemple,  que  Berlioz,  désigné 
ici  sous  le  nom  de  l'auteur  de  Malvenuto  Cellini^  par  allu- 
sion à  la  chute  retentissante  de  son  Benvenuto  ;  Marco  de 
Saint-Hilaire  ,  chantant  une  sérénade  devant  une  statuette 
de  Napoléon  juchée  sur  une  pile  de  «  blagues  sentimen- 
tales »  ;  Victor  Hugo,  superbe,  assis  sur  ses  poèmes,  accoudé 
aux  tours  de  Notre-Dame,  les  pieds  sur  les  théàti*es  et  sur 
TAcadémie  ;  et  Gavarni,  d'un  dandysme  extraordinaire,  que 
nul  portrait  n'a  si  bien  rendu  ,  (si  ce  n'est  celui  qu'ont  écrit 
MM.  de  Goncourt)  ? 

Après  avoir  paini  dans  le  Charivari ,  le  Panthéon  chari- 
varique  a  été  publié  en  un  volume  de  100  lithographies. 


BENOIST  (M"^'),  1768-1826,  gravait  au  poin- 
tillé divers  petits  sujets  de  commerce  courant  : 
les  Saisons,  les  Mois,  Alliance  du  Duc  de  Berry 
et  de  la  j/rincesse  Caroline,  etc.,  etc. 


BENOIST.  37 


BENOIST  (J.-L.  ),  qui  signe  Benoist  jeune,  a 
gravé  dans  les  dernières  années  du  xviii®  siècle 
quelques  petits  portraits  de  généraux  de  la 
République ,  au  pointillé  de  couleur.  Ce  qu'il 
a  produit  pendant  l'Empire  et  la  Restauration 
est  au  dessous  de  tout. 

Petits  portraits  au  pointillé  ,  Napoléon ,  Marie- 
Louise,  le  Roi  et  la  Reine  de  Prusse,  Louis  XVILL 
Wellington ,  Blilcher^  le  Duc  et  la  Duchesse  d'An- 
f/oulê/ne .  Lnibault  ^  de  la  société  des  Enfants 
d'Apollon,  i/"*'  de  Douhault,  Manuel^  Benjainin 
Constant,  etc.,  etc. 

Méditation  dans  Vlsle  d^Elbe ,  petite  pièce. 

Anagramme  :  [Marie- Louise  Impératrice  des 
Français,  Reine  d'Italie.  Sa  Majesté  J.  R.  a  en- 
trepris écrirai-je,  la  félicité  du  monde  ) .  in-fol. 

Le  Duc  d' Angoulême  visitant  une  caserne  [ex- 
trait du  journal  des  Débats,  29  janvier  1816). 


BENOIST  (Ph.),  lithographe. 

Très  nombreuses  lithographies ,  Vues  de  Paris 
(plusieurs  suites),  Fontainebleau  (par  Benoist 
et  Jacottet),  V Italie  monumentale  et  artistique^ 
Vues  d'' Espagne.,  du  Brésil.^  Monuments  du 
Moyen-Age.^  etc.,  etc. 

Lithographies  sur  la  guerre  de  Crimée  :  VAlma^ 
Inkermann^  Départ  de  Paris  de  la  Reine  d"* An- 
gleterre le  21  août  1855 ,   etc. 


38  LES    GRAVEURS    DU    XIX»    SIECLE. 


Adresse  de  la  Papeterie  Maquet^  20,  rue  de  la 


Paix,  1843. 


BENOIST  (Félix),  lithographe  contemporain. 

1.  Nantes  et  la  Loire-Infèrieure  (  Nantes.  Charpen- 
tier père  et  fils.  1850  ) ,  vues  dessinées  par  F.  Be- 
noist  et  lithographiées  par  lui-même,  et  par  divers. 

2.  La  Nonnandie  illustrée,  par  F.  Benoist  et  H. 
Lalaisse  (  Nantes,  Charpentier  ) ,  deux  volumes  de 
vues  lithographiées  par  Ph.  et  F.  Benoist ,  Bache- 
lier, Gaildreau,  Deroy,  Ciceri.  Bouargue.  Tirpenne. 
etc. 


BENOUVILLE  (François -Léon),  peintre,  né 
en  1821.  —  Adatn  et  Eve  chassés  du  Paradis 
terrestre ,  concours  de  1841 ,  Benou ville  pinx.  et 
se.  [P Artiste).  C'est  peu  de  chose. 


BÉRA  (Armand-Joseph).  1784-1836,  élève  de 
Regnault,  lithographe. 

D Impératrice  Joséphine ,  profil. 
Madame  Paradol. 


BÉRAT  (Eustaghe),  frère  du  chansonnier,  a 
publié  dès  1824  des  lithographies  :  plusieurs  ont 
paru  dans  la  Revue  de  Rouen. 


BERANGER.  39 


BÉRANGER  (Antoine),  né  en  1785,  attaché 
à  Ja  manufacture  de  Sèvres ,  lithographe.  Nous 
relevons  à  son  nom  dans  les  catalogues  de  vente  : 

Tète  de  Turc.  —  Le  Premier  sentiment  du 
dessin.  — V Embarcation  fragile,  —  Le  Repos. — 
Le  Chagrin. 

BÉRAUD  (Jean),  qui  a  eu  l'heureuse  audace 
de  se  faire  le  peintre  des  scènes  de  notre  vie  cou- 
rante, n'a  pas  gravé,  —  si  ce  n'est  peut-être 
quelques  essais  qu'il  a  effacés.  —  mais  il  a^  dit-on, 
l'intention  de  faire  de  l'eau-forte.  Nous  souhaitons 
qu'il  en  soit  ainsi  :  comme  il  prendra  ses  sujets 
dans  le  Paris  contemporain  ;  comme  ses  planches, 
indépendamment  de  leur  exécution  matérielle, 
seront  spirituelles,  plaisamment  observées,  vécues, 
comme  on  dit  aujourd'hui,  et  amusantes,  le  succès 
nous  parait  certain  dans  le  présent,  et  plus  encore 
auprès  des  collectionneurs  de  l'avenir  (*). 

Jean  Béraud  a  dessiné  plusieurs  titres  pour  des 
romans  contemporains  :   la   Vieille- Garde  et  la 


(1)  De  même  ,  l'éditeur  qui  aurait  la  bonne  inspiration  de  demander  à 
Jean  Béraud  des  illustrations  pour  quelque  joli  volume  d'études  de  mœurs 
parisiennes,  de  les  faire  graver  avec  soin  (la  gravure  sur  bois  se  prêterait 
peut-être  mieux  que  l'eau-forte  à  l'interprétation  de  ce  peintre),  et  ajoutons, 
de  faire  tirer  ces  gravures  avec  non  moins  de  soin  ,  serait  sûr  d'avoir  bien 
mérité  de    bibliophiles. 

Un  courant  semble  actuellement  se  dessiner,  qui  porte  vers  la  publication 
illustrée  de  livres  éci-its  par  nos  contemporain^,  et  sur  les  choses  de  notre 
temp-.   On  cesserait  de  toujours  publier,  republier  et  republier  encore  un 


40  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 

Jeune-Garde,  par  Vast-Ricoiiard .  1882  (les  siècles 
à  venir  devront  savoir  que  ces  titres  ne  visent 
point  les  soldats  de  Napoléon  ;  ce  sont  des  appel- 
lations cavalières  par  lesquelles  nous  distinguons 
aujourd'hui  les  cocottes  en  âge  de  prendre  leur 
retraite,  de  celles  qui  débutent  dans  Facti vite )  ; 
les  Malheurs  du  commandant  Laripète,  les  Farces 
de  mon  ami  Jacques  et  les  Bêtises  de  mon  oncle, 
par  Armand  Silvestre  ;  pour  VArt  de  dire  le  mono- 
logue, par  les  deux  Coquelin;  pour  les  Annales  de 
r Association  amicale  des  anciens  élèves  du  Lycée 
Condor  cet  ^  1884  ;  tous  livres  publiés  par  l'éditeur 
Ollendorf. 


certain  nombre  de  i<  chefs-d'œuvre  de  l'esprit  humain  >\  admirables  ,  mais 
vraiment  trop  connus  et  ressassés  (  au  point  de  vue  bibliophile  ,  s'entend). 
Dieu  nous  garde  de  médire  des  chefs-d'œuvre  de  notre  littérature  des  xvii® 
et  XVIII*  siècles.  Mais  nous  ne  devons  pas  nous  momifier  dans  leur  réédition 
exclusive.  Du  nouveau  !  toujours  du  nouveau  !  de  nouvelles  formules  de 
livres  ,  telle  doit  être  la  devise  des  éditeurs  Surtout  ne  cherchons  pas  à 
copier  ce  qui  a  été  fait  autrefois  ;  les  livres  chefs-d'œuvre  ne  se  refont  pas  , 
pas  plus  le  Paul  et  Virginie  de  Curmer  que  les  Baisers  de  Dorât,  pas  plus 
les  Chansons  de  La  Borde  que  Poliphile.  Inventons.  Donnons  carrière  à 
l'activité  de  nos  dessinateurs  et  de  nos  peintres  de  genre  en  leur  demandant 
ce  qu'ils  se  sentent  portés  à  faire  ,  et  n'étouffons  pas  leur  originalité  en  les 
astreignant  à  des  restitutions  d'un  passé  qu'ils  ne  peuvent  nous  donner  qu'à 
peu  près.  Les  incomparables  illustrateurs  du  xviii^  siècle  furent  de  leur 
temps,  soyons  du  nôtre. 

Et  surtout,  si  les  éditeurs  veulent  nous  en  croire,  pas  de  publications 
formant  des  séries  ou  des  collections,  car  les  malheureux  clients  qui  s'em- 
barquent dans  des  souscriptions  de  ce  genre  ne  savent  plus  comment  s'en 
dépêtrer. 

Chaque  ouvrage  sur  un  modèle  différent,  c'est  bien  mieux!  C'est  multi- 
plier les  chance-  de  trouver  une  formule  de  livre  inédite  et  satisfaisante.  Et 
ce  n'est  pas  une  mince  affaire  1  II  est  plus  facile  de  faire  douze  douzaines  de 
sonnets  sans  défaut  qu'un  livre  illustré  ne  donnant  prise  à  aucune  critique. 


BERAUD.  41 


C'est  un  art  bien  de  notre  époque  que  celui  de 
parer  un  livre  au  moyen  de  sa  couverture  afin  de 
le  rendre  alléchant.  Il  se  dépense  là  beaucoup 
de  talent  original.  Nous  reviendrons  en  plus 
d'une  occasion  sur  ce  sujet. 


BERGERET  (Pierre-Nolasque),  né  à  Bordeaux 
en  1782 ,  peintre,  graveur  et  lithographe. 

Le  Blanc  catalogue  à  son  nom  :  Le  bon  Sama- 
ritain^ in-8  ;  —  La  Fuite  en  Egypte^  in -4  ;  —  La 
Vierge  et  V Enfant  Jésus  d'après  Raphaël ,  in-4  ; 
—  Allégorie  ^  un  homme  endormi  et  défendu  par 
un  chien  contre  un  aigle  et  un  serpent,  in-foL, 
tiré  à  4  épreuves  ;  —  Phillppo  Lippi  esclave  fait 
le  portrait  de  son  maître  qui  en  récompense  lui 
donne  sa  liberté^  in-4  ;  —  son  portrait,  P,  N.  Ber- 
geret^  d'après  Claire  Bergeret ,  1828,  in-4;  — 
Benvenuto  Cellini.  d'après  le  Bronzino; — Andréa 
Vannuchi.  —  Médaille. 

La  Chalcographie  possède  de  lui  une  planche, 
reproduction  d'un  dessin  du  Poussin  :  V Extrême- 
Onction. 

Il  fut  un  des  premiers  à  pratiquer  en  France  la 
lithographie  :  la  petite  pièce  suivante  est  ,  au 
point  de  vue  de  l'histoire  de  ce  procédé .  intéres- 
sante à  noter  comme  date  :  un  Mercure .  in-8 
rond,  par  Brevet  d'invention,  imprimerie  litho- 
graphique, Bergeret  fec.  1804  rue  S^  Sébastien 


42  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIÈCLE. 

n""  24  :  V entrepreneur  de  cette  impnmerie  déjà 
connue  avantageusement  offre  au  public  le  fruit 
de  son  étude  particulière  à  perfectionner  une  dé- 
couverte  etc..  à  Paris  le  1"'  frimaire  an  12, 

Autres  lithographies  :  ilhistratious  pour  V Al- 
bum :  Napoléon  :  Voltaire  ;  Louis  XVIII  (  chez 
Lasteyrie .  1816);  Artilleur  jmntant  une  pièce  ; 
Incroyable  lorgnant  :  diverses  copies  de  dessins 
de  maîtres,  très  faiblement  venues:  etc. 

Les  collectionneurs  qui  illustrent  des  livres 
placent  dans  les  Fables  de  La  Fontaine  une  série 
de  douze  vignettes  dessinées  par  Bergère  t.  et  gra- 
vées par  divers  artistes,  vers  1817.  Nous  n'irons 
pas  jusqu'à  dire  que  notre  homme  est  pendable 
pour  les  avoir  faites .  mais  à  parler  franc ,  elles 
sont  bien  mauvaises.  Après  tout .  peut-être  fau- 
drait-il voir  les  dessins  originaux  :  il  est  possible 
que  la  gravure  en  ait  exagéré  les  défauts ,  ce  qui 
n'est  arrivé  et  n'arrive  encore  que  trop  souvent. 

Bergeret  a  dessiné  quelques  planches  (repro- 
duction des  peintures  du  PrimaLice  à  Fontaine- 
bleau ^  dans  l'ouvrage  intitulé  Paris  et  ses  Monu- 
ments ^  mesurés .  dessinés  et  gravés  par  Baltard, 
architecte,  avec  des  descriptions  historiques  par  le 
citoyen  Amaury-DuvaL  (^) 


(1)  Les  114  planches  de  Paris  et  ses  Monuments  appartiennent  à  la 
Chalcographie.  L'ouvrage  forme  un  volume  grand  in-fol.  11  y  a  13  planches 
sur  le  palais  de  l'Institut ,  44  sur  le  Louvre  ,  11  sur  le  château  dÉcouen  , 
22  sur  le  château  de  Fontainebleau,  13  sur  le  château  de  Saint-Cloud.  Elles 


BERLIER.  43 


BERLIER.  —  Un  des  graveurs  en  taille-douce 
qui  ont  exécuté  des  vignettes  pour  la  Peau  de 
chagrin,  de  Balzac,  édition  Lecou,  1838. 


BERNARD  (A.).  —  Ornements  de  la  Renais- 
sance, gravés  à  Veau-forte^  plusieurs  cahiers,  vers 
1835. 


BERNARD,  graveur  sur  bois.  Citons  parmi  les 
livres  où  ligure  son  nom  : 

Histoire  jiojndaire,  anecdotique  et  pittoresque 
de  Napoléon,  par  Marco  de  Saint-Hilaire,  illustrée 
par  Jules  David,  grand  in-8,  1843. 

Les  Etrangers  à  Paris,  texte  par  divers ,  illus- 
trations par  Gavarni  et  autres,  grand  in-8,  1845. 
(Warée  éd.) 


sont  gravées  par  Baltard,  pesamment  et  sans  charme  :  néanmoins  l'ouvrage 
est  intéressant  comme  ensemble. 

Nous  avons  cité,  à  l'article  Baltard^  le  jugement  très  sévère  de  Renouvier 
sur  ce  graveur.  Renouvier,  qui  avait  des  opinions  politiques  bien  décidées, 
de  très  bonne  foi  et  en  toute  sincérité  ,  a  dû  être  agacé  par  le  style  de  la 
dédicace  gravée  de  Paris  et  ses  Monuments  : 

A  Napoléon  Bonaparte,  —  Nouveau  Pe'riclès  ,  il  agrandit  sa  Patrie , 
encouragea  les  Sciences ,  éleva  des  Monuments.  —  Les  Guerriers  le 
nomment  Alexandre  ;  les  Philosophes,  Marc-Aurèle  ;  les  Artistes,  Médicis; 
tout  le  Peuple,  le  Génie  tutélaire  de  la  France.  —  Baltard ,  architecte  et 
graveur,  dédie  à  l'Homme  immortel  un  Recueil  d'immortels  Ouvrages. — 
Ce  tribut  d' admiration  Lui  fut  offert  la  III^  année  de  son  Consulat  par 
l'Artiste  reconnaissant. 

Ultérieurement ,  Baltard  grava  un  autre  recueil  important  :  la  Colonne 
de  la  Gr ande- Armée ^  en  146  planches.  (A  la  Chalcographie.) 


44  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

Prospectus   pour   VHistoire  pittoresque  de   la 
Franc-Maçonnerie,  par  Clavel ,   1843.  (') 


BERNE-BELLECOUR  .  peintre  .  a  gravé  vers 
1873  le  Repos  du  modèle  (33  cent,  sur  25);  son 
ami  Jules  Jacquemart  faisait  en  même  temps  la 
même  eau-forte,  d'après  le  même  modèle. 

Puis,  dans  le  même  format  :  Japonaise  au  hord 
de  la  mer.  Chasse  à  Vours.  et  enfin  un  chasseur  à 
cheval  regardant  des  fleurs ,  sous  ce  titre  :  le 
Sentimental. 


BERNIER,  aqua-fortiste  contemporain. 

Étang  de  Quimer'ch.  La  Lande  de  Kerlagadic. 
U Automne.  Une  Ferme  en  Bannalec.  Sabotiers 
dans  le  bois  de  Quimer'ch ,  (  Gazette  des  Beaux- 
Arts). 


BERRY  (La  Duchesse  de),  élève  de  Desenne. 

Deux  Vues  du  Château  de  Rosny^  Marie-Caro- 
line fecit  1823.  Imprimé  par  Villain  ,  lith.  de 
S.  A.  R. 


(1)  Il  y  a  un  Beraard  graveur  sur  acier  {Notre-Dame  de  Paris  de  Per- 
rotin)  ,  et  un  Bernard  calligraphe  ,  qui  a  fait  de  nombreux  portraits  en 
paraphes  (ce  genre  d'exercice  se  pratiquait  surtout  à  la  fin  du  xviii®  siècle;, 
notamment  celui  de  Bonaparte,  premier  Consul,  Legendre  se. 


BERTALL.  45 


BERTALL  (Albert  d'x\rnoux,  qui,  sur  le  con- 
seil de  Balzac ,  signa  de  l'anagramme),  né  à  Paris 
en  1820,  mort  en  1882.  Comme  pièces  de  sa 
main  (*) ,  nous  indiquerons  : 

Les  affiches  de  Paris  dans  VEau ,  1844 ,  de 
Paris  à  Table ^  des  Guêpes  ilhcslrées ,  des  Guêpes 
au  Salo7ij  des  Aventures  de  Tom  Pouce,  du  Prince 
Chènevis .  du  Casse-noisette ,  du  Paul  et  Virginie 
de  1845,  de  divers  Almanachs  [Almanach  astro- 
logique^ Almanacli  -prophétique ^  etc.);  et  des 
placards  lithographies  à  la  plume,  publiés  chez 
Aubert  vers  1848. 

11  nous  est  impossible  de  fixer  le  nombre  des 
dessins  publiés  par  cet  artiste  très  original  et 
spirituel  sans  méchanceté  ;  un  de  ces  hommes 
précieux  qui  ont  eu  le  rare  privilège  de  distraire 
et  d'amuser  leurs  contemporains,  ce  dont  il  faut 
leur  être  bien  reconnaissant  ;  il  y  en  a  tant  qui 
les  ennuient! 

C'est  par  milliers  que  Bertall  a  donné  des  des- 
sins humoristiques  d'actualités,  des  revues  comi- 
ques du  mois  à  V Illustration ,  au  Journal  pour 


(^)  Presque  tous  les  livres  illustrés  publiés  à  cette  époque  étaient  annoncés 
par  une  affiche  lithographiée. 

Ces  affiches  reproduisent  généralement  une  des  vignettes  ou  la  couverture 
du  livre 

Sont-elles  lithographiées  de  la  main  même  de  l'illustra  leur?  Ce  n'est  pas 
bien  certain.  Le  plus  souvent  elles  semblent  être  des  copies  faites  par  des 
lithographes  de  métier. 

Quoi  qu'il  en  soit,  nous  les  indiquons  aux  noms  des  illustrateurs. 


46  LES    GRAVEURS    DU    XIX*^    SIÈCLE. 

Rire,  à  Ja  Semai)ie,  au  Grelot.  Il  y  faisait  assidu- 
ment  les  Salons  en  charge  :  c'est  une  façon  de 
critique  comme  une  autre ,  quand  c'est  bien  fait. 
Cela  saute  aux  veux  et  économise  les  grandes 
phrases  et  le  défilé  des  théories.  C'est  par  centaines 
aussi  qu'il  a  semé  des  vignettes  dans  les  éditions 
à  deux  colonnes  des  romans  de  Cooper,  de  Patil 
de  Kock .  d''Al])k.  Karr.  etc..  etc.,  publiées  par 
Barba . 

Bertall  a  illustré,  à  lui  seul  ou  en  collaboration, 
un  certain  nombre  d'ouvrages  qu'un  bibliophile 
doit  connaître  : 

1.  Les  Omnibus,  pérégrinations  burlesques  à  travers 
tous  chemins,  par  MM.  Bertall  et  Léfix,  1844,  in-8. 
(Peu  commun  et  assez  recherché.  Vaut  aujourd'hui 
environ  30  fr.) 

2.  Les  Bagnes,  par  Maurice  Alhoy.  1845,  in-8  (illus- 
trations par  Bertall  et  autres). 

3.  Les  Prisons  de  Paris,  par  Maurice  Alhoy  et  Louis 
Lurine .  1846 ,  in-8  (  illustrations  par  Bertall  et 
autres). 

4.  Petites  Misères  de  la  vie  conjugale,  par  Balzac, 
1845,  in-8.  (Très  estimé.  De  60  à  100  francs.) 

5.  Le  Diable  a  Paris  ,  1845-1846.  (  Toute  la  partie 
dite  Paris  Comique  ,  et  diverses  vignettes  dans  le 
texte.) 

6.  Paris  dans  l'eau ,  par  Eugène  Briffault ,  1844 , 


BERTALL.  47 


in-8.  —  Paris  à  table,  i)ar  Eugène  Rriffault,  1846, 
in-8. 

Ces  deux  petits  voluiues  font  série  avec  Paris  au  bal , 
illustré  par  Gham,  et  Paris  mariée  illustré  par  Gavarni. 

7.  Paul  et  Viy^ginie .   édition  de   Gustave   Havard , 

1845,  avec  100  vignettes,  in-8. 

8.  Nouvelles  et  seules  véritables  aventures  de  Tom 
Pouce,  par  Stahl  (Hetzel).  1844.  in-8. 

9.  La  Bouillie  de  la  comtesse  Berthe,  par  Alexandre 
Dumas,  1845.  (Hetzel).  in-8. —  Histoire  d'un  Casse- 
noisette,  par  Alexandre  Dumas,  1845,  (Hetzel),  in-8. 

10.  Aventw^es  du  prince  Chènevis,  par  Léon  Gozlan. 

1846.  (Hetzel),  in-8. 

11.  Vie  de  Polichinelle  .  par  Octave  Feuillet .  1846. 
(Hetzel).  in-8.  (^) 


(1)  Comme  il  est  difficile  de  prévoir  la  destinée  des  livres  !  Voilà  cinq 
petits  ouvrages  (n"**  8  à  11)  publiés  pour  être  mis  dans  la  main  des  enfants. 
L'éditeur  les  fait  avec  soin  :  moins  de  quarante  ans  après,  ils  ont  pris  place 
dans  les  bibliothèques  d'amateurs.  A  côté  de  cela  ,  des  livres  qualifiés 
éditions  de  bibliophiles  tombent  à  plat  ! 

On  s'étonnera  de  voir  que  des  productions  toutes  récentes  soient  déjà 
classées  et  passées  à  l'état  dobjets  de  curiosité.  Cela  tient  à  la  progression  du 
nombre  des  collectionneurs.  A  Paris,  tout  le  monde  collectionne.  Au  collec- 
tionneur, il  faut  absolument  une  matière  collectionnable.  Les  livres  anciens 
étant  épuisés,  on  se  précipite  sur  ceux  du  xviii^  siècle  ;  en  cinq  ou  six  ans, 
le  vide  est  fait  sur  l'article.  On  se  lance  sur  ceux  du  xix^,  on  en  étudie  les 
particularités  ;  ceux-ci  engloutis,  on  s'arrache  les  éditions  de  luxe  des  livres 
publiés  actuellement  Et  après?  Après,  soyez  sûr  que  l'on  trouvera  quelque 
chose.  A  chaque  étage  de  chaque  maison  de  Paris  il  faut  qu'il  y  ait  une 
collection  ,  ou  un  embryon  de  collection  ,  ou  tout  au  moins  quelque  objet 
d'art  isole.  Il  y  a  soixante-quinze  ans  que  Blucher  a  exprimé  cette  vérité 
avec  la  forme  aimable  qui  caractérise  ses  concitoyens  ,  lorsque  la  vue  de 
Paris  ne  lui  arrachait  que  cette  exclamation,  oii  perce  <.«  l'honnête  bonhomie  > 
prussienne  :  Quel  beau  pillage  I 


48  LES    GRAVEURS     DU    XIX*     SIECLE. 

12.  Le  Monde  tel  quil  sera  ,  par  Emile  Souvestre 
(illustrations  par  Bertall ,  Penguilly,  St-Germain) , 
1846,  iii-8.  (60  à  80  francs.) 

13.  Cahier  des  charges  des  Chemins  de  fer , 
pamphlet  illustré  par  Bertall,  (Hetzel).  1847,  in-8. 
(Recherché.  30  francs.) 

14.  Les  Guêpes,  d'Alphonse  Karr.  —  Les  Guêpes  à 
la  Bourse. 

15.  Contes  de  nos  pères  ,  pai^  Paul  Féval ,  (Ghlen- 
dowski),  1845,  in-8. 

16.  ŒUVRES  COMPLÈTES  DE  BALZAC,  édition 
Dubochet ,  1842-1855,  en  20  vol.  in-8  (  illustrations 
par  Bertall  et  autres). 

Un  bel  exemplaire  de  ce  Balzac  ,  en  état  irréprochable  , 
est  très  difficile  à  rencontrer,  et  se  paie  aujourd'hui  4  ou  500 
francs.  C'est  un  des  ouvrages  les  plus  importants  d'une 
bibliothèque  de  livres  modernes.  (  Bibliographie  détaillée 
dans  Brivois.) 

17.  Physiologie  du  Goût ,  par  Brillat-Savai'in  (G.  de 
Gonet),  1848,  in-8.  (50  à  80  francs.) 

18.  La  Revue  Comique  ,  à  Vusage  des  gens  sérieux 
(texte  par  Lireux  .  Caraguel ,  etc.,  illustrations  par 
Bertall,  Nadar,  etc.,  gravées  principalement  par 
Baulant).  1848-1849,  2  vol.  in-4.  (80  à  100  fr.) 

Publication  curieuse.  Elle  faisait  une  guerre  acharnée  à 
Louis-Napoléon  ,  qu'elle  criblait  de  caricatures. 

19.  Contes  de  Perrault ,  (Hetzel),  1851  (illustrations 
par  Bertall  et  autres). 

20.  Les  Hôtels  historiques  de  Paris ,  par  Georges 
Bonnefond  .  1852  ,  in-8  (  illustrations  par  Bertall  et 
autres).  ^ 


BERTALL.  49 


21.  Fables-proverbes  de  Berloi-Chapuii.  1858.  in-8, 
(  illustrations  de  Bertall .  Rosa  Bonheur.  Gavarni , 
Jules  David  ,  Daubigny,  Philippe  Rousseau). 

22.  Types  de  la  Commune,  1871.  chez  Gottschalk , 
40  p.  coloriées.  —  «  Le  dessinateur  a  voulu  ,  dit-il , 
donner  l'idée  du  goût  effréné  des  hommes  de  la 
Commune  pour  les  écharpes  .  les  galons  .  les  pana- 
ches, la  mise  en  scène  insensée.  » 

Vignette  de  titre,  Pai'is  pleurant. 

1.  Bergeret  «  lui-même  ».  —  2.  État-major.  —  3.  Fédérés. 
—  4.  Citoyenne  quêteuse.  —  5.  Raoul  Rigault.  —  6.  Deles- 
cluze.  —  7.  Une  loge  au  Canard  à  trois  becs.  —  8.  Délégué 
du  café  de  Madrid.  —  9.  Jules  Vallès.  —  10.  La  Cécilia.  — 
11.  Protot  et  M.  Rousse.  —  12.  Retour  du  bastion.  — 
13.  Colonel.  —  14.  Zouave.  —  15.  Une  Recrue.  —  16.  Direc- 
teur du  télégraphe.  —  17.  Une  Citoyenne.  —  18.  Assi.  — 
19.  Club  à  réghse.  —  20.  Pétroleuse.  —  21.  Un  Citoyen 
délégué.  —  22.  Cantinière.  —  23.  Commandant  et  Ingénieur 
des  barricades.  —  24.  Orateur  de  boulevard.  —  25.  Commis- 
saire de  poHce.  —  26.  Gaiibaldien.  —  27.  Perquisition  dans 
une  imprimerie.—  28.  La  Colonelle.  —  29.  Garde  particulier 
de  Raoul  Rigault.  —  30.  En  route  pour  Versailles.  — 
31.  Ferré  et  les  exécuteurs.  —  32.  Mobile  de  1848.  — 
33.  Un  Citoyen  moldo-valaque.  —  34.  Un  Pointeur.  — 
35.  Le  Commandant  Durassier.  —  36.  Marin  pétroleur.  — 
37.  La  Barricade.  —  38.  Enfants  perdus.  —  39.  Vengeurs  de 
Flourens.  —  40.  Peloton  d'arrestation. 

23.  LA  COMÉDIE  DE  NOTRE  TEMPS .  en  trois 
volumes  grand  in-8  :  1.  Civilité,  habitudes.  iSli. 
—  2.  Les  Enfants,  les  Jeunes,  1875.  —  3.  La  Vie 
hors  de  chez  soi,  1878. 

24.  La  Vigne  ,  grand  in-8. 

BERTHAULT  (Pierre-Gabriel).  1748-1819.  — 
Ce  graveur  appartient  à  peu  près  entièrement  au 
n  4 


50  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

xviii^  siècle  :  (il  a  pris  une  part  considérable  à 
l'exécution  d'ouvrages  importants  :  Œuvre  de 
Remon^  Voyage  à  Naples  de  Saint-Non,  Tableaux 
de  la  Révoliitioïi  ^  etc.,  etc.) 

Berthault  fut  chef  de  l'atelier  de  gravure  pour 
le  grand  ouvrage  de  la  DescrijMon  de  VEgyjJte^ 
recueil  des  observations  faites  pendant  l'expédi- 
tion de  l'armée  française  (*). 

La  Fête  de  la  bonne  mère,  telle  qu^elle  a  été 
donnée  à  Louise  Pérignon  par  ses  enfa?its  dans  son 
jardin  d'^Âuteuil,  le  27  août  1800 ,  au  milieu  de 
leurs  parents.  Offert  par  M""'  Bélanger,  d'après 
Bourgeois  (pièce  in-fol.  au  lavis,  citée  par  Renou- 
vier.  Ne  pourrait-elle  pas  être  attribuée  au  gra- 
veur suivant?) 

BERTHAULT  (Louis),  17834823,  architecte  et 
graveur  à  F  aquatinte.  —  Suite  de  vingt-quatre 
Vues  de  Jardins  anglais  exécutés  par  Berthault 
architecte  de  S.  M.  V Empereur  et  Roi ,  chez 
Basset. 

BERTHAULT.  peintre  et  graveur  à  l'eau-forte, 


(1)  Les  907  planches  de  la  Description  de  l'Egypte  appartiennent  à  la 
Chalcographie.  Elles  sont  gravées  par  Berthault ,  Baltard  ,  Girardet , 
Ruhierre,  Coquet,  Leisnier,  Allais,  Desmarets,  Coupé,  Charlin  ,  Bigant, 
Lorieux,  Phelippeaux,  Benoît,  Collin,  Monsaldy,  Boutelou,  Prol,  Testard, 
Schrœder,  Colihert ,  Liénard  ,  Tassaert ,  Bovinet ,  Beaugean  ,  Hulk  . 
Dequevauviller,  Ransonnette  ,  Macret .  etc.,  etc. 


BERTHAULT.  51 


amateur,  élève  de  J.-V.  Bertia,  mort  en  1850.  — 
Paysages  et  Vues  des  environs  de  Paris ^  10  p. 

BERTHELEMY  (E.).  —  Naufrage  de  V  i^  Eve- 
ning  Star  ».  22  octohre  1866. 


BERTIN  (Jean -Victor)  ,  né  en  1767.  élève  de 
Valenciennes.  —  Quelques  lithographies. 


*  BERTIN  ( EDOUARD),  1797-1871,  peintre,  fils 
du  fondateur  du  Journal  des  Débats .  et  qui  en 
fut  lui-même  directeur. 

Souvenirs  de  voyages,  compositions  jyitloresques 
par  Edouard  Bertin ,  texte  imr  Janet  Lange  ;  les 
lithographies ,  sur  l'Italie,  la  Grèce,  la  Turquie, 
l'Egypte ,  sont  exécutées  par  Edouard  Bertin , 
J.  Bellel,  et  en  majeure  partie  par  Jules  Laurens. 


BERTINOT  (Gustave),  né  à  Louviers  le 23  juin 
1822,  élève  de  Droling  et  Martinet,  prix  de  Rome 
en  1850  (son  Académie  d^homme.  morceau  de  con- 
cours,  est  déposée  à  la  Chalcographie,  ainsi  que 
cela  se  pratique  pour  les  planches  de  ce  genre). 
Médailles  en  1861  et  1865,  première  médaille 
en  1867 ,  décoré  la  même  année ,  membre  de 
rinstitut  le  9  février  1878  en  remplacement  de 


52  LES    GRAVEURS    DU    XIX''    SIÈCLE. 

Martinet.  Très  bel  œuvre  de  buriniste,  cornpre- 
naut  des  pièces  de  premier  ordre. 

1.  Clément  IX.  d'après  Velasquez ,  1853,  in-4. 
(Envoi  de  Rome.) 

2.  AMOUR  FRATERNEL  ,  d'après  Rouguereau  , 
1857.  in-4.  (Goupil.) 

3.  HÈRODLiDE ,  d'après  Luini ,  1858,  in-4.  (Chalco- 
graphie.) 

4.  Le  Réveil  (Italienne  et  son  enfant) ,  d'après  Jala- 
bert,  1860,  in-4.  (Goupil.) 

5.  Le  Rillet  (  femme  au  bouquet  ) ,  d'après  Toul- 
mouche,  1862.  in-4.  (Goupil.) 

6.  VAX  DYCK.  d'après  lui-même,  1862,  petit  in-fol. 
(Chalcographie.) 

7.  LA  VIERGE  AUX  DONATEURS .  d'après  Van 
Dyck ,  1863,  in-fol.  (Chalcographie.) 

Une  des  ti'ès  belles  estampes  modernes. 

8.  Peinture  de  Signol  pour  la  chapelle  des  catéchismes 
à  Saint-Eustache  (Jésus  bénissant  les  enfants),  1866, 
petit  in-fol.  (Pour  la  Ville  de  Paris.) 

9.  MARGUERITE  AUX  RIJOUX ,  d'après  Merle , 
1867,  in-4.  (Durand-Ruel.) 

10.  LE  CHRIST  SUCCOMRANT  SOUS  LA  CROIX, 
d'après  Eustache  Lesueur  ;  petit  in-fol.  en  1.,  1869. 
(Société  française  de  Gravure.) 

11.  Pénélope  (jeune  femme  travaillant  à  l'aiguille), 
d'après  Marchai ,  1869,  in-4.  (Dusacq.) 

Le  pendant ,  Phryné,  a  été  gravé  par  Huot. 


BERTINOT.  53 


12.  Pastorale  ,  d'après  Bouguereau ,  1870 ,  in-fol. 
en  1.  (Goupil.) 

13.  Le  Sommeil  (jeune  mère  et  son  enfant  endormi), 
d'après  Bouguereau  ,  1872.  (Goupil.) 

14.  LA  BELLE  JARDINIÈRE  ,  d'après  Raphaël, 
1874,  petit  in-lbl.  (Goupil.) 

15.  Christ  en  croix  .  d'après  Philippe  de  Gham- 
paigne.  1881,  in-tbj.  (Chalcographie.) 

16.  LA  VIERGE  ,  L'ENFANT  JÉSUS  ET  SAINT 
JEAN  ,  d'après  Bouguereau ,  1879 ,  petit  in-fol. 
(Goupil.) 

17.  LES  DISCIPLES  D'EMMAÙS,  d'après  le  Titien, 
1883 ,  grand  in-4  en  1.  (  Société  française  de  Gra- 
vure.) 

18.  Les  Bergers  (  plafond  de  l'Opéra  ) ,  d'après 
Baudry,  1884.  (Pour  l'État.) 

19.  Thisbé  (travail  en  cours). 


20.  Jules  Favre  ,  d'après  Lefebvre,  1866,  grand  in-8. 

21.  Ernest  Picard. 

22.  Amussat ,  ingénieur,  in-8. 

23.  Brascassat ,  d'après  lui-même  ,  in-8.  Sans  enca- 
drement. 

24.  DARBOY  (  Mgr.) .  d'après  Lehman  ,  1873  ,  in-4. 

(Société  française  de  Gravure.) 

25.  Labbé  (L'abbé),  in-4. 

26.  Alliaume  (L'abbé) ,  in-4. 


54  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


27.  Maniel ,  ingénieur,  1875,  in-4. 

28.  Saint-Hilaire  (La  Marquise  de),  in-4.  Encadre- 
mf^A^  dans  le  style  xvif  siècle. 

29    Martinet,  graveur,  membre  de  l'Institut,  in-4. 

30.  Pépita  Gassier,  petit  in-4. 

31.  Cherubini  (travail  en  cours). 


BERTONNIER.  né  à  Paris  en  1791,  gravait 
surtout  le  petit  portrait  destiné  à  servir  de  fron- 
tispice de  livres. 

Le  Blanc  a  donné  un  catalogue  de  141  pièces 
de  lui. 

1.  Portraits  de  personnages  modernes,  in-8,  in-12  ou 
in-18  :  M'"^  Ardan  du  Pic,  petit  profil  in -18,  Arnaud, 
Azaïs  ,  Ballouhey,  Barras  ,  Beccard  ,  Béranger , 
Bertin  ,  M'"^  Boulanger,  M^"-  Bourgoin  ,  Broussais, 
M«"^Cinti,  M°''Cottin,  Cuvier,  D'  Dubois,  A.  Duval. 
l'acteiu*  Firmin  .  M'"^  de  Fumel ,  religieuse,  Huard  . 
Kosciusko  ,  La  Chabeaussière ,  l'acteur  Lafond  , 
Labreille,  Général  Lefèvre,  Legouvé,  Louis  XVllI, 
Lullin,  Malfilâtre,  Marie-Christine,  d  après  Winter- 
halter,  exposée  en  1847,  M*^"^  Mars  ,  Sœur  Marthe, 
l'acteur  Martin  ,  l'abbé  Mérault ,  Napoléon  ,  maré- 
chal Ney  ,  Orfila  ,  Pigault  -  Lebrun  ,  Ponchard  , 
Richter,  le  Pvoi  de  Rome,  Rossini ,  B.  de  Saint- 
Pierre  ,  le  Comte  de  Ségur,  M'""  de  Staël ,  Talma  . 
Volnev. 

2.  Personnages  anciens ,  format  in-8  :  Bachaumont 


BERTONNIER.  55 


et  Chapelle  ,  Bossuet ,  Bourdaloue  ,  iii-8  carré  , 
Bourdaloue ,  in-8  avec  une  tablette,  Cervantes, 
P.  Charron,  P.  Corneille  (un  des  meilleurs  portraits 
de  l'œuvre) .  Th.  Corneille  ,  Crébillon  ,  Descartes. 
Diderot,  La  Fontaine,  La  Rochefoucauld,  Marivaux, 
Molière,  iNecker,  Piron  ,  Quinault,  Racine,  RoUin , 
Pierre  ^^  Vauban  .  Voltaire,  etc. 

Plusieurs  de  ces  portraits  ont  été  exécutés  pour  une  série 
d'auteurs  dramatiques  et  d'acteurs ,  dite  Collection  Dabo , 
que  connaiss^ont  bien  tous  ces  amateurs  qui  ont  sacrifié  à  la 
manie  de  fabriquer  des  livres  à  portraits.  Vignères  avait  un 
grand  approvisionnement  de  ces  portraits  à  leur  usage. 

3.  Idem  ,  format  in-12  :  Bailly,  l'abbé  Barthélémy, 
Bossuet,  Buffon  ,  Charles  -  Edouard  ,  Choiseul , 
Corneille,  Th.  Corneille,  Crébillon  ,  Danton ,  Du- 
mouriez,  Fénelon,  Franklin,  LaFontahie,  La  Harpe. 
Molière  ,  Montaigne  ,  Racine  ,  M™*'  de  Sévigné  , 
Vergniaud ,  Washington  ,  etc.  —  Divers  portraits 
pour  les  Galeries  historiques  de  Versailles. 

