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Full text of "Le Sénégal: organisation politique, administration, finances, travaux publics"

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îIanforojpbrarie 



WaR, RKVaLLTION, AND PEACE 



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EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 



LES COLONIES FRANÇAISES 



Le Sénégal 

Organisation politique, Administration, 
Finances, Travaux publics 



MOTICR RÉDIGÉK PAR LES SOINS -^ 

DU SERVICE LOCAL DK LA COLONIE 





Ouvrage accompa/^né 












Dk NOMhRKUSRS CARTES, PLANS 










ET GRAPHIQUES 














^ 


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4 




PARIS 










A 


UG u s TIN C H A L L A M EL , 


Éditeur 






Librairie Maritime et Coloniale 










RUE JACon, 17 











1900 



flYHBWlES 




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•T.- 



1-XPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 



COLONIES ET PAYS DE PROTECTORAT 



M. CHARLES-ROUX 

Ancien Député, 

Dëléf^uc des Minisièrcs des Affaires Étran^^ères et des Colonies 

à rKxposiiion de 1900. 

M. Marcel SAIXT-GERMAIN 

Sénateur. 
Directeur adjoint au Délégué. 



M. Ivan BROUSSAIS 

Sous-Directeur 

de l'r.xposition Coloniale 

de 1000. 



M. Victor MORHL 

Secrétaire-(jénéral 

de rKxposition Coloniale 

de 1900. 



M. Frédéric BASSET 
Chef de Cabinet du Délégué. 



COMMISSARIAT SPÉCIAL DU SÉNÉGAL 
KT DÉPENDANCES 



M. FEUX DUBOIS 

(^ mmissaire du Soudan annexé 



M. MILHE-POUTINGON 
Commissaire du Sénégal 



M. Ch. SCHMITT 

Commissaire adjoint du Sénégal. 



Sénégal 

(Service local) 



* - 






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EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 



LES COLONIES FRANÇAISES 



Le Sénégal 

Organisation politique, Administration, 
Finances, Travaux publics 



NOnCE REUIG1£E PAU LtS SOINS 



DU SERVICE LOCAL DE LA COLONIE 



^J. r. '/''-• 



Ouvra f;e accompaf^né 

I3K NOMBREUSiiS CARTES, PLANS 
ET GRAPHIQUES 



PARIS 



Augustin C H A L f. A M KL , É d rr e u u 

Librairie Maritime et Coloniale 

RLE JACf)», I 7 



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IJ'i ^-' ' ' 



197712 




EMILE CHAUDIE 

Inspecteur général des Colonies, 
Gouverneur général de l'Afrique occidentale française. 



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JL. 



GOUVERNEMKNÏ GHXl-RAL 

DE 

L'Afrique Occidentale Française 



SÉNÉGAL ET DÉPENDANCES 



GOUVERNEUR GÉNÉRAL: 
M. E. CHAUDIË 

Inspecteur général des Colonies 
Commandeur de la Légion d*Honneur, officier de l'Instruction publique 



^ SERVICE LOCAL DU SENEGAL 

fe . SECRÉTAIRE GENERAL : 

i M. Th. Berges (officier de Tlnstruction publique); 

i~ CoUaboiaUurs : 

£. MM. Malenfant, directeur des travaux publics; 

I Maine, inspecteur, cliet du service des douanes; 

S' Perruchot, chef du service agricole ; 

J.-J Crespin, chef de bureau des secrétariats généraux, 

(off. d'Acad.). 
Pierre Sassias, administrateur de 3*^ classe des colonies, 
chefdusecrétariat du gouvernement général (off. d'Acad. ). 

Dessinateurs : 

MM. Bournas, commis de r* classe des Affaires indigènes, 
détaché au service géographique. 
Renaud, Verrines et Vandenkerkhoven. 



«s- 



{ 



SERVICES DE LA COLONIE 

MM. BouRREL, directeur des postes et des télégraphes (off. de 
la Légion dMionncur). 

QuHSNEL, capitaine de Port à Saint-Louis ; 

Cazala, chef de l'imprimerie du gouvernement ; 

D'Carpot, directeur de l'hôpital civil; 

Navarin, receveur de l'enregistrement à Saint-Louis; 

Agaisse, contrôleur des contributions à Saint-Louis; 

Calmet, contrôleur des contributions à Rulîsque; 

Alsace, contrôleur des contributions à Dakar; 

Trere Hermias, directeur principal deslrcres (off. de l'ins- 
truction publ.;; 

Frère Marie Bernard, directeur de l'école secondaire, 
(off. d'acad.)' ; 

Duval, directeur de Técole laïque de Saint-Louîs (off. 
de Tinst. publ.) ; 

Soeur Madeleine, directrice de l'école des filles de Saint- 
Louis (off. d'acad.). 



MM. L. Descemet, maire de Saint-Louis (cheval. Lég. d'hon ); 
Marsat, maire de Dakar (off. d'acad.); 
Gabard, maire de Rufisque (cheval. Lég. d'hon. et off. 

d'acad.). 
Le Bègue de Germiny, maire de Corée. 




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Irnpun. 



LE SÉNÉGAL 



EXPOSITION UNIVERSELLE 

DE I 900 

La colonie du Sénégal ne pouvait rester indifférente à la convo- 
cation que le gouvernement de ta République a adressée aux 
nations civilisées, pour prendre part ;\ la fête du travail qui doit 
réunir, le i" mai 1900, tout ce que Tesprit et l'activité humairiç 
peuvent concevoir de grand et d'utile. Par ses administrateurs 
autant que par ses représentants autorisés, elle a nettement 
exprimé ses intentions à cet égard, en préparant la participation 
effective de tous les corps et services et en assignant à chacun, 
avec le programme à suivre, les moyens matériels d'en assurer 
la réalisation. 

Dès le 16 mars 1896, l'administration locale procédait à la 
reconstitution du comité central de l'exposition au sein duquel 
divers arrêtés subséquents ont appelé à siéger de hauts fonction: 
naires, des membres des assemblées délibérantes et consultatives 
de la colonie et certaines notabilités. Malgré de légères modifi- 
cations survenues dans la composition de ce comité, par suite 

de décès ou d'absences. probngées de quelques membres, aucun 
Sénégal. 1 



2 sàNÈGAL 

ralentissement ne se produisit dans la préparation de rexposition 
sénégalaise, exclusivement confiée au comité central du chef-lieu, 
dont les eflforts seront à juste titre couronnés de succès. Il importe 
de rendre hommage, en passant, au zèle et à Tesprit d'initiative 
des membres de la mission scientifique chargés de rechercher et 
de rassembler une série de collections des ressources de la flore, 
de la faune et du sol de la colonie. 

La participation de l'administration locale i une exposition 
européenne se manifeste aujourd'hui pour la première fois. Il a 
semblé que le Sénégal ne devait pas uniquement se borner à 
l'exhibition méthodique de ses richesses et produits; qu'il avait 
le devoir de faire connaître son organisation intérieure, les eflforts 
qui ont été tentés en vue de sa prospérité et les résultats obte- 
nus. Il a semblé que Tadministration ne pouvait que gagner à 
une telle entreprise et qu'il y avait intérêt, pour les divers services 
qui la composent, à donner aux visiteurs de l'exposition une idée 
exacte de leur importance et du développement qu'ils ont obtenu. 
Dès que le projet en fut conçu et les divers programmes arrêtés, 
la haute sanction de l'autorité supérieure ne se fit pas attendre ; 
elle se traduisit dans les termes suivants dont M. le gouverneur 
général de l'Afrique Occidentale Française a bien voulu émarger 
le rapport qui, sur cette question, lui a été adressé : 

« J'approuve les conclusions de ce rapport et je prie M. le 
secrétaire général de vouloir bien assurer les mesures- propices 
pour le succès de cette très heureuse initiative. » 

Les divers services dépendant de l'administration locale furent 
informés de celte décision vers le milieu de l'année 1899. La 
préparation des documents qui leur ont été demandés nécessita 
de longues recherches. 11 eût été sans doute désirable qu'à côté 
des tableaux si instructifs dressés par les soins de la direction des 
travaux publics et faisant ressortir la marche progressive des diffé- 
rents services de la colonie, des notices spéciales fussent établies 
afin de faire un historique complet de chacun desdétailjde l'admi- 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE I9OO 3 

nistration locale; à défaut de la présentation d'un travail de cette 
importance que les nombreuses obligations des services ne leur 
auraient pas permis de rédiger en temps utile, il a paru nécessaire 
de fournir quelques indications de nature à pei mettre la connais- 
sance parfaite des diagrammes présentés. C'est pour atteindre ce 
but que la rédaction de cette notice sommaire a été décidée à la 
dernière heure; peut-être constitiiera-t-eîle pour le jury et pour 
les personnes que les questions coloniales préoccupent, un élément 
d'appréciation d'un certain intérêt. 



ORGANISATION FINANCIERE 



CHAPITRE PREMIER 
BUDGET LOCAL 

Le budget local se divise en recettes et en dépenses ordinaires 
et extraordinaires. 

Les recettes ordinaires sont : 

i"^ Les taxes et contributions de toute nature votées par le 
conseil général; 

2° Les droits de douane dont les tarifs sont rendus exécutoires 
par décrets sous forme de règlements d'administration publique; 

3<^ Les revenus des propriétés coloniales ; 

4** Les produits divers dévolus au service local; 

Les recettes extraordinaires sont constituées par les contribu- 
tions extraordinaires, les prélèvements sur les fonds de réserve, le 
produit des emprunts et autres ressources extraordinaires spécia- 
lement affectées à des travaux ou entreprises d'utilité publique. 

Les dépenses locales ordinaires se divisent en dépenses obliga- 
toires et en dépenses facultatives; en dehors de celles déterminées 
par lés actes organiques en vigueur dans la colonie, toutes les 
autres dépensesTcntrent dans la catégorie des dépenses facultatives. 
. Les dépenses extraordinaires sont celles à l'acquittement des- 
quelles il est pourvu au moyen des ressources spéciales provenant 
de recettes extraordinaires. 



6 skstùAL 

Article I*'. — Recettes 

Uensemb^e des recettes annuelles réalisée«i par le service local, 
de 1889a 1898, varie entre la somme de 3,383,798 fr. 67 et celle 
de 4,447,893 fr. 20. Le premier de ces chiffres a pu être obtenu 
en 1889 à l'aide de divers prélèvements sur la caisse de réserve 
s'élevant à 451,176 fr. 07; en 1890, le total des recettes s'est 
trouvé réduit à 2.974,959 fr. 34, aucun emprunt n'ayant été fait 
à la caisse de réserve pour Tacquittement des dépenses générales; 
en 1891, les recettes atteignent le chiffre de 3,319,193 fr. 22, 
en tenant compte des prélèvements opérés au cours de cet exer- 
cice sur la caisse de réserve et dont le montant s'est élevé à 
358,323 fr. 06; en 1892, m.ilgré une légère diminution survenue 
dans certaines prévisions de recettes, celles-ci ont pu atteindre, 
sans recours à la réserve, la somme de 4,145,850 fr. 23, grâce 
aux rentrées de douane qui, sur l'exercice précédent, ont pré- 
senté un excédent de plus d'un million de francs; en 1893, les 
recettes douanières éprouvent, sur 1892, un amoindrissement de 
200,000 fr. et la totalité des ressources qu'otfre cet exercice s'élève 
à i^, 03 3. 061 fr. 03, y compris un prélèvement de 147,500 francs 
sur la caisse de réserve; en 1894. ^^^ con:>Mte, presque dans la 
même proportion que pour Tannée 1893, une di ninution dans 
les perceptions de douane, qui ne permet plus l'équilibre du bud- 
get qu'au moyen d'un prélèvement sur la caisse de réserve de 
162,758 fr. 51, ;\ Taide duquel le total des ressources de l'exer- 
cice se trouve porté à 3 930,606 fr. 98; un mév'ompte considé- 
rable se traduisant par un amoindrissement de plus de 500,000 fr. 
s'est aussi produit dans les recettes douanières en 1895 et ce n'est 
que grâce à un prélèvement sur la réserve de 621,400 francs que 
le chiffre total du budget s'élevant à 3933.703 fr. 44 a pu être 
atteint; en 1896, maljjré un accroissement de recettes de douane 



ORGANISATION FINANCIÈRE 7 

de plus de 400,000 francs et un prélèvement sur la réserve de 
173,914 fr. 94, le budget de cet exercice n'accuse, sur celui de 
l'exercice précédent, qu'une augmentation de 300,000 francs envi- 
ron qui en élève le montant à 3^965,350 fr. 23 ; en 1897 s'ac- 
centue le relèvement des recettes de douane, et sans empi^unc à la 
réserve, le budget atteint la somme de 4,190,369 fr. 37; enfin 
l'exercice 1898, avec un excédent de recettes douanières de près 
de 300,000 francs, se chiffre par une somme de 4,447,893 fr. 20. 

Au cours des années 1889 et 1898, les recettes extraordinaires 
qui ont été effectuées, se répartissent comme suit : 

27,416 fr. 55 pendant chacune des années 1889, 1891 et 1892, 
représentant les annuités de son emprunt de 250,000 francs pour 
la conduite d'eau douce, versées par la commune de Saint-Louis. 

73*798 fr. 86 en 1895 et 7,087 fr. 90 en 1896, provenant des 
fonds d'emprunt et destinés aux travaux des berges de Podor et 
de Tappontement de Corée ; 

30,000 fr. en 1897, représentant le versement par les budgets 
régionaux de la valeur approximative de l'immeuble aflfecté à 
l'école des fils de chefs à Sor. 

Les prélèvements sur la caisse de réserve opérés en 1889, 1891, 
1893, 1894, 1893 et 1896 ont été rendus nécessaires, soit pai 
l'insuffisance des recettes de ces exercices, soit par l'acquittement 
de dépenses extraordinaires. 

Q.uant aux diflFérences en moins constatées d'un exercice à 
l'autre sur l'ensemble des recettes réalisées, elles proviennent ou 
d'une évaluation un peu majorée des prévisions ou de diminutions 
votées sur l'une des taxes locales. 

En résumé, après certaines oscillations favorables ou défavo- 
rables en 1890 et 1894, les finances locales sont entrées à partir 
de 1896 dans une période nettement et constamment progressive. 

Les recettes effectuées n'ont pas cessé d'être supérieures aux 
prévisions budgétaires accusant des plus-values annuelles d'envi- 
ron 500.000 fr. qui ont servi à former Tactif de la caisse de ré- 



TABLEAUX 

DES RECETTES DU BUDGET LOCA[. 

DE 1889 A 1898 



10 



sfeKÈGAL 



MOUVEMENT DU BUDGET LOC 



NATURE DES RECETTES 



RECETTES ORDINAIRES : 

Contributions directes . . 

CONTRIBUTIONS INDIRECTES 
ET PRODUITS DIVERS : 

Douanes 

Enregistrement . . . 
Postes et Télégraphes . 
Imprimerie .... 



Quote-part des communes 
dans l'instruction pubii 
que et la police . . 

Produit des droits d'octroi 
Produit des lazarets et des 

hospices .... 
Droits sur les mandats d'ar- 
ticles d'argent . . 

Recettes à divers titres 



Recettes extraordinaires 

Prélèvements sur la caisse 
de réserve .... 



Totaux généraux 



1889 



PRÉVISIONS RECOUVREMENTS 



375.500 » 301.428 28 

2.124.500 )► 2 053.198 4! 

122.000 » 97.708 48 

135.000 w 143.323 67 

15 000 >> 11.626 85 

115.857 71] 
40.000 »| 

2.000 »/ 
11.000 ))1 

119.200 » 

I 

27.416 55I 27.416 55 
451.176 07 



297.920 36 



3.087.474 26 



3 38:1798 67 



1890 



PRÉVISIONS 



RECOUVREME 



301.000 » 

1.448.400 » 

122.000 ») 

140.000 )) 

15.000 » 

116.654 641 

30.000 ))( 

2.000 »( 

15.000 »] 

i 

138.850 ^>' 

27.416 55 



307.997 

2.025.403 

106 819 

120.661 

12.195 



401881 



2.356.301 19 






2.974.9M 



ORGANISATION FINANClfcRE 7 

de plus de 400,000 francs et un prélèvement sur la réserve de 
173,914 fr. 94, le budget de cet exercice n'accuse, sur celui de 
l'exercice précédent, qu'une augmentation de 300,000 francs envi- 
ron qui en élève le montant à 3,965,350 fr. 23 ; en 1897 s'ac- 
centue le relèvement des recettes de douane, et sans empi^unc à la 
réserve, le budget atteint la somme de 4,190,369 fr. 37; enfin 
l'exercice 1898, avec un excédent de recettes douanières de près 
de 300,000 francs, se chiffre par une somme de 4,447,893 fr. 20. 

Au cours des années 1889 et 1898, les recettes extraordinaires 
qui ont été effectuées, se répartissent comme suit : 

27,416 fr. 55 pendant chacune des années 1889, 1891 et 1892, 
représentant les annuités de son emprunt de 250,000 francs pour 
la conduite d'eau douce, versées par la commune de Saint-Louis. 

73,798 fr. 86 en 1895 et 7,087 fr. 90 en 1896, provenant des 
fonds d'emprunt et destinés aux travaux des berges de Podor et 
de l'appontement de Corée ; 

30,000 fr. en 1897, représentant le versement par les budgets 
régionaux de la valeur approximative de l'immeuble aâfecté à 
l'école des fils de chefs à Sor. 

Les prélèvements sur la caisse de réserve opérés en 1889, 1891, 
1893, 1894, 1895 et 1896 ont été rendus nécessaires, soit pai 
l'insuffisance des recettes de ces exercices, soit par l'acquittement 
de dépenses extraordinaires. 

Q.uant aux différences en moins constatées d'un exercice à 
l'autre sur Tepsemble des recettes réalisées, elles proviennent ou 
d'une évaluation un peu majorée des prévisions ou de diminutions 
votées sur l'une des taxes locales. 

En résumé, après certaines oscillations favorables ou défavo- 
rables en 1890 et 1894, les finances locales sont entrées à partir 
de 1896 dans une période nettement et constamment progressive. 

Les recettes effectuées n'ont pas cessé d'être supérieures aux 
prévisions budgétaires accusant des plus-values annuelles d'envi- 
ron 500.000 fr. qui ont servi à former Tactif de la caisse de ré- 



8 tîÉNèGAL 

serve et qui ont permis d'entreprendre des travaux ^extraordinaires 
qui sont en cours d'exécurion. 

Tous les services de la colonie ont été largement assurés et le 
budget local a pu prendre à sa charge des dépenses qui étaient 
autrefois supportées par la rhétropole, telles que celles du gouver- 
nement, de la gendarmerie, de la magistrature. Non seulement 
la colonie ne reçoit plus aucune subvention du budget métropo- 
litain, mais le contingent qu'elle lui verse pour sa part dans les 
dépenses civiles et militaires, qui était en 1896 de 4.000 fr. est 
en 1900 de 219.136 fr. 

BUDGET 



DIAGRAMMES DES PREVISIONS. — RECETTES ET DEPENSES 

t>OMME> PRÉVISIONS RKCOUVREMËN rS DEPENSES EFFECTUÊh.S 



4.400.000 
1.2iO 000 
tooo.ooo 
; 800.001) 
,.600.000 
;. 400. 000 
h. zoo 000 
3.000.000 
2.800.000 
.V 600.000 
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1889 1890 



IS9I 



1892 



j8>>; 



189» )8qî 



1806 



1807 



189S 



TABLEAUX 

DES RHCliTTES DU BUDGET LOCAL 

DE 1889 A 1898 



14 SÉNÉGAL 

Article 2. — Caisse de réserve 

Le décret du 20 novembre 1882 sur le régime financier des co- 
lonies a prescrit, dans son article 98,1a constitution d'un fonds de 
réserve et de prévoyance au moyen des excédents de reccres que 
le règlement de chaque exercice f.iit ressortir sur les produits du 
service local. Le maximum de ce fonds de réserve est fixé pour le 
Sénéi?al à 1.300.000 iv. Bien que de nombreux versements aient 
été effectués à la clôture des exercices 1889 à 1895, ce chiffre ne 
put être atteint ; ce n'est qu'à partir de l'année 1896 que se mani- 
testa une plus-value dans l'ensemble des recettes qui, en s'accen- 
tuant au cours des exercices suivants, ont permis de conserver à 
la caisse deréserve, au 31 mars 1899, malgré divers prélèvements 
qui se sont élevés h 800.000 ir. environ, une. somme nette 
de 1. 109.417 fr. 19 

A la date du 7 juin 1900, il a été prélevé 
sur la dite caisse pour la constructionà Saint- 
Louis d*un puits artésien 50.000 r. 

L'encaisse à cette date se trouve ramenée à 1.059. 417 fr. 19 

L'exercice 1898 ayant fourni un excédent 
de recette de 597.769 fr- 78, il a été versé 
;\ la caisse de réserve 240 582 tr. 81 

ce qui porte l'avoir à la somme de . . . 1.300.000 fr. » 

se répartissant ainsi qu'il suit : 

Titres de rentes 999-97S ^^ ^^ 

Espèces 300.024 fr. 74 

1.300.000 fr. » 

La somme disponible sur Texccdent de recettes constaté à la 
clôture de l'exercice 1898, 5011357.186 fr. 97 sera employée à 
des travaux d'utilité publique. 



ORGANISATION FlNANClàRE 



IS 



ETAT PRESENTANT LES MOUVEMENTS DE LA CAISSE 
nu SKRVICK LOCAL DU 3o JUIN 1888 AU 3r MARS 



En caisse au 30 juin 1888 

Recettes effectuées du i""* juillet 1888 au 30 juin 1889 

Ensemble. . . 
Prélèvements opérés pendant la même période . . 

Reste au 30 juin 1889. . 
Recettes effectuées du 1^' juillet 1889 au 30 juin 1890 

Ensemble. . . 
Prélèvements opérés pendant la même période . . 

Reste au 30 juin 1890. . 
Recettes effectuées du i^^ juiHet 1890 au 30 juin 1891 

Ensemble. . . 
Prélèvements opérés pendant la' même période . . 

Reste au 30 juin 1 891 . . . 
Recettes effectuées du i«rjuillet 1891 au 30 juin 1892 

Ensemble. . . 
Prélèvements opérés pendant la même période . . 

Reste au 30 juin 1892. . 
Recettes effectuées du i^^ juillet 1892 au 30 juin 1893 

Ensemble. . . 
Prélèvements opérés pendant la même période . . 

Reste au 30 juin 1893. . . 
Recettes effectuées du i®*" juillet 1893 ^" 30 juin 1894 

Ensemble. . . 
Prélèvements opérés pendant la même période . . 

Reste au 30 juin 1894. . . 



DE RÉSERVE 
1899 

Fr. r; 
511.632 » 



)) 


>. 


