V
LES
GRAVEURS
DU XIX^ SIECLE
GUIDE DE L'AMATEUR D'ESTAMPES MODERNES
PAR
HENRI BERALDI
X
MEISSONIER - PIGUET
PARIS
LIBRAIRIE L. GONQUET
5, RUE DROUOT, 5
1890
LES
GRAVEURS
DU XIX« SIÈCLE ,
LES
GRAVEURS
DU XIX^ SIECLE
GUIDE DE L'AMATEUR D'ESTAMPES MODERNES
PAR
HENRI BERALDI
X
MEISSONIER - PIGUET
PARIS
LIBRAIRIE L. CONQUET
5, RUE DROUOT, 5
1890
V
A B R A
DEC 19 1966
n
4
LES
GRAVEURS
DU XIX^ SIÈCLE
MEISSONIER (Ernest)j né à Lyon en 18L5 ,
peintre, graveur et vignettiste.
Nous n'avons point à nous en occuper comme
peintre. Soit ! acceptons cette donnée. Voulez-
vous même aller plus loin et supposer un instant
que Meissonier n'a jamais peint, et qu'il a seule-
ment gravé et illustré? Eh bien, sa célébrité
devrait être la même. Les quelques eaux-fortes
qui, pour lui, n'ont été qu'un intermède dans
son œuvre, resteront parmi les pièces les plus
précieuses que présente l'histoire de la Gravure ,
et l'homme qui a gravé le Grand Fumeur .^^i un
maître graveur. Et dans l'histoire du Livre,
l'illustrateur de la Chanmière Indienne^ de Laza-
rille de T ormes ^ des Contes Rémois, laissera un
nom glorieux, ineffaçable. Dans les dessins de ses
6 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
vignettes , nous retrouvons bien Meissonier tout
entier: c'est sa prodigieuse exécution ; c'est son art
de rendre spirituels et intéressants, non seulement
les plus microscopiques personnages , mais aussi
les simples accessoires : par exemple, les livres
du docteur anglais, ou son chapeau à trois cornes,
ou ses souliers à boucles. Comme le disait Théo-
phile Gautier : cette perfection vaut l'idéal.
0 fortimatos nimiuml Amateurs d'estampes,
appréciez votre bonheur. Calculez quel petit
nombre de peintures de Meissonier il est permis
au collectionneur de tableaux , — je dis le plus
robuste. — de réunir. Tandis que, sans difficulté,
il vous est donné de pouvoir former un portefeuille
de trois cents Aleissonier! — Giacomelli, nous
l'espérons , en établira quelque jour le catalogue
descriptif: en attendant, nous en donnons une
liste concise (^).
LŒUVRE GRAVÉ
DE
MEISSONIER.
I. LITHOGRAPHIES.
1-2. Deux titres de romances.
La première vignette est une scène vénitienne : un
gentilhomme embrassant une jeune femme ; près d'eux
(') Comme essais de catalogues de Meissonier, voir : Les Eaux-Fortes et
les Bois de M. Meissonier, par Ph. Burty {Gazette des Beaux-Arts, 1" mai
MEISSONIER.
attend une gondole. Monogramme 3\f. Lith. de H. Brunet
et C"" à Lyon. In-8 (Cabinet des Estampes).
La seconde , qui ne nous est pas connue , a été également
imprimée à Lyon. ^
Ainsi se trouve vérifié une fois de plus ce fait , que cest
dans les titres de musique que Tamateur d'estampes doit
aller chercher le nom de bien des peintres célèbres du
xix" siècle.
Quand Meissonier a dessiné ces deux pièces à Lyon, il
avait peut-être seize ou dix-sept ans, et naturellement ne
refusait pas une occasion de se procurer quelques petites
ressources par son travail. On lui demandait aussi quelques
portraits, et le jeune artiste y montrait déjà son extraordi-
naire précision. Meissonier se rappelle avoir fait le portrait
d'un monsieur qui avait une épingle de cravate en mosaïque
représentant le Golysée. Le portrait n'était pas plus grand
qu'une pièce de vingt sous, et l'on y reconnaissait parfaite-
ment, d'abord le monsieur, cela va sans dire, — et aussi
son épingle : le Colysée y était.
3-5. Croquis sur des marges de lithographies.
Petit croquis. Gentilhomme , en costume Louis XV, les
mains dans ses poches , la canne sous le bras. (Cabinet
des Estampes). M. Duplessis pense que ce croquis a été
tracé sur la marge d'une pierre portant une lithographie
de Mouilleron.
Quatre croquis , sur la marge inférieure d'une pierre ,
portent une lithographie de Français, d'après Troyon
^épreuve du Cabinet des Estampes). Ces quatre petits
griffonnis sont sans aucune importance ; on y remarque une
caricature.
Un Garde-Française , croquis au-dessus d'une scène de
Bachi-Bouzouks dessinée par Bida. (Cité par Ph. Burty).
II. EAUX -FORTES.
6 Le personnage du moine, dans la planche de
Daubigny Le Moine lisant (cat. Daubigny : N° 1 ).
1862). — Portraits d'artistes: E. Meissonier, J. Breton, par Marias
ChaumeUn , Marpon et Flammarion , 1887, ia-8.
LES GRAVEURS DU XIX-^ SIÈCLE.
7. Les figures , dans la planche de Daubigny La
Tonnelle ( N° 3 du catalogue de Daubigny).
8. La Sainte-Table, image de piété. In-12.
Dans un encadrement gothique en forme de niche, avec
fronton à trois gables , deux anges soutiennent une longue
bande ou une nappe qui se déroule ; d'autres adorent le
Saint- Ciboire (État peu avancé. Coll. Steinheil).
Ceci remonte à 1832 ou 1833. A cette époque , raconte
M. Darcel dans une notice sur Steinheil , Meissonier et
Seinheil se faisaient un revenu à peu près fixe de
trente francs par mois, à dessiner des vignettes de piété
qu'on leur payait cinquante centimes , et si elles avaient
un encadrement , un franc.
9. LE VIOLON , TU de profil sur une table.
Cette eau-forte, d'une précision merveilleuse, a été faite
pour servir de carte de visite au luthier Vuillaume. Ph.
Burty signale un premier état avec des essais de pointe,
entre autres un gentilhomme à mi-corps.
10. LE PETIT FUMEUR, debout, appu3-é contre un
mur, costume Louis XIIL
11. Le Vieux Fumeur.
« Cette eau-forte, gravée sur acier et seulement massée,
est de dimensions beaucoup plus grandes que la précédente.
Le fumeur n'est vu qu'en buste , et la figure est celle d'un
homme plus âgé. » (Burty).
12. Planche de croquis. (Cabinet des Estampes).
Sur un cuivre in-4 en 1. sont gravés : à droite, le grand
Fumeur; au-dessus, un essai inachevé du même grand
Fumeur; — au milieu : le Sergent rapporteur, au-dessus et
au-dessous duquel sont des griffonnis, un cheval, etc.; — à
gauche, indication d'une petite fille tournée vers la gauche :
gravée par Wattier.
La planche a été coupée, et a donné les deux estampes
suivantes.
MEISSONIER. 9
13. LE GRAND FUMEUR , in-12.
Publié en 1843 dans Le Cabinet de V Amateur^ d'Eug.
Piot. C'est un chef-d'œuvre absolu.
Le Grand Fumeur était vendu de 100 à 150 fr. Un lot de
80 épreuves vient de passer à la vente Piot et a été adjugé
3,500 francs à un marchand d'estampes.
La planche existe encore. Sur les très bonnes épreuves
la signature doit être bien distincte.
11 en existe une copie, de même dimension, mais renver-
sée , la table à gauche.
14. LE SERGENT RAPPORTEUR, très petite
planche carrée.
Publiée dans la Gazette des Beaux- Arts du T' mai 1862.
15. LES REITRES, in-18 , sur un cuivre in-8 en L
Même sujet que la dernière vignette du Lazarille de
Tonnes^ qui représente Lazarille dans la compagnie de
Messieurs les Allemands. — Existe à l'eau-forte, avant la
remorsure qui a fait crever certaines parcies de la planche.
16. RÉCIT DU SIÈGE DE BERG-OP-ZOOM , très
petite pièce in-32.
Reproduction du célèbre petit tableau.
Les épreuves des collections Giacomelli et Bracquemond
proviennent d'une planche gd. in-8 qui contenait aussi des
croquis vaguement tracés à la pointe, et un masque très
ferme et très ressemblant de l'artiste.
L'épreuve du Cabinet des Estampes est sans les croquis.
17. La Promenade à Saint - Germain , croquis à la
pointe-sèche.
Planche de croquis, gd. in-8, que nous avons vue chez
Meissonier, et qui n'a pas encore fourni d'épreuves.
Sur répreuve on verrait : en la tenant dans le sens de la
hauteur , un croquis à l'eau-forte de cinq tètes à l'angle
inférieur gauche, et plus haut deux indications très vagues
de personnages debout, l'un portant un sabre sous le bras.
En tenant l'épreuve dans le sens de la largeur, on verrait à
10 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
l'angle inférieur gauche le croquis à la pointe-sèche d'un
carrosse marchant vers la gauche, suivi de cavaliers. C'est
cette petite scène qu'on peut appeler La Promenade à
Saint-Germain. (*)
18. MONSIEUR POLICHINELLE , in-8.
Ici, il y a complication.
Meissonier , pour graver son tableau de Monsieur Poli-
chinelle, en a fait un calque sur gélatine (papier-glace).
A-t-il ensuite commencé à graver, ou grave entièrement
une planche, et cette planche a-t elle tiré ? On ne sait.
Mais du calque sur gélatine , qui est aujourd'hui dans la
collection Steinheil, il a été fait des photographies au
charbon , et dans les deux sens, c'est-à-dire avec Polichinelle
tourné vers la droite (assez rares), et avec Polichinelle tourné
vers la gauche (publication dans la Gazette des Beaux-Arts).
Les épreuves portent, comme le calque, l'indication du
détail d'un œil, tracée sur le fond , à quelque distance de la
tète du Polichinelle.
Du même calque il a été fait, par le procédé Jacquin et
Garnier, une planche de cuivre, donnant des épreuves où
Polichinelle est tourné à droite : le croquis de l'œil s'y
trouve. (-)
19. Les Deux Perdrix.
Même sujet que la vignette qui est gravée sur bois dans
les Contes Rémois. On n'en connaît que trois épreuves.
(') 11 existe un petit sujet analogue, qu'on vend quelquefois sous le nom
de Meissonier. Carrosse marchant à droite , précédé , entouré et suivi de
cavaUers. In-8 en 1. Signé d'un monogramme yE au lieu de ^M. Celte
pièce est apocryphe.
On vend aussi comme étant de la main de Meissonier une petite eau-forte
in-12 qu'on intitule Vive la République : croquis d'un ouvrier debout sur
une barricade : 25 febvrier chez Véry. Elle est gravée par T. de Mare.
(-) Dans la collection Sleinheil, deux autres calques sur gélatine par
Meissonier : celui de V Homme ii l'épée, et un autre pour une planche qui
n'a pas été gravée, reproduction du Faucon, (en-tête tiré des fontes Rémois) .
Chez M. Geoffroy-Dechiiume , un très beau calque sur jiélatine par
Meissonier : La Lecture chez Diderot.
MEISSONIER. 11
20. LES PÉCHEURS A LA LIGNE , iii-8.
Ils sont dans un bachot amarré à un pieu. Dans le fond,
un paysage très touffu, saules, etc.
Il y a un état avant les arbres du fond. Dans la collection
Giacomelli, une contre-épreuve de cet état avec le paysage
terminé à la mine de plomb par Meissonier.
Cette planche était destinée sans doute à illustrer La
Pêche ^ poème de Ghevigné.
Il en est de même de la suivante.
21. Le Pécheur de truites.
Planche inachevée. Deux états connus.
22. Cavalier Louis XIII , le cheval toiuTiè à droite ;
très petite pièce ronde.
Tiré à deux épreuves et effacé.
23. IL SIGNOR ANNIBALE , in-8. Vers 1800.
Cette planche représente le bravache de L Aventurière
d'Emile Augier.
II y a un premier état avec le titre inscrit à la pointe sur
le fond, qui a ensuite été effacé.
Publié par Georges Petit.
24. LES APPRÊTS DU DUEL (ou UHommeà l'èpée),
iii-8. Vers 1800.
Gentilhomme en costume Louis XIII examinant une épée.
Existe à l'état d'eau-forte. Les premières épreuves
terminées sont avec des essais de pointe dans les marges.
La planche a ensuite été nettoyée.
Publié par Georges Petit.
25. Cadavre de soldat.
D'après le tableau du Siège de Paris. — Ce n'est pas
une eau-forte , mais une photogravure , d'après un calque
sur gélatine (papier-glace). Il s'agissait de savoir si le pro-
cédé pouvait servir comme ébauche de gravure. Le résultat
n'a pas été satisfaisant.
12 LES GRAVEURS DU XIX^ SIECLE.
26. MEISSONIER A CHEVAL (le cheval de trois
quarts venant à gauche ) , in-18.
Premier projet de remarque gravé sur la planche de La
RixL\ de Bracquemond. Il n'en existe que les épreuves
d'essai, après quoi Meissonier, non satisfait de sa gravure,
l'a effacée.
Quoique très peu nombreuses , ces épreuves donnent
quatre états : 1. La planche non entièrement couverte: par
exemple, le chapeau est blanc, ainsi que le bras gauche ;
la tète du cheval aussi. — 2. La planche couverte, le chapeau
est noir. — 3. Le cheval restant noir, la tête du personnage
a été effacée et refaite, très grise; le chapeau est blanc.
Une seule épreuve, chez Meissonier. — 4. La planche
biffée à grands traits.
o'
27. MEISSONIER A CHEVAL, 1885 (le cheval de
profil à droite ) , in-18.
Eau-forte d'une prodigieuse finesse, exécutée définiti-
vement comme remarque sur la planche de La Rixe de
Bracquemond. (Catal. Bracquemond, n° 349).
Il en existe une vingtaine d'épreuves à part.
Dans la collection Bracquemond un état d'essai, avec
deux troncs d'arbres en arrière du personnage.
Autre état : trois troncs d'arbres, non signé. — Etat défi-
nitif; avec le monooramme.
28. LE SERGENT, debout, sur un fond simulant
une feuille fixée par deux épingles. In-18.
Gravé comme remarque sur la planche Le Portrait du
Sergent^ de Jules Jacquet. 1887. (Catal. /. Jacquet, n" 36).
29. RACCHUS , à cheval sur un tonneau , sur un fond
simulant une feuille fixée par deux épingles. In-18.
Gravé comme remarque sur la planche Le Peintre d'e^i-
seignes^ d'Achille Jacquet. (Catal. Ach. Jacquet, n'' 2Ç>).
30. LE HUSSARD RÉPURLICAIN. In-12. Pointe-
sèche.
Hussard de la première République, debout, la main
MEISSONIER. 13
droite à la hanche, la gauche sur la poignée du sabre. — Gravé
à la pointe-sèche, à Tangle supérieur gauche d'une planche
in-4, qui porte d'autres croquis: une tête du maréchal Ney,
un militaire son sabre sous le bras , et autres indications à
peine tracées. La planche a été effacée après 5 ou 6 épreuves.
31. LES DEUX HUSSARDS RÉPUBLICAINS,
à cheval, venant au trot vers la gauche. In-18.
Gravé comme remarque sur la planche de La Partie de
Piquet, de Boulard. Le sujet des deux hussards est tiré
d'un tableau de Meissonier.
32. Les Amateurs , m-12.
Huit tètes d'hommes regardant un panneau ou une planche
de cuivre, tenue par le personnage du milieu , dont on voit
les mains. Des sept autres on ne voit que la tète. Remarque
gravée sur la planche Postillon devant une auberge , de
Monziès.
33-37. Gravures en préparation.
Remarque pour le 1807 gravé par Jules Jacquet.
Remarque pour Partie perdue^ planche gravée par Brac-
quemond.
Remarque pour Le Voyageur^ planche gravée par Boulard,
Remarque pour Le Renseignement , planche gravée par
A. Jacquet.
Remarque pour 1806 , gravure du tableau exposé au
Ghamp-de-Mars en 1890.
m. ILLUSTRATIONS SDR BOIS.
1-4. Histoire de l'Ancien et du Nouveau Testament,
représentée par des figures par Le Maislre
de Sacy (Royaumont). Gurmer, 1835, gd. in-8.
Dessinateurs : Victor Adam, Boisselat, Gavelier, Gha-
tillon, Goindre, Jules David, Levasseur, Lorentz, Marville,
Gamille Rogier, Gérard Seguin, Tellier, Wattier, — et
Meissonier, que Gurmer fait débuter dans l'illustration par
14 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
les vignettes: Holopherne, Judith, Mort d'Éléazar, et le
cul-de-lampe du Char d'Holopheriie. gravées par Thompson.
Ce début, qui n'offre d'ailleurs rien d'original, coïncide
avec le premier envoi d'une peinture au Salon: (le tableau
des « Bourgeois flamands » est de 1834.)
Encadrements de Devéria, Langlois et M^'ie Langlois.
Gravure d'Andrew, Brévière, Cherrier, L. de Laborde ,
Lacoste, Thompson, etc.
Un exemplaire en papier de Chine, 200 fr.
5-11. Le Licre des Enfants, contes des fées, par
M""'' Élise Voiart et Amable Tastu. Paris, 1836-38 ,
6 Yol. iii-16.
Bois gravés par Andrew, Best , Leloir, d'après Baron ,
Gérard Seguin, Gigoux, Grandville, Levasseur, Lorentz ,
Tellier, Traviés, — et Meissonier, qui a dessiné sept
vignettes : Le Nain jaune , titre ( ne figure pas dans la
table sous le nom de Meissonier, mais a été reconnu par
lui ) ; et l'illustration du Voyage dans VUe des Plaisirs, par
Fénelon : Tête de page, — Marchands qui vendent de
l'appétit , — Je passai ma journée à faire douze festins
délicieux . — On me donna à souper de grandes corbeilles;
— Les hommes s'y fardent, s'y ajustent depuis le matin
jusqu'au soir ; — Les femmes veillèrent à Tordre public.
Brivois dit que ce livre est le premier ouvrage illustré
imprimé à la mécanique.
12-17. Le Magasin Universel. Au bureau central ,
quai des Grands-Augustins , 1835 , 36 , 37.
Six vignettes. Tome V. Napoléon à Schœnbrunn ; Le roi
Jean ; Une Exécution aux halles sous le roi Jean ; Le
Cordonnier de Séville ; Un Gueux de mer sous Philippe IL —
Tome VI. Mélisse prédit l'illustration de la maison d'Esté.
18-64. PAUL ET VIRGINIE. Curmer, 1838.
La part de Meissonier dans l'illustration de Paul et
Virginie est de quarante-sept vignettes. Le détail en est
donné dans une table en tête du volume. Meissonier est ici
dessinateur-botaniste ('plantes grasses, liserons, lys brisé,
violettes et scabieuses, fleurs , chardons, plantes abattues,
MEISSONIER. i5
cyprès , la vigne unie à Tormeau , branche de tuya, ronces,
vieux troncs d'arbres, marguerite abattue , pavots , groupe
de fruits, coquelicots, vieux arbres), ot dessinateur
d'attributs (attril)uts de marine, de lecture et d'écriture,
de géographie, canot , emblèmes de la j)atience, du déses-
poir, du travail, de pauvreté et richesse, lettres ornées,
etc.); paysagiste (pépinière de Paul , vue des rochers du
Pouce, solitude, cascade, soleil obscurci par des nuages ,
vue de la baie du tombeau , cabanes détruites), et peintre
de genre : (médaillon de Saint-Paul, le sac de piastres, les
étoffes étalées, la bourse envoyée par Virginie à Paul, les
livres, la lecture dédaignée, richesse de la tante).
65-147. LA CHAUMIÈRE INDlENiNE. Guriner,
1838.
Ici Meissonier domine, avec ses quatre-vingt-trois
vignettes qui sont autant de tableaux. L'art de l'illustration,
depuis qu'il existe, n'offre rien de plus merveilleux que ces
petites scènes multipliées pour quelques lignes de texte.
Le dessinateur nous montre coup sur coup ce que visite
le docteur : la Hollande , la synagogue d'Amsterdam ,
le synode de Dordrecht, le palais Pitti , les bibliothèques
de Saint-Marc, du Vatican et de S'c Sophie, les livres des
Gophtes , le mont Liban , les Arabes de Sana, Ispahan et
Kandahar, Calcutta , Jagrenat. De cette phrase : « Après
avoir conféré avec les rabbins juifs, les ministres protes-
tants, les surintendants des églises luthériennes, les doc-
teurs catholiques , les académiciens, les papas grecs , les
niolhas turcs , les verbiests arméniens , les seidres et les
casys persans , les scheics arabes , les anciens parsis , » il
tire onze sujets, plus spirituels les uns que les autres dans
leur petitesse , et d'oii la traduction anglaise sur bois n'est
pas arrivée à bannir l'esprit. Mais que devaient être les
dessins! — Autre merveille: l'illustration de la phrase oii il
est dit qu'on donna au docteur, pour le porter à Jagrenat :
« un palanquin avec deux relais de vigoureux coulies,
— deux portefaix , — un porteur d'eau , un porteur de
gargoulette , — un porteur de pipe, un porteur d'ombrelle,
— un fendeur de bois, — deux cuisiniers, deux chameaux
pour porter des provisions, — deux coureurs pour Van-
noncer, — quatre cipayes pour l'escorter et un porte-
étendard. » Ci : huit tableaux pour autant de lignes.
Il faudrait tout citer : la séance de l'académie royale , le
16 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
docteur debout , le même méditant sur ses ballots de docu-
ments ; son dromadaire ; les présents pour le chef des
brames , le docteur en route , le brame en méditation ,
l'indien fumant le houka, la danse des bayadères , le doc-
teur parlementant avec le garde de la pagode, les habits du
docteur, le docteur lavé par le vieux brame, et ensuite
introduit; le grand-prêtre, les divers détails de l'audience,
la gargoulette cassée; puis l'arrivée à la cabane du paria,
le paria recevant le docteur, offrant du bois à ses gens ,
l'invitant à s'asseoir, s'asseyant près de lui, fumant avec
lui ; le chapeau et les pistolets ; les caravanes au bord du
Gange, les danses de bayadères aux tlambeaux, les factore-
ries de Delhi, le paria en prière, la solitude du paria , le
paria aux genoux de la bramine , la famille du paria dans
son jardin, les rochers au clair de lune; le bonsoir du
paria au docteur, la vignette qui représente les pipes du
docteur et du paria et les deux personnages fumant en
pensant réciproquement l'un à l'autre, les adieux du paria
et l'embarquement du docteur.
(Que n'a-t-on commandé à Meissonier un bois de plus,
pour faire disparaître un détail qui hurle. Il s'agissait do
représenter une patrouille indienne à Delhi : on fit repro-
duire en petit la Patrouille turque de Decamps ! p. 389.)
Le cul-de-lampe qui représente M"'*' Gurmer n'est pas
de Meissonier, comme le dit la table, mais de Pauquet.
Sur le titre, Meissonier s'est représenté dans un petit
médaillon accolé à celui de Paul Huct. On pourra rappro-
cher ce portrait du Meissonier de 1838 avec celui du
Meissonier de 1888, gravé par lui-même à Teau-forte. Si
Ton aime les contrastes, on pourra opposer au peintre
arrivé aujourd'hui au plus haut point de gloire, grand'eroix
de la Légion d'Honneur, et dont les tableaux se paient
jusqu'à plusieurs fois cent mille francs, au jeune dessina-
teur d'il y a cinquante ans, vivant modestement dans l'île
St.-Louis et qui fournissait aux éditeurs des vignettes
payées : cinq francs les petites, dix francs les grandes, et
vingt francs le jour oii Gurmer, trouvant que c était vrai-
ment très bien , doubla les prix ! Mais chez ce dessinateur
si peu payé on retrouve déjà le caractère distinctif de
Meissonier , cette précision poussée à l'extrême. Rien d'im-
provisé , de traité à la légère : la moindre vignette donnait
lieu à des études approfondies. Ges illustrations de Bernardin
de St.-Pierre ont été dessinées la nuit. Pourquoi la nuit?
MEISSONIER. 17
Parce que la journée était employée aux recherches : on
fouillait les documents à la Bibliothèque Royale pour
reconstituer les vues de Tlnde ou les costumes, ou on allait
au Jardin des Plantes dessiner d'après nature la flore des
tropiques et Tunique palmier qu'il y eût alors à Paris !
Et dans aucune occasion l'illustrateur ne s'est laissé aller
à la tentation de gagner du temps. Gurmer lui demandait-il
pour Les Français peints par eux-mêmes une vignette pour
l'article du Sportman, Meissonier allait dessiner d'après
nature l'écurie alors la plus réputée de Paris. Une autre
vignette pour le Pêcheur à la ligne ? 11 prenait un cabriolet,
et dans cet atelier improvisé relevait exactement, comme
toile de fond pour sa vignette, une vue des quais avec des
bateaux à charbon. Les agents de change autour de la
corbeille ? Il partait pour la Bourse et travaillait ad vivum
le mouvement des agents vus de dos, appuyés à la corbeille
et exécutant les ordres entre eux.
De ce travail de recherche , des témoins irrécusables
demeurent : les albums de croquis de Meissonier qu'il a
toujours conservés et que nous avons vus, est-il besoin de
dire avec quelle curiosité I
148-153. Le Livre de Mariage. Gurmer (vers 1838).
Six bois de Meissonier (Encadrement de titre. — Têtes de
pages : La Famille, L'Éducation, La Récréation, L'Aumône,
Le Retour du travail.)
Voyez plus loin N° 309.
154-189. La Ghcte d'un Ange. (Tomes XI et XII
des Œuvres de Lamay^tine , éd. Gosselin - Furne .
1839) 2 vol. in-8.
Ce livre contient une curieuse illustration : Meissonier y
traite le nu.
Titre du tome XI , gravé par Quartley. Signé 3M.
Titre du tome Xll, gravé par Brévière. Non signé.
Seize têtes de pages pour le Récit et les quinze Visions.
Elles ne portent pas toutes le monogramme 3M.
Seize vignettes pour le Récit et les quinze Visions, gravées
par Quartley, Timras, Sears, etc., et signées du mono-
gramme. — Les Cèdres du Liban, Le Géant trouve Daïdha
endormie, La Lutte Cédar aux pieds de Daidha, Les Bergers
X 2
18 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
trouvent les enfants, Gédar étendu sur le rivage, La Recon-
naissance des enfants. Le Prophète à genoux, « Us passent
une corde autour de sa ceinture », « Ils contemplent le torse
aérien de cette jeune femme », « Plein de vie à ses bras
rapporte son enfant », Le Défilé devant les Dieux, Lakmi
dans le cachot de Gédar, Les Cheveux coupés, Gédar tenant
les cheveux, La Bataille.
Deux bois hors texte, signés 3\I. « C'était lui, Tœil
fermé» (Récit), par Timms; « Ces trois morts sur le cœur »
(Vision 15), par Quartley.
190-196. Roland Furieux. Knab, 1839, 3 v. iii-8.
Bois d'après Girardet, Tellier, Français, — et Meisso-
nier, qui a dessiné sept vignettes : Ferragus dans la forêt ,
Bradamante aperçoit Pinabel, Bradamante devant la tombe
de Merlin , Atlant vaincu par Bradamante , Combat entre
Renaud et le duc d'Albanie , Roland massacrant les gens de
Cimosque , Funérailles de Bradimart.
197-198. Œuvres de Gresset. Houdaille, 1839, in-8.
Bois d'après Laville, — et Meissonier, qui a dessiné deux
tètes de pages pour les chants III et IV de Ver-Yert (Vues
de Nevers et de Nantes).
199-210. Discours sur V Histoire Universelle, par
Bossuet. Gurmer, 2 vol. gd. ii>8.
Illustrations sur acier et sur bois par divers.
Bois de Meissonier: Tome I. Avènement du christianisme,
La Création, Dieu parle à Abraham, Vocation d'Abraham ,
Destruction de Troie, Samuel juge, Salomon, Rome fondée,
Lettre p. 25 , Lettre p. 360. — Tome II. Figures, dans les
encadrements de Féart, pages 13 et 311.
211. La Grèce pittoresque et historique, par
Wordsworth. Curmer, 1841 , gd. in-8.
Aciers et nombreux bois d'après divers.
Une seule vignette (Source du Néda ; Jackson, sculp.)
figure dans la table sous le nom de Meissonier, qui se
souvient d'avoir fait de nombreux croquis pour cet ouvrage.
MEISSONIER. 19
212-242. Les Français peints par eux-mêmes.
Curmer, 1840-42.
Cinq types: Le Maître d'études (à rapprocher du même
type par Gavarni) , Le Marchand d'habits , Le Gniaffe rap-
portant son ouvrage, Le Gniaffe travaillant, Le Chartreux.
Vingt-six vignettes : Le Viveur à table, tête de page. —
Le Viveur se promenant, lettre Z ornée. — Le Modèle dans
l'atelier, cul-de-lampe. — Les Agents de change autour de
la corbeille, tète de page (un des plus jolis bois de Meis-
sonier). — L'Agent de change conduisant son tilbury,
lettre V ornée. — Le Poète , lettre 6' ornée. — Bateau à
charbon sur la Seine, tête de page du Pêcheur à la ligne. —
L'Ecurie du sportman parisien, tête de page. — Le Sportman
désarçonné , lettre 0. — Mendiant jouant du violon , cul-
de-lampe. — Vieil amateur de livres. — Aveugle conduit
par un enfant, \ette D. — Tambour, Fusilier, Officier de
hussards en tunique . Capitaine de voltigeurs de la garde
nationale (ceci est un Meissonier facétieux). — Les Arènes
de Nîmes , tête de page. — Dom François, — Trappistes
bêchant. — Entrée du port du Havre, tête de page. — Vue
de Rouen , tête de page. (*) — Les Pommes à cidre , lettre L.
— La Mer sur la côte normande. — Chevet de St.-Pierre de
Caen. — Vue de Montbrison. — Campement d'Arabes.
Ces vignettes des Fy^ançais ont un intérêt tout spécial :
elles montrent Meissonier dessinateur de sujets contempo-
rains. S'il eût continué dans cette voie, son œuvre eût été
le monument le plus précieux relatif à notre époque; mais
au moment oii il entra dans la carrière, le mouvement géné-
ral de l'art portait naturellement aux sujets rétrospectifs.
243-251. Le Prisme, complément des Français
peints par eux-mêmes). Curmer, 1841.
Trois vignettes pour l'article sur Les Flotteurs^ de
E. Seguin : Flotteur assis sur un parapet, le genou dans
les mains; Flotteur debout; Flotteur assis, les mains entre
les jambes.
Six vignettes pour l'article Certains vieux Célibataires^
(^) Les Funérailles de Napoléon , plaquette. Chez Curmer.
On y a placé la vue du port du Havre et la vue du quai de Roiien ,
empruntées aux Français. — Autres vignettes par Daubigny.
20 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
de G. Bernay : Le vieux Gélibataire se maquillant, Dans le
monde. Trois collatéraux dînant ensemble, Visite à un vieil
oncle, Le vieux Célibataire malade et sa servante, Les effets
du vieux Célibataire agonisant mis au pillage. (Une septième
vignette de l'article est deGrandville, gravée par Marchion.)
Ces vignettes dans la note comique ont le don d'amuser
beaucoup le peintre lorsqu'il les revoit , ainsi que le Napo-
léon à Shœnbrunn du Musée Universel.
252. PIvjsiologie du Rentier de Paris et de la
Province, par Balzac et A. Frémy. Martinon, 1841.
Un bois, p. 19 : Le Rentier debout. (Un autre bois, p. 77,
est emprunté aux Français.)
253-257. Œuvres complètes de Balzac. Fume,
1842 et suiv.
Cinq types. Tome I , M. Guillaume {La Maison du Chat-
qui-pelote) , M's de Fontaine (Le Bal de Sceaux) , Schinner
{La Bourse). — Tome II, La Femme abandonnée. —
Tome III , M. Grottat, notaire.
258-260. Le Livre des Petits Enfants, alphabet et
exercices de lecture. Hetzel, 1843, in-8.
Avec 90 bois de Gérard Séguin , Grandville , Steinheil ,
Français , — et Meissonier, qui en a dessiné trois : Ernes-
tine et sa poupée (pour Les deux Poupées) , La poupée
gisant à terre , Paul remettant à sa mère sa page d'écriture
{^our Histoire d'une Poupée et d'un Soldat de plomb).
Plus, cinq bois du Voyage dans l'Ile des Plaisirs , qui
avaient déjà paru dans Le Livre des Enfants de 1836.
261. Le Vicaire de Wakefield, Hetzel , 1844.
Un bois sur le titre; portrait du vicaire, debout et lisant,
gravé par Brévière.
262-271. LAZARILLE DE TORMES. Dubochet ,
1846, gd. in-8.
Plaquette de xlvi p. placée en tête de la 3" édition du Gil
Blas illustré par Gigoux. Les bibliophiles, qui possèdent
MEISSONIER. 21
nécessairement la l''" édition du Gil Blas de 1835, cassent
celle de 1846 pour faire de Lazarille une plaquette séparée.
Les dix vignettes de Meissonier, gravées par Lavoignat ,
sont des merveilles.
Lazarille de Tormes, vign. in-8. — Lazarille devant la
huche. — Lazarille et laveugle. — Lazarille buvant le vin
de l'aveugle. — Le Chaudronnier. — L'Écuyer. — Le
Moine. — Chez le fripier. — LWrchiprètre de San Salvador.
— Les Reîtres. ( V. Eau-forte N° 15) (<).
272-305. LES CONTES RÉMOIS, par le Comte
de Chevigné , 3' édition , Michel Lévy, 1858, in-8.
(Deux portraits sur acier : voir plus loin).
(Un petit bois sur le titre).
Trente-quatre têtes de pages de Meissonier admirable-
ment gravées par Lavoignat. Lavieille, Perrichon, Régnier,
— (et sept dessinées par Foulquier).
Les cinq Layettes , La Culotte des Cordeliers , La
Batelière , Le Berceau , De par le Roi , Le Bon Cousin ,
Inconvénients du repentir, Le Prédicateur, Le Paradis . Le
gros Dogue et le petit Chien , Le Mari borgne , L'Époux
matinal, Le Scrupule d'un comptable , Le Solécisme, Le
bon Hôtelier, La Confession supprimée , Le Perroquet , Le
Mariage de raison , Le Bon Docteur, L'Époux mal vengé ,
Les Deux Perdrix, Le Pèlerinage, La bonne Vierge, Le
Pouvoir d'une Femme, Qui nourrira l'enfant?, La Femme
de bien. Est-il bon de tout savoir?, L'Aveu naïf, L'Enfant
intrépide. Le Choix d'une messe. Le Faucon, L'Amant
crucifié , Le bon Ménage , Le Jeûne rompu.
De ce livre capital , les exemplaires de bibliophiles sont
ceux sur hollande avec épreuves sur chine, ou bien les
exemplaires en papier vélin dans lesquels les amateurs
auront ajouté les tirages sur chine des bois. { L'exemplaire
Paillet , petit papier , tirages sur chine ajoutés ; reliure
doublée, de Cuzin, 1,500 fr.). — 11 est incontestable que les
exemplaires sur papier vélm petit in-8, sont mieux venus
que les exemplaires sur papier vélin grand in-8.
Éditions nouvelles en 1861 et 1864.
(1) Nous citerons ici Le Voynrje autour de mon Jardin , d'Alph. Karr,
1851, gd. in-8. Le litre nomme au nombre des illustrateurs Meissonier, el
oublie Charles Jacque.
22 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
306-307. Le Magasin Pitloresque.
Le Corps de Garde et Les Deux Joueurs , gravés par
Lavoignat. Ce ne sont pas des illustrations, mais des repro-
ductions, que nous reportons plus bas aux estampes.
Disons toutefois ici qu'il en circule depuis quelque temps
de ^^enào-fumcs^ tirés récemment à la brosse sur papier de
Chine, mais avec les bois usés. {})
IV. ILLUSTRATIONS EN TAILLE-DOUCE.
308. LE DOCTEUR ANGLAIS , par Pigeot , iii-8.
Pour La Chaumière Lidienne , Curmer.
Comme nous demandions à Meissonier un renseignement
sur le graveur Pigeot, il nous répondit guU ne l'avait
jamais vu. Curmer ne consultait pas sur la gravure de ses
dessins : il donnait à graver, et recevait les planches à sa
convenance. Les bois de la Chaumière Indienne n'auraient
pas perdu cependant à être exécutés sous la direction du
dessinateur !
309. Les Époux , par H. Robinson , in-12.
>
Frontispice du Livre des Epoux ^ éd. Curmer.
310-312. Gharlemagne , par Caron; — Isaïe , par
Cousin : — St. Paul , par Cousin, 3 p. in-8.
Dans le Discours sur V Histoire universelle^ éd. Curmer.
313-316. LE SERGENT RECRUTEUR (il en
existe une reproduction par Hédouin). — MANON
CHEZ LE LIEUTENANT DE POLICE. —
MANON ET LE ROI. — RAL DE NOCES DE
MANON ; quatre sujets iu-8, (gravés par Nargeot).
Ils forment l'illustration de Manon la Couturière dans
le tome III des Chants et C^uinsons populaires , 1843.
(') Remarque importante : ne pas attribuer à Meissonier tous les bois
signés du monogramme 3)1. C'est aussi celui du graveur sur bois Emile
Montigneul.
MEISSONIER. 23
317. LOUIS XI A LA BASTILLE , par J. de Mare ,
in-8.
Dans Notre-Dame de Paris , éd. Perrotin, 1844.
318. CORNEILLE, par Lestudier-Lacour, in-4.
Dans Le Plutarque Français.
319-320. Le Comte de Chevignè, in-8. — S. La Va-
lette, in-lS, par Biiland.
Dans Les Contes Rémois. (Voyez plus haut, 272-305).
321-323. Photogravures.
Le Héraut de Murcie , in-4. {Paris- Mur cie).
Le Héraut, in-18 (Jouaust).
VÉpéeet les Femmes , pdi? Ed.de Beaumont, Goupil,
1881, in-4. Cinq dessins : Trompette, Chevalier, Galant,
Cavalier, Libertin.
Le nombre des estampes exécutées d'après les tableaux
ou dessins de Meissonier est considérable. On ne peut en
donner un catalogue, car tous les jours il en est gravé de
nouvelles : nul peintre n'a été plus reproduit. Nul n'offre
d'ailleurs aux graveurs un travail plus séduisant. Ils peuvent
montrer là leur habileté et leur précision. Voici les princi-
pales planches , avec le nom des graveurs :
Homme d'armes Henri II : Dufourmantelle, lith.
Seigneur du temps de Henri III : Lalauze.
Lansquenets : Flameng.
Les Lansquenets : Sirouy, lithog.
Hallebardier : Célestin Nanteuil, lithog.
Hallehardier : Desclaux.
Arquebusier : Alb. Duvivier.
Retire appuyé sur sa lance : autographie.
Un Cavalier Louis XIII : Charles Blanc (Flameng).
Soldat sous Louis XIII : Boctzel, Bois.
La Rixe : Bracquemond, in-fol. — et Chenay, in-fol.
Partie perdue ; Bracquemond , in-fol.
L'Amateur de tableaux , ou les deux Van de Vclde :
Desclaux, in-4 , — et Courtry.
Soldat Louis XIII endormi, ou Le Sommeil : Gaucherel.
Sous le balcon., cavalier Louis XIII : Gilbert.
24 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
Cavalier : Gilbert.
Le Bravo : Gilbert.
Le Porte- Etendard : Toussaint.
Un homme de guerre : Flameng.
Le Corps de Garde : bois par Lavoignat dans Le Magasin
Pittoresque: — et eau-forte par Wallet.
SoMat sous Louis XIII : Lerat.
Un Philosophe : Lerat.
La Partie de Cartes : Lerat, — Flameng.
Cavalier (fragment du sujet précédent) : Vogel.
Un Officier : Lerat (ou Un Bravo . sur bois, par Boetzel).
Une Chanson : Mongin, in-8 et in-4.
Joueur de mandoline : Mouilleron, lithog., — et Gilbert.
Gentilhomme jouant de la mandoline : Lerat.
Le petit Homme à sa fenêtre : Lerat.
L Amateur de tableaux : Desclaux.
La Carte à payer : Fournier.
Monsieur Polichinelle : Rajon , — et Guillaume , bois.
Le Polichinelle à la Rose : Monziès, in-fol.
Fumeur : Manigaud.
Joueurs de cartes : Rose Monfray.
Le Cheval qui boit : Vernier, lith.
Jeune homme regardant des dessins : salon de 1845, bois.
Les Joueurs d'échecs : Blanchard.
La Partie de Piquet : Boulard , in-fol.
Le Grand Fumeur : Henriette Browne.
Liseur : Garey, — et Rajon.
Liseur : Jacquemart.
Liseur: Gél. Xanteuil, lith.
Liseur à la fenêtre : Gervais.
Liseur, la tête appuyée sur sa main : Rajon.
Liseur, de profil debout à une table : Gourtry, — Wallet.
Un Philosophe du XVIIP siècle : Gourtry.
Les Amateurs d'estampes : Gourtry, — et Jacquemart.
Les Amateurs de peinture : Flameng.
Marche de cavaliers : Marais, bois.
Le Maréchal de Saxe : Gourtry.
Le Portrait du Sergent : J. Jacquet, in-fol., — et Mongin,
in-8 et in-fol.
Le Peintre d'enseignes : A. Jacquet , in-fol.
Le Peintre : Géry-Bichard , — et Rajon.
Le Peintre : Gaucherel.
L'Ecrivain méditant : Lalauze.
L' Ecrivain méditant, la fenêtre ouverte : Gourtry, Wallet.
MEISSONIKR. 25
L'Écrivain lisant: Mongin.
Les deux Joueurs : Lavoignat. Bois du Magasin Pittoresque.
La Halte : Flaineng.
La Halte ou Le Tournehriric : Lerat.
La Halte ^ ou Sans Débrider'. Lalauze , in-4.
La Vedette : Lerat.
La Lecture chez Diderot : Mongin , — et Monziès , in-4.
Le Joueur de flûte : Lerat, — et Ansscau, bois.
Jeune homme jouant de la basse : Mouilleron , lith.
Le Graveur (portrait de Meissonier fils) : Rajon, in-4.
Le Fumeur flamand ou Le Neveu de Rameau : Rajon.
Causerie : Alf. Robaut , litbog.
Les Bons Amis : Revel et Blanchard , in-4 (ou Les Trois
Amis : Steinheil),
Les Amateurs: Vion.
La Confidence : Vion.
Le Postillon : Mongin, in-fol.
Postillon à la porte d'une auberge : Monziès, in-fol.
Le Voyageur : Boulard , in-fol.
Sentinelle en 1796 : Gaucherel, in-4.
L'Ordonnance : Mongin , in-4.
Le Renseignement : A. Jacquet, in-tol.
Joueurs de boules à Antibes : Lalauze.
La Reconnaissance dans la neige : Lalauze.
Cavalier, dessiné dans une guérite par Meissonier :
Baraud, bois.
Colonel du 12^ Cuirassiers : Léveillé, bois.
Dur oc : Monziès.
Mil-huit-cent-sept : J. Jacquet, gd. in-fol.
Mil-huit-cent-qualorze : J. Jacquet, in-fol.
Napoléon à cheval : Wallet.
Un des généraux du Solferino : La Guillermic.
Défilé des populations lorraines devnnt V bnpératrice , à
Nancy : Jacquemart, in-4.
Meissonier : T. G. Regnault.
Lecture : Meissonier assis et lisant) : Flameng.
Meissonier à longue barbe : Danguin , in-4, — et Wollet.
Meissonier (?) en apôtre : Gaucherel.
Meissonier fils ., en costume ancien : Monziès. — Rajon.
Hetzel (?), jeune, profil à g. L. B. se.
Hetzel : Baude, bois.
Dumas fils : Mongin.
Stamford : J. Jacquet, in-4.
Fac-similé de deux dessins : Gaucherel. Etc., etc.
26 LES GRAVEURS DU XIX-^ SIECLE.
MÉLINGUE, 1807-1875('j. acteur et sculpteur.
Lithographies.
Une illustration pour Ijis Malcontents de 1759, drame
d'Epagny et Jouy, 18:^4. — Faublas h la Porte St-Martin,
scène de la charade [Charivari du 4 juillet 1835). — Cathe-
rine Howard [Revue des Théâtres). — La Nonne sanglante,
ballade — Dernière scène du Pacte de Famine, drame de
Paul Fouohéct Elie Berthet, 1839. — Affiche de Bcnvenuto
Cellini, drame de Paul Meurice. ( La statuette d'Hébé ,
exécutée chaque soir par Mélingue dans ce drame, a été
lithographiée par Gél. Nanteuil.)
MELOIS . (Laurent), élève de Martinet. —
Les sept Œuvres de miséricorde : Norblin , 1879.
M EMET. — L'un des hommes les plus experts
de la chromolithographie parisienne : il a présidé
à l'exécution de la pièce suivante :
SARAH - BERNHARDT : Bastion- Lepage , in-fol.
Mené à bien par une succession de dix-huit coups de
presse, ce portrait est la plus précieuse estampe en cou-
leurs qu'ait produite l'époque actuelle. Le modelé des
couleurs lithographiques y est remarquable , ainsi que le
rendu. On ne voit pas pourquoi il ne prendrait pas à bref
délai dans les ventes le même prix qu'une gravure de Janinet
ou de Debucourt. (Imp.Testu et Massin.)
MENUT. — Vovez ALOPHE.
MERCEY (Frédéric BOURGEOIS de) , 1805-
1860, peintre, écrivain, directeur des Beaux -
(') Lucien Mélingue. peintie : fragment du Siège de Melz en 1553, eau-
forle in-4. 18~8. — Canton Mélingue. peintre : Le Canon de la Bas Lille ,
eau-forte in-4 en 1. 1878.
MKRGEY. 27
Arts au ministère d'Etat . membre libre de
l'iVcadémie des Beaux -Arts.
Lithograpliies.
Etudes d'après nature (Lith. Sohier). — Palais ducal de
Venise, 1829. — Lac d'Albano.— Près Bade, 1829 (Villain).
Miolans. — Amiens, 1829. — Strasbourj^. — Ainalfi, in-fol.
en i. (Meii*ï Fromentin). — Sondalo, transport sur pierre.
Le Tyrol et le Nord de r Italie, 2'^ éd., 18'i5, avec gravures
( Bertrand ). — Pointe feuille de l'Italie, lith. par Giceri.
MERCIER graveur. — Titre pour les Contes du.
ùemps passé (Curmer). d'après Beaucé. PL pour
Chants et Chansons populaires^ etc.
MERCIER (Gustave). — Barbes, Raspail ^
Henri Roche fort ^ eaux-fortes in -12. vers 1870.
— J7""' Copia d'après Prud'hon , eau -forte, 1884
( Gazette des Beaux - Arts ) .
MERCURI (Paolo), célèbre graveur, né a Rome
en 1804, fixé à Paris de 1830 à 1847, puis profes-
seur à l'Académie de Rome, mort à Bucharest en
1884. Bien qu'il soit Italien, ses estampes compte-
ront dans l'Ecole Française : c'est la France, en
effet, qui lui fit sa réputation ; c'est à Paris qu'il a
produit ses chefs-d'œuvre, — d'ailleurs très peu
nombreux , car le graveur des Moissonneurs et
de la Sainte- Amélie appartient à la catégorie des
28 LES GRAVEURS DU XIX"' SIECLE
graveurs qui mettout tout dans le fini et le pré-
cieux de la taille, dépensant sur un seul cuivre
une somme prodigieuse de patience et gardant
une planche comme la Jane Gray sur le chantier
pendant vingt ans !
1. La Prièro : P. Mercuri dis. 1830, lith. Delpech).
2. Jeune bergère se servant de son peigne à longues
dents pour défendre un agneau contre l'attaque d'un
loup : P. Mercurj ïnv del. 1830, litli. (Lemercier).
Mercari avait commencé par faire de la peinture à Rome
avec son ami Léopold Robert, mais sans y réussir. Tout au
contraire , la célébrité lui était réservée dès son début dans
la gravure. Nous y arrivons.
3. St-Joseph et l'Enfant-Jésus (Re ad Joseph) : Paolo
Mercurj incise.
4. Joannes a Capistrano : Mercurj ai vivo. 1824. hi-8.
L'exécution ne fait pas pressentir l'extrême finesse que
le graveur acquerra bientôt.
5. Statues antiques (plusieurs planches). Paris, 1831.
Les épreuves du Cabinet des Estampes portent toutes ,
de la main de Mercuri. une dédicace à son ami Calarnatta
(qui ])lus tard, en 1860, a gravé le ])ortrait de Mercuri
d'après un dessin fait par celui-ci en 1840). {})
6 Costumes des xiii% xiv''. xV sip:cles. extraits des
monuments les plus auUieyiiiques de peinture et
de sculpture, avec un texte historique et descriptif
par Cam. Bonnard, Paris, 1828-3^1 2 vol. in- 4.
Les planches sont anonymes : une est signée J. J. Leroy.
(1 - Mercuri a dessiné le portrait de Louis Blanc gravé par J. François.
MRRGURI. 29
<< L'amitié et la reconnaissance, » — disait Bonnard dans
l'avertissement de la deuxième édition, — « m'imposent le
» devoir de faire ici une mention particulière de M. Paul
» Mercuri, jeune peintre romain. Il a été mon collaborateur
» et mon compaj^-non dans mes voyages. C'est à la finesse
» et à la précision avec lesquelles il a dessiné et j^ravé le
» plus grand nombre de ces costumes que je dois principa-
» lement attribuer la faveur avec laquelle le public a ac-
» cueilli la première édition de cet ouvrage. » — Et plus
tard, en septembre 1835, il écrivait à la fin du second
volume : «M, Paul Mercuri, mon collaborateur et mon ami,
» au talent duquel est dû le succès de ce recueil, et dont
» le nom est aujourd'hui avantageusement cité dans le
» monde des arts, n'a pas hésité à con.sacrer à la gravure
» de nos costumes des moments que rendent tous les jours
» plus précieux les travaux dont il est chargé. » Mercuri,
en effet, s'il avait échoué comme peintre, était depuis plu-
sieurs années déjà sorti de l'obscurité comme graveur par
un coup de fortune : il avait donné sa planche des Moisson-
neurs, qui suffit à établir sa réputation. Léopold Robert
l'avait engagé à venir à Paiis.
Le succès du livre des Costumes a été durable, tellement
qu'après bien des années, en 1867,1e travail commencé par
Bonnard et Mercuri, qui s'arrêtait au xv" siècle, fut repris
pour les xvi", xvii* et xviii*, par Lechevallier-Ghevignard,
dont les dessins sont gravés par Didier, Flameng , Laguil-
lermie, etc.; texte par Georges Duplessis.
7. LES ^MOISSONNEURS DANS LES MARAIS
PONTINS : Léopold Robert; in-4 en largeur.
Nous connaissons de cette estampe, dont la popularité a
été immédiate et considérable, les états suivants:
1" La planche peu avancée; 2*^ Les personnages avancés ,
le fond blanc, très bel état ; 3'' Avec la signature P. MercurJ
dis. et inc. in Parigi, 1831, le ciel blanc ; 4" Même lettre.
avec l'indication Imprimerie Chardon, le ciel terminé (15U
fp.). ; 5° Avec le titre (L'Artiste) ; (3" Retouchée.
Charles Blanc, qui coupa un peu de cuivre sous la direc-
tion de Calamatta et de Mercuri, nous a donné la descrip-
tion de l'atelier que les deux graveurs occupaient passage
Tivoli : une grande chambre à quatre croisées, les unes sur
la rue de Londres, les autres sur la rue d'Amsterdam.
30 LES GRAVEURS DU XIX»" SIECLE.
« L'une de ces fenêtres était occupée par Calamatta,
» l'autre par son ami et compatriote Mercuri, que venait
» d'illustrer l'admirable petite planche des Moissonneurs.
» La lumière, tamisée ])ar des châssis de papier de soie,
» tombait, ici, sur la planche de la Françoise de Rimini,
» que yi. Galametta menait de front avec le Vœu de
» Louis XIII et la Joconde ; là , sur la délicate estampe de
» la Sainte-Amélie^ de Paul Delaroche, que Mercari avait
> ébauchée, et qu'il abandonnait de temps à autre pour
» reprendre cette Jane Gray que la maison Goupil mit enfin
» au jour en 1859. A la troisième fenêtre de cette même
» chambre se tenait le fils d'un ancien directeur de l'Aca-
» demie de Rome, M. Thévenin, qui apprenait comme nous
■» la gravure, et qui en savait déjà les principes; enfin, la
■•> quatrième fenêtre, la plus rapprochée de la porte, était
» réservée à un tout jeune homme (Charles Blanc) qui,
« dans sa naïve ignorance des traditions de l'art, n'avait
» encore mordu qu'aux eaux-fortes de Rembrandt, et sou-
» riait irrévérencieusement à la vue des chefs-d'œuvre de
» la gravure classique, dont la chambre était ornée. Cet
» atelier, le plus souvent silencieux, était visité par des
» artistes et des personnages en renom. On y voyait venir
> tour à tour Paul Delaroche, Arv Scheffer, M. Ingres,
» M. Thévenin père, alors conservateur du Cabinet des
» Estampes ; un des trois premiers graveurs du siècle,
» Henriquel-Dupont; et Frantz Liszt, et le pâle Chopin qui
> entrait comme un fantôme froid et poli et dont la plus
» vive admiration pour un objet d'art s'exprimait toujours
» par cette formule : « Rien nai mai choque »; et une
» femme toute brillante de sa jeune gloire, George Sand; et
» enfin l'abbé de Lamennais, dont Calamatta faisait un
» crayon, et que je vois encore avec sa lévite usée, sa
» culotte de ratine, le dos voûté, le visage parcheminé et
p jaune, l'œil étincelant sous un front de génie, semblable
» au héros d'Hoffmann et un peu à Hoffmann lui-même.
» Le premier objet qui frappait l'attention du visiteur,
» c'était justement le dessin de la Joconde, placé entre les
» deux chevalets de Calamatta et de Mercuri, vis-à-vis de la
> porte. Personne n'entrait dans l'atelier sans être attiré
» par ce beau dessin qui semblait exercer, comme la pein-
)> ture de Léonard, une sorte de fascination.» (Gazette des
Beaux-Arts).
MERGURI. 31
8. SAINTE-AMÉLIE, REINE DE HONGRIE, .l'après
Paul Dclaroche, pet. in-4. 1837, (Rittner et Goupil).
De cette gravure, justement laineuse à cause de son
incroyable finesse, on peut ramener les états à trois :
1° Avant la lettre; 2" Avec la lettre ouverte; 3" Avec la
lettre fermée. Ce sont là, en effet, les véritables états tirés
régulièrement et mis dans le commerce. Mais voici qui
montrera combien était minutieux et délicat le travail de
Mercuri, — et par la même occasion qui nous confirmera
dans ridée qu'on ne doit point faire entrer les épreuves
d'essai dans le compte régulier des états d'une planche.
Un marchand d'estampes a retrouvé récemment la série
complète des épreuves d'essai de la Sainte- Amélie^ tirées
par le graveur, et numérotées successivement de sa main;
prova l.prova 2^ ainsi de suite ju.squ'à prova 32. 11 y a
donc autant d'états différents, etles épreuves avant lalettre
seraient, si l'on comptait tous les essais, des épreuves de
TRENTE-DEUxiicME état I A la cinquième épreuve, toute la
partie inférieure gauche de la planche, comprenant les jjer-
sonnages, reste encore à l'état de légère indication; à la
douzième tout est fait, mais les figures sont mal dépouillées,
il manque des vigueurs et des accents. Pour dire vrai , les
vingt dernières épreuves ne diffèrent plus que fort peu les
unes des autres, et il faut l'œil exercé d'un homme du
métier pour reconnaître les travaux ajoutés ou modifiés.
Gustave Planche, après avoir dit que l'estampe est un
chef-d'œuvre de finesse et d'élégance et que jamais le burin
ne s'est montré plus patient ni plus habile, ne mantjue pas
d'ajouter avec méchanceté : « Malheureusement, la planche
a été gravée d'après Delaroche ! » Et il professe que les
artistes éminents doivent être employés à la « reproduction
des œuvres les plus révérées de l'école italienne ». Gustave
Planche se montre là un esprit l)ien peu hardi. Le rôle qu'il
assigne à la gravure est le perpétuel recommencement des
mêmes reproductions. Jamais rien de moderne. Cette
théorie est un rabâchage, mais qui n'appartient pas au seul
Gustave Planche, et qui a été bien funeste.
9. La Pia, composition originale, 1839.
10. LE TASSE, portrait in-18. Mercuri fec. 1841.
32 LES GRAVEURS DV XIX*" SIECLE.
11. CHRISTOPHE COLOMB, in-S.
1" état. Avant la lettre et le cadre. — 2^ Avant la lettre,
avec le cadre et la signature P. Mercnri dis. e inc. 1843. —
3*. Avec la lettre {Galeries de Versailles). Publié chez
Gavard, rue du Marchc-St-Honoré, n" 4.
La même année, Mercuri exposait au Salon un dessin de
la Vierge de la maison d'Orléans.
12.
CONDORCET, profil, dans un cadre gd. in-8.
13. MADAME DE MAINTENON. Très petit médaillon
d'après Petitot, 1847 (pour une Histoire de M"" de
Maintenons par le duc de Noailles).
1" état, avant l'encadrement. (100 fr ).
Il existe de cette petite pièce merveilleusement fine, une
copie très trompeuse (par Geroni?).
2* état, avec l'encadrement orné et la lettre.
14. JANE GRAY, d'après Paul Delaroche, in-fol. en 1.
il faut juger cette superbe estampe sur l'épreuve d'artiste
avant toute lettre que possède la Bibliothèque Nationale
(Réserve). La Bibliothèque possède aussi une épreuve
d'essai, les personnages en blanc sur un fond très avancé.
Publié par Goupil le 1" avril 1858.
Théophile Gautier (dans L'Artiste., 1858) fait de cette
planche un fort éloge, mais sur le dos de Paul Delaroche :
c'est un chef-d'œuvre de gouaillerie par ricochet. « La
» planche de M. Mercury donne l'idée d'un tableau beau-
» coup plus parfait que l'original qu'elle représente. Le
» dessin de la gravure est plus ferme, plus savant, plus
» magistral. Le burin a presque partout corrigé le pinceau;
» un travail fm. serré, variant selon les objets qu'il doit
» rendre, donnant sa valeur à chaque chose, éteignant les
» clairs trop vifs et comme ferblantés de la peinture, nour-
» rissant les ombres de fines hachures, a fait disparaître les
» défauts qui nous avaient si fort choqué jadis et rendu
» insen.sible au mérite réel de l'œuvre. La femme à demi
» évanouie, celle qui cache sa figure contre le gros pilier.
» ont acquis, grâce à M. Mercury, une finesse digne d'Hol-
» bein : les mains tendues de .Jane Gray ne sont plus des
» mains de cire : la grâce de son visage à demi-caché par
MERGURI. 33
» le bandeau est plus douloureuse ; il n'est pas jusqu'à ce
» bourreau inélodrainatique qui n'ait beaucoup gagné. Ce
» n'est pas la première fois que M. Mercury joue de ces
» tours à Paul Delaroche. On se souvient de la Sainte-
» Amélie gravée, si fort au-dessus de la Sainte-Amélie
» peinte. Ce sont des trahisons, sans doute, mais des trahi-
» sons qu'on pardonne aisément et qu'on encouragerait au
» besoin. »
MERSON (Luc-Olivier) , peintre. — Invitation
pour une soirée de l'atelier Bonnat, 8 avril 1882.
Notre-Dame de Paris ^^ vol. in-4, dans l'édition
nationale des Œuvres de Victor Hugo, 1889-90,
avec une suite très originale de grandes illustra-
tions et de tètes de chapitres , gravées par Géry-
Bichard. Les exemplaires avec eaux-fortes sont
déjà très recherchés. (400 fr.)
En préparation : illustration pourZ^6' Chevaliers
Errants (àeldi Légende des Siècles), édition projetée
par la Société des Bibliophiles Contemporains (^j.
MÉRYON (Charles), né à Paris le 21 novembre
1821, était fils de Charles-Lewis Méryon, médecin
anglais, et de Narcisse Chaspoux, danseuse de
l'Opéra. Il fit ses premières études dans un pen-
sionnat de Passy, et après un voyage à Marseille
et à Nice, déclara à sa mère qu'il voulait être
marin. Entré à l'Ecole navale à bord de VOrion
en 1837, il en sortit deux ans après dans un très
(^) Société fondée en 1889 par M. Octave Uzanne.
X 3
34 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
bon rang et navigua comme élève sur Y Alger et
le Montebello. Dans son premier voyage il visita
Athènes et vit sans doute le monument de Lysi-
crate qu'il devait reproduire plus tard. A Toulon,
le peintre Courdouan lui donna quelques leçons
de dessin et d'aquarelle. De 1842 à 1846 , il fit
comme enseigne de vaisseau, sur la corvette le
Rhin^ un voyage de circumnavigation.
A cet officier de marine, qui dessine alors des
vues de la Nouvelle-Zélande et sculpte un petit
modèle de la baleine australe femelle pour être
envoyé au Muséum à Paris, l'avenir réserve une
carrière extraordinaire. — D'être amiral? — Oh
non ! De devenir l'un des grands noms de la Gra-
vure, et de mourir fou.
Après ce long embarquement de quatre ans ,
Méryon vint en congé à Paris. Il désirait se faire
attacher au dépôt des Cartes et Plans de la Marine,
pensant qu'on le chargerait de dessiner l'atlas
pittores([ue du voyage du Rhin] mais les événe-
ments de 1848 survinrent et cette publication
ne fut pas décidée , contrairement à l'usage. Son
ancien commandant du Rhin , M. Bérard , était
l'ami du nouveau ministre Arago qui venait de
le faire contre-amiral ; Méryon comptait sur sa
protection pour être nommé au Dépôt , il resta à
Paris et ne crut pas nécessaire de demander offi-
ciellement une prolongation de congé: sa position
devenait irrégulière, on lui en fit l'observation en
MERYON. 35
l'invitant à rejoindre son port. Il démissionna (*),
et se trouva dans une situation précaire.
Logé rue Saint-André-des-Arts, avec une sorte
d'atelier rue Hautefeuille, il essaie de la peinture,
guidé par Phelippes , élève de David et entre-
prend un grand tableau sur l'assassinat du capi-
taine Dufrène à la Nouvelle-Zélande en 1772,
dont il envoie le dessin au Salon de 1848. Mais
Mérj^on ne pouvait être peintre , étant atteint de
daltonisme et ne distinguant pas les couleurs.
Il rencontre alors Bléry qui lui enseigne la pra-
tique de la gravure à l'eau -forte, et lui fait exécuter
des copies d'anciennes estampes que Méryon repro-
duit avec une vigueur singulière. Après quelques
mois passés auprès de Bléry, il est au fait de
la question technique : reste à trouver un sujet.
Dans une excursion en Normandie et à Bourges, il
remarque les maisons gothiques dans les vieilles
rues. Revenu à Paris, attristé par le refus du
maître d'un restaurant qui ne veut pas lui accorder
sa fille, il erre dans les rues ; il regarde, sombre
et halluciné. Il regarde aussi, du haut de sa man-
(') « Pour affaires graves » , tel est le motif mis par Méryon dans sa
courte lettre de démission. Il n'y est pas question de santé.
Le dossier de Méryon, aux archives de la Marine, est sans intérêt. Il
ne se compose que de plusieurs pièces relatives à la question de savoir si
les règlements permettent d'attribuer à Tofficier sa solde depuis le jour où
il s'est trouvé en congé irrégulier jusqu'à celui de la démission acceptée.
Méryon obtint, par décision de faveur, la moitié de cette solde qu'il récla-
mait avec instance. Il était dans la misère. Sa mère était morte peu de
temps avant , laissant en tout 20,000 fr.
36 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
sarde de la rue St-Etiemie-du-Mont. Il pense à
quelques vues de Fancien Paris d'après Zeeman,
qu'il a copiées chez Bléry. Sa voie est trouvée. 11
commence par Le Petit Pont la série des eaux-
fortes sur Paris, et la Gravure compte désormais
un grand artiste de plus.
Méryon a son sujet , le vieux Paris , et une
conception particulière et philosophique de ce
sujet : un vieux Paris toujours sévère et triste ,
parfois fatal, et inspirant un vague sentiment
d'effroi , comme les anciens en éprouvaient pour
les forêts sacrées [Le Stryge, La Morgue^ La Rue
des Mauvais-Garçons)] il s'y mêle des visions :
[Le Pont au Change^ Le Ministère de la Marine).
Mais le sujet ne suffit pas : plus d'un graveur a
fait des planches sur le vieux Paris, et n'est pas
Méryon pour cela; en art, c'est l'exécution qui
compte. L'exécution de Méryon est incomparable.
Quelque chose surtout est saisissant : la beauté ,
la fierté de ses lignes si fermes et si décidées.
Ces belles tailles droites , on raconte qu'il les
exécutait ainsi : la planche posée debout sur un
chevalet , la pointe tenue à bout de bras comme
une épée , et la main remontant lentement, de
bas en haut. Méryon pousse sa vigueur jusqu'à la
dureté, il fait plus d'une fois des ciels solides;
faut-il le lui reprocher? Gardons-nous en bien :
C'est de cette fermeté extrême que vient la puis-
sante originalité de sa manière.
MERYON. 37
11 faut remarquer que le travail de Méryon n'est
pas le libre et priniesautier travail du peintre
eaufortiste ; c'est un superbe travail de graveur.
Méryon, tout en faisant de l'estampe originale, est
essentiellement r/raoeur : il fait la taille.
Méryon fut profondément malbeureux. Bien
entendu , pas de récompense aux Salons , où il
exposa de 1850 à 1867 : il y avait pourtant envoyé
U Abside ! Après cela , inutile d'ajouter que ce
grand graveur compte parmi les artistes qui n'ont
pas eu la croix : il y a trente ans l'estampe originale
n'avait pas encore reçu ses lettres de naturalisation
dans les genres classés. Ce n'est encore là que le
moindre côté de la misère de Méryon. La grosse
affaire, c'est la difficulté de vivre , de placer des
épreuves, à une époque où vingt francs pour une
estampe originale contemporaine représentent
une somme énorme. Pas de commandes : rien
notamment de la ville de Paris. Seulement
M. Jules Niel (^) , bibliothécaire du ministère de
l'Intérieur, obtint de l'administration une sous-
cription à plusieurs exemplaires de la collection
des Eaux- Fortes sur Paris. Mais si les occasions
de sortir de cette misère se présentaient , Méryon
serait-il en état de les saisir? Non. Ce n'est pas un
artiste à exécuter des travaux commandés , c'est
un inconscient qui produit « poussé par le dieu
Q) Méryon a donné des leçons d'eau-forte à Melle Niel (Voyez ce nom).
38 LES GRAVEURS DU XIX'' SIECLE.
caché )>. C'est un malade. « Petit, bilieux, ner-
veux, sec, sobre, ombrageux, solitaire, absent
de lui-même et de la société », ainsi le dépeint
un médecin. Les diflicultés de la vie l'achèvent :
il est fou. Après un séjour à Bruxelles où le
comte d'Aremberg l'a emmené pour lui faire
exécuter diverses vues, il vient s'enfouir dans un
taudis de la rue des Fossés-St-Jacques : il se
tigure que la police le poursuit , qu'on veut l'em-
poisonner; il se couche, refuse dès lors de quitter
son lit . et menace d'un pistolet ceux qui veulent
l'approcher. Il est vu ainsi par Flameng, qui le
représente dans un saisissant dessin (*). Le 12 mai
1858. on le met à Charenton. Il s'y calme : on lui
constitue un petit atelier où il grave le Pierrefonds
d"après le dessin de Viollet-le-Duc. Le 25 août
1859, il sort ; — trop tôt !
Méryon fut malheureur. mais point méconnu.
L'extraordinaire valeur de ses planches sautait aux
yeux de tout homme épris des choses d'art. Théo-
phile Gautier, Paul Mantz, Thoré lui consacraient
des articles. Et voici en quels termes en parlait
Baudelaire dès 1859 : « Il y a quelques années,
» un homme puissant et singulier, un officier de
» marine , dit-on , avait commencé une série
» d'études à l'eau-forte d'après les points de vue
)) les plus pittoresques de Paris. Par l'âpreté, la
(1) Voyez Catalogue de Flameng, n" 369.
MERYON. 39
)) finesse et la rectitude de son dessin, M. Mérvon
)) rappelait les vieux et excellents aquafortistes.
)) J'ai rarement vu représentée avec plus de poésie
» la solennité naturelle d'une ville immense. . .
)) Mais un démon cruel a touché le cerveau de
» M. Mérvon : un délire mystérieux a brouillé ces
n facultés qui semblaient aussi solides que bril-
)) lantes. Sa gloire naissante et ses travaux ont
» été soudainement interrompus. Et depuis lors
» nous attendons toujours avec anxiété des nou-
)) velles consolantes de ce singulier officier, qui
)) était devenu en un jour un puissant artiste, et
)) qui avait dit adieu aux solennelles aventures
)) de l'Océan pour peindre la noire majesté de la
» plus inquiétante des capitales. »
En 1863. l'œuvre de Mérvon était décrit dans la
Gazette des Beaux- Arts par Ph. Burty (^) , qui dit
considérer ce catalogue comme sa meilleure
fortune de critique. Dans l'introduction , il signa-
lait en Mérvon a un maître absolument personnel,
qui ne procède d'aucun maître , d'aucune école ,
et qui n'a été préparé par aucune tentative ; un
(1) Ce ne fut pas, paraît-il, sans quelque résistance. La notice sur Meryon
comprenait deux articles. Après le premier il y eut déjà quelque émotion,
le rédacteur en chef de lu Gazelle trouva « qu'on encourageait l abandon
de la tradition >\ Après le second, Charles Blanc, qui était un classique,
montra de l'impatience, a Si l'on consacre deux articles à monsieur
Meryon, dit-il, combien en consacrera - 1 - on à Raphaël? » — Burly
répondit très calmement : « On lui en consacrera toute une charretée.
Et comme il y en a déjà une d'articles faits , ça fera deux charretées ! »
40 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
maître des plus fortement originaux, autant par
le sentiment que par l'exécution , par l'impression
qu'il cause que par la curiosité qu'il excite. »
Il est intéressant de rapprocher de l'opinion des
critiques celle des graveurs. Seymour Haden
n'hésite pas : pour lui , Aiérvon « est incontesta-
blement un des plus grands artistes sur cuivre
que le monde ait produits ». Et Bracquemond
dit : « Méryon est la personnification du peintre-
graveur, non pas du peintre qui a peint et gravé.
Lui n'a pas peint; il a fait à la vérité quelques
dessins très beaux, mais incomplets. Sa peinture,
son dessin, son œuvTe en un mot, d'une accen-
tuation et d'une originalité sans égales , c'est sur
le cuivre et par l'eau- forte qu'il l'obtient. Est-il
donc trop subtil de dire qu'il est peintre-graveur,
et que les autres sont peintres et graveurs? »
Dès 1863, en somme, le nom de Mérvon était,
non pas populaire, mais célèbre dans le milieu
où l'on s'occupe d'art, et Ton recherchait ses eaux-
fortes. Elles se payaient peu ; enfin elles se
payaient : il faut un commencement à tout.
Mais il était trop tard pour le graveur, que la
folie reprenait irrémédiablement, et qui mettait
pour fonda une vue du Collège Henri IV \d. mer
et des bateaux (^). Il fallut le réintégrer à l'hospice,
(•) Inutile de citer les nombreuses preuves de folie que donnait Méryon.
Chacun imagine facilement ce que peuvent être les extravagances d'un
fou, et sur Mérjon nous fn pourrions raconter de fort étranges. Mais
MERYON. 41
en octobre 1866. C'est là qu'il exécuta une planche
pour TEtat : une Vue de l' Ancien Louvre d'après
Zeeman(^). 11 y mourut le 14 février 1868.
Méryon repose dans le cimetière de Charenton.
11 appartenait à la religion réformée. Bien peu de
personnes suivirent son convoi. 11 avait conservé
deux amis fidèles, un officier de marine et un
graveur : le capitaine de frégate Salicis et Bracque-
mond. Le premier prononça sur le Maitre au
Vieux Paris les paroles d'adieu : le second, qui avait
reproduit deux fois ses traits , grava l'inscription
de sa tombe (^).
Le catalogue définitif de l'œuvre de Méryon
n'est pas celui que la Gazette des Beaux-Arts a
donné. Ph. Burty en a depuis refait un autre pour
être traduit en anglais par Marcus Huish, et le
numérotage y est différent. C'est à ce dernier
catalogue (^) que se reportent les catalogues de
insister sur ce sujet, en tirer des anecdotes , ne serait que douloureux. Le
respect est dû aux malades.
(}) Sur le catalogue de la Chalcographie, Méryon est inscrit Meryan.
Daus le Dictionnaire des Arlislea de l'École Française il figure deux fois,
sous les noms de Méryon et de Meyron.
(}) Voyez catalogue de Bracquemond n""- '7'7,T8 et 196 Voir aussi Notes
et Souvenirs sur Charles Méryon, par Aglalis Bouvenne. Charavay, 1883.
(^) Charles Méryon, sailor, engraver and ctcher. A mewoir and com-
plète descriptive catalogue of his works , translated from the french of
Philip Burty hy Marrua B. Huish. London, Fine Art Society. 148, New
Bond Street, IS'TO, in-8. — Il y a aussi, du catalogue de Méryon, \ine
adaptation anglaise par Frédéric "Wedmore, avec un numérotage spécial.
Nous n'avons pas à en tenir compte. C'est déjà trop d'un double numéro-
tage, qu'on aurait pu éviter si facilement.
42 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
vente : c'est sou numérotage que nous adoptons.
L'œuvre de Méryon est de cent pièces : trente
d'après divers documents . cinquante-sept origi-
nales , et treize portraits . ceux-ci sans intérêt.
Le public a créé une division rationnelle pour
les eaux-fortes de Méryon : le grand œuvre et le
petit œuvre. Le grand œuvre, c'est Paris. Le petit
œuvre, c'est tout le reste : études, vues diverses,
souvenirs de voyages, fantaisies, rébus, inscrip-
tions en vers , portraits. Le petit œuvre est peu
recherché. Les planches sur Paris sont au con-
traire passionnément disputées , mais à la condi-
lion que les épreuves soient très exceptionnelles.
Et il ne suflit pas de connaître les états : il faut
tenir compte de la différence de qualité d'une
épreuve à l'autre. Aucune description ne peut
dispenser l'amateur d'avoir des yeux.
On recherche beaucoup les épreuves tirées par
Méryon sur uu papier verdàtre qu'il affectionnait,
et qui ajoute encore à l'effet des planches.
L'œuvre de Méryon au Cabinet des Estampes
est complet, mais sans offrir la série des états (*j.
(') Se présenlera-l-il quelque occasion d'en consliLuer un plus parfait
pour la Réserve ? El à quel prix ? Un œuvre très beau, mais qui n'a pas
a beaucoup près tous les états, ni les épreuves d'essai, a été vendu plus de
5.000 francs, en 1890. En 1880, les cert Méryon de la vente Wasset avaient
produit 11.000 Irancs ! Déj;j, en 1876, les Méryon de la collecliou Burty,
vendus à Londres , avaient atteint des prix très élevés.
Un des plus beaux œuvres de Méryon qui existent maintenant est celui
qu'a formé Seymour Haden.
MÉRYON. 43
I. ESTAMPES D APRES DIVERS DOCUMENTS.
t
1-7. Etudes , copies.
1. La Sainte Face, d'après Ph. de Ghampaigrie , in-18.
Premier essai d'eau-forte sous la direction de Bléry.
2. La Vache et TAnon , d'après LoutherbourL'- , in-8 en 1.
2bis. La Brebis : copie d'après Van de Velde, in-8.
3. Soldat debout, appuyé sur un bâton, in-8. Copie
d'après Salvator Rosa.
4. Berger, in-12. Copie d'après Kt. La Belle.
5. Le Mouton et les Mouches : C. M. cVaprès K. D. J.
(Karel Dujardin), in:8.
6. Les trois Cochons couchés devant Tétable ; — 7. Les
deux Chevaux: copies renversées d'après K. Dujardin, in-8.
8. Le Pavillon de Mademoiselle et une partie du
Louvre à Paris ; — 9. Entrée du faubourg Saint-
Marceau ; — 10. Moulin à eau près St. -Denis ; —
11. La Rivière de Seine à l'angle du Mail, à Paris :
4 copies in-4 en 1., d'après des estampes gravées
vers 1650 par R. Zeeman (Voir aussi N" 30).
12-15. Quatre copies in-12 en 1.. d'après le Recueil
de Navires de Zeeman.
12. Galiot de Jean de Vyt de Rotterdam ; — 13. Bateau
de Haarlein à Amsterdam ; — 14. Pêcheurs de la mer du
Sud ; — 15. De Calais à Flessingue.
16. ENTRÉE DU COUVENT DES CAPUCINS
FRANÇAIS A ATHÈNES (Monument choragique
de Lysicrate) , in-8.
Copie réduite d'après Le Roy, 1758, — mais copie qui
vaut une estampe originale.
Pour le livre de M. le comte de Laborde : Athènes aux
Xy^ XVI^ et XVII^ siècles, 1854.
Les premières épreuves sont naturellement celles anté-
rieures à la publication dans le volume. (De 150 à 300 fr.).
44 LES GRAVEURS DU \iX' SIECLE.
17. La Salle des Pas-Perdus. In-fol. en 1.
D'après la pièce originale de Ducerceau , due à C obli-
geance de Monsieur Destaillew\ architecte^ Paris, 1885.
Les belles épreuves sont avec la longue inscription de
Méryon : // faut avoir examiné la pièce originale^ etc., qui
a ensuite disparu, le cuivre ayant été coupé. Les épreuves
ordinaires ont l'adresse de Delàtre.
18. Cheiioiiceaiix, iii-8.
Réduction en 1. d'une planche de Ducerceau. Pour un
Inventaire et une Notice sur Chenonceaux , du prince
Auguste Galitzin. Paris, Téchener, 1855.
19. Le Pont-Neuf et la Samaritaine , au-dessous de
la première arche du Pont-au-Ghange ; — 20 Le
Pont-au-Change vers 1784 : 2 p in-4 en L
D'après des dessins de Nicolle appartenant à M. Destail-
leur, 1850. Épreuves d'essai avant la lettre, 100 à 200 ft*.
21. Plan du combat de Sinope , d'après le dessin
d'un officier anglais de la Rétribution , in-4 en 1.
22. SAN FRANCISCO, M. DCCC. LV. Vue pano-
ramique avec cartouche , mesurant près d'un mètre
de large (95 cent, sur 18 de haut) , gravé en 1856.
Imp. par Delàtre.
La plus considérable et Tune des plus belles planches de
Méryon , exécutée d'après une réunion de cinq plaques
daguerriennes , sur la commande de MM. Bayerque et
Pioche, banquiers, dont les initiales et les médaillons
figurent sur les ornements de la composition. 11 faut la
compter dans les pièces originales. Mais c'est une des
moins recherchées, à cause de sa dimension encombrante.
Dans une lettre citée par Ph. Burty, Méryon a raconté,
en 1861, les difficultés qu'il rencontra à reconstituer avec
précision toutes les parties vagues des daguerréotypes, la
nécessité ou il s'est trouvé de composer un cartouche pour
masquer le vide du centre et relier les deux extrémités du
panorama . enfin , les angoisses qu'il éprouva pendant la
morsure d'une aussi vaste planche.