4.  Idem ,  format  iu-18  (de  6  cent,  environ)  :  Cathe- 
rine II,  Cervantes,  Corneille,  Th.  Corneille,  Dante, 
M'"*"  Dubarry,  le  Duc  d'Enghieu,  le  Prince  Eugène, 
Napoléon  ,  Joséphine,  La  Fontaine,  Milton  ,  Paoli . 
Rabelais.  Racine.  J.-B.  Rousseau  ,  etc. 

La  plupart  de  ces  porti'aits  ont  paru  dans  une  série  icono- 
graphique ;  ils  occupaient  chacun  le  milieu  d'une  page  de 
texte  explicatif. 

5.  Portraits  exécutés  pour  les  Oraisons  funèbres 
(édition  de  Janet ,  1826  ,  portraits  et  vignettes  par 
divers  :  les  vignettes  sont  mauvaises ,  mais  le  texte 
est  beau ,  et  les  exemplaires  en  grand  papier  de  cet 
ouvrage  sont  recherchés)  :  Marie-Thérèse  d'Au- 
triche. Hemiette  de  France,  le  Duc  de  Bourgogne, 


56  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 

Bourdaloue ,  MassiUon ,   Flèchier,  Anue  de  Gou- 
zagiie,  Marie-Autoiuette,  le  Duc  de  Berry. 

Bertonnier  a  risqué  quelques  estampes  :  Il  est  sauvée 
d'après  Genod  ,  in-foL,  et  même  une  Vierge  de  RaphaëL 


BERTRAND  (Noël)  ,  né  en  1784,  graveur  à  la 
manière  du  cravon. 

Rien  n'est  plus  inexact  souvent  qu'un  catalogue 
exact  :  nous  voulons  dire  que  rien  ne  donne  une 
idée  plus  fausse  de  la  valeur  générale  d'un  graveur 
qu'une  longue  liste  où  toutes  ses  productions  sont 
imperturbablement  énumérées ,  sans  un  mot  de 
critique  qui  vienne  vous  en  indiquer  le  mérite 
intrinsèque. 

Dans  le  Ma7iuel  de  V amateur  d' estaiwpes  ,  Noël 
Bertrand  occupe  six  colonnes  ;  vous  pourriez  en 
inférer  qu'il  est  un  graveur  de  quelque  impor- 
tance, d'autant  plus  que  vous  y  trouverez,  comme 
titres,  tous  les  éléments  d'un  (Buvre  intéressant  : 
estampes  mythologiques  ou  religieuses,  sujets  de 
genre,  portraits  de  Napoléon,  de  Lovas  XVIII ^ 
de  Charries  X ,  de  Louis-Philippe,  des  membres 
de  la  famille  rovale,  etc. 

t.  ' 

Vérification  faite,  vous  constatez  que  Bertrand 
se  li\Tait  simplement  à  la  fabrication  des  modèles 
de  dessin  .  Cahiers  de  pri7icipes,  imitation  libre  de 
V antique^  d'après  Girodet  et  d'après  E.  Bourgeois, 
Etudes   variées  pour  le  dessin  ,    TUes  d^ étude , 


BERTRAND.  57 


planches  de  Costumes  d'après  Le  Mire.  Vauthier 
et  autres. 

Voilà  l'œuvre,  eu  quatre  lignes.  Ce  n'est  peut- 
être  pas  là  un  catalogue  raisonné ,  mais  c'est  un 
catalogue  raisonnable. 

Et  pour  mieux  faire  encore ,  quand  nous  ren- 
contrerons à  l'avenir  des  productions  de  ce  genre, 
nous  ne  nous  y  arrêterons  pas. 

BERTRAND  (.Iamks),  né  à  Lyon  en  1825,  a 
lithographie  vers  1854  une  suite  de  diverses 
reproductions  d'après  le  peintre  lyonnais  Victor 
Orsel.  ['] 

BERVEILLER  ,  graveur  sur  bois.  A  pris  part  à 
l'exécution  de  plusieurs  livres  importants .  parmi 
lesquels  nous  mentionnerons  ici  : 

SOUS  BOIS ,  par  André  ïheuriet ,  nouvelle  édition 
illustrée  de  soixante-dix-huit  compositions  de  H. 
Giaconielli ,  gravées  sur  bois  par  Berveiller.  Fro- 
ment, Méaulle  et  Rouget,  préface  de  Jules  Claretie. 
Paris  ,  Conquet  et  Charpentier  (  Chamerot  imp.  ) . 
1883,  in-8. 

C'est  assurément  un  des  jolis  livres  qu'ait  publiés  la 
librairie  française  depuis  Guriner. 

Les  exemplaires  en  grand  papier  ont  une  aquarelle  sur 
la  couverture. 

(1)  Meationnons  encore  Bertrand  ,  gruveur  sur  bois,  —  Bertrand  ,  qui  a 


58  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

BERVIC.  1756-1822.  élève  de  Wille.  graveur 
au  buriu .  agréé  à  l'Académie  royale  en  1784 . 
titulaire  d'un  logement  au  Louvre  en  1787 , 
membre  de  l'Institut  en  180«].  membre  des  Aca- 
démies de  Vienne,  de  St-Pétersbourg ,  de  Berlin, 
d'Amsterdam  ,  de  Milan  ,  de  Bologne,  de  Copen- 
hague, etc.,  décoré  en  1819  pour  «  avoir  ranimé 
par  la  supériorité  de  ces  ouvrages  le  goût  de 
l'étude  de  la  gravure  ».  (il  tant  se  représenter 
que,  à  cette  époque,  donner  la  croix  à  un  graveur 
était  une  grosse  affaire) ,  etc.,  etc. 

Nous  n'avons  pas  à  donner  ici  la  biographie  de 
ce  buriniste  illustre ,  puisque  la  majeure  et  la 
meilleure  partie  de  son  œuvre .  —  qui  ne  com- 
prend d'ailleurs  que  dix-neuf  planches ,  —  est 
antérieure  à  1800.  Nous  ne  pouvons  cependant 
omettre  l'artiste  célèbre  qui  forme  la  transition 
entre  la  gravure  du  xviii^  siècle  et  la  gravure 
moderne. 

Récapitulant  brièvement  les  travaux  de  Bervic, 
nous  citerons  d'abord  pour  mémoire  : 

La  Demande  acceptée  ;  le  Repos ^  d'après  Lépicié, 

Le  petit  Turc,  d'après  Wille  fils. 

Les  portraits  de  Linné,  du  Comte  de  Vergennes^ 
de  Massalski .  de  Senac  de  Meilhan , 


gravé  ë  Teau-forte  Un  Fourré^  planche  publiée  dans  le  Journal  des  Artisles^ 
—  Bertrand  (Al.),  lithographe  :  types  divers,  Besançon  en  1840,  etc.,  — 
Bertrand  (Aug  ) ,  lithographe,  qui  a  gravé  le  portrait  de  l'inventeur  du 
spiritisme,  Allan-Kardec,  —  etc. 


BERVIC.  59 


Le  fameux  portrait  de  Louis  XVI  en  pied  . 
d'après  Gallet .  où  l'artiste  avait  eu  le  talent  de 
tirer  une  estampe  admirable  d'une  peinture  très 
ordinaire, 

Saint  Jean  dans  le  désert  ^  d'après  Raphaël. 

Pendant  la  Révolution ,  Bervic  exécute  trois 
grandes  planches  : 

L'Innocence^  d'après  Mérimée, 

D Education  d'Achille^  d'après  Regnault ,  chef- 
d'œuvre  de  burin  classique .  dont  le  succès  fut 
immense, 

L Enlèvement  de  Déjanire ,  du  Guide ,  planche 
faisant  le  pendant  de  la  précédente ,  non  moins 
remarquable  comme  exécution,  et  plus  séduisante 
par  l'agrément  du  sujet.  Cette  estampe .  qui  fut 
déposée  en  l'an  X  .  valut  à  son  auteur  le  prix 
décennal^  c'est-à-dire  une  récompense  équivalant 
à  ce  que  serait  aujourd'hui  la  médaille  d'honneur 
décernée  à  la  meilleure  estampe  parue  pendant 
l'intervalle  de  deux  expositions  universelles  : 
grâce  à  ces  deux  planches ,  et  à  elles  seules ,  il 
est  possible  de  dire  que  les  grandes  traditions  de 
la  gravure  française  n'ont  pas  sombré  pendant  la 
tempête  révolutionnaire.  (*) 


(1)  Un  travail  sur  les  graveurs  modernes  devrait  logiquement  prendre 
son  point  de  départ  à  la  fin  de  l'ancien  régime  :  néanmoins  ,  nous  avons 
laissé  de  côté  les  œuvres  de  la  période  révolutionnaire  pour  ne  prendre  les 
gravures  qu'à  partir  de  1800.  C'est  qu'il  eût  été  outrecuidant  de  nous 
risquer  sur  un  terrain  où  nous  trouverions  devant  nous  Renouvier  et  son 
Histoire  de  l'Art  pendant  la  Révolution  ,  considéré  principalement  dans 


60  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

Au  xix^  siècle  .  Bervic  termine  encore  une 
planche  célèbre  : 

Le  Laocoon  .  exécuté  pour  le  Musée  Rohillard , 
gravure  lourde  force  qui  provoqua  plutôt  l'étonne- 
ment  que  l'admiration.  (Bervic  lui-même,  lorsque 
plus  tard  il  jetait  un  coup-d'œil  rétrospectif  sur 
sa  carrière,  ne  fut  pas  sans  regret,  dit-on ,  d'avoir 
cédé  à  la  tentation  d^étaler  l'extrême  habileté  de 
sa  manœuvre.) 

La  Déclaration  ;  le  Serment^  d'après  Fragonard, 
estampes  signées  Bervick  (sic). 

Il  ne  grave  plus  ensuite  que  des  pièces  peu 
importantes  : 

Une  Tête  de  Minerve^   pour   le   Diplôme   de 


les  estampes  ,  livre  d'un  grand  intérêt  et  d'une  forme  très  vive  ,  auquel 
nous  renvoyons  le  lecteur  en  l'avertissant  seulement  de  prendre  garde  que, 
pour  donner  du  corps  à  son  sujet ,  Renouvier  a  dû  mettre  au  nombre  des 
graveurs  de  la  Révolution  des  artistes  qui  sont  précisément  les  graveurs 
de  ce  xviii*  siècle  pour  lequel  il  professe  une  assez  mince  estime  (les  trois 
quarts  des  artistes  dont  il  s'occupe  sont  dans  ce  cas  :  les  Fragonard  ,  les 
Moreau  ,  les  Choffard  ,  etc.  !  )  De  plus  ,  il  a  dû  considérer  les  estampes 
non  au  point  de  vue  du  mérite  de  leur  exécution  ,  mais  au  point  de  vue  de 
l'intérêt  des  sujets  représentés,  ce  qui  permet  de  citer  et  de  faire  valoir  bien 
des  pièces  dont  le  mérite  artistique  est  absolument  nul. 

Mais  personne  ne  sait ,  comme  Renouvier,  regarder  les  gravures  et  les 
faire  regarder  au  lecteur  :  recherchant  dans  les  estampes  de  la  Révolution 
ce  qui  est  actuel ,  patriotique,  élevé  d'intention  ,  quitte  à  être  de  l'exécution 
la  plus  misérable  ;  surtout  point  pontife,  et  ne  brandissant  pas  sans  cesse 
Rembrandt ,  Marc-Antoine  ou  Nanteuil  pour  en  assommer  de  pauvres 
diables  de  graveurs  qui  n'ont  aucune  prétention  au  génie.  Est-il  rien  qui 
soit  d'ordinaire  plus  monotone  qu'une  énumération  d'estampes  ?  Eh  bien  , 
en  les  groupant  adroitement ,  en  les  enveloppant  dans  quelques  réflexions 
courtes,  nettes,  exactes,  toujours  piquantes,  il  a  trouvé  le  secret  de  donner 
de  la  saveur  à  ces  défilés  de  titres. 


BERVIC.  61 


l'Institut  national ,  classe  de  langue  et  littérature 
française. 

Napoléon,  médaille. 

Louis  XVIII ,  dont  il  n'a  été  tiré  que  trois 
épreuves. 

Le  Testament  (U Eudamidas.  d'après  le  Poussin, 
planche  qui  fut  achevée  par  Toschi. 

Bervic  avait  fait  de  la  gravure  classique  ,  avec 
un  talent  supérieur.  Depuis,  d'autres  burinistes, 
sans  pouvoir  atteindre  à  la  beauté  de  son  travail , 
exagérèrent  son  défaut ,  l'absence  de  qualités 
pittoresques,  et  furent  simplement  académiques 
et  corrects.  Ils  attirèrent  à  l'instrument  dont  ils 
se  servaient  l'inimitié  du  public,  qui  en  vint  à  se 
figurer  que  burin  était  synonyme  d'ennui.  Bervic 
avait  réagi  contre  la  liberté  extrême  que  Técole 
de  Le  Bas  avait  apportée  dans  la  manœuvre , 
contre  la  gravure  facile.  Nos  contemporains,  à 
leur  tour,  réagirent  contre  la  régularité  inintelli- 
gente et  la  monotonie  du  travail  des  burinistes, 
et  demandèrent  à  l'expéditive  eau-forte  le  pitto- 
resque et  la  couleur.  Gomme  il  arrive  toujours, 
un  excès  remplaça  l'autre  :  aucun  souci  de 
la  beauté  de  Texécution  matérielle ,  tout  pour 
l'effet  (cherchez  la  tache  !  ).  Après  la  «  gravure  en 
treillis  »,  la  gravure  en  gribouillis.  On  s'aperçoit 
aujourd'hui  que  Teau-forte ,  (non  pas  l'eau-forte 
originale,  l'eau-forte  de  peintre,  mais  l'eau-forte 
employée  à  la  reproduction  des  œuvres  peintes] 


62  LES    GRAVEURS     DU     XIX^'     SIECLE. 

n'est  pas  sans  défauts,  et  le  désordre  de  ses  travaux 
fatigue  autant  qu'avait  fatigué  le  rangement  des 
tailles  du  «  beau  burin  ».  Les  symptômes  de 
lassitude  sont  apparents,  et  les  mêmes  hommes 
qui  n'avaient  pas  assez  de  railleries  pour  le  losange 
avec  un  point  au  milieu ,  se  mettent  à  appeler 
irrévérencieusement  les  eaux -fortes  du  pajyier 
noirci.  Ceci  n'est  peut-être  qu'un  mot  de  dépit 
motivé  par  certains  achats  trop  coûteux.  Une 
eau- forte  sera  toujours  une  belle  chose,  lorsqu'elle 
sera  faite  avec  conscience  par  un  graveur  vrai- 
ment digne  de  ce  nom.  Et  il  en  a  été  fait  beaucoup 
de  telles,  depuis  quarante  ans. 


BESNARD  [^.}^'poly tirait  sur  cuivre,  en  manière 
deboiSj  des  vignettes,  fleurons,  cachets,  étiquettes, 
griffes,  chiffres  et  poinçons.  Sous  le  premier  Em- 
pire, il  fournissait  aux  administrations  publiques, 
—  notamment  à  la  Bibliothèque  impériale,  —  des 
tètes  de  lettre.  Un  des  modèles  qu'il  reproduisait 
n'est  autre  que  l'en-tête  de  lettre  pour  le  Dépar- 
tement de  la  Seine-Inférieure  d'après  le  dessin 
de  Prud'hon.  Mais  le  polytipage  de  Besnard  n'a 
pas  rendu  cette  petite  merveille  comme  l'avait 
fait  le  pointillé  de  Roger.  C'est  un  genre  de  gra- 
vure tout  à  fait  industriel ,  néanmoins  il  avait  du 
succès  et  provoquait  la  contrefaçon.  Aussi,  dans 
ses  prospectus,  Besnard  foudroyait-il  ses  rivaux  : 


BESNARD.  63 


«  Tai  Vhonneur  de  f  révenir  Messieurs  les  im'pri- 
»  meurs  qui  m'ont  honoré  jusqu^ à  présent  de  leur 
»  confiance  que  des  hommes  de  mauvaise  fol,  sans 
))  talens.  n'ayant  j^our  eux  que  T astuce  etTeffron- 
))  terie,  s'emparent  joicrnellenient  du  fruit  de  mes 
»  travaux  en  fournissant  de  mauvais  jfolyii2)a(/ es  ; 
))  ils  iiroiettent  même  de  voyager  j)Our  en  infecter 

))  les  Départemens Je  dois  donc  pour  première 

))  vengeance  les  dénoncer  et  les  abandonner  au 
w  mépris  qu' ils  méritent  î ... .  » 


BESNARD  (Etienne),  né  en  1789,  graveur 
d'architecture,  élève  de  Baltard,  a  exécuté  plu- 
sieurs planches  pour  le  grand  ouvrage ,  demeuré 
inachevé,  du  Sacre  de  Charles  X. 

Les  planches  de  cet  ouvrage ,  au  nombre  de 
trente ,  gravées  par  Leisnier,  Forster,  Lefèvre , 
Dormier .  Bein  .  Burdet ,  Bierand  ,  Blanchard  . 
Sellier  .  Lignon  ,  Caron  ,  Muller  ,  Henriquel- 
Dupont .  Johannet ,  Jeliotte  ,  Dequevauviller  , 
Schrœder,  etc.,  sont  à  la  Chalcographie  (*). 


(1)  La  Chalcographie  du  Louvre  possède  actuellement  6000  planches  , 
dont  les  épreuves  se  vendent  au  musée,  aux  prix  marqués  dans  un  cat-ilog'ue 
qu'il  est  intéressant  de  consulter,  et  que  chacun  pourra  se  procurer  moyen- 
nant la  somme  de  2  francs.  En  voici  le  résumé,  en  chiffres  ronds  : 

Fac-similé  de  dessins 100  pi. 

Idem  (eaux-forles  par  le  comte  de  Caylus) 223 

Souvenir  du  golfe  de  Naples,  par  le  comte  Turpin  de  Crissé. . .      50 

Morceaux  de  concours  des  grands  prix  de  Rome 40 

Reproductions  de  peintures  de  l'école  italienne lOU 


64  LES    GRAVEURS     DU    XIX"    SIECLE. 


BESNARD  (Paul -Albert),  peintre,  élève  de 
Cabanel.  A  exposé  en  1884  le  portrait  de  Lord 
Wolseley.  gravé  par  lui  d'après  son  tableau.  En 
1885,  la  Mort  ^  Tristesse^  Un  petit  garçon. 

BESNUS  (Amédée),  peintre-paysagiste  et  gra- 
veur à  r eau-forte  contemporain. 

1.  Environs  de  Treméreuc ,    Côtes-du-Nord  ;  in-4. 
(Cadart.) 

2.  La  Mare  au  Drac ,  Bretagne  ;  in-4.  (Cadart.) 


Œuvre  de  Raphaël 18  pi. 

Reproductions  de  peintures  des  écoles  allemande  ,  flamande  et 

hollandaise. 110 

Œuvre  de  Van  der  Meulen 1 00 

Galerie  du  Luxembourg  d'après  Rubens,   gravée  au  xviii*'  siècle 

sur  les  dessins  de  Nattier 27 

Reproductions  de  peintures  de  l'école  française 200 

Œuvre  de  Le  Brun. —  La  grande  galerie  de  Versailles,  gravée  au 
xviii*  siècle  sur  les  dessins  de  Massé,  52  p.  —  Tapisseries  du  Roi, 
14  p.   —  Traité  sur  le  rapport  de  la  figure  humaine  avec  celle  des 

animaux  .  ST  p.  —  Ensemble 160 

Œuvre  du  Poussin. —  Les  Travaux  d'Hercule,  39  p. —  Ensemble     90 

Reproductions  de  sculptures  antiques TO 

Reproductions  de  sculptures  modernes 90 

Reproductions  de  divers  objets ,  antiquités  romaines,  antiquités 
chrétiennes  ,  trésor  de  Saint-Denis  ,  tombes  de  Notre-Dame  ,  mé- 
daillons antiques  du  Cabinet  du  Roi  ,  monnaies  du  Bas-Empire, 
médailles  pour  l'histoire  des  Papes,  médailles  du  Cabinet  de  Sainte- 
Geneviève,  médailles  de  l'histoire  de  France  par  Séb.  Leclerc,  etc.  500 

Colonne  de  la  Grande-Armée,  érigée  en  1810  sur  la  place  Ven- 
dôme, recueil  gravé  par  Baltard 146 

Portraits 200 

Suite  des  portraits  gravés  par  et  d'après  Van  Dyck  ,  dite  Suite 

des  cent 125 

Frontispices,  vignettes,  culs-de-lampe,  cartouches,  lettres  ornées.  250 


BESNUS.  65 


3.  Chevaux  en  liberté  dans  une  prairie  niai'écageuse, 
in-8. 

4.  Même  sujet,  in-4   (reproduction  d'un  tableau  du 
graveur,  Salon  de  1866.  Gadart  éd.). 

5.  Réunion  de  philosophes  (  quatre  ânes  groupés  sur 
un  tertre  près  d'une  cabane),  in-4.  (Gadart.) 

6.  Taureau  près  d'un  vieux  saule,  in-8,  inédit. 

7.  L'Abreuvoir,  un  homme  fait  boire  deux  chevaux 
in-8.  inédit. 

8.  Les  Ghevaux  du  père  Vincent  (d'après  un  tableau 
du  graveur.  Salon  de  1875),  in-4 ,  chez  Gadart. 


Statistique  monumentale  de  Paris,  d'Albert  Lenoir  ;  —  Orne- 
ments de  la  galerie  d'Apollon  ,  par  Bérain  ;  —  Vues  de  Versailles 
et  de  Trianon  ,  par  J  Silvestre  et  J.  Rigaud  ;  —  Grotte  de  Ver- 
sailles ,  par  Lepautre  ;  —  le  Labyrinthe ,  par  Séb  Leclerc  ;  — 
Vues  de  villes  ,  châteaux,  maisons  royales  ,  par  J.  Silvestre  .  J. 
Rigaud  ,   etc.;   —   Monuments  antiques  à  Orange  ;    —  le  Forum 

romain  ;  etc.,  etc 800  pi. 

L'ouvrage  intitulé  Paris  et  ses  monuments^  par  Baltard 114 

Sièges  et  batailles,  cartes,  plans 300 

Carrousel  de  1662.  —  Les  Plaisirs  de  l'île  enchantée,  1664.    — 

Fête  donnée  le  18  juillet  1668.  —  Divertist^ements  de  1674 110 

Le  Sacre  de  Louis  XV 74 

Fêtes  pour  le  mariage  de  l'infant  Don  Philippe  et  de  Louise- 
Elisabeth  de  France 14 

Diverses  cérémonies 50 

Sacre  de  Napoléon 40 

Décoration  de  Notre-Dame  pour  le  Sacre 14 

Fêtes  du  mariage  de  Napoléon  et  de  Marie-Louise 13 

Sacre  de  Charles  X 30 

Blasons  et  armoiries,  planches  de  différents  ouvrages,  etc 300 

Ce  qui  donne  environ  4500  planches  Pour  arriver  au  total  de  6000,  il 
faut  y  ajouter  les  900  planches  de  la  Description  de  l'Egypte^  et  enfin 
600  planches  d'histoire  naturelle,  gravures  anciennes  bien  exécutées,  mais 
qui  ne  sont  point  d'un  intérêt  immédiat  pour  les  collectionneurs. 

n  5 


m  LES    GRAVEURS    DU     XIX"'    SIECLE. 

9.  Pâturage,  iii-4  ,  chez  Gadart. 

10.  Fend-le-Vent  (vieil  âne  éclopé) ,  pour  une  nou- 
velle de  Jean  Dolent ,  Fend-le-  Vent ,  histoire  d'un 
Ane ,  faisant  partie  d'un  recueil  de  Nouvelles  à 
l'eau-forte  par  la  Société  dite  des  Têtes  de  bois. 
avec  5  eaux-fortes  par  Besnus,  Delacroix,  Garnier, 
Morand,  (Lemerre  éd.),  in-8,  1880. 

11.  Chevaux  de  halage,  eau-forte  in-4 ,  exposée  en 
1870.  (Gadart.) 

12.  Vieilles  chaumières  (  un  peintre  à  son  chevalet 
au  premier  plan  ) ,  pour  une  nouvelle  de  A.  Besnus 
intitulée  Murger  à  Mar^lotte ,  faisant  partie  d'un 
recueil  de  nouvelles ,  le  Livre  des  Tètes  de  bois , 
par  Guy  de  Maupassant ,  André  Lemoyne,  Franck , 
Yalabrègue,  etc.  Charpentier,  1883,  in-8. 

13.  Pâturage  aux  environs  de  Pont-l'Évêque  ,  in-4 , 
eau-forte  exposée  en  1877.  (Gadart.) 

14.  Vieux  chêne  aux  environs  de  Plougastel,  in-foL, 
en  collaboration  avec  Gh.  d'Henriet.  Exposé  sous 
ce  dernier  nom  au  Salon  de  1868,  d'après  le  tableau 
de  Besnus  exposé  au  même  Salon. 


BEST  (Jean),  né  à  Toul  en  1808,  graveur  sur 
bois. 

Ce  nom  est  important  à  retenir,  il  symbolise 
pour  ainsi  dire  la  première  période  de  la  gravure 
sur  bois  moderne  :  si  l'on  voulait  donner  en  quatre 
mots  rbistoire  de  cette  gravure  depuis  cinquante 


BEST.  67 

ans,  on  le  pourrait  en  écrivant  quatre  noms  :  Best, 
Lavoignat,  Pisan,  Pannemaker. 

Best,  représentant  la  (fravure  en  fac-similé  à  son 
début  :  pour  tout  dire ,  l'organisateur  de  l'illus- 
tration du  Magasin  'pittoresque^  fondé  en  1833  ; 

Lavoignat ,  cette  même  gravure  en  fac-similé 
arrivée  à  la  perfection  ; 

Pisan  ,  la  gravure  d^ interprétation,  qui  renonce 
à  reproduire  fidèlement  le  trait  du  dessinateur, 
par  la  bonne  raison  que  le  dessinateur  ne  lui 
fournit  plus  de  dessin  au  trait  ; 

Pannemaker  enfin ,  cette  gravure  d'interpré- 
tation portée  au  plus  haut  degré  d'habileté ,  et 
rivalisant  par  des  tours  de  force  avec  la  taille- 
douce.  C'est  le  dernier  mot  de  la  perfection  dans 
ce  que  la  gravure  sur  bois  ne  peut  pas  rendre. 

Best  forma  d'abord  une  association  avec  Andrew 
(voyez  ce  nom)  eL  Leloir  ;  plus  tard,  une  autre 
avec  Leloir,  Hotelin  et  Régnier.  On  trouvera  ces 
quatre  noms  réunis ,  par  exemple,  sur  un  bois  de 
Daubigny  du  Diable  à  Paris,  sur  les  bois  des 
Nouvelles  genevoises  (  un  des  livres  les  plus  rares 
à  trouver  en  bonne  date,  1845),  et  de  Jérôme 
Patv/rot.  Mais  ces  bois  ,  qui  les  a  gravés  ?  Best  ? 
Leloir?  Hotelin?  Régnier?  Peut-être  aucun 
d'eux.  Peut-être  tout  simplement  les  nombreux 
ouvriers  qu'ils  employaient.  Bien  souvent,  en  effet, 
la  gravure  sur  bois  n'est  qu'un  véritable  travail 
industriel  exécuté  dans   des  ateliers.    Dans  les 


68  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


Contes  drolatiques,  vous  voyez  des  bois  porter 
une  signature  qui  rappelle  plutôt  un  produit 
commercial  qu'une  œuvre  d'art  :  Best  et  C'^.  (*) 

Le  nom  de  Best ,  seul  ou  en  association,  figure 
dans  le  Magasin  pittoresque^  le  Musée  des  familles^ 
V Illustration j  et  dans  beaucoup  de  livres  illustrés  : 

Voyage  où  il  vous  "plaira ,  par  Tony  Johannot , 
Alfred  de  Musset  et  Stahl  (Hetzel,  1843.  in-4); 

—  Scènes  de  la  vie  des  animaux ,  —  la  Grande 
Ville .  —  Livre  d'Heures .  de  l'abbé  AfFre ,  —  le 
Vicaire  de  Walefield^  —  Molière^  —  Telémaque. — 
le  Jardin  des  Plantes^  —  Histoire  de  Napoléon. 

—  Faublas,  etc.,  etc., 

Le  Livre  des  enfants ,  contes  des  fées ,  par 
M"'^-'  Elise  Yoiart  et  Amable  Tastu  (Paris,  Paulin, 
1836-1838,  6  vol.  in-18).  Ici  il  y  a  une  raison 
pour  que  ces  petits  volumes  enfantins  soient 
arrivés  à  prendre  place  dans  les  bibliothèques 
sérieuses  :  il  s'y  trouve,  au  milieu  des  illustrations 
de  Baron,  Gérard  Séguin,  Gigoux .  Grandville, 
Traviès,  quelques  bois  d'un  jeune  artiste  alors  à 


(1)  Voilà  pourquoi  ,  —  sans  prendre  parti  dans  la  question  de  savoir  si 
a  gravure  sur  bois  est  un  métier  ou  un  art ,  —  nous  n'insistons  pas  sur 
l 'œuvre  des  graveurs  sur  bois.  Nous  ne  donnons  pas  le  détail  de  ce  qu'ils 
ont  fait ,  ce  serait  inutilement  long.  Nous  préferons  indiquer,  à  l'article 
de  chaque  graveur,  le  litre  des  livres  pour  lesquels  il  a  exécuté  des  illustra- 
tions. Nous  faisons  ainsi  passer  successivement  sous  les  yeux  du  lecteur  les 
principaux  ouvrages  illustrés  du  xix*  siècle  ,  et  en  récapitulant  leurs  titres 
dans  une  table,  il  sera  facile  d'avoir  une  bibliographie  générale  sommaire 
des  livres  de  ce  genre  publiés  à  notre  époque. 


BEST.  69 

son  début,  mais  qui  depuis  est  devenu  Meissonier. 
(  Ces  bois  sont  au  Voyage  dans  Vile  des  Plaisirs  ; 
ils  ont  été  placés  depuis  dans  le  Livre  des  petits 
enfants,  1842), 

Jean- Paul  Choppart,  par  Louis  Desnoyers, 
illustrations  de  Gérard  Séguin  et  F.  Goupil  (Dubo- 
chet.  1843,  in-8).  Ce  livre  a  fait  palpiter  les 
enfants,  mais  il  amuserait  aussi  les  grandes  per- 
sonnes. Si  Jean-Paul  Choppart  m'était  conté,  j'y 
prendrais  un  plaisir  extrême.... . 

La  Tour  aine,  de  Tabbé  Bourassé,  (Marne,  1865), 
in-fol.,  très  beau  livre  dont  les  bois  sont  gravés 
par  Best,  Brévière,  Rouget,  Lavieille,  Guillaumot, 
Hildibrand,  Porret ,  Sargent,  etc.. 

Divers  Romantiques,  etc. 

Jean  Best  a  eu  une  imprimerie ,  d'où  est  sorti , 
entre  autres  livres,  le  Juif  errant  de  Doré. 


BEST  (Adolphe).  —  Bois  pour  les  Français 
peints  par  eux-mêmes,  etc. 


BEYER  (Charles)  ,  a  gravé  des  planches  pour 
les  Galeries  de  Versailles ,  des  illustrations  pour 
Notre-Dame  de  Paris ,  la  Peau  de  chagrin ,  le 
Consulat  et  V Empire ,  V Histoire  de  Napoléon  de 
Norvins ,  les  Chansons  de  Charrin ,  Béranger, 
la  Vie  à  la  campagne^  etc.,  etc.,  des  réductions 


70  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIÈCLE. 

du  Trompette  et  du  Chien  du  régiment,  d'Horace 
Veruet .  ainsi  que  de  petites  estampes  publiées  à 
la  fois  à  Paris  chez  Janet ,  et  en  Angleterre  :  le 
Braconnier  pris,  le  Joueur  de  violon^  le  petit 
Commissionnaire .  le  Commissionnaire  tenté  ^  etc. 


BICHARD  (Adolphe -Alphonse  GÉRY-),  né  à 
Rambouillet  le  19  novembre  1841 ,  dessinateur, 
graveur  à  Teau-forte. 

1.  Frontispice  composé  et  gravé  pour  Entre  deux 
paravents,  1878  (Lemoniiyer  édit.). 

2.  Douze  figures  et  un  frontispice  composés  et  gravés 
pour  Scènes  de  la  Bohême  .  d'Henry  Murger , 
édition  publiée  par  la  Société  des  Amis  des  Livres  , 

1878. 

«  Le  tii'age  des  gravures  est  très  soigné ,  nous  ne  pour- 
»  rions  en  dire  autant  du  texte  :  caractère  trop  maigre,  trop 
»  inégaL  »  Tel  est  le  jugement  de  M.  Brivois  sur  ce  volume, 
et  nous  n'y  contredirons  pas.  (i) 


(1)  Il  faut  savoir  reconnaître  ses  fautes. 

La  Société  des  Amis  des  Livres  a  eu  tort  de  laisser  appliquer  à  un  volume 
de  Muiger  des  caractères  elzéviriens  et  des  fleurons  dits  antiques  ,  ce 
qui  est  dans  l'espèce  un  anachronisme  difficilement  justifiable  Ouvrir  un 
volume  qui  traite  des  bohèmes  du  XIX*  siècle  et  lui  trouver  Tapparence 
d'une  édition  de  Montaigne  ,  cela  ne  laisse  pas  de  causer  quelque  surprise. 

Nous  pouvons  dire  que  nous  avons  cédé  au  torrent ,  car  l'invasion  du 
caractère  elzévirien  a  été  certainement  torrentielle. 

Préparée  de  loin  par  les  nombreux  volumes  de  la  Bibliothèque  elzévi- 
rienne  de  Jannet ,  elle  débuta  en  1864  par  un  coup  d'éclat  ,  le  Molière  de 
Scheuring  ,  imprimé  par  Perrin  à  Lyon  Immédiatement ,  l'elzévirien  fut 
maître  de  la  situation  :  pendant  vingt  ans  il  a  été  employé  pour  un  nombre 
très  considérable  de  volumes,  parmi  lesquels  il  s'en  est  trouvé  quelques-uns 


BICHARD.  71 


3.  Portrait  du  chanoine  Dollinger.  d'après  Lenbach  , 
1879.  {L'Art.) 

4.  Frontispice  composé  et  gravé  pour  les  Caprices 
dit  cœur,  1880  (Rouveyre  édil.). 

5.  Cinq  vignettes  et  un  frontispice ,  composés  et 
gravés  pour  les  Colites  de  Voisenon,  1880  (Quantin 
édit.). 

6.  Cinq  vignettes  et  un  frontispice ,  composés  et 
gravés  pour  les  Contes  de  Cazotte  ,  1882  (  Quantin 
édit.). 


de  parfaits  ,  beaucoup  de  simplement   passables  ,    les    autres   plus  que 
médiocres. 

Le  caractère  elzévirien  semble  être  aujourd'hui  au  déclin  de  son  règne 
qui ,   disons-le  ,   a  été  un  peu  tjrannique.    11  a  voulu  être  tout ,  accaparer 
tout ,  servir  à  tout ,  aussi  en  est-on  fatigué.  Avec  lui ,  on  peut  faire  de  jolis 
petits  livres,  non  de  beaux  livres.   Il  a  pour  lui  sa  qualité,   lelegance  ; 
contre  lui  son  défaut,  la  maigreur,  qui  rend  sa  lecture  pénible.   Ce  défaut 
s'accentue  encore  pour  les  livres  de  poésie  imprimés  tout  entiers  en  elzévir 
italique  :  alors  il  devient  exaspérant  ,  surtout  si  le  livre  n'est  pas  tiré  avec 
un  ï^oin  extrême.   Or,  les  papiers  de  Hollande  dont  on  se  sert  aujourd'hui 
ne  reçoivent  pas  toujours  facilement  l'encre.   Les  imprimeurs  ont  pris  dès 
lors  l'ingénieuse  précaution  de  poser  comme  règle  et  de  faire  admettre  que 
rien  n'était  mieux  qu'un  tirage  ^  blond  >>.  Subterfuge  habile  pour  faire 
passer  le  tirage  pâle.  Cependant ,  quoique  ^'  blond  ->,  le  tirage  devrait  être 
au  moins  d'une  faiblesse  uniforme  ;  mais  il  arrive  couramment  que  dans  un 
même  volume  vous  rencontrez  ,  à   côté  de  feuilles  i<  blondes  •>  et  demi- 
vigoureuses,  d'autres  feuilles  absolument  chlorotiques,  livides,  et  qui  s'éva- 
nouissent. Les  bibliophiles  devront  prendre  l'habitude  de  rebuter  impitoya- 
blement ces  volumes  mal  venus  et  de  nature  à  compromettre  la  réputation 
de  l'imprimerie  parisienne. 

Mais,  encore  un  coup,  le  défaut  le  plus  grave  de  l'elzevirien,  c'est  l'abus 
qu'on  en  a  fait  en  l'employant  indistinctement  à  tous  les  usages.  On  en  est 
saturé.  Une  opposition  déterminée  s'est  formée  contre  l'omnipotence  de  ce 
caractère  dominateur  et  envahissant ,  a  grandi ,  gagné  de  plus  en  plus,  lui 
a  enlevé  tous  ses  partisans  à  l'exception  de  quelques  mamelucks  obstinés, 
est  devenue  majorité  et  a  remis  au  pouvoir  le  beau  caractère  français  de 
Didot ,  maintenant  en  pleine  faveur. 


72  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

7.  Portrait  de  Chardin,  d'après  lui-même,  1882. 
{L'Art.) 

8.  Tète  de  jeune  homme ,  d'après  Giorgione ,  1882. 
{UArt.) 

9.  Frontispice  composé  et  gravé  pour  les  Reines  du 
chant,  1882  (Lemonnyer,  édit.). 

10.  Plus  rien  ,  d'après  Israels.  {Modem  Artist.) 

11.  La  Nuit,  d'après  Bouguereau.  {Livre  d'or  du 
Salon.) 

12.  Sainte  Famille  .  d'après  Francia.  —  Jeune  Fille  , 
d'après  Greuze.  {Cent  Chefs-d'œuvre.) 

13.  Illustrations  d'après  Léman  pour  les  Œuvres  de 
Molière  (Lemonnyer  édit.). 

14.  Le  Peintre  ,  d'après  Meissonier ,  (  collection 
Dumas  fils  )  ;  très  bonne  gravure  exécutée  pour  la 
Gazette  des  Beaux- Arts,  1885. 


BICHEBOIS,  lithographe. 

Monument  élevé  dans  le  j^arc  de  Neuilly  en 
1830  2)ar  S,  Â.  R.  Madame  Adélaïde. 

Lithographies  pour  l'ouvrage  du  haron  Taylor, 
—  Vues  de  villes,  Vues  de  Moscou,  —  Etudes, 
Cours  de  paysage,  etc. 


BIDA  (Alexandre),  dessinateur,  né  à  Toulouse 
vers  1820. 

Ses  premières  lithographies  sont  des  vignettes 


BIDA.  73 

à  la  plume  pour  des  titres  de  volumes  roman- 
tiques (lithographie  Bonnal .  4  rue  St-Rome,  à 
Toulouse),  pièces  citées  par  M.  Champtleury. 

Lithographies  pour  les  Poésies  de  Godouli , 
Toulouse,  2  p. 

Lithographies  pour  V Artiste  méridional  (por- 
traits du  Duc  de  Montmorency  et  du  Prince  de 
Condé.  —  B Atelier  des  frères  Zuccati), 

Portraits  de  M''''  Isis  Rouch  (  M'"'  Bida  )  et  de 
i/'"'  Corinne  Rouch,  sa  sœur,  1839,  2  p.  in-8. 

Des  Co5^«^m(?5*  pour  Philip  on,  signés  ^^^^,  1833. 

Ventes,  d'après  Riesener  (Revue  des  Peintres). 

BardoUy  rôle  de  Beau  Soleil  dans  le  Frère  de 
Piron,  théâtre  du  Vaudeville ,  1837. 

Maurice  Tamisier  et  Edmond  Combes ,  2  por- 
traits sur  la  même  feuille,  1838. 

Le  Maître  d'armes  :  Je  leur  z'y  ai  fait  voir  que 
ce  n'est  pas  à  celui  dont  la  fortune  lui  a  été  dÀ fa- 
vorable qu'il  faut  le  vexer.  Chez  Aubert. 

Affiche  pour  les  Boucaniers,  par  Paul  Dwplessis 
(Depotter  éd.). 

Croquis  lithographique  exécuté  sur  la  marge 
d'une  pierre ,  représentant  une  Tête  de  jeune 
garçon  égyptien,  de  trois  quarts  à  gauche;  signée 
(de  toute  rareté). 

L'Orient  pittoresque,  1851  :  (titre  lithographie, 
diverses  planches  :  Un  Muezzin ,  Femme  fellah , 
Aveugle  au  Caire  ,  Famille  fellah  ,  ■  Arnautes  , 
Souvenir  d'Egypte.)  In-4. 