511.632 
257.814 


84 


253.817 16 
52.090 03 


305.907 

301.176 


'9 
07 


4.7JI 12 
9.075 78 


13.806 


90 


13.806 
344.516 


90 
16 


358.323 
358.323 


06 
06 


34.088 


> 

65 


34 088 6s 
22.500 » 


11.588 65 
979.841 49 


991.430 
245.000 


14 



745.430 14 



12 



3ENEG\1 • 



MOUVEMENT DU BUDGET LOCAl 



NATURE DES RECETTES 



RECETTES ORDINAIRES 

Contributions directes. . 

CONTRIBUTIONS INDIRECTES 
ET PRODUITS DIVERS 



Pouanes 

Epregistrement . . . 
Postes et Télégraphes . 
Imprimerie .... 



Qijote-part des communes 
dans l'instruction publi- 
que et la police . . 

Produit des droits d'octroi 
Produit des lazarets et des 
. hospices . . " , . 
Droits sur les mandats d'ar 
"Uicles d'argent ;. . . . 

Recettes, à divers tfti-es 



Recettes extraordinaires . 

Prélèvement sur la caisse 
de réserve 



Totaux généraux . 



1894 



PREVISIONS . 



248.t2(](» >. 



3.07:MU0 

1 19.000 

183.000 

8.0U0 

116.000 »> 
25.000 » 
10 000 .) 
10.000 » 
15 031 85 



RECOUVREMENTS 



I 



207 84i2 75 

2.963.03() 54 

131.9;^ 12 

178-5(37 97 

9.497 10 

105. 127 36 
i5.363 01 
10.798 22 
11.315 68 
i4.363 72 



150 000 



3.957.33^1 So 



J62.758 51 



3.9;K).6o6 98 



1895 



PRÉVISIONS 



255. 70C» >• 

3.133.100 >. 

113.150 >. 

228000 M 

8.000 .. 

1 UT. 700 »» 

38.000 >. 

10.000 » 

10.000 M 

8.750 M 



39.000 



3.951.400 » 



RECOUVREMCK1 



286.098 i 

2.4(M.253 5 

118.330 7 

184.403 fi 

7.483 7 

113.829 g 
41.044 S 
14.975 î 
10.775 L* 
60.,1(« 1 

73.798 i 

621 400 



3.9:W 703 i 



ORGANISATION FINANCÎFRF 



Yï I 

H I 

S I 

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§ 1 



Sénégal. 



l8 sèNÉGAI. 

Article 3. — Dette de la colonie 

A la suite du vote par le Conseil général de divers travaux 
d'assainissement et d'intérêt général, un emprunt de 5.000.000 fr. 
fut contracté à la caisse des dépôts et consignations, suivant auto- 
risation accordée par décret en date du 21 novembre 1892. Aux 
termes de Tariicle 2 de cet acte, il doit être pourvu à l'amortisse- 
ment de cet emprunt et au paiement des intérêts au moyen de dix- 
huit annuités qui seront inscrites chaque année au budget local parmi 
les dépenses obligatoires, au titre de dettes exigibles. Au budget 
de 1899 figure une prévision de 392.328 fr. 50 représentant la sep- 
tième annuité de l'emprunt; la dette de la colonie s'élève actuelle- 
ment à la somme de 4.3 15.61 3 tr. 50.. 

Article 4. — Dépenses 

De l'année 1889 à Tannée 1898 inclusivement, le chiffre des 
dépenses générales de Tadministration locale a varié entre 
2.630.443 fr. 18 et 3.932.086 fr. 41; le buJgec de 1899 s'est 
élevé à la somme de 4.378.865 tr. 20. 

Les augmentations progressives des dépenses ont été en raison 
directe du développement de la Colonie. Il faut surtout en re- 
chercher la cause déterminante dans les nouvelles obligations ré- 
sultant, non seulement de l'emprunt qu'elle a contracté pour l'exé- 
cution de grands travaux, mais aussi de l'arrangement intervenu 
avec le Soudan dont elle avait été provisoirement séparée, et aux 
termes duquel un contingent annuel lui était attribué enreprésen- 
tation des droitsde douane perçus au Sénégal sur les marchandises 
destinées à cette colonie voisine. 



TABLEAUX 

ni-S MOUVlîMENTS DU BUDGHT LOCAL 

DE 1889 A 1898 



l8 SFNÉGAI 

Article 3. — Dette de la colonie 

A la suite du vote par le Conseil général de divers travaux 
d'assainissement et d'intérêt général, un emprunt de 5.000.000 fr. 
fut contracté à la caissedes dépôts et consignations, suivant auto- 
risation accordée par décret en date du 21 novembre 1892. Aux 
termes de l'article 2 de cet acte, il doit être pourvu à l'amortisse- 
ment de cet emprunt et au paiement des intérêts au moyen de dix- 
huit annuités qui seront inscrites chaque année au budget local parmi 
les dépenses obligatoires, au titre de dettes exigibles. Au budget 
de 1899 figure une prévision de 392.328 fr. 50 représentant la sep- 
tième annuité de l'emprunt; la dette de la colonie s'élève actuelle- 
ment à la somme de 4.3 15.61 3 tr. 50.. 

Article 4. — Dépenses 

De l'année 1889 à Tannée 1898 inclusivement, le chiflfre des 
dépenses générales de Tadministration locale a varié entre 
2.630.443 fr. 18 et 3.932.086 fr. 41; le budget de 1899 s'est 
é'evé à la somme de 4.378.865 tr. 20. 

Les augmentations progressives des dépenses ont été en raison 
directe du développement de la Colonie. Il faut surtout en re- 
chercher la cause déterminante dans les nouvelles obligations ré- 
sultant, non seulement de l'emprunt qu'elle a contracté pour Texé- 
cution de grands travaux, mais aussi de l'arrangement intervenu 
avec le Soudan dont elle avait été provisoircnunt séparée, et aux 
termes duquel un contingent annuel lui était attribué enreprésen- 
lation des droits de douane perçus au Sénégal sur les marchandises 
destinées à cette colonie voisine. 



TABLEAUX 

DES, MOUVEMENTS DU BUDGET LOCAL 

DE 1889 A 1898 



l8 S^.NÉGAI. 

Articlk 3. — Dktte de la colonie 

A la suite du vote par le Conseil général de divers travaux 
d'assainissement et d'intérêt général, un emprunt de 5.000.000 fr. 
tut contracté à la caisse des dépôts et consignations, suivant auto- 
risation accordée par décret en date du 21 novembre 1892. Aux 
termes de Tariicle 2 de cet acte, il doit être pourvu à l'amortisse- 
ment de cet emprunt et au paiement des intérêts au moyen de dix- 
huit annuités qui seront inscrites chaque année au budget local parmi 
les dépenses obligatoires, au titre de dettes exigibles. Au budget 
de 1899 fig^i*e "i^c prévision de 392.328 fr. 50 représentant la sep- 
tième annuité de l'emprunt; la dette de la colonie s'élève actuelle- 
ment à la somme de 4. 315. 613 tr. 50.. 

Article 4. — Dépenses 

De l'année 1889 à Tannée 1898 inclusivement, le chiffre des 
dépenses générales de Tadministration locale a varié entre 
2,630.443 fr. 18 et 3.932.086 fr. 41; le buJgec de 1899 s'est 
é'.evé à la somme de 4.378.865 tr. 20. 

Les augmentations progressives des dépenses ont été en raison 
directe du développement de la Colonie. Il faut surtout en re- 
chercher la cause déterminante dans les nouvelles obligations ré- 
sultant, non seulement de l'emprunt qu'elle a contracté pour l'exé- 
cution de grands travaux, mais aussi de l'arrangement intervenu 
avec le Soudan dont elle avait été provisoirem.nt séparée, et aux 
termes duquel un contingent annuel lui était attribué en représen- 
tation des droitsde douane perçus au Sénégal sur les marchandises 
destinées à cette colonie voisine. 



\NT LA PÉRIODl- de 1889 \ 1898 (tableau n" n. 



2t 



1891 


1992 


1893 


ONS 

caires» 


l'AlEMESTS 


PRÉVISIONS 

et crtrditN 
suppIcniLntâirtK 


I'A[E.MhNTS 

effectuer 


PRÉVISIONS 

et crédits 
kuppIêmentaircN 


P.'MEMFNTS 1 
iffectués I 


k9 .-)() 


4ti 1.945 13 


447.812 90 


4i2.m)2 62 


352.416 55 


1 

■Mi.bil 84 


?o >. 


30.'280 « 


:30.280 >. 


;30.280 ), 


30.280 » 


30.280 v| 


X) 80 


34.875 94 


43.001 30 


:W.818 Tà\ 


-45.877 ., 


46 371 22! 


II M 


131.913 M 


122.925 40 


I27.8G0 36 


123.425 40 


131.083 89! 


38 » 


8.877 93 


9.78:^ .. 


lO.Oio 76 


12.78:{ .. 


12.650 38 


Mi 48 


233.309 01 


2:î4 512 80 


2:35.4()7 67 


240.000 .. 


239.816 ai 


i\ 9<) 


92.587 79 


93.871 65 


ÎK) 96 J 39 


108.547 60 


106.794 64 


31 60 


188.145 31 


211.339 60 


209.192 89 


236.943 60 


239.900 77 


32 15 


37.081 16 


35.8:32 15 


38.211 13 


38.040 15 


:38.120 Oi 

i 


W '->(> 


237.604 55 


245.690 50 


2:^.985 68 


298.019 03 


289.9:34 16| 


H) .. 


122.503 80 


170.360 .. 


169.575 65 


139.410 .. 


159.899 50 


>2 15 


84.983 54 


78.-476 65 


78.203 98 


92.203 65 


78.916 89 

1 


>0 -iO 


314.149 34 


319 133 90 


305.750 99 


325.014 05 


:308.168 48 


>4 73 


63.626 43 


68.909 80 


68.681 36 


72 73:3 80 


72.2:35 80' 


59 15 


42.541 31 


46.923 15 


48.256* 59 


48.189 90 


54. 108 34 


$2 3() 


98.058 36 


97 132 30 


98.075 29 


110.738 75 


107.657 94' 

• 


J2 86 


2.142.482 71 


2.255.9a5 10 


2.232.:i:W) 9-2 


2.274.622 .48 


1 

2.222.480 15 

1 


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1*3 'Jl 


2.142.182 71 


2.255.085 10 


2.232.330 92 


2.274 622 48 


2.222.480 15 



20 



MOUVEMENT DES DISPENSES DU BUDGET LOCA 



DÉSIGNATION 

DES SERVICES 


1889 


1890 


PRÉVISIONS 

et créJiis 
suppliment.iires 


PAIEMENTS 

effectue^ 


PRÉVISIONS 

et crèJits 
supplémentaires 


paiement: 

effectues 


Intérêts et amortissements 
des emprunts autorisés. 


115.149 50 


)> » 


115 149 50 


111.029 


Contingents divers . . . 
Gouvernement colonial et 

Gouvernement général. 
Direction de l'Intérieur et 

Secrétariat général . . 


30.280 » 

.40.750 75 

124.963 50 


30.280 .. 

42 221 87 

I17.4i4 81 


30.280 » 

28.348 75 

122.141 50 


30.280 

27.154 

116.051 


Conseil général .... 
Affaires politiques et af- 
faires indigènes . . . 


20 500 .. 
4f)1.520 10 


19.0i0 58 
38(3.051 62 


8.238 ). 
213 888 91) 


9.511 
236.253 


Police générale .... 


100.041 85 


92.207 11 


99.596 75 


89.093 


Douanes 


239.376 80 


229.542 M 


154.150 10 


151.110 


Enregistrement .... 


38.119 « 


:î5.914 67 


34.529 25 


34.421 


Postes et Télégraphes . . 


343.199 82 


327.215 58 


255.549 04 


218.626 


Contributions .... 


79.394 50 


108.234 95 


80.715 50 


122.910 


Justice et cultes .... 


.55.474 97 


80.206 54 


60.488 45 


74.201 


Instruction publique . . 


393 551 70 


242 1 14 99 


300.688 10 


251.135 


Imprimerie 


58.408 40 


59.584 28 


().■). 757 80 


55.245 


Prisons et pénitencier . . 


46.801 69 


52 .99284 


47.716 54 


48.094 


! Assistance publique . . 
Totaux. . 


98.001 32 


110.2(i2 10 


107.490 12 


91.5168 


2.191 53:î 90 


1 .933.374 49 


1.784.728 39 


1.667.093 


A déduire pour incomplets 
Reste. . 


29.151 44 


» » 


"l'iXm >. 


» 


2.1()2.382 46 


1.933.374 49 


1.759.728 39 


1.667.093 



ANT LA PÉRIODl- de 1889 h 1898 (tableau n" i). 



2t 



1891 


1S92 


1893 


ON s 

lits 
uaires 


PAIEMENTS 

effectué» 


PRÉVISIONS 
et i-rt-illti 


PAtKMliUTS 

tffçcttjfs, 


PRÉVISIONS 

et créjtif 
supplimentAire^ 


PAIEMENTS 

effectuât 


49 50 


421.945 13 


147.812 90 


442.962 62 


352.416 55 


! 
306.541 8 i 


80 " 


30.280 » 


3tt.280 ). 


30.280 « 


30.280 ). 


30.280 J 


00 80 


34.875 94 


43.UU1 30 


;J8.818 56 


45.877 .. 


46 371 22 


H 50 


131.913 11 


122.925 40 


127.860 36 


123.425 40 


131.083 89 


38 ). 


8.877 93 


0.7KÎ ., 


10.045 76 


12.783 .. 


12.650 38 


66 48 


233.309 01 


234 512 80 


235.467 07 


240.000 >. 


239.816 26 
106.794 64 


41 9U 


92.587 79 


î 13. 871 65 


U0 962 39 


108.547 60 


31 60 


188.145 31 


2ii.a;3» 60 


209.192 89 


236.943 60 


239.900 77 


32 15 


37.081 16 


35.8;(2 15 


:w.2H 13 


38.040 15 


38.120 04 


42 20 


237.604 55 


245.600 50 


239.985 68 


298.019 03 


289.934 16 


90 .. 


122.503 80 


170.3(30 .. 


HÎ9.575 65 


139.410 » 


159.899 50 


52 15 


84.983 54 


78.476 65 


78.203 98 


92.203 65 


78.916 89! 


20 40 


314.149 34 


319133 90 


:J05.750 99 


325.014 05 


308.168 48| 


24 73 


63.626 43 


(i8.909 80 


68.681 30 


72 733 80 


72.235 80' 


69 15 


42.541 31 


46.923 15 


48.256* 59 


48.189 90 


54.108 34 


82 30 


98.058 36 


97 132 30 


98.075 29 


110.738 75 


107.a57 94' 

• ! 


32 86 


2.142.482 71 


2.2r)5.rW5 JO 


2.232.:C«I 92 


2.274.622 48 


2.222.480 15 


09 65 


)» M 


J> '^ 


Il '1 


» » 


» ». 


23 21 


2.142.482 71 


2.255.985 kl 


2.2:t2,;j:A» 92 


2.274.622 48 


2.222.480 15 

1 



24 



MOUVEMENT DES DÉPENSES DU BUDGET LO 



DÉSIGNATION 

DES SERVICES 


1889 


18C0 


PREVISIONS 

et crédits 
«upplcmeiiuircs 


PAIKMEKTS 

cfTectuct 


PRbVISlOKS 

et civiiiu 
supplènienuiret 


PAlËilES 

elfectud 


Ponts et Chaussées . . . 


422.102 73 


599.359 85 


223.397 46 


317.80; 


Conduite d'eau .... 


52.505 30 


16.670 21 


51.524 30 


13.8» 


Poste de la barre et pi- 
lotage • 


27.724 60 


26.941 27 


24.489 10 


26.48i 


Service des ports . . . 


101.750 60 


110.201 44 


97.426 40 


87.36; 


Service sanitaire et lazaret 


41.192 5i 


47.160 77 


34 628 54 


46.07! 


Feux, phares et balises. . 


22.361 30 


17.906 85 


22.187 30 


19.91( 


Sémaphores 


5.488 50 


3.737 74 


5.449 50 


3.65 


Dépenses diverses . . . 


324.727 53 


W4.765 16 


333.935 68 


298.14 


Subventions diverses . . 


46.073 50 


39.175 32 


:)3.040 » 


23.28 




1.043.926 60 


1.3a5.918 61 


826.078 28 


836.60 


À déduire pour incomplets 


6.888 18 


» » 


6000 » 


H 


Reste 


1.037.038 42 


1.305.918 61 


820.078 28 


836.WI 


Dépenses des exercices an- 
térieurs 


276.088 49 


132.803 59 


233.222 72 


126.71 


Dépenses extraordinaires . 


50000 x 


2.626 20 


» » 


M 


Totaux du tableau n*i(p. 20) 


2.IG2.:)83 46 


1.933.374 49 


1.759.728 39 


1.667.0! 


i Totaux généraux. 

ï 


3.525.509 37 


3.374.722 89 


2.813.029 39 


2.(K10 4' 



\NT LA PÉRIODE de 1889 i 1898 (tableau n" 2t. 



1891 


1892 


1893 1 


ISIONS 

redits 
-.cntaircs 


PAIEMENTS 
cfTeciucs 


PREVISIONS 

et crédits 
supplémentaires 


PAIEMENTS 

eflFcctués 


' PRÉVISIONS 

kt crédits 
supplcnientaires 


PAIH.MENTS 
eflFcctués 


894 73 


467.293 89 


526.015 * 


539.941 21 


5:39.172 .. 


520.984 20 


216 W 


46.270 21 


55.976 30 


;}3.064 17 


47.296 .30 


49.090 .55 


979 lu 


21.016 21 


24 259 10 


21.021 4.1 


2i.259 10 


. 22 :U3 29 


M36 70 


95.634 27 


107 529 70 


94.768 41 


10{».334 20 


101.804 86 


759 90 


;?6.379 64 


8.3.773 90 


8.5.5.34 s:) 


70.84:$ 40 


74.480 17 


016 80 


26.514 01 


32.186 80 


.31.109 95 


32.486 80 


25.082 78 1 


107 40 


349.528 40 


316.974 .-)9 


.308.490 13 


84.3.444 50 


849.689 58 


535 . 


22 21)2 58 


41.473 .50 


32 3.59 98 


92.:<30 » 


69..365 29 


975 93 


1.064.839 21 


1.188.188 89 


1.147.190 H 


1.759.166 30 


1.712.840 72 


1(55 30 


M » 


6.054 55 


» » 


)» l> 


» » 


«10 (i3 


l.064.8:»9 21 


1.182.134 34 


1.147 190 11 


1.759. KK) 30 


1.712.840 72 


784 65 


77.784 65 


100.80}) 34 


99.584 53 


1 
100 OCM) ..' 07.7(»0 57 


XIO r 


• 


>» >) 


>» » 


„ J .. , 


123 21 


2.142.482 71 


2/255.!}85 10 


2.2:^2.:UK) 92 


2.274.022 48 2.222.480 15 


ri8 49 


:{.t>85.106 57 


:\ r>3S. 92« 78 


3.479.105 50 


i.i:i3.788 78 


i.o:j3.02I 44 



24 



MOUVEMENT DES DÉPENSES DU BUDGET LO< 



DÉSIGNATION 

DES SERVICES 


1889 


isro 


PREVISIONS 

Cl crédit» 
supplcmeuuires 


P.\1KMENTS 

effectués 


PREVISIONS 

et crcjii» 
supplémentaires 


PAIKMEST 

effectué* 


Ponts et Chaussées . . . 


422.102 73 


599.35» 85 


223.397 46 


317.893 


Conduite d'eau .... 


52.505 ;30 


16.670 21 


51.524 30 


13.889 


Poste de la barre et pi- 
lotage • 


27.724 60 


26.941 27 


24.489 JO 


26.485 


Service des ports . . . 


101.750 60 


110.201 44 


97.426 40 


87.263 


Service sanitaire et lazaret 


41.192 5i 


47.160 77 


34 ()28 54 


46.079 


Feux, phares et balises. . 


22.361 30 


17.906 85 


22.187 30 


19.910 


Sémaphores 


5.488 50 


3.737 74 


5.449 50 


3.657 


Dépenses diverses . . . 


324.727 53 


444.765 16 


33;}.935 68 


298.143 


Subventions diverses . . 


46.073 50 


39.175 32 


:)3.040 » 


23.284 




1.043.926 60 


1.305.918 61 


826.078 28 


836.606 


A déduire pour incomplets 


6.888 18 


» » 


6000 » 


ti 


Reste 


1.037.038 42 


i.3a5.ni8 61 


820.078 28 


836.<i06 


Dépenses des exercices an- 
térieurs 


276.(J88 49 


132.80;{ 59 


233.222 72 


126.71.3 


Dépenses extraordinaires . 


50 000 » 


2.626 20 


» » 


>i 


, Totaux du tableau n*i(r. ^o) 


2.n)2.3&3 m 


1.933.374 i9 


1 .759.728 39 


1.6G7.0!):{ 


Totaux généraux. 


3.525.509 37 


3.374.722 89 


2.813.029 39 


2.6;^ 4i;î 



T LA PÉRIODE de 1889 à 1898 (tableau n" 2 — suite u 27 



1896 


1897 


1898 1 


s s 

ires 


PAIEMENTS 
effectués 


PRÈVISIONS 

et crédits 
supplémentaires 


PAIE.MENTS 
effectués 


PRÉVISIONS 

Cl crédits 
.supplémentaires 


PAIEMENTS 
ilfe.tués 


! 67 


292.146 37 


227. 25<) ^ 


209.636 39 


356.382 ► 


2.5<î.8.59 .58 


1 •• 


57.186 05 


54.410 » 


56.766 28 


60.1TO » 


77.644 74 


lu 


32.674 95 


27.797 10 


25.416 21 


24.842 10 


21.375 :W 


70 


93.413 26 


64 803 20 


56.321 a5 


68.827 20 


«K).614 .55) 


» iK) 


30.352 68 


29.655 90 


25 6;i5 40 


40.655 IK) 


;}0.939 17 


\ 30 


29.385 80 


:31 .326 30 


29.640 m 


36.326 30 


32.628 72 


\ * 


714.097 70 


345.398 50 


917.010 57 


363.71H) 50 


2*5.454 851 


i > 


85.351 05 


103.534 » 


64.479 86 


86.120 ») 


67.816 25 ' 


1 07 


l.a'M.607 86 


883.816 35 


1.384.007 42 


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125.033 83 


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93.787 83 


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26.668 35 


30.000 ». 


