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Full text of "Les jubilés et les églises et chapelles de la ville et de la banlieue de Québec, 1608-1901"

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'DiBilizMbi'GOOglc 



LES JUBILES 

ET LES 

EGLISES ET CHAPELLES 

DU LA VILLE ET DE LA BANLIEUE 

DE 

QUÉBEC 

1608-1901 



JOSEPH TRUDELLE 
De la Bibliothèque de la Législature de Québec. 



VOLUME DEUXIÈME.; 



QUÉBEC; 

Li Compagnie da Publication " Le Soleil." 
11W4 



.dbyGoosIe 



DiBilizMbi'GOOglc 






AVANT-PROPOS 



Je termine cB second volame par 
l'emoiaee d© la paroisse de Saint- 
fioA, Le troisième et ifemier vo- 
hmae compren»ilra. à ^a fin. un In- 
(ïex général ponr toat l'ouTTagre^ et 
les esçLoieses suirantee : 

ISlt' — Eglise de la Oongiégatioa, 
baute-viU*. 

1831— Egrliaa Samt-Patrioe. 

iS:J2— CLapeJle de l'Hôpital de 
la Marine. 

1842— Caiapello des Fière*' sur 
les âkcâB. 

1843 — Ghapelle du Palaî» épisoo- 

jva ..otuei. 

1844r-aha(peJIe de l'Asile de 
BeaapoTt. 

1847— Cfeapelle Saint-Kiohanl 
^S43—'Eaiae Saint -Jieaq-Bsii- 

tÙtlB. 

I 1840— Hglise des âoeut» Grises. 

1S50— laglise da Bcai Paateiffl. 

1851— Cîiai>ell« Saint-iLauirent du 
Cap Diamant. 

1852 — CShapedle du Pensionnat, 
irnii-^reité Laval. 

1853 — ^Sgtiae Saint-iSairveur. 

1S53 — E^glise de la Coner^tîon 
de Saint-JSodh. 

1854 — ÔhapeJle &a Frères, faw- 
bovTg St-Jeaa 

IS^S -Eglise .Samt-Oolomb, Sil- 
le*7. 

1856 -Oiapolle des Sneirrs. St- 

1857— Ohajpelte de l'Eoole Nor- 
male. 

1868— Obapelle des morte, Bel- 
moQD. 

1880— CSiapeJle Sainte -Brigitte. 

1861— Chapelle Saint-Tinoent de 
Paul. 

1862— Eglise St-Fâii (h, Cap 
IBvuge, 



I864r— Chapelle Ai Couvent ^ 
Bcllevne. 
1865— ObapeUe des Frères. St- 

SaiiveuT. 

1868 — ChapeQe dise morts, St- 
Saïuiveua'. 

1870— Ciiapdle de l'Hospice St- 

1870— C9iaipelle da JéBus-Marie. 
1872— Chapelle de Kaaaretii. 
l?^3--^PâIle du 8aor&-GDeap 

18"74-C%apelle de l-Hospioe de 
la AlisenoordJe. 



1877— Oiapdle 
(St-LouÏB.) 



des 



1«78-Ïfeli8e dte K.-D. de la Gaj- 



1880— KSiapellB tfe l'Aale Bel- 

18S4^Bgliee de fiWJtasona. 
1888— dapdle diee Frères, Jao- 
quee -Cartier, 
1890— dhapella des Domicaines. 
1890-Clmpdle dis VilWManrèse. 
1891— Brfiae de N.-I>. dhi Our 



„ <Ses Francigaaines 
1893— Oiapeile de l'Orphelina 

d'îf ouviUe. 
1893— Chapelle des Frères Hsut». 

Ville. 

1896— Egliae de limoiloui 
1898— Eglise Saimb-Malo. 
1899— Ohapeëe des Frères Ma- 

riffbee. St-Malo. 
1S99 — Chapelle <îu Pensionnat S^. 

1900— Chapelle dira Pores dn ^- 
cr&Cbeur. 

1900-aiapelle de« Pères de St»- 
Croix. 



.dbyGOOgIC 



I 1900— Ohapelle dea Pères BUnce. 
1901— Chapelle de l'Hospice St- 

19(fô— Ohapelle de M&etaï. 
1903— <:ilbapelle dea Soeurs BLas- 
aâiea d'Afrique, 

1903— OhapeJla des Soeiira (fe 
l'Eapârajiloo. 
1903— Ohapelle des Soeurs Ser- 
vantes du St-Coeur de Marie. 



1903— Ohapelle âe Soeur Bour- 
geoia, St-Malo. 

1904 — Chapelle da Koviciat des 
Frères des Ecoles CSuétienneB. 

Lea chapelles privées de Miadanift 
iSouey, du Dr Landry et de» demoi- 
eelles Caron. 

1904^-Eglise Sîe-Qeneviève. 



DigitizcdbyGOOgle 



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SA. SAINTETE FEE Z. 
Ké le 3 iuin 1835. Elu Pape le 4 août 1908. 



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MEMBRES DU SAOEE-COLLEGE 
Lors de l'électton de Fie X 




VANNUTELLI (Vin- SATOLLI, Italien, ai CBLESIA, Italien né 
cenzo) Italien, aé en en 1839. un ' 




CAPECELATRO.Ita- EAMPOLLL, Italien, DI PIETRO. Italian' 
lien, aé ea France, même Sicilien, né en né en 1828. 
184a 




.dbyGoosIe 




OOm, Italien, ué en MANâRA, Italien,n« PRI8C0. Napontain. 
1834. ( en 182». ^ né en 1836. 



□ 1820 TASZARV, ne en 183 




JEAN KNIAZ DE DE SKRBEN8KT, KATSCHTHALEK, 
EOZIELBHO, né sn né es 1863. né en 1832. 

1842. 



DigitizcdbyGOOgle 




&'^ A, 





CÂSSANAS T PA- SANCHA Y BER- H ERRERA, E^punol, 
GKS. Espagnol, n4 UaS, né en 1838. né en 1836. 

on 1834, 



.dbyGoosIe 




HËRRERA V ESPI- MACCHI, Italien, ai 8EGNA, Italien, ai 
NOZA DO LOS BU 1632. an 1836. 

MOSTEROS,Espa- 
gno], aé en 1823. 




FIEBOTI, ItaUan, né TRIPBPI, Italien, né CAVAUNIS, ItaUen, 
en 1836. an 1837. . ai en 1841. 



DELLA VOLEE, Ita- STEINHUBER, Aile- VIVES Y TUTOLKi- 
lien, né en 1844. tnand, JéBuite.né en pagnol, né en 1864. 



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AJDTI, Homain, né TALIANI, Italien, ne LANGENIEUX.Fwn- 
m 1849. en 1841. çais. né en 1824. 




DigitizcdbyGOOgle 





LBCOT. Fran^ix, né COULLIÉ. Françain, LABOURE, FrangMi, 
«n 1831, archevâque archevèqaede IijOD, né en 1842. 
de Bardeaux. né en 1829. 





H^À 


-01 




Wm^ 


IK 




PORTANOVA, Ito- NAVA, Italien, né en RESPIGHI. Italien, 
Uan, né ea 1850. 1854. né en 1843. 



DigitizcdbyGOOgle 




UOOEFNI, It*U«n,iiJ OKEOLIA, muaiÙB VAlINUTELU(Ser»- 
«n 1823. de San Stefano, Ita- ûào\ Italîwi; né en 

lien, né en 1828. 1836. 



.dbyGoosIe 



AGUARDI, ItoUen. aé an 1833. 



SOK EMINETTCE LE OARDI N AL MEKRET DE^ VAI^ 

Secrétaire d^Etat du Vatican, Né le 10 octobre 1865. 



DigitizcdbyGOOgle 



SON EXCKr.T.TJNOE MOE DOKATO SBAEETTI. 
Aivhevêque titulaire d^Ephèse etdéjégué apostolique au Cauada, 1904. 



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I SA QiEANDEIIE MGE tOUIS- KAZilEE BEGIN. 
AKhevêiiue de Québec le 12 avril 1898. 



DiBilizMbi'GOOglc 



NOTES HISTORIQUES 

SUR 

LE TIEEIS-ORDRE 

A QUÉBEC 



Fr. BIENVENU D'OSinO 



-:».î^<:^%*î«^ 



QUÉBEC 
luPBiHâ PAK LA Compagnie d'Imprihbrie " Le Soleil " 



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AKMES DE CHRISTOPHE COLOMB 



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CHRISTOPHE COLOMB, premier tertiaire du Nouveau-Monde, en 
1492. " Il a porté l'habit franciscain et le cordon à l'extérieur," 
dit Roselley de Lorgues, vol. I, p. 557. 



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R. P. JUAN FEREZ DE MARCHENA, franciscain, qui a célèbre la 
première mesae dans le Nouveau- Monde, en 1493. Il était le 
protecteur de Colomb. D'aprèa l'opinion de l'abbé Roselley de 
Lorgues, ce dût être ce Révérend Père franciscain qui a admis 
Christophe Colomb dans le Tiers-Ordre en 1492, avant son départ 
pour le Nouveau- Monde. Voici ce que nous lisons dans l'Alma- 
nach des Missions Franciscaines de 1903: 

"Amérique. — Les Frères Mineurs ont été les premiers apôtres de 
l'Amérique. Le P. Jean Pérez, gardien du couvent dé Sainte- Marie 
de Rabida, appuya les projets de Christophe Colomb de tout son 
crédit auprès de la cour d'Espagne, l'accompagna dans son second 
voyage et fut le premier prêtre qui mit le pied sur le sol du Nouveau- 
Monde. Après la découverte de ce vaste territoire, les Frères Mineurs 
n'épargnèrent ni leurs labeurs ni leur sang pour engendrer au Christ 
les sauvages habitants des forêts. Le Canada fut évangélisé, au XVIe 
siècle, par les Frères Mineurs. Ils ont actuellement quatre établisse- 
ments : à Montréal, Québec, Trois-Rivières et London. Les Etats-Unis 
mptent près de 800 Frères Mineurs, ayant des couvents dans 32 



.dbyGoosIe 



CHAPITRE L 



■2e Couvent des Récollets où fut érigé le Tiers-Ordre à Québec, en 1678 



La chapelle du Tiers-Ordre de 
St-François d'Assise, érigée en 
1678, par le K P. Valentin lieroux, 
Eécollet, gardien «t supérieur du 
couvent de Notre-Dame des Anges ; 
bâtie par l^ouis Bédard, charpen- 
tier. fila d'Isaac Bédard, premier 
ancêtre canadien de toutes les fa- 
milles Bédard du Canada, et sous 
la surveillance^ du Frère Didace 
Pelletier, premier Récollet cana- 
dien, dont nous aurons l'occasion 
de parler plus loin. Cette chapelle 
du Tiers-Ordre existe encore à 
Québec et je crois pouvoir dire 
sans me tromper, que c'est la plus 
ancienne ©t la seule chapelle qui 
existe dans tout le paya, qui fut 
construite soua le régime français. 

Cette vénérable chapelle, cons- 
truite à la requête de M. Jean Gi- 
baut et de ea fenjme. Marie-Su- 
zanne Binet de Beauport, est si- 
tuée au sud-ouest de la sacristie 
et du choeur de l'Eglise de l'Hôpi- 
tal-Général actuel, et en arrière 



des appartements du chapelain. 
Elle est en usage aujourd'hui pour 
le choeur de la communauté. C'est 
là que Ins i-eligieusea vont iprier 
tous les jours. 

Dans le contrat d'édiange <hi 
ïouvent das Kécollteta avec Mgr 
de St-Vaher, il est fait muention 
que les fîécolleta emporteraient le 
baluste de la chapelle et autres 
etieia. 

Four la pneuve de la conatruc* 
tion de la chapelle du Ïiers-Ordre, 
voici l'acte passé entre le comte 
de Frontenac, syndic des Récollets, 
et Jean Gibaut et Suzanne Biniet, 
son épouse. M. de Frontenac ava^ 
ses chambres au-dessus de la cha- 
pelle, et elles sont encore désignées 
aujourd'hui par les Mères de l'Hô- 
])ital -Général : les appartements 
du comte île Frontenac. 

1678. Copie de la donation faite 
par devant Romain Beoquet, notai- 
re,, à Québec, aux PP. Récolleti, 
par Jean Gibaut et Snzanne Benêt, 



DigitizcdbyGOOgle 



R. P. Valentin Leroux, Kécollet; qui a érigé la première chapelle du 
Tiers-Ordre à Québec, ©n^ 1678. On rapporte que c'est lui qui fit 
transporter dans l'égilse des Eé collets le corps de liiuis Hébert, 
pi'eniier habitant de Québec. 



ta feimimie, demeurant à Beauport... 
. . .lesquels, considérante que de- 
puis Un long tempe ils ont la vo- 
lonté de se donBier entièrement à 
Di«u. en lui offrant leurs personnes 
et leurs biens, pour être «mployés 
& «on honneur et servie^, et qu'ils 
ne pouvaient accomplir leur des- 
sein plus avanta£:eusement qu'en 
se donnant à une maison religieuse 
pour y vivre et mourir, en roulant 
à Dieu et à la communauté tous 
les services dont ils seraient capa- 
bles et ayant une particulière dé- 
votion à leur père iSaînt-Frangois, 
dont ils ont professé 1« Tiers-Or- 
dre, s'étaient pour cet effet retirés 



par devant haut et puissant sei- 
gneur Messire liouis de Bttade 
Frontenac, chevalier, comte de 
PaUuau.. conseiller du roi ea ses 
conseils, gouverneur et lieutenant- 
général pour Sa Majesté en ce 
pays de Canada, et au nomi, cnnmfl 
pio tiédeur et père spirituel dea 
Révérends Pères EécoUets de l'Or^ 
dre de St-Frangois, établi en ce 
dit pays au lieu dit Xotre-Dame 
des Antfea. et leur syndic apostoli- 
que et lui auraient proposé de se 
donner entièrement au service des 
dits Kévérends Pères SécoUets en 
leur couTOïit et maison de ÎTotre- 
Dasae des Angea, en quelques-em- 



DigitizcdbyGOOgle 



II. p. Luc Filiastre, Kécollet, direc 
teur du Tiers-Ordre, de 1678 à 
1684. H a ét« le premier chape- 
lain des Ursulines des Troîs- 
Rivières. ^n 1697. 



plois où ils voudraient les mettre 
aonnea dotmûes à la diW> iiuaison, 
supplient mon dît seigneur le rou- 
vemeur, qu'il leur soit pour cet 
effet donné sur ks terres du dit 
lieu de Notre-Dame des Anges une 
petite maison de dixrliuit pieda car- 
ré, avec des autres bâtimieinta né- 
oeaaaires hors la clôture du dit 
couvent, où ils puissent loger et 
demeurer le reste de leurs Jours, 
et comme il jr a de la dépense à 
bâtir, ils s'ofirent de fournir la 
ïnoitié des frais qu'il <!cniviendra 
faire pour les dits bâtiments qui 
demeuneront toutefois à l'usage et 
pour le service du dit couvent, re- 
nonçant à tout droit de propriété, 
nonobstant qu'ils contribuent aux 
frais de leur construction, commue 
aussi qu'il leur aoît donné par le 
dit couvent leur nourriture tant 
qu'iU vivront et toutes les assis- 
tanees néoeBMHrea.'-tsnt spirituel- 
les que corporelles. ... et pour ure 
plus grande abnégation et détache- 



ment de tous biens, ne veulent à 
l'avenir en posséder aucuns, soit 
meubles ou icmaCubleB, les dila 
Gibaut et Benêt, sa femme, don- 
nent, quittent, dâaisaent et aban- 
donnent à mion dit seigneur, au dit 
nom, toua leurs biens lueubles et 
imiaieubles, conaistsat en un» habi- 
tation située au dit Beanport, sur 
laquelle ils sont demeurants, quel- 
ques bestiaux et meubles, sans au- 
cune chose par eux en réserver ni 
retenir, le tout montant environ. 
à la somme de deux mil cinq cents 
livres et attendu que lea dite BiE. 
PP. Récollets, en vertu ■de leur 
possession, ne peuvent ni ne veu- 
lent posséder aucun bien en pro- 
pre;, lea dits Gibaut et sa fârwme 
supplient très humblement mon 
dit seigneur le gouverneur, de faire 
vendre les dita biens, tant meubles 
que inrimeubles, pour des deniers 
en provenant, être pria la somme 
de quinze cents livres pour êtr« 
employée à la bâtisse d'une cha- 
pelle qui sera faite et construite 
joignante et attenante l'église des 
dits Kév. PÈrea Récollefs, qui sera 
destinée pour leg asstBnblées et dé- 
votions des Frères et Soeurs du 
iiers-Ordro et dédiée à St-Fran- 
çois, St-EIzéar et Ste-Delphine, 
dans laquelle les dits donateurs au- 
ront droit de sépulture pour leurs 
personnes seulement, comme aussi 
pour tous les frères et soeurs du 
dit Tiers-Ordre qui le requerront, 
plus ce qu'il faudra pour fournir 
à la mwitié de la dépense qu'il con- 
viendra faire pour la bâtisse de 1« 
dite petîti> maison et autres bâti- 
ments comnre dit est. . . toutes les- 
quelles closes et conditions ont été 
acceptées et agréées par mon dit 
seigneur le gouverneur à ce présent» 
au dit noTDi, 

Fait et passé, au Château de St- 
.r''uis"ae Québec, l'an mil six cent» 
soiisrte et dis-huit, le dix-huitième 
jour de juillet, en présence de Maî- 



DigitizcdbyGOOgle 



Saint François reçoit les deux premiei 
Donna. 



tertiaires, Luchesîo et Bona 



tre Guillaume Roger, prei.njer Ikuls- 
eier du Conseil Souverain de ce 
pays et de Jean Marnay, cleie, 
demeurant au dit Québec, appelé 
pour témoins, qui ont aigné en la 
Jnànute des présentes avec mon dit 
seigneur le gouverneur Gibaut et 
notarié et à la dite Benêt, déclare 
ne. savoir ^-crire ni signer de oet 
enquise suivant l'ordonnance, 
(Xiste LeTac. p. 194). 

M. Jean Gibaut a signé plusieurs 
contrats, pour et au nom des Pères 
lîécolieta. Sa femme. Suzanne Bo- 
ne6, a été i.nhumée le 6 juin 1699, 
dans l'éeljse dea , Eécollets, à la 
Haute-Ville. * 



Nous lisons dans la règle du 
Tiers-Ordre que " Frangoie était 
depuis quelque temps sous l'impres- 
sion des premières opérations de 
la grâce, lorsque, assistant un jour 
au saint-sacrifice de la messe, dans 
réélise de Ste-Marie des Angea, il 
fut frappé par ces paroles de l'é- 
Tangile : " Ke portez ni or nî ar- 
gent, ni provisions pour le voyage, 
ni deux vêtements, ni souliers, ni 
bâton." Ces paroles que Jésus- 
Christ adressait autrefois à ses 
apôtre.?, furent pour lui comme 
une léïélation de la belle et riche 
vertu de pauvreté. 

" Voilà ce eue je cherche, s'écrîa- 
t-il alors, voilà ce que 5e désire d* 
tout mon coeur. Il brûle d'un 



DigitizcdbyGOOgle 



,dbi Google 



" 3l-Francoîs avait vinfft-cinq 
RnB lorsque s'opéra en lui cette 
merTOÎll^use tranaformatiDii. Lfl 
noiiTelle de ce chanRenieot se ré- 
pandit bientôt dana toute la con- 
trée ; sa conduite parut au monde 
une folie, et celui dont se fclorifiait 
autrernia la villi (Î'Afwis* p«t d<iv«- 
ntï maintenant la fable ©t la risée 
do ses concitoyens. Son oère le 
âé8liêril« et refuse de le rcconna 
tre pour eon fila ; ce nouveau gen- 
re de vie lui attire mîHe avanies, 
«t François ee réjouit en son âme, 
il savoure la bonté et l'itmominie 
ou'il a Yolontairement embrassées 
par amour pour son divin Maître. 

'' Hais autant il rtçoit de mé- 
pris de la part des hommes, autant 
Dieu se plaît à Je oombler intérieu- 
remeai do faveurs spirituelles. 
:^na sts ferventes oraisons, Jésus- 
Christ lui apparaît ouelquefois 
'comme attache à la croix ; son 
âme, à oe Rrand spectacle, se trou- 
TO toute pénétrée du fou de la cha- 
*jtô ; l'image de Jésus cmioifié 
6 imprime si profondément dans 
8on coeur, qu'il ne peut penser à 
ce CTdnd mystère sans verser des 
torrents do larmes. A mesure que 
® *"" (le la charité devient en lui 
'ardent, lamour pour les mépris, 
iea aiyections et la pauvreté aug- 
mente dans son âme. Jamais hom- 
me ne soupira plus oue lui aprôs 
tes humiliations et les souffrances; 
jamais homme n'embrassa une pau- 
^eto SI complète et ne l'aima d'une 
affection si vive. La pauvreté 
évanBeiique devmt comme le fon- 
deront et le caractère particulier 
t» son ordre. 

"Attiré par U suave odeur des 
WrtUB de François, trois de ee* 
CMCilojeng viennent auceeesive- 
inant lui demander le privilèce de 
fa pauvreté. Quelque tempe après, 
toit autres sollicitent et obtien- 
nent la même faveur. 

H ee voit ainsi entouré de onze 



compasnous, lorsque se trouvant 
dans la ville de Bdéti, il rencontre 
Un officier nommé Angelo Tanorè- 
de ; le saint l'aborde sans kl con- 
naître, et, éclairé d'une lumière 
d'en haut : Antrelo, lui dit-il, il y 
a assee ton^bemps que vous portez 
I" baucïricr, l'épéo et les éperons, 
il faut maintenant qut vous ayez 
pour baudrier une jrrossière corde, 
pour épée la croix de Jéeua-Christ, 
pour éperons la bou= et la pous- 
sière : suivez-moi, ie vous fer^ 
soldat de Jésus -Christ," Au même 
instant l'officîer quitte tout et 
s'enrôle sous l'étendard de la sain- 
te pauvreté. 

" Peu de temps après, le saint 
s'acheminait vers ïtome. acconopa- . 
«né de ses disciples, afin de dépo- 
ser aux pieds du vicaire de Jéaus- 
Ohrist la rèifle Qu'il avait compo- 
sée pour son Ordre naissant. 

" Inaocent III occupait la chai- 
re de St-Pierre, lorsque les enfant» 
''■» SL-Crançois arrivèrent à Kome, 
Cet illustre pontife approuva la 
rècle, nomma François pénéral du 
nouvel Ordre pt lui conféra le dia- 
conat. L'humble fondateur ne con- 
sentit jamais à accepter le redou-* 
table fardeau du sacerdoce. 

" St-Fi-encois avoit foMé son 
Plumier Ordre en 1909. Ceat en 
1212 qu'il établit le second Ordre. 
" Lorsque le sêraphique Père 
prêdiait à Assise, Ste-Claire, is- 
sue d'une des plus nobles familles 
de cette ville, vint se ranger sous 
sa ;onduite pour emi>rasser la 
perfection .«vangélique. Ste-Agn6» 
sa jeune soeur, et quelques autre» 
vierpcs, dtîsireuses de mener un» 
vie nlus parfaite, se Joifruirent à 
Claire. St-Fraucois pour les sépa- 
rer du monde leur donna une r^le 
basée sur la .pauvreté évanRélique, 
Telle est l'oritrine du second Ordre 
fip^é par St-Fi^çois sous le nom 
de " Pauvres DanitlB '" ; ces teli- 
(rieuses sont aussi appelées " CSa- 



.dbyGOOglC 



i« eruciiix de Saint-ïrançois. 



rissM," du nom de sainte Claire, 
qui fut la première abbesae. 

" M(tr Emard, évêqv.-- de Valley- 
fieU, a fondé une communauté de 
Claris*cs dans son diocèse, en 1903. 
" Le troisième ordre. — Ce fut vers 
3321, Que St-Francois initia à oe 
nouveau «enre de vie le marchand 
Lucheaio. homme auparavant fac- 
tueux et avare, que la parole du 
saint avait touché et converti, 

" Lucheeio et aa pieuse compft- 
fme Bona-Donna prièrent donc St 
François, alors de passappe à Poggi- 
Bonzi, en Toecane, de l«ur tracer 
une Tifùà de vie appropriée à leui 
état. Jiançois répondit avec cette 
«implicite évangélique qui faisait 
floo caractère : J'ai .aoneé depuis 
peu à instituer un troiaièmeOrdre, 



où les personnes mariées pourront 
servir Dieu d'une manière plus- 
parfaite ; et; je croîs que vous ii& 
sauriez mieux faire que d'y entrer 
Après avoir sérieiiaement réfléchi^ 
Lucheaio et Bona-I>onna deman- 
dèrent à être admis dans le nouvel 
institut. St-François leur fit pren- 
dre un habit simple et modeste, de 
couleur cendrée, avec une corde 
i plusieurs noeuds pour ceinture, 
et leur prescrivît de vive voix quel- 
ques pratiques, jusqu'à ce qu'il eut 
composé sa règle. Bientôt après, iï 
reçut, dans ce ftenre de vie, un 
Krand nombre d'autreg peraonnes 
de PoRRÎ-Bonzi et de Florence. 
Telle est l'origine de TOrdre de la 
Pénitenoe. apoelce aussi le Troisiè- 
me Ordre de St-François. ou Tiers- 
Ordre, a cause des deux premiers 
que ce saint avaît déjà institué. 

Pour bien saisir et comprendre 
les différentes branches du premier 
Ordre franciscain, je ferai enivre 
ici un extrait du méinnoire du Très 
Révérend Père Colomban; Provin- 
cial du Canada : " La sainte règle^ 
dont le Christ lui-mâoie dotait son 
Eglise, par l'entremise de St-Fran- 
çois d'Assise, fut présentée à l'ap- 
probation du. Souverain, Pontife, 
en 1209. L'Eglise était alors gou- 
vernée par Innocent III qui, après 
mûre délibération, donna une ap- 
probation, ratifiée plus tard par la 
Bulle : 

" Solet .â^inuere" d'Honorîufl 
III. le 21) novemibre 1323." 

" Des divergences dans l'obser- 
vation de la pauvreté volontaire, 
que cette règle avait pour fonde- 
ment, et l'application à imiter 
quelques vertus particulières de 
saint François, furent la source 
de divisions qui, dans les décrets 
de la Providence divine, devaient 
donner naissance à trois grands 
Ordres : les Frères Mineura, les 
Conï&ntuele et les '■ Oapurfns, La 
première de ces faitnillcB se parta- 



DigitizcdbyGOOgle 



gea elle-niêane en quati 
diSéreoitee : les Obeerrants, les 
KâfoHDiêB, lea Déchaussée ou Al- 
oantarins et lee Kê«olIet«, oonset- 
Tant toutes lea quatre un lien com- 
mua de dépendance envers le mê- 
loe ministre général." 

Sa Saint«té le Pape Léon XUI, 
glorieusement régnanl, par sa 
constitution apostolique "Felicita- 
ite quadam", du 4 octobre 1897. 
Tient de détruire ces quatre derniè- 
res dénominations et restituer l'or- 
dre dans son 'unité pi^aûtÎTe, 
"aouq l'unique nom de Frères Mi- 
tes deux Ordres des Conventuelâ 
et des Capucins ont conservé leur 
vie indépendante, 

" Ce d^itai] hitorique était néces- 
saire, pour établir le lien de fa- 
mille qui existe entre lee anciens 
Bécollets premiers nussionnaires 
du Cana'la, et les Fianciscains 
tuels ; lien que la diversité des 
noms pouv^t vendre difficile à 



Pelletier. Claude, en religion, 
frère Didaee, nié à Sainte^ Amie, le 
28 juin 1657 fils de George Pelle- 
tier et de CatLetioe Vannier. H 
prit lo Raint-hflbit le 9 mai 1677, 
■par 1" révérend Père Potentien 
Ozon. «^pPTÏf-iir, en mSnit" temi>s 
que le R. P. Joseph Denis de 



Konde. Ce sont les pruniers reli- 
gieux du Canada. 11 mourut au 
Xrois-Eivièrea, le 21 février 169». 
Un des plus touchaat« souveniia 
des premiers jours de notre Hôpi- 
tal, dit l'histoire des Ursulines des 
Trois-Riviè>res, est le idâcâs d'un 
saint caioadien, le frère Didaoa Pel- 
letier, frère récollet, natif de Ste- 
Anue de Beaupré, mort en. odeur 
de sainteté dans t'Hôtel-Dieu, le 
21 février 1699, et que Dieu honora 
du don des miracles. □ avait été 
admis dans l'oidve le 9 mai 1677, 
par le R. P. Pttentien Ozon, su- 
périeur. Le frère Uidaoe appelé à 
la mission des Trois-BdvièreB, em- 
baumait la ville du parfum de ses 
vertus. On sent cette fleur tombée 
des jardins du Paradis, préoccupé 
et attiré l'attention. Sa vue encou- 
rage j.'bamble chrétien qui se traî- 
ne dans les sentiers de la vie ordi- 
naire, see ex^nples sont un livre 
où il aimie a lire. Aussi entourait- 
on le pauvre religieux d'une véné- 
ration profonde. 

Ses frères ne furent pas les der- 
niers à lui pendre hommage ; em- 
portés par l'admiratictn, ils bénis- 
saient Dieu de leur nvoir donné 
un tel compagnon et ils le regar- 
daient coMaie la gloire de leur or- 
dre. A la mott du frère Didaee, il 
n'y eut qu'une voix pour glorifier 
le pauvre frère et lui donner le plus 
beau titre que l'on puisse donner 
à un homme, le nom de saint. 



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— 10 — 

CHAPITRE II. 

LS TIERS-ORDRE Â QUEBEC, DE 1858 à 1882. 



H. P. FLAVIEN DUTtOCHER. O. 
M. L, directeur du Tiere-Ordie, 

en 1839 à 1876. 



On se demaiwle souvent s'il y t 
toujours eu des tertiaires à Qué- 
bec après l'estinctioa des Récol- 
lets en 1813 après la mort dli 
père I;ouJa I>emera. Je suis 
porté â le croire. Le Frère Louis, 
dernier Eéco-llet décédé le 9 
août 1848, à Québec, a dû dans 
le cours de sa carrière engager les 
personnes du monde à entrer dans 
le Ti«r3-0rdre et qu'il devait y 
avoir quelqu'un, de délé^é pour 
faire ces admissions, mais ce qu'il 
y a de certain c'est qu'il y availt 
deux fraternités avant 18Ô0, ur* 
pour les Soeurs et une pour les 
Frères. Elles avaient leurs direc- 
teurs et leur oiapelle particuliè- 
re, prêta ièrement à Notre-Dame 
des An>^s. de 1678 à 1693. et en- 
suite dans la chapelle de l'Hospi- 
oe -des Eëcollets à la haute-ville. 

M. Romain Becquet. Nofairp 
Royal, avait souscrit pour la conp- 
truction de la chapelle ft condition 
"oe s'y faire enterrer, d'après le 



M. L'ABBE L. N. BEGEN, 

Un des premiers zélateurs du Tiers- 
Ordre à Québec, 



Mémoire des Bêcollets, par Ifar- 
gry, vol. I. p. 25. 

" Roma.in Becquet, avons-nous 
dit, eat décédé à Québec, dans la 
saile de l'Hôpital, le 20 avril 
1682, et fut inhumé dans le cime- 
tière des pauvres. Il était du Tiiera- 
Ordre des Eécolleta et avait conr 
tribué à la bâtisse de la chapelle 
de cette confrériet à condition quTl 
y serait emterré et l'avait deuvtûid^ 
par son testament^ et l'évèque le 
lui avait promia. Après sa mort, 
l'évêque se refusa à cette dernière 



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Un c 



M. l'abbé LEON PROVENOHEE, 

i premiers zélateurs du Tiers- Ordre à Qu« 



tie die la paroisse. Voici quelques 
noma de ses premiers tertiaires : 
Mme Ed. Giguère, if. Louis Faiar- 
deau. N. P., M. Lèopold Fakrdeau, 
K. P., et sa f€mme, M. J. P. La- 
cliaiice, instituteur, mort ces jours 
derniers, et sa f^nmïî, M J B 
Hamel, N. P., M. Elie St-Hilaire'. 
instituteur à Beauport. plus t«rd 
membre de la Législature, et Mlle! 
Henriette Qiguêre et Félicité 
vaillancourt, etc. 

Les premiers membres de la fra- 
ternité actuelle de Saint-Sfuyeur 
ont été reçus par l'abbé U K. Bé- 
gin. prêtre du Séminaire, aujour- 



d'hui archevêque de Québec, et par 
JU-. iiraaer, aetuellement curé d« 
Ste-Anne de la Pocatière^ M. Léon 
Provencber, ancien curé de Port- 
neuf, et de iL James P. Sextoni 
vicaire à St-Eoch, décédé le 21 
août 1885. 

M. le cuTÔ Fraser a en sa pos- 
session les documents qui confé- 
raient les pouvoirs, à lui, à l'abbâ 
L. N". Bégin et à M. Sexton. 

Yoici une étude sur le Tiers- 
Ordre à Québec, faite par le R 
Père Frédéric de Ghyvelde, Fran- 
ciscain, et qui a paru dans la "Re- 
vue du Tiers-Ordre", en 1896 : 



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Madame AMABLE SAVARD, douxicnie tcrtUirc. le 25 juin 
a 1858. Elle est âg6e de 80 ans. 



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p. FKEBEEIO DE GHYVELDE. Frère Mineur, franciscain, 
ordonné le 17 août 1870, vînt au Canada en 18S1, Commissaire 
de la Terre-Sainte en 1888 ; premier visiteur régulier de la 
Tra terni té de Québec en 188S. 



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16 - 



voir donné l'hospitalité aux pre- 
miers Apôtres du paya, les EnfanU 
de Saint François d'Assise. Cette 
affluenoe si prodigieuse du dianan- 
che soir ne diminua point de toute 
I« semaine. Le Père Frédéric avait 
apporté avec lui de précieuses Ee- 
liquea de Terre-Saintî, enchâssées 
dans du bois des Oliviers d« Geth- 
sémanie. H annonça dès le lende- 
main, lundi, qu'il lea ferait véné- 
rer, chaque jour, dans l'après-midi, 
pour les quelques personnes de 
iMïniiQ volonté que leurs occupa- 
tions n'empêchaient point de so 
rendre à l'église- Le mardi, à deux 
heures, une foule considérable 
avait déjà envahi la helle et s^an- 
de chapelle de la CouRrégation. H 
était im.po8sibli9 de circuler dans 
les allées et même dans la sacris- 
tie oii s'étaient massés les derniers 
venus. Tel était Pespri"; de foi dans 
cette pieuse multitude, que plu- 
sieurs malades avaient été trans- 
portés à l'éfflise où iU attendaient 
leur (fuérison. Ls vénération des 
Eeiique5 dura quatre heures ; on 
peut estimer à huit mille le» per- 
sonnes qui se succédèrent. On 
avait apnorté à la sacristie une pa- 
ralytique. Après avoir vénéré les 
saintes Keliques, elle se leva, et 
alla trouver le missionnaire, au 
sanctuaire, en présence de toute 
l'assistance émerveillée. Tout le 
monde pleurait d'émotion à la vue 
du prodige et bénissait Dieu tout 
haut, _ La nouvelle s'en répandit 
aussitôt -et dès ce moment les ma- 
lades et les infirmes, ne cessèrent 
plus d'affluer à l'église et au pres- 
bytère, Oe fut une mission extra- 
ordinaire. T,e missionnaire se ren- 
dait à l'éRliae le matin, dès cinq 
heures, et n'en j«venait que le soir 
a neuf heures, Môme aux court.s 
instants des repas, il n'était pas 
Jjbre, Des foules de mahdes. de 
nersornei souffrantes encombraient 
les abords et le .-jalon du presby- 
tère. 



I •' La samedi, la retraite se clô- 
tura, aans l'après-midi, par la pri- 
se dhabit d'une centaine de poa- 
I tulantcs. pour l'admission desquel- 
'ies on 4vait été d'une «rande sévé- 
rité. 11 y eut aussi une centaine 
uo pioleasions. Ainsi se termina 
cette retraite des Teitiaîres, la 
première prêchst) au Canada, par 
Un Père du Premier -Ordre, depuis 
le tempi! des Récollets. Jamais 
Québec n'oubliera cette démonstra- 
tion de foi et de piété, si spouta- 
ntti. SI imprévue et si merveilleu- 
se * 

" Tons voulaient avoir un souve- 
nir de Terre-Sainte : miais où 
trouver de quoi «atiafaire toute la 
ville accourue à cette intention. 
Le Père annonça que le lundi sui- 
vant, dans l'après-midi, vers une 
heure, il bénipafit eoiemnellement 
tons les objets de piété qu'on lui 
présenterwit. 

" 11 désirait surtout que tous 
les hommes se procurassent une 
petite croix, qui toucherait aux 
saintes reliques et qu'ils porte- 
raient ensuite toujours sur eux en 
souvenir de la mission, 

" On avait spécialement rappelé, 
la veille, à tous les offices, que' 
cette cérémonie de la bénédiction 
des objets de piété, était une sim- 
ple réunion pr'Vée ; qti'une seule 
personne pouvait apporter les ob- 
jets à bénir de tout un ouartier ; 
Que les hommes surtout n'y étaient 
point eonvoanéa : dn reste, c'était 
un jour de travail, la réunion de- 
vant avoir lieu dans l'après-mtdî 
dn ÎT.n-li, 

" Vers une heure, le Père mis- 
sionnaire se rendait tranquillement 
à Ja Congrégation, croyant y trou- 
ver un petit groupe de personnes 
libres, avec leurs objets de piété, 
lorsqu'il vit venir à lui le aoicris- 
taîn tout effrayé de la multitude 
qui se pressait dans la chapelle : 
" Mon Père, disait-il avec anxiétl, 



DigitizcdbyGOOgle 



il arrivera d«a nuilheurs ; la cha- 
pelle est iucapaMe de couunilr la 
ioule : les nommes surtout se 
pressent et se foulent : ils montent 
sur la tête l«s nne des autres", La 
foule, en effet, était si grande, et 
la quantité d'objets de piété si pro- 
digieuse, que le Père appliqua les 
reliques de Terre-Sainte sur de 
véritables monoeaus d'objets étalés 
sur toute la longuieur de la Tabfô 
de Communion. Il passa et repassa, 
bénissanls appliquant toujours, et 
«ette cérémonie dura d'une manîë- 
re inînterrompue\, l'espace d'envi- 
ron cinq heures. On nous dit que 
les magasins de Québec et de 
Montréal n'avaient pu fournir tou- 
tes les eroix pour les hommes et 
qu'on s'était adressé jusqu'aux 
Etats-Unis pour se les procurer. 

" On estima, et sans exag'^ra- 
tîon. à plusieurs centaines de mil- 
les, tous les nbiets de piétâ. croîs, 
chapelets, médailles, images, mé- 
daillons, présentés ainsi suocessî- 
vement aux précieuses reliques de 



la 'l'erre-Uaiute. Gittu de plus ad- 
mirable que l'héroilque patience 
ues oourgeois ex <les travailleurs 
cc^nîfondus, au fond de l'église ; 
jusqu'aux derniers, ile attendirent 
leur tour, toujours debout, av«n- . 
çant graduellement. Le dernier se 
présenta à six heures quinze mi- 
nutes, et il rayonnait de bonheur. 
" Si noaa n'avons pas cru devoir 
-jmettre ces détails, c'est parce que 
nos ctaers 'lertiairee aimeront à 
les voir figurer en tète de l'histoire 
de leur Tiers-Ordre au Canada. 
lis révèlent l'ardientc sympatlii* 
restée au coeur des C^inadienâ 
pour leurs missionnaires de la pre» 
mière heure. Enfin et surtout iU 
glorifieront Dieu. C'est là une belle 
page dans l'histoire religieuse de 
notre chère cité Québscquoise. Elle 
montre ce qu'était la foi parmi 
nous en 1881 et ce qu'elle se mon- 
trerait à l'occas'on aujourd'hui, 
uialgré les prétendus triomphes de 
cpux nui se pro-^'ïiinent les enter- 
reurs de la vieille foi canadienne." 



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CHAPITRE m. 
LE TIERS-OKDRE A ST-SADVEUE, de 1882 à 1902. 



Statue d« saint François d'Assise Je la Fraternité de Saint^Sauveur. 



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ion Xm„ le 

Tiers-Ordre, 



Après la belle et fructueuse re- 
traite ues tirtiairts iaofe de Qué- 
bec, en septMnDre ISSl, qui fut 
prëcht'e par le rey. Père i'rédéric, 
franiciscam du premier Ordre, il 
devint nécessaire de les ériger eu 
fraternité, selon les sainteB règles, 
et par conséquent de leur donner 
un directeur. Le K. P, Frédéric 
av«o l'approbation de Wgr l'arcbe- 
vèque ïascbereau, délégua alors au 
R, P. Tortel les pouvoirs néeeasai- 
res pour fonder la Fraternité de 
Québec. Donc, muni de tous les 
pouvoirs, le révérend Pcro Joseph- 
Adolphe Tortel, 0. M. T.. supérieur 
de la communauté des Pères Oblats 
de St-Sauveur de Québec, érigea 
canoniquement et solennellement 
Ja Fraternité îles Soeurs du Tiers- 
Ordre. dnTii In chapelle supérieure 
de Notre-Dame de I^ourdes. le 19 
novembre 1SK3. et fit renouveler 
leur profession, ^i nomma son pre- 
mier diacrétoJre comme suit : 



Mme Flzéar Jiilien, supérieure. 

Mme Zéphirin Desrochea, assiat, 

Mme Amable Savard, maîtresse 
des novicfs, 

Mme Bénoni I^piiie, trésorier©. 

Mme Joseph I^ifronee, sacristi- 
ne, 

Mme Ileiiri Drouin, M. de céré- 

Mme Louis I.épine, infirmière. 
Mlle Flore Angers, secrétaire, 
Ml'e Touisf T^fehvre, -portière. 
Mme Jos'ph Trudelle, ?;ecrétaire 
f-n mai 1883, 

La Iraternité dis frères, ne fut 
éng^ti cauo<.iqucnuut que le 10 jan- 
vier I8b6, par le H. P, Joseph Jo- 
(loiii, alors directeur des deux fra- 
itnutfis, dans la chapelle inférieu-. 
re de Notre-Dame d!e Lourdes, H 
remplaça le petit conseil, qui avait 
été nommé par le R. P. Bournigale, 
en 1883, et qui se composait de M. 
AFarcel Rochett^.^ Siméon Gagné, 
Joseph Trudelle et Téleaphcre Ga- 
gnon, par le premier Discrétoire 
des frères en 1886, de la a 
suivante : 
M. Marcel Rocbette, i 
-M Siméon Gagné, as.. 
M. Laurent Laliberté. maître do 
novices. 
M. Joseph Trudelle, trésorier. 
M,T('lesphore Gagnon. aecrétaïça. 
Les deux fraternités ont tou- 
jours été sous la direction deg RR. 
PP. Ohlats de Saint -Sauveur, E» 
nous pouvons dire à la louange de 
la communauté que, presque toua 
les directeurs étaient de pieux et 
savants prédicateurs, qui auront 
chacun une petite notice biogra- 
phique au bas de laur portrait. 

L'a chapelle de Notre-Dame d« 
Lourdes, où furent érigée^ les deux 
fraternités et qui sert encore de 
chapelle du Tiers-Ordre, est située 
sur l'ancien fief Eécollets coin dea 
ruea Sauvageau et Hermine, En 



iupérieur. 



DigitizcdbyGOOgle 



Sa Granileur ifcr Elzé a r- Alexan- 
dre Taschereau. premîtr pri>teo- 
teur du Tiers-Ordrïï ": Québec. 

" Pour favoriser autant qu'il dé- 
pend de Kous, dit Mgr l'arch^Té- 
que, lea persoanGs qui désirent en- 
trer dans oett« pieuse association- 
en TCrtu de pouvoirs spéciaux qui 
Noue ont été donnés le 38 mai 1884;. 
par le rérérend Père d'Andermatt. 
minifitre général des Frfirea Mi- 
neure Capucins. Noua donnons à 
tous les curés et missionnaires de 
1 aroliidioeèae, le pouvoir d'admet- 
tre leurs paroissiens à l'habit et à 
la profeesiofl du Tiers-Ordre d« 
■St-François, et celui de donner aux 
Tertiaires, dans les jouta fixés par 
le règ'lement pontifical du 30 mai 
1883„ la bénédiction portant indul- 
(pence plénière. 

Monseigneur a pris l'habit -du 
Tiers-Ordre en 1884:, de M. l'abbé 
Bélanger, vicaire à la Basilique." 



1S:b, le révérend Père Durocher, 
O. M. Iv premier Bupéritur de St- 
Maiivcur, obtînt de mada:i,e lii sei- 
Knturesse par l'tiitrcmisc de son 
mari, le colonel Jamts TurubuU, 
le terrain nOcessaire. *i qui était 
en parti vacant. Ce terrain compre- 
nait aussi une partie de l'aueien 
eaiplacement de la corderie. Cette 
corderie était bâtie au milieu dea 
cours entre les ruts Sauvatîcau et 
Sifrr.af, et obstruait toutes les rues. 
Elle avait 12 cents pieds de lonp 
sur 29 de larpe ^t fut détruite par 
le praud ieu Je 8l-lloeh et de S^ 
Sauveur, le 14 octobre 1866. II fal- 
lait, avant ce temp.3-là, pour aller 
à .'^t-Sauveur, passer par les rues 
Arago et St-Valier. Cependant, 
pour la ccanm()dité des piétons, il 
y avait un escalier dans la rue 
Hirn^i; e, pour pusser par dessus la 
corderie qiii couvrait tout l'espace 
de la ru'? Arajto à la rue Bagot. A 
peu près vers le même temps, on a 
dé-bouché les rues Colomb. Hermine 
et Bagot. Mais ce n'est qu'après 
l'annexion de la municipalité d© 
St-SauTieur à la cité de Québec, 
que furent débouchées les autre» 

Airôa la mort du révérend Père 
Durocher, le R. P. Grenier oui 
était supérieur, fit l'acquisition des 
autres terrains sur les rues Signai 
et Colomb et oui étaient tous ba- 
Mt69, afin d'avoir tout le bloc nour 
l'usago de la nouvelle chapelle, et 
l'on se mit â l'oeuvre. Les Pères 
firent une grande Loterie qui a 
runuort^ ulusieuri mille uiastres. 
Sur la liste de loterie il y avait 
"uatre maisons à être enlevées de 
"lace Tinr les P-sgnants, C'est le E. 
T". Ouellet. O. M. T.. oui ^taît ehar- 
"é de cette grande loterie, Les ré- 
vérends Pères retjurent aussi nlu- 
'ieurs dons en argent et en efiFets. 
Les Dames de la Sainte Pamille et 
les Enfants de Marie de toutes les 
nartios de la ville, appartenant 



DigitizcdbyGOOgle 



alors aux coufiËries de St Snu- 
veur, BB mirent à l'oeinre ; si biuu j 
que la ohapelle fut élevée comme | 
par enchantement «t ouverte au i 
■culte le 8 décembre 1880. Il faut ! 
dire aussi que tous les Oblats sont j 
née financiers ; lorsqu'ils entre- | 
prennent quelque chose, ils réussis-. | 
sent toujours à mOA-veille. Un S i 
recteur un peu diplomate evec. W '■ 
Enfants de Marie, peut reculer df: 
montapmcH : on peut dire la m'^o' 
chose des Dames de la Sainte Fa 
mille. 



I.E ItEVEEEND P. TOiEiTEL, 

Supérieur du Tiers-Ordre à 
Ordre de 1901. 



l'Extrait de la "Revue" du Tiers- 
ûrdrei 
Bon nombre de lecteurs -^e la 
*1te7ue" ont dû apprendra avec 
chagrin la mort du Itév. P. Tortel, 
arrivée le 22 du mois de février, 
car il est peu de religieux, à quel- 
que Ordre qu'ils appartiennent, 
qui aient eu des rapports nltiH sin- 
cèrament amie a us avec le Tiers- 
Ordre Que ce modeste et savant 
OWst, Ottawa. MontrÉal et Qué- 



bec ont ou toor à tour l'avantage 
de le voir se dépenser au milieu de 
la population, et chacune de ee« 
I villes en a (tardé le meilleur eou- 

i Le Pore Adolphe Tortel naquit 
I en France, le 30 octobre 1826. H 

■ 1 fut ordonné à Marseille, le 7 g'uil- 
I kt 1849. Neuf ans pl'is tard, ses 
; supérieurs l'cnvo.yaient en Canada, 
j et à son arrivée en 1858, il fut 

chargô de la direction du collège 
d'Ottawa, fonction importante 
"l'il rem-^lit pendant dis ana à la 
1 satisfaction générale. D'Ottawa il 
dut se rendre à Euffalo. où il sé- 
journa jusqu'en 1875. De là il vint 
I h Hontréal où il passa quatre ans, 
I faisant U 'jomms partout ailleurs 
I l'oeuvre de Dieu avec un zèle qui 
I >"■ ^e démentit jamais. 
I Le P. Tortel arriva à Québec le 
'. 35 septembre 1879, pour rempla- 

■ cer le P. Grenier comme supérieur 
I d" la résidence de Saint -Sauveur. 

i C'est sur ce nouveau théâtre 
i que nous l'avons connu et admiré 
I à l'oeuvre. Son séjour à Quéîwc, 
I qui ne fut que de cinq ans, a été 
bien rempli. Il érigea la chapelle 
de N.-D. de Lourdes, présida  
rinauîTo ration de la Fraternité dea 
hommes et des femmes qu'il avait 
réussi à fonder, obtint de 1^ Tas- 
chereau le dînîôme reconnaissant 
la chapelle de Lourden comme lieu 
d« réunion des Tertiaires de la 
ville de Québec tout «itière. Son 
<Jpvouement à la propagation du 
Tiers-Ordre fut incontestablement 
erand, et ce fut un des plus grandfi 
bonheurs de sa vie que de travail- 
ler à l'érection de ces associations 
oue Léon SUT a tant encouragée* 
de parole et d'exemple. 

Le 17 juillet 1883. le P. Tqrtel 
quittait Québec pour la résidence 
de Lowell, aux Etats-Unis. Il y 
vécut pendant plus de dix-sept ans, 
après de nombreux travaux consa- 
crés au développement des oeu- 



DigitizcdbyGOOgle 



s. uagiie. 


M. Roche 




Su(iérie 


L. Lïllbarté. 




Mnitre da novice 


B. P. Jo. 



PKEMIiER IfliSCSRETOIEH 



VTee catholiques aa apin de la po- 
pulation. Canadien ne -franc aise. Ici 
encore il réussit h établir le Tiers- 
Ordre, et l'on se rappelle que l'an 
dernier la Fraternité de Lowell 
venait en corps au pèlerinaRC de 
la Bonne gainte-Anne. Entre 
temps, le vénérable CWat vînt à 
Québec pour y prêcher des retrai- 
tes, aoit h ses chers Tertiaires, soit 
au cler^-é de l'archidwsèse. On ai- 
Diait toujours à entendre ea pa- 
role si paternelle et si pleine 
d'onction. Sans être «n orateur 



dans l'acception ordinaire du mot, 
le Père Torteî possédait certaine» 
qualités oratoires qui faisaient. 
ffoûTier jses sermons à 3'égal des 
plus éloquents. Les Tertiaires qui 
l'ont entendu en 1884, lors de leur 
retraite annuelle, se souviennent 
encore avec bonheur de la beauté 
d-) son lanKagc. de sa belle et pur© 
diction, tout impréanée d'aperçu» 
rouTeaux et dos plus instructifs. 
On sentHit dans ce prédicateur 
aux robleF allures le religieux 
doué des plus belles vertus alliées' 



DigitizcdbyGOOgle 



à un zèle vraiment apostolique. 

Le P. ToTtei est mort, après 
avoir consacré quarante-deux an- 
nées de sa TÎe aux missions du 
Canada et dfea Etats-Unis. Plu- 
sieurs de ses premiers compaROona 
d'armes sont encore pleins de vie. 



Tous lui rendront, avec noua, ce 
téicoig'nag*, qu'il .i rempli une 
carrière fructueuse, consacré* tout 
entière au bien des Canadiens- 
français, dont il fut toujours l'ami 
le plus sincère et le plus dévoué. 
F. FRAWCOIS. 



Le EEV. P. CHAELFS r>OMTNÏ QUE BOURNIGALLE, 0. M. I., 
Ancien supérieur de S 



DigitizcdbyGOOgle 



I* Eévérend Père Bournî^alle 
est né le 8 octobre 1825, à Lorient, 
département du Morbihan, du ma- 
riago d* Augustin BouraÏKaHc, et 
de Matbilde Brunet, Il fut ordon- 
né â Marseille, le 4 n'uin 1860. H 
exerça d'abord son miniatère en 
qualité de missionnaire à Buffalo. 
Ê. TI. Il arrivait à Quâbec le 8 
octobre 1862 ; en 1865. il était 
maître des novices à Lachine ; 
■en 1868. à St-Pierre 'le Montréal ; 
en 1883. supérieur ii St-Sauveur 
de Québec. 

Ce Kcvérend Pèr>> a *té le 

deuxième supérieur dp la Frater- 
nité du Tiers-Ordre. H nomma le 
premfer discrétoire des Frères. 

Il fit parachever l'intérieur de la 
■chapelle de H.-D. de Lourdes et 
conatniire le rocher et la grotte 
tels qu'on les voit aujourd'hui. 

le révérend Père Bournigalle 
présida au premier pèlerinage des 
Trstiaires à la Bonne Ste-Anne. 
C'est à cstte occasion que l'on vit 
pour la première fois en publie, à 
f^ébec. le costume de saint Fran- 
■©ois. 

Peu le rév. Père Bournigalle 
était exceptionnellement bien doué 
sous tous les rapports et un pré- 
dicateur de premier ordre. 

■Ce disne prêtre a laissé en cette 
Tille les meilleurs sou-venirs et à 
^nSauveur des regreta ineffaça- 
bles. 

H est décédé au Monastère dtes 
IJrsulines à la Louisiane, où îl 
«tait chapelain, le 31 janvier 1894. 



i{. P. Jos^h Jodoin, 0. M. L, 
Troisième directeur, de 1886 à 
1887 et de 1889 à 1890. Né à Ya- 
rennes, le 6 nowmbre 1850, fils de 
Théophile Jodoin et de Angèle Sa- 
varia ; ordonné prêtre le 8 mars 
1879 ■; 1890, supérieur à l'égliae 
Saint-Pierre à Montréal ; 1896, 
Provincial, il réside à Montréal, I* 
R. P. Jodoin a en la direction dea 
deux fraternités du Tiers-Ordre à 
St-Sauveur, de 1886 à 1887 et 1889 
à 1890. c'e«t lui qui a érigé la fra- 
ternité des Frères. H a aussi érigé 
le chemin de ta Croix dans la oha- 
iX'!?*. inférieure, en Fabsenee du 
R P. Bournigalle I*. R Pêne Jo- 
doin étflît très eati'mé des tertiaires 
nour ses "rédifatiora pratiques et 
s^s cona°ils paternels. 



M. l'abbé Antoine Gauvreau, cu- 
ré de St-Eoch, invité à faire le ser- 
mon de eireonstnnce ft une société 
de bienfaisance de St-Sauveur, à 
Notre-Dame de IJourdes. ne pot 
s'empêcher de dire qu'il admirait 
les oeuvres t^en Oblats, et qu'il s'ef- 
forçait de les imiter dans sa pa- 
roisse, 

La chapelle fi-t d'ubord â l'ussfle 
de In coniarétration de™ hommes et 
des n'eimips gens, et le bas de la 



DigitizcdbyGOOgle 



cbapflle servait de salle d'amuse- 
ments k ceux-là jusqu'en ■ 1883. 
Alors le R. P. Bournigal© fit dis- 
paraître oette salle pour en f-aire 
la cliapelle du Tiers-Ordre, où les 
deux fraternités ont eu leurs réu- 
nions de 1883 à 1891. Et depuis ce 
teanps-là. ils oct leurs assemUées 
dans la chapelle aupérieurie et la 
congrégation des jeunes gens dana 
la cbapelî© inférieure. 

Les revenus des deux frabernitéa 
sont les quêbcis aux aasembéea, les 
bénéfices d'un petit magasin obli- 
gatoire aux tertiaires, les quelques 
profits des pèlerinages, quelques 
petites loteries parmi les tertiai- 
res, et quelqu-^ dons des person- 
nes charitables, et tout se fait en 
partie par bon vouloir nu par cha- 
rité. 

Un M. Joseph Létonrneau a dcn- 
né à sa mort plus de six cents piaa- 
tre« pour la chapelle du Tiers- 
Ordre. En 1895. cotame le R. P. 
Perron n'aimait pas les loteries ou 
rafles, on passa un rëgîement pour 
imposer une souscription annuelle 
de cinquante centins par chaque 
membre pour le sPfTV.e du ruTto. 

Ouelques dons faits par les deux 
fraternités ; 

Deux stations du chemin de la 
Croix, une pour le cime-tièr^ et 
l'autre pour l'éclise de, St-Sauveur. 

Un chemin de la Croix complet 
pour la chapelle Notre-Pame de 
lourdes. 

Deux statu^'S de St-Frau<;ois et 
une statue dp Ste-CIaire pour la 
chapelle de Notre-Dame de Lour- 
des, 

Une statue de S t François pour 
sa chapelle h Ste-Anne de Beaupré. 

Une citerne au Cap de la Mag- 
deleine, 

$200 piastres pour \m grand ci- 
Un petit orgue et un harmonium. 



Onze cents piastres pour 1«« 
fournaises à Lourdes. 

Pour les miasions des Monta- 
goais du Lac St-Jeau,_du Nord- 
Ouest et d'Alep en Asie. 

75 piastres pour aider à la pnbii- 
catdon de la K^ue du Tiers-Ordre, 
etc„ etc. 

En 1S82, quand la chapelle de 
Sotre-Dame de Lourdes fut consa- 
crée à l'usage des Tertiaires, son 
intérieur n'était pas fini, et elle 
n'avait pas son clocher actuel qui 
est surmonté de la statu" de No- 
tre-Dame de Lourdes qui a 18 
oiods dé haut. On estimait alors 
la chapelle et ses dépendances à 
quarante-trois mille piastres. 



R. P. Joaenh Joiadi Forget Dépa- 
tit, O. M, I. Quatrième direc- 
teur, de 1887 à 1889. 

Né le ïiO octobre 1856 à Saint- 
Janvier ; fiîs d'Autoine Forget et 
d'Hélène Guenet ; ordonne le 11 
juin 1881 à Montréal ; 1881, vi- 
caire à Sainte-Martine ; entre au 
noviciat chez les Oblats la même 
année : 1863. au collège d'Otta- 
wa ; 1884. à Hull ; 1887, à St- 
Sauveur de Québec ; 1889, va aux 
Etats-Unis pour sa santé ; 1896, 
supérieur à Lowell. Le E. P. For- 
«66 était très délicat et très pdl 
dans ses manières. Il ciraait à fai- 
re sTiec pompe et solennité les 
fêtes du Tiers-Ordrs ; c'est lui 
qui acheta pour la Fraternité, les 
deux statues de trrandeurs natu- 
relles de Saint-François et ds 
Sa in te- 01 aire. Il a aussi acheté un 
ciboire d'une très grande valeur. 
Noua n'avons pa.i pu nous procu- 
rer son lo-rtait, et nous ne croyons 
pas ou'il en existe. „ 



DigitizcdbyGOOgle 



InfÉricur de la chapelle du Tiers-Ordre, en 1884. 



DigitizcdbyGOOgle 



Chapelle de Wotne-Dam© de Lour des, conamcrée chapelle du Tiera- 
Ordre, le 6 mars 1883 par Sfomei^ncnr Taschereao. 



CWlir.i fi n:.Tn,;:rt! .lu Tiers-Ordre Je Québec. 



DigitizcdbyGOOgle 



Les fêtes solennelles du Tier»- 
Ordi» oLdCrrée^ par les iraternités 
de iât-fiauveur, eout : 

Lea jours d'absolution générale 
«t les £êt«s des saints patrons ; 
qui Bont spécifiées dans le Catalo- 
gue des indulgences et mentionnées 
dans la constitution, "Misericpife 
Bei Filius", donnée par Sa Sainteté 
LSon. yrn, le 30 mai 1888, savoir : 
le 4 octobre, fête de Notre-Danue 
des ÂBgeSk et les jours d'Absolu- 
tion, c'est-à-dire la "Bénédictâon" 
aux jours ci-aprës désignés : lo A 
la Kativité de Ifotre Seigneur 
Jésus-Christ ; 2o Le jour de Pâ- 
quAB ; 3o De la Feutecôte ; 4o De 
la fête du Sacré-Coeur de Jésus ; 
fio Llinma^ulée Conception ; 6o 
Le 19 mars, fête de Sb-Joseph ; 
ïo Le 17 septembre, fête des sacrés 
Btigmatea ; 8o Le 26 août, fête de 
St-Louis, roi de France, patron 
des Frères du Tiers-Ordre ; 9o Le 
19 noTfmibre, fête de St«-Elizabetb 
de Homgrie. Tout^ oes fêtes ont 
toujours été fidèlement obaervêes 
depuis 1882, par les deux fraterni- 
tés de St-SauTOTjrf le nxatin par la 
■'omTm*"''^r générale et le soir par 
un» assemblée extraordinaire de 
tous lee Tertiaires pour recevoir 
l'absolution gi^érale ou la bénédic- 
tion papale. H y a un sermon et 
un salut très solennel. 

Madame J, Trudelle fut nommée 
organiste de la fraternité en 1883. 
par le E. P. Tortel, et elle fut rem- 
placée en 1885 par sa petite fille, 
âeée seulement de 12 ans, faiijour- 
dTiui Mme Verret") ; elle était 
. élève de M. Gustave Gagnon, orga- 
niste de U Baailiquf. Auiourd'hui. 
elle est porteur de breveta de ca- 
pacité de l'Académie de Musique 
de Québec. . 

Le «hoeur du Tîera-Ordre fl eu 
"■es gloiree dans le nass^. soiis l'ha- 
bile direction de MM. Lnlibprtô et 
Verret, et den centaines de person- 
nes "le Québec et des environs sp 



nipp«.'llent encois les fête« du Tiers- 
Ui'urft, où la choeur les attirait 
par son chant et sa musique. Les 
communautés de la ville l'ont in- 
vité en diâérentes occasions, pour 
rehausser l'éclat de leurs propres 
fêtes, entre autres celle de l'Hôpi- 
tal-Général, lors du deuxième cen- 
tenaire de sa fondation, en avril 
1893 ; celle de l'Hôtel-Dieû, lors 
de la t'ete du Précieux-Sang ; celle 
des Soeurs Grises, lors de la fête 
du Saoré-Ooeur ; la paroisse de 
l' Ange-Gardien, la Bonne Sainte- 
A ririf^ lors d'un? pèlerinage des Ter- 
tiaires de Montréal, sur l'invitation 
du E. P. Pulcran-Marie, Q;ardien 
du couvent des Franciscaine de 
Montréal. Après 18 ans de sacrifice, 
madame Verret a jugé nécessaire, 
pour le bien de sa petite famiUe, 
de donner sa pÉaignation en mal 
1902, au grand regret de la Frater- 
nité. D faut remarquer que cette 
situation n'a jamais été salariée. 
Mais il faut espérer que le Bon 
Dieu et S. François récorapenseront 
un jour celle qui s'est imposé tant 
de "«'nés et de fatigues pour t«- 
hausser l'éclat des grandes et bel- 
les féteg du Tiers-Ordre. 

LA SAINTE VISITE DE 1888 A 
1903 

Les EK. PP. VisiteurSi d'après 
les saintes règles, ont été les SIR. 
PP. Fpédéiric, Fulcran-Mfirie, An- 
dré, Augustin, Bernard, Désiré, 
Xavier, OolombM^, Berclunans, Al- 
cantara et An^-Marie. 

Autres visiteurs distingués qui 
sont venus à l'occasion de certai- 
nes fêtes du Hers-Ordre : Mgr 
Taschereau, archevêque de Québec, 
le 4 octobre 1884 ; le Frère Isidore, 
Frère Mineur, le 4 octobre 1885 ; 
M. l'abbé Provencher, le 19 novem- 
bre 1886 ; M(rr Mamis. Vio^iire- 
Qénéral. et le E. P. Eottot, Jésui- 
te, qui fit le sermon de circonatan- 



DigitizcdbyGOOgle 



Saint-Louia. roi de France, patron 
dos Frères du Tiers-Ordre. 



Ste-EIizabeth, reine de Hongrie, 
patronne des Soeurs du Tiers- 
Ordre. 

ce à l'occasion dn jubilé sacerdotal 
de Sa Sainteté Léon XIII. le S 
décembre 1887 : où le père prédica- 
teur proclama Sa lîainteté le Pape 
du Tiera-Ordre ; Mjir Gagrin, le 
17 septembre 1SS8, fête des Sti|î- 
matPR ; Son Honnour le lieutenant- 
ffonverneur A. R, Ansrers. le 28 
i'iin 18.09, à l'o"<-aMon de la --^lébrn- 
tion dn deuxième centenaire de 
l'invitation faite par Notre Sei- 
gneur à la France, et par «lie, à 
toutes lea nations catholiques, par 
l'entremise de la Bienheureuse 
MarRuorite-Marie, à se consacrer 
à son Divin Coeur, 

Son ITonneiir, en habit officiel, 
était accompagné du capitaine 
Tes'^ard : au moment de la consf- 
crstinn ils portaiert ehnc'jn un ma- 
ÇTiifioue cierare : Ifirr F. Têtu fit 
le sermon de circonstance et T£. 
l'abbé O'Reillv chanta le sslut. 

M. l'abbé Charles Tnadelle. cha- 
pelain du S.-C. le 19 mars 1890 ; 
H. l'abbé H. Bélanger, curé de 



DigitizcdbyGOOgle 



,dbi Google 



E. P. PIERRE DROUET, 0. M. I,. 5m« directeur du Tiers-Ordre. 

Né à St-Denis d'Anjou, Mayeim^ France, le 27 septembre 1844, fila 
de Pierre Droue* et de Marie Bourron ; ordonné le 22 mai 1869, 
à Autàuiu fSaone et Loirei), Fra nce ; 1882, à St-Sauveur de Qué- 
bec ; 1886,supérieur à Montréal ; 1890, directeur du Tieia-Ordre à 
^ébec ; 1895, supérieur et curé de St-Sauveur ; 1900, retourne à 
Montréal. Le R. P. Drouet était très estimé de se^' paroissiena ; 
«n peut dire que c'est lui qui a fait da la paroisse ce qu'Ole est 
aujourd'hui. H était toujours à son poste et ne prenait jamais de 
Tacances pour ae reposer. Il n'ai mait pas le "fla fla" ; il était cîia- 
ritaWe et travaillait toujours 'dans l'intérêt de la paroisse et des 
paroissiens qu'il aimait beaucoup 



.dbyGOOgIC 



Madame J.-P. Verrot, organiste du Tiers-Ordre, do 1884 à 1903. 



.dbyGoosIe 



34 . 



le uml est i-éparé : une âin« a été 
r^uise dans la bonne Toi«. S il re- 
siflte aprèe troie monjticma chari- 
taMes il est chassé des rangs. 

Grâce à oett» organiation. le 
Tiere-ordre de Qu«t>t!c ressemble 
à une grande ccnnmunsuté redi- 
gieuse répandue dans la ville. Par- 
tout lea Tertiaires édifient, partout 
ila sont la bonne od«ur de Jéeus- 
Christ. Je ne dirai rien des céré- 
monies qui ont eu lieu peudant la 
tisite : Ouï«rlurie de la visite, vê- 
ture. profession. C'est toujours la 
même piété dans les céréanonies, ta 
même aplendeur dans la décoration 
de la ■iape'Ile, lu même perfection 
dans le chant. 

Je rae permettrai tveolement de 
donner quelques détails ^-nr la ma- 
nifestation qui a eu lieu le jour 
de la clôture de la visite. 

Les Tertiaires, sont "liés en pro- 
cession, de leur chapelle de N.-T). 
de Ixiurdes. à l'éclise paroissiale 
die St-Sauveur. C'était le dimanche 
du Saint Rosaire. Cette église pos- 
sédant une confrérie du Saint Ro- 
saire jouissait ce jour-là de la cé- 
lèbre induljgienne "totieî quotiea" 
accordé par Notre-Seijïiiieur à saint 
Frantjois et cimmimiquép par Léon 
Sni ans éirlises Dominion in es. 

Donc, après I^ réunion de clô- 
ture, les Tertiaires de la Frater- 
nité et dRux qi'i appartiennent au 
Tiers-Ordre isolé, au nombre îl peu 
près de 1500. revêtus du cTand 
costumie, riécitant S haute voix le 
Saint Rosaire qu'Jls entremêlaient 
Ae 'wDtîiuep. ont tra'^'ereé les rues 
d« la TÏlle. Leur nombre, leur cos- 
tume, leur recuifnllement. leurs 
Trières -f ai tes ^ haute voix. Icr 
ch-ant -"'euy offraîent iir spectacle 
tras êdifiaT-t. Lu i.o™,lation. dHl- 
même, voulut prendre part à la 



fête. Elle avait pavoisé lea rue» d© 
drapeaux et d'oriâanmmee. EUe 
étaiC massée silencieuse sur tout 
le parcours de la procession. La 
^l'aiiue églioti de tiaint-lSauveur se 
retnplit œ Ttrtiaires et à kur sui- 
te ue pieux tidèles. Un fait des 
prières aux intentioni^ du Souve- 
rain J'ouiife pour le gain des in- 
dul^nces. Fuis Jésu^ sort de son 
Tabernacle. Un salut solennel cet 
chanrDé. Après la bouédiction diu 
Maître celle de son Représentant, 
La bénédiction papale est accordée 
à tous lea Tertiairea qui ont assisté 
aux exercice- de la retraite. Enfin 
le chant du "Te Deum" vient clô- 
ture!- ta sainte visite, 'tout le mon- 
de est content, le Visiteur, ks vi- 
siiée. leur Père Directeur et je l'ee- 
père Dieu aussi;" 

A la requête de plusieurs Ter- 
tiaires de la Haute-Ville et de St- 
Joan-Baptis'tie, Monseigneur Xl. N. 
Bcgin a, <jn octobre 1895,, permis^ 
la fondation de deux Fraternités 
dans l'Efflise du Très Saint Sa- 
crement. Quarante frère» et quatrc- 
vingt--ept soeurs ont laissé Saint- 
Sauveur pour cette nouvelle fon- 
dation. C'est M. l'abbé L, H. Pa- 
quet, aumônier du couvent, qui fut 
leur prem,ier directeur ; mais de- 
puis le mo^is d'octobre 1902, la di- 
rection de ces deux Fraternité est 
passée aux RiR. PP. Franciscains 
du couven* des StigmaHes à Qué- 
bec. 

Au mois de dêoembre 1895, M. 
] ahhé Antoine Gauvreau. curé de 
St-Roch. a aussi fondé le Tiera- 
Ordrp flans sa pnroiaae, et il ©n 
e=t le directeu'. Ont lais-rS -Saint- 
P'Hi'~-'ir THiiir S+-Roch : 70 frèriefi 
et ]8fi soeurs. Noua ai-ronu plus 
tnrd '''K'casion de p-'ler de ces 
deux Fraternités du Tiers-Ordre, 



.dbyGoosIe 



DISCRETOIRE DE 1805 à 1901. 



.dbyGoosIe 



6e iJiructeur du 'i',-0., iié à ISaiut- 
AJbau, le 11 novembre 1861, âls 
(te Ji'rajisoia -Xavier Terroii 
dËuUbrasie JJutrène ; ordonné 
le 29 juin 1860, à Sl-Aibau ; ©i 
tre aussitôt après âon ordiuatio 
au noviciat chez les Oblats 
1891, directeur du Tiers-Urdre 
St-Sauv«ur ; 1897, à LoweU, o 
il a actuelleiiKeat la direction du 
Tiers-Ordre. On peut dire du 
Père Perron, qu'il est le père du 
Tiers-Ordre, comme Léon XIII, 
le Pape du Tiers-Ordre. Il con- 
naît bien les règles du Tiers-Or- 
dre, car il était lui-même ter- 
tiaire depuis nombre d'années 
H a organisé la souscription an 
nuelle pour le servie* du culte 
fait poser la lumière électrique 
dans la chapelle ; iait faire un 
diplôme pour les tertiaires ; 
inauguré les pèlerinages au Cap 
de la MagdeleLnie, etc., etc. Lors 
de son départ pour Lowell, le« 
Discrétoires ont passé de» réso- 
lutiona pour lui témoigner leur 
reconnaissance et le regret de le 
voir partir. Sa réponse mérite 
d'être reproduite ici ; 



' Auguita, Maine, 

le 3er avril 1897. 

Aux membres des deux Discrétoires 
de la Fraternité du Tiers-Ordre 
de Saint-Sauveur, Québec. 

Mes bien chère amis et frères, 

l>e la capitale de l'Etat du Mai- 
ne, je trouve le loiair de voua re- 
mercier bien cordialement des no- 
uiis stîntimoutâ que vous nourrissez 
pour moi et du souvenir que vous 
gardez de mon trop court passage 
au milieu de vous. Les résolutions- 
que vous avez passées en ma fa- 
veur, TOUS honorent grandenieiit ; 
elles montrent en vous des aemti- 
ments de reconnaimancea qui enno- 
blissent vos coeurs. Mais, je crois 
que vous avez neigardé mes acte» 
avec une loupe coloriée ou à tra- 
vers le prisme de votre charité. 
Quoiqu'il en eoit je n'ai eu -qu'à 
cultiver les fleura que me» prédé- 
cesseurs avaient semées dans le 
jardin du Seigneur. J'ai été l'hor- 
ticulteur avec son arrosoir et le 
Seigneur a donné l'accroissement. 
Le bien qui s'est fait est dû à 
vous, frères et soeurs du Discré- 
toire, et je vou* en félicite du plus 
profond de mon âm«. Continuez à 
remplir votre glorieus apostolat. 
La vigne de Saint-Franyois danfl 
votre cher Saint-Sauveur eet pas- 
sée dans des mains habiles et ex* 
périmentées ; elle ne peut, soujs la 
bénédiction du ciel, qu» produir© 
des fruité abondants et exquis. 
Puisse votre chère Fiaternité croî- 
tre <ni ncmiibre et en mérites. C'ei^t 
lo désir de mon coeur et ce sont 
les voeux que j^ forme pour voua. 
Mon piptit Enfant-Jéeus est resté 
au milieu de vous : c'est mon 
coeur qui est là jouissant avec 
voii^ et nleurant avec vous. 

Oui, Québec, nue de souvenirs il 
me rappellp ! C'est le berceau d© 
ma vie apostolique, et j'ai été heu- 



DigitizcdbyGOOgle 



reox de me eao 

fania. Je ne pi 
forces et les fle 
pour des êtres p 

je faseo le bien 
frères êmif^rés, 
j'aille de nouvt 
bonheur dans 
Ohamplain. 

Encore uœi i 

du coeur et ve 

J.-C. et S. Fr». 

Votre i 

J. W. 



K. P. îîazaire 
O. 
7me directeur. 1) 
1859, à St-Cn 
le, fils de Naz 
Céearie Duteai 



.dbyGoosIe 




la p. PIElUiii-LUiJUEK LAM- 
ZOiS, O. M. L 

Hme diriecleur Lit-puis ItlDU, i\ë à 
îSte-AiiUc aea naines, la B jaa- 
wier 1844 ; fils de Pierre Lauzon 
et de JUarKoenne «jcaotuitr ; or- 
donné Ju IX octobre 1868 ; 1869, 
appelé ù Moutréal ; 1870, à 
Plattfburg ; 18ri, à Montréal ; 
187ii, à liotMamis ; 1873, à St- 
Pan! de Minnesota ; 1874, curé 
■des Caiijidieuis ; 1876, à Mont- 
réal ; 1877, fonde la société de 
tômpérauce ; 1890, supérieur de 
Hu!I ; 1890, à Montréal ; 1990. 
à St-Sàuveur, Le R. Père est un 
homme d'ordre et très particu- 
lier. Il a un don itout spécial pour 
consoler les malades et les affli- 
ge et pour encouraRer les mou- 
rants. II a conservé de bons eou- 
Tenirsde toutes les missions oii il 
a passé, car il aime à raconter les 
priucipaus faits qui peuvent in- 
téresser son auditoire. Il a f'W 
plusieurs années directeur des 
Enfants de Marie S Montréal ; 
on dit que lors dft son départ 
pour Ouébop. elles lui frert ca- 
deau d'une riche capote de four- 
rure. 



LES DIRECTEURS DU TIERS- 
ORDRE A ST-SAUVEUR 
DE 1882 à 1902 



Ri P, J. -Adolphe Tortel^ 1882. 

R. P. P. Bournigalle, 1883. 

E. P. Joseph Jodoin, 1885. 

R. P. Forgft Dépatis, 1887. 

R. ^ Jodoin. 1889. 

E. P. P. Drouet, 1890. 

E. P, J. W. P«^ron^ 1891. 

R. P. N. S. Dozois. 1897. 

El, P. Odilon Chevrier, 1897. 

K. P. Iwdger Lauzon. 1900. 

Supérieuros : 

Mme Elzéar Julien, 18831 
Mme Louis Lépinei 1884. 
Mme Joseph Lafranee, 1887. 
Mme Frangois Kirouac, 1889. 



Mme 
Mme 
Mme 



Assistantes : 

Ambroise D^roclwe, 1882. 
Joseph Lafrancs, 1884. 
Fabien Soucy, 1887. 
Karciasa Mingnyt 1893i 
Augustin Maranda, 1896. _, 
Laurent Laliberté, 1898. 
Joseph Trudelle. 1898. 
Augustin Marauda, 1901. 



Maîtresses des Novices : 

Mme Amable Savard, 1882. 
Mme Henri Drouin, 1884. 
Mlle Denise Robergei, 1888. 
Mil© Sophie Frenette. 1889. 
Mme H. Duchftsnay, asst. 
Mme Jacques Morin. 1897. 

Secrétaires : 
Mlle Flore Angers. 1882. 
Mme Josfiph Trudelle. 1884. 
MniT -Tospph Lachanc«, 1904 
Mlle Marie Clapin. 1902. 



DisitizcdbyGOOglc, 



Trêsorières : 
Mme Bénoni Lépine, 1882. 
Mlle GeneTiêve St-Antoiue, 1887. 
Mme Bénoni Lépine, 1893. 
Urne Jacques Morin, 1896. 
Mme Jo^f^li CUpin. 1898. 

Gardîennee du vestiair*» : 
Mme Alfred' Donaldaon. 1884. 
Mme Pierre Petit. 1885. 
M. Alfred Tardif. 1896. 

Portiers : 
Mme George Peircm, 1882, 
Mlle Philoraèiie Maillet. 1888. 
Mme J.-Bte Parenti 1888t 
Mme Jjyais Drouin, 1889. 
Mme Joseph La chance, 1895. 
Mme J, N. Bourré. 1898. 
Mme Ambroise Godbout. 1901- 

Maîtresses de Cérémonies : 
Mme Henri Drouin, 1889. 
Mme Edouard Gisuèr*^ 1895. 
Mme JosPnh La chance, 1898. 
Mme F. X. Page, asat. 

Sacristines : 
Mme Albert Paquet. 1884, 
Mme P. X. BiroE. 1886. 
Mlle Mathilda Durand, 1887. 
Mme Etienne Paquet 1889. 
Mme Joseph De*>onville, 1892. 
Mme Edouard Giguère, 18981 

Or^aniistea : 

Mme J. Trudelle. 1883. 
Mlle Héloïse Truddle. 1885. 
M. C. Larose, 1902. 
M. Rochette, 

Infirmières : 
Mme Ed. Eoy. 
Mme J. P. I^ehance. 
Mm« J. E. ParcTit 
Mme Adelme Boiasonnault. 
Mme T. Poitras, 



Mme ^, Lachance. 
Mme P. Vézina. 
Mlle ^ÂlphoDsine Dugal. 
Mme Samue] Lortie. 
Mme M. Roche t te. 
Mme C Leolerc. 
Mme P. N. Mîchaud. 



MEMBRES DU DISCRETOIRE 
DES FRERES DU TIERS- 
ORDRE DE SAINT- 
SAUVEUR 



Supérieurs : 
M, Marcel Eochette. 1886. 
M. r.flurent Laliberté, 1895. 
M. J. N. St-Pierre. 1898. 
M. F.-X, Page., 1901. 

Assii^tanta : 
M Prs-Etiennt' Hudon. 1886. 
M. Siméon Gagné, 1889. 
M. R Lalibsrté, 1892. 
M. J.-Bt» Lapointe, 1895. 
M. F.-X. Paffé. 1898. 
M. Prospfer GrâVieil, 1901. 

Maîtres des Novices : 
M. Laurent liberté, 1836. 
M., Siméon Gagné. 1892. 
M. F. X. Fagé, 1895. 
M. Prosper Gravel, 1898. 
M. OharVa Lapoint*?. 1901. 

Trésorier'' r 

M. Jo^aph Trudelle. 1893. 
ML Honoré Paquet. 1901. 

Secrétaires : 

M. Télesphore Gagnon, 1884. 
M. Antoine. Rousseau, 1889. 
M. le Dr N. E. Diouue, 1886, 
x>r!i£Bpondant. 
M. N. P. Falardeau, N. P., 1889. 



DigitizcdbyGOOgle 



, M. Jean Minguy, 1891. 
M. Clément Petitclere, 189! 
It J. N. St-Pierre, 1895. 
M. K W. BoWuc, 1898. 

Portiers : 
M. Joseph Trudblle, 1883. 
M. Siméon Gagné, 1886. 
M. Joseph Faveur, 1889. 
M. Olovilî' Paré, 1895. 
M. J. Al. Paquet, l&Ol. 

Infirmiers : 

IL Joseph Beigeron. 1886. 
M, Pierre Miehaud, 1892. 
M. Honoi-ê Paquet 1895. 
M. Abraham Paquet, 1901, 



Maîtres des Cérémonies : 
M. Télesphone Gte^non, 1883. 
M. J. M. TardiTeL 1882. 
M. CharlKs Côté, 1895. 
11. Odina Gilbert 

Sacristain ; 
M. Charles OôOé, 1898. 

Gardiens du -refitiaire 
M. Joseph Faveur, 1884, 
y. François Auelair, 1889. 
M. Wilbrod Elaia, 1895. 
M. Joseph Clavet, 1898. 
Ml 01o.vis Paré, 1901. 

Mfembres actifs : Soeurs. 800 
Frères, 200. 



SA GRAJTDErR MGE BEGIN, protecteur du Tiers-Ordre. 



.dbyGoosIe 



1j68 Fraten 
lu Haut«-Vil 
Baptiste ont 
cembre 1895 
"Soeurs Fiann 
r«B de Mari* 
lisons dans I 
dre de févrie 

"Une nouvf 
bed— Nons 1: 
m aine religie 
ïier 1898 : 

" Le 22 d 
nouvelle Frai 
-dre de saint 
folennellemem 
■proTisoîie de 



.dbyGoosIe 



INTEKIEUK, DE L'EGLlSt TJES FKA.NOISCAIXES 



blier que c'est l'Ordre de Ja péni- 
tence. &. l'époque où il fut établi 
par saint François lui^Gœe. le 
moiïde avaiit bien besoin d'êtrt 
rappelé à la pratiqus de la vie 
cbpé'tionnt^ au dovoir rigoiiireux de 
la pénitence. Ce qui était néces- 
saire alors ne l'est pas moins au- 
jourd'hui. jLe aijêcle où nous vi- 
Tons souffre du même mal. L'esprit 
de Jésus-Christ s'est affaibli d'une 
maiiière alarmante, et le pape ac- 
tuel a pu dire avec mérité ; " Le 
monde chrétien se meurt par défaut 
de pénitence.' Kien donc de plue 
opportun, au temps où nou.a aom-i 
mes, que la dîiffusîon (de l'esprit 
de ?aînt François, le n^'-'' dfspan- 
vi«s, l'apôtre d" la nénitencei. 

" La nouvelle Friternîtc dii 
Très ■Saint-Sacrement, autorisée. 



encouragé^', béuio par l'Autorité 
du diocèse, vient à propoa pour aî- 
cer à répandre cet esprit eau- 
"■«ur. Elle compte déjà un grand 
nombre de membres oui paraissent 
animés d'un zèle admirable. Ce 
nombre me tardera pas h s'accroî- 
tre ; et ïa nouvelle église duj Très 
Saint-Sacrment, aussitôt qu'elle 
sera érigée, contribuera, puissam- 
11. eut à étendre et à populariser 
l'oeuvre r^énératrice du Séraphi- 
quo Patriarche. 

" La Fraternité Au Très Saint- 
Sacrement a pour chamn d'op^ra- 
i'.oït les paroisses d° Not'-e-Oaiiie 
et de StnJean-BapfJsfe. Elle est 
appelée à y faire, avec le tempsv 
un bien eonsidPrablc*. 'N'ons If sou- 
hflîtora sincèrement àf<v= Tîntér^t 
pi'nôral. Le.^ chrétîonj dîirres de 



DisitizcdbyGOOglc 



LE T. R. FKKK (JULUMbAJM- -MAKlJi UE KUKiiKlM, 
Elii le 8 aeplembre 1S&5. Gardien et ProviDciali 'Né le 15 février 
1866, il a été ordonné prêtro le 25 juillet 1SS9. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. L'ABBE Ls.- HONORE PAQUET, 
Premier directeur du Tiers-Ordre (Jg la Fraternité du T. S. Sacre- 
ment, da 1895 au mois d'octobre 1102. Np le 23 octobre 1838 à 
Saint Nicolas, fils d'Etienn* Paquet et d'Ursule Lambert ; or- 
; donné à Québec le 21 septembre 1862 ; professeur au Séminaire 
; de ^uÊbec ; 1863, va au Collège romain ; 1866, promu docteur 
en théologie au même Collège pri>f«sseur à l'Université Laval ; 
1892. aumônier chez Ipa F-ttn çisi"iine8 Missionnaires de Marie, 
{ aur la Grande-AIIéo ; Syndic apostolique, dea EB. PP. Franoi«- 
' eains de Québec. M. Paquet ir travai'llé avec beaucoup da zèle 
à la formation des deux belles familles de Tertiaires dont ilvient 
; d'abandonner la direction aux RK. PP. Franciscains. Ceet le R 
Pore Ange-Sfarie qui en a la direction aujourdlinî. 

DigitizcdbyGOOgle 



ce Qom, v« 
prit d« sa 
autr« que 
aneur, pen- 
tes lc<s cl^ 

bienvenue ^i 
ni té qui t( 
ville de '^' 
dent pour ■ 
de son Ave 
à sa tête, 
prêtre zélé. 
des Tertiaîr 
re Perron, 
nu de St-f 
lois placés 
confiance di 

Oet beun 
constater 
nouvelle Fi 
t^e sa Hoeu! 
deroir de s 
et de garde 
prit qui, esl 
-■aint Franc 

Daigne le 
<lrp à la h 
pale, cette l 
chea CHiî se 
(pFnit^s. I''.' 
'm sage d'i 



Diecrô^nirpB 
t<irnit4 d 
DiiTCcteurg 
M. Tabh^ ] 
R. P. Ans 
]ep Trienj] 
Jfme Hemi 
Mme Oct£ 
lime Loui; 
vices. 
Mlle Adélir 
Anie Adell 
Mlle A M, 
Mlle Marît 
Mme Godfi 



.dbyGoosIe 



CHAPELLE DES C ATHECHIS lIEa. où fut érigé la Fraternité 
des Tertiaires de Saint- Koch. le -26 .janvier 1890. 



Le Tîers-Ordr© a été fondé à St- 
Eo:h par M. l'abbé Antoine Gau- 
preaii, curé de la paroisse. Lesdeux 
Fraternités furent (■ripées .solen* 
nellement le 26 ianvi*'r 1896, dans 
la chapp^.He diJs catJiéJîhismPS, par 
Je Très Bévérend Père Colomban. 
gardien et supérimir du OTuvent 
d^s F-;an<.T.<-.-i;n.s à -Monféal. 

Les Tertiaire? ont l'^nr- ns-'^-m- 



blées régn.lières aujourd'hui dans 
i'éjîlise paroissiale, leur chapelle 
est devenue trjp petite par l'ac:- 
crois emciit de I^nr fraternité. 

Aujourd'hui les membres actifs 

âv k fraternité des Tertiaires à St- 

Roeh. est de 625 soeurs et de pràs 

trois cents frères. 

.Membres du discr^toire des 



DigitizcdbyGOOgle 



Intérieur de la chapelle du Tiers- Ordre à Saint-Roeli. en ISOC. 

Dis,t,z.dbyG005jle 



IL l'abbé Antoine Gauvreau, 

Directeur du Ti«M-Ordre à Saînt- 
Roch. depuis 1895. 



M. l'abbé Antoine Gauvreau, di- 

Mme Alfred Donaldaon, supé- 
ri-eure, 1896. 

Mme LauTPJit lialiberté, 1002. 
1er Triennat 1896 ■ 

Mmes Aiired Donaldaon, aupé., 
Octave Migner, Elzéar Langlaî?, 
Hpiiri Drouin, Arthur Parent. Fa- 
bien, Boucy. Klzéar Tremblay, 
Ktienrr, Maroeaii, Stanislas "Du- 
liras. Mll«. Meléda Drolet, Adclin* 
Giroux. Carolin'? Pouliot. ic 

Toussaint. Marie Landry. 

2e Triennat 1899. est resté le] 
Diéme à peu près. 

3e Triennat. 1902 : 

Mime Laurent Laliberté, sup. 

Mnw. Elzéar Langlai?. maîtresse 
des novices. 

Mm? Adélinc Girous. secrétaire. 

Mme Albert lSîi?ol, trésorièPe. , 



iUm 



Octa 



■ Mlg 



Kl! 



Allard, Etienne Marceau, doetcttr 
Lanîûthe, Philippe I..ftbraneliie, Jlu' 
thias Blocin, Stanislas Dupra», 
Alfred Gîngraa et Mlle C*-o!in» 
PouUot. 

Dicrétoivc des Frères 

1er Triennat, 1896 : 

U. J. A. Laiiglais, sup. 

M. F. X. Labrrcque, asjist. 

Ttf. J. B. Drouin, M. N. 

JJ. Paul Dupuis, secret 

U. J. H. Dion, asaist. 

]lt F. X. Lavoie, tré^to 

M Joseph Daoroix, M. C. 

If. Octave Earortet, infirmier. 

M. Et. Marceau. 

Mi Mofae Tranquille. 

M. A. Gr^oire. 

M. André Ménard. 

Se Triennat, an 189» : 

M. J. Â. LftD^laia, snpl 

M. Aurèle Mercier, aait. 

M. J. B. Dwup, M. H". 

M. J, H. Dion, secrétaire. 

M. Onéeime Pouliot, trésorier, 

M. André Ménard. 

M. Frs. I/abrecque. 

M. Ed. Bissonuette. 

JE. Alphonse Grégoii-e. 

M. Félix Momneon. 

M. Josepb Lacroix. 

M. Wenc. Laeroiil. 

M. Etienne Maroaau. 

3f, Moïse Tranquille, 

3e Triennat 1902 : 

M. Onésime PouKob, Sup. 

M. Frs. Labrecque, asat. 
' M. Aurèle Mercier, Ml K. 

M. J. n. Dion, secrétaire. 

M. J. A. Lane-lais. trésorier. 

M. Et. Marceau. 

M. G«orge Eilodeou. 

Ml ,T. E. Drouyn. 

M. "Rdouarrî Verrea'j. 

M Moïae Tranquille. 

M. Félix Mongeon. 

"M". .Tosenh Lacroix. 

M Vd. "Riwmnne^tp. 

M. André Ménard. 



DigitizcdbyGOOgle 



— 49 - 
CHAPITRE V 



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La c)lhp>ïUg de l'Hospice du St- 
Antoine de Fadoue fut bâtie cd 
1681, par le comte de Frontenac, 
av«c la permission de Louis XIV 
at de Mgr ae Laval, pour les Frè- 
res Mineurs Kécollels malades. 
Cett« hospice était situé sur Tan- 
cieo sif- ■'■■ la Sénéchaussée, à la 
Haute-Ville, comme nous le ver- 
rons par Za suite dans les docu- 
ments officiels. 

1^ RK. PP. Leroux, commis- 
aaire provincial, Hilarion Oiiéuin 
vcaire, et Lue Filiastre, directeur 
du Tiers-Ordre, ont siirné la prise 
<le possession de la Spnéchaussée 
pour leur Hospice . 

1681. "Permission de l'Hospiof 
par Monseigneur." 

François, par la fifâc do îlin- 
«t du Saint-Siège, premier évé'jne 
de Québec, A ncs bien-aimés les 
frères mineurs Eécollets de l'ordre 
de St-Francois, du couvent établi 
proche Québec, salut. Nous ayant 
représenté des lettres patentes du 
roi, ei;pédiéea de Versailles, le 28 
du mois de mai dernier, par les- 
quelles il a plu à Sa Majesté de 
voua accorder une place située en 
la Haute-Ville de Québec, sur la- 
«fuelle était ci-devant bStie la mai- 
son d:' la Sénéchaussc'e. sur ce que 
Tou? lui avez remontré que vous 
y auriez besoin d'im hnsjilce pour 
vous retirrr, lor«i]ne vous êtes sur- 
pris de la nuit et du mauvaif 
temps. H nous a.vant aussi d'autre 
part représenté la nécessité que 
TOUS awz de retirer au dît lieu de 
■vos religieux lorsqu'il leur arrive 
quelque accident, de maladie, à 
TBÏsor de la fins grande commo- 
dité df.'! Tpmèdes et autres souîa- 
p?pme"t.s nécessaires. 

" Xous. par ces considérations, 
«■t en conséouence des dit(s]ettre? 
patentas de Sa Majesté et de notre 
T>erm!.ssion, que vous nous auriez 
humbleir-'nit supt.lig Ae vous ac- 
cord9r, désirant faire dp notre part 



tout ce qui est eu notre pouvoir 
|.c ur votre aoulagtnieîiL et i-u,.sn- 
lation, nous voua permettons, lors- 
que vous aurez une maison bâtie 
sur la dite place et que quelqu'un 
de vos religieux y sera retenu par 
maladio, d'y faire célébrer la sainte 
messe par un de vos religieux en 
particulier, et lorsque les infir- 
miers .leront eu convalescence, de 
la célébrer eux-mêmes jusqu'à ce 
qu'ils soient en état de pouvoir 
retourner au dit couvent. 

" En foi do quoi nous avons à 
ces présentes sisnées de notre main 
et contre signées par notre secré- 
taire, fait apposer le sceau de no« 

" Donné à Québec, le vingt-sep- 
tième jour d'octobre mi] six cent 
ouatre-vingt-un. Sicné : François, 
évêoue dp Quéhcc, Et nlus bas, par 
"^mmandfmer.'t 'de ÎIorfeÎBneut 
Fr-n-b'-viT'e. 

" Collationné à l'original en pa- 
nier, ce fait, à l'instant- rendu au 
R. P. Exupére Dethune, par Franc, 
Genaple, notre gardenotte du roi, 
notre siré "n sa nrevosté de Qué- 
l>ee^ en îa Niiivelle-Frince. Au dit 
Oiiébec fo fliusîème jour de no- 
vembre MIKJ qualire^ving^trtviB." 
SiuTié _: Genaple. (Signature visée 
et certifiée par M. Jatyjues de Meul- 
Ics. seigneur de la Source, cheva- 
lier, intendant de la justice, nolice 
et fiTnin""s en Oarada. etc. Signé : 
dfl Meulles. 'Reiîllél et plus has : 
par Mon.icicnieur le Chas-seur." 
(Xistp T^Tflc. r,. 90)?V 
1681." Copie du verbal de prioe 
ce possession de la Sénéehaussée 
dans la haute ville de Québec par 
les Kécollets." 

te trentième jour de juillet mil 
sis cent quatre-vingt-un, noua Jac- 
ques du Ch^sneau, Chevalier du 
Ko,v en ses conseils. Intendant de 
la justice, police et finances en Ca- 
nada et pays de la France septen- 
trionnale, suivant les ordres de Sa 
Maicstô contenus dans la lettre 



DigitizcdbyGOOgle 



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dont «Uo a plu bous honorer, da- 
tée à Versailles Ifi trenti&ne avril 
dernier par laquelle elle nous man- 
de u'elle a accordé aux Pères Bé- 
coleta de ce paya la place où était 
ci-devant la Sénécbauflsée daiœ la 
Iwute ville d* Québec et que son 
intention était que noua donnas- 
BÎona lea ordre* nécessaires pour 
les mettre en possession de la dite 
place, nou en. aurions donné avis 
dès le jour d'hier au Père Valen- 
tin LeRoux, supérieur des missions 
des dits pères Récollets, et au Père 
Hilarion Guénin, son vicaire, les- 
quels nous étans venu trouver nous 
auraient supplié de vouloir bien 
auparavatn de les mettre en pos- 
session de la place où était bâtie 
la dite Sénéchaussée, leur accorder 
.e temps ■fie'n .parler à monsieur 
Vévêque de cette dite ville de Qué- 
bec qui était absent, ce que nous 
leur avons accordé. Sî^é : Du- 
Chesneau, frère Valentin LeRoux, 
frère Hilarion Guénin. 

Et le dix-neuvième de septem- 
bre au dit an mil six cent quatre- 
vingt-un, seraient venus en l'bôtel 
de nous Intendant susdits les dits 
pères Valentin I^Rous et Hila- 
rion Guénin, lesquels nous au- 
raient dit qu'ils n'auraient pu 
voir mon dit s:eur l'Evêque que 
depuis peu de jours à cause de la 
maladie qu'il avait eue anrcs son 
retour en celte ville at que l'ayant 
entretenu au sujet de la grâce 
qu'ils avaient reçue de Sa Majesté 
et de sordres oue'lle nous avait en- 
voyés il avait aifrcé leur établis- 
sement au dit lieu. 

Pourouoi nous serions transpor- 
té le dit jours, deux heures de re- 
levée avec le? dits Pèras Récollets 
suivis de notre secrétaire sur la 
dite place où était la Sénéchcus- 
sée. ou éta-s, nous aurions fait 
mesurer l'p-vi"Iflcement oui en dé- 
pend pur L?EouirP, arpentPur. et 
nouFi aurions trouvé oue le dit em- 
placement avait treize toifies de 



front sur la Rue qui va du Fort 
aux Ursulines, à prendre depuifi 
la maison de la demoiselle Déni* 
jusnues à une Rue qui descend le 
long de la place d'armes vera l'é- 
gliee paroissiale, vingt- une toises 
de longueur, en descendant la àîW 
Rue jusqties à la maison du nom* 
mé (^lapelin, seize toises deux 
pieds huit ponces de profondeur 
par le bas depuis la dite Rue jus- 
ques à l'emplacement de la dite de- 
moiselle Uenia, vingt-six toises 
deux pieds en remontant vers 1» 
vieil Baatiment de la dite séné- 
chaussée, et onze toises deux pied» 
et demi de largeur depuis la mai- 
son de la dite demois*ile Denis 
jusques à la dite Rue qui descend 
le lonjT de la dite place d'armes, 
de tout lequel emplacement nous 
aurions fait faire le plan qui de- 
meure joint au présent procès 
verbal. (Les papiers des Récollets 
renferment en effet un plan qui 
doit être celui, dont il est ques- 
tion dans cette pièce,) après avoir 
été paraphe par nous, les dits Pè- 
res Récollel* et notre secrétaire. 

Et nous avons mis les dits Pè- 
res Récoilets en possession du dit 
ey-lacement, de laquelle posses- 
sion lis ont fait acte et nous avons 
dressé le d't présent procès verbal 
pour leur servir en temps et lieu, 
ce oue de raison, ]e jour et an 

Sicné : I>uChesneau. F. Valen- 
tin r*roux. frère Hilarion Gué- 
nin, J. LeRouge, arpenteur, et 
cheval (er. 

CoJlationné sur l'original c» 
douzième novembre mil six cent 
(l'-stre-vifçt-un. 
('Signé'iP. Valentin l>Roux. com- 

missaii-e provincial des missions 

^e,i RécolJetg dans la ISTouvelle- 

F. Hilarinn Guénin. vicaire. 
F. Lue Friiastre, 

Directeur du Tiers-Ordre. 
(Xi^fi. LeTac. p. 1^7.) 



DigitizcdbyGOOgle 



liilariun Guenin, Récollet, 
Vicairt. 



1682. " Copiii du procès verbal 
de description de l'état, auquel est 
le bâtiment des Eécollets àe la 
Haute-Ville de Québec, 13 novem- 
bre 1682." 

" Aujourd'hui, date des présen- 
tes; en la présenw! des témoins cy- 
après nommés, et à ila réquisition 
de Messire Louis de Buade, comte 
de Frontenac, jcî-devant gouver- 
neur et lieutenant-général pour le 
Eoy ea pais de la Nouvelle -France. 
au nom «t comme protecteur et 
premier syndic des R. P. Kécollets 
de ce paya, nous jnotaire j^arde- 
notes de S. M. en nostre prévôté 
.de (Québec, nous sommes transpor- 
tés sur un emplacement scîs en 1b 
liante ville du dit tQaébec, ponr y 
f&ho nn înventnire et description 
de l'état des (bâtiments que mon 
dit seigneur le comte de Fronte- 
nac y a ifait construire nour les 
dit'î R P. Récollets. et en outre 
pour ycirendre et recevoir des on- 
vrieT.3 qui ont travaillé à la cons- 
truction d'iceux, leur iiléclgrBtîon 
du prix des dits ouvrasses par eux 
faits, ou estant, nous aurions trou- 
vé^ un bastiment de charpente de 
soixante et ouatre pieds de long et 
dix-huit de largenr, placé sur un 



fondement de jpierres, élevé d'envi- 
ron deux pieds hors de terre, cou- 
vert de planches (seulement prestes 
à y placer le bardeau, consistant en 
une cb«,pelle, ttrois petites cham- 
bres ou cellules, un réfectoire et 
une cuisine, où iliy a une cheminée 
de pierres, au Iodr duquel baati- 
ment reigne (d'un coste d'îceluy ua 
colidor de charpente, et tout à 
l'entour du dit emplacement june 
closture de pieux en coulisse con- 
tenant vintg-deux (travées,- la ma- 
çonnerie duquel bastiment a eaté 
dit monter, par louis L'Evêqne, 
masson. jà la somrao de six cent 
livres, cy... 600 L, 

" Par Louis 'Bédard, /charpen- 
tier, a esté dit, la dite charpentre 
du i-Iit bastiment montare la Somme 
de sW cent cinquante livres. 6,10 L. 
" Va les vinctnci'nq travées de 
Ta clôture avec la porte, revenir à 
la somme de deux cent soixante li- 
vres, à raison de dix livres la tra- 
vée. oT... 260 L. 

" Par Robert Pépin, couvreur, 
que la ©ouvert une estant parache- 
va, elle coûtera tant en bardeaux 
clous, et planches que pour la fa- 
on et travail, en tout, la somm» 
d" cinq cent onatro-vinst et dîoc 
livres oy... 590 L. 

" Et nar 1" nommé Vincent Poi- 
tevin? menuisier, a été dit aussi 
nue fouo les planchers et cloisons 
dn d'-it bastiment montnient à la 
Somme de quatre cent livres, cy. . . 
400 L 

Et le tout suivant les marcbéfl 
et prix faits avec les dits ouvriers. 
" Toutes lesquelles sommes en^j 
semble supputées et calculées, pour 
la dépense de la dite maison et 
clôture, se trouvent faire ensemble 
celle des deux mille cinq cent lii- 
vpes, dont le détail si que dessus 
mon dit seigneur le comte de Fron- 
tenac a requis acte, pour servir à 
qui il appartiendra. 



DigitizcdbyGOOgle 



AUTEL DE L'HOSPIOE ST-ASTOINE. EEIGEE EN 1681. 



Fait à Québec, dans le susdit | 
bastiment des dits R. P. KécoUets, 
après midy, le troisième jour de 
novembre mille six cent quaire- 
viiiprt-deux, en présence de Robert 
■du Prat et Jean Gibaud, demeu- 
l'ant au dit Québec, témoins qut 
■ont avec mon dît seigneur de Fron- 
tenac Pt notaire si(cnez. H: ont aus- 



si les dits Vincent Poitevin, menui- 
nier, et Louis L'Evêque, maçon, 
aussi signé, et a le dit Pépin dé- 
claré ne savoiir ce faire ainsi que 
If dit Ixiuis Bédard. charpentier, 
do ce interpelô, Frontenac, J. Ro- 
bert du Prat. Jean Gibaud, Vin- 
cent Poitevin, U I>^vêque. Gfna-; 
lie.' fXiste T^Titc. p. 2211. 



.dbyGoosIe 



CHAPITRE VI. 



kTEAX lîte COLBERT. ilINlSTHE W. LOUIS XIV. 



,dbi Google 



La Chapelle du Palais dea In- 
ttndanta érigée en 1685 par M. 
DçMeullea. Intendant, et eous l'ad- 
ministration du Marquis de De- 
r.oiivillo, (touverneur de la Nou- 
velle-France. Ce Palais était situé 
6ur le rue St-Charkg faujourdhui 
StiValierl. C'était l'ancienne bras- 
serie qu« l'Intendant Talon avait 
fait construire en 1671, à son pro- 
pre compte, dont M I>eMeullos 
fit l'acquisition au nom du roi. 
pour y faire le loffement des In- 
tendanta anssi. pour y mettre 'les 
bureaux et les salles des délibéra- 
tions du Conseil Souverain, d'a- 
près une ordonnance du roi en 
date du dix mars 1685. 

Voici la preuve de l'existence 
de cette chapelle : 

" Le roi fait un don au Chapitre 
de réélise Cathédrale de Qu^e d^ 
la somme de 3,000 livres par ao, 
afin que le dit Chapitre soit 
obliffé de faire dire mesae par un 
chanoine tous let. joure dans la 
chapelle du paîais. (Edita et ord, 
vol. I. p. ^39):" 

Voici ce que nous lisons dans 
le voyage au Canada fait depuis 
'* 1751 ,à 1761 " par J. 0. " 
33. "La rue Saint-iCharles 
l'Intendance qui fait coude avec 
la rue du Palais et qui conduit i 
i'HôpitaUG«néral La rue de l'In- 
tendance est bordée, à droite, dï 
maisons dont les dernières don- 
nent sur la rivièire Saint^harles , 
c'est ce qui a fait donner à c» 
faubourg le nom de Saint-Char- 

" La maison de l'Intendance, 
nommée le Palais, parce que le 
Conseil Supérieur s'y rassemble, 
est un grand pavillon dont les 
deux extrémités se prolongent en 
avant et débordent de quelques 
pieds. Au milieu de cette maison 
c«t un perron à double ramne nar 
lequel on monte ; sur le derrière 
de ce bâtiment est un assea joli 




Armes de l'Intendant Robert 

Cet Intendant n'est jamais venu 

au Canada. 



in, dont la vue donne sur la 
sre Saint-Charles ; c'est le cô- 
e plus riant, car toute la nie 
est masquée par une côte fort éle- 
"!, nommée d'Abraham, qui est 
roc escarpé qui se prolonge 
flune demi-lieue. AprcB l'Inten- 
dance et du même côté, est la 
:!:aisoii du lieutenant du Roi. 
Cest dans cette maison qu'on dé- 
pose ordinairement les enfants 
nouveaux-nés, que le libertinage 
iibandonne et que l'humanité ac- 
cueille sous le nom d'enfant» 
trouvés ; ils sont élevés à la cam- 
■■agne jusqu'à ce qu'ils soient en 
âffe de gagner leur vie, ou qu'ils 
aient été adoptés ; ce qui arrive 
presque toujours dans ce pava, où 
Jps habitants sont naturellement 
humains pt hospitaliers. Après 
'■-ni Hospice, on entre dans la 
campagne. 

