Skip to main content

Full text of "Les graveurs du 19e siècle; guide de l'amateur d'estampes modernes"

See other formats


V 


LES 


GRAVEURS 


DU   XIX^   SIECLE 


GUIDE   DE   L'AMATEUR   D'ESTAMPES  MODERNES 


PAR 


HENRI   BERALDI 


X 

MEISSONIER  -  PIGUET 


PARIS 

LIBRAIRIE     L.    GONQUET 

5,    RUE     DROUOT,    5 

1890 


LES 


GRAVEURS 


DU   XIX«  SIÈCLE  , 


LES 


GRAVEURS 


DU  XIX^   SIECLE 


GUIDE   DE   L'AMATEUR   D'ESTAMPES   MODERNES 


PAR 


HENRI   BERALDI 


X 

MEISSONIER  -  PIGUET 


PARIS 

LIBRAIRIE    L.    CONQUET 

5,     RUE     DROUOT,     5 

1890 


V 


A  B  R  A 


DEC  19  1966 


n 


4 


LES 


GRAVEURS 


DU   XIX^  SIÈCLE 


MEISSONIER  (Ernest)j  né  à  Lyon  en  18L5 , 
peintre,  graveur  et  vignettiste. 

Nous  n'avons  point  à  nous  en  occuper  comme 
peintre.  Soit  !  acceptons  cette  donnée.  Voulez- 
vous  même  aller  plus  loin  et  supposer  un  instant 
que  Meissonier  n'a  jamais  peint,  et  qu'il  a  seule- 
ment gravé  et  illustré?  Eh  bien,  sa  célébrité 
devrait  être  la  même.  Les  quelques  eaux-fortes 
qui,  pour  lui,  n'ont  été  qu'un  intermède  dans 
son  œuvre,  resteront  parmi  les  pièces  les  plus 
précieuses  que  présente  l'histoire  de  la  Gravure , 
et  l'homme  qui  a  gravé  le  Grand  Fumeur  .^^i  un 
maître  graveur.  Et  dans  l'histoire  du  Livre, 
l'illustrateur  de  la  Chanmière  Indienne^  de  Laza- 
rille  de  T ormes ^  des  Contes  Rémois,  laissera  un 
nom  glorieux,  ineffaçable.  Dans  les  dessins  de  ses 


6  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 


vignettes ,  nous  retrouvons  bien  Meissonier  tout 
entier:  c'est  sa  prodigieuse  exécution  ;  c'est  son  art 
de  rendre  spirituels  et  intéressants,  non  seulement 
les  plus  microscopiques  personnages  ,  mais  aussi 
les  simples  accessoires  :  par  exemple,  les  livres 
du  docteur  anglais,  ou  son  chapeau  à  trois  cornes, 
ou  ses  souliers  à  boucles.  Comme  le  disait  Théo- 
phile Gautier  :  cette  perfection  vaut  l'idéal. 

0  fortimatos  nimiuml  Amateurs  d'estampes, 
appréciez  votre  bonheur.  Calculez  quel  petit 
nombre  de  peintures  de  Meissonier  il  est  permis 
au  collectionneur  de  tableaux ,  —  je  dis  le  plus 
robuste.  —  de  réunir.  Tandis  que,  sans  difficulté, 
il  vous  est  donné  de  pouvoir  former  un  portefeuille 
de  trois  cents  Aleissonier!  —  Giacomelli,  nous 
l'espérons ,  en  établira  quelque  jour  le  catalogue 
descriptif:  en  attendant,  nous  en  donnons  une 
liste  concise  (^). 

LŒUVRE   GRAVÉ 

DE 

MEISSONIER. 


I.    LITHOGRAPHIES. 

1-2.  Deux  titres  de  romances. 

La  première  vignette    est  une    scène  vénitienne  :    un 
gentilhomme  embrassant  une  jeune  femme  ;  près  d'eux 

(')  Comme  essais  de  catalogues  de  Meissonier,  voir  :  Les  Eaux-Fortes  et 
les  Bois  de  M.  Meissonier,  par  Ph.  Burty  {Gazette  des  Beaux-Arts,  1"  mai 


MEISSONIER. 


attend  une  gondole.  Monogramme  3\f.  Lith.  de  H.  Brunet 
et  C""  à  Lyon.  In-8  (Cabinet  des  Estampes). 

La  seconde  ,  qui  ne  nous  est  pas  connue  ,  a  été  également 
imprimée  à  Lyon.  ^ 

Ainsi  se  trouve  vérifié  une  fois  de  plus  ce  fait ,  que  cest 
dans  les  titres  de  musique  que  Tamateur  d'estampes  doit 
aller  chercher  le   nom  de  bien  des  peintres   célèbres  du 

xix"  siècle. 

Quand  Meissonier  a  dessiné  ces  deux  pièces  à  Lyon,  il 
avait  peut-être  seize  ou  dix-sept  ans,  et  naturellement  ne 
refusait  pas  une  occasion  de  se  procurer  quelques  petites 
ressources  par  son  travail.  On  lui  demandait  aussi  quelques 
portraits,  et  le  jeune  artiste  y  montrait  déjà  son  extraordi- 
naire précision.  Meissonier  se  rappelle  avoir  fait  le  portrait 
d'un  monsieur  qui  avait  une  épingle  de  cravate  en  mosaïque 
représentant  le  Golysée.  Le  portrait  n'était  pas  plus  grand 
qu'une  pièce  de  vingt  sous,  et  l'on  y  reconnaissait  parfaite- 
ment, d'abord  le  monsieur,  cela  va  sans  dire,  —  et  aussi 
son  épingle  :  le  Colysée  y  était. 

3-5.  Croquis  sur  des  marges  de  lithographies. 

Petit  croquis.  Gentilhomme  ,  en  costume  Louis  XV,  les 
mains  dans  ses  poches  ,  la  canne  sous  le  bras.  (Cabinet 
des  Estampes).  M.  Duplessis  pense  que  ce  croquis  a  été 
tracé  sur  la  marge  d'une  pierre  portant  une  lithographie 

de  Mouilleron. 

Quatre  croquis ,  sur  la  marge  inférieure  d'une  pierre , 
portent  une  lithographie  de  Français,  d'après  Troyon 
^épreuve  du  Cabinet  des  Estampes).  Ces  quatre  petits 
griffonnis  sont  sans  aucune  importance  ;  on  y  remarque  une 

caricature. 

Un  Garde-Française  ,  croquis  au-dessus  d'une  scène  de 
Bachi-Bouzouks  dessinée  par  Bida.  (Cité  par  Ph.  Burty). 


II.    EAUX -FORTES. 


6    Le  personnage  du  moine,    dans  la  planche  de 
Daubigny  Le  Moine  lisant  (cat.  Daubigny  :  N°  1  ). 


1862).  —  Portraits  d'artistes:   E.  Meissonier,  J.  Breton,  par  Marias 
ChaumeUn  ,  Marpon  et  Flammarion  ,  1887,  ia-8. 


LES     GRAVEURS     DU     XIX-^    SIÈCLE. 


7.  Les  figures ,   dans  la  planche   de  Daubigny  La 
Tonnelle  (  N°  3  du  catalogue  de  Daubigny). 

8.  La  Sainte-Table,  image  de  piété.  In-12. 

Dans  un  encadrement  gothique  en  forme  de  niche,  avec 
fronton  à  trois  gables  ,  deux  anges  soutiennent  une  longue 
bande  ou  une  nappe  qui  se  déroule  ;  d'autres  adorent  le 
Saint- Ciboire  (État  peu  avancé.  Coll.  Steinheil). 

Ceci  remonte  à  1832  ou  1833.  A  cette  époque ,  raconte 
M.  Darcel  dans  une  notice  sur  Steinheil ,    Meissonier   et 

Seinheil  se  faisaient  un  revenu  à  peu  près  fixe  de 

trente  francs  par  mois,  à  dessiner  des  vignettes  de  piété 
qu'on  leur  payait  cinquante  centimes ,  et  si  elles  avaient 
un  encadrement ,  un  franc. 

9.  LE  VIOLON  ,  TU  de  profil  sur  une  table. 

Cette  eau-forte,  d'une  précision  merveilleuse,  a  été  faite 
pour  servir  de  carte  de  visite  au  luthier  Vuillaume.  Ph. 
Burty  signale  un  premier  état  avec  des  essais  de  pointe, 
entre  autres  un  gentilhomme  à  mi-corps. 

10.  LE  PETIT  FUMEUR,  debout,  appu3-é  contre  un 
mur,  costume  Louis  XIIL 

11.  Le  Vieux  Fumeur. 

«  Cette  eau-forte,  gravée  sur  acier  et  seulement  massée, 
est  de  dimensions  beaucoup  plus  grandes  que  la  précédente. 
Le  fumeur  n'est  vu  qu'en  buste ,  et  la  figure  est  celle  d'un 
homme  plus  âgé.  »  (Burty). 

12.  Planche  de  croquis.  (Cabinet  des  Estampes). 

Sur  un  cuivre  in-4  en  1.  sont  gravés  :  à  droite,  le  grand 
Fumeur;  au-dessus,  un  essai  inachevé  du  même  grand 
Fumeur;  —  au  milieu  :  le  Sergent  rapporteur,  au-dessus  et 
au-dessous  duquel  sont  des  griffonnis,  un  cheval,  etc.;  —  à 
gauche,  indication  d'une  petite  fille  tournée  vers  la  gauche  : 
gravée  par  Wattier. 

La  planche  a  été  coupée,  et  a  donné  les  deux  estampes 
suivantes. 


MEISSONIER.  9 


13.  LE  GRAND  FUMEUR ,  in-12. 

Publié  en  1843  dans  Le  Cabinet  de  V Amateur^  d'Eug. 
Piot.  C'est  un  chef-d'œuvre  absolu. 

Le  Grand  Fumeur  était  vendu  de  100  à  150  fr.  Un  lot  de 
80  épreuves  vient  de  passer  à  la  vente  Piot  et  a  été  adjugé 
3,500  francs  à  un  marchand  d'estampes. 

La  planche  existe  encore.  Sur  les  très  bonnes  épreuves 
la  signature  doit  être  bien  distincte. 

11  en  existe  une  copie,  de  même  dimension,  mais  renver- 
sée ,  la  table  à  gauche. 

14.  LE    SERGENT    RAPPORTEUR,    très    petite 
planche   carrée. 

Publiée  dans  la  Gazette  des  Beaux- Arts  du  T'  mai  1862. 

15.  LES  REITRES,  in-18  ,  sur  un  cuivre  in-8  en  L 

Même  sujet  que  la  dernière  vignette  du  Lazarille  de 
Tonnes^  qui  représente  Lazarille  dans  la  compagnie  de 
Messieurs  les  Allemands.  —  Existe  à  l'eau-forte,  avant  la 
remorsure  qui  a  fait  crever  certaines  parcies  de  la  planche. 

16.  RÉCIT  DU  SIÈGE  DE  BERG-OP-ZOOM ,  très 
petite  pièce  in-32. 

Reproduction  du  célèbre  petit  tableau. 

Les  épreuves  des  collections  Giacomelli  et  Bracquemond 
proviennent  d'une  planche  gd.  in-8  qui  contenait  aussi  des 
croquis  vaguement  tracés  à  la  pointe,  et  un  masque  très 
ferme  et  très  ressemblant  de  l'artiste. 

L'épreuve  du  Cabinet  des  Estampes  est  sans  les  croquis. 

17.  La  Promenade  à  Saint  -  Germain ,   croquis  à  la 
pointe-sèche. 

Planche  de  croquis,  gd.  in-8,  que  nous  avons  vue  chez 
Meissonier,  et  qui  n'a  pas  encore  fourni  d'épreuves. 

Sur  répreuve  on  verrait  :  en  la  tenant  dans  le  sens  de  la 
hauteur  ,  un  croquis  à  l'eau-forte  de  cinq  tètes  à  l'angle 
inférieur  gauche,  et  plus  haut  deux  indications  très  vagues 
de  personnages  debout,  l'un  portant  un  sabre  sous  le  bras. 
En  tenant  l'épreuve  dans  le  sens  de  la  largeur,  on  verrait  à 


10  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 


l'angle  inférieur  gauche  le  croquis  à  la  pointe-sèche  d'un 
carrosse  marchant  vers  la  gauche,  suivi  de  cavaliers.  C'est 
cette  petite  scène  qu'on  peut  appeler  La  Promenade  à 
Saint-Germain.  (*) 

18.  MONSIEUR  POLICHINELLE  ,  in-8. 

Ici,  il  y  a  complication. 

Meissonier  ,  pour  graver  son  tableau  de  Monsieur  Poli- 
chinelle, en  a  fait  un  calque  sur  gélatine  (papier-glace). 

A-t-il  ensuite  commencé  à  graver,  ou  grave  entièrement 
une  planche,  et  cette  planche  a-t  elle  tiré  ?  On  ne  sait. 

Mais  du  calque  sur  gélatine ,  qui  est  aujourd'hui  dans  la 
collection  Steinheil,  il  a  été  fait  des  photographies  au 
charbon ,  et  dans  les  deux  sens,  c'est-à-dire  avec  Polichinelle 
tourné  vers  la  droite  (assez  rares),  et  avec  Polichinelle  tourné 
vers  la  gauche  (publication  dans  la  Gazette  des  Beaux-Arts). 

Les  épreuves  portent,  comme  le  calque,  l'indication  du 
détail  d'un  œil,  tracée  sur  le  fond ,  à  quelque  distance  de  la 
tète  du  Polichinelle. 

Du  même  calque  il  a  été  fait,  par  le  procédé  Jacquin  et 
Garnier,  une  planche  de  cuivre,  donnant  des  épreuves  où 
Polichinelle  est  tourné  à  droite  :  le  croquis  de  l'œil  s'y 
trouve.  (-) 

19.  Les  Deux  Perdrix. 

Même  sujet  que  la  vignette  qui  est  gravée  sur  bois  dans 
les  Contes  Rémois.  On  n'en  connaît  que  trois  épreuves. 


(')  11  existe  un  petit  sujet  analogue,  qu'on  vend  quelquefois  sous  le  nom 
de  Meissonier.  Carrosse  marchant  à  droite ,  précédé ,  entouré  et  suivi  de 
cavaUers.  In-8  en  1.  Signé  d'un  monogramme  yE  au  lieu  de  ^M.  Celte 
pièce  est  apocryphe. 

On  vend  aussi  comme  étant  de  la  main  de  Meissonier  une  petite  eau-forte 
in-12  qu'on  intitule  Vive  la  République  :  croquis  d'un  ouvrier  debout  sur 
une  barricade  :   25  febvrier  chez  Véry.  Elle  est  gravée  par  T.  de  Mare. 

(-)  Dans  la  collection  Sleinheil,  deux  autres  calques  sur  gélatine  par 
Meissonier  :  celui  de  V Homme  ii  l'épée,  et  un  autre  pour  une  planche  qui 
n'a  pas  été  gravée,  reproduction  du  Faucon,  (en-tête  tiré  des  fontes  Rémois) . 

Chez  M.  Geoffroy-Dechiiume ,  un  très  beau  calque  sur  jiélatine  par 
Meissonier  :  La  Lecture  chez  Diderot. 


MEISSONIER.  11 


20.  LES  PÉCHEURS  A  LA  LIGNE  ,  iii-8. 

Ils  sont  dans  un  bachot  amarré  à  un  pieu.  Dans  le  fond, 
un  paysage  très  touffu,  saules,  etc. 

Il  y  a  un  état  avant  les  arbres  du  fond.  Dans  la  collection 
Giacomelli,  une  contre-épreuve  de  cet  état  avec  le  paysage 
terminé  à  la  mine  de  plomb  par  Meissonier. 

Cette  planche  était  destinée  sans  doute  à  illustrer  La 
Pêche  ^  poème  de  Ghevigné. 

Il  en  est  de  même  de  la  suivante. 

21.  Le  Pécheur  de  truites. 

Planche  inachevée.  Deux  états  connus. 

22.  Cavalier  Louis  XIII ,  le  cheval  toiuTiè  à  droite  ; 
très  petite  pièce  ronde. 

Tiré  à  deux  épreuves  et  effacé. 

23.  IL  SIGNOR  ANNIBALE  ,  in-8.  Vers  1800. 

Cette  planche  représente  le  bravache  de  L Aventurière 
d'Emile  Augier. 

II  y  a  un  premier  état  avec  le  titre  inscrit  à  la  pointe  sur 
le  fond,  qui  a  ensuite  été  effacé. 

Publié  par  Georges  Petit. 

24.  LES  APPRÊTS  DU  DUEL  (ou  UHommeà  l'èpée), 
iii-8.  Vers  1800. 

Gentilhomme  en  costume  Louis  XIII  examinant  une  épée. 

Existe  à  l'état  d'eau-forte.  Les  premières  épreuves 
terminées  sont  avec  des  essais  de  pointe  dans  les  marges. 
La  planche  a  ensuite  été  nettoyée. 

Publié  par  Georges  Petit. 

25.  Cadavre  de  soldat. 

D'après  le  tableau  du  Siège  de  Paris.  —  Ce  n'est  pas 
une  eau-forte  ,  mais  une  photogravure  ,  d'après  un  calque 
sur  gélatine  (papier-glace).  Il  s'agissait  de  savoir  si  le  pro- 
cédé pouvait  servir  comme  ébauche  de  gravure.  Le  résultat 
n'a  pas  été  satisfaisant. 


12  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 

26.  MEISSONIER   A  CHEVAL  (le  cheval  de  trois 
quarts  venant  à  gauche  ) ,  in-18. 

Premier  projet  de  remarque  gravé  sur  la  planche  de  La 
RixL\  de  Bracquemond.  Il  n'en  existe  que  les  épreuves 
d'essai,  après  quoi  Meissonier,  non  satisfait  de  sa  gravure, 
l'a  effacée. 

Quoique  très  peu  nombreuses ,  ces  épreuves  donnent 
quatre  états  :  1.  La  planche  non  entièrement  couverte:  par 
exemple,  le  chapeau  est  blanc,  ainsi  que  le  bras  gauche  ; 
la  tète  du  cheval  aussi.  —  2.  La  planche  couverte,  le  chapeau 
est  noir.  —  3.  Le  cheval  restant  noir,  la  tête  du  personnage 
a  été  effacée  et  refaite,  très  grise;  le  chapeau  est  blanc. 
Une  seule  épreuve,  chez  Meissonier.  —  4.  La  planche 
biffée  à  grands  traits. 


o' 


27.  MEISSONIER  A  CHEVAL,  1885  (le  cheval  de 
profil  à  droite  ) ,  in-18. 

Eau-forte  d'une  prodigieuse  finesse,  exécutée  définiti- 
vement comme  remarque  sur  la  planche  de  La  Rixe  de 
Bracquemond.  (Catal.  Bracquemond,  n°  349). 

Il  en  existe  une  vingtaine  d'épreuves   à   part. 

Dans  la  collection  Bracquemond  un  état  d'essai,  avec 
deux  troncs  d'arbres  en  arrière  du  personnage. 

Autre  état  :  trois  troncs  d'arbres,  non  signé.  —  Etat  défi- 
nitif; avec  le  monooramme. 

28.  LE  SERGENT,    debout,   sur  un  fond  simulant 
une  feuille  fixée  par  deux  épingles.  In-18. 

Gravé  comme  remarque  sur  la  planche  Le  Portrait  du 
Sergent^  de  Jules  Jacquet.  1887.  (Catal.  /.  Jacquet,  n"  36). 

29.  RACCHUS  ,  à  cheval  sur  un  tonneau  ,  sur  un  fond 
simulant  une  feuille  fixée  par  deux  épingles.  In-18. 

Gravé  comme  remarque  sur  la  planche  Le  Peintre  d'e^i- 
seignes^   d'Achille  Jacquet.  (Catal.  Ach.  Jacquet,  n'' 2Ç>). 

30.  LE  HUSSARD  RÉPURLICAIN.  In-12.  Pointe- 
sèche. 

Hussard  de  la  première  République,  debout,  la  main 


MEISSONIER.  13 


droite  à  la  hanche,  la  gauche  sur  la  poignée  du  sabre. — Gravé 
à  la  pointe-sèche,  à  Tangle  supérieur  gauche  d'une  planche 
in-4,  qui  porte  d'autres  croquis:  une  tête  du  maréchal  Ney, 
un  militaire  son  sabre  sous  le  bras  ,  et  autres  indications  à 
peine  tracées.  La  planche  a  été  effacée  après  5  ou  6  épreuves. 

31.  LES    DEUX    HUSSARDS    RÉPUBLICAINS, 
à  cheval,  venant  au  trot  vers  la  gauche.  In-18. 

Gravé  comme  remarque  sur  la  planche  de  La  Partie  de 
Piquet,  de  Boulard.  Le  sujet  des  deux  hussards  est  tiré 
d'un  tableau  de   Meissonier. 

32.  Les  Amateurs  ,  m-12. 

Huit  tètes  d'hommes  regardant  un  panneau  ou  une  planche 
de  cuivre,  tenue  par  le  personnage  du  milieu ,  dont  on  voit 
les  mains.  Des  sept  autres  on  ne  voit  que  la  tète.  Remarque 
gravée  sur  la  planche  Postillon  devant  une  auberge ,  de 
Monziès. 

33-37.  Gravures  en  préparation. 

Remarque  pour  le  1807  gravé  par  Jules  Jacquet. 

Remarque  pour  Partie  perdue^  planche  gravée  par  Brac- 
quemond. 

Remarque  pour  Le  Voyageur^  planche  gravée  par  Boulard, 

Remarque  pour  Le  Renseignement ,  planche  gravée  par 
A.  Jacquet. 

Remarque  pour  1806 ,  gravure  du  tableau  exposé  au 
Ghamp-de-Mars  en  1890. 


m.    ILLUSTRATIONS   SDR  BOIS. 

1-4.  Histoire  de  l'Ancien  et  du  Nouveau  Testament, 

représentée  par  des  figures par  Le  Maislre 

de  Sacy  (Royaumont).  Gurmer,  1835,  gd.  in-8. 

Dessinateurs  :  Victor  Adam,  Boisselat,  Gavelier,  Gha- 
tillon,  Goindre,  Jules  David,  Levasseur,  Lorentz,  Marville, 
Gamille  Rogier,  Gérard  Seguin,  Tellier,  Wattier,  —  et 
Meissonier,  que  Gurmer  fait  débuter  dans  l'illustration  par 


14  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 


les  vignettes:  Holopherne,  Judith,  Mort  d'Éléazar,  et  le 
cul-de-lampe  du  Char  d'Holopheriie.  gravées  par  Thompson. 
Ce  début,  qui  n'offre  d'ailleurs  rien  d'original,  coïncide 
avec  le  premier  envoi  d'une  peinture  au  Salon:  (le  tableau 
des  «  Bourgeois  flamands  »  est  de  1834.) 

Encadrements  de  Devéria,  Langlois  et  M^'ie  Langlois. 

Gravure  d'Andrew,  Brévière,  Cherrier,  L.  de  Laborde  , 
Lacoste,  Thompson,  etc. 

Un  exemplaire  en  papier  de  Chine,  200  fr. 

5-11.  Le  Licre  des  Enfants,  contes  des  fées,  par 
M""''  Élise  Voiart  et  Amable  Tastu.  Paris,  1836-38 , 
6  Yol.  iii-16. 

Bois  gravés  par  Andrew,  Best ,  Leloir,  d'après  Baron , 
Gérard  Seguin,  Gigoux,  Grandville,  Levasseur,  Lorentz  , 
Tellier,  Traviés,  —  et  Meissonier,  qui  a  dessiné  sept 
vignettes  :  Le  Nain  jaune ,  titre  (  ne  figure  pas  dans  la 
table  sous  le  nom  de  Meissonier,  mais  a  été  reconnu  par 
lui  )  ;  et  l'illustration  du  Voyage  dans  VUe  des  Plaisirs,  par 
Fénelon  :  Tête  de  page,  —  Marchands  qui  vendent  de 
l'appétit ,  —  Je  passai  ma  journée  à  faire  douze  festins 
délicieux  .  —  On  me  donna  à  souper  de  grandes  corbeilles; 
—  Les  hommes  s'y  fardent,  s'y  ajustent  depuis  le  matin 
jusqu'au  soir  ;  —  Les  femmes  veillèrent  à  Tordre  public. 

Brivois  dit  que  ce  livre  est  le  premier  ouvrage  illustré 
imprimé  à  la  mécanique. 

12-17.  Le  Magasin  Universel.  Au  bureau  central , 
quai  des  Grands-Augustins  ,  1835  ,  36  ,  37. 

Six  vignettes.  Tome  V.  Napoléon  à  Schœnbrunn  ;  Le  roi 
Jean  ;  Une  Exécution  aux  halles  sous  le  roi  Jean  ;  Le 
Cordonnier  de  Séville  ;  Un  Gueux  de  mer  sous  Philippe  IL — 
Tome  VI.  Mélisse  prédit  l'illustration  de  la  maison  d'Esté. 

18-64.  PAUL  ET  VIRGINIE.  Curmer,  1838. 

La  part  de  Meissonier  dans  l'illustration  de  Paul  et 
Virginie  est  de  quarante-sept  vignettes.  Le  détail  en  est 
donné  dans  une  table  en  tête  du  volume.  Meissonier  est  ici 
dessinateur-botaniste  ('plantes  grasses,  liserons,  lys  brisé, 
violettes  et  scabieuses,  fleurs  ,  chardons,  plantes  abattues, 


MEISSONIER.  i5 


cyprès  ,  la  vigne  unie  à  Tormeau ,  branche  de  tuya,  ronces, 
vieux  troncs  d'arbres,  marguerite  abattue  ,  pavots  ,  groupe 
de  fruits,  coquelicots,  vieux  arbres),  ot  dessinateur 
d'attributs  (attril)uts  de  marine,  de  lecture  et  d'écriture, 
de  géographie,  canot ,  emblèmes  de  la  j)atience,  du  déses- 
poir, du  travail,  de  pauvreté  et  richesse,  lettres  ornées, 
etc.);  paysagiste  (pépinière  de  Paul ,  vue  des  rochers  du 
Pouce,  solitude,  cascade,  soleil  obscurci  par  des  nuages  , 
vue  de  la  baie  du  tombeau  ,  cabanes  détruites),  et  peintre 
de  genre  :  (médaillon  de  Saint-Paul,  le  sac  de  piastres,  les 
étoffes  étalées,  la  bourse  envoyée  par  Virginie  à  Paul,  les 
livres,  la  lecture  dédaignée,  richesse  de  la  tante). 

65-147.   LA   CHAUMIÈRE  INDlENiNE.    Guriner, 

1838. 

Ici  Meissonier  domine,  avec  ses  quatre-vingt-trois 
vignettes  qui  sont  autant  de  tableaux.  L'art  de  l'illustration, 
depuis  qu'il  existe,  n'offre  rien  de  plus  merveilleux  que  ces 
petites  scènes  multipliées  pour  quelques  lignes  de  texte. 
Le  dessinateur  nous  montre  coup  sur  coup  ce  que  visite 
le  docteur  :  la  Hollande ,  la  synagogue  d'Amsterdam , 
le  synode  de  Dordrecht,  le  palais  Pitti ,  les  bibliothèques 
de  Saint-Marc,  du  Vatican  et  de  S'c  Sophie,  les  livres  des 
Gophtes ,  le  mont  Liban  ,  les  Arabes  de  Sana,  Ispahan  et 
Kandahar,  Calcutta ,  Jagrenat.  De  cette  phrase  :  «  Après 
avoir  conféré  avec  les  rabbins  juifs,  les  ministres  protes- 
tants, les  surintendants  des  églises  luthériennes,  les  doc- 
teurs catholiques ,  les  académiciens,  les  papas  grecs  ,  les 
niolhas  turcs ,  les  verbiests  arméniens ,  les  seidres  et  les 
casys  persans ,  les  scheics  arabes ,  les  anciens  parsis ,  »  il 
tire  onze  sujets,  plus  spirituels  les  uns  que  les  autres  dans 
leur  petitesse ,  et  d'oii  la  traduction  anglaise  sur  bois  n'est 
pas  arrivée  à  bannir  l'esprit.  Mais  que  devaient  être  les 
dessins!  —  Autre  merveille:  l'illustration  de  la  phrase  oii  il 
est  dit  qu'on  donna  au  docteur,  pour  le  porter  à  Jagrenat  : 
«  un  palanquin  avec  deux  relais  de   vigoureux  coulies, 

—  deux  portefaix ,  —  un  porteur  d'eau ,  un  porteur  de 
gargoulette ,  —  un  porteur  de  pipe,  un  porteur  d'ombrelle, 

—  un  fendeur  de  bois,  —  deux  cuisiniers,  deux  chameaux 
pour  porter  des  provisions,  —  deux  coureurs  pour  Van- 
noncer,  —  quatre  cipayes  pour  l'escorter  et  un  porte- 
étendard.  »  Ci  :  huit  tableaux  pour  autant  de  lignes. 

Il  faudrait  tout  citer  :  la  séance  de  l'académie  royale  ,  le 


16  LES    GRAVEURS     DU    XIX"    SIECLE. 


docteur  debout ,  le  même  méditant  sur  ses  ballots  de  docu- 
ments ;  son  dromadaire  ;  les  présents  pour  le  chef  des 
brames ,  le  docteur  en  route ,  le  brame  en  méditation  , 
l'indien  fumant  le  houka,  la  danse  des  bayadères ,  le  doc- 
teur parlementant  avec  le  garde  de  la  pagode,  les  habits  du 
docteur,  le  docteur  lavé  par  le  vieux  brame,  et  ensuite 
introduit;  le  grand-prêtre,  les  divers  détails  de  l'audience, 
la  gargoulette  cassée;  puis  l'arrivée  à  la  cabane  du  paria, 
le  paria  recevant  le  docteur,  offrant  du  bois  à  ses  gens  , 
l'invitant  à  s'asseoir,  s'asseyant  près  de  lui,  fumant  avec 
lui  ;  le  chapeau  et  les  pistolets  ;  les  caravanes  au  bord  du 
Gange,  les  danses  de  bayadères  aux  tlambeaux,  les  factore- 
ries de  Delhi,  le  paria  en  prière,  la  solitude  du  paria ,  le 
paria  aux  genoux  de  la  bramine ,  la  famille  du  paria  dans 
son  jardin,  les  rochers  au  clair  de  lune;  le  bonsoir  du 
paria  au  docteur,  la  vignette  qui  représente  les  pipes  du 
docteur  et  du  paria  et  les  deux  personnages  fumant  en 
pensant  réciproquement  l'un  à  l'autre,  les  adieux  du  paria 
et  l'embarquement  du  docteur. 

(Que  n'a-t-on  commandé  à  Meissonier  un  bois  de  plus, 
pour  faire  disparaître  un  détail  qui  hurle.  Il  s'agissait  do 
représenter  une  patrouille  indienne  à  Delhi  :  on  fit  repro- 
duire en  petit  la  Patrouille  turque  de  Decamps  !  p.  389.) 

Le  cul-de-lampe  qui  représente  M"'*'  Gurmer  n'est  pas 
de  Meissonier,  comme  le  dit  la  table,  mais  de  Pauquet. 

Sur  le  titre,  Meissonier  s'est  représenté  dans  un  petit 
médaillon  accolé  à  celui  de  Paul  Huct.  On  pourra  rappro- 
cher ce  portrait  du  Meissonier  de  1838  avec  celui  du 
Meissonier  de  1888,  gravé  par  lui-même  à  Teau-forte.  Si 
Ton  aime  les  contrastes,  on  pourra  opposer  au  peintre 
arrivé  aujourd'hui  au  plus  haut  point  de  gloire,  grand'eroix 
de  la  Légion  d'Honneur,  et  dont  les  tableaux  se  paient 
jusqu'à  plusieurs  fois  cent  mille  francs,  au  jeune  dessina- 
teur d'il  y  a  cinquante  ans,  vivant  modestement  dans  l'île 
St.-Louis  et  qui  fournissait  aux  éditeurs  des  vignettes 
payées  :  cinq  francs  les  petites,  dix  francs  les  grandes,  et 
vingt  francs  le  jour  oii  Gurmer,  trouvant  que  c  était  vrai- 
ment très  bien  ,  doubla  les  prix  !  Mais  chez  ce  dessinateur 
si  peu  payé  on  retrouve  déjà  le  caractère  distinctif  de 
Meissonier  ,  cette  précision  poussée  à  l'extrême.  Rien  d'im- 
provisé ,  de  traité  à  la  légère  :  la  moindre  vignette  donnait 
lieu  à  des  études  approfondies.  Ges  illustrations  de  Bernardin 
de  St.-Pierre  ont  été  dessinées  la  nuit.  Pourquoi  la  nuit? 


MEISSONIER.  17 


Parce  que  la  journée  était  employée  aux  recherches  :  on 
fouillait  les  documents  à  la  Bibliothèque  Royale  pour 
reconstituer  les  vues  de  Tlnde  ou  les  costumes,  ou  on  allait 
au  Jardin  des  Plantes  dessiner  d'après  nature  la  flore  des 
tropiques  et  Tunique  palmier  qu'il  y  eût  alors  à  Paris  ! 
Et  dans  aucune  occasion  l'illustrateur  ne  s'est  laissé  aller 
à  la  tentation  de  gagner  du  temps.  Gurmer  lui  demandait-il 
pour  Les  Français  peints  par  eux-mêmes  une  vignette  pour 
l'article  du  Sportman,  Meissonier  allait  dessiner  d'après 
nature  l'écurie  alors  la  plus  réputée  de  Paris.  Une  autre 
vignette  pour  le  Pêcheur  à  la  ligne  ?  11  prenait  un  cabriolet, 
et  dans  cet  atelier  improvisé  relevait  exactement,  comme 
toile  de  fond  pour  sa  vignette,  une  vue  des  quais  avec  des 
bateaux  à  charbon.  Les  agents  de  change  autour  de  la 
corbeille  ?  Il  partait  pour  la  Bourse  et  travaillait  ad  vivum 
le  mouvement  des  agents  vus  de  dos,  appuyés  à  la  corbeille 
et  exécutant  les  ordres  entre  eux. 

De  ce  travail  de  recherche  ,  des  témoins  irrécusables 
demeurent  :  les  albums  de  croquis  de  Meissonier  qu'il  a 
toujours  conservés  et  que  nous  avons  vus,  est-il  besoin  de 
dire  avec  quelle  curiosité  I 

148-153.  Le  Livre  de  Mariage.  Gurmer  (vers  1838). 

Six  bois  de  Meissonier  (Encadrement  de  titre.  —  Têtes  de 
pages  :  La  Famille,  L'Éducation,  La  Récréation,  L'Aumône, 
Le  Retour  du  travail.) 

Voyez  plus  loin  N°  309. 

154-189.  La  Ghcte  d'un  Ange.  (Tomes  XI  et  XII 
des  Œuvres  de  Lamay^tine ,  éd.  Gosselin  -  Furne  . 
1839)  2  vol.  in-8. 

Ce  livre  contient  une  curieuse  illustration  :  Meissonier  y 
traite  le  nu. 

Titre  du  tome  XI ,  gravé  par  Quartley.  Signé  3M. 

Titre  du  tome  Xll,  gravé  par  Brévière.  Non  signé. 

Seize  têtes  de  pages  pour  le  Récit  et  les  quinze  Visions. 
Elles  ne  portent  pas  toutes  le  monogramme  3M. 

Seize  vignettes  pour  le  Récit  et  les  quinze  Visions,  gravées 
par  Quartley,  Timras,  Sears,  etc.,  et  signées  du  mono- 
gramme. —  Les  Cèdres  du  Liban,  Le  Géant  trouve  Daïdha 
endormie,  La  Lutte  Cédar  aux  pieds  de  Daidha,  Les  Bergers 

X  2 


18  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 


trouvent  les  enfants,  Gédar  étendu  sur  le  rivage,  La  Recon- 
naissance des  enfants.  Le  Prophète  à  genoux,  «  Us  passent 
une  corde  autour  de  sa  ceinture  »,  «  Ils  contemplent  le  torse 
aérien  de  cette  jeune  femme  »,  «  Plein  de  vie  à  ses  bras 
rapporte  son  enfant  »,  Le  Défilé  devant  les  Dieux,  Lakmi 
dans  le  cachot  de  Gédar,  Les  Cheveux  coupés,  Gédar  tenant 
les  cheveux,  La  Bataille. 

Deux  bois  hors  texte,  signés  3\I.  «  C'était  lui,  Tœil 
fermé»  (Récit),  par  Timms;  «  Ces  trois  morts  sur  le  cœur  » 
(Vision  15),  par  Quartley. 

190-196.   Roland  Furieux.  Knab,  1839,  3  v.  iii-8. 

Bois  d'après  Girardet,  Tellier,  Français, —  et  Meisso- 
nier,  qui  a  dessiné  sept  vignettes  :  Ferragus  dans  la  forêt , 
Bradamante  aperçoit  Pinabel,  Bradamante  devant  la  tombe 
de  Merlin  ,  Atlant  vaincu  par  Bradamante  ,  Combat  entre 
Renaud  et  le  duc  d'Albanie ,  Roland  massacrant  les  gens  de 
Cimosque ,  Funérailles  de  Bradimart. 

197-198.  Œuvres  de  Gresset.  Houdaille,  1839,  in-8. 

Bois  d'après  Laville,  —  et  Meissonier,  qui  a  dessiné  deux 
tètes  de  pages  pour  les  chants  III  et  IV  de  Ver-Yert  (Vues 
de  Nevers  et  de  Nantes). 

199-210.  Discours  sur  V Histoire  Universelle,  par 
Bossuet.  Gurmer,  2  vol.  gd.  ii>8. 

Illustrations  sur  acier  et  sur  bois  par  divers. 

Bois  de  Meissonier:  Tome  I.  Avènement  du  christianisme, 
La  Création,  Dieu  parle  à  Abraham,  Vocation  d'Abraham  , 
Destruction  de  Troie,  Samuel  juge,  Salomon,  Rome  fondée, 
Lettre  p.  25 ,  Lettre  p.  360.  —  Tome  II.  Figures,  dans  les 
encadrements  de  Féart,  pages  13  et  311. 

211.     La    Grèce  pittoresque    et    historique,    par 
Wordsworth.  Curmer,  1841 ,  gd.  in-8. 

Aciers  et  nombreux  bois  d'après  divers. 

Une  seule  vignette  (Source  du  Néda  ;  Jackson,  sculp.) 
figure  dans  la  table  sous  le  nom  de  Meissonier,  qui  se 
souvient  d'avoir  fait  de  nombreux  croquis  pour  cet  ouvrage. 


MEISSONIER.  19 


212-242.    Les   Français   peints    par  eux-mêmes. 
Curmer,  1840-42. 

Cinq  types:  Le  Maître  d'études  (à  rapprocher  du  même 
type  par  Gavarni) ,  Le  Marchand  d'habits  ,  Le  Gniaffe  rap- 
portant son  ouvrage,  Le  Gniaffe  travaillant,  Le  Chartreux. 

Vingt-six  vignettes  :  Le  Viveur  à  table,  tête  de  page.  — 
Le  Viveur  se  promenant,  lettre  Z  ornée.  —  Le  Modèle  dans 
l'atelier,  cul-de-lampe.  —  Les  Agents  de  change  autour  de 
la  corbeille,  tète  de  page  (un  des  plus  jolis  bois  de  Meis- 
sonier).  —  L'Agent  de  change  conduisant  son  tilbury, 
lettre  V  ornée.  —  Le  Poète  ,  lettre  6'  ornée.  —  Bateau  à 
charbon  sur  la  Seine,  tête  de  page  du  Pêcheur  à  la  ligne.  — 
L'Ecurie  du  sportman  parisien,  tête  de  page.  —  Le  Sportman 
désarçonné  ,  lettre  0.  —  Mendiant  jouant  du  violon ,  cul- 
de-lampe.  —  Vieil  amateur  de  livres.  —  Aveugle  conduit 
par  un  enfant,  \ette  D.  —  Tambour,  Fusilier,  Officier  de 
hussards  en  tunique  .  Capitaine  de  voltigeurs  de  la  garde 
nationale  (ceci  est  un  Meissonier  facétieux).  —  Les  Arènes 
de  Nîmes  ,  tête  de  page.  —  Dom  François,  —  Trappistes 
bêchant.  —  Entrée  du  port  du  Havre,  tête  de  page.  —  Vue 
de  Rouen  ,  tête  de  page.  (*) —  Les  Pommes  à  cidre  ,  lettre  L. 
—  La  Mer  sur  la  côte  normande.  —  Chevet  de  St.-Pierre  de 
Caen.  —  Vue  de  Montbrison.  —  Campement  d'Arabes. 

Ces  vignettes  des  Fy^ançais  ont  un  intérêt  tout  spécial  : 
elles  montrent  Meissonier  dessinateur  de  sujets  contempo- 
rains. S'il  eût  continué  dans  cette  voie,  son  œuvre  eût  été 
le  monument  le  plus  précieux  relatif  à  notre  époque;  mais 
au  moment  oii  il  entra  dans  la  carrière,  le  mouvement  géné- 
ral de  l'art  portait  naturellement  aux  sujets  rétrospectifs. 

243-251.  Le  Prisme,  complément  des  Français 
peints  par  eux-mêmes).  Curmer,  1841. 

Trois  vignettes  pour  l'article  sur  Les  Flotteurs^  de 
E.  Seguin  :  Flotteur  assis  sur  un  parapet,  le  genou  dans 
les  mains;  Flotteur  debout;  Flotteur  assis,  les  mains  entre 
les  jambes. 

Six  vignettes  pour  l'article  Certains  vieux  Célibataires^ 


(^)  Les  Funérailles  de  Napoléon  ,  plaquette.  Chez  Curmer. 
On  y  a  placé  la  vue  du  port  du  Havre  et  la  vue  du  quai  de  Roiien  , 
empruntées  aux  Français.  —  Autres  vignettes  par  Daubigny. 


20  LES    GRAVEURS    DU     XIX'    SIECLE. 


de  G.  Bernay  :  Le  vieux  Gélibataire  se  maquillant,  Dans  le 
monde.  Trois  collatéraux  dînant  ensemble,  Visite  à  un  vieil 
oncle,  Le  vieux  Célibataire  malade  et  sa  servante,  Les  effets 
du  vieux  Célibataire  agonisant  mis  au  pillage.  (Une  septième 
vignette  de  l'article  est  deGrandville,  gravée  par  Marchion.) 
Ces  vignettes  dans  la  note  comique  ont  le  don  d'amuser 
beaucoup  le  peintre  lorsqu'il  les  revoit ,  ainsi  que  le  Napo- 
léon à  Shœnbrunn  du  Musée  Universel. 

252.  PIvjsiologie  du  Rentier  de    Paris  et    de  la 
Province,  par  Balzac  et  A.  Frémy.  Martinon,  1841. 

Un  bois,  p.  19  :  Le  Rentier  debout.  (Un  autre  bois,  p.  77, 
est  emprunté  aux  Français.) 

253-257.    Œuvres   complètes  de  Balzac.  Fume, 
1842  et  suiv. 

Cinq  types.  Tome  I ,  M.  Guillaume  {La  Maison  du  Chat- 
qui-pelote) ,  M's  de  Fontaine  (Le  Bal  de  Sceaux) ,  Schinner 
{La  Bourse).  —  Tome  II,  La  Femme  abandonnée.  — 
Tome  III ,  M.  Grottat,  notaire. 

258-260.  Le  Livre  des  Petits  Enfants,  alphabet  et 
exercices  de  lecture.  Hetzel,  1843,  in-8. 

Avec  90  bois  de  Gérard  Séguin ,  Grandville  ,  Steinheil , 
Français  ,  —  et  Meissonier,  qui  en  a  dessiné  trois  :  Ernes- 
tine  et  sa  poupée  (pour  Les  deux  Poupées) ,  La  poupée 
gisant  à  terre  ,  Paul  remettant  à  sa  mère  sa  page  d'écriture 
{^our  Histoire  d'une  Poupée  et  d'un  Soldat  de  plomb). 

Plus,  cinq  bois  du  Voyage  dans  l'Ile  des  Plaisirs ,  qui 
avaient  déjà  paru  dans  Le  Livre  des  Enfants  de  1836. 

261.  Le  Vicaire  de  Wakefield,  Hetzel ,  1844. 

Un  bois  sur  le  titre;  portrait  du  vicaire,  debout  et  lisant, 
gravé  par  Brévière. 

262-271.   LAZARILLE  DE   TORMES.    Dubochet , 

1846,  gd.  in-8. 

Plaquette  de  xlvi  p.  placée  en  tête  de  la  3"  édition  du  Gil 
Blas  illustré  par  Gigoux.   Les  bibliophiles,  qui  possèdent 


MEISSONIER.  21 


nécessairement  la  l''"  édition  du  Gil  Blas  de  1835,  cassent 
celle  de  1846  pour  faire  de  Lazarille  une  plaquette  séparée. 

Les  dix  vignettes  de  Meissonier,  gravées  par  Lavoignat , 
sont  des  merveilles. 

Lazarille  de  Tormes,  vign.  in-8.  —  Lazarille  devant  la 
huche.  —  Lazarille  et  laveugle.  —  Lazarille  buvant  le  vin 
de  l'aveugle.  —  Le  Chaudronnier.  —  L'Écuyer.  —  Le 
Moine.  —  Chez  le  fripier.  —  LWrchiprètre  de  San  Salvador. 

—  Les  Reîtres.  (  V.  Eau-forte  N°  15)  (<). 

272-305.    LES  CONTES  RÉMOIS,  par  le  Comte 
de  Chevigné ,  3'  édition ,  Michel  Lévy,  1858,  in-8. 

(Deux  portraits  sur  acier  :  voir  plus  loin). 
(Un  petit  bois  sur  le  titre). 

Trente-quatre  têtes  de  pages  de  Meissonier  admirable- 
ment gravées  par  Lavoignat.  Lavieille,  Perrichon,  Régnier, 

—  (et  sept  dessinées  par  Foulquier). 

Les  cinq  Layettes ,  La  Culotte  des  Cordeliers ,  La 
Batelière  ,  Le  Berceau  ,  De  par  le  Roi ,  Le  Bon  Cousin  , 
Inconvénients  du  repentir,  Le  Prédicateur,  Le  Paradis .  Le 
gros  Dogue  et  le  petit  Chien  ,  Le  Mari  borgne ,  L'Époux 
matinal,  Le  Scrupule  d'un  comptable  ,  Le  Solécisme,  Le 
bon  Hôtelier,  La  Confession  supprimée ,  Le  Perroquet ,  Le 
Mariage  de  raison  ,  Le  Bon  Docteur,  L'Époux  mal  vengé  , 
Les  Deux  Perdrix,  Le  Pèlerinage,  La  bonne  Vierge,  Le 
Pouvoir  d'une  Femme,  Qui  nourrira  l'enfant?,  La  Femme 
de  bien.  Est-il  bon  de  tout  savoir?,  L'Aveu  naïf,  L'Enfant 
intrépide.  Le  Choix  d'une  messe.  Le  Faucon,  L'Amant 
crucifié  ,  Le  bon  Ménage  ,  Le  Jeûne  rompu. 

De  ce  livre  capital ,  les  exemplaires  de  bibliophiles  sont 
ceux  sur  hollande  avec  épreuves  sur  chine,  ou  bien  les 
exemplaires  en  papier  vélin  dans  lesquels  les  amateurs 
auront  ajouté  les  tirages  sur  chine  des  bois.  {  L'exemplaire 
Paillet ,  petit  papier ,  tirages  sur  chine  ajoutés  ;  reliure 
doublée,  de  Cuzin,  1,500  fr.).  —  11  est  incontestable  que  les 
exemplaires  sur  papier  vélm  petit  in-8,  sont  mieux  venus 
que  les  exemplaires  sur  papier  vélin  grand  in-8. 

Éditions  nouvelles  en  1861  et  1864. 


(1)  Nous  citerons  ici  Le  Voynrje  autour  de  mon  Jardin  ,  d'Alph.  Karr, 
1851,  gd.  in-8.  Le  litre  nomme  au  nombre  des  illustrateurs  Meissonier,  el 
oublie  Charles  Jacque. 


22  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


306-307.  Le  Magasin  Pitloresque. 

Le  Corps  de  Garde  et  Les  Deux  Joueurs ,  gravés  par 
Lavoignat.  Ce  ne  sont  pas  des  illustrations,  mais  des  repro- 
ductions, que  nous  reportons  plus  bas  aux  estampes. 

Disons  toutefois  ici  qu'il  en  circule  depuis  quelque  temps 
de  ^^enào-fumcs^  tirés  récemment  à  la  brosse  sur  papier  de 
Chine,  mais  avec  les  bois  usés.  {}) 


IV.    ILLUSTRATIONS   EN   TAILLE-DOUCE. 

308.  LE  DOCTEUR  ANGLAIS ,  par  Pigeot ,  iii-8. 

Pour  La  Chaumière  Lidienne  ,  Curmer. 

Comme  nous  demandions  à  Meissonier  un  renseignement 
sur  le  graveur  Pigeot,  il  nous  répondit  guU  ne  l'avait 
jamais  vu.  Curmer  ne  consultait  pas  sur  la  gravure  de  ses 
dessins  :  il  donnait  à  graver,  et  recevait  les  planches  à  sa 
convenance.  Les  bois  de  la  Chaumière  Indienne  n'auraient 
pas  perdu  cependant  à  être  exécutés  sous  la  direction  du 
dessinateur  ! 

309.  Les  Époux  ,  par  H.  Robinson  ,  in-12. 

> 

Frontispice  du  Livre  des  Epoux  ^  éd.  Curmer. 

310-312.  Gharlemagne  ,  par  Caron;  —  Isaïe ,  par 
Cousin  :  —  St.  Paul ,  par  Cousin,  3  p.  in-8. 

Dans  le  Discours  sur  V Histoire  universelle^  éd.  Curmer. 

313-316.  LE  SERGENT  RECRUTEUR  (il  en 
existe  une  reproduction  par  Hédouin).  —  MANON 
CHEZ  LE  LIEUTENANT  DE  POLICE.  — 
MANON  ET  LE  ROI.  —  RAL  DE  NOCES  DE 
MANON  ;  quatre  sujets  iu-8,  (gravés  par  Nargeot). 

Ils  forment  l'illustration  de  Manon  la  Couturière  dans 
le  tome  III  des  Chants  et  C^uinsons  populaires  ,  1843. 

(')  Remarque  importante  :  ne  pas  attribuer  à  Meissonier  tous  les  bois 
signés  du  monogramme  3)1.  C'est  aussi  celui  du  graveur  sur  bois  Emile 
Montigneul. 


MEISSONIER.  23 


317.  LOUIS  XI  A  LA  BASTILLE  ,  par  J.  de  Mare , 
in-8. 

Dans  Notre-Dame  de  Paris  ,  éd.  Perrotin,  1844. 

318.  CORNEILLE,  par  Lestudier-Lacour,  in-4. 

Dans  Le  Plutarque  Français. 

319-320.  Le  Comte  de  Chevignè,  in-8.  —  S.  La  Va- 
lette, in-lS,  par  Biiland. 

Dans  Les  Contes  Rémois.  (Voyez  plus  haut,  272-305). 

321-323.  Photogravures. 

Le  Héraut  de  Murcie  ,  in-4.  {Paris- Mur cie). 

Le  Héraut,  in-18  (Jouaust). 

VÉpéeet  les  Femmes ,  pdi?  Ed.de  Beaumont,  Goupil, 
1881,  in-4.  Cinq  dessins  :  Trompette,  Chevalier,  Galant, 
Cavalier,  Libertin. 


Le  nombre  des  estampes  exécutées  d'après  les  tableaux 
ou  dessins  de  Meissonier  est  considérable.  On  ne  peut  en 
donner  un  catalogue,  car  tous  les  jours  il  en  est  gravé  de 
nouvelles  :  nul  peintre  n'a  été  plus  reproduit.  Nul  n'offre 
d'ailleurs  aux  graveurs  un  travail  plus  séduisant.  Ils  peuvent 
montrer  là  leur  habileté  et  leur  précision. Voici  les  princi- 
pales planches ,  avec  le  nom  des  graveurs  : 

Homme  d'armes  Henri  II  :  Dufourmantelle,  lith. 

Seigneur  du  temps  de  Henri  III  :  Lalauze. 

Lansquenets  :  Flameng. 

Les  Lansquenets  :  Sirouy,  lithog. 

Hallebardier  :  Célestin  Nanteuil,  lithog. 

Hallehardier  :  Desclaux. 

Arquebusier  :  Alb.  Duvivier. 

Retire  appuyé  sur  sa  lance  :  autographie. 

Un  Cavalier  Louis  XIII  :  Charles  Blanc  (Flameng). 

Soldat  sous  Louis  XIII  :  Boctzel,  Bois. 

La  Rixe  :  Bracquemond,  in-fol.  —  et  Chenay,  in-fol. 

Partie  perdue  ;  Bracquemond  ,  in-fol. 

L'Amateur  de  tableaux ,  ou  les  deux  Van  de  Vclde  : 
Desclaux,  in-4  ,  —  et  Courtry. 

Soldat  Louis  XIII endormi,  ou  Le  Sommeil  :  Gaucherel. 

Sous  le  balcon.,  cavalier  Louis  XIII  :  Gilbert. 


24  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 


Cavalier  :  Gilbert. 

Le  Bravo  :  Gilbert. 

Le   Porte- Etendard  :  Toussaint. 

Un  homme  de  guerre  :  Flameng. 

Le  Corps  de  Garde  :  bois  par  Lavoignat  dans  Le  Magasin 
Pittoresque:  —  et  eau-forte  par  Wallet. 

SoMat  sous  Louis  XIII  :  Lerat. 

Un  Philosophe  :  Lerat. 

La  Partie  de  Cartes  :  Lerat,  —  Flameng. 

Cavalier  (fragment  du  sujet  précédent)  :  Vogel. 

Un  Officier  :  Lerat  (ou  Un  Bravo .  sur  bois,  par  Boetzel). 

Une  Chanson  :  Mongin,  in-8  et  in-4. 

Joueur  de  mandoline  :  Mouilleron,  lithog.,  —  et  Gilbert. 

Gentilhomme  jouant  de  la  mandoline  :  Lerat. 

Le  petit  Homme  à  sa  fenêtre  :  Lerat. 

L Amateur  de  tableaux  :  Desclaux. 

La  Carte  à  payer  :  Fournier. 

Monsieur  Polichinelle  :  Rajon  ,  —  et  Guillaume  ,  bois. 

Le  Polichinelle  à  la  Rose  :  Monziès,  in-fol. 

Fumeur  :  Manigaud. 

Joueurs  de  cartes  :  Rose  Monfray. 

Le  Cheval  qui  boit  :  Vernier,  lith. 

Jeune  homme  regardant  des  dessins  :  salon  de  1845,  bois. 

Les  Joueurs  d'échecs  :  Blanchard. 

La  Partie  de  Piquet  :  Boulard  ,  in-fol. 

Le  Grand  Fumeur  :  Henriette  Browne. 

Liseur  :  Garey,  —  et  Rajon. 

Liseur  :  Jacquemart. 

Liseur:  Gél.  Xanteuil,  lith. 

Liseur  à  la  fenêtre  :  Gervais. 

Liseur,  la  tête  appuyée  sur  sa  main  :  Rajon. 

Liseur,  de  profil  debout  à  une  table  :  Gourtry, —  Wallet. 

Un  Philosophe  du  XVIIP  siècle  :  Gourtry. 

Les  Amateurs  d'estampes  :  Gourtry,  —  et  Jacquemart. 

Les  Amateurs  de  peinture  :  Flameng. 

Marche  de  cavaliers  :  Marais,  bois. 

Le  Maréchal  de  Saxe  :  Gourtry. 

Le  Portrait  du  Sergent  :  J.  Jacquet,  in-fol., — et  Mongin, 
in-8  et  in-fol. 
Le  Peintre  d'enseignes  :  A.  Jacquet ,  in-fol. 
Le  Peintre  :  Géry-Bichard ,  —  et  Rajon. 
Le  Peintre  :  Gaucherel. 
L'Ecrivain  méditant  :  Lalauze. 
L' Ecrivain  méditant,  la  fenêtre  ouverte  :  Gourtry, Wallet. 


MEISSONIKR.  25 


L'Écrivain  lisant:  Mongin. 

Les  deux  Joueurs  :  Lavoignat.  Bois  du  Magasin  Pittoresque. 

La  Halte  :  Flaineng. 

La  Halte  ou  Le  Tournehriric  :  Lerat. 

La  Halte ^  ou  Sans  Débrider'.  Lalauze  ,  in-4. 

La  Vedette  :  Lerat. 

La  Lecture  chez  Diderot  :  Mongin  ,  —  et  Monziès  ,  in-4. 

Le  Joueur  de  flûte  :  Lerat,  —  et  Ansscau,  bois. 

Jeune  homme  jouant  de  la  basse  :  Mouilleron  ,  lith. 

Le  Graveur  (portrait  de  Meissonier  fils)  :  Rajon,  in-4. 

Le  Fumeur  flamand  ou  Le  Neveu  de  Rameau  :  Rajon. 

Causerie  :  Alf.  Robaut ,  litbog. 

Les  Bons  Amis  :   Revel  et  Blanchard ,  in-4  (ou  Les  Trois 
Amis  :  Steinheil), 

Les  Amateurs:  Vion. 

La  Confidence  :  Vion. 

Le  Postillon  :  Mongin,  in-fol. 

Postillon  à  la  porte  d'une  auberge  :  Monziès,  in-fol. 

Le  Voyageur  :  Boulard  ,  in-fol. 

Sentinelle  en  1796  :  Gaucherel,  in-4. 

L'Ordonnance  :  Mongin  ,  in-4. 

Le  Renseignement  :  A.  Jacquet,  in-tol. 

Joueurs  de  boules  à  Antibes  :  Lalauze. 

La  Reconnaissance  dans  la  neige  :  Lalauze. 

Cavalier,   dessiné  dans  une  guérite  par  Meissonier  : 
Baraud,  bois. 

Colonel  du  12^  Cuirassiers  :   Léveillé,  bois. 

Dur  oc  :  Monziès. 

Mil-huit-cent-sept  :  J.  Jacquet,  gd.  in-fol. 

Mil-huit-cent-qualorze  :  J.  Jacquet,  in-fol. 

Napoléon  à  cheval  :  Wallet. 

Un  des  généraux  du  Solferino  :  La  Guillermic. 

Défilé  des  populations  lorraines  devnnt  V bnpératrice ,  à 
Nancy  :  Jacquemart,  in-4. 

Meissonier  :  T.  G.  Regnault. 

Lecture  :  Meissonier  assis  et  lisant)  :  Flameng. 

Meissonier  à  longue  barbe  :  Danguin  ,  in-4,  —  et  Wollet. 

Meissonier  (?)  en  apôtre  :  Gaucherel. 

Meissonier  fils .,  en  costume  ancien  :  Monziès.  —  Rajon. 

Hetzel  (?),  jeune,  profil  à  g.  L.  B.  se. 

Hetzel  :  Baude,  bois. 

Dumas  fils  :  Mongin. 

Stamford  :  J.  Jacquet,  in-4. 

Fac-similé  de  deux  dessins  :  Gaucherel.  Etc.,  etc. 


26  LES    GRAVEURS     DU    XIX-^    SIECLE. 


MÉLINGUE,  1807-1875('j.  acteur  et  sculpteur. 
Lithographies. 

Une  illustration  pour  Ijis  Malcontents  de  1759,  drame 
d'Epagny  et  Jouy,  18:^4.  —  Faublas  h  la  Porte  St-Martin, 
scène  de  la  charade  [Charivari  du  4  juillet  1835).  —  Cathe- 
rine Howard  [Revue  des  Théâtres).  —  La  Nonne  sanglante, 
ballade  —  Dernière  scène  du  Pacte  de  Famine,  drame  de 
Paul  Fouohéct  Elie  Berthet,  1839.  —  Affiche  de  Bcnvenuto 
Cellini,  drame  de  Paul  Meurice.  (  La  statuette  d'Hébé  , 
exécutée  chaque  soir  par  Mélingue  dans  ce  drame,  a  été 
lithographiée  par  Gél.  Nanteuil.) 

MELOIS  .  (Laurent),  élève  de  Martinet.  — 
Les  sept  Œuvres  de  miséricorde  :  Norblin  ,  1879. 

M  EMET.  —  L'un  des  hommes  les  plus  experts 
de  la  chromolithographie  parisienne  :  il  a  présidé 
à  l'exécution  de  la  pièce  suivante  : 

SARAH  -  BERNHARDT  :  Bastion- Lepage  ,  in-fol. 

Mené  à  bien  par  une  succession  de  dix-huit  coups  de 
presse,  ce  portrait  est  la  plus  précieuse  estampe  en  cou- 
leurs qu'ait  produite  l'époque  actuelle.  Le  modelé  des 
couleurs  lithographiques  y  est  remarquable  ,  ainsi  que  le 
rendu.  On  ne  voit  pas  pourquoi  il  ne  prendrait  pas  à  bref 
délai  dans  les  ventes  le  même  prix  qu'une  gravure  de  Janinet 
ou  de  Debucourt.  (Imp.Testu  et  Massin.) 

MENUT.  —  Vovez  ALOPHE. 

MERCEY  (Frédéric  BOURGEOIS  de)  ,  1805- 
1860,  peintre,  écrivain,    directeur  des  Beaux - 

(')  Lucien  Mélingue.  peintie  :  fragment  du  Siège  de  Melz  en  1553,  eau- 
forle  in-4.  18~8.  —  Canton  Mélingue.  peintre  :  Le  Canon  de  la  Bas  Lille , 
eau-forte  in-4  en  1.  1878. 


MKRGEY.  27 


Arts    au   ministère    d'Etat  .    membre    libre    de 
l'iVcadémie  des  Beaux -Arts. 

Lithograpliies. 

Etudes  d'après  nature  (Lith.  Sohier).  —  Palais  ducal  de 
Venise,  1829.  —  Lac  d'Albano.—  Près  Bade,  1829  (Villain). 
Miolans.  —  Amiens,  1829.  —  Strasbourj^.  —  Ainalfi,  in-fol. 
en  i.  (Meii*ï  Fromentin).  —  Sondalo,  transport  sur  pierre. 

Le  Tyrol  et  le  Nord  de  r Italie,  2'^  éd.,  18'i5,  avec  gravures 
(  Bertrand  ).  —  Pointe  feuille  de  l'Italie,  lith.  par  Giceri. 


MERCIER  graveur.  —  Titre  pour  les  Contes  du. 
ùemps  passé  (Curmer).  d'après  Beaucé.  PL  pour 
Chants  et  Chansons  populaires^  etc. 


MERCIER  (Gustave).  —  Barbes,  Raspail ^ 
Henri  Roche  fort  ^  eaux-fortes  in -12.  vers  1870. 
—  J7""'  Copia  d'après  Prud'hon  ,  eau -forte,  1884 
(  Gazette  des  Beaux  -  Arts  ) . 


MERCURI  (Paolo),  célèbre  graveur,  né  a  Rome 
en  1804,  fixé  à  Paris  de  1830  à  1847,  puis  profes- 
seur à  l'Académie  de  Rome,  mort  à  Bucharest  en 
1884.  Bien  qu'il  soit  Italien,  ses  estampes  compte- 
ront  dans  l'Ecole  Française  :  c'est  la  France,  en 
effet,  qui  lui  fit  sa  réputation  ;  c'est  à  Paris  qu'il  a 
produit  ses  chefs-d'œuvre,  —  d'ailleurs  très  peu 
nombreux ,  car  le  graveur  des  Moissonneurs  et 
de  la  Sainte- Amélie  appartient  à  la  catégorie  des 


28  LES    GRAVEURS    DU    XIX"'    SIECLE 


graveurs  qui  mettout  tout  dans  le  fini  et  le  pré- 
cieux de  la  taille,  dépensant  sur  un  seul  cuivre 
une  somme  prodigieuse  de  patience  et  gardant 
une  planche  comme  la  Jane  Gray  sur  le  chantier 
pendant  vingt  ans  ! 

1.  La  Prièro  :  P.  Mercuri  dis.  1830,  lith.  Delpech). 

2.  Jeune  bergère  se  servant  de  son  peigne  à  longues 
dents  pour  défendre  un  agneau  contre  l'attaque  d'un 
loup  :  P.  Mercurj  ïnv  del.  1830,  litli.  (Lemercier). 

Mercari  avait  commencé  par  faire  de  la  peinture  à  Rome 
avec  son  ami  Léopold  Robert,  mais  sans  y  réussir.  Tout  au 
contraire ,  la  célébrité  lui  était  réservée  dès  son  début  dans 
la  gravure.  Nous  y  arrivons. 


3.  St-Joseph  et  l'Enfant-Jésus  (Re  ad  Joseph)  :  Paolo 
Mercurj  incise. 

4.  Joannes  a  Capistrano  :  Mercurj  ai  vivo.  1824.  hi-8. 

L'exécution  ne  fait  pas  pressentir  l'extrême  finesse  que 
le  graveur  acquerra  bientôt. 

5.  Statues  antiques  (plusieurs  planches).  Paris,  1831. 

Les  épreuves  du  Cabinet  des  Estampes  portent  toutes , 
de  la  main  de  Mercuri.  une  dédicace  à  son  ami  Calarnatta 
(qui  ])lus  tard,  en  1860,  a  gravé  le  ])ortrait  de  Mercuri 
d'après  un  dessin  fait  par  celui-ci  en  1840).  {}) 

6    Costumes  des  xiii%  xiv''.  xV  sip:cles.  extraits  des 

monuments  les  plus  auUieyiiiques  de  peinture  et 

de  sculpture,  avec  un  texte  historique  et  descriptif 

par  Cam.  Bonnard,  Paris,  1828-3^1  2  vol.  in- 4. 

Les  planches  sont  anonymes  :  une  est  signée  J.  J.  Leroy. 


(1  -  Mercuri  a  dessiné  le  portrait  de  Louis  Blanc  gravé  par  J.  François. 


MRRGURI.  29 


<<  L'amitié  et  la  reconnaissance,  »  —  disait  Bonnard  dans 
l'avertissement  de  la  deuxième  édition,  —  «  m'imposent  le 
»  devoir  de  faire  ici  une  mention  particulière  de  M.  Paul 
»  Mercuri,  jeune  peintre  romain.  Il  a  été  mon  collaborateur 
»  et  mon  compaj^-non  dans  mes  voyages.  C'est  à  la  finesse 
»  et  à  la  précision  avec  lesquelles  il  a  dessiné  et  j^ravé  le 
»  plus  grand  nombre  de  ces  costumes  que  je  dois  principa- 
»  lement  attribuer  la  faveur  avec  laquelle  le  public  a  ac- 
»  cueilli  la  première  édition  de  cet  ouvrage.  »  —  Et  plus 
tard,  en  septembre  1835,  il  écrivait  à  la  fin  du  second 
volume  :  «M,  Paul  Mercuri,  mon  collaborateur  et  mon  ami, 
»  au  talent  duquel  est  dû  le  succès  de  ce  recueil,  et  dont 
»  le  nom  est  aujourd'hui  avantageusement  cité  dans  le 
»  monde  des  arts,  n'a  pas  hésité  à  con.sacrer  à  la  gravure 
»  de  nos  costumes  des  moments  que  rendent  tous  les  jours 
»  plus  précieux  les  travaux  dont  il  est  chargé.  »  Mercuri, 
en  effet,  s'il  avait  échoué  comme  peintre,  était  depuis  plu- 
sieurs années  déjà  sorti  de  l'obscurité  comme  graveur  par 
un  coup  de  fortune  :  il  avait  donné  sa  planche  des  Moisson- 
neurs, qui  suffit  à  établir  sa  réputation.  Léopold  Robert 
l'avait  engagé  à  venir  à  Paiis. 

Le  succès  du  livre  des  Costumes  a  été  durable,  tellement 
qu'après  bien  des  années,  en  1867,1e  travail  commencé  par 
Bonnard  et  Mercuri,  qui  s'arrêtait  au  xv"  siècle,  fut  repris 
pour  les  xvi",  xvii*  et  xviii*,  par  Lechevallier-Ghevignard, 
dont  les  dessins  sont  gravés  par  Didier,  Flameng ,  Laguil- 
lermie,  etc.;  texte  par  Georges  Duplessis. 

7.  LES    ^MOISSONNEURS    DANS    LES    MARAIS 
PONTINS  :  Léopold  Robert;  in-4  en  largeur. 

Nous  connaissons  de  cette  estampe,  dont  la  popularité  a 
été  immédiate  et  considérable,  les  états  suivants: 

1"  La  planche  peu  avancée;  2*^  Les  personnages  avancés  , 
le  fond  blanc,  très  bel  état  ;  3''  Avec  la  signature  P.  MercurJ 
dis.  et  inc.  in  Parigi,  1831,  le  ciel  blanc  ;  4"  Même  lettre. 
avec  l'indication  Imprimerie  Chardon,  le  ciel  terminé  (15U 
fp.).  ;  5°  Avec  le  titre  (L'Artiste)  ;  (3"  Retouchée. 

Charles  Blanc,  qui  coupa  un  peu  de  cuivre  sous  la  direc- 
tion de  Calamatta  et  de  Mercuri,  nous  a  donné  la  descrip- 
tion de  l'atelier  que  les  deux  graveurs  occupaient  passage 
Tivoli  :  une  grande  chambre  à  quatre  croisées,  les  unes  sur 
la  rue  de  Londres,  les  autres  sur  la  rue  d'Amsterdam. 


30  LES    GRAVEURS    DU    XIX»"    SIECLE. 


«  L'une  de  ces  fenêtres  était  occupée  par  Calamatta, 
»  l'autre  par  son  ami  et  compatriote  Mercuri,  que  venait 
»  d'illustrer  l'admirable  petite  planche  des  Moissonneurs. 
»  La  lumière,  tamisée  ])ar  des  châssis  de  papier  de  soie, 
»  tombait,  ici,  sur  la  planche  de  la  Françoise  de  Rimini, 
»  que  yi.  Galametta  menait  de  front  avec  le  Vœu  de 
»  Louis  XIII  et  la  Joconde  ;  là  ,  sur  la  délicate  estampe  de 
»  la  Sainte-Amélie^  de  Paul  Delaroche,   que  Mercari  avait 

>  ébauchée,  et  qu'il  abandonnait  de  temps  à  autre  pour 
»  reprendre  cette  Jane  Gray  que  la  maison  Goupil  mit  enfin 
»  au  jour  en  1859.  A  la  troisième  fenêtre  de  cette  même 
»  chambre  se  tenait  le  fils  d'un  ancien  directeur  de  l'Aca- 
»  demie  de  Rome,  M.  Thévenin,  qui  apprenait  comme  nous 
■»  la  gravure,  et  qui  en  savait  déjà  les  principes;  enfin,  la 
■•>  quatrième  fenêtre,  la  plus  rapprochée  de  la  porte,  était 
»  réservée  à  un  tout  jeune  homme  (Charles  Blanc)  qui, 
«  dans  sa  naïve  ignorance  des  traditions  de  l'art,  n'avait 
»  encore  mordu  qu'aux  eaux-fortes  de  Rembrandt,  et  sou- 
»  riait  irrévérencieusement  à  la  vue  des  chefs-d'œuvre  de 
»  la  gravure  classique,  dont  la  chambre  était  ornée.  Cet 
»  atelier,  le  plus  souvent  silencieux,  était  visité  par  des 
»  artistes  et  des  personnages  en  renom.  On  y  voyait  venir 

>  tour  à  tour  Paul  Delaroche,  Arv  Scheffer,  M.  Ingres, 
»  M.  Thévenin  père,  alors  conservateur  du  Cabinet  des 
»  Estampes  ;  un  des  trois  premiers  graveurs  du  siècle, 
»  Henriquel-Dupont;  et  Frantz  Liszt,  et  le  pâle  Chopin  qui 

>  entrait  comme  un  fantôme  froid  et  poli  et  dont  la  plus 
»  vive  admiration  pour  un  objet  d'art  s'exprimait  toujours 
»  par  cette  formule  :  «  Rien  nai  mai  choque  »;  et  une 
»  femme  toute  brillante  de  sa  jeune  gloire,  George  Sand;  et 
»  enfin  l'abbé  de  Lamennais,  dont  Calamatta  faisait  un 
»  crayon,  et  que  je  vois  encore  avec  sa  lévite  usée,  sa 
»  culotte  de  ratine,  le  dos  voûté,  le  visage  parcheminé  et 
p  jaune,  l'œil  étincelant  sous  un  front  de  génie,  semblable 
»  au  héros  d'Hoffmann  et  un  peu  à  Hoffmann  lui-même. 
»  Le  premier  objet  qui  frappait  l'attention  du  visiteur, 
»  c'était  justement  le  dessin  de  la  Joconde,  placé  entre  les 
»  deux  chevalets  de  Calamatta  et  de  Mercuri,  vis-à-vis  de  la 

>  porte.  Personne  n'entrait  dans  l'atelier  sans  être  attiré 
»  par  ce  beau  dessin  qui  semblait  exercer,  comme  la  pein- 
)>  ture  de  Léonard,  une  sorte  de  fascination.»  (Gazette  des 
Beaux-Arts). 


MERGURI.  31 


8.  SAINTE-AMÉLIE,  REINE  DE  HONGRIE,  .l'après 
Paul  Dclaroche,  pet.  in-4.  1837,  (Rittner  et  Goupil). 

De  cette  gravure,  justement  laineuse  à  cause  de  son 
incroyable  finesse,  on  peut  ramener  les  états  à  trois  : 
1°  Avant  la  lettre;  2"  Avec  la  lettre  ouverte;  3"  Avec  la 
lettre  fermée.  Ce  sont  là,  en  effet,  les  véritables  états  tirés 
régulièrement  et  mis  dans  le  commerce.  Mais  voici  qui 
montrera  combien  était  minutieux  et  délicat  le  travail  de 
Mercuri,  —  et  par  la  même  occasion  qui  nous  confirmera 
dans  ridée  qu'on  ne  doit  point  faire  entrer  les  épreuves 
d'essai  dans  le  compte  régulier  des  états  d'une  planche. 

Un  marchand  d'estampes  a  retrouvé  récemment  la  série 
complète  des  épreuves  d'essai  de  la  Sainte- Amélie^  tirées 
par  le  graveur,  et  numérotées  successivement  de  sa  main; 
prova  l.prova  2^  ainsi  de  suite  ju.squ'à  prova  32.  11  y  a 
donc  autant  d'états  différents,  etles  épreuves  avant  lalettre 
seraient,  si  l'on  comptait  tous  les  essais,  des  épreuves  de 
TRENTE-DEUxiicME  état  I  A  la  cinquième  épreuve,  toute  la 
partie  inférieure  gauche  de  la  planche,  comprenant  les  jjer- 
sonnages,  reste  encore  à  l'état  de  légère  indication;  à  la 
douzième  tout  est  fait,  mais  les  figures  sont  mal  dépouillées, 
il  manque  des  vigueurs  et  des  accents.  Pour  dire  vrai ,  les 
vingt  dernières  épreuves  ne  diffèrent  plus  que  fort  peu  les 
unes  des  autres,  et  il  faut  l'œil  exercé  d'un  homme  du 
métier  pour  reconnaître  les  travaux  ajoutés  ou  modifiés. 

Gustave  Planche,  après  avoir  dit  que  l'estampe  est  un 
chef-d'œuvre  de  finesse  et  d'élégance  et  que  jamais  le  burin 
ne  s'est  montré  plus  patient  ni  plus  habile,  ne  mantjue  pas 
d'ajouter  avec  méchanceté  :  «  Malheureusement,  la  planche 
a  été  gravée  d'après  Delaroche  !  »  Et  il  professe  que  les 
artistes  éminents  doivent  être  employés  à  la  «  reproduction 
des  œuvres  les  plus  révérées  de  l'école  italienne  ».  Gustave 
Planche  se  montre  là  un  esprit  l)ien  peu  hardi.  Le  rôle  qu'il 
assigne  à  la  gravure  est  le  perpétuel  recommencement  des 
mêmes  reproductions.  Jamais  rien  de  moderne.  Cette 
théorie  est  un  rabâchage,  mais  qui  n'appartient  pas  au  seul 
Gustave  Planche,  et  qui  a  été  bien  funeste. 

9.  La  Pia,  composition  originale,  1839. 

10.  LE  TASSE,  portrait  in-18.  Mercuri  fec.  1841. 


32  LES    GRAVEURS     DV     XIX*"    SIECLE. 


11.  CHRISTOPHE  COLOMB,  in-S. 

1"  état.  Avant  la  lettre  et  le  cadre.  —  2^  Avant  la  lettre, 
avec  le  cadre  et  la  signature  P.  Mercnri  dis.  e  inc.  1843.  — 
3*.  Avec  la  lettre  {Galeries  de  Versailles).  Publié  chez 
Gavard,  rue  du  Marchc-St-Honoré,  n"  4. 

La  même  année,  Mercuri  exposait  au  Salon  un  dessin  de 
la  Vierge  de  la  maison  d'Orléans. 


12. 


CONDORCET,  profil,  dans  un  cadre  gd.  in-8. 


13.  MADAME  DE  MAINTENON.  Très  petit  médaillon 

d'après  Petitot,  1847  (pour  une  Histoire  de  M""  de 

Maintenons  par  le  duc  de  Noailles). 

1"  état,  avant  l'encadrement.  (100  fr  ). 
Il  existe  de  cette  petite  pièce  merveilleusement  fine,  une 
copie  très  trompeuse  (par  Geroni?). 
2*  état,  avec  l'encadrement  orné  et  la  lettre. 

14.  JANE  GRAY,  d'après  Paul  Delaroche,  in-fol.  en  1. 

il  faut  juger  cette  superbe  estampe  sur  l'épreuve  d'artiste 
avant  toute  lettre  que  possède  la  Bibliothèque  Nationale 
(Réserve).  La  Bibliothèque  possède  aussi  une  épreuve 
d'essai,  les  personnages  en  blanc  sur  un  fond  très  avancé. 

Publié  par  Goupil  le  1"  avril  1858. 

Théophile  Gautier  (dans  L'Artiste.,  1858)  fait  de  cette 
planche  un  fort  éloge,  mais  sur  le  dos  de  Paul  Delaroche  : 
c'est  un  chef-d'œuvre  de  gouaillerie  par  ricochet.  «  La 
»  planche  de  M.  Mercury  donne  l'idée  d'un  tableau  beau- 
»  coup  plus  parfait  que  l'original  qu'elle  représente.  Le 
»  dessin  de  la  gravure  est  plus  ferme,  plus  savant,  plus 
»  magistral.  Le  burin  a  presque  partout  corrigé  le  pinceau; 
»  un  travail  fm.  serré,  variant  selon  les  objets  qu'il  doit 
»  rendre,  donnant  sa  valeur  à  chaque  chose,  éteignant  les 
»  clairs  trop  vifs  et  comme  ferblantés  de  la  peinture,  nour- 
»  rissant  les  ombres  de  fines  hachures,  a  fait  disparaître  les 
»  défauts  qui  nous  avaient  si  fort  choqué  jadis  et  rendu 
»  insen.sible  au  mérite  réel  de  l'œuvre.  La  femme  à  demi 
»  évanouie,  celle  qui  cache  sa  figure  contre  le  gros  pilier. 
»  ont  acquis,  grâce  à  M.  Mercury,  une  finesse  digne  d'Hol- 
»  bein  :  les  mains  tendues  de  .Jane  Gray  ne  sont  plus  des 
»  mains  de  cire  :  la  grâce  de  son  visage  à  demi-caché  par 


MERGURI.  33 


»  le  bandeau  est  plus  douloureuse  ;  il  n'est  pas  jusqu'à  ce 
»  bourreau  inélodrainatique  qui  n'ait  beaucoup  gagné.  Ce 
»  n'est  pas  la  première  fois  que  M.  Mercury  joue  de  ces 
»  tours  à  Paul  Delaroche.  On  se  souvient  de  la  Sainte- 
»  Amélie  gravée,  si  fort  au-dessus  de  la  Sainte-Amélie 
»  peinte.  Ce  sont  des  trahisons,  sans  doute,  mais  des  trahi- 
»  sons  qu'on  pardonne  aisément  et  qu'on  encouragerait  au 
»  besoin.  » 


MERSON  (Luc-Olivier)  ,  peintre. —  Invitation 
pour  une  soirée  de  l'atelier  Bonnat,  8  avril  1882. 

Notre-Dame  de  Paris ^^  vol.  in-4,  dans  l'édition 
nationale  des  Œuvres  de  Victor  Hugo,  1889-90, 
avec  une  suite  très  originale  de  grandes  illustra- 
tions et  de  tètes  de  chapitres ,  gravées  par  Géry- 
Bichard.  Les  exemplaires  avec  eaux-fortes  sont 
déjà  très  recherchés.  (400  fr.) 

En  préparation  :  illustration  pourZ^6'  Chevaliers 
Errants  (àeldi Légende  des  Siècles),  édition  projetée 
par  la  Société  des  Bibliophiles  Contemporains  (^j. 

MÉRYON  (Charles),  né  à  Paris  le  21  novembre 
1821,  était  fils  de  Charles-Lewis  Méryon,  médecin 
anglais,  et  de  Narcisse  Chaspoux,  danseuse  de 
l'Opéra.  Il  fit  ses  premières  études  dans  un  pen- 
sionnat de  Passy,  et  après  un  voyage  à  Marseille 
et  à  Nice,  déclara  à  sa  mère  qu'il  voulait  être 
marin.  Entré  à  l'Ecole  navale  à  bord  de  VOrion 
en  1837,  il  en  sortit  deux  ans  après  dans  un  très 

(^)  Société  fondée  en  1889  par  M.  Octave  Uzanne. 
X  3 


34  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

bon  rang  et  navigua  comme  élève  sur  Y  Alger  et 
le  Montebello.  Dans  son  premier  voyage  il  visita 
Athènes  et  vit  sans  doute  le  monument  de  Lysi- 
crate  qu'il  devait  reproduire  plus  tard.  A  Toulon, 
le  peintre  Courdouan  lui  donna  quelques  leçons 
de  dessin  et  d'aquarelle.  De  1842  à  1846 ,  il  fit 
comme  enseigne  de  vaisseau,  sur  la  corvette  le 
Rhin^  un  voyage  de  circumnavigation. 

A  cet  officier  de  marine,  qui  dessine  alors  des 
vues  de  la  Nouvelle-Zélande  et  sculpte  un  petit 
modèle  de  la  baleine  australe  femelle  pour  être 
envoyé  au  Muséum  à  Paris,  l'avenir  réserve  une 
carrière  extraordinaire.  —  D'être  amiral?  —  Oh 
non  !  De  devenir  l'un  des  grands  noms  de  la  Gra- 
vure, et  de  mourir  fou. 

Après  ce  long  embarquement  de  quatre  ans , 
Méryon  vint  en  congé  à  Paris.  Il  désirait  se  faire 
attacher  au  dépôt  des  Cartes  et  Plans  de  la  Marine, 
pensant  qu'on  le  chargerait  de  dessiner  l'atlas 
pittores([ue  du  voyage  du  Rhin]  mais  les  événe- 
ments de  1848  survinrent  et  cette  publication 
ne  fut  pas  décidée ,  contrairement  à  l'usage.  Son 
ancien  commandant  du  Rhin ,  M.  Bérard ,  était 
l'ami  du  nouveau  ministre  Arago  qui  venait  de 
le  faire  contre-amiral  ;  Méryon  comptait  sur  sa 
protection  pour  être  nommé  au  Dépôt ,  il  resta  à 
Paris  et  ne  crut  pas  nécessaire  de  demander  offi- 
ciellement une  prolongation  de  congé:  sa  position 
devenait  irrégulière,  on  lui  en  fit  l'observation  en 


MERYON.  35 


l'invitant  à  rejoindre  son  port.  Il  démissionna  (*), 
et  se  trouva  dans  une  situation  précaire. 

Logé  rue  Saint-André-des-Arts,  avec  une  sorte 
d'atelier  rue  Hautefeuille,  il  essaie  de  la  peinture, 
guidé  par  Phelippes ,  élève  de  David  et  entre- 
prend un  grand  tableau  sur  l'assassinat  du  capi- 
taine Dufrène  à  la  Nouvelle-Zélande  en  1772, 
dont  il  envoie  le  dessin  au  Salon  de  1848.  Mais 
Mérj^on  ne  pouvait  être  peintre ,  étant  atteint  de 
daltonisme  et  ne  distinguant  pas  les  couleurs. 

Il  rencontre  alors  Bléry  qui  lui  enseigne  la  pra- 
tique de  la  gravure  à  l'eau -forte,  et  lui  fait  exécuter 
des  copies  d'anciennes  estampes  que  Méryon  repro- 
duit avec  une  vigueur  singulière.  Après  quelques 
mois  passés  auprès  de  Bléry,  il  est  au  fait  de 
la  question  technique  :  reste  à  trouver  un  sujet. 
Dans  une  excursion  en  Normandie  et  à  Bourges,  il 
remarque  les  maisons  gothiques  dans  les  vieilles 
rues.  Revenu  à  Paris,  attristé  par  le  refus  du 
maître  d'un  restaurant  qui  ne  veut  pas  lui  accorder 
sa  fille,  il  erre  dans  les  rues  ;  il  regarde,  sombre 
et  halluciné.  Il  regarde  aussi,  du  haut  de  sa  man- 

(')  «  Pour  affaires  graves  »  ,  tel  est  le  motif  mis  par  Méryon  dans  sa 
courte  lettre  de  démission.  Il  n'y  est  pas  question  de  santé. 

Le  dossier  de  Méryon,  aux  archives  de  la  Marine,  est  sans  intérêt.  Il 
ne  se  compose  que  de  plusieurs  pièces  relatives  à  la  question  de  savoir  si 
les  règlements  permettent  d'attribuer  à  Tofficier  sa  solde  depuis  le  jour  où 
il  s'est  trouvé  en  congé  irrégulier  jusqu'à  celui  de  la  démission  acceptée. 
Méryon  obtint,  par  décision  de  faveur,  la  moitié  de  cette  solde  qu'il  récla- 
mait avec  instance.  Il  était  dans  la  misère.  Sa  mère  était  morte  peu  de 
temps  avant ,    laissant  en  tout  20,000  fr. 


36  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 

sarde  de  la  rue  St-Etiemie-du-Mont.  Il  pense  à 
quelques  vues  de  Fancien  Paris  d'après  Zeeman, 
qu'il  a  copiées  chez  Bléry.  Sa  voie  est  trouvée.  11 
commence  par  Le  Petit  Pont  la  série  des  eaux- 
fortes  sur  Paris,  et  la  Gravure  compte  désormais 
un  grand  artiste  de  plus. 

Méryon  a  son  sujet ,  le  vieux  Paris ,  et  une 
conception  particulière  et  philosophique  de  ce 
sujet  :  un  vieux  Paris  toujours  sévère  et  triste  , 
parfois  fatal,  et  inspirant  un  vague  sentiment 
d'effroi ,  comme  les  anciens  en  éprouvaient  pour 
les  forêts  sacrées  [Le  Stryge,  La  Morgue^  La  Rue 
des  Mauvais-Garçons)]  il  s'y  mêle  des  visions  : 
[Le  Pont  au  Change^  Le  Ministère  de  la  Marine). 
Mais  le  sujet  ne  suffit  pas  :  plus  d'un  graveur  a 
fait  des  planches  sur  le  vieux  Paris,  et  n'est  pas 
Méryon  pour  cela;  en  art,  c'est  l'exécution  qui 
compte.  L'exécution  de  Méryon  est  incomparable. 
Quelque  chose  surtout  est  saisissant  :  la  beauté  , 
la  fierté  de  ses  lignes  si  fermes  et  si  décidées. 
Ces  belles  tailles  droites  ,  on  raconte  qu'il  les 
exécutait  ainsi  :  la  planche  posée  debout  sur  un 
chevalet ,  la  pointe  tenue  à  bout  de  bras  comme 
une  épée ,  et  la  main  remontant  lentement,  de 
bas  en  haut.  Méryon  pousse  sa  vigueur  jusqu'à  la 
dureté,  il  fait  plus  d'une  fois  des  ciels  solides; 
faut-il  le  lui  reprocher?  Gardons-nous  en  bien  : 
C'est  de  cette  fermeté  extrême  que  vient  la  puis- 
sante originalité  de  sa  manière. 


MERYON.  37 


11  faut  remarquer  que  le  travail  de  Méryon  n'est 
pas  le  libre  et  priniesautier  travail  du  peintre 
eaufortiste  ;  c'est  un  superbe  travail  de  graveur. 
Méryon,  tout  en  faisant  de  l'estampe  originale,  est 
essentiellement  r/raoeur  :  il  fait  la  taille. 

Méryon  fut  profondément  malbeureux.  Bien 
entendu ,  pas  de  récompense  aux  Salons ,  où  il 
exposa  de  1850  à  1867  :  il  y  avait  pourtant  envoyé 
U Abside  !  Après  cela ,  inutile  d'ajouter  que  ce 
grand  graveur  compte  parmi  les  artistes  qui  n'ont 
pas  eu  la  croix  :  il  y  a  trente  ans  l'estampe  originale 
n'avait  pas  encore  reçu  ses  lettres  de  naturalisation 
dans  les  genres  classés.  Ce  n'est  encore  là  que  le 
moindre  côté  de  la  misère  de  Méryon.  La  grosse 
affaire,  c'est  la  difficulté  de  vivre ,  de  placer  des 
épreuves,  à  une  époque  où  vingt  francs  pour  une 
estampe  originale  contemporaine  représentent 
une  somme  énorme.  Pas  de  commandes  :  rien 
notamment  de  la  ville  de  Paris.  Seulement 
M.  Jules  Niel  (^) ,  bibliothécaire  du  ministère  de 
l'Intérieur,  obtint  de  l'administration  une  sous- 
cription à  plusieurs  exemplaires  de  la  collection 
des  Eaux- Fortes  sur  Paris.  Mais  si  les  occasions 
de  sortir  de  cette  misère  se  présentaient ,  Méryon 
serait-il  en  état  de  les  saisir?  Non.  Ce  n'est  pas  un 
artiste  à  exécuter  des  travaux  commandés  ,  c'est 
un  inconscient  qui  produit  «  poussé  par  le  dieu 

Q)  Méryon  a  donné  des  leçons  d'eau-forte  à  Melle  Niel  (Voyez  ce  nom). 


38  LES    GRAVEURS    DU    XIX''    SIECLE. 

caché  )>.  C'est  un  malade.  «  Petit,  bilieux,  ner- 
veux, sec,  sobre,  ombrageux,  solitaire,  absent 
de  lui-même  et  de  la  société  »,  ainsi  le  dépeint 
un  médecin.  Les  diflicultés  de  la  vie  l'achèvent  : 
il  est  fou.  Après  un  séjour  à  Bruxelles  où  le 
comte  d'Aremberg  l'a  emmené  pour  lui  faire 
exécuter  diverses  vues,  il  vient  s'enfouir  dans  un 
taudis  de  la  rue  des  Fossés-St-Jacques  :  il  se 
tigure  que  la  police  le  poursuit ,  qu'on  veut  l'em- 
poisonner; il  se  couche,  refuse  dès  lors  de  quitter 
son  lit .  et  menace  d'un  pistolet  ceux  qui  veulent 
l'approcher.  Il  est  vu  ainsi  par  Flameng,  qui  le 
représente  dans  un  saisissant  dessin  (*).  Le  12  mai 

1858.  on  le  met  à  Charenton.  Il  s'y  calme  :  on  lui 
constitue  un  petit  atelier  où  il  grave  le  Pierrefonds 
d"après  le  dessin  de  Viollet-le-Duc.  Le  25  août 

1859,  il  sort  ;  —  trop  tôt  ! 

Méryon  fut  malheureur.  mais  point  méconnu. 
L'extraordinaire  valeur  de  ses  planches  sautait  aux 
yeux  de  tout  homme  épris  des  choses  d'art.  Théo- 
phile Gautier,  Paul  Mantz,  Thoré  lui  consacraient 
des  articles.  Et  voici  en  quels  termes  en  parlait 
Baudelaire  dès  1859  :  «  Il  y  a  quelques  années, 
»  un  homme  puissant  et  singulier,  un  officier  de 
»  marine ,  dit-on ,  avait  commencé  une  série 
»  d'études  à  l'eau-forte  d'après  les  points  de  vue 
))  les  plus  pittoresques  de  Paris.  Par  l'âpreté,  la 

(1)  Voyez  Catalogue  de  Flameng,  n"  369. 


MERYON.  39 


))  finesse  et  la  rectitude  de  son  dessin,  M.  Mérvon 

))  rappelait  les  vieux  et  excellents  aquafortistes. 

))  J'ai  rarement  vu  représentée  avec  plus  de  poésie 

»  la  solennité  naturelle  d'une  ville  immense.    .  . 

))  Mais  un  démon   cruel  a   touché  le  cerveau  de 

»  M.  Mérvon  :  un  délire  mystérieux  a  brouillé  ces 

n  facultés  qui  semblaient  aussi  solides  que  bril- 

))  lantes.  Sa  gloire  naissante  et  ses  travaux  ont 

»  été  soudainement  interrompus.  Et  depuis  lors 

»  nous  attendons  toujours  avec  anxiété  des  nou- 

))  velles  consolantes  de  ce  singulier  officier,  qui 

))  était  devenu  en  un  jour  un  puissant  artiste,  et 

))  qui  avait  dit  adieu  aux  solennelles  aventures 

))  de  l'Océan  pour  peindre  la  noire  majesté  de  la 

»  plus  inquiétante  des  capitales.  » 

En  1863.  l'œuvre  de  Mérvon  était  décrit  dans  la 
Gazette  des  Beaux- Arts  par  Ph.  Burty  (^) ,  qui  dit 
considérer  ce  catalogue  comme  sa  meilleure 
fortune  de  critique.  Dans  l'introduction  ,  il  signa- 
lait en  Mérvon  a  un  maître  absolument  personnel, 
qui  ne  procède  d'aucun  maître ,  d'aucune  école  , 
et  qui  n'a  été  préparé  par  aucune  tentative  ;  un 


(1)  Ce  ne  fut  pas,  paraît-il,  sans  quelque  résistance.  La  notice  sur  Meryon 
comprenait  deux  articles.  Après  le  premier  il  y  eut  déjà  quelque  émotion, 
le  rédacteur  en  chef  de  lu  Gazelle  trouva  «  qu'on  encourageait  l  abandon 
de  la  tradition  >\  Après  le  second,  Charles  Blanc,  qui  était  un  classique, 
montra  de  l'impatience,  a  Si  l'on  consacre  deux  articles  à  monsieur 
Meryon,  dit-il,  combien  en  consacrera  - 1  -  on  à  Raphaël?  »  —  Burly 
répondit  très  calmement  :  «  On  lui  en  consacrera  toute  une  charretée. 
Et  comme  il  y  en  a  déjà  une  d'articles  faits  ,  ça  fera  deux  charretées  !  » 


40  LES    GRAVEURS     DU    XIX"    SIECLE. 

maître  des  plus  fortement  originaux,  autant  par 
le  sentiment  que  par  l'exécution ,  par  l'impression 
qu'il  cause  que  par  la  curiosité  qu'il  excite.  » 

Il  est  intéressant  de  rapprocher  de  l'opinion  des 
critiques  celle  des  graveurs.  Seymour  Haden 
n'hésite  pas  :  pour  lui ,  Aiérvon  «  est  incontesta- 
blement un  des  plus  grands  artistes  sur  cuivre 
que  le  monde  ait  produits  ».  Et  Bracquemond 
dit  :  «  Méryon  est  la  personnification  du  peintre- 
graveur,  non  pas  du  peintre  qui  a  peint  et  gravé. 
Lui  n'a  pas  peint;  il  a  fait  à  la  vérité  quelques 
dessins  très  beaux,  mais  incomplets.  Sa  peinture, 
son  dessin,  son  œuvTe  en  un  mot,  d'une  accen- 
tuation et  d'une  originalité  sans  égales  ,  c'est  sur 
le  cuivre  et  par  l'eau- forte  qu'il  l'obtient.  Est-il 
donc  trop  subtil  de  dire  qu'il  est  peintre-graveur, 
et  que  les  autres  sont  peintres  et  graveurs?  » 

Dès  1863,  en  somme,  le  nom  de  Mérvon  était, 
non  pas  populaire,  mais  célèbre  dans  le  milieu 
où  l'on  s'occupe  d'art,  et  Ton  recherchait  ses  eaux- 
fortes.  Elles  se  payaient  peu  ;  enfin  elles  se 
payaient  :  il  faut  un  commencement  à  tout. 

Mais  il  était  trop  tard  pour  le  graveur,  que  la 
folie  reprenait  irrémédiablement,  et  qui  mettait 
pour  fonda  une  vue  du  Collège  Henri  IV  \d.  mer 
et  des  bateaux  (^).  Il  fallut  le  réintégrer  à  l'hospice, 

(•)  Inutile  de  citer  les  nombreuses  preuves  de  folie  que  donnait  Méryon. 
Chacun  imagine  facilement  ce  que  peuvent  être  les  extravagances  d'un 
fou,  et   sur   Mérjon  nous  fn   pourrions  raconter  de   fort  étranges.    Mais 


MERYON.  41 


en  octobre  1866.  C'est  là  qu'il  exécuta  une  planche 
pour  TEtat  :  une  Vue  de  l' Ancien  Louvre  d'après 
Zeeman(^).  11  y  mourut  le  14  février  1868. 

Méryon  repose  dans  le  cimetière  de  Charenton. 
11  appartenait  à  la  religion  réformée.  Bien  peu  de 
personnes  suivirent  son  convoi.  11  avait  conservé 
deux  amis  fidèles,  un  officier  de  marine  et  un 
graveur  :  le  capitaine  de  frégate  Salicis  et  Bracque- 
mond.  Le  premier  prononça  sur  le  Maitre  au 
Vieux  Paris  les  paroles  d'adieu  :  le  second,  qui  avait 
reproduit  deux  fois  ses  traits ,  grava  l'inscription 
de  sa  tombe  (^). 

Le  catalogue  définitif  de  l'œuvre  de  Méryon 
n'est  pas  celui  que  la  Gazette  des  Beaux-Arts  a 
donné.  Ph.  Burty  en  a  depuis  refait  un  autre  pour 
être  traduit  en  anglais  par  Marcus  Huish,  et  le 
numérotage  y  est  différent.  C'est  à  ce  dernier 
catalogue  (^)  que  se  reportent  les  catalogues  de 

insister  sur  ce  sujet,  en  tirer  des  anecdotes  ,  ne  serait  que  douloureux.  Le 
respect  est  dû  aux  malades. 

(})  Sur  le  catalogue  de  la  Chalcographie,  Méryon  est  inscrit  Meryan. 
Daus  le  Dictionnaire  des  Arlislea  de  l'École  Française  il  figure  deux  fois, 
sous  les  noms  de  Méryon  et  de  Meyron. 

(})  Voyez  catalogue  de  Bracquemond  n""-  '7'7,T8  et  196  Voir  aussi  Notes 
et  Souvenirs  sur  Charles  Méryon,  par  Aglalis  Bouvenne.  Charavay,  1883. 

(^)  Charles  Méryon,  sailor,  engraver  and  ctcher.  A  mewoir  and  com- 
plète descriptive  catalogue  of  his  works ,  translated  from  the  french  of 
Philip  Burty  hy  Marrua  B.  Huish.  London,  Fine  Art  Society.  148,  New 
Bond  Street,  IS'TO,  in-8.  —  Il  y  a  aussi,  du  catalogue  de  Méryon,  \ine 
adaptation  anglaise  par  Frédéric  "Wedmore,  avec  un  numérotage  spécial. 
Nous  n'avons  pas  à  en  tenir  compte.  C'est  déjà  trop  d'un  double  numéro- 
tage, qu'on  aurait  pu  éviter  si  facilement. 


42  LES    GRAVEURS     DU     XIX«    SIECLE. 

vente  :   c'est  sou  numérotage  que  nous  adoptons. 

L'œuvre  de  Méryon  est  de  cent  pièces  :  trente 
d'après  divers  documents .  cinquante-sept  origi- 
nales ,  et  treize  portraits  .  ceux-ci  sans  intérêt. 

Le  public  a  créé  une  division  rationnelle  pour 
les  eaux-fortes  de  Méryon  :  le  grand  œuvre  et  le 
petit  œuvre.  Le  grand  œuvre,  c'est  Paris.  Le  petit 
œuvre,  c'est  tout  le  reste  :  études,  vues  diverses, 
souvenirs  de  voyages,  fantaisies,  rébus,  inscrip- 
tions en  vers ,  portraits.  Le  petit  œuvre  est  peu 
recherché.  Les  planches  sur  Paris  sont  au  con- 
traire passionnément  disputées  ,  mais  à  la  condi- 
lion  que  les  épreuves  soient  très  exceptionnelles. 
Et  il  ne  suflit  pas  de  connaître  les  états  :  il  faut 
tenir  compte  de  la  différence  de  qualité  d'une 
épreuve  à  l'autre.  Aucune  description  ne  peut 
dispenser  l'amateur  d'avoir  des  yeux. 

On  recherche  beaucoup  les  épreuves  tirées  par 
Méryon  sur  uu  papier  verdàtre  qu'il  affectionnait, 
et  qui  ajoute  encore  à  l'effet  des  planches. 

L'œuvre  de  Méryon  au  Cabinet  des  Estampes 
est  complet,  mais  sans  offrir  la  série  des  états  (*j. 


(')  Se  présenlera-l-il  quelque  occasion  d'en  consliLuer  un  plus  parfait 
pour  la  Réserve  ?  El  à  quel  prix  ?  Un  œuvre  très  beau,  mais  qui  n'a  pas 
a  beaucoup  près  tous  les  états,  ni  les  épreuves  d'essai,  a  été  vendu  plus  de 
5.000  francs,  en  1890.  En  1880,  les  cert  Méryon  de  la  vente  Wasset  avaient 
produit  11.000  Irancs  !  Déj;j,  en  1876,  les  Méryon  de  la  collecliou  Burty, 
vendus  à  Londres ,  avaient  atteint  des  prix  très  élevés. 

Un  des  plus  beaux  œuvres  de  Méryon  qui  existent  maintenant  est  celui 
qu'a  formé  Seymour  Haden. 


MÉRYON.  43 


I.    ESTAMPES   D  APRES   DIVERS    DOCUMENTS. 

t 

1-7.  Etudes ,  copies. 

1.  La  Sainte  Face,  d'après  Ph.  de  Ghampaigrie ,  in-18. 
Premier  essai  d'eau-forte  sous  la  direction  de  Bléry. 

2.  La  Vache  et  TAnon  ,  d'après  LoutherbourL'- ,  in-8  en  1. 
2bis.  La  Brebis  :  copie  d'après  Van  de  Velde,  in-8. 

3.  Soldat  debout,  appuyé  sur  un  bâton,  in-8.  Copie 
d'après  Salvator  Rosa. 

4.  Berger,  in-12.  Copie  d'après  Kt.  La  Belle. 

5.  Le  Mouton  et  les  Mouches  :  C.  M.  cVaprès  K.  D.  J. 
(Karel  Dujardin),  in:8. 

6.  Les  trois  Cochons  couchés  devant  Tétable  ;  —  7.  Les 
deux  Chevaux:  copies  renversées  d'après  K.  Dujardin,  in-8. 

8.  Le  Pavillon  de  Mademoiselle  et  une  partie  du 
Louvre  à  Paris  ;  —  9.  Entrée  du  faubourg  Saint- 
Marceau  ;  —  10.  Moulin  à  eau  près  St. -Denis  ;  — 
11.  La  Rivière  de  Seine  à  l'angle  du  Mail,  à  Paris  : 
4  copies  in-4  en  1.,  d'après  des  estampes  gravées 
vers  1650  par  R.  Zeeman  (Voir  aussi  N"  30). 

12-15.  Quatre  copies  in-12  en  1..  d'après  le  Recueil 
de  Navires  de  Zeeman. 

12.  Galiot  de  Jean  de  Vyt  de  Rotterdam  ;  —  13.  Bateau 
de  Haarlein  à  Amsterdam  ;  —  14.  Pêcheurs  de  la  mer  du 
Sud  ;  —  15.  De  Calais  à  Flessingue. 

16.  ENTRÉE  DU  COUVENT  DES  CAPUCINS 
FRANÇAIS  A  ATHÈNES  (Monument  choragique 
de  Lysicrate) ,  in-8. 

Copie  réduite  d'après  Le  Roy,  1758,  —  mais  copie  qui 
vaut  une  estampe  originale. 

Pour  le  livre  de  M.  le  comte  de  Laborde  :  Athènes  aux 
Xy^  XVI^  et  XVII^  siècles,  1854. 

Les  premières  épreuves  sont  naturellement  celles  anté- 
rieures à  la  publication  dans  le  volume.  (De  150  à  300  fr.). 


44  LES    GRAVEURS    DU     \iX'    SIECLE. 

17.  La  Salle  des  Pas-Perdus.  In-fol.  en  1. 

D'après  la  pièce  originale  de  Ducerceau ,  due  à  C obli- 
geance de  Monsieur  Destaillew\  architecte^  Paris,  1885. 

Les  belles  épreuves  sont  avec  la  longue  inscription  de 
Méryon  :  //  faut  avoir  examiné  la  pièce  originale^  etc.,  qui 
a  ensuite  disparu,  le  cuivre  ayant  été  coupé.  Les  épreuves 
ordinaires  ont  l'adresse  de  Delàtre. 