Existe à l'état d'essai , sans lettre.
MERYON. 45
23. Vue des Ruines de Pierrefonds , in-4 en 1.
Fac-similé d'un dessin de VioUet-Le-Due. — Kxécuté en
1859, pendant le preniier internement à Gharenton.
24. RUE PIROUETTE, AUX HALLES, 1860, in 8.
Bien qu'exécutée sur un croquis d'après nature fait par
M. Laurence, on peut compter cette fine eau-forte j)armi les
pièces originales de Méryon sur Paris, tant son exécution
est personnelle.
Il y a de rares épreuves d'essai ; puis 20 épreuves avec le
titre Rue Pirouette, 1860 et les initiales C. M. et L. sur
une cheminée et l'inscription Jamet, Maret, Bains de mer,
Dieppe, A Jeanne dWrc^ etc. ( 100 à 200 fr. ) ; puis les
épreuves avec Laurence del, Méryon sculp. et l'inscription
Aux noces de Cana, Marlingal, Au Diable maure, etc.. —
enfin les épreuves ordinaires avec les inscriptions modifiées :
Aux Noces de Ganiache , Sacoche, Lousin, etc.
25. Reproduction d'une ancienne miniature, in-8 en L
Présentation à Louis XI du Valère Maxime imprimé
à Paris vers 1475. Cette miniature appartenait à M. Niel.
26. Chevet de St.-Martin-sur-Renelle, in-8.
Église paroissiale supprimée en 1791. Dessin de Polyclès
Langlois, 1837. Pour les Mémoires de la Société des Anti-
quaires de Normandie.
27. Passerelle du Pont au Change après l'incendie
DEl621.In-4, en 1860.
Dessin de la collection Bonnardot .
Avant la lettre, 50 fr., vente Wasset. — Avec la lettre.
— Publication dans la Gazette des Beaux-Arts., V novembre
1860. — Avec le titre en capitales.
28. Partie de la Cite de Paris vers la fin du
xvif SIÈCLE , rive gauche , entre le Pont Notre-
Dame et le Pont -au- Change. In-4 en L, 1861
(Rocheux, éd.).
D'après un dessin de la collection Bonnardot,
Épreuves d'essai, 455 et 280 fr., vente Wasset, 80. —
46 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
Premières épreuves avec Au Cana sur la pancarte, etc. ,
100 fr. — Vingt épreuves avec ces mots effacés. — Cent
épreuves avec Au Repu, etc., et la longue légende Suivant
toute irrohabilité ^ etc.
29. Le Grand Chàtelet. Iii-4. (Rochoux).
D'après un dessin de 1780, de la collection Bérard,
Eau-forte 62 fr., vente Wasset. — Avant la lettre, 30 fr.
30. L'Anxien Louvre df côté de la Seine, 1051,
d'après Zeeman. In-4 en 1. (Chalcographie).
Planche exécutée pendant le second séjour à Gharenton.
La très curieuse épreuve de la vente Wasset portait un
long envoi manuscrit de Méryon , complètement fou , qui
croit que les jésuites le poursuivent et dit qu'ils ont clan-
destinement lavé son épreuve à la potasse pour la détériorer
par basse envie, vil égoïsme et fanatisme aveugle : 27 août
1866. — Vendue 325 fr.
IL — ESTAMPES ORIGINALES.
1. Publication sur Paris.
31. Titre. Eaux-Fortes sur Parns par C. Méryon,
1852. — 32. Dédicace Inscription de 42 vers ,
A . Zeeman , peintre et eau-fortier.
33. Frontispice : Ancienne porte du Palais-de-Justice,
petite pièce ronde in-18. — 34. Inscription en
vers pour ce frontispice (Qu'âme pure gémisse).
35. Armes de la ville de Paris, 1854, in-8. —
36. Variante des Armes de Paris (ou Fluctuât nec
mergitur), avec la galère vue de proue et la cou-
ronne de canons , in-8.
37. LE SÏRYGE , 1854. In-8.
Figure grimaçante des tours de Notre-Dame.
Essai avant les vers, 500 fr., vente Wasset — Premier
état, avec les deux vers en caractères gothiques : Insatiable
MERYON. 47
vampire , V éternelle luxure j Sur la grande cité convoite
sa pâture , 200 fr. — Les vers effacés, adresse de Dolàtre .
rue St-Jacques^ et le N'* i.
38. LE PETIT PONT. In-4.
Avec les tours de Notre-Dame vues à jjauche par dessus
les maisons du quai. Première planche originale sur Paris.
Les premières épreuves sont avant les initiales C. M.
dans un petit carré à l'angle supérieur droit, et avant le
trait carré dans le bas, 100 à 200 fr. — Avec initiales et
sans le titre. — Tirages dans L'Artiste. — Dernier tirage
avec un N*» 2 et le titre en autres caractères.
39. L'ARCHE DU PONT NOTRE-DAME 1850.
Iii-8eiiL,1853.
Avant la lettre et avec l'adresse de Méryon au lieu do
celle de Delàtre, de 50 à 150 fr. — Epreuves fatiguées avec
les initiales C. M. et le N" 5.
40. LA GALERIE DE NOTRE-DAME, Iii-4. 1853.
A travers les colonnettes gothiques, le regard plonge sur
le Palais de Justice et Paris.
Les belles épreuves sont avant le titre et le monogramme
C. M., et avant les cinq corbeaux entre les deux dernières
colonnettes à droite , 100 à 20(J fr. — Épreuves fatiguées ,
avec le N" 4.
41. LA RUE DES MAUVAIS GARÇONS. I11-8.
Le bas de deux vieilles maisons de mauvaise mine , deux
portes basses, Tune surmontée d'un gros numéro 12; cinq
ouvertures carrées fortement grillées , l'indication d'une
fenêtre, de deux chéneaux et de trois bornes. Et voilà une
des plus formidables compositions de Méryon ; par la puis-
sance de l'exécution elle suffit à exprimer l'aspect sordide
et redoutable des rues mal famées du vieux Paris. Au-
dessus, une légende en vers :
Quel mortel haOïtait Le crime, diras-tu,
En ce gîte si sombre ? Ou quelque âme haineuse.
Qui donc là se cachait Ah! ma foi , je l'ignore,
Dans la nuit et dans l'ombre? Si tu veux le savoir.
Était-ce la vertu Curieux, vas y voir.
Pauvre silencieuse? Il en est temps encore.
Paris , mars , LIV.
48 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
Trente-six ans se sont écoulés, et il est devenu bien diffi-
cile de retrouver le vieux Paris de la planche de Méryon ,
mais non impossible « Il en est temps encore. » Il faut
pour cela pas^ser quelques heures dans le quartier compris
entre le boulevard de Sébastopol et la rue du Temple , en
évitant les grandes artères modernes et en se maintenant
systématiquement dans les étroites voies anciennes : par
exemple, prendre pour centre d'opérations la rue Beaubourg,
et rayonner dans les rues des Vieilles-Etuves, Geoffroy-
Langevin, de Venise, Simon-Lefranc, Brise-Miche , Tail-
lepain, de la Reynie , Quincampoix , etc. L'impression est
saisissante.
État d'essai avant les vers . rarissime. — Pour les états
avec les vers, grande différence d'une épreuve à l'autre;
les épreuves d'une venue exceptionnelle, 200 à 300 francs.
42. LA TOUR DE L'HORLOGE au Palais de Justice.
Gd. in-4.
Tours du quai des Orfèvres et Pont au Change.
Premières épreuves avec les initiales C. M. et un trait
dans le milieu de la marge inférieure, 200 à 300 fr. — Tirage
courant (L'Artiste)^ et tirage usé avec retouches et le N'' 5.
43. TOURELLE RUE DE LA TIXERANDERIE ,
démolie en 1851.
Premières épreuves, aux initiales et avant le titre, 150 à
200 fr. — Dernier tirage, avec retouche et N° 6.
44. SAINT-ÉTIENNE DU MONT, in-4, 1852.
Après les essais, le premier état a les initiales C. 3/., et
l'ouvrier debout sur l'échafaudage, à l'angle du Panthéon,
allonge les bras pour recevoir un étai. Grand choix à faire
entre les épreuves, 150 à 200 fr. — L'ouvrier aux bras
ouverts, et Saint-Etienne-da Mont , Bibliothèque Sainte-
Geneviève. — Dernier tirage, Saint-Étienne^du-Mont et
V ancien collège de Montaigu et le N" 7.
45. LA POMPE NOTRE-DAME . in-4 en 1. 1852.
Eau-forte, 480 fr.. vente Wasset. État d'eau-forte avec
la signature à rebours, 216 fr., id. — Terminé, la signature
redressée. — Tirage courant , dans L Artiste. — Dernier
tirage avec retouches et N^ 8.
MERYON. 49
46. La petite Pompe , inscription en vers.
Petite fantaisie pour servir de cul-de-lampo. Les vers ont
trait à la disposition de la pompe Notre-Dame : C'en est
fait I 0 forfait! l Pauvre pompe j Sans pompe j II faut
mourir.
47. LE PONT-NEUF. In-8 carré.
Trois dernières piles avec boutiques semi-circulaires.
Eau-forte, 260 fr., vente Wasset. — État d'essai, avant
les vers. — Premier état avec les vers et la cheminée de
la Monnaie. On connaît des épreuves où les vers ont été
effacés et laissent quelques traces. — Deuxième état, avec
le titre et sans la cheminée. — Dernier tirage, N" 9.
48. LE PONT AU CHANGE. In-foL en L
A droite, le Palais de Justice, le quai aux Fleurs , etc.
Essais. — Premier état, avec un seul ballon, le Speranza,
300 à 400 fr. — Second état avec un vol d'oiseaux de proie,
et la lune à la place du ballon. — Troisième état, avec plu-
sieurs petits ballons ; N" 10.
49. Légende en vers pour la planche précédente.
L'Espérance. Zej/er ae'rostat, ô divine espérance...., etc.
50. LA MORGUE, ln-4.
Représentée dans un aspect particulièrement sinistre
avec une scène de noyé qu'on retire de la Seine.
Cette planche célèbre est une des plus remarquables de
l'œuvre.Avant toute lettre, de l-)50à500fr. Les belles éprouves
avec la .signature et l'adresse , 200 fr. — États non estimés
avec le N*» li et les inscriptions Hôtel des Trois-Balances ^
ou Imagerie religieuse.
Les Morgues se succèdent et ne se ressemblent pas. La
Morgue actuelle est un monument presque coquet en com-
paraison de la Morgue de Méryon. Placée sur une voie des
plus fréquentées, elle devient, loin d'être un objet de
terreur, un spectacle fort suivi du populaire. Bien mieux!
La Morgue fait vis-à-vis à un square, et comme le « règle-
ment » imprévoyant n'interdit pas aux enfants, l'entrée du
sinistre local, il se produit un perpétuel va-et-vient entre
X 4
50 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
le square et la Morgue. Entre deux parties de billes, les
gamins se fout tète d'aller voir les « machabées ». Et les
bonnes mènent des fillettes de six ans contempler les faces
horribles des noyés et des assassinés.
51. Légende pour la planche précédente.
L'HÔTELLERIE DE LA MoRT. — Venez, venez , passants .
A ses pauvres enfants j En mère charitable / La Ville de
Paris j Donne en tout temps gratis , / Et le lit et la
table.... La plus caractéristique des poésies du graveur.
52. L'ABSIDE DE NOTRE-DAME. In-fol. en 1.
Morceau capital. La planche a été exécutée , comme le
remarque fort bien Ph. Burty , sans le secours que prête
aujourd'hui la photographie reportée sur cuivre.
Avant toute lettre et sur papier vert, 460 fr., vente
Wasset ; et une superbe épreuve avec envoi manuscrit de
Méryon à son maître Bléry, 700 fr. en 1890. — Les belles
épreuves avec le nom et l'adresse, de 200 à 300 fr. — Dernier
tirage, avec le titre et le N° 12. Q).
53. Tombeau de Molière (au Père-La-Ghaise), petit
cul-de-lampe in-18 en 1.
Ici finit la publication sur Paris.
2, Estampes sur Paris , Souvenirs de voyages.
Pièces diverses.
54. Adresse de Roc houx , estampes anciennes, quai
de V Horloge, 19 j in-12 en 1.
55. TOURELLE DE MARAT, rue de l'École-de-
Médecine. Gd. in-8.
Essais. — Avant la lettre, 170 fr., vente Wasset. — Avec
le titre Tourelle dite de Marat. — Dernier état, les figures
(') Edmond Gosselin , jeune graveur, né à Paris eu 18G0, fils du
marchand d'estampes du quai des Grands-Auguslins, a exécuté une copie
très exacte de L'Abside,
MERYON. 51
alléj,^oriques du ciel effacées. — Tirage de la Gazette des
Beaux-Arts^ pour accompagner l'article de Ph. Burty.
56. RUE DES CHANTRES, 1852. In-4, 1863.
Eau-forte 350 fr., vente Wasset. — Premières épreuves,
avant le titre.
57. Porte en bois sculpté d'une maison gothique , à
Bourges. In-8.
Vigoureuse étude exécutée en 1851. Rare.
58. La rue des Toiles , a Bourges. In-4, 1853.
Avec l'adresse de Méryon et un chien fouillant dans les
ordures, 135 fr., vente Wasset. — L'adresse effacée, le
chien remplacé par un soldat qui cause avec deux femmes,
115 fr., id. — - Avec le titre.
59. Ancienne habitation a Bourges. In-4.
Avant le titre et les derniers travaux, 100 fr.
60-70. Souvenirs de voyage , planches diverses.
60. Le Pilote de Tonga , chanson en prose , inscription
sur une planche gd. in-8.
61. Le Malingre Cryptogame, étude d'un champignon
bizarre, in-12.
62. Tète de chien sauvage Nouvelle - Hollande , in - 12.
63. Nouvelle-Zélande. Greniers indigènes et habitations
à Akaroa, in-4 en 1. — 64. Nouvelle-Calédonie. Grande case
indigène sur le chemin de Poëpo, in-4 en 1. — 65. Océanie.
Ilots à Uvea , pêche aux palmes, in-4 en 1. —66. Presqu'île
de Banks, pointe des charbonniers, pèche à la seine, in-4
en 1. — 67. Titre. Collecte , butin de course et de
CHASSE fait au mouillage et pendant le voyage àla Nouvelle-
Zélande, accompli de 1842 à i 846 par le tiavire Rhin....,
etc., in-4 en 1. — 68. Presqu'île de Banks. État de la petite
colonie française d'Akaroa, vers 1845. In-8. — m bis. La
Chaumière du colon vieux soldat à Akaroa, 1845, in - 18.
69. Pré-volant des îles Mulgraves , in-8. (l^-- état avec le
titre Rébus).
70. Petit prince Dito (ballade Nouvelle-Calédonie), in-18.
52 LES GRAVEURS DU XIX" SIÈCLE
71-78. Pièces diverses.
71. Vers à Bléry. (Nous les avons cités tome II, p. 98).
72. La Loi Lunaire , inscription bizarre. Dans le cadre,
deux boîtes dans lesquelles Thomme et la femme devraient
être cadenassés la nuit et dormir debout. — 73. La Loi
Lunaire, seconde planche. — 74. La Loi Solaire, inscription
philosophique sur la part de soleil et d'air due à chacun.
75-76. Deux essais « d'une gravure en relief à l'aide de
laquelle on aurait pu contrefaire les billets de banque ». Sur
une pièce , le mot France.
77. Rébus. Ci-git la Vendetta surannée^ in-8. — 11 bis.
Rébus. Non Morny n'est pas mort car il noce encore. —
78. Rébus. Bëranger ne fut véritablement fort^ car il
n'eut jamais la clef des chants^ in-8.
79. Encadrement pour un portrait de l'imprimeur
Guéraut , gd. in-8 , 1862.
Nombreux états : le premier est avec le lynx couché.
Dans le carré du milieu on a ensuite placé le petit portrait
de Guéraut. (Voyez N° 95).
80. Titre pour ï Essai du Catalogue de l'œuvre de
Thomas de Leu, par Arnauldet , 1866. In-8.
État avant la signature et l'adresse de Pierron.
(81.)...
Ce numéro, dans le catalogue Burty-Huish, fait double
emploi : il est appliqué à la Vue de V Ancien Louvre ,
d'après Zeeman, pour la Chalcographie; planche déjà
cataloguée sous le N^SO, section des Reproductions.
82. LE MINISTÈRE DE LA MARINE. Gd. in-8.
Deux états de l'eau-forte, sans les nuages au ciel, 325 et
250 fr., vente Wasset. — État terminé avant toute lettre. —
État avant la lettre avec le monogramme C. M. dans la
marge du bas. — Avec la lettre, publication de Cadart.
83. COLLÈGE HENRI IV. In-fol. en 1.
Le premier état présente cette bizarrerie de composition ,
que le second plan est formé par la mer avec des navires.
MERYON. 53
Il porte une longue légende dans la partie droite de la marge
supérieure , avec un bateau à vapeur et le monogramme
CM. — Second état, la partie fantastique do la composition
a été effacée, et la planche se termine par des maisons dessi-
nées d'après nature , avec une précision allant presque
jusqu'à la minutie., disait Méryon. Titre: Vue à vol d'oi-
seau du Collège Henri IV ou Lycée Napoléon. On a reporté
une longue description dans le centre de la marge du bas.
Planche moins recherchée que les autres vues de Paris.
84. BAIN FROID GHEVRIER , dit de l'École,
In-8 carré. 1864.
Avant toute lettre et avant le monogramme , 105 fr.,
vente Wasset.
84*'*. Légende en vers pour la planche précédente.
Eh oui, voilà la Loi, etc. (C'est incohérent).
III. PORTRAITS.
85-97. Portraits , d'après divers documents.
85. Méryon à son chevalet (il n'en a été tiré aucune
épreuve, on peut donc l'éliminer du catalogue). —
86. Decourtive , étudiant en pharmacie , petite étude , une
seule ép. — 87. Eugène Bléry, d'après Buttura. ( On n'en
cite aucune épreuve).
88. Casimir Legomte , assis , d'ap, G. Boulanger, in -fol.
89. ÉvARiSTE Boulay-Paty, médaillon in-12.
Copies de portraits anciens : 90. François Viète, mathé-
maticien, in-8. — 91. Pierre Nivelle , évèque de Luçon ,
in-8. — 92. Agrippa d'Aubigné , in-12. — 93. Jean Beslay,
in-12. — 94. René de Burdigale, seigneur de Laudonnière
Sablais, d'après Crispin de Pas, in-8.
95. Armand Guéraut, imprimeur, in-18 (pour être inséré
dans le cadre N° 79). — 96. L. J. M. Bizeul, archéologue
breton, in-8, 1861. — 97. Benjamin Fillon , d'après une
photographie.
Un dessin de Méryon : Sur les Flots (ou Le Vaisseau
Fantôme) a été lithographie par Chauvel. (Voyez ce cata-
logue, n" 107).
54 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE
MESPLÉS, graveur à Feau-forte, né en 1849.
— Vignettes j titres.
METZMACHER (Pierre), graveur et dessina-
teur, né à Paris en 1815.
1. Portefeuille historique de V Ornement, 7^ecueil
des meilleurs motifs dessinés et gravés d'après les
anciens maîtres , par Metzmacher. Rittner et
Goupil, 1841, in-fol.
2. Philippe de Ghampaigne, d'après son portrait du
Louvre , 1845. — S^^ Marguerite ; Vierge au linge ,
in- 4 ; Vierge de la Maison d'Albe, in -4 ; Vierge
de Naples ; Vierge de Terranuova : Raphaël. —
Chemin de croix ; plusieurs pi. d'après Alcan, 1856.
3. Sujets divers.
Ames portées aux pieds du Christ : H. Lehmann. —
Grazia, vendangeuse de Gapri : R. Lehmann. — Jeunes
grecs faisant battre des coqs : Gérôme. — L'Improvisateur
arabe : Leleux. — Tableau parlant : Baron. — La Fenaison :
Leleux, — Rêverie : Jouffroy. — Charlotte Corday : Gigoux.
— Les Sirènes : H. Lehmann. — Odalisque : Ingres. — La
Fortune et le jeune enfant; Léda : Baudry. — La Fortune;
L'Amour; L'Amitié : Bouguereau. — Le Bain : Picou. — Le
Feu follet : Penguilly. — Lady Macbeth ; Lion dévorant
un arabe : Delacroix. (Plusieurs de ces pi., dans L'Artiste).
4. Portraits.
Berlioz ; Jules Sandeau d'après Lehmann ; Félicien
David d'après Vidal , 1858 (L'Artiste).
La comtesse d'Agoult : Lehmann.
Henri de France, souvenir d'Ems, 1850.
Napoléon III , Pie IX , François-Joseph , Alexandre II .
METZMACHER. 55
Isabelle II, François II, la Reine de Naples, Viotor-Emma-
nuel , Gavour, Garibaldi , ( série d'après les dessins du gra-
veur, vers 1860).
Charles-Albert, Victor-Emmanuel, Cavour, Rattazzi, La
Marmora, Gibrario, Garibaldi, Pallavicini, Ricasoli, Grispi,
Nigra, Valerio (Id.).
Napoléon III , Impératrice Eugénie , Pie IX , Prince de
Galles , Princesse de Galles , Gomte de Ghambord , Léo-
pold V\ Victor -Emmanuel , Maximilien l"" , Guillaume III ,
Frédéric Vil, Gharles XV, Lincoln , Jefferson Davis (Id.,
vers 1863).
L'Impératrice Eugénie à cheval , d'ap. Boutibonne , in-4.
Christophle, manufacturier, 1864 , in-18. — Steenackers,
in-18. — Ylarrégui.— Gardeîïas.— La Fondatrice de Tordre
delà Ste Famille, in-18. — Pie IX, dédié à Tépiscopat
français. — Le Gomte de Ghambord. — M. Thiers, ovale
dans un cadre in-fol., 1872 (Goupil). — Maréchal de Mac-
Mahon, in-fol.
Béranger, lith. in-fol. 1835 (*).
MEULEMESTER (Joseph-Carl de), né à Bruges
en 1775 . élève de Bervic . a travaillé à Paris et à
Rome. Il a gravé Le prophète Siméon^ d'après
Suvée, 1800, — La Vierge au coussin vert de
Solario; — Sainte- Cécile à^ Raphaël, 1802, —
une Amazone, statue dJiiu{\\Q [Musée Français),
— une suite de 52 pi. , Les Loges de Raphaël,
publiée à Bruxelles.
MEUNIER (Jean -Baptiste), graveur, né à
Molenbeek»St-Jean (Belgique), en 1821, élève
(•) Nous notons ici deux adresses gravées : Metzemacker, graveur el
ciseleur en bijoux, rue St. Martin, 124, Paris; et de la même main :
Fabrique d'ordres, Lemaitre, rue Neuve des Bons-Enfants
56 LES GRAVEURS DU XIX« SIÈCLE.
de Calamatta ( ^ ) . — Saint- Sébastien : le Sodoma ,
1845. — Giorgiom et Primatice ^ 1845. — Boccace
chez Jeanne de Naples : Wappers , 1851 . — Louis
2' VI au Temple : Wappers, 1857. — Intérieur :
Van der Meer. — La Chasse au rai: Madou. —
La Samaritaine : le Guerchin. — L'Arquebu-
sier : Madou. — Rubcns, d'après lui-même. —
Christ au Calvaire: Rubeus. — Léopold /"" :
De vaux, 1866. — V Avare: Stevens, 1869. —
Plus fidèle qu^heureux ^ eau -forte : Steveus. —
Plusieurs portraits et vignettes.
MEUNIER ( Louis- Eugène ) , né à Sèvres,
graveur sur bois , expose depuis 1873. — Illus-
tration pour Le Tour du Monde ^ etc.
MEYER-HEINE (Théodore), né à Paris, gra-
veur sur bois, élève de La vieille. — Planches pour
(1) Revenons ici sur le catalogue d'un autre élève distingué de Calamatta,
Gustave BiOT, né à Bruxelles en 1833, pour ajouter aux pièces indiquées
dans notre tome II, les suivantes :
Le Duc dWlbe : Titien, 1849. — Overbeck, d'après lui-même, 1853. —
Académie de concours, 1855. — Oh ! , d'après Madou (gravé avec Cala-
matta). — Mme luisa Riva-Casati. — M^e Ernest Motte, 1868. —
M. Urichachea. — M. Sanford. — V empereur François - Joseph : Von
Angcli . 1813 (Jolie pièce). — Alfred de Rothschild, 1816. — Marie-
Henriette, reine des Belges: Gallait, 1886. — Triomphe de Galatée :
Raphaël. — Revue des enfants des écoles à Bruxelles : Verhas. — M. de
Koninck ; 1889.
Gustave Biot était un des membres du jury de gravure à l'Exposition
Universelle de 1889.
MEYER-HEINE. 57
V Histoire des Peintres , le Panthéon de V Histoire^
etc. ; 1863 et suiv.
Paul et Virginie^ dessins de H. Delacliarlerie,
gravés par Meyer-Heine, LigQy. Sargent, 1868.
(Le m erre, éd.).
MICHALLON (Achille-Etna ) , 17136- 18->2 ,
élève de David et Bertiii, et fils du sculpteur
Claude Michallon. Il fut le premier peintre ([ui
obtint le grand prix de Rome pour le paysage dit
historique, en 1817. On a de lui un cahier de
P<2^5a^(?5, dessinés en 1817. chez Lasteyrie, et d'un
procédé rudimentaire. — P^eshytère de Sainte-
Baume, 1822 (Motte). — Un autre Paysage, 1822.
Un portrait de Michallon , dessiné à Rome par
Léon Cogniet en 1818, a été gravé par Coigniet.
MICHEL (Charles). — ^<3r<^^, eau-forte g*^ in fol.
enl. — Inondations à Bercy, id. (Salon de 1880).
MICHELET. — Pécheurs retirant leurs filets .
lith. d'après Jules Romain , 1850 ( Chalcographie ).
MICHELIN (Jules), mort en 1870, élève de
Roqueplan. — 11 prend place dans la nombreuse
phalange des peintres contemporains qui ont
gravé avec talent le paysage à l'eau -forte.
58 LES GRAVEURS DU XIX'' SIÈCLE.
1-18. Cahier d'eatx-fortes numérotées avec titres.
1, En Normandie, in-12 en 1. — 2. Les bords du Sichon
à Vichy, in-4. — 3. Le Pont do bois, près Vichy, in-8en L,
186L — 4. Contre-allée dans le parc de St.-Cloiid, 1861. —
4. Châtaigneraie à Royat, jolie pièce in-4 en 1. — 6. Paysage
d'Auvergne, in-8 en 1.. 1802. — 7. Après la pluie ( Mont-
geron), in-8 en 1., 1862. — 8. Ile à la moutarde à Montgeron.
— 9. Sans titre. Etude d'arbre, in-12. — 10. Sans titre. Une
haie dans un bois, in-8 eu 1. — 11, Troncs d'arbres à Groissy,
in-4. — 12. A Blanzat, in-.'^. — 13. Sans titre : une ferme ,
in-18 en 1. — 14. Ile auière à Montgeron, in-4 en 1. — 15.
Moine franciscain à Rome, d'après E. Maison, in-8. —
16. Griffon anglais, in-18 en 1.
(17. Une petite carte in-18 en 1. au nom de Michelin, sur
un fond de paysage, porte un N" i7.
18. Un paysage, in-4 en 1., représentant une ferme avec
des arbres à gauche, porte un N" 18.)
19-33. Paysages divers.
19. CHATAIGNIER. A ROYAT, in-8. — 20. ENVIRONS
DE FONTAINEBLEAU, in-4 en I. —21. Près le pont de
Crosne, in-4 en 1. — 22. Rivière d'Yéres,in-4 enl , 1863. —
23. Près d'Arras. — 24. Les Saules (Sonnet de Theuriet). —
25. Le Bas-Bréau . — 26. Près Brunoy, promenade aimée de
Talma (Gadart). — 27. L'Orme aux loups {V Artiste^ 1861).
— 28. Les Eaux stagnantes. — 29. Près Villars (Puy-de-
Dôme), 1864. — 30. Souvenirs de Voyage (Salon de 1869).
— 31. L'Inondation {Musée Universel). — 32. La Bour-
b ouïe {Salon de 1870).
as. SOUVENIR DU BAS-BRÉAU {Sonnets et Eaux-
fortes).
Forêt de Sénart : Michelin pinx. et lith. (Bertauts).
MICHETTI (Paolo). — Jetmes Bergers des envi-
rons de Chieii, iii-8. 1879(Cadarl) ; — Petite Bergère^
iii-8 en 1. ; et quelques autres très jolies eaux-
fortes (*).
(') Le frère de Paolo Michetti a gravé à l'eau-forte une feuille de cro-
quis : Pécheur» sur la berge près du pont de t'Aima, etc.
MICIOL. 59
MICIOL (Pierre) , né à Lyon en 1833 , élève de
Vibert ; deuxième premier-grand-prix de gravure
en 1860, (le premier premier-grand-prix fut
Dubouchel). Âcadéinies des concours de 1858 et
1800. — Andréa Verrochio ^ d'après Masaccio
(Envoi de Rome). — Une planche d'après Albert
Durer , in-4. — Suite de diverses Composillons de
VicûorOrsel, gravées avec la froideur de Fécole
lyonnaise. — Portraits de Dubulsson VAuxerrois,
de Jean-Charlei> Grégorj , in -12; de Zenoii
Colombeû^ médaille (imp. Fugère, Lyon).
MIDDERICH, graveur sur bois , vers 1848. —
Histoire de France illustrée par Janet- Lange et
Cottin (chez Havard).
MIDY (Adolphe), peintre -dessinateur, né à
Rouen en 1797.
Lithographies.
Quelques études (Engelmaiin). — Etudes de paysages
d'après Michallou. — Planches pour l'atlas d'un voyage
dans l'Inde , 1828 (Marlet). — L'Inondation : Scheffer aîné.
— Jeune grec défendant son père : A. Scheffer. — La Prière
interrompue ; Devinez ; L'heureux Ménage ; Les Marion-
nettes : M""' Haudebourt. — Le bon Curé : Duval-Leca-
mus. — Convalescence : Rioult. — Los Feuilles de saule:
Plaisirs maternels : Franquelin. — La Soif; Le Goûter
Champêtre : Beaume.— La Morra; La Prière; La Fontaine;
Le Pâtre ; Robinson ; Les Bords du Lac : Léon Gogniet. —
Egypte ; Russie : Léon Cogniet (sujets militaires).
Suite de Costumes suisses : M'"*' Colin (Gihaut).
J'en ai-t i fait de ces cœurs enflammés; — Les petits Pois;
eO LES GRAVEURS DU XIX'' SIECLE.
— A vot' tour, mère Barbe ; — L'Amour au musée : — Les
fins >L^raudeui's, L'heureux Badigeonneur : pièces comiques
dessinées par Midy, 1833.
Album lithof/raphié par Arf. Midi/. fVaprè!^ MM. Al. Colin.
Franquelin , etc., 18IS4. (Couverture; Paysans bretons). —
Les petites Barques fragiles : Colin. — Le Frère blessé :
Rioult. — Il est marié ! : Il ne vient pas ! ; Le Camouflet :
Franquelin. ( Ces pièces portent leur titre en français et en
anglais , et la double adresse de Gihaut et de Tilt).
Panoraina de la YîV, suite de sujets d'après Franquelin,
Midv ; éditée à Paris, Marseille et St.-Gaudens.
Croquis lithographiques par Midy., 1839.
Plusieurs sujets ont été lithographies d'après Midy par
Desmaisons, Régnier, Vogt, etc. Q).
MIDY (Eugène-Edmond), peintre, né à St-Quen-
tin , élève de Glaize. — Suzanne , lith. d'après
Glaize. — Le Dante ^ d'après Glaize, lith. in-fol.
MIGER (Simon -Charles), 1736-1820.
Sujets divers.
La meilleure partie de Tœuvre de Miger appartient
au xviii* siècle (2). Au commencement du xix® nous le
trouvons très occupé par la gravure de cent vingt planches
d'animaux pour la Galerie du Muséum. tYa.\Si\\ qui reçut
les éloges de Lamarck, de Lacépède et de Cuvier.
Portraits : Masséna , d'après Guérin, in-fol. — Stoupy
dit Bijou . remarquable par sa voracité. — Namps , profes-
seur. — Guichard; La Houssaye; Lejeune; Lemonnier ;
Libon : Miger : Moitte , membres de la Société des Enfants
d'Apollon : d'après divers , 7 p. in-8.
(') Sous la signature de Ad. Midy fils., un Manuel du Dessinateur el de
l'Aquarelliste (chez Lemercier, 1868).
(") Voyez, sur Miger, la notice et le catalogue donnés par Bellier de la
Chavîgnerie^ 1856 ; — et larticle des Graveurs du XVIII« siècle.
MIGKK. 61
Marie-Antoinette, d'après Boze : in-fol., 1814. Ce portrait,
lourd d'exécution , valut au graveur le maintien par Louis
XVI II d'une pension de 600 fr. obtenue sous l'Empire.
A quatre-vingt-trois ans , Miger travaillait encore à un
Henri IV chez le meunier de Lieursaint.
C'est une assez amusante figure de graveur que ce Miger,
élève et secrétaire de Gochin, membre de l'Académie royale
de Peinture et de la Société des Knfants d'Apollon, et grand
rimeur do petits vers et de couplets.
MIGNERET (Adrien), graveur, 1786-1840.
Sujets divers.
La Femme charitable : Metzu (pour le Musée).
Molière mourant , assisté de deux sœurs de charité :
Vafflard, 1817.
Molière consultant sa servante : Horace Vernet, in-fol.
en 1. (Traité de ce burin Restauration qui inspirait alors les
plus vives inquiétudes sur l'avenir de la gravure ).
Pierre-le-Grand sur le lac Ladoga : Steuben, 1829.
Charles XII au siège de Copenhague : Schnetz, 1840.
Gendrillon ( M""^ St.-Aubin) : H. Vernet, in-8.
Molière : Mignard. — Fleury : Singry. — Laharpe :
Ducreux.
Portraits pour le Plutarque Français , les Galeries de
Versailles. — Vignettes d'Horace Vernet pour le poème de
Charlemayne ; de Flatters pour Le Paradis perdu, etc.
L'Innocence : Rioult, 2 p. in-4 au lavis, 1835.
MIGNERET (M'"^), graveuse, vers 1815.
Imagerie.
Révolte du Caire : Xaudet. — Bataille de Raab : Martinet.
Le Peuple berné par les émigrés et les royalistes, jolie
caricature d'après Choquet, in-8 en 1.
Vignettes pour Les Soirées de Rosebelle , ou jolies his-
toires rapporte'es par une bonne mère pour former le cœur
de ses enfants , par M'" ' Touchard.
62 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
MILIUS (Félix), né à Marseille en 1843, d'abord
peintre, élève de Gleyre, puis graveur à l'eau-
forte. élève d'Hédouin.
Plusieurs tableaux de Velasquez du musée de
Prado. — Reproductions d'après Ant. Moro, Van
Dyck . Rubens, Watteau, etc. pour L'Art^ la
Gazette des Beaux-Arts et divers Catalogues. —
Trois bronzes de la collection Thiers.
Le Moidin à eau : Hobbema (Chalcographie).
2'riomphe de Marat ; portraits à^Isahey et TaM-
nay. de Swehach : Boilly.
Arabes dans leur cani]) : H. Vernet.
Médée furieuse ; Lions à la source : Delacroix.
Chasse au faucon ; Arabes en voyage ; Les Fau-
conniers ; Buffles à la noria : Fromentin.
Entrée des croisés à Jérusalem : G allait.
Paysages d'après Paul Huet, Corot. Diaz, Dau-
bigny. — Les Batteurs : Millet. — Chiens et
Chats : Lambert. — Pepito , Toc et d''Artagnan
(chiens et chat) : Eug. Lambert. — Fin d'Octobre ;
Duez. — Un Stradivarius : Gœneutte. — La
Pêche du fretin : Milius. — La Lettre, Le Piano :
Boldini. — Autour d'une partition : A. Aublet.
Portrait et 14 tètes de pages d'après des dessins
inédits de Moreau le Jeune pour les Fables de
La Fontaine (Rouquette). Milius a su donner
tant aux eaux-fortes qu'aux états terminés, l'as-
pect des vignettes exécutées par les graveurs con-
temporains de Moreau.
MILIUS. 63
Portrait et compositions réduites iii-8 d'après
Fragoiiard, pour les Contes de La Fontaine.
Cinq compositions originales pour les Contes
de La Fontaine,
Foriiuvio , par Théophile Gautier , édition
puhliée par les Amis des Livres ; 12 eaux- for t(^s.
Six compositions originales pour Crébillon fils.
Portrait de Diderot et compositions originales
pour Le Neveu de Rameau.
Illustrations de Bida pour la Bible de Hachette,
et de Maurice Leloir pour Les Confessions.
Vignettes pour le Guy Mannering de Didot ,
gravées sur bois par Huyot.
MILLET (Aimé) (*). sculpteur, né en 1819. —
Henri IV à Ao^ques . lith. d'après un has-reliei'
de Gayrard. [L Artiste).
MILLET (Jean-François), peintre, 1814-1875,
a laissé un petit nombre d'eaux-fortes d'une ori-
ginalité absolue, et capitales dans l'histoire de
l'estampe actuelle. Pareilles à un de ces résumés
substantiels qui suffisent à donner Tidée complète
d'un livre, elles sont un abrégé parfait de son
œuvre de peintre, à l'usage des amateurs d'es-
tampes (desquels Millet, évidemment, a dû bien
peu se préoccuper en gravant! 11 n'importe;
{}) Il y a un graveur uommé Alexis-Joseph MUlel, né en n90.
64 LES GRAVEURS DU XIX*' SIECLE.
sovons-hii reconnaissants comme s'il avait voulu
délibérément que nous ne fussions pas plus mal
partagés à son égard que les amateurs de tableaux,
de dessins ou de pastels). Millet, tout entier,
se retrouve dans ses eaux -fortes. Ses sujets
d'abord, le paysan et la paysanne, ou pour dire
plus juste : un certain paysan et une certaine
paysanne . tantôt rudes et sévères , comme Les
Bêcheurs, ou La Car dense Mr^i^ii d'un aspect plus
aimable et plus poétique, comme La Grande
Bergère^ ou La Pileuse . Dans tous les cas, sujets
très cherchés dans leur simplicité, et très préparés
pour l'efTet (le peintre de L'' Angélus n'est pas de
ceux qui professent un mépris absolu pour (c le
sujet ))). Puis le dessin, d'un aspect sut generis ^
avec le modelé si puissant dans sa robuste
sobriété. Surtout, qu'on ne prononce pas devant
l'exécution décidée et brève de ces superbes
eaux-fortes, le mot, dont on use trop facilement.
« d'improvisations sur cuivre ». Le travail des
eaux-fortes de Millet est très médité et très voulu (^).
— Aussi ne sont -elles point simplement des
études ou des essais , mais bien , dans le sens
(1) Heureusement , Millet ne fut point comme tant de peintres , même
de talent , si peu exigeants pour eux-mêmes lorsqu'ils s'essaient à la
gravure , et qui , sous le nom d'eaux-fortes originales , ne nous ont donné
que des mystifications. Il y a un curieux portefeuille à faire avec les
eaux-fortes de plus de cent peintres connus, qui dans leurs planches ont
simplement Tair de se moquer du public. Pour titre : liecueil de mauvaises
eaux-fortes, par de bons peintres.
MILLET. 65
complet du mot, des œuvres de grand caractère.
Sans discuter ici sur la légende par laquelle on
a fait de Millet une espèce d'homme sauvage,
misérable et totalement méconnu de son vivant,
remarquons seulement que, par rapport aux eaux-
fortes, cette légende ne tient pas. Elles furent très
remarquées de prime -abord. Méryon voulut en
tirer des épreuves de sa main. Et, dès 1861, elles
étaient signalées au public et cataloguées par la
Gazette des Beaux-Arts. C)
(1) Les Eaux-Fortes de M. J.-F. Millet^ par Ph. Burly ( Gazette des
Beaux-Arts de septembre 1861). Citons quelques lignes; elles montreront
avec quel respect étaient dès ce moment jugées les estampes du peintre. —
Les eaux-fortes de M. Jean-François Millet sont le reflet fidèle de sa
peinture et de ses dessins. Procédant d'un esprit droit et d'une main
ferme, elles expriment avec précision une intention nettement formulée;
elles cherchent moins à plaire qu'à satisfaire, et s'adressent plus directe-
ment aux amis de la nature et de l'art qu'à la fouie banale; elles rejettent
enfin, avec une certaine hauteur, la recherche du détail , la grâce aban-
donnée de l'exécution, coquetteries ordinaires aux peintres qui manient
la pointe. La pointe de AI. J.-F. Millet va donc droit au but sur le
vernis, comme son fusain sur le papier. Elle n'improvise point; elle met
au net le modèle que l'artiste a choisi parmi ses souvenirs , et qui pose
en ce moment dans son cerveau. Aussi , du premier coup , peut-elle
accuser franchement la silhouette, accentuer le contour, masser l'etfet
par des indications précises d'ombre et de lumière. Peu importe ce que
donnera la morsure plus ou moins vive de l'acide, ce résultat sera forcé-
ment plus fort que séduisant, plus complet qu'imprévu, plus austère
que naïf; il résumera d'une façon plus familière, mais non moins précise
que dans sa peinture , les données du maître sur l'art : faire converger
toutes les forces d'une figure vers le mouvement qu'elle exprime ; dégager
de toute chose le détail caractéristique; élaguer tout ce qui peut distraire
l'attention , demi-teinte ou pli secondaire , et ne conserver que ce que
l'esprit peut facilement percevoir par la direction du mouvement, la
forme ou l'éclairage des plans. Les eaux-fortes de M. J.-F. Millet ne
sont qu'un nouveau chant, sur le même mode, mais avec un autre instru-
ment, de son épopée du paysan. ^
X 5
66 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
n en existe trois catalogues. Celui que donnait
Pli. Burty, en 1861, était arrêté à onze pièces.
Après la mort du peintre, un nouveau catalogue
fut donné dans le livre de M. Piédagnel : J-F.
Millet , souvenirs de Barbizon ^ 1876.
Mais le catalogue définitif de Millet est celui de
M. Alfred Lebrun (*), donnant vingt-et-une eaux-
fortes , trois lithographies , deux gravures sur
verre, et huit bois. Nous adoptons son numérotage
qui est toujours suivi aujourd'hui.
1-9. Premières eaux-fortes.
i. Croquis d'un bateau de pêche à trois mâts, ln-32. —
Deux, épreuves connues. La pièce est d'ailleurs sans
intérêt.
2. Femme étendant du linge sur une haie. In-12 carré.
(Très-rare. Sur le même cuivre que les N°' 3 et 7.)
3. Petit Pêcheur au repos, tourné vers la droite. In-8 en 1.
4. L'Homme appuyé sur sa bêche, debout, tourné à
gauche. In-8.
5. Les deux Vaches , qu'une paysanne fait paître. In-8
en 1. — Trois premiers états , imprimés par Millet ; rares :
1, sans signature; 2, signé; 3, avec une femme qui ramasse
des fruits sous le pommier. — Quatrième état ; travaux de
roulette.
6. Mouton paissant: Ch. Jacque\ — Jackson invertit et
fecii , pointe sèche. Iii-12 en 1. — Le nom de Jacque a été
mis sur cette planche par plaisanterie. Les bonnes épreuves
sont avant la planche biffée.
(') Ce catalogue est placé à la fin du volume d'Alfred Sensier : La Vie
et VŒuvre de J. F. Millet. Quentin, 1881, gd. in-8, avec 60 tig.
Il en a été fait une traduction en anglais par Frederick Keppel, acquéreur
de l'œuvre de Millet formé par Alfred Lebrun, et dont il a fait une exposi-
tion publique a New -York en 188".
MILLET. 67
7. Croquis d'un paysan assis, appuyé sur le bras gauche.
In-8 en \. (vSur le même cuivre que les N"' 2 et 3.)
8. Feuille de croquis, ln-8. (Ces croquis sont gravés au
dos d'une planche portant l'adresse de M. Juéry, 27, rue de
la Huchette). Paysanne tricotant , appuyée contre un
tertre ; épaule, arbre, femme nue, avec les mots Diaz deli-
neavit à l'envers ; tronc d'arbre, bonhomme, griffonnages.
De la Tricoteuse seule, il existe une ou deux épreuves.
8 bis. La Tricoteuse. (Planche de la collection Giacomelli).
La Tricoteuse est debout, appuyée contre un tertre et
tournée vers la droite. Au fond, à droite, indication de
moutons. Gravé au dos d'une planche qui porte l'adresse
de M. Juéry, rue de la Huchette, m-12. (H. 10 cent 1/2,
L. 7 1/2). Giacomelli, en nous donnant l'indication de cette
planche, dit qu'il ne faut pas la confondre avec la Tricoteuse
de la feuille de croquis, N" 8.
9. Ramasseurs de varech, ln-12 en 1.
10. La Couseuse. ln-12, 1855.
11. La Baratteuse. Iii-8 , 1855.
Premières épreuves, avant l'adresse de Delàtre.
12. PAYSAN RENTRANT DU FUMIER (L'Houime
à la brouette), ln-8.
Premières épreuves, avant l'adresse de Delâtre.
13. LES GLANEUSES, ln-4 en 1.
Premières épreuves , avant l'adresse de Delâtre.
14. LES BÊCHEURS (Les Terrassiers). In-4 en 1.
Trois premiers états : 1, signé ; 2, le ciel effacé , la signa-
ture enlevée ; 3, le ciel refait.
Quatrième état : avec l'adresse de Delâtre.
Les Bêcheurs, comme Les Glaneuses^ sont parmi les
plus belles pièces de l'œuvre. « L'action dévorante du
» soleil est exprimée avec une énergie terrible. Tout
>•> exprime l'idée de longues heures d'un labeur fatigant et
» accompli sans murmure. Les silhouettes de ces humbles
68 LES GRAVEURS DU XIX** SIECLE.
* travailleurs sont empreintes d'iino simplicité touchante ,
v> mais il n'v a rien de vulgaire dans leur pose ni dans leurs
* vêtements : ils l'ont en quelque sorte partie de cette terre
» qu'ils arrosent de leur sueur, mais par cela même, ils
» empruntent à son éternelle et indescriptible beauté ,
» quelque chose de sa rudesse et de sa grâce. » (Burty).
15. La Veillée. ( Deux femmes cousant à la lueur
d'une lampe). In-8, 18o(). — Rare.
16. LA CARDEUSE. In-4.
Cette belle planche n'était pas destinée à être publiée.
Millet la trouvait trop mordue : on raconte qu'il lavait
laissée toute une nuit dans le bain. (C'est invraisemblable.)
Cette planche trop mordue , l'imprimeur l'a encore re-
troussée à force, au tirage , ce qui achève de l'empâter.
Mais nous avons eu sous les yeux une épreuve tirée nature^
la planche essuyée à fond, les tailles aucunement engrais-
sées. Dans ces conditions , l'estampe est superbe.
17. La Gardeuse d'oies , pointe sèche in -8. — Rare.
Reproduite dans le catalogue traduit par Keppel.
18. FEMME FAISANT MANGER SON ENFANT.
In -8.
État d'essai (rare) : croquis dans la marge inférieure.
Premières épreuves : sans signature , puis avec la signa-
ture et la date 1861.
La planche a ensuite fourni un tirage pour la Gazette des
Beaux- Arts^ oii elle accompagnait l'article de Ph. Burty sur
les eaux-fortes de Millet.
19. LA GRANDE RERGÈRE. (Elle tricote, tournée
vers la gauche). lu-fol., 1862.
20. LE DÉPART POUR LE TRAVAIL, in-fol. 1863.
De cette planche capitale, exécutée pour la « Société des
Dix » (Société d'amateurs aussitôt dissoute que formée), on
connaît les états suivants : — Sans signature , — Avec
MILLET. 69
signature,— Avec les adresses do Delâtre et de Moureaux,
— Les adresses effacées ; trois points entre les deux traits
qui sont à l'angle inférieur droit de la planche.
Mais pour nous la question de qualité d'épreuves dépend
bien plus du tirage que de l'état : c'est un choix à savoir
faire. La planche a été souvent tirée d'une façon un peu
lourde, avec un retroussage qui rend très brutales les
ombres du vêtement du paysan , les ombres portées par le
chapeau et par le panier sur les figures du paysan et de la
paysanne. Il existe quelques épreuves tirées nature, avec
de la transparence dans les ombres ; les deux personnages
sont baignés dans la lumière : l'effet est remarquable.
21. LA FILEUSE. gd. iii-8, 1809.
Millet montre bien ici que l'énergie de sa manière n'exclut
pas le charme.
Cette planche a paru dans Sonnets et Eaux-Fortes.
11 y a un état d'essai, ou la bergère a l'air d'être borr/ne.
( Gomme c'est engageant !). Les premières épreuves termi-
nées, avec les cinq traits dans le ciel, ne diffèrent guère,
comme qualité, des épreuves tirées pour le volume.
La planche a été effacée. Millet ne pouvait pas se faire à
cette idée de la destruction de sa planche M. Sensier a
reproduit dans son volume quelques curieuses lettres du
peintre à ce sujet. Il en revenait à cette idée : Si Rembrandt
et Ostade avaient fait chacun une de ces planches , elles
seraient détimites ! Millet oubliait de se demander si c'est
un sort honorable , pour une planche de maître , d'être
s?alvaudée par un tirage excessif, et de subir l'usure et la
retouche!
22 - 24. Lithographies.
•^2. Ou donc est-il? , nmsique de Fr. Lebel. Titre de
romance , commandé pour 30 fr., en 1848 , par un éditeur
qui, au lieu de payer Millet, lui ferma sa porte. La compo-
sition (une jeune dame avec ses deux enfants) est curieuse.
Elle a été reproduite dans le catalogue Keppel.
23. Le Semeur, in-8.
24. 01i\àer de Serres, in-8 (pour une brochure d'Alfred
Sensier, 1858).
Le catalogue Burty mentionnait un portrait de Chateau-
briand qui est resté inconnu à Alfred Lcbruji.
ro LES GRAVEURS DU XIX-^ SIECLE.
25-26. Clichés sur verre.
25. La Précaution maternelle. (Paysanne retroussant la
robe de son petit garçon , qui satisfait un besoin , et que
reirarde avec intérêt une fillette. Ce sujet, — et c'est là
l'intérêt , — est traité avec une remarquable chasteté.)
26. Paysanne vidant un seau dans deux cruches.
27-31. Essais de gravure sur bois, par Millet.
27. Paysan assis au pied d'un arbre, in-.32. — 28. Tète
de femme coiffée d'une marmotte , très petite pièce. —
29. Petite Bergère assise, in-32. — HO. Bêcheur au travail ,
m-12, 1863. — 3L Croquis, tiré à une épreuve.
32. Femme vidant un seau , in-8 , 1854.
Gravé par Pierre Millet , frère du peintre.
33. LA BERGÈRE ASSISE, appuyée sur son bâton,
in -4.
Pièce d'un grand caractère, avec sa facture simple qui
rappelle les anciens bois.
Gravée par J.-B. Millet, frère du peintre.
34. Bêcheur au repos , in-8.
Gravé par Pierre Millet.
Parmi les pièces gravées d'après Millet , il faut citer :
LES TRAVAUX DES CHAMPS, dix bois par Lavieille,
dans Ylllustration du 5 février 1852. — LES MÊMES : dix
pointes-sèches par H. E. Lessore, 1880 (titre avec portrait
de Millet).
LES QUATRE HEURES DU .JOUR, scènes rustiques,
quatre bois par Lavieille , 1860.
Une vignette dans les Fables de La Fontaine^ édition des
douze peintres, Jouaust.
Millet a dessiné le bûcheron qui figure dans la Haute
Futaie, grande lith. de Bodmer, et les personnages de
\ Histoire des premiers colons d'Amérique. 4 lith. du même.
Nul peintre n'a été plus gravé en ces dernières années
que Millet. Les graveurs à l'eau-forte l'ont reproduit à
MILLET.
Tenvi, sur les commandes réitérées des éditeurs : en tête,
Waltner et Bracqueinond Plus d'une planche remarquable
a ainsi vu le jour {L'Homme à la houe et les reproduc-
tions de dessins par Bracquemond, Les Glaneuses par
Dainnian, etc., etc.). Mais ajoutons aussi : plus d'une
planche sans intérêt ; plus d'un bêcheur, d'une couseuse ,
d'une laveuse ou d'une baratteuse gravés sans la fermeté,
sans la sobriété décidée et robuste qui font la valeur des
eaux-fortes originales du peintre, et que la plupart des
graveurs ne retrouvent naturellement pas; — mais par
contre, rendus par des travaux désordonnés, barbouillés et
saucés. Plus les eaux-fortes de la main morne do Millet
seront précieuses pour les colloctionnours , plus une
accumulation de ces grandes planches bâclées d'après
lui leur restera indittérente et risquera même, disons le
mot, d'ennuyer. Paut du paysan, pas trop n'en faut,
quand il est médiocrement gravé.
MILLET ( J.-B. et P.), frères du précédent. —
Voir ci-dessus, aux gravures sur bois.
MILLET (Eugène) . peintre , né à Paris , élève
de Pipard. — Quelques eaux-fortes par Cadart :
La Terrewr pour rire, in -12; — hitermède\ —
Du vin, versez \ [L'Ouvrier de Jean Dolent),
in -4 en 1. — Petit Manuel d'Art à V usage des
ignorants , par Jean Dolent (Lemerre. 1874) : un
frontispice, et cinq vignettes essayant de démon-
trer que l'ouvrier des villes n'est pas moins
poétique d'aspect que le paysan.
MILLIN ( Denis- Armand ) , né à Paris en 1803.
— La Mort de Louis XIII d'après Decaisne , et
divers Portraits (pour les Galeries de Versailles).
72 LES GRAVEURS DU XIX'- SIECLE
— Vignettes pour les Fasks de la Garde Nationale^
1849. — Images de piété et de modes.
MIXELLE jeune , graveur au lavis.
Collection des Maisons de commerce et Intérieurs
les mieux décorés , vers 182.3.
Intéressante suite de plus de 50 pL coloriées , qui nous
montre l'ornementation des plus beaux magasins ou cafés
de l'Empire et de la Restauration : ainsi , la façade du
restaurant Champeaux, la boutique de Bonvalet, marchand
de vins, etc. (Dans un style dont il reste aujourd'hui
quelques spécimens , comme la pharmacie Lescot rue de
Grammont N" 14, la pharmacie Hottot-Ghomet faubourg
St.-HonoréN''2i . etc.)
Sous la signature deMixelle, rue du Plâtre-St. -Jacques,
N*'20, nous trouvons une petite pièce politique : V Egalité
devant la loi du 30 juillet 1830.
MOINE ( Antonin) , peintre et sculpteur, né en
1796, mort par suicide en 1848. Il avait commencé
par ta ter du métier de lithographe.
Lithographies.
La Madeleine, Le Christ, d'après Le Guide, 2 p. in-8
(Ostenald). — Tète de St. Pierre, d'après West. — Didon,
1825 (Blaisot). — Le Chapeau de paille. — Heures du matin,
in-4 (très vaporeux).
Portraits : Alexandre Y\ in-8. — Constantin. — Bolivar.
— Washington , in-4. — Le général Foy, in-8. — Le même
(chez Blaisot). — Le duc d'Angoulème. — Le général
Bertrand. — Marduel, curé de St.-Roch ; Frasen , curé de
St.-Nicolas des Champs.
A. de Lamartine , in-8 (Senefelder). — B. de .Jussieu. —
P. -A. Béclard. — P. Guérin. — Un portrait de Femme aux
initiales L. M. (Senefelder), 1825.
MOINR. 73
Une petite eau-forte (16 cent, sur 11 ) : portrait do femme
âgée, de trois quarts à gauche, roiflëe d'un grand chapeau
à plumes, non signé (Cabinet des Estau)pes).
D'après Antonin Moine : Le Sonneur cVolifan^ gravé par
Implante. — VEglise et La Foi , figures des bénitiers
de l'église de la Madeleine , à Paris , planche gravée par
Normand. — Deux sujets par Mouilleron , 18i3.
Le portrait d'Antonin Moine a été lithographie deux fois
par Gigoux.
MOIS Y (Alexandre) , né à Paris en 1763.
Gravures d'architecture.
Planches pour la Description de l'Éf/ypte^ la Cathédrale
de Colof/ne , les Ruines de Pœstuni , Les Fontaines de
Paris , les Annales des Arts et Manufactures.
Hic tempestates nuntiat ^ illa sedat (baromètre avec le
buste de Napoléon), Forestia invenit^ inspecteur forestier à
Dreux; in-8 en 1.
Monument du général Corbineau, d'après Villiers.
Le Blanc fait mourir Moisy vers 1822, et cite son fils,
Alex.-Dominique Moisy , comme graveur de topographie.
MOITHEY (Pierre-Joseph). — Planches pour
la Descripûion de V Egypte. — Médailles frappées
pour la naissance du duc de Bordeaux. — Quelques
sujets d'imagerie.
MOLLARD (Joseph), né à Grenoble.
Eaux-fortes.
Souvenirs du Dauphiné , par J. Mollard , iSOl : dédié à
Arsène Houssaye, petit cahier (Gadart). — La Légende de
Faust {L Artiste, 1861).
Fourvoiries ; Château de Vizille; Lac Robert et glaciers :
3 p. (Salon de 1863).
74 LKS GRAVEURS DU XIX' SIÈCLE.
MOLOCH COLOMB, dit), caricaturiste depuis
1{^70. — Albums , caricature sur le Siège et la
Comuiune (Voyez la notice Le Petit).
MOMAL (Jacques -François), peintre, 1754-
1832, professeur à TAcadémie de Valenciennes.
— Il a gravé au lavis : Faune et Nymphe^ Momal
del. et se. (fin du xviii^ ou commencement du
XIX® siècle ) : portrait de J/"' Duchesnois , etc.
IVIONGEZ(M'"®). peintre, 1775-1855.— P^"^ VII,
gravé d'après tin croquis fait sur nature par
M. David , premier peintre de S. M. V Empereur
et Roi , eau -forte ; in-8 sur un cuivre in-4.
MONGIN (Antoine -Pierre), peintre, 1763-
1827. — Lithographies : Courses de chevaux^
1821 : — La duchesse de Bevry aux montagnes
d'Auvergne^ 1822; — Dragon fumant couché au
pied d'un arbre ; — St-Boioît d'Âniane ; — Fi7i
d'une tourmente , etc.
MONGIN (Augustin), né à Paris en 1843, élève
de Gaucherel. 11 n'a commencé à graver à Peau-
forte qu'en 1872 : c'est un exécutant adroit et
précis ; il fait partie de ce groupe de fins graveurs
à Teau- forte qui, dans l'histoire de l'estampe,
s'appelleront les graveurs de Meissoaier.
MONGIN. 75
1. Jésus au milieu des docteurs : Decamps ( Calai.
Wilson). — 2. Un dernier Regard : Hirsch, in-4. —
3 L'Avocat : Moroni (National Gallery), in-8. —
— 4. Scène d'intérieur: B. Leighton , iu-i. —
5. Friends or Foes : Glindoni, gd. in-4. — 6. M^""
Meyer, d'après Prud'hon , in-8. — 7. Le Triomphe
de Vénus : Goypel , in-fol. — 8. Femme au man-
chon : Boucher, in-4. — 9-10. Deux sujets d'après
Boucher, in-4. — 11 46. Trente -six planches
d'après Corot , Feyen - Perrin , Bonnat , Millet ,
Michel , Dagnan , Cabane! , Lhermitte , Worms ,
pour le Liv7^e d'or et divers catalogues, etc.
47. Figure d'homme : André del Sarte. — 48. La
Princesse Mary : Lelly. — 49. Enfant : Reynolds.
— 50. Moutons et Chèvres : Karel Dujardin. —
51. North-West passage : Millais. — 52. La Bo-
hémienne : Franz Hais. — 53. Portrait de jeune
homme : Franz Hais. — 54. M. de Ruzé : Boudier.
— 55. Portrait de petite fille : Giron.
56. Le Cabinet d'Al. Dumas, aquar.de Van Elven, in-4.
57. Portrait de M. X*** : Orchardson , in-4. —
58. M"^ Orchardson, d'après Orchardson, in-4. —
59. W. Q. Orchardson, dessiné et giavé par
Mongin , in-4 [L'Arl).
60. Les Enfants d'Edouard : P. Delaroche, in-4. —
61. Le Christ devant Pilate : Munkacsy, in-4. —
62. Intérieur: Jules Dupré, in-4.— 63. Une Visite :
Stevens , in-4.
64. La Mort du premier né : Alma-Tadema, in-fol. —
65. Femme a la fenêtre : id., in-4.
?6 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
66-69. La Partie inégai.e ; — Le Torè.ador : —
Le Repos du Pkintre ; — Un Schisme ( Collection
des Œuvres de J. G. Vibert , in-4.)
70. The old Story : Tarraut, iii-foL Rootli).
71 L'ORDONNANCE : Meissonier, 1873 . in-4.
Planche inédite. Le meilleur état est avant les tailles
horizontales du fond.
72. ALEX. DUMAS FILS, assis : Meissonier, in -8.
73. Le Portrait du Sergent : Meissonier, in-8.
74. UNE LECTURE CHEZ DIDEROT : Meissonier,
in-4 en 1.
75. Une Chanson : Meissonier, in-8.
76. UNE CHANSON : Meissonier, même sujet que
ci-des.sus, mais in-4.
77. Lkcture du manuscrit : Meissonier, in-8.
78. LE PORTRAIT DU SERGENT : Meissonier,
in-fol. fEn cours d'exécution).
A rapprocher de la planche gravée par J. Jacquet.
79 LE POSTILLON : Meissonier, in-fol. (Id.).
llhistiations : 80-94 Quinze planches d'après Fra-
gonard pour les Co/i/es de La Fori/am^ (Rouquette
éd.,. — 95-97. Trois pi. in-18 d'après Roucher.
pour le Molière de Lemerre. — 98-131. Trente-
quatre pi. d'après Gravelot. pour le Corneille de
Lemerre. — 132-141. Dix pL réductions in-12 des
figures de Roilvin pour Coppée — 142-146. Cinq
pi. d'après M. Leloir \)our Jacques le Fataliste éd.
des Amis des Livres;. — 147-148. Deux pi. d'après
MONGIN. 77
Bida pour les Evanc/ilcs. — 149-163. Quinzo pi.
d'après Fr. Flanieiii'- pour Victor Hiujo. — 164-
170. Sept pi. d'après divers pour Vicfo)' Hugo, (*d.
nationale. — 171. Une pi. d après Galland pour le
Boileau de Hachette. — 172-176. Portraits de
Coppée, Musset, i\F'^'" Loiseau , Benj. Constant.
177-185. Le Roi des Montagnes: Jouaust, in 8,
7 pi. d'après Delort, et 2 portraits d'About.
186-200. Le Capitaine Fracasse; Jouausl, in-8;
portrait de Th. Gautier et 14 pi. d'après Delort.
MONNIER(HENRY),iié àPariseii 1805^, mort
eu janvier 1877.
Souvent, au théâtre, on voit une pièce nouvelle
provoquer dès les scènes d'exposition la curiosité
et la sympathie du public , par des tableaux de
mœurs observés et rendus avec esprit , par des
mots comiques, par la création heureuse de per-
sonnages épisodi([ues amusants : les premiers
actes vont aux nues, un grand succès s'annonce.
Puis , au moment de se nouer , l'œuvre tourne
court ; Fauteur piétine sur place sans pouvoir se
dégager. Les spectateurs descendent de l'enthou-
siasme à la désillusion , bientôt à la fatigue , et la
soirée s'achève dans un froid de glace.
La carrière d'Henry Monnier est une de ces
(1) Le 5 Juin. « Je suis né ua an juste après la proclamation de 1" Em-
pire » a écrit Monnier. Et cependant plusieurs biographies le font naître
en n99
78 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
pièces-là. Cinquante ans, ou la vie d'un original.
Premier acte. Le jeune Moniiier. tils d'un
toiictioiinaire du ministère des Finances chevalier
de la Légion d'Honneur, après une éducation
quelconque au lycée Bonaparte , est placé comme
petit clerc dans une étude. Mais, ne se sentant
pas l'étolFe d'un notaire, il supplie son père de le
faire entrer dans l'administration. Le voici sur-
numéraire au ministère de la Justice. De l'employé
il a une qualité : une écriture superbe, qui lui vaut
d'être accablé d'expéditions: mais c'est tout. Il
n*a rien de ce qu'il faut pour suivre régiûièrement
la carrière : il n'est pas du bois dont on fait les
chefs de division. Il dessine des caricatures, il fait
des farces. Balzac, devenu depuis son ami, le
dépeint sous le nom de Bixiou dans le roman des
Employés. « Le mystificateur du ministère. Sans
contredit l'homme le plus spirituel de la division
et du ministère, mais spirituel à la façon du singe,
sans portée ni suite. . . Sa conduite nuisait à son
avancement. Tantôt il se moquait des bureaux;
tantôt, saisi par une envie de parvenir, il s'appli-
quait au travail, puis il le laissait pour un vaude-
ville qu'il ne finissait point. ... Ce fut lui qui le
premier mit des calottes noires à la tète de
Charles X sur les pièces de cent sous. Il contre-
faisait le docteur Gall à son cours, de manière à
décravater de rire le diplomate le mieux boutonné.
Remarquable dans ses mystifications^ il les variait
MONNIER.
avec tant (riial)il(4t^ ([u'il y prenait toujours
quf^l(|u'un. De petite taille, mais bien pris, une
fiiiure line. reniar([uable par une vague ressem-
blance avec celle de Napoléon , lèvres minces ,
menton plat tombant droit, voix mordante, regard
étincelant, voilà Bixiou. Lancé dans le monde
des actrices et des acteurs , des écrivains , des
artistes.... Sa vivacité • d'esprit , sa prodigalité
d'idées le faisaient rechercher par tous les gens
accoutumés aux ravonnements de rintelli^euce.
mais aucun de ses amis ne l'aimait. Incapable de
retenir un bon mot, il immolait ses deux voisins
à table avant la lin du premier service. Aucune
sorcière ne pouvait prévoir l'avenir d'un jeune
homme chez qui tous les talents étaient incom-
plets. )) Etc., etc. Portrait presque cruel, et que
cependant Monnier a contresigné de sa main .
puisque plus tard il accepta de se dessiner lui-même
en Bixiou pour l'illustration des œuvres de Balzac.
Au deuxième acte,Monnier quitte la chancellerie
pour entrer dans Fatelier de Girodet, d'où il passe
bientôt dans celui de Gros. Il est incomparable
pour les plaisanteries de rapin, il monte des scies.
il horripile son maître. Obligé de sortir de l'atelier,
il jouit d'une réputation telle que les autres ateliers
se ferment devant lui. Henrv Monnier ne sera
pas plus peintre que notaire ou chef de division.
Mais il sera, — et restera toute la vie, — très
remarquable dessinateur de scènes de mœurs, de
80 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
types et de portraits. Pour le moment, il s'adonne
au trontispice de livres et à la lithographie. Ses
lithographies au crayon n'offrent pas de qualité
saillante : mais où il excelle, c'est à tracer à la
plume sur la pierre, d'un trait précis, sec et spiri-
tuel. — dessin voltairien, comme l'appelle Balzac,
— un contour que vient ensuite remplir un colo-
riage très soigné. Dans ces fac-similé amusants
d'aquarelles, il montre avec humour et piquant,
souvent même avec grâce, des scènes de la vie des
employés, des acteurs, des grisettes, et aussi de la
vie du monde. A cette époque, en effet, de 1826
à 1830, Henry Monnier, le compagnon d'Eugène
Lami dans un voyage à Londres, est « un homme
du monde, recherché pour la gaieté de sa conversa-
tion, pour ses récits plaisants, pour la vivacité de
son esprit délicat , moqueur , parodiste ; pour
l'expression humoriste de ses idées parlées ou
dessinées, w (Jalj. Et il semhle que cet artiste
homme du monde a trouvé sa voie : il n'aurait, dit
ChampÛeury, qu'à rester le dessinateur ingénieux
des toilettes . des femmes . des soirées , des bals ,
/ / 7 7
des raouts, des concerts, le portraitiste élégant de
la haute bourgeoisie dans laquelle il vit et qu'il
montre si bien, par exemple, dans cette si jolie
lithographie de la Chaussée cVÂntin album des
Quartiers de Paris). Mais ses multiples facultés
le jettent dans des entreprises dont aucune ne le
mène à la fortune.
MONNIER. 81
Le troisième acte se passe en 1830. Déjà, c'en
est iiiii avec ces chariiiaiits albums de lithogra-
phies coloriées ! Henry Monnier, dont la renommée
s'accroît, est écrivain, voire criti({ue d'art : (c'est
hii, 0 bizarrerie ! qui fait le premier compte-rendu
du Salon dans la Reçue des Deux-Mondes). Il est
aussi comédien de société, jouant à lui seul, avec
un art consommé , des scènes à plusieurs person-
nages : La Halte de la dilvjence^ La Femme qui a
tro}) chaud j La Grlseile et V Étudiant ^ U Ambas-
sade de M. de Cobentzel, etc., scènes au sujet quel-
quefois plus que scabreux : leur succès est très
grand. 11 entreprend d'en écrire délinitivement
quelques-unes, et publie ses Scènes Populaires. lA^
par un de ces coups de pioche heureux qui amènent
subitement au jour un trésor, il fait une trouvaille
qui l'immortalise. C'est le type d'un professeur
d'écriture de cinquante-cinq ans, petit bourgeois
boufli de solennité, aliectant les belles manières,
et parlant d'une voix de basse-taille une langue
qui pose pour la pureté et l'élégance. Écoutons-le.
La portière lui demande s'il sait à quel étage
demeure tel locataire. — « Depuis trente années
consécutives ! » — Son rat de cave s'éteint :a Qae vou •
lez-vous f tout finit jmr s"" éteindre dans la nature ! »
— Le président des assises demande s'il est parent
ou allié de l'accusé : « Je pourrais l'être^ je ne le
suis pas, tous les jours on voit dans les familles les
plus respectables des scélérats...» etc. — On l'invite
X 6
82 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
à déposer sur Taffaire de Jean Iroiix. Il appelle le
président premier magistrat ; Paris , la moderne
Athènes ; Napoléon : celui que laptcdetir me défend
dénommer : et il se lance : « Je vis venir à moim.on
ancien disciple, sa mise était celle de la non-fortune,
celle de Vindigence. Il se fit reconnaître à moi. Je
lui dis quoui, que je me remémorais , autant que
fossïble était, ses traits quoiqu^ altérés . et ce fut
alors qu^il eut recours à ma bienfaisance. Je tirai
ma l)ourse de cette même culotte, je me rappelle le
fait comme aujourd'hui. J'en retirai cinq francs
en lui adressant ces paroles : s'ils peuvent parve-
nir A TON BONHEUR, LES VOICI ! » Monsieur Prud-
homme est là tout entier, coulé d'un jet (^). Le
(1) Il n'y a donc pas lieu de chicaner comme Baudelaire, qui reproche
à Monnier de navoir pas conçu Prudhomme « en grand »; ni de se livrer à
de graves dissertations pour établir combien Monnier a mis de temps à
construire son fameux personnage. Prudhomme est tout entier dans les
Scènes Populaires de 1830 ; il est venu naturellement et sans fatigue, corres-
pondant à un type réel si vrai que la charge ne sent point la recherche et
l'artificiel comme, par exemple, le Yireloque de Gavarni. Seulement, en
présence duu si grand succès, Monnier se mettra à retoucher, à ciseler
sa création. Ainsi en 18'J5, il mettra, s'ils peuvent parvenir â ton bonheur,
sois-le ! 11 indiquera plus complètement le costume, les bas, l'habit, les
lunettes, etc. — Puis Monnier usera et abusera du bonhomme. De plus,
Prudhomme fera la boule de neige; le répertoire de ses mots s'augmentera,
avec le cours du temps, de ceux qui lui seront trouvés non seulement
par Monnier, mais par l'ensemble des faiseurs de nouvelles à la main et
des caricaturistes.
Nous n'avons pas a insister sur Prudhomme.
D'abord parce que tout a été dit sur lui ; c'est une si belle matière à
glose ! Mais Prudhomme a une propriété curieuse : il rend Prudhomme
celui qui veut faire trop de phrases sur lui ; a commencer par Monnier
lui-même. Les esprits les plus mesures et les plus subtils se laissent
entraîner : ils finissent par trouver Prudhomme grand comme Alexandre
MONNIER. 83
succès de ce type étonnant est énorme. Et,
chose étrange, le résultat prochain de ce succès
va être de dévorer Henry Monnier. Mais pour le
moment l'auteur du Roman chez la Portière est
célèbre, et c'est sur son compte un concert d'éloges
sans mélange. Balzac dit même qu'il a du génie :
il est vrai que c'est dans une réclame de journal
où le mot baisse de valeur et signifie simplement
qu'il a du talent. Bref, chacun a l'œil sur le nouvel
auteur comique : on attend de lui des œuvres, des
créations nouvelles. Que va-t-il arriver ?
Quatrième acte. Il arrive quelque chose à quoi
on ne s'attend pas. L'auteur comique a donné
juste sa mesure, et l'homme du monde est dévoyé,
il s'est fait acteur. Il vient de débuter le 5 Juillet
1831 à^TL'à La Famille imyrovisée^ devant une salle
des plus brillantes ; c'est un triomphe qu'Alexandre
Dumas qualifie d'immense. Monnier croit avoir
trouvé le chemin de la fortune. Désillusion ! Là
encore il ne suivra pas une carrière régulière et
définitive. Il est acteur confiné dans un cadre
ou César : c'est simplement ridicule. Nous avons sous les yeux une étude
(d'un écrivain d'esprit, cependant] qui, parce que Monnier a créé Prudhomme,
1b compare à Prométhée , parle de sa mission a démesurée et vraiment
apocalyptique » l'appelle i> invincible forgeron » et va chercher des compa-
raisons avec Apollon écorchant Marsyas et avec Attila. ... !
Puis Prudhomme, (et le fait est singulier}, bien que créé par un dessina-
teur et lithographe, n'est pas entré dans l'Estampe. On a, en séries
lithographiques , les Robert-Macaire, les Mayeux , les Vireloque. On n'a
pas v> Les Prudhomme ». l'rudhomme ne se trouve que dans les carica-
tures de Cham et autres dessins de faits-divers.
84 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
étroit , acteur iiitorinittent , acteur pour jouer
Prudhoninie et Madame Pitou . prouieuaiit ces
types en province : métier pénible et peu relevé.
M'"^Monnier (Caroline Lindel) raccompagne : véri-
table actrice, elle, jouant les Déjazet avec talent.
Pionnier revient à ses Scènes Populaires , il les
développe, toujours dans des bavardages de por-
tière, entendus avec la faculté d'observation la
plus précise et répétés avec l'exactitude d'un pho-
nographe, au prix d'un travail pénible et avec
une grande difticulté démise au point. 11 continue
à colporter partout La Halte de la diligence et son
répertoire salé. Que celui qui n'a pas ri enlisant
La Grisette et V Etudiant ou Les Deux... Amies
lui jette la première pierre. Mais enfin , ce n'est
là qu'un assez triste cabotinage. Ajoutez le goût
permanent des mystifications , genre commis-
voyageur. Monnier est un trivial. Il dessine tou-
jours très bien, voué aux types des petits marchands
de la rue ou l'équivalent. Il est llUustrateur des
Français peints par eux-mêmes et des Industriels.
Au total , — quand on se reporte aux espérances
fondées sur lui en 1830. — un avortement.
Le dernier acte est long et pénible. Les années
se sont écoulées. Henry Monnier a joué avec succès
à l'Odéon Grandeur et Décadence de M.l^rudhomme\
sans succès aux A'ariétés M. Prudhornme chef de
brigands ; il a écrit les Mémoires de M. Prudhornme.
Et voici qu'à force de se déguiser en Prudhornme,
MONXIER. 85
de prendre la voix de basse-taille de Priidlioiiime.
de faire 1*^ PriidlioiiiiiK^ pour mystilier les autres,
et de lancer des mots de Prudhonime : Si Napoléon
Hait resté s.imj)h lieutenant (V artillerie , il serait
encore sur le trône, voici (|u*à force de jouer
Prudhoninie toute la vie, il n'a plus le temps
de redevenir Henry Monnier. Par un phénomène
singulier . il devient physiquement le portrait de
Prudhomnie. lui dont la tète rappelait assez un vieil
empereur romain. Kt quand il parle, c'est toujours
Prudhomnie (pii parle : on ne peut plus distinguer
s'il mystifie ou s'il est sérieux. Il y a bien en lui
comme deux hommes : l'un, ({ui lance des apho-
rismes de Prudhomnie ; l'autre très fin, qui semble
se mo(iuer du premier et lui dire : « Est-il possible
que ce soit toi, Monnier, qui aies dit cette énor-
mité? »; peu importe : pour tout le monde Monnier
est définitivement Prudhomnie, et Monnier-Prud-
honime a Tidée de faire jouer à l'Odéon une
comédie en vers intitulée Peintres et Boicrr/eois,
chute lamentable ! Il est toujours dessinateur
très fécond ; ses dessins datés de 1860 sont des
nipilleurs. 11 écrit ses Bas-Fonds de la Société^
son livre le mieux étudié, où Tobservation est
juste et cruelle. Mais la trivialité du genre
ne plaît pas à tous : la presse commence à se
montrer dure. « Henry Monnier a fait beaucou])
de bruit, il y a quelques années, » écrit Baudelaire:
(( il a eu un grand succès dans le monde bourgeois
86 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
et dans le monde des ateliers , deux espèces de
villages. Deux raisons à cela. La première est qu'il
remplissait trois fonctions à la fois, comme Jules-
César : comédien, écrivain, caricaturiste. La se-
conde est qu'il a un talent essentiellement bour-
geois. Comédien , il était exact et froid ; écrivain,
vétilleux; artiste, il avait trouvé le moyen de
faire du chic d'après nature. )) Il y a des gens qui
ne goûtent nullement la sténographie des commé-
rages de portières et de garde-malades, et qui le
disent. « J'avoue » — écrit Paul de Saint-Victor,
« n'être jamais sorti sans un certain malaise de
la lecture des volumes qu'Henry Monnier remplis-
sait des minuties et des lieux communs de la vie
courante. Pas l'ombre d'une idée et pas un brin
d'intellect. Le sang tourmente M"^® Bidache.
M. Malapeau ne garde pas son appartement.
M. Thomassin passe pour être à son aise. Tels
senties propos de ce microcosme. )> Champfleury
lui-même , très partial pour Monnier, dit cepen-
dant qu'il était a de ces êtres infatigables , ([ui
prennent des croquis de côté et d'autres, scrutent
la physionomie humaine en tous sens , entassent
des notes excellentes et sont embarrassés un jour
de les mettre en œuvre. » (^) Et il nous montre
ensuite peint sous un jour assez triste la vieillesse
(1) Hii^toire de la Caricature moderne , par Champfleury. L'article
Monnier y est très intéressant et dans le ton.
MONNIKR 87
du caricaturiste dérouté. On va même plus loin,
on reproche à ce vieux: mystificateur enragé son
égoïsme et un vilain caractère. 11 est certain (jue
dans la vie privée, Monnier avait été un monsieur
assez peu agréable. Il avait fait avec sa femme ,
suivant le très joli euphémisme d'un biographe ,
un parfait ménage ([uoi([u'un peu à distance.