74  LES    GRAVEURS    DU     XIX*    SIECLE. 


Souvenirs  d'Egypte  .  pm^  Alex.  Bida  et  E. 
Barhot:  (feuille  de  titre  et  12  types  :  Dame  du 
Caire,  Albanais.  Arabe  du  Hedjaz,  Femme  fellah 
du  Caire,  Anier,  Aimée.  Femme  fellah.  Nubien, 
Femme  voilée,  Joueuse  de  tarabouqa.  Copte  écri- 
vain. Sais  palefrenier.)  Grand  in-4. 

Pourquoi  faut-il  que  Tartiste  se  soit  arrêté  en 
si  bonne  voie  et  n'ait  pas  développé  ses  Souvenirs 
d' Egypte  et  d'Orient  au  point  d'en  faire  une 
publication  qui  eut  été  le  pendant  du  Voyage  dans 
la  Russie  méridionale,  ce  chef-d'œuvre  de  Raffet 
pour  lequel  nous  savons  qu'il  professe  une  admi- 
ration si  sincère  !  (*) 

Une  planche  d'essai  a  Teau-forte .  représentant 
un  Arabe,  (c'est  A.  de  Bar  qui  a  fait  mordre  cette 
planche"). 

A  son  arni  E .  Hédouin,  Bida,  portrait  de  Bida, 


(1)  En  1865,  Bida,  répondant  à  M.  Giacomelli  qui  lui  avait  envoyé  son 
catalogue  de  1  œuvre  de  Raffet ,  écrivait  ces  lignes  qui  méritent  d  être 
conservées  : 

V.  Je  me  hâte  de  vous  remercier  et  de  vous  dire  ,  Monsieur,  combien  j'ai 
»  été  sensible  à  cette  marque  d'estime  et  aux  sentiments  beaucoup  trop 
->  flatteurs  pour  moi  que  contient  votre  lettre.  Je  n'en  veux  prendre  que  le 
«  témoignage  de  notre  commune  admiration  pour  un  homme  du  mérite  le 
•>  plus  élevé  que  je  connaisse  de  notre  temps  C'est  le  seul  titre  que  je  me 
«  reconnaisse  à  votre  bienveillance.  Raffet  ,  à  défaut  de  la  gloire  retentis- 
«  santé  qui  devrait  entourer  son  nom  ,  a  le  privilège  de  réunir  dans  un 
«  même  culte  tous  les  hommes  qui  l'ont  connu  et  qui  ont  su  apprécier  son 
»  immense  talent.  Quant  à  moi ,  ce  n'est  pas  seulement  un  tribut  d'admi- 
•  ration  que  je  rends  à  sa  mémoire  ,  mais  encore  un  hommage  de  recon- 
o  naissance  ;  car  l'étude  de  se^  œuvres,  qui  date  de  longues  années,  a  été 
>  pour  moi  le  meilleur  des  enseignements  ,  et  je  dois  k  son  talent  ce  que 
'\  votis  voulez  bien  appeler  le  mien .  . . .  •> 


BIDA.  '5 

de  trois  quarts  à  gauche ,  eau-forte  in-12 ,  sans 

encadrement. 

Neuf  eaux-fortes  pour  Aucassin  et  NicoleUe  , 
chantefable  du  douzième  siècle,  traduite  par  A. 
Bida.  (Paris,  Hachette.  1878,  un  vol.  in-8  carré.) 

Des  gravures  sur  bois,  d'après  Bida,  se  trouvent 
dans  la  Mosaïque  du  Midi  (1833-35),  dans  un 
ouvrage  sur  la  cavalerie,  de  M.  d'Aldéguier. 
publié  à  Toulouse,  dans  les  Chansons  de  F. 
Bérat ,  les  Chansons  populaires  des  provinces  de 
France,  dans  le  Magasin  pittoresque,  le  Tour 

du  Monde. 

Enfin ,  une  mention  spéciale  est  due  aux  ou- 
vrages suivants,  vu  leur  importance  : 

Œuvres  complètes  d'Alfred  de  Musset ,  édition 
dédiée  aux  amis  du  poète,  ornée  de  28  dessins  de 
M.  Bida  (gravés  par  Balin,  Colin,  Desvachez , 
Goutière,  Levasseur,  G.  Lévy,  Nargeot  père,  sous 
la  direction  de  M.  Henriquel-Dupont),  Charpen- 
tier. 1865-66,  10  vol.  in-8.  Les  dessins  originaux 
ont  été  vendus,  un  par  un,  en  1873.  Ils  ont  atteint 
un  prix  total  de  vingt  mille  francs  environ. 

Les  Saints  Évangiles  (Hachette  éd.),  2  vol. 
grand  in-fol.  avec  128  compositions  de  Bida, 
gravées  par  M'"^  Henriette  Browne ,  MM.  Bida, 
Bodmer,  Bracquemond,  Chaplin,  Deblois,  L.  Fla- 
meng,  Gauchard,  Gilbert,  D.  Girardet,  Haiis- 
soullier,  Hédouin  ,  Massard ,  Mouilleron  ,  Cél. 
Nanteuil  et  Veyrassat ,  et  290  ornements  gravés 


76  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


par  Gaucherel  d'après  Rossigneux.  (Papier  vélin , 
500  fr.  Hollande.  2,000.) 

Le  Livre  de  RutJi ,  9  figures ,  7  tètes  de  pages 
et  culs-de-lanipe  gravés  par  Boilvin ,  Flameng , 
Hédouin.  Laguillermie.  Lerat .  Waltner. 

L'Histoire  de  Joseph  .  20  tigures  et  30  tètes  de 
pages  et  culs-de-lampe  gravés  par  Boilvin,  Brunet- 
Debaines.  Gourtry.  L.  et  F.  Flameng,  etc.,  etc. 

L Histoire  de  Tohie .  14  figures  et  42  tètes  de 
pages  et  culs-de-lampe. 

Le  Livre  d'Esther,  12  figures  et  des  tètes  de 
chapitres. 

Le  Cantique  des  Cantiques  (en  préparation). 


BIGOT  (Georges)  ,  jeune  pointe-séchiste.  élève 
deBuhot,  a  gravé  l'adresse  de  Delorière.  mar- 
chand d'estampes,  rue  de  Seine.  Est  allé  au  Japon, 
où  il  a  gravé  de  curieux  albums. 


BILLY  (  Charles  -  Bernard  de),  aquafortiste 
contemporain  .  élève  d'Y  von  et  de  Boilvin. 

Le  Triomphe  de  la  Religion,  d'après  Rubens. — 
Le  Printemps,  d'après  Gabriel  Ferrier. —  Diverses 
planches  pour  VArt.  pour  le  Livre  d'or  du  Salon . 
etc.  —  Salomé.  d'après  Lefebvre.  —  L'Aurore, 
d'après  Delaplanche.  —  Odalisques  au  bain. 
d'après  Gérôme. 


BIOT.  77 

BIOT.  graveur  au  burin  contemporain. 

La  Madowna  délia  Scala ,  d'après  le  Corrège , 
(Dusacq,  éd.).  —  Âglaé  et  Boniface  touchés  jpar  la 
grâce  divine,  d'après  Gabanel,  ovale  en  largeur, 
(id.j.  —  Le  Miroir,  d'après  Germak,  (id.).  — 
U Ascension,  d'après  Doré. 

BIROUSTE,  graveur  sur  bois,  époque  1840. 

1.  Vignettes  ^owr  V Histoi7^e  de  Napoléon  de  Marco 
Saint -Hilaire.  le  Diable  à  Paris,  les  Français 
peints  par  enx-mêmes,  etc. 

2.  Petits  bois  d'après  Daiimier  pour  la  Physiologie 
du  Poète,  d'Edmond  Texier  (  un  de  ces  cent  et  tant 
de  petits  volumes  de  Physiologies  publiés  vers 
1840-41,  et  dont  quelques-uns  sont  assez  amusants) 
et  pour  diverses  autres  Physiologies  .  entre  autres 
Physiologie  du  Diable ,  dessins  de  Moynet .  — 
de  r Homme  marié,  dessins  de  Marckl.  —  du 
Viveur,  du  Théâtre,  dessins  d'Émy,  etc. 

3.  Les  Industriels,  métiers  et  professions  en  France 
par  Emile  de  la  Bédollière,  avec  cent  dessins  par 
Henry  Monnier,  Paris,  V''«  Janet,  1842,  in-8.  Les 
bois  sont  gravés  par  Birouste  en  majeure  partie ,  et 
par  Baulaut ,  Bara  .  Gérard  ,  Montigneul,  Tamisier. 
(Livre  recherché,  50  fr.  en  bel  état).  Ils  ont  ensuite 
été  publiés  en  placards  populaires  sous  les  titres 
Macédoine.  Cris  de  Paris. 

4.  Lettres  ornées   et  frontispice   pour  l'édition    de 
la  Marseillaise,  exécutés  pour  M.  Jules  Laisné. 


78  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 


5.  Ah  !  qu'il  fait  chaud  ,  —  La  Marche  ,  —  Le  Repos, 
3  eaux-fortes.  —  Etc.,  etc. 


BIZEMONT-PRUNELÉ  (Le  Comte  de),  1752- 
1830.  élève  de  Gaucher,  s'est  essayé  à  graver  par 
tous  les  procédés  et  a  publié  des  Essais  de  gravure 
dans  différents  gemmes.  Une  adresse ,  gravée  par 
lui ,  nous  apprend  que  pendant  la  Révolution ,  il 
donnait  des  leçons  de  dessin  à  Londres  :  M^  Bize- 
mont,  Brawing  master,  n""  19  Norton  Street  near 
Portland  Street ,  London ,  1794. 

Le  Blanc  a  donné  le  catalogue  complet  de  Bize- 
mont,  d'après  l'œuvre  du  Cabinet  des  Estampes. 
Peu  de  pièces,  sur  le  nombre  de  cent  vingt ,  appar- 
tiennent à  notre  siècle  :  ce  sont  quelques  Vues 
d'Orléans  signées  Adrien  de  Bizemont\  Entrée 
du  Château  de  Couralle  frés  Beaumont .,  d'après 
J.  V.  Berlin  ;  des  Paysages  d'après  Hubert  Robert 
et  Cassas,  le  tout  dans  un  très  petit  format;  une 
Suite  de  Cartes  de  visite  composées  et  dessinées  par 
Gaspa.rd  de  Bizemont.  8  p.,  1811;  une  Tête  de 
lettre  avec  une  vue  de  la  cathédrale  d'Orléans . 
1817;  enfin  un  essai  de  lithographie. 

Une  pièce  est  signée  Cécile  de  Bizemont^  1801. 


BLAISOT  (Eugène),  né  en  1821.  —  Les  Pari- 
siens qui  suivent  le  théâtre  connaissent  le  comé- 
dien .  Blaisot.    Mais   Blaisot  était   aussi   souvent 


BLAISOT.  79 


visible  à  l'hôtel  Drouot  les  jours  de  vente  de 
gravures,  que  sur  la  scène  du  Gymnase,  car  il 
cumule,  il  est  marchand  d'estampes,  et  peut  même 
tirer  un  légitime  orgueil  de  l'ancienneté  de  sa 
maison.  Il  y  a  deux  cents  ans,  nous  trouvons  un 
Gilles  Blaisot  éditeur-libraire  rue  Saint-Jacques. 
Il  y  a  cent  ans  Antoine  Blaisot,  grand-père  d'Eu- 
gène ,  était  marchand  d'estampes  à  Paris ,  ainsi 
que  son  frère  Noël  Blaisot  (c'est  ce  dernier, 
croyons-nous,  qui  est  représenté  sur  une  curieuse 
estampe  que  nous  avons  indiquée  à  l'article 
Basset).  Un  troisième  frère,  Michel  Blaisot,  était 
en  même  temps  libraire  du  roi  Louis  XVI,  à 
Versailles,  et  sa  boutique  de  la  rue  de  Satory 
était  un  lieu  de  réunion  et  de  causerie,  comme  le 
sont  encore  certaines  de  nos  librairies. 

Un  fils  de  Michel  Blaisot ,  qui  s'appelait  Noël , 
fut  peintre,  et  beaucoup  de  ses  compositions  ont 
été  gravées  au  pointillé. 

Antoine -Bara  Blaisot,  fils  d'Antoine,  né  en 
1794 .  mort  en  1876 ,  est  l'éditeur  et  marchand 
d'estampes  universellement  connu.  Rappelons 
seulement  que  c'est  lui  qui  commença  à  publier, 
il  y  a  plus  de  soixante  ans,  les  premières  litho- 
graphies d'un  jeune  homme  qui  s'appelait  Che- 
valier et  qui  depuis  fut  Gavarni.  C'est  encore  lui 
qui  a  édité  la  belle  publication  des  Emaux  de 
Petitoi.  11  a  gravé  des  Modèles  de  broderies. 
Eugène  Blaisot,  son  fils,  a  quelquefois  gravé  à 


80  LES    GRAVEURS    DU     XIX«    SIECLE. 

Teaii-forte  (portraits  de  Grassot^  de  Larochelle ^ 
de  Provosi  ;  planches  pour  le  Répertoire  de  V  Orne- 
maniste ,  six  Paysages ,  le  Savetier  en  goguette 
d'après  Charlet .  les  Deux  Faisans.  1851,  etc.). 


BLANC  (Charles),  1815-1882,  critique  d'art, 
fut  quelque  peu  graveur.  Il  était  élève  de  Cala- 
matta  et  de  Mercuri.  Sa  première  planche  fut 
une  copie  du  Ltctma  de  Rembrandt  {T Artiste, 
1837).  Puis  vinrent  la  tète  de  Proussais  mort 
{l'Artiste .  1838),  les  portraits  de  Musard ,  du 
docteur  Duval ,  orthopédiste ,  à^ Auguste  Lucker. 
et  un  Guizot  en  taille-douce  d'après  Paul  Dela- 
roche.  qui  se  trouve  dans  le  Livre  des  Orateurs 
de  Timon.  Pallade  écossaise,  d'après  Eug.  Dela- 
croix. Gitana  dansant  dans  une  rue  de  Séville, 
d'après  L.  Boulanger,  1851.  Enfin,  dans  la  Gazette 
des  Peaux- Arts  (publication  que  Charles  Blanc 
a  fondée  et  qui.  depuis  vingt-cinq  ans,  a  rendu 
d'inappréciables  services  à  l'art  de  la  gravure) 
figurent  sous  sa  signature  un  portrait  de  Rem- 
broMdt  d'après  lui-même,  et  un  Gentilhomme  du 
temps  de  Louis  XIll ,  en  habit  de  cavalier,  petite 
pièce  d'après  Meissonier. 

Charles  Blanc  a  mis  en  théorèmes  une  Gram- 
maire des  arts  du  dessin  et  une  Grammaire  de 
Vart  décoratif,  et  publié  VŒiwre  de  Rembrandt 
avec  reproductions  héliographiques  de  toutes  les 


BLANC.  81 


eaux -fortes  du  maître.  Enfin,  il  entreprit 
résolument ,  poursuivit  avec  ténacité  et  mena  à 
bien,  en  douze  ans,  de  1853  à  1865,  une  publi- 
cation d'art  vraiment  formidable  (450  livraisons) , 
V Histoire  des  Peintres  de  toutes  les  écoles ,  où  sont 
insérées  d'innombrables  gravures  sur  bois. 

BLANC  (Paul),  peintre,  a  exposé  au  Salon  de 
1884  une  série  de  douze  Mendiants. 

Carte  d'invitation  :  Scmiedi  10  août  1878,  vous 
êtes  prié  de  venir  dîner  chez  I)a(jorno,  restaura- 
teur, 190  rue  d'Allemagne  (Petite -Villet te) ,  à  7 
hernies  précises. 

BLANCHARD,  né  à  Paris  vers  1766,  et  qui 
signe  Blanchard  aine  ou  Blajichard  père^  a  gravé 
des  vignettes  pour  : 

Frère  Bonaventure  et  la  belle  Angélique ,  mar- 
chande décroissons,  poème  tragi-comique  en  huit 
chants^  1793, 
Azaïel  et  le  rapt  de  Bina , 
Dajyhnis  et  Chloé.  figures  de  Binet ,  1795, 
7'élémaquej  figures  de  Binet,  1797, 
Les  Saisons j  de  Tbompson ,  an  VI , 
Les  Amours  de  Pierre  le  Long  et  de  Blanche 
Bazu , 

Mamcel  des  autorités  constituées  de  la  Répu- 
blique, 18  figures  de  Quéverdo, 

n  6 


82  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

Voyage  mitour  de  ma  chambre^ 

La  Mort  d'ÂbeU  ligures  de  Binet,  1801. 

Des  caricatures  :  le  Poisson  des  jeunes  filles 
(  c'est  la  pèche  aux  cœurs  )  ;  la  Roulette ,  d'après 
Desrais  ;  la  Promenade  à  la  plaine  des  Sablons  ; 
le  Café  du  Bel- Air  ou  les  Gourmets  du  Pont-au- 
Change  en  jouissance]  la  Cage  ouverte  ou  le 
désordre  dans  V atelier  du  imntre\  les  Jeunes 
Artistes  \  Gargantua  a  son  grand  couvert \  Nous 
sommes  sept]  le  Sérail  parisien. 

Des  gravures  populaires  comme  le  Défilée  (sic) 
des  trouves  devant  le  Premier  Consul  aux  Thui- 
leries  et  le  Combat  de  Landshut  ;  V Impératrice 
Marie-Louise  venant  voir  le  Roi  de  Rome  couché 
dans  le  berceau  offert  par  la  Ville  d.e  Paris] 
Départ  de  IHle  d^Elbe\  Testament  de  Louis  XVI  \ 
Dieu  protège  la  famille  royale  (portraits  de  la 
famille  royale  dans  une  croix  du  lys). 

Des  planches  de  Meubles. 

Des  blasons  pour  V Armoriai  général  de  la 
Chambre  des  Pairs. 

La  Colonne  de  la  place  Vendôme.  1832,  petite 
pièce  in-4. 

Le  Choléra- Morbus  :  Ah!  chère  révolution  de 
Juillet ,  sans  toi  je  serais  resté  dans  le  nord  de  la 
Russie:  in-4. 


BLANCHARD  (Auguste-Jean-Baptiste-Marie), 


BLANCHARD.  83 


né  à  Paris  en  1792 ,  fils  du  précédent.  Il  signa 
d'abord  Blanchard  fils,  et  plus  tard  Blanchard 
jpère  pour  se  distinguer  de  son  fils  dont  nous 
parlerons  tout  à  l'heure. 

Une  de  ses  premières  pièces  est  un  médaillon 
donnant  les  portraits  de  Wihon,  Hutchinson  et 
Bruce,  mis  en  jugement  par  la  Cour  d'assises  de 
la  Seine  pour  avoir  favorisé  V évasion  de  M.  de  la 
Valette,  Blanchard  fils  se. 

Brevet  pour  la  médaille  donnée  à  la  garde  natio- 
nale par  le  décret  royal  du  5  février  1816.  Blan- 
chard fils  se.  (La  médaille  était  une  étoile  d'argent 
avec  l'effigie  de  Louis  XVIll ,  et  se  portait  avec 
un  ruban  bleu  et  blanc.) 

Nous  trouvons  ensuite  dans  son  œuvre  des 
estampes  : 

Jeunesse  de  Voltaire ,  Jeunesse  de  Jean-Jacques 
Rousseau^  d'après  Steuben. 

Serment  des  Horaces ^  d'après  David,  grand 
in-8. 

Daphnis  et  Chloé  (ou  la  Leçon  de  flûte) ,  d'après 
Albrier,  1825,  petit  in-fol. 

La  Sainte  Famille^  d'après  Battoni  ,  in -4. 
[Galerie  Aguado).  —  Le  Triomphe  de  Galatée ^ 
d'après  le  Dominiquin .  in-4.  [Ld.).  —  La  petite 
Paysanne^  d'après  Murillo.  in-4.  [Ld.) 

Sainte  Juste ^  d'après  Murillo,  in-4,  avec  bor- 
dure ornée. 

MurillOj  d'après  lui-même,  in-4. 


84  LES    GRAVEURS     DU    XIX-*    SIECLE. 

Descente  de  croix  ^  d'après  Rubens,  grand  in-fol. 
Pièce  la  plus  importante  de  l'œuvre. 

Hérodiade^  de  Luini,  etc.  [Galerie  de  Florence,) 

Capua,  Ârdea.  2  p.  in-4,  d'après  Papety. 

Quelques  portraits  pour  la  Galerie  Napoléon , 
petite  collection  in-32;  portraits  de  Goethe  et  de 
Schiller,  in -8  ovale;  d'^And/'ieux ,  in -18;  de 
Walter  Scott,  1833,  in-12,  très  finement  exécuté  ; 
de  Washington ,  in-4,  1836;  etc..  etc. 

De  très  nombreuses  vignettes  d'après  Desenne, 
Dévéria ,  Jobannot,  H.  Vernet,  etc.,  pour  Paul 
et  Virginie,  Regnard ,  Beaumarchais,  Lamartine, 
Chateaubriand  .  Faublas  ,  Tressan  ,  Oraisons 
funèbres,  la  Bible,  Walter  Scott,  Cooper,  La  Fon- 
taine, Molière,  etc.,  etc. 

Blancbard  a  également  gravé  quelques-unes  des 
iOi  planches  pour  VHistoire  de  la  Révolution 
française,  d'Ary  Scbeffer  et  des  Jobannot;  des 
figures  qui  ornent  (!)  l'ouvrage  de  M.  de  Cbam- 
bure,  Napoléon  et  ses  contemporains,  enfin  une  des 
grandes  compositions  de  Flatters  pour  le  Paradis 
perdu. 

Il  a  gravé  la  suite  complète  des  illustrations 
d'Alfred  et  Tony  Jobannot  pour  les  Œuvres  de 
Scribe,  édition  d'Aimé  André  ;  comme  dessin  ces 
illustrations  ont  un  accent  de  leur  temps  qui  n'est 
pas  sans  intérêt,  et  l'on  jugera  que  la  gravure 
n'en  a  pas  été  exécutée  sans  intelligence,  quand 
l'on  saura  qu'il  s'agit  d'une  gravure  tout  à  fait 


BLANCHARD.  85 


sommaire  et  sans  prétention;  Péditeur  exigeait 
qu'on  lui  livrât  une  planche  tous  les  huit  jours!  f) 
Blanchard  père  avait  l'instinct  de  ce  qu'il  fallait 
faire  pour  la  gravure  rapide.  Gavard ,  lorsqu'il 
voulut  mettre  en  œuvre  la  grande  publication  des 
Galeries  historiques  de  Versailles,  pensa  à  faire 


(1)  C'est  matière  fort  délicate  pour  les  graveurs  que  d'apprécier  jusqu'à 
quel  point  il  convient  d'exécuter  ces  sortes  de  gravures,  dites  faciles,  som- 
maires, rapides,  expéditives  :  ce  que  nous  appellerons  gravures  de  cata- 
logues, parce  qu'elles  sont  aujourd'hui  très  employées  dans  les  catalogues 
de  ventes  de  tableaux  ,  pour  donner  grosso  modo  l'indication  et  le  mou- 
vement des  sujets  représentés  par  les  toiles  sur  lesquelles  on  veut  appeler 
l'attention  et  les  enchères  des  amateurs.  (Il  ne  faut  pas  prendre  cette  appel- 
lation d'une  façon  trop  absolue,  car  il  y  a  eu  dans  certains  catalogues  des 
eaux-fortes  très  intéressantes  :  les  graveurs,  un  peu  pressés,  n'avaient  pas 
eu  le  temps  de  chercher  à  trop  finir  leur  travail,   et  par  conséquent  de 

l'abîmer.) 

Les  gravures  de  catalogues  ont  certainement  un  avantage  ,  elles  per- 
mettent aux  jeunes  graveurs  de  commencer  à  se  produire  :  elles  fournissent 
aux  artistes  du  travail .  et  par  conséquent  le  moyen  de  gagner  leur  vie. 

Mais  elles  ont  aussi  un  grave  inconvénient. 

Pour  avoir  de  bonnes  planches  ,  il  faut  confier  aux  graveurs  des  sujets 
qui  leur  plaisent ,  qui  leur  disent ,  leur  donner  beaucoup  de  temps  ,  et  les 
bien  payer.  Or,  ces  gravures  de  catalogues,  ils  les  acceptent  souvent  sans 
entrain  ,  on  les  leur  paie  peu  de  chose  ,  et  on  leur  demande  les  planches  à 
bref  délai.  Et  nous  mettons  avec  les  gravures  de  catalogues  beaucoup  de 
gravures  de  vignettes  qu'on  fait  exécuter  dans  les  prix  doux 

Qu'arrive-t-il  ?  L'artiste  grave,  non  pas  sans  conscience  (c'est  un  mot 
qu'il  ne  faut  pas  prononcer  :  il  fournit ,  comme  on  sait ,  matière  à  procès), 
il  grave  au  contraire  consciencieusement.  . . .  pour  le  prix. 

Mais  comme  il  n'y  a  pas  en  gravure  l'équivalent  de  ce  qu'on  appelle  en 
cuisine  le  poulet  à  la  minute,  le  public  ,  qui  n'est  pas  dans  la  confidence 
des  marchés  passés  et  des  délais  imposés,  ne  voit  qu'une  chose,  cest  que 
ce  sont  des  gravures  par  à  peu  près  ;  de  là  à  dire  mauvaises  gravures,  il 
n'y  a  qu'un  pa^  et  de  là  à  dire  pitoyable  graveur,  il  n'y  en  a  qu'un  autre. 
C'est  injuste  ,  mais  inévitable. 

^'oilà  recueil  des  gravures  lâchées  pour  les  artistes  arrivés  .  qui  ont  à 
sauvegarder  leur  réputation. 


86  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


exécuter  des  planches  qui  fussent  à  la  fois  bien 
faites  et  sommaires  ;  vu  la  quantité  de  planches  à 
graver,  la  vraie  gravure  eût  été  ruineuse  :  il  en 
demanda  quelques-unes  à  Blanchard,  V Entrée 
W Henri  IV à  Parîs^  d'après  Gérard;  LovAs  XVI 
distribuant  des  secours,  d'après  Hersent  ;  Bona- 
parte et  les  révoltés  du  Caire,  d'après  Guérin  ;  la 
Bataille  d' Austerlitz .  d'après  Gérard;  Napoléon 
devant  Madrid  ^  d'après  Carie  Vernet;  le  Duc  de 
Nemours  au  siège  d'Anvers^  d'après  Eugène  Lami  ; 
le  Duc  de  Chartres  (depuis,  Louis-Philippe) ,  por- 
trait qui  se  trouve  en  tète  de  l'ouvrage  ;  etc. ,  etc. 
A  les  juger  sur  les  belles  épreuves,  on  voit  que 
notre  artiste  avait  très  bien  compris  ce  qu'il  y 
avait  à  faire  .  une  gravure  légère  et  facile ,  mais 
en  même  temps  consciencieuse  et  précise.  C'est 
sur  cette  donnée  que  la  publication  eût  dû  être 
entièrement  exécutée. 

Nous  n'avons  plus  qu'à  mentionner  la  collabo- 
ration d'Auguste  Blanchard  au  Déranger  de  Per- 
rotin.  et  nous  passons  à  son  fils. 


BLANCHARD  (Auguste-Thomas-Marie)  ,  fils  et 
élève  du  précédent,  né  à  Paris  en  1819,  concourut 
pour  le  prix  de  Rome  et  obtint  le  premier  second 
grand  prix  en  1838  :  il  renonça  à  concourir  de 
nouveau  pour  se  marier.  Sa  première  œuvre 
importante  fut  le  grand  portrait  de  l'architecte 


BLANCHARD.  87 


Huyot .  d'après  Droling.  Il  entra  ensuite  en  rela- 
tions avec  l'éditeur  Goupil  qui  lui  confia  à  titre 
d'essai  les  tètes  du  Christ  et  de  VAnge  Gabriel , 
d'après  Paul  Delaroche.  Le  succès  obtenu  par  ces 
deux  planches  fit  avoir  au  graveur  d'autres  com- 
mandes importantes  :  le  Repos  de  la  Vierge  en 
Egypte,  d'après  Bouchot  ;  le  Christ  rémunérateur  ^ 
d'après  Ary  Scheffer  (qui  devait  faire  pendant  au 
Christ  consolateur  du  même  peintre,  gravé  par 
Henri  quel-Dupont).  Il  eut  aussi  une  commande 
de  l'État,  VÂ7itiope  du  Gorrège,  dont  il  a  fait  une 
estampe  de  premier  ordre. 

Le  graveur  donna  ensuite  plusieurs  planches 
sur  des  sujets  contemporains  :  le  Congrès  de  Paris ^ 
d'après  Dubufe,  et  le  Mariage  du  Prince  de  Prusse 
(aujourd'hui  prince  impérial  d'Allemagne),  d'après 
le  tableau  de  Philips  appartenant  à  la  reine  d'An- 
gleterre ,  (exécutée  pour  l'éditeur  Gambart  de 
Londres) ,  enfin  la  fameuse  estampe  des  Courses 
cVEpsom^  d'après  Frith,  (gravée  pour  le  même 
éditeur),  dont  le  succès  fut  immense  en  Angle- 
terre, et  qui  restera  comme  une  des  plus  curieuses 
planches  de  notre  temps. 

11  a  gravé  depuis  trente  ans  des  estampes  impor- 
tantes d'après  Meissonier  et  surtout  d'après  Alma- 
Tadema  dont  il  est  le  traducteur  pour  ainsi  dire 
attitré,  ainsi  que  d'intéressants  portraits.  Ses 
planches  sont  d'une  grande  correction  de  dessin , 
et  d'une  exécution  agréable  et  claire  :  elles  sont 


88  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 


exemptes  de  ce  défaut  de  tant  de  gravures  mo- 
dernes .  la  trop  grande  multiplicité  des  travaux . 
qui  viennent  couvrir  toutes  les  parties  de  l'es- 
tampe sans  exception,  font  disparaître  tous  les 
clairs,  assombrissent  les  planches  et  les  éteignent. 
Auguste  Blanchard  a  en  tontes  les  médailles. 
Il  a  été  décoré  en  1866  Voici  le  catalogue  détaillé 
de  son  œuvre  : 

1.  Portrait  d'homme  .  tiré  de  la  Galerie  de  Florence. 

2.  Le  petit  Paysan,  d'après  Miirillo.  (Galerie  Aguado.) 

Pendant  de  la  Petite  Paysanne^  de  Blanchard  père. 

3.  Samson  .  d'après  le  Dominiquin.  (Id.) 

4-5.  LE  CHRIST.  —  L'ANGE  GABRIEL.  2  p. 
d'après  Paul  Delaroche  .  1844  .  in-8  ovale  dans  un 
encadrement  orné  grand  in-4.  (Goupil  éd.) 

Les  épreuves  d'artiste  sont  avant  Tencadrement ,  il  n'y  a 
que  l'ovale  seul.  —  Rares. 

6.  La  Vierge  de  Saint-Sixte  .  1844  ,  in-4.  (  Pour  la 
collection  des  Vierges  de  Raphaël  publiée  par 
Furne.) 

7.  LE  REPOS  DE  LA  VIERGE  EN  EGYPTE  . 
d'après  Rouchot ,  1847.  grand  in-4  ovale.  (Goupil.) 

Tirage  à  trois  états  ,  comme  presque  toutes  les  planches 
de  l'œuvre  :  1°  épreuves  d'artiste ,  sans  aucune  lettre  ; 
2"  épreuves  avant  le  titre  ;  3^'  avec  la  lettre. 

8.  FAUST  ET  MARGUERITE,  d'après  .Ary  Scheffer. 
.  1847,  in-fol.  (Goupil.) 


BLANCHARD. 


9.  LE  CHRIST  RÉMUNÉRATEUR  .  d'après  Ary 
Schelïer,  1849 ,  petit  iii-fol.  en  largeur  avec  enca- 
drement orné.  (Goupil.) 

Pendant  du   Christ  consolateur   gravé   par   Henriquel- 
Dupont. 

10.  JUPITER  ET  ANTIOPE,  d'après  le  Gorrège  , 

in-fol.  (Gommande  de  l'État.  La  planche  est  devenue 

la  propriété  de  Goupil.) 

Cette  remarquable  estampe  place  son  auteur  au  rang  des 
artistes  dont  les  œuvres  «  sont  de  nature  à  soutenir  la  vieille 
»  renommée  de  Part  français  et  à  défier  ses  comparaisons 
»  avec  les  produits  de  l'art  étranger.  Oii  trouver,  par 
»  exemple ,  en  dehors  de  la  France ,  des  équivalents  au 
»  Mariage  de  Sainte  Catherine  d'après  Memling ,  de 
»  M.  Alphonse  François,  à  VAntiope  d'après  Corrège  ,  de 
»  M.  Blanchard,  ou  à  la  Vierge  de  la  Consolation  de 
»  M.  Hébert  par  M.  Huot ,  à  la  Maîtresse  du  Titien  par 
»  M.  Dang-uin  ,  ou  au  Portement  de  croix  gravé  d'après 
»  Le  Sueur  par  M.  Bertinot ,  à  plusieurs  planches  encore  , 
»  diversement  remarquables,  signées  des  noms  de  quelques 
»  autres  artistes  ?  »   (  Vte  Henri  Delaborde ,  la  Gravure.) 

11.  LE  GONGRÈS  DE  PARIS,  d'après  Edouard 
Dubufe,  1858,  grand  in-fol.  en  largeur.  (Goupil.) 

Cette  planche  donne  les  porti-aits  de  tous  les  plénipo- 
tentiaires et  du  secrétaire  du  Congrès. 

12.  DERBY  DAY.  d'après  Frith  ,  1862,  très  grand 
in-fol.  en  largeur  (Largeur,  1  m.  20  cent.  Hauteur, 
60  cent.).  Publié  par  Gambart ,  à  Londres.  —  (  Le 
tal3leau .  que  la  gravure  a  rendu  avec  avantage . 
est  à  la  National  Gallery.) 

«  Un  jour  viendra,  »  a  dit  Jules  Janin,  «  oii  nos  petits-fils 
»  voudront  savoir  qui  nous  étions  et  ce  que  nous  faisions 
»  en  ce  temps-là^  comment  nous  étions  vêtus,  quelles  robes 
»  portaient  nos  femmes,  quelles  étaient  nos  maisons,  nos 
»  habitudes .  nos  plaisirs  ;  ce  que  nous  entendions  par  ce 


90  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 

■*  mot  fragile,  soumis  à  des  changements  éternels,  la  beauté? 

*  On  voudra  de  nous  tout  savoir,  comment  nous  montions 
»  à  cheval  ?  comment  nos  tables  étaient  servies  ,  quels  vins 
»  nous  buvions  de  préférence  ?  quel  genre  de  poésie  nous 

*  plaisait  davantage,  et  si  nous  portions  ou  non  de  la  poudre 
V»  sur  nos  cheveux  et  à  nos  jambes  des  bottes  à  revers >> 

La  célèbre  estampe  des  Courses  d'Epsom  est  de  celles 
qui  donneront  pleine  satisfaction  à  nos  petits-fils ,  en  leur 
monti'ant  ce  que  fut  cette  grande  fête  du  peuple  anglais  ,  le 
Derby  !  Pour  bien  apprécier  tout  son  intérêt,  il  faut  se  mettre 
à  la  place  des  gens  qui  vivront  dans  cinq  ou  six  cents  ans, 
et  supposer  que  les  épreuves  auront  été  tirées  sur  un  assez 
bon  papier  pour  durer  jusque-là  !  Voyez-vous  quelle  étrange 
résurrection  du  passé  ce  sera  pour  eux  !  Ce  sera  un  peu  , 
semble-t-il .  comme  si  Ton  pouvait  trouver  aujourd'hui  à 
Pompeï  une  grande  estampe  spirituellement  gravée  et  repré- 
sentant les  jeux  du  Cirque  ! 

Outre  les  épreuves  d'artiste  et  les  épreuves  avant  la  lettre, 
il  existe  quelques  épreuves  de  la  préparation  à  l'eau-forte  . 
très  spirituelle  de  facture. 

13.  MAmAGE  DU  PRINCE  DE  PRUSSE  ET  DE 
LA  PRINCESSE  CHARLOTTE  D'ANGLETERRE, 
d'après  Philips.  1864.  grand in-fol.  en  1.  (Gambart.) 

Cette  estampe  contient  de  nombreux  portraits. 

14.  LE  CHRIST  RETROUVÉ  PAR  SA  MÈRE  AU 
MILIEU  DES  DOCTEURS,  d'après  Himt ,  1869. 
(Gambart.) 

Cette  estampe,  exécutée  d'après  un  tableau  assez  original, 
essai  de  restitution  archéologique,  a  eu  beaucoup  de  succès 
en  Angleterre. 

15.  Le  Pot  de  basilic  ,  d'après  Hunt  (jeune  femme 
écoutant  ce  que  lui  dit  la  tête  de  son  amant  qu'elle 
a  placée  dans  le  pot  de  basilic)  ,  1870,  grand  in-fol. 
(Gambart.) 

16.  Sainte  Agnès  ,  d'après  Macclis ,  1870 ,  grand 
in-fol.  (Gambart.) 


BLANCHARD.  91 


17.  LE  CHRIST  MORT  SUR  LES  GENOUX  DE 
LA  VIERGE  .  d'après  Frauda  (National  Galk'ry). 
1873,  iii-i.  (Gaiiibart.) 

i.  Avant  la  bordure.  La  pièce  est  demi-circulaire. 

2.  Avec  une  bordure  formant  deux   angles  à  la   partie 
supérieure. 

3.  Avec  la  lettre. 

18.  LA  PARTIE  D'ÉCHECS  ,  d'après  Meissonier , 
1873.  iii-i.  (Gainbart.) 

Une  des  meilleures  planches  de  l'œuvre. 

19.  L'AMATEUR .  d'après  Meissonier ,  1881  ,  in-4. 
(Lefèvre,  successeur  de  Gambart.) 

20-21.  Dante,  —  Virgile,  2  p.  in-fol. 

22.  LA  FÊTE  DES  VENDANGES  A  ROME  , 
d'après  Alma-Tadema  ,  1874  ,  grand  in-fol.  en  lar- 
geur. (Lefèvre.) 

23-24.  LA  PEINTURE  ,  —  LA  SCULPTURE  (inté- 
rieurs d'ateliers  sous  l'ancienne  Rome),  2  p.  d'après 
Tadema  ,  1877,  in-fol.  (Id.) 

25-28.  Les  Saisons  ,  4  p.  d'après  Tadema ,  1879 , 
grand  in-4.  (Id.) 

29.  Sous  Constantin  (barbare  amusant  un  romain 
avec  un  chien  savant  ) ,  d'après  Tadema  ,  1879,  in-4 
en  largeur.  (Id.) 

30-31.  La  Bacchante,  —  La  Danseuse  ,  2  p.  d'après 
Tadema  ,  1881 ,  in-4.  (Id.) 

32.  LE  BAISER  D'ADIEU  ,  d'après  Tadema  ,  1884  , 
in-fol.  (Id.) 


92  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


33.  LE  LAURIER  EN  FLEUR,  d'après  Tadema, 
1885,  petit  iu-t'oL  (Letevre.) 

34.  L'Enfant  prodigue  ,  d'après  Téniers  (  Musée  du 
Louvre  ) .  le  paysage  pai*  Adler  -  Mesnard  .  petit 
iu-fol.  en  1.  (Société  française  de  Gravure.) 


35.  HUYOT  (J.-B.),  architecte,  membre  de  l'Institut, 
d'après  Droling.  1842,  in-fol.  (Publié  en  souscription 
pai*  ses  élèves,  chez  l'éditeur  Gâche). 

36.  Steuben,  Paul  Delaroche  pinx.  1831,  Blanchard 
fils  se.  1843,  grand  in-8  sans  encadrement. 

37.  Pie  IX.  d'après  Biennoury.  1847,  in-4.  (Goupil.) 

Pendant  du  Grégoire  XVI  gravé  par  Henriquel-Dupont. 

38.  Portrait  d'homme  ,  de  trois  quarts  à  droite , 
d'après  Ary  Scheffer,  1849,  in-4. 

39.  PoTOCKA  (la  Princesse) ,  de  face,  la  tête  penchée 
à  gauche  ,  les  mains  croisées ,  1851  ,  in-4  ovale , 
double  filet  d'encadrement  carré. 

40.  Estienne  ,  membre  de  l'Institut .  1853.  in-12. 

41.  BÈRAT  (Frédéric) ,  1853  .  in-12  à  claire-voie.  (Ce 
petit  portrait ,  finement  gravé ,  se  trouve  en  tête  du 
volume  des  Chansons  de  Frédéric  Bérat.) 

A2-A3.  Talleyrand  ,  Schœlcher,  petits  portraits  exé- 
cutés pour  les  Classiques  de  la  Table. 