18.  Cheiioiiceaiix,  iii-8. 

Réduction  en  1.  d'une  planche  de  Ducerceau.  Pour  un 
Inventaire  et  une  Notice  sur  Chenonceaux ,  du  prince 
Auguste  Galitzin.  Paris,  Téchener,  1855. 

19.  Le  Pont-Neuf  et  la  Samaritaine  ,  au-dessous  de 
la  première  arche  du  Pont-au-Ghange  ;  —  20  Le 
Pont-au-Change  vers  1784  :  2  p  in-4  en  L 

D'après  des  dessins  de  Nicolle  appartenant  à  M.  Destail- 
leur, 1850.  Épreuves  d'essai  avant  la  lettre,  100  à  200  ft*. 

21.  Plan  du  combat  de  Sinope ,  d'après  le  dessin 
d'un  officier  anglais  de  la  Rétribution ,  in-4  en  1. 

22.  SAN  FRANCISCO,  M.  DCCC.  LV.  Vue  pano- 
ramique avec  cartouche  ,  mesurant  près  d'un  mètre 
de  large  (95  cent,  sur  18  de  haut) ,  gravé  en  1856. 
Imp.  par  Delàtre. 

La  plus  considérable  et  Tune  des  plus  belles  planches  de 
Méryon  ,  exécutée  d'après  une  réunion  de  cinq  plaques 
daguerriennes ,  sur  la  commande  de  MM.  Bayerque  et 
Pioche,  banquiers,  dont  les  initiales  et  les  médaillons 
figurent  sur  les  ornements  de  la  composition.  11  faut  la 
compter  dans  les  pièces  originales.  Mais  c'est  une  des 
moins  recherchées,  à  cause  de  sa  dimension  encombrante. 

Dans  une  lettre  citée  par  Ph.  Burty,  Méryon  a  raconté, 
en  1861,  les  difficultés  qu'il  rencontra  à  reconstituer  avec 
précision  toutes  les  parties  vagues  des  daguerréotypes,  la 
nécessité  ou  il  s'est  trouvé  de  composer  un  cartouche  pour 
masquer  le  vide  du  centre  et  relier  les  deux  extrémités  du 
panorama .  enfin  ,  les  angoisses  qu'il  éprouva  pendant  la 
morsure  d'une  aussi  vaste  planche. 

Existe  à  l'état  d'essai ,  sans  lettre. 


MERYON.  45 


23.  Vue  des  Ruines  de  Pierrefonds ,  in-4  en  1. 

Fac-similé  d'un  dessin  de  VioUet-Le-Due.  —   Kxécuté  en 

1859,  pendant  le  preniier  internement  à  Gharenton. 

24.  RUE  PIROUETTE,  AUX  HALLES,  1860,  in  8. 

Bien  qu'exécutée  sur  un  croquis  d'après  nature  fait  par 
M.  Laurence,  on  peut  compter  cette  fine  eau-forte  j)armi  les 
pièces  originales  de  Méryon  sur  Paris,  tant  son  exécution 
est  personnelle. 

Il  y  a  de  rares  épreuves  d'essai  ;  puis  20  épreuves  avec  le 
titre  Rue  Pirouette,  1860  et  les  initiales  C.  M.  et  L.  sur 
une  cheminée  et  l'inscription  Jamet,  Maret,  Bains  de  mer, 
Dieppe,  A  Jeanne  dWrc^  etc.  (  100  à  200  fr.  )  ;  puis  les 
épreuves  avec  Laurence  del,  Méryon  sculp.  et  l'inscription 
Aux  noces  de  Cana,  Marlingal,  Au  Diable  maure,  etc..  — 
enfin  les  épreuves  ordinaires  avec  les  inscriptions  modifiées  : 
Aux  Noces  de  Ganiache ,  Sacoche,  Lousin,  etc. 

25.  Reproduction  d'une  ancienne  miniature,  in-8  en  L 

Présentation  à  Louis  XI  du  Valère  Maxime  imprimé 
à  Paris  vers  1475.  Cette  miniature  appartenait  à  M.  Niel. 

26.  Chevet  de  St.-Martin-sur-Renelle,  in-8. 

Église  paroissiale  supprimée  en  1791.  Dessin  de  Polyclès 
Langlois,  1837.  Pour  les  Mémoires  de  la  Société  des  Anti- 
quaires de  Normandie. 

27.  Passerelle  du  Pont  au  Change  après  l'incendie 
DEl621.In-4,  en  1860. 

Dessin  de  la  collection  Bonnardot . 

Avant  la  lettre,  50  fr.,  vente  Wasset.  —  Avec  la  lettre. 
—  Publication  dans  la  Gazette  des  Beaux-Arts.,  V  novembre 

1860.  —  Avec  le  titre  en  capitales. 

28.  Partie  de  la  Cite  de  Paris  vers  la  fin  du 
xvif  SIÈCLE ,  rive  gauche ,  entre  le  Pont  Notre- 
Dame  et  le  Pont -au- Change.  In-4  en  L,  1861 
(Rocheux,  éd.). 

D'après  un  dessin  de  la  collection  Bonnardot, 

Épreuves  d'essai,  455  et  280  fr.,  vente  Wasset,  80.  — 


46  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 

Premières  épreuves  avec  Au  Cana  sur  la  pancarte,  etc. , 
100  fr.  —  Vingt  épreuves  avec  ces  mots  effacés.  —  Cent 
épreuves  avec  Au  Repu,  etc.,  et  la  longue  légende  Suivant 
toute irrohabilité  ^  etc. 

29.  Le  Grand  Chàtelet.  Iii-4.  (Rochoux). 

D'après  un  dessin  de  1780,  de  la  collection  Bérard, 
Eau-forte  62  fr.,  vente  Wasset.  —  Avant  la  lettre,  30  fr. 

30.  L'Anxien  Louvre  df  côté  de  la  Seine,  1051, 
d'après  Zeeman.  In-4  en  1.  (Chalcographie). 

Planche  exécutée  pendant  le  second  séjour  à  Gharenton. 

La  très  curieuse  épreuve  de  la  vente  Wasset  portait  un 
long  envoi  manuscrit  de  Méryon  ,  complètement  fou  ,  qui 
croit  que  les  jésuites  le  poursuivent  et  dit  qu'ils  ont  clan- 
destinement lavé  son  épreuve  à  la  potasse  pour  la  détériorer 
par  basse  envie,  vil  égoïsme  et  fanatisme  aveugle  :  27  août 
1866.  —  Vendue  325  fr. 


IL    —   ESTAMPES    ORIGINALES. 
1.  Publication  sur  Paris. 

31.  Titre.  Eaux-Fortes  sur  Parns  par  C.  Méryon, 
1852.  —  32.  Dédicace  Inscription  de  42  vers  , 
A .  Zeeman ,  peintre  et  eau-fortier. 

33.  Frontispice  :  Ancienne  porte  du  Palais-de-Justice, 
petite  pièce  ronde  in-18.  —  34.  Inscription  en 
vers  pour  ce  frontispice  (Qu'âme  pure  gémisse). 

35.  Armes  de  la  ville  de  Paris,  1854,  in-8.  — 
36.  Variante  des  Armes  de  Paris  (ou  Fluctuât  nec 
mergitur),  avec  la  galère  vue  de  proue  et  la  cou- 
ronne de  canons ,  in-8. 

37.  LE  SÏRYGE  ,  1854.  In-8. 

Figure  grimaçante  des  tours  de  Notre-Dame. 
Essai  avant  les  vers,  500  fr.,  vente  Wasset  —  Premier 
état,  avec  les  deux  vers  en  caractères  gothiques  :  Insatiable 


MERYON.  47 


vampire ,  V éternelle  luxure  j  Sur  la  grande  cité  convoite 
sa  pâture  ,  200  fr.  —  Les  vers  effacés,  adresse  de  Dolàtre  . 
rue  St-Jacques^  et  le  N'*  i. 

38.  LE  PETIT  PONT.  In-4. 

Avec  les  tours  de  Notre-Dame  vues  à  jjauche  par  dessus 
les  maisons  du  quai.  Première  planche  originale  sur  Paris. 

Les  premières  épreuves  sont  avant  les  initiales  C.  M. 
dans  un  petit  carré  à  l'angle  supérieur  droit,  et  avant  le 
trait  carré  dans  le  bas,  100  à  200  fr.  —  Avec  initiales  et 
sans  le  titre.  —  Tirages  dans  L'Artiste.  —  Dernier  tirage 
avec  un  N*»  2  et  le  titre  en  autres  caractères. 

39.  L'ARCHE   DU    PONT    NOTRE-DAME    1850. 
Iii-8eiiL,1853. 

Avant  la  lettre  et  avec  l'adresse  de  Méryon  au  lieu  do 
celle  de  Delàtre,  de  50  à  150  fr.  —  Epreuves  fatiguées  avec 
les  initiales  C.  M.  et  le  N"  5. 

40.  LA  GALERIE  DE  NOTRE-DAME,  Iii-4.  1853. 

A  travers  les  colonnettes  gothiques,  le  regard  plonge  sur 
le  Palais  de  Justice  et  Paris. 

Les  belles  épreuves  sont  avant  le  titre  et  le  monogramme 
C.  M.,  et  avant  les  cinq  corbeaux  entre  les  deux  dernières 
colonnettes  à  droite  ,  100  à  20(J  fr.  —  Épreuves  fatiguées  , 
avec  le  N"  4. 

41.  LA  RUE  DES  MAUVAIS  GARÇONS.  I11-8. 

Le  bas  de  deux  vieilles  maisons  de  mauvaise  mine  ,  deux 
portes  basses,  Tune  surmontée  d'un  gros  numéro  12;  cinq 
ouvertures  carrées  fortement  grillées  ,  l'indication  d'une 
fenêtre,  de  deux  chéneaux  et  de  trois  bornes.  Et  voilà  une 
des  plus  formidables  compositions  de  Méryon  ;  par  la  puis- 
sance de  l'exécution  elle  suffit  à  exprimer  l'aspect  sordide 
et  redoutable  des  rues  mal  famées  du  vieux  Paris.  Au- 
dessus,  une  légende  en  vers  : 

Quel  mortel  haOïtait  Le  crime,  diras-tu, 

En  ce  gîte  si  sombre  ?  Ou  quelque  âme  haineuse. 

Qui  donc  là  se  cachait  Ah!  ma  foi ,  je  l'ignore, 

Dans  la  nuit  et  dans  l'ombre?  Si  tu  veux  le  savoir. 

Était-ce  la  vertu  Curieux,  vas  y  voir. 

Pauvre  silencieuse?  Il  en  est  temps  encore. 

Paris  ,  mars  ,  LIV. 


48  LES     GRAVEURS     DU    XIX*    SIECLE. 


Trente-six  ans  se  sont  écoulés,  et  il  est  devenu  bien  diffi- 
cile de  retrouver  le  vieux  Paris  de  la  planche  de  Méryon  , 
mais  non  impossible  «  Il  en  est  temps  encore.  »  Il  faut 
pour  cela  pas^ser  quelques  heures  dans  le  quartier  compris 
entre  le  boulevard  de  Sébastopol  et  la  rue  du  Temple  ,  en 
évitant  les  grandes  artères  modernes  et  en  se  maintenant 
systématiquement  dans  les  étroites  voies  anciennes  :  par 
exemple,  prendre  pour  centre  d'opérations  la  rue  Beaubourg, 
et  rayonner  dans  les  rues  des  Vieilles-Etuves,  Geoffroy- 
Langevin,  de  Venise,  Simon-Lefranc,  Brise-Miche ,  Tail- 
lepain,  de  la  Reynie  ,  Quincampoix  ,  etc.  L'impression  est 
saisissante. 

État  d'essai  avant  les  vers .  rarissime.  —  Pour  les  états 
avec  les  vers,  grande  différence  d'une  épreuve  à  l'autre; 
les  épreuves  d'une  venue  exceptionnelle,  200  à  300  francs. 

42.  LA  TOUR  DE  L'HORLOGE  au  Palais  de  Justice. 
Gd.  in-4. 

Tours  du  quai  des  Orfèvres  et  Pont  au  Change. 

Premières  épreuves  avec  les  initiales  C.  M.  et  un  trait 
dans  le  milieu  de  la  marge  inférieure,  200  à  300  fr. —  Tirage 
courant  (L'Artiste)^  et  tirage  usé  avec  retouches  et  le  N''  5. 

43.  TOURELLE    RUE   DE   LA  TIXERANDERIE , 

démolie  en  1851. 

Premières  épreuves,  aux  initiales  et  avant  le  titre,  150  à 
200  fr.  —  Dernier  tirage,  avec  retouche  et  N°  6. 

44.  SAINT-ÉTIENNE  DU  MONT,  in-4,  1852. 

Après  les  essais,  le  premier  état  a  les  initiales  C.  3/.,  et 
l'ouvrier  debout  sur  l'échafaudage,  à  l'angle  du  Panthéon, 
allonge  les  bras  pour  recevoir  un  étai.  Grand  choix  à  faire 
entre  les  épreuves,  150  à  200  fr.  —  L'ouvrier  aux  bras 
ouverts,  et  Saint-Etienne-da  Mont ,  Bibliothèque  Sainte- 
Geneviève.  —  Dernier  tirage,  Saint-Étienne^du-Mont  et 
V ancien  collège  de  Montaigu  et  le  N"  7. 

45.  LA  POMPE  NOTRE-DAME  .  in-4  en  1.  1852. 

Eau-forte,  480  fr..  vente  Wasset.  État  d'eau-forte  avec 
la  signature  à  rebours,  216  fr.,  id.  —  Terminé,  la  signature 
redressée.  —  Tirage  courant ,  dans  L Artiste.  —  Dernier 
tirage  avec  retouches  et  N^  8. 


MERYON.  49 


46.  La  petite  Pompe  ,  inscription  en  vers. 

Petite  fantaisie  pour  servir  de  cul-de-lampo.  Les  vers  ont 
trait  à  la  disposition  de  la  pompe  Notre-Dame  :  C'en  est 
fait  I  0  forfait!  l  Pauvre  pompe  j  Sans  pompe  j  II  faut 
mourir. 

47.  LE  PONT-NEUF.  In-8  carré. 

Trois  dernières  piles  avec  boutiques  semi-circulaires. 

Eau-forte,  260  fr.,  vente  Wasset.  —  État  d'essai,  avant 
les  vers.  —  Premier  état  avec  les  vers  et  la  cheminée  de 
la  Monnaie.  On  connaît  des  épreuves  où  les  vers  ont  été 
effacés  et  laissent  quelques  traces.  —  Deuxième  état,  avec 
le  titre  et  sans  la  cheminée.  —  Dernier  tirage,  N"  9. 

48.  LE  PONT  AU  CHANGE.  In-foL  en  L 

A  droite,  le  Palais  de  Justice,  le  quai  aux  Fleurs  ,  etc. 

Essais.  —  Premier  état,  avec  un  seul  ballon,  le  Speranza, 
300  à  400  fr.  —  Second  état  avec  un  vol  d'oiseaux  de  proie, 
et  la  lune  à  la  place  du  ballon.  —  Troisième  état,  avec  plu- 
sieurs petits  ballons  ;  N"  10. 

49.  Légende  en  vers  pour  la  planche  précédente. 

L'Espérance. Zej/er  ae'rostat,  ô  divine  espérance....,  etc. 

50.  LA  MORGUE,  ln-4. 

Représentée  dans  un  aspect  particulièrement  sinistre 
avec  une  scène  de  noyé  qu'on  retire  de  la  Seine. 

Cette  planche  célèbre  est  une  des  plus  remarquables  de 
l'œuvre.Avant  toute  lettre,  de  l-)50à500fr.  Les  belles  éprouves 
avec  la  .signature  et  l'adresse  ,  200  fr.  —  États  non  estimés 
avec  le  N*»  li  et  les  inscriptions  Hôtel  des  Trois-Balances  ^ 
ou  Imagerie  religieuse. 

Les  Morgues  se  succèdent  et  ne  se  ressemblent  pas.  La 
Morgue  actuelle  est  un  monument  presque  coquet  en  com- 
paraison de  la  Morgue  de  Méryon.  Placée  sur  une  voie  des 
plus  fréquentées,  elle  devient,  loin  d'être  un  objet  de 
terreur,  un  spectacle  fort  suivi  du  populaire.  Bien  mieux! 
La  Morgue  fait  vis-à-vis  à  un  square,  et  comme  le  «  règle- 
ment »  imprévoyant  n'interdit  pas  aux  enfants,  l'entrée  du 
sinistre  local,  il  se  produit  un  perpétuel  va-et-vient  entre 

X  4 


50  LES     GRAVEURS     DU     XIX"    SIECLE. 


le  square  et  la  Morgue.  Entre  deux  parties  de  billes,  les 
gamins  se  fout  tète  d'aller  voir  les  «  machabées  ».  Et  les 
bonnes  mènent  des  fillettes  de  six  ans  contempler  les  faces 
horribles  des  noyés  et  des  assassinés. 

51.  Légende  pour  la  planche  précédente. 

L'HÔTELLERIE  DE  LA  MoRT.  —  Venez,  venez  ,  passants . 
A  ses  pauvres  enfants  j  En  mère  charitable  /  La  Ville  de 
Paris  j  Donne  en  tout  temps  gratis ,  /  Et  le  lit  et  la 
table....  La  plus  caractéristique   des  poésies  du  graveur. 

52.  L'ABSIDE  DE  NOTRE-DAME.  In-fol.  en  1. 

Morceau  capital.  La  planche  a  été  exécutée  ,  comme  le 
remarque  fort  bien  Ph.  Burty ,  sans  le  secours  que  prête 
aujourd'hui  la  photographie   reportée    sur  cuivre. 

Avant  toute  lettre  et  sur  papier  vert,  460  fr.,  vente 
Wasset  ;  et  une  superbe  épreuve  avec  envoi  manuscrit  de 
Méryon  à  son  maître  Bléry,  700  fr.  en  1890.  —  Les  belles 
épreuves  avec  le  nom  et  l'adresse,  de  200  à  300  fr.  —  Dernier 
tirage,  avec  le  titre  et  le  N°  12.  Q). 

53.  Tombeau  de  Molière  (au  Père-La-Ghaise),  petit 
cul-de-lampe  in-18  en  1. 

Ici  finit  la  publication  sur  Paris. 


2,  Estampes  sur  Paris  ,  Souvenirs  de  voyages. 
Pièces  diverses. 

54.  Adresse  de  Roc  houx  ,  estampes  anciennes,  quai 
de  V Horloge,  19  j  in-12  en  1. 

55.  TOURELLE    DE   MARAT,  rue  de   l'École-de- 
Médecine.  Gd.  in-8. 

Essais.  —  Avant  la  lettre,  170  fr.,  vente  Wasset. —  Avec 
le  titre  Tourelle  dite  de  Marat.  —  Dernier  état,  les  figures 

(')  Edmond  Gosselin  ,  jeune  graveur,  né  à  Paris  eu  18G0,  fils  du 
marchand  d'estampes  du  quai  des  Grands-Auguslins,  a  exécuté  une  copie 
très  exacte  de  L'Abside, 


MERYON.  51 


alléj,^oriques  du  ciel  effacées.   —  Tirage  de  la  Gazette  des 
Beaux-Arts^  pour  accompagner  l'article  de  Ph.  Burty. 

56.  RUE  DES  CHANTRES,  1852.  In-4,  1863. 

Eau-forte  350  fr.,  vente  Wasset.  —  Premières  épreuves, 
avant  le  titre. 

57.  Porte  en  bois  sculpté  d'une  maison  gothique ,  à 
Bourges.  In-8. 

Vigoureuse  étude  exécutée  en  1851.  Rare. 

58.  La  rue  des  Toiles  ,  a  Bourges.  In-4,  1853. 

Avec  l'adresse  de  Méryon  et  un  chien  fouillant  dans  les 
ordures,  135  fr.,  vente  Wasset.  —  L'adresse  effacée,  le 
chien  remplacé  par  un  soldat  qui  cause  avec  deux  femmes, 
115  fr.,  id.  — -  Avec  le  titre. 

59.  Ancienne  habitation  a  Bourges.  In-4. 

Avant  le  titre  et  les  derniers  travaux,  100  fr. 

60-70.  Souvenirs  de  voyage ,  planches  diverses. 

60.  Le  Pilote  de  Tonga ,  chanson  en  prose ,  inscription 
sur  une  planche  gd.  in-8. 

61.  Le  Malingre  Cryptogame,  étude  d'un  champignon 
bizarre,  in-12. 

62.  Tète  de  chien  sauvage  Nouvelle  -  Hollande  ,  in  - 12. 

63.  Nouvelle-Zélande.  Greniers  indigènes  et  habitations 
à  Akaroa,  in-4  en  1.  —  64.  Nouvelle-Calédonie.  Grande  case 
indigène  sur  le  chemin  de  Poëpo,  in-4  en  1.  —  65.  Océanie. 
Ilots  à  Uvea  ,  pêche  aux  palmes,  in-4  en  1.  —66.  Presqu'île 
de  Banks,  pointe  des  charbonniers,  pèche  à  la  seine,  in-4 
en  1.  —  67.  Titre.  Collecte  ,  butin  de  course  et  de 
CHASSE  fait  au  mouillage  et  pendant  le  voyage  àla  Nouvelle- 
Zélande,  accompli  de  1842  à  i 846 par  le  tiavire  Rhin...., 
etc.,  in-4  en  1.  —  68.  Presqu'île  de  Banks.  État  de  la  petite 
colonie  française  d'Akaroa,  vers  1845.  In-8.  —  m  bis.  La 
Chaumière  du  colon  vieux  soldat  à  Akaroa,  1845,  in  - 18. 

69.  Pré-volant  des  îles  Mulgraves  ,  in-8.  (l^--  état  avec  le 
titre  Rébus). 

70.  Petit  prince  Dito  (ballade  Nouvelle-Calédonie),  in-18. 


52  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIÈCLE 


71-78.  Pièces  diverses. 

71.  Vers  à  Bléry.  (Nous  les  avons  cités  tome  II,  p.  98). 

72.  La  Loi  Lunaire  ,  inscription  bizarre.  Dans  le  cadre, 
deux  boîtes  dans  lesquelles  Thomme  et  la  femme  devraient 
être  cadenassés  la  nuit  et  dormir  debout.  —  73.  La  Loi 
Lunaire,  seconde  planche.  —  74.  La  Loi  Solaire,  inscription 
philosophique  sur  la  part  de  soleil  et  d'air  due  à  chacun. 

75-76.  Deux  essais  «  d'une  gravure  en  relief  à  l'aide  de 
laquelle  on  aurait  pu  contrefaire  les  billets  de  banque  ».  Sur 
une  pièce ,  le  mot  France. 

77.  Rébus.  Ci-git  la  Vendetta  surannée^  in-8.  —  11  bis. 
Rébus.  Non  Morny  n'est  pas  mort  car  il  noce  encore.  — 
78.  Rébus.  Bëranger  ne  fut  véritablement  fort^  car  il 
n'eut  jamais  la  clef  des  chants^  in-8. 

79.  Encadrement  pour  un  portrait  de   l'imprimeur 
Guéraut ,  gd.  in-8 ,  1862. 

Nombreux  états  :  le  premier  est  avec  le  lynx  couché. 
Dans  le  carré  du  milieu  on  a  ensuite  placé  le  petit  portrait 
de  Guéraut.  (Voyez  N°  95). 

80.  Titre  pour  ï Essai  du  Catalogue  de  l'œuvre  de 
Thomas  de  Leu,  par  Arnauldet ,  1866.  In-8. 

État  avant  la  signature  et  l'adresse  de  Pierron. 
(81.)... 

Ce  numéro,  dans  le  catalogue  Burty-Huish,  fait  double 
emploi  :  il  est  appliqué  à  la  Vue  de  V Ancien  Louvre , 
d'après  Zeeman,  pour  la  Chalcographie;  planche  déjà 
cataloguée  sous  le  N^SO,  section  des  Reproductions. 

82.  LE   MINISTÈRE  DE  LA  MARINE.  Gd.  in-8. 

Deux  états  de  l'eau-forte,  sans  les  nuages  au  ciel,  325 et 
250  fr.,  vente  Wasset.  —  État  terminé  avant  toute  lettre. — 
État  avant  la  lettre  avec  le  monogramme  C.  M.  dans  la 
marge  du  bas.  —  Avec  la  lettre,  publication  de  Cadart. 

83.  COLLÈGE  HENRI  IV.  In-fol.  en  1. 

Le  premier  état  présente  cette  bizarrerie  de  composition , 
que  le  second  plan  est  formé  par  la  mer  avec  des  navires. 


MERYON.  53 


Il  porte  une  longue  légende  dans  la  partie  droite  de  la  marge 
supérieure  ,  avec  un  bateau  à  vapeur  et  le  monogramme 
CM. —  Second  état,  la  partie  fantastique  do  la  composition 
a  été  effacée,  et  la  planche  se  termine  par  des  maisons  dessi- 
nées d'après  nature  ,  avec  une  précision  allant  presque 
jusqu'à  la  minutie.,  disait  Méryon.  Titre:  Vue  à  vol  d'oi- 
seau du  Collège  Henri  IV  ou  Lycée  Napoléon.  On  a  reporté 
une  longue  description  dans  le  centre  de  la  marge  du  bas. 
Planche  moins  recherchée  que  les  autres  vues  de  Paris. 

84.  BAIN    FROID    GHEVRIER ,    dit    de    l'École, 

In-8  carré.  1864. 

Avant  toute  lettre  et  avant  le  monogramme ,  105  fr., 
vente  Wasset. 

84*'*.  Légende  en  vers  pour  la  planche  précédente. 

Eh  oui,  voilà  la  Loi,  etc.  (C'est  incohérent). 


III.   PORTRAITS. 

85-97.  Portraits ,  d'après  divers  documents. 

85.  Méryon  à  son  chevalet  (il  n'en  a  été  tiré  aucune 
épreuve,  on  peut  donc  l'éliminer  du  catalogue).  — 
86.  Decourtive ,  étudiant  en  pharmacie  ,  petite  étude  ,  une 
seule  ép.  —  87.  Eugène  Bléry,  d'après  Buttura.  (  On  n'en 
cite  aucune  épreuve). 

88.  Casimir  Legomte  ,  assis  ,  d'ap,  G.  Boulanger,  in -fol. 

89.  ÉvARiSTE  Boulay-Paty,  médaillon  in-12. 

Copies  de  portraits  anciens  :  90.  François  Viète,  mathé- 
maticien, in-8.  —  91.  Pierre  Nivelle  ,  évèque  de  Luçon  , 
in-8.  —  92.  Agrippa  d'Aubigné ,  in-12.  —  93.  Jean  Beslay, 
in-12.  —  94.  René  de  Burdigale,  seigneur  de  Laudonnière 
Sablais,  d'après  Crispin  de  Pas,  in-8. 

95.  Armand  Guéraut,  imprimeur,  in-18  (pour  être  inséré 
dans  le  cadre  N°  79).  —  96.  L.  J.  M.  Bizeul,  archéologue 
breton,  in-8,  1861.  —  97.  Benjamin  Fillon ,  d'après  une 
photographie. 

Un  dessin  de  Méryon  :  Sur  les  Flots  (ou  Le  Vaisseau 
Fantôme)  a  été  lithographie  par  Chauvel.  (Voyez  ce  cata- 
logue, n"  107). 


54  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE 


MESPLÉS,  graveur  à  Feau-forte,  né  en  1849. 


—  Vignettes j  titres. 


METZMACHER  (Pierre),  graveur  et  dessina- 


teur, né  à  Paris  en  1815. 


1.  Portefeuille  historique  de  V Ornement,  7^ecueil 
des  meilleurs  motifs  dessinés  et  gravés  d'après  les 
anciens  maîtres ,  par  Metzmacher.  Rittner  et 
Goupil,  1841,  in-fol. 

2.  Philippe  de  Ghampaigne,  d'après  son  portrait  du 
Louvre  ,  1845.  —  S^^  Marguerite  ;  Vierge  au  linge , 
in- 4  ;  Vierge  de  la  Maison  d'Albe,  in -4  ;  Vierge 
de  Naples  ;  Vierge  de  Terranuova  :  Raphaël.  — 
Chemin  de  croix  ;  plusieurs  pi.  d'après  Alcan,  1856. 

3.  Sujets  divers. 

Ames  portées  aux  pieds  du  Christ  :  H.  Lehmann.  — 
Grazia,  vendangeuse  de  Gapri  :  R.  Lehmann.  —  Jeunes 
grecs  faisant  battre  des  coqs  :  Gérôme.  —  L'Improvisateur 
arabe  :  Leleux.  —  Tableau  parlant  :  Baron.  —  La  Fenaison  : 
Leleux,  —  Rêverie  :  Jouffroy.  —  Charlotte  Corday  :  Gigoux. 
—  Les  Sirènes  :  H.  Lehmann.  —  Odalisque  :  Ingres.  —  La 
Fortune  et  le  jeune  enfant;  Léda  :  Baudry.  —  La  Fortune; 
L'Amour;  L'Amitié  :  Bouguereau.  —  Le  Bain  :  Picou.  —  Le 
Feu  follet  :  Penguilly.  —  Lady  Macbeth  ;  Lion  dévorant 
un  arabe  :  Delacroix. (Plusieurs  de  ces  pi.,  dans  L'Artiste). 

4.  Portraits. 

Berlioz  ;    Jules    Sandeau    d'après    Lehmann  ;    Félicien 
David  d'après  Vidal ,  1858  (L'Artiste). 
La  comtesse  d'Agoult  :  Lehmann. 
Henri  de  France,  souvenir  d'Ems,  1850. 
Napoléon  III ,  Pie  IX  ,  François-Joseph  ,  Alexandre  II . 


METZMACHER.  55 


Isabelle  II,  François  II,  la  Reine  de  Naples,  Viotor-Emma- 
nuel ,  Gavour,  Garibaldi ,  (  série  d'après  les  dessins  du  gra- 
veur, vers  1860). 

Charles-Albert,  Victor-Emmanuel,  Cavour,  Rattazzi,  La 
Marmora,  Gibrario,  Garibaldi,  Pallavicini,  Ricasoli,  Grispi, 
Nigra,  Valerio  (Id.). 

Napoléon  III  ,  Impératrice  Eugénie  ,  Pie  IX  ,  Prince  de 
Galles  ,  Princesse  de  Galles ,  Gomte  de  Ghambord ,  Léo- 
pold  V\  Victor -Emmanuel ,  Maximilien  l"" ,  Guillaume  III , 
Frédéric  Vil,  Gharles  XV,  Lincoln  ,  Jefferson  Davis  (Id., 
vers  1863). 

L'Impératrice  Eugénie  à  cheval ,  d'ap.  Boutibonne  ,  in-4. 

Christophle,  manufacturier,  1864  ,  in-18.  —  Steenackers, 
in-18.  —  Ylarrégui.—  Gardeîïas.—  La  Fondatrice  de  Tordre 
delà  Ste  Famille,  in-18.  —  Pie  IX,  dédié  à  Tépiscopat 
français.  —  Le  Gomte  de  Ghambord.  —  M.  Thiers,  ovale 
dans  un  cadre  in-fol.,  1872  (Goupil).  —  Maréchal  de  Mac- 
Mahon,  in-fol. 

Béranger,  lith.  in-fol.  1835  (*). 


MEULEMESTER  (Joseph-Carl  de),  né  à  Bruges 
en  1775  .  élève  de  Bervic .  a  travaillé  à  Paris  et  à 
Rome.  Il  a  gravé  Le  prophète  Siméon^  d'après 
Suvée,  1800,  —  La  Vierge  au  coussin  vert  de 
Solario;  —  Sainte- Cécile  à^  Raphaël,  1802,  — 
une  Amazone,  statue  dJiiu{\\Q  [Musée  Français), 
—  une  suite  de  52  pi. ,  Les  Loges  de  Raphaël, 
publiée  à  Bruxelles. 

MEUNIER  (Jean -Baptiste),  graveur,  né  à 
Molenbeek»St-Jean  (Belgique),  en  1821,  élève 


(•)  Nous  notons  ici  deux  adresses  gravées  :  Metzemacker,  graveur  el 
ciseleur  en  bijoux,  rue  St.  Martin,  124,  Paris;  et  de  la  même  main  : 
Fabrique  d'ordres,  Lemaitre,  rue  Neuve  des  Bons-Enfants 


56  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIÈCLE. 

de  Calamatta  (  ^  ) .  —  Saint-  Sébastien  :  le  Sodoma , 
1845.  —  Giorgiom  et  Primatice  ^  1845.  —  Boccace 
chez  Jeanne  de  Naples  :  Wappers  ,  1851 .  —  Louis 
2' VI  au  Temple  :  Wappers,  1857.  —  Intérieur  : 
Van  der  Meer. —  La  Chasse  au  rai:  Madou.  — 
La  Samaritaine  :  le  Guerchin.  —  L'Arquebu- 
sier :  Madou.  —  Rubcns,  d'après  lui-même.  — 
Christ  au  Calvaire:  Rubeus.  —  Léopold  /""  : 
De  vaux,  1866. —  V  Avare:  Stevens,  1869.  — 
Plus  fidèle  qu^heureux  ^  eau -forte  :  Steveus.  — 
Plusieurs  portraits  et  vignettes. 

MEUNIER  (  Louis- Eugène  ) ,  né  à  Sèvres, 
graveur  sur  bois ,  expose  depuis  1873.  —  Illus- 
tration pour  Le  Tour  du  Monde ^  etc. 

MEYER-HEINE  (Théodore),  né  à  Paris,  gra- 
veur sur  bois,  élève  de  La  vieille.  —  Planches  pour 


(1)  Revenons  ici  sur  le  catalogue  d'un  autre  élève  distingué  de  Calamatta, 
Gustave  BiOT,  né  à  Bruxelles  en  1833,  pour  ajouter  aux  pièces  indiquées 
dans  notre  tome  II,  les  suivantes  : 

Le  Duc  dWlbe  :  Titien,  1849.  —  Overbeck,  d'après  lui-même,  1853.  — 
Académie  de  concours,  1855.  —  Oh  ! ,  d'après  Madou  (gravé  avec  Cala- 
matta). —  Mme  luisa  Riva-Casati.  —  M^e  Ernest  Motte,  1868.  — 
M.  Urichachea.  —  M.  Sanford.  —  V empereur  François  -  Joseph  :  Von 
Angcli  .  1813  (Jolie  pièce).  —  Alfred  de  Rothschild,  1816.  —  Marie- 
Henriette,  reine  des  Belges:  Gallait,  1886. —  Triomphe  de  Galatée  : 
Raphaël.  —  Revue  des  enfants  des  écoles  à  Bruxelles  :  Verhas.  —  M.  de 
Koninck  ;  1889. 

Gustave  Biot  était  un  des  membres  du  jury  de  gravure  à  l'Exposition 
Universelle  de  1889. 


MEYER-HEINE.  57 


V Histoire  des  Peintres ,  le  Panthéon  de  V Histoire^ 
etc.  ;  1863  et  suiv. 

Paul  et  Virginie^  dessins  de  H.  Delacliarlerie, 
gravés  par  Meyer-Heine,  LigQy.  Sargent,  1868. 
(Le  m  erre,  éd.). 

MICHALLON  (Achille-Etna  )  ,  17136-  18->2  , 
élève  de  David  et  Bertiii,  et  fils  du  sculpteur 
Claude  Michallon.  Il  fut  le  premier  peintre  ([ui 
obtint  le  grand  prix  de  Rome  pour  le  paysage  dit 
historique,  en  1817.  On  a  de  lui  un  cahier  de 
P<2^5a^(?5,  dessinés  en  1817.  chez  Lasteyrie,  et  d'un 
procédé  rudimentaire.  —  P^eshytère  de  Sainte- 
Baume,  1822  (Motte). — Un  autre  Paysage,  1822. 

Un  portrait  de  Michallon ,  dessiné  à  Rome  par 
Léon  Cogniet  en  1818,  a  été  gravé  par  Coigniet. 

MICHEL  (Charles). —  ^<3r<^^,  eau-forte g*^ in  fol. 
enl.  — Inondations  à  Bercy,  id.  (Salon  de  1880). 

MICHELET.  —  Pécheurs  retirant  leurs  filets . 
lith.  d'après  Jules  Romain  ,  1850  (  Chalcographie  ). 

MICHELIN  (Jules),  mort  en  1870,  élève  de 
Roqueplan.  —  11  prend  place  dans  la  nombreuse 
phalange  des  peintres  contemporains  qui  ont 
gravé  avec  talent  le  paysage  à  l'eau -forte. 


58  LES    GRAVEURS    DU    XIX''    SIÈCLE. 


1-18.  Cahier  d'eatx-fortes  numérotées  avec  titres. 

1,  En  Normandie,  in-12  en  1.  —  2.  Les  bords  du  Sichon 
à  Vichy,  in-4.  —  3.  Le  Pont  do  bois,  près  Vichy,  in-8en  L, 
186L  —  4.  Contre-allée  dans  le  parc  de  St.-Cloiid,  1861.  — 
4. Châtaigneraie  à  Royat,  jolie  pièce  in-4  en  1.  — 6.  Paysage 
d'Auvergne,  in-8  en  1..  1802.  —  7.  Après  la  pluie  (  Mont- 
geron),  in-8  en  1.,  1862.  —  8.  Ile  à  la  moutarde  à  Montgeron. 

—  9.  Sans  titre.  Etude  d'arbre,  in-12.  —  10.  Sans  titre.  Une 
haie  dans  un  bois,  in-8  eu  1. —  11,  Troncs  d'arbres  à  Groissy, 
in-4.  —  12.  A  Blanzat,  in-.'^.  —  13.  Sans  titre  :  une  ferme , 
in-18  en  1.  —  14.  Ile  auière  à  Montgeron,  in-4  en  1.  —  15. 
Moine  franciscain  à  Rome,  d'après  E.  Maison,  in-8.  — 
16.  Griffon  anglais,  in-18  en  1. 

(17.  Une  petite  carte  in-18  en  1.  au  nom  de  Michelin,  sur 
un  fond  de  paysage,  porte  un  N"  i7. 

18.  Un  paysage,  in-4  en  1.,  représentant  une  ferme  avec 
des  arbres  à  gauche,  porte  un  N"  18.) 

19-33.  Paysages  divers. 

19.  CHATAIGNIER.  A  ROYAT,  in-8.  —  20.  ENVIRONS 
DE  FONTAINEBLEAU,  in-4  en  I.  —21.  Près  le  pont  de 
Crosne,  in-4  en  1.  — 22.  Rivière  d'Yéres,in-4  enl  ,  1863. — 
23.  Près  d'Arras.  —  24.  Les  Saules  (Sonnet  de  Theuriet). — 
25.  Le  Bas-Bréau .  —  26.  Près  Brunoy,  promenade  aimée  de 
Talma  (Gadart). —  27.   L'Orme  aux  loups  {V Artiste^  1861). 

—  28.  Les  Eaux  stagnantes.  —  29.  Près  Villars  (Puy-de- 
Dôme),  1864.  —  30.  Souvenirs  de  Voyage  (Salon  de  1869). 

—  31.  L'Inondation  {Musée  Universel).  —  32.  La  Bour- 
b ouïe  {Salon  de  1870). 

as.  SOUVENIR  DU  BAS-BRÉAU  {Sonnets  et  Eaux- 
fortes). 

Forêt  de  Sénart  :  Michelin  pinx.   et  lith.  (Bertauts). 

MICHETTI  (Paolo).  —  Jetmes  Bergers  des  envi- 
rons de  Chieii,  iii-8. 1879(Cadarl)  ; — Petite  Bergère^ 
iii-8  en  1.  ;  et  quelques  autres  très  jolies  eaux- 
fortes  (*). 


(')  Le  frère  de  Paolo  Michetti  a  gravé  à  l'eau-forte  une  feuille   de  cro- 
quis :  Pécheur»  sur  la  berge  près  du  pont  de  t'Aima,  etc. 


MICIOL.  59 


MICIOL  (Pierre)  ,  né  à  Lyon  en  1833 ,  élève  de 
Vibert  ;  deuxième  premier-grand-prix  de  gravure 
en  1860,  (le  premier  premier-grand-prix  fut 
Dubouchel).  Âcadéinies  des  concours  de  1858  et 
1800.  —  Andréa  Verrochio  ^  d'après  Masaccio 
(Envoi  de  Rome).  —  Une  planche  d'après  Albert 
Durer ,  in-4.  —  Suite  de  diverses  Composillons  de 
VicûorOrsel,  gravées  avec  la  froideur  de  Fécole 
lyonnaise.  — Portraits  de  Dubulsson  VAuxerrois, 
de  Jean-Charlei>  Grégorj ,  in -12;  de  Zenoii 
Colombeû^  médaille  (imp.   Fugère,  Lyon). 

MIDDERICH,  graveur  sur  bois ,  vers  1848.  — 
Histoire  de  France  illustrée  par  Janet- Lange  et 
Cottin  (chez  Havard). 


MIDY  (Adolphe),   peintre -dessinateur,   né  à 
Rouen  en  1797. 

Lithographies. 

Quelques  études  (Engelmaiin).  —  Etudes  de  paysages 
d'après  Michallou.  —  Planches  pour  l'atlas  d'un  voyage 
dans  l'Inde  ,  1828  (Marlet).  —  L'Inondation  :  Scheffer  aîné. 
—  Jeune  grec  défendant  son  père  :  A.  Scheffer.  —  La  Prière 
interrompue  ;  Devinez  ;  L'heureux  Ménage  ;  Les  Marion- 
nettes :  M""'  Haudebourt.  —  Le  bon  Curé  :  Duval-Leca- 
mus.  —  Convalescence  :  Rioult.  —  Los  Feuilles  de  saule: 
Plaisirs  maternels  :  Franquelin.  —  La  Soif;  Le  Goûter 
Champêtre  :  Beaume.—  La  Morra;  La  Prière;  La  Fontaine; 
Le  Pâtre  ;  Robinson  ;  Les  Bords  du  Lac  :  Léon  Gogniet.  — 
Egypte  ;  Russie  :  Léon  Cogniet  (sujets  militaires). 

Suite  de  Costumes  suisses  :  M'"*'  Colin  (Gihaut). 

J'en  ai-t  i  fait  de  ces  cœurs  enflammés;  —  Les  petits  Pois; 


eO  LES    GRAVEURS    DU    XIX''    SIECLE. 


—  A  vot'  tour,  mère  Barbe  ;  —  L'Amour  au  musée  :  —  Les 
fins  >L^raudeui's,  L'heureux  Badigeonneur  :  pièces  comiques 
dessinées  par  Midy,  1833. 

Album  lithof/raphié par  Arf.  Midi/.  fVaprè!^  MM.  Al.  Colin. 
Franquelin ,  etc.,  18IS4.  (Couverture;  Paysans  bretons). — 
Les  petites  Barques  fragiles  :  Colin.  —  Le  Frère  blessé  : 
Rioult.  —  Il  est  marié  !  :  Il  ne  vient  pas  !  ;  Le  Camouflet  : 
Franquelin.  (  Ces  pièces  portent  leur  titre  en  français  et  en 
anglais  ,  et  la  double  adresse  de  Gihaut  et  de  Tilt). 

Panoraina  de  la  YîV,  suite  de  sujets  d'après  Franquelin, 
Midv  ;  éditée  à  Paris,  Marseille  et  St.-Gaudens. 

Croquis  lithographiques  par  Midy.,  1839. 

Plusieurs  sujets  ont  été  lithographies  d'après  Midy  par 
Desmaisons,  Régnier,  Vogt,  etc.  Q). 


MIDY  (Eugène-Edmond),  peintre,  né  à  St-Quen- 
tin ,  élève  de  Glaize.  —  Suzanne ,  lith.  d'après 
Glaize.  —  Le  Dante  ^  d'après  Glaize,  lith.  in-fol. 

MIGER  (Simon -Charles),   1736-1820. 
Sujets  divers. 

La  meilleure  partie  de  Tœuvre  de  Miger  appartient 
au  xviii*  siècle  (2).  Au  commencement  du  xix®  nous  le 
trouvons  très  occupé  par  la  gravure  de  cent  vingt  planches 
d'animaux  pour  la  Galerie  du  Muséum.  tYa.\Si\\  qui  reçut 
les  éloges  de  Lamarck,  de  Lacépède  et  de  Cuvier. 

Portraits  :  Masséna  ,  d'après  Guérin,  in-fol.  —  Stoupy 
dit  Bijou  .  remarquable  par  sa  voracité.  —  Namps  ,  profes- 
seur. —  Guichard;  La  Houssaye;  Lejeune;  Lemonnier  ; 
Libon  :  Miger  :  Moitte  ,  membres  de  la  Société  des  Enfants 
d'Apollon  :  d'après  divers  ,  7  p.  in-8. 

(')  Sous  la  signature  de  Ad.  Midy  fils.,  un  Manuel  du  Dessinateur  el  de 
l'Aquarelliste  (chez  Lemercier,  1868). 

(")  Voyez,  sur  Miger,  la  notice  et  le  catalogue  donnés  par  Bellier  de  la 
Chavîgnerie^  1856  ;  —  et  larticle  des  Graveurs  du  XVIII«  siècle. 


MIGKK.  61 


Marie-Antoinette,  d'après  Boze  :  in-fol.,  1814.  Ce  portrait, 
lourd  d'exécution  ,  valut  au  graveur  le  maintien  par  Louis 
XVI II  d'une  pension  de  600  fr.  obtenue  sous  l'Empire. 

A  quatre-vingt-trois  ans  ,  Miger  travaillait  encore  à  un 
Henri  IV  chez  le  meunier  de  Lieursaint. 

C'est  une  assez  amusante  figure  de  graveur  que  ce  Miger, 
élève  et  secrétaire  de  Gochin,  membre  de  l'Académie  royale 
de  Peinture  et  de  la  Société  des  Knfants  d'Apollon,  et  grand 
rimeur  do  petits  vers  et  de  couplets. 


MIGNERET  (Adrien),  graveur,  1786-1840. 
Sujets  divers. 

La  Femme  charitable  :  Metzu  (pour  le  Musée). 

Molière  mourant ,  assisté  de  deux  sœurs  de  charité  : 
Vafflard,  1817. 

Molière  consultant  sa  servante  :  Horace  Vernet,  in-fol. 
en  1.  (Traité  de  ce  burin  Restauration  qui  inspirait  alors  les 
plus  vives  inquiétudes  sur  l'avenir  de  la  gravure  ). 

Pierre-le-Grand  sur  le  lac  Ladoga  :  Steuben,  1829. 

Charles  XII  au  siège  de  Copenhague  :  Schnetz,  1840. 

Gendrillon  ( M""^  St.-Aubin)  :  H.  Vernet,  in-8. 

Molière  :  Mignard.  —  Fleury  :  Singry.  —  Laharpe  : 
Ducreux. 

Portraits  pour  le  Plutarque  Français ,  les  Galeries  de 
Versailles.  —  Vignettes  d'Horace  Vernet  pour  le  poème  de 
Charlemayne  ;  de  Flatters  pour  Le  Paradis  perdu,   etc. 

L'Innocence  :  Rioult,  2  p.  in-4  au  lavis,  1835. 


MIGNERET  (M'"^),  graveuse,  vers  1815. 
Imagerie. 

Révolte  du  Caire  :  Xaudet.  —  Bataille  de  Raab  :  Martinet. 

Le  Peuple  berné  par  les  émigrés  et  les  royalistes,  jolie 
caricature  d'après  Choquet,  in-8  en  1. 

Vignettes  pour  Les  Soirées  de  Rosebelle ,  ou  jolies  his- 
toires rapporte'es  par  une  bonne  mère  pour  former  le  cœur 
de  ses  enfants  ,  par  M'"  '  Touchard. 


62  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 


MILIUS  (Félix),  né  à  Marseille  en  1843,  d'abord 
peintre,  élève  de  Gleyre,  puis  graveur  à  l'eau- 
forte.  élève  d'Hédouin. 

Plusieurs  tableaux  de  Velasquez  du  musée  de 
Prado.  —  Reproductions  d'après  Ant.  Moro,  Van 
Dyck .  Rubens,  Watteau,  etc.  pour  L'Art^  la 
Gazette  des  Beaux-Arts  et  divers  Catalogues.  — 
Trois  bronzes  de  la  collection  Thiers. 

Le  Moidin  à  eau  :  Hobbema  (Chalcographie). 

2'riomphe  de  Marat  ;  portraits  à^Isahey  et  TaM- 
nay.  de  Swehach  :  Boilly. 

Arabes  dans  leur  cani])  :  H.  Vernet. 

Médée  furieuse  ;  Lions  à  la  source  :  Delacroix. 

Chasse  au  faucon  ;  Arabes  en  voyage  ;  Les  Fau- 
conniers ;  Buffles  à  la  noria  :  Fromentin. 

Entrée  des  croisés  à  Jérusalem  :  G  allait. 

Paysages  d'après  Paul  Huet,  Corot.  Diaz,  Dau- 
bigny.  —  Les  Batteurs  :  Millet.  —  Chiens  et 
Chats  :  Lambert.  —  Pepito ,  Toc  et  d''Artagnan 
(chiens  et  chat)  :  Eug.  Lambert.  — Fin  d'Octobre  ; 
Duez.  —  Un  Stradivarius  :  Gœneutte.  —  La 
Pêche  du  fretin  :  Milius.  —  La  Lettre,  Le  Piano  : 
Boldini.  —  Autour  d'une  partition  :  A.  Aublet. 

Portrait  et  14  tètes  de  pages  d'après  des  dessins 
inédits  de  Moreau  le  Jeune  pour  les  Fables  de 
La  Fontaine  (Rouquette).  Milius  a  su  donner 
tant  aux  eaux-fortes  qu'aux  états  terminés,  l'as- 
pect des  vignettes  exécutées  par  les  graveurs  con- 
temporains de  Moreau. 


MILIUS.  63 


Portrait  et  compositions  réduites  iii-8  d'après 
Fragoiiard,  pour  les  Contes  de  La  Fontaine. 

Cinq  compositions  originales  pour  les  Contes 
de  La  Fontaine, 

Foriiuvio  ,  par  Théophile  Gautier ,  édition 
puhliée  par  les  Amis  des  Livres  ;   12  eaux- for t(^s. 

Six  compositions  originales  pour  Crébillon  fils. 

Portrait  de  Diderot  et  compositions  originales 
pour  Le  Neveu  de  Rameau. 

Illustrations  de  Bida  pour  la  Bible  de  Hachette, 
et  de  Maurice  Leloir  pour  Les  Confessions. 

Vignettes  pour  le  Guy  Mannering  de  Didot , 
gravées  sur  bois  par  Huyot. 

MILLET  (Aimé)  (*).  sculpteur,  né  en  1819. — 
Henri  IV  à  Ao^ques  .  lith.  d'après  un  has-reliei' 
de  Gayrard.  [L Artiste). 

MILLET  (Jean-François),  peintre,  1814-1875, 
a  laissé  un  petit  nombre  d'eaux-fortes  d'une  ori- 
ginalité absolue,  et  capitales  dans  l'histoire  de 
l'estampe  actuelle.  Pareilles  à  un  de  ces  résumés 
substantiels  qui  suffisent  à  donner  Tidée  complète 
d'un  livre,  elles  sont  un  abrégé  parfait  de  son 
œuvre  de  peintre,  à  l'usage  des  amateurs  d'es- 
tampes (desquels  Millet,  évidemment,  a  dû  bien 
peu   se  préoccuper   en   gravant!    11   n'importe; 


{})  Il  y  a  un  graveur  uommé  Alexis-Joseph  MUlel,  né  en  n90. 


64  LES    GRAVEURS    DU    XIX*'    SIECLE. 


sovons-hii  reconnaissants  comme  s'il  avait  voulu 
délibérément  que  nous  ne  fussions  pas  plus  mal 
partagés  à  son  égard  que  les  amateurs  de  tableaux, 
de  dessins  ou  de  pastels).  Millet,  tout  entier, 
se  retrouve  dans  ses  eaux -fortes.  Ses  sujets 
d'abord,  le  paysan  et  la  paysanne,  ou  pour  dire 
plus  juste  :  un  certain  paysan  et  une  certaine 
paysanne .  tantôt  rudes  et  sévères ,  comme  Les 
Bêcheurs,  ou  La  Car  dense  Mr^i^ii  d'un  aspect  plus 
aimable  et  plus  poétique,  comme  La  Grande 
Bergère^  ou  La  Pileuse .  Dans  tous  les  cas,  sujets 
très  cherchés  dans  leur  simplicité,  et  très  préparés 
pour  l'efTet  (le  peintre  de  L'' Angélus  n'est  pas  de 
ceux  qui  professent  un  mépris  absolu  pour  (c  le 
sujet  ))).  Puis  le  dessin,  d'un  aspect  sut  generis  ^ 
avec  le  modelé  si  puissant  dans  sa  robuste 
sobriété.  Surtout,  qu'on  ne  prononce  pas  devant 
l'exécution  décidée  et  brève  de  ces  superbes 
eaux-fortes,  le  mot,  dont  on  use  trop  facilement. 
«  d'improvisations  sur  cuivre  ».  Le  travail  des 
eaux-fortes  de  Millet  est  très  médité  et  très  voulu  (^). 
—  Aussi  ne  sont -elles  point  simplement  des 
études  ou  des  essais ,  mais  bien ,  dans  le  sens 


(1)  Heureusement ,  Millet  ne  fut  point  comme  tant  de  peintres ,  même 
de  talent ,  si  peu  exigeants  pour  eux-mêmes  lorsqu'ils  s'essaient  à  la 
gravure ,  et  qui ,  sous  le  nom  d'eaux-fortes  originales  ,  ne  nous  ont  donné 
que  des  mystifications.  Il  y  a  un  curieux  portefeuille  à  faire  avec  les 
eaux-fortes  de  plus  de  cent  peintres  connus,  qui  dans  leurs  planches  ont 
simplement  Tair  de  se  moquer  du  public.  Pour  titre  :  liecueil  de  mauvaises 
eaux-fortes,  par  de  bons  peintres. 


MILLET.  65 


complet  du  mot,  des  œuvres  de  grand  caractère. 
Sans  discuter  ici  sur  la  légende  par  laquelle  on 
a  fait  de  Millet  une  espèce  d'homme  sauvage, 
misérable  et  totalement  méconnu  de  son  vivant, 
remarquons  seulement  que,  par  rapport  aux  eaux- 
fortes,  cette  légende  ne  tient  pas.  Elles  furent  très 
remarquées  de  prime -abord.  Méryon  voulut  en 
tirer  des  épreuves  de  sa  main.  Et,  dès  1861,  elles 
étaient  signalées  au  public  et  cataloguées  par  la 
Gazette  des  Beaux-Arts.  C) 


(1)  Les  Eaux-Fortes  de  M.  J.-F.  Millet^  par  Ph.  Burly  (  Gazette  des 
Beaux-Arts  de  septembre  1861).  Citons  quelques  lignes;  elles  montreront 
avec  quel  respect  étaient  dès  ce  moment  jugées  les  estampes  du  peintre.  — 
Les  eaux-fortes  de  M.  Jean-François  Millet  sont  le  reflet  fidèle  de  sa 
peinture  et  de  ses  dessins.   Procédant  d'un  esprit  droit   et  d'une  main 
ferme,  elles  expriment  avec  précision  une  intention  nettement  formulée; 
elles  cherchent  moins  à  plaire  qu'à  satisfaire,  et  s'adressent  plus  directe- 
ment aux  amis  de  la  nature  et  de  l'art  qu'à  la  fouie  banale;  elles  rejettent 
enfin,  avec  une  certaine  hauteur,  la  recherche  du  détail ,  la  grâce  aban- 
donnée de  l'exécution,  coquetteries  ordinaires  aux  peintres  qui  manient 
la  pointe.   La  pointe  de  AI.  J.-F.  Millet  va  donc  droit  au   but  sur  le 
vernis,  comme  son  fusain  sur  le  papier.  Elle  n'improvise  point;  elle  met 
au  net  le  modèle  que  l'artiste  a  choisi  parmi  ses  souvenirs ,  et  qui  pose 
en   ce  moment   dans  son  cerveau.  Aussi  ,  du  premier  coup  ,  peut-elle 
accuser  franchement  la  silhouette,  accentuer  le  contour,  masser  l'etfet 
par  des  indications  précises  d'ombre  et  de  lumière.  Peu  importe  ce  que 
donnera  la  morsure  plus  ou  moins  vive  de  l'acide,  ce  résultat  sera  forcé- 
ment plus  fort  que  séduisant,  plus  complet  qu'imprévu,  plus  austère 
que  naïf;  il  résumera  d'une  façon  plus  familière,  mais  non  moins  précise 
que  dans  sa  peinture ,  les  données  du  maître  sur  l'art  :   faire  converger 
toutes  les  forces  d'une  figure  vers  le  mouvement  qu'elle  exprime  ;  dégager 
de  toute  chose  le  détail  caractéristique;  élaguer  tout  ce  qui  peut  distraire 
l'attention  ,  demi-teinte  ou  pli  secondaire ,  et  ne  conserver  que  ce  que 
l'esprit  peut   facilement  percevoir  par  la  direction   du   mouvement,  la 
forme  ou  l'éclairage  des  plans.  Les  eaux-fortes  de  M.  J.-F.  Millet  ne 
sont  qu'un  nouveau  chant,  sur  le  même  mode,  mais  avec  un  autre  instru- 
ment, de  son  épopée  du  paysan.  ^ 

X  5 


66  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


n  en  existe  trois  catalogues.  Celui  que  donnait 
Pli.  Burty,  en  1861,  était  arrêté  à  onze  pièces. 
Après  la  mort  du  peintre,  un  nouveau  catalogue 
fut  donné  dans  le  livre  de  M.  Piédagnel  :  J-F. 
Millet ,  souvenirs  de  Barbizon  ^  1876. 

Mais  le  catalogue  définitif  de  Millet  est  celui  de 
M.  Alfred  Lebrun  (*),  donnant  vingt-et-une  eaux- 
fortes  ,  trois  lithographies ,  deux  gravures  sur 
verre,  et  huit  bois.  Nous  adoptons  son  numérotage 
qui  est  toujours  suivi  aujourd'hui. 

1-9.  Premières  eaux-fortes. 

i.  Croquis  d'un  bateau  de  pêche  à  trois  mâts,  ln-32.  — 
Deux,  épreuves  connues.  La  pièce  est  d'ailleurs  sans 
intérêt. 

2.  Femme  étendant  du  linge  sur  une  haie.  In-12  carré. 
(Très-rare.  Sur  le  même  cuivre  que  les  N°'  3  et  7.) 

3.  Petit  Pêcheur  au  repos,  tourné  vers  la  droite.  In-8  en  1. 

4.  L'Homme  appuyé  sur  sa  bêche,  debout,  tourné  à 
gauche.  In-8. 

5.  Les  deux  Vaches  ,  qu'une  paysanne  fait  paître.  In-8 
en  1.  —  Trois  premiers  états ,  imprimés  par  Millet  ;  rares  : 
1,  sans  signature;  2,  signé;  3,  avec  une  femme  qui  ramasse 
des  fruits  sous  le  pommier.  —  Quatrième  état  ;  travaux  de 
roulette. 

6.  Mouton  paissant:  Ch.  Jacque\  —  Jackson  invertit  et 
fecii ,  pointe  sèche.  Iii-12  en  1.  —  Le  nom  de  Jacque  a  été 
mis  sur  cette  planche  par  plaisanterie.  Les  bonnes  épreuves 
sont  avant  la  planche  biffée. 


(')  Ce  catalogue  est  placé  à  la  fin  du  volume  d'Alfred  Sensier  :  La  Vie 
et  VŒuvre  de  J.  F.  Millet.  Quentin,  1881,  gd.  in-8,  avec  60  tig. 

Il  en  a  été  fait  une  traduction  en  anglais  par  Frederick  Keppel,  acquéreur 
de  l'œuvre  de  Millet  formé  par  Alfred  Lebrun,  et  dont  il  a  fait  une  exposi- 
tion publique  a  New -York  en  188". 


MILLET.  67 


7.  Croquis  d'un  paysan  assis,  appuyé  sur  le  bras  gauche. 
In-8  en  \.  (vSur  le  même  cuivre  que  les  N"'  2  et  3.) 

8.  Feuille  de  croquis,  ln-8.  (Ces  croquis  sont  gravés  au 
dos  d'une  planche  portant  l'adresse  de  M.  Juéry,  27,  rue  de 
la  Huchette).  Paysanne  tricotant  ,  appuyée  contre  un 
tertre  ;  épaule,  arbre,  femme  nue,  avec  les  mots  Diaz  deli- 
neavit  à  l'envers  ;  tronc  d'arbre,  bonhomme,  griffonnages. 

De  la  Tricoteuse  seule,  il  existe  une  ou  deux  épreuves. 

8  bis.  La  Tricoteuse.  (Planche  de  la  collection  Giacomelli). 
La  Tricoteuse  est  debout,  appuyée  contre  un  tertre  et 
tournée  vers  la  droite.  Au  fond,  à  droite,  indication  de 
moutons.  Gravé  au  dos  d'une  planche  qui  porte  l'adresse 
de  M.  Juéry,  rue  de  la  Huchette,  m-12.  (H.  10  cent  1/2, 
L.  7  1/2).  Giacomelli,  en  nous  donnant  l'indication  de  cette 
planche,  dit  qu'il  ne  faut  pas  la  confondre  avec  la  Tricoteuse 
de  la  feuille  de  croquis,  N"  8. 

9.  Ramasseurs  de  varech,  ln-12  en  1. 

10.  La  Couseuse.  ln-12,  1855. 

11.  La  Baratteuse.  Iii-8  ,  1855. 

Premières  épreuves,  avant  l'adresse  de  Delàtre. 

12.  PAYSAN  RENTRANT  DU  FUMIER  (L'Houime 
à  la  brouette),  ln-8. 

Premières  épreuves,  avant  l'adresse  de  Delâtre. 

13.  LES  GLANEUSES,  ln-4  en  1. 

Premières  épreuves ,  avant  l'adresse  de  Delâtre. 

14.  LES  BÊCHEURS  (Les  Terrassiers).  In-4  en  1. 

Trois  premiers  états  :  1,  signé  ;  2,  le  ciel  effacé ,  la  signa- 
ture enlevée  ;  3,  le  ciel  refait. 

Quatrième  état  :  avec  l'adresse  de  Delâtre. 

Les  Bêcheurs,  comme  Les  Glaneuses^  sont  parmi  les 
plus  belles  pièces  de  l'œuvre.  «  L'action  dévorante  du 
»  soleil  est  exprimée  avec  une  énergie  terrible.  Tout 
>•>  exprime  l'idée  de  longues  heures  d'un  labeur  fatigant  et 
»  accompli  sans  murmure.  Les  silhouettes  de  ces  humbles 


68  LES    GRAVEURS    DU    XIX**    SIECLE. 


*  travailleurs  sont  empreintes  d'iino  simplicité  touchante , 
v>  mais  il  n'v  a  rien  de  vulgaire  dans  leur  pose  ni  dans  leurs 

*  vêtements  :  ils  l'ont  en  quelque  sorte  partie  de  cette  terre 
»  qu'ils  arrosent  de  leur  sueur,  mais  par  cela  même,  ils 
»  empruntent  à  son  éternelle  et  indescriptible  beauté , 
»  quelque  chose  de  sa  rudesse  et  de  sa  grâce.  »  (Burty). 

15.  La  Veillée.  (  Deux  femmes  cousant  à  la  lueur 
d'une  lampe).  In-8,  18o().  —  Rare. 

16.  LA  CARDEUSE.  In-4. 

Cette  belle  planche  n'était  pas  destinée  à  être  publiée. 
Millet  la  trouvait  trop  mordue  :  on  raconte  qu'il  lavait 
laissée  toute  une  nuit  dans  le  bain.  (C'est  invraisemblable.) 

Cette  planche  trop  mordue  ,  l'imprimeur  l'a  encore  re- 
troussée à  force,  au  tirage  ,  ce  qui  achève  de  l'empâter. 
Mais  nous  avons  eu  sous  les  yeux  une  épreuve  tirée  nature^ 
la  planche  essuyée  à  fond,  les  tailles  aucunement  engrais- 
sées. Dans  ces  conditions  ,  l'estampe  est  superbe. 

17.  La  Gardeuse  d'oies  ,  pointe  sèche  in -8. —  Rare. 

Reproduite  dans  le  catalogue  traduit  par  Keppel. 

18.  FEMME  FAISANT  MANGER  SON  ENFANT. 
In -8. 

État  d'essai  (rare)  :  croquis  dans  la  marge  inférieure. 

Premières  épreuves  :  sans  signature  ,  puis  avec  la  signa- 
ture et  la  date  1861. 

La  planche  a  ensuite  fourni  un  tirage  pour  la  Gazette  des 
Beaux- Arts^  oii  elle  accompagnait  l'article  de  Ph.  Burty  sur 
les  eaux-fortes  de  Millet. 

19.  LA  GRANDE  RERGÈRE.  (Elle  tricote,  tournée 
vers  la  gauche).  lu-fol.,  1862. 

20.  LE  DÉPART  POUR  LE  TRAVAIL,  in-fol.  1863. 

De  cette  planche  capitale,  exécutée  pour  la  «  Société  des 
Dix  »  (Société  d'amateurs  aussitôt  dissoute  que  formée),  on 
connaît  les  états  suivants  :  —  Sans  signature ,  —  Avec 


MILLET.  69 


signature,—  Avec  les  adresses  do  Delâtre  et  de  Moureaux, 
—  Les  adresses  effacées  ;  trois  points  entre  les  deux  traits 
qui  sont  à  l'angle  inférieur  droit  de  la  planche. 

Mais  pour  nous  la  question  de  qualité  d'épreuves  dépend 
bien  plus  du  tirage  que  de  l'état  :  c'est  un  choix  à  savoir 
faire.  La  planche  a  été  souvent  tirée  d'une  façon  un  peu 
lourde,  avec  un  retroussage  qui  rend  très  brutales  les 
ombres  du  vêtement  du  paysan  ,  les  ombres  portées  par  le 
chapeau  et  par  le  panier  sur  les  figures  du  paysan  et  de  la 
paysanne.  Il  existe  quelques  épreuves  tirées  nature,  avec 
de  la  transparence  dans  les  ombres  ;  les  deux  personnages 
sont  baignés  dans  la  lumière  :  l'effet  est  remarquable. 

21.   LA  FILEUSE.  gd.  iii-8,  1809. 

Millet  montre  bien  ici  que  l'énergie  de  sa  manière  n'exclut 
pas  le  charme. 

Cette  planche  a  paru  dans  Sonnets  et  Eaux-Fortes. 

11  y  a  un  état  d'essai,  ou  la  bergère  a  l'air  d'être  borr/ne. 
(  Gomme  c'est  engageant  !).  Les  premières  épreuves  termi- 
nées, avec  les  cinq  traits  dans  le  ciel,  ne  diffèrent  guère, 
comme  qualité,  des  épreuves  tirées  pour  le  volume. 

La  planche  a  été  effacée.  Millet  ne  pouvait  pas  se  faire  à 
cette  idée  de  la  destruction  de  sa  planche  M.  Sensier  a 
reproduit  dans  son  volume  quelques  curieuses  lettres  du 
peintre  à  ce  sujet.  Il  en  revenait  à  cette  idée  :  Si  Rembrandt 
et  Ostade  avaient  fait  chacun  une  de  ces  planches ,  elles 
seraient  détimites  !  Millet  oubliait  de  se  demander  si  c'est 
un  sort  honorable  ,  pour  une  planche  de  maître  ,  d'être 
s?alvaudée  par  un  tirage  excessif,  et  de  subir  l'usure  et  la 
retouche! 

22  -  24.  Lithographies. 

•^2.  Ou  donc  est-il? ,  nmsique  de  Fr.  Lebel.  Titre  de 
romance  ,  commandé  pour  30  fr.,  en  1848 ,  par  un  éditeur 
qui,  au  lieu  de  payer  Millet,  lui  ferma  sa  porte.  La  compo- 
sition (une  jeune  dame  avec  ses  deux  enfants)  est  curieuse. 
Elle  a  été  reproduite  dans  le  catalogue  Keppel. 

23.  Le  Semeur,  in-8. 

24.  01i\àer  de  Serres,  in-8  (pour  une  brochure  d'Alfred 
Sensier,  1858). 

Le  catalogue  Burty  mentionnait  un  portrait  de  Chateau- 
briand qui  est  resté  inconnu  à  Alfred  Lcbruji. 


ro  LES    GRAVEURS    DU    XIX-^    SIECLE. 


25-26.  Clichés  sur  verre. 

25.  La  Précaution  maternelle.  (Paysanne  retroussant  la 
robe  de  son  petit  garçon ,  qui  satisfait  un  besoin  ,  et  que 
reirarde  avec  intérêt  une  fillette.  Ce  sujet,  —  et  c'est  là 
l'intérêt ,  —  est  traité  avec  une  remarquable  chasteté.) 

26.  Paysanne  vidant  un  seau  dans  deux  cruches. 

27-31.  Essais  de  gravure  sur  bois,  par  Millet. 

27.  Paysan  assis  au  pied  d'un  arbre,  in-.32.  —  28.  Tète 
de  femme  coiffée  d'une  marmotte  ,  très  petite  pièce.  — 
29.  Petite  Bergère  assise,  in-32.  —  HO.  Bêcheur  au  travail , 
m-12,  1863.  —  3L  Croquis,  tiré  à  une  épreuve. 

32.  Femme  vidant  un  seau  ,  in-8  ,  1854. 

Gravé  par  Pierre  Millet ,  frère  du  peintre. 

33.  LA  BERGÈRE  ASSISE,  appuyée  sur  son  bâton, 
in -4. 

Pièce  d'un  grand  caractère,  avec  sa  facture  simple  qui 
rappelle  les  anciens  bois. 

Gravée  par  J.-B.  Millet,  frère  du  peintre. 

34.  Bêcheur  au  repos ,  in-8. 

Gravé  par  Pierre  Millet. 

Parmi  les  pièces  gravées  d'après  Millet ,  il  faut  citer  : 

LES  TRAVAUX  DES  CHAMPS,  dix  bois  par  Lavieille, 
dans  Ylllustration  du  5  février  1852.  —  LES  MÊMES  :  dix 
pointes-sèches  par  H.  E.  Lessore,  1880  (titre  avec  portrait 
de  Millet). 

LES  QUATRE  HEURES  DU  .JOUR,  scènes  rustiques, 
quatre  bois  par  Lavieille ,  1860. 

Une  vignette  dans  les  Fables  de  La  Fontaine^  édition  des 
douze  peintres,  Jouaust. 

Millet  a  dessiné  le  bûcheron  qui  figure  dans  la  Haute 
Futaie,  grande  lith.  de  Bodmer,  et  les  personnages  de 
\ Histoire  des  premiers  colons  d'Amérique.  4  lith.  du  même. 

Nul  peintre  n'a  été  plus  gravé  en  ces  dernières  années 
que  Millet.  Les  graveurs  à  l'eau-forte  l'ont  reproduit  à 


MILLET. 


Tenvi,  sur  les  commandes  réitérées  des  éditeurs  :  en  tête, 
Waltner  et  Bracqueinond  Plus  d'une  planche  remarquable 
a  ainsi  vu  le  jour  {L'Homme  à  la  houe  et  les  reproduc- 
tions de  dessins  par  Bracquemond,  Les  Glaneuses  par 
Dainnian,  etc.,  etc.).  Mais  ajoutons  aussi  :  plus  d'une 
planche  sans  intérêt  ;  plus  d'un  bêcheur,  d'une  couseuse  , 
d'une  laveuse  ou  d'une  baratteuse  gravés  sans  la  fermeté, 
sans  la  sobriété  décidée  et  robuste  qui  font  la  valeur  des 
eaux-fortes  originales  du  peintre,  et  que  la  plupart  des 
graveurs  ne  retrouvent  naturellement  pas;  —  mais  par 
contre,  rendus  par  des  travaux  désordonnés,  barbouillés  et 
saucés.  Plus  les  eaux-fortes  de  la  main  morne  do  Millet 
seront  précieuses  pour  les  colloctionnours ,  plus  une 
accumulation  de  ces  grandes  planches  bâclées  d'après 
lui  leur  restera  indittérente  et  risquera  même,  disons  le 
mot,  d'ennuyer.  Paut  du  paysan,  pas  trop  n'en  faut, 
quand  il  est  médiocrement  gravé. 


MILLET  (  J.-B.  et  P.),  frères  du  précédent.  — 
Voir  ci-dessus,  aux  gravures  sur  bois. 

MILLET  (Eugène)  .  peintre  ,  né  à  Paris  ,  élève 
de  Pipard.  —  Quelques  eaux-fortes  par  Cadart  : 
La  Terrewr pour  rire,  in -12;  —  hitermède\  — 
Du  vin,  versez  \  [L'Ouvrier  de  Jean  Dolent), 
in -4  en  1.  —  Petit  Manuel  d'Art  à  V usage  des 
ignorants  ,  par  Jean  Dolent  (Lemerre.  1874)  :  un 
frontispice,  et  cinq  vignettes  essayant  de  démon- 
trer que  l'ouvrier  des  villes  n'est  pas  moins 
poétique  d'aspect  que  le  paysan. 

MILLIN  ( Denis- Armand ) ,  né  à  Paris  en  1803. 
—  La  Mort  de  Louis  XIII  d'après  Decaisne  ,  et 
divers  Portraits  (pour  les  Galeries  de  Versailles). 


72  LES    GRAVEURS     DU    XIX'-    SIECLE 

— Vignettes  pour  les  Fasks  de  la  Garde  Nationale^ 
1849.  —  Images  de  piété  et  de  modes. 

MIXELLE  jeune ,  graveur  au  lavis. 

Collection  des  Maisons  de  commerce  et  Intérieurs 
les  mieux  décorés ,  vers  182.3. 

Intéressante  suite  de  plus  de  50  pL  coloriées  ,  qui  nous 
montre  l'ornementation  des  plus  beaux  magasins  ou  cafés 
de  l'Empire  et  de  la  Restauration  :  ainsi ,  la  façade  du 
restaurant  Champeaux,  la  boutique  de  Bonvalet,  marchand 
de  vins,  etc.  (Dans  un  style  dont  il  reste  aujourd'hui 
quelques  spécimens ,  comme  la  pharmacie  Lescot  rue  de 
Grammont  N"  14,  la  pharmacie  Hottot-Ghomet  faubourg 
St.-HonoréN''2i .  etc.) 

Sous  la  signature  deMixelle,  rue  du  Plâtre-St. -Jacques, 
N*'20,  nous  trouvons  une  petite  pièce  politique  :  V Egalité 
devant  la  loi  du  30  juillet  1830. 

MOINE  (  Antonin)  ,  peintre  et  sculpteur,  né  en 
1796,  mort  par  suicide  en  1848.  Il  avait  commencé 
par  ta  ter  du  métier  de  lithographe. 

Lithographies. 

La  Madeleine,  Le  Christ,  d'après  Le  Guide,  2  p.  in-8 
(Ostenald).  —  Tète  de  St.  Pierre,  d'après  West.  —  Didon, 
1825  (Blaisot). —  Le  Chapeau  de  paille. —  Heures  du  matin, 
in-4  (très  vaporeux). 

Portraits  :  Alexandre  Y\  in-8.  —  Constantin.  —  Bolivar. 
—  Washington  ,  in-4.  —  Le  général  Foy,  in-8.  —  Le  même 
(chez  Blaisot).  —  Le  duc  d'Angoulème.  —  Le  général 
Bertrand.  —  Marduel,  curé  de  St.-Roch  ;  Frasen  ,  curé  de 
St.-Nicolas  des  Champs. 

A.  de  Lamartine  ,  in-8  (Senefelder).  —  B.  de  .Jussieu.  — 
P. -A.  Béclard.  —  P.  Guérin.  —  Un  portrait  de  Femme  aux 
initiales  L.  M.  (Senefelder),  1825. 


MOINR.  73 


Une  petite  eau-forte  (16  cent,  sur  11  )  :  portrait  do  femme 
âgée,  de  trois  quarts  à  gauche,  roiflëe  d'un  grand  chapeau 
à  plumes,  non  signé  (Cabinet  des  Estau)pes). 

D'après  Antonin  Moine  :  Le  Sonneur  cVolifan^  gravé  par 
Implante.  —  VEglise  et  La  Foi ,  figures  des  bénitiers 
de  l'église  de  la  Madeleine ,  à  Paris  ,  planche  gravée  par 
Normand.  —  Deux  sujets  par  Mouilleron  ,  18i3. 

Le  portrait  d'Antonin  Moine  a  été  lithographie  deux  fois 
par  Gigoux. 


MOIS  Y  (Alexandre)  ,  né  à  Paris  en  1763. 
Gravures  d'architecture. 

Planches  pour  la  Description  de  l'Éf/ypte^  la  Cathédrale 
de  Colof/ne ,  les  Ruines  de  Pœstuni ,  Les  Fontaines  de 
Paris  ,  les  Annales  des  Arts  et  Manufactures. 

Hic  tempestates  nuntiat  ^  illa  sedat  (baromètre  avec  le 
buste  de  Napoléon),  Forestia  invenit^  inspecteur  forestier  à 
Dreux;  in-8  en  1. 

Monument  du  général  Corbineau,  d'après  Villiers. 

Le  Blanc  fait  mourir  Moisy  vers  1822,  et  cite  son  fils, 
Alex.-Dominique  Moisy  ,    comme  graveur  de  topographie. 


MOITHEY  (Pierre-Joseph).  —  Planches  pour 
la  Descripûion  de  V Egypte.  —  Médailles  frappées 
pour  la  naissance  du  duc  de  Bordeaux.  —  Quelques 
sujets  d'imagerie. 

MOLLARD  (Joseph),  né  à  Grenoble. 
Eaux-fortes. 

Souvenirs  du  Dauphiné ,  par  J.  Mollard ,  iSOl  :  dédié  à 
Arsène  Houssaye,  petit  cahier  (Gadart).  —  La  Légende  de 
Faust  {L Artiste,  1861). 

Fourvoiries  ;  Château  de  Vizille;  Lac  Robert  et  glaciers  : 
3  p.  (Salon  de  1863). 


74  LKS    GRAVEURS    DU    XIX'     SIÈCLE. 


MOLOCH  COLOMB,  dit),  caricaturiste  depuis 
1{^70.  —  Albums  ,  caricature  sur  le  Siège  et  la 
Comuiune  (Voyez  la  notice  Le  Petit). 

MOMAL  (Jacques -François),  peintre,  1754- 
1832,  professeur  à  TAcadémie  de  Valenciennes. 
—  Il  a  gravé  au  lavis  :  Faune  et  Nymphe^  Momal 
del.  et  se.  (fin  du  xviii^  ou  commencement  du 
XIX®  siècle  )  :  portrait  de  J/"'  Duchesnois ,  etc. 

IVIONGEZ(M'"®).  peintre,  1775-1855.— P^"^  VII, 
gravé  d'après  tin  croquis  fait  sur  nature  par 
M.  David ,  premier  peintre  de  S.  M.  V  Empereur 
et  Roi ,  eau -forte  ;  in-8  sur  un  cuivre  in-4. 

MONGIN  (Antoine -Pierre),  peintre,  1763- 
1827.  —  Lithographies  :  Courses  de  chevaux^ 
1821  :  —  La  duchesse  de  Bevry  aux  montagnes 
d'Auvergne^  1822;  —  Dragon  fumant  couché  au 
pied  d'un  arbre  ;  —  St-Boioît  d'Âniane  ;  —  Fi7i 
d'une  tourmente ,  etc. 

MONGIN  (Augustin),  né  à  Paris  en  1843,  élève 
de  Gaucherel.  11  n'a  commencé  à  graver  à  Peau- 
forte  qu'en  1872  :  c'est  un  exécutant  adroit  et 
précis  ;  il  fait  partie  de  ce  groupe  de  fins  graveurs 
à  Teau- forte  qui,  dans  l'histoire  de  l'estampe, 
s'appelleront  les  graveurs  de  Meissoaier. 


MONGIN.  75 


1.  Jésus  au  milieu  des  docteurs  :  Decamps  (  Calai. 
Wilson).  —  2.  Un  dernier  Regard  :  Hirsch,  in-4. — 
3    L'Avocat  :  Moroni  (National  Gallery),  in-8.  — 

—  4.  Scène  d'intérieur:  B.  Leighton ,  iu-i.  — 
5.  Friends  or  Foes  :  Glindoni,  gd.  in-4.  —  6.  M^"" 
Meyer,  d'après  Prud'hon ,  in-8.  —  7.  Le  Triomphe 
de  Vénus  :  Goypel ,  in-fol.  —  8.  Femme  au  man- 
chon :  Boucher,  in-4.  —  9-10.  Deux  sujets  d'après 
Boucher,  in-4.  —  11  46.  Trente -six  planches 
d'après  Corot ,  Feyen  -  Perrin ,  Bonnat ,  Millet , 
Michel ,  Dagnan ,  Cabane!  ,  Lhermitte  ,  Worms  , 
pour  le  Liv7^e  d'or  et  divers  catalogues,  etc. 

47.  Figure  d'homme  :  André  del  Sarte.  —  48.  La 
Princesse  Mary  :  Lelly.  —  49.  Enfant  :  Reynolds. 

—  50.  Moutons  et  Chèvres  :  Karel  Dujardin.  — 
51.  North-West  passage  :  Millais.  —  52.  La  Bo- 
hémienne :  Franz  Hais.  —  53.  Portrait  de  jeune 
homme  :  Franz  Hais.  —  54.  M.  de  Ruzé  :  Boudier. 

—  55.  Portrait  de  petite  fille  :  Giron. 

56.  Le  Cabinet  d'Al.  Dumas,  aquar.de  Van  Elven,  in-4. 

57.  Portrait   de   M.   X***  :    Orchardson  ,  in-4.   — 

58.  M"^  Orchardson,  d'après  Orchardson,  in-4.  — 

59.  W.  Q.  Orchardson,  dessiné  et  giavé  par 
Mongin ,  in-4  [L'Arl). 

60.  Les  Enfants  d'Edouard  :  P.  Delaroche,  in-4.  — 

61.  Le  Christ  devant  Pilate  :  Munkacsy,  in-4.  — 

62.  Intérieur:  Jules  Dupré,  in-4.— 63.  Une  Visite  : 
Stevens ,  in-4. 

64.  La  Mort  du  premier  né  :  Alma-Tadema,  in-fol. — 
65.  Femme  a  la  fenêtre  :  id.,  in-4. 


?6  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

66-69.  La  Partie  inégai.e  ;  —  Le  Torè.ador  :  — 
Le  Repos  du  Pkintre  ;  —  Un  Schisme  (  Collection 
des  Œuvres  de  J.  G.  Vibert ,  in-4.) 

70.  The  old  Story  :  Tarraut,  iii-foL  Rootli). 

71    L'ORDONNANCE  :  Meissonier,  1873  .  in-4. 

Planche  inédite.   Le   meilleur  état  est  avant  les  tailles 
horizontales  du  fond. 

72.  ALEX.  DUMAS  FILS,  assis  :  Meissonier,  in -8. 

73.  Le  Portrait  du  Sergent  :  Meissonier,  in-8. 

74.  UNE  LECTURE  CHEZ  DIDEROT  :  Meissonier, 
in-4  en  1. 

75.  Une  Chanson  :  Meissonier,  in-8. 

76.  UNE  CHANSON  :  Meissonier,  même  sujet  que 
ci-des.sus,  mais  in-4. 

77.  Lkcture  du  manuscrit  :  Meissonier,  in-8. 

78.  LE  PORTRAIT  DU  SERGENT  :  Meissonier, 
in-fol.  fEn  cours  d'exécution). 

A  rapprocher  de  la  planche  gravée  par  J.  Jacquet. 

79    LE  POSTILLON  :  Meissonier,  in-fol.  (Id.). 

llhistiations  :  80-94  Quinze  planches  d'après  Fra- 
gonard  pour  les  Co/i/es  de  La  Fori/am^  (Rouquette 
éd.,.  —  95-97.  Trois  pi.  in-18  d'après  Roucher. 
pour  le  Molière  de  Lemerre.  —  98-131.  Trente- 
quatre  pi.  d'après  Gravelot.  pour  le  Corneille  de 
Lemerre.  —  132-141.  Dix  pL  réductions  in-12  des 
figures  de  Roilvin  pour  Coppée  —  142-146.  Cinq 
pi.  d'après  M.  Leloir  \)our  Jacques  le  Fataliste  éd. 
des  Amis  des  Livres;.  —  147-148.  Deux  pi.  d'après 


MONGIN.  77 


Bida  pour  les  Evanc/ilcs.  —  149-163.  Quinzo  pi. 
d'après  Fr.  Flanieiii'-  pour  Victor  Hiujo.  —  164- 
170.  Sept  pi.  d'après  divers  pour  Vicfo)'  Hugo,  (*d. 
nationale.  —  171.  Une  pi.  d  après  Galland  pour  le 
Boileau  de  Hachette.  —  172-176.  Portraits  de 
Coppée,  Musset,  i\F'^'"  Loiseau ,  Benj.  Constant. 

177-185.   Le  Roi  des  Montagnes:  Jouaust,  in  8, 
7  pi.  d'après  Delort,  et  2  portraits  d'About. 

186-200.  Le  Capitaine  Fracasse;  Jouausl,  in-8; 
portrait  de  Th.  Gautier  et  14  pi.  d'après  Delort. 

MONNIER(HENRY),iié  àPariseii  1805^,  mort 
eu  janvier  1877. 

Souvent,  au  théâtre,  on  voit  une  pièce  nouvelle 
provoquer  dès  les  scènes  d'exposition  la  curiosité 
et  la  sympathie  du  public ,  par  des  tableaux  de 
mœurs  observés  et  rendus  avec  esprit ,  par  des 
mots  comiques,  par  la  création  heureuse  de  per- 
sonnages épisodi([ues  amusants  :  les  premiers 
actes  vont  aux  nues,  un  grand  succès  s'annonce. 
Puis ,  au  moment  de  se  nouer ,  l'œuvre  tourne 
court  ;  Fauteur  piétine  sur  place  sans  pouvoir  se 
dégager.  Les  spectateurs  descendent  de  l'enthou- 
siasme à  la  désillusion  ,  bientôt  à  la  fatigue ,  et  la 
soirée  s'achève  dans  un  froid  de  glace. 

La  carrière  d'Henry  Monnier  est  une  de  ces 


(1)  Le  5  Juin.  «  Je  suis  né  ua  an  juste  après  la  proclamation  de  1" Em- 
pire »  a  écrit  Monnier.  Et  cependant  plusieurs  biographies  le  font  naître 
en  n99 


78  LES     GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 

pièces-là.  Cinquante  ans,  ou  la  vie  d'un  original. 
Premier  acte.  Le  jeune  Moniiier.  tils  d'un 
toiictioiinaire  du  ministère  des  Finances  chevalier 
de  la  Légion  d'Honneur,  après  une  éducation 
quelconque  au  lycée  Bonaparte  ,  est  placé  comme 
petit  clerc  dans  une  étude.  Mais,  ne  se  sentant 
pas  l'étolFe  d'un  notaire,  il  supplie  son  père  de  le 
faire  entrer  dans  l'administration.  Le  voici  sur- 
numéraire au  ministère  de  la  Justice.  De  l'employé 
il  a  une  qualité  :  une  écriture  superbe,  qui  lui  vaut 
d'être  accablé  d'expéditions:  mais  c'est  tout.  Il 
n*a  rien  de  ce  qu'il  faut  pour  suivre  régiûièrement 
la  carrière  :  il  n'est  pas  du  bois  dont  on  fait  les 
chefs  de  division.  Il  dessine  des  caricatures,  il  fait 
des  farces.  Balzac,  devenu  depuis  son  ami,  le 
dépeint  sous  le  nom  de  Bixiou  dans  le  roman  des 
Employés.  «  Le  mystificateur  du  ministère.  Sans 
contredit  l'homme  le  plus  spirituel  de  la  division 
et  du  ministère,  mais  spirituel  à  la  façon  du  singe, 
sans  portée  ni  suite. .  .  Sa  conduite  nuisait  à  son 
avancement.  Tantôt  il  se  moquait  des  bureaux; 
tantôt,  saisi  par  une  envie  de  parvenir,  il  s'appli- 
quait au  travail,  puis  il  le  laissait  pour  un  vaude- 
ville qu'il  ne  finissait  point. ...  Ce  fut  lui  qui  le 
premier  mit  des  calottes  noires  à  la  tète  de 
Charles  X  sur  les  pièces  de  cent  sous.  Il  contre- 
faisait le  docteur  Gall  à  son  cours,  de  manière  à 
décravater  de  rire  le  diplomate  le  mieux  boutonné. 
Remarquable  dans  ses  mystifications^  il  les  variait 


MONNIER. 


avec  tant  (riial)il(4t^  ([u'il  y  prenait  toujours 
quf^l(|u'un.  De  petite  taille,  mais  bien  pris,  une 
fiiiure  line.  reniar([uable  par  une  vague  ressem- 
blance avec  celle  de  Napoléon ,  lèvres  minces , 
menton  plat  tombant  droit,  voix  mordante,  regard 
étincelant,  voilà  Bixiou.  Lancé  dans  le  monde 
des  actrices  et  des  acteurs ,  des  écrivains ,  des 
artistes....  Sa  vivacité  •  d'esprit ,  sa  prodigalité 
d'idées  le  faisaient  rechercher  par  tous  les  gens 
accoutumés  aux  ravonnements  de  rintelli^euce. 
mais  aucun  de  ses  amis  ne  l'aimait.  Incapable  de 
retenir  un  bon  mot,  il  immolait  ses  deux  voisins 
à  table  avant  la  lin  du  premier  service.  Aucune 
sorcière  ne  pouvait  prévoir  l'avenir  d'un  jeune 
homme  chez  qui  tous  les  talents  étaient  incom- 
plets. ))  Etc.,  etc.  Portrait  presque  cruel,  et  que 
cependant  Monnier  a  contresigné  de  sa  main . 
puisque  plus  tard  il  accepta  de  se  dessiner  lui-même 
en  Bixiou  pour  l'illustration  des  œuvres  de  Balzac. 
Au  deuxième  acte,Monnier  quitte  la  chancellerie 
pour  entrer  dans  Fatelier  de  Girodet,  d'où  il  passe 
bientôt  dans  celui  de  Gros.  Il  est  incomparable 
pour  les  plaisanteries  de  rapin,  il  monte  des  scies. 
il  horripile  son  maître.  Obligé  de  sortir  de  l'atelier, 
il  jouit  d'une  réputation  telle  que  les  autres  ateliers 
se  ferment  devant  lui.  Henrv  Monnier  ne  sera 
pas  plus  peintre  que  notaire  ou  chef  de  division. 
Mais  il  sera,  —  et  restera  toute  la  vie,  —  très 
remarquable  dessinateur  de  scènes  de  mœurs,  de 


80  LES     GRAVEURS     DU    XIX'    SIECLE. 


types  et  de  portraits.  Pour  le  moment,  il  s'adonne 
au  trontispice  de  livres  et  à  la  lithographie.  Ses 
lithographies  au  crayon  n'offrent  pas  de  qualité 
saillante  :  mais  où  il  excelle,  c'est  à  tracer  à  la 
plume  sur  la  pierre,  d'un  trait  précis,  sec  et  spiri- 
tuel. —  dessin  voltairien,  comme  l'appelle  Balzac, 
—  un  contour  que  vient  ensuite  remplir  un  colo- 
riage très  soigné.  Dans  ces  fac-similé  amusants 
d'aquarelles,  il  montre  avec  humour  et  piquant, 
souvent  même  avec  grâce,  des  scènes  de  la  vie  des 
employés,  des  acteurs,  des  grisettes,  et  aussi  de  la 
vie  du  monde.  A  cette  époque,  en  effet,  de  1826 
à  1830,  Henry  Monnier,  le  compagnon  d'Eugène 
Lami  dans  un  voyage  à  Londres,  est  «  un  homme 
du  monde,  recherché  pour  la  gaieté  de  sa  conversa- 
tion, pour  ses  récits  plaisants,  pour  la  vivacité  de 
son  esprit  délicat ,  moqueur ,  parodiste  ;  pour 
l'expression  humoriste  de  ses  idées  parlées  ou 
dessinées,  w  (Jalj.  Et  il  semhle  que  cet  artiste 
homme  du  monde  a  trouvé  sa  voie  :  il  n'aurait,  dit 
ChampÛeury,  qu'à  rester  le  dessinateur  ingénieux 
des  toilettes  .  des  femmes .  des  soirées ,  des  bals  , 

/  /  7  7 

des  raouts,  des  concerts,  le  portraitiste  élégant  de 
la  haute  bourgeoisie  dans  laquelle  il  vit  et  qu'il 
montre  si  bien,  par  exemple,  dans  cette  si  jolie 
lithographie  de  la  Chaussée  cVÂntin  album  des 
Quartiers  de  Paris).  Mais  ses  multiples  facultés 
le  jettent  dans  des  entreprises  dont  aucune  ne  le 
mène  à  la  fortune. 


MONNIER.  81 


Le  troisième  acte  se  passe  en  1830.  Déjà,  c'en 
est  iiiii  avec  ces  chariiiaiits  albums  de  lithogra- 
phies coloriées  !  Henry  Monnier,  dont  la  renommée 
s'accroît,  est  écrivain,  voire  criti({ue  d'art  :  (c'est 
hii,  0  bizarrerie  !  qui  fait  le  premier  compte-rendu 
du  Salon  dans  la  Reçue  des  Deux-Mondes).  Il  est 
aussi  comédien  de  société,  jouant  à  lui  seul,  avec 
un  art  consommé ,  des  scènes  à  plusieurs  person- 
nages :  La  Halte  de  la  dilvjence^  La  Femme  qui  a 
tro})  chaud j  La  Grlseile  et  V Étudiant  ^  U Ambas- 
sade de  M.  de  Cobentzel,  etc.,  scènes  au  sujet  quel- 
quefois plus  que  scabreux  :  leur  succès  est  très 
grand.  11  entreprend  d'en  écrire  délinitivement 
quelques-unes,  et  publie  ses  Scènes  Populaires.  lA^ 
par  un  de  ces  coups  de  pioche  heureux  qui  amènent 
subitement  au  jour  un  trésor,  il  fait  une  trouvaille 
qui  l'immortalise.  C'est  le  type  d'un  professeur 
d'écriture  de  cinquante-cinq  ans,  petit  bourgeois 
boufli  de  solennité,  aliectant  les  belles  manières, 
et  parlant  d'une  voix  de  basse-taille  une  langue 
qui  pose  pour  la  pureté  et  l'élégance.  Écoutons-le. 
La  portière  lui  demande  s'il  sait  à  quel  étage 
demeure  tel  locataire.  —  «  Depuis  trente  années 
consécutives  !  » — Son  rat  de  cave  s'éteint  :a  Qae  vou  • 
lez-vous  f  tout  finit  jmr  s"" éteindre  dans  la  nature  !  » 
—  Le  président  des  assises  demande  s'il  est  parent 
ou  allié  de  l'accusé  :  «  Je  pourrais  l'être^  je  ne  le 
suis  pas,  tous  les  jours  on  voit  dans  les  familles  les 
plus  respectables  des  scélérats...»  etc.  — On  l'invite 

X  6 


82  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

à  déposer  sur  Taffaire  de  Jean  Iroiix.  Il  appelle  le 
président  premier  magistrat  ;  Paris ,  la  moderne 
Athènes  ;  Napoléon  :  celui  que  laptcdetir  me  défend 
dénommer  :  et  il  se  lance  :  «  Je  vis  venir  à  moim.on 
ancien  disciple,  sa  mise  était  celle  de  la  non-fortune, 
celle  de  Vindigence.  Il  se  fit  reconnaître  à  moi.  Je 
lui  dis  quoui,  que  je  me  remémorais ,  autant  que 
fossïble  était,  ses  traits  quoiqu^ altérés .  et  ce  fut 
alors  qu^il  eut  recours  à  ma  bienfaisance.  Je  tirai 
ma  l)ourse  de  cette  même  culotte,  je  me  rappelle  le 
fait  comme  aujourd'hui.  J'en  retirai  cinq  francs 
en  lui  adressant  ces  paroles  :  s'ils  peuvent  parve- 
nir A  TON  BONHEUR,  LES  VOICI  !  »  Monsieur  Prud- 
homme  est  là  tout  entier,  coulé  d'un  jet  (^).  Le 

(1)  Il  n'y  a  donc  pas  lieu  de  chicaner  comme  Baudelaire,  qui  reproche 
à  Monnier  de  navoir  pas  conçu  Prudhomme  «  en  grand  »;  ni  de  se  livrer  à 
de  graves  dissertations  pour  établir  combien  Monnier  a  mis  de  temps  à 
construire  son  fameux  personnage.  Prudhomme  est  tout  entier  dans  les 
Scènes  Populaires  de  1830  ;  il  est  venu  naturellement  et  sans  fatigue, corres- 
pondant à  un  type  réel  si  vrai  que  la  charge  ne  sent  point  la  recherche  et 
l'artificiel  comme,  par  exemple,  le  Yireloque  de  Gavarni.  Seulement,  en 
présence  duu  si  grand  succès,  Monnier  se  mettra  à  retoucher,  à  ciseler 
sa  création.  Ainsi  en  18'J5,  il  mettra,  s'ils  peuvent  parvenir  â  ton  bonheur, 
sois-le  !  11  indiquera  plus  complètement  le  costume,  les  bas,  l'habit,  les 
lunettes,  etc.  —  Puis  Monnier  usera  et  abusera  du  bonhomme.  De  plus, 
Prudhomme  fera  la  boule  de  neige;  le  répertoire  de  ses  mots  s'augmentera, 
avec  le  cours  du  temps,  de  ceux  qui  lui  seront  trouvés  non  seulement 
par  Monnier,  mais  par  l'ensemble  des  faiseurs  de  nouvelles  à  la  main  et 
des  caricaturistes. 

Nous  n'avons  pas  a  insister  sur  Prudhomme. 

D'abord  parce  que  tout  a  été  dit  sur  lui  ;  c'est  une  si  belle  matière  à 
glose  !  Mais  Prudhomme  a  une  propriété  curieuse  :  il  rend  Prudhomme 
celui  qui  veut  faire  trop  de  phrases  sur  lui  ;  a  commencer  par  Monnier 
lui-même.  Les  esprits  les  plus  mesures  et  les  plus  subtils  se  laissent 
entraîner  :  ils  finissent  par  trouver  Prudhomme  grand   comme  Alexandre 


MONNIER.  83 


succès  de  ce  type  étonnant  est  énorme.  Et, 
chose  étrange,  le  résultat  prochain  de  ce  succès 
va  être  de  dévorer  Henry  Monnier.  Mais  pour  le 
moment  l'auteur  du  Roman  chez  la  Portière  est 
célèbre,  et  c'est  sur  son  compte  un  concert  d'éloges 
sans  mélange.  Balzac  dit  même  qu'il  a  du  génie  : 
il  est  vrai  que  c'est  dans  une  réclame  de  journal 
où  le  mot  baisse  de  valeur  et  signifie  simplement 
qu'il  a  du  talent.  Bref,  chacun  a  l'œil  sur  le  nouvel 
auteur  comique  :  on  attend  de  lui  des  œuvres,  des 
créations  nouvelles.  Que  va-t-il  arriver  ? 

Quatrième  acte.  Il  arrive  quelque  chose  à  quoi 
on  ne  s'attend  pas.  L'auteur  comique  a  donné 
juste  sa  mesure,  et  l'homme  du  monde  est  dévoyé, 
il  s'est  fait  acteur.  Il  vient  de  débuter  le  5  Juillet 
1831  à^TL'à  La  Famille  imyrovisée^  devant  une  salle 
des  plus  brillantes  ;  c'est  un  triomphe  qu'Alexandre 
Dumas  qualifie  d'immense.  Monnier  croit  avoir 
trouvé  le  chemin  de  la  fortune.  Désillusion  !  Là 
encore  il  ne  suivra  pas  une  carrière  régulière  et 
définitive.  Il  est  acteur  confiné  dans   un  cadre 


ou  César  :  c'est  simplement  ridicule.  Nous  avons  sous  les  yeux  une  étude 
(d'un  écrivain  d'esprit,  cependant]  qui,  parce  que  Monnier  a  créé  Prudhomme, 
1b  compare  à  Prométhée  ,  parle  de  sa  mission  a  démesurée  et  vraiment 
apocalyptique  »  l'appelle  i>  invincible  forgeron  »  et  va  chercher  des  compa- 
raisons avec  Apollon  écorchant  Marsyas  et  avec  Attila. ...  ! 

Puis  Prudhomme,  (et  le  fait  est  singulier},  bien  que  créé  par  un  dessina- 
teur et  lithographe,  n'est  pas  entré  dans  l'Estampe.  On  a,  en  séries 
lithographiques ,  les  Robert-Macaire,  les  Mayeux ,  les  Vireloque.  On  n'a 
pas  v>  Les  Prudhomme  ».  l'rudhomme  ne  se  trouve  que  dans  les  carica- 
tures de  Cham  et  autres  dessins  de  faits-divers. 


84  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 

étroit ,  acteur  iiitorinittent ,  acteur  pour  jouer 
Prudhoninie  et  Madame  Pitou .  prouieuaiit  ces 
types  en  province  :  métier  pénible  et  peu  relevé. 
M'"^Monnier  (Caroline  Lindel)  raccompagne  :  véri- 
table actrice,  elle,  jouant  les  Déjazet  avec  talent. 
Pionnier  revient  à  ses  Scènes  Populaires ,  il  les 
développe,  toujours  dans  des  bavardages  de  por- 
tière, entendus  avec  la  faculté  d'observation  la 
plus  précise  et  répétés  avec  l'exactitude  d'un  pho- 
nographe, au  prix  d'un  travail  pénible  et  avec 
une  grande  difticulté  démise  au  point.  11  continue 
à  colporter  partout  La  Halte  de  la  diligence  et  son 
répertoire  salé.  Que  celui  qui  n'a  pas  ri  enlisant 
La  Grisette  et  V Etudiant  ou  Les  Deux...  Amies 
lui  jette  la  première  pierre.  Mais  enfin  ,  ce  n'est 
là  qu'un  assez  triste  cabotinage.  Ajoutez  le  goût 
permanent  des  mystifications ,  genre  commis- 
voyageur.  Monnier  est  un  trivial.  Il  dessine  tou- 
jours très  bien, voué  aux  types  des  petits  marchands 
de  la  rue  ou  l'équivalent.  Il  est  llUustrateur  des 
Français  peints  par  eux-mêmes  et  des  Industriels. 
Au  total ,  —  quand  on  se  reporte  aux  espérances 
fondées  sur  lui  en  1830.  —  un  avortement. 

Le  dernier  acte  est  long  et  pénible.  Les  années 
se  sont  écoulées.  Henry  Monnier  a  joué  avec  succès 
à  l'Odéon  Grandeur  et  Décadence  de  M.l^rudhomme\ 
sans  succès  aux  A'ariétés  M.  Prudhornme  chef  de 
brigands  ;  il  a  écrit  les  Mémoires  de  M.  Prudhornme. 
Et  voici  qu'à  force  de  se  déguiser  en  Prudhornme, 


MONXIER.  85 


de  prendre  la  voix  de  basse-taille  de  Priidlioiiime. 
de  faire  1*^  PriidlioiiiiiK^  pour  mystilier  les  autres, 
et  de  lancer  des  mots  de  Prudhonime  :  Si  Napoléon 
Hait  resté  s.imj)h  lieutenant  (V artillerie ,  il  serait 
encore  sur  le  trône,  voici  (|u*à  force  de  jouer 
Prudhoninie  toute  la  vie,  il  n'a  plus  le  temps 
de  redevenir  Henry  Monnier.  Par  un  phénomène 
singulier .  il  devient  physiquement  le  portrait  de 
Prudhomnie.  lui  dont  la  tète  rappelait  assez  un  vieil 
empereur  romain.  Kt  quand  il  parle,  c'est  toujours 
Prudhomnie  (pii  parle  :  on  ne  peut  plus  distinguer 
s'il  mystifie  ou  s'il  est  sérieux.  Il  y  a  bien  en  lui 
comme  deux  hommes  :  l'un,  ({ui  lance  des  apho- 
rismes  de  Prudhomnie  ;  l'autre  très  fin,  qui  semble 
se  mo(iuer  du  premier  et  lui  dire  :  «  Est-il  possible 
que  ce  soit  toi,  Monnier,  qui  aies  dit  cette  énor- 
mité?  »;  peu  importe  :  pour  tout  le  monde  Monnier 
est  définitivement  Prudhomnie,  et  Monnier-Prud- 
honime  a  Tidée  de  faire  jouer  à  l'Odéon  une 
comédie  en  vers  intitulée  Peintres  et  Boicrr/eois, 
chute  lamentable  !  Il  est  toujours  dessinateur 
très  fécond  ;  ses  dessins  datés  de  1860  sont  des 
nipilleurs.  11  écrit  ses  Bas-Fonds  de  la  Société^ 
son  livre  le  mieux  étudié,  où  Tobservation  est 
juste  et  cruelle.  Mais  la  trivialité  du  genre 
ne  plaît  pas  à  tous  :  la  presse  commence  à  se 
montrer  dure.  «  Henry  Monnier  a  fait  beaucou]) 
de  bruit,  il  y  a  quelques  années,  »  écrit  Baudelaire: 
((  il  a  eu  un  grand  succès  dans  le  monde  bourgeois 


86  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

et  dans  le  monde  des  ateliers ,  deux  espèces  de 
villages.  Deux  raisons  à  cela.  La  première  est  qu'il 
remplissait  trois  fonctions  à  la  fois,  comme  Jules- 
César  :  comédien,  écrivain,  caricaturiste.  La  se- 
conde est  qu'il  a  un  talent  essentiellement  bour- 
geois. Comédien  ,  il  était  exact  et  froid  ;  écrivain, 
vétilleux;  artiste,  il  avait  trouvé  le  moyen  de 
faire  du  chic  d'après  nature.  ))  Il  y  a  des  gens  qui 
ne  goûtent  nullement  la  sténographie  des  commé- 
rages de  portières  et  de  garde-malades,  et  qui  le 
disent.  «  J'avoue  »  —  écrit  Paul  de  Saint-Victor, 
«  n'être  jamais  sorti  sans  un  certain  malaise  de 
la  lecture  des  volumes  qu'Henry  Monnier  remplis- 
sait des  minuties  et  des  lieux  communs  de  la  vie 
courante.  Pas  l'ombre  d'une  idée  et  pas  un  brin 
d'intellect.  Le  sang  tourmente  M"^®  Bidache. 
M.  Malapeau  ne  garde  pas  son  appartement. 
M.  Thomassin  passe  pour  être  à  son  aise.  Tels 
senties  propos  de  ce  microcosme.  )>  Champfleury 
lui-même ,  très  partial  pour  Monnier,  dit  cepen- 
dant qu'il  était  a  de  ces  êtres  infatigables ,  ([ui 
prennent  des  croquis  de  côté  et  d'autres,  scrutent 
la  physionomie  humaine  en  tous  sens ,  entassent 
des  notes  excellentes  et  sont  embarrassés  un  jour 
de  les  mettre  en  œuvre.  »  (^)  Et  il  nous  montre 
ensuite  peint  sous  un  jour  assez  triste  la  vieillesse 


(1)   Hii^toire  de  la  Caricature  moderne ,   par   Champfleury.    L'article 
Monnier  y  est  très  intéressant  et  dans  le  ton. 