102.60 


M )) 


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> 09 


2.578.868 49 


2.789.206 29 


2.680 325 52 


2.905.089 18 


2.794.055 17 i 


) 'il 


3.965 350 23 


3.813.6()6 ()0 


4.I90.3(>9 37 


4 042.172 18 


3 72I.I7() 25; 



CHAPITRE 11 
SERVICKS PRODIJCTKURS DF L'IMPOT 

# 

Les quatre grands services financiers de la colonie qui alimen- 
tent presque exclusivement la caisse locale sont : les contributions 
directes, la douane, les postes et télégraphes et Tenregistrement. 

Article i. — Contributions directes 

Les contributions directes comprennent : l'impôt personnel, la 
patente pour l'exercice du commerce, le droit de vérification des 
poids et mefures et Timpôt locatif des maisons. 

§ 1. — Impôt personneL 

La contribution personnelle a été établie au Sénégal par le 
décret du 4 août i86o, qui Ta imposée à tout habitant français 
ou étranger des deux sexes jouissant de ses droits et non réputé 
indigent. Une modification a été apportée à ce décret par celui du 
2 août i88o qui a approuvé la déUbération du conseil général en 
date du 6 décembre 1879, aux termes de laquelle les habitants des 
villes et des faubourgs ont été exonérés de cet impôt. 

A la suite de l'arrêté du 15 janvier 1900, portant désannexion 
des territoires du i" arrondissement de la colonie, l'impôt per- 
sonnel a cessé d'être perçu, dans cette partie du Sénégal, au prolit 



3() SÊNèGAL 

du budget local ; cette perception est faite par les soins de l'admi- 
nistration du protectorat. Le montant de l'impôt était de i tr. 50; 
il était acquitté par les habitants domiciliés dans la banlieue de 
Dakar et dans les villages du second arrondissement. On peut 
évaluer de 40,000 à 50,000 fr. par an la totalité des recettes faites 
A ce titre. 

Le conseil général, dans sa séance du 19 décembre 1898, a 
voté la suppression de cet impôt. 

§ 2. — Patentes. 

L*impôt des patentes a été établi par le décret du 6 août 1881 ; 
il se compose d'un droit fixe et d'un droit proportionnel. Le 
droit fixe qui a pour base la nature du commerce exercé est de : 

600 fr. pour la patente de négociant et de banquier; 

400 fr. pour la patente de commerçant de 1" classe; 

200 fr. pour la patente de commerçant de 2* classe ; 

150 fr. pour la patente de commerçant de 3* classe et pour les 
boulangers; 

75 fr. pour les baraques du marché et les marchands ayant 
moins de 1000 fr. de marchandises en magasin. 

Le droit proportionnel est base sur la valeur locative réelle ou 
estimée des locaux servant exclusivement à l'exercice du com- 
merce et de toutes leurs dépendances; il est de 20 0/0. 

Une patente, dite de colportage, est imposée aux marchands 
ambulants pour toute la colonie ; elle est de 30 fr. par mois. 

Le 1/7 des patentes est alloué aux communes de Saint-Louis, 
Dakar, Rufisque et Corée. 



ORGANISATION FINANCIÈRE 



ARRONDISSEMKNT 



TABLEAU INDiaUANT LES RECETTES EFFECTUEES 

AU TITRE DES PATENTES. 

LE NOMBRE DES CONTRIBUABLES LMPOSÉS A SAINT-LOUIS 

ET LEUR CLASSIFICATION 




1889 
1890 
1891 
1892 
1893 
189i 
1 1895 
Il896 
1807 
IK9R 



RECETTES 



124,481 50 

190 527 15 

112,221 39 

114.891 lï 

93 Mm 95 

95.154 05 

98,190 25 

103.832 60 

106.429 25 

105.596 40 



L07i,133 05 



14 

i:i 

13 
13 
12 
12 
12 
12 
13 
11 



125 



31 

28 
2H 
28 
2ii 
28 
27 
2i 
25 
24 



2tî9 



i;i4 

124 

104 
75 
59 
tii 
75 
08 
93 

8n 



91 -i 



102 54 

lti2 52 

88 67 

iW m 

102| 05 

ÎJ7 m 

92 i 78 

13(J 11*4 

1:^5' 109 

137 \m 

1099 77? 



■Sf) 


1 ^ 




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13 


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2 


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H 


1 


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7 


1 


2 


7 


1 


«^^ 


.^^v 


^^ 


ïio 


59 


4 




2* ARRONDISSEMENT 

HTAT GÉNÉRAL DES RECETTES EFFECTUÉES 

AU TITRE DES DIVERSES CONTRIBUTIONS 
ET CLASSEMENT DES CONTRIBUABLES DE LA COMMUNE DE RUFISQUE 











Wi 

H 


;u 


^ 


-u 


U 


tft 


^< 


H 


X 


1 ^ 


'7 


^ 


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i 

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3 




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S 


1891 


1 

17, 122 irrfj 


.H 


20 


8H-5:t2 G(* 


d.7r>2 fiO 


21.180 7(J 


1^ 


189'i 


il iCMr^oi 


45 


:i4 


118.132 77, 


8.7m) 02 


20.:)25 03 


»» 


189:1 il» 27105 


:«i» 


:«î 


ÎHI.2(H) 1 1 


wsMm 10 


Ui,:i79 02 


M \ 


liK9i'H il m 


220 


m 


K8.D32 m 


8.502 4(> 


15.848 16 


}| 


»895i 7; 8'i,Hit 


51 


53 


81.913 41 


8. 102 20 


tr..707 92 


»l 1 


\m& 71 71 'la^ 


iÔ 


47 


tMi(*77 11 


M. 677 80 


10 172 2o: 


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Î*.H*2 80 


17.iXJ8 80 


2 (i08 88 1 


1 1898 91 tt^l-JS 


278 


84} 


118ÂI1U 24 


7.827 20 


"(i.332 04 


\,^iè 30 


1 ' ' |i i 1 

«;iRCONSCRH»TION DE RCnSQLK 




1899 


13 


19 


121 


209 


48 


ITHJMWi 05 


2,951 10 


(i.tî48 24*2.367 38] 



(i) Los rôles 'le rimpôt locatif et des poid<î et mesures de Dakar-Goréc 
ne ligurent pas dans ce chitlre. 





PATENTES. — 


(dakar- 


CORÉE) 






1 
■ !5 

W 
A 
'A 

< 


RECKTTKS 


r" 
A 

< 

o 

A 


l/î 
< 




< 

• 


< 




• 
< 

V 


y, 

< 


, 1889 


38.234 05 


5 


21 


12 


45 


19 


102 


1 1890 


38.939 05 





20 


15 


49 


18 


108 1 


1 1891 


34.597 83 


4 


19 


8 


42 


10 


89 ■ 


1 1h92 


33.157 05 


3 


20 


15 


21 


70 


124 


' 1893 


31.227 15 


)) 


20 


15 


21 


67 


118 


1894 


29.375 15 


o 


21 


12 


22 


!»9 


156 


1895 


30.90() 05 


» 


19 


10 


40 


97 


172 


1 1890 


31.453 27 


» 


23 


12 


34 


122 


191 


i 1897 


33.851 20 


2 


20 


13 


30 


179 


244 


; 1898 

i 

1 


30.816 25 


» 


10 


8 


28 


128 


180 1 


338.558 25 


22 


199 


120 


338 


815 


1.484 

■ 



ORGANISATIOX FINANCIERE î^ 

§ 3. — Licences. 

Le droit de licence, comprenant trois classes, est fixé comme 
suit : 

r* classe. — Cafés et cabarets munis de billards, où Ton vend 
à consommer sur place des boissons alcooliques ou autres, 800 fr. 

2* classe. — Cafés et cabarets non munis de billards, mais 
ayant chaises et tables ou autres installations analogues où Ton 
vend à consommer sur place des boissons alcooliques ou autres, 
600 francs. 

y classe. — Débits de boissons non installés en cabarets et 
cafés, n'ayant ni chaises ni tables ou autres installations analo- 
gues et QÙ Ton vend sur le comptoir des boissons alcooliques ou 
autres, à consommer sur place, 300 francs. 

Les restaurateurs ne livrant de boissons qu'aux repas servis 
chez eux sont dispensés du droit de licence. 

La totalité des recettes effectuées dans les villes au titre des 
licences est attribuée aux communes de la colonie. 



Sénégal. 



34 



StNLGAL 



RECETTHS EFFECTUEES AU TITRE DES LICENCES 

NOMBRE DES CONTRIBUABLES IMPOSÉS 



ARRONDISSKMKNT 







"" 1 

1 

<:ONTRIBr\BI.KSl 


ANNEES 


RECETTES 


IMPOSKS 1 


188Î) 


i;{ 7t>8 ÎK) 


20 


1 18ÎK) 


10.79t> 70 


18 


1 w,n 


lO.I.Vi 70 


10 


1892 


9 827 M 


li 


; im) 


19 \{):\ ,M9 


\'i 


1 i8î>; 


8.(i27 '■J> 


17 


! I8ÎC) 


8.t>9:î 10 


IJ» 


! 18ÎH» 


8.4V) !20 


15 


ISÎJ7 


9.181 1H> 


:3() 


1898 


8.780 :jo 


23 


97.702 80 


I9i 



2* ARRUNDISSHMKNT 
(DAKAR-GOREE) 







1 

OONTBIBIABLES' 


ANNEES 


RECETTES 


IMPOSÉS 


1889 


7.291 80 


:{:î 


1890 


0.700 70 


28 


1891 


i 070 :^o 


tiT) 


1892 


0.78i 10 


28 


I89;{ 


0.772 10 


27 


1 1894 


(i.2r)l 70 


19 


189:) 


0()0l <M) 


18 


1890 


()77 :io 


2() 


1897 


7.952 40 


20 


1898 


0..40"2 ;k) 


17 ! 


()r).570 (iO 


241 



ORGANISATION FINANCIERE 33 



§ 4. — Poids et mesures. 

Les droits perçus pour la vérification des poids et mesures et 
des instruments de pesage sont les suivants : 

Mesures linéaires : 

Décamètres doubles et demi-Jécamètres 25 c. 

Doubles mètres 15 

Mètres et demi-mètres pour étoffes 5 

Mètres et demi-mètres ployants pour tapissiers ... 10 

Demi- mètres brisés à charnières 10 

Décimètres et doubles décimètres j 

Mesures pour bois de chauffage : 

S:ères et doubles stères. ' 75 

Mesures de capacité pour matières sèches : 

Hectoli'.res à pieds ou sans pieds 75 

Demi-hectolitres 50 

Décalitres 10 

Doubles décalitres 12 

Litres, doubles et demi-litres, décilitres, doubles décilitr. 5 

Mesures de capacité pour tes liquides : 

Décalitres, doubles et demi-décalitres 50 

Doubles litres 20 

Litres 15 

Demi-litres, décilitres et doubles décilitres 10 

Pour les mesures à lait, il est perçu la moitié seulement des 
sommes ci-dessus. 



36 SÉNÉGAL 

Poids en fer : 

Poids de cinq, de dix et de vingt kilogrammes. . . . 25 c. 

Kilogrammes, doubles et demi-kilogrammes .... 10 

Doubles hectogrammes, hectogram. et poids au-dessous. 5 

Pour les poids en cuivre, il est perçu la moitié en sus des 
sommes ci-dessus. 

Le kilogramme divisé paie, pour l'ensemble des pièces qui le 
composent 30 c. 

Instruments de pesage : 

Balances à bras égaux : 

Balances de comptoir i fr. 

Balances de magasin 2 

(Sont réputées balances de comptoir indistinctement toutes 
balances dont les fléaux ont moins de 60 centimètres de lon- 
gueur, et balances de magasin toutes celles supérieures à cette 
dimension). 

Balances bascules : 
Bascules à plateaux 2 fr. 

Bascules romaines 2 

Indépendamment du droit fixé pour la vérification de chacune 
des balances ci-dessus dénommées, les assujettis sont tenus de 
payer, pour la totalité des poids dont se forme la plus haute portée 
de chaque balance bascule et par chaque 20 kilogrammes, un 
autre droit de 50 centimes, sans que le droit puisse être exigé 
pour plus de iooo kilogrammes. 



ORGANISATION FINANCIÈRE 



37 



RECETTES EFFECTUÉES AU TITRE DE LA CONTRIBUTION 
DES POIDS ET MESURES 

ET NOMBRE DES CONTRIBUABLES IMPOSÉS 



I*' ARRONDISSEMENT 



ANNÉES 


RECETTES 


contribuables! 

IMPOSES 


1889 


936 » 


110 


1890 


1.079 41 


i:w 1 


1 1891 


1.150 48 


140 ! 


1892 


1.02:J 68 


141 


1893 


852 05 


i:» i 


1894 


1.705 21 


2;{4 1 


1895 


1.861 71 


239 1 


1896 


1.897 99 


242 


1897 


1.893 15 


242 


1898 


2.050 72 


238 


14.-^0 40 


1859 



2* ARRONDISSEMENT 

(dakar-gorée) 



ANNÉES 


RECETTES 


CONTRIBUABLES, 

UlfOkÉS 


1889 


342 54 


71 


1890 


290 40 


65 { 


1891 


306 58 


70 1 


1892 


366 14 


65 1 


1893 


392 57 


77 


1894 


503 42 


104 


1895 


594 45 


116 


1896 


571 77 


97 


1897 


1226 » 


88 


1898 


537 58 


125 1 


5.131 45 


878 



36 SÉNÉGAL 

Poids en fer : 

Poids de cinq, de dix et de vingt kilogrammes. ... 25 c. 

Kilogrammes, doubles et demi-kilogrammes .... 10 

Doubles hectogrammes, hectogram. et poids au-dessous. 5 

Pour les poids en cuivre, il est perçu la moitié en sus des 
sommes ci-dessus. 

Le kilogramme divisé paie, pour l'ensemble des pièces qui le 
composent 30 c. 

Instruments de pesage : 

Balances à bras égaux : 

Balances de comptoir i fr. 

Balances de magasin 2 

(Sont réputées balances de comptoir indistinctement toutes 
balances dont les fléaux ont moins de 60 centimètres de lon- 
gueur, et balances de magasin toutes celles supérieures à cette 
dimension). 

Balances bascules : 
Bascules à plateaux 2 fr. 

Bascules romaines 2 

Indépendamment du droit fixé pour la vérification de chacune 
des balances ci-dessus dénommées, les assujettis sont tenus de 
payer, pour la totalité des poids dont se forme la plus haute portée 
de chaque balance bascule et par chaque 20 kilogrammes, un 
autre droit de 50 centimes, sans que le droit puisse être exigé 
pour plus de iooo kilogrammes. 



ORGANISATION I-INANCIERE 



39 



RECETTES EFFECTUÉES AU TITRE DE L'IMPOT LOCATIF 

ET NOMBRE DES CONTRIBUABLES IMPOSES 



V ARRONDISSEMENT 







CONTRIBUABLES 


ANNEES 


RECETTES 


iNrovr-i 


1 1889 


3-2.4.V) m 


G70 


1 4890 


;W.7Vi 37 


OSO 


1891 


44.775 03 


(>8(i 


; 4892 


^i.Ui) 3ii 


697 


189:J 


•.iTi.-sm 69 


(W7 


1 18î»4 


:m.49i 50 


7:« 


! 18tKi 


:«).541 » 


739 


18ÎK» 


'Xi.mi 70 


7'i6 


4897 


39.78{) <)2 


914 


4898 


;».29() 58 


904 1 


379.075 'M 


7429 1 



2*^ ARRONDISSEMENT 

(dakar-gorée) 







contribuables! 


ANNEES 


RECETTES 


IMPOSfc^ 


4889 


9.5;H 80 


120 


4890 


40.464 80 


123 


4891 


41.506 44 


200 


4892 


41.190 î)5 


2(H) 


48J>3 


10.787 32 


194 


4894 


40.4")2 56 


188 ! 


4895 


40.432 (50 


190 


4896 • 


lo.8:n 08 


204 


4897 


41.840 92 


489 


4898 


10.8(19 98 


150 1 


107.557 45 


1758 

1 



CONTRIBUTIONS 



DIAGRAMMES DES RECETTES 

DE 1889 A 1898 



ORGANISATION FINANCIERE 



43 



CONTRIBUTIONS 



CIRCONSCRIPTION DE RUFISQUE 



^ATENTKS 



IMPOT POIliS 

LOCATIF &MKSUBKS 



125.000 
120.000 
11$. 000 
110.000 
10$. 000 






■ 










, i 


*v 










j 


V 


t / 


\ 












\ 


/ 


\ 










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\ 


/ 


\ 










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\ 


9Î.OOO 


/ 


^ 


k 








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f 




\ 








/ 




8;. 000 
80.000 








V 






f 










X 














^ 






























6$. 000 
60.000 
SS.ooo 






































































































J5.000 


















































































M.^* 
^■^ 


\ 




i$.ooo 














A 









"'^ 




— — 


1»— '^ 




■'N 


Xp- 


s. 000 














*-+-* 


r^> 



I89I 



1892 189) 1894 l«i»î 1S96 1897 lKg8 1897 



44 



SENEGAL 



CONTRIBUTIONS 



CIRCONSCRIPTION DE DAKAR-GOREE 



POIDS 
PATKNTES I ICRNCKS IMPOT LOCATIF & mkSURES 



(^ro 


'^^^ 


V 












• 




OUO 


N 














>/ 


000 


..^^^ 












/ 


000 






^^ 


Ns^^ 








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000 








^^ 


^^ 




■ 


^ 




000 










^N 










ooo 








































000 






































000 
000 
000 










































































000 
000 
000 
000 
000 





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h.4-4 


-•h-H 


k-H-H 


-t-+ 


-^♦-^ 


-*■•<. 



1K96 1897 1898 



Article 2. — Douanes 



Lgs droits de douam sont perçus dans la partie comprise entic 
la frontière nord et le Saloum inclusivement ; ils consistent en un 
droit de 7 0/0 ad valorem sur les marchandises étrangères autres 
que les guinées et les goureaux dits colas^ qui acquittent, les 
premières, un ûi'nt de 6 centimes par mètre et les derniers, ù 
l'exclusion de tou droit ad valorem, un droit de o fr. 50 par 
kilogramme. 

Il est en outre pei:^» des droits à l'importation applicables aux 
marchandises de toutes provenances importées dans la même 
partie de la Colonie; cesdro ts s'élèvent à : 

15 0/0 de la valeur sur lef armes et munitions de guerre ; 

10 0/0 de la valeur sur lef tabacs en feuilles ; 

5 0/0 de la valeur sur '-s autres marchandises de toute prove- 
nance sauf les Gur-ces qui sont soumises à un droit de o fr. 025 
par mètre. 

Ce d^*nier droit s'ajoute au droit de douane de 6 centimes 
imrosé aux Guinées étrangères ; celles-ci payent donc en totalité 
o centimes 1/2 par mètre. 

La valeur des marchandises et articles importés est déterminée 
d'après la mercuriale officielle ou, à défaut, d'après les prix portés 
sur les factures, augmentés de 25 0/0. 

11 est également perçu une taxe de consommation sur les bois- 
sons et les tabacs de toute origine et de toute provenance, con- 
sommés dans la colonie, depuis la frontière nord jusqu'à la Ca- 



46 SÈNtGAL 

samance inclusivement, soit qu'ils y aient été importés, récoltés 
ou fabriqués. Dans la rivière Casamance et en remplacement de 
Timpôt foncier, il est en outre perçu un droit de 7 0/0 de la va- 
leur sur les produits coloniaux de toute provenance et de toute 
nature exportés pour toutes destinations. Enfin les gommes ex- 
portées de la colonie acquittent un droit de i fr. 50 par 100 kilo- 
grammes. 

Depuis le i" janvier 1900, il est perçu un droit de 5 0/0 à la 
sortie sur le caoutchouc et sur le produit dénommé vulgaire- 
ment ilob (caoutchouc de basse qualité). 

Le service des douanes perçoit aussi les droits de tonnage, 
d'ancrage et de francisation ; ces divers droits de navigation rap- 
portent une moyenne de 80. 000 Ir. par an. 



RELEVE 

DES IMPORTATIONS ET DES EXPORTATIONS 

DE aUELQUES MARCHANDISES OU PRODCIFS 
(annék i8<»j) 



RHLKVÉ DHS IMPORTATIONS 

DE QUELQUES iM ARC H AN DISES OU PRODUITS (année 1^99) 



1 NATURE 

D s DENRÉES 

1 

MAKCM AN DISES 


PROVENANCE | 


TOTAL GÉNÉRAL i 


FRANCE 


ÉTRANGER 


UNlli-S 


VAI.KUKS 


UNITÉS 


VALEURS 


UKnÈs 


VALEl'KS 


' Karineux ali- 
, incnlaircs 


Î).(M>8.(W^2'^ 


ti.r>;tt).9r)l 


1 7:1.64: J'' 


42.051 


9.841.725' 


2.579.00Î 


■ Noix de kola . 


9.470'' 


7r).8;u 


107.7f>r>'' 


t.:)42.y60 


(-.)177.274'' 


1.418.194 


Sucres réunis . 


±mH\il^ \M2.KA 


7.i-21'' 


n.ajii 


2.672.158'' 


1.176.117 


Tabacs en côtes 
1 et en feuilles 


m 


» 


l.()31.iW'' 


1.5)08.174 


(*) 
1.031.4i8'' 


1.908.174 


l')ois de cons- 
î truciion . . 


ti.iiwrr) 


181.09^2 


2.r.0l"5 


200.842 


4.762' 


:W8.444 


Vins de toute 
1 sorte . . . 


•2.3-i<».7:^G' 


1.480.0 Kl 


.Ul.l-fcj' 


r)3.274 


2.423.879' 


1.539.800 


Boissons dis- 
i lillées . . . 


4;î1).î):C)' 


,V2 1.929 


1.210.021' 


592.424 


1.049.926' 


l.ll:î.444j 


j Matériaux de 
construction 


(lun.Hoi^ 


ïii.m\ 


2.800'' 


1.120 


6.164.607'' 


478.983 


Fers de toute 
sorte . . . 


4ir>r)U»' 


8:3.410 


170.()IU'' 


44.097 


586.160'' 


127.507 


■(Suivies de 
toute sorte . 


! 
[:\Ab:\^ iJ^j.878 


1.787'' 


:i.039 


14.940» 


25.917 


Sels marins de 
toute sorte . 


l.'20î)±Jl'^ 47.^2»Jl 


:^)r).8:to'' 


i:<.18;î 


1.515.051'' 


03.474 


Verroteries. . 


H\.:m^ 108.^289 


i:u.ioit' 


197.074 


207.470'' 


3(Vi.l«)3 


1 l'ils de lin et 
de coton . . 


7:i.li,V ^Jl)-i.98î) 


90.121'- 


2 «5.597 


16.3.266'' 


440.58G 


(luinécs (pKC<.-«; 


TiixA^i \i:M)±mi 


2r)r).:J34 


1.798.7;W 


1.032.946 


«.101.405 


Tissus de co- 
ton autres . 