44.  Napoléon  111 ,  en  pied,  d'après  Edouard  Dubufe, 
1853,  grand  in-4. 

45.  Napoléon  111 ,  dédié  à  1  armée  ,  d'après  Muller, 
.  1853,  in-4. 


BLANCHARD.  '  93 


46.  RoDRiGUES .    agent   de  change ,    accoudé  à  un 
pupitre  de  nuisique.  d'après  A.  Schefter.  1853,  in-4. 

47.  Blanc  de  Monville  (M'"')  et  son  enfant  (Edmond 
Blanc),  d'après  Éd.  Dubufe.  1854  .  in-4. 

48.  Talhouet  (M'"'  de),  en  pied,  d'après  Dubufe  , 
1855,  in-4.  —  Très  rare. 

49.  Elchingen    (le  Duc  d' ) ,   général  de  brigade, 
d'après  A.  Sclieffer,  1855,  in-4  sans  encadrement. 

50.  GouNOD,  d'après  Dubufe,  1855,  in-4. 

51.  GIRARDIN  (M""'  de) ,  d'après  Chassériau  ,  1856, 
in-ibl. 

52.  MARESGHALKI  (M'"^) ,  d'après  M"'^'  de  Mirbel , 
1858,  in-12 ,  très  délicatement  gravé. 

53.  FouLD  (  B.) ,  d'après  Scheffer,  assis  sur  un  fau- 
teuil ,  tourné  à  droite,  1859,  in-4. 

54.  Marie  -  Antoinette   et  ses  enfants,   frontispice, 
d'après  une  miniature,  in-8  ovale. 

55.  Joséphine  (  l'Impératrice  ),  assise  dans  le  parc  de 
la  Malmaison  ,  d'après  Prud'hon  ,  in-4. 

56.  Coigniet .  paysagiste,  in-12.  (LA^Histe.) 

57.  Bonaparte  enfant ,  d'après  Greuze,  in-12. 

58.  Bouffé  ,  in-18.  Pour  servir  de  frontispice  à  ses 
Souvenirs. 

59.  Regnault  (Henri),  peintre,  1871,  in-18  sans 
cadre. 

60.  Scribe  (Eugène),  1878. 


94  LES    GRAVEURS    DU     XIX'    SIÈCLE. 


61.  Vignettes  et  planclies  pour  les  Galeries  de  Ver- 
sailles, les  Classiques  de  la  Table  .  les  Paraboles 
(MiU'hell.  Londres),  \-à  Bible  (Cliarlieii  éd.) ,  les 
Saintes -Femmes  (Garnier  éd.),  Une  Soirée  à 
rHôtel-de-Ville .  Une  Soirée  chez  M.  de  Morny, 
L'Empereur  sortant  des  Tuileries,  etc.,  etc. 


BLANCHARD  (Théophile),  frère  du  précédent, 
peintre  ;  a  lithographie  des  études  de  paysage.  Il 
est  mort  à  vingt-neuf  ans. 

BLÉRY  (Eugène),  fils  d'un  officier  supérieur 
du  génie,  est  né  le  3  mars  1805  à  Fontainebleau, 
où  son  père  était  professeur  de  mathématiques  et 
de  fortifications  à  l'école  militaire.  Sa  jeunesse  se 
passa  à  Saint-Cyr,  où  l'école  avait  été  transférée. 
Il  s'essaya  à  dessiner,  prit  quelques  leçons  de 
peinture  ,  et  commença  aussi  quelques  études 
d'architecture.  En  1827,  la  comtesse  de  Monta- 
livet  le  chargea  de  donner  des  leçons  de  mathé- 
matiques à  son  fils  Charles  ,  au  château  de 
Lagrange  en  Berry.  Bléry  y  passa  trois  ans ,  uti- 
lisant ses  vacances  pour  voyager  en  Auvergne , 
dans  le  Dauphiné ,  dans  le  midi  de  la  France. 
L'éditeur  Gaugain  publia  ses  premières  lithogra- 
phies, exécutées  d'après  les  croquis  pris  pendant 
ces  voyages. 

En  1830  il  refusa  toutes  les  offres  d'emploi 
pour  se  consacrer  à  l'étude  du  paysage.  Il  voyagea 


BLERY.  95 


en  Auvergne  ,  en  Dauphino  ,  en  Suisse  ,  en  Pié- 
mont. Passant  à  Lvon  en  18)^0,  ii  v  vit  les  eaux- 
fortes  (le  Boissieu ,  qui  lui  donnèrent  l'idée  de 
s'appliquer  à  ce  genre  de  gravure.  Il  tut  pour  lui- 
niènie  un  critique  sévère ,  et^  mécontent  doses 
premières  planches,  n'hésita  pas  à  les  briser.  (*) 

Encouragé  par  la  famille  de  Monlalivet ,  aidé 
par  des  souscriptions^  il  put  bientôt  donner  cours 
à  la  publication  des  belles  eaux-fortes  ([ui  ont  fait 
sa  réputation.  Ce  sont  exclusivement  des  pay- 
sages, plus  particulièrement  des  études  d'arbres , 
et  de  remarquables  études  de  plantes  élégamment 
groupées  au  goût  de  l'artiste.  A  l'exception  de 
trois  (les  n^^  9,  88  et  lOP^"),  toutes  les  planches  de 
l'œuvre  de  Bléry  sont  gravées  d'après  ses  propres 
dessins  ou  même  directement  d'après  nature. 

Son  succès  fut  considérable  et  justifié .  et  il 
y  a  quarante  ans,  bien  des  gens  allaient  au  Salon 
tout    exprès   pour   voir   ses   planches.    Il   obtint 


(1)  Il  est  regrettable  que  cet  exemple  ne  soit  pas  plus  fréquemment  suivi. 

Sans  doute,  il  y  a  quelquefois  du  danj^er  à  ces  destructions,  et  les  artistes 
consciencieux  se  jugent  quelquefois  eux-mêmes  injustement  :  on  sait  que 
sans  Denon,  Charlet  effaçait  ses  deux  plus  belles  lithographies,  le  Voltigeur 
et  le  Carabinier,  mais  ces  cas  sont  rares. 

Dans  beaucoup  d  œuvres,  les  pièces  sans  importance  sont  les  plus  nom- 
breuses. Or,  nous  vivons  dans  le  siècle  de  la  catnloQniphie  :  on  catalogue 
tout  avec  une  imperturbable  sérénité.  Il  arrive  ainsi  qu'une  foule  d'essais, 
de  croquaillons,  décrits  avec  sérieux  ,  gratifiés  d'un  titre,  ce  qui  leur  donne 
une  apparence,  et  qualifiés  de  l'épithète  magique  de  très  rare,  finissent  par 
passer  pour  des  pièces  de  valeur.  Quand  le  catalogrnphe  ajoute  trop  naïve- 
ment que  la  pièce  est  dans  sa  collection,  on  voit  la  ficelle;  mais  s'il  a 
l'esprit  de  ne  rien  dire,  l'amateur  confiant  est  égaré. 


96  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 


successivement  toutes  les  médailles  et  fut  décoré 
en  1S46 .  l'époque  à  laquelle  il  a  donné  ses 
meilleures  eaux-fortes. 

C'est  une  figure  digne  d'estime  entre  toutes 
que  cet  artiste  aujourd'hui  âgé  de  quatre-vingts 
ansj  qui  est  resté  sur  la  brèche  tant  que  ses  forces 
le  lui  ont  permis  et  qui  gravait  encore  en  1878  : 
honmie  de  très  grand  talent ,  respectueux  de  son 
art .  détruisant  ses  planches  lorsqu'elles  lui  sem- 
blaient défectueuses ,  ennemi  du  bruit  et  de  la 
réclame  mais  croyant  justement  en  lui,  ne  voulant 
dépendre  d'aucun  éditeur,  consciencieux  à  l'ex- 
trême et  tirant  ses  planches  de  sa  propre  main  pour 
apporter  tout  le  soin  possible  à  leur  impression. 

Il  a  pris  l'excellente  précaution  de  former  lui- 
même  son  œuvre,  en  épreuves  de  choix .  pour  le 
donner  au  Cabinet  des  Estampes  (^j,  et  d'en  dresser 


(1)  Si  les  graveurs  consentaient  à  recevoir  de  nous  un  conseil ,  nous  les 
engagerions  vivement  à  imiter  l'exemple  de  Bléry,  et  à  donner  à  la  Biblio- 
thèque nationale  des  épreuves  choisies  de  toutes  leurs  planches. 

Ils  sont  les  premiers  à  éprouver  un  vif  désappointement  et  même  à  se 
plaindre  assez  amèrement  lorsqu'ils  apprennent  que  la  Bibliothèque  ne 
possède  pas  au  complet  tel  ou  tel  œuvre.  Mais  combien  en  est-il  pai*mi  eux 
pouvant  dire  qu'ils  ont  rempli  ce  que  nous  considérons  être  leur  devoir 
envers  le  Cabinet  des  Estampes  ? 

A  tous  les  graveurs  nous  avons  adressé  cette  question  :  Mettez-vous  de 
côté  ,  pour  la  Bibhothèque  nationale  ,  des  épreuves  d'essai ,  des  épreuves 
d'artiste  de  vos  planches  ?  Presque  toujours  la  réponse  est  négative. 

Les  uns  sont  insouciants  et  détruisent  les  essais  de  leurs  planches,  n'y 
attachant  pas  d'importance. 

Les  autres  sont  modestes  et  n'osent  pas  donner  ce  qu'ils  font ,  parce  que 
c'est  à  leur  avis  trop  peu  de  chose. 

Il  en  est  même  qui ,  mus  par  un  sentiment  difficile  à  analyser,  amour- 


BLERY.  97 


un  catalogue  dont  nous  avons  suivi  les  indications 
pour  publier  celui  qui  va  suivre,  et  auquel  nous 
donnons  l'importance  due  au  mérite  de  l'artiste. 


propre  froissé  peut-être,  disent  :  j'aimerais  mieux  déchirer  mes  épreuves  que 
de  les  donner  au  Cabinet  des  Estampes  ! 

Insouciance,  modestie,  amour-propre  sont  également  hors  de  saison  vis- 
à-vis  d'un  dépôt  public,  et  déplorables. 

Les  graveurs  devront  réfléchir  à  ceci  : 

Combien  de  moyens  a  le  Cabinet  des  Estampes  de  former  leur  œuvre  ? 

Trois. 

Premièrement ,  le  dépôt  légal.  Mais  s'il  est  prescrit  de  déposer  des 
épreuves,  aucun  texte  ne  prescrit  de  déposer  de  belles  épreuves  ,  et,  répé- 
tons-le encore,  c'est  sur  les  belles  épreuves  qu'on  juge  les  graveurs.  C'est 
un  fait  universellement  connu  que,  lorsqu'on  demande  à  un  imprimeur  ce 
qu'il  faut  donner  pour  le  dépôt,  on  en  reçoit  invariablement  cette  réponse  : 
Ce  que  vous  avez  de  plus  mauvais  !  (textuel  :  cela  a  force  de  chose  jugée). 

Deuxièmement ,  les  achats.  Mais  on  comprendra  facilement  qu'il  est 
impossible  à  un  dépôt  public  de  poursuivre  et  de  saisir  au  passage ,  à  tout 
prix,  tous  les  états  de  toutes  les  estampes  de  tous  les  graveurs.  Sa  méthode 
est  autre.  Il  attend  ,  patiens  quia  œternus  ,  qu'une  occasion  le  mette  en 
présence  d'un  œuvre  complet  de  graveur,  le  plus  souvent  cette  occasion  se 
présente  dans  les  ventes  après  décès.  Mais  il  ne  faut  point  trop  y  compter, 
et  l'on  court  le  risque  de  voir  des  collections  précieuses  enlevées  par 
l'étranger,  au  dernier  moment. 

Reste  le  troisième  moyen ,  évidemment  le  plus  sûr  :  les  dons  volontaires 
faits  par  les  artistes.  Rien  ne  vaudra  jamais  ,  comme  œuvre  ,  celui  que  le 
graveur  aura  réuni  lui-même  ,  avec  le  juste  souci  de  sa  réputation  présente 
et  future ,  où  il  aura  mis  les  beaux  états  de  ses  planches ,  et  aussi  toutes 
ces  pièces  rares,  planches  abandonnées,  essais  tirés  à  deux  ou  trois  épreuves, 
que,  sans  cette  occasion  ,  l'on  ne  pourra  plus  retrouver. 

Burinistes,  aquafortistes,  lithographes,  graveurs  sur  bois,  donnez  donc  , 
donnez  généreusement  au  Cabinet  des  Estampes.  Donnez  à  mesure  que 
vous  produisez  ,  et  pour  plus  de  précautions  formez  en  même  temps  un 
œuvre  de  réserve  que  vous  classerez  et  ferez  relier  vous-mêmes.  C'est  votre 
intérêt  et  le  nôtre,  celui  des  artistes  et  des  curieux.  Ne  vaut-il  pas  mieux 
offrir  vos  belles  épreuves  à  notre  grand  dépôt  national  que  de  les  distribuer, 
comme  cela  n'arrive  que  trop  souvent ,  à  des  amis  non  artistes  qui  ne  les 
gardent  pas ,  à  des  indifférents  qui  n'en  prennent  aucun  soin ,  ou  à  des 
admirateurs  intéressés  ? 

Donnez  aussi  aux  musées  de  province.  C'est  fort  utile. 

U  1 


98  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

L'ordre  de  classement  adopté  par  Bléry  s'im- 
pose aujourd'hui  ;  car,  postérieurement  à  1870,  il 
a  repris  toutes  ses  planches  pour  y  graver  des 
numéros  d'ordre  formant  une  double  série  géné- 
rale, de  1  à  140  pour  les  paysages,  de  1*  à  65* 
pour  les  plantes.  En  dehors  des  épreuves  inache- 
vées, des  épreuves  d'état,  les  premières  épreuves 
des  eaux-fortes  sont  donc  celles  qui  sont  anté- 
rieures à  ce  numérotage. 

Blérv  fut  le  maître  de  Mérvon.  Celui-ci  prit 
un  jour  une  petite  planche  sur  laquelle  il  grava 
à  l'eau-forte  les  vers  suivants  : 


A  vous  Bléry,  mon  maître, 
Qui  m'avez  fait  connaître 
Les  secrets  de  votre  art, 
Qui  m'avez  sans  retard 
De  votre  âme  fervente 
Dévoilé  le  miroir, 
Ma  m,use  adolescente 
De  son  unique  avoir 
Veut  offrir  le  prémice  ; 
Souffrez  qu'au  frontispice 
De  ce  modeste  don 
En  gravant  votre  nom  , 
Pour  faible  témoignage 
De  ce  que  sent  mon  cœur. 
Elle  vous  fasse  hommage 
Du  fruit  de  son  labeur. 

A  Méryon  /'• 
Imp.  rue  N^  SI  Etienne  du  Mont  26. 


BLERY.  99 

C'était  peu  de  chose  alors  que  cet  humble 
tribut  de  reconnaissance  d'un  élève  inconnu. 
Bléry  changerait-il  aujourd'hui  contre  un  volume 
d'éloges  ces  quelques  lignes  gravées  sur  le  cuivre 
par  le  maître  de  l'eau-forte  moderne? 

N'allez  pas  croire  cependant  que  pour  avoir  eu 
un  tel  élève ,  Bléry  soit  un  romantique  et  un 
emporté.  Rien,  au  contraire ,  de  plus  sage  que 
son  exécution  propre  et  nette  :  peut-être  même 
aimerait-on  le  voir  de  temps  en  temps  brutaliser 
son  cuivre.  Bléry  a  toujours  dessiné  d'après 
nature ,  et  quelquefois  avec  l'instinct  du  paysage 
vrai,  comme  dans  sa  belle  eau-forte  des  Chau- 
mières ,  très  remarquable  pour  l'époque  d'où  elle 
date  (1840)  ;  mais  la  plupart  de  ses  planches  ont 
une  allure  prononcée  de  paysage  historique  ;  sa 
campagne  est  peuplée  non  de  paysans,  mais  de 
((  figures  »,  et  s'il  y  met  des  constructions,  ce  ne 
sont  point  des  fermes,  mais  des  «  fabriques  pitto- 
resques ».  Bléry,  élève  de  Boissieu  par  influence, 
est  presque  un  graveur  du  xviii^  siècle  qui  a  vécu 
parmi  nous.  Mais  dire  que  Bléry  procède  de 
Boissieu ,  ce  n'est  pas  dire  qu'il  se  soit  borné  à 
l'imiter:  il  fut  parfaitement  original.  Rapprochons 
donc  les  deux  noms,  sans  nous  évertuer  à  com- 
parer les  deux  œuvres.  (Trop  souvent ,  d'ailleurs, 
la  comparaison  n'est  qu'une  des  pires  perfidies  de 
la  critique.) 


100  LES    GRAVEURS    DU    XIX^'    SIECLE. 

LES   EAUX-FORTES 

D'EUGÈNE    BLÉRY 


I.  —  PAYSAGES 

1-6.  La  planche  dite  aux  fragments,  six  pièces  in-8. 

1.  Les  Branches  de  chêne.  —  D'un  gros  tronc 
de  chêne  dont  le  pied  est  dans  l'angle  à  droite , 
sortent  des  branches  mouvementées  qui  s'étendent 
vers  la  gauche,  et  dont  la  plupart  sont  coupées  par 
le  trait  carré.  —  N^  1. 

2.  La  petite  Forêt.  —  Quatre  arbres,  coupés  par 
le  trait  carré,  occupent  le  milieu  de  l'estampe.  Au 
coin  adroite,  un  vieux  tronc  d'arbre.  Fond  sombre 
et  boisé.  —  iV°  5. 

3.  Les  Chéneaux.  —  A  gauche,  appuyés  contre 
des  rochers  ,  des  chéneaux  viennent  aboutir  dans 
un  tonneau  qui  approche  de  l'angle  droit  de  l'es- 
tampe. Une  roche  ,  placée  à  droite  au  sommet  du 
terrain  du  second  plan ,  se  lie  à  des  arbres  qui 
occupent  le  fond  de  la  composition.  —  iV^  3. 

4.  Le  petit  Dessous  de  Bois.  —  Un  premier  plan 
entièrement  dans  l'ombre  où  se  voient  des  rochers 
à  gauche,  et  des  groupes  d'arbres  à  droite,  coupés 
par  la  bordure.  Fond  de  bois  ;  effet  de  soleil. — iV"  4. 

5.  Les  petits  Terrains.  —  Sur  la  gauche ,  un 
massif  d'ai'bres  dans  l'ombre  ;  au  second  plan  au 
milieu  .  un  terrain  éclairé  ;  au  fond ,  de  jeunes 
arbres  sur  un  tertre.  Ciel  nuageux.  —  N""  5. 

6.  Les  deux  Bouleaux.  —  A  gauche  ,  deux  bou- 


BLERY.  101 

leaux  au  sommet  d'un  terrain  en  pente  ,  derrière 
lequel  s'élèvent  deux  hêtres  dans  l'ombre.  Jeunes 
bouleaux  au  fond  à  droite.  —  N^  6. 

7-13.  Eaux-fortes  .  par  Eugène  Blèry  ,  à  Paris , 
chez  VauteuTy  i-ue  S^  André  des  Arts,  59,  1838  , 
suite  dite  des  sept  planches ,  six  planches  in-4  eu 
largeur  ou  en  hauteur,  toutes  signées  et  datées  de 
1838  et  portant  un  titre  tracé  à  la  pointe ,  et  une 
vignette  de  titre. 

1.  Vue  prise  à  Granges  dans  les  Cévennes.  — 
En  largeur.  —  Pont  à  deux  arches  ,  fabriques  à 
droite  ;  au  premier  plan ,  un  bachot  dans  des 
roseaux.  —  iV^  7. 

2.  A  Faverges  près  d'Annecy.  —  En  hauteur. 

—  A  gauche,  des  rochers  surmontés  d'arbres  ;  au 
milieu,  un  bouquet  d'arbres  au  pied  duquel  on  voit 
des  fabriques.  A  droite  ,  sur  une  hauteur,  habita- 
tions, clocher,  etc.  —  iV^  8. 

3.  A  S^  Julien  près  Bonneville.  —  En  hauteur. 

—  Du  pied  d'un  massif  d'arbres ,  à  gauche ,  se 
dirige  une  prise  d'eau  vers  une  fabrique  placée 
derrière  un  arbre  isolé.  Au  premier  plan ,  des 
laveuses  au  bord  d'un  ruisseau.  —  iV°  9. 

4.  (Bauphiné).  A  Fourvoirie  près  la  grande 
chartreuse  de  Grenoble.  —  En  hauteur.  —  Un 
pont  d'une  seule  arche  ,  fabriques  pittoresques  ;  à 
gauche,  massif  d'arbres  dominant  le  pont  ;  à  droite, 
des  hauteurs.  —  N^  10. 

5.  A  S*  Cernin  près  d'Aurillac.  —  En  largeur. 

—  A  droite ,  massifs  d'arbres  sur  un  terrain  qui 


102  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 

s'élève ,  ruisseau  tombant  en  cascade  ;  au  milieu 
une  grosse  roche  ,  à  gauche  trois  personnages  au 
bord  du  ruisseau  ,  au  fond  indication  d'une  mon- 
tagne. —  N°  11. 

6.  Vue  de  Montreux  et  du,  Château-Chillon 
sur  le  lac  de  Genève.  —  En  largeur.  —  N°  12. 

7.  La  pièce  ovale  au  Pont  de  bois  ,  vignette  sur 
le  titre  de  la  suite.  —  In-8  en  largeur.  —  Petit 
paysage  :  un  pont  de  bois  sur  un  ruisseau  ,  avec 
des  arbres  sur  la  rive,  à  gauche.  —  iV^  13. 

14.  LE  PONT  DE  DORIEU  ,  près  de  Lyon,  d'après 
Duclaux.  —  In-fol.  en  largeur.  —  Pont  de  planches 
soutenu  par  des  chevalets  et  au  milieu  par  une  pile 
en  ruines.  Près  de  la  pile  ,  une  femme  sur  le  pont , 
portant  un  fardeau  ,  et  devant  elle,  deux  moutons  : 
grands  arbres  à  droite  ;  dans  la  rivière  ,  à  gauche  , 
une  femme  portant  un  chevreau  ,  etc.  —  N°  14. 

15-17.  Trois  grandes  études  d'arbres  ,  signées  et 
datées  de  1839.  —  Petit  in-fol.  en  hauteur. 

1.  Le  grand  Bouleau.  —  A  gauche,  un  bouleau, 
sur  le  bord  d'un  chemin  sinueux  ;  à  droite  ,  au 
fond  ,  déjeunes  bouleaux.  —  N^  15. 

2.  Les  trois  Chênes. —  Trois  chênes  élancés  sur 
un  tertre  en  pente  ;  au  milieu ,  un  chemin  ;  à 
gauche  un  tertre,  un  vieillard  assis  sur  un  arbre 
coupé,  une  jeune  femme  et  un  enfant;  au  fond , 
la  plaine.  —  N''  16. 

3.  Les  Hêtres.  —  A  droite,  trois  hêtres  élancés, 
sur  un  tertre  ;  à  leur  pied   de  gros  rochers  ;   à 


BLERY.  103 


gauche  un  chemin  se  perdant  sous  des  arbres  ;  un 
fond  de  plaine.  —  N"  17. 

18.  Les  vieux  Chênes.  —  In-4  en  largeur.  —  Les 
chênes  ,  de  forme  tourmentée  ,  occupent  le  milieu 
de  l'estampe  :  dans  le  fond  à  gauche  ,  derrière  de 
petits  arbres,  la  plaine. —  Signé,  daté  1839. — iV°  18. 

19.  Les  petits  Moulins  d'Allé vard.  —  In-8  en 
largeur. —  Fabriques  pittoresques,  avec  deux  roues 
mues  par  une  prise  d'eau  venant  de  gauche.  — 
Signé  et  daté  de  1840.  —  N'  19. 

20-27.  ÉTUDES  DESSINÉES  ET  GRAVÉES 
D'APRÈS  NATURE  ,  huit  paysages  de  format  in-4 
en  hauteur  ou  en  largeur,  signés  et  datés  de  1840. 

1 .  Les  Chaumières  ,  temps  d'hiver.  —  En  hau- 
teur. —  A  droite  une  série  de  chaumières  pitto- 
resques ,  derrière  lesquelles  passent  les  cimes 
d'arbres  sans  feuilles  ;  une  échelle  est  appliquée 
contre  ces  chaumières.  Sur  le  chemin  ,  au  milieu  , 
un  paysan  debout  et  une  femme  assise  tenant  un 
petit  enfant.  —  N"  20. 

C'est  une  des  plus  belles  eaux-fortes  de  Tœuvre. 

2.  L'Orme.  —  En  hauteur.  —  L'arbre  est  au 
milieu  de  la  planche  ;  au  pied,  deux  figures  dont  une 
assise  ;  à  gauche,  un  tronc  d'arbre  brisé. —  iV°  21. 

3.  Les  Buissons  d'épine.  —  En  largeur.  —  Les 
buissons  occupent  la  gauche  et  le  milieu  de  l'es- 
tampe. Au  premier  plan  à  gauche ,  des  roches  ; 
d'autres  roches  tout  à  fait  à  droite  ,  et  au  dessus 
de  ces  dernières  une  hauteur  boisée.  —  N^  22. 

4.  Le  Bouleau.  —  En  hauteur.  —  L'arbre  est 


104  LES    GRAVEURS    DU    XIX''    SIECLE. 

sur  la  gauche  de  la  composition  ,  près  de  son  pied 
sont  deux  grosses  roches  ;  à  droite  ,  au  fond  ,  un 
groupe  d'arbres  dominé  par  un  arbre  mort.  — 
Signé  et  daté  de  1840.  —  iV"  23. 

5.  Le  Hêtre.  —  En  hauteur.  —  L'arbre  occupe 
le  milieu  de  la  composition  ;  à  son  pied,  à  gauche, 
une  grosse  roche,  plus  à  droite  une  autre  roche  et 
un  petit  arbrisseau  ;  à  gauche  .  au  fond  ,  de  petits 
ai'bres  dans  l'ombre.  —  iV^  24. 

6.  Les  Chênes.  —  En  largeur.  — A  droite,  trois 
gros  chênes  ;  à  gauche  un  autre  chêne  coupé  par 
la  bordure  de  l'estampe  :  au  premier  plan ,  un 
chemin  qui  tourne  ;  au  fond ,  le  bois.  —  N°  25. 

7.  Le  Genévrier.  —  En  hauteur.  —  L'arbre 
occupe  la  partie  gauche  de  la  planche ,  et  ses 
branches  viennent  jusque  vers  la  droite,  couvrant 
une  sorte  de  chemin  creux  :  à  droite  une  roche 
basse  et  des  buissons.  —  N'^  26. 

8.  L'Entrée  de  forêt. —  En  largeur. — Au  milieu, 
trois  chênes  réunis  en  un  seul  tronc  ;  à  gauche  et 
au  fond ,  des  arbres  ;  à  droite,  d'autres  arbres  et 
des  roches.  —  N"  27. 

9  et  10.  A  ces  huit  paysages  s'ajoutent  les  deux 
études  de  plantes  cataloguées  sous  les  n*^^  141  et 
142  (  la  Bai'dane  et  la  Patience  d'eau  ). 

28.  Le  vieux  chêne  aux  mares  de  Bellegroix.  — 

in-fol.  en  largeur.  —  A  gauche  un  gros  tronc  de 

chêne  à  demi  dépouillé  de  ses  feuilles.  Puis,  vers  la 

droite ,  d'autres  arbres ,  un  berger  et  son  chien , 

.  une  mare  où  s'abreuvent  deux  vaches  ;   à  droite  , 


BLÉRY.  105 

dans  la  campagne  ,  une  croix.  —  Signé  ,  puis  daté 
de  1843.  —  N'  28. 

29.  Le  Moulin  de  Montreux.  —  ïn-4  en  largeur, 
presque  carré.—  C'est  un  moulin  pittoresque  occu- 
pant tout  le  milieu  de  l'estampe  ,  avec  deux  roues 
mues  par  des  prises  d'eau.  Derrière  le  moulin  ,  à 
gauche ,  une  montagne  assez  élevée.  —  Signé  et 
daté  de  1843.  —  iV^  29. 

30-34.  Etudes  gravées  d'après  nature,  cinq  pièces 
de  divers  formats  in-4 ,  datées  de  1842 ,  signées  , 
avec  l'indication  :  diaprés  nature  à  Fontainebleau. 

1.  Les  Hêtres  au  rocher.  —  En  hauteur.  —  Les 
hêtres  sont  sur  un  terrain  qui  monte  vers  la  droite. 
Dans  l'angle  gauche  de  l'estampe,  une  grosse  roche 
coupée  pai*  le  trait  carré.  —  N"  30. 

2.  Les  Chênes  dans  la  plaine.  —  En  largeur.  — 
Les  chênes  sont  à  gauche  et  au  milieu  de  l'estampe. 
Au  premier  plan  ,  à  gauche  ,  une  petite  mare  ;  à 
droite  ,  un  chennn  où  passe  un  homme  suivi  d'un 
chien.  —  N"  31. 

S.  Les  Chênes  sur  la  butte.  —  En  largeur.  — 
Les  arbres  sont  à  droite  et  au  milieu  :  à  gauche  un 
petit  troupeau  de  vaches.  —  iV"  32. 

4.  Les  deux  Chênes  à  Fontainebleau.  —  En 
largeur.  —  L'un  est  à  gauche ,  l'autre  à  droite 
vers  le  milieu  ,  le  terrain  est  mamelonné  ,  il  y  a 
des  buissons  à  droite  et  des  arbres  dans  le  fond. 
—  iV«  33. 

5.  Le  Chêne  à  la  mare.— En  largeur.—  L'arbre 


106  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

est  au  second  plan  :  au  premier  se  trouve  une 
petite  mare,  dans  laquelle  est  entré  un  homme  qui 
plonge  dans  l'eau  un  filet ,   en  se  baissant.  — 

N'34. 

35.  Le  Torrent.  —  In-fol.  —  Un  cours  d'eau  vient 
du  fond  vers  le  premier  plan  ,  formant  une  cascade 
qui  occupe  le  milieu  de  l'estampe.  Grands  arbres  à 
droite ,  à  gauche  et  au  fond  ;  indication  de  deux 
personnages  dont  l'un  entre  dans  la  rivière.  — 
Signé  et  daté  de  1843.  —  N'  35. 

36-43.  Souvenirs  pittoresques  ,  huit  petites  eaux- 
fortes  ,  in-8  en  largeur,  datées  de  1843.  —  Titre 
lithographie. 

1.  Le  Feu.  —  Trois  personnages  et  un  chien 
près  d'un  feu  .  dans  une  forêt ,  la  nuit.  —  N'^  36. 

2.  Le  Vent.  —  Arbres  agités  par  le  vent  ;  au 
fond  ,  à  droite  ,  nuage  de  poussière  ;  au  premier 
plan  ,  deux  figures.  —  N^  37. 

3.  Le  Ravin  à  la  nappe  d'eau.  —  Une  rivière 
vient  se  briser  en  cascade  au  premier  plan  ;  à 
droite,  des  arbres  ;  à  gauche  ,  au  fond  ,  des  mon- 
tagnes. —  N"  38. 

4.  Les  petits  Chênes  au  bord  du  lac.  —  A  droite 
un  bouquet  de  chênes,  à  gauche  un  ruisseau  allant 
vers  le  fond  où  l'on  voit  un  lac .  et  sur  la  rive 
droite,  deux  petites  figures.  —  iV"  39. 

5.  Le  Torrent  au  sapin.  —  Un  torrent  coulant 
entre  deux  rives  boisées  ;  au  premier  plan ,  en 
travers  du  torrent ,  un  sapin.  —  N^  40. 


BLERY.  107 


6.  Les  petites  Chaumières.  —  Série  de  chau- 
mières ,  sur  la  gauche  ;  une  échelle  est  dressée 
contre  leur  mur  ;  à  droite  une  mare,  indication  de 
trois  figures.  —  N"  41. 

7.  La  petite  Scierie.  —  Fabrique  pittoresque 
avec  une  roue  hydraulique  ,  sur  le  bord  d'un 
torrent  ;  à  droite,  des  arbres  ;  au  fond ,  à  gauche, 
des  montagnes  ;  au  premier  plan  ,  deux  figures.  — 

NU2. 

8.  La  Laveuse.  —  Un  petit  arbre  ,  venant  de  la 
droite  et  poussant  vers  la  gauche ,  s'appuie  sur 
une  grosse  pierre.  Au  premier  plan  ,  à  gauche , 
une  femme  lavant  du  linge  au  ruisseau.  —  N°  43. 

44.  Le  vieux  Chêne  a  la  figure  assise.  —  In-fol. 

—  L'arbre  est  au  premier  plan  à  droite,  un  homme 
est  assis  à  son  pied.  A  gauche  une  mare,  et  dans  le 
fond  un  berger  conduisant  deux  vaches.  —  Signé  et 
daté  de  1844.  —  N'  44. 

45.  Le  grand  Dessous  de  bois. —  In-fol.  en  largeur. 

—  Au  fond  le  bois ,  sur  un  terrain  en  pente  qui 
monte  vers  la  gauche.  Au  premier  plan,  des  roches. 
Au  milieu  .  le  terrain  est  très  vivement  éclairé  par 
le  soleU.  —  Signé  et  daté  de  1844.  —  N'  45. 

46.  Le  Chêne  au  paysage  ou  a  la  cabane.  —  In-fol. 
en  largeur.  —  L'estampe  se  reconnaît  facilement  à 
une  petite  cabane  en  planches  qui  se  trouve  au 
milieu ,  sur  le  bord  d'un  cours  d'eau.  Au  premier 
plan  est  un  bachot  avec  deux  figures .  dont  une 
assise.  —  Signé  et  daté  de  1844.  —  N'  46. 


108  LES    GRAVEURS     DU    XIX^    SIECLE. 

47_47bis  Souvenirs  du  Dauphinè  ,  deux  planches 
petit  iii-foL,  signées  et  datées  de  1845. 

1.  Le  Gué.  —  Un  ruisseau  vient  du  fond  vers  le 
premier  plan.  Au  fond,  un  pont  d'une  seule  arche. 
Au  milieu  de  l'estampe ,  près  de  deux  grands 
arbres  ,  un  homme  portant  un  paquet  sur  le  dos  , 
s'apprête  à  passer  le  ruisseau  à  gué.  —  N°  47 . 

2.  Le  Chemin  des  Chartreux  à  Fourvoirie.  — 
Chemin  dans  un  bois,  à  gauche  un  talus  de  roches 
escarpées  ;  au  pied  de  ces  roches  .  un  paysan  et 
une  bonne  femme  assise  sur  un  tronc  d'arbre.  — 
(Bléry  ne  semble  pas  avoir  donné  de  numéro 
d'ordre  à  cette  planche.) 

48-55.  Huit  Eaux-fortes  gravées  sur  nature  par 
Eugène  Blèry.  —  Ces  eaux-fortes  sont  de  format 
in-8  ou  in-4,  signées,  avec  l'indication  :  Surnature 
à  Fontainebleau. 

1.  Le  Tronc  de  hêtre  à  Fontainebleau.  —  In-8 
en  hauteur.  —  C'est  un  gros  tronc  creux  qui  se 
divise  en  deux  et  penche  vers  la  gauche. —  N^  48. 

2.  Le  Charlemagne.  —  ln-8  en  hauteur.  —  Le 
vieux  chêne  est  au  premier  plan  ;  à  droite  on  voit 
deux  hommes  dont  l'un  est  assis  à  terre. —  N^  49. 

3.  Le  Chemin  dans  les  bouleaux.  —  Petit  in-4 
en  hauteur.  —  Le  chemin  passe  entre  des  bou- 
leaux dont  les  têtes  sont  coupées  par  le  trait  carré. 
—  N'  50. 

4.  Le  Hêtre  mort.  —  Petit  in-4  en  hauteur.  — 
Sur  un  tertre  ,  à  gauche  ,  plusieurs  arbres  ,  parmi 


BLERY.  109 


lesquels  un  hêtre  dont  la  tête  est  dépouillée  de  ses 
feuilles.  Le  ciel ,  dans  l'angle  droit ,  est  blanc.  Au 
bas,  à  droite,  un  autre  tertre.  —  N^  51. 

5.  Les  Roches  du  nid  de  l'aigle  à  Fontainebleau. 
—  Petit  in-4  en  largeur.  —  Les  roches  occupent 
toute  l'estampe  ;  dans  une  coupure ,  au  milieu , 
pousse  un  petit  bouleau.  Indication  d'une  mare  au 
premier  plan.  —  N^  52. 

6.  Le  vieux  Chêne  du  nid  de  l'aigle. —  Petit  in-4 
en  largeur.  —  L'arbre  occupe  toute  l'estampe. 
Derrière  lui .  d'autres  arbres  :  dans  le  fond ,  à 
droite,  indication  d'une  plaine.  —  N^  53. 

7.  Les  deux  Troncs  de  chêne.  —  Petit  in-4  en 
largeur.  —  A  gauche .  indication  d'une  mare  ;  à 
droite  ,  sur  un  tertre  ,  deux  gros  troncs  de  chêne 
dont  les  branches  sont  toutes  coupées  par  le  trait 
carré.  —  N"  54. 

8.  Le  Hêtre  mort  au  voyageur.  —  Petit  in-4  en 
largeur.  —  A  droite  de  l'arbre  est  un  chemin  qui 
monte  ;  au  sommet  du  chemin ,  commençant  à 
redescendj'e ,  un  homme  portant  un  paquet.  — 

N'  55. 

56.  Les  deux  Hêtres  de  la  vallée  de  la  Solle  a 
Fontainebleau.  —  In-4  en  largeur.  —  Les  deux 
arbres  sont  à  droite  ,  coupés  pai*  le  trait  carré.  A 
gauche  ,  de  petits  arbres  ;  au  milieu  ,  trois  figures 
près  d'un  buisson,  et  de  l'autre  côté  du  buisson,  un 
poteau  en  croix.  Signé  Bléry  sculp.  sur  nature  à 
Fontainebleau  ,  et  daté  de  1845. 

Au  revers  de  cette  planche  a  été  grave  le  titre  des  huit 
eaux-fortes  n"'  48  à  55. 


110  LES    GRAVEURS    DU    XIX"^    SIECLE. 

57.  Les  Chênes  au  ravin. —  Petit  in-fol.  en  largeur, 
presque  carré.  —  Les  chênes  sont  au  second  plan  à 
gauche  ;  devant  eux  ,  un  tertre  nu  ,  à  droite  duquel 
est  le  ravin.  A  gauche  ,  près  du  trait  carré  ,  indica- 
tion d'une  chaumière.  A  droite  un  berger,  trois 
vaches  et  un  chien ,  et  indication  d'un  village.  — 
Signé  et  daté  de  1845.  —  N'  57. 

58-64.  Vues  pittoresques  a  l'ead-forte  ,  par  Eug. 
Blèry,  1846.  Six  pièces  de  format  grand  in-8  en 
hauteur  ou  en  largeur,  et  une  vignette  de  titre , 
signées  et  datées  de  1846  ,  et  portant  un  titre  tracé 
à  la  pointe. 

1.  Moulin  pr-ès  d'Alhy  en  Savoie.  —  En  lar- 
geur. —  Le  moulin  est  à  droite.  Au  milieu,  arbres 
et  roches  ;  à  gauche  ,  indication  de  deux  figures  , 
dans  le  fond.  —  iV^  58. 

2.  Près  de  Coudes,  bords  de  l'Allier  (Auvergne). 

—  En  largeur.  —  La  rivière  au  fond  ,  à  gauche  ; 
un  chemin  passant  sur  un  ponceau  à  deux  arches  ; 
sur  le  chemin  à  droite,  indication  d'une  femme  et 
d'un  enfant.  Dans  le  fond  ,  des  hauteurs. —  N"^  59. 

3.  Ruines  du  château  de  Chapotais  en  Bujey. 

—  En  largeur. —  Ruines  pittoresques,  tours  rondes 
avec  toits  pointus,  etc.  —  N°  60. 

4.  Au  Ravin  de  la  Faille  (Auvergne).  —  En 
largeur.  —  Un  dessous  de  bois  touffu ,  avec  un 
ruisseau  qui  vient  vers  le  premier  plan  à  droite. 
Au  fond  ,  indication  d'une  femme  portant  un  far- 
deau et  d'un  enfant.  —  N'^  61. 

5.  Moulin  de  S^-Didier  (Savoy e).  —  En  hau- 


BLERY.  111 


teur.  — Le  moulin  occupe  le  fond.  Un  grand  arbre 
mort  au  premier  plan  ,  à  droite.  —  N'^  62. 

6.  Près  S^-Rambert  (Bujey).  —  En  hauteur.  — 
Au  pied  d'un  arbre,  un  hangar  couvert  en  chaume, 
sous  lequel  est  remisée  une  charrette.  Une  charrue, 
etc.  —  N'  63. 

7.  Le  petit  ovale  au  pin ,  vignette  de  titre.  — 
In-12  en  largeur.  —  Pont  d'une  seule  arche  ;  à 
droite  ,  un  pin  ;  fond  d'arbres  ;  à  gauche  une  con- 
struction. —  N""  64. 

65-69.  Quatre  Paysages  a  l'eau -forte  par  Eug. 
Blèry,  1846.  Suite  de  quatre  pièces  dessinées 
directement  d'après  nature  ,  in-4  en  hauteur  ou  en 
largeur,  et  d'une  vignette  de  titre,  signées  et  datées 
de  1846. 