Le Palais a brûlé deux fois : la 
première. le 5 janvier 1713 : Bris- 
set, valet de chambre de l'Inten- 
dant Béo-on, et deux P"°^ •'- -' 
bre de llntendanfe périssent dans 
les flammes. 



DigitizcdbyGOOgle 



Sf. Jpan Talon, Intendant. 

1 Palais fut reconstruit peu 
■ temps apiÈs, car on a fait deux 
baptêmes avant 1717, dans la cha- 
nelle. Le 14 mars 1717 a été bap- 
tisée, dana la chapelle du Palais, 
tarie-lWadeleine, enfant de Pier- 
le Méchin de Front igny, greffier 
de la Maréchaussée, et de Made- 

le Belajoue. L'Intendant Bé- 
gou la nomme, fllég. de Québec') ; 
lieux ou trois enfants de Bégon 
î'urent baptisés dans la chapelle. 
Le Palais brûla la deuxième fois 
en 1759 lors de la conquête. 

Aujourd'hui cette propriété est 
retournée à fia destination primi- 
liV" -^o brasserie sous le titre de : 
La Brasserie de Boswell & Frères. 

Voici les attributions des iirten- 
dants de la Nouvelle- Franoe, d'a- 
près un article publié sur :^ su.iet 
par "iRTiotus". dans le Bulletin des 
Recherches TTistoritiuca d*. 1903 • 

" Les intendants de la Nouvelle- 
France ont joué un rôle proémi- 
i:f!;t dans l'histoire de la Nouvelle- 




Armes de l'Intendant Talon. 

i'ranc'e. l>e loas à 1769, pentkmt 
près d'un aiècie, ils ont exercé dane 
les affaiiiee intérieures de la oolonàa 
un rôle prépondérant. L'intendant 
eiajt 1© troisième personnage du 
pays. Le gouv>smeuir et l'évêquo 
seuls venaient avant lui dana la 
biêtarcbie dee autontéâi eonati- 
tuéee. Il était le chef de la justice, 
des finanoes, de la police. Sa juri- 
diction était très étendue et son 
pouvoir très oonaiidlérabLe. Ku- 
sieurs dôs fciictionnaires qui occu- 
pèrent cette haute charge furent 
des hommes distingués. Il suffit de 
mentionner Talon, le plus illustre 
d'entre eux, les Kaudot, Béffon, 
Hoccjuart, 

" Lîs intendants firent leiur ap- 
X>aritiou dans l'administration 
française au milieu du XVIIème 
siècle. Oe fut Eichelleu qui les 
créa. H y av^ait eu auparavant des 
maîtres de requêtes que l'on en- 
voyait dans les provinoes, au 
Xyième siècle, pour fairo des ins- 
pections, désifniéee sous le nom dô 
"clie^aucbées". Mais les fonctions 
d'intendant avec leurs attributions 



DigitizcdbyGOOgle 



Armes de Claude Bouteroue. 

résmlières durent vraiment lieii|r 
existence et leur importance au 
grand ministre de Louis XIII, qui 
en fit U11 (Its plu5 utiles instru- 
menta de son administration. Les 
parlements eu prirent ombrage 
parce qu'ils voyaient dars pos offi- 
citrs nouveaux des agents trop ac- 
tifs He l'autorité royale ot minis- 
Wrielle. Mais ils durent p'ier sous 
In moîn nuissantp du redo'iitaWfc 
cardinal. Ils se reprirent aDrès sa 
m»rf. Sous la Fronde, le parlement 
«0 Pans n-rnelia au fioiireniement 



il. Jaciues DuChesneau. sieur de 
la Ûousainière et d'Ambrault, 
Intendant. 



royal la suppression de ces foiic- 
tiouiLaires, louteiois ks inteiulau- 
ces du Lyonnais, ae Bourgojjne, de 
i'icardie, du Languedoc, de Pro- 
vence "et de Champagne furent 
maintenues. Eu llt54,les inteudanta 
furent rétablis dans presque tooites 
k's provinces. Lorsque Colbert fut 
deveuii îe principal ministre de 
Louis XIV, il auffincnta leurs pou- 
voirs, étcnriit leur juridiction et 
leur assigna une place do première 
iuipor tance dans le système admi- 
nistratif, qu'il orgnnisa si forte- 
ment. J/h-storien di" Colb.-'rt. 31. 
Pierre Oiément. a écrit au aujet 
de CCS officier,^ : 

" Il est plus facile de montrer à 
l'oeuvre ce représentant, déâifmé 
alors sous le nom d'intendant de 
justice, police et finance, .me de 
préciser soa attributinns. Ktablia. 
non' sans peine, par Bichelleu, 
malffré le mauvais vouloir des gou- 
verneurs et des parlementa, suppri- 
més par la Fronde un moment tri- 
omphante, les intendants furent 
les instruments dévou&î de Louis 
XIV et. d" Oolbert. V.^ devaient 
connaître de tontes contraventionfi 
aux Orilonnances et des oppres- 
sions oue les suicts du roi pnnr- 
raifut ^ouffr;r des sens dp justice. 



DigitizcdbyGOOgle, 




y. le i.Iievfllier Jacques DeM'eul- 
]es, Intendant, 



par corrupiiou, iiégliguuue, imjiuj- 
rance ou autrement' , sitrufliT lew 
procédures oiseuses et les cwicua- 
sions des mogiatrais, juger pui- ae- 
légatiou eu oonseil et rendre, saus 
appel, des arrêts emportant la pei- 
ne de mort, préveuir et réprimer 
tout ce qui pouvait menacer l'or- 
dre, -veiller aux approvisioniie- 
ments et subsistances, à l'état des 
priaona. Prévenus par Les ptoeu- 
reurs généraux, de tous les abus 
commis dans la province, suivant 
au besoin les armées, ils passaient 
îa revue dies troupes, pour s'assu- 
rer si elles étaient bien équipées, 
et jugeaient en dernier ressort les 
gens de guerre. Les routes ks ca- 
naux, les mines fiRUfaieiit parmi 
leurs attributions, aujçmentées de 
tout ce qui concernait l'impôt. Si, 
sur ce dernier point, leur interven- 
tion avait peu d'inconvénients 
dans le pays d'Etats prâce aux 
garanties de leur ciKanisation ad- 
ministra tÎTe, il n'en ^ait pas de 
iTîme dans les pays d'élection, où 
ffU pi>uvuit devenir redoutabJe. Là, 
•■n nfFet, les rèfflementa donnaient 
h l'intendant le droit d© ts-wer les 
taitlables omis dans les rôlins. et 
d'aiiprmenter arbitrairement les im- 
"^f^iitinns mi'ils Jue««i©nt trop fai- 
bles faculté funeste qui le rendait 




Armes du Chevalier DeMeuUes. 



maître de la fortuius <ios ciioj'eiis 
et lui permettait d'aveutager teale 
paroisee ou tel iermier, daue l'intc- 
ret du »es pro-tect^urs et de ses 
aiaia." — (Clément, hifitoiTe de Col- 
beri, vHjl, II. p. 9). 

" C'est en 1663, au moment où 
le ré^me des intendants recevait- 
eu J;'ranoe taiit son développement,, 
que cette fonction fut introduit» 
aans l'administration du Caiiiada. 
La compagnie des Cent -Associés 
avait remis au roi la propriété et 
seigmurie d« la NouvioUe-Franoe 
paT son acte d'abandon et de dé- 
du 24 février 1663, et Louis 
■ait accepté cet abandon 
dans ie cours du mois do mars. H 
procéda aueaîtôt à 1« réorganisa- 
tion du gouvernement dans la co- 
lonie. Il nomma im nouveau gou- 
verneur, M. de Mezy, un intendant, 
et cwa un conseil souverain. La 
nomination officielle de l'intendant 
semble même avoir précédé eellb 
du gouvreur et. l'établissement du 
'virseiî. En effet, l'édit de création 
du ooTispJl souverain est du mois 
d'avril. '^T^.dits et ordonnances, T, p. 
37\ et l'intendant fut, paraît-'il, 
nommé le 21 mars. On lit. à ce pro- 
pos dans Oharleroix : " M, Robert- 



Xi V 



DigitizcdbyGOOgle 



M. Jean Bochart de Champigny. 





conseiller d'Etat, aTa,it ét^ nommé 
cette mênse année ("1663) intendant 
de justice, police, finance et manne 
pour la KouveJle-Franice, et ses 
provisions sont datées du 21 de 
mars. (Charlevoix, I. p. 372). 

" Quant à M. d« Mézy, 6a_ com- 
mission est datée du 1er mai?. Ce- 
pendant, on dut croire qu'il était 
virtuellement nommé ayant oett« 
date, puisqu'on Ht dans une ordon- 
nance du Conseil d'Etat du roi 
■pelatiTia à la rénovation des conoes- 
sions non déffrichées : " Révoquant 



Armes de François de Beauharnoi». 



et annulant Sa dite Majesté, tou- 
rna concesâious dea dites terrea 
non encore défrichées par ci^'ix de 
ta dite compagnie- ; mande ©t or- 
donne Sa dit* Maj'eaté aux sieurs 
de Mczy, gouverneur, évêque dP 
Petrée, et liobert, intendant ■à'a dit 
pays, de tenir la main à l'exécution 
ponctuelle du présent arrêt. " Cette 
ordonnanoe est du vingt-un mars 
1663. D'après cette pièce, MM. de 
Mezy et Robert étaient déjà, en ce 
moment, gou-viernieur et intendant." 

" L'on ne connaît presque riem 
de ce preroier intendant de la Nou- 
velle-France. Oe qui est certain,, 
c'est qu'il ne vint pas ici. H n'a 
point fait le voyage du Canada, 
dit Charlevoix. et M. Talon, qui 
y arriva en 1665, est le ppemiw 
qui y ait exercé cet emploi." 

Liste des Intendant de la Kon- 
velle-Franre : 

l(Wi-^ .à Ififi.'i,— Robert I/)uis. 

ifian S IfifiS— Talon, Jean. 

1670.— Bouferoue. Claude 



de. 
1670 \ 



ie7.'i.— Talon. Jean ("Se 



.dbyGoosle 



1675 à 
quea. 
1682 à 

1686 à 
pigny. 

1702 à 
de. 

170S à 
et Ant., 

1712 à 

1724 
colas not 

1725 



.dbyGoosIe 



M. filIXES IIOCQTJART, INTENDANT. 



.dbyGoosIe 



,dbi Google 



M. Fraîicnis Bigot, Intendant. 



Armes de M. d'Aigremont, 



,dbi Google 



CHAPITRE VII 



M^ François die Laval. 



Voici un extrait dlïa notes histo- 
riques ■'^■ur le Chapitre die la cathé- 
drale de ^ébec, dians la vie: de 
Mgr de T^val par Mgr Edmond 
Laug*?vin, de 1684 à 1794 : 

" La Si, Cong. dfe la Propagande 
existait lorsqu'il fut question de la 
nomination de Mgr de Laval, déjà 
vicai:© aipostoliquet au aiège de 
Québec, et de la création d'un cha- 
pitre po^ir sa cathédi-aïa. C'était à 
cette Oongrégatioii qu'il apparte- 
nait de décider la question préala- 
ble, c'e-t-à-dire s'il étnit à propos 
pour le bien de la iteligion de for- 
mer un Chapitre dans sa nouvelle 
église, et la jéponae fut fBivorable, 
("Erecionis in Oatliedralem in Nova 
Francîa. Archives de l'archevê- 
ché de QuôbecV'. 

" L'examen elt la dîscuasiion de 
œ précieux projfet fut continué par 
la " Congrégation proposée aux af- 
faires consistoriialefl", qui se dé- 
clara -également en f-avBuT de l'é- 
reotton -'e l'' vilie de Québec en 
eitê, et de L'églis':? paroi ssialei, sou'' 



l'invocation de St-Iji>ui«, en catbê — 
drale ; Teoommandlant d'omeitre la - 
formiB et la solennité ordinaira 
pour l'érectiom des cathédraleB ; 
et d'incorporer Fabbaye de JDeau- 
bec, déjà possédée en oommsJidla 
par Algr dei Laval, évwiue de Pê- 
trée, à la nuenao épiacopale pour le 
soutien de l'Evêque. avec le con- 
sentement du ix)i auquel la nomi- 
nation appartenait en ^rtu du 
concordat" 

" La Ooi^T%ation recommande 
de plus, qu'une foia les limites de 
r%li-=ie et du diocèse die Québec 
fixées par le roi et approuvées par 
Sa Sainteté, "e^ évéque soit sou 
mis immédiatement au Siège apoe- 
tolique pour tout oo qui concerne 
l'ordre et la juriadiction et avec 
nouissanoe de tou» tes oripilèges et 
honneurs qui appairtieniKent de 
droit commun à toTis les évoques," 
L'avis de la Congrégatâon est que 
lévêque soit fiam "d'ériger au plu» 
tôt dans son église des dignités, 
qui composent ordinairesnent le 
Chapitns et le deigé des autres 
cathédrales et que le revenu n'en ■ 
soit pas moindre que de 24 ducats 
d'or. Que la, charge âea âmes de la 
pa^oisso ("qui devra être suppri- 
mée), soit exercée par le curé ac- 
tuel, tant qu'il vivra, et après sa 
mort par les chanoines prében- 
dieirs et dignités comme dans les 
autres chapitres suivant que l'évè- 
que l'aimera mieux 

" La Congrégation entrait emsui- 
te dan? de qui concernait les sta- 
tuts, les insignei!' dlea cbanoines, et 
la préwnfation des suiete au Pape 
pap le roi oni par les fondateurs et 
bienfa.it^'ur'» qui en auraient obte- 
nu le privilèc© du St-Sièjrat 

" Enfin, elle proposait Mgr de 
T.Bval noiir être le nouviel évéque. 
Oe rapport très circonstancié fut 



DigitizcdbyGOOgle 



Charles Glaiïddet, ThC, 
du Chapitre, en 16B4. 



soumie au SouTOraiii Pontife, qui 
le 9 octobre lUTO, domia son uy^i'o- 
bation à tout ce q.ui était suc^géré. 

" Cbtte résolution fut fo'muléc 
daue une bulle du 1er octobre 1G74, 
Teufennant toutes' les clauses de 
droit et etipul^anl) expM-'ss&n|ciri|t 
^ue l'évêque dépendra immédiate- 
ment du St-Siège apostolique. 

Les mêmes expressions "Cathe- 
dralem Eccle-iam Sedi Apostolicoe 
immédiate subjectam', sont répé- 
téis dans 1-a Bulle du mênv jour 
par laquelle Mgr de lavai e^t nom- 
mé éréque de Québec C'est un ti- 
tre d^onnenr pour la métropole de 
cette province eoelésias tique. 

" CSe prélat, *i attaché aux rè- 
gles canoniques et ne voulant sK 
guider que par les lumières du St- 
SiSge. représenta qu'il était prêt à 
oboerTler l'ordre de créer son cha- 
pitre, mais qu'aucun eoclé^iiaistique 
de oon diocèse n'avai't pris les ds^ 
grée dans les faeultén de droit ca- 
nonique et He théoloerie requis 
pour êtï« pourvus des diiomités d'un 
chapitre, et demanda dispense de 
cette condition. T,ie Pape Innocent 
^I qui venait de monter sur le 



1 pontilicai, ac^-orda cette dis 



n I 



s 23 B 



■ula 



t 1677 



sept ans 
avant que Mgr de Laval organisât 
son chapitre, et, le 6 novembre 
1684 seulement, il put donner un© 
ordonnance à cet effet. H y rappel- 
le d'abord en termes mganifiqucs 
l'origine des chapitres dans l'égli- 
se, pb après un exposé rapide de 
l'état du diocèse, de l'érection de 
l'Evêchê par le Souverain Pontife 
à la demande du Roi de France, 
il constate nue ce Prince lui a 
donné les Abbayeg de Meaubee et 
de l'Estrées pour le soutien de 
TEvêché et du Chapitre. Il règle 
ou'ij y aura nour le présent cinq 
Dignités seulement, savoir le 
Doypm le Chantre, l'Archidiacre, 
le Théologal pt le Pénitencier, 
douze chanoines, et quatre chape- 
lain!! ou vicaire?! pour remplir les 
offices de maîtres de cérémonies, 
de sacristains, de chantres^ et les 
autres fonctions inférieures, pnis 
douî^e cfaDts de choeur pour ser- 
vir >■ l'E-'lisc." 

"H peTit être utile ds dire ce 
que l'on appelle dûrnîtéi A propre- 
ment parler, ce titre n'appartient 
qu'à l'archidiacre et à l'arohiprê- 
re, (lui ont une certaine part dans 
l'administration accompaffnée d'une 
juridiction et de préroijatives pro- 
pres à leurs charges. " 

" N'é^nmoi"'! dans les chapitres, 
On apnelle aussi dignités, les fonc- 
tions qui donnent une préséance à 
ceux qui en sont revêtu*." 

" La première dignité dans un 
chapitre est tantôt qmalifié de 
doyen, tantôt de président, de pré- 
vosb. C'est son droit d'officier dans 
les fêtes plus solennelles de l'an- 
née, lorsque l'Evoque en est om-' 
péché : la liste do ces fêtes eet 
do-nnée dans un décret du trois dé- 
cembre 1672." 

"C'est à lui qu'il appartient de 



DigitizcdbyGOOgle 



Skolas Duboi's seerétaïre du 
Chapitre, en 1684, 



conTijquer le chapitre, de donner 
le signal pour le commen cernent 
de l'office, de présider le chapitre 
eu toute occasion, de faire prêtre- 
assiatant aux fonctions cpiaoopa- 

" Lui-même est assisté d'un prê- 
tre en chape, lorsqu'il célèbre à la 
place de l'ETêque," 

"L'archidiacre juge les difficul- 
tés temporelles des ecclésiastiques 
et des ésrlises : il faii, les luitalle- 
tions, doit empêcher les désordresi, 
visiter le diocèsp tous les trois ans 
au défaut d" l'Evêque." 

" Quar.l à U juridiction qu'ils 
avaient avant le Concile de Trente, 
elle ne leur est plus reconnue." 
_ " Le Théologal est chargé de 
l'explication de l'Ecriture Sainte 
dans la ''«thédrale." 

"Le "énitencîer est chargé d'en- 
tendre les confessions de tous ceux 
<iui a= -'ésentent dans l'étendue 
du diocèse, et doit se tenir à son 
trîbu"»! régulièrement et à jours 
fixes." 

" Le ohantwe on nrimîcier il la 
Kanbe direction du cliant. des céré- 



monîps et de ce qui regarde le 
culte extérieur." 

La succession des chanoines est 
réglée par le décret d'érection ; les 
manBet- des Abbayea divisées entre 
l'Evêché et le Chapitra, et les 
tro!.<t ("'nouièmes de la seigneurie 
fie 1h_ Petite Nation, donnés, an 
Chji-"tre et nomme les titulaires 
aux Canonicats. auivipt le nou- 
voir "ue lui e- donn? la 'Rulle." 

" Leur installation eut lieu le 12 
du mâne mois et fut faite par 
l'Evêque en présence de M. de la 
Barre, gouverneur, de M. de Menl- 
lea, intendant, de Messieurs de 
Monthoré, d'Esnos, du Rivant, 
Hueti Ruette, d'Auteuil, Provost 
de Comporté, Chaions, Juehereau 
de la Ferté fous mentionnés dans 
l'aok- et qui repréîont aient, en 
cette occasion solennelle, toute la 
noblesse du pays. Messieiura Henri 
de Bernières. nommé doyen, louis 
Ango. Archidiacre, Charles Glflde- 
let, thpolop^l. Thomas MoreJ, alors 
curé de St-Thomas et du Capi, 
Amador Mflrtin, alors desservant 
Beau port. .Tean Gu.von et Jean- 
Frarcois Buismin, tous deux prê- 
tres du Séminaire, furent installés 
en personnes ; mais me^^sieurs 
I>udouvb nommé grand chantre et 
déià "-"und vicaire. 

" Jean Gaultier de Brualon, cu- 
ré des Trois -Rivières, nommé pé^ 
nitencier, Pierre de Caumont, curé 
de Bouclier vil le, Benoît Dnplein, 
curé de Contrecoeur, Louis Sou- 
mandei curé dans la côte de Beau- 
pré, et Jean Pinguet, curé de la 
PoinDo-aux-Tremblesi tous nommés 
chanoines furent représentés par 
M. Pierre Francheville, promoteur 
n-ênéral de l'officialité^ gui était 
alors curé de St-Jean, St-Pierre 
et St-Laurenf, en l'Isle d'Orléans." 
" L'acte de prise de possession 
porte l'obligation pour les alj*nt9 



Digitizcdby Google 



il. Fraiiçoitt Bupré, chanoii» 1 
aoraire, en 1688. 



(excepté pour M. Dudoujt, demta- 
raut à Pana pour l«s affairée du 
diocèse'), de se présenter datia le 
cours de l'ûnaée." 

" Les diapelaina installés en 
presonneâ furent messieurs Nico- 
las l>u3o% François Grouard, sous 
diacre, et Philippe Boucher, acoly- 
te. M. Paul Vaohon, alors mission- 
naire des Grondines, Ete-iAnne et 
Batiscan était le seul chapelain 
absent." 

" Voici le cérémonial qui fut 
observé en cette ciroonatAnce *>- 
lennelle : 

" L'hymne Veni Creator ayant 
été chantée, M. Pierre ('Je Franche- 
ville, procureur général, fit lecture 
des lettres d'érection du Chapitre 
et chacun des titulaJi-ce vint pro- 
noncer devant l'Evéque, la pw>fes- 
Bion publique de la foi catholique, 
pui!-| s'étunt agenouillé «t ayant 
reçu dee mains de l'Evéque le livre 
des 8S. Canons répondit Amen «-n 
s'inclinant." 

" Ensuite tous, demurant à 



DOUX et ayant touché les SS. Evan- 
siles, prononcèrent U formule du 

serment prescrit." 

L'Evêque les revêtit alors de 
l'habit canoniiil, c'est-à-dire du sur- 
■>Iis et de la chape noire avec le 
bonnet de même couleur. Après la 
récitation du Pater, de quelques 
versets et d'"tie oraison» l'Evéque 
leur fit toucher le psautier, et 
anrès qu'ils eurent bai^ sa main, 
il lea embrassa tous, les conduisit 
au choeur où il assigna à diacun 
Sa place suivant son grade et aa 
dignité, et le tout se termina par 
le ch"-* '■■ '''•' Deum et la eonoie- 
rie des cloches. 

" T'" mémoire ooneernant l'érec- 
tion de l'Evêché, de la Cathédrale 
et du Chapitre de Québec rend 
compte de cette fête." 

" Le 6 novembre 1884, le Sieur 
cie Laval nommé par le Boy à 
l'Evêché de Québec donne Bon dé- 
criât pour rîreclioii du Chapitre 
conformément aux disoositions de 
la Bulle et aux pieuses intentions 
de Sa ilaieaté Ixiuis XlVt et le 
12 du même mois, il prit Iin-même 
po.'îsession et v mit les dignités et 
chanoines et chapelains qu'il avait 
choisis, et auxquels il avait donné 
des lettres. Cette cérémonie se fit 
en présence du g^éral, du corps 
des officiers de la garnison, do 
l'intendant, des conseillers et au- 
tres magistrats. Cette pompeuse 
el nouvelle c^nénioniâ qui dura 
une demi-journée fut terminé© 
par un Te Deum solennellemeat 
(■•"«nté nii son des doohfcs, des ins- 
truments de musique, au bruit de 
l'artillerie de la viller, les troupea 
et les milices étant sous les armes, 
et le plus grand nombre di»s cî-' 
tovcns V éttivt. ac?oorifri. y ayant 
été invités et n'y ayant fait aucune 
onnosition, mais au contraire s'en 
retournèrent témoigTiant Ibur j<He 
et contentement. 



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M. Joseph Séré de la Oolombîère, archidia< 



" Le jour même de son. installa- 
timi le chapitre s'assemblât à l'ie- 
sue des vêpres, sous la pré3ideui.-e 
de l'Evéque, pour tenir le premier 
chapitre général. Après K-k'fi 
d'un syndic ou trésorier et d'un 
eecrétaire, l'Evêque conjointement 
aveo les chanoines, commença à 
dresser quelqueis statuts qui fu- 
rent cwntinués danis les ûssenibléCs 
suivantes et finalement approu- 
va et confirmés par le prélat le 
13 novembre," 

" Par la Bulle de l'érection de 
l'évêché la paroisse avait été sup- 
priméo et le chapitre éta.it charjçé 



de la cure des âme-: Plusieurs le 
trooivêrent mauvais : Mgr de Laval 
érigea la paroisse de Québec à 
l'autel de k Ste-Famille, dans la 
cathédrale en 167a 

" Au procès- verbal de l'asaem- 
bléc du 13 novwnbrie 1684. on Ut 
œ qui suit : 

" Messi<'urs les chanoines ayant 
fait réflexion -Tir la charge et obli- 
gation qu'ils ont d'admioiiatrer la 
cure de Quéifcc conformémetit & 
1^ qui feat porté dans W bulles d® 
Clément S, et après avoir mûre- 
meint oonsidéré l 'incomptabilité dU 
soin de la cure avec ]&" asaiatanœa 



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M. Philippe Boucher, d'après la 
gallerie, S St-Joseph de Lêria. 



ANCIENNE PLACE DU MARCHE 
Première cathédrale de la Nouvel le -France, c 
et terminée en lfi57 



>dbyG005jle 



qu'ils sont obligés d'avoir aux offi 
ties et autres fonctions <!" la i" 
thédiale n'étant qu'un très petit 
nombre, ila ont trè^ humblement 
supplié Monaei^neur de faire en 
sorte auprè* de Sa Saiiitoté d'à 
présent que cette cbarge et obliga- 
tion d'administrer la cure de Qué- 
bec liour fût ('■nti^rement ôt<Vï. es- 
tant tout-à-fflit déterminés «t ré- 
«olus autant qu'il était e.n eux de 
8e démettre dé la diiOe our«. ainsi 
qu'ils s'en sont démis aujourd'hui 
entre les mains de mon dit Sei- 
gneur. Cette délibération ne fut 
pas '^gnée par tous les chanoines. 
" Irf lendemain, le 14 l'évêque 
érigea de nouïteaTi la cu'i?' de Qué- 
bec supprimée oommo il a été dit 
ci-deasrue nar la Bulle du Souve- 
rain Pontife et l'unit an Séminai)* 
die Québec, lui dn"Tipnt Ipi droit de 
présentation ; e'^tnît "-smener les 
<^ses à peu p;i&-' à leur premier 
état." 



Le Chapitrp a ce=«é d'pxister en 

1766, à l'arrivée de Mgr Briand sur 
le siège de Québec. Voici, continu 
llgr Langevin, p. 254 : 

" En conséquence, le 19 octobre 

1767, le Chapitre demanda à l'évê- 
que de T«mplaoer les chanoines dé- 
funts et d'accélérer la reconstruc- 
tion de la oathdrale. 

" Ce voeu ne put être exaucé 
pour différente^ raisons ; et le Cha- 
pitre s'éteignit en p&u d'années. 
En 1796, Son Eminenee le cardinal 
Gerdil, écrivait à Mgr Hubert, 
alors évêquc de Québ«^, constate 
que M corps n'esistiait plus. Le 
dernier chanoine résidant en Ca- 
nada était moi*t le 23 septembre 
1785. c'était M. St-Onge. Les au- 
tres moururent en France. 

" En 175S le canoricat vacant 
par la mo'tt de M. de la Villang*- 
vin avait été confié à M. G. dP 



M. Guillaume-Daniel Serré de la 
Colombie re, 

Tonnanoour et un autre en 1754 à 
M. Gilles Ougnet, qui venait d'être 
ordonné prêtre ; M. Chs-Ange Col- 
let fut le dernier pourvu fl758) 
.J.èvéque l'affeotionnaït et le 'prit 
chez lui plus tard fl769) avec M. 
St-Onge, qui était chano.'ne depuis 
1755. Mais dans l'automne de 1759 
MJJ. Ougnet et Collet voyant que 
le pays allait définiBivement passer 
entre le-'' mainit des An^^lais, quit- 
tèrent le Canada pour demeurer en 
France. 

" Clément XIII, qui était Pape 
lorsque le Canada fut cédé à l'An- 
gleterre, conseilla à Mgr Briand, 
dana un bref du 9 avril 1766. de 
maintenir son chapitre(, quoique 
ses biens temporeW fussent ruinés. 
H exhortait les chanoines à conti- 
nuer leurs réunions et à chanter 
l'office dans les fêtes solennelles, 
Boit à la cathédrale ou dans quelque 
autre église que l'évêque leur assi- 
gnerait. 

" Mais on ne crut pas pouvoir 
fia(r!afaire aux représentations que 
le chapitre adressa à cet égard le 



DigitizcdbyGOOgle 



M. Jtean-Félix Recher. 



19 octobre 1767 â Mgr Briaiid, eu 
lui demandian-t de rebâtir la cathê- 
drai«. Le gouvernement en fut p»*- 
babiement cause, car on lit le pas- 
sage suivant dane une leittre du 
lieutenan-l^eoilTïrfneur Oarleton ft 
.lord Shelbounie ("30 octobre 1767*: 
" On m'a demandé de compléter le 
chapitre, et j'ai fait des diffieult^â 
â Je pennettre." 

" C'eet ainsi que, tout en admet- 
tant la liberté en principe, eeiix 
qui ava'ent l'autorité civile en 
mains en profitaient pour y mettre 
des entraves. 

" En 1819. Mgr Plesris consulta 
la Conirréttation de la Propagande 
pour savoir si on lui oonseÀllait de 
• [.•fhV^ i„ (.'"'n-tre de la cathédra- 
le, et Son Eminenoe le cardinal 
Pedicîni lui répondit da le rétablir 
en donnnrt le titre de chanoines 
nux membres du okrgé qui pour- 
raiept en remplir les fonction», 
siiiif les obstacJ'Ca qui s'y oppoee- 
raient et que la Congrégation igno- 
renit. 

" Enfin, en 1865, la Sacré Con- 
prégatîon ayant exprimé le déeir 
de vn'r rétablir 1« chapitre de la 
cathédrale de Québec et d'en voir 
ériger dans les autres cathédrales 
comme dans celle de Montréal, 






Ml. Thomas Thlboult. 



Mgr Baillargeon alors administra- 
teur et devenu depuir, archevêque 
de Québec, répondit que plusieurs 
caiiseH trè*! grave* s'.v opnosiaient." 
("Actes du ^ Concile Provincial 
de Québec, p. 116). 



Statuts et rwlement-, extraits 
des Mandementfl des évêques de 
Québec : 

STATUTS 

Et Réglementa du Chapitre faits 
par Monseigneur de Laval con- 
jointement avec Messieurs les 
chanoines en l'année 1*84. 



" Le douzième jour du mois de 
novembre de l'année mil six cent 
quatre-vingt-quatre, à l'issue dw 
vêpres, le Chapitre général a étS 
capitulai rement assemblé au son 
de la cloche pour la première fois, 
auquel îtonseiRneur l'Evêque a 
présidé, et oii se sont trouvés Mes- 



DigitizcdbyGOOgle 



sieurs Henri de E?riiières, "Doyen, 
Louis Aiigo Archidiacre, Charles 
Glandelet Tiiéologal, Thomas Ho- 
rcl, Charles Amador Martin, Jean 
Guyou et .Tean -François Buisson, 
Chanoines," 

II 

" L'on a commencé par l'Élection 

d'un syndic et d'un secrétaire, et 
l'on a nommé pour syndic M. le 
Théologal, H pour secrétaire M. 
Nicolas JluBoa." 

ni 

" Monseitrneur a fait ensuite les 
statuts et règlements suivants con- 
jointement aree Ifpssieurs les Clia- 



TV 

" Pour se conformer à l'esprit 
de la primitive Eglise tous Mes- 
sieurs les Chanoines vivront er 
. communauté selon les règleg qui 
seront établies dans la suite." 



" Les assemblées ordinaires du 
chapitre se tiendront tous les ven- 



dredis à l'issue des petites heures 
cl lorsqu'il y aura quelque fête ou 
autre empêchement. Monsieur le 
Doyen en fera avertir." 

" Lorsque l'on tiendra le Chaiti- 
tre, l'on sonnera la cloche du cha- 
pitre immédiatement avant ras- 
semblée." 

^11 

M. le Doyen présidera aux as- 
semblées lorsque Monseigneur n'y 
assistera pas et en son absence la 
dignité qui le suivra." 

YIII 

" L'on commencera les a,ssem- 
blées par le "Veni Creator" et on 
les conclura par le " Confirma hoc 
Del'"* e^; l'Otalison «Atetionea 
no stras", etc. 

IX 

" L'on se donnera de garde de 
soutenir son sentiment avec ar- 
acur. Toutes choses se termineront 
a la pluralité des voix ; si ellea 
sont égales, l'avis du côté dont 
sera le Président ptîvaudra.'' 



" Quand une affaire sera mise en 
délibération, avant que d'en venir 
aux avii», ehacun pourra dire et 
demander les éclaÎTcissementa né- 
cessaires pour opiner. Mai^fi après 
quo le président aura demandé les 
avis et que celui à qui il appartien- 
dra d'opiner le premier aura com- 
ment il ne sera plu* permis d'in- 
terrompre, si ce n'est que quelqu'un 
ait besoin de quelque édaircisse- 
ment, ce qui ne se fera qu'avec ci- 
vilité, tant au préis-ident qu'à celui 
qui aurait cessé d'opiner." 



DigitizcdbyGOOgle 



it, Lyou di3 St-Ferréol. 



XI 

" Les chofiis qui -auraient été dé- 
libérées dans le Ohapitre eeroiit 
tenues secrèiea. et on ne les mani- 
featera à personne sous peine d'être 
esclua des assemblées capitulaires 
dorant tel «sjpaee de temps qu'il 
sera à propos par le Okapitre." 

XIÏ 

" L'on tiendra tous les ans dieux 
fois le Ohapitre général dang le 
temps que l'on jugera plus com- 
mode ©t en la manière qui sera ré- 
glée dans la suite." 

xm 

" H faudrii être trois au moinis 
pour prendre une résolution déci- 
sive dans un chapitre ordinaire en 
égard au patit nembre des chanoi- 
ne8_ et aux incidents qui peuvent 
arriver ; maie il faudra po'ur h 
moins être cinq dans un Chapitre 
estrordinairenient assemblé, et 
sept BU moins pour le chapitre gé- 



M. Joseph Heché Pesche. 

XIV 

" Les conclusions qui auront él^ 
prises dami^ le Chapitre général se- 
ront alignées de tous ceux qui y au- 
ront asaii'dé ; et celles qui auront 
été pr!eea dans les Chapitrée ordi- 
naire» seront signées du président 
et du se;rétaire seulement." 

XV 

" Les 'ohosea qui auront été réfio- 
luea et décidées dans un Ohapitre 
gnéral ne peurroiït être changées 
que dana un autre Ohapitre géné- 

XVI 

" La dignité do doyeai venant à 
vaquer, l'élection en appartiendra 
au Chapitre conformément aux 
lettre? patentes d'érection de Mon- 
seigneur et après qu'on aura ob- 
servé les formalités requises en 
femblables; rencontres, l'on procé- 
dera à hi dite élefîtion la voie <îu 
scrutin à la pluralité dfs voix. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. EIzéar TaJi^r. 



XVII 

" Lorsque Monseieneur emi>Ioie- 
ra IçB cihanoines dans les cures «i 
missions et autres fonctions qu'il 
jugera néeeasairfs pour lie bien de 
son écliae. ils seront oerjs's comme 
présents." 

XVIII 

" Tant à raison du petit nombre 
l'union qui a été jusqoee à présent 
dans le dergé de cette Eglise, Von 
a trcniTé bon d'accorder aux cunéi 
et miaaionnaiites faisant de préaemt 
les fonctions curialea le pouvoir 
d'assister aux offices du chapitr»' 
en habit canocLal ; sans toutefois 
«lue qela puisse porter de consé- 
quence dans la snite." 

XIX 
" L'on gardera l*a règlements 
suivants pour la grande messe et 
la récitation ou chant de l'offi« 
jusqu'à ce que le tempa et l'expé- 
rience qu'on en aura fasse juger 
à propos d'y apporter du change- 
ment." 



" 1. Lon dira tous les jours la 
grand messe à neuf heures du ma- 
tin." 

"■2, Les jours ouvriers l'on récitera 
simplement i'ofiice sans le chan- 
ter, excepté les jours suivants qu8 
l'on chantera seulement les vêpres 
Cl compiiea, à savoir : la Couver-' 
sion de saint Paul, saint Joachim, 
âflint Marc, l'invention de la sain- 
te Croix, saint Barnabe, la Vis:- 
tation de la sainte Vierge, sainte 
ifadeleine, la dédicace de sainte 
Alarie aux neiges, la Transfigura- 
tion de Notre-Seigneur, l'Exalta- 
tion de la sainte Cro:s, saint Luc, 
saint Martin, la Présentation de 
Xotre-Dame, les saints Innocenta 
et toutes les veilîta des fêu's <:t di- 
manches," 

" 3. Les heures auxquelles on ré- 
citera l'office les jours ouvriers 
sont les suivantes : les matines et 
laudes à cinq heures du soir, lea 
petites heures tout de suite à cinq 
heures et demie du matin, les vê- 
pres et compiles à un heure aprèa 
niidi excepté en carême que les 
vêpres se d^'ront après la grande 
messe, et les complies immédiate- 
ment avant les ma i ,- 

"4. Touts les fêtes de première 
classe qui seront fêtées et la fête 
de la translation de saint Flaviea 
ei sainte Félfcité, l'on chantera lea 
matines et laudes à quatre heures 
après midi. Les matines se chante- 
ront rondement, les leçons se ohan- 
ti ront et les répons ne feront que 
se réciter à haute voix."' 

"5. Le Te Deum et ks laudes 
seront chantés solennellement. La 
Veille de Noël l'on chan era les 
matines à neuf heures du soir ; 
elles se cbaiiteront d'un ton plus 
iei.t tt plus grave et les -.-epons des 
lettons seront chantés sur les no- 
ies ; oe fui s'obîervera pareJII&- 
niei't (t'ix fêtes de Pâques et de 

rrnfr.f-it's. 

"t. Tous 1rs dimanches et fête» 



DigitizcdbyGOOgle 



M. EuÉta&he 'Chartier de Ix>tbiniè re, né à Québec, ]e 15 dédsmbre 
1688, fils de René-Louis Chartier de Lotbinière et de Madaleine 
Lamtlert. Il avait épousé !« 14 avril 1711, demoiselk Rena'ud, 
D'Ayee-ne-Desm«'loïse, dont il eut plusieurs enfants. Devenu veuf, 
il fiut ordonjié prêtre, le 14 avril 1726, et fit partie du chapitre de 
Québec. H mourut à l'Hôpital-G énéral, le 14 février 1749. Un de 
ses fils, Ënstaohfè, ordonné en 1741, est mort curé de Lorette, en 
1786, ain autre François-Louis récollet. ordonné avec son frèrç 
Eustache. le 23 sepenibre 174'jnort aux Etats-Unis, en 1784. 



.dbyGoosIe 



M. Antome-^'harles Godefroy de 
Tonnancour, 

l'on chantera prime à cinq beuree 
et demie, tieioe avant la grande 
messe, sext« aprfe la grande messe 
et noue immâdiatement avant lea 
vêpre», excepté les fêtes qu'il y au- 

" Toutes les fois que l'on chante- 
ra vêpres et compiles, l'heure de 
les chanter sera à une heure et de- 
mie après raidi, excepté en carê- 
me." 

"7. L'on n'allumera que deux 
cierges à tous les offices que l'on 
ne fera que réciter et aux autres 
selon la qualité du jour." 

" 8. L'on sonnera chaque jour 
tous les offices et messe de la ca- 
thédrale avec la cloche du Chapi- 
tre." 

" 9. La grande messe de la cathé- 
drale qui se dira les fêtes pt di- 
œanchea tiendra lieu de la grande 
nicsse paroissiale jusqu'à ce qu'il 
y soit pourvu autrement." 

" 10. Quand il y aura des services 
qui concornent la paroisse, en le? 
dira à des heures qui n'empêche- 
ront point les offices de la eathé- 

"11. Lorsqu'il y aura oHiaratior 
de célébrer deux messes l'on en 



M Etienne Boulkrd'. 



dira une basae pendant les petites 
heures." 

" 12. A raison du petit nombre 
d'ecclésiastiques et de la multitude 
des emplois, Monseigneur l'Evêquo 
a dispensé le Chapitre de la réci- 
tation de l'office des morts, psau- 
mes pénitenciaux et graduels." 

"13. L'on a nommé pour sup- 
pléer à l'office de M. le Ohantre en 
son absence M. le Théologal." 
+ François, évâque de Québec 

H. de Bemières, Louis Ango, 
Thomas Morel, Charles' Glandèlet, 
Charles A. Martin, Jean François 
Buisson. N. BuBob, secrétaire." 



Liste des iihanoiiies du Chapitre 
do Québec- fondé par Mgr de La- 
val, de 1684 à 1794, d'après Mgr 
lïdiiiond Langevin : 

M. Henri de Bernièrtes, doyen. 

M. Txjuis Amro de Maîzerets. 

M. Thomas Morel. 

M, Amador Martin. 

M. Jean Quyon. 

M. Jean-Fra Buisson. 

M. Jean Dudoiiyt. 

M. Jean Gaultier de Bruslorr, 



DigitizcdbyGOOgle 



ArmOB as la famiiit; Ooiiefroy de Toiinancoim 



du Obapitre de la Cathé- 
drale de QuébW. 



DigitizcdbyGOOgle 



JI. Pkrre de Oaumont. 


M. Joaohim Fomel. 


il. Benoit Dupiein. 


M. Bertrand de la Tour. 


M. Louis Soumaude. 


jUj. Ijouis Lepagie. 


M. Jean Pinguet. 


M. Ant.Chs-God. de Tonnanconr 


M. Pierre PranwbeviUe. 


Mi. Michel Poulin de OourvaL 


M. Hiool&3 DuBos. 




M. Charles Grandelet 


it I»uia Mauas. 


M. Frangoig Grouard. 


M. Piierrie Ledero. 


M. Philipm Boucliôr. 


M. Eustacbe Ohartier de lK)tbi- 


M Pa'ul V&Qhon. 


nière. 


M. l'abbé Durfé. 


IL Elzéar Valier. 


M. Claude Trouvé. 


M. Lyon de St-Perréol. 


M, Prançoia Duprâ. 


M. Pierre die G an née Falaise, 


M. Guillaume Gaultier. 


M. Yves Leriche. 


M. Jean TouCques. 


M, Jean-Pierr« Miniaio, 


K. de Marlac. 


, M. P. J. H. Haaeur Delome. 


M. Joseph Séré de la ColombRic, 


M Allenou de la Villangenn. 


M. Etienne I-evaljet. 


M. Jean-OlÎTier Brianid. 


M. Nicolas Deleuzc. 


M. J.-Bte Gosselm. 


M. Pierre Poquet. 


M. PLsrne Boucault 


M. Guillaume dfe la Oolombière. 


M. J. A. Gaillard. 


M. Goulrin Calrarin. 


Mi Jos. de la Corne. 


M. limace HanseJ. 


M. Cfubanao de Taffanel. 


M. Oharka de la Bouteillerie. 


M. Joseph Besche. 


m Jacques Leblond. 


M. Chs-Anae Collet. 


M. Pierre LaPicard. 


M. Gilks-Louis Cugnet. 


M. Charles Plante. 


M. Chs-Ré»ris de Rigauvine. 


liSt. Thomas Tîiboult. 


M. Pierre Saint-Onge. 


M. J. H. Tremblay. 


M. Joaeph.Pra Berrault. 


It Etienne Boulai-d. 


M Jean Gaultier de VarennM. 


M. Pierre Gérard de Voriay. 


Mi. Germain Morin. 


M. Thiierry HasBur. 


M. Jean-Félix Recher. 


"M Paul-Armand Ubric. 





,dbi Google 



— 80 — 
CHAPITRE Vm 



-a. cbap^le de la Maison de la 
Providence de la Sainte-Famille, 
fondée par iigr de St-Vallier, h IS 
noven^re 16S6, slti^ à la haute* 
ville de QuiÉbéo (me Sie-Aime). 
Cet ëtaliHesem^it avait pour but 
de réunir les ^anide» £lle» pauTrea 
pour leur apprendre à traTsiller et 
à vivre chrétiennement. Voici ce 
que nous lisons dans la vie de 
Soeus Bourgeoya, vol. I„ pt 320 : 
" Cétait surtout dans la TiHe 
même de Quéibeo que IKeu voulait 
faire éckter la srrâee de la Congré- 
gation, en fournissant à la aoeur 
Bounpeoye Foceasion d'y travailler 
& la «anotifiioation d'une multitude 
d'âmes. Dane la visite qu'il ât à 
Montréal, M. <ie Saint-JValKer fut 
frapper de l'esprit de piété et de 
ferveur qu'il remarqua dans la mai- 
son de la Providence, où la soeur 
Bourgeoys avait réuni, comme on 
l'a raconté, de grandes filles pau- 
vres pour leur apprendre à travail- 
ler et à vivre cbTétiennement. Ce 
prélat désira dbnc de procurer un 
semblaH© étaMissement à sa viMe 
épiscopale ; et jugeant que les 
soeurs de la Congrégation, dont 
Dieu se plaçait à bénir si visible- 
ment toutes les entreprises, étaient 
Mules capables d© le former et de 
lui communiquer le même esprit, il 
écrivit à la soeur Boui^oys pouT 
lui offrir d'en prendre la conduite. 
D acheta pour cela, lé 13 novembre 
1686, une maison avec cour et jar- 
din, dans la hauf« ville, proche de 
la grande place Notre-Dame, et 
enfin on ■choisît pour être à la tête 
de l'oeuvre la soeur ITarie Barbier, 
à laquelle on adjoignit la soeur 
Saint-Ange, envoyée de Ville-Marie 
à ce dessein. Le prélat ne fut point 
trompé dans son attente : car ja- 
mais, peut-être, on ne vit d'une 
manière plus sensible la bénédic- 



tion de Dieu eur une oeuvre, qu'on 
eut L'eu de l'admirer dès le com- 
mencement de celle dont noufl par- 
lons." 

" Par le zèle dea deux sœurs 
missionnaires, il a'établit et il ré- 
gnait dans cette maison, comiue 
I BOUS le nom de Providence de la 
Sainte-iFamiLle, un esprit d'inno- 
I eence. de ferveur et de simplicité 
dignes des communautés les plus 
panfaites. La dévotion envers la 
sainte Famille y fut introd'uite dô» 
le commenc^nent ; cbaque jour 
donnait lieu & qudque nouvdle 
pratique pour honorer l'Enfant- 
Jésue, la très sainte Vierge et lei 
glorieux saint Joseph ; en sorte 
qU6_ cette dévotion, qui à Québee 
avait été jusque alors oomme ré- 
servée aux mèrea de famille, devînt 
bientCt commune à toutes les jeu- 
nes personnes sans distinction. De- 
puis plusieurs années l'amour de la 
parure ayant nénétré dans toute» 
les classes dé la société, un grand 
nombre de femmes et de filles af- 
fectaient dans leurs habits un luse 
beaucoup au^leseus de leur coadii 
tioa et ne respectaient pas tou- 
jours les règles de la décence, spé- 
cialement dans la coiffure. M. de 
IvavflJ. pour arrêter cet abuB, avait 
défendu en 1682, aux prêtas de son 
diocèse, de recevoir â la participa- 
tion dies sacrements toittee celles 
qui seraient vêtues d'une manière 
indécente. Toutefois le luxe n'avait 
fait que s'accroître de plus en plus; 
et en 1686 il régnait partout avec 
plus de licence et de scandale que 
jamais. Ce que les efforts de îf. de 
Laval n'avaient pu opérer, les 
le la Congrégation, par lee 
sentiments de piété qu'elles avaient 
su inspirer aux jeunes filles de la 
Providence, l'obtinrent d'elles sans 
leur en avoir même témoigné le dé- 



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I 

9 



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La vénérable Marguerite Eourgeo ys, fondatrice de la Maiec 
Providence de la Sainte Famille, à Québec, en 1686. 



sir. Car le 12 juin 1686. veille de la 
fête du Saint-Sacrement, ces filles, 
voulant renoncer à tout ce qui pou- 
vait Tessentir les vanités du mon- 
de, formèrent de concert la résolu- 
tion de s'interdire l'ugaee de '■t- 
taîns ornementa superflus qu'elles 
avaient portés jusque alors, et al- 
lèrent les suspendre devant l'image 
de la très sainte Vierge dans leur 



oratoire pour les offrir comme en 
sacrifice ; en sorte que le lende- 
main on le vit, avec autant de sur- 
prise que d'édification, assister à 
l'office divin et à la procession gé- 
nérale, toutes vêtues de la manière 
la plus simple et la plus modeste." 
" L'exemple diP ces filles fut imi- 
té Tannée suivante par celles de 
riie d'Orléans. La scteur Anne, 



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,— 83 . 

missionnaire (fe cette île, écrivit en 
cfs termes à ïa soeur Barèier, à 
Québec^ I« 12 juin 1687 : " Nos 
filles fiorat préelËiit€aneiiit oonfonnee 
pour leiir totleitte à celles de votre 
communau'tê ; et voioi oomnfet 
la chose e'est pa^éf. Pendant l'es- 
pace de quatre à cinq jours, non» 
leur avons recommandé d'exami- 
ner dans leurs petites réflexioi», 
et datw leurs ■vnsîites au TrÈe-Saint 
Sacrement, ei elles n'avaient rien 
qui fut opposé à l'eeprît du saint 
ïkrfant JifeuB." 

" Après y avcrir pensé, ellea nous 
ont dît qu'elles ne coitnaîae aient 
rien qui put y ètr© contraire si 
non quelques ornements de tête, 
dont elles souhaitera ien t. de tout 
leur coeur de Et priver. Jujrez «"n- 
bieiî volontiers noiw nvo"a adhéré 
à («tte bonne inanirationt'' 

" Enfttu M. de Saint-Valliier. en- 
couragé par cos Ksureujî r&nltats, 
désira f''? les v"iT t'^'te'-dre à tnu- 
t'w les écoles de filles do bo-i dio- 

fàSf. 7>TS 1.0 w=it° d- .*1^1 ^^ 

Villemarie qu'il fit .'n 1690. il vit 
avec satisfaction ^i<3 la oluoart 
dea netitea filles étaient Vêtues set- 
Ion If" r^l*^ fl" In ^liis éH;fi(iT.t" 
molestie. Hais on ayant r«jmarqu5 
quelqueff-unea qui mettaient dans 
lenr toilettai une «rtaino affecta- 
tion, et craigmant que leur exem- 
ple ne fut pernicieux aux autr^p, 
en affaiblissant l'içiffet de» bonnes 
instructions qn« les soriurs leur 
faisaient touichant la simplicité 
dans W habits, il jugea la chose 
assez importante pour puibli 
msnd/'m'Kt sur cet objet. Ce n'est 
naB on'il voulut empêcher par lA 
W fillea d« o-ialité d'î norter dos 
vêtPTOents conformes i leur état : 
mhilein'^t il Tocn"imanda S touto" 
en Itérai de ne vStir modestement 
F"1on leuf "nndi+îrt-n. "t A'S-^'*f- 
dans la coiffure, toute affectation, 
<îi^ rubans et d« dentellea. Ainsi, 



cette utile réforme fut un nouveau 
fruit que pro-Iuiait le jtèlie des 
soeurs miîsionn aires d*" Québec" 

" Leg visites que la aœur Bour- 
geoya Ileur faisait de teraw Ba 
tmpa ne oontribuaîait pas peu à 
eacfitpr «ette flerve-ur. im ranimant 
E^ elJPB l'sprit <fei leur eaint» voca- 
tion, surtout l'amour d* la pauvre- 
té, de l'humilifS et de ]« mortifica- 
tion. Avant rei^sT-'niA aute da-n« 
trois êfflrêes. probablement celles 
de Ohamplain. de Ilfe d'Orléans et 
de Québec, On usait de quelque 
distinction à l'égwrd de» aoeurs en 
Wr dfetribuant le nain bénît, »~n 
humilité en fut alarmée) ; et elle 
voulut qu'on cessât cette nratîaute. 

■Te dis au prê+rp quî oélSbrait la 
aam1« mesiae, éorit-eU^ que n'é- 
tant 'q.ije do pauvres fillea nous ne 
devions point rsfoevoir d'honneurs 
partiçulîera dans l'Egliea. Que s'il 
voiilaiif nous faîire la charité d'un 
morcean <^p nair. bénit- îe bedeau 
nourraît le mettre à la sacristie, 

di-Bi* IB. Ot e^r-léoî'itstiqiifl n.» rfi- 
""-di't mi-i i" lui fai=i-îs plaisir, «t 

"ira lo donnât aiitrenwint. Un au- 
tre à qui ie fis la mûne obaerva- 
tio^, me dit qu'il avait nenria 
ou'on nous lé. donnât en cérémonieL 
à causp que c'était la coutume ; 
*•*■ Te +roia'ème. sa-s v fiîre réflec- 
+;,v_ T«,.aniii^ l'éta!" » Oiiél^oo, i^c 
1 envoya ur eonsaÎT 



nvfr^onne 

d- T^in b^nit e" cpr^"Tiie ; ie le 
r<ciis, crainte de lui faii* de la 
T-eir^ - et <>wr&s je pn'-ii que celn 
ne se fit plue. cB que la personne 
trouva bon. TTous ne devoni re<^ 
voir aucun honneur comme une 
place distinguée, un c'ie™*. "^ ra- 
>rt?au "t tnuti" entre chose sin^m- 
lièe. Xe caractère de cette com- 
munauité doit être la petitesse et 
l'humilité ; e+ comn« on en dis- 
tingue tous les ustensiles et Tes 



DigitizcdbyGOOgle 



Sainte Yiergd pour supérieure 



see oompagiM» prennen-t la tria 
de la Congr^ation Notre-Dame. 



bairdes à la marque de la Oongréffa- 
tion, il faut aussi qjw dane tous 
les omi^'ois et les offices, il paraie- 
9e( des marques de la Dauvretéi n'y 
nèdiercbant jamaifi oe qui a de l'é- 
clat ou quelque marquie de hau- 
teur, La Très Sainte Vï-rtre, notrO 
trêe-chèrie instiiutrice et fondatri- 
ee. ne s'attribuait aucun des hon- 



neurs rendus à son File par Ut 
rois, ke bergers at lea autres." 
(Ecrits autographtes de la «>Vii 
Bourgeoya)." 

"La soeur Bourgeoys donne nais- 
sance de l 'Hôpital ^éo^ral de Qué- 
bec." 

" M. de Saint-Vallier. ciiann£ 
du succès dé l'établiasfmeot de la 



DigitizcdbyGOOgle 



Providence, dâ»ira quie les soeurs 
de la Coller égati on étendissent à 
toutes U» petites filtee en général 
le bienfait de l'dducation, en ou- 
vrant des écotes gratuitie» pour (A- 
lee^ oiwame elIVis U fais&'tent à Ville* 
marie et ailleurs. Elles commencè- 
rent donc, en l'iannée 1688, ce nou- 
vel établiasement dans la maison 
de la haute ville, qui mêmte ] 
tientôt dvpitisiée à ce seul usage.' 

" Car l'aimée suivant^ M. âfi 
Saint- Valier, voyant 1«9 grands 
avantages de la maison de la Pro- 
vldeuo\ conçut la <lesejein d^in 
autre établiissement qui put être 
d'un* utilité plue générale à la 
«lasae indigente, 0^1 fut de fonder 
à Québec un hôpital, fiur le modèle 
doB maisons établies dans la plu- 
part des villeiS <t<'i Franoet connute 
90US le iwHn d'hôpitaux généraux, 
(vie de aoeur Marie Barbier'), où 
l'on Wnferm^irait alors lea pauvre» 
mandiantâ pour les y employer à 
diveo^ ouvragée, afin d'timpècher 
l'oisivetg éci o3aix qui négliejeaient 
dfl travailler, quoiqu'ils fussent 
encore en état de al3 neodrt) utiles. 
Ayant donc tu par expérience le© 
bénédictions qu'* Dieu ae plaisait 
à verser sur les travaux deg soeurs 
de la Congrégation, il jugea qu'el- 
ma étaient très propris à pnocuner 
le succès de ce nouvel établisse- 
ment ; et i'(n con8éQun<» au prin- 
flemps de l'année 1689, ji écrivit a 
la soeur Bourgeoys pour l'engagier 
a fair-l le voyage de Quâ)ec, afin 
■dlen coofénar av^o ella" 

"Elle n'eut pas plutSt apprîa les 
désirs du prélat, qu^ncontinent elîe 
se mit en chemin à pied, car lu nu 
vigation n'était pas encore lib>-p " 
cause des glaces. I>an3 ce voyam», 
elle eut à endurer deo fatiirues in- 
croyables, étant obligée souvent de 
8e traîner sur les genoux, tantôt 
dans les neiges, tantôt sur la glace, 
«t quelquefois dans l'eau. O'eet 



ainsi qu'elle avait coutume ut- 
ger l'hiver ; «t si dans les autre» 
saisons de l'année elle faisan »■ s 
voyage» en barque, c'était pour elle 
un exercice de zèle, et autant de 
véritables missions en faveur des 
matelots et dee paasagere, auxquels 
elle donnait surtout des exemples 
touchant de pauvreté, d%umilité et 
de mortification, A Québec elle ap- 
prit donc de M, de Saint Vallier le 
dessein de la charger de la direction 
de l'hôpital général, qu'il voula t 
Substituer à la maison de la Provi- 
dence, quoiqu'elle vit bien qu'une 
oeuvre de cette nature était peu 
compatible avec la fin de son inati- 
tut, la soeuT Bourgeoys entra néan- 
moins aveuglement dans les vues 
du prélat, «t se livra à des travaux 
dura et humiliants, portant elle- 
même sus ses épaules, de la basset 
ville à la haute, les meubles et les 
ustensiles nécessaires au nouvel 
établissement. Bien plus, après 
avoir «nployé à ce pénible travail 
19B quatre premiers jours de la se- 
maine salante, ^e passa la nuit 
entière de jeuidi au vendredi à ge- 
noux et immobile devant lei très- 
saint Sacrement, Enfin, pour se- 
conder lee desseins de son évêqm, 
ello a-ppela à '^"lôibec la soeur Hioux, 
qui depuis près de quatre ans dîri- 
-eait la mission de la Sainte-Fa- 
mille dans l'île d'Orléana, et envoya 
la soeur Marie Barbier pour teaiir 
sa place." 

" Ainsi, les Soeun de la Congre- 
frstion furent l'inatrumenit dbnt la 
divine Providence se servit pour 
donner un oommeinicement à l'Hô- 
pital-Général de Québec, oil tant do 
personnes délaissées devaient trou- 
ver des ressourses assurées contre 
la misère, eit des moyens abondants 
de Banctification et de salut. Elles 
en eurent la conduite jusqu'en l'an- 
née 1692. où le prélat, arprès avoir 
obtenu dee lettnea paterotee du roi 
en faveur de cette maison, se dé- 



DigitizcdbyGOOgle 



àde. à la confier & des filles qui , 

gardassent la cdôtuK, et s mit àw 

Hospitalièree." | 

"Diea voulut Bans doute que M.' 

Saint-VaMier «"haDgeât ainsi de 
rues à l'égard des soeurs de la Oon- ' 
gré^atioD pour les faire rentrer 
dans les fonctions propre die leur 
institut, l'iDStruction et la aanoti- 
fication des jeunes fillee. Oar ce 
prélat, en leur ôtant la direction de 
i'HôpitalTgénéral, ne priva pas «• 
ville épiscopale de leuis eerrioee," 
"Au contraire, pour les fixer â 
Québec, il leur avait fait donation 
par acte du 19 janvier 1689, de la 
maison qu'elles occupaient à U j 
haute-ville, en mettant pour condi- 
tion expresse que si elles venaie»! 
à se transporter dans ftuelqu'autrt 
quartier, cette maison serait vian- 
due à leur profit, et le prix ean- 
ployé à l'achat du nouvïi emplace- 
ment où elles s'étaWiraient ; il ; 
ajoutait cependant que, dans le cafj 
où la mission de Québec viendrait 
à s'éteindre, la propriété des choses 
données retournerait à t^Evêque 
qui en disposerait pour le plu(| 
grand bien de ses diocésains. La ! 
soeur Bourireojs accepta oette do-| 
nation le 12 mars de cette même' 
année." ("Archives de l'arehevêeV: 
dé Ouébec.") i 

_ "La liberté que M. de Saint-Yal-I 
lier laissait aux soeurs de vendra 
certte maison eut pour motif le pei 
d'avanta«e qu'eHe offrait poui 
l'oeuvre dont elles étfli«nt chartfées 
Aussi re tawlèrent -elles pas à ei 

accuérir une autre où ^ee « 
transDort&rpint, Mais elles v étaient 

S peine établies qu'elles se virent 
menacées d'en être expulsées par 
une personne qui prélendit mettre 
ormosition îl la vente au'on venait 

He Vit en faire ; et en sortant de 
là. elV.B n» trouvaient ou'une nnu- 
ve étohle ''onr tout loirement. "Je 
me 91'is réjouie d'apprendre nvf 

v"ua nllîez Ictrer dans une étable 
leur écrivait la sreur Bourffeoys : 



mais en même temps j'ai de I* 
peine de savoir le mécont«nbement 
que les personnes que vous connaïa- 
wz ont témoigné; car j'ai un grand 
désir de demeurer unie aveo tout la 
monde, à cause que Dieu nous com- 
mande d'aimer notre procbaîn. ' 
C'est œ qui m'a fait difiérer dé- 
faire ensaiainer le contrat en ques- 
tion." Les soeurs quittèrent enfin 
la maison et allèrent se log^r dans 
ce triste réduit, comme ei la Provi- 
dence eut permis les oppositions 
dont nous parlons, pour donner à. 
l'établssement de Québec un nou- 
veau trait de ressemblance avec le 
formation de la congrégation à 
Ville-Marie, où eUe n'avait eu 
qu'une pauvre étable pour b©r- 

" Il faut que les soeurs aient eu 
bien à souffrir dans ce lieu pour 
que la soeur Bourgeoys, ai avide de 

privations et si mortifiée, en ait pu 
parkr en ces termes ; "Nos soeurA. 
après avoir quitté le logement oft 
elies n'avaient pu demeairer, s'é- 
taient logées dans un autre aveo 
qu^quea pensionnaires. Elka y 
étaient si mal, quelles sortes de 
misères, quand elles en sont sor- 
ties." 

" Comme cefiendant elles ne 
pouvaient demeurer dans un lieu 
fi_ incommode, les prêtres du sé- 
,mînaira de QuS)ec, qui dirigeaient 
■es soeurs de cette ville, vendirent 
la maison que l'évêque, alors ab- 
sent du Canada, leur avait dy)nnée, 
Pt en acheitèrçnt une autre situé© à 
la haute ville, près de la cathédra- 
le : ncouisition qui fut pour elltf 
une source de mérites par les pei- 
nes très sfmeibles qu'elle en 
éprouvèrent." 

" "Nos soeurs avaient eu toutes 
le!< peines du monde à consentir à 
cet achat, dît la sceur Bourgeoys, 
'.■1 maison destinéoi ans écoles 
''tant siluf^e dans la haute ville, oïl 
l(^= rr=:"rnPB =ont déjà établies 
nnur l'înstr"ction de» pnfan's. T.ft 



DigitizcdbyGOOgle 



Soeur Ânuie Hious, 3e supérieure de la Provifkaee, en 1 



soeur Bourgeoys en fut plua affli- 
gée que persoima Sa charité, eî 
attentJTe à ganter toutes sortes tW 
méimeementâ eoiveTa tous, l'obli- 
gieait à les observer surtout à l'é- 
ftard des religieuses Ursulinea, aux- 
cuelles elle craÎRiiait aue son voi- 
sinaire ne fut à charge. Elle ja- 
peait d'allenrs que le bien puHîe 
demandait que la Congrégalion al- 
lait He fisar dam la basse-TÎÛe, 



pour donner aus enfants de o* 
quartier la facilité de recevoir le 

bienfait de l'instruction gratuite, 
au'un trop granii' éloignemant l«tiï 
mirai t fait négliger, principale- 
ment dans la mauvaise saison. Elle 
iiarti donc Dour Québec, où elle 
arriva le 8 mai 1692. " Je parle 
dit-ell'^. à M. Glanidelet, vicaire 
général, et à M. Hazeut, négociant 
de Québec, pour trouver una place) 



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«n ]« btsfl«-^la K. Hueur m'of- 
fre dqux logementA à choisir : 
l'un à !a plait«foniie, qui aeiraît 
d« mAgaain, et un autze. Koui 
«nous vendu la maison de Uom- 
soigneur pouï 2,510 livrea, qu'il 
fallait reonplojer à notr^ nouTel 
eoiplaoement ; «t iKius acbetoof 
pour 7,500 cdui de la plateforme. 
Oar, outre qu'il fallait procurer 
tm logCfoont à itos soeurs, mon in- 
tention principale, en achetant 
oet fmBÎaceinent, était H'avoir iin 
lieu de retraite à QixSbea, tant 
pour nos Hoetirs qui j sont ©n 
miasion, ou qui pourront y êtr» 
dana lea environs par la Buîte, <ine 
r>our celles de Montréal, qui y août 
et viennent. Je crois qwe la Proyi- 
rienc*- (l" Dieu et le «ecoura de la 
sainte VieiKe nous a'^îst«rent dans 
cette occasion ; car M. Haaeur me 
promit de ne jamais nous faire de 
ipeine pour il« .paieinant et nous fit 
un aeto pour "voir niirt \ ce qui 
txmrrait se faire de bien dans no- 
tre maison." 

"Mais petad(,nt que M. Hazeur, 
booune nlein de vertu et de reli- 
gion, se montrait eî lùen disposé 
Jxnir la Congrégation, le proprié- 
taire qui avait vendu aux soeurs 
la maison de la haute ville, qa'eHe> 
ne devaient point occuper, mit la 
▼ortu de la soeur Bourgeoys a de 
rudes épreuTee, par la r^eur avep 
la^iuello il exigea le paiement qui 
lui était dû. quoique la eoenr fut 
alors dans l'invpossâbilit^ de la sa- 
tiafaire. Lorsque iSM. du sémlnair' 
de Québec avaient vendu la maison 
donnée par M. de Saint- VallieT, et ' 
qu'ils avaient acheté celle de la 
bautq ville, ils avaient en Inten- 
tion do .nayer cette demiàre par le 
prix de l'autre ; maïs, par va ar- 
rantrement a^sez mal concerté, îU 
avaient «nuragiS les soeurs à faire 
leur dernier paiement a-ant le 
temps ou leur acquérauT devait 
leur faire le sien ; d» sorte qn'i 



l'écfaéance elles m virent dus l'ion 
puiaaanoe de la çayer." 

"Arrivée à Québec, dit la soeur 
A>n3^ep^, je ti|ouvB nos aoenn 
bien einbarrasafies : notn vendeot 
les avait citées en justice dovanl 
llntendant, et elles faiseFient ce 
qu'elles pouvaient pour lui faire 
attendre le tempe ou eJIes devaient! 
recevoir ellee-mSmes leur p*îo- 
nxent ; mais en vain. Ceux oui a'en- 
tremettaient dans cette affaires'a* 
visent que la maison nous avait étié 
vendue franche et quitté, et prétén- 
dept que, s'a^ssant de la payer, il 
faltait auiparavant afficher un billet 
à la norte de l'église, pour savo' 
si personne ne s'opposerait à cette 
vente ; mais l'afficbe ig'aiit 6té mî- 
s<v il ne se trouva point d'obstavde 
On dit alors qu'on pouvait enoon 
différer le paiement sous quelque 
aiitr? préteste. Touit cela étai't pour 
gagner du tempe ; ce, qui anima 
fort notre vendeur contre nous 
:Usqu'à dire qu'il ne pardonnerait 
pas le tort qu'on lui faisait. Je ne 
pus agréer tout cela, croyant d'afl- 
leurs que ce délai était injuste. Il 
est vrai, qu'on me dît que ie ne m'en 
mêlerai pas ; mais devant Dieu je 
me trouve coupable, puisqu'il faut 
oue je consente pour mee soeurs. lA- 
dessus, je parle à K. des Maiaerettf 
et à d'autres pour emprunter de 
l'arorent : je ne trouve que 800 livret 
ou'on veut me prêter pour un mois, 
es oui ne peut rien avancer." 

"Enfin je ne sais plus que faire i 
jevais à la diapelle de la Sainte 
Vienre des Jésuites, et je me jette 
à ses pieds, sans pouvoir lui faire 
d'autre prière que oee paroles • 
"Sainte Viarge, je n'en puis nlus.'' 
En sortant, je trouve à la porte iBIt 
paraonne à qui je n'avais nullvimt 
pensé, qui me demande oeimnent 
allait notre affaire. Je puis, ajoute- 
t-j], vous prêter 1,000 livres, «Tgwit 
de France dont vous ne me paierez 
point d'intérêt, et qui peot-étr4 



DigitizcdbyGOOgle 



Toufl demeuroroDt, oetou que mei 
ofiaiMs réuMixont j a'^n parlez a 

iiciaoïixie, vous pou'vcz roUB en aer- 
Tir. Sau8 rettouirtier & la maisoii, ja 
manda nies soeurs UrsuJe et Saint- 
Ange chee cette pergonne, oft je me 
rends. lÀ noiu faisons une promes- 
se vasaiAe à sa volonté, et nous r»- 
cerons lee 1,000 UTrea era louis d'or. 
Eux sortant de cette maison, j« 
trouve notre rendiaur et sa femme 
dans la rue, doux oonune des 
agneaux. Je Leur offre leur paie- 
menrt, et Je^ lee mène de oe p^ citoK 
le notaiie, pour tout aoQuîtter el 
satisfaire à la somme qui leur-était 
encore due ; et ainsi toute ctitte 
affaire fut termina par le secour» 
de la sainte- Vierge," 

"Quant au paiement du à M.-Ha- 
zeuT, ma soeur Raisin arait signé, 
l'année d'auparavant, une quittan- 
ce delà (p-atdfiaation de 1,000 livres 
qujs le roi neus fait, sans sToir pour- 
tant reçu d'argent ; et ma soeur 
Étant morte sur ces entrefaites, 
noue disputiona cette somme. Mai* 
ne pouvant pas plaider contre le 
eignature de ma soeur Raisin, j> 
tenais cette somme pour perdue, 
lorsque M. de Turm^iia entreprit 
cette affaire, et fit connaître à M. 
le tnéeûriM- que ces 1,000 livres nous 
étaient dues. Les voilà donc retrou- 
véaa, et je les offre à M. Hazeur ne 
doutant pas que ÎTotre Seigneur 
n'eut fait retrouvior cette somiiK 
pour servir à ce paiement. Cap je 
crois <Hie foutes les gi-atificatione 
du roi et de Québec, connue aussi 
les dons qu'on a faits à la commu- 
nauté, ont été pour nous donner 
moyen de renvolir nos emplois ; et 
que, par conâéquent, nos fÛIep qui 
vont en mission doivent en être as- 
sistéee, aussi bien que cdlea qui 
sont à la communauté de Villema-l 
rie. et aue c'est une justice de les 
étendre à toutes. En effet, Monsei- 
gnnr voulut qu'on donnât à M. Ha- 
leur les gratifications du roi pou^ 
achevfiir son paiement." 



. 89 — 

"i« oroia donc que U Frovidecce 
ue x/icu et le secours de la «aiat^ 
ViergQ remédieront à nos besoios 
poui' rêtaObseement de Québeo." 

Comme on le voit par ce qui pii' 
càde. la soeur Boiurgeo;a ât e& 
mUji l'acquisition d'une maison ^ 
ia iMtose ville pour son nouveau cou-* 
vent V oomnria la plabe-iforme. iilie 
était située entre les rues de Lau- 
niàre. Saint-Fieme et du Fordie 
Cette rue do Launière a chongÉ 
son nom plua tard en cdiui Du* 
Soeurs et d^uis 1891, la rue port» 
le inom. <i» cote de la Montagne Quâ 
est la continuation db la côte àepui^ 
la rue Saint-Piene. Voici les noms- 
des habitants de La rue de Launière 
en 1769-'TP, d'après les mémoires de 
Madame Danirî Macpberson : 

"M. Jeremiab Da^, M. Ohinqu» 
Mme Vve Amitrt, Vve Baby, Laudt 
Camçbell, Vve Costé, Michei Foi 
tier. M. Ihifaux, Bernard Falsn 
drieitte Bobt, Ifcpbee, aubergiste 
"Aux Armes do Boy". Pierre For- 
firues, Frs. L'Etoumeau, Henry 
Boon, Lea Soeurs de la Oongréga- 
tion, Kerre Labatte dit Laflemr, 
auborgistie, Vve Demitte, aubergiste 
"Au Vaisseau" Ja<x]ues Samson,. 
aubergiste â l'emaengue de la Oroix 



Les Soeurs ont laissé la baaso 
ville an 1844 pour aller se fixer à 
Saint-Roeh, mais la propriété d6l# 
basse-ville lenir appartient enoore 
HIes ont fait construire ptusienrr 
frraiuls ma^sins. entr'autres ceu! 
des MM, M^sOal] et Sbebyn, et eaux 
du Dr EJdouard Mlorin, etc., ©te. 

M. François Hazeur, de qui 1» 
^■or-nr Bourceovs avait acheté RU 
ififl2. la raftiaon de la basse-ville*- 
('tait nétroeiftnt, il épousa à Québec* 
le 21 novembre 1672. Marie-Aunt- 
Soumande, fille de Pierre Soumandi! 
"t r]/> Si"nine Côté. Ba eurent 14 
enfants. Pierre, fut le second curé 
de la Point e-Aux-Tremble», Joae^- 
Tbinrrv. fut '•"ré dp Obamnlain. 
■^ijnérii^ur <'-"a tXrs-ulinf.^ des Troîs- 



DigitizcdbyGOOgle 



M. Paul de Chomedey de liaiaon- 
Sieui^fa, fbndateur de Montiféal, 
en 1642. 



Rivières, en 1722, il devient grand 
pénitenicier du chapitre^ et le 20 
iuÎQ 1740, il prit possession du 
sièjfe épia«i>pal de Ouébec pour 
Mgr de l'Auberivîère, H mourut i 
l'Hônita'-GÉr-éra] de Québec, le S 
■ivTÎI 1757. En 1716, il demeurait 
avec son domestique, Jaciiiiea Jas- 
min. ni) Ko 23 rue Saint-Louia. Il 
fut inrrain d'un enfant de son 
beau-frère, le Dr Michel Sarrazin. 
qui était marJ6 à Mari^-Anne Ha- 
zeur. sa soeur. Le I>r .Sarrazin de- 



Magasin des MM. McCall et 
Shehyn, sur l'ancien site du Cou- 
vent des Soeurs de la Oongréga- 
tion Notre-Dame, à la bagse- 
ville, de 1692 à 1844. 




des Soeurs de la Congréga- 
tion Wotre-Dame 



meuralt au Ko 17, rue St-Louis, 
['racensement de 1716.1 

La Soeur Marguerite Bourgeoys, 
fondatrice de la maison diO la Pro- 
Viaeiiui! a Québec, est née à Troyes, 
en Champagne, le Tendiedi^Baint, 
le 17 avril 1820. EUe arriva au Ca- 
nada, avec M. Paul de Ohomode; 
Hn Maisonneuve. en 1653, et oontr 
meaca dès 1653 à instruire les jeu- 
nes Elles, en allant de maison en 
maison, elle prit soin de la maiaoi 
de M. de Maisonneuve juaqn'ei» 
i(!.i7 T,,,;^ fonds la OongrégatioB 
de Notre-Dame die Montréal, le 1" 
novembre 1657. Elle monru.t ^ 
MoT-trôaT. le 12 ianvier 1700. âeSo 
de 79 ans et 8 mois. 



.dbyGOOgIC 



EQUSE DE îTOTBE->AifE DE VIOTOIRES. 
Commencée en 1688 et inaugTirée en 1690, 



CHAPITRE IX. 



îfoua liwms dans les ■manuscrits 
de la NouTelle-Eranoe ; 2e série, 
vol. 4 ; >un nïfenoire daté de 1680, 
par Mgrr de liaval,. adressé au gou- 
verneur, lui demandant une place 
pour une chapelle à la Baase-Ville. 
pour servir d'aide à la paroisse, et 
■une lettre du gouvemeiir, M. de 
Denonvillei à propos de cette clia- 



pelle et du terrain du vieux maga- 

1680. " Mémoire touchant une 
plaee en la Basse-Ville de Québec, 
pour y baatir une chapelle qui doit 
servir d'ayde à la paroifec." 

Comme les rigueurs de l'hiver 
sont cause bien souvent qu'on ne 
peut pas porter les Sacre-ïicntg aux 



DigitizcdbyGOOgle 



maladea de la Basse-Ville de Qué- 
bec âaœ l'«zpoe«i à de grands acci- 
uemte, et que ies vieillards, les en- 
L&uxut Usa nnToiaGe et lea iiitimtee ue 
peuvent aller à !a Haute-Ville pour 
S entendre la meese, llSwsque de 
Québec a esté obligé de permettre 
une ebapslle en la Bafifie-V ille pout 
eervir dayde à la paroisse et qu'on 
»tj serve pour cela de la maiBOn d'un 
particulier en attendant «Ju'U y 
a,i une chapelle et d'autant qu'il 
n'y a plus de place vacante en c« 
lieu là. Sa Majestâ est très bum- 
blement au-Jife d'accorder _ une 
place appelle le vieux magsffln du 
Roy pour y confltruire la dite cha- 
pelle qui dodt servir d'ayde à la 
dite paroisse." 

1686. " Lettre de M. de Denon- 
ville à propos de l'église de la Bas- 
FC-VUle : 

" iM. l'Intendant et moy avons 
concédé à l'Eglise U "laoe dni 
vieux magasin de la Basse^Vill© 
pour en faire une paroiase euccup- 
sale qui seroit um grand secours à 
la dite Basse-Ville, attendu l'eeloi- 
gnement de IVglise parcùssiale, Oet 
endroit ne pou voit convenir ■'v>ur 
y faire un mag'aain du Roy. estant 
trou séré des maisons qui l'expose- 
roient trop aiux hasards du feu. Si 
vous estiez dans la pensée de bae- 
tir quelque magasin pour le Roy, 
nouis aurions grand besoin, il con- 
viendront fort que ce fût en cette 
Basse-Ville, qui est vis-à-vie l'en- 
droiit où ^"o vaisseaux mouillent. 
On épargneroit ainay la peine et 
la dépenos du transport. Voua 
voyez, Monseigneur, par le plan de 
toute la villei qu'il jomdray à celte 
Ipftre ai l'endroit marqué A con- 
viendroit mieux n"ur v l>astîr, que 
la maison de W. Talion marquée 8. 
qui comme vous voyez, Monsei- 
gneur, Pet fort éloignée du mon.il- 
Ia«e des vaisseaux. On ne vous a 
peut-être jamais infoiTné qu'à la 



Ml le CHANOINE GLAtTOiïLET, 
Premier desservant de l'église 
de Notre-Dame des Vic- 
toires, 



Hauf«-VdBe^ en eat& et en hyver^ 
Otu est obldgé de descendre à la Bî- 
viôre pour avoir de l'eau pour boire», 
n'y ayant en haut aucun purye ny 
fontaine cfui ne tariesent en. eeté et 
qtii ne gèlent tù fort en liyver gu'on. 
n'en Bgauroili tirer une goutta J'ay 
éprouvé «n arrivant icy par le feu 
quii Ipirit à une mai>Bont le grand 
inconvénient qu'il y a de n'avoir 
aucune eau pour esteiiidre. M; de- 
là Banre avoit commencé un pniys 
à l'endroit manqué 5, qui est très 
imparfiait, parce qu'il n'est pas as- 
sez profond. Si vouiS jugez à pro- 
pos de nous donner ce petit secours 
on y feroit travailler. 

Tandis que j'ay esté à mon voya- 
ge 3e Cataraky, M. l'Intendant a 
fait faire par des expert^ l'estinu- 
tion de la maison et Brasserie de 
M Talion, je ne eçay si il voue en 
aura rendu compte avant son d^ 
Ttart ; elle a esté estînïée dix mit 
Eeua, je ne cro.y pas que M. Talion 
trouve personne qui les luy veulle- 
donner l'I y faut des rénarationn. 
Ce bastiment serviroit très bien i, 



DigitizcdbyGOOgle 



INTEEIEXLK DE L'EGLISE DE N.-D. DES VICTOIRES. 



des mag'asînâ et au logement de H. 
llntendaiïl. L'fesloftffneineii.t seroii 
im peu incommode et a luy et an 
public. Si vous y mettiez le Conseil 
Rouveraiiii vous tojKz s'il tous 
plaïat aussy MoTi-seigneur tpar la 
mtuation de M. Talion ai elle <wn- 
vient à en faire le It^wiment du pa- 
lais ou ai vous aimeriez mieux fai- 
re faire quelqu'autre logrement p*"'' 
le Conseil Souverain et cour V" 
îufreB de la Pnévosté. afin cnie Ja 
justice «e wndit tonte au roêsme 
Palais." 

Dans -une autre lettre datée du 
28 septembre 1689, à Oolbert ; 3L 
de Denonville dit : " îTous avnna 
fait espêdien, Mouseîfîneur, la oon- 
cesaion pure et simple d'une place 
dans la Basse-Ville de Québe<\ 
nommé le viieu mapasin. pour pîi 
faire une église succursale qui tie 
peut ostrc bastî^ sans quelque lî- 

r . ■•' ' ' ■ ^1 



béralité, eâle pourra oouater quatre 
mil livres.'-' 

Voici un mémoire de feu If, 
l'abbé Louis Beaudet, qui est très 
bien fait, nous donnant l'historique 
de l'église et des rueg de la Bafise- 
VUle de Québec : 

L'EGLISE DE LA. BAS'SE^VILLE 

" Sur La me Notre-I>ame, qui 
commerce à l'eTctrémîté-nûrd de 'a 
halle Champlam, ept l'église de la 
baase-^ille, bâtie à la place de l'an- 
cien masasin incendié en 1682. 
Avant cet incendie, Mgr de Laval 
avait demandé l'emplacement pour 
y bâtir une église. La ohose ne fut 
pas nccordée sur Ite champ ; mais, 
en """"^ M. de DenonvîUe, gouver- 
neur «t M- de Meules, intendant, 
sîn^rfeut. le 13 août, l'acte de do- 
nation à M. de St-Vallier. Celui-*2i 
avait ■ 



DigitizcdbyGOOgle 



euooéder à Mgr de Laml, ôïèqu« j 
dtoiasioiuiairre. et ae trouvait alors 
on Catiaida eomme g^and- vicaire de i 
Québec. L'emplacement fut passé I 
au SÊminaire, qui était chargé de j 
la paroisse. Un se prépara à com- I 
meiwer la construotion. Cepeu- i 
dant, on était en 1888, ert on n'a- ; 
Tait Dafi encore eu connaissance j 
des bullea de M. de St-Vai!ier. Près 
de trois ana s'étaient écoulés et ou | 
ne savait quand viendrait l'évêque. \ 
Dana cette ignorance on résolut de ] 
posp"- les premiènea pierres au pre- 
mier jour de mal. 3je gouverneur I 
et l'întendamt firent la oérémonie, ! 
œllles tïui furent pladSes danis Iles I 
glise en 1888, lors du deusième cen- | 
tenaire, sonrli la reproduction de i 
celles qui furent placées dans les | 
pieries angulaires. Em -voioi la tra- ' 
duot'on : " 

"L'an du Seigneur MXXXXVin 
("16881 Inonoent XI étant Souve- 
rain Pontife. François de Laval, 
— n»mier évoque de Québec, aous le 
roi ■■- France Ix)iiis XlVe du nom, 
la Tiremièr© pierre de l'église suc- 
cursale de l'Ênifant Jésus, dans la 
T™^,t,.y;]le (ie Québac, a été posée 
par l'Illustriseime seigneur P. 
Jaeques-iBené de» Brisay, Marquift 
de Denonville. Gouverneur de la 
Nouvel! e-Franee. (i) " 

" Dans la chapelle attenante, EL 
l'est, on lit ("traduction") : 

" L'an du Seigneur M. DC 

(1). Teste l atin. — A nmo Domiiâ 
M. DC. ISXXVm, Innocentio 
3C[ Bummo Pontîfice, Frflncieco de 
Laval primo Episcopo ■ Quebocenaî 
regti ate in Gallla Ludovioo Ifapno 
JtiVi. prîmarius lapis Ecclesîae 
Buocursalia Lifantis Jeeu "urbis in- 
foriorîs item Qwebecene^s positus 
^t ab Ulustrissimo viro Domino P. 
Jaeobo Eemato de Briay Marchione 
■ lîe Dpnonville in nova Franeia Pro- 
roge. 



LXXXVm (1688), soue le règne 
de Lnuifl XIV dit le Grand, LTl- 
lustrissime seigneur DJean Bo- 
chard. Sieur de Ohampigny, Noroy, 
Verneuil, etc., intendant de Justi- 
ce, police et finance dans la Non- 
Tidle-iE'iance, a posé la premi&Ml 
pierre de la chapell© dédiée à St«- 
Genevièva dans l'église auoeursalo 
dp l'Enfant Jésus de la basse-vile 
de Québec. (2) " 

" Nous voyons par oee inscrip- 
tiona qu'on ignorait encore à 
"ii">ui(. la consécration épiscopale 
d« y-T de St-VallJer, qui eut lien 
le 25 janvier de cette miême année." 
" Les premiers vaiseftaux amenè- 
rent d'abord M gr de lavai, ancien 
évêque puis à la fin de juillet ar- 
riva Mgr ds St-Tallier. Nous 
voyons, de plus, que le premier ti- 
tulaire de l'église fut l'EInfant- 
Jésua." 

" Après le siège de Québec par 

Plii.pipB eai 1090, l'église rei^ut i? 

nom de Notre-Dame d& la Viiot'>Jr*, 

et lorfli'i'il eut appris, en 1711, la 

tentative infrui^iueuse et ]ie raufra- 

er« '1- l'arniVal Walker sur lUe avx 

""ufs, elle pi-it Te nom île Notr"- 

Dame des Viritioires. M. Joseph 

I Réré de la Colombière fit, dit-on, 

: dans deux ci wons tances, d'élo- 

I oifnta sermons." 

Une médaille fut frappée à l'ef- 
I fieie de Louis XIY pour commé- 
I morer la défaite de Phipi» en 
; 1690. Sur le revers est le roc de 

I (2) Texte latin. — Anno Domîni 
M DC. LXXXVIII. "régnante Lti- 
doviro Magno XIV primaiâniji la- 
pidam Sacelli Stae Genever'^ç dica- 
fi in Ecplesîa euccuraalî Tnfantî 
JesuM nirbis înferîoris Quebecensîs 
""si'it Tlluatrissimus vir Dom-inus 
D. JoaMneg Bocbard D. de Oham- 
pifiTiy. Noroy, Verneuil, etc.— m 
novfl^ Frarcia Juris. r^'* noliticae et 
acarii supremus praefectus. 



DigitizcdbyGOOgle 



Québec où «st assise, sur dep tro- 
îthéea, la France victorieuse, h 
main gauche appuyée sur un bou- 
oliW. iDeux arbres l'ombragent ; 
un castoiv emblème de l'industrie, 
descend le promontoire d'où jaillis 
fient dee eaux abondantes, et. i 
droite, le dieu du fleuve répand â 
flots de son urne les ondes du St 
Lauirenti Au bas on lit : " Quebecj 
Uberata M. DC. XC, Québec d(^i 
vrâ 1690" ; " Francia in novo orbe 
Victrix ", La France viotoricus» 
dans le nouveau-monde." 

" Le portail de l'cgliae jivail 
alors trois nicbes en triangle cl 
deux oeils de boeuf en haut et en 
bas de celle du milieu. 

Le 8 août 1769, pendant le bom- 
bardement de la TÎUe par Wolfe. 
l'église fut încendii On la reparu 
extérieurement en 1705 et ce ne fui 
qn'eji 1793 qu'on termina l'inliriem 
En 1880 on fit racqnisiticn dn l'or 
eno, et quelques uTiii^eB apr^ on 
orna les fenêtres d'cmblê-nes t-iti 



p mutés aux li ta niée. K.nfin, «ni 
1888, pour la célébration du 200e 
anniversaire, on décora la voût« et 
les mure. Le maître autel, depuis 
quelques ann'ées, représente mn 
cbâteau-fort surmonté do trois tours 
sur la plus haute d'csqueiles se 
trouve la Yierge eti, sur iee plus 
petites, deux anges portant cha- 
cLti un étendard avec les milleeitne» 
IG90 et 1711. L'un de ces messa- 
gers célestes tient de la droite un 
glaive protecteur, l'autre, d-o la 
aaaiohe, une couronne, emblème de 
la victoire. Sur la plale-fnrme du 
'bateau sont de petitt palais qui 
renferment les reliaues de» saints, 
et les diflfrentPs terrasses euppor- 
(ent ke chandeliers et les pote te 
Heurs. De l'bftnii- rôfé de 1^ statue, 
au fond fie l'niitpl, on renrPsjnte 
la médaille : "Oi"'h'"'a liberita'' 
et le naufraitP de Walk^r sur l'île 
aux oeufs atcc la devise : "T)9os 
iirovîdebat". ' 

Divers suJeIb syniboltnitps- m-nen» 



DigitizcdbyGOOgle 







VUE DE LA BASSE-.VIIiE, APRES US SIEGE DE QUEBEC, 
. , en 1769. t 



la voûte. Ce eont, du côté de Vév *ii- 
gile, «a allant vera la porte di-ùnr 
trée ; "Begina" sacratieuni rusariL 
Matar castissima. Mater divinje 
gratiae Vos iiiéiyre devotionia , 
du t(tôé de l'épitre : "Eegijia mar- 
tirum. Porta coeli. Spéculum Tua- 
titiae, Rosa myatica". Sur le mur, 
, à gauche^, les ariuea de Emin. h 
cardinal E. A. Taschereau, et cet- 
lea de J,-Cartier, et une série -J'c- 
ouissons portant pour devises : 
"Ave Mariflv Electa ut sol". Du 
côté droit, les armes de llgr de -"jB- 
val et de Ohamplain, et de petits 
^usaons avec ces mots : " Floa ra- 
dix Jasse, Pulchrat ut luna", ( n 
y voit aussi le texte des deux 'ns- 
«riptiona rapportées plus haut, Ïjbb 
■tableaux ne présentent rifim de le- 
marquable ; cependant un ex-voto 
se signale par ea dabe : 1747. 



LA PLACE DE LA BASSE- 

virxE 

" Devant Téglise de Notre-Dame 
des Vxtoires est la plaoe H.-Dàjoe. 
Cette place date de iùiigiite de la 
uoJonie. Elle taisait partie, ciomine 
nous l'avons vu, de la première ha- 
bitation de Champlain. De bonne 
heure elle fut employée oomme 
l'uniq^ja marchié de la ville. .c3Ie 
portait indifféremment! le nom âe 
place), de Grande place et de mar- 
ché ou place du Marché, On y fai- 
sait lee exécutions c^màtales. Là 
Aussi était le poteau ou l'on atta- 
chait les malheureux condamnlfo à 
être battus de verges marqués du 
fer rou^e ou à la peine dm carcan. 
Outi« ce poteau, on voyait, en 
1674, pour la premiÈpe fois, cjuatre 
bornes soir le rumb de vent aord- 
est et sud-ouest et sud-est. nord, 
nord-ouest. Sur ces bome9^ les ai^ 



DigitizcdbyGOOgle 



BDSTE DE LOUia XIV, SUR LA EtIE NOTEE-DiME, 
1660, VIS-A-VIS LA PETITE RÏIE DE LA PLACE. 



,db,Googlc 



M. A. H. VAILLANCOUET, 

Desservant, lors du deuxième cfin- 
tenair« de l'église de la Easse- 
Ville, en 1888, 

pauteur^ d'après l'ordonnanee du 
Conseil Souverain, devait, après 
avoir fait régler leurs boussoles ou 
autres instruments d'anpentagea, 

r Martin Boutet (3), professeur 
mathématiques, prendre leurs 
alignements pour les concussions 
faitea aiu nom dti roi. Dèe avant 
2660, comme l'attestent les plans 
do temps, un buste du loi Tx>uis 
XIV omait la place. M. de Chain- 
pîginy en m.it un en bronze en 1667- 
{i). Il 6ta.H sîtu-ê sur la rue Wntre- 
i)ainie, la face touraïe du côtn de | 
la ruiéUe qui descend à la ruo St- 

f3) O Martin Boutet. sîeur de 
St-lVrarti-n. était proprictnire h i 
QQ^b"c de l'emplf""enie]it q'.i'oc<"'- i 
paît M. P.-J.-O. Ohanveau. sur la , 
rue Sbe-Anne. Il fnait cMte oon- , 
oess'on de H. drt MoTitmaimy., 

f4) TTn buste ou \ifwy s^ta^'ip de j 
Henri TV eor^n^idrait parfaitte- 
ment à oe^t endroit. 



Vicaire de la Basilique, desservant 

actuel de l'église de la Basse- 
ViJSe, eau 1903. 

pierre. Os buste ne paraît pas avoir 
survécu à iB monarque. Quand l'é- 
glise de N.-Dame d» la Victoii« 
.iiut bâtie, la place prit le nom de 
place Notre-Dame^ qu'elle a con- 
aeryé depuis. 

" Les cmipilaioein»enitls auitoor du 
marché étaient recherchés. I«a 
marchands et les premières familles 
y &p-iournaient volontiers, La pre^ 
mière maison sur la rue Notre- 
Dame, à côté du magasin, était 
oocunée en 1680 par Robert Pare ; 
la ?/-fonide au nord, par Tinguet et 
des Ormeaux, puis venaient le^ hé- 
ritière Talon, les marohanxk H«- 
zeur "t Soumande et M. dte la No- 
raie. M. Talon avait deux ejnpla- 
ctements à l'est de la rue au bout 
de la "lace, No-l'and avait tout le 
fond flu mardié. C'est là, dans la 
maison du sieur Julhereau des Cha- 
telets, que furent logées à lewr ar- 
riva les dames Ursulinea, en 



DigitizcdbyGOOgle 



1639, et lee Dames Hosipitaliërea, 

«n 1644, à leur i«tour de Siilery, 
Sur '*! côté oueet de la rue St- 1 
Pierre, iL Eageot, gietfier de la 
Tvrévote, avait deux ranplace(iiieii.ta; 
du côté 8ud était M. de la Tes^e- 
rie, oonaeiller, suivi de M. de Vil- 
leray, aussi oonaeiller. A Test de 
la rue St-Pierre. M. Guyon était 
logé au sud et M, Lebert au nord 
de la ruelle. En. 1690, M. de la 
Cheanaie, commis -géranrt do la 
comnagnie dee Indes occiiientalcs, 
hab'tult une sorte d'& pdals à l'est 
de la rue Sauit au Matelot, dans 
le Hoc où se trouve le magasin 
Chinîc & Oie." 

LA RUE ST-PIBERE 

" La rue St-Piewe est plus mv- 
derne que aa voisine la rue Notre- 
Dame. Au Kanps de Champlain et 
longliemps aprèai 'elle n'existait 
pas. Dana le plan de 1660, elle est 
tracée jusque vis-à-iyis le pied de 
la Côte lÂmontagne, Le nom de 
cette rue apparaît pour la premiè- 
re fois sur le plan de 1680 ; cepen- 
■dant elle n'est pas encore noami^e 
dans le recensement de 1716. En- 
fin, dans le raoensemenit de 1744, 
nous la trouvions mentionnée pour 
la première fois avec pi^ de qua- 
rante familSes. C'est donc entre 
ces deux dernières dates qu'elle a 
«té habitue, du moine un peu no- 
tablement. Dans le Plan de Lamo- 
rille, à l'époque du siège de Qué- 
bec en 1T59, cettte rue ne se rend 
qu'à l'origine de la rue de» Chiens, 
rue Sous le Oau, v^s-à-vis le tout 
oriental de l'Université. Jusque 
vers 1816, elle se terminait par un 
Twnt. qu'on appelait le pont rouge, 
et qui pn réunissait l'ertrémité à la 
rue Sault-au-Matelot. C'est quel- 
que temos après qu'on construisit 
la rue Saint-Paul et qu'on l'unit à 
la rue Saint-Pîerre, en terminant 
célIe-ci. La rue Daliousie et la rue 



Saint-Aadré ne datent pas de plu» 
de vingt ans, œbte derït'ère depuis 
une dizaine d'amiées seuiemept. 
Dan" ce siàde, la rue SainiP-Pierre 
est devenue la rue de la finance ; 
on y voit les banques Union, d'E- 
paiw- Nationale, de Quéibec, Bri- 
tis'h NortL. America, eta" 

LES RUES COMMEiEtCIALES 

"Naturellement, le conamerce de 
Québec est né à la Basae^iEe et s'y 
maintienit eiicore,b;en qu'il s'exeiroo 
un ixiu partout. Au XVIIe aiède, 
les mes commerciales étaient les 
rues Sous-le-Fort, Notre-Dame et 
8auIt-^u-iI)at€ilot ; au sièole der- 
nier est venue s'y joindre la rue 
Saint-Pierre. Enfin, tout dteRnière- 
ment, nous avons la rue Dalhousie. 
Parmi les commerçants de la pre- 
mière moitié du XVIIIe sièd^ 
alors que le n%oce m faisait pas 
diéchoir la nobleeae du paye, nous 
trouvons des noms distingrués : 
MM. Jean de l'Eetage, rue Sault- 
au-iMatelot ; Etienne de Grand- 
JJesîiil, Joseph Fleury de la Gor- 
-*!iiidicre, sur la rue Notre-Dame ; 
et sur la plaoe de la Basse-vi'lle, lea 
sieurs Louis de la Gon!:eiidière,fiÎ3, 
Charles BouicJiervrllet Gillea Beau- 
rivajre. D'autres noms plus modes- 
tes abondant dans la rue Sous-le- 
Fort ; ce sont ; François Per- 
rault. Mirabeau Greyssac, Aymart, 
Perrault dit Dret.il. Ls. Fiat, Ba- 
r8i"Tiet, Jehanne Deplaine dit Da- 
mours, ert«. ; et dans la rue Sainte 
Pierre : Bédout, de Couagne, Moû- 
niVr, Moreau,.Gagnet, de Dantory, 
etc. Quelques personnafres. con- 
seillers ou autrea se mêlaient au 
oommierc«, mois la plu.part occu- 
ipaîlflit la nue Lam'iintacre, Buiadiei 
des .Tard-^ns et du Parloir. Aujour- 
d'hui, outre les ruée de la Basse- 
ville, I« eommeiwo g gagmé les ruea 
Buad». dfl la Fafcri<iue, St-Jean, la 
rue St-Joseph, à St-Roch, et la rue 
St-VRlIier, à St-Sauveur. 



DigitizcdbyGOOglé 



HSpital^Général actuel de Notre-Dame d&s Anges 



CHAPITRE X 



EGLISE DE LTÎOPITAI/CIENE- 

EAL' DE NOTEE-DAME- 

DES ANGES. 

Conunencée en 1670, et inaugu- 
rée en 1671, par le B. P. AUart, 1 
commissaire et gardien du couvent I 
des E^ollets de Notre-Dame dea 
Anges. En 1692, le couvent a été | 
vendu à Mgr de Saint-Vallier, pour 
y fixer son Hôpital- Gêné rai, qu'il, 
avait fondé en 1689, â la maison de | 
la Providence, a la Haute-Ville. La 
eœur StetTrsuIe, relifrieuse de la 1 
Congrégation Notre-Dame, qui | 
avait la direction de la maison de 
la Providence, Mme Denis ainsi 
(lue les pauvres prirent oossesâion 
du nouvel Hôpital -Général, le 3 oc- 
tobre 1692. " Quelques voitures, 
dît la Relation, portaient les plus 
infirmes ; les autres marehaient en 
ordre, eoug la direction de la Sœur 
Ursule et de madame Denis, Mrt 
de Saint-Vallier les attendait dans 
r^ise, pour les offrir à Dieu av«Jit 
de les mettre en possession de leur 
nouvelle demeure. " — Vie de Ugr 
de Saint-Vallier. 



" La Sœur Ursule resta cliai^rée 
pauvss, (tit l'analyste 



deI'Hâpi6ajt-G«TiiéiiiaI»Pi fadisanit aider 
«ians cettia bomne oeuvi^ pan- deis per- 
sonanEs (Jharitiaiblea dont «ile a.^*i<int 
la surveillance. Les administrateur» 
choisis furent les mêmes qui avaient 
jusque-là géré les affaires du bu- 
reiu de charité. Nous trouvons leur» 
noms au bas de l'acte par lequel il» 
acceptèrent la donation faîte, par 
Mgr de Saînt-Vallier, du couvent 
de Notre-Dame des Anges, aux 
pauvres du même bureau : 

" François Dupré, curé de Qué- 

" René-Louis Cfcartîer de Lotbi- 
nière, linutenant-aénéral. 
\ " Paul Dupuy. procureur dli roi, 
au si°ge de )a prévoté de Québec. 

" P'erre de Bé"ard, sieur de 
GT''nd''ville. cons'Jiller. 

" Peuvret Hn Mesnv.. greffier en 
chef nu ccseil nonver"in, 

" Frs Meavleleine lîuelte d'Au- 
ieuil procareur général, crut n» 
'pvnir P63 anpos'îr sa sîgnatnre S 
IVt-, 

" M. le comte de Frontenac, gon- 



.dbyGOOglC 



Mgr de Saint-^VaHier. 4ème chape- 
lain, de 1713 à 1727. 

verneur Kénéral, et M. db Cbampi- 
gny, intendant, étaient avec l'évê- 
que, les chefs de l'adminiatratioD, 
selon la teneur des lettre» patentes. ' 

Le (premier d'avril 1693, ^gr de 
Saint- Vallier confia la direction de 
l'Hôpital-Qén^ral aux Mèrea de 
l'Hôtel-Dieu de Québec. 

Voici la lettre d'obédience don- 
née aux fondatrices par Mgr de St- 
Vallier : 

" Jean-Baptiste, par la (trace de 
Dieu et du Saint-Si^e, évêque de 
Québec, à tous ceux qui ces prifeieu- 
tes lettres TCrront, salut et bénédic- 
tion en Notre- Seigneur, 

" Sur ce qui noua a été représen- 
té par notre très chère fille en N.-S.. 
Jeanne-Françoise Juctereau 
Saint-Iirnaee, suoérienri du mo 
tère des filles Hospitalières di 
Miséricorde de Jésus établi â Qué- 
bec,' que, sur notre demande et bon 
olaisîr. il a-urait ^iê fait choix, par 
la communauté capitulai rement as- 
eemhîée, des Sœurs Martruerite 
Bout-doT' de Siint-îTeon -"Baptiste. 
Louise Sounjaude de St-Au(CUBtin, 
Geneviève Gosaelin de Ste-Made- 



Mère Marguerite Bourdon de Saint 
Jean-i^ptiste^ lère supérieure, 
de 1693 à 1896. 

leîne, religieuses professes de choeur 
et de la Sqaur Madeleine Bacon, de 
la Kê8Urrection,religieuse oonveirse, 
pour conduire la maison de l'Hô- 
pital-Général, établi par lettres pa- 
tentes du Roi, fondé par nous, com- 
me il appert par le contrat que noua 
avons fait le dixième jour de jan- 
vier 1693, accepté et ratifié par la 
dite supérieure et communauté des 
Eeligieuses Hospitalières de Qué- 
bec ; accepté et ratifié encore par 
M. le comte de Frontenac, gouver- 
neur ffénéral de toute la Nouvelle- 
France, et monsieur de Champî- 
Kny, intendant, aiiesi du dit pays, 
nommés conjointement avec non» 
nar Sa Majesté ipour être chefs de 
la direction du dit Hôpital. " 

"Nous, après avoir tu le tout et 
considéré, non seoilement nous avons 
approuvé le choix des dites quatre 
rplijfieuses sus-romméea, fait par la 
ilife communauté, mais nous avona, 
de plus, loué le dessein ome les dîtes 
quatre religieuses ont de se consa- 
crer au service des pauvres du dit 
Hôpital ^Général, approuTê et a.p- 
prouvons ce qui a ifté fait en eon- 



DigitizcdbyGOOgle 



. Mère Louise Soumande de Saint- Augustin, 1ère supérieure dans- 
séquence du dit établissement et dé- professe, qui leur tiendra lieu de 
libération de la conununauté, à con- su|piéa:^eure, et au prêtre que nous 
dition que les dites Reliirie'-iaes ■ jugerons à propos d'établir pour 
choisies et celles qui y pourront être être leur supérieur dans In dite mai- 
reçues d-aus la suite, vivront selon ^ son ; bien entendu qu'il ne pourra 
leurs Règles et Constitutions ; qu'el- être fait aucune altération ou chau- 
les pourront y établir «ne commu- cément des -deniers de la fondation 
nauté religieuse, selon qu'elles ont par application en cas de rachat 
accoutume dans les autres mona^- ailleurs ou autrement, que de no- 
tères, s'il est trouvé ainsi convena- tre autorité et d'e nos successeurs 
Me par nous et nos auccesseura évê- iSvêques : aue nos iprésentes paten- 
ttnas, pour y servir les pauvres se- tes seront bien et dijment insérées 
Ion leur vœu, diésîrant que les dîtes at mises dans nos archivea et secré- 
Religieuses choisies obéissent à la tariat pour y avoir recours ainsi que 
fiœur S t- Jean-Baptiste, ancienne ■ besoin sera. 



DigitizcdbyGOOgle 



Mère Jeanne-Ffangoiee JuicdiEireaii, 
<ie iSt-IgnaJce, 



" Donné à Québec, ce trentième 
de mara mil six cent qniatre-vingt- 
treize, sous notre seing, acellé du 
sceau do nos armes et contresigné 
par notre secrétaire, 

(Signé), 
+ JEÂIT, érêque de Québec. 
L. S. 

Par Monseigneur 

Eévallet, " 



LETTRE lyOBEDIENOE DE LA 
MERE SAINT-IGNACE. 