MONNIKR  87 


du  caricaturiste  dérouté.  On  va  même  plus  loin, 
on  reproche  à  ce  vieux:  mystificateur  enragé  son 
égoïsme  et  un  vilain  caractère.  11  est  certain  (jue 
dans  la  vie  privée,  Monnier  avait  été  un  monsieur 
assez  peu  agréable.  Il  avait  fait  avec  sa  femme , 
suivant  le  très  joli  euphémisme  d'un  biographe , 
un  parfait  ménage  ([uoi([u'un  peu  à  distance. 
Mais  depuis  quand  juge-t-on  les  artistes  sur  la  vie 
privée?  On  l'accuse  aussi  de  vivre  aux  dépens 
des  autres.  C'est  exagéré.  Monnier  ne  vit  pas  aux 
dépens  des  autres ,  il  vit  chez  les  autres ,  ce  ([ui 
est  différent.  Mais  il  est  toujours  prêt  à  payer  le 
plus  mauvais  dîner,  offert  d'une  grâce  douteuse , 
d'un  beau  dessin ,  ou  d'une  de  ces  éternelles 
scènes  qu'il  joue  toujours .  parce  qu'on  les  lui 
demande  toujours  ;  et  sa  manière  fait  toujours  la 
même  impression ,  extraordinaire  au  début ,  très 
fatigante  à  la  fin.  ()n  serait  mal  venu  à  lui  repro- 
cher cette  répétition  perpétuelle.  Suivant  un  mot 
très  juste  :  «  Monnier  est  un  homme  que  le  monde 
a  maintenu  de  force  dans  la  pitrerie,  à  force  de  lui 
faire  faire  ce  qu'il  savait  faire  » .  Le  meilleur  parti 
à  prendre  est  d'accepter  Monnier  pour  ce  qu'il 
est,  en  le  cherchant  dans  une  quatrième  fonction, 
dont  n'a  pas  parlé  Baudelaire.  I.a  vraie  fonction 
de  ce  comédien  qui  dessine,  de  ce  lithographe  qui 
écrit,  de  cet  écrivain  qui  joue  des  pièces  à  tiroir, 
est  évidemment  d'être  un  des  originaux  du  siècle. 
Tout  compte  fait,   c'est  par  ses  lithographies 


83  LES    GRAVEURS    DU     X1X«    SIECLE. 

qu'Henry  Moimier  survivra  le  plus  longtemps. 
Hier  encore  elles  paraissaient  vieillottes,  comme 
le  monde  de  la  Restauration.  Et  voici  qu'à  mesure 
que  l'éloignement  se  fait,  les  modes  de  ce  temps-là 
nous  paraissent  moins  surannées,  moins  ridicules  ; 
les  grisettes .  les  femmes  de  la  bourgeoisie  ne 
nous  semblent  plus  sans  grâce.  Quoi  qu'il  en  soit 
d'ailleurs,  les  albums  de  Monnier  forment  un 
chapitre  nécessaire  dans  l'histoire  des  mœurs  par 
l'estampe.  Les  amateurs  se  mettent  à  les  recher- 
cher, elles  prix  montent,  montent. . .  (^). 

Un  catalogue  de  l'œuvre  d'Henry  Monnier  a 
été  donné  par  Champfleury  C^). 


(')  Ea  1890.  à  la  vente  Destailleurs,   les  albums  lithographiques  de  la 
Restauration  ont  atteint  des  prix  intéressants. 

Les  Métamorphoses  du  Jour,  de  Grandville 2'70  fr. 

Le  Voyage  pour  l'Eternile,              id.         82  » 

Souvenirs  de  Londres,  d'Eugène  Lami 128  » 

La   Vie  de  Château,                 id. 275  » 

Le   Voyage  en  Angleterre,         id.            200  >^ 

Inconvénients  d'un  voyage  en  diligence^  de  Leprince i 

/         O  1  0     *ï 

Et  Voitures  dEugène  Lami 1 

Nouvelles  Voitures  publiques  de  Paris, jiQrLœiWolySxniedelQTp.     158  » 

Galerie  théâtrale.  d'Henry  Monnier 191   » 

Mœurs  administratives ,       id.  146  » 

Les  petites  Félicités  et  Misères  humaines,   id 127   - 

Rencontres  parisiennes ,       id,  155  » 

Jadis  et  Aujourd'hui ,  id 289  » 

Soit  -2400  fr.,   pour  treize  albums. 

Un  œuvre  de  1300  pi.   de  Charlet  formé  par  Gihaut  en   36  vol.   bien 

reliés,  1950  fr.  —  Un  œuvre  de  2190  Gavarni,  3"50  fr.  —  Un  œuvre  de 

240  Carie  Vemet,  1905  fr. 

{-)  Henry  Monnier,  sa  vie,  son  œuvre,  avec  un  catalogue  complet  de 
lœuvre   et  cent  gravures  en  fac-similé,  Dentu  1879,  in-8.  —  Nouvelle 


MONNIER.  89 


I.    LITHOGRAPHIES. 

1-31.  Costumes  de  théâtre,  portraits  d'acteurs,  1821 
et  suiv. 

1.  Cainpenault.  rôle  d'Almaviva,  vers  1821  ;  2.  M'"''  Grand- 
ville  dans  Le  Parrain^  3.  Dornieuil  dans  I^s  Grisettes;  4-6. 
Bernard  Léon  dans  Les  Empi-unts  à  la  mode^  La  Mansarde 
des  Artistes  et  Le  Château  de  la  Poularde  ;  7.  Déjazet  dans 
Le  Bal  champêtre,  1824;  8.  M'"«  Bras  dans  Léonide  \ 
9-10.  Fontenay  dans  Léonide  et  dans  Le  Maître  de  Forges^ 
1827  ;  M.  Gonthier  dans  Michel  et  C/iristine;  12.  Les  deux 
Lepeintre  dans  M.  Botte:  13.  Damas  dans  Tartuffe;  14. 
Grandville  dans  V Etourdi;  15.  Pitrot  dans  Le  Tableau 
pai'lant  ;  i(x 'MonrosG  dans  La  Danse  interrompue  [  17. 
Lafont  dans  Le  Régent  ;  18-19.Gapitninc  des  gardes,  Soldat 
de  La  Muette  de  Portici  ;  20.  Jenny  Vertpré  dansZrt  Reine 
de  seize  ans;  21.  Clément  dans  Les  Mémoires  contem- 
porains ;  22.  Lafont  dans  Le  Bandit  ;  2.3.  Vernet  dans 
M,  Cagnard,  1831  ;  24-25.  Henry  Mon  nier  dans  Le  Contre- 
bandier, 1832.  et  dans  La  Famille  improvisée,  à  Troyes, 
1841;  26.  Alphonse  dan^  La  Consigne,  à  Bruxelles,  18.34  ; 
27.  Mocker,  rôle  do  Lelio,  1839:  28.  Romainville  dans  Van 
Bruck,  1841;  29.Monrose  et  Saint-Léon  dans  Le  Bourgeois 
grand  Seigneur,  1842  ;  30.  Costumes  du  Cheval  de  Brome 
{Revue  du  'Théâtre);  31.  Monrose  [Tribune  Dramatique). 

M""^  Dorval  dans  Chatterton,  lith.  par  Jacques  Arago, 
d'après  Monnier  ;  Amand  dans  Le  Tourlourou,  1839  ;  Odry 
dans  Les  Mendiants  (n"  649  de  la  Galerie  Dramatique). 


édition.  Dentu  1889.  Le  catalogue  occupe  les  soixante  dernières  pages  du 
volume. 

Champfleury  dit  que  s'il  consacre  un  volume  à  la  mémoire  de  l'humo- 
riste.  c'est  affaire  de  loyale  répar.ition,  j)arce  que  dans  Vllisloire  de  la 
Caricature  il  ne  la  pas  traité  avec  tout  le  respect  auquel  le  maître  avait 
droit  (u  maître  -^  est  un  mot  un  peu  fort).  Et  l'on  s'aperçoit  sans  difficulté 
qu'il  s  est  imposé  ici  un  but  :  faire  en  sorte  que  ce  volume  de  Monnier, 
sa  vie,  son  œuvre  ne  soit  pas  matériellement  de  moindie  étendue  que  le 
Gavarni,  l'homme  et  V œuvre,  (de  M.  de  Goncourt).  Il  a  eu  quelque  mal, 
le  sujet  n'y  prêtant  pas.  De  plus.  Champfleury.  entraîné  par  son  désir  de 
faire  valoir  Henry  Monnier.  cherche  à  le  relever  en  rabaissant  Gavarni. 
Peine  perdue.   Il  n'y  a  pas  de  commune  mesure  ei.lre  les  deux  hommes. 


90  LES    GRAVEURS    DU    XIX»"    SIÈCLE. 

32-37.  L'Espionne,  comédie- vauderille  en  3  actes, 
(aux  Variétés).  6  lith.  à  la  plume,  color.,  in-12  à 
claire -voie. 

Costumes  de   Blondin,    Daudel,    Odry.    Hipp.    Roland, 
M'"'   Latond,  M""  Vautrin. 

38-54.  Titres  de  morceaux  de  musique. 

'SS-kO.La  Grisettc.  V Histoire  de  L" Amour,  Ma  Tabatière: 
De  Courcy  et  Flantadc  ;  41.  Les  Projets  d'études,  di  Pietro 
et  Plantade;  42.  La  Veuve  du  marin  :  Daudel  ;  43.  Demain 
et  Aujourd'hui  :  Berton  ;  44.  Finissez,  paroles  d'une  jeune 
dame,  musique  d'un  jeune  homme  (romance  un  peu 
égrillarde,  dit  Ghampfleury)  ;  45.  Z«  Carrière  amoureuse 
de  Chauvin  :  Tansrade  ;  46-54.  La  Cocotte  ,  Hélas  elle  a 
fui.  Il  va  monter^  Bichette  reine  des  Amoios^  Plaintes  de 
Christoplie  le  cuisinier^  Vive  la  bamboche.  Conseils  à 
Fifine  Coquet,  Un  Mariage  manqué,  La  Lionne  et  la 
Guinguette  lalbum  du  Farceur  des  Salons.  On  les  trouve 
sans  la  musique,  dit  Champfleury.  et  avec  le  titre  Charge 
nouvelle). 

55-56.  Affiche  de  Babel.  —  Affiche  de  l'album  des 
Distractions. 

57-66.  Pièces  diverses. 

57-58.  La  Vedette  écossaise,  Malcolm. 

59.  Le  Jour  de  l'An  (Ducarme). 

60.  La  Vertu  chancelante.  (FuUer  et  Feilletj. 

61.  Chacun   son   tour    (Bernard   et   Delaruc).    Ne   pas 
confondre  avec  le  N"  518. 

62.  I  beg  pardon  ..  etc.  (Giraldon-Bovinet,  Hullinaiidel). 

63.  Les  Cochers  des   morts  et  des   vivants  {  Giraldon- 
Bovinet  ,  Motte  ). 

64.  Un  Propriétaire    Delpech). 

65.  M.  Prudhomme  (Album  angevin). 

66.  L'Indifférence  [U Artiste  de  Bruxelles,  18^34). 


67-70.  Postillons  et  Cochers,  4  p.  in-4,  col.,  Londres 
(Fuller  et  Jones^  et  Paris  (Gihaut),  1825. 


MONNIER.  91 


French  Postillon,  English  Postillon,  Fi-ench  Goachman, 
English  Goachman,  et  les  mêmes  titres  en  français. 

71.   Croquis.  Londres.  Dickinson,  1826.  (?) 

Cinq  feuilles  sans  titre,  portant  les  n"'  58,  (50,  65,  67,  6S. 
(Vente  Gerbault). 

72-81.  Suite  de  caricatures  (modes  et  ridicules),  in-8, 
à  la  plume,  cadre  colorié.  Londres,  Glarke  et  G", 
Birchin  Cornhill ,  18^J. 

With  much  pleasure,  sir,  Self  satisfîed,  My  dancing  days 
are  over,  Discontented,  Absence  of  mind,  Iflhadbut  a 
partner ,  1  cannot  maintain  ail  my  relations.  My  dear 
sir,  how  do  you  do?,  More  haste  worse  speed. 

Ces  lithographies  sont  très  rares.  (Nous  les  avons  vues 
dans  la  collection  Gain).  Les  six  premières  ont  été  dessinées 
à  nouveau,  au  crayon,  sous  les  n"'  1,  H,  5,  6,  8,  9  de  la 
série  suivante  : 

82-91.  Suite  de  caricatures  (modes  et  ridicules)  10  p. 
in-8  au  crayon  color.,  cadre,  (Giliaut-Villain). 

i.  Avec  beaucoup  de  plaisir,  monsieur;  2.  Voulez-vous 
me  faire  Thonneur,  mademoiselle?;  3.  Satisfaction  person- 
nelle ;  4.  Embarras  de  soi-même  ;  5  Mes  jours  de  danse 
sont  passés  ;  6.  Mécontentement  intérieur  ;  7.  Le  Journal 
ne  dit  rien;  8.  Distraction;  9.  Je  ne  trouve  plus  de  danseur; 
10.  Un  Chanteur  de  romances. 

Six  de  ces  pièces  sont  des  reproductions  exactes  de 
pièces  de  la  série  précédente,  à  la  plume,  publiée  en 
Angleterre. 

Types  grotesques,  peu  intéressants. 

92-98.  Exploitation  générale  des  Modes  et  Ridicules 
de  Paris  et  de  Londres.  Titre  et  6  p.  in-i  à  claire- 
voie,  au  crayon  color.  (Giliaut-Senel'elder). 

Couverture.  —  L'E]spoir  de  la  Famille,  Pauvre  cousin, 
regarde  ton  habit,  Les  Extravagances,  Les  Antipodes,  Une 
Grande  Dame,  Ayez  pitié  des  chiens. 

Et  voilà  à  quoi  aboutit  ce  titre  colossal  d'Exploitation 
générale  des  Modes  et  Ridicules  de  Paris  et  de  Londres. 
C'est  accoucher  d'une  souris. 


92  LES    GRAVEURS    DT     XIX"    SIECEE. 

99-104.  Lt^.s  Contrastes  (  Ludic7^oics  Conlrasts  ). 
0  lith.  in-8  au  crayon,  les  léc^endes  en  anglais  et  en 
françj^i^^-  Paris  et  Londres.  (Heullin  et  Fuller. — 
Feillet). 

Les  Antij30(ies,  Ayez,  pitié  des  chiens,  Les  Extrêmes,  11 
faut  des  époux  assortis,  Je  la  produis,  On  vit  de  tout. 

Les  pièces  intitulées  Les  Antipoden  et  Ayez  pitié  des 
Chiens  ne  sont  pas  de  même  dessin  que  celles  de  la  série 
précédente. 

11  existe  une  variante  in-8  de  Ayez  pitié  des  chiens. 

105-110.    Passe  -  Temps .   G  p.  m -8  au  crayon. 
(Dolpech). 

Toutes  portent  cette  légende  Chacun  prend  son  plaisir 
où  il  le  trouve.  Vu  peu  dans  la  manière  de  Pigal. 

111.  Proverbes,  1  p.  1826  (FeiUet). 

Un  ])on  Français  ne  p...  jamais  seul. 

112.  Traditions  populaires,  1  p.  col.  (Giraldon- 
Boviuet,  Paris  et  Londres) 

Un  bel  homme. 

113-154.  RÉCRÉATIONS  DU  GŒiUR  ET  DE  l'esprit.  titre 
et  suite  color.  de  format  variable  à  un,  deux  ou  trois 
sujets  par  feuille.  1826  'Giraldon-Bovinet,  Paris  et 
Londres.  —  Bernard,  ou  Bove). 

Toutes  les  pièces  portent  le  mot  Récréations  pour  titre 
de  série. 

La  suite  la  plus  complète  que  nous  connaissions  est  dans 
la  collection  de  M.  Gallimard  :  elle  comprend  le  titre,  numé- 
roté 1,  les  feuilles  2  h  36  (adresse  de  Bernard;,  5  autres 
feuilles  (chez  Bernard;,  J  autre  feuille  (Imp.  de  Motte)  :  en 
tout  42  p.  Dans  la  collection  G.  Legrand,  le  numérotage  se 
suit  de  1  à  3S. 

155-160.  Les  Marionnettes  de  Paris  et  de  Londres, 
dessinées  d'après  nature  par  Henry  Monnier. 


MONNIER.  93 


Titre  et  6  (?)  p.  iii-4  en  I.,  à  la  plume  color..  1826, 
(Giraldon-Bovinet,  Paris  et  Londres.  —  Imp.  Noël, 
ou  Motte  ,  ou  Bove). 

Suite  très  rare.  Dans  la  collection  G.  Lcgrand  nous  en 
trouvons  les  pièces  suivantes  : 

Couverture.  ■  Ln  Mère  de  Melie  X***,  Une  fille  à  marier, 
Monsieur  termine  sa  philosophie,  Un  pauvre  diable  paie 
ses  bottes  (dessin  dillerent  de  la  pièce  de  même  légende 
qui  se  trouve  dans  les  Récréations)^  Le  dernier  jour  de 
veuvage,  N"  6.  (Cette  pièce  se  trouve  aussi  avec  le  titre 
Récréations). 

161-167.  Rencontres  de  Paris  et  de  Londres,  Glith. 
color.  (Giraldon-Bovinet,  Paris  et  Londres.  —  Noël). 

Ces  lith.  portent  le  mot  Londres  pour  titre  de  série. 

Nymphe  de  la  Tamise,  Lady,  Le  Paiement  des  sottises, 
Postman,  Enfants  de  paroisse.  Discussion  orageuse. 

Dans  la  collection  C.  Legrand  ,  une  septième  pièce  :  En- 
terrement du  peuple. 

168-177.  VOYAGE  A  LONDRES  (Voyez  :  Eug. 
Lami). 

Les  lith.  de  Monnier  sont  :  Un  port  du  Midi,  Habitation 
de  cultivateur,  Un  Pilori ,  Un  Ministre  et  sa  famille.  Le 
Retour  des  Matelots,  Marché  aux  poissons  de  Billingsgate, 
Boucher  et  Marchande  de  poissons,  Peuple  de  Londres, 
Rentrée  des  Watchmen.  Une  grande  rue  à  5  h.  du  soir  (En 
coUab.  avec  Eug.  Lami).  Ces  dessins  datent  de  1827. 

178  218.  Rencontres  Parisiennes,  macédoine 
pittoresque ,  croquée  d'après  nature  au  sein  des 
plaisirs ,  de  l'activité,  des  occupations,  du  désœu- 
vrement ,  des  travers ,  des  vices ,  des  misères , 
du  luxe,  des  prodigalités  des  habitants  de  la 
Capitale.  Front,  et  40  lith.  in-8  ,  crayon  ou  jilume 
color.,  légendes  en  français  ,  —  et  au-dessous  .  on 
anglais,  mais  pas  sur  toutes  les  pièces.  —  (Gihaul- 
Senefelder). 

L'intitulé  de  cette  série  est  vaste  et  légèrement  prudhom- 


94  LES     GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 


mesque.  Après  une  annonce  aussi  boursoufflée  ,  les  petits 
sujets  qui  défilent  sous  nos  yeux  paraissent  minces  et 
peu  probants. 

Frontispice.  Observateur  sur  un  toit, 

r^  Série.  Habitants  de  la  Chaussée  d'Antin,  du  Marais, 
du  Faubourg  ;  Habitantes,  id.  ;  Les  Courbettes  ;  L'Ami  de  la 
Maison  ;  Mobilier  d'antichambre  ;  Ostentation  ;  L'Ecucil 
de  la  Sa2"esse  ;  L'Economie  du  fiacre  ;  Les  Inconvénients 
d'une  trop  longue  histoire  :  Délassement  d'un  cœur  sensible; 
Le  grand  Genre  ;  Au  diable  les  amis  qu'on  ne  connaît  pas  ; 
Le  bon  Gendarme;  Le  Charme  de  la  Contredanse  ;  Chaque 
âge  a  ses  plaisirs  ;  Un  Mariage  de  convenance  ;  Intérieur 
d'un  office  ;  Un  Bienfaiteur;  Atelier  de  couture  ;  Réunion 
d'hommes  d'Etat. 

2«  Série.  Un  jeune  Homme  à  la  mode  ;  Emploi  d'une 
grande  partie  de  l'existence  bureaucratique  ;  Madame  est 
encore  sortie  ;  Une  Méprise  ;  L'Oubli  des  convenances , 
L'agréable  Visite  ;  On  ne  peut  pas  nourrir  tous  ses  cousins; 
Il  faut  des  époux  assortis  ;  On  pleure  aux  mélodrames  ; 
Le  Complément  des  études  ;  Le  Panier  à  deux  anses  (2  pi.); 
L'aimable  Voisinage  ;  L'Attente  du  plaisir  ;  Les  Grisettes  ; 
Le  Grand-Papa  ;  Sottise  et  Vanité  ;  Solliciteurs  ;  Les  Con- 
trastes ;    Bonsoir. 

Quelques-unes  de  ces  pièces  ont  été  redessinées  dans  les 
deux  séries  suivantes  : 

219-225    Suite  de  sept  lith.  au  crayon.  (Feillet). 

1.  Frontispice,  2.  Habitants,  3-4.  Le  Panier  à  deux  anses, 

5.  L'Ecossaise  du  fiacre,  6.  La  Résignation,  7.  Aliments 
des  badauds. 

226-231.  Suite  de  six  lith.  au  crayon.  (Feillet). 

1.  Mobilier  d'antichambre,  2.  Réunion  d'hommes  d'Etat, 
3.  Vanité,  4.  Les  Avant-Deux,  5.  La  Promenade  du  matin, 

6.  Le  Bon  gendarme. 

232-242.  Esquisses  Parisiennes,   titre  et  10  lith.. 
in-4  en  1.,  au  crayon  color.,  1827  (Delpech^ 

Couverture.  1.  Indiscrétion,  2.  Un  Mariage  de  raison, 
3.  Un  Monsieur  à  bonnes  fortunes,  4.    Les  bons  Parents, 


MONNIER.  95 


5.  Un  Parrain,  6.  Les   l'olitiques,  7.  Une  Méprise,  8.  Une 
Débutante,  9.  Les  Visites,  10.  Une  Protectrice. 
Exécution  lourde. 

243-252.  Mœurs  Parisiennes,  10  lith.  col.,   petits 

sujets  à  claire-voio,  1827  (Giliaut-Villaiu^. 

1.  Les  Sots  sont  ici-bas  pour  nos  menus  plaisirs,  2.  Un 
Futur,  3.  Une  éducation  à  faire,  4.  Inutilités,  5.  On  ne 
vous  voit  plus  Milord,  6.  Les  rafraîchissements  pour  les 
dames,  7.  Une  Demoiselle  à  produire,  8.  Des  mamans  de 
comédie,  9.  Monsieur  mon  fils  est-il  chez  lui?  10.  Le  Con- 
tentement de  sa  personne. 

253-273.  Paris  Vivant,  titre  et  20  lith.  col.  de  format 
variable  iii-8 ,    Bernard  et  Delariie). 

Titre.  —  Attente  d'un  dîner,  Abus  de  patience,  Anciens 
camarades,  L'Aimable  surprise,  Correction  paternelle. 
Chacun  son  tour.  Les  Châteaux  en  Espagne,  Le  Dessert. 
Entrée  dans  le  monde,  L'Espoir  de  la  Famille,  Filles  à 
marier,  Petit  cousin,  La  Romance,  Récréation,  Un  bon 
mari.  Un  des  cousins  à  madame,  Un  étudiant,  Un  Parvenu, 
Une  bonne  mère.  Vampire. 

274-285.  Scènes  du  jour,    les  Péchés   capitaux, 
12  f.  à  2  sujets  iii-8  (  sauf  la  dernière  qui  n'en  a 
qu'un  ) ,  à  claire-voie,  à  la  plume,  color.  (Delpecli.) 
1.  Invalide,  Scène  de  café;  2.  Les  Visites,  Une  rencontre; 
8.  Les  Commères,  L'Écrivain  public;  4.  Bureau  de  loterie. 
Les  Oppositions;  5.  Aliénés;  6.  Un  exemple.  Mystificateurs; 
7.   Soirée  bourgeoise  ,  Récréation  populaire  ;  8.  Délasse- 
ments, Inutilités;  9.  L'Envie,  L'Orgueil;  10.  La  Luxure,  La 
Gourmandise;  11.  La  Paresse,  L'Avarice;  12.  La  Colère  (un 
seul  sujet). 

Ghampfleury  a  indiqué  six  de  ces  pièces  sous  le  titre  de 
Contrastes. 

286-295.  Le  Temps,  sah-ièvelè,  sa  longueur,  sa 
fuile,  son  cortège,  ses  bienfaits  et  ses  ravages.  — 
Couverture  et  9  feuilles  in-8,  claire-voie,  color., 
1828(Giraldon-Bovinet,  Paris  et  Londres). 

Couverture.  —  1.  Le  Temps  de  partir;  2.  Le  Temps  à  la 


96  LES    GRAVEURS     DU     XIX"    SIECLE. 


besogne  :  3.  Le  Temps  perdu  ;  4.  Le  Temps  dur  ;  5.  Le 
Temps  adoucit  les  chagrins  ;  6.  Le  Temps  mangeur  de 
tout  ;  7.  Le  Temps  agréablement  employé  ;  8.  Le  Temps 
fait  passer  l'amour;  9.  L'Amour  fait  passer  le  temps. 

296  315.  Lithographies  d'après  les  Chansons  de 

DÉRANGER,  album  de  20  p.  in-4  eu  1.  (Bernard  et 

Delarue). 

Ne  pas  confondre  avec  les  illustrations  n°*  613-667. 
On  a  fait  plus  tard,  avec  cette  série,  des  abat-jour. 

316-328  LES  GRISETTES,  dessinées  d'après  nature 
par  Henry  Mo7inier,{\lve  et  12  pi.  iii-8  à  claire- 
voie  ,  à  la  plume,  color.  (Gaugain  ou  Arditj. 

Couverture.  1.  Je  veux  pleurer  si  ça  me  fait  plaisir,  2.  Je 
n'aime  pas  les  ricaneurs,  3.  J't'en  prie  ne  te  détruis  pas, 
4.  Laissez-moi,  je  vous  déteste,  5.  Seriez-vous  encore  mé- 
chant, 6.  Il  veut  m'épouser,  le  scélérat,  7.  Merci  de  votre 
politesse,  8.  Merci,  monsieur,  je  n'ai  besoin  de  personne, 
9.  Vous  êtes  bien  gentil,  10.  A  vous,  il  vous  faudrait  toutes 
les  femmes,  et  encore  !  11.  Et  Auguste  ?  c'est  fini,  ma  chère, 
12.  Monsieur  ne  me  remet  pas. 

Étant  données  les  légendes  et  l'adresse  d'Ardit  ou  Gau- 
gain, on  ne  peut  confondre  ces  pièces  avec  les  suivantes. 

329-370.  LES  GRISETTES,  leurs  mœurs,  leurs 

Iiabitudes ,  série  de  lith.  iii-8  à  claire-voie,  à  la 
plume,  color.,  1827  (  Giraldon-Bovinet.  Lith.  de 
Bernard). 

Suite  rarement  complète  de  42  pièces ,  les  40  premières 
numérotées;  elles  portent  toutes  le  nom  de  Bernard,  ce  qui 
empêche  de  les  confondre  avec  celles  de  la  série  précédente. 

Avec  la  suite  qui  précède  et  celle  qui  suit,  nous  avons 
une  sorte  de  monographie  de  la  grisette  qui  est  l'œuvre  la 
plus  originale  et  la  plus  piquante  d"Henry  Monnier. 

371-376.  LES  GRISETTES,  6  lith.  in-4  en  1.  à  la 
plume,  color.  vers  1828  ^Delpech). 

Promenade  à  la  campagne  {Mœurs parisiennes)  ;  —  Sur- 


MONNIER.  97 


prise,  arrivée  d'une  personne  qu'on  n'attendait  pas.  — 
Visite  des  habitués.  —  Invitation  à  déjeuner.  —  Toilette, 
préparatifs  pour  la  promenade,  cirage  des  bottes.  —  Con- 
clusion. 

377-383.  Mœurs  Administratives ,  litre  et  6  tvpes 
au  crayon  (Delpech). 

Couverture.  Garçon  de  bureau,  Surnuméraire,  Employé, 
Sous-Chef,  Chef  de  bureau,  Chef  de  division. 

Sans  intérêt.  L'exécution  de  ces  lith.  au  crayon  dans  la 
première  manière  de  Monnier  est  lourde  et  n'a  aucun 
esprit. 

384-396.  MŒURS  ADMINISTRATIVES ,  dessinées 
d'après  natwe  par  Henry  Monnier,  ex-employè 
au  ministère  de  la  Justice  ,  titre  et  12  p.  in-4  en  I. 
à  la  plume  ,  color.  (Delpech). 

Couverture.  Huit  heures  ,  Neuf  heures  ,  Dix  heures,  Dix 
heures  et  demie.  Midi,  Une  heure,  Deux  heures,  Un  jour 
d'audience,  Demande  d'augmentation,  M.  le  Chef  de  divi- 
sion donnant  une  audience.  Quatre  heures,  MM.  les 
Directeurs  ,  etc.,  allant  complimenter  une  nouvelle  Excel- 
lence. 

(Une  treizième  pièce  :  Jour  de  gratification  ,  est  indiquée 
par  Champfleury.  Elle  ne  se  trouve  pas  dans  les  séries  que 
nous  avons  vues). 

En  estampes  comme  en  toute  autre  matière,  il  faut 
prendre  simplement  les  choses  simples  et  ne  pas  se  lancer 
dans  de  grands  développements  à  propos  de  petits  sujets 
qui  ne  les  comportent  pas. 

Dans  ces  12  lith.  Monnier  a  reproduit  assez  gaiement  un 
certain  nombre  de  plaisanteries  traditionnelles  sur  les 
bureaux,  et  qui  ont  juste  la  même  valeur  que  les  plaisan- 
teries sur  les  belles-mères.  Cela  une  fois  constaté,  tout  est 
dit  sur  cette  série  de  caricatures,  dans  lesquelles  le  dessi- 
nateur égratigne  tout  au  plus  Champfleury,  intervenant  et 
paraphrasant,croit  devoir  assommer  ;  et  alors  :«  D^ honnêtes 
bourgeois,  lestés  de  café  au  lait,  s'en  vont  à  leur  minis- 
tère, les  mains  dans  les  poches,  n  offrant  extérieurement 
aucun  signe  agressif.  Ils  sont  internés  dans  de  petites 


98  LES    GRAVEURS     DU    XIX*    SIECLE. 


cellules,  de  dix  à  quatre  heures.  La  paresse  est  si  grande 
dans  certaines  de  ces  administrations ,  enviées  par 
l'Europe,  dit-on,  quil  serait  possible  de  tendre  le  matin 
autour  de  la  plupart  des  pupitres  une  toile  d'araignée 
sans  quelle  fût  rompue  le  soir.  Une  telle  vie,  qui  consiste 
à  recueillir  des  grains  de  sable  et  à  en  étudier  la  forme  (?), 
le  triage  incessant  de  grains  de  millet  (??),  le  ratissage 
quotidien  des  mêmes  navets  (???),  ont  pour  conséquence  de 
donner  aux  êtres  employés  à  cette  besogne  des  allures  et 
des  physionomies  d'un  ordre  tout  à  fait  particulier;  la 
fainéantise,  jointe  à  r asservissement  commandé  par  la 
hiérarchie  enlève  toute  initiative  et  détruit  tout  principe 
d'activité  chez  ces  tardigrades  quil  ne  faut  pas  comparer 
à  la  taupe,  dans  la  crainte  de  rabaisser  cet  animal.»  (!!!) 
Des  phrases  de  ce  poids  méritaient  un  châtiment:  il  fut  ter- 
rible. Ghampfleury,  en  ses  dernières  années,  fut  pourvu 
d'un  emploi  administratif  !  et  Fennemi  des  «  tardigrades  » 
devint,  lui  aussi,  homme  de  bureau  ! 

397-421.  GALERIE  THÉÂTRALE  ,  titre  et  24  lith. 
in-4  en  L,  à  la  plume,  color.  (Gaugain  et  Ardit). 

Couverture,  i.  Sauteurs  ;  2.  Phénomènes  ;  3.  Une  Débu- 
tante ;  4.  Une  Queue  ;  5.  Un  Foyer  ;  6.  Le  Derrière  de  la 
toile;  7.  Une  Loge,  8.  Un  Comité  de  lecture  ;  9.  Un  Paradis  ; 
10.  Une  Indisposition  :  11.  Une  Représentation  ;  12.  Mamans 
de  comédie  ;  i'S.  Chef  d'emploi  ;  14.  Cabaleurs  ;  15.  Une 
Répétition  ;  16.  Le  Corps  de  ballet  ;  17.  Troupe  ambulante  ; 
18.  Tragédiens  ;  19.  Un  ancien  Camarade  ;  20.  Un  Parterre  ; 
21,  La  Comédie  bourgeoise  ;  22.  Les  Bienfaiteurs  ;  23.  Une 
grande  Coquette;  24.  Leçon  de  déclamation. 

La  suite  est  assez  amusante,  quoique  sans  grande  portée. 
C'est  ici  qu'il  faut  bien  se  garder  de  comparer  avec  l'étude 
du  monde  des  coulisses  par  Gavarni  ;  Monnier  serait 
écrasé  ! 

422-423.  Deux  lith.  color.  in-4  en  1.  sans  titre  de  série. 

Une  Soirée  à  la  mode.  —  Des  Messieurs  de  bonne  maison. 

424-425.  Galerie  Contemporaine,  2  p.  in-4  en  1. , 
1828.  (Delpech). 

Un  bon  Ménage  ;  Un  Fat. 


MONNIER.  99 


426-431.  BOUTIQUES  DE  PARIS ,  6  lith.  in-i  eu  1. 
à  la  plume,  col.  (Delpech). 

Marchande  de  modes,  Un  Café,  Apothicaire,  Marchand 
d'estampes,  Bouquiniste,  Restaurateur. 

L'exécution  matérielle  de  ces  lithographies  est  excellente. 
«  Monnier  surveillait  attentivement  le  travail  des  coloristes, 
malgré  l'habileté  des  ouvrières  de  l'atelier  Meilhac,  l'indus- 
triel auquel  on  doit  un  spirituel  auteur  dramatique  et  un 
Traité  du  coloris  des  lithographies^  1836.  »  (Ghampfleury). 

432-438.  SIX  QUARTIERS  DE  PARIS,  6  lith.  in-4 
en  1.  à  la  plume.,  col.  1828  (Delpech). 

Couverture  en  couleur. 

Le  Marais,  Ghaussée-d'Antin  (la  plus  jolie  peut-être  des 
lithographies  de  Monnier),  Faubourg  St-Honoré,  Quartier 
Saint-Denis,  Quartier  de  la  Bourse,  Le  Faubourg  Saint- 
Germain. 

Ceci  est  de  beaucoup  la  meilleure  suite  de  Monnier,  ou  du 
moins  celle  qu'il  faudrait  prendre  pour  le  juger  le  plus 
avantageusement ,  si  l'on  devait  se  prononcer  sur  une  seule 
série  lithographiée. 

439-443.  VUES  DE   PARIS  ,  titre  et  4  lith.  in-4 
en  1.  à  la  plume,  col.  1829  (Delpechj. 

Gouverture.  Avant  dîner.  Après  dîner,  L'Aristocratie 
financière  ,  Parenté  de  province. 

Rapprocher  de  ces  séries  de  Monnier  le  Tableau  de  Paris 
de  Delarue,  1827,  à  la  plume,  color.,  et  les  Souvenirs  d'un 
Flâneur^  de  Forest. 

444-462.  JADIS  ET  AUJOURD'HUI,  titre  et  18  lith. 
col.  1829  (Delpech). 

Gouverture.  Banqueroutiers,  Le  Gomplément  des  études, 
L'Enfance,  La  Toilette  ,  Un  Boudoir,  Un  Médecin  ,  Procu- 
reur et  Avoué  ,  Une  Promenade  ,  Une  Soirée  ;  2  pi.  pour 
chaque  sujet  ,  opposant  le  xviii"  siècle  au  xix^. 

«  Dans  cette  série  Monnier  a  fait  preuve  d'une  élégance 
et  d'une  finesse  toutes  particulières.  Les  personnages  du 
passé  qu'il  met  en  scène  agissent  et  se  meuvent  avec 
adresse,  sans  rappeler  la  boutique  de  Babin.  »  (Ghampfleury). 


100  LES    GRAVEURS    DU     XIX'^    SIECLE. 

463-472.  Les  Petites  Félicités  humaines.  —  Les 
Petites  Misères  humaines  ,  2  séries  de  5  lith. 
iu-4  en  L  à  la  plume,  coL  1829  (Delpech). 

L'Enfance,  La  Jeunesse,  L'Age  mûr,  La  Vieillesse,  La 
Chaleur  (ou  Le  Froid  pour  les  Misères). 

473-479.  Esquisses    morales    et    philosophiques. 

Titre  et  6  lith.  iii-4  en  1.  à  la  plume,  col. .  1830(Delpech). 

Couverture.  Madame  Ledru,  je  suis  devenu  terriblement 
puissant  ;  LÉpicier  et  Le  Portier  ;  Le  Gobe-Mouche  ;  Je 
n'aime  pas  les  épinards  et  j'en  suis  bien  aise,  car  si  je  les 

aimais,  j'en  mangerais  et  je  ne  peux  pas  les  souffrir ; 

Un  grand  Personnage  ;  Un  Surnuméraire. 

Après  les  esquisses  «  morales  »,  plaçons  par  antithèse  des 
pièces  d'un  tout  autre  genre: 

480.  Albums  erotiques  de  lith.  à  la  plume,  color. 

C'était  la  mode  alors  de  lithographier  des  sujets  libres. 
Monnier,  par  tournure  d'esprit ,  nétait  pas  homme  à  rester 
en  arrière  sur  ce  chapitre.  11  dessina  donc  quelques  albums 
fort  décolletés  de  lithographies  à  la  plume  coloriées.  Ceci 
dit,  passons,  après  avoir  constaté  que  Monnier  fut  puni  par 
où  il  avait  péché  ;  des  contrefacteurs  firent  de  faux  Mon- 
nier libres ,  et  notre  dessinateur  se  trouva  coupable  de 
lithographies  obscènes  qui  n'étaient  pas  de  sa  main. 

481-487.  BOUTADES,  titre  et  6  lith.  à  la  plume,  col. 
1830  (Delpech). 

Titre.  La  Lecture  du  journal,  Dilettanti,  Idée  riante, 
Méditation,  Tapisseries,  Explosion. 

Fantaisies  «  d'une  énorme  bonne  humeur,  qui  sent  son 
Rowlandson.  Toutes  les  feuilles  de  la  série  sont  réussies, 
comiquement  vues  dans  leur  gaîté.  mais  le  N"  6,  Explosion, 
est  comme  le  bouquet  de  ce  feu  d'artifice  du  grotesque.  » 
(Ghampfleury). 

488-518.    CARIC.A.TURES   politiques   et    lith.    pour 

journaux. 

488.  Eh  bien,  marquis  !  Nous  y  sommes,  baron  !  pièce 
signée  La  Scie  ciel.  —  Osez  les  appeler,  je  les  confondrai 
tous,  pièce  signée  La  Joie  (c'est  la  charge  de  Meiie  Georges). 


MONNIER.  101 


■489.  Combat  dans  les  rues  en  1830,  in-4  en  1.  Chez  Delarue. 

490495.  Pasquinadks.  Recueil  (rare)  de  12  lith.  in-fol. 
en  1.,  par  Monnier,  Decainps ,  Wattier,  ou  anonymes, 
publiées  de  décembre  1830  à  février  1831.  Celles  de  Monnier 
sont  :  1.  Vue  d'une  baraque  (la  Vue  intérieure  d'une 
baraque  est  de  Decamps),  3.  Do  la  République,  4.  Sauveur  et 
Savant,  6.  Liberté  d'hier,  d'aujourd'hui,  de  demain, 
11    Juste-Milieu,  ou  Une  halle  dans  la  boue  ,  12.  L'Extase. 

496-501.  Dans  La  Silhouette,  ^^^r.  Changement  de  livrée, 
Une  Bête  malfaisante  ,  Encore  celle-là  ,  Souvenir  d'Alger, 
Les  Marionnettes,  Songe  drolatique. 

502-514.  DansLrt  Caricature  de  Philipon,  13  pi.  ;  Danse 
fantastique.  Ma  femme  ne  m'attend  pas,  Un  Ami  du  peuple 
(cette  planche,  N"  19,  manque  dans  presque  tous  les  exem- 
plaires de  La  Caricature),  Une  Victime  de  l'ancien  système. 
Avant,  pendant  et  après,  Bonaparte  est  mort  comme  vous 
et  moi,  Henry  Monnier  dans  La  Famille  improvisée  ,  Les 
Aboyeurs  du  lendemain  (ou  Les  Sauveurs  du  Royaume), 
Le  voila  revenu  sur  l'eau,  La  Marmite  renversée,  On  vous 
donnera  sur  les  doigts,  Un  Inamovible,  Ces  gens-là, 
monsieur  le  comte,  ne  tiendront  pas  deux  jours. 

515.  Bien  le  bonsoir  [France  chrétienne).  —510.  Quel 
prince  voyageur  de  son  peuple  adoré...  —  517.  Le  Départ 
(Pandore). 

518.  Chacun  son  tour  (  Ordonnance  sur  les  voitures 
traînées  par  des  chiens.  Ne  pas  confondre  avec  le  n"  61)  (^*. 

519-525.  Distractions,  tohùfnendG.  Cyniikshank. 
Titre  d'après  Cruikshank.  et  6  f.  in-4  eu  1.  à  plu- 
sieurs croquis  par  feuille,  1832  (Paulin-Delarue). 

Peut-être  la  plaisanterie  d'Henry  Monnier  est- elle  un 
peu  tourmentée ,  —  disait  Balzac  à  propos  de  cette  suite  , 
—  mais  si  elle  veut  de  l'étude ,  elle  consolide  ainsi  le  rire 
quelle  excite.  (?) 

526-531.  Récréations,  6  f.  in-4  en  1.,  à  plusieurs 
sujets  i>ar  f..  plume,  color.  (Aubertj. 


{})  On  attribue  quelquefois  à  Monnier,  mais  sans  raison,  un  album 
anonyme  de  caricatures  poliliques  :  Melamorphos.es  d'Arlequin,  parades 
jouées  sur  le  Théâtre  Français.  Bruxelles,  182G,  12  lilh.  au  crayon,  color. 


102  LES    GRAVEURS    DU     XIX*    SIECLE. 

532-537.  Impressions  de  Voyage,  6  p.  (Aubert). 

538-542.  Nos  Contemporains,  5  p.  (Id.). 

543-547.  Code  civil  illustré,  5  p.,  1846,   dans  le 
genre  de  Gavarni  (Id.). 

548-553.  Les  Gens  sans  façons,  6  p.  (Id.). 

554-559.  Pièces  diverses  (Id.). 

55i.  Armée  d'Afrique,  1  p. —  555.  Caricature  du  jour,  1  p. 

—  556-557.  Histoire  véritable  et  non  contrefaite  de  M.  Prud- 
homme,  2  p. —  558.  Souvenir  du  théâtre  royal  de  Coutances. 

—  559.  Paris  Vivant,  (conseiller  à  la  Cour,  et  banquier.) 

560-575.  Maximes  et  Pensées  ,  types  dessinés  sur 
papier  Bry,  in-4,  1859,  1860  et  1861. 

Le  nombre  des  pièces  varie  suivant  les  collections.  Il  yen 
a  d'inédites,  et  quelques  sujets  ont  des  variantes. 

M.  et  M™*  Auguste  ;  Les  hommes  ne  sauront  jamais  ce  que 
c'est  que  d'être  mères  ;  Ceux  qu'on  n'admire  jamais  admirent 
rarement  les  autres  ;  Je  n'aime  pas  les  épinards,  etc.;  La 
constance  est  la  seule  indiscrétion  qui  soit  excusable  ;  Otez 
l'homme  de  la  société,  vous  l'isolez  ;  Turcaret  :  Jules, 
m'aimes-tu  comme  je  t'aime?;  Nul  n'est  exempt  d'aimer  sur 
la  terre  ;  M.  Prudhomme  ;  et  huit  autres  pièces  inédites  ou 
avec  variantes  (  dans  la  coU.  Cain).  (i). 


576-608.  Frontispices  lithographies  (et  vignettes). 

576^577.  Les  Soirées  de  Neuilly,  par  M.  de  Fongeray 
(Dittrner) ,  1827.  —  Autre  portrait  de  M.  de  Fongeray  dans 
l'édition  de  1828. 

578.  Esquisses,  pochades  ou  tout  ce  que  Von  voudra,  sur 
le  Salon  de  1827,  par  Jal. 

579-581.  Histoire  des  Bêtes  parlantes,  par  Gosse,  1828.3p. 


(*)  Signalons  une  petite  eau-forte  de  la  main  de  Monnier  :  profil  à  gauche 
d'un  personnage  dans  le  genre  du  premier  type  de  Prud'homme;  au- 
dessous,  croquis  ,  une  voiture,  etc.  In-18.  (Coll.  Gain). 


MONNIER.  103 


582-583.  Scènes  Contemporaines,  par  la  vicomtesse  de 
Chamilly.  (Lœve-Veymars,  Vanderburgh  et  Romieu).  Titre 
curieux  :  on  y  voit  Bonaparte,  Talma ,  une  danseuse,  un 
évêque,  etc.  —  Autre  vignette  dans  l'édition  de  1830. 

584.  Yie  anecdotique  de  Chodruc-Duclos,  Tony  Delarue, 
in-12. 

585-588.  Contes  du  Gay-Sçavoir,  1828  (  Lami-Denozan) , 
4  p.  (Les  autres  par  Bonington.  Dans  le  même  genre  d'im- 
pression gothique,  voir  aussi  La  Ballade  du  Jongleur,  de 
Lenglé  ). 

589.  Les  Remèdes  de  bonnes  femmes,  1827. 

590.  UArt  de  payer  ses  dettes  sans  débourser  un  sou. 
Librairie  universelle,  1827.  —  591.  VArt  de  ne  jamais 
déjeuner  chez  soi.  Id.,  1827.  —  592.  VArt  de  mettre  sa 
cravate.  Id.,  1828  —  593.  L'Art  de  se  présenter  dans  le 
monde.  Id.,  1828.  —  594.  L'Art  de  donner  à  dîner.,  etc. 
Canel,  1828,  in-18,  —  595.  Bréviaire  du  Gastronome. 
Audot,    1828.  —  596.  Traité  sur  les  Indigestions.  Andoi, 

1828.  —  597.  Physiologie  du  Gowi,  par   Brillât-Savarin, 

1829.  —  598.  Manuel  de  V Amateur  de  café.  Audot,  1828  — 

599.  Manuel   de  l'Amateur  de  fromage  et  de  beurre    — 

600.  Manuel  de    l'Amateur   dliuitres.  Audot,    1828     — 

601.  Manuel  du  Marié.  Audot,  1828.  —  602.  Manuel  du 
Parrain  et  de  la  Marraine.  Audot,  1828.  —  603.  Manuel  de 
l'Employé  de  toutes  classes.  Terry,  1830.  — 604.  Code  des 
Amants.  Roy-Terry,  1830.  —  605.  Code  du  Commis-Voya- 
geur, iS'30.  —  606.  L'Amarante,  par  Alb.  de  Galvimont, 
1&32.  —  607.  Anthologie,  1834,  in-32.  —  608.  France  admi- 
nistrative (un  type  :  Le  Directeur). 

609-612.    RÉPERTOIRE  DU  Théâtre   de   Madame, 

Baudouin,  4828. 

4  p.  in-18  en  1.  très  fines  :  Mariage  de  raison ,  Michel  et 
Christine,  La  Mansarde  des  artistes,  L'Héritière. 

613-652    CHANSONS  DE  BÈRANGER.  Baudouin, 
1828,  2  vol.  iii-8. 

40  lith.  à  la  plume,  coloriées;  in-18  en  1.  Très  fines.  (Ne 
pas  confondre  avec  l'album  n"'  296-315).  On  y  ajoute: 

653-667.  Suite  libre  pour  les  Chansons  de  Béranger. 

15  lith.  à  la  plume,  col.,  in-18  eu  I. 


104  LES    GRAVEURS    DU     XIX"    SIÈCLE. 

668-673.  SCÈNES  POPULAIRES,  par  Henry 
Monnier,  édition  originale.  Levavasseur  et  Urbain 
Canel,  1830 ,  in-8. 

Six  petite.s  lith.  pour  Le  Roman  chez  la  Portière ,  La 
Cour  da^sii:es ,   L'Exécution ,    Le   Dîner  bourgeois ,    La 
Petite  Fille ,  La  Grande  Dame. 
Et  deux  bois  :  ^l.  Prudhomme,  et  la  Portière, 
Autre  édition  en  1831,  avec  deux  vignettes  de  plus. 

674-703.  Vignettes  pour  Bèranger  (chez  Fabré, 
1873). 

Quatre  p.  pour  les  Chamons  ;  vingt -six  p.  pour  les 
Dernières  Chansons;  et  deux  frontispices  avec  portraits  de 
Bèranger  et  de  Monnier.  Sans  valeur. 


II.    VIGNETTES   SDR   BOIS   ET  ACIER. 

704-736.  Vignettes  romantiques. 

704.  Une  vignette  gravée  par  Ruhicrre,  1822. 

705.  Paris  Vivant,  scènes  dessinées  d'après  nature  par 
Monnier  et  gravées  (sur  acier)  par  D.-L.  Durand,  texte 
moral  et  philosophique  par  Lhéritier,  1822.—  706.  Le  Comte 
de  Carmagnola  de  Manzoni,  1823.  —  707.  Vignette  du 
journal  Le  Voleur,  1828.  —  708.  Album  perdu ,  1829.  — 
709.  Vignette  du  Cabinet  de  ^ec^re.— 710.  CVi-aire,  par  Alex. 
Guiraud.  —  711.  VHermite  en  Suisse,  par  de  Jouy,  1829  , 
suite  de  culs-de-lampe.  —  712.  Œuvres  de  M^ne  Desbordes- 
Valmore,  titre  et  dos  de  couverture,  gr.  par  Andrew. — 
713.  Waterloo,  1829(1).  —  714.  L  Équitation  des  Gens  du 
Monde,  par  R.  de  Rochefort,  1830.  —  715.  Honneur  aux 
braves,  liste  des  morts  et  blessés  de  Juillet  1830,  dos  de 
couverture  gr.  par  Leloir, — 716.  Supplément  aux  mémoires 

(1)  Champfleury  a  cité  ces  vers  d'une  épître  de  Méry ,    relative  aux 
vignettes  de  Monnier . 

Sonfje  au  luxe  nouveau  de  la  littérature  , 
Fais  brillfr  sur  le  litre  et  sur  la  couverture 
Dne  fraîche  vignette  en  forme  d'écusson , 
Dessinée  par  Monnier  et  gravée  par  Thompson .... 


MONNIER.  105 


de  Vidocg,  1830.  — 717.  Contes  américains.  —  718.  Le  Neveu 
du  Chanoine,  1831.  —  719.  Le  Rour/e  et  le  Noir,  de 
Stendhal,  2  p.  —  720   Atar-Gull,  d'Eug.  Sue,  183J.  4  vign. 

—  721.  P/ick  et  Plock,  d'Eug.  Sue,  in-8,  1  p.  —  722.  éd. 
in-12.  ?  V.  —  72:3.  4"  éd.  1832,  1  v.  —  72'..  La  Coucaratcha, 
d'Eug.  Suc.  —  725.  Le  Suicide,  par  S.  de  Sugiiy,  1832.  — 
720.  Facéties  du  moment,  1832,  1  p.  —  727.  Gilbert, 
chronique  de  T  Hôtel-Dieu,  2  p. —  728.  Paris  -  Maj/azine , 
Loudon,  18.32.  —  729.  Une  Réaction,  par  Amédée  Gochut, 

1832.  —  730.  Le  Médecin  de  campat/ne,   par  Balzac  ,  1833. 

—  731.   Collette  ou  La  Fille  adoptive,   par  Hipp.  Valée, 

1833,  4  p.  —  732.  Chronique  de  Paris,  1^^  année,  1834-35, 
quelques  croquis.  —  733.  Poésies  de  Vânie,  par  P^usèbe 
Favier,  1835.  — 734.  Paris  ou  le  livre  des  Cent  et  Un,  2  p. 

—  735.  Souvenir  de  fidélité ,  1834.  —  736.  Revue  de  Paris, 
1835,2  p. 

737.  La  Morale  en  action  des  fables  de  La  Fontaine, 
16  bois  gravés  par  Thompson,  1828. 

Le  dessin  de  ces  petits  sujets  est  des  plus  fins. 

Publié  de  nouveau  en  1831  sous  le  titre  de  Les  Métamor- 
phoses du  jour  ou  La  Fontaine  en  1831  ,  avec  des  fables 
accommodées  à  la  sauce  politique  assez  curieusement. 

738.  Scènes  Populaires.  Dumont,  1836-39,  4  vol. 
ni-8  Bois  gravés  par  Andrew,  Best,  Leloir,  Lacoï^te, 
Gérard. 

739.  LES  FRANÇAIS  PELXTS  PAR  EUX-MÊMES. 
Guriner,  1811-42,  8  vol.  gd.  iii-8. 

Illustrations  de  Moiinier,  (^avarni,  Pauquet,  Meissonier, 
Eug.  Lami,  Granville,  Gagniet,  Charles  Jacques,  Steinheil, 
Traviès,  etc. 

Monnier  est  avec  Gavarni  le  principal  illustrateur  de  cet 
ouvrage  très  important. 

11  s'y  est  montré  observateur  et  dessinateur  exact  des 
types  qui  rentrent  dans  sa  spécialité  :  la  mère  d  actrice  ,  la 
garde-malade,  le  postillon,  la  femme  de  ménage,  la  frui- 
tière, le  gendarme,  le  facteur,  le  croque-mort ,  le  cocher  de 
coucou,  la  portière,  etc. 


106  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 


740.  Les  Industriels  ,  par  Em.  de  La  Bédollière , 
1842 ,  in-8 

Cent  bois  :    petits  métiers  de  la  rue,  etc. 
Les  bois,  usés,  ont  ensuite  paru  en  deux  placards,  comme 
Cris  de  Paris. 

741-770.  Illustrations  diverses 

74L  VArt  en  province  (1  p.  Les  Aniers  de  Moulins). 

742.  Album  des  Soirées  (1  p.  Le  Foyer  des  Artistes). 

743.  Les  Forçats,  par  Méry,  1835,  (2  p.  Revue  de  Paris). 

744.  Petites  Misères  de  la  Vie  conjugale,  1839.  (Dans  La 
Caricature  ). 

745.  Almanach  Populaire  (Lamennais  à  Ste- Pélagie, 
bois  par  Montigneul). 

746.  Babel.  Renouard,  1840,  in-8.  Couverture,  et  6  vign. 

747.  Affiche  de  Babel ,  grand  placard  gravé  sur  bois  par 
Porret. 

748.  Les  Arabesques ,  par  divers,  1841,  2  p. 

749.  Physiologie  du  Bourgeois  ,  par  Henry  Monnier, 
1841 ,  in-18. 

750.  Physiologie  du  Célibataire  et  de  la  Vieille  Fille,  par 
Couailhac,  1841. 

751.  Physiologie  de  la  Presse,  1842. 

752.  Les  Petits  Français ,  1842 ,  in-12, 

75.3.  La  France  administrative.  (Un  type  :  Le  Commis 
principal). 

754.  Muséum  Parisien. 

755.  Quintessence  de  V  économie  politique  transcendante. 
Dutertre.  1K42(5  p.). 

756.  Les  Guêpes.,  d'Alph.  Karr,  1843  (1  bois  :  Azor). 

757.  La  Grande  Ville,  1843  (1  p.  :  Les  Diplomates;. 

758.  Chansons  de  Béranger.   (Paillasse). 

759.  La  Nouveauté.  (Une  fig.  de  mode  pour  ce  journal). 

760.  La  Comédie  Humaine,  de  Balzac,  1842  et  suiv.  Plu- 
sieurs types,  parmi  lesquels  le  portrait  d'Henry  Monnier  en 
Bixiou). 

761.  Petit  Tableau  rie  Paris,  Paris  à  V église,  les  sept 
Sacrements  ,  1846  ?  Les  vignettes  réimprimées  dans 
Le  Diable  à  Paris,  de  1869. 


MOXNIER.  107 


762.  Le  Musée  des  Familles,  1834-42,  plusieurs  ép. 

763.  L'Illustration  ,  1845.  (Suite  de  Souvenirs  de  la 
Hollande). 

764.  Grandeur  et  Décadence  de  M.  Prudhomme ,  1852, 
Ip. 

765  VOde  à  l'ail,  de  Méry,  croquis  en  fac-  simile.  {Le 
Figaro  ). 

766.  Paris-Guide  (1  p.  L'Invalide). 

767  Portrait  de  M"'^  Lafarge,  gravé  à  Teau-forte  par  J.  de 
Concourt. 

768.  La  Muette,  par  Pothey,  1870.  Gillotages. 

769.  Le  Voleur  (suite  de  portraits  des  Faux  Bonshommes). 

770.  Revue  Comique ,  1871  ,  2  p. 

771.  Scènes  Populaires.  Dentu,  18G4. 

Soixante-neuf  bois  par  Ghevauchet. 

772.  Scènes  Populaires.  Dentu.  1879. 

Des  dessins  inédits  d'Henry  Monnier  ont  été  reproduits 
dans  La  Chronique  Illustrée ,  22  nov.  1868,  dans  LArt, 
La  Gazette  des  Beaux -Arts  ^  1877,  et  V  Univers  Illustré. 

Le  portrait  d'Henry  Monnier  a  été  lithographie  deux  fois 
par  Gavarni. 

MONNIER  (Ant.)  —  Le  Haschisch,  eau-forte. 

MONNIN  (Ernest),  graveur,  1840  et  suiv.  — 
Gravures  de  modes.  —  Vignettes  pour  les  Contes 
du  Temps  Passé  de  Gurnier,  les  Chants  et  Chan- 
sons pojjulair  es.  —  Portrait  du  Père  Lacordaire, 
d'après  Chassériau,  in-4. 

Mes  Prisons  ,  par  Silvio  PeUico .  édition  illustrée 
par  Gérard  Seguin,  Daubigny,  Steinlieil,  etc.,  1844 
(Delloye  et  Gai-nier). 

80  aciers  gravés  par  Ernest  Monnier,  Mathieu  ,  M""^  Ma- 


lOS  LES    GRAVEURS     DU    XIX'"    SIECLE. 


thieu,  Lallemand,  Ransonnette,  Lechard,  Mercier.  Bois  de 
couverture  par  Lavoignat. 

Volume  assez  recherché.  Ne  pas  confondre  avec  l'édition 
de  Charpentier,  1848,  illustr^'-e  par  Johannot. 


MONNIN  ^Marc-Antoine),  né  en  1806,  élèvede 
Leroux.  Malgré  ses  prénoms,  ne  s'est  pas  signalé. 

Pièces  diverses. 

Planches  poar  les  Galeries  de  Versailles. 

0  France  f/lorieicse,  répands,  avec  la  paix,  tes  bienfaits 
sur  le  monde:  Houzé,  in-4.  1856.  —  Ste  Elisabeth  de 
Hongrie  soignant  un  enfant  malade  :  Steinheil.  —  Aurore 
de  l'indépendance  italienne,  statue  de  Fraccaroli,  1860. 

Figures  de  modes. 

Portraits  de  Paul  Féval ,  Alphonse  Ratisbonne ,  in-12.  — 
Vincent,  vice-président  du  Caveau.  —  Colin,  d'après  Gérard 
Seguin.  —  Eugène  Sue,  in-8.  —  Béranger  en  pied,  in-fol. 
—  Le  Même,  très  petit.  —  Emile  de  Girardin,  d'après  Merle, 
in-fol.  —  Garibaldià  cheval,  d'après  Cornilliel,  in-fol. 


MONSALDY,  graveur  à  Teau-forte  et  au  poin- 
tillé ,  né  à  Paris  en  1768 ,  mort  en  1816 ,  élève  de 
Peyron  (').  Son  œuvre  intéressant  était  resté  fort 
peu  connu,  jusqu'à  Renouvier. 

1.  SALONS  DE  1;AN  VIII  ET  DE  L'AN  IX,  6  eaux- 

Ibrtes. 

Vue  des  ouvrages  exposés  en  l'An  VI II,  en  deux  feuilles 
in-fol.  en  1., grandes  pièces  estimées:  les  tableaux  des  élèves 
de  David  y  sont  poussés  à  la  charge  jiar  un  piquant  effet 
de  perspective  qui  les  rétrécit  en  largeur  et  les  allonge  en 
hauteur. 


(•)  Vers  1820,  des  planches   d'hisloire  naturelle  sont   signées  Félicie 
Monsaldy.  C'est  M"**  Fouinier.  Voir  ce  nom. 


MONSALDY  109 


Vue  des  ouvrages  exposés  en  l'An  IX,  en  quatre  feuilles 
in-4  en  1.:  Tune  marquée  côté  du  Midi,  avec  onze  person- 
nages ;  la  seconde  est  le  côté  Ouest ,  avec  quatorze  per- 
sonnes dont  trois  dans  une  porte;  la  troisième  est  le  côté 
Nord,  avec  cinq  personnages  et  un  chien,  la  foule  des  visiteurs 
arrive  par  la  porte;  la  quatrième  est  le  côté  Est.  avec  onze 
personnages. 

Le  raccord  est  facile  a  établir  |>ar  les  pans  coupés  qui 
se  répètent  chacun  sur  deux  planches.  (Les  indications 
données  par  Renouvier  et  Hennin  sont  inexactes.) 

2.   P0RTR.\ITS,  etc. 

Lady  Hamilton,  d'après  Roniney. 

L'I.viPÉRATRiCE  Joséphine,  son  voile  passant  sur  le  front  : 
—  La  Reine  Hortense  ;  —  Marie-Louise  ;  —  M'"''  Dugazon  : 
Médaillons  in-8  d'après  Isabey  ;  pointillé  noir  ou  de  couleur. 

ISABEY,  d'après  Singry,  in- 12. 

Fouché,  ministre  de  la  police  :  Sambat,  in-12. 

Jenner;  Onuphre  Scussy  ;  De  La  Rochefoucauld  Lian- 
court,  introducteur  de  la  vaccine  en  France  :  3  p.  in-fol. 
présentées  à  l'Impératrice  Reine. 

Emériau. 

M""-"  Gavaudan  dans  Le  Diable  à  quatre  {Gai.  théâtrale). 

Billet  de  crédit  pour  la  Caisse  de  Crédit  commercial.  — 
Vue  du  Louvre,  lavis.  —  Planches  pour  la  Description  de 
l'Egypte.  —  Œdipe  à  Colonne  :  Peyroii,  1808,  etc. 


MONTARLOT  (Paul),  élève  de  Potémont.  — 
Ghâkaudun  après  V incendie  du  18  octobre  1870, 
suite  d'eaux-l'ortes  (Cadart).  —  Société  èdacnne 
des  Lettres,  Sciences  et  Arts,  diplôme,  1(S77.  — 
Les  Moulins  du  pont  de  Meaux.  1878. —  Le  Vieux 
Chapitre,  à  Meaux ^  1880. 

MONTAUT  (Gabriel-Xavier),  né  à  Oléron  eu 
1798,  élève  de  Couché.  Il  a  exécuté  un  grand 
nombre    de    gravures    de    modes,    qu'il   signait 


110  LES    GRAVEURS    DU     XIX"    SIECLE. 

Moïitant  d'Oléron.  (Voyez  l'article  Gaiim).  — 
Vision  de  St  Luc  :  Ziégler  —  Portraits  pour  la 
Biographie  des  Cou  tempo  raines. — Les  Bacchantes  : 
GJeyre;  Les  Fleurs  :  Bén.  Masson;  Intérieur 
oriental  :  Clhassériau  ;  La  Source  :  C.  Nanteail 
[U  Artiste). 

Quelques  vignettes  :  frontisp.  de  Johanuot  pour 
le  Voj/ageà  ma  fenêtre  d'Arsène  Houssaye,  1851, etc. 

MONTAUT  (Henri  de),  dessinateur,  sous  le 
pseudonyme  ff.  de  Rem.  A  collaboré  au  Journal 
pour  rire.  Illustrations  pour  la  Vie  Parisienne^ 
depuis  le  début.  (Notamment  les  fameuses  Etudes 
sur  la  toilette  et  la  non  moins  fameuse  planche  : 
Comment  elles  mangent  les  asperges). 

VArt  et  la  Mode.,  journal  fondé  par  Henri  de 
Montant. 

Divers  Menus.,  etc. 

Albums  :  Femmes  de  différents  pays  ;  Sujets 
d'enfants,  vertus  et  qualités^  ont  été  lithographies 
par  Bargue. 

MONTBARD  (Georges), —  de  son  nom  Charles- 
Auguste  LOYE, —  caricaturiste  et  graveur  à  l'eau- 
forte,  né  à  Montbard  en  1841,  a  débuté  vers  1866 
dans  La  Vie  Parisienne  et  le  Journal  amusant^ 
et  fait  des  portraits  -  charges  lithographies  pour 
divers  petits  journaux  :  lui-même  a  fondé  quelques- 


MONTBARD.  111 


unes  de  ces  feuilles,  dont  la  vie  movenne  est  de 
quinze  jours  à  trois  semaines. 

Depuis  1872  il  s'est  fixé  en  Angleterre  où  il 
exécute  des  eaux-fortes  et  des  illustrations  pour 
les  journaux. 

1.  Vignette  pour  un  chapitre  de  Rabelais.  —  2.  A 
l'aborrlago.  —  3.  La  Lune  de  miel.  —  4.  Retour 
d'une  bonne  action.  —  5  L'épave.  —  6.  Flambez 
finances.  —  7.  Cavalier  serbe  en  vedette.  —  8.  Le 
Coup  de  vent  — 9.  Les  Chiffonniers.  —  10.  Lisière 
de  Forêt  ;  eaux-fortes. 

11-14.  Vues  d'Egypte  (publiées  à  Londres). 

li.  Café  arabe,  faubourg  d'Alexandrie.  —  12.  Une  rue 
au  Caire.  —  13.  Barbier  au  Caire.  —  14.  Rue  Cophte. 

15  17.  Les  vieux  Châteaux  anglais  :  Hampton- 
Court,  Kenilworth,  Montorgueil  à  Jersey  ;  3  eaux- 
fortes  gd.  in-fol.  en  i. 

Dessins  publiés  dans  V lllustrated  London  Netos  :  Les 
Douze  mois  ;  D'Alexandrie  à  l'île  de  Philœ ,  suite  sur 
l'Egypte,  cil  Montbard  a  été  envoyé  parle  journal;  English 
Homes,  série  de  châteaux  anglais 

Dessins  pour  le  Graphie,  lllustrated  Review  ,  Vanity 
Fair^  etc.,  Paris-Caprice,  he  Monde  Illustre  ,  {.^Illustra- 
tion (série  sur  l'Irlande) .  —  From  Pharaon  to  Fellah  ,  par 
Moberly  Bell.  —  Chez  les  Fils  d'Osiris ,  texte  et  dessins 
par  Montbard. 

Les  dessins  de  Montbard  ont  un  aspect  romantique  :  il 
recherche  les  effets  de  nuit  lugubres ,  les  couchers  de 
soleil  dramatiques,  des  coups  de  vent  formidables  sur  des 
falaises  ruinées,  etc. 

MONTEFIORE  (Édouard-Lévy)  ,  né  à  Londres, 
élève  de  Lalanne. 


112  LES     GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


1.  Eaux-fortes  originales. 

Au  Japon.  —  A  Sydney.  —  Intérieur  du  palais  de  la 
Légion-d" Honneur  après  Tincendie,  1872.  —  Parc  de  Nain- 
ville.—  Rochers  de  Nainville.  —  Pont-en-Royans.  —  Eglise 
Saint-Jacques  à  Orléans.  —  Loches.  —  Gorges  du  Fier.  — 
Le  Mesuil.  — Allée  de  sycomores  au  Caire. —  Allée  de  parc. 
—  Danneniois.  —  Bronze  japonais. — Ferme  de  Ganapville.— 
Maison  du  forgeron  à  Toucques.  —  Portail  de  St-Pol  de 
Léon.  —  Escalier  à  Morlaix.  —  A  Vitré.  —  A  Quimper.  — 
Étang  de  Ville-d'Avi'ay,  1878. 

2.  Vingt-cinq    dessins    d'Eugène    Fromentin  ,    en 
lac-siinileà  l'eau-t'orte.  Texte  par  Burty  (Gadart). 


MONTFORT  (Antoine -Alphonse)  ,  peintre  ,  né 
en  1802.  élève  de  Gros  et  H.  Vernet.  —  Prise  de 
Munich  ,  liih.  pour  l'Histoire  de  Napoléon  d'Ar- 
naiilt. —  La  Rencontre,  1819.  —  Allons  au  bois. 
—  Route  de  St- Pierre.  —  Croquis  militaires.  — 
Le  Matin  dwie  hataille.  et  autres  lith. 

MONTHELIER  (Alexandre -Jules),  peintre,  né 
à  Paris  en  1804,  élève  de  Bouton. 

Nombreuses  lithographies  pour  :  Eaux  des 
Pyrénées  par  Monthelier  et  Tirpenne,  1831;  — 
les  Voyages  pittoresques  du  baron  Taylor  ;  —  Le 
Moy en- A(je pittoresque  \  —  La  Belgique  monumen- 
tale et  pittoresque^  1847.  —  Grandes  Vues  des 
villes  d'Italie.  —  Vues  diverses. 

MONTIGNEULlÉMfLE).  —  Un  des  bons  graveurs 
sur  bois  de  la  période  1840-1850;  et   des  plus 


MONTIGNEUL.  113 


employés  clans  les  livres  illustrés  :  Les  Portes  de 
Fer^  par  exemple  .  où  il  a  gravé  plus  de  quarante 
bois  d'après  Dauzats  et  Decamps.  Vigaettes  de 
Wattier  et  Beaucé  pour  Le  Cabinet  de  V Amateur 
d'Eug.  Piot,  1842.  —  Lamennais  à  S^^ -Pélagie  ^ 
vignette  d'après  H.  Monnier. 

Il  signe  d'un   monogramme  3M  semblable  à 
celui  de  Meissonier.  Ne  pas  confondre. 

MONVOISIN  l'aîné  (Pierre),   marchand  d'es- 
tampes au  passage  Delorme. 

Lithographies. 

Petit  profil  de  Léon  XII ,  Monvoisin  aine,  1824.  —  Tour 
de  l'hôtel-de-ville  à  Bordeaux  (P.  Monvoisin).  —  Autre  vue 
de  cette  Tour  (Imp.  Légé),  in-4. 

Napolitains  :  P.  Monvoisin  aîné ,  del.  (Motte).  —  Jeune 
romaine  embrassant  une  croix  :  d'après  Alaux. 

Une  Bergère^  lithographie  exposée  en  1831  :  R.  Q.  Mon- 
voisin pinx..,  Monvoisin  aîné  del. 

MONVOISIN  (  Raymond  -  QuiNSAG  ) ,  peintre,  né 
à  Bordeaux ,  élève  de  Guérin ,  mort  en  1870. 

Lithographies. 

Une  Halte  de  brigands,  Monvoisin^  1827  (Delpech). 

Louis  XVI  dictant  son  testament  :  Paget.  Monvoisin 
(Motte). 

Fieschi,  Morey,  Péi)in  et  Boizeau  ,  d'après  nature,  sur  la 
même  feuille  (Villain).  —  Etc. 

Plusieurs  pièces  ont  été  lithographiées  d'après  Monvoi- 
sin, par  Desmadryl  {Tartuffe,  2  p.;  Charles  /X),  M^e  Grand- 
jean  {Le  Départ,  Le  Retour)^  M'"*'  Monvoisin  (voir  ci- 
dessous),  Julien  {Etudes  de  têtes).  —  Gérant  a  gravé  sa 
Gahrielle  de  Vergy . 
X  8 


114  LES    GRAVEURS     DU    XIX^    SIECLE. 

MONVOISIN  (M'"^).   née  FESTA,  peintro.  née 
à  Rome,  femme  du  précédent. 

Lithographies . 

Paysanne  italienne  ;  Albanaise  ,2  p.  R.  Q.  Monvoisin  , 
inv..  M"*'"  Monvoisin  ciel.;  chez  Monvoisin  ainë ,  marchand 
cC estampes ,  passacfe  Delorme,  N°  12. 

Repos  de  Savoyard  ;  Petit  Savoyard,  2  p.  d'après  R.  Q. 
Monvoisin.  —  Le  Départ  :  Monvoisin  pinx. 

MONZIÈS  (Louis),  né  à  Montanban  en  1849, 
habile  graveur  à  l'eau-forte  .  élève  de  Gaucherel. 

1-3.  L'Amateur  de  tableaux  ;  Un  Joueur  de  Mando- 
line; Le  Modèle  (planches  originales  publiées  chez 
Gadart).  —  4-10.  Femme  normande  et  petite  fille 
épluchant  des  pommes  de  terre  :  Vieille  normande 
filant  ;  Vieille  normande  tricotant  ;  Rue  de  village  , 
croquis  ;  Coin  de  ferme  ;  Homme  en  costume  xviif 
siècle  assis  dans  un  fauteuil  ;  Homme  en  costume 
du  xviif  siècle  (planches  originales  inédites). 

11.  M.  etM"'^  Edwin  Edwards  :  Fantin-Latour,  in-8. 
12    SARAH  RERNHARDT  :  Glairin,  in-4  (L'Art). 

13.  St.  Sébastien  :  Ribot  ;  —  14.  La  Folie  :  Wau- 
ters  :  —  15.  Merveilleuse  :  J.  Goupib 

16-22.  Les  Filles  à  marier  :  Ximénès  ;  La  Chasse  au 
faucon  :  Fromentin  ;  L'Accouchée  :  Duez  ;  La  Ro- 
chejaquelein  :  LeBlant;  Ulysse  Butin,  d'après  Duez; 
Le  Prêche  en  Forêt  :  Brion  ;   M'"'  X***  :    Watts 

-  (LArt).  —  23.  Confidence  :  Stevens  (Gazelle  des 
Beaux-Arts).  —  24.  Deux  pi.  pour  le  livre  sur 


MONZIKS.  115 


Boucher,   publié  par  Quantin.  —  25.  Le  graveur 
Schmidt,  d'après  Latour. 

26.  M"  SiDDONS  :  Gainsborough,  in-fol.  (Mac-Lean). 

27.  CoQUELiN  dans  Les  Précieuses  :  J.  G.Vibert,  in-4. 

28.  MARCHAND  DE  PASTÈQUES  :  Vibert ,   iii-S. 

29.  Enterrement  d'un  marin  a  Villerville  :  Butin  , 
gd.  in-fol.  en  1.  (Chalcographie). 

30.  LE   GÉNÉRAL  DUROG   :  Meissonier  (tiré  du 
tableau  de  1807).  —  [LArt). 

31.  UNE  LECTURE  CHEZ  DIDEROT:  Meissonier, 
in-4  en  1.  (G.  Petit). 

32.  GENTH^HOMME  LOUIS  XIII  :  Meissonier  (por- 
trait du  fils  du  peintre),  in-8  (G.  Petit). 

33.  POSTILLON  DEVANT  UNE  AUBERGE  :  Meis- 
sonier, in-fol.  (Tooth). 

34.  LE  POLICHINELLE  A  LA  ROSE  :  Meissonier, 
in-fol.  (G.  Petit). 

35-49.  Planches  pour  le  Livre  d'Or,  divers  Cata- 
logues ,  et  la  Collection  Thiers,  15  p. 

50-72.  Portraits. 

Pascal,  Fénelon,  Regnard  ,  B.  de  St. -Pierre,  P.-L.  Cour- 
rier, Chateaubriand  ,  M'"*'  Desbordes -Vahnore  ,  Lamartine, 
Alf.  de  Musset,  M'"^  Ackermann,  Alf.  de  Vigny  ,  Stendhal, 
Michelet,  Flaubert,  Alph.  Daudet,  Ferd.  Fabre,  Mistral, 
Lafenestre  ,  Bourget ,  Paul  Arène  ,  Glaretie  (  Lemerre  éd.). 

Victor  Hugo ,  buste  d'après  Schœnewerk.  —  Victor 
Hugo ,  d'après  Devéria. 

73.  PI.  d'après  Bida  ;  —  74.  PI.  d  après  des  dessins 


116  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 


du  xviii^  siècle  pour  les  Fables  de  La  Fontaine . 
les  Contes  de  I/x  Fontaine  .  Racine  ,  Le  Lutrin , 
Manon  Lescaut,  Voltaire  (Lem^vve). 

75.  Théàt7^e  de  Beaumarchais  ,  Jouaust .  portrait  et 
9  pi.  d'après  Arcos. 

76.  Faublas,  Jouaust,  portrait  et  15  pi.  :  Paul  Avril. 

Les  collections  d'épreuves  d'artiste,  signées  par  le  gra- 
veur, ont  été  achetées  par  Gonquet. 

77-87.  Illustrations  d'après  Pille  (1).  (Coll.  Lemerre). 

Œuvres  de  Shakespeare^  36  pi.  in-12.  —  Le  Roman 
Comique^  12  pi.  —  Contes  de  Perrault^  13  pi.  —  Gil  Blas, 
portrait  et  15  pl.  —  Le  Diable  Boiteux,  9  pi.  —  Alfred  de 
Micsset,  42  pl.  —  Notre-Dame  de  Paris,  11  pl.  —  Odes  et 
Ballades,  10  pl.  —  I^es  Orientales,  10  pl.  —  La  Légende 
des  Siècles. — Physiologie  du  Goût^  série  de  tètes  de  pages. 

88.  Divers. 

Portrait  d'Alfred  de  Musset  pour  une  édition  Charpentier. 
—  Frontispice  avec  portrait  de  Garnbetta  pour  une  plaquette 
publiée  à  Gahors  en  1883.  —  Frontispice  et  culs-de-lampe, 
4  p.  —  Pl.  pour  rédition  nationale  de  Victor  Hugo. 

MORACE  (Ernest),  de  Stuttgard,  1766-1820. 
—  Un  des  burinistes  étrangers  qui  ont  travaillé 
pour  le  Musée  Français  ;  il  exposait  en  1806  La 
Fortune  du  Guide  et  la  statue  antique  de  Pallas. 
Il  a  aussi  gravé  de  médiocres  pièces  au  pointillé , 
notamment  un  Nelson ,  debout  devant  une  mer 
dont  les  flots  réguliers  semblent  frisés  au  petit  fer. 

{})  Henri  Pille,  dessinateur  et  vignettiste,  né  en  1844,  a  donné  au 
Chat  Noir,  au  Courrier  Français,  etc.  des  dessins  humoristiques  à  sujets 
Moyen-Age. 

Encadrements,  menus,  programmes,  etc. 

Quelques  eaux-fortes. 


MORAINE.  117 


MORAINE  (Louis-Pierre-René  de  ) ,  né  à  Paris 
en  1816 .  élève  de  Charlet.  —  Très  nombrenses 
lithographies ,  imagerie ,  sujets  militaires  ,  etc. 

MORDANT  (Daniel)  ,  né  à  Quimper,  graveur  à 
reau-tbrte,  élève  de  Le  Rat  et  Waltner.  Expose 
depuis  1882. 

Vieille  femme  à  la  fenêtre  :  G.  Dow  ;  —  La  Con- 
sultation :  Pieter  de  Hooch  ;  —  Portrait  de  famille  : 
Rembrandt  ;  —  Corj)!:^  de  garde  :  Teniers  ;  — 
Snyders  et  sa  femme  :  Van  Dyck  ;  —  Jean  Gallus, 
La  Femme  de  Jean  Gallus  :  Antonio  More  ;  —  Un 
savant:  Rubens  ;  —  Le  Doreur  :  Rembrandt  :  — 
La  Songeuse  :  N.  Maes.  —  La  Leçon  de  musique  : 
Terburg.  —  Jeune  fille  à  la  rose  :  Goya,  etc. 

Sous  le  Directoire:  Edelfeldt  (cette  jolie  pièce 
a  paru  dans  le  journal  L Art). 

Almanach  de  V Art.  1883.  eau-forte  originale. 

Les  Cerises  :  Edelfeldt. 

La  Prière  :  Jean  Béraud.  —  Bayadère  :  Courtois. 
—  Les  Enfants  du  marin  :  Butin.  —  Lawn  Ten- 
nis :  Lavery. 

Conseils  d'amateurs  :  iVrtigue  (pour  VArt). 

Portrait  du  Baron  James- Edouard  de  Roth- 
schild ^  bibliophile.^  in-fol.  —  Portrait  de  M.  Mame. 

Vignettes  de  Fr.  Flameng  pour  les  Nouvelles 
d'Alfred  de  Musset  (Conquet). 

Servitude  et  Grandeur  militaires.^   par  Alfred 


118  LES     GRAVEURS    DU    XIX*^    SIÈCLE. 

de  Vigny,  illustrations  de  Dupray ,( Société  des 
Amis  des  Livres ,  1885 ,  gd.  in-8.  Livre  exécuté 
sous  la  direction  de  M.  Henry  Houssaye). 

MOREAU  (Achille)  (*),  élève  de  Jazet. 
Gravures  à  l'aquatinte. 

Les  Nouvelles  politiques  ;  Les  Nouvelles  du  quartier  ; 
Départ  du  Suisse  pour  le  service  de  la  France  ;  Retour  du 
Suisse  dans  sa  famille  ;  Le  Produit  de  l'adresse  ;  L'Orgueil- 
leux maladroit  :  Ach.  Moreau,  del.  et  se. 

Allégorie  du  sacre  de  Charles  X  ;  Le  Général  La  Fayette  : 
Dubouloy,  1825. 

Napoléon  au  bivouac:  Gautherot  ,  in -fol.  en  1.  — 
Les  Adieux  de  Fontainebleau  :  Dumoulin.  —  Prise  du 
Trocadère  {sic)  :  Martinet.  —  Le  Brigand  en  embuscade  ; 
Le  Brigand  blessé  :  Eastlake.  —  La  Leçon  de  guimbarde  ; 
Le  Petit  Oiseau:  Brunet. —  Le  Plaisir  de  la  danse  :  Wilkie; 
Grec  gardant  un  défilé  ;  Femme  grecque  attendant  l'issue 
d'un  combat.  —  Le  Maréchal-ferrant  ;  Le  Marchand  de 
chevaux.  —  Chevaux  attaqués  par  des  loups;  Jument  avec 
son  poulain.  —  Le  Grenadier  blessé;  La  Vivandière,  5  p. 
in-fol.  :  Amélie  Cognet.  —  Chasse  au  faisan  ,  aux  perdrix, 
au  lapin ,  aux  canards ,  4  p.  in-fol.  en  1.  :  Ledieu.  —  Les 
Chasseurs  au  rendez -vous.  Le  Chasseur  adroit .  Le  Chas- 
seur maladroit,  Le  Chasseur  au  repos  :  Kopfer. 

Le  Vicomte  d'Aure  ,  portrait  équestre  d'après  Ledieu , 
in-foL  enl.  (Après  avoir  vu  ce  portrait,  on  peut  désirer  voir 
celui  de  F.  Baucher.  Il  se  trouve  lithographie  par  Lassalle  , 
d'après  Giraud  ,  en  tète  de  la  Méthode  cTEqidtation  de 
Baucher,  avec  planches  lith.  par  Heyrault ,  1842,  in-8). 

MOREAU  (Gustave),  peintre,  né  en  1826. — 
Deux  tentatives  d'eau-forte  ,  œu\Tes  de  jeunesse  : 
Ho/mlet  faisant  boire  le  jpoison  au  roi ,  in-4 ,  et  Le 


(1)  Sous  la  signature  Moreau  et  Leroy  ,  des  médaillons  politiques  de 
David  d'Angers  ,  gravés  à  la  machine  Collas- 


MORKAU.  il9 


roi  Lear  pendant  Vorar/e^  in-4  en  1.    Les  deux 
pièces  sont   signées.   (  Cabinet  des  Estampes). 

MOREAU  (Adolphe -Ferdinand),  peintre  de 
paysage,  ué  en  1827.  —  Quatre  eaux-fortes,  1849. 

MOREAU  (Adrien),  peintre.  —  Le  Tamlour 
de  basque^  eau-forte,  1878.  —  La  Corbeille  de 
Mariage^  id. 

MOREL  (Antoink  -  Alexandre)  ,  1785-1829. 

David,  —  et  le  fait  est  vraiment  singulier  de 
la  part  d'un  homme  qui  a  exercé  tant  d'influence 
sur  la  peinture,  —  n'a  pas  eu  la  préoccupation 
de  diriger  ses  graveurs  suivant  une  manière  de 
voir  particulière  et  originale.  «  On  trouve  quel- 
»  ques  noms  de  graveurs,  »  dit  Renouvier,  ((  dans 
))  la  nombreuse  liste  de  ses  élèves ,  mais  aucun 
»  d'eux  n'a  laissé  voir  dans  ses  ouvrages  qu'il 
»  eût  contracté  dans  cette  école  autre  chose  qu'une 
))  disposition  à  traduire  tous  les  maîtres  avec  la 
»  même  froideur.  »  Ou  bien  le  peintre  révolu- 
tionnaire a  été  délibérément  satisfait  en  matière 
de  gravure  par  la  formule  académique  du  temps; 
(en  quoi  il  aurait  prouvé  une  fois  de  plus  ce  fait 
bien  connu  :  qu'on  peut  être  artiste  de  profession 
sans  être  «  artiste  w  dans  le  sens  où  nous  prenons 
aujourd'hui  ce  mot  pour  désigner  l'homme  d'un 
tempérament  spécial  et  raffiné,  qui  cherche  la 


120  Li:S    GRAVEURS    DU    XIX'^    SIECLE. 

qualité  d'art  en  toute  chose);  —  ou  bien,  en 
homme  dont  l'art  est  de  combiner  de  vastes  mises 
en  scène  avec  la  préoccupation  constante  de  la 
politique,  il  aura  été  tout  simplement  indifférent 
à  la  question  de  gravure  et  de  graveurs.  Bref, 
David  n'a  pas  eu  de  graveur  affectionné.  On  donne 
cependant  le  nom  de  c  graveur  de  David  «  à 
Morel,  buriniste  d'ailleurs  ordinaire,  régulier  dans 
la  taille,  mais  sans  souplesse,  pesant,  et  n'arrivant 
jamais  qu'à  des  noirs  plombés  et  désagréables. 

1.  BÉLisAiRE  :  David;  gd.  in-fol.  en  1. 

2.  MARAT  DANS  SA  BAIGNOIRE  :   David,  in-fol. 

Estampe  inachevée,  rarissime.  L'épreuve  de  la  collection 
Dutuit  a  figuré  à  l'exposition  centennale  de  1889. 

A  rapprocher  d'une  autre  pièce  introuvable  :  le  Lepeïr 
letier  Si-Fargeau  de  David  ,  gravé  par  Al.  Tardieu. 

3.  LE  SERMENT  DES  HORACES  :  David;  in-fol. 
enl.,  1808. 

4.  Leçon  d'humanité  :  Drolling  ,  in-fol.  en  1. 

5.  Statues  antiques  pour  le  Musée  français  :  Junon, 
Minerve ,  Cérès ,  Bacchus  ,  Sardanapale  ,  Ygice , 
Philosophe  grec,  Galliope ,  Bacchante  (ces  deux 
dernières  sur  les  dessins  d'Ingres). 

6.  Planches  diverses  (  Galerie  de  Florence  ,  etc.).  — 
7.  Thésée  et  Œdipe.  —  8.  L'Enfant  prodigue  : 
L.  Cardi.  —    9.    Le  Concert,  du  Dominiquin.  — 

10.  Conversion  de  la  Magdeleine ,   du  Guide.  — 

11.  Le  Sommeil  de  St.  Jean  :   C.  Dolci.  —  12.  Ju- 
gement de  Salomon  :  Le  Poussin  ,  1824. 


MOREL  121 


MOREL  (Pierre)  (^),  pointes   sèches  et   eaux- 
fortes.  Almanach  de  1883 ,  etc. 

MOREL-FATIO  (Léon)  C"^)  ,  peintre  de  marine, 
conservateur  des  musées  impériaux,  1810-1871. 

1.  Etudes  dr  marine  positive,  dessinées  et  gravées 
à  Veau-forte.  Paris,  Blaisot,  1842;  40  pi.  iii-i  à 
plusieurs  sujets  par  feuille. 

2.  Marine  militaire  française  au  xix''  siècle  :  12 
grandes  planches  lilhogr  api  liées  à  deux  teintes  ^ 
représentant  les  bâtiments  de  guerre  de  tout  rang 
au  mouillage  et  à  la  voile.  Curmer,  1844  (imp. 
Aug.  Brv). —  Puis  Gurmer  et  Delai^ue  (  London , 
Anaglyphic  Company). 

3.  Suite  de  Navires  du  Commerce ,  12  lith. 

4.  Marines  diverses. 

Prise  du  transport  anglais  les  Deux  Jumeaux.  —  Nau- 
frage du  Silène  et  de  V Aventure .,  lavis  sur  i)ierre.  — 
Transbordement  des  cendres  de  Napoléon,  Passage  à 
'Ronen .,  XdL  Belle-Poule .  —  Le  Tremblement  de  terre  delà 
Guadeloupe.  —  Bombardement  de  Tanger. 

Régates  du  Havre  en  1841.  —  Régates  du  Havre  en  1843. 

Suite  de  lith.  sur  la  guerre  de  Grimée.  —  Souvenirs  de 
Kil-Bouroun,  d'après  l'amiral  Paris:  Ew/.  Ciceri ^  lith., 
les  figures  par  Bayot ,  navires  par  Morel-F'atio 

Vues  de  divers  Ports.  —  Cours  de  marine.,  croquis.  — 
Un  homme  à  la  mer,  dans  la  Revue  de  Rouen  de  1835 
(Morel-Fatio  était  Rouennais). 

D'après  Morel-Fatio  ont  été  gravées  des  illustrations 
pour  La  Marine  de  Pacini,  et  diverses  marines  :  L'Entrée 
de  Louis-Philippe  dans  le  port  de  Calais,  L'Incendie  de 
Y  Océan  Monarch ,  etc. 

(^)  Il  y  a  encore  E.  Morel ,    lithographe  ,    qui  a  dessiné  des  caricatures 
dans  le  Journal  Amusant,  vers  1860. 

(2)  Les  catalogues  des  Salons  de  1840  et  1841  le  prénomment  Louis. 


122  LES    GRAVEURS     DU    XIX'    SIECLE. 

MORGHEN  (Raphaël),  né  à  Naples  en  1758, 
graveur  du  grand-duc  de  Toscane,  membre  associé 
de  l'Institut,  mort  à  Florence  en  1833. — Les 
morceaux  marquants  de  son  œuvre  appartiennent 
au  siècle  dernier.  Lorsque  s'ouvrit  le  xix^\  le 
graveur  venait  précisément  de  terminer  sa  grande 
planche  de  la  Cènc\  interprétation  dont  le  succès 
fut  immense  ,  mais  qui  vaut  en  somme  plutôt 
comme  renseignement  sur  l'ordonnance  d'ensem- 
ble  de  la  composition  :  pour  le  détail  des  figures, 
ce  n'est  plus  du  Léonard ,  mais  simplement  du 
Morghen.  (Après  cette  planche,  la  restauration 
gravée  de  la  Cène  restait  encore  à  exécuter  : 
Ferdinand  Gaillard  en  avait  reçu  récemment  la 
commande  de  la  Chalcographie,  et  l'eut  vraisem- 
blablement réussie,  à  en  juger  par  la  valeur  de  ses 
dessins  préparatoires.) 

Les  planches  de  Morghen  gravées  en  ce  siècle 
sont  :  Jeanne  d^ Aragon  :  Raphaël,  pour  le  Musée 
Français  :  —  Ln  Transfifjuration^  gd.  in-fol.  181L 

Une  tète  de  lettre  pour  Murât;  —  Loiùs 
XV III ^  peint  en  1797,  à  mi-jambes,  ovale  in-4. 
—  Bonaparte  passant  le  Saint-Bernard ,  d'après 
David,  pi.  inachevée.  —  Les  Âges  de  l'homme  : 
Gérard.  —  Portraits  de  Canova^  Elisa  Bonaparte^ 
Louis  Â'VIII .  médaillon  de  profil.  Rossini^  Lord 
Byron.  Raphaël  Morghen  (^). 

(')  Le  catalogue  de  rœuvre  de  Raphaël  Morghen  ,  d'après  le  catalogue 
italien  de  l'almerini,  a  été  publié  dans  Le  Cabinet  de  l'Amateur,  1842, 


MORGHEN.  123 


Peu  d'artistes  ont  été  plus  encensés,  de  leur 
vivant.  queMorghen  :  il  y  a  eu  excès.  Depuis  on 
l'a  jugé  avec  plus  de  mesure.  Certes  le  graveur 
du  portrait  équestre  de  François  de  Moncade, 
d'après  Van  Dyck,  est  un  homme  de  talent  sachant 
son  métier;  ses  planches  ont  de  Félégance  et  une 
harmonie  cahne.  Mais  iln'a  pas  de  tempérament. 
Il  n'est  ni  franchement  graveur  de  belle  taille,  ni 
coloriste.  lien  prend  à  l'aise  avec  ses  modèles, 
dont  il  fait  avec  une  a  facilité  vaniteuse  »  (^)  une 
adaptation  toujours  la  même  et  sans  relief:  il  les 
accommode  tous  à  sa  couleur  à  lui,  Morghen  :  un 
gris  plombé  très  caractéristique,  bientôt  insup- 
portable à  celui  qui  parcourt  son  œuvre  d^ine 
seule  traite.  En  somme ,  graveur  inférieur  à  un 
Bervic  ou  à  un  Longhi  :  mais  qui,  faute  de  com- 
paraison et  parce  qu'il  gravait  les  grands  maîtres, 
fut  cru  et  se  crut  un  grandissime  graveur.  Quand 
il  vint  à  Paris  en  18P2 ,  année  où  il  exposa  au 
Salon  sa  Transfiguration ,  il  fut  mis  en  rapport 
avec  Bervic.  On  raconte  qu'avant  que  celui-ci  eût 
pu  s'en  défendre ,  Tltalien  lui  avait  saisi  la  main 
et  l'embrassait  en  disant  :  Permettez  que  je  baise 
cette  main  qui  a  produit  tant  de  si  beaux  ouvrages! 
Derrière  le  dos,  il  disait  des  estampes  de  Bervic , 
comme  de  celles  de  Wille  :  Ce  nest  jms  de  la  gra- 
vure^ cest  du  fer  ! 

(1)  Vte  Henri  Delaborde  :   La  Gravure.  Morghen  y  est  très  bien  jugé. 


124  LES    GRAVEURS    DU     XIX*    SIECLE. 

Présenté  par  Élisa  Racciochi  à  Xapoléon  dont 
il  avait  gravé  le  portrait  en  costume  impérial 
(ovale  in-t  :  portrait  de  l'aspect  le  plus  efféminé 
et  peu  ressemblant),  Morghen  proposa  à  Tempe- 
reur  l'établissement  à  Paris  d^me  école  de  gra- 
vure :  comme  fondateur  et  directeur  de  ladite 
école  il  s'attribuait  30,000  fr.  d'appointements 
et  le  logement.  Denon  intervint  et  dans  ses  rap- 
ports releva  «  la  manie  des  Français  de  prodiguer 
la  louane^e  aux  étrangers  au  détriment  de  leurs 
concitoyens  »  :  il  dit  qu'on  ne  pouvait  appeler 
Alorghen  de  Florence  pour  fonder  une  école  à 
Paris  où  se  trouvaient  déjà  des  artistes .  non  pas 
plus  célèbres .  mais  plus  habiles  que  lui  :  Bervic 
et  Desnoyers,  qui  professeraient  pour  2.400  fr..  et 
derrière  eux  Tardieu,  Girardet.  Blot,  Massard. 
Napoléon  désigna  cependant  Morghen^  mais  les 
événements  survinrent  et  l'école  ne  s'ouvrit 
pas.  0 

Un  frère  de  Raphaël  Morghen .  Guglielmo .  a 
gravé  un  médaillon  de  Xa/poléon  et  le  portrait  de 
Championnei. 

MORIN  (Gustave),  né  en  1809,  peintre,  direc- 
teur de  IWcadémie  de  dessin  de  Rouen  et  conser- 
vateur du  musée. 


(')  Cenl  ans  de  Gravure  .  pfir   Henry  de  Chennevières  ;   article  publié 
daus  L'Art  a  l'occasion  de  1  exposition  centenuale  de  1869. 


MORIN.  125 


Eaux-fortes  et  lithof^rapliies. 

Eaax-fortes.  Italie  ,  poiii'  un  drame  romantique  de  Go- 
quatrix.  Paris,  Tessier,  181^3.  —  Le  Dante  à  Vérone  (dans 
la  Revue  de  Rouen,  1833).  —  Le  Guet-Apens ,  in-12. 

Portrait  de  MKLINGUE  en  pied  ,  rôle  de  Buridan  ,  in-4  ; 
Signé  Gustave  Morin  de  Rouen  :  eau  forte  curieuse  ;  pour 
un  bal  donné  par  les  artistes  rouennais,  le  15  mars  1834. 

Lithographies.  Portraits  àWlexandre^  rôle  de  Charles- 
Quint,  et  de  Tilly,  dans  Zanipa  (pour  le  journal  Le  Fron- 
deur. —  Teresa  Milanollo,  âgée  de  dix  ans,  1839;  La  Boise 
de  Saint  -  Nicaise  ;  Funérailles  de  M.  de  Feuguerolles  ; 
Bourgeois  de  Rouen  au  XVIIP  siècle  ;  La  Charité  vient 
en  aide  aux  malheureux^  Le  Chevalier,  Condottiere , 
Médaille  commé)norative  du  passage  des  cendres  de  Napo- 
léon à  Rouen  ,  Pénitence  de  Robert  le-Diable  ,  Supplice 
d'Harcourt  et  de  ses  compagnons  ,  Vieux  Mendiant ,  Vue 
prise  à  Yport  (pour  la  Revue  de  Rouen).  —  La  Confidence 
(pour  le  journal  V Indiscret) ^  etc. 

Compositions  reproduites  par  le  procédé  Lefman  ,  pour 
illustrer  La  Fantaisie  Parisienne  ,  journal  dirigé  par  M. 
Parmentier,  gendre  de  Gust. Morin  ;  69  pièces,  1872-1874  (<). 

Plusieurs  Albums  ont  été  lithographies  d'après  G.  Morin 
par  Desmaisons.  —  Des  Fantaisies  artistiques  en  miniature., 
d'après  G.  Morin  ,  sont  lithographiées  par  p].  Morin. 


MORIN  (Edmond),  vignettiste,  peintre  et  gra- 
veur à  Teau-forte. 

li'un  des  plus  fins  artistes  de  notre  temps.  Dans 
d'innombrables  aquarelles  et  dessins  d^illustra- 
tions,  du  goût  le  plus  raffiné  et  le  plus  personnel, 
il  a  dégagé  le  type  idéalisé  du  Français  et  de  la 
Française  de  1860   à  1880  et  montré  sous  leur 


(})  Pour  plus  de  détails  voyez  Gustave  Morin  et  son  OEurre,  par  Jules 
Hédou  ,  portrait  à  l'eau-forte  par  Gilbert.  Rouen  ,  Auge,  187",  in-8. 


126  LES    GRAVEURS     DU    XIX"    SIECLE. 

aspect  brillant  les  faits  de  la  vie  mondaine.  Et  il 
a  réalisé  une  petite  chose  qui  est  une  grande  chose  : 
il  a  fait  entrer  dans  l'estampe  de  mœurs,  dans  la 
vignette,  dans  la  composition  décorative.  l'homme 
et  la  femme  du  xix^  siècle ,  devenus  sous  le 
crayon  d'un  artiste  passionnément  moderne  aussi 
élégants  que  l'avaient  été  l'homme  et  la  femme 
du  xviri^  siècle  dans  les  dessins  de  Cochin,  d'Eisen 
ou  de  Marinier. 

Morin^  né  au  Havre  en  1824,  fut  en  ses  jeunes 
années  employé  dans  une  maison  de  commerce. 
Poussé  parla  vocation  du  dessin,  il  vint  à  Paris 
en  1846  pour  entrer  dans  l'atelier  de  Gleyre. 
Alais  il  faut  vivre,  et  bientôt  on  le  trouve  échoué 
chez  Philipon  dans  la  caricature ,  les  albums 
lithographiques  pour  enfants,  et  les  affiches  d'al- 
manachs.  Heureusement  il  peut  se  dégager. 

iMarié  en  1849  à  W''  Pastelot,  il  va  l'année 
suivante  visiter  avec  sa  femme  l'exposition  de 
Londres  et  se  fixe  pour  plusieurs  années  en  An- 
gleterre. Là,  il  devient  illustrateur  de  journaux, 
et  la  verve  et  le  talent  qui  sont  en  lui  se  déve- 
loppent librement. 

Si  Ton  feuillette  Y Illustraûed  Loïidon  News  de 
cette  époque,  on  y  remarque  certains  dessins 
d'actualités  qui  tranchent  par  leur  désinvolture, 
leur  esprit,  leur  line  exécution,  avec  la  production 
courante  de  bois  de  joTirnaux.  Us  ressemblent  si 
bien  à  ce  que  Morin  a  fait  depuis  dans  nos  jour- 


MORIN.  127 


nnux  qu'on  les  ])rendrait  pour  des  Morin,  s'ils 
n'étaient  pas  signés  du  nionograiume  J.  G.  qui 
désigne  le  dessinateur  et  aquarelliste  John  Gil- 
bert C'est  donc  celui-ci  (jui  fut  riuitiaieur  de 
Morin.  comme  Morin  est  devenu  plus  tard  l'ini- 
tiateur de  nos  illustrateurs  artistes,  des  Vierge,  des 
Lepère,  etc.  Morin  comprit  par  les  bois  de  Gilbert 
que  l'illustration  des  journaux  et  la  représenta- 
tion des  faits  divers  pouvaient  être  autre  chose 
qu'une  fabrication ,  et  que  l'art  y  devait  avoir 
sa  place. 

Dès  lors  sa  carrière  était  trouvée,  il  la  parcourut 
pendant  vingt-cinq  ans  avec  une  distinction  tou- 
jours croissante. 

Il  donna  des  dessins  aux  journaux  illustrés 
anglais.  Puis  il  fonda  avec  le  graveur  sur  bois 
Linton  ,  chez  lequel  il  était  domicilié,  le  journal 
Peu  and  Pencil ,  qui  ne  réussit  pas.  Morin  fut  si 
impressionné  de  cet  échec  qu'il  en  tomba  grave- 
ment malade.  11  revint  à  Paris  se  rétablir. 

A  son  retour  en  France,  en  1857,  Le  Momie 
Illustré  naissait ,  rival  de  D Illustration.  Morin 
devint  le  plus  fidèle  collaborateur  du  nouveau 
journal,  et  le  resta  jusqu'à  sa  mort.  Parmi  les 
dessinateurs  du  Monde  illustré  comptait  aussi 
Marcelin  qui,  en  1863,  voulut  avoir  son  champ 
de  manœuvre  à  lui,  et  créa  la  fameuse  Vie  Pari- 
sienne dont  les  premiers  volumes  retracent  si  cu- 
rieusement la  vie  luxueuse  sous  le  second  Empire. 