1.  Le  Chemin  de  la  ferme.  —  En  lai'geur.  —  La 
ferme  est  dans  le  fond  à  droite.  A  gauche,  devant 
des  arbres  ,  une  mare  où  est  un  bachot  avec  deux 
figures.  Sur  le  chemin ,  un  casseur  de  cailloux 
assis  près  d'une  meule.  —  N'^  65. 

2.  La  Sablière.  —  En  hauteur.  —  Arbres  sur 
une  sablière  à  gauche.  Au  fond  ,  un  village  avec 
un  clocher  très  pointu.  Au  premier  plan  un  chemin 
creux  .  sur  le  bord  duquel  est  assis  un  homme  qui 
dessine.  —  N"  66. 

3.  Le  Moulin  de  la  Roche.  —  En  largeur.  —  Le 
moulin  est  à  droite,  attenant  à  un  pont  d'une  arche 
avec  une  vanne.  A  gauche ,  des  roches  et  des 
arbres.   Au  fond ,  indication   de  montagnes.  — 

N'67, 


112  LES    GRAVEURS    DU     XIX"    SIECLE. 


4.  Le  Ruisseau  de  Senlisse  près  Dampierre.  — 
En  hauteur.  —  Le  ruisseau  vient  en  cascade  vers 
le  premier  plan.  A  gauche  et  dans  le  fond,  des 
ai^bres.  —  N"  68. 

5.  L'ovale  aux  trois  chênes,  vignette  de  titi'e. — 
In-8  en  largeur.  —  A  droite ,  trois  chênes  ;  au 
milieu,  une  fabrique  et  un  ponceau  à  deux  arches; 
au  fond  un  lac  ;  à  gauche  des  rochers  et  des 
arbustes.  —  iV"  69. 


70-75.  Suite  de  8  eaux-fortes  gravées  sur  nature 
PRÈS  Dampierre  par  Eug.  Bléry. —  Ces  huit  petites 
pièces  ,  iiL-8  ou  in-4  .  sont  signées  dans  le  haut  des 
planches ,  datées  de  1849 .  et  portent  un  numéro 
d'ordre  de  1  à  8  dans  l'angle  supérieur  droit. 

1.  La  Chaumière  au  puits.  —  In-8  en  largeur.— 
La  chaumière  est  à  gauche  ,  surmontée  d'arbres  ; 
le  puits,  au  premier  plan  à  droite.  —  N"  70. 

2.  Les  Roches  blanches.—  Petit  in-4  en  largeur. 

—  Dans  un  bois .  une  grosse  roche  occupant  le 
milieu  de  l'estampe;  à  droite  une  autre  grosse 
roche  en  surplomb  ,  d'oii  tombent  deux  lianes.  — 
N'7i. 

3.  L'Arbre  aux  racines.  —  In-8  en  largeur.  ~ 
Dans  une  forêt ,  on  voit  au  premier  plan  plusieurs 
troncs  d'arbres,  dont  les  grosses  racines  sont  appa- 
rentes. —  N"  72. 

4.  La  Chaumière  au  poiiner.  —  In-8  en  largeur. 

—  La  chaumière  est  au  milieu  de  l'estampe;  devant 
elle,  un  grand  arbre  dont  la  tête  est  coupée  par  le 


BLERY.  113 


témoin  de  la  planche.  Au  premier  plan  à  gauche, 
indication  d'une  mare.  —  iV"  73. 

5.  Le  Chemin  de  Garnes.  —  In-4  en  largeur. 
—  Ud  chemin .  bordé  des  deux  côtés  par  des  chau- 
mières vient  du  fond  jusqu'au  premier  plan. 
Dans  fond ,  l'on  voit  des  arbres  élevés.  — 
N'74. 

6.  Voyez  W  155. 

7.  Voyez  N«  156. 

8.  Le  Ruisseau  au  petit  chêne.  —  In-8  en  hau- 
teur. —  Du  fond  d'un  bois  épais  vient  au  premier 
plan  un  petit  ruisseau  qui  tombe  en  cascade,  entre 
des  plantes  qui  occupent  l'angle  inférieur  gauche, 
et  des  roches  à  droite  de  la  planche.  —  iV°  75. 

76.  Les  Chênes  du  vaux  de  Cernay  près  de  Sen- 
LissE.  —  In-fol.  en  largeur.  —  Vers  la  droite  des 
massifs  d'arbres  ,  qui  s'étendent  jusqu'au  milieu  de 
l'estampe  .  sont  placés  sur  des  terrains  sablonneux 
et  mouvementés  que  coupent  çà  et  là  des  touffes 
d'herbes  et  des  buissons ,  et  qui  occupent  tout  le 
premier  plan.  A  gauche  un  chemin  creux  où  se 
trouvent  des  vaches  et  deux  figures.  Fond  de  plaine. 
—  Signé,  et  plus  tard  daté  de  1849.  —  N'^  76. 

77.  Le  Ravin  de  Senlisse.  —  In-fol.  en  largeur.  — 
La  vue  est  entièrement  bornée  par  des  arbres 
variés,  plantés  sur  des  tertres  accidentés  entre- 
mêlés de  rochers.  Un  ruisseau  arrive  du  fond  vers 
le  premier  plan.  A  droite ,  un  troupeau  et  deux 
figures.  A  gauche  ,  un  moulin  avec  sa  roue  ,  etc.  — 
Signé  et  daté  de  1850.  —  iV"  77. 

n  8 


114  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

78-83.  Album  de  six  pièces  gravées  sur  nature 
PRÈS  Dampierre  par  E.  Blèry,  1850.  Six  petites 
pièces  in-8  ou  in-4 ,  toutes  eu  largeur. 

1.  Le  Ruisseau  aux  deux  arbres.  —  Iii-4.  —  Le 
ruisseau  arrive  du  fond  au  premier  plan.  Au  dessus 
de  lui  surplombent  deux  gros  arbres  accouplés , 
dont  les  cimes  sont  coupées  par  la  bordure.  A 
gauche ,  des  plantes  ;  à  droite ,  dans  l'angle  infé- 
rieur, des  roches.  Dans  l'angle  supérieur  droit  : 
EBlèry  i.  —  N'78. 

2.  Les  petites  Cascades.  —  In-8.  —  Elles  sont 
formées  par  un  ruisseau  qui  vient  du  fond  au  pre- 
mier plan.  On  remarque  sur  le  devant  une  planche 
posée  en  travers  du  ruisseau  ;  à  gauche ,  plus  au 
fond,  une  vanne;  à  droite,  des  arbres.  Dans  l'angle 
supérieur  droit  :  EBlèry  2.  —  N""  79. 

3.  Le  Moulin  de  l'étang.  —  In-4.  —  Au  premier 
plan ,  à  gauche ,  un  arbre  ;  à  droite  une  roche  et 
des  arbres  :  par  l'ouverture  des  feuillages  on  aper- 
çoit un  étang  ,  avec  une  chaumière  à  gauche,  et  à 
droite  un  chemin  qui  s'enfonce  entre  des  arbres. 
Signé  dans  le  bas  de  la  planche,  au  milieu  : 
EBléry  3.  —  N'  80. 

4.  Le  Ruisseau  à  la  roche  plate.  —  In-8.  —  Le 
ruisseau  arrive  du  fond  en  cascade.  A  gauche  de 
la  planche,  des  arbres  ;  à  droite,  une  grosse  roche. 
Au  milieu  du  premier  plan,  un  gros  arbre, —  Signé 
au  bas  de  la  planche,  sur  le  terrain  :  4  EBlèry.  — 
N'81. 

5.  La  Mare  aux  châtaigniers.  —  In-4.  —  On 
remarque  à  gauche  un  bachot ,  et  à  droite  un 


BLERY.  115 


pêcheur  à  la  ligne.  —  Signé  à  l'angle  supérieur 
droit  :  E.  Blèrij.  5.  —  N'  82. 

6.  La  Source.  —  In-4.  —  Elle  sort  d'une  grotte 
formée  par  un  gros  banc  de  rochers.  Arbres  à 
gauche  et  à  droite.  —  Signé  dans  l'angle  inférieur 
gauche  :  E.  Bléry  S.  6.  —  N'  83. 

84-87.  Suite  de  quatre  paysages,  in-4,  signés, 
datés  de  1851  et  portant  un  titre. 

1.  Vue  du  château  de  Nemours.  —  N"  84. 

2.  Le  Pont  de  Sassenage  près  Grenoble.  — 

N'85. 

3.  Rives  de  la  Dore  (Auvergne).  —  N"  86. 

4.  Vallée   du  Grèsivaudan  à  Sassenage.  — 

N'87. 

88.  Le  Ruysdaël,  paysage  in-4  en  largeur,  forêt 
avec  un  chemin  tournant  qui  occupe  le  premier 
plan  et  s'enfonce  sur  la  droite .  signé  E.  Bléry 
sculp.  aq.  forti  d'après  le  dessin  original  de 
Ruysdaël ,  tiré  du  Cabinet  de  Monsieur  Simon , 
1851.  —  No88. 

89.  Les  Chênes  de  l'étang  de  Gernay  près  de 
Senlisse.  —  In-fol.  en  largeur.  —  Au  second  plan , 
une  suite  de  chênes  dont  un  très  grand  occupe  le 
milieu  de  l'estampe.  Au  fond  à  gauche ,  sur  une 
colline,  une  tour  ruinée.  Au  premier  plan  un  étang, 
deux  figures,  et  dans  l'ombre  une  figure  assise  avec 
des  moutons  et  un  chien.  —  Signé  et  daté  de  1852. 
—  N'  89. 


116  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIÈCLE. 

90-101.  Recueil  de  paysages  a  l'eau  -  forte  , 
CAHIER  PAR  EuG.  Blêry  ,  12  pièces  m-4  de  formats 
variés. 

1.  Le  Bouleau  penché.  —  En  hauteur.  —  Le 
bouleau  part  de  la  gauche  de  la  planche,  s'élançant 
vers  la  droite ,  au  dessus  d'une  petite  mare.  Le 
haut  de  l'arbre  est  coupé  parle  trait  carré. —  Signé 
et  daté  dans  l'angle  supérieur  droit.  —  N°  90. 

2.  Le  Bois  de  la  Roche.  —  En  largeur.  —  Dans 
un  bois  dont  tous  les  arbres  sont  coupés  dans  le 
haut  par  le  témoin  de  la  planche,  est  une  grosse 
roche.  Devant  cette  roche,  à  gauche,  passe  un  gros 
tronc  d'arbre.  —  Signé  et  daté  au  bas,  à  gauche. 

—  N'9Î. 

3.  Le  Merisier  à  la  mare. —  En  largeur. —  Sous 
l'arbre,  une  laveuse.  A  droite,  un  bachot.  Au  fond 
à  gauche ,  indication  de  deux  petites  figures.  — 
Signé  en  haut  à  gauche,  daté  à  droite.  —  N°  92. 

4.  Le  Hangar  à  la  vanne.  —  En  largeur.  —  Au 
pied  d'une  colline  boisée,  devant  un  petit  hangar, 
on  voit  une  charrette  et  une  vanne.  —  Signé  au 
bas  à  gauche,  daté  à  droite.  —  N^  93. 

5.  Le  Pignon.  —  En  largeur.  —  Chaumière  à 
droite,  au  bord  d'un  étang  qui  occupe  le  milieu  et 
la  gauche  de  l'estampe.  Au  fond ,  un  bachot  ;  à 
gauche,  sous  un  abri ,  indication  d'une  très  petite 
figure  lavant  du  linge.  —  Signé  au  bas  à  gauche. 

—  N'  94. 

6.  Les  Caves.  —  En  largeur.  —  Deux  portes  de 
caves,  dont  une  ouverte,  dans  des  roches  surmon- 


BLÉRY.  117 

tées  d'arbres  et  de  chaumières.  —  Bléry  del.  se, 
impressit.  —  N"  95, 

7.  Les  trois  Arbres.  —  En  largeur.  -—  Trois 
hêtres  réunis  sont  au  milieu  du  premier  plan;  leur 
cime  est  coupée  par  le  trait  carré.  Au  fond  à 
droite,  un  étang,  et  deux  figures  assises  sur  l'herbe. 

—  Bléry  ciel.  se.  impressit.  —  iV"  96. 

8.  Le  Lavoir.  —  En  largeur.  -—  Petite  mare 
entourée  de  très  grosses  roches ,  dans  un  bois. 
Aucune  indication  de  figure.  A  droite  un  petit 
ponceau.  —  Signé  dans  l'angle  inférieur  gauche 

—  N'  97. 

9.  Le  Château  dans  la  plaine.  —  En  largeur. 

Bléry  del.  &  seulp\  impressit,  Plaee  S'  André 
des  Arts  11.  —  N"  98, 

10.  Les  Chaumières  de  la  Rimorlière  près 
Chevreuse.  —  En  largeur.  —  Deux  chaumières  à 
droite  de  la  composition.  A  gauche  ,  un  ponceau. 
Au  dessus  et  plus  au  fond ,  indication  de  deux 
figures.  —  Bléry  del.  se.  impressit.  —  N"  99. 

11 .  Le  Déversoir.  —  En  hauteur.—  Sous  l'arche 
d'un  pont,  des  eaux,  retenues  par  un  mur, 
s'échappent  en  plusieurs  filets  et  tombent  en  cas- 
cade. Arbres  au  fond  et  à  droite.  Deux  figures  sur 
le  pont.  —  Bléry  seulp.  s,  7iat,  1853.  —  N'  100. 

12.  Le  Pont  de  la  croix.  —  En  hauteur.  —  Petit 
pont  d'une  arche,  surmonté  d'une  croix.  A  gauche, 
une  fabrique  au  pied  d'une  cascade.  —  Signé  et 
daté  au  bas  à  gauche.  —  iV°  101, 

lOl^is.   Intérieur  de  forêt,   d'après  Hobbema.  — 
In-fol.  en  largeur.  (Chalcographie.) 


148  LES    GRAVEURS    DU    X1X«    SIECLE. 

102.  Le  vieux  Chêne  au  bois  de  Boulogne.  — 
lu- fol.  eu  hauteur.  —  L'arbre,  dout  plusieurs 
branches  hautes  sont  mortes,  occupe  presque  toute 
la  hauteur  de  la  planche.  Au  pied  du  chêne ,  à 
droite ,  deux  figures  dont  Tune  assise  sur  l'herbe  , 
et  à  gauche  une  barrière.  —  Daté  dans  le  haut  à 
gauche  1856.  signé  à  droite.  —  N^  102. 

103.  LE  TERTRE  AU  BOUQUET  DE  CHÊNES 
(c'est  à  peu  près  le  même  sujet  que  les  Chênes  au 
ravin ,  n^'ST,  mais  en  hauteur).  —  In-fol.  —  Signé 
au  bas  à  gauche,  daté  à  droite  1856.  —  iV°  103. 

104.  Le  Moulin  et  la  Cascade  de  Grès  y  près 
Aix-les-Bains.  —  In-fol.  en  hauteur.  —  Le  moulin 
est  à  gauche,  la  cascade  au  fond.  A  droite  ,  sur  des 
roches  très  hautes  ,  des  constructions.  —  Signé  à 
gauche,  daté  à  droite  1856.  — -  N"  104. 

105-107.  Trois  études  prises  à  Fontainebleau  ,  in-4. 

1 .  Le  \'ieux  Chêne  aux  roches .  —  Dans  un  inté- 
rieur de  forêt,  un  vieux  chêne  incliné.  Roches  à 
droite  et  à  gauche  dans  le  fond.  —  Signé  et  daté 
del8o9.— iV'iOô. 

2.  Le  Chemin  dans  le  bois.  —  Un  chemin  se 
dirige  vers  le  fond ,  passant  dans  des  arbres 
coupés  par  le  trait  carré.  —  Signé  et  daté  de  1860. 
--N'106. 

3.  Les  deux  gros  Chênes.  —  Les  deux  arbres 
sont  coupés  au  trait  carré. —  Signé  et  daté  de  1860. 
^N'107. 


BLÉRY.  119 

108.  Les  Bords  du  Loing  près  Nemours.  —  Iu-4 
en  largeur.  —  A  gauche,  des  arbres  :  au  milieu  la 
rivière,  à  droite  des  rochers  ;  constructions  dans  le 
fond.  Au  premier  plan ,  des  vaches  et  une  figure. 
—  Signé  et  daté  de  1860  ;  titre  de  la  pièce  tracé  à 
la  pointe.  —  N'  108. 

109.  Lisière  de  bois  a  Rambouillet. — In-4.  —  Un 
ruisseau  dans  un  site  rocheux  et  boisé.  Deux  arbres 
penchés  au  second  plan  ;  un  bouquet  de  plantes  au 
milieu.  —  Signé  et  daté  de  1860.  —  N'  109. 

110-113.  Les  quatre  Ruisseaux.  —  Quatre  pièces 
in-4  en  largeur. 

1.  Le  Ruisseau  aux  deux  arbres  penchés. —  Les 
deux  petits  troncs  d'arbres  partent  de  la  droite  et 
se  dirigent  brusquement  vers  la  gauche. —  N*^  110. 

2.  Le  Ruisseau  au  sureau  en  fleurs. —  Le  sureau 
est  indiqué  à  gauche.  A  droite ,  des  roseaux ,  etc. 
—  N'  111. 

3.  Le  Ruisseau  au  frêne.  —  Ruisseau  en  cascade 
venant  de  droite  à  gauche.  Dans  l'angle  supérieur 
droit  passe  un  tronc  de  frêne.  —  N^  112. 

4.  Le  Ruisseau  à  la  roche  aux  lianes ,  ainsi 
appelé  d'une  liane  qui  tombe  près  du  témoin  de  la 
planche  à  droite.  —  N'^  113. 

114.  Le  Charlemagne  et  le  Roland,  forêt  de  Fon- 
tainebleau. —  In-fol.  —  Signé  et  daté  de  1861.  Au 
bas,  le  titre  tracé  à  la  pointe.  —  iV**  114. 


120  LES    GRAVEURS    DU    XIX**    SIECLE. 


115.  Le  Bouquet  d'arbres  ou  les  Tilleuls  (sou- 
venir de  la  Sarthe).  —  Petit  in-fol.  en  largeur.  — 
On  voit .  à  gauche,  une  figure  assise  près  d'un  petit 
ponceau  .  au  milieu  des  arbres.  A  droite,  indication 
d'un  homme  assis,  avec  un  paquet  posé  à  sa  gauche. 

—  Signé  et  daté  de  1861.  —  .V^  115. 

116.  La  Lisière  de  forêt  ou  la  haute  futaie  (sou- 
veuii'  d'Évian).  —  Petit  in-fol.  en  largeur.  —  On 
remarque  à  droite  deux  figui'es  assises ,  vues  de 
dos,  et  dont  l'une  dessine.  —  Signé  et  daté  de  1861. 

—  N'116. 

117.  LE  GROS  TRONC  DE  HÊTRE  (vivement 
éclairé  sur  la  droite).  —  Cette  belle  eau-forte  se 
reconnaît  à  son  format  ovale  en  largeur,  petit  in-fol. 

—  Signé  et  daté  de  1862.  ^N'  117. 

118.  Le  Moulin  d'Enjubert  (Sarthe).  —  In-fol.  — 
Le  moulin  est  à  gauche  avec  une  grande  roue  :  un 
homme  est  assis  sur  une  petite  barrière.  A  droite, 
des  arbres,  une  femme  assise,  un  enfant  ;  au  premier 
plan ,  un  pont  de  bois  avec  une  vanme.  —  Signé  et 
daté  de  1862.  ^  N'  118. 

119.  LE  CHÊNE  ET  LE  ROSEAU.  —  Cette  belle 
planche  est  facile  à  reconnaître  à  sa  forme  ovale,  in- 
fol.  en  largeur.—  Signé  et  daté  de  1862.—  N"  119. 

120.  Intérieur  de  forêt  a  Fontainebleau. —  In-fol. 
en  largeur.  —  On  voit  passer  au  bout  d'un  chemin 
tournant ,  sous  les  grands  arbres,  un  chasseur  pré- 
cédé de  son  chien.  —  Signé  et  daté  de  1865.  — 
N'  120. 


BLERY.  121 


121.  La  Clairière  aux  roches.  —  Iii-4.  —  Sous  des 
arbres  dont  la  lôte  est  coupée  par  le  trait  carré,  on 
voit  au  milieu  de  la  planche  ,  au  bord  d'un  chemin 
qui  monte  ,  une  roche  blanche  très  éclairée.  Coup 
de  soleil  sur  les  troncs  d'arbres  à  gauche.  —  Signé 
et  daté  de  iS6b.  —  N'  121. 

Vil.  Le  Ruisseau  a  la  roche  plate.  —  Grand  in-4. 

—  Ce  ruisseau  s'échappe  en  bouillonnant  d'un  banc 
de  grosses  roches  sur  lequel  sont  des  arbres.  — 
Signé  et  daté  de  1866.  —  N'  122. 

123.  Le  Pont  aux  roches.  —  Grand  in-4.  —  Un 
pont  d'une  seule  arche  ,  auquel  on  accède  à  droite 
par  une  rampe,  et  sous  lequel  est  un  déversoir.  Sur 
le  pont ,  deux  figures.  Arbres  au  fond  et  montagne 
à  droite.  —  Signé  et  daté  de  1867.  —  N'  123. 

124.  Les  deux  Poiriers.  —  In-4  en  largeur.  —  A 
droite  une  chaumière,  une  femme  et  un  petit  enfant: 
plus  au  milieu,  les  deux  arbres.  Au  fond,  un  homme 
portant  une  faux.  —  Signé  et  daté  de  1866.  — 
No  124. 

125.  Le  Hangar  au  vieux  chêne.  —  In-4  en  largeur 

—  Un  abri  en  chaume  près  d'un  bouquet  d'arbres. 
Au  fond,  à  gauche,  une  figure  accoudée  à  une  petite 
barrière.  —  Signé  et  daté  de  1867.  —  iV°  125. 

126.  Le  Chêne  aux  roches  de  l'étang.  —  In-fol. 
en  largeur.  —  Le  chêne  est  sur  un  tertre  à  droite. 
Devant  lui ,  des  roches.  A  gauche  ,  un  cours  d'eau 
avec  deux  bachots ,  et  dans  l'un  un  homme  qui 
pousse  sur  une  gafi'e,  et  une  femme  assise.  —  Signé 
et  daté  de  1875.  —  N'  126. 


122  LES    GRAVEURS    DU    X1X*=    SIECLE. 

127.  La  Clairière.  —  In-fol.  en  largeur.  —  Sous 
une  haute  futaie  de  hêtres  et  de  chênes  dont  le 
sommet  est  coupé  par  le  trait  carré  .  on  voit  des 
tertres  accidentés,  en  partie  éclairés  par  le  soleil , 
ainsi  que  des  troncs  d'arbres.  Au  premier  plan  ,  à 
gauche .  une  figure  assise  dans  l'ombre.  Sur  le 
devant,  de  l'eau.  —  Signé  et  daté  de  1867.  — 
N'  127. 

128-131.  Quatre  études  prises  a  Fontainebleau, 
signées  et  datées  de  1867. 

1.  Les  Bouleaux  dans  les  rochers.  —  In-4  en 
largeur.  —  Les  deux  arbres  partent  d'un  seul 
tronc,  à  droite  de  la  planche,  et  leur  feuillage  est 
coupé  par  le  trait  carré.  Au  premier  plan ,  au 
milieu ,  une  grosse  roche  blanche.  Dans  tout  le 
fond ,  un  chaos  de  rochers.  —  N^  128. 

2.  La  Mare  à  Piat.  —  In-4  en  largeur.  —  Cette 
petite  mare  ,  au  milieu  de  laquelle  sont  des  roches 
plates,  est  entourée  d'arbres.  Au  fond,  deux  petites 
figures,  dont  une  laveuse.  —  N^  129. 

3.  Le  gros  Hêtre  au  rocher.  —  In-4  en  hauteur. 
—  Un  très  gros  hêtre  au  milieu  de  l'estampe,  sur 
la  droite  ,  derrière  deux  grosses  roches  blanches. 
Dans  l'angle  gauche ,  une  autre  grosse  roche.  — 
N'  130. 

4.  La  Futaie  de  hêtres  au  nid  de  l'aigle.  —  In-4 
en  largeur.  —  A  gauche,  deux  groupes  de  hêtres. 
A  rlroite,  quatre  chênes  réunis  par  le  pied,  et  indi- 
cation d'une  figure  assise.  —  iV^  131. 


BLERY.  123 


132.  Le  vieux  Chêne  aux  deux  vaches.  —  lu-fol 
eu  largeur.-  L'arbre  est  à  gauche,  à  sou  pied  deux 
vaches  gardées  par  une  femme  ,  et  un  chieu.  A 
droite ,  au  bord  d'un  chemin ,  un  homme  assis.  — 
Signé  et  daté  de  1868.  —  N"  132. 

133.  La  Rencontre  dans  le  ravin.  —  In -fol.  en 
largeur.  —Un  vieux  paysan,  appuyé  sur  son  bâton, 
parle  à  une  jeune  femme  assise  sur  un.  âne.  Son 
chien  se  livre  à  des  démonstrations  de  joie.— Si^né 
et  daté  de  1869.  —  N'  133. 

134.  Le  Banc  de  rochers  abandonné.  —  In-fol.  en 
largeur.  -  Au  fond  ,  des  arbres  ,  avec  l'indication 
de  deux  enfants.  Au  premier  plan,  un  gros  banc  de 
rochers  de  grès  brisés.  -  Signé  et  daté  de  1870  - 
N'  134. 

135.  Vue  du  château  et  du  clocher  de  Nemours, 
au  bord  de  la  rivière.  -  Petit  in-fol.  en  largeur  ~ 
Signé  et  daté  de  1870.  —  N'  135. 

136.  La  Ferme  de  Malvoisine  près  Senlisse.  — 
In-4  en  largeur.  -  A  gauche,  un  hangar.  Au  milieu, 
entre  deux  grands  poiriers  et  derrière  un  arbre 
plus  petit,  on  aperçoit  la  toiture  pointue  d'un 
colombier.  Une  mare  est  au  premier  plan,  avec  une 
femme  lavant  du  linge ,  et  un  enfant.  —  Signé  et 
daté  de  1874.  —  N<>  136. 

137.  Bords  de  la  rivière  d'Epte.  —  In-fol.  en  lar- 
geur. —  A  gauche,  au  milieu  d'arbres,  une  fontaine 
avec  un  petit  abreuvoir.  A  droite,  la  rivière  venant 


124  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 

du  fond  et  formant  cascade  au  premier  plan.  Au 
milieu  ,  une  figure  assise  ,  vue  de  dos.  —  Signé  et 
daté  de  1872.  —  N'  137. 

138.  Lisière  de  forèt  au  vieux  chêne.  —  In-fol.  en 
largeur.  —  La  forêt  est  k  droite,  et  au  premier  plan 
on  voit  un  gros  chêne  mort.  A  gauche ,  rivière  et 
cascade.  Au  milieu  ,  sur  un  chemin ,  un  petit  bon- 
homme appuyé  sui^  un  bâton  et  portant  un  paquet. 

—  Signé  et  daté  de  1875.  —  N'  138. 

139.  Le  Plateau  de  Bellecroix  a  Fontainebleau. 

—  In-fol.  en  largeur.  —  A  gauche,  un  vieux  chêne. 
Au  milieu ,  deux  chênes  touffus.  Au  premier  plan , 
une  mare.  A  gauche,  un  homme  s'éloignant,  chargé 
d'un  fardeau.  —  Signé  et  daté  de  1875.  —  N"  139. 

140.  La  Cascade  de  Sassenage.  —  In-fol.  —  Cette 
grande  cascade  tombe  dans  une  gorge  de  rochers. 

—  Signé  et  daté  de  1877.  —  N'  140. 


II.  —  plantes. 

141-142.  Deux  études  ,  faisant  partie  de  la  suite 
inscrite  plus  haut  sous  les  n'^*  20-27.  Elles  sont  in-4 
en  largeur  et  portent  la  date  de  1840. 

1.  Bardane  et  Bryone.  —  N^  1*. 

2.  Patience  d'eau  à  la  petite  vanne.  —  N°  2*. 

143-146.    LES   QUATRE    GRANDES   PLANTES, 

.  quatre  très  beUes  planches  in-fol.  en  largeur, 
datées  de  1842  et  1843. 


BLÉRY.  125 

1.  La  grande  Bardane  au  tronc  de  hêtre ,  1842 
—  iV«  3*. 

2.  Les  grands  Tussilages  ,  1843.  —N'  4*. 

3.  Le  grand  Chardon  ,  1843.  —  iV  5*. 

4.  La  Patience  d'eau  et  la  Ronce  à  la  vanne 
1843.  ~  N'  6*. 

147-152.  Plantes  variées,  par  Eugène  Bléry,  six 
jolies  pièces  ,  de  format  petit  in-4 ,  portant  la  date 
de  1845. 

1.  Roseaux  et  Bryone.  —  En  largeur. N°7*. 

2.  La  Fougère  au  plantain  d'eau.  —En  largeur. 
—  No  8*, 

3.  La  Bardane  au  terrain.  —  En  largeur    — 

4.  Ronce  et  Lierre.  —  En  hauteur.  —  N"  10*. 

5.  Les  petits  Tussilages. — En  largeur. — N"  il*. 

6.  La  Vigne  au  puits.  —  En  hauteur.  —  N'  12*. 

153-154.  LES  DEUX  GRANDES  PLANTES,  deux 
planches  in-fol.  en  hauteur,  datées  de  1848.—  Très 
belles. 

1.  Patience  d'eau  et  Nénuphar.  —  N"  13*. 

2.  La  grande  Berle  et  les  Houblons.  —  N'  14"^. 

155-156.  Deux  études  ,  faisant  partie  de  la  suite 
inscrite  plus  haut  sous  les  n^^  70-75.  —  In-8. 

1.  Petite  Berle  et  Liserons.  —  iV°  15*. 

2.  Bardane  au  saule,  1849.  —  N"  16*. 


126  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 

157-162.  Plantes  variées  gravées  a  l'eau-forte 
PAR  EuG.  Bléry,  six  petites  pièces  de  format  in-8, 
portant  un  numérotage  de  1  à  6,  et  datées  de  1851. 

i.  La Bardane  montée. —  Enhauteur. —  N"  17*, 

2.  La  Fougère.  —  En  largeur.  —  N°  18*. 

3.  Roseaux  et  Anémones.  —  En  hauteur.  — 
N'  19*. 

4.  Les  Plantes  grimpantes  au  pont.  —  En  hau- 
teur. —  N'  20*. 

5.  Patience  et  Roseaux. —  En  largeur. — N'^  21*. 

6.  L'Angélique  sauvage.    —    En  largeur.   — 

N'  22*. 

163-168.  Six  plantes  ,  de  format  in-4 ,  portant  un 
numérotage  de  1  à  6,  et  la  date  de  1855.  Les  deux 
premières  portent  en  outre  la  date  1847. 

1.  Chardon.  —  En  hauteur.  —  N"  23*. 

2.  Bouillon  blanc.  —  En  hauteur.  — iV°  24*. 

3.  Chardon  à  foulon.  —  En  largeur.  —  N°  25*. 

4.  Berle  au  chardon.  —  En  hauteur.  —  N^  26*. 

5.  Angélique  sauvage  et  Roseaux. —  En  hauteur. 

—  N<>27*. 

6.  Roseaux  et  Renoncule.  —  En  hauteur.  — 
iV«  28*. 

169-173.  Quatre  plantes  et  un  frontispice  ,  in-4, 
et  portant  la  date  de  1857. 

1.  Le  Chenal.  —  En  largeur.  —  Une  conduite 
d'eau  en  bois  traverse  la  composition.  —  N^  29*. 


BLÉRY.  127 

2.  L'Étang.  —  En  largeur.— A  droite,  roseaux, 
ronces  et  patience  d'eau  ;  à  gauche ,  un  tronc  de 
saule.  —  N"  30*, 

3.  Le  Tombeau  au  milieu  des  plantes.  —  En 
hauteur.  —  N""  31*. 

4.  Le  vieux  Tronc  à  l'angélique.  —  En  hauteur. 
—  Tronc  d'arbre  mort,  entouré  de  lierre.  A 
gauche,  un  tronc  de  saule.  —  iV«  32*. 

5.  Guirlande  de  frontispice.  —  Petit  in-4  en 
hauteur.  —  Signé  et  daté  1857.  —  N^  33*. 

174-185.  Douze  motifs  de  plantes,  Ex  F^%  par 
EuG.  Bléry  ,  petites  planches  de  divers  formats , 
datées  de  1858. 

1.  Roseaux  et  Salicaire.— Grand  in-S.—N''  34*. 

2.  Le  Tussilage  dentelé.  —  Grand  in-8  en  lar- 
geur. —  N"  35*. 

3.  Renoncule  d'eau.  —  Petit  in-8  en  largeur  — 
N'  36*. 

4.  Angélique  sauvage  et  Chardon  aquatique.  — 
In-4.  —  N'  37*. 

5.  La  Charrue  aux  bardanes.—  In-4  en  largeur 

—  N'  38*. 

6.  Le  Houblon  grimpant.  —  Petit  in-8  en  hau- 
teur. —  N'  39*. 

7.  Patience  d'eau.  —  Grand  in-8  en  largeur.  — 
N'  40*. 

8.  La  grande  Consoude.  —  Grand  in-8  en  lar- 
geur  et  long.  —  N''  41*. 

9.  La  Guirlande.  —  In-8  carré.  —  iV°  42*, 


128  LES    GRAVEURS     DU    XIX"    SIECLE. 


10.  Bai'dane  à  la  rouce  en  fleurs.  —  Grand  in-8 
en  largeur.  —  iV"  43*. 

11.  Le  Sureau  en  fleurs.  —  Grand  in-8  en  lar- 
geur. —  iV''  44*. 

12.  Roseaux  et  Chardon.  —  Grand  in-8.  — 
N'  45\ 

186-189.  Les  quatre  Guirlandes  ,   planches  in-4 , 
datées  de  1859. 

1.  Le  Tamisier  (avec  lierre  et  épine). —  iV"  46*. 

2.  Le  Lierre  (autour  d'un  bois  moussu).  — 

No  47*. 

3.  Le  Houblon  (entremêlé  de  sureau). —  N'^  48*. 

4.  Ronce  et  Liseron  (et  Houblon).  —  iV"  49*. 

190-195.  Six  plantes,  planches  in-4,  datées  de  1859. 

1.  Berle  et  Vigne.  —  N'  50*. 

2.  Le  Giraumon.  —  N°  51*. 

3.  Patiences  d'eau  en  graine.  —  iV"  52*. 

4.  Le  Chardon  aquatique  au  paysage. —  N°  53*. 

5.  Iris  en  graine.  —  N°  54*. 

6.  Vigne  et  Rosier.  —  iV°  55*. 

196-205.  Planches  diverses  ,  publiées  séparément. 

1.  Groupe  de  plantes  au  saule. —  In-fol. — Bléry 
del  et  sculp  et  impressit  rue  S^.  André  des  Arts 
n"  il  à  Paris.  Aqua-forti  1850.  —  N"  56*. 

2.  Patience  d'eau  au  tronc  de  châtaignier.  — 
Grand  in-fol.  —  Bléry  composuit  et  delineavit. 

1861.  — N'^  57*. 


BLERY.  129 


3.  Nyinphaea  submersa.  —  In -fol.  —  Daté  de 
1866.  —  N'  58*. 

4.  Tussilages  au  rocher.  —  Grand  in-4  en  lar- 
geur. —  Daté  de  1866.  —  N'  59*. 

5.  Le  Bouillon  blanc  au  tronc  d'arbre.  —  Grand 
in-4  en  hauteur.  —  Daté  de  1866.  —  iV^  60*. 

6.  Feuilles  de  chardon.  —  Grand  in-4  en  lar- 
geur. —  Daté  de  1874.  —  iV"  61*. 

7.  Feuilles  de  patience  d'eau.  —  Grand  in-4  en 
largeur.  —  Daté  de  1874.  —  iV«  62*. 

8.  Feuilles  et  fleur  de  berle.  —  Grand  in-4 , 
même  dimension  que  les  deux  planches  précé- 
dentes, en  hauteur.  —  Daté  de  1874.  —  iV"  63*. 

9.  Berle  aux  feuilles  groupées.  —  In-ibl.  en 
largeur.  --  Daté  de  1875.  —  iV^  64*. 

10.  Groupe  de  plantes  exotiques.  —  In-fol.  — 
Daté  de  1877.  — iV' 65*. 

206.  Grande  étude  gravée  pour  Braun.   —  In-fol. 
(Cabinet  des  Estampes.) 


207-213.  Planches  citées  par  Bléry  dans  son  cata- 
logue comme  n'étant  plus  en  sa  possession. 

214-295.  Planclies  brisées,  au  nombre  de  82. 

Décrites  en  partie  par  Le  Blanc  sous  les  n"':  1.  La  petite 
Ruine.  —  2.  Le  petit  Chêne.  —  3.  Les  Fabriques  du  bord 
de  la  Saône.  —  4.  La  petite  Cascade.  —  5.  Le  petit  Four 
de  Montmartre.  —  6.  Les  Chaumières  au  colombier.  — 
7.  Les  trois  Chicots  d'arbres.  —  8.  Le  Château  de  Sasse- 
nage.  —  9.  Le  Cours  du  Furon.  —  10.  L'Arbre  penché  par 
u  9 


130  LES    GRAVEURS    DU     XIX"    SIECLE. 


un  tempj?  d'orage.  —  11.  Le^?  petits  Arbres.  —  12.  Les 
Roches  à  l'aqueduc.  —  13.  La  petite  Forêt.  —  14.  Le  Bois 
de  Dampierre.  —  15,  Vue  de  Thiers.  —  16.  Le  Chêne  et  le 
Hêtre.  —  17.  Les  Arbres  au  bord  de  Teau.  —  18.  Vue  de 
Thiers.  —  19.  Le  Dessous  du  bois  de  Dampierre.  —  20.  Le 
Pont  sur  rivette.  —  21.  Intérieur  de  forêt.  —  22.  La  petite 
Chaumière.  —  23.  Le  petit  Ovale,  brisé  après  un  tirage  de 
50  épreuves.  —  24.  Le  Pont  de  Fourvoirie.  —  25.  Le  Hêtre 
en  éventail.  —  26.  L'Angélique,  de  moyenne  dimension.  — 
27.  La  petite  Scierie.  —  28  et  29.  Le  vieux  Chêne  à  la  figure 
assise.  —  30.  Le  Hêtre  à  la  figure  assise.  —  32.  Fleuron  de 
titre,  paysage  ovale.  —  33.  Le  Chêne  en  éventail.  —  34.  Le 
Chêne  du  moulin  Godard.  —  35.  Vue  d'une  scierie  à  Saint- 
Pierre  d'Albigny.  —  36.  La  même  en  contrepartie.  —  43.  Le 
Chêne  en  éventail.—  44.  Le  Pont  Perraut.  —  46.  Entrée  du 
parc  de  Luynes.  —  48.  Le  Chemin  de  la  ferme.  —  51.  Le 
Moulin  de  Valvins.  —  59.  Moulin  à  St-Pierre  d'Entremont. 
—  60.  Vue  de  Saint-Nazaire  en  Royans.  —  61.  Vue  de  la 
porte  d'entrée  de  la  Grande-Chartreuse.  —  73.  Les  Chênes 
sur  la  butte.  —  77.  Le  Buisson  de  ronces.  —  78.  Le  Pont 
de  Bujey.  —  87.  Le  Chêne  au  daguerréotype.  —  115.  Les 
Chaumières  au  pommier.  —  116.  Eglise  de  Cernay.  — 
129.  La  Patience  d'eau  montée.  —  165.  Ruines  du  château 
de  Royat.  —  167.  Le  Paysage  de  Ruysdaël.  —  186.  La  Forêt 
du  déluge  à  Fontainebleau  ,  grande  planche.  —  189.  La 
grande  Berle  et  le  Houblon.  —  196.  La  grande  Forêt.  — 
199.  La  Fleur  du  chardon.  —  200.  Le  Trèfle  d'eau.  — 
201.  Le  Pied  de  chardon  monté  en  fleurs. 


Bléry  a  dressé  de  son  œuvre  un  autre  catalogue  raisonné 
où  sont  indiqués  les  états  de  ses  planches,  et  oii  sont  décrites 
les  planches  détruites,  dont  les  rares  épreuves  sont  restées 
en  la  possession  du  graveur  ou  de  Vignères.  Ce  catalogue  a 
été  remis  par  Bléry  à  Vignères.  11  est  donc  aujourd'hui  entre 
les  mains  de  la  veuve  de  ce  marchand  d'estampes. 


296.  Lithographies. 

Voyage  dans  leLauphiné,  les  Hautes-Alpes , 
Vauduse ,  V Hérault  et  l'Auvergne,  12  lith.  1830. 


BLERY.  131 


Guide  industynel  dessiné  d'après  nature  et 
lithographie  par  Bléry  (Wild  étiiteur),  24  lilli. 
de  plantes. 