:ni).238»^ 


8:;:). 107 


1.8.->8.90r)'' 


5.7'22.807 


2.238.143'' 


0.577.914 


1 Machines d e 
toute sorte . 


891.:5:{7'' 


r)t2 1.081 


ôg:)'' 


1.443 


891.902'' 


522.524 


Ouvrages en 
fonte et fer . 


4.484 :)7H'^ 


:).o:jo.l'5(; 


2:?i.8r):î'' 


134.899 


4.719.429' 


5.165 155! 


Armes de toute 
; sorte . . . 


» 


104.08() 





73.493 


» 


178.179' 


Poudre il tirer. 


t>l •2.988'* 


:5:)9.449 


:!8.:.Miy'' 


57.510 


251.357'' 


410.965 


Ouvrages en 
bois . . . 


KM). 494»^ 


h20.:U)5 


87.211:5'' 


5:J.(i57 


193.737'' 


180 (Xi3 


Corail taillé 


M 


» 


125'' 


5.o:{4 


125' 


5.034 


Ambre ouvré 


589»^ 


1.18:$ 


1:5'- 


11.182 


602'' 


i2.3a5 


j .\utres produits 





18.0G1.C0'J 


» 


3.(30.3.01'.» 


» 


21 724.621 



(j) Noix de kola, taux moyen d'évalualion : S fr. le kilog. 

{^i Tabac en côtes et en feuilles, taux moyen d'évaluation : i fr. 85. 



Article 2. — Douanes 



Lqs droits de douane sont perçus dans la partie comprise entie 
la frontière nord et le Saloum inclusivement ; ils consistent en un 
droit de 7 0/0 ad valorem sur les marchandises étrangères autres 
que les guinées et les goureaux dits colas^ qui acquittent, les 
premières, un droit de 6 centimes par mètre et les derniers, à 
l'exclusion de tout droit ad valorem, un droit de o fr. 50 par 
kilogramme. 

Il est en outre perçu des droits à l'importation applicables aux 
marchandises de toutes provenances importées dans la même 
partie de la Colonie; ces droits s'élèvent à : 

15 0/0 de la valeur sur les armes et munitions de guerre ; 

10 0/0 de la valeur sur les tabacs en feuilles ; 

5 0/0 de la valeur sur les autres marchandises de toute prove- 
nance sauf les Guinées qui sont soumises à un droit de o fr. 025 
par mètre. 

Ce dernier droit s'ajoute au droit de douane de 6 centimes 
imposé aux Guinées étrangères; celles-ci payent donc en totalité 
8 centimes 1/2 par mètre. 

La valeur des marchandises et articles importés est déterminée 
d'après la mercuriale officielle ou, ;i défaut, d'après les prix portés 
sur les factures, augmentés de 25 0/0. 

11 est également perçu une taxe de consommation sur les bois- 
sons et les tabacs de toute origine et de toute provenance, con- 
sommés dans la colonie, depuis la frontière nord jusqu'à la Ca- 



DOUANES 



DIAGRAMMES DES IMPORTATIONS 
ET EXPORTATIONS 

PAR NATURE DE PRODUITS 
PENDANT L'ANNèE 1899 



52 



SÉNÉGAL 



C/) 



.V. 






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DOUANES 



TABLEAU DES EXPORTATIONS 

PAR NATURE DK PRODUITS 
DKPUIS 1889 



TABLEAU DES EXPORTATIONS 

PAR NATURE DE PRODUITS PRINCIPAUX DEPUIS 1889 



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1K89 

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1801 
18*^J 
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1804 
1895 
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1898 



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1.115 



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1,0-23 
1,941 
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2,178 
1 .202 

1.251 

1.410 
478 



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11 
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I 1889,28. 47"ï-in5 
1890 22.4:M.52rï 

\l891 19.820.218 
1892: il. 07^957 
1 89: S '4:* :u 8/1 00 

\lH94'49J<î2 041 
1895;S-i,:îO{} 747 
1890 45. 304.: t58 

[189741 :ï2îï.498 
1H9K 73.348.103 



0.701, 
4.477 
4.148 

7.884, 
8.52(i, 
8.505 
4,990 
0.42Î). 
5.817, 
10.320 



710 3 

001 4 
07:^ 
971 15 
14015 
801 ;i5, 
007,17, 
09l!l8, 
.070,10, 

mri 22, 



4:11 186 

789,(iHl 
570,028 
110 416 
984.:i30 
520.510 
2:1:1,599 
252.242 
793.2Û() 
200.935 



85(1 
918. 

mm. 

2,701. 
2.C*S5. 
2.716. 
2.518. 
:L289. 



940 
144 
805 
973 
450 
717 
51 1 
321 
980 
054 



9<T<3.a51 
221.200 
3tK).846 

790.:"n3 

:tti2.436 

i88,ri.57 

rï00-:ï40 

555.6*X) 
122.704 
555.0^)8 



7.55 

542 

5.47 

11.63 

11.68 

ll.:35 

7.67 

9.14 

8.33 

13.61 



TABLEAU DES EXPORTATIONS 

PAR NATURE DE PRODUITS PRINCIPAUX DEPUIS 1889 



i i 


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1889 


ALLANT EN FRANCE 


ALLANT A 


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VALEURS 


KILOG. 


VALEIRS 


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1.218.050 


146.166 


» 


» 


1,218.050 


14(5 KiO 




189() 


1.327.132 


lî)9.070 


2 810 


422 


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l 


18î)l 


1.020.8a) 


222.402 


» 


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1.020 800 


222.400 


K 


1892 


781091 


195.272 


463.445 


115.861 


1.244.536 


3l1.ia3 


1 


189-3 


745.139 


184.545 


» 


» 


745.1 :«• 


184.5-15 




1894 


1.221.415 


221 .(fâ2 


8.620 


1.293 


1 2:{0.tt{5 


222.615 


l 


1895 


438 939 


74.619 


49.377 


8.39i 


488316 


Ki 013 


l 


1890 


344.258 


58.524 


28.836 


4.a52 


373 094 


62.576 


• 


1897 


;i32.496 


50.5;M 


45.381 


7.715 


377.877 


04.249 




1898 


2:«).2;J2 


34.535 


394.500 


59.175 


624.732 


93.710 




« 
1889 


» 


» 


40 


30 


40 


30 




1890 


» 


» 


> 


D 


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1891 


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B 


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1892 


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18U5 


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195 


195 


195 


195 


1 


18ÎK) 


210 


210 


258 


258 


468 


468 




1897 


» 


» 


157 


157 


157 


157 




1898 


> 


• 


49 


46 


49 


46 


1889 


2.730.323 


4.689.384 


58.636 


82.968 2.758.959 


4,772 352 


1890 


2.901.765 


3.310.631 


4 872 


5.646 2.906.6:37 


3.316.277 


1891 


3.652.044 


4 253 745 


1.246 


875 


3.653.290 


4 254.620 


1892 


3.773.066 


3 841.070 


u 


» 


3.773.066 


3 841.070 


/I893 


3.524.966 


2.595.916 


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665 


3.525.797 


2.596 581 


M894 


3.651.293 


2.158.042 


65.297 


36.033 


3.716.590 


2.194 075 


1895 


3.979.292 


2.328.816 


» 


» 


3.979.292 


2.328 816 


1896 


3.639 918 


2.977.981 


» 


D 


3.639.918 


2.977.981 


1897 


4.928.403 


4.721 495 


» 


» 


4.928.403 


4721.195 


1 


1898 


5 041.160 


4.148.246 


270.517 


237.739 


5.319.677 


4 385.9&5 



S8 TABLEAU DES EXPORTATIONS 

I»AR NATURE DE PRODUITS PRINCIPAUX DEPUIS 1889 



1 «^ 

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ALLANT EN FRANCE 


ALLANT A 


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TOTAL GÉNÉRAL | 


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VALEURS 


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38 452 


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176.017 


W^SSA 




1890 


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237 5;n 


34.558 


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129.561 


323.9» 


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1801 


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120.617 


18.027 


52.2:^9 


61.714 


172 896 


3 



1892 


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97.272 


67.114 


201.342 


yo.s;^» 


298 614 


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i8:{.82:{ 


788.037 


8.974 


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292.797 


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932.121 


152.057 


271.484 


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624.2» 




1897 


25.597 


89.589 


130.2:54 


455 819 


lôâ.ail 


545.4U6 




1898 

\ 


150.579 


526.097 


190.091> 


007.578 


340.678 


1.194.375 


1 


1880 


» 


> 


» 


> 


» 


» 




1890 


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1891 


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II 


3 


189-2 


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1893 


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189V 


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1895 


D 


» 


II 


» 


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189(i 


602 


150 


1) 


» 


602 


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1897 


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79 


)) 


» 


53 


79 




1898 


Grammes 


16 


Grammes 





80 

Grammes 


16 




1880 


38.967 


105.567 


» 


» 


38.967 


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1890 


.40 0-23 


120.069 


» 


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40.023 


120.081 


p 


1891 


125 6i5 


362 411 


» 


» 


125 645 


362.419 


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1892 


17.910 


53.7-48 


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» 


17 910 


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189(5 


48.458 


145.374 


1 


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48.458 


1453» 




1897 


85.044 


255.132 


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» 


85.044 


^>5.ia9 




1898 


127.726 


383.178 


1.140 


3.420 


128.866 


386.Sia 



TABLEAU DHS EXPORTATIONS 

PAR NATURE DE PRODUITS PRINCIPAUX DEPUIS i88q 



^9 



i. 


Lil 


ALLANT EN FRANCE 


ALLANT A 


l'Étranger' 


TOTAL GENERAL 


5 1 ' 


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189i 




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3 U73 38t 


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1895 




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1 597 22f 


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1897 


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2,042.918 


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1808 


II 


1 




1 739 465 


» 1 


9 2(J5,GCK 



DOUANES 



DIAGRAMMES DES EXPORTATIONS 

PAR NATURE DE PRODUITS 
PENDANT LA PERIODE DE I <SSr> A l8<jS 



SÉNÉGAL 



DIAC.RAMMKS DES EXPORTATIONS 
DE 1889 A 1898 



ARACHIDES ET GOMMES 



Vjlcurs 
10. îoo.ariu 
lO.ooo.oaci 



France 

A nie h ides ■■ 

Gommes "••T 



Étranger 




AiiiiLtis lh^■; 



iS^t i89> 1896 1897 1898 



ORGANISATION FINANCIERE 



63 



DIAGRAMMES DES EXPORTATIONS 
DE 1889 A 1898 



CAOUTCHOUC, OR DE GALAM» AMANDES DE PALME 



Valeurs 



France 

Caoutchouc — — 
Or de Galam ••-••• 

Amandes de palme n 



Étranger 



000.000 
















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700.000 
650.000 








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600.000 
550.000 
500.000 
4SO.OOO 
400.000 
350.000 








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Années 18S9 1890 



189 1 



1892 189; 



1894 



1H9S 



1S96 



X897 1898 



DOUANES 



DIAGRAMMES DES EXPORTATIONS 

PAR NATURE I>K PRODUITS 
PKNDANT I.A FÉKIODK DE I b$8() A I S«jS 



66 



stNi:i;Ai. 



DlACiUAMMKS DKS KXPOUTATlONS 



l)i: iSiSi) A 189S 



AUikKS puohuns 



Valeur 



I i.»rci 



Htrati 




Aiii'ti'i lS> 



iSo) 1K91 iti9) 1896 1K97 iS^H 



DOUANES 



TABLEAU DES IMPORTATIONS 

PAR NATURE DE PROnUITS 
PENDANT LA PERIODE DE 1889 A 1898 



68 TABLEAU DES IMPORTATIONS 

l'AR NATURt D»*: PRODUITS PRINCIPAUX DEPUIS 1889 



3 ^ 




VIS AS T ut l-RAKCË 


vi;nant dl 


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TOTAL GE 


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TABLEAU DES IMPORTATIONS 69 

PAR NATURE DE PRODUITS PRINCIPAUX (1S89 189S) 







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753 
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[1897 
11898 



Litres 



1.649.918 
1.2G0.385 
1.594 326 
1 223.927 
1.403.030 



385.381 
()29.232 
541.871 
717.852 
555 420 
1.027.()81 
801.117 
839.272 
748.599 
933.903 



Litres 



1.022 
6.()83 

53.4()8 
4 836 

76.779 



98 
4.281 
6 713 
5.965 
9.277 
1 752 
7.700 

32.572 
5 491 

48.008 



Litres 

1» 
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1.273.068 
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1.228.7i;3 
1.479.839 



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633 
548 
723 
564 
.029 
808 
874 
754 
981 



479 
513 
584 
817 
697 
433 
817 
844 
090 
911 



TABLEAU DES IMPORTATIONS 

PAR NATURE DK PRODUITS PRINCIPAUX (1889-1898) 



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1 18.257 


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230.879 


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385.1 


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1892 


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255.913 


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589.912 


» 


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293.720 


249.822 


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1895 


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1898 


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1889 


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1891 


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1895 


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1897 


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1898 


(5.770.909 


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5.220 


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6. 782. lit» 


281. 




1889 


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15.2(53 


20.941 


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181K) 


92.737 


29.714 


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1891 


10.909 


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10 


1892 


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189;{ 


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37.141 


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101 932 


32. 


2 


1891 


108.137 


53.199 


115.085 


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283.822 


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1895 


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189.349 


47.335 


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83. 


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1890 


113.910 


35.723 


228.023 


57.010 


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92. 


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1897 


117.212 


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213.977 


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1898 

1 


115.043 


37.321 


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349.313 


102. 



TABLEAU DES IMPORTATIONS 

PAR NATURE DE PRODUITS PRINCIPAUX ( l8 >()- I'S()S) 



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39.802 
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37.759 
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53.126 



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• 54.179 
52 142 
58.410 

35.805 
37.i07 
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47.802 
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59.973 
87.289 
88 071 

108.325 
99.582 
73.024 
75.829 

142.574 
88.280 

181.913 



68 TABLEAU DES IMPORTATIONS 

PAR NATURE DH PRODUITS PRINCIPAUX DEPUIS 1889 



11 



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TABLEAU DES IMPORTATIONS. 

PAR NATURH DE PRODUITS PRINCIPAUX (18S9-1898) 



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TABLEAU DES IMPORTATIONS 

PAR NATURE DE PRODUITS PRINCIPAUX (1889-180)8) 



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TABLEAU DES IMPORTATIONS. 

\\R NATURH DE PRODUITS PRINCIPAUX (18S9-1898) 



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1891 


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TABLEAU DES IMPORTATIONS 

PAR NATL'RE DE PRODUITS PRINCIPAUX ( 1 8S9- 1 8g8) 



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TABLEAU DES IMPORTATIONS 

PAR NATURE DE PRODUITS PRINCIPAUX (1889-1898) 



7S 



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VENANT DE FRANCE 


VENANT DE 


l'étranger 


TOTAL GÉNÉRAL 


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POIDS 


VALEl'RS 


POIDS 


VALEl'RS 


POIDS 


VALEl'RS 




1889 


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11.32<> 


» 


19.015 


)» 


30.944 




185)0 


» 


956 


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14.475 


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15.431 


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18U1 


» 


230 


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2.591 


» 


2.841 


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1892 


» 


» 


» 


14.932 


» 


14.932 ' 


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1893 


» 


1.311 


» 


897 


» 


2.208 i 


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1894 


370 


1.738 


» 


» 


370 


1.738! 


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1893 


» 


» 


1» 


» 


» 


» 


1896 


1.095 


8.058 


250 


1.003 


1.331 


9.001 




1897 


125 


riCiT 


258 


1.331 


383 


1.898 




1898 


22(5 


5.100 


110 


7.548 


342 


12.048 




1889 


)» 


4.252.313 


» 


8.294.811 


yt 


12.547.124 




1890 


» 


0.087. GG8 


» 


5.305.059 


)) 


11.453.327 


M 


1891 


)* 


3.480 012 


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933.499 


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4.414.111 


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4.458.750 


)) 


1.440.754 


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5.899.510 1 


2 


1893 


» 


4.191.077 


)) 


2.802.590 


» 


7.053.007 1 




1894 


» 


10.531.818 


* 


1 905 154 


» 


12.490.972 


1 «> 

h. 


1895 


» 


8.070.383 


» 


1.738 707 


» 


9.809.150 


1 


189U 


>i 


0.581.389 


p 


510.473 


w 


7.091 802 


1397 


» 


7.353.835 


» 


700.107 


)> 


8.059.942 




1898 


» 


9.900.078 


» 


1.105.310 


» 


11.005.388 



78 



SÉNÉGAL 



DIAGRAMMES DES IMPORTATIONS 
DE 1889 A 1898 



Valc 



1-r.iocv 

Farineux alimentaires -♦-♦-♦ 

Noix de kola ----- 

Tabac en feuilles et en côtes - - 



Etrjiugo 



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1.750.000 
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2.000.000 

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250.000 

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Années i.Sis.) 









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1^91 



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i8.;6 1897 



■ili^.s 



ORGANISATION riNANClKkH 



79 



DIACÎKAMMKS DKS IMPOK TATIONS 
DE 1889 A 1898 



Valeurs 



Alcools et eaux-Jc-vie déroutes sortes 

Matériaux de construction 

Kcrs de toutes sortes 

Cuivres de toutes sortes 

Verroteries 

Corail taillé monté ou non 



-4— '^• 




Annî'cs tSK9 



8() 



Sr.N'EGAL 



DIACÎKAMMES DES IMPORTATIONS 
DE 1889 A 1898 



Valfur> 



France Étranger 

Bois de construction — ---• — ♦— *— 

Vins de toutes ;iortes — 1-....^. 



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IS.,2 



lS.;3 1894 



iSji 



1K96 1897 



1^98 



OKGANISATIOX IINANCILRE 



Si 



DIAGRAMMES DKS LMPOUTATIONS 
DK 1889 A 1898 



Vaîc'irs 
9> 



ScN marin'» de toaites sortes 

Fils de lin et de coton 

Machines de toutes sortes 

Armes de toutes sortes 

Poudre à tirer 

Ambre ouvré 



-♦-•f- 




Sénc£»al 



82 



SÉNÉGAL 



DIAGRAMMES DES IMPORTATIONS 



DE 1889 A 1898 



Gui nées 



France 



langer 



\jicur> Aulics lissus (Je coton, ----- i -«f— V*- 





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AniiLc. iSS.) i.S.)» xS»! 1802 iS.)3 1S94 iS.)i iSgh i8»)7 1898 



ORGANISATION FINANCIERE 



83 



DIAGRAMMES DES IMPORTATIONS 



DE 1889 A 1898 



Ouvrages en fonte de fer 

Ouvrages en bois 

Autres produits 



30.000.0)0 

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18.000.000 

17 .000.000 

16.000.000 

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14.000.000 

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12.000.000 

11.000.000 

10.000.000 

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1S90 i«9i 1892 i89î 189^ iSgj 18^)6 1S07 18 )S 



DOUANES 



TABLIiAUX & DIAGRAMMES DU MOUVEMENT TOTAL 
DES EXPOUTATIONS KT OHS IMPORTATIONS 
DE 1889 A 1S9S 



86 



SÉNÉGAL 



TABLEAU DU MOUVEMENT TOTAL 

HKS IMPORTATIONS DK 1 889 A 1 898 



ANNKIlS 


TOTAL DES MARCHANDISES 


TOTAL j 
GÉNÉRAL 


VENANT DE FRANCE 


VENANT DE L'ÉTRANGER 


POIDS 


VAl.HLRS 


POIDS 


VALEURS 


VALECRS 1 


188*1 

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1 \H\)'2 

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' 18ÎM) 

' I8U7 

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» 
» 


9.liO.(MM) 

i).08:i.:ii)7 

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i5.373.5ir. 

1).055.3I8 
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i:rl)77.(K>0 
l(i.l»8(i.(K)0 
50.1)7î).000 


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» 
)) 


13.8 il. 1)50 
15.8r»5.(iî»() 

1)095.074 
11. 88(5.585 

7. 803. 5 il) 
10 307.1101 

1),830.145 
10.500.0(X) 
15.11)3.000 
15.176.000 


55.1)81.1)80 1 

51.1)51.557, 

18.508.1(ii- 

5i.5(iO.I58! 

I0.885.5<i7 , 

56.1)8(î.514 

58.5(il).0(î0 , 

56.177.0(K) 

51).171).000 

33.155.000. 



TABLEAU DU MOUVEMENT TOTAL 

DKS KXI'OKTATIONS I>K 1 K80 A 1 808 



ANNKKS 



ISSl) 
1SÎ)0 
1891 
1892 

\m] 

lS9i 
1895 
1896 
1897 
1898 



TOTAL DES MARCHANDISES 

ou PRODUITS 



allant en France 



VALEURS 



i:î.G51.i:U) 
lO.iSl 51() 
10.9i().817 
12.435.8:55 

i;5.88:5.l:]3 

14.550.089 
9 199 588 
l:].4:_«).t>52 
16.105.467 
5:3.133.901 



allant à l'étranger 



VALEURS 



5.175.r)80 
2.0:55.500 
2.001 511 
4.901.257 
4.101.597 
:5.(>I0.282 

:{.2:{6.:500 

6.123 813 
5.031.181 
6.012.764 



TOTAL GÉNÉRAL I 



VALEURS 



15 825.019 
12.516.716 
12.948 358 
17.a3i.092 
171)84.730 
18.166.971 
12.435.888 
19.56.3 065 
21 l.%.a51 
29.146.755 



ORGANISATION FINANCIERE 



87 



DIAGRAMMES DU MOUVEMENT TOTAL 
DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS DE 1889 A 1898 



IMPORTATIONS 



EXPORTATIONS 



Valeurs 



France 



étranger 



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Années 1889 1890 1891 



1892 



1893 



89 ^ »8')S 



1M7 



DOUANES 



TABLEAUX ET DIAGRAMMES DE LA NA\IGATI()N 

rOUU [/kNTU^.K KT I a SOmth I»KS MAI<r.llANM^KS 

DE 1889 A 1898 



90 



SÉNÉGAL 



NAVIGATION — ENTKEE 



NAVIGATION 




NAVIGATION emrk i.a TRANCE et le SÉNÉGAL 


NAVU^ATloH KSTIÏI 


BATIMENTS 




TONNAGE 


VAl.Kl'â 


BATI- 
MENTS 




ENTRKK 


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I88î> 








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CHA?^ DISES 




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Cabotage 


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1)955.808 


35 


74 


IM 



ORGANISATION FINANCIERE 



91 



(9 A 1898 



1 



iNGEK ET LE SÉNÉGAL 



NAGE 


VALEUR 




des 


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Cf 

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CHANDISES 


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10.071.083 


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5.344.:;80 


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7.557.988 


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3.399.385 


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0.2^)7.153 


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0.307.215 


) 1.098 


81)4.072 


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7.100.87 i 


l 2.095 


1.558.127 


(31.540 


7.449.001 


) 2.78! 