128  LES    GRAVEURS    DU     XIX"    SIECLE. 


Morin  fut  le  dessinateur-né  de  cette  feuille  mon- 
daine. Non  pas  qu'il  fût  de  sa  personne  un  dandy, 
loin  de  là  (').  Mais  c'était  une  nature  poétique, 
et  éprise  d'élégance,  ayant  horreur  des  bas-fonds. 
Remarquons  à  ce  propos  que  Morin  n'a  pas  repré- 
senté que  des  gens  du  monde  :  il  a  souvent  des- 
siné, dans  ses  allégories,  l'ouvrier  ou  le  paysan  ; 
mais  eux  aussi,  il  les  idéalisait,  les  ramenant  à 
un  type  élancé,  bien  découplé,  gracieux  dans  la 
force.  Ou  plutôt,  il  les  voyait  ainsi .  Morin  voyait 
naturellement  distingué  :  il  avait  ce  daltonisme 
là,  comme  aujourd'hui,  d'autres  dessinateurs, 
épris  de  tout  ce  qui  est  abject,  ont  le  daltonisme 
tout  contraire.  La  collaboration  de  Morin  à  la  Vie 
Parisienne  cesse  vers  1871,  pour  reprendre  plus 
active  au  Monde  Illustré. 

En  même  temps  il  donnait  des  vignettes  à  cent 
autres  journaux  ou  volumes. 

La  Société  des  x\mis  des  Livres  lui  faisait  exé- 
cuter, en  1876,  une  spirituelle  illustration  à  l'eau- 
forte  de  la  Chronique  de  Charles  U.  Son  chef- 
d'œuvre  de  vignet liste  fut  Monsieur,  Madame  et 
Bébé^  de  Gustave  Droz,  1878 ,  orné  de  deux  cent 
cinquante  bois. 

Il  y  a  en  Morin  un  ornemaniste  de  premier 
ordre.  Dans  ses  vignettes,  l'agencement  est  extrê- 


(•)  Voir  son   portrait  par   Lepëre  dans  le  Monde  Illustré  d\i  26  août 
1882.  —  Autre  portrait,  a  Veau- forte,  par  A.  Duvivier,  in-18. 


MORIN.  129 


meinent  ingénieux  et  habile;  plus  encore  dans  ses 
compositions  allégoriques  sur  un  fait  quelconque 
de  la  vie  actuelle  :  l'ouverture  de  la  chasse,  ou  la 
vendange,  ou  la  rentrée,  ou  le  budget,  ou  le  plé- 
biscite. Là,  il  s'est  montré  supérieur.  Jolies  idées, 
gracieuse  composition,  dessin  harmonieux  dans 
la  gamme  blonde ,  donnant  toujours  une  tache 
séduisante  (^).  C'est  de  l'art  le  plus  délicat. 

Ce  peintre  dont  l'œuvre  n'est  que  joie  et  brillant, 
cet  homme  si  bon  et  si  sympathique  eut  une  fin 
prématurée  et  amère.  L'idée  qu'il  n'était  pas 
apprécié  à  sa  vraie  valeur,  ou  du  moins  qu'il  ne 
l'était  que  d'un  petit  nombre  de  bons  juges,  em- 
poisonnait littéralement  sa  vie.  Plus  heureux, 
l'aquarelliste-illustrateur  anglais  que  nous  nom- 
mions tout  à  l'heure  entrait  à  l'Académie  royale, 
devenait  Sir  John  Gilbert.  L'aquarelliste-illus- 
trateur français  n'arriva  pas  à  être  chevalier  de 
la  Légion-d'Honneur,  et  ce  lui  fut  une  douleur 
singulièrement  aiguë.  Ajoutez  quelques  pertes 
d'argent ,  et  encore  la  fatigue  de  la  vue  qui  l'an- 
goissait pour  l'avenir .  Miné  par  la  maladie  noire, 


(')  Quiconque  a  l'habitude  de  regarder  des  estampes  aura  remarqué  ce 
fait  :  que  les  estampes  d'une  réelle  valeur  de  dessin  plaisent  de  loin,  avant 
qu'on  en  ait  pu  discerner  le  sujet,  et  par  la  seule  disposition  d'ensemble 
des  valeurs,  des  blancs  et  des  noirs.  Mettez  à  deux  mètres  de  l'œil  une 
vignette  de  Morin,  ou  une  eau-forte  de  Célestin  Nanteuil;  une  litho- 
graphie de  Daumier  à  cinq  mètres,  vous  n'en  verrez  pas  le  sujet.  Et 
cependant  le  mouvement  général  du  blanc  et  du  noir  vous  attire.  Cette 
séduction  à  distance  ne  se  produit  pas  quand  l'exécution  est  vulgaire. 

X  9 


130  LES    GRAVEURS     DU     XIX'^    SIECLE. 

il  entrait  dans  une  maison  de  santé  en  août  1882. 
Quinze  jours  après  il  était  mort. 

La  hiérarchie  des  genres  avait  pesé  lourdement 
sur  lui.  Morin,  c'était  du  petit  art,  du  journa- 
lisme, du  dessin  au  jour  le  jour  :  le  millésime  de 
Tannée,  le  retour  du  mois  de  mai,  la  Noël,  les 
mois  c\lI inaires,  les  boissons,  etc.;  cela  traînait 
sur  les  tables  de  café.  On  regardait  le  nouveau 
dessin,  on  disait  :  Comrne  c'' est  joli!  et  la  semaine 
écoulée  on  allumait  le  feu  avec  le  chiffon  de  papier 
déjà  sali  !  D'ailleurs,  on  était  sûr  que  la  semaine 
suivante  apporterait  un,  deux,  dix  dessins  aussi 
jolis,  plus  jolis  ! 

Le  genre  était  réputé  inférieur  (et  par  le  fait 
c'est  une  assez  mince  chose ,  d'habitude,  que  l'il- 
lustration de  journal  ,  la  qualité  d'art  était  supé- 
rieure, infiniment  originale,  et  constante.  Or,  c'est 
la  qualité  d'art  qui  avec  le  temps  classe  les 
œuvres,  et  la  hiérarchie  des  genres  cesse  d'être  un 
obstacle. Voyez  plutôt  :  c'est  dans  des  caricatures, 
d'une  laideur  souvent  exaspérante,  qu^on  a  été 
prendre  Daumier  pour  le  consacrer  justement  un 
maître-dessinateur  ;  c'est  du  Charivari  qu'on  a 
tiré  Gavarni  pour  le  proclamer  un  grand  peintre 
de  mœurs  :  c'est  dans  des  albums  lithographiques 
qu'on  a  trouvé  Raffet  l'homme  de  génie  de  la 
peinture  militaire.  C'est  par  des  illustrations  de 
journaux  qu'on  jugera  Edmond  Morin  l'un  des 
artistes  les  plus  exquis  du  xix^  siècle. 


MORIN.  131 


L'ŒUVRE 

DE 

EDMOND    MORIN.  0) 


I.    LITHOGRAPHIES. 

1.  Caricatures,  albums  ,  sujets  divers. 

Caricatures  du  Journal  'pour  Rire ,  1848  ;  caricatures 
politiques,  sur  Louis  Bonaparte,  etc. 

Ces  bons  Parisiens,  croquis,  lith.  en  20  feuilles.  Aubert. 

Séries  d'illustrations  en  albums  lithographiques,  Gulliver, 
la  Case  de  l'oncle  Tom,  etc.,  d'après  Gust.  Morin,  Numa,  etc. 

Petits  Prix  de  sagesse  ,  album  pour  les  enfants. 

Louis-Napoléon,  président  de  la  République,  in-fol. 

Abat-jour  pour  lampes. 

Société  du  Jeudi,  1851. 

Grande  affiche  de  XWlmanach  pour  Rire  de  1851. 

Scènes  arabes. 

Lithographies  publiées  en  Angleterre  :  Le  Gibier  pesé  , 
Le  Marché.  1852.  —  Scènes  de  la  guerre  de  Grimée.  — 
Caricatures  sur  la  guerre  de  Crimée.  —  Free  Trade.  — 
Protection,  etc. 

Te  Deum  ;  De  Profundis  ,  2  p.  in-fol.  1860.  (  Guerre 
d'Italie). 

Etc.  (Tout  cela  est  sans  intérêt). 


II.   ILLUSTRATIONS. 

2.  L'ILLUSTRATION ,   fondée  par  Dubochet ,   le  4 
mars  1843. 

Une   révolution  dans   l'estampe  !   Le   remplacement   de 
l'estampe  historique  et  de  l'estampe   de  mœurs  isolée  et 

(')  Ceci  u'esl  qu'un  aperçu.  Mais,  pour  un  bibliophile  ayant  quelque 
loisir,  ce  serait  un  trovail  intéressant  et  honorable  que  de  publier  le  relevé 
complet  des  illut;trations  d'Edmond  Morin. 


132  LES    GRAVEURS     DU    XIX«    SIECLE. 


peu  répandue  ,  par  l'estampe  en  cahiers  paraissant  régu- 
lièrement et  à  bon  marché,  et  se  vulgarisant.  Une  collection 
Hennin  à  la  portée  do  tous  ! 

Dans  les  premières  années,  on  remarque  comme  noms 
saillants  de  dessinateurs:  Daubigny  (Le  Tremblement  de 
terre  de  la  Pointe-à-Pitre,  Le  Feu  d'artifice  de  la  fête  de 
Louis-Philippe,  L'Inondation  du  Drac ,  Le  Pont  de  la  Cité, 
Rupture  d'une  digue,  Entrée  de  l'Ambigu  un  soir  de  pre- 
mière représentation) ,  Grandville,  Pruche  ,  Forest,  Victor 
Adam,  Emy,  Bertall ,  T.  Johannot,  Pauquet,  B.  Roubaud, 
Toppfer,  pour  les  sujets  divers  ;  Janet- Lange  et  Renard 
pour  les  actualités;  Morel-Fatio  pour  les  marines,  Letuaire 
pour  la  correspondance  de  Toulon,  Bonhomme  pour  les 
vues  de  Fourchambault.  La  vignette  de  titre  est  de  Marville, 

Les  bois  portent  pour  signature  le  monogramme  A.  B.  L. 
H.  R.  (André,  Best,  Leloir,  Hotelin,  Régnier)  :  c'est-à-dire 
qu'ils  sont  de  pure  gravure  d'atelier  sans  personnalité  et 
lourde.  A  la  page  8  du  tome  2  est  justement  une  vue  des 
ateliers  de  gravure  de  V Illustration  :  c'est  une  fabrique 
dans  laquelle  travaille  une  collectivité  d'ouvriers. 

En  1846,  Henri  Valentin  devient  le  dessinateur  de  V Illus- 
tration^ pour  tout  C8  qui  concerne  la  vie  contemporaine  : 
théâtres,  fêtes,  bals  officiels,  bals  de  l'Opéra,  ouverture  du 
Salon.  Il  fait  aussi  le  genre  Gavarni.  Valentin  reste  l'homme 
important  du  journal  jusqu  a  sa  mort,  en  1855. 

Gham,  qui  a  débuté  en  1844,  multiplie  bientôt  ses  cari- 
catures. On  trouve,  par  occasion  ,  les  noms  de  Daumier, 
Traviès,  Steinheil,  Andrieux,  Monnier,  Bertall,  Foulquier, 
Stop,  Gustave  Doré,  Eustache  Lorsay.  De  1848  à  1851, 
Gavarni  publie  de  nombreux  dessins.  Marcelin  fait  les 
croquis  humoristiques  sur  les  théâtres,  les  bals  de  l'Opéra, 
etc.  Dans  un  tout  autre  genre  paraissent  les  Mois  rustiques 
de  Gh.  Jacque  et  les  Travaux  des  champs  de  Millet. 

Morin  y  débute  en  1851  par  une  feuille  de  croquis  :  Des 
pieds  et  des  mains  ^  études  d'expression.  En  1852  il  donne 
Une  Election  en  Anyleterre  {àe&sin  déjà  joli),  etWellinr^ton, 
En  1854  :  Après  la  bataille  d' Inkermann,  fraternisation  des 
deux  armées,  (page  allégorique  oii  Morin  montre  qu'il  a 
complètement  trouvé  sa  voie),  et  L'arrivée  des  blessés  à 
Douvres.  En  1855,  La  reine  Victoria  distribuant  les  mé- 
dailles de  Crimée, 

Mais  L'Illustration  va  cesser  d'être  seule  en  son  genre. 
Un  rival  surgit. 


MORIN.  133 


3.  LE  MONDE  ILLUSTRÉ  ,  18  avril  1857  et  suiv. 

Le  journal  a  la  bonne  fortune  de  mettre  dès  le  début  la 
main  sur  Edmond  Morin,  qui  devient  son  dessinateur  à 
tout  faire:  actualités,  politique,  fêtes,  mondanités,  portraits, 
allégories.  Au  besoin  on  lui  fera  reproduire  sur  bois  un 
Rubens  de  la  galerie  de  Médicis ,  ou  YHéliodore,  ou 
L Entrée  des  Croisés  de  Delacroix.  Morin  romjjt  avec  la 
formule  jusqu'alors  triomphante  de  l'illustration  terre-à- 
terre,  sans  cachet,  platement  dessinée  et  pesamment 
gravée.  Il  apporte  avec  ses  vignettes  une  note  d'art  exquise, 
la  clarté,  l'élégance  et  l'esprit.  Citons  comme  exemples  : 

1857.  —  Embarquement  des  soldats  de  marine  à  Ports- 
mouth  pour  les  Indes.  —  L'Empereur  ot  l'Impératrice  à 
Osborne.  —  Le  Jeu  de  Grocket.  —  Les  Enrôlements  volon- 
taires à  Londres.  —  Place  du  Marché  à  Canton.  —  Attelage. 
—  Courses  de  lévriers  en  Angleterre.  —  Barque  de  guerre 
sur  le  Gange.—  Le  Cortège  du  Lord-Maire.  — Anniversaire 
de  la  Conspiration  des  Poudres.  —  Pierrefonds.  —  Proces- 
sion de  la  fièvre  jaune  à  Lisbonne.  —  Cérémonies  et  fêtes 
hindoues.  —  Obsèques  de  sœur  Rosalie.  —  Écroulement  du 
donjon  de  Vincennes.  -  Prise  de  Delhi.  -  L'Éléphant  sacré 
a  Siam.  —  La  Sainte-Barbe  à  Toulon.  —  Noël.  —  Portraits: 
Lamartine,  Guillaume  prince  de  Prusse. 

L'Année  1858.  —  Fête  des  rois  en  Normandie.  —   Chat- 
terton aux  Français.  —  Chapitre  de  l'Ordre  de  la  Jarretière. 

—  Musique  des  Horse-Guards.  —  Fêtes  du  mariage  de  la 
princesse  Victoria,  le  mariage,  le  bal  et  le  spectacle.  - 
Dîner  à  l'ambassade  de  Russie  à  Paris.  —  Épisode  du  bal 
costumé  au  ministère  d'État.  —  Inauguration  du  boulevard 
de  Sébastopol.  —  Courses  de  La  Marche.  —  Banquet 
homéopathique  (un  pur  chef-d'œuvre,  gravé  par  Maurand). 

—  Bal  de  bienfaisance  de  la  garde  nationale  (id.,  gravé  par 
Jahyer).  —  Bal  donné  à  Nancy  par  le  Maréchal  Canrobert. 

—  Le  mois  de  Mai  (conmiencement  de  ces  pages  alléo-o- 
Hques  où  Morin  excellera).  —  La  Rosière  de  Nanterre^— 
Chasse  à  Fontainebleau.  —  L'Incendie  des  Docks  de 
Londres.  —  La  Gastronomie  en  été.  —  Sacountala  à 
l'Opéra.  -  Escorte  villageoise  de  LL.  MM.  par  les  Bretons. 

—  Banquet  breton  à  Rennes.  —  La  Chasse  est  ouverte 
(belle  planche).  -  Fête  de  Saint-Cioud.  -  Le  Plénipo- 
tentiaire français  en  Chine.  -  Combats  de  taureaux  à 
Rayonne.  —  L'Automne,  composition.  —  Les  Laveuses  à 


134  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 


Étretat.  —  Le  Marché  aux  oiseaux  à  Paris.  —  Les  Acteurs 
du  Palais-RoyaL  —  Le  Froid,  composition.  —  Noël.  — 
Portraits  ornés  :  Maréchal  Gastellane  ,  Maréchal  Pélissier, 
Carlier,  la  duchesse  d'Orléans  ,  Ary  Scheffer,  Fuad-Pacha, 
Maréchal  Baraguay-d'Hilliers,  la  Reine  Victoria,  Maréchal 
>Lignan,  l'Impératrice  Kugénie  (petite  pièce  remarquable). 
—  Fantaisies  et  sujets  divers.  —  Les  Boulevards  ,  très 
grande  planche  donnée  en  supplément. 

L'Année  1859.  —  Le  Jour  de  Fan,  —  Les  Rois.  —  Neu- 
vaine  de  St<^  Geneviève.  —  Contes  d'un  vieil  enfant.  —  La 
Chambre  des  Lords.  —  Le  Mobilier.  —  Mascarade  de 
Sèvres  le  Mardi-Gras.  —  Revue  du  3  avril.  —  Meeting  à 
Hvde-Park.  —  Bataille  de  Magenta.  —  Le  Retour  dans  ses 
foyers.  —  Voyage  de  LL.  MM.  aux  Pyrénées.  —  Adieu  les 
vacances  !  —  Les  Hirondelles  de  l'Hiver.  —  La  Messe  de 
minuit  au  village.  —  Les  Souhaits  du  jour  de  l'an.  — 
Revue  des  événements  de  Tannée.  —  Portraits  :  le  Prince 
Napoléon,  la  Princesse  Clotilde,  Victor-Emmanuel,  Gari- 
baldi,  Napoléon  III.  Pauline  Viardot ,  Dumas  fils. 

L'Année  1860.  —  Le  Hareng- Saur,  allégorie.  —  Les 
Jardins  à  la  fenêtre,  id.  —  Annexion  de  la  Savoie.  —  Le 
Concours  agricole.  —  Le  Mirage  des  vacances.  —  Faran- 
dole dans  l'amphithéâtre  d"Arles.  —  Portraits  :  le  Prince 
Jérôme,  Garibaldi,  M.  de  Chasseloup-Laubat ,  Rose  Chéri. 

L'Année  1861.  —  Le  Bœuf-Gras.  —  Les  Adieux  de  l'Hiver 
au  Printemps.  —  Le  Terme.  —  Le  Spectacle  gratis  du  15 
août.  —  Fêtes  d'Anvers.  —  Noël. 

L'Année  1862.  —  L"Été  à  Paris.  —  Comice  agricole  de 
La  Motte- Beuvron. —  L'Ame  du  Vin.  —  Le  Départ  des 
Hirondelles.  —  Le  Démon  de  la  chasse. 

[La  collaboration  de  Morin  au  Monde  Illustré  se  ralentit; 
il  est  pris  par  la  Vie  Parisienne.  L'influence  qu'il  exerçait 
sur  les  autres  dessinateurs,  Janet- Lange  ou  Pastelot , 
diminue  également.  Aussi  l'aspect  du  journal  est-il  bien 
moins  artistique.  Les  portraits  ornés,  dessinés  avec  fan- 
taisie par  Morin ,  font  place  aux  reproductions  de  photo- 
graphies. Morin  abandonne  l'actualité  pour  se  consacrer  à 
la  fantaisie ,  et  l'actualité  est  traitée  de  nouvc*au  dans 
l'ancien  mode  terre-à- terre.] 

L'Année  1863.  —  Les  Sources  du  Budget.  —  Les  Fleurs 
de  Mai.  —  Derniers  beaux  jours  hors  Paris. 

L'Année    1864.    —   Promenade  du   Prince  Impérial.   — 


M  0  R  I N .  135 


Cricket-Cluh.  —  Jardin  d'hiver  du  restaurant  Champcaux 
(une  vulgaire  réclame  de  dernière  page  :  et  c'est  une  petite 
merveille!).  —  Election  présidentielle  en  Amérique.  — 
Fêtes  de  Christmas.  —  Caricatures  du  mois  comique  (en 
remplacement  de  Marcelin). 

L'Année  l!^5.  —  Programme  d'une  rejtrésentation  chez 
la  Princesse  Mathilde.  —  Funérailles  du  Czarevich. 

L'Année  18(3t>.  —  LTsage  et  L'Abus.  —  Les  Chevaliers 
du  Lustre.  —  Courses  d'Epsom.  —  Le  Terme  de  Juillet.  — 
La  Fin  de  la  Guerre.  —  [  Morin  cesse  de  faire  les  mois 
comiques,  qui  sont  pris  par  Gham]. 

1HI17.  —  La  Suppression  de  la  contrainte  par  corps.  —  La 
Vendange.  —  La  Messe  de  minuit  à  la  campagne. 

L'Année  1868.  —  Le  Balayage  du  Champ-de-Mars.  — 
Grande  Chasse  à  Compiègne  (Belle  composition). 

1869.  —  Les  Fleurs  de  la  Vie  (gracieux  sujet).  —  La 
Canicule. 

J870.  —  L'Entrée  de  Drury-Lane  le  soir  de  Noël.  —  Le 
Plébiscite  (jolie  allégorie).  —  Dickens  et  ses  œuvres.  — 
La  Guerre.  —  Nos  Héros.  —  Ovations  aux  blessés.  — 
La  Province.  —  La  Guerre  et  la  Charité.  —  Canons  et 
Pointeurs.  —  La  Résistance  de  Paris. 

1871.  —  Nos  vœux  et  nos  souhaits.  —  Le  Gâteau  des 
Rois  à  Versailles.  —  Les  Ballons  du  siège.  —  Gardes 
nationaux  dans  les  casemates.  —  Paris  en  deuil.  —  Souve- 
nir du  bombardement.  —  Je  serai  soldat.  —  M.  Thiers.  — 
Cadavres  de  fédérés.  —  Le  Retour  du  soldat.  —  Chasses  et 
Cha^^seurs.  —  Saint-Cloud.  —  Le  2  novembre  1871.  —  Le 
petit  1872.  —  L'an  1871. 

[Morin,  redevenu  collaborateur  actif  du  journal,  et  en 
progrès  constant  sur  lui-même,  fait  décidément  à  lui  seul 
la  physionomie  particulière  du  Monde  Illustré.  Les  dessi- 
nateurs qui  l'entourent.  Vierge,  Lix,  Ferdinandus,  Adrien 
Marie,  Bocourt,  Kauffmann,  Scott  etc..  subissent  si  bien 
son  heureuse  influence,  que  tous  font  du  Morin.  Change- 
ment complet  dans  la  note  de  l'illustration  ramenée  à  la 
clarté  et  à  la  fantaisie]. 

1872.  —  Le  Roi  Carotte,  tableau  de  Pompeï.  —  Au 
Salon,  —  Un  beau  jour.  —  La  grande  opération  de  l'Em- 
prunt. —  Les  Monuments  du  deuil  national 

1870.  —  Les  Ery unies.  —  Marion  Delorme.  —  Gretna- 
Green.  —  Le  Jubilé  de  Molière.  —  Le  Maréchal  de  Mac- 


136  LES    GRAVEURS    DU    X1X«    SIECLE. 


Mahon,  Président  de  la  République.  —  Les  Morts.  — 
VOncle  Sam.  —  La  petite  Ghiarini  au  Cirque.  —  Jeanne 
(ÏArc. 

1874.  —  L'Esclave.  —  M^iie  Déjazet.  —  M"''  Carvalho 
dans  Mireille.  —  Orphée  aux  Enfers.  —  La  Maréchale  de 
Mac-Mahon.  —  Le  Sphynx.  —  Le  Marché  aux  fleurs  de 
la  Madeleine  (sujet  préféré  de  Morin,  qui  en  a  fait  de  belles 
aquarelles  et  un  grand  tableau).  —  La  Messe  de  Verdi.  — 
Le  peintre  Hamon. 

L'Année  1875.  —  Diverses  scènes  de  théâtre.  —  Mélingue. 
Boïeldieu.  —  Secours  aux  inondés,  —  Noël. 

L'Année  1876.  —  Frederick  Leraaitre.  —  Jeanne  d'Arc 
de  Mermet.  —  Rome  vaincue.  —  M'"®  Plessy.  —  George 
Sand.  —  Félicien  David. 

L'Année  1877.  —  Le  premier  bal  masqué  au  nouvel  Opéra. 
—  Le  Bal  de  l'Opéra,  très  grande  composition.  —  Gham.  — 
La  Reine  de  Hollande.  —  Laferrière.  —  Auber. 

LES  MOIS  GASTRONOMIQUES,  série  de  12  compo- 
sitions. (Un  des  chefs-d'œuvre  de  Morin,  plus  maître  que 
jamais  de  son  talent). 

L'Année  1878.  —  Les  premiers  sujets  à  THippodrome. 

L'Année  1879.  —  Daumier.  —  Villemessanl.  —  La  Fête 
de  l'Opéra.  —  L'Impératrice  Eugénie.  —  Roger.  —  Abd- 
El-Kader. 

L'Année  1880.  —  GE  QUE  L'ON  BOIT  (belle  série).  — 
Off'enbach. 

L'Année  1881.  —  La  Ghasse.  —  L'Électricité. 

1882.  —  Sur  les  berges  de  la  Seine.  (Série  interrompue). 

4.  LA  VIE  PARISIENNE  ,  186.3  et  suiv. 

Vous  connaissez  l'aspect  du  Dictionnaire  Larousse'^. 
Seize  volumes  in-4  en  petit  texte ,  traitant  encyclopédique- 
ment  de  toutes  choses.  Mais  vous  imaginez-vous  ce  que 
serait  un  Larousse  de  pareille  dimension ,  uniquement 
consacré  à  traiter  monographiquement  de  Tamour  et  de  la 
femme!  Ge  Larousse- là  existe;  c'est  la  Vie  Parisienne 
aujourd'hui  :  trente  volumes  in-4  à  deux  colonnes  !  consacrés, 
comme  le  dit  Jules  Lemaître,  «  à  l'étude  et  à  la  glorification, 
•»  parfois  ironique,  de  la  femme  de  luxe,  de  la  femme 
»  considérée  comme  le  plus  joli  des  êtres  créés,  comme 
>  celui  dont  l'habillement  est  le  plus  compliqué  et  dont  la 


MORIN.  137 


»  possession  est  la  plus  recherchée  ;  considérée  enfin 
»  comme  l'expression  suprême  de  tout  ce  qui,  dans  la 
»  civilisation  contemporaine,  tend  à  l'accroissement  et  au 
»  raffinement  du  j)laisir.  »  —  Et  Jules  Lemaître  pose  cette 
juste  définition  :  <.<  La  Vie  Parisienne  est  le  recueil  d'écri- 
»  tures  le  plus  profondément  imprégné  de  cette  odor  di 
»  femina  qui  flotte  sur  le  monde  dei)uis  qu'Kve  s'est 
»  dressée  parmi  les  grandes  fleurs  du  Paradis  terrestre,  ou 
»  depuis  que  Vénus  a  tordu  ses  cheveux  ruisselants  de  l'eau 
»  de  la  mer  Ionienne.  La  Vie  Parisienne  est  le  seul 
»  moniteur  intelligent,  amoureux  et  vraiment  renseigné  de 
»  la  mode  féminine  et  des  chiffons  féminins.  » 

Ce  qui  n'empêche  pas  que ,  dans  l'avenir,  il  faudra  une 
fière  dose  de  critique  à  celui  qui  voudra  démêler,  dans  le 
journal  «  vraiment  renseigné  »,  la  part  de  vérité  qu'il  peut 
apporter  à  l'histoire  des  mœurs.  A  force  de  puhlier  des 
volumes  in-4  sur  un  sujet  unique  et  non  inépuisable,  on 
arrive  à  tourmenter  la  matière  pour  en  exprimer  de  nou- 
velles moutures,  et  on  passe  de  l'observation  humoristique 
mais  vraie,  à  la  fantaisie  pure ,  à  la  gageure;  renouveler 
chaque  semaine  pendant  trente  ans  la  modalité  d'une 
anecdote  amoureuse,  en  trouvant  des  variantes  de  plus  en 
plus  corsées  à  mesure  que  l'estomac  du  lecteur  prend  la 
tolérance  du  piment  :  vrai  tour  de  force  !  Réunis  en  volumes, 
ces  exercices  prennent  une  importance  factice  et  trom- 
peuse. Les  futurs  travailleurs  qui  piocheront  l'imposant 
recueil  ne  devront  pas  perdre  de  vue  que  cette  publication 
s'est  étendue  sur  un  long  espace  de  temps  ;  alors  ce  vaste 
corps  de  doctrine  se  réduit  à  quelques  gaîtés  hebdoma- 
daires qu'on  lit  ou  qu'on  regarde  le  dimanche  sur  une  table 
de  café. 

Mais  il  y  a  dans  la  Vie  Parisienne  une  partie  qui  forme 
un  document  précieux  et  certain:  la  partie  du  début,  bien 
différente  de  ton  du  journal  actuel.  La  Vie  Parisienne  est 
maintenant  un  trop  compacte  recueil  pour  passer  livre  de 
bibliophile  ;  mais  ses  huit  premiers  volumes  ,  (en  un  mot, 
la  Vie  Parisienne  de  l'Empire)  ont  un  cachet  spécial,  qui 
les  différencie  des  volumes  suivants,  et  les  désigne  aux 
recherches  du  bibliophile. 

Un  historien  a  dit  que  dans  la  vie  des  peuples ,  il  n'y 
avait  que  des  «  moments  ».  En  1H63,  la  France  tient  un 
«  moment  »:  victoires  dans  deux  grandes  guerres,  .sans 
que   rien  fasse   encore    prévoir  que   la   dernière  victoire 


138  LES     GRAVEURS    DU     XJX"    SIECLE. 


contient  les  germes  d'un  désastre  ;  Paris  transformé  ,  vie 
luxueuse,  fêtes  officielles  à  grand  éclat ,  soldats  à  riches 
uniformes  et  à  grande  prestance,  exposition  universelle, 
courses,  création  du  Grand  Prix,  équipages  brillants,  etc. 
La  Vie  Parisienne  a  été  le  produit  de  ce  moment,  et  par 
ses  années,  1868-70,  elle  en  restera  Texpression.  La 
rédaction  était  remarquable:  Taine ,  Monselet ,  About, 
Champfleury,  Henri  Meilhac  avec  des  nouvelles  exquises, 
qu'on  relit  encore  avec  le  même  plaisir,  Gustave  Droz  qui 
représentait  alors  la  dernière  limite  de  l'audace  dans  le 
genre  cmoustillant,  Marcelin,  Ludovic  Halévy,  etc.,  etc. 

Le  programme  général  avait  été  formulé  par  Marcelin, 
au  début  :  Une  peinture  amusante  et  vraie  des  mœurs  du 
jour  :  (les  notes  et  des  croquis  pris  sur  le  vif  ;  sous  une 
façon  hardie,  une  r/rande  honnêteté.  Dans  ce  programme 
il  fut  donné  bientôt  de  forts  coups  de  canif.  En  vain  Veuillot 
se  fâcha  ;  dans  ses  Odeurs  de  Paris  il  dit  de  la  Vie  Pari- 
sienne :  «  On  y  a  les  allures  de  la  Régence  et  ses  odeurs, 
»  mais  fort  rancies.  Des  opinions  politiques  percent  dans 
»  ce  milieu.  Ils  font  aussi  un  petit  commerce,  ils  sont 
»  modistes  ;  ils  dessinent,  proposent  et  lancent  des  costumes 
»  pour  les  femmes  de  théâtre  et  pour  les  femmes  de  condi- 
»  tion  qui  se  travestissent.  Ils  sont  le  canal  par  oii  le  grand 
»  monde  et  le  demi-monde  coulent  l'un  dans  l'autre  et 
»  tendent  réciproquement  et  rapidement  à  cette  heureuse 
»  confusion  qui  sera  tout  le  monde.  »  Marcelin  ,  sans  se 
troubler,  ne  répondit  qu'un  mot  :  «  Soit  !  »  et  ramassant 
la  phrase  du  polémiste,  il  en  fit  la  nouvelle  épigraphe  du 
Journal. 

La  Vie  Parisienne  de  TEmpire  étant  comme  un  ensemble 
de  témoignages  sur  le  Monde  d'alors,  les  deux  dépositions 
les  jdus  importantes  sont  celles  de  ses  deux  dessinateurs, 
Marcelin  et  Morin. 

[  Dans  ses  croquis  humoristiques ,  Marcelin ,  —  sur 
lequel  nous  avons  à  revenir  ici,  car  il  y  aurait  injustice  à  le 
séparer  de  Morin,  —  fixe  sans  trop  le  caricaturer  le  type 
de  l'homme  et  de  la  femme  de  1860,  et  ses  personnages  se 
reconnaissent  à  un  épanouissement  caractéristique,  à  une 
joie  de  vivro,  à  im  air  cossu,  satisfait,  glorieux. 

Rappelons  les  titres  do  quelques-unes  de  ces  illus- 
trations : 

Titre  dujoui-nal  :  il  résume  tout  Marcelin. 


MORIN 


139 


1863.  —  Londres  et  Paris,  grande  revue  de  1862.  —  Un 
Ballet  à  l'Opéra.  —  Les  Nouveaux  Théâtres.  —  Souvenirs 
d'un  officier  de  cavalerie  ( série  importante).  —  Souvenirs 
d'une  soirée  carthaginoise.  —  In  Succès  aux  Bouffes.  — 
Une  Séance  publique  à  l'Académie.  —  La  Muette  fie  Portici. 
—  Quelques  Théâtres  de  la  saison.  —  Le  Brésilien  au 
Palais-Royal.  —  Une  Saison  à  Bade.  —  Vichy.  —  Les 
Candidats  au  fauteuil  d'Horace  Vernet.  —  Théâtres.  —  Les 
Troyens.—  La  Jeunesse  des  Mousquetaires.  —  Un  Souvenir 
de  Compiègne, 

1864.  —  Le  Tout-Paris  des  Premières.  —  La  Patti  aux 
Italiens.  -  Chez  M.  de  Saint-Remy  (de  Morny).  -  Lara  à 
rOpéra-Gomique.  —  Roland  à  Ronœvaux.  —  Danseuses  et 
écuyères.  -  Les  Costumes  de  la  Biche  an  bois  (voir  les 
articles  de  Marcelin,  notamment  sur  lactrice  Delval). 

1865.  —  Les  Coulisses  d'une  Féerie  (encore  la  Biche  au 
Bois.  Nous  y  remarquons  cette  vignette  :  Ous  qucst  mon 
fouet?,    dit  la  Reine  en    demandant   son    sceptre 
Marcelin,  très  épris  de  cette  Reine,  gardait  donc  la  percep- 
tion nette  des  choses,  sans  trop  d'illusion). 

1866.  Le  Roid'Yvelol  à  l'Opéra.  -  Un  Bal  d'ambassade. 

-  Un  Souvenir  de  bal  (l'Impératrice  en  Marie-Antoinette). 

-  Les  Gen'^  qui  vont  entendre  Don  Juan.  —  Prussiens  et 
Autrichiens.  -  En   pays   conquis.  -    France  et  Prusse 
comparaison  d'uniformes.  -  Le  Don  Juan  de  viUaqe  au 
Vaudeville. 

1867.  —    A  l'Opéra  en   ce  moment.  —    Grand  Monde, 
Vilain  Monde. 

1868.  —  Hamlet  à  l'Opéra.  -  Le  Bal  des  armées  de 
terre   et  de  mer.  —  Les  Courses  au  bois   de   Boulogne. 

-  Fantaisies  Louis  XVI  au  goût  du  jour.  -  Souvenir 
du  camp  de  Châlons.  —  Herculanum  à  l'Opéra.  —  Aux 
bains  de  mer.  —  Fantaisies  de  courses.  —  Aux  Italiens, 
adieux  à  Rosine.  -  Les  vieux  Uniformes  de  la  cavalerie 
française. 

1869.  —  Souvenirs  de  bal  aux  Tuileries.  —  Souvenir  de 
bal  chez  Arsène  Houssaye.  -  Faust  à  l'Opéra.  -  Froufrou 
au  Gymnase.  —  Le  Chevalier  de  Maison-Rouge. 

1870.  —  Rêve  d'amour  à  l'Opéra -Comique.  —  Au  bal  de 
l'Opéra,  notes  de  Mébillot.  -  Les  Spectacles  de  Janvier. - 
Le  Vrai  Public  de  Rober t- le- Diable ,  de  Lucrèce  Borgia  et 
de  Fra  Diavolo.  —  Souvenirs]. 


140  LES    GRAVEURS    DU    XIX^'    SIÈCLE. 


Maintenant ,  revenons  à  Edmond  Morin.  Il  a  donné  dans 
la  Vie  Parisienne  : 

1863.  —  Vignettes  de  la  préface  et  de  la  table. 
Illustration  des  articles  :  Notes  sur  Paris^  de  Graindorge- 

Taine  (suite  importante,  26  p.),  Une  soirée  dansante^  Chez 
le  photographe^  Histoire  d'un  manuscrit.  Un  dénouement 
brusqué.  Bien  joué. 

La  Princesse  au  rire  de  Mouette,  Il  y  aura  des  femmes 
charmantes.  Conseils  à  ïnon  neveu  Anatole  Durand^ 
Lettres  de  femmes,  etc.    (Une  quarantaine  de   vignettes). 

Compositions  diverses  :  Airs  anglais,  air  russe.  —  Bai- 
sers du  jour  de  Tan. 

Scènes  de  la  vie  parisienne.  —  Soixante  conseils  aux  col- 
lectionneurs qui  fréquentent  ThôtelDrouot.  —  La  Muette  de 
Portici.  — Un  pèlerinage  à  St-Thomas  d'Aquin.  —  A  Long- 
champs,  les  voitures.  —  M.   Octave  Feuillet  à  l'Académie. 

—  Un  grand  Dîner.  —  Le  Perron  de  Tortoni.  —  Nadar- 
Ballon.  —  Chez  Victor  Hugo.  —  Gavarni  photographié. 

1864.  —  Illustration  des  articles  si  fameux  de  Gustave 
Droz  (continuée  jusqu'en  1868,  —  une  trentaine  de  pièces), 
et  de  divers  autres  :  Champfleury,  About,  Monselet,  Sardou, 
Marcelin,  .loliet. 

Premier  soleil.  —  Sonnet  à  M"""  de  ***,  encadrement  de 
page.  —  Aux  Tuileries.  —  Deux  fêtes  à  Versailles.  —  Baden- 
Baden.  —  Mon  hôtel  à  Trouville.  —  Le  Jour  des  Morts  à 
Paris.  —  Souvenirs  de  Compiègne.  —  Les  Cabinets  parti- 
culiers. —  Notes  d'un  volontaire  sur  la  guerre  d'Amérique. 

—  A  l'Académie  (A  propos  de  L'Ami  des  Femmes).  — 
L'Éternelle  question  du  maquillage.  —  Nouveau  Guide  de 
l'étranger  dans  Paris. —  Un  Rang  de  statues  à  l'Opéra. — Une 
Répétition  à  l'Opéra  :  Néméa.  —  L'Inspection  générale.  — 
Notes  de  voyage  —  Anglai.s  et  Français.  —  Cavaliers  et 
Ama/ones.  —  Un  Chenil.  —  Chasse  en  hiver.  —  Un  Rendez- 
vous  de  chasse.  —  Tir  national  de  Vincennes. 

1865.  —  Illustrations  pour  divers  articles. 

Une  Soirée  de  gala  aux  Tuileries.  — La  Sortie  de  la  messe 
à  la  Madeleine.  —  Oii  allons-nous  avec  les  tableaux  vivants 
en  société  ?  —  Quelques  costumes,  souvenirs  de  la  semaine 
dernière.  —  Les  Tableai.x  de  M.  de  Morny.  —  Au  nouveau 
théâtres  des  Fantaisies-Parisiennes.  — Etudes  de  voitures. 
—  Le  Cottage  Landor.  —  Dernière  causerie  de  l'année. 

1866.  —  Illustrations  des  articles  d'Henri  Meilhac,  etc. 


MORIN.  141 


Mon  vieux  Luxembourg.  —  Le  Défilé  au  bal  de  la  Marine. 

—  Les  Femmes  et  la  musique,  parAlb.de  Lassalle.  — 
Femmes  et  Pianos.  —  Passage  de  troupes.  —  Promenades 
dans  Londres.  —  Muses  et  Musiciens.  —  Les  Gens  qui 
vont  aux  courses.  —  L'Hôtel  que  je  vous  souhaite.  —  Les 
Saisons  à  la  salle  BischotFsheim.  —  La  Sortie  des  Italiens. 

1867.  —  Illustrations  des  articles  de  Quatrelles,  etc. 
L'Année  qui   s'en  va.  —  Oii  en   est  l'Exposition.  —  Les 

Premières  représentations  (art.  de  Dumas  fils).  —  Ces 
Dames  à  cheval.  —  A  la  Cour.  —  La  journée  d'un  cheval 
du  monde.  —  Bains  de  mer  édifiants.  —  Nos  adieux  à 
l'Exposition. 

1868.  —  Illustrations  des  articles  de  P.  A.  P.  et  autres. 
Le   Salon   carré   à   l'Exposition.   —    Vendredi   soir    au 

concert  des  Champs-Elysées.  —  De  Dieppe  au  château 
d'Arqués.  —  La  Saint-Martin.  —  Vieux  Uniformes. 

1869.  —  Illustrations  d'articles  de  Marcelin,  etc. 

Le  Mois  de  Marie.  —  Pendant  l'émeute.  —  Deux  jours 
à  Biarritz.  —  Chez  messieurs  nos  chiens. 

1870.  —  Illustration  des  articles  de  L.  Halévy,  etc. 

Le  Mariage  d'un  de  nos  amis.  —  Londres  au  boulevard 
des  Italiens.  —  La  France  se  recueille   —  Appel  au  Peuple. 

—  Un  peu  de  Prusse.  —  De  Prusse  en  France.  — Ne  touchez 
plus  à  la  Marseillaise.  —  En  avant!  —  La  Bataille.  — 
Paris  armé.  —  Le  dernier  jour  de  l'Empire. 

Et  quelques  vignettes  encore  de  Juillet  1871  à  1875.  Mais 
Morin  cesse  d'être  le  principal  dessinateur  dujournal.  Il  est 
remplacé  par  Robida. 

5    lUustratious  diverses. 

Napoléon-Bonaparte,  by  Charles  Mac  Farlane,  Londres, 
Routledge,  in-12. 

Contes  d'un  vieil  enfant^  par  Feuillet  de  Conches. 
Librairie  nouvelle,  1860,  in-8. 

Portraits  parisiens.,  par  le  marquis  de  Villemer,  1861. 

La  Dame  de  Bourbon.,  par  Mary  Lafon,  gravure  de 
Linton  .  1860. 

Le  petit  Parisien.,  par  Alfred  de  Bréhat. 

Le  Bois  de  Boulogne.,  par  Méry. 

La  Vie  des  Animaux,  par  Méry. 

La  Comédie  au  boudoir.,  par  M.  de  Podestat. 


142  LES    GRAVEURS     DU    XIX*    SIECLE. 


Les  bons  comptes  font  les  bons  amis^  par  Champfleury. 

Chansons  populaires  des  Provinces  de  France,  1860. 

CJiansoxs  de  Béranr/er.  Lechevalier,  1866. 

Notre-Dame  de  Paris,  Les  Misérables,  L'Année  terrible, 
Quatre-vintjt-treize,  Napoléon  le  Petit,  par  Victor  Hugo. 
Hughes  éd.,  1879  et  suiv. 

Histoire  de  France  populaire  (Furne). 

Le  Drapeau,  par  Jules  Claretie,  1879,  in-4°. 

Monsieur  et  Madame  Cardinal,  par  Ludovic  Halévy, 
ln-12,  (Caliiiann),  rare. 

Fromont  jeune  et  Rissler  aîné,  par  Alp.  Daudet.  (Gillo- 
tatres  sans  intérêt). 

Le  Tour  du  Monde,  Les  Grandes  Usines.  Les  Causes 
célèbres.  Les  Modes  Parisiennes ,  High-Life ^  Frou-Frou, 
Paris  Caprice,  La  Dernière  Mode,  Paris-Dieppe,  La  Mo- 
saïque (1  p.Agl.Bouvenne  regardant  une  planche  à  la  loupe), 
Le  Rappel  (vignette  représentant  le  petit  tambour  républi- 
cain). Les  Promenades  de  Paris,  La  Semaine  des  Enfants, 
les  Catalogues  des  Magasins  du  Louvre ,  Gazette  des 
Etrangers ,  Journal  du  Petit  Monde,  Paris -Magazine  , 
L'Alceste  ,  Le  Gendarme  ,  CasselVs  picture  book  for  the 
youngs ,  by  Mary  Howlett,  Les  Ardennes  illustrées.  Vie 
des  Savants  illustres,  Contes  d'un  Buveur  de  bière.  Voyage 
au  pays  des  milliards,  Histoire  du  Siège  de  Paris,  de 
J.  Noriac,  Le  Capitaine  Parabère,  de  Richard  O'Monroy, 
Notre-Dame  de  Lourdes,  de  Lasserre,  Voyage  au  pays  de 
la  Grammaire,  Les  Aventures  d'un  Cabotin,  d'Henry  de 
Kock ,  etc. 

Compositions  formant  tètes  de  pages  :  Le  Voyageur  de 
Commerce,  Le  Menu  illustré,  La  Boite  aux  lettres,  L'Ecole 
des  Femmes,  La  Parisienne  élégante,  Le  Bas-Bleu  ,  etc- 

Le  Feuillet  perdu,  poésie,  et  autres  encadrements  de 
pages  (»). 

Titres  de  morceaux  de  musique  :  Jeanne -la- Rousse , 
chanson  d'Arsène  Houssaye  et  Offenbach  (Brandus)  ;  La 
Parisienne,  de  Monselet  et  Gouzien ,  Les  Follets,  de 
Clément  et  Darcier  (Goubert)  ;  Le  Corsaire  noir,  quadrille 
de   Marniontel  d'après  Julien  ;    Le    Trot  du   Cavalier,  de 

{})  Dans  cette  quanlilé  considérable  d'illustrations,  l'umateur  d'estampes 
aura  à  faire  sou  choix  suivant  son  caprice.  La  méthode  la  plus  lationnelle 
pour  le  classement  ou  la  reliure  ,  serait  ensuite  la  répartition  des  pièces 
choisies  en  séries  ,   telles  que  :   1"  Scènes  de  la  vie  élégante  ;  2"  Vues  de 


MORIN.  143 


F,  Spindloi",  Contes  et  Ballades  de  Pierre  Benoît  ;  La  Nuit, 
de  Perrinette  et  Machureau,  Retraite  aux  flambeaux, 
d'Horace  Poussard  ,  Ktc,  lùc. 

Menus,  Dîner  des  100  sonnets. 

Programme  Folies -B ergère  ;  Programme  de  Un  Club  de 
Femmes;  Id.,  Grande  Kermesse:  Adresse  Hosehcdé-Blé- 
mont  ,  anc.  maison  Cheuvreux  -  Aubertot  ;  Magasins  du 
Louvre. 

6.  L'HÔTEL  DES  Haricots  ,  })ar  Albert  de  Lassalle. 
Dentu,  1864,  in-8. 

Recherché  sur  papier  de  Chine,  100  à  150  fr. 

7.  PARIS-GUIDE  ,  par  les  principaux  écrivains  et 
artistes  de  la  France.  Lacroix  et  Verboeckhoven, 
1867.  Deux  parties  in-8. 


Paris;  3"  Compositions  allégoriques  ;  4°  Compositions  d'ornements,  titres, 
etc.  ;  encadrements  de  portraits  ,  etc  ;  5°  Faits  divers  contemporains  ; 
G"  Illustrations  diverses. 

Il  faut  dire  ici  que  les  amateurs  qui  se  préoccupent  d'opérer  le  sauvetage 
des  illustrations  sur  bois  et  d'en  former  des  albums  sont  nombreux. 

Les  uns,  et  ce  sont  les  heureux,  possèdent  des  fumés  ;  ainsi  MM.  Gia- 
comelli  et  Gallimard. 

Les  autres  découpent  simplement  les  bois  dans  les  publications,  et  les 
montent  tels  quels  ;  ainsi  M.  G,  d'Albonas,  de  Montpellier,  qui  a  formé 
une  collection  de  8  à  10,000  bois. 

Les  autres  enfin  font  disparaître  l'impression  du  texte  au  dos  de  la 
gravure  ,  parce  qu'elle  se  voit  presque  toujours  au  travers  du  papier 
lorsqu'on  regarde  la  vignette.  Pour  cela  ,  ils  mouillent  le  papier  de  la 
gravure  ,  rappliquent  sur  une  glace  ,  (la  gravure  contre  la  glace)  et  en 
frottant  avec  une  brosse  d  horloger  demi-rude,  enlèvent  toute  l'impression 
du  dos ,  jusqu'à  réduire  le  papier  de  la  gravure  à  la  minceur  du  papier 
de  Chine,  Après  quoi  ils  donnent  a  la  gravure,  par  un  bain  approprié, 
une  teinte  de  papier  de  Chine.  Si  la  teinte  est  trop  forte,  ils  la  rabattent 
avec  un  peu  d'acide  oxalique.  Puis  ils  enlèvent  toutes  les  marges  et 
rapportent  leur  vignette  teintée  sur  une  feuille  de  chine  de  même  teinte 
En  somme  ils  ramènent  leur  bois  à  l'état  de/umé  artificiel.  M.  Chancel, 
amateur  distingué,  pratique  cette  opération  avec  une  remarquable  hahileté, 
et  s'est  fait  un  petit  musée  de  bois  du  xix"^  siècle  par  Meissonier,  Huet, 
Jacque,  Daubigny,  Morin,  etc. 


144  LES    GRAVEURS    DU    XIX"     SIÈCLE. 


Illustrations  sur  bois  dessinées  par  Morin ,  Lalanne . 
Daubigny,  Gél.  Nanteuil,  Français,  R.  Bonheur,  Eug.  Laini, 
Flameng,  Gham,  Ferdinand  Gaillard,  Jacquemard,  Viollet- 
Le-Duc,  Bracqueniond,  etc. 

Livre  assez  recherché  sur  chine.  Les  illustrations  sont 
intéressantes. 

8.  MONSIEUR,  MADAME  ET  BÉBÉ,  par  Gustave 
Droz.  Victor  Havard,  1878,  gd.  iii-8. 

250  bois  gravés  par  Lé  veillé,  Bellenger,  etc. 
Un   des   chefs-d'œuvre  de   Tillustration  contemporaine. 
—  Livre  très  recherché  sur  papier  de  Chine  (200  fr.). 


m.    EAUX  -  FORTES. 

9.  CHRONIQUE  DE  CHARLES  IX,  par  Mérimée. 
Edition  des  Amis  des  Livres,  1876,  gd.  in-8.  (Clia- 
merot,  imp.  ). 

Trente-et-une  compositions  dessinées  et  gravées  à  l'eau- 
forte  par  Morin. 

Tiré  à  115  exemplaires,  ce  beau  volume,  exécuté  sous  la 
direction  de  M.  Eugène  Paillet,  fut  livré  aux  membres  de 
la  Société  des  Amis  des  Livres  pour  le  prix  de  cent  francs. 
Son  succès  a  été  tel  que  depuis  le  prix  n'a  tait  que  monter 
et  que  des  exemplaires  ont  été  payés  jusqu'à  800  fr.  Les 
exemplaires  exceptionnels  atteignent  un  prix  plus  élevé. 

Une  Société  de  bibliophiles  publie  des  livres  de  luxe  à 
petit  nombre  d'exemplaires,  qui  sont  tous  des  exemplaires 
de  luxe,  et  elle  ne  crée  pas  d'exemplaires  exceptionnels  : 
parce  que  le  principe  de  l'égalité  s'impose  en  pareille  cir- 
constance. Tous  les  membres  de  la  Société  doivent  avoir 
des  exemplaires  semblables,  et  égaux  en  valeur. 

Mais  l'égalité  est,  au  fond,  exécrée  des  bibliophiles. 
Avoir  des  exemplaires  exceptionnels,  tout  est  là  pour  eux. 
Et  de  la  Chronique  de  Charles  IX  ûb  sont  parvenus  à  en 
former , 

D'abord  l'exemplaire  contenant  les  dessins  originaux 
de  Morin,  qui  appartient  à  M.  Abel  Giraudeau. 

Ensuite  une   dizaine  d'exemplaires  qui  contiennent  les 


MORIN.  145 


premiers  états  des  vignettes,  titres  hors  texte,  et  les  trois 
ou  quatre  planches  inédites  que  l'artiste  avait  abandonnées 
pour  recommencer  autrement  ses  dessins.  Ces  exemplaires 
ont  pu  être  constitués  avec  les  épreuves  de  Morin,  qui 
n'avançait  que  pas  à  pas  dans  sa  gravure  et  allait  souvent 
aux  essais  (0-  Us  valent  jusqu'à  2,000  francs. 

En  résumé,  grand  succès  pour  la  Société  des  Amis  des 
Livres. 


(•)  Hâtons-nous  d'ajouter  que  Morin  n"a  tiré  aucun  pro6t  de  ses 
épreuves  dessai  :  il  ne  les  a  pas  vendues,  il  n'en  a  pas  trafiqué  ;  il  les  a 
gratuilemenL  distribuées  à  des  amis. 

En  quoi  il  a  agi  conformément  à  la  loyauté  et  à  la  tradition. 

Demandons -nous,  à  ce  propos,  jusqu'à  quel  point  les  graveurs  ont 
droit  de  prélever  des  épreuves  des  planches  quon  leur  fait  exécuter. 

Il  n'y  a  pas  sur  cette  question  de  droit  écrit  ;  nous  avons  affaire  à  un 
droit  coutumier. 

En  l'absence  de  convention  contraire  écrite,  la  théorie  dit  ceci  : 

Premièrement.  Un  artiste  ne  peut  pas  être  contraint  de  livrer  son 
travail  imparfait.  Donc  toutes  les  épreuves  d'essai,  jusqu'au  moment  oh 
la  planche  est  complètement  achevée,  lui  restent.  Ce  sont,  censément,  des 
repères  qu'il  prend  pour  se  rendre  compte  de  son  travail  ;  ce  sont  des 
fœtus  d'œuvres  qui  n'ont  aucune  valeur. 

Deuxièmement.  L'artiste  doit  pouvoir  conserver  son  œuvre  eous  ses 
yeux  ;  il  doit  pouvoir  l'exposer,  l'offrir  à  ses  confrères  ou  à  des  protec- 
teurs. De  là,  nécessité  pour  lui  d'en  prélever  quelques  épreuves  à  l'état 
définitif,  six  ou  huit. 

Rien  à  dire  à  cela,  tant  que  l'on  s'est  montré  raisonnable  dans  l'appli- 
cation. Il  y  a  des  graveurs  qui  cachent  dans  la  profondeur  de  leurs  cartons 
leurs  états  d'essai,  les  considérant  eux-mêmes  comme  sans  valeur.  Ils  n'en 
tirent  aucun  profit  et  ne  sont  donc  point  tentes  d'abuser.  Quantaux  épreuves 
terminées  que  l'usage  leur  attribue,  ils  s'en  servent  comme  nous  avons  dit 
plus  haut. 

Mais  qui  ne  sait  que  les  épreuves  inachevées,  ou  d'essai,  ont  pris  une 
valeur  toute  particulière  aujourd'hui.  De  là  un  trafic  fait  par  certains 
graveurs,  et  c'est  l'abus. 

Tantôt  c'est  un  graveur,  chargé  de  graver  une  série  d'illustrations,  qui 
livre  ses  planches,  destinées  à  être  tirées  à  petit  nombre  d'épreuves,  toutes 
du  même  état.  Et  bientôt  après  on  découvre  chez  des  marchands  d'es- 
tampes des  suites  d'épreuves  à  remarque,  que  le  graveur  a  tirées  pour  lui  ! 

Tantôt  c'est  un  graveur  qui  livre  à  ses  éditeurs  des  suites  d'illustrations 

X  10 


146  LES    GRAVEURS     DU    XIK"    SIÈCLE. 


10-19    Publications  diverses. 

10.  Le  Réveillon,  comédie  de  Meilhac,  une  eau-forte. 

11.  Mademoiselle  de  Maupin,  2  eaux-fortes  (édition  in-32. 
Charpentier). 

12.  La  Ligne  brisée,  d'Asselineau ,  une  eau-forte. 

13.  Pas  de  lendemain,  de  Ph.  Burty,  une  eaii-forte. 

14.  Aventures  de  Mademoiselle  Mariette,  par  Champ- 
fleury. 

15.  V Avare  de  Molière  mis  en  vers,  Glady,  1875,  une  pL 

16.  CHAysoys  de  Nadaud,  Jouaust,  1879,  3  voL  avec 
12  eaux-fortes. 

17.  Contes  d'Alph.  Daudet,  4  pi. 

18.  Les  Tripes,  par  deux  normands,  plaquette  in-8  avec 
une  eau-forte.  (  Il  existe  un  autre  sujet  sur  les  tripes ,  au 
procédé  ). 

19.  Le  Bibliophile  amoureux,  par  Alexis  Martin,  1866, 
frontispice,  (on  y  reconnaît  Gharnpfleury). 

terminées.  Mais  il  a  tiré  pour  lui  des  suites  de  premiers  étals,  des  suites 
d' eaux-fortes,  et  c'est  chez  lui  qu'il  faut  aller  les  acheter. 

Tantôt  c'est  un  graveur  qui,  allant  aux  épreuves  vingt  fois  avant  que 
son  travail  soit  terminé  et  tirant  cinq  épreuves  de  chaque  état,  finit  par 
avoir  cent  épreuves  d'état  de  sa  planche  pour  lui  tout  seul. 

Ces  faits  sont  exceptionnels,  mais  on  les  a  vus. 

Où  trouver  une  garantie  contre  l'ahus  ? 

Dans  la  rédaction  de  traités  écrits,  stipulant  dérogation  expresse  aux 
usages,  poilant  limitation  rigoureuse  des  essais,  —  au  besoin,  remise  de 
ces  essais  aux  éditeurs  —  et  fixant  enfin  d'une  façon  formelle  le  chiffre 
d'épreuves  terminées  attribuées  à  l'artiste,  etc.  Bref,  c'est  à  l'éditeur  d'être 
prévoyant  et  de  se  couvrir  contre  l'abus  par  telle  méthode,  restriction, 
pénalité,  qui  lui  semblera  la  meilleure. 

Nous  venons  de  parler  en  éditeur.  Maintenant  parlons  en  amateur.  Ici 
nous  dirons  :  vive  l'abus  !  11  est  de  notre  intérêt  que  des  épreuves  excep- 
tionnelles soient  lancées  dans  la  circulation.  Qu'elles  soient  tiibuslées,  c'est 
le  cadet  de  nos  soucis.  C'est  avec  ces  épreuves-là  que  se  font  les  belles 
collections.  Les  épreuves  d'éditeur  nous  sont  indifférentes.  Ce  n'est  pas 
sans  raison  que  l'appellation  épreuves  d'artiste  a  son  prestige! 

Elle  a  même  tant  de  prestige,  que  l'on  en  abuse.  Et  il  vient  de  se 
passer  ceci  en  Angleterre.  Un  éditeur  lance  une  planche  :  il  annonce  un 
gros  chiffre  d'épreuves  d'artistes  à  un  fort  prix.  Mettons  comme  exemple, 


MORIN.  147 


20.  Cantique  de  Noël,  in-fol.  (Grus). 

21.  Une  Averse  sur  le  boulevard,  in-4  en  1.  (int^ditj. — 

22.  Une  Averse  sur  le  boulevard,  in-4  (Cadart).  — 

23.  Même  sujet ,  autre  dessin  (un  monsieur  et  une 
dame  prenant  une  voiture,  à  gauche  de  la  compo- 
tion) ,  in-4. 

24.  Pays  quand  même  (soldat  et  nourrice),  in-4 
inédit.  —  25.  Même  sujet  (le  soldat  accoudé  sur  le 
banc),  in-4  (Cadart). 

26.  Jeune  dame  au  bas  d'un  escalier,  dans  un  jardin, 
tâtant  l'eau   du  bout  de  son   ombrelle,    in-4.  — 

27.  Intérieur  d'une  loge  d'actrice,   in-8  en  1.  — 

28.  Promenade  galante,  in-8.  {Sonnets  et  Eaux- 


cent  ou  deux  cents  épreuves  à  1 ,200  fr.  Un  souscripteur  refuse  de  prendre 
livraison  de  son  épreuve  parce  que,  dit-il,  du  moment  où  il  y  a  un  pareil 
nombre  d'épreuves  semblables,  ce  ne  sont  plus  des  épreuves  d'artiste. 
Procès.  L'éditeur  soutient  qu'il  a  clairement  indiqué  le  nombre  et  la 
qualité  des  épreuves,  que  le  souscripteur  savait  bien  d'avance  à  quoi  il 
souscrivait,  et  qu'il  est  tenu  de  prendre  et  de  payer.  Le  juge  donne  tort  à 
l'éditeur. 

Cependant,  l'expression  épreuve  d'artiste  n'est  pas  consacrée  en  droit. 
Dans  le  commerce,  il  est  d'usage  constant  d'effectuer,  d'annoncer  et  de 
vendre  des  tirages  réguliers  d'épreuves  dites  d'artiste.  L'expression  épreuve 
d'artiste,  déviée  de  son  sens  naturel,  désigne,  pour  les  éditeurs,  ou  les 
épreuves  tirées  avec  une  remarque,  ou  les  épreuves  tirées  sur  parchemin 
ou  sur  papier  spécial.  Elle  ne  signilie,  en  un  mot,  que  :  épreuve  de  première 
qualité  ou  de  premier  choix.  Quiconque  souscrit  une  telle  épreuve,  sait  à 
n'en  pas  douter  ce  qu'il  recevra  ;  il  sait  aussi  que  le  tirage  de  l'épreuve 
d^artisle  commerciale  sera  étendu  ;  d'ailleurs  on  lui  en  annonce  générale- 
ment le  chiffre.  Dès  lors  il  n'est  pas  fondé  à  réclamer. 

Mais  il  vaudrait  mieux  supprimer  pour  le  commerce  cet  emploi  abusif 
et  un  peu  jésuitique  du  terme  épreuve  d'artiste,  qui  ne  prend  que  les  naïfs. 
L'Epreuve  d'artiste,  la  vraie,  la  seule,  celle  dont  les  collectionneurs 
éprouvés  raffolent,  parce  qu'en  effet  elle  est  généralement  incomparable, 
c'est  ceu.e  que  l'artiste  tire  pour  lui,  et  qui  n'est  pas  dans  le 
commerce  ! 


148  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

Fortes).    —    29.    Portrait  de  femme  âgée ,   in-8 
(M°*^  Morin  mère?). 

30-38.  Invitations,  adresses,  etc. 

30.  M.  Ph.  Burty  espère  que  vous  lui  ferez  le  plaisir 
de  venir  passer  la  soirée  chez  lui ,  4 ,  rue  du  Petit- 
Banquier.  In-8. 

31.  M.  Champfieury  et  M  die  Bei-the  Mathieu,  ont  V  hon- 
neur de  vous  faire  pari  de  leur  mariar/e,  au  Bas-Saniois, 
7bre  i862. 

32.  Cours  de  sculpture  et  dessin  pour  dames  ,  professé 
par  M""*  Léon  Bertaux,  283,  faubourg  St.-Honoré. 

33.  Encadrement:  amours  ,  armoiries  et  chiffre.  In-8. 

34.  Grands  magasins  du  Louvre.  Catalogue ,  titre  et 
diverses  eaux-fortes  ;  coupé ,  calèche  ,  dame  à  Téglise  , 
traîneau. 

.  35.  Menus  de  la  Société  des  Éclectiques  des  i^""  juillet 
1872,  3  février,  2  juin  1873,  13  avril  1874,  7  juin,  6  décembre 
1875,  les  Saisons  éclectiques,  6  décembre  1877, 13  juin  1881. 

36.  Album  de  la  Société  des  Éclectiques.  Titre.  (  Le 
jeune  Éclectisme  âgé  de  quatre  ans).  In-4  en  1. 

Cet  album,  très  rare,  avec  texte  autographic,  est  le 
recueil  des  menus  de  la  Société,  gravés  par  Morin ,  Bou- 
venne,  Fichot ,  Fournier,  Guillemin,  Rajon,  Régamcy. 
Fleury,  Guinot ,  Vilpelle,  Bernard,  Bin,  Duvivier,  Gachet, 
Michel,  Paul  Blanc,  Topart. 

37.  Injection  Brou  (vignette  par  Lesaché). 

38.  Essai  de  procédé  Vial,  etc. 

MORIN  (Louis),  dessinateur  et  écrivain  ,  né  à 
Paris  en  1855 ,  vient  d'illustrer  spirituellement 
Le  Cabaret  du  Puits-sans-Vin^  Jeannik  et  Les 
Amours  de  Gilles^  trois  volumes  dont  il  est  aussi 
Tauteur.  Il  a  publié  à  la  Librairie  illustrée 
La  Légende  de  Rohert-le-DiaMe ,  et  collabore  à 
divers  journaux  :  Revue  illustrée  ^  Paris  illustré  ^ 
Figaro  illustré  ^  etc. 


MORIN.  149 


Il  exécute  actuellement  des  vignettes  à  la  pointe- 
sèche,  coloriées,  pour  Vieille  Idylle  (Conquet  éd.) 
et  pour  Paris  qui  travaille:  les  Ouvrières  (Société 
des  Amis  des  Livres). 

M  OR  LIN.  Napoléon  III  couronné  par  la  Reli- 
gion et  la  Patrie,  lith.  in-fol. ,  d'après  Perrot. 

MORRET  (J.-B.),  graveur  au  lavis.  11  avait 
produit  eu  1792  une  pièce  aujourd'hui  recherchée  : 
le  Café  des  Patriotes ,  d'après  Swebach.  Depuis  il 
tomba  dans  la  plus  pauvre  imagerie. 

Sujets  divers. 

Le  Pont  de  Westminster.  —  Vues  de  Paris  :  Gourvoisier. 
—  L'Hermite  du  Golisée.  —  Vues  diverses.  —  Scènes  de 
chasse  par  temps  de  neige.  —  La  Fontaine  de  Jouvence , 
imitations  libres  de  Granach  d'après  les  tableaux  conquis 
en  1806  et  1807.  —  Histoire  de  .Joseph  (  série  ridicule).  — 
Hébé,  Léda,  d'après  Villiers  Huet.  —  Vue  de  Bicètre,  1818, 
Vue  de  Vincennes,  1819.  —  Passage  du  Splugen  par  Mac- 
donald. 

Marie-Louise,  d'après  Vexberg ,  gd.  in-8. 

L'Heureux  Pressentiment ,  in-4,  (Marie-Louise  regarde  le 
l)ortrait  de  Napoléon  placé  sur  un  chevalet  et  chante  en 
s'accompagnant ,  —  musique  de  Doche,  —  : 

t'n  fih  !!!  Je   le  dois  à  la  Frange. 
Kt  DiKL  que  mon  cœur  implora 
Dans  sa  bonli',  dans  sa  clémence. 
\  mon  Kpou.k  l'accordera. 
Rome,  ton  souverain  va  naître,  etc.) 

Naissance  du  Roi  de  Rome,  in-4  en  1. 

Avènement  de  Louis  XVIH  au  trône;  La  Gharte  consti- 
tutionnelle :  Rouargue,  in-fol.  en  1. 

La  Religion  triomphante  sous  le  règne  de  Louis  XVIII  : 
Monnet ,  gd.  in-fol.  en  1. 


150  LES    GRAVEURS    DU    XW    SIÈCLE. 


La  Duchesse  de  Berry,  in-8. 

Suite  de  pièces  in-4  en  \.  sur  l'assassinat  du  duc  de  Berry 
(  la  bénédiction  paternelle  ,  la  bénédiction  de  Madame  ,  les 
derniers  moments  ,  l'interrogatoire  de  Louvel). 

Ces  pièces  sont  signées  tantôt  Morret ,  tantôt  Mor- 
rette  {}). 


MORSE  (Auguste -Achille),  né  à  Paris,  gra- 
veur au  burin ,  élève  de  Nargeot. 

1-12.  Portraits  pour  illustration. 

St.  Jean-Ghrysostôme,  S^e  Chantai,  Bourdaloue,  le 
Cardinal  de  BéruUe ,  la  Princesse  des  Ursins ,  le  Comte 
d'Hoym  ,  M"""  Dubarry  d'après  Pajou  ,  Louis  XVI ,  Marie- 
Antoinette,  M""®  Elisabeth,  Marie-Thérèse-Charlotte,  Cléry. 

13.  Mgr.  de  Mazenod,  évêque  de  Marseille  ,  1863.  — 
14.  Le  Père  Fabre ,  supérieur  des  Oblats  :  Alcan , 
iii-8.  —  Le  Père  Georges  Petit,  in-8.  —  15.  Le 
Comte  de  Chambord  ,  in-18.  —  16.  Le  général  de 
Charette  en  zouave  pontifical ,  in-8.  —  17.  Le  Pape 
Léon  XIII,  in-4.  —  18.  L'abbé  G*=^*.  —  19.  La 
Sœur  B***.  —  20.  Ingres  ,  in-8.  —  21.  Le  général 
comte  dePalikao,  in-8.  —  22.  Ménier,  chocolatier 
et  député ,  in-8.  —  23.  Pouver-Quertier,  in-4.  — 

24.  L'acteur    Ravel    (Gaz.  des  Beaux-Arts).  — 

25.  .\Iine  Duval.— 26.  Gustave  Nadaud.  —27-29. 
]y|eiie  Patti,  M^"»^  Nilsson,  W^"  Krauss,  3  p.  gdin-8. 

30.  NAPOLÉON  III:  Flandrin,  in-4.  —  31.  Le 
BARON  Taylor  ,  in-8.  [Gaz.  des  Beaux- Arts). 


(^)  Un  Saint  Bruno,  aquatinte  sur  acier,  1830,  in-4,  est  signé  J.  M 
Morret. 


MORSE.  151 


32.  Christ:  .Luini ,  in-8.  —  33.  Vierge  aux  dona- 
taires :  Memliiig,  in-fol.  en  1.  (Société  Française 
de  Gravure).  —  34.  La  Leçon  de  musique  :  Metzii, 
in-foL  (1(L). 

35.  LE  BENEDICITE  :  Maes,  in-fol.  (Chalcogr.). 

36-38  M'"*"  Ghampcenetz  :  Le  Matin  ;  Petite  Fille 
AU  CHIEN  :  Greuze  (  Gazette  des  Beaux- Arts). 

39.  Vénus  .\nadyomène  :  Ingres  ,  in -4.  —  40-44. 
La  Vendange,  La  Moisson,  La  Poésie,  La  Danse, 
4  p.  :  Lehrnann  (Peintures  de  l'Hôtel-de- Ville).  — 
45.  Fuite  en  Egypte  :  Alcan  ,  in-8.  —  46.  Femme 
COUCHÉE  :   Henner  (  Gaz.  des  Beaux-Arts 


47.  UNE  COLLABORATION  (Corneille  et  Molière)  : 
Gérome,  in-fol.  en  1.  —  48.  Diane  surprise  :  P. 
Baudry,  in-4.  —  49.  Rêve  :  J.  Lefebvre,  in-4  en  1. 
50.  Offrande  à  Vénus  :  Médard,  in-4.— 51.  Clair 
de  lune  en  Norwège  :  Smith  Hald,  gd.  in-fol.  en  1. 
—  52.  Les  Femmes  naturalistes  :  Gisbert,  in-fol. 
en  1.  —  53-54.  Le  Récit  de  l'esclave  ;  Le  Soii'  à 
Tanger  :  Benj.  Constant.  —  55.  Fleur  des  Champs  : 
Edelfeldt,  in-fol.  —56-57.  Le  Printemps,  L'Au- 
tomne: G.  Ferrier,  in-fol.  —58-60.  Le  Jour  du 
mariage  ;  L'Aubade  à  la  Mariée  ;  Le  Nouveau-né  : 
Ad.  Moreau,  gd.  in-fol.  en  1.  —61.  Illustrations  de 

f 

Dubufe  pour  les  Œuvres  d'Emile  Augier. 


MOUARD  (Eugène),  graveur  sur  bois.  — Illus- 
trations pour  le  Dictionnaire  d'' Ârchiiecture  de 
Vielle t-le-Duc,  etc. 


152  LES     GRAVEURS    DU    XIX'    SIÈCLE. 


MOUCHON  (Eugène -Louis),  né  à  Paris.  — 
C'est  le  graveur  du  Timhre-Poste  actuellement 
en  service  (qui  représente  La  Paix  et  le  Commerce 
s'unissant  et  régnant  sur  le  Monde,  d'après  Sage, 
1876).  —  Timbre  fvof or tionnel  (Le  Commerce  et 
l'Abondance),  d'après  Oudiné,  etc.  (^) 

WOUGEOT  (Jean-Joseph),  né  en  1780,  élève 
de  Morel.  —  Un  des  i^rraveurs  du  Musée  Français. 
de  rico?iOf/raphie  de  Visconti ,  et  aussi  du  Règne 
Animal  de  Cuvier.  —  La  Courtisane  :  Sigalon  , 
1833.  — Le  Souvenir  :  Arsène.  1834. —  Vio^nettes. 

MOUILLERON  (Adolphe),  né  à  Paris  en  1820, 
mort  en  1881. 

Le  titre  de  «  prince  des  lithographes  ))  ayant 
été  employé  pour  Aubry-Lecomte,  (auquel  nous 
ne  le  retirons  pas,  bien  qu'il  n'y  eût  point  nécessité 
absolue  de  le  lui  donner)  ne  reste  plus  disponible 


(M  Rappelons  en  passant  que  le  timbre-poste  est  bien  et  dûment  une 
estampje,  et  que  nulle  spécialité  d'estampes  n'a  de  plus  nombreux  et  de  plus 
passionnés  collectionneurs. Le  goût  en  a  pris  naissance  vei-s  1860  :  quelques 
collégiens,  iconophiles  sans  le  savoir,  commençaient  alors  à  recueillir  des 
timbres  et  à  les  échanger.  Depuis  ce  goût  s'est  répandu,  et  le  timbre 
formera  désormais  un  des  chapitres  de  Ihistoire  de  la  Curiosité. 

On  cite  un  mystificateur  anglais  qui  s'était  très  bien  rendu  compte  que 
le  timbre  est  une  estampe.  Il  fit  publier  dans  les  journaux  qu'en  lui  envoyant 
la  modeste  somme  de  six  pence,  on  recevrait  par  le  retour  du  courrier  un 
beau  portrait  delà  reine  Victoria,  admirablement  exécuté  par  un  graveur  de 
talent  et  approuvé  parle  gouvernement.  Et  au  reçu  des  six  pence,  il 
envoyait  un  timbre-poste  d'un  penny  à  1  effigie  de  Sa  Majesté. 


INIOUILLERON.  153 


pour  Mouilleron ,  qui  s'est  pourtant  fait  dans  son 
art   une   place    hors    de   pair.    Disons  donc  que 
Mouilleron  est  le   prince   des  lithographes-colo- 
ristes. (Il  s'agit,   bien  entendu,  des  lithographes 
de  profession  :  les  peintres  qui  ont  fait  de  la  litho- 
graphie originale  sont  hors  de  discussion,  aucun 
lithographe  ne  les  a  surpassés).  Mouilleron  n'a 
point   fait    le   grain   classique,   son   mérite    est 
ailleurs.  Dans  sa  main  le  crayon  gras  devient, 
tout    comme    la    couleur  dans   celle    des   vrais 
peintres, une  matière  d'aspect  précieux  ;  plastique, 
souple,  riche:   ses  lithographies   sont    vraiment 
d'une  superbe  pâte,  et  construites  avec  de  si  bril- 
lantes ressources  qu'elles  ont  la  saveur  de  mor- 
ceaux originaux.  Très  remarqué  dès  le  Salon  de 
1 846  où  il  envoyait  plusieurs  reproductions  d'après 
Robert  Fleury,  son  peintre  de  prédilection,  il  vit 
depuis   son  succès    s'accroître   constamment.    Il 
travailla  beaucoup  pour  les  publications  de  Ber- 
tauts,  qui  sont  comme  le  recueil  de  la  lithographie 
coloriste  :  la  lithographie  de  Mouilleron,  de  Cé- 
lestin   Nanteuil,   de  Français.    d'Henri  Baron, 
d'Anastasi,  de  Jules  Laurens,  d'Eugène  Leroux. 
En  185211  fut  décoré  :  il  avait  exposé  le  Coin  de 
Jardin  d'-à^Tès  Bodmer.   Son  chef-d'œuvre  date 
de  1853,  c'est  la   Visiâe   du  hourfimestre  Six  à 
Vatelier  de  Rembrandt^  d'après  Leys.  11  faut  citer 
aussi  la  Ronde  de  Nuit,  d'après  Rembrandt,  exé- 
cutée en  1859  pour  le  Ministère  d'État 


154  LES    GRAVEURS     DU     XIX'    SIÈCLE. 

1.  UN  AUTO-DA-FÉ  :  INCENDIE  D'UN  QUARTIER 
JUIF  A  LONDRES  :  Robert  -  Fleurv.  —  L'École  : 
Robert-Fleiiry. 

ANDRÉ  VÈSALE  :  —  STRADIVARIUS  :  —  LE 
CHANCELIER  DE  L'HOPITAL,  3  p.,  in-foL 
en  I.,  d'après  Hamman. 

L'EcL"  DE  France  :  Isabey. 

UN  COIN  DE  JARDIN,  Bodmer,  1852.  —  Le 
Refuge,  Bodmer,  1859 

LE  BOURGiMESTRE  SIX  DANS  L'ATELIER 
DE  REMBRANDT  :  Leys. 

Art  et  Liberté  ;  Archet  brisé  :  2  p  ,  Gallait.  — 
Mort  de  L.  de  Vinci  :  id.  —  Les  Saltimbanques  : 
Stevens.  —  Le  Printemps  :  Ch  Jacque.  —  Bohé- 
miens :  Bigand. 

LA  RONDE  DE  NUIT  :  Rembrandt. 

DERNIERS  MOMENTS  DE  LÉONARD  DE 
VINCI  :  Gigoux,  1881. 

Marie  Stuart  s'échappant  de  Lochleven  :  Moiiille- 
roii  del.  et  lith.  —  AssassinationofRei?entMurrav: 
The  Field  of  Preston  pans  :  W.  Allen.  —  Dernier 
banquet  de  Michel  le  Grand  :  Aman.  —  L'Air  :  Gen- 
dron.— FrancescaetPaolo  :  Gendron.— Les  Enfants 
de  la  mer,  2  p.  (Le  Berceau  et  Premiers  Symptômes 
d'amour)  :  Israels.  —  La  S^*^  Famille  :   Guillemin. 

Les  pièces  ci-dessus  sont  de  grande  dimension. 

2.  LITHOGRAPHIES  PUBLIÉES  PAR  BERTALTS, 
et  autres  ;  moyen  et  petit  format.  (*) 

H.    Baron  :   L'Orientale. 
Bellangé   :   Grinriée. 

(*)    Pour   Mouilleron  comme   pour   Français,  Jules   Laurens,    Eugène 
Leroux,  Céleslin  Nanteuil,  etc.,  il  est  impossible  de  ranger  par  classe  de 


MOUILLERON.  155 


Béranger  :  Le  Corset. 
Bonington  :  Le  Balcon, 
Ghassiron:  Jeune  fille  mauresque. 
Gollignon  :  Puiseuse. 
Couture  :   La  Soif  de  l'or. 

Decamps  :  Pauvreté,  Enfants  jouant  au  petit  bateau,  etc. 
Delacroix  :  La  Mort  de  Valentin  ,  La  Confession  du 
Giaour,  Le  Prisonnier  de  Chillon,  Noce  juive  dans  le  Maroc, 
Brigand  blessé  (c'est  un  pâtre  buvant).  Tarn  O'Shanter, 
L'Evèque  de  Liège ,  Le  Tasse  chez  les  fous  (deux  com- 
positions différentes),  Le  28  juillet  1830. 

Diaz  :  L'Affût,  Enfants  à  Taigle,  Enfants  au  chien,  Chiens 
dans  une   forêt,  Bas-Bréau,  Vaches  à   l'abreuvoir,  Femme 
aux  amours,  L'Amour  au  papillon. 
J.  Dupré  :  Pâturages  du  Limousin. 
Duval  Le  Camus    :    Retour  de  la  pèche. 
Cte  de  Forbin  :  Scène  de  l'Inquisition. 
Fortin  :  Fumeur  breton. 
Th.  Fragonard  :  Rendu  à  discrétion. 
Gavarni:  Recherche  de  l'inconnu. 
Géniole  :  trois  petits  sujets  avec  légende   en  vers. 
Gigoux  :  Madeleine. 
Glaize  :  A  la  porte  du  changeur. 
Gué  :  Dernier  soupir  du  Christ. 

A.  Guignet  :  Moïse  exposé  sur  les  eaux.  Tireur  d'arc. 
Le  Repos,  Soldat  blessé.  Les  Rochers,  Le  Dante  et  Virgile, 
Avant-Poste. 

Guillemin  :  Souvenir  de  Gloire. 

Hamman:  La  Consultation. 

Hédouin  :  Chants  ossalois. 

Isabey  :  La  Grand'Cour,   Le   Page. 

Ch.  Jacque  :  Le  Repas  du  matin. 

Lecurieux  :   Saint  Bernard  fondant   Clairvaux. 

Ad.  Leleux  :  La  Forge,  Le  Départ  pour  le  marché. 

Leullier  :  Le  Vengeur. 


mérite  les  lithographies  de  la  collection  Bertauts.  Dans  leur  ensemble, 
elles  sont  très  importantes.  Pour  le  détail,  c'est  à  l'amateur  à  faire  son 
choix.  C'est  en  grande  partie  une  affaire  de  beauté  d'épreuves.  Telle  de 
ces  lithographies  qui,  en  épreuve  ordinaire,  ne  semble  pas  une  estampe  de 
première  importance,  le  devient  lorsqu'on  se  trouve  en  présence  d'une 
épreuve  exceptionnelle. 


156  LES    GRAVEURS     DU    XIX'    SIECLE. 


Leys   :  L'Aumône. 

Madoii  :  Intérieur. 

Marchai  :  Le  dernier  Baiser. 

C.  Marauiset  :  Rue   do   villasre. 

Meissonier  :  Joueur  de  nnandolinc.  Joueur  de  violoncelle. 

Michaud  :  Les  Amours  amateurs. 

J.-F.  Millet  :  Les  Couturières  de  village. 

Mouilleron  :  Juifs  d'Orient,  Gypsi. 

Petenkofen  :   Le  Duel. 

Pieneman  :  Rembrandt. 

Prise  d'Avesnes  :  Cange  descendant  le  Nil,  Paysanne 
de  Louqsor,    Saquiels,  et   autres  vues  d'Egypte. 

Riesener  :  Léda. 

Robert-Fleury  :  Sénateur  vénitien.  Homme  d'armes  à 
Venise,  Garde,  Noble  vénitien,  Mort  de  Christophe  Colomb, 
Michel-Ange,  Benvenuto,  Ramus,  Scène  de  l'Inquisition, 
Charles-Quint  ramassant  le  pinceau  du  Titien,  Rembrandt 
peignant  sa  mère,  L'Avare,  Femme  sortant  du  bain. 

Roqueplan  :  Joueuse  de  mandoline. 

Ph.  Rousseau  :  Le  Rat  retiré  du  monde. 

Stevens  :  Les  Saltimbanques,   variante. 

Tesson  :   Le  Puic.«.  etc. 

Planches  d'après  les  peintres  orientalistes,  Marilhat  et 
autres,  pour  L'Orient  artistique  et  pittoresque  (Ber- 
taux,  1848). 

Planches  pour  l'ouvrage  du  Pce  Ga,^arine. 

Lith.  TpouT Les  Artistes  Suisses:  La  Pipe  du  Grand-Papa  : 
Girardet;  La  dernière  Heure  du  condamné  :  Lugardon,  etc. 

Portraits  :  Le  Duc  d'Orléans  :  Philippoteaux. —  Le  général 
Piat  :  RafFet.  —  Bordillon.  —  De  Laage.  —  Em.  de  Labé- 
dollière.  —  De  Lonlay.  —  Marilhat.  —  Raffet.  —  Général 
Voirol.  —  Divers  frères  de  la  doctrine  chrétienne. 


3.  Titres   de  morceaux  de   musique,   compositions 
originales,  etc 

Fleur  de  la  Madone^  musique  d'Arnaud.  —  Un  tout  petit 
Roi,  fabliau  :  Clapisson.  —  Les  Plaintes  d'une  fleur  : 
Sain  d'Arod.  —  Offrez  ailleurs  :  Baumes  Arnaud.  —  La 
Cfiunson  de  l'alouette.  —  La  nuit  j'ai  peur  :  Haas.  — 
La  Maison  blancfie  :  Beaulieu.  —  L'Anglais  malade  : 
Paul  de  Kock.  —  Soyez  heureux  :  Ch.  Hetzel.  —  Les 
Oiseaux  et  la  Neige  :   Ch.    Magne.  —   Le    Braconnier  : 


MOUILLERON.  157 


Ad.  Adam. —  Le  Garçon  d'honneur  :  Parizot.  —  Le  Ramo- 
neur au  soleil  :  Glapisson.  —  Les  Louis  fl'or,  La  Fête,  La 
Musette  neuve.  Le  Braconnier,  Les  Boeufs,  par  Pierre 
Dupont,  etc.,  etc. 

Il  y  a  environ  deux  cents  de  ces  titres,  pour  Meissonier 
et  autres  éditeurs.  Inutile  de  les  décrire  en  détail  :  on 
devinebien  qu'ils  fontdéfiler  sous  nosyeux  tout  l'arsenal  des 
sujets  usités  en  l'espèce:  amoureux  soupirant,  tenimes 
méditative.^,  jeunes  filles  en  jjrièro,  villageois  endimanchés, 
poétiques  laboureurs,  défenseurs  du  pays,  marins,  etc. 

Affiche  du  Cabinet  de  Lecture. 

Affiche  des  Brir/ands  célèbres  de  Maurice  Alhoy. 

Almanach  de  la  Vir/ne  pour  18<30. 

Illustrations  pour  les  ouvrages  destinés  à  l'enfance. 

1789,  1830,  1848.  encadrement  allégorique  in-'t. 

Une  vignette  à  Teau-forte  pour  le  brevet  des  Francs- 
Tireurs  de  Luxeuil. 

Quelques   eaux-forces   d'après  Bida  pour  les  Evangiles. 

Huit  vignettes  originales,  à  l'eau-forte,  pour  le  Robinson 
Crusoé  de  Jouaust,  1879. 

Série  de  portraits,  gravés  sur  bois  jiar  Robert  :  Augier, 
Ballande.  Barye,  Dore,  J.  Favre,  Ad.  Guignet,  Th.  Gautier, 
V.  Hugo,  .lanin,  Lamartine,  Rossini,  St«-Beuve,  Thiers. 


MOULIN,  chromolithographe. — Livy^e  (T Heures^ 
d'après  les  manuscrits  de  la  Bibliothèque  Royale , 
Eugelmann,  1846.  in-8.  —  PI.  pour  VEtirope  au 
Moyen- Age  et  autres  ouvrages. 

MOURLAN  (Alexandre),  peintre,  1789-1860. 

—  Léda  :  L.  de  Vinci  ;  —  Hébé  ^  Mouiian  inv.  et 
lith.;  — U Hamadryade:  lithographies. 

MOYN ET  (Jean -Pierre),  peintre,  né  en  1819. 

—  Lithographies  :   portraits    de    Considérant  et 


158  LES     GRAVEURS     DU    XIX^    SIECLE. 

d'autres  représeutants  de  1848. — Louis-Napoléon 
Bonaparte  président  de  la  République^  d'après 
H.  Veruet.  —  Suite  de  reproductions  de  tableaux 
de  peintres  contemporains,  sous  le  titre  Exposi- 
tion Ver saill aise ,  1849.  — Mon  jardin.  1872. — 
La  Mare  aux  Vaches  :  Troyon,  1873,  etc.(*) 

MOZIN  (Charles),  peintre,    1806-1862.  11  a 

beaucoup  lithographie. 

1.  Ponts  de  Paris  (Pont  de  l'Archevêché,  Pont 
Marie  .  Pont  ronge  ,  Pont  de  la  Grève ,  etc  j ,  suite 
in-4  en  1.  (chezRittner). 

2-11.  Marines. 

2.  Croquis  de  Marines  par  Charles  Mozin  .  1824^  cou- 
verture et  suite  in-4  en  L  (Sazerac  et  Duval). 

3.  Scènes  diverses  dessinées  au  bord  de  La  mer  et  lith. 
par  Mozin  ,  1828  (  Rittner  et  Arrowsmith  :  Marée  basse, 
Le  Départ,  L'Attente,  Le  Retour,  Le  Débarquement,  Le 
Marché). 

\.  Types  d'habitants  des  ports,  1829,  in-4  en  \.  (Rittner). 

5.  PL  pour  Croquis  par  divers  Artistes. 

6.  Les  grandes  Pèches,  4  p. 

A  partir  de  ce  moment  la  facture  des  lithographies  de 
Mozin  devient  tout  à  fait  banale  ;  il  donne  dans  le  modèle 
de  dessin  à  fond  teinté. 

7.  Croquis  de  Marines  dessinés  d'après  nature ,  deux 
séries  de  24  lith.  chacune,  in-4  en  L 

8.  Album  de  divers  sujets,  1842,  in-4.  (Goupil). 

9.  Trouville  ,  6  vues,  1845;  Le  Havre  ,  6  vues,  1846. 

10.  Paysages  Maritimes  ,  12  pi.  in-fol.  en  L  (Jeannin). 

11.  Les  Ports  de  France^  série  in-fol.  en  1.  (Goupil). 


(*)    Sous   la   signature   L.  R.  P.  Moynet  pinx  et  lith   une  Immaculée 
Conception  VIII  décembre  1854,  in-fol. 


MULLER.  159 


MULLER  (  Johann -Gotthard)  ,  de  Stuttgard  , 
premier  graveur  du  roi  de  Wurtemberg,  1747- 
1830.  —  Un  des  meilleurs  Ijurinisles  de  la  fin  du 
xviii^  siècle.  S'était  formé  à  Paris  chez  Wille, 
et  avait  été  reçu  à  l'Académie  en  1776.  Il  était 
encore  revenu  à  Paris  en  1785  ,  pour  faire  son 
dessin  du  portrait  de  Louis  XVI  d'après  Duplessis, 
dont  il  fit  une  planche  rivale  de  celle  de  Bervic. 
(Rappelons  quïl  a  gravé  les  beaux  portraits  de 
Wille  d'après  Greuze  et  de  M™^  Vigée- Lebrun 
d'après  elle-même). 

Au  xix^  siècle,  il  dirige  l'école  de  gravure  de 
Stuttgard.  11  grave  le  portrait  deJérô77ie  Napoléon, 
roi  de  Westphalle ,  d'après  un  dessin  fait  à  Cassel , 
gd.  in-4,  (en  collaboration  avec  son  fils).  — La 
Vierge  à  la  Chaise  de  Raphaël .  et  la  Sie-Cécile  du 
Dominiquin,  (pour  le  Musée  Français). 

Les  dernières  années  de  Jean  Gotthard  Muller 
se  passèrent  dans  le  deuil  :  le  vieux  graveur  pleu- 
rait la  mort  tragique  de  son  fils. 


MULLER  (Friedrich)  0,  fils  du  précédent,  1782- 
1816,  fut  d'abord  élève  de  l'école  de  Stuttgard. 
Puis  son  père  l'envoya  se  perfectionner  à  Paris  et 
le  recommanda  à  Wille.  qui  le  présenta  à  Bervic, 
à  Tardieu,  à  Desnoyers. 

(')  On  lui  a  quelquefois  donné  les  prénoms  de  Christian- Friedrich'. 
le  catalogue  publié  en  18()5  à  Leipsig  par  Andresen  l'appelle  Johann- 
Friedrich-  Wilhelm. 


160  LES    GRAVEURS    DU    XIX»    SIECLE. 


Le  jeune  graveur  fit  ses  premières  armes  dans 
le  Mime  Français.  —  Il  exécuta  aussi  un  médail- 
Ion  de  Bonaparte,  les  portraits  de  Frédéric  Guil- 
laume Charles  de  Wuriemherg,  1806,  et  de  Jérôme 
Napoléon  (en  collaboration  avec  son  père). 

Après  un  voyage  d'études  en  Italie  il  aborda 
une  graude  planche  dans  laquelle  il  allait  donner 
toute  sa  mesure ,  La  Vierge  de  Saint-Sixte  de  la 
Galerie  de  Dresde ,  par  Raphaël  ;  cette  gravure 
était  terminée  en  1815 ,  c'est  l'un  des  meilleurs 
burins  du  commencement  du  siècle.  Malheureuse- 
ment MuUer  s'imagina  que  l'apparition  de  sa 
planche  devait  faire  événement  et  lui  donner 
instantanément  la  célébrité:  il  résolut  de  l'éditer 
lui-même  pour  ne  rien  perdre  du  bénéfice.  La 
souscription  ne  marcha  pas  :  il  fallut  en  passer 
par  un  éditeur.  La  réputation  de  l'œuvre  s'éta- 
blissait parmi  les  connaisseurs,  mais  peu  à  peu, 
ainsi  qu'il  arrive  presque  toujours.  L'artiste,  qui 
donnait  de  si  belles  espérances ,  n'eut  pas  la 
patience  d'attendre  ;  déçu ,  exaspéré  jusqu'à  la 
folie,  il  se  poignarda  avec  un  grattoir  de  graveur, 
le  3  mai  1816.  Après  sa  mort,  sa  planche  obtint 
un  des  plus  grands  succès  du  siècle  et  valut  à 
Frédéric  Muller  une  renommée  posthume.  La 
Vierge  de  Saint- Sixte  fait  aujourd'hui  partie  du 
fonds  de  Goupil. 

MULLER    (Henri -Charles),    graveur,    né   à 


MULLER.  161 


Strasbourg  en  1784,  élève  de  Guérin,  second  prix 
de  gravu 
en  1845. 


de  gravure  en  1812,  décoré  en  1837.  Mort  à  Paris 


1.  Vues  de  Paris  (Tuileries,  Luxembourg,  Jardin  des 
Plantes) ,  suite  in-4  en  1.  Les  pièces  sont  signées 
Ch.  Muller  del.  et  se.  Vers  1810. 

2.  Estampes  diverses. 

Académie  de  concours.  —  Le  Torse  du  Belvédère  ,  Léda 
du  Corrège,  Un  sujet  de  la  vie  de  Saint  Bruno  par  Le  Sueur 
(Musée  Filhol).  —  Paysage  du  Guaspre  ;  La  Fuite  en 
Egypte,  du  Dominiquin  (ATwse'e  Franpaw).  —  St.  Jérôme 
du  Corrège  {Musée  Français)  ;  la  planche  porte  la  men- 
tion :  Commencée  par  Bartolozzi  à  Vâge  de  85  ans  ;  le 
Cabinet  des  Estampes  possède  une  épreuve  de  Tétat  d'essai 
dans  lequel  Ta  laissée  Bartolozzi.  —  St.  Jean  :  Luini. 

3.  Travaux  pour  la  librairie. 

Portraits,  format  in-8  ou  in-12  :  Dante,  Le  Tasse,  Guten- 
berg,  Duplessi-Mornay,  Henri  III,  Henri  IV,  Louis  XIV, 
Louis  XVI ,  Necker,  M""^  de  Staël,  M.  J.  Chénier. 

Sélim  III,  buste  sur  un  nuage.  —  Henri  IV,  d'après 
Gérard ,  avec  encadrement  d'après  Percier  (  frontispice 
pour  la  Henriade).  —  Vignettes  d'après  Desenne,  Horace 
Vernet ,  pour  Molière,  etc. 

4.  L'ENLÈVEMENT  DE  PSYCHÉ  :  Prud'hon  ;  gd. 
in-fol.,  1822.  —  5.  Dlixe  et  Endymion  :  Langlois; 
gd.  in-fol.  1833.  —  6.  L'Aurore  et  Cèpiiale  : 
Delorme;gd.  in-fol.  — 7.  Le  duc  d'Angoulême  , 
médaillon  ;  —  l>oisard  ;  —  Las  Cases  ;  —  Lemaire  , 
dentiste  ;  —  Oberlin  :  ces  portraits  sont  de  format 
in-12.  —  8.  Le  Duc  d'Orléans  (  Louis-Philippe , 
pour  le  Sacre  de  Charles  X).  —  9.  Camille  Jor- 
dan :  M"''  Godefroy  ;  in-4.  —  10.  Le  Marquis  de 
Dreux  -  Brêzé  .  pair  de  France  :  Paulin  Guérin  ; 
in-fol. —  11.  Jacques  Laffitte  :  H.  Scheffer  ;  in-fol. 

X  11 


162  LES     GRAVEURS     DU    XIX"    SIECLE. 


MULLER  (Théodore),  lithographe.  —  Grandes 
Vues  topographiques  de  diverses  villes  de  France. 

MULLER  (Louis),  né  à  Paris,  graveur  à  l'eau- 
forte,  élève  de  Lalauze. 

1.  Germinie  Lacerteux  ,  par  E.  et  J.  de  Goncourt. 
Dix  figures  d'après  Jeaniiiot,  1885.  (Quantin,  éd.) 

2.  Planches  pour  le  Livre  d'Or,  rédition  nationale 
de  Victor  Hugo,  le  Boileau  de  Hachette ,  etc. 

3.  La  Mort  du  duc  d'Enghien ,  en  trois  tableaux  , 
par  L.  Hennique,  3  têtes  de  pages  d'après  Dupray. 

4.  Abraham  visité  par  les  Anges  ;  attribué  à  Rem- 
brandt. {Gaz.  des  Beaux-Arts ,  avril  1890.) 

C'est  le  fameux  «  Rembrandt  du  Pecq  »  qui  a  montré  que 
la  critique  d'art  n  est  pas  une  science  plus  positive  que 
celle  de  l'expert  en  écritures.  Consultés  sur  la  valeur  du 
tableau,  les  plus  fameux  docteurs  n'ont  pu  s'entendre  pour 
poser  le  diagnostic.  Les  plus  fins  dégustateurs  en  peinture 
divergeaient  d'opinion.  —  Grand  crû  ,  affirmait  l'un  ;  c'est 
du  Rembrandt  absolument  pur  et  de  la  bonne  année.  — 
Simple  vin  de  raisin  sec  !  disait  l'autre  :  ça  ,  du  Rembrandt, 
jamais  !  —  C'est  un  coupage,  reprenait  un  troisième  ;  un 
travail  d'élève  auquel  une  retouche  du  maître  a  donné  du 
bouquet.  Et  l'on  cherchait  le  nom  de  l'élève  par  la  hampe 
de  pinceau  qui  avait  servi  à  appliquer  les  couleurs.  (Pro- 
blème risqué  !)  Pendant  ce  temps,  Coquelin  cadet ,  dans  sa 
chansonnette   du  Rembrandt  du  Pecq,  déclarait 

Qu'on  n'est  fichu  de  nous 
Qu'on  nous  a  monté  Vcoup, 
Et  qu'  c'est  un  tableau  d'Fe- 
IS'ayrou  ! 

MURET  (Jean-Baptiste),  1795-1866. 
Roule  de  Si-Jean .  litli.  en  1822. 


MURET.  163 


Cor  lois  de  Press  igny ,  d'après  Ingres ,  lilli. 

M.  de  Norvins^  assis,  son  chien  sur  ses  genoux, 
et  ses  trois  enfants.  Dessiné  à  Rome  par  Ingres, 
1811 ,  lith.  par  Muret. 

Manège;  fac-similé  de  croquis  d^ Horace  Vernel 
dessinés  sur  pierre  par  Muret  ^  16  p.  in-8,  en  1. 

Faust,  26  lith.  à  la  plume  signées  Muret.  — 
Fridolin,  suite  de  lith.  à  la  plume  (chez  Auvray). 

Album  de  croquis  lithographiques  (Dupin  éd.)  (^) 

M UZELLE  (Emile -Raphaël)  5  graveur,  né  à 
Paris,  élève  de  Varin. — Les  petits  Bergers  hretons  : 
H.  Girardet,  1876.  —  Un  bon  Baiser  :  Echtler.  — 
L Eternel  Roman  :  Compte-Calix ,  4  p.  [La  "petite 
Voisine ,  VAveu ,  La  Chambre  nuptiale ,  Le  Pre- 
mier^né).  — La  Fête  du  Grand-père^  Le  Cadeau  de 
noce  :  Toudouze.  — Premier  Aveu  :  Ad.  Moreau.  — 
La  Récolte  des  foins  :  Julien  Dupré.  —  Le  Miroir 
aux  alouettes  :  Aubert.  —  Fiancés  :  M'"^  Rougier. 
(Toutes  ces  pièces  sont  de  grand  format). 

NADAR  (Félix  TOURNACHON  ,) ,  dessinateur, 
aéronaute  et  photographe,  né  à  Paris  en  1820. 

Lithographies. 

Planches  de  modes  pour  la  Psyché^  signées  N. —  Voyage 
en  Chine,  chez  Aubert,  1837.  —  Événement  arrivé  le  8  mai 
1842  sur  le  chemin  de  fer  de  Versailles  ;  in-4  en  1.  :  signé 

(^)  N'y  a-l-il  qu'un  seul  Muret  ? 


164  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


Nadard.  —  Les  Contemporains  de  Nadar,  suite  de  por- 
traits-charges, dans  le  Journal  pour  Rire.  —  Revues  du 
trimestre  ,  pour  le  même  journal.  —  Revues  comiques  des 
Salons.  —  Panthéon-Nadar.  —  Affiches  pour  VAlmanach 
de  Jean  Raisin ,  les  Rêveries  d'un  Etameur.  —  Nadar  a 
dessiné  des  caricatures  pour  la  Revue  Comique  de  1848 
(Voyez  Bertall).  —  Vignettes  pour  Chants  et  Chansons  de 
la  Bohême,  Bry,  1853,  in  16. 


NAIGEON  (Elzidor),  peintre,  1797-1867.— Por- 
trait à'Ant.  Alex.  Barbier,  auteur  du  Dictionnaire 
des  Ouvrages  anonymes,  litli.  in-8,  signée  E.  N. 


? 


NANTEUIL    (  Charles  -  François    LEBŒUF) 
sculpteur,  1792-1865.  —  Statue  à.' Eurydice  bles- 
sée ^  lith.  (Catal.  Parguez). 


NANTEUIL  (Célestin)  ,  frère  du  précédent,  né 
à  Rome  de  parents  français,  en  1813. 

L'illustrateur  romantique  par  excellence. 

Dans  sa  carrière  assez  longue ,  Célestin  Nan- 
teuil  a  été  peintre  honorablement  récompensé, 
lithographe  de  premier  ordre,  dessinateur  d'illus- 
trations estimé  :  tout  cela  n'est  rien.  Mais  un 
moment  il  a  gravé,  et  c'est  cela  qui  est  tout.  Pour 
nous,  maintenant,  Célestin  Nanteuil  est  Célestin 
Xanteuil  par  un  nombre  relativement  restreint 
d'eaux-fortes  qui  constituent  l'œuvre  le  plus  sin- 
gulier de  notre  estampe  originale  Là  il  devient 
un  artiste  à  part ,  dont  le  rôle  spécial  se  définit 


NANTI^:UIL.  165 


nettement  :  il  est  le  graveur  du  romantisme. 
Prenons  encore  ses  premières  et  originales  litho- 
graphies, titres  des  romances  de  Monpou  et  autres 
compositeurs  du  même  temps,  encadrements  de 
pages  pour  Touvrage  du  baron  Taylor,  et  Célestin 
Nanteuil  va  personnifier  l'étrangeté  de  la  vignette 
romantique. 

Le  Célestin  Nanteuil  de  1830  est  un  garçon  de 
dix-sept  ans,  échappé  de  l'atelier  d'Ingres  et  de 
l'école  des  Beaux-Arts  pour  s'enrôler  dans  les 
Jeune  -  France.  D'une  physionomie  aimable, 
timide,  presque  pudique,  avec  des  cheveux  en 
rouleaux  comme  ceux  d'un  ange  et  un  duvet  de 
barbe  en  collier,  il  est  vêtu  d'une  longue  redingote 
à  coupe  de  soutane ,  boutonnée  sur  la  poitrine , 
et  Théophile  Gautier  l'appelle  «  le  jeune  homme 
Moyen-Age  ».  Inutile  de  dire  que  cet  adolescent 
est  un  des  combattants  de  la  première  à^Rernani, 
muni  de  la  fameuse  carte  avec  le  mot  de  passe 
Hierrol  (fer),  mangeur  de  philistins,  hugolâlre; 
et  même  ami  du  maître  qu'il  escorte  cha([ue  soir 
jusqu'à  la  place  Royale  (•).  Mais  il  rend  à  la  cause 
romantique  un  plus  éclatant  service  :  il  lui  donne 


{})  Sur  un  épisode  de  cette  amitié  du  poète  et  du  dessinateur,  —  un 
voyage  fait  par  Nanteuil  en  compagnie  de  ^'ictor  Hugo  et  de  MHc  Juliette 
(depuis  M'"'"  Drouet),  voyez  : 

L'Age  du  Roman thme  :  Célestin  Nanteuil,  (jraveur  et  peintre,  par 
Ph.  Burty,  Monnier,  188~,  deux  livraisons  inA^.  Titre  dans  le  genre  de 
Nanteuil,  par  Grasset  ;  nombreux  fac-similé,  et  reproduction  d'un  portrait 
de  Nanteuil  peint  par  lui-même  en  1830. 