Mais depuis quand juge-t-on les artistes sur la vie
privée? On l'accuse aussi de vivre aux dépens
des autres. C'est exagéré. Monnier ne vit pas aux
dépens des autres , il vit chez les autres , ce ([ui
est différent. Mais il est toujours prêt à payer le
plus mauvais dîner, offert d'une grâce douteuse ,
d'un beau dessin , ou d'une de ces éternelles
scènes qu'il joue toujours . parce qu'on les lui
demande toujours ; et sa manière fait toujours la
même impression , extraordinaire au début , très
fatigante à la fin. ()n serait mal venu à lui repro-
cher cette répétition perpétuelle. Suivant un mot
très juste : « Monnier est un homme que le monde
a maintenu de force dans la pitrerie, à force de lui
faire faire ce qu'il savait faire » . Le meilleur parti
à prendre est d'accepter Monnier pour ce qu'il
est, en le cherchant dans une quatrième fonction,
dont n'a pas parlé Baudelaire. I.a vraie fonction
de ce comédien qui dessine, de ce lithographe qui
écrit, de cet écrivain qui joue des pièces à tiroir,
est évidemment d'être un des originaux du siècle.
Tout compte fait, c'est par ses lithographies
83 LES GRAVEURS DU X1X« SIECLE.
qu'Henry Moimier survivra le plus longtemps.
Hier encore elles paraissaient vieillottes, comme
le monde de la Restauration. Et voici qu'à mesure
que l'éloignement se fait, les modes de ce temps-là
nous paraissent moins surannées, moins ridicules ;
les grisettes . les femmes de la bourgeoisie ne
nous semblent plus sans grâce. Quoi qu'il en soit
d'ailleurs, les albums de Monnier forment un
chapitre nécessaire dans l'histoire des mœurs par
l'estampe. Les amateurs se mettent à les recher-
cher, elles prix montent, montent. . . (^).
Un catalogue de l'œuvre d'Henry Monnier a
été donné par Champfleury C^).
(') Ea 1890. à la vente Destailleurs, les albums lithographiques de la
Restauration ont atteint des prix intéressants.
Les Métamorphoses du Jour, de Grandville 2'70 fr.
Le Voyage pour l'Eternile, id. 82 »
Souvenirs de Londres, d'Eugène Lami 128 »
La Vie de Château, id. 275 »
Le Voyage en Angleterre, id. 200 >^
Inconvénients d'un voyage en diligence^ de Leprince i
/ O 1 0 *ï
Et Voitures dEugène Lami 1
Nouvelles Voitures publiques de Paris, jiQrLœiWolySxniedelQTp. 158 »
Galerie théâtrale. d'Henry Monnier 191 »
Mœurs administratives , id. 146 »
Les petites Félicités et Misères humaines, id 127 -
Rencontres parisiennes , id, 155 »
Jadis et Aujourd'hui , id 289 »
Soit -2400 fr., pour treize albums.
Un œuvre de 1300 pi. de Charlet formé par Gihaut en 36 vol. bien
reliés, 1950 fr. — Un œuvre de 2190 Gavarni, 3"50 fr. — Un œuvre de
240 Carie Vemet, 1905 fr.
{-) Henry Monnier, sa vie, son œuvre, avec un catalogue complet de
lœuvre et cent gravures en fac-similé, Dentu 1879, in-8. — Nouvelle
MONNIER. 89
I. LITHOGRAPHIES.
1-31. Costumes de théâtre, portraits d'acteurs, 1821
et suiv.
1. Cainpenault. rôle d'Almaviva, vers 1821 ; 2. M'"'' Grand-
ville dans Le Parrain^ 3. Dornieuil dans I^s Grisettes; 4-6.
Bernard Léon dans Les Empi-unts à la mode^ La Mansarde
des Artistes et Le Château de la Poularde ; 7. Déjazet dans
Le Bal champêtre, 1824; 8. M'"« Bras dans Léonide \
9-10. Fontenay dans Léonide et dans Le Maître de Forges^
1827 ; M. Gonthier dans Michel et C/iristine; 12. Les deux
Lepeintre dans M. Botte: 13. Damas dans Tartuffe; 14.
Grandville dans V Etourdi; 15. Pitrot dans Le Tableau
pai'lant ; i(x 'MonrosG dans La Danse interrompue [ 17.
Lafont dans Le Régent ; 18-19.Gapitninc des gardes, Soldat
de La Muette de Portici ; 20. Jenny Vertpré dansZrt Reine
de seize ans; 21. Clément dans Les Mémoires contem-
porains ; 22. Lafont dans Le Bandit ; 2.3. Vernet dans
M, Cagnard, 1831 ; 24-25. Henry Mon nier dans Le Contre-
bandier, 1832. et dans La Famille improvisée, à Troyes,
1841; 26. Alphonse dan^ La Consigne, à Bruxelles, 18.34 ;
27. Mocker, rôle do Lelio, 1839: 28. Romainville dans Van
Bruck, 1841; 29.Monrose et Saint-Léon dans Le Bourgeois
grand Seigneur, 1842 ; 30. Costumes du Cheval de Brome
{Revue du 'Théâtre); 31. Monrose [Tribune Dramatique).
M""^ Dorval dans Chatterton, lith. par Jacques Arago,
d'après Monnier ; Amand dans Le Tourlourou, 1839 ; Odry
dans Les Mendiants (n" 649 de la Galerie Dramatique).
édition. Dentu 1889. Le catalogue occupe les soixante dernières pages du
volume.
Champfleury dit que s'il consacre un volume à la mémoire de l'humo-
riste. c'est affaire de loyale répar.ition, j)arce que dans Vllisloire de la
Caricature il ne la pas traité avec tout le respect auquel le maître avait
droit (u maître -^ est un mot un peu fort). Et l'on s'aperçoit sans difficulté
qu'il s est imposé ici un but : faire en sorte que ce volume de Monnier,
sa vie, son œuvre ne soit pas matériellement de moindie étendue que le
Gavarni, l'homme et V œuvre, (de M. de Goncourt). Il a eu quelque mal,
le sujet n'y prêtant pas. De plus. Champfleury. entraîné par son désir de
faire valoir Henry Monnier. cherche à le relever en rabaissant Gavarni.
Peine perdue. Il n'y a pas de commune mesure ei.lre les deux hommes.
90 LES GRAVEURS DU XIX»" SIÈCLE.
32-37. L'Espionne, comédie- vauderille en 3 actes,
(aux Variétés). 6 lith. à la plume, color., in-12 à
claire -voie.
Costumes de Blondin, Daudel, Odry. Hipp. Roland,
M'"' Latond, M"" Vautrin.
38-54. Titres de morceaux de musique.
'SS-kO.La Grisettc. V Histoire de L" Amour, Ma Tabatière:
De Courcy et Flantadc ; 41. Les Projets d'études, di Pietro
et Plantade; 42. La Veuve du marin : Daudel ; 43. Demain
et Aujourd'hui : Berton ; 44. Finissez, paroles d'une jeune
dame, musique d'un jeune homme (romance un peu
égrillarde, dit Ghampfleury) ; 45. Z« Carrière amoureuse
de Chauvin : Tansrade ; 46-54. La Cocotte , Hélas elle a
fui. Il va monter^ Bichette reine des Amoios^ Plaintes de
Christoplie le cuisinier^ Vive la bamboche. Conseils à
Fifine Coquet, Un Mariage manqué, La Lionne et la
Guinguette lalbum du Farceur des Salons. On les trouve
sans la musique, dit Champfleury. et avec le titre Charge
nouvelle).
55-56. Affiche de Babel. — Affiche de l'album des
Distractions.
57-66. Pièces diverses.
57-58. La Vedette écossaise, Malcolm.
59. Le Jour de l'An (Ducarme).
60. La Vertu chancelante. (FuUer et Feilletj.
61. Chacun son tour (Bernard et Delaruc). Ne pas
confondre avec le N" 518.
62. I beg pardon .. etc. (Giraldon-Bovinet, Hullinaiidel).
63. Les Cochers des morts et des vivants { Giraldon-
Bovinet , Motte ).
64. Un Propriétaire Delpech).
65. M. Prudhomme (Album angevin).
66. L'Indifférence [U Artiste de Bruxelles, 18^34).
67-70. Postillons et Cochers, 4 p. in-4, col., Londres
(Fuller et Jones^ et Paris (Gihaut), 1825.
MONNIER. 91
French Postillon, English Postillon, Fi-ench Goachman,
English Goachman, et les mêmes titres en français.
71. Croquis. Londres. Dickinson, 1826. (?)
Cinq feuilles sans titre, portant les n"' 58, (50, 65, 67, 6S.
(Vente Gerbault).
72-81. Suite de caricatures (modes et ridicules), in-8,
à la plume, cadre colorié. Londres, Glarke et G",
Birchin Cornhill , 18^J.
With much pleasure, sir, Self satisfîed, My dancing days
are over, Discontented, Absence of mind, Iflhadbut a
partner , 1 cannot maintain ail my relations. My dear
sir, how do you do?, More haste worse speed.
Ces lithographies sont très rares. (Nous les avons vues
dans la collection Gain). Les six premières ont été dessinées
à nouveau, au crayon, sous les n"' 1, H, 5, 6, 8, 9 de la
série suivante :
82-91. Suite de caricatures (modes et ridicules) 10 p.
in-8 au crayon color., cadre, (Giliaut-Villain).
i. Avec beaucoup de plaisir, monsieur; 2. Voulez-vous
me faire Thonneur, mademoiselle?; 3. Satisfaction person-
nelle ; 4. Embarras de soi-même ; 5 Mes jours de danse
sont passés ; 6. Mécontentement intérieur ; 7. Le Journal
ne dit rien; 8. Distraction; 9. Je ne trouve plus de danseur;
10. Un Chanteur de romances.
Six de ces pièces sont des reproductions exactes de
pièces de la série précédente, à la plume, publiée en
Angleterre.
Types grotesques, peu intéressants.
92-98. Exploitation générale des Modes et Ridicules
de Paris et de Londres. Titre et 6 p. in-i à claire-
voie, au crayon color. (Giliaut-Senel'elder).
Couverture. — L'E]spoir de la Famille, Pauvre cousin,
regarde ton habit, Les Extravagances, Les Antipodes, Une
Grande Dame, Ayez pitié des chiens.
Et voilà à quoi aboutit ce titre colossal d'Exploitation
générale des Modes et Ridicules de Paris et de Londres.
C'est accoucher d'une souris.
92 LES GRAVEURS DT XIX" SIECEE.
99-104. Lt^.s Contrastes ( Ludic7^oics Conlrasts ).
0 lith. in-8 au crayon, les léc^endes en anglais et en
françj^i^^- Paris et Londres. (Heullin et Fuller. —
Feillet).
Les Antij30(ies, Ayez, pitié des chiens, Les Extrêmes, 11
faut des époux assortis, Je la produis, On vit de tout.
Les pièces intitulées Les Antipoden et Ayez pitié des
Chiens ne sont pas de même dessin que celles de la série
précédente.
11 existe une variante in-8 de Ayez pitié des chiens.
105-110. Passe - Temps . G p. m -8 au crayon.
(Dolpech).
Toutes portent cette légende Chacun prend son plaisir
où il le trouve. Vu peu dans la manière de Pigal.
111. Proverbes, 1 p. 1826 (FeiUet).
Un ])on Français ne p... jamais seul.
112. Traditions populaires, 1 p. col. (Giraldon-
Boviuet, Paris et Londres)
Un bel homme.
113-154. RÉCRÉATIONS DU GŒiUR ET DE l'esprit. titre
et suite color. de format variable à un, deux ou trois
sujets par feuille. 1826 'Giraldon-Bovinet, Paris et
Londres. — Bernard, ou Bove).
Toutes les pièces portent le mot Récréations pour titre
de série.
La suite la plus complète que nous connaissions est dans
la collection de M. Gallimard : elle comprend le titre, numé-
roté 1, les feuilles 2 h 36 (adresse de Bernard;, 5 autres
feuilles (chez Bernard;, J autre feuille (Imp. de Motte) : en
tout 42 p. Dans la collection G. Legrand, le numérotage se
suit de 1 à 3S.
155-160. Les Marionnettes de Paris et de Londres,
dessinées d'après nature par Henry Monnier.
MONNIER. 93
Titre et 6 (?) p. iii-4 en I., à la plume color.. 1826,
(Giraldon-Bovinet, Paris et Londres. — Imp. Noël,
ou Motte , ou Bove).
Suite très rare. Dans la collection G. Lcgrand nous en
trouvons les pièces suivantes :
Couverture. ■ Ln Mère de Melie X***, Une fille à marier,
Monsieur termine sa philosophie, Un pauvre diable paie
ses bottes (dessin dillerent de la pièce de même légende
qui se trouve dans les Récréations)^ Le dernier jour de
veuvage, N" 6. (Cette pièce se trouve aussi avec le titre
Récréations).
161-167. Rencontres de Paris et de Londres, Glith.
color. (Giraldon-Bovinet, Paris et Londres. — Noël).
Ces lith. portent le mot Londres pour titre de série.
Nymphe de la Tamise, Lady, Le Paiement des sottises,
Postman, Enfants de paroisse. Discussion orageuse.
Dans la collection C. Legrand , une septième pièce : En-
terrement du peuple.
168-177. VOYAGE A LONDRES (Voyez : Eug.
Lami).
Les lith. de Monnier sont : Un port du Midi, Habitation
de cultivateur, Un Pilori , Un Ministre et sa famille. Le
Retour des Matelots, Marché aux poissons de Billingsgate,
Boucher et Marchande de poissons, Peuple de Londres,
Rentrée des Watchmen. Une grande rue à 5 h. du soir (En
coUab. avec Eug. Lami). Ces dessins datent de 1827.
178 218. Rencontres Parisiennes, macédoine
pittoresque , croquée d'après nature au sein des
plaisirs , de l'activité, des occupations, du désœu-
vrement , des travers , des vices , des misères ,
du luxe, des prodigalités des habitants de la
Capitale. Front, et 40 lith. in-8 , crayon ou jilume
color., légendes en français , — et au-dessous . on
anglais, mais pas sur toutes les pièces. — (Gihaul-
Senefelder).
L'intitulé de cette série est vaste et légèrement prudhom-
94 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
mesque. Après une annonce aussi boursoufflée , les petits
sujets qui défilent sous nos yeux paraissent minces et
peu probants.
Frontispice. Observateur sur un toit,
r^ Série. Habitants de la Chaussée d'Antin, du Marais,
du Faubourg ; Habitantes, id. ; Les Courbettes ; L'Ami de la
Maison ; Mobilier d'antichambre ; Ostentation ; L'Ecucil
de la Sa2"esse ; L'Economie du fiacre ; Les Inconvénients
d'une trop longue histoire : Délassement d'un cœur sensible;
Le grand Genre ; Au diable les amis qu'on ne connaît pas ;
Le bon Gendarme; Le Charme de la Contredanse ; Chaque
âge a ses plaisirs ; Un Mariage de convenance ; Intérieur
d'un office ; Un Bienfaiteur; Atelier de couture ; Réunion
d'hommes d'Etat.
2« Série. Un jeune Homme à la mode ; Emploi d'une
grande partie de l'existence bureaucratique ; Madame est
encore sortie ; Une Méprise ; L'Oubli des convenances ,
L'agréable Visite ; On ne peut pas nourrir tous ses cousins;
Il faut des époux assortis ; On pleure aux mélodrames ;
Le Complément des études ; Le Panier à deux anses (2 pi.);
L'aimable Voisinage ; L'Attente du plaisir ; Les Grisettes ;
Le Grand-Papa ; Sottise et Vanité ; Solliciteurs ; Les Con-
trastes ; Bonsoir.
Quelques-unes de ces pièces ont été redessinées dans les
deux séries suivantes :
219-225 Suite de sept lith. au crayon. (Feillet).
1. Frontispice, 2. Habitants, 3-4. Le Panier à deux anses,
5. L'Ecossaise du fiacre, 6. La Résignation, 7. Aliments
des badauds.
226-231. Suite de six lith. au crayon. (Feillet).
1. Mobilier d'antichambre, 2. Réunion d'hommes d'Etat,
3. Vanité, 4. Les Avant-Deux, 5. La Promenade du matin,
6. Le Bon gendarme.
232-242. Esquisses Parisiennes, titre et 10 lith..
in-4 en 1., au crayon color., 1827 (Delpech^
Couverture. 1. Indiscrétion, 2. Un Mariage de raison,
3. Un Monsieur à bonnes fortunes, 4. Les bons Parents,
MONNIER. 95
5. Un Parrain, 6. Les l'olitiques, 7. Une Méprise, 8. Une
Débutante, 9. Les Visites, 10. Une Protectrice.
Exécution lourde.
243-252. Mœurs Parisiennes, 10 lith. col., petits
sujets à claire-voio, 1827 (Giliaut-Villaiu^.
1. Les Sots sont ici-bas pour nos menus plaisirs, 2. Un
Futur, 3. Une éducation à faire, 4. Inutilités, 5. On ne
vous voit plus Milord, 6. Les rafraîchissements pour les
dames, 7. Une Demoiselle à produire, 8. Des mamans de
comédie, 9. Monsieur mon fils est-il chez lui? 10. Le Con-
tentement de sa personne.
253-273. Paris Vivant, titre et 20 lith. col. de format
variable iii-8 , Bernard et Delariie).
Titre. — Attente d'un dîner, Abus de patience, Anciens
camarades, L'Aimable surprise, Correction paternelle.
Chacun son tour. Les Châteaux en Espagne, Le Dessert.
Entrée dans le monde, L'Espoir de la Famille, Filles à
marier, Petit cousin, La Romance, Récréation, Un bon
mari. Un des cousins à madame, Un étudiant, Un Parvenu,
Une bonne mère. Vampire.
274-285. Scènes du jour, les Péchés capitaux,
12 f. à 2 sujets iii-8 ( sauf la dernière qui n'en a
qu'un ) , à claire-voie, à la plume, color. (Delpecli.)
1. Invalide, Scène de café; 2. Les Visites, Une rencontre;
8. Les Commères, L'Écrivain public; 4. Bureau de loterie.
Les Oppositions; 5. Aliénés; 6. Un exemple. Mystificateurs;
7. Soirée bourgeoise , Récréation populaire ; 8. Délasse-
ments, Inutilités; 9. L'Envie, L'Orgueil; 10. La Luxure, La
Gourmandise; 11. La Paresse, L'Avarice; 12. La Colère (un
seul sujet).
Ghampfleury a indiqué six de ces pièces sous le titre de
Contrastes.
286-295. Le Temps, sah-ièvelè, sa longueur, sa
fuile, son cortège, ses bienfaits et ses ravages. —
Couverture et 9 feuilles in-8, claire-voie, color.,
1828(Giraldon-Bovinet, Paris et Londres).
Couverture. — 1. Le Temps de partir; 2. Le Temps à la
96 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
besogne : 3. Le Temps perdu ; 4. Le Temps dur ; 5. Le
Temps adoucit les chagrins ; 6. Le Temps mangeur de
tout ; 7. Le Temps agréablement employé ; 8. Le Temps
fait passer l'amour; 9. L'Amour fait passer le temps.
296 315. Lithographies d'après les Chansons de
DÉRANGER, album de 20 p. in-4 eu 1. (Bernard et
Delarue).
Ne pas confondre avec les illustrations n°* 613-667.
On a fait plus tard, avec cette série, des abat-jour.
316-328 LES GRISETTES, dessinées d'après nature
par Henry Mo7inier,{\lve et 12 pi. iii-8 à claire-
voie , à la plume, color. (Gaugain ou Arditj.
Couverture. 1. Je veux pleurer si ça me fait plaisir, 2. Je
n'aime pas les ricaneurs, 3. J't'en prie ne te détruis pas,
4. Laissez-moi, je vous déteste, 5. Seriez-vous encore mé-
chant, 6. Il veut m'épouser, le scélérat, 7. Merci de votre
politesse, 8. Merci, monsieur, je n'ai besoin de personne,
9. Vous êtes bien gentil, 10. A vous, il vous faudrait toutes
les femmes, et encore ! 11. Et Auguste ? c'est fini, ma chère,
12. Monsieur ne me remet pas.
Étant données les légendes et l'adresse d'Ardit ou Gau-
gain, on ne peut confondre ces pièces avec les suivantes.
329-370. LES GRISETTES, leurs mœurs, leurs
Iiabitudes , série de lith. iii-8 à claire-voie, à la
plume, color., 1827 ( Giraldon-Bovinet. Lith. de
Bernard).
Suite rarement complète de 42 pièces , les 40 premières
numérotées; elles portent toutes le nom de Bernard, ce qui
empêche de les confondre avec celles de la série précédente.
Avec la suite qui précède et celle qui suit, nous avons
une sorte de monographie de la grisette qui est l'œuvre la
plus originale et la plus piquante d"Henry Monnier.
371-376. LES GRISETTES, 6 lith. in-4 en 1. à la
plume, color. vers 1828 ^Delpech).
Promenade à la campagne {Mœurs parisiennes) ; — Sur-
MONNIER. 97
prise, arrivée d'une personne qu'on n'attendait pas. —
Visite des habitués. — Invitation à déjeuner. — Toilette,
préparatifs pour la promenade, cirage des bottes. — Con-
clusion.
377-383. Mœurs Administratives , litre et 6 tvpes
au crayon (Delpech).
Couverture. Garçon de bureau, Surnuméraire, Employé,
Sous-Chef, Chef de bureau, Chef de division.
Sans intérêt. L'exécution de ces lith. au crayon dans la
première manière de Monnier est lourde et n'a aucun
esprit.
384-396. MŒURS ADMINISTRATIVES , dessinées
d'après natwe par Henry Monnier, ex-employè
au ministère de la Justice , titre et 12 p. in-4 en I.
à la plume , color. (Delpech).
Couverture. Huit heures , Neuf heures , Dix heures, Dix
heures et demie. Midi, Une heure, Deux heures, Un jour
d'audience, Demande d'augmentation, M. le Chef de divi-
sion donnant une audience. Quatre heures, MM. les
Directeurs , etc., allant complimenter une nouvelle Excel-
lence.
(Une treizième pièce : Jour de gratification , est indiquée
par Champfleury. Elle ne se trouve pas dans les séries que
nous avons vues).
En estampes comme en toute autre matière, il faut
prendre simplement les choses simples et ne pas se lancer
dans de grands développements à propos de petits sujets
qui ne les comportent pas.
Dans ces 12 lith. Monnier a reproduit assez gaiement un
certain nombre de plaisanteries traditionnelles sur les
bureaux, et qui ont juste la même valeur que les plaisan-
teries sur les belles-mères. Cela une fois constaté, tout est
dit sur cette série de caricatures, dans lesquelles le dessi-
nateur égratigne tout au plus Champfleury, intervenant et
paraphrasant,croit devoir assommer ; et alors :« D^ honnêtes
bourgeois, lestés de café au lait, s'en vont à leur minis-
tère, les mains dans les poches, n offrant extérieurement
aucun signe agressif. Ils sont internés dans de petites
98 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
cellules, de dix à quatre heures. La paresse est si grande
dans certaines de ces administrations , enviées par
l'Europe, dit-on, quil serait possible de tendre le matin
autour de la plupart des pupitres une toile d'araignée
sans quelle fût rompue le soir. Une telle vie, qui consiste
à recueillir des grains de sable et à en étudier la forme (?),
le triage incessant de grains de millet (??), le ratissage
quotidien des mêmes navets (???), ont pour conséquence de
donner aux êtres employés à cette besogne des allures et
des physionomies d'un ordre tout à fait particulier; la
fainéantise, jointe à r asservissement commandé par la
hiérarchie enlève toute initiative et détruit tout principe
d'activité chez ces tardigrades quil ne faut pas comparer
à la taupe, dans la crainte de rabaisser cet animal.» (!!!)
Des phrases de ce poids méritaient un châtiment: il fut ter-
rible. Ghampfleury, en ses dernières années, fut pourvu
d'un emploi administratif ! et Fennemi des « tardigrades »
devint, lui aussi, homme de bureau !
397-421. GALERIE THÉÂTRALE , titre et 24 lith.
in-4 en L, à la plume, color. (Gaugain et Ardit).
Couverture, i. Sauteurs ; 2. Phénomènes ; 3. Une Débu-
tante ; 4. Une Queue ; 5. Un Foyer ; 6. Le Derrière de la
toile; 7. Une Loge, 8. Un Comité de lecture ; 9. Un Paradis ;
10. Une Indisposition : 11. Une Représentation ; 12. Mamans
de comédie ; i'S. Chef d'emploi ; 14. Cabaleurs ; 15. Une
Répétition ; 16. Le Corps de ballet ; 17. Troupe ambulante ;
18. Tragédiens ; 19. Un ancien Camarade ; 20. Un Parterre ;
21, La Comédie bourgeoise ; 22. Les Bienfaiteurs ; 23. Une
grande Coquette; 24. Leçon de déclamation.
La suite est assez amusante, quoique sans grande portée.
C'est ici qu'il faut bien se garder de comparer avec l'étude
du monde des coulisses par Gavarni ; Monnier serait
écrasé !
422-423. Deux lith. color. in-4 en 1. sans titre de série.
Une Soirée à la mode. — Des Messieurs de bonne maison.
424-425. Galerie Contemporaine, 2 p. in-4 en 1. ,
1828. (Delpech).
Un bon Ménage ; Un Fat.
MONNIER. 99
426-431. BOUTIQUES DE PARIS , 6 lith. in-i eu 1.
à la plume, col. (Delpech).
Marchande de modes, Un Café, Apothicaire, Marchand
d'estampes, Bouquiniste, Restaurateur.
L'exécution matérielle de ces lithographies est excellente.
« Monnier surveillait attentivement le travail des coloristes,
malgré l'habileté des ouvrières de l'atelier Meilhac, l'indus-
triel auquel on doit un spirituel auteur dramatique et un
Traité du coloris des lithographies^ 1836. » (Ghampfleury).
432-438. SIX QUARTIERS DE PARIS, 6 lith. in-4
en 1. à la plume., col. 1828 (Delpech).
Couverture en couleur.
Le Marais, Ghaussée-d'Antin (la plus jolie peut-être des
lithographies de Monnier), Faubourg St-Honoré, Quartier
Saint-Denis, Quartier de la Bourse, Le Faubourg Saint-
Germain.
Ceci est de beaucoup la meilleure suite de Monnier, ou du
moins celle qu'il faudrait prendre pour le juger le plus
avantageusement , si l'on devait se prononcer sur une seule
série lithographiée.
439-443. VUES DE PARIS , titre et 4 lith. in-4
en 1. à la plume, col. 1829 (Delpechj.
Gouverture. Avant dîner. Après dîner, L'Aristocratie
financière , Parenté de province.
Rapprocher de ces séries de Monnier le Tableau de Paris
de Delarue, 1827, à la plume, color., et les Souvenirs d'un
Flâneur^ de Forest.
444-462. JADIS ET AUJOURD'HUI, titre et 18 lith.
col. 1829 (Delpech).
Gouverture. Banqueroutiers, Le Gomplément des études,
L'Enfance, La Toilette , Un Boudoir, Un Médecin , Procu-
reur et Avoué , Une Promenade , Une Soirée ; 2 pi. pour
chaque sujet , opposant le xviii" siècle au xix^.
« Dans cette série Monnier a fait preuve d'une élégance
et d'une finesse toutes particulières. Les personnages du
passé qu'il met en scène agissent et se meuvent avec
adresse, sans rappeler la boutique de Babin. » (Ghampfleury).
100 LES GRAVEURS DU XIX'^ SIECLE.
463-472. Les Petites Félicités humaines. — Les
Petites Misères humaines , 2 séries de 5 lith.
iu-4 en L à la plume, coL 1829 (Delpech).
L'Enfance, La Jeunesse, L'Age mûr, La Vieillesse, La
Chaleur (ou Le Froid pour les Misères).
473-479. Esquisses morales et philosophiques.
Titre et 6 lith. iii-4 en 1. à la plume, col. . 1830(Delpech).
Couverture. Madame Ledru, je suis devenu terriblement
puissant ; LÉpicier et Le Portier ; Le Gobe-Mouche ; Je
n'aime pas les épinards et j'en suis bien aise, car si je les
aimais, j'en mangerais et je ne peux pas les souffrir ;
Un grand Personnage ; Un Surnuméraire.
Après les esquisses « morales », plaçons par antithèse des
pièces d'un tout autre genre:
480. Albums erotiques de lith. à la plume, color.
C'était la mode alors de lithographier des sujets libres.
Monnier, par tournure d'esprit , nétait pas homme à rester
en arrière sur ce chapitre. 11 dessina donc quelques albums
fort décolletés de lithographies à la plume coloriées. Ceci
dit, passons, après avoir constaté que Monnier fut puni par
où il avait péché ; des contrefacteurs firent de faux Mon-
nier libres , et notre dessinateur se trouva coupable de
lithographies obscènes qui n'étaient pas de sa main.
481-487. BOUTADES, titre et 6 lith. à la plume, col.
1830 (Delpech).
Titre. La Lecture du journal, Dilettanti, Idée riante,
Méditation, Tapisseries, Explosion.
Fantaisies « d'une énorme bonne humeur, qui sent son
Rowlandson. Toutes les feuilles de la série sont réussies,
comiquement vues dans leur gaîté. mais le N" 6, Explosion,
est comme le bouquet de ce feu d'artifice du grotesque. »
(Ghampfleury).
488-518. CARIC.A.TURES politiques et lith. pour
journaux.
488. Eh bien, marquis ! Nous y sommes, baron ! pièce
signée La Scie ciel. — Osez les appeler, je les confondrai
tous, pièce signée La Joie (c'est la charge de Meiie Georges).
MONNIER. 101
■489. Combat dans les rues en 1830, in-4 en 1. Chez Delarue.
490495. Pasquinadks. Recueil (rare) de 12 lith. in-fol.
en 1., par Monnier, Decainps , Wattier, ou anonymes,
publiées de décembre 1830 à février 1831. Celles de Monnier
sont : 1. Vue d'une baraque (la Vue intérieure d'une
baraque est de Decamps), 3. Do la République, 4. Sauveur et
Savant, 6. Liberté d'hier, d'aujourd'hui, de demain,
11 Juste-Milieu, ou Une halle dans la boue , 12. L'Extase.
496-501. Dans La Silhouette, ^^^r. Changement de livrée,
Une Bête malfaisante , Encore celle-là , Souvenir d'Alger,
Les Marionnettes, Songe drolatique.
502-514. DansLrt Caricature de Philipon, 13 pi. ; Danse
fantastique. Ma femme ne m'attend pas, Un Ami du peuple
(cette planche, N" 19, manque dans presque tous les exem-
plaires de La Caricature), Une Victime de l'ancien système.
Avant, pendant et après, Bonaparte est mort comme vous
et moi, Henry Monnier dans La Famille improvisée , Les
Aboyeurs du lendemain (ou Les Sauveurs du Royaume),
Le voila revenu sur l'eau, La Marmite renversée, On vous
donnera sur les doigts, Un Inamovible, Ces gens-là,
monsieur le comte, ne tiendront pas deux jours.
515. Bien le bonsoir [France chrétienne). —510. Quel
prince voyageur de son peuple adoré... — 517. Le Départ
(Pandore).
518. Chacun son tour ( Ordonnance sur les voitures
traînées par des chiens. Ne pas confondre avec le n" 61) (^*.
519-525. Distractions, tohùfnendG. Cyniikshank.
Titre d'après Cruikshank. et 6 f. in-4 eu 1. à plu-
sieurs croquis par feuille, 1832 (Paulin-Delarue).
Peut-être la plaisanterie d'Henry Monnier est- elle un
peu tourmentée , — disait Balzac à propos de cette suite ,
— mais si elle veut de l'étude , elle consolide ainsi le rire
quelle excite. (?)
526-531. Récréations, 6 f. in-4 en 1., à plusieurs
sujets i>ar f.. plume, color. (Aubertj.
{}) On attribue quelquefois à Monnier, mais sans raison, un album
anonyme de caricatures poliliques : Melamorphos.es d'Arlequin, parades
jouées sur le Théâtre Français. Bruxelles, 182G, 12 lilh. au crayon, color.
102 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
532-537. Impressions de Voyage, 6 p. (Aubert).
538-542. Nos Contemporains, 5 p. (Id.).
543-547. Code civil illustré, 5 p., 1846, dans le
genre de Gavarni (Id.).
548-553. Les Gens sans façons, 6 p. (Id.).
554-559. Pièces diverses (Id.).
55i. Armée d'Afrique, 1 p. — 555. Caricature du jour, 1 p.
— 556-557. Histoire véritable et non contrefaite de M. Prud-
homme, 2 p. — 558. Souvenir du théâtre royal de Coutances.
— 559. Paris Vivant, (conseiller à la Cour, et banquier.)
560-575. Maximes et Pensées , types dessinés sur
papier Bry, in-4, 1859, 1860 et 1861.
Le nombre des pièces varie suivant les collections. Il yen
a d'inédites, et quelques sujets ont des variantes.
M. et M™* Auguste ; Les hommes ne sauront jamais ce que
c'est que d'être mères ; Ceux qu'on n'admire jamais admirent
rarement les autres ; Je n'aime pas les épinards, etc.; La
constance est la seule indiscrétion qui soit excusable ; Otez
l'homme de la société, vous l'isolez ; Turcaret : Jules,
m'aimes-tu comme je t'aime?; Nul n'est exempt d'aimer sur
la terre ; M. Prudhomme ; et huit autres pièces inédites ou
avec variantes ( dans la coU. Cain). (i).
576-608. Frontispices lithographies (et vignettes).
576^577. Les Soirées de Neuilly, par M. de Fongeray
(Dittrner) , 1827. — Autre portrait de M. de Fongeray dans
l'édition de 1828.
578. Esquisses, pochades ou tout ce que Von voudra, sur
le Salon de 1827, par Jal.
579-581. Histoire des Bêtes parlantes, par Gosse, 1828.3p.
(*) Signalons une petite eau-forte de la main de Monnier : profil à gauche
d'un personnage dans le genre du premier type de Prud'homme; au-
dessous, croquis , une voiture, etc. In-18. (Coll. Gain).
MONNIER. 103
582-583. Scènes Contemporaines, par la vicomtesse de
Chamilly. (Lœve-Veymars, Vanderburgh et Romieu). Titre
curieux : on y voit Bonaparte, Talma , une danseuse, un
évêque, etc. — Autre vignette dans l'édition de 1830.
584. Yie anecdotique de Chodruc-Duclos, Tony Delarue,
in-12.
585-588. Contes du Gay-Sçavoir, 1828 ( Lami-Denozan) ,
4 p. (Les autres par Bonington. Dans le même genre d'im-
pression gothique, voir aussi La Ballade du Jongleur, de
Lenglé ).
589. Les Remèdes de bonnes femmes, 1827.
590. UArt de payer ses dettes sans débourser un sou.
Librairie universelle, 1827. — 591. VArt de ne jamais
déjeuner chez soi. Id., 1827. — 592. VArt de mettre sa
cravate. Id., 1828 — 593. L'Art de se présenter dans le
monde. Id., 1828. — 594. L'Art de donner à dîner., etc.
Canel, 1828, in-18, — 595. Bréviaire du Gastronome.
Audot, 1828. — 596. Traité sur les Indigestions. Andoi,
1828. — 597. Physiologie du Gowi, par Brillât-Savarin,
1829. — 598. Manuel de V Amateur de café. Audot, 1828 —
599. Manuel de l'Amateur de fromage et de beurre —
600. Manuel de l'Amateur dliuitres. Audot, 1828 —
601. Manuel du Marié. Audot, 1828. — 602. Manuel du
Parrain et de la Marraine. Audot, 1828. — 603. Manuel de
l'Employé de toutes classes. Terry, 1830. — 604. Code des
Amants. Roy-Terry, 1830. — 605. Code du Commis-Voya-
geur, iS'30. — 606. L'Amarante, par Alb. de Galvimont,
1&32. — 607. Anthologie, 1834, in-32. — 608. France admi-
nistrative (un type : Le Directeur).
609-612. RÉPERTOIRE DU Théâtre de Madame,
Baudouin, 4828.
4 p. in-18 en 1. très fines : Mariage de raison , Michel et
Christine, La Mansarde des artistes, L'Héritière.
613-652 CHANSONS DE BÈRANGER. Baudouin,
1828, 2 vol. iii-8.
40 lith. à la plume, coloriées; in-18 en 1. Très fines. (Ne
pas confondre avec l'album n"' 296-315). On y ajoute:
653-667. Suite libre pour les Chansons de Béranger.
15 lith. à la plume, col., in-18 eu I.
104 LES GRAVEURS DU XIX" SIÈCLE.
668-673. SCÈNES POPULAIRES, par Henry
Monnier, édition originale. Levavasseur et Urbain
Canel, 1830 , in-8.
Six petite.s lith. pour Le Roman chez la Portière , La
Cour da^sii:es , L'Exécution , Le Dîner bourgeois , La
Petite Fille , La Grande Dame.
Et deux bois : ^l. Prudhomme, et la Portière,
Autre édition en 1831, avec deux vignettes de plus.
674-703. Vignettes pour Bèranger (chez Fabré,
1873).
Quatre p. pour les Chamons ; vingt -six p. pour les
Dernières Chansons; et deux frontispices avec portraits de
Bèranger et de Monnier. Sans valeur.
II. VIGNETTES SDR BOIS ET ACIER.
704-736. Vignettes romantiques.
704. Une vignette gravée par Ruhicrre, 1822.
705. Paris Vivant, scènes dessinées d'après nature par
Monnier et gravées (sur acier) par D.-L. Durand, texte
moral et philosophique par Lhéritier, 1822.— 706. Le Comte
de Carmagnola de Manzoni, 1823. — 707. Vignette du
journal Le Voleur, 1828. — 708. Album perdu , 1829. —
709. Vignette du Cabinet de ^ec^re.— 710. CVi-aire, par Alex.
Guiraud. — 711. VHermite en Suisse, par de Jouy, 1829 ,
suite de culs-de-lampe. — 712. Œuvres de M^ne Desbordes-
Valmore, titre et dos de couverture, gr. par Andrew. —
713. Waterloo, 1829(1). — 714. L Équitation des Gens du
Monde, par R. de Rochefort, 1830. — 715. Honneur aux
braves, liste des morts et blessés de Juillet 1830, dos de
couverture gr. par Leloir, — 716. Supplément aux mémoires
(1) Champfleury a cité ces vers d'une épître de Méry , relative aux
vignettes de Monnier .
Sonfje au luxe nouveau de la littérature ,
Fais brillfr sur le litre et sur la couverture
Dne fraîche vignette en forme d'écusson ,
Dessinée par Monnier et gravée par Thompson ....
MONNIER. 105
de Vidocg, 1830. — 717. Contes américains. — 718. Le Neveu
du Chanoine, 1831. — 719. Le Rour/e et le Noir, de
Stendhal, 2 p. — 720 Atar-Gull, d'Eug. Sue, 183J. 4 vign.
— 721. P/ick et Plock, d'Eug. Sue, in-8, 1 p. — 722. éd.
in-12. ? V. — 72:3. 4" éd. 1832, 1 v. — 72'.. La Coucaratcha,
d'Eug. Suc. — 725. Le Suicide, par S. de Sugiiy, 1832. —
720. Facéties du moment, 1832, 1 p. — 727. Gilbert,
chronique de T Hôtel-Dieu, 2 p. — 728. Paris - Maj/azine ,
Loudon, 18.32. — 729. Une Réaction, par Amédée Gochut,
1832. — 730. Le Médecin de campat/ne, par Balzac , 1833.
— 731. Collette ou La Fille adoptive, par Hipp. Valée,
1833, 4 p. — 732. Chronique de Paris, 1^^ année, 1834-35,
quelques croquis. — 733. Poésies de Vânie, par P^usèbe
Favier, 1835. — 734. Paris ou le livre des Cent et Un, 2 p.
— 735. Souvenir de fidélité , 1834. — 736. Revue de Paris,
1835,2 p.
737. La Morale en action des fables de La Fontaine,
16 bois gravés par Thompson, 1828.
Le dessin de ces petits sujets est des plus fins.
Publié de nouveau en 1831 sous le titre de Les Métamor-
phoses du jour ou La Fontaine en 1831 , avec des fables
accommodées à la sauce politique assez curieusement.
738. Scènes Populaires. Dumont, 1836-39, 4 vol.
ni-8 Bois gravés par Andrew, Best, Leloir, Lacoï^te,
Gérard.
739. LES FRANÇAIS PELXTS PAR EUX-MÊMES.
Guriner, 1811-42, 8 vol. gd. iii-8.
Illustrations de Moiinier, (^avarni, Pauquet, Meissonier,
Eug. Lami, Granville, Gagniet, Charles Jacques, Steinheil,
Traviès, etc.
Monnier est avec Gavarni le principal illustrateur de cet
ouvrage très important.
11 s'y est montré observateur et dessinateur exact des
types qui rentrent dans sa spécialité : la mère d actrice , la
garde-malade, le postillon, la femme de ménage, la frui-
tière, le gendarme, le facteur, le croque-mort , le cocher de
coucou, la portière, etc.
106 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
740. Les Industriels , par Em. de La Bédollière ,
1842 , in-8
Cent bois : petits métiers de la rue, etc.
Les bois, usés, ont ensuite paru en deux placards, comme
Cris de Paris.
741-770. Illustrations diverses
74L VArt en province (1 p. Les Aniers de Moulins).
742. Album des Soirées (1 p. Le Foyer des Artistes).
743. Les Forçats, par Méry, 1835, (2 p. Revue de Paris).
744. Petites Misères de la Vie conjugale, 1839. (Dans La
Caricature ).
745. Almanach Populaire (Lamennais à Ste- Pélagie,
bois par Montigneul).
746. Babel. Renouard, 1840, in-8. Couverture, et 6 vign.
747. Affiche de Babel , grand placard gravé sur bois par
Porret.
748. Les Arabesques , par divers, 1841, 2 p.
749. Physiologie du Bourgeois , par Henry Monnier,
1841 , in-18.
750. Physiologie du Célibataire et de la Vieille Fille, par
Couailhac, 1841.
751. Physiologie de la Presse, 1842.
752. Les Petits Français , 1842 , in-12,
75.3. La France administrative. (Un type : Le Commis
principal).
754. Muséum Parisien.
755. Quintessence de V économie politique transcendante.
Dutertre. 1K42(5 p.).
756. Les Guêpes., d'Alph. Karr, 1843 (1 bois : Azor).
757. La Grande Ville, 1843 (1 p. : Les Diplomates;.
758. Chansons de Béranger. (Paillasse).
759. La Nouveauté. (Une fig. de mode pour ce journal).
760. La Comédie Humaine, de Balzac, 1842 et suiv. Plu-
sieurs types, parmi lesquels le portrait d'Henry Monnier en
Bixiou).
761. Petit Tableau rie Paris, Paris à V église, les sept
Sacrements , 1846 ? Les vignettes réimprimées dans
Le Diable à Paris, de 1869.
MOXNIER. 107
762. Le Musée des Familles, 1834-42, plusieurs ép.
763. L'Illustration , 1845. (Suite de Souvenirs de la
Hollande).
764. Grandeur et Décadence de M. Prudhomme , 1852,
Ip.
765 VOde à l'ail, de Méry, croquis en fac- simile. {Le
Figaro ).
766. Paris-Guide (1 p. L'Invalide).
767 Portrait de M"'^ Lafarge, gravé à Teau-forte par J. de
Concourt.
768. La Muette, par Pothey, 1870. Gillotages.
769. Le Voleur (suite de portraits des Faux Bonshommes).
770. Revue Comique , 1871 , 2 p.
771. Scènes Populaires. Dentu, 18G4.
Soixante-neuf bois par Ghevauchet.
772. Scènes Populaires. Dentu. 1879.
Des dessins inédits d'Henry Monnier ont été reproduits
dans La Chronique Illustrée , 22 nov. 1868, dans LArt,
La Gazette des Beaux -Arts ^ 1877, et V Univers Illustré.
Le portrait d'Henry Monnier a été lithographie deux fois
par Gavarni.
MONNIER (Ant.) — Le Haschisch, eau-forte.
MONNIN (Ernest), graveur, 1840 et suiv. —
Gravures de modes. — Vignettes pour les Contes
du Temps Passé de Gurnier, les Chants et Chan-
sons pojjulair es. — Portrait du Père Lacordaire,
d'après Chassériau, in-4.
Mes Prisons , par Silvio PeUico . édition illustrée
par Gérard Seguin, Daubigny, Steinlieil, etc., 1844
(Delloye et Gai-nier).
80 aciers gravés par Ernest Monnier, Mathieu , M""^ Ma-
lOS LES GRAVEURS DU XIX'" SIECLE.
thieu, Lallemand, Ransonnette, Lechard, Mercier. Bois de
couverture par Lavoignat.
Volume assez recherché. Ne pas confondre avec l'édition
de Charpentier, 1848, illustr^'-e par Johannot.
MONNIN ^Marc-Antoine), né en 1806, élèvede
Leroux. Malgré ses prénoms, ne s'est pas signalé.
Pièces diverses.
Planches poar les Galeries de Versailles.
0 France f/lorieicse, répands, avec la paix, tes bienfaits
sur le monde: Houzé, in-4. 1856. — Ste Elisabeth de
Hongrie soignant un enfant malade : Steinheil. — Aurore
de l'indépendance italienne, statue de Fraccaroli, 1860.
Figures de modes.
Portraits de Paul Féval , Alphonse Ratisbonne , in-12. —
Vincent, vice-président du Caveau. — Colin, d'après Gérard
Seguin. — Eugène Sue, in-8. — Béranger en pied, in-fol.
— Le Même, très petit. — Emile de Girardin, d'après Merle,
in-fol. — Garibaldià cheval, d'après Cornilliel, in-fol.
MONSALDY, graveur à Teau-forte et au poin-
tillé , né à Paris en 1768 , mort en 1816 , élève de
Peyron ('). Son œuvre intéressant était resté fort
peu connu, jusqu'à Renouvier.
1. SALONS DE 1;AN VIII ET DE L'AN IX, 6 eaux-
Ibrtes.
Vue des ouvrages exposés en l'An VI II, en deux feuilles
in-fol. en 1., grandes pièces estimées: les tableaux des élèves
de David y sont poussés à la charge jiar un piquant effet
de perspective qui les rétrécit en largeur et les allonge en
hauteur.
(•) Vers 1820, des planches d'hisloire naturelle sont signées Félicie
Monsaldy. C'est M"** Fouinier. Voir ce nom.
MONSALDY 109
Vue des ouvrages exposés en l'An IX, en quatre feuilles
in-4 en 1.: Tune marquée côté du Midi, avec onze person-
nages ; la seconde est le côté Ouest , avec quatorze per-
sonnes dont trois dans une porte; la troisième est le côté
Nord, avec cinq personnages et un chien, la foule des visiteurs
arrive par la porte; la quatrième est le côté Est. avec onze
personnages.
Le raccord est facile a établir |>ar les pans coupés qui
se répètent chacun sur deux planches. (Les indications
données par Renouvier et Hennin sont inexactes.)
2. P0RTR.\ITS, etc.
Lady Hamilton, d'après Roniney.
L'I.viPÉRATRiCE Joséphine, son voile passant sur le front :
— La Reine Hortense ; — Marie-Louise ; — M'"'' Dugazon :
Médaillons in-8 d'après Isabey ; pointillé noir ou de couleur.
ISABEY, d'après Singry, in- 12.
Fouché, ministre de la police : Sambat, in-12.
Jenner; Onuphre Scussy ; De La Rochefoucauld Lian-
court, introducteur de la vaccine en France : 3 p. in-fol.
présentées à l'Impératrice Reine.
Emériau.
M""-" Gavaudan dans Le Diable à quatre {Gai. théâtrale).
Billet de crédit pour la Caisse de Crédit commercial. —
Vue du Louvre, lavis. — Planches pour la Description de
l'Egypte. — Œdipe à Colonne : Peyroii, 1808, etc.
MONTARLOT (Paul), élève de Potémont. —
Ghâkaudun après V incendie du 18 octobre 1870,
suite d'eaux-l'ortes (Cadart). — Société èdacnne
des Lettres, Sciences et Arts, diplôme, 1(S77. —
Les Moulins du pont de Meaux. 1878. — Le Vieux
Chapitre, à Meaux ^ 1880.
MONTAUT (Gabriel-Xavier), né à Oléron eu
1798, élève de Couché. Il a exécuté un grand
nombre de gravures de modes, qu'il signait
110 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
Moïitant d'Oléron. (Voyez l'article Gaiim). —
Vision de St Luc : Ziégler — Portraits pour la
Biographie des Cou tempo raines. — Les Bacchantes :
GJeyre; Les Fleurs : Bén. Masson; Intérieur
oriental : Clhassériau ; La Source : C. Nanteail
[U Artiste).
Quelques vignettes : frontisp. de Johanuot pour
le Voj/ageà ma fenêtre d'Arsène Houssaye, 1851, etc.
MONTAUT (Henri de), dessinateur, sous le
pseudonyme ff. de Rem. A collaboré au Journal
pour rire. Illustrations pour la Vie Parisienne^
depuis le début. (Notamment les fameuses Etudes
sur la toilette et la non moins fameuse planche :
Comment elles mangent les asperges).
VArt et la Mode., journal fondé par Henri de
Montant.
Divers Menus., etc.
Albums : Femmes de différents pays ; Sujets
d'enfants, vertus et qualités^ ont été lithographies
par Bargue.
MONTBARD (Georges), — de son nom Charles-
Auguste LOYE, — caricaturiste et graveur à l'eau-
forte, né à Montbard en 1841, a débuté vers 1866
dans La Vie Parisienne et le Journal amusant^
et fait des portraits - charges lithographies pour
divers petits journaux : lui-même a fondé quelques-
MONTBARD. 111
unes de ces feuilles, dont la vie movenne est de
quinze jours à trois semaines.
Depuis 1872 il s'est fixé en Angleterre où il
exécute des eaux-fortes et des illustrations pour
les journaux.
1. Vignette pour un chapitre de Rabelais. — 2. A
l'aborrlago. — 3. La Lune de miel. — 4. Retour
d'une bonne action. — 5 L'épave. — 6. Flambez
finances. — 7. Cavalier serbe en vedette. — 8. Le
Coup de vent — 9. Les Chiffonniers. — 10. Lisière
de Forêt ; eaux-fortes.
11-14. Vues d'Egypte (publiées à Londres).
li. Café arabe, faubourg d'Alexandrie. — 12. Une rue
au Caire. — 13. Barbier au Caire. — 14. Rue Cophte.
15 17. Les vieux Châteaux anglais : Hampton-
Court, Kenilworth, Montorgueil à Jersey ; 3 eaux-
fortes gd. in-fol. en i.
Dessins publiés dans V lllustrated London Netos : Les
Douze mois ; D'Alexandrie à l'île de Philœ , suite sur
l'Egypte, cil Montbard a été envoyé parle journal; English
Homes, série de châteaux anglais
Dessins pour le Graphie, lllustrated Review , Vanity
Fair^ etc., Paris-Caprice, he Monde Illustre , {.^Illustra-
tion (série sur l'Irlande) . — From Pharaon to Fellah , par
Moberly Bell. — Chez les Fils d'Osiris , texte et dessins
par Montbard.
Les dessins de Montbard ont un aspect romantique : il
recherche les effets de nuit lugubres , les couchers de
soleil dramatiques, des coups de vent formidables sur des
falaises ruinées, etc.
MONTEFIORE (Édouard-Lévy) , né à Londres,
élève de Lalanne.
112 LES GRAVEURS DU XIX^ SIECLE.
1. Eaux-fortes originales.
Au Japon. — A Sydney. — Intérieur du palais de la
Légion-d" Honneur après Tincendie, 1872. — Parc de Nain-
ville.— Rochers de Nainville. — Pont-en-Royans. — Eglise
Saint-Jacques à Orléans. — Loches. — Gorges du Fier. —
Le Mesuil. — Allée de sycomores au Caire. — Allée de parc.
— Danneniois. — Bronze japonais. — Ferme de Ganapville.—
Maison du forgeron à Toucques. — Portail de St-Pol de
Léon. — Escalier à Morlaix. — A Vitré. — A Quimper. —
Étang de Ville-d'Avi'ay, 1878.
2. Vingt-cinq dessins d'Eugène Fromentin , en
lac-siinileà l'eau-t'orte. Texte par Burty (Gadart).
MONTFORT (Antoine -Alphonse) , peintre , né
en 1802. élève de Gros et H. Vernet. — Prise de
Munich , liih. pour l'Histoire de Napoléon d'Ar-
naiilt. — La Rencontre, 1819. — Allons au bois.
— Route de St- Pierre. — Croquis militaires. —
Le Matin dwie hataille. et autres lith.
MONTHELIER (Alexandre -Jules), peintre, né
à Paris en 1804, élève de Bouton.
Nombreuses lithographies pour : Eaux des
Pyrénées par Monthelier et Tirpenne, 1831; —
les Voyages pittoresques du baron Taylor ; — Le
Moy en- A(je pittoresque \ — La Belgique monumen-
tale et pittoresque^ 1847. — Grandes Vues des
villes d'Italie. — Vues diverses.
MONTIGNEULlÉMfLE). — Un des bons graveurs
sur bois de la période 1840-1850; et des plus
MONTIGNEUL. 113
employés clans les livres illustrés : Les Portes de
Fer^ par exemple . où il a gravé plus de quarante
bois d'après Dauzats et Decamps. Vigaettes de
Wattier et Beaucé pour Le Cabinet de V Amateur
d'Eug. Piot, 1842. — Lamennais à S^^ -Pélagie ^
vignette d'après H. Monnier.
Il signe d'un monogramme 3M semblable à
celui de Meissonier. Ne pas confondre.
MONVOISIN l'aîné (Pierre), marchand d'es-
tampes au passage Delorme.
Lithographies.
Petit profil de Léon XII , Monvoisin aine, 1824. — Tour
de l'hôtel-de-ville à Bordeaux (P. Monvoisin). — Autre vue
de cette Tour (Imp. Légé), in-4.
Napolitains : P. Monvoisin aîné , del. (Motte). — Jeune
romaine embrassant une croix : d'après Alaux.
Une Bergère^ lithographie exposée en 1831 : R. Q. Mon-
voisin pinx.., Monvoisin aîné del.
MONVOISIN ( Raymond - QuiNSAG ) , peintre, né
à Bordeaux , élève de Guérin , mort en 1870.
Lithographies.
Une Halte de brigands, Monvoisin^ 1827 (Delpech).
Louis XVI dictant son testament : Paget. Monvoisin
(Motte).
Fieschi, Morey, Péi)in et Boizeau , d'après nature, sur la
même feuille (Villain). — Etc.
Plusieurs pièces ont été lithographiées d'après Monvoi-
sin, par Desmadryl {Tartuffe, 2 p.; Charles /X), M^e Grand-
jean {Le Départ, Le Retour)^ M'"*' Monvoisin (voir ci-
dessous), Julien {Etudes de têtes). — Gérant a gravé sa
Gahrielle de Vergy .
X 8
114 LES GRAVEURS DU XIX^ SIECLE.
MONVOISIN (M'"^). née FESTA, peintro. née
à Rome, femme du précédent.
Lithographies .
Paysanne italienne ; Albanaise ,2 p. R. Q. Monvoisin ,
inv.. M"*'" Monvoisin ciel.; chez Monvoisin ainë , marchand
cC estampes , passacfe Delorme, N° 12.
Repos de Savoyard ; Petit Savoyard, 2 p. d'après R. Q.
Monvoisin. — Le Départ : Monvoisin pinx.
MONZIÈS (Louis), né à Montanban en 1849,
habile graveur à l'eau-forte . élève de Gaucherel.
1-3. L'Amateur de tableaux ; Un Joueur de Mando-
line; Le Modèle (planches originales publiées chez
Gadart). — 4-10. Femme normande et petite fille
épluchant des pommes de terre : Vieille normande
filant ; Vieille normande tricotant ; Rue de village ,
croquis ; Coin de ferme ; Homme en costume xviif
siècle assis dans un fauteuil ; Homme en costume
du xviif siècle (planches originales inédites).
11. M. etM"'^ Edwin Edwards : Fantin-Latour, in-8.
12 SARAH RERNHARDT : Glairin, in-4 (L'Art).
13. St. Sébastien : Ribot ; — 14. La Folie : Wau-
ters : — 15. Merveilleuse : J. Goupib
16-22. Les Filles à marier : Ximénès ; La Chasse au
faucon : Fromentin ; L'Accouchée : Duez ; La Ro-
chejaquelein : LeBlant; Ulysse Butin, d'après Duez;
Le Prêche en Forêt : Brion ; M'"' X*** : Watts
- (LArt). — 23. Confidence : Stevens (Gazelle des
Beaux-Arts). — 24. Deux pi. pour le livre sur
MONZIKS. 115
Boucher, publié par Quantin. — 25. Le graveur
Schmidt, d'après Latour.
26. M" SiDDONS : Gainsborough, in-fol. (Mac-Lean).
27. CoQUELiN dans Les Précieuses : J. G.Vibert, in-4.
28. MARCHAND DE PASTÈQUES : Vibert , iii-S.
29. Enterrement d'un marin a Villerville : Butin ,
gd. in-fol. en 1. (Chalcographie).
30. LE GÉNÉRAL DUROG : Meissonier (tiré du
tableau de 1807). — [LArt).
31. UNE LECTURE CHEZ DIDEROT: Meissonier,
in-4 en 1. (G. Petit).
32. GENTH^HOMME LOUIS XIII : Meissonier (por-
trait du fils du peintre), in-8 (G. Petit).
33. POSTILLON DEVANT UNE AUBERGE : Meis-
sonier, in-fol. (Tooth).
34. LE POLICHINELLE A LA ROSE : Meissonier,
in-fol. (G. Petit).
35-49. Planches pour le Livre d'Or, divers Cata-
logues , et la Collection Thiers, 15 p.
50-72. Portraits.
Pascal, Fénelon, Regnard , B. de St. -Pierre, P.-L. Cour-
rier, Chateaubriand , M'"*' Desbordes -Vahnore , Lamartine,
Alf. de Musset, M'"^ Ackermann, Alf. de Vigny , Stendhal,
Michelet, Flaubert, Alph. Daudet, Ferd. Fabre, Mistral,
Lafenestre , Bourget , Paul Arène , Glaretie ( Lemerre éd.).
Victor Hugo , buste d'après Schœnewerk. — Victor
Hugo , d'après Devéria.
73. PI. d'après Bida ; — 74. PI. d après des dessins
116 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
du xviii^ siècle pour les Fables de La Fontaine .
les Contes de I/x Fontaine . Racine , Le Lutrin ,
Manon Lescaut, Voltaire (Lem^vve).
75. Théàt7^e de Beaumarchais , Jouaust . portrait et
9 pi. d'après Arcos.
76. Faublas, Jouaust, portrait et 15 pi. : Paul Avril.
Les collections d'épreuves d'artiste, signées par le gra-
veur, ont été achetées par Gonquet.
77-87. Illustrations d'après Pille (1). (Coll. Lemerre).
Œuvres de Shakespeare^ 36 pi. in-12. — Le Roman
Comique^ 12 pi. — Contes de Perrault^ 13 pi. — Gil Blas,
portrait et 15 pl. — Le Diable Boiteux, 9 pi. — Alfred de
Micsset, 42 pl. — Notre-Dame de Paris, 11 pl. — Odes et
Ballades, 10 pl. — I^es Orientales, 10 pl. — La Légende
des Siècles. — Physiologie du Goût^ série de tètes de pages.
88. Divers.
Portrait d'Alfred de Musset pour une édition Charpentier.
— Frontispice avec portrait de Garnbetta pour une plaquette
publiée à Gahors en 1883. — Frontispice et culs-de-lampe,
4 p. — Pl. pour rédition nationale de Victor Hugo.
MORACE (Ernest), de Stuttgard, 1766-1820.
— Un des burinistes étrangers qui ont travaillé
pour le Musée Français ; il exposait en 1806 La
Fortune du Guide et la statue antique de Pallas.
Il a aussi gravé de médiocres pièces au pointillé ,
notamment un Nelson , debout devant une mer
dont les flots réguliers semblent frisés au petit fer.
{}) Henri Pille, dessinateur et vignettiste, né en 1844, a donné au
Chat Noir, au Courrier Français, etc. des dessins humoristiques à sujets
Moyen-Age.
Encadrements, menus, programmes, etc.
Quelques eaux-fortes.
MORAINE. 117
MORAINE (Louis-Pierre-René de ) , né à Paris
en 1816 . élève de Charlet. — Très nombrenses
lithographies , imagerie , sujets militaires , etc.
MORDANT (Daniel) , né à Quimper, graveur à
reau-tbrte, élève de Le Rat et Waltner. Expose
depuis 1882.
Vieille femme à la fenêtre : G. Dow ; — La Con-
sultation : Pieter de Hooch ; — Portrait de famille :
Rembrandt ; — Corj)!:^ de garde : Teniers ; —
Snyders et sa femme : Van Dyck ; — Jean Gallus,
La Femme de Jean Gallus : Antonio More ; — Un
savant: Rubens ; — Le Doreur : Rembrandt : —
La Songeuse : N. Maes. — La Leçon de musique :
Terburg. — Jeune fille à la rose : Goya, etc.
Sous le Directoire: Edelfeldt (cette jolie pièce
a paru dans le journal L Art).
Almanach de V Art. 1883. eau-forte originale.
Les Cerises : Edelfeldt.
La Prière : Jean Béraud. — Bayadère : Courtois.
— Les Enfants du marin : Butin. — Lawn Ten-
nis : Lavery.
Conseils d'amateurs : iVrtigue (pour VArt).
Portrait du Baron James- Edouard de Roth-
schild ^ bibliophile.^ in-fol. — Portrait de M. Mame.
Vignettes de Fr. Flameng pour les Nouvelles
d'Alfred de Musset (Conquet).
Servitude et Grandeur militaires.^ par Alfred
118 LES GRAVEURS DU XIX*^ SIÈCLE.
de Vigny, illustrations de Dupray ,( Société des
Amis des Livres , 1885 , gd. in-8. Livre exécuté
sous la direction de M. Henry Houssaye).
MOREAU (Achille) (*), élève de Jazet.
Gravures à l'aquatinte.
Les Nouvelles politiques ; Les Nouvelles du quartier ;
Départ du Suisse pour le service de la France ; Retour du
Suisse dans sa famille ; Le Produit de l'adresse ; L'Orgueil-
leux maladroit : Ach. Moreau, del. et se.
Allégorie du sacre de Charles X ; Le Général La Fayette :
Dubouloy, 1825.
Napoléon au bivouac: Gautherot , in -fol. en 1. —
Les Adieux de Fontainebleau : Dumoulin. — Prise du
Trocadère {sic) : Martinet. — Le Brigand en embuscade ;
Le Brigand blessé : Eastlake. — La Leçon de guimbarde ;
Le Petit Oiseau: Brunet. — Le Plaisir de la danse : Wilkie;
Grec gardant un défilé ; Femme grecque attendant l'issue
d'un combat. — Le Maréchal-ferrant ; Le Marchand de
chevaux. — Chevaux attaqués par des loups; Jument avec
son poulain. — Le Grenadier blessé; La Vivandière, 5 p.
in-fol. : Amélie Cognet. — Chasse au faisan , aux perdrix,
au lapin , aux canards , 4 p. in-fol. en 1. : Ledieu. — Les
Chasseurs au rendez -vous. Le Chasseur adroit . Le Chas-
seur maladroit, Le Chasseur au repos : Kopfer.
Le Vicomte d'Aure , portrait équestre d'après Ledieu ,
in-foL enl. (Après avoir vu ce portrait, on peut désirer voir
celui de F. Baucher. Il se trouve lithographie par Lassalle ,
d'après Giraud , en tète de la Méthode cTEqidtation de
Baucher, avec planches lith. par Heyrault , 1842, in-8).
MOREAU (Gustave), peintre, né en 1826. —
Deux tentatives d'eau-forte , œu\Tes de jeunesse :
Ho/mlet faisant boire le jpoison au roi , in-4 , et Le
(1) Sous la signature Moreau et Leroy , des médaillons politiques de
David d'Angers , gravés à la machine Collas-
MORKAU. il9
roi Lear pendant Vorar/e^ in-4 en 1. Les deux
pièces sont signées. ( Cabinet des Estampes).
MOREAU (Adolphe -Ferdinand), peintre de
paysage, ué en 1827. — Quatre eaux-fortes, 1849.
MOREAU (Adrien), peintre. — Le Tamlour
de basque^ eau-forte, 1878. — La Corbeille de
Mariage^ id.
MOREL (Antoink - Alexandre) , 1785-1829.
David, — et le fait est vraiment singulier de
la part d'un homme qui a exercé tant d'influence
sur la peinture, — n'a pas eu la préoccupation
de diriger ses graveurs suivant une manière de
voir particulière et originale. « On trouve quel-
» ques noms de graveurs, » dit Renouvier, (( dans
)) la nombreuse liste de ses élèves , mais aucun
» d'eux n'a laissé voir dans ses ouvrages qu'il
» eût contracté dans cette école autre chose qu'une
)) disposition à traduire tous les maîtres avec la
» même froideur. » Ou bien le peintre révolu-
tionnaire a été délibérément satisfait en matière
de gravure par la formule académique du temps;
(en quoi il aurait prouvé une fois de plus ce fait
bien connu : qu'on peut être artiste de profession
sans être « artiste w dans le sens où nous prenons
aujourd'hui ce mot pour désigner l'homme d'un
tempérament spécial et raffiné, qui cherche la
120 Li:S GRAVEURS DU XIX'^ SIECLE.
qualité d'art en toute chose); — ou bien, en
homme dont l'art est de combiner de vastes mises
en scène avec la préoccupation constante de la
politique, il aura été tout simplement indifférent
à la question de gravure et de graveurs. Bref,
David n'a pas eu de graveur affectionné. On donne
cependant le nom de c graveur de David « à
Morel, buriniste d'ailleurs ordinaire, régulier dans
la taille, mais sans souplesse, pesant, et n'arrivant
jamais qu'à des noirs plombés et désagréables.
1. BÉLisAiRE : David; gd. in-fol. en 1.
2. MARAT DANS SA BAIGNOIRE : David, in-fol.
Estampe inachevée, rarissime. L'épreuve de la collection
Dutuit a figuré à l'exposition centennale de 1889.
A rapprocher d'une autre pièce introuvable : le Lepeïr
letier Si-Fargeau de David , gravé par Al. Tardieu.
3. LE SERMENT DES HORACES : David; in-fol.
enl., 1808.
4. Leçon d'humanité : Drolling , in-fol. en 1.
5. Statues antiques pour le Musée français : Junon,
Minerve , Cérès , Bacchus , Sardanapale , Ygice ,
Philosophe grec, Galliope , Bacchante (ces deux
dernières sur les dessins d'Ingres).
6. Planches diverses ( Galerie de Florence , etc.). —
7. Thésée et Œdipe. — 8. L'Enfant prodigue :
L. Cardi. — 9. Le Concert, du Dominiquin. —
10. Conversion de la Magdeleine , du Guide. —
11. Le Sommeil de St. Jean : C. Dolci. — 12. Ju-
gement de Salomon : Le Poussin , 1824.
MOREL 121
MOREL (Pierre) (^), pointes sèches et eaux-
fortes. Almanach de 1883 , etc.
MOREL-FATIO (Léon) C"^) , peintre de marine,
conservateur des musées impériaux, 1810-1871.
1. Etudes dr marine positive, dessinées et gravées
à Veau-forte. Paris, Blaisot, 1842; 40 pi. iii-i à
plusieurs sujets par feuille.
2. Marine militaire française au xix'' siècle : 12
grandes planches lilhogr api liées à deux teintes ^
représentant les bâtiments de guerre de tout rang
au mouillage et à la voile. Curmer, 1844 (imp.
Aug. Brv). — Puis Gurmer et Delai^ue ( London ,
Anaglyphic Company).
3. Suite de Navires du Commerce , 12 lith.
4. Marines diverses.
Prise du transport anglais les Deux Jumeaux. — Nau-
frage du Silène et de V Aventure ., lavis sur i)ierre. —
Transbordement des cendres de Napoléon, Passage à
'Ronen ., XdL Belle-Poule . — Le Tremblement de terre delà
Guadeloupe. — Bombardement de Tanger.
Régates du Havre en 1841. — Régates du Havre en 1843.
Suite de lith. sur la guerre de Grimée. — Souvenirs de
Kil-Bouroun, d'après l'amiral Paris: Ew/. Ciceri ^ lith.,
les figures par Bayot , navires par Morel-F'atio
Vues de divers Ports. — Cours de marine., croquis. —
Un homme à la mer, dans la Revue de Rouen de 1835
(Morel-Fatio était Rouennais).
D'après Morel-Fatio ont été gravées des illustrations
pour La Marine de Pacini, et diverses marines : L'Entrée
de Louis-Philippe dans le port de Calais, L'Incendie de
Y Océan Monarch , etc.
(^) Il y a encore E. Morel , lithographe , qui a dessiné des caricatures
dans le Journal Amusant, vers 1860.
(2) Les catalogues des Salons de 1840 et 1841 le prénomment Louis.
122 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
MORGHEN (Raphaël), né à Naples en 1758,
graveur du grand-duc de Toscane, membre associé
de l'Institut, mort à Florence en 1833. — Les
morceaux marquants de son œuvre appartiennent
au siècle dernier. Lorsque s'ouvrit le xix^\ le
graveur venait précisément de terminer sa grande
planche de la Cènc\ interprétation dont le succès
fut immense , mais qui vaut en somme plutôt
comme renseignement sur l'ordonnance d'ensem-
ble de la composition : pour le détail des figures,
ce n'est plus du Léonard , mais simplement du
Morghen. (Après cette planche, la restauration
gravée de la Cène restait encore à exécuter :
Ferdinand Gaillard en avait reçu récemment la
commande de la Chalcographie, et l'eut vraisem-
blablement réussie, à en juger par la valeur de ses
dessins préparatoires.)
Les planches de Morghen gravées en ce siècle
sont : Jeanne d^ Aragon : Raphaël, pour le Musée
Français : — Ln Transfifjuration^ gd. in-fol. 181L
Une tète de lettre pour Murât; — Loiùs
XV III ^ peint en 1797, à mi-jambes, ovale in-4.
— Bonaparte passant le Saint-Bernard , d'après
David, pi. inachevée. — Les Âges de l'homme :
Gérard. — Portraits de Canova^ Elisa Bonaparte^
Louis Â'VIII . médaillon de profil. Rossini^ Lord
Byron. Raphaël Morghen (^).
(') Le catalogue de rœuvre de Raphaël Morghen , d'après le catalogue
italien de l'almerini, a été publié dans Le Cabinet de l'Amateur, 1842,
MORGHEN. 123
Peu d'artistes ont été plus encensés, de leur
vivant. queMorghen : il y a eu excès. Depuis on
l'a jugé avec plus de mesure. Certes le graveur
du portrait équestre de François de Moncade,
d'après Van Dyck, est un homme de talent sachant
son métier; ses planches ont de Félégance et une
harmonie cahne. Mais iln'a pas de tempérament.
Il n'est ni franchement graveur de belle taille, ni
coloriste. lien prend à l'aise avec ses modèles,
dont il fait avec une a facilité vaniteuse » (^) une
adaptation toujours la même et sans relief: il les
accommode tous à sa couleur à lui, Morghen : un
gris plombé très caractéristique, bientôt insup-
portable à celui qui parcourt son œuvre d^ine
seule traite. En somme , graveur inférieur à un
Bervic ou à un Longhi : mais qui, faute de com-
paraison et parce qu'il gravait les grands maîtres,
fut cru et se crut un grandissime graveur. Quand
il vint à Paris en 18P2 , année où il exposa au
Salon sa Transfiguration , il fut mis en rapport
avec Bervic. On raconte qu'avant que celui-ci eût
pu s'en défendre , Tltalien lui avait saisi la main
et l'embrassait en disant : Permettez que je baise
cette main qui a produit tant de si beaux ouvrages!
Derrière le dos, il disait des estampes de Bervic ,
comme de celles de Wille : Ce nest jms de la gra-
vure^ cest du fer !
(1) Vte Henri Delaborde : La Gravure. Morghen y est très bien jugé.
124 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
Présenté par Élisa Racciochi à Xapoléon dont
il avait gravé le portrait en costume impérial
(ovale in-t : portrait de l'aspect le plus efféminé
et peu ressemblant), Morghen proposa à Tempe-
reur l'établissement à Paris d^me école de gra-
vure : comme fondateur et directeur de ladite
école il s'attribuait 30,000 fr. d'appointements
et le logement. Denon intervint et dans ses rap-
ports releva « la manie des Français de prodiguer
la louane^e aux étrangers au détriment de leurs
concitoyens » : il dit qu'on ne pouvait appeler
Alorghen de Florence pour fonder une école à
Paris où se trouvaient déjà des artistes . non pas
plus célèbres . mais plus habiles que lui : Bervic
et Desnoyers, qui professeraient pour 2.400 fr.. et
derrière eux Tardieu, Girardet. Blot, Massard.
Napoléon désigna cependant Morghen^ mais les
événements survinrent et l'école ne s'ouvrit
pas. 0
Un frère de Raphaël Morghen . Guglielmo . a
gravé un médaillon de Xa/poléon et le portrait de
Championnei.
MORIN (Gustave), né en 1809, peintre, direc-
teur de IWcadémie de dessin de Rouen et conser-
vateur du musée.
(') Cenl ans de Gravure . pfir Henry de Chennevières ; article publié
daus L'Art a l'occasion de 1 exposition centenuale de 1869.
MORIN. 125
Eaux-fortes et lithof^rapliies.
Eaax-fortes. Italie , poiii' un drame romantique de Go-
quatrix. Paris, Tessier, 181^3. — Le Dante à Vérone (dans
la Revue de Rouen, 1833). — Le Guet-Apens , in-12.
Portrait de MKLINGUE en pied , rôle de Buridan , in-4 ;
Signé Gustave Morin de Rouen : eau forte curieuse ; pour
un bal donné par les artistes rouennais, le 15 mars 1834.
Lithographies. Portraits àWlexandre^ rôle de Charles-
Quint, et de Tilly, dans Zanipa (pour le journal Le Fron-
deur. — Teresa Milanollo, âgée de dix ans, 1839; La Boise
de Saint - Nicaise ; Funérailles de M. de Feuguerolles ;
Bourgeois de Rouen au XVIIP siècle ; La Charité vient
en aide aux malheureux^ Le Chevalier, Condottiere ,
Médaille commé)norative du passage des cendres de Napo-
léon à Rouen , Pénitence de Robert le-Diable , Supplice
d'Harcourt et de ses compagnons , Vieux Mendiant , Vue
prise à Yport (pour la Revue de Rouen). — La Confidence
(pour le journal V Indiscret) ^ etc.
Compositions reproduites par le procédé Lefman , pour
illustrer La Fantaisie Parisienne , journal dirigé par M.
Parmentier, gendre de Gust. Morin ; 69 pièces, 1872-1874 (<).
Plusieurs Albums ont été lithographies d'après G. Morin
par Desmaisons. — Des Fantaisies artistiques en miniature.,
d'après G. Morin , sont lithographiées par p]. Morin.
MORIN (Edmond), vignettiste, peintre et gra-
veur à Teau-forte.
li'un des plus fins artistes de notre temps. Dans
d'innombrables aquarelles et dessins d^illustra-
tions, du goût le plus raffiné et le plus personnel,
il a dégagé le type idéalisé du Français et de la
Française de 1860 à 1880 et montré sous leur
(}) Pour plus de détails voyez Gustave Morin et son OEurre, par Jules
Hédou , portrait à l'eau-forte par Gilbert. Rouen , Auge, 187", in-8.
126 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
aspect brillant les faits de la vie mondaine. Et il
a réalisé une petite chose qui est une grande chose :
il a fait entrer dans l'estampe de mœurs, dans la
vignette, dans la composition décorative. l'homme
et la femme du xix^ siècle , devenus sous le
crayon d'un artiste passionnément moderne aussi
élégants que l'avaient été l'homme et la femme
du xviri^ siècle dans les dessins de Cochin, d'Eisen
ou de Marinier.
Morin^ né au Havre en 1824, fut en ses jeunes
années employé dans une maison de commerce.
Poussé parla vocation du dessin, il vint à Paris
en 1846 pour entrer dans l'atelier de Gleyre.
Alais il faut vivre, et bientôt on le trouve échoué
chez Philipon dans la caricature , les albums
lithographiques pour enfants, et les affiches d'al-
manachs. Heureusement il peut se dégager.
iMarié en 1849 à W'' Pastelot, il va l'année
suivante visiter avec sa femme l'exposition de
Londres et se fixe pour plusieurs années en An-
gleterre. Là, il devient illustrateur de journaux,
et la verve et le talent qui sont en lui se déve-
loppent librement.
Si Ton feuillette Y Illustraûed Loïidon News de
cette époque, on y remarque certains dessins
d'actualités qui tranchent par leur désinvolture,
leur esprit, leur line exécution, avec la production
courante de bois de joTirnaux. Us ressemblent si
bien à ce que Morin a fait depuis dans nos jour-
MORIN. 127
nnux qu'on les ])rendrait pour des Morin, s'ils
n'étaient pas signés du nionograiume J. G. qui
désigne le dessinateur et aquarelliste John Gil-
bert C'est donc celui-ci (jui fut riuitiaieur de
Morin. comme Morin est devenu plus tard l'ini-
tiateur de nos illustrateurs artistes, des Vierge, des
Lepère, etc. Morin comprit par les bois de Gilbert
que l'illustration des journaux et la représenta-
tion des faits divers pouvaient être autre chose
qu'une fabrication , et que l'art y devait avoir
sa place.
Dès lors sa carrière était trouvée, il la parcourut
pendant vingt-cinq ans avec une distinction tou-
jours croissante.
Il donna des dessins aux journaux illustrés
anglais. Puis il fonda avec le graveur sur bois
Linton , chez lequel il était domicilié, le journal
Peu and Pencil , qui ne réussit pas. Morin fut si
impressionné de cet échec qu'il en tomba grave-
ment malade. 11 revint à Paris se rétablir.
A son retour en France, en 1857, Le Momie
Illustré naissait , rival de D Illustration. Morin
devint le plus fidèle collaborateur du nouveau
journal, et le resta jusqu'à sa mort. Parmi les
dessinateurs du Monde illustré comptait aussi
Marcelin qui, en 1863, voulut avoir son champ
de manœuvre à lui, et créa la fameuse Vie Pari-
sienne dont les premiers volumes retracent si cu-
rieusement la vie luxueuse sous le second Empire.
128 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
Morin fut le dessinateur-né de cette feuille mon-
daine. Non pas qu'il fût de sa personne un dandy,
loin de là ('). Mais c'était une nature poétique,
et éprise d'élégance, ayant horreur des bas-fonds.
Remarquons à ce propos que Morin n'a pas repré-
senté que des gens du monde : il a souvent des-
siné, dans ses allégories, l'ouvrier ou le paysan ;
mais eux aussi, il les idéalisait, les ramenant à
un type élancé, bien découplé, gracieux dans la
force. Ou plutôt, il les voyait ainsi . Morin voyait
naturellement distingué : il avait ce daltonisme
là, comme aujourd'hui, d'autres dessinateurs,
épris de tout ce qui est abject, ont le daltonisme
tout contraire. La collaboration de Morin à la Vie
Parisienne cesse vers 1871, pour reprendre plus
active au Monde Illustré.
En même temps il donnait des vignettes à cent
autres journaux ou volumes.
La Société des x\mis des Livres lui faisait exé-
cuter, en 1876, une spirituelle illustration à l'eau-
forte de la Chronique de Charles U. Son chef-
d'œuvre de vignet liste fut Monsieur, Madame et
Bébé^ de Gustave Droz, 1878 , orné de deux cent
cinquante bois.
Il y a en Morin un ornemaniste de premier
ordre. Dans ses vignettes, l'agencement est extrê-
(•) Voir son portrait par Lepëre dans le Monde Illustré d\i 26 août
1882. — Autre portrait, a Veau- forte, par A. Duvivier, in-18.