1.118.957 


\ :m\.tx^ 


7.:;85.383 


ï 1.022 


1.335.122 



NAVIGATION TOTALE 



BATIMENTS 




TONNAGE 






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170 


13.508 


i04.072 


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202 


105 


15.385 


478.(i40 


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211.801 


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12.113 


38(i.512 


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178 


82 


10.579 


318.90(> 


» 


2()8 


159 


14.140 


440.4r»0 


» 


201 


108 


17.320 


177.720 


52.217 


i.23;( 


18«> 


13.235 


3l0.98(i 


30.391 


205 


98 


I7.7r»9 


487.481 


5(;i52 


l.Wi 


242 


17.002 


394.257 


3<i.852 


185 


103 


18.179 


502.089 


70. 194 


1.020 


2iîl 


18.581 


109.745 


31.399 


22."> 


118 


21.501 


014.038 


87.801 


1.512 


y:j 


15.i09 


273.018 


18.937 



VALEUR TOTALE 

des 
MARCHANDISES 



22.981. 980 ^*> 

21.941.257 

18.208.104 

21.200.128 

10.800.283 

20.911.558 

28.379.180 

12.019.953 

28.719.528 

12.009.550 

29.213.830 

12.024 977 

33.033.749 

1 1 .290.930 



.nt 1895, il n'était pas tenu compte du cabotage. 



92 



SLXI-GAL 



NAVIGATION — SORT 



NAVIGATION 

SORTIH 


NAVIGATION entre le SHNÉGAL et la FRANCE 


SAVIÔATtDN li 


7. 

< 


BATIMENTS 


2 

- u 


TOKNAGE 


VALEUR 

MAK- 
CHAÎ4D1SES 


BATI 
MENTS 




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10R 


72 
71 


i. 


LoiiK cours 
Cahotuge 




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107 


7 


Long cours 


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21J71K:i»i2 


72 
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87 

88 


«1 
2 



ORGANISATION riNANCIKRK 



93 



1889 A 1898 














SKSÉGAL ET I/KTHANGKU 




NAVIGATION TOTALE 1 


TONNAGE 


VALEURS 


BATIMFNTS 




TONNAGE 






des 
MAR- 
CHANDISES 






tu 
< 






VALKUU TOTALE 

des 
MARCHANDISES 


i 
z 

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» 


2.172 580 


205 


CiH 


irt.3(M 


429.995 


» 


15 823.929*'^ 


m 


)» 


2.0^5 200 


193 


1(17 


J5.^**M 


470.4(M» 


^ 


12.510.710 


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)t 


2.001.511 


107 


133 


5,n:n 


I9(i.223 


» 


I2.9i8 358 


732 


» 


4.901.257 


144 


IK 


7ji;i 


254.921 


» 


17.054.092 


im 


» 


4.051.597 


153 


:u 


!IJKH 


245.004 


» 


17.1184.740 


I3i 


» 


3.889.428 


2()3 


115 


13.783 


427.47(i 


» 


18 085.884 


7.10 


17.1:^9 


3.10:1.975 


194 


ÏHI 


10.727 


449.0i(i 


40.823 


12 257.000 


027 


1.921 


5()9.483 


1.340 


lliH 


nue 


324.091 


21.785 


5.08(î.804 


775 


17.408 


5.271.322 


198 


\m 


17.217 


4(57. 9(i1 


48.014 


19.570.234 

• 


105 


5.188 


1.149.351 


1.4(i4 


:ÎI8 


15.H07 


373.309 


29.303 


8.020.307 


m 


19.721 


4 559.375 


193 


I3:î 


17 III** 


450.577 


48.132 


21.891 589 


>ii 


2.92a 


2.125.811 


1.540 


275 


:îOj;5il 


4()2.221 


23 99! 


11.024.280 1 


m 


40.109 


7.919.011 


205 


\m 


22,300 


710.30() 


100.038 


29.198.973 


!59 


5.18(i 


1.753.458 


1.904 


lui 


10,881 


344.485 


43.817 


15.919.939 



vant i8y5, il n'était pas tenu compte du cabotage. 



92 



ShNUGAL 



NAVIGATION — SOklIH 



NAVIGATION 



SORTIE 



Long cours 

M. 
lit 

M. 

\± 

Long cours 

Cabola^e 

Lonf^ cours 

Cahoîagc 

Long cours 

Cahutiïgc 

Long cuurs 



NAVIGATION entre le SENEGAL et la FRANCE 



T. 
< 



BÂTIMENTS 






mn 



I 

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I I 

i I 

\ l\ 

I I 



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KLittïo 
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ii.:m7 



TOfSHAGE 



172. 41a 

I71L7I5 

4H.:i07 

f:i2.2<îiî 
:u.i,7l2 

2ii.22<P 



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2V».(;Ri 

aoTttn 

2i.I75 

IIHJVM 



VALEUR 

MAR* 
CHAK DISES 



i:LG5i,aiu 

10.481 516 
IOmtî.847 

13,883,113 

HJ<*fî.4:ïf> 

9Ja3.0i3 

4.517.321 

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(L87I 01 G 

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36 


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17 


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8,725 
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7,448 

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7.475 
â.50â 
7.2:îfi 
3.t>lHI 
HJ18H 
iJ84 



ORGANISATION FINANCIERE 

DIAGRAMMES DE LA NAVIGATION 
POUR LA SORTIE DES MARCHANDISES DE 1889 A 1898 



95 



BATIMENTS FRANÇAIS 
Ix>ng cours CahotJge 



ÉTRANGERS 
Long cours Cabotage 



TONNAGE 
Long cours Cabotage 






mage 

.000 
.000 
.000 
.000 
.000 
.000 
.000 
.000 
.000 
.000 
.000 
.000 




















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Valeurs 
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.800 
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.700 
.650 
.600 
• SSO 
.joo 
.450 
.400 

•3><> 
.500 

.2J0 
.200 
.150 
. 100 
.0)0 
.IM50 

9>o 
900 
K)0 
800 



700 
(.SO 
600 
Sîo 

)00 

450 

400 

300 
250 
200 
lio 

1(X) 

50 



es 1S89 



1890 



1K91 



1S92 



1891 



1S94 



l89î 



1896 



1K97 



1898 




Kt'lli'llo i ^mtéjïàii^ 



I» j«iF r1£iw 4-»*^ 



Article. 3. — postes et télégraphes 



Les tarifs de TUnion postale sont appliqués dans la colonie pour 
^flfranchissemenc des correspondances de toute nature et des va- 
^^Urs déclarées à destination de l'extérieur. 

La taxe des lettres et des divers plis circulant d'un point à un 
^Utre dans une même ville et dans l'intérieur de la colonie, est 
^insi fixée : 

Lettres contenues sous enveloppe fermée : 10 centimes par 15 
iirammes ou fraction de 15 grammes; 

Guies de visite et lettres de faire part ou d'avis circulant sous 
bande ou sous enveloppe non fermée : 5 centimes par chaque pli 
découvert ou chaque enveloppe non cachetée contenant une ou 
deux cartes ; 

Papiers d'affaires : 5 centimes par 50 grammes ou fraction de 
50 grammes ; 

Echantillons: 10 cent, jusqu'à 100 grammes, au delà de 100 gr., 
5 cent, par 50 gr. ou fraction de 50 gr. ; 

Journaux et autres imprimés : 3 cent, par 50 gr. ou fraction de 

Les lettres et objets de toute nature recommandés circulant 
entre les différents bureaux du Sénégal ou dans Tintérieur des 
villes, supportent une surtaxe de 15 cent. 

Des mandats poste, allant de i fr. à 300 fr., sont délivrés dans 

les bureaux de la colonie pour les centres pourvus d'une recette 

pjstale. Le droit à percevoir est de un pour cent; il est payé par 
Sénégal. 7 



/P 



98 SÉNÉGAL 

rexpéditeur en sus de la somme versée. Lafraciion de franc paye 
comme un franc. II peut être donne avis du paiement du mand, i, 
sur la demande de Texpéditeur, moyennant une taxe deo fr. lo. 

Jusqu'à ce jour il a été tait application des dispositions de la I^i 
du 2j juin 1892 et deTarticle i de la loi du 6 avril 1878 aux mili- 
taires et marins de tous grades ; les correspondances expédiée^ de 
la France et des colonies à ces derniers et réciproquement, ce. les 
par eux adressées en France et aux colonies, ne supportent que 
la taxe territoriale française. Mais, depuisia récente mesure adop jc 
par la métropole ayant pour but l'unification du tarif postal pour 
les correspondances échangées en France, entre la France ei .>cs 
colonies cl vice versa, le régime de faveur inauguré parles textes 
précités r.e trouve plus son application. 

Dans le service intérieur tout colis postal à destination des bu- 
reaux desservis par la voie ferrée, est grevé d'un droit de i fr. 50; 
ce droit est élevé à 3 fr. pour chaque objet de l'espèce dirigé sur 
tout autre bureau (sauf celui de Corée) et à 6 fr. pour les colis à 
destination du Soudan. Ces perceptions sont faites au profit du 
budget local qui bénéficie en outre du service métropolitain inter- 
national d'une somme de o fr. 50 pour tout colis expédié ou 
reçu. 

Le réseau télégraphique de la colonie comprend 1985 k. de li- 
gnesaériennes et 2512 k. de développement. On peut expédier 
des télégrammes dans tous les bureaux télégraphiques de la colo- 
nie, moyennant le paiement d'une somme de 10 centimes par 
mot, avec fixation d'un minimum de i fr. pour une dépêche de 
I à 10 mots; l'adresse et la signature sont comptées dans l'éva- 
luation des mots. Toutefois il n'est perçu que 50 centimes pour 
une dépêche de un à 10 mots et 5 centimes par mots au-dessus 
de 10 pour les correspondances télégraphiques expédiées du poste 
de la Barre à Saint-Louis et vice-versa ; le port d'une dépêche a 
bord d'un navire mouillé en dehors delà Barre, est de 3 fr. 

Il est enfin alloué à la colonie sur les télégrammesexpédiés ou 



ORGANISATION FlXANaÈRK 99 

reçus par les câbles des compagnies « West African », « Souih 
American et « Spanish National » les sommes suivantes : 

Pour les correspondances télégraphiques du régime européen : 

o fr. 10 de taxe terminale par mot. 

o>o8 de taxe de transit par mot. 

Pour celles du régime extra-européen : 

o fr. 20 de taxe terminale par mot. 

o fr. 10 de taxe de transir par mot. 

La taxe des dépêches échangées entre la France et la colonie 
est de I fr. 50 par mot. 



100 



SÉNÉGAL 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



TABLEAU COMPARATIF 

du produit des figurines vendues 

et des mouvements de correspondances. 



c/) 
Y. 

y. 

< 



1880 
1890 
1801 
I89J 
180;{ 
180i 
189:) 
1890 
1897 
1898 



PRODUIT 



dci 



FIGURINKS 



G4.i:>0 

()'^.8^2r) 
()S.(3:u 

81.r)90 
79..V28 

78 m,\ 

8'2.9r)0 

9o.i:r> 



MOUVEMENT DES CORRESPONDANCES 



SEHVICE INTERIEUR 



l.HTTRES 



25 i9r).:JG7 



IMPRI- 
MES 



05 

\\\) 

90 
37 
30 
54 
iO 
48 



78, 



198 
199 
199. 
200. 
201, 
201, 
20i, 
20G. 
200, 



859 79 
615|79 



987 
()85 
200 



79 
79 
79 
241 179 
023 85 
405 89 
880 88 



480 
045 

o:m> 
04:3 
31« 
015 
74:^ 
356 
042 
890 



SERVICE INTERNATIONAL 



ARRIVEE 




Lettres 



273.144 
273.842 
273 Ktt) 
274.543 
275 000 
270 041 
277 (>84 
278.320 
280 455 
282.300 



15 345 
1G.a50 
17 001 
17.025 
17 046 
17148 
17 289 
18.18,3 
19 o:w 
19.225 



Lettres 



304.043 
307.346 
308 640 
309.:i56 
312.545 
312.800 
313.135 
313.212 
313.070 
313 850 



Imprimés 



103 9:^0 
104.889 
105124 
105.325 
106.001 

106 245 
109 247 
108. 193 

107 545 
109X>6I 



NOTICK. — Mouvement ascensionnel lent mais constant dans la 
vente des timbres-poste, plus accentue dans le service international 
dans Ces derniers temps, à cause du plus i»rand nombre de paquebots 
qui touchent au port de Dakar. 



ORGANISATION FINANCIÈRE 



ZOl 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



DIAGRAMMES 



DFS MOUVEMENTS DK CORRESPONDANCES 



SERVICB INTÉRIEUR 



L'nitcs 



SERVICE INTERNA TIONAL 
Arrivée 



Départ 

Lettres 4-I-+-4.-4 

Imprimés — —— — — — —...—.— 



)(<0.000 
)40 OOO 




















; 20.000 






















^•«••^ 








» » ^ -M 1 




• ^. ^1 


M l^.* 


..^•*— " 


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-♦-4 


260.000 
^40.000 
220.000 


♦•- +- 


^-4-- 


•••-4" 


-•— •" 


+ - + 


•+- + 


-+-4 


W^-4 






















































. 


180.000 
160.000 












































































120.000 
















i^-r^» 


^.=-=- 












100.000 
80.000 
60.000 


























































40.000 


















^•••^1 





""**^** 




l>^**«M 


• tt«^««< 




• •■^B»»* 







Années 1889 1890 1891 1892 



189} 



1894 1895 1896 iSq; 1898 



lOi 



SÉNÉGAL 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



TABLEAU COMPARATIF 

de la longueur des lignes télégraphiques, 

du développement des lignes aériennes en kilomètres, 

de la superficie en kilomètres carrés de la colonie 

et du nombre d'habitants. 









■ 






t/) 

•U] 
7- 


LOSGUBUK DES LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES 


COLONIE DC SÉNÉGAL II 






NOMBRE 


SUPERFICIE 




' Z 


Acriennes 


Sous-Marines 


de Itilométret 


en kilomètres 


POPULATION 


1 •< 






defiU 


CArrèfl 




1889 


909'' 


s^ôoe 


la.W' 


1889 


182.176 


1890 


ÎKH) 


5 556 


1336 


1889 


182.176 


1891 


9(>1 


5 556 


1388 


1889 


182.176 


! 1892 


Wl 


5 556 


1388 


1889 


1.100.000 


1893 


1085 


5 556 


1312 


1889 


1.100.000 


1 1894 


111(5 


5 556 


1543 


1889 


1.152.000 


! 1893 


10î>2 


5 556 


1547 


1889 


1.132.000 


1 1896 


1964 


3 550 


2419 


2023 


1.170.000 


j 1897 


1%4 


5 556 


2419 


2023 


1.178.000 


1898 


19»5 


6 956 


2312 


2025 


1.197.600 


1899 


2190 


«i 956 


2717 


2025 


1.197.680 



Notice. — De i888 à 1900 le développement des fils aériens a plus 
q-.ie doublé pour relier la Casamancc et les centres administratifs et 
commerciaux dans l'intérieur et pour doubler notre communication 
avec le Soudan. 



ORGANISATION FINANCIERE 



10^ 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



DIAGKAMMES DE LA LONGUEUR 



DES IJGNKS TELEGRAPHIQUE:^ 



Lignes aériennes en kilopi 



Sup:r?iceï 



Lignes sous-marines en kilom. . — — — — — — 

Nombre de kilom. de tils aériens .-—. — - — •— 
Superticie de service en kilo.ii. ^'•¥"¥"k"^ 



Lungiicurs 



2.500 — 

2.200 

t 

i 
2. 100 

I 
2.000 

1 .900 

I.Kro 
I .700 
I .600 

I .>oo 

1.400 
1.500 
1.200 
l.IOO 
I.OOO 

0.000 



J 


















1 

f 
1 - 

1 


1 






















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800 



1890 1891 18^2 1893 1894 i»4; 1896 ii>07 1898 



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.800 
.700 
.600 

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>. 500 

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104 



SÉKÈGAL 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



TABLEAU COMPARATIF 



de^ bureaux des Postes et Télégraphes de la Colonie. 



?/) 


BUREAUX DES 


POSTES ET 


~l)ÊS~ 


TELEGRAPHES || 






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ERSONNEL | 


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1 


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AGKNTS 


sous. AGKNTS 1 


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Porteurs. 


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Hommes Dîmes 


G>mniis- 


Auxi. 


Courriere 
piétons 


Echange 








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sioiincs 


liiiircs 


avec îe 








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réguliers 


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1 1890 

1 


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40 


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46 


22 


9 


()«5 



NoTicF. — Nombre de bureaux élevé de 19 à 36, soit un bureau par 
2(").oo() habitants et par 44 kilomètres carrés; même progression dans 
la composition du personnel. 



ORGANISATION FINANCIERE 



105 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



DIAGRAMMES DKS BUREAKX ET DU PERSONNEL 



L' ni tes 
900 

Soo 
7)0 
700 
6so 
600 
î'.o 
soo 
4ÎO 
400 
3)0 
300 
250 
200 
150 
100 
$0 



Aiméet 1889 1890 1891 1892 



Bureaux mixtes 
Personnel des agents 



Personnel des sous-aj^ents +•+•+•+•+ 









































































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I»<9Î 



1894 189$ 1896 1897 1898 



io6 



SENEGAL 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



TABLHAU COMPARATIF 



DES COEJS POSTAUX 



•CxJ 
Y. 


ERVICE 

intérieur 

1 


SKRVICE 
INTHRNATIONAL 


ÉCHANGE AVEC LE SOUDAN FRANÇAIS 


OFFICE DU SÉNÉGAL 


Du 
Sénégal 


Du 
Soudan 


dan pour 
rance 
nsit au 
légal 


France 
Soudan 
nsit au 
ig-l 






1 < 


yî 


Départ 


Arrivée 


pour le 


pour le 














Soudan 


Sénégal 


i' 


«15 : 


1880 


4:ii 


1525 


iâ()llO 


Î)i0 


16 


43 


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18ÎK) 


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15(U 


12.8 il) 


1)(>1) 


14 


64 


1342 


' 1891 


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1571) 


lâ.Oâi 


1)11) 


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80 


1015 


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-401) 


1181) 


1l>.:k)o 


849 





49 


1483 , 


\ \m.\ 


Wi 


15r>() 


I2.:2â5 


809 


18 


31) 


1468 . 


1 IHIU 


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1578 


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1489 


' 18% 


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i;ui 


i:5.i):m 


241 


11 


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1231 1 


< 181H) 


i8:i 


1507 


\\\.V1\ 


2()4 


7 


54 


130r> ' 


181)7 


488 


15i7 


1:2.081) 


18:{ 


10 


8U 


1325 : 


. 1898 

i 
1 


r)Oi 


i7()(» 


1 i 75;{ 


149 


15 


100 


1384 



Notice. — Sensible variation dans les arrivages au SëncgaL Diminu- 
tion notable dans l'expédition du Sénégal au Soudan due à l'établisse- 
ment de comptoirs commerciaux en assez grand nombre à Kayes et 
même dans rintérieur de cette colonie. 



ORGANISATION FINANCIERE 



107 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



DIAGRAMMES DES COLIS POSTAUX 



Service intérieur, 
Soudan avec Sénégal 



Unités 



17.000 
16.000 



13.000 
12.000 



Soudan avec la France parle Sénégal ——.—.—.— 
Service international < '^*" 

( -«-rivée 4«.4..4.4. 



'♦^l^ 



±l*ji^l^fL 



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*•.. 



^*--*;/ 



6.000 

s. 000 



2.000 

i.ooo 




Années 1889 1890 189» 189* 189; 1894 189; 1896 1897 1898 



io8 



SÉNÉGAL 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



TABLEAU COMPARATIF 

de Texploitation des câbles sous-marins 

Spanish National, West African, South American, 

aboutissant au Sénégal. 







TRANSIT DES TRANSMISSIONS 


'/) 


3 


par cAble«, celui pour ou du Sénégal non compris 


- UJ 


y, 3 = 




1 'W 

< 




NOMBRE DE TELEGRAMMES ALLANT 


VERS LE NORD 


VERS LE SUD 1 


Olïiciels 


Privé» 


Ofiiciell 


Privé» 


' 1889 


i 


80 


.-.Wi 


56 


618 


i i8îK) 


i 


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(500 


6â 


439 1 


1891 


i 


(M) 


581 


49 


491 


; 1892 


1;> 


483 


10.368 


143 


10.230 


' 189a 


lii 


5U<) 


13.680 


120 


13.429 


1891 


l;i 


isa 


15.89i 


140 


15.624 


1895 


\:\ 


4r>o 


14.873 


139 


14.233 


189() 


15 


480 


13.964 


130 


13.426 


1897 


1-2 


4o:{ 


15.098 


132 


12.483 


1898 


\'2 


:»77 


9.614 


154 


10.027 



Notice. — Légère diminution depuis deux ans due à de fréquentes 
interruptions entre Téncriffe et "Cadix et au retard causé par la voie 
de terre entre Cadix et la France. Une ligne spéciale entre Cadix et 
Bordeaux fonctionne depuis peu et fera en grande partie disparaître 
les anciennes difficultés et les nombreuses erreurs constatées. 



ORGANISATION FINANCIÈRE 



109 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



DIAGRAMMES 
DE l'rxploitation dfs cablrs sou«-marins 



Télégrammes officiels . 



ALLANT 
vers le sud 



ALLANT 
vers le nord 



id. 






TcK- 



arrimeN 



g- 

17.000 
16.000 
i ;.ooo 
14. 000 
i}.ooo 

li.OOO 

II .000 
10.000 
9.000 
8.000 
7.000 
6.000 
S. 000 
4.000 
3.000 
3.000 
1.000 



Personnel de u station dcSi-l.oiiis 

(transit des iMyliniMioni lèt^gTÉplûques) 



+ -■»-•-•-•+- 



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Pcr- 

soiinel 



Années isiS^) iS^o H^i 1892 1S9} 18^4 



iS^i 



I «90 



18^7 IN^S 



no 



SENEGAL 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



TABLEAU COMPARATIF DES MANDATS 



ANNÉES 


MANDATS POSTE 

Service intérieur 


MANDATS 

TÉLÉGRAPHiaUES 

Service intérieur 


MANDATS i 

d'âKonnements aux jour- ' 

naux et revues publiés ' 

en France i 


Nombre 


Montant 


Nombre 


Monunt 


Nombre 


Monunt 


' 1889 

1890 

1891 

' 1892 

' 1893 

, 1894 

1895 

18Vm 

1897 

' 1898 


2339 
2158 
1921 
2740 
3121 
3150 
3(ilK) 
3624 
3815 
3817 


117.661 86 
103.933 9(> 
84 549 93 
124 ()47 2*1 
177.655 68 
171.518 55 
186.577 47 
185.520 73 
180.332 03 
172.020 46 


1» 

8 
2(5 
42 
Ô7 
27 
;H 
84 


» 

II 

1338 » 
3024 » 
4303 50 
4560 50 
2477 62 
4647 » 
6132 iO 


» 

205 
114 
ItiO 
92 
120 


» 1 

> 

» ! 