Grandes  lithographies  de  plantes,  in-foL,  datées 
1848  et  1849,  12  p.  très  belles.  Chez  Wild.— Autre 
série  plus  petite,  1850,  12  lith. 

Lithographies  diverses ,  planches  pour  r Ecole 
de  dessin ,  etc.  (*) 


(•)  FHiisque  Bléry  nous  a  mis  sur  le  chapitre  des  paysages,  profitons-en 
pour  réparer  une  omission  regrettable.  Toute  occasion  est  bonne  pour  cela. 

Il  s'agit  du  peintre  Jean  Achard.  Nous  n'avons  pas  donné,  lorsque  son 
nom  s'est  présenté,  la  liste  de  ses  eaux-fortes.  On  nous  l'a  reproché,  et  avec 
raison,  car  cet  œuvre  de  peintre-graveur  mérite  qu'on  s'y  arrête.  Mais  nous 
n'avions  pas  entre  les  mains  les  éléments  indispensables  à  l'établissement 
d'un  catalogue. 

11  en  est  autrement  aujourd'hui.  M.  Marcel  Reymond ,  de  la  Société  des 
Amis  des  Arts  de  Grenoble,  vient  de  publier,  dans  le  Catalogue  de  l'expo- 
sition de  l'oeuvre  de  Jean  Achard  ,  la  description  de  48  eaux-fortes  du 
peintre,  d'après  les  épreuves  appartenant  à  M.  Chaper,  (la  Bibliothèque 
nationale  ne  possède  que  9  de  ces  eaux-fortes).  Il  nous  donne  aimablement 
l'autorisation  de  la  reproduire  ici. 

LES  EAUX-FORTES 

DE 

JEAN     ACHARD 


1.  —  PLANCHES  EN  LARGEUR 

§  1.  —  Arbres  non  coupés  dans  le  sommet  par  la  bordure. 

1.  Au  milieu  une  grande  masse  d'arbres,  au  pied  de  laquelle  coule  un 
ruisseau.  A  gauche,  au  second  plan  ,  une  colline  surmontée  d'un 
château  en  ruine.  A  droite  des  arbres,  un  chasseur.  Ciel  nuageux. 

—  H.  148™"'.  L.218. 

2.  Vue  du  Taillefer  et  de  la  vallée  du  Drac  ,  prise  de  Fontaine  (Isère). 

—  A  droite,  un  tertre  surmonté  de  grands  arbres  ;  de  l'eau  sur  le 
devant  ;  un  petit  personnage  assis  au  pied  d'un  arbre.  Ciel  nuageux. 

—  H.  152*""'.  L.  220. 


132  LES    GRAVEURS    DU    XIX"'    SIECLE. 

BLEUZE  (M^"^).  —  Minerve  alimentant  les  Arts 
et  les  Sciences^  lithograpliie  d'après  Prud'hon. 


3.  Au  milieu  ,  deux  grands  arbres  dominant  des  terrains  rocheux  ;  un 
chemin  se  dirige  de  gauche  à  droite  ;  échappée  à  droite.  Dans 
l'épreuve  que  nous  avons  sous  les  yeux ,  les  arbres  de  gauche  et  la 
plaine  à  droite  ne  sont  pas  terminés.  —  H.  118'"'".  L.  195. 

4.  Au  milieu  deux  grandes  masses  d'arbres,  en  bas  des  terrains  rocheux 
accidentés  et  un  ruisseau  ;  sur  la  gauche  une  fuite  sur  une  ligne 
d'arbres  et  une  colliue.  —  Cette  planche  est  la  plus  grande  de  celles 
que  nous  cataloguons.  H.  194""".  L.  259. 

5.  Tertre  rocheux  surmonté  d'arbres.  A  gauche  un  arbre  isolé  ;  au 
milieu  ,  deux  arbres  à  feuillage  clair  ;  à  droite,  vaste  échappée  sur 
la  plaine.  Fait  vers  1851.  —  H.  123™"^.  L.  193. 

6.  A  droite  des  arbres,  des  broussailles,  une  grosse  roche  et  de  l'eau. 

A  gauche,  une  échappée  bornée  par  une  ligne  d'arbres.  Fait  en  1851. 

—  H.  80™"'.  L.  123. 

Cette  eau-forte  et  les  n^^  1,  8,  9,  10,  11,  31,  32,  font  partie  d'une  série  de  huit 
eaux-fortes  publiée  en  1851,  à  Bruxelles,  chez  Segers  et  Bouwens. 

7.  A  droite  un  petit  tertre  ;  au  milieu ,  une  masse  d'arbres  ;  à  gauche, 
une  échappée  sur  une  ligne  d'arbres  et  une  colline  éloignée  ;  un  peu 
d'eau  sur  le  devant,  à  gauche.  —  H.  82'"°'.  L.  132. 

8.  Groupe  d'arbres  sur  un  petit  monticule.  Adroite,  une  plaine;  sur  le 
devant ,  des  terrains  légèrement  accidentés,  de  l'eau  et  deux  person- 
nages. Ciel  nuageux.  Signéetdaté  1851.  —H.  100'""'.  L.  144. 

9.  Grande  masse  d'arbres  sur  un  tertre.  Echappée  à  droite  et  à  gauche  ; 
sur  le  devant,  à  gauche,  de  l'eau  sortant  des  roches.  Ciel  nuageux. 
Signé  et  daté  1851.  —  H.  96"'"'.  L.  140. 

10.  Grande  masse  d'arbres  tenant  presque  toute  la  planche.  Au  pied 
des  arbres,  un  personnage  ;  à  droite,  une  échappée  ;  à  gauche,  un 
côteauboisé.  Ciel  nuageux.  Signé  et  daté  1851.  —  H.  95""".  L.  141. 

11.  Le  clocher  du  village.  A  droite,  un  clocher  dans  les  arbres  ;  à 
gauche,  une  plaine  ;  sur  le  devant,  une  prairie  marécageuse.  Soleil 
couchant.  Signé  et  daté  1851.  —  H.  90"'"'.  L.  142. 

12.  Une  ligne  d'arbres  dans  le  fond  avec  une  échappée  à  gauche  ;  sur 

le  devant,  une  petite  clôture.  Fait  en  186'7.  —  H.  85"'"'.  L.  110. 

Appartient  avec  les  n"'  13 ,  22 ,  25,  26,  27,  41 ,  42 ,  à  une  série  de  huit  eaux- 
fortes  publiée  à  Paris  en  1861. 


BLONDEL.  133 


BLONDEL   (M'"'  Laure).  —  Portrait  de  son 
mari ,  F.-J.  Bïondel ,  peiutre,  assis  à  son  chevalet 

13.  Au  milieu ,  un  ruisseau  tombant  en  cascade  ;  à  droite,  des  arbres 
élancés  ;  à  g-aucbe,  des  saules.  Fait  en  18(37.  —  H.  105""".  L.  122. 

14.  Arbres  au  bord  d'un  étang.  A  gauche,  l'étang  dans  les  joncs,  une 
ligne  darbres  et  un  coteau  éloigné  ;  au  milieu  ,  une  grande  masse 
d'arbres  arrondie,  deux  troncs  détachés  sur  sa  gauche  ;  en  avant , 
à  droite,  une  prairie.  Publiée  dans  la  Gazette  des  Beaux- Arts  — 
H.  121"'"'.  L.  m. 

15.  Arbres  au  bord  dun  étang.  Motif  identique  au  précédent ,  avec 
cette  différence  qu'il  est  retourné  ;  sur  le  devant,  la  prairie  est  gravée 
avec  des  tailles  plus  rapprochées.  —  H.  l-;2'""'.  L.  175. 

16.  Haie  d'arbres.  Deux  troncs  se  détachent  de  la  masse,  sur  la  gauche  ; 
échappée  sur  une  plaine  à  gauche  ;  chemin  en  avant ,  se  dirigeant 
vers  la  droite.  —  H.  105"'"'.  L.  150. 

17.  Haie  d'arbres.  Motif  analogue  au  précédent.  Différences  :  à  gauche, 
un  petit  arbre  dépouillé  ;  la  branche  du  sommet  de  l'arbre  de  droite 
est  moins  nettement  séparée  de  la  masse.  (Il  serait  possible  que  cette 
épreuve  fût  simplement  un  état  postérieur  de  la  planche  nM6.)  — 
H.  110"'"'.  L.  150. 

18.  Haie  d'arbres.  Même  motif  que  le  précédent,  en  dimensions  plus 
grandes.  —  H.  125"'"'.  L.  173. 

19.  Haie  d'arbres.  Même  motif  que  le  précédent ,  seulement  il  est 
retourné;  la  trouée  est  sur  la  droite.  Quelques  roches  en  plus  et  un 
petit  arbre  sans  feuilles  à  droite.  —  H.  110"'"'.  L.  160. 

20.  Haie  d'arbres  au  bord  de  la  mer,  à  Honfleur.  Deux  arbres  couchés 
par  le  veut.  La  mer  à  gauche.  —  H.  53"'"'.  L.  80. 

21.  Haie  d'arbres  au  bord  delà  mer,  à  Honfleur.  Au  milieu,  une  masse 
d'arbres  se  branchant  vers  la  droite;  échappée  à  gauche.  Cette  eau- 
forte  est  la  plus  petite  de  celles  que  nous  cataloguons.  —  H  39"'"'. 
L.  76. 

22.  Un  grand  arbre  penché  ayant  à  sa  droite  un  tronc  d'arbre  sans 
feuilles  ;  au  pied  de  la  masse  d'arbres,  une  roche  et  de  l'eau  ; 
échappée  à  droite.  Fait  en  1867.  —  H.  89""".  L.  132. 

§  2.  —  Arbres  dont  les  sommets  sont  coupés  par  la  bordure 

23.  Lisière  de  bois.  Masse  d'arbres  à  gauche;  à  droite,  un  second  plan 


134  LES    GRAVEURS    DU    X1X«    SIECLE. 


et  tournant  la  tète  vers  le  spectateur,  lithographie 
in-4,  vers  1825. 


d'arbres  à  branches  coupées  et  une  colline  assez  élevée  ;  en  avant , 
une  prairie  à  herbes  hautes.  —  H.  139'"'".  L.  191. 

24.  Lisière  de  bois.  Trouée  adroite;  vers  le  milieu,  de  grosses  roches; 
un  i-uisseau  en  avant.  Sauf  un  ,  les  troncs  d'arbres  sont  clairs  ;  tout 
le  bas  de  la  planche  est  à  peine  ébauché.  —  H.  133'"'".  L.  182. 

25.  Lisière  de  bois.  Trouée  vers  la  gauche  ;  à  droite,  une  roche  noire  ; 
Les  troncs  d'arbres  sont  noirs,  très  droits,  sauf  deux  ou  trois  en 
diagonale.  Fait  en  1867.  —  H.  125'"'".  L.  165. 

26.  Lisière  de  bois.  Masse  d'arbres  à  droite;  à  gauche,  au  second  plan, 
vers  la  bordure,  une  masse  d'arbres  assez  élevée  ;  petite  échappée 
vers  le  miUeu.  Fait  en  186'7.  —  H.  99'"'".  L.  128. 

27.  Lisière  de  bois.  A  droite  ,  au  second  plan  ,  un  coteau  boisé  ;  au 
milieu  ,  un  gros  tronc  d'arbre  noir,  au  pied  duquel  est  une  roche  ; 
en  avant,  herbes  hautes.  Fait  en  1867.  —  H.  89'"'".  L.  122. 

28.  Intérieur  de  bois.  Petite  trouée  au  milieu  ,  de  nombreux  troncs 
d'arbres  droits  ;  sur  le  devant ,  une  partie  de  la  planche  à  peine 
attaquée. —  H.  111'"'".  L.  135. 

29.  Intérieur  de  bois.  Au  milieu  ,  un  gros  tronc  d'arbre  très  branché. 
Ni  ciel,  ni  échappée.  —  H.  93'"'".  L.  131. 

30.  Deux  arbres.  Effet  de  printemps.  A  droite  ,  dans  le  lointain  ,  un 
arbre  et  une  colline,  prairie  en  avant.  Planche  très  finement  attaquée. 
—  H.  96'"'".  L.  141. 


II.  —   PLANCHES  EN  HAUTEUR. 

§  1 .  —  Arbres  non  coupés  dans  le  sommet  par  la  bordure. 

31.  Groupe  d'arbres.  Au  milieu  ,  deux  grands  arbres  ;  à  droite,  au 
second  plan  ,  une  petite  masse  d'arbres  ;  sur  le  devant ,  de  l'eau 
coulant  entre  des  roches.  Signé  et  daté  1851.  —  H.  140""™.  L.  98. 

32.  Groupe  d'arbres.  Un  grand  arbre  droit  ayant  à  sa  gauche  un  arbre 
penché  ;  sur  le  devant,  un  gros  caillou  ;  à  gauche,  de  l'eau.  Signé 
et  daté  1851.  —  H.  125'"'".  L.  100. 

33.  Un  arbre.  Fuyant  à  droite.  Fait  vers  1850.  —  H.  126'"'".  L.  81. 


BLOT.  135 


BLOT  (Maurice),  1753-1818,  élève  de  Saint- 
Aubin,  avait  gravé  sous  l'ancien  régime,  d'un 


34.  Masse  d'arbres  à  droite  ;  échappée  à  gauche  ;  planche  inachevée 
gauche,  un  tronc  d'arbre  à  peine  commencé.   —  H.  ISS'""'.  L.  110. 

35.  Masse  d'arbres  à  gauche;  à  droite,  échappée  sur  un  coteau  au  pied 
duquel   coule   une    rivière.    Planche  inachevée.    Postérieurement  à 
l'épreuve  du  cabinet  Chaper,  la  planche  a  été  remaniée,  le  sommet 
des  arbres,  vers  la  gauche  ,  a  été  effacé  et  laissé  à  l'état  d'ébauche 
—  H.  178'"'".  L.  137. 

36.  Masse  d'arbres.  Même  motif  que  le  numéro  précédent,  seulement  il 

est  retourné.  La  similitude  est  telle,  qu'elle  fait  supposer  qu'il  s'agit 

.  ici  d'une  même  planche  retournée  par  des  moyens  mécaniques    — 
H.  192"""'.  L.  138. 

37.  Motif  d'arbres  en  hauteur.  Au  milieu,  deux  arbres  à  tronc  élégant; 
à  droite,  des  broussailles  et  deux  petits  troncs  d'arbres  dont  un 
incline  ;  échappée  sur  une  plaine  boisée  ;  de  l'eau  en  avant  — 
H.  145""".  L.  112. 

§  2.  —  Arbres  dont  les  sommets  sont  coupés  par  la  bordure. 

38.  Lisière  de  forêt.  A  gauche,  masse  d'arbres  à  branchages  accusés, 
peu  garnis  de  feuillage.  Échappée  à  droite  ,  quatre  à  cinq  gros 
cailloux  sur  le  devant.  —  H.  184'""\  L.  134. 

39.  Lisière  de  forêt.  A  gauche,  un  rocher  montant  jusqu'au  sommet 
de  la  planche  ;  une  petite  roche  à  droite  ;  trouée  au  milieu  :  troncs 
d'arbres  très  fins,  feuilles  naissantes.  Inachevé  dans  le  bas  — 
H.  184'""'.  L.  125. 

40.  Lisière  de  forêt.  Masse  d'arbres  à  gauche  ;  trois  troncs  d'arbres 
noirs  ;  celui  de  droite,  le  plus  important  ;  échappée  à  droite  ;  sur  le 
devant,  un  filet  d'eau  coulant  à  travers  des  broussailles  et  des 
cailloux.  —H.  140"^"^.  L.  95. 

41.  Lisière  de  forêt.  Masse  d'arbres  adroite;  à  gauche,  au  second  plan, 
une  masse  d'arbres  importante  ;  à  droite,  un  tronc  d'arbre  poussant 
de  nombreuses  branches  vers  la  gauche  ;  un  petit  tronc  d'arbre  tout 
droit  à  gauche  ;  broussailles  au  premier  plan.  Fait  en  1867  — 
H.  112™"'.  L.  81. 

42.  Une  grosse  roche  au  milieu  ;  une  masse  d'arbres  et  de  l'eau  à 
gauche  ;  un  arbuste  à  droite.  Fait  en  1867.  —  H.  131'""'.  L.  83. 


136  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 

burin  régulier  niais  sans  éclat ,  le  tableau  de 
^j^me  Vigée-Lebrun  qui  représente  les  enfants  de 
Louis  XVI ,  deux  estampes  bien  connues  de  Fra- 
gonard  [Je  Contrat  et  le  Verrou) ,  etc. 

Le  dix-neuvième  siècle  n'a  que  la  moins  bonne 
part  de  son  œuvre,  déjà  bien  ordinaire  :  Jupiter 
enlève  lo ,  Jupiter  sous  la  fo7ine  de  Diane  séduit 
Calisto.  d'après  Regnault;  la  Vierge  aux  candé- 
labres ,  d'après  Raphaël  ;  le  Jugement  de  Paris , 
d'après  Van  der  WerfF,  gravure  exposée  en  1800; 
le  Retour  de  Marcus  Sextus ,  d'après  Guérin  , 
gravure  exposée  en  1804  ;  la  Méditation ,  d'après 
le  Guide  ;  la  Vanité ,  d'après  Léonard  de  Vinci  ; 
Vénus  et  Diane ,  d'après  Gauffîer  ;  diverses 
planches  pour  la  Galerie  de  Floi^ence  et  le  Racine 


43.  Intérieur  de  forêt.  Nombreux  troncs  d'arbres  ;  petite  trouée  au 
milieu  ;  un  sentier  sur  le  devant  —  H.  126""".  L.  104. 

44.  Intérieur  de  bois.  En  avant ,  un  tronc  incliné  de  droite  à  gauche  , 
au  second  plan ,  deux  troncs  d'arbres  inclinés  horizontalement  de 
droite  à  gauche.  Deux  taches  au  milieu  de  la  planche.  —  H.  140"""^. 
L.  96. 

45.  Intérieur  de  forêt.  Nappe  de  lumière  sur  le  milieu;  un  tronc  d'arbre 
clair  incliné  de  droite  à  gauche  ;  deux  roches  ;  un  peu  d'eau  ;  ina- 
chevé sur  le  devant.  —  H.  HS"'"'.  L.  129. 

46.  Intérieur  de  forêt.  Sans  ciel  ni  échappée  ;  vers  le  milieu,  un  gros 
arbre  branché  au  pied  duquel  est  une  roche.  —  H.  135"'"'.  L.  112. 

47.  Intérieur  de  forêt.  Au  milieu  ,  deux  troncs  d'arbres,  l'un  clair  tout 
droit ,  l'autre  noir  et  tordu  ;  une  roche  à  gauche  ;  une  petite  trouée 
sur  la  droite.  —  H.  131"'"'.  L.  108. 

48.  Intérieur  de  forêt.  Même  motif  que  le  n"  47  avec  plus  de  ciel  et  de 
lointain  sur  la  droite  ;  l'échappée  de  droite  laisse  voir  un  coteau  au 
pied  duquel  coule  une  rivière.  —  H.  185"'"'.  L.  134. 


BLOT.  137 

de  Didot  ;  les  portraits  de  Corvisart ,  1809  ,  et  de 
Winckelmann  d'après  R.  Mengs,  1815. 

BOCOURT  (Etienne)  ,  né  en  1821,  fils  et  frère 
de  dessinateurs -graveurs  d'histoire  naturelle,  a 
dessiné  de  nombreux  portraits  et  reproductions 
de  tableaux  pour  le  Magasin  pittoresque^  le  Monde 
illustré^  V Histoire  des  Peintres,  etc. 

Il  ne  s'est  mis  à  la  gravure  que  tout  récemment, 
et  a  publié  dans  le  journal  VArt  plusieurs  eaux- 
fortes  :  les  portraits  in  -  4  de  Co7vt ,  Courbet , 
Millet]  plusieurs  reproductions  de  tableaux  de 
maîtres  anciens  ;  puis  la  Danse  espagnole  de  Sar- 
gent,  et  enfin  une  reproduction  du  grand  bas- 
relief  qui  valut  la  médaille  d'honneur  de  sculp- 
ture à  M.  Dalou  en  1883,  Us  États  généraux, 
séance  du  23  juin  1789. 

Portraits  de  l'illustrateur  Daniel  Vierge ,  vêtu 
d'un  paletot  de  fourrure,  et  à^ Ingres. 

V  Ê  chaudoir  ^  très  grande  eau -forte  d'après 
Servin. 

« 

BODMER  (Karl),  né  à  Zurich  en  1809,  peintre 
et  graveur.  Expose  depuis  1836  ;  médailles  en 
1851,  1855,  1863;  décoré  en  1876. 

11  n'est  pas,  d'ordinaire,  existence  plus  dépour- 
vue d'incidents  et  d'imprévu  que  celle  des.  gra- 
veurs :  aussi  passons-nous  brièvement  sur  leur 


138  LES    GRAVEURS     DU    XIX«    SIECLE. 

biographie  qui .  en  définitive,  se  résume  toujours 
en  ces  quelques  termes  fort  simples  :  le  futur 
graveur,  dès  son  jeune  âge,  manifeste  l'intention 
de  suivre  «  la  carrière  des  arts  ».  ses  parents  font 
plus  ou  moins  d'opposition,  la  vocation  de  l'enfant 
triomphe  de  leur  résistance,  il  apprend  à  dessiner, 
puis  à  graver,  puis  il  grave....  et  c'est  tout. 

La  vie  de  Bodmer,  par  exception ,  offre  une 
particularité  notable,  son  voyage  dans  l'Amérique 
du  Nord  en  1832-34  avec  le  prince  de  Wied , 
qu'il  accompagnait  comme  dessinateur.  Bodmer 
vécut  parmi  les  Indiens  ;  comme  Salvator  Rosa 
chez  les  brigands ,  il  captiva  leur  amitié  en  des- 
sinant leurs  portraits  :  il  séjourna  dans  leurs 
wigwams  .  fuma  avec  eux  nombre  de  calumets , 
mangea  du  nez  de  chien,  assista  aux  combats  des 
Piékans  et  des  Assinibouins,  vit  scalper,  bref, 
connut  de  visu  tout  ce  dont  le  commun  des  Fran- 
çais n'a  qu'une  teinture  approximative  par  les 
romans  de  Gustave  Aimard.  Au  retour  de  ce 
voyage,  il  publia  un  atlas  des  plus  curieux.  Après 
quoi,  bien  qu'il  ait  toujours  eu  la  nostalgie  de 
l'Amérique  et  de  ses  chers  Indiens  (  «  En  Europe, 
—  dit-il  souvent,  — j'ai  des  connaissances,  mais 
là-bas  j'avais  des  amis.  »  ) ,  il  eut  le  tact  de  ne  plus 
revenir  sur  ce  sujet ,  original  à  coup  sûr,  mais 
qui  aurait  vite  lassé  ,  et  il  aborda  un  autre  genre 
où  il  a  su  se  faire  une  place  à  part. 

Bodmer  est  le  peintre  de  la  forêt  et  de  ses  hôtes. 


BODMER.  139 


sangliers  ,  renards  ,  loups  ,  cerfs  ,  chevreuils  , 
oiseaux  ;  sur  ce  thème  unique,  il  a  peint  et  gravé 
des  variations  magistrales ,  car  il  voit  la  nature 
grande  et  belle ,  —  ce  naturalisme-là  nous  plaît 
pour  le  moins  autant  qu'un  autre. 

Son  œuvre  de  graveur,  vous  le  connaissez  tous 
par  les  belles  compositions  que  donnent  de  temps 
en  temps  les  journaux  illustrés. 

En  voici  d'ailleurs  un  catalogue  rapide  : 

Eaux-fortes.  {^)  —  1.  Cerf  de  Virginie,  in-4.  — 
2.  Les  Canards.  —  3.  Pigeon  sur  son  nid.  —4.  Les 
deux  Faisans  en  forêt.  —  5.  Hérons.  --  6.  Oies 
bernaches.  —  7.  Une  Biche.  --  8.  Oie,  Héron  ,  2  p. 
sur  le  même  cuivre.  —  9.  Cygne,  Héron ,  2  p.  sur 
le  même  cuivre.  (Plusieurs  des  pièces  qui  précèdent 
ont  été  reproduites  en  lithographie.)—  10.  Ours 
dans  un  arbre,  in-4.—  11.  Aigle  au  vol.—  12.  Trois 
oursons  dans  un  arbre.  —  13.  Une  Harde  {la  Vie  à 
la  campagne).  ~-  14.  Cerfs  à  la  reposée  (id.).  — 
15.  Chardon  et  Chai^donnerets.  —  16.  Cane  et  sa 
couvée,  in-4.  —  17.  Rivière.  Sur  le  même  cuiATe 
un  sanglier,  croquis.  —  18.  Le  Chasseur,  tiré  à 
une  seule  épreuve.  —  19.  Troupeau  de  bisons,  in-4. 
—  20.  Cinq  canaiM.s  au  bord  d'une  mare.  — 
21.    Trois    canards    au    bord    d'une    rivière.    — 


(i)  Plusieurs  de  ces  eaux-fortes ,  très  rares ,  nous  sont  signalées  par 
M.  GiacomelH,  qu'on  doit  nécessairement  consulter  lorsqu'on  veut  dresser 
le  catalogue  d'un  peintre-graveur  contemporain.  Nous  sommes  heureux  de 
lui  adresser  ici  nos  remerciements  ,  pour  les  renseignements  précieux  qu'il 
nous  a  donnés,  et  pour  ceux  qu'il  veut  bien  nous  promettre  encore. 


140  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

22.  Eléphants ,  ours  montant  à  un  arbre ,  etc.  — 

23.  Canaini  posé  sur  une  patte.  —  24.  Taureaux. 
—  25.  Cygnes.  —  26.  Chat  jouant  avec  une  cou- 
leuvre. —  27.  Dromadaire  couché.  —  28.  Héron  à 
aigrette.  —  29.  Tète  de  buffle.  —  30.  Faucons.  — 
31.  Vanneaux.  —  32.  Etang  dans  une  foret. 

33.  Paons.  —  34.  Chat  sauvage.  —  35.  Chèvre  et 
Chevreaux.  —  36.  Renard  sur  une  piste.  — 
37.  Loutre.  —  38.  Vol  de  hérons.  —  39.  Chiens 
d'arrêt.  —  40.  Chiens  de  garde.  —  41.  Renard 
rentrant  au  terrier.  —  42.  Sanglier.  (  Font  partie 
d'une  collection  publiée  en  Angleterre.) 

43.  Forêt ,  avec  des  canards  près  d'une  mare  ,  in-4. 

44.  Forêt  au  gros  arbre. 

45.  Forêt  aux  trois  arbres,  in-4. 

46.  Le  Saule  baignant  dans  la  ri\'ière,  in-4. 

47.  Le  Cerf  et  la  Vigne,  vignette  en  largeur  exécutée 
pour  les  Fables  de  La  Fontaine .  édition  dite  des 
douze  peintres  ,  Jouaust  1873.  Pièce  inédite. 

48.  Même  sujet ,  en  hauteur.  Pièce  publiée. 

Les  onze  auh*es  compositions,  de  J.-L.  Brown,  Daubigny, 
Détaille,  Gérôme,  L.  Leloir.  Em.  Lévy,  H.  Lévy,  Millet . 
Ph.  Rousseau  ,  Stevens  et  Worms  ,  étaient  reproduites  par 
la  photogravure.  Depuis  ,  l'éditeur  les  a  fait  également 
graver  à  Teau-forte. 

Bodmer  a  encore  gi'avé  trois  eaux-fortes,  d'après  Bida  , 
pour  les  Évangiles  de  Hachette.  Très  belles. 


Plus  importantes  encore  que  les  eaux-fortes  sont  les  pièces 
suivantes ,  qui  forment  la  partie  la  plus  considérable  et  la 
plus  belle  de  l'œuvre. 


BODMER.  141 


49.  GRAVURES  EN  RELIEF  (procédé  Comte). —  Il 
en  a  i)aru  un  grand  nombre,  la  plupart  fort  belles  et 
d'une  vai^été  de  composition  que  l'énoncé  des  titres 
ne  ferait  pas  supposer,  dans  V Illustration,  le  Monde 
illustré,  le  Magasin  pittoresque.  C'est  dire  qu'elles 
sont  universellement  connues.  Nous  ne  croyons  pas 
utile  de  les  mentionner  toutes ,  parce  qu'elles  ont 
été  publiées  dans  des  recueils  qui  sont  dans  toutes 
les  mains  et  où  il  est  bien  facile  de  les  retrouver  ; 
nous  indiquerons  seulement  à  titre  de  spécimens  : 

Ving-t  compositions  parues  dans  V Illustration,  et  publiées 
ensuite  en  un  album  à  part ,  sous  le  titre  Collection  de 
vingt  eaux-fortes  (ce  sont  des  gravures  en  relief)  par  Karl 
Bodmer  :    1.    Sépulture   d'Indiens    assiniboins ,    in -4.   — 

2.  Sous  les  sapins  ,  in-8.  —  3.  Angoisses  et  Insouciance  , 
in-4  en  1.  —  4.  Biche  et  Faon,  in-4  en  1.  —  5.  La  Tourmente 
(cerf  dans  la  neige) ,  in-8  en  1.  —  6.  Course  de  sangliers 
dans  la  neige,  in-4  en  1.  —  7.  Sangliers  dans  leur  fort ,  in-4 
en  1.  —  8.  Dangereux  voisinage,  les  mai'tres,  in-4.  —  9.  Le 
Renard  en  chasse,  in-4.  —  10.  Un  Terrier  de  renards,  in-fol. 

—  11.  Une  Source  sous  bois,  in-fol.  —  12.  Combat  de  cerfs, 
in-fol.  en  1.—  13.  Le  Retour  du  vaincu,  in-fol.  enl.—  14.  As- 
semblée de  grands-ducs,  in-fol.  en  1.—  15.  La  Foudre,  in-fol. 
en  1.  —  16.  A  l'abri,  petit  in-4.  —  17.  Les  Faisans,  in-4  en  1. 

—  18.  Canards  sauvages,  in-4  en  1.  —  19.  La  Récréation 
des  ours,  in-4.  —  20.  L'Appel  du  cerf,  in-fol. 

Douze  planches  in-4 ,  parues  dans  la  Chasse  illustrée  : 

I.  Cerf  en  fuite.  —  2.   Nid  de  fauvettes  des  roseaux.   — 

3.  Nid  du  Motacilla  fiava.  —  4.  Canards  sous  les  saules.  — 

5.  Sangliers  en  fuite.  —  6.  Nid  de  perdrix  dans  les  blés.  — 
7.  Cerf  de  Saint-Hubert.  —  8.  Renard  en  chasse.  —  9.  La 
Chute  des  feuilles  (barde  de  cerfs).  —  10.  Cerf  bramant.  — 

II.  Bécasses  au  vol.  —  12.  Solitude  (hérons  dans  une  mare). 

Vingt-quati-e   grandes   planches   in-fol,    pour  le   Monde 
illustré  (encore  inédites  en  partie)  :  1.  Grives  dans  la  vigne. 

—  2.  La  Curée  du  cerf.  —  3.  Fouine  et  Corbeaux.  —  4.  Nid 
de  mésanges  à  longue  queue.  —  5.   Nid  de  roitelets.  — 

6.  Canards  sous  bois.  —  7.  Famille  de  chevi'euils.  —  8.  Cerf 
sortant   de   la   forêt.  —  9.  Concurrence    (renard   et  chat 


142  LES    GRAVEURS    DU    X1X«    SIECLE. 


sauvage).  —  10.  Renard  et  Geai.  —  11.  L'Ecole  de  natation. 

—  12.  Famille  de  braconniers.  —  13.  Cerf  de  Saint-Hubert. 

—  14.  Cerf  et  Hérons.  —  15.  Bécasses.  —  16.  Le  grand 
Tétras.  —  17.  Les  premières  Fleurs.  —  18.  La  Garenne.  — 
19.  Cerfs  à  la  reposée.  —  20.  La  Fouine.  —  21.  Famille  de 
bécasses.  —  22.  Faisans  sous  bois.  —  23.  Sangliers.  — 
24.  Canards.  (Il  y  a  dans  cette  série  des  morceaux  superbes, 
à  mettre  au  rang  des  plus  belles  pièces  de  Bodmer.) 


50.  Lithographies.  Elles  sont  aussi  très  nombreuses. 
Nous  citerons  : 

Animaux  et  paysages  d'après  nature  par  Karl  Bodmer^ 
suite  in-fol.  chez  Goupil. 

Histoire  des  premiers  colons  d'Amérique,  4  p.  in-fol.  Les 
personnages  ont  été  dessinés  par  Millet.  Superbes. 

Le  Refuge,  belle  pièce.  —  Un  Coin  de  jardin,  in-fol.  ovale, 
très  belle  lithographie,  bien  connue  (en  collaboration  avec 
Mouilleron). 

Combat  de  cerfs  ,  —  Le  Bas-Bréau  (publiées  par  Mouil- 
leron). 

Hai'de  de  biches  la  nuit ,  in-4  (trois  épreuves,  un  accident 
est  arrivé  à  la  pierre). 

Trois  canards  à  la  file. 

Canards  entrant  dans  l'eau  ,  dess^é  sur  papier  transporté 
sur  pierre.  —  Combat  de  cerfs  ,  essai  de  report  sur  pierre 
(très  rare). 

Haute  futaie,  avec  un  bûcheron  dessiné  par  Millet,  in-fol. 
(très  rai'e). 

Lithographies  pour  la  collection  Bertauts. 

Lithographies  d'après  Bodmer  par  E.  Leroux,  Mouilleron, 
etc.,  etc. 


51.  Voyage  dans  l'intérieur  de  l'Amérique  du 
Nord  ,  exécuté  pendant  les  années  1832,  1833  et 
1834  par  le  prince  de  Wied-Neuwied,  3  vol.  in-8. 
Atlas  de  82  grandes  planches  dessinées  sur  les  lieux 
pai'  Charles  Bodmer  et  gravées  par  les  plus  hahiles 


BODMER  143 


artistes  de  Paris  et  de  Londres.  (  Arthur  Bertrand 
éditeur,  typographie  de  Didot.) 

52.  Vignettes  gravées  sur  bois  pour  la  Forêt ,  de 
MuUer,  la  Vie  à  la  ca7npagne ,  pour  plusieurs 
ouvrages  sur  la  chasse ,  pour  le  Magasin  pitto- 
resque, pour  Quatre-vingt-treize,  de  Victor  Hugo. 

53.  La  Nature  chez  elle  ,  par  Th.  Gautier,  1870 
(Marc  éd.  ) ,  40  sujets  dans  le  texte  et  hors  texte. 
Plusieurs  ont  paru  comme  spécimens  dans  diverses 
publications  illustrées. 

54.  Fac-similé  de  dessins,  album  de  12  p.  (Chez 
Dalloz.) 

55.  Faune  et  Flore  ,  compositions  et  eaux-fortes 
(procédé  Comte)  par  Karl  Bodmer.  (Paris,  Callavas 
1883.)  —  Ce  sont  des  compositions  de  dessins  indus- 
triels, motifs  de  plantes  et  d'animaux  ,  et  d'un  très 
grand  goût. 

56.  En  prépai'ation.  Suite  de  96  illustrations  pour  un 
ouvrage  sur  la  chasse.  (Rothschild  éd.) 


BOETZEL  (Ernest)  ,  né  à  Saar-Union  en  1830, 
dessinateur  et  graveur  sur  bois. 

Albmn  Boetzel ,  44  gravures  sur  bois ,  repro- 
ductions d'œuvres  marquantes  ayant  figuré  aux 
Salons  de  1869  à  1875. 


BOETZEL  (M^"^  H.),  a  gravé  sur  bois  des  illus- 
trations pour  Paris-Guide^  etc. 


144  LES    GRAVEURS    DU    XIX-^    SIECLE. 

BOILLY  (Louis),  peintre  et  lithographe,  né  en 
1768.  mort  en  1845. 

Passons  sur  la  première  pai'tie  de  sa  carrière , 
qui  appar lient  au  xviii*^  siècle.  C'est  d'ailleurs  la 
plus  intéressante  au  point  de  vue  du  collectionneur 
d'estampes  ;  c'est  celle  des  grandes  gravures  au 
pointillé  reproduisant  des  tableaux  de  genre,  dont 
les  sujets  légers  sont  encore  accentués  par  une 
légende  provocante  ou  à  double  sens  (  Ça  ira , 
Ça  a  été ^  Polissez  ferme ,  etc.,  etc.).  Boilly  pro- 
duisait des  tableaux  de  ce  genre  en  plein  quatre- 
vingt-treize  ;  ce  qui  offrait ,  observe  Renouvier, 
un  contraste  singulier  «  non  avec  les  mœurs 
réelles,  mais  avec  les  mœurs  que  des  républicains 
sévères  auraient  voulu  donner  à  la  société  régé- 
nérée ».  Il  eut  une  affaire  à  ce  propos  avec  les 
Jacobins,  et  s'en  tira  tant  bien  que  mal. 

Sur  ses  vieux  jours  ,  Boilly  aborda  la  lithogra- 
phie ;  il  nous  a  laissé  de  ce  chef  un  nombre  con- 
sidérable de  pièces. 

1.  Recueil  de  dessins  lithographiques  parL.  Boilly, 
chezDelpech,  1822. 

Ce  sont  des  types  populaires  :  la  Vielleuse ,  la  Bonne 
petite  Sœur,  les  Joueurs  de  cartes ,  les  Chiffonniers ,  les 
Commissionnaires  ,  les  Fumeurs  ,  le  Mendiant ,  la  Petite 
Famille  .  le  Tondeur  de  chiens  ,  les  Petits  Savoyards  .  les 
Tailleurs  de  pierre  ,  la  Bonne  Aventure  ,  le  Jeu  de  billes , 
le  Défi  ,  le  Coup  de  peigne,  Scène  poissarde,  etc. 

2.  Recueil  de  sujets  moraux  dessinés  sur  pierre 
par  L.  Boilly.  chez  Delpech. 


BOILLY.  145 


Pauvi'e  homme  couvrez-vous.  —  Il  y  a  plus  malheureux 
que  moi.  —  Pi'enez  brave  homme ,  il  vous  doit  la  vie.  — 
Monsieur,  c'est-y  ça  que  vous  cherchez  ?  —  Je  te  donne  ma 
malédiction  !  —  Merci ,  belle  dame. 

3.  Recueil  de  croquis  dessines  à  Rome  parJ.  Boilbj 
et  lithographies  par  son  père,  chez  Delpech,  1826. 

4.  Pièces  diverses.  —  Il  y  en  a  plusieurs  d'intéres- 
santes ,  très  typiques  comme  costumes  et  comme 
genre  Restauration  :  les  amateurs  commencent  à 
les  rechercher  : 

Réjouissances  publiques ,  grande  pièce  in-fol.  sur  les 
distributions  gratuites  de  vin  au  peuple ,  pour  la  fête  du 
Roi.  (  L'impression  morale  qui  se  dégage  de  cette  curieuse 
estampe  est  qu'on  a  fort  bien  fait  de  supprimer  ce  genre  de 
largesses  dégradantes.)  —  Les  Déménagements,  in-ful.  — 
A  la  santé  du  Roi.  —  Le  bon  Ménage.  —  Les  Époux  heu- 
reux ,  in-fol.,  1826  (  chez  Viilain  ).  (C'est  la  pièce  oii  se 
retrouve  le  mieux  la  manière  du  peintre  ;  adroitement  colo- 
riée, elle  peut  presque  donner  l'illusion  d'un  tableau.)  — 
L'Innocence  et  la  Fidélité  (jeune  enfant  endormi  sous  la 
garde  d'un  chien),  petite  pièce  datée  de  1826.  —  Le  Jeu  de 
tonneau  ;  Le  Cabaret  (  chez  Delpech  ),  —  Le  Pauvre  Chat  ; 
Les  Journaux  (chez  Delpech).  —  Le  Jeu  de  billard.  — 
L'Economie  politique.  —  La  Vaccine.  —  Le  Songe  de 
Tartini.  —  La  Distraction  (chez  Engelmann).  —  Le  Singe 
mendiant  (  chez  Formentin  ).  —  La  Partie  de  piquet  (  chez 
Constans).  —  La  Laitière  ;  La  Guinguette.  — Piron  avec 
ses  amis  Collé  et  Gallet,  in-fol.,  1830.  —  Le  Pied  de  bœuf; 
La  Marchande ,  1830.  —  Le  Jeu  de  dominos  ;  Le  Jeu  de 
dames  ;  Le  Jeu  de  cartes  ;  Le  Jeu  des  échecs  ,  in-4  ,  1830 
(chez  Lemercier). 