MORIN. 129
meinent ingénieux et habile; plus encore dans ses
compositions allégoriques sur un fait quelconque
de la vie actuelle : l'ouverture de la chasse, ou la
vendange, ou la rentrée, ou le budget, ou le plé-
biscite. Là, il s'est montré supérieur. Jolies idées,
gracieuse composition, dessin harmonieux dans
la gamme blonde , donnant toujours une tache
séduisante (^). C'est de l'art le plus délicat.
Ce peintre dont l'œuvre n'est que joie et brillant,
cet homme si bon et si sympathique eut une fin
prématurée et amère. L'idée qu'il n'était pas
apprécié à sa vraie valeur, ou du moins qu'il ne
l'était que d'un petit nombre de bons juges, em-
poisonnait littéralement sa vie. Plus heureux,
l'aquarelliste-illustrateur anglais que nous nom-
mions tout à l'heure entrait à l'Académie royale,
devenait Sir John Gilbert. L'aquarelliste-illus-
trateur français n'arriva pas à être chevalier de
la Légion-d'Honneur, et ce lui fut une douleur
singulièrement aiguë. Ajoutez quelques pertes
d'argent , et encore la fatigue de la vue qui l'an-
goissait pour l'avenir . Miné par la maladie noire,
(') Quiconque a l'habitude de regarder des estampes aura remarqué ce
fait : que les estampes d'une réelle valeur de dessin plaisent de loin, avant
qu'on en ait pu discerner le sujet, et par la seule disposition d'ensemble
des valeurs, des blancs et des noirs. Mettez à deux mètres de l'œil une
vignette de Morin, ou une eau-forte de Célestin Nanteuil; une litho-
graphie de Daumier à cinq mètres, vous n'en verrez pas le sujet. Et
cependant le mouvement général du blanc et du noir vous attire. Cette
séduction à distance ne se produit pas quand l'exécution est vulgaire.
X 9
130 LES GRAVEURS DU XIX'^ SIECLE.
il entrait dans une maison de santé en août 1882.
Quinze jours après il était mort.
La hiérarchie des genres avait pesé lourdement
sur lui. Morin, c'était du petit art, du journa-
lisme, du dessin au jour le jour : le millésime de
Tannée, le retour du mois de mai, la Noël, les
mois c\lI inaires, les boissons, etc.; cela traînait
sur les tables de café. On regardait le nouveau
dessin, on disait : Comrne c'' est joli! et la semaine
écoulée on allumait le feu avec le chiffon de papier
déjà sali ! D'ailleurs, on était sûr que la semaine
suivante apporterait un, deux, dix dessins aussi
jolis, plus jolis !
Le genre était réputé inférieur (et par le fait
c'est une assez mince chose , d'habitude, que l'il-
lustration de journal , la qualité d'art était supé-
rieure, infiniment originale, et constante. Or, c'est
la qualité d'art qui avec le temps classe les
œuvres, et la hiérarchie des genres cesse d'être un
obstacle. Voyez plutôt : c'est dans des caricatures,
d'une laideur souvent exaspérante, qu^on a été
prendre Daumier pour le consacrer justement un
maître-dessinateur ; c'est du Charivari qu'on a
tiré Gavarni pour le proclamer un grand peintre
de mœurs : c'est dans des albums lithographiques
qu'on a trouvé Raffet l'homme de génie de la
peinture militaire. C'est par des illustrations de
journaux qu'on jugera Edmond Morin l'un des
artistes les plus exquis du xix^ siècle.
MORIN. 131
L'ŒUVRE
DE
EDMOND MORIN. 0)
I. LITHOGRAPHIES.
1. Caricatures, albums , sujets divers.
Caricatures du Journal 'pour Rire , 1848 ; caricatures
politiques, sur Louis Bonaparte, etc.
Ces bons Parisiens, croquis, lith. en 20 feuilles. Aubert.
Séries d'illustrations en albums lithographiques, Gulliver,
la Case de l'oncle Tom, etc., d'après Gust. Morin, Numa, etc.
Petits Prix de sagesse , album pour les enfants.
Louis-Napoléon, président de la République, in-fol.
Abat-jour pour lampes.
Société du Jeudi, 1851.
Grande affiche de XWlmanach pour Rire de 1851.
Scènes arabes.
Lithographies publiées en Angleterre : Le Gibier pesé ,
Le Marché. 1852. — Scènes de la guerre de Grimée. —
Caricatures sur la guerre de Crimée. — Free Trade. —
Protection, etc.
Te Deum ; De Profundis , 2 p. in-fol. 1860. ( Guerre
d'Italie).
Etc. (Tout cela est sans intérêt).
II. ILLUSTRATIONS.
2. L'ILLUSTRATION , fondée par Dubochet , le 4
mars 1843.
Une révolution dans l'estampe ! Le remplacement de
l'estampe historique et de l'estampe de mœurs isolée et
(') Ceci u'esl qu'un aperçu. Mais, pour un bibliophile ayant quelque
loisir, ce serait un trovail intéressant et honorable que de publier le relevé
complet des illut;trations d'Edmond Morin.
132 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
peu répandue , par l'estampe en cahiers paraissant régu-
lièrement et à bon marché, et se vulgarisant. Une collection
Hennin à la portée do tous !
Dans les premières années, on remarque comme noms
saillants de dessinateurs: Daubigny (Le Tremblement de
terre de la Pointe-à-Pitre, Le Feu d'artifice de la fête de
Louis-Philippe, L'Inondation du Drac , Le Pont de la Cité,
Rupture d'une digue, Entrée de l'Ambigu un soir de pre-
mière représentation) , Grandville, Pruche , Forest, Victor
Adam, Emy, Bertall , T. Johannot, Pauquet, B. Roubaud,
Toppfer, pour les sujets divers ; Janet- Lange et Renard
pour les actualités; Morel-Fatio pour les marines, Letuaire
pour la correspondance de Toulon, Bonhomme pour les
vues de Fourchambault. La vignette de titre est de Marville,
Les bois portent pour signature le monogramme A. B. L.
H. R. (André, Best, Leloir, Hotelin, Régnier) : c'est-à-dire
qu'ils sont de pure gravure d'atelier sans personnalité et
lourde. A la page 8 du tome 2 est justement une vue des
ateliers de gravure de V Illustration : c'est une fabrique
dans laquelle travaille une collectivité d'ouvriers.
En 1846, Henri Valentin devient le dessinateur de V Illus-
tration^ pour tout C8 qui concerne la vie contemporaine :
théâtres, fêtes, bals officiels, bals de l'Opéra, ouverture du
Salon. Il fait aussi le genre Gavarni. Valentin reste l'homme
important du journal jusqu a sa mort, en 1855.
Gham, qui a débuté en 1844, multiplie bientôt ses cari-
catures. On trouve, par occasion , les noms de Daumier,
Traviès, Steinheil, Andrieux, Monnier, Bertall, Foulquier,
Stop, Gustave Doré, Eustache Lorsay. De 1848 à 1851,
Gavarni publie de nombreux dessins. Marcelin fait les
croquis humoristiques sur les théâtres, les bals de l'Opéra,
etc. Dans un tout autre genre paraissent les Mois rustiques
de Gh. Jacque et les Travaux des champs de Millet.
Morin y débute en 1851 par une feuille de croquis : Des
pieds et des mains ^ études d'expression. En 1852 il donne
Une Election en Anyleterre {àe&sin déjà joli), etWellinr^ton,
En 1854 : Après la bataille d' Inkermann, fraternisation des
deux armées, (page allégorique oii Morin montre qu'il a
complètement trouvé sa voie), et L'arrivée des blessés à
Douvres. En 1855, La reine Victoria distribuant les mé-
dailles de Crimée,
Mais L'Illustration va cesser d'être seule en son genre.
Un rival surgit.
MORIN. 133
3. LE MONDE ILLUSTRÉ , 18 avril 1857 et suiv.
Le journal a la bonne fortune de mettre dès le début la
main sur Edmond Morin, qui devient son dessinateur à
tout faire: actualités, politique, fêtes, mondanités, portraits,
allégories. Au besoin on lui fera reproduire sur bois un
Rubens de la galerie de Médicis , ou YHéliodore, ou
L Entrée des Croisés de Delacroix. Morin romjjt avec la
formule jusqu'alors triomphante de l'illustration terre-à-
terre, sans cachet, platement dessinée et pesamment
gravée. Il apporte avec ses vignettes une note d'art exquise,
la clarté, l'élégance et l'esprit. Citons comme exemples :
1857. — Embarquement des soldats de marine à Ports-
mouth pour les Indes. — L'Empereur ot l'Impératrice à
Osborne. — Le Jeu de Grocket. — Les Enrôlements volon-
taires à Londres. — Place du Marché à Canton. — Attelage.
— Courses de lévriers en Angleterre. — Barque de guerre
sur le Gange.— Le Cortège du Lord-Maire. — Anniversaire
de la Conspiration des Poudres. — Pierrefonds. — Proces-
sion de la fièvre jaune à Lisbonne. — Cérémonies et fêtes
hindoues. — Obsèques de sœur Rosalie. — Écroulement du
donjon de Vincennes. - Prise de Delhi. - L'Éléphant sacré
a Siam. — La Sainte-Barbe à Toulon. — Noël. — Portraits:
Lamartine, Guillaume prince de Prusse.
L'Année 1858. — Fête des rois en Normandie. — Chat-
terton aux Français. — Chapitre de l'Ordre de la Jarretière.
— Musique des Horse-Guards. — Fêtes du mariage de la
princesse Victoria, le mariage, le bal et le spectacle. -
Dîner à l'ambassade de Russie à Paris. — Épisode du bal
costumé au ministère d'État. — Inauguration du boulevard
de Sébastopol. — Courses de La Marche. — Banquet
homéopathique (un pur chef-d'œuvre, gravé par Maurand).
— Bal de bienfaisance de la garde nationale (id., gravé par
Jahyer). — Bal donné à Nancy par le Maréchal Canrobert.
— Le mois de Mai (conmiencement de ces pages alléo-o-
Hques où Morin excellera). — La Rosière de Nanterre^—
Chasse à Fontainebleau. — L'Incendie des Docks de
Londres. — La Gastronomie en été. — Sacountala à
l'Opéra. - Escorte villageoise de LL. MM. par les Bretons.
— Banquet breton à Rennes. — La Chasse est ouverte
(belle planche). - Fête de Saint-Cioud. - Le Plénipo-
tentiaire français en Chine. - Combats de taureaux à
Rayonne. — L'Automne, composition. — Les Laveuses à
134 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
Étretat. — Le Marché aux oiseaux à Paris. — Les Acteurs
du Palais-RoyaL — Le Froid, composition. — Noël. —
Portraits ornés : Maréchal Gastellane , Maréchal Pélissier,
Carlier, la duchesse d'Orléans , Ary Scheffer, Fuad-Pacha,
Maréchal Baraguay-d'Hilliers, la Reine Victoria, Maréchal
>Lignan, l'Impératrice Kugénie (petite pièce remarquable).
— Fantaisies et sujets divers. — Les Boulevards , très
grande planche donnée en supplément.
L'Année 1859. — Le Jour de Fan, — Les Rois. — Neu-
vaine de St<^ Geneviève. — Contes d'un vieil enfant. — La
Chambre des Lords. — Le Mobilier. — Mascarade de
Sèvres le Mardi-Gras. — Revue du 3 avril. — Meeting à
Hvde-Park. — Bataille de Magenta. — Le Retour dans ses
foyers. — Voyage de LL. MM. aux Pyrénées. — Adieu les
vacances ! — Les Hirondelles de l'Hiver. — La Messe de
minuit au village. — Les Souhaits du jour de l'an. —
Revue des événements de Tannée. — Portraits : le Prince
Napoléon, la Princesse Clotilde, Victor-Emmanuel, Gari-
baldi, Napoléon III. Pauline Viardot , Dumas fils.
L'Année 1860. — Le Hareng- Saur, allégorie. — Les
Jardins à la fenêtre, id. — Annexion de la Savoie. — Le
Concours agricole. — Le Mirage des vacances. — Faran-
dole dans l'amphithéâtre d"Arles. — Portraits : le Prince
Jérôme, Garibaldi, M. de Chasseloup-Laubat , Rose Chéri.
L'Année 1861. — Le Bœuf-Gras. — Les Adieux de l'Hiver
au Printemps. — Le Terme. — Le Spectacle gratis du 15
août. — Fêtes d'Anvers. — Noël.
L'Année 1862. — L"Été à Paris. — Comice agricole de
La Motte- Beuvron. — L'Ame du Vin. — Le Départ des
Hirondelles. — Le Démon de la chasse.
[La collaboration de Morin au Monde Illustré se ralentit;
il est pris par la Vie Parisienne. L'influence qu'il exerçait
sur les autres dessinateurs, Janet- Lange ou Pastelot ,
diminue également. Aussi l'aspect du journal est-il bien
moins artistique. Les portraits ornés, dessinés avec fan-
taisie par Morin , font place aux reproductions de photo-
graphies. Morin abandonne l'actualité pour se consacrer à
la fantaisie , et l'actualité est traitée de nouvc*au dans
l'ancien mode terre-à- terre.]
L'Année 1863. — Les Sources du Budget. — Les Fleurs
de Mai. — Derniers beaux jours hors Paris.
L'Année 1864. — Promenade du Prince Impérial. —
M 0 R I N . 135
Cricket-Cluh. — Jardin d'hiver du restaurant Champcaux
(une vulgaire réclame de dernière page : et c'est une petite
merveille!). — Election présidentielle en Amérique. —
Fêtes de Christmas. — Caricatures du mois comique (en
remplacement de Marcelin).
L'Année l!^5. — Programme d'une rejtrésentation chez
la Princesse Mathilde. — Funérailles du Czarevich.
L'Année 18(3t>. — LTsage et L'Abus. — Les Chevaliers
du Lustre. — Courses d'Epsom. — Le Terme de Juillet. —
La Fin de la Guerre. — [ Morin cesse de faire les mois
comiques, qui sont pris par Gham].
1HI17. — La Suppression de la contrainte par corps. — La
Vendange. — La Messe de minuit à la campagne.
L'Année 1868. — Le Balayage du Champ-de-Mars. —
Grande Chasse à Compiègne (Belle composition).
1869. — Les Fleurs de la Vie (gracieux sujet). — La
Canicule.
J870. — L'Entrée de Drury-Lane le soir de Noël. — Le
Plébiscite (jolie allégorie). — Dickens et ses œuvres. —
La Guerre. — Nos Héros. — Ovations aux blessés. —
La Province. — La Guerre et la Charité. — Canons et
Pointeurs. — La Résistance de Paris.
1871. — Nos vœux et nos souhaits. — Le Gâteau des
Rois à Versailles. — Les Ballons du siège. — Gardes
nationaux dans les casemates. — Paris en deuil. — Souve-
nir du bombardement. — Je serai soldat. — M. Thiers. —
Cadavres de fédérés. — Le Retour du soldat. — Chasses et
Cha^^seurs. — Saint-Cloud. — Le 2 novembre 1871. — Le
petit 1872. — L'an 1871.
[Morin, redevenu collaborateur actif du journal, et en
progrès constant sur lui-même, fait décidément à lui seul
la physionomie particulière du Monde Illustré. Les dessi-
nateurs qui l'entourent. Vierge, Lix, Ferdinandus, Adrien
Marie, Bocourt, Kauffmann, Scott etc.. subissent si bien
son heureuse influence, que tous font du Morin. Change-
ment complet dans la note de l'illustration ramenée à la
clarté et à la fantaisie].
1872. — Le Roi Carotte, tableau de Pompeï. — Au
Salon, — Un beau jour. — La grande opération de l'Em-
prunt. — Les Monuments du deuil national
1870. — Les Ery unies. — Marion Delorme. — Gretna-
Green. — Le Jubilé de Molière. — Le Maréchal de Mac-
136 LES GRAVEURS DU X1X« SIECLE.
Mahon, Président de la République. — Les Morts. —
VOncle Sam. — La petite Ghiarini au Cirque. — Jeanne
(ÏArc.
1874. — L'Esclave. — M^iie Déjazet. — M"'' Carvalho
dans Mireille. — Orphée aux Enfers. — La Maréchale de
Mac-Mahon. — Le Sphynx. — Le Marché aux fleurs de
la Madeleine (sujet préféré de Morin, qui en a fait de belles
aquarelles et un grand tableau). — La Messe de Verdi. —
Le peintre Hamon.
L'Année 1875. — Diverses scènes de théâtre. — Mélingue.
Boïeldieu. — Secours aux inondés, — Noël.
L'Année 1876. — Frederick Leraaitre. — Jeanne d'Arc
de Mermet. — Rome vaincue. — M'"® Plessy. — George
Sand. — Félicien David.
L'Année 1877. — Le premier bal masqué au nouvel Opéra.
— Le Bal de l'Opéra, très grande composition. — Gham. —
La Reine de Hollande. — Laferrière. — Auber.
LES MOIS GASTRONOMIQUES, série de 12 compo-
sitions. (Un des chefs-d'œuvre de Morin, plus maître que
jamais de son talent).
L'Année 1878. — Les premiers sujets à THippodrome.
L'Année 1879. — Daumier. — Villemessanl. — La Fête
de l'Opéra. — L'Impératrice Eugénie. — Roger. — Abd-
El-Kader.
L'Année 1880. — GE QUE L'ON BOIT (belle série). —
Off'enbach.
L'Année 1881. — La Ghasse. — L'Électricité.
1882. — Sur les berges de la Seine. (Série interrompue).
4. LA VIE PARISIENNE , 186.3 et suiv.
Vous connaissez l'aspect du Dictionnaire Larousse'^.
Seize volumes in-4 en petit texte , traitant encyclopédique-
ment de toutes choses. Mais vous imaginez-vous ce que
serait un Larousse de pareille dimension , uniquement
consacré à traiter monographiquement de Tamour et de la
femme! Ge Larousse- là existe; c'est la Vie Parisienne
aujourd'hui : trente volumes in-4 à deux colonnes ! consacrés,
comme le dit Jules Lemaître, « à l'étude et à la glorification,
•» parfois ironique, de la femme de luxe, de la femme
» considérée comme le plus joli des êtres créés, comme
> celui dont l'habillement est le plus compliqué et dont la
MORIN. 137
» possession est la plus recherchée ; considérée enfin
» comme l'expression suprême de tout ce qui, dans la
» civilisation contemporaine, tend à l'accroissement et au
» raffinement du j)laisir. » — Et Jules Lemaître pose cette
juste définition : <.< La Vie Parisienne est le recueil d'écri-
» tures le plus profondément imprégné de cette odor di
» femina qui flotte sur le monde dei)uis qu'Kve s'est
» dressée parmi les grandes fleurs du Paradis terrestre, ou
» depuis que Vénus a tordu ses cheveux ruisselants de l'eau
» de la mer Ionienne. La Vie Parisienne est le seul
» moniteur intelligent, amoureux et vraiment renseigné de
» la mode féminine et des chiffons féminins. »
Ce qui n'empêche pas que , dans l'avenir, il faudra une
fière dose de critique à celui qui voudra démêler, dans le
journal « vraiment renseigné », la part de vérité qu'il peut
apporter à l'histoire des mœurs. A force de puhlier des
volumes in-4 sur un sujet unique et non inépuisable, on
arrive à tourmenter la matière pour en exprimer de nou-
velles moutures, et on passe de l'observation humoristique
mais vraie, à la fantaisie pure , à la gageure; renouveler
chaque semaine pendant trente ans la modalité d'une
anecdote amoureuse, en trouvant des variantes de plus en
plus corsées à mesure que l'estomac du lecteur prend la
tolérance du piment : vrai tour de force ! Réunis en volumes,
ces exercices prennent une importance factice et trom-
peuse. Les futurs travailleurs qui piocheront l'imposant
recueil ne devront pas perdre de vue que cette publication
s'est étendue sur un long espace de temps ; alors ce vaste
corps de doctrine se réduit à quelques gaîtés hebdoma-
daires qu'on lit ou qu'on regarde le dimanche sur une table
de café.
Mais il y a dans la Vie Parisienne une partie qui forme
un document précieux et certain: la partie du début, bien
différente de ton du journal actuel. La Vie Parisienne est
maintenant un trop compacte recueil pour passer livre de
bibliophile ; mais ses huit premiers volumes , (en un mot,
la Vie Parisienne de l'Empire) ont un cachet spécial, qui
les différencie des volumes suivants, et les désigne aux
recherches du bibliophile.
Un historien a dit que dans la vie des peuples , il n'y
avait que des « moments ». En 1H63, la France tient un
« moment »: victoires dans deux grandes guerres, .sans
que rien fasse encore prévoir que la dernière victoire
138 LES GRAVEURS DU XJX" SIECLE.
contient les germes d'un désastre ; Paris transformé , vie
luxueuse, fêtes officielles à grand éclat , soldats à riches
uniformes et à grande prestance, exposition universelle,
courses, création du Grand Prix, équipages brillants, etc.
La Vie Parisienne a été le produit de ce moment, et par
ses années, 1868-70, elle en restera Texpression. La
rédaction était remarquable: Taine , Monselet , About,
Champfleury, Henri Meilhac avec des nouvelles exquises,
qu'on relit encore avec le même plaisir, Gustave Droz qui
représentait alors la dernière limite de l'audace dans le
genre cmoustillant, Marcelin, Ludovic Halévy, etc., etc.
Le programme général avait été formulé par Marcelin,
au début : Une peinture amusante et vraie des mœurs du
jour : (les notes et des croquis pris sur le vif ; sous une
façon hardie, une r/rande honnêteté. Dans ce programme
il fut donné bientôt de forts coups de canif. En vain Veuillot
se fâcha ; dans ses Odeurs de Paris il dit de la Vie Pari-
sienne : « On y a les allures de la Régence et ses odeurs,
» mais fort rancies. Des opinions politiques percent dans
» ce milieu. Ils font aussi un petit commerce, ils sont
» modistes ; ils dessinent, proposent et lancent des costumes
» pour les femmes de théâtre et pour les femmes de condi-
» tion qui se travestissent. Ils sont le canal par oii le grand
» monde et le demi-monde coulent l'un dans l'autre et
» tendent réciproquement et rapidement à cette heureuse
» confusion qui sera tout le monde. » Marcelin , sans se
troubler, ne répondit qu'un mot : « Soit ! » et ramassant
la phrase du polémiste, il en fit la nouvelle épigraphe du
Journal.
La Vie Parisienne de TEmpire étant comme un ensemble
de témoignages sur le Monde d'alors, les deux dépositions
les jdus importantes sont celles de ses deux dessinateurs,
Marcelin et Morin.
[ Dans ses croquis humoristiques , Marcelin , — sur
lequel nous avons à revenir ici, car il y aurait injustice à le
séparer de Morin, — fixe sans trop le caricaturer le type
de l'homme et de la femme de 1860, et ses personnages se
reconnaissent à un épanouissement caractéristique, à une
joie de vivro, à im air cossu, satisfait, glorieux.
Rappelons les titres do quelques-unes de ces illus-
trations :
Titre dujoui-nal : il résume tout Marcelin.
MORIN
139
1863. — Londres et Paris, grande revue de 1862. — Un
Ballet à l'Opéra. — Les Nouveaux Théâtres. — Souvenirs
d'un officier de cavalerie ( série importante). — Souvenirs
d'une soirée carthaginoise. — In Succès aux Bouffes. —
Une Séance publique à l'Académie. — La Muette fie Portici.
— Quelques Théâtres de la saison. — Le Brésilien au
Palais-Royal. — Une Saison à Bade. — Vichy. — Les
Candidats au fauteuil d'Horace Vernet. — Théâtres. — Les
Troyens.— La Jeunesse des Mousquetaires. — Un Souvenir
de Compiègne,
1864. — Le Tout-Paris des Premières. — La Patti aux
Italiens. - Chez M. de Saint-Remy (de Morny). - Lara à
rOpéra-Gomique. — Roland à Ronœvaux. — Danseuses et
écuyères. - Les Costumes de la Biche an bois (voir les
articles de Marcelin, notamment sur lactrice Delval).
1865. — Les Coulisses d'une Féerie (encore la Biche au
Bois. Nous y remarquons cette vignette : Ous qucst mon
fouet?, dit la Reine en demandant son sceptre
Marcelin, très épris de cette Reine, gardait donc la percep-
tion nette des choses, sans trop d'illusion).
1866. Le Roid'Yvelol à l'Opéra. - Un Bal d'ambassade.
- Un Souvenir de bal (l'Impératrice en Marie-Antoinette).
- Les Gen'^ qui vont entendre Don Juan. — Prussiens et
Autrichiens. - En pays conquis. - France et Prusse
comparaison d'uniformes. - Le Don Juan de viUaqe au
Vaudeville.
1867. — A l'Opéra en ce moment. — Grand Monde,
Vilain Monde.
1868. — Hamlet à l'Opéra. - Le Bal des armées de
terre et de mer. — Les Courses au bois de Boulogne.
- Fantaisies Louis XVI au goût du jour. - Souvenir
du camp de Châlons. — Herculanum à l'Opéra. — Aux
bains de mer. — Fantaisies de courses. — Aux Italiens,
adieux à Rosine. - Les vieux Uniformes de la cavalerie
française.
1869. — Souvenirs de bal aux Tuileries. — Souvenir de
bal chez Arsène Houssaye. - Faust à l'Opéra. - Froufrou
au Gymnase. — Le Chevalier de Maison-Rouge.
1870. — Rêve d'amour à l'Opéra -Comique. — Au bal de
l'Opéra, notes de Mébillot. - Les Spectacles de Janvier. -
Le Vrai Public de Rober t- le- Diable , de Lucrèce Borgia et
de Fra Diavolo. — Souvenirs].
140 LES GRAVEURS DU XIX^' SIÈCLE.
Maintenant , revenons à Edmond Morin. Il a donné dans
la Vie Parisienne :
1863. — Vignettes de la préface et de la table.
Illustration des articles : Notes sur Paris^ de Graindorge-
Taine (suite importante, 26 p.), Une soirée dansante^ Chez
le photographe^ Histoire d'un manuscrit. Un dénouement
brusqué. Bien joué.
La Princesse au rire de Mouette, Il y aura des femmes
charmantes. Conseils à ïnon neveu Anatole Durand^
Lettres de femmes, etc. (Une quarantaine de vignettes).
Compositions diverses : Airs anglais, air russe. — Bai-
sers du jour de Tan.
Scènes de la vie parisienne. — Soixante conseils aux col-
lectionneurs qui fréquentent ThôtelDrouot. — La Muette de
Portici. — Un pèlerinage à St-Thomas d'Aquin. — A Long-
champs, les voitures. — M. Octave Feuillet à l'Académie.
— Un grand Dîner. — Le Perron de Tortoni. — Nadar-
Ballon. — Chez Victor Hugo. — Gavarni photographié.
1864. — Illustration des articles si fameux de Gustave
Droz (continuée jusqu'en 1868, — une trentaine de pièces),
et de divers autres : Champfleury, About, Monselet, Sardou,
Marcelin, .loliet.
Premier soleil. — Sonnet à M""" de ***, encadrement de
page. — Aux Tuileries. — Deux fêtes à Versailles. — Baden-
Baden. — Mon hôtel à Trouville. — Le Jour des Morts à
Paris. — Souvenirs de Compiègne. — Les Cabinets parti-
culiers. — Notes d'un volontaire sur la guerre d'Amérique.
— A l'Académie (A propos de L'Ami des Femmes). —
L'Éternelle question du maquillage. — Nouveau Guide de
l'étranger dans Paris. — Un Rang de statues à l'Opéra. — Une
Répétition à l'Opéra : Néméa. — L'Inspection générale. —
Notes de voyage — Anglai.s et Français. — Cavaliers et
Ama/ones. — Un Chenil. — Chasse en hiver. — Un Rendez-
vous de chasse. — Tir national de Vincennes.
1865. — Illustrations pour divers articles.
Une Soirée de gala aux Tuileries. — La Sortie de la messe
à la Madeleine. — Oii allons-nous avec les tableaux vivants
en société ? — Quelques costumes, souvenirs de la semaine
dernière. — Les Tableai.x de M. de Morny. — Au nouveau
théâtres des Fantaisies-Parisiennes. — Etudes de voitures.
— Le Cottage Landor. — Dernière causerie de l'année.
1866. — Illustrations des articles d'Henri Meilhac, etc.
MORIN. 141
Mon vieux Luxembourg. — Le Défilé au bal de la Marine.
— Les Femmes et la musique, parAlb.de Lassalle. —
Femmes et Pianos. — Passage de troupes. — Promenades
dans Londres. — Muses et Musiciens. — Les Gens qui
vont aux courses. — L'Hôtel que je vous souhaite. — Les
Saisons à la salle BischotFsheim. — La Sortie des Italiens.
1867. — Illustrations des articles de Quatrelles, etc.
L'Année qui s'en va. — Oii en est l'Exposition. — Les
Premières représentations (art. de Dumas fils). — Ces
Dames à cheval. — A la Cour. — La journée d'un cheval
du monde. — Bains de mer édifiants. — Nos adieux à
l'Exposition.
1868. — Illustrations des articles de P. A. P. et autres.
Le Salon carré à l'Exposition. — Vendredi soir au
concert des Champs-Elysées. — De Dieppe au château
d'Arqués. — La Saint-Martin. — Vieux Uniformes.
1869. — Illustrations d'articles de Marcelin, etc.
Le Mois de Marie. — Pendant l'émeute. — Deux jours
à Biarritz. — Chez messieurs nos chiens.
1870. — Illustration des articles de L. Halévy, etc.
Le Mariage d'un de nos amis. — Londres au boulevard
des Italiens. — La France se recueille — Appel au Peuple.
— Un peu de Prusse. — De Prusse en France. — Ne touchez
plus à la Marseillaise. — En avant! — La Bataille. —
Paris armé. — Le dernier jour de l'Empire.
Et quelques vignettes encore de Juillet 1871 à 1875. Mais
Morin cesse d'être le principal dessinateur dujournal. Il est
remplacé par Robida.
5 lUustratious diverses.
Napoléon-Bonaparte, by Charles Mac Farlane, Londres,
Routledge, in-12.
Contes d'un vieil enfant^ par Feuillet de Conches.
Librairie nouvelle, 1860, in-8.
Portraits parisiens., par le marquis de Villemer, 1861.
La Dame de Bourbon., par Mary Lafon, gravure de
Linton . 1860.
Le petit Parisien., par Alfred de Bréhat.
Le Bois de Boulogne., par Méry.
La Vie des Animaux, par Méry.
La Comédie au boudoir., par M. de Podestat.
142 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
Les bons comptes font les bons amis^ par Champfleury.
Chansons populaires des Provinces de France, 1860.
CJiansoxs de Béranr/er. Lechevalier, 1866.
Notre-Dame de Paris, Les Misérables, L'Année terrible,
Quatre-vintjt-treize, Napoléon le Petit, par Victor Hugo.
Hughes éd., 1879 et suiv.
Histoire de France populaire (Furne).
Le Drapeau, par Jules Claretie, 1879, in-4°.
Monsieur et Madame Cardinal, par Ludovic Halévy,
ln-12, (Caliiiann), rare.
Fromont jeune et Rissler aîné, par Alp. Daudet. (Gillo-
tatres sans intérêt).
Le Tour du Monde, Les Grandes Usines. Les Causes
célèbres. Les Modes Parisiennes , High-Life ^ Frou-Frou,
Paris Caprice, La Dernière Mode, Paris-Dieppe, La Mo-
saïque (1 p.Agl.Bouvenne regardant une planche à la loupe),
Le Rappel (vignette représentant le petit tambour républi-
cain). Les Promenades de Paris, La Semaine des Enfants,
les Catalogues des Magasins du Louvre , Gazette des
Etrangers , Journal du Petit Monde, Paris -Magazine ,
L'Alceste , Le Gendarme , CasselVs picture book for the
youngs , by Mary Howlett, Les Ardennes illustrées. Vie
des Savants illustres, Contes d'un Buveur de bière. Voyage
au pays des milliards, Histoire du Siège de Paris, de
J. Noriac, Le Capitaine Parabère, de Richard O'Monroy,
Notre-Dame de Lourdes, de Lasserre, Voyage au pays de
la Grammaire, Les Aventures d'un Cabotin, d'Henry de
Kock , etc.
Compositions formant tètes de pages : Le Voyageur de
Commerce, Le Menu illustré, La Boite aux lettres, L'Ecole
des Femmes, La Parisienne élégante, Le Bas-Bleu , etc-
Le Feuillet perdu, poésie, et autres encadrements de
pages (»).
Titres de morceaux de musique : Jeanne -la- Rousse ,
chanson d'Arsène Houssaye et Offenbach (Brandus) ; La
Parisienne, de Monselet et Gouzien , Les Follets, de
Clément et Darcier (Goubert) ; Le Corsaire noir, quadrille
de Marniontel d'après Julien ; Le Trot du Cavalier, de
{}) Dans cette quanlilé considérable d'illustrations, l'umateur d'estampes
aura à faire sou choix suivant son caprice. La méthode la plus lationnelle
pour le classement ou la reliure , serait ensuite la répartition des pièces
choisies en séries , telles que : 1" Scènes de la vie élégante ; 2" Vues de
MORIN. 143
F, Spindloi", Contes et Ballades de Pierre Benoît ; La Nuit,
de Perrinette et Machureau, Retraite aux flambeaux,
d'Horace Poussard , Ktc, lùc.
Menus, Dîner des 100 sonnets.
Programme Folies -B ergère ; Programme de Un Club de
Femmes; Id., Grande Kermesse: Adresse Hosehcdé-Blé-
mont , anc. maison Cheuvreux - Aubertot ; Magasins du
Louvre.
6. L'HÔTEL DES Haricots , })ar Albert de Lassalle.
Dentu, 1864, in-8.
Recherché sur papier de Chine, 100 à 150 fr.
7. PARIS-GUIDE , par les principaux écrivains et
artistes de la France. Lacroix et Verboeckhoven,
1867. Deux parties in-8.
Paris; 3" Compositions allégoriques ; 4° Compositions d'ornements, titres,
etc. ; encadrements de portraits , etc ; 5° Faits divers contemporains ;
G" Illustrations diverses.
Il faut dire ici que les amateurs qui se préoccupent d'opérer le sauvetage
des illustrations sur bois et d'en former des albums sont nombreux.
Les uns, et ce sont les heureux, possèdent des fumés ; ainsi MM. Gia-
comelli et Gallimard.
Les autres découpent simplement les bois dans les publications, et les
montent tels quels ; ainsi M. G, d'Albonas, de Montpellier, qui a formé
une collection de 8 à 10,000 bois.
Les autres enfin font disparaître l'impression du texte au dos de la
gravure , parce qu'elle se voit presque toujours au travers du papier
lorsqu'on regarde la vignette. Pour cela , ils mouillent le papier de la
gravure , rappliquent sur une glace , (la gravure contre la glace) et en
frottant avec une brosse d horloger demi-rude, enlèvent toute l'impression
du dos , jusqu'à réduire le papier de la gravure à la minceur du papier
de Chine, Après quoi ils donnent a la gravure, par un bain approprié,
une teinte de papier de Chine. Si la teinte est trop forte, ils la rabattent
avec un peu d'acide oxalique. Puis ils enlèvent toutes les marges et
rapportent leur vignette teintée sur une feuille de chine de même teinte
En somme ils ramènent leur bois à l'état de/umé artificiel. M. Chancel,
amateur distingué, pratique cette opération avec une remarquable hahileté,
et s'est fait un petit musée de bois du xix"^ siècle par Meissonier, Huet,
Jacque, Daubigny, Morin, etc.
144 LES GRAVEURS DU XIX" SIÈCLE.
Illustrations sur bois dessinées par Morin , Lalanne .
Daubigny, Gél. Nanteuil, Français, R. Bonheur, Eug. Laini,
Flameng, Gham, Ferdinand Gaillard, Jacquemard, Viollet-
Le-Duc, Bracqueniond, etc.
Livre assez recherché sur chine. Les illustrations sont
intéressantes.
8. MONSIEUR, MADAME ET BÉBÉ, par Gustave
Droz. Victor Havard, 1878, gd. iii-8.
250 bois gravés par Lé veillé, Bellenger, etc.
Un des chefs-d'œuvre de Tillustration contemporaine.
— Livre très recherché sur papier de Chine (200 fr.).
m. EAUX - FORTES.
9. CHRONIQUE DE CHARLES IX, par Mérimée.
Edition des Amis des Livres, 1876, gd. in-8. (Clia-
merot, imp. ).
Trente-et-une compositions dessinées et gravées à l'eau-
forte par Morin.
Tiré à 115 exemplaires, ce beau volume, exécuté sous la
direction de M. Eugène Paillet, fut livré aux membres de
la Société des Amis des Livres pour le prix de cent francs.
Son succès a été tel que depuis le prix n'a tait que monter
et que des exemplaires ont été payés jusqu'à 800 fr. Les
exemplaires exceptionnels atteignent un prix plus élevé.
Une Société de bibliophiles publie des livres de luxe à
petit nombre d'exemplaires, qui sont tous des exemplaires
de luxe, et elle ne crée pas d'exemplaires exceptionnels :
parce que le principe de l'égalité s'impose en pareille cir-
constance. Tous les membres de la Société doivent avoir
des exemplaires semblables, et égaux en valeur.
Mais l'égalité est, au fond, exécrée des bibliophiles.
Avoir des exemplaires exceptionnels, tout est là pour eux.
Et de la Chronique de Charles IX ûb sont parvenus à en
former ,
D'abord l'exemplaire contenant les dessins originaux
de Morin, qui appartient à M. Abel Giraudeau.
Ensuite une dizaine d'exemplaires qui contiennent les
MORIN. 145
premiers états des vignettes, titres hors texte, et les trois
ou quatre planches inédites que l'artiste avait abandonnées
pour recommencer autrement ses dessins. Ces exemplaires
ont pu être constitués avec les épreuves de Morin, qui
n'avançait que pas à pas dans sa gravure et allait souvent
aux essais (0- Us valent jusqu'à 2,000 francs.
En résumé, grand succès pour la Société des Amis des
Livres.
(•) Hâtons-nous d'ajouter que Morin n"a tiré aucun pro6t de ses
épreuves dessai : il ne les a pas vendues, il n'en a pas trafiqué ; il les a
gratuilemenL distribuées à des amis.
En quoi il a agi conformément à la loyauté et à la tradition.
Demandons -nous, à ce propos, jusqu'à quel point les graveurs ont
droit de prélever des épreuves des planches quon leur fait exécuter.
Il n'y a pas sur cette question de droit écrit ; nous avons affaire à un
droit coutumier.
En l'absence de convention contraire écrite, la théorie dit ceci :
Premièrement. Un artiste ne peut pas être contraint de livrer son
travail imparfait. Donc toutes les épreuves d'essai, jusqu'au moment oh
la planche est complètement achevée, lui restent. Ce sont, censément, des
repères qu'il prend pour se rendre compte de son travail ; ce sont des
fœtus d'œuvres qui n'ont aucune valeur.
Deuxièmement. L'artiste doit pouvoir conserver son œuvre eous ses
yeux ; il doit pouvoir l'exposer, l'offrir à ses confrères ou à des protec-
teurs. De là, nécessité pour lui d'en prélever quelques épreuves à l'état
définitif, six ou huit.
Rien à dire à cela, tant que l'on s'est montré raisonnable dans l'appli-
cation. Il y a des graveurs qui cachent dans la profondeur de leurs cartons
leurs états d'essai, les considérant eux-mêmes comme sans valeur. Ils n'en
tirent aucun profit et ne sont donc point tentes d'abuser. Quantaux épreuves
terminées que l'usage leur attribue, ils s'en servent comme nous avons dit
plus haut.
Mais qui ne sait que les épreuves inachevées, ou d'essai, ont pris une
valeur toute particulière aujourd'hui. De là un trafic fait par certains
graveurs, et c'est l'abus.
Tantôt c'est un graveur, chargé de graver une série d'illustrations, qui
livre ses planches, destinées à être tirées à petit nombre d'épreuves, toutes
du même état. Et bientôt après on découvre chez des marchands d'es-
tampes des suites d'épreuves à remarque, que le graveur a tirées pour lui !
Tantôt c'est un graveur qui livre à ses éditeurs des suites d'illustrations
X 10
146 LES GRAVEURS DU XIK" SIÈCLE.
10-19 Publications diverses.
10. Le Réveillon, comédie de Meilhac, une eau-forte.
11. Mademoiselle de Maupin, 2 eaux-fortes (édition in-32.
Charpentier).
12. La Ligne brisée, d'Asselineau , une eau-forte.
13. Pas de lendemain, de Ph. Burty, une eaii-forte.
14. Aventures de Mademoiselle Mariette, par Champ-
fleury.
15. V Avare de Molière mis en vers, Glady, 1875, une pL
16. CHAysoys de Nadaud, Jouaust, 1879, 3 voL avec
12 eaux-fortes.
17. Contes d'Alph. Daudet, 4 pi.
18. Les Tripes, par deux normands, plaquette in-8 avec
une eau-forte. ( Il existe un autre sujet sur les tripes , au
procédé ).
19. Le Bibliophile amoureux, par Alexis Martin, 1866,
frontispice, (on y reconnaît Gharnpfleury).
terminées. Mais il a tiré pour lui des suites de premiers étals, des suites
d' eaux-fortes, et c'est chez lui qu'il faut aller les acheter.
Tantôt c'est un graveur qui, allant aux épreuves vingt fois avant que
son travail soit terminé et tirant cinq épreuves de chaque état, finit par
avoir cent épreuves d'état de sa planche pour lui tout seul.
Ces faits sont exceptionnels, mais on les a vus.
Où trouver une garantie contre l'ahus ?
Dans la rédaction de traités écrits, stipulant dérogation expresse aux
usages, poilant limitation rigoureuse des essais, — au besoin, remise de
ces essais aux éditeurs — et fixant enfin d'une façon formelle le chiffre
d'épreuves terminées attribuées à l'artiste, etc. Bref, c'est à l'éditeur d'être
prévoyant et de se couvrir contre l'abus par telle méthode, restriction,
pénalité, qui lui semblera la meilleure.
Nous venons de parler en éditeur. Maintenant parlons en amateur. Ici
nous dirons : vive l'abus ! 11 est de notre intérêt que des épreuves excep-
tionnelles soient lancées dans la circulation. Qu'elles soient tiibuslées, c'est
le cadet de nos soucis. C'est avec ces épreuves-là que se font les belles
collections. Les épreuves d'éditeur nous sont indifférentes. Ce n'est pas
sans raison que l'appellation épreuves d'artiste a son prestige!
Elle a même tant de prestige, que l'on en abuse. Et il vient de se
passer ceci en Angleterre. Un éditeur lance une planche : il annonce un
gros chiffre d'épreuves d'artistes à un fort prix. Mettons comme exemple,
MORIN. 147
20. Cantique de Noël, in-fol. (Grus).
21. Une Averse sur le boulevard, in-4 en 1. (int^ditj. —
22. Une Averse sur le boulevard, in-4 (Cadart). —
23. Même sujet , autre dessin (un monsieur et une
dame prenant une voiture, à gauche de la compo-
tion) , in-4.
24. Pays quand même (soldat et nourrice), in-4
inédit. — 25. Même sujet (le soldat accoudé sur le
banc), in-4 (Cadart).
26. Jeune dame au bas d'un escalier, dans un jardin,
tâtant l'eau du bout de son ombrelle, in-4. —
27. Intérieur d'une loge d'actrice, in-8 en 1. —
28. Promenade galante, in-8. {Sonnets et Eaux-
cent ou deux cents épreuves à 1 ,200 fr. Un souscripteur refuse de prendre
livraison de son épreuve parce que, dit-il, du moment où il y a un pareil
nombre d'épreuves semblables, ce ne sont plus des épreuves d'artiste.
Procès. L'éditeur soutient qu'il a clairement indiqué le nombre et la
qualité des épreuves, que le souscripteur savait bien d'avance à quoi il
souscrivait, et qu'il est tenu de prendre et de payer. Le juge donne tort à
l'éditeur.
Cependant, l'expression épreuve d'artiste n'est pas consacrée en droit.
Dans le commerce, il est d'usage constant d'effectuer, d'annoncer et de
vendre des tirages réguliers d'épreuves dites d'artiste. L'expression épreuve
d'artiste, déviée de son sens naturel, désigne, pour les éditeurs, ou les
épreuves tirées avec une remarque, ou les épreuves tirées sur parchemin
ou sur papier spécial. Elle ne signilie, en un mot, que : épreuve de première
qualité ou de premier choix. Quiconque souscrit une telle épreuve, sait à
n'en pas douter ce qu'il recevra ; il sait aussi que le tirage de l'épreuve
d^artisle commerciale sera étendu ; d'ailleurs on lui en annonce générale-
ment le chiffre. Dès lors il n'est pas fondé à réclamer.
Mais il vaudrait mieux supprimer pour le commerce cet emploi abusif
et un peu jésuitique du terme épreuve d'artiste, qui ne prend que les naïfs.
L'Epreuve d'artiste, la vraie, la seule, celle dont les collectionneurs
éprouvés raffolent, parce qu'en effet elle est généralement incomparable,
c'est ceu.e que l'artiste tire pour lui, et qui n'est pas dans le
commerce !
148 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
Fortes). — 29. Portrait de femme âgée , in-8
(M°*^ Morin mère?).
30-38. Invitations, adresses, etc.
30. M. Ph. Burty espère que vous lui ferez le plaisir
de venir passer la soirée chez lui , 4 , rue du Petit-
Banquier. In-8.
31. M. Champfieury et M die Bei-the Mathieu, ont V hon-
neur de vous faire pari de leur mariar/e, au Bas-Saniois,
7bre i862.
32. Cours de sculpture et dessin pour dames , professé
par M""* Léon Bertaux, 283, faubourg St.-Honoré.
33. Encadrement: amours , armoiries et chiffre. In-8.
34. Grands magasins du Louvre. Catalogue , titre et
diverses eaux-fortes ; coupé , calèche , dame à Téglise ,
traîneau.
. 35. Menus de la Société des Éclectiques des i^"" juillet
1872, 3 février, 2 juin 1873, 13 avril 1874, 7 juin, 6 décembre
1875, les Saisons éclectiques, 6 décembre 1877, 13 juin 1881.
36. Album de la Société des Éclectiques. Titre. ( Le
jeune Éclectisme âgé de quatre ans). In-4 en 1.
Cet album, très rare, avec texte autographic, est le
recueil des menus de la Société, gravés par Morin , Bou-
venne, Fichot , Fournier, Guillemin, Rajon, Régamcy.
Fleury, Guinot , Vilpelle, Bernard, Bin, Duvivier, Gachet,
Michel, Paul Blanc, Topart.
37. Injection Brou (vignette par Lesaché).
38. Essai de procédé Vial, etc.
MORIN (Louis), dessinateur et écrivain , né à
Paris en 1855 , vient d'illustrer spirituellement
Le Cabaret du Puits-sans-Vin^ Jeannik et Les
Amours de Gilles^ trois volumes dont il est aussi
Tauteur. Il a publié à la Librairie illustrée
La Légende de Rohert-le-DiaMe , et collabore à
divers journaux : Revue illustrée ^ Paris illustré ^
Figaro illustré ^ etc.
MORIN. 149
Il exécute actuellement des vignettes à la pointe-
sèche, coloriées, pour Vieille Idylle (Conquet éd.)
et pour Paris qui travaille: les Ouvrières (Société
des Amis des Livres).
M OR LIN. Napoléon III couronné par la Reli-
gion et la Patrie, lith. in-fol. , d'après Perrot.
MORRET (J.-B.), graveur au lavis. 11 avait
produit eu 1792 une pièce aujourd'hui recherchée :
le Café des Patriotes , d'après Swebach. Depuis il
tomba dans la plus pauvre imagerie.
Sujets divers.
Le Pont de Westminster. — Vues de Paris : Gourvoisier.
— L'Hermite du Golisée. — Vues diverses. — Scènes de
chasse par temps de neige. — La Fontaine de Jouvence ,
imitations libres de Granach d'après les tableaux conquis
en 1806 et 1807. — Histoire de .Joseph ( série ridicule). —
Hébé, Léda, d'après Villiers Huet. — Vue de Bicètre, 1818,
Vue de Vincennes, 1819. — Passage du Splugen par Mac-
donald.
Marie-Louise, d'après Vexberg , gd. in-8.
L'Heureux Pressentiment , in-4, (Marie-Louise regarde le
l)ortrait de Napoléon placé sur un chevalet et chante en
s'accompagnant , — musique de Doche, — :
t'n fih !!! Je le dois à la Frange.
Kt DiKL que mon cœur implora
Dans sa bonli', dans sa clémence.
\ mon Kpou.k l'accordera.
Rome, ton souverain va naître, etc.)
Naissance du Roi de Rome, in-4 en 1.
Avènement de Louis XVIH au trône; La Gharte consti-
tutionnelle : Rouargue, in-fol. en 1.
La Religion triomphante sous le règne de Louis XVIII :
Monnet , gd. in-fol. en 1.
150 LES GRAVEURS DU XW SIÈCLE.
La Duchesse de Berry, in-8.
Suite de pièces in-4 en \. sur l'assassinat du duc de Berry
( la bénédiction paternelle , la bénédiction de Madame , les
derniers moments , l'interrogatoire de Louvel).
Ces pièces sont signées tantôt Morret , tantôt Mor-
rette {}).
MORSE (Auguste -Achille), né à Paris, gra-
veur au burin , élève de Nargeot.
1-12. Portraits pour illustration.
St. Jean-Ghrysostôme, S^e Chantai, Bourdaloue, le
Cardinal de BéruUe , la Princesse des Ursins , le Comte
d'Hoym , M""" Dubarry d'après Pajou , Louis XVI , Marie-
Antoinette, M""® Elisabeth, Marie-Thérèse-Charlotte, Cléry.
13. Mgr. de Mazenod, évêque de Marseille , 1863. —
14. Le Père Fabre , supérieur des Oblats : Alcan ,
iii-8. — Le Père Georges Petit, in-8. — 15. Le
Comte de Chambord , in-18. — 16. Le général de
Charette en zouave pontifical , in-8. — 17. Le Pape
Léon XIII, in-4. — 18. L'abbé G*=^*. — 19. La
Sœur B***. — 20. Ingres , in-8. — 21. Le général
comte dePalikao, in-8. — 22. Ménier, chocolatier
et député , in-8. — 23. Pouver-Quertier, in-4. —
24. L'acteur Ravel (Gaz. des Beaux-Arts). —
25. .\Iine Duval.— 26. Gustave Nadaud. —27-29.
]y|eiie Patti, M^"»^ Nilsson, W^" Krauss, 3 p. gdin-8.
30. NAPOLÉON III: Flandrin, in-4. — 31. Le
BARON Taylor , in-8. [Gaz. des Beaux- Arts).
(^) Un Saint Bruno, aquatinte sur acier, 1830, in-4, est signé J. M
Morret.
MORSE. 151
32. Christ: .Luini , in-8. — 33. Vierge aux dona-
taires : Memliiig, in-fol. en 1. (Société Française
de Gravure). — 34. La Leçon de musique : Metzii,
in-foL (1(L).
35. LE BENEDICITE : Maes, in-fol. (Chalcogr.).
36-38 M'"*" Ghampcenetz : Le Matin ; Petite Fille
AU CHIEN : Greuze ( Gazette des Beaux- Arts).
39. Vénus .\nadyomène : Ingres , in -4. — 40-44.
La Vendange, La Moisson, La Poésie, La Danse,
4 p. : Lehrnann (Peintures de l'Hôtel-de- Ville). —
45. Fuite en Egypte : Alcan , in-8. — 46. Femme
COUCHÉE : Henner ( Gaz. des Beaux-Arts
47. UNE COLLABORATION (Corneille et Molière) :
Gérome, in-fol. en 1. — 48. Diane surprise : P.
Baudry, in-4. — 49. Rêve : J. Lefebvre, in-4 en 1.
50. Offrande à Vénus : Médard, in-4.— 51. Clair
de lune en Norwège : Smith Hald, gd. in-fol. en 1.
— 52. Les Femmes naturalistes : Gisbert, in-fol.
en 1. — 53-54. Le Récit de l'esclave ; Le Soii' à
Tanger : Benj. Constant. — 55. Fleur des Champs :
Edelfeldt, in-fol. —56-57. Le Printemps, L'Au-
tomne: G. Ferrier, in-fol. —58-60. Le Jour du
mariage ; L'Aubade à la Mariée ; Le Nouveau-né :
Ad. Moreau, gd. in-fol. en 1. —61. Illustrations de
f
Dubufe pour les Œuvres d'Emile Augier.
MOUARD (Eugène), graveur sur bois. — Illus-
trations pour le Dictionnaire d'' Ârchiiecture de
Vielle t-le-Duc, etc.
152 LES GRAVEURS DU XIX' SIÈCLE.
MOUCHON (Eugène -Louis), né à Paris. —
C'est le graveur du Timhre-Poste actuellement
en service (qui représente La Paix et le Commerce
s'unissant et régnant sur le Monde, d'après Sage,
1876). — Timbre fvof or tionnel (Le Commerce et
l'Abondance), d'après Oudiné, etc. (^)
WOUGEOT (Jean-Joseph), né en 1780, élève
de Morel. — Un des i^rraveurs du Musée Français.
de rico?iOf/raphie de Visconti , et aussi du Règne
Animal de Cuvier. — La Courtisane : Sigalon ,
1833. — Le Souvenir : Arsène. 1834. — Vio^nettes.
MOUILLERON (Adolphe), né à Paris en 1820,
mort en 1881.
Le titre de « prince des lithographes )) ayant
été employé pour Aubry-Lecomte, (auquel nous
ne le retirons pas, bien qu'il n'y eût point nécessité
absolue de le lui donner) ne reste plus disponible
(M Rappelons en passant que le timbre-poste est bien et dûment une
estampje, et que nulle spécialité d'estampes n'a de plus nombreux et de plus
passionnés collectionneurs. Le goût en a pris naissance vei-s 1860 : quelques
collégiens, iconophiles sans le savoir, commençaient alors à recueillir des
timbres et à les échanger. Depuis ce goût s'est répandu, et le timbre
formera désormais un des chapitres de Ihistoire de la Curiosité.
On cite un mystificateur anglais qui s'était très bien rendu compte que
le timbre est une estampe. Il fit publier dans les journaux qu'en lui envoyant
la modeste somme de six pence, on recevrait par le retour du courrier un
beau portrait delà reine Victoria, admirablement exécuté par un graveur de
talent et approuvé parle gouvernement. Et au reçu des six pence, il
envoyait un timbre-poste d'un penny à 1 effigie de Sa Majesté.
INIOUILLERON. 153
pour Mouilleron , qui s'est pourtant fait dans son
art une place hors de pair. Disons donc que
Mouilleron est le prince des lithographes-colo-
ristes. (Il s'agit, bien entendu, des lithographes
de profession : les peintres qui ont fait de la litho-
graphie originale sont hors de discussion, aucun
lithographe ne les a surpassés). Mouilleron n'a
point fait le grain classique, son mérite est
ailleurs. Dans sa main le crayon gras devient,
tout comme la couleur dans celle des vrais
peintres, une matière d'aspect précieux ; plastique,
souple, riche: ses lithographies sont vraiment
d'une superbe pâte, et construites avec de si bril-
lantes ressources qu'elles ont la saveur de mor-
ceaux originaux. Très remarqué dès le Salon de
1 846 où il envoyait plusieurs reproductions d'après
Robert Fleury, son peintre de prédilection, il vit
depuis son succès s'accroître constamment. Il
travailla beaucoup pour les publications de Ber-
tauts, qui sont comme le recueil de la lithographie
coloriste : la lithographie de Mouilleron, de Cé-
lestin Nanteuil, de Français. d'Henri Baron,
d'Anastasi, de Jules Laurens, d'Eugène Leroux.
En 185211 fut décoré : il avait exposé le Coin de
Jardin d'-à^Tès Bodmer. Son chef-d'œuvre date
de 1853, c'est la Visiâe du hourfimestre Six à
Vatelier de Rembrandt^ d'après Leys. 11 faut citer
aussi la Ronde de Nuit, d'après Rembrandt, exé-
cutée en 1859 pour le Ministère d'État
154 LES GRAVEURS DU XIX' SIÈCLE.
1. UN AUTO-DA-FÉ : INCENDIE D'UN QUARTIER
JUIF A LONDRES : Robert - Fleurv. — L'École :
Robert-Fleiiry.
ANDRÉ VÈSALE : — STRADIVARIUS : — LE
CHANCELIER DE L'HOPITAL, 3 p., in-foL
en I., d'après Hamman.
L'EcL" DE France : Isabey.
UN COIN DE JARDIN, Bodmer, 1852. — Le
Refuge, Bodmer, 1859
LE BOURGiMESTRE SIX DANS L'ATELIER
DE REMBRANDT : Leys.
Art et Liberté ; Archet brisé : 2 p , Gallait. —
Mort de L. de Vinci : id. — Les Saltimbanques :
Stevens. — Le Printemps : Ch Jacque. — Bohé-
miens : Bigand.
LA RONDE DE NUIT : Rembrandt.
DERNIERS MOMENTS DE LÉONARD DE
VINCI : Gigoux, 1881.
Marie Stuart s'échappant de Lochleven : Moiiille-
roii del. et lith. — AssassinationofRei?entMurrav:
The Field of Preston pans : W. Allen. — Dernier
banquet de Michel le Grand : Aman. — L'Air : Gen-
dron.— FrancescaetPaolo : Gendron.— Les Enfants
de la mer, 2 p. (Le Berceau et Premiers Symptômes
d'amour) : Israels. — La S^*^ Famille : Guillemin.
Les pièces ci-dessus sont de grande dimension.
2. LITHOGRAPHIES PUBLIÉES PAR BERTALTS,
et autres ; moyen et petit format. (*)
H. Baron : L'Orientale.
Bellangé : Grinriée.
(*) Pour Mouilleron comme pour Français, Jules Laurens, Eugène
Leroux, Céleslin Nanteuil, etc., il est impossible de ranger par classe de
MOUILLERON. 155
Béranger : Le Corset.
Bonington : Le Balcon,
Ghassiron: Jeune fille mauresque.
Gollignon : Puiseuse.
Couture : La Soif de l'or.
Decamps : Pauvreté, Enfants jouant au petit bateau, etc.
Delacroix : La Mort de Valentin , La Confession du
Giaour, Le Prisonnier de Chillon, Noce juive dans le Maroc,
Brigand blessé (c'est un pâtre buvant). Tarn O'Shanter,
L'Evèque de Liège , Le Tasse chez les fous (deux com-
positions différentes), Le 28 juillet 1830.
Diaz : L'Affût, Enfants à Taigle, Enfants au chien, Chiens
dans une forêt, Bas-Bréau, Vaches à l'abreuvoir, Femme
aux amours, L'Amour au papillon.
J. Dupré : Pâturages du Limousin.
Duval Le Camus : Retour de la pèche.
Cte de Forbin : Scène de l'Inquisition.
Fortin : Fumeur breton.
Th. Fragonard : Rendu à discrétion.
Gavarni: Recherche de l'inconnu.
Géniole : trois petits sujets avec légende en vers.
Gigoux : Madeleine.
Glaize : A la porte du changeur.
Gué : Dernier soupir du Christ.
A. Guignet : Moïse exposé sur les eaux. Tireur d'arc.
Le Repos, Soldat blessé. Les Rochers, Le Dante et Virgile,
Avant-Poste.
Guillemin : Souvenir de Gloire.
Hamman: La Consultation.
Hédouin : Chants ossalois.
Isabey : La Grand'Cour, Le Page.
Ch. Jacque : Le Repas du matin.
Lecurieux : Saint Bernard fondant Clairvaux.
Ad. Leleux : La Forge, Le Départ pour le marché.
Leullier : Le Vengeur.
mérite les lithographies de la collection Bertauts. Dans leur ensemble,
elles sont très importantes. Pour le détail, c'est à l'amateur à faire son
choix. C'est en grande partie une affaire de beauté d'épreuves. Telle de
ces lithographies qui, en épreuve ordinaire, ne semble pas une estampe de
première importance, le devient lorsqu'on se trouve en présence d'une
épreuve exceptionnelle.
156 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
Leys : L'Aumône.
Madoii : Intérieur.
Marchai : Le dernier Baiser.
C. Marauiset : Rue do villasre.
Meissonier : Joueur de nnandolinc. Joueur de violoncelle.
Michaud : Les Amours amateurs.
J.-F. Millet : Les Couturières de village.
Mouilleron : Juifs d'Orient, Gypsi.
Petenkofen : Le Duel.
Pieneman : Rembrandt.
Prise d'Avesnes : Cange descendant le Nil, Paysanne
de Louqsor, Saquiels, et autres vues d'Egypte.
Riesener : Léda.
Robert-Fleury : Sénateur vénitien. Homme d'armes à
Venise, Garde, Noble vénitien, Mort de Christophe Colomb,
Michel-Ange, Benvenuto, Ramus, Scène de l'Inquisition,
Charles-Quint ramassant le pinceau du Titien, Rembrandt
peignant sa mère, L'Avare, Femme sortant du bain.
Roqueplan : Joueuse de mandoline.
Ph. Rousseau : Le Rat retiré du monde.
Stevens : Les Saltimbanques, variante.
Tesson : Le Puic.«. etc.
Planches d'après les peintres orientalistes, Marilhat et
autres, pour L'Orient artistique et pittoresque (Ber-
taux, 1848).
Planches pour l'ouvrage du Pce Ga,^arine.
Lith. TpouT Les Artistes Suisses: La Pipe du Grand-Papa :
Girardet; La dernière Heure du condamné : Lugardon, etc.
Portraits : Le Duc d'Orléans : Philippoteaux. — Le général
Piat : RafFet. — Bordillon. — De Laage. — Em. de Labé-
dollière. — De Lonlay. — Marilhat. — Raffet. — Général
Voirol. — Divers frères de la doctrine chrétienne.
3. Titres de morceaux de musique, compositions
originales, etc
Fleur de la Madone^ musique d'Arnaud. — Un tout petit
Roi, fabliau : Clapisson. — Les Plaintes d'une fleur :
Sain d'Arod. — Offrez ailleurs : Baumes Arnaud. — La
Cfiunson de l'alouette. — La nuit j'ai peur : Haas. —
La Maison blancfie : Beaulieu. — L'Anglais malade :
Paul de Kock. — Soyez heureux : Ch. Hetzel. — Les
Oiseaux et la Neige : Ch. Magne. — Le Braconnier :
MOUILLERON. 157
Ad. Adam. — Le Garçon d'honneur : Parizot. — Le Ramo-
neur au soleil : Glapisson. — Les Louis fl'or, La Fête, La
Musette neuve. Le Braconnier, Les Boeufs, par Pierre
Dupont, etc., etc.
Il y a environ deux cents de ces titres, pour Meissonier
et autres éditeurs. Inutile de les décrire en détail : on
devinebien qu'ils fontdéfiler sous nosyeux tout l'arsenal des
sujets usités en l'espèce: amoureux soupirant, tenimes
méditative.^, jeunes filles en jjrièro, villageois endimanchés,
poétiques laboureurs, défenseurs du pays, marins, etc.
Affiche du Cabinet de Lecture.
Affiche des Brir/ands célèbres de Maurice Alhoy.
Almanach de la Vir/ne pour 18<30.
Illustrations pour les ouvrages destinés à l'enfance.
1789, 1830, 1848. encadrement allégorique in-'t.
Une vignette à Teau-forte pour le brevet des Francs-
Tireurs de Luxeuil.
Quelques eaux-forces d'après Bida pour les Evangiles.
Huit vignettes originales, à l'eau-forte, pour le Robinson
Crusoé de Jouaust, 1879.
Série de portraits, gravés sur bois jiar Robert : Augier,
Ballande. Barye, Dore, J. Favre, Ad. Guignet, Th. Gautier,
V. Hugo, .lanin, Lamartine, Rossini, St«-Beuve, Thiers.
MOULIN, chromolithographe. — Livy^e (T Heures^
d'après les manuscrits de la Bibliothèque Royale ,
Eugelmann, 1846. in-8. — PI. pour VEtirope au
Moyen- Age et autres ouvrages.
MOURLAN (Alexandre), peintre, 1789-1860.
— Léda : L. de Vinci ; — Hébé ^ Mouiian inv. et
lith.; — U Hamadryade: lithographies.
MOYN ET (Jean -Pierre), peintre, né en 1819.
— Lithographies : portraits de Considérant et
158 LES GRAVEURS DU XIX^ SIECLE.
d'autres représeutants de 1848. — Louis-Napoléon
Bonaparte président de la République^ d'après
H. Veruet. — Suite de reproductions de tableaux
de peintres contemporains, sous le titre Exposi-
tion Ver saill aise , 1849. — Mon jardin. 1872. —
La Mare aux Vaches : Troyon, 1873, etc.(*)
MOZIN (Charles), peintre, 1806-1862. 11 a
beaucoup lithographie.
1. Ponts de Paris (Pont de l'Archevêché, Pont
Marie . Pont ronge , Pont de la Grève , etc j , suite
in-4 en 1. (chezRittner).
2-11. Marines.
2. Croquis de Marines par Charles Mozin . 1824^ cou-
verture et suite in-4 en L (Sazerac et Duval).
3. Scènes diverses dessinées au bord de La mer et lith.
par Mozin , 1828 ( Rittner et Arrowsmith : Marée basse,
Le Départ, L'Attente, Le Retour, Le Débarquement, Le
Marché).
\. Types d'habitants des ports, 1829, in-4 en \. (Rittner).
5. PL pour Croquis par divers Artistes.
6. Les grandes Pèches, 4 p.
A partir de ce moment la facture des lithographies de
Mozin devient tout à fait banale ; il donne dans le modèle
de dessin à fond teinté.
7. Croquis de Marines dessinés d'après nature , deux
séries de 24 lith. chacune, in-4 en L
8. Album de divers sujets, 1842, in-4. (Goupil).
9. Trouville , 6 vues, 1845; Le Havre , 6 vues, 1846.
10. Paysages Maritimes , 12 pi. in-fol. en L (Jeannin).
11. Les Ports de France^ série in-fol. en 1. (Goupil).
(*) Sous la signature L. R. P. Moynet pinx et lith une Immaculée
Conception VIII décembre 1854, in-fol.
MULLER. 159
MULLER ( Johann -Gotthard) , de Stuttgard ,
premier graveur du roi de Wurtemberg, 1747-
1830. — Un des meilleurs Ijurinisles de la fin du
xviii^ siècle. S'était formé à Paris chez Wille,
et avait été reçu à l'Académie en 1776. Il était
encore revenu à Paris en 1785 , pour faire son
dessin du portrait de Louis XVI d'après Duplessis,
dont il fit une planche rivale de celle de Bervic.
(Rappelons quïl a gravé les beaux portraits de
Wille d'après Greuze et de M™^ Vigée- Lebrun
d'après elle-même).
Au xix^ siècle, il dirige l'école de gravure de
Stuttgard. 11 grave le portrait deJérô77ie Napoléon,
roi de Westphalle , d'après un dessin fait à Cassel ,
gd. in-4, (en collaboration avec son fils). — La
Vierge à la Chaise de Raphaël . et la Sie-Cécile du
Dominiquin, (pour le Musée Français).
Les dernières années de Jean Gotthard Muller
se passèrent dans le deuil : le vieux graveur pleu-
rait la mort tragique de son fils.
MULLER (Friedrich) 0, fils du précédent, 1782-
1816, fut d'abord élève de l'école de Stuttgard.
Puis son père l'envoya se perfectionner à Paris et
le recommanda à Wille. qui le présenta à Bervic,
à Tardieu, à Desnoyers.
(') On lui a quelquefois donné les prénoms de Christian- Friedrich'.
le catalogue publié en 18()5 à Leipsig par Andresen l'appelle Johann-
Friedrich- Wilhelm.
160 LES GRAVEURS DU XIX» SIECLE.
Le jeune graveur fit ses premières armes dans
le Mime Français. — Il exécuta aussi un médail-
Ion de Bonaparte, les portraits de Frédéric Guil-
laume Charles de Wuriemherg, 1806, et de Jérôme
Napoléon (en collaboration avec son père).
Après un voyage d'études en Italie il aborda
une graude planche dans laquelle il allait donner
toute sa mesure , La Vierge de Saint-Sixte de la
Galerie de Dresde , par Raphaël ; cette gravure
était terminée en 1815 , c'est l'un des meilleurs
burins du commencement du siècle. Malheureuse-
ment MuUer s'imagina que l'apparition de sa
planche devait faire événement et lui donner
instantanément la célébrité: il résolut de l'éditer
lui-même pour ne rien perdre du bénéfice. La
souscription ne marcha pas : il fallut en passer
par un éditeur. La réputation de l'œuvre s'éta-
blissait parmi les connaisseurs, mais peu à peu,
ainsi qu'il arrive presque toujours. L'artiste, qui
donnait de si belles espérances , n'eut pas la
patience d'attendre ; déçu , exaspéré jusqu'à la
folie, il se poignarda avec un grattoir de graveur,
le 3 mai 1816. Après sa mort, sa planche obtint
un des plus grands succès du siècle et valut à
Frédéric Muller une renommée posthume. La
Vierge de Saint- Sixte fait aujourd'hui partie du
fonds de Goupil.
MULLER (Henri -Charles), graveur, né à
MULLER. 161
Strasbourg en 1784, élève de Guérin, second prix
de gravu
en 1845.
de gravure en 1812, décoré en 1837. Mort à Paris
1. Vues de Paris (Tuileries, Luxembourg, Jardin des
Plantes) , suite in-4 en 1. Les pièces sont signées
Ch. Muller del. et se. Vers 1810.
2. Estampes diverses.
Académie de concours. — Le Torse du Belvédère , Léda
du Corrège, Un sujet de la vie de Saint Bruno par Le Sueur
(Musée Filhol). — Paysage du Guaspre ; La Fuite en
Egypte, du Dominiquin (ATwse'e Franpaw). — St. Jérôme
du Corrège {Musée Français) ; la planche porte la men-
tion : Commencée par Bartolozzi à Vâge de 85 ans ; le
Cabinet des Estampes possède une épreuve de Tétat d'essai
dans lequel Ta laissée Bartolozzi. — St. Jean : Luini.
3. Travaux pour la librairie.
Portraits, format in-8 ou in-12 : Dante, Le Tasse, Guten-
berg, Duplessi-Mornay, Henri III, Henri IV, Louis XIV,
Louis XVI , Necker, M""^ de Staël, M. J. Chénier.
Sélim III, buste sur un nuage. — Henri IV, d'après
Gérard , avec encadrement d'après Percier ( frontispice
pour la Henriade). — Vignettes d'après Desenne, Horace
Vernet , pour Molière, etc.
4. L'ENLÈVEMENT DE PSYCHÉ : Prud'hon ; gd.
in-fol., 1822. — 5. Dlixe et Endymion : Langlois;
gd. in-fol. 1833. — 6. L'Aurore et Cèpiiale :
Delorme;gd. in-fol. — 7. Le duc d'Angoulême ,
médaillon ; — l>oisard ; — Las Cases ; — Lemaire ,
dentiste ; — Oberlin : ces portraits sont de format
in-12. — 8. Le Duc d'Orléans ( Louis-Philippe ,
pour le Sacre de Charles X). — 9. Camille Jor-
dan : M"'' Godefroy ; in-4. — 10. Le Marquis de
Dreux - Brêzé . pair de France : Paulin Guérin ;
in-fol. — 11. Jacques Laffitte : H. Scheffer ; in-fol.
X 11
162 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
MULLER (Théodore), lithographe. — Grandes
Vues topographiques de diverses villes de France.
MULLER (Louis), né à Paris, graveur à l'eau-
forte, élève de Lalauze.
1. Germinie Lacerteux , par E. et J. de Goncourt.
Dix figures d'après Jeaniiiot, 1885. (Quantin, éd.)
2. Planches pour le Livre d'Or, rédition nationale
de Victor Hugo, le Boileau de Hachette , etc.
3. La Mort du duc d'Enghien , en trois tableaux ,
par L. Hennique, 3 têtes de pages d'après Dupray.
4. Abraham visité par les Anges ; attribué à Rem-
brandt. {Gaz. des Beaux-Arts , avril 1890.)
C'est le fameux « Rembrandt du Pecq » qui a montré que
la critique d'art n est pas une science plus positive que
celle de l'expert en écritures. Consultés sur la valeur du
tableau, les plus fameux docteurs n'ont pu s'entendre pour
poser le diagnostic. Les plus fins dégustateurs en peinture
divergeaient d'opinion. — Grand crû , affirmait l'un ; c'est
du Rembrandt absolument pur et de la bonne année. —
Simple vin de raisin sec ! disait l'autre : ça , du Rembrandt,
jamais ! — C'est un coupage, reprenait un troisième ; un
travail d'élève auquel une retouche du maître a donné du
bouquet. Et l'on cherchait le nom de l'élève par la hampe
de pinceau qui avait servi à appliquer les couleurs. (Pro-
blème risqué !) Pendant ce temps, Coquelin cadet , dans sa
chansonnette du Rembrandt du Pecq, déclarait
Qu'on n'est fichu de nous
Qu'on nous a monté Vcoup,
Et qu' c'est un tableau d'Fe-
IS'ayrou !
MURET (Jean-Baptiste), 1795-1866.
Roule de Si-Jean . litli. en 1822.
MURET. 163
Cor lois de Press igny , d'après Ingres , lilli.
M. de Norvins^ assis, son chien sur ses genoux,
et ses trois enfants. Dessiné à Rome par Ingres,
1811 , lith. par Muret.
Manège; fac-similé de croquis d^ Horace Vernel
dessinés sur pierre par Muret ^ 16 p. in-8, en 1.
Faust, 26 lith. à la plume signées Muret. —
Fridolin, suite de lith. à la plume (chez Auvray).
Album de croquis lithographiques (Dupin éd.) (^)
M UZELLE (Emile -Raphaël) 5 graveur, né à
Paris, élève de Varin. — Les petits Bergers hretons :
H. Girardet, 1876. — Un bon Baiser : Echtler. —
L Eternel Roman : Compte-Calix , 4 p. [La "petite
Voisine , VAveu , La Chambre nuptiale , Le Pre-
mier^né). — La Fête du Grand-père^ Le Cadeau de
noce : Toudouze. — Premier Aveu : Ad. Moreau. —
La Récolte des foins : Julien Dupré. — Le Miroir
aux alouettes : Aubert. — Fiancés : M'"^ Rougier.
(Toutes ces pièces sont de grand format).
NADAR (Félix TOURNACHON ,) , dessinateur,
aéronaute et photographe, né à Paris en 1820.
Lithographies.
Planches de modes pour la Psyché^ signées N. — Voyage
en Chine, chez Aubert, 1837. — Événement arrivé le 8 mai
1842 sur le chemin de fer de Versailles ; in-4 en 1. : signé
(^) N'y a-l-il qu'un seul Muret ?
164 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
Nadard. — Les Contemporains de Nadar, suite de por-
traits-charges, dans le Journal pour Rire. — Revues du
trimestre , pour le même journal. — Revues comiques des
Salons. — Panthéon-Nadar. — Affiches pour VAlmanach
de Jean Raisin , les Rêveries d'un Etameur. — Nadar a
dessiné des caricatures pour la Revue Comique de 1848
(Voyez Bertall). — Vignettes pour Chants et Chansons de
la Bohême, Bry, 1853, in 16.
NAIGEON (Elzidor), peintre, 1797-1867.— Por-
trait à'Ant. Alex. Barbier, auteur du Dictionnaire
des Ouvrages anonymes, litli. in-8, signée E. N.
?
NANTEUIL ( Charles - François LEBŒUF)
sculpteur, 1792-1865. — Statue à.' Eurydice bles-
sée ^ lith. (Catal. Parguez).
NANTEUIL (Célestin) , frère du précédent, né
à Rome de parents français, en 1813.
L'illustrateur romantique par excellence.
Dans sa carrière assez longue , Célestin Nan-
teuil a été peintre honorablement récompensé,
lithographe de premier ordre, dessinateur d'illus-
trations estimé : tout cela n'est rien. Mais un
moment il a gravé, et c'est cela qui est tout. Pour
nous, maintenant, Célestin Nanteuil est Célestin
Xanteuil par un nombre relativement restreint
d'eaux-fortes qui constituent l'œuvre le plus sin-
gulier de notre estampe originale Là il devient
un artiste à part , dont le rôle spécial se définit
NANTI^:UIL. 165
nettement : il est le graveur du romantisme.
Prenons encore ses premières et originales litho-
graphies, titres des romances de Monpou et autres
compositeurs du même temps, encadrements de
pages pour Touvrage du baron Taylor, et Célestin
Nanteuil va personnifier l'étrangeté de la vignette
romantique.
Le Célestin Nanteuil de 1830 est un garçon de
dix-sept ans, échappé de l'atelier d'Ingres et de
l'école des Beaux-Arts pour s'enrôler dans les
Jeune - France. D'une physionomie aimable,
timide, presque pudique, avec des cheveux en
rouleaux comme ceux d'un ange et un duvet de
barbe en collier, il est vêtu d'une longue redingote
à coupe de soutane , boutonnée sur la poitrine ,
et Théophile Gautier l'appelle « le jeune homme
Moyen-Age ». Inutile de dire que cet adolescent
est un des combattants de la première à^Rernani,
muni de la fameuse carte avec le mot de passe
Hierrol (fer), mangeur de philistins, hugolâlre;
et même ami du maître qu'il escorte cha([ue soir
jusqu'à la place Royale (•). Mais il rend à la cause
romantique un plus éclatant service : il lui donne
{}) Sur un épisode de cette amitié du poète et du dessinateur, — un
voyage fait par Nanteuil en compagnie de ^'ictor Hugo et de MHc Juliette
(depuis M'"'" Drouet), voyez :
L'Age du Roman thme : Célestin Nanteuil, (jraveur et peintre, par
Ph. Burty, Monnier, 188~, deux livraisons inA^. Titre dans le genre de
Nanteuil, par Grasset ; nombreux fac-similé, et reproduction d'un portrait
de Nanteuil peint par lui-même en 1830.
166 LEb GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
une de ses formules d'illastration, lui apportant
une conception particulière et un répertoire
iconologique tout nouveaa : mariant, dans un
bizarre et heureux amalgame, décors Moyen- Age
et personnages Renaissance, gnomes difformes et
anges à longues ailes, figures monstrueuses et
femmes séraphiques, chevaliers bardés de fer et
messieurs en redingote, supplices et apothéoses ;
entourant souvent le sujet principal d'un cadre
(d'une marge symphoniqiAe. comme a dit depuis
Félix Buhot) où sa verve d^ornemaniste chevelu
se donnant carrière, accumule en fouillis des
enchevêtrements inattendus. L'aspect d'ensemble
est mystérieux, hiératique, gothique et brahma-
nique à la fois, « truculent ! », romantique, pour
tout dire d'un mot. Et cela succède directement
à la vignette troubadour !
Révolution qui correspond à l'apparition de
Notre-Dame de Paris dans le roman. Etonnez-
vous donc qu'à vingt ans, dans cette année 1833,
celle de sa plus brillante production, Célestin
Nanteuil. devenu l'un des illustrateurs attitrés
de la librairie de Renduel , soit reconnu comme
un chef de file !
Ne nous laissons pas aller à dire que ses « noires
eaux-fortes » comme on les appelait alors, ont
été improvisées de passion , et gravées « par la
flamme romantique » à laquelle l'artiste aurait
commandé de mordre furieusement ses planches,
NANTEUIL. 167
(( dussent-elles en crever! ». En tant que moyen
d'exécution, la flamme romantique ne signifie
rien : eJle est inconnue dans la liste des mordants.