» 

5691 45 i 
2419 10 
4570 55 
1814 80 
3132 90 



NoTiCK. — Le service des mandats télégraphiques n*existe que de- 
puis le !<?»• mai 1892 et celui des abonnements aux journaux qu'à partir 
du i^r février 1894. Le service des mandats métropolitains est assuré 
par le Trésor. 



ORGANISATION FINANCIÈRE 



III 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



DIAGRAMMES DES MANDATS 



Nombre de mandats poste ^— — ^ 
Nombre de mandats télégraphiques ....... 

Unùcs Abonnements aux publications ^»^.^.^,^,^ 



4.,oo 

4.2)0 

4.000 


















































3 • $00 


~^^^^ 






















/ 












3--S0 




































2.750 
2.500 






y 


















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2.000 
I.7S0 






/ 
















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I.0<>O 





































7SO 




















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2SO 










^«•«•' 


tti*J 


!..♦•♦• 


#••4.+. 


►'j.'t-^- 



Annccs 1889 1890 1891 1892 1893 1894 



189$ 



1S96 1897 



189S 



112 



SÉNÉGAL 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



TABLEAU COMPARATIF 
des Transmissions Télégraphiques. 



f. 


TÉLÉGRAMMES OFFICIELS 


TÉLÉGRAMMES PRIVÉS ! 


du service 


PAR CABLES 


DU SERVICE 


PAR CABLES 


1 < 


intérieur 


Service internaiioiul 


intérieur 


Service intematioiul 


N'ombre 


Nombre 


Taxcs 


Nombre 


Tjxcs 


Nombre 


Taxes 


\HH\) 


17.770 


47i 


±2.1i{ U 


3('>.8:U) 


54.220 20 


2734 


61.973 54 


181)0 


18.001 


50-2 


:mm:\ 18 


:U).855 


73.566 47 


2868 


03.179 87 


\H\){ 


U\.122 


:VM 


L>0.1M)1 51 


59.7:^5 


59.783 38 


30tH 


05.850 14 


\H\)2 


âi.iiO 


:m{) 


10.519 55 


:i9.700 


60.354 47 


4317 


80.970 53 


WX\ 


18.178 


47a 


19.000 :20 


44 53(; 


68.238 65 


4763 


87.813 30 


\H\)i 


I7.i:i7 


:{8;{ 


lO.iOi 55 


4i 434 


68.288 80 


4817 


85.513 05 


\H\):\ 


H).i08 


-2i\:\ 


18.914 i:^ 


38.400 


5U.596 » 


34«K) 


79.fK)0 30 


iH\H\ 


lo.aao 


aoi 


11.484 75 


i3.030 


64.783 46 


4139 


07.318 05 


1897 


i7.o:u) 


\\\) 


i;{.()98 45 


i3.708 


65.625 » 


4201 


07.574 40 


18D8 


Ûi.H:'r2 


il8 


9.504 iO 


48.540 


71».014 85 


3036 


84.104 83 

! 



Notice. — Progression croissante chaque année provenant du déve- 
loppement des lis^nes et de ia création des nouveaux bureaux surtout 
dw-puis l'année i^nj. 



ORGANISATION riNANClEIΠ



II- 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



DIAGRAMMES DE LA TAXE 

DES TRANSMISSIONS 1 É I. ÉG R A P H I QU K S 



Télégrammes officiels par cables 



Télégrammes privés (service intérieur) ————— — — 

V;iicur$ Télégrammes privés par cables ^.^.4.4.^. 



90.000 
8$. 000 
Bo.ooo 








,H 


-*•*., 














.' 


i-""" 










1 

* 














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// 


75.000 


é 


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* 










i* 


70.000 
6;. 000 
60.000 


t 

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1.+.4.J 


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i 

f 


















SS'Ooo 
50.000 
45.000 
















• 






































40.000 
3>.ooo 
30.000 




















/ 


k 
















/ 


\ 


















/ 


\ 


^v^ 






— 


V 





^ 


15.000 








10.000 











— ^ 






N 


$.000 






0.000 

















Années 1889 1^9^ 

Sénégal. 



1.S91 1892 iS9', 1894 1895 



1896 



114 



SÉNÉGAL 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



TABLEAU COMPARATIF 

du nombre d'abonnés au téléphone 
et de la longueur des lignes téléphoniques. 



c/5 


NOMBRE 


INSTALLATIONS 


COMMUNICATIONS 


TOTAUX 1 




d'abonnés 


urbaines 


extra-urbaines 


GÉNÉRAUX ' 

1 


5 « 


sS^ 


Longueur 


Diveloppe- 


Longueur 


Développe- 


Longueur 


Développe- 


z 


J '^ 


il"^ 


des 


ment 


des 


ment 


des 


ment 


< 


li 


"2^ « 


lignes 


des fils 


lignes 


des fils 


lignes 


des fils 


1889 


12 


» 


l.ttoO 


2.700 


18.000 


» 


19.950 


2.700 


i81K) 


12 


1 


i.yoo 


2.700 


18.000 


18.000 


19.950 


20.700' 


\mn 


17 


3 


4.i50 


5.200 


21.000 


26.000 


25.450 


31.200| 


1 1892 


38 


4 


-.200 


10.500 


34.000 


39.000 


41.200 


49.500 


189:^ 


49 


5 


8.700 


12.1KX) 


3(5.000 


41.000 


44.700 


53.900! 


1894 


(>2 


9 


12.500 


18.9IK) 


42.500 


54.500 


55.000 


73.400 


11895 


07 


11 


12.000 


20.400 


58.000 


70.000 


70.000 


90.400| 


189G 


71 


11 


11. IKK) 


27.3<K) 


58.000 


70.000 


69.900 


97.300J 


1897 


73 


11 


I2.2(K) 


28.400 


58.000 


70.000 


70.200 


98.400 


1898 


77 


11 


la.ooo 


29.000 


58.000 


70.000 


71.000 


99.OOOI 



Notice. — Peu de variation, mais légère augmentation à prévoir 
encDre à Dakar et à Saint-Louis par suite des grands travaux à entre- 
prendre. 



ORGANISATION FINANCIÈRE 



"5 



POSTES ET TÉLÉGRAPHES 



DIAGRAMMES 

ou NOMBRE D*ABONNés AU TÉLÉPHONE 
ET DE LA LONGUEUR DES LIGNES TÉLÉPHONIQUES 



Longueur 

des 

lignes 



Nombre d'abonnés 
Longueur des lignes 



90.000 
8). 000 
80.000 






































































_ 


:rr^ 


^ 


70.000 
6s. 000 
60.000 
SS.ooo 
So.ooo 
4$. 000 
40.000 
3Î.OOO 
30.000 
25.000 
20.000 

I).000 












à 


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JO.OOO 



























■- 



















Aan«jc& 1S89 1890 1891 



189a 



1891 1894 189$ 1896 1897 



Abonnés 

90 

85 
80 

75 
70 
65 
60 

SS 
$0 
4S 
40 
33 
30 
2$ 



S 
o 
898 



Article 4. — Enregistrement, timbre, domaines 
ET mines 



Les droits d'enregistrement sont réglés par l'ordonnance du 
31 décembre 1828, le décret du ly^juillet 1857, l'article 2 de la 
loi du 27 ventôse an IX, les articles 5 et 6 de la loi du 18 mai 1850. 

Les droits de timbre sont établis par le décret du 4 août 1860, 
avec application du tarif du 5 juin 1850, modifié par les arti- 
cles 17 à 28 de la loi du 2 juillet 1862 et par la loi du 25 août 1871. 
Le décret du 16 août 1893 a en outre rendu applicables à la 
colonie certains décrets et certains articles de lois sur les affiches, 
les effets de commerce et les timbres mobiles, sur les timbres de 
quittance, acquits, reçus ou décharges de sommes, titres, valeurs 
ou objets, sur les timbres des connaissements, etc. 

Les droits d'hypothèques sont réglés par l'ordonnance du 
14 juin 1829, la loi du 5 janvier 1875, le décret du 28 août 1875 
et l'arrêté du 10 octobre 1877. 



ii8 



SÉNÉGAL 



TABLEAU DES INSCRIPTIONS ET DES TRANSCRIPTIONS 

des Droits et des Salaires du bureau des hypothèques de Saint-Louis, 
pendant les dix dernières années, 1889 à 1898 



ANNÉES 


MONTANT 


MONTANT DES 


DROITS FIXES 


SALAIRES 


DES INSCRIPTIONS 


TRANSCRIPTIONS 


PERÇUS 


du Coucnateur | 


1 1889 


1.933.<»8 18 


688.462 15 


229 » 


1.637 » 


1890 


499.190 82 


• 684.720 » 


246 » 


1.341 12 


1891 


1.039.946 33 


421.397 70 


203 » 


1.129 46 


1892 


1.173.610 06 


460.763 59 


169 » 


1.355 47 


1893 


951.829 65 


515.871 45 


174 » 


1.535 36 


1894 


1.50«.».191 52 


($97.252 61 


176 » 


1.225 83 


1893 


733.167 35 


376.326 45 


191 > 


1.560 19 


1896 


2.203.002 23 


825.996 65 


228 * 


2.003 37 


1897 


793.198 50 


378.614 63 


131 » 


1.337 51 


1898 


1.5JK).701 62 


621.653 98 


191 » 


1.918 47 


12.433.326 26 


5.671.039 21 


1.940 » 


15.043 78 



MOYENNE ANNUF-I.LK 
des 


COMPARAISON ENTRE LES VALEURS 

et les droiu perfus 

PROPORTION POUR CENT 


Inscriptions . 
Transcriptions 
Droits perçus . 
Salaires . . . 


i.L>ir>.r>2 02 

507.105 92 

i.50i :n 


Valeur moyenne 
annuelle des inscrip- 
tions et des trans- 
criptions 

Moyenne des droits 
perçus annuellement. 

Proportion p. loo. 


1.812.458 54 

194 » 
0107 



ORGANISATION FINANCIÈRE 



119 



CONSERVATION DES HYPOTHÈaUES 
DIAGRAMMES 

DES INSCRIPTIONS ET TRANSCRIPTIONS HYPOTHÉCAIRES 
PENDANT LA PÉRIOOB COMPRISE ENTRE 1 889 A 189S 



Inscriptions 



Tr^nsctiptions 



2.100.000 |k 

1.900.000 

1.700.000 

i.;oo.ooo 

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1. 100.000 









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1 



Années 1889 1^9® *^9< '^9' <^93 '^94 i^9S 1896 

DROITS FIXES PERÇUS (HYPOTHEQUES) 



X897 



220 

180 



140 



Années 1889 1890 1891 1K93 189) 1894 189s 1896 1897 

SALAIRES DU CONSERVATEUR (HYPOTHEQUES) 



1H98 






1898 



2200 




















1800 
1600 
Hoo 
1200 


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Années 1889 1890 1891 1892 1893 1894 189; (896 1897 189B 



120 SÉNÉGAL 

Les droits de grcffj sont réglés par le vote du conseil général 
du 31 décembre 1891. 

La colonie afferme les salines de Gandiole et les palmiers de 
Dakar, Tlior Diander et Riifisque; elle donne à loyer, au prix de 
50 fr. par an, au Service de la Marine l'immeuble affecté au port 
militaire à Dakar, et à la C*" du Câble « Spanish National », à 
r.iison de 300 fr, par an, une partie de Thôtel des Postes et Té- 
légraphes à Saint-Louis. Enfin Tîle d'Arguin est louée au prix de 
5000 fr. par an. 

Les terrains vagues, situés dans les territoires annexés, sont 
concédés, d'après l'arrêté du 5 janvier 1887, moyennant une rede- 
vance annuelle de 50 centimes par hectare. Toutefois, dans le 
but de favoriser l'exploitation des grandes étendues de terres 
incultes qui forment la partie la plus importante des régions du 
Sénégal, le conseil général et l'administration locale accordent 
des concessions provisoires ;i titre gratuit, sous certaines condi- 
tions; le titre définitif est délivré dès qu'une commission admi- 
nistrative a constaté que le terrain a été mis en valeur, soit au 
moyen de cultures, soit par la création d'un établissement indus- 
triel et qu'il est en pleine exploitation. 

Le régime minier est réglementé au Sénégal par le décret du 
6 juillet 1899 sur la recherche et l'exploitation des mines dans 
les colonies et pays de protectorat de l'Afrique Occidentale, au- 
tres que l'Algérie et la Tunisie. Aux termes de ce décret, les gîtes 
naturels de substances minérales sont classés, relativement à leur 
régime légal, en mines et carrières. 

Les matériaux de construction et les amendements pour la cul- 
ture des terres, à l'exception des nitrates et sels associés, ainsi 
que des phosphates, sont considérés comme carrières; les carrières 
sont réputées ne pas être séparées de la propriété et de l'exploi- 
tation de la surface : elles en suivent les conditions. Il en est de 
même des tourbières. 

Sont considérés comme mines les gîtes de toutes substances 



ORGANISATION FINANCIÈRE 121 

minérales susceptibles d'une utilisation industrielle qui ne sont 
pas classés dans les carrières. 

Les droits d'exploration, de recherche et d'exploitation des 
mines sont fixés ainsi qu'il suit : 

Pour les droits d'exploration, 5 centimes par hectare. 

Le permis d'exploration est valable pour deux ans; il ne peut 
être ni prorogé, ni cédé. 

Pour les droits de recherches, lo centimes par hectare jusqu'à 
1000 hectares ; 

20 centimes par hectare au-Jessus jusqu'à 5000 hectares; 

40 centimes par hectare au-dessus. 

Le permis de recherches est valable pour deux ans. 11 peut ôtre 
renouvelé une seule fois à la demande de l'intéressé pour une 
nouvelle période de deux ans, à charge de payer au préalable le 
double des droits ci-dessus indiqués. 

Pour les droits d'exploitation, la somme à verser est calculée à 
raison de 2 fr. par hectare de terrains compris dans le périmètre 
pour les permis d'or et de gemmes, et de i fr. pour les permis 
de toutes autres substances. 

Le permis d'exploitation est accordé pour vingt-cinq ans; il 
peut être renouvelé dans les mêmes formes que Tautorisation pri- 
mitive et pour la même durée, à condition que la demande en 
soit faite avant l'expiration du délai de 25 ans. 

Le permis de recherches ainsi que le permis d'exploitation 
peuvent être cédés à toute personne ou société munie d'une auto- 
risation personnelle pour entreprendre ou poursuivre en son nom 
les explorations, des recherches ou une exploitation ; cette auto- 
risation est délivrée par le chef de la colonie. 

En dehors des droits d'institution qui viennent d'être énumérés, 
il doit être acquitté un droit d'extraction «t un droit sur les titres. 
Le premier est de 2 0/0 sur la valeur des minerais ; quant au 
second, les titres émis pour la recherche et pour l'exploitation 
des mines sont soumis, pour les titres nominatifs, à un droit de 



122 SÉNÉGAL 

mutation de 1/2 0/0 et pour les titres au porteur à un droit 
d'abonnement annuel de 0,20 0/0. 



Article 5 . — Divers produits 

A côté des quatre grands services financiers dont les princi- 
pales ressources viennent d'être indiquées, se trouvent divers 
détails de moindre importance qui contribuent dans une certaine 
mesure à Téquilibre du budget de la colonie. Ce sont le service 
de l'imprimerie où les particuliers, étant donné le nombre restreint 
d'imprimeries libres au Sénégal, peuvent être autorisés à faire 
exécuter certains travaux d'impression et de reliure; le service 
des lazarets et le service des hôpitaux civils de la colonie, où des 
tarifs très modérés sont appliqués aux personnes admises dans 
ces établissements. Il a paru d'autant plus utile de ne fixer qu'un 
droit relativement minime pour le séjour passé aux lazarets et aux 
hôpitaux civils, que ces institutions sont commandées par l'intérêt 
supérieur de la santé pubHque et qu'en imposant certaines me- 
sures de préservation, celles-ci ne devaient pas avoir pour effet 
de convertir ces organismes, conçus dans un but d'intérêt général, 
en des services de rapport. Les tarifs actuellement en vigueur 
sont les suivants : 



I" Droit de séjour, par jour et par personne : 
Officiers ou passagers de chambre considérés comme tels. 10 fr. 
Sous-ofticiers ou passagers d'entrepont considérés 

comme tels 5 

Caporaux, soldats ou passagers de pont, ouvriers, domesti- 
ques, etc., savoir : 

Internés, traités à la ration européenne 3 

Internés, traités à la ration indigène 2 



ORGANISATION FIKANClfeRE I23 

Ces chiffres sont réduits de moitié pour les enfants au-dessous 
de 12 ans. Les enfants au-dessous de 3 ans sont admis gratui- 
tement. 

2° Droits sur les marchandises désinfectées : 

Bagages des passagers, les 100 kilos i fr. 

Cuirs, peaux et autres dépouilles d'animaux, les 100 

pièces 2 

3^ Droits pour l'assainissement des navires sur rade ou des 
marchandises au lazaret. 

Remboursement des dépenses faites. 

Il existe deux lazarets au Sénégal : l'un à Dakar, pour le second 
arrondissement, et l'autre à Bop N'Thior, pour le premier arron- 
dissement. En cas de nécessité, l'administration locale utilise le 
lazaret de Bop Diara, situé à proximité de la barre du fleuve 
Sénégal. 



HOPITAUX CIVILS 



Les taxes pour la journée de traitement dans les hôpitaux civils 
de Saint-Louis et de Gorée, sont fixées ainsi qu'il suit : 

Ration européenne, r* classe, 8 fr. par jour. 
— — 2* classe, 5 fr. par jour. 

Ration indigène, — 3 fr. par jour. 

On peut terminer l'énumération des diverses ressources de la 
colonie en citant les droits perçus pour l'emmagasinage dans ses 
poudrières à raison de o fr. 25 par kilogramme, des poudres du 
commerce; ceux de visite et d'emmagasinage spécial de la dyna- 
mite; ceux résultant des frais généraux de perception, des droits 
d'octroi (10 0/0 net) dont la liquidation est faite au profit des 
communes, par les agents de l'administration locale; diverses 
contributions des communes dans les dépenses engagées au titre 
de l'instruction primaire et la police. 

Les agents de perception de la colonie sont : 



124 SÉNÉGAL 

Le trésorier-payeur du Sénégal et dépendances ; 

Le trésorier particulier de Dakar; 

Les percepteurs des contributions directes de Saint-Louis et de 
Dakar ; 

Les receveurs régionaux de Thiès, Tivaouane, Louga, Kao- 
lack, Podor, Kaedi, Bakel et Sédhiou. 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 



CHAPITRE PREMIER 



ADMINISTRATION GENERALE 

La colonie du Sénégal est divisée, au double point de vue admi- 
nistratif et judiciaire, en deux arrondissements : le premier com- 
prend Saint-Louis, les escales et les régions de la voie ferrée 
jusqu'à N' Dandc inclusivement, ainsi que les escales et les con- 
trées baignées par le fleuve Sénégal ; le second arrondissement 
comprend les villes de Corée, Dakar, Rufisque, les diverses 
escales et régions delà voie ferrée depuis ces deux dernières villes 
jusqu'à Kelle inclusivement, le Sine Saloum et la Casamance. 
Elle est constituée, au point de vue politique et administratif, en 
communes de plein exercice, en territoires d'administration directe 
et en pays protégés. 

Les communes de plein exercice sont les villes de Saint-Louis, 
Dakar, Rufisque, dans toute l'étendue de leur circonscription 
électorale et l'île de Corée. 

Les territoires d'administration directe sont les diverses escales 
situées sur le fleuve Sénégal, autour de nos postes, dans la limite 
de portée du canon, et les escales de la voie ferrée avec un rayon 
autour des gares variant entre 300 et 2000 mètres, ainsi que les 



126 SÉNÉGAL 

contrées du second arrondissement qui n'ont pas été dèsannexées. 
Ces escales peuvent être érigées en communes mixtes ou en 
communes indigènes, dans les conditions prévues par le décret 
du 13 décembre 1891. 

Parmi les pays protégés, on distingue ceux où notre protection 
se fait sentir d'une façon directe et ceux où la France n'exerce 
qu'un protectorat purement politique. Dans les premiers, nous 
percevons l'impôt et donnons l'investiture aux chefs indigènes; 
dans le second, où la suzeraineté de la France est reconnue, les 
nominations des chefs de province sont soumises à l'agrément du 
gouverneur local. 

Article i. — Gouvernement général 

Antérieurement au décret du lé juin 1895, '^ Sénégal était 
administre par un gouverneur des colonies, dont l'action s'éten- 
dait, vers le nord-est, jusqu'au cercle de Bakel et la région du Bam- 
bouck et du côté du sud, jusqu'aux limites de laCasamance inclu- 
sivement. 

Depuis le décret précité, l'administration de la colonie a été 
confiée à un haut fonctionnaire ayant le titre de gouverneur géné- 
ral de TAfrique Occidentale française et dont l'action s'étend non 
seulement sur le Sénégal proprement dit, mais encore sur nos 
possessions du Soudan français, de la Guinée française et de la 
côte d'Ivoire; le gouverneur général est le représentant du gou- 
vernement de la République dans ces territoires. A la tête de cha- 
cune de ces colonies se trouve placé un gouverneur; au Soudan, 
un officier général remplissait les fonctions de lieutenant gou- 
verneur. 

Après avoir été momentanément détachée du gouvernement 
général, la côte d'Ivoire fut de nouveau placée sous l'action du 
chef supérieur de l'ouest africain français. En raison de Texten- 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I27 

sion progressive de notre influence et de l'utilité d'adopter un 
programme uniforme dans ces vastes colonies, la haute direction 
politique et militaire de tous les territoires dépendant du Sénégal, 
auquel a été rattaché le Soudan, de la Guinée française, de la 
côte d'Ivoire et du Dahomey, a été placée, par le décret du 17 oc- 
tobre 1899, entre les mains du gouverneur général, 

La partie du Soudan rattachée au Sénégal comprend les cercles 
deKayes, Bafoulabé, Kita, Satadougou, Bammako, Segou, Djcnné, 
Nioro, Goumbou, Sokolo et Bougouni, ainsi que deux territoires 
militaires dans la circonscription desquels sont compris : le pre- 
mier, les cercles et résidences de Tombouctou, lumpi, Goundom, 
Bandiagara, Dori et Ouahigouya ; le second, les cercles et rési- 
dences de San, Ouagadougou, Léo, Kori, Sikasso, Bobo Diou- 
lasso et Dyebougou. 