" Sœur Jeanne-Françoise Ju- 
cher eau, lie Str^Ignace, supérieure' 
du monastère de la Miséricorde de 
J^us, établi en Hôtel-Dieu de la 
ville de Québec, à tous ceux et celles 
qui CCS pr«3entes lettres verront, 
salut : 

" Vu tous les conaentementa né- 
cessaires pour établir les Religieu- 
ses de notre Congrégation pour le 



Sceau de l'Hôpital-Oénéral 



gouvernement de l'Hôpital-Général, 
et la permission de l'Dlustrissime 

et Eévérendissime Père en Dieu, 
Jean-Baiptiste de la Croix, évêque 
de Québec, de procéder à l'âeetion 
de celle gu'il plairait au Saint-Es- 
prit destiner pour donner commen- 
cement à cette bonne œuvre, et 
ayant depuis reconnu par effet que 
la divine Providence avait jeté lea 
yeux sur nos très cbères Sœura 
Marguerite Bourdon de St-Jenn- 
Baptiste, Ironise Soumande de St- 
Augustin, Geneviève Goaselîn de 
Ste-Mfl.de!eine, profeiœes de cbœur, 
Madeleine Bacon de la Beau rrîct ion. 
profeaae converse, j'uridiquemeat et 
canoniquement élues pour le dît 
établissement ■ vu. denuis. l'obé- 
dience à efl'ljeis diomniée par mon dit 
Seip neur, notre digme prélat, les 
avons envoyées ii la dite maison 
pour commencer le ''it étaMîsse- 
ment et donne nour cela la '.ir^sente 
obédience en notre nom etde toute 
notre communauté, et faisoufi Ba- 
voir à tous : que les quatre Reli- 
flrieusea oî-deesna nommées sont pro- 
fesses de notre dit monastère de 
Québec, et que nous les reconnais 
sons pour nos très chères Sœurs, 
dignes d'être considérées pour le sa- 
crifice volontaire qu'elles font pour 



DigitizcdbyGOOgle 



B, P. Joctoide DniS, récollet, 1er 
chapelain, de 1693 à 1698. 

l'amour de Notre- Seigneur, auquel 
«lies Berrent en la personne des 
pauvres et dans une étroite obaer- 
vamce «Je nos règileB et des voeux die 
religion ; et seront nos Husdit'>B 
Sœurs conduites er le maison du 
dit Hôpital-Général, par le» per- 
sonnes ecclésiastioues qu'il plaira 
i Ifonseiamcur ordonner pour être 
leur conducteur. 

" En foi de quoj noua avoîis eî- 
feaê et scellé ces présentes du sceau 
de notre Oongrépation, le trent«- 
uniôme du mois de mars mil six 
•ent quatre-vingt-treize. 
(Signé) : 
J.-Ftançoîs de St-Iffnace. 



1892. — " Original sur parchemin, 
scellé et contresigné, «l'^n mande- 
mept de l'Evêque de Québec (gr, 



Dame «îes Anpe». proche Kéibec, 
ivc w's <léiK>nda(*Ps. ponr y placer 
m hôpital-iréuéra' oue Sa M^nefité 
1 bien voulu établir par ses lettres 



DigitizcdbyGOOgle 



Mère Marie Charlotte de Rameeay 
de St-Claude de ht Croîs, fi'Toe 



M. Piiilip.pe Bouchei', Sème chape- 
33in, de 1T12 à 1713. 



patentes du mois de mars 1692 
comme il est porté plus amplement 
par le contrat du (Lu date est 

laissée en blanc sur l'original.) " 

" jVouï pour leur témoigner noa- 
tre gratitude tt iMeov&iiJanice leur 
avoua permis et accordé, permet- 
ions et accordons aux religieux 
d'étab'ir leur couvent régu" 
dans !a ville de Québec, et d'y vivre 
en communauté, d'y <%anter l'offi- ' 
ce divin publiquement, et d'y faire 
toutes les fonetîona qu'ils ont cou- 
tume de faire en toBtes leurs au- 
tres ma'sone et couvents de la pro- 
vincB t!e Paris, leur permettant 
spécialement, oomme ils nous 
l'ont demandé, d'exposer le T. S. 
Sacrement aui j'oura des festea d€ 
St-François leur fondateur, de 
Notre-Dame des Anges et de St- 
Antoine de Pade, leur titulaire, 
Nous voulons et désirons qu'ila 
maintiennent la dévotion du cor- 
don du tîerB-ordre, et qu'ils fas- 
sent pour cela tout ce qui leur est 
marqué dans la bulle, et sin^Tîère 



ment ''ur procession du très Saint 
Sacrement touts les seconds di- 
manches du mois et qu'ils publient 
les indulgences qui y sont atta- 
chées. 

" Nous exhortons les peuples de 
ce diocèse que pour marquier leur 
reconnoissance des service» qu'ils 
ont reoeus de ces bons religieux 
depuis longtemps, ils ayent une dé- 
votion particulière pour Saint- 
François et autrea saints do leur 
ordre, aous la protection desquela 
nous remettons volontiers et avec 
confiance cette église et oe diocèse. 

" Voulant de j^us que pour con- 
server la mémoire de la cession et 
échanee qu'ils ont faict de Wostre- 
Dame des Anges, Ire. titulaire de 
leurs missions, pour y placer l'hô- 
pital général le dit Hôpital porta 
et retienne k perpétuité le nom de 
l'hôpital de Notre-Dame des An- 
ges où les dits religieux pourront 
venir une fois chaque année pro- 
oeasionnelleicCTit, portants l'îmagre 
de la T. Ste-Vîerge chanter une 



DigitizcdbyGOOgle 



K. P. Maurice Imbault, récoUel, 
chapelain, de 1T138 h 1744 et de 
1747 à 1756. 

grand'mesae, et ce le dimanche de 
Tootave de N. Dame des Anges, si 
bon leur semble notre intention I 
étant de leur permettre et non de 
les y obliger, comme aussy de dire 
quand bon leur semblera des mes- 
ses basses, désiians gu'on les y re- 
çoive avec honneur et <]u'on leur 
fournisse touts lea ornements né- 




Mère Marie Joseph Duchesnay de 
l'Enfant Jésus, 7ème aapétieur**. 



' Les susdits religieux étants les 
premiers pauvres de notre diocèse, 
et qui nous touchent de plus près, 
à raison de la perfection da leur 
état, nous dcsirona qu*' le dit hS- 
pital fasse une charité toute les 
ans, suivants l'estat où il pourra 
E6 trouver, ce que nous osons rè- 
eoEunander h MM. les administra- 
teurs, que nous prions de tout no- 
tre cœur vouloir bien entrer en no- 
tre esprit, le tout cependant par 
charité et sans obligation ; et com- 
me le dit hôpitel, .8 raison de sa 
pauvreté présente, ne se trouve 
pas en état de pouvoir faire des 
aumo^nes. nouj» voulons bien exer- 



cer cette charité et faire fournir 
aux dits religieux en pain, vin et 
autres choses la somme de cinquan- 
te écu3 touts les ans. " 
I "Quant au petit Hermitage de la 
I Portiuncule que les dits rdigienx 
noua ont demandé pour mémoirial 
de la première fondation de leurs 
missions, pour y faire leurs retrait- 
tes et pour leurs autres commodi- 
tés, nous leur mettons d'y bâtir 
une petite chapelle avec un (petit 
clocheton pour y donner la sainte 
mesiîe quand il y aura qu«^que re- 
lifrieux qui l'y voudra dire." 

" Or, comme nous désirons que 
les dits religieux jouissent patai-. 
blement et à perpétuité des susdi- 
tes permissions, non seulement 
dans leur couvent de la ville de 
Kébçc, mais aussy de Montréal, 
des Trois -Rivières, quand ils y se- 
■■fiit établis et autres lieux de no- 
tre d^'oeèse noua supplions avec 
toutte sorte de respect et autant 
qu'il est en nous, nos vénérables et 
illustrissimes frères nos encces- 
scurs évêques, d'entrer dans nos 
sentiments envers lei dits religieux. 
do les favoriser et faire exécuter le- 
contenu des présentes que noua dfi- 



DigitizcdbyGOOgle 



^ère Geneviève Ihichesiifty de 

Saint- AugTJst in, 5ême supérieure. 



sirona être observées à perpétuité. 
" Faîct à Kébec dans notre a' 
mina ire ce fiuattième Septembre 
1692 Signé de notre main et con- 
tresifmé de notre secrétaire, et 
scellé de notre sceau, 
[Sc^'aul 

fJEAIf, évêque de Québec. 
" Par MonseigTipur Trouvé." 
existe LeTac, p, Ml.) 



1692.—" Extrait du. livra <ie la 
proTÎiice et de l'aasiemblée extraor- 
dinaire du 'Jéfinitoire, tenu dans 
notre couvent royal de V'ersaîllea, 
le 26 février 1692. Séance quatriô- 

" Tje très E. P. Provincial noua 
a fait rapport de la propoaitioo 
que Monseigneur l'Evoque de Qué- 
bec a fait en Canada & nos Pères 
verbalement et qu'il nous a réité- 
rée même plusieurs fols deipuig qu'il 
est en France d'acheter notre cou- 
vent de Notre-Bame dea Angea 
dans le dessein d'y étaMir un hôpi 



tal général ; et ce en cas que noua 
venions à l'abandonner, et de réu- 
nir les deux établissements en ce- 
lui de Québec. 

'■ Lecture faite de plusieurs mie- 
sives tant de Monseigneur d« 
J-'ronteuac gue de nos religieux mia- 
sionnaires tendant à la même un, 
in cas de réunion de la susdite ; 
il a été dit que la province consent 
à la vente et aliénation du couvent 
et maison de Kotre-Dame des Anr: 
ges et terres qui en dépendent, 
pour être la somme em'plcyée à 
construire une maison régulière à 
l'iiospice de la haute-ville de Qué- 
beû, et attendu que nous n'avons 
aucun mémoire des instructions de 
l'Etat des lieuï, et que d'ailleurs 
nous avons encore moins de con- 
naissance des emplacements desti- 
nés pour la maison de la ville ds 
Québec, et de la sûreté de l'acqui- 
sit'on qu'on en pourrait faire, et 
qu'en égard à l'éJoignement noua 
ne saurions convenir en France dea 
conditions de vente de notre mai- 
son de Notre-Dame dea Anges, ni 
pasaer par conséquent aucun con- 
trat dans les formfs par notre syn- 
dic ■-■ tiar non^ avec Monseigneur 
l'Evêque de Québec. 

Le i)4âiiitoiTe assemblé a don- 
et transçiorté, donne et trans- 
porte autant qu'il est en lui tout» 
au 1 1-1 "i té et pouvoir à Monseigneur 
de Frontenac protecteur et père 
spirituel et syndic apostolique de 
nos maisons et missions du Cana-i 
da, de traiter, transiger et con- 
tracter avec MonseigTieur î'Evêque 
ou tout ce qui coniiernera l'aliéna- 
tion du dit oouveot et des terre» 
en dépendantes ; leiquel contrat de 
vente sera envoyé au définîtoii« 
des Eéoollets de la province de St- 
Denis en France pour être accep- 
té, approuvé et ratifié au nom de 
la dite province et avoir ensuite 
son entier effet ; à condition auasi 



DigitizcdbyGOOglë - 



- 108 - 



Hue le. tout ne aéra exécuté que le 
dit Beigneur Evêque ne nous ait 
donné par écrit la permission 
d'exeroer nos fonctions à notre 
hosnioe de Québec comme noua les 
exergons maintenant à notre cou- 
vent de Notre-Dame des Anges, et 
qu'auparavant de contrats 11 eon 
fait deecent« sur les lieux pour 
faire inTCntaire des meubles, ta* 
bleauic, retable d'autels, ustanciles 
ou'il conviendra transporter à no- 
tre profit au couvent de la bante- 
ville. 

" Et au^<îessou3 est écrit." 
" Cet extrait eat conforme à son 
original en foi de quoi nous avong 
signé en notre couvent d*8 Recol- 
lets de Paris ce ITème jour de marg 
1693, Et scellé du petit sceau de 
notre office, et ont ainsi ffîgnfi au 
dit extrait : Frère Louis Ijefebvpe, 
ministre provincial. Fr. Hyacinthe 
Lefebvre, Père des deux province» 
et exiprovincial. Fr Augiistin Mi- 
cault, définiteur. Frère Céleatin 
Aubourff définiteur. Fr. Alexis Lo- 
ra:'n, définiteuT. et Fr. Laurent La- 
moureux, définiteur et secrétaire 
du défini toire. 

"CoIlationnS à Québec, le leème 
septembre 1692. 

fSiKné^ GENAPLE.» 
existe LeTflc, p. 2të.) 



1692 — " Ckintrat d'échange entra 
Monsei^eur l'évêque et Monsei- 
gneur le gouverneur, pour le» Eé- 
colleta, 26 septembre 1682. " 

" Pardevant le notaire, garde' 
notes du Roi en sa prévoté de Quê- 
lec, en la îTouvelle-France, sous- 
signé, furent présents : haut et 
pnifisant seijmeur Mesaire Louis de 
Buade de Frontemac, ChevMlWrf 
comte de Palluau, Confrère du Roi 
en ae^ conseils, son gouverneur g6- 
néral en tout ce pays de la France 



beptentriouale, faisant «t stipulant 
en cette partie au nom et comme 
syndib apostolique des RE. PP. Bé- 

colleta de ce dit pajs. Père et i«o- 
tecteur de toutes leurs missions, 
(auiaté présence et du consente* 
ment des très réTéreods Pères Hya- 
cinthe Perrault, commissaire pro- 
vincial et gardien de leur 
couvent de Notre-Dame des 
Auges de Québec, Daniel du Mou- 
lin, Père maître des novices et étu- 
diants. Séraphin Georgemé, lecteur 
en théologie, et Juconde Drue, prê- 
tre et missionnaire, tous religieux 
du dit <ouvent) d'une part ; et 
Monaeigneur l'Illustrissime et ré- 
vérendissime Père en Dieu Messi- 
rc Jean-Baptiste de la Croix de 
Samt-Vallier, évèque de cette ville 
de_ Québec, lesquels ont dit : Sa- 
voir le dit seigneur syndic apostoli- 
que des dits Pères Dérpllets, que 
sur les propositions ci-devant fai- 
tes pa:r le dit seigTieur évèque, de 
minir les deux maisons des dits 
Pères, en une seule pour la plus 
grande commodité du public, en 
icbangeant leur couvent de Notre- 
Dame des Anges, pour en faire 
l'Hôpital Général qu'il a plu à Sa 
Majesté détablir par ses lettres pa- 
tentes en cette ville ; et transpor- 
tant et mettant la communauté du 
dit (FOOivent en leur hospice, six à 
la haute ville, au bout de la Place 
d'Armes, vis-à-vis du château qui 
serait et demeurerait changé à l'a- 
venir en un couvent régulier, où ils 
feraient toutes leurs fonctions et 
exercdces comme ils font dans tous 
leura couvents de la province de 
Paria, et en conséquence de l'ex- 
trait du décret du définitoire des 
très révérends Pères Eéeollets de 
la dite province de Paris, en date 
du dix-feptième de mars dé «fette 
présente année, demeure annexé 
pirésentes, portant que le dît 
itoire assemblé le 6 de février 
précédent, a donné et tran^ortê 



DigitizcdbyGOOgle 



t. P.-JOS. MlAIiAVERGNE, 

Chapelain, de 1797 à 1809. 



toute autorité et xout pouvoir au 
dit seigneur ayiidie, au dn uom de 
traiter et contracter avec le dii sei- 
gnear évéïiue de l'aliénatioii du dit 
couvent de Notrc-Uame des An- 
ges, pour ensuite en être le con- 
trat ratifié, etij... Et le dit sei- 
gneur sjTn^io apostolique au Bit 
nom, entrant avec les dita religieux 
susnommés dans l'utilité, commodi- 
tés et édifioatrons des peuples et 
dana le déair qu'ils ont de contri- 
buer à la gloire de Dieu et aux 
grandes utilités que le dit Hôpital 
Gé-nénal retùrera de son établisse- 
ment au lieu dru dit couvent : for- 
mant les yeux à des vues d'intérêt 
que des personnes d'une autre pro- 
fession et d'une autre règle que la 
leur pourraient avoir, le dit sei- 
gneur syndic apostolique des dits 
PÈres Eéfiollets de ce pays, en ver- 
tu du pouvoir à lui donné par le 
dit décret du définitoii-e de la dite 
province de Paris, abandonne, cède, 
transporte pt délaisse an dit nom. 
au dit seigneur évêque, aux iîna 
aiisdites. le dit couvent de ÎTotre- 
Pai"- idlcs AngieB, et ks cent 'six 



arpents de terre en dépendant con- 
sistant en dix arpents de front sur 
la Petite Eiviière St-Charles, te- 
nant d'un tiôté, etc... (suit la des- 
cription conforme au titre de pos- 
session, consistant en une église 
avec une chapelle et sacristie der- 
rière l'arutel, et un chapitre, un 
ittioenr au-desauj,, un doître en car- 
ré composé de sept et huit arcades 
de chaque côté, dont l'un des dits 
côtés, au sud, est le long de la dite 
^lise ; le deuxième est sous partie 
et le long d'un dortoir bâti de pier- 
res, («ntenant vingt -quatre cellu- 
les, sous lequel dortoir sont les dé- 
penses, cuisine, réfectoire, vesti- 
bule et 1«8 caves au-dessous et par- 
dessus un grenier de toute la lon- 
gueur ; le troisième des dits côfés 
du dit cloître est le long d'un bâti- 
ment de colombages, qui consiste; 
en chambres et offices que monsei- 
gneur le comte de Frontenac a fait 
bâtir, lequel a éfé appelé à ce su- 
jet " le Bâtiment de Monsieu.- le 
Comte " et le quatrième côfé. au 
nord-est, est une simple allée de 
cloître sans bâtiment ; le tout 
ainsî qu'il se comporte... franc et 
quitte de toutes charges, droits et 
redevances quelconques par lettres 
d'amortissement de*Sa Majesté en 
"afp du 9 mai 1677. Pour du dit 
couvent en tout son contenu et des 
dits cent-six arpents de ter- 
rea en dépendant faire et 
dianoser à toujours à l'avenir par 
i" dit seiRiieur Evêque et ses suc- 
cesseurs comme bon leur semblera. 
!i l'usage du dit hôpi)tal-général à 
rerDétnité en faveur des pauvres 
'"VpIui : dans laquelle église et 
bâtiment susdit demeurera et sera 
laissé au profit du dît hôpital-géné- 
ral lo letable et le balustpe de l'au- 
tel, les lambris du réfectoire et du 
choeur, les planches qui ferment 
les arcades du dit cloître, le hr-'s 
de chauffage, deux tables du réfee- 



DigitizcdbyGOOgle 




SIère Anne Sirois d« St-Anselme, 
18e si'-^rîeui-e. 



■".oiire, les deux confessionnaux et 
banca de l'église, les ferrures et 
cerrurea et tous les chaseis doubloâ 
et vitres du dit couvent : Etant 
convenu qu'ils remporteront seuJe- 
niPat les meubles et ustensiles ei- 
aprèa, comme tableaux, armoires, 
pupitres du réfectoire et du choeur, 
deus tables du réfectoire, les gra- 
bats et tables des chambres, les 
chaises, le balostre de la ebapellc, 
les banoe d-u chapitre et le dessus 
de la chaise <îe la dite églibe. Ot 
abandon, cession, etc., ainsi faits, 
moyennant la somme de seize mille 
livres monaye du çays, pour une 
fois payer, pour aider à rebâtir les 
lîits re'i'eieiix ou litu du dit hos- 
pice en cette dite ville, et pour ac- 
quérir les emplacements contins 
à ce, nécessaires, de laquelle somme, 
oeJle de huit mille livres aéra payte 
comptant par le dit seigneur évè- 
que au syndic apostol-ique au dit 
nom, immédiatement après la si- 
gnature du présent contrat ; les 
huit mille livres restant inconti- 
ïient et dès aussitôt Que l<i diit Sei- 
gneur STidiic au dit nom, aura four- 
■ ny la dite ratifiioaitiom au. dît défl- 
nitoire de la dite province de Pa- 
ris en bonne et due forme, comme 
il s'oblige et promet rend^ et four- 
nir au dit seigneur évêque dans un 
an dliui an pins tard ; nrayennant 



quoi le dit seigneur évâqiue prconet et 
s'oblige en outre baiUer et payer 
enWore par chacune desi cinq aai- 
nées suivantes la somme de seize 
cente livres monnaiie du paya, pour 
subvenir aux fraia de la rebâtisse 
du dit couvent en cette dite ville, 
dont le premier payment se fera 
aussi dSs aussitôt que la dite raU' 
fication du dit définîtoite aura été 
Kmise en maine du dit setgueuT 
évèque ; non compri» la somme de 
deux raille livres qu'il doit pay«r 
en outre tout ce que dessus pour 
le prix des susdits meubles ; et ce 
à l'arrivée des vaifeaeaui de Fran- 
et autnuenter le terrain du dit boe- 
pîce nour avoir l'étendue nécessai- 
re â la rebâtisse du dît couvent, 
ieelui seijnieur évêque cède, trans- 
porte, délaisse, joint et unit, dàe 
maintenant à toujours aux terre» 
du dit hospice et nouveau couvent, 
en propriété, tout le terrain et bâ- 
timents qui sont dessus p«r l'ai a<^ 
quis du sieur de la Durantaye tant 
en son nom que comme Procureur 
de Dame Françoise Duquet, son 
épouse par contrat passé devant 
Carno let Vérani. Conseillers du 
Eoî, notaire au Chatelet de Parie, 
1? vingtième janvier dernier ; con- 
f-'Stant le dit terrain en un arpent 
dans lequel est compris certain pe- 
tit emplacement de forme triangu- 
laire mentionné au d't contrat 
d'acquisition susdite ; Igï dâbs bâ- 
timents consifetant en deux corps "de 
logis l'un en face en ct>ur et jar- 
din et l''autre en aile entre deux 
cours, sans qu'il en soit fait plus 
ample description, et des reli- 
gieux au s -nom mes, desquelles mai- 
sons le dit seigneur Evêque retire- 
ra les meubles et cabanes qu'il a 
fait mettre ;, de plue le dit terrain 
n'étant pas encore suffisant, à raî- 
eon des acquisitions à faire pont 
un jerd'in doot les dits Père» pais- 
sent tirer les légumes et nacines 
néceasaÎTes à leur subsistance et 



DigitizcdbyGOOgle 



Mère Marie-JoseTdk Sîrois de 
Socb, 19e supérieure. 

que d'ailleurs ils ont besoin â'un 
lieu de débarquement pour la petite 
chaloupe ; qu'ils ont à voiturer leurs 
proTJBioua au lieu <les quatre ar- 
pents de terre que les dits Reli- 
gieux voulaient se réserver de celle 
de Notre-Dame des Anges pour y 
bâtir un petit ermitage et y faire 
des retraites ; le dit sieur Evêque 
s'oblige et engage de donner pn 
outre tout ce que dessus, après la 
signature du présent contrat, la 
pomme de douze cents livres mon- 
naye de ce dit pays, «ne fois payée 
seulement pour leuf faciliter à 
avoir un terrain près de cette vilîe 
sur le bord de l'eau où. il leur per- 
met de bâtir et établir ledit ermi- 
tage pour y faire pt leurs dites re- 
traites et d'y avoir une chapelle 
arec un .petit clocheton pour y son- 
ner la messe. 

"Et pour la sûreté desdits pay- 
ments suspécifiés et garantie dudit 
arpent de tc-rre et maisona par lui 
cédiées et unies aux terres du dit 
hospice pour ledit nouveau cou- 
vent. ic-e-Iui seigneur Evêque oblig* 
et byinothôque tous ses propres 
bilens. meubles et immeubles, pré- 
sents et à venir, même ceux dudtt 
hôpital uénéral, comme aussi ledit 
SeîfiTicur syndic apostoKque, réci- 




proquement, se porte et rend cau- 
tion des sommes de deniers qui lui 
seront payées par avance, promet- 
tant les rendre et restituer au oas 
oue Kdit définitoire desdits Pères 
de la Province de Paris ne voulut 
ratifier le présent contrat ; a l'a 
restitution desque-Is deniers il hy- 
pothèque toutes les dites terres et 
bâtiments dudit couvent de Notre- 
Dame des Anges, etc.. Promet- 
tant, etc., obligeant, etc., renon- 
çant, etc. 

"Fait et passé dans le cabinet de 
l'appartement de mondit seiigneur 
le .gouverneur, au Château de cette 
ville, après-midi. le treizième jour 
de septembre l'an ÎTDC quatre- 
vingt-douze, présence de messire 
Jean Bochart, dher seigneur de 
Oharapigny, Noroy et Verneuil. 
intendant de justice, polîeee et fi- 
nances en ce pays et autres en la 
présence des sieurs de Franqueîîto, 
hydrographe du Roy, et Bouffelot., 
de la Prairie, bourgeois de cette 
ville, qui ont avec lesdits seigneur 
gouverneur et évoque et intendant 
signés à la minute d«s présentes. 

(Signé). GEKAPLE. 
(Xiate LeTac, p. 246.) 



DigitizcdbyGOOgle 



Mère Frannoise Gadibois de 
vier, 21e supérieure. 

" Et advenant le dils-septième ] 
jour de septembre MDO quatre- 
■ringt-douae, fut présent Monsei-j 
gneur le comte de Frontenac dÊ- \ 
nommé au contrat ci-deTant, enl 
nom et qualité de syndic apostoli- 
que, père et iprotecteur spirituel 
desdits Pères Récolleta de ce pays. I 
lequel seigneur et dits noms a re-j 
eonnu et confessé avoir reçu de 
ÎMonaeigneur de Québec la somme I 
de huit mille liflrres monnayé de ce 
paya pour le premier payment dea 
prix des terres et couvent de Notre 
Dame des Ange^, portés par le con- 
trat ci-devant écrit, ayant fait 
die livrer )a dite somme de huit 
mille livres ez mai us d'honnête 
femme et procuratrice dn sieur 
Bouttevillle, marchand, de cette 
TÏlle, receveur et boursier des au- 
mônes desdits Pères Eéeolleta, sui- 
vant le réieéroicé que ledit scigeur 
syndic aipostolique en a d'elle, pour 
être Ladite somnie de huit mille li- 
vres (ainsi que les autres pay- I 
ments suîvants). employés à la re- ' 
bâtisse d'un autre couvent en cette 
vilîip aux termes dudît contrat ; 
de l'emploi de laquelle somme et 
autres payments ci -après sera four- 
ni quittance audit seigneur évêqne 



d« Qbâiec' des ouvriers qui auront 
rehfiti ledit courent ou fourni le» 
«natériaux d'îteeluï. 

"Fait et paaeé le» diita jour et 
an que dessus en pr&enee dea 
flieurs Hurault et Eouffelet, bour- 
geois de cette ville, témoins qui 
ont avec ledit seigneur, syndic 
apostolique ez dite noms, signés i. 
la minute des présentes. 

GEN"APLE. 

{EXTRAIT DES REGISTRES 

DU OONSEIL D'ETAT, 

30 ilAES 1701.) 

"Le Roy a'étant fait représen- 
ter en son Conseil les lettre» paten- 
tes données au mois de mars 1692, 
pour l'establissement d'un hospital 
ffénéral à Qu^ec, par lesquelles 
Sa Majesté a nommé pour ohef de 
la direction dudit hospital lea 
sieurs Evt'sque, Gouverneur et In- 
tendant de la Nouvelle-France, et 
pour administrateurs le sieur curé 

de Québec et trois laïques ; 

le contrat de donation des terres 
et bâtilments d'u couvent de Notre- 
Dame des Anges, fait par ledit 
sieur Evesque de Québec audit 
hospital général, et d'une somma 
de deux mille livres de rente par 
luy destinée pour l'entretien de 
quatre religieuses hospitalières 
qui desserviront les pauvres dudit 
hospital général, le traité fait par 
ledit sieur Evesque de Québec avec 
les autres directeurs et administra- 
teurs le dixième jour d'avril 1698, 
par lequel il a été convenu de lais- 
ser fludiit sieur Evfsque la conduite 
entière dudit hospital général et 
de ses revenus présents et à venir 

durant tant en considération 

do ce qu'il a fondé ledit hospital 
général que de l'engagement où il 
est entré d'entretenir trente pau- 
vres, dont il devait avoir seul la 



DigitizcdbyGOOgle 




nomznatibn pendant sa vie, et en- 
core de ce qu'il s'est obligé de fon- 
der un revenu de quinze cents lî- 
vrea pour !'entr«tîen de vingt an- 
tres pauvres. ... ; l'ordonnance 
rendue le septième avril 1699, .pour 
séparer les religieuses hospitalières 
establie^ dans ledit hospiital général 
deja communauté Ae celles de 
l'Hôtel-Dieu, aoeeptée par ladite 
communauté Je même jour, ce qui 
a estS suivy de quelques contesta- 
"tio_n« qui pourroient altérer l'union 
qui doit régner dans l'a colonie, 
s'il n'y estoit rémédiié ; à qnoy, 
roulant pourvoir. Sa Majesté... a 
ordonné et ordonne que le traité 
fait entre ledit sieur Evesoue et 
les autres administrateurs le dit 
jour sixième d'avril 1698, sera esé- 
cuté.et en conséquence a permis 
au dit sieur Evesque d'establir dans 
î'irospHal ffénéral de Our'bec ■me 
communauté de religieuses hospita- 
lières pour prendre soin du détail 
du^it hoapital sons les ordres dudit 
EvPsque sa vie durant, et en a 
fisé le nombre à eoluy de dix y 
compris la supérieure et autres 
ayant charge dans k maison, et 
deux converses, lequel nombre ne 
pourra eatre augmenté sous auel- 
que .prétexte que ce soit sans l'or- 
dre eiprfe de Sa Majesté, laquelle 




Mère Marie Vitaline Jobin de St- 
Jean de la Croix, 26e supérieure. 



enjoint au Gouverneur..,, à l'Li- 
tendant et aux officiers du Conseil 
Souverain de Québec «le tenir la 
main à l'exécution du présent ar- 
rêt. Fait au Conseil d'Estat du 
Eoy, Sa Majesté y estant, tenu à 
Vçrgailjes, le trente-unlèane may 
mil sept cent un," 

PHELVPBAUX. 



Vo:ci ce que noua lisons dans le 
"Livre d'Or" de Gaston Labat ; 

"Si noua mettons ici Soemr St- 
Antoine de Padoue, c'eest que noua 
sommes heureux de prouver que 
le dévouement de la femme cana- 
dienne ne le cède en rien à celui 
des Canadiens.'' 

" Xe 3 mars de la présente 
année (1901), un dimanche à l'hô- 
pital d'Esoourt (Natal), s'est 
éteinte dans le Seigneur Soeur 
Saint-Antoine-de-Padoue, née Dea- 
ro [hes, de la Pointe- aux -Tremble s, 
suTM'i-'eur» du dit hôpital." 

"Elle fit sa profession religieuse 
le 7 août 1889, à l'Hôpitial-Géné- 
ral de Quéibec. et dans le courant 
de 1893, elle quittait ce monastère 



DigitizcdbyGOOgle 



MERE SAIÎiT-AJSTOmE DE PADOUE, (Née Dosroehes), 

Une yictjme de ]a guerre en Afrique. 



pour l'Afriqu'c Sud. Elle demeura 
pendant sis ans au, S^natoriniin:' 
Béréa de Durban, puis se rendit 
au couvent d'Escourt, oil elle ve- 
nait d'être nommée supérieure." 

"Elle ne devait pas y séjourner 
longtemps. La guerre apporta aux 
religieusee un suroroit d'oecupa- 
tions et de fatigues, occasionné par 
le grand nombre de blessés confiés 



dit 



leurs soins. Soeur Saint-Antoine, 
un journal d'Escoort, était des 



pJus empressées et des plus atten- 
tives auprès des malades et des 
lilessés ; oublieuse d'elle-même, 
elle no songeait qu'aux pauvres 
souffrants, et prolongeait souvent 
tard dane la nuit ses travaux et ses 
veilles." 

Cet excès de fatigue épuisa ses 



DigitizcdbyGOOgle 



forces, et le 3 mars, entourée ide ses 
compagnes, assistée par Mgr Jo- 
livet qui lui donna les derniers se- 
cours de la religion catholique, elle 
payait de sa vie son beau dévoue- 
mentàlagrande, «ausedelaciiarité. 

"Elle était âgée de trente et un 
ans et cànq mois. Elle emporte 
l'estime làe toua ceux qui ont eu le 
bonheur d'apprécier la bonté et 
l'affabilité de son caractère." 

"Les funérailles ont eu lieu le 
lendemain. Tous voulurent y assis- 
ter et prouver ainsi leur affection 
et leur gratirtude envers la regret- 
tée déftunte. Les Dublin Fusiliers 
étaient présents avec Ic-ur fanfart 
en tout trois cents .personnes." 

"La chapelle se trouvant trop 
petite, le service funèbre fut chan- 
té eous la véranda du Sanatorium 
par Mgr Joliver, vicaire apostoli- 
que de Natal.'* 

"Le cercueil fut transporté de 
la chambre mortuaire à l'Église par 
les membres du corps médical de 
l'armée et du Sanatorium. ; et de 
là au oimetière paï le personnel de 
l'hôpital civique," 

"I>a cérémonie fut pleine de 
grandeur, et l'émotion profonde 
des assistants, ajoute le journal 
d'Eecourt, se trahit par les lar- 
mes." 

"Cest le première victime ilhoi- 
sie parmi la phalange héroïque de 
religieuses canadiennes, parties de- 
puis sept ans pour so dévouer aux 
soins de» milade» -'mis !-" ' 
siens lointaines de Natal. L'esprit 
de foi qui leur a ffl'+. abandoni 
leiuir patries I^ur fflmi'le, et le cl* 
tre où elles ont prononcé leurs 
voeus de religion, en les signalant 
à l'admirat'on du moarle. n jeté 
tmr notre -ntionaJjté onnadieiine' 
im rayon plein de gloire," 

"Le nom de ■ Soeur Saint -Antoi- 
me^îe-Padoue sera inscrit dans les 
Annales de nos marty-rs comme 



dans le coeur reconnaissant des 
populations africaines qu'elle a su 
édifier par ses exemples, auxquel- 
les elle a prodigué, avec sa vie, les 
soins incessants de sa charité et 
de sa tendresse religieuse. " La 
Semaine Religieuse de Québec" 



Les premières hospitaheies de 
liiopitai-UeuBral ae i^u&occ tirt^a 
ao 1 xLoteL-lfieu, en Itsi'd, sont : 

Mero juaraueni-; nuiu-mi, ue 
Oi-jtau-Jiapi.ete. 

jLLtue ixuisu aoumaujae, ue bt- 

jM.eie ueneviève Gosselin, de tite 
ALuueieinc. 

tooeur Madeleine Bacon de la 
KesurrectioD. 

tjecve dernière avait fait son 
noï.ciat pour eire mère ds ^luoeur, 
sa meie xriaut devenue veuve, iut 
admise pour êtits soeur converse a 
ija.otet-i-'ieu, eue no vou.ut pas 
être auaeBsus ue sa mèrB, eue pr.a 
Algr de Laval oe la recevoir soeur 
converse comme ea mère. Elle 
tirent profession à la mcme uate. 
J,a mère prit le nom de Sainte 
Monique. 

LçM premières hospitalières de 
l'Hôp^tai-Uéneral ru=iei-<;ui_ i.fcpen- 
dantes de la maison mère jusqu'en 
J701, époque à laquelle se forma 
un établissement séparé et iu- 
dépenJant. C'est dauiS cet établis- 
sement, situé sur la petite rivière 
St-Charles, à une petite distance 
de la ville, qu'elles reçurent- pen- 
dant le siège de 1750, les rclis?ieu- 
sea d© l'Hôtel-Dieu et des Ursoli- 
nea de Québec. 

' I*s religieuses de cet établissc- 
meul s<i chance ai eut en même 
temps de rinatruct;ou des jeunes 
filles aas&i bien que du soin des 
malades et des infirmes, ainsi que 
des enfants trouvés. Elles ouvri- 



DigitizcdbyGOOgle 



rent uu ponsionnat en 1725, Gonl 
la bonne tenue leur fesait hoii 
neur. En 1714, elles ae chargèrent 
<lu soin des inaenaêe. Mur d"^ Si 
Vallior chargea M. Philippe B"" 
cher de faire construire >l l'extf 
rieur de pouvant une petite nrti 
son pour loî^er fjt» pauvres iti'i!;i 
des, pri\-6 do leur raison. I/- frmi- 
verneinP."t français, pnin le t^n- 
Ternemeiit anKlaîa. sont vernis en 
aid<? pour c"t asîle (TnliSrifs, jai- 
(lu'en 184!!, fipoque oïl il fut tran.t- 

féré à Benunnrt, Le npnalnnnn' 

<](••' ieiines filles a f-M înmê qu'en 
18(18. 

1a- Personnel de la maison aii- 
jourd'hui est de trois cents, sa- 
voir : ■it~'~' 

Mères de clioeiir 51 

Soeurs converses 13 

TTovices 7 

Pauvres et invalides 200 

Pensionnaires et servîleurs. , 23 



ïotiil fTpg religieuses dapois sa 

fondstiaU' ; 
Mères de choeur 2^1 



T.iste des siupérienres de l'Hôpital 
Géinéral ; 

Mère iîarguerite Bourdon de St- 
Jeai-j-Eaptiste, fille de Jean 
Bourdon et de Jacqueline Potel. 
de Quii'lbec, ^lécédée le 11 octo- 
hre;1706. 

Mère Marie-Louise Soumandp de 
St-Auffuet?ti. fillo de Pierre Son- 
mande- et de Simonne Côté, de 
Québec ; sunérieiire de 1696 à 
1C99. et db 1702 à 1708. Déeédée 
le 2S novembre 1708, (^suj^- 

Hèrc Gabrielle Denis de l'AiirAn- 



M. ANDRE DOUCET, 

Chapelain, de 1814 à 1815. 



(ïation, 1699 à 1702, fille -de Si- 
mon Denis, de la Trirtité, et de 
Françoise du Tertre, d«cédée le 
27 o:aobre 1704. 

Mèro Geneviève Gosaelin, de Ste- 
iladele-ine, 1708 à 1714, fille de 
Gabriel Gosselin.et de Françoise 
Tx'lièvre, déeédée le 7 janvier 
1730. 

Mère Angélique Hayot, dia St-Jo- 
peph, 1714 à 1717, fille de Jean 
Hayot et de Louise Pelletier, de 
Sillery, décédée le 12 novembre 
1743. 

Mère Geneviève de St-Augustin. 
1717 a 1722, et de 1726 à 1730. 
fille de Ignace Jucher eau Du- 
chesnay, et de Catherine Pcu- 
vret du Moam, déeédée siup«'- 
rieiire le 20 mars 1730. Cette su- 
périeure fut suspendue lors de k 
stpultuire de Mgr de iSt-Vallier, 
par le chapitre dfe Québec, parce 
qu'elle avait permis de faire 
l'enterrement à l'Hôpital. Voici 



DigitizcdbyGOOgle 



ARMOIIUES DE LA FAMILLE JUCHE RE A U-DUCHESNAY. 

Dg gueules à une tëto o Saint-Denis d'argent. 



ce que nous lisons dans la vie.de 
Ifer de St-Vallior, .*nr si mon 
et sa sépulture, p. 74. " Puis, 
élevant un peu les mainsi. il ren- 
dit son espt'it À Dieu. L'horlog* 
venait de marauer minuit et un 
quart, le 26 décembre 1727. Le 
■vénérable pontife, àir^ dp 74 •"■■■ 
Tin mois et douze jourg. était 
dans la quarante- troisième an- 
née de ,=<in épiseopat." 

" Après quelques heuies, on 
«dressa un autel dans la chambre 
funèbre. M. de Lotbinière, les RR. 
PP. Dupai-c et Ju&tiv,ii;n y dirent 
leur messe. La «fommunaulé com- 
munia à In première, et resta long- 
temps à prier auprès du corps de 
son fondateur que toutes arro- 
saient de leurs larmes. M. Ber- 
thier, chirurgien du roi. et le frère 
Hubert, envoyés par M. die Saint- 
Ferréol, supérieur du séminaire de 
Quéi«c, vinrent embaumer le | 
l'orpa on pn'sence de M. Dupuy. . 
T.e coeur fut mis dans un coeur' 



I de plomb, que l'on renferma 'dans 
' un autre coeur d'argent. Les en- 
trailles furent auBsi mises dans 
une boîte de plomb, que l'on remit 
dans une boîte de bois. Le corps 
fut ensuite revêtu des habita pon- 
tificaux et po=6 d-ans la bière. On 
la porta à la salle qui était tendue 
de noir, et i'Iuminée d'un grand 
nombre de lustres et de cierges. 
Des autels furent placés de chaque 
côté de la chapelle ardente ; plu- 
sieurs prêtres et les révérends pè- 
res néeollets et n'ésuîtes v dirent 
la messe. M. de St-Ferr<'r>I et les 
messieurs du ■séminaire vinrent en 
eorps rendre leurs devoirs à leur 
évèque. Les (hanoine-= seuls n'y 
parurent pas ' ; ils nous firent même 
dire d'envoyer sonner le*! cloches 
par qui bon nous eemWeriiit. et 
demandèrent la eire néeesa 



1 devai 



Ini fair 



> la 



:af.hridrn 

T.es motifs de ces étranges pro- 
^''és paraîtra bientôt 

" IT. Dnpuy, pour sa part, fai- 



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8a:t préparer un char et uu -cKais 
pour transporter le corps aux por- 
tes de la ville, où le clerg-é devait 
l'attendre. Pendant s^pt jours que 
1« corps fut exposé dans la cha- 
peU« ardentei le concours du peu- 
ple lie ce'wa point. Ils veuMient 
en foule <Fe la vïî'e et des environs 
pou.r" doiwiier à la dépou'lle mor- 
telle de leur premier pasteur, des 
marques do leur vénération.'' 

" Les sentiments étaient parta- 
gés sur la question de l'admini.-;- 
tratioj-, diocésaine. Le chapitre 
inonuna trocs vicaiiTe* généraux ; 
MM, Boullard, Plante et Hazeur. 
M. Dupuy et le conseil supéi 
refoisêrent de les reconjiaître, et 
déférèrent toute l'autorité à M. de 
Lotbinière, archidiacre. Quand il 
fallut faire l'inhumation, on ne 
sut pas s'arranger à l'amiflb'e. M. 
I>opuy fo persuada rmo leij cha- 
noines avaient l'intention de faire 
enterrer à la cathédrale 



Monseigneur, parce que MM. le» 
chanoines étaient ' déterminés à 
l'inhumer dans la cathédrale ; il 
ajouta qu'il agissait ainsi pour con- 
server à notre communauté ces res- 
tas précieux. Parmi les personne» 
présentes, se trouvait M, Leclair, 
curé de Saint-Vallier et chanoine ;. 
il voulut faire '-juelqufu obsc-n-a- 
tions ; l'intendant n'en tint aucun 
compte. M. de Lotbinière, le Père 
de la Chasse, jésuite, le Père An- 
toine de Lino et le Frère Thomas- 
Bertrand, récollets, prêtre et dia- 
cre, se revêtirent de leurs surplis ; 
M. Leclair se vit obligé d'en faire 
, autant. Ils se rendirent dans la 
J' i chapelle ardente, et, aprè» les 
prières prescrites, ils prirent lo- 
corps de Monseigneur, qu'ils ren- 
fermèrent dans deux c?rcueils, l'un 
de plomb, l'autrç de chêne, et le 
portèrent à l'église. M. Dupuy, le» 
personnes venues avec lui, et nos 
pauvres, portant dos cierges, for- 
maient le cortège funèbre 



du pirelat, qui avait marqué ^'a- ] M. Dupuy qui entonna le libéra, «t 
vanc« son tombe-»u dans l'égîise 1 les hommes de sa suite déposèrent 
de son Hôpital -Général. {g cercueil dans le tombeau pré- 

'' Comme exécuteur testamen- : paré, au pied dç l'autel du Sacré- 
taire, l'intendant se crut autorisé h \ Cœur de Marie, La communauté se 
prendre une mesure décisive et ; tenait au chœur ; toutes étaient 
tranchante. Le 2 janvier, veille du inconsolables de voir leur fonda- 
jour fixé pour l'enterrement, il se teur et leur père privé des hon- 
rendit ici, à l'entrée de la nuit avec ! nours d'une sépulture convenable. " 
M. de Lotbinière, M. André de i " Cependant, on se disposait 
^igne, lieutenant-général, et M. dans les églises de Quétec à ren- 
Hiché, procureur du roi. " H man- dre au pasteur décédé les d'pvoirft 
da auprès de lui la mSre Geneviève . ^us à son caractère, et les cha- 
Juchereau Duchesnay de Saint- noines avaient fait préparer une 
Augustin, supérieure, à qni il en- 1 pompe funèbre à la cathédrale, d'où 
joignit de faire fermer ha portes ' après le service, ils devaieait trans- 
des vestibules d^s ssllrs ; ensuite, porter solennellement le corps â 
Ji donna ordre, de la part du roi, S I Kotre-I>ame des Anges, pour l'in- 
toutes les personnes qui étaient humation. Ces messieurs apprirent, 
dans 1/ '"aiso" ff ae rendre dans ries le soir même du 2 janvier, que 
le vestibule de 1 église, pour en- l'inhumation était dégà faite ■ ils 
tendre ce qu il avait à intimer, s'en émurent ; une partie de la po- 
Tout le monde obéit. A.lors, M. Du- pulation s'en émut aussi, et qné- 
puy déclara qu'i_l venait faire sans qw's individus sonnèrent le tocsin 
le moindre délai l'enterrement de et publièrent que le feu était à 



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3£àre Josépliine OéUtna Moisàii, <Ie 
St-Joaephj 33e euipérieuTe et su- 
périeure aetueUe, 1902. 

l'Hôpital-Général. Les Grands Vi- 
caires se lendirent ici ; ilâ interdi- 
rent l'église, sus-pendirent la supé- 
rieure de dwTge «t nommèrent une 
antre religieuse pour la r^rËsen- 
ter. Lia saiû'te messe fut célébrée à 
l'autel de la salle tant que dura 
l'interdit de l'église, qui fut levé 
que le dernier jour du mois, et par 
l'entremise de M. de Beauharnoia. " 

Mère Thérèse Langlois de Safnt- 
Jean-Baptîste, 6e supérieure, de 
1723 à 1726 et de 1730 à 1732. Fille 
de Jacques Langlois et de Thérèse 
Uessard, de Québec. DécËdée le 20 
f^T-rier 1734. 

Mère Marie-Joseph de l'Enfant- 
Jêsus, 7e supérieure, 1732 à 1738 ; 
1741 à 1747 ; 1750 à 1756 ; 1759 à 
1760. Sœour de Mère Gei^evière 
Juchereau de St-Au^stin. Décé- 
dée supifrieure, le 30 novembre 1760. 

Mère Charlotte de Eameaay de 
St-Claude de la Croix, 8e supé- 
rieure, 1738 à 1741 ; 1756 à 17S9. 
Fille de Claude de Eameaay et de 
Charlotte Denis, de Trois-Rivières. 
Décédée le 15 novembre 1767. 

Mère Marie-Jos«ph Legardenr de 
Eepentigny, de la Visitation, 9e su- 
périeure, 1747 à 1750 ; 1760 g 1766. 
Pille de Pierre la Gardeur de Re- 
pentifimy et de Axraiha St-Per. ;Dé- 
cédée le 10 juin 1776. 



M. TBOS. LAURENT BEDARD 

Vicaire de N.-D. de Québec, 1813-1817., 
Né à Charlenbourg le 14 oclobre 1787» 
fils da Laurent Bédard et de Gertrude 
Gendrou ; 1817, cur* de Ste-Croii ; 
1819, chapelain de l'Hôi'iiiil-Général ; 
décédé aubitement à Sï-Joieph de 
Lévii, le 20 avril 185». 11 était curé 

Mère Louise-Michelle Gâtin do- 

Eto-ThérÈBe de Jésus, 10e supé- 
rieure, 1766 à 1772 ; 1779 à 1785. 
Fille de Jean-Baptiste Gâtin et de 
Catherine-Elisabeth Cahmpane, do 
Québec. Décédée le 3 novembre 
1793. 

Mère Catherine Payen de Noyau 
do St-AIexia, lie supérieure, de 
]7:e h 1779, 1785 à 1701, 1797 à. 
1803. Fille d'Alexis Payen de 
Noyan et de Catherine d'Aillebonst ■ 
d* Mentet, de Montréal, décédée le 
9 novembre 1818. 

Mère Marie Renaud de. Saint- 
Pierre. 19e supérieure, de 1701 & 
1797. fille de Pierre Renaud et de 
Marie Gariépy, de Québce, déeédée- 
le 31 décembre 1801. Soeur do- 
mère St-Paul, du même monastère, 
et de M. Renaud, curé de Beau- 
port. 



.dbyGOOgIC 



IntérîieuT de l'égfe 



1 m&pital- GoiiicTal de NotrerDame «tes Amges 



Mèro Angélique Sédilot de Saint- 
Vallier, 13e supérieure, 1803 à, 
1806, Siîe de Oharka SédHot et de 
'Jeanne-ilichelle Kancîn, de Qué-[ 
iec, déeédiée le 24 décembre 1832. 

Mère Geneviève Gillimin de St- 1 
Olivier, 14e supérieure, de 1806 à' 
1809, fille de Guillaume GuiUimin 

■■et Geneviève FoueauU, dé«édée le 
30 octobre 1830. 

Kère Esther Chaloux de 8t-Jo-! 
àeph. 15e supét^eure, de 1809 à 
1815 ; 1819 à 1825 ; 1831 à 1837. 
Fille de Jeau-Ete Ohalonx et de 
Madeleine de Bellefontaine, de 

■Québec, ■ décédée le 1er septembre 
1839. 

Mère Eeîne Uyan de Sainte-TT^- 

'lène. 16e supérieure, de 1615 S 
liS19. FiHe de Peter Ryan et de' 

■Mary O''0o-iia]d. I>?ieéidée suipérieu- ' 
re le 13 décembre 1S1&. 

Mère Catherine Oairns de Sfi"- 
te-A,îuès, 17e supérieure, de 1825 
à 1331. Fine de Alexandcr Cairns 



et de Mary Bergiin, décédée le 26 
février 1835. 

Mère Anne Sirois, de St-'Ans«l- 
me, !&>.' supérieure, de 1837 à 1843; 
1849 à 1«55. Fille de François Si- 
rois Duplessia et de FéJécîté Cha- 
loux. de Kamouraska. Décédée le 
21 décembre 1867. 

Mère Marie- Joseph Sirois, de 
St-Roch. 19e supérieure, de 1843 à 
1840- PliUe de Joseph Sirois-Du- 
plessîa et de Thècte Michaud, de 
St-Andrê de Kamouraska. Décé- 
dée le 2i ju:n 1866. 

Mère Anasta=ie Laçasse, de Ste- 
Cathcrîne, 20e supérieure, de 
1855 à 1S61. Fille de Antoime La- 
passe et de Catlierine Guay, de St- 
Charies. I>écédce le 19 juin 1865. 
Mère Françoise Vanianrdaigne 
Gadbois de St-Oli-rfier. 21e supé- 
rieure. 1861 à 1867 ; 1873 à 1879 ; 
18S5 à 188. Fille de Olivier Gad- 
boifi et de Marie Marcil. de Beloeil. 
Mère J. Louise Rousseau, de St- 



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ZépMrin, 22e supérieure, de 1367 
 1873. iïUe de Louis Rousseau et 
de Josephte Laçasse, d© St-Henri 
de LaAzon, £U« a été la piemière 
supérieure de l'Hôpital du Sa«rÉ- 
Ooeur. 

Mète Joséphine Moisan, de St- 
Joseph, 23e supérieure, de 1879 â 
18ë3 , 1891 à 1897, et supérieure 
actuelle de 1902. Fille de Joseph 
'Moisan et de Marie-iAnne LacasEe. 
de St-Henri de Iiauzon. 

Mère EUen O'Donoghue, de Ste- 
Plhikimène, 24e supérieure, de 
1888 à 1891. 

Mère Juïie-Antoinette Fagé, de 
St-Stanislas Kostka, 26e- supé- 
rieure, de 1897 à 1899. Fille de Jo- 
seph Liboire Page, du Cap Santé 
et -de- Marie Anatolie Dearoches. 
Déoédée le 18 février 1899. M. 
l'abbé Pag^, aumônier du Bon Pas- 
teur,- est son frère. 

Mère Mario VitaMnA Jobin, de 
■ St-Jean de la Crois, 26e Bupérfieu- 
re, dé 1899 à 1902. 



Nous lisons dexia l'iiistoire de ' 
l'Hôpital-Général ce qui suit : 

" Notre communauté ayant cessé 
en 1868 de s'occuper de l'éducation 
des jeunes filles, prit aussi-tôt des 
masures pour augmenter le nombre 
des invalides, et tout le vaste local 
-aUJiaraVaTit' destiné 'aux élèves pen- 
eionnaires, se trouva peuplé en peu 
. de temps, 

" Eerenant au cloître antique de 
Notre-Dame des Ang«s, nous y 
trouvons, sous la direction apîri- 
■-tiMlle de monsieur Josepli~Bené Ha- 
meliUi'et la supériorité de la révé- 
rende mÈre Joséphine- Gélîna Moi- 
aaa do Saint-Joseph, un personnel 
de soixante-six -professes -et un no- 
viciat qui, grâce à la divine Pro- 
vidence, se recrute suffisamment 
pour les besoins de l'institution. 

" Outre les salles de travail, les 



réfectoires et autres dépendance^, 
l'hospice comprend huit départe- 
m.ents, savoir : Four les hommes,. 
la salle Sainte-Croix (tr^ite-trois 
lits, en l'honneur des trente-trois 
années de la vie de Notre-Sei- 
gneur) ; pour les femmes, la salle 
Saint- Vincent de Faul, nouvelle* 
ment ouverte ; les salles Notre- 
Dame de la Victoire (quinze lits),. 
Saint-Anne (15 lits), Saint-Josefi,. 
(trente- quatre lits), Sainte-Marthe 
(dix-neuf lits). Sainte -Monique 
(dix lits), et Saint- Jean-Baptiste 
(quarante-cinq lits). Total, cent 
soixante et dix lits. 

" En 1878 a été disposé, pour ser- 
vir d'infirmerie aux prêtres mela- 
des, un local plus vaste que celui 
qui <'tait préoéd-emment tVstinâ k 
cet usage. Il s'y trouve un modeste 
cratoire où messieurs les eocléedas- 
tiquea peuvent dire la messe, et oii 
le Saint- Sacrement peut être con- 
servé en vertu d'un induit du Saint- 
Siège. M. l'abbé Ferdinand Oate- 
lier, ancien curé de Saint-George 
(Beauce), donna l'élan à cette en- 
treprise, et y engagea la bonne vo- 
lonté de M. l'abbé I^n Roy, curê- 
de Saint-Louîa de Lotbînière. Une 
transaction que ce dernier passa 
avec notre communn-uté, peu avant 
sa mort, facilita grandement l'exé- 
cution du projet. 

" Aujourd'hui, comme pendant 
les deux siècles bientôt écoulés de- 
puis la fondation de cette maison, 
la vigilance exacte des supérieurs 
ecclésiastiques, les efforts 'cons- 
tants des supérieures .claustraies, et 
la bonne volonté de tous les mem- 
bres de la eommiinauté, ne concou- 
rent qu'à un seul et même but : 
maintenir intact et vivace l'esprit 
qui animait nos vénérables fonda- 
trices an jour où Monseigneur de 
Saint-Vallier leur confiait, comme 
un dépôt précieux, qu'elles devaient 
chérir; conserver et siigmenter, les 
paurres dé son Hôpital- Gêné rai. "' 



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tl. EDOUARD-G. FI:aNTE, 
Chapelain, de 1851 à 1869. 

01tai>elains de l'Hôpital -Général 
■de M'otre-Dame des Anges : 

169 -98— R. P. Jucoode Drue, ré- 
• collet. 

1698-1712,— M. G.-D. Serre <te la 
Colomb ièie. 

1712-13— M. Philippe Boucher. 

1713-1727— MigT de St-Vallier. 

1727-29— R. P. de la Chasse, C. J. 

1727-29— R. P. Antoine de Lino, 
2 mois. 

1727— R. P. Fis Rey, récollet 

1729-30— R P. Etienne Piscot, R. 

1730-34— M. Nicolas Boucher. 

1734-38— R. P. Pierre Lepoîvre, 
R. 

1738-44— R. P. Maurice Im- 
lault, R. 

1744-46— R. P. Hyppolite Collet. 
■«. ( ■ :■ i»"| 

1746-47- M. Laurent Waboret. 

1747-56-R. P. Maurice Imbault, 




M. R-I,. HAMELAIK, 
Chapelain, de 1S69 à 18»!. 



1756-57— R. P. Augustin de Eou.- 
che«, R. 

— R P. H. Collet, R. 
" — R P. Gelasse de Lea- 
i iage, R 

I 1757-58— R. P. Jean-Bte Welt, 
I S. J. 

I 1758-59— R P. Jean-Bte de la 
I Brosse, S. J. (2 mois). 

" — R. P. Gabriel Auhei- 
I ser, R. (10 mois). 

1759— R P. Godfroi Cocquart, S. 
I J. (2 mois). 

1759— M. Philippe-J. Vizien, (3 



1759-80— M. Chs-Regis Desber- 
ilères de Bisauville. 

1780-84— M. Simon-Amable Rai- 

1784-85— H. Jacquea-Et. Choret. 
1785-88— M. S.-A. Eaîsene. 
1783-89- K J.-E.-Antoine Mar- 
clieteau. 
1789-93— M. Pierre RohtaiUe. • 
3793-96— M. Pierre Gazel. 
1796-97— M. Antoine Villade. (3 

1796— M. Pierre Touiïin. (7 mois). 
1797-1809— M. Pierre-J. Mala- 
vertme. 
1809-11— M. Pierre-Thomas -Bou- 

drault. 



DigitizcdbyGOOgle 




1811-12— M. Louis Btodear. 

1812-14—11. Uenhélemy i'ortin, 

1814-15— M. André ûoucet. 

1815-17— M. Pierre-Antoine Ta- 
beau. 

1817-1810— M. Jacques Odelîn. 

1819-W— M. Laurent- Thomas Bé- 
dard. 

1851-C9— K. Ed.-Gabriel Plante. 

1869-91— H. Joseph-E.-!;. Ha- 
■nelin. 

1891-1900— M. Charles-Ed. Ga- 
Bnd. , ; 

1900-1902— G. Miville. 

1902.— M. L. Gauvreau. 



M. CHAELES-ED. GAGNE, 
Chapelain, de 1891 à 1900. 



It G. MIVIIiE!, 
Chapelain, de 1900 à 1902. 



M. L'ARRÉL GAUVREAU 
Chapelain iLcCuel, (19(.Z.) 

En 1873, lors de la fondation de 
!'Hôt»itaI du Sa<>jé-CocuT, il s'est 
détaché de l 'Hôpital-Général qua- 
tre religieuses, pour prendre la di- 
rection de ce nouveau monastère '. 
trois mères de choeur et une sont 
converse. Nous reviendrons plus 
tard sur cette comm.unauté. 

En 1884, à la demande de Mfer 
Dominique Eadne, il s'est âétacfalé 



DigitizcdbyGOOgle 



SB 



,dbi Google 



M. le chanoine Charlea-.KÛ^s DesBergères de Kilgiaiiiviile, cbapeiliin 
de rHôpilol-Gênénal, da 1733 à 1780. Né à Quôboc l<i 24 Siept-mbre 
1724, fife de Kioilas de Riçaiuri'Io et de Marie Paehiot. veuve de M. 
Bertjiier de Villemnpp, fuit ord<mn< ]e 20 sttptemlMe 17|49, et nommé 
premier curré de St-Frangois du Sud juaqu'en 1752. Vicsiro général 
et obanoiiLie du ohapiltr? de Qu4' ec. et mgneiur -ie Berthier de 
BaHeoliasse. H mourut )'> 24 déo nïbre 1780 et fut inhumé d'âne 
l'tfflia^ de l'Hôpitail -Général. 11 était chapelain d^ lltôfoitail lors dea 
demx siû^ee de Québec, en VIS9 et 1775, 



.dbyGoosIe 



noyau de quatre idig^^'ucn^ puui 
la direction de l'Hôpital Saiut-Val- 
lier de Cliioouti.mi. Ce soat : Mère 
jUar.e Céianiie Tas.|h.trfcau du ai- 
Elzéar, première supérieure, fille 
Qte Jacques -Thomas Tasehereau et 
de Marie-Aune-Amable Fleurj de 
la Gorge ndière. 

Mère Marie Laetitia ée Saint- 
Léaii-dre, tille de Josepji L^aié de 
K.-U. ^e Québec et de GeneviêTC 
Damien. 

Hère Marîe-Aidtilitïa de Marie 
des Anges, fille de Charles ïou 
chctte et de Sophie Donaldsoii, de 
St-Hoeh ;lte Qu&bec. 

Soeur Henriette de S t- André de 
Eobola. filîe de André Côtii:' et de 
Séraphiiie Côté, de l'Tle-Verte, 

Depuis une dizaine d'années, 
l'Hôp : ta I- Général de Québec a 
donné plusieurs religieuses pour 
les hôpitaux d'Escourt et de Dur- 
ban, en Afrique ; mais aujÔui^ 
dliui lea deux communautés n'en 
forment plus qu'ime à Durban de- 
puis la fin de la guerre. 

Après l'incendie du faubourg St- 
Eoch, en 1845, dit l'anualiete de 
l'Hôpital- Général, " noua eûmes le 
bonheur de pouvoir offrir l'hospita- 
lité aux eccési astiquée de la cure 
de St-Roch ; M. Cbarest, curé, et 
MM. Au^ïlair, Patry, Beauhien et 
Roy, vicaires. Ces dîgTues prêtrea 
se montrèrent pleins de bienveil- 
lanqp i>our notre raommunauté ; 
MM. Eeaubien et Roy, en partie* 
lier, rendirent beaucoup de servi- 
oes aux maîtreBses du peruai'onnat. 
Le séiour de nept seraainiee qu'iils 
firent en notre maison, fiut rt^ar- 
àé comme une source de bénfédio- 
tions. Notre église resta au service 
des paroisaiens de St-RocB tout le 
temps nécessaire pour la «oons- 
truiction de leur propre tenipîe. La 
grand'mieee© y était chantée pour 
eux, par leurs pasteuirs, les diman- 



ches et les fêtes. Un dépôt pré- 
cieux, le coeur de Monseigîïeur 
Fleseis, retiré des murs déjà em- 
brasés de l'église Sadnt-Rocb, nous 
avait été confié ; il fut placé prÀs 
<iu coeur de Monseigneur de Sainl- 
Vailier, où il resta jtisqu'au 30 
septembre 1847. Ce jour-là au ma- 
tin, eût lieu la cérémonie de sa 
îransiaBion au nouveau sanctuai- 



MMtE SAINT^KARLES, iweipâ- 

; tidièro, décédée à Durban, en 

Afrique, le 12 saptemibre 1901, 

La défunte ï-**;* la fille de M. 
Louis Bégin, conseiller de Lévis.et 
la soeur de M. L. H. Bégm, négo- 
ciant, de Bienville, et la aoeur as 
Soeur Bégin, du couvent desSonr- 
diea et Muettes, de Montréal. EU'e 
était également parente de Mïçr 
l'archevêque de Québeo. Elle avait 
4 ans do profession religieuse et 
était âgée de 33 ans. Elle étailt en 
Afrique depuis Cinq ou six ans. 
Ses deux soeurs, qui sont parties 
comme postulante» au mois dejuil- 



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Jet dernier pour aller la seconder 
à Durbnn, Natal, ne sont ^ère ar- 
iivôee li-baa que pour recueilliT 
son dernier soupir. 

,La supérieure de l'Hôpital-GCtt- 
néral de Qxtêbec vient de recevoir 
d l'Hôtel-Dieu de Sacré-Ooeur, à 
Ihirban. la touchante lettre suivan- 
te oui irontient le récit de la mort 
de îa douée reil'igieuse ilévisienne 
aoeur St-CharW : 

" Ma révérende et bien chère Mère, 
'■ L'épreuve , que nous redoutions 
depuis notre arrivée vient -de noua 
atteindre : notre chère petite 
soeur St-Oharles est décédée, œ 
matin, à 4.30 heu^^s. Voua ne sau- 
riez cro'ire combien nous sonunes 
affligées di9 cette perte ; et nous 
ne sonunes pas seules à pleurer cet- 
te boDiie petite aoeur. Monseigneur 
partage notre affliction et pleure 
avec nous I 

"Lundi, le 9 septembre, Moa- 
seigneur est venu icd ; et ce jour- 
là, Ëoeur StChaiiea noius dionnait 
quelque espérance ■; eUe souriait et 
parlait très bien ; depuis le com- 
mencement de sa maiadie c'était" 
la première fois. Monseigneur en 
était aussi heureux que nous, et 
souvent il répétait : "J'espére«ue 
nous allons la conserver." 

" Mercredi, hiieir, Mionejeigneur 
est encore revenu ; mais oe jour- 
ïà, SoauT St-Charles ne souriait 
plus, et déjà nous savions que ses 
heures étaient comptées ! Enfin, 
hier au aoir, craignant q.ti'dle ne 
passât pas la nuit, le Kjévérend 
Père La Texier lui apporta le saint 
FÏatique vers 9 30 heures. Cette 
chère Soeur disait qu'apr&s sa 
communion elV allait d'orm''r. Elle 
ne ressentait plus aucune d'Wilenr, 
T^aîs la perforation fies intestins 
faisait enn oeuvre. EUe est morte 
b-'en pai^bleraent, sans avoir 
éprouve les horreurs de la mort ! 



" Sa chambre No 2, au se^nd 
étago du Sanatorium, a été le pre- 
mier théâtre fdie mon dévou^niont 
en Afrique : j'ai eu la consolation 
de lui donner dkb soins depuis le 
H septembre. Soeur St-Charies est 
exposée au choeur, aon oercueii est 
recouveri de couronnes et de crois 
de flcTirs, <lon8 du personrjel du Sa- 
natorium. Monseigneur, bien tris- 
te, est venu prier préside son corps. 
lies Pères ainsi que les Soeurs de 
Nazareth en ont fait autant. 

"les pensionnaires du SanatcV 
rium viennent aussi à leur tour, et 
nos petits» orphi?liires répandent 
auï^si^ leurs larmes et leurs prières 
auprès du corps tb cette regrettée 
Petite Soeur ! Uemain auront lieu 
les fuiièrailks. Après, elle sera 
transportée dans le cimetière des 
Soeurs dp Nazareth, en attendant 
son retour quand nous aurons un 
cimetièra Nos quatre postulantes 
(«tnad^ennes l'accompagner(y:i_jufi^ 
que là ; nous avons retardé leur 
entrée au noviciat en prévision de 
ce pénible événement... 

" Votre affectionnée et 
reconnaissante, 
Soeur MAEIE CLAIRE" (1) 

BPISODE DU STFOR TE QUEBEC, 

EN 1775 

(Du " F. ysr Canadien ") 

"Personne n'ignore ce qu'était 
l'H-pital-Général de Quclbee en 
1775. Des bocages, des prairiee en 
embdissaient les ajent^urs. Oette 
t^ace était oonsidiérfe comme la 
plus ohaniTiûtire et la plus sa'lubre 
■de la banlieue de Quéibêc. L'Hôpi- 
tal offrait, par sa situation, ans 
malades un air pur et siaitn, ert aux 
élèves nui y recevaient alons en 
grand nombre leur éducation, une 



fl)' 



e BeligieuBO do Quâbec,". 



DigitizcdbyGOOgle 



retraite tFaii£|uii'le tt tous <1a3 agré- 
ments que prodigue une ricbe na- 
ture, surtout dans les saisons du 
prùnt&mps, de l'étÉ et d'une partie 
de l'automne. Aufisi trouvait-on 
aitors dans cette maison des demoi- 
aelUes des pr«mièr£s et deà plus ri- 
cheB familles du piays. 

"La guerre wnait d'éclater entre 
ies Etats-Unis et l'Aiiglotorre ; les 
aTiméee amérioain'esi étaient entrceg 
dans le CauBida et dirigeaient leur 
manche sur Québec daiBs T'eepoir de 
s'en emparer. Les damea religieu^oa 
de l'Hôpital-Gréinéral n'éiaiient; paiS 
eane inquilétude, à cause de leur po- 
sition en dehoïs des mura de la e-a- 
pitale. Cependant, confiantes dans 
la PnïTidenoe et la générosité des 
eéncraux américains, «l'ie» s'étaient 
décidées à demcnrer dans leur mai- 
son aveic leurs mailades et leurs élè- 
ves, ausxjuelies ■eWts ne oommuni- 
quaieiit qu'une partie de l-e-ine i 
ora:nt«s et de leurs ei3p^:-ances, 
EUea 3eur oachiient même aut'aiit 
que possiMe k. fait de l'iapprojbe 
de l'armée anwVicaine afin de ne 
pas treuWer le repos das infirmée 
et des malades et ds ne pias iet«7 
l'épou-vante ,paTmi les aèros. 

"Eien n'était changé à la disci- 
pline de la maison. L'usage alors 
était de donner le . ' 
mendiant une semaine à tnois &(mm 
^es plus âg^es, et les plus avancées, 
tan't poiw les mettre au -fait de la 
conduite d'une maison que pom- ]*-.- 
haèituer à un travail cenvenaHe 
pour leur âg'e, OeiUes qui étaient de 
semaine (c'était l'expreesion uisi- 
tée), étaient dispensées de ccrtaiim 
devoirs et d'une partie du Tèg'le- 
ment ; par exemple, eDiea commen- 
Caiient leur semainie le d-maniclie 
matin aprè? avoir entendu une 
mesBe basse, oui les disp^naait 
d'assdstîr à la grande mease du 
jour. 

Or, il aiîrÎTa qu'un 



l'époque dont nous parlons, troÎB 
des fplu!» ancieaDefi élèves de 1 hôpi- 
. tait étaient de semaine. Céttaïenit 
j " Millip p Mariie-Aune Taiiieu de Lar 
naudiè^e, Miai^uerite Langloi» e<t 
Mlle Sailly, soeur de d'^évâque de 
Capse, aions curé de la Pointe-aux- 
Trem^bles. Oonmie é&Ri étaient trèa 
liéos, à peu près de màne âge, eit & 
leuT dernière année de couvent, il 
ne faut pas dcmiander si la eemaine 
devait leur paraître agiéabile, et si 
ell^ se proposailant d'en tirer bon 
parti. 

" L'office de la grand'messe com- 
mence ; les trois amies se partagè- 
rent la besogne et convinrent de 
faire diligence afin d'avoir pliis de 
temps pour r^arder la eampague 
et causer de leur prochaine liberté. 
Une fois le ménage en ordre, les 
jeimes d«noJseIIee n'eurent rien de 
plus pressé que de monter sur des 
chaises pour regarder par 'es fe- 
nêtres aussi loin que leurs regardé 
pouvaient s'étendre. Queîlp ne fut 
pas leur surprise en voyant défiler 
en fa/« de l'Hènital, l'armée amé- 

ricarne, qui leur parut dix fois 
plus nombreuse qu'elle n'était en 
réalité. Effrayées de cette anoarii- 
tion inattendue, eJJes se dirigèrent 
vers la chapelle, tant pour y dier- 
ther UD lieu de sûreté o.ue pour 
avertir la supérieure. Celle-td *ïéjà 
au fait, sans doute, de cet événe- 
ment, garda tout son san^-froW et 
recommanda aux jeunes filles de ne 
rien laisser paraître de leur trou- 
ble au reste de la communauté. 
Elles obéirent, mais il fut facile 
die s'apercevoir, à leur pâleur, 
qu'elles étaient en nroie à une 
Krarde agitatfon. et il ne se passa 
pas longtempH avant aue toute la 
'■ommunaiité flut dans le secret de 
la nouvelle. 

" I>ana le fBure de l'après-midi, 
le pénéral en chef, accompagné de 
plusieurs officiers de l'armée amé- 
ricaine, demaadla une audienle S 



DigitizcdbyGOOgle ' 



madame la supérieure. La récep- 
tion se fit aVec beaucoi^i de solen- 
nité, et il fut convenu que l'Hôpi- 
t>ail-Générail, les élevée, lies inârme^ 
et les malades seraient reispeotéa 
et que les ezercioes de la maison 
ne seraient troublés en aueune fa- 
GOR, à condition que les dames re- 
ligieuses garderaient une neutrali- 
té parfaite durant tout le temps 
des boetir'itéa. On se retira satis- 
fait de part et d'antrp. Rien ne 
fut changé dans l'ordre de la com- 
munauté. 

" n y ava^'t dans ;'armée améri- 
caine, un M. Moreau, natif de Qué- 
bec;, et résidant depuis longtemps 
aux Etats-Unis, où il avait acquis 
une certs'ine influence. Il était, pa- 
raît-il, un des officiers de l'année 
américaine. Ce MT Moreau était 
le cousin germain de M. Jean Lan- 
glois, père de Marguerite Langlois, 
une des trdia demoiseFes nommées 
plus haut. Ce monsieur Langloir 
résidait à la Pointe- s ux-Tr«mble3 
de Québec, et avait donné Itospi- 
tal:té à Bon cousin Moreau pen- 
dant une nuit et ime jouirnée. H 
n'avaiit nas manqué de l'informer 
oue sa fî:lle aînée était Tiensionnaï- 
re â rH5nital -Ornera], et l'avait 
même nrié de la prendre soue sa 
protectioT" dans le cas oil, par quoi- 
que pfw'dent, la communauté se- ■ 
ra't for-ée de laÏBeer la maison." 

"Tyw raippoTtf entue l'aimée 
américaine et les dames de l'hôpital 
furent d'ahond âm plus raasuTante, 
»rt. tnutfl c-aîn*p op-TiTulait a'ôtre d'S- 
eîpiée. lotSQu'un èrêaement inat- 
tertdu. rés-uiltat d'un pur a<!icôdeiit. 
vint de nowwean jeter la frayeur 
tlans la communauté. Un soir, aux 
dernier^ sons de la csWbe qui. 
comme on le sait, annonce les ditffê- 
'ept"* eooenoioeB de la communauté, 
la corde de 3a cilocihe se ronroit tout 
S ("■•jm pr&8 du noeud qui l'atta- 
chai* au b«>:s servanf » la mettre en 
mouTcment, lia supérieure ordonna 



suite à un des seirvlt<faiB de la 
d'fllier rattafdieir la cotde. 
Cet ordre était donné de la moil- 
leuxe foi du mondie et sane songer 
aux couËéquenioa» qu'il pouvait, 
avoir. Le serviteur, muni d'un fa- 
nal, fut bicintôt rendu dans le elo- 
oher. Comme la nuit Ôtait fort 
somibre, la Imniàne du fanal fut de 
suite aiperçue de plusieuns soldats 
et officierls américains qui crurent 
à une trahison de la part dœ Dam^eg 
Religieuses. Dans un moment de 
colère, lo général résolut l'a de;*rue- 
tion de l'hôpîtol, Mali, osmme il 
eta.t déjà tand et que toute la com- 
munauté paraissait dans le repos, il 
remit au lendemain l'enbrttvuhï qu' I 
voulait d'abord avoir av^ic 'la supé- 
rieure pour lui faire connaîtTe la 
venfrcance qu'il médirt.îit, 

" Moreau, ayant eu connais; an ce 
de la colère de son générai, se res- 
souvint de la promesse qu'il avait 
faite à son cousin ^Lang-lois, Le ha- 
sard favorisa ses bouneis disposi- 
tions. Un habitant de la Pointe- 
au x-Trembiee étant venu vendJ* 
des p-rovisiyouB à l'armée amé.-ic^ire, 
Moreau le obargea d'une lettre 
DouT M. LangloLs, ave^ ordre de la 
lui remettre en arrrivant, fût-ee 
même au milieu de la nuit. Eu ef- 
fet, à minuit M. Langiolg rPcerait 
cette lettre. o'*i lui appren-iit qaa 
la vie de sa fille étaîlt peut-être en 
danger, et le lendemam mitîn, da 
bonne heure, il frapcpailt à la porte 
diu couvent, demandont .\ voir 9a 
fille dans 1© but de la ramener dans 
sa famillft La supérieure, qui no 
eonniai89al-î eincore rien de la déoâ- 
aion d'Arnold, fît tout oe qu'eBe pTif 
T.our_ détourner M. Lunejloie de strn 
desseim, mais il insista tellement 
qu'ij] falut oâder à sa demande. 

A peine étaît-il parti a^vec sa 
fille que le géaé-Nd américain s« 
Prfeentait à la porte de l'h&pitial. 
demandHut une entrevue avec leg 
Damra Eidîgîeua^s. Cellee^i s'aper- 



DigitizcdbyGOOgle 



çureat tùentôt, à l'air eévèxe em- , 
>pr«int sur sa Ëgare, qu'ii stu t 
quelque gnave sujet lit meconteute- 
nuetDft. Aruolid me le» Laie^a pas loDg^ 
temps dans le doute. H leuir rtipro- 
ciha, en tenues duni, oe qu'ii appe- 
lait leur trahison, leur manque de 
boune foi, et ne l«ur oaidia pas la 
vengeance qu'ii se prroposait d'en 
tiincr. 

" Les Dames comprirent de sui- 
te, de quoi il s'agissait ; elles ra- 
contèrent au généra] œ qui s'était 
passé la veille, et a exprimèrent 
eur un ton de candeur et de sincé- 
rité tel que le général commença à 
croire à une erreur, et comme el'lee 
le prièrent en grâce de vouloir bien 
faire une enquête sur ne sujet et 
entendre toute leur justit&cation, 
il y conficutit, Le lenukanam, a dix 
heures, il se rendit au ifauvent, 
avec plusieurs officiers, Lea bonnes 
Damea qui avaiient passé tout l'in- 
tervalle en prières, se présentèrent 
avec confiauee, devant le général. 
Le serviteiur qui avait reçu l'ordre 
de réparer la corde, et Wus ceux 
qui avaient eu connaissance de 
l'accident, infirmes et malades, ^è- 
ves, furent convoqués au parldïï 
dans Je but tfétahîir l'innooeniie 
des accusées. Axïcusaturs et accu- 
sées finirent même par monter au 
coicher pour vérifier sur les lieux 
menue; la vérité des dépîniations 
faites par les divers témoins. Ar- 
nold dut être enfin convaincu de 
son erreur ;il refusa pourtant die 
l'avouer, et sans toutefois exercer 
au'iune vengeance, laissa long- 
temps encore peser sur la tête des 
Dames Ba^jgîeuses cet odieux 
soupçon de perfidie. Ce ne fut qu'à 
l'arrivée du (çénéral Montg'omery, 
devant lequel l'examen do cette 
affaire fut porté de nouveau, que 
les Dames ReligieuT-es furent d^é- 
elarées innocentes et exemptes de 
tout blâme. 



" Cet événement fut pendant 
bien des années un intéressant su- 
jet de conversation pour les Damea 
et les élèves de la paia.b e commu- 

" Lea troi'S demoiselles qui 
avaient vu les premières l'armée 
américaine, entrèrent l'-année sui- 
vante dans le monde : Mlle de La- 
naud'ère épousa l'honorable Fran- 
gois Baby ; JFle Langlois, M. Jean 
Guillet, et Mlle Baiffly, M. Lemoi- 
no de Martigny." 

VALERE GUILLET. 



Touir du moulin à vent de l'Hôpîtal 
GémiOTal, bâtie en 1710. 



Cette tour existe encore, eOe 
appartient à M. Liouis Dufresne, 

■diu département du cadastre. C'est 
aussi près de cette Tour que l'on 
a inauguré les travaux du chemin 
de fer de la Rive-Nord de Québec 
SUT la rue St-Ours, juste sur le 
site qu'occupe la maison de M. L. 
Dufresne. VoiVi un extrait du 
"Journal de Qut'bec" du 18 juillet 
1872 : 

* Ce matin à 11 heures, ont eu 
lieu l'inauguration des travaux du 
chemin de fer du Nord, et la bé- 
nédiction de 'H travaux rt>iar M«T 
l'Archevêque de Québec. Toute la 



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Tille était rêun:« sur le terrain, 
près de la petite tour de l'Hôpital- 
GénéraL 

* La cérémonie commenga par la 
récitation -lies prières aaciées de la 
religion, M«r Tasohereau revêtit 
les onuements pontifioaiix, la mi- 
tre et la crosse, implora les bén^ 
dijctions du eiel et jeta l'eau sainte 
sur les instruments dee ouvr:eTa et 
sur le fi«l lui-même. Puis il descen- 
dit frapper le premier ifoup avec 
une pioahe, et Madame Cauchon, 
femme (dtu président, armée d'une 
pelle d'argent tourna Ja première 
peMetée de terre et la jrta dars 
une él^^ntn brouette que M. le 
président alla décharger plus loin 
aux granit fiwrlaudissements de la 
multitude. ('10,000 rpersonnieaV. 

Plusieurs disoourB furent pro- 
nonces à cett" oo^asion, par Ifcr 
VArehevèoiie Tasobereau, l'hont^- 
rablp "M. Cauch™, p'ésideT-t ^^ 1- 
ronroasTiie du cbeiuir ; M. -T.-P 
■R.bépuni''. député 'Je QuSbea-Est ; 
M. A, Plamirdon. le CoL Rh-xlea. 
M. Ab-ion Cfité, bonnrable J'-hn- 
Jones ïîoew. (Te Cbamplflin. M. P. 
ToursTureHii . ptf.. rtc. T.** T)smea 
religieuses de ITIôpital-Gênéral en- 



L'han. JOSEPH GAtJCHOW, 
Président de La Oompagnie, 



voyèrent à Maiâame Cai»ahon un 
superbe bouquet. 

jjprès quoi, aux aooents de la 
musique du 9e bataillon, une char- 
rue attelée de dEiux chevaux, traça 
un si'ilon d'environ un demi acre 
et aussitôt la multitudle se mit à 
enlever la terre, hes noms desper- 
sonnea 'inv'it^s et les discours pro- 
noncés à o?tte occasion sont pu- 
bliés dans le "Journal de QuébetP 
dti mois de juillet 1872, 



MEDAiELTiR DE LOUIS XIV. 
l'rappéo à l'occasion de la levée du siège die Québec, 



DigitizedbyOOOQlc ji: 



— 132 — 
CHAPITRE XI 



Egliee et Couvent des Eécollets, d^i'ui>ti9 par l'inoeaid^e db 6 ; 
tembre 1796. Vue prise du Fort Saint-Louis. 



EGLISE ET COUVENT DES RE- 
COLLE! S A QUEBEC 

Située à la Haufce-Ville sur la 
me Sjt-Louis cm. faice Ju dhâtoau. 
BUT le site qu'oocu'pe le palais <lc 
juatioo aetuieiî et une paiHtie de la 
Oatbâdrale ane^ioaiie. Mgr di Saiiit- 



VaJJicT ooïa La première pnewe Je 
16 juJùJet 1693. Le Père Hyacimbhe 
Perrault. "BécuMet. âbait alors coni' 
mifisaÏTP fct iraiidien An oo'ivsml. des 
frères mineurs B:'kX)Heta à Québec 
Un siède plius taïd, le 6 septJfmJwe 
X796, l'êpli'se at le couveait devin' 
w?nlt la Droie dôs flwmmes. L'égSîsfl 



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INTERIEUR DE L'EGUSE DES RECOLLEÏS EN 17911. 



daais Se teaaips servait ao ciult-e pro- 
btsstmct et une .partie du couv^init 
sea^ai.t dte prison a-us prisanmi'ïts 
d'Etat. E y avait alors au pays une 
Quinaaine de religieux que l'on, re- 
troioe ; six Pères, et neuf fr&res : 
le R. P. de Berrey, dernisr ochd- 
missadre canadirai et Kternier bui»^ 
raieuT à Quâbec : mioiit le 18 raa> 
1800, à Ouéboc, iubumé dans la O»- 
■ fihâdrBite : U- P. lïâdard Pétr;- 
moulK. décédé le 11 awiJ ITS» : R 
P. DoiwinMquje Pâtrimoulx. deirnîet 
RâcoJJet, nid'ouné à Québsc en 175S, 
moH le 3 iuiu 1799 : E. P. Piere- 
JaicQue^ Boesu, lyrtioMiiê prêtre s^ 
cdidar. lo 20 août 1797, mort le 20 
août IBM E. P. Cliryisositôme Du- 
«aat, mort le 14 ootoin* 1804 : H. 
P. Louis Dietners, dernioi- cardiein 
du «MJTiftnt de M'cwitréal. muïrt le 2 
septembre 1813. Le Frère Wrël, 
mort à VeiPclicTea Ib 22 noveralire 
1831 : te Frère fticnon Foumier, 
mort à Saj'mt-Pîene. EL-vière du 
Sud. le tO février 1835 ; le Frère 
rx>uia Bonamy diit Mirtiuette, mort 
à St-R->c3i de Québe-,. 1» 9 août 



1848 ; le Frère Paul Foumîer. .-aort 
à MJomiliréal, le 15 novwobre 1848 : 
ie Frère ilark Coutamit, mort à 
Saint-Tbomaà de iloaitmigny, le 4 
mars 1849 ; le Frône Alexis Demeirê 
dcmou.raiit avec le Père Louis, son 
frère, â Mioaitréal ; lie Frère Bamar- 
âir et le Frère Bemaiid, dttot par- 
lai M, TLampRou, et !e Frère Am- 
biioLàe. doiib purle M. DeGaspé d'an» 
ses mémoirea. 

Voici uid extrait de la Revue du 
Tiers-Ordre sur les deux ;taisi;rip- 
tieua «ravâes sur k's deux premiè- 
ras piètres de l'égàj'se et idu cm»- 
veat des R«RolJet« ; 

Un ferrent Tertiaire, employé à 
lia BiWiothèqao du Parl'eimieïKt, vient 
en fouiUaut les ïollumei poudreux 
de la bibliothèque canadienne de 
Biibaud, de faire uus troaiTaîMe 
dont il veuit gpnoie.uj-matit offrir la 
pnimenir à rotre mnde^.te Raviie. H 
sï'ifla-ît des ins'rmjpMons ffravôîa em 
1693. sur Ic-fi deux premi'èi'ea pîerree 
de rggfliae et du oduiveut de^ Eéool- 



Noi 



; donnons le texte du chroni- 



DigitizcdbyGOOgle 



'. Hja^ànthe Perrault, com- 
Bsaire et gardien du couvent 
s Eécolkts à Québe« en lfi93. 



H«eur avec la traiduKuti.on de l'iniî- 
Cfraption. 

" Le vendredi, 23 juiillelt de l'an- 
néle demiière (1824) en cpeuswt 
sur l'«mpla«!nte!nit des Eéaoîllcitu. à 
Québec, Tλ-'â-Tttia du Palais de Ju=i- 
tice. on a trouvé la première pierre 
de leur feliiae. avec un*" p'aor© de 
iplomb, aur iBquoUe âlïiî-t cette ing- 
cripition : 

(Traduotàoii française) 

D. O. M. 

L'itm du Seigneur 1693, le 14&ne 

jour de juillcit 
En la fête salenneilile du Sôpaphlque 

Eonavanture 
Inmoeem-t SU oooupaint le Siège 

dii Souverain Ponbiife, 
■Sous le rêgTie du roi trèa «brétien 
Louis XIV Le Gjiand. 
A la rfoire étorudJlfe de Dibu 
A l'honneur de la Viciée Mène de 

Dieu 

A la louanse du Séraipjiique Père 

FraïQQoia 



Sous l'invoeatiûin eaipre&% 
Du céieete Antoine db Padoue 
L'Oluâtriseime et BeveireinidJmtus 

Seigneur Seigneur 
Jt-an de la Crois de Saint VaiUliieir 

Seooiwl cvéïiuc de Quibai. 
En vue de -la reedioation d'une 

nonvoiCe éprlise et d'urne miaisjn 
En faveur des Frères -Mir.eurs 

Bécoîletfi, 
Pour remplacer l'ancien couvent 

I>9 Notre-Dame des Anges 
Des mêmes Frères, échangé et 

tranaformé i«n hôpital 

Par SB crande charité et sa piété. 

Après libre -oneession des mêmes 

Frères : 

0?tte Titeniîère pierre 
De rette éftlise et de ce convient 
!>*• oaint Antoine dft Padoue. 



" Et .i 



p revers ; 



L'assistaH 

Fr. Hyacinthe Permult. 

Oimnviesair^ Provincial de toute 

la mission 
nnrdien di> d't couvent et de la 

cnnstructio" 

Du nouvel édifice, indï^n? promtf- 

tenr. 

Voici le teste latin : 



Anno Dominiii 1693. die 14 julii. 

Seraphiei Bonaventurae fest» 

aolemnia 

Agebatur ; sedente Innocentio 

XII 

XII sunimo Pontifice, 

Retrnante Bege otristianisaimo 

Ludovico MagTio SIIII ' 

Ad perpetuam Dei gloriam 

viriîinis De'iparae hononem. 

Seraphiei Patris Fran-'.îsci laudem 

nerron div.; Antonii de Padua 

express am invocatîonem. 



DigitizcdbyGOOgle 



R. P. Joseph Denis, premier Eé- 
■eolJet canadien, fiJs de Pierre 
Denis, sieur de la Ronde et de 
Catherine Leneuf, de Québec, il 
était gardien du couvent en 1 



lUaBtriâBimus ac ReTienendisaimus 

DomnuB Domnus 
Joannee de la Croix de St-VaUîer, 
Secondlia epiaeoipus Quâbeoenais ; 
Eaediifîcandae novae Pratrum Mi- 

Dorum Ele«oll«etomni 

Ëcdeeiae et domus gratia, loOo 

OoTemtua antiqui 

NoBtrae Dominae AiigieJoruni, 

©orundem fratrum, ab ipsoniet 

eximia eJiaritate 

et piietate in xenodoiehium mutati 

et mutati necnon ab iisiJem Fra- 

tibus libéra ceesi : 

Hune LuiuBce Ecell'eiaiae et Con- 

ventus 

San-ifli Antonii d« Padua 

primarium lap>ifem 

admoTÎt. 



' Et « 



r 1^ 



Eidiem mînistrabat 

P. Hyacinthus Perrault. 

Commissarius Provinciailis totiue 



MiSBionis Guardianibus dicti 

Coventua 

et mori Aediflci promotc. 

indienus. 

" Le vemiredi, le 6 aoiii. de la 
ntéliiie aimôei, eai oreuaafflt sut 1© 
même empUlaceimeint, oin a trouvé à 
qroftquH -iw^ iplus em sud une «.uitro 
W»rT>e contenant l'inscriïil-|am eui- 
Tiaimte : 

(Tnaduction frafliçaiee) 

D. 0. M. 

L'an diu .Seign-eux 1693, le 14 juiUçt 
■Toux comsacré au Sérophictua 

Bomaveintara 

L'IJEuBtrisfiiilme et tTèi nioible 

S«ûgneuT 

Seigneuir Jôam Bocàant de 



^offoy, intendant di© Juetioe, ipe^oa 

ert fimanoes Royales, ipour touJt© 

la îfo-iwallo-Fraïkce, 

AprËe aroir diauiê son insigne cùa- 

ribô à lleur égard. 
Concédé aux Prèrej-Mineiors R5ool- 

letd de» Miâeiom 
Oaai'adiienniee, la terre et le foaidB 

de lEtur Ermitage 
Ccflmu souë le «om dô Notne-Dame 

die la Portionoule, 
Situé près de sea ternes, nfln loin 

de Québec, 
Comme un mémoiriaS perpétaei da 

leur oDcàeu 

Couvent actueUement oMisaci-é à 

l'usage des paurvres, 

Leu.r a témoâBné 

■Sa biwiveiilSainite affeistion ©t sa mu- 

nifioemcc, par k p.>Dc ide cettto 

prOTuièrc .nieiTia 

De leur n-ouveiHe <wli^ à&âiCe. à St- 

AjiLoime de Piaidioue 

Et dlo leur oouvcot; dp Québec. 



.dbyGoosIe 




/'£^C£ O^fMfS 



A. Eglise <u«3 Ilaeollets 
des BéCoUeta incendie le 
D. Pala;e de Justice 



6 septembre 17&6.-^B. Couvent 
septembre 1796. — C. Eglise anglicane. — 



Voâaî égaiîemetM. le texte latin de 
oette inscription : 



Aduo J>om:im 1693, 14 Julii 

Scraiphiii (se) Sftcrra àke, 

Bàistrisimus îrobdii8sdTO,us Doimi- 

niiï 
Sominus Joamnas Bochart de Cham- 

NoToy, rei Indiiciiairiae oi^!s necuon 

aenarii 

regii in tofla Fraïuc-'a 

praiefestiiî 

Concessds a se Fnatir^biiB Minorâ'îufl 

lîec ilifsonum 
Oamadensium, ■■» o in:.iigrr.ii en?u iip&o» 

obaritate 
In vicinio s.uo, tïirra e-t f'jmdo eonim 

Ere nitor, 
Koetrae Dom-niae de Portiunculit 



Proipo Quobccmn, in memsriaîe pe- 

eorum Conven'.us. tune ms\ù. Pampe- 

rum Siaicri 

liudua primarii Lapilia eonim. norae 

Sflocitâ 

Antonii d^ Padoa Eco1esia« et 

Conventua 

QuoberKiisis T»3itiom>e munific?!! 

ti[Sam 

et ben«Toluni afisKA^m 

c;r>riB)(rnrt^''t. 

"A pToipos de l'emplaiceinent de 
cette écliBe at de oe conivent, il plai- 
ra aux lecteurs de connaîHre Ites d'è- 
ibaiik sui'va'Ti'ta, tLréfl du rapport gé- 
néral du co(mtn"!te-:iaire des Traivauï 
Pulilios de k oroviwe de Quiâbec. 
poflLT l'aiHi!ÔP. 1897. L'atrtnrfe est si- 
tmié de M. Ernest Gacmon secrïtaiire 
du (dépiarticnient. Qu'il nous pennet- 



DigitizcdbyGOOgle 




Extrait du plan de la ville 



; Que bee, en 1722, par Chauasegroa 
Lery. 



tre de lui témoïKruea- ici noittse t«- 
oonTUasst^tnce pouir les plans qu'îH a 
eu l'oièiKeianiciQ do prêtar à la S^rue 
KTiac iUa penni^ota de raproduà-re un 
pasâiaeie dé son saviant antûlole." 

" La vUmo die La iSéQ&«hianj r=é9, ou 
s'UàveaLt loaiiLteniant la PalLaiie de 
Jufiildjoe et l'égUise an^îioaine, fut 
doruiée par le roi Looiis XIV aux 
ER. PP. RôooUtes, en 1681, pour 
y ôrifiîer un hoBipiloe aiiuRd qu'id laip- 
loert par un doouinwint daté de Veiv 
BaiJlGs, île 28 mai 1681, ^igné 
" Louàfl " et au dios : " Ptair le Bai', 
signé "Colberf, et scellé du grand 
Boeau en cir& jaune. 

" La prise de possession d« ce 
terrain eut lieu le 30 JTiillet 1681 à 
deux heures db relevée, 

" Lea Kécollets ée N.-D. des Ap- 
geg q ui avaient ainsi, rej^u de Loais 
XIV, en 1681, le don fc l'emplace- 
ment occupé antérieirrement par la 



Sénéchassée, en fïu.e dn fort Saint- 
Louis, y établirent une succursale 
de leur monastère que l'on appela : 
" Le Couvent de Château", 

" Plua tard, en 1883, Mgr de St- 
Vallier ayant obtenu de l'Hôtel- 
Dieu d'u Ppfcicieuï-Sai^ un essaim 
de roligieuaes pour fonder nn hôti- 
taJ général à Ni-D. des Anges, les 
Kéeollets cédèrent leur établisae- 
ment des bords de la rivière St- 
Oharlea, et le "Couvent du Châ- 
teau", (îuoique insuffis Mit, devint 
leur unique établisaement à Qué- 
bec." 

" C'est à cette époique que fut 
construite la be^Ie ^éfe'lisie des Ré- 
folleta (la construction en fut eom- 
menicée le 14 avril 1693) que Char- 
levoix disait être " digne de Ver- 
sailles" et qui ({ouvrait un espa- 
ce dont les bornes e»t et ouest se- 
raient aujourd^ui le centre die la 



DigitizcdbyGOOgle 



R. P. Louis Demers, itécollet, né 
à St-Nicolas le 1er janvier i:33, 
fils de Louis Demers et de Thé- 
rèse Gagnon. H était l'ont}© de 
M. Jérôme Dîners, ancien supé- 
rieur du séminaire de Québec. 
En 1789 il devint supérieur des 

Rôcol'lets à Montréal, décédé le 2 
septembre 1813. Ce Père est le 
dernier prêtre iJe son ordrr. en 
Canada. 



Place di'Annes «t l'extrémité pud- 
est du terrain occupé par le Pnlaî^ 
de Just'ice. Elle était ornée de vi- 
traux coloriés et de beaux tableaux 
*Iu8 au pinreau d'à célèbre Frère 
Liic Lefrangois. T^ flèche de son 
clocher, oue refT>ec+èt*nt les obna 
en 1759, if^pU. d'une pureté de lî- 
prnes admirable. 

'■* Xjft iw^mifT cftuvent. nu "Cou- 
vent du Château", s'élevait il ix-" 
de dSatance, sur la partie nord-est 
d>i '^iTa:i> occupé ai'inurdTiui riar 
l'Arliae anpili-Wn'e'. Le deuxième 
(VU vent construit anrès l'année 
1710. Sf.ait rontîjru pf; ■formait avec 
cele-ci iin enrré parfait. Au '■ei't.re 
S»> trouvait la cour, oui' était spa- 
cieuse et d*" forme -éa-ii^'èr». 

" le plnclieT de l¥feH="e dlp» lîé- 
collets a'flevflît flii point précis ofl 



se trouve aujourd'hui l'entrée prin- 
cipale du l'ois» de Juatica. 'Xout 
le corps de l'édi&ce (i%lise) était 
sur la plaioe d'Armes. Le «ouvrit 
qui lui était oontigru, le dieuxièma 
couvent, était construit en grande 
partie but la place d'Armée, en 
moindre partie sur le terrain de 
l'église angiicana. 

" L'élise et le couveait d^s Ké- 
colleta furent dértruita par un in- 
cend:'© le 6 septembre 1796. 

" IjO giou;vernÉnient argilaïs s'é- 
tait déjà emparé d'une partie du 
iDUvent des Eécollets, et l'on s'é- 
tait mtme *^ervi de ilVelise de cc-s 
r^gieux pour le culte anglican, â 
certains jours détemL'nés. 

Le dernier cimmissaine de l'Or- 
dre dk?s Franciscains Eécollets re- 
connu par le eouvernement anglais, 
(le E. P. Félix de Berey), étant 
dc-édé à Qw'bee. le 18 mai 1800, 
Ips biens de l'Ordre tombèrent pra- 
tiquement en déshérence, et le gou- 
vernement s'empara d'une partie 
du terrain du couvent incendié le 
6 septembre 1796, pour v érîirer les 
Salles d'nudiîence et offices du dis- 
tr'iet de Québe<?. Oette «"tmatrucfion, 
à laoïielle ofi dnnra nTUs fard le 
nom de Palnîs' de Justice, fut ter- 
minifle en 1804. TV.H adHIitinns sue- 
eepBi'ves furert faites au t\%a iiri- 
mWif. Ci?T>e''dnnt la itrande maio- 
rité «^8 coT'Btnii'tions a» tmuv" 
sur l'ancien t^errain des Récomets." 



Lors de Ja bénédiction de la cilo- 
che franciscaine pour le nouvGiau 
co-uvent à Québec, le 1er févr:i?r 
Î903, il est paru dans le "Soleil". 
à ce sujet, une savanto p=nuis.ae sur 
les Frères Mineurs Récollets à 
Ouébec, dont voîci le commenfrjs- 
ment : 

■Champlain venait de fonder 
notre ville de Québec. Mais esti- 
mant que "le salut d'une âme Tant 



DigitizcdbyGOOgle 



LE JEERE AlEXIS DEMERS 



mieux que la conquête d uii em- 
pire", il oOTuprit bÎButÔt qii'à sa 
coloDÏe il fallait des missionoai' 
rea ; son ciiors tomba sur les Frè- 
res Mineurs ou Franciscains syr- 
nommés Kécollets. Enfanta Je 
Siaint-ïVajiçoi» d'AasJse. brûlant 
comme leur SéraphLque Père, d'us 
zèle ardent pour le salùt des âmes, 
lea Eécolletg acceptèrent avec em- 
pressement l'offre du vaillant guer- 
rier. 

Partis de Honfleur «u nombre 
de quatre, le 24 avril 1615, ils arri- 
Tèrent le 25 mai suivHnt à Ta- 
douawiw. C'étaient les Pères Denys 
Jamay, av«e le titre de Oommissai- 
re ProTÎncial, Jean Dolbeai» Jo- 
seph Tje Oai^n, et le Frère Pacifi- 
que I>uplea3i9. Peu après ils 
étaient à Québec. Et là où râiam- 
plain «Tait posé l'empreinte dura- 
ble do la France, là même, un Frère 



Mineur, le Récollet Jean Dolbeaa, 
deyant tous les colons «n habita 
de fête, prenai't au nom de Dieu, 
possession de cea vaistes contrées, 
et y gravait la marque indélébile 
de la religion catholique, en célé- 
brant le Divin sacrifice. Il fondait 
en même temps cette église de Qué^ 
beo d'abord bien humble, mais qui 
devint plus t-ard le fhare lumineux 
qui éclaira seul pendent longtemps 
tout le continent américain. 

Maia nos missionnaires n'ou- 
blièrent pas leiî âmes qu'ils venaient 
secourir et sans retard ils ae par- 
tagèrent notre immense pays pour 
le conquérir à Jêsus-Ohrîat. 

Cependant il fallait à ces bra- 
ves pionniers de la foi un refuge 
permanent où ils pourraient répa- 
rer leurs forces épuiséea et accueil- 
lir les nouvelles recrues qui ne 
devaient pas manquer de leur ye- 



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DiBilizMbi'GOOglc 



nir do France. Le eît© choisi fut 
oel\ii où s'^ève actuellement l'hô- 
pital pliera:!. Les travaux avian- 
oèïient rapidement et bientôt un 
modeste oouYent appiarut sur le® 
bords de la rivière à laquelle les 
Récolleta donnèrent le nom de St- 
Charlea. Attenante an couvent 
était l'%lise, qui fut bénite par le 
Père Ilenya Jamay. le 25 mai 1621. 
En souvenir de rhumMe chap^le 
oii l'Ordre des Franciscains avait 
pria naissance, les Ré colle ta se 
plurent à dédier à Notre-Iteme 
des Ang^ le berceau de i'Ordre 
Séraphique au Canada, 

Pendant ce temps arrivèrent de 
nouveaux o.pôtres ; entre autres le 
Père Nicolas Viel. le premier mar- 
tyr sur le sol canadien, et le Frère 
Saerard, le premier historien âe la 
Ifouvelle-France. 

Les efforts généreux des enfanta 
de Saint-Françoia, secondés par 'le 
zèla des Fih de Saint Iprnace, qui, 
sur la demande des Eecolleta 
étaient ijassée au Canada en 1625, 
produisaient de nombreux fru'ts 
de salut et laissaient entrevoir un 
avenir encore plus heureux ; quand 
la prise de Québec par les Keik 
réduisit à néant ces saintes espé- 
rances. Jésuites et Eécolleta durent 
repasser en France. Ainsi fnremS 
exilés de notre payi: ICiS Fils du 
raphique François après y a\ 
travaillé sang relâches durant près 
de quinze ans. Ils partaient, mais 
il leur Tiestait la gloire d'avoir été 
les premiers missionnaires de la 
Koiivelle-Franoe et d'y avoir éta- 
W- l'éfflise catholique ; leurs mains 
portaient la palmo du irartyr. 
ou'îla avaient cueillie les nremîers 
en la personne du Pèrf Nicolas 
Vie] : enfin ils pouvaient ee dire 
les fondateurs avec Champlain de 
notre ville de Ouébec. Us nartaîent, 
maïs an fond du coeur ils conser- 
vaient l'espoir d'un prompt retour, 
10 



Kélas I ils furent bien decua ; 
eux qui avaient si bien mérité de 
notre pays, ne purent y revenir 
qu'après quarante années d'instan- 
ces réitérées. > 

Eu 1620. 6;k Récollets s'embar- 
ijuèreut à la Rochelle pour le Ca- 
nada. Ils furent reçus à Québec 
avec grands égards par l'éveque, le 
Kouvemeur, le clerRé. les Jésuites 
et le peuple qui les désirait depuis 
longtemps. Une habitation provi- 
soire tfut construite sur les ruines 
de Notre-Dame des Anges, et Mgr 
de Laval voulut bien y dire la pre- 
mière messe, le 4 octobre, en la 
fête de Saint-François. Puis, grâ- 
ce aux libëralitéa des âmes pénéreu- 
".i^s de France et du Caanda, un 
couwnt régulier s'éleva de ijon- 
vea-u sur lecs bords de la rivière St- 
Chflrlea. 

Cependant les Kécollets compre- 
naient tous les jours davantage 
que kur monastère était trop éloi- 
gné de la ville ; que le peuple dé- 
sireux de profiter Je leur minis- 
tère no pouvait qu'aviec peine se 
rendre jiisqu'à Notre-Dame des 
.^nflies. one c'était â eux par con- 
séquent de 9e rapprocher de lui. 
Ils s'en ouvrirent aux autorités,'^ 
le roi de Franoe leur concéda en 
1C86. la sénéchaussée, située entre 
les ruea Ste-Annfl, Iteg Jardins et 
STt-ï;oi^a. L'Ev^ne auDrouva le 
riouvel emnlacemPnfc. TTn petit cou- 
vent s'y éleva jusqu'au jour nfl 
'Mpnr de St-Valier, voulant fonder 
un hôpital, demanda aiix Récol- 
leta moyennart certaines condi- 
tions de lui céder Notre-Dame des 
Anjyes, aaréahlement situé nour son 
oeuvre. Les RécolM» accédèrent à 
sa demande, ma's leur monastère 
de la haute-ville étant trop étroit, 
il fallu* penser à construirie encore 
un nouveau couvent qu'ils dédiè- 
rent à St-Antoîoe de Padoue. Us 
y reprirent leurs travaux aposto- 



DigitizcdbyGOOgle 



,dbi Google 



liquea et continuèrent à se prodi- 
guer pour maiai.tenir pure la foi 
dana le coeur dos Francaie et pour 
l'inculquer dans celui des sauvages. 

TJn iiouTcl orage menaça bientôt 
toute la colonie, il éelo'ta en 1759 ; 
c'était l'inTasion du Canada ipar 
les Anglais. 

On les vît bientôt sous les murs 
de notre ville. La couvent et l'é- 
«lise des Eéoollets furent irrave- 
ment endommagés par les boulets 
ennemie. Nos missionnaires suivi- 
rent dans les camps et sur les 
chamjps de bataille les vaillants 
soMaitB français et nos braves mi- 
lices «anadcennes, assistant les 
mourants et soutenant le couraife 
des combattants, jusqu'au .jour fa- 
tal où Lévia, a,près avoir fait brû- 
ler ses drapeauT. cnnsentit à se 

Uns des elaijses de la cap.'tula- 
tion pourvoyait à la sécurité des 
Itelitrieui, mais le (rénéral anglais 
y écrivit au bas : " Reifiisé 
jusqu'à ce que le bon plaisir 
du roi soit connu. " Le plai- 
sir du roi fut que les Jéaui- 
ti^ et les EéeoIIets pourraient 
rester chez eux. mais n'auraient 
point de succeseeoirs. Néanmoins, 
les Eécollela restèrent au pays. 
Mais, dès lors, on voit leurs rangs 
s'éeSaircir rapidement. "Je les com- 
pareraia volontiers, dit un écri- 
vain, à ces Rrands hommes oui ont 
ïoumi une brillante carrière, 
rendu des services immenses à leuï 
patrie, rempli l'univers de leur 
nom, et qu'une maladie incurable 
conniuit lentement nu tombeau." 