C'est ici le cas de se montrer sceptique comme
Champflpury. quand il raille les enragés du
romantisme qui parlent de (c boire du punch
dans des crânes » , et qui rentrés chez eux
(( prennent une infusion de camomille dans une
vulgaire tasse de porcelaine (*). » Rappelons-nous
que Nanteuil est^ de sa personne, essentiellement
doux et tranquille : en ce moment même il
dessèche d'une passion idolâtre pour la Dorval ,
comme il convient; mais d'une passion à dis-
tance, qui n'est pas celle des audacieux et ne le
mène à rien. Les compositions de Nanteuil n'ont
rien du hasard, elles sont très travaillées et combi-
nées, suivant un système parfaitement raisonné.
Il ne poursuit pas la beauté du type , et même il
fait systématiquement laid : ses femmes sont
réputées notamment pour ne pas avoir les yeux
d'accord; avec cela, il reste toujours distingué
dans l'ensemble, distingué par la couleur. Ce qui
le préoccupe en dehors de l'étrangeté du détail ,
c'est de produire un effet général violent , mais
harmonieux , par la répartition des noirs et des
blancs : il calcule cet effet à fond , et n'entame
C) Les Vignettes homantiques . Dentu 1883. Champfleury consacre
une notice spéciale à Célestin Nanteuil, et donne de très exactes repro-
ductions des eaux-fortes les plus typiques.
168 LES GRAVEURS DU XIX» SIECLE.
son eaii-forte que pour en faire à tète reposée
l'exacte reproduction d'un dessin dûment étudié.
De ces compositions romantiques, on peut porter
ce singulier jugement : C est mal /.... et c^est très
bien! Prenez les figures ou les détails isolément,
le dessin n'en est pas pour plaire. Et l'ensemble
est captivant et d'une rare saveur. Eloignez l'es-
tampe de rœil jusqu'à ce que le sujet ne se discerne
plus, et il reste une tache colorée qui intéresse et
attire toujours.
Avec le romantisme finit naturellement le des-
sinateur romantique. Un mot de Nanteuil indique
cette fin. On lui demandait , à lui l'ancien lieu-
tenant de Petrus Borel à Hernani^ de devenir
chef de bande à son tour et d'embrigader des
jeunes pour soutenir la première représentation
des Burgraves, — « Des jeunes^ — dit-il, — il rûy
en afluslyy II faut entendre : des jeunes « Moyen-
Age )).
A ce moment, les écrivains qui s'occupent
du romantisme ont pris l'habitude de considérer
Célestin Nanteuil comme fini. On le tient pour
mort et enterré, on jette sur lui une pelletée
d'éloges, et on s'en va. Cependant, si le Nanteuil
romantique est mort, le Nanteuil qui lui survit,
quoique sans originalité par rapport au premier,
a le droit de ne pas être passé sous silence dans
une iconographie. Pour être juste , il faudrait
l'envisager sans comparer, en recommençant une
NANTKriL. 169
notice spéciale comme pour un nouvel artiste.
Ainsi :
Nauteuil (Célestin). peintre, élève d'Ingres et
de l'école des Beaux- Arts, a été, depuis 1845
jusqu'à sa mort, un admirable lithographe, don-
nant de nombreuses reproductions à D Artiste, et
collaborant aux publications de Bertauts où il
rivalise d'habileté avec Mouilleron , Français,
Laurens, en reproduisant Delacroix, Meissonier,
Chaplin et ses propres tableaux , etc. Il compose
de nombreux titres de musique, —qui n'ont certes
pas la saveur des titres des romances roman-
tiques, — mais très élégamment ordonnés et supé-
rieurement lithographies. Il fut aussi un des
vignettistes les plus employés de la période 1840.
Conjointement avec Johannot, Baron, Français,
etc., il dessina de nombreux bois pour des volumes
(( illustrés par les artistes les plus distingués )) ,
comme disent les éditeurs.
En 1848, Célestin Nanteuil présida un comité
chargé de réorganiser les Beaux-Arts. A la fin de
l'Empire, l'ex-romantique, assagi depuis long-
temps et devenu un élégant peintre de genre,
accepta d'être nommé conservateur du musée et
directeur de l'école des Beaux-Arts de Dijon (^j :
(1) Dans le Journal des Goncourt, 28 août 1855. « Été voir Célestin
» Nanteuil à Bougival. - BoufTival, son inventeur c'a été Célestin Nan-
» teuil, qui eut le premier canot ponté, dans les temps où les bour^^eois
» venaient s'y promener en bateaux plats.... Nanteuil, un grand, un
170 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
fonctions classiques dans lesquelles il rem^Dlaçait
(coïncidence curieuse) le peintre, également bien
calmé, qui jadis avait personnifié la frénésie du
dessin romantique : Louis Boulanger!
Célestin Xanteuil fut décoré en 18(38. 11 est
mort à Marlotte en 1873.
Il a été le maître et l'ami d'Hédouin.
LŒUVRE GRAVÉ
DE
CÉLESTIN NANTEUIL.
L EAUX -FORTES.
1. PORTRAIT DE VICTOR HUGO , cadi^e orné.
2. BUG-JARGAL, frontispice
3. LE DERNIER JOUR D'UN CONDAMNÉ, id.
4. NOTRE-DAME DE PARIS , id.
Première livraison d'une illustration des Œuvres de
Yictor Rugo , publiée par Renduel , et qui n'a pas été plus
» long garçon aux traits énergiques, à la douce physionomie, au sourire
" caressant, féminin. . . . Un esprit distingué, attaqué d'une paisible nos-
^ talgie de l'idéal en politique, en littérature, en art, mais ne se lamentant
'> qu à-mi voix, et ne s'en prenant qu'à lui-même de sa vision de l'impor-
■> fection des choses d'ici-ba-^. Un homme essentiellement bon, tendre,
•^ indulgent, modeste, et faisant peu de bruit, et riant sans éclat, et plai-
" sautant sans fracas. ... Ce mot d'une dame à Dumas l'explique bien,
« ce railleur discret et voilé. — Ali ! mais, il est spirituel, votre Nanteuil,
•' je ne m'en étais jamais aperçue. . . . L'avenir inquiète Xanteuil ; il a la
^ crainte du travail pouvant manquer à sa vieillesse, d'un jour à l'autre,
n voyant l'illustration de la romance, dont il vivait en grande partie, déjà
•^ abandonnée. ■^ — l'h. Burty. allant voir Nanteuil dans son atelier, place
de Fursiemberg, voulut le mettre sur le terrain des souvenirs romantiques,
mais le trouva peu dispose aux anecdotes, et de tenue un peu hautaine.
NANTEUIL. 171
loin : le public ne la goûta pas. Ce sont là pourtant les
pièces capitales de G. Nanteuil. — On paie aujourd'hui la
série de 150 à 200 fr., et plus avant la lettre.
Sur ces pièces , voyez la Bibliographie romantique
d'Asselineau , et un article spécial publié dans Le Livre
Sur le fameux éditeur romantique Renduel, qui en 1840
se retira à la campagne et devint maire de Beuvron , voir
dans L'Art de 1890 un article de M. Adolphe JuUien.
5. Lucrèce Borgia, Renduel, 1833. Vignette.
6. MARIE TUDOR, Renduel, 1833. Titre.
7. RHAPSODIES, par Pétrus Borel, 1833. Titre.
« Dans cet encadrement, tout grouille avec des alter-
» nances de noir, de blanc , d'anges , de démons , de gardes
» nationaux, de blagues à tabac, de tètes de mort, enfin
» toute la salade qu'accommodait si merveilleusement le
» graveur. * (Ghampfleury).
8. LES JEUNE-FRANGE, romans goguenards, par
Théophile Gautier. Renduel, 1833. Titre.
9. Albertus, ou l'Ame et le Péché , légende théolo-
gique , par Th. Gautier. Paulin , 1833 , vign. in-12.
10 VENEZIA LA BELLA , par Alphonse Royer.
Renduel, 1833. Tome I. Titre. — 11. VENEZIA
LA BELLA. Tome 11. Titre.
12. FEU ET FLAMME . par Philotée O'Neddy.
(Dondej-Dupré). 1833, Titre.
Théophile Gautier rapporte avoir vu Nanteuil faire un
fond d'estampe en tamponnant sa planche à travers les
mailles d'un morceau de tulle. C'est sur le titre de Feu et
Flamme que se remarque ce procédé.
13. Le Balcon de l'Opéra, par J. d'Ortigue. Ren-
duel, 1833. Vignette.
14. Samuel, par Paul de Musset. Renduel, 1833 Vign.
J72 LES GRAVEURS DU XIX*^^ SIÈCLE.
15-17. La Coupe et les Lèvres. — A quoi rêvent
LES Jeunes Filles. — Namouna.
Trois vignettes de titre commandées par Renduel pour
une édition de Musset. Le poète les refusa péremptoire-
ment , soit qu'il méprisât le coup de tam-tam de la vignette
de titre, soit qu'il trouvât, — comme c'était son droit, —
les contrastes noirs et blancs de Nanteuil beaucoup trop
romantiques pour lui. On n'en a donc tiré que très peu
d'épreuves. Elles se vendent jusqu'à 150 fr.
18. Poésies d'Hippqlyte Tampucci. Paulin, 1833.
Tarapucci, qui n'a pas peur, lui, de la vignette de titre, et
qui se laisse représenter avec un faux air de Victor Hugo
et l'ange de la Poésie assis à ses pieds, était le fils d'un
préparateur de chimie qui l'avait d'abord placé comme
apprenti cordonnier afin de détruire ses aspirations lyriques,
puis le fit entrer comme garçon de salle au collège Gharle-
magne. C'est là qu'il s'abandonne à sa veine poétique, et
que ses vers « jaillissent d"une âme indignée» lorsque,
« fatigué d'un travail sans honneur, à sa main qui se lasse
échappe le balai », et qu'il rêve, «seul dans une classe »,
la joue « baignée de pleurs amers ».
19. Un Clair de Lune, par Albitte. Renduel. 1833.
20. DÉCORS POUR LE BAL D'ALEX. DUMAS.
1833. [LAHUte).
Cinq sujets sur une feuille in-4. Porte, deux dessus de
porte, panneau rond, panneau avec la tète de Quasimodo.
La Revue de Paris et de Sl-Petersbourg a publié, dans
son numéro du 2.5 juin 1S89, une lettre écrite par Eugène
Devéria le lendemain du bal, et qui donne une description
exacte de la fête, avec le détail des déguisements.
Tony .Johannot était habillé en Sire de Giac, Alophe en
page, Louis Boulanger en courtisan du roi Jean, Nanteuil
en soudard, Boisselat en seigneur du temps de Louis Xll,
Ziégler en Cinq-Mars, Clément Boulanger en paysan napo-
licain, Roqueplan en officier mexicain. Grenier en marin,
Robert-Fleury en chinois, Jadin en croquemort, Delacroix
en Dante, Chanjpiuartin en pèlerin de la Mecque, Henriquel
et Chenavard en personnages Renaissance, Barye en tigre
NANTEUIL. 173
du Bengale, Etex en brune aiulalouse, Ant. Moine en
Charles IX, Rossini on Figaro, Ad. Adam en poupard,
Ziinmerniann en cuisinière, Plantade en M""^ Pochet, Gh.
Lenormand en femme de Smyrne. Considérant en dey
d'Alger, Paul de Musset en russe, Alfred de Musset en
paillasse, Th. Gautier, Gérard de Nerval, Arsène Houssaye
et Ed. Ourliac en bohèmes, Eugène Sue en Jean Bart, Pétrus
Borel en Jeune-France, Francisque Michel en truand, le
libraire Ladvocat en Henri 11, Lockroy en Monaldeschi,
Menjauden Henri Hl, le baron Taylor en domino. Et. Arago
en muletier aragonais, Dormeuilen marié, Nourrit en abbé,
Volnys en arménien, Bocage en Didier, Léontine Fay en
petit grec , M^e Falcon eu Rébecca , Mi'« Georges en
paysanne d'Italie, M"e Déjazet en Dubarry, Mu*^ Jawureck
en odalisque, etc., etc.
Et Eugène Devéria s'écrie avec un feu ron^ an tique :
« Soyez prince, soyez roi, soyez banquier, ayez une liste
» civile de douze millions, une fortune d'un milliay^d, je
» vous défie de créer une fête aussi brillante, aussi gaie,
» aussi nouvelle. Vous aurez de plus vastes appartements,
» un orchestre plus nombreux, un souper mieux ordon-
» nancé, que sais-je ? des gendarmes aux portes ; mais
» vous n'aurez pas à beaux deniers comptants des fresques
» improvisées faites de main de maître ; vous n'aurez pas
» cette jeune et folâtre réunion d'artistes et de célébrités ;
» vous n'aurez pas surtout la cordialité franche et entrat-
» natite de notre premier dramaturge Alexandre Dumas!»
21. Catherine Howard, par Alex. Dumas. Charpen-
tier, 1834. Vignette.
22. ANGhT.E, par Alex. Dumas. Charpentier, 1834. Vig.
23. THÉÂTRE D'ALEX. DUMAS. T. 1. Drames.
Charpentier, 1834. Titre.
24. FRONTISPICE , in-8.
Trois figures: Druide, Aquitain^ Massaliote.
25 LE MUSÉE. Revue du Salon de 1834, par
Al. Decamps. Ledoux, 1834, in-4.Titre. (V. n"*^ 50-55).
26. Etrexnes Pittoresques, par divers. 1835. Titre.
174 LES GRAVEURS DU XIX'^ SIECLE
27. FÊTE DE Nuit (Théâtre royal de rOpéra-Gomique).
Iii-S en 1. Vignette pour programme.
Fête du 14 janvier 1835. Une toile de fond figure Venise
et le palais des Doges illuminé. Un pont est jeté entre les
avant-scènes, et le public circule sous l'arche. Sur le pont,
l'orchestre, Dufresne (l'homme du cornet à piston), et qua-
rante choristes.
28. LE MONDE DRAMATIQUE. T. V\ 1835. Titre.
Le Moiide dramatique , revue des spectacles anciens et
modernes^ 8 vol. in-8. Fleuron de titre par Porret, d'après
Wattier, Boi^ , eaux-fortes et lithographies de Gélestin
Nanteuil, Camille Rogier, Lorent/ , Nap. Thomas, Louis
Lassalle, Léon Noël. Alfred Albert, Forest, C. Malapeau ,
P. Huet , Leleux , Sanson, Grandville , Alophe, Gavarni .
etc. 1833-39, 8 vol. in-8. Rare et recherché. (Voir plus bas,
aux lithographies.)
29. FRONTISPICE . in-4. 1836.
Personnages gothiques , sur une console où se lisent les
noms de Jeanne de Flandre et Velléda, etc.
30. LA JOLIE FILLE DE LA GARDE , chant
populaire du Bourbonnais : Achille Allier à Bourbon-
rArchainbaud. (Desrosiers, éd., Moulins). Très-
grand in-fol. 1836.
Composition capitale ; une des plus grandes eaux-fortes
originales connues C'est une sorte de placard représentant
dans l'ensemble une châsse gothique ; onze cartouches de
diverses grandeurs contiennent des vignettes pour les cou-
plets, dont le texte est inscrit sur une large banderolle qui
court régulièrement dans toute la composition. Un douzième
cartouche contient la notation de l'air. Dans le bas, un chœur
de musiciennes à longues robes, la ferronnière au front.
L'eau-forle est la reproduction exacte d'un dessin magis-
tral à la plume et au pinceau, à la sépia, sur papier calque ;
dessin que Ph. Burty appelle à juste raison le morceau le
plus caractéristique du romantisme au point de vue déco-
ratif. Mais tout en étant romantique au plus haut point, il
n"a rien d'excentrique, et l'eau-forte put faire obtenir à
Nanteuil une médaille au Salon de 1837.
NANTEUIL. 175
31. IMPRESSIONS DE VOYAGE d'Alex. Dumas.
Gosselin, 1837. Titre.
32. L'ARTISTE. Tome 13, 1837. Titre.
Les épreuves d'artiste sont avant l'inscription iSevol.
Nanteuil avait fait pour L'Artiste le dessin d'un autre
titre, qui n'a pas été gravé.
33. LA CAPE ET L'ÉPÉE, par Roger de Beauvoir.
1837. Titre.
34. Mort d'un Religieux Cul-de lampe de Tarticle
Moissac ( Voyages pittoresques dans l'ancienne
France). In-8 en 1.
35-40. Diverses.
.S5. Jeune femme pendue (La Esméralda?). In-18.
36. Une petite composition inédite , légende tirée d'une
poésie.
37. Lucrèce Borgia, scène des cercueils. Inédite.
38. Première vignette pour Catherine Howard. Inédite.
39. Gravure de modes , signée et datée 1835. Inédite.
40. Le Jeu de la Reine ^ par la comtesse Dash. Dumont,
1839 , une vignette d'après Géniole.
Ici finissent les eaux-fortes de vignettes. Célestin Nanteuil
a eu quelques disciples dans ce genre : Boisselat, Ed. May,
Keller. Leleux a gravé à Teau-forte une petite composition
de Nanteuil : homme noir, debout contre un rocher, un
poignard à la main; au fond, Paris et la lune.
41. Dîna la Belle Juive, Champavert, 1833.
{L'Artiste).
42. La Fuite en Egypte. In-8 en 1. (L Artiste).
Champfleury parle d'un entourage préparé pour cette
pièce, et sur lequel se verraient Godefroy de Bouillon et
Ida de Lorraine ?
176 LES GRAVEURS DU XIX"^ SIÈCLE.
43. La Bédouine à la fontaine. — Mort de la Bédouine ;
2 p. in-12 en 1.
Ces deux petites eaux-fortes illustrent La Bédouine de
Poujoulat, 1835. Ici Nanteuil est orientaliste.
44. LA BUTTE MONTMARTRE, 18:35 (L'^W/s/^).
Scène tirée de L'Inconstance^ d'tiipp. Lucas.
Pièce très marquante. Au milieu des compositions ro-
mantiques elle frappe par son réalisme.
45. L'Opér^ades Gueux, acte 3. — 46. Don Juan
d'Autriche , acte 4. — 47 Une Fmnille du temps
de Luther, scène dernière. — 48. Don Juan de
Marana. — 49. La Esrneralda , décor du 1®'' acte,
1836. [Le Monde dy^amaiique).
50-55. Eaux-fortes pour Le Musée ^ 1834.
Femme d Alger : Delacroix. — Portrait de Rabelais :
Delacroix. — Mort du Poussin : Granet. — Diane de Turgis
et Mergy : Roqueplan. — Tentation de Saint Antoine :
Brune. — La Fin du combat : Ziégler. (Voir n^ 25).
56. Hanilet: Delacroix. — 57. La Fontaine de Jou-
vence : Cl. Boulanger. — 58. Giotto dessinant ses
moutons. [L'Artiste.)
59-60. Frédéric Soulié , Paul de Kock : portraits en
pied , in-8.
Frontispices pour Un Diamant à dix facettes. Dumont,
1838, Mauvaises gravures.
61. Petrus Borel : L. Boulanger, in-8, 1839. (L'Ar-
tiste).
62. M'"' Victor Hugo : L. ^o\\\d.n^QV,\n-^ -(L'Artiste)
63. Le Christ guérissant les malades. — 64. Amo-
roso. — 65. Vendanges, 1839 (L'Artiste),
NANTEUIL. 177
66-71. Dernières eaux-fortes.
66. Jeunes faunins jouant sous bois. Manière noire.
67. Enrichetta, Jacintha, types italiens, etc., à Rome,
1866, eaux-fortes in-8.
68. Bihliographie Romantique, d'Asselineau, 1866. Titre.
69. U Italie et Constantinople , in-8, 1869. Titre.
70. Le Sang des Géants (Sonnets et Eausc- Fortes).
71. Planches d'après Bida pour les Évangiles de Hachette.
II. — LITHOGRAPHIES.
72-92. LITHOGRAPHIES ROMANTIQUES.
72. REVUE DES PEINTRES. Titre.
73. SOLDATS JOUANT AUX DÉS, in-4 en L {Revue
des Peintres). Ces soldats sont naturellement des routiers
des grandes compagnies. C'est peut-être la lithographie la
plus caractéristique du romantisme.
74. MARIE. In-4. {Revue des Peintres).
75. LE VOLEUR DE LA MONTAGNE. {Id.).
76-77. Meiie IDA, rôle du bon ange. — MÉLINGUE, rôle
du mauvais ange , dans Don Juan de Marana , 2 p. in-8.
78. JE T'ATTENDS LA DEMAIN, in-4.
79. LA FEMME MASQUÉE, in-4 en 1.
80. Le Génie du Christianisme , T. III, 18.37. Titre.
81. Le Monde dramatique, tome III, titre. — 82. Id.,
faux-titre.— 8.3. M, 2^ série, tome 1", 1839, titre. —
84. Le Démon de la nuit^ vaudeville — 85. Théâtre des
Enfants sans-souci. — 86. Madame Dorval, rôle de Gatarina
Bragadini dans An^^Zo, in-8. — 87. VElisir d'Amore. —
88. Le Naufrage de la Méduse. — 89. Les Coulisses , 2®
acte, Palais-Royal.
90. ENCADREMENTS DE PAGES pour les Voyages
pittoresques de l'ancienne France , Languedoc et Picardie,
1833-.38. Très remarquables : le pur ornement romantique.
Nanteuil compose là à côté d' « ornemanistes » de profes-
sion comme Chenavard et Viollet-le-Duc, et il leur est très
supérieur comme ingéniosité et comme goût. C'est que rien
ne gène sa verve, et qu'il cherche son effet dans la couleur.
Tandis que les autres ont à replacer tous les fragments
X 12
178 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
d'architecture et d'ornement dont leur éducation a meublé
leur mémoire. Nanteuil fait de la décoration, VioUet-le-Duc
ne fait que du dessin « décoratif ». — On trouve, de ces
encadrements, de rares épreuves avant le texte.
91. Titre : Marin et femme de pêcheur. Cabinet des
Estampes.
92. Affiche des Robert-Macaire, 1839.
93. MUSIQUE ROMANTIQUE.
Champfleury avait commencé une liste des titres de
musique lithographies par Nanteuil et nous en avait
promis communication, promesse que ses exécuteurs testa-
mentaires ont Hbéralement exécutée. ( Nous remercions ici
^L .1. Troubat et AI. Albert Troude ). Voici donc cette liste,
qui n'est pas fastidieuse : il y a plaisir à connaître ce que
jouèrent tous les pianos, ce que chantèrent toutes les voix,
ce que dansèrent tous les jeunes gens, de 1830 à 1842.
Défilez cantatilles , lamentos , évocations sataniques ,
chants de contrebandiers et de marins , avec vos vignettes,
si étranges aux alentours de 1830, mais qui s'assagissent
peu à peu, et qui, vers 1840, deviennent calmes et bour-
geoises !
Lenore , ballade , 1833. Frontispice de Goddé,
3 lith. de C. Nanteuil et Rogier Alonpou.
LE MYOSOTIS, keepsake des jeunes personnes.
(Beaux, encadrements de pages de Nanteuil).
Romances, etc.
1830
UAnge déchu Desfossés. Vogel.
1832
Madrid A. de Musset. Monpou.
1833
La Fille (COtaiti V. Hugo. Allyre Bureau.
Le beau Moine B. Lopez. Monpou.
Les Bleuets V. Hugo. Soubre.
1834
Les Deux Archers V. Hugo. Monpou.
Le Noir R. de Beauvoir. Monpou.
Paroles d'un Croyant •» Monpou.
Le Vœu sur mer R. de Beauvoir. Monpou.
NANTEUIL.
179
1835
La Fiancée du timbalier ... V. Hugo. Allyre Bureau.
Le P)Hntemps arrive » Bruguière.
VEsclave de Géorgie Viineux. Garulli.
Le Chant du bandit » Xh. Labarre.
La Captive du pirate Henry Dumas. Masini.
Si fêtais ange Kermainguy. Alonpou.
La Chanson du fou de
C^omwell V. Hugo. Monpou.
LeRevenant » J. Vimeux.
1836
Taime à fumer, rêverie Alfred M. Barrault-St.-André
Ah, j'ai peur de f aimer! ... » Qh. Dufort.
Le Mont Cenis , àuo Vimeux. Gabussi.
Au bord du Mançanarès . . . Gourdin. Pilati.
(Grand entourage à la plume, important).
Ma Lune^ parodie de Ma Normandie. » Plantade
Les Bluets, boléro V. Hugo. Et. Soubre.
1837
Le Contrebandier Deleu.se. Gabussi.
Ahasvérus Edg. Quinet. Monpou.
Sur la mer Th. Gautier. Monpou.
1838
Jeanne et Robert Petit Jean. Biscard.
La Folle de S^e-Eélène, baille Nourrit. Donizetti.
Le Sentier ynaudit Catelin. Allyre Bureau.
1839
Le Cateran De Lonlay. Gte d'Adhémar.
Le Vieux Chef chant arabe. De la Hodde. Marmontei.
U Auberge du Diable F. Montet. Quidant,
Taime mieux mon village. . . Baratteau. M"" Rondonneau.
Pays de mes amours Jd. Id.
Le Confiteor E. Aubin. Vogel.
1840
L'Année musicale, 36 mor-
ceaux progressifs » >->
Eirinn! cri de guerre del'Irlande » Barrault deSt.-André
Souvenir de 1840, 4 romances » Garulli
A la jeune Armée française,
la Revue Nocturne » Garulli.
Va, colombe fidèle Des Essards. M™» Duchange.
Talehard le Malandrin Ad. Porte. Marmontei.
180
LES GRAVEURS DU X1X« SIECLE.
Gastihelza V. Hugo.
UAme du bandit Richomme.
1841
Abordage^ chant maritime. . Eug. de Lonlay.
Beatnce di Tenda »
L'Orphelin A. Gourdin.
Un Cœur pour abri A. Richomme.
Bélisaire »
La Mort du Miquelet Laporte.
La Tombe et la Rose V. Hugo.
Le Paradis Perdu Eug. de Lonlay.
Le Roi des Maures Id.
Le Capitaine n êgrier De Trobriant.
La Captive V. Hugo.
Lionel Foscari ]Mis de Pastoret.
Les Tire-Laine^ duo Moyen-Age Marc Constantin
et Burger.
1842
Une Voix dans l'orage Em. Deschamps.
Le Maudit , scène »
SANS DATE.
Adieux de Marie Stuart .... »
Agar au désert »
Ah ! que c'est beau la mer^
marine Levasseur.
Ah l voyez comme elle est
heureuse J. Arago.
VAnie exilée^ mélodie Vte O'Neill
Anankè , lamento De Gastet.
L'Ange gardien Lamartine.
Un Ange sur terre Kelte.
Aniel , chants intimes Péeontal.
Après la bataille^ romance
dramatique De Clemenceau.
Aubade De Penmarch.
Le Bandolero Eug. de Lonlay.
BarcaroUe Th. Gautier.
Ma Barque^ mélodie maritime H^e Guérin.
Les Baigneuses de Lesbos. . . Méry.
La Belle Isabeau , conte pen-
dant Torage AL Dumas.
La Blanche Tombe, la Co-
lombe messagère Th. Gautier.
Monpou.
Monpou
Cte d'Adhémar.
Bellini.
Boïeldieu.
Donizetti.
]\Ielle Spinola Durazzo
Garret.
De Glèmes.
Marmontel.
Id.
Monpou.
Monpou.
Mozin.
Vor Parizot.
Niedermeyer.
Al. Roger.
Meiie Barrière.
E. Millet.
Leduc.
M"*^ Victoria Arago
Barrault de St. -André
Fauchey.
Botte.
F. MicheL
Dufresne.
De St.-Julien.
Dufresne.
Cte d'Adhémar.
Allyre Bureau
Quidant.
Alf. Mutel.
H. Berlioz.
Allyre Bureau.
NANTEUIL.
181
Bon maître , ne vends pas
mon fils ! Catclin.
Bnine Fleur d'Italie Em. Barateau
Le Cantique du Trappiste . . »
Le Capitaine noir, légende
maritime Corbière.
La Cha)ison des Pirates. . . Grevel de Gharle-
grande scène nautique. magne.
Chanson de Triboulet »
Chant de guerre du Caucase. Louft.
Charles-Quint Brucker.
Le Chasseur danois Leuven.
Le Chrétien mourant Lamartine.
Les Cigares De Gourcy.
La Cloche sonne »
Le Clocheteur de nuit De Gourcy.
Le Condamné Hourdin.
Consolation à la fleur V. Hugo.
La Convalescence Poisson.
Le Credo des Quatre Saisons.,
chanson philosophique . . . Méry.
Le Crieur de Madrid Barateau.
La Dame invisible , chanson
persane Ed. Thierry.
Dans une goutte d'eau Glairville.
Dernier jour de Cinq-Mars.. Gide.
Derniers moments d'Aniio-
chus., scène biblique.. . . Abbé Vigourel.
Désespérance .... De Garel.
Les Deux Cavaliers Paire.
Les Deux Mariniers., nocturne V. Hausens.
Don Pasquale , sérénade. ... »
Don Sébastien, scène du
champ de bataille . , »
L'Eclat de rire de Satan.,
scène fantastique Dujarrier.
L'Ecolier, sérénade Mouttet.
U Enfant de V Océan Huard.
En mer, en mer Lefebvre.
L" Ermite Emile Lades.
V Esclave . Ghateaubriand
VEtna, romance F. Huard.
La Fille de Golconde Méry.
La Fille de V Hôtesse Ed. Thierry.
Le Forban »
Allyre Byreau.
M""= Rondonneau
iVleyerbeer.
Marmontel.
Daniele.
Monpou.
Toussaint.
Malliot.
Berlioz.
Aug. Morel.
Glapisson.
»
Glapisson.
Aug. Morel.
Sain d'Arod.
Romagnesi.
Mutel.
Halévy.
Meyerbeer.
Gampisiano.
Grast.
Ed. Servel.
Paul Henrion.
Des Aubiez.
Grisar.
Donizetti.
Donizetti.
Kuhn.
Quidant.
Dancla.
Quidant.
Bazzoni.
Mathilde Desliens.
Dancla.
Ed. Garnier.
Aug. Morel.
Gte d'Adhémar.
182
LES GRAVEURS DU XIX" SIÈCLE.
Le Forban Scandinave PécontaL Sain d'Arod.
Les Français chantés par eux-
mêmes^ série. De Gourcy. Glapisson.
(Sur un des titres de cette série, Nanteuil s'est représenté).
Gabao le noir De Lonlay. Gte d'Adhémar.
Le Géant V. Hugo. Vaucorbeil.
Le Giaour Al. Dumas. Graziani.
La Gioia del Poster e Svizzero » Tadolini .
Halli , Hallo , ou le Diable à
bord^ chant maritime Tourte. Quidant.
Hélène , ballade D'Anglemont. Monpou.
Job Brucker. Delsarte.
La Juive ^ cantatille V. Hugo. Monpou.
La Kabyle G. Desfossés. Vogel.
La Lira d'italia , collection
de romances » »
Lumière d'Orient » »
La Marche du régiment. ... » Loïsa Puget.
Le Matamore^ chant cavalier. St. Georges. Glapisson.
Mon âme au ciel Marc Constantin. Gambogi.
Mon pauvre enfant! Richomme. Donizetti.
Le Myosotis M^ue Jos. D. Romagnesi.
Le Nautonnier des Enfers. . Tavernie de Vigo. M"^" Valérie.
Notre-Dame de Paris., drame
de Paul Foucher, ronde des
Truands s> Am. Artus.
Padille Rouges. Gambogi.
LjC Papillon^ mélodie Lamartine. Vieuxtemps.
La Patrouille grise., nocturne » M^^ii® Barrière.
La Pauvre Enfant Gatelin. Al. Roger.
La Perle du Roi Michel Masson. Vogel.
Petite Sœur et moi Id. Id.
Le Ranz Eug. Deleuse. Glapisson.
Ro.ppelle-toi Alf. de Musset. Gh. Delioux.
La Reine du Tournoi » Duprez.
Le Retour Lamartine. Aug. Morel.
IjC Retour des Arg'Me&MSiers.CreveldeCharlemagne Gabussi.
Le Rhin allemand Id. Id.
Le Roi de Sar daigne » Salvini.
Le Roi des Miquelets De Lonlay. Glapisson.
Z^ Roi des Nuits Jarry. Vogel.
Le Roitelet Stofflet. Allyre Bureau.
La Ronde de n,uit Vimeux. Gabussi.
Roses et Quenouilles » Loïsa Puget.
NANTEUIL. 183
Les Sables mouvants Vte O'Neill. Barraultde St- André.
Sara la baiqneuse, eantatille V. Hugo. Monpoii.
Sarah, opéra-comique Mélesville. Grisar.
Satan Urbain Roucoux. Ad. Boïeldieu.
Le Secret Marie Dubouchet. Ennès Berr.
La Sentinelle » »
Six scènes caractéristiques à
quatre voix Deleuse. Clapisson.
Son ombre ( l'ombre de la
Dorval ?) Hipp. Lucas. Grast.
La Sorcière Serizac. Quidaat.
Le Spectre de la rose Th. Gautier. Mutel.
Sur le balcon Ed. Thierry. Meyerbeer
Toujours toi GreveldeCharlemngne Lachner.
Trois airs suisses , pour le piano Liszt.
Trois quatuors Carulli.
Une Nuit d'attente Th. Gautier. Allyre Bureau.
Une Nuit dans les lagunes . Ed. Thierry. Aug. Morel.
Le Vagabond Bonhomme. Vimeux.
Le Voile blanc L'abbé de Lécluse. Monpou.
La Willi Richomme. Ad. Adam.
Danse.
Les Jeunes Filles^ trois valses par Offenbach, 1835.
Le Bal de Famille , quadrille par Tolbecque , 1836.
Le Postillon de Longj urne au , d'Adam, galop par Schunke, 1836.
Van Mil^ de Grisar, quadrille par Musard, 1837.
Lucia di Lammermoor, de Donizetti, id., 1838.
Le Refrain des Montagnes ^ quadrille, 1839.
La Symphonie , de Clapisson , quadrille par Tolbecque , 1839.
Lucrezia Borgia^ de Donizetti, quadrille par Musard, 1840.
Le Rêve ^ quadrille par Louis , 1840.
Le Bal de la Pension^ quadrille par Gautschy, 1840.
Giselle, d'Adam, deux quadrilles par Tolbecque, 1841.
La Vestale^ de Mercalante, quadrille par Musard, 1841.
Les Airs du Diable , quadrille brillant par Scheffer.
Alceste , de Gluck, quadrille par Arban.
Les Andalouses ^ valse par Prieur Duperray.
Bataille de Friedland ^ quadrille par Leduc.
Bataille d'Isly, quadrille par Pilati.
La Batelière, quadrille par JuUien.
Les Boutons de Roses, quadrille par E. Depas.
Camille ou le Souterrain , quadrille par Vimeux.
La Chasse au tigre , quadrille par Leduc.
184 LES GRAVEURS DU XIX^ SIÈCLE.
La Châtelaine , quadrille par Gh. Colin.
La Chouette^ polka infernale par J. Massus.
Le Devin de village^ de J.-J. Rousseau, quadrille par Jullien.
Le Diable au bal, quadrille par Musard.
Le Diable cV argent , quadrille par Pilati.
Don Pasquale , grande valse arrangée pour piano par Th. Labarre.
Les Egyptiennes , quadrille par Leduc.
Le Fantastique, quadrille par F. Bonnisseau.
Le Grand Teneur, quadrille par Longueville.
Lady Melvil, de Grisar, quadrille par Musard.
Lara, de Maillart. quadrille par H. Marx.
Mademoiselle Cadichonne , quadrille par Massip.
Mardi-Gras à Venise , quadrille par Musard.
Le Mauvais Œil, de Loïsa Puget, trois quadrilles par Jullien
Musard, Tolbecque.
Mazeppa, grand galop cosaque par Kustow.
La Part du Diable , valse favorite par Thys.
Rosita, valse par Jullien.
Sarah, de Grisar, deux quadrilles par Musard.
Sardanapale , valse par Strauss.
Champfleury prend très justement, pour assigner une fin
à la musique romantique, la date de la mort de Monpou,
1841 Q). Célestin Nanteuil continua à lithographier des
(') Citons, à ce propos, quelques autres litres par divers dessinateurs.
Alophe Menut. — Le Couvre-Feu , ballade.
J. Arago. — Le Vieux Paris , cinq nocturnes : Barateau , Clapisson ,
cinq vignettes. — Le Moine : Meyerbeer.
Bafcop. — // Carnavale : Perrière , d'Adhémar.
Jules Boilly. — Le Ménestrel écossais : Bétourné , Auber.
L. Boulanger. — La Ronde du Sabbat : V. Hugo , Niedermeyer.
L. Boulanger, Devéria , Johannot , Roqueplan. — Mélodies par
M""® Ménessier-Nodier, 12 p.
Gaze. — Mélancolies : Paillet , Sauvage.
Victor Coindre. — La Danse des Fantômes : Clapisson.
Darondeau. — Jeune Fille et Jeune Fleur : Chateaubriand, Darondeau.
Jules David. — Elle n'est plus ! : Rabière, de Negri.
Decamps. — La Petite Glaneuse : Bétourné , Auber.
Th. Frère. — La Folle : Albert de M***, Grisar.
Garipu. — Les Donjons : Deleuse , Clapisson.
Goddé. — Une Chanson : V. Hugo, Gh. Gay. — Le Chasseur sacrilège :
Berthé , Gh. Gay. — Jehanne la Villageoise : Gh. Gay. — Derniers
NANTEUIL. 185
titres de musique par centaines , toujours élégants, bien
composés et admirablement lithographies. Inutile de les
énumérer. Nous ne négligeons pas dans notre iconographie
du xix^ siècle lo titre de musique, parce qu'il fournit à
lui seul, au besoin, une histoire de la lithogi-aphie. Mais
il y a une limite à tout, et il n y a pas plus lieu d'encombrer
les catalogues de ces titres, qu'il n y a lieu d'en encouibrer
les collections d'estampes. A l'amateur de faire lui-même
son choix discret, dans l'immensité de la production.
94. Lithographies pour L'Artiste et les Salons.
Groupe de Préault, refusé par le Jury, 1834.
Le Jeune Barra: David d'Angers, 1839. — L'Envie:
Brune. — L'Hermitage , Penserosa , Une Source : Gél'
Nanteuil. - La Basse-Cour : Ph. Rousseau. - La Fontaine :
Chardin. -La Gitana: Etex, 1851.- L'Enfance de Ribera :
H. Baron. — Rue de la Vieille -Lanterne : Gél. Nanteuil ,
1855. — Le Portrait au miroir : Chaplin. — Les Fienarolles
de San-Angelo : Hébert. — La petite Provence : Ad. Leleux.
— Le Sabotier : Arm. Leleux. — Les petits Fourrageurs :
Knaus. — Lièvre chassé par des bassets : Ph. Rousseau.
— Les Péchés capitaux, représentés par des chiens: Jadin.
— Les Vanneuses de Beost : Landelle. - Colomb ramené
Chants d'Inès : Berthé, Gay. _ Chant d'automne : Gh. Gaj. f Champ-
fleury note que le compositeur de ces romances est devenu depuis évêque
d'Anthédon mpartibus). — Les Yeux noirs, caprice : Dovalle, Monpou.
GrandviUe. - Les Amours de Paris : Panseron. - Un Entr'acte au
Paradis. - Les Enfants bien gardés. - Le Sergent de la banlieue. ~
Lettre écrite d'Alger par Dumanet. - Une Course d'omnibus : Plantade
- Ma tante Opportune : Loïsa Puget. - La Retraite et l' Angélus. -
La Ménagère sociale , scène de Levassor.
Jaime. — Les Joyeux passagers : Bétourné , Paer.
Jullien. — Si Je mourais! : Vanauld, Monpou, etc.
LépauUe. - Les Bons airs du vieil Arthur ; Lui et Moi ■ Ma Barque
arrivera : Plantade.
L. Noël, d'après Decamps. — Le Zéiback : Poisson, Bruguière.
Divers— Le Cauchernar^hàe deCabassol.-Za Captive: A.Thierry,
Grisar. - Le Troubadour errant et affamé: Agénor h^m^mhve [Revue
de Rouen). - Le Ranz des Vaches : Meyerbeer. - Une Nuit sur Veau :
Massip, Monpou. - Le Soulier dans la cheminéee : Ed. Thierry,
Monpou. — Stances sur la mort de Meiie Elisa F*** : Moral. — Don
Juan aux Enfers : Lemoine , Loïsa Puget.
186 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
du Nouveau-Monde : Maréchal. — Le Curé : Courbet. —
Sacountala, ballet de l'Opéra. — Le Vieux Caporal. — La
Promenade : Isabey {L Artiste).
Atelier de sculpture : H. Baron, 1810. — Une Soirée
chez le Giorgion, etc.
95. LITHOGRAPHIES POUR BERTAUTS, etc.
Titres des tomes 1, 5,8 et 9 des Artistes anciens et
modernes , et du tome 2 des Artistes contemporains ,
compositions originales.
Appian : La Reine Blanche, forêt de Fontainebleau.
De Goubertin : Les Puits de Birsabé.
Chaplin : Les premières Roses.
Couture : Le Fauconnier.
Decamps : Albanais , Femme des environs de Rouie ,
Souvenir de Judée, Diogène.
Delacroix : Descente de Croix, La Barque du Dante.
Diaz : Calisto écoute l'Amour, Le Rêve.
Fromentin : Nomades du Sahara.
Gendron : Le Vertige.
Gigoux : Pygmalion.
Haffner : Le Bac.
Isabey : La Causerie, L'Alchimiste, Souvenir de Hollande.
Leleux : Manola, La Leçon de couture.
M'"' Leleux : Un Café à Venise.
Meissonier : Hallebardier, Homme lisant.
Cél. Nanteuil : Le Crépuscule, La Fontaine, Tentation,
Une Cour à Séville. Les Filles du Diable, 2 p. (la Création,
la Créature), L'Oracle, S^e Marie du Jura, Ivresse, Rêves
de chasse. Le Philtre, Ils y laisseront leurs plumes, Dans
les vignes. Beaux jours d'été, Clorinde, Diane.
Tassaert: Le Suicide. L'Hiver, Galatée.
Roqueplan : Femme dans un jardin.
Diverses planches pour les Souvenirs d'Artistes ( sans
grand intérêt).
Grandes lith. : AVENIR, SOUVENIRS 1855, SEULS :
Cél. Nanteuil. — Scène de Don Quichotte : Id. — Séduction,
Perdition : Id. — LES PREMIÈRES ROSES, LES ROSES
D'AUTOMNE : Chaplin.
.96. Pièces diverses.
Billets pour un concert de Bessems , 25 novembre 1837,
et pour un concert de Lusser.
NANTEUIL. 187
Caricatures : Le Guet-Apens, Revers d'un théâtre, etc.
Gél. Nanteuil avait fondé un journal comique qui changeait
de titre chaque jour de la semaine, s'intitulant successive-
ment : Dimanche, — Lundi, — Mardi, etc.
La Cuisine, L'Estaminet (Paris au XIX^ siècle).
Portraits de Th. Gautier et d'Alph. Karr (Galerie de la
Presse) , Gottschalk.
Série de planches sur Don Quichotte.
La Délivrance, ou la Mort du Prolétaire, d'après A. Etex.
Dédié aux travailleurs. — Cours élémentaire de dessin,
par Etex.
Siège de Venise , 1848.
Une heureuse Étoile, quadrille dédié à Louis-Bonaparte,
Président de la République, par Redler.
Planches pour Le Caucase, du prince Gagarine.
Statue exécutée parMélingue dans Benvenuto Cellini.
Série de lith. pour une illustration de la Bible, 1860.
Statue de Guttenberg, offerte à M. Mame.
Affiches pour les Œuvres de Walter Scott, — La Nonne,
— La Revue anecdotique, — Paris, drame historique à la
Porte St.-Martin . — Claudine, par Ed. Garnier, — Lallu-
Rouck, opéra-comique de Félicien David, — Don César de
Bazan, opéra-comique.
97. Illustrations sur bois.
Le Monde dramatique.
Le Bord de la Coupe, de Chaudesaigues, vignette de titre.
Contes de Perrault , 1835.
Rohinson Crusoé, de Petrus Borel , 1836.
Dimanche, Lundi, Mardi, etc., journal, lc340, vignettes
de titre.
Télémaque , Mallet, 1840.
Jérusalem délivrée, Mallet , 1841 (avec Baron).
Faublas, Mallet, 1842 (avec Baron, Français).
Gazette des Femmes, 1842.
Roland Furieux, Mallet, 1844 (avec Nanteuil, Johannot.
Baron, Français).
Les Mystères de Paris , 1843-44.
Mathilde, d'Eug. Sue, 1844-45.
Les Deux Miroirs, du chanoine Schmidt, 1844.
La Morale merveilleuse , Lavigne, 1844.
Les Beautés de V Opéra, de F. Soulié, 1845
188 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
L'Orléanais, de Philippon de la Madelaine, 1845 (avec
Baron, Français).
Les Confessions. deJ.-J. Rousseau, 1846.
Contes de Boccace , Barbier, 1846.
L Espa//ne pittoresque, par de Gucndias et deFéréal, 18 i8.
Les Hôtels historiques de Paris , par G. Bonnefons.
V. Lecou, 1852.
Paris chez soi, revue par V élite de la littérature contem-
poraine, illustrée de magnifiques dessins parles artistes
les plus distingués. Boizard, 1855, à deux colonnes.
Histoire des Martyrs de la Liberté, par Esquiros.
Etc.
NANTEUIL (Paul), peintre, fils du sculpteur,
et neveu du précédent , né à Paris en 1837 ,
élève de Hesse. — Figures allégoriques composées
en MDC(JCÂLV pour un projet de décor oMon de
la grande salle des fêtes de V Hôtel -de -Ville de
Pans : Auguste Hesse del. , Paul Nanteuil lith.
— Portrait de Célestin N an te ml , eau -forte, in-8 ,
1874. — Quelques eaux-fortes.
NARGEOT Jean -Denis), graveur au pointillé
et au burin, né à Paris en 1795.
Sujets divers.
Petites images au pointillé, gravées sous la Restauration,
telles que : La Guerre d'amours , Le Songe , Les Dames
musiciennes, Les Plaisirs de la pèche , La Bonne intéres-
sante , Le Jeu de dé , L'Amour conduit par la Folie ,
L'Amour pris par Minerve, Mars et Vénus, L'Amour et
Psyché , L'Amour musicien , L'Amour captif. Le Triomphe
de l'Amour, Le Chant d'amour. Les Saisons. Henri IV et
Gabrielle, Maleck-Adel, Le Rendez-Vous, La Leçon de
piano, La Leçon de danse, L'Ivresse, etc., etc. Cette ima-
gerie a pour particularité d'être du style le plus troubadour:
NARGEOT. 189
ainsi V Amour malheureux est un amour troubadour ;
Abailard et Hélolse nous montrent un Abailard troul)adour
surpris par un Fulbert à maillot abricot , et ainsi de suite.
La Toilette de Psyché, écran.
Fernand Cortez d'après Aubry, série troubadour d'un
ridicule complet. — Les cinq Parties du Monde , d'après
Ghasselat. — Saint Antoine ; Sainte Barbe : Ghasselat. —
Catherine 11 ; Christine de Suède : Id.
Cahier de Types de fenmies d'après Chasselat, Devéria
et Waldher, in-4 (chez Tessari), gravés au pointillé, (à la
grosse et avec assez de sans-gêne ).
Portraits : Le Comte d'Artois, le Duc d'Orléans , Comte
Emériau , Comte Bertrand , Noisette , Bosc , Thouin ,
Duchesne , Corvisart , Talleyrand.
Planches pour les Galeries de Versailles : Louis XV
d'après Lemoine ; Louis XVI d'après Callet ; Marie-Antoi-
nette d'après M""^ Lebrun ; Plafonds d'après Lemoine :
Entrée de Charles VIII à Naples d'après Féron; plafond
de la salle de 1830 ; divers autres sujets et portraits , et
les deux planches suivantes qui ont un intérêt historique :
Arrivée du duc d'Orléans sur la place de l'Hôtel-de-Ville ;
d'après Larivière; in-fol. en 1.
La Chambre des Députés présente au duc d'Orléans l'acte
qui l'appelle au trône; d'après Heim; gd. in-4 en 1.
M*"^ Vigée-Lebrun d'après elle-même , in-4 , 1848.*
La Duchesse d'Albani d'après Fabre, in-4, 1848. C'est la
meilleure planche de Nargeot.
Conspiration trahie par des courtisanes ; Une muse
d'Ossian : Barrias {U Artiste), etc.
Vignettes pour V Histoire de Napoléon de Norvins ,
le Molière d'Auger, et autres ouvrages , d'après Raflét ,
Philippoteaux , etc.
Bals d'artistes^ suite de travestissements d'après Gérard-
Fontallard , in-4 (Hautecœur-Martinet).
Fleur de Marie , la comtesse Sarah , Rigolette , la Veuve
du supplicié, la princesse Amélie, etc., pour les Mystères
de Paris , de 1844. Singulière idée d'avoir intercalé ces
espèces de gravures de modes au burin, dans un livre dont
l'illustration était déjà toute faite et très homogène par les
bois gravés par Layoignat. Avec les bois seuls , les Mys-
tères de Paris auraient été un livre parfait.
Nargeot a pris une part importante à la gravure des illus-
trations des Chants et Chansons populaires de la France :
190 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
il a gravé notamment, les planches d'après Meissonier
pour Manon la couturière. {Le Sergent recruteur, etc.).
Illustrations pour la Biographie de Béranger, pour le
Musset de Bida , etc.
Le Cochet , le Chat et le Souriceau, reproduction d'une
tapisserie de Requillart , Roussel et Chocqueel {V Artiste) .
Une eau-forte in-8 : Les Œufs de Pâques , d'après
M""" Clara Nargeot-Thenon.
Diverses adresses, têtes de factures pour Adrien Delpit^
négociant à la Nouvelle-Orléans, et autres.
NARGEOT (Adrien), graveur, fils et élève du
précédent, second grand-prix de gravure.
Cpbêle , Am'phitTite : Baudry. — La Paix , La
Guerre : Pu vis de Cha vanne, 1863. — D Automne :
id. — Vénus : Eug. Faure. — Vénus couchée du
Titien. — La Foire aux servantes en Alsace :
Marchai. — Idylle : Henner, 1877. — Suzanne au
bain : Nargeot. — Hérodiade : P. Delaroche.
Portraits : Ambroise Thomas : Flandrin [V Ar-
tiste). — Duc de Persigny, in-8. — V Impératrice
et le Prince Impérial. — Lucien Davesiès de Pontés.
— A. T. deLauzanne. — Ma/rie Garcia. — Arnal.
— Thérésa, in-18. — Portraits de bibliophiles.
Illustrations pour le Musset de Bida.
Vignettes de sa composition.
Les Confessions de J.-J. Rousseau: Conquet,
1881 , portrait et vignettes d'après Lebarbier.
Le Lion amoureux.^ de Frédéric Soulié : Con-
quet, 1882, in-8, illustrations de Sahib.
Carmen de Mérimée : Conquet, 1884 , in-8 ,
frontispice et 8 vignettes par Arcos.
NAUDET. 191
NAUDET (Thomas -Charles) 5 peintre, né à
Paris en 1773. Il était fils du marchand d'estampes
Naudet qui éditait depuis 1780, et dont les collec-
tionneurs connaissent bien la signature manuscrite
apposée au dos de toutes les estampes qui passaient
par son magasin. — Thomas-Charles Naudet fut
élève d'Hubert Robert et fut peintre de vues pitto-
resques à la gouache. Il exposa depuis 1795. Il a
fourni des planches à la Description du Dépar-
tement de rOise par Louis Cambry, préfet, 1803.
Ingres a dessiné son portrait en 1806.
La même année, le danois Bruun-Neergaard le
prit comme dessinateur pour l'accompagner dans
un voyage en Italie. La relation de ce Voyage pit-
toresque et historique dans le Nord de V Italie par
Bruun-Neergaard parut enl820,chez Didot,in-fol. ,
avec planches de Naudel et Cassas gravées par De-
bucourt. L'auteur, dans la préface, se loue beaucoup
de son dessinateur qui , émerveillé à la vue des
paysages, s'écriait : « On n'a vraiment pas besoin
de composer pour embellir la nature; il n^y a qu''à
bien choisir son point de vue ! » Et cependant les
dessins de Naudet ont beau se multiplier, il
semble que ce soit toujours le même qui repasse
sous les yeux. La nature lui est toujours apparue
à travers les cahiers de modèles de paysage.
Naudet a gravé des cahiers de petites eaux-
fortes, — Téternel petit paysage pittoresque, —
comprenant une quarantaine de pièces. Une pièce
192 LES GRAVEURS DU XiX* SIÈCLE.
porte la dédicace A Monsieur deNeergaard, 1808,
remplacée ensuite par ce titre : Gravés à Veau-
forte d'après Gasp. Poussin, N. Francisque et
Vernet, par Naudet fils, 1809, chez Jean. L'icono-
graphe mentionne ces pièces, mais trouveront-elles
désormais un collectionneur?
Petites figures d'études, 2 feuilles à l'eau-forte.
Vue de la maison de Raphaël à Urbino, et deux
autres petites vues dltalie; Th.-Ch. Naudet se.
1809. Chez Naudet marchand d'estampes.
Il mourut le 14 Juillet 1810. {'].
(1) L'article des Naudet reste toujours un peu confus comme iconogra-
phie. Renouvier fait une seule personne de Naudet fils et de sou père le
marchand d'estampes.
Sous la signature Naudet on trouve quelques pièces humoristiques
curieuses : La Femme de Jean-Jacques Rousseau , profil en pied de
Thérèse Levasseur ; — Girodet apportant au Salon le tableau de
.W^i*^ Lange en Danaé \ — Les Physionomies du jour ; — Le Pavillon de
la Paix dans le jardin du Tribunat; — etc.
Une suite de gravures de modes du Directoire : Naudet del.
Des pièces humoristiques comme Le Sérail parisien, Naudet del.,
Blanchard se.
Enfin , des pièces historiques et militaires , comme Le Défilé à la grande
parade (devant les Tuileries) , Blanchard se; portrait équestre de Bona-
parte ^ La Vie de Bonaparte , feuille de 24 médaillons , Leheau se; et
sous la signature Naudet ou Nodet, la série des grandes images historiques
de la République et de TEmpire, gravées par Lebeau, et publiées par Jean :
Prise de Venise , Entrée à Rome , Malte , Turin , Naples , Nazareth ,
Evacuation de la Hollande, XVI II brumaire , Passage du Rhin,
Marengo , Cap Français , Traité d'Amiens , Serment du Clergé , léna ,
Mondovi , Arcole , Eylau , Madrid , Saragosse.
Attribuer tout cela à Thomas-Charles Naudet , c'est probablement se
montrer trop généreux à l'égard d'un dessinateur de paysages. D'autant
que la série ci-dessus se termine par une Bataille de la Moskowa , signée
y^audet, del., pièce nécessairement postérieure de plus de deux ans à la
mort de Thomas-Charles.
NAUDET. 193
NAUDET (Caroline), sœur du précédent, née
en 1775, marchande d'images et de caricatures,
rue de Castiglione vis-à-vis le n' 4^ et graveuse.
1. NAUDET, peintre , assis sur une pierre , tourné à
droite, tenant un album et un crayon. Ingres
1806, — Caroline Naudet f. 1808. Gd. in-8.
Caroline Naudet n'était qu une graveuse bien ordinaire.
Mais ici elle a été servie par un excellent dessin qu'elle a
traduit exactement, à peu de frais, plaçant bien ses ombres,
et laissant jouer un grand rôle au blanc du papier. Et de ce
portrait de son frère elle a ainsi fait un petit chef-d œuvre
Pour le portrait de Naudet père, le marchand d'estampes*
voyez une pièce indiquée plus haut à l'article Basset.
2. Bruun-Neergaard, assis sur un fauteuil, son
chapeau dans la main droite ; indication d une botte
à la Souvarof. — Caroline Naudet, f. 1808 , iû-4.
3. Images et caricatures.
Conversation des ultra sur le Pont-Neuf. —Ah qu'on est
fier d'être français quand on regarde la Colonne ! d'après
Anhvy.— Tirai mourir au cham]) d'honneur ou bien au pied
de la Colonne : Aubry. — Et moi aussi j'ai sei-vi la patrie.
(Altercation entre un jeune officier et un cocher décoré)
Cris de Paris : G. Aubry , del., C. Naudet fecit 1818,
suite coloriée, in-4, chez Genty, rue St-Jacques.
Le Duc de Bordeaux {Le Mortel le plus malheureux,
etc.). Lith. — La Duchesse de Berry {Prions pour notre
mère). — Ce premier rejeton d'une illustre alliance
Les trois Epoques mémorables de la vie. — Sujets enfan-
tins. — Montagnes aériennes. — Les nouveaux Grotesques.
— La Soirée amusante ; La Soirée orageuse , lith., 1821.
(Delpech). — La première Nuit des noces ; Le Lendemain
des noces. - Perlet , rôle de Fringale dans Le Gastronome
sans argent , lith., 1824— Caricature d'une femme enceinte
avec cette légende : Le Résultat d'une piqûre.— he Docteur
Double Dose , lith. 1820. - M^ Requiem, fameux médecin
qui a guéri tous ceux qui sont morts. — Caricatures sur
les calicots : Magasin de calicots à bon compte , etc.
* 13
194 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
Monsieur Belle-Taille ou TAdonisdu jour, 1822.— L'Invalide
en goguette à la barrière.— Le Concert spirituel. — 0 Racine,
oh mon vieux, inspire-moi, 1830, lith. — La Parisienne
de M. Casimir Delavigne , 1830. — Macédoines , lith.
En 1824, Chevalier-Gavarni a publié ses premières litho-
graphies chez Mlle Naudet.
4. Recueil d'Objets d'Art et de Curiosités, dessiné
d'après nature par T. de Joliment et J. Gagniet,
gravé à l'eau-forte et publié par Caroline Naudet,
1836 et suiv. , 100 pi. in-fol. (Leloutre).
NAVLET (Joseph), peintre, né en 1821. — Le
général Bréa à la harrière de Fontainebleau ; La
Maçonnerie^ lithographies.
NÉE (François-Denis), 1732-1818, bien connu
comme graveur de vignettes du xviii® siècle.
Au commencement du xix® il travailla , soit
comme graveur, soit comme directeur de la gra-
vure, aux planches de Cassas pour le Voyage de
la Dalmatie et à celles de Melling pour le Voyage
de Constaniinople et des Rives du Bosphore, Jou-
bert dit à ce sujet que la grande dimension et le
nombre des planches semblaient présenter des
difficultés insurmontables sous le rapport de la
durée nécessaire à l'exécution, mais que Née se
tira adroitement d'affaire en employant la machine
Conté, qui traça des ciels immenses et des eaux sans
pi avec une prestesse, une fureté^ une économie
incroyables, et que la jdus savante main ne saurait
atteindre, (!)
NÉRAUDAN. 195
NERAUDAN (Alexandre), lithographe, vers
1850. — Imagerie : piété, modes, M, Grévy, etc.
NEUVILLE (Alphonse de), peintre, 183G-1885.
Mohlles à la tranchée, siège de Paris (Cadart, 1875).
Avant d'arriver à la fortune par la peinture, de
Neuville avait vécu par la vignette. Ses premières
illustrations datent de 1855 à 18G0 : il donna des
dessins au journal Les Bons Romans (pour les
Trois Mousquetaires), à U Illustration ^i au Monde
Illustré (Uniformes de la garde impériale ; L'Em-
pereur et l'Impératrice chassant à Compiègne), au
Tour du Monde [La Russie libre, d'Hepwort
Dixon, La Nouvelle Grenade du docteur Saffray,
Rome, de Francis Wey, etc).
Bibliothèque rose, ouvrages pour les enfants,
publiés par la maison Hachette ; vignettes par Em.
Bavard, Castelli, Doré, Ferogio, Ad. Marie, etc.
Alphonse de Neuville a iUustré dans cette série :
Les Aventures du capitaine Corcoran, d'Assolant;
LJnfants et Parents, par W^ de Witt : Le petit
Colporteur, par Julie Gouraud.
Les Misérables, 20 pi. de Neuville et Castelli,
gravées sur acier par Outhwaite, 1869 .— Les Misé-
rables^ édition avec 500 dessins par divers (Hughes).
Reproductions héliographiques de dessins de
NeuviUe dans :
A Coups de fusil, par Quatrelles. Charpentier,
1877, in-4, 30 pi. ;
196 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
Le Drapeau^ par Jules Claretie. Librairie illus-
trée, gd. iii-8. 4 pi. ;
Vingt dessins à la plume jjar Alph . de Neuville
(types militaires). Album in-4, chez Goupil.
Dessins des affiches ^^omy Don Carlos et B'amlel,
opéras.
La plus importante des illustrations de Neuville
est celle-ci :
L'HISTOIRE DE FRANGE RACONTÉE A MES
PETITS- ENFANTS, par M. Guizot. Hachette,
1872-76, 5 vol. gd. iii-8.
Avec environ 400 bois. Dans le dernier volume les illus-
trations ne sont pas toutes d'Alph. de Neuville.
Ouvrage très recherché. Les rares exemplaires sur chine
(une dizaine), se paient aujourd'hui jusqu'à mille francs.
NICHOLS ( Catherine - AIaude) , de Norwich ,
fille d'un chirurgien ami de Seymour Haden.
Elle a publié quelques romans. — Ses pointes-
sèches sont signées C. M. N : plusieurs sont des
vues prises en France.
1-26. Pointes sèches.
1. Barbizon : entrance to the forest Fontainebleau, 1877,
in-8 en 1. — 2. Rue des Cordonniers, Divcs, Normandy,
1877, in-4 en 1. — 3. Barbizon, early morning , 1878, in-8
en 1. — 4. Gorleston on the Yare , in-8 en 1. — 5. Riverside,
Norwich, in-8 en 1. — 6. The Forge, in-4 en 1. — 7. St
.John's Cottage , Cambridge , in-4 en 1. — 8. Unla-ding ,
Norwich river, in-4 en 1. — 9. The vsrido\vs Ferry, King
Street , Norwich , in - 4 en 1. — 10. Looking towards
Lands End, Gornwall, in-4 en 1. — 11. The Horse-Rock ,
Kynance, 1879, in-4 en 1. — 12. Trenarweth Street,
NICHOLS. 197
Gornwall , in-8. — 13. Irowse near Norwich , evening , in-4
en 1., 1881, (Keppel éd.).— 14. Alton, Hampshire , in-4
en 1. (Id). — 15. Evening at Wros.ham Broad , in-4 en 1.
(Id.). — 16. Nonvich river, in-4 en 1. — 17. High Street,
Alton, Hants , in-4 en 1. (pièce intéressante). — 18. Fir
trees at Grownpoint, in-4, 1881: planche pour laquelle
l'artiste a été reçue à la Painter-Etchers Society, 1881.—
19. At Hoveton , Norfolk, in-4. — 20. Kinancc bove,
Gornwall , in-8 en 1. — 21. The Gornish boast , gd. in-4 —
22. GowHiLL, Norwich , in-4, 1883. — 23. Strangers hall ,
Norwich, 1884, in-4. — 24. Bétharram , Hautes-Pyrénées,
in-4, 1886. — 25. Notre-Dame du beau Rameau , Lourdes ,
in-4 (Keppel). — 26. Rue Basse , Lourdes, in-4 , 1887.
NICOLET (H.). — Ombres Fantastiques. Suite
de lithographies (Aumoiit et Tilt, 1840).
NICOLLE ( Emile- Frédéric ) , né à Rouen en
1830 , courtier maritime , peintre et graveur à
r eau-for te.
1-20. Le Vieux Rouen, deux séries de dix eaux-fortes
chacune , publiées , la première par Cadart , la
seconde par L'Art.
21. Le Palais de Justice de Rouen, gd. in-lbl. —
22. La Fierté , gd. in-fol. — 28. La rue Garon
A Rouen , in~fol., 1883. — 24. Pi. pour le Rouen
pittoresque (en collaboration avec Adeline, Lalanne,
etc. — 25. Abside de Notre-Dame de Paris , gd.
in-fol. — 26. Une Bai^que d'Islande.
NI EL (Gabrielle) , née à Poligny , graveuse à
Peau-forte, élève de Méryon. (Voyez ce nom).
108 LES GRAVEURS DU XIX» SIECLE.
1-12. VUES DU VIEUX PARIS.
Première série , publiée par Gadart :
1. Couverture : Eaux- Fortes sur le Vieux Paris par
Gabrielle Isiel , gd. in-8.
2. Maisons rue du cloître des Bernardins, 1864, in-4.
3. Ancienne Ecole de médecine rue de la Bûcherie.
G. N. del. Sculp. 1865 , in-4.
4. Abside de Saint-Julien le Pauvre , 1866 , in-4 en 1.
5. RESTES GOTHIQUES DE L'HOTEL - DIEU DE
PARIS , 1866, in-fol. en 1. Vigoureuse eau-forte.
6. Parvis Notre-Dame , 1867, in-4.
Deuxième série, publiée par Cadart , avec la même
planche de couverture que la précédente :
7. Rue Galande, gr. in-4, 1869.
8. Cour Charlemagne , gd. in-4, 1869.
9. Palais abbatial de Saint-Germain-des-Prés, in-fol. 1869.
10. Cour de l'hôtel de La Vieuville, rue Saint- Paul, in-fol.
11. Vue de l'hôtel Lambert , in-4 en 1., 1869.
Une planche publiée isolément:
12. Les Gagnards de l'Hôtel-Dieu, G. N.\ in-4 en 1.
13. Salle des Pas-Perdus au Palais de Justice,
après rincendie de 1871 , in-fol.
14-19. Vues d'Algérie, cahier (Gadart).
14. Couverture. Algérie , 1870. G. Niel , in-8.
15. Une Rue à Constantine. — 16. Ruines romaines , id.,
in-4._ 17. Mosquée de Sidi-Okba, in-4 en 1. — 18. Ancienne
caserne des Janissaires , in-4 en 1. — 19. Oasis de Biskra ,
in-fol. en I.
20. Le Ravin de Constantine , in-fol.
21. Vues diverses.
Venise.— L'Eglise St-Jean à Lyon.— Vues d'Afrique, etc.
NIQUET FRÈRES. — Claude Niquet a gravé, au
commencement du siècle, le fleuron de titre du
NIQUET. 199
Musée Français d'après Moreaii. — Planches pour
le Musée Français. — Vémts sortant de Vonde :
Roiiillard, in-4. — S ie-C atherine , Ste-Geneviève :
Devéria. — Napoléon, M^^' Mars : Devéria.
Plusieurs plauches en collaboration avec son
frère cadet. — Madeleine du Corrège , eau-forte
par Niquet frères, terminée par Niquet l'aîné, etc.
Choix des plus célèbres Maisons de j^laisance de
Rome et de ses environs, par Percier et Fontaine :
Didot, 1809, in-fol., planches et vignettes gravées
par Niquet, Baltard, Bonnard, Clochard, Delettre,
Devilliers, Duparc, Godefroy fils, Heina, Lacour,
Pauquet, Pillement, Reville, Testard, Thierry.
Louis XVIII apjmyé sur le buste de Henri I V,
composé par Niquet jeune, gravé par l'aîné.
Statues antiques pour le Musée.
Vénus accroupie, L'Amour caressant Psyché,
2 p. in-4 (avec Quéverdo fils).
NITOT-DUFRESNE (Michel), né à Chezy-
l'Abbaye en 1759, a gravé au trait les figures de
V Homère et de VEschyle de Flaxman, et des
planches pour les publications de Landon .
NITTIS (GiusEPPE de), peintre, 1846-1884, a
laissé quelques jolies eaux -fortes.
1. ODALISQUE ( ? ) , femme couchée sur un fauteuil,
profil à droite, in-4 en I. : De Nittis , 73. — 2. La
danseuse Holoke-Go-Zen, Japon , 1874 (Gadart). —
200 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
3. Retour d'une promenade, De Nittis pinx et se.
in-8 en 1., 1875 (Id ). — 4. Derrière l'éventail,
1875 (Ll.). — 5 Gabrielle, 1876 (Id.). — 6. Route
de Gastellamare , iii-S en 1. (Gazette des Beaux-
Arts). — 7. Etude dans mon jardin : femme en
chapeau assise sur un banc, in-4 en I. [Gaz. des
Beaux- AïHs). — 8. Jeune Femme décolletée , les
bras posés l'un sur l'autre, in-8 (Id.) — 9. Vue de
Londres , sous un pont de chemin de fer, in-4 en 1.
(Id.). — 10. Femme vue de dos, décolletée, i'éven-
tail dans la main droite, in-4 (Id.). — 11. Jeune
femme assise, profil à droite, appuyée sur le coude
droit, la main gauche reposant sur la robe. In-4. —
12. Ruste d'itahenne tournée à gauche , les épaules
enveloppées d'un chàle ; pointe-sèche in-8 sur un
cuivre in-4.
NOCRET. graveur sur bois, vers 1835. — La
Déclaration , La Satisfaction , La Brouille , Le
Raccommodement, images d'une facture commune.
— La Ca2)tïve de Llccye, dédié à M. Berryer fils.
NOËL Alphonse-Léon), lithographe, né à Paris
en 1807. (^) — On ne dira point de lui qu'il n'a pas
(') Sous le nom de Noël nous trouvons encore :
Noël, marchand d'estampes, 16 rue Saint- Jacques (commencement
du siècle) ; son adresse gravée est signée Charles se Images troubadour.
A. Noël : a gravé Le Dessinateur, Le Modèle , d'après Prud'hon, chez
Bance , 1804.
C.-F. Noël : a gravé le« portraits de Eugène Beauharnais et Joseph
Napoléon , d'après Aug. Desnojers.
Noël : Fables d'Esope, par Guillaume Montfort, professeur au Prytanée
NOËL. 201
été un laborieux, et l'importance matérielle de
son œuvre est considérable : il a lithographie plus
de mille pièces, dont six cents portraits.
Léon Noël avait, dès sa sortie des ateliers de
Gros et Hersent, renoncé à la peinture pour
s'adonner à la lithographie. Son premier envoi
au Salon , la Psyché auprès avoir connu V Amour,
de Delorme, date de 1827. Il continua par des
sujets en tout genre d'après les peintres anciens
et modernes : mais cette partie de ses travaux
est celle qui offre le moins d'intérêt, ce n'est
qu'une production courante. Heureusement pour
lui , il adopta bientôt concurremment un autre
genre, le portrait, dans lequel il se fit une très
grande réputation.
Ses premiers portraits se ressentent de l'imita-
tion de Devéria et de l'influence romantique ; ils
ne dépassent guère le format in-4 de L'Artiste
dont il était le collaborateur (*) : le personnel des
théâtres en fournit principalement les sujets.
Il y a là des pièces d'une réelle valeur d'art.
Mais à partir de 1839 le travail change , le
gravées par Davignon (en paraphes d'écrilure). Choque fable a une
vignette tête de page signée Noël.
Alexis Noël , lithographe , vers 1840. On a délai , entre autres ynèccs,
le portrait du Comte Libri ( GuiUaume-Brutus-Icilius-Timolc'on ) , de
l'Académie des Sciences, inspecteur général des Bibliothèques, bibliophile,
et très fameux voleur de livres.
(l) Même comme critique. En 1838 Léon '^o'él a donné dans L'Artiste
un article sur la gravure.
202 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
crayonnage libre du peintre est remplacé par le
grain classique et méticuleux du lithographe.
Léon Noël est devenu un lithographe officiel ; ou
plutôt le lithographe de Winterhalter , peintre
ofliciel des tètes couronnées et des princes de
familles souveraines. Aucune dimension de pierre
ne TelFraie , l'in-folio ordinaire lui suffit à peine ,
il lui faut un in-folio extra. C'est dans cette
dimension qu'il nous a laissé un grand nombre
de portraits , d'un métier habile , et dont l'en-
semble forme une curieuse revue de la physio-
nomie et du type contemporain de 1840 à 1860.
A ce point de vue son œuvre est utile.
Léon Noël fut décoré en 1855. Il est mort en
1879. Son portrait a été lithographie par Devéria.
La longue liste qui suit donnera l'idée de ce que
peut être la production d'un lithographe débordé
de commandes par la clientèle du monde et par
les éditeurs (M.
1. PORTRAITS, 1830 à 1807.
Familles souveraines. — France. — Duchesse de
Berrv, in 8. Comte de Chambord , in-i . 1834. Le
Môme, in-fol., 1850.
LOUIS-PHILIPPE r, en pied, gd. in-fol. (Winr
terhalter). Le Même, buste in-fol. Le Même, en frac,
in-fol. Marie- Amélie, in-fol. (Hersent). La Même,
0) Léon Noël a pris soin de former son œuvre très complet pour le
Cabinet des Estampes.
NOËL. 203
en contrepartie, in -4. Louis - Philippe et ses fils
allant passer une revue, gd. in-fol. en 1. Le Duc
d'Orléans, gd. in-fol. (Winterhalter). La Duchesse
d'Orléans, gd. in-fol. Le Comte de Paris , enfant ,
gd. in-fol. (Winterhalter). Le Même, en 1856, in-fol.
Le Duc de Chartres, enfant (Winterhalter). Le
Comte de Paris et le Duc de Chartres à cheval
(Alfred Dedreux). Le Duc de Nemours en pied, gd.
in-fol. (Winterhalter). Le Même, buste, in-fol. Le
Prince de Joinville en pied, gd. in-fol. (Winter-
halter). Le Même, buste, in-fol. Le Duc de Mont-
pensier, La Duchesse de Montpensier, La Même ,
vêtue à l'espagnole. Le Duc d'Aumale, La Duchesse
d'Aumale. 5 p. en pied, gd. in-fol. (Winterhalter).
Le Duc d'Aumale, buste, in-fol. Le Même, gd. in-fol.
La Princesse Clémentine , in-8 ( Decaisne , pour
L Artiste). Les Ducs d'Orléans et de Nemours et le
Prince de Joinville, in-4 (réduction de l'estampe
d'Eugène Lami : Les Princes Citoyens).
NAPOLÉON III, L'IMPÉRATRICE EUGÉNIE,
2 p. en pied, gd. in-fol. (Winterhalter). Napoléon III,
profil, in-4. Le Même, buste, in-fol. L'Impératrice,
buste, gd. in-fol. Le Prince Impérial, gd. in-fol.
(Winterhalter). Le Prince Napoléon , in-fol.
L'IMPÉRATRICE ET SES DAMES D'HON-
NEUR , très gd. in-fol. en 1. (Winterhalter).
Estampe capitale au point de vue du costume en 1855.
Les portraits sont ceux de M-^^' d'EssHng, de Pierres,
de Lezay-Marnézia, de Bassano, de Montebello, de Malaret,
de Las-Marismas , de Latour-Maubourg.
Angleterre.— LA REINE VICTORIA. La Reine,
LE Prince Albert et leurs enfants. Le Prince
de Galles en pied, (deux fois). Le Prince Alfred.
204 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
Le Prince de Galles et le Prince Alfred. La
Princesse Victoria. La Princesse Louise. La
Duchesse de Kent. (Ces neuf pièces, de grand
format, d'après Winterhalter).
Augustenhoiirg. — La Princesse Hélène , 2 p.
différents, gd. in-foL 1861 et 1865. (Winterhalter).
Bade. — La Famille du Grand-Duc Lêopold ,
gd. in-fol. Sophie de Suède, Grande -Duchesse,
in-fol., i8i2. Frédéric-Guillaume -Louis, Prince
régent, in-fol., 1854. Louise-Marie-Elisabeth de
Prusse, Grande-Duchesse, in-fol. LA PRINCESSE
CÉCILE, in-fol. (Lauchert). LA MÊME , gd. in-fol.
(Winterhalter).
Belgique. — LÉOPOLD F, Roi des Belges; LA
PRINCESSE LOUISE D'ORLÉANS, Reine; deux
portraits en pied , gd. in-fol. (Winterhalter).
Brésil. — L'Empereur don Pedro II , 1860.
in-4.
Espagne. — Marie-Christine , Reine , in-4. La
Même , autre portrait , in-4. Isabelle II , Reine ,
gd. in-fol. (Vicente Lopez, 1842). Isabelle II et le
jeune Prince des Asturies , gd. in-fol. ( Winter-
halter). LuiSA - Fernanda , sœur de la Reine Isa-
belle II, gd. in-fol. La Fille du Duc de Montpensier,
infante d'Espagne, in-8. (A. Delacroix, 1850).
Grèce. — Georges F', in-fol. (Hagelstein, 1863).
Lucques. — Louise-Marie de Bourbon, Princesse
de Lucques, gd. in-fol. (Pérignon).
Mexique. — L'Empereur Maximilien, L'Impéra-
trice Charlotte; 2 p. in-8.
Parme. — Louise -Marie -Thérèse de Bourbon,
Duchesse régnnte,agd. in-fol. Robert II, Duc de
NOËL. 205
Parme, très jeune, gd.in-fol. (deux portraits d'après
Luigi Rossi).
Pays-Bas, — Sophie -Mathilde, Reine, gd. in-fol.
(de Kevser).
Portugal. — Stéphanie, Reine, gd. in-fol.
(Lallemand).
Russie. — L'Empereur Nicolas sur son lit de
mort, in-4. L'Impératrice Alexandra, gd. in-fol.
(Winterhalter). L'Impératrice et ses trois Filles,
in-fol. en largeur. La Grande-Duchesse Hélène,
gd. in-fol. La Grande -Duchesse Marie, in-4.
Alexandre II, Empereur, gd. in-fol. L'Impéra-
trice , gd. in-fol. (Winterhalter, 1857). La Même ,
en buste, d'après un peintre russe, in-4. Le Grand-
Duc Michel , gd. in-fol. Le Grand-Duc Constantin ,
gd. in-fol. Alexandrine de Saxe-Altembourg, sa
femme, gd. in-fol.
Saxe. — Caroline de Wasa , Princesse rovale ,
gd. in-fol. (Lauchert).
Saxe-Cobourg. — Le Prince Auguste, gd. in-fol.
(Winterhalter, 1845).
Saxe-Weimar. — Marie - Paulowna , Grande-
Duchesse douairière, gd. in-fol. Charles-Alexandre,
Grand-Duc, gd. in-fol. La Princesse Sophie des
Pays-Bas, Grande -Duchesse, gr. in-fol. Charles-
Auguste, prince héréditaire, enfant, in-fol.
Schleswig-HoMein. — La Princesse de Schles-
wig-Holstein , in-8.
Wurtemberg. — Charles , prince royal , gd.
in-fol. Le Même, roi, gd. in-fol. Olga Nicolaewna,
princesse royale, gd. in-fol. (Winterhalter, 1855).
206 LES GRAVEURS DU XIX"' SIECLE.
La Même, reine, gd. in-foL ( Winterhalter, 1867).
Le Prinxe Alexandre , gendre du Roi Louis-
Philippe, gd. in-fol. (Winterhalter, 1864).
Clergé. — Comte d'Argenteau, archevêque de
Tyr. Dupont, archevêque d'Avignon. De Quélen ,
archevêque do Paris. Les évêques Belinas , Bru-
mauld de Beauregard, Clausel de Montais, Landriot,
Paysant, Pie, Robert, Brossais Saint-Marc. Les
abbés CasaHs, Goudrin, Dancel, Gellée, Lambert.
Armée. — Maréchaux Bosquet, in-8, Canrobert,
in-8, DoDE DE LA Brunerie , in-foL et in-12,
De Grouchy, in-fol., Magnan, gd. in-fol., et le
même en grand-maître des francs-maçons, in-foL,
Randon. gd. in-fol., Saint- Arnaud, in-8, Sêbastl^ni,
gd. in-fol., Vaillant, gd. in-foL
Généraux Aupic, in-8, de Berthois , in-fol.,
Ghangarnier , in-fol., V^« de la Hitte , gd. in-fol.,
Montfort, in-fol., Rivaud de la Raffinière , in-8.