Le gouverneur général est responsable de la défense intérieure 
et extérieure de l'Afrique occidentale française et dispose, à cet 
effet, des forces de terre et de mer qui y sont stationnées; à côté 
de lui est placé un otBcier général ou supérieur qui remplit les 
fonctions de commandant supérieur des troupes et dont l'autorité 
s'exerce, au point de vue militaire et sous sa haute surveillance, 
dans les colonies du Sénégal, de Ja Guinée française, de la Côte 
d'Ivoire et du Dahomey. Au point de vue politique et adminis- 
tratif, un conseil supérieur est appelé à donner son avis sur les 
questions de politique générale et celles d'ordre économique et 
commercial intéressant les diverses colonies qui composent le 
gouvernement général. 

L'ordonnance organique du 7 septembre 1840, concernant le 
gouvernement local, a institué auprès du chet de la colonie un 
conseil d'administration qui a pris le nom de conseil privé depuis 
le décret du 24 février 1885. La composition de cette haute as- 
semblée, après avoir subi certaines modifications, a été définitive- 
ment arrêtée comme suit par le décret du 15 septembre 1895 • 

Le gouverneur général, président ; 



128 SENEGAL 

Le secrétaire général ; 

Le procureur général, chef du service judiciaire; 

Le commissaire colonial, chef du service administratif; 

Le médecin en chef, chef du service de santé; 

Le directeur des travaux publics (décret du 9 janvier 1900) ; 

Deux habitants notables, conseillers privés titulaires ; 

Deux habitants notables, conseillers privés suppléants. 

Toutei les fois que des affaires rentrant dans leurs attributions 
viennent en discussion au conseil privé, les différents chefs de 
corps (marine, artillerie et infanterie) sont appelés, avec-voix dé- 
hbérative, à siéger au sein de cette assemblée ; le décret du 5 dé- 
cembre 1895 en adécidéde même en ce qui concerne le directeur 
des afi;iires indigènes du Sénégal pour toutes les questions se rap- 
portant aux afTaires indigènes ou aux pays de protectorat. 

En dehors de ces diverses assemblées, le décret du 11 décembre 
1S88 a créé, au Sénégal, un conseil de défense qui est ainsi cons- 
titué sous la présidence du chef de la colonie : 

Le commandant supérieur des troupes; 

Le chef du service administratif; 

Le commandant de la marine ; 

Le chet de corps d*infanterie le plus élevé en grade ; 

Le directeur d'artillerie ; 

Un capitaine secrétaire. 

Le chef du service de santé est appelé de droit au sein du con- 
seil de défense pour les questions intéressant son service ; il a 
voix dclibérative sur ces questions. 

L'énumération qui vient d'être faite des différents fonctionnaires 
siégeant aux divers conseils du gouvernement local, donne une 
idée exacte des principales autorités qui, agissant sous l'impulsion 
du gouverneur général, participent à l'administration delà colonie. 
D^s attributions spéciales sont dévolues à chacun d'eux par cer- 
tains actes organiques et ils les exercent sous le contrôle de Tau- 
lor'ac supérieure. 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 129 

Les services du gouvernement général placés sous l'action im- 
médiate du chef de la colonie sont : 

i<* Le secrétariat général du gouvernement du Sénégal ; 

2® Le cabinet du gouvernement général ; 

V' Le bureau militaire ; 

4** Le secrétariat du gouvernement du Sénégal ; 

5"* Le bureau du service géographique; 

6° La direction des affaires indigènes. 

Le secrétariat général a dans ses attributions la partie adminis- 
trative, économique et financière des communes constituées et 
des territoires d'administration directe ; 

Le cabinet du gouvernement général esc chargé de la centra- 
lisation et de l'examen des affaires concernant l'Afrique occiden- 
tale française ; 

Le bureau militaire prépare la solution des questions intéres- 
sant les services militaires du gouvernement général ; 

Le secrétariat du gouvernement s'occupe, d'une façon plus spé- 
ciale, des affaires du Sénégal et du conseil privé ; 

Le bureau du service géographique procède à la confection des 
cartes des diverses régions de l'Afrique occidentale Française ; 

La direction des affaires indigènes est chargée de l'administra- 
tion des pays protégés. 

Article 2. — Secrétariat général du gouvernement 
du sénégal 

La création du secrétariat général du gouvernement remonte au 
21 mai 1898; elle résulte du décret de mcme date qui a supprime 
dans les colonies les fonctions de directeur de rintcrieur. Précé- 
demment, l'administration supérieure de nos établissements d'ou- 
tre-mer était confiée, sous la haute autorité du gouverneur, à un 

directeur ayant des pouvoirs propres. Le décret précité a fiiit dis- 
Sénégal. D 



130 stNÈGAL 

paraître cette organisation, en conférant aux gouverneurs des co- 
lonies^ à titre d'attributions propres, outre celles qui leur sont 
conférées par les textes en vigueur, celles primitivement confiées 
au directeur de Tintérieur. 

Le secrétaire général assiste le gouverneur dans l'administration 
de la colonie ; il occupe le premier rang après le gouverneur qu'il 
remplace de plein droit, en cas de mort, d'absence ou d'empe- 
cliemcnt, à moins d'une désignation spéciale faite par leministre; 
il est membre du conseil privé, du conseil du contentieux qu'il 
préside à défaut du chef de la colonie ; il représente ce haut fonc- 
tionnaire au sein du conseil général et de la commission colo- 
niale. 

Des la mise en application, au Sénégal, du décret du 21 mai 
1898, un arrêté local a déterminé les attributions du secrétaire 
général, plus particulièrement chargé de la surveillance directe des 
bureaux du secrétariat général et du contrôle administratif et 
financier des divers services locaux de la colonie. 

Les diverses attributions du secrétariat général sont réparties 
entre les bureaux suivants : 

Secrétariat particulier : 

i" bureau : administration générale, communes, contentieux; 

2"' bureau : travaux et approvisionnements; 

3"' bureau : finances. 

Bureau de la délégation de Dakar. 

Le personnel des bureaux du secrétariat général et de la délé- 
gation de Dakar est placé sous les ordres immédiats du secrétaire 
général. En cas de mort, d'absence ou autre empêchement, ce 
haut fonctionnaire est remplacé provisoirement par un chef de 
bureau ou un administrateur, à la désignation du gouverneur 
général. 

Le secrétariat général étant chargé de l'administration finan- 
cière de la colonie a réuni, pour son exposition propre, les bud- 
gets et les comptes définitifs du service local de 1889 à 1898; il a 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I3I 

également fourni les éléments pour la préparation des diagrammes 
indiquant la situation des recettes, celle des dépenses et celle de 
la caisse de réserve pour chacune de ces années. Les différences 
constatées à ces divers titres ont été expliquées plus haut, dans 
la partie consacrée à l'organisation financière de la colonie. Enfin 
le secrétariat général a été chargé de la préparation et de la cen- 
tralisation de l'exposition de l'administration locale. 



Article 3. — Direction des affaires iNDici-Nts 

Le service des affaires indigènes a de tout temps été considéré 
par les gouverneurs qui se sont succédé au Sénégal, comme un 
rouage indispensable à l'administration de la colonie. Lorsqu'on 
remonte aux époques les plus reculées de notre occupation, on 
constate que l'une des pensées prédominantes de ceux qui se 
trouvaient à la tête du gouvernement, a été d'assurer aux pays 
placés sous notre protection un organisme spécial exclusivement 
chargé des relations extérieures de la France avec les diverses 
contrées de l'intérieur et du règlement des questions litigieuses 
se produisant parmi les chefs et les habitants des pays protégés. 
L'accroissement de notre influence rendit bientôt nécessaire la 
transformation du bureau politique d'antan en un service des 
afiaires politiques. Au moment où il a été procédé à la réorgani- 
sation de la direction de l'intérieur du Sénégal, le service des 
affaires indigènes fut placé dans les attributions du chef de l'admi- 
nistration locale ; il en fut détaché par le décret du 22 septem- 
bre 1887 fixant les attributions des administrateurs coloniaux. De 
nos jours le service des aflfaires indigènes, dont l'action ne s'éten- 
dait que sur les banlieues de nos villes, a été réuni à celui des 
afiaires politiques plus particulièrement affecté aux pays de pro- 
tectorat proprement dits ; de cette fusion a été formée la direction 
des aflfaires indigènes qui, depuis l'arrêté du 15 janvier 1890 



132 SÉNÉGAL 

plaçant sous le régime du protectorat certains territoires du pre^ 
mier arrondissement autrefois annexés, est seule appelée à exer- 
cer une action immédiate sur les affaires intérieures et extérieures 
des pays protégés. 

La direction des affaires indigènes est chargée de l'organisation 
politique et financière des diverses provinces du Sénégal où elle 
place, dans nos principales escales de commerce et dans les cen- 
tres lés plus importants de l'intérieur, un administrateur ou un 
résident. C'est par les soins de ce service que sont accordées 
les concessions minières et les étendues de terrains nécessaires 
aux exploitations industrielles ou agricoles dans l'intérieur de la 
colonie. 

Article 4. — Service sanitaire et lazarets 

A la suite des épidémies de fièvre jaune et de choléra qui ont 
tait tant de victimes au Sénégal, l'administration métropolitaine 
a soumis, le 29 août 1884, à la signature du chef de l'Etat, un 
décret portant organisation du service sanitaire et prescrivant 
l'application de mesures sanitaires permanentes. Depuis, cer- 
taines améliorations ont été apportées à cet acte par le décret du 
^i mars 1897 qui n'a fait que coordonner les réglementations 
précédentes et les mettre en harmonie avec les dispositions adop- 
tées par la convention sanitaire signée à Dresde le 15 avril 1893. 

Le service sanitaire est placé dans les attributions du chef de 
service de santé qui prend le titre de directeur de la santé. Il est 
chargé de la direction et de l'inspection des services sanitaires de 
la colonie; les agents mis à sa disposition sont : 

Le médecin principal, agent principal de la santé à Dakar; 

Les médecins arraisonncurs à Saint-Louis, Dakar, Corée, 
Rufisqiie et Bakel ; 

Le médecin-directeur du lazaret de Dakar; 



ORGANISATION AD.MIN1STRAT1VE 



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Patentes de santé portant 
mention : Variole règne dans 
la colonie. Cette quarantaine 
date de 1888. 


Toutes les provenances de 
TAmérique du Sud sont, de 
tout temps, tenues en suspi- 
cion. La Quarantaine régle- 
mentaire établie, conformé- 
ment à Part. I I 3 du décret 
du 29 août 1884, contre les 
provenances des pays situés 
entre la pointe Sangomar et 
le Gabon, a été supprimée par 
décret du 29 décembre i8q3. 


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24 octobre 
26 février 
10 janvier 
9 novembre 
22 octobre 


30 mai 

3 décembre 

29 octobre 

6 décembre 

28 décembre 

24 février 
I*' décembre 


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ETAT FAISANT CONNAITRE LES DIF 
établies au Sénégal Je 1 


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Fièvre jaune. 

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Choléra. 

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Fièvre algide. 

Choléra. 

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Fièvre jaune. 


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Sénégal. 

Ile Palma. 

Espagne. 

Portugal. 

Maroc. 


Canaries. 
Bonny-Sierra Leone. 

Soudan. 
Toute l'Europe. 

Sénégal. 

Soudan. 

Rosario. 
Plymouth (Angleterre) 

Soudan. 


i 

1 


14 février 
21 juin 
30 juin 


2 juillet 

12 février 
10 décembre 
5 septembre 

5 juillet 

5 décembre 

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13 janvier 
9 octobre 




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I 34 SBKÈGAL 

Les agents ordinaires de la santé à Joal, Nianing, Sangomar, 
l'OLindiougne et Carabane; 

Le gardien du lazaret de Dakar ; 

Les gardes sanitaires en service à Saint-Louis, Dakar, Corée et 
Kufisque. 

Les officiers de port et les pilotes sont les agents ordinaires de 
Kl santé et reçoivent à ce titre des instructions du directeur de 
la santé. 

Il existe à Saint-Louis, Corée, Dakar et Rufisque une commis- 
sion sanitaire et un conseil d'hygiène et de salubrité publique 
appelés à connaître de la police sanitaire maritime, des questions 
quarantenaires de salubrité publique, de Thygiène des agglomé- 
rations et des groupes, de l'hygiène générale, de la prophylaxie 
des maladies épidémiques. 

Il est placé à poste fixe au lazaret de Dakar un gardien comp- 
table. La police intérieure du lazaret est exercée par un médecin 
qui ne doit y résider que lorsque les circonstances l'exigent et sur 
un ordre du directeur de la santé. 

Le médecin du lazaret est chargé de soigner et de visiter gra- 
tuitement lesquarantenaires, de constater leur état de santé à l'ex- 
piration de la quarantaine et de veiller à l'exécution de toutes les 
mesures quarantenaires prescrites. 

La simple consultation du diagramme ci-joint démontre que 
Tétat sanitaire de la colonie est satisfaisant. 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 



135 



LAZARET DU CAP MANUEL 



DIAGRAMME 

Uli NOMBRE DES QUARANTENAIKES INTEUNKS AU LAZAKKT 
DE l88() A 1808 



Valeur 



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136 



SÉNÉGAL 



LAZARET DU CAP MANUEL 

ÉTAT DES OUARANTENAIRES INTERNÉS AU LAZARET 
DU CAP MANUEL 



De 1889a 1898 inclusivement. 

Quarnntenaires internés 



Années 




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1889 


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132 




3« cl. européenne. 


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3* cl. indigène . 


. 766 


1891 


reclasse . . . 


. 76 




2» — ... 


52 




3" cl. européenne. 


22 




y cl. indigène. . 


. 1856 


1892 


reclasse . . . 


22 




2« — ... 


84 




3* cl. européenne. 


37 




y cl. indigène. . 


. 1430 


1893 


i'« classe . . . 


37 




20 — . . . . 


3» 




y cl. européenne. . 


22 




y cl. indigène. . . 


1242 


1894 


i" classe . . . . 


44 




2« — . . . . 


24 




3«cl. européenne. . 


60 




y cl. indigène. . 


4 


1895 


i"' classe . . . . 


I 




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3^ cl. européenne. . 


I 




yd. indigène. . . 


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815 



1675 



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IS7Î 



1332 



132 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I37 

Quarantenaircs internés 



Années 




Ql 


1896 


i'« classe . . . 


12 




2« — ... 


2 




3« cl. européenne. . 


2 




y cl. indigène. . 


4 


1897 


!••'' classe . . . 


3 




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5 




y cl. européenne. 


16 




y cl. indigène 


4 


189» 


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2 




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4 




3* cl. européenne. 


6 




y cl. indigène. . 


5 



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^ 



138 SÉNÉGAL 



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Article s . — Assistance PUBLiauE 

Les diverses iormes dans lesquelles se produit l'assistance pu- 
blique en France ne se manifestent point dans les mêmes condi- 
tions au Sénégal où il n'existe ni ateliers de charité, ni dépôts de 
mendicité, ni bureaux de bienfaisance. Des hôpitaux civils, éta- 
blis par la colonie, reçoivent à Saint-Louis et à Corée les indi- 
gents et les aliénés. Les premiers sont hospitalisés, selon le cas, 
au compte du budget local des communes de plein exercice ou 
des budgets des pays de protectorat ; quant aux seconds, leurs frais 
de traitement sont supportés par la colonie qui, en cas de pro- 
longement de la maladie, pourvoit à leur internement dans l'asile 
Saint-Pierre à Marseille. 

Bien que le service des enfants assistés ne soit pas encore créé 
au Sénégal, il existe à Saint-Louis et à Corée un asile où sont 
admises les jeunes filles abandonnées. Dans une de ses dernières 
sessions, le conseil général a adopté le principe de la création 
d'un orphelinat de garçons, dont l'administration locale poursuit 
la réalisation. Il y a lieu de mentionner, en outre, Tinstallation 
d'un dispensaire à Saint-Louis, Dakar et Rufisque; ces divers 
établissements sont subventionnés par les communes, sauf en ce 
qui concerne celui de Rufisque qui est la propriété de la com- 
mune. 

Les hôpitaux établis dans la colonie sont au nombre dç^cinq : 
un hôpital militaire et un hôpital civil dans chacune des villes de 
Dakar et de Saint-Louis, et à Corée une ambulance militaire où 
les bâtiments vastes et nombreux permettent d'assurer le cas 
échéant l'hospitalisation des troupes, des fonctionnaires et des 
habitants du second arrondissement. 

La direction de chacun des hôpitaux civils de la colonie est con- 
fiée à un médecin, chef du service médical de ces établissements. 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I39 

Le directeur a sous ses ordres un médecin adjoint et un pharma- 
cien, s'il y a lieu, des sœurs hospitalières et le personnel attaché 
à r hôpital. 

Une commission de surveillance est instituée pour chaque éta- 
blissement. Elle est chargée du contrôle de Torganisation, du fonc- 
tionnement du service intérieur deThôpital; elle doit donner son 
avis sur la marche générale du service, signaler les défectuosités, 
aider le directeur de ses conseils et exercer un contrôle financier. 

Les dépenses du service de l'assistance publique, supportées par 
le budget local, ont varié, de 1889 à 1898, entre 91.968 fr. 57 et 
1 36.808 fr. 39. Pendant cette période 2.823 personnes ont été 
soignées à Thôpital civil de Saint-Louis ; sur ce nombre 470 ont 
trouvé la mort. Le tableau suivant donne le mouvement des ma- 
lades et la nature des maladies traitées dans cet établissement 
hospitalier pendant la période décennale précitée : 



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I \2 SÉNÉGAL 

Il n'est pas sans intcrôt de relever le nombre et la nature des opérations 
pratiquées durant cette période décennale. Les résultats obtenus ont été de 
27 guérisons sur 3K malades opérés, soit 1 1 insuccès. 

Les affections qui ont donné lieu 3i l'intervention chirurgicale sont les sui- 
vantes : 

a) Pour le membre inférieur : 12 amputations. 
4 éléphantiasis de la jambe, dont 3 décès; 

I fracture de la cuisse, i décès; 

1 fracture de la jambe; 

3 ulcères à la jambe avec nécrose des os, i décès; 
3 pieds de madura. 

b) Pour le membre supérieur : 7 amputations. 

2 fractures de lavant-bras; 

I arthrite suppuréc du coude; 
1 plaie gangreneuse à la main; 
I fracture du bras; 
1 écrasement des doigts; 
■ 1 coup de feu à la main, 1 décès. 

c) Ponctions de l'abdomen : 9 ascites, 2 décès. 

d) Scrotum ; 4 éléphantiasis, 3 décès. 

e) Ablations de tumeurs diverses 14. 
/) 1 opération de la cataracte. 

f() I extraction d'une balle au pied datant de i3 ans. 

Voici la répartition des dates des opérations et desdécès par année : [889, 
2 opérations; 

1891, I opération, i décès (éléphantiasis du scrotum); 

1892, 3 opérations, 2 décès (éléphantiasis du scrotum, éléphantiasis de la 
jambe); 

1S93, 4 opérations, 1 décès (éléphantiasis de la jambe); 
1894, 8 opérations, i décès (éléphantiasis du scrotum); 

1893, 4 opérations, 2 décès (fracture de la cuisse,ascite); 

»X9r», 9 opérations, 1 décès (ulcère et nécrose des os de la jambe); 
1897, 3 opérations, i décès (ascite); 

1.S9S, 4 opérai ions, 2 décès (coup de feu à la main, éléphantiasis de la 
jambe). 



HOPITAL CIVIL DE SAINT-LOUIS 



143 



DIAGRAMMES DES ENTREES ET DES DECES 
DE MALADES 

nu I*' JANVIER 1889 AU 3l DKCKMBRE 1 898 

Entrées Décès 



390 
380 

570 
360 
5S0 
540 
330 
320 
;io 
300 
290 
280 
270 
;6o 
250 
24U 
230 
220 
220 
200 
190 
180 
170 
160 
ISO 
140 
130 
120 
110 
100 
90 
80 

70 
60 

SO 
40 
30 
20 



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Aonces 1889 1890 1891 1892 1S93 1894 



i89> 



1896 



1897 1898 



HOPITAL CIVIL DE CORÉE 

l" TABLEAU 
MOUVEMENT DES ENTRÉES ET SORTIES DES MALADES 

AVKC LKS DÉPENSES PAR ANNEE, DE 1 893 à 1898. 



MOUVEMENT 

des 
ENTRÉES ET SORTIES 




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ttiSS 

SU 


^ - 

10 
10 
18 
15 
14 


DÉPENDES 


Existants au r»" janvier 1893. 
Entrées pendant l'année 1893. 

Total des malades . . . 
Sorties pendant l'année. . . . 
Reste au ler janvier 1S94. . . 


4 

47 

51 
43 

8 


1893 
1894 


51 
102 


1770 


Vivres .... 
Matériel . . . 
Médicaments 
Loyer .... 

Total . . 


3.298 f.3(! 

1.000 f.4:i 

809 f. 811 

2.400 f. « 

7.514 f. m 


Existants au 1er janvier 1894. 
Entrées pendant l'année 1894 . 

Total des malades . . . 
Sorties pendant lannce. . . . 
Reste au ic^ janvier 1893 . . . 


8 
94 

MYi 
95 

7 


3324 
2001 


Vivres .... 
Matériel. . . 
Médicaments 
Loyer .... 

Total . . 


4.032 f. 72 
2.292 f. 70 
i.252f.2.i 
2 400f. > 

9.977 f 07 


Existantsau i«'r janvier 1895. 
Entrées pendant Tannée 1895. 

Total des malades . . . 
Sorties pendant l'année. . . . 
Reste au i»*r janvier ibijC). . . 


7 
129 

130 

133 

3 


1895 

189(j 
1897 
1898 


130 


Vivres .... 
Matériel . . . 
Médicaments 
Loyer .... 

Total . . 


5.720 f.l« 
2.200 f. 17 
1 021 f.i'i 
2.400 f. - 

11.407 f.8l 


Existants au i«'r janvier i^nû . 
Entrées pendant l'année 189Ô. 

Total des malades . . . 
Sorties pendant l'année . . . . 
Resteau P*r janvier 1897. . . . 


3 

187 

190 

172 

18 


190 


3081 


Vivres .... 
Matériel . . . 
Médicaments 
Loyer .... 

Total . . 


4.889 f. 44 

807f.i5 

3.209 f. M 

2.400f. - 

11.305 1. î*^< 


Exi.st.ints au i**r janvier 1897. 
Entrées pendant l'année 1 S97. 