166  LEb    GRAVEURS     DU    XIX*    SIECLE. 

une  de  ses  formules  d'illastration,  lui  apportant 
une  conception  particulière  et  un  répertoire 
iconologique  tout  nouveaa  :  mariant,  dans  un 
bizarre  et  heureux  amalgame,  décors  Moyen- Age 
et  personnages  Renaissance,  gnomes  difformes  et 
anges  à  longues  ailes,  figures  monstrueuses  et 
femmes  séraphiques,  chevaliers  bardés  de  fer  et 
messieurs  en  redingote,  supplices  et  apothéoses  ; 
entourant  souvent  le  sujet  principal  d'un  cadre 
(d'une  marge  symphoniqiAe.  comme  a  dit  depuis 
Félix  Buhot)  où  sa  verve  d^ornemaniste  chevelu 
se  donnant  carrière,  accumule  en  fouillis  des 
enchevêtrements  inattendus.  L'aspect  d'ensemble 
est  mystérieux,  hiératique,  gothique  et  brahma- 
nique à  la  fois,  «  truculent  !  »,  romantique,  pour 
tout  dire  d'un  mot.  Et  cela  succède  directement 
à  la  vignette  troubadour  ! 

Révolution  qui  correspond  à  l'apparition  de 
Notre-Dame  de  Paris  dans  le  roman.  Etonnez- 
vous  donc  qu'à  vingt  ans,  dans  cette  année  1833, 
celle  de  sa  plus  brillante  production,  Célestin 
Nanteuil.  devenu  l'un  des  illustrateurs  attitrés 
de  la  librairie  de  Renduel ,  soit  reconnu  comme 
un  chef  de  file  ! 

Ne  nous  laissons  pas  aller  à  dire  que  ses  «  noires 
eaux-fortes  »  comme  on  les  appelait  alors,  ont 
été  improvisées  de  passion ,  et  gravées  «  par  la 
flamme  romantique  »  à  laquelle  l'artiste  aurait 
commandé  de  mordre  furieusement  ses  planches, 


NANTEUIL.  167 


((  dussent-elles  en  crever!  ».  En  tant  que  moyen 
d'exécution,    la   flamme    romantique  ne  signifie 
rien  :  eJle  est  inconnue  dans  la  liste  des  mordants. 
C'est  ici  le  cas  de  se  montrer  sceptique  comme 
Champflpury.    quand    il    raille  les   enragés    du 
romantisme    qui    parlent   de  (c    boire  du  punch 
dans    des    crânes   » ,    et    qui    rentrés    chez   eux 
((  prennent  une  infusion  de  camomille  dans  une 
vulgaire  tasse  de  porcelaine  (*).  »  Rappelons-nous 
que  Nanteuil  est^  de  sa  personne,  essentiellement 
doux   et  tranquille  :    en    ce   moment    même    il 
dessèche  d'une  passion  idolâtre  pour  la  Dorval , 
comme  il   convient;  mais  d'une  passion  à  dis- 
tance, qui  n'est  pas  celle  des  audacieux  et  ne  le 
mène  à  rien.  Les  compositions  de  Nanteuil  n'ont 
rien  du  hasard,  elles  sont  très  travaillées  et  combi- 
nées, suivant  un  système  parfaitement  raisonné. 
Il  ne  poursuit  pas  la  beauté  du  type ,  et  même  il 
fait    systématiquement   laid  :    ses   femmes   sont 
réputées  notamment  pour  ne  pas  avoir  les  yeux 
d'accord;  avec  cela,  il  reste  toujours  distingué 
dans  l'ensemble,  distingué  par  la  couleur.  Ce  qui 
le  préoccupe  en  dehors  de  l'étrangeté  du  détail , 
c'est  de  produire  un  effet  général  violent ,  mais 
harmonieux ,  par  la  répartition  des  noirs  et  des 
blancs  :  il  calcule  cet  effet  à  fond ,  et  n'entame 


C)  Les  Vignettes  homantiques .  Dentu  1883.  Champfleury  consacre 
une  notice  spéciale  à  Célestin  Nanteuil,  et  donne  de  très  exactes  repro- 
ductions des  eaux-fortes  les  plus  typiques. 


168  LES    GRAVEURS     DU    XIX»    SIECLE. 

son  eaii-forte  que  pour  en  faire  à  tète  reposée 
l'exacte  reproduction  d'un  dessin  dûment  étudié. 
De  ces  compositions  romantiques,  on  peut  porter 
ce  singulier  jugement  :  C est  mal  /....  et  c^est  très 
bien!  Prenez  les  figures  ou  les  détails  isolément, 
le  dessin  n'en  est  pas  pour  plaire.  Et  l'ensemble 
est  captivant  et  d'une  rare  saveur.  Eloignez  l'es- 
tampe de  rœil  jusqu'à  ce  que  le  sujet  ne  se  discerne 
plus,  et  il  reste  une  tache  colorée  qui  intéresse  et 
attire  toujours. 

Avec  le  romantisme  finit  naturellement  le  des- 
sinateur romantique.  Un  mot  de  Nanteuil  indique 
cette  fin.  On  lui  demandait ,  à  lui  l'ancien  lieu- 
tenant de  Petrus  Borel  à  Hernani^  de  devenir 
chef  de  bande  à  son  tour  et  d'embrigader  des 
jeunes  pour  soutenir  la  première  représentation 
des  Burgraves, —  «  Des  jeunes^  —  dit-il,  —  il  rûy 
en  afluslyy  II  faut  entendre  :  des  jeunes  «  Moyen- 
Age  )). 

A  ce  moment,  les  écrivains  qui  s'occupent 
du  romantisme  ont  pris  l'habitude  de  considérer 
Célestin  Nanteuil  comme  fini.  On  le  tient  pour 
mort  et  enterré,  on  jette  sur  lui  une  pelletée 
d'éloges,  et  on  s'en  va.  Cependant,  si  le  Nanteuil 
romantique  est  mort,  le  Nanteuil  qui  lui  survit, 
quoique  sans  originalité  par  rapport  au  premier, 
a  le  droit  de  ne  pas  être  passé  sous  silence  dans 
une  iconographie.  Pour  être  juste ,  il  faudrait 
l'envisager  sans  comparer,  en  recommençant  une 


NANTKriL.  169 


notice  spéciale  comme  pour  un   nouvel   artiste. 
Ainsi  : 

Nauteuil  (Célestin).  peintre,   élève  d'Ingres  et 
de  l'école  des  Beaux- Arts,    a   été,   depuis  1845 
jusqu'à  sa  mort,  un  admirable  lithographe,  don- 
nant de  nombreuses  reproductions  à  D Artiste,  et 
collaborant  aux  publications   de  Bertauts  où  il 
rivalise   d'habileté    avec   Mouilleron ,    Français, 
Laurens,  en  reproduisant  Delacroix,  Meissonier, 
Chaplin  et  ses  propres  tableaux ,  etc.  Il  compose 
de  nombreux  titres  de  musique,  —qui  n'ont  certes 
pas  la   saveur   des  titres  des  romances   roman- 
tiques, —  mais  très  élégamment  ordonnés  et  supé- 
rieurement lithographies.   Il   fut  aussi    un   des 
vignettistes  les  plus  employés  de  la  période  1840. 
Conjointement  avec  Johannot,  Baron,   Français, 
etc.,  il  dessina  de  nombreux  bois  pour  des  volumes 
((  illustrés  par  les  artistes  les  plus  distingués  ))  , 
comme  disent  les  éditeurs. 

En  1848,  Célestin  Nanteuil  présida  un  comité 
chargé  de  réorganiser  les  Beaux-Arts.  A  la  fin  de 
l'Empire,  l'ex-romantique,  assagi  depuis  long- 
temps et  devenu  un  élégant  peintre  de  genre, 
accepta  d'être  nommé  conservateur  du  musée  et 
directeur  de  l'école  des  Beaux-Arts  de  Dijon  (^j  : 


(1)  Dans  le  Journal  des  Goncourt,  28  août  1855.  «  Été  voir  Célestin 
»  Nanteuil  à  Bougival.  -  BoufTival,  son  inventeur  c'a  été  Célestin  Nan- 
»  teuil,  qui  eut  le  premier  canot  ponté,  dans  les  temps  où  les  bour^^eois 
»  venaient  s'y  promener  en   bateaux   plats....  Nanteuil,    un  grand,  un 


170  LES     GRAVEURS     DU     XIX'    SIECLE. 

fonctions  classiques  dans  lesquelles  il  rem^Dlaçait 
(coïncidence  curieuse)  le  peintre,  également  bien 
calmé,  qui  jadis  avait  personnifié  la  frénésie  du 
dessin  romantique  :  Louis  Boulanger! 

Célestin  Xanteuil  fut  décoré  en  18(38.  11  est 
mort  à  Marlotte  en  1873. 

Il  a  été  le  maître  et  l'ami  d'Hédouin. 

LŒUVRE    GRAVÉ 

DE 

CÉLESTIN   NANTEUIL. 


L    EAUX -FORTES. 

1.  PORTRAIT  DE  VICTOR  HUGO ,  cadi^e  orné. 

2.  BUG-JARGAL,  frontispice 

3.  LE  DERNIER  JOUR  D'UN  CONDAMNÉ,  id. 

4.  NOTRE-DAME  DE  PARIS ,  id. 

Première   livraison   d'une  illustration    des    Œuvres  de 
Yictor  Rugo  ,  publiée  par  Renduel ,  et  qui  n'a  pas  été  plus 

»  long  garçon  aux  traits  énergiques,  à  la  douce  physionomie,  au  sourire 
"  caressant,  féminin.  .  . .  Un  esprit  distingué,  attaqué  d'une  paisible  nos- 
^  talgie  de  l'idéal  en  politique,  en  littérature,  en  art,  mais  ne  se  lamentant 
'>  qu  à-mi  voix,  et  ne  s'en  prenant  qu'à  lui-même  de  sa  vision  de  l'impor- 
■>  fection  des  choses  d'ici-ba-^.  Un  homme  essentiellement  bon,  tendre, 
•^  indulgent,  modeste,  et  faisant  peu  de  bruit,  et  riant  sans  éclat,  et  plai- 
"  sautant  sans  fracas.  ...  Ce  mot  d'une  dame  à  Dumas  l'explique  bien, 
«  ce  railleur  discret  et  voilé.  —  Ali  !  mais,  il  est  spirituel,  votre  Nanteuil, 
•'  je  ne  m'en  étais  jamais  aperçue. . . .  L'avenir  inquiète  Xanteuil  ;  il  a  la 
^  crainte  du  travail  pouvant  manquer  à  sa  vieillesse,  d'un  jour  à  l'autre, 
n  voyant  l'illustration  de  la  romance,  dont  il  vivait  en  grande  partie,  déjà 
•^  abandonnée.  ■^  —  l'h.  Burty.  allant  voir  Nanteuil  dans  son  atelier,  place 
de  Fursiemberg,  voulut  le  mettre  sur  le  terrain  des  souvenirs  romantiques, 
mais  le  trouva  peu  dispose  aux  anecdotes,  et  de  tenue  un  peu  hautaine. 


NANTEUIL.  171 


loin  :  le  public  ne  la  goûta  pas.  Ce  sont  là  pourtant  les 
pièces  capitales  de  G.  Nanteuil.  —  On  paie  aujourd'hui  la 
série  de  150  à  200  fr.,  et  plus  avant  la  lettre. 

Sur  ces  pièces ,  voyez  la  Bibliographie  romantique 
d'Asselineau  ,  et  un  article  spécial  publié  dans  Le  Livre 

Sur  le  fameux  éditeur  romantique  Renduel,  qui  en  1840 
se  retira  à  la  campagne  et  devint  maire  de  Beuvron  ,  voir 
dans  L'Art  de  1890  un  article  de  M.  Adolphe  JuUien. 

5.  Lucrèce  Borgia,  Renduel,  1833.  Vignette. 

6.  MARIE  TUDOR,  Renduel,  1833.  Titre. 

7.  RHAPSODIES,  par  Pétrus  Borel,  1833.  Titre. 

«  Dans  cet  encadrement,  tout  grouille  avec  des  alter- 
»  nances  de  noir,  de  blanc ,  d'anges ,  de  démons ,  de  gardes 
»  nationaux,  de  blagues  à  tabac,  de  tètes  de  mort,  enfin 
»  toute  la  salade  qu'accommodait  si  merveilleusement  le 
»  graveur.  *  (Ghampfleury). 

8.  LES  JEUNE-FRANGE,  romans  goguenards,  par 
Théophile  Gautier.  Renduel,  1833.  Titre. 

9.  Albertus,  ou  l'Ame  et  le  Péché ,  légende  théolo- 
gique ,  par  Th.  Gautier.  Paulin  ,  1833 ,  vign.  in-12. 

10  VENEZIA  LA  BELLA ,  par  Alphonse  Royer. 
Renduel,  1833.  Tome  I.  Titre.  —  11.  VENEZIA 
LA  BELLA.  Tome  11.  Titre. 

12.  FEU  ET  FLAMME .  par  Philotée  O'Neddy. 
(Dondej-Dupré).  1833,  Titre. 

Théophile  Gautier  rapporte  avoir  vu  Nanteuil  faire  un 
fond  d'estampe  en  tamponnant  sa  planche  à  travers  les 
mailles  d'un  morceau  de  tulle.  C'est  sur  le  titre  de  Feu  et 
Flamme  que  se  remarque  ce  procédé. 

13.  Le  Balcon  de  l'Opéra,  par  J.  d'Ortigue.  Ren- 
duel, 1833.  Vignette. 

14.  Samuel,  par  Paul  de  Musset.  Renduel,  1833  Vign. 


J72  LES     GRAVEURS     DU     XIX*^^    SIÈCLE. 


15-17.  La  Coupe  et  les  Lèvres.  —  A  quoi  rêvent 
LES  Jeunes  Filles.  —  Namouna. 

Trois  vignettes  de  titre  commandées  par  Renduel  pour 
une  édition  de  Musset.  Le  poète  les  refusa  péremptoire- 
ment ,  soit  qu'il  méprisât  le  coup  de  tam-tam  de  la  vignette 
de  titre,  soit  qu'il  trouvât,  —  comme  c'était  son  droit,  — 
les  contrastes  noirs  et  blancs  de  Nanteuil  beaucoup  trop 
romantiques  pour  lui.  On  n'en  a  donc  tiré  que  très  peu 
d'épreuves.  Elles  se  vendent  jusqu'à  150  fr. 

18.  Poésies  d'Hippqlyte  Tampucci.  Paulin,  1833. 

Tarapucci,  qui  n'a  pas  peur,  lui,  de  la  vignette  de  titre,  et 
qui  se  laisse  représenter  avec  un  faux  air  de  Victor  Hugo 
et  l'ange  de  la  Poésie  assis  à  ses  pieds,  était  le  fils  d'un 
préparateur  de  chimie  qui  l'avait  d'abord  placé  comme 
apprenti  cordonnier  afin  de  détruire  ses  aspirations  lyriques, 
puis  le  fit  entrer  comme  garçon  de  salle  au  collège  Gharle- 
magne.  C'est  là  qu'il  s'abandonne  à  sa  veine  poétique,  et 
que  ses  vers  «  jaillissent  d"une  âme  indignée»  lorsque, 
«  fatigué  d'un  travail  sans  honneur,  à  sa  main  qui  se  lasse 
échappe  le  balai  »,  et  qu'il  rêve,  «seul  dans  une  classe  », 
la  joue  «  baignée  de  pleurs  amers  ». 

19.  Un  Clair  de  Lune,  par  Albitte.  Renduel.  1833. 

20.  DÉCORS  POUR   LE  BAL  D'ALEX.   DUMAS. 
1833.  [LAHUte). 

Cinq  sujets  sur  une  feuille  in-4.  Porte,  deux  dessus  de 
porte,  panneau  rond,  panneau  avec  la  tète  de  Quasimodo. 

La  Revue  de  Paris  et  de  Sl-Petersbourg  a  publié,  dans 
son  numéro  du  2.5  juin  1S89,  une  lettre  écrite  par  Eugène 
Devéria  le  lendemain  du  bal,  et  qui  donne  une  description 
exacte  de  la  fête,  avec  le  détail  des  déguisements. 

Tony  .Johannot  était  habillé  en  Sire  de  Giac,  Alophe  en 
page,  Louis  Boulanger  en  courtisan  du  roi  Jean,  Nanteuil 
en  soudard,  Boisselat  en  seigneur  du  temps  de  Louis  Xll, 
Ziégler  en  Cinq-Mars,  Clément  Boulanger  en  paysan  napo- 
licain,  Roqueplan  en  officier  mexicain.  Grenier  en  marin, 
Robert-Fleury  en  chinois,  Jadin  en  croquemort,  Delacroix 
en  Dante,  Chanjpiuartin  en  pèlerin  de  la  Mecque,  Henriquel 
et  Chenavard  en  personnages  Renaissance,  Barye  en  tigre 


NANTEUIL.  173 


du  Bengale,  Etex  en  brune  aiulalouse,  Ant.  Moine  en 
Charles  IX,  Rossini  on  Figaro,  Ad.  Adam  en  poupard, 
Ziinmerniann  en  cuisinière,  Plantade  en  M""^  Pochet,  Gh. 
Lenormand  en  femme  de  Smyrne.  Considérant  en  dey 
d'Alger,  Paul  de  Musset  en  russe,  Alfred  de  Musset  en 
paillasse,  Th.  Gautier,  Gérard  de  Nerval,  Arsène  Houssaye 
et  Ed.  Ourliac  en  bohèmes,  Eugène  Sue  en  Jean  Bart,  Pétrus 
Borel  en  Jeune-France,  Francisque  Michel  en  truand,  le 
libraire  Ladvocat  en  Henri  11,  Lockroy  en  Monaldeschi, 
Menjauden  Henri  Hl,  le  baron  Taylor  en  domino.  Et.  Arago 
en  muletier  aragonais,  Dormeuilen  marié,  Nourrit  en  abbé, 
Volnys  en  arménien,  Bocage  en  Didier,  Léontine  Fay  en 
petit  grec ,  M^e  Falcon  eu  Rébecca ,  Mi'«  Georges  en 
paysanne  d'Italie,  M"e  Déjazet  en  Dubarry,  Mu*^  Jawureck 
en  odalisque,  etc.,  etc. 

Et  Eugène  Devéria  s'écrie  avec  un  feu  ron^  an  tique  : 
«  Soyez  prince,  soyez  roi,  soyez  banquier,  ayez  une  liste 
»  civile  de  douze  millions,  une  fortune  d'un  milliay^d,  je 
»  vous  défie  de  créer  une  fête  aussi  brillante,  aussi  gaie, 
»  aussi  nouvelle.  Vous  aurez  de  plus  vastes  appartements, 
»  un  orchestre  plus  nombreux,  un  souper  mieux  ordon- 
»  nancé,  que  sais-je  ?  des  gendarmes  aux  portes  ;  mais 
»  vous  n'aurez  pas  à  beaux  deniers  comptants  des  fresques 
»  improvisées  faites  de  main  de  maître  ;  vous  n'aurez  pas 
»  cette  jeune  et  folâtre  réunion  d'artistes  et  de  célébrités  ; 
»  vous  n'aurez  pas  surtout  la  cordialité  franche  et  entrat- 
»  natite  de  notre  premier  dramaturge  Alexandre  Dumas!» 

21.  Catherine  Howard,  par  Alex.  Dumas.  Charpen- 
tier, 1834.  Vignette. 

22.  ANGhT.E,  par  Alex.  Dumas.  Charpentier,  1834.  Vig. 

23.  THÉÂTRE    D'ALEX.    DUMAS.   T.   1.   Drames. 
Charpentier,  1834.  Titre. 

24.  FRONTISPICE  ,  in-8. 

Trois  figures:  Druide,  Aquitain^  Massaliote. 

25    LE   MUSÉE.  Revue  du  Salon  de   1834,  par 
Al.  Decamps.  Ledoux,  1834,  in-4.Titre.  (V.  n"*^ 50-55). 

26.  Etrexnes  Pittoresques,  par  divers.  1835. Titre. 


174  LES     GRAVEURS     DU    XIX'^    SIECLE 

27.  FÊTE  DE  Nuit  (Théâtre  royal  de  rOpéra-Gomique). 
Iii-S  en  1.  Vignette  pour  programme. 

Fête  du  14  janvier  1835.  Une  toile  de  fond  figure  Venise 
et  le  palais  des  Doges  illuminé.  Un  pont  est  jeté  entre  les 
avant-scènes,  et  le  public  circule  sous  l'arche.  Sur  le  pont, 
l'orchestre,  Dufresne  (l'homme  du  cornet  à  piston),  et  qua- 
rante choristes. 

28.  LE  MONDE  DRAMATIQUE.  T.  V\  1835.  Titre. 

Le  Moiide  dramatique ,  revue  des  spectacles  anciens  et 
modernes^  8  vol.  in-8.  Fleuron  de  titre  par  Porret,  d'après 
Wattier,  Boi^ ,  eaux-fortes  et  lithographies  de  Gélestin 
Nanteuil,  Camille  Rogier,  Lorent/ ,  Nap.  Thomas,  Louis 
Lassalle,  Léon  Noël.  Alfred  Albert,  Forest,  C.  Malapeau , 
P.  Huet ,  Leleux  ,  Sanson,  Grandville  ,  Alophe,  Gavarni . 
etc.  1833-39,  8  vol.  in-8.  Rare  et  recherché.  (Voir  plus  bas, 
aux  lithographies.) 

29.  FRONTISPICE  .  in-4.  1836. 

Personnages  gothiques ,  sur  une  console  où  se  lisent  les 
noms  de  Jeanne  de  Flandre  et  Velléda,  etc. 

30.  LA  JOLIE  FILLE  DE  LA  GARDE ,  chant 
populaire  du  Bourbonnais  :  Achille  Allier  à  Bourbon- 
rArchainbaud.  (Desrosiers,  éd.,  Moulins).  Très- 
grand  in-fol.  1836. 

Composition  capitale  ;  une  des  plus  grandes  eaux-fortes 
originales  connues  C'est  une  sorte  de  placard  représentant 
dans  l'ensemble  une  châsse  gothique  ;  onze  cartouches  de 
diverses  grandeurs  contiennent  des  vignettes  pour  les  cou- 
plets, dont  le  texte  est  inscrit  sur  une  large  banderolle  qui 
court  régulièrement  dans  toute  la  composition.  Un  douzième 
cartouche  contient  la  notation  de  l'air.  Dans  le  bas,  un  chœur 
de  musiciennes  à  longues  robes,  la  ferronnière  au  front. 

L'eau-forle  est  la  reproduction  exacte  d'un  dessin  magis- 
tral à  la  plume  et  au  pinceau,  à  la  sépia,  sur  papier  calque  ; 
dessin  que  Ph.  Burty  appelle  à  juste  raison  le  morceau  le 
plus  caractéristique  du  romantisme  au  point  de  vue  déco- 
ratif. Mais  tout  en  étant  romantique  au  plus  haut  point,  il 
n"a  rien  d'excentrique,  et  l'eau-forte  put  faire  obtenir  à 
Nanteuil  une  médaille  au  Salon  de  1837. 


NANTEUIL.  175 


31.  IMPRESSIONS  DE  VOYAGE  d'Alex.  Dumas. 
Gosselin,  1837.  Titre. 

32.  L'ARTISTE.  Tome  13,  1837.  Titre. 

Les  épreuves  d'artiste  sont  avant  l'inscription  iSevol. 
Nanteuil  avait  fait  pour  L'Artiste  le  dessin  d'un  autre 
titre,  qui  n'a  pas  été  gravé. 

33.  LA  CAPE  ET  L'ÉPÉE,  par  Roger  de  Beauvoir. 
1837.  Titre. 

34.  Mort  d'un  Religieux  Cul-de  lampe  de  Tarticle 
Moissac  (  Voyages  pittoresques  dans  l'ancienne 
France).  In-8  en  1. 

35-40.  Diverses. 

.S5.  Jeune  femme  pendue  (La  Esméralda?).  In-18. 

36.  Une  petite  composition  inédite ,  légende  tirée  d'une 
poésie. 

37.  Lucrèce  Borgia,  scène  des  cercueils.  Inédite. 

38.  Première  vignette  pour  Catherine  Howard.  Inédite. 

39.  Gravure  de  modes ,  signée  et  datée  1835.  Inédite. 

40.  Le  Jeu  de  la  Reine ^  par  la  comtesse  Dash.  Dumont, 
1839  ,  une  vignette  d'après  Géniole. 

Ici  finissent  les  eaux-fortes  de  vignettes.  Célestin  Nanteuil 
a  eu  quelques  disciples  dans  ce  genre  :  Boisselat,  Ed.  May, 
Keller.  Leleux  a  gravé  à  Teau-forte  une  petite  composition 
de  Nanteuil  :  homme  noir,  debout  contre  un  rocher,  un 
poignard  à  la  main;  au  fond,  Paris  et  la  lune. 

41.  Dîna  la  Belle  Juive,  Champavert,  1833. 
{L'Artiste). 

42.  La  Fuite  en  Egypte.  In-8  en  1.  (L Artiste). 

Champfleury  parle  d'un  entourage  préparé  pour  cette 
pièce,  et  sur  lequel  se  verraient  Godefroy  de  Bouillon  et 
Ida  de  Lorraine  ? 


176  LES    GRAVEURS    DU     XIX"^    SIÈCLE. 


43.  La  Bédouine  à  la  fontaine.  —  Mort  de  la  Bédouine  ; 
2  p.  in-12  en  1. 

Ces  deux  petites  eaux-fortes  illustrent  La  Bédouine  de 
Poujoulat,  1835.  Ici  Nanteuil  est  orientaliste. 

44.  LA  BUTTE  MONTMARTRE,  18:35  (L'^W/s/^). 

Scène  tirée  de  L'Inconstance^  d'tiipp.  Lucas. 
Pièce  très  marquante.  Au  milieu  des  compositions  ro- 
mantiques elle  frappe  par  son  réalisme. 

45.  L'Opér^ades  Gueux,  acte  3.  —  46.  Don  Juan 
d'Autriche  ,  acte  4.  —  47  Une  Fmnille  du  temps 
de  Luther,  scène  dernière.  —  48.  Don  Juan  de 
Marana.  —  49.  La  Esrneralda  ,  décor  du  1®''  acte, 
1836.  [Le  Monde  dy^amaiique). 

50-55.  Eaux-fortes  pour  Le  Musée ^  1834. 

Femme  d Alger  :  Delacroix.  —  Portrait  de  Rabelais  : 
Delacroix.  —  Mort  du  Poussin  :  Granet.  —  Diane  de  Turgis 
et  Mergy  :  Roqueplan.  —  Tentation  de  Saint  Antoine  : 
Brune.  —  La  Fin  du  combat  :  Ziégler.  (Voir  n^  25). 

56.  Hanilet:  Delacroix.  —  57.  La  Fontaine  de  Jou- 
vence :  Cl.  Boulanger.  —  58.  Giotto  dessinant  ses 
moutons.  [L'Artiste.) 

59-60.  Frédéric  Soulié  ,  Paul  de  Kock  :  portraits  en 
pied ,  in-8. 

Frontispices  pour  Un  Diamant  à  dix  facettes.  Dumont, 
1838,  Mauvaises  gravures. 

61.  Petrus  Borel  :  L.  Boulanger,  in-8, 1839.  (L'Ar- 
tiste). 

62.  M'"'  Victor  Hugo  :  L.  ^o\\\d.n^QV,\n-^ -(L'Artiste) 

63.  Le  Christ  guérissant  les  malades.  —  64.  Amo- 
roso. —  65.  Vendanges,  1839  (L'Artiste), 


NANTEUIL.  177 


66-71.  Dernières  eaux-fortes. 

66.  Jeunes  faunins  jouant  sous  bois.  Manière  noire. 

67.  Enrichetta,  Jacintha,   types  italiens,   etc.,  à  Rome, 
1866,  eaux-fortes  in-8. 

68.  Bihliographie  Romantique,  d'Asselineau,  1866.  Titre. 

69.  U Italie  et  Constantinople  ,  in-8,  1869.  Titre. 

70.  Le  Sang  des  Géants  (Sonnets  et  Eausc- Fortes). 

71.  Planches  d'après  Bida  pour  les  Évangiles  de  Hachette. 


II.  —  LITHOGRAPHIES. 

72-92.  LITHOGRAPHIES  ROMANTIQUES. 

72.  REVUE  DES  PEINTRES.  Titre. 

73.  SOLDATS  JOUANT  AUX  DÉS,  in-4  en  L  {Revue 
des  Peintres).  Ces  soldats  sont  naturellement  des  routiers 
des  grandes  compagnies.  C'est  peut-être  la  lithographie  la 
plus  caractéristique  du  romantisme. 

74.  MARIE.  In-4.  {Revue  des  Peintres). 

75.  LE  VOLEUR  DE  LA  MONTAGNE.  {Id.). 

76-77.  Meiie  IDA,  rôle  du  bon  ange.  —  MÉLINGUE,  rôle 
du  mauvais  ange ,  dans  Don  Juan  de  Marana ,  2  p.  in-8. 

78.  JE  T'ATTENDS  LA  DEMAIN,  in-4. 

79.  LA  FEMME  MASQUÉE,  in-4  en  1. 

80.  Le  Génie  du  Christianisme ,  T.  III,  18.37.  Titre. 

81.  Le  Monde  dramatique,  tome  III,  titre.  —  82.  Id., 
faux-titre.—  8.3.  M,  2^  série,  tome  1",  1839,  titre.  — 
84.  Le  Démon  de  la  nuit^  vaudeville  —  85.  Théâtre  des 
Enfants  sans-souci.  —  86.  Madame  Dorval,  rôle  de  Gatarina 
Bragadini  dans  An^^Zo,  in-8.  —  87.  VElisir  d'Amore.  — 
88.  Le  Naufrage  de  la  Méduse.  —  89.  Les  Coulisses ,  2® 
acte,  Palais-Royal. 

90.  ENCADREMENTS  DE  PAGES  pour  les  Voyages 
pittoresques  de  l'ancienne  France ,  Languedoc  et  Picardie, 
1833-.38.  Très  remarquables  :  le  pur  ornement  romantique. 
Nanteuil  compose  là  à  côté  d'  «  ornemanistes  »  de  profes- 
sion comme  Chenavard  et  Viollet-le-Duc,  et  il  leur  est  très 
supérieur  comme  ingéniosité  et  comme  goût.  C'est  que  rien 
ne  gène  sa  verve,  et  qu'il  cherche  son  effet  dans  la  couleur. 
Tandis  que  les  autres  ont  à  replacer  tous  les  fragments 

X  12 


178  LES    GRAVEURS    DU    XIX«     SIECLE. 


d'architecture  et  d'ornement  dont  leur  éducation  a  meublé 
leur  mémoire.  Nanteuil  fait  de  la  décoration,  VioUet-le-Duc 
ne  fait  que  du  dessin  «  décoratif  ».  —  On  trouve,  de  ces 
encadrements,  de  rares  épreuves  avant  le  texte. 

91.  Titre  :  Marin  et  femme  de  pêcheur.  Cabinet  des 
Estampes. 

92.  Affiche  des  Robert-Macaire,  1839. 

93.  MUSIQUE   ROMANTIQUE. 

Champfleury  avait  commencé  une  liste  des  titres  de 
musique  lithographies  par  Nanteuil  et  nous  en  avait 
promis  communication,  promesse  que  ses  exécuteurs  testa- 
mentaires ont  Hbéralement  exécutée.  (  Nous  remercions  ici 
^L  .1.  Troubat  et  AI.  Albert  Troude  ).  Voici  donc  cette  liste, 
qui  n'est  pas  fastidieuse  :  il  y  a  plaisir  à  connaître  ce  que 
jouèrent  tous  les  pianos,  ce  que  chantèrent  toutes  les  voix, 
ce  que  dansèrent  tous  les  jeunes  gens,  de  1830  à  1842. 
Défilez  cantatilles ,  lamentos  ,  évocations  sataniques  , 
chants  de  contrebandiers  et  de  marins  ,  avec  vos  vignettes, 
si  étranges  aux  alentours  de  1830,  mais  qui  s'assagissent 
peu  à  peu,  et  qui,  vers  1840,  deviennent  calmes  et  bour- 
geoises ! 

Lenore ,  ballade ,   1833.   Frontispice  de  Goddé, 
3  lith.  de  C.  Nanteuil  et  Rogier Alonpou. 

LE  MYOSOTIS,  keepsake  des  jeunes  personnes. 

(Beaux,  encadrements  de  pages  de  Nanteuil). 

Romances,  etc. 

1830 
UAnge  déchu Desfossés.  Vogel. 

1832 
Madrid A.  de  Musset.  Monpou. 

1833 

La  Fille  (COtaiti V.  Hugo.  Allyre  Bureau. 

Le  beau  Moine B.  Lopez.  Monpou. 

Les  Bleuets V.  Hugo.  Soubre. 

1834 

Les  Deux  Archers V.  Hugo.  Monpou. 

Le  Noir R.  de  Beauvoir.       Monpou. 

Paroles  d'un  Croyant  •»  Monpou. 

Le  Vœu  sur  mer R.  de  Beauvoir.       Monpou. 


NANTEUIL. 


179 


1835 

La  Fiancée  du  timbalier  ...  V.  Hugo.  Allyre  Bureau. 

Le  P)Hntemps  arrive »  Bruguière. 

VEsclave  de  Géorgie Viineux.  Garulli. 

Le  Chant  du  bandit »  Xh.  Labarre. 

La  Captive  du  pirate Henry  Dumas.         Masini. 

Si  fêtais  ange Kermainguy.  Alonpou. 

La  Chanson   du  fou  de 

C^omwell V.  Hugo.  Monpou. 

LeRevenant »  J.  Vimeux. 

1836 

Taime  à  fumer,  rêverie Alfred  M.  Barrault-St.-André 

Ah,  j'ai  peur  de  f  aimer!  ...                »  Qh.  Dufort. 

Le  Mont  Cenis ,  àuo Vimeux.  Gabussi. 

Au  bord  du  Mançanarès . . .  Gourdin.  Pilati. 

(Grand  entourage  à  la  plume,  important). 

Ma  Lune^  parodie  de  Ma  Normandie.     »  Plantade 

Les  Bluets,  boléro V.  Hugo.  Et.  Soubre. 

1837 

Le  Contrebandier Deleu.se.  Gabussi. 

Ahasvérus Edg.  Quinet.  Monpou. 

Sur  la  mer Th.  Gautier.  Monpou. 

1838 

Jeanne  et  Robert Petit  Jean.  Biscard. 

La  Folle  de  S^e-Eélène,  baille  Nourrit.  Donizetti. 

Le  Sentier  ynaudit Catelin.  Allyre  Bureau. 

1839 

Le  Cateran De  Lonlay.  Gte  d'Adhémar. 

Le  Vieux  Chef  chant  arabe.  De  la  Hodde.  Marmontei. 

U Auberge  du  Diable F.  Montet.  Quidant, 

Taime  mieux  mon  village. . .  Baratteau.  M""  Rondonneau. 

Pays  de  mes  amours Jd.  Id. 

Le  Confiteor E.  Aubin.  Vogel. 

1840 
L'Année  musicale,  36  mor- 
ceaux progressifs »  >-> 

Eirinn!  cri  de  guerre  del'Irlande                »  Barrault  deSt.-André 

Souvenir  de  1840, 4  romances             »  Garulli 
A  la  jeune  Armée  française, 

la  Revue  Nocturne »  Garulli. 

Va,  colombe  fidèle Des  Essards.  M™»  Duchange. 

Talehard  le  Malandrin Ad.  Porte.  Marmontei. 


180 


LES    GRAVEURS     DU     X1X«    SIECLE. 


Gastihelza V.  Hugo. 

UAme  du  bandit Richomme. 

1841 

Abordage^  chant  maritime. .  Eug.  de  Lonlay. 

Beatnce  di  Tenda » 

L'Orphelin A.  Gourdin. 

Un  Cœur  pour  abri A.  Richomme. 

Bélisaire » 

La  Mort  du  Miquelet  Laporte. 

La  Tombe  et  la  Rose V.  Hugo. 

Le  Paradis  Perdu Eug.  de  Lonlay. 

Le  Roi  des  Maures Id. 

Le  Capitaine  n  êgrier De  Trobriant. 

La  Captive V.  Hugo. 

Lionel  Foscari ]Mis  de  Pastoret. 

Les  Tire-Laine^  duo  Moyen-Age  Marc  Constantin 

et  Burger. 

1842 

Une  Voix  dans  l'orage Em.  Deschamps. 

Le  Maudit ,  scène » 

SANS  DATE. 

Adieux  de  Marie  Stuart ....  » 

Agar  au  désert » 

Ah  !  que  c'est  beau  la  mer^ 
marine Levasseur. 

Ah  l  voyez   comme  elle  est 

heureuse J.  Arago. 

VAnie  exilée^  mélodie Vte  O'Neill 

Anankè  ,  lamento De  Gastet. 

L'Ange  gardien Lamartine. 

Un  Ange  sur  terre Kelte. 

Aniel ,  chants  intimes Péeontal. 

Après  la  bataille^   romance 
dramatique De  Clemenceau. 

Aubade De  Penmarch. 

Le  Bandolero Eug.  de  Lonlay. 

BarcaroUe    Th.  Gautier. 

Ma  Barque^  mélodie  maritime  H^e  Guérin. 

Les  Baigneuses  de  Lesbos. . .  Méry. 

La  Belle  Isabeau ,  conte  pen- 
dant Torage AL  Dumas. 

La  Blanche   Tombe,  la  Co- 
lombe messagère Th.  Gautier. 


Monpou. 
Monpou 

Cte  d'Adhémar. 

Bellini. 

Boïeldieu. 

Donizetti. 

]\Ielle  Spinola  Durazzo 

Garret. 

De  Glèmes. 

Marmontel. 

Id. 
Monpou. 
Monpou. 
Mozin. 
Vor  Parizot. 


Niedermeyer. 
Al.  Roger. 


Meiie  Barrière. 

E.  Millet. 

Leduc. 

M"*^  Victoria  Arago 
Barrault  de  St. -André 
Fauchey. 
Botte. 

F.  MicheL 
Dufresne. 

De  St.-Julien. 

Dufresne. 

Cte  d'Adhémar. 

Allyre  Bureau 

Quidant. 

Alf.  Mutel. 

H.  Berlioz. 

Allyre  Bureau. 


NANTEUIL. 


181 


Bon  maître ,  ne  vends  pas 

mon  fils  ! Catclin. 

Bnine  Fleur  d'Italie Em.  Barateau 

Le  Cantique  du  Trappiste . .  » 

Le  Capitaine  noir,  légende 
maritime Corbière. 

La  Cha)ison  des  Pirates. . .  Grevel  de  Gharle- 
grande  scène  nautique.  magne. 

Chanson  de  Triboulet » 

Chant  de  guerre  du  Caucase.  Louft. 

Charles-Quint Brucker. 

Le  Chasseur  danois Leuven. 

Le  Chrétien  mourant Lamartine. 

Les  Cigares De  Gourcy. 

La  Cloche  sonne » 

Le  Clocheteur  de  nuit De  Gourcy. 

Le  Condamné Hourdin. 

Consolation  à  la  fleur V.  Hugo. 

La  Convalescence Poisson. 

Le  Credo  des  Quatre  Saisons., 
chanson  philosophique  . . .  Méry. 

Le  Crieur  de  Madrid Barateau. 

La  Dame  invisible ,  chanson 

persane Ed.  Thierry. 

Dans  une  goutte  d'eau Glairville. 

Dernier  jour  de  Cinq-Mars..  Gide. 

Derniers  moments  d'Aniio- 
chus.,  scène  biblique..    . .    Abbé  Vigourel. 

Désespérance     ....  De  Garel. 

Les  Deux  Cavaliers Paire. 

Les  Deux  Mariniers.,  nocturne  V.  Hausens. 

Don  Pasquale  ,  sérénade. ...  » 

Don  Sébastien,  scène   du 
champ  de  bataille . ,    » 

L'Eclat  de  rire  de  Satan., 
scène  fantastique Dujarrier. 

L'Ecolier,  sérénade Mouttet. 

U Enfant  de  V Océan Huard. 

En  mer,  en  mer Lefebvre. 

L" Ermite Emile  Lades. 

V Esclave .  Ghateaubriand 

VEtna,  romance F.  Huard. 

La  Fille  de  Golconde Méry. 

La  Fille  de  V Hôtesse Ed.  Thierry. 

Le  Forban » 


Allyre  Byreau. 
M""=  Rondonneau 
iVleyerbeer. 

Marmontel. 

Daniele. 

Monpou. 

Toussaint. 

Malliot. 

Berlioz. 

Aug.  Morel. 

Glapisson. 

» 
Glapisson. 
Aug.  Morel. 
Sain  d'Arod. 
Romagnesi. 

Mutel. 
Halévy. 

Meyerbeer. 

Gampisiano. 

Grast. 

Ed.  Servel. 
Paul  Henrion. 
Des  Aubiez. 
Grisar. 
Donizetti. 

Donizetti. 

Kuhn. 

Quidant. 

Dancla. 

Quidant. 

Bazzoni. 

Mathilde  Desliens. 

Dancla. 

Ed.  Garnier. 

Aug.  Morel. 

Gte  d'Adhémar. 


182 


LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIÈCLE. 


Le  Forban  Scandinave PécontaL  Sain  d'Arod. 

Les  Français  chantés  par  eux- 
mêmes^  série. De  Gourcy.  Glapisson. 

(Sur  un  des  titres  de  cette  série,  Nanteuil  s'est  représenté). 

Gabao  le  noir De  Lonlay.  Gte  d'Adhémar. 

Le  Géant V.  Hugo.  Vaucorbeil. 

Le  Giaour Al.  Dumas.  Graziani. 

La  Gioia  del  Poster  e  Svizzero              »  Tadolini . 

Halli ,  Hallo ,  ou  le  Diable  à 

bord^  chant  maritime Tourte.  Quidant. 

Hélène ,  ballade D'Anglemont.  Monpou. 

Job Brucker.  Delsarte. 

La  Juive  ^  cantatille V.  Hugo.  Monpou. 

La  Kabyle G.  Desfossés.  Vogel. 

La  Lira  d'italia  ,  collection 

de  romances »  » 

Lumière  d'Orient »  » 

La  Marche  du  régiment. ...               »  Loïsa  Puget. 

Le  Matamore^  chant  cavalier.  St.  Georges.  Glapisson. 

Mon  âme  au  ciel Marc  Constantin.    Gambogi. 

Mon  pauvre  enfant! Richomme.  Donizetti. 

Le  Myosotis M^ue  Jos.  D.  Romagnesi. 

Le  Nautonnier  des  Enfers. .  Tavernie  de  Vigo.   M"^"  Valérie. 

Notre-Dame  de  Paris.,  drame 
de  Paul  Foucher,  ronde  des 

Truands s>  Am.  Artus. 

Padille Rouges.  Gambogi. 

LjC  Papillon^  mélodie Lamartine.  Vieuxtemps. 

La  Patrouille  grise.,  nocturne              »  M^^ii®  Barrière. 

La  Pauvre  Enfant Gatelin.  Al.  Roger. 

La  Perle  du  Roi Michel  Masson.  Vogel. 

Petite  Sœur  et  moi Id.  Id. 

Le  Ranz Eug.  Deleuse.  Glapisson. 

Ro.ppelle-toi Alf.  de  Musset.  Gh.  Delioux. 

La  Reine  du  Tournoi »  Duprez. 

Le  Retour Lamartine.  Aug.  Morel. 

IjC  Retour  des  Arg'Me&MSiers.CreveldeCharlemagne  Gabussi. 

Le  Rhin  allemand Id.  Id. 

Le  Roi  de  Sar daigne »  Salvini. 

Le  Roi  des  Miquelets De  Lonlay.  Glapisson. 

Z^  Roi  des  Nuits Jarry.  Vogel. 

Le  Roitelet Stofflet.  Allyre  Bureau. 

La  Ronde  de  n,uit Vimeux.  Gabussi. 

Roses  et  Quenouilles »  Loïsa  Puget. 


NANTEUIL.  183 


Les  Sables  mouvants Vte  O'Neill.  Barraultde  St- André. 

Sara  la  baiqneuse,  eantatille  V.  Hugo.  Monpoii. 

Sarah,  opéra-comique Mélesville.  Grisar. 

Satan Urbain  Roucoux.  Ad.  Boïeldieu. 

Le  Secret Marie  Dubouchet.  Ennès  Berr. 

La  Sentinelle »  » 

Six  scènes  caractéristiques  à 
quatre  voix Deleuse.  Clapisson. 

Son  ombre  (  l'ombre  de  la 
Dorval  ?) Hipp.  Lucas.  Grast. 

La  Sorcière Serizac.  Quidaat. 

Le  Spectre  de  la  rose Th.  Gautier.  Mutel. 

Sur  le  balcon Ed.  Thierry.  Meyerbeer 

Toujours  toi GreveldeCharlemngne  Lachner. 

Trois  airs  suisses ,  pour  le  piano Liszt. 

Trois  quatuors Carulli. 

Une  Nuit  d'attente Th.  Gautier.  Allyre  Bureau. 

Une  Nuit  dans  les  lagunes  .  Ed.  Thierry.  Aug.  Morel. 

Le  Vagabond Bonhomme.  Vimeux. 

Le  Voile  blanc L'abbé  de  Lécluse.  Monpou. 

La  Willi Richomme.  Ad.  Adam. 

Danse. 

Les  Jeunes  Filles^  trois  valses  par  Offenbach,  1835. 

Le  Bal  de  Famille ,  quadrille  par  Tolbecque ,  1836. 

Le  Postillon  de  Longj  urne  au ,  d'Adam,    galop  par  Schunke,   1836. 

Van  Mil^  de  Grisar,  quadrille  par  Musard,  1837. 

Lucia  di  Lammermoor,  de  Donizetti,  id.,  1838. 

Le  Refrain  des  Montagnes  ^  quadrille,  1839. 

La  Symphonie ,  de  Clapisson ,  quadrille  par  Tolbecque ,  1839. 

Lucrezia  Borgia^  de  Donizetti,  quadrille  par  Musard,  1840. 

Le  Rêve  ^  quadrille  par  Louis  ,  1840. 

Le  Bal  de  la  Pension^  quadrille  par  Gautschy,  1840. 

Giselle,  d'Adam,  deux  quadrilles  par  Tolbecque,  1841. 

La  Vestale^  de  Mercalante,  quadrille  par  Musard,  1841. 

Les  Airs  du  Diable ,  quadrille  brillant  par  Scheffer. 

Alceste ,  de  Gluck,  quadrille  par  Arban. 

Les  Andalouses  ^  valse  par  Prieur  Duperray. 

Bataille  de  Friedland ^  quadrille  par  Leduc. 

Bataille  d'Isly,  quadrille  par  Pilati. 

La  Batelière,  quadrille  par  JuUien. 

Les  Boutons  de  Roses,  quadrille  par  E.  Depas. 

Camille  ou  le  Souterrain ,  quadrille  par  Vimeux. 

La  Chasse  au  tigre ,  quadrille  par  Leduc. 


184  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIÈCLE. 


La  Châtelaine ,  quadrille  par  Gh.  Colin. 

La  Chouette^  polka  infernale  par  J.  Massus. 

Le  Devin  de  village^  de  J.-J.  Rousseau,  quadrille  par  Jullien. 

Le  Diable  au  bal,  quadrille  par  Musard. 

Le  Diable  cV argent ,  quadrille  par  Pilati. 

Don  Pasquale ,  grande  valse  arrangée  pour  piano  par  Th.  Labarre. 

Les  Egyptiennes ,  quadrille  par  Leduc. 

Le  Fantastique,  quadrille  par  F.  Bonnisseau. 

Le  Grand  Teneur,  quadrille  par  Longueville. 

Lady  Melvil,  de  Grisar,  quadrille  par  Musard. 

Lara,  de  Maillart.  quadrille  par  H.  Marx. 

Mademoiselle  Cadichonne ,  quadrille  par  Massip. 

Mardi-Gras  à  Venise ,  quadrille  par  Musard. 

Le  Mauvais  Œil,  de   Loïsa  Puget,  trois  quadrilles  par  Jullien 
Musard,  Tolbecque. 

Mazeppa,  grand  galop  cosaque  par  Kustow. 

La  Part  du  Diable  ,  valse  favorite  par  Thys. 

Rosita,  valse  par  Jullien. 

Sarah,  de  Grisar,  deux  quadrilles  par  Musard. 

Sardanapale ,  valse  par  Strauss. 

Champfleury  prend  très  justement,  pour  assigner  une  fin 
à  la  musique  romantique,  la  date  de  la  mort  de  Monpou, 
1841  Q).  Célestin  Nanteuil   continua  à  lithographier  des 

(')  Citons,  à  ce  propos,  quelques  autres  litres  par  divers  dessinateurs. 

Alophe  Menut.  —  Le  Couvre-Feu ,  ballade. 

J.  Arago.  —  Le  Vieux  Paris  ,  cinq  nocturnes  :  Barateau ,  Clapisson  , 
cinq  vignettes.  —  Le  Moine  :  Meyerbeer. 

Bafcop.  —  //  Carnavale  :  Perrière  ,  d'Adhémar. 

Jules  Boilly.  —  Le  Ménestrel  écossais  :  Bétourné  ,  Auber. 

L.  Boulanger.  —  La  Ronde  du  Sabbat  :  V.  Hugo  ,  Niedermeyer. 

L.  Boulanger,  Devéria  ,  Johannot ,  Roqueplan.  —  Mélodies  par 
M""®  Ménessier-Nodier,  12  p. 

Gaze.  —  Mélancolies  :  Paillet ,  Sauvage. 

Victor  Coindre.  —  La  Danse  des  Fantômes  :  Clapisson. 

Darondeau.  —  Jeune  Fille  et  Jeune  Fleur  :   Chateaubriand,  Darondeau. 

Jules  David.  —  Elle  n'est  plus  !  :  Rabière,  de  Negri. 

Decamps.  —  La  Petite  Glaneuse  :  Bétourné ,  Auber. 

Th.  Frère.  —  La  Folle  :  Albert  de  M***,  Grisar. 

Garipu.  —  Les  Donjons  :  Deleuse  ,  Clapisson. 

Goddé.  —  Une  Chanson  :  V.  Hugo,  Gh.  Gay.  —  Le  Chasseur  sacrilège  : 
Berthé  ,  Gh.  Gay.  —  Jehanne  la  Villageoise  :  Gh.  Gay.  —  Derniers 


NANTEUIL.  185 


titres  de  musique  par  centaines ,  toujours  élégants,  bien 
composés  et  admirablement  lithographies.  Inutile  de  les 
énumérer.  Nous  ne  négligeons  pas  dans  notre  iconographie 
du  xix^  siècle  lo  titre  de  musique,  parce  qu'il  fournit  à 
lui  seul,  au  besoin,  une  histoire  de  la  lithogi-aphie.  Mais 
il  y  a  une  limite  à  tout,  et  il  n  y  a  pas  plus  lieu  d'encombrer 
les  catalogues  de  ces  titres,  qu'il  n  y  a  lieu  d'en  encouibrer 
les  collections  d'estampes.  A  l'amateur  de  faire  lui-même 
son  choix  discret,  dans  l'immensité  de  la  production. 

94.  Lithographies  pour  L'Artiste  et  les  Salons. 

Groupe  de  Préault,  refusé  par  le  Jury,  1834. 

Le  Jeune  Barra:  David  d'Angers,  1839.  —  L'Envie: 
Brune.  —  L'Hermitage ,  Penserosa  ,  Une  Source  :  Gél' 
Nanteuil.  -  La  Basse-Cour  :  Ph.  Rousseau.  -  La  Fontaine  : 
Chardin.  -La  Gitana:  Etex,  1851.-  L'Enfance  de  Ribera  : 
H.  Baron.  —  Rue  de  la  Vieille -Lanterne  :  Gél.  Nanteuil , 
1855.  —  Le  Portrait  au  miroir  :  Chaplin.  —  Les  Fienarolles 
de  San-Angelo  :  Hébert.  —  La  petite  Provence  :  Ad.  Leleux. 

—  Le  Sabotier  :  Arm.  Leleux.  —  Les  petits  Fourrageurs  : 
Knaus.  —  Lièvre  chassé  par  des  bassets  :   Ph.  Rousseau. 

—  Les  Péchés  capitaux,  représentés  par  des  chiens:  Jadin. 

—  Les  Vanneuses  de  Beost  :  Landelle.  -  Colomb  ramené 


Chants  d'Inès  :  Berthé,  Gay.  _  Chant  d'automne  :  Gh.  Gaj.  f  Champ- 
fleury  note  que  le  compositeur  de  ces  romances  est  devenu  depuis  évêque 
d'Anthédon  mpartibus).  —  Les  Yeux  noirs,  caprice  :  Dovalle,  Monpou. 

GrandviUe.  -  Les  Amours  de  Paris  :   Panseron.  -  Un  Entr'acte  au 
Paradis.  -  Les  Enfants  bien  gardés.  -  Le  Sergent  de   la  banlieue.  ~ 
Lettre  écrite  d'Alger  par  Dumanet.  -  Une  Course  d'omnibus  :  Plantade 
-  Ma  tante  Opportune  :  Loïsa  Puget.    -  La  Retraite  et  l' Angélus.  - 
La  Ménagère  sociale  ,  scène  de  Levassor. 

Jaime.  —  Les  Joyeux  passagers  :  Bétourné ,  Paer. 

Jullien.  —  Si  Je  mourais!  :  Vanauld,  Monpou,  etc. 

LépauUe.  -  Les  Bons  airs  du  vieil  Arthur  ;  Lui  et  Moi  ■  Ma  Barque 
arrivera  :  Plantade. 

L.  Noël,  d'après  Decamps.  —  Le  Zéiback  :  Poisson,  Bruguière. 

Divers—  Le  Cauchernar^hàe  deCabassol.-Za  Captive:  A.Thierry, 
Grisar.  -  Le  Troubadour  errant  et  affamé:  Agénor  h^m^mhve  [Revue 
de  Rouen).  -  Le  Ranz  des  Vaches  :  Meyerbeer.  -  Une  Nuit  sur  Veau  : 
Massip,  Monpou.  -  Le  Soulier  dans  la  cheminéee  :  Ed.  Thierry, 
Monpou.  —  Stances  sur  la  mort  de  Meiie  Elisa  F***  :  Moral.  —  Don 
Juan  aux  Enfers  :  Lemoine ,  Loïsa  Puget. 


186  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 


du  Nouveau-Monde  :  Maréchal.  —  Le  Curé  :  Courbet.  — 
Sacountala,  ballet  de  l'Opéra.  —  Le  Vieux  Caporal.  —  La 
Promenade  :  Isabey  {L Artiste). 

Atelier  de  sculpture  :  H.  Baron,  1810.  —  Une  Soirée 
chez  le  Giorgion,  etc. 

95.  LITHOGRAPHIES  POUR  BERTAUTS,  etc. 

Titres  des  tomes  1,  5,8  et  9  des  Artistes  anciens  et 
modernes ,  et  du  tome  2  des  Artistes  contemporains , 
compositions  originales. 

Appian  :  La  Reine  Blanche,  forêt  de  Fontainebleau. 

De  Goubertin  :  Les  Puits  de  Birsabé. 

Chaplin  :  Les  premières  Roses. 

Couture  :  Le  Fauconnier. 

Decamps  :  Albanais  ,  Femme  des  environs  de  Rouie  , 
Souvenir  de  Judée,  Diogène. 

Delacroix  :  Descente  de  Croix,  La  Barque  du  Dante. 

Diaz  :  Calisto  écoute  l'Amour,  Le  Rêve. 

Fromentin  :  Nomades  du  Sahara. 

Gendron  :  Le  Vertige. 

Gigoux  :  Pygmalion. 

Haffner  :   Le  Bac. 

Isabey  :  La  Causerie,  L'Alchimiste,  Souvenir  de  Hollande. 

Leleux  :  Manola,  La  Leçon  de  couture. 

M'"'  Leleux  :  Un  Café  à  Venise. 

Meissonier  :  Hallebardier,  Homme  lisant. 

Cél.  Nanteuil  :  Le  Crépuscule,  La  Fontaine,  Tentation, 
Une  Cour  à  Séville.  Les  Filles  du  Diable,  2  p.  (la  Création, 
la  Créature),  L'Oracle,  S^e  Marie  du  Jura,  Ivresse,  Rêves 
de  chasse.  Le  Philtre,  Ils  y  laisseront  leurs  plumes,  Dans 
les  vignes.  Beaux  jours  d'été,  Clorinde,  Diane. 

Tassaert:  Le  Suicide.  L'Hiver,  Galatée. 

Roqueplan  :  Femme  dans  un  jardin. 

Diverses  planches  pour  les  Souvenirs  d'Artistes  (  sans 
grand  intérêt). 

Grandes  lith.  :  AVENIR,  SOUVENIRS  1855,  SEULS  : 
Cél.  Nanteuil.  —  Scène  de  Don  Quichotte  :  Id.  —  Séduction, 
Perdition  :  Id.  —  LES  PREMIÈRES  ROSES,  LES  ROSES 
D'AUTOMNE  :  Chaplin. 

.96.  Pièces  diverses. 

Billets  pour  un  concert  de  Bessems  ,  25  novembre  1837, 
et  pour  un  concert  de  Lusser. 


NANTEUIL.  187 


Caricatures  :  Le  Guet-Apens,  Revers  d'un  théâtre,  etc. 
Gél.  Nanteuil  avait  fondé  un  journal  comique  qui  changeait 
de  titre  chaque  jour  de  la  semaine,  s'intitulant  successive- 
ment :  Dimanche,  —  Lundi,  —  Mardi,  etc. 

La  Cuisine,  L'Estaminet  (Paris  au  XIX^  siècle). 

Portraits  de  Th.  Gautier  et  d'Alph.  Karr  (Galerie  de  la 
Presse) ,  Gottschalk. 

Série  de  planches  sur  Don  Quichotte. 

La  Délivrance,  ou  la  Mort  du  Prolétaire,  d'après  A.  Etex. 
Dédié  aux  travailleurs.  —  Cours  élémentaire  de  dessin, 
par  Etex. 

Siège  de  Venise ,  1848. 

Une  heureuse  Étoile,  quadrille  dédié  à  Louis-Bonaparte, 
Président  de  la  République,  par  Redler. 

Planches  pour  Le  Caucase,  du  prince  Gagarine. 

Statue  exécutée  parMélingue  dans  Benvenuto  Cellini. 

Série  de  lith.  pour  une  illustration  de  la  Bible,  1860. 

Statue  de  Guttenberg,  offerte  à  M.  Mame. 

Affiches  pour  les  Œuvres  de  Walter  Scott,  —  La  Nonne, 
—  La  Revue  anecdotique,  —  Paris,  drame  historique  à  la 
Porte  St.-Martin  .  —  Claudine,  par  Ed.  Garnier,  —  Lallu- 
Rouck,  opéra-comique  de  Félicien  David,  —  Don  César  de 
Bazan,  opéra-comique. 

97.  Illustrations  sur  bois. 

Le  Monde  dramatique. 

Le  Bord  de  la  Coupe,  de  Chaudesaigues,  vignette  de  titre. 
Contes  de  Perrault ,  1835. 
Rohinson  Crusoé,  de  Petrus  Borel ,  1836. 
Dimanche,  Lundi,  Mardi,  etc.,  journal,  lc340,  vignettes 
de  titre. 

Télémaque ,  Mallet,  1840. 

Jérusalem  délivrée,  Mallet ,  1841  (avec  Baron). 
Faublas,  Mallet,  1842  (avec  Baron,  Français). 
Gazette  des  Femmes,  1842. 

Roland  Furieux,  Mallet,  1844  (avec  Nanteuil,  Johannot. 
Baron,  Français). 
Les  Mystères  de  Paris ,  1843-44. 
Mathilde,  d'Eug.  Sue,  1844-45. 
Les  Deux  Miroirs,  du  chanoine  Schmidt,  1844. 
La  Morale  merveilleuse ,  Lavigne,  1844. 
Les  Beautés  de  V Opéra,  de  F.  Soulié,  1845 


188  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


L'Orléanais,  de  Philippon  de  la  Madelaine,  1845  (avec 
Baron,  Français). 

Les  Confessions.  deJ.-J.  Rousseau,  1846. 

Contes  de  Boccace ,  Barbier,  1846. 

L Espa//ne pittoresque,  par  de  Gucndias  et  deFéréal,  18 i8. 

Les  Hôtels  historiques  de  Paris ,  par  G.  Bonnefons. 
V.  Lecou,  1852. 

Paris  chez  soi,  revue  par  V élite  de  la  littérature  contem- 
poraine, illustrée  de  magnifiques  dessins  parles  artistes 
les  plus  distingués.  Boizard,  1855,  à  deux  colonnes. 

Histoire  des  Martyrs  de  la  Liberté,  par  Esquiros. 

Etc. 


NANTEUIL  (Paul),  peintre,  fils  du  sculpteur, 
et  neveu  du  précédent ,  né  à  Paris  en  1837 , 
élève  de  Hesse.  —  Figures  allégoriques  composées 
en  MDC(JCÂLV  pour  un  projet  de  décor oMon  de 
la  grande  salle  des  fêtes  de  V  Hôtel -de -Ville  de 
Pans  :  Auguste  Hesse  del. ,  Paul  Nanteuil  lith. 
—  Portrait  de  Célestin  N an  te  ml ,  eau -forte,  in-8  , 
1874.  —  Quelques  eaux-fortes. 

NARGEOT  Jean -Denis),  graveur  au  pointillé 
et  au  burin,  né  à  Paris  en  1795. 

Sujets  divers. 

Petites  images  au  pointillé,  gravées  sous  la  Restauration, 
telles  que  :  La  Guerre  d'amours  ,  Le  Songe  ,  Les  Dames 
musiciennes,  Les  Plaisirs  de  la  pèche  ,  La  Bonne  intéres- 
sante ,  Le  Jeu  de  dé  ,  L'Amour  conduit  par  la  Folie , 
L'Amour  pris  par  Minerve,  Mars  et  Vénus,  L'Amour  et 
Psyché  ,  L'Amour  musicien  ,  L'Amour  captif.  Le  Triomphe 
de  l'Amour,  Le  Chant  d'amour.  Les  Saisons.  Henri  IV  et 
Gabrielle,  Maleck-Adel,  Le  Rendez-Vous,  La  Leçon  de 
piano,  La  Leçon  de  danse,  L'Ivresse,  etc.,  etc.  Cette  ima- 
gerie a  pour  particularité  d'être  du  style  le  plus  troubadour: 


NARGEOT.  189 


ainsi  V Amour  malheureux  est  un  amour  troubadour  ; 
Abailard  et  Hélolse  nous  montrent  un  Abailard  troul)adour 
surpris  par  un  Fulbert  à  maillot  abricot ,  et  ainsi  de  suite. 

La  Toilette  de  Psyché,  écran. 

Fernand  Cortez  d'après  Aubry,  série  troubadour  d'un 
ridicule  complet.  —  Les  cinq  Parties  du  Monde ,  d'après 
Ghasselat.  —  Saint  Antoine  ;  Sainte  Barbe  :  Ghasselat.  — 
Catherine  11  ;  Christine  de  Suède  :  Id. 

Cahier  de  Types  de  fenmies  d'après  Chasselat,  Devéria 
et  Waldher,  in-4  (chez  Tessari),  gravés  au  pointillé,  (à  la 
grosse  et  avec  assez  de  sans-gêne  ). 

Portraits  :  Le  Comte  d'Artois,  le  Duc  d'Orléans  ,  Comte 
Emériau  ,  Comte  Bertrand  ,  Noisette  ,  Bosc  ,  Thouin  , 
Duchesne  ,  Corvisart ,  Talleyrand. 

Planches  pour  les  Galeries  de  Versailles  :  Louis  XV 
d'après  Lemoine  ;  Louis  XVI  d'après  Callet  ;  Marie-Antoi- 
nette d'après  M""^  Lebrun  ;  Plafonds  d'après  Lemoine  : 
Entrée  de  Charles  VIII  à  Naples  d'après  Féron;  plafond 
de  la  salle  de  1830  ;  divers  autres  sujets  et  portraits  ,  et 
les  deux  planches  suivantes  qui  ont  un  intérêt  historique  : 

Arrivée  du  duc  d'Orléans  sur  la  place  de  l'Hôtel-de-Ville  ; 
d'après  Larivière;  in-fol.  en  1. 

La  Chambre  des  Députés  présente  au  duc  d'Orléans  l'acte 
qui  l'appelle  au  trône;  d'après  Heim;  gd.  in-4  en  1. 

M*"^  Vigée-Lebrun  d'après  elle-même ,  in-4  ,  1848.* 

La  Duchesse  d'Albani  d'après  Fabre,  in-4,  1848.  C'est  la 
meilleure  planche  de  Nargeot. 

Conspiration  trahie  par  des  courtisanes  ;  Une  muse 
d'Ossian  :  Barrias  {U Artiste),  etc. 

Vignettes  pour  V Histoire  de  Napoléon  de  Norvins , 
le  Molière  d'Auger,  et  autres  ouvrages  ,  d'après  Raflét , 
Philippoteaux  ,  etc. 

Bals  d'artistes^  suite  de  travestissements  d'après  Gérard- 
Fontallard  ,  in-4  (Hautecœur-Martinet). 

Fleur  de  Marie ,  la  comtesse  Sarah  ,  Rigolette ,  la  Veuve 
du  supplicié,  la  princesse  Amélie,  etc.,  pour  les  Mystères 
de  Paris ,  de  1844.  Singulière  idée  d'avoir  intercalé  ces 
espèces  de  gravures  de  modes  au  burin,  dans  un  livre  dont 
l'illustration  était  déjà  toute  faite  et  très  homogène  par  les 
bois  gravés  par  Layoignat.  Avec  les  bois  seuls ,  les  Mys- 
tères de  Paris  auraient  été  un  livre  parfait. 

Nargeot  a  pris  une  part  importante  à  la  gravure  des  illus- 
trations des  Chants  et  Chansons  populaires  de  la  France  : 


190  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 


il  a  gravé  notamment,    les   planches  d'après  Meissonier 
pour  Manon  la  couturière.  {Le  Sergent  recruteur,  etc.). 

Illustrations  pour  la  Biographie  de  Béranger,  pour  le 
Musset  de  Bida  ,  etc. 

Le  Cochet ,  le  Chat  et  le  Souriceau,  reproduction  d'une 
tapisserie  de  Requillart ,  Roussel  et  Chocqueel  {V Artiste) . 

Une  eau-forte  in-8  :  Les  Œufs  de  Pâques  ,  d'après 
M"""  Clara  Nargeot-Thenon. 

Diverses  adresses,  têtes  de  factures  pour  Adrien  Delpit^ 
négociant  à  la  Nouvelle-Orléans,  et  autres. 


NARGEOT  (Adrien),  graveur,  fils  et  élève  du 
précédent,  second  grand-prix  de  gravure. 

Cpbêle ,  Am'phitTite  :  Baudry.  —  La  Paix  ,  La 
Guerre  :  Pu  vis  de  Cha  vanne,  1863.  — D  Automne  : 
id.  —  Vénus  :  Eug.  Faure.  —  Vénus  couchée  du 
Titien.  —  La  Foire  aux  servantes  en  Alsace  : 
Marchai.  —  Idylle  :  Henner,  1877.  —  Suzanne  au 
bain  :  Nargeot.  —  Hérodiade  :  P.  Delaroche. 

Portraits  :  Ambroise  Thomas  :  Flandrin  [V Ar- 
tiste). —  Duc  de  Persigny,  in-8.  —  V Impératrice 
et  le  Prince  Impérial.  —  Lucien  Davesiès  de  Pontés. 

—  A.  T.  deLauzanne.  —  Ma/rie  Garcia.  — Arnal. 

—  Thérésa,  in-18.  —  Portraits  de  bibliophiles. 
Illustrations  pour  le  Musset  de  Bida. 
Vignettes  de  sa  composition. 

Les  Confessions  de  J.-J.  Rousseau:  Conquet, 
1881 ,  portrait  et  vignettes  d'après  Lebarbier. 

Le  Lion  amoureux.^  de  Frédéric  Soulié  :  Con- 
quet,  1882,  in-8,  illustrations  de  Sahib. 

Carmen  de  Mérimée  :  Conquet,  1884 ,  in-8 , 
frontispice  et  8  vignettes  par  Arcos. 


NAUDET.  191 


NAUDET  (Thomas -Charles)  5  peintre,  né  à 
Paris  en  1773.  Il  était  fils  du  marchand  d'estampes 
Naudet  qui  éditait  depuis  1780,  et  dont  les  collec- 
tionneurs connaissent  bien  la  signature  manuscrite 
apposée  au  dos  de  toutes  les  estampes  qui  passaient 
par  son  magasin.  —  Thomas-Charles  Naudet  fut 
élève  d'Hubert  Robert  et  fut  peintre  de  vues  pitto- 
resques à  la  gouache.  Il  exposa  depuis  1795.  Il  a 
fourni  des  planches  à  la  Description  du  Dépar- 
tement de  rOise  par  Louis  Cambry,  préfet,  1803. 

Ingres  a  dessiné  son  portrait  en  1806. 

La  même  année,  le  danois  Bruun-Neergaard  le 
prit  comme  dessinateur  pour  l'accompagner  dans 
un  voyage  en  Italie.  La  relation  de  ce  Voyage  pit- 
toresque et  historique  dans  le  Nord  de  V Italie  par 
Bruun-Neergaard  parut  enl820,chez  Didot,in-fol. , 
avec  planches  de  Naudel  et  Cassas  gravées  par  De- 
bucourt.  L'auteur,  dans  la  préface, se  loue  beaucoup 
de  son  dessinateur  qui ,  émerveillé  à  la  vue  des 
paysages,  s'écriait  :  «  On  n'a  vraiment  pas  besoin 
de  composer  pour  embellir  la  nature;  il  n^y  a  qu''à 
bien  choisir  son  point  de  vue  !  »  Et  cependant  les 
dessins  de  Naudet  ont  beau  se  multiplier,  il 
semble  que  ce  soit  toujours  le  même  qui  repasse 
sous  les  yeux.  La  nature  lui  est  toujours  apparue 
à  travers  les  cahiers  de  modèles  de  paysage. 

Naudet  a  gravé  des  cahiers  de  petites  eaux- 
fortes,  —  Téternel  petit  paysage  pittoresque,  — 
comprenant  une  quarantaine  de  pièces.  Une  pièce 


192  LES    GRAVEURS     DU    XiX*    SIÈCLE. 

porte  la  dédicace  A  Monsieur  deNeergaard,  1808, 
remplacée  ensuite  par  ce  titre  :  Gravés  à  Veau- 
forte  d'après  Gasp.  Poussin,  N.  Francisque  et 
Vernet,  par  Naudet  fils,  1809,  chez  Jean.  L'icono- 
graphe mentionne  ces  pièces,  mais  trouveront-elles 
désormais  un  collectionneur? 

Petites  figures  d'études,  2  feuilles  à  l'eau-forte. 

Vue  de  la  maison  de  Raphaël  à  Urbino,  et  deux 
autres  petites  vues  dltalie;  Th.-Ch.  Naudet  se. 
1809.  Chez  Naudet  marchand  d'estampes. 

Il  mourut  le  14  Juillet  1810.  {']. 


(1)  L'article  des  Naudet  reste  toujours  un  peu  confus  comme  iconogra- 
phie. Renouvier  fait  une  seule  personne  de  Naudet  fils  et  de  sou  père  le 
marchand  d'estampes. 

Sous  la  signature  Naudet  on  trouve  quelques  pièces  humoristiques 
curieuses  :  La  Femme  de  Jean-Jacques  Rousseau ,  profil  en  pied  de 
Thérèse  Levasseur  ;  —  Girodet  apportant  au  Salon  le  tableau  de 
.W^i*^  Lange  en  Danaé  \  —  Les  Physionomies  du  jour  ;  —  Le  Pavillon  de 
la  Paix  dans  le  jardin  du  Tribunat;  —  etc. 

Une  suite  de  gravures  de  modes  du  Directoire  :  Naudet  del. 

Des  pièces  humoristiques  comme  Le  Sérail  parisien,  Naudet  del., 
Blanchard  se. 

Enfin ,  des  pièces  historiques  et  militaires  ,  comme  Le  Défilé  à  la  grande 
parade  (devant  les  Tuileries)  ,  Blanchard  se;  portrait  équestre  de  Bona- 
parte ^  La  Vie  de  Bonaparte  ,  feuille  de  24  médaillons  ,  Leheau  se;  et 
sous  la  signature  Naudet  ou  Nodet,  la  série  des  grandes  images  historiques 
de  la  République  et  de  TEmpire,  gravées  par  Lebeau,  et  publiées  par  Jean  : 
Prise  de  Venise  ,  Entrée  à  Rome  ,  Malte ,  Turin  ,  Naples  ,  Nazareth  , 
Evacuation  de  la  Hollande,  XVI II  brumaire  ,  Passage  du  Rhin, 
Marengo  ,  Cap  Français  ,  Traité  d'Amiens  ,  Serment  du  Clergé  ,  léna  , 
Mondovi ,  Arcole  ,  Eylau  ,  Madrid  ,  Saragosse. 

Attribuer  tout  cela  à  Thomas-Charles  Naudet ,  c'est  probablement  se 
montrer  trop  généreux  à  l'égard  d'un  dessinateur  de  paysages.  D'autant 
que  la  série  ci-dessus  se  termine  par  une  Bataille  de  la  Moskowa  ,  signée 
y^audet,  del.,  pièce  nécessairement  postérieure  de  plus  de  deux  ans  à  la 
mort  de  Thomas-Charles. 


NAUDET.  193 


NAUDET  (Caroline),  sœur  du  précédent,  née 
en  1775,  marchande  d'images  et  de  caricatures, 
rue  de  Castiglione  vis-à-vis  le  n'  4^  et  graveuse. 

1.  NAUDET,  peintre ,  assis  sur  une  pierre  ,  tourné  à 
droite,  tenant  un  album  et  un  crayon.  Ingres 
1806,  —  Caroline  Naudet  f.  1808.  Gd.  in-8. 

Caroline  Naudet  n'était  qu  une  graveuse  bien  ordinaire. 
Mais  ici  elle  a  été  servie  par  un  excellent  dessin  qu'elle  a 
traduit  exactement,  à  peu  de  frais,  plaçant  bien  ses  ombres, 
et  laissant  jouer  un  grand  rôle  au  blanc  du  papier.  Et  de  ce 
portrait  de  son  frère  elle  a  ainsi  fait  un  petit  chef-d  œuvre 

Pour  le  portrait  de  Naudet  père,  le  marchand  d'estampes* 
voyez  une  pièce  indiquée  plus  haut  à  l'article  Basset. 

2.  Bruun-Neergaard,  assis  sur  un  fauteuil,  son 
chapeau  dans  la  main  droite  ;  indication  d  une  botte 
à  la  Souvarof.  —  Caroline  Naudet,  f.  1808 ,  iû-4. 

3.  Images  et  caricatures. 

Conversation  des  ultra  sur  le  Pont-Neuf.  —Ah qu'on  est 
fier  d'être  français  quand  on  regarde  la  Colonne  !  d'après 
Anhvy.— Tirai  mourir  au  cham])  d'honneur  ou  bien  au  pied 
de  la  Colonne  :  Aubry.  —  Et  moi  aussi  j'ai  sei-vi  la  patrie. 
(Altercation  entre  un  jeune  officier  et  un  cocher  décoré) 

Cris  de  Paris  :  G.  Aubry  ,  del.,  C.  Naudet  fecit  1818, 
suite  coloriée,  in-4,  chez  Genty,  rue  St-Jacques. 

Le  Duc  de  Bordeaux  {Le  Mortel  le  plus  malheureux, 
etc.).  Lith.  —  La  Duchesse  de  Berry   {Prions  pour  notre 

mère).  —  Ce  premier  rejeton  d'une  illustre  alliance 

Les  trois  Epoques  mémorables  de  la  vie.  —  Sujets  enfan- 
tins. —  Montagnes  aériennes.  —  Les  nouveaux  Grotesques. 
—  La  Soirée  amusante  ;  La  Soirée  orageuse  ,  lith.,  1821. 
(Delpech).  —  La  première  Nuit  des  noces  ;  Le  Lendemain 
des  noces.  -  Perlet ,  rôle  de  Fringale  dans  Le  Gastronome 
sans  argent ,  lith.,  1824—  Caricature  d'une  femme  enceinte 
avec  cette  légende  :  Le  Résultat  d'une  piqûre.— he  Docteur 
Double  Dose  ,  lith.  1820.  -  M^  Requiem,  fameux  médecin 
qui  a  guéri  tous  ceux  qui  sont  morts.  —  Caricatures  sur 
les  calicots  :  Magasin  de  calicots  à  bon  compte ,  etc. 

*  13 


194  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 

Monsieur  Belle-Taille  ou  TAdonisdu  jour,  1822.— L'Invalide 
en  goguette  à  la  barrière.— Le  Concert  spirituel. — 0  Racine, 
oh  mon  vieux,  inspire-moi,  1830,  lith.  —  La  Parisienne 
de  M.  Casimir  Delavigne  ,  1830.  —  Macédoines ,  lith. 

En  1824,  Chevalier-Gavarni  a  publié  ses  premières  litho- 
graphies chez  Mlle  Naudet. 

4.  Recueil  d'Objets  d'Art  et  de  Curiosités,  dessiné 
d'après  nature  par  T.  de  Joliment  et  J.  Gagniet, 
gravé  à  l'eau-forte  et  publié  par  Caroline  Naudet, 
1836  et  suiv. ,  100  pi.  in-fol.  (Leloutre). 

NAVLET  (Joseph),  peintre,  né  en  1821.  —  Le 
général  Bréa  à  la  harrière  de  Fontainebleau  ;  La 
Maçonnerie^  lithographies. 

NÉE  (François-Denis),  1732-1818,  bien  connu 
comme  graveur  de  vignettes  du  xviii®  siècle. 
Au  commencement  du  xix®  il  travailla ,  soit 
comme  graveur,  soit  comme  directeur  de  la  gra- 
vure, aux  planches  de  Cassas  pour  le  Voyage  de 
la  Dalmatie  et  à  celles  de  Melling  pour  le  Voyage 
de  Constaniinople  et  des  Rives  du  Bosphore,  Jou- 
bert  dit  à  ce  sujet  que  la  grande  dimension  et  le 
nombre  des  planches  semblaient  présenter  des 
difficultés  insurmontables  sous  le  rapport  de  la 
durée  nécessaire  à  l'exécution,  mais  que  Née  se 
tira  adroitement  d'affaire  en  employant  la  machine 
Conté,  qui  traça  des  ciels  immenses  et  des  eaux  sans 
pi  avec  une  prestesse,  une  fureté^  une  économie 
incroyables,  et  que  la  jdus  savante  main  ne  saurait 
atteindre,  (!) 


NÉRAUDAN.  195 


NERAUDAN   (Alexandre),  lithographe,  vers 
1850.  —  Imagerie  :  piété,  modes,  M,  Grévy,  etc. 

NEUVILLE  (Alphonse  de),  peintre,  183G-1885. 
Mohlles  à  la  tranchée,  siège  de  Paris  (Cadart,  1875). 
Avant  d'arriver  à  la  fortune  par  la  peinture,  de 
Neuville  avait  vécu  par  la  vignette.  Ses  premières 
illustrations  datent  de  1855  à  18G0  :  il  donna  des 
dessins  au  journal  Les  Bons  Romans  (pour  les 
Trois  Mousquetaires),  à  U Illustration  ^i  au  Monde 
Illustré  (Uniformes  de  la  garde  impériale  ;  L'Em- 
pereur et  l'Impératrice  chassant  à  Compiègne),  au 
Tour  du  Monde  [La  Russie  libre,  d'Hepwort 
Dixon,  La  Nouvelle  Grenade  du  docteur  Saffray, 
Rome,  de  Francis  Wey,  etc). 

Bibliothèque  rose,  ouvrages  pour  les  enfants, 
publiés  par  la  maison  Hachette  ;  vignettes  par  Em. 
Bavard,  Castelli,  Doré,  Ferogio,  Ad.  Marie,  etc. 
Alphonse  de  Neuville  a  iUustré  dans  cette  série  : 
Les  Aventures  du  capitaine  Corcoran,  d'Assolant; 
LJnfants  et  Parents,  par  W^  de  Witt  :  Le  petit 
Colporteur,  par  Julie  Gouraud. 

Les  Misérables,  20  pi.  de  Neuville  et  Castelli, 
gravées  sur  acier  par  Outhwaite,  1869 .—  Les  Misé- 
rables^ édition  avec  500  dessins  par  divers  (Hughes). 
Reproductions  héliographiques  de  dessins  de 
NeuviUe  dans  : 

A  Coups  de  fusil,  par  Quatrelles. Charpentier, 
1877,  in-4,  30  pi.  ; 


196  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 

Le  Drapeau^  par  Jules  Claretie.  Librairie  illus- 
trée, gd.  iii-8.  4  pi.  ; 

Vingt  dessins  à  la  plume  jjar  Alph .  de  Neuville 
(types  militaires).  Album  in-4,  chez  Goupil. 

Dessins  des  affiches  ^^omy Don  Carlos  et  B'amlel, 
opéras. 

La  plus  importante  des  illustrations  de  Neuville 
est  celle-ci  : 

L'HISTOIRE  DE  FRANGE  RACONTÉE  A  MES 
PETITS- ENFANTS,  par  M.  Guizot.  Hachette, 
1872-76,  5  vol.  gd.  iii-8. 

Avec  environ  400  bois.  Dans  le  dernier  volume  les  illus- 
trations ne  sont  pas  toutes  d'Alph.  de  Neuville. 

Ouvrage  très  recherché.  Les  rares  exemplaires  sur  chine 
(une  dizaine),  se  paient  aujourd'hui  jusqu'à  mille  francs. 

NICHOLS  (  Catherine  -  AIaude)  ,  de  Norwich , 
fille  d'un  chirurgien  ami  de  Seymour  Haden. 
Elle  a  publié  quelques  romans.  —  Ses  pointes- 
sèches  sont  signées  C.  M.  N  :  plusieurs  sont  des 
vues  prises  en  France. 

1-26.  Pointes  sèches. 

1.  Barbizon  :  entrance  to  the  forest  Fontainebleau,  1877, 
in-8  en  1. —  2.  Rue  des  Cordonniers,  Divcs,  Normandy, 
1877,  in-4  en  1.  —  3.  Barbizon,  early  morning ,  1878,  in-8 
en  1. — 4.  Gorleston  on  the  Yare  ,  in-8  en  1.  —  5.  Riverside, 
Norwich,  in-8  en  1.  —  6.  The  Forge,  in-4  en  1.  —  7.  St 
.John's  Cottage ,  Cambridge  ,  in-4  en  1.  —  8.  Unla-ding  , 
Norwich  river,  in-4  en  1.  —  9.  The  vsrido\vs  Ferry,  King 
Street  ,  Norwich ,  in  -  4  en  1.  —  10.  Looking  towards 
Lands  End,  Gornwall,  in-4  en  1.  —  11.  The  Horse-Rock  , 
Kynance,   1879,  in-4  en  1.   —   12.  Trenarweth  Street, 


NICHOLS.  197 


Gornwall ,  in-8.  —  13.  Irowse  near  Norwich  ,  evening  ,  in-4 
en  1.,  1881,  (Keppel  éd.).—  14.  Alton,  Hampshire  ,  in-4 
en  1.  (Id).  —  15.  Evening  at  Wros.ham  Broad  ,  in-4  en  1. 
(Id.).  —  16.  Nonvich  river,  in-4  en  1.  —  17.  High  Street, 
Alton,  Hants  ,  in-4  en  1.  (pièce  intéressante).  —  18.  Fir 
trees  at  Grownpoint,  in-4,  1881:  planche  pour  laquelle 
l'artiste  a  été  reçue  à  la  Painter-Etchers  Society,  1881.— 
19.  At  Hoveton ,  Norfolk,  in-4.  —  20.  Kinancc  bove, 
Gornwall ,  in-8  en  1.  —  21.  The  Gornish  boast ,  gd.  in-4  — 
22.  GowHiLL,  Norwich  ,  in-4, 1883.  —  23.  Strangers  hall , 
Norwich,  1884,  in-4.  —  24.  Bétharram  ,  Hautes-Pyrénées, 
in-4,  1886.  —  25.  Notre-Dame  du  beau  Rameau  ,  Lourdes  , 
in-4  (Keppel).  —  26.  Rue  Basse  ,  Lourdes,  in-4 ,  1887. 


NICOLET  (H.).  —  Ombres  Fantastiques.  Suite 
de  lithographies  (Aumoiit  et  Tilt,  1840). 

NICOLLE  ( Emile- Frédéric  ) ,  né  à  Rouen  en 
1830 ,  courtier  maritime ,  peintre  et  graveur  à 
r  eau-for  te. 

1-20.  Le  Vieux  Rouen,  deux  séries  de  dix  eaux-fortes 
chacune  ,  publiées  ,  la  première  par  Cadart ,  la 
seconde  par  L'Art. 

21.  Le  Palais  de  Justice  de  Rouen,  gd.  in-lbl.  — 
22.  La  Fierté  ,  gd.  in-fol.  —  28.  La  rue  Garon 
A  Rouen  ,  in~fol.,  1883.  —  24.  Pi.  pour  le  Rouen 
pittoresque  (en  collaboration  avec  Adeline,  Lalanne, 
etc.  —  25.  Abside  de  Notre-Dame  de  Paris  ,  gd. 
in-fol. —  26.  Une  Bai^que  d'Islande. 

NI  EL  (Gabrielle)  ,  née  à  Poligny  ,  graveuse  à 
Peau-forte,  élève  de  Méryon.  (Voyez  ce  nom). 


108  LES    GRAVEURS    DU    XIX»    SIECLE. 


1-12.  VUES  DU  VIEUX  PARIS. 

Première  série  ,  publiée  par  Gadart  : 

1.  Couverture  :   Eaux- Fortes  sur  le    Vieux  Paris  par 
Gabrielle  Isiel ,  gd.  in-8. 

2.  Maisons  rue  du  cloître  des  Bernardins,  1864,  in-4. 

3.  Ancienne  Ecole  de  médecine  rue  de  la  Bûcherie. 
G.  N.  del.  Sculp.  1865  ,  in-4. 

4.  Abside  de  Saint-Julien  le  Pauvre  ,  1866  ,  in-4  en  1. 

5.  RESTES  GOTHIQUES  DE  L'HOTEL  -  DIEU  DE 
PARIS  ,  1866,  in-fol.  en   1.  Vigoureuse  eau-forte. 

6.  Parvis  Notre-Dame  ,  1867,  in-4. 

Deuxième  série,  publiée  par  Cadart ,  avec  la  même 
planche  de  couverture  que  la  précédente  : 

7.  Rue  Galande,  gr.  in-4,  1869. 

8.  Cour  Charlemagne  ,  gd.  in-4,  1869. 

9.  Palais  abbatial  de  Saint-Germain-des-Prés,  in-fol.  1869. 

10.  Cour  de  l'hôtel  de  La  Vieuville,  rue  Saint- Paul,  in-fol. 

11.  Vue  de  l'hôtel  Lambert ,  in-4  en  1.,  1869. 

Une  planche  publiée  isolément: 

12.  Les  Gagnards  de  l'Hôtel-Dieu,  G.  N.\  in-4  en  1. 

13.  Salle  des  Pas-Perdus   au   Palais  de  Justice, 
après  rincendie  de  1871 ,  in-fol. 

14-19.  Vues  d'Algérie,  cahier  (Gadart). 

14.  Couverture.  Algérie  ,  1870.  G.  Niel ,  in-8. 

15.  Une  Rue  à  Constantine.  —  16.  Ruines  romaines  ,  id., 
in-4._  17.  Mosquée  de  Sidi-Okba,  in-4  en  1. —  18.  Ancienne 
caserne  des  Janissaires  ,  in-4  en  1.  —  19.  Oasis  de  Biskra , 
in-fol.  en  I. 

20.  Le  Ravin  de  Constantine  ,  in-fol. 

21.  Vues  diverses. 

Venise.—  L'Eglise  St-Jean  à  Lyon.— Vues  d'Afrique,  etc. 


NIQUET  FRÈRES.  —  Claude  Niquet  a  gravé,  au 
commencement  du  siècle,  le  fleuron  de  titre  du 


NIQUET.  199 


Musée  Français  d'après  Moreaii.  —  Planches  pour 
le  Musée  Français.  —  Vémts  sortant  de  Vonde  : 
Roiiillard,  in-4.  —  S ie-C atherine ,  Ste-Geneviève  : 
Devéria.  —  Napoléon,  M^^'  Mars  :  Devéria. 

Plusieurs  plauches  en  collaboration  avec  son 
frère  cadet.  —  Madeleine  du  Corrège ,  eau-forte 
par  Niquet  frères,  terminée  par  Niquet  l'aîné,  etc. 

Choix  des  plus  célèbres  Maisons  de  j^laisance  de 
Rome  et  de  ses  environs,  par  Percier  et  Fontaine  : 
Didot,  1809,  in-fol.,  planches  et  vignettes  gravées 
par  Niquet,  Baltard,  Bonnard,  Clochard,  Delettre, 
Devilliers,  Duparc,  Godefroy  fils,  Heina,  Lacour, 
Pauquet,  Pillement,  Reville,  Testard,  Thierry. 

Louis  XVIII  apjmyé  sur  le  buste  de  Henri  I V, 
composé  par  Niquet  jeune,  gravé  par  l'aîné. 

Statues  antiques  pour  le  Musée. 

Vénus  accroupie,  L'Amour  caressant  Psyché, 
2  p.  in-4  (avec  Quéverdo  fils). 

NITOT-DUFRESNE  (Michel),  né  à  Chezy- 
l'Abbaye  en  1759,  a  gravé  au  trait  les  figures  de 
V Homère  et  de  VEschyle  de  Flaxman,  et  des 
planches  pour  les  publications  de  Landon . 

NITTIS  (GiusEPPE  de),  peintre,  1846-1884,  a 
laissé  quelques  jolies  eaux -fortes. 

1.  ODALISQUE  (  ?  ) ,  femme  couchée  sur  un  fauteuil, 
profil  à  droite,  in-4  en  I.  :  De  Nittis ,  73.  —  2.  La 
danseuse  Holoke-Go-Zen,  Japon  ,  1874  (Gadart).  — 


200  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 

3.  Retour  d'une  promenade,  De  Nittis  pinx  et  se. 
in-8  en  1.,  1875  (Id  ).  —  4.  Derrière  l'éventail, 
1875  (Ll.).  —  5  Gabrielle,  1876  (Id.).  —  6.  Route 
de  Gastellamare ,  iii-S  en  1.  (Gazette  des  Beaux- 
Arts).  —  7.  Etude  dans  mon  jardin  :  femme  en 
chapeau  assise  sur  un  banc,  in-4  en  I.  [Gaz.  des 
Beaux- AïHs).  —  8.  Jeune  Femme  décolletée  ,  les 
bras  posés  l'un  sur  l'autre,  in-8  (Id.)  —  9.  Vue  de 
Londres ,  sous  un  pont  de  chemin  de  fer,  in-4  en  1. 
(Id.).  —  10.  Femme  vue  de  dos,  décolletée,  i'éven- 
tail  dans  la  main  droite,  in-4  (Id.).  —  11.  Jeune 
femme  assise,  profil  à  droite,  appuyée  sur  le  coude 
droit,  la  main  gauche  reposant  sur  la  robe.  In-4.  — 
12.  Ruste  d'itahenne  tournée  à  gauche  ,  les  épaules 
enveloppées  d'un  chàle  ;  pointe-sèche  in-8  sur  un 
cuivre  in-4. 

NOCRET.  graveur  sur  bois,  vers  1835.  —  La 
Déclaration ,  La  Satisfaction ,  La  Brouille ,  Le 
Raccommodement,  images  d'une  facture  commune. 
—  La  Ca2)tïve  de  Llccye,  dédié  à  M.  Berryer  fils. 

NOËL  Alphonse-Léon),  lithographe,  né  à  Paris 
en  1807.  (^)  — On  ne  dira  point  de  lui  qu'il  n'a  pas 

(')  Sous  le  nom  de  Noël  nous  trouvons  encore  : 

Noël,  marchand  d'estampes,  16  rue  Saint- Jacques  (commencement 
du  siècle)  ;  son  adresse  gravée  est  signée  Charles  se    Images  troubadour. 

A.  Noël  :  a  gravé  Le  Dessinateur,  Le  Modèle  ,  d'après  Prud'hon,  chez 
Bance  ,  1804. 

C.-F.  Noël  :  a  gravé  le«  portraits  de  Eugène  Beauharnais  et  Joseph 
Napoléon  ,  d'après  Aug.  Desnojers. 

Noël  :  Fables  d'Esope,  par  Guillaume  Montfort,  professeur  au  Prytanée 


NOËL.  201 

été  un  laborieux,  et  l'importance  matérielle  de 
son  œuvre  est  considérable  :  il  a  lithographie  plus 
de  mille  pièces,  dont  six  cents  portraits. 

Léon  Noël  avait,  dès  sa  sortie  des  ateliers  de 
Gros  et  Hersent,  renoncé  à  la  peinture  pour 
s'adonner  à  la  lithographie.  Son  premier  envoi 
au  Salon ,  la  Psyché  auprès  avoir  connu  V Amour, 
de  Delorme,  date  de  1827.  Il  continua  par  des 
sujets  en  tout  genre  d'après  les  peintres  anciens 
et  modernes  :  mais  cette  partie  de  ses  travaux 
est  celle  qui  offre  le  moins  d'intérêt,  ce  n'est 
qu'une  production  courante.  Heureusement  pour 
lui ,  il  adopta  bientôt  concurremment  un  autre 
genre,  le  portrait,  dans  lequel  il  se  fit  une  très 
grande  réputation. 

Ses  premiers  portraits  se  ressentent  de  l'imita- 
tion de  Devéria  et  de  l'influence  romantique  ;  ils 
ne  dépassent  guère  le  format  in-4  de  L'Artiste 
dont  il  était  le  collaborateur  (*)  :  le  personnel  des 
théâtres  en  fournit  principalement  les  sujets. 
Il  y  a  là  des  pièces  d'une  réelle  valeur  d'art. 

Mais    à   partir  de  1839  le  travail  change ,  le 


gravées  par  Davignon  (en    paraphes  d'écrilure).  Choque  fable  a  une 
vignette  tête  de  page  signée  Noël. 

Alexis  Noël ,  lithographe  ,  vers  1840.  On  a  délai ,  entre  autres  ynèccs, 
le  portrait  du  Comte  Libri  (  GuiUaume-Brutus-Icilius-Timolc'on  )  ,  de 
l'Académie  des  Sciences,  inspecteur  général  des  Bibliothèques,  bibliophile, 
et  très  fameux  voleur  de  livres. 

(l)  Même  comme  critique.  En  1838   Léon '^o'él  a  donné  dans  L'Artiste 
un  article  sur  la  gravure. 


202  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 

crayonnage  libre  du  peintre  est  remplacé  par  le 
grain  classique  et  méticuleux  du  lithographe. 
Léon  Noël  est  devenu  un  lithographe  officiel  ;  ou 
plutôt  le  lithographe  de  Winterhalter ,  peintre 
ofliciel  des  tètes  couronnées  et  des  princes  de 
familles  souveraines.  Aucune  dimension  de  pierre 
ne  TelFraie ,  l'in-folio  ordinaire  lui  suffit  à  peine , 
il  lui  faut  un  in-folio  extra.  C'est  dans  cette 
dimension  qu'il  nous  a  laissé  un  grand  nombre 
de  portraits ,  d'un  métier  habile ,  et  dont  l'en- 
semble forme  une  curieuse  revue  de  la  physio- 
nomie et  du  type  contemporain  de  1840  à  1860. 
A  ce  point  de  vue  son  œuvre  est  utile. 

Léon  Noël  fut  décoré  en  1855.  Il  est  mort  en 
1879.  Son  portrait  a  été  lithographie  par  Devéria. 

La  longue  liste  qui  suit  donnera  l'idée  de  ce  que 
peut  être  la  production  d'un  lithographe  débordé 
de  commandes  par  la  clientèle  du  monde  et  par 
les  éditeurs  (M. 

1.  PORTRAITS,  1830  à  1807. 

Familles  souveraines. —  France. — Duchesse  de 
Berrv,  in  8.  Comte  de  Chambord  ,  in-i .  1834.  Le 
Môme,  in-fol.,  1850. 

LOUIS-PHILIPPE  r,  en  pied,  gd.  in-fol.  (Winr 
terhalter).  Le  Même,  buste  in-fol.  Le  Même,  en  frac, 
in-fol.  Marie- Amélie,  in-fol.  (Hersent).  La  Même, 


0)  Léon  Noël  a  pris  soin  de    former  son    œuvre  très  complet  pour  le 
Cabinet  des  Estampes. 


NOËL.  203 

en  contrepartie,  in -4.  Louis  -  Philippe  et  ses  fils 
allant  passer  une  revue,  gd.  in-fol.  en  1.  Le  Duc 
d'Orléans,  gd.  in-fol.  (Winterhalter).  La  Duchesse 
d'Orléans,  gd.  in-fol.  Le  Comte  de  Paris  ,  enfant , 
gd.  in-fol.  (Winterhalter).  Le  Même,  en  1856,  in-fol. 
Le  Duc  de  Chartres,  enfant  (Winterhalter).  Le 
Comte  de  Paris  et  le  Duc  de  Chartres  à  cheval 
(Alfred  Dedreux).  Le  Duc  de  Nemours  en  pied,  gd. 
in-fol.  (Winterhalter).  Le  Même,  buste,  in-fol.  Le 
Prince  de  Joinville  en  pied,  gd.  in-fol.  (Winter- 
halter). Le  Même,  buste,  in-fol.  Le  Duc  de  Mont- 
pensier,  La  Duchesse  de  Montpensier,  La  Même  , 
vêtue  à  l'espagnole.  Le  Duc  d'Aumale,  La  Duchesse 
d'Aumale.  5  p.  en  pied,  gd.  in-fol.  (Winterhalter). 
Le  Duc  d'Aumale,  buste,  in-fol.  Le  Même,  gd.  in-fol. 
La  Princesse  Clémentine  ,  in-8  (  Decaisne ,  pour 
L Artiste).  Les  Ducs  d'Orléans  et  de  Nemours  et  le 
Prince  de  Joinville,  in-4  (réduction  de  l'estampe 
d'Eugène  Lami  :  Les  Princes  Citoyens). 

NAPOLÉON  III,  L'IMPÉRATRICE  EUGÉNIE, 
2  p.  en  pied,  gd.  in-fol.  (Winterhalter).  Napoléon  III, 
profil,  in-4.  Le  Même,  buste,  in-fol.  L'Impératrice, 
buste,  gd.  in-fol.  Le  Prince  Impérial,  gd.  in-fol. 
(Winterhalter).  Le  Prince  Napoléon  ,  in-fol. 

L'IMPÉRATRICE  ET  SES  DAMES  D'HON- 
NEUR ,  très  gd.  in-fol.  en  1.  (Winterhalter). 

Estampe  capitale  au  point  de  vue  du  costume  en  1855. 

Les  portraits  sont  ceux  de  M-^^'  d'EssHng,  de  Pierres, 
de  Lezay-Marnézia,  de  Bassano,  de  Montebello,  de  Malaret, 
de  Las-Marismas  ,  de  Latour-Maubourg. 

Angleterre.—  LA  REINE  VICTORIA.  La  Reine, 
LE  Prince  Albert  et  leurs  enfants.  Le  Prince 
de  Galles  en  pied,  (deux  fois).  Le  Prince  Alfred. 


204  LES    GRAVEURS     DU     XIX«    SIECLE. 

Le  Prince  de  Galles  et  le  Prince  Alfred.  La 
Princesse  Victoria.  La  Princesse  Louise.  La 
Duchesse  de  Kent.  (Ces  neuf  pièces,  de  grand 
format,  d'après  Winterhalter). 

Augustenhoiirg.  —  La  Princesse  Hélène  ,  2  p. 
différents,  gd.  in-foL  1861  et  1865.  (Winterhalter). 

Bade.  —  La  Famille  du  Grand-Duc  Lêopold  , 
gd.  in-fol.  Sophie  de  Suède,  Grande -Duchesse, 
in-fol.,  i8i2.  Frédéric-Guillaume -Louis,  Prince 
régent,  in-fol.,  1854.  Louise-Marie-Elisabeth  de 
Prusse,  Grande-Duchesse,  in-fol.  LA  PRINCESSE 
CÉCILE,  in-fol.  (Lauchert).  LA  MÊME  ,  gd.  in-fol. 
(Winterhalter). 

Belgique.  —  LÉOPOLD  F,  Roi  des  Belges;  LA 
PRINCESSE  LOUISE  D'ORLÉANS,  Reine;  deux 
portraits  en  pied  ,  gd.  in-fol.  (Winterhalter). 

Brésil.  —  L'Empereur  don  Pedro  II ,  1860. 
in-4. 

Espagne.  —  Marie-Christine  ,  Reine ,  in-4.  La 
Même ,  autre  portrait ,  in-4.  Isabelle  II ,  Reine , 
gd.  in-fol.  (Vicente  Lopez,  1842).  Isabelle  II  et  le 
jeune  Prince  des  Asturies  ,  gd.  in-fol.  (  Winter- 
halter). LuiSA  -  Fernanda  ,  sœur  de  la  Reine  Isa- 
belle II,  gd.  in-fol.  La  Fille  du  Duc  de  Montpensier, 
infante  d'Espagne,  in-8.  (A.  Delacroix,  1850). 

Grèce.  —  Georges  F',  in-fol.  (Hagelstein,  1863). 

Lucques.  —  Louise-Marie  de  Bourbon,  Princesse 
de  Lucques,  gd.  in-fol.  (Pérignon). 

Mexique.  —  L'Empereur  Maximilien,  L'Impéra- 
trice Charlotte;  2  p.  in-8. 

Parme.  —  Louise -Marie -Thérèse  de  Bourbon, 
Duchesse  régnnte,agd.  in-fol.  Robert  II,  Duc    de 


NOËL.  205 

Parme,  très  jeune,  gd.in-fol.  (deux  portraits  d'après 
Luigi  Rossi). 

Pays-Bas,  —  Sophie -Mathilde,  Reine,  gd.  in-fol. 
(de  Kevser). 

Portugal.  —  Stéphanie,  Reine,  gd.  in-fol. 
(Lallemand). 

Russie.  —  L'Empereur  Nicolas  sur  son  lit  de 
mort,  in-4.  L'Impératrice  Alexandra,  gd.  in-fol. 
(Winterhalter).  L'Impératrice  et  ses  trois  Filles, 
in-fol.  en  largeur.  La  Grande-Duchesse  Hélène, 
gd.  in-fol.  La  Grande -Duchesse  Marie,  in-4. 
Alexandre  II,  Empereur,  gd.  in-fol.  L'Impéra- 
trice ,  gd.  in-fol.  (Winterhalter,  1857).  La  Même  , 
en  buste,  d'après  un  peintre  russe,  in-4.  Le  Grand- 
Duc  Michel ,  gd.  in-fol.  Le  Grand-Duc  Constantin  , 
gd.  in-fol.  Alexandrine  de  Saxe-Altembourg,  sa 
femme,  gd.  in-fol. 

Saxe.  —  Caroline  de  Wasa  ,  Princesse  rovale , 
gd.  in-fol.  (Lauchert). 

Saxe-Cobourg.  —  Le  Prince  Auguste,  gd.  in-fol. 
(Winterhalter,  1845). 

Saxe-Weimar.  —  Marie  -  Paulowna ,  Grande- 
Duchesse  douairière,  gd.  in-fol.  Charles-Alexandre, 
Grand-Duc,  gd.  in-fol.  La  Princesse  Sophie  des 
Pays-Bas,  Grande -Duchesse,  gr.  in-fol.  Charles- 
Auguste,  prince  héréditaire,  enfant,  in-fol. 

Schleswig-HoMein.  —  La  Princesse  de  Schles- 
wig-Holstein ,  in-8. 

Wurtemberg.  —  Charles  ,  prince  royal ,  gd. 
in-fol.  Le  Même,  roi,  gd.  in-fol.  Olga  Nicolaewna, 
princesse  royale,  gd.  in-fol.  (Winterhalter,  1855). 


206  LES    GRAVEURS    DU    XIX"'    SIECLE. 

La  Même,  reine,  gd.  in-foL  (  Winterhalter,  1867). 
Le  Prinxe  Alexandre  ,  gendre  du  Roi  Louis- 
Philippe,  gd.  in-fol.  (Winterhalter,  1864). 

Clergé.  —  Comte  d'Argenteau,  archevêque  de 
Tyr.  Dupont,  archevêque  d'Avignon.  De  Quélen , 
archevêque  do  Paris.  Les  évêques  Belinas ,  Bru- 
mauld  de  Beauregard,  Clausel  de  Montais,  Landriot, 
Paysant,  Pie,  Robert,  Brossais  Saint-Marc.  Les 
abbés  CasaHs,  Goudrin,  Dancel,  Gellée,  Lambert. 