De Vernois , in-12.
Colonel Chérisey, in -4. Chef de bataillon Do
St. Laurent.
Marine. — Amiraux Hamelin , de Mackau ,
DE Parseval , gd. in-fol.; Contre-Amiral Savary,
in-12.
Politique et Administration. — Berryer, in-8.
Le Même, d'après la statuette de Barre, in-8.
Carlier, préfet de pohce, in-fol. Chaix-d'Est-Ange,
in-fol. De Chapuy-Montlavile, in-4. C*'^ Duchatel ,
gd. in-fol. Duc de Fitz -James jouant avec ses petits
enfants (L Artiste). Achille Fould, gd. in-fol.
Girod de L'Anglade, in-fol. Baron Haussmann, iii-4.
Jard-Panvilliors, député, in-12. De Kératry, conseil-
NOËL. 207
1er d'Etat et député, iii-S. Comte de La Ferronnays,
iii-fol. Baron Lagarde , préfet, in-8 (V Artiste).
Magne, in-fol. Magnier de Maisonneuve , iii-ful.
Martin du Nord , in-12. Duc de Montmorency, pair
de France, in-fol. Duc de Morny, in-4. Baron
Meunier, gd. in-fol. Comte de Nieuwerkerke, in-fol.
Pelet de la Lozère, pair de France, in-fol. Werlê,
maire de Reims , gd. in-fol. Chavoix, Mgr. Fayet,
Mgr. Graveran , F. de Lasteyrie, Malbois , Mathieu-
Bodet , Payer, Pécoul, Pietri , Roux-Lavergne .
H. de Tocqueville, représentants du peuple à l'As-
semblée de 1848. Sieyès, peint à Bruxelles pendant
son exil, par L. David également exilé, in-fol.
Ecrivains. — Béranger , in-12. Alex. Dumas ,
in-8. (L Artiste). Empis, in-4. Delphine Gay (M'"' E.
de Girardin), in-12. La Même, in-4. Goubeau
(Dinaux), in-8. Victor Hugo, in-8 (L Artiste),
Jules Janin, in-8.
Artistes. — Decaisne , in-8. Duval-Lecamus .
in-fol. Tony Johannot, in-12. Dantan jeune, in-fol.
Etex, iii-8. [L Artiste). Pradier, in-8.Debret. in-foL
Ghys, in-8. (L Artiste). Nepveu , in-fol. Rougevin ,
in-4. ViSGONTi, in-fol. Ricliomme , in-4. Victor
Adam, in-4.
Musiciens. — Panseron , in-8. Rossini, in-fol.
(Ary Scheffer). Schubert, in-8. (Francis). Gurt,
professeur de musique dans le Faucigny, in-fol. Tli.
Hauman, in-8 (L Artiste). Listz , in-fol. (Ary
Scheffer). Paganini, in-fol. M^'^'^ Passerieu de Varez,
pianiste compositeur de l'Impératrice , in-4.
Stamaly, violoniste, in-4. Thalberg, in-8.
Acteurs et Actrices. — M"'" Adolphe , Porte St.-
208 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
Martin, in-8. Albert, Comédie Française, in-8.
M'"^ Albert. Vaudeville , in-8. Albert, Ambigu
(comédien quelque peu graveur et litbograpbe).
M"^ Albert, sa femme. M*^"® Alboni, in -fol.
M^^^Uan-Despréaux, Gymnase, in-12. M'^^'^ Armand,
Porte St.-Martin , in-8. Bataille , Opéra-Comique ,
in-fol. Bernard, directeur et acteur de l'Odéon,
in-fol. (L. David). Bocage, profil, in-8 (L'Artiste).
Le Même, de face, in-8. Madeleine Brohan , in-fol.
Jexny Colon , Variétés, in-8 [L'Artiste). M^"^ DÉ-
JAZET, in-8 [U Artiste) : elle porte un chapeau.
La Même, in-8 : sans chapeau. La Même, in-12. La
Fille de M^^^Déjazet, in-8 (sous le titre : Herminie).
Mathilde Diez, in-fol. M'"' Dorval, in-8 [L'Artiste).
La Môme, en pied , in-12 La Fille de M'"' Dorval
(Les Petits Oiseleurs), in-8. M*'"^ Duchemin,
Palais - Royal , in 8. M^"^ Dumilàtre , Opéra,
m-4. M^"® Dupont , Théâtre Français , in-8. La
MÊME , en pied , in-4. Le ténor Duprez , in-12.
-^ewe Caroline Duprez , in-fol. M^^^^ Dupuis , Théâtre
Français, in-8. M^^^ÉmiUe, théâtre de province,
in-8. M®^® EscoussE, Palais - Royal (depuis
M"^ Poirson , femme du Directeur du Gymnase) ,
in-8. Fànny Essler, in-8 (L Artiste). W^^^ Falcoz,
Odéon , in-8. Miss Fane , dans le rôle du Petit
Trésor, in-fol. Miss Fanny, in-4 (Hayter). M^'^^Léon-
TiNE Fay (depuis M'^'Volnys), in-8. La Même, in-12.
M^'"^ Julie Grisi, Italiens, m.-'è (U Artiste). La Même,
in-fol. M^"« Heinefetter, in-4. M°"^ Jawureck,
Opéra, en pied, in-4. Joanny, Comédie Française,
in 8 [L Artiste). M^"*^ Juliette, in-8, vêtue d'une
robe blanche (V Artiste). La Même, in-8, robe
noire. Kemble, in-12 (Lawrence). Lalerrière, in-8
NOËL. 209
(Ij Artiste). Le Même, iri-fol. ( Dubufe ). Lafont ,
Opéra , in-8 {L'Artiste). Lafont , Vaudeville , in-8.
Teodora Lainadrid, actr. espagnole, dans Adrienne
Lecouvrem , en pied, gd. in -fol. M®"^ Lelevre
(M™*" Faure) , Opéra -Comique, in- fol. Frederick
Lemaître , in-8 (L'Artiste). Lepeintre aîné, Vaude-
ville, in-8 (L'Artiste). M^"^ Pauline Leroux, Opéra,
in-8. Jenny Lind, in-4. M'"'^ Malibran-Garcia, in-12.
Meue Mars, in-12. M^"® Mathias(Yrca), danseuse des
théâtres impériaux de Russie , rôle de Pâquerette ,
in-fol. en 1. M^"^ Morales, Comédie Française, in-8.
Meiie ]sj^u , Opéra , in-4. M*^"® Alexandrine Noblet,
Comédie Française, in-8 [L'Artiste). La Même,
in-12. Nourrit, in-8 (L Artiste). Miss O'Neil, in-12.
^eue ppiora, danseuse, Opéra, in-fol. en 1. M^"® Ra-
chel , in-4. Régnier , Comédie Française , in-fol.
Sainte-Foy, Opéra-Comique, in-4. Samson, Comédie
Française, in-8. Santini, Italiens, in-8. M°"' Sontag,
Italiens , in-fol. M«"« Taglioni , en pied , in-12. La
Même, en buste, in-12. M"' Thénart, Vaude-
ville, in-8. M'"'' Ugalde, in-fol. M^"'' Verneuil,
Gaîté, in-8. M^^^*^ Willmen , Vaudeville, in-8, en
cheveux. La Même , in-8, en chapeau.
Prestidigitateurs. — Robert Houdin , in-fol.
Hamilton, in-fol.
Médecins. — Relliol ( Conseils aux hom7nes
affaiblis) , in-8. Buisson , in-8. Clot-Bey, médecin
du Vice-Roi d'Egypte, in-8. Garnier, in-fol. HÈ-
NOQUE , in-4. Leseigneur, in-12. Petit, médecin des
eaux de Vichy, in-fol. (Henriquel-Dupont). Rostan.
Divers. — Agier, ancien magistrat à Niort, in-8.
M"*' Agier. Amilliet . commandant des sapeurs-
pompiers de la ville de Paris, in-8. D'Andigné,in-8.
X 14
210 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
Baron d'Andelau, in-8. Bance aîné , in-8. M""*" Fer-
dinand Barrot. in-4. Barroux, in-8. PRINCESSE
DE BAUFFREMONT, gd. in -fol. M™' Bayeux ,
in-fol. Anne Bigot , sœur Marthe , in-foL Boicer-
voise, in-4. Comtesse de Bonneval, née Gallwej,
in-fol. La Même, in-fol. M^ M'"' Bottée de Toulmont
et leurs enfants, in-4. M"'' Bouchot, in-8. DeBourge
père, in-4. Romain de Bourge , in-fol. Bousquet,
in-8. Comte de Bréda , in-8. Brochant de ViUiers ,
ni -8. M^'^'^ de Bussière, in-fol. (Rose de Printemps).
Le Fils de M. B***, in-8 (U Artiste). M^"« Carrier,
in-8. (Salon de 1833). M"^' Cassas, in-4. Le Duc
et LA Duchesse de Cereste-Brancas , 2 p. in-
fol. Chovne., in-fol. M. DeCock; M""^ De Cock,
2 p. in-4. M"" Colette de Baudicour , mère;
Colette de Baudicour ; Prosper de Baudicour
(iconographe) ; 3 portraits in-4. M'"^ Coran , in-8.
M^^^*' Cornu, in-8. Cottin; M'^^Cottin; Cottinfils,
enfant: 3p. in-8 Cottinfils. in-fol. W^' Coudrin,
in-4. Crousse, in-8. M' et M"'*" Damécourt ; 2 p. in-4.
M'^^Dehérin. in-4. Devilles, in-8 La Maréchale
DoDE DE LA Brunerie, in-fol. M"*^ Dufournel, in-fol.
V^^ Duval, morte à 95 ans , in-4. M""- D***, d'après
Robert Fleury, m-S (L'Artiste). Enfantin, gd. in-fol.
Vicomtesse de Fontenay , in-8. Adolphe Fould ,
banquier, gd. in-fol. Fulton (achevai), in-4. M'"*' Ga
veaux-Sabatier, chanteuse de salon, in-fol. Gense,
in-4. Gérard (Stéphen). d'après la statue deGévelot,
in-8. Grandin Augu.ste), in-8. Gros (Philippe), in-4
et in-fol. M^i^^ Gruss , directrice de la Maison des
Daines de la Bienfaisance de Besançon, in-4.
M™'' Gueiiée ( Louise ) , in-4. Baronne d'Heryille ,
née Marcotte, in-4, d'après Ingres. Hovelacque,
NOËL. 211
père : M™^ Hovelacque ; Alexandre Hovelacque ;
Emile Hovelacque : M"^^ Hovelacque ; 5 p. in-4. La
fille de Victor Hugo, sous le titre de LÉOPOLDINE
(L. Boulanger), in-fol. Cuuite Edm. d'imécourt, in-
fol. M-^^Jurien, in-fol. COMTESSE DE LAGRANGE,
gd. in-fol., d'après DroUing. COMTESSE DE LA-
GRANGE, née Honoré, in-fol., d'après Winterhal-
ter. Comtesse de Lagrange , née de Chimay , in-4 ,
d'après Meuret. Marquis de L'Aigle, in-4. Comtesse
de Larderel , in-fol. Louis de La Rochejacquelin.
M"^*^ Lecouteux , in-fol. M"^' Lepelletier d'Aunay,
in-fol. Lillo, banquier; M""^ Lillo ; 2 p. in-fol.
DUCHESSE DE LORGE , gd. in-fol. M'"'' Lullin-
Pictet, in-4. Marquis de Lussac , in-8. Lutrot , gd.
in-fol. Maillard, in-fol. Malenson , in-4. M""' Mallet,
née Oberkampf , in-fol. Marcotte; M""^ Marcotte;
Marcotte FILS ; 3 p. in-4. Comtesse de Marescalchi,
in-4, d'après Meuret. La Même, in-fol., d'après
Dubufe. M""^ Antonin Moine . femme du sculpteur,
in-4. (pièce intitulée La Rêverie). M"*" de Mont-
ville, née de Montebello, et sa fille, in-4. Duchesse
de Mouchy, née de Noailles , in-fol. M™^ N **"",
Salon de 1835, in-8.' [L'Artiste). Vicomtesse de
Noailles , in-8. M"^'' V^^^ NOËL , mère de l'artiste,
de profil, assise, lisant, in-4. M""^ Léon Noël
(sœur du peintre Couder), in-8. Oberkampf, indus-
triel, in-4. M. Opigez, in-4. Orfila , gr. in-fol.
Marquise de Pange , née de Caraman , in-8. Com-
tesse Pelet delà Lozère, née Rodier, in-8. Comtesse
Pelet de la Lozère, née Otto, in-8. M""' Pérignan ,
in-fol. M. Alphonse Perrier, in-fol. Petitot, in-fol.
PoiRSON, directeur du théâtre du Gymnase, in-8.
Polonceau, ingénieur, in-fol. Comtesse Poniatowska,
212 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE
iii-fol. La Même, morte, iii-lbl. Comte et Comtesse
Pozzo di Borgo, 2 p. in-fol M"*^ Rostan, femme du
docteur, in-fol. Marquis de Rongé , in-fol. Rouget ;
M'"' Rouget ; 2 p. in-fol. M'^"^ de Sainte-Aldegonde ,
in-fol. La Même, in-fol. M'"^ Ida Saint-Elme (la
Contemporaine), in-12, d'aprèsA.Devéria.M®''^J.-B.
Say, in-4 (pièce intitulée L'Album), Schlumberger,
in-4. Baron Taylor , gd. in-fol. Marquis et Mar-
quise de Vérac , 2 p. in -fol. Vernv, in-fol. , d'après
Ary Scheffer. Marquis de Viana, in-fol. Vicomte
de Villeneuve , iu-fol. Comtesse de Villemotte ;
buste sur un socle; des religieuses et des jeunes
filles l'entourent de fleurs. Adolphe Violet, gd.
in-fol. Baron et Baronne Walcknaër ; 2 p. in-4 ,
d'après Ingres.
Étrangers. — Prince d'Anglona , in-4. PRIN-
CESSE BADIALI DE MI N GRÉ LIE , gd. in-fol.
(Winterhalter). Princesse Bariatinski, in-fol. Lord
William Bentinck , gouverneur général des Indes ,
in-fol. L'amii'al Blanco Encalada, de Valparaiso,
in-foL M'"" BouteniefF, in-fol. Bravo -Murillo , in-4.
M""^ Bristed, in-4 Lady Chichester, in-fol. Cobden,
in-4. Comte Comar, in-4. Miss Croker, d'après Th.
Lawrence, in-4. Prince Czartory ski , in-4. Sir Do-
minique Daly, in-4. DaRocha, conseiller de l'Em-
pereur du Brésil, in-4. Comte Esterhazi, gd. in-fol.
Falcon (Juan), présid. de la RépubUque deVenezuela,
gd. in-fol . Général Flores, fondateur de la Répubhque
de l'Equateur, in-fol. Mgr. Fransoni , archevêque
de Turin , in-4. Prince et Princesse Charles de
FuRSTEMBERG, 2 p. gd. in-fol. Prince et Princesse
LÉOPOLD DE Furstemberg, 2 p. gd. in-fol. Comte
de Furstemberg, in-4. Prince Galitzine, maréchal
NOËL. 213
de la noblesse du gouvernement de Karkoff, gd.
iu-fol. Général Eugenio Garzou , gd. in-ibl. Gil-
christ (Jean ) , d'après Healj, gd. in-fol. Lady Grey,
d'après T. Lawrence , in-8 (L'Artiste). W et M""- de
Grimaldi, 2 p. in-fol. W et M""' Gutterez de Es-
trada , 2 p. in-fol. DUCHESSE DE HAMILTON ,
gd. in-fol. Prince de Holienzollern-Sigmaringen, gd.
in-fol. Hope-Landon , in-fol. Kolowrat-Liebsteinski,
in-fol. Princesse Kotchouhey, gd. in-fol. Kras-
zewski , in-4. Kriwskv, in-4. Baron de Kubeck ,
in-fol. Princesse de Leiningen , in -12. Général
Lopez, fondateur do l'Indépendance de la Colombie,
gd. in-fol. Manin, président du gouvernement de
Venise . in-8. Mgr. Marilley, évêque de Lausanne
et Genève, in-fol. Duc de Marlborough , in-i,
d'après Sir W. Ross. Duchesse de xMarlborough,
in-4, d'après Sanders. Comte et Comtesse de
Mercy-Argenteau , 2 p. gd. in-fol d'après Péri-
gnon , 1845. CoxMTE et Comtesse Charles de
Mercy-Argenteau; M*^"^ de Mercy-Argenteau;
3 p. in-fol., d'après Pérignon, 1858 et 1860. Ba-
ronne de Meyendorff; M^^^^ de Meyendorff, enfant;
2 p. in-8. Mgr. Monaghan, évêque de la Dominique,
in-8. Général Monagas , président delà République
de Venezuela, gd. in-fol. M"'^ Moulton. in-fol.
Général Mourawieff, in-4. O'Connel (Daniel), in-8.
Duc d'Ossuna, gd. in-fol. M""' Oswald de Fabrice,
gd. in-fol. Comtesse d'Oultremont, in-fol. Lord
Palraerston , in - fol. LES DEMOISELLES DE
PGURTALÈS. in-8, d'après M"'' de Mirbel (L'Ar-
tiste). Princesse Radziwill , in-fol. Duc de
Rianzares (Manoz). gd. in-fol. Le Même. in-4. Rojas
(don Bernardo) , in-fol. Baron Salomon de Roths-
214 LES GRAVEURS DU XIX-^ SIECLE.
child , in-lbl. Lord Jolin Russel. in-fol. Duc de San
Cai'los , à cheval, iu-lbl. Comte de San Luis , in-foL
Baron Sina , gd. in-foL Siraut . sénateur belge, et
M*"' Siraut : 2 p. in-fol. M'"^^ de Solovey. gd. in-lbl.
Général de Souttholf, in-fol. Stecki (Louis), in-fol.
M™^ Sueruiomlt , in-fol. Duchesse de Sutherland ,
gd. in-fol. Comte et Comtesse de Toreno: 2 p.
in-fol. Lad Y Clémentine Villiers . gd. in-fol.
Vuarin, curé de Genève, in -4. Comtesse Walde-
grave , in-fol. Prince et Princesse de Witgenstein ,
2 p. in-fol. Mgr. Wolonczewski , évéque de Samo-
gitie, in-fol. Prince et Princesse Woronzow , 2 p.
in-4. Comte et Comtesse Zouboff; les enfants du
Comte Zouboff; o p. in-4.
2. Sujets divers.
Reproductions de tableaux de maîtres , Vierges de
Raphaël , etc.
Sujets religieux modernes d'après Bendemann, Ghamp-
martin, Deger, Diettler, Guet, Mucke, Overbeck , Serrier,
Sigalon , Steuben , Tissier, Ziégler.
Suite de sujets religieux d'après Signol.
Sujets historiques d'après Devéria, Johannot, P. Dela-
roche, Decaisne, Labouchère, Lugardon.
Héloïse et Abélard, 2 p. — Sargines et Sophie d'Apre-
mont : Durupt. — Le petit Jehan de Saintré, in-4 : Decaisne.
— Henri IVet Fleurette, Serment d'amour. 2p. in-foL : Fran-
quelin. — Ninon et Lacbâtre , in-8 : Decaisne. — Manon
Lescaut, 2 p. in-foL : E. Giraud. — Le Talisman, Richard
en Palestine, 3 p. in-fol. — Le Bravo, in-foL : Guet. —
La Jolie Fille de Perth , in-foL : Scbopin. — Ivanhoe, in-4 :
Decaisne.
Sujets de genre, modernes :
Par Léon Noël : La Diseuse de bonne aventure , La
Musique, La Conversation, Les Paysans abrités. Le Midi,
in-4, Le Soir, La Veillée, Le Feu, L'Indiscrétion, La Liseuse,
La Promeneuse, En goûterai-je?. J'en goûterai, The Frosty
Morning, Désolation, Consolation, in-4. Le mauvais Fils,
NOËL. 215
Le Fils repentant, Toilette villageoise, Toilette d'une dame,
L'Abricot, Le Roi de Thiilé, Une Veuve et son Fils, Le
petit Tireur d'arc, Les petits Oiseleurs, Le petit Pè<'hear,
Le petit Paresseux, La petite Maman, La petite Noncha-
lante, Le petit Jardinier, La petite Jardinière , Les petits
Savoyards égarés, J.-J. Rousseau , Le Secret, Harmonie,
L'Attente, Le Départ, Rêverie, Attente, Alice.
Alophe : Dernier rêve de gloire.
Ainiel : Une jeune Fille, Le Livre de mariafre.
Bassaget : Les Adieux.
Beaume : L'Amour séduit l'Innocence ; Baptiste, pas de
bêtises 1
Meiie Gappelaëre : La Fille du pécheur.
Gharlet : Le Retour au presbytère.
A. Colin : Arrêtée par des brigands.
Court : La Bienfaisance , Mon Protégé.
Decaisne : La Châtelaine, Le Départ pour la chasse, Les
Tourterelles. Le Matin, Le Soir, Les Soins maternels. Le
Sommeil de la Grand'Mère, Sélim et Zuléika, Le Sommeil,
Milton dictant son Paradis perdu , Odalisque, in-4.
G. Dejonghe : La Lecture interrompue.
A. Delacroix : L'attente du retour.
Delorme : Psyché après avoir connu Tainour.
Deroy : Entrée en chasse.
Destouches : Les Rivaux, Les Rivales.
A. Devéria : Le Départ, Le Retour, Bonjour, Bonsoir.
E. Devéria : L'Adieu, Dévotion.
Dubasty : Le petit Tambour, La Charge de cavalerie.
Dubufe : Désespoir, scène de 1814 ; Douleur, scène de
1815; La Lettre, Le Portrait.
Duval-Lecamus : La Cinquantaine , Adieux de.s matelots.
Le Retour des marins, Prière à N.-D. de Bon-Secours, Le
Retour de la ville. Les premières Amours.
Francis : Fidèle.
Franquclin : Le Souvenir, Le Coucher, Devine qui?, La
petite Gourmande.
Fraschert : Dante.
Ed. Frère : Sollicitude maternelle, Les Miettes du gâteau,
La Leçon.
Gérard : Corinne au cap Misène.
Meiie Girard : Une Tireuse de cartes.
Girardet : L'Ecole buissonnière.
E. Giraud : Le (gibier du Seigneur, La Permission de
216 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
dix heures, (Le Départ, Le Retour), L'Inondation , Les
Orphelines du guide.
Gosse : La Charité.
Grenier : Une Conquête , Une Victime , Cousin et Cou-
sine, L'Ouverture de la chasse, Départ pour la chasse,
Halte de chasse , Retour de la chasse.
Guet : La Fête de la Bonne Maman , Les Contes de la
Grand' tante , Le Soldat convalescent , Jeunes matelots
normands , L'Enfant malade, Le Repas des moissonneurs.
Retour au chalet.
Guichard : Le Gant, L'Ombrelle.
M""® Haudebourt-Lescot : L'Usurier.
HerbstofFer : La Favorite.
Hornung : Plus heureux qu'un roi.
Huet : Don Juan et Haydée.
Jacquand : La petite Armée, Les petits Postillons, Le
petit Garde National, Les petits Peintres, L'Arrivée du
Vicaire , Une Après-Dînée de curés.
Alfred Johannot : La Partie d'échecs, L'Arrestation, in-8;
Pierre et Marie.
Tony Johannot : Un Vœu; Mon Dieu, sauvez-le !
Landseer : La Jeune Ménagère.
Lenfant de Metz : La Marchande de plaisirs.
Lawrence : Innocence et Fidélité.
Jules Laure : Les premières Cerises.
Lepoitevin : La Nouvelle Suzanne, Coup douhle.
Massé : Le Confessional.
Marohn : Le Dernier morceau de pain.
Pages : Le Petit Élève.
M*"* Pages : Les Enfants surpris par l'orage.
Panne tier : La Poupée.
Pingret : La Sieste , La Lettre de recommandation , Le
Mariage, Le Baptême.
Pluchart : L'Algérienne.
Riedel : Bonheur maternel
Robert Fleury : Le Concert.
Roehn : La Leçon de peinture, La Leçon de musique, La
Demande en mariage, Le Départ pour la ville, La Déclara-
tion pour rire, Les Peureuses, Les Espiègles, Le Jugement
de Paris, Le Billet de confession.
Roehn fils : Le Mardi-Gras, Le Mercredi des Cendres.
Camille Roqueplan : Isabelle Wardour, La Sortie de la
Procession, La Rentrée de la procession.
NOËL. 217
Schlesinger: Gomme Tesprit vient aux Failles, Le Renard
et les Raisins, Le Pont d'amour.
Schiietz : Vœux à la madone.
Schopin : Le Rapt, La Délivrance, Défiance, Confiance.
Tassaert : La Corbeille , Le Piano.
Vallou de Villeneuve : Le Curieux puni. Le Hussard
séducteur.
\'ogel : La Sortie de l'église.
Winterhalter : L'Rnfant chéri , Frère et Sœur, Les deux
Sœurs, Gattarina, Fenella, Béatrice.
Worms : Le Quart d'heure de Rabelais.
Ziégler : Giotto.
Le Plébiscite de 1852. — Pièce allégorique, in- fol.
Chasse de l'Empereur Napoléon III à Fontainebleau ,
in-fol. en largeur.
Encadrements pour les Yoijaqes Pittoresques du Baron
Taylor. PI. pour Ze Monde Dramatique. PL pour Zes Arts
au Moyen-Age. Macédoines. Vignettes. Costumes. Coif-
fures. Copies d'après Gavarni. Intérieurs d'édifices, vases,
meubles. Titres de romances. Têtes d'études, tètes de
fantaisie.
Etc., Etc.
NOIROT Père et Fils. —Autour de Roanne et
à travers le Forez^ album lilh. 1881.
NORMAND (Charles), dessinateur et graveur,
né à Goyencourt (Somme) en 1765, grand prix
d'architecture en 1792, mort à Paris en 1840.
1. Gravures au trait.
Encore un exemple à l'appui do ce que nous avançons
(voyez Noël Bertrand, Narcisse Lecomte, note , etc.) , que
rien ne donne une idée moins nette de ce qu'est l'œuvre
d'un graveur que les catalogues précis en apparence , oii
tout est énuméré sur le même pied , suivant une formule
unique et sans appréciations. Pour donner la sensation de
la vérité des œuvres, les catalogues doivent , au contraire,
218 LES GRAVEURS DU XIX-^ SIÈCLE.
être d'une forme souple et changeant à chaque artiste ; il y
faut pratiquer comme en art la méthode des sacrifices ,
pour faire valoir les parties essentielles.
Ouvrons le Manuel de Le Blanc. Nous y lisons à Tarticle
de Charles Normand les indications suivantes : La Visi-
tation . La Vierge à la perle , La Vierge au berceau ,
La Vierge au poisson, La Multiplication des pains ,
Le Martyre de Saint Jean ^ d'après Raphaël, in- fol.:
Les Peintures de la chapelle Sixtine , Le Jugement der-
nier^ de Michel-Ange, gd. in-fol.; L'Entrée de Henri IV à
Paris , de Gérard , gd. in-fol., etc. D'après ces indications ,
Normand ne semble-t-il pas être un second Desnoyers , ou
tout au moins un second Toschi ?
Superposons maintenant à cette liste la rubrique générale
Gravures au trait , et Normand est ramené du coup à soji
vrai point : ce n'est pas un graveur d'histoire , un graveur
à^ estampes; c'est un graveur-architecte, un graveur de
planches explicatives , de schémas.
Son œuvre est des plus considérables , et s'il y avait
intérêt à en donner le détail pièce par pièce . c'est cent
colonnes du Manuel qu'il occuperait. Par son procédé
expéditif, dont il se servait avec habileté et précision, soit
en gravant de sa main, soit en surveillant la gravure
exécutée sous sa direction . Charles Normand a donné le
trait d'un nombre énorme de tableaus de maîtres. 11 est le
corrélatif de Landon. Ces séries de planches que nous
avons citées au nom àe Landon ^ c'est, pour la plupart,
Normand qui les a gravées , notamment les Annales du
Musée. Les frontispices y sont même de sa composition. —
Salons de 1808 , de 1822. — Vignettes diverses et repro-
ductions de tableaux pour illustrations. — L'atlas des
Victoires et Conquêtes, reproductions de tableaux , nous
donne, — toujours au trait, — le mouvement général de la
peinture officielle sous l'Empire.
En sculpture Normand a également donné le trait d'un
grand nombre de morceaux célèbres , puisqu'il est le gra
veur du Musée de Sculpture du Comte de Glarac. Nous
notons aussi d'intéressantes vues du Musée des Monuments
Français , tel que l'avait dispo.sé Al. Lenoir.
En architecture. Normand fournit tout ce qui peut inté-
resser les architectes : livres d'études , vues d'édifices
anciens et modernes, restaurations, projets: Le Vignole
des Architectes, — Le Vignole des Ouvriers, — Parallèle
NORMAND. 219
des ordres d'Architecture , — Trace des Ombres , —
Recueil des Plans et Façades de Maisons de Ville et de
Campagne,— Antiquités du Midi de la France, dépar-
tement du Gard (ici la gravure est plus qu'un simple trait ,
il y a un effort vers le pittoresque). — Principaux Monu-
ments, Palais et Maisoyis de Paris, 100 pi. — Vues de
divers monuments de Rome , des Pays-Bas , de Franco .
etc., etc. : quelques-unes offrent un intérêt pour l'historien,
ce sont celles qui représentent certains monuments projetés
sous Napoléon : UArc de Triomphe, projet de Raymond ;
Projets de inonument à Desaix, etc.
Comme estampe proprement dite, il faut citer une grande
allégorie gravée au trait sur le dessin de Laffitte , d après
la composition de Tavocat Poirier, de Dunkerque: Tableau
général de la Révolution française terminé par celui de
la Paix : à la bizarrerie du style de son titre, cette pièce
joint celle de la signature d'un dessinateur qui se qualifie
àe jurisconsulte. Renouvier, qui recherche volontiers les
épithètes rares, et que les estampes contre-révolutionnaires
agacent d'ailleurs visiblement, trouve le style de cette
estampe « acerbe , avec une affectation des lignes en bec
de corbin ». Dans l'espèce , il n'y a d' « acerbe » et de «bec
de corbin » que l'appréciation du critique sur une gravure
au trait, qui a d'ailleurs le défaut de la plupart des allégo-
ries compliquées: d'être indéchiffrable.— Normand a gravé
une collection des Drapeaux en usage pendant la Révolu-
tion , des têtes de lettres, des cartes d'entrée aux Comités.
— Plus tard , les Armes et Sceau de U Empire , dédié à
Denon ; U Aigle impérial , chiffre de Napoléon.
Si nous voulons trouver à l'œuvre de Normand un aspect
particulier , capable d'intéresser le collectionneur , il faut
le prendre par un côté actuel et contemporain.
L'œuvre de Normand, ainsi envisagé, qu'il soit son
propre graveur ou celui de Percier, c'est le répertoire
général de l'ornement du style Empire : Ornements , ara-
besques, jueubles , frises, — Nouveau recueil d'Ornements
en tous genres propres à la décoration. Dans la préface,
Normand n'oublie pas lanathème de rigueur au style du
xvuf siècle, a. la rocaille et k \a chicorée , au comble du
mauvais goût , à la dégradation de l'art. Toutefois , il s'in-
quiète avec perspicacité des excès où l'on tombe pour imiter
le genre « soi-disant grec ». — Fragments d'Ornements
220 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
dans le style antique. — Guide d ■ ^Ornemaniste. —
Modèles d'Orfèvrerie. — Décoration de l'Arc de Triomphe
du Carrousel, d'après Percier, etc.
Les deux ouvrages suivants ont une importance capitale.
2. RECUEIL DE DÉCORATIONS INTÉRIEURES,
par Percier et Fontaine , Didot , 1812 , in-4.
Ces décoration.s comprennent « tout ce qui a rapport à
» l'ameubleinont : comme vases , trépieds , candélabres ,
» cassolettes , lustres, girandoles, lampes, chandeliers,
» cheminées, poêles, pendules, tables, secrétaires, lits,
» canapés , chaises , tabourets , miroirs , écrans. »
Voici encore l'anathème obligé dans la préface : « Le
« xviii^ siècle fait reconnaître son goût mesquin, faux
» et insignifiant dans les données de ses boiseries , dans
» les contours de ses glaces , dans le chantourné de
» ses dessus de porte, de ses voitures , etc., comme dans
» les plans mixtilignes de ses bâtiments et le maniéré des
» compositions de ses peintres ». On remarquera le style
singulièrement moderne de Percier qui écrit ici dans la
manière de la fin du xix® siècle. Puis il ajoute : « Malgré
» l'espèce d'empire que le goût de l'antique semble avoir
» pris depuis quelques années, nous ne pouvons nous
» dissimuler qu'il ne doive en grande partie cet ascendant
» au pouvoir que la mode exerce chez les peuides mo-
» dernes. » Percier voit là , au fond , la simple manie du
changement , et ne se gêne point pour critiquer l'abus
désordonné des plies belles formes dans les sujets qui le
comportent le moins. Etant donné, par exemple , l'ordre
dorique sans base qui convient à des temples , pourquoi
l'appliquer à des boutiques ? Le sphynx , qui peut avoir son
emploi justifié , pourquoi l'appliquer à des enseignes?
Ces fameuses Décorations Intérieures , très bien des-
sinées . nous donnent la quintessence du style Empire. (^)
(') Avec les ornements des planches du Sacre et ceux des vignettes de
\ Horace , du La Fontaine et du Boileau de Diioi.
Il s'est fait, depuis quelques années, une poussée des prix pour les objets
et meubles de ca style , désormais entres dans la catégorie des objets de
collection. La matière du xvni^ siècle étant épuisée , on s'est jeté dans
cette voie nouvelle. A noter un mouvement correspondant, en fait d'es-
tampes. Les estampes de l'école française du xviii® se faisant rares , le
NORMAND. 221
DESCRIPTION DES CEREMONIES ET DES
A
FETES QUI ONT EU LIEU POUR LE MARIAGE DE
Napoléon et de Marie-Louise , par Percier et
Fontaine. Didot , 1810, in-fol.
Treize planches au trait par Normand, Pauquet, Clo-
chard , Lacour, Bance , nous montrent le mariage civil ,
l'entrée dans Paris, l'entrée dans le jardin des Tuileries,
Tarrivée aux Tuileries, la descente de voiture, la traversée
de la galerie du Musée pour se rendre à la chapelle , le
mariage, TEnipereur et Tlmpératrice recevant les hommages
des troupes , le banquet, le feu d'artifice, TEmpereur et
l'Impératrice recevant les félicitations des corps officiels.
La gravure au trait ne vieillit pas , ne date pas. Les
planches du mariage de Napoléon , toutes peuplées de per-
sonnages , demeurent le document le plus précieux et le
plus vivant qui nous reste sur les cérémonies et les fêtes
du premier Empire dans son moment de plus grande
splendeur. Elles se vendent aujourd'hui à la Chalcographie,
pour le prix total de 14 fr.
NORMAND AÎNÉ (Louis), fils et collaborateur du
précédent, né à Paris en 1789, élève de son père
et de Lalitte.
Gravures au trait , planches d'architecture.
Les Noces do Cana, grande pi. au trait : (on en a dit qu'elle
était remarquahle pour la partie architecturale.) —
La Federazione délia Republica Cisalpina, d'après Lafitte. —
Valeur des assignats. — Décorations , d'apiès Lafitte ;
Fêtes de l'Empire. — Arrivée du comte d'Artois à Notre-
colleclionneur commence à entamer l'estampe de 1795 a 1820 : les sujets
de mœurs , de modes , les Dehucourt de la fin , le Bon Genre , les chasses,
les courses, les ornements , etc. Cette estampe-là n'est encore ni complè-
tement bien connue , ni bien décrite. Nous l'avons toujours signalée au
passage en prévision de celle évolution des amateurs. Mais lorsque les
prix seront devenus très notables , il se trouvera quelqu'un pour rédiger
l'iconographie spéciale de celle période.
222 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
Dame, 1814, d'après Martinet. — Cour d'Assises d'Albi,
procès Fualdès , d'api es Dugour. — Diplôme de la garde
nationale, d'après Hocquardt. — Sacre de Charles X, au
trait. — Galerie de l'Histoire Ancienne , grande planche
synoptique, au trait. — Bas-reliefs, plan et coupe de l'Arc
de Triomphe , d'après Huyot. — Fêtes données au duc
d'Angoulème par la ville de Paris, à son retour d'Espagne,
d'après Lafitte. — Baptême du duc de Bordeaux. — Galerie
métallique des Grands Hommes français. — Modèles de
Serrurerie^ 1831. — Cours de dessin industriel^ 1833. —
Monuments funéraires choisis dans les cimetières de Paris
et des principales villes de France; Fontaines de Paris,
par Moisy. — Etudes sur le palais Massimi ; La Sicile
moderne, par Hittorf. — Rome moderne, par Letarouilly.
— Restauration des Thermes de Caracalla, par Blouet. —
Salons de 1833 et 1835. — PL pour le volumineux Univers
Pittoresque , complètement oublié aujourd'hui.
Paris moderne , maisons , décorations intérieures des
édifices publics et particuliers, quatre parties, depuis 1834.
Chambre des Députés. — Monument de Molière , par
Visconti. — Plafond du Théâtre-Français, par Chenavard.
NORMAND (Charles -Victor) né à Paris en
1814. élève de Drolling. Richomme et Dien,
second premier -grand -prix de Rome en 1838 (le
premier premier-grand-prix était Pollet).
Portraits , etc.
Académie de concours. — Michel -Ange d'après lui-
même. — Vierge d'après Leloir. — Apollon et Marsyas
d'après Raphaël {Gazette des Beaux-Arts).
C. Normand, membre de l'Académie des Beaux-Arts,
1764-1840, in-8 , d'après J. Ribault. (11 existe un autre
portrait de Charles Normand, par Heniiquel). — Alph.
Paillet , avocat, d'après M"»e Godefroy, in-8.
Dom. Papety. d'après Hébert : C. V. Normand, sculp.
Paris, 15 août 1853.
Le Prince Napoléon, d'après Hébert.
E. Bléry, d'après Buttura.
La Princesse C***, d'après Dubufe.
NORMAND. 223
Rougevin, architecte, d'après E. Chevignard.
Portraits d'après Gérard , pour L'Œuvre de Gérard
publié par Vignères : Canova , Ducis, Ant. Dubois, la
maréchale Ney, Meiie Mars, M"'" Lecerf , M'"" Ternaux
M""*" Alex. Gérard , etc.
NORMAND (Victor), peintre, ne: à Paris. —
Bernay [Eure), suite de petites eaux-fortes, 1864.
— Cvriosltés artùtiqttes et archéoloi/iques de la
Normandie^ eaux-fortes. 1868 et suiv.
NOURY. — Lithographiait des vues, vers 1845.
NOVION, graveur sur bois, associé de Brévière.
NUMA. — son vrai nom est Pierre-Numa
BASSAGET, — dessinateur-lithographe, et cari-
caturiste de la période 1880. L'oubli complet s'est
fait sur le nom de ce collaborateur de la Caricature
et du Charivari: il ny a pourtant pas de motif
de l'ignorer plus que ceux de Bouchot, de Bourdet
ou de Pruche.
Caricatures, hiiagerie erotique de 1830, etc.
Dans La Caricature de Philipon , quelques pièces :
Regardons, Messieurs , autour de nous (Casimir Périer à
la tribune;; — Né pour être épicier et devenir gendarme; —
Gare dessous, v'ià les étrennes; — M. Budget et Meiie Cas-
sette ; — dages , cages , souricières ! ; — Le cachot sera
désormais une vérité ; — Dieu fit l'homme à son image.
Caricatures pour Le Charivari : La Reine du Bal ; —
Voilà la meilleure des Républiques ; — Toujours des sang-
224 LES GRAVEURS DU XIX» SIÈCLE.
sues ; — Manière dont les jeunes gens font leur droit à
Paris ; — Je cherche la femme libre ; — Paris sans dessus-
dessous : est-ce une révolution? non, c'est un serin envolé.
— Etc.
— Ah scélérat de républicain , tu viens coucher avec ma
femme : tiens ! (Collection des Caricatures politiques).
Bibis de 1832 , caricatures de modes sur les chapeaux
des hommes et les pantalons des femmes. — Phénomène
vivant , caricatures de modes 1832, 6 p. très drôles, in-i
(Ledoyen).
Macédoines à 4 par feuille (Ledoyenj. — Petites Macé-
doines (gaudrioles, groupes de femmes, jeux, etc., chez
Aubert et Tilt.)
Les Baisers , suite de 8 p. in-4 (Ledoyen).
Ces suites de plusieurs lithographies développant un
même thème , forment assez exactement l'équivalent ,
— pour cette époque, — de ce que sont aujourd'hui nos
pages de dessins des journaux illustrés. Beaucoup de ces
suites ont été d'intention gaillarde, voluptueuse, erotique,
— anacréontique, eût-on dit jadis , — pornographique,
dit-on aujourd'hui. Pornographie, pornographes, vilains
mots à la mode. Nous avons actuellement , il faut bien
l'avouer, certaine littérature malpropre ; nous trouverons
même , sans trop chercher, des images plus que vives.
Mais sur ce dernier point , il s'en faut que notre époque
remporte la palme. Les maîtres pornographes du siècle
ont été, ne l'oublions pas, les dessinateurs de 1830.
Ils ont produit la lithographie ordurière par charretées
(voyez tome VII, page 215, note). Mais d'une façon plus
générale, on peut heureusement dire qu'il n'y a pas d'époque
plus essentiellement pornographe qu'une autre : il n'y a
que des moments de police mal faite. Par exemple , en
décembre 1889, les couvertures de livres au dessin grave-
leux s'étalent aux vitrines de certains libraires , qui
affectent de les y exposer : nous sommes pornographes. En
janvier 1890 , plus une seule de ces couvertures , les éta-
lages sont devenus chastes : nous ne sommes plus porno-
graphes. Quel changement subit ! les mœurs se sont donc
réformées, la librairie a tourné à la vestale ? Non. Le juge
d'instruction , tout simplement , a pass. S par là.
C'est en vain que, sous prétexte que nous approchons de
l'an 1900, nous avons pris l'habitude d'employer à tout
propos l'agaçante qualification de « fin de siècle » comme
X
NUMA. 225
synonyme de frelaté, corrompu, malhonnête, leste , égril-
lard , ramolli , etc. ; c'est en vain que nous tenons à cette
idée que dans les dernières années d'un siècle on doit
obligatoirement tomber dans une liquéfaction et une putri-
dité complète, être en un mot « fin de siècle », quitte à
être dès les premiers jours du siècle suivant, régénéré et
très « commencement de siècle ». Nous appelons images
« fin de siècle » les dessins légers , quelquefois osés , de la
Vie Parisienne , de Grévin , du Chat noir ou du Courrier
Français, où la femme est étudiée dans le détail de sa
toilette et de son déshabillé. Croyons-nous donc avoir été
les premiers à inventer la femme ou le dessin qui la vise
spécialement ? Il faut rabattre de la prétention. Au com-
mencement du siècle, les étalages des libraires du « Camp
desTartares », certaines chansons de M. de Béranger, les
caricatures sur les toilettes, les lavements, les° appas
exagérés et les coups de vent, sont déjà très « fin de
siècle». Le Parnasse Satyrique , frontispice compris, et
autres publications à la Poulet-Malassis , sont tout ce qu'il
y a de plus « fin de siècle », quoiqu'elles soient « milieu
de siècle ». Mais ce qui est plus « fin de siècle » que tout,
c'est l'imagerie « tiers de siècle » , publiée dans le relâche-
ment de 1830. Nous avons essayé, à l'article Martinet, de
recomposer l'étalage d'un marchand d'estampes de 1800 à
1825. Voyons de même ce qu'a pu être l'étalage d'un édi-
teur d'images aux alentours de 1830, Aubert ou autres.
D'abord les caricatures politiques, toutes les ignominies
décochées à Charles X, cent feuilles à 75 centimes, « pré-
cieuses comme histoire des passions et de la colère du
moment », dit leur prospectus. Elles sont entremêlées de
ces chefs - d'œuvre de violence et de dessins tirés de La
Caricature et de V Association mensuelle. Tout à côté, les
petites Macédoines, les Silhouettes, les Diableries, les
Rêves, œuvres de Bouchot, de Lepoitevin , etc., et les
placards macédoines , Foire aux idées. Sac aux idées de
Victor Adam. Voici maintenant des caricatures machinées,
le Panorama dramatique arrangé comme un petit théâtre,
avec une coulisse oii l'on fait glisser successivement di-
verses scènes , les Caricatures orthopédiques qui s'allon-
gent et se raccourcissent. Il est un peu dur d'être obligé
d'appliquer le nom d'estampes à de pareils joujoux : mais
nous sommes forcés d'avouer que ce sont; les pièces qui ont,
avec la poire , le plus de succès auprès du populaire arrêté
15
226 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
à l'étalage. Mais voici une troupe de garçons et de fillettes
sortis de l'école, plantés en arrêt devant la vitrine, et l'œil
démesurément ouvert : avec le sens profond du fruit dé-
fendu, ces gamins regardent les performances amoureuses
de l'ordurier Mayeux (N. . de D. . .!). — « charges un peu
graveleuses, mais très plaisantes » dit encore agréablement
le prospectus, — et toute l'imagerie légère du temps, par
exemple , les pièces dessinées par Numa :
Suite de sujets in-4, décolletés, décorsetés et déshabillés,
1831 : (La Lune de miel, J'entends du bruit. C'est un
menteur, Les Bair/neuses , La Marchande de corsets , La
Paresse, La plus Belle nuit de la vie. Le Lever des Modistes,
La Luxure , Le Temps des Etudes , C'est ça , nof Bourgeois,
ne vous gênez pas, Ah si fêtais un beau Monsieur!^ Finissez
donc , monsieur Ernest, Le Bal improvisé, La Petite Far-
ceuse, Le Petit Chien, Le Panier percé ', cette dernière
pièce est de Maurin). Un critique d'art écrivait récemment
« que la préoccupation de la jambe féminine était un signe
marquant des fins de siècle ». Nous le renvoyons à cette
suite de Numa.
Avant; — Pendant; — Après ; 3 p. in-4, 1831 (Madame
se déshabille, Monsieur l'attend! — L'alcôve est fermée,
une femme de chambre apporte discrètement un bouillon.
— Madame se lève , Monsieur dort profondément).
Les Contrastes , (amoureux, mariés, etc.) suite à deux
dessins par feuille ; l'intention toujours libre.
Les douze Arrondissements de Paris, statistique physique
et immorale , 4 p. in-4.
Les Portes et Fenêtres , suite de dessins machinés , dans
lesquels il faut découper une porte ou une fenêtre lithogra-
phiée à part et qu'on rapplique sur le dessin principal, dont
elle cache la partie la plus vive que Ton découvre en soule-
vant cette porte ou cette fenêtre. Numa a dessiné plusieurs
pièces de cette série toujours très risquée. Exemple , des
gamins se faisant la courte échelle , arrivent à une fenêtre
et regardent par une fente : que voient-ils ? Vous soulevez
la fenêtre et vous tombez sur un flagrant délit indéniable. —
Cette jeune fille, que cache-t-elle dans son armoire! Ou-
vrons la porte. Son cousin. — Ces calicots , que di-ssi-
mulent-ils dans ce rayon de nouveauté. Soulevons le rayon.
Des grisettes. — Ce prêtre regarde chez un peintre une
Vierge peinte; soulevons ce tableau. Voici un modèle dans
le plus simple costume. — Etc., etc.
NUMA. 227
Caricatures anticholériques. - N'oublions pas qu'en
1889-90, l'arrivée de Tépidémie de grii.pe fut accueillie à
Pans par des chansons, et que les camelots criaient sur les
boulevards: Demandez Uinfluenza, tout le monde Va
charité par Sulbac à l'Eldorado. Ne nous étonnons donc
pas que le cruel choléra de 1832 ait donné naissance à de
très piquantes caricatures. Celles que Numa a dessinées
sont généralement très libres d'intention. Ici ce sont des
amoureux qui s'appliquent le traitement réconfortant de
Magendie ; d'autres préfèrent la méthode antiphlogistique
de Broussais. Mayeux, en fort galante compagnie, se traite
par le Champagne (N.. de Z).../), - Pensez donc au choierai
cri d'une femme pour se débarrasser d'un monsieur qui la
presse trop vivement. - On frictionne Madame, répond une
temme de chambre à un visiteur importun : et dans le fond
on aperçoit, sur un canapé, le duo de la friction - Ce
qu'on doit faire en attendant le médecin : ce traitement
exige force et jeunesse. - Chère amie, j'ai une crampe
terrible .^ s ecrie un mari, après un bon dîner, en regardant
sournoisement sa femme. - Etc. (Eh bien, tout cela n'est-
il pas << fin de siècle », ou « tiers de siècle », comme il vous
plaira'? Cependant il y manque un certain faisandé
raffine , « décadent » ou « déliquescent ». Ce n'est que
trivial , à la mode du temps.)
Mœurs et Usages. 8 p. in-4 (chez Ledoyen). - Le dessin est
très convenable, mais les légendes sont aussi « naturalistes »
que celles qui viendront cinquante ans plus tard et qu'elles
annoncent : // se serait brûlé la cervelle , fy ai bien été
forcée. - Son Monsieur lui a donné deux robes et un
cachemire français, il sait vivre. - C'est tout comme si
elle était mariée , elle est entretenue.- Si tu m'aimais
tu ne refuserais pas de me mettre dans mes meubles - Je
ne comprends pas qu'on puisse aimer un homme qui ne
vous donne rien du tout. Il y a autre chose que de la
gaudriole , ici ; on sent la corruption.
La Passion des Femmes (chez Fournier). - La Déclara-
tion , L'Enlèvement, L'Orgie , Les derniers Moments.
A ces suites, il faut joindre les pièces d'un autre genre
provocant , dit « sujets gracieux » : Les Sens , 5 p. in-4
1833 (chez Jeannin). _ Calendrier des Grâces , in.4 ( chez
Dopterj. — Les Baigneuses, in-4 (chez Lerendu). - Ces
suites sont, sous leurs divers titres, un seul et même
228 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
sujet de femmes nues , avec des coiffures en coques à la
1830 , dans des poses plus ou moins abandonnées.
[11 y aurait injustice à donner Numa comme un spé-
cialiste exceptionnel de la lithographie galante. Le goût en
est général. La devanture de Téditeur d'images, vers 1830,
présente encore ces piquantes études de femmes désha-
billées , dans lesquelles Devéria a excellé , et toutes les
scènes provocantes du même , publiées par Neuhaus , Fon-
rouge, Jeannin, Schroth, Goupil, Bulla : péchés capitaux,
sorties du bain , quatre parties du jour, sujets de femmes
d'après nature, per.sonnifications du Désir et de la Volupté,
sujets intitulés Avant, Après, etc. A côté de Devéria sont :
Barathier {La Coiffe, La Pantoufle), Gigoux (Le Lever à la
ville. Le Lever au village), Alph. Bayard {Léontine , Les
Regrets), et Régnier (avec cette grisette assise sur les
genoux de son amant , et lui disant cette gentillesse : Dis-
donc , Charles , si on te faisait comme à ce pauvre
Abeilard !), — Et Tassaert (avec les suites Boudoirs et
Mansardes , Les Amants et Les Epoux), — et H. Robillard,
Vallou de Villeneuve, Weber, etc. (voyez ces noms). Nous
ne parlerons pas de Gavarni , ses Scènes de la vie intime
sont libres et ne peuvent se vendre que sous le manteau :
nous ne visons ici que le genre demi-libre, les légèretés qui,
à la rigueur, se peuvent exposer.
Une mention spéciale , enfin , est due aux deux frères
Maurin. Certes, ce ne sont pas des erotiques de profession:
ils fournissent aux étalages l'élément très sérieux de l'ac-
tualité politique : Antoine Maurin lithographie les Louis-
Philippe , in-fol. , in-4 et in-8 , les Marie-Amélie de tous
formats, la famille royale, les têtes de La Fayette, Lafitte,
Casimir Péner et du général Gérard , accolées au-dessus
d'une vue de barricade ; les souverains étrangers ; les
généraux de l'Empire; les hommes politiques du moment,
La Fayette , Benjamin Constant , Andry de Puyraveau ,
Garnier-Pagès , Cabet , Dupont de l'Eure , Mauguin , de
Schonen, Etienne, Guizot, Fo)', Lamarque, Pasquier, etc.;
les hommes de lettres , Dumas , Lamartine , Vigny; les
médecins Larrey, Broussais ; et Don Pedro, Don Miguel,
Dona Maria, Don Carlos, Mina, etc. Ceci panaché de
caricatures contre Charles X, de Babioles litJiograpJiiques,
et de sujets aimables : Emile, laissez-moi! ; Ernest, soyez
sage ! ; Je suis heureuse ; Soyez aussi constant ; Tu ne le
NUMA. 229
vois donc pas 'i : cette dernière pièce fort grivoise d'in-
tention.
Nicolas Maurin , comme son frère , est un lithographe
d'actualité : il donne le portrait in-fol. de Louis-Philippe à
cheval, d'après Eugène Lami. et une pièce dédiée à la garde
nationale, oii l'on voit La Fayette disant à un soldat citoyen :
La Liberté triomphera , ou nous périrons ensemble \ et
La Fayette porté en triomphe, et La Fayette embrassé par
une jeune sauvage;qui personnifie l'Amériqucï, et La Fayette
au temple de mémoire; et le général Foy, et la Commission
municipale et constitutionnelle, et Papavoine, et l'Arres-
tation de la Duchesse de Berry, et L'Enfant trouvé de
Court, et La Sœur de Charité : bref, Nicolas Maurin fait
l'Histoire, le Genre, le Portrait et la Piété. Mais il fait
aus.si le léger, et avec succès , car on lui demande série sur
série. Les Eléments , Les Parties du Monde , Les Saisons ,
Les Parties du Jour^ représentés sur le mode égrillard. —
Jnlie^ Zulime, Cora , dans le genre nu ; — L'Entrée au
bain^ Le Salon et La Mansarde , — deux sujets de désha-
billage comme La Jarretière , Le Lacet , — la série des
divers Genres d'amour: maternel, filial, fraternel, divin,
conjugal, et amour sans épithète; — puis (pour ne négliger
aucun élément, car le genre est difficile à varier), le dévelop-
pement de la passion légitime : Tendre aveu. Mariage
d'inclination. Chambre nuptiale et Lendemain de noces; —
puis, par contraste , le tableau des amours d'étudiant et de
grisette : La Rencontre, Le Cadeau, La Chaumière,
L Inconstance , La Séparation , Catastrophe. — p]nfin une
série de même donnée , de même format, de même date,
des mêmes éditeurs que les lithographies de Numa : Je te
donnerai deux baisers pour ta peijie , Oh que cela te va
bien!^ Ah mauvais sujet!. Montez p)lus haut, vous verrez
mieux ^ Enfin je te tiens , Je suis bien, Mamzelle, y en a
jusqu'où vous voyez , Le tien est plus petit , Dieu que
j'aurais voidu être homme!', — ou bien encore : Est-il gentil
comme cela /, Oh que tu es paresseux ! ^ Soyez complaisant
et soyez sage, J'en veux, j'en veux encore. Tu me porteras
comme cela tous les soirs , Je réponds à Sopjhie , Si je le
savais, je t'arracherais les yeux .', Je choisis la plus belle ,
Je puis tout chasser sur mes terres , Non , non, je ne veux
pas me reposer. Je n'ose plus marcher. Je veux sauter
toute seule. J'aimerais avoir une jolie petite fille pour
moi. Elle sera aussi jolie que toi, etc. Ce ne sont que
230 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
messieurs fort entreprenants et fort débraillés , que Thabil-
lement moderne (sans parler de l'inévitable toupet de 1830),
rend ridicules. Cène sont que jeunes femmes, hypocri-
tement et élégamment provocantes, auxquelles leurs coif-
fures en coques donne un aspect tout particulier, avec mille
roueries à l'adresse de ces messieurs : se déshabillant,
cherchant une puce dans leur chemise , mesurant leur
mollet, coiffant de leur bonnet de nuit leur amant, se
faisant porter au lit dans les bras nerveux de leur mari ,
donnant à rattacher le lacet de leur soulier, pour montrer
leur pied, et quand on voit le pied , s'habillant en
recommandant pour la forme qu'on soit sage, et se fâchant
tout juste ce qu'il faut pour avoir un prétexte de pardonner.
Ce ne sont que duos de canapés, regards coulés sous les
jupes sous prétexte de ramasser un peloton de fil, gorges
faisant éclater les corsages, (à se croire en pleins contes de
La Fontaine, tout en étant sous Louis- Philippe), surtout,
effets de jambes avec bas blancs bien tirés : Maurin et
Numa ont évidemment lu leur Brantôme et connaissent le
chapitre D'une belle jambe et de la vertu qu'elle a. Au
total leurs femmes ne sont pas sans quelque piquant , et
ces lithographies , méprisables à leur apparition par l'in-
convenance du sujet, prendront avec le temps quelque
intérêt, précisément par cette particularité du type des
femmes. Aujourd'hui encore, l'iconographe ne saurait s'y
arrêter complaisamment sans se compromettre. Mais qui
sait, lorsque la dernière heure du xix" siècle aura sonné ,
si les collectionneurs ne leur feront pas un sort? Quand
on voit le prix qu'ils paient aujourd'hui les polissonneries
du xvui^ ! ]
Et voilà ce qu'est l'imagerie « tiers de siècle » en 1830-
32. Comme il ne faut pas exagérer, et donner de l'impor-
tance aux choses qui n'en ont pas , ajoutons que la poussée
de la caricature politique féroce , de la lithographie
obscène et des grivoiseries , ne put point durer. Bientôt
les pièces que montraient les mêmes étalages de marchand
d'estampes étaient des lithographies comme les Robert
Macaire de Daumier, comme toute la Comédie contempo-
raine de Gavarni, comme les séries d'Edouard de Beaumont.
Frédéric Bouchot lui - même , l'ancien collaborateur des
Car catures anticholériques et des Portes et Fenêtres , se
gav'irnisait à vue d'œil vers 1839, dans ses suites des
Quartiers de Paris ^ des Embellissements de Paris ^ etc.
NUMA. 231
QuantàXiima, nous le voyons donner encore diverses
lithograi)hies : Suite de Statues antiques , modèles de
dessin (Aubert). — Six Académies d'hommes dessinées
d'après nature , in-fol. (Gihaut). — Autres Académies , 12
grandes pièces (Aubert). — Fragments d'après Raphaël et
autres (Gihaut). — Types de femmes (en collaboration avec
Julien ; titres en français et en allemand). — Costumes
civils et militaires depuis le v° siècle (Gihaut et Tilt). —
Portrait d." Napoléon. — Modes parisiennes (Aubert, 1843).
— Modes pour le Journal de^ Jeunes Personnes, le Contem-
porain, la Sylphide^ la Psyché. — Nouvelle méthode du
Dessin industriel.
Numa avait eu une première manière, lorsque vers 1828,
il fournissait les dessins d'une suite sur Agnès Sorel, que
Joly gravait au lavis , et des suites sur Les Éléments^ Les
Heures et I^s Passions que gravait Mauduison. Plus tard
il y eut un Bassaget dernière manière qui se mit à dessiner
avec une déplorable fécondité des Fantaisies gracieuses en
miniature, lithographiées par M^He Nolet, Meiie Dreyss ,
E. Morin et Meiie Delaune, et d'innombrables sujets pour
le commerce, que lithographiaient d'après lui Régnier et
les frères Bettannier. Il y en a à la centaine. C'est l'étalage
de l'imagerie en 1850 : Déranger illustré, Ijx Cabane de
V Oncle Tom , Les Mystères de Paris, Le Juif Errant^
Chansons et Romances , La Jeunesse dorée , Élégance et
Coquetterie, Bonheur d'être mère, Types de Femmes,
I^s Mois , Les Lionnes de Paris, Les Pierrettes , Le Car-
naval à Paris, Une Heure à V Opéra, Le Tohu-Bohu
plaisant, etc., etc. Autant de titres , autant de séries Q).
NYON PÈRE et FILS. — Eugène Nyon a gravé
\:Èléj)hant de la Bastille d'après Courvoisier. et
diverses Vignettes^ exposées de 1834 à 1842. —
Sous le nom de Nyon jeune, on trouve une série de
vues, 1848-48 : Le Chêne des Mon ts-Girao^d. Entrée
des Gorges d\-ij)remont^ Point de vue de la Reine
0) Sous la signature Georg'esA^uma, une lith. : Les Ruines de Paris, 1871.
232 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
Amélie, Vue jirise aux (/orr/es d\iiyremo)it^ Vue
prise à la Gorqe-aux-Loups^ Le Charlemagne, Le
Henri IV et Je Sully. Le Bélus. — Sous le nom
de Pierre-Marie Nyon fils ont été exposées, de
1859 à 1866. trois eaux-fortes : Vue jyrise à la
Gorge-aux-Loups , Vue prise dans la forêt de Fon-
tainebleau^ Vue j^^^ise dans la vallée de la Sole.
O'CONNEL (M"^^ Frédértque) , née à Berlin (')
en 18'28 . peintre , a gravé avec talent , — mais
plutôt en s'inspirant de la facture des peintres-
graveurs anciens qu'en se faisant une manière
originale, — quelques eaux -fortes, qui ont été
cataloguées dans la Gazette des Beaux-Arts de
1860 par Ph. Burty.
1. Sainte Madeleine au désert , assise dans une
grotte, in-4. — 2. Tète de S*^ Madeleine , tournée
à gauche, in-18 {Gaz. des Beaux-Arts , mars 18G0).
3. CIL\R1TÉ ENTOURÉE D'ENFANTS, 1850, gd.
in-4 en 1.
D'après un tableau de M*"^ O'Gonnell , peint pendant son
séjoui* en Belgique; tableau que Burty appelle un pastiche
inconsistant de Rubens.
4. LE CHEVALIER, gd. in-4.
Ce chevalier en costume Louis XIII , avec moustaches
retroussées, royale, et portant le grand feutre à plumes
d'oii s'échappe un flot de cheveux , peut passer, dit-on ,
(') A l'Exposition de 1855 , pour être placée dans l'école française .
jjme oConnel se fit inscrire comme née à Wasselonne (Bas-Rhin).
O'CONNEL. 233
pour un portrait de M. O'Gonnell. — Le Cabinet des
Estampes possède une série d'épreuves d'essai de cette
élégante figure.
5. Bi STE DE JEUNE FILLE, la tète inclinée sur l'èpauJc
gauche, la main droite retenant les cheveux, 1S19,
in-8. — 6. I)uste déjeune fille, première idée de la
planche précédente. InédiL — 7. Buste d'italienne
assise, appuyant sa joue sur la main droite, 1849,
in-S. — 8. Hoené Wronskj, mathématicien polo-
nais, en buste, enveloppé dans un manteau, in-4.
— 9. Bourré, sculpteur belge, gd. in-4.
10. M""' O'Connel, de trois quarts à droite, robe
ouverte avec nœuds de rubans au corsage , in-8.
ODIARDI , graveur sur bois . épo(iue 1840.
Voir Les Français peints par eux-mêmes.
OLIVIER (Jean-Joseph), graveur d'architecture,
au trait. — PI. pour Cfioix d'Édifices publics, etc.
OLLION (Emile). — La Mort d'Hippolytc,
d'après Monsiau , lithographie . 1839.
OLLIVIER (Emile), habile graveur d'archi-
tecture, né à Versailles en 1800, mort en 1880.
— Environ quatre cents planches pour la Mono-
graphie de PArc de Triomphe par Thierry, la
Statistique monumentale de Paris par Albert
Lenoir, la Monographie de la Cathédrale de
234 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
Chartres par Lassus , les Monuments antiques
d'0)ange par Caristie ( Clialcot^raphie) , le Traité
d! Architectv re de Regnauld . V Architecture du Y'
aie XVI P siècle par Paccard , Monuments romains
de r Algérie par Ravoisié, Le Puits artésien de
Grenelle^ etc., et pour les ouvrages suivants dont
OUivier a gra^"é toutes les planches : Histoire de
la vie et des ouvrages des plus célèbres Architectes ,
par Quatremère de Quincy. 1830 , — Les Anti-
quités inédites ae VAttique, par Hittorf, 1832, —
Collection de Portes de la Grèce et de V Italie , par
Donaldson, 1830, — Les Monuments du Cwire ^
par Pascal Coste, 1843.
OORTMAN . graveur, vers 1810 et suiv.
Pièces diverses.
Oortman a gravé pour le Musée {Femme tenant un pot
de bière et un verre^ d'après Metzu. — Préparation àTeau-
forte de La Femme hydropique de G. Dow).
Mais il a eu surtout la spécialité de réduire au format de
la vignette et du Musée Filhol des tableaux des écoles
hollandaise ou flamande.
Nous citerons de lui, en petit format : le Napoléon sur le
champ de bataille d'Eylau^ de Gros ; — Le 76'^ retrouvant
sondrapeau à V arsenal d' hispruck ^àe Meynier; — Napoléon
à Ratisbonne ^ de Gautherot; — Napoléon rend honneur
au courage malheureux , de Debret.
Portraits in-12 de Louis XVIll, de Monsieur (Charles X),
du chanoine Desoaïquiz , — d'un général, d'après de Laval.
Vignettes pour Le-i Lusiades , etc.
ORLÉANS (Ferdinand -Philippe. Duc d' ) .
prince royal, lils de Louis-Philippe, 1810-1842.
ORLEANS. 235
— Dans la catégorie assez importante (en nombre
plus (ju'en ([iialité) des graveurs -amateurs , on
peut créer une section particulière des princes-
prraveurs. Au xviii^ siècle on v trouverait, si les
attributions de certaines pièces sont bien exactes :
le duc de Bourgogne . le comte d'Eu , le duc de
Chartres (depuis Phili f)pe- Egalité ) , et même
Louis XM. Au xix^ siècle , la duchesse de Berry,
le duc de Bordeaux , les princesses Charlotte et
Jeanne Bonaparte . la princesse Mathild<^ . les
princesses Marie et Clémentine (') , le prince de
Joinville . enfin le duc d'Orléans , dont l'œuvre
est le plus développé.
1-6. Kaux-fortes et lavis.
1. Deux lapins; lavis in-8 en 1. F. P. 0. Juin i828.
(') Ajoutons ici, aux pièces citées aux articles Joinville et princesse
Marie , les littiographies suivantes :
Par le prince de Joinville.
Feuille de croquis : Souvenirs d'Orient , Téké , Chypre , Drogman
Srayrne , Ali Chypre , F. b\ 0. 1836.
Feuille de croquis : Souvenirs d'Orient, Osman, marchand de fruits, Pont
des Caravanes, Smyrne, Charretier, Barquette de Siuyrne, F. F. 0. 1836.
Souvenir de Damme (pont-levis douhle) , F. F. 0., in-1.
Maisons gothiques.
Par les princesses Marie et Clémentine.
P'euille de croquis marquée Pochades , une Reine , Marie 1832 : femme
tenant un cabas , femme donnant le bras à un officier, femme écrivant ,
buste de femme ayant un boa autour du cou , femme vue de dos en buste.
Feuille de quatre croquis. Marie 1832 : une femme vue de dos, dansant,
et trois des sujets de la feuille précédente.
Série de lith. sur des sujets troubadours ; deux sont signées Marie 1834,
ou Marie inv. et del. , ou Clémentine inv. et del. et Marie.
236 LES GRAVEURS DU XIX« SIÈCLE
2. Essai do gravure au lavis : sur une planche in -4,
un singe, et des marques de pinceau ; F. P. 0. Juillet 1828.
3. Un singe assis, in-8 sur un cuivre in-4. Dessiné et
gravé par F. P. 0. Juillet 1828.
4. Anons — deux petites tètes d'ànons finement exé-
cutées. F. P. d'Orléans , îi^rc 1828 \ eau-forte.
5. Un cerf au bord d'un ruisseau , baissant la tète, in-8
en L; eau-forte.
6. Foolish, étude de chien, in-12, lavis.
7-13. Lithographies.
7. Marine, avec une embarcation de plaisance promenant
un voyageur, in-4 en 1. (Motte).
8. Renard au bord d'un marais, dévorant un oiseau.
F. dVrléans, 1830 , in-4 en 1. (Motte).
9. Quatre vues de Staffa , même pierre. F. 0. (Motte).
lu. Feuille de sept croquis , tète de chien de chasse ,
épervier, un élégant auquel son jockey essaie d'ôter ses
bottes. F. d'Orléans Jerl830, in-fol. en 1. (Motte).
11. Feuille de neuf croquis : paysages, bécassines , coq ,
renard, canard sauvage. F. d'Orléans, J'^^ 1830; in-fol.
en I. (Motte).
12. Feuille de neuf croquis, marine, une cauchoise , un
serpent , une tète d'homme. F. d'Orléans J«^ 1830 ; in-fol.
en 1. (Motte).
13. Pièce humoristique. Gulliver endormi : des lillipu-
tiens arrivent de tous côtés , à pied, à cheval, en bateau ,
en diligence; déjà on transporte sa carte de visite, sur
laquelle on lit : M. le comte de Gulliver, 218 , rue Saint-
Honoré. Cette anmsante lithographie est signée F. d'Or-
léans, Jer 1830, gd. in-4 en 1.
ORSAY Le Comte d') — A son nom le cata-
logue de la vente BurLy indique les portraits
lithographies de LordFerguisi^on^ Thomas Carlyle,
Bo ufet de Mo n tauban .
ORSGHWILLRR. 237
ORSCHWILLER (Henry BOUG , d) ('), peintre,
né en 1783.
Lithographies.
Six vues d'après Bouton , in-8 : Le Repos , Le Cloître ,
Le Guide , Le Bénitier, Le Souterrain , La Prière.
Suite de vues in-8 d'après Granet, Duniée, Lesaint ,
Renoux, Bouton, Villeret (chez Ghaillou): Le Prédicateur,
Sortie de la sacristie. Le Ganal, La Rue, La Voûte, La
Fontaine, Salle antique , Le Pilier, La Conduite, Le Pri-
sonnier, L'Effroi, Sortie de la voi!ite. (Ces lithographies ont
quelque intérêt).
Suite de vues in-4 d'après Renoux et Bouton ( Imp.
Lemercier-Bénard ).
Château de Hornberg , in-4.
Suite de vues pittoresques d'après Ménessier et d'Ors-
chwiller , in-4, 1834 : Strasbourg, Pont-en-Royans ,
Sassenage, Un Coin de rue, Près de Fourvoirie, etc.
Bellier de la Chavignerie dit qu'on doit à Boug d'Ors-
chwiller un procédé qui permet , lorsqu'on veut modifier
son dessin sur la pierre, de TefFacer sans altérer le grain.
ORSZAGH. — Cahier de Vues lithographiées à
la plume (Morier, éd.). — Autre cahier de sujets
hongrois, très oblongs (Lith. Becquet).
ORTOLAN (C). — Album d'' un Marin, 50«^-
^(^;^^>6/^/^GoRRÈzE,front.etl2eaux-fortes(Cadart).
OSTERBERGER. — Le Caméléon artistique et
industriel , composé et dessiné far Edouard Gui-
chard. Paris, 1849, in-fol. (ornements, au trait).
(1) Hippolyte Boug crOrsckwiller, peintre, 1810-1868, a lithographie
des maisons de Suisse , des intérieurs de forêt : genre modèle de dessins,
sans intérêt.
238 LES GRAVEURS DU XIX^ SIÈCLE.
OUDART (Paul), dessinateur, né en 1796. —
Lith. pour : Galerie des Oiseaux dti Jardin du Roi]
V Ornithologie française. — PL de Fleurs. — Petites
macédoines. — Portr. de M ingrat et de sa victime.
OUDART (Félix), né à Alais , élève de Nor-
mand et Allongé. Expose depuis 1874.
Eaux-fortes.
Paysages originaux : La Route tournante — Le Henri IV
et le Sully dans la forêt de Fontainebleau. — Bords de la
Marne. — Un Lavoir. — Pont à Montmirail. — Bords de la
Seine à Marly. — Entrée du Frou en Touraine. — La
Seine à Bougival. — L'île d'Andresy. — Une claire journée.
— Moulin brûlé à Gréteil. — Vision de St. Hubert. — Sous
bois. — Neige sous bois. — Matinée d'hiver. — Suites de
vues des Bords de la Seine. — Moulin de St.-Maurice. —
La Mare-au-loup , coucher de soleil. — Le Ru aux vaches,
près Anvers (Knœdler). — Portrait de Paul Soleillet, in-8.
Onze motifs de Calendriers , compositions originales,
in-fol., de 1879 à 1889. — Calendrier de chasse, 1889. —
Japonisnie, in-12. — Menus, programmes de cotillon, etc.
— Poisson d'Avril, Œuf de Pâques, in-fol.
Front, pour Anecdotes secrètes du règne de Louis XF,
in-8. — Trois frontispices par Chauvet, J. L. Brown et
Oudart, ^ponr Index librorum prohibitorum , 1877; Index
librorum absconditorum , 1879 ; Index librorum tace^ido-
rum. Ces trois catalogues de la librairie secrète ont été
publiés à Londres, par Pisanus Fraxi (Ashbee, membre de
la Société des Amis des Livres). — Autres frontispices.
Les Hommes d'Épée , 2 pi. d'après Berne - Bellecour et
Mesplés. — Ballade à la Lune, l'Eclaireur : Stener, — Les
Propos de Cardinio, in-12. — Le Chant du Fou, in-12.
Lever de lune : Harpignies. — L'Etang de Grand'Rue
(Yonne ) : Harpignies. — Dans la campagne : Lerolle. —
Coucher de soleil, île de Piot , près Avignon ; Chemin du
moulin , près Alençon ; la Sarthe : Saïn. — L'Alerte :
Brandel. — La Sarthe : Sain, 1889. — Reischofièn : Pinedo.
— Dans la prairie : Julien Dupré.
OURY. 239
OURY (Charles) , né à Paris, graveur d'archi-
tecture et d'archéologie; élève de Gelée.
Ecce Homo^ du Guide, in-8. — Images de piété.
— Chemin de croix : Furich , in-4. 1853. — Le
bienheirreux Anyélique de Fiésole [DArtiUe). —
— Portrait de Vivenel , architecte , iu-4.
Planches pour les Monmnents de Ninive^ L'Art
architectural de Rouyer et Darcel , les Archives
des Monuments Historiques . la Tojpogra'phie du
vieux Paris , la Revue de Numismatique , la Revue
Archéologique ^ la Revue des Beaux- Arts ^ l'd Revue
d\irchitecture. etc. — Planches du Dictionnaire de
V Académie des Beaux- Arts.
OUTHWAITE (Jean- Jacques), né à Londres,
fixé à Paris , naturalisé français en 1855.
Gravures en taille-douce.
Illustrations sur acier d'après Raffet , Isabey, Jules
Noël, Girardet, Daubigny , Morel-Fatio , etc. ; 1835-1869.
La Normandie, par Jules Janin, illustrée par Morel-
P'atio, Tellier, Gigoux , Daubigny, Debon, H. Bellangé ,
Alfred Johannot. Ernest Bourdin , 1843 , gd. in-8, avec 150
bois gravés par Quartley et Harrisson, et 20 aciers gravés
par Outhwaite et Skelton.
La Bretagne^ par Jules Janin , illustrée par Bellangé ,
Gigoux , Gudin , Isabey, Morel-Fatio , J. Noël , Rouargue ,
Saint-Germain , Fortin et Daubigny. Ernest Bourdin , 1844,
gd. in-8 , bois dans le texte et 20 aciers gravés par Outh-
waite et G. Lévy. (i)
(') Tristes livres , en vérité , que beaucoup de livres de la période
1830-1840. ornés de gravures sur acier; ou plutôt, tristes images que leurs
illustrations. En vain leurs dessinateurs s'appellent Raffet ou Daubigny :
240 LES GRAVEURS DU XIX« SIÈCLE.
PLinches pour les Galeries de Versailles ( Le Teniah de
Mouzata : Bellanger : Marche de V armée française après la
prise de Mascara , d'après le capitaine Th. Leblanc , etc.)
Les Misérables ^ par Victor Hugo, aciers d'après Alph. de
Neuville et Gastelli.
Les Coquilles de Biarritz , titre de morceau de musique.
L'Automne, L'Hiver, de L. Gogniet , à l'Hôtel-de- Ville.
PAGES (M"^^\iMÉE BRUNE, née), peintre, 1803-
1860.
Lithographies.
Ali-Pacha, 1823 (Motte). — La Pensée : M"'^ Drouin. —
Les Saisons, types de femmes (Rittner). — Femmes histo-
riques, 1828-29.
Les tableaux de M""" Rrune-Pagès ont été reproduits par
Gornilliet. Desmaisons, L. Noël, Julien, Lafosse, Sixdeniers.
PAILLARD (Henri), graveur sur bois et peintre,
né à Paris, élève de Smeeton, expose depuis 1870.
Nombreux bois d'après Ch. Th. Sauvageot, pour
Le Monde illustré Qi V Illustration^ etc. — Bateaux^
eau-forte, 18810.
la librairie ne dispose, pour les faire traduire par la gravure, que du travail
mécanique , sans aucune qualité d'art, de graveurs de dixième ordre qui
ne sont que de médiocres ouvriers. Sur ces livres, mettez la reliure des
éditeurs . en toile gaufrée , ou en chagrin , toute reluisante de dorures
spéciales appliquées à grands coups de plaques , et vous obtenez des
livres.... propres a être offerts en prix dans les écoles primaires !
(*) Henri Paillard n'est pas le seul graveur sur bois qui se mette à
l'eau -forte. Son camarade Lepère vient aussi de se laisser séduire par
le travail de la pointe et de l'acide ; il commence cette année même une
série d'essais d'eau-forte , — en prenant toujours des sujets dans l'obser-
vation de Paris. — De même Florian. graveur sur bois, qui vient de
donner une jolie eau-forte à la seconde livraison de L Estampe originale.
PAJOL. 241
PAJOL (le Général Comte Charles-Pierre),
sculpteur et écrivain.
Lithographies.
Napoléon III chassant à Fontainebleau, 1852, lith.
signée à rebours C'« Pa. 52 et portant la mention A.
Maurin, del. — Types de l'armée : 3^ cuirassiers, l*"" lanciers,
guides de r Etat-Major, 7 « lanciers, 8® hussards, quelques
feuilles in-fol. en 1. — Antres pour [a. Galerie militaire ,
en petit format, 1B53. — L'Armée Russe ^ 1856, ouvrage
dédié à TEmpereur Nicolas. — Quelques eaux-fortes, 1847.
PAJOU (Augustin -Désiré ) , peintre, né en
1800, petit-fils du sculpteur Pajou et fils du
peintre Jacques-Augustin Pajou. — Portraits de
la famille Pajou, sur une feuille in-fol.; bonne
lithographie. — Proverbes et Bons Mots mis en
action d'après les mœurs f oculaires, avec Pigal
et J. Arago (texte par J. Arago).
PALIZZI (Giuseppe), peintre. — Trois petits
"paysans à âne , eau-forte, in - 4. — Bergers^ in - 8.
PANNEMAKER ( Adolphe - François j , né à
Bruxelles en 1822, élève de l'école royale de
Belgique, ^\xé à Paris depuis 1843, est, avec Pisan,
l'un des graveurs sur bois les plus remarquables de
la période de 1860, époque où sous l'empire de la
nécessité cette gravure dut abandonner la méthode
classique du trait pour aborder la traduction des
teintes. Pannemaker a été l'un des graveurs de
X 16
242 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
Doré dans le Voyage aux eaux des Pyrénées^ le
Dante, le Roi des Montagnes^ la Mythologie du
Rhin^ les Contes de Perrault^ Mûnnchausen^Atala^
La Bible ^ Le capitaine Fracasse^ les Fables de La
Fontaine^ Londres^ l'Histoire des Croisades, etc.