L'incendie de leur couvent à 
Québec, eu septembre 1791, vint 
mjfiittre le comble à tous leurs maux. 
Aussi Mgirr Hubert, pour subvenir 
à leur» néoessîtée. permit aux Frè- 
res, profôs depuis 1784, Je rester 
dam le monde, sons certaines con- 
ditions. Plueieurs d'entre eux four- 
nirent encore une lonjîue carrière 
et se firent un honnenr de conser- 



ver autant que possible leur cos- 
tume relifpeux. De la sorte, l'Ordre 
des Frères Mineurs en la personne 
de oes derniers RéeoUete eut dea 
représentants au pa.va jusQu'en 
1849, et aujourd'hui encore beau- 
coup se souviennent à Québec 
d'avoir connu le bon Frère Louis, 
mort en 1848. De même qu'à Mont- 
réal on a conaei-vé le souvenir dli 
Frère Paul, mort la même année, 
ot à St- Thomas de Montmagny, ce- 
lui dn Frère Marc, mort en 1849. 

Ce«t avec une jf/auide douleur 
que le peuple canadien avait vu 
d:'e paraître ces dernieira Récollets. 
Aussi quand vinrent les jours de 
tolérance et de tranquillité, leui 
retour fut-il ardemment désiré. 
Mgr Bour^et souhaita les avoir 
ditis son diocèse ; Mgr Fabre réa- 
lisa ce souhait en 1890 en accueil- 
lant les Franciscains, d'»meis et vé- 
ritables successeurs des lîécollets. 
Notre ville de Québec ne pouvait 
qu'être justement jalouse, aussi se 
prépara t- elle d'offrir sa (rénéreuse 
hospitalité aux Frères Mineurs. 
Sur l'invitation de Sa Grandeur 
M'T BéjT.n. la communauté de 
Mcntréal envo-a. en octobre 1900, 
une pqtîte colonie à !a vieille cité 
V Obmiplain. Quand osa premiers 
envoyés entrèrent dans notre ville, 
chacun pouvait se dire en les 
v'-vflnt : "Non. ce ne sont pas de 
nouveaux apôtres qui nous arri- 
vent, ce sont nos anc'ens, naî pre- 
mii^r^ missionnaire'! quî reviennent 
enfin dans nflitr» cité après un exil 
h'"-! \-T\«. C'est le même costume 
religieux, la même nanvreté. c'est 
''' mémo pytéricu' hniubV et mo- 
deste, caractère de l'ondtre séra- 
phique." 

Dans sa. joie. Québec donna avec 
I^rar'psse ; aussi' ■bifaitôt les Fran- 
cî.3caîns, anrès un court sèîour 
dans une bien modeste habitation, 
virent se lever un monastère non 
como'et s-na doute. ma-« ai'ffisant 
pour le besoin présent. Et de 



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LE FRERE IX>U1S BONAMY. 



m&iie QUe leurs devanciers, en sou- 
venir du berceau de leur ordre en 
Italie, avaient déplié le berceau 
do l'Oiidi'e, au Canada, à Notre- 
I>ajniG dea Angep, de même, en con- 
sidération sans doute du cap sur 
leQuel leur couvent est construit et 
qui leur rappelle la Mon'bèe de 
l'AIverne, les Franciscains ont dê- 
yîé leur monastère aus saints stigi- 
mateg die leur fondateur. 

C'est sur les haut«urs d« ce nou- 
nel Alveme, non loin de Villa 
Manrèse, prEa dli chemin de Ste- 
Foyq, dominant la belle et popu- 
leuse paroisse de StiSauveur, que 
s'élève ce monastère. Son asipect 
reJiprieux et austère avertit le pas- 
sant que c'est uns demeur* de 
prière et d''étuide. 

'Seul le passaire des Frarc'seains 
à travers nos rues fréquentées si- 
(maJait leur présence au milieu de 
noua. Désormais una cloche au son 
ariRentin ira. plusieurs fois le ,iour. 
dire à la eîté bienfaisante qu'ils 
sont là, fm'ili travaillent à sea cô- 
tés ot qu'ils prient pour elle. 

Puissent ces successeurs de nos 
premîftrs missionn Rires v couler âf- 
lonKs jours et ne jamais plus con- 
naître l'exil de cette eitfi de Chnm- 
plain, qui pour la troisième fois 
leur a ouTert oes portes et son 
eoenr. 



REV. P. FELIX DE BEIRET, 

Eéccllet, 

Deimiar comroissanre général diu 

Canada, mort le IS mai 1800 



Nous devons oe portrait à l'ex- 
trême oMigeance «die mon&ieui 
Chamipagne, député du «omté des 
Deux Montagnes, à l'Assemblée 
Législative *te Québec, qui a bien 
voulu se chaiBi^T d'en faire faire 
une copis sur la toile qui existe 
au presbytère de St-E\ista<die. 

Le révérendl Père Félix de Be- 
rey, dernier commissaire et supé- 
rieur des BêcoUiets au Canada, 
était né à Montréal le 10 juin 
1720. n reçut au baptême les noms 
de Claude-Charles ; fils de Fran^ 
gois de Berey, sieur diea E«saart3, 
o«£fioier dans les troupes de la to- 
lonie et de Marie- Anne Ii5ana.îst- 
tre LamorrJlIe. I! fut ordonné 
prêtre en 1743, fit le ministère à 
Beaitport, à St-Francois du T.^c ; 
de 175Ï à 1763 au fort St^Jean 
(Beauhamois) dte 1763 à 1769, 
«iré de OhamMrv ; 1769 à 1775/=ut6 
■■"e Saint-Eustiacbe. C'est le Père âe 
Ber^ qui fit oonatiruÎTe Jfe premier 
r.resbytèpe de SalntTEuîtfiaohe, & 
IL l'abhi Cowîînieau, ouré ao6i«|I 



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FRERE JinS"EUE, sans miateai]. 

de la paroisse. En 1790, il deTint 
commisaaiie générai et iemsiïr.iit 
à Quâbcc. 

Voici ce qu'en dit, dans ses mé- 
moiiîew. M, Philippe Aahïi-t l'e 
Gaapé. 

"Le Père de Eerey. n.njs dEt-il. 
est le seul père Hérollat que j^ai 
«mmi. I! reoGn'ait d!u (fouvepaemeinit 
Miglais un traitemjemt. Aussi a'vait' 
il ses atiicurtemein'd ^éoiiriis )ù il 
recevait St'â ami^, idcnni't des lî- 

le duic de Kar.it, 
Vactoriia ; 



; iiivifiiilricti ^ 
ImQndlf" fiiiiiii?3ii' 
avait lieu vîs-à- 



pôle de la rcinn 
ni-*_" p.vait reçu 
r mil', houre à 
^a ,T\Tiidle (lui 



FRERE MIXEUR, en m^irtfâiru. 

Rôooilllets, sur le tei-fain mPnie où 
est maiiilerLjnt le -et d'eiu. 

■'Tji nère de Beffiey, qui aviit <'■!«; 
aum&uier d'un l'é^inuiit et qu; 
avait même été lUessié etn admini^ 
itûiit leî m^auraTits sur le champ de 
l-î-.taiUo à C.irilbn. m 175S. av^it 
des goût* et de& allures tant, soit 
peu scdidateiîques. 

" Or donc, au jour oatwenii, v«u- 
lainit neceivoir digowanient lé fils du 
souiveirain, il avait fait diapoaer un 
poùit fort darlnlîerïe, vrai cihief- 
d'oeuvre de m.«»iiii(iiie, pu dievanit 
faire feu à midi sonnant, au mo- 
menit de l'arrivée du primie et de 
ses aides de eamp- 

" Ces petiis oanons d't'taîû ou (lis 
plomb, montés sua* de jolLs affûts, 



DigitizcdbyGOOgle 



L'miIACL'LEE FKANCISCAIKE 



Voilà rimmaoulée, Marie, fille de 
David, Mère de Jéeus le Verbe iaii 
ohair et le Lion vainqueur de la 
tribu de Jurlla ; fuyez, hordes en- 
nemies : f-lle a écra»^ ta tête du 
Berpent, elle est la Femme forte, 
terrîfole comme une Rnni'o rangée 
«1 batailla 

Voilà l'ImniHoul^o. Sfario, refuge 



des coupabJes et mère de pitié ; 
allez à ellf. pauvres arEflîgés et pê- 
cheurs d:'lsespérés : c'est pour tous 
que JésHt! son Fils est mort sur la 
croix du Calvaire. 

Vo'IS l'Tmmaculée, Marie, admi- 
rable <•* bénie entre toutea les fem- 
mi-s. Cette imaRC se trouve dans 
toutes les cellules franciscaines. 



,dbi Google 



étaiiOnit l'oc-THnre à'vm. de» frè.es du 
couiveuil, et idevaiont tous tonner à 
k fois. Soit quie le duo de Kent eut 
assez disoijtliîié B^n légime.nt, ou 
pour uŒie aulne pais&n, il termina la 
grande paTad* vini^t miinute:^ p!u,i 
tôt que de coiutuime, m ciiliLn daiw 
le oouiTCoit avec aeo aiden de canip. 
Le Pèue de Eerey, piris à l'imipro- 
TOste et au désespoiT die n'airoiT pu 
faire jouar se® pièces d'aritillerie, 
au momeut où le pTinoe faisait son 
entrée par la grarnde porte dur cou- 
vent. 

"Le Père de Eerqy, qui était 
prompt ooimme de la .poudire, s'é- 
oriia d'un tom assez bourru ; "Mon- 
L me swrprenid qfue ses 
;. i« pensais votre 'Seàfirneu- 
rie trop stricte sur la discipline 
pour abréger urne paTad© afin de 
mcwiter à l'imoroTiste et à l'assaiït 
d'un paisible cc^ent," 

"Le duc de Kent, après 'Ê'R^î■e 
Êanlt expliquer li cause ''<• mau- 
vaise humeur du fils éz St-ïrau- 
çoin, ne put s'em-êciheir de ri-e die 



INCiBTÎDIE DE L'EGLISE ET 
DU CO'UVENT DES 
RBCOLLETS 

A la page 40 de "L'Alb™ du 
Touriste." de sir James Lemaine, 
nous lisons ce cm sœt : 

"La deetruotiom pair le feu de 
cet antdque édifice ert comBÎgnéa 
tel que suit dareï le Joi;(rnal inédit 
du député-camnii saine eénjéirel J'SS 
TiiOTOipson, mort tout récemment à 
Quiélbec, à un are très Ev^nicS. H. 
Tihompsom était fi'^ àe James 
ntompteou, du 78e Montagnards, 
Boua Wolfe. 

"Les Biécolïels, — L'incendie qfin 
fut la oauise de la destructicTi ("e 
i'égîfeie et du couvent r'e? Râ:;o]lets, 




Emblème do; i'-i-arocis^ains. 



ainsi que nombre de domicilecs, 
éclata dans l'année X796, vers la fin 
de ^p-tembire, dans l'éoui'ie da juge 
Duniit (ruG St-Loiuis), dams le oouia 
de 1 après-midi, par l'impruideinoB 
un petit iiôffre, nommé Micihel, 
-u des serviîeurs du juge. Par 
amusement, il tiffait un petit canon 
^8 réoiirie miême. loe qui mit le 
leu aux &>urrflie«* y oontenius. En 
peu de tempis, l'éaurie fut en flant- 
mes. EtMit moi-même auprès, je 
puis ^témoigner db k cause de l'in.- 
oendïe. Pour puia'tion, le juge 
Dunn fit niîttJie le .petit nègre à 
botid d''un>e frégate qui était aiors 
dams le port ; au moment où le feu 
ecîotttît, il Ttégnait um. oalme pet- 
fait. Hjadis loraquie le feu eut fiait 
despiro^ès, il s'é'evia une tempête 
furieuse qui pousea ii&s bardeaux 
de îa couverture de l'écurie à unie 
baiïteiHT considérable, et les en-- 
traîna vers le fleuvia et jusqui'à la 
Poitifc^LeVie. Je vis l'un- dies bar- 
diaaux se loger dama le cloOhor dfe 
î'éirlisie de^ RéooIHete, et y mettre 
-'e feu. Un dbs Frères y monta dans 
rintemtiem d'éteindte ^te feu, mais 
il fjBt obliaiÊ de rofraiter : en peu 
die tenups. Je corps de l'égilàse fut 



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ânve^Dipipé ide flanuueiâ ainsi que 3^ 
oounaat adjoisunant. Povw.taïu.t, on 
eut le temps die eau-ver laj ome- 
nuem-ts de l'aubal, ainsi qu'une joU© 
peiâllie irélgate coniStruite par _uin 
de» Erères, et suspendu© à lia Toût« 
de l'ég-lise et de là traaMpoirtée enj^ 
«uite aux Dannes die l'Hôpitail-O^é- 
ral. I/ardeor des flammée mit ie 
feu à une petdte maison habita* 
alors par une fairiiillle Liurçwnce'.le, 
et touptes ceîlcs aidooignamtes juiî- 
<îu'à l'emicoigniure des inwe Samt- 
liouôs eit des Oaraièrea, €ft coI«9 
vis-à-'ïis le Jardin dû Gouverne- 
metttt, furent consumées ou autre- 
memt détruites. Au momenlti où 1« 
feu édatait,il passait un petit tamr 
bounin, natoumiainit de pdiaftaquieo" en. 
dehoffs de la porte St-3Joui=. Un 
offiener du 606 Payant aperçu, liai 
do>nnia ardre do battre l'alamne, au- 
quefl ils petit garçon répoMdit : 
' Sir, I don't know iiow ta Ixeat tihe 
Pire-Brim.'' 

" Bientôt aipa^, te bruit du *ani- 
bouir ee fit entendte par toute la 
ville. Etant bien iinquiot «îe voir la 
petite itégmte, je pajiis à la course 
pooir mieux éohafpiper aatx eUets d* 
l'^Œise brùlajito ; le ooq du ctoahor 
d© l'égliae tomba tout auprès **e 
mod ; il éllait die iha groa«uir d'um 
mouton cffdinaire, La feoouLTS» me 
teamassa pour le moment, mais jo 
venxrie oouiiaae et je pus continuer 
m.a iTOute jusqu'à la oour du châ- 
teau, où a-'ôtait assemblée une fooBÎe 
dams le mémo objet. Plus taid dans 
l'aiprès-midi, je pus me faaifileir à 
traT«r3 la foule, et j'atHeisnie 1^ 
jamMn des Kéool'ets, où je Tô^lOoln- 
trai le Frère I.oiaiifl, qui me fit man- 
Bier des pommes cueillies sur les 
anbros. Le kn(?iemain die l'intceniJie, | 
je lemooîitiaii (ipràs de l'erfr-ÎTiit où 
eSB maintenant la rié^iifcn'-e d'i [ 
juge BJaick), un bribitamit de la | 
PodUite-Lévis auv pmrtait sous le 1 
bras un gros livre (un innjuarto). i 



biem endommagé ipar le feu. H me 
dit l'avoir ramaœé le jour préoé- 
denit. à sa porte, O'éfcait une bible 
(Cîïupoh Biblei.) Lea Angildcanfl ne 
paasédant pas ailore une égiJae, ie 
fè-^ Ee ©y ieur avait cédé la 
sienne pounr y oélébrenr leur cuite. 
C'est de là qu'avait été enlevée 
cette biMe, par la force des flam- 
mes et du vent, L'baibitint me fit . 
paint de qaelqueB feuiileB, ooimne il 
avait diéîà fait part à plusieurs per- 
sonnes, o«>mme ebosiQ remairquaHe. 
Quelque temps aprè?, je mis Ibes 
feLMl!les_sou3 envaliapiï:». à l'adlroîse 
da mimiitre Toysez, aior^ obapéllaia 
miliftairev La frégate "Pai'las," ca- 
pitaine JoTs Oo>2ihï'sin, «uni était dans 
'e havre, c-a'gmiant le? débris des 
bâirments brûlants qui voltigeaient 
et tonebaient auftour d'elle, leva 
l'ancre et se lii^ea entraîoEv paT 1» 
ma.Tée baiseante juequ'en bas die la 
viltiRj d'où e'^e remoata le Je:ih3©- 

Cejt dai^ l'é^fee ■d:tm KéîoJfete 
que furent imhnimica les gouvOr- 
reurs ; de rromtenac, da OaMières, 
fe pa-emiîr die Vaudmiil eit de In 
Jonquièras, Après cet inoeiidiie/leurB 
Twtfe fmrient eaihuniés et inhuma 
ensuite danta la oaduâlrale, soua lia 
ctapdle tle W.-D. do Pitié. 

C'est enoore diaiis l'égiise des Ré- 
pollertB que fut placé, en 1758, le 
drapeau de Cariltoin, qui fut re- 
cueilli aiprèa l'incendie paj" le vêné- 
rab.e Erère Louis et qiue l'om voit 
fiiTurç-r dans nos processions. 

■C'e-t cihcz so«» ami M. François 
DuvaL, (âepK du marcibé de la baute- 
viilje (père dlu juge Duval); cfiW^le 
Père de Bere.y se retira aprèe l'rn- 
c'nidie dé son couvent. La doleteur 
ilamcis ouîcupe acttuéÏÏIeïnianit le 
nriiêm? emipJacemenrt de ]« mai'aMi 
de M. Duval, où est moffl; le P&ro de 
Eerey. le 18 mai 1800. âgé de 80 
ruB. n fut inbumé le 20 du même 
mor's dam; la cathédrale, sous la 



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chapelle de Notre-Dame dfe Pàti^, 
ET» milieu «Van cowcouia extrao-idi- 
naire de càtoyena, par II. Desdar- 
dîms. aesisté des KK. MM. Fraii^'B 
Orecvé d» la Rive. Tiicaôie général, 
M. Reraaiid, curé 3» Beauport, Aii-_ 
toime Bédaid, Josepih PJeasîa, cu^é 
da Québec, etc.. etc. ^ 

LoïTs de la d&noiîilioii de l'éan^o 



des Récollets, à Montréal, en 1867, 
M. DeBe'îieifeuJlIe a écrit la bî-ogira- 
plhie diu Pète de Bôreiy, dans la 
"KiEiïTie Canajdjennei"' 1867, et M. 
S-rmécm Lesge. s>aus-iiiiiMi9tre du 
miiiiMère de: tP'ivaas publics, de la 
proiiiioQ de Québec, a fait une sa- 
v^inti: étude sut l^s Réodleta, parue 
dans le même volume. 



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— 151 — 
CHAPITRE XII 



Promière résideiioe dea Frênes Mi tiflurs à Québec, avec les fondate-iura 

et le Syndio Apostoliqiw en 1900. 
Fr. Dominique. P. Anjïe-Marîe, if. Paquet, P. Aloontara, Fr. Pascal. 



DigitizcdbyGOOgle 



Ponif ne pas faine de râpétitôon 

imitiie, je fearai suivre los Prèree 
Kineuns BécoUetu par 1^ Fràrc» 
Miueuts aotu^. I^a braincihe àea 
Frères Mineurs KâcoUcts a été, par 
dlâoret àto Sa Siairateté Lâou Xm, 
«n 1887, umàe aux Frères ItiiwiirB 
aictuols pour en faire ime seule et 
mSnie famille. 

Ii'Ond're Franicraciain a ressuscité 
â Québec au mois de 99ptein.l*re 
1900. Les fonda-teuiiis ont été les 
ER. PP. Aiige-Mario die Mèze Gajr- 
dtîen ; A1oaatiar3,-M.arie du Porbel, 
vicaire ; Frère Doniiiïwiue, de Lé- 
vis ; Frêne Pascèa], de N.-D. du 
M)o«nit-Carniel ; M. l'abbé Louis Ho- 
nioiré Piaquiet;, syndic apoatoliqiu*. 

He (Mit «u pour prenâàre iiôsidiep.- 
oe, die 1«00 à 1902, la maison d'é- 
oola de KontpLa'isaint, sitiic» siur la 
rae Sitr\Sficq}X£, près âe Paiv«nuo 
de» Emablos, en atibamlajit la oorus- 
trnotion (te leur oouvent actuel 
Qui, BÙtuâ sut la cîmc du côbeau 
Ste-Ganeviève, einii>ra«-:e le plua 
beau ipoint de vue de Québeii:. D^ 
oeit eadroit vous avez une vue d'en- 
seinMe de tou(t« la vaMée St-C3iar- 
lc6 et d©3 Laurouiidca, diep'iis le 
Oaip Tourmen-te jusqu'au delà àe 
la momtagne à Bonhomme, et les 
beiUes parois^oe de St-Muiici, Siacré- 
Ooeur, Sit-SauveuT, N.-D. die* An- 
ffcs, Ja^cquas Oarti'er, St-Bocb. St- 
Aiigustin. AnicieDinie Lcirett*. J«uoe 
Loretta, Mission lluffomie, GbairkH- 
boung, Stadaoona, Limoilou, Beau- 
pont, Aii^î'J-'Tardden. Sawlt-Mont- 
moneincy, Château-E.iciher, 3aii"t6- 
Amne et &l-Joa«!iin-,, ae léi-oulent 
aus rejtiardii ravis du sp^ititeur 
ematiianté. 

IJe terrain du curent e*t V!m 
partie du 'Fief StJo-opl;. Qiii fi'f 
coHd'i-lé aux Daine: reliarerse'« 
ilTOulînaj d^ Qïn'bec. ]e 14 octfb-e 
^630. par Jf. Charles Iluault de 
Mcttitmapipy, 2e giouvemeur de ia 
ÏTouveille-rKEirce Plus 'ard, 1^ 18 
mscrs 1652, le dît fiet fut, pà,- M. de 



Lauzon, érigé en Franc-Aleu noble. 
U £tai:i de 30 airpea^, borné à la 
ûramidie Allée, à la ?îme du coteau 
Sto-Genevitiw, c'9Jt-à-<kre 5 ar- 
penta eit uir« perche sur eJOTinoin H 
airponts. Voïci les noms de» oensi- 
taîres en 18G2, d'après le oaidiafitire 
abrégé, ïfo 17 : 

Les Commieaaircs, dhiemiu de la 
barrière, 

Edouaind Eunroaiehe. 1 

B^ritieprâ Jobn Jotoea. 

Timothy H. Durai. 

Aisâle Finilay, à Québec. 

DIHe Henriette Toumane'aau. 

(1) Héritieft-3 Tcan ToniirMagean. 

PieoTre Giauvreau. 

Obarles Moisan. 

Zôpibirin Chartré. 

OhiTTsciet^me DicUt 

J. L. Marbneau. 

Voici les lettres Ai E. P. Aoge- 
Moriie de Mèze, pronier sraniiieiDt 
ooniiaimaiat l'arrivée ùeb I^rawàs- 
c<airi& et la fondatiom db lieiur cou- 
vent du Mo-ut-Alveirne, à Qu«be>c : _ 

■' Après la cMuïuéte auBdaiee, qui 
suiptprima. l'Ordre frouiciacain, enA 
encore un semblant d'exis'tence au 
Canada, jusqu'à l'iûceafKe du Cou- 
vent des Kécoillets à Québec. Ceft 
inceindie fut ie si^jual de la diaper- 
sion, et les derniers survivante des 
amciens Mi&jiounair«35 db pays. 
Frères Louis, Marc, et Paul mou- 
ruirent dimant le piemier quaJ* ôe 
ce siècle. 

" Toutefois, oe XIXe siàda ne 
devait pas s'aahiewer sans avoir vu 
ie.s enfants du S.'taphiiofue Père re- 
vtuiia- dams la vieille môtropcJe, 
dont avec Ohanuploin, ils Sont les 
fondateurs. 

" Eevenus dans le ipays, il y a 
dis BUS. ils avaient âès lors touiM^ 
leura yeus vers Québec, mais U ^ail- 

(1) C'eat sur le ttir;-air. des héri- 
tiers Jean TournnRev» qiu'est situé 
le couvent de= Framcisciins. 



DigitizcdbyGOOgle 



Première rési(i?i.':iû des Frères Minôiirs, en 1902. 



lait attendre ITliouir» da la Provi- 
àeiace. Cette Leune <lésirée a sommée. 
Sur J'ituvitation d'à Sa Giraradieur 
Mgr Bâgin, la Conmnimaiité de 
UontréaJ. aujourd^nui nonibreuîe 
et prospère, va enwoyor ime oolonie 
à Québec, oonaoïs autrefois de Qui&- 
bac les RécoUerts étaient Ternis a'é- 
taWir à Montréal. Déjà lo Bâr. P. 
Angie-Marie, bien ooDim de aoa i1>t*c- 
teura, est partie pour ea nouveU* 



résidence, afin «Je préparer une' de- 
meure proirisoiro anix religieux qui 
iraceesamment vont le rejoindre. 

" Les loctcurs de la lîerue nous 
seront gré de leur faire part des 
iimpressioiis ressenties par le vôné- 
ré Père en mettaat les pieJa sar 
oEitte terre qui, pour le^ d^eseen- 
dants *ies Râcollete, eet «ne tsirre 
saonôe." 



DigitizcdbyGOOgle 



-154- 



Quôbcc, le i octcbre 1900. 
Au Bévérend Pài» Colomban Marie, 
I>éiléffué Froviocial, 

Pour le Cia3ia.'lt. 
Mon Eévéreod Père, 

" Deo Gratiaa". Je ii'aâ que de 
boames nouvelles à vous cetronuiii- 
quer, et noua dcvoinis bénir Ja Pro- 
videocQ qui a tout disposé pjur sa 
gloire et notre consolation. Au 
iKfln de la sainte obéissance, et, ipar 
oixItc du Très Bèvànend Père PrO" 
TÎnciial, vous m'avez epvoyé diana La 
viaille cité de CibMii(Pilain, pour y 
re6*uBeiter l'Ondre de Saiut-Frau- 
çoie. J'étais heureux de repraodTe 
lea firaditioDE du passé, et die met- 
tre le piexl sur cet antique dhaiMp 
d'action de nos Pères, en ce jour 
du 29 septemibre, consaoré au glo- 
rieux Arahaag:» saint Michel, que 
Notre Séraiphniqiue Père aimait et . 
vénérait si dcvoitemeiit, 

" M. l'aibbé Paquet, Aumônit» de 
nos Soeurs Fraujoiscamos ilisaioin- 
nairaa ,€6t venu- auTdevant de noua, 
et noOis a conduits, le Père Berdh- 
mana et moi, à sou preabytôre si 
'lïoajpitialier, vénitarcile ami de l'Or- 
dre, il ae réiouit ton* le premier, 
de ce que les Frères Mineurs aient 
de nouveau leur place dans la Cit* 
dé Québec. H a daigné aooapter 
pour noua la oûarge de Synldi 
ûpostoliaup. 

" Le lendemain, dimamcihe 30 sep- 
t€jinbreb j'iai eSébré ma première 
masse à Québec, et je vwua avoue, 
mon Eévéreiud Père, qu'ure vive 
émotion a'«5t emiparc'o ^e mon âm'' 
à la pensée que je renouais en ce 
iour 1'antS.qu.e chaîne d* l'histoire 
deux fois brisée par les malheurs des 
temips. Elles venaient .ï'itureUe- 
ment à ma mémioiTe leî d^tes d>e 
1615 et 16Y0, auxqueîTss vient maîr- 
eenant «"ajouter <j^le Js 1900, Il 
me seittblait être transportas bus 
tetajis raculêa de la colonie nai»- 
B&nte, et je partaigeais les senti- 



loeato 4ie a:» vaillants Missi>miai- 
nes, oélébrattts leurs mease^ dans 
une humble dxapellc, ou au nuliou 
de la forêt, surtout, quamd ils 1:: 
célôbraient pour ia premiàre foie. 
Les larmes devaient couler de leur» 
yeux comme aussi elles coolèreni 
des miens. Sanm doute, les tempa 
sonrt changés, ce qui autrafoia ébait 
une miâsion sauvage que nos Pères 
venaient éclairer des splendeurs de 
la foi, c'est maintenûiiit une ville 
prospère et florisaanlie ; la forêt 
s'est retirée bien loin pour faire 
pdiacs à l'industrie et au ecmmence, 
il n'y a plus là de sauvages à évan* 
géliser, car ^âcc à Keu, U lumiè- 
re évangélique oue nos devanciers 
y apportèrent, non seidement, ne 
s'est éteinte, elle y 'brille, au cciu 
traire, d'un pur et vif éclat. Toute- 
fois, il y a eiKOie des pêoheairs à 
convertir et des âmes à conduire 
aiu cieil ; il me eemiblait <:ue mon 
être tout entier a'atùaohait indisso- 
lublement à cette terre sacrée, qui 
avait pour moi, tout à la foia la va- 
leur d'une acquisition toute nouv^i- 
le et le prix d'un antiique héritage 
consaoïé par les liabeura aipostoji- 
ques do nos Pères. 

" Le soir, d^ns la OhapeiJle de w» 
Soeurs Franciscaines, il m'était 
permis, par une graeieuaettlê de 
Mwiisieur l'Aumôniet. d'adresser 3a 
Iparole aux fidèiles. Plusieurs de nos 
Pères, sang doute, ont pr&ahé i 
Québec decuia notre retour au Ca- 
nada, et le Pèffe Berrfimajw pr** 
ohait en ce moment à nog tertiai- 
res dte iSaint-Sauveux ; il me sem- 
blait pourtant avoir reiç\i de l'o- 
béîasamce une mission qu'aucun au- 
tre n'arvait eu jusqu'ici, et dans ce*- 
to pensée, pour obéir au précepte 
Al Sei^eur Jésus envoyant ses 
apôtres, et au con^edil du Séra.phi- 
que Père, envoyant ses emfanta k 
travere le mondes j'ai soulhaîté i 
cette ville la paix et la bén<Sdiction 



DigitizcdbyGOOgle 



LE JEEEE DOMINIQUE i 
Dana le moiide, Jos3ph-Arthur I 
Thompson, né à Lévis, fils de E.-X. j 
Thompaon et do Julie Aud'ette. au- i 
jourdliui de Mijntréal. Il fit pro- \ 
feaaion en septembre 1900. Il est 
le neveui de M. Louis-E. Thomp- 
eon, de la " Semaine Comaner- 
aîafc," 

de Dieu, Mon coenir appelait t&ut 
iparticuJièrement la ibémâdiiction dii 
Pasteur Suiwéme sur Moniie!gTieuT 
l'Ajpdh&v&cfx, <ju.i veut bien nous 
inciter à être «^3 huotWea collaibo- 
rateuTS ; Je la deimaiiidaia pouT ces 
îxrêCtes ââvoufis dont nous dfevenoiis 
leg moideiîtes auxiliaires, et «n <p^T 
tiouliiar i»our ceux oui sp w>'".t dê]à 
întéresséa si activement à notre 
fomufetion naia?ai*te ; ie deananidais 
avec ferveur la i^aix, la prospérité. 
le bonUKrar poiiT toute la ville d* 
Québec, et à l'exemple de mi>n Sé- 
raipihîque Père saint François, bé- 
maaant Assise, sa ville natnile, i* 
domaawlais au Seigmeur de la ren- 
dre féoorôîe en citoyens du ci«^. 
Ecrasé par le sentiment de ma fai- 
Uesee, je me sen'taia en même temps 
k fomeo de l'Bramgil'e : c'est Lui 
<fai m'eaivoie, en disant de souhaitter 
la paix ; aueû j'avaia la cenvietioTi 



d'être exaucé parce que je ne. pou- 
vais douter ni d« Ja iparole de ce- 
lui qui est mon Dieu, ni de la mia- 
ËÏon qu'il m'avait donnée, 

" Ppc:=enié par M. l'abbé P.âquet, 
j'ai fa.t le lundi, 1er octobre, ma 
ppemitre visite à Sa Grandeur 
Mor.seig'neur l'Archevêque et à 
Mj,T Jlarois, Grand Vicaire du dio- 
cèse. Ils m'ont resu avac une bonté 
toute pat;srr.6i.le qui me sera tou- 
jours un touchant et précieua sou- 
vei^ir, ils ont bi«n, voulu agréer 
mon Ëlial hommage ; Monseigneux 
rArchevêque m'a accordé bien af- 
fectueusement la bénédiction qui en- 
coiiTase, fortifie et confirme. 

" Le 2, au soir, j'avais la joie de 
ma trouver au milàeu de ■notre 
btJle ft édifiante Fraternité de St- 
yauvour, que visite en ce moment 
le Père Bcrdunans ; j'adrci:sai la 
piarole à nos frères et iSoeurs réu- 
nis pour l'esercico de la retraite. 
On est obligé de constater qui« No- 
tre Père saint Eiaosois vit et tra- 
vaille dtans cette bonne vîMe de 
Québec, quand on voit qu'il y comp^ 
te des enfante si nombreux et e^ 
■iptoins de aon esprit, 

" Aujourd'hui, flête de- notre se- 
laphiquja patriarche, j^ai chanté la 
grand' masse (ftiez nos iSoeurs Fran- 
qiac aines ; sans avoir toutes les 
sp endeuna (le la grande fête de 
Montréal, la fête de Québac avait 
un air de famille que l)e Père lui- 
même d*^vait aimer. Et si la pensée 
des années précédenteB ae présen- 
tait à mon esprit avec l'auréole d^ 
jours pleins de bonheur et dû char- 
mes, si cette pensée prenait la for- 
me d'un regret, je consolais mom 
âme par l'assurance fortifiante que 
saint François mon Père étaH heu- 
reu'x de voir ses enfints éitaWJs à 
Québec pour le jour de sa fête. 

" Le soir, après le sermon à la 
conamunauté, j'ai préwdé la réunion 
extraordinaire de la jeune Frater- 



DigitizcdbyGOOgle 



- 156 - 



nitâ du T. S. Sacrement. Fondlén 
let mainteniie dans des oondittous 
partriicuiièrement didJficileB, eU« iien 
est paa mçmm ûorîesaute. Je iw 
tarderai paâ à voir eulîii la Frater- 
nité de Saint-Koch que le Père 
Berchtmacs vieitera la armaine pro- 
chaine. 

" La vil!* de Québec n'a pas seu- 
lement vu reparaître la bure fran- 
• ciacaine, eHie a vu léfea-'oment renaî- 
tre la vi© franoiacaino. J'ai par- 
couru en memdÎRnt, quelques maga- 
sins de la oité, demandant, (jumme 
saint Frangoia l'aurait fait, pour 
l'amour de Weu, oe qui est stricte- 
ment nécessaire pour !a petite mai- 
son que noue allons habiter sans 
tapdei. Que «haciin se aoit montré 
généreux à notre égard, c'est ohoso 
qui ne vous étonne pas, mon révé- 
rend Père, V011S connaissez la répu- 
tation de e(har;>té que Québec a tou- 
jours su conserrer, et qui ne se dé- 
meait jamais. i>'aililir,ua"s ai nous 
imitons Wotre Séo'apliiqii»' Père, il 
ne manqTiera pas, n'est-'f^ oas, de 
nous bénir, noua rappelant !e con- 
trat qui est fait entre 1p monde e*- 
nous : " noua devons l'édifier et il" 
doit nous nourrir." Tout en bénis- 
Hûiirt seî enfants, il hénira -luiSîi 
lieuîie ohers (bieiifaiteuirs et "sotti? 
bénédiction qui tcHnbe de ses maini'; 
stigmatîséns ne [peul; qae porter 
avec elle Ta prospérité, le bonheiir 
et le sali] t. 

" Je vous devais, mon révérend 
Père, ces quelques détails sur no- 
tre rouveife fondation de Québe^i 
oue Dieu daîjma la bénir et la fai- 
re pms-nérer. Comme c^iTe He cet'^p 
bénédiictioin céleste, daîerjsz voufl- 
même, mon révérend Père. hS"ir 
votre humble fils, oharoié de nette 
fondatîcn, quoiqu'il soit inditrne 
d'un tel lionnieur et îrciapaVe d'une 
telle responsabilité." 

Fr. Ang« Marie, O. F. M. 



" Après le 29 s^tembi*^ jour où 
le nouveau supér*ur. ojébna sa 

I premièpe messe à Québec, dans l'é- 
glise des Soeurs Franciscainieis. 

[deux autres dates seront à jamais 
mémorables pour la nouvelle fon- 
dation. Ce sont Le 19 et Le 29 octo- 
bre. 

' ^ '■ Le 19, 6n la fête de saint Pierre 
1 d'Alcantara, illustre Franiciscaiii, 
la sainte messe était câ'ébrée, iwur 
la première fois, dans le modeste 
■ oratoire, à peîn? achevé, de la ré- 
' sidc-noe provisoire. Ce fut un beau 
joiir pour la petit* fam>lie. Le 
saint sacrifile fut offert par !« Père 
! Coilomiban-Mapi», venu de Montréal 
[ pour présider oe.tte fête, devant les 
deux Pères et les dauz Frères cou- 
vers qu'i composent la oommuittau- 
|té. C'était Tinauffuration de la 
' nouvelle réisidrrnoe. H fut bien douï 
I pour le rév-éi-end Père d-c voir, 
! dans cette fondation, ses désirs 
j réalisés et ses démarelues couron- 
I rérs die suf^oès. T'rp messe d'action 
I d*> pTâ'l°s fut cé''ébrB3 par ?e R. P. 
'Mars- Alcantara. 
I " Le 29 octobre, en la fête trans- 
I férÉ« des saintes reliques, le Dieu 
i de l'Eucharistie érigeait sa dtaneu- 
' re permanent*' dans la maison 
' franciscaine de Québec. Monsei- 
gneur Marois, Vicaip3 Général du 
diocèse, voulut donner à I^Ordre un 
nouvieau et préeiens témo'gnage de 
son estime, *\t de son affection, en 
venant présider cette fête tout inli- 
jn-e. et ?é!ébra 1^ sainte messe en 
I i^tte circonstance mémorable. L'au- 
1 torité «ipiscopaiie, à l'ombre de la- 
: (Tu«l]ie François d'Assise a toujours 
I planté ses tentes, déposait ainsi 
elle-même le DiVti de la vie an cen- 
tre de l'oeuvre naissia.nte. Nul dbute 
! qu'ainsi protégé, et bous l'action de 
;ffl puissant (rerme de vie. le ntniv 
j de sénevé ne devienne un grand 
arbre appelé à < 



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E. P. MAEIE ALCONTARA, 
Né au Ported, Bas de Calais, lu 
27 mars 1868, fils de Jean-Bap- 
tiste Gm, et de M. I^rêtre. Fit 
ses étudea a» petit séminaire do 
Boialognie sur mer, entra dans l'or- 

bre lea générations avides dte per- 
fection évangélique, et à nourrir 
de sas fruits des foules affamées de 
saJut. 

" En regard de ces hunthles dé- 
buts de la restauration francâsaaii- 
ne, p'açons le récit de la fonda- 
tion faite par les premiers mission- 
nelras Franeiacains du Oaniada, ifjt 
de la messe qui fut le premier ajote 
religieux de la nation caniadienne. 
11 



DANS LE SIECLE, M. GIN. 

dre des Frère» Mineurs eii ofîtobra 
1868, ordonné prêtre le 27 mai 
1893. Vicaire de 'k maison de Qué- 
bec, en 1900. Laisse Québec pour 
retouTner en France, en février 1908- 

Notre pensée, à l'heure où noua 
inaugurons cette nouV&lle fonda- 
tion de Québec, évoque d'instinct, 
ces grands souvpn'rs, et il nous 
semHe oua noua entrons en com- 
munion plus intime encore de sen- 
timents avec les liéroïques mission- 
naires, que nous appelons nos Frè- 
res, et que 'e peup'p canad'ie^ a;)- 
pelle ses Vèrcn dans la f-->i,'' 
(Revue du Tiers-Ordre, 1900>. 



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DiBilizMbi'GOOglc 



Dshb ]« siècle, Paul Hiral, né à 
MJ6ze, Hérault. France, le 29 juin 
1871, fils de Jean-Baptiste Hiral et 
de Marie Courtines. Entra en 1884 
au OoU^ Séraphîque <fc Bordeaux. 
Prit le Saint Habit au couvent dee 
Franciscains d'Amiens le 8 septem- 
bre 1887, fit profession le 25 sep- 
tembre 1888 ; arriva au Oanadn 1' 
15 juin 1890. Ordonné prêtre che? 
les petites Soeurs des pauvres, de 
Montréal, le 17 février 1894 ; ar- 
riva à Québec le 29 septembre 1900. 
comme Bupêneur ' de la nouveU« 
fondation (te Québec. H *«* !e pre- 
mier fr&re mineur récodleti or- 
donné â«$niia la cmirjaête. Le der- 



Gardien du couvent des Fr&rea 
à Québec. 

donné avant la conquête, était le 
Père Dominique Pétrimoulx. Bans 
le monde Jean-Baptiste, né à Qué- 
bec le 21 juillet 1735, Sis de Pierre- 
Mi cbel iQtrimoulx et de Louise 
Maiilou, ordonné prêtre à Québec 
le 23 septembre 175S. Vicaire de 
son frère, Médard Pétrimouils, curé 
de St-Antoine de la Eivière-du- 
Ixiup, en 1759. H était au oouvent 
de Montréal en 1789, et fut nonuDË 
en 1796, curé de St-Pierre du Por- 
tage ou 1'' Assomption, pour rem- 
placer son frère qui était alors 
cunê. Ils somt morts la mâme pu- 
née ; Miâdard, le 11 avril 1799, et le 
Pèie Dcwiinàque le 3 juin 1799. 



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M. I.'AlilîK I.OUrS jnONORK rAQUKT 
Premier symlii; api'Sloli que des FrBre» Uitietirâ 



,dbi Google 



DiBilizMbi'GOOglc 



Chapelle conTentuelle de la première résidence, en 1900. 



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Couvert dps J'Vcres ilineiirs, à Québec, inau^ré le 17 sep- 
tembre 1902 



SYNDIC APOSTOLIQUE 

'"La r^ùs des i'rérta ALiUiJura 
ieur reiittam radicaiiineiit inipos- 
siWe tooittt propr.eiJw, i«iui ^jih- 
chaque religieux que pour la com- 
munauté en g.'iuéral, ks Souve- 
rajns Pontifea, qui sont les pères 
dea pauvres et des Frères Mineurs 
en parti culierj aeJon l'expression 
de lun d'entri© eux, ont pourvu à 
ce quis la propriété de os qui était 
concédé a-ux Frères (les bienfei- 
teura abdiquant leurs droits.', lo 
restât paa vagnie et indéterminée. 
A cette fin, ilg ont pria à leur nom 
la propriété diea biens meoUes et 
inmieub'tes qui sont concédés pour 
administrer ces biens, dans leur sa- 
(lesse, ils ont institué les Syndics 
apostoliques, qui scwit en cela 
leurs fondés de pouvoirs. Cetle 
institution pontificale forme, au 
Canada, une socirté -ïivile et Ip:^a- 
lement reconnue dlans la province 
de Québec, par une loi du 27 fé- 



vrier 1893, 55 Vict., chap. 83, et 
amendép par 62 Vict.. chi-. 97." 
(Hst, du diocèse d? Montréal, pi 



14 juillet 1902, 
Au Ecvéreod Pèie Cok)n-j>an. 
ilontpèa!. 

Moin Eévérond Pcre. 

" Déjà, «UT JcB Iiauteura d© noitre 
Adrveraa se drease notre humbile 
couvent, i] n'a pas eu de peine à 
atteindre sa modeste élevaition, car 
comme uji vrai couvent franicis- 
I cain qu'il doit étro, il n'a point re- 
clierahé la nauteur ni les dimen- 
sionis superfluce. Sa ma^se basse 
et orisâtre &e vuit de loin, il est 
vrai, à cause de àa position pitto- 
resque sur le flanc éa promon- 
toire, fais son aspect digne ot sé- 
vère aiwioïice déjà que ce sera M 
une demeure de priùre et d''étuide. 
" 1*3 travaux de ooiietruction 



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— 165 - 



ont conunrenoâ lo l'un»}!. 9 sepUm-j 
bare de rauerô âernièe, 1901. I* 
8, jour de la itativibâ dft k Très | 
Sarnite Vierge, dams un pclermsiga ' 
& Motre-Dame d'à Oap-, ncvus avions 
^isoMnidé à ATarich notre bonne ' 
ilièpe, de bénit les trivaux et lea , 
ouvrière, de lea piifeerver de tout j 
accideiiit fâdtcux, de prandre 'l'œ;!- 1 
vre sous ti matemeile pT^teotion. | 
-T.-Î îeîidleirLain, on ét^ît à î'ouTiratfe. ; 
C'est une loi nénérale do la nature 
comme de la «race qiu'on no peut 
e'élerer qu'en s'iumilian-t ; toutj 
<î'ail>ord, U faut cowieaT les fonda- j 
tionp avant que d© bâtir les murail- ' 
les. Les foiwtodona furemt îreueées i 
et les bases g'âevèrent. 

" Le 12 novcmïbre, fête de uotre I 
BJl'arieus HaLnt Didiac^ Mooseiffneur | 
l'andieFÔqu* d© Quiéiboc daijmait \ 
bénir personnellonient la pierre an- 
gullaira du nouiveau couvent. Biex 
siaar-V et bien modeste a été ceittc 
oérémonie, qui pourtant marquait 
pour notre Jnstoire au Camala une 
nouvoUe date mémorable ; ma-ia on 
dit que lea prandea choses com- 
mencent toujours simplement ; 
cela me console. Les invités étaient 
peu aombreMx. mais ciioisis. Prjfl 
db monsieur le syndic aipostodiqu-c 
étaient M. Demegre, curé de Saint- 
Jean, ainsi qu'un die ses vioaires, 
nos aymipathiques voisin*, le rév. P. 
Dléey, S.J., et M. l'aihbé Roirieau, 
pTincipal de l'éccJle normile. Le rév. 
M. Laflamme, secrétaire de Monsei- 
guenr l'arobovèquia et les filtre- 
Dreneurs, L'acte, qui défait être 
«nfermé dans le creux d.'«4a pierre 
angTjil'aire était écrit sur pitrahe- 
min et son texte em latin imitait 
l'aiïweane inscription prrajvée 
(pkœilb que l'on a trouvée dans 1^ 
ruines de l'egliae des RéooiMelâ de 
Quiébeo. Elle doit lui faire s-uite et 
pendant daais l'histoire francî^oai- 
ne an Canadia. 

" B faisait oe joui-là une froid 



glacial, S(pin était le veut et, tous 
Iq savez, mon Bâvérendl Père, notu 
ne sonunes pae précisément à il''a- 
bri. Le 80Îir mfene de oe jour et la 
lendemain tomibait une neiire épais- 
se, n a été (trand tetnps diei poser 
la pierre angTilaire, oir lea tra- 
vaux ne ipureint ee oontiniucr d« 
l'hiver. De jour en jour, la neige 
vint tout ensevelir sous son Wanc 
ma beau. Heureuseimeiiit lo prin- 
■temips cette année a été hàtif et de 
bofcme beuro on a pu repreMdre 
l'œuvre interrompue. Dès le 7 avril, 
l'activité régnait sur le ahantier ; 
tout faisait prévoir la fin, bien 
avant le temps fixé, lorsque la 
malhieureuso «rêve, cette triete in- 
ventiom dtes temps modernes, est 
venue faire planer de noui-eau sur 
nos neatériaus inertes la soJâtude et 
le mom-ï silence. Les journaliers 
eïitfeiaient une augmenti'.ioîti de sa- 
laire. HeureiUB-memt. les d^fficm'tés 
ont été vite aplanies, et aiprèa neuf 
jours de «bornage, le tr-îV'iil repre- 
nait. Depuis ce temp*. pierre sui 
pierre, le oouvent des Saints Stig^ 
mates s'eet dessiné ; aujou.rd'huî, il 
est couvert et l'on travail'e mainte- 
nant h l'iiitérieuT. 

" Saint Josefii a pnéeidâ à tout. 
Dès le preanier jouir, on a apporté 
sa statue sur le tlii&àtre des opéra- 
tions et c'est lui qui, à son gré et 
un peu fiu nôtre, a fait In pluis et 
le beau temps, ménageant toutes les 
susoeptibilifés et toutes les nécessi- 
tés, n est pesté là comme un gar- 
dien vigilant et fidèJa ; il mérite 
toute l'expression de notre vive re- 



croire eomm* 
cette partie de la côte Sainte-Oe- 
neviève a ûhamgé d'aspect depuis 
un an. Le couvent coupe brusque- 
ment l'îmmenae prairie cjui s'éta- 
lait autrefois avec tant d'amplaun. 
Si miie autre)fo:6, elle est miinte- 
nant agrémentée d'un petit bois 



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Dans la vie de notre EérapJiTiijne 
Père, dans les channantea Morettis, 
DOU9 voyons qiie le Patriapohe ai 
mait n se retirer dans un boia scJa- 
taire, près du oouvent, pour y mé- 
dit€r. y eonteonpler Dieu ; il Jaut 
que le« eir.faiits pTiisaCTït imiter leur 
modèle et leur Père ; aussi aToms- 
nous fait uae pdaratation : riefm df 
ooovDaseé. de mesnxô. d'aJiBné. nous 
avoBis voulu un petit coin dic vraie 
nature. "Variétés dans les eapèoes ■ 
■ l'érable, le aapio, le bouloau, h 
saule, le frêne, le tremble sont là 
c6te à côte, s&atéa «pars romme 1^ 
J>on Dieu les jette dans la forêt ; 
ils n'ont maintenant qu'à pousser 
«îe profondes racines pour nou' 
iâonner bientôt sous Vnrs branche 
dte l'ombre et de la soiitmite. Koiw 
éevoj» notre petite forêt à lu bi«n- 
■reSDfance des Hurons do la Jeune 
IJorette, qui nou"! ont perania de 
'Drenidre les plants n^wessaÏTes. 
Voua ne eaim«z croire, mon rfrrè 
rtnai Père, comme oetlie attentimr 
des Horona me tonotm et me t«" 
jonait, J'oi bâ*e de voir ces arbree 
(rrends et touffus et d<N rtoiivoii 
contempler kg fi'« des TîfeoiP^^ 
Se promenant à l'omwre deg arbrer 
burons. H mr senibl*^ *mie le vieux 
oarp en trewaillera d'aise. 

"Te dois ajouter aue les aitres 
noua ont éf" amenés de Loretta par 
tmcJcFues f^r>éTeiax citoyens 3v St- 
Ambroiiie. Vraiment, en donnant 
l'hospitalité à ces braves citoyens, en 
les invitant à s'aaseoir à «ne tabi* 
frfl-™^i=i"aine. où était service pair 
de lii diaritô, il me semblait revi- 
vre lei tsmir>s des anciens RéooBet* 
dont l'hospitalité si cordiale et si 
franci'', 'vratiaiife emvers 1«« habi 
tflnts. était devenue Ifffendaire. 

"Mais tout cela, bâtiment, bos- 
quet, etc., n'fwt diti'nne transforma- 
tion matérielle ; il minque ^nieorf 
la vie à cette masse, eU»* ne tai^dera 
pas à s'y épanouir ; encore quel- 



ques semaines ,et le jeune easaiir 
qui s'écb&ppera d« la ruiciha trot 
pleine de Mcntréall vienira peupier 
celle de Québoa Sûrement, eîld aéra 
bientôt trop étroite, 

"En attendamt nos ohers étu- 
diants,nous remieiicions nos dénniËa 
bienfaitettTs iqui oOit oontrfbué à 
l'érection du oonveait destiiOé à lea 
abriter. Tout n'est pas fait, tant 
s'en faut, mais noua remercions 
Dieu du travail accon^di. nous oon- 
£ant. en sa divine Providence pour 
l'avenir comme noois l';woais fait 
poiiT le passé. Elle sanra sans dlo-nto 
venir à notre aide <ian:a les moments 
difficiles. 

" Très humblement à vous en ÎTo- 
tre-Seigneur et notre séraphiqjB 
Père, 

Fr. ASGE-MABIE. 
O. F, M. 

LETTRE DE QUEBEC 

Cojvent de£ Saints Stismatss, 
4 octobre 1903. 

Obéra leoteiire. 

Notre Père Oomniiasaire Provin- 
cial est en mer, de notour vers ootte 
Canadai, Pour épargmep à ma let- 
tre un long et pôrilUux voyage, je 
vous l'adresse donc direoteDiàE't, 
connaissunt l'intérêt oroissant que 
vmm portez à la nouvelle foudatio» 
die Québec. 

Depuiis Ims denuières nouvellËfi 
que vous donnait la "Revue,"' de 
eraives ert d» joyeuK événem«ite « 
sont accomplis. ^ , 

L'intérieur dui ioouT«nt étiit ' 
peine êbaudic, ses divisiom se des- 
sinaient seulement que déjà un 
in-and nonibie de visiteurs venaient 
nous témoisrner de leur eiyn«patihi< 
poniT notre oeuvre, die leur unjnr 
poUT saint François ot ses oiïfTnrts. 
T* flnt montait toujours, à mesure 
nu'un nouveau dëiail venait s'ipon- 
ter, et dire mieux encore lomiment 



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T. B. Frédéric de la Ghyvelde, commissaire dé la Terre-Sainte. 



aérait l'îniirieur dio oe pauvre . lo- 
nastère. 

Y avait-il Traimcnt" q(u«l<iiiet jbose 
d'intéreseant à Tioir î Hi oui _ ! 
Tout d'abond, on savait que c'était 
là l'unique occasion dte pénétrer le 
eecret dTun couirent de Francis- 
cains : '■iiie fois la aLôture proini>n- 
céev le tumulte du monde ne doit 
piu9 enivahiT l'asile de la solitiidf 
et de la pais. H fallait ûoaa "■n pro- 
liter : it faillaît voir le cloître, où 
lie retentirait bientôt plus lu?. le 
i>aa du relisionx se reridint au-x 
ftxeipojoes crniventueb ou se prom»- 
inaot lentement, T)l'm«iÊ daiHft l'étmdk? 
à'-aa sermon, ou <lans Li lecture d'un 
livre spiritual. 11 fallait voir le w- 
footoire et divers offics. mais ("• 
qui tentait surto-jit la cuviosité 
pieuse, c'4'.ait Is vue d'un? aellule- 



I^ était la merveiBe qu'on voulait 
oonteonpiteT. Et pourtant une ced- 
lule, ce u'eet ou'ur.e ptîtite pâêœ de 
? pieids sur 12, édlairèe piai ume mo- 
deste fenêtre, et ornâe seulement 
d'un Ohrist et #uine image de yim- 
raaoulée, patronne ée ÏOidre aéra- 
pbiaue. La poiio l-u est austèrî, 
oHc n -nour feirmeture l'antique 
ciamclie de iboia. Le croi riez-vous î 
Otite clanche monastique qU't nof 
temips modemis m d ininai*ae)»1 
oiîus. fit de prâflârence l'a'lmira.tion 
de tous, on voulait en voir lei ma- 
niement et en faire jouer le môoa- 
nigme. Quant au mobilier, il est 
d'une simplicité primitive : une ta- 
ble pour le travail, déni tréteaus 
afvec trois pdanches pour le repos, 
c'est à "eu près tout. H est le même 
dians diaïqfue celMe. et on ne se 



DigitizcdbyGOOgle 



laaae vas d« le coi)t«iiii>ltir de nou-' 
veau, car ce qui fraHpe, c'est i^ 
painroetié qui d'ameure aTôc les rtr 
lifneux, dans oette petite cellule. 
Cette ohère ceJlude, qu'elle eet pré' 
cieuee au religianx ; c'eat la le- 
traite mystérieus© dent rimitatian 
de Jém'î-Olirist a dit de si be'I&j et : 
t-ouohafiitcs oboBC3. i 

Qiiedquieâ pei«onn&3 o-iit oonupriB, 
oe Qu'était la oaUule pour le reli- 1 
gieux, et, leur piéLû leur inspirant,: 
ailes on.t voulu se donner Ja dOuc<| 
oonsolatioa do iprwuier cett< , 
" bieiiiieuireuse solitude " à un eiu- 
faut de saint François. Sur trente- 1 
huit oeJluIes, seize dsgià ont étfi 
dknmées, les auiUpes attendent -m 
eore de sréocpBux bienfaiteurs. ! 

Les COUTS de nos cihera étuidiant: 
devaient comnienceT, aïilon le« 
Oonstitutious, le 9 seTiterobra. Hé- 
las ! malgré toute la diJig'jnce pos- 
sifeie, le momastère était loin d'êtrf 
terminé, décidés à tout, allaient ve^ ' 
nir à Québec. 

L'oocasion ne pouvait «bm ipi'us 
favorable, le dimanche. 7 seiptein- 
bre, le Ticrs-CWdre 'io llcnLréal ] 
faisait aon pôlcTiiuiBRe arnufl à No-: 
tre-I>ame du Cap de la Madeleine ; ! 
c'était le jour &xé pour l'eJocnd© du, 
fccolasticat. : 

Aux -pieds oe la bjnne Môn-v, iJa i 
allaient en passant consacrer le-ii [ 
année scoJaiie, deman/l^r il Slr-Tie 
d''il]uminier d'un rayon dTen Kaut 
toute leur vie d'étiidï et de bémir 
leur nouvelle rÊ&idience, 13 pleuvait 
ce ]ouT-ià abondannaenû ; i>eurt-ôtrc 
fait-il voir en ceila une image des 
piluieg de fcchioef, el de b»aéiictions 
C|ue la Eeinc des Cieux ferait dl^s- 
cendte sur le nouveau monastère 
et SUT les hiabiUwitaj L'heure àa dé- 
part sonnée, tout le nionrfe était re- 
moné ^ bateau, mais oa n'était que 
l'illusion d'un retour. Aux Troia- 
Rivîùres, la nef s'arrêta tout expr^.î 
pour dépoeer à la rive Ifes étud^aaTsi 
et IieniTs profeseeura. Que veut dire i 



ccit arrêt insolite î On se l'expliquî 
QU«iad on voit dealer les onze reâi- 
liieux deetiués à Québec Oe fut une 
espioâion de regrets et d'adî^tx, de 
saintes leooinmandiatioTii» et v»&\i^ 
Bien vite, Je irateau reprit sa ■nai- 
flae. mais^lfs miouid]»c.ira ]o'rtg-'anpA 
encore. . . Au revoir. 

Aux Trois -Rivières, uns étu- 
diante firent un dévSt pèilerinigf 
au conmiiitsaTiat de Te,Te-S liute, 
plein de saiutee reliqiee ert de 
saints ex-emples, vrai "retiTo", pe- 
tit coin &a Mont Thabor. De là, en 
route pour Québec. 

Ils V arrivent vew les dix heures 
du soir, iJang les om.'i.-es \-' la i ' 
tiiui paraît ftintiatîqiue. Que pen- 
ser, en entrant dacs une miisor 
iieu'v^ eneombi-^ d'étab'is, dk^ 
planciiiea, de fer, le tout vu auj 
lueurs de l'auticiiie chindelle. Il y 
init des i-Tiprévus. Plusieufs n'ou- 
blieront nas de leur vie îes onze 
b?ijri^ du soÎT du 7 septemfors 
1902. Quielqucs jours enoor© et les 
cours conraiencent en d(^ classée 
riewblées fort pirovi?oir* .lent ; Ica 
ibiises et les tah]^ manquent ; on 
s ing^ie à en créer des simulacres. 
T.fl hwédiction du îio\iveiu no- 
nastère était fixée au 17 septem- 
l)re, sdl^nnifcé des Saints Stigma- 
tea, fête patroitaie dit nouveiu cou- 
vent. H fallait à tout prix ne pas 
laisser passer cette beille ofôcAsion, 
et.^ pourtant, ks brar/au.i n'aTan- 
eaient qurniec une lônte-ir d^esi^é- 
rante ; mais, c'c-tait ré^'é. La veille, 
les ouvriers cihari tablas travail- 
laient après l'heure pour finir 
d'ébaucibar rc3=&ntiel, et quand ils 
sont partis, tous les religieux, com- 
me les religieux d^one ruche ac- 
tive, fie mettent à l'ouvrage POUT 
déblayer, laver et nettoyer. -J-e len- 
demain, une véritalde tramaf^wmrt- 
tio^n s'était opérée ; on avait une 
légère illiuaion au© !te monisfftère 
était aohevé. MonBeignsur l'areh^- 
vêquie avait gracieusanent aoo«(P^ 



DigitizcdbyGOOgle 



T. R. Père Arsène- Marie d« Servie- 
res, ancien Proviniiial. Mort en 
arrivairt à Paris, le 10 arril 1898. 
!Q Tenait de Québec. 

«le bémir lui-même !a nouveilè de' 
meuTe des eatfantB du patria'TcJit 
d'Assises. 

La cHrârnoniâ a gté toudianite et 
simple. Lee reliKi^ax chantant Iss 
litanies des Sainte de l'Ordre ont 
iait proiea^siinnineinetneait le toui 
du couiront, pcnidan-t que le prélat 
asï)icirgeait les mois qui iteiTent 
être saîlnts, ,i>ar le^ .^énSdîc- 
tions d'en haut, saints par leur aui- 
htîme dtestinatioïi, saint» jar les 
liôfifia et les pêllleriias qu'Jlst afcrite- 
ronit. La prooession a pancoturu la= 
cloîtres dbs trois étages poijar ro.- 
idescendire à la cflïapeJle oii Monsei- 
gneur, après l'avoir, béiite, a céié- 
brê la saiote mesiie, 

A l'Evanjrile. un mot de ^ ses 
travaux et des peines de nos Pères, 
leur histoire glorieuse et sainte. 



Jeur courage et leur foi, dans les 
teïDips tes plus héroïques de la colo- 
aàsaiion de la Nouvelle France 
Biua ique jamais noua revivions le 
passé, nous nous sentions sur l'anti- 
que champ d'action de nos i'rèreî. 
possesseurs de l'héritage de nos au- 
cêtres. Le passé n'est paa sieule- 
meat une gloire, il est aussi un 
exemple, ii iniipose un devoir ; ce 
aevoir sacré, son autorité paternelle 
nous l'a éniorgiquement retracé. Le 
Franeiacain doit être l'édification 
du monde, pour lui il dJoit souffrir, 
pour lui ij doit prier. Sa mortifica- 
tion doit combattre son sensualisme, 
sa pauvreté doit éteindre sa soit' do 
richesses, son humilité dbit fibais- 
ser son orBueil. Koproduira Jésus 
sur ia terre, oomime Frangoi^ 1'* 
reoToduit lui-même, c'est là ce que 
te Pasteur attend de nous, ipoui* aoni 
bien-aimé troupeau, n'eat-oe pas 
aussi oe qu'exige Dieu hii-mêrae î 
A 10 heures, le P. Xavier Marie, 
ricaire du oouvemit de IContiréaJ, 
câiantait la grantfmaise. Toute la 
joumfiït, uî» précieuse relique de- 
meuira exposée dano la «juveUle 
dhape^. Ah I D'étal t bien le jour 
et le lieu pour vénérer cei ciher tré- 
sor, peut-être le plus précieux au 
monde pouir les enfants db saimt 
Framjçioia. Au mois do jan-irieip dlcr- 
iner. Mrt Etionmie Potron, FranKà?- 
cain, évéïque de Jéridio. remettait 
au Père supérieur du couvent de 
Queibee, urne. Irès brfle rsiiqje du 
Sang béni des Stigmates du Oni- 
cifié de l'Alverne. H lui ivait sem- 
blé qu», oomsaicnô aux Sa3i-és Stig- 
mia>tes, le couvent de Québec devait 
posBiékfeT cette relire insigne. Que 
iMigr Potron nsçodve ifoi il''iefBpresh 
sion de notre plus vive reconnaîs- 
sanioe, les gémératicns futures n'ou- 
blieronit pas son nom, nom d'un au- 
Kuste bienfaiteur, qui restera dS- 
sonnaîs ifravé au pied du reli- 
qpiaire, uni à ceiui du T. R. Pèrî 
LéonartJ CFIstaires, notre Prowîn- 



DisitizcdbyGOOglc 



cial, 4UÎ a donna oe mâmâ redî- 
quaire ea TEirmeiJ, diffoe da 1r reli- 
que qu'il contieal. JJcgà, notre oou- 
waxt reasambdait à l'Alvsinieviitar aoa 
Qotii, <ia'u!]i voeu lui ^ donné, par 
eon inoom-çHiratile position q^ 
Dieu lui a faite, uiio nouvelle ree- 
sembdauDe, plus initlme et pl'i3 vraie 
vicmrti doiDC s'y ajouter,, il gandlo 
oodBime 1© oouvtmt dru Oalvairo s&- 
raidùque, lei Bang du Stigmatise. 

Le eoir, quand la nuit vint enve- 
Iwppor, dans son mystère, orattie 
grande et historique journée, fu^" 
cîôturée par la bôpédicticn du Très 
yaint Sacrenienrt irt -oq-t la prooea- 
fion aux lambeaux, dans le ja: 
dhi oouvietnt. La sainte leiique était 
SolieaMioHemen.t portée. Cet ait le 
damiar acte de la jonjTmée, la clô- 
ture était proiionMÔe. Les lambreu- 
ses visiUs -jui étaient .lOtivenïOTrt 
^pressées ÛanaO. ce demMeir jouit 
étaient enfin Saiea, la soditud» éttit 
die dvoit et de fait requise à notre 
moniaâlière. 

ilais la solîtuido d'an -«uivent 
e^t une solitude ioye'jee, puiaqu'^Ie 
est sainte. La fête de Kotne Séra- 
phiique Père que noue céâébrwna aur 
jound'hui ramàiM dans naître doî- 
tr© les Supérieurs <ie8 maisons re- 
ligierusee de Qaâboo et noe vânéré» 
Syndics. Les fils de Notre Père 
saint Domàmùque, aelon Ifantiqua 
tradition, viaonent i)oTfter à leuis 
Frères en saint Fraiiçois, le baiser 
traKfitiomntl qui ne ^'attiédit ja- 
mais. Nous n'avons pas été 'enrti à 
râolaïuer pour Québec le droit àe 
Doesédier les Dotminioains pùur 1" 
fête de saint François, et noua ^- 
néponB Que le voisinage prooaain 
d'un couvent de leur Ordre awus 
ranâra plus £a«siile ecaoore le main- 
tien fidèle de la séculaire coutume. 
" Oe mstâm, le nSv, P. Qiïll a 
«diantc la sainte meaae, oe 3oir au 
" TraneituB " If, Jtêr. P CWette 
vient de nous donner un magistral 



T>anÉlgyriiq|ue dq Notre Sfaaoïihiqud 
PèTBL Ibmd à DOS Fràrs» ^ui, inal- 
gié ks fatigues de leurs «postoli- 
quss Uraraoïz, noua ont produré une 
si douce ootosoUtion. Ôrâoe à «ua, 
avec tout île obaime que donne 
leur prôsenoe, ç/a, a pu c^nt'^i 
pour la premièire fois, dans l-e noU' 
veau couvent (1) « Apo8toli_nis Pa- 
ter Dominicus et Seraphicus pater 
Fraincisous ipsi nos diocueunint Is- 
gem tuara. Domine ". Mionaeiginieur 
l'Anahevèque a bien voulu honoTer 
de sa prcsenoc notre humble re^MS, 
le ipremder pris dans ]e noureau ré- 
feotoire. 

" Les dernieis petits 'détails de 
la construction, toujouRs intiarnii- 
nabiles, finiront enfin, et bientôt 
nous serwifâ parfaitement tranquil- 
les dams cette nuiison, toute faite 
par le bon' Dieu lui-m«ne, qui 
dans aa «ooâtruiotioii, a si merreU- 
leusement montré les pffevanajits 
bontés de sa PtKxvôideooe adioraible 
Avec nous, cibers lect^ira, bénissez- 
le du fond du coisuo^ Mais aprêa 
avoir rem;eiiiciô le Seigniaar. permet- 
!ez-noifâ de vous remercier auBsa. 
Osuektues-'Uins d'entre vous en li- 
sant œe lignes que je vous aiireese, 
ee raippelïeront aven bonheur lee 
sacriifioes qu'iOs ee 9oat iinposés 
pour nous venir an aidle ; tous, 
vous nous avee appontlé votre sym- 
pathie et votre bienveillait inté- 
rêt ; que le Sératpbiquo Pèi.'e vous 
bémoBse et T<'us réoom^>9ns<3 sura' 
bondaonnif^nt du bien que vous avez 
fait à ses très humbles enfants, 

" Dont je suis le plus petit," 

Ft AKGE-MARIE, 0. F. M. 



(1), L'apostolique Père saint Do- 
niîminue et le Séra.pihiq«e Père 
saint François, nous ont, Seiigneuir, 
enseigné votre loi, 

(Revue du Tiers-Ondre, 1902). 



DigitizcdbyGOOgle 



SAINT-ÏRAÎfCOIS D'ASSISE 
Becoit les Saintes Stigmates de liTotre Seigneur. 



DiBiiizMbi'Google 



i Frères Mineurs et l'Ecole Normale Laval ; 
prke de Sl-Malo 



T*rtf.re <}« MjfT Maroia au Itév. 
Père Anga, &ar-dïen des Frères 
Mineurs à Québec, 17 BCptem- 
ÎW9 1902. 
Mon 'Révérend Pare, 

" Je regrette d'être cmpêciiê 
d'aasister à la bénédiotioii -d^ votre 
nouveau ootuvent 6ii heirreiusanent 
TDl'acé 90U* le vooaible de« Saints 
Stigioatcs do votre Sérapliinïue 
Para BBJmt François. J'y »ui8 (ce- 
pendant, mon Bêvérend Père, par 
mon eanrit et par mon ooeur. Avec 
vous je ■ papoo-uiB les différeaites 
■pièces de volïe Monastàro et je n? 
flais qu'ai(fenirer davantage, ^ vo- 
tre fikîéiité aux saimtea K^ea_ de 
votre Ordiw qui déterani^eiit jus- 
qu'aux moindres détails de vos cou- 
vents, ou de la sublime simplicité 
oui ràcme !>artoutj ou d« la sainte 
pauvreté qui oonidamne si haut la 
mollesse die notre t*inps, ou encoTe 
de la beauté du site choisi, ce sem- 
ble, pour favoriser l'esprit d« con- 
temipllation oliez vos religieux et les 
ratroroaher «nicore nlus -le Pieu par 
3fl viift àa tant d« maçnifî-oences 
qui ae dérouknit gous nos yevx en 
cet «odroit vraimient pirîviliégiÉ. J'y 
6uis aussi de coeur. Comment on- 



Wi"pnin« nue vos Feras ont fait, dès 
les iT)TemieTs jours de oette Non- 
vello-France pour y implanttï la 
foi at jeter dans l'a sein iÎb noa pne- 
mtùnes famillea oainadiennea cette 
semonce de hautes vertua qui n'ont 
pas enawre cessé d!e fleurir et dE 
porter des fruits parmi r»ou3. Voue 
renoueia aujourd'hui cetta chjiîne 
deux fois romjpue qin wnis att«- 
cdiait à ce pays ; o^eat, nous en 
avons la doûoe a^uranoe, pour ne 
la voir jamais plua se briflor. Toit- 
j'oiura. vous vivrte parmi tkkub, qiii 
vous regarderons comme les ang«s 
fcutâlairee plaoés par la Providleinice 
pouT veiller sur notre beovîeau, e|i 
ramouài aujourd'îiui pour ïïous ai- 
der danfl les diffioultéa aui aS3<ail- 
lec.t les sociétés comme les indivi- 
dus aux jours de l'adotescenice et 
de l'àgo mur, Conune nxnia mous 
sentons heureux, mon ïîévérend 
Père, à la peinsée que sur le^s fa- 
laises de Québec s'ouvre aujour- 
d'hui un nouveau Senictutiirfa i?9 
TiriAns. d'études, de mortification 
pt <]n aaîntoté. Nous gémirons tou- 
jours SU7 les péeîiéai sans nombre 
OUI se ,-omiiifltent même parmi 
notre papuJation si remiplin die foi, 
mais la pensée dies vertus prati- 



DlgitizcdbyGOOgle 



Eglise des EécoBeta aux Trois-Biviêres, Mtie en 1698, une 

des plus anciennes églises du Canada, après ceUe de l'Hô- 
pital-Grénérai de Québec ; elle fut construite sous Jà sur- 
veillance du Frère Didaee Pelletier, durant laquelle «l' 
contracta une pLeurcsie qui le fit mourir en 1699. Ses cen- 
dres reposent dans cette église qui est consacrée maintenant 
au culte protestant. 



anéeti ai» Couvaat des Sainte Stàg- 
matea nous consolera et nous fera 
esipérer miséricord!? et 'psinAan tî'a 
CSoeur de N'otno-SleîgTi'enr. Cota- 
ment ne pas nous réjouir «m un 
jour qui noua iJonno un ai prooieius 
avantaKe «t nous permet ".m «(çaiin 
<fe confiancie pour l'avenir _ î Qu« 
Dieu an aoït mille fois béni'.' 

" Vewillez recevoiT, nuwi B6vé- 
renid Père, avec l'exrpriMsion "Je 
mon regret, l'hommafre respectueux 
de me» meilIcuTO souhaits de bonr 
faeur et de prospérité pour votre 
Ordre parmi nous. 

C. A. MAKOTS. y. G.. 
(Eevuc du Tiers-Ordre, 1902). 



"''ous I 



. faire ( 



mieux aue la reproduction des bel- 
les lattree db Êév. Pèare Ang«-Ma- 
riei et de oeJle die Mer Marons au 
Huiiet de la fondation, de la coms- 
trujction ert de l'inauguration du 
nouveau Couvent iaa Fràres Mi- 
neurs à Québac. ÏSJies nous don- 
îieot lei détails d'un couvent et do 
la vie franciscaine. 

Etat ûa peraomveil du couveint, 
en avril 1903 : 10 Pères : le 
Père Ani^, le P. Beirctinana, ]« 
Pêne AnaeJme. le Père Odioric et 
le Père Bérard; etc.. 16 Frères lais 
et 27 étudiiants, en tout, 53. 

H y a deux chapeÉM d'i'ns le 
couvent : une à l'étage supérieur 
pour les étudiants et l'autre au 
prendre qui n'est accessible au pu- 
blic que sur semaine. 



DigitizcdbyGOOgle 



Frèr© Isid'ortr de Jenniot. d'Alep, 
Syrie, de passage à Québe*. en 
18S6 ; iJ est aotuaUememit à Kew- 
Tork. 

USTE DBS MSSIONÎfAIRES 

KBOOLLETS VENUS AU 

CANABA 



1670— AJlatt, E, P. Germam, 
1741— Amyot, Louis-Claiide 
1788— Andtty, R. P. Elie. 
1698— Aflitiaume, R. p. Samuel. 
1739— Arnaud, R. P Pierre 
168l>— Aiibert, K. P. Louis. 

B 
1691- EaUot, R. P. Stanislas. 
1732— Banbel, R. P. J.rBte<Siiaide8. 
1623— Barbet du Bonjon, R P 
1692— Be«udloiu, E. p. Guililain. 
1707— BeKexoohe, R. p. Korentir 

de. 
1790— Beuoy, R. p. Josepè 
11743— Berrcy, R. p. Félix de. 
Ii29— Bertrand, E. P. 'Hi^.mas 
17113— Bocquet, E. P. Simple, 
1797— B(«fiu, R. p. Pierrc-Jaoques. 
1725— Boucàer, R. p. Salvien 



1717— Bouger, R. P. Protais. 
1767— Boyer, R. P. 
1693— Braoher, R. P. Maxime. 
1713 — Brequcmaclicr, R. P. Jean- 
François. 
1698— Bruslé, E. P, Michel. 
1675— Buissefl,, R P. Luc. 
1699— Bulfcau. R. P. Bernard. 



1684 — Caiàarà, E. p, Nicolas. 
1694^-Cajppes, R. P. Félix. 
1623 — Cardon, R. P. jEoques. 
1729— Carion, R. P. Françcia. 
1731— Caron. R. P. Denys. 
1746— Canpqntier. E. P. Claude. 
1741— Caipeuticr, E. P. Etienne. 
1737— Carpeoitier, R. P. Frangois. 
1751 — Carpentier, E. P. Joseph, 
17>±3— Carron, R. P. Ijmace. 
1712— Cliartier de Lïtfc., R. P. Ta- 

lentia. 
1741— Oaartier dte Loptlb., E. P. 

EustacJic). 
1699— Oievreau, E. P. JeanrCapia- 

li712— CoUet,' E. P. Hypolite. 
1753-^ollet, E, P. Luc. 
1747— Cliohe, E, P, Didace. 
1741 — Oonsbantin, E. P. Justiaiieii. 
1743— Oordier. R P. Beruabé. 
1736— Conway, E. F. Tliomas. 
1691— Oornet, R P, Modeste, 
17bô— Catton, E, P, Efàennet. 
1739— <tou6uri©r, E. P. Tîicoiafr 

Albert. 
1736— Orespcl. E, P. Emmanud. 
1693— Crey, R. P. laisée. 
1720— Cuïier. R. P. O^plemaginf. 



1671y — Dubuissom. K, P. Léonard. 
1700— Danîau, E. P. Cbérufoiji, 
1729- Desïaimes - Falaise. Bernar- 
din. 
1648— DeJoinville, E. P. Gabrieil. 
1706— Delamarcbes R. P. Domini- 

1623— DelaFoyer, R. P, Jacques. 

1691— BdaMarque. E. P. SSbas- 

tien-.A(p5)olina3re. 



DigitizcdbyGOOgle 



-175- 



leaV-DelaPla^e, K. P. IlyacintSie- 
8iimon. 

1525 — ^DedaRodie-Daiiloii* B, P. 
Jean-Joeepih. 

1628 — ItelaTers, E. P. Js^ib. 

1702_De l'Eatage,, K P. Gélasrae. 

1696_-D&ihaJle, R P. N. Berniai- 
din-Oonâtaïuitiii . 

1714__DeJino, R P. ATitoine. 

167i— DelaEiboupde, R. P. Gabriel 

1699— Dolorme, E. P. Benjamin. 

1743 — DeLouobea, E. P. Auiffustiii. 

1648— Dafiiante, B. P. Cosme. 

1757— I>«?nCT3, R. P. Louis. 

1690— Dénia, R. P. Joscipih. 

1754— Deporet, R P. Antoine, 

1668— De 8t&-01aiTc. RP. Doreldie. 

1668— De Ste-Biizabet3h, R. P. Do- 
minique. 

1690— De, St-Hilaire, R. P. Hilaire. 

1673— Dethune, P. P. Esuyère. 

1743— DeviUars, E. P. Beniamin. 

1615— D'Olbcau. R. P. Jean. 

1688— Douav. E. P. Anetaa?. 

1688— DoToth*, R. P. de llnimacu- 

1723— Douville. E. P. Patient. 
1700— I>roiErre9, B. P. AliphoTise. 
1684^^Dnié. R. P. JwconldeK 
1700— Dublaron. R. P. Pierre. 

172Ô— Dubois, E. P. Donatien. 
1743— Duburon, R P. AJexis. 
1700— IhiboinïT. E. P. Ohaileroagne 
1699— Dubus, E. P. Eaiïolphe. 
1675— DueJiesne. R P. Wonard, 
17'K— Drugast, R. P. OhriMstôme 
1720— I>um«&ny, E. P. Loms'Hya- 

dntte. 
1693— Dumortier, D. P. Stanislas. 
1693— DuTdOuJin. E. P. Daniel. 
174e_Dunièr6, R P. GuiJlain. 
1700— Dupoiiit, R. P. Siméon. 
11720— Duramd. E. P. Cassien. 
1704— Doirara^. E. P. .TuBtimen. , 
1755— Ihrveau, R P. Thomas. 

E 
1690— Evrard, R P. Louis. 
1690— Eyslon, R P. Bcnav ntnre 

P 
169^-Pain: E. P. Féli^t. 



1717— PaïUn, R. P. Léoinjand. 
1741— Parent, R. P. Jean-jjtc. 
F 
1678— Filiastre, R P. Luc. 
1714^Flanianid, E. P. Lu«. 
J691_Flicourt, E. P. Bonaventure. 
1754— Fl<»iue, R. P. Paul. 
1623— Foiiit«iiier, E. P. LonJs. 
1804^FitaSiiHOtïs, E. P. Luc 
1710— Fonhnij, E. P. Daniel 
1723— Foucault, R. P. S'arum. 



1622— Galleran. R P. Guillaume. 
1692— Gaaohils. E. P. Laurent. 
1743— Gaufin, R. P. Valérien. 
1778— Gélase, R. P. Matiaurin. 
1710— (jolase de Ohampi, R P. 
1690— Gaudry, E. P. Martin, 
1688— George&nS, E. P. Séraptai. 
1714_Geraiain, RP. Joseiph-Mane 
1698— G-cbd), E. P. Hypodite. 
1691— Godefroy. R. P. Oimphe. 
1741— Godois dit Maugor, R P- 

Elzéar. 
17)02— GoKîion. E. P. PlearreK 
1698— Goyer, R. P. Olivier. 

1870— Guénin, E. P. Hilanon. 
1703— Guesdon, E. P. Julien. 
1709— Godard, R P. Yves. 



l777_Hain«l, E. P? George. 

1752— Ilancuzer E. P. Gabnel. 
1712— Hemond, E. P. Ignace. 
1678— IlenidriK. R P- El'S- 
1715— Hoiïdriî. R P. Luc. _ 
1075— Ilennepin. E. P. Louis. 
1742— Hervieiiit, R- P- Aintoine. 
1741— iroiiditK E. P. Potentien. 
1617— Huet, E. P- PanJ- 
1700— Hurette, R P. Honoré. 

T 

1716— Imbault, E. P. Maurice. 



1615— Jamay, E. P. Denis. 
16S5— Juneau, E. P. t-nmanu'el. 



DigitizcdbyGOOgle 



1759— liabrie, E. T. Ohs-Gabriel. 
1741 — Laoorue, K. P. Maurice. 
1684^Ladon, K. P. Adrien. 
1670— Landon, Tt. P. Simple. 
1740— Lagree, E. P. Patrice. 
1727— Lajus, E. P. Jean-Bte. 
1620— IjaEaillif. E. P. Geurge. 
Ii69&— Leibrun, E. P. Ron.uaW. 
1615— LcCaron, E. V. Joseph.- 
1676— Ledtrc, K. P. Maxïn^.e. 
1673— Leclercq., E. P. Chrétie^i. 
1698— Leconrt, E. P. A^^xb. 
1736— Lefcovrc. E, P. Clémemt. 
1709 — Legrand, E. P. Paooame. 
1700— Leneuf. E. P. Bermardin. 
1720— Léonard, E. P. Bonavemture. 
1696— LepojTTe. E. P. Pierrei. 
1678— lisroux,, R. P. Valentin. 
1683— Leroy, E. P. Henry. 
■1676— Letac, K. P. Xiate. 
1742— Lemire-Marsoilei-, K P, Isi- 
dore. 
1720 — njOTasaeur, E. P. Bernard, 
Î733_l,evasfteur„ E. P. Hyacin'tJbe. 
:1723 — ^LeraBseiut, E. P. Miahea. 
1700— Lerivicr, E. P. Poteutien. 
1671— Ijmosin, R. P. Martial, 
:i754^Loisca»v E. P. Théodoire. 
: 699— L'Oubdigmée. E. P. 

'l(;75— Mamibré, R. P. Zénobc. 
l'jll — Maaaoai, E. P. Bonaventure. 
llSf- Masaot, E P. Amge. 
1755— Maasiy, R. P. Joaohim, 
1678— Maupassant, E. P. Emma- 

1678— Militcm, E. P. 

11713 — ^Métivier, E. P. Joistinien. 

1739— Milland de Taueourt, R P. 

Albert. 
1671— Moireau. E. P. CSaude. 
1688— M-ullard, R. P. Pierre. 
1690— Militât, E P. Bertin. 
1741 — ^J^uger, voir Gtedoôs. 

S 
1730— Normandiin, R P. I>anic3. 


1675^0zoin, R P. Potenti«a, 



1694^Pariset, R. P. Lazsie. 
1724r-Patiy, R. P. Léonani 

1733— Payoe, E. P. Pierre. 
l'iUO-^PeLfrqsne, E P, Hy:iointJie. 
1683— PeUerin, E. P. Anibroâse. 
1693- Perrault. H B 
1758 — ^Pôtrimoulx, RP. Bomini^ue. 
1623— Piat, R. P. Irénée. 
1743— Pinfferot. E. P. Auffustim. 
1739— Piscot. R P. Etiejne. 
1700— PonceJet, R. P. Tbierri. 
1759— Poneeau. R.P. Ja-Jonia-Eané 
1619— Pouliu, E-. P. Guillaume. 
1777— Prisme, R P. ÎCartdai, 

Q 

1713 — (iumtaa, R P. Jo^sph-Au- 
gustin. 

E 
1741.— fiaimibault, R P. Miiuri^e. 
1723— Eaiii,\iUe, R P. J'olien. 
1690— Eémj', R P. J-oseiili. 
1726— Eesciie, E. P. Pjancoia. 
1721— Eeseihe. R P. Pierre- J.-Bte. 
1728— Eey. E. P. François, 
1723— E. P. Ambroise. 

S 
1622— fiébastien, R P, Joseipto. 

V 
1696— Vatier, R P. Augustin. 
.1722 — Vandama R P. Aug^iatin. 
1696 — Vatier, R P. Laurent, 
1713_VBrge, E. P. Lucien. 
11125— VerquaiUie, E. P. Pierre, 
li75S_Veyssicre. R P- Léger. 
1623— Viel, R. P. Nicolas. 
174(l_Vem0t, E. P. Antoine. 
l724_Very, E. P. LmsiecL. 

LISTE DES FtlEEtBS EECOL- 
LET3, ATT OAITADA 
1615— DapleBfiia. Fr, Pacifique 
1617 — Ghiines, Fr. Modeste. 
1619— I-.angoisseux, Fr. Ohairies. 
1630 — Bonaventure. Fr, 
1637— Bardon, T. Anselme. 
1627— Modiier, Fr. Qervais. 
lf(70_L^ranQoi». Fr. Inic. 

ie77_P«Betieir. Fr. Diaaco. ; 

1699— Daulle, Fp. Pascbal. 



DigitizcdbyGOOgle 



— 177 — 

ITK— Ohorret, Fr. Hjaoinl^e. Coutaut, Fr, Mark. 

1717 — Innooent, Fr. Fourmier, Fr, Païuil, 

1786 — Vivant lors <le l'inceoiJi© du Foumier, Fr. SimorL 

couvent : Noël de Verohèires, Fr, 

Demers, F.-. Alexis. Ambroiss, Frère. 

Bontmd, Fr. Louis. Bernardin et Bemaed. 



Le B, P. Hennepin, compagnon de voyage lors de l'assassinat 
de Robert CaveUer de la Salle, le 19 mars 1687 



DigitizodbyGOOgle 



— TW — 
CHAPITRE XIII 



Le nord-oue3t de la ville de Québec, vue prise de la rivière 

Saint-Charles, 1759 
Montrant le Petit Ermitage St-Roch. 



ERMITAGE DE ST-EÛOH 

La chflipelQe dn Peti.t Erraitaee 
lie St-Ewct fut érigée, pir W Hé- 
ooJlletB ea 1693. Ils eurent l'appro- 
oatitiin de Mgr dé Samt-VoUier, 
qui eat spécifiée dans l'acte de 
«ttite de leur ojuveM de Notre- 
I>flm« des Anges, en date du 13 
Begtembre 1692, pour y iomter 
1 Hôpital-Général. Comme les E^- 
eoUets votil'aîettt se réserver quatre 
airponts dé terre près de ili rmère 
St-Oharlas pour j- bâtir un petit 
ôtmitage et avoir un jardin pwur 
retirer tes légumes, Mrf de Saint- 
Vallier préféra leur donner douze 
cents livres en pins pour qu'ils 
puissant faire l'aoquisition d'un 
autre terain sur le botid de l'eau, 
teù ils auraient un lieu de débar- 
quement ptfur leur obalojpe, et 
leur peranit d'ttib'ir en cet en- 
droit le dit ermitage pour y faire 
leurs retraites, fit y avoir uhî cîia- 
pelle avec un petit clocheton peuT 



y aonner la mies;e. Le R. P. Drue, 
Réçollet. prunîeir chapeliin do 
j'Hôpitail-Géniénai, demeurait dans 
le Petit Ermitaere de St-EotA, dit 

Fanniflliatle de l'HSpitil-G-Snérail, 
p. 127. 

Cette ohapeM© devait se trouver 
près de la rue du Pont et de la 
Eeine, d'après les. deux pSana ds 
QuébfC, par ]e Pire Oharlevois, en 
1720. "Lias Récollets oWt abandoimé 
eet Ermitage queV^ea annéles 
avant la conquête, d'aprfe le mé- 
moire du gânéral MuTray, en 17162, 
se raportant aux Kéedllsts, que 

MEMOIRE Dij OEWERAI. 
MTJERAT 

5 juin 1762. 
Béco^lets. 
This is an ovier of Mendioanlt 
Friars -wfao poesees notihimK of their 
own but a house and gard'en in tlie 



DigitizcdbyGOOgle 



E. P. Anastase Douay, K&ooUlet, 
qui a aidministré Kobert Ca-valier 
de la Sale lors de l'assassinai 

Tilpper town. They had a piect 
erouad in tho auburb ai St. Bodh 
on whieh tbey had formerJy a houss 
and oburah, whioh bas been abam- 
doned for some years. A small 
part of tèe Intendant'a buildinKS 
iâ erected uipon a pièce of tihia 
l'atnd, in cousidieiatiou of whieh, 
under the i'rench Government, 
they wftre paid fiily louis a year, 
from the Mirine by w«y of cha* 
rity as tibey can receive no rents, 
They acted a3 Chamiplaïna to the 
army, and at ihe several forts or 
posta and faitnre of regular cler- 
gy aerved the vacant cures, They 
haye a provincial comniiissionary 
résident hwo, who super intendents 
tih« whole order in Canada, sent 
frotn France and oihanged every 
thros year?. Tho pre ent eue îias 
discharjîed it twice, on acconnt »f 
tt» war. Thej- hâve in this goTem- 
ment , 

FaUiera 10: 

A» servanti orBiedrens. . . 9 



K. P. Didace Caiche. JÎécollet. an- 
cien desservant de la Beauce et 
du Fort Frédéric. 



1693. — Autopîaaticin aonne» par 
M. de Ffontsîiflc au.x Pêns Kécol- 
lets d'Établir un ermitage sur le 
bord de l'eau : 



"Louis de Buade, comte de 
Frontenac, gouverneur et lieute- 
nant général pour le Roy en toïrte 
l'a France septentrionale. 

" Jean Boohard. chevalier, sm- 
smeur de Qhamnigny- Norroy et 
Vemenil, oanseiJlor d'à Tloy en «es 
oolniseila, intend'ant as, justice, po- 
lice et finance en Canada. 

" Sur la romontranoe à noue 
Éaite par le Béviérend Père Hya- 
cinthe' Perrault, ooromieeaire pro- 
vînoïaJ "W BésoUete dea missions 
de la Nouvelle-Franoe et gardien 
du ccvuvent do Quïibeo, qu'en vertu 
du contrat d'*schange qu'ils ont fait 
avec Mon?ieâeneur l'évàcpie de Qctô- 
bec de leur couvent di3 Notre- 
Dame des Anges, prociho db Qué- 
bec, pour en faire l"hôipital gênSnal 
et par lettres patentes spéciales 
dudit évoque il leur éîait permis 
d'établir et de bâtir un petit lieu de 
retraiite ou hennitage sur le bord 
d« l'eau, oil ils pussent avoir on 
petit débarquement de leurs cha- 
loupes et canota et y faire un jar- 
din d'où ils pussent tirer des légu' 
mes et racine-s nécessairee pour 
leur su.lysiavance ; s'étant par ledit 
^chaiiee de Ip'Jr Oouvent priv'és en 
faveur des pauvres de ces < 



DigitizcdbyGOOgle 



dites* là qu'ils ne peuvent recou- 
vrer que par ce seul muyeu ; poui 
quoi iceluj l'ère commissuire uuiu 
requérait qu'ts nous plus leur au 
«oraer la ipprmiaaion décubi'ir leL 
bâtir ledit lieu de retraite et h^-r 
mit âge, et leur con-réder aux ui.. 
susdites trois arpents de terre sui 
le bord de l'eau de i^eilca qui on. 
été aoquisee par le lioy proche li 
maison du l'alais. 

" Nous, en vertu du pouvoir ii 
nouiS donné par Sa Majesté et con 
formément au procès verbal d'ar- 
pentage que nous en avor^ tkil 
faiire par Le Kougu et Lajoue, mai 
trea ari)ente(ura jurés en ce pays 
avons permis et permettons aux 
dits Pèrea Bécollets d'étalilir cl 
bâtir ]eur petit hermitagJ et j 
faire un jardin dont ils puiffenl 
tirer les légumes et racines oonve 
nahles à leur subsistance, s'étani 
priïiBS volontairemenli en faveur 1 
des pauvres de ces commodités 
qu'ils tiraient du jardin de leur ( 
anf(ien couvent le tout à la eharg* 
d^obter.ir de Sa Majesté rat-fica- 
tîon 'de ladite permission dVita.blis 
sèment et bâtiment de lieu de re- 
traite ot hermitage. etc. 

Donné à Québec, le 4e novembre 
1693. 

" Sicmé : Frontenac & Bochart 
de Ohampitmy, et plus bas est 
écrit : Par Monseigneur, siané Du 
MonsieiieTiao, et par MonseigTieiiT^ 
BÛmé : Pion." 

Colllationné nar nous. Marviwi? 
de Boau'hamois. gouverneur et lieu- 
teriant pour 'le Roy en toute la Non- 
veWe-France, sur l'original oui 
nous a été repi^éseuté par R. P 
Pnarcois- trimTm''sairB nrni'^ii^io' 
des R P. E^ollets dp 'K navs. 5 
QtJSbee. le dn/z novembre 1739 : 

Beauharnois. 
Par Monseigneur De Cbevremont 



R. P. JUCONDE DRUE, 
Réeollet de l'Ermitage St-Roch. 



1695. Breîet de confirmation par 
le Roy de la concession préoédiente 
faite le 14e 9bre 1693, par les gou- 
verneur et intendant de Canada 
aux Pères Rt'coliets de Québec. 

"...Sa Majesté a signé de sa 
main le présent brevet, le 22e di; 
mois de mars rail six cent qoiatre 
viïngt quinze, le Roy étant à Ver- 
saintes, et fait contresigner par 
flon srarétaire d'état et de ses com- 
mandements et flnanoeSL Signe : 
Louis et pius bas Pbeîypeaux. 

OoHationné à Québec le 5 novem- 
bre 1739. (Signé» Beaithamois. 

Par Monseigneur De Ohevre- 
mont. (XIxte LeTac, p. 259.') 



DigitizcdbyGOOgle 



Saint Eoeh, patron Ou; Petit Ermitage de la Portioncule, lors de 
l'épidémie, en 1701. 



11 sera peut-être intéressant pour 
plusieurs de connaître la lettre iné- 
dite de M. de Meulea intendiant de 
la NouveUe-France, à Louis XIV, 
sur Je projet de former un-3 secon- 
de Basse- Ville, c'e3t-à diru «aiiit 
Ko^h aujourd'hui. Cette lettre est 
dans le vol. 4 do la aeeniido sSric 
des inanusorita de la Nouvcllt. 
France. 

Lettre de de Meules à Louis 
XIV : 

A Qufebee,, le 2So st'ptembre 1639. 






JUaiibt igneur, 

an ^ajtsBté a Lieu 
nous ayaiii donne un t-ouveïiicujl 
uussy Biiaîi ei ausiiy n-nu^m, qui;' 
Monsieur de Denonyil.e ; *t uu 1 
l:.veaquo aussy l)ien iiiieniiouiio cij 
aussj ùomme de bien iiu3 fil.cnsieuij 
l'abl>é de Ohevriére, uWo aur.* IW' 
satisfaction de voir taus les jours 
auirϕiiter le (Janada pour ic itm- 
potel et p'jur le spirituel, Mcnsieui 
le Marquis de Dtnoiiville na ai'trt- 
soin dar^ liesprit et autre njjpUca- 
tien q.ue de tjierchtr les moyens 
d'augnaenter la ooîonie et entr 
DÎT Tauthorité de Sa M«it-st6, ei 
la mctrre au point qu'elle doit 
tetre, ot Monsieur l'Evcsqne ave*' 
i.n zè'e 'ixtraordinaire irôtablir 
une parfaite piété ot de f;*ire ius- 
traire et donner la connnisisnnce : 
des mistSres et de h vérit' dp m>-\ 
tre religion dans tous les lieux ]r«' 
plus estcnd'is de aoc diocaise. 

Noue avons tous trois ra'ronmez 
n fond des cures du pais et de lem 
étaUiaaement, je me suis scrvy de 
Ji connaiesant» ipia i'ay aicq-ns» 
depuis que j'y suis, pour leur ira- 
pïrer et leur faire connoitre ou'iV 
n'y a rien «ui soit ici plus utile 
et _ que Sn M^iesté ne pput rîi^n 
faire deip lus (cl"'!?"-^ "'"^ 'o a^'id' 
étiabelîssfnnent de plusieurs cures 



estant certain que par ce moyen 
ou uouue a tous ies habitants des 
tunueres de l'éraiiKiie, et on les 
instruit dans La ±oy qu'uls aoiveui 
avoir ; iit après «voir parcouru 
toutes Jes habitations noua avons 
trouvé qu'il étoit d une necesaitiè 
pr(siiu'iiwliap»msa|bte d'en fiaine 
tout d'un coup quaranW, et que 
par ce m'jjen nous fixeriojis les 
cures a avoir l'oeil sur leurs parois- 
ses qui seroient exempts d« ses 
course extraordinaires qui sont 
cause que la pluspart des peuples 
r.'eutËndeint la mease que trois ou 
quatre fois l'anaée et n'ont pres- 
que point de religion. Je vous par- 
le présentement. Monseigneur aw 
trtment que je ne iiaisais du tempe 
de Monsieur de Laval, je suis aur 
tant persuadé que cet évcaque icy 
sGUhaitte la fixation .des cures que 
je lestoit du contraire de son pre- 
I decesseur ; oe dessein est infini- 
ictnt beau et glorieux, pour Sa 
' Majesté, mais d'ailleurs, fort cou' 
i tant, noua avoua supputé que pour 
i l'csécution 'A eu couteirait à Sa 
j Majesté pour l'entretenir, dix mil 
I livres par an par-dessus les dix- 
1 mes que se peuvent peioevoir pré- 
I sentemeut ; il y a quel-iuce endroit» 
! ou il ne sera pas besoin de la. gra- 
tifi'-ation de Sa Majes-té, au oMn- 
j bre de huit ou dix au pilos ; mais 
tout le resto en gpn'ijral n-i s'en 
peut passer ; Si 8a iCajeaté sou- 
haittoit faire ce grand biou au 
C-anada sans qu'il luy en coutast 
rien, elle pourrait prendre cette 
nomme do dix mil livrer suv quel- 
q:ue bénéfice de conaéquence, ja- 
mais pension n'y argent n'auroit 
esté si bien et si utilement nm- 
l>i"yé qu'à tyit usa^o- Par ca moyen 
on pourroit fixer quarante cures 
qui fwrvir oient considérablement 
poiT l'*tflWîia*TO^t du Cflunda, 
puisque- chaque année contrihue- 
loit à l'augmentation (lo sa paroia- 



DigitizcdbyGOOgle 



183 - 



se, nous mettout pour ciiaque cun 
quatre cent livres do înMia-i cetU 
eonuno nous a paru raisoimatelt 
pour les faire sutsi^iei stus ne 
pendre de leurs paroisaiens, 

" Soua avons fait expéiiiev Mon- 
etigneur^ U concesaiou pure et am- 
pie d'une place dans la basse-vi]I<:- 
du Qaébtc nommé le vieu magnsin 
poi-.r «n faire une K^liie suonir- 
ealle qui ue i>eut estne bâtie sans 
quoique libéralité, elle pourra cous- 
ter quatre mil livrea. 

" La manière dont ninrslinr no- 
tre Eviesque en use avet-t les Re- 
colleta est tïut n fait opposée acH 
if- do son jirédéoesseur puisqu'il 
6€n sert a tout usage coiiv^nabl" 
et qu il les employa autant qu'M : 
1 eut dans kg missiona j 

"J'avoiG .préparé toutes <î1io«« 
pour exécuter le dessein de la | 
Brasserie, «uiTaUt Piritentioiï de: 
Sa MiajestS ; j'avoîs mèmfl acnrtsl 
un liamois de àevx dievâux et au-i 
très ohosoa pour lei voitures pom 
ne point d'êpoitire cks o^iertiers de 
ce ipays, ce qui m'auroit oblitrô à! 
fa-îre quo'icFues avan;e^. m-is Mon-i 
B'eiir le iroTiverwuT m'a témoîffnéi 
ou'il ernyoilt qu'ill seroit i proipoB 
(Fat+emdre que l'on f vwt Borty 1 
d'affaire avec Mousâeut Talon quij 
s'oposoit à l'estimation qiueje vous 
avois faite Monseijtneur. d-e li 
maison do la Brasserie, cei'a m'en 
fait suapeiH'lTe l'eiséouition ju-squis 
à oe que j'ay siosu votre volonté, 
que TOUS aurez s'il vom pLiît, la 
^KHit^ de me faire savoir pir iles 
pramiers vaisseaux parce (pi'autre-, 
ment toutes cdioscs ^tirceroieait en 
loŒKîTi'Tar, ©t je ne pour.'cis janiaie! 
rien fixer. ! 

" Je vous e-^voye. "MonsîiçneiH', | 
ime nOTivellc estimation -ï» cette; 
nriison, j'ai ordonné ou'eKe f ust l 
faitte par Jea soins du siiewr dte 
ViMenaye. oui e=t l'homme rip Mon- ] 
pi. ur Tnlon. afin qu'elle se fist eni 
DileiTie liberté. 1 



I "Au lieu de 

de Ja tnase vaie dé Quétac que j'a- 
I vois proposé à Sa Majesté qui au- 
toit eslïé d'uue eatrème dispense, 
parce qu'il auroit fallu fair3 une 
j difiTie de trois toises dans uia en- 
I droit où il y a, (te hauite marée, 
huit ou dix p.eda d'eau, j'opère 
I "que j'y aurois reussy par<?3 qu3 jte 
j my^ aerois estrémement attaohi'„ 
i et je ne r«igardois en ceh qu? le 
bien du uays ; oan» que cette 
basse ville de Quâbec est est/rê- 
mement serrée de la cost-j et par 
~.inBéquent qui ne peut jamiis 
s'accroître : nuaii. MonseigTiiPiur, 
comme ce dessein ioy serait d'une 
trop (grande entrepris?, j'en ay un 
antre à roua proipo.*e.' qui ^e ooù- 
trra au Roy que i'acihat dtea terres 
qui dépendent de la Bra3iBe:ie et 
appartenant h M-onaieur Talon, 
donit perfrcaii:e ne se gert, eetant 
abandonnées et remplies de brous- ' 
saiilcs au nombre de dix-sept ar- 
pents, il faudrait aoheler p^reilile- 
ment le mioulin, par oe dessedn 
vous doniceriez naissanoe à une 
ville qui scroit autant ,triïïcle 
OTi'on yo'jdi-Oi.t ; Ite port v est avrasy 
U-HM qu'à Quélbec, ila marée viîinit 
bittre tous les jours au pïai dia 
ces terres, et par coi»îéqu<!nt i)eut 
apporter i Bout moment les mir- 
(.handises et pnovisiwis d& oeux qui 
s'y establiront en dbnniant les ter- 
res aratiâ à ceux qui ro'idront bâ- 
Tir ; je n^'assure qu'eu trois ans, il 
y aura autant de m-iiaons qu'i la 
bpsse vilie, et à l'avenir il s'y for- 
mera une viilSe de consécïttenice, la 
hanUe ville de Qiiâbe3 en une pe- 
tite montagne qui ne s'b.^bit'^iera 
.ifni'ais, parce que l'Fvcscbé ct-n- 
FÎste en dix-huit ou vinjït upsuts 
de terre qui ragiairde le fleuve dP 
St-Lauirciil, qui eet le plus bel en- , 
droit, et le Tost^ est serré d''une 
montagne plus haulte q\i'on ap- 
pelle le Oap au Diamant, où on ne 
se ilonnera jamais la pedne lïe bas- 



>dbyGoogle 



tir juaroe qu'il en ooûteroit trw 
pour Toiturer lee praviaiooB, et 
que parce que toute Vannii ^ 
Bont aUigés dTenroj^r quérir àe 
l'tfiiu à la rivière qui on est fort 
ôloignée. l^a basse ville de Qvtêltôe 
ost au pit)d lie aetto maata(Çûe 
(fiuu coste et celllia que je propose 
est de l'autre et niesmie uioina Jiif" 
ficile pour y monter ; cm. a'est tou- 
jours estonné comnisnt on n'avoit 
pas coroiuerm» à s'estîMir àa.Tie 
cet endroit. 

"Ces dieux basses vilka peuvent 
as joindre aisomeii'; parce que iu^ 
dulbitib! émeut an bastira deux 
taugs de maisons qui avec le tenupa 
feront une oonHuimioattO'ii dte l'une 
à l'autre Je Iouk et an piei Je in 
(»ste, il y em a âê^à- un quirt de 
bBsrv ilu ecstê dî la basse fille i]ni 
oitininence à foima.- on, faui>jurg. 

Si vous n'aiietez pas les dites 
■tfcPiiea appartemautes ■a, ILonfijieiuT 
Talon, Monssiffueur, je vous àvoue- 
ray que le bastiment pour le Con- 
seil, oi h logement de l'Intendant 
seroient beaucoup miews en bault ; 
mais supposant eotte seconde bas- 
seviîie, il seroit aise d'ailer de tous 
iWstez au Conseil et de trouver 
l'Intendant ; parceque de ïa pra- 
mière bassepille on vieudroit sans 
monter, et oette seconde baaseville 
estant faitte on se trouveroit na- 
turelamenl proche du Uo;is=il et 
de l.'Inteiidnut. 