Armée.  —  Maréchaux  Bosquet,  in-8,  Canrobert, 
in-8,  DoDE  DE  LA  Brunerie  ,  in-foL  et  in-12, 
De  Grouchy,  in-fol.,  Magnan,  gd.  in-fol.,  et  le 
même  en  grand-maître  des  francs-maçons,  in-foL, 
Randon.  gd.  in-fol.,  Saint- Arnaud,  in-8,  Sêbastl^ni, 
gd.  in-fol.,  Vaillant,  gd.  in-foL 

Généraux  Aupic,  in-8,  de  Berthois ,  in-fol., 
Ghangarnier  ,  in-fol.,  V^«  de  la  Hitte  ,  gd.  in-fol., 
Montfort,  in-fol.,  Rivaud  de  la  Raffinière ,  in-8. 
De  Vernois ,  in-12. 

Colonel  Chérisey,  in -4.  Chef  de  bataillon  Do 
St.  Laurent. 

Marine.  —  Amiraux  Hamelin  ,  de  Mackau  , 
DE  Parseval  ,  gd.  in-fol.;  Contre-Amiral  Savary, 
in-12. 

Politique  et  Administration.  —  Berryer,  in-8. 
Le  Même,  d'après  la  statuette  de  Barre,  in-8. 
Carlier,  préfet  de  pohce,  in-fol.  Chaix-d'Est-Ange, 
in-fol.  De  Chapuy-Montlavile,  in-4.  C*'^  Duchatel  , 
gd.  in-fol.  Duc  de  Fitz -James  jouant  avec  ses  petits 
enfants  (L Artiste).  Achille  Fould,  gd.  in-fol. 
Girod  de  L'Anglade,  in-fol.  Baron  Haussmann,  iii-4. 
Jard-Panvilliors,  député,  in-12.  De  Kératry,  conseil- 


NOËL.  207 

1er  d'Etat  et  député,  iii-S.  Comte  de  La  Ferronnays, 
iii-fol.  Baron  Lagarde ,  préfet,  in-8  (V Artiste). 
Magne,  in-fol.  Magnier  de  Maisonneuve  ,  iii-ful. 
Martin  du  Nord ,  in-12.  Duc  de  Montmorency,  pair 
de  France,  in-fol.  Duc  de  Morny,  in-4.  Baron 
Meunier,  gd.  in-fol.  Comte  de  Nieuwerkerke,  in-fol. 
Pelet  de  la  Lozère,  pair  de  France,  in-fol.  Werlê, 
maire  de  Reims ,  gd.  in-fol.  Chavoix,  Mgr.  Fayet, 
Mgr.  Graveran ,  F.  de  Lasteyrie,  Malbois ,  Mathieu- 
Bodet ,  Payer,  Pécoul,  Pietri ,  Roux-Lavergne  . 
H.  de  Tocqueville,  représentants  du  peuple  à  l'As- 
semblée de  1848.  Sieyès,  peint  à  Bruxelles  pendant 
son  exil,  par  L.  David  également  exilé,  in-fol. 

Ecrivains.  —  Béranger ,  in-12.  Alex.  Dumas  , 
in-8.  (L Artiste).  Empis,  in-4.  Delphine  Gay  (M'"'  E. 
de  Girardin),  in-12.  La  Même,  in-4.  Goubeau 
(Dinaux),  in-8.  Victor  Hugo,  in-8  (L Artiste), 
Jules  Janin,  in-8. 

Artistes.  —  Decaisne ,  in-8.  Duval-Lecamus  . 
in-fol.  Tony  Johannot,  in-12.  Dantan  jeune,  in-fol. 
Etex,  iii-8.  [L Artiste).  Pradier,  in-8.Debret.  in-foL 
Ghys,  in-8.  (L Artiste).  Nepveu  ,  in-fol.  Rougevin  , 
in-4.  ViSGONTi,  in-fol.  Ricliomme ,  in-4.  Victor 
Adam,  in-4. 

Musiciens.  — Panseron ,  in-8.  Rossini,  in-fol. 
(Ary  Scheffer).  Schubert,  in-8.  (Francis).  Gurt, 
professeur  de  musique  dans  le  Faucigny,  in-fol.  Tli. 
Hauman,  in-8  (L Artiste).  Listz  ,  in-fol.  (Ary 
Scheffer).  Paganini,  in-fol.  M^'^'^  Passerieu  de  Varez, 
pianiste  compositeur  de  l'Impératrice ,  in-4. 
Stamaly,  violoniste,  in-4.  Thalberg,  in-8. 

Acteurs  et  Actrices.  —  M"'"  Adolphe ,  Porte  St.- 


208  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


Martin,  in-8.  Albert,  Comédie  Française,  in-8. 
M'"^  Albert.  Vaudeville  ,  in-8.  Albert,  Ambigu 
(comédien  quelque  peu  graveur  et  litbograpbe). 
M"^  Albert,  sa  femme.  M*^"®  Alboni,  in -fol. 
M^^^Uan-Despréaux,  Gymnase,  in-12.  M'^^'^ Armand, 
Porte  St.-Martin  ,  in-8.  Bataille ,  Opéra-Comique  , 
in-fol.  Bernard,  directeur  et  acteur  de  l'Odéon, 
in-fol.  (L.  David).  Bocage,  profil,  in-8  (L'Artiste). 
Le  Même,  de  face,  in-8.  Madeleine  Brohan ,  in-fol. 
Jexny  Colon  ,  Variétés,  in-8  [L'Artiste).  M^"^  DÉ- 
JAZET,  in-8  [U Artiste)  :  elle  porte  un  chapeau. 
La  Même,  in-8  :  sans  chapeau.  La  Même,  in-12.  La 
Fille  de  M^^^Déjazet,  in-8  (sous  le  titre  :  Herminie). 
Mathilde  Diez,  in-fol.  M'"'  Dorval,  in-8  [L'Artiste). 
La  Môme,  en  pied  ,  in-12  La  Fille  de  M'"'  Dorval 
(Les  Petits  Oiseleurs),  in-8.  M*'"^  Duchemin, 
Palais  -  Royal ,  in  8.  M^"^  Dumilàtre ,  Opéra, 
m-4.  M^"®  Dupont ,  Théâtre  Français ,  in-8.  La 
MÊME ,  en  pied ,  in-4.  Le  ténor  Duprez ,  in-12. 
-^ewe  Caroline  Duprez  ,  in-fol.  M^^^^  Dupuis  ,  Théâtre 
Français,  in-8.  M^^^ÉmiUe,  théâtre  de  province, 
in-8.  M®^®  EscoussE,  Palais  -  Royal  (depuis 
M"^  Poirson ,  femme  du  Directeur  du  Gymnase) , 
in-8.  Fànny  Essler,  in-8  (L Artiste).  W^^^  Falcoz, 
Odéon ,  in-8.  Miss  Fane ,  dans  le  rôle  du  Petit 
Trésor,  in-fol.  Miss  Fanny,  in-4  (Hayter).  M^'^^Léon- 
TiNE  Fay  (depuis  M'^'Volnys),  in-8.  La  Même,  in-12. 
M^'"^  Julie  Grisi,  Italiens,  m.-'è  (U Artiste).  La  Même, 
in-fol.  M^"«  Heinefetter,  in-4.  M°"^  Jawureck, 
Opéra,  en  pied,  in-4.  Joanny,  Comédie  Française, 
in  8  [L Artiste).  M^"*^  Juliette,  in-8,  vêtue  d'une 
robe  blanche  (V Artiste).  La  Même,  in-8,  robe 
noire.  Kemble,  in-12  (Lawrence).  Lalerrière,  in-8 


NOËL.  209 

(Ij  Artiste).  Le  Même,  iri-fol.  (  Dubufe  ).  Lafont , 
Opéra  ,  in-8  {L'Artiste).  Lafont ,  Vaudeville  ,  in-8. 
Teodora  Lainadrid,  actr.  espagnole,  dans  Adrienne 
Lecouvrem  ,  en  pied,  gd.  in -fol.  M®"^  Lelevre 
(M™*"  Faure) ,  Opéra -Comique,  in- fol.  Frederick 
Lemaître  ,  in-8  (L'Artiste).  Lepeintre  aîné,  Vaude- 
ville, in-8  (L'Artiste).  M^"^  Pauline  Leroux,  Opéra, 
in-8.  Jenny  Lind,  in-4.  M'"'^  Malibran-Garcia,  in-12. 
Meue  Mars,  in-12.  M^"®  Mathias(Yrca),  danseuse  des 
théâtres  impériaux  de  Russie ,  rôle  de  Pâquerette , 
in-fol.  en  1.  M^"^  Morales,  Comédie  Française,  in-8. 
Meiie  ]sj^u ,  Opéra ,  in-4.  M*^"®  Alexandrine  Noblet, 
Comédie  Française,  in-8  [L'Artiste).  La  Même, 
in-12.  Nourrit,  in-8  (L Artiste).  Miss  O'Neil,  in-12. 
^eue  ppiora,  danseuse,  Opéra,  in-fol.  en  1.  M^"®  Ra- 
chel ,  in-4.  Régnier  ,  Comédie  Française ,  in-fol. 
Sainte-Foy,  Opéra-Comique,  in-4.  Samson,  Comédie 
Française,  in-8.  Santini,  Italiens,  in-8.  M°"'  Sontag, 
Italiens  ,  in-fol.  M«"«  Taglioni ,  en  pied  ,  in-12.  La 
Même,  en  buste,  in-12.  M"'  Thénart,  Vaude- 
ville, in-8.  M'"''  Ugalde,  in-fol.  M^"''  Verneuil, 
Gaîté,  in-8.  M^^^*^  Willmen ,  Vaudeville,  in-8,  en 
cheveux.  La  Même  ,  in-8,  en  chapeau. 

Prestidigitateurs.  —  Robert  Houdin ,  in-fol. 
Hamilton,  in-fol. 

Médecins.  —  Relliol  (  Conseils  aux  hom7nes 
affaiblis) ,  in-8.  Buisson ,  in-8.  Clot-Bey,  médecin 
du  Vice-Roi  d'Egypte,  in-8.  Garnier,  in-fol.  HÈ- 
NOQUE  ,  in-4.  Leseigneur,  in-12.  Petit,  médecin  des 
eaux  de  Vichy,  in-fol.  (Henriquel-Dupont).  Rostan. 

Divers.  —  Agier,  ancien  magistrat  à  Niort,  in-8. 
M"*'  Agier.  Amilliet .  commandant  des  sapeurs- 
pompiers  de  la  ville  de  Paris,  in-8.  D'Andigné,in-8. 

X  14 


210  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 


Baron  d'Andelau,  in-8.  Bance  aîné ,  in-8.  M""*"  Fer- 
dinand Barrot.  in-4.  Barroux,  in-8.  PRINCESSE 
DE  BAUFFREMONT,  gd.  in -fol.  M™'  Bayeux , 
in-fol.  Anne  Bigot ,  sœur  Marthe ,  in-foL  Boicer- 
voise,  in-4.  Comtesse  de  Bonneval,  née  Gallwej, 
in-fol.  La  Même,  in-fol.  M^  M'"'  Bottée  de  Toulmont 
et  leurs  enfants,  in-4.  M"'' Bouchot,  in-8.  DeBourge 
père,  in-4.  Romain  de  Bourge ,  in-fol.  Bousquet, 
in-8.  Comte  de  Bréda  ,  in-8.  Brochant  de  ViUiers  , 
ni -8.  M^'^'^  de  Bussière,  in-fol.  (Rose  de  Printemps). 
Le  Fils  de  M.  B***,  in-8  (U Artiste).  M^"«  Carrier, 
in-8.  (Salon  de  1833).  M"^'  Cassas,  in-4.  Le  Duc 
et  LA  Duchesse  de  Cereste-Brancas  ,  2  p.  in- 
fol.  Chovne.,  in-fol.  M.  DeCock;  M""^  De  Cock, 
2  p.  in-4.  M""  Colette  de  Baudicour  ,  mère; 
Colette  de  Baudicour  ;  Prosper  de  Baudicour 
(iconographe)  ;  3  portraits  in-4.  M'"^  Coran ,  in-8. 
M^^^*' Cornu,  in-8.  Cottin;  M'^^Cottin;  Cottinfils, 
enfant:  3p.  in-8  Cottinfils.  in-fol.  W^'  Coudrin, 
in-4.  Crousse,  in-8.  M'  et  M"'*"  Damécourt  ;  2  p.  in-4. 
M'^^Dehérin.  in-4.  Devilles,  in-8  La  Maréchale 
DoDE  DE  LA  Brunerie,  in-fol.  M"*^  Dufournel,  in-fol. 
V^^  Duval,  morte  à  95  ans ,  in-4.  M""-  D***,  d'après 
Robert  Fleury,  m-S  (L'Artiste).  Enfantin,  gd.  in-fol. 
Vicomtesse  de  Fontenay  ,  in-8.  Adolphe  Fould , 
banquier,  gd.  in-fol.  Fulton  (achevai),  in-4.  M'"*'  Ga 
veaux-Sabatier,  chanteuse  de  salon,  in-fol.  Gense, 
in-4.  Gérard  (Stéphen).  d'après  la  statue  deGévelot, 
in-8.  Grandin  Augu.ste),  in-8.  Gros  (Philippe),  in-4 
et  in-fol.  M^i^^  Gruss ,  directrice  de  la  Maison  des 
Daines  de  la  Bienfaisance  de  Besançon,  in-4. 
M™''  Gueiiée  (  Louise  ) ,  in-4.  Baronne  d'Heryille  , 
née  Marcotte,  in-4,  d'après  Ingres.   Hovelacque, 


NOËL.  211 

père  :  M™^  Hovelacque  ;  Alexandre  Hovelacque  ; 
Emile  Hovelacque  :  M"^^  Hovelacque  ;  5  p.  in-4.  La 
fille  de  Victor  Hugo,  sous  le  titre  de  LÉOPOLDINE 
(L.  Boulanger),  in-fol.  Cuuite  Edm.  d'imécourt,  in- 
fol.  M-^^Jurien,  in-fol.  COMTESSE  DE  LAGRANGE, 
gd.  in-fol.,  d'après  DroUing.  COMTESSE  DE  LA- 
GRANGE, née  Honoré,  in-fol.,  d'après  Winterhal- 
ter.  Comtesse  de  Lagrange  ,  née  de  Chimay ,  in-4 , 
d'après  Meuret.  Marquis  de  L'Aigle,  in-4.  Comtesse 
de  Larderel ,  in-fol.  Louis  de  La  Rochejacquelin. 
M"^*^  Lecouteux ,  in-fol.  M"^'  Lepelletier  d'Aunay, 
in-fol.  Lillo,  banquier;  M""^  Lillo  ;  2  p.  in-fol. 
DUCHESSE  DE  LORGE  ,  gd.  in-fol.  M'"''  Lullin- 
Pictet,  in-4.  Marquis  de  Lussac ,  in-8.  Lutrot ,  gd. 
in-fol.  Maillard,  in-fol.  Malenson  ,  in-4.  M""'  Mallet, 
née  Oberkampf ,  in-fol.  Marcotte;  M""^  Marcotte; 
Marcotte  FILS  ;  3  p.  in-4.  Comtesse  de  Marescalchi, 
in-4,  d'après  Meuret.  La  Même,  in-fol.,  d'après 
Dubufe.  M""^  Antonin  Moine  .  femme  du  sculpteur, 
in-4.  (pièce  intitulée  La  Rêverie).  M"*"  de  Mont- 
ville,  née  de  Montebello,  et  sa  fille,  in-4.  Duchesse 
de  Mouchy,  née  de  Noailles ,  in-fol.  M™^  N  **"", 
Salon  de  1835,  in-8.'  [L'Artiste).  Vicomtesse  de 
Noailles  ,  in-8.  M"^''  V^^^  NOËL ,  mère  de  l'artiste, 
de  profil,  assise,  lisant,  in-4.  M""^  Léon  Noël 
(sœur  du  peintre  Couder),  in-8.  Oberkampf,  indus- 
triel, in-4.  M.  Opigez,  in-4.  Orfila ,  gr.  in-fol. 
Marquise  de  Pange  ,  née  de  Caraman ,  in-8.  Com- 
tesse Pelet  delà  Lozère,  née  Rodier,  in-8.  Comtesse 
Pelet  de  la  Lozère,  née  Otto,  in-8.  M""'  Pérignan  , 
in-fol.  M.  Alphonse  Perrier,  in-fol.  Petitot,  in-fol. 
PoiRSON,  directeur  du  théâtre  du  Gymnase,  in-8. 
Polonceau,  ingénieur,  in-fol.  Comtesse  Poniatowska, 


212  LES     GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE 

iii-fol.  La  Même,  morte,  iii-lbl.  Comte  et  Comtesse 
Pozzo  di  Borgo,  2  p.  in-fol  M"*^  Rostan,  femme  du 
docteur,  in-fol.  Marquis  de  Rongé  ,  in-fol.  Rouget  ; 
M'"'  Rouget  ;  2  p.  in-fol.  M'^"^  de  Sainte-Aldegonde , 
in-fol.  La  Même,  in-fol.  M'"^  Ida  Saint-Elme  (la 
Contemporaine),  in-12,  d'aprèsA.Devéria.M®''^J.-B. 
Say,  in-4  (pièce  intitulée  L'Album),  Schlumberger, 
in-4.  Baron  Taylor  ,  gd.  in-fol.  Marquis  et  Mar- 
quise de  Vérac  ,  2  p.  in  -fol.  Vernv,  in-fol. ,  d'après 
Ary  Scheffer.  Marquis  de  Viana,  in-fol.  Vicomte 
de  Villeneuve ,  iu-fol.  Comtesse  de  Villemotte  ; 
buste  sur  un  socle;  des  religieuses  et  des  jeunes 
filles  l'entourent  de  fleurs.  Adolphe  Violet,  gd. 
in-fol.  Baron  et  Baronne  Walcknaër  ;  2  p.  in-4 , 
d'après  Ingres. 

Étrangers.  —  Prince  d'Anglona ,  in-4.  PRIN- 
CESSE BADIALI  DE  MI  N  GRÉ  LIE  ,  gd.  in-fol. 
(Winterhalter).  Princesse  Bariatinski,  in-fol.  Lord 
William  Bentinck  ,  gouverneur  général  des  Indes  , 
in-fol.  L'amii'al  Blanco  Encalada,  de  Valparaiso, 
in-foL  M'""  BouteniefF,  in-fol.  Bravo -Murillo  ,  in-4. 
M""^  Bristed,  in-4  Lady  Chichester,  in-fol.  Cobden, 
in-4.  Comte  Comar,  in-4.  Miss  Croker,  d'après  Th. 
Lawrence,  in-4.  Prince  Czartory ski ,  in-4.  Sir  Do- 
minique Daly,  in-4.  DaRocha,  conseiller  de  l'Em- 
pereur du  Brésil,  in-4.  Comte  Esterhazi,  gd.  in-fol. 
Falcon  (Juan),  présid.  de  la  RépubUque  deVenezuela, 
gd.  in-fol .  Général  Flores,  fondateur  de  la  Répubhque 
de  l'Equateur,  in-fol.  Mgr.  Fransoni ,  archevêque 
de  Turin ,  in-4.  Prince  et  Princesse  Charles  de 
FuRSTEMBERG,  2  p.  gd.  in-fol.  Prince  et  Princesse 
LÉOPOLD  DE  Furstemberg,  2  p.  gd.  in-fol.  Comte 
de  Furstemberg,  in-4.  Prince  Galitzine,  maréchal 


NOËL.  213 

de  la  noblesse  du  gouvernement  de  Karkoff,  gd. 
iu-fol.  Général  Eugenio  Garzou  ,  gd.  in-ibl.  Gil- 
christ  (Jean ) ,  d'après  Healj,  gd.  in-fol.  Lady  Grey, 
d'après  T.  Lawrence ,  in-8  (L'Artiste).  W  et  M""-  de 
Grimaldi,  2  p.  in-fol.  W  et  M""'  Gutterez  de  Es- 
trada ,  2  p.  in-fol.  DUCHESSE  DE  HAMILTON  , 
gd.  in-fol.  Prince  de  Holienzollern-Sigmaringen,  gd. 
in-fol.  Hope-Landon ,  in-fol.  Kolowrat-Liebsteinski, 
in-fol.  Princesse  Kotchouhey,  gd.  in-fol.  Kras- 
zewski ,  in-4.  Kriwskv,  in-4.  Baron  de  Kubeck , 
in-fol.  Princesse  de  Leiningen ,  in -12.  Général 
Lopez,  fondateur  do  l'Indépendance  de  la  Colombie, 
gd.  in-fol.  Manin,  président  du  gouvernement  de 
Venise  .  in-8.  Mgr.  Marilley,  évêque  de  Lausanne 
et  Genève,  in-fol.  Duc  de  Marlborough  ,  in-i, 
d'après  Sir  W.  Ross.  Duchesse  de  xMarlborough, 
in-4,  d'après  Sanders.  Comte  et  Comtesse  de 
Mercy-Argenteau  ,  2  p.  gd.  in-fol  d'après  Péri- 
gnon  ,  1845.  CoxMTE  et  Comtesse  Charles  de 
Mercy-Argenteau;  M*^"^  de  Mercy-Argenteau; 
3  p.  in-fol.,  d'après  Pérignon,  1858  et  1860.  Ba- 
ronne de  Meyendorff;  M^^^^  de  Meyendorff,  enfant; 
2  p.  in-8.  Mgr.  Monaghan,  évêque  de  la  Dominique, 
in-8.  Général  Monagas  ,  président  delà  République 
de  Venezuela,  gd.  in-fol.  M"'^  Moulton.  in-fol. 
Général  Mourawieff,  in-4.  O'Connel  (Daniel),  in-8. 
Duc  d'Ossuna,  gd.  in-fol.  M""'  Oswald  de  Fabrice, 
gd.  in-fol.  Comtesse  d'Oultremont,  in-fol.  Lord 
Palraerston  ,  in  -  fol.  LES  DEMOISELLES  DE 
PGURTALÈS.  in-8,  d'après  M"'' de  Mirbel  (L'Ar- 
tiste). Princesse  Radziwill  ,  in-fol.  Duc  de 
Rianzares  (Manoz).  gd.  in-fol.  Le  Même.  in-4.  Rojas 
(don  Bernardo) ,  in-fol.  Baron  Salomon  de  Roths- 


214  LES    GRAVEURS    DU    XIX-^    SIECLE. 


child  ,  in-lbl.  Lord  Jolin  Russel.  in-fol.  Duc  de  San 
Cai'los  ,  à  cheval,  iu-lbl.  Comte  de  San  Luis  ,  in-foL 
Baron  Sina  ,  gd.  in-foL  Siraut .  sénateur  belge,  et 
M*"'  Siraut  :  2  p.  in-fol.  M'"^^  de  Solovey.  gd.  in-lbl. 
Général  de  Souttholf,  in-fol.  Stecki  (Louis),  in-fol. 
M™^  Sueruiomlt ,  in-fol.  Duchesse  de  Sutherland  , 
gd.  in-fol.  Comte  et  Comtesse  de  Toreno:  2  p. 
in-fol.  Lad  Y  Clémentine  Villiers  .  gd.  in-fol. 
Vuarin,  curé  de  Genève,  in -4.  Comtesse  Walde- 
grave  ,  in-fol.  Prince  et  Princesse  de  Witgenstein  , 
2  p.  in-fol.  Mgr.  Wolonczewski ,  évéque  de  Samo- 
gitie,  in-fol.  Prince  et  Princesse  Woronzow  ,  2  p. 
in-4.  Comte  et  Comtesse  Zouboff;  les  enfants  du 
Comte  Zouboff;  o  p.  in-4. 

2.  Sujets  divers. 

Reproductions  de  tableaux  de  maîtres ,  Vierges  de 
Raphaël ,  etc. 

Sujets  religieux  modernes  d'après  Bendemann,  Ghamp- 
martin,  Deger,  Diettler,  Guet,  Mucke,  Overbeck  ,  Serrier, 
Sigalon ,  Steuben  ,  Tissier,  Ziégler. 

Suite  de  sujets  religieux  d'après  Signol. 

Sujets  historiques  d'après  Devéria,  Johannot,  P.  Dela- 
roche,  Decaisne,  Labouchère,  Lugardon. 

Héloïse  et  Abélard,  2  p.  —  Sargines  et  Sophie  d'Apre- 
mont  :  Durupt.  —  Le  petit  Jehan  de  Saintré,  in-4  :  Decaisne. 
—  Henri  IVet  Fleurette,  Serment  d'amour.  2p.  in-foL  :  Fran- 
quelin.  —  Ninon  et  Lacbâtre ,  in-8  :  Decaisne.  —  Manon 
Lescaut,  2  p.  in-foL  :  E.  Giraud.  —  Le  Talisman,  Richard 
en  Palestine,  3  p.  in-fol.  —  Le  Bravo,  in-foL  :  Guet. — 
La  Jolie  Fille  de  Perth ,  in-foL  :  Scbopin.  —  Ivanhoe,  in-4  : 
Decaisne. 

Sujets  de  genre,  modernes  : 

Par  Léon  Noël  :  La  Diseuse  de  bonne  aventure  ,  La 
Musique,  La  Conversation,  Les  Paysans  abrités.  Le  Midi, 
in-4,  Le  Soir,  La  Veillée,  Le  Feu,  L'Indiscrétion,  La  Liseuse, 
La  Promeneuse,  En  goûterai-je?.  J'en  goûterai,  The  Frosty 
Morning,  Désolation,  Consolation,  in-4.   Le  mauvais  Fils, 


NOËL.  215 


Le  Fils  repentant,  Toilette  villageoise,  Toilette  d'une  dame, 
L'Abricot,  Le  Roi  de  Thiilé,  Une  Veuve  et  son  Fils,  Le 
petit  Tireur  d'arc,  Les  petits  Oiseleurs,  Le  petit  Pè<'hear, 
Le  petit  Paresseux,  La  petite  Maman,  La  petite  Noncha- 
lante, Le  petit  Jardinier,  La  petite  Jardinière ,  Les  petits 
Savoyards  égarés,  J.-J.  Rousseau ,  Le  Secret,  Harmonie, 
L'Attente,  Le  Départ,  Rêverie,  Attente,  Alice. 

Alophe  :  Dernier  rêve  de  gloire. 

Ainiel  :  Une  jeune  Fille,  Le  Livre  de  mariafre. 

Bassaget  :  Les  Adieux. 

Beaume  :  L'Amour  séduit  l'Innocence  ;  Baptiste,  pas  de 
bêtises  1 

Meiie  Gappelaëre  :  La  Fille  du  pécheur. 

Gharlet  :  Le  Retour  au  presbytère. 

A.  Colin  :  Arrêtée  par  des  brigands. 

Court  :  La  Bienfaisance ,  Mon  Protégé. 

Decaisne  :  La  Châtelaine,  Le  Départ  pour  la  chasse,  Les 
Tourterelles.  Le  Matin,  Le  Soir,  Les  Soins  maternels.  Le 
Sommeil  de  la  Grand'Mère,  Sélim  et  Zuléika,  Le  Sommeil, 
Milton  dictant  son  Paradis  perdu ,  Odalisque,  in-4. 

G.  Dejonghe  :  La  Lecture  interrompue. 

A.  Delacroix  :  L'attente  du  retour. 

Delorme  :  Psyché  après  avoir  connu  Tainour. 

Deroy  :  Entrée  en  chasse. 

Destouches  :  Les  Rivaux,  Les  Rivales. 

A.  Devéria  :  Le  Départ,  Le  Retour,  Bonjour,  Bonsoir. 

E.  Devéria  :  L'Adieu,  Dévotion. 

Dubasty  :  Le  petit  Tambour,  La  Charge  de  cavalerie. 

Dubufe  :  Désespoir,  scène  de  1814  ;  Douleur,  scène  de 
1815;  La  Lettre,  Le  Portrait. 

Duval-Lecamus  :  La  Cinquantaine  ,  Adieux  de.s  matelots. 
Le  Retour  des  marins,  Prière  à  N.-D.  de  Bon-Secours,  Le 
Retour  de  la  ville.  Les  premières  Amours. 

Francis  :  Fidèle. 

Franquclin  :  Le  Souvenir,  Le  Coucher,  Devine  qui?,  La 
petite  Gourmande. 

Fraschert  :  Dante. 

Ed.  Frère  :  Sollicitude  maternelle,  Les  Miettes  du  gâteau, 
La  Leçon. 

Gérard  :  Corinne  au  cap  Misène. 

Meiie  Girard  :  Une  Tireuse  de  cartes. 

Girardet  :  L'Ecole  buissonnière. 

E.   Giraud  :   Le  (gibier  du   Seigneur,  La  Permission  de 


216  LES     GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 


dix  heures,  (Le  Départ,  Le  Retour),   L'Inondation  ,   Les 
Orphelines  du  guide. 

Gosse  :  La  Charité. 

Grenier  :  Une  Conquête  ,  Une  Victime  ,  Cousin  et  Cou- 
sine, L'Ouverture  de  la  chasse,  Départ  pour  la  chasse, 
Halte  de  chasse  ,  Retour  de  la  chasse. 

Guet  :  La  Fête  de  la  Bonne  Maman ,  Les  Contes  de  la 
Grand' tante  ,  Le  Soldat  convalescent ,  Jeunes  matelots 
normands  ,  L'Enfant  malade,  Le  Repas  des  moissonneurs. 
Retour  au  chalet. 

Guichard  :  Le  Gant,  L'Ombrelle. 

M""®  Haudebourt-Lescot  :  L'Usurier. 

HerbstofFer  :  La  Favorite. 

Hornung  :  Plus  heureux  qu'un  roi. 

Huet  :  Don  Juan  et  Haydée. 

Jacquand  :  La  petite  Armée,  Les  petits  Postillons,  Le 
petit  Garde  National,  Les  petits  Peintres,  L'Arrivée  du 
Vicaire ,  Une  Après-Dînée  de  curés. 

Alfred  Johannot  :  La  Partie  d'échecs,  L'Arrestation,  in-8; 
Pierre  et  Marie. 

Tony  Johannot  :  Un  Vœu;  Mon  Dieu,  sauvez-le  ! 

Landseer  :  La  Jeune  Ménagère. 

Lenfant  de  Metz  :  La  Marchande  de  plaisirs. 

Lawrence  :  Innocence  et  Fidélité. 

Jules  Laure  :  Les  premières  Cerises. 

Lepoitevin  :  La  Nouvelle  Suzanne,  Coup  douhle. 

Massé  :  Le  Confessional. 

Marohn  :  Le  Dernier  morceau  de  pain. 

Pages  :  Le  Petit  Élève. 

M*"*  Pages  :  Les  Enfants  surpris  par  l'orage. 

Panne tier  :  La  Poupée. 

Pingret  :  La  Sieste  ,  La  Lettre  de  recommandation  ,  Le 
Mariage,  Le  Baptême. 

Pluchart  :  L'Algérienne. 

Riedel  :  Bonheur  maternel 

Robert  Fleury  :  Le  Concert. 

Roehn  :  La  Leçon  de  peinture,  La  Leçon  de  musique,  La 
Demande  en  mariage,  Le  Départ  pour  la  ville,  La  Déclara- 
tion pour  rire,  Les  Peureuses,  Les  Espiègles,  Le  Jugement 
de  Paris,  Le  Billet  de  confession. 

Roehn  fils  :  Le  Mardi-Gras,  Le  Mercredi  des  Cendres. 

Camille  Roqueplan  :  Isabelle  Wardour,  La  Sortie  de  la 
Procession,  La  Rentrée  de  la  procession. 


NOËL.  217 


Schlesinger:  Gomme  Tesprit  vient  aux  Failles,  Le  Renard 
et  les  Raisins,  Le  Pont  d'amour. 

Schiietz  :  Vœux  à  la  madone. 

Schopin  :  Le  Rapt,  La  Délivrance,  Défiance,  Confiance. 

Tassaert  :  La  Corbeille ,  Le  Piano. 

Vallou  de  Villeneuve  :  Le  Curieux  puni.  Le  Hussard 
séducteur. 

\'ogel  :  La  Sortie  de  l'église. 

Winterhalter  :  L'Rnfant  chéri ,  Frère  et  Sœur,  Les  deux 
Sœurs,  Gattarina,  Fenella,  Béatrice. 

Worms  :  Le  Quart  d'heure  de  Rabelais. 

Ziégler  :  Giotto. 

Le  Plébiscite  de  1852.  —  Pièce  allégorique,  in- fol. 

Chasse  de  l'Empereur  Napoléon  III  à  Fontainebleau  , 
in-fol.  en  largeur. 

Encadrements  pour  les  Yoijaqes  Pittoresques  du  Baron 
Taylor.  PI.  pour  Ze  Monde  Dramatique.  PL  pour  Zes  Arts 
au  Moyen-Age.  Macédoines.  Vignettes.  Costumes.  Coif- 
fures. Copies  d'après  Gavarni.  Intérieurs  d'édifices,  vases, 
meubles.  Titres  de  romances.  Têtes  d'études,  tètes  de 
fantaisie. 

Etc.,  Etc. 


NOIROT  Père  et  Fils.  —Autour  de  Roanne  et 
à  travers  le  Forez^  album  lilh.  1881. 

NORMAND  (Charles),  dessinateur  et  graveur, 
né  à  Goyencourt  (Somme)  en  1765,  grand  prix 
d'architecture  en  1792,  mort  à  Paris  en  1840. 

1.  Gravures  au  trait. 

Encore  un  exemple  à  l'appui  do  ce  que  nous  avançons 
(voyez  Noël  Bertrand,  Narcisse  Lecomte,  note  ,  etc.) ,  que 
rien  ne  donne  une  idée  moins  nette  de  ce  qu'est  l'œuvre 
d'un  graveur  que  les  catalogues  précis  en  apparence ,  oii 
tout  est  énuméré  sur  le  même  pied  ,  suivant  une  formule 
unique  et  sans  appréciations.  Pour  donner  la  sensation  de 
la  vérité  des  œuvres,  les  catalogues  doivent ,  au  contraire, 


218  LES    GRAVEURS    DU    XIX-^    SIÈCLE. 


être  d'une  forme  souple  et  changeant  à  chaque  artiste  ;  il  y 
faut  pratiquer  comme  en  art  la  méthode  des  sacrifices  , 
pour  faire  valoir  les  parties  essentielles. 

Ouvrons  le  Manuel  de  Le  Blanc.  Nous  y  lisons  à  Tarticle 
de  Charles  Normand  les  indications  suivantes  :  La  Visi- 
tation .  La  Vierge  à  la  perle  ,  La  Vierge  au  berceau  , 
La  Vierge  au  poisson,  La  Multiplication  des  pains  , 
Le  Martyre  de  Saint  Jean  ^  d'après  Raphaël,  in- fol.: 
Les  Peintures  de  la  chapelle  Sixtine  ,  Le  Jugement  der- 
nier^ de  Michel-Ange,  gd.  in-fol.;  L'Entrée  de  Henri  IV  à 
Paris  ,  de  Gérard  ,  gd.  in-fol.,  etc.  D'après  ces  indications  , 
Normand  ne  semble-t-il  pas  être  un  second  Desnoyers  ,  ou 
tout  au  moins  un  second  Toschi  ? 

Superposons  maintenant  à  cette  liste  la  rubrique  générale 
Gravures  au  trait ,  et  Normand  est  ramené  du  coup  à  soji 
vrai  point  :  ce  n'est  pas  un  graveur  d'histoire ,  un  graveur 
à^ estampes;  c'est  un  graveur-architecte,  un  graveur  de 
planches  explicatives  ,  de  schémas. 

Son  œuvre  est  des  plus  considérables  ,  et  s'il  y  avait 
intérêt  à  en  donner  le  détail  pièce  par  pièce  .  c'est  cent 
colonnes  du  Manuel  qu'il  occuperait.  Par  son  procédé 
expéditif,  dont  il  se  servait  avec  habileté  et  précision,  soit 
en  gravant  de  sa  main,  soit  en  surveillant  la  gravure 
exécutée  sous  sa  direction  .  Charles  Normand  a  donné  le 
trait  d'un  nombre  énorme  de  tableaus  de  maîtres.  11  est  le 
corrélatif  de  Landon.  Ces  séries  de  planches  que  nous 
avons  citées  au  nom  àe  Landon  ^  c'est,  pour  la  plupart, 
Normand  qui  les  a  gravées  ,  notamment  les  Annales  du 
Musée.  Les  frontispices  y  sont  même  de  sa  composition.  — 
Salons  de  1808 ,  de  1822.  —  Vignettes  diverses  et  repro- 
ductions de  tableaux  pour  illustrations.  —  L'atlas  des 
Victoires  et  Conquêtes,  reproductions  de  tableaux  ,  nous 
donne,  —  toujours  au  trait,  —  le  mouvement  général  de  la 
peinture  officielle  sous  l'Empire. 

En   sculpture  Normand  a  également  donné  le  trait  d'un 
grand  nombre  de  morceaux  célèbres  ,  puisqu'il  est  le  gra 
veur  du  Musée  de  Sculpture  du  Comte   de   Glarac.   Nous 
notons  aussi  d'intéressantes  vues  du  Musée  des  Monuments 
Français ,    tel  que   l'avait  dispo.sé  Al.  Lenoir. 

En  architecture.  Normand  fournit  tout  ce  qui  peut  inté- 
resser les  architectes  :  livres  d'études ,  vues  d'édifices 
anciens  et  modernes,  restaurations,  projets:  Le  Vignole 
des  Architectes,  —  Le  Vignole  des  Ouvriers,  —  Parallèle 


NORMAND.  219 


des  ordres  d'Architecture  ,  —  Trace  des  Ombres  ,  — 
Recueil  des  Plans  et  Façades  de  Maisons  de  Ville  et  de 
Campagne,—  Antiquités  du  Midi  de  la  France,  dépar- 
tement du  Gard  (ici  la  gravure  est  plus  qu'un  simple  trait , 
il  y  a  un  effort  vers  le  pittoresque).  —  Principaux  Monu- 
ments,  Palais  et  Maisoyis  de  Paris,  100  pi.  —  Vues  de 
divers  monuments  de  Rome  ,  des  Pays-Bas  ,  de  Franco . 
etc.,  etc.  :  quelques-unes  offrent  un  intérêt  pour  l'historien, 
ce  sont  celles  qui  représentent  certains  monuments  projetés 
sous  Napoléon  :  UArc  de  Triomphe,  projet  de  Raymond  ; 
Projets  de  inonument  à  Desaix,  etc. 

Comme  estampe  proprement  dite,  il  faut  citer  une  grande 
allégorie  gravée  au  trait  sur  le  dessin  de  Laffitte  ,  d  après 
la  composition  de  Tavocat  Poirier,  de  Dunkerque:  Tableau 
général  de  la  Révolution  française  terminé  par  celui  de 
la  Paix  :  à  la  bizarrerie  du  style  de  son  titre,  cette  pièce 
joint  celle  de  la  signature  d'un  dessinateur  qui  se  qualifie 
àe  jurisconsulte.  Renouvier,  qui  recherche  volontiers  les 
épithètes  rares,  et  que  les  estampes  contre-révolutionnaires 
agacent  d'ailleurs  visiblement,  trouve  le  style  de  cette 
estampe  «  acerbe  ,  avec  une  affectation  des  lignes  en  bec 
de  corbin  ».  Dans  l'espèce  ,  il  n'y  a  d'  «  acerbe  »  et  de  «bec 
de  corbin  »  que  l'appréciation  du  critique  sur  une  gravure 
au  trait,  qui  a  d'ailleurs  le  défaut  de  la  plupart  des  allégo- 
ries compliquées:  d'être  indéchiffrable.—  Normand  a  gravé 
une  collection  des  Drapeaux  en  usage  pendant  la  Révolu- 
tion ,  des  têtes  de  lettres,  des  cartes  d'entrée  aux  Comités. 
—  Plus  tard  ,  les  Armes  et  Sceau  de  U Empire ,  dédié  à 
Denon  ;  U  Aigle  impérial ,  chiffre  de  Napoléon. 

Si  nous  voulons  trouver  à  l'œuvre  de  Normand  un  aspect 
particulier  ,  capable  d'intéresser  le  collectionneur  ,  il  faut 
le  prendre  par  un  côté  actuel  et  contemporain. 

L'œuvre  de  Normand,  ainsi  envisagé,  qu'il  soit  son 
propre  graveur  ou  celui  de  Percier,  c'est  le  répertoire 
général  de  l'ornement  du  style  Empire  :  Ornements ,  ara- 
besques, jueubles  ,  frises,  —  Nouveau  recueil  d'Ornements 
en  tous  genres  propres  à  la  décoration.  Dans  la  préface, 
Normand  n'oublie  pas  lanathème  de  rigueur  au  style  du 
xvuf  siècle,  a.  la  rocaille  et  k  \a  chicorée  ,  au  comble  du 
mauvais  goût ,  à  la  dégradation  de  l'art.  Toutefois  ,  il  s'in- 
quiète avec  perspicacité  des  excès  où  l'on  tombe  pour  imiter 
le  genre  «  soi-disant  grec  ».   —  Fragments  d'Ornements 


220  LES    GRAVEURS     DU     XIX«    SIECLE. 

dans  le  style  antique.  —  Guide  d  ■  ^Ornemaniste.  — 
Modèles  d'Orfèvrerie.  —  Décoration  de  l'Arc  de  Triomphe 
du  Carrousel,  d'après  Percier,  etc. 

Les  deux  ouvrages  suivants  ont  une  importance  capitale. 

2.  RECUEIL  DE  DÉCORATIONS  INTÉRIEURES, 
par  Percier  et  Fontaine ,  Didot ,  1812 ,  in-4. 

Ces  décoration.s  comprennent  «  tout  ce  qui  a  rapport  à 
»  l'ameubleinont  :  comme  vases  ,  trépieds  ,  candélabres  , 
»  cassolettes  ,  lustres,  girandoles,  lampes,  chandeliers, 
»  cheminées,  poêles,  pendules,  tables,  secrétaires,  lits, 
»  canapés  ,  chaises  ,  tabourets  ,  miroirs  ,  écrans.  » 

Voici  encore  l'anathème  obligé  dans  la  préface  :  «  Le 
«  xviii^  siècle  fait  reconnaître  son  goût  mesquin,  faux 
»  et  insignifiant  dans  les  données  de  ses  boiseries ,  dans 
»  les  contours  de  ses  glaces ,  dans  le  chantourné  de 
»  ses  dessus  de  porte,  de  ses  voitures  ,  etc.,  comme  dans 
»  les  plans  mixtilignes  de  ses  bâtiments  et  le  maniéré  des 
»  compositions  de  ses  peintres  ».  On  remarquera  le  style 
singulièrement  moderne  de  Percier  qui  écrit  ici  dans  la 
manière  de  la  fin  du  xix®  siècle.  Puis  il  ajoute  :  «  Malgré 
»  l'espèce  d'empire  que  le  goût  de  l'antique  semble  avoir 
»  pris  depuis  quelques  années,  nous  ne  pouvons  nous 
»  dissimuler  qu'il  ne  doive  en  grande  partie  cet  ascendant 
»  au  pouvoir  que  la  mode  exerce  chez  les  peuides  mo- 
»  dernes.  »  Percier  voit  là  ,  au  fond  ,  la  simple  manie  du 
changement ,  et  ne  se  gêne  point  pour  critiquer  l'abus 
désordonné  des  plies  belles  formes  dans  les  sujets  qui  le 
comportent  le  moins.  Etant  donné,  par  exemple  ,  l'ordre 
dorique  sans  base  qui  convient  à  des  temples  ,  pourquoi 
l'appliquer  à  des  boutiques  ?  Le  sphynx  ,  qui  peut  avoir  son 
emploi  justifié  ,  pourquoi  l'appliquer  à  des  enseignes? 

Ces  fameuses  Décorations  Intérieures ,  très  bien  des- 
sinées .  nous  donnent  la  quintessence  du  style  Empire.  (^) 

(')  Avec  les  ornements  des  planches  du  Sacre  et  ceux  des  vignettes  de 
\  Horace  ,  du  La  Fontaine  et  du  Boileau  de  Diioi. 

Il  s'est  fait,  depuis  quelques  années,  une  poussée  des  prix  pour  les  objets 
et  meubles  de  ca  style  ,  désormais  entres  dans  la  catégorie  des  objets  de 
collection.  La  matière  du  xvni^  siècle  étant  épuisée  ,  on  s'est  jeté  dans 
cette  voie  nouvelle.  A  noter  un  mouvement  correspondant,  en  fait  d'es- 
tampes.  Les  estampes  de  l'école  française  du   xviii®  se   faisant  rares  ,   le 


NORMAND.  221 


DESCRIPTION   DES   CEREMONIES   ET  DES 

A 

FETES     QUI     ONT     EU     LIEU    POUR     LE    MARIAGE    DE 

Napoléon  et    de   Marie-Louise  ,    par  Percier   et 
Fontaine.  Didot  ,  1810,  in-fol. 

Treize  planches  au  trait  par  Normand,  Pauquet,  Clo- 
chard ,  Lacour,  Bance  ,  nous  montrent  le  mariage  civil , 
l'entrée  dans  Paris,  l'entrée  dans  le  jardin  des  Tuileries, 
Tarrivée  aux  Tuileries,  la  descente  de  voiture,  la  traversée 
de  la  galerie  du  Musée  pour  se  rendre  à  la  chapelle  ,  le 
mariage,  TEnipereur  et  Tlmpératrice  recevant  les  hommages 
des  troupes  ,  le  banquet,  le  feu  d'artifice,  TEmpereur  et 
l'Impératrice  recevant  les  félicitations  des  corps  officiels. 

La  gravure  au  trait  ne  vieillit  pas ,  ne  date  pas.  Les 
planches  du  mariage  de  Napoléon  ,  toutes  peuplées  de  per- 
sonnages ,  demeurent  le  document  le  plus  précieux  et  le 
plus  vivant  qui  nous  reste  sur  les  cérémonies  et  les  fêtes 
du  premier  Empire  dans  son  moment  de  plus  grande 
splendeur.  Elles  se  vendent  aujourd'hui  à  la  Chalcographie, 
pour  le  prix  total  de  14  fr. 


NORMAND  AÎNÉ  (Louis),  fils  et  collaborateur  du 
précédent,  né  à  Paris  en  1789,  élève  de  son  père 
et  de  Lalitte. 

Gravures  au  trait ,  planches  d'architecture. 

Les  Noces  do  Cana,  grande  pi.  au  trait  :  (on  en  a  dit  qu'elle 

était  remarquahle pour   la   partie   architecturale.)  — 

La  Federazione  délia  Republica  Cisalpina,  d'après  Lafitte. — 
Valeur  des  assignats.  —  Décorations ,  d'apiès  Lafitte  ; 
Fêtes  de  l'Empire.  —   Arrivée  du  comte  d'Artois  à  Notre- 


colleclionneur  commence  à  entamer  l'estampe  de  1795  a  1820  :  les  sujets 
de  mœurs  ,  de  modes  ,  les  Dehucourt  de  la  fin  ,  le  Bon  Genre ,  les  chasses, 
les  courses,  les  ornements  ,  etc.  Cette  estampe-là  n'est  encore  ni  complè- 
tement bien  connue  ,  ni  bien  décrite.  Nous  l'avons  toujours  signalée  au 
passage  en  prévision  de  celle  évolution  des  amateurs.  Mais  lorsque  les 
prix  seront  devenus  très  notables  ,  il  se  trouvera  quelqu'un  pour  rédiger 
l'iconographie  spéciale  de  celle  période. 


222  LES     GRAVEURS     DU    XIX*     SIECLE. 


Dame,  1814,  d'après  Martinet. —  Cour  d'Assises  d'Albi, 
procès  Fualdès  ,  d'api  es  Dugour.  —  Diplôme  de  la  garde 
nationale,  d'après  Hocquardt.  —  Sacre  de  Charles  X,  au 
trait.  —  Galerie  de  l'Histoire  Ancienne ,  grande  planche 
synoptique,  au  trait.  —  Bas-reliefs,  plan  et  coupe  de  l'Arc 
de  Triomphe ,  d'après  Huyot.  —  Fêtes  données  au  duc 
d'Angoulème  par  la  ville  de  Paris,  à  son  retour  d'Espagne, 
d'après  Lafitte. —  Baptême  du  duc  de  Bordeaux.  —  Galerie 
métallique  des  Grands  Hommes  français.  —  Modèles  de 
Serrurerie^  1831.  —  Cours  de  dessin  industriel^  1833.  — 
Monuments  funéraires  choisis  dans  les  cimetières  de  Paris 
et  des  principales  villes  de  France;  Fontaines  de  Paris, 
par  Moisy.  —  Etudes  sur  le  palais  Massimi  ;  La  Sicile 
moderne,  par  Hittorf.  —  Rome  moderne,  par  Letarouilly. 
—  Restauration  des  Thermes  de  Caracalla,  par  Blouet.  — 
Salons  de  1833  et  1835.  —  PL  pour  le  volumineux  Univers 
Pittoresque ,  complètement  oublié  aujourd'hui. 

Paris  moderne ,  maisons ,  décorations  intérieures  des 
édifices  publics  et  particuliers,  quatre  parties,  depuis  1834. 

Chambre  des  Députés.  —  Monument  de  Molière  ,  par 
Visconti.  —  Plafond  du  Théâtre-Français,  par  Chenavard. 


NORMAND  (Charles -Victor)  né  à  Paris  en 
1814.  élève  de  Drolling.  Richomme  et  Dien, 
second  premier -grand -prix  de  Rome  en  1838  (le 
premier  premier-grand-prix  était  Pollet). 

Portraits ,  etc. 

Académie  de  concours.  —  Michel -Ange  d'après  lui- 
même.  —  Vierge  d'après  Leloir.  —  Apollon  et  Marsyas 
d'après  Raphaël  {Gazette  des  Beaux-Arts). 

C.  Normand,  membre  de  l'Académie  des  Beaux-Arts, 
1764-1840,  in-8 ,  d'après  J.  Ribault.  (11  existe  un  autre 
portrait  de  Charles  Normand,  par  Heniiquel).  —  Alph. 
Paillet ,  avocat,  d'après  M"»e  Godefroy,  in-8. 

Dom.  Papety.  d'après  Hébert  :  C.  V.  Normand,  sculp. 
Paris,  15  août  1853. 

Le  Prince  Napoléon,  d'après  Hébert. 

E.  Bléry,  d'après  Buttura. 

La  Princesse  C***,  d'après  Dubufe. 


NORMAND.  223 


Rougevin,  architecte,  d'après  E.  Chevignard. 

Portraits    d'après   Gérard  ,    pour    L'Œuvre  de  Gérard 
publié   par  Vignères  :    Canova ,  Ducis,  Ant.    Dubois,    la 
maréchale  Ney,  Meiie  Mars,  M"'"  Lecerf ,   M'""  Ternaux 
M""*"  Alex.  Gérard  ,  etc. 


NORMAND  (Victor),  peintre,  ne:  à  Paris.  — 
Bernay  [Eure),  suite  de  petites  eaux-fortes,  1864. 
—  Cvriosltés  artùtiqttes  et  archéoloi/iques  de  la 
Normandie^  eaux-fortes.  1868  et  suiv. 

NOURY.  —  Lithographiait  des  vues,  vers  1845. 

NOVION,  graveur  sur  bois,  associé  de  Brévière. 

NUMA.  —  son  vrai  nom  est  Pierre-Numa 
BASSAGET, —  dessinateur-lithographe,  et  cari- 
caturiste de  la  période  1880.  L'oubli  complet  s'est 
fait  sur  le  nom  de  ce  collaborateur  de  la  Caricature 
et  du  Charivari:  il  ny  a  pourtant  pas  de  motif 
de  l'ignorer  plus  que  ceux  de  Bouchot,  de  Bourdet 
ou  de  Pruche. 

Caricatures,  hiiagerie  erotique  de  1830,  etc. 

Dans  La  Caricature  de  Philipon  ,  quelques  pièces  : 
Regardons,  Messieurs  ,  autour  de  nous  (Casimir  Périer  à 
la  tribune;;  —  Né  pour  être  épicier  et  devenir  gendarme;  — 
Gare  dessous,  v'ià  les  étrennes;  —  M.  Budget  et  Meiie  Cas- 
sette ;  —  dages ,  cages  ,  souricières  !  ;  —  Le  cachot  sera 
désormais  une  vérité  ;  —  Dieu  fit  l'homme  à  son  image. 

Caricatures  pour  Le  Charivari  :  La  Reine  du  Bal  ;  — 
Voilà  la  meilleure  des  Républiques  ;  —  Toujours  des  sang- 


224  LES    GRAVEURS     DU    XIX»    SIÈCLE. 


sues  ;  —  Manière  dont  les  jeunes  gens  font  leur  droit  à 
Paris  ;  —  Je  cherche  la  femme  libre  ;  —  Paris  sans  dessus- 
dessous  :  est-ce  une  révolution?  non,  c'est  un  serin  envolé. 

—  Etc. 

—  Ah  scélérat  de  républicain ,  tu  viens  coucher  avec  ma 
femme  :  tiens  !  (Collection  des  Caricatures  politiques). 

Bibis  de  1832 ,  caricatures  de  modes  sur  les  chapeaux 
des  hommes  et  les  pantalons  des  femmes.  —  Phénomène 
vivant ,  caricatures  de  modes  1832,  6  p.  très  drôles,  in-i 
(Ledoyen). 

Macédoines  à  4  par  feuille  (Ledoyenj.  —  Petites  Macé- 
doines (gaudrioles,  groupes  de  femmes,  jeux,  etc.,  chez 
Aubert  et  Tilt.) 

Les  Baisers  ,  suite  de  8  p.  in-4  (Ledoyen). 
Ces  suites  de  plusieurs   lithographies   développant  un 
même    thème ,    forment    assez    exactement    l'équivalent , 

—  pour  cette  époque,  —  de  ce  que  sont  aujourd'hui  nos 
pages  de  dessins  des  journaux  illustrés.  Beaucoup  de  ces 
suites  ont  été  d'intention  gaillarde,  voluptueuse,  erotique, 

—  anacréontique,  eût-on  dit  jadis ,  —  pornographique, 
dit-on  aujourd'hui.  Pornographie,  pornographes,  vilains 
mots  à  la  mode.  Nous  avons  actuellement ,  il  faut  bien 
l'avouer,  certaine  littérature  malpropre  ;  nous  trouverons 
même  ,  sans  trop  chercher,  des  images  plus  que  vives. 
Mais  sur  ce  dernier  point ,  il  s'en  faut  que  notre  époque 
remporte  la  palme.  Les  maîtres  pornographes  du  siècle 
ont  été,  ne  l'oublions  pas,  les  dessinateurs  de  1830. 
Ils  ont  produit  la  lithographie  ordurière  par  charretées 
(voyez  tome  VII,  page  215,  note).  Mais  d'une  façon  plus 
générale,  on  peut  heureusement  dire  qu'il  n'y  a  pas  d'époque 
plus  essentiellement  pornographe  qu'une  autre  :  il  n'y  a 
que  des  moments  de  police  mal  faite.  Par  exemple ,  en 
décembre  1889,  les  couvertures  de  livres  au  dessin  grave- 
leux s'étalent  aux  vitrines  de  certains  libraires ,  qui 
affectent  de  les  y  exposer  :  nous  sommes  pornographes.  En 
janvier  1890 ,  plus  une  seule  de  ces  couvertures ,  les  éta- 
lages sont  devenus  chastes  :  nous  ne  sommes  plus  porno- 
graphes. Quel  changement  subit  !  les  mœurs  se  sont  donc 
réformées,  la  librairie  a  tourné  à  la  vestale  ?  Non.  Le  juge 
d'instruction  ,  tout  simplement ,  a  pass.  S  par  là. 

C'est  en  vain  que,  sous  prétexte  que  nous  approchons  de 
l'an  1900,  nous  avons  pris  l'habitude  d'employer  à  tout 
propos  l'agaçante  qualification  de  «  fin  de  siècle  »  comme 


X 


NUMA.  225 

synonyme  de  frelaté,  corrompu,  malhonnête,  leste  ,  égril- 
lard ,  ramolli ,  etc.  ;  c'est  en  vain  que  nous  tenons  à  cette 
idée  que  dans  les   dernières  années  d'un   siècle   on  doit 
obligatoirement  tomber  dans  une  liquéfaction  et  une  putri- 
dité  complète,  être  en  un  mot  «  fin  de  siècle  »,  quitte  à 
être  dès  les  premiers  jours  du  siècle  suivant,  régénéré  et 
très  «  commencement  de  siècle  ».   Nous  appelons  images 
«  fin  de  siècle  »  les  dessins  légers  ,  quelquefois  osés ,  de  la 
Vie  Parisienne  ,  de  Grévin  ,  du  Chat  noir  ou  du  Courrier 
Français,  où   la  femme  est  étudiée  dans  le  détail  de  sa 
toilette  et  de  son  déshabillé.   Croyons-nous  donc  avoir  été 
les  premiers  à  inventer  la  femme  ou  le  dessin  qui  la  vise 
spécialement  ?  Il  faut  rabattre  de  la  prétention.  Au  com- 
mencement du  siècle,  les  étalages  des  libraires  du  «  Camp 
desTartares  »,  certaines  chansons  de  M.  de  Béranger,  les 
caricatures   sur  les    toilettes,  les    lavements,   les°  appas 
exagérés  et  les  coups   de  vent,   sont  déjà  très  «  fin  de 
siècle».  Le  Parnasse  Satyrique  ,  frontispice  compris,  et 
autres  publications  à  la  Poulet-Malassis  ,  sont  tout  ce  qu'il 
y  a  de  plus  «  fin  de  siècle  »,  quoiqu'elles  soient  «  milieu 
de  siècle  ».  Mais  ce  qui  est  plus  «  fin  de  siècle  »  que  tout, 
c'est  l'imagerie  «  tiers  de  siècle  » ,  publiée  dans  le  relâche- 
ment de  1830.  Nous  avons  essayé,  à  l'article  Martinet,  de 
recomposer  l'étalage  d'un  marchand  d'estampes  de  1800  à 
1825.  Voyons  de  même  ce  qu'a  pu  être  l'étalage  d'un  édi- 
teur d'images  aux  alentours  de  1830,  Aubert  ou  autres. 

D'abord  les  caricatures  politiques,  toutes  les  ignominies 
décochées  à  Charles  X,  cent  feuilles  à  75  centimes,  «  pré- 
cieuses comme  histoire  des  passions  et  de  la  colère  du 
moment  »,  dit  leur  prospectus.  Elles  sont  entremêlées  de 
ces  chefs  -  d'œuvre  de  violence  et  de  dessins  tirés  de  La 
Caricature  et  de  V Association  mensuelle.  Tout  à  côté,  les 
petites  Macédoines,  les  Silhouettes,  les  Diableries,  les 
Rêves,  œuvres   de  Bouchot,  de  Lepoitevin ,  etc.,  et  les 
placards  macédoines  ,  Foire  aux  idées.  Sac  aux  idées  de 
Victor  Adam.  Voici  maintenant  des  caricatures  machinées, 
le  Panorama  dramatique  arrangé  comme  un  petit  théâtre, 
avec  une  coulisse  oii  l'on  fait  glisser  successivement  di- 
verses scènes  ,  les  Caricatures  orthopédiques  qui  s'allon- 
gent et  se  raccourcissent.   Il  est  un  peu  dur  d'être  obligé 
d'appliquer  le  nom  d'estampes  à  de  pareils  joujoux  :  mais 
nous  sommes  forcés  d'avouer  que  ce  sont;  les  pièces  qui  ont, 
avec  la  poire ,  le  plus  de  succès  auprès  du  populaire  arrêté 

15 


226  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 


à  l'étalage.  Mais  voici  une  troupe  de  garçons  et  de  fillettes 
sortis  de  l'école,  plantés  en  arrêt  devant  la  vitrine,  et  l'œil 
démesurément  ouvert  :  avec  le  sens  profond  du  fruit  dé- 
fendu, ces  gamins  regardent  les  performances  amoureuses 
de  l'ordurier  Mayeux  (N. .  de  D. . .!).  —  «  charges  un  peu 
graveleuses,  mais  très  plaisantes  »  dit  encore  agréablement 
le  prospectus,  —  et  toute  l'imagerie  légère  du  temps,  par 
exemple ,  les  pièces  dessinées  par  Numa  : 

Suite  de  sujets  in-4,  décolletés,  décorsetés  et  déshabillés, 
1831  :  (La  Lune  de  miel,  J'entends  du  bruit.  C'est  un 
menteur,  Les  Bair/neuses  ,  La  Marchande  de  corsets ,  La 
Paresse,  La  plus  Belle  nuit  de  la  vie.  Le  Lever  des  Modistes, 
La  Luxure ,  Le  Temps  des  Etudes ,  C'est  ça ,  nof  Bourgeois, 
ne  vous  gênez  pas,  Ah  si  fêtais  un  beau  Monsieur!^  Finissez 
donc ,  monsieur  Ernest,  Le  Bal  improvisé,  La  Petite  Far- 
ceuse, Le  Petit  Chien,  Le  Panier  percé ',  cette  dernière 
pièce  est  de  Maurin).  Un  critique  d'art  écrivait  récemment 
«  que  la  préoccupation  de  la  jambe  féminine  était  un  signe 
marquant  des  fins  de  siècle  ».  Nous  le  renvoyons  à  cette 
suite  de  Numa. 

Avant;  —  Pendant;  —  Après  ;  3  p.  in-4,  1831  (Madame 
se  déshabille,  Monsieur  l'attend!  —  L'alcôve  est  fermée, 
une  femme  de  chambre  apporte  discrètement  un  bouillon. 
—  Madame  se  lève  ,  Monsieur  dort  profondément). 

Les  Contrastes  ,  (amoureux,  mariés,  etc.)  suite  à  deux 
dessins  par  feuille  ;  l'intention  toujours  libre. 

Les  douze  Arrondissements  de  Paris,  statistique  physique 
et  immorale ,  4  p.  in-4. 

Les  Portes  et  Fenêtres  ,  suite  de  dessins  machinés ,  dans 
lesquels  il  faut  découper  une  porte  ou  une  fenêtre  lithogra- 
phiée  à  part  et  qu'on  rapplique  sur  le  dessin  principal,  dont 
elle  cache  la  partie  la  plus  vive  que  Ton  découvre  en  soule- 
vant cette  porte  ou  cette  fenêtre.  Numa  a  dessiné  plusieurs 
pièces  de  cette  série  toujours  très  risquée.  Exemple ,  des 
gamins  se  faisant  la  courte  échelle  ,  arrivent  à  une  fenêtre 
et  regardent  par  une  fente  :  que  voient-ils  ?  Vous  soulevez 
la  fenêtre  et  vous  tombez  sur  un  flagrant  délit  indéniable.  — 
Cette  jeune  fille,  que  cache-t-elle  dans  son  armoire!  Ou- 
vrons la  porte.  Son  cousin.  —  Ces  calicots ,  que  di-ssi- 
mulent-ils  dans  ce  rayon  de  nouveauté.  Soulevons  le  rayon. 
Des  grisettes.  —  Ce  prêtre  regarde  chez  un  peintre  une 
Vierge  peinte;  soulevons  ce  tableau.  Voici  un  modèle  dans 
le  plus  simple  costume.  —  Etc.,  etc. 


NUMA.  227 


Caricatures   anticholériques.  -    N'oublions  pas  qu'en 
1889-90,  l'arrivée  de  Tépidémie  de  grii.pe  fut  accueillie  à 
Pans  par  des  chansons,  et  que  les  camelots  criaient  sur  les 
boulevards:   Demandez  Uinfluenza,    tout  le  monde   Va 
charité  par  Sulbac  à  l'Eldorado.  Ne  nous  étonnons  donc 
pas  que  le  cruel  choléra  de  1832  ait  donné  naissance  à  de 
très  piquantes  caricatures.   Celles  que  Numa  a  dessinées 
sont  généralement  très  libres  d'intention.  Ici  ce  sont  des 
amoureux  qui  s'appliquent  le  traitement  réconfortant  de 
Magendie  ;   d'autres  préfèrent  la  méthode  antiphlogistique 
de  Broussais.  Mayeux,  en  fort  galante  compagnie,  se  traite 
par  le  Champagne  (N..  de  Z).../),  -  Pensez  donc  au  choierai 
cri  d'une  femme  pour  se  débarrasser  d'un  monsieur  qui  la 
presse  trop  vivement.  -  On  frictionne  Madame,  répond  une 
temme  de  chambre  à  un  visiteur  importun  :  et  dans  le  fond 
on  aperçoit,  sur  un  canapé,  le  duo  de  la  friction   -  Ce 
qu'on  doit  faire  en  attendant  le  médecin  :  ce  traitement 
exige  force  et  jeunesse.  -  Chère  amie,  j'ai  une  crampe 
terrible  .^  s  ecrie  un  mari,  après  un  bon  dîner,  en  regardant 
sournoisement  sa  femme.  -  Etc.  (Eh  bien,  tout  cela  n'est- 
il  pas  <<  fin  de  siècle  »,  ou  «  tiers  de  siècle  »,  comme  il  vous 
plaira'?     Cependant  il   y  manque    un    certain    faisandé 
raffine ,  «  décadent  »  ou  «  déliquescent  ».   Ce  n'est  que 
trivial ,  à  la  mode  du  temps.) 

Mœurs  et  Usages.  8  p.  in-4  (chez  Ledoyen).  -  Le  dessin  est 
très  convenable,  mais  les  légendes  sont  aussi  «  naturalistes  » 
que  celles  qui  viendront  cinquante  ans  plus  tard  et  qu'elles 
annoncent  :  //  se  serait  brûlé  la  cervelle ,  fy  ai  bien  été 
forcée.  -  Son  Monsieur  lui  a  donné  deux  robes  et  un 
cachemire  français,  il  sait  vivre.  -  C'est  tout  comme  si 
elle  était  mariée ,  elle  est  entretenue.-  Si  tu  m'aimais 
tu  ne  refuserais  pas  de  me  mettre  dans  mes  meubles  -  Je 
ne  comprends  pas  qu'on  puisse  aimer  un  homme  qui  ne 
vous  donne  rien  du  tout.  Il  y  a  autre  chose  que  de  la 
gaudriole  ,  ici  ;  on  sent  la  corruption. 

La  Passion  des  Femmes  (chez  Fournier).  -  La  Déclara- 
tion ,  L'Enlèvement,  L'Orgie  ,  Les  derniers  Moments. 

A  ces  suites,  il  faut  joindre  les  pièces  d'un  autre  genre 
provocant ,  dit  «  sujets  gracieux  »  :    Les  Sens ,  5  p.  in-4 
1833  (chez  Jeannin).  _  Calendrier  des  Grâces  ,  in.4  (  chez 
Dopterj.  —  Les  Baigneuses,  in-4  (chez  Lerendu).  -  Ces 
suites   sont,  sous  leurs   divers   titres,  un  seul  et  même 


228  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 


sujet  de  femmes  nues  ,  avec  des  coiffures  en  coques  à  la 
1830 ,  dans  des  poses  plus  ou  moins  abandonnées. 

[11  y  aurait  injustice  à  donner  Numa  comme  un  spé- 
cialiste exceptionnel  de  la  lithographie  galante.  Le  goût  en 
est  général.  La  devanture  de  Téditeur  d'images,  vers  1830, 
présente  encore  ces  piquantes  études  de  femmes  désha- 
billées ,  dans  lesquelles  Devéria  a  excellé ,  et  toutes  les 
scènes  provocantes  du  même ,  publiées  par  Neuhaus  ,  Fon- 
rouge,  Jeannin,  Schroth,  Goupil,  Bulla  :  péchés  capitaux, 
sorties  du  bain ,  quatre  parties  du  jour,  sujets  de  femmes 
d'après  nature,  per.sonnifications  du  Désir  et  de  la  Volupté, 
sujets  intitulés  Avant,  Après,  etc.  A  côté  de  Devéria  sont  : 
Barathier  {La  Coiffe,  La  Pantoufle),  Gigoux  (Le  Lever  à  la 
ville.  Le  Lever  au  village),  Alph.  Bayard  {Léontine  ,  Les 
Regrets),  et  Régnier  (avec  cette  grisette  assise  sur  les 
genoux  de  son  amant ,  et  lui  disant  cette  gentillesse  :  Dis- 
donc ,  Charles ,  si  on  te  faisait  comme  à  ce  pauvre 
Abeilard  !),  —  Et  Tassaert  (avec  les  suites  Boudoirs  et 
Mansardes ,  Les  Amants  et  Les  Epoux),  —  et  H.  Robillard, 
Vallou  de  Villeneuve,  Weber,  etc.  (voyez  ces  noms).  Nous 
ne  parlerons  pas  de  Gavarni ,  ses  Scènes  de  la  vie  intime 
sont  libres  et  ne  peuvent  se  vendre  que  sous  le  manteau  : 
nous  ne  visons  ici  que  le  genre  demi-libre,  les  légèretés  qui, 
à  la  rigueur,  se  peuvent  exposer. 

Une  mention  spéciale  ,  enfin  ,  est  due  aux  deux  frères 
Maurin.  Certes,  ce  ne  sont  pas  des  erotiques  de  profession: 
ils  fournissent  aux  étalages  l'élément  très  sérieux  de  l'ac- 
tualité politique  :  Antoine  Maurin  lithographie  les  Louis- 
Philippe  ,  in-fol.  ,  in-4  et  in-8  ,  les  Marie-Amélie  de  tous 
formats,  la  famille  royale,  les  têtes  de  La  Fayette,  Lafitte, 
Casimir  Péner  et  du  général  Gérard  ,  accolées  au-dessus 
d'une  vue  de  barricade  ;  les  souverains  étrangers  ;  les 
généraux  de  l'Empire;  les  hommes  politiques  du  moment, 
La  Fayette  ,  Benjamin  Constant ,  Andry  de  Puyraveau  , 
Garnier-Pagès  ,  Cabet ,  Dupont  de  l'Eure  ,  Mauguin  ,  de 
Schonen,  Etienne,  Guizot,  Fo)',  Lamarque,  Pasquier,  etc.; 
les  hommes  de  lettres  ,  Dumas  ,  Lamartine  ,  Vigny;  les 
médecins  Larrey,  Broussais  ;  et  Don  Pedro,  Don  Miguel, 
Dona  Maria,  Don  Carlos,  Mina,  etc.  Ceci  panaché  de 
caricatures  contre  Charles  X,  de  Babioles  litJiograpJiiques, 
et  de  sujets  aimables  :  Emile,  laissez-moi!  ;  Ernest,  soyez 
sage  !  ;  Je  suis  heureuse  ;  Soyez  aussi  constant  ;   Tu  ne  le 


NUMA.  229 


vois  donc  pas  'i  :   cette  dernière  pièce  fort  grivoise  d'in- 
tention. 

Nicolas  Maurin  ,  comme  son  frère ,  est  un  lithographe 
d'actualité  :  il  donne  le  portrait  in-fol.  de  Louis-Philippe  à 
cheval,  d'après  Eugène  Lami.  et  une  pièce  dédiée  à  la  garde 
nationale,  oii  l'on  voit  La  Fayette  disant  à  un  soldat  citoyen  : 
La  Liberté  triomphera  ,  ou  nous  périrons  ensemble  \  et 
La  Fayette  porté  en  triomphe,  et  La  Fayette  embrassé  par 
une  jeune  sauvage;qui  personnifie  l'Amériqucï,  et  La  Fayette 
au  temple  de  mémoire;  et  le  général  Foy,  et  la  Commission 
municipale  et  constitutionnelle,  et  Papavoine,  et  l'Arres- 
tation de  la  Duchesse  de  Berry,   et  L'Enfant  trouvé  de 
Court,  et  La  Sœur  de  Charité  :  bref,  Nicolas  Maurin  fait 
l'Histoire,  le  Genre,  le  Portrait  et  la  Piété.  Mais  il  fait 
aus.si  le  léger,  et  avec  succès  ,  car  on  lui  demande  série  sur 
série.  Les  Eléments  ,  Les  Parties  du  Monde  ,  Les  Saisons  , 
Les  Parties  du  Jour^  représentés  sur  le  mode  égrillard.  — 
Jnlie^  Zulime,  Cora ,  dans  le  genre  nu  ;  —  L'Entrée  au 
bain^  Le  Salon  et  La  Mansarde  ,  —  deux  sujets  de  désha- 
billage comme  La  Jarretière ,   Le  Lacet ,  —  la  série  des 
divers  Genres  d'amour:  maternel,  filial,  fraternel,  divin, 
conjugal,  et  amour  sans  épithète;  —  puis  (pour  ne  négliger 
aucun  élément,  car  le  genre  est  difficile  à  varier),  le  dévelop- 
pement de  la  passion  légitime  :   Tendre   aveu.  Mariage 
d'inclination.  Chambre  nuptiale  et  Lendemain  de  noces; — 
puis,  par  contraste  ,  le  tableau  des  amours  d'étudiant  et  de 
grisette  :    La  Rencontre,  Le   Cadeau,    La    Chaumière, 
L Inconstance  ,  La  Séparation ,  Catastrophe.  —  p]nfin  une 
série  de  même  donnée  ,  de  même  format,  de  même  date, 
des  mêmes  éditeurs  que  les  lithographies  de  Numa  :  Je  te 
donnerai  deux  baisers  pour  ta  peijie  ,    Oh  que  cela  te  va 
bien!^  Ah  mauvais  sujet!.  Montez  p)lus  haut,  vous  verrez 
mieux  ^  Enfin  je  te  tiens  ,  Je  suis  bien,  Mamzelle,  y  en  a 
jusqu'où  vous  voyez  ,    Le  tien  est  plus  petit ,  Dieu  que 
j'aurais  voidu  être  homme!',  —  ou  bien  encore  :  Est-il  gentil 
comme  cela  /,  Oh  que  tu  es  paresseux  ! ^  Soyez  complaisant 
et  soyez  sage,  J'en  veux,  j'en  veux  encore.  Tu  me  porteras 
comme  cela  tous  les  soirs  ,  Je  réponds  à  Sopjhie  ,  Si  je  le 
savais,  je  t'arracherais  les  yeux .',  Je  choisis  la  plus  belle  , 
Je  puis  tout  chasser  sur  mes  terres  ,   Non  ,  non,  je  ne  veux 
pas  me  reposer.  Je   n'ose  plus  marcher.   Je  veux  sauter 
toute  seule.  J'aimerais  avoir   une  jolie  petite  fille  pour 
moi.    Elle  sera  aussi  jolie  que  toi,  etc.   Ce  ne  sont  que 


230  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 


messieurs  fort  entreprenants  et  fort  débraillés  ,  que  Thabil- 
lement  moderne  (sans  parler  de  l'inévitable  toupet  de  1830), 
rend  ridicules.  Cène  sont  que  jeunes  femmes,  hypocri- 
tement et  élégamment  provocantes,  auxquelles  leurs  coif- 
fures en  coques  donne  un  aspect  tout  particulier,  avec  mille 
roueries  à  l'adresse  de  ces  messieurs  :  se  déshabillant, 
cherchant  une  puce  dans  leur  chemise ,  mesurant  leur 
mollet,  coiffant  de  leur  bonnet  de  nuit  leur  amant,  se 
faisant  porter  au  lit  dans  les  bras  nerveux  de  leur  mari , 
donnant  à  rattacher  le  lacet  de  leur  soulier,  pour  montrer 

leur  pied,  et  quand  on  voit  le  pied ,  s'habillant  en 

recommandant  pour  la  forme  qu'on  soit  sage,  et  se  fâchant 
tout  juste  ce  qu'il  faut  pour  avoir  un  prétexte  de  pardonner. 
Ce  ne  sont  que  duos  de  canapés,  regards  coulés  sous  les 
jupes  sous  prétexte  de  ramasser  un  peloton  de  fil,  gorges 
faisant  éclater  les  corsages,  (à  se  croire  en  pleins  contes  de 
La  Fontaine,  tout  en  étant  sous  Louis- Philippe),  surtout, 
effets  de  jambes  avec  bas  blancs  bien  tirés  :  Maurin  et 
Numa  ont  évidemment  lu  leur  Brantôme  et  connaissent  le 
chapitre  D'une  belle  jambe  et  de  la  vertu  qu'elle  a.  Au 
total  leurs  femmes  ne  sont  pas  sans  quelque  piquant ,  et 
ces  lithographies ,  méprisables  à  leur  apparition  par  l'in- 
convenance du  sujet,  prendront  avec  le  temps  quelque 
intérêt,  précisément  par  cette  particularité  du  type  des 
femmes.  Aujourd'hui  encore,  l'iconographe  ne  saurait  s'y 
arrêter  complaisamment  sans  se  compromettre.  Mais  qui 
sait,  lorsque  la  dernière  heure  du  xix"  siècle  aura  sonné , 
si  les  collectionneurs  ne  leur  feront  pas  un  sort?  Quand 
on  voit  le  prix  qu'ils  paient  aujourd'hui  les  polissonneries 
du  xvui^  !  ] 

Et  voilà  ce  qu'est  l'imagerie  «  tiers  de  siècle  »  en  1830- 
32.  Comme  il  ne  faut  pas  exagérer,  et  donner  de  l'impor- 
tance aux  choses  qui  n'en  ont  pas  ,  ajoutons  que  la  poussée 
de  la  caricature  politique  féroce  ,  de  la  lithographie 
obscène  et  des  grivoiseries ,  ne  put  point  durer.  Bientôt 
les  pièces  que  montraient  les  mêmes  étalages  de  marchand 
d'estampes  étaient  des  lithographies  comme  les  Robert 
Macaire  de  Daumier,  comme  toute  la  Comédie  contempo- 
raine  de  Gavarni,  comme  les  séries  d'Edouard  de  Beaumont. 
Frédéric  Bouchot  lui  -  même  ,  l'ancien  collaborateur  des 
Car  catures  anticholériques  et  des  Portes  et  Fenêtres  ,  se 
gav'irnisait  à  vue  d'œil  vers  1839,  dans  ses  suites  des 
Quartiers  de  Paris  ^  des  Embellissements  de  Paris  ^  etc. 


NUMA.  231 


QuantàXiima,  nous  le  voyons  donner  encore  diverses 
lithograi)hies  :  Suite  de  Statues  antiques  ,  modèles  de 
dessin  (Aubert).  —  Six  Académies  d'hommes  dessinées 
d'après  nature  ,  in-fol.  (Gihaut).  —  Autres  Académies  ,  12 
grandes  pièces  (Aubert).  —  Fragments  d'après  Raphaël  et 
autres  (Gihaut).  —  Types  de  femmes  (en  collaboration  avec 
Julien  ;  titres  en  français  et  en  allemand).  —  Costumes 
civils  et  militaires  depuis  le  v°  siècle  (Gihaut  et  Tilt).  — 
Portrait  d."  Napoléon.  —  Modes  parisiennes  (Aubert,  1843). 
—  Modes  pour  le  Journal  de^  Jeunes  Personnes,  le  Contem- 
porain, la  Sylphide^  la  Psyché.  —  Nouvelle  méthode  du 
Dessin  industriel. 

Numa  avait  eu  une  première  manière,  lorsque  vers  1828, 
il  fournissait  les  dessins  d'une  suite  sur  Agnès  Sorel,  que 
Joly  gravait  au  lavis  ,  et  des  suites  sur  Les  Éléments^  Les 
Heures  et  I^s  Passions  que  gravait  Mauduison.  Plus  tard 
il  y  eut  un  Bassaget  dernière  manière  qui  se  mit  à  dessiner 
avec  une  déplorable  fécondité  des  Fantaisies  gracieuses  en 
miniature,  lithographiées  par  M^He  Nolet,  Meiie  Dreyss  , 
E.  Morin  et  Meiie  Delaune,  et  d'innombrables  sujets  pour 
le  commerce,  que  lithographiaient  d'après  lui  Régnier  et 
les  frères  Bettannier.  Il  y  en  a  à  la  centaine.  C'est  l'étalage 
de  l'imagerie  en  1850  :  Déranger  illustré,  Ijx  Cabane  de 
V Oncle  Tom  ,  Les  Mystères  de  Paris,  Le  Juif  Errant^ 
Chansons  et  Romances ,  La  Jeunesse  dorée  ,  Élégance  et 
Coquetterie,  Bonheur  d'être  mère,  Types  de  Femmes, 
I^s  Mois  ,  Les  Lionnes  de  Paris,  Les  Pierrettes  ,  Le  Car- 
naval à  Paris,  Une  Heure  à  V Opéra,  Le  Tohu-Bohu 
plaisant,  etc.,  etc.  Autant  de  titres ,  autant  de  séries  Q). 


NYON  PÈRE  et  FILS. — Eugène  Nyon  a  gravé 
\:Èléj)hant  de  la  Bastille  d'après  Courvoisier.  et 
diverses  Vignettes^  exposées  de  1834  à  1842.  — 
Sous  le  nom  de  Nyon  jeune,  on  trouve  une  série  de 
vues,  1848-48  :  Le  Chêne  des  Mon  ts-Girao^d.  Entrée 
des  Gorges  d\-ij)remont^  Point  de  vue  de  la  Reine 


0)  Sous  la  signature  Georg'esA^uma,  une  lith.  :  Les  Ruines  de  Paris,  1871. 


232  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 

Amélie,  Vue  jirise  aux  (/orr/es  d\iiyremo)it^  Vue 
prise  à  la  Gorqe-aux-Loups^  Le  Charlemagne,  Le 
Henri  IV  et  Je  Sully.  Le  Bélus.  —  Sous  le  nom 
de  Pierre-Marie  Nyon  fils  ont  été  exposées,  de 

1859  à  1866.  trois  eaux-fortes  :  Vue  jyrise  à  la 
Gorge-aux-Loups ,  Vue  prise  dans  la  forêt  de  Fon- 
tainebleau^ Vue  j^^^ise  dans  la  vallée  de  la  Sole. 

O'CONNEL  (M"^^  Frédértque)  ,  née  à  Berlin  (') 
en  18'28 .  peintre  ,  a  gravé  avec  talent ,  —  mais 
plutôt  en  s'inspirant  de  la  facture  des  peintres- 
graveurs  anciens  qu'en  se  faisant  une  manière 
originale,  — quelques  eaux -fortes,  qui  ont  été 
cataloguées  dans  la   Gazette  des  Beaux-Arts  de 

1860  par  Ph.  Burty. 

1.  Sainte  Madeleine  au  désert ,  assise  dans  une 
grotte,  in-4.  —  2.  Tète  de  S*^  Madeleine ,  tournée 
à  gauche,  in-18  {Gaz.  des  Beaux-Arts ,  mars  18G0). 

3.  CIL\R1TÉ  ENTOURÉE  D'ENFANTS,  1850,  gd. 
in-4  en  1. 

D'après  un  tableau  de  M*"^  O'Gonnell ,  peint  pendant  son 
séjoui*  en  Belgique;  tableau  que  Burty  appelle  un  pastiche 
inconsistant  de  Rubens. 

4.  LE  CHEVALIER,  gd.  in-4. 

Ce  chevalier  en  costume  Louis  XIII ,  avec  moustaches 
retroussées,  royale,  et  portant  le  grand  feutre  à  plumes 
d'oii  s'échappe  un  flot  de  cheveux ,  peut  passer,  dit-on , 


(')  A  l'Exposition  de    1855  ,   pour  être  placée  dans  l'école   française  . 
jjme  oConnel  se  fit  inscrire  comme  née  à  Wasselonne  (Bas-Rhin). 


O'CONNEL.  233 


pour  un  portrait  de  M.  O'Gonnell.  —  Le  Cabinet  des 
Estampes  possède  une  série  d'épreuves  d'essai  de  cette 
élégante  figure. 

5.  Bi  STE  DE  JEUNE  FILLE,  la  tète  inclinée  sur  l'èpauJc 
gauche,  la  main  droite  retenant  les  cheveux,  1S19, 
in-8.  —  6.  I)uste  déjeune  fille,  première  idée  de  la 
planche  précédente.  InédiL  —  7.  Buste  d'italienne 
assise,  appuyant  sa  joue  sur  la  main  droite,  1849, 
in-S.  —  8.  Hoené  Wronskj,  mathématicien  polo- 
nais, en  buste,  enveloppé  dans  un  manteau,  in-4. 
—  9.  Bourré,  sculpteur  belge,  gd.  in-4. 

10.  M""'  O'Connel,  de  trois  quarts  à  droite,  robe 
ouverte  avec  nœuds  de  rubans  au  corsage  ,  in-8. 


ODIARDI  ,    graveur   sur    bois .    épo(iue    1840. 
Voir  Les  Français  peints  par  eux-mêmes. 

OLIVIER  (Jean-Joseph),  graveur  d'architecture, 
au  trait.  —  PI.  pour  Cfioix  d'Édifices  publics,  etc. 

OLLION  (Emile).  —  La  Mort  d'Hippolytc, 
d'après  Monsiau  ,  lithographie  .  1839. 

OLLIVIER  (Emile),  habile  graveur  d'archi- 
tecture, né  à  Versailles  en  1800,  mort  en  1880. 
—  Environ  quatre  cents  planches  pour  la  Mono- 
graphie de  PArc  de  Triomphe  par  Thierry,  la 
Statistique  monumentale  de  Paris  par  Albert 
Lenoir,    la    Monographie    de    la    Cathédrale  de 


234  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

Chartres  par  Lassus ,  les  Monuments  antiques 
d'0)ange  par  Caristie  (  Clialcot^raphie) ,  le  Traité 
d! Architectv re  de  Regnauld  .  V Architecture  du  Y' 
aie  XVI P  siècle  par  Paccard  ,  Monuments  romains 
de  r Algérie  par  Ravoisié,  Le  Puits  artésien  de 
Grenelle^  etc.,  et  pour  les  ouvrages  suivants  dont 
OUivier  a  gra^"é  toutes  les  planches  :  Histoire  de 
la  vie  et  des  ouvrages  des  plus  célèbres  Architectes  , 
par  Quatremère  de  Quincy.  1830 ,  —  Les  Anti- 
quités inédites  ae  VAttique,  par  Hittorf,  1832,  — 
Collection  de  Portes  de  la  Grèce  et  de  V Italie  ,  par 
Donaldson,  1830,  —  Les  Monuments  du  Cwire  ^ 
par  Pascal  Coste,  1843. 

OORTMAN  .  graveur,  vers  1810  et  suiv. 
Pièces  diverses. 

Oortman  a  gravé  pour  le  Musée  {Femme  tenant  un  pot 
de  bière  et  un  verre^  d'après  Metzu.  —  Préparation  àTeau- 
forte  de  La  Femme  hydropique  de  G.  Dow). 

Mais  il  a  eu  surtout  la  spécialité  de  réduire  au  format  de 
la  vignette  et  du  Musée  Filhol  des  tableaux  des  écoles 
hollandaise  ou  flamande. 

Nous  citerons  de  lui,  en  petit  format  :  le  Napoléon  sur  le 
champ  de  bataille  d'Eylau^  de  Gros  ;  —  Le  76'^  retrouvant 
sondrapeau  à  V arsenal d' hispruck ^àe  Meynier; — Napoléon 
à  Ratisbonne  ^  de  Gautherot;  —  Napoléon  rend  honneur 
au  courage  malheureux  ,  de  Debret. 

Portraits  in-12  de  Louis  XVIll,  de  Monsieur  (Charles  X), 
du  chanoine  Desoaïquiz  ,  —  d'un  général,  d'après  de  Laval. 

Vignettes  pour  Le-i  Lusiades  ,  etc. 

ORLÉANS    (Ferdinand -Philippe.    Duc   d' ) . 
prince  royal,  lils  de  Louis-Philippe,  1810-1842. 


ORLEANS.  235 


—  Dans  la  catégorie  assez  importante  (en  nombre 
plus  (ju'en  ([iialité)  des  graveurs -amateurs ,  on 
peut  créer  une  section  particulière  des  princes- 
prraveurs.  Au  xviii^  siècle  on  v  trouverait,  si  les 
attributions  de  certaines  pièces  sont  bien  exactes  : 
le  duc  de  Bourgogne  .  le  comte  d'Eu ,  le  duc  de 
Chartres  (depuis  Phili f)pe- Egalité ) ,  et  même 
Louis  XM.  Au  xix^  siècle ,  la  duchesse  de  Berry, 
le  duc  de  Bordeaux ,  les  princesses  Charlotte  et 
Jeanne  Bonaparte .  la  princesse  Mathild<^  .  les 
princesses  Marie  et  Clémentine  (') ,  le  prince  de 
Joinville .  enfin  le  duc  d'Orléans ,  dont  l'œuvre 
est  le  plus  développé. 

1-6.  Kaux-fortes  et  lavis. 

1.  Deux  lapins;  lavis  in-8  en  1.  F.  P.  0.  Juin  i828. 


(')  Ajoutons  ici,  aux  pièces  citées  aux  articles  Joinville  et  princesse 
Marie ,  les  littiographies  suivantes  : 

Par  le  prince  de  Joinville. 

Feuille  de  croquis  :  Souvenirs  d'Orient ,  Téké  ,  Chypre ,  Drogman 
Srayrne ,  Ali  Chypre ,  F.  b\  0.  1836. 

Feuille  de  croquis  :  Souvenirs  d'Orient,  Osman,  marchand  de  fruits,  Pont 
des  Caravanes,  Smyrne,  Charretier,  Barquette  de  Siuyrne,  F.  F.  0.  1836. 

Souvenir  de  Damme  (pont-levis  douhle) ,  F.  F.  0.,  in-1. 

Maisons  gothiques. 

Par  les  princesses  Marie  et  Clémentine. 

P'euille  de  croquis  marquée  Pochades  ,  une  Reine  ,  Marie  1832  :  femme 
tenant  un  cabas  ,  femme  donnant  le  bras  à  un  officier,  femme  écrivant , 
buste  de  femme  ayant  un  boa  autour  du  cou  ,  femme  vue  de  dos  en  buste. 

Feuille  de  quatre  croquis.  Marie  1832  :  une  femme  vue  de  dos,  dansant, 
et  trois  des  sujets  de  la  feuille  précédente. 

Série  de  lith.  sur  des  sujets  troubadours  ;  deux  sont  signées  Marie  1834, 
ou  Marie  inv.  et  del. ,  ou  Clémentine  inv.  et  del.  et  Marie. 


236  LES    GRAVEURS    DU     XIX«    SIÈCLE 

2.  Essai  do  gravure  au  lavis  :  sur  une  planche  in -4, 
un  singe, et  des  marques  de  pinceau  ;  F.  P.  0.  Juillet  1828. 

3.  Un  singe  assis,  in-8  sur  un  cuivre  in-4.  Dessiné  et 
gravé  par  F.  P.  0.  Juillet  1828. 

4.  Anons  —  deux  petites  tètes  d'ànons  finement  exé- 
cutées. F.  P.  d'Orléans ,  îi^rc  1828 \  eau-forte. 

5.  Un  cerf  au  bord  d'un  ruisseau  ,  baissant  la  tète,  in-8 
en  L;  eau-forte. 

6.  Foolish,  étude  de  chien,  in-12,  lavis. 

7-13.  Lithographies. 

7.  Marine,  avec  une  embarcation  de  plaisance  promenant 
un  voyageur,  in-4  en  1.  (Motte). 

8.  Renard  au  bord  d'un  marais,  dévorant  un  oiseau. 
F.  dVrléans,  1830  ,  in-4  en  1.  (Motte). 

9.  Quatre  vues  de  Staffa ,  même  pierre.  F.  0.  (Motte). 

lu.  Feuille  de  sept  croquis ,  tète  de  chien  de  chasse  , 
épervier,  un  élégant  auquel  son  jockey  essaie  d'ôter  ses 
bottes.  F.  d'Orléans  Jerl830,  in-fol.  en  1.  (Motte). 

11.  Feuille  de  neuf  croquis  :  paysages,  bécassines  ,  coq  , 
renard,  canard  sauvage.  F.  d'Orléans,  J'^^  1830;  in-fol. 
en  I.  (Motte). 

12.  Feuille  de  neuf  croquis,  marine,  une  cauchoise  ,  un 
serpent ,  une  tète  d'homme.  F.  d'Orléans  J«^  1830  ;  in-fol. 
en  1.  (Motte). 

13.  Pièce  humoristique.  Gulliver  endormi  :  des  lillipu- 
tiens arrivent  de  tous  côtés  ,  à  pied,  à  cheval,  en  bateau  , 
en  diligence;  déjà  on  transporte  sa  carte  de  visite,  sur 
laquelle  on  lit  :  M.  le  comte  de  Gulliver,  218 ,  rue  Saint- 
Honoré.  Cette  anmsante  lithographie  est  signée  F.  d'Or- 
léans,  Jer  1830,  gd.  in-4  en  1. 


ORSAY  Le  Comte  d')  —  A  son  nom  le  cata- 
logue de  la  vente  BurLy  indique  les  portraits 
lithographies  de  LordFerguisi^on^  Thomas  Carlyle, 
Bo ufet  de  Mo n  tauban . 


ORSGHWILLRR.  237 


ORSCHWILLER  (Henry  BOUG  ,  d)  ('),  peintre, 
né  en  1783. 

Lithographies. 

Six  vues  d'après  Bouton  ,  in-8  :  Le  Repos  ,  Le  Cloître  , 
Le  Guide  ,  Le  Bénitier,  Le  Souterrain  ,  La  Prière. 

Suite  de  vues  in-8  d'après  Granet,  Duniée,  Lesaint , 
Renoux,  Bouton,  Villeret  (chez  Ghaillou):  Le  Prédicateur, 
Sortie  de  la  sacristie.  Le  Ganal,  La  Rue,  La  Voûte,  La 
Fontaine,  Salle  antique ,  Le  Pilier,  La  Conduite,  Le  Pri- 
sonnier, L'Effroi,  Sortie  de  la  voi!ite.  (Ces  lithographies  ont 
quelque  intérêt). 

Suite  de  vues  in-4  d'après  Renoux  et  Bouton  (  Imp. 
Lemercier-Bénard  ). 

Château  de  Hornberg  ,  in-4. 

Suite  de  vues  pittoresques  d'après  Ménessier  et  d'Ors- 
chwiller ,  in-4,  1834  :  Strasbourg,  Pont-en-Royans , 
Sassenage,  Un  Coin  de  rue,  Près  de  Fourvoirie,  etc. 

Bellier  de  la  Chavignerie  dit  qu'on  doit  à  Boug  d'Ors- 
chwiller  un  procédé  qui  permet ,  lorsqu'on  veut  modifier 
son  dessin  sur  la  pierre,  de  TefFacer  sans  altérer  le  grain. 

ORSZAGH.  —  Cahier  de  Vues  lithographiées  à 
la  plume  (Morier,  éd.).  —  Autre  cahier  de  sujets 
hongrois,  très  oblongs  (Lith.  Becquet). 

ORTOLAN  (C).  —  Album  d'' un  Marin,  50«^- 
^(^;^^>6/^/^GoRRÈzE,front.etl2eaux-fortes(Cadart). 

OSTERBERGER.  —  Le  Caméléon  artistique  et 
industriel ,  composé  et  dessiné  far  Edouard  Gui- 
chard.  Paris,  1849,  in-fol.  (ornements,  au  trait). 

(1)  Hippolyte  Boug  crOrsckwiller,  peintre,  1810-1868,  a  lithographie 
des  maisons  de  Suisse  ,  des  intérieurs  de  forêt  :  genre  modèle  de  dessins, 
sans  intérêt. 


238  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIÈCLE. 

OUDART  (Paul),  dessinateur,  né  en  1796.  — 
Lith.  pour  :  Galerie  des  Oiseaux  dti  Jardin  du  Roi] 
V Ornithologie  française. —  PL  de  Fleurs. — Petites 
macédoines. —  Portr.  de  M  ingrat  et  de  sa  victime. 

OUDART  (Félix),  né  à  Alais ,  élève  de  Nor- 
mand et  Allongé.  Expose  depuis  1874. 

Eaux-fortes. 

Paysages  originaux  :  La  Route  tournante  —  Le  Henri  IV 
et  le  Sully  dans  la  forêt  de  Fontainebleau.  —  Bords  de  la 
Marne.  —  Un  Lavoir.  —  Pont  à  Montmirail.  —  Bords  de  la 
Seine  à  Marly.  —  Entrée  du  Frou  en  Touraine.  —  La 
Seine  à  Bougival. —  L'île  d'Andresy.  —  Une  claire  journée. 

—  Moulin  brûlé  à  Gréteil.  —  Vision  de  St.  Hubert.  —  Sous 
bois.  —  Neige  sous  bois.  —  Matinée  d'hiver.  —  Suites  de 
vues  des  Bords  de  la  Seine.  —  Moulin  de  St.-Maurice.  — 
La  Mare-au-loup ,  coucher  de  soleil.  —  Le  Ru  aux  vaches, 
près  Anvers  (Knœdler).  —  Portrait  de  Paul  Soleillet,   in-8. 

Onze  motifs  de  Calendriers ,  compositions  originales, 
in-fol.,  de  1879  à  1889.  —  Calendrier  de  chasse,  1889.  — 
Japonisnie,  in-12.  —  Menus,  programmes  de  cotillon,  etc. 

—  Poisson  d'Avril,  Œuf  de  Pâques,  in-fol. 

Front,  pour  Anecdotes  secrètes  du  règne  de  Louis  XF, 
in-8.  —  Trois  frontispices  par  Chauvet,  J.  L.  Brown  et 
Oudart,  ^ponr  Index  librorum  prohibitorum ,  1877;  Index 
librorum  absconditorum  ,  1879  ;  Index  librorum  tace^ido- 
rum.  Ces  trois  catalogues  de  la  librairie  secrète  ont  été 
publiés  à  Londres,  par  Pisanus  Fraxi  (Ashbee,  membre  de 
la  Société  des  Amis  des  Livres).  —  Autres  frontispices. 

Les  Hommes  d'Épée  ,  2  pi.  d'après  Berne  -  Bellecour  et 
Mesplés.  —  Ballade  à  la  Lune,  l'Eclaireur  :  Stener,  —  Les 
Propos  de  Cardinio,  in-12.  —  Le  Chant  du  Fou,  in-12. 

Lever  de  lune  :  Harpignies.  —  L'Etang  de  Grand'Rue 
(Yonne  )  :  Harpignies.  —  Dans  la  campagne  :  Lerolle.  — 
Coucher  de  soleil,  île  de  Piot ,  près  Avignon  ;  Chemin  du 
moulin  ,  près  Alençon  ;  la  Sarthe  :  Saïn.  —  L'Alerte  : 
Brandel.  —  La  Sarthe  :  Sain,  1889.  —  Reischofièn  :  Pinedo. 

—  Dans  la  prairie  :  Julien  Dupré. 


OURY.  239 

OURY  (Charles)  ,  né  à  Paris,  graveur  d'archi- 
tecture et  d'archéologie;  élève  de  Gelée. 

Ecce  Homo^  du  Guide,  in-8. —  Images  de  piété. 

—  Chemin  de  croix  :  Furich ,  in-4.  1853.  —  Le 
bienheirreux  Anyélique  de  Fiésole  [DArtiUe).  — 

—  Portrait  de  Vivenel ,  architecte ,  iu-4. 
Planches  pour  les  Monmnents  de  Ninive^  L'Art 

architectural  de  Rouyer  et  Darcel ,  les  Archives 
des  Monuments  Historiques .  la  Tojpogra'phie  du 
vieux  Paris  ,  la  Revue  de  Numismatique ,  la  Revue 
Archéologique  ^  la  Revue  des  Beaux- Arts  ^  l'd  Revue 
d\irchitecture.  etc.  —  Planches  du  Dictionnaire  de 
V Académie  des  Beaux- Arts. 


OUTHWAITE  (Jean- Jacques),  né  à  Londres, 
fixé  à  Paris ,  naturalisé  français  en  1855. 

Gravures  en  taille-douce. 

Illustrations  sur  acier  d'après  Raffet ,  Isabey,  Jules 
Noël,  Girardet,  Daubigny  ,  Morel-Fatio  ,  etc.  ;   1835-1869. 

La  Normandie,  par  Jules  Janin,  illustrée  par  Morel- 
P'atio,  Tellier,  Gigoux ,  Daubigny,  Debon,  H.  Bellangé , 
Alfred  Johannot.  Ernest  Bourdin  ,  1843 ,  gd.  in-8,  avec  150 
bois  gravés  par  Quartley  et  Harrisson,  et  20  aciers  gravés 
par  Outhwaite  et  Skelton. 

La  Bretagne^  par  Jules  Janin  ,  illustrée  par  Bellangé , 
Gigoux  ,  Gudin  ,  Isabey,  Morel-Fatio  ,  J.  Noël ,  Rouargue  , 
Saint-Germain  ,  Fortin  et  Daubigny.  Ernest  Bourdin  ,  1844, 
gd.  in-8 ,  bois  dans  le  texte  et  20  aciers  gravés  par  Outh- 
waite et  G.  Lévy.  (i) 


(')  Tristes  livres  ,  en  vérité  ,  que  beaucoup  de  livres  de  la  période 
1830-1840.  ornés  de  gravures  sur  acier;  ou  plutôt,  tristes  images  que  leurs 
illustrations.   En  vain  leurs  dessinateurs  s'appellent  Raffet  ou  Daubigny  : 


240  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIÈCLE. 


PLinches  pour  les  Galeries  de  Versailles  (  Le  Teniah  de 
Mouzata  :  Bellanger  :  Marche  de  V armée  française  après  la 
prise  de  Mascara  ,  d'après  le  capitaine  Th.  Leblanc ,  etc.) 

Les  Misérables  ^  par  Victor  Hugo,  aciers  d'après  Alph.  de 
Neuville  et  Gastelli. 

Les  Coquilles  de  Biarritz  ,  titre  de  morceau  de  musique. 

L'Automne,  L'Hiver,  de  L.  Gogniet ,  à  l'Hôtel-de- Ville. 


PAGES  (M"^^\iMÉE  BRUNE,  née), peintre,  1803- 
1860. 

Lithographies. 

Ali-Pacha,  1823  (Motte).  —  La  Pensée  :  M"'^  Drouin.  — 
Les  Saisons,  types  de  femmes  (Rittner).  —  Femmes  histo- 
riques, 1828-29. 

Les  tableaux  de  M"""  Rrune-Pagès  ont  été  reproduits  par 
Gornilliet.  Desmaisons,  L.  Noël,  Julien,  Lafosse,  Sixdeniers. 


PAILLARD  (Henri),  graveur  sur  bois  et  peintre, 
né  à  Paris,  élève  de  Smeeton,  expose  depuis  1870. 
Nombreux  bois  d'après  Ch.  Th.  Sauvageot,  pour 
Le  Monde  illustré Qi  V Illustration^  etc. —  Bateaux^ 
eau-forte,  18810. 


la  librairie  ne  dispose,  pour  les  faire  traduire  par  la  gravure,  que  du  travail 
mécanique  ,  sans  aucune  qualité  d'art,  de  graveurs  de  dixième  ordre  qui 
ne  sont  que  de  médiocres  ouvriers.  Sur  ces  livres,  mettez  la  reliure  des 
éditeurs  .  en  toile  gaufrée  ,  ou  en  chagrin  ,  toute  reluisante  de  dorures 
spéciales  appliquées  à  grands  coups  de  plaques  ,  et  vous  obtenez  des 
livres....  propres  a  être  offerts  en  prix  dans  les  écoles  primaires  ! 

(*)  Henri  Paillard  n'est  pas  le  seul  graveur  sur  bois  qui  se  mette  à 
l'eau -forte.  Son  camarade  Lepère  vient  aussi  de  se  laisser  séduire  par 
le  travail  de  la  pointe  et  de  l'acide  ;  il  commence  cette  année  même  une 
série  d'essais  d'eau-forte  ,  —  en  prenant  toujours  des  sujets  dans  l'obser- 
vation de  Paris.  —  De  même  Florian.  graveur  sur  bois,  qui  vient  de 
donner  une  jolie  eau-forte  à  la  seconde  livraison  de    L  Estampe  originale. 


PAJOL.  241 

PAJOL  (le  Général  Comte  Charles-Pierre), 
sculpteur  et  écrivain. 

Lithographies. 

Napoléon  III  chassant  à  Fontainebleau,  1852,  lith. 
signée  à  rebours  C'«  Pa.  52  et  portant  la  mention  A. 
Maurin,  del. — Types  de  l'armée  :  3^  cuirassiers,  l*""  lanciers, 
guides  de  r Etat-Major,  7 «  lanciers,  8®  hussards,  quelques 
feuilles  in-fol.  en  1.  —  Antres  pour  [a.  Galerie  militaire , 
en  petit  format,  1B53.  —  L'Armée  Russe  ^  1856,  ouvrage 
dédié  à  TEmpereur  Nicolas.  —  Quelques  eaux-fortes,  1847. 

PAJOU  (Augustin -Désiré ) ,  peintre,  né  en 
1800,  petit-fils  du  sculpteur  Pajou  et  fils  du 
peintre  Jacques-Augustin  Pajou.  —  Portraits  de 
la  famille  Pajou,  sur  une  feuille  in-fol.;  bonne 
lithographie.  —  Proverbes  et  Bons  Mots  mis  en 
action  d'après  les  mœurs  f  oculaires,  avec  Pigal 
et  J.  Arago  (texte  par  J.  Arago). 

PALIZZI  (Giuseppe),  peintre.  —  Trois  petits 
"paysans  à  âne ,  eau-forte,  in  -  4.  —  Bergers^  in  -  8. 