L'Effet  du  mélodrame  .  Spectacle  gratis  ,  deux  grandes 
pièces.  Ici  Boilly  s'est  adonné  à  un  genre  qui  semble  l'avoir 
passionné  :  il  ne  s'est  préoccupé  que  d'accumuler  des  têtes 
et  de  leur  faire  rendre,  en  les  outrant,  les  multiples  expres- 
sions que  peut  prendre  la  physionomie  humaine ,  dans  les 
diverses  conditions  et  aux  différents  âges  de  la  vie  (}).   Il 

(1)  Ce  genre  déplorable  n'est  pas   mort ,   il  subsiste  encore  et  paraît 
u  10 


146  LES    GRAVEURS    DU    XIX"'    SIECLE. 


ne  fit  pas  autre  chose  dans  une  série  de  lithographies  ,  de 
format  in-4  ,  comme  :  Vous  serez  heureuse  en  ménage  (  ex- 
pression de  jeunes  femmes  du  peuple  se  faisant  tirer  les 
cartes)  ,  —  Et  l'ogre  Ta  mangé  (têtes  d'enfants  terrifiés  par 
un  conte  de  bonne  femme),  —  La  Perruque  du  grand-papa. 
Le  Bonnet  de  la  grand'-mère  (  têtes  de  petits  enfants  qui 
s'aftublent  de  déguisements) ,  et  ainsi  de  suite  :  Embrasse- 
moi  ma  sœur.  C'est  ma  bonne  maman  ,  —  Le  Départ.  Le 
Retour,  —  Ah  les  méchants  enfants  ! ,  —  Les  Jouets  du  jour 
de  l'an  ,  —  La  Bonne  Nouvelle.  La  Mauvaise  Nouvelle  ,  — 
La  Première  Dent.   La  Dernière  Dent ,  etc. 

11  n'y  a  pas  de  raison  pour  que  cela  finisse. 

Boilly ,  pour  simplifier,  en  vint  même  à  supprimer  le 
semblant  d'action  ,  il  renonça  à  grouper  les  personnages  de 
façon  à  obtenir  des  sujets  d'estampes  :  il  mit  les  têtes  toutes 
seules.  11  y  a  une  série  interminable  (une  centaine  de  pièces 
au  moins)  de  ces  assemblages,  que  l'éditeur  Aubert  a  publié 
de  nouveau  ,  plus  tard ,  sous  le  titre  de  Groupes physiono- 
miques  connus  sous  le  titre  de  Grimaces. 

Cet  exercice  n'est  pas  long  à  devenir  exaspérant.  Rien 
ne  lasse  plus  vite  que  la  figure  humaine  rendue  sous  une 
expression  grimaçante.  De  tous  les  genres  connus ,  c'est 
incontestablement  le  plus  insupportable.  Nous  en  aurons 
ailleurs  encore  la  preuve. 


BOILLY  (Jules),  né  à  Paris  en  1796,  fils  et 
élève  du  précédent  ;  a  lithographie  : 

1.  Portraits  de  tous  les  membres  de  l'Institut  vers 
1825. 


récréer  le  populaire  :  vous  passez  rarement  devant  un  étalage  de  gravures 
à  bon  marché  sans  y  voir,  par  exemple,  deux  joueurs  dont  l'un  s'épanouit 
parce  qu'il  a  Quinte  et  quatorze,  et  l'autre  s'effondre  parce  qu'il  est  Capot; 
ou  bien  deux  moines  dont  l'un  fait  Gras  et  l'autre  Maigre,  etc.  La  photo- 
graphie s'est  mise  de  la  partie ,  elle  nous  inonde  de  physionomies  diverses 
aux  trois  âges  de  la  vie  :  Ma  fille ,  ma  femme,  ma  belle-mère  ,  etc.,  etc. 
Mais  Boilly  serait  donc  le  créateur  du  genre. 


BOILLY.  147 


2.  Suite  (le  portraits  de  femmes -auteurs  (que  les 
marchands  d'estampes  appellent  assez  irrévéren- 
cieusement Suite  des  Bas-bleus) ,  20  p.  in-4. 

Duchesse  d'Abrantès.  —  D'Altenheim  née  Soumet.  — 
Victoire  Babois.—  Baronne  de  Bawr.—  Comtesse  de  Bradi. 

—  Rochelle  de  Brécy.  —  Baronne  de  Garlowitz.  —  Éveline 
Desormery.    —    A.  Dupin.    —    Marquise   de    Gévaudan. 

—  Guizot  née  de  Meulan.  —  Comtesse  d'Hautpoul.  — 
Lesg-uillon  née  Sandrin.  —  Marie  Nodier-Mennessier.  — 
Sophie  Pannier.  —  Clémence  Robert.  —  Princesse  G.  de 
Salm.—  George  Sand.—  Alide  de  Savignac—  Anaïs  Ségalas. 

On  y  sent  l'intention  de  surprendre  le  coup  de  crayon  de 
Devéria. 

3.  Reproductions  de  dessins  de  Prud'hon. 

Prud'hon  ,  profil.  —  Apollon  et  les  Muses ,  (  Sieurin  éd. 
1845) ,  en  10  feuilles.  —  Apollon  et  les  Muses  (  Sieurin  éd. 
1851) ,  en  5  feuilles.  —  Vénus  et  Adonis.  —  Vénus  au  bain. 

—  Le  Repentir.—  L'Amour.—  La  Caresse.—  L'Égratignure. 

—  Les  Préparatifs  de  la  guerre.  —  L'Ame.  —  Joseph  et  la 
femme  de  Putiphar.—  Thémis.  —  Thémis,  autre.  —  Plafond 
de  Diane  au  Louvre.  —  La  Richesse,  les  Arts,  les  Plaisirs, 
la  Philosophie  ,  4  p.  —  Le  Printemps  ,  l'Été  ,  l'Automne , 
l'Hiver,  4  p.  —  Le  Matin,  le  Midi,  le  Soir,  la  Nuit,  4  p.— 
Caprices.  —  Surtout  de  table  de  Marie-Louise. 

Presque  toutes  ces  pièces  furent  éditées  par  Sieurin , 
marchand  d'estampes,  que  tous  les  amateurs  de  livres  à 
vignettes  ont  bien  connu.  Après  avoir  cédé  son  fonds  ,  il 
s'était  retiré,  rue  de  la  Montagne-Ste-Geneviève  ;  il  y  rece- 
vait les  bibliophiles,  leur  montrait  sa  bibliothèque  et  ses 
gravures,  leur  enseignait  le  fort  et  le  faible  des  livres  et 
des  épreuves,  les  aidait  à  classer  leurs  suites  de  vignettes 
dans  les  volumes.  11  avait  en  cette  matière  une  expérience 
consommée  et  était  très  écouté. 

Sieurin  avait  eu  le  goût  et  le  mérite  d'apprécier  et  de 
collectionner  les  productions  des  vignettistes  du  xviif  siècle 
à  l'époque  oii  personne  n'en  voulait. 

Il  a  publié  un  Manuel  de  Vamateur  d'illustrations,  dédié 
à  M.  Eugène  Paillet. 


148  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

BOILLY  (Alphonse),  graveur  au  burin  et  à  la 
manière  noire. 

Estampes  diverses. 

Portraits  pour  le  Plutarque  français^  édition  de  Crapelet, 
1835. 

Planches  pour  les  Galeries  historiques  de  Versailles. 
{Bataille  de  Taillebourg,  d'après  Delacroix,  portraits,  etc.) 
—  Plusieurs  petits  portraits  pour  la  Galerie  Napoléon  . 
{Pitt  ,  Général  Moreau  ,  Berthier^  etc.)  —  Casimir  Périer, 
d'après  Hersent.  —  Louis-Philippe  et  sa  famille,  médaillon 
dans  un  trophée.  —  Vignettes  pour  l'Histoire  de  France 
de  l'abbé  de  Montgaillard  ,  d'après  Raffet ,  1836,  —  pour  la 
Peau  de  chagrin.  —  La  Vierge  de  Séville,  d'après  Murillo 
(  Dusacq  éd.  ).  —  Le  Précurseur,  Le  Sauveur  du  monde, 
2  p.  d'après  Murillo  (Goupil  éd.).  —  L'Etude,  La  Sagesse, 
La  Richesse,  L'Amour,  4  p.  d'après  Prud'hon  (Sieurin  éd.). 


BOILOT  (Alfred)  ,  a  exposé  au  Salon  de  1885 
un  Petit  Pêcheur  de  Villerville  ^  d'après  Ulysse 
Butin,  et  une  Cour  de  ferme. 


BOILVIN  (Emile),  né  à  Metz  en  1845,  peintre 
et  graveur.  Elève  de  Pils ,  il  a  surtout  fait  de  la 
peinture  jusqu'en  1871 ,  époque  où  il  s'est  mis 
à  la  gravure  à  l'eau-forte.  Pils  l'a  beaucoup  em- 
ployé aux  peintures  qui  ornent  les  voussures  de 
l'escalier  de  l'Opéra. 

Boilvin  expose  depuis  1865. 

Talent  délicat  et  distingué  qui  procède  des 
maîtres  de  l'école  française  du  xvin^  siècle  ; 
dessin  élégant  et  fin ,   gravure  très  soignée.  Il 


BOILVIN.  149 


n'est  point  d'artiste  plus  exigeant  vis  à  vis  de 
soi-même  :  Boi]\dn  ne  livre  rien  dont  il  ne  soit 
absolument  satisfait;  ce  qui  ne  lui  plaît  qu'à 
demi  est  immédiatement  détruit.  Peut-être  même 
pousse-t-il  trop  loin  des  scrupules  qui  nous 
privent  certainement  d'œuvres  excellentes. 

1.  Jaiiotus  de  Bragmardo  réclamant  les  cloches  à 
Gargantua ,  grand  in-8 ,  d'après  le  tableau  exposé 
en  1868 ,  première  eau-forte  de  Boilvin ,  publiée 
dans  Sonnets  et  Eaux-fortes. 

2.  Bivouac  pendant  le  blocus  a  Metz  ,  in-4 ,  d'après 
le  tableau  exposé  en  1874.  (Gadart  éd.) 

3.  Agacerie  (femme  agaçant  un  perroquet ) ,  in-4, 
d'après  le  tableau  exposé  en  1878. 

4.  Douze  têtes  de  femmes,  décors  d'assiettes  pour  la 
fabrique  d'Haviland. 

Très  rares.  Nous  sont  connues  par  une  suite  d'épreuves 
appartenant  à  Bracquemond. 


5.  Plusieurs  eaux -fortes  d'après  des  maîtres  mo- 
dernes ,  Delacroix ,  Millet ,  Puvis  de  Chavannes  , 
Cabanel ,  Dupré  ,  Corot ,  Rousseau  ,  etc. ,  pour  la 
Galerie  Durand-Ruel. 

6.  Eaux-fortes  pour  divers  catalogues  de  ventes , 
d'après  Murillo.  Hobbema,  Wouvermans  (les  Bords 
du  Rhin  ) .  Drouais  (  portraits  ) ,  Boucher,  Diaz , 
Huet ,  etc.  —  L'Heureuse  Mère  ,  d'après  Boucher 
{VAri).  —  Portrait  de  Henri  IV. 


150  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

7.  Eaux-fortes  pour  la  Gazette  des  Beaux- Arts. 
Portrait  de  femme  au  gant ,  d'après  F.  Hais  ;  la 
Famille  de  Paul  Potter,  d'après  Van  der  Helst  ;  la 
Vierge  aux  innocents,  d'après  Rubens:  le  Triomphe 
d'Ampliitrite  ,  très  jolie  planche  d'après  Boucher; 
la  Dame  au  parasol ,  d'après  Lancret  ;  la  Fuite  à 
dessein  ,  d'après  Fragonar-d  ;  Marie-Antoinette  et 
ses  enfants,  d'après  Werstock  :  la  Toilette,  d'après 
Boilly  :  Hérodiade,  d'après  H.  Lévy  ;  le  Charmeur 
de  serpents,  d'après  Fortuny. 

8.  Eaux-fortes  pour  le  Livre  d'or  du  Salon  (  Jouaust 
éd.)  :  Saint  Cuthbert ,  d'après  Duez  ;  Bacchus  et 
Ariane  ,  d'après  Ranvier  ;  Souvenirs  ,  d'après 
Chaplin. 

9.  LES  BIBLIOPHILES,  d'après  Fortuny,  très  belle 
eau-forte  in-fol.,  1883. 


10.  Malhrough  s'en  va-t-en  guerre  ,  album  pour  la 
jeunesse  (Ducrocq  éd.) ,  16  pi.  in-4  (gravées  par  le 
procédé  Comte),  1869. 

11.  L'Amour  au  xviif  siècle,  par  MM.  de  Concourt, 
édition  Dentu ,  in-12  ;  frontispice,  très  jolie  tête  de 
page,  et  cul-de-lampe.  1874. 

12.  Petits  frontispices  pour  Daphnis  et  Chloè ,  pour 
Horace,  i^our  Shakespeare.  (Lemerre  éd.) 

13.  Madame  Bovary,  par  Flaubert,  édition  Lemerre, 
in-12  ;  frontispice  et  6  fîg.  in-12  ,  1875. 

14.  Rabelais,  édition  Jouaust,  in-8;  portrait  et  lOfig. 
1877. 


BOILVIN.  151 


15.  POESIES  DE  GOPPEE  ,  édition  Lemerre  iii-4 
(  premier  volume  )  ;  tête  de  page  ,  cul-de-lampe  et 
8  fig.,  1882. 

Les  illustrations  de  Boilvin  ,  aussi  soignées  de  gravure 
que  de  composition  ,  ont  assuré  auprès  des  bibliophiles  le 
succès  du  premier  volume  de  cette  édition  des  poésies  de 
Goppée. 

L'artiste  avait  gravé  sur  les  marges  de  chacune  des  dix 
planches  ,  au  premier  état ,  de  très  jolies  remarques  :  il  y 
avait  notamment ,  au  dessous  de  Ten-tète  ,  une  gracieuse 
nymphe  ;  mais  ces  remarques  n'ont  pas  été  tirées  sur  les 
quelques  suites  d'épreuves  de  premier  état  mises  dans  le 
commerce.' 

16.  Plusieurs  eaux-fortes  d'après  Boucher  pour  le 
Molière  de  Lemerre,  in-12  ,  1874. 

17.  Six  figures  de  Prud'hon  pour  Daphnis  et  Chloè 
(Lemerre  éd.) ,  in-12 ,  1874. 

18.  Vies  des  Dames  galantes,  de  Brantôme,  édition 
Jouaust ,  in-8  ;  portrait  et  10  figures  d'après  E.  de 
Beaumont ,  1881. 

19.  Contes  de  La  Fontaine  ,  édition  Jouaust ,  in-8  ; 
portrait  et  10  figures  d'après  E.  de  Beaumont  (en 
préparation). 

20.  LE  CANTIQUE  DES  CANTIQUES,  traduction 
de  Renan,  édition  Hachette,  in-foL;  frontispice, 
8  figures  et  16  lettres  d'après  Bida ,  gravées  par 
Boilvin  et  Hédouin.  (En  préparation.) 

Antérieurement ,  Boilvin  avait  déjà  gravé  d'après  Bida  , 
dans  la  Bible  de  Hachette ,   7  eaux-fortes  pour  Joseph 
Tobie ,  Ruth  et  Esther. 

21.  Portraits.  Comte  d'Arnim ,  Delacroix,  Gavarni 
(en  tête  du  Gavarni  de  MM.  de  Goncourt),  Victor 
Hugo,  Jules  Janin  ,  Musset ,  Morin  du  Rappel,  etc. 


152  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

BOISFREMONT  (Boulanger  de),  1776-1838, 
peintre,  élève  et  ami  de  Prud'hon. 

La  Samai'itaiiie,  petite  lithographie  d'après  son  tableau 
exposé  en  1823. 


BOISSELAT,  graveur  à  l'eau-forte ,  vers  1833. 

1.  Frontispices  romantiques  à  l'eau-forte,  dans  le 
goût  de  Gélestin  Nanteuil ,  pour  Mater  dolorosa 
d'Hein-y  Berthoud  ,  1833  :  pour  Raoul  de  Pellevè\ 
pour  Nostradanius  de  Bonnetier  :  Quand  on  a 
vingt  ans,  de  Louis  Huai^t  :  Elie  Mariaker,  d'Eva- 
riste  Boulay-Paty  :  14  eaux-fortes  pour  Y  Histoire 
du  Mont  Saint-MicJiel  de  Maximilien  Raoul. 

2.  Gapet  lève -toi  (Souffrances  de  Louis  XVII): 
l'Archange  Saint  -  Michel  ,  d'après  Duseigneui*  : 
l'Ange  gardien ,  d'après  Decaisne  :  le  Larmoyeur, 
d'après  A.  Scheffer. 

3.  Statue  de  Lebrun,  duc  de  Plaisance,  d'après  Etex, 
lith. 


BOISSIEU  (Jean-Jagques  de),  1736-1810.  11 
n'est  pas  possible  de  le  considérer  comme  un 
graveur  du  xix^  siècle,  bien  qu'il  ait  gravé  posté- 
rieurement à  1800.  Nous  renvovons  donc  au  cata- 
logue  de  son  œuvre  publié  chez  Rapilly  (  voyez 
à  partir  du  n''  112j  et  nous  nous  bornons  à  men- 
tionner le  portrait  de  Pie  VII  et  deux  autres 


BOISSIEU.  153 


j)ièces  :  Pie  VII  bénissant  des  enfants  à  Lyon  et 
Promenade  du  Pa'pe  sur  la  Saône, 


BOISSON  (Léon),  né  à  Nîmes  le  2  octobre 
1854 ,  grand  prix  de  Rome  au  concours  de  gra- 
vure de  1876 ,  graveur  au  burin  et  à  Peau-forte. 

La  Laitière  hollaîidaise^  d'après  Delort  ;  etc. 

Portrait  d'après  Raphaël,  1877.  —  Vierge  et 
Enfant  Jésus ^  d'après  Bellini ,  1879.  —  Claude 
Brousson  ^  d'après  Bronckhorst,  1884. — Renom- 
mée^ d'après  Aimé  Morot.  —  Le  Premier  Chapitre 
et  Conclusion ,  d'après  Rougier.  —  La  Belle 
Féronnière  ^  d'après  L.  de  Vinci.  —  L'Amour 
sacré  et  r Amour  'profane ,  d'après  le  Titien. — 
Portraits  de  Calame ,  à^Engel-Dollfus ,  de  Ck. 
Sagnier^  dessinateur  et  graveur,  1885. 

Vignettes  pour  la  Chanson  des  nouveaux  époux. 

Vignettes  pour  les  Poésies  de  Coppée. 


BONAPARTE  (la  Princesse  Charlotte)  ,  1802- 
1839 ,  fille  du  roi  Joseph ,  mariée  à  Napoléon- 
Louis,  second  fils  de  Louis  roi  de  Hollande,  (et 
frère  aîné  de  Napoléon  III). 

Album  de  Paysages  lithographies  ;  douze  pièces  de 
formats  variables ,  mesurant  en  moyenne  25  cent, 
sur  20,  trait  carré  avec  filet  d'encadrement ,  et  au 


1&4  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIÈCLE. 

dessous  les  signatures  Napoléon  inv.  Robert  fig 
Charlotte  del.  Salucci  lito. 

Léopold  Robert  avait  connu  à  Rome,  en  1825,  la  reine 
Hortense  et  son  fils  ,  marié  à  sa  cousine  Charlotte.  Le 
prince  et  sa  femme  admiraient  beaucoup  le  talent  si  poé- 
tique du  peintre,  et  Léopold  Robert,  attiré  chez  eux,  devint 
bientôt  leur  ami  dévoué  :  ils  passaient  ensemble  toutes 
leurs  soirées.  C'est  alors  qu'ils  conçurent  l'idée  de  l'album 
en  triple  collaboration.  Les  compositions  en  sont  peu 
variées ,  les  paysages  naïfs  ,  mais  d'une  exécution  assez 
bonne,  les  figures  très  caractéristiques  du  talent  de  Léopold 
Robert. 


BONAPARTE  (la  Princesse  Jeanne),  a  exposé 
au  Salon  de  1884  un  Paysage,  gravure  sur  bois. 


BONHEUR  (Rosa),  peintre. 

1.  Feuilles  de  croquis  lithographiques ,  rarissimes: 

1.  Sept  moutons.  Signé  à  rebours  R.  B.  1864.  Dans  le 
haut  l'inscription  :  pour  les  amis  seulement ,  essai.  — 
2.  Chevaux ,  chèvres  ,  béliers  (  sept  têtes  ) ,  R.  B.  i864. 
Dans  le  haut  on  lit  :  à  enlever  après  i«'*  tirage. —  3.  Agneaux 
(quatorze  têtes  et  un  groupe  de  deux).  R.  B.  1864. 

2.  Bergerie.  Rosa  Bonheur  lith  ,  in-4  en  1. 

3.  Chiens  de  chasse,  report  sur  pierre  (imprimerie 
Leraercier).  —  Tête  de  taureau  ,  Tête  de  génisse, 
Tête  de  lionne,  id.  (l'Autographe). 

4.  Taureaux  espagnols,  lith  par  Rosa  Bonheur  sur 
papier  Aug.  Bry.  In-fol. 

A  ajouter  ;  Bœuf  attelé  à  une  charrue,  bois  gravé 


BONHEUR.  155 


pour  la  Maison  rustique  ;  bois  pour  les  Fables  de 
Berlot-CJiapuit. 

Très  nombreuses  lithographies  d'après  R.  Bonheur,  par 
Didier,  Gilbert,  J.  Laurens,  Sirouy,  Soulange-Teissier,  etc. 


BONHOMME  (François),  —  dit  le  Forgeron 
parce  qu'il  s'est  fait  la  spécialité  de  peindre  des 
vues  de  grands  établissements  métallurgiques, — 
né  à  Paris  en  1809 ,  peintre ,  aquarelliste  remar- 
quable, élève  de  Lethière,  H.  Vernet  etDelaroclie. 

On  lui  doit  quelques  lithographies  très  impor- 
tantes ;  vraies  lithographies  de  peintre ,  exemptes 
de  la  mièvrerie  que  prend  le  procédé  dans  la  main 
des  lithographes  de  métier. 

1.  Erection  de  l'Obélisque,  25  octobre  1836,  en 
2  p.  in-4  en  1.  (vues  prises  à  midi  et  à  trois  heures). 

2.  Réception  officielle  de  l'évêque  de  Nevers  dans 
sa  ville  épiscopale,  21  mars  1843. 

3.  15  MAI  1848  ( Envaliissement  de  l'Assemblée), 
in-fol.  en  1.  Pièce  d'un  très  grand  efièt. 

Il  en  existe  une  réduction  gravée  par  Beyer  etWilmann. 

4.  23  JUIN  1848 ,  dédié  à  U Assemblée  nationale. 
(Attaque  des  barricades  :  le  général  Cavaignac  est 
debout  sur  une  passerelle  du  canal  Saint-Martin  : 
au  premier  plan  sont  les  représentants  Randoing  . 
de  Tréveneuc ,  Duclerc ,  Pierre  Bonaparte,  Lamar- 
tine), petit  in-fol.  en  1. 

Cette  pièce  ,  donnée  comme  faite  d'après  nature ,  produit 
une  impression  saisissante  :  rien  ne  saurait  mieux  rendre 


156  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


l'horreur  de  cette  guerre  effroyable.  Bonhomme  ,  sans  le 
dire  et  probablement  même  sans  le  savoir,  s'est  montré  ici 
véritablement  impressionniste  ^  dans  le  sens  possible  de  ce 
mot  que  tant  d'autres  depuis  ont  employé  avec  affectation, 
s'évertuant  à  être  extraordinaires ,  et  n'arrivant  pas  à  un 
résultat. 

t 

5.  Evoutail  :  sujet  relatif  à  l'Exposition  de  Londres  ; 
la  France  et  l'Angleterre  se  donnent  la  main 
devant  le  Prince  Albert,  etc.  1862. 

6.  Vues  du  Creusot.  (Goupil  éd.) 

La  plus  remarquable  est  celle  qui  représente  des  mineurs 
descendant  dajis  une  benne. 

7.  Vues  des  ateliers  de  Fourchambault. 

On  avait  demandé  à  Paul  Delaroche  un  de  ses  élèves  pour 
peindre  les  mines  de  Fourchambault  :  il  désigna  Bonhomme 
dont  cette  mission  inattendue  fixa  la  voie. 

8.  Petit  portrait  de  Francœur,  membre  de  l'Institut , 
1849. 

Une  série  de  porti'aits  en  pied  de  Représentants  du  peuple 
à  l'Assemblée  de  1848,  a  été  gravée  d'après  Bonhomme  par 
divers  artistes,  sous  la  direction  de  Péronard. 

Bonhomme  a  collaboré  à  l'ouvrage  du  baron  Taylor.  11  a 
fait  des  dessins  pour  un  album  représentant  les  bas-reliefs 
de  l'Arc-de-Triomphe.  Une  gravure  à  l'eau-forte  ,  Diplôme 
pour  Société  de  secours  mutuels  ;  le  Père  éternel  est  à  la 
partie  supérieure,  avec  la  devise  Aimez-vous  les  uns  les 
autres  ;  sur  les  côtés,  divers  groupes. 

Gravures  sur  zinc  :  Coulée  d'une  pièce  de  fonte  à  Indret  ; 
—  Indret  ;  —  Toulon. 


BONINGTON,  peintre,  né  à  Nottingham  en 
1801 .  vint  à  Paris  en  1816  avec  ses  parents  qui 
le  firent  entrer  dans  l'atelier  de  Gros.  Il  retourna 


BONINGTON.  157 


en  Angleterre  en  1827  et  mourut  à  Londres  en 
1828. 

Cet  artiste ,  mort  à  la  fleur  de  l'âge ,  a  laissé 
une  soixantaine  de  lithographies,  dont  le  catalogue 
a  été  soigneusement  dressé  par  M.  Aglaûs  Bou- 
venne  (*J.  La  plupart  représentent  des  vues  de 
monuments  gothiques,  et  les  plus  importantes 
sont  celles  qui  ont  été  publiées  dans  les  Voyages 
piUoresques  en  France  du  baron  Taylor.  En  pas- 
sant par  la  main  du  peintre,  ces  reproductions  de 
monuments  prennent  de  telles  qualités  pitto- 
resques ,  une  couleur  si  personnelle ,  qu'elles 
acquièrent  l'importance  et  l'intérêt  de  véritables 
compositions  originales.  Ce  sont  des  chefs-d'œuvre 
et  il  faut  les  mettre  au  premier  rang  parmi  les 
pièces  qui  ont  fait  honneur  à  la  lithographie ,  ce 
procédé  qui  semble  avoir  donné  le  meilleur  de 
lui-même  dès  son  début. 

L'œuvre  de  Bonington  est  exquis ,  délicat  sans 
aucune  mollesse  ;  on  ne  saurait  le  parcourir  sans 
rester  sous  le  charme.  Aussi  ses  lithographies 
ont -elles  toujours  été  recherchées  des  collec- 
tionneurs (M.  His  de  la  Salle,  par  exemple) 
qui  en  poursuivaient  des  épreuves  exception- 
nelles, changeant  et  améliorant  jusqu'à  ce  qu'ils 


(1)  Catalogue  de  l'œuvre  gravé  et  lithographie  de  R.-P.  Bonington, 
par  Aglaiis  Bouvenne ,  avec  un  portrait  gravé  par  A.  De  Launay,  et 
plusieurs  fac-similé.  Paris,  Baur  et  Détaille,  1873,  in-8. 


158  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 

fussent  arrivés  à  la  possession  d'épreuves  fleur  de 
pierre.  (Et  comme  dépense,  cela  n'engageait  pas 
à  de  gros  sacrifices;  voyez  les  prix  des  ventes 
Parguez  et  de  La  Combe  !  ) 

Le  Cabinet  des  Estampes  possède  un  très  bel 
œuvre  de  Bonington ,  qui  a  été  mis  à  la  réserve. 
Puisse-t-il  suggérer  aux  peintres  qui  le  regarde- 
ront la  pensée  de  relever  la  lithographie ,  vrai 
procédé  d'artiste,  qui  dans  leurs  mains ,  employé 
à  des  compositions  originales  et  de  primesaut, 
peut  donner  des  résultats  merveilleux. 

1.  RUE  DU  GROS-HORLOGE,  A  ROUEN.   1824. 

(43  fr.  vente  De  La  Combe,  1862.) 

Le  chef-d'œuvre  de  Bonington.  Cette  lithographie,  et  les 
treize  qui  suivent ,  ont  été  exécutées  pour  l'ouvrage  du 
baron  Taylor. 

2.  ÉGLISE  SAIXT-GERVAIS  ET  SAINT-PROTAIS 
A  GISORS. 

3.  Tour  aux  archives  a  Vernon. 

4.  Tour  du  Gros-Horloge  (E^tbux). 

5.  Grand  cul-de-lampe  représentant  des  fenêtres  de 
l'abside  de  l'église  Saint-Taurin  d'EiTeux.  Deux 
prêtres  sont  au  premier  plan. 

6.  Pesmes,  d'après  Ciceri.  1825. 

7.  ABBAYE  DE  TOURNUS  (Vue  générale  de 
l'église). 

8.  FAÇADE  DE  L'ÉGLISE  DE  BROU. 


BONINGTON.  159 


9.  Tombeau  de  Marguerite  de  Bourbon  dans  Téglise 
de  Brou.  Vauzelle  del. 

10.  Vue  générale  des  ruines  du  château  d'Arlay. 
1827. 

11.  Ruines  du  château  d'Arlav. 

A.  Bouvenne  signale  l'existence  d'une  épreuve  d'essai  de 
cette  lithographie  ,  avec  diflférences  ,  probablement  unique. 

12.  Pierre  de  Vaivre.  Taylor  del. 

13.  Croix  de  Moulin-les-Planghes. 

14.  Vue  d'une  rue  du  faubourg  de  Besançon. 

15.  Façade  de  l'église  Saint-Jean  à  Lyon. 

On  suppose  que  cette  lithographie  inédite  était  destinée 
à  l'ouvrage  du  baron  Taylor. 

16-25.  RESTES  ET  FRAGMENTS  D'ARCHITEC- 
TURE. Très  belle  et  rare  suite  de  10  lithographies, 
connue  sous  le  nom  de  la  Petite  Normandie. 

1.  Titre  ;  Architecture  du  Moyen- Age,  une  porte  gothique 
du  XV*^  siècle,  Caen.  —  2.  La  Tour  du  marché  de  Bergues. 
—  3.  Château  d'Arcourt.  —  4.  Maison  grande  rue  Saint- 
Pierre  à  Caen.  —  5.  Vue  prise  de  la  route  de  Calais ,  à 
Abbeville.  —  6.  Cathédrale  Notre-Dame ,  à  Rouen ,  telle 
qu'elle  était  avant  l'incendie  de  1822.  —  7.  Maison  rue 
Sainte -Véronique  à  Beauvais.  —  8.  Eglise  Saint-Sauveur  à 
Caen.  —  9.  Entrée  de  la  salle  des  Pas-Perdus  du  Palais  de 
justice  de  Rouen.  —  10.  Fontaine  de  la  Crosse  à  Rouen. 

26.  Porte  latérale  à  gauche  à  Saint-Wulfram  d'Abbe- 
ville. 

M.  Bouvenne  pense  que  cette  lithographie  rarissime  était 
destinée  à  un  cahier  devant  faire  suite  aux  Fragments 
d  architecture . 


160  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


27-29.  Voyage  au  Brésil,  trois  lithographies  d'après 
Rugendas. 

1.  Entrée  de  la  rade  de  Rio-Janeiro  (effet  de  mauvais 
temps).  —  2.  Gampos,  sur  les  bords  du  Rio  das  Velhas  (les 
personnages  par  V.  Adam).  M.  Bouvenne  signale  un  très 
beau  premier  état,  à  l'adresse  de  Fourquemin  au  lieu  d'En- 
gelmann.  —  3.  Embouchure  de  la  rivière  de  Gaxoera  (ou  en 
premier  état  ;  le  Canot  indien);  il  y  a,  dans  l'œuvre  du 
Cabinet  des  Estampes,  une  merveilleuse  épreuve  avant  la 
lettre  de  cette  pièce  exquise. 

30-42.  Vues  pittoresques  de  l'Ecosse,  M  p.  d'après 
Pernot,  et  2  culs-de-lampe  de  Bonington.  (Texte 
par  A.  Pichot,  Gosselin  et  Lami-Denozau  ,  1826.) 

i.  Edimbourg  vu  du  Carlton-Hill.  —  2.  Château  de  Doun. 

—  3.  Château  d'Argyle.  —  4.  Glenfilas.  —  5.  Château  de 
Bothwell.  —  6.  Lac  Lomond  vu  de  la  caverne  de  Rob-Roy. 

—  7.  Ancienne  porte  vers  Stirling.  —  8.  Ancienne  tour  près 
de  Lanark.  —  9.  Lac  de  Killin.  —  10.  Edimbourg  vu  de  la 
chapelle  Saint-Antoine.  —  11.  Brackline.  —  12.  Le  Duel, 
cul-de-lampe.  —  13.  Les  Pendus,  cul-de-lampe. 


43.  Porte  gothique  à  peu  près  semblable  à  celle  du 
titre  de  la  série  précédente,  mais  s'ouvrant  du  côté 
inverse .  le  vantail  repose  à  droite.  (  Cabinet  des 
Estampes.)  43  fr.  vente  Parguez. 

44.  Porte  d  une  maison  en  bois ,  XV*"  siècle  ,  avec  un 
écriteau  où  on  lit  Médecin  de  V Hôpital.  (  Cabinet 
des  Estampes.) 

45.  Le  Matin  ,  marine  ;  Noël  del. 

46.  Un  gros  temps,  d'après  Mamby. 

47-52.  Sujets  de  genre  ,  suite  de  6  lithographies 
in-8,  avec  deux  filets  d'encadrement. 

1.  Le  Repos.  —  2.  La  Prière.  —  3.  La  Conversation.  — 


BONINGTON.  161 


4.   Le  Silence  favorable.  —  5.   Les  Plaisirs  paternels.  — 
6.  Le  Retour. 

M.  Bouvenne  dit  que  les  épreuves  tirées  chez  Lemercier 
sont  quelquefois  supérieures  à  celles  tirées  chez  Langlumé, 
qui  cependant  sont  les  premières. 

53.  Bas-relief  représentant  un  chevalier.  Titre  pour 
la  Villageoise,  romance,  paroles  du  comte  de  Res- 
séguier,  musique  d'Amédée  de  Beauplan. 

54-60.  Vignette  de  titre  et  6  vignettes  pour  les 
Contes  du  gay  sçavoir,  de  Ferd.  Langlé  (Lami- 
Denozan ,  1828) ,  un  vol.  iu-8.  (Les  autres  figures 
sont  d'Henri  Monnier.) 

61.  Lithographie  in-8  (H.  19  cent.  L.  11  \)  repré- 
sentant un  nombreux  public  au  pied  d'un  mât  de 
cocagne  (?)  ;  à  droite  ,  une  baraque.  Attribuée  à 
Bonington.  (Cabinet  des  Estampes.) 

62.  Lithographie  in-8  en  largeur  (L.  18  cent.  H.  9  ^) 
représentant  l'entrée  d'une  rivière  avec  divers 
petits  navh^es  ;  à  droite,  un  clocher.  Attribuée  à 
Bonington.  (Cabinet  des  Estampes.) 

63.  Quatre  sujets  in-12  (L.  10  cent.  H.  7-|-)  litho- 
graphies sur  une  même  feuille  et  publiés  en  Angle- 
terre :  1 .  Temple  of  Juno  Lucina  Girgenti.  — 
2.  Temple  of  Concorcl.  —  3.  Temple  of  Cérès , 
Ségeste.  —  4.  Wiew  of  Girgenti/. 

Cette  pièce  fait  partie  de  la  collection  de  M.  Giacomelli , 
qui  l'attribue  à  Bonington. 
Nous  l'indiquons  ici  sous  toutes  réserves. 

64.  Vue  de  Bologne,  eau-forte  in-8,  signée  R.  P.  B. 
London  ,  Colnaghi ,  1828.  (57  fr.  vente  du  colonel 
de  La  Combe.) 

Cette  petite  pièce  suffît  pour  donner  la  conviction  que 
n  11 


162  LES    GRAVEURS    DU    XIX''    SIECLE. 


Boningtoii  eût  été ,  s'il  eût  vécu ,  un  des  maîtres  de  Teau- 
forte.  11  change  ici  de  tempérament  en  changeant  de  procédé. 
Lui  si  enveloppé  dans  ses  lithographies  ,  montre  dans  la 
Vue  de  Bologne  une  fermeté  ,  une  franchise  de  morsure 
dans  les  lignes  des  consti'uctions,  qui  font  penser  à  ce  que 
fera  plus  tard  Méryon. 

65-68.  Vue  de  Vérone ,  Tourelle  de  l'hôtel  Saint- 
Paul  ,  Bateau  de  Seine,  Bateau  ,  4  petites  pièces  au 
vernis  mou ,  cataloguées  par  A.  Bouvenne  d'après 
la  collection  de  M.  de  Triqueti.  Ces  pièces  sont 
maintenant  à  Londres. 

Au  Cabinet  des  Estampes  on  trouve  un  vernis  mou  de 
Bonington.  C'est  une  vue  de  ville  italienne  :  une  rue  étroite 
très  peuplée,  et  le  long  de  laquelle  court  à  droite  un  large 
niisseau  passant  sous  un  pont.  Au  fond  ,  un  campanile  et 
rindication  d'une  montagne.  (H.  15  cent.  L.  10.) 


BONNAT.  peintre,  né  en  1833,  a  gravé  àl'eau- 
forte,  pour  la  Gazette  des  Beaux-Arts ,  le  portrait 
de  son  maître  Léon  Cogniet ,  celui  de  M,  Thiers, 
et  la  Lutte  de  Jacoh ,  d'après  son  tableau. 


BONNEFOND  ( Claude- Jean ) ,  né  à  Lyon  en 
1796,  peintre,  élève  de  Revoil. 

Lithographies  :  Vœu  à  la  Madone,  Fontaine  des  Capu- 
cins à  Lyon  ,  Portrait  de  Jacquard ,  etc. 


BONNEFOY,    faisait  en  1830  des  caricatures 
sur  Charles  X  :  les  Pieds  de  nez  de  1830  \  la  Ren- 


BONNEFOY.  163 


contre  imprévue  (Charles  X  et  le  dey  d'Alger); 
Avant ,  pendant ,  après  ;  Ayez  pitié  d^un  pauvre 
aveugle,  s.  v,  p.  (^) 


BONTEMPS  (M"^^J,  graveuse  en  manière  noire. 

1.  Enfants  surpris  par  un  loup,  —  Enfants  surpris  par 
un  garde,  —  Le  Mauvais  Sujet  et  sa  famille,  (Faprès 
Grenier.  —  2.  Famille  égarée  dans  les  neiges , 
d'après  E.  Girardet.  —  3.  Jument  défendant  son 
poulain,  d'après  H.  Vernet. 


BONVIN  (François),  peintre,  né  en  1817.  — 
Son  œuvre  de  graveur  est  peu  considérable,  mais 
non  sans  caractère. 

1.  Diverses  pièces  :  Six  croquis  de  chats  à  Veau- 
forte,  par  François  Bonvin  1849.  —  Auguste 
Péquégnot ,  in-i2  carré,  Bonvin  50.  —  Le  peintre 
Lenain ,  d'après  le  tableau  du  musée  du  Puy,  pour 
une  brochure  de  Ghampfleury.  —  Le  même ,  pre- 
mière planche  inédite ,  la  tête  tournée  à  droite.  — 
Tête  de  fennne,  Bonvin  54.  —  Le  vieux  Lecamus, 
pour  la  Succession  Lecamus ,  de  Champfleury , 
(  Poulet  -  Malassis  édit.  ).  —  Satyre  fouettant  une 
nymphe,  d'après  CaiTache,  planche  signée  Péqué- 
gnot. —  Son  propre  portrait,  1847  (gravé  sur  bois). 


(1)  Il  y  a  un  autre  Bonnefoy,  graveur  au  pointillé  de  la  fin  du  xvili^  siècle, 
et  la  Vve  Bonnefoy  qui  a  publié  quelques  pièces  au  pointillé. 


164  LES    GRAVEURS    DU    XIX*'    SIECLE. 

2.  Six  eaux -fortes,  dessinées  et  gravées  par 
F.  BoNviN,  PEINTRE.  A  Puris ,  chez  l'auteur,  7'ue 
S^  Jacques  n"  236 ,  1861.  hnpyHmèpay^  Delâtre. 
Couverture  gravée. 

1.  Les  Instruments  de  Teau-forte  :  Première  suite  d eaux- 
fortes  gravées  par  le  peintre  François  Bonvin,  Paris  1861. 
Titre ,  in-4.  —  2.  Pileuse  bretonne  ,  Bonvin  1861  ,  Guin- 
guamp  ;  grand  in-4.  —  3.  Enfant  mangeant  sa  soupe  ;  iii-4. 
—  4.  Graveur,  effet  de  lampe  ;  in-4.  —  5.  La  Rue  du  Champ 
de  l'Alouette  {les  Misérables)  ;  in-4  en  1.  —  6.  Le  Joueur  de 
guitare  ;  grand  in-4. 

3.  PrExMIÈRE  SUITE  DE  DIX  EAUX-FORTES  PAR  FRAN- 
ÇOIS Bonvin,  peintre  ^.  Paris  et  Londres,  1861 
et  1871.  (Chez  Gadart).  Couverture  gravée. 