,Si vous n'approuvé pas, Mon- 
seigneur, le dessein de cette basse- 
ville, il seroit a propos d'acheter 
ane maison qui est prodie du fort 
qui apipartient au Major de Qué- 
bec, e'ie rault bien dix mil î-vres. 
Si on n« regardoit que le log-emeut 
de l'Intendant elV nuff^roit i»arc:~ 
•ïue le major y a bea.U'^oun fait tra 
vaiJH^r depuisd enx htib ; mais pour 
It^eir le Conseil i! y fmdr"'': fiir-^ 
bastir iwie ail^ qnji couteroit eiï'io- 
re bien dix mil livres ; on trouve- 



roit dans cette alale des magnsius 
pour mettre des armes et autres 
munitions qui nous viennent de 
J-ranoe, 

'Si vous en tenez à la Brasserie 
de Monsieur ïalon j'y pouray 
trouver un endl-oit pour tenir les 
Audiances du Lieutenant Général 
qud sera au-dessous de l'aparté- 
ment du Conseil et même il y aura 
lieu dV fa;re des prisons sures et 
prooln:s du fort, Monsieur Is Gou- 
vcmÈiir san pouroit sen'irs de 
corps de ^atide conuiin il estoît du 
Unis de Monsieur le Traoy, qui se- 
ron fort (wwmnode. d'autant qu'il 
çardoroit un rnSBrasin ]iour les pou- 
rires qu^ Monsieur le Oonvern^ur 
lait basiir, qui n'pn est qu'a vingt 
ffTfi ou Tfrntf pflB., 

La piremiôre rue gui a été verba- 
IJBée à St-Rodh, aprâs la route de 
raôpIiital-Giéiiéraî, «"dst-à-dire la 
rue St-VaiBier, a été oelle ce St- 
Rooh ; elle fut veiibalisée par une 
ordbmnanoe du Conseil! Souverain, 
â la requête de aiettr Dub'tisson, 
procureur du sémmaire de Quében, 
ft de sîenr Dnjdhes.nay et autres 
habitants de Beau.poirt et lieux 
eiwmvmsirs. eîi dlate du 12 mai 
1707. Voici : 

"Vu lia requête à nous présentée 
par le siour IVuibuisson, procureur 
du séminaiie, et le sieur DuoLes- 
nay et autres Lab'tante de Beaii- 
prr' et lieux circonvwisiiïs, par la- 
quelle Ws nous diKuandelnt qu'il 
moue plaise, pour l'utilitô publique, 
d'ébsbiir un pasîa^ sur la rivière 
St-Oharles, dlu Paî'aiB à la Canar- 
dière, et de commettre au dit pas- 
BSRe Jacques GJinel, lequel tenait 
autrefois lo passage de Notre-Dame 
dçs Ai^es ; au moyai de ouoi le 
Ohemin qu'ils .ont à faire, dte oiïez 
eux en ocLte vil'e, serait diminué 
d'une lieue et demie ; à quoi ayant 
épar-l,. en oonsidicTatioin d'à bien 
que le public en retirera : 



DigitizcdbyGOOgle 



"Nous établissons wt passage! 
sur la dite rivière Saint-CtiaiilesJ 
du Palais à la poitrte ie I» CanaT-j 
dière, et comnieittons Jaoques G^'.i-I 
nél au dit pasÉago ; défenecg à q'iî' 
qTie ce soit de l'y trcubiler. 

"Mandons, etc. I 

"Fait et don^oé à Québec, le 
douzième mai, mil set>t cent sept. 
" Signé, Jacqiuej Tlaudot." ! 

Vient eueuile )a ruo DoPoLestiir : 
ou du vieux p'omit, qui fut venbalï- 
sée en 1744 pour la commodité des 
habitants de Obarfesbaiiig. 11. 1 
l'ahhé Thvbout, iais le receiBse-i 
ment dfi 1716, ne fait pas mention 
de rue ni d'habitant à St-Iïoeih. i 



D'après le voyage de M. de C, 
en 1751, et du mémoire du géméral 
Murray, et 1762, il n'y avait pas 
encore d'habitaiots d'établis ù St- 
Eooh. Mets, dana "l'E.tat des Ra- 
monages de la vile et des fau- 
bourgs de Québec, de 1769 à 1770, 
par C. II. Maopèieraon," on trouve 
]es rues suivantes : Rue St-Val- 
lier, rue Ste-Oatherine (à présent 
Sl]-D«m!niqufi), raie StènMii 
rite, me Stc-Mogdéleûie (à 
sent rue du Ponit), rue St-J -.-.._, 
rue St-Earlibélémi (à présent Des- 
fossés), ei rue St-Roch. Je dwine- 
raî plus tard le mom dios premierK 
habitants de St-Eoob. 



Xe palais épiscopal en 1829 av^jc la chapelle servant à l'Asaemn 
lAée Légisîative 



CHAPITRE SIV 

LE PALAIS EPISOOPAL 

La cjhaipielle du palais épisoupal, 
bâtie en 1694 par Mlgr de &aiut- 
VialOier, 2e êrêqu* ûe Québeo. H 
éitait situé sur la Côte de la Honita- 
eme, aur un tarraïa que Moms^i- 
gTieuir avait acibeté queliquog anmâss 
auipana-ïiaiiït du Major de la viiUla 
Voici l'aote âe venta qui forme 



l'n.nnfiiidnoe "A" de HEstoire d« 
pialads épiscopal, par iHgr Têtu : 

" Vente par M, et Midianw F. 
Proivoet à Monseîg'neur ds Saint- 
Veilier : 

" Furent pa-ésents <ta leurs neiv 
eoamea M. François Provost, écr-. 
niaoor du cibâteau et ville de Qué- 
bec, et Dame Geneviève llajcsr^, 
son épouse, de lui awtoiriaée à l'ef- 
fet ^es présentes, leaqueèa .solîdlaï- 



.dbyGoogle* 



rement, sans tUvision _ . _ 
si on, reiwiiçant à !<oa»tiea 0»:ïiP' 
tîwiB et bêiivÉficae <Je àsxtit quelcon- 
ûiic?, ont recomnu it oonfegjé avoi' 
veodu, oôdé, trafnaporté et iéUiasi 
par c«3 pvéiCutiÊs <lès maiintamaiit : 
tmjour.', et uTometteiiit garanti: 
de toiu troubles, detteô, hyipofibè- 
ques et autres empSabemeats quel- 
conques, à l'illuatriasime et réïéren- 
diisime père en Dieu, Meaïire Tam 
Baptiiate de liacioix de i&aiTit-V«]- 
lier, 6vèqu6 de cette rflla, à ce pr"" 
çRnt et accaptant ac(fUiO'P3ur P-"^ 
lui et ses suoceasoura du d'it évo- 
Ché, tout l'eapeoe dfâ téTK (|ui -« 
tronTC emtre Je jardia du Bémi- 
naiTO de cette vilte. et «heiii.iii de 
la ville birase à la hiute, le cim3- 
«■ièrc OK l'église pimisiiale et .« 
l.T'ï du Sault-au,-Mitei»t, leqiwl 
espace contient environ trois ar- 
fitifts ili: terre tant en oour et Sisa; 
cour qu» jardin, eai laquelle oour 
■ y a une maisom die (pierre à oeuK 
éta^a seulement ooiwerte d'ardoi- 
ees em pavilon avao une cuaame 
ou ailoaige au bout dte l'a dite lOiH- 
son, et un autne petit corpe de^ lo- 
gis en ohanpenterie -aâpafré _<te_l au- 
tre, oauvert -de baticteaux, situé siir 
le devant dye la dite cour, ea l'ôtat 
que le tout se comporte, sanis en 
rien réserver ni retenir, et aams 
qu'il em soit fait plus ample men- 
tion, ni descriptiicm des lieiix, te- 
nants et abouitissatrete, Mon dit ^i' 
gneuir l'évÔque s'en têmiaiit contem* 
et aatisfajit pour le tout bi«i ^^ 
vwir et ccniiaître, demieurant (t «" 
Étant en possessioD dlopuis son re- 
tour de France cette prôsïmle an- 
née ; aux dits gieux et ijlaine Pro- 
vost appartenant au moyen de k 
vente que Imtr en a fait© Madame 
JlepTOt, proouiratrice dte M- Jean 
Talon, coaifieiller du roî on ses 
conseils, secrétaire de son aabinet 
et jadis son iotendiant en œ pays, 
par contrat pasié devant le nctair:; 



Armes de Mgr de iSaint-VaEie 



qui reçoit ces pré3:ntes, in nïuî 
iioveanbte 16S2. ratifié par I« dit 
seigneur Talon devanit Royer et 
de Clersin, notaires au CMtel*t de 
Paris par acte du aix juin 1633 an- 
nexé à la minaite du dît conirat de 
vente ; lequel seigneur Talon en 
était profpriétaire pax acquiBàtioii 
qu'en fit pour lui Ootavie ZapagJliB, 
éor., sieur die Eeasan, die Denis Jo- 
teipJi ïiuetle, êor., sloar I>auteuil, 
par i»ntrat <kviaint Pjf{ieot, inotaii* 
en oeitte viiWe, le 3 juillet 16)7» sui- 
vant la déoliaration qu'en a faite I'^ 
ddt sieur de Iie«9aia, piar déviant 
Beajuiet, notaire, le 20 loùt '6^3, 
cojiUinant que la sonun« de quatre 
mi'la livres qu'il en avait pajfe 
était dos proprs deniers (Su dit se[- 
gneur Talon ; duquel contrat rati- 
tioiation fut faits par dienioiseile 
Olaii'e Francise de élément du 
Vaiïlx, femme dm dit sieur I>au- 
teuil, par acte passé denant Tbom's 
le Semelier et Ja-oques Plastrier, 
notaires au OhâtfJet de Paris, 'e 
19 mai 1669 ; auquel sieur Dau- 
tieuil, k dite ten>3 e* bâtimionta 
étamt là-deasus appartemaient em la 
manière portée au dît contrat de 
vï^te par lui pe^sé au dit sieur d'î 
Eetsaan comme liit est ; étamt en Is 
sensive du Roi et chanKé envers 
son idbmaiae de douze deniers sen* 
ilement pour et aaiM autres cha*^^' 
dettes ni hypothéquas quelironfq'ue« 



DigitizcdbyGOOgle 



dii !pas»6 juHqiies â buy : pour I«9 
<îit3 trois artpenits db terre et bâti- 
tments sToBiranidus d^nSiuor an- 
nesée et affectés à perpétuité au 
dit évêahé de QuÉbctc et en' jouir 
par le dit seigneur évêque et ses 
sucoesseuns évêquias d'icelui à tou- 
jours ainsi qiie bon leur seoiMera ; 
le prix des dlites eihosa) vendu'sa 
étant payé des dterâers aooord-^ 
par Sa Majesté à cet effet oonurns 
sara dit oi-aiprôs. 

* Cotte vente, oession et trans- 
porta faits à la charge du dit cens 
et moyennant la somme de quinze 
mille livres argent de Franr:e dont 
les dits sieur et Dame Provost 
vâodeurs reconnaissent avoir regu 
celle de dix mille livres des deniers 
■icBe_Sa Majesté pour ledit Seigneur 
âvêque et son acquit, en deus paie- 
menta de cinq miJle livres chacun 
portés aux états de Sa Majesté 
poux l'an dernier 1687, et cette 
présente année 1688, en ce pays à 
eux payés par le sieur de Verneuil, 
«ommis en cette ville de M Louis 
^i« La Eavoye, cons, du Koi, son 
trésorier général de la marine ; 
suivant les ordonnawies de "M g r 
rintendant pour le Roi on ce pays 
■en date du... 1687 et dernier ; re- 
connaissant les dits sieurs et dame 
Prévost vendeurs avoir encore eu 
du dit seiigneur évèque un ÛHet 
qu'ils ont envoyé en Franoe par 
lea_ derniers vaisseaux pour rece- 
voir les cinq mille livres restantes 
k payer qu'il espère que Sa Majes- 
té accordera par l'état de l'an pro- 
chain, 1689, pouT le dit pays ; au- 
quel oas de payement de la dite 
somme de cinq miflle livres restf^n- 
tea sur le dit billet du dit seigneur 
évèque, les sieur et l>ame vendeurs 
-serofiit tenus donner quittaroe gé- 
nérale de toute la dite somme de 
<iuinze miBe livres au pied des prâ- 
sentes, mais aussi au cas que les 
■dites cinq mille livres restantes ne 



leiir fussent pas payées sur le dît 
billlet du dit ôvêq,ue, il en sera et 
demeurera garant envers les dits 
sieur et Dame vendeurs leg dits 
biens susvendus demeurant affec- 
tés et h.ninthéqués au payement de 
a dite somme, et au moyon de ce 
ha dits sieur et Dame vendeurs 
ont présentement remis en mains 
de mon dit seigneur l'ilvêque tous 
les titres, contrats et act^s surda- 
té.s concernsnt la pronriété des (pi- 
res et raisons susvendues, mettant 
et subrogeant du tout en leur '^eu 
et place, droits noms, raisons et 
aiiWioiis, transportant, eto., désai- 
'sissant, etc., voulant, etc., procu- 
reur, etoj. porteur, etc., donnant 
pouvoir, etc., car ainsi, etc., pro- 
mettant, etc., obligeant, etc. renon- 
Cf"). «te, fait et passé au dit 
Québec au palais épiscopal du dit 
seiffneor évèque avant-midi, le dou- 
zième jour de novembre miJ six 
cent quatre-vingt-huit, présencie du 
aieur de Villeneuve, ingénieur du 
Roi, tt BoutteviJIe, marchand, de- 
meurant me Saînto-Anne, témoins 
qui ont avec le dit Seigneur Ev6que 
les dits sieur et dame vendeurs si- 
gné ces présentai ("Ainsi signé à 
la minute) Tean. Evaoue r"- Ou''- 
l-cc. Provost, Genevi^ive Maî-ard, 
Villleneove, B. Boutteville. 

Glenaple. 
"En marîte du contrat est la 
quittance finale en date du dou- 
zième jour de mar» mil six cent 
quatre-vjngt-onze, les oing m-' le 
livres restantes ayant été payées 
par Mgr de Saint-Vallier de ses 
propres deniers, !e roi ayant re- 
trai:cùô le dernier des trois paye- 
ments de la dite vente là cause des 
guerres (1)'. 

(1) Le roi F^y^ plus tard ces 
einq mille livres, comme on le voit 
par l'arrêt du conseil d'Etat, cité 
plus loin. 



DigitizcdbyGOOgle 



Le paiais éfpiwopa'- et la porte Proscobt e 



chapeuj: et fatats épis- 

OOPAL 

Comme Hôtel da Partement 

Eapport de M. G. F. Baill«T&é, 
I C sur les Hôtels du Parlement, 
ààjxeaé à it. Frédéric Eraiin, se- 
crétaii© "iTi déparbement des Cra- 
vaux publicB, en date du 25 sop- 
temtne 1867 : 

F. Braiin, éor, 

Itoineieiir, — Le préseait rapport 
relatif aux ôdifices piiMics oona- 
tniita ou améliorés bous la diT«<!" 
tian "iu dâparhemenit des Travaux 
putA», a été fait à la dwmairwJe du 



" Avant d'entrer dana la descrip- 
tion de ces édifices, je vais raiaif»' 
les primoipailcs àrconetatices quij a 
ddffôrentea périodies, omt donné l"©i 
à la ownetruotion des HôteSe du 
Patrleimeflit et du gouTemeiweiit en 
diverses looailités de la province. 

" Québec, qui fut fonidée en 1608 
.par Samuei do Caïampiain, n éùé le 
siège du gouvernement âkt Canada 
BOUS la domination française. 



"Le château St-Lotuis, qui 60 
troiuvait sur l'eanidacemeiit actuel 
du boulevard om tjerraisee Durham, 
a été lia rcisid<:)nce èee gouverneora 
frajngais diepuis te temps de sa oomfi- 
tTuotion vers 1624 jusqu'à la prise 
de Quâbec par Isa Ajiglais, en 
1629, et ensuite, à oomprter dé l'é- 
pwque où c«tte côté fut rendue à ta 
Franjce, en 1632, jusqu'à as. oaiàt'j- 
ktion, le 18 seplembro 1769. 

"Le Oanad«i. devcmu oolanie an- 
glaise, Quiéliec fat eaKoie la capi- 
taile de toute la piroviaoe^ apipeUée 
ailoro proTitaoe db Québec, junqiu'en 
3791. 

"En 1791, par un acte <Ju ^Or'- 
Itinsnt impÉiiBl, oette proviniee fut 
divisée en deux gâtions sous Ica 
d6.iomiiiatî.on'j die Haut et 'Bas- 
Ce.nad^. Jm populatîa dlii Hiiiut- 
Oanad-a -Stuit alBora estdmée à 20,- 
000 pt celle <îu Bas-Oamaxla îi enrri- 
Ton 130,000. 

" Ls sièîre du gnrari^i'nem'int fut 
fnstiite étaWi dans la vilfe dte ÎT-a- 
wark, appelée maïutenaMit Niagara, 
pour la province supérienire. leit à 
Ouâboc pour la province iTiférîîure. 

"Comme Kewark ce trowviit à 



DigitizcdbyGOOgle 



la portée d'un f«lrt am^cain, sitoé 
âe l'autre côté de 3b xûrirèe Nii- 
gara, la vt!3e d'York, augound^ii 
Tonmto, qui a été ixxoèée -mm 
1794, fut dioisie ootnsne capitale 
du Haut-Canada. Des édifices ap- 
propriés à un ptalesnaat y ftu.aat 
êatigéB et la léfietature s'assembla 
pcHUr la p:-^mièpe foie à Tcirk ie 8 
juin 1Ï97. * 

"L^ôdl^ dfô Québecj ooaiaBrait 
vens 1688 sur yempltuxmeiat aotni^ 
da l'Hôtea du parlemKtnt, fut loui 
pounr y tenir les siôanccB Je rflH»ni- 
Uée et du ccon^il \êgkia.1nJ, pour 
le Ba»Oaiiadfi, et ila pTÊmiôre sas- 
aiioa de ces doux corps eut liei l': 
IT <fâoeiivbr« 1Î92. Le paricantnit 
bBs-<9BiiEidii'?ii ooatitniuia à s'asaiem- 
bJer à Québec jusqu'en 1838. Le 
eièee du gnirvemement fut alors 
transféré à Moaitréal où iil est 
Testé ju«qu'ea 1841. 

"Le 10 février 1841, l'union des 
provinces fut décrétée, et le par- 
lement fut convoqnjé à Kingston 
pour le 13 juin de la même année. 

" Montréal a été ensuite olioisi! 
comme siëge définitif du grouverne- 
ment général, et la l^islature au- 
tait deux aessiona à Toronto, et 
qu'ensuite elle alternerait entre/ 
Québec et Toronto, faisant un sé- 
jour de quatre ans dans chaque 
ville. 

"Le siège du gouvemement fut 
transféré dans l'automne de 1849 
à Toronto, et transporté ensuite à 
Québec dans l'automne 1851, où il 
reato jusqu'à l'automne 1855. On 
l'a reporté ensuite à Toronto, et 
quatre ans après i Québec, où il 
est resté de l'été de 1858 à l'au- 
tomne de 1885. 

" Le ^^tcone des parlemente al- 
ternatifs ayant été aboli par nn 
vote de U législature provimnaltt,^ 
le 24 mars 1867, k cité d'Outami- 
ais fut choisie pour être la capi- 
tale du Canada, par Sa Uajestê la 
13 



X[>eine, confonoément i la requ&te 
^ui lui avait été adressée de dési- 
gner l'endroit où siégerait «i pet- 
manenoe le gouyeinement des pro- 
vinces unies. Celte décision fut 
cx.mmun!iquée au parlement cana- 
dien le 16 mars 1S58, dans une dé- 
pôohe du secrétaire des colonies 
oatéo du 31 décembre 1867, et en 
1859, on commença, en cette cité, 
la construction du palais législa- 
tif et des palais des ministères. 

" Dans l'automne de 1865, ces 
édifices ont été déclarés suffisam- 
irent terminés pour y re^^evoir la 
législature et les bureaux du gou- 
vernement. Le siège du gouverne- 
ment a été eu conséquence trans- 
féré à Outioouais, où le parlement 
s est réuni pour la première fois 
le 8 ju^ 1866. 

"Le 1er jui'let 1867, Outaouais 
est devenu la capitale de la Puis- 
sance du Canada. laqr.elil<> se com- 
pose de la province d'i Haut-Ca- 
nada et du Baa^Canadfl,' aujour- 
d'hui appelée la province de Qué- 
bec, et du Tfou veau -Brunswick et 
de la Nouvelle-Ecosse. (1) 

HOTEL DIT PARLEMENT A 
QUEBEC 

"Tei qu'il est aajouniWhui (1867), 
cet édiûce a uœ facadie de 27S 
piedâ. II eet «îtué à l'extrémité 
suid-est de la Q-naoMÏQ Batte^e, près 
de ia porte FtreBoott, et son éléva- 
tion e»t d'à ï«en prës 160 piedle aU- 
dosBus ùa St-LauJ«iDit. 

"H se oocmpose d'un prlBcopal 
ooaipa ds bâtitce, à deux étages aur 
lez-d&idhaiBsiée, de 60 p'vfàs de 

(1) Depuis, quatre provinces 
sont titrées dans la Confédération 
(%nadienne ; Nord-Ouest, en 1870 ; 
Colombie-Ani^laise, en 18 71 ; Ile 
du Prince-Edouard, en 1873 et le 
Territoire du Kord-Oucst, 



■DigitizcdbyGOOgle 



190 - 



içKHit BUT 1S5 de prctfomleui', et de 
deux aî]«9 û xm étaga arur Tflz-<do- 

icibaniBeéË, lnHlgun dbaoune de lOS 
l»ieds SUT 43 (i« ipiiiafoiiMleur. 

'■ 11 a 6tô OToatTui: en l&BO ot 
1860, au pns de *61,51-t.77, selon 
lin plan foranii par F. P. Kuibidiee, 
arcàibecte du (t^iart^nent. Sa ma- 
(jonerie est er. briqua réfracbaire 
en^iaise et sa toiture ciouverie de 
ciment Warren et de gravier, (1) 

" Son emplaoamant emibrasBe nne 
eupertîcie de 76,993 piafe frauBaîi- 
1« gou ver nf tuent a acquis (» ter- 
ra:in de l'évêqiue cat'lmliiqiue te Qv.' 
bw le l'er «oût 1831. moyànnw 
ime reiLiite airufttufMie ï^rpStuePe et 
nicî raotetfiiblo de £1,000 sterlin;;/ 
($4.86fi.67.) 

"J/êvècAif: ?irsê fwr oo terra'i 
ipar MJgT die St-YaUiier, tois 168ï 
fut plus tand «gronudi et amiélî'oirÊ 
(par les siraoejsieara dfe ce .prélat. 
"Em 1713, aiprès la âestmictich dta 
«Ml ohâteaiu par le fou, l'imtenlâaint 
français (Bégom) e» fit ea tési- 
idetaoe. E fut eiwuite loué eu R««- 
i-ienïenïeint imcêrdal pour H lé^^»' 
ture du EaB-Cainada, a^vwat aa pre- 
mière ees?î<m, qui s'oumt ?e 17 
décembre 1792. 

"n se eorapWBaîit alors d'urne 
iiibapelfe ooauipaiiit le eentie dHi ter- 
raim, et d'ume afle sur la Raniobe 
ayamt unie projeotioO. à angle dlrwit 
■TOTB le sud-oueat, prè* de la pofft* 
Pwseoit. Les parenKfflitB eœb&pi^'u" 
de la bâtisse, qui avait Wni ftage 
Bar rez"de-dhaus8ée, étaient on 
piefre de taïUe. La pri'ncî)p3Ï3 fa- 
cade regardait le St-Laiireii*. I* 
ctiaipeUc, lotnignie d^e 65 piadlï awe 
■ 86 die larïçe, avait été diapcwSe 
aoanine saiUe de eéaynee de l'useni- 
bflée provinciale. 

"I>eveiiu pcaieseauir de œtte 
piroipriété, le gouivernemont 

(1) Cet édifice est brûlé le 19 
OTril 1883. 



de oonstFuire un nouvid hôtxi du 
paraLeaucait sur le terrain db Fôvê- 
«Skê. L'aile nond-oueet du nouvel' 
édifice fut érigéî de 1830 il 1S34 
aur le terrain dwisi pour l'aile 
nond-ouest de révéolié. 

« On démolit eneuite la dwupOÏfe. 
et à ea pla-œ on érigi^a, die 1853 à 
1835, le principal oon-ps de bâtasse 
dbnt l'enbiée piitcipa!© se tro>i- 
T«it aous un porfque fcrmé^ do 
auiatne coloimas en pierre i3e taiU®. 
de l'oîidre inique modeime, Oes co- 
kOKDes reposaient eui une baae ^ 
maçonnTie à bossages et r^ieom 
et auinportaient un fronton en 
pierre de taille. Le priocâp^ c^TP* 
^ bâtisse était sumnonté dru^i 
dôme. De 1830 â 1836, IB prix J« 
revient de l'hôtel dru pafrieniBM 
s'est élevé à $67^TO.76. La pairUe 
terminée du loouvei é^itfioe, avee ce 
qui rœtait de l'amicàen, oeuvrait les 
trois ■ c6t^ dfurn pjraUéloKramnK, 
et affectait, (par oonaéquent, la 
forme que l'on voulait donner a 
i'&iécM. Le plan dte cet liôWl a éta 
foumni par MM. TJwinais Bi^lHarge 
et F.-X. Bjdineiret. a«fai^eot«3 do 
Québec, et l'édifice fut oauBtruit 
pa.r M. Fortier, roaître-ioaiîo^ « 
Ja mÈme viUie. , 

« En 1844, la coiTioration de yue- 
beo obtint posseeaion de l'édifice, 
dont elle par* la cotisation et î'aa- 
surance. Elle fit ausri les frais de 
le nLaintenir en bon ordre jusqu'à 
ce que le gouvernement le reprit. 
"En 1861 et 1852, l'aUe audVeat 
oe l'anoien édifice fut démolie eï 
raoonstruit pour la somme de $54.- 
3S5.43. I« reste de l'édifine subit 
deB améiiopabions qui coutènW 
$7,758.32, et l'ameublement du tout 
s'éleva à $18,928.13. 

" Ainsi terminé, le nouvel hôtel 
du varlement préaentait une faça- 
de et deux ailes de deux étages sur 
rez-de-chaussée. Les murs exté- 
rieurs étaient ea pierre de taille. 



,dbi Google 



L'Hôtel du Parfenijnt en IS51 



Ea 1854, un ktcendic le détruisit 
dv fond en combl^ et, en 1853, ses 
ruines fiuront vendues à la corpo- 
ration de Québec, qui Ics fit servir 
à la oonstruetian de la halle du 
Eiarohé Cbampllain. 

L'ûgliïe et le couvent ôea Soeurs 
Grises, que l'on avait disposée pour 
luBa^e de la lésislature après l'in 
nendîe du 1er février 1854, furent 
niiasi détruits par le feu le 3 mai 
euivant et durent être reconstruits 
aux frwiê de la vrovince. 

Api es oos deux incr^odio». !e prou- 
vemement loua Ja Palle de muaiqup 
pt l'hôtel St-T-ou=a nr,i,r U" hôtel 
du parlement, de 1S54 h 185S. 

HOTEL DU PARXEMENT A 
MONTREAL. 

"-La halle du marché Ste-Aiirw, 



sur la rue McGill et vîs-à-ris le 
oouvent d03 Soe-urs-Gr'sM, fut 
louée le 1er mai 1S44 1'<ut r;isase 
de la léjidaiurc lors de son d'-part 
de Kingston, 

"Lo bail était pour huit ans, aux 
taux de $1.03fi pour '.e^ troi?i pre- 
mières mn'.^i, et de $B,00O pour le 
reste du terme, 

" Oet éàifi?o fut détruit par le 
fcu ^«26 avril 1849. Le siège du 
gouvernement fut a.urs transféré 
il Toronto, où il resta jusqu'en 
1861, Cil éJifiw fut remplacé par 
la nouvelle haïe du mar.ihfc, qui est 
cfnstiuite en britjue. 

Le l^islature de Québec a siégé 
sur la Côte de la Montagne, depuis 
la Conféd^ratirtun de 1>867 à 1883 et 
de. I^f4 dans son nouveau Palais 
sur la Grsnde-Al'ée. 



DigitizcdbyGOOgle 



M, George I^édéric BaHIai^é, 
Ingénieur «àvil. 
Hé à Quéi«c en. octobre 1826 ; en- 
tra dans le service civil en 1844 ; 
déput^-miniatre en 1S79 ; laisse le 
service civil avec .penaion en jan- 
vier 1892. M. Baiiiargé a épousé ' 
en troisième no<ies. Me Alphon- 
sine I^îfrançois et demeure avec 
sa jeune épouse et deiis ohar- 
Diants petita garçons de cinq et 
six anai, au numéro 48, rue St- 
Louis. D» soui premier mariiage 
avec Mlle Eadie] Giroux, sont 
n^H une dizaine d'enflants. M, 
l'abbé Frédéric Ba;ilargé, qui 
vient de fêter ses noces d'arRent 
et une fille de reliRieuse chez les 
Soeurs Grises d'Ottawa, MauTÏce' 
demeure à Québei. M. Bailîargé! 
a fait l'histoire de tous les édifi- 
ces publics du Canada avant la 
OonJîédératîon jusqu'en 1867, dans 
le<iuel j'ai puisé largement. 



" Le Palais épiacopal, noue dit 
La Potherie, est sur la côte. C'est 
un grand bâtiment de pierre de 
taille^ dont le principal corps de 
logis av«e la chapelle qui doit faire 
3e milieu, regande le canal ; il est 



_ _ d'uiîe aile de soixante- 
douze pieds de longueur, avec un 
pavillon au bout, formant un avant- 
qorps du côté de l'est. £t dans l'an- 
gle que fait le coi^s d« logis avec 
cette aile, est un pavillon de la nic- 
me hauteur, couvert en forme d'im- 
périakv dans lequel est le granl es- 
calier. Le r«z-de-chflus&,e de 1» 
prtnaiipale coiix, étant plus éJi^vé 
que 'les autres cours et le jardin, 
fait que dans oettc aile, le réfectoi- 
re, les ofôies et la cuisine so-t fti 
partie eoos terre, tous voûtés de 
côté de l'est. La ohapelle est de soi- 
xante pieds de longueur ; son por^ 
tail est de l'ordre composite, bâti 
de belle pierre de tai'le qui est une 
espèce de marbre brut. Ses dedans 
sont magnifiques par son retable 
d'autel, dont les ornements sont \i" 
raccourci de celui du Val-de-Grâ- 
oe, n y aurait peu de calais pn'Sfyj- 
paux en France qui pussent l'^sj-ipr 
en beauté s'il était fini. Tous les 
cfupés de campagne qui ont des af- 
faires particulières à la vire, y 
trouvent leur chambre, et mai^ent 
ordinairement avec monsieur l'évê- 
que qui se trouve presque toujours 
au réfectoire. (1) " 

(1) La Potherie, tome 1er, lettre 
xe,— -On lit dans l'Abeille, tome Ille, 
19 déioembre 1850 : " Soua la pierre 
angulaire de l'ancien palais épisco- 
pal, augourd'hui la maison du Par- 
lement, on a trouvé une pl'aque de 
plomb sur laquelle est gravc'e l'ins- 
cription suivante : 

Amno Domini MDCXIV Inno- 
oenth Pnpae SII, anno IIL 

Ludovici XIIII Francorum re- 
gia LI, 

Primum palatii gui episc^oçp^îs 
l&pidem posuit Joannes a Cruoe de 
Saint-V^ier. 

SeolesiaB Québécoises Spiscopus, 
Deipara et ÏWvo Ludovico, eiuadem 
Boeleeiae patronis» au^ioibus." 



DigitizcdbyGOOgle 



FREDERIC BEAXIN, écuier, aeoré taire du ministère des Travaux 
Publica, qui a fait préparer un état des édifices publics, sous Tbo- 
norable i£. Cbapaio, en 1867. 



M. Frédéric Braiin était avocat, 
et il savait remplir sa (barge de 
secrétaire du ministère fédéral des 
Travaux Publics ave-i habileté. 
Mais pour les Québecquoia, il était 
avant tout un chanteur, un ténor 
légKr à la voix aympatbiqus et à la 
ternie distiupuée. Prononcez son 
nom devant un ancien Québrioonjois. 
©t celui-ci vous parlera aussitôt de 



la "Dame Blanche" et du taltiut 
avec lequel monsieur Braun <(han- 
tait : " Ail I quel plaisir d'être sol- 
dat." M. Braiin est déc^yé à Qué- 
b?c le 2 août 1891. Il a laissé deux 
filles : l'une, l'aînée, épouse de M. 
Ed,-B. Garneau, et la cadette, 
épouse de l'honorable iuffc François 
Langelier. 



,dbi Google 



n y a pluaieura semaines déjà, on 
a puj>lié dans les journaux <le Qué- 
bec et de Montréal, une coriespon- 
daniie aocompag^ié d'un magnifique 
plan d'architecture au sujet d°uQ 
monument projeté érigé à la mé- 
moire de ilgr de Laval, premier 
évéque de Québec, Suivant moi. ce 



projet de monument pourrait étrâ 
plus complet. On devrait par oe 
monument y représenter ; la iîeli- 
gion, l'Education, l' Agriculture ou 
la Colonisation ou la Patrie. C'est 
pounj'ioi j'ose soumettre à la con- 
sid'^ration de messieurs les organi- 
sateura du projet, ce petit dessein 
qui représentera les quatre bran- 



MJsr de Laval, 1er Evêfiue d« Qué- 

ber. et fondateur du Séminaire, 

sur le sommet. 

R. P. Jean d'OIbeau, RecoUet, pre- 
mier missionnaire de la Nouvelle- 
Franee, qui a érigé la première 
ehai>elle et célébré la prcjnièra 
messe à Qoéb^Cj en 1615, 

K, P. Charles Lallemand, Jésuite. 

premier supérieur de la Compa- 
gnie de Jésua en la Nouveile- 
France et premier professeur du 
Collège des Jésuites à Québec en 
1635. 

M. l'abbé Henri de Bernières, pre- 
mier curé en titre de Kotre-Dame 
de Québec et premier supérieur 
du Séminaire d© Québec. 

M. liouis Hébert, premier colon et 
premier liabitaut de Québea en 
1617. 

SITE BU MONUMEN,T 

Pour ce qui regarde le site pour 
y ériger ce monument, il semble, 
d'après inoï, qu'il est tout trouvé. 
Si on n'arrive pas à un arrajigeinemit: 
convenable avec la cité de Québec 
sur l'expropriation du terrain via- 
à-vi« le bureau de poste, c'est de le 
mettre sur le terrain de l'ancien 
Palais épiscopal. Ce terrain fut cul- 
tivé la première fois par les Fran- 
ciscains en 1616, et ei: 1618 par 
Louis HéJjert, où il est mort en 
1637. 



DigitizcdbyGOOgle 



HOTEL DU PARLEMENT DE QUEBEC, 1859 à 1 



Il n'y a pas de meilleure occa- 
sion, de feire suivre ici la gaOerie 
coœiplète d^a oraieura de l'Aasem- 
blée Ic'eislative de Québec, depuis 
1T92 à 190D, ainsi que la galerie 
des orateurs du Conseil législatif, 
depuis 1867. 

USTE DEfS OKAfTEUEiS DU 
CONSEIL LEiGISLATIF 

Avant la OonfédiSration, 
De 1793 à 1867 



L'honorable iuge en chef Jonathan 
Sewell. 1809-11. 
" John Haie, 1814, 1815-16, 






1793-94, 
6, 1808-9 



L'ihon, juge en dhef Wil^i; 

1792-93. 
" Thmnas Dunn, 

1794-1802, 1805- 

1811-14. 
« François Balby,l794, 1802-3 

1806-7. 
" juge en chef Osgoaâe,, 

1794 (un« journée.) 
" juge en cîief James Mo^t, 

1802, 1815-16. 
« juge en <Aef Elmsley, Jon», 

1S03-5. 
" jufîe w» chef HeUTy Al- 

leock, 1807-«. 



P©rra.ult, 



1817- 
juge OUiviei 

1823-27. 
juge James Kerr, 182tr31. 
Joihn Eicèardion. 1831. 
Sir John Oail::w 11 18^^1-35. 
Edward Bowen, 1835-38. 
Robert, S.Jameson. 1841-43. 
Renié ■ E^ouari Ciron, 

1843-47. 
Peter MoGill, 1847-48. 
René - Bdiouard Caron, 
1848-53. 

James HJorris. 1813-54, 
Jolin Ross, 1654-56. 
Btiemne - Pascal Tnjàié, 
1856-57. 
Karcisse-Fortunat Belfeau, 

1S58-C2. 
James Iforris, 1858. 
Sir Allan Hapier llacNab. 
1862. 
Alexancter Catmpbsll, 1863. 
THric-JoBeph Tessier, 1863- 
1867. 



.dbyGoosIe 



ir Allan-Napier, Orateur, 
1844 à 184S. 



IL'hon. Jean- Antoine Panet, Orateur 
: de l'Assomblée législative de lït 
à 17H et 1797 à 1815. 



CuTillier, ITion. Augustin, Orateur, 
1S41 à 1S4A. 



Turcotte, Thon. Joseph Edouard. 
Orateur. 1862 à 1863. 



.dbyGoOgIC 



LTion. Michel-Euatache G. Char ti€r de Lotbin 
1794 ■ 1797. 



,dbi Google 



L'hon. I^uis-Josepb PaDin^au. Orateur de l'Assemblée législativ 
1815 i 1823, et de 1826 il 1833. 



DigitizcdbyGOOgle 



Jihcih: Jo£e[^-Bemi YallièreB da Saint-Béal, Orateur de l'AsBemblée 
de 1823 à 182S. 



.dbyGoosIe 



Llion. Au^ a tin-Norbert Morin, Orateur de l'Assemblée, de 1844 
à 1848. 



.dbyGoosIe 



MacDonald, ITionoraUe John-San fieW, Orateur, 1852 à 1854. 



.dbyGoosIe 



Sicotte, l'honorable Louis-Victor, Orateur, 1854 à 1857. 



.dbyGoosIe 



Smith, ITionoraMe Henry, Orateur, 1868 à'ifiet 



.dbyGoosIe 



Wallbridge, IfionoiaUe Lewis, 1863 à 1867. , 1 



.dbyGoosIe 



Palais Législatif aetuel sur la Grande-Allée, en ]884. 



.dbyGoosIe 



I LTion. Joseph Godéric Blanih^t, Orateur de 1807 à 1875. 



.dbyGoosIe 



L'hon. Pierre Fortin, Orateur de 38T5 à ISTO. 



.dbyGoosle 



l-'hcii. Louiè Beaulien,' Orateur de 1876 à ]S:' 



.dbyGoosIe 



LIiOD. ATthuT Turcotte, Orateur de 
, 1878 à 1882. 



.LTiOD. Joanathan-Saston, Wurtele, 
Orateur, de 1884 à 1886. 






Lton. Louis-Olivier Taillon, Ota- 
1 teur de 1882 à 1884. 



LTioii. Félix- Gabriel Marchand, 
Orateur, de 1887 à 1892. 



>dbyGoo5jle 



X'hon. P. EvarUte IJeblanc, Ora- 
■beur, de 1892 à 1897 



LTion. Julos Tessier, Orateur, de L'hon. Henri-Benjamin BainTille, 
1897 à 1901. Orateur actuel de 1901 



>dbyGoo5jle 



— 21! — 

ORATEnKS DU COUSEIL LEGISLATIF DU CANADA, 
1792 à 1867. 



i 



L'hon. François Baby, Orateur du 

Conseils 1794 et 1806 



i chef Elmaley Ltoo araible juge on chef Jonatihan 
SeweJi, 1809. 



DigitizcdbyGOOgle 



LTwmoraKe juge Olivier Perrault, 



L'honorable Edward Bowen, 1835 à 



L'honorable Robert S, Jameson, L'hoiiornbln Eéné Edouard Oartm, 
1841-1843 1843-17 et 184S-1853. 



>dbyGoo5jle 



L'hon. Peter McGill, Orateur du 
Conseil, 1847 



L'honorable Jobn Ross, 1S54-S6. 



L'hon. Etieimie-Pascal Taché, Ora- 
Ltonorable James Morris, 1853-54. teur d'à Conaoil 1856. 



DisitizcdbyGOOglc 



^ 



lilhonorable Najcisse Fortuiiat Bel- L'iKmoraWe AlexaWder Campbdl, 
leau, 1858-62. Ig53_ 



L'honorable .Ulen Napier MacNab, L'honorable USric Josepih lessier, 

1862. ises-i*"!" 



DigitizcdbyGOOgle 



PAVUXOWS iNGLAIS ET t?ANADIENl 



EDOTJAED VII, roi d'Angleterre, 

En 1901, Pavillon de la province de Qiiélieo. 



>dbyGoo5jle 



TAC--SIMILE " DU PKBMilEfi GRAND SCEAU DE LA PRO- 
VTÎfCE I>E QUEBEC, 
du 15 juillet 1667 ;u 30 noT. 18C9 
DeaeriT>tion et "Fac-similé" du s? ooiid Grand. Sceau de la Trovincî 
ce Québec > epina 1 30 norenibie 1S69 
QuadriJobé, roofermant : au i fa harpe d'or, qui est Iiiande ; 1» 
centre les armoiries idu royaume- 1 tout sjrnionté d'une oouronno 
uni d'Angleterre, d'EoJsss et d'Ir- ' pcyale et entouré de la devise : 
lande, ccarîelées au premer et au | "Dieu et mon Droit " ; enfin, dana 
quatrièm dte gueulos à trois ,16o- i le lobe inférieur, l'écu même de la 
pandfi d'or, l'un sur l'autre, qui ©at | Drovircc de Québec, <j-ui est d'or 'i 
AnflJeterre ; au deuxième d'of ila fasce de RTieu'-Si charffte d'un 
oharRé d'un lien de jfueu'ea entou- lion passamt rosrnidant.. aocomipi- 
pé d'un double tresdhour fleuronns I pi)ée en chef ce deux fleurs de Us 
et contre -fleuro'n né d'il même, qui ! d'azur et de trois fcuillles d'éraVle 
est Ecosse ; ku troisème d'azur il I liiré>'s de ti: ODÎe c;i pointe. 



DisitizcdbyGOOglc 

-H 



OIliTKURS DU CONSEIL LEGISLATIF DE lA PROVINCE DE 
QUEBEC. 



L'honorable C. B. de Boucherville, 1867 à 1873. 



XTion. John-Jones Eobb. de 1S73 à Lhon. H'enTy Stimsa, de 1878 l 
1876 et de 1876 à 1878. 1879 et de 1888 à 1891. 



DisitizcdbyGOOglc 



L'hon. Félix-IIyaciolbe Le maire. 1S74. 



.dbyGoosIe 



Uhoa. Pierre Boucher de la Briiùru', de 1882 à 1880 et de 1S92 à 1895. 



.dbyGoosIe 



T>'hon. Thomas Chapais, ôi> 1895 
à 1897. 



L'hon. Horace Archamb&ult, Ora- 
L'hon. V. W. I-anio, ISItT. teur acltiel. de 1È97 à 1903. 



DigitizcdbyGOOgle 



— 221 — 
CHAPITRE XV 



EGLISE DE STE-FOYE. DE 1762 à 1878. 



LA PiABOISSE &AINTE-FOYE 

I;e premier démembrement de la 
paroisse de Notre-'Daine de Que- 
bec a été celui de la paroisse Ste- 
Eo,ye, d'après le plan préparé par 
Mkt de Laval en 1683, EUu était 
desservie par les Jésuites sous for- 
me de Mission, de 1669 à 1699. 
" Kotre-Dame Àe Foy, dit Mgr de 
Laval, est distante de Québec 
d'une lieue et demie et a une lieue 
et demie d'étendue, il y a 46 famil- 
les et 255 âmes. " 

Le 18 septemibre 1698, Mgr de 
Saint-Vallier rpmma M. Charles- 
AmadoT Martic, premier curé o'e 
la Visitation de Foy. Les régislres 
de cette paroisse ont commencé 
avec lui en 1699. K. l'abbé MartÎTi 
est, le deuxième prêtre Canadien, 
nous dît Mgr Tanfruay. " Il naquit 



à Québec où il fut baptisé le 7 
mars 16i8 par le père Le Jeune. 
Il était le neuvième enfant d'Abra- 
ham Martin et de Marguerite Lan- 
jrlois, et eut pour parrain C'harles 
Amador de St^Etienne, aieur de la 
Tour, qui se rendit célèbre par sa 
'bravouro et sa fidélité à la Franc© 
dans les guerres de l'Acadie. En 
1672, il bâtit à Beauport la pre- 
mière chapelle en pierre pour rem- 
iplacer l'ancienne qui était en bois. 
Il continua do desservir cette pa- 
roisse îusqu'en 1677, qu'il alla à 
Sainte-Famil'e. A l'érection du 
litre de Québec, le 8 novemtra 
1684, il devint chanoine, et fui 
mmmé <'uré du Ohât*'au-Richer en 
ïiGSS. Le 19 septembre 169". il se 
démit de la di^rnité de ohanuine et 
fut nommé curé de Notre-Dame de 
Fo'-f., Je 18 ^eofembre 1698. Il y 
démolira jusgii'à sa mort, arrivé le 



DigitizcdbyGOOgle 



M. Mkfhel Buisaon de St-Cosme, 
Curé de Stc-roye, 1711-1712. 



19 juin 1711, à l'fige de 63 ans. Un 
mamiacrit intitulé " De la dÔTotion 
à la Sainte-Famille, par la mère 
MarietAndr^ Regiiard Duplessis de 
Sainte-Hélène " ■nous fait connaî- 
tre que M. Martin était un habile 
ohantre m qu'il com'posc le ciiant 
de la messe et de l'offioe de la 
Sain te -Famille tel qu'il est encore 
auiourà'hui." 

Voici quelques extraits du Bul- 
letin ô'es lïeclisrches historiques 
en 1900, sur la paroisse Sainte- 
Foye, par -M. l'abbû Scott, curé ac- 
tuel de cette paroisse. 

I.a eltapellc bâlie par le P. Chau- 
mont en 1669 fut détruite par un 
incendie à la fin du XVIIe aièole. 

" En 1699. M. OharlesiAmador 
Martin commença la construction 
de l'aneieme égli-e qui fut terrain 
née en 1723 sous l'administration 
d-e M. Le Prévost. Cette éKlise est 
restée célèbre dans notre histoire 
parce que. en 1760, les Anglais la 
firent sauter pour empêcher que le 
chevalier de Lévis -ne s'emparât du 
matériel de guerre qu'ils y avaient 
entassé. 

'■' Elle fut rebâfe de 1762 à 17i 



M. Pi^jTre Gabriel liePrévoat. 
Curé de Ste-Foye, 1714-1756. 

" Un fait inédit et qui honore la 
mcmoiro déjà sympathique du gé- 
néral Murray, c'est qu'il donna 
vin*ît-cinq louis sterling pour aider 
à la reconstruction. Nous oèTOM 
la connaissance de cette Ubéralitô 
a M. l'abbé Verreau, le distingué 
principal de l'école normale Jac- 
ques^îartier à Montréal, qui a 
trouvé consignée dans les dàp&^es 
du «énîral et la communiquée à 
l'abbé Sasseville. Voici aa note 
telle qu'annexée à nos registres par 
ce dernier : 
« 17 juin 1702. 

Payé à M. Bore] £25 éfflise blown 
up.le 27 avril 1760 towards repairs." 

" La vieille égliae n'a été démo- 
lie qu'en 1878. Elle n'avait eue 
quatre-vingt pied'a de longueur sur 
une largeur de trente. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. F. X. Borel, 

Curé de Ste-Foy«. de 1756 à 1774. 
«t 1786 à 1791. 

"La nouvete êgLsG bâtie sur le 
mèm« site, les murs enveloppent 
entièrement les anciennzs fcnda- 
■tions. mesure au debors ceut ir^n- 
te-iun pieds sur soixante-un. Elle 
a *té conimcEi:^Ée en 1876. bénitt; 
en 1878. terminée à l'intérieur en 
1890-1891." 

Liste des missionnaires et des 
curés depuis le commeneemenc : 

1668-1673— Pèr« Chaumont, S. J. 

I)673nl698— Pères Jésuites. 

1698-1711— M. C. A. Martin. 

1711— E. P. Florentin de Bclle- 
rotfhe. Récollet. 

1711-12^M. Michel Bu-saon. de I 
St-Pacôme, 

1712— P. Fra. Lebrup. S. J. 

1712-14— M. Gervais L°fe>.vre. 

1714-1756— Pierre a-briel LePré- 

TOSt. 

1756-1774 et 17864791— M. Fran- 
çois Borel. 

17ÎI4-1777— M. iKtiaa-î Bra-oolies. 



M, C. J. Brassard DcschenauT. 

Curé de l'Aûcienne-Lorette, diCBser- 
vaut Ste-Jb'oye, de lT»a-S6. 17^1- 
95, lt.O0-l»0;i. ISlO-ll. M. Descke- 
naux demeurait à la Vieilte Lo- 
retu^ près de l'égUs« qui est 
agréablement située sut la rive 
occidentale d'une petite brajiche 
ae la Kivière St-Cbarles, nous 
dit M, Bouchette " sur une émi- 
uence, et elle est presque entou- 
rée par un bosquet de pins, pe- 
tits^ mais beaux. Lo presbytère 
est la résidenc* à M. Deachenaui, 
Grand Vicaire, et ouré de cette 
paroisse ; cet ecclésiastique, qui 
est bien connu et très estimé 
d'un oercle nMnbreux d'amis, tant 
catlioliquea qwe protestauta. du 
premiier rang, a fait un usage de 
très bon eoût reco^nnu, dans i^ 
jardins et les autres embellisse- 
ments de cet endroit, qui offrent 
nn air de profusion qui s'accorde 
parfaitement avec son caractère 
généralement hospitalier. Nous 
devons ce i>ortrait à l'amabilité 
de M. le notaire Théophile Pa- 
fteot. de Lorette. qui a photogra- 
phié lui-même ce portant à la 
sacristie de cette paroisse. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. M. LS^EtTSTACIIE ClIARTIER DE LOTBraiEKE. 
Frère du curé de Ste-Foyf, de 1777 à 1782, était fils du chanoine de 
Lotbi iiière. 



177r-178-2— M. L. Eus. Ohartier 
di! Lotbi nière. 

178^-86. 1791-95, 1800-1802. ISIO- 
ISll— M. Clis J. Brassnr.i Deschc- 
nranx. 

1795-1800— M. JeoniMarle For- 
tin. 

1802-1804. Iftai, 1810.— ir. Fr?. 
Vf'sî na. 

1S04-0.^.— M. A]vx\H D^rral. 



1812— M. Louis Brodeur. 
_ 1S12-1814.— M. BarthéJemi For- 

lai,)— Juan. Denis Daulé. 
1815-17— M. Antoine Tabeau. 
1817-19— M. Jaoquea Odelin. 
1819-1822— M. Michel Dufresne. 
] 822-1 825— Ml Jea^-Zéphirin (1a- 



]8i 



i-l!;2ô— M. Imuis Gingtas. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. LOUIS GIKGRAS. Tnri du Sle-Fo.yo, 1825-2 



1826-1831— M. Philippe Angpr. 
1831-1836— il. Mifhel Maaae. 
1836-1837— M. J.-Bte Aiitoim 
Ferland. 

1837-1868--M. Tieirc Muot, 
1868-1893— M. Jérôm- SasseviU?. 
1893— M. Heun-Arthur Scott. 

Les limites de la pproisse <le Sto- 
Foye, d'après les édita et ordonnaii- 
eea du 3 mara 1722 : 

" L'^enduc d"?^ la paroisst? sern 
d'orne lieue et demie, tant !=ur îe 
fleuTo St-Lanrpot (tup sur lu rfut^p 
dfl iSt-Michcl dit St-Jear>, a pren- 
dre pur 1b flfuve drnuis 1p^ torrPf 
de St-Michel. et sur la dite roiito 



! depuis le ruisseau Prévcst, jusqu'à 

■ la rivière du Cap Eouge, et les pro- 

I fondeurs lie la paroisse qui n'é- 

j (aitnt que d'enviion 70 arpents du 

i i"tp (iu nord-rat, h prendre du bord 

i!u fleuve, seront augmentées des 

iiTr^s ik' Pierre et André Ilamel, 

Kijstac-he Harnoia, Lucien et Fran- 

<;oi= Poilras. Jeau-Bnptiste et Char- 

le-i Droîot, Alexis Alexandre, et du 

•ieu' Tliaiargis. qui sont nrésent»- 

mnnt de la paroisse de la vieille Lo- 

re'to." 

Li paroisse a <'t6 subdivisée de- 
nii-'s pir la création de deux nou- 
■■-1'*= pirois^pfl : St-iFôlix du Cap- 
Roujje et St-Colomb de Sillery. 



DigitizcdbyGOOgle 



EGLISE DE STE-rOTE, EN 18Ï8. 



,dbi Google 



M. Jean-îDeniâ Daulé, 
Curé de Ste-Foje, 1815. 



M. Michel DufieBiijG, 
Curé de de Ste-Foye, 1819-1822. 



M. Philippe Anger, 
Curé de SteFoye, de 1826 à 



M. Michel Masse. 
Ouré de Ste-Foye, de 1831 i 



DigitizcdbyGOOgle 



M. J.-Bte-Aititoiiic Ferland. 
Curé de Ste-Foj-e, 1836-37- 



M. Pierre Hunt. 
Curé de Ste-Foye, do 1837 à 1868. 
Il est le frère de l'épouse de Itio- 
norable François Evaiiturel. 



xj» 



■^r. Jérôme Sasseville, 
3 do Sle-Foye. do 1868 à 



M. Henri-Artiior Scott, 
Curé actue! de Ste-Foye, 1893 à 
1903. M. l'ahbé Scott est en frais 
d'écrire l'histoire de cette pa- 
roisse, un premier volume est 
paru en 1902. 



DisitizcdbyGOOglc 



CHAPITRE XVI 



ilMSON ST-MIOHEL DE SILLERY. 



I,â CHAPELLE DE LA MAISON 
DE PROilENADE DU 
SJiiMIÏTAIEE DE QUE- 
BEC EN" 1701 



1 tle campagne du Sé- 
minaiie tie Québec, en 1701, était 
tituée dans l'auae Saint-Michel de 
Sillery, à l'oueat de la Pointe à 
Pizenii, sur ic bord du tleuve. 

Ce fiel Saiut-iiicliel lut concédé 
jiBt la compagnie de 'Iti S'ouvelle- 
France, paf acte du 7 avril 1660 ; 
par ce titre, la compagnie dit : 
'• Ko'is avons G'oiinn en fief, au sieur 
I"'"? Tilly, uue eoneeasion oppelée 
Saint-Michel, située près de Sil- 
îcr;, et laquelle n'est comprise dans 



ia ccncession de la terre de Cou- 
longes, appartenant au sieur d'Ail- 
leboust, pour en jouir par la dit 
sieur de Tilly, ses hoirs et ayants- 
cause en toute propriété, et de 
payer à ehaquc mulaLion ce qui est 
aeeoutumê ce payer, suivant la 
coutuui-c de Pans, au receveur de 
la dite compaifnip. à Québec. 

"Ce nef, lel qu'il cat"niaintcnai:'t 
possédé ipar le Séminaire de Qué- 
bec, contient environ sept arpenta 
de front sur environ vingt arpenta 

1 -Tofondeur, les crèves ron com- 
prises : borné en front par le fleu- 
ve, par derrière aux terres de la 
Noraie (fief Coulonffes), à l'est par 
le fief Onuloiifres. et à l'ouest par la 
?e;"r-3iiric de Sïlloty." 

Pluj! tard, r-n- acte du 29 oct'''ore 
1137, sur requêle prcsenti'f par le 



DigitizcdbyGOOgle 



L'ANSE SAINT-MICŒIBL T>E SUXERT, ES ISOO. 



Séminaire do Québec, le marquîa 
de DenonviLle et M. Booliart, in- 
tendant, accordèrent, donnèrent et 
-concétîèrenit au dit Séminaire, lea 
(frères qui sont sur leteudue et au 
devant de tontes les terres à lui 
appartenantes à titre de fief ; pour 
en jouir au même titre de fiefs et 
droits portés par les dits titres de 
■concession des dites terres, et sans 
autres oharjies que celles portées 
I>ar les dits titres. (Cadastre abré- 

Ké. No ir.) 

Le flef Saint-Michel est très re- 
marquable en événements histori- 
Ties, surtout l'anse Saint-Michel, 
où M. de Pu^seaus avait aou ma- 
fmifique manoir qu'il céda aux Da- 
mes religieuses de l'Iîôtel-Dien de 
Québec en 1640-41. lors de l'incen- 
die d'e l'én-lise de Notie-Dame de 
Eecouvrancp. Ellec avaient offert 
aux Pères .Tésuitea leur couvent.quî 
était situé alors vis-à-vis la place 
4'Arme8, pour y érJKcr la chapelle 
paroissiale de Québec et le collège 
■des Jésuites, 

L'année siuvante, 1641-49, M. de 



Maiionneuvc, fondateur de Mon^ 
réal, Mlle Jeanne Mance, fonda-- 
trice des Hospitalières de Mont- 
réal, et Madame de la Peltrie, fon- 
datrice des TJrsulines da Québec, 
et plusieurs ouvriers, allèrent de- 
meurer daiB l'au&s Saint-Michel. 

Voici ce que nous lisons dans les 
notes sur les Registres de Notre- 
Dame de Québsc, p. 34, par l'abbé 
Ferland : 

Le 13 février 1640, fut baptisé 
Paul Scelle dit de Lépine, qui eut 
pour parrain "Pierre de Puyseaux, 
sieur de l'habitation de Sainte- 
Foye." Monsieur de Puyseaux a 
laissé son nom à une pointe remar- 
quable dans les environs de Qué- 
bec. Suivant 11. DoUier de Oasson, 
dans son Histoire de Montréal, M. 
de Puyseaux avait aoquis une for- 
tune co&sidérabifi dans la Nou- 
velle-Espagne. Désirant consacrer 
ses biens a la conversion des infi- 
dèles, il se décida à suivre M. de 
Chamiplain dans la Nouvelle-Fran- 
ce, n bâtit, sur son fief Sainit-Mî- 
chcl, une maison regardée dans la 



DigitizcdbyGOOgle 



temps comme le bijou du Canada. 
Des murs de fondation qui oni 
dû supporter un graiMÎ édifice, sem 
blent en marquer l'emplacement, 
près de l'hôtel de M. Scott, dans 
l'anse de Saint-Miehel. (1) 

" M de Maisoni^uTC étant arri- 
vé en 1641. pour établir la colonie 
de Montréal, M. de Puyseaux _ lui 
offrit généreusement sa maison 
ainsi que sa seigneurie de Samte- 
Toye Ce fut ebez ce vénérable 
vieillard' que M. de Maisoni>euve, 
Mademoiselle Manee, fondatrice 
de l'Hwtel-Dieu de Montréal, et 
Madame de la Peltrie passèrent 
lliîver de 1641-43. tano'is que les 
colons de Ville-Marie étaient lo- 
«éo auprès, dans l'établissement de 
Siiîery. Une fête donnîe en ce lieu, 
I» jour de la conversion de saint 
Paul souleva des difficultés entre 
MM. de Montmaiïny et de Maison- 
ueuve. 0ne enquête eut ''^"^^^ 
l'ordre du Kous^rneur de Québec, 
touchant cotte affaire, à laquelle 
on voulait donner une importance 
qu'elle ne méritait pas. voici le 
préambule de cette pièce curieuse : 

"Charles Huault de Montma- 
eny, chevalier de Gt-Jehan de Hie- 
rusalem, lieutenant uour Sa Ma- 
jesté en toute l'Étendue âa fleuve 
StJ^aurent de la Wouvelle-Prance, 
et Heux qui en dépendent. 

" Suivant le pouvoir à nous don- 
né par le Eoi, ce jourd'hui, lundy, 
troisième jour de fel>vrîer mil six 
cent quar.-ïnte-deux, sur le ibruit 
ijui court depuis quelques jours, 
que la maison de Saint-iMiehel. si- 
tuée dans la Banlieue de Québec, 
où résidp à prSse-nt Paul de C5ho- 
medey. sieur de Maisonneuve, fai- 
sant en ce paya nour Messieurs de 
la compagnie de Mont Real, il s'est 

(1) Cet hôtd Scott a été Incen- 
dié i] y a 3 ou 4 ans- On voit en 
cfire les ruines. 



passé quelque chose contre le ser- 
vice d'u Koy et l'autorité du gou- 
verneur de ce paya, avons faict 
vei»r pour en estre pleinement in- 
formez les tesmoings cy après des- 

" Les témoins déposèrent : "qu'A 
lune heure et demie avant le jour et 
une heure après la nuit cloge, il 
fut tiré trois ou quatre boistes de 
oierriers et un petit canon, et que 
le matin oi] tira en outre quinze 
;oups de mousquet, par !e com- 
mandement d'une fille nommée 
mademoiselle Mance, demeurant 
en la dite maison de Saint-Michefl, 
laquelle leur avait .fournila pou- 
dre. "Jean Gorry, qui avait dirigé 
la cartonna le, fut mis à la chaîne 
par ordre du gouverneur. Ayant 
été rendu à la liberté, quelques 
jours auprès, il fut fêté à son tour 
par M. de Maî'ionneuve, qui lui 
adressa publiquement ces paroles : 
"Jehan Gorry. tu as été à la dbaî- 
ne pour moy, tu as receu la peine 
pt moy j'en ay receu l'affront. Pour 
cela, je te rehausse tes gaffes de 
dix escus. Quand nous serons à 
Mont Eéal, personne ne nous em- 
pêchera de tirer." (Manuscrits de 
G. B. Faribault.) 

La paix se rétablit, et au prin- 
temps, M. de Montmagny monta à 
Montréal pour assister à l'inaugu- 
ration de la nauvïJle colonie. M. 
de Puyseaux y s,uivit M. de Mai- 
sonneuve .dans l'intention de pren- 
dre part à la fondation de Ville- 
Marie : mais en oanséquenoa de 
son àfre et de ses infirmités, il fut 
bientôt contraint de retourner en 
France. Il y mourut peu d'années 
après : et par son testament, fait 
h la Bochelle le 21 juin 1647. il 
donna sa terre de Sainte Foye 
pour le souiti<n du futur évêché d€ 
Québec- Cet acte ne fut connu en 
Canada que vers l'année 1T33. C'é- 
tait un peu trop tard, car, malgré 
la (bonne volonté que mirent les 



DisitizcdbyGoOglc 



MADASin; DK J.A PELTRIE 



.dbyGoosIe 



fUelle Jeanne Mance, fandatrice 
des Hospitalières de i^ontréal 



chanoines dans ieurs_ recherches, 
ils ne purent découvrir la terre 
Sainte Foye.'' 

Comme on l'a tu plus haut, M. , 
, Charles Lea-ardeur de Tilly était 
possesseur du fief Saint-Mifih:il, 
en 1660, et de la grève en 1668. H 
■était marié à Mlle Geneviève J« 
chereau de Maure. L'aînée de leur 
famille fut baptisée à St-Joseph 
de Sillery Le 6 août 1649. 

Vers lf(76. le Séminaire de Qué- 
beo devint .propriétaira de ce fief, 
qu'il possèle encore maintenant. 

Le villajîe Bergerville est bâti 
Sur le fief 8aint-Mich«l, près dt 
la Grande -AU é*>, H y a aussi le ci- 
metière Tirotestant ainsi que l'égli- 
lae Saint-Micihel sueicursale d' 
l'éclise aufflicapc. 

Dans l'anse Saint-Michel, il y a 
dis a dnuz3 maisons appartenant 
au Séminaire, pour la plupart de 
pcii de valeur. Autrefois, il y avait 



dans cette anse beaucoup d'acti- 
vité, à cause des chantiers de bois 
M. Pitry et autres. Mais au- 
jourd'hui .il n'y a plus riea ; les 
quais sont nus. La maison occupée 
actuellement par M. Francis Gal- 
lagher est bâti© sur l'ancieiif sitô 
'a maiso:i de M. de Puyseaux, 
voisine du côté est de l'ancien hôtel 
Scott. 

D'apr"-s le leojnâcment de Qué- 
bec, en 1716, par M. Thibout, curé 
de la paroisse, il n'y avait que la 
maison de promenade du Séminaire 
dans l'anse dï St-Michel de Sil- 
ler-.-. 

Lora du premier incendie du Sé- 
minaire en 1701. les professeurs et 
les élèves allèrent demeurer à la 
maison Saint-Michel. Voici ce quo 
Tapporte l'Abeille du Séminaire au 
su.iet du premier incendie, No J'*- 
1852 : 



"PREMIER INCENDIE DU SE- 
MINAIRE DE QUEBEC, 
EN 1701 

" M. Paribault a eu l'obligeance 
de communiquer au Séminaire co- 
pie suivante qu'il a trouvée aux 
archives de la Marine, à Paris. Ce 
Monsieur voudra bien en recevoir 
ici ie témoignage de notre recon- 
naissance. 

Nous reproduisons la lettre 
avec som ortegraphe et accompa- 
i;née de quelques notes. 

" Monseigneur, 

" Je profite die la triste occasion 
causé" par Tincendie cni.é au Sé- 
minaire d'e cette ville, pour vous 
assurer de la continuation de mon 
profond et teâpectueus attache- 
ment, en rendant un très fidèle 
compte à votre Grandeur, de ce 
qui causa ce mal'neurcus accident, 
et la maneuvre que l'on fit pour en 
arre'ter le cours. 

" T.e lundi, 15e novembre, la plus 



DigitizcdbyGOOgle 



jrranVe pattje des séminaristes es- 
taient alite, dès le matin, à Saint- 
Hichel (a), <3ui est à uno petits 
liene de "^uébi-c, où ils u^-i une mai- 
30C et VTi assez beau jardin uur le 
buHi dn fleuve St-Laurent ; ce qui 
rend ce îieu agréaiWe, et ee qui in- 
vite ces iTeasJeurs à y aller pren- 
dre l'air. Ce jour malheureux, il 
n'estait resté que peu de domesti- 
ques, et -u'un trôs petit nombre 
de urestres, lesquels entre _ une 
heure et deux, aprèa dîné, sortirent 
de leur maisoa pour aller dire^ les 
vespres à la paroisse, et Monsieur 
Petit, l'un de ces prestres, qui 
resta le dernier, voulut par précau- 
tion accomraoù'er le feu du poêle d'î 
la «rande salle (b), afin que lors- 
qu'ils reviendraient de l'église, ils 
trouvassent cet endroit chaud ; et 
eu effet, il n'y reussy que trop bien, 
car il tomba un chaibon fort al- 
lumé sur le plancher, sans qu'il 
s'en aperçut, ce qui mit assez viste 
ie feu ,lorsqu'un nommé M. Bou; 
ché, curé de la pointe de Levy, qui 
arrivait, voulut s'aller chauffer à la 
salle qu'il trouva desga assez em- 
brasée. Il erya au feu, ce fit ras- 
sembler quelques domestiques de 
la maison, qui voulurent prudem- 
ment aller sonner le tocsin. Le Sr. 
Bouché les en empescha, et voulut 
par luy mesme avec eux esteindre 
ce feu avec de l'eau, mais comme il 
vantait assez fort TTorroy (c), et 
oue ce feu avait pris au commen- 
cement de ce bastiment sous le 
vent, ce feu «a^na promptement 
Par l'ouverture des portes et âe5 
fenestres ; et pour lors, il fallu 
eonrer toutes les cloches de la 
ville pour demander des 



Col A Sillery, oii le Sémina're 
ivgit une maison de camragne,rem- 
alaz-^p plus tard par la Canardière. 

(b) La salle du Grand Séminaire. 

(c) Nord-ouest. 



Armes de la famille de Tilly 
D'or portant un lis de gueules. 



mais un peu tard, quoiqu'il y eut 
encore du remède, s'il y avait eu 
des KCns eutcnd'us, et que la con- 
fusion joint au dcaordre ne s'en fut 

" J'étais pour lors à dîner chez 
monsieur l'Intend'ant, d''où d'jus- 
n'entendismes aucune rumeur, et 
nous fumes tous fort étonnés d'api- 
prendre par une ?oix lamentable 
qui s'écria ; " Monsieur l'ingéoieur, 
le séminaire est tout lembrasé, on 
vous cherche de toute part,^ j'y 
couru à jïrand pas. et je trouvai 
que ce feu était d'un si affreux em- 
brasement qu'il ne fallait plus son- 
lïer qu'à couper et sauver l'autre. 
Je cryais, en entrant "à moi des 
charpentiers " ; je fus suiv.ye de 4- 
hommes seulement, que je mis en 
travail, aana avoir nersonne pour 
veiller à leur conduite ; pendant 
lequel je fus emchercber d'autres 
qui estaient respendbs dans diffé- 
rents endroits de ce bastiment. les 
uns à couper des croisées, les au- 
tres des poutres et les fenestres. 
J'en emmenay quelques uns daxxs 
ce moment, et pour les autres n'y 
estaient plus, le feu les avait un 



DisitizcdbyGOOglc 



M. Paul Chomedey de Maisonneuve. 



peu K&SPiés et leur avait fait peur, 
quoy qu'il ne fut pas encore temps 
d'abandooner l'endroit où je les 
avais occupés. Je plaçai de noir 
veau ceux que j'avais avec moi, 
mais inutilement ; les mauvais ou- 
tils qu'ils avaient, et le petit nom- 
bre qu'ils estaient n'estant pas sut- 
fisant pour faire ce travail aaseB 
d'illieeameat ; d'ailleurs, un tnélan- 
(te die voix infinye qui cryaient 
qu'on allaient faire saulter le bas- 
timent avec de la poudre, les uns 
se sauvaient d'un côté, les autres 
cryaient de l'autres, quoy que je 
prisse soin de les raffermir : oela 
orovenait de ce que quelques parti- 
culiers avaient proposés de faire 
saulter le corps de loeia de face, 
pour coupper la communication au 
feu ; a quoy je m'opposai prévoyant 
plusieurs malheurs sans apparence 
de réussite ; les dedans de cette 
maison et la couverture n'estaut 
presque tous bois de sapin et d'épi- 
nette dont les ports sont délicats 
et Kommeuz. Aussy, a moins de 
cinq heures de temps, tout fut oon- 
sommé. 

" J'eus beaucoup 'î'attentioD. 
lorsque je via plus de remède a sau- 
ver aucune partye dfe ce bastiment, 
d'aller au devant pour faire couper 
une communication qu'il y avait 
de cette maison a ta paroisse er 



j'y réuaay ; ce qui estait d'une exr 
tresme conséquence pour tout le 
reste de la haute ville, et iwut estre 
mesme pour la basse, pour laquelle- 
il u'y aurait pas eu frrande sécu- 
rité. 

^"Je me suis réservai sur le peu 
d'ordre qu'il avait eu dans cette 
affaire, m'estant trouvé à quelque» 
feux dont l'importance estait bien 
congidérable, et jay toujours vu 
faire prendlre les armes, et mettre 
des sentinelles à toutes les portes, 
passaftes et avenues, avec un cer- 
tain nombre d'offieîerg pour faire- 
atrir lea «ens nécessaires en partia- 
les occasions sous le commande- 
ment d'un seul homme entendu. LeB^ 
choses en cet estât, on reussy par 
quelques endroits et ou a Ueu- 
mesme de s'y attendre, 

II y avait plus de aOO personnes 
à ce feu ; mais tout ce peuple ne- 
vallait pas 30 hommes çhoiais. 

J'estime le dommage de cette 
maison 30,000 livres pour son res- 
tablisseraent seulement (d); la plu» 
part des murs pouvant resservir, 
d'ailleurs oe qui a pu leur estne pil- 
ler ou voiler, peut encore aller aus 
environs die 2,000 livres ; ce qui 
fait en tout 32.000 livres. 

3 choses conviennent absolument 
en cette ville, si on ne luy veut la 
voir prendre fin par quelque incen- 
die généralle. 

La première eat un puis royal, 
et commun a toute la haute ville ; 
nous en commencasmes un en 1695; 
ce puis est resté à 13 pieds de pro- 
fondeur. 



(d) C'est certainement trop peu 
car ce premier incendie consuma 
outre la chapelle, le grand et le pe- 
tit sérainair», et le presbytère oil 
demeurait Mgr de Laval. la Poth« 
rie en 1700 estimait cette maison 
50,000 écus ; If. de Pont char train, 
dans son rapport au roi, estima le 
dommage 600.000 livres. Ce dernier 
semble un peu fort. 



DigitizcdbyGOOgle 



la 2e eat d'avoir 200 'Bceaux de 
cuir boTiîlly. 

La 3e, cent bonnes haches, 30 
TJicques et quinze pinces ; ces deux 
derniers articleii devraient eatre 
renfermés dans nn magasin, en cas 
<ib besoin, et sous la conduite de 
qnelqu'^un qui les délivassent en 
tout temps et qui eusse soin dp 1 ■ 
retirer ; cela serait d'un très ifrand 
et très prompt secours. 

Ceat une très petite levez qui se 
ÏJourrait prendre sur les habitants 
de ce lieu, sans que personne y 
pussent trouver à redire, ny en 
murmures, et le plus tost ne serait 
flue le mieux. 

Voyla Monseigneur, de la maniè- 



re dont s'est passé cette affaire, que 
m'a fait former mil regrets de n'a- 
voir pu y estre assez à temps pour 
y apporter le remède nécessaire. 

Je prends la liberté de supplier 
votre (rrandeur, de faire attention 
aux demandes contenues dans mes 
premières lettres, ne cherchant pw 
toutes sortes d'endroits, qu'a méri- 
ter l'honneur de sa protection. 

J'ai rhcmneur d'estre, avec un 
très profond respect, Monseigneur, 
votre très humble et très obéissant 
serviteur, 

(Signé), 

Levasseur de /Téré, 

A Québek, le 24e 9bre 1701. 



.dbyGoosIe 



iTAISOK DE SAirOS, en 1732. 



CHAPITRE XVII 



LA CHAPELLE DE LA itAISON 

SAMOS 

La maison Samos fut bâtie par 
monaeitmeur Pierre-Herman Doa- 
Quet, éyêaue de Samos et 4e évêque i 
de Québec. Elle était située sur la I 
Grande-AJlée. voisint du fief St- | 
Michel de Sillery. Voici ce que nous 
lisona dans Irs Monographies et Es- 
Quiases de Sir James Lemoine, 
sur cette résidence : 



" La pittoresquf résidence d'été 
d'un prélat français, en 1733. et U 
voie publique qni y conduisait, à 
Sillery, ont emprunté toutes deus 
leur nom au titr** épiaenpal de laon- 
seÏBTieur Doaouet, évêqne titulaire 
dfî Samos et aeigrneur de eéana, au 
siMe dernier. 

" Il appert, en référant aux rela^ 
tiona du sièuft ries Eoatonnaia, en 
177.^-fl. que le site «"ait continué à 
porter le nom de Samoa. .Te auî? 
uorts S croire que ce fut un de ses 



propriétaires des mieu.ï connus, 
l'hoii. William Shoppard, qui. vera 
1816. changea le nom de Samos, en 
celui de Woodfield. M. Sheppard 
quittait Woodfield en 1847, et cette 
majiinifique propriété passait, par la 
vente du shérif, à M. Thoa Gibb, qui 
l'échangea avec son frère, James 
Gibb. l'ancien président de la Ban- 
que de Québec, contre son domaine 
de Bellevue, sur le chemin Ste^ 
Foyo. Cette région bocagère a étâ 
transformée en nécropole, en 1880, 
sous le vocable de St. Patrick's Oe- 
metery. C'est s ou a les pin a murmu- 
rants de Samoa que les fils de Saint 
Patrice, transplantés sur nos rives, 
vont maintenant g-oûter le long 
aomnieil, et l'oubli de leurs nom- 
breux Èfriefs, réels ou imasinaires 
en la Verte Erin. Que la terre leur 
Boit léfière. 

" La compagnie de la Nouvelle- 
France, en lfi46. aooa l'administra- 
tion du chevalier de Montmagny, 
"onréda ce tcrrjin. de trois arpents 
de front à Jean Bouvarbdit Lafor- 
tune, Jean Eouvart vendait, nn 
1C49. a: Barthélémy Gandin. En 



DigitizcdbyGOOgle 



1702. le lot était po^édé pariOuil- 
laume Pajcé dit Carcy. En 1724, Ni- 
colas de la KoTilller l'acheta et le 
revendit, en 1731, à monseigrueur 
iDosquetv évl&que die Samoa, ~ 
1762. le S^inaire des Missions 
EtranK^res il Québec concéda 
Thomas Ainslej la partie où s'< 



Mon seigneur Pierre Horman Dos- 
quet, 4e «vécue de Québec. 



Sceau et Armes lîe l'A rohi diocèse 

, -àe Québec. Les Evoques dn Qué- 

ibec qui n'avaient pas d'Armes 

■ personnelles fie servaieiit des ar- 

■ mes du Diocèse. 




Armes de Mgr Duplcssis de Mor- 
nay, 3e Evoque de Québe-. 



Arnsea de Mgr Pourroy de l'An 
rivière, 5e Evéque de Québec. 




Armes de Mgr Jean-Français Hu- 
bert, 9e Evoque de Québec. 



DigitizcdbyGOOgle 



Tait ia résidence de l'évêque Dos- 
guet. Le ju^ Adam Mabane l'ache- 
ta en 1769..I] y expirait, en 1792 ; 
sa soeur, <îeinoi9el!e laabella Ma- 
bane l'acheta, en 1794. et le reven- 
dit, en 1805. à l'hon. Mathew Bell 
L'hon. William. Shepperd, conseil- 
ler lépislatif, on fit l'aoquiaitîon en 
1816 et l'occupa jusqu'en 1847. Ce 
bean domaine fut alors morcelé et 
concédé en petits lots à une rente 



Armes de Mgr Henri- Jlarie Du- j 
breiiil de Ponlbriand, 6e Evêquc j 
de Québec. 



annuelle de six livres, dans la par- 
tie à l'ouest du chemin de Samof^ et 
forma le villaRe de Sheppard^ille, 
nom que les Canadiens-frangais ont 
chanjté en celni <Se BergerviUe, " 

Dans les biographies dès érëques 
de Québec, à la page 193, Ifer Têtu 
nous dit : " Pendant son adminis- 
tration comme coadjuteur, monaei- 
gneur Dosauet habita le palais 
épiacopal. Quand il revint au Ca- 
nada, avec le titre d'évêque de 
Québec, il demeura presque tou- 
jours dbns une maison do campa- 
gne qu'il avait fait bâtir, en 1732, 
sur le chemin Saint-Louis, à l'en- 
droit où se trouve aujourd'hui le 
çimotièroSaiiit-Patrioe ; cette néri- 
dence porta longtemps le nom de 
Villa de Samoa, en mémoire du 
prélat qui en fut le premier pro- 
priétaire. E31e fut vendue, là son 
dértart. au Séminiaire dfe Québec; 
qui s'en déposséda, à son tour, en 
faveur du juge Mabane, peu de 
temps après la conquête. Cette de- 
meure fut habitée, pendant plu- 
sieurs années, par le premier évS- 
que protestant die Québec, M. 
Mountain (de 1795 & 1802). Elle 
fut incendiée en 1842. " 




Armes de Mgr Jcan-Olivîer Eriand,: Armes île il^r Joseph-Octave I 
7e Evéqu« de Qoéb-;e. ' sis. Ile évéque de Québec. 



>dbyGoo5jle 



— 240 — 
CHAPITRE XVIIJ 



M. l'abbé Jean-Félix Eécher, 
13e cuité de Québec et desservant 
tle la ehapelîp du faubourg Saint- 
■Tean, &n 1759. 



CHAPBLIiE DU FAIJBOUKjG 
SAIS^T-JlEAN. 

La chapell© du faufaom,t St-Jean, 
érigée en. 1759, lore du siègie de Qué- 
bec, par M, Jean-Félix Hécbsir, our 
ré de Notre-Baiin© de Québec, d'a- 
près son ioumal qui vieait d'èWe 
publié dans le ''BnJtetin des raciher- 
,ohea bistorigueiB" (avril 1903), par 
îd^ H, Têôu, avec cammentaixes 
par celui-ci. Le jouimal dit ceci : 

" Le si^e de Québec dispersa les 
prêtres du Séminaire eit du Chapi- 
tre, l'ûioemidie détïfuiiait les stalle; 
des ehajioiines, et au midieu diea mal- 
heuiB si lamentables de l'Eglise et 
de la palxie, eea ecclésiastiques, ver- 
tueux d'aiMeurs, ne i>ensèreiit plus 
à leurs qmeireiles do normands, qui 
ï^estèrent à jamaie ensereilies soua 
les cendres. M. Réoher demeura pai- 
sible posaessifruT de la cure jusqu'ê 
9a mort, cn 1768. et à oetle époque 
le Sémin»ire la remit pour toujours 
à l'évêque, 
■ " Jo n'ai pu trouwr îo cahier de 



prôna» de M. Hêoïar ; mais je vois 
dr,ns son journal lue dma l'été 
de 1757, iil eut fort à faire pour pré- 
parer les enfants, de sept ans et au- 
dessus à oieoevoir le sacrement de 
Confirmât ion. Trois fois la semaine 
fît pendant trois semaiTies. il y eut 
des catéchismes à l'a paroisse, â la 
Tlai»s-Vi]-]e et & St-Kooh. Ce fut 
le 4 juillet que îla cér;'£iionie fut cé- 
lébrée dans la cathédrale où l'évêiiue 
confirma 'e nombre extrrordiniire 
de douze cents personnes, lea en- 
iants à la mamelle y étant admis. 

" Ls 31 iaoiit de la même année, 
on trouve le digne curé à la retrai- 
te ecclésiastique «it y donnant à ses 
confrèites un sermon suit le Paradis. 
Je ne troun'C ensuite nucun d^taî! 
sur sa vie jueçm'au mois de juillet 
1759. Lpb Ang-la's ont eommsaicé à 
bombarder 'ia ville le 12. Le 13, l'é- 
glise die la Basse-Vi.île est briilée 
avec c^t einq-uante maisons. Dans 
la nufit du 22 au 23. c'est le touT 
de la catliédrale et du presbytÈre. 

" M. Erécher avait d'^jà nuitté son 
domicile pour aller se refugder au 
Séminaire, maïa Je 16. n'y pouvant 
reern-oir les pauvres et Isa autres 
Tiwsonnes qui avaient affaire à lui 
à cause d«^ bouletg qui. tombaient 
<iaTMiov^ les enivirons. îl était allé 
se r^^ier chez Pierre Flamand 
(IJ. hors des murailles du faubourg 
tofr-/«m. Il y d^eurait jcniir et 
mi't et y établit la chapelle parois- 
siale. 

" T* 21 juillet, les hombes arri- 
vant .lusque-U. il «,t oblit-é de chan- 
fi-er enroi" de place et u'^ va de^ 
meuTer chez un nommé Primaiflt. 

(1) Pierre-Thos Flamand dit Dé- 
Kuise marié en 1738 à Maj^ruerite 
J^anglois. Us n'eurent noint d'en- 
fant. 



:,yGoogle 



M, Pierre-George Boy, 

£diiteuripii'opriêtaire du 'Bulletin 
des Bacher.flKfi ilis toriques", tia- 
ranii historieu et biographe dia- 
tiitg^. 11 a publié diepuis plu- 
«fêuTs amiiées déjà, danâ aon 
"Bulk'tln", des esquisses sut la 
foi»dati«n des iwroisses de la pro- 
vince de Québec, lï. Roy Est né 
à Léivis, oïl il (ïemeiire ; il a. ôpou- 
sé 1111e Marsan. Me de feu îe Ih- 
Marsan, di; St-Joseph de Lévis. 

tanneur, près de l'Hôpita]-Géné:-a1.. 
où n'uyaot <j;'.'une chambre à sa dis- 
^sit,:oini. îî n~. pouvait prarder !e 
Saint-Sarrenifiit. or^nnie il le fai- 
sait au foubourtî St-Je«n. 

" Le 12 du mois d'août, cinr. à sii 
bombes viennent tomber, penidanti 
la Diuit, derrière 'a ir-aison «Je Pri- 
mault et 1p eu'é ec lève Htmjê et 
s'en va passer la nuit à l'Hôpital- 
Oénéral. 

" A"r^s la pnritulation do lïi 
ville. M. lïécher retourra avac son 
TJcaire lop?T au Sémira're. dans là 



t'u.sine, sfeulij piké lo^'iable, com- 
mn la dit un mé^Ioire uj JUgr fle 
Pontbriand. '' C est la que ie t de 
novembre, à 11 heures au soir, il 
fut volé et blessé par uu soldat an- 
glais. Le lendemain, il alla se réfu- 
g'ier aux Ursuines où il demeura 
avec M. Kesche. " Cts det\s mes- 
ïieurs y rtaniplissent tour à tout 
toutes les fou*?tions du ser%ice di- 
.111. i.dii la semaine que les fêtes 
et les dimanches, (Les Ursulines de 
Québec). Tous le temps que les 
blessés aimlais y séjournèrent, les 
offices de l'église anglicane étaient 
aussi célébrés dans la chapelle du 
■ monastère," 

Comme on le voit par cette cita- 
tion, la chapelle du faubourg Sf- 
Jeai) a été la dernière chapelle éri- 
gée sous le régime français, et 
même du 18b siècle, pour la ville de 
Québec 

J'aurais désiré localiser la mai- 
son de M, Pierre Flamand, où se 
tro:uvait la chapelle, d'après le 
" Plan de Québec" de 1758, par Le- 
maJKtire Lamoriile, arpenteur royal, 
et approuvé par M. Bigot, inten- 
danil; le 24 janvier 1759, Ce pieu 
est conservé au Séminaire dfe Qué- 
bec. Mgr Kamel étant le gardien 
de la voûte des archives du Sémi- 
naire, et vu son absence de la ville, 
je n'ai pas pu voir ce plan. D'après 
umie tradition dans la famiUe Dé- 
■«uise dit Flamand, feeîtte maison 
-devait être sur les terres d'Alwa- 
ham Martin. 

Dans le receuecment de la paioia> 
se de Québec, en 1716, par M. Thi- 
boiut._ alors curé, il n'es'- T)as fait 
menititon dn fauboiu^ St-Jean ; il 
devait n'y avoir que les cultivateurs 
à cette époque-là. fie faufcoiwig a 
dû commencer après 1716. Le« ha- 
bitants de la CanaTdiène. de la Pe^ 
lite Kivlère et de St-Michel sont 
m-fut: onnés deve ce recensement 
comme ét.ant de la paroisse. 



DigitizcdbyGOOgle 



s du faubourg: Saiut-J^an, eu 1759, et le porteur d'eau en hiver. 



Voici une liste des premiera ha- I 
bitants du faubouTg St-Jean dans j 
les mémoires de madame I>an'iel ! 
ITacpherson. née Charlotte Get- ! 
tiiiKs. en 1769-70 : ' 

Jean lian^loîs. ; 

Ticrrî Flimand. | 

Louis Tnlardeau, 

.Tfan laiiKloiï, lîls, 

Beniaïd BracDnîer. 

Béon.'>r? Carrier. 

Fis V^iina. 

Wm. Olîiïk. 

Jouhert. 

Tyçi Derouiin; 

Pierre Ratté. 

jUexis Ellictt Julifti 

Jean Girard. 

Damas, 

Jos. Dubois. 



J, B. Xor3V. 
T.o 



Fifrrfi Hasfou. 
Laurcr.t Martin, oiibergii 
:rcix Elsnjhs. 
Piciro Chokt. 
Frs Rousse] 
Vve I<n'.if: Bertliîaume. 
Jrsoj-h llercier. 
Ohs Bf-rTiar^,. 






DigitizcdbyGOOgle 



iitifin t -jrUMl'.X. 

J'^s. BeneL 

Jean la Maillet, aubengistei à U 
Croix BlanAe. 

Pierre Guén^, aubergiste "au 
l>indon". 

Joa. Boîvia, 

Pierre Meiinie.-. 

Jos. Riopel. 

Antoine Gaiivin. 

Mîolie'l Fiset. 

Cba Arnaix. 

Pefiw Lee, 10e ragimenl. ■ 

jFra-Paul Laiivièr*, dit Lavictx)!- 
re. 

Augustin Thibault, 

Piorro îlon treuil. 

Qervnis Emond, aubergiste à la 
Oroix RouRe. 

GuilJa Chocïii, La Cooiture. 

Louifl iMarcoux. 

Cbs Falardeau. 
' Michel ïlama-d. 

Jean Crow.nu. 

Vve Piedmont. 

Miche! Chatti^kreau, 

Johm T.;e8. J. P. 

Pierre Duipîaiair. 

Jno Stade 

Jlichel Bo-Jvi(T. 

J.-B. Mondoi. 

Jjouis Paquet 

Jean Beaeau. 

Vvp Coiiitoi&- 

TJoiiis Gitoux- 

Anioine LsTigloîs. 

Tjouis DaJaiT*. 

Prq Couture. 

J.-Dorval. 

Pierre Vézi'ac 

Alexis DïTomn. 
. Frs Dorion. _ '. 

A-ntn'mp. O-iSSclin, 
Frs Vocelle. 
Pierre Brokt. 
Iginaoe Coutentinean. 
Vve Jacques Vézina, 
I, Charles Vcziiia. 



David Ailgeo, H". P. 

Cha Gallon. 

Guillaume Uïiidiiial. 

Chg Cardinal. ' 

Je an -Ma rie Flomand. 

ÏLACES DE BANCS DANS LES 
EGLISES DE QUEBEC 

Avant de «onunenter ka eauuis- 
sea suie les ésli=e» «i chapelles l'u 
:9e aièc-le, à yuéoec, je donnerai eu 
aeux tabltiiux, un état du nombre 
il© places de liaui-a <juo c-oiitient 
chaquo terlise. 

LiuDi donuant k total des places 
danâ ciaque tfe'liae, et 3a populatioit 
de c-ha<iue paroisse ; l'autre, don- 
nant le ûOiubre de places de banca 
uans lc3 û«fs ou lo i>as de chaqm 

Eglise Saiut-Eoch : Places da 
bancs, 248S. Populatioui 12,000. 

Eplise Saint-Jeau-Bapliate : Pla- 
ces de bancs, 1923. Population, 11, 
000. 

Eglise Jacques- Cartier ; Pla<MB 
de bancs, 167S. Pojiuîation, 6000, 

Eglise Saint-Sauveur : Plac-es d« 
bancs, 1546. Population, 15,000. 

Basilique de Québec ; Places de 
banos, 1434. Popnjlaiion, 5.300. 

Eglise Saint-Patriice : Places de 
ban<-s>, 1363. Population, 5,100. 

Eglise Saint-Malo : Placen de 
bancal. 1150, Populatior.. 4,000. 

Eg-lise d-e N.-D, de la Garde : 
Pla/Ms de batiips, 42?. Population, 
7Sn. 

Notre-Darre do Lourdes ; Places 



BANCS DANS TSS NEFS OU 
BAS DE CHAQUE EGLISE 



Nefat 



Eglise St- Jean-Baptiste 
1137. 

Snintî-Malo. église : Nefa. 1000. 
Eglise St-Patric»?' r Nefs. 989. 



DigitizcdbyGOOgle 



Eglise St-Eoch ; Nefa, 812. 
Eni'liae Jacques-Cartier : Xefa, 
ÎIO. 

' lîasiiiqtie de Québec : Nefs. 808- 
E«]isc SfSaiiîeur : Nefs, S3C 
Notre-Dame de la Gapde : Nefs, 
800- 

Kotire-PacT« de l^onrles : Nefa. 

L'église St-JcaiiBaptiate peut 
au besoin. mPi tre .^00 place» de plu9, 
et l'figlise Saînt-Malo. quand elle 
aura 9?^ ^alt-iies, renfermera 2000 
places de bancs. 



CHAPITRE XIX. 
I;ES AUMONIERS DES HOri- 
TATJX MILITAIRES 
• 

Après la conquête diu Canada, les 
troupes et les' hôpitaux militaires 
ont tonjoura eu pour aumôniers les 
RH. PP. Eéoollets. Le Père Félix 
de Berry. mort en 1800. a 'été U: 
dçmier à Québec et le Père Louis 
Deniers, mort en 181S, le dernier à 
Montréal. 

Les soldats oatlioliq:ue3 avaieui 
'leurs offices dans l'église des Hécoî- 
lets i'jfi'ïu'en 1T96, époque de l'in- 
œndîe de cette Eglise, Ensuite, ih 



i Crespel, réîollet. 



R P. Fi^lix dfe Berréy. 



allèrent à la chapell» du Séminaire 
ou à réalise St-Patrict. 

Les Forts Chambly, Beauharnois 
ou Ilorta Frédéric, Saint-Jean, 
Cbâteauiguay et Duquesne, étaient 
avant la conquête, desservis parles 
Récolleta, qui continuèrent de des- 
servir ces Forts, comme aumôniers 
ou comme curés jusqu'à l'extinction 
de leur ordre. 

Voici la liste dies aumôniers de 
chac[ue Fort : 

FORT CHAMiBLT 

170T — R. P. Bonaventure Eyslon. 

1708— R P. Jean-Capistran Che- 
Tieau. 

1711— R. P. Pierre TluWaron. 

1711— R. P. Antoine I>elino. 

1717— R. P. Luc Hendric. 

1720— R P. Cassien Durand. 

1721— R. P. LsHyadnthe Du- 
mesny. 

1721 — ^R. P. Juconde Drue, nom- 
mé premier curé. 

1722— R. P. Pierre Payne. 

1723— R. P. Lucien Véry. 

1724 à 1746. îfichel Levasseur. 



DisitizcdbyGOOglc 




ir. l'abbé p. McMalion. 



FORT BEAUHARNOIS OU FEE- 
DEEIC 

31'32— R. P. Pierre VerquailHe. 
1732 — E. P. Pierre-fEte Eeaehe. 
1736— E. P. Daniel Nf.nnaa:'ii. 
1736 — E. P. Emmanuel Orespel. 
' 1744-47— E. H Alisis l>iiK.i-nn, 
1747-1754— E. p. Hjpolite Collet. 
1754-«0— E. P, Didaoe aîohe. 

les actes de ce Père dans les regis- 
tres du Fort, aMit trèa bien faits, 
La bibliothêflue de la L^islature 
posaoïle un exemplaire des registres 
de ces forts. 

lE FOET OHATEAUGUAY 

1751-1762— E. P. Ekéar Maugé. 

LE FOET DTJQUESNE 

1753— E. P. Gabriel Haneuzer. 
1755— E. P. DenyB Baron. 

LE FOET SAINT-JEAN 

1757-1760— R. P. Félix deBerry. 
1759-l7aO^-Œl. H. Bonaventure 
Carpentier. 




Faguy, curé de Quéibes, 
était aumônier du 9e Bataillon, 
lors de la rébellioa du Nord-Oueat, 



DigitizcdbyGOOgle 



Ij:S AUMONIEES DE QUEBEC 

1767 — E. P. Emmanuel CtespeL 
1788-1800— E. P. Félix de Berry, 
1812-1817— iC Pierre Robitaille. 
1818— M. Poulin é'e Oourval. 
1818— ir. Michel ÎJoël. 
1819— M. Frs. Eobitaille. 
1837— M. Patrice McMahon. 
1846—11. C. F. Cazeau. 



1850— M. Patrice HarkiD. ' 

1851— M. Edouard Horan. 
1852— M. Patrice Harkin. 
1855— M. J.-B. Ferland. 
1865— M. Edmond Bonneay. 
1875-1881— M. Hefliri Têtu. 

Au.îoiird'hui, ce sont les PèreB 
Ji^suite^ qui sont chargés de cet 



M .l'atbé O'Leary était aumômer 1 1900. Il accompagnait le contiir 
des militaires cana^diena catholiques (cent canadien. 
lors dte la guerre Sud-Africaine, en I 



.dbyGoosIe 



,dbi Google 



Voki ce qu'est la chaigt 
taÔQÏer, d'après le Dictii 
la conversation : 

"Aumôniers, Eoclésiastijgues at- 
tachés â la chapelle des princes ou 
A la T>ersonne des grands et des I 
vrêlats II y en a aussi danw les hô 1 
DÏtauz et les prisouH, dans ] s r^-| 
ments depuis 1364, et depuis 1852: 
à bord d^ vaisseaux de l'Etat, le' 
(îrand aumônier de France était uni 
«ffieier eoclési asti que d" '■ - i 
des rois, un prélat ordinairanent ' 
de baute naissance cbargé d^ la I 
distribution des amuônes de la fa- ' 
mille royale. Oette dignité abolie I 
«n 1S30, rétablie en 18S8, remonte j 
au règne de Cbarlema^fne. où celui 
qui en était revêtu portait le titre: 
"d'apocrisiaire" ; plus taidj, on le' 
qualifia d'aroibiiihapelain. Ce fut | 
François 1er qui l'appela gjrand au- 1 
mônier de France, La présence des I 
aumôniers renionte â l'an 742, où 1 
lepreminr Conipile de Iîatiabr>nne dé" I 
cid^ qu'à l'avenir tout général en; 
■chfâ serait aocompagné de deux , 
évêques avec un nombre propor- 
tionné de prêtres et de chapelains, ' 
et que tout ciief de corpi serait sui'- 1 
TÎ en campagne de son confesseur. | 
Plus tard ces aumôniers die camp.; 
Idle troupea, de r^ments furent 
nommés par le grand aixniônîer, qui j 
prit lui-même la titre d'évêqoe des. 
armées. Ha étaient approuvés '^at | 
l'érèque diocésain, qui pouvait révo- < 
quer leurs pouvoirs spirituels. Lee ' 
uulmôniera die riment afvaibnt^ 
flous la Bestauration le rang- de ca- 1 
pitaiue. 

Au Cteiada. M. Frs. Hobitaille. 
qui fiaure dans ma liste des aumô- 
niers de Québec, était qualifié de 
Major, en 1823. 



Mailamg Arthur Edouard Pennée 

Madame Pennée, oiigamste des 
militaires, sous l'aumônerie de M. 
Bonneau. Femme de lettres, elle 
était la mère de M. Frank Pennée^ 
Gentilhomme Huissier de la Verge 
Noire, et chef do la police de Qué- 
bec, n est mort en mai 1903, en al- 
lant à la H^ouvelle-lOrléana. Voi«â 
la notice nécrologique de Miad^ne 
Pennée dans la Revue du Tiers- 
UTtlre. 1S96 : 

"Le Tiers-0«l!re a récemment 
perdu un de ses membres les plus 
distingués dans la personne de Mla- 
dame Pennée, décÀKe 'à Québec le 
24 février 1896. 

"Née à l'Ile <:e Wight (Angleter- 
re^ et descendante d'une famille 
nussi ancienne que Tioble, Madame 
Pennée, docile aux desseins de la 
Provvrfencc, a joué un rôle remar- 
quable. 

"Elle était âgée de quelques an- 
nées à peine loraqu'^e quitta !• 



DigitizcdbyGOOgle 



îrlsT Edoiiai'l Horaa. 
Aumôni<!r militaiie. 



L'abbé Patrick Harkin 
Aumôiiior uiilitaire. 



Mkt C. s. Oazeau 

Aumônier mîlitiairc. 



IT. l'a'ûbé Forlaiid. 
Aiimûiiier militaire. 



.dbyGoosle 



/ 

Mkt h. TETU, aumônier militaire, 18Î5,1S,S1, 



DiBilizMbi'GOOglc 



iS. l'abbé Edmond Bonneau. 
Aumôiiier milibaire. 



manoir de ses ancêtres pour Tenir 
à Londres. lit, s'écoula une partie . 
de sa jeunesse, au milieu de tout le j 
confort que peuTent donner la for- 
tune et la position sociale. Elle' 
épousa Arthur- [Edouard Pennée, et. 
passa les premières années de son 
mariage auccessivement en Europe 
et aux Indes, puis vint s'établir à| 
l'Ile du Prince-Edouard. C'est pen-i 
dant son séjour à ce dernier endroit i 
que se produisit l'événement déci- 1 
BÏf de sa vie. sa conversion ft l'E- 
glise catholique. Convaincue par 
l'étude de la fausseté du i>i-o tes- 
ta ntisme. sa religion d'enfance, 
«lie eut le courage de ses convic- 



tions, et ne se laissa pas efErayer 
par les nombreux obstacles qu'il lui 
fallut surmonter. Sa famille s'op- 
posa fortement à son entrée dans 
l'Eglise catholique. Elle fut rejetée 
" i son sein, décrites. Mais riem 
ne put arrêter sa généreuse déter- 
mination._ Elle aibiura l'erreur pro- 
testante et se Et baptiser ainsi que 
ses quatre enfants encore en bas 
âge. 

" Dans l'abandon où elle se trouva 
réduite pour avoir suivi les dictées 
de sa conscience. Madame Pennée 
n'eut fpourprotecteur que son frère 
le Dr William-Gooriîe Waid, qui, 
engagé dans le fameiix " Oxford 
Mtovement " venait aussi de se con- 
vertir au catholir-iarne "n m&ne 
temps que ses collègues Newman et 
Paber, 

"Après avoir quitté 111e du 
Frinoe-!Edouar4i elle ûj^ sa ilâsi- 
dence à Québec et j demeura jus- 
qu'à sa mort. Douée d'une haute in- 
telligence, aussi vertueuse que cha- 
ritable, artiste, linguiste distin- 
guée, elle possédait l'estime univer- 
selle. Si jamais femme chrétienne 
à mérité le beau titre de femme for- 
te, donné par la Sainte -Ecriture à 
celle qui unit la sagesse à la>vertu, 
c'était bien Madame Pennée. Les 
pauvres ont perdu en elle une bien- 
faitrice dévouée, les cominii'>niités 
reli^euses une protectrice et une 
amie sincère. 

" Sa mort a été l'écho de sa vie. 
Parfaitement résignée à la volonté 
de Dieu, elle a fait généreusement 
le suprême sacrifice, et son dernier 
Boupir. tranouille comme sa belle 
âme, en a été le dernier accent d'a- 
mour et de confiance en la miaêrî- 
eorde divine. 

" Que son âme repose en paix ! " 



.dbyGoosIe 



—252- 
CHAPITRE XX 



DES IIAIZERETS 



iïAIZElffiTS 

La Oliaipelle de la mai3on d*^ 
campaene au Séminaire kib Qué- 
bec, fut érigée à la Caiiardière en 
ÎT78, sous Mgr Eriand, évêque de 
Québec, par M. l'abbé Henri Frs 
Gravé de la Rive, Suipérienr du dit 
• Séminaire. Cette maison de la_ Oa- 
îiardiêre est plua connue aujour- 
d'hui aouB le nom de Maizerets qui 
lui fut donné eu l'honneur du 
deuxième supérieur de cette insti- 
tution, dtmt il fut l'nn des prc- 
mîers bienfaiteurs. Ce nom de la 
Caaandtcre fut supprimé en 1849,! 
.par les Séminaristes, pairce que 
l'on venait d'y bâtir un hôpital 
pour les fous qui portait alors le 
nom d'II&pital des fous de la Ca- 
narà'ière. J! D'en fallait pas plus 
aux yeux des jeunes habitués de 
'■ette maison de plaisir pour le? : 
forcpr à chaURer ec vieux nom de 
la Ofl"ardipre en celui de Maize- 
rpf?. Voici "" "U" nous lisons dano 
1'" Abpîllc ". du 2R février 1850, au 
sujet de cotte maison : 



" Sur la fin de 1775, une armée 
américaine, commandée par Mont- 
Romery, vient tenter de prendre 
Québec_ par sunprise. Los élèves du 
du Petit-Séminaire s'enrôlent com- 
me les autres citoyens et combat- 
terj, dans les pa'ngB de l'armée an- 
glaise avec autant -db courage que 
si la Providence les eiit appelés 
aous le drapeau blanc., comme- 
leurs prédécesseurs de 1690 et de 



de îa Canardiêre 
fut brûlée par les Américains et r»- 
biktie en 17TS avec un étsge de plus, 
Dour servir de Heu de promenade 
les jours de congé. Jusqu'en 1759. 
oi!i avait toujours été à la maison 
de l'anse St-iMichel, au Carouge, 
m-ais eUe avait été !nceri3îée en 
lT5ft et vendue çeu de temip» après. 
" La nouvelle maison de cairapa- 
tme a été allongée de 56 nieds du 
côté de l'ouest (■1S48') et l'on y n 
fait fISiS) un ina^iii«iue jeu de 
nelotte et un êtaDg' dont la gran- 
'•cur. !a rrjrularité^ et la oropret,? 
'.-ontraslent sinT^'H^rement ave7 



DigitizcdbyGOOgle 



l Mgr Briand, 7me êvêque He Quéi>e< 



r ancien fossé d''ine redoute fran- 
çaise, où nous avons pourtant naTi- 
gné avec plaisir. 

L'aiHiée du rétaWissemenut de la 
Camandière est encore reniai"qu«î>le 
par la construction du Ohftteau- 
Bellevue. à St-Joaohim. En 1T78, 
le Séminaire, puissamment aidé par 
Mgr-Briand, Qui^peut en être re- | na^^iè^g puissent 



Nous lisons dam "L'AbeiBe" Sa 

28 février et du 7 mars 1S50, les 
déliibérationa du comité des sémi- 
naristes pour clianger le nom Se 
Catiandière en celui de Maizerets, 
â leur maison de campagne : 

" Jeudi dernier (21), a eu lieu 
une d'euxième a»semil>lée générale 
de& pensionnaires du Petit Sémi- 
i>iiie. L'assemblée se tient dans la 
grande salle de récréation ; elle 
commence à 7 îieures et quart P^,' 
un concert de 3 ou i airs joués avec 
un aplomb admira'ble. M. E. Eé* 
KÎini, doyen, tst président, IL J. 
Bayand est aippelé à ag'r comme se- 
crétaire. M. Alph. Marmet lit le 
ra-'-~irt du comité dont il était 
■présideni ; puis les motions sui- 
vantes sont préseqtées : 

" 1. Proposé par II. Ohs Buckley. 
seconds par M. C. Laiontaine : Que 
la àîscussion du rapport du comité 
soit mise à jeudi prochain, afin que 
ceux qui onî'déjà proposé des noms . 
n substitutii>n de celui de la Ca- 



giardé comme le plus ^and bienfai 
teur, aprèô Mtrr d'e I^val, fit cons- 
truire à graiwds frais le Château- 
, Bellevue, destiné à servir de lieu 
de vacaaces aux élèves. Il est situé 
sur le Côteau-Fortin, autrement 
apnelé lé Petit-Ca.p. espèce d'îl« qui 
R'élève du milieu de la plaine, et 
couronnée de beaux an-bres qui en 
font un Bâjour délicieux. 

Pràs d^ château s'élci-e une jnlie 
chapelle, sous l'invocation de St- 
lA)uia de Gon7)a.me. Mer Bria.pd 
voulut la faire bâtir à «es frais- 
Pour engaffcr les élèves du Sémi- 
naire à imiter cet adinirable mo; 
dète da la jeunesse chrétienne, '' 
leur accorda le privilège de célébrer 
la fête Su eaint patron, le 11 seip- 
tembre. On préparait lonjrtempa 
d'avance un beau feu do joie qw" 
l'on allumait avec une gramde so- 
leimité." 
17 



pirepaiPer i 



leur défense les raisons 
qui les portent à juger cea noms 
les plus convenables. 

" 2. Proposé par M. Jaîeph r)e- 
lisle et secondé par M. Chartes 
Ailesandre Lindsay : Que deH ro- 
mereiements soient votés an co- 
mité pour le zèle actif qu'il a stp^■ 
porté dans l'accomplissement de 83 
tâotie. 

"Ces motions ^t"'!t pas-'-'S & 
l'unian'milé. l'assomMée est ajour- 
née à ]eudî orochaîn (28) ; et l3 
tout se termine par le "God Sa?? 
the Queen." 

JOSEPH BAYABD, 
Secrétaire. 

Québec. 7 mars 1850. 



>dbyGoo5jle 




Armes de M. Louis Ancro éea 
Maigeffefs 



MAIZETIETS 

Tel est le nom que lu» penaion- 
nairea du Petit iSémimaire de Qué- 
bec viennent de donmer à leur mai- 
son de campagn* et que le coeur 
leur " dicté. Deux noms, inspirés 
tous ipar le même sentiment, se 
sont partagés leurs suffrages : l'un 
est celui du premier évêqne dé Qué- 
bec, foiodateur du Séminaire ; 
l'autre, celui d^un 'homme ignoré 
Jusqu'ici, m^flia dont l'obscurité n'a 
pas diminué le mérite, qui pendant 
58 années n'f cessé de travailler 
pour l'ï^Iise et la jeunesse du__Oa- 
nada. 