PANNEMAKER  (  Adolphe  -  François  j ,  né  à 
Bruxelles  en  1822,  élève  de  l'école  royale  de 
Belgique,  ^\xé  à  Paris  depuis  1843,  est,  avec  Pisan, 
l'un  des  graveurs  sur  bois  les  plus  remarquables  de 
la  période  de  1860,  époque  où  sous  l'empire  de  la 
nécessité  cette  gravure  dut  abandonner  la  méthode 
classique  du  trait  pour  aborder  la  traduction  des 
teintes.  Pannemaker  a  été  l'un  des  graveurs  de 

X  16 


242  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

Doré  dans  le  Voyage  aux  eaux  des  Pyrénées^  le 
Dante,  le  Roi  des  Montagnes^  la  Mythologie  du 
Rhin^  les  Contes  de  Perrault^  Mûnnchausen^Atala^ 
La  Bible ^  Le  capitaine  Fracasse^  les  Fables  de  La 
Fontaine^  Londres^  l'Histoire  des  Croisades,  etc. 

Il  a  gravé  pour  Les  Galeries  j^uMiques  de  V Eu- 
rope, pour  La  Révolution  Française  de  Jules  Janiu, 
publication  d'Armengaud,  1862;pourZ(2  Touraine^ 
pour  Les  Jardins,  pour  La  Roche  aux  Mouettes  de 
Jules  Sandeau ,  illustrée  par  Bayard ,  et  divers 
autres  ouvrages,  \q^  Lettres  0/v^^'65deCatenacci,etc. 

Billets  de  Banque  (France,  Italie,  Belgique). 
Portrait  de  Don  Giiéranger,  1883,  etc. 


PANNEMAKER  (Stéphane),  fils  du  précédent, 
né  à  Bruxelles  en  1847,  arrivé  à  l'âge  de  onze  ans 
à  Paris  qu'il  n'a  plus  quitté,  naturalisé  français.  — 
Il  gravait  sur  bois  dès  quatorze  ans,  et  a  exécuté 
plus  de  trois  cents  illustrations  pour  son  père. 

Stéphane  Parinemaker  représente ,  pour  le  mo- 
ment actuel,  comme  le  point  d'arrivée  de  la  gra- 
vure sur  bois,  vouée  à  peu  près  exclusivement 
aujourd'hui  à  la  formule  des  teintes,  abordant  la 
reproduction  de  tous  les  sujets,  lancée  dans  un 
rôle  qui  jusqu'ici  était  réservé  à  la  gravure  en 
taille -douce,  et  produisant  sinon  l'équivalent 
d'estampes  au  burin  ou  à  l'eau-forte,  du  moins  de 
véritables  curiosités    exécutées    avec  une  habi- 


PANNEMAKER.  243 


leté  matérielle  vraiment  extraordinaire.  Panne- 
maker  est  un  artiste  qui,  dans  la  gravure  sur  bois, 
fait  la  c(  belle  taille  »,  —  la  fameuse  taille  «  à  la 
Pannemaker  »,  poussée  au  besoin  d'un  bord  de  la 
planche  à  l'autre,  avec  une  sûreté,  une  franchise, 
une  maestria  sans  pareille.  La  décision ,  la  force, 
la  belle  tenue  de  son  travail  dans  toutes  les  parties 
de  la  planche  sont  pour  surprendre  et  captiver. 

Inutile  d'ajouter  qu'il  grave  de  sa  propre  main  : 
il  est,  dans  la  belle  acception  du  mot,  un  graveur, 
et  les  graveurs  dignes  de  ce  nom  sont  rares  dans 
le  bois  qui  emploie  une  armée  d'ouvriers,  mais 
qui  en  général  est  moins  un  art  qu'une  fabrication. 

Stéphane  Pannemaker  ,  décoré  depuis  1881 , 
tenait  à  l'Exposition  Universelle  de  1889  la  tète 
de  la  gravure  sur  bois  française ,  dont  le  succès 
a  été  grand  ;  il  y  a  obtenu,  —  et  il  a  fait  obtenir 
pour  la  première  fois  au  Bois ,  —  la  plus  haute 
récompense,  le  grand-prix  (^j. 


(*)  Hâtons  -  nous  de  citer  une  récompense,  s'il  en  est  temps  encore  1 
Dans  quel  discrédit  sont  tombées  en  effet  les  médailles  et  les  mentions  ! 
Cela  dépasse  encore  en  rapidité  tout  ce  que  nous  avions  prévu.  La 
distribution  à  triple  dose  des  récompenses  de  l'Exposition  Universelle ,  les 
récriminations,  discussions  qui  en  ont  été  la  conséquence,  —  qu'on  tienne 
ces  discussions  pour  justifiées  ou  pour  inconvenantes  ,  —  ont  mûri  les 
choses  dans  des  proportions  inouïes. 

On  sait  les  faits  qm  se  sont  précipités  depuis  un  an.  Refus  par  une 
majorité  de  peintres  de  reconnaître  comme  conférant  l'exemption  les 
médailles  prodiguées  à  l'Exposition  universelle  et  de  les  inscrire  au  livret. 
Sur  ce,  tempête  ;  puis,  scission  et  hostilités.  Deux  camps  ,  deux  Sociétés 
au  lieu  d'une ,  et  deux  Salons.  Au  Palais  de  l'Industrie  ,  les  artistes  dits 
français  :  la  majorité  des  graveurs,  mais  avec  quelques  vides  importants 


244  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIÈCLE. 

Les  principales  planches  de  Stéphane  Panne- 
maker  sont  : 

1.  LA  MORT  DE  MARCEAU  :  J.  P.  Laurens,  in-fol. 
(  U  Illustrât  ion). 

2.  LA  FEMME  AUX  CERISES  :  Edelfeldt  ;   in-fol. 


laissés  par  les  dissidents,  et  exposant  dans  les  conditions  matérielles  les 
plus  défavorables.  Au  Champ-de-Mars  ,  les  artistes  dits  nationaux  ; 
exposition  arrangée  avec  goût,  comprenant  quelques  noms  connus  ,  mais 
ne  représentant  pas  à  beaucoup  près  l'ensemble  de  la  gravure. 

Ici,  on  renonce  définitivement  au  système  des  récompenses  votées.  Là, 
on  continue  à  se  partager  des  lots  de  médailles  avec  sérénité  et  sans  rire. 
Et  ce  n'est  pas  tout  :  dans  la  tempête,  il  y  a  une   sous-tempête.    Dans   la 
Société  des  Artistes  Français,  l'envahissement  de  la  section  de  gravure  par 
les  ouvriers  graveurs  sur  bois  ,  l'hostilité  systématique  de  ces  industriels 
contre  les  artistes,  provoquent  une  révolte.  Graveurs  en  taille-douce,  litho- 
graphes ,  artistes  -  graveurs   sur  bois  protestent   avec   véhémence   contre 
l'intrusion  croissante  d'entrepreneurs  à  qui  l'on  commande  des  bois  à  1  fr. 
le  centimètre  carré,  et  qui  se  bornent  à  chercher  un  sous-traitant  pour  l'exé- 
cuter à  T5  centimes  ;  lequel  cherche  un  autre  sous-traitant  à  50  centimes , 
lequel  en  trouve  un  qui  exécute  le  bois  pour   25    centimes   le    centimètre  ; 
après  quoi,  l'entrepreneur  fait  entre  ses  ouvriers  une  répartition  des  bois 
produits  par  son    atelier,    fait   signer    telle  pièce   par  celui-ci,    telle   par 
celui-là,  les  fait  recevoir  au  Salon  ;  et  voilà  autant  d'électeurs  de  plus,  et  ce 
sont  ces  électeurs-là  qui  nomment  le  jury  chargé  d'examiner  les  graveurs- 
artistes  !  Les    graveurs  demandent  donc  que  nul  ne  puisse   être  du  jury, 
s'il  n'est  déjà  hors   concours.  Voilà   ce    qui  s'est  passé    depuis    1889  : 
justification  complète  et  à  bref  délai  de  ce  que  nous  avancions  dans  la  note 
finale  de  notre  tome  VIII.  A  présent,  il  n'y  a  pas  à   prophétiser,    mais    à 
voir  venir.    Les  artistes  sont  à  l'état  de  guerre  et  le  public  se  désintéresse 
déplus  en  plus  des  coups.  Les  œuvres  le  passionnent  quand  il  y  a  lieu, 
mais  les  questions  d'administration  intérieure  de  l'art  le  laissent  indifférent  ; 
on  la   saturé   de  ces  histoires  de  jurys  et   de  récompenses.   Ce  sont  là  , 
d'ailleurs  ,    affaires   des    peintres  seuls  :  les  sculpteurs  ,  les  architectes  et 
les  graveurs  sont  sensiblement  moins  agités.  Mais  l'état  de  guerre  ne  peut 
durer.    Y  aura-t-il   réconciliation  ?     Ou  bien   défaite    irrémédiable    d'un 
belligérant,  quel  qu'il  soit,  amenant  son   absorption  totale  par  l'autre  ,  ce 
qui  referaiit  ainsi  une  société  unique  ?   Ou  bien   scission  dans  la  scission  et 
création  de  trois  ,  de  quatre   expositions  ?  Ou  bien  paix  imposée  (  à  quel 


PANNEMAKER.  245 


3.  SOUVENIR  :  Chaplin;  gd.  iii-fol. 

4.  JEUNE  FILLE  :  Jacquet;  in-fol. 

5.  L'Hiver  :  de  Nittis.  —  6.  Les  Violettes  :  Dubufe. 

—  7.  La  Baigneuse  :  Serrault.  —  8.  Jeune  Fiule  : 
Granacchi.  —  9.  La  Fête  du  Grand-Père  :  Leioir. 

—  10.  La  Valse  :  Doucet.  —  11.  Portrait  de 


prix,  on  le  devine  )  par  une  puissance  supérieure  ?  Bien  osé  qui  préten- 
drait le  dire  dès  aujourd'hui  :  nul  n'est  dans  le  secret  du  dieu  des 
batailles. 

Revenons  au  bois. 

Nous  avons  cité,  à  leur  ordre  alphabétique  ,  deux  autres  graveurs  sur 
bois  remarqués  à  l'Exposition  universelle  :  Lepère  et  Léveillé. 

Il  nous  faut  rappeler  ici  le  nom  de  Clément  Bellenger,  qui  avait  envoyé 
au  Champ-de-Mars  des  bois  d'après  les  fusains  de  Lhermitte. 

Enfin  les  noms  de  Florian ,  qui  se  met  à  faire ,  comme  Lepère ,  du  bois 
original  ;  de  Baude,  d'Albert  Bellenger,  de  Robert,  de  Langeval ,  de 
MeUe  Genty,  etc. 

Si  ces  artistes  de  talent  n'arrivent  pas  à  réaliser  le  rêve  des  graveurs 
sur  bois ,  qui  est  de  ne  pas  être  relégués  dans  l'illustration  des  livres  et 
dans  les  gravures  de  vignettes,  mais  de  produire  tout  comme  la  gravure  en 
taille-douce  «  des  estampes  »,  des  pièces  dont  l'amateur  de  gravures  formera 
des  portefeuilles ,  c'est  que  ce  rêve  sera  irréalisable.  L'expérience  semble 
montrer  que ,  généralement ,  les  bois  intercales  dans  des  portefeuilles 
d'estampes,  entre  des  gravures  en  taille-douce,  ne  tiennent  pas. 

Nous  disions  tout  à  l'heure  que  Pannemaker  pouvait  être  considéré 
comme  le  dernier  mot  du  bois,  pour  aujourd'hui. 

Mais  quel  sera  le  bois  de  demain?  L'exposition  collective  de  gravures  sur 
bois  qui  nous  a  été  présentée  au  Ghamp-de-Mars,  en  1889,  par  les  Etats- 
Unis,  semble  répondre  à  cette  question.  Et ,  il  ne  faut  pas  hésiter  à  le 
déclarer,  la  réponse  est  inquiétante.  La  critique  de  cette  exposition  nous 
coûte  d'autant  moins  a  faire  qu'elle  n'incrimine  pas  l'habileté  matérielle 
des  graveurs  américains  comme  Kingsley,  Putnam  Aickman ,  Standen- 
bauer,  Closson,  Jueugling,  etc. ,  qui  est  extrême  ;  ils  atteignent  la  der- 
nière limite  de  la  virtuosité  et  de  la  finesse  dans  la  manière  d'entamer  le 
bois.  Mais  la  formule  employée  est  d'une  telle  uniformité  qu'on  ne  saurait 
distinguer  une  personnalité  :  tous  les  bois  sont  du  même  travail  et  semblent 
de  la  même  main.  Et  cette  formule,  qui  plus  est,  exige  l'abandon  des  deux 
principales  ressources  de  couleurs   qui    s'offrent  au  graveur   :   les   beaux 


246  LES     GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 

JEUNE  Fille  :  Russel.  —  12.  Les  Cygnes  :  Heilbuth. 
13.  L'Eminence  grise  :  Gérôine.  —  14.  Zèpiiyre 
et  Flore  :  Bouguereau.  —  15.  M^^^^  Sabine  :  Ga- 
rolus  Duran.  —  16.  Portrait  de  fillette  :  Gains- 
borougli.  —  Etc.,  etc. 

PANNETIER,  lithographe,  vers  1830.  —  Les 
rahbins  Eger  et  Gomjuenheim^  du  grand  Sanhé- 
drin,  (physionomies  typiques).  —  Caricatures 
contre  Charles  X.  —  Carte  vivante  du  Restauro/- 
teur^  d'après  Grandville. 

PAN  NIER  (Jacques -Etienne),  né  à  Paris  en 
1802,  mort  en  1869.  élèved'Abel  de  Pujol,  exposa 
comme  peintre  de  1834  à  1841  ;  se  voua  ensuite 
définitivement  à  la  gravure  au  burin.  11  a  géné- 
ralement exécuté  des  planches  de  petit   format , 


blancs  et  les  beaux  noirs  :  on  ne  travaille  que  dans  la  gamme  des  gris  , 
en  couvrant  toute  la  planche  de  tailles  si  fines  qu'elles  ne  sont  plus  per- 
ceptibles à  l'œil  nu.  L'habileté  suprême,  pour  les  graveurs  sur  bois, 
consiste  à  faire  prendre  une  planche  faite  de  main  d'homme  pour  une 
photogravure.  Ouvrez  une  revue  illustrée,  je  ne  dis  pas  seulement  améri- 
caine,-mais  française,  et  vous  vérifierez  le  fait  :  les  hommes  du  métier 
eux-mêmes  ont  de  longues  hésitations  devant  les  planches  qui  illustrent 
ces  revues  :  «  C'est  une  photogravure.  —  On  dirait  un  bois.  —  Non , 
c'est  bien  une  photogravure.  —  Mais  non,  c'est  un  bois  :  il  est  signé.  » 

Voilà  où  nous  arrivons  :  extrême  dextérité  matérielle  ;  corruption  d'art 
déplorable. 

Il  n'y  a  rien  à  faire,  c'est  une  fatalité  de  situation.  L'immense  produc- 
tion actuelle  condamne  le  bois-document  à  n'être  que  le  fac-similé  des 
photographies  qu'il  reproduit.  Mais  il  est  permis  de  souhaiter  le  maintien, 
parallèlement  a  ces  bois  de  fabrication,  —  du  bois-illustratioa,  véritable 
œuvre  d'art. 


PANNIER.  247 


pour  l'illustratioii ,  —  notaiiimeat  pour  les  Gale- 
ries de  Versailles^  —  planches  d'une  gravure  très- 
serrée,  qui  font  de  Pannier  l'un  des  meilleurs 
burinistes  ayant  travaillé  pour  la  librairie  de 
1840  à  1860. 

Planches  diverses  :  Rolbein^  Catherine  11^  etc., 
dans  L  Univers  'pittoresque]  —  Combat  près  du 
canal  de  Bruges  :  Van  der  Meulen  ;  portraits  de 
Mauperché ,  Samuel  Bernard ,  etc.  ;  série  des 
portraits  des  souverains  français,  dans  les  Galeries 
de  Versailles, 

Portraits  in-8  de  Rembrandt  jeune ,  Vêlas- 
quez,  Gérard  Dow ,  Van  Dyck^  Poussin^  Philippe 
de  Champaigne  (  remarquable  ) ,  Richelieu^  Marie 
Stuart  de  la  collection  du  comte  Labanoff,  Racine^ 
Vauban,  Malherbe,  Corneille,  Molière,  (les  trois 
derniers  pour  les  classiques  de  Hachette,  le  Molière 
est  demeuré  inachevé),  Pauline  Borghèse,  etc. 

Louis-Philippe  :  Winterhalter,  in-12. 

Le  Duc  de  Nemours ,  en  pied  :  Winterhalter. 
in-fol. 

M.  Thiers  :  M'"^  de  Mirbel,  in-8. 

Le  duc  de  Fitz- James  :  M"^^  de  Mirbel. 

Fontaine,  architecte. 

Béranger,  in-8  d'après  Sandoz,  1847.  Planche 
intéressante.  Le  visage  est  rendu  de  très  près  dans 
ses  détails,  par  un  travail  serré  qui  fait  pressentir 
celui  qu'exécutera  plus  tard  Ferdinand  Gaillard. 

Premières  épreuves,  avec  cadre  ovale. 


248  LES    GRAVEURS    DU     XIX«    SIECLE. 

Lachambeaudie  ^  1851. 

François-Joseph,  d'après  Berger,  1853,  in-8. 

Portrait  de  Raphaël. — Le  Mariage  de  la  Vierge  : 
Raphaël,  in-4  (pour  le  grand  album  de  Furne  : 
Zes  Vierges  de  Baphaël  ;  gravures  de  Pannier, 
Gustave  Lévy,  Saint-ÈveJ.  —  Sue  3Iarguerile  : 
Raphaël. 

Louis  XT,  viguette  dans  le  Béranger  de  1847. 

PANNIER  (M'"^  Louise),  femme  du  précédent, 
était  une  habile  graveuse.  Elle  a  exécuté  notam- 
ment :  L'Hôtel  Aguado^  1839,  La  Lutte  de  Jacob 
avec  VAnge^  d'après  Murillo,  1841,  les  vignettes 
de  Jea7ine-la~ Rousse  et  le  Cinq-Mai  dans  le  Béran- 
ger de  1847;  —  deux  très  fines  petites  vues  d^Azay 
le  Rideau  d'après  Français,  et  des  Ruines  de  Sam- 
blançay^  d'après  K.  Girardet,  pour  Les  Châteaux 
de  la  Tour  aine  de  Mame. 


PAPETY  (Dominique),  peintre,  1815-1849.  — 
Joaivnes  Kolettès.  dessiné  d'après  nature  et  lith. 
parPapety,  1847  (Goupil). 

Les  tableaux  ou  dessins  de  Papety  ont  été 
lithographies  par  J.  Laurens,  Loutrel,  etc. 

PAPIN,  lithographe.  — J.  B.  Frasey.  curé  de 
St-Nicolas  des  Champs.  —  Le  docteur  Guillié. 


PARADIS.  249 


PARADIS  (Nicolas-Michel),  né  à  Paris  en  1792, 
élève  de  Couché.  Graveur  de  vignettes  vers  1820. 

PARIS  (Léon),  officier  de  marine.  —  Souve- 
nirs de  la  Bellone  ,  12  eaux-fortes  ;  Scènes  de  la 
vie  de  bord,  20  eaux-fortes  (Cadart). 

PARRETTE.  —  A  gravé  au  burin  une  grande 
planche  d'après  Murillo,  1853. 

PARRISH  (Stephen),  de  Philadelphie,  graveur 
à  l'eau-forte.  —  Paysages  :  Fishermen's  Bouses, 
CapeA?m.  —  Laiv-Tide,  Bay  ofFundy.  —  The 
Canal  of  Treiiion.  —  Gloucester  Ferry,  etc.  (^) 

(1)  Parrish  a  exposé  en  1889,  avec  nos  peintres  -  graveurs ,  chez 
Durand -Ruel, 

Il  est  difficile  de  suivre  de  loin  le  développement  de  l'eau-forte  originale 
aux  Etats-Unis  ,  beaucoup  de  graveurs  américains  n'ayant  pas  encore 
exposé  à  Paris.  Toutefois  nous  voulons  signaler  ici  les  noms  de  : 

BACHER  (  Otto  )  ;  de  Gleveland.  A  séjourné  à  Munich  ,  Venise  et 
Paris.  —  Intérieur  de  Saint-Marc,  très  gd.  in-fol.  —  Le  Lido, —Zalticri. 
—  Venise  le  jour  \  Venise  la  nuit ,  2  p.  in-4  en  1.  Ces  deux  intéressantes 
eaux-fories  ont  figuré  chez  Durand-Ruel  en  1889. 

BLUM  (Robert).  —  Un  Atelier  de  graveur  contemporain. 
BROWN  (G). 

GHAMPNEY,  de  Boston,  élève  d'Edouard  Frère.  —  Mignon.  —  The 
Flower  of  New  England.  —  The  Young  Psyché;  Cupid. 

GHURGH  (F.  S.),  du  Michigan.  —  Fantaisies.  —  A  Lesson  in  Wis- 
dorn  ,  etc. 

COXE  (Gleveland),  de  Baltimore.  —  The  Lost  Chord  ,  etc. 
DUVENEGK  (Franck),  de  Cincinnati.  —  Quai  des  Esclavons.  — 
Maison  de  Desdémone  à  Venise,  etc. 
FALGONER. 
FARRER   (Henry),    président  du  New -York    Etching  Club.   — 


250  LES    GRAVEURS    DU    XIX*'    SIECLE. 

PASINI  (Alberto),  peintre,  élève  de  Cicéri.  — 
Le  Soir.  lith.  1853.  —  Paysage  [Galeries  d^ ama- 
teurs). —  Croquis  de  paysages.  — Deux  scènes  du 
Trovatore  et  du  Profeta.  —  Viaggio  neWEgiito^ 
nella  Persia  e  neWArmema  in-12  vedute.^  suite  de 
lith.  avec  couverture.  (Parme  et  Paris,  1859 , 
imp.  Lemercier).  — Ahhrutimento^  in-8. 

PASQUIN  (pseudonyme  de  COUTAN),  né  en 
1853.  —  Grand-Carteret  cite  de  lui  des  titres  de 
chansons ,  frontispices  à  l'eau-forte ,  almanachs  , 
illustrations  de  publications  populaires  et  porno- 
graphiques, eaux-fortes  libres  etc.,  et  ajoute  qu'il 


Paysages  et  vues  :  The  Atlantic  Pier,  Brooklyn.  —  The  River  Bank.  — 
Moonriae. —  Hay-Ricks.  —  Etc. 

FORBES  (Edwin).  (Ce  graveur  est  une  exception  :  il  fait  autre  chose 
que  du  paysage).  L'Armée  pendant  la  guerre  de  Sécession  ,   40  pi. 

M  AN  LE  Y  (Thomas-R.),  de  New- York.  —  Paysages  à  la  pointe  sèche. 

MERRITT  (Anna-Lea).  —  Portrait  de  Louis  Agassiz. 

MORAN  (Peter),  président  de  la  Painter-Etcher's  Society  de  Phila- 
delphie —  Animaux,  vaches  au  pâturage,  etc. 

MORAN  (Thomas)  ,  frère  du  précédent,  —  Paysages. 

MORAN  (M"  M.\RY-NiMMO  )  ,  femme  du  précédent.  —  St.  John' s 
River,  Florida.  —  Summer  ai  Easi  Hampton.  —  The  Goose  Pond ,  East 
Hampton.  —  Etc. 

PEIRCE  (M''  Edith- LoRiNG).  —  The  Road  to  the  Beach. 

SMILLIE  (James).  —  Grave  des  fleurs  à  la  pointe-sèche  et  en 
mezzotinte. 

SW.\IN  GIFFORD  ,  peintre.  —  Paysages  :  An  October  Day.  etc. 

VANDERHOFF.  —  Paysages  :  Solitude,  etc. 

VAN  ELTEN,  Hollandais  résidant  à  New-York.  —  Paysages. 

WHITE  (Edwin). 

Le  Docteur  YALE.  Paysages  :  Barney'sjoy,  etc. 

On  peut  consulter  American  Etchers  ,  notice  de  M'"*  Van  Rensselaer. 
New-York,  Keppel ,  1886,  plaquette. 


PASQUIN.  251 


a  été  condamné  à  mille  francs  d'amende  pour  les 
dessins  des  Cent  Cwés  paillards  (ïHeGlov  F miice. 

PASTEUR  (Louis),  né  en  1822.  —  L'illustre 
savant  a  lithographie.  En  1842,  lorsqu'il  était 
maître  répétiteur  au  lycée  de  Besançon,  il  crayonna 
les  portraits  de  son  camarade  Chappius(^)  (aujour- 
d'hui recteur  de  l'Académie  de  Dijon)  et  du  pro- 
fesseur Bépécaud ,  et  eut  ensuite  la  fantaisie  de 
reproduire  en  lithographie  ses  deux  dessins.  Là 
se  termina  la  carrière  artistique  de  M.  Pasteur. 
((  C'est  dommage  !  »  dirent  alors  les  personnes 
qui  avaient  sous  les  yeux  les  pastels  du  jeune 
savant.  Une  brave  femme,  depuis,  a  dit  mieux  : 
voyant  le  portrait  de  M"^^  Pasteur  mère,  peint  par 
son  fils  et  qui  se  trouve  aujourd'hui  placé  à  l'Ins- 
titut Pasteur,  elle  s'écria  mélancoliquement  :  Sa 
carrière  a  été  manquée  ! 

PATOUT.  —  A  lithographie  des  portraits,  d'un 
grain  très  doux. —  i/'"'  Boselly^  néeJomard^  in-4 
(imp.  Aug.  Bry).  —  Le  Comte  de  Borch  :  Randel. 
—  Nombreux  portraits  de  députés  à  l'Assemblée 
Législative  de  1849,  très  soigneusement  exécutés, 
et  parmi  lesquels  on  trouve  quelques  notabilités 


(1)  Le  pastel  original,  signé  P.  L.  del^'  i842,  appartient  aujourd'hui 
—  nous  dit  M.  Durand-Gréville,  —  à  M.  Marcou,  géologue  à  Cambridge 
près  Boston. 


252  LES     GRAVEURS     DU    XIX«    SIECLE. 

politiques  :  Boche)\  Evariste  Bamux.  Bourhmn^ 
de  Casablanca^  ChamboUe^  Bifrergler  de  Hauraime^ 
Goudchaux  j  G.  de  La  Fayette,  de  Mo)italemhert . 
Lucien  Murât ,  Démost/iène  Ollivier .  Général 
Poncelet,  JeanReboul,  de  Rèmusat^  Louis  Reyhaud, 
Général  Tartas,  Thiers,  Ul.  Trélat^  etc. 
Christ  en  croix ^  d'après  Lecurieux.  etc. 

PAUQUET  (Louis),  né  à  Paris  en  1759,  élève  de 
Gaucher,  fut  un  des  très  intéressants  graveurs  de 
la  tin  du  xviii^  siècle  :  il  s'était  fait  une  réputa- 
tion méritée  pour  les  préparations  à  l'eau-forte 
des  estampes  et  surtout  des  vignettes  qu'il  a 
exécutées  en  très  grand  nombre,  d'une  pointe 
nerveuse  et  brillante.  Son  nom  nous  échappe 
dans  les  livres  en  exemplaires  ordinaires,  parce 
qu'il  a  été  remplacé  sur  les  illustrations  par  celui 
des  burinistes  qui  les  ont  parachevées,  —  sans 
les  améliorer,  —  Dupréel  ou  autres.  Mais  les 
exemplaires  exceptionnels  où  sont  joints  les  pre- 
miers états  des  planches  nous  révèlent  Pauquet 
comme  l'habile  graveur  d'eaux-fortes  du  Voltaire 
de  Kehl,  du  Rousseau  et  du  Voyage  Sentimental 
illustrés  par  Monsiau ,  et  de  bien  d'autres  pièces 
que  ce  n'est  pas  ici  le  lieu  d'énumérer  :  nous  nous 
en  tenons  à  celles  des  planches  de  Pauquet  qui 
appartiennent  à  notre  siècle. 

Eau-forte  de  la  grande  Revue  du  Décadi,  terminée 
par  Mécou  :  d'après  Isabey  et  Vernet. 


PAUQUET.  253 


Copie  du  Couronnement  de  la  Vierge  de  Fini- 
guerra,  1802  :  époque  où  l'original  fut  découvert 
par  l'abbé  Zani  au  Cabinet  des  Estampes. 

Portrait  de  Filhol^  éditeur  du  Musée. 

Grand  hahit  de  Napoléon  P'  ;  Grand  habit  de 
r Imjjératrice  Joséphine  le  jour  du  couronnement  : 
2  p.  in-4,  d'après  Isabey. 

Le  Serment  [Saco^e  de  Napoléon). 

Colonel-Général  des  hussards^  (Junot)  ;  Colonel- 
Général  des  chasseurs  (Marmont)  :  les  deux  planches 
exécutées  pour  le  Sacre  de  Napoléon  sont  remar- 
quables :  on  n'a  pas  gravé  mieux  au  xix^  siècle. 

Planches  pour  le  Musée  Français, 

Nombreuses  vignettes,  vers  1820. 

Recueil  d^Anatomie  portatifs  chez  Leroy. 

Pauquet  père  exposa  pour  la  dernière  fois  en 
1822  des  eaux-fortes  de  scènes  de  la  Vie  du  Tasse  ^ 
d'après  Ducis,  que  terminèrent  ses  fils. 


PAUQUET  (HippoLYTE  et  Polydor),  fils  du 
précédent,  nés,  le  premier  en  1797,  le  second 
en  1800.  Nous  ne  les  séparons  pas  ici  puisque, 
en  fait,  Hippolyte  et  Polydor  furent  inséparables 
et  gravèrent  toujours  en  collaboration. 

Mais  nous  remarquerons  qu'Hippolyte  fut,  à 
la  fois,  graveur  et  illustrateur.  11  dessina  des 
vignettes  pour  Les  Contes  du  temps  passé^  Les 
Français  feints  par  eux^nêmes  ^  le  Béranger  &q 


254  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

1847  et  diverses  autres  publications.  Il  a  litho- 
graphie des  portraits  :  MgrÂffre^  l'ouvrier  Albert^ 
les  Trois  Napoléon^  et  des  images  de  piété. 

1.  Pièces  diverses. 

Thisbé,  M*"®  de  LaVallière,  Le  Tasse,  Montaigne,  d'après 
Dacis,  par  H.  et  P.  Pauquet.  —  Vignettes  :  Élégies  et 
Poésies  diverses  de  M'««  Victoire  Babois,  1828,  etc.  — 
Négresse,  d'après  M"'* Benoît:  P.  Pauquet,  1829.—  Statue 
de  Henri  IV.  —  Feuilles  de  costumes  français  depuis  les 
Gaulois  jusqu'en  1831.  —  Gravures  de  modes  pour  Les 
Modes  parisiennes,  La  Mode  artistique. 

2.  La  Famille  biPÈmALE,  par  Pauquet  frères. 

Collection  de  20  portraits  in-8  dont  voici  le  détail  : 

Napoléon  III,  l'Impératrice,  buste  de  l'Impératrice  d  après 
M.  de  Nieuwerkerke,  Napoléon  III  en  1853,  l'Impératrice 
en  1853 ,  le  Prince  Impérial ,  le  Prince  Impérial  en  1857  , 
Princesse  Mathilde,  Prince  Napoléon  ,  Princesse  Glotilde, 
le  Premier  Consul,  Napoléon  Y\  Joséphine,  Napoléon  II, 
Louis  ,  la  reine  Hortense  ,  N.  C.  Bonaparte  prince  royal  de 
Hollande,  N.  L.  Bonaparte  grand-duc  de  Berg ,  Jérôme  , 
Eugène  Beauharnais. 

A  cette  collection  se  joint  une  série  de  personnages 
des  Familles  souveraines ,  Alexandre  II ,  l'Empereur 
Nicolas,  etc. 

Le  Comte  de  Chambord ,  fait  à  Ems  en  1849. 

3.  Modes  et    Costumes  historiques  ,  par  Pauquet 
frères,  1862. 

Deux  séries,  costumes  français,  costumes  étrangers,  de 
96  planches  in-8  chacune,  gentiment  exécutés. 


PÉCHEUX  (Benoît),  peintre,  né  en  1779.— 
Choix  de  Vases,  titre  et  trente  lith.  —  Monogra- 
ykie  mythologique^  1830,  12  pi.  in-fol. 


PEDRETTI.  '^5 


PEDRETTI,  lithographe  et  graveur.—  Décorde 
Mathilde  de  Sabran  aux  Italiens.  —  Principes  de 
dessin  d'ajyrès  Raphaël  (yeux,  nez,  mains,  pieds, 
etc.,  extraits  des  divers  tableaux  du  maître),  lith. 
—  Planches  pour  les  Galeries  de  Versailles.  — 
Planches  pour  le  Moniteur  de  la  Mode.  —  Vierge 
à  la  Chaise,  in-4.  —  Le  Fils  de  Dieu  :  Raphaël. 
(Le  tout  sans  aucune  importance). 


REGARD,  graveur  sur  bois,  1840  et  suiv.  — 
Illustrations  diverses.  Titre  du  Dimanche  musical^ 
etc.  —  Juger  ce  graveur  sur  les  nombreux  bois 
exécutés  pour  le  Dictionnaire  d' Architecture  de 
Vio]let«le-Duc. 

Histoire  populaire,  anecdotique  et  pittoresque  de 
Napoléon^  par  Marco  deSaint-Hilaire  :  bois  d'après 
Jules  David,  par  Pégard  et  autres,  1843,  etc. 


PELÉE  (Pierre),  né  à  Courtedoux  (canton  de 
Berne)  de  parents  français,  graveur  au  burin.  — 
Vignettes  d'après  Desenne,  Devéria,  Johannot. — 
St-Jean  VÊvangéliste  du  Dominiquin,  in-4.  —  La 
Mort  du  président  Duranti  :  Paul  Delaroche , 
in-fol. ,  1838. —  Eve  dans  le  Paradis  terresto^e.  1850. 
—  Missale  Romanum^  frontispice  d'après  Hallez 
pour  la  maison  Mame,  1860.  —  V Adoration  des 
Bergers  de  Ribera,  1866. 

Portraits  pour  la  librairie  :  Montyon,  etc.  ;  Ber- 


256  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 

nardin  de  SaininPiero^e  et  Virginie  pour  le  Paul  et 
Virginie  de  Curmer.  —  Un  petit  portrait  d'Hoff- 
mann^ dessiné  par  Henriquel. —  Lamartine,  in-4. 

PELLERIN.  —  Grande  fabrique  d'images  à 
Épinal.  Nous  n'entrerons  pas  dans  le  détail  de 
cette  imagerie .  depuis  1796  l'amusement  des 
enfants,  la  décoration  des  chaumières ,  et  aussi 
un  instrument  de  propagande  politique  à  ne  pas 
négliger.  Mais  enfin,  il  faut  la  signaler  au  pas- 
sage, pour  marquer  que  cette  grossière  enlumi- 
nure a  droit  d'entrer,  elle  aussi,  dans  l'histoire  de 
l'Estampe. 

PELLETIER  (Laurent),  peintre,  né  en  1813, 
professeur  à  l'école  d'application  de  Metz ,  pro- 
duisit avec  abondance  des  lithographies  pour 
l'étude  du  paysage  :  Introduction  aux  premiè^^es 
études  de  Paysages,  Premières  études ,  Cours  élé- 
mentaire  et  progressif,  Etudes  aux  deux  crayons , 
1845,  Alhum  du  Paysagiste,  Petits  motifs  de 
Paysages,  Croquis  Pelletier,  Sites  remarquables. 
Etc. 

PELLICOT.  —  Sous  ce  nom ,  une  Vénus  bai- 
gneuse lithographiée  d'après  Prud'hon. 

PENAUILLE  (Edmej,  dessinateur,  né  à  Nevers, 
mort  en  1871. 


PENAUILLE.  257 


1.  Lithographies. 

Nombreuses  images  de  sainteté  pour  la  rue  St.  Jacques. 

Nombreux  portraits  lithographies  pour  des  journaux  : 
La  Chronique  illustrée  (feuille  publiée  par  Le  Figaro)  (i). 
La  Revue  théâtrale  illustrée,  1869  :  (Marie  Laurent,  M.  et 
M"'«  Lacressonnière,  M.  et  M'"''  Paul  Deshayes,  Laray, 
Céline Montaland,  Milher,  Luce,  Blanche  d'Antigny,  Eudoxie 
Laurent,  Williams,  Lia  Félix  ,  etc.)  —  Album  du  Rappel  ; 
suite  de  portraits:  V.  Hugo,  Gh.  Hugo,  F.  V.  Hugo^ 
Vacquerie,  Meurice ,  Lockroy,  L.  Blanc,  Edgar  Quinet^ 
Ed.  Laferrière,  F.  Pyat,  Gantagrel,  Blum,  Barbes,  Fr. 
Morin,  Albiot,  Gust.  Flourens,  Hyenne,  Barbieux. 

2.  Dix  Eaux  -  Fortes  par  E.  Penauille  (  Gadart  et 
Chevalier). 

Types  parisiens  :  Un  bal  public  barrière  Montparnasse  , 
etc.  —  Penauille  a  fait  quelques  eaux-fortes  sur  les  cabarets 
borgnes  de  la  barrière  Montparnasse;  si  elles  n'ont  pas  une 
valeur  d'art  particulière,  elles  forment  un  document  authen- 
tique, une  sorte  d'illustration  de  V Assommoir. 

Nature  morte  d'après  Villain.  {U Artiste). 


PÉNAVÈRE  [W'  Henriette),  a  lithographie  : 
La  Baigneuse  :  Pallière  ;  —  Sainte  Geneviève  : 
Guérin  ;  —  La  Com^tisane  :  Sigalon,  1833  et  La 
Magicienne  :  Broc,  1838,  2  p.  in-fol.  en  1. 

PENEL  (Félix),  graveur  d'architecture,  élève 
d'Emile  Ollivier,  a  exposé  depuis  1853.  —  Voir 
Édifices  de  Borne,  Architecture  civile  au  Moyen- 
Age  de  Verdier,  Archives  des  Monuments  Eisto- 
oHques,    EncycloiMie  d' Aoxhitecture   de   Bance, 

^  {})  Villemessant,  trouvant  que  le  nom  de  Penauille  ne  sonnait  pas  bien, 
l'avait  changé  en  PÉNAVILLE. 


258  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


Monographies  du  Palais  du  Commerce  et  de  V Hôtel 
de  Ville  de  Lyon ^  Château  de  Fontainebleau^ 
Renaissance  Monumentale  de  Berty,  Monographie 
des  Églises  de  VYonne^  Théâtre  d'Orange^  etc. 

PENEL  (Jules),  graveur  d'architecture,  élève 
d'Emile  Ollivier,  a  exposé  depuis  1861.  —  Voir 
Revue  d'Architecture^  Architecture  j)rivée  du  XIX' 
siècle  de  C.  Daly,  Palais  de  FontaineUeau^  Renais- 
sance Monumentale ,  Monographie  du  château 
d'Anet,  Mission  archéologique  en  Phénicie  de  Renan, 
Temple  de  Minerve  Poliade  a  Priène^  Monographie 
de  V église  de  la  Trinité  de  Ballu ,  Fragments  his- 
toriques de  Daly,  Monograp)hie  du  Vaudeville  de 
Magne ,  Monographie  du  Palais  du  Champ  de 
Mars  de  Hardy,  Milet ^  de  Rayet  et  Thomas,  etc. 

PENET  (Lucien -François).  —  Expose  comme 
peintre  depuis  1865,  comme  graveur  depuis 
1883  (1). 

Eaux-Fortes. 

La  Liseuse  :  Fragonard.  —  Gythérée  :  Royer.  —  L'Ange 
gardien  :  G.  Ferrier.  —  Le  doux  Sommeil  :  Renard.  — 
Fleurs  de  Printemps  :  Chaplin.  —  L'Été  :  Raph.  Gollin.  — 
Ste-Cécile  :  Dubufe.  —  Le  Bourgeois  gentilhomme  :  Maze- 
rolle.  —  Vénus  passant  devant  le  Soleil  :  Dupain  (série).  — 
Matinée  de  Septembre  :  Glaus. 

Menus,  eaux-fortes  décoratives  (chez  Jourdan  Barbot). 


(^)  Son  fils  Lucien-Constant  Penet  grave  aussi. 


PENGUILLY.  259 


PENGUILLY-L'HARIDON  (Octave),  1811-1872, 
officier  d'artillerie,  puis  conservateur  du  musée 
d'artillerie  à  Paris,  et  peintre,  a  gravé  à  l'eau- 
forte  :  —  Frontispices  de  Lénore  et  du  ConseilW 
Ko^espel,  dans  la  Pléiade  de  Curmer,  1842.  —  XP 
Siècle,  V étude,  0.  P.  L'Haridon  del.  et  se.  gd. 
in-4,  en  1.  —  Latréaumont.  —  Halte  Flamande. 
—  La  Sorcière  de  village,  —  Les  Truands  (pour 
L'Artiste). —  Un  Philosophe,  vendeur  demort-aux- 
rats.  —  Pèlerin  montant  au  Calvaire.  —  Homme 
d'ao^mes.  —  Scène  d'intérieur. 

D'après  Penguilly  ont  été  gravées  par  divers 
les  vignettes  de  Lénore  et  du  Conseiller  Ko^espel  ; 
quelques  illustrations  pour  divers  ouvrages ,  La 
Bretagne,  ^i  Bretagne  et  Vendée  de  Pitre-Chevalier, 
Les  Français  peints  par  eux-'mêmes,  et  plusieurs 
des  figures  du  Béra^iger  de  1847. 

PENNAUTIER  (Le  Comte  Amédée  dej.  —  Cro- 
quis d'après  nature  lithographies  p)ar  A.  de  P. 
Gihaut,  1837  :  ce  sont  de  simples  éléments  de 
paysages.  Paysages  à  l'eau-forte,  exposés  en  1843  : 
Domaize,  Thiers  (Puy-de-Dôme),  Château  de 
Montes'pan,  etc.  —  Souvenir  de  Grenoble^  Environs 
de  Clisson  {pour  L'Artiste). 

PENNELL  (Joseph),  de  Philadelphie,  graveur 
à  l'eau-forte,  résidant  actuellement  à  Londres. — 
Vues  de  Philadelphie  et  de  la  Nouvelle-Orléans  : 


260  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 


An  Âmericmi  Vemce ,  etc.  —  Vues  de  Florence , 
Venise,  etc.  —  Vues  de  Londres  :  CheJsea.  Tra- 
falgar  Square .  Cathédrale  St.  Paul ,  1889,  etc. 

PENSÉE  (Charles),  peintre,  1799-1871. 
Lithographies. 

Exhumation  du  jurisconsulte  Pothier  (chez  Engelmann). 

Vue  d'ÉpinaL — Vues  d'Orléans,  1828-29. — Vues  diverses 
d'Orléans, —  de  Blois,—  de  Ghambord, —  de  Sully-sur-Loire. 
—  Inauguration  du  bateau  à  vapeur  inexplosible  le  Papin, 
1839  :  et  une  autre  vue  d'Orléans  avec  le  même  bateau.  — 
Fête  de  Jeanne  d'Arc  à  Orléans,  le  8  mai  1829,  cahier  de 
lith.  —  Ancien  cimetière  d'Orléans,  lith.  d'archéologie.  — 
Antiquités  du  Loiret.  —  Perron  de  Thôtel  de  ville  d'Orléans, 
in-4.  —  Paysages,  1835.  —  Perspective  générale  d'Orléans. 

Portrait  du  comte  de  Bizemont,  fondateur  de  l'école  des 
Arts  et  directeur  du  musée  d'Orléans ,  —  et  autres  portraits 
pour  les  Recherches  historiques  sur  V  Orléanais. 

PÉQUÉGNOT  (Auguste),  peintre  et  graveur,  né 
à  Versailles  en  1819 ,  mort  en  1878 ,  élève  de 
Ciceri.  —  11  a  publié  des  cahiers  de  perspective, 
d'anatomie  appliquée  aux  arts,  et  gravé  en 
manière  de  crayon  une  suite  di^ Amours  d'après 
Boucher  ;  et  à  l'eau-forte  une  suite  de  Figures  de 
Femmes^  12  p.  in-4  en  1.  —  Divers  sujets  d'après 
Boucher.  —  Mais  il  s'est  surtout  voué  à  la  gravure 
d'ornement.  Il  a  eu  aussi  dès  1845  le  goût  de 
l'eau-forte  originale  d'après  nature. 

-1.  Eaux-Fortes  originales. 

Douze  EoMX-Fortes  par  Péquégnot ,  i^r  cahier.  Titre. 
1.  Four  à  plâtre  à  Montmartre,  1845. 


PEQUÉGNOT.  261 


2.  Ile  des  Cygnes  à  Grenelle ,  avec  un  pêcheur  dans  un 
bachot,  1847. 

3.  Moulin  des  Corbeaux  à  Gharenton,  1847. 

4.  Les  Buttes-Chaumont  en  1849. 

5.  Le  Dessous  du  quai  de  Gesvres  en  1848. 

6.  Le  Pont  Notre-Dame. 

7.  L'Ile  des  Cygnes. 

8.  L'Ile  St.-Gennain. 

9.  Les  Buttes-Chaumont  en  1849 ,  avec  un  cheval  pour 
lequel  son  maître  tire  un  seau  d'eau. 

10.  Le  Parc  Monceau  en  1850.  «  Autant  voir  une  forêt 
vierge  »,  —  écrivait  C.  Chincholle ,  qui  a  catalogué  les 
eaux-fortes  originales  de  Péquégnot  dans  le  journal  LEs- 
tampe ,  —  «  Et  dire  que  trente  années  seulement  nous 
séparent  du  temps  oii  Péquégnot  fixa  cette  planche,  sans 
songer  qu'elle  servirait  un  jour  à  la  plus  grande  gloire  de 
MM.  Haussmann  et  Alphand,  » 

11.  Une  Cour  de  la  rue  de  Vaugirard  en  1854. 

12.  Montfaucon  en  1846,  avec  un  équarrisseur  abattant 
un  cheval.  (Sommet  des  Buttes  -  Chaumont  actuelles.) 

Un  second  cahier  devait  paraître  pour  lequel  ont  été 
gravées  les  pièces  suivantes  : 

13.  Montfaucon. 

14.  Le  Moulin  des  Prés,  avec  la  Bièvre. 

15.  La  Poterne  des  Peupliers  ,  avec  les  fortifications ,  la 
Bièvre  et  des  blanchisseuses. 

16.  La  Bièvre,  avec  quatre  blanchisseuses  à  droite  et  sept 
tanneurs  à  gauche. 

17.  Les  Cuisines  du  Palais  de  Saint  Louis,  sous  le  Palais 
de  Justice,  in-4  ;  c'est  la  seule  planche  originale  de  Péqué- 
gnot qui  ne  soit  pas  de  petite  dimension. 

2.  Ornements,  Vases  et  Décorations  ,  d'après  les 
Maîtres  ,  par  Péquégnot ,  1856-1868  ,  12  vol.  in-4 
de  50  pi.  chacun. 

Mener  à  bien,  en  la  continuant  régulièrement  pendant 
douze  ans  ,  une  pareille  publication  de  six  cents  planches 
en  fac-similé  d'après  les  gravures  d'ornements  des  xvi% 
xvif  et  xviif  siècles,  indique  chez  Péquégnot  de  la  volonté 
et  de  l'esprit  de  suite. 

Bonvin  a  gravé  le  portrait  de  Péquégnot. 


262  LES     GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

PERDOUX  (Joseph),  né  à  Orléans  en  1759, 
élève  de  Coiny,  graveur  de  vues.  —  Vues  d/ Italie 
d'après  Bajetti  pour  le  Dépôt  de  la  Guerre.  — 
Voyage  d'Espagne  du  comte  Delaborde.  — Monu- 
ments de  France^  ^i  Jardins  de  France^  du  même. 
—  Vues  et  Fabriques  de  Cl.  Bourgeois.  —  La 
Mahnaison,  etc.  —  Types  de  différents  cavaliers 
militaireSj  in-8,  chez  Naudet. 

PÉRÉE  (Jacques-Louis),  né  en  1769.  —  Plan- 
ches  pour  la  Description  de  V Egypte ,  les  Monu- 
ments français  inédits  pour  servir  à  V Histoire  des 
Arts,  le  Musée  [U Alchimiste  de  Téniers,  la  Vierge 
de  Solimène ,  les  statues  antiques  du  Discobole 
et  de  Néron).  —  Portrait  de  Boy  veau-  Laffecteur , 
d'après  Augustin,  in- 4. 

PÉRÈSE  (Léon),  peintre.  —  Le  Récit.  La 
Saison  des  Roses ,  tableau  du  Salon  de  1845  ;  Le 
Jeu  de  V éventail^  Le  Muletier.^  La  Farandole , 
Pérèse  pinx.  et  sculp.  [L^ Artiste). 

PÉRIGNON  (Alexis -Nicolas),  peintre,  1785- 
1864.  —  Grotius  enfermé  dans  le  château  de  Leu- 
vestein,  lith.  1823. 

PÉRIN  (Alphonse),  peintre,  1798-1875.  —Le 
docteur  Récamier  sur  son  lit  de  mort:  amicus  nos  ter 
dormit^  A.  Périn  del.  et  acq.  fort.,  in-4  en  1. 


PERLET.  263 


PERLET  (Pierre),  peintre,  1804-1843. 

1.  Lithographies. 

Ruth  et  Noémi,  lith.  {U Artiste).  —  Prière  à  la  Vierge,  et 
autres  lithographies  de  piété. 

Une  suite  du  Chemin  de  la  Croix  a  été  lithographiée 
d'après  Perlet  par  Duriez. 

Encadrements  pour  les  Voyages  pittoresques  dans 
r ancienne  France. 

2.  Contes  Rémois ,  par  M.  de  Ghevigné ,  avec  trente 
eaux-fortes  de  Peiiet.  Hetzel ,  1843,  iii-8. 

Livre  assez  recherché ,  qu'on  a  payé  jusqu'à  100  fr.  Et 
cependant  rien  de  plus  trivial  que  son  illustration. 

PERNOT  (Fr.-Alexandre),  peintre.  1793-1865. 

Lithographies. 

Tour  du  Temple  ;  Cimetière  de  la  Madeleine.  —  A  la 
mémoire  du  duc  d'Enghien;  A  la  mémoire  du  duc  de  Berry. 

—  Fontaine  Stanislas.  — Tétais  du  nombre  des  prisonniers  ! 

—  Arhre  et  église  de  St.  Vincent  de  Paul  ;  Hôtel  des  incu- 
rables. —  Diverses  vues  ,  insignifiantes.  —  Deux  tableaux 
de  Joseph  Vernet,  lithographies  par  Pernot  et  Engelmann. 

—  Vues  pittoresques  de  l'Ecosse  ,  60  pi.  in-fol.,  1825-28. 
(Voyez  le  catalogue  d'Eug.  Lamy). 

Le  Vieux  Paris,  reproduction  de  motiuments  historiques 
qui  n'existent  plus  dans  la  capitale ,  d'après  les  dessins  de 
Pernot,  lith.  par  Nousveaux  et  Asselineau ,  80  pi.  Chez 
Jeanne,  1838. 

Le  Vieux  Paris  du  xm'^  au  xv"  siècle ,  vu  des  tours  de 
Notre-Dame  et  de  la  tour  de  Nesle ,  2  lith.  in-fol.  en  1.  par 
Ghampin. 

Himely  a  gravé  au  lavis  un  cahier  d'études  de  Pernot. 


PÉRONARD  (Melghior),  peintre  et  graveur. 

Sujets  divers. 

Bas-Reliefs  de  la  Chambre  des  Députés,  1827.  —  Planches 


264  LES    GRAVEURS    DU    XIX"     SIECLE. 


pour  les  Galeries  de  Versailles.  —  L'Eclair,  eau-forte,  in-8 
{Journal  des  Artistes).  —  Chiens  :  Desportes.  —  Le  Chien 
à  la  perdrix  ;  Le  Renard  pris  au  piège  :  Troyon  ;  5  p.  à  la 
manière  noire.  —  Portrait  de  Troyon  d'après  Robert,  in-8. 
—  Le  Rêve  :  Tassaert,  manière  noire,  in-4,  1864.  —  Profil 
de  Napoléon  III  (projet  de  timbre?).  —  Notre-Dame  de 
Paris ,  eau-forte,  1882. 


PERRASSIN.  —  Flore,  d'après  Signol,  lith.— 
Napoléon  III ,  Perrassin  del.  et  lith.  —  Vue  des 
restes  de  l'ancien  m  prison  de  Monûalgtc,  prise  de 
r échoppe  du  libraire  Lejay,  lith.  in-fol.  1851. 

PERRICHON  (Georges  et  Paul),  graveurs  sur 
bois,  élèves  de  Lavieille,  exposent  depuis  1864. 

PERROT  (Ferdinand),  1808-1841,  peintre  de 
marines ,  élève  de  Gudin. 

Lithographies  ,  marines. 

Série  de  Marines  (navires ,  combats  ,  etc.)  en  26  lith. 
in-fol.  en  1.  —  Autre  suite  gd.  in-fol.  chez  Turgis  (vues  de 
Cherbourg  ,  Brest ,  St-Malo  ,  Mont  St-Michel ,  Marseille  , 
Gênes ,  Naples ,  Cadix ,  Embarquement  à  bord  d'un 
bateau  à  vapeur,  Prise  de  St-Jean  d'Ulloa ,  etc.)  —  Autre 
suite,  chez  Coron,  6  p.  gd.  in-4  en  1. 

Autre  suite  ,8  p.  in-fol.,  numérotées  dans  le  bas  ,  chez 
Delarue. 

Autre  suite  ,  40  p.  in-f.  numérotées  dans  l'angle  supé- 
rieur droit. 

Autre  suite,  chez  Tessari  (Lemercier),  1834,  gd.  in-4  en  1. 

Autre  suite,  chez  Delarue  (Lemercier),  60  p. 

Histoire  d'un  Navire ,  lithographiée  à  Nantes  et  à  Brest. 
Couverture  et  12  p.,  1835,  chez  Neuhaus. 

Le  Brick  le  Génie ,  la  frégate  la  Vénus,  1826.  —  Vues  du 
Finistère  ,  Ports  de  France,  Rivière  de  Gênes,  etc. 


PETIT.  265 

PETIT  (Jacques-Louis),  1760-1812,  graveur  au 
burin,  fils  de  Gilles-Jacques  Petit  et  petit-fils  de 
Gilles-Edme  Petit,  graveurs. 

Sujets  divers. 

Illustrations  d'après  Moreau  le  Jeune ,  pour  les  suites 
publiées  par  Renouard.  —  Histoire  de  la  Vie  de  Jésus- 
Christ  par  le  Père  de  Ligny,  édition  illustrée  de  reproduc- 
tions de  tableaux  de  maîtres.  Grapelet,  1804,  2  vol.  in-4.  — 
Sommeil  de  Jésus  ,  La  Belle  Jardinière  ,  La  Sie  Famille  , 
st.  Georges  et  le  Dragon  :  Raphaël.  —  Danse  de  nymphes  : 
Van  der  Werff  (Musée  Français),  (i) 


PETIT  (Victor),  né  à  Troyes  en  1817, dessinateur. 
Lithographies. 

Souvenirs  de  Pau ,  —  des  Eaux-Bonnes  ,  —  des  Eaux- 
Chaudes  ,  —  de  Cauterets  ,  albums  publiés  à  Pau.  —  Pano- 
raaia  du  pic  de  Bergons.  —  Bagnères-de-Luchon  ,  album. 

—  Châteaux  de  la  vallée  de  la  Loire.   —  Architecture 
pittoresque  ou  Monuments  des  XV^  et  XVP  siècles,  par 

Victor  Petit,  membre  de  V Institut  des  Provinces.  —  Châ- 
teau d'Eautefort  ;  —  Mello^  Notre-Dame  de  Chdlons  ,  etc. 

—  Villes  et  Campagnes.,  suite  de  84  grandes  lith.,  chez 
Avanzo  Gambart.  —  Effets  de  nuit,  suite  de  lith.  en  couleur. 

—  Maison  de  cam^pagne  des  environs  de  Paris.  —  Parcs  et 
Jardins  des  environs  de  Paris.  —  Petites  constructions 
'pittoresques.  —  Habitations  champêtres.  —  Chalets ,  très 
grande  suite ,  chez  Avanzo  et  Gambart.  —  Les  Cimetières 
de  Paris.  —  Petites  Etudes  faciles. 

Lithographies  isolées  :  Château  de  Montpéroux  (Journal 
des  Artistes).,  etc. 

(')  Ne  pas  confondre  Louis  Petit  avec  Simon  PeiH\  graveur  au  pointillé 
des  dernières  années  du  xvm*'  siècle  ,  et  avec  L.  M.  Petit ,  marchand  d'es- 
tampes, rue  Mignon,  ou  rue  du  Battoir-St. -André,  ou  rue  St.- Martin,  95, 
à  l'enseigne  du  Grand-Raphaël,  chez  qui  ont  été  publiées  des  têtes  d'études 
«  d'après  Monsieur  David  »  et  une  suite  de  Cris  de  Paris  que  nous  avons 
déjà  signalée  à  l'article  du  marchand  d'estampes  Martinet. 


266  LES    GRAVP]URS     DU    XIX"    SIECLE. 

PETIT  (Léonce),  1839-1884,  caricaturiste.  — 
Ribauds  et  Rihaiides ,  Les  Pendus ,  La  Danse  Ma- 
cabre^ Troîipeait  de  cochons  ,  eaux-fortes  (Gadart). 

PEULOT  (Julien-Antoine),  né  à  MontfermeiJ 
en  1827,  graveur  sur  bois.  — Voir  principalement 
la  collection  du  Monde  Illustré, 

PEYRE  (Jules),  dessinateur,  1840  et  suiv. 
Lithographies  (d'un  très  joli  crayon). 

Planches  d'après  Girault  de  Prangey  pour  Le  Moyen-Age 
pittoresque ,  Moyen-Age  monumental  et  archéologique  , 
La  Mosquée  de  Cordoue  ,  1839,  L'Architecture  moresque, 
1840,  La  Giralda  et  VAlcazar  de  Séville  ,  Choix  d'Orne- 
ments moresques  de  VAlhamhra.  Hauser,  1841,  atlas  par 
Asselineau  et  Jules  Peyre.  —  Cours  d'ornements  ,  lith.  par 
Plantar  et  Jules  Peyre  (Gâche). 

Suite  de  petits  portraits  de  Lablache,  Lepeintre  aîné, 
Duprez ,  Ligier ,  Roger ,  M*""*  Persiani ,  Damoreau  , 
MeUe  Georges  ,  Fanny  Essler. 

Orfèvrerie et  objets  d'art  divers,  recueillis  ,  com.po- 

sés ,  dessinés  et  lithographies  par  Jules  Peyre.  80  pi. 
Bulla  ,  1845. 

Épée  d'honneur  offerte  au  général  Ghangarnier  par  les 
défenseurs  de  Tordre  ,  1850  :  de  Nieuwerkerke  ,  inv. 

Sculptures  décoratives.  —  Meubles  religieux  et  civils. — 
Orfèvrerie  Thouret. 

PEYRON  (Pierre)  ,  peintre,  1744-1814.  —  11  a 
gravé  dix  eaux-fortes,  dont  Baudicour  a  donné  le 
catalogue.  Nous  n'avons  à  prendre  que  les  deux 
dernières,  Rêmus  et  Romulus  et  une  Scène  pasto- 
rale^ 1805,  toutes  deux  d'après  Le  Poussin,  in-fol. 


PEYRON.  267 


en  1.  Elles  sont  d'une  exécution  très  pesante  et 
sans  esprit.  Peyron  fut,  par  excellence,  un  de  ces 
peintres  éloignés  de  tout  sujet  actuel,  qui,  vivant 
au  milieu  d'événements  formidables  comme  la 
Révolution ,  la  Terreur ,  l'Empire,  ne  les  voient 
point,  n'ayant  d'yeux  que  pour  Curius  Dentatus, 
les  Samnites  et  le  Minotaure  ;  pour  lui,  le  dernier 
mot  de  l'invention  consiste  à  imiter  Le  Poussin. 


PEYTAVIN  (Jean-Baptiste),  peintre,  mort  en 
1849.  —  Tyj)es  de  Cosaques  et  de  Tar tares,  plu- 
sieurs feuilles  lith.  (Langlumé). 

PFNOR  (Rodolphe),  dessinateur-graveur,  né  à 
Darmstadt,  naturalisé  français,  élève  de  Rauch  et 
Visconti ,  auteur  de  très  belles  publications  d'ar- 
chitecture. Viscontï,  médaillon,  in-4. 

Napoléon  III,  profil  dans  un  encadrement  de 
sculpture,  in-4. 

Fontaines  Gaillon,  Louvois^  Molière,  St-Sulpice] 
—  Fontaines  du  Mercure,  des  trois  Grâces, 
Monumentale,  projetées  pour  Bordeaux,  d'après 
Visconti. 

Monographie  du  château  de  Heidelberg,  1859. 
PI.  dessinées  et  gravées  par  Pfnor. 

Monographie  du  château  d'Anet ,  chez  l'auteur, 
1867.  PL  gravées  par  Obermayer,  Penel,  Nyon. 

Monographie  du  Palais  de  Fontainebleau,  1864; 


268  LES     GRAVEURS    DU    XIX"    SIÈCLE. 

pi.  gravées  par  Pfnor,  Obermayer.  Penel,  Thirion, 
Burv,  Lebel,  Bavrer,  de  Garron. 

Vaux-le-Vicomte^  1888.  PI.  gravées  par  Pfn or. 

Ornements  de  la  Renaissance  (Rapilly). 

PHELIPPEAUX  (Antoine),  (^)  né  à  Bordeaux  en 
1767,  élève  de  Janinet,  a  gravé  pour  le  grand 
ouvrage  sur  l'Egypte.  —  Nombreuses  planches 
d'histoire  naturelle  pour  Redouté  et  autres. 

PHILIPON  (Charles),  né  à  Lyon  en  1802,  mort 
en  1862,  dessinateur,  puis  journaliste,  fondateur 
de  La  Caricature^  du  Charivari  (et  par  ricochet,  du 
Punch  or  the  London  Charivari)^  du  Journal  j^our 
Rire  et  du  Journal  Amusant^  du  Musée  Français- 
Anglais  ;  auteur  du  Robert  Macaire  de  compte  à 
demi  avec  Daumier,  inventeur  des  Physiologies^ 
du  Musée  Philipon^  etc. 

Lithogi^aphies. 

Séries  de  petits  projets,  de  1827  à  1830  : 

Les  Amours  du  bon  ton.  Amourettes ,  Souvenirs  (T  amou- 
rettes ,  Semaine  des  amours ,  Amours  (dans  les  divers 
quartiers  de  Paris),  Déclarations  (deux  séries),  Brouilles  et 
Raccoynmodements ,  Com,pensations. 

Suite  de  Têtes  de  femmes ,  représentant  des  commer- 
çants et  ouvrières  de  Paris  (au  moins  50  p.).  —  Suite  de 
Têtes  d'expression. 

Genre  parisien  (  types  de  marchandes ,  30  p.) ,  Les 
Annonces,  petites  affiches  parisiennes^  Scènes  parisiennes, 

Q)  Sous  la  signature  L  L.  Philippcaux  fils,  petites  images  au  pointillé, 
sous  la  Restauration,  genre  troubadour. 


PHILIPON.  269 


Epoux  parisiens ,  caricatures  de  modes  ,  (  Le  Français 
mâle  et  sa  femelle  ,  Longchamps  ,  Les  Fashionables  ) , 
Mœurs  des  temps  ,  Miroir  des  damnes ,  Les  Ridicules  , 
Encore  des  Ridicules ,  Mascarade  im.provisée  ,  Spécula- 
teurs sur  la  bêtise  publique  ,  Tribulations  du  commerce. 
Les  Comparaisons^  Occupations  et  Variations  d'une  fem.me, 
Croquis  d'un  flâneur. 

Les  Ages,  4  p.  (avec  Arnout). —  Titres  de  romances? 
Ruth  et  Noémi ,  Conseils  à  Emma ,  Les  Roses  de  la  Vie ,  Le 
Berger  et  V Hirondelle. —  Les  Voitures,  omnibus  et  autres 
moyens  de  locomotion,  symbolisés  par  des  femmes. 

Types  ,  farces  ,  albums  pour  rire  ,  caricatures  contre 
Charles  X  (dans  La  Silhouette.,  etc.),  caricatures  politiques 
(le  Juste-Milieu  entre  la  guillotine  et  la  Liberté,  etc.). 

Comme  nous  ne  faisons  pas  ici  de  la  politique,  mais  de 
Testampe,  la  vérité  nous  oblige  à  déclarer  que  les  lithogra- 
phies originales  de  Philipon  sont  sans  esprit,  sans  aucun 
intérêt  comme  renseignements ,  et  surtout  sans  aucune 
trace  de  qualité  de  dessin.  Dessiner  ainsi  en  sortant  de 
l'atelier  d'un  maître  ,  (car  Philipon  était  élève  de  Gros  , 
—  comme  Pruche  était  élève  dTngres ,  comme  Cham  était 
élève  de  Paul  Delaroche) voilà  sa  meilleure  charge! 

L'originalité  de  Philipon  est  dans  la  violence  oii  il  fit 
pousser  pendant  un  moment  la  caricature  politique  par  les 
dessinateurs  qu'il  découvrait,  lançait,  excitait  :  dans  son 
énergie  de  lutteur,  et  dans  la  fécondité  de  ses  créations 
comme  journaliste  et  éditeur.  Il  possédait,  plus  que  per- 
sonne au  monde,  dit  Ghampfleury,  la  première  des  qualités 
du  journaliste  et  du  spéculateur  :  le  sentiment  des  proba- 
bilités vis-à-vis  de  la  chose  qui  doit  être  dite  et  faite. 
Pendant  un  tiers  de  siècle ,  tous  les  caricaturistes  et  dessi- 
nateurs de  mœurs  ont  débuté  chez  lui. 

En  résumé  on  peut  écrire  la  notice  de  Philipon  en  disant  : 
Voyez  les  articles  Daumier,  Grandville  ,  Traviès ,  Ben- 
jamin ,  Gavarni  ,  Cham  ,  Doré  ^  Grévin  ,  Morin^  etc.,  etc. 


PHILIPPON  (Albert),  né  à  Paris. 
Eaux-fortes  ,  1877  et  suiv. 

Le  Morin  à   Crécy,  d'après  Véron.  —  Le  Vieux  Fort  à 
Calais ,  d'après  Bentaboie.  —  Brick  échoué  ;  Moulin  de 


270  LES    GRAVEURS     DU    XIX«    SIECLE. 


S**"  Julienne  ;  Vieil  escalier  du  couvent  des  Capucins ,  à 
Rennes  :  Saiutin.  —  Rue  de  St-Malo  ;  Marché  de  Mati- 
gnon ;  La  Poissonnerie  à  St-Malo  ;  Entrée  d'une  ferme  en 
Bretagne  ;  Promenade  de  Montfort  ;  Cour  de  Villeneuve  à 
Plouharel  ;  Tour  de  Montléry  ;  Moulin  dans  les  Côtes-du- 
Nord;  Démolitions  de  la  place  Maubert 


PIAUD  (Antoine)  (^),  né  à  Paris,  graveur. 
Gravures  sur  bois  ,  1840  et  suiv. 

Histoire  du  Duc  de  Reichladt,  par  Franc-Lecomte,  1842, 
gd.  in-8,  avec  15  grands  bois  par  Johannot,  Fragonard  , 
Bourdet.  Vignettes  pour  le  Napoléon  de  Norvins,  Napoléon 
en  Egypte ,  les  Œuvres  de  G.  Sand  (prospectus  d'après 
Français),  Le  Vicomte  de  Bragelonne^  illustré  par  Philip- 
poteaux  ,  le  Magasin  Pittoresque  .  V Histoire  des  Peintres  , 
etc.,  etc.  Fleuron  de  titre  d'après  Brascassat,  pour  Colonie 
agricole  déjeunes  détenus  à  Mettray. 

Nous  noterons  seulement  une  petite  curiosité,  l'encadre- 
ment du  prospectus  de  V Histoire  des  Papes ,  crimes , 
meurtres,  empoisonnements,  parricides,  adultères,  in- 
cestes, depuis  Saint  Pierre  jusqu'à  Grégoire  XVI;  magni- 
fique édition  splendidement  illustrée.  Cet  encadrement , 
dessiné  par  Pinot ,  fut  défendu  à  cause  du  sujet  :  on  le  fit 
servir  pour  annoncer  VHistoire  de  France  de  Théodose 
Burette.  (Rapprocher  cette  publication  anticléricale  de  1840 
de  celles  que  nous  avons  signalées  à  l'article  Léon  Ghou- 
brac  pour  l'époque  contemporaine). 


PiBARAUD,  graveur  sur  bois,  vers  1840.  — 
Voir  le  Mémorial  de  Sainte-Hélène  et  La  Marseil- 
laise de  Charlet. 

PIC  (Léopold-André)  j  qui  signe  Pic  de  Léojwl. 


(<)  Il  y  a  aussi  L.  Piaud,  graveur  sur  bois. 


PIC.  271 


Le  catalogue  Parguez  le  fait  naître  en  Pologne  en 
1789 ,  et  le  dit  élève  de  Bertin  et  Michallon. 

Lithogi^aphies. 

Recueil  de  fragments  élémentaires  de  paysages  dessinés 
d'après  nature  ,  à  Vusage  des  jeunes  amateurs  (Motte). 

Mort  de  Roland  ,  Combat  des  Centaures  et  des  Lapithes, 
2  p.  in-fol.  en  1.,  d'après  Michallon. 

Vue  de  Nice,  Vue  de  rochers  appelés  Clus  de  Saorgio  , 
d'après  le  marquis  de  Louvois ,  in-8.  —  Vues  de  Naples  , 
etc.  :  Coignet. 

Vue  de  Windsor  :  Daniell  (Galerie  du  Palais-Royal). 
—  Un  paysage  de  Baltard  intitulé  Vue  de  France ,  m-ort 
d'Adonis. 

Torrent  près  d'Ajaccio,  Grotte  près  d'Ajaccio,  2  p.  in-8 
rond.  —  Etudes  :  Sources  de  la  Tamise  ,  etc.  (Giraldon- 
Bovinet ,  imp.  Villain).  —  Le  Lac,  souvenir  de  Normandie 
(Mendouze).  —  Lans-le-Bourg ,  1828.  —  Château  de  la 
Vicomte.  —  Croquis  d'une  cabane  au  bois  de  Savedol.  — 
L'Enfant  et  le  chien  ;  l'Enfant  et  les  fleurs  ,  2  p.  in-8. 

Les  deux  pièces  suivantes  offrent  quelque  intérêt  : 

Vue  des  Champs-Elysées  ;  Boulevard  des  Italiens  ,  2  p. 
gd.  in-8  en  1.,  1828.  Les  figures  sont  par  Victor  Adam, 
ainsi  que  dans  les  autres  pièces  de  Pic  ,  qui  ne  faisait  que 
le  paysage. 

A  la  vente  Parguez  ,  seize  lithographies  de  Pic  ,  réunies  , 
obtinrent  le  prix  de  un  franc. 

PICCINI  (Antonio),  peintre.  —  Une  Ecole  à 
Rome.  —  Spectateurs  des  quatrièmes  galeries, 
Roma  1878.  —  A  V église.  —  Ricordo  délia  Via 
A2)]na'y  et  autres  spirituelles  eaux- fortes. 

RICHARD  (Emile),  né  à  CHchy. 
Gravures  à  l'aquatinte,  1848  et  suiv. 

Louis-Napoléon,  le  Général  Cavaignac,  in-4  :  Séb.  Cornu. 
Le  Prisonnier  {Hirondelle  que  l'espérance )  :  A.  de 


272  LES     GRAVEURS     DU    XIX-    SIECLE. 


Lemud  .  in-4.  —  L'Indiscret  :  Schlesinger.  —  Molière  chez 
son  barbier,  trouvant  le  tj-'pe  du  Bourgeois  Gentilhomme  : 
Vetter,  in-4  en  1.  —  Fête  de  la  Madone  de  Tare  :  Léop. 
Robert.  —  Le  Poussin  sur  les  bords  du  Tibre ,  trouvant  la 
composition  de  son  Mo'ise  sauvé  des  eaux  (  quel  titre  !  )  : 
L.  Benou^^lle.  —  Impériale  de  Dames  ,  4  p.  in-4  :  Gompte- 
Calix  (Goupil).  —  Paul  et  Virginie  (L'Averse  ,  Le  Torrent , 
Le  Nid ,  Le  Bain)  ,4p.:  Baume  et  Schopin  (Goupil).  — 
Danger  de  l'oisiveté  ;  Bonheur  du  travail,  2  p.  gd.  in-fol., 
en  1.:  E.  Maison. 

Le  Labourage  :  R.  Bonheur,  gd.  in-fol.  en  1.  (avec  Cottin). 

Vieux  marché  à  Rouen,  d'après  Pastelot,  1851  {U Artiste). 


PICHON  (Auguste),  peintre,  né  en  1805.  — 
Quelques  portraits  lithographies  de  députés  à 
l'Assemblée  de  1848. 


PICQUENOT  (Michel)  .  né  en  1747  à  Momdlle 
près  Rouen.  —  Deux  grandes  Vues  de  la  Grotte  de 
Fingal^  an  Xlll,  terminées  par  Picquenot  sur  des 
eaux-fortes  de  sa  fille  Euphrasie  Picquenot. 


PICOT  (Edouard),  peintre,  1786-1868. 
Lithographies. 

Bélisaire ,  dernière  composition  de  L.  Pallière ,  mort 
à  3.3  ans  ,  in-8  en  1,  (Engelmann.  —  Pour  Le  Miroir). 

Les  deux  Amants,  1820,  in-4.  —  Paysage  de  Rome  ,  in-4. 
—  Daphnis  et  Ghloé  dans  la  grotte  des  bergers  ,  in-4.  — 
L'Amour  et  Psyché ,  iii-4  en  1.  —  La  Force  asservie  par 
l'Amour.  —  Une  scène  du  massacre  des  innocents,  d'ap. 
L.  Gogniet  pour  le  Salon  de  1824 ,  par  Jal. 

Portrait  d'homme  (Pallière  ?  )  :  Picot,  1821,  in-8. 


PICOU.  273 

PICOU  (  Henri-Jean),   peintre  nantais,   1784- 
1865,  père  de  Henri-Pierre  et  d'Eugène  Picou. 

Lithographies. 

Aux  jeunes  Nantais  morts  en  défendant  la  Charte.  — 
Voile  de  S*e  Véronique.  —  Étude  d'après  nature  à  Orvault, 
1830,  etc.  (sans  aucun  intérêt).  —  La  Gaîté. 

PI  DOUX  (Auguste)^  dessinateur  et  lithographe, 
né  à  Paris  en  1809,  mort  en  1870. 

Portraits  lithographies. 

Son  portrait  :  Pidoux  .  gd.  in-8  ;  debout ,  à  mi-jambes  , 
presque  de  face ,  tourné  à  gauche  ;  moustaches ,  barbe 
autour  du  menton;  redingote  à  col  de  velours,  cravate 
noire.  Signé  à  gauche  :  A.  F.  Pidoux. 

M""®  Pidoux  ,  assise  sur  un  canapé  ,  in-4,  1842  :  la  pièce 
est  assez  jolie. 

Louis- Philippe.  —  Berryer,  18^,  in-4.  —  Auguste 
Johanet,  avocat,  défenseur  des  accusés  politiques  ven- 
déens, gd.  in-4  (chez  Artus).  —  Le  Même  ,  in-4  claire-voie, 
d'après  M'"^  de  Lernay.  —  Docteur  Dumouy,  assis  devant 
un  tableau  et  un  bahut  gothique  ,  in-4.  —  Suite  de  petits 
portraits  de  médecins  célèbres  vers  1830.  —  Abbé  Gazet , 
1845 ,  in-fol.  (Aug.  Bry).  —  Père  Lacordaire ,  1843,  in-8.  — 
Porti'aits  d'ecclésiastiques.  —  Roger,  de  l'Académie  Fran- 
çaise, assis  dans  un  fauteuil,  les  mains  croisées ,  in-4.  — 
Gilbert,  antiquaire,  vieux  .  la  tête  baissée ,  in-8.  —  Charles 
Maurice  ,  rédacteur  du  Courrier  des  Théâtres ,  d'après 
Perrot,  in-8  claire-voie.  —  Jacotot ,  «  fondateur  de  la  philo- 
sophie panécastique,  méthode  pour  enseigner  tout  ce  qu'on 
ignore  »,  assis  dans  un  fauteuil,  gd.  in-4  (Artus).  — 
Kalkbrenner,  in-4.  —  François  Delsarte,  professeur  de 
chant ,  buste  de  profil ,  in-4.  —  Le  Même  ,  assis  ,  in-fol., 
avec  la  date  i84i  sur  le  fauteuil  :  cette  date  a  ensuite  été 
supprimée,  et  le  portrait,  entouré  d'un  encadrement,  porte 
le  nom  François  Delsarte.  —  Espartero,  etc. 

L'œuvre   de   Pidoux  comprend   un   certain    nombre  de 
portraits   dessinés   pour  des    particuliers   très  inconnus. 
X  18 


274  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIÈCLE. 


Quoique  bien  crayonnés ,  de  quel  intérêt  peuvent-ils  être 
pour  Tamateur  d'estampes?  A  moins  que  celui-ci  n'y  veuille 
chercher  un  renseignement  assez  curieux  sur  la  vulgarité 
et  l'inélégance  de  type  et  de  costume  que  peut  offrir  notre 
race  représentée  par  des  spécimens  bourgeois ,  des 
Péponets  ,  ou  des  marchandes  endimanchées.  Citons-les 
donc ,  d'après  les  indications  portées  sur  les  épreuves  du 
Cabinet  des  Estampes  : 

Femme  âgée  :  Pidoux,  1837 .  —  Montais,  capitaine  de  la 
8^  légion  ,  mai  1839  :  «  Il  fit  tirer  à  coups  de  fusil  sur  les 
voleurs  de  la  Force  en  1830  et  maintint ,  par  cette  action , 
l'ordre  dans  la  prison  »  —  x***,  propriétaire  à  Vaugirard  : 
d'après  nature,  par  Pidoux,  1841.  —  Fourchon,  banquier, 
la  main  dans  la  cordelière  de  sa  robe  de  chambre ,  in-fol.  — 
Devillaine ,    banquier ,   tenant  les  Statuts    du    canal    de 

Roanne ,  in-fol.  —  M""*  Devillaine  ,  in-fol.,  pendant  du 

précédent  (Artus).  —  M^''^  Varin,  enfant,  1842.  —  Jumelle, 
pâtissier  à  Sèvres,  10  août  1842.  —  Jumelle  jeune,  rentier,  à 
mi-jambes,  barbe  en  collier,  gd.  in-4.  —  Blouet,  boisselier 
à  Paris ,  le  pouce  gauche  dans  son  gilet ,  1842 ,  Pidoux 
F.  A.,  in-fol.  —  Blouet,  âgé,  lith.  daprès  nature  par 
Pidoux,  1842,  in-fol.  (Artus).  —  E.  Testelin ,  secrétaire  de 
la  conférence  de  St.  Vincent  de  Paul ,  1843.  —  Bouvrain  , 
lieutenant  de  la  garde  nationale ,  architecte  ;  assis ,  tourné 
à  droite  ,  redingote  boutonnée  par  quatre  boutons  ,  in-4 
claire-voie. —  M"*"  Bouvrain,  pendant  du  précédent;  de  trois 
quarts  à  gauche  ,  tête  nue  ,  une  chaîne  d'or  bien  en  vue.  — 
Lathuille,  maître  peintre,  âgé  ;  redingote  boutonnée  par  un 
bouton ,  cravate  noire  ,  in-4  claire-voie.  —  M™"  Lathuille  , 
pendant  du  précédent:  de  trois  quarts  à  gauche;  en  bonnet, 
une  chaîne  sur  le  corsage. —  Lallemand,  homme  d'afifaires: 
de  face,  le  corps  à  gauche,  cravate  blanche  ,  gd.  in-4,  signé 
à  droite.  —  M"*  Fournier,  fabricanfce  de  chandelles,  coiffée 
d'un  bonnet  à  fleurs  ,  in-4  claire-voie.  —  Portrait  de  femme 
âgée,  en  bonnet,  mars  1856.,  in-4  claire-voie. 

Pidoux  a  lithographie  quelques  tableaux  :  L'Enfant 
abandonné  :  Vigneron  {Galerie  du  Palais -Roy  al)  ^  etc. 


PIERDON  (François),  graveur  sur  bois,  peintre 
et  aquafortiste,  né  à  Saint-Girand-le-Puy  (Allier) 
en  1821. 


PIERDON.  275 


Bois  et  Eaux-Fortes. 

Les  Trois  Mousquetaires.  —  Vingt  ans  après.  —  Le 
Vicomte  de  Bragelonne ,  par  Al.  Dumas  Fellens  et  Dufour, 
1846-1851  ;  4  vol.  gd.  in-S  ,  illustration  sur  bois,  gravée  par 
PierdoD  et  autres. 

Pierdon  a  exposé  ,  depuis  1853,  de  nombreux  bois  pour 
L Illustration,  Le  Tour  du  Monde,  des  illustrations  d'après 
Doré  ,  une  Rue  d'un  vieux  quartier  de  Fribourg,  d'après 
Lalanne,  etc. 

Eaux-fortes  originales  ou  d'après  ses  tableaux  :  Le  Vieux 
Moulin  ;  —  Nature  morte  ;  —  Un  Coin  de  paysage  en  Bour- 
bonnais. —  Fontaine  sous  bois,  parc  de  St.-Gloud,  1869.  — 
L'Abîme.  —  Le  Calme  du  soir  en  forêt,  Salon  de  1870.  — 
Bords  de  la  Seine  à  Boulogne,  île  de  Billancourt.  —  Une 
Ferme.  —  Bois  de  Vincennes. 

La  Chaumière  ,  d'après  Troyon. 

Saini-Cloud  brûlé,  1870-71,  eaux-fortes  par  F.  Pierdon, 
couverture  et  12  p.  in-8  (Cadart). 


PIERRON  (Jean-Antoine).  —  Il  a  gravé  à  partir 
de  1780.  Citons  seulement,  pour  le  xix^  siècle, 
ses  planches  du  Musée  (Adam  et  Eve  :  Cignani; 
Mars  et  Vénus  :  L.  Giordano  ;  Le  Faune  au  rejjos 
(statue  antique)  ;  —  le  portrait  de  Racine,  d'après 
Santerre,  1808. 

D'après  Prud'hon,  1812  :  Berceau  offert  au  Roi 
de  Rome  par  la  Ville  de  Paons,  Détails  du  berceau, 
Toilette  présentée  à  V Impératrice,  Fauteuil,  Éco^an 
exécuté  par  Thomire  et  Odiot,  Table  et  miroir, 
Profil  de  la  table  et  du  miroir. 

PIETTE  (Ludovic),  peintre,  né  en  1826.  — 
Les  Fantômes,  Piette,  p.  etlith.,  1859  [L'Artiste). 


276  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 

PIGAL  (Edme-Jean),  caricaturiste,  lithographe 
et  peintre,  né  à  Paris  en  1798,  mort  en  1873.  — 
Fin  crayonneur  dans  l'exécution,  mais  ayant  du 
comique  la  conception  la  plus  triviale. 

1 .  Collection  de  Costumes  des  diverses  p^^ovïnces  de 
l'Espagne,  lith.  d'après  des  dessins  originaux 
(de  White),  100  pi.  color.  (Glément-Langlumé). 

2.  Rome,  affaires  du  jour  ^  12  p.,  Gihaut. 

3.  Album  comique  de  Pathologie  pittoresque,  par 
Pigal,  Aubry,  Colin  (Amb.  Tardieu-Langlumé). 

Iconographie  soi  -  disant  amusante  de  nos  infirmités  : 
V Asthme,  Les  Loupes ,  Les  Tics^  Les  Cors  ,  Les  Envies  de 
femmes  grosses  ^  etc. 

4.  Vie  d'un  Gamin,  en  12  chapitres  (Gihaut). 

Ma  généalogie ,  Ma  naissance ,  Mes  premières  armes , 
Mon  apprentissage,  La  belle  âge,  Un  moment  d'oubli,  Mon 
père  m'embarque,  J'déserte  à  l'intérieur,  J'fais  la  montre  et 
le  mouchoir,  J'suis  à  l'ombre ,  On  m'emploie,  Ma  dernière 
ressource. 

5.  Médailles  et  Contrastes,  24  sujets  numérotés  1  à 
12  et  i^''  à  12^^'  (Gihaut). 

6.  Scènes  de  Société  ,  50  p.  color.  (  Gihaut  et  Mar- 
tinet-Langlumé).  —  7.  Scènes  Populaires,  50  p. 
color.  (Id.).  — 8.  Mœurs  Parisiennes,  100  p.  (Id).  — 
9.  Mœurs  Populaires,  66  p.  (Id.). 

A  la  rigueur,  les  Scènes  de  Société  peuvent  fournir 
quelque  renseignement  sur  le  costume  du  temps.  Mais 
quant  aux  autres  suites ,  rien.  Loin  de  piquer  notre  curio- 
sité, qu'ils  sont  donc  aujourd'hui  lamentablement  surannés, 
les  sujets  qui  faisaient  pâmer  un  certain  public  de  1825  : 
gamins  faisant  leurs  ordures  sur  les  étalages  d'épiciers , 
poissardes  se  battant ,  grosses  dames  écrasant  les  cors  de 


PIGAL.  277 


messieurs  exaspérés,  vieillards  expulsant  le  superflu  de  la 
boisson,  amoureux  cacochymes,  petits  bourgeois  gro- 
tesques, portiers,  chiffonniers,  gniaffes ,  pochards  !  Et 
quelle   littérature,   les  légendes  !    Tais -toi,   rosse!    Tu 

m'em bêtes!  Ah  chienne  !  Ah  gueuse  !  A  bas  les  pattes! 

Un  Dimanche,  c' est-y  guignaient  !  Dis-donc,  bel  homme! 
Reviens-y,  polisson  !  etc. 

Le  mépris  du  distingué,  comme  l'appelle  Ghampfleury, 
a  été  la   caractéristique   de   ce   moment,   de   cette  géné- 
ration de   dessinateurs  qui  a   succédé  à   Carie  Vernet ,   à 
Debucourt ,  à  Isabey,  aux  caricaturistes  du  Bon  Genre . 
Ceux-ci    étaient    encore     des    distingués.    Mais    après  ! 
Charlet  ?  commun  ;  Bellangé?  commun;  Marlet?  commun  ; 
les  dessinateurs  de  types  parisiens  ,  les  faiseurs  d  albums  ? 
communs.   Les  facétieux,   les   Barnicon ,  les  Aubry,   les 
Chazal ,  les  Colin  dans  V Album  de  pathologie  pittoresque , 
Boilly  dans  ses  Grimaces'^  communs.  Traviès  avec  Mayeux  ? 
commun.  Les  caricaturistes  politiques  ,  les  dessinateurs  de 
Philipon  ?  violents  ,  soit  !   pleins  de  talent ,  c'est  certain  : 
mais    communs.    Pigal  ?    superlativement    commun.    Ses 
collaborateurs   des  Proverbes   et  Bons  Mots,    Pajou,   J. 
Arago  ?  scandaleusement  communs.  On  peut  aller  plus  loin 
et  dire  :  les  vignettistes  de  1825  ?  communs  (comparez,  par 
exemple,  les  illustrations  du  Molière  de  Desenne  à  celles 
que  faisait  cinquante  ans  avant  Moreau  le  jeune,  à  celles 
que  fera  cinquante  ans  après  Maurice  Leloir,  et  jugez). 
Et  dans  les  estampes  de  cette  époque  ,  (défalcation  faite  de 
quelques  morceaux  supérieurs),  quelle  facture  commune 


f 


10.  Sujets  divers. 

Laissez-moi.  —  Je  ne  veux  pas.  —  Je  veux  bien.  —  On 
vient  (Langlumé).  —  C'est  ma  femme,  parbleu  :  pas  possible. 
—  Oii  allons-nous?  toujours  tout  droit  (amoureux  prenant 
un  fiacre),  2  p.  in-4  en  1.  color.  (  M™^  Hulin-Langluméj.  — 
Encore  un  (tué  en  duel).  —  Vanité  des  vanités  (méditation 
au  cimetière).  —  Quand  on  a  tout  perdu,  quand  on  n'a  plus 
d'espoir  ;  En  toute  chose  il  faut  considérer  la  fin  (scènes  de 
suicides  à  la  porte  de  la  loterie,  etc.),  4  p.  (Langlumé  et 
Motte).  —  Et  moi  je  fume.  —  Obéis  et  tais-toi.  —  Tu  rai- 
sonnes, je  crois  {Le  Miroir  des  Spectacles,  des  Lettres,  des 
Mœurs  et  des  Arts,  par  Jouy,  Arnauld,  Dupaty,  journal 
paraissant  de  février  1821  à  juin  1823.  Nous  avons  vu  que 
Delacroix  y  avait  aussi  publié  des  caricatures).  Tenons-nous 


278  LES    GRAVEURS    DU    XIX*    SIECLE. 


bien.  —  L'Ecolier  et  le  Pédant.  —  Un  homme  comme  moi. 
—  Dans  ma  jeunesse.  —  Les  Bergers  de  Virgile. 

Proverbes  et  Bons  Mots,  avec  Pajou  et  J.  Arago  (V.  Pajou). 

Scènes  familières  ;  Miroir  de  Paris  ;  Métiers  de  Paris 
(Charivari  et  Aiibert). 

Charbonnier  est  maître  chez  lui  (Ratier).  —  Savetier  et 
marchand  de  vin.  —  Mesure  de  sûreté.  —  La  Leçon  de 
chant.  —  Leçon  de  danse  ,  Amourettes  {Nouvelle  Lanterne 
Magique).  —  L'Impassible.  —  La  première  Prise.  —  La 
Fête  du  Parrain.  —  Le  Barbier  politique. 

Don  Quichotte,  (Salon  de  1825),  L'Arracheur  de  dents,  Le 
Retour  du  Cabaret,  La  Partie  de  Piquet ,  Les  deux  Amis  , 
Le  vieux  Garçon,  Le  Savetier  {L" Artiste). 

Pigal ,  qui  fut  le  Paul  de  Kock  de  l'estampe,  voulut  Tètre 
ausisi  de  la  peinture.  Il  fit  des  tableaux  grotesques ,  et  ils 
eurent  les  honneurs  de  la  gravure ,  et  ils  firent  le  plus  bel 
ornement  de  quelques  salles  à  manger  de  1830  :  Partie  de 
Campagne  et  Retour  de  Guinguette .  par  Himely  ;  Le  Bon 
ménage.,  Le  Mauvais  ménage ,  par  Zachée  Prévost ,  Le 
Serrurier  galant ,  La  Partie  d'échecs.  Le  peintre  Biard 
rivalisait  avec  Pigal  pour  les  tableaux  destinés  à  faire  rire. 
(Hélas!). 

Sur  ses  vieux  jours  Pigal  cultivait  toujours  le  sujet 
<.<  gai  »,  mais  ne  lithographiait  plus.  Régnier  et  Bettanier 
ont  reproduit  la  longue  suite  des  Loisirs  Pigal  (Holà!), 


PIGEOT(Fk\nçois).  graveur,  né  à  Paris  en  1775. 
Sujets  divers. 

Planches  pour  le  Musée  Filhol  et  la  Galerie  de  Florence  : 
Le  Petit  faiseur  de  bulles  de  savon  :  Mieris  ;  Le  Ménage 
hollandais  :  G.  Dow;  Les  Trois  Ages  :    Gérard. 

Phèdre  et  Hippolyte  :  Guérin  ;  Les  Remords  d'Oreste  : 
Hennequin  ;  Les  Sabines  :  David  ;  Les  Pestiférés  de  Jafi'a  : 
Gros  ;  La  Révolte  du  Caire  :  Guérin  ;  Le  Sacre  :  David  ; 
Les  Clefs  de  Vienne  :  Girodet.  Ces  planches  in-4  sont 
plutôt  de  grandes  vignettes  que  des  estampes. 

Piron  à  la  porte  d'Auteuil  :  M^Ue  Ribault,  in-fol. 

Vignettes  d'après  Moreau ,  Monsiau  ,  Chas.selat ,  etc.  — 
PI.  pour  L'Observateur  des  Modes.  —  Carte  de  M.  d'Hautri- 


PIGEOT.  279 


court  (auteur  des  Fastes  de  la  Nation  Française)  ^  d'après 
Laffitte. 

Portraits  :  Napoléon,  Marie-Louise  ,  in-8 ,  d'après  les 
bustes  du  baron  Bosio.  —  J .  Lefebvre,  chef  d'orchestre  de 
rOpéra-Gomique  ,  membre  de  la  Musique  particulière  de 
l'Empereur  et  de  la  Société  des  Enfants  d'Apollon,  in-8.  — 
La  Duchesse  d'Angoulème,   d'après  Bourdon,  in-8. 


PIGEOT  AÎNÉ ,  graveur,  fils  du  précédent ,  est 
mort  jeune  et  a  peu  produit.  —  Planches  pour  les 
Galeries  de  Vei'saïlles,  L'Univers  Pittoresque,  etc. 
—  Vignettes.  —  Portraits  pour  la  librairie,  pour 
NajMéon  et  sa  Famille  (Krabbe),  etc.  —  Les 
bibliophiles  connaissent  surtout  de  lui  le  portrait 
de  Bossuet  d'après  Rigaud,  en  tète  du  Discours  sur 
V Histoire  Universelle^  (Curmer,  1839)^  et  Le  Doc- 
teur  d'après  Meissonier  en  tète  de  La  Chaumière 
Indienne  (Curmer). 


PIGEOT  (Hilaire),  graveur,  frère  du  précédent. 
—  Planches  pour  les  Galeries  de  Versailles.  — 
Portrait  de  La  Duchesse  d'Orléans  avec  son  fils,  — 
Louis  XI,  statue  de  Jaley,  1853.  —  La  Charité  : 
Steinheil,  18(38.  —  Statues  de  Napoléon  et  de 
Bossuet,  1869. 

Hilaire  Pigeot  a  abandonné  la  gravure  :  il  a  été 
secrétaire  de  la  mairie  de  Courbevoie. 

(l)Dans  L'Univers  Pittoresque  des  planches  sont  signées  de  M^^ Pigeot. 


280  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 


PIGUET  (Rodolphe),  peintre,  né  à  Genève  en 
1840,  fixé  à  Paris;  grave  de  belles  pointes-sèches. 

1-8.     Diverses. 

1.  Cour  de  ferme,  Caroline  du  Nord;  2.  Environs  de  Stock- 
bridge  ;  3.  Souvenirs  d'Amérique,  saite  de  petites  pL  ; 
4.  Minet:  Tofano  ;  5.  La  Pierrette  :  Clairin  ;  6.  Dix  portraits 
de  membres  de  la  Société  d'Histoire  de  Genève  ;  7.  Salles 
d'armes  Ghalazet,  assaut  du  27  mars  1884  ;  8.  ]\Ienus  pour 
le  Dîner  des  Eclectiques  ;  Menu  de  la  Société  des  Amis  des 
Livres  (Vue  du  quai  Malaquais). 

Piguet  a  dessiné  les  52  illustrations  des  Mariages  de 
Paris  d'Edmond  About ,  édition  de  la  Société  des  Amis  des 
Livres,  1887.  Elles  sont  gravées  sur  bois  par  Huyot. 

9.  Gustave  Doré,  profil  à  droite;  sur  un  cuivre  iii-8 
où  sont  trois  croquis,  dont  deux  têtes  de  femmes  et 
un  paysage.  —  10.  Gambetta,  in-8.  —  11.  Le 
Général  Glianzy. —  12.  Paul  Gachet,  de  face,  in-12. 
—  13.  De  la  Pinelais,  capitaine  de  frégate  (et  gra- 
veur), en  uniforme,  in-12.  —  14.  Berthe  Lœtitia , 
de  la  Gaîté  :  de  face ,  chapeau  à  plumes,  voilette, 
les  mains  dans  le  manchon,  in-12.  —  15.  Diaz  de 
Soria,  in-4.  —  16.  Alexis  Martin  (l'ami  d'Edmond 
Morin).  —  17.  Régamej.  —  18.  M.  et  M°»«  Burnal, 
2  p.  —  19.  M™«  Tripp. 

20.  Aglaus  Bouvenne  ,  in-8. 

21.  M^"^  Strœhlin,  de  Genève;  petite  fiUe  assise,  les 
mains  dans  un  manchon  ;  fond  noir,  in-4. 

22.  M®"®  Nelson  ,  enfant ,  tournée  à  droite  .  grand 
chapeau  à  bord  de  velours  relevé,  un  bouquet  dans 
la  main  gauche,  ln-4. 

23.  M°^«  MEUNIER  'femme  du  propriétaire  du 
Courrier  des  Étais- Unis),  in-fol. 


PIGUET.  281 


24.  M^"«  IRMA  MEUNIER,  de  face,  debout,  coiffée 
d'une  toque  de  loutre  à  aigrette  ,  les  mains  dans 
son  manchon  ;  sur  le  manchon  un  bouquet.  Gd.  in-4. 

25.  UNE  PARISIENNE  (jeune  femme  assise,  les 
mains  dans  son  manchon),  1865,  gd.  in-4.  [L'AH). 

26.  M'»«  Georges  BERTIN,  la  tête  sur  les  deux  mains, 
les  coudes  appuyés  à  une  table,  1889,  in-4. 

27.  UNE  FRANÇAISE  DE  1889  (  portrait  de  Jeanne 
Granier  :  debout ,  tournée  à  droite .  chapeau  à 
plumes  ,  boa ,  la  main  gauche  dans  le  manchon  ,  le 
bras  gauche  ganté  retombant  sur  la  robe  ).  In  -  fol. 
(  L'Estampe  Française), 

Planche  exposée  chez  Durand-Ruel  en  1890. 


Nous  avons  déjà  parlé  (tome  IX,  p.  256)  de  la  première 
exposition  des  Peintres-Graveurs  et  de  quelques  artistes 
qu'elle  mit  en  évidence. 

En  1890,  la  seconde  exposition  des  Peintres-Graveurs 
s'est  ouverte  encore  dans  la  galerie  Durand-Ruel.  Cinquante 
artistes  y  ont  pris  part  :  Adeline,  de  Bellée,  Albert  Besnard, 
Bracquemond,  J.  L.  Brown,  Henri  Boutet,  Jules  Ghéret, 
Delannoy,  Desboutin,  S.  Haden,  Frédéric  Jacque,  Fantin- 
Latour,  Forel,  Henri  Guérard,  Gœneutte,  Lalauze,  Legros. 
Lhermitte,  Los  Rios,  Lunois,  P.  Mathey,  Piguet,  G.  et  L. 
Pissarro,  Gd.  Redon,  H.  Rivière,  Robida,  Serret,  Sisley, 
Somm,  Storm.  Thornby,  Van  Muyden,  V.  Vignon,  Zilcken, 
de  Zwart,  et  quelques  autres  artistes  qui  n'ont  pas  encore 
été  nommés  daas  les  Graveurs  du  XIX^  Siècle ,  et  que 
nous  mentionnons  ici  : 

ALBERT.  Bon  début  de  graveur  à  l'eau-forte.  Le  Pont 
Marie  à  Paris  ,  Sous  le  Pont  des  Arts,  Petit  Bras  de  la 
Seine  au  Pont-Neuf,  Sous  le  pont  de  la  Bastide  à  Bor- 
deaux ,  Port  de  la  Bastide  .  Pont  de  la  Bastide ,  Rue 
Lecocq  et  la  Cathédrale,  Jeune  Fille. 

BRACQUEMOND  (  i\P°«  Marie  )  :  eaux  -  fortes  très 
remarquables.  —  Portrait  de  Mme   Bracquemond  assise. 


282  LES    GRAVEURS     DU     XIX»    SIECLE. 


tenant  un  éventail,  in-4  en  I.;  (une  des  meilleures  pièces 
de  Texposition).  —  Portrait  de  Gustave  Ge/froy,  critique 
d'art.  —  Portrait  de  M""'  H.  B***.  —  Autre  portrait  de 
;\fmc  E.  B***.  —  Portrait  de  il/p^e  x***.  —  Germinie 
Lacerteux,  scène  de  l' hôpital. 

GASSATT  (Meiie  ^L'^RY).  —  Suite  de  douze  Pointes- 
Sèches  :  le  sujet  est  presque  toujours  le  même  :  Une 
jeune  mère  tenant  son  petit  enfant.  Deux  de  ces  pièces 
ont  été  remarquées  en  1889.  Cette  année  il  faut  en  signaler 
une  autre  .  Deux  têtes  d'enfants  assis  côte  à  côte  à  une 
table. 

DILLON  (Patrice).  —  Lithographies  :  Intérieur  d'ate- 
lier. Frontispice ,  Kakémono ,  L Appel  des  Figurantes. 

GOFF  (Le  colonel).  — Encore  un  amateur  anglais ,  et 
de  talent ,  il  s'inspire  à  la  fois  de  Seymour  Haden  dans 
ses  vues  d'Angleterre  et  de  Hollande  ,  et  de  la  dernière 
manière  de  Whistler,  dans  les  vues  de  Venise.  La  Tamise, 
Middlebourg  ,  Folkestone  ,  Canal  en  Hollande  ,  Remor- 
queur sur  la  Meuse  .  Bord  de  Rivière  ,  Le  Rialto  ,  Un 
Soir  à  Venise^  Le  Quai  des  Esclavons. 

JEANNIOT  (Georges),  peintre.  —  Aux  Halles.,  eau- 
forte.  —  Le  ^ram^^a^/ ,  pointe-sèche  —  Joueurs.,  pointe- 
sèche,  diverses  scènes  prises  dans  les  rues  de  Paris. 

LEPÈRE  (Auguste).  —  Nous  l'avons  catalogué  comme 
graveur  sur  bois.  Mais  voici  qu'il  se  met  à  Teau-forte 
avec  passion,  et  toujours  sur  son  sujet  favori  :  le  paysage 
Parisien.  Il  envoie  onze  eaux  -  fortes  :  Quai  de  VHôtel-de- 
Yille  ,  Saint-Séverin  ,  Sur  la  Seine ,  et  divers  motifs  pris 
dans  les  rues.  Cet  œuvre  .  s'il  se  développe  ,  deviendra 
remarquable.  Notons  aussi  des  essais  d'impression  en 
couleur,  sur  bois  superposés  ,  donnant  des  à  plat ,  avec 
des  couleurs  à  l'eau.  — Et  des  dessins  originaux  pour  le 
Paris  Vivant  publié  par  la  Société  du  Livre  Illustré  ,  1890. 
Cette  Société  se  compose  de  dix  dessinateurs  et  graveurs, 
qui  se  proposent  d'entreprendre  une  série  de  livres  à 
figures. 

LEROLLE  (Henry),  peintre.  —  Divers  Paysages. 
LUCE.  —  Lithographies  :  Coins  de  Paris.,  etc. 

11  est  impossible  de  cataloguer  au  jour  le  jour  toute 
cette  production  continue  des  artistes  contemporains.  11 
faut  laisser  les  œuvres  se  développer,  prendre  une  con- 
sistance ,    une    physionomie.   11  faut   avoir  le     temps  de 


PIGUET.  283 


l'examen  et  du  discernement.  Avec  les  peintres-graveurs, 
on  doit  être  sévère  comme  avec  les  graveurs  :  toujours 
sur  ses  gardes  ,  réservant  son  approbation  (un  collection- 
neur dirait  :  son  argent)  pour  les  morceaux  d'une  réelle 
valeur,  et  ne  l'éparpillant  pas  sur  les  croquis,  essais, 
tentatives  de  ceux  qui  font  simplement  joujou  avec  l'eau- 
forle.  Autrement  on  arriverait  à  un  fatras  de  catalogues 
sans  fin  et  de  descriptions  inutiles. 

En  fait  d'estampe  originale,  le  point  délicat  est  de  ne  pas 
se  laisser  prendre  à  des  apparences  d'originalité,  et  d'être 
toujours  prêt  à  saisir  le  point  oîi  l'art  finit  et  oii  la  mystifi- 
cation commence. 

La  critique  a  d'autant  plus  le  droit  de  se  montrer  exigeante 
pour  l'estampe  originale  qu'elle  l'a ,  dans  ces  dernières 
années,  victorieusement  défendue  en  toute  occasion  ;  que  le 
succès  est  complet,  que  nos  peintres-graveurs  ont  eu  leurs 
expositions  spéciales,  soit  officielles,  soit  privées,  et  qu'ils 
forment  désormais  une  société  distincte,  en  évidence  (^), 
et,  par  suite,  responsable  vis-à-vis  du  public  de  la  situation 
d'un  art  particulier.  Depuis  trente  ans,  tout  peintre-graveur 
de  talent  a  trouvé  un  iconographe  pour  décrire  son  œuvre. 
Aujourd'hui  l'estampe  originale  a  pour  elle  les  vaillantes 
plumes  des  Gustave  Geffroy,  des  Arsène  Alexandre,  des 
Roger  Marx,  on  peut  même  heureusement  dire  :  de  toute 
la  critique  toujours  prête  à  la  soutenir,  à  l'expliquer  au 
public. 