I  à  6.  Les  mêmes  que  ci-dessus,  en  second  tirage.  Le  titre 
inscrit  sur  la  planche  des  Instruments  de  Teau-forte  a  été 
effacé.  —  7.  La  Tisserande,  1861,  grand  in-8.  —  8.  Le  Dessert 
(enfant  sur  sa  chaise) ,  in-4.  —  9.  La  Porte  de  St-Malo  à 
Dinan ,  Lonclon  1871 ,  in-4  en  1.  —  10.  La  Sortie  de  cave 
(une  cuisinière),  1868,  in-4. 

II  faut  ajouter  à  cette  suite  deux  autres  pièces  gravées  à 
Londres  :  Un  Chien  ,  et  la  Rance. 

Le  graveur  avait  l'intention  de  faire  d'autres  eaux-fortes 
sur  Londres  ;  la  fatigue  de  sa  vue  l'en  a  empêché. 

Les  plus  belles  épreuves  que  nous  connaissions  des  eaux- 
fortes  de  Bonvin ,  sont  celles  qui  ont  été  tirées  pour 
M.  Burty,  sur  un  fort  papier  d'emballage  japonais. 


BONVOISIN  ,  gravait  sous  la  Restauration. 

1.  Louis  XVIII,  in-4. —  2.  La  duchesse  d'Angoulême, 
in-4.  —  3.  Broussais ,  in-4.  —  4.  M"^  Mars  ,  d'après 
Dévéria ,  in-8.  —  5.  Portraits  pour  illustration  de 
livres. 


BOQUET.  165 


BOQUET  (M""),  graveuse  du  commencement 
du  siècle. 

1.  Arclîitecture  de  Nogent-sur-Seiiie.  —  2.  Groupe 
en  marbre  de  Diane  de  Poitiers.  —  3.  Tombeau  de 
Montmorency.  —  4.  Restes  de  René  Descartes.  — 
5.  Entrée  du  jardin  des  Petits -Augustins  telle 
qu'elle  était  en  1816.  —  6.  Chapelle  sépulcrale 
d'Héloïse  et  d'Abailard. 

Toutes  pièces  in-4  d'après  A.  Boquet ,  insignifiantes. 


BOQUET    (PiERRE-J.),    graveur  au  la\âs   du 
commencement  du  siècle. 

1.  La  Clochette  ,  l'Hermite,  2  p.  in-8.  —  2.  Annonce 
d'un  heureux  retour,  Rentrée  du  militaire  dans  sa 
famille,  2  p.  in-4  d'après  Taunay. 


BORDEAUX  (Henri  de  France,  Duc  de),  1820- 
1884. 

1.  Santa-Maria  di  Porto-Salvo  à  Naples  ,  lithographie 
signée  Henri  1830,  imprimée  à  Saint-Cloud  sur  la 
presse  de  M.  le  Duc  de  Bordeaux.  —  2.  Une  petite 
tête  de  grenadier,  avec  l'inscription  Mes  amours 
toujours  et  la  signature  Henri.  Chez  Fourouge , 
place  du  Louvre  10.  (Cabinet  des  Estampes,  réserve, 
volume  des  A77iateu?'s .) 

Ces  petites  pièces ,  d'une  exécution  enfantine ,  ont  leur 
intérêt  de  curiosité. 


166  LES    GRAVEURS    DU    XIX'^    SIECLE. 


BOSIO  (Jean-François),  1767-1832,  frère  aîné 
du  célèbre  sculpteur  baron  Bosio ,  était  peintre 
et  élève  de  David.  11  fut  professeur  à  l'école 
polytechnique  du  10  frimaire  an  111  au  30  frimaire 
an  X ,  époque  à  laquelle  il  donna  sa  démission  : 
en  cette  qualité  il  a  publié  un  Traité  élémentaire 
des  règles  du  dessin  (an  IX,  in-12,  avec  figures). 

1.  Lithographies  diverses. 

Daphiiis  et  Chloée  {sic).  —  St  Andéol ,  d'après  Guerchin  ; 
St  Fausdn  et  St  Jovite  ,  martyrs  (chez  Villain).  —  Corinne 
(chez  Langlumé).  —  Promenade  aux  Tuileries  (chez  Engel- 
mann).  —  Élevé  par  sa  mère  et  nourri  dans  les  larmes  il 
saura  plaindre  le  malheur  (la  duchesse  de  Berry  et  le  duc 
de  Bordeaux),  in-8,  chez  Villain.  —  Baptême  de  Mgr  le  duc 
de  Bordeaux ,  allégorie,  petit  in-fol.  (chez  Villain).  —  Plu- 
sieurs pièces  de  la  Galerie  militaire  (chez  Engelmann). 

2.  Estampes  de  modes. 

Bosio  fut ,  dans  les  premières  années  de  notre  siècle ,  un 
dessinateur  de  modes  assez  intéressant ,  et  les  pièces  de  ce 
genre  qu'il  a  publiées  sont  maintenant  recherchées.  Elles 
ne  portent  généralement  point  de  nom  de  graveur  et  n'ont 
que  la  signature  Bosio,  avec  un  monogramme  formé  d'un  D 
et  d'un  »S  entrelacés. 

Cinq  tableaux  de  costumes  parisiens  réunissant  cent 
quarante-trois  figures  ,  prix  33  f.  en  couleur.  A  Paris,  au 
Bureau  du  Journal  des  Dames ,  rue  Montmartre  132 , 
1804  (Titre  avec  spécimens  de  chapeaux  et  de  coiffures  de 
femmes,  et  cinq  estampes  au  pointillé  colorié  :  la  Bouillote, 
Bal  de  l'Opéra,  Bal  de  société  ,  l'Escamoteur,  la  Lanterne 
magique). 

Le  Lever  des  ouvrières  en  linge  ;  le  Coucher  des  ouvrières 
en  linge. 

<c  Bosio  en  vint  à  nous  représenter  le  Davidisme  en 
»  spencer  et  en  camisole ,  sans  déroger,  du  reste ,  à  ses 
»  principes.  Il  est  piquant  de  trouver  les  plus  hautes  théo- 
»  ries  de  David  sur  la  statuaire  antique  ,  et  l'intérêt  d'une 


BOSIO.  167 


»  composition  obtenu  par  la  pose  isolée  de  chaque  figure , 
»  appliqués  au  Coucher  et  au  Lever  des  ouvrières  en  linge. 
»  Malgré  l'actualité  du  costume  et  des  airs ,  par  la  sobriété 
»  des  détails  et  la  correction  des  formes  ,  les  huit  figures 
»  que  le  dessinateur  a  disposées  prennent  du  style  et  font 
»  un  véritable  bas-relief,  à  l'effet  duquel  concourt  l'ameuble- 
»  ment,  etqui  n'est  nullement  indécent,  malgré  le  vêtement 
»  retroussé  de  plusieurs  de  ces  demoiselles.  >>  (Renouvier.) 

Les  Musards  de  la  rue  du  Coq  (  regardant  les  estampes 
exposées  chez  Martinet). 

La  plupart  des  estampes  d'un  recueil  aujourd'hui  très 
recherché  :  Le  Bon  Genre.  (  Il  y  a  un  autre  recueil  dans  le 
même  goût  :  Le  Suprême  bon  ton.) 

«  Ces  pièces  exécutées  assez  librement ,  bien  qu'avec 
»  propreté  et  relevées  d'enluminures,  jouiront  de  plus  d'es- 
»  time,  auprès  des  curieux  ,  le  jour  oii  l'on  tiendra  plus  de 
»  compte  à  l'art  de  ses  ingénuités  que  de  ses  prétentions.  » 
Ainsi  prophétisait  Renouvier  il  y  a  seulement  vingt-cinq 
ans  ,  et  aujourd'hui  on  a  vu  un  exemplaire  du  Bon  Genre 
dépasser  en  vente  le  prix  de  1500  francs. 


BOSQ.  —  A  gravé  pour  Renouard  quelques- 
unes  des  illustrations  dessinées  par  Moreau  dans 
sa  vieillesse.  Sous  ce  nom  nous  trouvons  aussi  : 

1.  L'Adieu  au  monde  ,  d'après  Haudebourt ,  1826.  — 

2.  L'Horoscope  de  Sixte-Quint,  d'après  Schnetz. — 

3.  La  première  Prise,  La  première  Pipe,  2  p.  in-lbl. 
d'après  Pigal ,  à  la  manière  noire. 


BOSSELMANN  ,  graveur  au  pointiUé,  de  1820 
à  1840. 

Petits  sujets  de  genre  et  images  de  piété  d'après 
Chasselat ,  Westall ,  Blaisot ,  etc. .  et  même  des 
estampes  dites  historiques  :  les  Premières  Amours 


168  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

de  Henri  IV  ou  l'origine  de  conter  fleurette  ,  suite 
d'après  Dévéria  ;  Napoléon  en  Prusse,  Napoléon  et 
M""'  de  Saint-Simon ,  le  Divorce  ,  Napoléon  à  Smo- 
lensk ,  etc.,  etc. 

Toutes  choses  qui  ne  se  peuvent  considérer  que  comme 
de  tristes  témoignages  de  la  dégradation  que  le  pointillé  fit 
alors  subir  à  Tart  de  la  gravure.  On  n'est  jamais  descendu 
plus  bas,  et  nous  dirions  même  aussi  bas,  si  de  notre  temps 
encore  les  derniers  efforts  de  la  manière  noire  expirante  ne 
jetaient  sur  la  gravure  un  certain  ridicule. 

Au  point  de  vue  du  costume,  peut-être  pourrait-on  s'inté- 
resser à  quelques  petites  pièces  de  Bosselmann ,  comme  la 
Leçon  de  danse ^  ou  la  Walse  amoureuse. 

Plus  tard,  Bosselmann  grava  dans  le  genre  d'Hopwood  des 
portraits  de  livres  ,  pour  V Histoire  des  Girondins  ,  d'après 
Raffet ,  etc.,  et^. 


BOUCHARDY,  fut  le  successeur  de  Chrétien 
dans  l'exploitation  du  physionotrace  ;  plusieurs 
portraits  exécutés  par  ce  procédé  vers  1800 
portent  son  adresse  Palais-Royal  82. 

BOUCHARDY  (Joseph),  1810-1870,  né  dans 
une  famille  d'artistes  et  de  graveurs,  commença 
lui-même  par  prendre  des  leçons  de  gravure  avec 
l'anglais  Reynolds. 

Nous  connaissons  de  lui  une  Jeanne  d^Ârc  de 
Paul  Delaroche,  et  le  Jeune  Moine  d'après  Lorentz, 
paru  dans  V Artiste. 

Après  quoi .  comme  il  n'y  a  pas  grand  espoir 
d'arriver  en  France  à  la  célébrité  avec  la  gravure 
au  racloir,  dont  les  Anglais  ont  tiré  si  brillant 


BOUCHARDY.  169 


parti ,  mais  qui  semble  ne  pas  être  notre  fait , 
Bouchardy  abandonna  ses  planches  en  manière 
noire  pour  confectionner  des  drames ,  également 
en  manière  noire ,  qui  lui  ont  fait  une  célébrité 
universelle.  C'est  à  ce  changement  de  vocation  que 
nous  devons  Gaspardo  le  pêcheur  ^  Lazare  le  pair e^ 
le  Sonneur  de  Saint-Paul.  Merci  mon  Dieu! 


BOUCHOT  (Frédéric),    dessinateur   et  litho- 
graphe. (^) 

1.  Lithographies  à  la  plume  publiées  chez  Genty. 

Mythodoxie  ou  morale  des  fables ,  nombreuse  suite.  — 
Amourettes  du  jour  ;  le  Hussard  de  la  Garde  ;  la  Grisette 
abandonnée  ;  la  Déclaration  ;  suites  publiées  vers  1830.  — 
Grâce  à  la  dot  ;  On  lit  le  roman ,  madame  est  sortie  ;  Mon 
ami ,  c'est  une  envie  de  femme  grosse  ;  Une  Consultation 
mise  à  profit. 

2.  Titres  de  quadrilles  ;  Macédoines  pour  Aubert  ; 
Costumes  de  diverses  marchandes  (  en  charge  )  ; 
le  Concert  Musard ,  1838  ;  C'est  effrayant  ;  Types 
parisiens  d'après  Bourdet,  1838,  avec  encadrements 
ornés  (intéressants  comme  gravui^es  de  modes), 
etc.,  etc. 

On  trouve  dans  son  œuvre  une  petite  reproduction  du 
Benedicite  de  Chardin.  Mais  ce  sujet  sérieux  nous  paraît 
être  une  exception  :  Bouchot  fut  un  dessinateur  enjoué, 
satirique,  qui  donna  plusieurs  lithographies  à  la  Caricature 
de  Philipon. 


(1)  On  ne  confondra  pas  Frédéric  Bouchot  avec  François  Bouchot , 
d'après  lequel  des  graveurs  de  dixième  ordre  ont  gravé  des  images  de 
piété  et  des  sujets  soi-disant  historiques. 


170  LES    GRAVEURS    DU    XIX'"    SIÈCLE. 


.  Nombreuses  suites  de  lithographies  humoristiques, 
genre  du  C/iarirari,  publiées  chez  Aubert. 

Les  Rêves  ;  —  Ce  que  parler  veut  dire,  suite  de  30  p.;  — 
Erreurs  ;  —  Le  Voisinage  ;  —  Les  Malheurs  d'un  amant 
heureux  ;  —  L'École  des  voyageurs  ;  —  Les  Tribulations 
de  la  garde  nationale  (  la  suite  est  nombreuse  !  )  ;  —  Le 
Chapitre  des  illusions  ;  —  Les  Contraires  ;  —  Caricatures 
orthopédiques  (pièces  qu'on  allonge  en  les  dépliant,  ce  qui 
produit  un  etfet  de  déformation  grotesque)  ;  —  Caricatures 
anti-cholériques  (voilà  ce  qui  s'appelle  être  gai  à  outrance. 
Le  véritable  choiera  ,  pour  notre  dessinateur,  c'est  ce  que 
nous  appelons  aujourd'hui  «les  belles  petites  »). 

Une  assez  plaisante  série  est  celle  qu'on  pourrait  intituler 
Ce  qui  se  passe  derrière  les  portes  fermées.  Elle  comprend 
cinquante  pièces  (et  de  plus  il  y  a  une  seconde  série) ,  sur 
chacune  desquelles  est  une  porte  lithographiée  à  part  et 
qui  peut  se  découper  et  s'appliquer  sur  le  sujet  principal. 
Devant  la  porte  est  généralement  représenté  un  personnage 
qui  la  tient  fermée  à  dessein  ,  ou  qui  regarde  par  quelque 
fente.  En  soulevant  le  morceau  rapporté  ,  vous  êtes  censé 
pénétrer  le  mystère  de  ce  qui  se  passe  à  huis-clos  :  cave  ou 
mansarde ,  guérite  ou  fiacre  ,  rien  n'est  à  l'abri  de  votre 
égi'illarde  curiosité  ;  vous  pensez  bien  que  ce  qu'on  regarde 
par  le  trou  des  serrures  est  généralement  fort  leste. 


BOUGON  (Louis -Etienne).  Travaillait  vers 
1820.  Le  Blanc  indique  à  son  nom  des  gravures 
sur  bois,  des  études  d'après  le  procédé  anglais 
et  des  ornements  et  arabesques  sur  fond  noir  et 
blanc. 

BOUGOURD  (Auguste),  né  à  Pont-Audemer, 
peintre  et  graveur  à  l'eau-forte  contemporain. 

Vue  de  Caudehec.  —  Vue  de  Cherbourg,  — 
Diverses  petites  planches. 


ROUILLARD.  171 


BOUILLARD  (1744-1806),  graveur  au  burin , 
n'appartient  au  xix®  siècle  que  par  son  portrait 
de  Napoléon ,  in-fol. 


BOUILLON  (L.),  graveur,  vers  1820. — Louis 
XVIII ,  L.  Bouillon  ad  vivum  delin.  et  sculp. 
aq.  forti.  —  Lotus  XVIII .  médaillon  de  profil 
avec  la  légende  Servatori  civium. 


BOUILLON  (Pierre),  1776-1831,  élève  de 
Monsiau ,  a  lithographie  le  portrait  de  M.  de 
Forhin,  essai  dessiné  et  tiré  en  dix  minutes^  1819, 
celui  de  Lebrun^  directeur  des  études  à  l'école 
polytechnique,  etc. 


BOULANGER  (Louis),  né  en  1806.  L'élève  de 
Lethière  et  d'Achille  Dévéria,  l'ami  de  Victor 
Hugo ,  qui ,  après  avoir  été  l'un  des  peintres 
romantiques  par  excellence ,  mourut  en  1867  pro- 
fesseur à  l'école  des  arts  de  Dijon ,  a  laissé  un 
œuvre  lithographique  très  curieux ,  d'un  roman- 
tisme à  tous  crins  et  absolument  typique ,  de 
ce  romantisme  que  Théophile  Gautier  appelait 
«  hugolâtre  et  racinophobe  ». 

1.  Les  Fantômes  (chez  Motte).  —  2.  Les  Orientales 
(chez  Motte).  —  3.  Le  Dernier  Jour  d'un  condamné. 


i72  LES    GRAVEURS    DU    XIX**    SIECLE. 

—  4.  Sarah  la  baigneuse.  —  5.  Le  Feu  du  ciel.  — 
6.  Scène  de  la  Saiut-Bartliélemy.  —  7.  La  Ronde 
du  sabbat.  (  Ces  grandes  pièces  sont  délirantes  et 
truculentes.)  —  8.  Saint  Marc ,  Salon  de  1835.  — 
9.  La  Mort  de  Messaline.  —  10.  Dante  et  Virgile. 

—  11.  Scène  d'Othello.  —  12.  Le  roi  Lear.  — 
13.  Scènes  tirées  de  Faust.  —  14.  Assassinat  du 
duc  d'Orléans  rue  Barbette.  —  15.  Mort  deSalvator 
Rosa. —  16.  Supplice  de  Mazeppa  ;  Mazeppa  dans  la 
forêt  ;  Mort  du  cheval  de  Mazeppa.  —  17.  Jeune 
Femme  turque  assise.  —  18.  Les  Noisettes.  — 
19.  Les  Preneurs  de  nids.  —  20.  Androclès.  — 
21.  Le  Sommeil  du  lion.  —  22.  Tigre  prêt  à  bondir 
sur  un  élan.  —  23.  Attaque  du  lion  :  Attaque  du 
tigre  ;  Attaque  de  l'ours.  —  24.  Pièces  diverses 
publiées  dans  V Artiste ,  dans  la  Ruche ,  etc.  — 
25.  Portraits  de  Pie  VII  petit  in-fol.;  Pie  VII  in-12; 
Charles  X  ;  Victor,  rôle  d'Othello,  etc. 

Les  tableaux  de  Boulanger  ont  été  Hthographiés  par 
Adrien  ,  Canon  ,  Desmadryl ,  Garnier,  Jacquet ,  Latour, 
J.  Laurens,  Sevestre,  Weber.  etc.;  ses  portraits  par  Las- 
salle,  Noël ,  etc.;  des  costumes  par  Edm.  Dusommerard. 


BOULARD  (Auguste),  peintre  et  graveur  à 
Peau-forte,  né  à  Paris  le  29  février  1852.  Il  est 
élève  de  son  père,  peintre  apprécié  ;  et  a  appris 
la  gra^-ure  avec  Bracquemond  et  Foulquier. 

1.  Six  paysages  d'après  Dupré ,   et  le   portrait  de 
Dupré. 

2.  Quarante-cinq    eaux-fortes    pour    les    Châteaux 
historiques  (Oudin). 


BOULARD.  173 


3.  Douze  reproductions  pour  la  Renaissance  en 
France  (Quantin). 

4.  Quatre  reproductions  pour  le  Van  Dyck  de 
M.  Guiffrey. 

5.  Renaud  et  Arinide ,  d'après  Boucher.  —  Fête 
patronale,  d'après  Demarne. 

6.  Dèpai't  de  pêcheurs ,  d'après  son  propre  tableau. 

7.  Diverses  reproductions  pour  des  Catalogues ,  et 
quelques  vignettes. 

8.  Portrait  de  M.  Berthelot  pour  les  Origines  de 
Valchiinie,  —  de  Mgr.  Plantié,  évêque  de  Nîmes , 
—  de  M.  et  M"*'  de  Champeaux ,  —  de  M<^"«  de 
GreflfuUie.  —  Portraits  pour  les  Etrennes  aux 
Dames  de  Gharavay  :  M""'  Adam ,  Judith  Gautier, 
Julia  Daudet,  G.  de  Peyrebrune,  M'""  d'Epinay. 

9.  Pour  les  Cent  Chefs-d'œuvre  :  la  Brûleuse 
d'herbes,  de  Millet  ;  le  Tigre  au  coucher,  de  Dela- 
croix ;  Vue  de  Flandre ,  de  Téniers  ;  Lisière  des 
monts  Girard  ,  et  la  Chaumière,  d'après  Rousseau. 

10.  MON  ANCIEN  RÉGIMENT,  d'après  Detaiïle. 

Cette  grande  estampe,  exposée  en  1885,  a  obtenu  une 
médaille.  C'est  en  effet  une  excellente  planche  qui  indique 
un  gi'aveur  d'avenir. 


BOUQUET  (Auguste),  le  dessinateur  des  deux 
petits  frontispices  du  Debureau  de  Jules  Janin , 
(qui  font  face  à  des  titres  composés  par  Chenavard) 
a  lithographie  pour  la  Caricature^  le  Charivari, 


174  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

Est-ce  bien  lui  qui  a  exécuté  un  Ange  gardien. 
d'après  Decaisne .  gravé  à  la  manière  noire  et 
signé  A.  Bouquet"^ 

BOUQUET  (Michel);  dessinateur  et  lithographe. 

1.  Album  valaque,  vues  et  costumes  pittoresques  de 
la  Valachïe ,  dessinés  d'après  nature  par  Michel 
Bouquet  et  lithographies  par  Eug.  Ciceri,  Ferogio 
et  M.  Bouquet ,  1843  (Goupil  et  Vibert  éd.),  in-fol. 

2.  Scotland,  the  tourist  ramble  in  the  Highlands 
hy  Michel  Bouquet  (Imp.  Lemercier),  in-fol. 


BOUR  (Ch.).  lithographe.  A  fait  tout  ce  qui 
concerne  son  état  : 

Reproductions  de  tableaux  d'après  A.  Johannot, 
Dévéria  ,  Decamps.  —  Le  Drapeau  et  les  tirailleurs, 
d'après  H.  Bellangé.  —  Défense  de  Mazagran, 
d'après  Philippoteaux.  —  Passage  du  col  de  la 
Mouzaïa,  etc.  —  Portraits  divers  :  Juliette  Godillon, 
organiste  de  la  cathédrale  de  Meaux  ;  Représentants 
du  Peuple  en  1848 ,  etc.  —  Vues  d'Auvergne.  — 
La  Maison  d'habitation  de  M"^  Lafarge ,  d'après 
Devère,  chef  d'escadron  d'état-major.  —  Gravures 
démodes.  — Éventails.  —  Galerie  militaire  (chez 
Martinet) ,  uniformes.  —  Suite  de  sujets  pour  les 
Contes  d'Hoffmann  ,  où  perce  une  dernière  lueur 
de  romantisme.  —  Titres  de  morceaux  de  musique. 
—  Albums  de  sa  composition,  inspirés  de  la  manière 
de  Victor  Adam  :  Vie  d'une  jeune  fille  ;  l'ÉcheUe 


BOUR.  175 

d'une  femme  ;  le  Mérite  des  femmes  ;  le  Caprice  ; 
la  Vaiièté  :  la  Miniature  ;  la  Frivolité  ;  Album  de 
l'infini  ;  etc.,  etc. 


BOURDET;  lithographe.  —  Les  Sejpt  Péchés 
capitmtx  (costumes  de  1830),  7  p.  avec  encadre- 
ments ,  in-4:,  chez  Bulla.  —  Diverses  caricatures. 


BOURGEOIS  (E.),  graveur  au  burin,  a  tra- 
vaillé pour  le  Musée  Français.  —  Pie  VII  d'après 
David,  in-4.  — David  d'après  Rouget,  in-4. 


BOURGEOIS  (Amédée),  lithographe. —  Vues 
d'Italie^  publiées  chez  Delpech. 


BOURGEOIS  (Constant),  lithographe. 

Vtces  d'Italie  ,  in-fol.  en  1.  (chez  Engelmann) , 
1817.  —  Vues  et  fahriques  pittoresques  d'Italie., 
in-fol.  (chez  Delpech),  1823,  le  tout  exécuté  dans 
ce  ton  gris  pâle  qui  caractérise  les  débuts  de  la 
lithographie.  (*) 


(1)  Il  y  a  plusieurs  autres  graveurs  du  nom  de  Bourgeois  ;  nous  les 
omettons,  leur  œuvre  n'offrant  aucun  intérêt.  Deux  lithographies  d'après 
Prud'hon  :  l'Attention  et  la  Lecture^  sont  signées  Bourgeois. 

Il  y  a  aussi  un  artiste  nommé  Bourgois  (J.-B.-H.)  ,  qui  a  gravé  des 
statues  dans  le  Musée  Robillard. 


176  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

BOURGEOIS   DE   LA  RICHARDIÈRE ,    né    en 

1777,  graveur  au  pointillé,  élève  de  Ruotte,  a 
principalement  gravé  des  portraits  : 

1.  Napoléon,  d'après  Dumont ,  iii-ibl. — Joséphine, 
d'après  Swebacli ,  in-8.  —  Louis  XVIII ,  (plusieurs 
lois).  —  Duchesse  d'Angoulême.  —  Comte  d'Artois. 

—  Alexandre  ^'^  rii-fol.  —  PYançois  II ,  in-fol.  — 
Barré  ,  Desfontaines  et  Radel.  —  Le  docteur  GaU. 

—  EUeviou.  —  Spontini.  —  Membres  de  la  Réunion 
des  Arts  et  de  l'Amitié  :  Bataille,  Traversier,  Plan- 
tade,  Du  Rivage,  etc. 

2.  Ai^lequin  afficheur,  d'après  Vincent,  in-4. —  Pièces 
diverses  et  vignettes  ,  notamment  celle  de  la  Pre- 
7nière  enfance  d'après  Laffitte ,  dans  le  Paul  et 
Virginie  de  Didot ,  1806. 


BOUTELIÉ;    prix   de  Rome   au   concours   de 
gra\iire  de  1872. 

1.  Vignettes  d'Emile  Lévy  pour  Atala  et  René  (col- 
lection bijou  ,  Jouaust)  ;  pour  Psyché  (même  collec- 
tion). —  Illustrations  de  F.  Flameng  pour  les 
Œuvres  de  Coppée  (Hébert  éd.),  suite  gravée  avec 
Boisson ,  Jacquet ,  etc.  1885. 

2.  Béatrix  d'Esté,  d'après  Léonard  de  Vinci  [Société 
française  de  gravure). 


BOUTET  (Henri),  graveur  à  la  pointe  sèche, 
né  à  Ste-Hermine  (Vendée)  en  1851. 


BOUTET.  177 


1.  Darling,  Parisienne,  le  Trottin  (Delorière  éd.). 

2.  Menus  parisiens,  etc. 

Le  graveur  s'est  adonné  à  cette  spécialité  de  menus  ;  il 
en  a  publié  déjà  une  centaine,  par  séries  de  six  :  les  Femmes 
à  table,  les  Frileuses,  les  Ombrelles,  les  Œufs  de  Pâques, 
les  Baigneuses,  etc. 

Il  publie  aussi  une  série  de  croquis  parisiens;  quatre 
pièces  ont  paru  sous  le  titre  Fantaisie  incohérente  ;  —  un 
Polichinelle  ;  —  plusieurs  Calendriers  et  Programmes  artis- 
tiques ;  —  Invitation  au  punch  de  dignation  {sic,  par  oppo- 
sition aux  meetings  d'indignation  des  intransigeants)  offert 
par  les  incohérents  à  la  Presse  parisienne  et  aux  dames 
scrutatrices  ,  au  buffet  de  la  Bourse  ,  30  novembre  1883  ; 
—  etc.,  etc. 

Ces  compositions  sont  dans  un  sentiment  tout  moderne 
et  très  parisien. 

3.  Ex-libris  Ernest  Maindron.  (Un  coUectionneur, 
perché  sur  une  échelle ,  retire  d'un  gigantesque 
carton  une  affiche.)  (*) 


BOUTON  (Charles -Marie),  né  en  1781,  un 
des  inventeurs  du  diorama ,  a  lithographie  pour 
l'ouvrage  du  baron  Taylor,  etc. 


(<)  M.  Ernest  Maindron  s'est  avisé  de  réunir  une  très  curieuse  collection 
qu'on  pourrait  définir  la  gravure  appliquée  à  la  publicité  :    affiches ,' 
adresses,  prospectus,  couvertures  de  livres,  etc.,  etc. 

Sa  collection  d'affiches,  remarquablement  complète,  jouit  d'une  véritahle 
célébrité. 

On  lira  avec  intérêt  deux  articles  sur  les  Affiches  illustrées,  publiés  par 
M.  Maindron  dans  la  Gazette  des  Beaux-Arts  de  novembre  et  décembre 
1884  ;  ou  mieux  encore,  le  livre  qu'il  va  consacrer  aux  affiches,  avec  repro- 
ductions à  l'appui  (Launette  éditeur). 

Nous  devons  à  notre  ami  M.  Maindron  des  renseignements  qui  nous 
seront  fort  précieux  lorsque  nous  nous  occuperons  des  affiches  ,  à  l'article 
Cher  et  et  autres. 


II 


12 


178  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIÈCLE. 

BOUTRAY.  Nous  ne  pouvons  signaler  de  ce 
graveur  qu'une  affiche  :  r'  Fabrique  de  France, 
débit  de  cirage  du  chevalier  L anglais ,  breveté 
fournisseur  de  Sa  Majesté  et  de  celle  des  f  rinces , 
rue  S^-Marttn  33. 

C'est  assez  maigre.  Nous  trouverons  bientôt 
mieux  que  cela  en  fait  d'affiches. 


BOUTROIS  (Philibert),  graveur  du  commen- 
cement du  siècle. 

1.  Nombreuses  planches  pour  le  Musée  Filhol  (voir 
Le  Blanc  pour  le  détail).  —  2.  Planches  pour  le 
Musée  français ,  notamment  une  Sainte -Famille 
de  Yéronèse  et  le  Pouilleux  de  Murillo.  Nous  en 
avons  sous  les  yeux  l'eau-forte  qui  est  très  bril- 
lamment exécutée  comme  préparation. 


BOUVENNE  (Aglaûs),  né  en  1829.  L'auteur 
des  catalogues  des  œuvres  de  Bonington ,  de 
Lemud,  de  Ghassériau  (et  ajoutons  de  Bresdin 
Chien-Caillou ,  travail  en  préparation  ) ,  est  élève 
de  Diaz  et  s'amuse  à  graver.  LL  a  envoyé  aux 
Salons ,  depuis  1870 ,  trois  Reliures  en  lithogra- 
phie ,  et  diverses  eaux-fortes  :  Victor  Hugo  sur 
le  Rocher  des  Proscrits^  le  Tombeau  de  Méryon^ 
Souvenir  de  la  forêt  de  Fontainebleau  d'après 
Th.  Rousseau,    Vue  de  Marly ^  le  Château  des 


BOUVENNE.  179 


Porcherons  ^  Cheminées  du  château  de  Villers- 
Cotterets. 

Aglaùs  Bouvenne  a  imaginé  et  mis  à  la  mode 
une  nouvelle  spécialité  de  collection ,  l'ex-libris. 
Il  en  a  réuni  une  remarquable  série  de  plus  de 
trois  mille  six  cents,  des  xvii^  et  xviii^  siècles,  et 
modernes.  Sa  collection ,  qui  n'a  de  rivales  que 
celles  de  M.  l'intendant  Bilco  ou  de  M.  Benoit ,  a 
puissamment  aidé  Poulet-Malassis  pour  la  publi- 
cation de  son  intéressante  plaquette  sur  les  ex- 
libris. 

De  même  qu'au  siècle  dernier  les  raffinés  de- 
mandaient leurs  ex-libris  aux  artistes  les  plus  en 
vue ,  à  Moreau ,  à  Gaucher,  à  Chofiard  ,  à  Saint- 
Aubin  ,  de  même  aujourd'hui  les  artistes ,  les 
hommes  de  lettres  demandent  le  leur,  non  à  des 
graveurs  héraldiques,  à  des  graveurs  de  métier, 
mais  à  des  artistes,  aux  Jacquemart,  aux  Flameng, 
aux  Bracquemond. 

Bouvenne  en  a  gravé  plusieurs,  pour  des  biblio- 
thèques fort  importantes. 

Il  a  eu  l'honneur  de  graver  VEx-libris  Victor 
Hugo  :  le  motif  (  monogramme  devant  Notre- 
Dame)  en  est  inspiré  de  ce  vers  fameux  de  Vac- 
querie  : 

Les  tours  de  Notre-Dame  étaient  VH  de  son  nom. 

Puis  VEx'lihris  Théophile  Gautier:  monogramme 
au  dessus  d'un  grand  scarabée  égyptien. 


180  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 

Celui  de  Champfteury  :  un  champ  fleuri ,  avec 
le  miroir  de  la  Vérité ,  et  dans  le  fond  la  cathé- 
drale de  Laon. 

Les  ex-libris  : 

Asselineati,  avec  cette  devise  énorme:  La  femme 
qui  n^est  ni  la  colombe  ni  le  roseau  est  un  monstre  ; 

Alexis  Martin:  un  ours-martin  tenant  un  mono- 
gramme ; 

Edouard  Casttllon  ,  à  la  devise  Travail  et 
Liberté  ; 

Jîtles  Cousin  :  un  cousin,  (le  culex  des  natura- 
listes); 

Octave  Uzanne  :  monogramme  ; 

A.  Benoit ,  le  collectionneur  d'ex-libris  ;  sa 
devise  est  sage  pour  un  collectionneur  :  Avec  le 
ieinps  ; 

Mario  Proth  :  une  hirondelle  et  l'inscription 
Sempre  vagare  ; 

Maurice  Tourneux  :  initiales,  avec  la  char- 
mante devise  In  anyulo  cum  libello  ; 

Alice  Ozy. 


BOUVIER  (Ch.).  —  Sous  ce  nom  nous  trouvons 
la  pièce  suivante  : 

Les  huit  Époques  de  Napoléon,  par  un  peintre 
d^histoire,  Steuben  pinx.  Ch.  Bouvier  se.  1842. 
C'est  le  chapeau  de  Napoléon  sous  huit  aspects 
différents,  exprimant  par  cette  variété  de  positions 


BOUVIER  181 


la  grandeur  et  les  revers  du  conquérant.  (Il  y  a 
un  autre  état  avec  le  titre  Naj^oléon  tout  court.) 


BOVINET,  né  à  Chaumont  en  1767,  élève  de 
Patas.  —  Son  œuvre  comprend  un  millier  de 
pièces ,  pas  moins.  Et  sar  ces  mille  pièces ,  on 
serait  embarrassé  d'en  citer  une  qui  puisse  tenter 
le  collectionneur.  Pas  une  de  saillante  ! 

Presque  toujours,  Bovinet  ne  fait  que  terminer 
des  eaux-fortes  préparées  par  Couché  fils. 

1.  Plaiiclies  pour  le  Musée  français  et  le  Musée 
Filhol. 

2.  Pièces  diverses. 

Reddition  d'Ulm ,  d'après  Grenier,  petit  in -fol,  — 
La  Barrière  de  Clichy  d'après  Horace  Vernet,  Vues  de 
batailles  d'après  Duplessi-Bertaux  et  Swebach ,  Débarque- 
ment du  duc  de  Berry  à  Cherbourg,  Entrée  de  Louis  XVIil 
à  Paris,  etc.  —  Louis  XVIII  quitte  les  Tuileries,  Retour  de 
Bonaparte,  2  p.  in-8,  d'après  Heim.  —  Titi'e  pour  Histoire 
de  Napoléon  et  de  la  G^'ande-Armée^  par  le  comte  de  Ségur. 
—  Titres  et  petites  vues  de  batailles  pour  les  Trophées  des 
armées  françaises  de  1792  à  1815  (Lefuel  éd.).  —  En-tête 
pour  la  Liste  des  dames  désignées  pour  recevoir  S.  A.  R. 
Madame,  duchesse  d'Angoulême,  dans  les  fêtes  données  au 
Roi  par  la  Ville  de  Paris,  le  29  août  1814.  —  Les  Généraux 
de  TEmpire  ,  100  portraits  sur  cinq  feuilles.  —  Napoléon  , 
médaillon  dans  un  encadrement  formant  tête  de  page. 

Vignettes  nombreuses  d'après  Chasselat ,  Ghoquet ,  etc. 
Un  fait  curieux  ,  c'est  que  les  livres  pour  lesquels  étaient 
exécutées  ces  piètres  illustrations  ont  si  complètement  dis- 
paru de  la  circulation  que  les  libraires  et  les  amateurs  les 
plus  expérimentés  n'en  connaissent  même  pas  les  titres. 
Tous  les  exemplaires  ont-ils  donc  été  jetés  au  pilon? 


TABLE 


pages 

Bellangé 5 

Bellay  (François) 25 

Bellay  (Charles) 25 

Bellée  (De) 21 

Bellel 2T 

Bellenger  (Albert) 2T 

Bellenger  (Georges) 28 

Bellenger  (Clément-Édouard) 29 

Bellla-RD 30 

bénassit 31 

Bence 33 

Benjamin 33 

Benoist  (M"»**) 36 

Benoist  (J.-L.) 3T 

Benoist  (Ph.) 3T 

Benoist  (FéUx) 38 

Benouville 38 

Béra 88 

Bérat 38 


184  TABLE. 


pages 

BÉRANGER 39 

BÉRAUD 39 

Bergeret 41 

Berlier 43 

Bernard  (A.) 48 

Bernard 43 

Berne-Bellecour 44 

Bernier 44 

Berry  (la  Duchesse  de) 44 

Bertall 45 

Berthault  (Pierre-Gabriel) 49 

Berthault  (Louis) 50 

Berthault 50 

Berthelemy 51 

Bertin  (Jean -Victor) 51 

Bertin  (Edouard) 51 

Bertinot 51 

Bertonnier 54 

Bertrand  (Noël) 56 

Bertrand  (James) 5T 

Berveiller 5T 

Bervic 58 

Besnard  (J.) 62 

Besnard  (Etienne) 63 

Besnard  (Paul-Albert) 64 

Besnus 64 

Best  (Jean) 66 

Best  (Adolphe) 69 

Beyer 69 

Bichard 10 

Bichebois "72 


TABLE.  185 


pagps 

BiDA 12 

Bigot ^6 

BiLLY 16 

BiOT T7 

BiROUSTE 1T 

BiZEMONT-pRUNELÉ "78 

Blaisot 18 

Blanc  (Charles) 80 

Blanc  (Paul) 81 

Blanchard 81 

Blanchard  (Auguste-Jean-Baptiste-Marie) 82 

Blanchard  (Auguste-Thomas-Marie) 86 

Blanchard  (Théophile) 94 

Bléry 94 

Bleuze  (  Mlle) 132 

Blondel  (M""') 133 

Blot 135 

Bocourt 131 

Bodmer 131 

BoETZEL  (Ernest) 143 

Boetzel  (Mlle  H.) 143 

BoiLLY  (Louis) 144 

BoiLLY  (Jules) 146 

BoiLLY  (Alphonse) 148 

BoiLOT 148 

BoiLViN 148 

boisfremont 152 

boisselat 1 52 

boissieu 152 

Boisson 153 

Bonaparte  (la  Princesse  Charlotte) 153 


186  TABLE. 


pages 

Bonaparte  (la  Princesse  Jeanne) 154 

Bonheur  (Rosa) 154 

Bonhomme 155 

bonington 156 

BONNAT 1 62 

BONTsEFOND 162 

BONNEFOY 162 

BONTEMPS 163 

BONVLN 163 

BoNvoism 164 

BOQUET   (Melle) 1(55 

BoQUET  (Pierre) 165 

Bordeaux  (le  Duc  de) 165 

Bosio 166 

BosQ 167 

BOSSELMANN 16T 

BOUCHARDY 168 

BOUCHARDY  (Joseph) 168 

Bouchot 169 

Bougon no 

BouGOURD no 

BOUILLARD m 

Bouillon  (L.) m 

Bouillon  (Pierre) m 

Boulanger m 

Bouquet  (Auguste) 1*73 

Bouquet  (Michel) 174 

BoUR 174 

BOURDET 175 

Bourgeois  (E.) 175 

Bourgeois  (Amédée) 175 


TABLE.  187 


pages 

Bourgeois  (Constant) ^  '^ 

Bourgeois  de  la  Richardière l^*^ 

BOUTELIÉ 

o  ne 

BOUTET 

Bouton  

^  ns 

BOUTRAY   

ns 

BOUTROIS 

1 T8 
BOUVENNE  

^  180 

BOUVTER 

181 
BOVINET 


Note.  Les  eaux-fortes  de  Jean  Achard 131 


Lille  Imp-LOanel. 


LILLE.  --   IMPRIMERIE   L.   DANEL. 


NE  Beraldi,  ::-nri 

149  Les  graveurs  iu  XTA^ 

35  siècle 

t. 2 


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