Mgr de Laval fut la première 
pierre de l'Eglise du Cpjada on 
plutôt de l'Amérique du N<wid ; ce 
fut lui qui foiMÎa et d'ota le Sémi- 
naire de Québec, et à ces titres i' 
a mérité de nous comme eanaidie^f» 
et comme êcrvlierw «ne rwonnais- 
«""(■p éternelle. N'es flurions saisi 
avec empreS'SpmAnt l'occasioi ds If 
témoîpti'er .si le Séminaire n^ nous 



M. l'abbé Henri-Frs Gravé de la 

Rive, 13e supérieur diuj Sémi- 

nai^ 



eût d'e^juis longtemps prévenu en 
donnant son nom à «ne de ses sei'- 
fi^enrips : en instituarrt une fête le 
50 avril. îour de aa 'naissance : 
Duis le Séminaire Ini-même -n'e^t-il 
nas un monument S sa (rloîr«. et 
son nom pRut-iI s'effacer d'il coeur 
lie ceux nui ^habitent ou qui l'ont 
haMté. D'ailleurs, f" '-■"■ lyms n'a- 
vons h un de ne bienfaiteurs ■'oit- 
il mous faire oublier ce que noua 
d'e^ortfi S ni autre. 

Lors de son vova^e en France, en 
1C68. Mïrr de Laval en am-na un 
jeune nrètre. son tuni de collèare et 
s«Tn "omnaimon à l'HermitacR .îc 
X. <Te Bemières-T^uvî«T]y : c'était 
Louiifi Amro-tIe9-!M'ai7J*Tofc. Pen- 
dant 'b trtvp.rsÂe, le fpiïrhiit nva-nt. 
enleva fiO ners«Tnri(w à bor-î' <^a vb^*- 
I. !^r. lies Maizeret'î. "tiî ne g'fi- 

seg eonfrère*. tombi mi'fl'^'? *>• p" 



DigitizcdbyGOOgle 



INTEIilEUR DE LA CHAPEIXe DES jrAIZKKETS 



.dbyGoosIe 



dut sa suérison qu'à un voeu que 
l'on fit pour lui i St-IgOAce et à 
St-François-Savier. Arriva à Qué- 
bec, il se mit à l'oeuvre avec At- 
deur ; il accompagnait l'^vtniiie 
dass les fréguentea visites de son 
diocèse, et dans les mtertal,^^ i 
instruisait, conjointement avec MiM. 
de Bemières et Dudouyl, la jeu- 
nesse qaïuad'ienno. Il s'employait 
encore à catéchiser et préchei" dans 
les paroisses, à r&pondre à des queiJ- 
tions de Ihcolcgie que ne ctasa" 
de lui adresser ses anciens jlèvcs 
de tous les points du Carada. H 
fut de 167i à 1673 curé Se Québec. 
et lonjïtemps supérieur de l'IIôtel- 
Dieu. " Ses jours, étaient pleins do 
boitmea oeuTres," 

Lors du premier încerd'ie du Sé- 
minaire, peu content de suip'porter 
cette rude épreuve avec sotimi*- 
aion. oomme ses confrÈres, il en re- 
mercia Dieu avec effusion de coeur; 
lors du second, sn 1W5. ce fut lui 
qui, avec Mgr dte Laval, continua 
le Petit Séminaire, que les autres 
diiecteure voulaicait inltf»rrompre 
pendant quelque temps. Eri 170T. 
on craignit de le perdre, mais sa 
santé s'étant un peu rétablie, il put 
en 1712 célébiw le 50e anniversaire 
de son ordination. Il mourut le 32 
avril 1721, à l'âge de 85 a^ns et 3 
m.ois. H était prêtre du Sémirjaire 
depuis 58 ana." 

On se rappelle cet extrait d'un 
ancien manuscrit que "L'Abeille" 
a reproduit l'année dernière : 

" IT. des Maiasrets est décMé 
après quinze jours d'une maladie 
de paraijBie. Tout le Canada lui a 
dès obligations pour rimsKniction 
d« Ja ieTinesse, Dieu a donné la bé- 
nédiction à ses tnaviaux par un 
(H'and nombre de prêtres, et autres 
qui ont pris dana le monde et s'y 
sont comportés en boms chrétiens, 
tous sortant du Petit Séminaire 
qu'il a institué et soutenu malRré 



les contradictions jusqu'au jour de 
samedi, etc., etc."... 

Noua noua sommes cru, dans 
cette circonstance, qui ne se ren- 
cacitiiera peut-être plus, chaînés 
de la dette de aoa devanciers et de 
ceux qui nous suivront ici, et nous 
navons pas cru que notre recon- 
naissance envers celui qu' « tant 
fait pour nous, fut une ingratitude 
envers Mgr de. Laval. La fondation 
du Séminaire n'était pas le but de 
cet illustre prélat en partant de 
France, ce ne lut qu'un moyen 
de parvenir auï fine que sa charge 
]'^^-r^elait à remplir ; soini intention 
première n'était même que d'établir 
une institution pour former des 
ecclésiastique^ 

M. des Mafierets, au contraire, 
quiita son pays uniquement pour 
l'oeuvre du Petit Séminaire, H 
épousa dès lors sa fortune, sa pro9- 
p?rité fit son bonheur et ses mal- 
heuns les siens. H se dépouilla en," 
tièiremeint eri faveur de cette insti- 
tution de son patrimoine, qui était 
assez considérable, et l'on compren- 
dra ]© mérite de ce sacrifice ciuand 
on saura qu'un prêtre de la mai- 
son, d'ans cette co^'^'iti n ■ i^Vivait 
rien à lui, pas même le produit de 
ses messes, et qu'au second incen- 
die on fut réduit à un tel état èe 
déntiement ou'on ne pouvait môme 
avoir à crédit daK« les magasins de 
la villP. 

Sa vieillesse et son Sgè mûr fu- 
rent entïèrftmemt oonsac.^s au Sé- 
minaire dont il fut 31 ans "iir-é- 
rieur. 

Enfin, popsonne n'a jamais donna 
ou ou donner plue qwe lui. cir oT» 
ne peut donner rien de plus que «o 
donner soi-même. 

Une dernière considération d'un 
noîds bien faible auprès dp celles 
que rwiiia venons âc. citer, c'est que 
nous devons à "ii. dfs Maiezret' la 
propriété même qu'il s-'agit de nom- 



>dby Google 



IL Olivier Fortier, fermier «^ con- 
trie-maître durant un erami nom^ 
bie d'aniiiées de la maison d«s 
Maizerets. II était fermi«' lors 
dm ehaiigemerrt de nom., aujovr- 
ri'hui c'est un M. Lortie qui rem- 
plit cette dharge. 



Enfim nous avons ciu, eu 
iasant de préférence le nom 
d'un prêtire du déminiaire, donmer 
un témoignage, bien lé^er. il ■ost 
vrai, lie notre reconnaîasanoe en- 
vers lea supérieurs actuels qui font 
tant pour nous. 

Tels somt les motifs qui ont en- 
«BirÉ l'assemblée de jeudi à dwnn'er 
la préférence au nnin de M. dos 
Maizerets. 

Tout s'est passé st&c une bienr 
séance nous dirions une frravité. 
digne du sentiment qui a insoiré 
notrç choÎK. 

M. Et- E&in. appelé à nr^siler. 
expose en peu de mots les fl^ies 



qu'auront à suivre ceux qui .proBO- 
seraient des motion» ou amende- 
ments, les orateurs et lee rotants. 
M. L'Heureux est suivi à la tribuna 
par M, J. Quinam, défenfieur da 
Montigny, "îui présente dans un 
discours rempli de belles pensées 
les obligations que noius avons îl 
Mgt ide Laval, 

Nous croyons faire_ plaisir à nos 
lecteurs en retproduisant le pas- 
aajre suivamt : 

" Je ne suis pas Canadien», je n'ai 
pas Itonneur de mfenrôler parmi 
les enfante de Ohamplain ;' cepen- 
dant je sens au fond' de morj âme 
la nécessité d'exprimer en cette 
occasion ma reoonna'ssmce envers 
le fondateur de cette maison. Oui 
je suis reeonriaiissant. Je sens 
toute la «ran'clieur des obligations 
<iue je lui ai, aussi j'honore sa mé- 
moire. Je le obéris comme t:n de 
ceux crui. après Itieu, m'ont pro- 
curé l'inestimable bienfait d'une 
éducation chrétîenne.Et pour dire le 
vrai, Miil., il m'y a que cens qui 
sont obligés de laisser leur pays 
aatal pour aller ciiereher à l'é- 
tranger l'instructicn qu'il coivient 
à l'état qu'ils veulent embrasser, 
qui puissent nrnrécfer le bonheur 
d'un pays qui pcssède un honune 
assez généreux pour faite tous les 
sacrifices nécessaires pour établir 
une institution telle que le Sémi- 
naire de Québec. 

M. Bucklej fait valoir avec ta- 
lent les droits de M. dies Maizerets 
à notre reconnaissance. 

M. O. Thibaudeau appuie digne- 
ment le défenseur die Montigny. 

MM. Hubert Lanie et Eégia Lia- 
pointe défendent en vaillants che- 
valiers, les titres du nom du che- 
valier atTberviOe, à notre préféren- 
ce. Tout le pays, la religion et le 
Séminaire particulièrement, lui ont 
doa obligations ; car. si, avec ses 
'■ompaemons, il n'avait repoussé 
l'expédition de Phipps, on peut 



DigitizcdbyGOOgle 



ima^riner ce que l'intolérance et le | 
fanatisme auraient fait contre la j 
religion et les communautés reli- 
frieusea. 

M. Bayard ridiculise avec esprit 
«t l'enthousiasme dbs hommes et 
de la jeunesse en particulier, pour | 
la gloire des armes ; il s'est élevé , 
à de hautes considérations. 

MM. C. Lafcntaine et Ov. Gre- 
nier, défenseurs die Beauséjour, ^ 
ont considéré ce nom sous le point 
de vue le plus élevé possible ; ils ' 
r ont vu l'expression de notre 
Kratîtuidle pour ce que l'on a fait 
cette année pour nous à notre mai- 
son de campagne. 

M. Chandonnet (petite sallel. 
parle contre Beauséjour. 

M. Joseph Delisle, défenseur de 
Stadaconé, a tiré, autant qu'il se 
pouvait, parti de son sujet. 

M. A. Thibaudeau (petite sallel, 
parle contre M. EIz. Taschereau 
.(petite salle"), qui avait parlé en 
faveur de Stadaconé. 

M. Bérubé défend Sadanoma et 
M. A. Fournier (petite salle^ le 
combat. 



Les orateurs de la petite récréa- 
tion ont parlé avec beaucoup de 
naturel. 

M. E. Michaud répond ans tùA- 
veraaires de Montigny et M, A. 
Marmet à ceux des Maizerets. 

A la suite «îe ces discours, plu- 
sieurs motions ont été présentées 
et adoptées, des réméré iements 
votés à M. le président, puis l'as- 
.semblée s'est dissoute à 10 heures. 

Le talent et l'animation avec 
leairuels tous les noms ont été atta- 
qués ou défendus, sont certaine- 
ment une preuve victorieuse contre 
ceux qui nous reprochent notre 
inertie. 

Nous sOTQmes aussi heureux d'a- 
voir rempli un devoir et d'avoir 
prouvé que nous avions la mémoire 
du coeur." 

La ferme ànx Séminaire, où est 
située la maison des Maizerets, est 
sur le bord de la rivière St-Chailes 
et fait partie de la seigneurie de 
Notrff-Dame des Anges. Elle ren- 
ferme 129 arpenta et Q6 perches de 
ferre en superficie. 



,dbi Google 



— 259 - 
CHAPITRE XXI 



Oatbédrale Anglaise, Bur la rue Des Jardin 
Eév. Lennox Willia 



Bâtie en 1804. Recteur, 



EGLISES ET CHAPELLES 
PROTESTANTES 

n «ra peut-être intéressant pour 
plusieuirs dte coimmbre le tsommen- 
oemCTit Ife ces diÉféreatea ^lisea et 



cfaat*Ue9 à Québec. M. Ora£oirâ 
Lindsay, traducteur à l'AsaemWée 
Ittgislatjve, a eu l'ainiable biemireil- 
lance de traduire lea notes de HaiP- 
king de &gn "directory o-f Quieibieia 
(1844-45)°', sur iplusieurs dte ce» 



DigitizcdbyGOOgle 



Eglioe St-Mfittieu. jue St- Jean. RectoiK, Rér. F. G. SoMt 



églises qtui ferouit partie de oetbe 
eai^uisse. 

Ik preuuère ohapelle SainV Pier- 
re, à <St-Roch, était située sax la 
rue des Foast's, près da la rue 
Grant. Elie faisait partie do l'AjiIe 
des orplielins de l'Egalise d'Angle- 



terre, qui était là depuis 1S21, En, 
18M, les ayndics achetèrent une 
maison de M. George Fozer, sur la 
rue de l'église, où ils demeurèrent 
jusqu'en 1842. Les orpheJins aliè- 
rent demeurer sur la rue l'Ani" 
teuil, et les syndics fireatl conatrui- 



DigitizcdbyGOOgle 



Aaile Finlay, Chemin Ste- Foye, au Montpjaisant. 



T« l'égiise St-Piepre actueile sur U 
rue S*-VaUieT, qui fut inaugurée 
en 1844, elle brûla en 1846 le 28 
mai, et fut rebâtie et inaugurée le 
20 septembre 1846. La chapo.'^ Sl- 
Hathieu brûla le 28 juin ,é45, et 
fut rd>âtîe en 1848. La vlia.p.'lle 
Bt-lua >de IMISpital de itairioe fut 
iiUMifrurée le 20 février 1845. La 
cdiapeille St-Michel, ri»-àrvÎ3 le ci- 
metière Mount-Hermon, à Sillery, 
a été bâtie en 1854. 

On voit par le tarif des charre- 
tiers, en 1826, qu'ils .pouiraiont 
charger 5 deniers à partir diu Pa- 
lais des Intïrtîanta à la obapelle 
de Ta ru'e T>es Fessés, et cinq awtres 
ilehiers de la ch:(pel!e dt* la ru? D.s 



NOTES DE HAWKINS, TEA- 

DUITBS PAR M. C. LIND- 

SAY 

Cathédrale anglicane 

I* couvent, l'ég-lise et le jardîu 
dea Pèr*M Eê<wl]«t9 ee tTPouvaient 

en face IJu Chàtecua StiLouis, sur 
un terrain s'étendlaiit en arrière 
jusqu'au cowvent dieg Uraulineâ, et 
(omoris çntre les rues StLouis, 
Pefjardins et Ste-Anne, Après l'in- 
'jc-ndie de Icglisc et du ««ivent en 



,dbi Google 



Eklise de la Trinité. 13 i 



. Recteur, 



. E.J. Ethrington 



1796, l'es bâtisses furent donoUies 
juâiïu'aiiz fondationi:. ' 
l'extinction de l'0!i<ije, le terrain 
fut destiné à dev*Tjir le ?ite d'ruTie 
nouvelle catJiédTale anglicane. Le 



palais de justice est aussi ârigé sur 
mie paTlie de oe terrain. L'étendirt 
de la Place d'Armes n'a pas tou- 

jeuTs été aussi <ott8iUérable qo-'ac 
tuetUement. H j a quïilhiues années 



DigitizcdbyGOOgle 



LaJie 



Protestant Home, 275 Grande-Allée- 



l'on pouvait voir les traoss des fon- j 
dations d*- l'église dès KâsoUttg sur 
le roc, à ijditlqiiea verges en d'-ga j 
de la limite actuelle du eô*é ouest. , 
Au mois de juiHet 1834, en creu- 
sant pour placer an des p^teaus 
autour de la Place O^Armes, Ton \ 
déterra dïa oss^m^iiils humains tout 
près de la surface du. sol. Cet en- 
droit se trouvant eii dehors du sit« 
du couvent, l'on peut auppoaer que 
ces oesements étaient la dépouille 
mortelle lie gueUque eauTai^e cn'err^ 
avant l'airrivs'ie des Frangais. 

" La cathédrale anglicane fut 
bâtie à l'aide d'une grali fi. cation du 
gouTemement, accordée à ' la de- 
mande du crémier évèque, et elle 
fut consacrée le 23 août ISM. C'est | 
un édifice '^'awliitec^ure rfisu'iôre i 
et d'apparence eonvenablo, se trou- 
vant dans un endos spacieux, en- 



to'uré de grillage av^c oo-ite en fer, 
pia::t6 de beaux arbres. Sa Ion- 
{-.ueiir îstévieure est de 135 pieds, 
sa largeur de 73, et le sommifib du 
cloLiher est à 162 ipieds iîle terre j 
la hauteur de la voûte à rintérieur, 
est de 41 oi*da dm pLamdhcii. 

" Les vases d'argent pour lia oom- 
naunion sont suî>erbe, ^t pluaieurs 
l>ersoiine.î è. Londnes sont allées les 
voir piendant I':ur confection, eliez 
RundeE et Bridge, les tentunes tie 
la chaire iaitâ de velours cramoisi 
et de dï-aip d'or ont été donna par 
Geopfœ itl. 

" Un carillon de 8 d-otahes, lia 
cloche ténor, iiesant environ 16 
qfudntaiii. a été acheté il y a qudi- 
queg années, par souscription des 
membre» de la coniirégation. L'él^lî- 
ac ipossiSls aussi un excellent OJpgruje 
et un choeur de oath^drales, maia 



DigitizcdbyGOOgle 



Hôpital Jtffery Hale's, avenue St-Cyrille. bâtie en 1900. 



n'a ni dojen ni chapître. EUe sert 
aussi «fégfl'ise ipeiTOÎssiale en atten- 
dant qu'une telJe église soit bâtie 
avec réserve dics dlroita f'ipiscotpaux. 
Prèa de l'auteil se trcuvent de 
beaux fonts baptismaïux eu marbre 
blane, Deus jmJbéjt ont été «inatriiits 
dans la oathtl'lrale, de cha<iue côté 
de l'orgioie. l'un pomr le» petits ffar- 
çona eii l'aiiitre pour les petites fil' 
les dlea êoolea nationale» ; les or- 
phelinla intaifniea dtans k» asiles, 
Têtus die leurs oostumea diatinctifs, 
«ont iplaicês en avant." 

n y a quatre «har-fUes de l'églîse 
d'Anglletepre dans la paroîase do 
Quifibw. La principale eat cell^ 'ie 
la Holy Trinity. -rue St-8tanis''aa. 
Haute-Ville, obai>elte parivée, oons- 
tnuite par feu le joigie en <iieifl Se- 
well, à la stuggealion de feu l'évêque 
de Québec, ,pwux répondre h l'aujr- 
mentation de la conjn^atiosi de la 
catàédraîe. C'est un joli édifice aves 
devant en pierre d; taill'î, de 64 



pidJIs de longaieur et de 48 de lar- 
geur, avec un orgue, et il peut cod.- 
tenir 700 peraonnea. Le desservant 
actuel est le Eév. Edrouiid Willong- 
by SeweU. (1844). 

" Les trois autres chaDelles, qui 
sont peliWa et aans prétentiona en 
fait d'art-liiteicture. sont eelles de 
St-Mathieu ou Free Ohapel, fau- 
botuirçr St'Jean, où les services et 
le» sièges sont gratuits ; St Paul's 
ou Mariners' Chapel, au pifd du 
Cap Diamant, près de l'endroit tiv 
CKÎé l'Anse des Mères, qui est oons- 
truîite en bois au-^ieasius d'une école 
en pierre Televant de la même ins- 
titution, consacrée en 1932 et des- 
asrvip sans traitement additionnel 
par le ministre oui officiant aux 
esetncicea du «oir à la cathédrale ; 
'■t St Pctpr Cbs^nel. rue St-ValieT, 
fanb^mrs: Rt-Koch." ' 

" Dans l'enclos de la rathédralo 
on trmvp la maioi^n rficcmment 
bâtie pouT aTvîr de presbytère, et 



,dbi Google 



Asile Ptotcsiant pour les femmes 

dans laquelle résftie astuellement le \ 
lord ôvêque de itontrcal. Une pefi- i 
W chap-ille est aiiursé^ à la mai- i 



" L'égalise St Amïrew se trouTe 
dans la rue Ste-Aime. En l'aiinco 
1S21, <!«tt« église se 'trouvant trop. 
fEtito pour la ■conjfTÔg'nticai. les 
syntlîcs rdrf-H'crent une re'!ii''tp .'i 
Son ExwUewe le comte c\o lialh-u- 
sie. alors gouverneur ffénéral, lui 
demandant l'octroi ll'wjsn lopin d« 
terra adlditionnaT pouri leur per- 
mettre d'agrandir l'^'l^lise. Cela leur 
fut aoaordé avec en ou^re une aide 
de £311 courant, provejianjt deg 
sommeg ret.irées lilcs bieixa <les Jé- 
suites, et le goniiveimevr lui-mêtne 
souscrivit £50 dans lo m^'me but.'' 



-t les orphelins, 223 Grande Allée 

* L'agfandissiment fut terminé 
en mai 1824 et à part If s sommes 
siialitea, il coiita à la congn'gation 
r,rès de £2.300 caurant, prélevés par 
souscriptions volontaires. 

" L'églis<;. rlelle qu'"el!e se trouve 
aetuoUiment, a 95 pitda de lon- 
g'uenr et iS (ic laigieur à l'intéirieui;, 
et peut (.1-01 tenir 1,300 jorBonne» 
assises. 

" Les syndics sont constitués en 
oorporation pair njoie loi du parle- 
ment de la provinieie, sanctionnée 
par Sa Majesté en conseil, le 31 
janvier 1831, et la sanction royal 
fut sifmifite par prodamation He 
Son ExceUenc© le gouvtnieiir gé- 
néral, le 20 avril 1831." 



DigitizcdbyGOOgle 




t John's Ohurch, rue Ferland. Celte église nWiste plus. 



L'église Stijean 

* Cette égJisf est situ.'e dans la 
lime St-Fransois (aiugourd'hui rue 
Ferlaiiid'), et n'offre aucun attrait. 
'Elle a été construite en 1816 «t 
juwiu'en 1830 a ftervi au culte des 
congréga ti on adi st es. 

" De-puis krs et a et -.eV émeut, elle 
sert au culte de l'ég-Iise d''E osse ei 
est appdée St John's Ghurch. Le 
ministre et îes syndics de réglise 
St-Jean furent constituas en cor- 
poration par une loi diu r-arl'Tment 
en l'ann-éie 1831." 

Wesleyan Chapel 

" Lea Mélihodistes ont une cha- 
pcJle située en la 'Piie Ste-Anne, 
HautoJVille, Cette char-elle a ét5 



construite en 1816 et est aana or- 
nementa, soit à l'âstérieur soit à 
l'intéricru'r. Sa granlJleur suffit à 
lieine mus besoins de ila congrégti- 
lion, U a été question, de la démo- 
lir et d'en construire une autre 
plus vaste bai même enidlroit. Cette 
dénomination religieuse a aussi 
une plua petite char^alle dans le 
faubouiilg St-Louiai, appelée " Cen- 
teiiary Ôhapel." 

Mariner's Chapd 

Lea méthodistfs ont fait oona- 
Iruire tu 1S52 une chapelle au pitct 
du, Cap Diamanl'l, i^^ur la conijno- 
dité dw grand nombre d» marins 
oui iréqu'^ntaieiit alors le port de 
Qu'hcc. Cet édiftoe *3t à ipxésent 
converti en loRoments privés. 



DigitizcdbyGOOgle 



EGIJSE ST-PAUL. au pied dli Cap Diamant, bâtie en 1832.- 

Eév. E. A, Dunn, tecteur. Ha ne sont que neuf actuellement qui 

fréquentent cette chapelle. 



La jukig ancieniip éghae anglaise 
doi Canaida est celled £« Eécollets 
aux Trwis-Eivièires ; bâtie im 1693 
par le Fi-ère Did'ace P«llftîer, com- 
me noua l'aToag déjà diti Cette éRli- 
se sert au cuit» pcrbestant depuis 
1768 a aujourd'hui. Eév, H. 0. 
Stuart, M A., i^ui on ^'st le recteur 
cetuel 

Nciua lisons le !ain Sbuiart, "Ohurch 
of En«lland in Canaô'a," p. 20 une 
liât*" des Protf-etants tenant m^i^nn 
à Québ&e faite par le dénierai Ja' 



mes Muxray. en date du 26 octobre 
1764. que voici : 

,' ConsdUerg : — Thomiw Dimn, 
Firancia Ifoimier, Benjaiain Price. 

Jucea die paix :— Thomas Ains- 
lie, John Grant, Samu'eit Gridl«y, 
Joatiph Walker, Hugh Finlay, Peter 
Travwse, Ricbariï Murray, Jolin 
Martel]. Frans. Jcvwk, Jolin Ool- 
ling. John Eow, Thomas Sbory, 
John Griay." 

" Tenant Ma-son : — Jsmes Pottg. 
John Eliott, Peteir Fenaiil, Jamea 



DigitizcdbyGOOgle 



Eglise St-Pierre, rue St-Valier. bâtie en 1848. 
Uèv. A. J. Balfour, recteur. 



.dbyGoosIe 



ChflT>&llfi Mp.t,hn.];Bf.<=. riif. Rt.H*o«;^1, 



Eg-lise méthod-îste actuefe. Eecteur, Kév. W. H. Sparling 

DigitizcdbyGOOgle 



,dbi Google 



Egjiae St- A ndJ^, rue Oook. B. M., Lard Lwe, recteur. 



Jeffireya. John M-ïCord:, Will. Gor 
TCt, Gustian Frank», J-oseplTiMat- 
iâer, John Gtuistinearui, Jno, Lym- 
bïimer, John Lee. Alex. Sim.ison, 
George Fulton, Simon Frasw, John 
BarnailJ, Alex. Dimias. TVilliam 
MacEenzie. R^jbsrt McPhîe, Eobert 
Hunter, lanac War^Pn, Henry 
Meunier. Haivid Algîeï, Edward 
Watts, John Bea«k. Chauke Grant, 
John ï^atteraon, Thomas Winter, 
Samuel Maroh. Alex. McKeaiie, 
.'l'iolin Tîondfield. John Wasmoon, 
John PhiT'Iirw- AoIcTon Bon(ïfî-l<i. 
Jerwnîflh Condy RusseJ. Ben.i Ja- 
ooiunt. Stephen Moor, John, Dnn- 
T-er, Jaméa Brook?». Jame^ AitTÏna. 
Thr>ina3 Rpuity. Sam.i^I SilJa. WiO. 
Graut, Calvinr Gage, George Alsop, 



Jamee ShepheAî, James Johnatwi, 
John Pu, 83, Sc(phen Badel.y, Peter 
tfcçioT, John Makolm, Oeorge Jen- 
kiai. Miles Prentioe, Obristapher 
Spring, Gsorgy? MihieT, Jaeeh I>es- 
■san, George Mksid'am, Jamea St- 
CJaÎT, John Taylor, WiJ], Abbot^, 
S-amuel I>un<;an, John Bil'ar, Zach. 
ÏJcAuIay, Gilhert MoBandelIi, Pet- 
ter Jenkim, John Caiapbell, Jo-hn 
«■a k, John Fisher. La- e-:iliii Shïfh, 
Miohael Smith- John Dile^n, Johu 
Watt^ John Eneelka John Ord, 
Jacob Eow. John Hay, Edward 
Kajrrison. Murdoch Stewart. Jamea 
Hanna. l>avia Baynf, Will Brym^Bi, 
Geo. HippA Janws Ru+herifordi Bo- 
berfc Jackson, RoBert Wileocks. Sa- 
muel Askwith, Jno. WiUiams, Ohar- 



DigitizcdbyGOOgle 



EGLISE PBESBYTEKIEMNE TRANCAISE. 229 i 

liév. P. Boudreaii ministre. 



les Winmct, James Isbester, James 
Jayring. Kalph Grqy, W^ill. Itou- 
glas. Will.-Wtbb, WilL MeNabb, 
Jecdb Trader, Joscpii Thompson, 
Richsipd Dee, Jiyhn Holman, James 
Brittan.Pbilip Mayne.Will. Wripht, 
Jam-es M<jDonald. Henry Gol<fey3, 
James ValVoc«, DonaM MoDonald, 
Jobn Frasor, John Clark, Will. Os- 
bum, Alex. MoAirthuir. 3o'<m 111. 
John Callahan. Ben-tamin Walmer. 
John May, Finans. Siekel. Gilmore. 
■Will. Browii, John Saules, Jaoob 



Stegman. J(diii Sitley, Peter Milœ, 
Jchn Milk'r,Wi!ldam Grabam, Gum, 
Thomas Aj-lwin.— 144 «n tout." 

" I do certify that evfry Protes- 
tant House-Keeper in the District 
oi Québec is inolulded in thig liât, 
and that, to the bcst of my know- 
'«d^sne.there ar^ tiot ten Protestants 
■frrelioldiirs in tih« Province, r-onae- 
oufntly not ten Brotestanta <iu»1îj 
fied b.y thîi Laws of England to be 
Jinrors." 

JAMES MUEEAT. 



DigitizcdbyGOOgle 



■liée de l'Année du Salut. Côte du Palais, 
Geo, Edwards, capitaine. 



,dbi Google 



■" '*• iiifiul'iniii,":. (, 



^P^P^ÏW^^;^^ 



EGLISE ST-MICHEL, de Berger vUle. Silîery, 1 
A. Von Iffland, recteur. 



1854. Kév. A, 



.dbyGoosIe 




EGLISE BAPTISTE. bâti« en 1853, ru« MoMaliion. Bév. D. Grant. 

Pasicur. 



.dbyGoosIe 



CHAPELLE BAPTISTE. 21 .rue Ste-Margueiite. 



CHAPELLE PLYilOUTH BETH RES", 12 et 14 St-Joacihim, fondée 
dit 1873 à Québec. Cette secte eut son origine à Plymonth. ea 
1830. Vilk maritime d'Angle terra C'est de Plymouth que 
Je Bellérophon emporta Na-Doléon â Sainte-Hélène. 



DigitizcdbyGOOgle 



VIEILLE EGLISE WBSLETAN, 15 et 17 rue St-Jwchim, actuel- 
lement Jeffrey Hdle Sunoay Sebool. 



.dbyGoosIe 



SYNAGOGUE DBS JUIFS. 164 rue Grant. St-Roch. M. Flineherg. 
président. Il y a 43 familles juiv.as à Québec. 



.dbyGoosIe 



Casernes de l'Artillerie, qui ont servi de première prison sous le ïéjïime 
anglais, araat 18U. 



.dbyGoosIe 



CHAPITRE XXII 



OOLUËGE MOEKITT, ancienna prison de Québec. 1S14 à 1867. 



LA CHAPELLE DE TA PRISON 

DE QUEBEC 

La 3e prison de Québec d'après 
M. Jostph Bouchette, dans sa des- 
cription topoeraphique de Québec, 
p. 463, dit ceci à ce sujet : 

" Les Caaera'b ie l'Artillerie 
forment iiiie rai^ee de bâtiments 
de pierre à deux étage, de 527 
pieds de longueur sur quarante de 
largeur, qui s'étendept dans la di- 
rection de l'ouest depuis la porte 
du Palais ; elles ont été construi- 
tes avant l'année 1750, pour le 1°; 
gem«nt des troupes qui servaient a 
renforcer la garnison ; on les nom- 
mait alors les " nouvelles " ; elles 
sond bâties igrossièrEJnent, mais 
très solidement, et bien d'istribuées ; 
l'extrémité orientale a servi pen- 
dant plusieurs années de prison 
publique, mais d^wjis la eouBtrua- 
tion de la nouvelle prison, elle a 
cessé de servir ik cet usage." 



Voici ce que nous dit un corres- 
pondant particulier dte la "Presse", 
du 18 novembre 1897, sur la prison 
du district de Qu^ec : 

" En publiant aujourd'hui, une 
histoire très résumée de la prison 
de Qu^ec. votre correspondant se 
llatte d'apprendre au public une 
foule dfe détails intéressants et quit 
cependant, semblent très générale- 
ment ignorés. Jusqu'à présent, il 
n'est pas à la connaissance de vo- 
tre correspondant ^e quelqu'un se 
soit jamais occupé d'une manière 
particulière de la prison de la vieille 
capitale. En dehors des pension- 
naires et des intéressés de cet 'ïô- 
tel. personne n'a d'îdiêe de ce qu'il 
renferme de souvenirs intéressants. 
Bref, la prison de Québec a son 
histoire. I-a voici : 

T! "st opiportun de remonter & 
plus d'nn siècle en arrière pour dé- 
montrer ce a n'était autrefois la 
prison. Vers l'an 1716, le gouver- 



DigitizcdbyGOOgle 



I Oapt, J. E. Beraier, 5e gouverneur 
I 1895 à 1898. 



neur français d'alora fit construire 
une prison près de la porte de la 
Côte du Palais, aujounVhui rue St- 
Nieolas. La façade des résidences 
iiM'ivées, coin des rues St-!Qbarles 
et St-Sioolas, est cella de la vieille 
prison française. On peut facile- 
ment se rendre compte que l'esté- 
rieur de cette bâtisse n'a paa plus 
l'apparence d'une prison que la ré- 
sidence ïîte votre correspondant res- 
semble H une fcliae." 

Une autre date, cufillie dans 
l'Histoire des Abénaquis, donne 
iine idée âh ce qu'était l'ancien ré- 
gime. T-e 22 juillet 1755, un nommé 
John -Johnîion fut tran'iDOrté de la 
Tsrison deîTontréal à celle de Qué- 
bec, nar l'ordVe du gouverneur de 
Vaudrenil. Le prisonnier était ac- 
cusé de trahison. Après un voyage 
de' deux jours d'heureuse naviga- 



tion, Johnson et sa femme arrivè- 
rent à Québec et furent condamnés 
à la prison des criminels. Ils recu- 
lèrent d'horreur lorsqu'ils aperçu- 
rent le dégoûta t logement où on 
!e9 mtrodujisa t ïl s'en esibajait 

uie odieur nfe te et suffocante, le 
pilancber du plafond et les mura 
éta ent due afireuse malpropreté. 
Dans un o n de 1 appartement gi- 
sa t sur un m se able grabat, un 
n alhe re x preiq e mourant de la 
petite vérole dans un autre coin 
éta t m tas de pa lie sur lequel on 
vova t quel I es co vertures extrê- 
meme t sales au centre gisait sur 
le plancler quelques plats déiçofi- 

ants çà t là tro s ou quatre bloea 

5e bo ^ pour serv r dis sièges et 
' étant les se Is meuWes qu'on aper- 
ceva t dans 1 appartement. 

Da s le mo s de j n 1755, huit 
prisonniers furent vendus à diffé- 
rents marchands de Montréal Nos 
ancêtres n'avaient pas eOmme 
nous, des réseau-^ de chemin de fer, 
croisant le pavs en tons lens Or, 
si <]ue!qu'un ftait emprisonné, on 



DigitizcdbyGOOgle 



Capt. K. Bernatchez, gouverneur actuel. 



le vendait à l'enchère publique ; 
c'est-à-dîre que le priBonnier pas- 
aai6 ans maina d'un particulier 
quelcoiuTue, qui en répondait pour 
]a durse de la sentence et le fai- 
sait travailler à son profit person- 
ne]. Il est vrai qu'à cette époque, 
il fallait avoir fait si peu de chose 
T»our ne pas être pemdu, que les 
■prisonniers d'alors n'étaient pas de 
grands criminels. Par exemple, un 
débiteur récalcitrant, l'auteur d'une 
légère désobéissance aux ordonnan- 
ces, étaient punis sévèrement. L'au- 
teur d'un vol. viol ou autre crime 
sérieux était déporté eu exécuté. 

En feuilletant les vieux r^istres 
de la prî«on, votre correspondant 



trouve certains exemples de l'an- 
cien réigime. 

En voici quelques-uns : 

En 1814. le 30 décemb^e^ John 
Lavender, irlandais, trouvé coupa- 
ble d'assaut sur un die ses compa- 
triotes, fut condamné à être atta- 
ché au pilori. 

En 181C, le 20 juin, John Plea- 
Kuei fut condamné à' avoir les 
mains brûlées sur la place publi- 
que, pour vol de volailles. 

En 1817, le 7 octobre, François 
Pouliot, coupable d© larcin, fut 
condamné à recevoir sur le dos, nu, 
en pleine place puWique, 30 coups 
âSe fouet. 

En 1818, le 15 mai. même senten- 



DisitizcdbyGOOglc 



Prison die Québec actuelle, depuis 1867, 



ce contre Joseph Porgues,, pour 
être entré, la nuit dans l'otable de 
J. E. Cloutier. 

Le 5 août de . la 'même anniâ% 
Jean Caron Verrette et Frangois 
Garneau furent attachés au pilori, 
sur le marché de la haute-ville, 
pour avoir tenu une maison pu- 
bUque. 

En 1819, le 26 mai, Michel Ouel- 
ifet était condamnÉ à Ja; même 
peine pour avoir volé 9 casquettes, 
riepréaentant une valeur totale de 2 
shelinga. 

Le 33 octobre 18Î8. Charles Ala- 
rie et Thomas Thomas furent con- 
damnés à la corde et furent esécu- 
téa pour avoir volé sur un vaisseau, 
ancré d'ans le port, des marchandi- 
ses représentant une valeur de 40 
shelinars et 10 sonas. 

n n'est pas nécessaire de fouiller 
l^emdoin'iïanB ces vieiux registres, 
avant de rencontrer des centaines 
d'esemiDles de la sévérité dont on 
mmissait les actes criminels d-ans 
les nremïprs temps dci la colonie. 

La vieille prison, sous le régime 
an*rlais fmailnteuant le Wflrrin'a 
CollepreV fut bâtie en 1814. Le pre- 
mier urouveimeur de cette prison 
fut te serfrent-Wajor William 
Heitldle»'»on, iqui fut rwmïlacé par 
John Jefferv (2e), négociant, le 4 



.Le 33 fut James MacLarea 
(date donnés inconnue^, lequel se 
noya lorsqu'il était dte passage à 
bond du steamer '" Montiréal ", 
quand celui-ci brûla, en mai 1858. 

Le 4e, son fils, Wm Mark Mac- 
Laren, lui succéda & cette occa- 
sion et mourut à la prison ac- 
tuelle, le 10 février 1895,, après 37 
ans de service, lequel fut remplacé 
■par le capt. J. E. Bemier, (le 5e), 
(fouivemeuir, oapitailne au long 

Le 6e et gsiuvemeur actuel est 
M. Nazaire Bematchez, d^'puis le 
14 mars 1898, ancien député à l'As- 
semblée législative de Québec pour 
le comté dé Montmagny. 

Les prisons de la Grande-Breta~ 
(me et de ses colonies sont sous la 
eurt-eiillance des shérifs- Shiérif.' 
mot antrlais. offic^ier de la cour 
oharaé de pIluBieura fonctions de 
iustire. Au Canada, le shérif est 
un fonctionnaire chargé die repré- 
senter la couronne, d'administrefr 
ses biens, de présider les élections 
parlementaires, de dresser les lis- 
tes des juTys, de maintenir la paix 
publiqiua •êe temir la ma;n à l'exé- 
cution des jugements et de veiller 
à la garde des priions. 

Sons le téaime français, cet offi- 
cier était connu sous le nom de 
huissier ou prevopt. 



DigitizcdbyGOOgle 



Philippe Aubert de Gaapé, 2e shé* 
rif de Québec, 1816 à 1823 



SHEŒtIFS DE QUEBEC 



James Shephdnl, de 1T77 à 1816. 

Philippe Aubert de Gaspé, ISIC 
à 1822. 

WiUiam-Smith Sewell, 1822 à 
1866. 

Thomas Ainslie Young, conjoint, 
1824 à 1827. 

Hon. Charles Alleyn, 186C à 1890. 

Hou. Et. -Théodore Paquet, con- 
joint, 1883 à 1890. 

Hon. Chs-A.-E. Gagnoii, 1890 à 
1901. 

Hon. Charles I>angener, 1901. 



CHAPEIiE DE LA PKTSOK DE QUEBEC. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. WHilAit SEWEIi, 

3e shérif de Québec, ie 1822 â 1866.— Décédé le 1er juin 1866.— Noua 

devons ce portrait à l'ïiimable oblîffeance <îe Mlle Sewell, 

petite cousine du ahérif et fille -du I>r OoHini A. Sewell. dfe 

Québec. 

19 

DisitizcdbyGOOtjIe 



L'hoii. Charles Alleyn, 5s shérif < 
Québec, 1866 à 1890. 



Hon. Et. -Théodore Paquet, 

6e shérif <fe Québec, 1883-180' 

l( conjoint). M. Paquet est 

maître de poate actiiel à 

Québec. 



Lton. C. A. E. GajrnoiT, Te shérif L'hoo. Cliarlea Laiwelier, 8e ahérlf 
. Québec, 1890 à 1901. âe Québec, 1901 (actuel). 



DigitizcdbyGOOgle 



PARLOIR DE LA PRISOK AOTtlELLE. 



La prifion actuelle fut livrée au 
ahÉrif le 10 gaiiTÎer 1867. 

Les personnes pendues dans la 
vieille prison (Morrin'e Oollege), 
de 1S14 à 1867. furent : 

ler, Patrick Murphy, le 20 mai 
Î814 ; 2e, James WalsL, 18 mai 
1815 ; 3e, CSharles Alarie. 33 octo- 
bre 1818 ; 4e, Thomao Thomas. 23 
octobre 1818 : 5e, William Pounder 
10 octobre 1823 ; 6e^ Biuptiste M-o- 



nanaue, 24 avril 1827, à la Pointe 
Lévis ; 7e, William Koaa. 21 avril 
1827 : 8e, Benjamin Johnson, 21 
avril 1827 ; 9e, Robert Messager, 
21 avril 1827 ; 10e, Pierre I>uchar- 
me, 24 octobre 1828 ; lie. Edward 
Develjn. 8 avril 1836 ; 12e John 
Meehan, 22 mara 1864. 

Celles pendues à la nrison ac- 
tuelle, de 1867 jusqu'à ce jour. 



DigitizcdbyGOOgle 



i Athanasc Lepage, 
; de la prison àe 
Québec, 1867 à 1378. 



ler, Miehael Farrell, le 10 gan- 
tier 1879, d'iaprès les rè((lemejita ide 
la prisoa. ; 2e. If. K. K Dubois, 20 
juin lô90 ; 3e, Joseph David Dubé, 
if 6 juiilit litUI). 
La priaon actuelle meisure 300 
oieds de profundeur, t>ht 260 pied's 
de larKeur, La bâtisse a six étages, 
y oomnri.s le cùnible. C'est une des 
«wiat rue lions eu pierre des plusmo- 
derneis, située au bord dea plainaa 
d'Abraham, d'où la vue s'cten^î sjr 
un mraRTiifi-qrun panorama. 

L'intérieur ôe la prison aui^porte 
Bveo avantage, une coniparaison 
avec les antres prisons "du Domi- 
nion et même d'es Etats-Unia. Il y 
a disHhuit Rardcfl, trois tourne- 
olefs. deux «eisonta^ un sé5lîer, et 
deux matronnog, l'épouse du capi- 
taine Bemier et Mme M. Phi- 
lips, n y « de la place pour loeer 
250 prisonniers ; cepemiîant, on 
n'en comTite maintenant qu'une 
moyenne ôe 33. En 1864, la moyen- 
ne des priaouniera fut dfe 150. le 
mois de novemhre s-'ul fignrant pour 
205. De 186.^ à 189.5. la moyenne 
fut â-e 114. M.îint«nant on voit que 
<K ehiffre a diminué insau'à 35. Au- 
trefois, on comptait une moyentne 
dn un cniart de prîaonnièrea sur le 
chiffre total, tandis ijue maintenant 



M. l'abbé Charica Bourque, 

3 aumônier de la prison, 1878 & 

1881. 



u une femme prl^oiinière con- 
tre 34 iiommi^i. 

Les otticiers de la prison, sont, 
pour ainBi dire, forcés ae faire leur 
devoir depuis l'anivée du caipitaine 
B*mier, au milieu d'eux, car ijelui- 
ci a remie en opération un service 
d'enregistrement automat^iue pour 
1^ Kûxdiena ';ii 'devoir". Ces der* 
niera sont tenus d'enregistrer à 
toutes les lâmi-heurea, leur passa- 
ge dlams les divers déipartements. 
Ce système, ejnsidéré par les an- 
ciens adminîscratenra de la priaon 
comme une très ^rramde et sévère 
mesure de nr-jd'ence est reconnu le 
plus effectif. Tl est vrai que les of- 
ficiera sont ainsi obligés d'observer 
discipline rplus" stricte, maîa 
I autre côté, les résultats " de 
l'orpaniaation solide et «JiBc'plinai- 
que le capitaine Bemier a créé 
ea entrant, sont des p?ua satisfai- 
sants. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. J. B. W. BLAIS, 3e aumônier de la prison 
23 juillet 1901. curé de St-Laurent 



1881 ii 1883. Mort 1 
e l'Ile. 



Depuis 1&92, aucune évasion n'a 
été enreRÎstrée si ce n'est le eaa 
d'un prisonnier qui, travaillant en 
âAoTa, tenta de s'évader en 1895, 
mais fut pincé de auite. Pour elia- 
Que frroune de quatre .prisonniers 
travaillant au dcîiorg des murs de 
Is prison, il y a un (CB-rde armé 
d'une carabine, tandïa qu'à l'inté- 
rieur, un seul o-arie a ffi' fonr 10 
hommes. En' 1S91, a'ors me la <^U- 
cipline dfS gardes laissait à dési- 
rer, quatre t>ri=onn)ers s'emnirÈ- 
rent du trarde Povre'l. le ficelèrent 
et s'enfuirent. 



Depuis 1890 jusqu'à la rentrée 
du capitaine Bemier à la prison, il 
y eut trois êvasiona. Ce eoot les 
nommés Alfred Béfrin, de lévia, 
décédé maintenant ; Aldérie Mit- 
ohell, de Montréal, et Jamea W, 
Moore. de Toronto, onii n'ont pas 
été revus derp'.iis qu'ils ont pris la 
clef des ciiamps. 

Tous les ans. les touristes ne 
manquent ipas d'aller visiter la pri- 
son de Québec. Le 23 octobre der- 
nier, M. E. lîuRïrIes-Brise, prési- 
dent du comité des prisons d'Angle- 
terre, de passade ici, visita la prî- 



DigitizcdbyGOOgle 



INFIEMEEIE DE lA PEISOK 



son de Québec et félicita ohaleu- 
reusement le geôlier sur la maniÈre 
dont il fait lei choses. 

Petuit"èbrie le publie aera-tt-il inté- 
ressé de parcourir rapidement, ravec 
le reporter du "Soleill", l'intérieur 
de la prison. D'abord en esibraot, 
va. large et profomid coni-ior barrS 
par une porte grillée qu.''oii p» p-ut 
franchir sans permission. Avant 
d'arriver à cette barrière, en trou- 
ve, à maita. drMte, le bureau public 
dii geôli-air, à gauche, son bureau 
privé et une salle de réception. En 
ded'ans de la barrière se trouve le 
piairioir des visiteuM ; tout au 
fond, ifcius grandies meurtrières vis- 
à-vis l'une de l'autre, avec trois 
pieds de distance emtrie chai; une. 
T'a. un banc pour le oonfo^rt dra vi- 
siteurs qni ne peuvent voir les pri- 



Bonnierâ qu'à oeitte distamce dd 
trois pieda à traveara lie gmilla^. Du- 
rant les entrerues entre visiteurs 
et prisonniers, un officier se place 
entne les deux misuirtxières, <&&oi de 
voir et d'enten3ire tout ce qui ae 
passe. A main diroirte, dans oe par- 
loir, est l'ataeoal des officiers con- 
tenant 21 carabinies à répétition, 
autant de rcvolveirs, sabres, poi- 
gnairds. etc. A gauche êa cculoir, 
tst le département de« prisonniers 
attendant leur proeêâ ; oeux-là sont 
mieux partagea qiue les .autres, tout 
en n'ayant pas îie luxe et le confort 
qu'on trouve dans les grands hôtels. 
&ur le même palier, se trouve Je 
grand dortoir ocnnmun, fojitenant 
48 cellules ; en outre, il y a tm 
quartier de ipéserve et des cachots. 
La ou;bin-p est très vaste et on 



DisitizcdbyGOOglc 



GRAND DORTOIR DF LA PRISON ACTUELLE. 



peut facdlemeiit aooouunoder 150 
ccAiiviTes à la fois. La ouisine na 
laisse rien à <lésiTier, si ce nVst que 
les aervices ne sont pas en. a^iente- 
rie, mais «n. h'.a f&rblaiiic. Paa de 
luxe âaae cea (juiarti ers-là, mais un 
confort saniffiaipev Tous les lappaffM- 
memte .90>nt bien édaîi^ et très pro- 
pKs et le» queiquite treiit« prison- 
nieiTS gui sont actiiellemeiït enfer- 
més auffisent k l'entretifrn du serri- 
oei domestique. En été, ils cultivent 
des légumes sur la ferme 3e la pri- 
son en qiiantitf' siiffigant-e poni.r 
nourrit toute l'annyi'e durant la 
maisonnée. A part quel£[ue« Tarea 
e^roeptions, les prisonniers ne se 
(plaigTient- pas du traitement ; ils 
travaillpnt et ne s'en portent que 
miieux. D est bîen rare qu'âme per- 
sonne qui passe quelqweB mcûs en 
prison n'en sorte pas plus grassa et 



oiicnut portante. Oertains indiivîdiia 
sont attachiéft au traitement de la 
pTÎsoïi. Preuve ; Thomas Filagib- 
bou, un vieil Irlaudiaia, détiient le 
record sur le registre de la prôson ; 
il s'ifat fait enfenn.«r 66 fois ifoux 
vagabondage. 

La cbapElle catholilq,ue de la pri- 
son est bien ce que l'on peut reneon- 
tpçT de plrus uni ; pas d'omementa, 
pas de tableaux, rien q/ai pieiut dds- 
traixe les fidèles qui sont eous la 
direetion spiritu-f'Ue de Mgr Têtu, 
lie cbanoijie Richardsou dessert la 
chapelle protestianibe. 

A propos, lie (frôlieir a indiqué au 
repiTbPT dM "SoleiH" Im traees d'un 
bmiîet de caron probablement éga- 
ré, qui ïancé de la citadelle, en 
1870. fit beauoonp de fracas à la 

Le (jutartier des femmes est en- 



DigitizcdbyGOOgle 



Mkt HENSI TETU, aumônier actuel, depuis 1881 



tièrement Béparé de celui âeg hom- 
mes. Ce dép*rtemiant est amsaâ tr«a 
propre et présiente un aspect moins 
eévèr*', moins iriate que l'autre 
quartier. 

Le geôlier est très parti^alier 
sous 1« rapport de !a propreté de 
ses pensionnais s. Chaque niouvel 
arrivé est forcé de prendr-e- un 
bain. La capitaine Bemîer lui-mê- 



me veille avec un soini jaloux à ce 
qu<ei les règlements de la priaon 
soient exôcoités â- la lettre. H a în- 
trodiuât une discipline miilitaLre 
parmi lea offlcieTS dte la prison et 
«l'est par ce moyen-!à gim'il ? obteanu 
«Paussi bons résultats. A la prison 
de Quében, pas de dangiw d'émeu- 
te ; \'s insoumis sont vite mi.a â 
leur place. Cependant, il est trè« 



DigitizcdbyGOOgle 



CUISINE DE LA PRISON DE QUEBEC. 



taire qu'un prisonaiîer se eoniliiise 
de telle façon pour qu-a sa mise au 
coohgit soit néoeseairp. 

En -visitant les appartements de 
IL Bernier, qui, Boit dit en passant, 
sont très princiers, votre corres- 
pondant a été a(toi:s à voir, palper 
et esaminei soifcneusement, la col- 
lection Ift plus curieuse qu il soit 
posaiWe de trouver dans un musée. 
Ce sont les oeuvres de oes malhe-J- 
reux prisonniers pour recouvrer la 
liberté- Cette collection comprend 
surtout une ouantité infinie de 
fnusses clefs faites parles prison- 
nîeTB eux-mêmes. QuolqiU.es-unsi de 
ces éehi.ntlllons sont, dign^îs de n- 
Kurer ft côté des ouvrages du meil- 
leur serrurier. Et dire que ces mal- 
ieureus travaillent des semaines 
ftt dta mois ?our faire... une clef. 
" Tlie lii^at but not the leaat ", 'e 
eapit.iiue Bcrnirr a au.«i en sa 
"oaaessîon, une canne ereiise on fer- 
blnic qui appnrti^nut à «;i deg "ïi- 
fiders de la pri'ioii pt servait _îl 
transporter du wh'skiy aux pri- 
son niera. 

lA PBJSON ItE (JIT'EFC 

Dins lo r.nipirt du Oommissaîrî 

^.fs Trnvnux publics 1^93, par "M. 

Emfst Giffoou. ceori^taire du fl<'' 

partement, on lit «ci : 



«IfaDrii les archives offieieUcs, 
la i)lus aucienne prison Srigée a 
Qi-^bco comme îôifiee *.Btinc~, 

' : le i^imo français (en dehors 
... .'eweinte de l'Htlnntim ou du 
ehâteaul- était située sur un ter- 
rain appartenant il la faniiUe_ de 
Bécancour, près du fort Samt- 
Louis. Ce bâtiment occupait le 
terrain formant aujourdThui l'en- 
coiRtiure des rues Saint-Louis et 
des Carrières, presque en face de 
l'entrée principale de la cour du 
CKâteau-Erontenac. (11 

" Dans les dernières années du 
r^ime frangais, la prison publique 
était située en arrière diu pelais de 
lintendant, non loin de la rivière 



(Il Voir projet de murs d'encein- 
te du Château Saint-Louis, dressé 
par l''ingénieur Villeneuve, en 1685. 
Voir aussi le plan de Québec, en- 
voyé avec la lettre de MM. die Cal- 
lières et ciiampigny, du 6 octobre 
1700. " Sur ce dernier plan, un bâ- 
timent indiqué) en face du bastion 
sud-ouest du fort Slaint-Louia, 
porte la légendle suivante : " P- — 
Maison au Boy, qui servait autre- 
fois de prison, dont le fond appar- 
tient aux héritiers de M. de Bé- 
cancour. " 



DigitizcdbyGOOgle 



AEMES DE MOSTCALM. 



Saint- Charles, sur remplacement 
appelé depuis " le parc à bois ". 

" 1784, des pièces vacantes du 
couvent des EécoMets servirent de 
prison temporaire. Après l'incen- 
dSe du couvent (6 septembre ITOe^ 
la prison fut ternie dans des cons- 
tructions voisines des casernes de 
l'artillerie, près de la Côte du Pa- 
lais. " (1) 

En 1810, on conjmenca. au cen- 
tre mrâne de la ville, sur l'emplace- 
ment situé entre les rues Sa'nt- 
Stanisks, Sainte-Anne, Dauphine 
et Sainte-Antrèle, l'érection dTune 
prison qui fut inauffurée en lfil4. 
et dont on se servit pour les fins 
de sa construction jusqu'en 1887. 



(1), Ce dut être ôjans cet fdifice 
qufi l'on a emprisonné MM. Béd'ard 
et Taaeherf^u 'si 1810, comme pri- 
sonniers d'Etai. 



" La porte d'entrée principale d» 

l'ancienne prison de la rue Saint- 
Stanislas (aujourd'hui le eollègo 
Morrini, à laquelle se rattachait le 
luaubre souvenir de plusieurs esé- 
cutions capitales, a été enlevée et 
remplacée par une nouvelle. Elle 
était surmontée die l'inscription 
suivante : 

A. D. 
MDCOCX. 

L. A. Eeg. Georgio III. 
Prov.Gub.D.D,J.H. Graig.Bi . Eqte. 
Cancer ista bonos a pravis, 
Vindicare posait. 
(An no Do mini 1810.— Qui nqua- 
eesimo ann^o ïîeimi Géorgie III.— 
Provinciale OubernatoTe Domino 
Domino J. H. Craig, Balnei Equité. 
^Oarcer iste bon<« a pravis pos- 
ait.) 



DigitizcdbyGOOgle 



(Traduction.") 

L'an du Seigneur 1810, dlana la 
cinquantième année du règne de 
Qeor;ïe III, le puissant seigneur 
James-Henry Craig, chevalier du 
Bain, étant le gouverneur de la 
province. 

Voici l'inscription écrite sur par- 
chemin de la prison actuelle : 

D. O. M. 

Anno Domini MDCCCLXI 

Dei vero IV mens Septemfcria 

IRegnante in Imperio Britannico, 

Victoria Eegina, 

Provinciae Canadensis Pror^B 

Illmo. Dno. Edimundo Head, 

Baronetto, 

, Hune Quebecensis Caacerîa, 

Angularem lapidem poauit 

Clarug vir, Josephus Cauclion, 

Publicorum Openim 

Suprenius in Canada 

Praefectus, 

Praesente Magno Ciyjum, 

Ooncursu 



LEVIS. 

Et astantibua hujus Abdificii 

Architecte Dno. Carolo Baillarge, 

Aedîfioatoribus, Dnis Thoma 

Josenbo Murnh.y. Thoma 

Martino Quîgley. 

(Traduction.! 

A Dieu très bon et très grand 

L'an du Seigneur 186L 

Le quatrième jour du mois die sept, 

La E«ine Victoria, 
Eémant sur l'Empire Britannique; 
L'illuatrissime sir Edmund Head; 

baronett 

Etant vice-roi (gonveineurl de la 

Province du Canada j 

L'éminent Joseph Cauohon, 

L'adbninistrateur en chef 

des Travaux publics en Canada, 

a TK>3é cette pierre ani^latre 

de la prison de Québec 

en présence d'un grand concours 

de citoyens 

et en compagnie die )'arcbit*wte de 

de cet édifice, 

le sieur Charles BaiUargâ. 

et des constructeurs, 

les sieurs Thomas-Joseph Murj^iy 

et Thomas-Martin Quigltey. 



DigitizcdbyGOOgle 



TT:. 



MOmiMElSrT DE WOLFE sur les Haines d'Abrahat 



1 1S49. 



" On 'lit dians le rapport 
du commiasaire Idfes Traïaux p«- 
blica de l'ancienne province du Ca- 
niiida, pour l'année expia-ée te 30 
juin 1867 : " I« contrat pour la 
construiction dte la partiie centrale 
de l'aile auii, en arriètre, et de l'aîle 
est (de la prison") fut signé 1« 31 
janvSeir 1861, par MM. T. J. Mur- 
phy ©t T. M. Quigliey, pour la som- 
mip de $64,000.00. 

" Leg travaux oommencèrent la 



même année et cfurent continués 
jusqu'au ler janvier 1864 ; iziter- 
Bonrpus à cette épioque, ils fuDrcnt 
repris au mois d'avril audvant et 
oontinrués jusqu'à l'achèvement Ides 
travaux cii-dessus mentiionnés, du 
ler juin 1887, date où leiw prix de 
revient s'éJevait à $137,932.12, par 
8>iite de travaux a'^ditionnela, etc. 

" La nouvelle prison, bion qu'elle 
"(lit iuaclievée, renferme 188 cellu- 
les ou la moitié du nombre qu'elle 



DigitizcdbyGOOgle 



MONUMENT DE ilONTOALM ET WOLFE. 



,dbi Google 



MONTCAUd:. 

aura loi-sque l'aile oueat sera cona- 
truite. Sur ce nombre il y a 70 pe- 
tites celiulea et 2" cellules doublea 
jeu t<rat 97) Dour les hommes, et 
41 pour les feniiae». 

" Elle se compose actueUement 
d'un principal corps de bâtisse 
^jf mral de" 8S sur U) 'pieds, à trois 
étaRcs sur rei-de-ctaussêe ; d'une 
aile à ansle droit av«c ce dernier, 
'lans laquelle se trouvent les oel'm- 
lea, ayant deux étapes sur rez-de- 
chaussée ej présentant un front de 
108 -pieds, sur 47 d« profondeur ; 
d'une aile à l'est de cette dernière, 
à doux étaites sur rez-d'o-ohaussée, 
de 21 X 36 pieols et renfermant les 
cabinets d'aisinoei ; et d'une aile 
sud où piroloingement à deux éta- 
ees sur re«-Je-chaussêe en arrière 
,1? la partie «centrale, ayant 66 x 
40 pieds, et où se trotiTent les cba- 
)>-'''« fies pr'soin'ers." 

Tjea muw estérieurs sowt en ma- 
çonnerie de pierre de taille, ù na- 
rpmpnts bospel^t et S asi^'aes rôzi'- 
lièrea. les dïvîsTons infé ieurea e'^ 
brique, et le toit couvert en fer- 
blanc." 



' Le shérif prit posro^ïon de 
l'édifice le 1er juin 1867, en Tertu 
proclamation datée du 12 
i 1HB7, puWit-e dans la " Ga- 
zette Officielle du Canada " du 16 
le la même année, 
n'a ffuère été ajouté à la 
bâtisse proippement dite depuis 
1867, et il s'écoulera sans doute 
bien des années encore avant que 
l'exécution compliÈte des plans pri- 
mitifs de l'édifice devienno néoe»^ 

" M. Charles Baillargé, l'archi- 
tecte de la prison de Québec, a 
suivi, dans l'esécution de son tra- 
vail, les indications des médecins 
yisiteurs d-s prisons et asiles du 
Canada, et tout spécialement cel- 
les de Monsieur le docteur J. C. 
Taché. La distributicai des cou- 
loirs, cellules et autres pièces de 
l'intérieur die l'édifijce, a, dana le 
temps, été fort remarquée." 

" En 1869, 1870 et 1871, il été 
dépensé $38,937.91. -pour la cons- 
truction du mur d'enoeinte de la 
cour, des iprisomiiers et pour 1© 
prolonRement de l'aile sud de l'é- 
difice, — où l'on a logé l'Hôpital, — 
ce qui porte à $176,869.33 le coût 
total de la prison et de ses dépen- 
dances. " 

" L'emplacement de la pri!*c«i â» 
Ouébec fait partie des terrains si- 
tués immédiatement en dehors dies 
mura dte fortification de la ville, il 
l'ouest. <nie l'on diési*miait autre- 
fois sous le terrme ^néral de Plai- 
nei d'Abraham, diaprés le ncan de 
l'un de se" propriétairea, le pilote 
Abraham Ifirtin dit l'Ecossais, co- 
lon de la première moitié d^u dix- 
"epfit-nbf iiPi.e. Ces " plaines ", 
îomc'temT^ ■'' sertes. s'étendaient de 
la cîme de la falaise qui bordé le 
Saint-I/aurent. jusqu'anj sommet du 
coteau <rai domine la vallée dé la 
rivière Saint-Charles. 

" Tout ce vaste espace a été di- 
visé et siibdivîsé. .et est en parti© 
couvert, aujourd'hni, pftr les fau- 



.dbyGOOglC 



bouTKs de la vflle appelés quartier 
S t- Jean et aaurtier Mon te a Im. Le 
reste eat occupé par des villas, des 
cbampa en culture, la poiaoïi, l'oh- 
Bervatoire et les terrains vacants 
laissés à l'usage des autorités fédé- 
rales. Parmi ces derniers as trouve 
le champ de courses où se font les 
pairadea militaires, et que le gou- 
vernement impérial (représenté 
aujourd'hui par le département de 
la _Uilice, à Ottawa) a loué des 
Dames Eelîgieuses TJrsulines de 
Québec, par bail amphit:iotiqiure qui 
espirera en 1902." 

" Ce champ de course ou de pa- 
rade porte seule aujourd'hui' le 
nom de Plaines d'Abraham,, à 
cpuse, sans doute, de ce fait qu'il 
n'a jamais été livré à l'exploitation ■ 
depuis les journées historiques du 
13 sept«nbre 1759 et du 28 avril 
1760, C'est la seule portion du ter- 
rain des Plaines qui ait gardé son 
nom illustre." (l^ j 

"■ Les laTmée française e(; an^ 
Rrlaise occupèrent tout le plateau 
oui sépare la falaiae du Saint- 
Laurent (voisine diu chemin Saint- ■ 
Louisl an. coteau Sainte- Geneviève 
(Voisin du chemip, Sainte FoyeV 
dans les journées du 13 septembre 
et du 28 avril ; mais l'effort de Ifl 
bataille dru 13 septembre 1759 se i 
concentra sur le côté bueJ des plai- 
nes, où Wolfe et Montcalm. trou- ■ 
vèrent la mort, tandis que l'eftort I 
de la bataille du 28 avril 1760 se ; 
concentra sur le côté nord, vers le 
inoulin Duanont, où e'élève aua'our- 1 
âTiui la colonne de Sainte-Foye." | 
" Tout auprès de la prison de j 
Québec, à l'intersection de deux 
courtes avenues ounTertes suit le 



(IV Depuis 1901. lies Plaines ap- 
partieniLent à la Oité dé Québec, 
terrain du (rouvemement. est l'en- j 
droit oii Wolfo expira au moment ' 
oii les clairons de l'armée anjrkise 
amionçaient sa victoire. Cet en.'- 
droit eat indiqué par une colonne 



ÇJONTIMEKT DR WOL^FEi, 
En 1832. 

surmontée d'un casque et d'une 
éuée antique. iLe piédestal de la 
colonne porte l'inscripiton ffuivan- 
te : 

" This pillar vras epected by the 
British army in Canada, A. D. 
1849, His Excellency Lieutenant- 
General Sir Benjamin dTJrban, 
G. C. E., K. 0. H., K. C. T. S., 
etc. Commander of the Forces, to 
retJace tbat erected by Goverujor- 
Qeneral Lord Aylmer, G, 0. E., in 
1832, whioh was hroken and defar 
ced. andi is deposited beneath." 

" La belle et simple inscription 
de la colonne tronquée érigée par 
les soins de Lord Aylmer, en 1832, 
a aussi été reproduite sur le mo- 
nument de 1849. Elle se lit comme 
suit : 

Hère diecl 

Wolfe 
Vîctorioois 
SeptHnber IStl», 
1759," 
" Lord Ayltoer fît aussi placer 
dans l'éclîse defi Ursulinea de Qué- 
bec, oil fut inhumé le rival do 
Woilfe, un marbre portant l'inscrip- 
tion suivante ; 

" Honneur à Montoalm. 
Le destin, en lui «îérobant la yïc- 

l'a récompenaê 
par une mort gîorieusie.'* 



DigitizcdbyGOOgle 



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■m t 



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— 301 — 
CHAPITRE XXIII 



M. JOS.-CHS DESCHENAIJX. 
Qui a ucsé la pierre angulaire * 



SAINT-BOCH EN 1811 

On lit dans la "Vie de Ifer Plea- 
sis", par M. l'abbé FerlaJilJ, que 
l'honorable John Mure donna en 
1811 à Monseifîneur «n terrain 
dans ]« faubours- St-Kooli pour y 
oonetniîre uive ésrlise. M. Mure 
était presbytérien et dépnlé Hn c>t- 
to division électorale, d'à 1810 à 
1814. 

On commença dès 1811. la ctna- 
tnictîon de cette première Rjiijse. 
Les travaux de l'intérieur étaient 
presque terminas et ellp ^-<-ait A la 
veille detre livr e au eilfce lors- 
que le 17 dooinbre 1S16 entre midi 
et une heure pendant que les ou- 
vriers étaient ailes prendre leur 
dîner le feu la consuma de fona en 
omble mais les murs sent rr-st^s 
mtaots no t« 1 le rorinortPUT f'" 
la "Gazette n>,p\f o 10 dé- 
remibre ISlfi Elle aj «te 
20 



" Mardi entre mid'i et une heura, 
le feu prit d'aine la (rrande et belle 
église catholique romaine, dai's hi 
faubourtr St-Eoch, laoucllo fut (Con- 
sumée dans environ d'eux heures de 
temps. Le feu avait tellement ga- 
suê le corps de l'église avant on'oii 
s'en aperçut one tous les efforts 
pour l'arrêter furent inutiles. Tout 
ce que l'on put faire cependanc fut 
effectué par le^ grands effi^-rts du 
militaire, du clergé et d'es citoyens. 
Leurs efforts, et ]i> vpnt nui veiait. 
du norl-est, sauvèrent les maisons 
du voislnase et un gTan.-! HS'iment 
pierre appartï'nnnt à l'r«liee, et 









dans lequel il y a plusieurs portes 
de communication. 

"On dit aue la pertp oausée mar 
cet accident est très considérable, 
et sera particulièrement sentie par 
les habitants du faubourg St-Roch, 
Los mnrs do l'égliae sont encore dte- 
bout et ne paraissent pas beaucoup 
endommagés. 

"On pense oue l'accident a été 
causé par le feu que les ouvriers 
ont laissé dans le poêle, en s'en 
allant dîner, et qiui aura sauté <iur 
les copeaux q^ii étaient antouT." 

LETTRE I>E Mgr PLBSSIS 

" Québec, meroredi, 
le 18 décem-bre 1816. 
" Le soussigné prend' la voie de 
ce papier pour tnansmettre, en son 
nom et au nom de tous ceux qui 
sont iutériassés dans l'église du fau- 
bourg Saint-Roch, ses lemereie- 
memts les plus sincèrta aux person- 
nes de tout rang civil et militaire, 
de l'assistance «Mrdîal© et empres- 
sée qu'ils d'onnèrent hier dans l'in- 
cendie de cette ég-lise. C'est prin- 
cipalement à leurs efforts soutenais 
et presque sans exemple, «pie l'on 



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HTJINES DE L'EGLISE SAINT-ROCH, EN 1816. 



doit la conservation de l'édifice à 
trois étajrea qui y communiquait 
par cânq ouvertures, et qwi a couru 
le plua (rrand ristruc w 'leveiiir 
aussi la piroie des flammes. 

J. O.. év. oath. d'e Québeci. 

On se mit à la reeonstructioJi 
dès 1817, en se servant des mêmes 
muTB, et cette nouvelle église fut 
en état d'être inauRurée en 1818, 
comme succursale de l'éBlise de 
Notre-'Ocine d& Québec, où Mk»" 
Fîffnaï Était alora curé. M. l'abbé 
Hyacinthe Hud'on et M. l'abbé 
Claude Gauvreau furent les pre- 
miers nommés chapelains de l'é- 
îlise St-Ecoh de Québec. 

Cette éirlise resta surcjrsaîe rie 

Notre-Dame de Québec jusqu'en 
1829, époque où elle fut déeméliée 
ûaroiasiale par Mgr Panet. M. l'ab- 

bê Alexia Mailloux en fut le pre- 



! mier cairé. Jusqu'alors, à peu d'ex- 
'cpption près, les ibarptêmes, maria- 
?*3 et sépultures se faisaient à 
Notre-Dame. Les prêtres de St- 
Roch, avant l'érection en paroisse, 
étaient nommés ohapclaîne. 

Grâr» à la bienv^llant© permis- 
sion de Monsieur le curé Qauvreau, 
M, Charles Grenier, niotaire, de la 
Fi-brigue diepuis 188T', & eu l'ex- 
trêmfi bonlé de se déranger pour me 
baisser consulter !ea vieux cahiers 
des syndics de l'église Saint-Rooh 
et d'y prendre quelques notes sur 
le commencement à'e cette pairoisse. 
"M.Greiiier a mia aussi à ma dispo- 
sition une liasse de notes hisicri- 
aues et personnelles concernant la 
provenance des terrains de 1 église 
et d'autres faits qui intéresseront 
j'en suis sûr, beaucoup de person- 
nes, et qu'on aura l'aviantajçe de 
'ire prodhainement. 



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FREKE LOUIS. EécoUet, 
Syndic de l'église St-Roch. en 1811^ 
en l'abseTice du notaire Bélanger. 



Le ItJ avril 1811, les citoyttns 
tfu faulxHuiVî St-Eoch se réunis- 
saient dans la maison d'école (1) 
ti'iiTi" i>ar le Frère Louis, recollée, 
afin de prendre connaiBsanoe d'une 
requête et de la eijrner. Cette re- 
auête priait Mut Plesaia .de leur 
accorder la permission de oons- 
truirp une église eu chapelle dans 
leur fauboura:. Monseîeneur, con- 
naisgant bien les besoins de cettp 
!>ai lie de la ville, ayaiiv été li'iiir- 
tenc^ leur curé, accorda cette 
permission d'e ffrand ooeiir. 

Il nomma par lettres patentes 
un syndicat pour la gestion de 
cette éclisp- H était compose du 
cmé de Ouébea et de «'x STUrdic!". 
savoir : Miessire André Dnucetcré 
3e. Notre-Dame d- O'jpH'c. "^'^^ 
Jean Btil^jiger- N. P, .Toseph Ga- 
f"". marchand de bois, Joseph Ga- 

(1) 'Soir l'emplacement de la 
maison des Frères, ooin des. rues 
Des TossèB et Grant. Le Frère 
liOuis a fait la classe là, die 1803 à 
1805, et d'e 1805 à 1817. avant d'al- 
ler demeurer sur la rue St-Vallîer. 



snon, marchand', lyiuis Clîud? Gau- 
vrcau, marchand tanneur, Jean- 
Bùptiste Tbomaa dit Bigaouette, 
maitre-charron, tous du fauibourg 
St-Eûoh, et François DéliRny, an- 
cien sellier, du faubourg St-Val- 
licr. 

Les syndics commencèrent li'a- 
tiord par diviser le faubourR en 
trois quartiers comme suit ; 

lo la quartier Saint-Viallier 
comprcnd'ra : Les maisons de la rue 
du même nom, et Les maisons bâ- 
ties dans les prairies de l'IIôtel- 
ûicu (terrain entre les rues Dor- 
oncster et Caron.) Ijea syndics ûu 
quartier furent MM. Frs. Déligny 
et Louis Gauvreau. 

2o Le quartier St-Boch ciom- 
irreni'ri : La rue du même nom à 
!u rue Grant. I.©3 syndics d'e ce 
quartier furent le Frère Ijouis et 
M. Joseph Gagi'.on, 

3o Le duiaTtier de l'Eglise com- 
prendra : De l'ouest de la rue 
Graf au faubourg, Saint-ValUer. 
c. à d. la rue Dorchester. Les syn- 
dics furent MM. J"an Rto 'ih---; 
ûït Bigaouette et Joîcph Gaené. 

La requête que l'on avait fait si- 
•-Jicr oaïus ces quartiers iiortaît 
241 noms de cheffs dte familles, le 
nom 'In Frère J^nii-o />•• • 

M. François Bailkrgé fut choisi 
comn>o architecte de l'étrl'se. 

En mai 1811, M. John Mure 
doima à Mgr Plessia !»■ terrain ni- 
aire pour bâtir Véa:li?e, M Murf' 
avait été élu député de h Tta^s"- 
Ville en 1810. par les Caradienig <3u 
faubourg St-Roch ; c'est pour les 
réwjmipenser qu'il fait ce don à 
Mer Plessis. 

Le 3 juin 1811. les syndics invi- 
tèrent Mjpir Ples^is de ven'f bé"ir 
une grandie cr^W mi-_ MM. Bi- 
gaouette ft Gap^é, svndîcs. avaient, 
donné. Elle fut plantée à 123 
rvîedi d'il pîrtnîl f'e l'é^life et à 59 
Mcds de Iw rue Rt-Jos-ph c, à d, 

la place du vieux couvent. 



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CROIX PLANTEE PAU MGR PLESSIS. LE 3 JUIN 1811. 



Le 4 août suivant (1811). M. Chs ' 
Joaeph Deactenaus, vicaire (ténéra.! 
et curé d© l'Ancien ne-Loret te, vint 
bénir la pierre aiiKulaire. Il était 
3ocompia)(né d'un nombreux cl'ergié 
et d'une immense fculo ôe fidèles. 

On commença, en 1813, la cons- 
truction d'un i>pe9bytëre. à trois 
étafies. -et en 1914. les syndic? invi- 
tèrent MflfT Plefiais à venir choisir 
ses appartement!! dans la nouvelle 
bâtisse. îfonseiîmeur acceptera, 
dît-il. qne si l'on veut lu! permettTc 



de faire faire la mettuisc-rie et la 
division dte l'éàlfice ; ce qui fut 
ajïréé. Monseiirneur y avait ft ch"- 
pelle et aan co'lège dans cette mai- 
son. 

Comme on l'a vu plus haut, la 
oremière é;r!ise brûla le 17 décem- 
bre 1816. mais le presbytère. <rui 
servait alors de collè«e, et les denx^ 
Pavillons toitcbant la saoristie, fu- 
rent préservés des flammes, 

La reconstrufl'! 111 '"'e T'flJcft 
commença en avril 1817 et l'inaiï- 



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COU^XiE ET PRESBïTl'.ivir, Dli SaIMT-IIOCH, EN 1814. 



ffuration ee fit le 8 octobre 1818, 
par Mirr Paii^t, coaâ;iuteur. Le 13 
septembre précédent,, la première 
<i!ochB fut bénite dans l'église de 
l'Hôtel-Dieu. 

La deuxième cloche que Mgr 
Plïssis avait achetée à Liv«rpi>ol, 
lors de son voyaRO à Rome, en 1819, 
fut bénite par lf«r Panet, le 7 
novembre 1819. Le parrain fut M, 
Jean Eélantrer. notaire, un des pre- 
miers synoios ; la marraine. Dame 
J^hérèse Jeanne Bellenoîx, veuve 
en premières noces û« Peter Eré- 
haut, ancien député du ctimté de 
Québec, épouse de WiSliam Grant 
Sheppard. La clocbe portait le nom 
de Thérèse Jeamne, et étiait vêtue 
d'une riche toilette dé baptême, 
don au parrain et d« la maiTaine. 

M. Augustin Gauthier, trésorier 
des syndics, présenta à Mpr Pies- 
sis iora de son départ poar Rome 
une bourse de £337-10-00 souecirite 
rynT tes ditoyeiie, protestants cam- 
me catholiques. 



li partit le 2 juillet 1819 et re- 
vint le 20 aoiît 1820. . 

Au in«is de septembre 1818, M^r 
Plessis mit le maître-autel sous le 
patrjTiapre de la Sainte ViePÉfe sous 
le titre db Notte-Dame de (Saint- 
Eoch. et les d'eux petits autela, l'un 
à Saint-Joiseph. et l'autre à Saint- 
Eocb, patron de la paroisse. 



LISTE .DBS SYKDTOS DE 

L'EGiDISE ST-RO'OH. 

DE 18M à 1829 

ISll-lt — 'M, André Doiicet. curé 
de Québec, 1er à.yndic. 

1811-27. — ^M. Jean Bélanger, no- 
taire. Sa demeure était sur If 
St-Jean et Oollins. Il fut élu d?- 
puié pjur la ■Biss-i-Vill, de 1820 î 
sa mort, arrivée le 20 aoiît 1827. 
Il est inhumé d'ails Véglise Saint- 
Eoch. 

1811-15. — ^M. Joseph G-aRné, mar- 
<^and de bois. C'est lui qiui a donné 



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M. ANDRE DOUCET, 

Cure de Québec et premier syndic 
d<! l'église St-Roth, 

le bois de la crois iju'oii a. p!aut>; 
devant l'église. 

1811-15. — M. Louis Gauvreau, 
marchandl-tanneuT, d'eineurant sur 
1« rue Sain't-Valiier, près de la 
Côte à Cottan. Il résigna, sa charge 
de eyndic en 1815 pour reiitrerdans 
la politiqua II a représenté 1« com- 
té de Québec de 1815 à 1832. Il 
mourut lo 30 août- 1822 et iiit i.i- 
humé dons l'égli^. C'e^t le premier 
onterif d'anig l'Église St-Kodi. 

M. Louis Gauvreau e?t né à St- 
Hodb. Il était irearié à Mlle Marîp 
Vincent. Il était le p&re â'e M, 
Claude Gauvreau^ un des premiers 
clwpcliiins d.' St-Eoch. de M. Oé- 
îestiji Gauvreau. anciou supérieur 
(Tu oollèce de Ste-Anne, et do M', 
Pierre Gauvreau, notaire à Pi- 
mouski. gui est le père de M. l'aibbî 
Amtoinp Gauvre-iu. If ciir'- actuel 
de V^h<^ de St-Rodi de Québes 
depuis 1895. 

1811-29.— M. Jean-Baptiste Thn- 
mas dit Bigaouette, charron, né 



M. AU(!UST1X GAUTHIER, 
1er trésorier de ré«liae St-Roch. 

eu 17Î5, à St-Eocb ; marié en 1797 
à Mlle Loui.se Doirou, aciidienne. 
i M. Bigaiouette est le seul syndic 
: qui !> occupé cette eiarge tout lo 
j ttmpa qu'a d'urc le syndicat., H est 
:.iusai le seul dea syndica qui a. en- 
core deux enfants do vivant : Mlle 
I Adéline Bigaouette, âgée de 86 au» 
et qui demeure 459 rue Rt-Jean. 
! et M; Olivier Bijiaouettc, de Gaspé, 
M. Bijfaou'ctte a vu brûler les deux 
églises d'e St-Roch, en 1S16 et en 
1315. En li845, en voulant sauver 
le relinuaire . oui renfermait le 
crtCiir (fe îfcr Plessis, q>ii était 
I dfius l'église, il «'est tel'ement 



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MOKSEIGXEUR PLESSIS, 

Premier bienfaiteur dlcs paroi39ienB de St-Itodi. Tl était membïe àa 
Coaseil l^slatif. en 1S18. 



.dbyGoosIe 



EGLISE SAINT- liOCIT. DE 1818 à 1845. 



brûlé tout le orps et e-dura <le 
(trandts souffrances durant s s 
-'ours. Il mourut b 3 juin. Sjh aer- 
vke fut chaulé Jaua la chapelle des 
mort?, où iTgr Signai vint (!ans 
cette cîrcpiistancô i:énible rencon- 
trer tous les paroissiens pour les 
encoupager dana leur malheur. Il 
fut inhumé dans le terrain ("e la 
f-amille, au cimetièie ûa la me St- 
Jofienh. Il mourut à l'Hôtel-Dieu. 

1811-15.— M. Franchi» péligry. 
du faubourg St-Valliir. ;i "i-. "d 
fils, je crui». oui fut t'éitn'^ pour ]'■ 
comté d'e Bcrtîiier. de 1830 à 1S38. 

1811-22.— ¥. Jiiseph Gagnoi>. 
marchand. 

1815-29^M. Augustin Gauthie--. 
trésorier de l'éclise df St-Eoch, de 
1811-29. Il s'est marié à Québec le 
20 octobre 1801 à Mlle Mi.rie Tru- 
delle. fill_- Jk Jean Trudelle, <:e la 
rue des PraTries, et de Thérèse Le- 
febvr?. Ils eurent plusieurs en- 
fant' : Augnsfin, <iui iut trésorier 
de la eité ; Félix-Odilou, ancien 
wcorder do la cité et iiiRe à St- 
Thomas. en 1860 ; Louis, père de 
M. Aug.ustin Gauthier, duré -actuel 
de St-Basile ; Pierre, '-ui c temrla- 
cé son père ccmme clerc du mar- 



ciié St-Paiil ; a epr St-Franço:s- 
Xarier. religieu-e de rHôpit3l Gé- 
iw'ral ; François et Joseph ; Julie 
mariée à if. Philippe Brumet, pre- 
ni'- ^icristain ce St-Rocii, et 
mère J- M. Philémon Brur.et, or- 
fc--- _ 

j' G'iithier fut fticmmé syndic 
eu ""SSl iK.nr lu construction du 
mnich; St-Paul et î ommé -.rpniif^r 
clero àei ce marehé. Il remplit cette 
charge jusqu'à sa, mort, arrivée le 
S .l'ui'i 1856. n fut inhumé dans le 
cimetière ilie l'Hôpital Général. Le 
marché St-Paul était situé a la 
n'fT-^ de la «are du Pacifique, au 
Palais. Né à Desehambiult en 
1779 ; fij« J© Joseph Gauthier et 
Je Marie-Thérès? Ginpnas. 

1815-29.— Mgr Signaï. curé de 
Québec. 

1815-25.- Mj Pierre Voyer. no- 

1822-29. — M, Josreph Marmotte. 
1822-29.— M, Etienme Boudrault, 
K. P. 

18^5-29.- M. Joseph Guilfet dit 
Tourangeau. 

1828-29.— M. A. A. Parent, no- 



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Mri Joseph Sitfnaï, curé de Québaiï, 
tl Syudïc de l'EftlUe St-Roob, 
1S14 à 1829. 



ETUBE DU NOTAI'RE 
GRENIER 

St-Roch de Québec, 

13 janvier 1891, 

Monsieur Eusèbe RenauJ, marj^uil- 
lier sortant de chargf' de l'Œu- 
vre et Fabrique de St-Roch. 



"Il y a quelques mws vous m'in- 
formiez en votru qualité de mar- 
(ruillier en charge, que la Fabrique 
de St-Eoch désirerait connaître la 
nature des titres du terrain de l'é- 
glise St-Roch, et vous me chargiez 
de faire les recherches nécessaires 
à ce sujet. J'ai donc l'honneur, au- 
jourd'hui, de TOUS faire part du lé- 
sultat de mes recherchies : 

lo I^ 11 mai 1811, par acte inti- 
tulé " Don, " passé dtevant Mtre 
R. Lel:èvre, John Mure, écuîer, né- 
iTociant. de cette ville, membre du 
Parlement provincial, et juge dft 
Paix, seigneur foncier d'une partie 
du faubourg Saint-Rocb fait don à 
Messire André Doucet. prêtre, ciuré 
de la naroia?* dp Québec, messieurs 
Jean Bélanger. N. P.. Joseph Ga- 
gné, marchand dp bois, Joseph Gal- 
(rnon, marchand, Louis Claude Gau- 



ffreau, marchaniJ tanneur, Jean- 
Baptiate Thomas dit Bigaouette, 
maître charron, tous du faubourg 
St-Eoch, et Frs. Déligny. ancien 
aellier, du faubourg St-Valier^ 
dun enip'acement propre et conve- 
nable pouT la oonstruction d'une 
éelise ou chapelle et autres dépen- 
dances au dit lieu de StJ Roch, i 
prendre à leur chois dans la partie 
non concédée, il condition néan- 
moins nup les donataires obtiennent 
sans, délai dles Xettieg Patentes 
d'amortissement, leur permettanit 
d'avoir, tenir et posséder le terrain 
eî-snrèe dwigné â toujours comme 
"n lieu f'e culte nublrc pour l'usage 

i fïpe «uiet* cafhol'ffli"s romains de 

I Rn Msifsté au dit Hpu. 

"L'emplacement que choisirent 
les donaatires est décrit à l'acte die 
" Don " suscité, comme suit : Un 
terrain situé au fauboui^ St-ïtoch, 
consistant en deux cents cinquante 
pieds de front sut l'alignement 
nord de la rue St-Joseph, et sur 
l'alignement Sud de la ru© 8t- 
François, sur cent dis p'eds de pro- 
fondeur, eu courant du nOrd jur 
qu'à l'alignement sud de la rue SU 
François, borné au sud à l'aligne- 
ment de la rue St-Joseph, au nord 
à l'alignement de la rue St-Fran- 
cois. d'un côté au nordiest, à l'em- 
placement No 8 sur la rue Saint- 
Joseph, concédé à Joseph Frêne tte, 
et de l'autre côté au sud-ooiest, à 
une rue de trente pieds de large 
oui communique de la tue Saint- 
Joseph â la rue St-François, A la 
chaiwe le dit Don par les donatai- 
res de bâtir une église ou chapelle 
sur le dit emplacement et les dé- 
pendances nécessaires à l'usage des 
catholîoiies Touiain^ du faubourg 
St-Eoch, et ce, le plus tôt possible. 
"Le 11 mai de la même snrée 
ISll. les donataires obtenaient les 
lettres patentes ei qme'Stion, «'* 
gnées au ehâteau StL^ui=. à Qué- 
bec, par Craig, sous le grandi sceau 
o'p Ta provinœ. 



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!M, Hyaointlie Hudon, premier cha- 
pi-'lain de St-Koch, d« 1818 à 
1824. Ké le 2S novembre 1792, à 
la KlV-ère-Ouolle, fils ée Jérémie 
Hudoo et de Marie Bereèreau ; 
ordonné lo 9 mars 1817 ; Ticaiie 
à Québsc ; 1818. chapelain à ré- 
élise ye St-Eoeh ; 1824. in:?ei;n- 
naire d'Ariichat ; 1826, curé de 
Eigaud ; 1832, de Eoucherville ; 
1840. chanioine dna, chapitre de 
Montréal. Vicaire -Général : <Î6- 
■ cédé â Montréal le 12 août 1347. 
'M. IluJon, ien_ ISfET, Ôonna le 
sermon .îe la 'S t -Jean-Baptiste, 
à Montréal. 



"Le terrain sus-déerit roprë- 
eente nm peu plus que la moitié d; 
retendue t'« terrarn do la Fat-i- 
QiK, comprise entre les rues Si- 
Josaph, S!;-Fr.in"oiî, de l'Eglise 
et de la Ohapelle (rus Anne), qui 
est fie 443 pie.'s 9 pouces, mesure 
aue-Iaipe. 

"OAiiimt aux terra'ns depuis les 
ïfos. 8 sur les rues St-Françoîs et 
St- Joseph, les uns étal ont c<>neé- 



M. Claude Gauvreau. chapelain J* 
l'égiise de St-Roch. 1818 & 1821. 
né à St-Eoch le 12 seot-mbre 
179G. fila --le Louis Gauvreau et 
de. îlarLe Vinoent ; ordonné le 
18 octobre 1818 ; 1821 curé de 
Ste-Anne de la Péradi?. où il mou- 
rut ,-M?ddfntel emplit. Etant tom- 
bé d'un fiohaiÊauil lorsqiu'il étSJt 
«ociiné à la décoration de son 
ég-Iise. 'e 30 .iuiti 1822. 



(Jlés et le? autres appartenaient en- 
core au aelirne.ir Mure. Mai' Mon- 
fiicÎKneur Joseph Octave Plessia. 
do. glorieuse mémiire. et pnwr les 
paroissiens <ie Sf-"Ro Ti surl-out, 
alors évêqufi de Onéibec, présa.'ïeanit 
des proerès rppi''es <i-c '\v~it 
faire le nouveau faubourg: St- 
Kncli et; de la transfo'm'ïti'ïn qu'il 
pliait bientôt «oibïr T>Fir l'augmen- 
t.Tlîoti toujours c-oi'S^nte du 
nombre de eux oui vnaieit fV 
fixer, ne tarda pas à s'a8«urer la 
nroprii'té "t'u r^^te du tT^nin 53- 
Duis les Nos, 8 j-is^t-i'I la rue 



DigitizcdbyGOOgle 



M. Joseph-i'ortUBiiit Aubry, chape- 
lain de St-Hoch. 1821 à 1824. n-â 
à Sl-itwh de Muntrta!. io 28 
mai 1790, fils de Clément Aubry 
ft de Josephtc Coufiineaii ; or- 
iJonué !e 13 février 1820. 1824. 
agiégé Hu béininaire du Qu;.bec. 
1857,pi-afîsseur au Séminaire <le 
fcle-llié.'^s«, où il déff^a le 28 
i.ir,i 1375. 

Anne. Ses premières acquisitions 
datent <!e 1813 ; e' en 18*6. M-r 
PIc'sis ttait 11' senl prupriétaire do 
tout le reste de C3 teirjin qu'an 
aopcla den-uie nt pendant plrs'euis 
années "Terrain ne M:nsei(fncuf 
011 Jardin de l'éviWiue." 

Vers la mê^e époque, le 19 ro- 
TPjnbre 1814. suivant contrat ras- 
fin devant Mtre Béîanaer. Mgr 
Plessîs lachetait a''*i=^' it m."m'' 
Seiiîneiir Mure, tout le terrain en 
fac« de l'Éslise, 8'pieiidaii ( de l'ali- 
irnement ouest de la rue da l'Eiflise 
à l'alisnement est du chem'n (rue 
de la Couronne), divisant ce ter- 



Jï[, ITuk'.i Paisiey, cbabclaîm de St- 
Rach. îe 1824 à 1826. Né en Eoos- 
ae, le T! avril 1795, fils i.'e John. 
Paisley et d; llai'sufrîie Gavan ; 
onWné !<> 3 octobre 1S24 ; 1826, 
vicaire ii Ouôbcc ; 1828. cniré de 
la Petite Nation. En 1829. le 21 
mai, fait le r.remier baptême à 
Ottawa : 1831, missionnaire de 
I>rnmmon ville ; 1832, onré de 
Ste-Catherine. Appelé auprès dea 
cmicréa de la Grosse-rie. il mou- 
rut victime de son devoir et de 
sa chariti'-, le 14 août 1847. Inhu- 
mé dans l'i'irliae de l'Hôpital- 
Général de Québec. 



I rain do celui de la Vacberie (îer- 
, rain ûcs Jésuites,' et depuis peu la 

pmpriéBé du (pouvernement |pro- 
i vincial.) 

Commo on vient de le voir, dès 
i 1816. Mirr PIes:^-8 étaif ,!<,«■■ mo- 
, priétaire, en vertu de hors titre«, 

de tout le terrain ctimpris entre 1* 
' rue Aane et les N019. 8 ces con- 



DigitizcdbyGOOgle 



,dbi Google 



///' 



■~% 



11'. Louis Itesfossés, né à Nicolet, 
Je - - - 



Deafossés et de 
course ; ortiomii 
lS2fJ ; chapelain 
Koch de Québfo ; 
pital-Gcnéral le 
vaut, Âgé de 28 
premier prêti 
dise .SainSEoch. 



(décédé à l'H&- 
14 juillet Siui- 
ma. Il eatle 
dans ré- 



cessions des rues St-Franc^is et j 
St-Jo8G|jli c. à d. juAQu'à 1 endroit [ 
où coimiiencait le terrain donn> [ 
nar lo Seigneur Mure pour y cons- 1 
tTuire une église comme auisdït. et 
de tout le terrain erv face de lé- | 
(rlîse. «ntre les rues de l'E'trlise et 
de 1^ Couronne. 

Mai» q,ui a succédé à Mfrr Pies- 
sis î C'est oe Qiî'e u'iu^î "lions vnir. 

2o Mkr Plessiî, par la clause 9 
de son teatamfnt oloïjraphe on 
date des 19 et 20 mai 1835. Icgue S 
la corporation du Séminaire ^e 
Nicolet *oiit V terrain en face fie 
l'écrli». s'éteniîant de la nie de 



iT. Jean Naud, né à Descham- 

bault le 7 novembre 1801 ; fila 
de François Naud et de Marift- 
Angçlo Grésoire ; orlonnié le 11 
juin 1836 ; chapelain à Saint- 
Eoch do Québec ; 1827, vicaire 
à Tirette ; 1829, mi^ionnaire à 
NioKsijïuit ; 18^3, curé de SU- 
Laurent : 1859. se retire et re- 
çoit une news-ion, .îusqiu'à sa 
m'^Tt. arrivée le 20 aofit 1889 ; 
inhumé â St-Laiirent. Ile d'Or- 
léans. 



l'Enlisé à la rue de la Couronne. 
Par k ekinse 11 d'; son mène tes- 
tament. Mer Plr«isig l'~cup R M"!" 
Bernard Claude Panet tout le rea- 
fp du toriain de l'éelise (jandin de 
Tévêdu^). Mai-i la corporation dtt 



longtemps < 



■ N"in-1«+ n-' rn*ta tibs 



prsseiîsr 



1 âe<: 



ter- 



DigitizcdbyGOOgle 



M. Pierre Villeneuve, né à Oharlea- 
bourK. le 20 mars li802, fils àte 
Joaçfpii Villeneuve et de Marie 
Bédard: ordonné le 19 août 1827; 
chapelain à Saiufl-'odli ; 1S29, 
vicaire à St-Joseali de Lévia ; 
imt. curé de St-Polycarpe ; 
lb34, die Berthior, Belleohasse ; 
1657, Se St-Charks du même 
comté ; décéda à l'Hôpital-Génâ- 
ral. le "il août 1856 ; inhumô à 
St-Charles. 



raiin. et d'èe le 3 septembre 1829, 
suivant le oontrat de vente passé 
devant Mtre f>umculin, Marr Pa- 
net en devenait propriétaire, de 
sorte aue, en 1829, Msr Panet ss 
aorte que, en 1820, Mgr Paiwet se 
trouvait à son tour propriétaire 
de tout le reste du .terrain de l'é- 
clise (jardin de l'évêque) et 3a 
l'avait été Mçr Plss^ie ^n 1816. 

Dos ma.ins de Marr Panet, ces 
deux terrains cassent à Mer Sî- 
enay çoti suiîcesseQr, suïvant la 



clause 5 du testament âe Mpr Pa- 
nel, rcu devant Mtre Pariot, no- 
taire, le 31 juillot i5^9- 

Dans le No. 3 nous allons voir 
comment Mfer Signay dispos» des 
jdeux terrains sua^mentionnés, 

3o Depuis le 17 mai Ibll, jus- 
qu'au 26 septembre 1S39, m&ssieurs 
J^ean Bélanger, Josepih, tSiagaé, 
Joseph Gagnon et autres déjà nom- 
uiés, sjndits dûment nommés par 
lettres Patentes le 17 mai 1811 et 
lerurs successeurs, furent les seuls 
administrateurs, avec le concours 
du révérend M. André Doucet, des 
propriétés et biens d* l'église, _ 

On comprendra le travail gigan- 
tesque qn'ont dû faire le rêvérendl 
M. André Doucet et messieurs 'es 
syndics sus-nommés, en se irappe- 
lant que la première église de St- 
Rocli, construite au prix de bien 
des sacrifices, était détraite par 
l'incendie du 17 dêctmbre 1816, 
presqu'en même temps que la cons- 
truction en était achevée, et que 
le 17 avril de l'année suivante, sur 
les ruines de l'ancienne église s'en 
élevait une nouvelle qui ét'it aolen- 
nelleuïent consacrée par Mjrr Jos. 
Oct. Ple^îia. le 8 octobre ISia. 

Mais voici une nouvelle ère de 
Dro«rè9 qui va commencer pour 
l'é«-l:se St-Roch. 

Par décret d'érection en date dTi 
26 septembre 1829, le fauboung St" 
Roch est érigé cannoniqiiem.ent en 
paroisse, et par proclamation du 9 
octobre 1835, son existence civile 
est reconnue. 

Par une "Ordonnance" en -date 
dn 26 septembre 1826, Mlgr Panet 
décrète que messieurs les syndics 
seront considéirés comme anciens 
marguilîiers avec les mêmes droits 
et privilèges, et jouiront, leur vie 
dfurant. du banc appelé le "Banc 
Syndical. " 

Après l'érection civile de la pa- 
roisse de St-Poch. l'administration 
des biens dé l'Eglise passe à mes- 



DigitizcdbyGOOgle 



SI. Bciiiamin Desrochers, né à Ste- 
Croix, le 24 novemhze 1805, fils 
de Benjamin Desrochers et de 
Fclicilé rtenierg ; ordioomé le 10 
fûvTÎer 1828, dhapelain" à l'église 
St-Bodh ; 1S29, vicaire à Ni^;o- 
let : 1838, curé Ole Sflint-TJibain : 
1835, dea Ebc-ulements ; 1836, 
de Sa-TJibain ; 1S38. de Château- 
Riuher ; 1843, de Sainto-Anme de 
Beaupré ; 1649, se retire à Ste- 
Croix. par causs de cécité ; dlé- 
ccdé le 28 février 1884. 



si«Tirs les curés et marguilliers d'e 
la fabrique de Sti-Eoch, messieurs 
les syndics Tenoiiçant aux droits 
et privilèjîes qui leur appartenaient 
de droit en vertu des Lettres Pa- 
tentes de 1811. 

Comraie je l'ai dit plus haut, en 
1829, MtfT Siguay était le seul pro- 
priétaire du "Jardin de l'Evêque" 
et du terrain en face de l'église et 
il resta en possession dte ces deux 
terrains jusqu'en 1839, mais le 19 ^ 
décenïbre de cette année Mgr Sig- | Huit pouces français 



nay consentit à la fabrique de St- 
Roch deus actes de donation de la 
plua haute ilmportanoe, devant) 
Mtre A. Parent. 

Je vous prie, monsieur le mar- 
Kuillier. de me permettre d'attiTer 
tout particnlièrement votre atten- 
tion sur ces deux actea de donation 
aui règlent, selon moi, en grande 
nartie la question qui nous occupe 
savoir : le terrain du couvent sans 
compter qu'on j Ut encore d'autres 
dispositions très intéressantes. 

Par le prem:er acte de donation. 
Mpr Signay donne à la fabriquede 
St-Hoeh. représenté© par Messire 
Zéphirin Charest. et messieurs les 
trois marguilliers du Banc, Frs. 
Gafînon, Jacques Normand et Ga- 
briel Audet. lo Un lot de terrain 
situé en la dite paroisse de St- 
Roch, en front de l'Eglise et sépa- ■ 
ré d'icelle église par une rue de ■ 
trente pieds de largeur, dite rue de 
l'iifliEe. contenant environ plua ou 
moins, soixante dix-huit pieds de 
longueur dans les alignements des 
rues St-François et SO-Joseph._ à 
prendre à l'alignement de la dite 
me de l'Eglisie en gagnant l'ouest, 
sur dix-neuf pîeda de largeur dans 
la susdite rue de l'Eglise, le tout 
est décrit comme faisant partie d'un 
plan figuratif dressé par Mtre 
A. Lame, arpenteur juré, en date 
db quinse sepetmbre mil huit cent 
trente-quatre ; le dit tarrain bcT- 
né en profondeur au tei-rnin du 
dit Bfigni^r donateur, le dit ter- 
rain laissé vacant depuis quelques 
années par le dit seigneur évêque 
à l'usage des paroissiens. " 

2o Un autre lot de teirnn situé 
dans la susdite laroisse S;-Rcch. 
consistant en 35 pied= 9 p-u^e» 
français de front sur l'alismenieTit 
de la rue Annf. à laiïuelle profon- 
deur le dit terrain a trent«-huit 
"'■«fl= anglais de larec. sur nue -pro- 
fonàeur de <iiurrmi'f''-reuf me-'a 
Va'isn'- 



DigitizcdbyGOOgle 



M. Alexis Mailloux, né à l'Ile aux 
Couvres, le S janvier 1801. fils 
de Amable M«iiloux et Thècle 
LajoÎR ; ordonné le S8 mai 1825 ; 
chapelain à Saint-R:«li ; 1829, 
premier curé oie St-Ewli de Qué- 
bec : 1833, de la Rivière du Loup 
en Bas ; 1834. dire-teur d'u col/- 
lèfie Ste-Aiwie ; 1835, curé de la 
mémo paroisse ; 1838, vicaire- 
géndral ; 1848, laisse la cure pour 
prêcher la tempérance et va 
combalttre le schisme aux Illi- 
nois ; 1863, cu-é de Bonaventw 
re ; 186i, prêche des retrailea 
dans la province. Sa retire à St- 
ilcnri de Lauzon, où il décède ]e 
4 noiit 1877 ; inhum5 à l'Ue aux 



■ 316 — 

ment de la rue St-Fitinçoîs, ayant 
vers le sud cinquante- trois pîeJâ 
anfflais da profondeur, borné de- 
vûQl vers l'eet à la due rue Anne, 
par làtriiÈrs veis l'ouest à un ter- 
rain restant à mon dit Seigneur 
1 Evécrae, ainsi que vers le Sud, qui 
1 est le '■ Grand Jarjin " aussi don- 
né par act» de ce jour à la dite 
I I''abrique par mon dit Seigneur- 
Lv&que, et enfin joignant vers le 
K-oni à la rue St-Frango.s, avec 
ensemble la oha-pelle oessua cons- 
truile, tel que le d-.t terraiiT est dé- 
eiioié coQume faisant x>artie ti'un 
pian figuratif, dresse par Mtre A< 
Larue, arpenteur jure, à Québec, le 
vingt novembre dernier, tel et ainsi 
""- les dits, terrains sont aetuel- 
Jcment, etc. CetlK préssjite dona- 
tion est faite aux C'harïes, Clau- 
ses p* cindîti"3na ■s'iivantes par ïa 
a'iip 'Fabrique, savoir : 

lo. Quant au premier terrain, il 
servira <îe place publ'Qe pour la 
commodité des paroi^iers de la 
dite croisse St-Roch. 

2o. Que les paroissiens susdits 
de ia Banlieu. pourront aussi long- 
temfs qu'ils appartic.ïd^:nt à la 
cîte paroisèé, mettre sur la dite 
r.iaçt',, li"urs ehtvaux tant en hiver 
au'en été, cbaquie foi' qi>i'ils vien- 
dront à I'ErIisb de S't-ïifeîi pour 
quelque exercice de relîs'on, dan» 
la semaine comm? les dimancbes. 

3o. Qu'il ne sera érigé -aueun éd'i- 
lîce àur la dite place. 

4o. Que dans le cas ou la dite 
Fabrifïue y ferait ^iéoaser quelques 
Dil"- de bois de sciage pour l'usage 
de l'Eîtlise, ces piJes serom't placées 
à six nieds français de la li^jne qui 
««•-are la dite place du terrain 
dont elle fait Mitie jusqu'à ce jour 
et qui appartient au dit Seigneur 
Donateur. 

K" Qu'en tout te«ip8 à peupélui- 
to il 1' aura passage, entrée et sor- 
p sur la dite plane nour commu- 
iq.ner au terrain restant et ap- 



DigitizcdbyGOOgle 



ÎJkT Bernard Claude Panet, 2me 
bienilaite'jr insirtne de. la naroiffie 
die St-Roch de OuéUco. 

partemant à mon dit Seigneur Do- 
nateur. 

60. Oue dans tout édifice qui par 
la smite serait construit aur le dit 
terrain restant fît appartemant à 
mon d'it Seiimeur Donateur ; près 
de la ligne ou sur la lijtne dfâ sé- 
naralioiD, on y jouira touiourg du 
droit de Tnie sur la dite D'ia«& pré- 
sentement donnée, et ce nonobstant 
toutes lois ii ce contraires, 

7o Que dans le cas d'érection 
d'une maison db Soeurs de la Con- 
gréiration ou de toute autre insti- 
tution, ou de tous autres édifices 
qui en seraient les diépendanoes, ^ 
aur le terrain ou les terrains appar- j 
tenant actuellement à mon dit aei- 1 
eneur donateur, auprès de l'église 1 
de St-Koch. il eera loisible aux en- 
trepreneurs de déposer les maté- 
riaux destinés à ces bâtisses sur la , 
dite place, néanmoins avec toutes j 
les nrécautions convenables aux fins : 
de n'en occuper Que ce qui sera 1 



80 Que par la suite, il y a au- 
près de l'église un éatblissement de 
Soeurs de la CouRT^ation ou de 
filîiea as quelque institut approuvé 
par l'évcque diocésain, pour l'édu- 
21 



317 — 

cation de» jeunes filles, la dite fa- 
brique fournira aux dites institu- 
trices une place dans l'éliae d© St- 
Roch puur les J recevoir durant les 
offices publics, avec leurs pension- 
; naires, et que les dites Soeurs poui- 
' ront être enterrées gratuitement 
j dans la dite église autant que la 
! disposition des cavÈS de la dite 
I éelise le permettront alors." 