Est-il  besoin  de  rappeler  que  cette  année  même,  c'est 
Burty  qui  présentait,  dans  une  préface,  l'exposition  Durand- 
Ruel;  que  Roger  Marx  a  fait  précéder  de  quelques  pages 
amoureusement  traitées  le  catalogue  de  l'exposition  des 
lithographies  de  Ghéret,  comme  hier  il  encourageait  une 
publication  entreprise  par  des  peintres-graveurs,  en  invo- 
quant «  le  plaisir,  —  d'une  nature  particulière  et  rare,  — 
»  qu'offre  à  l'amateur  l'estampe  originale  :  un  plaisir  qui  se 
>•>  peut  seul  comparer  au  charme  du  commerce  libre  et  faml- 
»  lier  de  deux  esprits.  »  (Préface  de  L'Estampe  originale^ 
1888). 

(1)  L'exposition  des  Peintres  -  Graveurs  de  1890  a  été  officiellement 
visitée  par  le  Ministre  des  Beaux-Arts,  qui  a  même  effectué  des  acquisitions 
d'épreuves  pour  le  compte  de  l'Etat.  Ceci  est  nouveau  ,  et  semble  annoncer 
que  nos  Graveurs  auront  bientôt  leur  place  au  musée  du  Luxembourg.  Ce 
ne  sera  que  justice  ! 


TABLE 


pages 
Meissonier 5 

mélingue 26 

Melois 26 

Memet 26 

Menut 26 

Mergey 26 

Mercier 27 

Mercier  (Gustave) 2*7 

Merguri 21 

Merson 33 

MÉRYON 33 

Mesplés 54 

Metzmacher 54 

Meulemester  (de) 55 

Meunier  (Jean-Baptiste) 55 

Meunier  (Louis) 56 

Meyer-Heine 56 

MiCHALLON 57 

Michel JH 


286  TABLE. 

pages 

MiCHELET .  .  5T 

Michelin 57 

MiCHETTI 58 

MiCIOL 59 

MiDDERICH 59 

MiDY  (Adolphe) 59 

MiDY  (Eugène) 60 

MiGER 60 

MiGNERET  (Adrien) 61 

MiGNERET   (M-»')    61 

MlLIUS    62 

Millet  (Aimé) 63 

Millet  (Jean-François) 63 

MnxET  (J.-B.  et  P.) Il 

Millet  (Eugène) "71 

MiLLIN Tl 

Mixelle 12 

Moine 72 

MOISY    73 

MOITHEY 73 

MOLLARD 73 

Moloch 74 

MOMAL 74 

MONGEZ   (M"') 74 

MONGIN  (Antoine) 74 

MONGIN  (Augustin) 74 

MONNIER  (Henry) 77 

MONNIKR  (Ant.) 107 

MoNNiN  (Ernest) 107 

MûNNiN  (Marc) 108 

MûNSALDY 108 


TABLE.  287 

pagos 
MONTARLOT 109 

MoNTAUT  (Gabriel)   109 

MONTAUT  (Henri  de) 110 

MONTBARD 110 

MONTEFIORE 111 

MONTFORT 112 

MONTHELIER 112 

MONTIGNEUL 112 

Î^IONVOISIN  l'aîné  113 

MONVOISIN  (Raymond) 113 

MONVOISIN  (M*"®) 114 

MONZIÈS 114 

MORACE 116 

Moraine  (de) m 

Mordant 1 H 

Moreau  (Achille) US 

Moreau  (Gustave) 118 

Moreau  (Adolphe) 119 

Moreau  (Adrien) 119 

MoREL  (Antoine) 119 

Morel  (Pierre) 121 

Morel-Fatio 121 

MORGHEN 122 

MoRiN  (Gustave) 124 

MoRiN  (Edmond) 1 25 

MoRiN  (Louis) 148 

MORLIN 149 

MORRET 149 

Morse 150 

MOUARD 151 

MOUCHON 152 


288  TABLE. 

pages 

MOUGEOT 152 

iMoUILLERON 152 

Moulin 15*7 

MOURLAN 157 

MO'i'NET 157 

INIoziN 158 

MULLER  (Johann) 159 

MuLLER  (Friedrich) 159 

MuLLER  (Henri) 160 

Î^IULLER  (Théodore) 162 

ISlULLER  (Loms) 162 

Muret 162 

MUZELLE 163 

Nadar 163 

Naigeon 164 

Nanteuil  (Charles-François) 164 

N ANTEUIL  (Célestin) 1 64 

Nanteuil  (Paul) 188 

Nargeot  (Jean) 188 

Nargeot  (Adrien) 190 

Naudet  (Thomas) 191 

Naudet  (Caroline) 193 

Navlet 194 

NÉE 194 

néraudan 195 

Neuville  (de) 195 

NiCHOLS 196 

NiCOLET 197 

Nicolle 197 

NiEL 197 

NiQUET 198 


TABLE.  289 

NITOT-DUPRESNE ]  99 

NiTTis  (de) 199 

NOCRET 200 

Noël 200 

NOIROT 217 

Normand  (Charles) 217 

Normand  (Louis) 221 

Normand  (Charles- Victor) 222 

Normand  (Victor) 223 

NouRY 223 

NoviON 223 

NUMA 223 

NyON 231 

O'GONNEL 232 

Odiardi 233 

Olivier 233 

Ollion 233 

Ollivier 233 

OORTMAN 234 

Orléans  (d') 234 

Orsay  (d') 236 

Orschwiller  (d') 237 

Orszagh 237 

Ortolan 237 

OSTERBERGER 237 

OUDART  (Paul) 238 

OuDART  (Félix) 238 

OURY 239 

OUTHWAITE 239 

Pages  (M""'  Brune  ,  née) 240 

Paillard 240 


290  TABLE. 

pages 

Pajol 241 

Pajou 241 

PaLIZZI 241 

Pannemarer  (Adolphe) 241 

Pannemarer  (Stéphane) 242 

PaNNETIER 246 

Pannier  (Jacques) 246 

Pannier  (M"') 248 

Papety 248 

Papin 248 

Paradis 249 

Paris 249 

Parrette 249 

Parrish 249 

Pasesi 250 

PaSQUIN 250 

Pasteur 251 

Patout 251 

Pauquet  (Louis) 252 

Pauquet  (Hippoljte  et  Polydor) 253 

PÉCHEUX 254 

Pedretti 255 

PÉGARD 255 

Pelée 255 

Pellerin 256 

Pelletier 256 

Pellicot 256 

Penauille 256 

PÉNAVÈRE  (Mlle) 25T 

Penel  (Félix) 257 

Penel  (Jules) 258 


TABLE.  291 


pages 

Penet 258 

Penguilly-lHaridon 259 

Pennautier  (de) 259 

Pennell .  259 

Pensée 260 

péquégnot 260 

PeRDOUX 262 

PÉRÉE 262 

PÉRÉSE 262 

PÉRIGNON 262 

PÉRIN 262 

PerleT 263 

Pernot 263 

PÉRONARD 263 

Perrassin 264 

Perrighon  264 

Perrot 264 

Petit  (Jacques) 265 

Pet.T  (Victor) 265 

Petit  (Léonce) 266 

PeULOT 266 

Peyre 266 

Peyron 266 

Peytavin 26*7 

Pfnor 26T 

Phelippeaux  268 

Philipon 268 

Philippon 269 

PlAUD 270 

Pibaraud 270 

Pic 270 


292  TABLE. 

pages 

PlCCINI 21\ 

PiCHARD 211 

PlCHON 272 

PiCQUENOT 272 

Picot 272 

Picou 273 

PlDOUX 273 

PlERDON 274 

PlERRON 275 

PlETTE 275 

PiGAL 276 

PiGEOT  (François) 278 

PiGEOT  aîné 279 

PiGEOT  (Hilaire) 279 

PiGUET 280 


Graveurs  à  l'eau-forte  américains  :  Otto  Bacher,  R.  Blum. 

BrOWN  ,     ChAMPNEY  ,     GhURCH  ,      GOXE  ,     DUVENECK  . 

Falconer,  Farrer,  Forbes,  Manley,  Anna  Merritt. 
p.  MoRAN,   Th.   MoRAN,   M''  Moran,   M''  Peirce  . 

SmILLIE  ,    SWAIN   GiFFORD  ,  VaNDERHOFF  ,  V.AN   ElTEN  , 
White  ,  YalE 249-250 

Divers  peintres-graveurs  :  Albert  ,  M'"^  Marie  Bracque- 
MOND  ,  M"e  Mary  GaSSatt  ,  Dillon  ,  le  colonel  GoFF  . 
Jeanniot,  Lepère,  Lerolle,  Luge,  etc 281-282 


iJlleImp.LOantl. 


LES     AFFICHES 

DE 

JULES    CHÉRET 

(Deuxième  Partie). 


PIEGES  DE  PETIT  FORMAT  : 

TITRES   DE   MORCEAUX   DE   MUSIQUE  , 
PROGRAMMES,    MENUS,    BILLETS, 
ILLUSTRATIONS,    COUVERTURES   DE   LIVRES, 
.      FANTAISIES. 

Dans  la  première  partie  nous  avons  donné,  sous  les  paragraphes 
1  à  30,  le  catalogue  détaillé  de  504  affiches,  —  et  sous  les  para- 
graphes 31  à  «40  l'indication  sommaire  de  diverses  pièces  de 
petit  format ,  exécutées  en  général  pour  la  librairie  :  titres ,  couver- 
tures, illustrations. 

Ce  dernier  genre  de  pièces  s'étant  multiplié  depuis  dans  l'œuvre 
de  Ghéret,  il  importe  d'en  donner  le  catalogue  complet.  Nous 
allons  les  énumérer  en  détail,  en  reprenant  même  à  partir  du  para- 
graphe 31  et  du  N°  505. 

Il  y  a  en  effet  un  intérêt  spécial  à  grouper,  comme  nous  le  fai- 
sons ici,  toutes  les  pièces  autres  que  les  affiches.  Les  affiches  sont 
il  est  vrai  la  production  caractéristique  de  Ghéret  ;  mais  leur  desti- 
née les  condamne  à  une  prompte  destruction.  Très  peu  d'amateurs 
d'estampes  se  décident  à  les  recueillir,  effrayés  par  leur  grande 
dimension  :  elles  ne  sont  sauvées  que  par  un  nombre  restreint  de 
collectionneurs  spéciaux.  Tandis  que  les  pièces  élégantes  de 
moindre  format,  dont  la  liste  va  suivre,  sont  tout  indiquées  pour 
prendre  place  et  se  conserver  dans  nos  portefeuilles.  Dans  ces 
pièces  ,  —  et  dans  celles  des  affiches  qui  sont  réduites  au  format 
demi-colorabier,  —  est  le  Ghéret  du  bibliophile  et  de  l'amateur 
d'estampes. 

31.  TITRES  DE  MORCEAUX  DE  MUSIQUE. 

504  bis.  Nombreux  titres  de  morceaux  de  musique,  dessinés 
et  publiés  à  Londres  de  1861  à  1865  (i). 

(')  Nous  les  citons  à  titre  de  curiosité  :  ils  ne  ressemblent  en  rien  à  ceux 

a 


LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 

505.  Rose,  vieille  chanson  du  jeune  temps,  poème  de  Victor 
Hugo,  musique  de  Gaussade  (Gregh,  éditeur). 

506.  LES  VIRTUOSES  DE  L AVENIR  (enfants  jouant  de 
divers  instruments),  ln-4.  (Chez  Enoch  et  Gostallat). 

507.  Le  Château  de  Tirelarigot.  (Réduction  de  l'affiche  467). 

508.  Les  Tziganes  ,  d'Armand  Gouzien  ,  in-4  en  1. 

509.  Le  P'tit  Lucas,  de  Gabillaud,  musique  de  Henri  Château. 

510.  L" Enfant  de  la  blouse,  d'Ed.  du  Bois,  musique  de 
H.  Château. 

511.  Aimons-nous,  valse  sur  la  mélodie  anglaise  Sweethearts, 
de  Sullivan,  par  Ch.  d'Albert. 

512.  My  heart  is  thine  a  new  musical  Valenline,  par  Elisabeth 
Philp.  Published  hy  Eugène  Rimmel,  perfumor  to  H.  R.  S. 
the  Princess  ofWales.  Imp.  Chéret,  rue  Brunel. 

513.  L'Oncle  .Sam  (théâtre  du  Vaudeville),  quadrille  américain 
par  Bourdeau, 

514.  Porte-Veine,  polka  par  Eug.  Satias.  (Femme  montrant 
son  bracelet  oii  pend  un  petit  cochon),  ln-4. 

515.  Le  Point  sur  VI  (Tipfert),  polka  par  Johann  Strauss. 


que  Chéret  a  faits  depuis  :  il  n'avait  pas  encore  dégagé  sa  manière.  On  les 
dirait  parfois  imités  de  Cél.  Nanteuil  ou  d'Henri  Baron. 

Beauty  Sleep  :  Arditi,  1861. 

My  Home  in  Cloudîand  :  J.  Bénédict,  1862. 

Ainsley  Gook,  Florence  Lancia,  George  Perren  :  portraits  sur  les  titres 
de  trois  morceaux  tirés  de  The  Hiver  Sprile,  opéra-comique  de  Mori. 

Miss  Cottrel,  portrait  sur  le  titre  d'un  morceau  tiré  de  Punchinello, 
opéra-comique  de  Ch.  Levey,  1864. 

Arthiu-  Skelchley jouant  The  twin  Brothers. 

Starry  Night.  mazurka  hy  Montgomery. 

The  Covenanter's  Bridai. 

David  singing  hefore  Saûl  -.  L   Bordèse. 

There's  non  so  [air  as  she  :  G.  Perren. 

The  Cavalier's  steed  :  Ascher, 

Titres  en  forme  tête  de  page  et  encadrement  sur  le  côté  gauche  :  femme 
méditant,  1864;  embarcation  sur  un  lac  au  clair  de  lune  ;  ruisseau  sous  bois  ; 
amour  voltigeant  sur  un  cadran  solaire  ;  page  sonnant  une  sérénade,  1864. 

My  Love  is  an  olden  story  :  Schloesser,  1864. 

The  Chieftain's  Wife  -.  B.  Richards. 


GHERET, 


516.  /  iiiEi  Fantocci  (l^e  Série,  Monsieur  Polichinelle  en 
voyage),  mus.  de  Léop.  Dauphin. 

517.  LES  PANTINS  ROSES ,  quadrille  pour  piano  par 
Desormes.  (Groupe  de  polichinelles).  In-4  en  h. 

518.  Les  Polichinelles,  quadrille  pour  piano  par  L.  Dessaux. 

519.  Vignette  de  titre:  (Faunesse  tenant  une  lyre,  assise 
sous  un  arbre),  etc.  :  Signée  Chéret ;  Lith.  Mansard,  278, 
rue  S t-Eonoré  (Dans  le  genre  de  Gélestin  Nanteuil). 

520.  Les  Symboles  de  VInnocence,  paroles  de  Tabbé  Lalanne, 
directeur  du  collège  Stanislas,  musique  de  Clément.  Imp. 
Chéret,   rue  de  la  Tour  des  Dames  (Heugel,  éd.). 

521 .  Les  Bruyères ,  polka  ,  valse  et  mazurka ,  par  Alfred 
Godard  (Heugel). 

522.  Joli  Gommeux. 

523.  Pas  Bégeule  (sic,  pour  Pas  Bégueule). 

524.  Polka  du  rire  ,  par  Anton  Seifert  (  Tète  de  fou  ,  sur 
deux  marottes  croisées,  grelots.  —  Heugel,  éd.). 

525.  La  Tsigane  de  J.  Strauss,  quadrille  brillant  par  Arban. 
(Réduction  de  l'affiche  458). 

526.  CHANSONS  DE  GRAND-MÈRE  pour  tous  les  petits 


The  Fisher-Girl  -.  G.  Linley. 

The  Haunllng  Thought  :  Al.  Reichardt. 

The  two  Names  -.  H.  Smart. 

0  Give  me  the  Song  of  the  Maiden  -.  H.  Farnie. 

Un  morceau  de  Neukomm  (navire  désemparé). 

Liltle  Golden  hair  :  Virginia  Gabriel. 

The  Dreatn  of  home  -.  H,  Farnie. 

The  Gondolier's  last  good  night  -.  Arditi,  1864. 

0  touch  the  ivory  keys  again  !  -.  Arditi,  1864. 

Una  Notie  a  Venezia  :  Arditi. 

Six  Sangs  -.  Miss  Lister. 

Irène,  par  Gounod. 

Irène,  tête  de  page. 

Bero  to  Leander  -.  Gounod. 

For  lack  of  gold  he  left  me.  -.  Gounod,  18G5. 

Scène  comique  :  homme  se  précipitant  dans  une  marmite  où  est  écrit  : 
Muiton-Broth,  etc. 

(La  plupart  de  ces  couvertures  de  morceaux  ont  été  exécutées  pour 
l'éditeur  Cramer,  201,  Régent  Street). 


LES    GRAVEURS     DU     XIX"    SIECLE. 

enfants,  par  Amélie  Perronnet,  in-4  CGrand'mère  faisant 
une  lecture,  entourée  de  petits  enfants). 

527.  RONDES  ET  CHANSONNETTES  ENFANTINES 
sur  des  vieux  airs  populaires ,  par  Jules  Delbruck ,  in-4. 
(Ronde  d'enfants). 

528.  François  les  Bas- Bleus,  polka  (mazurka  et  valse,  même 
sujet,  réduction  de  l'affiche  461). 

529.  Danses  chantées  pour  2  voix  égales,  de  Lau-Lusignan  , 
mus.  de  P.  Lacome  ,  in-4.  (Jeune  femme  en  toilette  de  bal 
jouant  à  quatre  mains  avec  une  petite  fille  :  dans  le  fond  , 
des  danseurs). 

530.  Villanelle  des  Petits  Canards,  de  Rosemonde  Gérard, 
mus.  d'Em.  Ghabrier,  dédiée  à  Meiie  Milly  Meyer,  in-4. 

531.  Les  Premières  Armes  de  Louis  ZV,  opéra-comique  en 
3  actes  d'Alb.  Carré,  mus.  de  Bernicat,  in-4.  (Réduction  de 
l'affiche  941). 

532.  Treioey -Valse,  grand  succès  du  Skating-Théâtre  de  la 
rue  Blanche ,  par  Mattiozzi  (  Trewey,  jongleur,  connu 
surtout  pour  faire  très  adroitement  des  figures  avec  les 
ombres  portées  de  ses  doigts). 

53.'!  Le  Roi  malgré  lui.  (Réduction  de  l'affiche  944,  pour 
mazurka  de  Rothe  ou  valse  de  Muller). 

534.  Les  Œufs  de  Pâques,  12  morceaux  de  genre,  faciles, 
par  Marins  Garman  (Jolie  composition  :  groupe  de  bambins 
prenant  des  œufs  dans  un  panier).  In-4. 

535.  POLONIA ,  suite  de  valses  sur  des  motifs  de  Chopin, 
par  P.  Muller  (Polonais  patinant  sur  un  lac).  In-4  en  1. 

536.  ESPANA ,  suite  de  valses  d'après  la  célèbre  rapsodie 
d'Emm.  Ghabrier,  par  Em.  Waldteufel.  (Espagnole  dansant 
sur  une  table,  au  son  du  tambour  de  basque.  Ce  dessin  est 
un  chef-d'œuvre.  L'effet  piquant  des  clairs  ressort  mieux 
dans  les  épreuves  en  bistre  que  dans  celles  en  rouge). 
In-4  en  1. 

537.  EsPANA ,  célèbre  rapsodie  d'Emm.  Ghabrier,  transcription 
piano  et  chant  par  Emile  Louis.  (Espagnole  coiffée  d'une 
mantille  blanche  ,  etc.).  In-4  en  h. 

5.38.  ELDORADO,  valse  espagnole  par  Royle.  (Deux  espa- 
gnoles :  la  première ,  en  mantille ,  tient  son  éventail  ;  dans 
le  fond  ,  des  danseurs).  In-4  en  1. 

53     MARCHE  JOYEUSE,  par  Emm.  Ghabrier.  (Bande  de 


GHERET.  5 


polichinelles,  jeunes  femmes,  petits  pierrots,  descendant 
en  diagonale  de  droite  à  gauche),  ln-4. 

540.  MYRTILLE ,  suite  de  valses  sur  des  motifs  de  P.  La- 
come,  par  Gabriel  Marie.  (Jeune  femme  tournée  vers  la 
droite  et  pressant  contre  elle  un  petit  bélier).  In-4. 

541.  GITANELLA,  sevillana  pour  piano,  par  Salvayre. 
(Espagnole  en  mantille  déployant  son  éventail.  Au  dos  de 
la  couverture,  danses  espagnole.s).  In-4. 

542.  Le  Courrier  des  Amours,  El  Correo  de  los  Amores, 
par  Gh.  Haring.  (Majo  à  cheval,  montrant  une  lettre  à  une 
maja).  ln-4. 

543.  DoRORANTZ-PoLKA  ,  polka  par  Magero  Dima.  (Restaurant 
roumain ,  soldat,  deux  têtes  de  roumaines).  In-4. 

32.    GOUVERTDRES  DE  PROSPECTUS. 

544-547.  Machines  agricoles  Pilter ,  3  p.  (Une  couverture 
double,  in-4,  signée  Chéret,  79,  représente  l'Agriculture, 
et  au  dos  une  exploitation  agricole  ;  réductions  des  affiches 
de  1872).  Appareils  de  laiterie  de  Th.  Pilter. 

548.  Moissonneuse  La  Française  ,  in-4. 

549.  La  Célérité,  assurance  contre  le  bris  des  glaces.  — 
Réduction  de  l'affiche  N«  34. 

550.  Corses  gran  forma,  Coraza,  Madrid 

551.  Quinquina-supra,  Guiraud  et  fils,  Marseillan ,  Hérault. 

552.  La  Nouvelle  Cuisinière  universelle. 

553.  M^'^  Albert  Bruel,  de  Paris ^  modes  ,  New-York. 

554.  Le  Henriond,  coiffeur,  Genève. 

555.  A  Pyr/malion ,  couverture  avec  dos,  1868. 

556.  A  Voltaire  :  par-dessus  et  vestes. 

557.  AU  PETIT- SAINT-THOMAS  ,  Étrennes  1880.  (Enca- 
drement d'enfants  avec  jouets). 

558.  —  Été  1881. 

559.  —  Hiver  1881. 

560.  —  Été  1882. 

561.  —  Hiver  1882. 

562.  —  Jouets  1883.  (  Pierrot  assis  sur  un  J). 

563.  _  Solde,  toilettes  de  campagne.  Lundi  4  juin. 

564.  —  Soldes  d'été.  (Bébés  aux  bains  de  mer,  avec  un  filet). 


6  LES     GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 

565.  AU PETir-SAINT-THOMAS.  Été  1883. 

566.  —  ÉTRENNESf  JOUETS  1884.  (Fillette  tenant  un  polichinelle 
et  une  trompette).  In-8,  et  réduction  in-12. 

567.  —  Tapis,  rideaux,  étoffes. 

568.  —  Jouets  1889.  (Trois  bambins  assis  sur  une  barre,  les 
jambes  pendantes,  et  tenant  des  joujoux). 

569.  —  Tissus  et  toilettes  d'été,  20  mai  1889. 

570.  _  Jouets  1889-1890, ioYie  réduction  de  laffiche  805. 
571-574.  —  Trois  autres  couvertures. 

575.  A  U  PRINTEMPS.  Solde  de  fin  de  saison  1879. 

576.  —  Hiver  1879-1880.  (  Profil  de  femme  dans  un  médail- 
lon, bouquet,  lorgnette,  etc. 

577.  —  Été  1880. 

578.  —  Étrennes  80-81.  (Polichinelle  et  fillette). 

579.  —  Été  1882.  (Fillette  tenant  un  parasol). 

580.  —  Catalogue  1884.  Parfumerie  spéciale.  (Enfants  qui 
se  bichonnent). 

581.  Au  Printemps,  grands  magasins  de  nouveautés,  Jules 
Jaluzot.  (Groupe  d'amours  au-dessus  d'un  éventail). 

582.  —  Id.  (Fillette  tenant  un  parasol  japonais). 

583-585.  —  Trois  autres  couvertures. 

586.  —  Croquis  à  la  plume,  enfant  devant  un  arbre  de  Noël, 
dans  une  jardinière  marquée  Au  Printemps. 

587-588.  —  Air  de  ballet,  musique  de  E.  Audran  (deux 
petites  tètes  de  pages  gillotées).  —  Siesta,  de  H.  de  Cha- 
brillan,  musique  de  Salvayre  (autre  petit  gillotage).  Ces 
trois  pièces  publiées  par  le  magasin  du  Printemps . 

589.  Primes  offertes  à  tous  nos  lecteurs,  1884  (tête  de  page 
in-4  gillotée.  Polichinelle  offrant  des  objets  à  des  enfants 
émerveillés).  Supplément  du  journal  L'Écho  du  9  décembre 
1883.  Magasins  du  Printemps. 

590.  A  la  Ville  de  Paris  {Étrennes  1880.  Enfants  gorgés  de 
joujoux). 

591.  Au  Bon  Marché.  Jouets,  Articles  pour  Etrennes  1888. 
(Arbre  de  Noël). 

592.  Grands  Magasins  du  Louvre.  (Etrennes,  livres,  jouets 
1888.  Fillette  fouettant  une  toupie). 


GHÉRET. 


593-594.  Aux  Trois-Qvartiers  (Nouveautés  élégantes,  hiver 
i 887- 88  :  Petite  fille  ouvrant  un  éventail.  —  Hiver  1889). 

595  Cataloffue  de  musique  pour  les  enfants  :  piano,  chant, 
violon^  in-12. 

596.  Chemins  de  fer  de  l'Ouest,  bains  de  mer,  couverture  de 
l'indicateur  spécial,  gd.  in-8. 

597.  Carte  des  environs  de  Paris,  couverture. 

598.  Livret-Guide  du  Jardin  d'acclimatation,  15  cent,  in-12. 

599.  Bateaux  à  vapeur  omnibus,  indicateur. 

600.  Livres  d'étrennes  ,  année  1888,  publications  de  la 
librairie  Jules  Lévy,  in-8.  (  Enfants  portant  des  volumes 
et  lisant). 

601.  Bonnard-Bidaut,  affichage  et  distribution  d'imprimés, 
rue  Montesquieu.  (  Double  sujet.  Recto:  un  afficheur.  Au 
dos,  un  facteur  remettant  un  pli).  In-8. 

602.  François  les  Bas- Bleus,  3'  acte.  Prospectus. 

603.  Le  Carnet  des  Parisiennes,  catalogue  collectif  des  prin- 
cipales maisons  de  Paris,  1890. 

Ces  couvertures  ont  ceci  de  particulier,  d'être  presque 
introuvables  quoique  tirées  à  un  nombre  fabuleux.  Le  public 
les  détruit  :  il  n  y  a,  pour  être  conservées,  que  les  pièces 
tirées  à  petit  nombre  et  destinées  aux  amateurs.  Il  est 
telle  couverture  de  catalogue  du  Printemps  qui  a  été  tirée 
à  un  million  d'exemplaires  ! 

33.  Cartes-Chromo  pour  magasins  de  nouveautés.  (*) 

604.  Cartes  pour  Rimmel. 

605.  —  A  Pygmalion. 

606.  —  Le  Louvre. 

607.  —  Au  Grand  Turenne. 

608.  —  A  Voltaire. 

609.  —  La  Nouvelle  Hélolse. 

610.  —  La  Parisienne. 

611.  —  Le  Printemps  (}). 


(1)  Notons  ici  une  image  de  calendrier  à  sujet  Moyen-Age  :  lithographie 
faite  pour  une  maison  de  Dôle.  (Début  de  Ghéret,  vers  1855). 

(2)  De  nombreuses  cartes,  chromolithographies,  etc.,  portent  l'adresse 
de  l'imprimerie  Cheret,  sans  être  pour  cela  de  la  main  de  Ghéret.  Nous  ne 
nous  occupons,  dans  ce  catalogue,  que  des  pièces  dessinées  par  lui. 


8  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 


34.  PROGRAMMES,   INVITATIONS. 

612.  Vignette  en  forme  de  programme  :  (Personnages  autour 
d'un  cartouche  :  à  gauche,  clown;  à  droite,  deux  femmes; 
au  bas,  femme  se  démasquant,  personnage  en  costume 
ancien,  lyre,  cartouche,  etc.).  Signé  et  daté  70. Gd.  in-8. 

613.  Petite  vignette  :  (Arlequin  et  danseuse  sur  une  coquille, 
clown ,  personnages  comiques  ,  deux  rangées  de  petites 
danseuses  ;  au-dessous,  une  banderole-cartouche).  In-8en  1. 

614.  Programmes  pour  les  Folies-Bergères. 

615.  Programme  pour  l'Hippodrome,  au  pont  de  l'Aima, 
prix  d'entrée  ,  1  fr. ,  Kermesse.  (  Fillette  et  pohchinelle  ). 
In -12. 

616.  Programme  pour  l'Hippodrome  :  tous  les  soirs,  repré- 
sentation; (Ecuyère,  clowns,  etc.).  In-8. 

617.  Programme  pour  l'Hippodrome  :  Skobeleff  (réduction 
in-8  de  l'affiche  N«  888). 

618.  FÊTES  DE  L'EXPOSITION  ,  programme  offert  par 
LE  RAPPEL,  in-4,  1839.  (La  Renommée,  la  Tour  Eiffel , 
un  numéro  du  Rappel). 

619.  GRAND  THÉÂTRE  DE  L'EXPOSITION  ,  ballets , 
pantomimes,  clowneries,  marionnettes,  excentricités,  jour 
et  soir,  programme  (  Femme  coiffée  d'un  grand  chapeau  , 
touchant  un  masque  qu'elle  tient  de  la  main  droite  ;  petit 
pierrot  jouant  des  cymbales,  etc.,  variante  de  la  grande 
affiche  N»  918). 

620.  CERCLE  FUNAMBULESQUE  ,  soirée  de  réouverture 
donnée  au  Théâtre  d'Application  :  programme  (  Femme 
masquée,  renversée  en  arrière  et  jouant  des  cymbales  ;  trois 
masques  et  un  sabre  japonais).  In-8 

621.  BAL  DU  COURRIER  FRANÇAIS:  invitation.  (Assise 
sur  un  coin  de  table  oii  se  voient  deux  bouteilles  de  Cham- 
pagne et  une  coupe,  une  danseuse  masquée,  avec  un  grand 
chapeau,  tambour  de  basque  et  marotte).  In-4. 

622.  Représentation  au  bénéfice  des  marins ,  au  palais  du 
Trocadéro,  14  juin  1890.  (Réduction  de  l'affiche  N"  928). 


CHÉRET.  9 


35.  MENUS. 

623.  Hôtol  du  Pavillon  Impérial  à  Biarritz,  ln-4.  (Vue  de 
l'hôtel). 

624.  SOCIÉTÉ  DKS  PROTES,  14  mai  1882.  In-4.  (Enfants 
typographes  portant  des  victuailles  ou  buvant  à  Guttenberg 
en  couronnant  son  buste). 

625.  32'' BANQUET  DE  LA  CHAMBRE  SYNDICALE  DES 
IMPRIMEURS  LITHOGRAPHES.  In-4.  (A  droite,  une 
presse,  un  petit  marmiton  tenant  un  bouquet;  bande  de 
petits  marmitons  apportant  les  plats ,  chevalet ,  pierre 
lithographique,  rouleau,  etc.). 

626.  33^  BANQUET  DE  LA  CHAMBRE  SYNDICALE 
DES  IMPRIMEURS  LITHOGRAPHES,  2:3  avril  1884. 
In-8.  (A  gauche,  un  clown  devant  une  presse,  un  marmiton 
qui  tombe  sur  un  escalier  et  renverse  son  panier  de 
victuailles). 

627.  34^  BANQUET  DE  LA  CHAMBRE  SYNDICALE 
DES  IMPRIMEURS  LITHOGRAPHES,  8  avril  1885.  In-4. 
(A  gauche,  un  marmiton  tenant  un  plateau  avec  bouteilles 
de  Champagne ,  etc.  Au  -  dessous ,  une  palette  et  un 
rouleau). 

628.  37^  BANQUET  DE  LA  CHAMBRE  SYNDICALE 
DES  IMPRIMEURS  LITHOGRAPHES,  11  avril  1888,  in-4. 
(A  gauche,  une  gracieuse  marmitonne  fait  sauter  une 
casserole  sur  le  fourneau  ;  trois  petits  marmitons  dont  l'un 
tient  un  canard.  Ne  pas  confondre  avec  le  sujet  analogue 
N"758). 

629.  BANQUET  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  IMPRIMEURS 
LITHOGRAPHES.  (Marmitonne  et  petit  marmiton  fai.sant 
un  charivari ,  frappant  d'une  cuillère  sur  une  poêle , 
etc.).  In-8. 

630.  MENU  à  trois  sujets,  in-8.  (Face  :  enfants  regardant 
des  estampes  dans  un  carton  marqué  BG  (Beraldi-Gavet)  : 
marmitons;  au  fond,  une  bibliothèque.  —  Intérieur:  à 
gauche  ,  une  marmitonne  et  deux  petits  marmitons  dont 
l'un  tient  un  homard.  —  Fleuron  de  dos  :  bouquet,  boîte 
de  cigares  ,  café,  liqueurs  ). 

631.  LA  VRILLE.  In-8.  (Femme  jouant  des  cymbales: 
au-dessous,  des  enfants  jouant  de  la  basse  ,  du  tambour. 
Au  dos,  un  fleuron,  enfant  tenant  un  masque,  éventail, 
colombes). 


10  LES    GRAVEURS    DU    X1X«    SIECLE. 


36.  Premières  illustrations. 

632.  Fniry  Taie,  by  M''  HalL  Ces  contes  de  fées,  publiés 
à  Londres,  sont  ornés  de  fines  vignettes  sur  bois. 

633,  Le  Parfumeur^  poème  comique,  par  Aug.  Ar.  Maout. 
Dessins  de  Ghéret,  3^  éd.  in-8  de  16  p.,  Ghéret,  57  Princess 
Street,  Soho,  London.  Couverture  et  série  de  petites 
vignettes  comiques,  qui,  en  épreuves  d'essai,  donnent  deux 
placards  avec  vingt  croquis  ressemblant  un  peu  aux  carica- 
tures de  Marcelin,  et  dont  quelques-uns  sont  marqués 
Gillot  se  (1). 

Cette  plaquette  fut  Torigine  de  la  fortune  de  Chéret. 
Aug.  Lemaout,  le  pharmacien-poète ,  fixé  à  Londres,  le  mit 
en  rapport  avec  Rimmel,  et  c'est  Rimmel  qui  plaça  Chéret 
en  situation  de  monter  à  Paris  sa  première  installation 
d'imprimerie  lithographique. 

634-635.  Le  Livre  des  Parfums,  par  Rimmel,  préface  d'Alph. 
Karr.  Titre  et  une  pi. 

37.  PIERROT  SCEPTIQUE ,  pantomime  ,  par  L. 
Bennique  et  Huysmans.  Rouveyre ,  1881,  in-8. 
(  Imprimerie  Ghéret  ). 

636-639.  Couverture  et  trois  vignettes  dans  lesquelles  apparaît 
une  des  créations  les  plus  fauitaisistes  de  Chéret  :  le  pierrot 
en  habit  noir. 

38.  Almanach  du  Figaro,  1882,  gd.  in-8. 

640-641.  Printemps,  Automne.  (L'Été  et  L'Hiver  sont  de 
Pille.  Ne  pas  confondre  avec  les  N"'  669  et  671  ). 

39.  Figaro  illustré ,  Figaro-Salon. 

642.  Grande  couverture  pour  le  Figaro  illustré,  1886.  (Même 
sujet  que  l'affiche  227). 

643.  LÉVENTAIL,  poésie.  (Ornement  de  page.  A  gauche, 
un  amour  tenant  un  éventail  de  plumes  ;  fleurs ,  arc  et 
flèches).  In-4. 

(')  Chéret  a  signé  une  autre  caricature  publiée  a  Londres,  relative  à  un 
concours  de  musique  :  on  y  voit  une  longue  file  d'auteurs  apporter  leurs 
partitions  à  un  jury  comique,  qui  les  examine. 


CHERET.  11 


40.  LES  AFFICHES  ILLUSTREES  ,  par  E.  Main- 

dron  ,  in-4.  Launette  ,  1886. 

L'illustration  de  ce  beau  volume  comprend  70  reproduc- 
tions en  gillotages  de  diverses  affiches  ,  4  reproductions 
coloriées ,  4  chromolithographies  d'affiches  de  Léon  et 
Alfred  Ghoubrac ,  enfin  la  série  suivante  de  chromolitho- 
graphies par  Ghéret. 

644.  LES  AFFICHES  ILLUSTRÉES,  couverture  double. 
(La  Réclame  avec  sa  grosse  caisse,  Téchelle  et  le  pot  de 
colle  de  l'afficheur.  —  Fleuron,  tète  de  clown). 

645.  Aux  BuTTES-CuAUMONT.  Jouets.  (Réduct.  de  l'affiche  182). 

646.  Pan  (201). 

647.  David  Copperfield  (220). 

648.  Le  Drame  de  Pontcharra  (221). 

649.  Œuvres  de  Rabelais  (226  bis). 

650.  Sratincî-Théatre  ,  bal  masqué  (272). 

651.  Hippodrome  ,  entrée  de  clowns  (286). 

652.  Hippodrome,  Cadet-Roussel  {30A). 

653.  Concert  des  Ambassadeurs,  La  Fête  des  Mitrons  (328). 

654.  Spectacle-Promenade  de  l'Horloge  (330). 

655.  Concert  du  XIX«  siècle  (355). 

656.  Tertull^,  pierrot,  portrait  de  Paul  Legrand  (361). 

657.  Folies-Bergères,  la  musique  de  l'avenir,  les  Bozza  (440). 

658.  La  Princesse  de  Trébizonde  (453). 

659.  Le  Petit  Faust  (460). 

660.  Le  Droit  du  Seigneur  (462). 

661.  Athénée-Comique,  revue,  comédie,  vaudeville  (469). 

662.  Faust,  Lydia  Thompson  (485). 

663.  Valentino  ,  grand  bal  de  nuit  (489). 

664.  Tivoli  Vaux-Hall,  bal  de  nuit  (495).  Il  existe,  de  Tivoli 
Vaux-Hall  et  Valentino,  des  réductions  gd.  in-4  qui  sont 
restées  inédites. 

665.  Journal  pour  tous  (822) 

Les  trois  réductions  suivantes,  préparées  pour  le  volume, 
sont  demeurées  inédites 

666.  Au  Petit -Saint- Thomas  ,  saison  d'été.  Lundi  7  mars 
(161). 


12  LES    GRAVEURS    DU    XIX"    SIECLE. 


667.  Grands  Magasins  du  Printemps,  Jouets,  1884  (172). 

668.  Le  Figaro  illustré  pour  1886  (227). 

Au  total,  très  curieux  ouvrage  où,  avant  qu'il  soit  long- 
temps, les  amateurs  d'estampes  seront  heureux  de  retrouver 
le  dessin  des  meilleures  affiches ,  alors  que  les  affiches 
originales  auront  accompli  leur  sort,  qui  est  de  subir  une 
destruction  à  peu  près  complète  à  bref  délai. 

Nous  citerons  ici  un  exemplaire  exceptionnel  des  Affiches 
Illustrées^  c'est  celui  que  Ghéret  avait  tiré,  à  son  nom ,  sur 
papier  du  Japon,  et  qu'il  a  gracieusement  donné  depuis  au 
catalo2:ueur  de  son  œuvre.  Celui-ci  a  inséré  dans  ledit  exem- 
plaire  trois  épreuves  de  la  couverture  :  en  couleur  et  en  bis- 
tre, —  trois  états  des  lithographies  de  Chéret  :  en  couleur, 
en  sanguine,  en  noir,  —  trois  états  des  planches  inédites , 
—  et  un  dessin  original  de  Chéret.  —  Puis  il  a  fait  habiller 
le  précieux  volume  par  Marins  Michel ,  d'une  reliure  en 
maroquin  La  Vallière  avec  panneau  d'ornements  et  fleurs 
en  mosaïque  sur  l'un  des  plats  :  le  titre  se  détache  sur  une 
bande  qui  traverse  diagonalement  ce  panneau  ;  l'intérieur  est 
doublé  de  maroquin  rouge  ;  gardes  en  étoffe  japonaise.  Et 
voilà  un  <  exemplaire  de  bibliophile  »  ainsi  créé. 

41.  LES  SAISONS ,  —  et  Le  Bon  Vieux  Noël  —, 
poésies  d'Adrien  Décamy.  In -8.  (Pour  les  maga- 
sins du  Printemps). 

669-672.  Quatre  lithographies  à  la  plume ,  in-8  :  Printemps, 
Eté,  Automne,  Hiver;  très  gracieuses  pièces  qui  rappellent 
les  illustrations  d'Edmond  Morin.  (Ne  pas  confondre  avec 
les  N"^  640-641  j. 

673.  Agenda- Printemps.  Encadrement  à  la  plume  d'une 
poésie.  (Le  bon  vieux  Noël).  In-8. 

42.  ALBUMS   DE   THÉÂTRES. 

673iiis.  Albums  publiés  à  Londres  vers  1864.  (i) 

(0  The  Alexandra  Album,  scenic  illustrations,  Published  by  Atkinson 
et  Chéret,   16,  cursitor  St  Chancery  Lane.  Couverture. 

Royal  Princess  Théâtre,  Victoria,  Album-Programme,  London  , 
18G2,  pubHshed  by  Chéret,  26,  Bloomsbury.  Couverture. 

Avec  l'adresse  :  26,  Blooinsbury ,  deux  portraits  de  clowns  lithogra- 
phies :  W.  Hildyard  et  Harry  Paine. 


GHERET.  13 


674.  Eugène  RimmeVs ,  perfumed  theatrical  Alhum  1866. 
Aladin  and  the  Wonderful  Lamp.  Brawings  of  Cher  et. 
Couverture.  —  675.  Au  verso  de  ce  titre,  autre  dessin  pour 
Farmer  et  Rogers,  magasin  oriental.  —  676.  Scène  6.  The 
Bayadere  Jugglers.  —  677.  Scène  8.  The  silvery  Willow 
glacb.  —  678.  Feuille  de  dix  croquis.  —  679.  Arlequinade, 
feuille  de  vingt-cinq  croquis  :  clowns,  ballet,  arlequin  et 
danseuse.  Cette  dernière  feuille  est  curieuse,  Chéret  s  y 
révèle  déjà. 

»  ALBUM  THÉÂTRAL  ILLUSTRÉ  :  Les  Succès  du  Jour, 
paraissant  tous  les  mois ,  par  Arnold  Mortier  et  Chéret, 
in-4  en  1.  1869. 

Trois  livraisons  seulement  ont  paru ,  et  la  publication  n'a  pu 
vivre.  Elles  sont  devenues  introuvables.  Voici  le  détail  : 

680.  Couverture  (Réduction  de  l'affiche  N°  204). 
l"  Livraison.  Mars  1869  : 

681.  Eamlet  h  V Opéra. 

682.  Le  Passant  à  TOdéon. 

683.  UNE  SOIRÉE  CHEZ  M.  ARSÈNE  HOUSSAYE,  pièce 
très  intéressante.  (A  rapprocher  du  Bal  de  la  Chaussée- 
d'Antin  par  Gavarni). 

684.  La  Famille  des  Gueux  à  l'Ambigu. 

2«  Livraison.  Avril  1869  : 

685.  Patrie  à  la  Porte-Saint-Martin. 

686.  Cabinet  de  travail  de  Sardou  ,  avec  quatre  croquis  de 
Dumaine,  Berton,  M'"«'  Fargueil  et  L.  Leblanc. 

687.  Les  Blancs  et  les  Bleus  au  Châtelet. 

688.  Croquis  dans  le  texte  pour  Un  amour  de  jupe  et  second 
croquis  au  verso  de  la  page. 

3«  Livraison.  Mai  1869: 

689.  Rienzi  aux  Italiens. 

690.  Julie  et  Le  Post-Scriptum  à  la  Comédie-Française. 

691.  Le  Petit  Faust  aux  Folies-Dramatiques. 

692.  Fleuron  dans  le  texte  pour  des  vers  de  Banville,  etc. 

43.  LES  BOHÉMIENS,  ballet  lyrique  par  Félicien 
Ghampsaur.  Dentu,  1887,  in-8. 

693-704.  Couverture,  et  onze  illustrations  hors  texte.  (Vi- 
gnettes dans  le  texte  par  divers).  Pierrot;  Bohémiens  et 


14  LES     GRAVEURS    DU    XïX*    SIECLE. 

paysans  ;  clowns ,  filles  et  gommeux  ;   Harpagon  et  Harpa- 
gonne  ,  fermiers,  danses  près  du  moulin,  etc. 

44.  LuLU ,   pantomime    en   un   acte ,    par   Félicien 
Champsaur.  Livret  in-8.  Dentu. 

705.  Couverture.  Titre  et  les  trois  personnages. 

706.  Dos  de  la  couverture  :  Lulu  et  le  vieux  savant. 

707.  Frontispice.  Lulu  et  Arlequin,  le  vieux  savant  tient  la 
chandelle. 

Les  trois  pièces  se  trouvent  tirées  sur  une  seule  feuille. 

45.  COUVERTURES  DE  LIVRES  ET  DE  PUBLI- 
CATIONS DIVERSES. 

708-711.  La  vraie  Clef  des  Songes;  Le  Secrétaire  galant 
(d'après  Grévin),  —  V Oracle  infaillible  des  demoiselles^  — 
V Avenir  dévoilé  par  les  cartes. 

[Le  Livre  des  Parfums ,  voyez  N°  634  ,  —  Les  Affiches 
illustrées  ,  N°  644,  —  Le  Figaro  illustré,  N°  642,  —  Pierrot 
sceptique,  N°  636,  —  Les  Bohémiens ,  N°  693,  —  Lulu, 
N"  705  ,  —  Exposition  des  Affiches  de  Cher  et ,  N"  756.] 

112.  LES  GRAVEURS  DU  XIXe  SIÈCLE,  par  Henri 
Beraldi.  Conquet  1886.  (  La  Lithographie  et  ses  attributs, 
titre). 

713.  Exposition  des  Arts  incohérents.  1886.  (Réduction  de 
l'affiche  868). 

714.  Catalogue  illustré  de  l'exposition  universelle  des 
Arts  incohérents,  42,  boulevard  Bonne-Nouvelle.  In-8. 
(  Réduction  de  l'affiche  870). 

715.  Tombola  Paris -Anvers  ,  livre  d*or  contenant  la  liste 
des  lots  et  les  noms  des  donateurs,  novembre  1889.  (Même 
sujet  que  l'affiche  919). 

716.  AFFICHES  ILLUSTRÉES  DE  JULES  CHÉRET, 
(Afficheuse  sur  une  échelle).  Lithographie  in-4  ,  datée  de 
90.  Elle  a  été  gillotée  pour  servir  de  couverture  à  un 
numéro  du  Courrier  Français.  Voyez  plus  loin ,  para- 
graphe 50). 

717.  U AMANT  DES  DANSEUSES,  par  Félicien  Champ- 
saur.  Dentu.  (Titre.  Une  danseuse  au  premier  plan  :  dans  le 


CHÉRET.  15 


fond,  à  gauche,  une  autre  danseuse  et  un  monsieur  en  habit 
de  soirée). 

718.  BhJAUMiGNON,  par  Frantz  Jourdain.  Jules  Lévy.  (Couver- 
ture double  :  palette,  motifs  divers). 

719.  Bonjour,  Bonsoir!  par  Charles  Rousseau.  Dentu,  1887. 
(Titre  :  clown ,  folie  ,  enfant  tenant  deux  cerises.) 

720.  LE  BUREAU  DU  COMMISSAIRE ,  par  Jules  Moi- 
neaux. Jules  Lévy.  (Couverture  double  :  la  lanterne  rouge 
du  commissariat  ;  gens  arrêtés  à  la  sortie  du  bal  masqué). 

721.  Courte  et  Bonne,  par  Marie  Colombier.  Marpon  et 
Flammarion,  in-12.  (Couverture  double  :  danseuses,  cartes, 
bouteilles  de  Champagne,  —  bouquet,  revolver). 

722.  COURTE  ET  BONNE,  par  Marie  Colombier,  in-8. 
(Couverture  double  :  danseuses,  revolver,  un  suicidé,— 
jeu  de  cartes  et  bouteilles  de  Champagne). 

723.  En  mer  ,  par  Paul  Bonnetain.  Jules  Lévy  (  Couverture 
double  :  la  mer  avec   un  bateau   à  vapeur,  un  timonier, 

—  deux  tètes  qui  s'embrassent). 

724.  ENTRÉE  DE  CLOWNS,  par  Félicien  Champsaur. 
Jules   Lévy.    (  Couverture    double  :   culbutes   de    clowns , 

—  écuyère  passant  dans  un  cerceau). 

725.  LES  ÉTOILES,  ballet  en  4  actes,  par  Félicien  Champ- 
saur.  Dentu.  (Titre  :  cinq  danseuses,  dont  une  au  premier 
plan). 

726.  GALIPETTES  DE  GALIPEAUX,  préface  d'Aurélien 
Scholl.  Jules  Lévy.  (  Couverture  double  :  tête  de  femme 
masquée,  scène  de  coulisses  ;  —  acteur  comique  vu  de  dos 
devant  la  rampe  . 

727.  LA  GOMME,  par  Félicien  Champsaur.  (Réduction  de 
l'affiche  847). 

728.  GRAINE  D'HORIZONTALES ,  par  Jean  Passe.  Jules 
Lévy.  (  Couverture  double  :  l'horizontale  assise  sur  un 
divan,  son  chien  sur  les  genoux  ;  —  la  petite  fille  balayant 
la  loge  ou  vendant  des  bouquets). 

729  La  Mort  de  Pierrot,  par  Maurice  Guillemot  (Médaillon 
de  l'auteur,  Venise,  etc.). 

730.  LE  MOIS  THÉÂTRAL,  par  Félicien  Champsaur  et 
Jules  Chéret,  l-^^  année,  NM,  5  octobre  1886.  Jules  Lévy. 
(Couverture  double  :  danseuse  s'enlevant,  un  tambour  de 


16  LES    GRAVEURS    DU    XIX»    SIECLE. 

basque  dans  la  main  gauche.  Au  bas ,  deux  masques  ;  — 
bouquet ,  éventail ,  lorgnette).  Remarquable  dessin, 

731.  MON  PETIT  PREMIER,  par  André  Monselet.  (Cou- 
verture double  :  bande  joyeuse  jouant  du  mirliton; — bateau- 
mouche  accostant  un  ponton). 

732.  PARIS  QUI  RIT,  par  Georges  Duval.  Jules  Lévy. 
(Couverture  double,  en  couleur:  cocher,  modiste,  bébé, 
viveurs  ,  etc.  Composition  de  la  plus  amusante  fantaisie  : 
toutes  les  lettres  du  titre  Paris  qui  Rit  semblent  elles-mêmes 
se  tordre  de  rire). 

733.  PILE  DE  PONT,  par  Albert  Pinard.  Jules  Lévy.  (Cou- 
verture double  :  un  pont  ;  un  manœuvre  déchargeant  un 
bateau  avec  une  brouette  ;  bordure  rouge). 

734.  Roman  incohérent,  par  Charles  Joliet.  Jules  Lévy.  (Cou- 
verture double  :  la  Folie  ;  —  amour  tenant  deux  masques 
de  clowns). 

735.  Uk'KOTiLL.  (Titre  :  clown  tenant  une  plume  en  équilibre 
sur  le  nez). 

736.  Voyage  et  Découvertes  de  A  Kempis  a  travers  les 
États-Unis  de  Paris  ,  par  Emile  Goudeau.  Jules  Lévy. 
(  Couverture  double  :  A  Kempis  traverse  l'espace,  au-dessus 
de  Paris  ;  —  il  pêche  à  la  ligne  ). 

737.  DINAH  SAMUEL ,  par  Félicien  Champsaur.  Ollendorf , 
1889.  (Couverture  double  en  couleur  :  femme  tenant  la  tète 
d'un  porc  ;  —  masque  et  tige  de  lys). 

738.  LES  FEMMES  DE  PARIS,  par  Montjoyeux.  (  Titre  : 
femme  en  tenue  de  bal ,  un  boa  autour  du  cou  ;  derrière 
elle  un  monsieur  en  habit  noir,  etc.  Illustration  exquise). 

739.  Les  Petits  Japonais,  par  Paul  Bilhaud.  (Couverture 
double  :  sujet  japonais  en  couleur). 

740.  MÉDÉRic  ET  LisÉE ,  par  Hugues  Leroux  :  Jules  Lévy. 
(  Couverture  double  :  Médéric  et  Lisée  assis  dans  la  cam- 
pagne ;  —  paysan  labourant). 

741.  Les  Belles  du  Monde,  par  Catulle  Mendès  et  Ro- 
dolphe Darzem.  (  Une  espagnole ,  une  bayadère  ,  une  aimée 
et  une  négresse,  dansant  devant  la  Vénus  de  Milo.  En 
couleur  ). 

742.  ALMANACH  DU  CHAT  NOIR  pour  1891.  (Jeune 
femme  à  une  table  de  café,  tenant  un  chat  noir  dans  la  main 
gauche  et  un  éventail  daté  1891  dans  la  main  droite ,  etc.) 


GHÉRET.  17 


46.  BILLETS  DE  NAISSANCE ,  Boîtes,  etc. 

743.  Billet  de  naissance  de  Cécile  Beraldi.  In-8  en  1.  (  Bébé 
assis  sur  une  boîte  de  dragées.  Au-dessus  de  sa  tète  un 
rossignol  chantant  sur  une  branche). 

744.  Billet  de  naissance  de  Charles  Bermond.  In-8  en  1.  (A 
droite,  un  bébé-magistrat,  assis  sur  une  boîte  de  dragées, 
tient  la  balance  et  le  glaive). 

745.  Billet  de  naissance  de  MARIE-THÉRÈSE  DELZANT. 
In-8.  [  Geneviève  Delzant  tient  sa  petite  sœur  dans  ses  bras 
et  la  présente.  Très  gracieuse  composition). 

746.  Billet  de  naissance  d'ANDRÉ  Beraldl  In-12  en  1.  (Pierre, 
Jacques  et  Cécile  Beraldi  trouvent  leur  petit  frère  dans  un 
carton  d'estampes). 

747.  DESSUS  DE  BOITE  DE  DRAGÉES,  in-8  carré.  (Bébé 
assis  sur  une  boîte  de  dragées  ouverte;  bouquet,  colombes). 

748.  Dessus  de  boîte  de  loto,  in-8  en  1. 1890.  (Enfants  jouant 
au  loto.  En  couleur.) 

47.  DIPLÔME  ,  ÉVENTAIL ,  FANTAISIES. 

749.  SOCIÉTÉ  DES  ARTISTES  LITHOGRAPHES  FRAN- 
ÇAIS, diplôme,  in-fol.  en  1.  (A  gauche,  une  femme  dessine 
sur  une  pierre  lithographique  ;  au  bas,  une  presse,  etc.). 

750.  Etude  pour  affiche.  Femme  tenant  une  lyre.  In-8.  Très 
rare. 

751.  LES  DANSES  ET  LES  RIS.  Éventail  pour  Z'^-^^amp^ 
Française,  1890.  (  Conquet,  éd.).  -  Sarabande  d'une  tren- 
tame  de  petits  pierrots,  de  polichinelles,  de  clowns, 
d'augustes,  et  de  danseuses. 

La  plus  belle  des  pièces  de  portefeuille  lithographiées  par 
Chéret. 

Tirage  à  80  ép.,  y  compris  même  les  épreuves  rebutées 
sur  lesquelles  les  blancs  ne  sont  pas  venus  très  vifs. 

752.  LA  JOIE,  fantaisie.  In-4.  ( Sept  figures  :  une  femme  au 
premier  plan  ,  coiffée  d'un  chapeau  d  arlequine  ;  elle  tient 
par  la  main  un  bébé ,  auprès  duquel  est  un  second  bébé 
masqué.  Derrière  elle,  deux  déguisés.  A  gauche,  deux 
enfants,  dont  l'un  souffle  dans  un  cornet.  Dans  le  haut,  le 
titre  Paris  Rlustre). 

b 


18  LES    GRAVEURS    DU    XIX»    SIECLE. 


753.  LE  BAL,  fantaisie.  In-foL  (Jeune  femme  en  jupe 
courte,  masquée,  tenant  de  la  main  droite  un  éventail,  de 
la  gauche  un  tambour  de  basque.  Derrière  elle,  buste  d'une 
femme  masquée.  Au-dessus,  un  déguisé  tenant  un  violon 
et  un  archet.  Au  bas,  deux  bébés,  dont  Tun  tient  une 
poupée  et  un  mouton.  A  gauche,  au  fond ,  deux  couples  de 
valseurs  ). 

754.  LA  FOLIE,  fantaisie  inédite,  in-8.  (Groupe  composé 
d'une  très  gracieuse  femme  en  maillot,  jupe  très  courte  ; 
petit  chapeau  en  arrière ,  les  mains  ramenées  derrière  les 
hanches;  derrière  elle,  à  droite,  une  autre  danseuse  mas- 
quée d'un  loup  ;  plus  au  fond  ,  une  troisième  femme.  A 
gauche  ,  un  polichinelle.  Au  bas  un  tambour  de  basque  et 
deux  tètes  de  pierrot  et  de  clown.  Dessin  de  verve). 

755.  LE  PLAISIR,  composition  de  fantaisie.  (Au  fond  ,  une 
jeune  femme,  dont  on  ne  voit  que  le  buste,  se  démasque 
et  tient  son  loup  de  la  main  gauche;  elle  a  un  boa  sur  les 
épaules.  Devant  elle  une  jardinière  de  fleurs,  un  bouquet; 
plus  en  avant ,  un  polichinelle  les  bras  étendus ,  une 
poupée ,  éventail ,  coffret  ;  au  bas  et  au  premier  plan , 
une  rose  et  des  bonbons.  Une  des  plus  élégantes  composi- 
tions de  Ghéret). 

48.  Revde  Illustrée  (Article  deFrantz  Jourdain  sur 
Ghéret). 

756.  La  Parade.  In-4.  (Une  acrobate  joue  des  cymbales  : 
derrière  elle  trois  enfants,  dont  l'un  bat  la  caisse ,  un  autre 
fait  le  boniment,  le  troisième  est  en  pierrot;  au-dessous, 
fleurs,  masques,  éventail,  colombes). 

757.  La  Danse.  In  -  4.  (  Sarabande  dans  l'espace  :  clown  , 
polichinelle  ,  danseuse  ,  autre  danseuse  tenant  un  tambour 
de  basque ,  un  «  auguste  »,  dans  le  lointain ,  à  gauche  ,  en 
haut,  deux  danseuses). 

758.  Menu.  In  -  4.  (Marmitonne  en  robe  rayée ,  cuisinant  : 
quatre  petits  marmitons  dont  l'un  tient  un  canard,  un  autre 
prend  une  bouteille  dans  un  panier  de  victuailles,  etc.  —  Ne 
pas  confondre  avec  le  sujet  analogue  N>'628). 

759.  Fantaisie  :  double  fleuron.  (Tête  de  clown. — Deux  fillettes 
tenant  une  poupée,  un  polichinelle  et  un  clown). 

Dans  le  même  numéro,  deux  bois  finement  gravés  par 


CHERET.  19 


Léveillé  :  petites  réductions  des  affiches  des  Buttes-Chaic- 
mont  (N"  817)  et  du  Moulin-Rouge  (N"  949). 
Et  un  portrait  de  Ghéret  gravé  sur  bois  par  Florian. 

Les  quatre  lithographies  ci-dessus  et  les  deux  bois  de 
Léveillé  ont  ensuite  servi  de  titre,  de  couverture  et  d'illus- 
trations au  catalogue  suivant  : 

49.  Exposition  de  Pastels,  Lithographies,  Croquis, 
Esquisses,  Affiches  Illustrées  de  Jules  Chêy^et, 
galeries  du  Théâtre  d' Application,  Décembre  1889. 
Préface  par  Roger  Marx.  Gd.  in-8. 

Pour  les  illustrations,  voyez  ci-dessus,  n<»*  756  à  759. 

Cette  exposition  qui  a  duré ,  au  théâtre  Bodinier,  rue 
St.-Lazare ,  de  décembre  1889  à  avril  1890 ,  a  été  pour 
Chéret  l'occasion  d'un  succès  universel  devant  tous  les 
visiteurs  et  devant  la  presse.  Pas  un  journal  qui  n'ait 
donné. 

«  Ghéret  n'est  pas  seulement  un  de  nos  premiers  pastel- 
»  listes  ,  »  —  dit  La  France  ,  —  «  c'est  un  homme  qui  a  , 
»  sinon  inventé  ,  du  moins  porté  à  son  point  de  perfection 
•»  un  genre  :  l'affiche  illustrée.  »  —  «  Parmi  les  joies  qu'é- 
»  prouvent  les  promeneurs,  »  dit  Le  Temps  ,  «  il  en  est  peu 
»  qui  vaillent  celle  de  rencontrer  au  coin  des  murs  ces 
»  simples  et  fraîches  œuvres  d'art  oii  est  évoquée,  avec 
»  une  si  gracieuse  désinvolture,  l'élégance  des  parisiennes 
»  dans  un  cortège  effréné  de  jeunesse  et  de  gaîté.  »  —  «  Si 
»  l'on  peut  appliquer,  >  dit  un  troisième ,  «  le  gros  mot  de 
»  chefs-d'œuvie  à  des  placards  éphémères,  c'en  est.  » 

«  Le  Paris  qui  danse  ,  qui  chante  ,  qui  écrit  ,  le  Paris 
»  frivole  dans  ses  plaisirs ,  attendri  dans  ses  œuvres  de 
»  charité  ,  tout  cela  est  résumé  dans  ces  affiches  d'art  avec 
»  une  gaîté  éclatante  le  plus  souvent ,  et  une  pointe  de 
»  sentiment  par  moment.  »  Ainsi  s'exprime  Albert  Wolff. 

«  L'affiche  est  bien  un  journal,  »  écrit  Arsène  Alexandre, 
«  mais  quand  c'est  Ghéret  qui  la  dessine,  c'est  un  journal 
»  dont  on  conserve  le  feuilleton.  Savez-vous  que  voilà  peut- 
»  être  vingt  ans  que  cet  homme  fait  notre  joie,  contribue  à 
»  entretenir  nos  mornes  pans  de  murs  de  fleurs  multico- 
»  lores,  éclosant  entre  les  pierres,  de  toutes  sortes  de 
»  choses  élégantes  et  gaies.  » 


20  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


On  pourrait  citer  bien  d'autres  écrivains  :  Gustave 
Geffroy,  F.  Sarcey,  de  Lostalot ,  Frantz  Jourdain,  Huys- 
mans,  Lavedan ,  Hugues  Leroux,  Victor  Ghampier ,  A. 
Delzant,  etc. 

Empruntons  encore  à  la  préface  de  Roger  ]Marx  pour  le 
catalogue  de  l'exposition  les  lignes  suivantes  : 

«  Feuilletez  l'œuvre  lithographie  de  Chère t  ;  il  vous 
»  paraîtra  la  chronique  illustrée  de  l'époque ,  la  documen- 
•»  tation  préparée  aux  historiens  curieux  du  détail  de  nos 
»  mœurs.  A  ses  afficlies  il  appartiendra  de  fixer  les  varia- 
»  tions  du  costume  et  de  la  mode ,  de  divulguer  l'attrait 
»  féminin  d'une  mise  en  vente,  l'accaparement  de  décembre 
»  par  l'enfance  et  le  jouet,  de  dire  le  roman  à  tapage  et  la 
»  gazette  qui  se  fonde,  la  nouveauté  d'un  panorama  ou 
»  d'une  exposition  ;  à  elles  d'initier  à  la  vie  artificielle  du 
»  soir,  aux  amusements  pimentés  de  nos  veilles ,  aux  pati- 
»  nages  galants  des  skatings ,  aux  clowneries  des  hippo- 
»  dromes  et  des  cirques ,  au  manège  des  éventails  dans  les 
»  jardins  d'été,  aux  œillades  des  divas  lançant  le  mot 
»  leste  ;  à  elles  de  renseigner  sur  ces  fêtes  amoureuses,  — 
»  bals  masqués  de  Tivoli  et  de  Valentino  ,  descentes  tour- 
»  noyantes  des  Montagnes  Russes,  cavalcades  joyeuses  du 
»  Moulin-Rouge  —  qui  donnent  à  la  nuit  parisienne  la 
»  liesse  d'un  carnaval  sans  fin. 

»  Pour  ces  tableaux  vivants ,  pour  cette  pantomime  de 
»  l'événement  nouveau,  des  acteurs  de  tous  les  mondes,  de 
»  tous  les  temps,  de  tous  les  répertoires.  Francisés,  moder- 
»  nisés ,  Arlequin  ,  Pierrot  et  Colombine  de  la  comédie 
»  italienne;  le  vieux  Polichinelle  gaulois  de  Brioché;  des 
»  pitres,  des  bouffons,  des  acrobates,  des  bateleurs;  des 
»  enfants  roses,  réjouis  et  joufflus,  arrière-cousins  des 
»  amours  de  Boucher  ;  des  muses  d'opérette  et  de  café- 
»  concert  ;  des  ballerines  de  Montmartre  ;  des  contempo- 
»  raines  mêlées,  dirait  Rétif;  puis  l'horizontale,  le  gommeux 

»  fin  de  siècle Titres  de  romances,  annonces  de  parti- 

»  tions,  Chéret  embellira  tout  du  charme  de  l'esprit;  dans 
»  la  marge  d'un  programme ,  à  l'angle  d'un  menu  ou  d'un 
»  avis  de  naissance,  il  fera  tenir  un  croquis,  si  prestement 
»  troussé ,  tiré  de  si  coquette  façon  en  sanguine  avec ,  par- 
»  ci ,  par-là  ,  un  rehaut  de  blanc ,  que  ces  vignettes ,  échap- 
»  pées  distraitement  à  son  crayon  ,  seront  recherchées  , 
»  classées  par  les  collectionneurs,  et  qu'elles  iront  former 
»  dans    les    portefeuilles    une    suite   logique  aux  cartes- 


GHÉRKT.  21 


»  adresses ,   aux  «    mille  riens   »  précieux  de    Gravelot , 
»  d'Eisen  et  de  Gochin.  »  (') 

Faut-il  appeler  les  affiches  «  le  musée  de  la  rue  »  ?  C'est 
un  mot  qui  a  eu  du  succès.  Mais  il  fait  illusion  et  prête  à  un 
lieu  commun  tout  trouvé  pour  articles  courants  de  journaux. 
On  serait  tenté  de  se  représenter  Paris  comme  complète- 
ment tapissé  d'affiches,  que  les  parisiens  auraient  pour 
unique  occupation  de  contempler.  Dans  la  Burance,  dit  un 
provençal ,  il  n'y  ajjoint  d'eau  :  c'est  rien  que  poissons.  De 
même:  à  Paris ,  plus  de  murs  ,  plus  de  maisons,  d'édifices, 
rien  qu'un  feu  d'artifice  de  couleurs  !  Joli  article  de  journal 
tout  fait ,  mais  pas  vrai.  Vous  pouvez  vous  promener  toute 
la  journée  le  long  d'une  rivière,  fût-elle  la  Durance,  vous 
n'y  verrez  le  poisson  que  si  vous  le  péchez.   L'affiche  aussi 
il  faut  la  pécher  ;  si  elle  est  une  fleur  sur  les  murs  (quand 
elle  n'est  pas  une  lèpre),  il  faut  pour  la  trouver  savoir  herbo- 
riser. De  parles  règlements  de  police,  les  choses  sont  ainsi. 
Vous  pouvez  faire  comme  nous  cette  expérience  :  partir  de 
l'Arc-de-Triomphe,  descendre  à  la  Concorde,  prendre  la  rue 
de  Rivoli  jusqu'à  la  Bastille  ,  revenir  par  les  boulevards  et 
l'avenue  de  Fnedland  ;   vous   aurez  fait  vos  dix  ou  douze 
kilomètres  sans  apercevoir  une  seule  affiche.  L'affiche  ne 
pousse  que  sur  quelques  clôtures  provisoires  d'édifices  en 
construction,  ou  sur  quelques  emplacements  oii  on  l'appose 
subrepticement;  voilà  le  vrai.  On  en  sera  quitte  pour  chan- 
ger de  thème,  maudire  l'uniformité  des  maisons,  la  nudité 
des  murs  ,  etc.  Si  les  affiches  semblent  plus  nombreuses 
qu'elles   ne  le  sont,   c'est   que   les  amateurs   s'en   préoc- 
cupent; leur  œil   inquisiteur  est  habitué  à  les  rechercher 
et  à  ne  pas  les  laisser  échapper  :   la  tache  élégante  des 
affiches  de  Chéret  captive  infailliblement  le  regard. 

Le  «  musée  »  n'existe  que  dans  les  expositions  d'affiches 
et  chez  les  collectionneurs  d'affiches.  11  a  été  un  moment 
au  théâtre  Bodinier,  il  est  toujours  dans  les  portefeuilles  de 
M.  Maindron  ou  de  M.  Dessolliers.  (}) 


(M  Après  le  succès  de  presse,  un  autre  succès,  capital  pour  l'aniste. 
Le  Ministre  des  Beaux-Arts  vint  visiter  soPx  exposition  :  le  lendemain 
Chéret  était  fait  chevalier  de  la  Légion  d  Honneur. 

(2)  Aux  collectionneurs  qui  voudraient  rechercher  des  Chéret,  nous 
ferons  remarquer  qu'il  est  relativement  facile  de  se  procurer  les  titres  de 


22  LES    GRAVEURS    DU    XIX«    SIECLE. 

50.  Le  Courrier  Français,   numéro  exceptionnel 
du  9  février  1890. 

Reproductions  gillotées  des  pièces  suivantes  : 
Les  Afjiches  Illustrées  de  Jules  Chéret^  titre  exécuté  pour 
ce  numéro  du  Courrier  Français  (voir  au  n°  716  la  litho- 
graphie originale).  —  Galipettes  de  Galipeaux.  —  La 
Gomme.  —  La  Terre.  —  Paris  gui  rit.  —  Menu.  —  Spectacle 
de  L'Horloge.  —  Pierrot  sceptique.  —  Les  Femmes  de 
Paris.  —  Les  Bohémiens.  —  Aux  Buttes  Chaumont^  jouets. 
—  Courte  et  Bonne.  —  Viviane.  —  Espaha.  —  Le  Mois 
théâtral.  —  Gh-aine  d'horizontales.  —  Pile  de  Pont.  — 
Montagnes  Russes ,  danseuses  espagnoles.  —  Hippodrome, 
clowns.  —  Jardin  de  Paris. 

Plus ,  les  pièces  suivantes ,  originales  : 

760.  Fantaisie  ,  chromolith.  in  -  4.  (  Danseuse  masquée  ,  les 
mains  sur  les  hanches  ;  derrière  elle  un  polichinelle  et  un 
«  auguste  »  en  habit  et  chapeau  noir.  Les  trois  personnages 
sont  dans  l'espace  ;  nous  sommes  donc  ici  tout  à  fait  dans 
la  donnée  fantaisiste  de  ces  pastels  que  Ghéret  s'est  mis 
à  exécuter  avec  un  brio  de  couleur  extraordinaire). 

761.  Janvier-Février,  fantaisie.  —  Gillotage  d'après  un  dessin 
qui  n'a  pas  été  lithographie, 

762.  Affiche  des  Buttes-Chaumont.  —  Gillotage  d'après  un 
croquis  pour  l'affiche  des  jouets  de  1890. 

763.  La  Becquée.  —  Gillotage  d'après  un  dessin  qui  n'a  pas 
été  lithographie. 

764.  Ballet  des  Bohémiens.  —  Gillotage  d'après  une  grande 
esquisse  ,  projet  pour  le  titre  de  ce  ballet. 

Dans  an  numéro  suivant  se  trouve  la  reproduction  gillotée 
de  l'Invitation  au  bal  du  Courrier  Français ,  (N°  621). 


musique  chez  les  éditeurs  Enoch  et  Costallat,   etc.;   les  couvertures   de 
livres  chez  les  libraires  (Conquet,  par  exemple). 

Quant  aux  affiches,  on  les  trouve  :  soit  aux  ventes  publiques  où  on  les 
paie  déjà  cher  :  soit  chez  Sagot,  marchand  d'estampes  ,  rue  Guénégaud  , 
dépositaire  des  épreuves  de  luxe  sur  japon  ,  que  plusieurs  collectionneurs 
font  encadrer  comme  des  pastels.  (R  faut  avoir  soin  de  supprimer  ou  de 
cacher  absolument  les  marges  blanches). 


GHÉRET.  23 


AFFICHES   (Suite). 

51.  INDUSTRIES  DIVERSES,  parfumerie,  stations 
balnéaires,  boisson,  vêtement.  (Suite  des  §§  1  à  7). 

765.  Affiche  pour  les  Magasins-Réunis  (à  Tadresse  de  Ghéret, 
rue  de  la  Tour  des  Dames). 

766.  Bonnard-Bidaut,  affichage,  distribution  d'imprimés. 

767.  Glycérine  tooth  Paste,  Gellé  frères.  Double  colombier. 

768.  REGOLORATION  DES  GHEVEUX  PAR  L'EAU  DES 
SIRENES,  plusieurs  fois  médaillée.  (Belle  affiche  qua- 
druple col.  (Premier  état:  avec  la  chevelure  courte). 

769.  LA  DIAPHANE,  poudre  de  riz  Sarah-Bernhardt  :  Rever- 
chon  parfumeur.  Double  col.  1890. 

770.  Luxeuil-les-Bains. 

771.  Bagnoles  (Orne). 

772-773.  Ghemin  de  fer  du  Nord.  Boulogne-sur-Mer  (Bou- 
lonnaise),  col.  en  1.  —  Une  autre,  Saiso7i  1889,  en  hauteur. 
774.  Bains  sur  les  côtes  de  Normandie  et  de  Bretagne. 
775-776.  Gasino  de  Dieppe.  —  Plage  de  Dieppe. 

777.  Trouville,  splendide  casino.  Double  col.  1890. 

778.  Ghemin  de  fer  de  l'Ouest ,  Bains  de  mer  de  Dieppe. 

779.  Ghemin  de  fer  d'Orléans,  billets  de  bains  de  mer,  40  p.  **/„ 
de  réduction.  (Vues  de  Bretagne). 

780.  Plages  de  Bretagne,  gd.  in-fol. 

781.  Bains  de  mer  de  Paramé. 

782.  Kursaal  de  Lucerne. 

783.  Orient-Express.  Etc.,  Etc.  (<) 

784.  BAGNERES-DE-LUGHON,  Fête  des  Fleurs,  Dimanche 
10  Août  :  (Jeune  femme  à  grand  chapeau  jaune  et  à  robe 
rouge,  tenant  des  fleurs  ;  à  droite,  un  landau  ;  fond  bleu). 
Double  col.  Impression  en  couleurs  sans  emploi  de  noir.  1890. 

785.  L'HIVER  A  NIGE.  (Deux  femmes  élégantes  ;  au  fond, 
le  Casino).  Double  col.  1890. 

785  bis.  L'Hiver  à  Nice.  Affiche  signée  Mossa.  Le  détail  de  la 
banderole  est  de  Ghéret.  Double  col.  1890. 

(*)  Il  est  essentiel  de  remarquer  que  certaines  affiches  portent  l'adresse  de 
l'imprimerie  Chaix-Chéret  ,  sans  être  de  la  main  de  Ghéret  :  Stations 
balnéaire:,  chemin  de  fer  de  l  Est  ;  —  Excursion  en  Suisse  :  —  Chemin  de 
fer  Pont-Vallorbes  ;  —  Exposition  maritime  du  Havre  1877  ;  —  Vichy, 
etc.  Il  n'y  a  aucun  intérêt  à  les  faire  entrer  dans  le  catalogue  de  Ghéret. 


24  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


786.  La  Salamandre,  chauffage. 

787.  Brasserie  Schœffer,  Reims,  in-4,  essai. 

788.  Bière  française  F.  Genest  ,  entrepôt  du  Chardon. 
(Jeune  femme  tenant  une  chope  et  un  drapeau  tricolore).  Col. 

789.  Champagne  Marc. 

790-791.  Produits  alimentaires.  Félix  Potin,  expéditions  franco 
en  gare.  —  Id.  Voiture  des  livraisons  à  domicile. 

792.  Royal-Malaga  à  la  tète  de  tigre. 

793.  KINIA-RAFF.IRD  ,  amer -toni- apéritif.  (Femme  se 
versant  du  Kinia).  Double  col. 

794.  DANS  TOUS  LES  CAFÉS,  BIGARREAU  BOURGUI- 
GNON, quadruple  colombier  en  longueur  (').  (Homme  et 
femme  sur  une  échelle  faisant  la  cueillette). 

795.  BIGARREAU  MUGNIER.  (Même  dessin  que  ci-dessus, 
avec  variantes).  Quadruple  col. 

796-797.  Apéritif  Mugnier,  dans  tous  les  cafés.  (Une  servante 
de  brasserie  apporte  sur  un  plateau  une  bouteille  et  un 
verre).  Double  col.  et  réduction. 

798.  El  Sass,  liqueur  des  dames  de  France  ,  1888,  in-4. 

799.  Hax,le  aux  chapeaux.  Articles  de  luxe  et  de  travail. 
Rayon  spécial  de  chapeaux  feutre  ,  etc.  Double  col.,  1888. 

800.  HALLE  AUX  CHAPEAUX,  articles  de  luxe  et  de 
travail.  Rayon  de  chapeaux  à  3  fr.  60  pour  bals  et  soirées. 
(Dame  et  enfants  tenant  des  chapeaux,  etc.).  Quart  col., 
avec  un  carré  réservé  pour  y  coller  un  almanach  à  effeuiller. 

SOL  HALLE  AUX  CHAPEAUX,  17,  rue.de  Belleville,  1890, 
le  plus  vaste  établissement  de  chapellerie  de  la  capitale. 
Petite  affiche  quart  colombier,  avec  une  place  réservée  pour 
y  appliquer  un  calendrier  à  effeuiller.  (  Bande  d'enfants 
avec  des  joujoux  ;  très  jolie  pièce  en  couleurs). 

52.  NOUVEAUTÉS.  (  Suite  des  §§  8  à  13  ). 

802.  A  la  Caxjitale.  (Costumes  de  femme). 

803-804.  A  la  Parisienne  (deux  affiches,  en  plus  des  trois 

cataloguées  sous  les  W  126-128). 
805.  Aux  Filles  du  Calvaire.  (Fillette  et  Lion),  double  col. 

(})  Nous  appelons  quadruple  colombier  en  longueur  le  format  de  quatre 
feuilles  colombier  mises  les  unes  au-dessus  des  autres  ;  ce  qui  forme  une 
affiche  de  2^60  de  haut  sur  1""  de  large.  Ce  format  était  déjà  employé  en 
Espagne,  pour  les  affiches  de  courses  de  taureaux. 


GHERET.  25 


806.  AU  PETITS  AINT-THOMAS  .JOUETS,  livres,  articles 
NOUVEAUX  POUR  ETRENNES ,  188'J-90.  Doublc  col.  (Fillette 
tenant  une  poupée ,  au-clessous  un  cheval  de  bois  ,  une 
marotte,  etc.,  très  jolie  affiche  bleue,  signée  Chéret ,  89). 

807.  A  la  Place  Clicliy.  (Dame  en  robe  beige). 

808.  A  LA  PLACE  CLICHY.  Costume  fleurettes,  lainage 
pour  dame.  Belle  affiche  quadruple  col.  en  long. 

809-812.  Aux  Buttes  Chaumont.  Complet  cérémonie,  48  fr., 
etc.  (  Trois  messieurs  ,  une  dame  ,  un  garçonnet  ).  Qua- 
druple col.  —  Id.  Vêtement,  costume,  ^35  fr.,  etc.  (  Deux 
dames  et  fillette).  —  Id.  Costume,  29  fr.,  limousine,  17  fr.  75 
(Deux  dames  et  fillettes  sur  une  plage).  —  Complets  , 
hommes,  24 fr.  (Trois  hommes,  une  dame,  un  bébé  en  marin.) 

813.  AUX  BUTTES  CHAUMONT.  Costume  de  39  fr., 
PÈLERINE   PLissÉE  ACCORDEON,  quadruple  col.  en  longueur. 

814.  Aux  Buttes- Chaumont.  Etrennes,  jouets.  Ces  articles 
faisant  l'objet  d'une  vente  exceptionnelle  et  momentanée. 
Double  col.  Affiche  ancienne. 

815.  AUX  BUTTES  CHAUMONT,  jouets,  objets  pour 
ÉTRENNES. (Jeune  mère  montrant  à  ses  deux  bébés,  au-dessus, 
une  bande  de  poupées,  polichinelle,  etc).  Quadruple  col. 

816.  AUX  BUTTES  CHAUMONT,  jouets,  objets  pour 
ÉTRENNES ,  quadruple  col.  en  longueur.  (Fillette  en  blanc 
tenant  une  poupée  ,  garçon  en  noir  tenant  un  polichinelle  ; 
au-dessous,  un  lapin  qui  joue  du  tambour.  Superbe  affiche). 

817.  AUX  BUTTES  CHAUMONT,  jouets,  objets  pour 
ÉTRENNES.  Chéret,  88.  Quadruple  col.  en  longueur.  (Femme 
tenant  un  éventail  et  assise  sur  une  chèvre;  au-dessous, 
un  bébé  tenant  une  trompette  dans  la  main  droite ,  et  de  la 
gauche  plaçant  un  polichinelle  à  cheval  sur  la  chèvre  ;  au- 
dessous  un  autre  bébé  jouant  du  tambour.  Un  des  chefs- 
d'œuvre  de  l'affiche). 

818.  AUX  BUTTES  CHAUMONT,  jouets,  objets  pour 
ÉTRENNES.  Chéret,  89.  Quadruple  col.  en  long.  (Une  dame 
en  robe  rouge,  avec  boa  de  plumes  blanches ,  place  une 
fillette  qui  tient  une  poupée  japonaise,  dans  une  petite 
charrette  que  tire  un  bambin  costumé  en  polichinelle,  etc. 
Sans  fond  dégradé.  Autre  chef-d'œuvre  du  genre). 

53.    LIBRAIRIE  ,    JOURNAUX  .    FEUILLETONS. 
(Suite  des§§  14  et  15 j. 

819.  La  Peinture  italienne  (affiche  d'un  vol.  publié  ch.  Didot). 


26  LES    GRAVEURS    DU    XIX^    SIECLE. 


820.  Physique  et  Chimie. 

821.  La  Déclaration  des  Droits  de  l'Homme,  imprimé  en 
gros  caractères  sur  un  placard  double  col.,  avec  encadre- 
ment de  divers  attributs  ,  daté  1883. 

822.  Collection  Litolff",  œuvres  complètes  ds  Robert  Schu- 
mann  ,  affiche  d'intérieur  avec  médaillon  de  Schumann. 

823.  Les  Premières  Civilisations, -psiv  Gustave  Lebon.  10  cent. 
la  livr.,  Marpon  et  Flammarion.  Double  coL 

824.  Journal  pour  Tous,  semaine  universelle  illustrée,  le  N" 
30  centimes.  Double  col. 

825.  En  vente  partout.  Le  Rappel,  5  cent"'.  Quad.  colombier. 

826.  Le  Petit  Stéphanois ,  iournail  quotidien. 

827.  Le  Figaro  est  en  vente  ici.  Affiche  d'intérieur,  in-4.  1890. 

828.  Ne  voyagez  pas  sans  le  Guide  Conty. 

829.  Les  Trois  Mousquetaires  ,  par  Al.  Dumas  ,  10  c.  la 
livraison  illustrée.  Double  col. 

830.  David  Copperfield ,  affiche  avec  le  portrait  de  Dickens  , 
pour  la  maison  Hachette.  (Elle  a  été  faite  en  remplacement 
deLaffiche  N°  220).  Double  col. 

831.  L Honneur  des  d'Orléans  ,  par  Jules  Boulabert.  10  cent, 
la  livr.  Lith.  Wauquier,  rue  de  la  Newa.  Double  col. 

832.  En  vente  partout  Au  profit  des  victhnes  des  sauterelles 
en  Algérie,  publication  illustrée.  Double  col. 

833    Jean  Casse-Tête ,  roman  par  Louis  Noir.  Demi-col. 
834-835.  Jean  Loup.  Double  col.  et  quart  col. 

836.  Les  Misères  des  Enfants  trouvés  ,  par  Eugène  Sue , 
10  cent,  la  livraison  illustrée ,  Rouff.  (  Parade  à  la  baraque 
d'un  saltimbanque).  Double  col. 

837.  Les  Deux  Orphelines  ,  roman  par  A.  Dennery.  10  cent, 
la  livraison,  Rouff. 

838.  L'Homme  qui  rit,  par  Victor  Hugo ,  10  cent,  la  livraison 
illustrée  ,  Rouff.  (Deux  enfants  ,  un  pendu).  Double  col. 

839.  Œuvres  de  Paul  de  Koch  ,  10  cent,  la  livraison  illustrée. 
(Portrait  de  Paul  de  Kock). 

840.  LA  JUIVE  DU  CHATEAU  TROMPETTE,  par  Ponson 
du  Terrail,  10  cent,  la  livraison  illustrée  ,  Rouff.  Quadruple 
col.  en  longueur. 

841.  Les  Millions  de  M.  Joramie.  Col. 

842-843.  Le  Cocher  de  Montmartre,  par  .Jean  Bruno.  (Un 
fiacre).  Double  col.,  et  réduction  col.  Léveillé  en  a  gravé  une 
petite  réduction  sur  bois,  pour  un  prospectus  du  XIX"  siècle. 


GHERET.  27 


844.  Une  jeune  Marquise ,  roman  d'une  névrosée ,  par 
Théodore  Gahu.  Dentu.  Double  col.  (Jeune  femme  assise  au 
pied  d'un  arbre  ). 

845.  La  Terre,  par  Ém.  Zola.  Quadruple  col.  en  longueur. 
Vieux  paysan  regardant  les  champs  où  on  laboure). 

840.  L'AMANT  DES  DANSEUSES,  par  Félicien  Champ- 
saur.  (  Danseuse  tenant  un  tambour  de  basque  :  derrière 
elle  un  Monsieur  en  habit  noir,  le  monocle  à  l'œil.  Très 
belle  affiche).  Double  col.,  1888. 

847.  LA  GOMME,  par  Félicien  Ghampsaur.  Dentu.  (Bande 
de  «  gommeux  »  et  d'  «  horizontales  »).  Double  col.  en  1. 

848.  LÉCHO  DE  PARTS,  littéraire  et  politique,  10  cent,  le 
numéro.  (Femme-typographe  criant  dans  ses  deux  mains). 

849.  Lelia  Montaldi,  par  André  Valdès.  Double  col. 

850.  La  France  Juive,  par  Drumont.  Double  col. 

851.  La  Closerie  des  Genêts,  grand  roman  par  Edm.  Lepel- 
letier,  tiré  du  drame  de  Fréd.  Soulié.  Double  col. 

852.  Les  Mystères  de  Paris  ,  par  Eugène  Sue ,  médaillon  de 
Fleur-de-Marie  ,  i^dans  le  Petit  Lyonnais).  Double  col. 

853-854.  Le  Juif  Errant ,  par  Eugène  Sue.  {Petit  Lyonnais). 
Double  col.,  et  col. 

855.  Joseph  Balsamo  (Lyon  républicain). 

85(3.  Les  Drames  de  Lyon  {Lyon  républicain). 

857.  La  Vengeance  du  Maître  de  Forges  ,  par  André  Valdès 
{  dans  Le  Soleil.  —  Homme,  femme  agenouillée,  forges, 
ciel  rouge).  Double  col. 

858.  COURTE  ET  BONNE , -pa^r  Marie  Colombier  (L'icAo 
de  Paris) ,  double  col.  (  Danseuses ,  un  suicidé,  etc.). 

859-860.  Lire  dans  La  Lanterne  :  FTITMI,  par  René  Mai- 
zeroy  (jeune  homme  embrassant  le  bras  d'une  femme), 
quadruple  col.  en  long',  et  le  même  sujet  double  col.,  1888. 

861-862.  L'Infamie,  par  Oscar  Métémer {Petite  République), 
quadruple  col.,  et  le  même  sujet  col. 

54.  Panoramas,  Expositions  (Suite  du  §  16). 

863.  Panorama  historique  du  siècle  ,  par  MM.  Stevens  et 
Gervex,  jardin  des  Tuileries. 

864.  Expositions  de  tableaux  et  dessins  de  A.  Willette , 
double  col.,  1888  (profil  de  Willette). 

865.  Exposition  des  projets  de  statue  à  Lazare  Carnot  (profil 
à  peine  visible  sous  les  lettres  du  titre).  Col. 


28  LES    GRAVEURS    DU    XIX'    SIECLE. 

866.  Pour  nos  Marins.  Exposition  des  Maîtres  français  de  la 
Caricature  à  l'École  des  Beaux-Arts.  Double  col. 

867.  Œuvre  de  l'Hospitalité  de  nuit.  Exposition  de  l'Art 
Français  sous  Louis  XIV  et  Louis  XV.  à  TÉcole  des  Beaux- 
Arts.  Double  col. 

868-869.   Exposition  des  Arts  Incohérents.  Eden -Théâtre. 

(La  Lune).   Deux  formats. 
870-871.  Exposition  universelle   des  Arts   Incohérents  , 

42,  boulevard  Bonne-Nouvelle.  (Clown).  Double  et  demi  col. 

872.  Exposition  nationale  des  cidres  et  poirés  ,  quai  d'Orsay 
(Paysanne  avec  un  panier  de  pommes).  Col. 

55.  Musée  GRÈ^aN.  (Suite  du  §  17). 

873.  Musée  Grévin.  Cabinet  fantastique. 

874.  Musée  Grévin.  Magie  noire,  apparitions  instantanées. 

875.  Musée  Grévin.  —  Grand  orchestre  des  Dames 
Hongroises. 

876-878.  Musée  Grévin.  Germinal^  il«  tableau  du  drame 
interdit  par  la  censure.  Demi-col. —  Catastrophe  d'Ischia. — 
Mort  deMarat,  (sujets  renouvelés  dans  le  milieu  d'un  enca- 
drement permanent ,  oii  se  voient  une  danseuse ,  un  assas- 
sinat, la  guillotine). 

879.  Musée  Grévin.  —  SOUVENIR  DE  L'EXPOSITION, 
BAYADÈRES  JAVANAISES,  quadruple  col.  en  long.  (Les 
Javanaises ,  très  ressemblantes,  sont  placées  dans  la  rue  du 
Caire ,  et  derrière  elles  on  aperçoit ,  coiffé  de  son  chapeau 
à  larges  bords  ,  Buffalo-Bill.  Puis  Soledad  et  Pichiqui ,  de 
la  troupe  des  danseurs  espagnols,  enfin  les  àniers). 

56.  Nouveau   Cirque.    Hippodrome.    (Suite  des  §^5 
20  et  21). 

880.  Saison  équestre  1883,  chinois  équilibristes. 
88L  M.  Wagner.  1884. 

882.  Nouveau    Cirque.  —  (Une  écuyère  et   une   vue   de   la 

piscine).  Double  col. 
88.3.  Id.  —  Combat  naval.  Double  col. 

884.  Id.  —  Llle  des  Singes.  (Un  singe  enlève  une  femme. 
C'est,  traité  à  la  Chéret,  le  même  sujet  qui  a  valu  une 
médaille  d'honneur  au  sculpteur  Frémiet  !  ). 

885.  Id.  —  LA  FOIRE  DE  SÉVILLE.  (  Danseuses  espa- 
gnoles et  joueurs  de  guitare).  Double  col. 


CHERET.  29 


886-887.  Olympia-Paris-Hippodrome,  Exhibition  of  Arabs  of 
Sahara  Désert.  —  Deux  affiches  quadruple  col.  en  lon- 
gueur. (Arabe  à  cheval  tourné  à  gauche  ,  —  Arabe  à  cheval 
tourné  à  droite. 

888.  Hippodrome.—  SkoheJeff.  pantomime  militaire.  Doub.  col. 

889-890.  Id.  —  Au  Congo.  Grande  et  petite  affiches. 

891.  Id.  —  Fête  romaine,  course  de  chars. 

892.  Id.  —  Affiche  avec  une  vue  d'Algérie? 

57.  Gafès-Concerts.  (  Suite  des  §§  22  à  24). 

893.  Concert  du  XIX®  siècle.  —  Derame,  l'homme  aux  100 
tètes,  panthéon  français.   Double  col. 

894.  Café -Concert  des  Ambassadeurs,  saison  1877,  (25 
médaillons  ). 

895.  Id.  Great  attraction,  Plessis. 

896.  CAFÉ-COXCERT  DES  AMBASSADEURS  (Dan.seuses 
jouant  des  cymbales,  etc.).  Double  col. 

897.  Id.  —  Persivani  et  Van  de  Velde. 

898.  Café-Concert  de  l'Horloge.  Tons  les  soirs  ,  concert , 
opérettes  ,  chants,  pantomimes,  ballets.  (Homme  eu  rouge 
tenant  un  bâton  derrière  le  dos). 

899.  Alcazar  d'été.  Les  Rigolboches  ;  daté  76.  Première 
affiche  défendue,  remplacée  ensuite  par  l'affiche  N°351. 
(Le  sujet  est  retourné,  l'Anglais  regarde  à  droite.  Les  jambes 
sont  levées  plus  haut.  ) 

900.  Concert- Promenade  de  l'Horloge.  Tous  les  soirs,  etc. 
(Danseuses  napolitaines,  etc.).  Demi  col. 

90J .  Alcazar.  —  Krao  (gorille).  Double  col. 

902.  Alcazar.  —  Les  quatre  sœurs  Martens. 

Sm.  Alcazar.  —  MAQUETTES  ANIMEES  de  Georges  Ber- 
trand. Chéret,  90,  double  col.  (Sur  un  fond  circulaire  bleu, 
laissant  à  l'affiche  une  grande  marge  blanche,  se  détache 
une  danseuse  à  la  robe  et  aux  cheveux  .jaunes.  Un  arlequin 
et  un  pierrot). 

904.  Alcazar  d'Été.  —  REVUE  FIN  DE  SIÈCLE  de  Léon 
Garnier,  costumes  de  Landolff.  (Arlequine.  le  monocle  àl'œO, 
à  ses  pieds  un  monsieur.  Remai*quable  affiche).  Double 
col.  1890. 

58.  SPECTACLES  DIVERS.  (Suite  des  §§  27  et  28). 

905.  Capitaine  Howe  ,  le  premier  tireur  du  monde. 


30  LES    GRAVEURS    DU    X1X«    SIECLE. 


906.  Les  Aztèques. 

907.  Skating-Goncert.  Korah  et  Mamediah.  GoL 

908.  Eden-fhéàtre  de  Bruxelles. 

909.  Gascabel.  (l'homme  aux  transformations). 
9i0.  Théâtre  de  Bordeaux  :  La  Chatte  blanche. 

911.  Thaumaturgie  humoristique  par  le  comte  Patrizio  de 
Castiglione.  Col. 

912.  Jardin  de  Paris.  Eventail  masquant  une  lyre.  Demi  col. 

913.  JARDIN  DE  PARIS,  Ghamps-Élysées.  (  Femme  coiffée 
d'un  grand  chapeau  à  plumes ,  appuyée  sur  le  coude 
gauche ,  et  ramenant  de  la  main  droite  son  éventail  fermé  à 
la  hauteur  de  la  figure.  G'est  un  chef-d'œuvre  absolu,  et 
Ghéret  lui-même  ne  pourrait  désormais  faire  mieux).  Col. 

914-915.  JARDIN  DE  PARIS,  directeur  Zidler.  —  Spectacle- 
concert,  fête  de  nuit,  bal.  (Eclairée  par  la  lumière  jaune 
du  gaz,  une  danseuse  coiffée  d'un  grand  chapeau,  exécute 
un  cancan  très  élégant,  son  éventail  dans  la  main  droite. 
Plus  loin,  kiosque  de  l'orchestre.  Fond  rouge.  Très  belle 
affiche).  Double  col.  —  La  même,  col.   1890. 

916.  Le  Pays  des  Fées.  (Une  Renommée,  et  vue  de  l'établis- 
sement, avenue  Rapp,  pendant  l'Exposition  de  1889).  Col. 

917.  Gran  Plaza  de  Toros  du  Bois  de  Boulogne  (un  torero). 
Double  col. 

918-919.  GRAND -THÉÂTRE  DE  L'EXPOSITION,  Palais 
DES  Enfants.  —  (  Femme  tenant  un  masque,  grosse  caisse, 
petit  pierrot  jouant  des  cymbales).  Quadruple  col.  en 
longueur,  et  réduction. 

920.  Panorama  de  la  Compagnie  générale  Transatlantique  , 
exposition  universelle.  Double  col. 

^21.  Paris-Anvers,  palais  de  l'Industrie.  Quadruple  col. 

922.  MONTAGNES  RUSSES,  tous  les  jours  de  2  heures  à 
minuit ,  boulev.  des  Capucines,  28.  (Le  wagon).  Double  col. 

923.  Montagnes  russes,  cabaret  roumain  de  l'Expo",  concerts. 

^24.  MONTAGNES  RUSSES  ,  TOUS  LES  SOIRS  ,  DAN- 
SEUSES ESPAGNOLES.  (Une  danseuse  éclairée  de  bas 
en  haut.  Affiche  sans  fond  dégradé  :  une  des  plus  belles  de 
l'œuvre,  avec  celle  du  Jardin  de  Paris).  Double  col. 

925.  Courses  de  Dijon.  (Chevaux  sautant  la  rivière). 

926.  LAWN  TENNIS  DE  MADRID,  bois  de  Boulogne. 

927.  LE  THÉATROPHONE  (Auditions  des  spectacles  par 
le  téléphone.  —  Femme  en  robe  jaune  ,  avec  des  gants 
noirs,   un  téléphone  à  l'oreille,  sur  fond  bleu).  Double  col. 


CHERET.  31 


928.  Palais  da  Trocadéro,  14  juin  1890.  Représentation  au 
BÉNÉFICE  DES  MARINS.  (Femmes  de  marins  sur  la  «i-rève, 
attendant  les  pécheurs).  Quadruple  col.  en  longueur. 

929-930.  PARIS-COURSES,  nouveau  sport:  grand  prix,  une 
rivière  en  diamants  de  20.000  fr.  Hippodrome  de  la  Porte 
Maillot.  (Jeune  femme  sur  un  cheval  mécanique  :  grand 
chapeau,  robe  blanche  à  fleurs.  Au  fond,  les  silhouettes 
d'autres  coureurs).  Double  col.  La  même,  col. 

59.  THÉÂTRES  (Suite  du  §  29). 

931.  Bouffes.  Orphée  aux  Enfers  (ne  pas  confondre  avec 
le  n^'  471).  Première  affiche  de  Ghéret,  vers  1858,  anté- 
rieure à  son  séjour  en  Angleterre.  Scène  de  la  bacchanale, 
en  1.  Exécuté  directement  pour  OfFenbach. 

932.  Vellêda,  op.  en  quatre  actes  de  Gh.  Lenepveu,  1883.  Col. 

933.  Déjazet.  Tous  les  soirs  Gaulois- Revue.  —  Une  des  plus 
anciennes  affiches  publiées  par  Ghéret.  Elle  porte  la  pre- 
mière adresse  Imp.  Chéret,  18 ,  rue  Si«  Marie,  Ternes.  (') 

934.  Bouffes. Zi  Diva  (Meilhac et  Halévy,  musique  d'Offenbach). 
On  y  reconnaît  très  bien  Hortense  Schneider  et  M"*"  Thierret. 

935.  Variétés.  Le  !rROA^£:z)'£'coss£;  (Hervé).  On  reconnaît  Dupuis. 

936.  Palace-Théâtre.  La  Troupe  Hongroise ,  (fantaisie -ballet 

de  Grévin). 

937.  —  La  Fée  Cocotte  ,  féerie  ,  petite  affiche. 

938.  Eden-Théâtre.  Spectacle  varié  tous  les  jours,  ballets^ 
etc.,  1880.  (Une  aimée).  Gol. 

939.  Éden-Théâtre.  VIVIANE  ,  ballet.  (  Gondinet.  Musique 
dePugno).  Une  des  plus  séduisantes  pièces  de  tout  l'œuvre 
de  Ghéret.  La  robe  de  la  danseuse  est  un  morceau  d'une 
exécution  exquise. 

940.  Gaîté.  Le  Bossu  (op.-com.).  Afïic.  restée  inédite. Très  rare. 
941-942.  Menus-Plaisirs.  LES  PREMIÈRES  ARMES  DE 

LOUIS  XV  (Garré  et  Bernicat).  Gol.  et  petite  réduction. 
943.  Opéra-Gomique.  La  Cigale  Madrilène  (Léon  Bernoux  — 
Amélie  Perronnet).  Espagnol  jouant  de  la  mandoline. 

(^)  On  peut  répartir  chronologiquement  les  affiches  de  Chéret,  au  moyen 
des  adresses  successives  : 

Rue  de  la  Tour  des  Dames.  —  18.  rue  S'e  Marie,  aux  Ternes.  —  Ghéret, 
18,  rue  Brunel,  (à  dater  de  mai  1869).  —  Ghéret  et  G'^ ,  18,  rue  Brunel.  — 
Ghéret  (Ghaix)  ,  18,  rue  Brunel.  —  Ghaix ,  20  ,  rue  Bergère  (1890). 


32  LES    GRAVEURS    DU    XIX'"    SIECLE. 


944.  Opéra-Comique.  Le  Roi  malgré  lui  (Emm.  Chabrier). 

945.  Opéra.  LES  DEUX  PIGEONS ,  ballet,  André  Messager. 

60.  BALS.  (Suite  du  §  30). 

946-947.  BuLLiER  ,  jeudi ,  grande  fête ,  etc.  Grande  et  petite 
affiches,  (une  lyre,  femme,  etc.). 

948.  PALACE  -  THÉÂTRE  ,  BAL  MASQUÉ,  Mi-Carême, 
15 ,  rue  Blanche.  Double  col. 

949-950.  BAL  DU  MOULIN  ROUGE.  Col.  et  réduction 
demi-col.  (Sur  un  fond  blanc,  taché  de  bleu,  éclatent  un 
moulin  et  une  légende  rouges;  au  premier  plan,  une  dan- 
seuse, à  la  robe,  au  chapeau  et  aux  cheveux  jaunes, 
chevauchant  sur  un  âne  noir). 

Nous  avons  dans  cette  affiche  (la  vraie  «  fleur  sur  les 
murs  »)  le  plus  saillant  exemple  de  la  nouvelle  manière  de 
Chéret.  —  Nous  avons  dit  déjà  quel  était  son  premier 
procédé  opératoire  :  trois  impressions  ,  une  de  noir  pour 
donner  le  dessin ,  une  de  rouge  pour  Taviver,  une  de  fond 
dégradé  pour  le  barioler. 

Aujourd'hui,  Chéret  considère  comme  «  vieux  jeu  »  ce 
fond  dégradé  employé  pour  ses  premières  affiches,  que, 
d'ailleurs,  on  imite  de  toutes  parts.  11  emploie  une  nouvelle 
méthode  ,  plus  primesautière  ,  plus  libre  ,  plus  éclatante. 
Plus  de  fond  dégradé.  Pour  fond,  le  blanc  du  papier  et 
quatre  impressions  de  couleurs  franches  ,  noir,  bleu,  rouge 
et  jaune.  Manœuvre  difficile,  et  qui  demande  un  artiste 
habile  à  poser  ses  taches  et  ses  valeurs.  Et  mieux  encore, 
Chéret  dédaigne  l'emploi  de  la  pierre  de  noir  ;  il  la  supprime 
pour  ne  recourir  qu'au  seul  emploi  des  couleurs  rouge, 
jaune  et  bleu  :  revenant  ainsi  au  procédé  conçu  il  y  a 
un  siècle  et  demi  par  Leblond,  le  père  de  l'estampe  en 
couleurs. 

Nous  laissons  donc  ici  Chéret  en  plein  progrès  sur  lui- 
même,  et  en  recherche  constante  d'effets  nouveaux  ;  résis- 
tant à  la  tentation  de  s'absorber  dans  le  pa>;tel  qu'il 
pratique  d'ailleurs  avec  le  plus  rare  talent;  et  ayant  su 
écarter  l'obsession  de  la  peinture  sur  toile,  pour  demeurer 
fidèle  à  l'affiche,  —  à  la  peinture  sur  pierre,  —  ou  il  est 
unique. 

(A  suivre). 


LILLE.  —  IMPRIMERIE   L.    DANEL. 


Ni 


jh 


149 

t .  10 


Beraldij   Henri 

Les  i^raveurs  du  XIX ■ 
siècle 


PLEASE  DO  NOT  REMOVE 
CARDS  OR  SLIPS  FROM  THIS  POCKET 


UNIVERSITY  OF  TORONTO  LIBRARY 


l|.;./> 


'.<  ''     •.:■     >v:' ■:^^''"^>^-       yv- ■■"■'■•  ■■---■■,>       , 


■.■^:y:':< 


<  •^• 


->^:.,> 


X  • 


•.V'.; 


^J:'; 


:    r  :^  .  ■: 


.     /' 


'^''    ^ 
^'i'- 


^-' 


*^;^îî^l 


w^mMËk