Il a gravé pour Les Galeries j^uMiques de V Eu-
rope, pour La Révolution Française de Jules Janiu,
publication d'Armengaud, 1862;pourZ(2 Touraine^
pour Les Jardins, pour La Roche aux Mouettes de
Jules Sandeau , illustrée par Bayard , et divers
autres ouvrages, \q^ Lettres 0/v^^'65deCatenacci,etc.
Billets de Banque (France, Italie, Belgique).
Portrait de Don Giiéranger, 1883, etc.
PANNEMAKER (Stéphane), fils du précédent,
né à Bruxelles en 1847, arrivé à l'âge de onze ans
à Paris qu'il n'a plus quitté, naturalisé français. —
Il gravait sur bois dès quatorze ans, et a exécuté
plus de trois cents illustrations pour son père.
Stéphane Parinemaker représente , pour le mo-
ment actuel, comme le point d'arrivée de la gra-
vure sur bois, vouée à peu près exclusivement
aujourd'hui à la formule des teintes, abordant la
reproduction de tous les sujets, lancée dans un
rôle qui jusqu'ici était réservé à la gravure en
taille -douce, et produisant sinon l'équivalent
d'estampes au burin ou à l'eau-forte, du moins de
véritables curiosités exécutées avec une habi-
PANNEMAKER. 243
leté matérielle vraiment extraordinaire. Panne-
maker est un artiste qui, dans la gravure sur bois,
fait la c( belle taille », — la fameuse taille « à la
Pannemaker », poussée au besoin d'un bord de la
planche à l'autre, avec une sûreté, une franchise,
une maestria sans pareille. La décision , la force,
la belle tenue de son travail dans toutes les parties
de la planche sont pour surprendre et captiver.
Inutile d'ajouter qu'il grave de sa propre main :
il est, dans la belle acception du mot, un graveur,
et les graveurs dignes de ce nom sont rares dans
le bois qui emploie une armée d'ouvriers, mais
qui en général est moins un art qu'une fabrication.
Stéphane Pannemaker , décoré depuis 1881 ,
tenait à l'Exposition Universelle de 1889 la tète
de la gravure sur bois française , dont le succès
a été grand ; il y a obtenu, — et il a fait obtenir
pour la première fois au Bois , — la plus haute
récompense, le grand-prix (^j.
(*) Hâtons - nous de citer une récompense, s'il en est temps encore 1
Dans quel discrédit sont tombées en effet les médailles et les mentions !
Cela dépasse encore en rapidité tout ce que nous avions prévu. La
distribution à triple dose des récompenses de l'Exposition Universelle , les
récriminations, discussions qui en ont été la conséquence, — qu'on tienne
ces discussions pour justifiées ou pour inconvenantes , — ont mûri les
choses dans des proportions inouïes.
On sait les faits qm se sont précipités depuis un an. Refus par une
majorité de peintres de reconnaître comme conférant l'exemption les
médailles prodiguées à l'Exposition universelle et de les inscrire au livret.
Sur ce, tempête ; puis, scission et hostilités. Deux camps , deux Sociétés
au lieu d'une , et deux Salons. Au Palais de l'Industrie , les artistes dits
français : la majorité des graveurs, mais avec quelques vides importants
244 LES GRAVEURS DU XIX* SIÈCLE.
Les principales planches de Stéphane Panne-
maker sont :
1. LA MORT DE MARCEAU : J. P. Laurens, in-fol.
( U Illustrât ion).
2. LA FEMME AUX CERISES : Edelfeldt ; in-fol.
laissés par les dissidents, et exposant dans les conditions matérielles les
plus défavorables. Au Champ-de-Mars , les artistes dits nationaux ;
exposition arrangée avec goût, comprenant quelques noms connus , mais
ne représentant pas à beaucoup près l'ensemble de la gravure.
Ici, on renonce définitivement au système des récompenses votées. Là,
on continue à se partager des lots de médailles avec sérénité et sans rire.
Et ce n'est pas tout : dans la tempête, il y a une sous-tempête. Dans la
Société des Artistes Français, l'envahissement de la section de gravure par
les ouvriers graveurs sur bois , l'hostilité systématique de ces industriels
contre les artistes, provoquent une révolte. Graveurs en taille-douce, litho-
graphes , artistes - graveurs sur bois protestent avec véhémence contre
l'intrusion croissante d'entrepreneurs à qui l'on commande des bois à 1 fr.
le centimètre carré, et qui se bornent à chercher un sous-traitant pour l'exé-
cuter à T5 centimes ; lequel cherche un autre sous-traitant à 50 centimes ,
lequel en trouve un qui exécute le bois pour 25 centimes le centimètre ;
après quoi, l'entrepreneur fait entre ses ouvriers une répartition des bois
produits par son atelier, fait signer telle pièce par celui-ci, telle par
celui-là, les fait recevoir au Salon ; et voilà autant d'électeurs de plus, et ce
sont ces électeurs-là qui nomment le jury chargé d'examiner les graveurs-
artistes ! Les graveurs demandent donc que nul ne puisse être du jury,
s'il n'est déjà hors concours. Voilà ce qui s'est passé depuis 1889 :
justification complète et à bref délai de ce que nous avancions dans la note
finale de notre tome VIII. A présent, il n'y a pas à prophétiser, mais à
voir venir. Les artistes sont à l'état de guerre et le public se désintéresse
déplus en plus des coups. Les œuvres le passionnent quand il y a lieu,
mais les questions d'administration intérieure de l'art le laissent indifférent ;
on la saturé de ces histoires de jurys et de récompenses. Ce sont là ,
d'ailleurs , affaires des peintres seuls : les sculpteurs , les architectes et
les graveurs sont sensiblement moins agités. Mais l'état de guerre ne peut
durer. Y aura-t-il réconciliation ? Ou bien défaite irrémédiable d'un
belligérant, quel qu'il soit, amenant son absorption totale par l'autre , ce
qui referaiit ainsi une société unique ? Ou bien scission dans la scission et
création de trois , de quatre expositions ? Ou bien paix imposée ( à quel
PANNEMAKER. 245
3. SOUVENIR : Chaplin; gd. iii-fol.
4. JEUNE FILLE : Jacquet; in-fol.
5. L'Hiver : de Nittis. — 6. Les Violettes : Dubufe.
— 7. La Baigneuse : Serrault. — 8. Jeune Fiule :
Granacchi. — 9. La Fête du Grand-Père : Leioir.
— 10. La Valse : Doucet. — 11. Portrait de
prix, on le devine ) par une puissance supérieure ? Bien osé qui préten-
drait le dire dès aujourd'hui : nul n'est dans le secret du dieu des
batailles.
Revenons au bois.
Nous avons cité, à leur ordre alphabétique , deux autres graveurs sur
bois remarqués à l'Exposition universelle : Lepère et Léveillé.
Il nous faut rappeler ici le nom de Clément Bellenger, qui avait envoyé
au Champ-de-Mars des bois d'après les fusains de Lhermitte.
Enfin les noms de Florian , qui se met à faire , comme Lepère , du bois
original ; de Baude, d'Albert Bellenger, de Robert, de Langeval , de
MeUe Genty, etc.
Si ces artistes de talent n'arrivent pas à réaliser le rêve des graveurs
sur bois , qui est de ne pas être relégués dans l'illustration des livres et
dans les gravures de vignettes, mais de produire tout comme la gravure en
taille-douce « des estampes », des pièces dont l'amateur de gravures formera
des portefeuilles , c'est que ce rêve sera irréalisable. L'expérience semble
montrer que , généralement , les bois intercales dans des portefeuilles
d'estampes, entre des gravures en taille-douce, ne tiennent pas.
Nous disions tout à l'heure que Pannemaker pouvait être considéré
comme le dernier mot du bois, pour aujourd'hui.
Mais quel sera le bois de demain? L'exposition collective de gravures sur
bois qui nous a été présentée au Ghamp-de-Mars, en 1889, par les Etats-
Unis, semble répondre à cette question. Et , il ne faut pas hésiter à le
déclarer, la réponse est inquiétante. La critique de cette exposition nous
coûte d'autant moins a faire qu'elle n'incrimine pas l'habileté matérielle
des graveurs américains comme Kingsley, Putnam Aickman , Standen-
bauer, Closson, Jueugling, etc. , qui est extrême ; ils atteignent la der-
nière limite de la virtuosité et de la finesse dans la manière d'entamer le
bois. Mais la formule employée est d'une telle uniformité qu'on ne saurait
distinguer une personnalité : tous les bois sont du même travail et semblent
de la même main. Et cette formule, qui plus est, exige l'abandon des deux
principales ressources de couleurs qui s'offrent au graveur : les beaux
246 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
JEUNE Fille : Russel. — 12. Les Cygnes : Heilbuth.
13. L'Eminence grise : Gérôine. — 14. Zèpiiyre
et Flore : Bouguereau. — 15. M^^^^ Sabine : Ga-
rolus Duran. — 16. Portrait de fillette : Gains-
borougli. — Etc., etc.
PANNETIER, lithographe, vers 1830. — Les
rahbins Eger et Gomjuenheim^ du grand Sanhé-
drin, (physionomies typiques). — Caricatures
contre Charles X. — Carte vivante du Restauro/-
teur^ d'après Grandville.
PAN NIER (Jacques -Etienne), né à Paris en
1802, mort en 1869. élèved'Abel de Pujol, exposa
comme peintre de 1834 à 1841 ; se voua ensuite
définitivement à la gravure au burin. 11 a géné-
ralement exécuté des planches de petit format ,
blancs et les beaux noirs : on ne travaille que dans la gamme des gris ,
en couvrant toute la planche de tailles si fines qu'elles ne sont plus per-
ceptibles à l'œil nu. L'habileté suprême, pour les graveurs sur bois,
consiste à faire prendre une planche faite de main d'homme pour une
photogravure. Ouvrez une revue illustrée, je ne dis pas seulement améri-
caine,-mais française, et vous vérifierez le fait : les hommes du métier
eux-mêmes ont de longues hésitations devant les planches qui illustrent
ces revues : « C'est une photogravure. — On dirait un bois. — Non ,
c'est bien une photogravure. — Mais non, c'est un bois : il est signé. »
Voilà où nous arrivons : extrême dextérité matérielle ; corruption d'art
déplorable.
Il n'y a rien à faire, c'est une fatalité de situation. L'immense produc-
tion actuelle condamne le bois-document à n'être que le fac-similé des
photographies qu'il reproduit. Mais il est permis de souhaiter le maintien,
parallèlement a ces bois de fabrication, — du bois-illustratioa, véritable
œuvre d'art.
PANNIER. 247
pour l'illustratioii , — notaiiimeat pour les Gale-
ries de Versailles^ — planches d'une gravure très-
serrée, qui font de Pannier l'un des meilleurs
burinistes ayant travaillé pour la librairie de
1840 à 1860.
Planches diverses : Rolbein^ Catherine 11^ etc.,
dans L Univers 'pittoresque] — Combat près du
canal de Bruges : Van der Meulen ; portraits de
Mauperché , Samuel Bernard , etc. ; série des
portraits des souverains français, dans les Galeries
de Versailles,
Portraits in-8 de Rembrandt jeune , Vêlas-
quez, Gérard Dow , Van Dyck^ Poussin^ Philippe
de Champaigne ( remarquable ) , Richelieu^ Marie
Stuart de la collection du comte Labanoff, Racine^
Vauban, Malherbe, Corneille, Molière, (les trois
derniers pour les classiques de Hachette, le Molière
est demeuré inachevé), Pauline Borghèse, etc.
Louis-Philippe : Winterhalter, in-12.
Le Duc de Nemours , en pied : Winterhalter.
in-fol.
M. Thiers : M'"^ de Mirbel, in-8.
Le duc de Fitz- James : M"^^ de Mirbel.
Fontaine, architecte.
Béranger, in-8 d'après Sandoz, 1847. Planche
intéressante. Le visage est rendu de très près dans
ses détails, par un travail serré qui fait pressentir
celui qu'exécutera plus tard Ferdinand Gaillard.
Premières épreuves, avec cadre ovale.
248 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
Lachambeaudie ^ 1851.
François-Joseph, d'après Berger, 1853, in-8.
Portrait de Raphaël. — Le Mariage de la Vierge :
Raphaël, in-4 (pour le grand album de Furne :
Zes Vierges de Baphaël ; gravures de Pannier,
Gustave Lévy, Saint-ÈveJ. — Sue 3Iarguerile :
Raphaël.
Louis XT, viguette dans le Béranger de 1847.
PANNIER (M'"^ Louise), femme du précédent,
était une habile graveuse. Elle a exécuté notam-
ment : L'Hôtel Aguado^ 1839, La Lutte de Jacob
avec VAnge^ d'après Murillo, 1841, les vignettes
de Jea7ine-la~ Rousse et le Cinq-Mai dans le Béran-
ger de 1847; — deux très fines petites vues d^Azay
le Rideau d'après Français, et des Ruines de Sam-
blançay^ d'après K. Girardet, pour Les Châteaux
de la Tour aine de Mame.
PAPETY (Dominique), peintre, 1815-1849. —
Joaivnes Kolettès. dessiné d'après nature et lith.
parPapety, 1847 (Goupil).
Les tableaux ou dessins de Papety ont été
lithographies par J. Laurens, Loutrel, etc.
PAPIN, lithographe. — J. B. Frasey. curé de
St-Nicolas des Champs. — Le docteur Guillié.
PARADIS. 249
PARADIS (Nicolas-Michel), né à Paris en 1792,
élève de Couché. Graveur de vignettes vers 1820.
PARIS (Léon), officier de marine. — Souve-
nirs de la Bellone , 12 eaux-fortes ; Scènes de la
vie de bord, 20 eaux-fortes (Cadart).
PARRETTE. — A gravé au burin une grande
planche d'après Murillo, 1853.
PARRISH (Stephen), de Philadelphie, graveur
à l'eau-forte. — Paysages : Fishermen's Bouses,
CapeA?m. — Laiv-Tide, Bay ofFundy. — The
Canal of Treiiion. — Gloucester Ferry, etc. (^)
(1) Parrish a exposé en 1889, avec nos peintres - graveurs , chez
Durand -Ruel,
Il est difficile de suivre de loin le développement de l'eau-forte originale
aux Etats-Unis , beaucoup de graveurs américains n'ayant pas encore
exposé à Paris. Toutefois nous voulons signaler ici les noms de :
BACHER ( Otto ) ; de Gleveland. A séjourné à Munich , Venise et
Paris. — Intérieur de Saint-Marc, très gd. in-fol. — Le Lido, —Zalticri.
— Venise le jour \ Venise la nuit , 2 p. in-4 en 1. Ces deux intéressantes
eaux-fories ont figuré chez Durand-Ruel en 1889.
BLUM (Robert). — Un Atelier de graveur contemporain.
BROWN (G).
GHAMPNEY, de Boston, élève d'Edouard Frère. — Mignon. — The
Flower of New England. — The Young Psyché; Cupid.
GHURGH (F. S.), du Michigan. — Fantaisies. — A Lesson in Wis-
dorn , etc.
COXE (Gleveland), de Baltimore. — The Lost Chord , etc.
DUVENEGK (Franck), de Cincinnati. — Quai des Esclavons. —
Maison de Desdémone à Venise, etc.
FALGONER.
FARRER (Henry), président du New -York Etching Club. —
250 LES GRAVEURS DU XIX*' SIECLE.
PASINI (Alberto), peintre, élève de Cicéri. —
Le Soir. lith. 1853. — Paysage [Galeries d^ ama-
teurs). — Croquis de paysages. — Deux scènes du
Trovatore et du Profeta. — Viaggio neWEgiito^
nella Persia e neWArmema in-12 vedute.^ suite de
lith. avec couverture. (Parme et Paris, 1859 ,
imp. Lemercier). — Ahhrutimento^ in-8.
PASQUIN (pseudonyme de COUTAN), né en
1853. — Grand-Carteret cite de lui des titres de
chansons , frontispices à l'eau-forte , almanachs ,
illustrations de publications populaires et porno-
graphiques, eaux-fortes libres etc., et ajoute qu'il
Paysages et vues : The Atlantic Pier, Brooklyn. — The River Bank. —
Moonriae. — Hay-Ricks. — Etc.
FORBES (Edwin). (Ce graveur est une exception : il fait autre chose
que du paysage). L'Armée pendant la guerre de Sécession , 40 pi.
M AN LE Y (Thomas-R.), de New- York. — Paysages à la pointe sèche.
MERRITT (Anna-Lea). — Portrait de Louis Agassiz.
MORAN (Peter), président de la Painter-Etcher's Society de Phila-
delphie — Animaux, vaches au pâturage, etc.
MORAN (Thomas) , frère du précédent, — Paysages.
MORAN (M" M.\RY-NiMMO ) , femme du précédent. — St. John' s
River, Florida. — Summer ai Easi Hampton. — The Goose Pond , East
Hampton. — Etc.
PEIRCE (M'' Edith- LoRiNG). — The Road to the Beach.
SMILLIE (James). — Grave des fleurs à la pointe-sèche et en
mezzotinte.
SW.\IN GIFFORD , peintre. — Paysages : An October Day. etc.
VANDERHOFF. — Paysages : Solitude, etc.
VAN ELTEN, Hollandais résidant à New-York. — Paysages.
WHITE (Edwin).
Le Docteur YALE. Paysages : Barney'sjoy, etc.
On peut consulter American Etchers , notice de M'"* Van Rensselaer.
New-York, Keppel , 1886, plaquette.
PASQUIN. 251
a été condamné à mille francs d'amende pour les
dessins des Cent Cwés paillards (ïHeGlov F miice.
PASTEUR (Louis), né en 1822. — L'illustre
savant a lithographie. En 1842, lorsqu'il était
maître répétiteur au lycée de Besançon, il crayonna
les portraits de son camarade Chappius(^) (aujour-
d'hui recteur de l'Académie de Dijon) et du pro-
fesseur Bépécaud , et eut ensuite la fantaisie de
reproduire en lithographie ses deux dessins. Là
se termina la carrière artistique de M. Pasteur.
(( C'est dommage ! » dirent alors les personnes
qui avaient sous les yeux les pastels du jeune
savant. Une brave femme, depuis, a dit mieux :
voyant le portrait de M"^^ Pasteur mère, peint par
son fils et qui se trouve aujourd'hui placé à l'Ins-
titut Pasteur, elle s'écria mélancoliquement : Sa
carrière a été manquée !
PATOUT. — A lithographie des portraits, d'un
grain très doux. — i/'"' Boselly^ néeJomard^ in-4
(imp. Aug. Bry). — Le Comte de Borch : Randel.
— Nombreux portraits de députés à l'Assemblée
Législative de 1849, très soigneusement exécutés,
et parmi lesquels on trouve quelques notabilités
(1) Le pastel original, signé P. L. del^' i842, appartient aujourd'hui
— nous dit M. Durand-Gréville, — à M. Marcou, géologue à Cambridge
près Boston.
252 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
politiques : Boche)\ Evariste Bamux. Bourhmn^
de Casablanca^ ChamboUe^ Bifrergler de Hauraime^
Goudchaux j G. de La Fayette, de Mo)italemhert .
Lucien Murât , Démost/iène Ollivier . Général
Poncelet, JeanReboul, de Rèmusat^ Louis Reyhaud,
Général Tartas, Thiers, Ul. Trélat^ etc.
Christ en croix ^ d'après Lecurieux. etc.
PAUQUET (Louis), né à Paris en 1759, élève de
Gaucher, fut un des très intéressants graveurs de
la tin du xviii^ siècle : il s'était fait une réputa-
tion méritée pour les préparations à l'eau-forte
des estampes et surtout des vignettes qu'il a
exécutées en très grand nombre, d'une pointe
nerveuse et brillante. Son nom nous échappe
dans les livres en exemplaires ordinaires, parce
qu'il a été remplacé sur les illustrations par celui
des burinistes qui les ont parachevées, — sans
les améliorer, — Dupréel ou autres. Mais les
exemplaires exceptionnels où sont joints les pre-
miers états des planches nous révèlent Pauquet
comme l'habile graveur d'eaux-fortes du Voltaire
de Kehl, du Rousseau et du Voyage Sentimental
illustrés par Monsiau , et de bien d'autres pièces
que ce n'est pas ici le lieu d'énumérer : nous nous
en tenons à celles des planches de Pauquet qui
appartiennent à notre siècle.
Eau-forte de la grande Revue du Décadi, terminée
par Mécou : d'après Isabey et Vernet.
PAUQUET. 253
Copie du Couronnement de la Vierge de Fini-
guerra, 1802 : époque où l'original fut découvert
par l'abbé Zani au Cabinet des Estampes.
Portrait de Filhol^ éditeur du Musée.
Grand hahit de Napoléon P' ; Grand habit de
r Imjjératrice Joséphine le jour du couronnement :
2 p. in-4, d'après Isabey.
Le Serment [Saco^e de Napoléon).
Colonel-Général des hussards^ (Junot) ; Colonel-
Général des chasseurs (Marmont) : les deux planches
exécutées pour le Sacre de Napoléon sont remar-
quables : on n'a pas gravé mieux au xix^ siècle.
Planches pour le Musée Français,
Nombreuses vignettes, vers 1820.
Recueil d^Anatomie portatifs chez Leroy.
Pauquet père exposa pour la dernière fois en
1822 des eaux-fortes de scènes de la Vie du Tasse ^
d'après Ducis, que terminèrent ses fils.
PAUQUET (HippoLYTE et Polydor), fils du
précédent, nés, le premier en 1797, le second
en 1800. Nous ne les séparons pas ici puisque,
en fait, Hippolyte et Polydor furent inséparables
et gravèrent toujours en collaboration.
Mais nous remarquerons qu'Hippolyte fut, à
la fois, graveur et illustrateur. 11 dessina des
vignettes pour Les Contes du temps passé^ Les
Français feints par eux^nêmes ^ le Béranger &q
254 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
1847 et diverses autres publications. Il a litho-
graphie des portraits : MgrÂffre^ l'ouvrier Albert^
les Trois Napoléon^ et des images de piété.
1. Pièces diverses.
Thisbé, M*"® de LaVallière, Le Tasse, Montaigne, d'après
Dacis, par H. et P. Pauquet. — Vignettes : Élégies et
Poésies diverses de M'«« Victoire Babois, 1828, etc. —
Négresse, d'après M"'* Benoît: P. Pauquet, 1829.— Statue
de Henri IV. — Feuilles de costumes français depuis les
Gaulois jusqu'en 1831. — Gravures de modes pour Les
Modes parisiennes, La Mode artistique.
2. La Famille biPÈmALE, par Pauquet frères.
Collection de 20 portraits in-8 dont voici le détail :
Napoléon III, l'Impératrice, buste de l'Impératrice d après
M. de Nieuwerkerke, Napoléon III en 1853, l'Impératrice
en 1853 , le Prince Impérial , le Prince Impérial en 1857 ,
Princesse Mathilde, Prince Napoléon , Princesse Glotilde,
le Premier Consul, Napoléon Y\ Joséphine, Napoléon II,
Louis , la reine Hortense , N. C. Bonaparte prince royal de
Hollande, N. L. Bonaparte grand-duc de Berg , Jérôme ,
Eugène Beauharnais.
A cette collection se joint une série de personnages
des Familles souveraines , Alexandre II , l'Empereur
Nicolas, etc.
Le Comte de Chambord , fait à Ems en 1849.
3. Modes et Costumes historiques , par Pauquet
frères, 1862.
Deux séries, costumes français, costumes étrangers, de
96 planches in-8 chacune, gentiment exécutés.
PÉCHEUX (Benoît), peintre, né en 1779.—
Choix de Vases, titre et trente lith. — Monogra-
ykie mythologique^ 1830, 12 pi. in-fol.
PEDRETTI. '^5
PEDRETTI, lithographe et graveur.— Décorde
Mathilde de Sabran aux Italiens. — Principes de
dessin d'ajyrès Raphaël (yeux, nez, mains, pieds,
etc., extraits des divers tableaux du maître), lith.
— Planches pour les Galeries de Versailles. —
Planches pour le Moniteur de la Mode. — Vierge
à la Chaise, in-4. — Le Fils de Dieu : Raphaël.
(Le tout sans aucune importance).
REGARD, graveur sur bois, 1840 et suiv. —
Illustrations diverses. Titre du Dimanche musical^
etc. — Juger ce graveur sur les nombreux bois
exécutés pour le Dictionnaire d' Architecture de
Vio]let«le-Duc.
Histoire populaire, anecdotique et pittoresque de
Napoléon^ par Marco deSaint-Hilaire : bois d'après
Jules David, par Pégard et autres, 1843, etc.
PELÉE (Pierre), né à Courtedoux (canton de
Berne) de parents français, graveur au burin. —
Vignettes d'après Desenne, Devéria, Johannot. —
St-Jean VÊvangéliste du Dominiquin, in-4. — La
Mort du président Duranti : Paul Delaroche ,
in-fol. , 1838. — Eve dans le Paradis terresto^e. 1850.
— Missale Romanum^ frontispice d'après Hallez
pour la maison Mame, 1860. — V Adoration des
Bergers de Ribera, 1866.
Portraits pour la librairie : Montyon, etc. ; Ber-
256 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
nardin de SaininPiero^e et Virginie pour le Paul et
Virginie de Curmer. — Un petit portrait d'Hoff-
mann^ dessiné par Henriquel. — Lamartine, in-4.
PELLERIN. — Grande fabrique d'images à
Épinal. Nous n'entrerons pas dans le détail de
cette imagerie . depuis 1796 l'amusement des
enfants, la décoration des chaumières , et aussi
un instrument de propagande politique à ne pas
négliger. Mais enfin, il faut la signaler au pas-
sage, pour marquer que cette grossière enlumi-
nure a droit d'entrer, elle aussi, dans l'histoire de
l'Estampe.
PELLETIER (Laurent), peintre, né en 1813,
professeur à l'école d'application de Metz , pro-
duisit avec abondance des lithographies pour
l'étude du paysage : Introduction aux premiè^^es
études de Paysages, Premières études , Cours élé-
mentaire et progressif, Etudes aux deux crayons ,
1845, Alhum du Paysagiste, Petits motifs de
Paysages, Croquis Pelletier, Sites remarquables.
Etc.
PELLICOT. — Sous ce nom , une Vénus bai-
gneuse lithographiée d'après Prud'hon.
PENAUILLE (Edmej, dessinateur, né à Nevers,
mort en 1871.
PENAUILLE. 257
1. Lithographies.
Nombreuses images de sainteté pour la rue St. Jacques.
Nombreux portraits lithographies pour des journaux :
La Chronique illustrée (feuille publiée par Le Figaro) (i).
La Revue théâtrale illustrée, 1869 : (Marie Laurent, M. et
M"'« Lacressonnière, M. et M'"'' Paul Deshayes, Laray,
Céline Montaland, Milher, Luce, Blanche d'Antigny, Eudoxie
Laurent, Williams, Lia Félix , etc.) — Album du Rappel ;
suite de portraits: V. Hugo, Gh. Hugo, F. V. Hugo^
Vacquerie, Meurice , Lockroy, L. Blanc, Edgar Quinet^
Ed. Laferrière, F. Pyat, Gantagrel, Blum, Barbes, Fr.
Morin, Albiot, Gust. Flourens, Hyenne, Barbieux.
2. Dix Eaux - Fortes par E. Penauille ( Gadart et
Chevalier).
Types parisiens : Un bal public barrière Montparnasse ,
etc. — Penauille a fait quelques eaux-fortes sur les cabarets
borgnes de la barrière Montparnasse; si elles n'ont pas une
valeur d'art particulière, elles forment un document authen-
tique, une sorte d'illustration de V Assommoir.
Nature morte d'après Villain. {U Artiste).
PÉNAVÈRE [W' Henriette), a lithographie :
La Baigneuse : Pallière ; — Sainte Geneviève :
Guérin ; — La Com^tisane : Sigalon, 1833 et La
Magicienne : Broc, 1838, 2 p. in-fol. en 1.
PENEL (Félix), graveur d'architecture, élève
d'Emile Ollivier, a exposé depuis 1853. — Voir
Édifices de Borne, Architecture civile au Moyen-
Age de Verdier, Archives des Monuments Eisto-
oHques, EncycloiMie d' Aoxhitecture de Bance,
^ {}) Villemessant, trouvant que le nom de Penauille ne sonnait pas bien,
l'avait changé en PÉNAVILLE.
258 LES GRAVEURS DU XIX^ SIECLE.
Monographies du Palais du Commerce et de V Hôtel
de Ville de Lyon ^ Château de Fontainebleau^
Renaissance Monumentale de Berty, Monographie
des Églises de VYonne^ Théâtre d'Orange^ etc.
PENEL (Jules), graveur d'architecture, élève
d'Emile Ollivier, a exposé depuis 1861. — Voir
Revue d'Architecture^ Architecture j)rivée du XIX'
siècle de C. Daly, Palais de FontaineUeau^ Renais-
sance Monumentale , Monographie du château
d'Anet, Mission archéologique en Phénicie de Renan,
Temple de Minerve Poliade a Priène^ Monographie
de V église de la Trinité de Ballu , Fragments his-
toriques de Daly, Monograp)hie du Vaudeville de
Magne , Monographie du Palais du Champ de
Mars de Hardy, Milet ^ de Rayet et Thomas, etc.
PENET (Lucien -François). — Expose comme
peintre depuis 1865, comme graveur depuis
1883 (1).
Eaux-Fortes.
La Liseuse : Fragonard. — Gythérée : Royer. — L'Ange
gardien : G. Ferrier. — Le doux Sommeil : Renard. —
Fleurs de Printemps : Chaplin. — L'Été : Raph. Gollin. —
Ste-Cécile : Dubufe. — Le Bourgeois gentilhomme : Maze-
rolle. — Vénus passant devant le Soleil : Dupain (série). —
Matinée de Septembre : Glaus.
Menus, eaux-fortes décoratives (chez Jourdan Barbot).
(^) Son fils Lucien-Constant Penet grave aussi.
PENGUILLY. 259
PENGUILLY-L'HARIDON (Octave), 1811-1872,
officier d'artillerie, puis conservateur du musée
d'artillerie à Paris, et peintre, a gravé à l'eau-
forte : — Frontispices de Lénore et du ConseilW
Ko^espel, dans la Pléiade de Curmer, 1842. — XP
Siècle, V étude, 0. P. L'Haridon del. et se. gd.
in-4, en 1. — Latréaumont. — Halte Flamande.
— La Sorcière de village, — Les Truands (pour
L'Artiste). — Un Philosophe, vendeur demort-aux-
rats. — Pèlerin montant au Calvaire. — Homme
d'ao^mes. — Scène d'intérieur.
D'après Penguilly ont été gravées par divers
les vignettes de Lénore et du Conseiller Ko^espel ;
quelques illustrations pour divers ouvrages , La
Bretagne, ^i Bretagne et Vendée de Pitre-Chevalier,
Les Français peints par eux-'mêmes, et plusieurs
des figures du Béra^iger de 1847.
PENNAUTIER (Le Comte Amédée dej. — Cro-
quis d'après nature lithographies p)ar A. de P.
Gihaut, 1837 : ce sont de simples éléments de
paysages. Paysages à l'eau-forte, exposés en 1843 :
Domaize, Thiers (Puy-de-Dôme), Château de
Montes'pan, etc. — Souvenir de Grenoble^ Environs
de Clisson {pour L'Artiste).
PENNELL (Joseph), de Philadelphie, graveur
à l'eau-forte, résidant actuellement à Londres. —
Vues de Philadelphie et de la Nouvelle-Orléans :
260 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
An Âmericmi Vemce , etc. — Vues de Florence ,
Venise, etc. — Vues de Londres : CheJsea. Tra-
falgar Square . Cathédrale St. Paul , 1889, etc.
PENSÉE (Charles), peintre, 1799-1871.
Lithographies.
Exhumation du jurisconsulte Pothier (chez Engelmann).
Vue d'ÉpinaL — Vues d'Orléans, 1828-29. — Vues diverses
d'Orléans, — de Blois,— de Ghambord, — de Sully-sur-Loire.
— Inauguration du bateau à vapeur inexplosible le Papin,
1839 : et une autre vue d'Orléans avec le même bateau. —
Fête de Jeanne d'Arc à Orléans, le 8 mai 1829, cahier de
lith. — Ancien cimetière d'Orléans, lith. d'archéologie. —
Antiquités du Loiret. — Perron de Thôtel de ville d'Orléans,
in-4. — Paysages, 1835. — Perspective générale d'Orléans.
Portrait du comte de Bizemont, fondateur de l'école des
Arts et directeur du musée d'Orléans , — et autres portraits
pour les Recherches historiques sur V Orléanais.
PÉQUÉGNOT (Auguste), peintre et graveur, né
à Versailles en 1819 , mort en 1878 , élève de
Ciceri. — 11 a publié des cahiers de perspective,
d'anatomie appliquée aux arts, et gravé en
manière de crayon une suite di^ Amours d'après
Boucher ; et à l'eau-forte une suite de Figures de
Femmes^ 12 p. in-4 en 1. — Divers sujets d'après
Boucher. — Mais il s'est surtout voué à la gravure
d'ornement. Il a eu aussi dès 1845 le goût de
l'eau-forte originale d'après nature.
-1. Eaux-Fortes originales.
Douze EoMX-Fortes par Péquégnot , i^r cahier. Titre.
1. Four à plâtre à Montmartre, 1845.
PEQUÉGNOT. 261
2. Ile des Cygnes à Grenelle , avec un pêcheur dans un
bachot, 1847.
3. Moulin des Corbeaux à Gharenton, 1847.
4. Les Buttes-Chaumont en 1849.
5. Le Dessous du quai de Gesvres en 1848.
6. Le Pont Notre-Dame.
7. L'Ile des Cygnes.
8. L'Ile St.-Gennain.
9. Les Buttes-Chaumont en 1849 , avec un cheval pour
lequel son maître tire un seau d'eau.
10. Le Parc Monceau en 1850. « Autant voir une forêt
vierge », — écrivait C. Chincholle , qui a catalogué les
eaux-fortes originales de Péquégnot dans le journal LEs-
tampe , — « Et dire que trente années seulement nous
séparent du temps oii Péquégnot fixa cette planche, sans
songer qu'elle servirait un jour à la plus grande gloire de
MM. Haussmann et Alphand, »
11. Une Cour de la rue de Vaugirard en 1854.
12. Montfaucon en 1846, avec un équarrisseur abattant
un cheval. (Sommet des Buttes - Chaumont actuelles.)
Un second cahier devait paraître pour lequel ont été
gravées les pièces suivantes :
13. Montfaucon.
14. Le Moulin des Prés, avec la Bièvre.
15. La Poterne des Peupliers , avec les fortifications , la
Bièvre et des blanchisseuses.
16. La Bièvre, avec quatre blanchisseuses à droite et sept
tanneurs à gauche.
17. Les Cuisines du Palais de Saint Louis, sous le Palais
de Justice, in-4 ; c'est la seule planche originale de Péqué-
gnot qui ne soit pas de petite dimension.
2. Ornements, Vases et Décorations , d'après les
Maîtres , par Péquégnot , 1856-1868 , 12 vol. in-4
de 50 pi. chacun.
Mener à bien, en la continuant régulièrement pendant
douze ans , une pareille publication de six cents planches
en fac-similé d'après les gravures d'ornements des xvi%
xvif et xviif siècles, indique chez Péquégnot de la volonté
et de l'esprit de suite.
Bonvin a gravé le portrait de Péquégnot.
262 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
PERDOUX (Joseph), né à Orléans en 1759,
élève de Coiny, graveur de vues. — Vues d/ Italie
d'après Bajetti pour le Dépôt de la Guerre. —
Voyage d'Espagne du comte Delaborde. — Monu-
ments de France^ ^i Jardins de France^ du même.
— Vues et Fabriques de Cl. Bourgeois. — La
Mahnaison, etc. — Types de différents cavaliers
militaireSj in-8, chez Naudet.
PÉRÉE (Jacques-Louis), né en 1769. — Plan-
ches pour la Description de V Egypte , les Monu-
ments français inédits pour servir à V Histoire des
Arts, le Musée [U Alchimiste de Téniers, la Vierge
de Solimène , les statues antiques du Discobole
et de Néron). — Portrait de Boy veau- Laffecteur ,
d'après Augustin, in- 4.
PÉRÈSE (Léon), peintre. — Le Récit. La
Saison des Roses , tableau du Salon de 1845 ; Le
Jeu de V éventail^ Le Muletier.^ La Farandole ,
Pérèse pinx. et sculp. [L^ Artiste).
PÉRIGNON (Alexis -Nicolas), peintre, 1785-
1864. — Grotius enfermé dans le château de Leu-
vestein, lith. 1823.
PÉRIN (Alphonse), peintre, 1798-1875. —Le
docteur Récamier sur son lit de mort: amicus nos ter
dormit^ A. Périn del. et acq. fort., in-4 en 1.
PERLET. 263
PERLET (Pierre), peintre, 1804-1843.
1. Lithographies.
Ruth et Noémi, lith. {U Artiste). — Prière à la Vierge, et
autres lithographies de piété.
Une suite du Chemin de la Croix a été lithographiée
d'après Perlet par Duriez.
Encadrements pour les Voyages pittoresques dans
r ancienne France.
2. Contes Rémois , par M. de Ghevigné , avec trente
eaux-fortes de Peiiet. Hetzel , 1843, iii-8.
Livre assez recherché , qu'on a payé jusqu'à 100 fr. Et
cependant rien de plus trivial que son illustration.
PERNOT (Fr.-Alexandre), peintre. 1793-1865.
Lithographies.
Tour du Temple ; Cimetière de la Madeleine. — A la
mémoire du duc d'Enghien; A la mémoire du duc de Berry.
— Fontaine Stanislas. — Tétais du nombre des prisonniers !
— Arhre et église de St. Vincent de Paul ; Hôtel des incu-
rables. — Diverses vues , insignifiantes. — Deux tableaux
de Joseph Vernet, lithographies par Pernot et Engelmann.
— Vues pittoresques de l'Ecosse , 60 pi. in-fol., 1825-28.
(Voyez le catalogue d'Eug. Lamy).
Le Vieux Paris, reproduction de motiuments historiques
qui n'existent plus dans la capitale , d'après les dessins de
Pernot, lith. par Nousveaux et Asselineau , 80 pi. Chez
Jeanne, 1838.
Le Vieux Paris du xm'^ au xv" siècle , vu des tours de
Notre-Dame et de la tour de Nesle , 2 lith. in-fol. en 1. par
Ghampin.
Himely a gravé au lavis un cahier d'études de Pernot.
PÉRONARD (Melghior), peintre et graveur.
Sujets divers.
Bas-Reliefs de la Chambre des Députés, 1827. — Planches
264 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
pour les Galeries de Versailles. — L'Eclair, eau-forte, in-8
{Journal des Artistes). — Chiens : Desportes. — Le Chien
à la perdrix ; Le Renard pris au piège : Troyon ; 5 p. à la
manière noire. — Portrait de Troyon d'après Robert, in-8.
— Le Rêve : Tassaert, manière noire, in-4, 1864. — Profil
de Napoléon III (projet de timbre?). — Notre-Dame de
Paris , eau-forte, 1882.
PERRASSIN. — Flore, d'après Signol, lith.—
Napoléon III , Perrassin del. et lith. — Vue des
restes de l'ancien m prison de Monûalgtc, prise de
r échoppe du libraire Lejay, lith. in-fol. 1851.
PERRICHON (Georges et Paul), graveurs sur
bois, élèves de Lavieille, exposent depuis 1864.
PERROT (Ferdinand), 1808-1841, peintre de
marines , élève de Gudin.
Lithographies , marines.
Série de Marines (navires , combats , etc.) en 26 lith.
in-fol. en 1. — Autre suite gd. in-fol. chez Turgis (vues de
Cherbourg , Brest , St-Malo , Mont St-Michel , Marseille ,
Gênes , Naples , Cadix , Embarquement à bord d'un
bateau à vapeur, Prise de St-Jean d'Ulloa , etc.) — Autre
suite, chez Coron, 6 p. gd. in-4 en 1.
Autre suite ,8 p. in-fol., numérotées dans le bas , chez
Delarue.
Autre suite , 40 p. in-f. numérotées dans l'angle supé-
rieur droit.
Autre suite, chez Tessari (Lemercier), 1834, gd. in-4 en 1.
Autre suite, chez Delarue (Lemercier), 60 p.
Histoire d'un Navire , lithographiée à Nantes et à Brest.
Couverture et 12 p., 1835, chez Neuhaus.
Le Brick le Génie , la frégate la Vénus, 1826. — Vues du
Finistère , Ports de France, Rivière de Gênes, etc.
PETIT. 265
PETIT (Jacques-Louis), 1760-1812, graveur au
burin, fils de Gilles-Jacques Petit et petit-fils de
Gilles-Edme Petit, graveurs.
Sujets divers.
Illustrations d'après Moreau le Jeune , pour les suites
publiées par Renouard. — Histoire de la Vie de Jésus-
Christ par le Père de Ligny, édition illustrée de reproduc-
tions de tableaux de maîtres. Grapelet, 1804, 2 vol. in-4. —
Sommeil de Jésus , La Belle Jardinière , La Sie Famille ,
st. Georges et le Dragon : Raphaël. — Danse de nymphes :
Van der Werff (Musée Français), (i)
PETIT (Victor), né à Troyes en 1817, dessinateur.
Lithographies.
Souvenirs de Pau , — des Eaux-Bonnes , — des Eaux-
Chaudes , — de Cauterets , albums publiés à Pau. — Pano-
raaia du pic de Bergons. — Bagnères-de-Luchon , album.
— Châteaux de la vallée de la Loire. — Architecture
pittoresque ou Monuments des XV^ et XVP siècles, par
Victor Petit, membre de V Institut des Provinces. — Châ-
teau d'Eautefort ; — Mello^ Notre-Dame de Chdlons , etc.
— Villes et Campagnes., suite de 84 grandes lith., chez
Avanzo Gambart. — Effets de nuit, suite de lith. en couleur.
— Maison de cam^pagne des environs de Paris. — Parcs et
Jardins des environs de Paris. — Petites constructions
'pittoresques. — Habitations champêtres. — Chalets , très
grande suite , chez Avanzo et Gambart. — Les Cimetières
de Paris. — Petites Etudes faciles.
Lithographies isolées : Château de Montpéroux (Journal
des Artistes)., etc.
(') Ne pas confondre Louis Petit avec Simon PeiH\ graveur au pointillé
des dernières années du xvm*' siècle , et avec L. M. Petit , marchand d'es-
tampes, rue Mignon, ou rue du Battoir-St. -André, ou rue St.- Martin, 95,
à l'enseigne du Grand-Raphaël, chez qui ont été publiées des têtes d'études
« d'après Monsieur David » et une suite de Cris de Paris que nous avons
déjà signalée à l'article du marchand d'estampes Martinet.
266 LES GRAVP]URS DU XIX" SIECLE.
PETIT (Léonce), 1839-1884, caricaturiste. —
Ribauds et Rihaiides , Les Pendus , La Danse Ma-
cabre^ Troîipeait de cochons , eaux-fortes (Gadart).
PEULOT (Julien-Antoine), né à MontfermeiJ
en 1827, graveur sur bois. — Voir principalement
la collection du Monde Illustré,
PEYRE (Jules), dessinateur, 1840 et suiv.
Lithographies (d'un très joli crayon).
Planches d'après Girault de Prangey pour Le Moyen-Age
pittoresque , Moyen-Age monumental et archéologique ,
La Mosquée de Cordoue , 1839, L'Architecture moresque,
1840, La Giralda et VAlcazar de Séville , Choix d'Orne-
ments moresques de VAlhamhra. Hauser, 1841, atlas par
Asselineau et Jules Peyre. — Cours d'ornements , lith. par
Plantar et Jules Peyre (Gâche).
Suite de petits portraits de Lablache, Lepeintre aîné,
Duprez , Ligier , Roger , M*""* Persiani , Damoreau ,
MeUe Georges , Fanny Essler.
Orfèvrerie et objets d'art divers, recueillis , com.po-
sés , dessinés et lithographies par Jules Peyre. 80 pi.
Bulla , 1845.
Épée d'honneur offerte au général Ghangarnier par les
défenseurs de Tordre , 1850 : de Nieuwerkerke , inv.
Sculptures décoratives. — Meubles religieux et civils. —
Orfèvrerie Thouret.
PEYRON (Pierre) , peintre, 1744-1814. — 11 a
gravé dix eaux-fortes, dont Baudicour a donné le
catalogue. Nous n'avons à prendre que les deux
dernières, Rêmus et Romulus et une Scène pasto-
rale^ 1805, toutes deux d'après Le Poussin, in-fol.
PEYRON. 267
en 1. Elles sont d'une exécution très pesante et
sans esprit. Peyron fut, par excellence, un de ces
peintres éloignés de tout sujet actuel, qui, vivant
au milieu d'événements formidables comme la
Révolution , la Terreur , l'Empire, ne les voient
point, n'ayant d'yeux que pour Curius Dentatus,
les Samnites et le Minotaure ; pour lui, le dernier
mot de l'invention consiste à imiter Le Poussin.
PEYTAVIN (Jean-Baptiste), peintre, mort en
1849. — Tyj)es de Cosaques et de Tar tares, plu-
sieurs feuilles lith. (Langlumé).
PFNOR (Rodolphe), dessinateur-graveur, né à
Darmstadt, naturalisé français, élève de Rauch et
Visconti , auteur de très belles publications d'ar-
chitecture. Viscontï, médaillon, in-4.
Napoléon III, profil dans un encadrement de
sculpture, in-4.
Fontaines Gaillon, Louvois^ Molière, St-Sulpice]
— Fontaines du Mercure, des trois Grâces,
Monumentale, projetées pour Bordeaux, d'après
Visconti.
Monographie du château de Heidelberg, 1859.
PI. dessinées et gravées par Pfnor.
Monographie du château d'Anet , chez l'auteur,
1867. PL gravées par Obermayer, Penel, Nyon.
Monographie du Palais de Fontainebleau, 1864;
268 LES GRAVEURS DU XIX" SIÈCLE.
pi. gravées par Pfnor, Obermayer. Penel, Thirion,
Burv, Lebel, Bavrer, de Garron.
Vaux-le-Vicomte^ 1888. PI. gravées par Pfn or.
Ornements de la Renaissance (Rapilly).
PHELIPPEAUX (Antoine), (^) né à Bordeaux en
1767, élève de Janinet, a gravé pour le grand
ouvrage sur l'Egypte. — Nombreuses planches
d'histoire naturelle pour Redouté et autres.
PHILIPON (Charles), né à Lyon en 1802, mort
en 1862, dessinateur, puis journaliste, fondateur
de La Caricature^ du Charivari (et par ricochet, du
Punch or the London Charivari)^ du Journal j^our
Rire et du Journal Amusant^ du Musée Français-
Anglais ; auteur du Robert Macaire de compte à
demi avec Daumier, inventeur des Physiologies^
du Musée Philipon^ etc.
Lithogi^aphies.
Séries de petits projets, de 1827 à 1830 :
Les Amours du bon ton. Amourettes , Souvenirs (T amou-
rettes , Semaine des amours , Amours (dans les divers
quartiers de Paris), Déclarations (deux séries), Brouilles et
Raccoynmodements , Com,pensations.
Suite de Têtes de femmes , représentant des commer-
çants et ouvrières de Paris (au moins 50 p.). — Suite de
Têtes d'expression.
Genre parisien ( types de marchandes , 30 p.) , Les
Annonces, petites affiches parisiennes^ Scènes parisiennes,
Q) Sous la signature L L. Philippcaux fils, petites images au pointillé,
sous la Restauration, genre troubadour.
PHILIPON. 269
Epoux parisiens , caricatures de modes , ( Le Français
mâle et sa femelle , Longchamps , Les Fashionables ) ,
Mœurs des temps , Miroir des damnes , Les Ridicules ,
Encore des Ridicules , Mascarade im.provisée , Spécula-
teurs sur la bêtise publique , Tribulations du commerce.
Les Comparaisons^ Occupations et Variations d'une fem.me,
Croquis d'un flâneur.
Les Ages, 4 p. (avec Arnout). — Titres de romances?
Ruth et Noémi , Conseils à Emma , Les Roses de la Vie , Le
Berger et V Hirondelle. — Les Voitures, omnibus et autres
moyens de locomotion, symbolisés par des femmes.
Types , farces , albums pour rire , caricatures contre
Charles X (dans La Silhouette., etc.), caricatures politiques
(le Juste-Milieu entre la guillotine et la Liberté, etc.).
Comme nous ne faisons pas ici de la politique, mais de
Testampe, la vérité nous oblige à déclarer que les lithogra-
phies originales de Philipon sont sans esprit, sans aucun
intérêt comme renseignements , et surtout sans aucune
trace de qualité de dessin. Dessiner ainsi en sortant de
l'atelier d'un maître , (car Philipon était élève de Gros ,
— comme Pruche était élève dTngres , comme Cham était
élève de Paul Delaroche) voilà sa meilleure charge!
L'originalité de Philipon est dans la violence oii il fit
pousser pendant un moment la caricature politique par les
dessinateurs qu'il découvrait, lançait, excitait : dans son
énergie de lutteur, et dans la fécondité de ses créations
comme journaliste et éditeur. Il possédait, plus que per-
sonne au monde, dit Ghampfleury, la première des qualités
du journaliste et du spéculateur : le sentiment des proba-
bilités vis-à-vis de la chose qui doit être dite et faite.
Pendant un tiers de siècle , tous les caricaturistes et dessi-
nateurs de mœurs ont débuté chez lui.
En résumé on peut écrire la notice de Philipon en disant :
Voyez les articles Daumier, Grandville , Traviès , Ben-
jamin , Gavarni , Cham , Doré ^ Grévin , Morin^ etc., etc.
PHILIPPON (Albert), né à Paris.
Eaux-fortes , 1877 et suiv.
Le Morin à Crécy, d'après Véron. — Le Vieux Fort à
Calais , d'après Bentaboie. — Brick échoué ; Moulin de
270 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
S**" Julienne ; Vieil escalier du couvent des Capucins , à
Rennes : Saiutin. — Rue de St-Malo ; Marché de Mati-
gnon ; La Poissonnerie à St-Malo ; Entrée d'une ferme en
Bretagne ; Promenade de Montfort ; Cour de Villeneuve à
Plouharel ; Tour de Montléry ; Moulin dans les Côtes-du-
Nord; Démolitions de la place Maubert
PIAUD (Antoine) (^), né à Paris, graveur.
Gravures sur bois , 1840 et suiv.
Histoire du Duc de Reichladt, par Franc-Lecomte, 1842,
gd. in-8, avec 15 grands bois par Johannot, Fragonard ,
Bourdet. Vignettes pour le Napoléon de Norvins, Napoléon
en Egypte , les Œuvres de G. Sand (prospectus d'après
Français), Le Vicomte de Bragelonne^ illustré par Philip-
poteaux , le Magasin Pittoresque . V Histoire des Peintres ,
etc., etc. Fleuron de titre d'après Brascassat, pour Colonie
agricole déjeunes détenus à Mettray.
Nous noterons seulement une petite curiosité, l'encadre-
ment du prospectus de V Histoire des Papes , crimes ,
meurtres, empoisonnements, parricides, adultères, in-
cestes, depuis Saint Pierre jusqu'à Grégoire XVI; magni-
fique édition splendidement illustrée. Cet encadrement ,
dessiné par Pinot , fut défendu à cause du sujet : on le fit
servir pour annoncer VHistoire de France de Théodose
Burette. (Rapprocher cette publication anticléricale de 1840
de celles que nous avons signalées à l'article Léon Ghou-
brac pour l'époque contemporaine).
PiBARAUD, graveur sur bois, vers 1840. —
Voir le Mémorial de Sainte-Hélène et La Marseil-
laise de Charlet.
PIC (Léopold-André) j qui signe Pic de Léojwl.
(<) Il y a aussi L. Piaud, graveur sur bois.
PIC. 271
Le catalogue Parguez le fait naître en Pologne en
1789 , et le dit élève de Bertin et Michallon.
Lithogi^aphies.
Recueil de fragments élémentaires de paysages dessinés
d'après nature , à Vusage des jeunes amateurs (Motte).
Mort de Roland , Combat des Centaures et des Lapithes,
2 p. in-fol. en 1., d'après Michallon.
Vue de Nice, Vue de rochers appelés Clus de Saorgio ,
d'après le marquis de Louvois , in-8. — Vues de Naples ,
etc. : Coignet.
Vue de Windsor : Daniell (Galerie du Palais-Royal).
— Un paysage de Baltard intitulé Vue de France , m-ort
d'Adonis.
Torrent près d'Ajaccio, Grotte près d'Ajaccio, 2 p. in-8
rond. — Etudes : Sources de la Tamise , etc. (Giraldon-
Bovinet , imp. Villain). — Le Lac, souvenir de Normandie
(Mendouze). — Lans-le-Bourg , 1828. — Château de la
Vicomte. — Croquis d'une cabane au bois de Savedol. —
L'Enfant et le chien ; l'Enfant et les fleurs , 2 p. in-8.
Les deux pièces suivantes offrent quelque intérêt :
Vue des Champs-Elysées ; Boulevard des Italiens , 2 p.
gd. in-8 en 1., 1828. Les figures sont par Victor Adam,
ainsi que dans les autres pièces de Pic , qui ne faisait que
le paysage.
A la vente Parguez , seize lithographies de Pic , réunies ,
obtinrent le prix de un franc.
PICCINI (Antonio), peintre. — Une Ecole à
Rome. — Spectateurs des quatrièmes galeries,
Roma 1878. — A V église. — Ricordo délia Via
A2)]na'y et autres spirituelles eaux- fortes.
RICHARD (Emile), né à CHchy.
Gravures à l'aquatinte, 1848 et suiv.
Louis-Napoléon, le Général Cavaignac, in-4 : Séb. Cornu.
Le Prisonnier {Hirondelle que l'espérance ) : A. de
272 LES GRAVEURS DU XIX- SIECLE.
Lemud . in-4. — L'Indiscret : Schlesinger. — Molière chez
son barbier, trouvant le tj-'pe du Bourgeois Gentilhomme :
Vetter, in-4 en 1. — Fête de la Madone de Tare : Léop.
Robert. — Le Poussin sur les bords du Tibre , trouvant la
composition de son Mo'ise sauvé des eaux ( quel titre ! ) :
L. Benou^^lle. — Impériale de Dames , 4 p. in-4 : Gompte-
Calix (Goupil). — Paul et Virginie (L'Averse , Le Torrent ,
Le Nid , Le Bain) ,4p.: Baume et Schopin (Goupil). —
Danger de l'oisiveté ; Bonheur du travail, 2 p. gd. in-fol.,
en 1.: E. Maison.
Le Labourage : R. Bonheur, gd. in-fol. en 1. (avec Cottin).
Vieux marché à Rouen, d'après Pastelot, 1851 {U Artiste).
PICHON (Auguste), peintre, né en 1805. —
Quelques portraits lithographies de députés à
l'Assemblée de 1848.
PICQUENOT (Michel) . né en 1747 à Momdlle
près Rouen. — Deux grandes Vues de la Grotte de
Fingal^ an Xlll, terminées par Picquenot sur des
eaux-fortes de sa fille Euphrasie Picquenot.
PICOT (Edouard), peintre, 1786-1868.
Lithographies.
Bélisaire , dernière composition de L. Pallière , mort
à 3.3 ans , in-8 en 1, (Engelmann. — Pour Le Miroir).
Les deux Amants, 1820, in-4. — Paysage de Rome , in-4.
— Daphnis et Ghloé dans la grotte des bergers , in-4. —
L'Amour et Psyché , iii-4 en 1. — La Force asservie par
l'Amour. — Une scène du massacre des innocents, d'ap.
L. Gogniet pour le Salon de 1824 , par Jal.
Portrait d'homme (Pallière ? ) : Picot, 1821, in-8.
PICOU. 273
PICOU ( Henri-Jean), peintre nantais, 1784-
1865, père de Henri-Pierre et d'Eugène Picou.
Lithographies.
Aux jeunes Nantais morts en défendant la Charte. —
Voile de S*e Véronique. — Étude d'après nature à Orvault,
1830, etc. (sans aucun intérêt). — La Gaîté.
PI DOUX (Auguste)^ dessinateur et lithographe,
né à Paris en 1809, mort en 1870.
Portraits lithographies.
Son portrait : Pidoux . gd. in-8 ; debout , à mi-jambes ,
presque de face , tourné à gauche ; moustaches , barbe
autour du menton; redingote à col de velours, cravate
noire. Signé à gauche : A. F. Pidoux.
M""® Pidoux , assise sur un canapé , in-4, 1842 : la pièce
est assez jolie.
Louis- Philippe. — Berryer, 18^, in-4. — Auguste
Johanet, avocat, défenseur des accusés politiques ven-
déens, gd. in-4 (chez Artus). — Le Même , in-4 claire-voie,
d'après M'"^ de Lernay. — Docteur Dumouy, assis devant
un tableau et un bahut gothique , in-4. — Suite de petits
portraits de médecins célèbres vers 1830. — Abbé Gazet ,
1845 , in-fol. (Aug. Bry). — Père Lacordaire , 1843, in-8. —
Porti'aits d'ecclésiastiques. — Roger, de l'Académie Fran-
çaise, assis dans un fauteuil, les mains croisées , in-4. —
Gilbert, antiquaire, vieux . la tête baissée , in-8. — Charles
Maurice , rédacteur du Courrier des Théâtres , d'après
Perrot, in-8 claire-voie. — Jacotot , « fondateur de la philo-
sophie panécastique, méthode pour enseigner tout ce qu'on
ignore », assis dans un fauteuil, gd. in-4 (Artus). —
Kalkbrenner, in-4. — François Delsarte, professeur de
chant , buste de profil , in-4. — Le Même , assis , in-fol.,
avec la date i84i sur le fauteuil : cette date a ensuite été
supprimée, et le portrait, entouré d'un encadrement, porte
le nom François Delsarte. — Espartero, etc.
L'œuvre de Pidoux comprend un certain nombre de
portraits dessinés pour des particuliers très inconnus.
X 18
274 LES GRAVEURS DU XIX* SIÈCLE.
Quoique bien crayonnés , de quel intérêt peuvent-ils être
pour Tamateur d'estampes? A moins que celui-ci n'y veuille
chercher un renseignement assez curieux sur la vulgarité
et l'inélégance de type et de costume que peut offrir notre
race représentée par des spécimens bourgeois , des
Péponets , ou des marchandes endimanchées. Citons-les
donc , d'après les indications portées sur les épreuves du
Cabinet des Estampes :
Femme âgée : Pidoux, 1837 . — Montais, capitaine de la
8^ légion , mai 1839 : « Il fit tirer à coups de fusil sur les
voleurs de la Force en 1830 et maintint , par cette action ,
l'ordre dans la prison » — x***, propriétaire à Vaugirard :
d'après nature, par Pidoux, 1841. — Fourchon, banquier,
la main dans la cordelière de sa robe de chambre , in-fol. —
Devillaine , banquier , tenant les Statuts du canal de
Roanne , in-fol. — M""* Devillaine , in-fol., pendant du
précédent (Artus). — M^''^ Varin, enfant, 1842. — Jumelle,
pâtissier à Sèvres, 10 août 1842. — Jumelle jeune, rentier, à
mi-jambes, barbe en collier, gd. in-4. — Blouet, boisselier
à Paris , le pouce gauche dans son gilet , 1842 , Pidoux
F. A., in-fol. — Blouet, âgé, lith. daprès nature par
Pidoux, 1842, in-fol. (Artus). — E. Testelin , secrétaire de
la conférence de St. Vincent de Paul , 1843. — Bouvrain ,
lieutenant de la garde nationale , architecte ; assis , tourné
à droite , redingote boutonnée par quatre boutons , in-4
claire-voie. — M"*" Bouvrain, pendant du précédent; de trois
quarts à gauche , tête nue , une chaîne d'or bien en vue. —
Lathuille, maître peintre, âgé ; redingote boutonnée par un
bouton , cravate noire , in-4 claire-voie. — M™" Lathuille ,
pendant du précédent: de trois quarts à gauche; en bonnet,
une chaîne sur le corsage. — Lallemand, homme d'afifaires:
de face, le corps à gauche, cravate blanche , gd. in-4, signé
à droite. — M"* Fournier, fabricanfce de chandelles, coiffée
d'un bonnet à fleurs , in-4 claire-voie. — Portrait de femme
âgée, en bonnet, mars 1856., in-4 claire-voie.
Pidoux a lithographie quelques tableaux : L'Enfant
abandonné : Vigneron {Galerie du Palais -Roy al) ^ etc.
PIERDON (François), graveur sur bois, peintre
et aquafortiste, né à Saint-Girand-le-Puy (Allier)
en 1821.
PIERDON. 275
Bois et Eaux-Fortes.
Les Trois Mousquetaires. — Vingt ans après. — Le
Vicomte de Bragelonne , par Al. Dumas Fellens et Dufour,
1846-1851 ; 4 vol. gd. in-S , illustration sur bois, gravée par
PierdoD et autres.
Pierdon a exposé , depuis 1853, de nombreux bois pour
L Illustration, Le Tour du Monde, des illustrations d'après
Doré , une Rue d'un vieux quartier de Fribourg, d'après
Lalanne, etc.
Eaux-fortes originales ou d'après ses tableaux : Le Vieux
Moulin ; — Nature morte ; — Un Coin de paysage en Bour-
bonnais. — Fontaine sous bois, parc de St.-Gloud, 1869. —
L'Abîme. — Le Calme du soir en forêt, Salon de 1870. —
Bords de la Seine à Boulogne, île de Billancourt. — Une
Ferme. — Bois de Vincennes.
La Chaumière , d'après Troyon.
Saini-Cloud brûlé, 1870-71, eaux-fortes par F. Pierdon,
couverture et 12 p. in-8 (Cadart).
PIERRON (Jean-Antoine). — Il a gravé à partir
de 1780. Citons seulement, pour le xix^ siècle,
ses planches du Musée (Adam et Eve : Cignani;
Mars et Vénus : L. Giordano ; Le Faune au rejjos
(statue antique) ; — le portrait de Racine, d'après
Santerre, 1808.
D'après Prud'hon, 1812 : Berceau offert au Roi
de Rome par la Ville de Paons, Détails du berceau,
Toilette présentée à V Impératrice, Fauteuil, Éco^an
exécuté par Thomire et Odiot, Table et miroir,
Profil de la table et du miroir.
PIETTE (Ludovic), peintre, né en 1826. —
Les Fantômes, Piette, p. etlith., 1859 [L'Artiste).
276 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
PIGAL (Edme-Jean), caricaturiste, lithographe
et peintre, né à Paris en 1798, mort en 1873. —
Fin crayonneur dans l'exécution, mais ayant du
comique la conception la plus triviale.
1 . Collection de Costumes des diverses p^^ovïnces de
l'Espagne, lith. d'après des dessins originaux
(de White), 100 pi. color. (Glément-Langlumé).
2. Rome, affaires du jour ^ 12 p., Gihaut.
3. Album comique de Pathologie pittoresque, par
Pigal, Aubry, Colin (Amb. Tardieu-Langlumé).
Iconographie soi - disant amusante de nos infirmités :
V Asthme, Les Loupes , Les Tics^ Les Cors , Les Envies de
femmes grosses ^ etc.
4. Vie d'un Gamin, en 12 chapitres (Gihaut).
Ma généalogie , Ma naissance , Mes premières armes ,
Mon apprentissage, La belle âge, Un moment d'oubli, Mon
père m'embarque, J'déserte à l'intérieur, J'fais la montre et
le mouchoir, J'suis à l'ombre , On m'emploie, Ma dernière
ressource.
5. Médailles et Contrastes, 24 sujets numérotés 1 à
12 et i^'' à 12^^' (Gihaut).
6. Scènes de Société , 50 p. color. ( Gihaut et Mar-
tinet-Langlumé). — 7. Scènes Populaires, 50 p.
color. (Id.). — 8. Mœurs Parisiennes, 100 p. (Id). —
9. Mœurs Populaires, 66 p. (Id.).
A la rigueur, les Scènes de Société peuvent fournir
quelque renseignement sur le costume du temps. Mais
quant aux autres suites , rien. Loin de piquer notre curio-
sité, qu'ils sont donc aujourd'hui lamentablement surannés,
les sujets qui faisaient pâmer un certain public de 1825 :
gamins faisant leurs ordures sur les étalages d'épiciers ,
poissardes se battant , grosses dames écrasant les cors de
PIGAL. 277
messieurs exaspérés, vieillards expulsant le superflu de la
boisson, amoureux cacochymes, petits bourgeois gro-
tesques, portiers, chiffonniers, gniaffes , pochards ! Et
quelle littérature, les légendes ! Tais -toi, rosse! Tu
m'em bêtes! Ah chienne ! Ah gueuse ! A bas les pattes!
Un Dimanche, c' est-y guignaient ! Dis-donc, bel homme!
Reviens-y, polisson ! etc.
Le mépris du distingué, comme l'appelle Ghampfleury,
a été la caractéristique de ce moment, de cette géné-
ration de dessinateurs qui a succédé à Carie Vernet , à
Debucourt , à Isabey, aux caricaturistes du Bon Genre .
Ceux-ci étaient encore des distingués. Mais après !
Charlet ? commun ; Bellangé? commun; Marlet? commun ;
les dessinateurs de types parisiens , les faiseurs d albums ?
communs. Les facétieux, les Barnicon , les Aubry, les
Chazal , les Colin dans V Album de pathologie pittoresque ,
Boilly dans ses Grimaces'^ communs. Traviès avec Mayeux ?
commun. Les caricaturistes politiques , les dessinateurs de
Philipon ? violents , soit ! pleins de talent , c'est certain :
mais communs. Pigal ? superlativement commun. Ses
collaborateurs des Proverbes et Bons Mots, Pajou, J.
Arago ? scandaleusement communs. On peut aller plus loin
et dire : les vignettistes de 1825 ? communs (comparez, par
exemple, les illustrations du Molière de Desenne à celles
que faisait cinquante ans avant Moreau le jeune, à celles
que fera cinquante ans après Maurice Leloir, et jugez).
Et dans les estampes de cette époque , (défalcation faite de
quelques morceaux supérieurs), quelle facture commune
f
10. Sujets divers.
Laissez-moi. — Je ne veux pas. — Je veux bien. — On
vient (Langlumé). — C'est ma femme, parbleu : pas possible.
— Oii allons-nous? toujours tout droit (amoureux prenant
un fiacre), 2 p. in-4 en 1. color. ( M™^ Hulin-Langluméj. —
Encore un (tué en duel). — Vanité des vanités (méditation
au cimetière). — Quand on a tout perdu, quand on n'a plus
d'espoir ; En toute chose il faut considérer la fin (scènes de
suicides à la porte de la loterie, etc.), 4 p. (Langlumé et
Motte). — Et moi je fume. — Obéis et tais-toi. — Tu rai-
sonnes, je crois {Le Miroir des Spectacles, des Lettres, des
Mœurs et des Arts, par Jouy, Arnauld, Dupaty, journal
paraissant de février 1821 à juin 1823. Nous avons vu que
Delacroix y avait aussi publié des caricatures). Tenons-nous
278 LES GRAVEURS DU XIX* SIECLE.
bien. — L'Ecolier et le Pédant. — Un homme comme moi.
— Dans ma jeunesse. — Les Bergers de Virgile.
Proverbes et Bons Mots, avec Pajou et J. Arago (V. Pajou).
Scènes familières ; Miroir de Paris ; Métiers de Paris
(Charivari et Aiibert).
Charbonnier est maître chez lui (Ratier). — Savetier et
marchand de vin. — Mesure de sûreté. — La Leçon de
chant. — Leçon de danse , Amourettes {Nouvelle Lanterne
Magique). — L'Impassible. — La première Prise. — La
Fête du Parrain. — Le Barbier politique.
Don Quichotte, (Salon de 1825), L'Arracheur de dents, Le
Retour du Cabaret, La Partie de Piquet , Les deux Amis ,
Le vieux Garçon, Le Savetier {L" Artiste).
Pigal , qui fut le Paul de Kock de l'estampe, voulut Tètre
ausisi de la peinture. Il fit des tableaux grotesques , et ils
eurent les honneurs de la gravure , et ils firent le plus bel
ornement de quelques salles à manger de 1830 : Partie de
Campagne et Retour de Guinguette . par Himely ; Le Bon
ménage., Le Mauvais ménage , par Zachée Prévost , Le
Serrurier galant , La Partie d'échecs. Le peintre Biard
rivalisait avec Pigal pour les tableaux destinés à faire rire.
(Hélas!).
Sur ses vieux jours Pigal cultivait toujours le sujet
<.< gai », mais ne lithographiait plus. Régnier et Bettanier
ont reproduit la longue suite des Loisirs Pigal (Holà!),
PIGEOT(Fk\nçois). graveur, né à Paris en 1775.
Sujets divers.
Planches pour le Musée Filhol et la Galerie de Florence :
Le Petit faiseur de bulles de savon : Mieris ; Le Ménage
hollandais : G. Dow; Les Trois Ages : Gérard.
Phèdre et Hippolyte : Guérin ; Les Remords d'Oreste :
Hennequin ; Les Sabines : David ; Les Pestiférés de Jafi'a :
Gros ; La Révolte du Caire : Guérin ; Le Sacre : David ;
Les Clefs de Vienne : Girodet. Ces planches in-4 sont
plutôt de grandes vignettes que des estampes.
Piron à la porte d'Auteuil : M^Ue Ribault, in-fol.
Vignettes d'après Moreau , Monsiau , Chas.selat , etc. —
PI. pour L'Observateur des Modes. — Carte de M. d'Hautri-
PIGEOT. 279
court (auteur des Fastes de la Nation Française) ^ d'après
Laffitte.
Portraits : Napoléon, Marie-Louise , in-8 , d'après les
bustes du baron Bosio. — J . Lefebvre, chef d'orchestre de
rOpéra-Gomique , membre de la Musique particulière de
l'Empereur et de la Société des Enfants d'Apollon, in-8. —
La Duchesse d'Angoulème, d'après Bourdon, in-8.
PIGEOT AÎNÉ , graveur, fils du précédent , est
mort jeune et a peu produit. — Planches pour les
Galeries de Vei'saïlles, L'Univers Pittoresque, etc.
— Vignettes. — Portraits pour la librairie, pour
NajMéon et sa Famille (Krabbe), etc. — Les
bibliophiles connaissent surtout de lui le portrait
de Bossuet d'après Rigaud, en tète du Discours sur
V Histoire Universelle^ (Curmer, 1839)^ et Le Doc-
teur d'après Meissonier en tète de La Chaumière
Indienne (Curmer).
PIGEOT (Hilaire), graveur, frère du précédent.
— Planches pour les Galeries de Versailles. —
Portrait de La Duchesse d'Orléans avec son fils, —
Louis XI, statue de Jaley, 1853. — La Charité :
Steinheil, 18(38. — Statues de Napoléon et de
Bossuet, 1869.
Hilaire Pigeot a abandonné la gravure : il a été
secrétaire de la mairie de Courbevoie.
(l)Dans L'Univers Pittoresque des planches sont signées de M^^ Pigeot.
280 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
PIGUET (Rodolphe), peintre, né à Genève en
1840, fixé à Paris; grave de belles pointes-sèches.
1-8. Diverses.
1. Cour de ferme, Caroline du Nord; 2. Environs de Stock-
bridge ; 3. Souvenirs d'Amérique, saite de petites pL ;
4. Minet: Tofano ; 5. La Pierrette : Clairin ; 6. Dix portraits
de membres de la Société d'Histoire de Genève ; 7. Salles
d'armes Ghalazet, assaut du 27 mars 1884 ; 8. ]\Ienus pour
le Dîner des Eclectiques ; Menu de la Société des Amis des
Livres (Vue du quai Malaquais).
Piguet a dessiné les 52 illustrations des Mariages de
Paris d'Edmond About , édition de la Société des Amis des
Livres, 1887. Elles sont gravées sur bois par Huyot.
9. Gustave Doré, profil à droite; sur un cuivre iii-8
où sont trois croquis, dont deux têtes de femmes et
un paysage. — 10. Gambetta, in-8. — 11. Le
Général Glianzy. — 12. Paul Gachet, de face, in-12.
— 13. De la Pinelais, capitaine de frégate (et gra-
veur), en uniforme, in-12. — 14. Berthe Lœtitia ,
de la Gaîté : de face , chapeau à plumes, voilette,
les mains dans le manchon, in-12. — 15. Diaz de
Soria, in-4. — 16. Alexis Martin (l'ami d'Edmond
Morin). — 17. Régamej. — 18. M. et M°»« Burnal,
2 p. — 19. M™« Tripp.
20. Aglaus Bouvenne , in-8.
21. M^"^ Strœhlin, de Genève; petite fiUe assise, les
mains dans un manchon ; fond noir, in-4.
22. M®"® Nelson , enfant , tournée à droite . grand
chapeau à bord de velours relevé, un bouquet dans
la main gauche, ln-4.
23. M°^« MEUNIER 'femme du propriétaire du
Courrier des Étais- Unis), in-fol.
PIGUET. 281
24. M^"« IRMA MEUNIER, de face, debout, coiffée
d'une toque de loutre à aigrette , les mains dans
son manchon ; sur le manchon un bouquet. Gd. in-4.
25. UNE PARISIENNE (jeune femme assise, les
mains dans son manchon), 1865, gd. in-4. [L'AH).
26. M'»« Georges BERTIN, la tête sur les deux mains,
les coudes appuyés à une table, 1889, in-4.
27. UNE FRANÇAISE DE 1889 ( portrait de Jeanne
Granier : debout , tournée à droite . chapeau à
plumes , boa , la main gauche dans le manchon , le
bras gauche ganté retombant sur la robe ). In - fol.
( L'Estampe Française),
Planche exposée chez Durand-Ruel en 1890.
Nous avons déjà parlé (tome IX, p. 256) de la première
exposition des Peintres-Graveurs et de quelques artistes
qu'elle mit en évidence.
En 1890, la seconde exposition des Peintres-Graveurs
s'est ouverte encore dans la galerie Durand-Ruel. Cinquante
artistes y ont pris part : Adeline, de Bellée, Albert Besnard,
Bracquemond, J. L. Brown, Henri Boutet, Jules Ghéret,
Delannoy, Desboutin, S. Haden, Frédéric Jacque, Fantin-
Latour, Forel, Henri Guérard, Gœneutte, Lalauze, Legros.
Lhermitte, Los Rios, Lunois, P. Mathey, Piguet, G. et L.
Pissarro, Gd. Redon, H. Rivière, Robida, Serret, Sisley,
Somm, Storm. Thornby, Van Muyden, V. Vignon, Zilcken,
de Zwart, et quelques autres artistes qui n'ont pas encore
été nommés daas les Graveurs du XIX^ Siècle , et que
nous mentionnons ici :
ALBERT. Bon début de graveur à l'eau-forte. Le Pont
Marie à Paris , Sous le Pont des Arts, Petit Bras de la
Seine au Pont-Neuf, Sous le pont de la Bastide à Bor-
deaux , Port de la Bastide . Pont de la Bastide , Rue
Lecocq et la Cathédrale, Jeune Fille.
BRACQUEMOND ( i\P°« Marie ) : eaux - fortes très
remarquables. — Portrait de Mme Bracquemond assise.
282 LES GRAVEURS DU XIX» SIECLE.
tenant un éventail, in-4 en I.; (une des meilleures pièces
de Texposition). — Portrait de Gustave Ge/froy, critique
d'art. — Portrait de M""' H. B***. — Autre portrait de
;\fmc E. B***. — Portrait de il/p^e x***. — Germinie
Lacerteux, scène de l' hôpital.
GASSATT (Meiie ^L'^RY). — Suite de douze Pointes-
Sèches : le sujet est presque toujours le même : Une
jeune mère tenant son petit enfant. Deux de ces pièces
ont été remarquées en 1889. Cette année il faut en signaler
une autre . Deux têtes d'enfants assis côte à côte à une
table.
DILLON (Patrice). — Lithographies : Intérieur d'ate-
lier. Frontispice , Kakémono , L Appel des Figurantes.
GOFF (Le colonel). — Encore un amateur anglais , et
de talent , il s'inspire à la fois de Seymour Haden dans
ses vues d'Angleterre et de Hollande , et de la dernière
manière de Whistler, dans les vues de Venise. La Tamise,
Middlebourg , Folkestone , Canal en Hollande , Remor-
queur sur la Meuse . Bord de Rivière , Le Rialto , Un
Soir à Venise^ Le Quai des Esclavons.
JEANNIOT (Georges), peintre. — Aux Halles., eau-
forte. — Le ^ram^^a^/ , pointe-sèche — Joueurs., pointe-
sèche, diverses scènes prises dans les rues de Paris.
LEPÈRE (Auguste). — Nous l'avons catalogué comme
graveur sur bois. Mais voici qu'il se met à Teau-forte
avec passion, et toujours sur son sujet favori : le paysage
Parisien. Il envoie onze eaux - fortes : Quai de VHôtel-de-
Yille , Saint-Séverin , Sur la Seine , et divers motifs pris
dans les rues. Cet œuvre . s'il se développe , deviendra
remarquable. Notons aussi des essais d'impression en
couleur, sur bois superposés , donnant des à plat , avec
des couleurs à l'eau. — Et des dessins originaux pour le
Paris Vivant publié par la Société du Livre Illustré , 1890.
Cette Société se compose de dix dessinateurs et graveurs,
qui se proposent d'entreprendre une série de livres à
figures.
LEROLLE (Henry), peintre. — Divers Paysages.
LUCE. — Lithographies : Coins de Paris., etc.
11 est impossible de cataloguer au jour le jour toute
cette production continue des artistes contemporains. 11
faut laisser les œuvres se développer, prendre une con-
sistance , une physionomie. 11 faut avoir le temps de
PIGUET. 283
l'examen et du discernement. Avec les peintres-graveurs,
on doit être sévère comme avec les graveurs : toujours
sur ses gardes , réservant son approbation (un collection-
neur dirait : son argent) pour les morceaux d'une réelle
valeur, et ne l'éparpillant pas sur les croquis, essais,
tentatives de ceux qui font simplement joujou avec l'eau-
forle. Autrement on arriverait à un fatras de catalogues
sans fin et de descriptions inutiles.
En fait d'estampe originale, le point délicat est de ne pas
se laisser prendre à des apparences d'originalité, et d'être
toujours prêt à saisir le point oîi l'art finit et oii la mystifi-
cation commence.
La critique a d'autant plus le droit de se montrer exigeante
pour l'estampe originale qu'elle l'a , dans ces dernières
années, victorieusement défendue en toute occasion ; que le
succès est complet, que nos peintres-graveurs ont eu leurs
expositions spéciales, soit officielles, soit privées, et qu'ils
forment désormais une société distincte, en évidence (^),
et, par suite, responsable vis-à-vis du public de la situation
d'un art particulier. Depuis trente ans, tout peintre-graveur
de talent a trouvé un iconographe pour décrire son œuvre.
Aujourd'hui l'estampe originale a pour elle les vaillantes
plumes des Gustave Geffroy, des Arsène Alexandre, des
Roger Marx, on peut même heureusement dire : de toute
la critique toujours prête à la soutenir, à l'expliquer au
public.
Est-il besoin de rappeler que cette année même, c'est
Burty qui présentait, dans une préface, l'exposition Durand-
Ruel; que Roger Marx a fait précéder de quelques pages
amoureusement traitées le catalogue de l'exposition des
lithographies de Ghéret, comme hier il encourageait une
publication entreprise par des peintres-graveurs, en invo-
quant « le plaisir, — d'une nature particulière et rare, —
» qu'offre à l'amateur l'estampe originale : un plaisir qui se
>•> peut seul comparer au charme du commerce libre et faml-
» lier de deux esprits. » (Préface de L'Estampe originale^
1888).