Par le second acte de donation 
; pasàé oomirae susdit, îe même jour 
que le premier, 19 déœmbrei 1839, 
j devant le même notaire A. A. Pa- 
Irent, M«r Signay donne à la fa- 
briqua de St-Rocb, représentée 
comme susdit, savoir : Un certain 
terrain situé en la paroisse St- 
Rocb ae Quéibec, consistant en cent ■ 
dix pieds de front sur l'alitfnement 
de la rue Anne, non compris 
trent«-tinq pieds neuf pouces fran- 
çais formant le front du terrain 
sL-w>ndtnicnt donné par un autre 
acte de donation de ce jour, sur le- 
quel est bâtie U Chapelle, sur cent 
uix-neuf pieds quatre pouces de 
prufoitûeur sur l'alifinemont âe îa 
rue St-ï"rani;ois, non compris qua- 
rante-neuf pieds huit pouces fran- 
çais formant la profondeur sur la 
dile tue St-François dw susdit 
lorrain où est bâtio la oïte cha- 
pelle ; le dît terrain présentement 
d'OJiné à asnt soixante neuf pieds 
de front sur l'alignement de U rue 
>St-Jose"h, le dit terrain borné em 
fiont Eur la dite rue Anne. "•> "pro- 
fondeur par le terrain de la dite 
FaibrÎQue de St-Kcw^h. j-oienant d'un 
côté vers le nord à la dite ru© St- 
Framçois et d''autre côté vers le 
i^'id par la dite rue St-Joseph, avec 
ensemble les bâtisses dessus oon«- 
truilc«, comme han-a-, rrmise, écu- 
rie "t autres dépendances. 

Cette donation est faite aux 
cIijTcps, clauses et conditions sui- 
vantes par la dite Fabrique, sa- 



DigitizcdbyGOOgle 



M. l'afebi DavJd Têtu. 2me curé de" 
St-Roch de Québec. Ké à St-.Tho- 
inaa, le 15 iuiUet 1807. fils aie 
Jeun-iFrançois Têtu et de Mariei- 
Oharlott* Bonaiifant ; ordonné le 
1er novembre 1829 ; lei- vicaire 
do St-Roch de Québec ; 1833. 
oiiré de <yîtte uaroisse": 1839,eviré 
ôe St-R&;h des Aulnefs. où il 
■^Wl'e 'o 20 avril 1875. Mgr 
Henrî T«tu a fait sa notice bîo- 
crar.hi<!>iie. en 1898. 



lo, A la oharse des dïoita sei- 
(niiË^riaux si aucuns eont du8. 

Zo. Do laisser jouir à perpétuité 
paisibleineiit le dit -sieur Curé «o- 
tuel et aea Buceesaeiirs, du terraEn 
prûsentement donné avec toutes 
ses dépendances, hauigar, .remise, 
étarie et autres bâtisses. 

5o. «îu'il ne sera éTi«é aucun ci- 
metière sur le dit terrain, et au'il 
n'en sera distrait aucune Twrtion. 
même pour louage tempoPait* ou 
rour toutes autres fine lucratives. 



io. Qu'il ne sera construit sur 
le à' terrain pr&entwnent donné 
«M.uno maison ai ce n'est un pr««- 
b.ylère _avec ses dépeQda;Qoeis, i 

i'uaace des prétrea attachée au ser- 
vice de la dite paroisse de St-Roeh.- 
dans le cas où, pour l'avantage 
ai'ir-'uel lîe la dite paroisse, 1© 
presbytère actuel serait ôéplaoé. 

5o. Que si l'Evôgue de Québec ou 
son ooadjuteur. en conformité it 
l'ficte d'accWiid passé entre l^urs 
prédécesseurs Evéques pt les Syn- 
dics de l'Efirlise de St-Roch, le 25 
sectembre 1829, et dûment aoeeT>t« 
et reconnu par h d't- F-br'-'in 
suivant acte v&saé devant Gau- 
vreau. notaire, le 14 octobre 1S39, 
vena''*- occuoer la^ aippar^ements 
désignés à l'usage deo tl'its Svêaues 
d»-"i le wi^slwtÈro oui serait coik- 
truit pour r^mTvl'c^r celui d'au- 
l'ovrdTinî. le dit Evêaue occupant 
'pF, dits appartements pourra faire 
locer son cheval et ses voitures 
dans l'>s bâtiinents oonstmits dans 
la cour Al Ouré. 

6o. Enfin que la dite Fabrique 
de St-Roch. à commencer l'an pro- 
chain, que l'on onmirtera 1840, sera 
ohararée pendant vinot pus consé- 
cutifs de faire célébrer deux mes- 
ses basses, dans la seconde semaine 
du carême, Txmr feu Uirr Pleasie 
et feu Min- Bernard Claude Pauet, 
eu leur vivant Evôaues de Québec, 
et ce en reconnaissance des bien- 
faits siamalés oue la dite paroisse 
de Rt-Roich a éprouvés de la part 
de ces deux prélats. 

Ce dernier acte compflète les ti- 
tres de propriété àhi terrain de 
l'étrlise, et pour me réanmer, îe di- 
rai que la f abriîciue- possà^ le ter- 
rain en fece de l'élise, en verta 
du premier acte d^ donation sus- 
altê de Mgr SiiAïay, ainsi aue le 
terrain de la chapelTe : le " Grand 
Jardin ", en vertu de l'acte de do- 
natijon 'ensecoïKl lieu citAide MlpT 
SiGmiav, et tout le r«ste tlhi terrain 
sur une partie duquel s'élève l'êglî- 



DigitizcdbyGOOgle 



L'hon. .iuee Olivier Perrault, pac- 
rain de la première clochô 'de St- 
Rocli. lui fut bi'nite àan& Péfflise 
de môtel-Die'j, en septembre 
1818, par Mer Pleasis. La mar- 
ralnft était dame Marîe-Iiouîse 
FleiiTT d'Ed^bambault, épouse de. 
l'hen, Antoine-Louia Judiereau 
Dnoichesnay. La cl-othe avait le 
nom de Marie -Olivette. 

se, en vertu de l'acte d© don du 
SeigTieut Mure, à la date du 11 
mai 1811. 

Tous ces actea, de même qtie les 
huit contrats d'achat par M^ Pies- 
sis, et pluaîeuia notes et plans figu- 
ratifs oonoernant œs terrains, sont 
parfaitement conservés dians la 
voûte de réalise. ! 

Après avoir établi par les actes ^ 
suscités qu'en 1839, Mgr Signay ^ 
est encore Te seul propriétaire de] 
tout le terrain en face dte l'éc-lise. 
et que le 19 décembre 1839, il en 
distrait une pa.rtie de aoîxante- 
dix pieds de kne; sur les rues Saint- 
Joseph et Saint-Franeois, sur cent 
■d^x-reuf pieds de larire sur la rue 
die l'I^îise, qu'il donne à la Fabri- 



de donation de cette partie dEiatiai- 
te. Après avoir étftÛi encore que 
Idjsr Siguay reste propriétaire de 
la partie du terrain à partir des 
soixante dix-huit pieds donnés à la 
JE^hriqiue, jusqu'à la rue die la Cou- 
ronme, puisqu'il est dit dans l'acte 
de donation en premier lieu cité 
que les soixante dix-buit pieds don- 
nés à la Fabrique, sont bornés en 
profondeur '{c'est - à-Sll;re ■vera 
1 ouest") au terrain d-u dit seigneur 
donateur," il semble qu'il serait 
bien temps de dire en faveur do 
qui Mbt Sitmay a disposé diu reste 
de son terrain, c'est-à-dïre de tout 
le terrain comiplètement occupé au^ 
jourdTiui par l'aninien couvent et 
ate TOpendances. 

Je dois vous dire aussi qjue je 
me réjouis beaucoup d'avoir eu 
l'oocBsion de faire ces recherches, 
parce que en les faisant, j'ai puisé 
des connaissances e.t des renseigne- 
ments qui me seront toujours trèa. 
utiles icomme notaire de la Fabri- 
que. De rlu3 ça été aussi une hffor 
reuse occasion de mettre ife nou- 
^i\u en oràK les archives de la 
Fabrique. 

A ee sujet je vous prie, monsietur 
.e marguiilter. do vouloir bien pré- 
senter en mon nom à Monsieur le 
Oure. me» remerciements respec- 
tueux pour m'avoir aîdi^ pendant 
uns longue soirée à revoir et ela»- 
jiifi^ tous les titres et papiers de 
la .tabr-Que et à les mettre en par- 
fait ordlre. i 

Le tout humMemie.nt soumis. 
J'ai l'honneur d'être., monsieur. 
Votre respectueux et 

déroué serviteur, 

CHS. GEETJIER, 
K. P. 



.dbyGOOgIC 



Voici la pToelamation doimaut 
les limites de la paroisse die Saint- 
Jtoài. dénianbiiee de NotiefI>snie, 
d'après le décret oanoniQue de Mgr 
Bernard-Claude Panet, en date du 
26 eeptembre 1829. (Deschamps : — 
Municipalités et paroisses, p. 10310 

M.uiiicipaJité de St-Rooh 
de Québec. 
Proclamation du 9 octolwei 1835. 

La paroisse de Stt-Eocli, qui est 
borate au nomi-est par lea paK»8-| 
se» lie Qulitec et de Beaviport, de- 1 

vra comprendre tout le terrain qui ' 
est entre la ligne eudl de la rue St- 
Valier et la <^me du coteau Sainte- ■ 
Geneviève, à commencer au bout ' 
nord-est dé la propriété des héri- 1 
tiers de Jean BifltodeaTi, en ooiitî-| 
nuant vers le sudreet jusqu'au point ; 
aui rencontrera la litiae sud-oueat 
de la rue St-Rooh. de là, en sui- 
vant la dite liffne endKraeet de la 
rue St-Eoch jusqu'à la dite rive 
nord-ouest de la rivière St-Ohar- 
lea ; et de là, en continuant sur la 
rive nord'-oueet jusqu'à la ligne pa- 
roissifje de Beauport ou la li^fne 
àe la banlieue, comprendira tous les 
établissements qui existent aiCtuel- 
lement ou qui pourraient par la 
suite se former sur la dite rive 
josqu'ai) chenal le plus voisin 
d'ioelle ; vers le nord-ouest, partie 
aux paroisses de Beauport, Ohar- 
lesbourg et Saint^imbroise ; vers 
le 8ud-oue?t, partie à la ligne pa- 
roissiale de l'Andennë-LoTette, et 
partie à celle de Ste-Foye ; par le 
sud-est. partie par la paToiseo de 
Bte-Foye à partir de la lî^ne pa- 
roissialte de l'Ancienne -!Loret te, 
jusqu'à la rencontre de la ligne de 
la banlieue au baa dtu coteau Ste- 
Geueviève. et dé ce point en oonti>- 
nuant au bas du dit coteau Ste-Ge- 
neviève, jusqu'au pied die la côte 
d'Abraham ; et de là, cMitinuanf 
la rampe nord de la côte d'Abra- 
ham jusqu'à la propriété de FraJi- 



£ois-Xavier Rhéaume, en ligne an 
niveau nordlest de la nie Sainte- 
Geneviève au faubourg Saint- Jean; 
■contimiant au nord - est de l'a 
maiecœ. du dit François Xavier 
Eiiéaume. en suivant la <dmie 
du coteau Sain te- Geneviève, jus- 
qu'au point qui rencontrera la H" 
eue sud-ouest de la rue Saint- 
Roch ci-dessus mentionnée ;_ ren- 
fermant de plus dans la dite pW"- 
roisse de St-Koch les maisons «m 
habitations de Augustin. Cantin et 
de madiemoiselle Josephte Parent 
et autres, lesquelles maisons ont 
issue sur la rue ou rampe ou côte 
d'Abraham, ainaj qnje ceiles q.ui se^ 
raient construites par la suite au 
nord die la dite rue ou rampe ou 
côte d'Abraham, iosqu'A propriété 
du dit Fnangois-Xavier Béaume, 
exclusivement ; séparant néaiunoina 
de la dite paroisse de St-Eoch de 
Québec les bâtiinents et «n>oeintes 
<ie l 'Hôpital-Général et dépendamcea 
dont l'^iee a été érigée en parois- 
se l'an mil sept cent vingt et un, 
SQus le titre de Notre-Dame des 
AxiKes, pour le dit Hôpital-Général 
seulement ; leaquelles dites limites 
et bornes dfe la dite paroisse s© 
trouvent plus amplement décrites 
au plan dressé par Maître A. Lal- 
rue, en date du dis-huit juillet mil 
huit loent trente-cinq, et à la des- 
oription die la ligne limitrophe de 
la dite paro'ïse par Mtie A. I^rue, 
en date du vingt et un juillet mil 
huit cent trente- cinq, lesquels plan 
et description les commissaires ont 
annexée à leur procès-verbal et rap- 
port de leurs procédures, et sont 
filés au bureau du secrétaire de 
Notre province, ou en lee exaitni- 
nant l'on y verra le tout anyple- 
ment décrit. 

Les limites de la paroisse restè- 
rent lea mêmes jusqu'en 1867, êpo- 
Que de l'érection de la paxoisse de 
St-Sauveur. La limite qui e&parait 
les deux parois-es était la rue Si" 
Ours, 

DigitizcdbyGOOgle 



M. Philippe Biunct, 1er saoriâtain 
aie. Sb-Roch, amèa Li séparation 
de la paroisse d'avec NWre-tDame 
<!e Québec en 1829. Il a été 45 
ans dans cette charge, il eat li-V 
oôd'û ch«z son fils. Philcmon. le ) 
12 novembre lSi)8. à*» de 93 ans. | 
Il y a eu un M, P. Bezi^au qui a ; 
rempli cette charae avant 1828. • 

1-63 villageB Stadacona et Limoi- I 
lou situés au nord! de la petite ri- ! 
viène St-Charles, furent détachéa | 
de St-Koch en 1896, et la paroisse 
Jacques-Cartier en 1901. On parle ; 
d'une nouv^lte paroisse au «Palais. ; 
Monseistneur l'arohevêque et Son ; 
HorurueuT le maire, ont fehangé une 
correspondance k ce suo'et pouir le 
terrain de l'église, et la limite dej 
la nouvelle paroisse, serait la rue | 
Grant. Annonrd'hui lea présentes ! 
limites de la paroisse St-Itoch sont | 
bornées à la r«e Dorchester, qui sa- , 
pax" !■> "Vacherie" des terrains 1 
de l'Hôtel-Dieu et de la tannerie' 



de M. Zotiçpie Turgeon, aux la ruô 


AraKo qui 


eet dans St-Koch. 


Listes des marguilliers de 1« pa- 


roisse de 


Saint-Eocb de 1829 à 


1003 (i) : 




1829-M. 


Ignace Lega.é. 


1630— M. 


Joee[A Gaiboury. 


1831— M. 


André Lacroix 


1832-M 


Pierre (iagnon. 


1833— M 


F. X. Paradis. 


183^M, 


Jean Gnillet-Touran- 


ireau. 




1835— M. 


Lcuis Lei.5eTc. 


1836— M 


Charles Lemieux. 


ia37-M. 


Piene Laibeige. 


1S38— M. 


P. F. Julien. 


1839-M. 


F. X. Gasnen 


1840— M. 


Jacques Normand. 


184a-M 


Gabriel Lapointe. 


1842~M. 


Jean Guérard. 


1843— M 


O. Thos dît Bigaouette. 


1844 IM'. 


F. Lafleur. 


1845— M 


Pierre Huot. 


1S46— M 


Pierre Allard. 


1847— M 


Charles Touchette. 


1848— M. 


Prudent Vallée. 


1849— M 


Théophile St-Jèan. 


ISSfr-M 


Pierre Prévost, S. P. 


1851— M. 


Eéné Pelchat. 


1852— M. 


Pierre M. Paquet. 


1S53-M. 


Charles Lortie. 


1S54— 11 


Henri PlamondoD. ' 


1855— M. 


Isaac Dorion. 


1856— M. 


Pierre Valin. 


1857— M. 


Edouard' Lemieys, 


1S58-M. 


Edonaro Trahi.n. 


1859— M. 


Itraace Pneal. 


1860—11. 


Cha-les St-Michd. 


1861— M. 


J. N^hitt (résigné). 


1861— M 


Félix Laroie. 


1802— M. 


E'Jouard "^loisan. 


1860— M. 


AmbroJse Leclerc. 



(i) Cette liste d'e MarsuilHers 
de St-EocE m'a ete" donnée par M. 

Zotique Turipeon, ancien marguil- 

lier et représentant une dtes plus 
anciennes maisons de marchanfi- 

tanneur de St-Roch. L'année qui 
pi"êcÉde le nom du marfruillier est 

celle du niarguillicr en charge. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. GeoTffe 


Pelletier. 2me aacns- 


tain de St-R.-:., décédé U- H avril | 


1900 


at,p 


3 30 ans de scrvioe. 


1S64— M. 


AraablR Bélanger, N.P. 


186Ô- 


-M. 


Edouard Angers. 


1866— il. 


Françûi: Kerouac. 


1S67- 


-ai. 


Olivier Vocells. 


lSC8-3t. 


Eie Turteon. 


1S89- 


-M. 


F. K. Gi«Braa. 


ISTO- 


-M, 


I.o-iis Falardcau. 


isri- 


-M. 


Elie Martineaii. 


1S72-- 


-M. 


Théophile Hud'on. 


I*Ï3- 


-M. 


Honoré Polîquîn. 


Ï.874— M 


Norbert Oeimain. 


1875- 


-il 


Praiigoia T^aflamme. 


1878-iL 


Anselme Marmen. 


1877- 


-M. 


Jos. Ort. LaberRc. 


1878— M 


Maurice HJareoux. 


1S79- 


-il. 


Beniamin Rri-'s r.i 


ISSO— M 


Isidore Samson. 


1881- 


-M. 


Jacfnies Marcotte. 


1882 


-M 


J. Bte Alhpd. 


1883- 


-M. 


Alexis KhéaTime. 


1884- 


-M. 


P. V. Valin. 


1885— ir. 


P. F. Khéiume. 


1886- 


-.il 


Désiré Guay. 


1887- 


-M. 


'\iiEriiste Libères. 


1888- 


-M. 


î^rrre Pi'ê-sré 



AL George Ouellet, Bme sacriataîn. 
de St-Rofli facmeO. depuis 1893. 
E faut espérer que son règne sera 
aussi lojia luo wui du; premier. 

1689 — M. Joseph Ilosa. 

1890— M. Eu'Sèbe Penaud'. 

1S91— M. Joseph Picard. 

1892— M. George Lavoie. 

1893 — M. Joseph Gauthier. 

1894— M. Joseph Oharest. 
189.5— M. Ls. Joseph M^athieu. 

1896 — yS. Charles Broohu. 

1897— M. EuKène Biais. 

1898 — ^M. François Labreoque. 

1S9t— M. Fr^, Berrouard. 

laOO^M. Zolî-que Tunçeon, 

1901— M. Elwar La^^e-jre. M. D. 

1902— M. Kapaléon Barbeau. 

1903 — -M. Napoléon Drouin. 
M. Charles Eivarîn. 
M. Etienne Paradis. 

M. Jeseph Huard a été remplfloê 
lois de la oréation Ss la paroisao 
Tacques-Cartiçr par M. Napoléon 
Blouin. 



.dbyGOOgIC 



LA CHAPELLE DES OATHE CIIISÎtES OU LA CHAPELLE 
DBS MOKTS, 183-t A 1903. 



,dbi Google 



Bâtie so-us le rdcne de Marr Si- 
(tnaï virs 1S34, sur un terrain qui 
iui aDpartenah. J'aisant le coin des 
luea Sn-Francois et Ste-A'nne, 
Monseijmeur fit àurri iÎti terrain et 
de la chneH*» 1 la Fabriaue. rpi>ré- 
Bent4epaTM. Gharest, en 1839. Cet- 
te cbapfillii a ttS démolie «u mois 
de .iuiû do iefte année (1903). 

C'était dans estte chapelle qu'on 
Eîlait déuoser les con»s avant li sô- 
.puîture, comme cela se pfatique 
encore ênr.s p'nsienjrs paroîs'^s à 
la canipaRTi'î. T.e elergé. précÉd-é de 
la croix, va faire la kvée du corps 
à la pîiapelle. Cette coutunie a wssé 
d'exist«ï à St-Eoob du temps de M. 
le cur6 Bélanjrer. A l'époque où M, 
liailloux était cure, en 1830, la 
Fabrique avait loué une maison 
pour y recevoir les corps avant la 
construction de la chapelle. 

On sait que M. Pierre MareoMx, 
alors maître-ehantr« à St-Roch, 
avait une tràg forte et helle voix 
oui faisait envie à tous ceux qui 
l'entenaaient. Or. un .iour Que l'on 
ffli-sait la iCTée du corps à la cha- 
pelle des morts, un M. Trépanier, 
du Château, qui, lui aussi, avait 
une voix forte, vînt se mesure 
avec M. Marcoux à cette cérémt, 
nre._ -nf était présida -par M. l'abbé 
David Goa^elin, nlors vicaire de la 
paroisse. Ils partirent en êlhantant 
sur "- ton ordinaire les morceaux 
d'usage, lorsque tout à coup îl; 
mirent à élever la voix à un tel 
point "ue. pour s'enterrer 1' 
tre. ils en étaient rendus à crier à 
pleine tête. Ce snectade était si 
drôle que tout le monde se ramassa 
«ur le parcours ; on se mettait le 
mez aux fenêtres. M. Gosselin, qui 
était rousre comme un coq-dana si 
ohane noire, voulant à tout prix 






sisser cette scène (irot«s<jue. 



profita de la première ocmsiori qui 
ie présenta pour enlever le livre 
des mains des chantres. 



!NouH lisons dans sa notice tno- 
Kraphique, par M. P. G, Huot, 1« 
nasBaee suivant : le rér. 1IL Cha- 
rest A{q)elé à remplacer M. Têtn. 
ôlevint ainsi curé dû St-Rodi, en 
1S30 

" Un ami auquel il fit de suite 
paît de son acce^itation, ne put 
s'empêcher die lui dire : 

"Après cette expérience gue 
vous avez aicquiae du caractère de 
la DODuliation. ne craiginez-voua paa 
d'avoir ft voua repentir du terriMe 
fardeau dont vous chargrcz vos 
épaules. Personnellement j'en suî» 
heureux, mais mes sympathies me 
portent avant tout i penser à votre 
hien être et à repos. " 

Le rév. M. Charest lui réiwndît 
en souriant : 

" Je vous remercie de votre ami- 
tié. ma"ia ne vais vous étonner ; si 
mon évêque ne m'avait pas sponta- 
nément nrié dfflcoepteir cette oure, 
ie l'aurais supplié dé me l'aocorifer. 
Je vais vou« paraître étrange, peut- 
être, mais j'aime ces vaillants ou- 
vriers de St-Eocli, dont la "tête 
est ai près du bonnet " ; j'aime le» 
Kens passionnés, pour tout dire, 
commi! ils le «ont en partie, mais 
ne mêlerai à leur passion un peu 
de ma patience qui, malheur-euse- 
ment. n'est pas bien considérable 
et cette chimie prCfîaîra un com- 
posé qui fera merveille. La passion 
no va pas sans le coeur, c'est-à- 
dire la générosité et le dévouement, 
et c'est ce nu'îl faut à mes pron'ats 
dont îe vous entretien'iJrai quelque 
jour. " 

""nien Ip veutilf, fît l'ami ! 
" Tlieu l'a voulu. 
"En p'enont w)**«=sion tfe la 
■■nre de St -Eoch, M. Charest oon- 
nnianait ]/• caractère du peurnle, et 
Bvn't pn apprécier ce oui l"î man- 
"■.T'o't. n n^nit _POT»nrig l'oenrre 
^u'îl Inî fallnîf- fnnder nour déve- 
■r-rmai- en moralité et assurer son 



DigitizcdbyGOOgle 



H. l'abbé Zépbirm Ctaiest. 3e 
curé dte St-Boch. de 1839 à 18T6. 
Né à Ste-Anne de la Pérade. !e 3J 
février 1813, fils d'Antffine Cbarest 
et dfi Marie-Anne Marchand ; or- 
dlonné à Québec, le 11 décembre 
1836 : vicaira à St-Konh de Qué- 
bec ; 1839. curé de la paroisse oà 



il est dêcédlé le 1 décembre 1876.. 

M. Cbarest, a ouiasaiimient contri- 
bué à la f instruction dea êg'lises 
de St-Roeh, de St-Sauvenr et de l'é- 
tlise Jacauea-Cartier. ■ Il a aiisaî 
hàti le vaste établissement des 
.Soeurs de la Cangrégation de St- 
Eoch. 



.dbyGoosIe 



(1) Eglise de St-Eoch actuelle, 

"La paroisse de St-Hodh, dfe 
183B, n'était pas ce qu'elle est de- 
Tenuo aujourd'hui. H reste eucore 
«n granxi nombre des hommea vi- 
Tantg à cette heure qui ont gardé 
le souvenir ds cette époque, de &e3 
moeurs, de ses coutumes et deg li- 
mites étroites de ce faubourg. 

" St-Roch comptait alors à peine 
9,000 personnes groupéea dana b& 
partie Est et Sud. Tout ce terrain 
qu'on ai»pelle Ja vacherie, ancienne 

(1) M. Joihn Mîinn, constniicteur 
Ae bâtiments, d^nna £500 à M. 
Charest Twur la restauration de 
l'éfflfae. 



I terre des Jésuites, à partir de la 
j rue de la Couronne et allant vers 
I i'Ouest, était habité par un petit 
nombre do familles d'ouvriera «n- 
lement. L'herbe croissait partout 
en cet enliîroit et la grenouille y 
tenait eonoert la nuit. St-Saaveur 
n'était qu'un va«^ champ où lo 
chasseur allait tirer la bôcasainie 
et se désaltérait au retour à deux 
hôtels isolés, que l'on appelait I* 
Maison Bleue et Ta Maison Rouge, 
eniouia auiourdfhui au milieu de 
centaines de résideiwes. 

"Itfiais la construction 3e naT'- 
res, proiïressant et prenant dé pins 
vaste» proportions dana St-Boch, 



DigitizcdbyGOOgle 



Status do St-Koch, qui fut sauvée 
de rinûendie du couvent' das Ré- 
colleta, en lfr96, par le Frère 
Louis.' Il en fit don a la paroisse 
de St-Eoeh et nous La voyons em- 
oore dan-s la prtmière sacristie. 

commençait à mamiuer des bras né' 
oeasaires et oflrait, «u conséquence, 
un champ de travail, dont les fils 
de cultivateurs et les cultivateurs 
eiLx-mém&s, dfes environs de Qué- 
bec, voulurent profiter en venant 
résider dans cette paroisse et en 
aiynnenter rapidemem la i>opula- 
tion. 

"'Ceitte population, connposé 
^ors en graiide partie d'ouvr^ersl 
travaillant en plein air, dans les 
chantiers de construction, soumis 
â un travail ©on si dé patte, garant 
de bons prix généralement, était 
rude, ignorant* et généreuse. Son 
intelliKence presqu' inoccupée^ lais- 
eaît un libre cliamp à sa violence 
et aux désordres qui en sont les 
coïKéciueooes. Elle mettait son or- 
irueî] dans sa force physique et son 
conrage. 



" Les écoles pour les enfants 
étaient rares et insuffisantes soufi 
plufiieur raipports. On en comptait 
a&ux pour les Rdrcon$ et une o-u 
deux pour les tiilt*. Le r 
o<diers des deux sexes : 
pas, autant Q'uei.otre r 
est fidèle, dépasser trois cents Sent 
la plupart, sous le rapport de l'é- 
ducation, sortaie.ii ta: l'école ooni- 
me ils y étaient entrés sans aucune 
notion élémentaire. Le programme 
d'étude était pâle, à peu près nul, 
et la discipline c&nsietait pour 1«3 
élèves à torturer l'caprit de l'insti- 
tuteur et à s'en rendre maître. 

" Ces enfants he pr&paraient 
ainsi à entrer dans la vie en eon- 
aervant leur ignei^uce primitive, 
et en développant 'es mauvaises 
passions de la nature. 

" Parmi ces enfants, il s'en trou- 
vait quelques-uns, mieux doués, qui 
pouvaient, jtrâce à l'aisance de leur 
famille, continuer leurs études au 
Séminaire de Québec, mais cette 
maison de haute éducation ne pou- 
vait en rien convenir à la position 
i et au besoin de la généra'ité des en. 
I fants pauvres de St-Eoch. En pré- 
pence dte cet ttat de choses, le de- 
voir du révérend M. Charest était 
tout tra^é et son pl«n tout fait. 

Fonder des maisons d'éducation 
cour les filles et les gerçons dont 
renseignement serait approprié si 
l'état du peuple, à ses ressources 
comme à son avenir. Soulever un 
coin du voile qui couvrait les jeu- 
nes intelliirences, y faire pénétrer 
la lumière nécessaire pour donner à 
l'enfant des moyens nouveaux 
d'existence et le mettre sur un pied 
d'épalité avec les autres enfants 
des races liifférentea, avec lesquels 
il devait être mêlé plus tard, dans 
la vie et les affaires. C'est un pro- 
iet dijoie de charité et de son dé- 
vouempnt pour la population de 
St-Roch. qu'il mit de suite à exé- 
cution, en faisant appel au patrîo- 



DigitizcdbyGOOgle 




Eglise de St-Sauveur, succursale à'c l'église de St-Roch. de 1S53 & 
1866, bât;« par la fab.-ique de St- ïtcaeh et le curé Ohaiest, eUe fut 
ina-uKurée le 29 j'uili 1853 par M. Pierre-Léon. Lahaye, vicaire de 
St-Rodi. . 



tisme et à la générosité du peuple, 
" Cet aupel fut entendru. 
" Depuis trois ou quatre ans 
Ou'il était curé âe St-Eioah, le peu- 
ple s'était pris à l'aiimer comme ce 
ueuple i>eut aimer et haïr, avec tïo- 
lence. U avait vu œ pasteur hum- 
ble et bon. toujours wtwupé, habile 
adininistrateur, attentif, d'une 
piété si naturelle et si simple ; il 



l'avait vu. surtout d'une charâté si 
erande. de tous lea jours, de toutes 
les heures, une eharité de Si Vin- 
cent de Paul, dannant son argent 
ef. â défaut ^-aa^genit, le premier 
objet à sa portée, son manteau, aeB 
bnftes. son chapeau le plus neuf : 
vidant sa commode, ne gapJant 
pour lui au? des hardcs usés ou'il 
aurait eu honte d'offrir à un indS- 



,dbi Google 



Première iréaid«noe ^ ER. PP. Oblata. lora de leur arrivée à St- 
Sauveup, Ai 23 octobre 1853 â 1856. 

Cette maison a Sirvi' de couvent aux Soeurs de la Oo*i(rrégati<«i 
pour les classes des uetites filles, de 18S6 à 1861, et d'éoole pour 1^ 
jïarooiia, tenue par les Frères, <fe 1861 à 1884 ; elle étiit située au 
coin des rues Boisseau et d'e la Snlle. _ ■ ; 



.dbyGoosIe 



Rçnt, et avec cela iw donnant ja- 
maie à un lionune pauvre en la pré- 
sence d'une autre personne, le ru- 
doyant même au contraire en le rft- 

conduiMnt, mais arrivé à la porte, 
lui mettant saaM comipter, une aur 
mône dans la main, une aumône 
princière, «elle-là. afin d'atténuer 
la rudesse Aa refus momentané. H 
cachait sa charité, comme l'avare, 

" Bref, ce peuple qui ae prend 
à toutes les (rrandes vertus, avait 

trouvé un curé selon son coEuret 
réponJdit à son appel de oonstaruire 
un vaarte oouveat pour les filles. 

" J^ oouveut de U Congrégation 
fut ;bâti en 1843 ; ce fut la premiè- 
re maiison d'éduoatiton, marquée aux 
son i>roKrainme de bâtisses. H 
contribua lareemetut de son antent 
à cette construction et il obtint de 
la maÎBon-mère de Montréal, Id'ea 
îjietitiuitrices néœasairea au service 
de cette école. 

" Dana les première» années, ce 
couvent compta environ 350 élè- 
ves ; il eu compte mille aujour- 
d'hui, 

" L'édbcation qu'<m y donne est 
admirablement caWlée pour for- 
mer le caractère, développer ka ta- 
lents et idlonner à la société des 
femmes simples, vertueuses et ins- 
truites. 

" Ce couvent était son asile de 
prédilection, l'objet de sa aolliciitu- 
de, le refuge où son esprit trou- 
vait le calme et le repos. Sa cba- 
lité y rencontrait un vaste champ 
aussi. Le nombre d'élèvcg pension- 
naires et autres dont il a payé les 
frais d'é/^Tiication, dans ce couvent, 
dépasse l'imajïination. maïs ûàè\e 
à ses habitudes de ^-haribé, i] cher- 
chait à jeter un voile impénétrable 
sur SCS dons. Les seules retÎKien- 
sea aiipérieures de cette institution 
ont yû ei saVoiV oueloue chose, 
maïs ses livres de compte qui nous 



indiquent ses épargnes, nous dé- 
voilent encore mieux l'a grandeur 
de «a cbarité. 

" Il s'étaX eonatitué le chape- 
lain de ce couvent, dans lequel il 
avait fait élever ime fraîche eha- 
pelle. Il n'a ce^sé, depuis ce temps 
jusqu'à l'£[poque où la maladie l'en 
a rendu inciapable, de s'y rendre 
poux dire la messe basse, â kquielle 
assilstait la cwnmunauté. 

" Cette ooustruoticn du couvent 
avait épuisé ses res^ourcae, et ne 
voulant pas abuser de la générosi- 
té ^^es fidèles qui l'avaient aidé, il 
avait remis à une année subsè- 
quente. mais prochaine, la cona- 
tnuiotion d'une vaste maisou d'éoolQ 
pour les garçons. Il tenait forte- 
ment et avant tout, à uirendre en 
ses mains et sous son regard de 
père, l'avenir de la génération, nou- 
velle, à l'initier à la vie de l'intel- 
liirence, à la foi, et à la nréDarer 
pour un erfieiiîTiem«it saini et sé- 
rieux, à tenit une position respe.1- 
téP Hs"» l'avenir. 

" L'année 1845 était commencée. 
TTn désastre allait, comme la fou- 
dre, frapper cette popiilation d'ou- 
vriers et d'industriels de toutes 
aortes et suspen*3te, pour un tempe, 
les projets du révérend M. Chaireet. 
I* 28 mail au soir, les deux tiera 
des maisons de cette paroisse 
étaient rédn'tes en cendres. Com- 
mencé à milcni et terminé à 6 heu- 
res p. m., l'încendile avait ainsi, 
dans une duréo de «ix heures, cour 
sumé des rropriétés de la valeuir de 
centaines IJe mille piastres, l'épar- 
gne du riche et du pauvre, «oguis 
i>ar de loncnjes et pénîfcles années 
de travail. L'&rlise de St-Eoich fut 
détruite, maïs le bon ouré dut prier 
Dieu avec tant lie ferveur que le 
couvent, sa maison, i^e 0rédileotik>n. 
nuoirhuo entnurâ d'ut* cer^ile de 
flammes, m^nar^ â^p tous cnféa de 
maisons emhrii.sées. Testa debout et 
intnf.t. Pendant plusieurs diman- 



DigitizcdbyGOOgle 



Efflîse de la congréRation de St- Kocb, bâtie par 1 
■ de St-Roch et il. le curé Cha rest. IiiauRurée 
1853 par M. C. F, Cazeau, Vicai re Général. 



i cojiKTéïanisteB 
3 11 Bcptembra 



chcd subséquents, il servit d'^llae 
aux fidèles. 

' " C'était une catastroiilie impré- 
vue, un .iour de ruine è, abattre les 
coeurs le» mieux pKéfparês. 

" Un curé en ces temps de lar- 
mr- souffre des peinea d'e chacun' 
la douleur 3u troupeau tomfoé sui 
son ooeur, car chacun est son^n- 
fant. Les fidèles sont sa famille, il 
n'en a pas d'autre. 

" Mais le ouré de St-Roch avail 
le ooeur haut et ferme ; il n'était 
pas prêtre pour pleurer sur la rui- 
ne des biens d'e" ce monde, il était 
l'homme de l'action énergique et 
rapide, il avait dans son ooemr sin- 



cère la résiffaation de Job aux vo- 
lontés du Seigneur, mais il avait 
auâsi et par dessus tout, l'espoir 
d'ans le Dieu aui relève, édifie et 
coneolfe 

" Dans uno assemblée des ci- 
tovensdeSt-Eooh qui eut lieu quel- 
ques joura après cet incendie. Va 
cui© Oharest tWmîna une allocu- 
tion par cea .paroles caractérîsti- 
gués : 

" Je plaina vos aouffraiidee qui 
sont Krandes. mata c'est Dieu qui 
l'a voulu, sans doute, pour nous 
faire meilleur?, nous purifitr et 
nous rendre prudents. Que aa vo- 
lonté soîl faite. 



DigitizcdbyGOOgle 



il. Vahhé P. Lk lab:ayc, 1er àeBaev 
vant à6 i'églîae St-Benveur, en 
, 1853. 



" Mais, mes amis, si la réaîgna- 

tion est néceesaire, le coupage ne 
l'est pas moins et àe ces deux qua- 
lités, je TOUS l'avouerai je préfère 
la vaillance. Cet inceniïie, dans 
mou opinion, est un mal pour ur 
bien, vous avez les sympathies du 
monde dajis votre infortune, vous 
allez être secourus abOtidamment. 
e travail aussi va devenir plus 
a^tif et mieux rétribué. Vos mai- 
sons construites en bois, sont con- 
sumées, vous lall'ez bâtir àes mai- 
sons en nierre et en briques. Vous 
y eaffuerez en sécurité, en confort 
en valeur. Je vous ai touicnrs con- 
sidéré comme des homme« d'ur 
courage à toute épreuve, pieux et 
braves. Eeetez ÉnerRiqueis et labo- 
rieux, et vous êtes assurés <i'e vain- 
cre la mauvaise fortune. Pour moi 
ie vais commencer â bâtir mon 
celi.cp oui rst au*^! lt> vôtre, et je 
nroËtprai de la cirwmfttanwî iIp ce* 
incendie Dour l'agran-àîr ; B-ins l\ii. 



'r:^ 



E. Père Ferdinanldi Greiuier, O. M. 
T., 2me desservant de l'éfflise de 

St-Sauveur, du 23 octobre 1858 
et remplaça M. Labaye. 



ie n'eu aurais peut-être pas eu la 
pt,nȎo, encore moins l'occasion. 
Je l'en remercie, sans cranpter <xue 
je vais faire construire un pres- 
bytère logeable, cette fois. J'aime 
à bâtir..." ^ 

L'éneroie revint au citoyen» er 
présence du oourajîe et dfe la gaie- 
té apparent© du rév. M. le cuxé. 
Feu à peu, les maisons furemt 
construites. L'église et le (presby- 
tère coûtèrent des sommes «onsi- 
ciôrables, prises en grande partie 
âur o-f revenus, mais il avait eu 
le temps aijssi de se faire d«« amis 
Sdèles et riches, tfens de sûrs con- 
seils aussi dans ses plana et ses 
travaux, qui l'admiraient et l'ai- 
daient de nièiae, générosité dont 
1 usait lav'cc d'élicatesee, sana troF 
e gêner, toutefois^ lorsqu'il s'agis- 
ait d'améliorer son église, de dé- 
elopper l'éducation et de soulagei 

" Notre tâebe se born» nriainte- 



■ DigitizcdbyGOOgle 



FONTS BAPTISMAUX DE LA PAROISSE iST-ROCH. 



■ naTit. en partie, à dire la date û'eî 
diverses fondations et oonstruc- 
tio"- l'Eelises, de Couvents et 
tTEcclea faites par le Eév. curé 
■ Ohanest dans lea paroisses de St- 
Hooh et St-SftUTenr. 

"Do l'année- 1«46 à 1854. les pro- 
grès de Sl--Eocli furent énonn«fi 
dans la partie de cette paroisse, 
.située dans les limites de la cité ; 
ou nV l'oyait plus de champs cou- 
verts d'herbes hautes, mais àe p«>- 
pxettea et confortables denieurfcs. 
îîeaucoup 'de personnes s'y troii- 
VRUt même à l'étroit avaient pro- 
fité âf la vente des lots d'à terrain 



bâtir par l'Hôpital Gténéral et 
ff-u M. Boisseau, pour a'établiT 
u'uiip manière permanente dans la 
lianlieiio où s;e trouve St-Sauveur. 
"Cp (Troupe de citoyens pea 2 
ppu Bft fiTOasit et forma bientôt imô 
Dowdation assez oon&]<îéraU)e pour 
attirer l'attention toujoura éveillée 
du fluré SUT les besoins <te cette 
partip db son troupeau. 

" Uéloifluement où leei citoy«ns 
d© Rt-Sauv«UT 90 trouvaient diea 
IriftuY dln l¥p:lige et dé l'école, oona- 
tituait un mal auquel il était vé- 
oeaaninp de remédier . 

" Le curé résolut, en ci>iwéquence> 



.dbyGOOgIC 



LE FRERE AFHR.VATES. 
Ancien directeur. 



de faire construire ( 



n. cet endroit 
sui uii emplacement imm&nse dû 
à la swtiérositô àa propriétaire M- 
Boîsaeau, une église à laquelle il 
donna *îe vastes proportions, en vue 
do l'aiiKmentation de la population 
que tout lui faisait supposer Quoi- 
qu'une annexe de la cure de ot- 
■Roob. et construite aux frais de^ 
Tlabrique &> cette paroii*««y <pt 
édifice lui ooût^ pepsonnleHemeint 
une ftros=e 6oaii»e d'argent. 

"L'église» inachevée encore diane 
son intérieur, fut livré© au culte 
en 1853, et placée sous la direwtion 
Tteïi(rie*« <1^ lévérendla Plèrea 
Oblatg. de oet Ordre die mission- 
naires dont Ip zèJfl brûlant ne con- 
naît pas d'obstacle à porter et à 
répandye la parole to Dieu. Deve- 
Dug plus tard les propriétaires au 
nom de leur ordire, de cette église 
rebâtie par eu'x, ils représentent au 
sein de cette grande paroisse de St- 
Sauveur, fermeg. comme le rocher 



LE FRERE CYRILLE, 

Directeur de l'écol* St-Eoch, de 
1861 à 1878. BOUS la direction 
du Frère Apbraates. H est né à 
Ste-Marie de la Beauce ea 

■ 1844 ; entra au noviciat à ilont- 
réal. en 1860 ; 1861,' il était à 
St-Roch ; il est décédé le 1er 
mars 1878 aux Glacis ; inhumé 
il l'église St-Jean-Baptiôte _ le 
lendemain. Son nem de famille 
était George Pommerleau. 



de St-Pierre, la foi, l'ordre, 1* <dia- 
rité et le pr-ogrèa >dla bonne source. 

"Le rév. curé Cbarest, convain- 
cu par des observations ponsonn^- 
les, des conséquences précleuflea da 
l'enaeignemant par les Frères, s'a- 
dressa au frère Zozime pour en ob- 
tenir des instituteurs à St-Kocb, 
ce à ouoi ce dernier aocédia volon- 
tiers. Le rév. ouré se mit à l'oenivro 
pour faire conatruire un© maison 
d'école de proportions suffiflontea 
Dour la population. La maison ac- 



DigitizcdbyGOOgle 



ECOLE DES rKPJRES HT. ST-ROOII. FONDEE PAR M. CHV- 
KEST. ET LA FAHR'.QUp; DE ST-ROCH, EN 1S51. 



,dbi Google 



M. L'ABBE F. X. GO&SEI-IN, 
Curi de St-Boch, né le 16 décem- 
bre 1844 à St-LauTOTt, Us d'Or 
léans. fila de F. X. Gosselin et 
de lîenriettc Pépin dite Laehan- 
ce ; ordonné le IT octobre 186t 
vicaire h St-Eoch de Québec ; 
1876, curé de la paroisse ; 18S5, 
duré dte St-Jos;ph <ie la Beauce; 
1S95. de N.-D. do VTctoire, Lè- 



"11 n'est pas étonnant après cela 
de constater les smecèa de cette 
école placée «ous une telle direc- 
tion. Dans les premières années de 
sa fondation on comptait à peu 
près 350 élèves, dont une impor- 
tante partie n'assiatait à l'école 
que pour se préparer eu, premier 
grard acte du chrétien, la com- 
munion, et eu sortaient aussitôt 
après. 

" Aujourd'hui on y compt<i 800 
élèves qui suivent régTilièrement les 
études élémentaires, et un grand 
nombre d'entre eux les classes su- 



tuellement occiiipée par les Frères 
à St-îtoch, fut construite en 1851. 
Mgr Sipnaï en avait donné Je ter- 
rain, e!t le rév. coiré fit construire 
l'édifice à ses frais. H en » été jus- 
qu'à isa mort, l'appui, le soutieo, 

" Aujourdt'hui cette école 
BOUS la direction du Frère OyriUe 
(1876), qui fut l'ami intime db rév. 
curé. Ce titre d'ami du grand pas- 
teur qui repose aujourd'hui dans 
J'étemité constate, mieux que tous 
les éloges, la haute valeur d'u ca- 
ractère du Frère Cyrille, dont l'ha- 
bilité dàuis la direction de cette 
école et la tendresse paternelle 
pour les enfants oonfiés à sa garde, 
enchantaient le bon curé. 



"Dans les années .suivantes de 
1851 à 1859, il résolut d'éttffld're à 
St-SauveuT les réformes dans ren- 
seignement, opérées à St-Bocb. I^s 
BeliKieuses de la Congrégation 
avaient «3léjà depuis longtemps _ oti- 
vert à son institution une maison 
d'école à cet endroit, maison trop 
étroite pour le nombre dtes eniants. 

" Il auptcéra au rév .Père Duro- 
eher, supérieur des Oblabs dte St- 
Sauveur, qui vient de mourir (1876) 
et dont nous dirons, l'un de oes 
jours, la vie de vertus et die bien- 
faits, si accidentée, l'idée di'entre' 
prendre la construction d^uai cou- 
vent de Religieuses de la Congré- 
gation et d'une maison d'écofe soiie 
la direction des Frères. Aveo leur 
zèle oïdiinaire les rév. Pères Oblats 
firent appel à la générosité dies ci- 
toyens de St-Sauveur ; le» inetitu.- 
tions furent fondées. Deux vastes 
édifices s'élevèrent, comme deux 
monuments, au sein dte cette paroie- 
se. Il n'est pas besoin d'ajouter qfu© 
le rév. curé de St-fîoch comtrib-ua 
largement par lui-même au succès 
de ces entreprises. 

" C'est vers cette époque aussi 
qu'il fît construire dans St-Roca 
l'éKlise de îa CoDgrésation, au 
moyen des dions des fidèles et ses 
propres ressources, sans toucher à 
d'autres revenus. Peur montrer 



DigitizcdbyGOOgle 



ir. L'ABBE FEAWOOISHONORE BELANGEE. 

3 curé de St-Eoch, né à Hootrêal, le 26 «viil 1850, fila de François 
Bélanger et de Elmire Ohalut. A l'âg« de 9 ans, il était orphelin de 
■gère et de mère. Ordonné le 28 mai 1876 : vioaire îl Québec ; 
1885, curé tCo St-Booh. D&cédé le 23 juin 1895. En ISRR. M. Bé- 
lanffer et la Fabrique (i? St-"Rooh firent constriiirû l'Ecole dea 
Frères de Jacq\irs- Cartier, il avait c-iranisé un buzar qui lui a 
rapporté une somme d^ huit mille piastres pour cette école. 



DigitizcdbyGOOgle 



iufiqu'à qnti iiiùKré il avait élevé 
par son exemple la piété et la cha- 
rité daiiB les âmes, nous dirons 
qu'un citoyen de St-Ilo<Ji, dont 
nous tairons le nom -pour ne pas 
blesser sa modeetie, fit don pour la 
oonetruction de cette église d'une 
Bomme de pluâ de $6,000. 

"Dans la nuit du li octobre 
1866, un t&rrible incendie qui av^ait 
pria son orinine près de la rue ds 
la Couronne, consuma une {grande 
partis de St-Boch et do St-Sau- 
veur. L'église, la maison des Frères 
et le couTent de ce diemier endroit 
furent détruits. L'éjjlise et le cou- 
vent de St;Kooh ne furent poéaer- 
vée de la ruine que par le travail 
et l'énergie de la population. Les 
bâtiments et hanga-w avoisinant 
l't>Iise furent oonsuméf. 

"Le révérend Ourj, ver5 leqn;! 
se tournaient tsus l:e reRarls et 
les infortunes privées et publiquEr^, 
acoueillit ce dï^aître nouveau d'un 
oeil serein, mai^. en secret, d'un 
coieur dé;olé dte la ruine de ses en- 
fants. 

"La piartie de St-Itocfli et de St- 
Sauveur inoetndiés était couverte 
d'êdiflees en bois, H fallait autant 
que possible rebâtir en p'erre ou 
en briques. C'était difficile, oett^ 
fois. T-a DOîP'laticn ne pouvait pas 
compter, comme autrefois, sur l'es 
emprunts puUirft pour r«^âtir l'a 
maisons, et à peine sur dies peooujrs 

" Puis, comme les oiseaux qui 
arrivent les uns après les autres 
Bur la erève, un malheur souvent 
-ne vient paa bstJ, un autre lui suc- 
cèdte. 

"La eoDstruetioa des navires 
commençait à décliner. Les navires 
«n fer obtenaient toutes les de- 
mandes sur le marché anglais. Le^ 
ouvriers chargés de familles mian-' 
quaient d'ouvrage. Un Rrand nom- 
bre d'entre eux, depuis 1867 à 1872, 



émidrèrent aux Etats-Unis, alors 
en fièvre de olumins de fer, d'in- 
dustries hasardées de prodUUtions 
68n>j limite», des gaees élevés, fiè- 
vre qui a produit l'eSrayante lé- 
thaJ"zie de oa* ainnéea dernières et 
qui dure encore, et nou« ramène 
au«Jq,iies-uns de nos chers exilés 
volontairee. 

" L^ ciel était aombrt, Dars les 
TBOgà des citovenfl, au foyer de 
plus d'une famille, il y avait fcean- 
ooun de places vides. 

"L'éfrlise de St-Sau.eur devait 
être bâtie avant tout. Cette église 
était devenue si importante par le 
nombre des fidèlt» que le temps 
était arrivé paur ella de se suffire 
à elle-même. Les Bévéïrends Pères 
Ob'.'ats demaidèr.'nt f.t obtinrent 
des lettres pour cDDstituer 8t-Sau- 
veur en paroisse séparée. 

" L'pnfsnt avait KranJi sous 
l'aile du Pasteur. II était devenu 
raisonnable et fort ; il 'voulait vi- 
vre de sa vie propre et se séparait. 
C'est là la d<at!née des familles ; 
destinée qi" torture le cceiur des 
pires et qui. d'ans citte circons- 
tance, fit une profonde blessure à 
lame du curé, qui avait assisté œt 
enfant à sea premiers pas <ïan3 la 
vie avec un amour inquiet et puis- 
sant.' 

" Le révérend curé ^Earest, dont 
le chsmp de travail 8î trouvait 
fiusi bora? â ea paroisse de St- 
Koch. (onti'nua avec une énergie 
nouvelle à dôvelofpper et à fortifier 
les institutions qi'il avait fon- 
dées, ne sortant de l'administra- 
tion cte l'éïlisc que pour ee rendre 
à l'école et au couvent, et en sur- 
veillier les progrès. 

"Ce fut sa irrande consolât î oïl" 

De 1850 au 31 déoembre 1866, la 
Fabrique de St-Eoch avait payé 
pour l'église de St-Sauveur, le pres- 
bytère, et les maisons d'éeoles de 
St-Sauveur: £13,818-10-7. lï y avait 



.dbyGOOgIC 



M. Pierre Boisseau, seigneur ds 
, Eoisseauviile, qui a uodiej en 
3850, à M. Charest et à la Fa- 
brique àe ài-liam, le -terrain 
uécessaiie pour bâ^ir l'église, le 
oresbytère et le couvent <ïe St- 
Sauveur, il avait aussi donné vJt 
terrain pour un cimetière : ce 
terrain comprenait l'ange ';ii;re 
les côtes Sauvafreau et Aqueduc 
et du coteau Ste-Genevièvre à la 
rue Arago, mais oe terrain n'a 
jamais servi à ciet usaiRe. M. 
Boisseau était devenu proprié- 
taire de Boisseau ville, en 1845, 
il l'avait acheté de la succession 
du notaire Miobel Sauva«eau. 
Oe terrain était en culture et 
en pâturage. Il est borné <à l'est 
à la rue 8auva«eau et à l'ouest 
à la fue Bayard. M. Sauvageau 
«ivaît une grande maison jaune 
eituée sur l'emplacement te li 
Station d!u feu actuelle sur la 
' Pue Boisseau. Blé était entourée 
par d'autres bâtiments à l'usage 



de la ferme et d'un grand étang 
pour sa basîe-cour. Lee ipropriê- 
taires actuels sont MM. Rcoli P. 
Boisseau et Gaspard N. Bois- 
eeau, neveux du' s.ign'eur Bois- 
seau, qui sont ses héritiers, de- 
puis la mort de ce dernier arri- 
vée en 1S69 ; il est inhumé d'ans 
l'ê-lise iSt-Sauveur. 

SUT ces bâtimenta une assurance die 
£7,569-7-12. Il restait dii à la Fabra-- 
Que dte Rt-Eoch £6.249-7-1 par l'é- 
glise de St-Sa-UT^ur. 

NOTES DIVERSES : 

Le portrait de Mgr Plessis qui 
eat dans la sacristie de St-Sioch lui 
avait été préssnfe' le Sîô jaiwier 
iaa5. On transporta son coeur à 
l'occasion ûe lannivursaire 4e sa 
mort, le 4 décembre 1826. Mgr 
Thomas Coolse, curé de St-iimibroi- 
se, prononga l'oraison funèbre. 

Le 13 avril 1826, on ôtat les con- 
fessionnaux qui étaient dans l'égli- 
se de St-Eodi. 

L'autel St-Joseph fut consacré le 
9 août 1826 par Mgr Panet. 

Les notaires de la Fabrique de 
St-Eioï-b ont été : MM. Roger Le 
lièvre. Joseph Plante, Jean Bélan- 
ger. A. A, Pairent, Etienne Bou- 
drault, J. B. Bornais, Léon Gau- 
vrpau, Charles Grenier, 

En 1845. M. John Dunn, cons- 
tructeur die bâtiment3, à la jonc- 
tion d«s rues St-Boch et Princô- 
Edouard, donna à M. Ohiare^t 500 
louLi pour la Pestauiration def l'ér 
glise de St-RocK. M. I>unin, «at dié- 
cédé le 20 rmtf) 1858. 

Habitants *dle St-Eoch, en 1769- 
70. d'après Iles mémoires dte MJne 
Daniel Macpherson : 

Rue St-Yalier, dépuis la rue Sfe- 
Nicolas à la ru- St-Ours.— Les Ca- 
serne du Palais Ths. Davis. Ths. 
Daly, Vv MacDonnell, "Vvie Blacfes, 
e&nrent Olark. Jos. Porter, 8e rég't. 



DigitizcdbyGOOgle 



i^t 



DiBiiizBdbi'Google 



Roger Miorray, Briw»aiiz, soldat, 
eaDt. TbompBon, Jno. UioAoiae, Co- 
lomb Plutre, BoJrt. iUoCJuiclmiev 
Jna Itee, Jarenulali Qouîlles. Jno. 
BeU. Antoine Panant, Miciwa I>u.- 
ffas, Chs. Savait, Kicfcieî Maï- 
chuwl; St-LouÎ8, Wm Grant, Job- 
Jjuaca^aKae, DeOrauKe, Jean La- 
benïe, IsTMoe Lefrançois. Oivraque, j 
Kerre Parent, Vv« Oha HiAert, ' 
Cha. BéliT^au. Joseph Partit, An-' 
dré Decamp, Jos Gaei''»n, Wm Di- 
mate. Jean MaJbnin, François S«&- 
seville, Amidtré CWinteiiet. J. B. Ga- 
gné. Joe. I>upi<éi, Fra, Eoy, Freun- I 
eoiiB CorbiHi J, B. Kaverd; Pierre ! 
Chaplain. Gabriel Costé. Vve Belle- 1 
bameuT. Pierre Paqoet, Aleiia La- 
rose, Ijairamce, Jacques Beauiieu, I 
J, B. Beauiieu, Fre. Coupeau dit 
St-Martîn, auJwnïiste, Jos. B. Ri- 
chard. Ma«deli6ine Gauvrtau, Pier- 
re Chalifour, lÂfraîcLeur, Brous- 
seau, Jaiccmes Barbean, Claurfb Pa- 
quet. Pierre Roy, Jacques Mineti, 
Bte Nadeau. Nicolas Curé, Hugh 
Frafler. Jean-B. Tourangeau, Pierre 
Héaunie, Joseph, Jean Rue], Paul 
ChaL'iour, LalSberté, BëlanEer, Vve 
Audy, Cha. Julien, Frs. Darïaux, 
Jno. Stack. Fre, Robioallle, Louis 
Paq-uet, Prisque et Pierre Dumai- 
ne. Pierre Bidéaaré. BaTon^ Alexis 
Belleau, Pierre Turcot, Pierre Cor- 
nellier. Louis Matte. J. B. Chié- 
tien, Frs. Beligny. Nicolias Vemire, 
J. B. Cardiiœt, Joachim Primeau, 
Guillaume Deligny, Pierre Vincent, 
Pauî Oocbon, Pierre Davignon, 
Platt. 

Eue 8t-Roeh.— Théodore Bréau^ 
jJno. MiK^Uve, ^Hean MeJanson', 
Pierre Granger, Jno. McDonnell, 
Daniel Cosène, Vve Labeige, Fran- 
" cois Piaiquet, Fi». Gouiles, Ths 
Adiam, Sadérton, Alex. M'oCtan. 

Rue Ste-Catherine (Desprairies) 
— Pierre ToairBEgeau, Simon Au- 
dy. Oaude BouïRet, Jean MJartin 
dit Beauiieu, Wm. Daniel, St-Jean 
de Ruel, Joseph Dusaault, Andté 



Lapine dit legn», Jean Paquet, 
Pierre Chevalier, Carcoi Verret, 
Joseph Mailloux, Joseph Larivé, 
Fra. ButBau. J. B. Tobin, Fr». Mo- 
rain, Jean Tétand, Jacq;:es Paica'l. 
Vve J. B. Dus«ault. 

Bue Stef-MargTieiite.— Philibfcït, 
Mélifison, auberfifiate ; Jean M)bs- 
son, Frs. Desroeiers, Solomon Pe- 
tit, Degravier, Oha. Anclair, Vt» 
BourKft. J. B. Derouin, Frs. Gros, 
J. B. Roueaeau, Joseph Looibier, 
Délie Minet, Jean Dupont, Louis 
Leconte, André Noujeart, Paul 
Lauz?, Joseph Arnoix, Antoine Ri- 
ohous. père ; Antiine Richoux, 
fiU ; Joseph Bouret, Ohs. Roua- 
lard. 

Rue Slo-Maurdeltine (de la rue 
St-Vallier à Desprairies.) — Geo, 
I Ainoele, Thos. YounR, Joseph Re- 
1 naud, Jean Thinrioii, J. B. I>boeuf 
! dit Boutet. J B. Leroux Cardinal, 
Pierre Breton, ïficbel Pampalon, 
fils ; Louis Monel, Jean B. Proteau,. 
I Jmo. Saunders, 8e rég. ; Pierre 
; Miillet, Marie Miller, Jean Blan- 
I ebii, Geo. Smith, Wm. Dam, Kico- 
! las Ma.y, Josppih Jeau, Nicolas 
Dion, Frs. Andersom. 

Ru(i St-Joseph. — Pierre Durand. 
Frs. Saeseville, Joseuih Dugas. Frs. 
' Beauiieu, Chs. Béliveau, Ignace 
Ratté. Vïe Baflbeau, Jacttues Ba- 
: fîeau, Fabien Ba<?eau. Nit-olas Tur- 
' (Mit, Jpaii Landry, Chs. Reiïaud, 
, Jean Douoet. Martial Vallet, Jac- 
I o'ies Jnlier, Che. Loaé,L-;uis Trem- 
blay, Jean Sinacre, Pierre" GcKle- 
biut. Frs. Baanffei\_J. ,B. Deliaîlle. 
Vve LeBon, maroband ; Michel 
Pampalon. père : Ge^. Bam, Sa- 
muel Fardîn. Paul Trudelie, AndyS 
M'oOlur", Ar-t. Laford3ît C^evî- 
irnon. C^- Trudeïie. Chs. Willa. 
.T-«r. HaHI/.-.. Ant-i'-e Fi'lion', 
Pierw Livallée. Pierre Oardînal, 
Tht. Cardinsl. Pierre Laviaueur. 
Tg Mart-nol. Jo*<v-h' Binrbeau, J. 
Bertbe'ot, Jeen Melançon. 



DigitizcdbyGOOgle 



Hue St-Bartbclemy.— Eané Pru- 
neau, .T«B. Guimont, Pierre Lau- 
ches, Pierre La», Joseph Tirette, 
Frs. BélanscT, charron ; Yve Bee- 
zer, Fr8. Kouillarij, Antoine Masse, 
J. B. Mai^chand, J«aii Cazeau, 
Barthélémy Bodeau, Oiis. Ijozel, 
Vaillanoourt, B iitliélemy JuiîiB'dj, 
Jean Godebout, Ohs. Réaume, Chs, 
Gravelle, Frs Allard', Jno MoClure, 
Pierre Chalifour, Jacqwe» Fré- 
ohette, Wm. Askham, Autfu.stin 
I>uma!in. BEm^ri DW. Pierre 
Oroizel. 




MERE Ste-ELIZABETH 

Première supérieure du Couveiit 

St-Boch, en 1843. 

Voici une notice nécroloRÎtïue (te 

la " Minerve ", tlu 3 août 186f 

" Eu eete ville, a la Congréga- 



tion de lïotre-Dame àe Montréal, 
mertiredi matin. le 1er août, la Bé- 
ïérende Soeur Ste-E.izabsth, an- 
ne supérieure de oette commu- 
nauté, n-ée Marie-Louise Dorval, 
de la paroisse de Sta-Famille. Isie 
d'Orléans ; elle était âgée de 72 
ans, 1 mois et 24 jours et en re- 
ItgioiT, 51 ans tt 13 jours. Cette 
vénérable fille de Mara;uerite Bour- 
ireois est allée au ciel recueillir le 
fruit (ies vertus qu'elle a si bien 
pratÏQu^es sur cette terre. Ses fu- 
néraillee cnt lî<^u à Notre -iltenie 
û'e Pitié, ce malin, le 3 août 1866 
à 7 heures. 

Nous devons ce portrait à l'ex- 
trêm'' cibliReince de Mère Sainte- 
D?mptri'?, Bnnliste de la Commu- 
nauté d'' "St-Bch ainsi que Is liste 
ries a''cï'n'-es s'ip^rifii"çs du cou- 
vent d'» St-Boch, depuis sa fonda- 



Mère Ste-Eliza'beth, S. G. ; 
Mère S. R. Barbe- 
Mère Sf-Jean de la Croix, S. G. 
Soeur S. Sérapèine. 
Mèr- 8t-BpniHPd, Sup. G. 
iSr Ste-Doaithée. 
Sr St-Alesis. 
Sr de Lb Visitation. 
Sr Ste-Alnhonsine. 
Sr St-Bé*ris. 
Sr A "ot-'i-anirp. 
Sr TTrtairi. nuo. actuelle. 

Le nouveau couvrit *m arrière de 
l'ancien, faisant le coin diee rues Sfc- 
Joseph et de la Couroame, a été 
bâti en 1866, l'année mâne êa grand 
feu dte St-Boch et de St>nSau!veur_ ; 
l'éoole paroia^iaile, rue St-Fraiu;M«, 
a été ibâtie m 1890. 

l'ancien couvent et la chapelle 
des moHs. gui vient dTêtre diémolâe, 
étaient les fieuls énSfioes restée an 
milieu deg ruines d.'u' few du 28 mai 
18J5. 



.dbyGoosIe 



Ecole de Sl-Eoeh. sur les ruea Besfossés et Orant. en 1793 



ECOLES DE LA PAROISSE DE 
QUEBEC 

En 1792, îfer Plcsais, qui venait 
d'être nommé curé Je Québec, se 
mit aussitôt à établir des écolcd dans 
les différents qu'artitrs de sa pa- 
roisse : une dans la rue Ste-Ursule, 
Haute-Ville, mne rue Sau]t-au-Ma- 
telot, ime au faubourir St-Jean et 
une autre au faubourR St-Roch, aiu 
coin des rues Urant et Desfossés, 
BiiT 1© même site de l'école des Frè- 
res, flui y sont depuis 1851. 

■Voici une Iis.te des institiuteur» 
de l'école de St-Eoch fiepuis sa 
fondation, d'après les almanachs 
de Qïilêbec, de Keilson et des aiu- 
tvee quartiers de 'lia ville : 

Saint -Eoeh 

' 1792-96. M. Noël. 

1796-1803, M. Pensant. 

1803-6, Frère Louis. 
.1806-7, H. Paré. 
'1807-15, Frère Lo^uîs. 

1815-17, Frs Paquet. 

1817-19, M. Tem-ien. 

1819-23, M". Giffard. 

1823-24. M. Côté. 

1824-26, M. Desroches. 

1826-28, M. G. Kirouac. 



1828-45. M. Rochette. 
1S28-45, M. Antoine Léffaré. 

Ecole anelo-oatholiqiue du coUèga 
de St-Roch. 

1821-22, M. Alexandre Macdon- 
nell. 

1822-28, M. Huph Paî&ley. 

1825-26, Eév. M. McSwin^. 

1826-27, RiÉiv. M. Johui Cummins. 

1826-27, Et'v. M. Hiciheil Power, 
devint évêque de Toronto. 

Les chapelains de l'église de St- 
Roch étaient profesaeuirs du collè- 

Eeole du fauboiulnr St-Jeon 
1793-1803. M. Bnmet. 
1803-5, M. Plante. 
1805-14, M. P^arant. 
1814-17, M. J. B. Paqiuet. 
1817-18, M. Bochet. 
1818-23, M. Déschesne. 
1823-28, M. Gintrras. 
18S3-36. M. Eté P-aouct. 
1828, M. G. Kirouac. 
1828. M. Jacques Labranelie, 

Haute-Ville, rue St«.-Ur9uile ■ 
1793-1812, Joseph Paquet. 
1806-13, M. Paquet, fils. 
1807-13, M. P. Eooihet. 



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1813-17, Basiie Collier, 

1814-15, M. Dumphy. 

1817-20, M. Kead. 

1820-21, M. TiianaweU. 

1831-22, M. Bead. 

1821-26, M. G. KtToiuac. 

1822-30, A. Macdonell. 

1826-30, Mi Clément Cazeau, frè- 
re de Met Cazeaii. Il y avait dans 
cettft école, de 250 à 300 élèves. 

Rue Sawrlt-au-Matelct, 
1793, M. Louis NevïHe. 
■ 1823, M. Joseuh Va'lerant. 

Près-de-viHe 
1820-23. M. Joseph Vallerant. 
1823-2?. M. Racine. 
1828, M. F. X. Allartl. 

Hug des HampErtA 

1820-26, M. Jacques Vallerant. 

Ecole Royale St-Eoch, rue Sainte- 

Mara^uerite 

1817-26. M. Clément Ca*au]t. 

Ecol© P-ero'a'ilt, rue Artillerie 

1831, M. Jeau-Bte Boigal. 

Eoolea du Cap Blanc 
ïenuea dans une mwiâon de Ifc" 
de Fuasula ; le premier étase était 
POTU- les garçons et Je second pour 
lea filles, fondfiea en 1830. 

Ecole dea filles pauvres, ea. 1830 

Bans lea appaitementB de la oou- 

Êitgation de la HautcrVillV% par) 

l'Association des dames de Québec. 

Ecole dCiS gerçons, en 1822 
Dana le soubassement de la Con- 
grégation de la Haute-ViMe. 

■Ecole du faubouTR St-Vai]i«r, en 
1821 
Par le Erère Louis. M. I>umoE- 
'lier et Madame Lambert. 



En 1825, M. l'abbé H. Paialey et 
le H^v. M. Sewell. sont nommés vi- 
siteurs des écoles «ouB la loi 'il. 
GttoriBB m. 

Eojlo dos somrds-muets 

Fondés en 1832. par Lord Ajl- 
mer, située 9ur la rue St-Louis, vis- 
à-vîa la place d'Armes ; M. Ronal'l 
MJBcd'onald (1) fut envoyé à Hanî- ' 
fotrt pour étudier la métibode d'en- 
seigner aux sourds -miuie ta. En ISTÏ. 
cette école fut transférée à Miontréal. 

Nous lisons dans la vie d« M- 
J(Meph-Frangoia Perrault, paT M. 
P. B. Caagrain, ce qui auit sur les 
écoles de Québec, p. 101 : 

" En 1801, à la aurt© de Ifinitia- 
tive du ffouvernenr Milnes, la lÂ' 
Kislature, soua la nouvelle constitu- 
tion, s'occupa d'établir un systÈme 
scalaire pour la province du Bas- 
Canada, et <ïréai l'Institution royale 
pour l'avancement diea scianc iS. tt 
rérfa des conatructions d'écoles tn 
partie ffrstuites, le» dotant à'uno 
aipnrotpriation aunuella de £2,000. 

"Ce système un peu arbitraire 
et régi par un corps anglais et pro- 
testant qui, comme tel, «irait une 
prépondérance dbminante, rencon- 

(1) Voici ce que dit Bibaud dans 
son Panthéon canadifau : " H. Ko- 
naJld M-cDonald, premier înstitu- 
tfcuir des fssurdi' et muets en Cana- 
da en 1831. Gallaiidet ^it Lecbrc 
«.Taiei't introdîtit ce bienfait aux 
Eats-Unis qiielqu«« aimées avant. 
Xf eu 1798, il ptirta d'abord i'habit 
(Xîelési astique, et Monseigneur 
Flessîs "'e do?tîr.oit dit-cn, \ de- 
vpr>ir son «uffraeait et auxiliaire, 
à Halifax. H fut lonctempa rédac- 
teniT de la "Gazette de Québec", et 
rédiîceait depuis cnze ans le "Ca- 
nadien", h l'époque de sa mort, .-•r- 
livée en octobi* 1854. L'abbê L<(- 
corœ a embrassé «lepuis l'oeurre de 
'l'en^eiimemenit -les sourds et 
muetf," 



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ECOiLE DES GAKCOî;^ 1>E ST- SAUVEUlî, DE 1861 A 1 
RUE MASSIJE. 



tra-peu de faveur chez les Cana-; mité âe l'Awemblée législative, 

diens. le clergé catholique s'y mM»-; 1830. 

trft anthipathique et même hoatile. 

L'expérience fit voir que, dans Içs 

circonstances où se trouvaH le 

pays, il n'était pas né viable. H ne 

profita en rien à î« ra-oe française 

et servit comparativement peu aux 

Anglais, 

" Voici le témoignage de M. 
Perrault, â ce sujet, devant le co- 



De 1801 à 1818, l'Institution 
, royale ne produisit pae d'effet sen- 
; siWe pour le progrès de l'instruc- 
tif n. Réorganisâe par lettres pa- 
tentes du 8 octobre, de oette <Kt- 
niÈre année, elle ne put prendro 
racine dans le peuple, à cause de 
l'abstention idb l'évêque cathohqae 
et de son clergé, qui ne croyaient 



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Société d'éducation d'ss dames de la cité de Québec, fondée en 1830, 
souâ le patronat de Lady Aylmcr. { ' (^('to\i' 



Groupe de damrs de \i. Société d'Education des dames de la- citfi i 
de Québec, fo» ce en 1830, aouB Je pairoiiage de Lady AjlnMîr.iOl)QlC 



M. Frangois-Joseph Perraujt, fi>ii- 
i&tcur de l'école <lcs Karçoii3 et 
de l'école ménaKÈre des petites 
flllee danis le fauboure St-1-ouis, 
en 1829 et 1831. M. Perrault, pro- 
tonotaire à Québec, de 1T95 à 
1844, est né le leir juin 1753, dé- 
cédé le 4 avril 1844, et inhumé 
dnns ]a cathédrale de Qiiéfcec. 



pas pouvoir coopérer à la règle 
d'un système qui ét.oufiait leur in- 
flueBco r^lcgieuse, par nue domina- 
tion nrotestante et anglaise. 

"L'institution royale, continue 
M. Perrault, a fermé presque toute 
les écoles ; elles avaient très peu 
d'élèves, les maîtrei étant pour la 
plupart d'un caractère douteux et 
nommés par dea personnes incon- 
nues *.ux habitants, ne pouvaient 
jouir de leur comfianc© ni de celle 
d«3 curés. PliisieTirB des institu- 
teurs ét-iicnt de jeunes ministres 
anKlicang ou autres, au milieu 
d'une population presque française, 
]aq.\i,olle <lifféiiait di'enix laïutant de 
lr>n(ttie qiue de religfioti. 

"Le témoignaire de M. Perrault 
est confirmé par d'autres et notam- 



ment par M. Parant, supérieur du 
Séminiacre de Québec Le Dr Meil- 
leur nous apprend; aussi que ces 
ccoles eurent peu de sujcès et que 
la plupart avaient disparu dès 
avant 1841. 

" Le défaut d'éducation était 
un sujet continuel de controverse 
et da critique, et donnait occasion 
il des réflexions désagréabJjes et in- 
jurieusea,' tantôt contre le gouver- 
nement, tantôt contre le clergé, 
qu'on accusait gratuitement de te- 
nir le peuple dans 1'igno.rance. 

'"'Une assemblée nombreujse fut 
convoquée à Québec, dians l'été de 
1S21. Le clergé de la ville et des 
(■nvirons, et les laîoiî, eomiprenant 
les citoyens Tes plus instruits, s'y 
réunirent. Plusieurs résolutions y 
furent adoptées à l'unanimité. En- 
tre autres, il fut d'acide die former 
une association qui fut fondée sous 
!e nom de " l'Association d'Educa- 
tion pour le district dte Québec." 
dans le but de fonder des écoles 
jrratuitt'E. Une liste dte souscrip- 
tion fut ouverte sur l'heure, ayant 
en tête Son Esccilence le comte 
Dalhousie, patron, et a'aocrut à la 
somme de £366.3.9. Un comité de 
21 membres fut choisi pour pren- 
dre la direction de l'oeuvre, et M. 
Perrault fut élu président, comme 
étant, pour ainsi dire, l'âme diri- 
«eante die ce mouvement philan- 
thropique et national. 

" Comme président dU comité de 
direction de la Société, et avec 
l'aide de ses collègues, il oonunença 
[>ar faire ériKcr dina le faubourg 
St-Jean, »ur la rue des GTaeis, une 
école spaeieusef de quatre-vingt- 
huit pieda de front sur quarante 
pieds die profondeur, à troi^ étages. 
Elle suffisait pour contenir sia 
cents élèves. Le site était commode 
d'accès pour les enfants du fau- 
bourg St-Roch et pour ceux de la 
ville. Le coût final s'éleva à £1261.- 
510. 

" Cette école, la seule gratuite 



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et oatiolique à Québec, devint très 
fréqfueiïtée. Par ses rèfflea fonda- 
m«ntaleg,eUe admetitait tous les en- 
fants iudiatinctement, de auelque 
croyanoo religieuse qu'ils fussent, 
«t par ces mânes rÈKfles, elle avait 
pris de« précautions TX>ur que les 
parents d'autres ciioyauces que les 
oatholique.1, ne pussent avoir d'ob- 
jectioti à envoyer leurs eiufants à 
cette école. (Ttanoiunaee de Fran- 
çois Eomain, présidient, 1830. Apu. 
E-, J. A. D. Q.) 

■ " I^ Léffislature. en 1830, vint 
en aide à cette institution qui eo»- 
tenait 403 étèv£«. 

" Le succès de l'école ofe Québec 
et le progrès des élèves sont, ainsi 
que le dit M. Pcrmult, les meilieu- 
rea recommanda tiunis qu'on puisse 
d<Min.er aiu public pour l'adoption 
du mc)de d'cnseigiiement qu'on y 
suit et qui est complètement dfe-' 
tailla dans son man.uéli l^Féducation. 
I.^ ('«ïoliers avancent plus rapide- 
ment, comme l'espérienoa l'a prou- 
vé, et les dépenses deviennent in- 
finiment moindjies. " Le pcuirs d'é- 
d-ucation élémentaire à l'uisa^e dp 
l'éccie gratuite, établie dans la citf 
di^ Qulfibec en 1821. r.irJKé par Jos. 
Fra Perrauilt, président do la so- 
crlété d'édiioationi, et prolono taire 
de 4a cour civile éa Banc du Koi. 
Quêbeo : imprimé à la nourvelle im- 
primerie, "1822". tel est le titire de 
06 premier ouvrape de l'auteur sur 
i'ê «cation élémentaire. 

Cet opuscule, adopté oomme 
basé dans les (x»ies subeitquem- 
ment fondées par M. Perrauilt, a 
pleinement répondu à son attente,' 
De son côté, M. Perrault, per- 
suadé de" la suiDériorité de son sys- 
tème et de son efficacité à la suite 
ae_ Sa première expérience, entre- 
prit de le faire fonctionner à ses 
frais, dans l'intérêt du pays et de 
M jeun* Bé-iiTatTon. en fondant lui- 
mpmo deux écoles, une pour les 



earcona et une autre pour les fillea;- 
fie la ville de Québec. 

" En 1829, il fi,t construire sur 
un p^n élaboré avec soin, et bous 
sa direction, un édifice sur la rue 
qui porte audouird'hui le nom d'" Ar- 
tillerie", au faubouw St-Louia, ca- 
pable de contenir 318 eni-ants, avec- 
dépendances, cour intérieure et 
abris pour les réorfia tiens, etc. Sun' 
la porte d'entrée on lisait l'épigra- 
phe : " Ad gloriam Dei". 

Le site de la maison de M. 
Perrault faiaa-t front sur le côté 
suil de la rue d'A.rtilleirie et tenait 
à i'oiiest à la rue St-Mîchel. 

" LVoole fut ouverte k 3 mai 
1830. et 229 enifaata y' furent ad- 

" L'Aile diPH filles, bâtie par M. 
Pei-rau^lt. <l^ns le même fauboui^r 
St-Tvnii», fut mise en opénaition au 
i^nncnt de l'orné*^ 1831. 
-.ai-t située sur le côté oue^-t . 
dû lit nie Tflehe''rn+ièr«. un peu au 

■■-l du r-nov-nit d.i Eo" Pasbeur 

■'"'. Sa dimciaifin /"tait assez 
— '.""^ "^'"r contenir d'eux cents 
petites filles. 

* Elle fut inaneuTée solennetip- 
ment, et .ftjt bénite par M. Tabbé 
C. F. Casault. de Tévêelii?, 

' A part de la lecture et de l'écri- 
ture, telles qu'enseignées dana les 
eooles ordinaires, le fon<feteur fai- 
sait enseigner à ces jeunes Mm, . 
tes apres-midt, à Q^ tricoter et à 
tisser en diverses manières. Aux 
«farcons. on leur faisait appren<ïre 
1 art du. jardmaipe à son propre éta- 
blis^ment et dans son vaste jardin 
de i AaiU Ohampé.fre, suir lea haw- 
leurs d A'braham," 

L'Association d*édu<»tioD' de» 
messieurs de Québec, sous ]e pa- 
tron.asre de L>n^/ Aylmer, é*ait com- 
P(^A comme »uit : M.Fr-. Romain, 
presKtent. MM. Jérôme I>emers et 

.™ "■"""'' "■«"-T'ri^'ide^tfl. ,To- 
sei^t Planté, trésorier. H. .S. Kuot 
•«crétaire, MHsices Parant, Hol- 



DigitizcdbyGOOgle 



me, Aubry. McMahon, Carrier, et 
MM. Ls Massue, John Duvalv Ed. 
Ulackmeyer, Ant. Parant, père, 
John Uannon, L. A. IjatïueiM, Jo- 
seph Petitolair. Jacques Leblond, 

Âj R. Hamel, Louis Lagu^ux et 
Ixujis FortieiT. 

Société d'Education des Dames 

de la cité de Québec, sous le patro- 

nafçe de Lady Aimer, fondée en 

X830 1 
Mime J. J. T. Taschereau, prési- 

Mme G. Vaiifdson, viœrprési- 

Mme A. Germain, vioe-piréaiden- 
te. 
Mme A. B, ITamel, tt&orière. 
Mesdiamea Dr Painohaad, Basile 
i'jnyot. Et. Parant, Jeaii Inuge- 
\in, itaeaan. II. S. iluot, Fra Roy, 
Ekéar Bédard, C. Chauveau, A. 
Beiithelot. M. Berthelot, Joseph 
Eoy, Ls Massue. 

Mioaiemoiattlles Henriette Ma- 
retty Mairie Duboird, Adèle Durette, 
S. Place, j. Vaâifelaoïn, Maesan. 

Je citerai i(à un tableau du Dr 
P. M. Bardly, inspecteur d'école, 
dand son rapiport de l'année 1353, 
EUT 'les inetitutionfl de diverses 
branches d'éducation et d'instruc- 
tion populaires danâ ia cité de 
Québec : 

" lo — Le gémioaire de , Qutébec, 
qui eat érigé en univeroité par une 
charte royale, octroyée le 8 décem- 
bne 1852. aous le tiifjre di'Université 
Xjaval. fut fondé en 1669 par !« 
premier évèque d« Québe<^ Monsei- 
gneur François de Laval dio Mont- 
morency. 

" I*>3 membres d& oe séminaire 
forment une coirporation indt^ten- 
dante de tout© autorité ftpangère^ 
et spécialement >diêvoaiée à l'éduca- 
tion de la jeimessei. 

" Cette maison qui a foumi de- 
puia aon établi«ememt, ft l'EKlise et 
6 i'Eitat, dlea hommes savants etpro- 



Il*,"V. 



350 — 

l'on*, des sujets ,)ieux et éclairés 
[>ui en ont tau inomitur et la gioi- 
re comprend le grand et le p^tit 
i3Mnii.ui.ie, soua w uiroatlD» C^ 
Uasauit, vie»iPo-séu«ril, 
n le supérieivr aoluel, (le 
tiuit autres pretww, direct 'U-'S, tt 
de quatre prêtres auxiliaires. _ 

•■ jjoa élèves éa grand -îtCi.aïuo 
portant l'habit ecdésiasUque. étu- 
dient la théolocie, dont le oours est 
K>rdinairementi d» trois ans et le 
ooût de la pension est die £20 cou- 
rant par an. -,. . . 

■• Les élèves du petit Séminaire, 
lous pensionnaires, (à l'exception 
des enfants de la citlâ oui sont ex- 
ternes), portent un oostume com- 
mun, le capot bleu avec ner^-ua^ 
claiiclie et ti.ie «rfinture vcr<p, sont 
au nombre de plus de quata^ oente. 
" La pension coûte £19-10s., y 
compris l'usage de la ibôbliothèqi^, 
I<ra leçons de musique instmimen- 
talp et de '.^lea^in. 

" Le cours d'enseignement corn- 
pi(nd ; les grammaires françai- 
se, an^ise, grecque et latine, la 
trâduotion en français ot en ao- 
gl-ais des auteurs latins et grecs ; 
tes histoires ancienne, Tomaine, 
sairte et du Canada, la péographie, 
L'arithmétii[ue, la Tersifloation. la- 
tine : les principes de k littératu- 
TP. la Thétoriaiiie, la logique, la mé- 
thapiffsiouFe, l'ukèbre, la gitV.métrie, 
les sections coniques, le calcul di^ 
f firent! cl et intégrel : applioatien 
lif ces iliversea bnanches à l'arpen- 
tage, à la perspective, à l'astrono- 
mie, à la navigation, etc ; «rehi- 
tf^otûre civile et militaire, ia. phy 
sîquej la chimie, avec lea expérien- 
ces et applicatîonK aux prts pt mfi- 
tieis, à l'agriculture, etc. ; l'astro- 
-if-";p l'hîitniV-. r."..tu.rel'p. et.^. 

" Les cartes géograpihiq,ues, les 
«lobes et les instruments de toTitas 
••■■■'■fi y sont en usage. 

" A pairt de près de J 2,000 volu- 
mes qui forment la bibliothèque 



.dbyGoogle 



des membres çt des profeaseura du 
Séminaire, «Jeux autres bibliotliè- 
QUiea et pluaieurs mille volumes 
sont à 'l'usage dea élèves da grand 
et du petit eémimaÎTe. 

" Outi© l'avantaae d© la lecture, 
les élèves du petit aéminaîre profi- 
tent enocwe de oelui d'avoir accès à 
un cabinet die physiquie qui a coûté 
pJufl de £2,500, à im laboratoire qui 
reniferme tous lea appareils néces- 
saires à un cours de chimie, et 
peuvent étudier 'la minéralogie en 
y oonsidtaat la plnjs belûe colleotion 
de midéïaus qu'il y ait en Canada. 

" Si la jeunosse peut dèa à pré- 
sent puiser tant de connaiasancea 
dans cette maison, quelles richeô- 
«es pouT l'inteUjgfnce, quelles lu- 
mières nouvelles n'y Tcecvra-t-cBe 
pas, lorsque cet Université Laval 
eera en pâeine opération." 

" 2o. Les TJrsiilineg de Qucibei;. 
— rOette institution fut fondée à 
Québec soua les auspices de mada- 
me de la Peltrie vers 1640, et les 
premières reKgieuaes ee cona aérè- 
rent à l'édiucation des jeunes in- 
(Kennes. Mais n'ayant cni réuasir à 
retfcenir oellea-ci qui s'échappèrent 
à leur surveîUanco pour continuer 
leu* vie erramte, les dames Ursuli- 
raea ae •llctpouièrent à l'enseâ^nement 
des petites filles de la colonie. 

" Le cours d'inatraotion actuel- 
lemient isuivi dans ■œtl établisse 
ment, ■neniferme, dans les iliangnes 
frianeaisQ et anglaise, la lecture, 
l'écriture, l'aritihmlétique, la tenue 
des livres, la RrammaiTe, la compo- 
sition, la Tbétorique, la versifica- 
tion, les histoires sacrées, andeniie 
et modemie ; la mytJioloffie, la coa- 
mogniaphîe, la géograpbie, l'usage 
die» globes et des cartes «éographi- 
ques ; les éïémentâ d'astronomie. 
de pbysâoue, de bofianioue et de chi- 
mie, l'orgue, le piano, la gnitare et 
l'aoeordfion ; la musique vocate, le 
dessin, la peinture â ITm^^ à IV 
qiiarelle, à la frouache, en miniatu- 



en pastel et au crayon ; la pein- 
tune sur le velours et le siatin ; ooii- 
viage à l'aiguille et broderie de 
te ut genre ■ fieurs et fn.ûts artifi- 
ciels, etc; 

Le nombre des -Élèves penaôon- 
naines est de 100, d^Mni pensionnai- 
Tcs. de 86, externes, de 176, en to- 
tal 362. 

" La communauté a une biblio- 
thèque de 3,500 volumes. 

" L'enseignement de ootte mai- 
son convient aux enfants de la plus 
hante société. Le prix die la pen- 
sion est de £16-] 0». 

" 3o. Hôpital-GcnSrâl, — Les reli- 
gieuses de cette maison, située au 
fanbooire St-Valior, outre les soins 
donnés aux infirmes, se sont dé- 
vouées à l'etiaeignement des jeunes 
nllea, auxquelles elies ont ouvert 
leurs classes dè« l'amic« 1725. Elles 
n'adm.ette«iit oue des «lèves pension- 
r,jiires ■Amt k pension est de £16- 

" Le nomhire des élèves qui vien- 
nent DaiTtiauilièrement de 'La campa- 
gne est de 47. Le cours d'instruc- 
tion est le même qu'aux Ursulines. 

" 4o, Oon«iréeatioa des Soeurs de 
N'ote^-Dame. à St-Roch. — Les éco- 
ks dans .cet établissement eut com- 
mencé en 1843. Les enfante y font 
beaucoup de proïrrès. Les petites 
pensionnaires sont au nombre die 
272, et les externes instruites pres- 
due toutes ematis, au nombre d© 
600. Total 772. Le pris de la pen- 
sion .seule eet de £13-15s. L'instruc- 
tion e&t à peu près le même que les 
deux autres couvents plus haut dé- 
signés." 

" 5o. Frères de la Doctrine Chré- 
tienne. — n y a une communauté 
die ces Frères aux CHatSs du fau- 
bourg iSt-Jcan et une autre au Oap 
Diamant. Les frères de la commu- 
nauté den Glacis, sous la direction 
du frère Zozime, tiennent 3 éco- 
les. 
I " lo. Une à la communauté, divi- 



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,dbi Google 



eée <m 5 classes, dont une est éco- 
le-modèle. Los élèves de ces 5 
classes sont au Bombre de 301, 
dont 288 sont Canadiena et 116 
d'oTijiine britannittue. Sur ce nom- 
fcre l'on cjmpte 76 i>ensioniiaires, 
37 à demi -pension, et 19Ï' «xteroes. 
L'enseignement qui est en français 
et en anglais, comprend', la lecture, 
l'ôicriture, l'orthograp-he, la compo- 
sition, l'histoire, la «éo^Tapliie, 
rarithmétique. tenue d(B livres. 
ohïlosarfiie naturelle, rteesin li- 
néaire, altrèbio, (rfométrie, appelle- 
tape, navigation, muaique. On j 
montre l'usatre 'des globes et de* 
cartes pw^rr^TitiitiU'îSj du grapho- 
mètre. etct. 11 v a ur.e bibliotlièaue 
de 500 volumee. 

*'2o. Une é^ole ft iWw iSlaint- 
Jean, divisé? en 3 classes, compr*- 
nont des enfanta c'anadie'-B aw 
nombre de 334. L'enseignement ©at 
le même, à l'exception d'e la uartle 
modèle, 

" 3o, Une autre école ail fau- 
bourg St-Kooh, elle C2mprenà * 
clasaes ; ayant de« élèves au nom- 
bre de 463, et deux anglaises, î'n»- 
Iruisant d'ea enfants au nombre d^ 
174, form.ijit un total de 637. dpnt 
600 élèves canadiens, et 37 élève» 
d'origine fetitanmjque. 

"La branche d'instruction corres- 
pond à celles plus haut décrite», 

" Les frères de la conunuiiauti 
au Cap Diamant, sous . la direc- 
tion du frère Arcisse-Marie, tien- 
nent : ^ lo. Une eliates francaiBe 
composée cfenviroD 60 ©niants oa- 
nadiens ; 2e, Deux claesea anglai- 
ses d'enfanle presque tous ir'an- 
diaîs, 140. Formant un total de 200. 
" Ce qui suit est le Tableau Sta- 
tiatinue maîsi brief des écoles Ca- 
tihioiliq-ues de la Cité de Québec : 

" 1. Ecole des Dames de la Cha- 
rité.— Elle comprend 3 classes, 2 
framcaises et une anglaise, il y a 
1150 élèvea. 



" 2. L'école élémentaire cPea fil- 
les de Mlle Malherbes «lent les 
élèves soiut au nombre de 78. 

" 3. Au faubourg St-Louis. — 
Ecole du Bon Pasteur dont les 
élèves sont au nombre de 9ïf. * 

" 4. Ecoles de dame Kenny. — 
Elle est élémentaire et mixte, et 
compte 83 -élèves, 

" 5. Eciote de M. Dur«1, (pii a 
uil brevet -le qualification pour 
éaoïle élémentaire. Les écoliers sont 
au (nombre die 84. Cette école se 
tient dans la maison de Monsei- 
gneur, rue Richelieu, 

" 6. Eoole mixte de d'aine Ken- 
nv. à la Baass-ViUe de Quéibec, 163 
élèves sont au nombre de 85. 

" 7. Au foulon de Wolfe.— H y 
a deux écoles mixtes dans la mémo 
maison ; l'une française, dirigée 
nar Mlle MiUer, oonjjpt_e 60 en- 
fants ; l'autre anglaise est con- 
d^iî+1 nar Dame Weeksteed, comj)- 
te 80 élèves. 

" 8. Au Oap Blanc— Da'me veu- 
ve Lépine fait une école française 
à des ïietites filles canwâîennes au 
nombre de '40. 

" 9. L'école de Mlle Butler, élé- 
mentaire, se fait en anglais, à des 
petites filles d'origine britanni- 
qUB? au nombre de 88." 

Faiïbourg St-RoeK 

" 10. Ecole élémentaire tenue par 
M. Oha Dion, il est muni de brevet 
I-ciix écol<! modèle, le nombre d'élè- 
ves est d'e 89, et sa u'aine instruit 
aussi des petits garcoiis au noi~ 
bre de 26. 

" 11. Ecole tenue par M. Félix 
Juneau, indépendante, ayant un 
brevet d'école académique, tet fré- 
ouentôe par des garçons au (nombre 
de 104. 

" 12, Ecole de M. Ant. Lâgaré, 
indépendante, enseigne â 36 élèves. 

" 13, EcoJe de Bois seau ville, te- 
nue par M. Gravel, à 94 élèves. 



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" 14, n y a une éoole mixte. îi 
dépendante, tenue par Mlle Le- 
clerc, les élères sont 



" 15. Ecole mixte et élémentaire 
au fauiboojrK St-Vallier, par Dame 
LamSert, les élèves au nombre de 
44 ; école indépendante. 
Ecoles indépendantes à .St-Roch. 

" 16. Mlle Gouze fait une école 
à As élèyes au nombri' dé 60. 

" 17. Mlle Ga^non l'ait une écola 
dont les êièpcs se moantent à 105. 

" 1&. ïl'Ue Smith tient une école 
miste de 72 élèves. 

" 19 Une école mixte, sous le 
contrôle des Honmiissairee d'e la 
ciW; e(rt tenw à Andersonville ans 
enfants canadiens au nombre de 



48. 



iO. Il 



Institution.» pipulaires o© Québc-c, 
par le Dr Bardy, en 1853 : 

" Société Littéraire et Historique 
de Québec— Cette société a été fon- 
dée sou-t le patronage de lord Dal- 
Iwusie, en 1824, et incorporé© en 
1S31, sous la présidence de Itono- 
rable JonatLan Sewell', juge en chef. 
EUe possède une biliothèque de 
4,500 ToJumeis, avec un musée ma- 
irni&ïuc qui renferme une infinité 
d'objets rares et curieux empruntés ' 
aus trois régnée de la nature, 

" Les membrsîs de cette associa- 
tion, dont J. B. Faribault, éeuyer, 
est ie président actuel, cet estima- 
ble connaisseur en géologie, miné- 
rologie et antiquités, les membres 
sont au nombre die 72. Ijeur musée 
et bureau sont étabiliB dans une 
ftrande aa'le du palais du Parlement 
où se tiennent les assemblées men- 
suelles, (Us sont aujooirdTiui au 
eollège Morrin.) 



"Dans la saison d'hiver, oette 
société fait domier des lectures 
dieux fois par mois. 

" Outre la bibliothèque et le mii- 
sée, on y remarque des carte8_ en 
grand nombre, des globes, des ins- 
truments de physique et d'optique, 
un rare et superbe microscope so- 
laire et un téleeacipe ^vn grand 
pouvoir. On y aduiire aussi dies oeu- 
vres précieuses et oomplÈtes sur la 
navigation. Enfin, je n'hésite P«s à 
déclarer que la riche collection dea 
objets que cette société peut offrir 
à la curiosité publique est digne de 
l'aAniration des étrangers. Le prix 
de contribution anuueUe pour les 
membres de cette société ^t die 
£1"]0 sh. 

"Association de la Bibliothèque 
de Québec — Cette aesociation s'est 
OTKanisée en janvier 1844, et a ob- 
tenu un acte d'incorporation dé la 
Léginlature iprovinciale en 1845, 
sou'î le patronage de lord Elgin. 
Les membres ordinaires et à vie qui 
la composent sont au nombre dfe 
33C.'dontleprésilint est A.Joseph, 
écuyer. Le prix de contribution on- 
nuellc est de £l"5sh. Leur biblio- 
thèquie contient 8,000 volunnes. Us 
ont une ehambre dfe lecture dont 
les tables sont garnies de joumans- 
papi ers -nouvelles et périodiques, et 
possè'ilent au«,i des slf^bes et cartes 
diversep. Jol s^'été d-'nne des lec- 
tures plusieurs fois l'hiver. 

"Institut Canadien de Quéliee. — 
Cet institut fondé par plusieurs 
ieunes canadiens résidants à Qnê- 
be". le 2 décembre 1847. et încor- 
norée nar aete du Parlement pro- 
vincial le 23 mars 1848. compite_25ff 
membres qui wîcnt £1 de e^ntribu- 
tirai par an. Cette société est floris- 
sante, Qiioiau'elle n'»it que «welques 
années d'eiistenee. Le président BC- 
tif est Son Honneur T. 3. Tester, 
maire de Québec et M. P. P. 

"H y a un salon d? lecitnre qui 
renferme une bibliothèque de 190O 



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Tolumee, des iouriïaiix de Québdc 

et de rétranger, avec plusieura pa- 
jiiere périodiq,u»s, des csartes et un 
commencement de musée. 

"La société b, des séances d)e dis- 
cussions et' donne aussi] de tem.pfl 
à autre des liactuTes publiques dont 
le sujet et le nombre a:int réglés par 
un ■ciomîl* préposé à ces effets, 

(L'Institut a ses salles Jans 
l'Hôtel-de- Ville àtepuis 1897L). 

" Le Québec Moelianic'a Liati- 
tute- a été fondé en 1831. Il est 
sous le patronage d'il gouverneur 
eénéral et comprend 74 membres 
seniors et 34 juniors ; lea ptremiers 
payent 10 sli, de contribution, l«s 
derniers gui sont ordinairement des 
apprentis ne payent que S eh'. Leur 
présideH't est M. A. Holwell, écuyer, 
homme do RJoût et tièa enten^îu dianfl 
la mécanique. Cotte société poasàde 
une biblioÙiPeiue d'enïîr>n SOO vo- 
lumes, «ne chambre de lecture où 
les associés peuvent y lire tous les 
soirs un p-^and û<«nbre à-à journaux 
provinciîius ot étrjnger*. et fait 
tiomiei 7 ou 8 leotuxes par aimée. 
I31e peç-oit du gouTemement un 
octroi de £50. 



INSTITTTTIONS A ST-BOOH 

" L'Association dfe la bibliotEè- 
qu© des Instituteurs d'à district de 
Quéfcee, soue la .pâtronajre du awr- 
intendant de l'Education, a été 
fondée à St-Eooh le 15 mars 1845 
et incorporée le 30 mai 1849, et 
lîoit recevoir cette année une al- 
Wation de £50 du ff^uvernemeirt. 
Le président actif est. M. F. Xj 
Toussaint. Les membres ordinai- 
res sont au nombre de 120 et les 
menTbres honoraiive de 25. L'asso- 
ciation a une bibliothèque d'envi- 
ron 150 volumes et «'assemble les 
oremiers samedis de chaque mois. 
Tl y a ordinairemen) lecture ou 



discussion â ces assemblée*. Parmi 
les membres de cette «ociêté, 7 out 
obtenu un brevet dte qualification 
pour école académique ; 112 pour 
éoolo modèle ; 89 po^r école ^é- 
mentaire, et 12 n'ont pas obtenu 
ae brevet. (Cette bibliothèipie a été 
fusionnée à celle de l'Ecole Nor- , 
maie en 1S59. M. Juneau était Bi- 
bliothécaire). 

" La Chambre de leetaire de St- 
Boch. — Cette institution établie de- 
puis le premier novembre 1850, et 
qui doit être incorporée à la pré- 
senta session, est sous le patronage 
d'Etienne Parent, é^r., assistant- 
secrétaire provincial, et comii»t0 
320 membres, dont le président ac- 
tif est Joseph Hamel, écr., inspec- 
teur des chemins. Elle a une biblio- 
thèque de plus de 300 volume?, et 
reçoit 22 jonmaux, tant du pays 
aue de l'étranirer, auxquels les ap- 
prentis dte métiers ont accès (iratis 
sur uTt certificat de leurs maîtres. 
Le public est gratuitement admia 
à 16 ou 20 lectures qu'elle fait 
donner pendant l'année. CepOTidant, 
aux soirées de discussion qu'elle 
donne de temps en tenues. Ira mem- 
bres seuls sont admis. La soniscrip- 
fion apnuelle pour les membre» 
est de lOs. La chambre de lecture 
a un trêa bel orchestre. (Cette so- 
ciété est dissoute.) 

" L'Institut catholitruo de St- 
Kcch, établie le 12 mai 1852,' sema 
le patronage de sa grâce, Mgr l'Ar- 
chevêque de Québec, a pour prési- 
dent actif Pierre Leffaré, écr., ayo- 
cat, et compte 433 membres ordi- 
naires qui payent uae contributioir 
annuelle de 7s. 6J'. Tous les prê- 
tres sont membrealionoraircs de 
oet institut, avec trois autres laï- 
aues. Il y a lecture ou discussion 
tous les jeudis soirs pendant l'hi- 
ver, nour len membres seulement. 
Une bibliotbècme de 825 volumes, 
14 journaux de la province et dit 



DigitizcdbyGOOgle 



dehors, deâ cartes du Canada, et 
des jeux t^vers sont éiablia dai 
une salle de. lecture Dour instruire 
et récréer en mêms temps lea 
nea (ifens qui fréquentem, cet 
titut. Un orchestre de 14 musiciens 
est attaohé à cet élabtiasemeut. 
,(Cet institut ^st dissout). 

" Cluii Canadien.— D^ ie •mi 
eea& de St-Koch ont établi cette 
sociélé 80U8 le patronaire ô'e tTosepb 
Caucbon, écr.. M. P. P., le 8 octo- 
bre 1852. Lb but des membres de ce 
club est de s'instruire mutuelle- 
ment par la discussion de tftijets 
de sciienoe, de littérature, d'art, 
d'inid'ustrie et d'économie ipolitique- 
Tls sont au F.ombre de 209, et ont 
If. LeBlanc pour nrési 'en*- ^' 
payent twnte sous dn ciMitribiitiin 
par année et s'a^erolblent tous les 
marilis soirs," (Ce club ejit «ia- 
sout)^ 

" L'association de la bibliothè- 
que parois5Jale_ de Notre-Dame d'e 
Québec, a été établie en 1844 ; elle 
possède 1800 volumes." 50 membres 
et 280 lecteurs. 

" St-Patrick's C^bholfc Instituts. 
—Cet institut établi "à la hiute- 
ville de Québec, ne date que. iu 1er 
janvier 1853,. et n'est pas encore 
parfaitement orRanisê. H compte 
néanmoins 161 membres cfuî payent 
15s, de contribution' par année, et 
ont-.une snlie de lecture avec envi- 
ron 20 



Le nom des rues de St-Roch, en 
1845, avec la longueur de chaque 
me. Plusieurs noms ont été chan- 
gé* depuia : 

Rue Pieds 

Andftrson 26Y 

Anne 6S5 

Bélair 182 

Oaroi» 1500 

Oraijî 166S 



Couronne 2051 

De l'IiWlise 877 

Dalboujie ISO 

De la Heine 2840 

Des Drajtons 2S0 

DesFossée . 1880 

Des Prairies 950 

Dorchester 8246 

Commissaires 1353 1 

Du Hoi 2313 

i'IcTirie 1930 i 

Fontaine 120 ! 

Oraiit ISOO 

ITudon 120 | 

Jé«uite 255 

Laberge Lane 272 i 

Masàue. 280 

Y.-D. de» Ange» 1412 

Octave 431 | 

Panct 280 

Pozer 120 i 

Prince-EdOTiardi 1TD9 ' 

Biflhardson 2571 

Ryland 490 ' 

Rr-Antoine 1234 

S t -Dominique. . ... 1558 i 

St-François 2840 I 

Ste-dmeviève.. 

Rond (Araffo) 980 

Ste-IIélêne 660 

St-Joeeph 3512 

Rtc-Vnpdelein-e 246 

Stc-Marffuerite 1880 

St-Oura 1800 

Rt-Pierr*, H. D 400 

Rt-P'prre 129 

Rt-Hoeh 1458 

St-.Tacoties 267 

Rt-.To.a-*im 300 

Rt-Vallier 3726' 

R-nith 460 

Sfewart 340 

V'v-'tWiir'i 422 

Wator 265 



Lt'S mes au nord et narallèle à la 
rue St-Joseph finîssaieait en 1845, 
à la ru" Caron et la rue de l'éftlise 
à la Tue St-François. 



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Chapelle dos morts du cimetière St-Charles. M, le cur:^ Béiar^jer i 
célébré la lucsse q«*l<niefoia dans oette chapelle des moi-ts. 



CHAPITRE 5X1V 

I£S CIMETIEilES D£ ST-ROOH 

Lee deux premiers cLmqtières, 
jpar M. MaiiUou'X, eu 18:i9 ; l'uJi 
ètiait situé entre la rue St-Joseph 
et l'église d^ St-Roûh, et l'autre -de 
la rue St-Fiancoia à l'cKlise. Ce der- 
nier porte encore des traces de ci- 
metière, D'après un nouvel engage- 
ment en 1846, le aacriatein était 
obligé de surveiller ces deux cime- 
tières. Cit n'enterrait que les en- 
fants uur les ItrniefTs tempe, avant 
lo feu de 1345. 

Le troisième cimetière de Saint- 
Soch. était ei'tué sur le terrain de 
l'Hôtel-Bieu entre les Tues Saint- 
Jcsetph et St-Franijob. et de la rue 
Oajon à la rue Dorehestcr. La Fa- 
brique de St-Roch a wnoédé ce ter- 
rain pour 99 ans. Le terrain fut 
clos en 1831 par ume clôture de 



plancbes de «ix pieds d« hauteur, 
la porto i^fentrée était sur la me 
St-Joseph. On a enterré dans oe 
cimetière jusKpi'en 1854. En 1858. 
les corps furent relevés et tran»- 
iportés dans le mouvean oimetière 
Haint-Cliarles. Aujc^jrd'hui ce ter- 
rpin c?t cccupî par de grands ma- 
ga«ins- 

Tje oimetière actuel '^^ St-'Bfich, 
fut éritré f" l''54, on trouvait celui 
de la rue St-Toaeph trop eu centra 
ac la paroisse et l'eau y montait 
chaque fois que l'on cremsait le«- 
icfses, les tnmbo^ flettaient parfois, 
on était obligé dfe raettrp des po- 
ffeq avant do rempdir les fcwsep. 
La Ffi.brifiii'' acheta un immense 
• '■rr-in '■ur le bord àp- la rivière 
Fî-Oharleti. k l'ouest du pont de 
'^-ntt, ou'plle Tflva EO.OOO piastre», 
rï l'î>OTiorflMi ince F. Pan< nui 
avait" sa vîlli prè^t Urn pont, démoli' 
il T a 9 ou diir ins pour .iffraniîir 



DigitizcdbyGOOgle 



Saiiit-Cliarlca. 



le cimetière et y ériger un chemin 
Ch Croix. Le terrain fut divisé en 
lots de famitl'PB d^a l-o commence- 
ment de l'année 1864. Il n'jy eut pa-s 
que 1«F faTOill<'3 {ic St-Hoeh qui 
concédèiMit (.".es l.>t9, pluàieurq fa- 
m:ll<« <ic" 1e Haute-Vilie. entre au- 
tres Phon- Josep'h Oauehcn, le Dr 
Jean Blanohet, le Dr CharleB Frft- 
noiit, la famille B-urke et Horan, 
Lq Dr Landry, S. LeJievre, etc. Il y 
a eu en moyrjiu? 700 mortalités 
par .ajuiée, y compris les années 
éijidémiaués, raiiltiplites »air 73 an- 
nées feraient im tetal de 59,800 
pejsonnee enterrée.s ■'"---- le cime- 
lière Saint-Chari-fK en 1903. 