(1) L'exposition des Peintres - Graveurs de 1890 a été officiellement
visitée par le Ministre des Beaux-Arts, qui a même effectué des acquisitions
d'épreuves pour le compte de l'Etat. Ceci est nouveau , et semble annoncer
que nos Graveurs auront bientôt leur place au musée du Luxembourg. Ce
ne sera que justice !
TABLE
pages
Meissonier 5
mélingue 26
Melois 26
Memet 26
Menut 26
Mergey 26
Mercier 27
Mercier (Gustave) 2*7
Merguri 21
Merson 33
MÉRYON 33
Mesplés 54
Metzmacher 54
Meulemester (de) 55
Meunier (Jean-Baptiste) 55
Meunier (Louis) 56
Meyer-Heine 56
MiCHALLON 57
Michel JH
286 TABLE.
pages
MiCHELET . . 5T
Michelin 57
MiCHETTI 58
MiCIOL 59
MiDDERICH 59
MiDY (Adolphe) 59
MiDY (Eugène) 60
MiGER 60
MiGNERET (Adrien) 61
MiGNERET (M-»') 61
MlLIUS 62
Millet (Aimé) 63
Millet (Jean-François) 63
MnxET (J.-B. et P.) Il
Millet (Eugène) "71
MiLLIN Tl
Mixelle 12
Moine 72
MOISY 73
MOITHEY 73
MOLLARD 73
Moloch 74
MOMAL 74
MONGEZ (M"') 74
MONGIN (Antoine) 74
MONGIN (Augustin) 74
MONNIER (Henry) 77
MONNIKR (Ant.) 107
MoNNiN (Ernest) 107
MûNNiN (Marc) 108
MûNSALDY 108
TABLE. 287
pagos
MONTARLOT 109
MoNTAUT (Gabriel) 109
MONTAUT (Henri de) 110
MONTBARD 110
MONTEFIORE 111
MONTFORT 112
MONTHELIER 112
MONTIGNEUL 112
Î^IONVOISIN l'aîné 113
MONVOISIN (Raymond) 113
MONVOISIN (M*"®) 114
MONZIÈS 114
MORACE 116
Moraine (de) m
Mordant 1 H
Moreau (Achille) US
Moreau (Gustave) 118
Moreau (Adolphe) 119
Moreau (Adrien) 119
MoREL (Antoine) 119
Morel (Pierre) 121
Morel-Fatio 121
MORGHEN 122
MoRiN (Gustave) 124
MoRiN (Edmond) 1 25
MoRiN (Louis) 148
MORLIN 149
MORRET 149
Morse 150
MOUARD 151
MOUCHON 152
288 TABLE.
pages
MOUGEOT 152
iMoUILLERON 152
Moulin 15*7
MOURLAN 157
MO'i'NET 157
INIoziN 158
MULLER (Johann) 159
MuLLER (Friedrich) 159
MuLLER (Henri) 160
Î^IULLER (Théodore) 162
ISlULLER (Loms) 162
Muret 162
MUZELLE 163
Nadar 163
Naigeon 164
Nanteuil (Charles-François) 164
N ANTEUIL (Célestin) 1 64
Nanteuil (Paul) 188
Nargeot (Jean) 188
Nargeot (Adrien) 190
Naudet (Thomas) 191
Naudet (Caroline) 193
Navlet 194
NÉE 194
néraudan 195
Neuville (de) 195
NiCHOLS 196
NiCOLET 197
Nicolle 197
NiEL 197
NiQUET 198
TABLE. 289
NITOT-DUPRESNE ] 99
NiTTis (de) 199
NOCRET 200
Noël 200
NOIROT 217
Normand (Charles) 217
Normand (Louis) 221
Normand (Charles- Victor) 222
Normand (Victor) 223
NouRY 223
NoviON 223
NUMA 223
NyON 231
O'GONNEL 232
Odiardi 233
Olivier 233
Ollion 233
Ollivier 233
OORTMAN 234
Orléans (d') 234
Orsay (d') 236
Orschwiller (d') 237
Orszagh 237
Ortolan 237
OSTERBERGER 237
OUDART (Paul) 238
OuDART (Félix) 238
OURY 239
OUTHWAITE 239
Pages (M""' Brune , née) 240
Paillard 240
290 TABLE.
pages
Pajol 241
Pajou 241
PaLIZZI 241
Pannemarer (Adolphe) 241
Pannemarer (Stéphane) 242
PaNNETIER 246
Pannier (Jacques) 246
Pannier (M"') 248
Papety 248
Papin 248
Paradis 249
Paris 249
Parrette 249
Parrish 249
Pasesi 250
PaSQUIN 250
Pasteur 251
Patout 251
Pauquet (Louis) 252
Pauquet (Hippoljte et Polydor) 253
PÉCHEUX 254
Pedretti 255
PÉGARD 255
Pelée 255
Pellerin 256
Pelletier 256
Pellicot 256
Penauille 256
PÉNAVÈRE (Mlle) 25T
Penel (Félix) 257
Penel (Jules) 258
TABLE. 291
pages
Penet 258
Penguilly-lHaridon 259
Pennautier (de) 259
Pennell . 259
Pensée 260
péquégnot 260
PeRDOUX 262
PÉRÉE 262
PÉRÉSE 262
PÉRIGNON 262
PÉRIN 262
PerleT 263
Pernot 263
PÉRONARD 263
Perrassin 264
Perrighon 264
Perrot 264
Petit (Jacques) 265
Pet.T (Victor) 265
Petit (Léonce) 266
PeULOT 266
Peyre 266
Peyron 266
Peytavin 26*7
Pfnor 26T
Phelippeaux 268
Philipon 268
Philippon 269
PlAUD 270
Pibaraud 270
Pic 270
292 TABLE.
pages
PlCCINI 21\
PiCHARD 211
PlCHON 272
PiCQUENOT 272
Picot 272
Picou 273
PlDOUX 273
PlERDON 274
PlERRON 275
PlETTE 275
PiGAL 276
PiGEOT (François) 278
PiGEOT aîné 279
PiGEOT (Hilaire) 279
PiGUET 280
Graveurs à l'eau-forte américains : Otto Bacher, R. Blum.
BrOWN , ChAMPNEY , GhURCH , GOXE , DUVENECK .
Falconer, Farrer, Forbes, Manley, Anna Merritt.
p. MoRAN, Th. MoRAN, M'' Moran, M'' Peirce .
SmILLIE , SWAIN GiFFORD , VaNDERHOFF , V.AN ElTEN ,
White , YalE 249-250
Divers peintres-graveurs : Albert , M'"^ Marie Bracque-
MOND , M"e Mary GaSSatt , Dillon , le colonel GoFF .
Jeanniot, Lepère, Lerolle, Luge, etc 281-282
iJlleImp.LOantl.
LES AFFICHES
DE
JULES CHÉRET
(Deuxième Partie).
PIEGES DE PETIT FORMAT :
TITRES DE MORCEAUX DE MUSIQUE ,
PROGRAMMES, MENUS, BILLETS,
ILLUSTRATIONS, COUVERTURES DE LIVRES,
. FANTAISIES.
Dans la première partie nous avons donné, sous les paragraphes
1 à 30, le catalogue détaillé de 504 affiches, — et sous les para-
graphes 31 à «40 l'indication sommaire de diverses pièces de
petit format , exécutées en général pour la librairie : titres , couver-
tures, illustrations.
Ce dernier genre de pièces s'étant multiplié depuis dans l'œuvre
de Ghéret, il importe d'en donner le catalogue complet. Nous
allons les énumérer en détail, en reprenant même à partir du para-
graphe 31 et du N° 505.
Il y a en effet un intérêt spécial à grouper, comme nous le fai-
sons ici, toutes les pièces autres que les affiches. Les affiches sont
il est vrai la production caractéristique de Ghéret ; mais leur desti-
née les condamne à une prompte destruction. Très peu d'amateurs
d'estampes se décident à les recueillir, effrayés par leur grande
dimension : elles ne sont sauvées que par un nombre restreint de
collectionneurs spéciaux. Tandis que les pièces élégantes de
moindre format, dont la liste va suivre, sont tout indiquées pour
prendre place et se conserver dans nos portefeuilles. Dans ces
pièces , — et dans celles des affiches qui sont réduites au format
demi-colorabier, — est le Ghéret du bibliophile et de l'amateur
d'estampes.
31. TITRES DE MORCEAUX DE MUSIQUE.
504 bis. Nombreux titres de morceaux de musique, dessinés
et publiés à Londres de 1861 à 1865 (i).
(') Nous les citons à titre de curiosité : ils ne ressemblent en rien à ceux
a
LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
505. Rose, vieille chanson du jeune temps, poème de Victor
Hugo, musique de Gaussade (Gregh, éditeur).
506. LES VIRTUOSES DE L AVENIR (enfants jouant de
divers instruments), ln-4. (Chez Enoch et Gostallat).
507. Le Château de Tirelarigot. (Réduction de l'affiche 467).
508. Les Tziganes , d'Armand Gouzien , in-4 en 1.
509. Le P'tit Lucas, de Gabillaud, musique de Henri Château.
510. L" Enfant de la blouse, d'Ed. du Bois, musique de
H. Château.
511. Aimons-nous, valse sur la mélodie anglaise Sweethearts,
de Sullivan, par Ch. d'Albert.
512. My heart is thine a new musical Valenline, par Elisabeth
Philp. Published hy Eugène Rimmel, perfumor to H. R. S.
the Princess ofWales. Imp. Chéret, rue Brunel.
513. L'Oncle .Sam (théâtre du Vaudeville), quadrille américain
par Bourdeau,
514. Porte-Veine, polka par Eug. Satias. (Femme montrant
son bracelet oii pend un petit cochon), ln-4.
515. Le Point sur VI (Tipfert), polka par Johann Strauss.
que Chéret a faits depuis : il n'avait pas encore dégagé sa manière. On les
dirait parfois imités de Cél. Nanteuil ou d'Henri Baron.
Beauty Sleep : Arditi, 1861.
My Home in Cloudîand : J. Bénédict, 1862.
Ainsley Gook, Florence Lancia, George Perren : portraits sur les titres
de trois morceaux tirés de The Hiver Sprile, opéra-comique de Mori.
Miss Cottrel, portrait sur le titre d'un morceau tiré de Punchinello,
opéra-comique de Ch. Levey, 1864.
Arthiu- Skelchley jouant The twin Brothers.
Starry Night. mazurka hy Montgomery.
The Covenanter's Bridai.
David singing hefore Saûl -. L Bordèse.
There's non so [air as she : G. Perren.
The Cavalier's steed : Ascher,
Titres en forme tête de page et encadrement sur le côté gauche : femme
méditant, 1864; embarcation sur un lac au clair de lune ; ruisseau sous bois ;
amour voltigeant sur un cadran solaire ; page sonnant une sérénade, 1864.
My Love is an olden story : Schloesser, 1864.
The Chieftain's Wife -. B. Richards.
GHERET,
516. / iiiEi Fantocci (l^e Série, Monsieur Polichinelle en
voyage), mus. de Léop. Dauphin.
517. LES PANTINS ROSES , quadrille pour piano par
Desormes. (Groupe de polichinelles). In-4 en h.
518. Les Polichinelles, quadrille pour piano par L. Dessaux.
519. Vignette de titre: (Faunesse tenant une lyre, assise
sous un arbre), etc. : Signée Chéret ; Lith. Mansard, 278,
rue S t-Eonoré (Dans le genre de Gélestin Nanteuil).
520. Les Symboles de VInnocence, paroles de Tabbé Lalanne,
directeur du collège Stanislas, musique de Clément. Imp.
Chéret, rue de la Tour des Dames (Heugel, éd.).
521 . Les Bruyères , polka , valse et mazurka , par Alfred
Godard (Heugel).
522. Joli Gommeux.
523. Pas Bégeule (sic, pour Pas Bégueule).
524. Polka du rire , par Anton Seifert ( Tète de fou , sur
deux marottes croisées, grelots. — Heugel, éd.).
525. La Tsigane de J. Strauss, quadrille brillant par Arban.
(Réduction de l'affiche 458).
526. CHANSONS DE GRAND-MÈRE pour tous les petits
The Fisher-Girl -. G. Linley.
The Haunllng Thought : Al. Reichardt.
The two Names -. H. Smart.
0 Give me the Song of the Maiden -. H. Farnie.
Un morceau de Neukomm (navire désemparé).
Liltle Golden hair : Virginia Gabriel.
The Dreatn of home -. H, Farnie.
The Gondolier's last good night -. Arditi, 1864.
0 touch the ivory keys again ! -. Arditi, 1864.
Una Notie a Venezia : Arditi.
Six Sangs -. Miss Lister.
Irène, par Gounod.
Irène, tête de page.
Bero to Leander -. Gounod.
For lack of gold he left me. -. Gounod, 18G5.
Scène comique : homme se précipitant dans une marmite où est écrit :
Muiton-Broth, etc.
(La plupart de ces couvertures de morceaux ont été exécutées pour
l'éditeur Cramer, 201, Régent Street).
LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
enfants, par Amélie Perronnet, in-4 CGrand'mère faisant
une lecture, entourée de petits enfants).
527. RONDES ET CHANSONNETTES ENFANTINES
sur des vieux airs populaires , par Jules Delbruck , in-4.
(Ronde d'enfants).
528. François les Bas- Bleus, polka (mazurka et valse, même
sujet, réduction de l'affiche 461).
529. Danses chantées pour 2 voix égales, de Lau-Lusignan ,
mus. de P. Lacome , in-4. (Jeune femme en toilette de bal
jouant à quatre mains avec une petite fille : dans le fond ,
des danseurs).
530. Villanelle des Petits Canards, de Rosemonde Gérard,
mus. d'Em. Ghabrier, dédiée à Meiie Milly Meyer, in-4.
531. Les Premières Armes de Louis ZV, opéra-comique en
3 actes d'Alb. Carré, mus. de Bernicat, in-4. (Réduction de
l'affiche 941).
532. Treioey -Valse, grand succès du Skating-Théâtre de la
rue Blanche , par Mattiozzi ( Trewey, jongleur, connu
surtout pour faire très adroitement des figures avec les
ombres portées de ses doigts).
53.'! Le Roi malgré lui. (Réduction de l'affiche 944, pour
mazurka de Rothe ou valse de Muller).
534. Les Œufs de Pâques, 12 morceaux de genre, faciles,
par Marins Garman (Jolie composition : groupe de bambins
prenant des œufs dans un panier). In-4.
535. POLONIA , suite de valses sur des motifs de Chopin,
par P. Muller (Polonais patinant sur un lac). In-4 en 1.
536. ESPANA , suite de valses d'après la célèbre rapsodie
d'Emm. Ghabrier, par Em. Waldteufel. (Espagnole dansant
sur une table, au son du tambour de basque. Ce dessin est
un chef-d'œuvre. L'effet piquant des clairs ressort mieux
dans les épreuves en bistre que dans celles en rouge).
In-4 en 1.
537. EsPANA , célèbre rapsodie d'Emm. Ghabrier, transcription
piano et chant par Emile Louis. (Espagnole coiffée d'une
mantille blanche , etc.). In-4 en h.
5.38. ELDORADO, valse espagnole par Royle. (Deux espa-
gnoles : la première , en mantille , tient son éventail ; dans
le fond , des danseurs). In-4 en 1.
53 MARCHE JOYEUSE, par Emm. Ghabrier. (Bande de
GHERET. 5
polichinelles, jeunes femmes, petits pierrots, descendant
en diagonale de droite à gauche), ln-4.
540. MYRTILLE , suite de valses sur des motifs de P. La-
come, par Gabriel Marie. (Jeune femme tournée vers la
droite et pressant contre elle un petit bélier). In-4.
541. GITANELLA, sevillana pour piano, par Salvayre.
(Espagnole en mantille déployant son éventail. Au dos de
la couverture, danses espagnole.s). In-4.
542. Le Courrier des Amours, El Correo de los Amores,
par Gh. Haring. (Majo à cheval, montrant une lettre à une
maja). ln-4.
543. DoRORANTZ-PoLKA , polka par Magero Dima. (Restaurant
roumain , soldat, deux têtes de roumaines). In-4.
32. GOUVERTDRES DE PROSPECTUS.
544-547. Machines agricoles Pilter , 3 p. (Une couverture
double, in-4, signée Chéret, 79, représente l'Agriculture,
et au dos une exploitation agricole ; réductions des affiches
de 1872). Appareils de laiterie de Th. Pilter.
548. Moissonneuse La Française , in-4.
549. La Célérité, assurance contre le bris des glaces. —
Réduction de l'affiche N« 34.
550. Corses gran forma, Coraza, Madrid
551. Quinquina-supra, Guiraud et fils, Marseillan , Hérault.
552. La Nouvelle Cuisinière universelle.
553. M^'^ Albert Bruel, de Paris ^ modes , New-York.
554. Le Henriond, coiffeur, Genève.
555. A Pyr/malion , couverture avec dos, 1868.
556. A Voltaire : par-dessus et vestes.
557. AU PETIT- SAINT-THOMAS , Étrennes 1880. (Enca-
drement d'enfants avec jouets).
558. — Été 1881.
559. — Hiver 1881.
560. — Été 1882.
561. — Hiver 1882.
562. — Jouets 1883. ( Pierrot assis sur un J).
563. _ Solde, toilettes de campagne. Lundi 4 juin.
564. — Soldes d'été. (Bébés aux bains de mer, avec un filet).
6 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
565. AU PETir-SAINT-THOMAS. Été 1883.
566. — ÉTRENNESf JOUETS 1884. (Fillette tenant un polichinelle
et une trompette). In-8, et réduction in-12.
567. — Tapis, rideaux, étoffes.
568. — Jouets 1889. (Trois bambins assis sur une barre, les
jambes pendantes, et tenant des joujoux).
569. — Tissus et toilettes d'été, 20 mai 1889.
570. _ Jouets 1889-1890, ioYie réduction de laffiche 805.
571-574. — Trois autres couvertures.
575. A U PRINTEMPS. Solde de fin de saison 1879.
576. — Hiver 1879-1880. ( Profil de femme dans un médail-
lon, bouquet, lorgnette, etc.
577. — Été 1880.
578. — Étrennes 80-81. (Polichinelle et fillette).
579. — Été 1882. (Fillette tenant un parasol).
580. — Catalogue 1884. Parfumerie spéciale. (Enfants qui
se bichonnent).
581. Au Printemps, grands magasins de nouveautés, Jules
Jaluzot. (Groupe d'amours au-dessus d'un éventail).
582. — Id. (Fillette tenant un parasol japonais).
583-585. — Trois autres couvertures.
586. — Croquis à la plume, enfant devant un arbre de Noël,
dans une jardinière marquée Au Printemps.
587-588. — Air de ballet, musique de E. Audran (deux
petites tètes de pages gillotées). — Siesta, de H. de Cha-
brillan, musique de Salvayre (autre petit gillotage). Ces
trois pièces publiées par le magasin du Printemps .
589. Primes offertes à tous nos lecteurs, 1884 (tête de page
in-4 gillotée. Polichinelle offrant des objets à des enfants
émerveillés). Supplément du journal L'Écho du 9 décembre
1883. Magasins du Printemps.
590. A la Ville de Paris {Étrennes 1880. Enfants gorgés de
joujoux).
591. Au Bon Marché. Jouets, Articles pour Etrennes 1888.
(Arbre de Noël).
592. Grands Magasins du Louvre. (Etrennes, livres, jouets
1888. Fillette fouettant une toupie).
GHÉRET.
593-594. Aux Trois-Qvartiers (Nouveautés élégantes, hiver
i 887- 88 : Petite fille ouvrant un éventail. — Hiver 1889).
595 Cataloffue de musique pour les enfants : piano, chant,
violon^ in-12.
596. Chemins de fer de l'Ouest, bains de mer, couverture de
l'indicateur spécial, gd. in-8.
597. Carte des environs de Paris, couverture.
598. Livret-Guide du Jardin d'acclimatation, 15 cent, in-12.
599. Bateaux à vapeur omnibus, indicateur.
600. Livres d'étrennes , année 1888, publications de la
librairie Jules Lévy, in-8. ( Enfants portant des volumes
et lisant).
601. Bonnard-Bidaut, affichage et distribution d'imprimés,
rue Montesquieu. ( Double sujet. Recto: un afficheur. Au
dos, un facteur remettant un pli). In-8.
602. François les Bas- Bleus, 3' acte. Prospectus.
603. Le Carnet des Parisiennes, catalogue collectif des prin-
cipales maisons de Paris, 1890.
Ces couvertures ont ceci de particulier, d'être presque
introuvables quoique tirées à un nombre fabuleux. Le public
les détruit : il n y a, pour être conservées, que les pièces
tirées à petit nombre et destinées aux amateurs. Il est
telle couverture de catalogue du Printemps qui a été tirée
à un million d'exemplaires !
33. Cartes-Chromo pour magasins de nouveautés. (*)
604. Cartes pour Rimmel.
605. — A Pygmalion.
606. — Le Louvre.
607. — Au Grand Turenne.
608. — A Voltaire.
609. — La Nouvelle Hélolse.
610. — La Parisienne.
611. — Le Printemps (}).
(1) Notons ici une image de calendrier à sujet Moyen-Age : lithographie
faite pour une maison de Dôle. (Début de Ghéret, vers 1855).
(2) De nombreuses cartes, chromolithographies, etc., portent l'adresse
de l'imprimerie Cheret, sans être pour cela de la main de Ghéret. Nous ne
nous occupons, dans ce catalogue, que des pièces dessinées par lui.
8 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
34. PROGRAMMES, INVITATIONS.
612. Vignette en forme de programme : (Personnages autour
d'un cartouche : à gauche, clown; à droite, deux femmes;
au bas, femme se démasquant, personnage en costume
ancien, lyre, cartouche, etc.). Signé et daté 70. Gd. in-8.
613. Petite vignette : (Arlequin et danseuse sur une coquille,
clown , personnages comiques , deux rangées de petites
danseuses ; au-dessous, une banderole-cartouche). In-8en 1.
614. Programmes pour les Folies-Bergères.
615. Programme pour l'Hippodrome, au pont de l'Aima,
prix d'entrée , 1 fr. , Kermesse. ( Fillette et pohchinelle ).
In -12.
616. Programme pour l'Hippodrome : tous les soirs, repré-
sentation; (Ecuyère, clowns, etc.). In-8.
617. Programme pour l'Hippodrome : Skobeleff (réduction
in-8 de l'affiche N« 888).
618. FÊTES DE L'EXPOSITION , programme offert par
LE RAPPEL, in-4, 1839. (La Renommée, la Tour Eiffel ,
un numéro du Rappel).
619. GRAND THÉÂTRE DE L'EXPOSITION , ballets ,
pantomimes, clowneries, marionnettes, excentricités, jour
et soir, programme ( Femme coiffée d'un grand chapeau ,
touchant un masque qu'elle tient de la main droite ; petit
pierrot jouant des cymbales, etc., variante de la grande
affiche N» 918).
620. CERCLE FUNAMBULESQUE , soirée de réouverture
donnée au Théâtre d'Application : programme ( Femme
masquée, renversée en arrière et jouant des cymbales ; trois
masques et un sabre japonais). In-8
621. BAL DU COURRIER FRANÇAIS: invitation. (Assise
sur un coin de table oii se voient deux bouteilles de Cham-
pagne et une coupe, une danseuse masquée, avec un grand
chapeau, tambour de basque et marotte). In-4.
622. Représentation au bénéfice des marins , au palais du
Trocadéro, 14 juin 1890. (Réduction de l'affiche N" 928).
CHÉRET. 9
35. MENUS.
623. Hôtol du Pavillon Impérial à Biarritz, ln-4. (Vue de
l'hôtel).
624. SOCIÉTÉ DKS PROTES, 14 mai 1882. In-4. (Enfants
typographes portant des victuailles ou buvant à Guttenberg
en couronnant son buste).
625. 32'' BANQUET DE LA CHAMBRE SYNDICALE DES
IMPRIMEURS LITHOGRAPHES. In-4. (A droite, une
presse, un petit marmiton tenant un bouquet; bande de
petits marmitons apportant les plats , chevalet , pierre
lithographique, rouleau, etc.).
626. 33^ BANQUET DE LA CHAMBRE SYNDICALE
DES IMPRIMEURS LITHOGRAPHES, 2:3 avril 1884.
In-8. (A gauche, un clown devant une presse, un marmiton
qui tombe sur un escalier et renverse son panier de
victuailles).
627. 34^ BANQUET DE LA CHAMBRE SYNDICALE
DES IMPRIMEURS LITHOGRAPHES, 8 avril 1885. In-4.
(A gauche, un marmiton tenant un plateau avec bouteilles
de Champagne , etc. Au - dessous , une palette et un
rouleau).
628. 37^ BANQUET DE LA CHAMBRE SYNDICALE
DES IMPRIMEURS LITHOGRAPHES, 11 avril 1888, in-4.
(A gauche, une gracieuse marmitonne fait sauter une
casserole sur le fourneau ; trois petits marmitons dont l'un
tient un canard. Ne pas confondre avec le sujet analogue
N"758).
629. BANQUET DE LA SOCIÉTÉ DES IMPRIMEURS
LITHOGRAPHES. (Marmitonne et petit marmiton fai.sant
un charivari , frappant d'une cuillère sur une poêle ,
etc.). In-8.
630. MENU à trois sujets, in-8. (Face : enfants regardant
des estampes dans un carton marqué BG (Beraldi-Gavet) :
marmitons; au fond, une bibliothèque. — Intérieur: à
gauche , une marmitonne et deux petits marmitons dont
l'un tient un homard. — Fleuron de dos : bouquet, boîte
de cigares , café, liqueurs ).
631. LA VRILLE. In-8. (Femme jouant des cymbales:
au-dessous, des enfants jouant de la basse , du tambour.
Au dos, un fleuron, enfant tenant un masque, éventail,
colombes).
10 LES GRAVEURS DU X1X« SIECLE.
36. Premières illustrations.
632. Fniry Taie, by M'' HalL Ces contes de fées, publiés
à Londres, sont ornés de fines vignettes sur bois.
633, Le Parfumeur^ poème comique, par Aug. Ar. Maout.
Dessins de Ghéret, 3^ éd. in-8 de 16 p., Ghéret, 57 Princess
Street, Soho, London. Couverture et série de petites
vignettes comiques, qui, en épreuves d'essai, donnent deux
placards avec vingt croquis ressemblant un peu aux carica-
tures de Marcelin, et dont quelques-uns sont marqués
Gillot se (1).
Cette plaquette fut Torigine de la fortune de Chéret.
Aug. Lemaout, le pharmacien-poète , fixé à Londres, le mit
en rapport avec Rimmel, et c'est Rimmel qui plaça Chéret
en situation de monter à Paris sa première installation
d'imprimerie lithographique.
634-635. Le Livre des Parfums, par Rimmel, préface d'Alph.
Karr. Titre et une pi.
37. PIERROT SCEPTIQUE , pantomime , par L.
Bennique et Huysmans. Rouveyre , 1881, in-8.
( Imprimerie Ghéret ).
636-639. Couverture et trois vignettes dans lesquelles apparaît
une des créations les plus fauitaisistes de Chéret : le pierrot
en habit noir.
38. Almanach du Figaro, 1882, gd. in-8.
640-641. Printemps, Automne. (L'Été et L'Hiver sont de
Pille. Ne pas confondre avec les N"' 669 et 671 ).
39. Figaro illustré , Figaro-Salon.
642. Grande couverture pour le Figaro illustré, 1886. (Même
sujet que l'affiche 227).
643. LÉVENTAIL, poésie. (Ornement de page. A gauche,
un amour tenant un éventail de plumes ; fleurs , arc et
flèches). In-4.
(') Chéret a signé une autre caricature publiée a Londres, relative à un
concours de musique : on y voit une longue file d'auteurs apporter leurs
partitions à un jury comique, qui les examine.
CHERET. 11
40. LES AFFICHES ILLUSTREES , par E. Main-
dron , in-4. Launette , 1886.
L'illustration de ce beau volume comprend 70 reproduc-
tions en gillotages de diverses affiches , 4 reproductions
coloriées , 4 chromolithographies d'affiches de Léon et
Alfred Ghoubrac , enfin la série suivante de chromolitho-
graphies par Ghéret.
644. LES AFFICHES ILLUSTRÉES, couverture double.
(La Réclame avec sa grosse caisse, Téchelle et le pot de
colle de l'afficheur. — Fleuron, tète de clown).
645. Aux BuTTES-CuAUMONT. Jouets. (Réduct. de l'affiche 182).
646. Pan (201).
647. David Copperfield (220).
648. Le Drame de Pontcharra (221).
649. Œuvres de Rabelais (226 bis).
650. Sratincî-Théatre , bal masqué (272).
651. Hippodrome , entrée de clowns (286).
652. Hippodrome, Cadet-Roussel {30A).
653. Concert des Ambassadeurs, La Fête des Mitrons (328).
654. Spectacle-Promenade de l'Horloge (330).
655. Concert du XIX« siècle (355).
656. Tertull^, pierrot, portrait de Paul Legrand (361).
657. Folies-Bergères, la musique de l'avenir, les Bozza (440).
658. La Princesse de Trébizonde (453).
659. Le Petit Faust (460).
660. Le Droit du Seigneur (462).
661. Athénée-Comique, revue, comédie, vaudeville (469).
662. Faust, Lydia Thompson (485).
663. Valentino , grand bal de nuit (489).
664. Tivoli Vaux-Hall, bal de nuit (495). Il existe, de Tivoli
Vaux-Hall et Valentino, des réductions gd. in-4 qui sont
restées inédites.
665. Journal pour tous (822)
Les trois réductions suivantes, préparées pour le volume,
sont demeurées inédites
666. Au Petit -Saint- Thomas , saison d'été. Lundi 7 mars
(161).
12 LES GRAVEURS DU XIX" SIECLE.
667. Grands Magasins du Printemps, Jouets, 1884 (172).
668. Le Figaro illustré pour 1886 (227).
Au total, très curieux ouvrage où, avant qu'il soit long-
temps, les amateurs d'estampes seront heureux de retrouver
le dessin des meilleures affiches , alors que les affiches
originales auront accompli leur sort, qui est de subir une
destruction à peu près complète à bref délai.
Nous citerons ici un exemplaire exceptionnel des Affiches
Illustrées^ c'est celui que Ghéret avait tiré, à son nom , sur
papier du Japon, et qu'il a gracieusement donné depuis au
catalo2:ueur de son œuvre. Celui-ci a inséré dans ledit exem-
plaire trois épreuves de la couverture : en couleur et en bis-
tre, — trois états des lithographies de Chéret : en couleur,
en sanguine, en noir, — trois états des planches inédites ,
— et un dessin original de Chéret. — Puis il a fait habiller
le précieux volume par Marins Michel , d'une reliure en
maroquin La Vallière avec panneau d'ornements et fleurs
en mosaïque sur l'un des plats : le titre se détache sur une
bande qui traverse diagonalement ce panneau ; l'intérieur est
doublé de maroquin rouge ; gardes en étoffe japonaise. Et
voilà un < exemplaire de bibliophile » ainsi créé.
41. LES SAISONS , — et Le Bon Vieux Noël —,
poésies d'Adrien Décamy. In -8. (Pour les maga-
sins du Printemps).
669-672. Quatre lithographies à la plume , in-8 : Printemps,
Eté, Automne, Hiver; très gracieuses pièces qui rappellent
les illustrations d'Edmond Morin. (Ne pas confondre avec
les N"^ 640-641 j.
673. Agenda- Printemps. Encadrement à la plume d'une
poésie. (Le bon vieux Noël). In-8.
42. ALBUMS DE THÉÂTRES.
673iiis. Albums publiés à Londres vers 1864. (i)
(0 The Alexandra Album, scenic illustrations, Published by Atkinson
et Chéret, 16, cursitor St Chancery Lane. Couverture.
Royal Princess Théâtre, Victoria, Album-Programme, London ,
18G2, pubHshed by Chéret, 26, Bloomsbury. Couverture.
Avec l'adresse : 26, Blooinsbury , deux portraits de clowns lithogra-
phies : W. Hildyard et Harry Paine.
GHERET. 13
674. Eugène RimmeVs , perfumed theatrical Alhum 1866.
Aladin and the Wonderful Lamp. Brawings of Cher et.
Couverture. — 675. Au verso de ce titre, autre dessin pour
Farmer et Rogers, magasin oriental. — 676. Scène 6. The
Bayadere Jugglers. — 677. Scène 8. The silvery Willow
glacb. — 678. Feuille de dix croquis. — 679. Arlequinade,
feuille de vingt-cinq croquis : clowns, ballet, arlequin et
danseuse. Cette dernière feuille est curieuse, Chéret s y
révèle déjà.
» ALBUM THÉÂTRAL ILLUSTRÉ : Les Succès du Jour,
paraissant tous les mois , par Arnold Mortier et Chéret,
in-4 en 1. 1869.
Trois livraisons seulement ont paru , et la publication n'a pu
vivre. Elles sont devenues introuvables. Voici le détail :
680. Couverture (Réduction de l'affiche N° 204).
l" Livraison. Mars 1869 :
681. Eamlet h V Opéra.
682. Le Passant à TOdéon.
683. UNE SOIRÉE CHEZ M. ARSÈNE HOUSSAYE, pièce
très intéressante. (A rapprocher du Bal de la Chaussée-
d'Antin par Gavarni).
684. La Famille des Gueux à l'Ambigu.
2« Livraison. Avril 1869 :
685. Patrie à la Porte-Saint-Martin.
686. Cabinet de travail de Sardou , avec quatre croquis de
Dumaine, Berton, M'"«' Fargueil et L. Leblanc.
687. Les Blancs et les Bleus au Châtelet.
688. Croquis dans le texte pour Un amour de jupe et second
croquis au verso de la page.
3« Livraison. Mai 1869:
689. Rienzi aux Italiens.
690. Julie et Le Post-Scriptum à la Comédie-Française.
691. Le Petit Faust aux Folies-Dramatiques.
692. Fleuron dans le texte pour des vers de Banville, etc.
43. LES BOHÉMIENS, ballet lyrique par Félicien
Ghampsaur. Dentu, 1887, in-8.
693-704. Couverture, et onze illustrations hors texte. (Vi-
gnettes dans le texte par divers). Pierrot; Bohémiens et
14 LES GRAVEURS DU XïX* SIECLE.
paysans ; clowns , filles et gommeux ; Harpagon et Harpa-
gonne , fermiers, danses près du moulin, etc.
44. LuLU , pantomime en un acte , par Félicien
Champsaur. Livret in-8. Dentu.
705. Couverture. Titre et les trois personnages.
706. Dos de la couverture : Lulu et le vieux savant.
707. Frontispice. Lulu et Arlequin, le vieux savant tient la
chandelle.
Les trois pièces se trouvent tirées sur une seule feuille.
45. COUVERTURES DE LIVRES ET DE PUBLI-
CATIONS DIVERSES.
708-711. La vraie Clef des Songes; Le Secrétaire galant
(d'après Grévin), — V Oracle infaillible des demoiselles^ —
V Avenir dévoilé par les cartes.
[Le Livre des Parfums , voyez N° 634 , — Les Affiches
illustrées , N° 644, — Le Figaro illustré, N° 642, — Pierrot
sceptique, N° 636, — Les Bohémiens , N° 693, — Lulu,
N" 705 , — Exposition des Affiches de Cher et , N" 756.]
112. LES GRAVEURS DU XIXe SIÈCLE, par Henri
Beraldi. Conquet 1886. ( La Lithographie et ses attributs,
titre).
713. Exposition des Arts incohérents. 1886. (Réduction de
l'affiche 868).
714. Catalogue illustré de l'exposition universelle des
Arts incohérents, 42, boulevard Bonne-Nouvelle. In-8.
( Réduction de l'affiche 870).
715. Tombola Paris -Anvers , livre d*or contenant la liste
des lots et les noms des donateurs, novembre 1889. (Même
sujet que l'affiche 919).
716. AFFICHES ILLUSTRÉES DE JULES CHÉRET,
(Afficheuse sur une échelle). Lithographie in-4 , datée de
90. Elle a été gillotée pour servir de couverture à un
numéro du Courrier Français. Voyez plus loin , para-
graphe 50).
717. U AMANT DES DANSEUSES, par Félicien Champ-
saur. Dentu. (Titre. Une danseuse au premier plan : dans le
CHÉRET. 15
fond, à gauche, une autre danseuse et un monsieur en habit
de soirée).
718. BhJAUMiGNON, par Frantz Jourdain. Jules Lévy. (Couver-
ture double : palette, motifs divers).
719. Bonjour, Bonsoir! par Charles Rousseau. Dentu, 1887.
(Titre : clown , folie , enfant tenant deux cerises.)
720. LE BUREAU DU COMMISSAIRE , par Jules Moi-
neaux. Jules Lévy. (Couverture double : la lanterne rouge
du commissariat ; gens arrêtés à la sortie du bal masqué).
721. Courte et Bonne, par Marie Colombier. Marpon et
Flammarion, in-12. (Couverture double : danseuses, cartes,
bouteilles de Champagne, — bouquet, revolver).
722. COURTE ET BONNE, par Marie Colombier, in-8.
(Couverture double : danseuses, revolver, un suicidé,—
jeu de cartes et bouteilles de Champagne).
723. En mer , par Paul Bonnetain. Jules Lévy ( Couverture
double : la mer avec un bateau à vapeur, un timonier,
— deux tètes qui s'embrassent).
724. ENTRÉE DE CLOWNS, par Félicien Champsaur.
Jules Lévy. ( Couverture double : culbutes de clowns ,
— écuyère passant dans un cerceau).
725. LES ÉTOILES, ballet en 4 actes, par Félicien Champ-
saur. Dentu. (Titre : cinq danseuses, dont une au premier
plan).
726. GALIPETTES DE GALIPEAUX, préface d'Aurélien
Scholl. Jules Lévy. ( Couverture double : tête de femme
masquée, scène de coulisses ; — acteur comique vu de dos
devant la rampe .
727. LA GOMME, par Félicien Champsaur. (Réduction de
l'affiche 847).
728. GRAINE D'HORIZONTALES , par Jean Passe. Jules
Lévy. ( Couverture double : l'horizontale assise sur un
divan, son chien sur les genoux ; — la petite fille balayant
la loge ou vendant des bouquets).
729 La Mort de Pierrot, par Maurice Guillemot (Médaillon
de l'auteur, Venise, etc.).
730. LE MOIS THÉÂTRAL, par Félicien Champsaur et
Jules Chéret, l-^^ année, NM, 5 octobre 1886. Jules Lévy.
(Couverture double : danseuse s'enlevant, un tambour de
16 LES GRAVEURS DU XIX» SIECLE.
basque dans la main gauche. Au bas , deux masques ; —
bouquet , éventail , lorgnette). Remarquable dessin,
731. MON PETIT PREMIER, par André Monselet. (Cou-
verture double : bande joyeuse jouant du mirliton; — bateau-
mouche accostant un ponton).
732. PARIS QUI RIT, par Georges Duval. Jules Lévy.
(Couverture double, en couleur: cocher, modiste, bébé,
viveurs , etc. Composition de la plus amusante fantaisie :
toutes les lettres du titre Paris qui Rit semblent elles-mêmes
se tordre de rire).
733. PILE DE PONT, par Albert Pinard. Jules Lévy. (Cou-
verture double : un pont ; un manœuvre déchargeant un
bateau avec une brouette ; bordure rouge).
734. Roman incohérent, par Charles Joliet. Jules Lévy. (Cou-
verture double : la Folie ; — amour tenant deux masques
de clowns).
735. Uk'KOTiLL. (Titre : clown tenant une plume en équilibre
sur le nez).
736. Voyage et Découvertes de A Kempis a travers les
États-Unis de Paris , par Emile Goudeau. Jules Lévy.
( Couverture double : A Kempis traverse l'espace, au-dessus
de Paris ; — il pêche à la ligne ).
737. DINAH SAMUEL , par Félicien Champsaur. Ollendorf ,
1889. (Couverture double en couleur : femme tenant la tète
d'un porc ; — masque et tige de lys).
738. LES FEMMES DE PARIS, par Montjoyeux. ( Titre :
femme en tenue de bal , un boa autour du cou ; derrière
elle un monsieur en habit noir, etc. Illustration exquise).
739. Les Petits Japonais, par Paul Bilhaud. (Couverture
double : sujet japonais en couleur).
740. MÉDÉRic ET LisÉE , par Hugues Leroux : Jules Lévy.
( Couverture double : Médéric et Lisée assis dans la cam-
pagne ; — paysan labourant).
741. Les Belles du Monde, par Catulle Mendès et Ro-
dolphe Darzem. ( Une espagnole , une bayadère , une aimée
et une négresse, dansant devant la Vénus de Milo. En
couleur ).
742. ALMANACH DU CHAT NOIR pour 1891. (Jeune
femme à une table de café, tenant un chat noir dans la main
gauche et un éventail daté 1891 dans la main droite , etc.)
GHÉRET. 17
46. BILLETS DE NAISSANCE , Boîtes, etc.
743. Billet de naissance de Cécile Beraldi. In-8 en 1. ( Bébé
assis sur une boîte de dragées. Au-dessus de sa tète un
rossignol chantant sur une branche).
744. Billet de naissance de Charles Bermond. In-8 en 1. (A
droite, un bébé-magistrat, assis sur une boîte de dragées,
tient la balance et le glaive).
745. Billet de naissance de MARIE-THÉRÈSE DELZANT.
In-8. [ Geneviève Delzant tient sa petite sœur dans ses bras
et la présente. Très gracieuse composition).
746. Billet de naissance d'ANDRÉ Beraldl In-12 en 1. (Pierre,
Jacques et Cécile Beraldi trouvent leur petit frère dans un
carton d'estampes).
747. DESSUS DE BOITE DE DRAGÉES, in-8 carré. (Bébé
assis sur une boîte de dragées ouverte; bouquet, colombes).
748. Dessus de boîte de loto, in-8 en 1. 1890. (Enfants jouant
au loto. En couleur.)
47. DIPLÔME , ÉVENTAIL , FANTAISIES.
749. SOCIÉTÉ DES ARTISTES LITHOGRAPHES FRAN-
ÇAIS, diplôme, in-fol. en 1. (A gauche, une femme dessine
sur une pierre lithographique ; au bas, une presse, etc.).
750. Etude pour affiche. Femme tenant une lyre. In-8. Très
rare.
751. LES DANSES ET LES RIS. Éventail pour Z'^-^^amp^
Française, 1890. ( Conquet, éd.). - Sarabande d'une tren-
tame de petits pierrots, de polichinelles, de clowns,
d'augustes, et de danseuses.
La plus belle des pièces de portefeuille lithographiées par
Chéret.
Tirage à 80 ép., y compris même les épreuves rebutées
sur lesquelles les blancs ne sont pas venus très vifs.
752. LA JOIE, fantaisie. In-4. ( Sept figures : une femme au
premier plan , coiffée d'un chapeau d arlequine ; elle tient
par la main un bébé , auprès duquel est un second bébé
masqué. Derrière elle, deux déguisés. A gauche, deux
enfants, dont l'un souffle dans un cornet. Dans le haut, le
titre Paris Rlustre).
b
18 LES GRAVEURS DU XIX» SIECLE.
753. LE BAL, fantaisie. In-foL (Jeune femme en jupe
courte, masquée, tenant de la main droite un éventail, de
la gauche un tambour de basque. Derrière elle, buste d'une
femme masquée. Au-dessus, un déguisé tenant un violon
et un archet. Au bas, deux bébés, dont Tun tient une
poupée et un mouton. A gauche, au fond , deux couples de
valseurs ).
754. LA FOLIE, fantaisie inédite, in-8. (Groupe composé
d'une très gracieuse femme en maillot, jupe très courte ;
petit chapeau en arrière , les mains ramenées derrière les
hanches; derrière elle, à droite, une autre danseuse mas-
quée d'un loup ; plus au fond , une troisième femme. A
gauche , un polichinelle. Au bas un tambour de basque et
deux tètes de pierrot et de clown. Dessin de verve).
755. LE PLAISIR, composition de fantaisie. (Au fond , une
jeune femme, dont on ne voit que le buste, se démasque
et tient son loup de la main gauche; elle a un boa sur les
épaules. Devant elle une jardinière de fleurs, un bouquet;
plus en avant , un polichinelle les bras étendus , une
poupée , éventail , coffret ; au bas et au premier plan ,
une rose et des bonbons. Une des plus élégantes composi-
tions de Ghéret).
48. Revde Illustrée (Article deFrantz Jourdain sur
Ghéret).
756. La Parade. In-4. (Une acrobate joue des cymbales :
derrière elle trois enfants, dont l'un bat la caisse , un autre
fait le boniment, le troisième est en pierrot; au-dessous,
fleurs, masques, éventail, colombes).
757. La Danse. In - 4. ( Sarabande dans l'espace : clown ,
polichinelle , danseuse , autre danseuse tenant un tambour
de basque , un « auguste », dans le lointain , à gauche , en
haut, deux danseuses).
758. Menu. In - 4. (Marmitonne en robe rayée , cuisinant :
quatre petits marmitons dont l'un tient un canard, un autre
prend une bouteille dans un panier de victuailles, etc. — Ne
pas confondre avec le sujet analogue N>'628).
759. Fantaisie : double fleuron. (Tête de clown. — Deux fillettes
tenant une poupée, un polichinelle et un clown).
Dans le même numéro, deux bois finement gravés par
CHERET. 19
Léveillé : petites réductions des affiches des Buttes-Chaic-
mont (N" 817) et du Moulin-Rouge (N" 949).
Et un portrait de Ghéret gravé sur bois par Florian.
Les quatre lithographies ci-dessus et les deux bois de
Léveillé ont ensuite servi de titre, de couverture et d'illus-
trations au catalogue suivant :
49. Exposition de Pastels, Lithographies, Croquis,
Esquisses, Affiches Illustrées de Jules Chêy^et,
galeries du Théâtre d' Application, Décembre 1889.
Préface par Roger Marx. Gd. in-8.
Pour les illustrations, voyez ci-dessus, n<»* 756 à 759.
Cette exposition qui a duré , au théâtre Bodinier, rue
St.-Lazare , de décembre 1889 à avril 1890 , a été pour
Chéret l'occasion d'un succès universel devant tous les
visiteurs et devant la presse. Pas un journal qui n'ait
donné.
« Ghéret n'est pas seulement un de nos premiers pastel-
» listes , » — dit La France , — « c'est un homme qui a ,
» sinon inventé , du moins porté à son point de perfection
•» un genre : l'affiche illustrée. » — « Parmi les joies qu'é-
» prouvent les promeneurs, » dit Le Temps , « il en est peu
» qui vaillent celle de rencontrer au coin des murs ces
» simples et fraîches œuvres d'art oii est évoquée, avec
» une si gracieuse désinvolture, l'élégance des parisiennes
» dans un cortège effréné de jeunesse et de gaîté. » — « Si
» l'on peut appliquer, > dit un troisième , « le gros mot de
» chefs-d'œuvie à des placards éphémères, c'en est. »
« Le Paris qui danse , qui chante , qui écrit , le Paris
» frivole dans ses plaisirs , attendri dans ses œuvres de
» charité , tout cela est résumé dans ces affiches d'art avec
» une gaîté éclatante le plus souvent , et une pointe de
» sentiment par moment. » Ainsi s'exprime Albert Wolff.
« L'affiche est bien un journal, » écrit Arsène Alexandre,
« mais quand c'est Ghéret qui la dessine, c'est un journal
» dont on conserve le feuilleton. Savez-vous que voilà peut-
» être vingt ans que cet homme fait notre joie, contribue à
» entretenir nos mornes pans de murs de fleurs multico-
» lores, éclosant entre les pierres, de toutes sortes de
» choses élégantes et gaies. »
20 LES GRAVEURS DU XIX^ SIECLE.
On pourrait citer bien d'autres écrivains : Gustave
Geffroy, F. Sarcey, de Lostalot , Frantz Jourdain, Huys-
mans, Lavedan , Hugues Leroux, Victor Ghampier , A.
Delzant, etc.
Empruntons encore à la préface de Roger ]Marx pour le
catalogue de l'exposition les lignes suivantes :
« Feuilletez l'œuvre lithographie de Chère t ; il vous
» paraîtra la chronique illustrée de l'époque , la documen-
•» tation préparée aux historiens curieux du détail de nos
» mœurs. A ses afficlies il appartiendra de fixer les varia-
» tions du costume et de la mode , de divulguer l'attrait
» féminin d'une mise en vente, l'accaparement de décembre
» par l'enfance et le jouet, de dire le roman à tapage et la
» gazette qui se fonde, la nouveauté d'un panorama ou
» d'une exposition ; à elles d'initier à la vie artificielle du
» soir, aux amusements pimentés de nos veilles , aux pati-
» nages galants des skatings , aux clowneries des hippo-
» dromes et des cirques , au manège des éventails dans les
» jardins d'été, aux œillades des divas lançant le mot
» leste ; à elles de renseigner sur ces fêtes amoureuses, —
» bals masqués de Tivoli et de Valentino , descentes tour-
» noyantes des Montagnes Russes, cavalcades joyeuses du
» Moulin-Rouge — qui donnent à la nuit parisienne la
» liesse d'un carnaval sans fin.
» Pour ces tableaux vivants , pour cette pantomime de
» l'événement nouveau, des acteurs de tous les mondes, de
» tous les temps, de tous les répertoires. Francisés, moder-
» nisés , Arlequin , Pierrot et Colombine de la comédie
» italienne; le vieux Polichinelle gaulois de Brioché; des
» pitres, des bouffons, des acrobates, des bateleurs; des
» enfants roses, réjouis et joufflus, arrière-cousins des
» amours de Boucher ; des muses d'opérette et de café-
» concert ; des ballerines de Montmartre ; des contempo-
» raines mêlées, dirait Rétif; puis l'horizontale, le gommeux
» fin de siècle Titres de romances, annonces de parti-
» tions, Chéret embellira tout du charme de l'esprit; dans
» la marge d'un programme , à l'angle d'un menu ou d'un
» avis de naissance, il fera tenir un croquis, si prestement
» troussé , tiré de si coquette façon en sanguine avec , par-
» ci , par-là , un rehaut de blanc , que ces vignettes , échap-
» pées distraitement à son crayon , seront recherchées ,
» classées par les collectionneurs, et qu'elles iront former
» dans les portefeuilles une suite logique aux cartes-
GHÉRKT. 21
» adresses , aux « mille riens » précieux de Gravelot ,
» d'Eisen et de Gochin. » (')
Faut-il appeler les affiches « le musée de la rue » ? C'est
un mot qui a eu du succès. Mais il fait illusion et prête à un
lieu commun tout trouvé pour articles courants de journaux.
On serait tenté de se représenter Paris comme complète-
ment tapissé d'affiches, que les parisiens auraient pour
unique occupation de contempler. Dans la Burance, dit un
provençal , il n'y ajjoint d'eau : c'est rien que poissons. De
même: à Paris , plus de murs , plus de maisons, d'édifices,
rien qu'un feu d'artifice de couleurs ! Joli article de journal
tout fait , mais pas vrai. Vous pouvez vous promener toute
la journée le long d'une rivière, fût-elle la Durance, vous
n'y verrez le poisson que si vous le péchez. L'affiche aussi
il faut la pécher ; si elle est une fleur sur les murs (quand
elle n'est pas une lèpre), il faut pour la trouver savoir herbo-
riser. De parles règlements de police, les choses sont ainsi.
Vous pouvez faire comme nous cette expérience : partir de
l'Arc-de-Triomphe, descendre à la Concorde, prendre la rue
de Rivoli jusqu'à la Bastille , revenir par les boulevards et
l'avenue de Fnedland ; vous aurez fait vos dix ou douze
kilomètres sans apercevoir une seule affiche. L'affiche ne
pousse que sur quelques clôtures provisoires d'édifices en
construction, ou sur quelques emplacements oii on l'appose
subrepticement; voilà le vrai. On en sera quitte pour chan-
ger de thème, maudire l'uniformité des maisons, la nudité
des murs , etc. Si les affiches semblent plus nombreuses
qu'elles ne le sont, c'est que les amateurs s'en préoc-
cupent; leur œil inquisiteur est habitué à les rechercher
et à ne pas les laisser échapper : la tache élégante des
affiches de Chéret captive infailliblement le regard.
Le « musée » n'existe que dans les expositions d'affiches
et chez les collectionneurs d'affiches. 11 a été un moment
au théâtre Bodinier, il est toujours dans les portefeuilles de
M. Maindron ou de M. Dessolliers. (})
(M Après le succès de presse, un autre succès, capital pour l'aniste.
Le Ministre des Beaux-Arts vint visiter soPx exposition : le lendemain
Chéret était fait chevalier de la Légion d Honneur.
(2) Aux collectionneurs qui voudraient rechercher des Chéret, nous
ferons remarquer qu'il est relativement facile de se procurer les titres de
22 LES GRAVEURS DU XIX« SIECLE.
50. Le Courrier Français, numéro exceptionnel
du 9 février 1890.
Reproductions gillotées des pièces suivantes :
Les Afjiches Illustrées de Jules Chéret^ titre exécuté pour
ce numéro du Courrier Français (voir au n° 716 la litho-
graphie originale). — Galipettes de Galipeaux. — La
Gomme. — La Terre. — Paris gui rit. — Menu. — Spectacle
de L'Horloge. — Pierrot sceptique. — Les Femmes de
Paris. — Les Bohémiens. — Aux Buttes Chaumont^ jouets.
— Courte et Bonne. — Viviane. — Espaha. — Le Mois
théâtral. — Gh-aine d'horizontales. — Pile de Pont. —
Montagnes Russes , danseuses espagnoles. — Hippodrome,
clowns. — Jardin de Paris.
Plus , les pièces suivantes , originales :
760. Fantaisie , chromolith. in - 4. ( Danseuse masquée , les
mains sur les hanches ; derrière elle un polichinelle et un
« auguste » en habit et chapeau noir. Les trois personnages
sont dans l'espace ; nous sommes donc ici tout à fait dans
la donnée fantaisiste de ces pastels que Ghéret s'est mis
à exécuter avec un brio de couleur extraordinaire).
761. Janvier-Février, fantaisie. — Gillotage d'après un dessin
qui n'a pas été lithographie,
762. Affiche des Buttes-Chaumont. — Gillotage d'après un
croquis pour l'affiche des jouets de 1890.
763. La Becquée. — Gillotage d'après un dessin qui n'a pas
été lithographie.
764. Ballet des Bohémiens. — Gillotage d'après une grande
esquisse , projet pour le titre de ce ballet.
Dans an numéro suivant se trouve la reproduction gillotée
de l'Invitation au bal du Courrier Français , (N° 621).
musique chez les éditeurs Enoch et Costallat, etc.; les couvertures de
livres chez les libraires (Conquet, par exemple).
Quant aux affiches, on les trouve : soit aux ventes publiques où on les
paie déjà cher : soit chez Sagot, marchand d'estampes , rue Guénégaud ,
dépositaire des épreuves de luxe sur japon , que plusieurs collectionneurs
font encadrer comme des pastels. (R faut avoir soin de supprimer ou de
cacher absolument les marges blanches).
GHÉRET. 23
AFFICHES (Suite).
51. INDUSTRIES DIVERSES, parfumerie, stations
balnéaires, boisson, vêtement. (Suite des §§ 1 à 7).
765. Affiche pour les Magasins-Réunis (à Tadresse de Ghéret,
rue de la Tour des Dames).
766. Bonnard-Bidaut, affichage, distribution d'imprimés.
767. Glycérine tooth Paste, Gellé frères. Double colombier.
768. REGOLORATION DES GHEVEUX PAR L'EAU DES
SIRENES, plusieurs fois médaillée. (Belle affiche qua-
druple col. (Premier état: avec la chevelure courte).
769. LA DIAPHANE, poudre de riz Sarah-Bernhardt : Rever-
chon parfumeur. Double col. 1890.
770. Luxeuil-les-Bains.
771. Bagnoles (Orne).
772-773. Ghemin de fer du Nord. Boulogne-sur-Mer (Bou-
lonnaise), col. en 1. — Une autre, Saiso7i 1889, en hauteur.
774. Bains sur les côtes de Normandie et de Bretagne.
775-776. Gasino de Dieppe. — Plage de Dieppe.
777. Trouville, splendide casino. Double col. 1890.
778. Ghemin de fer de l'Ouest , Bains de mer de Dieppe.
779. Ghemin de fer d'Orléans, billets de bains de mer, 40 p. **/„
de réduction. (Vues de Bretagne).
780. Plages de Bretagne, gd. in-fol.
781. Bains de mer de Paramé.
782. Kursaal de Lucerne.
783. Orient-Express. Etc., Etc. (<)
784. BAGNERES-DE-LUGHON, Fête des Fleurs, Dimanche
10 Août : (Jeune femme à grand chapeau jaune et à robe
rouge, tenant des fleurs ; à droite, un landau ; fond bleu).
Double col. Impression en couleurs sans emploi de noir. 1890.
785. L'HIVER A NIGE. (Deux femmes élégantes ; au fond,
le Casino). Double col. 1890.
785 bis. L'Hiver à Nice. Affiche signée Mossa. Le détail de la
banderole est de Ghéret. Double col. 1890.
(*) Il est essentiel de remarquer que certaines affiches portent l'adresse de
l'imprimerie Chaix-Chéret , sans être de la main de Ghéret : Stations
balnéaire:, chemin de fer de l Est ; — Excursion en Suisse : — Chemin de
fer Pont-Vallorbes ; — Exposition maritime du Havre 1877 ; — Vichy,
etc. Il n'y a aucun intérêt à les faire entrer dans le catalogue de Ghéret.
24 LES GRAVEURS DU XIX^ SIECLE.
786. La Salamandre, chauffage.
787. Brasserie Schœffer, Reims, in-4, essai.
788. Bière française F. Genest , entrepôt du Chardon.
(Jeune femme tenant une chope et un drapeau tricolore). Col.
789. Champagne Marc.
790-791. Produits alimentaires. Félix Potin, expéditions franco
en gare. — Id. Voiture des livraisons à domicile.
792. Royal-Malaga à la tète de tigre.
793. KINIA-RAFF.IRD , amer -toni- apéritif. (Femme se
versant du Kinia). Double col.
794. DANS TOUS LES CAFÉS, BIGARREAU BOURGUI-
GNON, quadruple colombier en longueur ('). (Homme et
femme sur une échelle faisant la cueillette).
795. BIGARREAU MUGNIER. (Même dessin que ci-dessus,
avec variantes). Quadruple col.
796-797. Apéritif Mugnier, dans tous les cafés. (Une servante
de brasserie apporte sur un plateau une bouteille et un
verre). Double col. et réduction.
798. El Sass, liqueur des dames de France , 1888, in-4.
799. Hax,le aux chapeaux. Articles de luxe et de travail.
Rayon spécial de chapeaux feutre , etc. Double col., 1888.
800. HALLE AUX CHAPEAUX, articles de luxe et de
travail. Rayon de chapeaux à 3 fr. 60 pour bals et soirées.
(Dame et enfants tenant des chapeaux, etc.). Quart col.,
avec un carré réservé pour y coller un almanach à effeuiller.
SOL HALLE AUX CHAPEAUX, 17, rue.de Belleville, 1890,
le plus vaste établissement de chapellerie de la capitale.
Petite affiche quart colombier, avec une place réservée pour
y appliquer un calendrier à effeuiller. ( Bande d'enfants
avec des joujoux ; très jolie pièce en couleurs).
52. NOUVEAUTÉS. ( Suite des §§ 8 à 13 ).
802. A la Caxjitale. (Costumes de femme).
803-804. A la Parisienne (deux affiches, en plus des trois
cataloguées sous les W 126-128).
805. Aux Filles du Calvaire. (Fillette et Lion), double col.
(}) Nous appelons quadruple colombier en longueur le format de quatre
feuilles colombier mises les unes au-dessus des autres ; ce qui forme une
affiche de 2^60 de haut sur 1"" de large. Ce format était déjà employé en
Espagne, pour les affiches de courses de taureaux.
GHERET. 25
806. AU PETITS AINT-THOMAS .JOUETS, livres, articles
NOUVEAUX POUR ETRENNES , 188'J-90. Doublc col. (Fillette
tenant une poupée , au-clessous un cheval de bois , une
marotte, etc., très jolie affiche bleue, signée Chéret , 89).
807. A la Place Clicliy. (Dame en robe beige).
808. A LA PLACE CLICHY. Costume fleurettes, lainage
pour dame. Belle affiche quadruple col. en long.
809-812. Aux Buttes Chaumont. Complet cérémonie, 48 fr.,
etc. ( Trois messieurs , une dame , un garçonnet ). Qua-
druple col. — Id. Vêtement, costume, ^35 fr., etc. ( Deux
dames et fillette). — Id. Costume, 29 fr., limousine, 17 fr. 75
(Deux dames et fillettes sur une plage). — Complets ,
hommes, 24 fr. (Trois hommes, une dame, un bébé en marin.)
813. AUX BUTTES CHAUMONT. Costume de 39 fr.,
PÈLERINE PLissÉE ACCORDEON, quadruple col. en longueur.
814. Aux Buttes- Chaumont. Etrennes, jouets. Ces articles
faisant l'objet d'une vente exceptionnelle et momentanée.
Double col. Affiche ancienne.
815. AUX BUTTES CHAUMONT, jouets, objets pour
ÉTRENNES. (Jeune mère montrant à ses deux bébés, au-dessus,
une bande de poupées, polichinelle, etc). Quadruple col.
816. AUX BUTTES CHAUMONT, jouets, objets pour
ÉTRENNES , quadruple col. en longueur. (Fillette en blanc
tenant une poupée , garçon en noir tenant un polichinelle ;
au-dessous, un lapin qui joue du tambour. Superbe affiche).
817. AUX BUTTES CHAUMONT, jouets, objets pour
ÉTRENNES. Chéret, 88. Quadruple col. en longueur. (Femme
tenant un éventail et assise sur une chèvre; au-dessous,
un bébé tenant une trompette dans la main droite , et de la
gauche plaçant un polichinelle à cheval sur la chèvre ; au-
dessous un autre bébé jouant du tambour. Un des chefs-
d'œuvre de l'affiche).
818. AUX BUTTES CHAUMONT, jouets, objets pour
ÉTRENNES. Chéret, 89. Quadruple col. en long. (Une dame
en robe rouge, avec boa de plumes blanches , place une
fillette qui tient une poupée japonaise, dans une petite
charrette que tire un bambin costumé en polichinelle, etc.
Sans fond dégradé. Autre chef-d'œuvre du genre).
53. LIBRAIRIE , JOURNAUX . FEUILLETONS.
(Suite des§§ 14 et 15 j.
819. La Peinture italienne (affiche d'un vol. publié ch. Didot).
26 LES GRAVEURS DU XIX^ SIECLE.
820. Physique et Chimie.
821. La Déclaration des Droits de l'Homme, imprimé en
gros caractères sur un placard double col., avec encadre-
ment de divers attributs , daté 1883.
822. Collection Litolff", œuvres complètes ds Robert Schu-
mann , affiche d'intérieur avec médaillon de Schumann.
823. Les Premières Civilisations, -psiv Gustave Lebon. 10 cent.
la livr., Marpon et Flammarion. Double coL
824. Journal pour Tous, semaine universelle illustrée, le N"
30 centimes. Double col.
825. En vente partout. Le Rappel, 5 cent"'. Quad. colombier.
826. Le Petit Stéphanois , iournail quotidien.
827. Le Figaro est en vente ici. Affiche d'intérieur, in-4. 1890.
828. Ne voyagez pas sans le Guide Conty.
829. Les Trois Mousquetaires , par Al. Dumas , 10 c. la
livraison illustrée. Double col.
830. David Copperfield , affiche avec le portrait de Dickens ,
pour la maison Hachette. (Elle a été faite en remplacement
deLaffiche N° 220). Double col.
831. L Honneur des d'Orléans , par Jules Boulabert. 10 cent,
la livr. Lith. Wauquier, rue de la Newa. Double col.
832. En vente partout Au profit des victhnes des sauterelles
en Algérie, publication illustrée. Double col.
833 Jean Casse-Tête , roman par Louis Noir. Demi-col.
834-835. Jean Loup. Double col. et quart col.
836. Les Misères des Enfants trouvés , par Eugène Sue ,
10 cent, la livraison illustrée , Rouff. ( Parade à la baraque
d'un saltimbanque). Double col.
837. Les Deux Orphelines , roman par A. Dennery. 10 cent,
la livraison, Rouff.
838. L'Homme qui rit, par Victor Hugo , 10 cent, la livraison
illustrée , Rouff. (Deux enfants , un pendu). Double col.
839. Œuvres de Paul de Koch , 10 cent, la livraison illustrée.
(Portrait de Paul de Kock).
840. LA JUIVE DU CHATEAU TROMPETTE, par Ponson
du Terrail, 10 cent, la livraison illustrée , Rouff. Quadruple
col. en longueur.
841. Les Millions de M. Joramie. Col.
842-843. Le Cocher de Montmartre, par .Jean Bruno. (Un
fiacre). Double col., et réduction col. Léveillé en a gravé une
petite réduction sur bois, pour un prospectus du XIX" siècle.
GHERET. 27
844. Une jeune Marquise , roman d'une névrosée , par
Théodore Gahu. Dentu. Double col. (Jeune femme assise au
pied d'un arbre ).
845. La Terre, par Ém. Zola. Quadruple col. en longueur.
Vieux paysan regardant les champs où on laboure).
840. L'AMANT DES DANSEUSES, par Félicien Champ-
saur. ( Danseuse tenant un tambour de basque : derrière
elle un Monsieur en habit noir, le monocle à l'œil. Très
belle affiche). Double col., 1888.
847. LA GOMME, par Félicien Ghampsaur. Dentu. (Bande
de « gommeux » et d' « horizontales »). Double col. en 1.
848. LÉCHO DE PARTS, littéraire et politique, 10 cent, le
numéro. (Femme-typographe criant dans ses deux mains).
849. Lelia Montaldi, par André Valdès. Double col.
850. La France Juive, par Drumont. Double col.
851. La Closerie des Genêts, grand roman par Edm. Lepel-
letier, tiré du drame de Fréd. Soulié. Double col.
852. Les Mystères de Paris , par Eugène Sue , médaillon de
Fleur-de-Marie , i^dans le Petit Lyonnais). Double col.
853-854. Le Juif Errant , par Eugène Sue. {Petit Lyonnais).
Double col., et col.
855. Joseph Balsamo (Lyon républicain).
85(3. Les Drames de Lyon {Lyon républicain).
857. La Vengeance du Maître de Forges , par André Valdès
{ dans Le Soleil. — Homme, femme agenouillée, forges,
ciel rouge). Double col.
858. COURTE ET BONNE , -pa^r Marie Colombier (L'icAo
de Paris) , double col. ( Danseuses , un suicidé, etc.).
859-860. Lire dans La Lanterne : FTITMI, par René Mai-
zeroy (jeune homme embrassant le bras d'une femme),
quadruple col. en long', et le même sujet double col., 1888.
861-862. L'Infamie, par Oscar Métémer {Petite République),
quadruple col., et le même sujet col.
54. Panoramas, Expositions (Suite du § 16).
863. Panorama historique du siècle , par MM. Stevens et
Gervex, jardin des Tuileries.
864. Expositions de tableaux et dessins de A. Willette ,
double col., 1888 (profil de Willette).
865. Exposition des projets de statue à Lazare Carnot (profil
à peine visible sous les lettres du titre). Col.
28 LES GRAVEURS DU XIX' SIECLE.
866. Pour nos Marins. Exposition des Maîtres français de la
Caricature à l'École des Beaux-Arts. Double col.
867. Œuvre de l'Hospitalité de nuit. Exposition de l'Art
Français sous Louis XIV et Louis XV. à TÉcole des Beaux-
Arts. Double col.
868-869. Exposition des Arts Incohérents. Eden -Théâtre.
(La Lune). Deux formats.
870-871. Exposition universelle des Arts Incohérents ,
42, boulevard Bonne-Nouvelle. (Clown). Double et demi col.
872. Exposition nationale des cidres et poirés , quai d'Orsay
(Paysanne avec un panier de pommes). Col.
55. Musée GRÈ^aN. (Suite du § 17).
873. Musée Grévin. Cabinet fantastique.
874. Musée Grévin. Magie noire, apparitions instantanées.
875. Musée Grévin. — Grand orchestre des Dames
Hongroises.
876-878. Musée Grévin. Germinal^ il« tableau du drame
interdit par la censure. Demi-col. — Catastrophe d'Ischia. —
Mort deMarat, (sujets renouvelés dans le milieu d'un enca-
drement permanent , oii se voient une danseuse , un assas-
sinat, la guillotine).
879. Musée Grévin. — SOUVENIR DE L'EXPOSITION,
BAYADÈRES JAVANAISES, quadruple col. en long. (Les
Javanaises , très ressemblantes, sont placées dans la rue du
Caire , et derrière elles on aperçoit , coiffé de son chapeau
à larges bords , Buffalo-Bill. Puis Soledad et Pichiqui , de
la troupe des danseurs espagnols, enfin les àniers).
56. Nouveau Cirque. Hippodrome. (Suite des §^5
20 et 21).
880. Saison équestre 1883, chinois équilibristes.
88L M. Wagner. 1884.
882. Nouveau Cirque. — (Une écuyère et une vue de la
piscine). Double col.
88.3. Id. — Combat naval. Double col.
884. Id. — Llle des Singes. (Un singe enlève une femme.
C'est, traité à la Chéret, le même sujet qui a valu une
médaille d'honneur au sculpteur Frémiet ! ).
885. Id. — LA FOIRE DE SÉVILLE. ( Danseuses espa-
gnoles et joueurs de guitare). Double col.
CHERET. 29
886-887. Olympia-Paris-Hippodrome, Exhibition of Arabs of
Sahara Désert. — Deux affiches quadruple col. en lon-
gueur. (Arabe à cheval tourné à gauche , — Arabe à cheval
tourné à droite.
888. Hippodrome.— SkoheJeff. pantomime militaire. Doub. col.
889-890. Id. — Au Congo. Grande et petite affiches.
891. Id. — Fête romaine, course de chars.
892. Id. — Affiche avec une vue d'Algérie?
57. Gafès-Concerts. ( Suite des §§ 22 à 24).
893. Concert du XIX® siècle. — Derame, l'homme aux 100
tètes, panthéon français. Double col.
894. Café -Concert des Ambassadeurs, saison 1877, (25
médaillons ).
895. Id. Great attraction, Plessis.
896. CAFÉ-COXCERT DES AMBASSADEURS (Dan.seuses
jouant des cymbales, etc.). Double col.
897. Id. — Persivani et Van de Velde.
898. Café-Concert de l'Horloge. Tons les soirs , concert ,
opérettes , chants, pantomimes, ballets. (Homme eu rouge
tenant un bâton derrière le dos).
899. Alcazar d'été. Les Rigolboches ; daté 76. Première
affiche défendue, remplacée ensuite par l'affiche N°351.
(Le sujet est retourné, l'Anglais regarde à droite. Les jambes
sont levées plus haut. )
900. Concert- Promenade de l'Horloge. Tous les soirs, etc.
(Danseuses napolitaines, etc.). Demi col.
90J . Alcazar. — Krao (gorille). Double col.
902. Alcazar. — Les quatre sœurs Martens.
Sm. Alcazar. — MAQUETTES ANIMEES de Georges Ber-
trand. Chéret, 90, double col. (Sur un fond circulaire bleu,
laissant à l'affiche une grande marge blanche, se détache
une danseuse à la robe et aux cheveux .jaunes. Un arlequin
et un pierrot).
904. Alcazar d'Été. — REVUE FIN DE SIÈCLE de Léon
Garnier, costumes de Landolff. (Arlequine. le monocle àl'œO,
à ses pieds un monsieur. Remai*quable affiche). Double
col. 1890.
58. SPECTACLES DIVERS. (Suite des §§ 27 et 28).
905. Capitaine Howe , le premier tireur du monde.
30 LES GRAVEURS DU X1X« SIECLE.
906. Les Aztèques.
907. Skating-Goncert. Korah et Mamediah. GoL
908. Eden-fhéàtre de Bruxelles.
909. Gascabel. (l'homme aux transformations).
9i0. Théâtre de Bordeaux : La Chatte blanche.
911. Thaumaturgie humoristique par le comte Patrizio de
Castiglione. Col.
912. Jardin de Paris. Eventail masquant une lyre. Demi col.
913. JARDIN DE PARIS, Ghamps-Élysées. ( Femme coiffée
d'un grand chapeau à plumes , appuyée sur le coude
gauche , et ramenant de la main droite son éventail fermé à
la hauteur de la figure. G'est un chef-d'œuvre absolu, et
Ghéret lui-même ne pourrait désormais faire mieux). Col.
914-915. JARDIN DE PARIS, directeur Zidler. — Spectacle-
concert, fête de nuit, bal. (Eclairée par la lumière jaune
du gaz, une danseuse coiffée d'un grand chapeau, exécute
un cancan très élégant, son éventail dans la main droite.
Plus loin, kiosque de l'orchestre. Fond rouge. Très belle
affiche). Double col. — La même, col. 1890.
916. Le Pays des Fées. (Une Renommée, et vue de l'établis-
sement, avenue Rapp, pendant l'Exposition de 1889). Col.
917. Gran Plaza de Toros du Bois de Boulogne (un torero).
Double col.
918-919. GRAND -THÉÂTRE DE L'EXPOSITION, Palais
DES Enfants. — ( Femme tenant un masque, grosse caisse,
petit pierrot jouant des cymbales). Quadruple col. en
longueur, et réduction.
920. Panorama de la Compagnie générale Transatlantique ,
exposition universelle. Double col.
^21. Paris-Anvers, palais de l'Industrie. Quadruple col.
922. MONTAGNES RUSSES, tous les jours de 2 heures à
minuit , boulev. des Capucines, 28. (Le wagon). Double col.
923. Montagnes russes, cabaret roumain de l'Expo", concerts.
^24. MONTAGNES RUSSES , TOUS LES SOIRS , DAN-
SEUSES ESPAGNOLES. (Une danseuse éclairée de bas
en haut. Affiche sans fond dégradé : une des plus belles de
l'œuvre, avec celle du Jardin de Paris). Double col.
925. Courses de Dijon. (Chevaux sautant la rivière).
926. LAWN TENNIS DE MADRID, bois de Boulogne.
927. LE THÉATROPHONE (Auditions des spectacles par
le téléphone. — Femme en robe jaune , avec des gants
noirs, un téléphone à l'oreille, sur fond bleu). Double col.
CHERET. 31
928. Palais da Trocadéro, 14 juin 1890. Représentation au
BÉNÉFICE DES MARINS. (Femmes de marins sur la «i-rève,
attendant les pécheurs). Quadruple col. en longueur.
929-930. PARIS-COURSES, nouveau sport: grand prix, une
rivière en diamants de 20.000 fr. Hippodrome de la Porte
Maillot. (Jeune femme sur un cheval mécanique : grand
chapeau, robe blanche à fleurs. Au fond, les silhouettes
d'autres coureurs). Double col. La même, col.
59. THÉÂTRES (Suite du § 29).
931. Bouffes. Orphée aux Enfers (ne pas confondre avec
le n^' 471). Première affiche de Ghéret, vers 1858, anté-
rieure à son séjour en Angleterre. Scène de la bacchanale,
en 1. Exécuté directement pour OfFenbach.
932. Vellêda, op. en quatre actes de Gh. Lenepveu, 1883. Col.
933. Déjazet. Tous les soirs Gaulois- Revue. — Une des plus
anciennes affiches publiées par Ghéret. Elle porte la pre-
mière adresse Imp. Chéret, 18 , rue Si« Marie, Ternes. (')
934. Bouffes. Zi Diva (Meilhac et Halévy, musique d'Offenbach).
On y reconnaît très bien Hortense Schneider et M"*" Thierret.
935. Variétés. Le !rROA^£:z)'£'coss£; (Hervé). On reconnaît Dupuis.
936. Palace-Théâtre. La Troupe Hongroise , (fantaisie -ballet
de Grévin).
937. — La Fée Cocotte , féerie , petite affiche.
938. Eden-Théâtre. Spectacle varié tous les jours, ballets^
etc., 1880. (Une aimée). Gol.
939. Éden-Théâtre. VIVIANE , ballet. ( Gondinet. Musique
dePugno). Une des plus séduisantes pièces de tout l'œuvre
de Ghéret. La robe de la danseuse est un morceau d'une
exécution exquise.
940. Gaîté. Le Bossu (op.-com.). Afïic. restée inédite. Très rare.
941-942. Menus-Plaisirs. LES PREMIÈRES ARMES DE
LOUIS XV (Garré et Bernicat). Gol. et petite réduction.
943. Opéra-Gomique. La Cigale Madrilène (Léon Bernoux —
Amélie Perronnet). Espagnol jouant de la mandoline.
(^) On peut répartir chronologiquement les affiches de Chéret, au moyen
des adresses successives :
Rue de la Tour des Dames. — 18. rue S'e Marie, aux Ternes. — Ghéret,
18, rue Brunel, (à dater de mai 1869). — Ghéret et G'^ , 18, rue Brunel. —
Ghéret (Ghaix) , 18, rue Brunel. — Ghaix , 20 , rue Bergère (1890).
32 LES GRAVEURS DU XIX'" SIECLE.
944. Opéra-Comique. Le Roi malgré lui (Emm. Chabrier).
945. Opéra. LES DEUX PIGEONS , ballet, André Messager.
60. BALS. (Suite du § 30).
946-947. BuLLiER , jeudi , grande fête , etc. Grande et petite
affiches, (une lyre, femme, etc.).
948. PALACE - THÉÂTRE , BAL MASQUÉ, Mi-Carême,
15 , rue Blanche. Double col.
949-950. BAL DU MOULIN ROUGE. Col. et réduction
demi-col. (Sur un fond blanc, taché de bleu, éclatent un
moulin et une légende rouges; au premier plan, une dan-
seuse, à la robe, au chapeau et aux cheveux jaunes,
chevauchant sur un âne noir).
Nous avons dans cette affiche (la vraie « fleur sur les
murs ») le plus saillant exemple de la nouvelle manière de
Chéret. — Nous avons dit déjà quel était son premier
procédé opératoire : trois impressions , une de noir pour
donner le dessin , une de rouge pour Taviver, une de fond
dégradé pour le barioler.
Aujourd'hui, Chéret considère comme « vieux jeu » ce
fond dégradé employé pour ses premières affiches, que,
d'ailleurs, on imite de toutes parts. 11 emploie une nouvelle
méthode , plus primesautière , plus libre , plus éclatante.
Plus de fond dégradé. Pour fond, le blanc du papier et
quatre impressions de couleurs franches , noir, bleu, rouge
et jaune. Manœuvre difficile, et qui demande un artiste
habile à poser ses taches et ses valeurs. Et mieux encore,
Chéret dédaigne l'emploi de la pierre de noir ; il la supprime
pour ne recourir qu'au seul emploi des couleurs rouge,
jaune et bleu : revenant ainsi au procédé conçu il y a
un siècle et demi par Leblond, le père de l'estampe en
couleurs.
Nous laissons donc ici Chéret en plein progrès sur lui-
même, et en recherche constante d'effets nouveaux ; résis-
tant à la tentation de s'absorber dans le pa>;tel qu'il
pratique d'ailleurs avec le plus rare talent; et ayant su
écarter l'obsession de la peinture sur toile, pour demeurer
fidèle à l'affiche, — à la peinture sur pierre, — ou il est
unique.
(A suivre).
LILLE. — IMPRIMERIE L. DANEL.
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149
t . 10
Beraldij Henri
Les i^raveurs du XIX ■
siècle
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