Jjea d'îux cimptièïos des émigrés 
ârigés -en ISSU, l'un pour les oatho- 
litues et l'autre .cour les i»rotes" 
tants, le premier est à quelque® pas 
au nord .iio !'Iî5pital de llarine, à 
l'entrée de la Pointe aux Lièvres. 
H est encore visib'e, l'autre est au 
&url du dit Hôpital, mais les eorpg 
(nt ':t? relevés no;ir y eonstnrire 



c.ueiqucs ôiifices. Le Bureau de 
si^nté aviit demandé ces deux cime- 
tières au gouvernement en 1832 
pOTJir enterrer le; émierfe qui mou- 
rai-ent en Rrand nom'>re du choléra 
drna les de-ix hôpitaux de Québec. 
L'hôpital ^ites émiArés a été fondé 
pair Lord Dalhou^ie en 1&21. il était 
situé sur la rue d'Aiguillon, fau- 
bourg St-Joan, en arrière de l'hô- 
te! FloreDOe, il était en buîs, à deux 
^ages. STir cent piedi=i de longueur. 
Fre autre maison au nord de la 
iiSni" ri'" fa'sait pao-fio t^ic l'hôpi- 
tal. W. Michel Clouet était tréso- 
rier et directeur de -cet éitablisse- 
ment. L'autre hôpital dea éraiRrés 
était à !a Easee-Villa. On avait 
loué une grande bâtiisse de M, Jo- 
nes pouir le temps d'il choléra. On 
iivait dressé des tîntes sur les plai- 
nes dr" Abraham pour lea émigrés 
moinjï m#'.adefl. Le Bureau de santé 
recommanda l'érection d'un cime- 
lière au Cap Blanc pour les mate- 
lots qui mourraient du choléra, de- 



DigitizcdbyGOOgle 



Oi'metiè.-e St-Oharles de St-Koch. 6rigé en 1854 par M. Charest. 



Vue 'îv charnier du c'nietière St-Oharlea 

DisitizcdbyGOOtjIe 



Lo- cimetiôre St-Ertch, de 1832 à ISM, situé devant la Ccwigrégation. 



puis le Cul de Sao au F-oulon, Il 
est mort du ohol^Ta 'i-Aim W hSpi- 
tETix d'êmigirés, en 1832, 785 per- 
sonnes ; 458 catholiques et 327 tto- 
testfliiti=i, T^ première victime ttar- 
mi lea médecins a été le Dr J'idien 
Perrault. 

Korta du choléra à Québec de- 
pui.1 le 5 juin au 37 juillet 1832 : 

Haute-Ville : 799 catholique ; 
iSt-Roi*. 210 catholigues : 
Oiiéb»c : 412 protestant*. 
Totril : 1421. 

A Montréal aux mêmes «Sates : 
1623 catholiques. 



Vaisseaux et Emiiçrés arrivés à 
Québec du commencement de 1& 
uavÎKation au 15 octobre 1SS2 : 

Bâtiments, 915. 



Emig 



, 49,8: 



Le cimetiôre du Gros-Pirro fut 
établi en 1847 pour les émigrés gui 
mourraient du typhus à l'Hôpital 
de Marine et à boni' des bâtiments. 
Il est mort à la Grosse-Isle diu ty- 
dJius â venir au 33 août 1847, 3121 
émigrés, h .Québec 288 à venir A U 
même date. On fit venir les orphe 
lins do ces émigrés à Québec ©t 
furent logés dans un Hospice tem- 
poraire It St-Boch que IT. John 



Digitizcd'byGOOgle 



Jeffrey avait offert aux Dames 
charitables <fe Québec peur ces pe- 
tits infortuD'és. Cet édifice était si- 
tué au coin des rues Prince- 
fidouard et de la. Chapelle, Le ci- 
metière (îu Gros-Pin est en très 
mauvais oni're, il reGsemble à celui 
de la rue de Salaberry, 



CHAPITIiE XXV 

LES FEUX DE SAINT-IUX)H 

Voie 
.'inceni 

I^ feu se déclara à 11 heures dki 
matin dans lea tanneries cte Oe- 
bonie Richardson, sur la rue 
Arajro. et prenant la direction de 
l'Est, il détruisit en un rien d^ 
temps lee sept ou huit maisons gui 
«xietaient alors sur la. rua St-Va- 
liet justiu'â la rue <ile la Couronne. 
Là il se divisa tn dteiix brandies 
dont l'une dans la directio-n do la 
Côte St-Oeorire et l'autre descen- 
dant la rue de la Couronne, dec 
deux eôtés, jusau'à la rue St-Fran- 
oois et sur cette rue dans la direc- 
tion de la Basse- Ville. PerwlarUt c 
temps T'aïutro rameau flamboyant 
englobait k côté Nord' d«' la ruR 
St-George jusn.u'à la rue St-Oli- 
vier et le long -de cette rue iiw- 
(lu'aux Glaciâ. La partie au nord 
de 1-j me St-Ftancois j'ueQu'à la. 
rue CraÎK (Aujcnjrd%iit rue' à'u 
Pont) fut sauTÔe. Mais il n'en fut 
pas de même à lArtir de la rue du 
Pont. Rend'i^g là, les Bammes deo- 
cendirent ^t enTdoDpèreit tout 
jusQu'à la rivière St-Cbarks, dé- 
truisant tout le Palaiâ qui faisait 
alors partie de St-Boch et vinrent 
mourir à la vorte liope dans la 
côt* dite des Chiens. Quant à la 
parti» du q>uarticr située au oud 
de la ru* St-François jusqu'au c6té 
BUid de la côte St-George, la âsa- 



truction a été , ___ ,_, 

vers l-a_ moitié de la nue iSt-Pauï, 
plus loin que la Côte des OMens, 
Il e'est. comme queeti-on de fait, 
peaté que deux bâtiments dei&out : 
le Couvent dfe la Congrégation et 
la petito chapelle des Morts, située 
rue Saint-Franoois et que l'pn 
vient de raser. 

Bien dtes rues ont change de nom 
depuis cettfl date. Voici ' la Îist9 
des rues qui aniraient été ravagées 
nvFv. le nombre do maisons d'ans 
chaque rue : 



Couptmne. 
De l'Eirlise. . 

Ste^Anne. 

Grant. . . 
St-Dominiqflie . 

St*Efflch. . . 
S le- Madeleine. 
St-Pierre. . 
St-Valier. . 



Maiaoi 



Drs Prairies. 
Rte-Marffuerie, 



St- Joseph , 
Rt-Franiîois . 
Du Roi. . 



■Ricbai 

T)e la Eeino. . 

fitfi-HéiènP. . 
Octave. , . . 
Prince-Edouard. 
Laberire-Lane. 



FATIBOURO ST-JEAN 

Rues. Maisona. 

St-Eiistache 1'^ 

St-Gcorge. ....... 27 

St-Olivier 19 

St-Auguatin. ....... 6 



PALAIS 



DigitizcdbyGOOgle 



•Côtte du Palais 6 

bt-Pau! 31 

IleMerson 16 

Eamsay 1 

St-Niedas 19 

■ Lacroix 10 

jVncien cbantiïr 6 

ôanoteri*' 6 

Bu Mardhé 3 

De l'Aissuraiice 2 

Le quartier du Palais était déjà 
ipassé au feu en 1775, lors du siège 
<des Bostoiuiaia. 

Deux navires en construotîon 
don» tes cJiaiitiers de la rivi^e St- 
Oharles furent détruits. Parmi les 
ïcrincip^ux édifices lédiuits en cen- 
dres, il y a l'église St-Rooh, le cou- 
vent et li'orpï^in«t d€s Dames 
Gharitablea (autJourdTnm oonTent 
As Soeuia Grispos. aux Glacia), 

Les jûumfliiï du temps, tels que 
" Le Canadien " et, le " Lo Jouraal 
de Québec ", itms deux diisparua.j 
racontent avec force détails la ca- 
tastrophe ; mais on constate dans 
leurs récita une incohârence qui 
fait voir combien était alors primi- 
tif le système de rapportage. Le 
fait est qu'on sent à cbaOuie lig|ne 
que tout s'écrivait sur des ouïndtir^ 
et que le oontiôle que I'ob remarque 
dans les fleuiUies d'aujotvrdliui est 
une garantie bien autrement con- 
BÎd érable dPexactitude. 

Le lendemain, " Le Canadien '' 
parlait de la iteetruotion dé douze 
«ents maisons et die la mort de 
trente personnes. Or, les cihiffres 
officiels sont malherareu«em«nt plus 
terribleà que cela. Les voici ; , 

Brésideinoea, magasins, etc., dié- 
truita t 1630. 

Boittiquee et hangare : 3,000. 

Quant aux pertes de vieo, voiiâ 
«e qiiie l'on en sait. Le dftmanobe 
suivant, 50 personnes '" fuTpnt Jfe- 
commandées aux prières. La mort 
de ipes 50 per9(>nii«9 avait été offi- 
ciellement constatée. On avait en 



efiet retrouvé et identifié lies cad'a- 
yrea qui furent inhumés, après, un 
service funèhre dans la petite oha- 
peUe. 

Plus tard, plusieurs persomiiea 
moururent -des suites de brûlures et 
blessures reçues pieindant oet incen- 
die. Tous «es morts joints à oeoix 
dont les cadavres n'ont jamais pu 
être retrouvés portent à orait enyi- 
ron le chiffre lugubre die cette jour- 
née fatale. ' 

Les pertes ont été évaluées dans 
!o temps à une couple de millions 
de piastres et ïes assurances ao ré- 
duisent à peu de chose, 

-On sâfiinale durant les pi^mlers 
jours qui suivirent la catastrophe 
une sintrulière spéculation. Quel- 
ques boulangers s'avisèrent de yen- 
'ire le pain Is. 6d. 2f. enyiron 37 . 
aous. 

On cite lo cas de M. Olearihue, 
boulanger, oui anaionça le vendredi, 
surlendemain de l'incendipft, qu'il 
vendait son pain " à um prix rai- 
sonnable ". 

O" se demande comment un în- 
'■endis ■commencé ainsi en pliein 
irvuT et flipergu à teiaps dans »m« 
ville oil la construction était si peu 
dense puisse flv(»r causé die ei af- 
freux rayâmes. La réponse est bien 
s'mple : St-Roch était construit en 
bois et le système pour oombattrfl 
rincendïe n'était pas alors à Qrê- 
bec ce qu'il e'it aujourd'hui. Les 
pMnpàers. ou plutôt les sapeurs, mal 
servis au point dio vue de l'eaiu, des 
""tiK (ie?i pompes, de tout enfin, 
fij'cjït dtes prodiges mais en vaîn. Le 
ïfOnt Bouffiaît avec une violence ef- 
frayante et le feu ne s'est ébdat 
oiie lorsqu'il n'a plus rien trouvé â 
dévorer sur son chemin. 

Le 28 juin dje la m&ne année, 
c'est-à-dire exacHenieat un mois plus 
tard, un nouvel incendie détrui- 
sait 1500 maisons dans le quartîw 
St-Jean. 

n y avait une assUiTanoe. sur l'é- 



.dbyGOOgIC 



VUE DE QUEBEC. DE LA HÏYIERE ST-CÏTAKLES 

ITontrant la conflaffrntion du 28 juin 1S45 et lea ruinea de l'incendio 
cTu 38 mai 1845, 

1 
«lise de St-Roch de 3,500 louis, la' marché avec une activité temax- 
maison d'école de la rue I>esforâè% cmable, eous l'impulsion du zélé et 
400 locuis, et sur le couTent, 3,000 a>rdent ©asteur. Moins d'un an 
louis. I après le siniatre, Saint-Bodi avait 

M. le curé Chaiest et ses vwiaâres . uhjS nouvedje église, bien plua 
allèrent demeurer à l'Hôpital-Gé- ; Krande que l'ancienne. 
néral jusou'aprèa la reconstruction Voici sa dimension : longueuT, 
de l'église et de la sacristie, où ils 175 pieds ; largeur, 80 pieds ; hau- 
demeuirèrent plusieurs années. Las ! teur, 56 pieds. Elle a deux gûleriea 
offices paroiasiaux se faisaient le ! superposées, la nef et les galeriea 
diimMijche, à l'église de l'Hôpîtail- 1 renferment 2,888 plaœs de banc la 
Généra, à la aha>pelle diea morts et j population de la paroîeae, en 1860, 
au «wivent. JJes vicaires d'alp:^ j était d« 12,233 d'origine canadienne 
■ étaient MM. Léon Roy, Josepli Au- ; française et d» 2,239 d'origine bri- 
dair et N. Beautnen. tannique. 

La neoonstruction de l'église avait 



.dbyGoosIe 



,dbi Google 



lE GRAND INCENDIE DE ST- 

HOCH ET DE ST-SAU- 

VEim, LE 14 OCTOBRK 

1866 

T^ feu a plia so:i origine dana 
lui "ffrc« (.'hop", près de la, halle 
JaoqTiieB-Oartieif. veis quatre heures 
et demi aa diinancbe au matin, il 
avait, sur les 5 heures de l'aDT^- 
midi, eomplété son terrible travail, 
après avoir dévoré -olua de deux 
mille cinq <;ent3 maisons. Voici ce 
Que rapporte le "Journal de Qué- 
bec" du temps : 
• ' '* 0'e«t en se plaçant au haut du 
cap. vers le Montplaisaiit. que l'on 
peut mesurer l'étend'ue du désastre 
épouvantable qui vi^^nt -l- fondre 
sur Québec Depuis le villaeie Ste- 
Angèl« .iusqu'au coeuT de St-Uoch, 
on ne voit au'unp forêt de chemi- 
n^e«. sauf diitJqnes maisons qui 
eont restées debout a^ pied dû cap 
de la rue Arago. On peut dire aveo 
vérité que la moitié de St-Rooh et 
presque tout St-Sauveur sont en 
oendres. Ce au'ÎI v a de p''U'R déplo- 
rable, ce sont l'étrlise ^<^ St-Sau- 
veinr. lo prpahytèrê et ies deux ffraii- 
dés maisons d'éeole ouï ont pté' en- 
veloppées daais la conflagration gé- 
néral'a. Aucune plume re piau^rait 
d'écrire dans leur exacte vérité le» 
scènes de oonJusion qui ont eu Heu 
pendant que l'élément deertnicteiw 
dévorait les m.aison9 avec une Tapi- 
dité effrayante. 

" La belle chapeile d^e la congré- 
gation de St-Eoch a f'ité sauvée 
comme par miracle, toutes Ica mai- 
eoiis ayant été incendiées autour 
d'elle." 

Une quinzaine de personnes ont 
été plus OTi moins blessées. T;e lieu- 
teiiant Bayres est mort à l'Hôpital- 
GénéraJ. le 27 octobre suivant et le 
snrgent Hugh, de l'Art''ÏI*^rie Roya- 
le, a été .gravement brûlé. Wai'; il 
est i-f-venu à la santé et fut nommé 
24 



messacer au dépaptement du tréaoo' 
à Quëbac^ il est â <ia retraite depols 



MAISONS INOKNDIEES. LE 14 

OCTOBRE l«fie A ST-ROCH 

ET ST-SAUVEUR 

ST-KOCH 
Eues Maisona 

St-Ours. . .. - SI 

Turgieon '. 14 

Alfred. . . - 9 

Nelson 15 

Arago. . . - 2+ 

Colomb 13 

S'I-VpIIîît. ... - 53 

Rt-GabnVl 138 

^t-Aîitoine - . , . «S 

Notre-Dame des Anges. . . 84 

St-Francois 83 

Thi Roi- ............ 90 

HiVhaT'Ison 87 

De h Reine 81 

Dos Oonimissairea 87 

Rt-AnseJm« 46 

Parrin 45 

Do-v^hester 63 

A"rlr^=r,n 4 

Couronne 5 

St-James. , - . 19 

Des -Tésnites 11 

RtrPie-rre. - 15 

PrÎTire Edouard,' 63 

Rt-,Tns*.pb ' 87 

Ryknd - . . . 17 

Smith 21 

Stewart - . 10 ' 

ST-SAIJTEUR 
Eues Maisons 

St-Ours - . 16 

SiRuaï - . . . 37 

St-F^ix 18 

Demers 31 

St-Vallier 94 

Parent 68 

&^Joseph 9 



DigitizcdbyGOOgle 



DiBilizMbi'GOOglc 



dei l'inc«nidSe du viUajre de HedleyviUe, 



septembre 1S93. 



Bédard 44 

Oheneat 10 

St-Louis 20 

Massue 30 

Boisseau 25 

Nflrolfon 49 

Baeot 52 

Mptofllfe 52 

Hftnnine 49 

Jadjues-Cartier 53 

Colomb 54 

TTaiTipl 53 

Franklin 40 

Arago 30 

Rfliivageau .49 

Ovide 11 

Thêt^hile 11 

Ste-Marie 10 

St-Ambiroi»e 6 

Albert 8 

Bayard 32 

St-Germain 52 

St-*ac 38 

St-Ignace • . . 6 



Ste-Aune 14 

Ste-Tbérèsft. - 9 

Sbe-Monique 12 

Ste-Gertrude 19 

Ste-Elizabeth 4 

Ste-TJrusle 10 

St-Hcnri 19 

St-J5rome S 

St-André 3 

St-FlaTJen. . . ; 4 

Maisons neuves 50 

F^tl'sp, pi-esbyff ,re . . - . , . 2 

Kcolf's et saJIe du Con?e''l. . 3 

Comme on lo voit T>ar cette list© 
de Qoma e^ le nombre de maisons 
inceiwliées dans chaque rue, qu'il ne 
refrtait pas KTaini chose k St-Sau- 
veur. II Testait aeulemenf oue Ta 
fauboura Ste-Aiurèle, les habitanta 
de la Pfttit^ Rivière. 7 ou 8 mal- 
«rrs au pied du ■cran, inr V terrain 
oui avait ét4 réservé pour un <nm^ 
tière, et ijuelcni«s maisons sur !•' 



DigitizcdbyGOOgle 



DiBilizMbi'GoOglc 



M. P. Léon Uauvreau, ootaire de 
la iTabniQue de St-Kooh, de 1837 
à 1887. il était marié à Maie 

■ Huot, siDeur de M. Philippe Hu»t, 
uotaire. Nous dcTOBS te portrait 
à l'obliReatiiie de sa pttite fille, 
Mlle Catellier, fillo iJu Dr Catcl- 
iier. 

ttrraiu Bcdard. H était difficile au 
Eévt'jend Père Durochcr de faire 
RTosse nogaille avec si peu de mon- 
de. I* Ttèv. Père, avec son humilî- 
tij ord'naire, ne s(! découragea 
point, il alla dpmwirer bv'-«. Ips an 
lies P&:es à ITTôRilnl-O^neral, en 
attendant la reoonstnw.tion du 
presbytère et fit les offices pa- 
roîssîanx dans l'^Rlise de U con- 
prégiatio.i dea hommes de St-Rioh. 
Apr^a la reconsfruclion de l'ésrlîse 
de St-Sauveur. près de cent famil- 
les de St-Rocb auioyrd'hai de la 
paroisse Jacques -Cartier, achetè- 
rent des ba:ioa à St-SauVeur. Au- 
jourd'hui, St-Sauveur lui rend le 
«hanp:(> en achetant des hancs dans 
son église, il 7 a an moins 40 fa- 
mine? de St-Sauveur oui ont des 
Ibticb a Jacou es- Cartier et autant 
î. Rt-Mnlo. : 



M. Oharl « Ureriier, notaire actuel 
de la Fabrique de St-Rooh, de- 
puis 1887. 



L'TNOEN'DTE DTT 21 MAI 1870 

T-e feu s'est déclaré vers un© 
liouro et demi dii matin, dsns la 
b'")';';ii'> do îf. Bélanger, boulan- 
•"■I-, «iti7|îe dans la rue Eidnardaon. 
T.a partie )n'^ndi('%e comprenait : 
de la rue St-Franijois à la Rivièi» 
St-Charles et de la me Dorchester 
à la rue de La Chapelle. On comp- 
tait iwès de 600 maisons et deux 
bâtiments en construietion dana le 
"hfintier dei M. Baldwin, et la oha- 
pellp des morts. Mais l'église, le 
presbytère et le coiivent de Saint- 
Rooh furent préservé? 3u désastre. 

Le feu de He-dle.y ville, îe 9 sep- 
tembre 1892. Le feu prît vers les 
trois heures de l'après-midi et pres- 
aii« font le viOrlago y iMissa. 

T» feu de St-Ro^b du 18 juillet 
1839. comore^ant le pâté de mai- 
sons du Boulevard l 'in-ïelier à la 
M,. Rt-Ar,,on,n rt de '<■ m- Saint- 
François a la ruejî^s CommissaJTW. 



DigitizcdbyGOOgle 



CTIAPITRe XXVI 



if. l'abbé Aiitoin* Qauvreau fut 
nommé, en i895, curé ds St-Eoch 
de Québec pour recueillir la suc- 
cession de M. l'abbé F. H. Bélan- 
Rtr. Cotte nomination ne aupprit 
I]«r=ionnç, exix'pté peut-être 1© nou- 
veau titulaire ; il avait fondé i' 
Notre-Dame le Lcpis des oeuvj'ea 
qui seniblaieiii devoir l'y retenir 
encore longtemps. Pour ne men- 
tionner que les princinalee, citons 
l'Hôtel-Dîeu da Sarré-Coeur. la 
fiRtwnî'é dn Titra-Ordre. l'École 
des Trères Maria-es. la Oongrégra- 
tion des hommes. 

M. l'abbâ Gauvraau dut dme ac- 
eer)ter la curs de St-Roch plutôt 
par obéissance à la voix de ses eu- 
I>érieur9 ewlésiastiques frne pour 
sa satisfaction T>en>iMi^lle. Il oon- 
□aissait d'avanoe le vaste cbamo 
«u'il aurait à exploit'^r. et \t"i diffi- 
cultés flni'il re"c^ntreTaif. Mais le 
bon prêtre doit «araître UnoTT 



les tracas de »oa ministère, et s'il 
veut opérer quelque bien, il doit 
s'attendre à souifrir sans pouvoir 
se plaindre. Voiilft bientôt dix ans 
Que M. GauTreau est reinfermÔ 
dana son preâbjtère de St-Rodi, 
travaillant sans aucune relâohe ft 
rendre meilleure une population 
pleine de foi, mais euposé© à beau- 
coup de d!aneers du côté iSe la mo- 
rale, Ceat i son iateoitiou qu'il a 
établi deux frjtemités du Tiera- 
Ondre, la coorfrérie de la Sainte- 
Famille, la oonfrérie des Enfants 
die Marie, la Congrégation â!es 
honmiea, un hôpital pour les vieil- 
lards de la paroisse, la Garde 
Ohamplain pour la protection de 
la jetinesse. Il a contribué large- 
ment à la formation de deux nou- 
velles paroisses, de Limoîlon et de 
Stadiaeona, qiuî furent dôtacîiéef 
de St-Roch an 1896. En 1901, il vit ■ 
opérer le démen««'ement de St- 
Roeh par la fondation de la nou- 
velle paroisse de l'lmma<nilée Con- 
ception de Jacques -Cartier, se pri- 
mant ainsi d'un cros tiers de aoB 
casuel. afin 3t> pouvoir apporter & 
cettiB fractîotn importante de .ses 
ouailles tout le soin voulu et leur 
rPTidre le 8er7i<!p religieux jpLxse îa- 
cili'mfflit accessible^ 

Un fait «u'il ost bon de noter, 
(.•'est ^ne M. l'abfcé Gativreau est 
un enfant de St-Roch. S'il n'.y est 
DP? né Inî-m&ne, ses ancêtres de- 
puis le premic!' .iusqu'à aon père, 
V vécurent depuis li commence- 
ment du dix-huîti>me siècle à venii 
n" comm'sm'em'mt du dix-neu- 
viSme. Voici du reste son arbre 

1712. — ^Mariajïe d'Etienne Gau- 
vrean avec itarsTuerite Legris. 

1744. — ^Mari.i(re d^ Claude Gau- 
vT«>r;n avec îfadeleino Flnet. 

17W. — ^Mariajce do Claude Gau- 
vreau avec Marie-Anne Ohandoit- 
net. 



DigitizcdbyGOOgle 



E. P. RestteT, S. J., foiidat«i]T d« 

la Littua du Sa<iré-Coeur à Bt- 

Koch 



1795. — Mariage de Louis Gau 
vreau avet- ilanâ Vincent, 

18... — ^Marias:© de Pierre Gau 
vreau avec Elizabsth Cuberger. 

De ce miriage est né Antoioe- 
Arlolphe Gauvrenn. le 22 aeptembrp 
1841. à St-Germiin Je Kimouski. 
Ordonné prêtre à Ste-Aiine de U 
Poeatïpre. le 2 oc'obre 1864. D'a- 
bord vicaire à la ïtivière-au-Re 
nard. T>uJs en 1866^, aumSnier à' 
l'arciwvéclié de Québec. En 1871, i 
est no-nuné curfi à St-Nicolas ; 6i. 
1875. aSte-AnnP de Beaupré : «m 
1878. h St-R^iniuald. et à Lêvia en 



FIKF ST-IGNACE 

Voici un* liste des censHalTe' 
de la première concession -Tu fief 
St-I«7ia*«, situ* au nord <Ip 1» l^f 
tite rivière St-Oharles, et qui a lait 



nartio do la oatoisse de et-Bo(* 
iuaq>u'en 1867. Ce fief «st barnê à 
la rivière St-Oharles sur quatre 
lieties de profondeur ei ub* demie 
lieue de largeur, bomS A l'est de la 
route Ste-Claire en iraffaiint Wrt 
l'ouest. H appartient à l'Hôtel- 
J>ieu de Québec. D'après l'acte de 
foi et hommaxe fait en 1739 * 1 in- 
terd'int Boiiterouc, les liabitanU 
étaient propriétaires comme suit : 

i'ïantoiâ J-ara\.ié, 2 arpents sur 
50, borné à la w>ute St-Ignaca 
(route St3-0laire), alUnt vers 
l'ouest, une maison, uioe grange et 
uae é table. 

Joan-Bte Brassard, 2 arpents sur 
60. avte maison, grange et étable. 

Etienne Gauvreau 2 anpents eur 
48. avec une maiïion, une grange, 
une étabSe et urne tannerie. Ce II. 
tJauvreau est le premier ancêtre 
canadien du cura do St-îlodi, B 
avait 25 arpents de terre laboura- 
b!p et 2 en prairiiS, 

Charîes Kanoîn, 2 arpents. 

Héritiers de Jean Petit, 6 ar- 

Héritiers de St-SImon, 4 arpents. 

Jean Obnpleau, 2 arpents. 

Jflcquea Duret, 2 arpemta, 

iCiiaries Lessard, i arpents. 

A'bel Olivier, 4 anpenls. 

Pierre Beaudin, 4 arpenta. 

Pierre Morin, i arpents. 

.Te3n T/'a'''i3, 6 arpents, 

Tîoël Ifoîl, 3 arpents. 

Tous ces habitants avaisnt mai- 
son, cranse et étaWe. 

'D'après le plan de M. Villeneuve, 
«-n 1685. dans V'iistoire de Ste- 
Fo-ye par M. l'abbS Soott, les pre- 
miers censîtaire-ï étiîent : 

Tjarpaii, Font'iino, Guérard, Bm- 
cin, M-^reau, Hiniert, Mussel, Du- 
ret, Lfs=iarfl. Minet. Beau-lin, Mo- 
rin. Fontflinck L'Epine. Minet, 
L'Epine, Duret, Plnguet. 



.dbyGoosle 



MONUilENT OHAIŒST 

Le morBuinent érigé ©n 1877 dans 
l'éftJise de rSt-Koch. à la mémoire 
du révérend curé Oharest, est une 
plaque de marbre blanc couromiée 
d'une crois sur les braa de laquelle 
est placée une étole. On a tracé 
l'inscripticn suivante, qui résume 
la vie laborieuse du vénéré pasteur 
dont la mort a inspiré de si vifs re- 
grets parmi la populi-tian de St- 
Eoch : 

A la mémoire 

de 

Messtre Zéphirin Cliarest 

Né le 21 fév. 1S13. Décédé le 7 

décembre 1876 

Curé de- St-Rooh pendant 38 ans. 

L'histoire d'ira ivec bonheur. 
Sou srand amoojr des âmes. 
Son zèle do la maison de Dieu, 
Ses inépuisabks aumônes. 
Ses soins voués à l'éducation. 
N'es arrières-neveux 
Jouîroitit en paix des m&numcnts 
Que sa main généreuse a fondés, 
Et ibéniront avec no^ns 
L'imm'jrtcl souvenir d'un père, 
K. I. P. 

J^ rév. M. Oharest fut inhumé 
dans Ja chapelle du Sa«ré-Coeur. 

Voici co que dit la "Vérité,"' en 
1893. loi'â de la sépulture du rév. 
Père Eesther, au sujet de cette 
chapelle : 

" Le corps du E. P. Eesbher.S.J.. 
a été déposé d«ns les caveaux de 'a 
chapelle du Sacré-Coeur de St- 
Eoch, en vertu d'une promesse so- 
lenuclle faite au religieux par feu 
M, l'ahbé C'harest, alors curé de Rt- 
Rcr<A. C'était h la suite tie la ■-élè- 
bre retraite de 1871, prèchée par le 
R.P. Resther, En mémoire d<» c^'tte 
retraite, les parois'^îens érigêrimt 



la chapelle du SaeréiOoeur, et JJ. 
le ouîé Chareat promît au Pèr© 
Resther que tous deux ils y repo- 
seraient un jour. La paroisse de 
St-Eocb a teuu la promease faite 
ipar son ancien cuTé. Le E. P. 
Eesther est décéJé le 13 juin 1893. 

Le 1er octoibre 1829, fut baptisé 
par M. 'l'abbé Pierre ViUeneuT^ 
vicaire ; le premier eûfant die la 
paroisse de St-Eocli. On lui domi& 
le nom de " Roch," fils db Joihn 
Day et d'Emélîe Eaimondi L'en- 
fant était né de l'aTant-veilfe. 

T^ même iour, If. l'abbé Laurent- 
Thomas Eédard, fit la première sé- 
pultitro c1j> dm IX 'îifiintî -aiioii.'v-meg 
nés la ve-irie : enfants die Jean Ran- 
court et de Julie Veuilleux 

Le^ 20 octobre 1829. M. l'abbfi 
Alexis Mailloux, premier curé do 
Sf-Eoch. fit le premîier mariage de 
la DSTois-^o, de M. André Tuiçreon, 
fil'! dAiitf^ine Turfireon et de Cécile 



M. l'abbé J. B. Antoine Ferkind, 
auteur de "L'Histoire de la Kou- 
vo!!e-Franei\" Viraire, 1830-34. 



DigitizcdbyGOOgle 



DiBilizMbi'GOOglc 



Xacroix. avec UQe Bose Bolùtailte, 
fille de Pierre Bd:>itaille et de V^ 
Kmiqiue Parant. M. André Turgeon 

était I''Mtcle (le Mmte Faucbev, mèr« 
^e l'abbé Fauohw, vitiairû à la Ba- 
siliquio l'Ie Québec. 

La pretnière aimée des régietre» 
tie la i>aroÎ8se de St-SauTBiir, en 
1867-68, pontient 367 bapitôniee, 
54 mariaf^es et 2S5 aépultUTes. 



TABLEAU DS STATISTIQUES 

du mouvement de la popiildtii>n 
de la paroisse d« St-Roch, depuis 
son érection en parms^B, du 1er 
o.*tobre 1829 à lilOl : 



An- 






B.p. 


Ma- 


Sépul- 


nées têmes 


UgGà 


tures 


1829 .... 101 


7 


134 


1830 






. 3^5 


62 


304 


1831 






. 413 


63 


319 


1832 






. 464 


83 


631* 


1833 






. 462 


112 


326 


1834 






. 470 


67 


604» 


1835 






. 482 


90 


239 


1836 






. 505 


84 


551 


1837 






. 506 


77 


531 


1S3S 






. 4^9 


TiT 


391 


1839 






. 557 


103 


331 


1Î840 






. 596 


143 


543 


1841 






. 632 


151 


449 


1842 






. 685 


103 


496 


1843 






. 731 


Ô5 


469 


1844 






. 735 


159 


375 


1845 






. 373 


123 


438 


1846 






. 753 


183 


673 


184T 






. 959 


170. 


587 


1-348 






. 910 


126 


535 


1849 






. 019 


124 


687* 


1850 






. 940 


"161 


703 


1851 






. 357 


150 


704 


IS-ïî. 






. 992 


175 


599 


1853 






. 1055 


327 


600 


1854 






. 2131 


287 


,714» 


1855 






. 1261 


188 


654 


1856 






. 118S 


153 


888 



1853 








1115 


1858 








1135 


1859 








1050 


1860 








1072 


1861 








1140 


1862 








1161 


1863 








1235 


1364 








1382 


1865 








1SC3 


1866 








1242 


1867 








880 


1868 








710 


1869 








734 


1870 








664 


1871 








663 


1872 








644 


1873 








846 


1874 








724 


1875 








740 


it-re 








582 


1877 








788 


1878 








827 


1R79 








815 


1880 








815 


1881 








731 


1882 








660 


1883 








8Î5 


1884 








847 


1885 








829 


1886 








916 


1887 








945 


1888 








896 


1383 








947 


1890 








S76 


1891 








843 


1892 








903 


1893 








951 


1^394 








832 


1895 








8fi9 


1896 








829 


1897 








751 


183S 








789 


1899 








770 


ipno. 






. 714 


IflOl 








658 



.59,390 10.142 41.592 



' AnnJîe ffii cTioWpn. 



DigitizcdbyGOOgle 



Liste des <^apeiaiii9, curés et \i- 
«aires de St-KoeE de Québec, do 
1818 à 10O4, d'après les almanachs 
et csiletibiers de Québec : 

CHAPELAINS 

1818-24 — M. Hyiaiointbe Hudoii. 
1818-21— M. Olaimde Gauvreau, 
1831-24— M. Joseph F. Aubry. 
1822-27— M. C. F. BaiUargeon. 
1824-26— M. Huffh Paisley. 
1825-29— M. Alexis MaiUoux. 
1826-27- M. Jdr.n ÏTaoïd. 
1827-2fi~M. Pierre Villeneuve. 
1828- M. T^uis Do^fosafs. 
1828-29- M. Benjamin Dearo- 
di( rs. 

CURES 

1829-33— M. Alexis Mailloui. 
1833-39— M. David T&1«. 
1839-7B— if. Zflphirin (Siorcat. 
1876-8.'ï— M. F. X. Gf»=elin. 
1885-95 -M. F. G. H. Bélanger. 
1895 — ÎT. Antoine Gauvreau. 



VICAIRES 



2829-30— M. 

1829-31— M. 
182U-33— il. 
1830-34^il. 
1831-34— il. 
1833-34^-iI. 
1834-36— M. 
1833-33— M. 
1834-38— M. 
1836-37— M. 
18.16-39— M. 
183T-42--M. 
1838-42— M. 
1838-40— M. 
1838-40— M. 
1840-4:>— If. 
1840-12— M. 
1843-49— M. 
1840-47— M. 
1840-47-r-M. 
1844-45— M. 
1347-48— M. 



Joseph Paquet. 
Gabriel Oloutier. 
David Têtu. 
J. B. A. Ferhind. 
Z. Lévcsque. 
Ls A. Proulx. 
Et. Bailla rgeon. 
Cftiarles Obiniquy, 
J-ouis Parant. 
J, d'£stimau ville. 
Z. Cbarest. 
S. Belleau'. 
Jlicliel Raedne. 
P. H. Harkin. 
Michel Foigwes. 
Pierre Patr.v. 
J. Octave Fortier. 

Joseph. Auclair. 
N. Beaubien. 
J. C. Marquis. 
N. F. E. KirouM. 



1847-54 — M. P. Léon Labaye. 
1847-52— M. Joaepb Mailte. 
1851^7— M. J. B. E. BoMiiû. 
1850-53 — M. W, Riohardson. 
1S54-56 — M. P. Dioone. 
1852-54— M. A. Ladirière. 
1863-74— M. F. X. Plamondton. 
1855-59— M. M. F. Catellier. 
1856-71— M. Job. Oatellier. 
1859-62 — M. Louis Halle. 
1862-67— M. F. X. PeUetier: 
1865-66 — M, Ambroiae Fafard. 
1866-68— M. Jos. Et. Martin. 
18(J7-68 — M. J. O. Faucher. 
1867-71— M. Ohs Richard. 
1867-68— M. Charles Hallâ 
1868-71— M. J. Sirois. 
1869-76— M. F. X. Goaaelin. 
1870-71- M. J). Roussel. 
1870-71— M. O. Soucy. 
1870-82— M. Philiai* Lessard.- 
1870-72— M. John P, Doherty. 
1871-81—11. F. E. Hudon. 
1872-85— M. J. P. Seston. 
1874-76— M. Chs Baillarfteon. 
1876-85 — M. Darniid GosseSin. 
1876-82— M.*L F. E. Kadeau. 
1881-82— M. F. Blan.Aet. 
1881-86— M. J. E Roulewi. 
1882-84— M. D. Pampalon. 
1882-85— M. A. Déziel. 
1882-89- M. L. Paradis. 
1883-85— M. L. Belïieau. 
1885-87— M. F. X. Faguy. 
1885-92— M. W. S. O. Plaisance. 
1885-88— M. A. Mishaud. 
1885-95— M. D. Guimont. 
1886-94^M. J. F. Feuiltawlt. 
1887-91— M. A. G. BrouBSeau. 
■•888-93— M. Arthur Lachanee. 
1891-92— ir. Henry Defoy. 
1892-96— M. L. P. Delisle. 
1893-95—0. Samson. 
1896-97— M. Wilbrod Havet. 
1898-96— M. J. T>. Bcaudoin. 
1S93-95— M. J. O. Guimonrf.. 
1893-94— M. A. Tsschereau. 
1893-1900— M. Ph. Bot. 
1894-190(>-fl. Iîemilla.rd. 
1895-96— M. P. A. A. Bernier. 



DigitizcdbyGOOgle 



; 3S95-9T— M. B. Paradis. 

1896-1900— M. H. A. Dionne. 

1896-1904— M. Ph. Côté. 

1897-1900— IL U. Brimet. 

1897-1900— M. J. Morin, 

189Î-1900— M. A. LacBsae. 

1899-1901— JI. A. Eoutin. 

1901-19— MiL T. Trépanier, A. 
MasTianv Eugène Brunet, Esdras 
C astongim /■, Arthut Poulin, Alexis 
Toulin, Sylvie Desnhèsnea, J. H. 
CitK|-Mars, Gtist. Oloutier, L Vé- 
pinn, T,. Kirw, T. Bilo.kaw, Joa^ph 
Burcnii. 



DE.SCliIPTION TOPOGHAPHI- 
QUE DE SX-ROCH 

Par Josepih Boucaette, éouyer, en 
1815, ?. 4T6. 



"Entre le Palais et le rivage est 
le chantier du roi, qui occupe mi 
vaste terrain, où l'oa conserve tou- 
joiLTS en magasin une quantité sui- 
Usantu de bois do chaufiage pour la 
eousommation de toute la garnison 
pendant un an. Au côté oueat du 
chantier, commence le faubourg St- 
Roch, qui s'étendl à l'ouest jusqu'à 
la Vacherie, à une distance de 367 
toiaes, et du coteau Ste-Geneviôve 
à la rivière St-Oharlea, à environ 
365 toises. Les ruée, quoique étroi- 
tes, sont bâties régulièrement et 
droites, et se traversent les ujies les 
autres à angles droits ; la plupart 
des maisons sont eu bois, mais, ou 
en a construit quelques-unes depuis 
peu dont l'extérieur a une assez 
belle appaTence. L'église de St- 
Boch n'est pas encore finie, et 
quand elle sera achevée, elle forme- 
ra un très bel édifice ; le terrain 
sur lequel elle est située a été don- 
né en pur <Eon par J. Mure, écuyer ; 



M. l'abbé touis-A. Proulx. vicaire 
à St-Roch, en 1833-34 

et elle se construit eoua la protec- 
tion de l'Evêque catholique, qui est 
ausoi le protecteur <ïune école pu- 
blique dans ce faubourg, et d'un» 
autre dans celui de St-Jean, Un 
espace de dis années a produit dan» 
cette partie de la ville une grande 
augmentation, tant pour les bâti- 
ments que la population, et il y a 
toute espérance que cela continuera 
d'une manière encore bien plus con- 
sidérable. 

" Les habitants de St-Roch ont 
droit de voter pour les représen- 
tants dans le parlement pour la 
Basse-Ville qui en élit deux. Depuis 
les fnubourgs jusqu'à la rivière St- 
Oharles, qui, comme on l'a déjà dit, 
serpente agréablement à travers la 
vallée, il y a une vaste étendue de 
belles prairies et 'de beaux pâtura- 
gca, variés de temps en temips par 
des jardins, et coupé» par la route 
Qui cond'uit de la ville au pont de 
Dorchester. 

" Les bord» deS livière* St-CSiar- 
lea et St-Laurenf, dans le voisinage 



DigitizcdbyGOOgle 



M. l'abbé Charles Cfeiniquy, vicaire 
à St-Eoct, 1833-38. 



de Québec méritent quelques ob- 
aervationa particulières, en ce qu on 
eu a. disposé par des ooncessions 
spéciales, et quelquefois on les » 
renidues par portions à grand pnx 
ou louées à une haute rente ; ou 
bien à raison de quelques autres i 
considérât- ons importantes. Le bord 
de la riFiêre St^lliarles, depuis 
Pointe à Carcy> jusqu'au pont dfi 
Dorchester, est basse, plate, géné- 
ralement sablonneuse, et parsemée 
de plusieurs groupes de rochers, 
mais particulièrement le canal d*" 
la basse eau ; l'espace situé entre 
une Hfine Qm se prolonge depuis la 
rua St-Pierre jusqu'à la- marque de 
!a marée basse du St-Charlea et diu 
St-Laurent, a été concédé p«t le Sé- 
minaire à messieurs Munro et IMl, 
nui possèdent dans cet espace -Jea 
bâtïmpnts très vastes. Sur un quai 
ouï a'aivance beaucoup dans la ri- 
pîère, est situé un grrand magasin 
tcnlge très remarquable, dans une 
PTOellente position pour former un 
point de reconnaiwance, au moyen 



M. l'abbé MICHEL TOEGUES, 
Vicaire à St-Bocb, de 1838 à 1840 



duquel on peut établir des àïr&i' 
tions pour empêcher les vaisseaus 
aui ïiennent mettre à l'anore da- 
tant la ville, de s'avancer trop dans 
la rivière St-Oharies, ou à la mi- 
maréa, ils toucheraient sur un récii 
qui s'étend presque à travers Bon- 
embouchure. Depuis le même quiai 
jusqu'au bord dû St-Laurent, à la 
marée basse, la distance est de 230 
pieds, et offre presque partout un 
récif de rochers plats ; et dans la 
dinection du nord-est, la Pointe à 
Oarta-, grande chaîne irrégulière, 
s'aivance à environ 120 toises au- 
delà diu quai ; elle laisse une petite 
ouverture pour le canal du St-Ohar- 
!es, ■à'où une autre chaîne de ro- 
chers prend différentes d'érection* à 
son entrée ; cette chaîne à la marée 
basse est découverte, et à la marée 
haute elle est couverte d'environ deux 
brasses et dlemîe d'eau. De ta Gran- 
die Batterie soir le rocher, un peu 
aviant que la majrée remonte, on 
peut voir deux récifs distincts qui 
traversent la rivière, et qui sont 
I nresqne paralIèW !'un i l'autre ; 
i l'entrée de In rivière est tout près 



DigitizcdbyGOOgle 



M T'ablé PATRICK HiRKIN, 
Vicaire 1838-40. 



de la Pointe à Carcy, uù pliiaioure 
bancs de aable forment entre eux 
deux ou trois passages différents. 
Vis-^à-vis le quai de Pacquette, U y 
a un grandi rocher, aussi bien qu un 
récif devant le quai d'Iiunter ; si 
OQ les enlevait, cela rendirait le «- 
vage beaucoup plus commode, et on 
pourrait le faire îana b^iaucoup de 
difficulté. A la mi-maréfi, on com- 
mence à les apercevoir, aussi bien 
que le récif vis-à-vis du quai 
d'Henderson, et les grandlts pièces 
dte terre verte de l'autre côté du ca- 
nal. Au quai df'Henderson il y a wn 
vaste (ihantier de construction, où 
ont été lancés quelquea-unsi dfea 
eranids vaisseaux eonstniits idlans le 
Bas Canada. Depuis la limite oueft 
du domaine du Séminaire jusqu'à 
la Jetée ou dîjme de Pierre, le riva- 
(re appartient à l'Hôtel-Bien, et il 
lui fut ocporHié, avp<» le droit de 
pêfhe, le 21 mfl.rs Ifi+S : ma's la 
plus ffmnrrîe partie a été cniiei^d'?e 



; M. l'abbé NARCISSE BEAUBIEN, 
■ Vicairj à St Roch, de ISIO à 1847. 

I par oet établissement à différentes 
' personnes, et est actuellement oc- 
'' cupé par des quais, des arsenaua 
i ,>ii des chantiers de bois^ de oons- 
truiction. Depuis la Jetée jusqu'à la 
; rue St-Roeh, tout le rivage est ré- 
; jeinvé par le gouvernement, et la 
I portion qui resté au-delà, en face- 
I de St-Kocb, a été accordiée depuis 
1 peu par la Couronne à Phonorable 
I John Riehardlson, de Montréal, en 
dépôt pour les héritiers de feu Wil- 
liam Grant, écuyeiP. Cet espace est- 
jiotuellement divisé eu pluKeura ar- 
senaux, quais, chantiers de bois de 
construction, et occupé par diffé- 
rentes personnes ; parmi les pre- 
miers, l'arsenal de Goudie est le 
plue considérable et le p'us complet^ 
et depuis plusieurs années on. y 
construit des vaisseaux sur une 
grande échelle. Le quai de Camp- 
bell s'avance tellement dans la ri- 
vière, qu'il en forme un objet assez 
I remarquable quand on regarde vers- 
le pont de Donchester : les vastes 
I bàtim"nts an-e'ês autrefois le Miu- 
I [''n de O.îwnt, y existe encore ; il y 
i a dan» cet emplacement tin très- 
i faste bassin, ou écluse, pour tenir 



DigitizcdbyGOOgle 



M. l'abEé JOSEPH AUCI.AIK, 
Vii^aite, 1S40-47. 



le bois de constriuction à Jlot. De- 
puis la ligne de la Vacherie 'tui for- 
me réellement l'extrémité ocoiceiv 
taie diu faubourg Sl-Kocb, io rivage 
jusqu'au pont, de chaque 2Ôté <hi 
oanaL sert généralement de chan- 
tiers de bois de construction, et est 
pourvii de grandes chines, etc. La 
Ut du St-Oharles est plat ; à la ma- 
rée h&eœ les deux canaux sont 
étroits, serpentant, et fréquemment 
partagea par die grands bas fonds 
de sable ou de bourbe ; quand la 
marée est descendue, !a profondleur 
die l'eau varie die huit à vingt-sept 
pouces ; mais à la ma.rée haute, elle 
est l'une dans l'antre de deux bras- 
ses à deux brasses et demie.Le pont 
de, Iferchester a 660 pieda de lon- 
gueur sur 27 de larg-nr ; il est bâti 
en bois, aitisi que les piles qui 1^ 
supportent ; son élévation est de 
<)uin7j! pieds au-dessus de l'eau à la 
Diarée haute. De ce pont i la ville, 



la distance est à peu près d'un mil- 
le, et la route, particulièrement 
l'été est trf» £réq:uientêa. La vue, de 
chaque côté du pont, est gaie et 
agréaWe ; lai ville, le» faubourgs, et 
le Cap s'y présentent d'une maniè- 
re très avantageuse. H est .toujours^ 
tenu en bonne rfiparatiou, quoique 
les voyageurs évitent souvent le 
péage, en allant le long du rivage, 
à la marée basse ; dans l'hiver, aus- 
sitôt qu'on peut tracer un chemin 
solide sur la glace, on évite pres- 
que généralement ce péage. De cha- 
qno pôcé de la rivièie, outre les ai-- 
setuaux établi*, il y a plusieurs pla- 
ces commodes pour bâtir, et où l'on 
a. construit diaus l'occasion des vais- 
seaux d'un grand poids." 

CONSTRUOTTOÏT DE NAVIRES 
La constiruotion natale est une 
des plus ancienjie.s industriels de 
Québec et même de l'Amérouo 
Peu après la fondai-ion de Qu^c 
les colons français, qui ne pou- 
vaient effectuer de transport qu'aux 



DisitizcdbyGoÔgle 



M. l'abbé PIEREE-LEON LA- 
HAYE, vicaire, 1847-54. 



moyen de la navigation, conmiencè- 
rent à conatruire de légères embar- 
cations pour visiter les postes. de 
traite gui avoiâiaaleniti le fieuve. Us 
bâtiront même de petits Taisseaux 
qui traversaient l'Ooéen. La pre- 
mièlre embarcation bâtie dana l'A- 
mériqe du Nord qui ait trawersêe 
la mer a été construite sur les borda 
de la rivière St-OharleB en 1703. 
Onze ans iJus taird, en 1714, la pre- 
mière goélette bâtie par les Anglais, 
BWtiait des chantiers de Plymouth, 
et en 1722. six navires d'un tonnagie 
assez eonsidérable étaient lancés de 
la ploce aii-iourd'hui aippolée l'flnae 
[]*■ l'Hôpital de la Marine, 

ITaiirepap, ministre de la miSTÎne 
soiiH TJo-yis XV', vonlsjnt mettre la 
France en état de combattre les 
ftniflais aussi vieteri eu sèment s\ir 
mer qnje sur terre, rejoint, pour 
agrandir la marine frangaiise, d'en- 
nonrager puissamment Ig. construc- 
• ion navale à Québec. Pour eela il 
promît une prime de 50 francs 



M. l'abbé WILL EICHABDSON. 
Vicaire à St-Rocli. de- 1850 à 1853. 



pour chaque vaisseau Jaugeant 
Jeux cents tonneaux construit à 
Québec et vendu en France ou dana 
les colonies frangaises. 

Ije plus grand nombre de bâti- 
ments consitTuita â Quc'ibec en 1865, 
fut de 113. Ensuite la construction 
1866, 103. Ensuite la construction 
a toujours été en diminuant ; au- 
jourd'hui, il ne se construit prea- 



EUES DE ST-ROCîr 

La rue St- Valider esit la plus an- 
cienne (rue ouverte à St-Koch, C'é- 
tait le chemin de la petite rivière 
St-Cbarles, qui conduisait au cou- 
vent des EécoUets vers 1620. Il a 
porté ce nom jusqitfaprès la fonda- 
lion de r Hôpital-Général de Notre- 
Dame des Anges, par Mgr de St- 
Vallier en 16»3. En 1707, on fit la 
rue Sadnt-Rocii, et en 1744 la rue 
Dorebester ou la rue dii vieux Pont 
qui allait aboutir à la Pointe au 
Lièvre, oii il fallait prendre le Bac 
pour traverser la petite .rivière St- 
Oharles. Oe Bac a été longtemps la 



DigitizcdbyGOOgle 



MGR JOSEPH- CîALIXTE MARQUIS. 

Vicaire, 1844-45. 



porpriété dte M, François DeUgo 
dit Lavigueur, du Gros Pin, où il 
est morit en 1845, âgé die 90 eus. 

Le premier pont Doroliester qui 
a remplacé oe Bac pour traverser 
la rivière, fut construit par une so- 
ciété formée en 1789 par lettres 
patentes obteimiies de Lord Dordiea- 
t-er et qui furent samotionnées par 
ime oi-donnance du Conseil législa- 
tif, le 12 avril 1790. La sw>iâlé (.tait 
composée comme suit : MM, TTa- 
thaniel Taylor, John Ctoffinv W. 
Tàndsay, DaviA lynd. Peter StuaTt, 
v-ùàrles ■Stnart, James Johneton, 
25 



Kalph Gray et Jon Purss. Le pont 
tut consjiTuit vers Ite milieu de la 
Pointe. Enl832, on bâtit le pont 
aotuei eu le diangeant de place 
pour la «HUTOoditée des iuaibitants 
de la rive nord, dit l'ordonnance. 

En 1816, on commença l'ouvertu- 
ro de Ifi rue Sifi-Paul .=Tir le bord de 
la grève, on fit la première année, 
'a partie comprise entre lia rue St- 
Piefrre et la nue St-Thomas, on faî- 
fanrt dea quans, on fut obligé d« dé- 
molir un hangar aur la rue St- 
Pierrp oui obstruait l'entrée de la 
me at^Paul, propriété de ITM. 



DigitizcdbyGOOgle 



Munro et Mathcw BcU. En 1810, 
on continua la rue St-Paul de la 
i-\xe St-Tbomas ^ la rue Des foaaés, 
en fut d'iaai obligéi de démolir la 
mairon àes ibâtea.iix et un Jiangar 
<iii roi qui obstruaient le passage de 
cette me. On fit la même année l'ou- 
verture de la Côte à Cotton pour 
les ToitiiireB. En 1854, on débouiïba 
la rue St-Joseph à la rue St-Paul. 
et, à l^autro eatrémiiilô de la rue St- 
Ouïs à la rue St-Vallier. lia rue 
St-André fut ouverte en ISTS par 
l'hon. 3t. Joly, alors premier mi- 
nistre, pour l'inauguration àiv che- 
min de fer du Nord et die là con- 
tinuée au marché Finlay par la rue 
Dalhousie qui avait été faite quel- 
ques années avant. 

Les premiièrea maisons de com- 
merce à St^Rocli étaient situces 
euT les rues St-Vallier et Dorchea- 
ter. En 1830, après l'ouverture de 
la rue St-Paul, les rues Des fossés 
et de lia Ooidronne devinrenih com- 
mepciales. Ensuite en 1833, c'était 
le tour de la rue du nouveau pont 
Dopohfistea-. La rue St-Joseph est 
devenue la gT<ande rue commerciale 
qu'en 1863, après la construction 
du ohemin de fer Urbain dans ke 
nioii at-Joseph. Sb-Paul et St-Pier- 
re. I.a halle du maircihÉ Jacques- 
Oartier ne date que de 1854. la salle 
fut inaugnirée en 1860 par un srand 
Hl HiOTiné en l'honneur du Prince 
d« Galle». 



L'IXDrsTRIE A ST-EOCH 



laiinerie.— La tanneaie est la 
piUi. uucifeiine iuduairie ue Québec, 
ou eije a, été intiroduiie en imo pai 
lu aLurquia ue oeigiieiay, qui en Ht 
les irais d organisation. Depuis 
ce-te aate, la tannerie « toujours 
progressé et s est presque locali- 
sée uana notre vieille cLtâ de Qué- 
bec ; c'est à «-t-liocih en effet, qu'on 
trouve le plus grand nombre d'éta- 
blissements de ce Kenre. En 1873 
il y avait 43 die ces ôtabiissemeŒïtB 
qui aujourd'hui ont beiaucoup di- 
minué en nombre. 

■Oordonnerie.— L'histoire de la 
jordonnerie mécanique à Québ&o 
remonte à l'hitvar de 1864. Jn^qu'a- 
lors nos cordonniers, fidèles aux 
traditions de leurs pèree. ne fai- 
saient les ohausaiures qu'it l'alèoe et 
au ma/rteau. En 1864, troia jeunes 
ouvriers, MM. Guillaume I3resse, 
Greorge et Louis Côté résokurent 
d'introdiure à Quiéfcec la coidlonne- ' 
rie mécanique. M. Samuel Woodley 
fonda en 1865 deux étaibïisaements, 
un à St-Kooh et un autre au fau- 
bourg St-Jean, en 1869 MM. Binet 
eit Lai-odie, et en 1870, M. Octave 
Magner fonda le sien. É y a actuel- 
lement à Quélbee vingt-cinq k tren- 
te établissements dte ce gienie. 



DigitizcdbyGOOgle 



3£. l'abfcé P. Dionne, vies 
Eoch, 1854-56. 



3 F. X. Flamondon, vicaira 
i St-Koch, 1853-74. 




M. l'»H>é J. B. Z. Bolduc, vîoaire à 
St-Rocb, 1851-67. 



M. l'abbé l/ouig Halle, vicaire à S 
Rooh, 1859-62. 



.dbyGOOgIC 



— 384. ~ 
CHAPITRE XXVJI 



LISTE DES PRETRES 
I à Québeu, d'après Kg' Tauguay et lou aimtiaires : 



Aimées de 
prêtrise 
1665— M. 
16T1— 

1677— 
1677— 
16717- 
16SU— 
1680— 
IfiS.'î- 
16S3— 
1830— 
1690— 
1694— 
16SC,— 
1700— 
1700— 
1701— 
1702— 
1706— 
1703— 
1713— 
1713— 
1714— 
1715— 
1717- 
1717— 
1720— 
1720— 
1721— 
1726— 
1726— 
3727- 
Ï727— 
1731— 
1781— 
3731— 
)731— 
1734— 
1734— 
1741— 
1741— 
1741— 



,, Fils de 

jSOXDS 

Qormam Morin Noël 

Cha. .'Uïiad'.t Mirtiu. Abraham 
Kerro P. Ci ^aoa . . . Pierre 
Louis Souniande. . .Pierre 

Guil. Gauthier . - Guillaume 
Jean Pinguet . . . -Noël 
Paul Vacbjti. . . .Paul 

Jean GiJÇfou Simon 

Jcau Frs. Buisaoa. .Grervaîa 
Job. Iknia. récoUet. . Pierre 
Jea» Bivid' Testu. -Pierre 
J. A. a E*?hiimbauit, Jacques A, 
Ifiiinf-e G. H-.nna. .Jean 
Pierre Hazeur, . , .Prangois 
O.J.B,Eag. Momii. Gilles 
Plûlippe Rageot. . .Gilles 
O, J. Besokamps. . .Jean-Eaptiate 
Hia^eur Delorme. . .François 
Jean Ménage, . . .Pierre 
!Mlicb. Seaudoin, S. J. Gervaia 
Louia Mercier. . , .IJouis 
Ant. Delino, R. . . . Matk F. 
André Joriam. . , .André 
F. X. Dupleaeis, S. J.QeorRe 
Nicolas J. Chaflle.-.C'Iaudtj 
A. Denis dte S. Simon, ^'^ul 
Joa(-liîm Fornel. , ..Je^n 
J.-Bto Lecotidray, . . ■^e^a-Eaptiate 
J. Amb. Gafflardl. . . g"il- 
L.E. Chartier de Lot. "^f ï-'- 
Je«n Aug. Mercier.. ^°i^'3 
J.-Ete Lajus, E. . .Jourd^ia 
Ie.-Jacn. Guyon. . ,Ja^i3(-« 
L8.-B. Castonguay.,.'''eanHBaptiete 
Etienne Marchand ..^tienne 
François Martel, . ,J«'an 
!Ls.-Phi. d'Eserlise, .François 
Frs. Ig. LevasBeDr. ,P'erTe 
IWilaiuA An^yofl. . -rfan 
La. Eust. CSiartier, ,,'^n'itacho 
F. Ib. C. de LothÎTiiêreFuRtaclie 



DigitizcdbyGOOgle 



— 385 - 

1741 — Ji Maxime, Ohef-ifo- 

Villa de la Garen ne . Jacques 

■ 1741— . Claude Clklie, R. ..Claude 

1741 — L, A. Constantin, R... DenU 

1741— Jos. K. Dolbec. . . .Romain 

1742 — GaiSip. Duniëre. . . - touis 
1742— J.-Bte rriehet. . . -Etienne 

■ 1742— J. F. Perrault. . . .François 

1742— C. L M. BeauidoiD...Ûervai8 

1742— Oha-Ant. Maraolet. .J--Bte 

1743— P. A. Del^ucbe. . -Pierre 

1744— F. X. N. Brassard.. Jean^aptiate 
1746 — Alexis Leelair. . . .Adrien 

1745 — Amb. Renoyer. , . .Ambroise 

1746— Claude Oarpentier. .. Claude 
174&— 0. R< de Bigauville.. Nicolas 
1749— Josepih Fillion . . .Joseph 
1749— Is Marie Brassard'. . Jean-Baptiste 
1751— Jos. Oarpentier. . .Claude 
1761— J.-Bt« Gaatien. . . .Henri 
1751— Matlu C. Lataille.... Henri 

1751— Pierre F. Petit Pierre 

1754— Gilee I«. Cunnet .... Etienne 

1754— Médlard PétrimoiilT. . Pierre M. 

1758— J. Bte Pétrîmoivls:. . . Pi»™ M. 

1733— Jos. Nie. Martee. . . . 'ean 

1768— Jean Fis Hubert. .. .Ja«l"es 

1767— P. Kéné Hubert Jacques 

1768— J.-Bte Corbin. . . .Etienne 

1769— J.F.S. Lefèbyre. . .^'^- A- 

1773— J. A. Aide-Créqui... t^uia 
177-1— A. David Hubert. .. .Charles 

1774— rrs. Noiseux brauçoia 

1774— J.A.G. Guillemin..'.^">"aume 

1776— Pienre Conefroy, . . "wbert 

1776— C. J. De3c;ie-jaud...'rostPh 

1776— C. Frs. Perrault.... •J.aeqiiee 

1777— Ja:auea Dérome. ..Joseph 

1778— Ls. Aut. Hubert.... Jacques Frs. 

1778— E. aaude Panet. . .. Jean C. 

1779— Jacques Panet . . .Jeaii C, 

1779— Jac. 01. Quickaud... Jacques 
2780— Ois. Perrault. . . .Jacques 

1780— Sas. Maurice Jean. . ^^aurice 
1780— J. B. G. Ruoouvray.Jean-Baptisté 
1780— Pierre 'NI Labadîe. . Pierre 

1780 — Pierre I..afond. . . ..Antoine 

1781 — Joa. Marie Vézina.. .Pierre 
1781 — Qharlee Qhauveau. . Claude 
17S1 — Thomas Kinber. . .Joseph 

1781 — Ant, Rinfret Joseph 

1782 — Jos. Michel Paquet. .Joseph 



>dbyG005jle 



1782— 
1783— 
1783— 
1783— 
1784^ 
1784^ 
1784— 
1784^ 
1785— 
1786— 
1787— 
1787— 
1787— 
1789— 
1789— 
1790— 
1790— 
1790— 
1790— 
1791— 
1791— 
1791— 
1792— 
1793— 
1793— 
1795— 
1796— 

lira?- 

1797— 
1798— 
1798— 
1798— 
1799— 
1799- 
1799— 
1800— 
1801— 
1801— 
1801— 
isni-- 
1802— 
1804— 
(a.) 1806— 
1808- 
isns— 
1808— 
180&— 
1810-- 
1811— 
1811— 



Jacq, Et. Oliarest . , . Jacques 
J.-Bte Griault, . . . Etienne 
Antoine Hamel. . . Michel 
J. Adrien L«c]air. .. Ambroise 
Antoine ■Lamothe. . Astoino 
Jos. -Mairie Morin. . Basile 
Frs. 3. Déguise, . . Fnançoio 
Pierre Fréehette, . . Etienne 
Jacq. Pîii. Serrand., Pierre 
Joseph Eorneuf . . . Kerre 
Louii* lelièvre. , . Rofrer 
Jean B. Belleville. . Jeait-J3a.ptiste 
Joseph Gagnon, . . Jo?tph 
Jos. Benj. Eeller. ., Benjamin 
Ix>iua Lomotte. . , . Antoine 
Ig. R. Lederc, . ..ïtrnace 
IVs. Itaph. Paquet.. FrangoiB 
Joseph Paquet, . ..Jean-Baptiste 
Jean M. Vidial. . . -Antoine 
Joseph Lelièvre. ._ .Joseph 
Xa. Ant. G. Langlois . Ls. Germain 
J.-Bte Perraa. . . .Jacques 
Joseph Dorval. . . .Joseph 
Obs. Berthelot. , ..Oharies 
Oha. D. I>êné3lïau(ii., Ja<;(iue3 
Alexis Lefrancois. .Ignace 
Gablïlfc. TasehersaiiGaib.-Elz. 
Frs. Tg. RanvoyaS . François. 

P.-jBcq. Bossu Jean-MiiÂel, 

Tra. Veztna François. 

Pierre OS. Langlois, Loujs. 
Cîhs. Fre. T^nglbis . Louis. 
La. Martial Bardy . Martial. 
Mîohpl Ohis. Bezeau .'Jean. 
Mîohel Fis. Noël. .JoeeiA. 
F-m. Boi.eBon!icau . . Pierre. 

Jean-Bte. 

Charles. 

Antoine. 

Ohttrlee. 

François, 

François. 

Oharl-s. 

Antoine. 



Félix Gatien . . 
OharleB Hot . . 
Piewe 'Vesina. . 
Frfl. Ls. Parant 
Joseph Rinnai . 
J. B. J. H. Laïus 
Jean Ohs. Eedarri 
Anhoinfi Parant 
Jt/^nê^ Flavîen T^aïuis. François. 
Alexis Leolere . . . Alexis. 
I>niis Babv .... AuRustin 
P. FlflTion Turgewn'. .^uis. 
Phi. AuTiisfe P'aranï. Oharlro. 
Tïêini Gaulin .... Prp.nçoîs. 



(a) -Né â St-TtocH. 



DigitizcdbyGOOgle 



1812— 
1812— 
1813— 
1813— 
1816— 
1818— 
■ 18118— 

(a) 1818— 
1823— 
1824— 

(al 1824— 
1824— 
1826— 



1826— Ls.-Tli..k 



■ (M 1828— 
fa) 1828— 
1828— 
1829— 
(a) 1830— 
1830— 
1830— 
1831- 
1831— 
1831— 
(a) 1832— 
1832— 
1832— 
1834— 
1835— 
1835— 
1835— 
183B— 



183«— 
1837— 
1837— 
ÏS37— 
IB37— 
1837— 
183»— 
1840— 
1840— 
(h) ion— 
18él-- 

1R41— 



Jos.'Marie Bélanger. 
Eené-01. Bmineau. . 
Joseph Béiangei'. . . 
Frs.-X. Côl*. . . . 
Pierre Grenier. . , , 
Josoph Gaiboury. . . 
P. FJflvien Leclerc. . 
OlaucBe Oauvreau. . 
J. F. X. Baillargé. . 
N, Cha. Fortin. . . . 
Célestiii Gauvreau . . 
Jean Harper. . . * . 
Ls.-Joa. Fluet. . ' . . 
Hubert Ilaïuel. . . . 
La, Ant, Montminy.. 



Michel Carrier. . . 
Josepih Labei^. . . 
Ferdinand Oauvreau, 
JToH.-Marie Paquet. . 
Et.-F^. Parant. . . . 
Cihfl.-Félis Caaeau. . 
Hector A. Drolet.. . 
Ed. Montminy. . . . 
Hubert Itobson. . . 
Léon Gingras. . . . 
Jaeq. Eenj. G-renier.. 

Pierre Huot 

Le. Ant. Proulx. . . 
Pien-e Beaumont. . . 
Ixjuis Panant. . . . 
Thotnas Roy. . . . . 
Jaofiuea Harper. . , 
Ls P. Norman^deau . . 
Bd.-G»b. Plante. . . 
Jo9. A. Cézar d'FAti 

m-iUTille 

John Oaiinon. . . , 
Antoine Campeau. • 
Joseph Bonenfant. . 
IC. Tlenis Marcoux . 
la. -Ed. Bois .... 
Moïso Fortier . , . 
Gso. Lfl. Lemoyne . 
Piei'ne Patry .... 
Jo8.-Oot, Fortier . . 
Jean Ed. Darvea'j. . 
Félix S. Barrft-. . . 
J.B. Ea^raB Lan'.of»^ 



Jacques, 

Joeepji. 

Gabriel. 

Gaibriel. 

Josepib. 

Alexis. 

Louis. 

P. Florent. 

François. 

Ls. -Jacques. 

Victor. 

Antoine, 

Louis. 

Midiel, 

Fpa,nçois. 

Louis. 

Joseph, 

Antoii>e. 

Jean-Bte. 

François. 

Antoine. 

William. 

Pierre. 

Benjamin. 

Pierre. 

Joseph -B. 
Jean. 

Louis. 

Pierre. 
Gabriel. 

Jobn. 

Antoine 
Viri<wnt 
^rfltiQois 



"""tamin 
Michel 

Hinrloq 
MotJiî=i, 

■Hîcbcl l 



fa) K6 à Rt-Hocli'. 
(b) 'S6 à St-Jean. 



DigitizcdbyGOOgle 



<b 


1341— 




1841— 




1841— 




1842— 


<.!■ 


If^i— 


(a 


1844— 




]«*(— 




1844— 




1844— 




1845— 




1846 — 


<a) 184ft- 


<a) 1847— 




1847— 




1847— 




184»- 




1843— 




1848— 




184&- 


<b) 


1849— 




1850— 


(b) 1852— 


<a) 


1852— 


<a) 1853— 




1854r- 


<b) 


1854— 




1855— 




1855— 


(a) 


1855— 




1855— 




1856— 


(a) 1856— 


fal 


1856— 


(a) 


1857— 


(a) 


1858— 




1859— 


ft>) 


1859— 


(a) 


1859— 


fa) 


1860— 


(a) 1860- 




1860— 


(ii) 


1861— 




1863— 


(a) 


:863— 




1864— 




1864^ 




1864— 




1865— 


l'b) 


1866— 



Staitiglas Lafraac£ .la. dbarlea 



iUezandre 
. Augustin 
. Oai^lian 
.Pierre 
. Joeepli 

. Louia 
. David 

, Franaois 
. William 

.Etienne 
Jean 



OboampB 
^13 Turcot . . . 
lijà. Jean Horan. . 
Cyprien 'l'anguay. 
Narcisse Bélanger. 
Jean L-Lang^vin. 
."La. Jose7>h HiiMt . 
Jos. C. Marquis . 
Ed. Frs. Moore . . 
Pierre Thél. Sax . 
Is. Henry IXwtie ■ 
Ëtiomie HaUë. . . 
Bdiuond langrevtn 
Thomas A. de Gaep^I^ûIiippe 
Tousfl. Z. Ging^aâ. .Toussaint 
Itevid H. BeauQtro' . Louis 
Ls. Ovidie Bnmet. -Jean 01. 
G. F. EA Dr ofet . . Elavien 
Philippe H. Suzor. . HyjDolit« 
Willi>am EjoharAfon. William 
Joseph Béland. . . .Jean 
Qdilon Paradii . . . Prs. X. 
P. Félix Brumet. . -Philippe 
Thomas Et. Hamel -Victor 
Jofl, St-Martel . . .Jean 
John P. Colfer . . Charles 
la. Oha.p. Grenier "" 
Flavien Bailla rgeoi 
Ï£. Ant. Martel. . 
Pierre Ol. Drolet . 
Tg. 3. Ad. Léçarâ. .''■^ace 
Charles Clo'itier. . .Prisnue 
Pierre Jos. SaiicieT . Pierre 
CVrille Et. Lécraré. .Ignace 
Ifareisae Gaiivin . . Miohe! 
Damase Matte . . ■ Ambroiee 

I«-B. Halle Bti-inne 

Joa, Martin Langlois-T-an 
Oetaye Lépine. , . . Joeeph 
Félix Y. G^iifiior. .T'.îlî-î 0. 
Augustin GautJiioT -Lnuifl 
Karoîsse l>ve3nue. - Oharles 
P. Victor L^a.'"^ , . Iji;ina<>e 
ïe. Nap. Cino-Mar«-Frar'v.i3 
James Neu-viH-. . . Patriflt 
Eug. Alphv Mé'hot . Frs. T. 
Jchn P. Doherîy . . Patrick 
Napoléon Constantin 'Antoine 



i.Jean Bt« 
. Antoine 
.Pierre 



(a) Né à St-Rooh. 
(h) Né à St-Jean. 



DigitizcdbyGOOgle 



(a) 1866— 

1866— 

<a) 1867— 

1868— 

1S69— 

<a) 1869— 

1869— 

11870— 

1871— 

1873— 

1874— 

1876— 

<a) 1376— 

(b) 1877— 
1877— 

(a) 1878— 
<a) 1879— 

1879— 
fa) 18T9— 

(b) 1879— 
1879— 

<!)) 1879— 
(b) 1879— 

(b) 1880— 
fa) 1881— 
fa) 1881— 

1881— 
ta) 1881— 

fa) 1881— 
1882— 

Cfl) 1882— 

1882— 

<b) 1883— 

fb) 1883— 
(a) 1883— 
fc-) 1883— 
(a) 1884— 

(c) 188+— 
1885— 

0») 1886— 
(a.) 1886— 
fa) 1886— 
<8) 1886— 
(c) 1886— 
(a) 1857^ 

fa) 1886— 
■fa) 1886— 



OharleeHallé ... 

Joba Ed. Maguire. 
G. Thomas Roy . . 
P. J. 0. BaiUargeon 
Henri Paquet. . . 
Polycarpe Dasejlva 
Jos. Ojt. Simard . 
Lôon Aunîette. . . 
J:>s. L. Eô'. Lauriot 
Cyrille A. MaroiB, 
J. J. D. Ballantyne 
J. E. P. N. Parant 
Victor A. Huart. . 
EHz, Léon Moisan . 
Artlior Caron . . . 
Olivier Eli. ilatlvien 
CîTille Noël. . . . 
Hugih M-?Gratty. . 
Grégoire Audair. 
David Pampalon . 
P. M. 0'I*ary . . 

F. X FagTiy . . , 
Le. 01. Moiaai , . 
Jean Bte Labbé , 
D. 0. R. I>ufrejn=. 

Jos. A!f. Piv'motit. 
Victor O. Maroi". 
Arthur Vail!a.^co^^rt 
EdmoTL'l Pa-a-'i?-. . 
A. ÎT. C. N. T.emie'.i: 
Ohc-. 0-^. n^~-.oi . 
A, E. Maguîre. . . 
V. P. E. Gau-vreau . 
Eug, T. Gauvreàu . 
Ant. Aug. Fortier, . 
Et. 01. Corriveau. . 
Fra. Nap. Séffiiin . . 
Cél. F Marsan . . . 
Siméon Jolica^î-^r. . 
Cyrille fAz. Couet. . 
Jos. Oct. Jjaniïlois. . 

G. T. TJ. Eert'hin.im' 
Ed.-Th^^o'^'^'lf niBia. 
Aâê^vS Caron . . 
A G. Bossu d't Ly- 
onnais 

Alb-vt Lî-nott^ . . 
J. O. E. T. Qig-.bTi. 



Jolm 

B.PMlwe 

Pleure 

André ' 

Dominiquje 

Aug'iutia 

Isaïe 

David 

Laurent 
Antoine 
Itons .Ed. 
Joeepb 

!!j«raarâ 
J acquit» 
David 
Maurice 
Frs. X. 
Anboino 
Job. Ont. 
J. Bte 
Bruno 

Charles 
O. Eldmond 

Karcisee 

Charles 

Jtdui 

Faix 

Ferdinand 

Etienne 

Antoine 

Frs. Tbéophi' 

Philippe 
Adolphe 
BcTouard 



François 
Joseif^ 

Joseph 
Fis. X 
J. .0 



ra) Né à St-Rocli. 
tb) TTê à St-Jean. 
fc) Né à St-Sauveur. 



DigitizcdbyGOOgle 



(a) 1886— 

(c) 1887— 
(b> 1887— 

(b) 1888— 
(a) 1888— 

1888— 
fa^ 18--R— 
(a) 1889— 

(a) 1889— 
1890— 

("<■) 1890— 

(b) 1890— 
1891— 

Clil 1890— 
(a) 1890— 



Aurélien Ang'srs - 
P. F. J. O'Really. 
Ls. K. Moriseet . 
Alphonfle Caron. . 
Gaiiidii>se Turgeon. 
Au£', A. Tasoliereau 
H. Arth-T Lnohaiice 
A. Ed. Boilard . . 
Josepli F. GasnoJi. 
Emile Côté. . . . 
le. A, O. IHoTi . . 
M-andoea Epmard. 
Gustave E©milIal^î 
M. J. O. Pidier . . 
Joseph Johin . . . 



.Albert ' 
Cbadea 
Jean Bte 



11890— L. H. L. 



Elle 

KMiéar 

Piewe 

François 

Narcisse 

Ers. X. 

EHouard 

Edouard 

Joseph 

Ls. J. A. 

Jpan Bte. 

Elaéar 

Félix. 

Jean-Bte. 

André. 

Joseph. 

Joseph. 

Ferdinanch 

Fabien. 

D. E. M. 

Cyrille. 

Henri. 

Henri. 

Evane^iste- 

Ffangois. 

foseph. 

Edouard. 

Wilbrod. 

Jaicques, 

Pierre. 

Ut .t. A. 

Oiivier. 

L.-NapoMon. 

Thomas. 

Tgnece. 

Wilfrîd. 
Phs EI?8ar. 
Godfroy. 
Noël. 



'(a) Né à StrKoch. (b) Ne à Rt-.leon. (c) Né à St-Saiiveur. 



(h) 1891— 


Jean Bt? Deromc. . 


(h) 1891— 


0. 0. Vincent . . 


1891— 


F. Carbray, S. J.. . 


1891— 


P.-Auguate Marooux. 


(a) 1891- 


A. A. Faucher. . . . 


(b) 1892— 


Jos. Ant. Drolet. . . 


1892— 


Ed. Paquet 


(a) 1892- 


Ferdinand Eédard. . 


(b> 1892— 


E. A. Lsn^elier. . . 


1892- 


Arthur Turcotte. . . 


(&) 1892— 


EutroDe tangloia. . 


0*) 1892— 


Frs-X. LoTtie. . . . 


(h-\ 1892— 


Stanislas A. T'nrtie... 


fb) 1892— 


J. P. L.Lavi<mp, . . 


fh) 1894— 


Joe. Lud-rpr Picher.. 


(h) 1894— 


JoP'^Xih ^-'"rl"'mnn'.. 


(b) 1895- 


Julea Kirouac. . . , 


Ca) 1895— 


A. Lepa^ 


1896— 


A. Moreau 


(b) 189ft— 


Wiîbrod Olavet. . . 


(c) 1896- 


J. Elzéar Donaldson.. 


1896— 


A. Godibout 


M 1896— 


Emile Piohette. . . 


fa) 189Y- 


A. Gtameau 


Cb) 1897— 


E. Montreuil. . . . 


(a) 1897- 


A. Serrais 


Cb) 1898— 


T. Elzéar Voyer. . . 


(c) 1898— 


Joseph Drî-let. . . . 


(cl 1899— 


A. Aubert 


fa) 1899— 


A. liapointe. . . . 


(a) 1900— 


Eug. Brunet 


M 1900— 


Mandwa Tlnnssel. . 


fa) 1902— 


Oscar Lizotte. . . . 


(a) 1903— 


Félix tépînay. . . . 



DiBiiizMbi'Google 



Le pont Doreliester et le Moulin à veut des Jésuites, sui- la Pointe-au- 
Lièvre en 1789. Lors du choix du site poui" la construction de - 
l'Hôpital de Marine, en 1831, la masure du moulin est 
mention née. 



M. l'abbé A. LADRIERE, M. l'abbé JOSEPH CATELLIER, 

Vicaire à St-Rocli, de 1853-54. Vicaire à St-Eoch, de 1856 à 1871. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. L'ABBE CHARLES HALTJ: 
Tioaire ;1 8t-Roch, de 1866-67. 



M, l'abbé JOS.-ET. MARTIN, 
Vicaire à St-Eoch, de 1866 à 1868 



M. l'abbé F.-X. PELLETIER, 
Vicaire à St-Kooh, de 1862-67. 



M. l'abbé AHBROISE FAFAKIX 
Vicaire è St-Roch.dé 1866 à 1866. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. l'aibé F.-X. FAGtrr. 

Vicaire. 1885-87. 



M. l'abbé JAMES-P. SEXTON, 
Vicaire, 1872-85. 



M. l'afclbé F..X. GOSSBLEf, , 

Vicaire 1869-76. 



M. raWbé JOS-D. BEATJIXHW. 
Vicaire, 1893-98. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. l'abbé ERNEST NADEAU, Viteaire, 1876-82. 




M. l'ablié Ifl-Lfturfflit PARADIS, M. l'abW Joo.-Benj. PARAMB. 
Vicaire, 1882^9. Vioaire, 1895-97. 



>dbyG005jle 



M. l'abbé E. E. .HUDON, 
Vicaire, ISTl-SL 



.dbyGoosIe 



M. l'abbé L. A. ■ BEZIEi; ' 

VJeaîre, 1882^7. 



.dbyGOOgIC 



M. l'abbë Arthur Lachance 
Vicaire, 1888-93 



M. l'abbé A. Taschereau 
Vicaire, 1893-94 



INAFarRATIOÎT DE L'ORGUE 
DE L'EGLISE ST-ROCH 

Cet oi^ue vient de Londres, et 
cWt M. Eay, Wea Troia-Eiviièrea, qui 
le posa. Il fut inaugura le 19 novem- 
bre 1850 par 1^ oiTganistes .de la vil- 
le, ÏÏ.Antonin Dessajie, organiste da 
la catlrfdral'e, M. Sowoll, organiste 
de l'église die ta Trinité. M. Frs 
L'Ecuyer, pofesseur de piano et 
ancien organiste de la cathédrale, 
et Moifemoiaelle ÏTizab^tîT ïElI. 
organiste de l'église St-Patrioe, 
Qr,iour.?bui, Madame veurv^ I,'Eg- 
T>5ranre, L'orpuf est plae6 au-dea- 
snsi du inaître-antel. M L'Fciivot 
fut tiicraKé jtour tùuéhei- cet ins- 
t ruinent. 



OHAPITEE XXTX 

SOCFIETE ST-VBTOENT DE 

PAUL 

Conférence N. D. L'Espêranoe, éta- 
bie a St-Eoch le 31 novembre 
1946. 

Limites ;— Eues St-Valier. St- 
Roeh, àba FosSla et CraÎK ; 

Louis Prévost, président. 

'Chs Ohnmberland, Olivier Ei- 
gaouette et Cîia Dion, vice-prési- 
dents. 

M, k curé (Je St-Rodi, préoident 
honoraire, 

Jos G Tourangeau, et J. Au- 
bry, prêtre, vioe -présidents hono- 
raires. 

J. B. Martçl, aaerétaire, 

Euîèbi; Lemieux, assistant -se eré- 

Michel Paquet, trésorier. 

Frs. Lachance, assistant-tréso- 
rier. 

Cette eonférouce avait 125 mem- 
bres actift. ' 



DigitizcdbyGOOgle 



I. l'abbé Henri Defoy 
Vicaire, 1891-92 - 



Conférence StJUîuia de Gonzafiue, 
étublie à St-Kodh le 31 janvier 
1S47. 

Limites : — Rues dfe la Couronne, 
de Ja Reine. iSt-Ours : 

Joseph Painohaud, jr., préaid.r.,t. 

Eugène Biais, Et Uallaire et i'". 

E. Jiineau, viw-présici'ents houii 

Llion, juge Panet, prftîildent ho' 
noraire. 

J. Matte. prctrj, P. J. 0. Chitu 
veau F. Evanturel, père, et TLéop. 
S t- Jean, vice -président s honorai- 
pe». 

Léon Roj, secrétaire. 

O. Davidson, trésorier. 

P. Lapointe, assistant. 

Cette oonférenoe était compoiéo 
de 192 membres actifs. 



OonfËrenc» ISt-Fr^icoia- Saviup, 
foudée à St-Eoch le 14 février 
1847. 

Limites : — De l'anoîenne à la 
nouvelle barrière {St-Sauveiw bu- 

'ourd'hui.) 

laoïe Dubois, prgsiâent 

Joseph Pictet, l..ouis Bonamy et 
Phil Eruuet. vice-présidents. 

Joîm Duvnl, préaident honoraire. 

I.. Proulx. prêtre. N, B?a-nbien 
prêtre. L. J. Casault. Twêtre, P L 
I-ahaie, prftre, vice-pn^sidt^nts ho 
noraires. 

Edouard Cuïlmet secTétaire. 

T-éon Eov. assistant. 

Louis Biais trésorier. 

Ignace Du^al, assîatant. 

C^te conférence était compo«6e 
de 120 membres actifs. 



Conférence St Eoch, formée à M- 
Eoob le 27 janvier 1S47. 

Limites : — Rues Craig, St-Val- 
licr, de la Couronne et ^u. i-.iiiu'j- 
Edouard : 

Joseph I/eîthvK, présiiSent. 

Edouard Moiaan, Fabien Soucy; 
vice-présidents. 

LTioiL E, E Caron, président 
honoiraire. 

Cha Trudelle. prêtre, J. Thoa. 
Taschereau, I/on Gingraa, prêtre, 
Jos Legaré, vfce-pT&identa. 

Joseph Picard, secrétaire. 

Joseph Delisle, assistant. 

Jos, Pi caïd, sr., trôaoïîer. 

F. E. Juneau, assistant. 

Cette confÉrence était compusée 
de 190 membres atrtifs. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. l'abbé M. D. A. Magnan, vicaire en 1902. 



Conflrçnce St-Valliw, fondée â St- 
Kouh le 27 février 1847. 

Limites : — Rues de la Oouroniie 
St-Ar.toine. St-0«ra et le coteau 
.Ste-Geii#TièTe : 

Phili Brunet, président. 

Pierre Leffaré^ Reffis Lapointe et 
Micîiel Paquet. voce-iwéaiJenfs. 

M. le juge Bruneau, présid'etit 
honoraire. 

Thomas Eédard. prêtre. 11. Le- 
mieux, pirêtre. E. J. Iloran, prêtre. 
L€.ou Roy, prêtre, Tioe-préB;idttits 
honoraires. 

Joseph Pelc'hat. secrétaire. 

Louis Biais, assistant. 

Jo8. Eflanger. fils, trésorier. 



Confôrence St-,Tosepih, fonàâe 3 iSt- 
Eotih le 7 mars 1848. 



F. X. Paradis, présicfent. 

P. M. Paquet, Eené Pelohat et 
Fais Lavoie, vice-iDiPésidotits. 

Du Jo9. Painehaud, sr., président 
honoraire. 

l>r J. Z. 'N'ault et Joseph Lau- 
rin. vioe-préiideiits ■ liono-raires. 

ï^isqne Olontier, «?crétaire. 

Pierre Laber^je. trésorier. 

Cette confiêrence était composêe- 
de 113 membres actifs. 



DigitizcdbyGOOgle 



M. l'abbé Joseph Sirois 
Vicaire, lStJ8-7l 



M. l'abbé J. P. Doherty 
Vicaire, 1870-72 



— 400 — 

CAISSE D'ECOi'OMIE DE ST- 



^abliâ par la société St-Vincent 
^6 Paul, le 3 mars ISIS. 

Directeurs : 
F, X. Paradis, président. 
La. Prévost, 1er vice-tprésijcnt. 
P. Huot, 2me ipce-préâi'?ent. 
AiHf. Gauthier, secrr-tai're. 
J. B. Martel, assistant. 
Joseph Touranzeau, trésorier. 
Joaeph L!?fcbvre, Louis Blaia, 
John Davidson.P. if. Paqiiet. Isaïe 
BiihoiB, J. Perron, TltEri'ï Lap..!nte. 
Pbi], Bninet. Ed. Guilmet. 

L^on. R. E. Caron, pré^iiîent 
honoraire. 

IT. le euné de St-Roc^h, Irr vice- 
jrésiderit honoraire. 

M. Oîis. LanacTii. ^m-> vi-t— ^t''- 
)ii^nt honorairt». 

Cette caisse a discontinué vrra ISfi'î 
Trois dirf ctciiTB avpieiit étô 
lommés daii= <"ha''nn/> tîes cinq 
eonférenees do St-Eoolh. 



M. l'abbé David Gosselin 

Vicaire,1876-85 



Digit^cdbyGOOgle 



M. Tabbé Phi. Côté 
Vicaire actuel depuis 18Î 



EtaJbUe au fautwurff St-Jea^ le 28 
mai li848, maia m 1866, elb a eu 
sa ciharte spéciale. 

Directeurs : 

CoufÊreucc N'otre-Dame : — A. 
B. Sirois, F. Euteau, F. Vezina, 
Ferd. Gingras. 



ConlêibTice N. D. d'i-s Victoires : 
—F. X Méthot. P. Dorion, A. Ila- 
mel. A. Gawli-v, J. B. Fréchftt'-. 



Conférence St-Jean : — IT. Tes- 
&ier. Dr. Eolbitaille, G. Matte, P' 
H, Einfrct, Jos. St-Miefeol. 



M. l'abbé L. Vezina 
Vicaire actuel, 1902 



Conférence Ste-Genevîève : — 
G. Darveau, D. Dussault, Z. Sou- 
lartJ. C, Langloia, Alex, Drolet. 

Officiers : 

Dr. 01, Eolitailîe, pr'îsifîent. 
A. B. Siroia, 1er vi ce-prés ideot. 
P. I>orion, 9nje vice -préaident. 
L'hoQ. L. Massue, président lio- 



Le curé de Québec, lei- vite-pré- 
sixfent honoraire. 

Jul. Ohouinand, 3nie viae-piréai- 
deat honoraire. 

Frs, Vejiînti, secrétaire. 

Aies. Drolet. asst.-st-c. 

M, Bilod'eau, trésorier. 

D, Dossault. nsst-trés. . 



DigitizcdbyGOOgle 



H. Yahbé Lnc LaBae 
Vicaire octnel, 1902 



M. l'abM F. Bilodeau 
Vicaire actuel, 1902 



'V^ 



M. l'abbé Joseph Bureau 
Vicaire actuel, 1902 



CHAPITRE XXX 
I28TE éeA àêpatéa de la ville 
de Québec, de 1792 & 1838, dTaprè» 
le icatéiAdsme pcditique de (îérin 
Lsjode. Québec avait deux diTisions 
âectorales : la haute et liasse ville, 
et chflijim <iîvision élisait deux dé- 
tmtée. St-Bo(di faisait p&rtJe de la 
ba«e-vrlle. 

BASSE-fVIXiLE 
Robert Lester, 1792-96-1800-4. 
Jcbtt Toung, 1792-1808. , 
A. J. Ea:by, 1796-1800. 
Louia de Sfllaberry, 1801-1808. 
Pierre Bé^xd, 1S08-1810. 
Jo!m Jonee, 1808-1810. 
John Mure, 1810-1814. 
Pierre Bnmeau, 1810Ï81 . 
Andrew Stuart, 1814-1820. 



DigitizcdbyGOOgle 



Tn. Lsoffuedoo, 1816-1820. 

Fête» Buxnett, 1820. 

Thomas Lee. 1820-22. 

Jean Békneer, 1S20-27. 

/«nea HoCaUum. 1820 Ë4. 

T\^ Aiaiey Yoxmg, 182*^3. 

Tbomas Lee, 1828-32. 

George T&nfélBoiii; 183S-ST. 

Hiypolite Duboitf, 183S-38. 

Joka MuniD, 1837-^8. 

HAUTE-VILLE 

J.-A. pMMst, 1752-1808. 

Wm. Grant, 1792-1800. 

A. J. Rabr, 1801-06. 

William Grant, 1806-08. 

J. Bla«kwooi 1809-10. 

Claude Dénécbaijd. 3809-20. 

J. Irvine, 1810-14. 
JM. Panet. 1815. 

John Vanfelson. 1817-19. 

VallièreB de St-E^al. 1820-29. 

Aiulrew Stuart, 1820-34. 

J.-tF. Buval. 1830-34. 
René "Bi Oaron. 1834-38. 

A. Berthelot 1834-38. 

Lfis deux divisions de la Haute 
et Basse- Ville sont réunîa et ea une 
seule diTÎaion. do 1841 â 1860. ft 
i«Dr^«"en+ifie« nar (ieiix députés, d'a- 
près 1p livTP dlo UT, Onte : 

David Eumett, 1841-43. 

HeniT Black. 1841-44. 

Jean Obabot. 1843-51. 

Tbomae-O. Aylwin, 1844-48. 

F.-K. Méthot, 1848-51. 

Geo. (YKiH Stuart, 1851-67. 

Jean Blanchet, 1854-67. 

Cbaj-les AUeyn. 1854-60. 

■Hypolite I>uibor(î, IS.'îT^eO. 

En 1860, Fa ville de Québec fut 
divisi'-" fn trois quartiers, savoir : 
Québec-Oemtrf, Québeo-Ouest et 
Qu^j-c-est. Chaque quartier élit 
un dvnuté. pourr Ottawa comme 
poui- Québec. 

QUEBEC-EST 

P. G. Huot. 1860-67. 

QUEDBO-OENTRiE 

George TT. Simarid, 1860-63. 

rsiJore Thibaudeau. 1863-67. 



QtTEBEC-OUEST 
OLa.-IeB AUeTii, 1860-67. 

DSt.utéi de la Chambre «les Cbm- 
mumee du Canada, d© 1867 à 1604 : 
QUEBBC-BST 
P. G. Huot. 1867-70. 
A G. Tourangeau. l870-74. 
laWore Thibaudteau. 1874-77. 
Si.- Wilfrid Laurier, 1877-1904. 

QTTEBEC-OENTRE 
Isi-îono Thibaudeau, 1867-72. 
Jos.,-ph Oauo'hon, 1872-77. 
Ja^-Tues J^sl"ui^. 1877-89. 
J. G. Bossé. 1892-87. 
Frs. LanKclier. 1387-98. 
Albert Mfl-I->iii-'. li'i'S-l tiflt, 

ÏÏTrEEEa-OÏÏEST 
Th.imas MoGTeevy. 1867 -91, 
1895 96. 
John ITeam, 1895-94^ 
K. H. BoibeJI. 1896-1903. 
Will. Power, 19n9-ioni 

I>éputé8 de l'Assenïblée Législa- 
tive, dt 1867 à 1904 : 

QUEBEC-EST 
J. P. Ehéaume. 1867-73. 
C. A. P. Pelletier, 187a-74. 
Pierre Valin, 18^14-75. 
Jodfeifh S5iehyn, 1875-1900. 
Ju]=B Alfred Lane. 1900-1904. 

QUEBEO-OENTRE 
n. L. Liingevin. 1867-74. 
R. P. Riniret, 1874-91. 
Viaor Oiâteauvert. 1892-OT. 
Amédeft Roibitaille. 1897-1904. 

QTTEBEÔ-OITEST 
John Hearn. 1867-77. 
RL-hard'Alle-^Ti. loT^-TO. 
Arthur Murnh-T. 1878-81. 
yiix Cnrbrav, 1081-86. 
(Vpu Mirrphv, 1836-91. 
■pflÎT O-ir^ray, îa95,.iw)o. 
J. G. Heam. 1900-1904. 
ST-SATTVETnt 
Hod. S. W. Panent. 1890-1904. 



DigitizcdbyGOOgle 



GALERIE DES DÉPUTÉS DE LA VILLE DE QUEBEC. 
DE 1792 à 1904.— BASSE- VILLE. 



LliOD. Pierre - Stanislas Bédard, 
1808àl810. NéàCharlesbourg 
le 13 novembre 1762, juge en 
1812, décédé en avril 1829. 



M. John Mure, 1810 à 1814- Il 
a donné le terrain de l'église St- 
Roch, en 1811 



M. Thomas Lee, député de la 
Basse-Ville, 1820, et de 1828 à 
1832. Né le 8 avril 1783, marié 
à Québec à Mlle Catherine Jnst. 
Il était le grand'père dea deni 
demoiselles Lee.mariées le même 
jour, le 3 juin 1873, Georgianna 
avec le major Arthur Evanturel, 
et Louisa avec l'hon. Alfred 
Evanturel, ex -orateur de la 
Chambre d'Ontario. M. Lee est 
décédé le 20 août 1832, Son fila, 
Thomas-C. Lee, constructeur de 
navires à la Pointe-au-Lièvre, 
s'est marié avec sa cousine, Mlle 
Louise Vanfelson, fille du juge. 



DigitizcdbyGOOgle 



L'hon. George Vanfelson, député 
de la Haute-Tille de 1817-19, et 
de la Baase-ville de 1832 à 1837. 
Né en 1783, marié à Mlle I)oro- 
t, sœur de Madame 
lliomas Lee. Il était le grand' 
père maternel des Dames Evan 
turel. Il est décédé à Montréal 
/ en 1856. Noua devons ceuxdeux 
portraits à l'obligeance de M. 
Arthur Evanturel. 



DÉPUTÉS DE LA CHAMBRE 
DU BAS-CANADA 



L'hon. Jean-Antoine Panet, Ora- 
teur de l'Assemblée législative. 
DépHté de 1792 à 1808, et de 
1814 à 1815. 



.dbyGoosIe 



L'hon. juge J. F, Duval, 1830-31 



,dbi Google 



L'hon. Joseph- Bemi VallièrCB, 1820-29 



DigitizcdbyGOOgle 



M. William Grant, 1792 à 1800, 
1804-05. Marié à la baronne 
de Longueuil. Décédé le 5 no- 
vembre 1805. 



M. R. E. Caron, 1834-31 



DÉPUTÉS DU PARLEMENT 
DU CANADA 

Haute et Ba.s8e-ville 



L'hon. juge Jean Chabot, 1843-51 



M. G. 0. Slnart, 1851-61 



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M. Jean Blanchet, 1854-57 



M. C. AUeyn, 1854-67 



DiBiiizMbi'Google 



Hon. Thomaa-C. Aylwin, 1844-48 



.dbyGoosIe 



— 411 — 
QDÉBEC-CEhTBE 



M. G. Simard, 1860 à 1 



L. Hon. Isidore Thibaudeau, 1863 à 1867 

DigitizcdbyGOOgle 



-- 412 — ■ 

DÉPUTÉS DE LA CHAMBRE DES COMMUNES 

Québbo-Cbnteb 



Hon. I. Thibaudeau, 1867-72 



M. F. Langelier, 1887-98 

DisitizcdbyGOOtjIe 



L'hon. juge Eosaé, 1882-87 



27 M. Albert Malouin, 1898-1904 

DigitizcdbyGOOgle 



■ — 4U — 
Québec- Est 



M. P. G, Hnot, Canaila, l«60-67 ; Communes, 1867-70 



>dbyGoo5jle 



Sir WillVi<l I.,nir cr, 1877-11104 ; pvoraii,r iiiiuiii re en 1898 



M, A. ('. Toiiranai'aii, 1870-1874 



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- 416 - 

QUÉBBO-OUEST 



Hon. John Heain, 1872-94 



M, William Power, 1902-1904 

DiBiiizMbi'Google 



— 417 — 

DÉPUTÉS DE L'ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 

Québec Centre 



Sir H. L. Ijingevin, 1S67-74 



M. Victor Oliiloauvert. 1802-37 



Digitized 



biGoogle 



M. K. F. Kiiifret, IS74-91 



L'hon, Allumée Robitaille, 1897-1904 



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— 419 — 

QulbBEO-EsT 



■ M. J, P. Rh&ome, 186r-73 



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Sir Alphonse Pelletier, 1873-74 



L'hon. Jo8eph Shehyû, 1875-1900 



M. Pierre Valin, 1874-75 M. J. A. Lane. 1900-1904 



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— 421 — 
QuAbeo-Ouest 



Arthur Murphy, 1878-81, décédé 
en octobre 1904 



Riolmrd Alleyi, 18Ï7.78 



F. X. Carbray, 1881-86, 1892-1900 



O. Murpby, 1886-91 



J. G. Heam, 1900-1904 



DiBilizMbi'GOOglc 



— 422^ 
Saint-Sauvbub 



Hou. s. N. Parent, 1890-1904 



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DiBilizMbi'GOOglc 



TABLE DU DEUXIÈME VOLUME 



PlOBS. 

Avant PropM m 

Merobrea du Conclave Ion de rdleotion de S. S. Pie X vu 

CHAPITRE I 
ÏTote histoiiquei sur la Tien-Ordre à Quëbeo, de 167B à 1902 1 

CHAPITRE II 

Ce Tien-Ordre à Québeo. de 1868 à 16S2 '. 10 

CHAPITRE III 

Xe Tien-Ordre à Saint -Sauveur, de 1882 ï 1902.~Liate dea directeun et 

officien '. 18 

CHAPITRE IV 

lie Tiem-Ordre k l'EglÎM dn T. 8. Sacrement et 4 Ssint-Boch, de 1895 à 

1902. — Liste des direoteorB et officien 41 

CHAPITRE V 
La chapelle de Saint-Antoine de Fadone à la Haute- Ville, en 1681 ..,..'. 49 

CHAPITÉE VI 

Xa chapelle dn Pabûa et la galerie dea intendanU. 6S 

CHAPITRE VII 

Lu chapitre de la cathédrale de Qudbec et U galerie dee chaneinea, de 1684 k 

1794 66 

OHAPITRE VIII 

JiB chapelle de la Maison de la Providence de la Sainte -Famille et le couvent 
de la Baue- Ville, fondda en 1686 par Hgr de Saint- Vallier et la eceur 
Bourgeois 80 

CHAPITRE IX 

L'Eglise de Notre-Dame des victoires, commenoéa en 1688 et Inaugurde en 
1690. — Deaoription de la place et des rnea de la Basse- Ville. — Liste dee 
habitantade cette place, en 1769 91 



DigitizcdbyGOOgle 



— 426 — 

Pages 
CHiPITRE X 

L'Egliae de l' HâpiUl-Q Jnéral, en 1S93.— Lûte de« Supérienrea 100 

Galerie de* ohapeUioi 122 

Le moDlic à rent et l'insuguiAtion dn chemin de fer du nord inr le terrainde 

l'Hôpital en 1873 130 

CHAPITRE XI 

L'Esliee et le eonvenb des Béoolleta, de I6S!) à 1796.— LiRtede•Sup4rieura.— 
B, P. Fdliz de Berre;.— Incandis du oouveut ^ , , ,. 132 

CHAPITRE Xn. 

Arrivée dea Frères Mineurs à Qadbeo en 1900. — InauKurttion de nonvean 
couvent en 1902. — Lettre de Mgr Msroia à ce sujet. — L'Ei^lise des 
RécoUete à Troia-BiriireB.— Liste dea Réoollete venus au Canada de 
1615 à 1849 151 

CHAPITRE XIU. 

Le petit hermitage de la. Poitionculte à iâc-Roch, de 1693 à 1749. — Mdmoire 
du général Muiray sur leB Récolleta. — Mgr de St-Vallier et le contrat 
d'échauge de l'Hôpital- Général, permettant le dit Ermitage. — Lettre da 
Frontenac accordant le terrain sur le bord de la rivière St'Charles pour 
cett« chapelle.'— Lattre inédite de l'intendant DeMaulea à Louis XIV, 
recommandant de fonder une seconde Basae-ville, aujourd'hui St-Roch, . 17& 

CHAPITRE IXV. 

Le palais épiscopal, bâti par Mgr de Saint- ValHer, en 1604.— Sert d'hdtel du 
Parlement en 1793. — Hiatorique par Mgr Baillargé, — Galerie des orateurs 
du Conaail Législatif et de l'ABaemblée LéEisIative, de 1792 k 1904. — 
Projet de monument sur ce terrain 185- 

CHAPITRE XV. 

La paroiasa de Ste Poye démembrés de Kotre-D«m8 de Québec. — Galerie 
das Curés '. 221 

CHAPITRE XVI. 

Maison de promenade du Séminaire de Québec à l'Anse St- Michel de Siltarf. — 
Incendia du Séminaire, en 1701.— Les élfeves vont y demeurer.— M. de 
Maisouueuve, Madame de la Peltrie et Mlla M'tnca y passent l'hiver en 
1642 ■-... 22» 

CHAPITRE XVIL. 

La chapelle de la maison Saraos par Mgr Bosquet, évê que da Samoa, et 4e 
Evêqne de Québec— Sceau et aimes des évêques de Québsc _237 

CHAPITRE XIII. 

La chapelle du faubourg Saint-Jean, en 1759 pir l'abbé Jean -Fé lis Racher, 
curé de Quéttec — Lista dei habitants en 1769. — Nombre de place de 
banc dans chaque église actuelle de Québec en 1904 2}o 



DJgitizcdbyGOOgle 



CHAPITBE SIX. 

ÂamonierB dea bdpitftux militHirea de Qurfb«c. des Forla Chambly, Frédérir, 
Chatewgusy, Duquesiin rt SaînC-Joau.— Uiid.mj Pennée urj^Ruiate des 
mUitiires à Qnéb«c ■. 244 

CHAPITRE XX. 

Maiserett. — MuiaoQ de campagne du Séminniie de Qnëbec, bâiie loua Mgr 

Btiaud Bt M. de la Rive, aupéneur, en 1778 268 



CHAPITRE XXr. 

I U Banlie 



CHAPITBE SSII. 



CH AUTRE XXIII. 

Eglise'de Saint-Boch, en 1811.— Uttre-^ientedcMgf. Pleasis. - Le cllège, 
le preBb;>tere, vu 1814. -U>i« dex Syiidios de 1811 à 1821*.— l'ruwnancj 
du terrJiu ùe U Fabiipue.— Emd« tur ce t8rr,.iii par le iiytaire Grenier. 
— Galerin dea chaptluiiis. — Liitu dus raarguillitrd. n(i 
—Noies sur Its œuvres de M, le oui é C!iB.rest. — KcuIe8 établie 
pftB Mgr Plesnid, uluis curé de In Tille de Québec — 
églises BuccuraulnH da iSl-Buch, iâikiiit-^auve> r tt lu uongregHtiuo, en 
1863. - Les Wbiiaiits de Si-Ruih dans chaque ruâ en 17t>9.— Le cuuvenb 
des Sr'œura et la liate des aupérieures de|iuiB 1843. — Liste des maîtres 
d'école depuis 1TS2 à l(fii> -. liiBCitutiims a si-Ri>cti.— Nuiu et la Ion 
guEUrde cbuquu ruua bt.Uoth en 1845 3 

OHâPlTRE XXIV. 

SBquisBe sur les cimetières à St.Rocb. — Lea chspeilt.'a des moits. — Lb tjphus, 
lachulétaetlesbôp.taux 3 



CHAPITRE XXV. 

Incendies à Si-R( oh, en 1845, 1866, 1870, 1892 «t 
ment», — îcendiea et parle vib 



CHAPlTliB XXVI. 



M. l'abbé Antoine G.uir.au, 


cnréaolue' sa vi,. e 


t ses œuvres.- Le fief St- 


Ignace et les premier- o= 


ci tairas, ùd.iuenr 


lenreimeraniêireducuré 


— Lemonuiinnt Ch»ie»t 


—Le P^re Ru^iher 


— M.iuvHUiwnt év la pi. pu 


lation de St-iWh. i.aia 




^épultureR. dBlS29àUtOI. 


— Liste des ch»pcl..iu9, c 




iWh, del818àiyOt 



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