'l'otal des malades . . . 
Sorties pendant l'i'nnee . . . . 
Reste au i»'r janvier i8ijS. . . 


18 

un 

VA 
13 


104 
150 


4050 
4452 


Vivres .... 
Matériel. . . 
Médicaments 
Loyer .... 

ToTAf. . . 


7.016 f.3«i 
4.319 f.ST) 
3.254 f. 59 
2.400 f. ^ 
10.9ÎH)t.5O 


l^xistants au i'-'" janvier \X<jX. 
Entrées peniant l'année i8.j8. 

'l'otal des malades . . . 
Sorties pendant Tannée . . . . 
Reste au i'"' janvier i8(j') . . . 


13 
Ii3 

i:.« 

14i 


10 


Vivres .... 
Matériel. . . 
Médicaments 
Loyer .... 
lenuê» dêf«iMi . . 

Total . . 


4.205 f.i^ 
2.79if. \ 
l.:i58f.GC> 
2.400 f. «r 
754 f. . 




11.509 t. 88 



^{ \ service local cfonnent . 22i j.à 5 f . 1.105 f. 



HOPITAL CIVIL DE CORÉE 145 

2* TABLKAU 
MOUVEMENT DES ENTRÉES ET SORTIES 

PENDANT L -ANNÉE 1898 AVEC I.A CATéCORlE DES MALADES HOSriTA(JSés 

Existants au i«r janvier 1898 .... il\ 
Entrées pendant l'année 143 

Total des malades . . 1.% 

Sorties pendant Tannée 144 

Reste au i*' janvier 1899 12 

Malades traités / 8 Indigents du service local 

\ donnent 589j.à3f . 1.7G7f. 

à 3 f . par jour J63 Employés ou agents — 
<l ) donnent 1392 — . 4.170 

ol Total. . (71 1.981 5.943 f. 

Malades traités r 7 Indigents européens du 
y service local donnent . 

J j à 5 f . par jour JIO Employés européens du 
«tf i j service local donnent .121 — 005 

Total. . (l7 ""^2 1.710 f. 

Malades traités | 2 Employés du service local 

à 8 f . par jour | donnent. .*'.... 18 journ. à 8 f . . 144 f. 

Sr Malades traités 

g 1 à 3 f. par jour 40 Malades donnent . . . 1.666 journ. à 3 f . . 4.î)98 t*. 

p^ à 5 f. par jour 14 Malades donnent . . . 231 — k 5 L . 1 155 f. 

«/ à 8 f. par jour 11 Malades donnent ... 214 — i\ H t\ . 1.712 f. 

Total des malades hospitalisés à Thôpital civil de Corée pen- 
dant Tannée 1898 15<) » 

Total des journées de traitement à l'hôpital civil de Corée pen- 
dant Tannée 1898 4.452 * 

Sommes acquises pour traitement des diverses catégories de malades 

hospitalisés à Thôpital civil de Corée pendant Tannée 1S98 . . I.).(i62 t. 

Sommes dépensées par Thôpital civil de Corée pendant Tannée i8o>< 

Vivres i2<i5f28 

Matériel :2.792 » 

Médicaments i.X>H <>0 

Loyer i>.400 » 

Menues dépenses 75 i » 

li.r.Oîlfys 

Recettes 15.002 » 

Dépenses 11.509 8S 

Reste 4.092^12 

Sénégal. 10 



14^ 



SENEGAL 



HOPITAL CIVIL DE CORÉE 

3* TABLEAU 
NATlîKt: DKS AFFECTIONS TRAITÉES EN 



[«gS 



CLINIQUE INTERNÉ 



Maladits Endémiques 



Anémie 

Accès bilieux 

(Cirrhose atrophique et ascite. 
Congestion du foie . . . . 

Diarrhée 

Fièvre paludéenne . . . . 

Fièvre bilieuse 

Ilyperiropliie splenique . . 

Mepalile . 

Dvsenierie 



MjLidies spnradiques 



Amygdalite 

Alcoolisme 

Hroiîchile chronique specilique . . 

I^ronchite ai.t;iic 

Dysj'^ep^ie i;a^tro -intestinale . . . . 
Délire de la pcrsécuiion avec idée de 

suicide 

Epilepsie avec délire impulsif. . . . 

Embarras t;astrique 

(;ros>csse et accouchement imminent. 

Pleurésie cote i;auche 

Morphinomanie 

Nej^hnte 

Kar.iollisseiiient Cerehr.il 

Rhumatisme ariicuKiire 

Scrofule 

'l'ro.ibles cérébraux ( M mie aiguë.) . . 
Troubles ceie'>raux i Mor{>hinomanie). 

l'uberculo-ie puhnonaire 

T(enia 



A rerM)rtcr. 



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(52 



<^ U I 



CLINiaUE EXTERNE 



Reports. . . . 
Maladies chirurgicales 

Abcès du pouce 

Arthrite . 

Brûlure de l'oeil gauche 

Blessure aux pieds 

Conjonctivite purulente de VpiW droit. 

— simple 

Contusions 

Coup de feu h la région ccrvico-paro- 

tidienne 

Fracture comminutive et compliquée 

du tiers inférieur de la jambe droite . 
Fracture de côtes. . . . . . . . 

PVacture de la cuisse droite et lésions 

internes 

Hydrocéle 

Hernie inguinale droite 

Hémorrhoïdes 

Meirite . 

Moii^non ulcéré 

Ostéite tuberculeuse 

Otite et otorrhée 

Plaies contuses 

Plaies par instrument tranchant et pi- 

Quant 

Phlegmons de la main gauche et de 

rindex gauche 

Panaris 

Pterygions 

Rétention d'urine 

Tétanos traumatique ...... 

Tumeur bénigne de la région sus-cla- 

viculaire . ' 

Taie de la cornée consécutive à une con- 
jonctivite purulente (œil droit). . 

Ulcère 

Vaginite 

Maladies cutanées vénériennes 

Bubon 

Chancre et phimosis 

Chancre mou 

Cystite blennorrhagique .... 

Svphilis 

l/réthrite 

Acnée 

Eczéma 

Gale 



Tôt AI 



12 



oi 

H 



70 



1 
1 
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i 
1 

1 
1 

7 

TïïT 



SORTIS PAR 



62 



127 



10 



>5 S 



•• I 



12 



148 



SÉNÉGAL 



HOPITAL CIVIL DE CORÉE 

4^ TABLEAU 
NATURE DES OPÉRATIONS FAITES EN iSgS 



Amputiilion des trois premiers orCeiU du pied 
gauche nticessÎEïît; par U gangrène d'une par- 
i'm: de ij<^s orteils .,....«..* 

Ampuiation de la cuisse gfiuchc nécessitée par 
Iccrasement du pied ei de lu jambe puucncs 

Amputution du gros orrdl giiuche nécessitée 
par rccràsemenl de cet orteil . , , * , 

Amputation de k jambe gauche au tiers infé- 
rieur nccessitêe par l écrasement* du pied 
correspondant. .,.....,,. 

Amputation de la deuxième phalange du gros 
orteil ....,,. 

Amputation du gros orteil droit , • ♦ . , 

Cure radicule de hernie étranglée 

Total . , . 



3* 



Softici par 



Le r"" tableau indique de 1893 ^ ^^98 inclusivement, par 
année, le nombre de malades hospitalisés, le nombre de décès et 
les dépenses qui ont été faites pour venir en aide à toutes les 
classes de la population y compris les classes nécessiteuses. 

Le nombre des malades hospitalisés a été progressif depuis 1893 
à 1898. lin 1893 il était seulement de 51, il s'est élevé en 1898a 
156. Le nombre de journées de traitement était seulement de 
1770 en 1893, ^^ ^^'^ journées de traitement se sont élevées à 
44)2 en 1898. 

Le nombre de décès était en 1S93 ^^ 10 et en 1898, bien que 
le nombre des malades admis à l'hôpital ait. triplé, le nombre des 
décès reste le môme. 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I49 

Les dépenses également ont augmenté progressivement de 
1893 ''^ ^898 avec le nombre des malades. Ces dépenses ont été 
en 1893 de 7514 fr. 64, en 1898 elles se sont élevées à ii568fr.88. 

Le 2* tableau donne les mouvements des entrées et sorties 
pour Tannée 1898 avec la catégorie des malades hospitalisés. 

Le 3*" tableau indique la nature des affections traitées en 1898. 

Le 4* tableau la nature des opérations faites en 1898. 

Pareil travail n'a pu être fait pour les années précédentes de 
1893 inclus à 1897 inclus, faute de renseignements 'suffisants 
qu'on n'a pu trouver aux archives de l'hospice civil. 

Les dépenses de 1893 ^ ^^9^ ^^^^ ^" partie compensées, tous 
les ans, par les recettes provenant des malades hospitalisés au 
titre particulier, par celles provenant des indigents hospitalisés 
au compte des communes du2'' arrondissement et par celles pro- 
venant des employés du service local hospitalisés à leurs frais ei 
auxquels le service local fait une faible retenue sur leur solde en 
pavant lui-même la différence du prix de la journée d'hôpital. 



!)() 



SÉNÉGAL 



HOPITAL CIVIL DE CORÉE 

DIACiKAMMKS IU:S KNTIŒES ET DÉCKS DE MALADES 
[>K r8<)3 A i8()X 



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10 











iSo', 



iSo» 180Ï 1896 i8i>7 1893 



organisation administrative i5i 

Article 6. — Agriculture 

Le service agricole est de création récente au Sénégal. L'uti- 
lité de la vulgarisation des ressources qu'offre la colonie a paru 
sefaire sentir avec plus de force ces temps derniers et le gouver- 
nement local qui n'a cessé d'encourager les efforts des cultivateurs, 
en vue de l'augmentation de la production agricole, ne s'est pas 
uniquement borné à faciliter l'installation de ces derniers;- il a 
prescrit l'établissement de fermes d'expériences à Tivaouane, à 
W Bambey et à Kaolack, où l'on se livre à la sélection des ani- 
maux domestiques et à des expériences de culture, en même 
temps que Ton y étudie les améliorations devant être introduites 
aux systèmes de culture adoptés jusqu'à ce jour. A Richard-Toll 
et à Sor, deux jardins d'essai ont été créés dans le but de l'accli- 
matation des variétés de plantes exotiques qui, en cas de réussite, 
sont multipliées et distribuées aux personnes qui se livrent à la 
culture. Enfin des pépinières sont établies dans divers postes de 
l'intérieur où, par les agents de culture qu'il y a placés, le gou- 
vernement local donne des leçons de choses aux populations indi- 
gènes. Les résultats obtenus ont été des plus satisfaisants et nous 
voyons aujourd'hui plusieurs chefs de province, qui ont expéri- 
menté les charrues généreusement distribuées par le gouverne- 
ment, tenter les plus louables efforts pour le perfectionnement de 
leur matériel agricole. Bientôt, on peut l'espérer, la charrue sera 
répandue dans toute la colonie du Sénégal. 

Une inspection de l'agriculture a été créée par arrêté du 
21 juin 1898; les frais occasionnés par cette institution sont sup- 
portés, par moitié, par le budget local et les budgets des pays de 
protectorat. Il existe également un comité agricole qui fonctionne 
à Saint-Louis, sous la présidence du secrétaire général du gouver- 
nement. 



In2 SÉNÉGAL 



Art. 7. — Imprimerie 



I/arrcté du 10 août 1855 a réglementé le service de Timpri- 
merie au Sénégal. Les dépenses engagées ;i ce titre de 1889 a 1898 
varient entre la somme de 55*245 fr. 27 et celle de 72,235 fr. 80. 
Les recettes réalisées par ce service ont varié pendant la même 
période entre 8,000 fr. et 13,461 fr. 05. Dans ces dernières 
sommes ne sont pas comprises les cessions de registres et d'im- 
primés foitcs aux divers services locaux. 

Bien que les éléments et l'outillage dont dispose l'imprimerie 
du gouvernement soient insuffisants, il a paru convenable d'expo- 
ser des spécimens des travaux qui sont exécutés dans ses ateliers. 
Elle a réuni dans ce but diverses publications locales éditées et 
reliées par ses soins, telles que Journal officiel de la colonie. Bul- 
letin et Annuaire du Sénégal, Recueil des délibérations du conseil géné- 
ral, Budgets locaux de 1889 à 1890, Comptes définitifs de 1889 à 
1897, ^"^si qu'un certain nombre de brochures et de modèles 
d'administration. 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I53 



Art. 8. — Gendarmerie et pouce 



Le service de la police est assuré, dans les villes et les princi- 
pales escales de la colonie, par deux brigades de gendarmerie et 
un personnel important de commissaires, sergents de ville et 
agents de police, répartis dans les divers centres selon les besoins 
du service. Les sommes dépensées au titre de la police, de 1889 
à 1898, varient entre 89,093 fr. 02 et 124,289 fr. 14. La prévi- 
sion inscrite en 1900 au budget de la police générale est de 
135,194 fr. 40, dont 30,000 fr. représentent la solde et les acces- 
soires de la gendarmerie. 

Le personnel de la police au Sénégal comprend 2 commis- 
saires, 4 commissaires adjoints, 6 sergents de ville, 4 brigadiers 
et 48 agents; celui de la gendarmerie comporte i maréchal des 
logis, 2 brigadiers et 12 gendarmes. 



154 SÉNÉGAL 



Art. 9. — Ports et rades, feux, phares, 
sémaphores et balisage 



Des capitaines et lieutenants de port sont placés dans les rades 
de Saint-Louis, Corée, Rufisque et dans le port de Dakar; des 
règlements spéciaux déterminent les attributions de ces officiers 
de port qui ont, sous leurs ordres, un personnel indigène com- 
prenant des maîtres, quartiers-maîtres et laptots. 

Le service de la barre du fleuve Sénégal est confié à un agent 
qui prend le titre de capitaine de la barre. Les pilotes et les ma- 
rins en service à la barre sont placés sous l'autorité immédiate 
du capitaine. 

Les diagrammes ci-joints font ressortir les variations qui se 
sont manifestées sur Tétat de la barre de 1889 à 1898. Ces diffé- 
rences ne sont que la résultante des déplacement3 soiccessifs de 
la barre subissant la force des courants et l'instabilité du sol. 

Les principaux feux, phares et sémaphores du Sénégal sont les 
suivants : 

Le feu fixe du gouvernement général à Saint-Louis, visible à 
4 milles au large et placé à trente mètres au-dessus du niveau du sol ; 

Au cap Vert, sur le point culminant des Mamelles, le phare de 
ce nom à feu tournant, visible à 27 milles; il est à 9 kil. 700 m. 
de Dakar. La tour a 29 mètres de hauteur et se trouve à 113 mè- 
tres au-dessus du niveau de la haute mer; 

Le phare des Almadies, à un mille de la pointe de ce nom, 
feu fixe avec éclats alternativement blancs et rouges de 30 en 
30 secondes; 

Le feu fixe rouge, sur la falaise du cap Manuel à 32 mètres au- 
dessus de la haute mer, visible à 8 milles; 

Le feu de port vert de la jetée de Dakar, visible à 5 milles; 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 155 

Le feu de Gorée, surrappontenient central, pour faciliter l'accos- 
tage des vapeurs et le débarquement des passagers ; 

Le feu fixe rouge de Rufisque, à i6 mètres au-dessus des hautes 
mers moyennes et visible à 3 ou 4 milles environ; 

Le feu rouge de Carabane,à 16 mètres de hauteur et visible à 
6 milles. 

La colonie a fait procéder au balisage des fleuves Sénégal, 
Casamance et Saloum. 

Les dépenses engagées au titre de ces divers services varient 
pendant la période de 1889 à 1898 : 

Pour le service des ports, entre la somme de 56,321 fr. 85 et 
celle de 110,201 fr. 44; 

Pour le service du poste de la barre et du pilotage, entre la 
somme de 21,016 fr. 21 et celle de 32,897 fr. lo; 

Pour les services des feux, phares, sémaphores et balisage, 
entre la somme de 25,082 fr. 78 et celle de 34,^13 fr. 16. 

Les tableaux ci-après indiquent les périodes de praticabilité 
e: d'impraticabilité de la barre de 1889 à 1898. 



IS6 



SÉNÉGAL 



ANNÉE 


1889 


B«rrc 


ANNÉE 1890 


Barre 






B«rre 




Barre 




MOIS 


ble 


imprati- 
cable 


MOIS 


pratica- 
ble 


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cable 




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JOURS 




JOURS 


JOURS 




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Février . . . 


17 


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Mai 


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Juin 


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Août . . 






M 


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Août .... 


31 


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Septembre 
Octobre . 






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31 




Septembre. . 
Octobre. . . 


20 
28 


10 
3 




Novembre 






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4 


Novembre 


22 


8 




Décembre 






19 


12 


Décembre . . 
Total . 


18 


3 




Total . 

i 
1 


3i2 


2:3 


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1 ANNÉE 1S91 




ANNÉE 1892 








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Barre 


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NOMBRE DE 


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JOURS 




JOURS 


JOURS 




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11 


Janvier . . . 


19 


12 




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15 


13 


Février . . . 


17 


12 




1 Mars . . 






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5 


Mars .... 


. 22 


9 




1 Avril . . 






28 


2 


Avril .... 


24 


6 




Mai . . . 






30 


1 


Mai 


26 


5 




Juin . . . 






29 


1 


Juin 


29 


1 




1 Juillet . . 
Août . . 








n 


Juillet .... 
Août .... 


31 
30 


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Septembre 
Octobre . 






28 
20 


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1Ï 


Septembre. . 
Octobre. . . 


. 27 
20 


3 
11 




Novembre 






10 


11 


Novembre . 


16 


14 




Décembre 






20 


11 


Décembre . . 
Total . 


16 


15 




1 '"''-■ 


297 


68 


. 277 


89 





ORGANISATION ADMINISTRATIVE 



IS7 



ANNÉE 


1893 


Barre 


ANNÉE 


1894 


Barre 




1 


Barre 




Barre 




pratiM- 


impriti- 




pratica- 


imprati- 




ble 


cable 




ble 


cable 


MOIS 






mois 






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NOimE DE 


NOMBRE DE 


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JOURS 


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JOURS 


JOURS 


Janvier . . 




20 


11 


Janvier . . 




19 


12 


1 Février . . 




12 


10 


Février . . 




20 


8 


! Mars . . . 




19 


12 


Mars . . . 




2-4 


7 


1 Avril . . . 




21 


9 


Avril . . . 




26 


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! Mai ... . 




23 


8 


Mai ... . 




31 


N 


î Juin .... 




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' Juillet. . . 




30 


1 


Juillet . . . 




31 


» 


Août . . . 




31 


» 


Août . . . 




31 


» 


Septembre. 




29 


1 


Septembre. 




28 


2 


Octobre. . 




26 


5 


Octobre . . 




16 


15 


Novembre. 




21 


9 


Novembre. 




14 


16 


: Décembre . 
1 Total 




22 


9 


Décembre . 
Total 




24 


7 


279 


86 


294 


71 


ANNÉE 1895 


Barre 


ANNEE 


1896 






Barre 




Barre 


Barre 




pratica- 


irapraii- 




pratica- 


imprati- 


; 


ble 


cable 




ble 


cable 


MOIS 






MOIS 






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NOMBRfc bl- 


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JOURS 


JOURS 




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21 


10 


Janvier . . 




22 





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19 


Février . . 




13 


16 1 


! Mars . . . 




28 


3 


Mars . . . 




17 


14 


j Avril . . . 




29 


1 


Avril . . . 




27 


3 


Mai ... . 




31 


» 


Mai ... . 




28 


3 


1 Juin .... 




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» 


Juin .... 




23 


7 1 


Juillet . . . 




31 


n 


Juillet. . . 




31 


)) 


' Août . . . 




31 


» 


Août . . . 




31 


, 1 


Septembre. 




30 


)) 


Septembre. 




29 


1 


Octobre . . 




2:i 


8 


Octobre . . 




2i 


7 


] Novembre;. 




21 


9 


Novembre. 




23 


7 


Décembre . 

1 Total 

1 




18 


il] 


Décembre . 
Total 




17 


14 ! 


:m 


63 


28.-, 


81 



158 



SÉNÉGAL 



ANNEE 1897 



MOIS 



Janvier . 
Février . 
Mars . . 
Avril . . 
Mai . . . 
Juin . . . 
Juillet . . 
Août . . 
Septembre 
Octobre. 
Novembre 
Décembre 

Total 



Barre 
pratica- 
ble 



NOMBKt; 1^1. 
JUCRS 



2C) 
t>7 
M 

'M 

18 

!20 



^J9l 



Barre 
imprati- 
cable 



XOMVKlt M: 
JOt-KS 



12 
8 

11 
4 
4 
1 
» 
» 

13 
10 
11 



74 



. ANNEE 1898 



MOIS 



janvier 
Février 
Mars . 
Avril . 
Mai . . 
Juin. 
Juillet . 
Août . 
Septembre 
Octobre . 
Novembre 
Décembre 

Total 



Barre 

praiica- 

ble 



S-OMRRK DE 
JOtRS 



19 
14 
22 
20 
31 

:m 

31 

29 
25 
28 
18 



298 



B>rrc 
impratî- 
Cftblc 



NOMBRE Dl 
JOVFS 



12 
14 

9 
10 

)» 

1 



2 

13 



67 



TABLEAU RÉCAPITULATIF 

Indiquant le nombre Je jours où la barre a cti* praticable ou non praticable 

I)K lSS(» A lS()S 



ANNEES 



1880 
1890 
1891 
1892 

18îk; 

189 'f 
189:» 
189(> 
1897 
1S98 



BAKRE 


BARRH 


Ï'KATICAHLE 


IMPRATICABLE 


IU2 jours 


2:^ 


jours 


29: J — 


72 


— 


297 


m 





277 - - 


89 





279 - 


8(i 


— 


294 — 


71 


— 


:M)2 


03 





285 - 


81 





291 — 


74 





298 ~ 


07 


— 



NOUBRE 
DE JOURS 



365 jours 

365 — 

365 — 

366 — 
365 — 
365 — 

365 — 

366 — 
365 — 
365 - 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 



159 



PORT DE SAINT- LOUIS 



DIAGRAMME INDIQUANT L'KTAT DE LA BARRE 

ENTRK LK l*^^ JANVIER 1 88y ET I.K 3l DÉCEMBRE J 8()?^ 



Nombre do jours de barre impraticable 



6S 

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l60 SÉNÉGAL 



Article io. — Prisons et pénitencier 



La colonie possède deux prisons, l'une à Saint-Louis et l'autre 
à Dakar. Ces deux établissements reçoivent, dans des quartiers 
spéciaux, les prévenus et les condamnés civils et militaires. Il 
existe ;i Thiès un pénitencier, tenu par les Pères du Saint-Esprit, 
où sont admis de jeunes détenus. 

Les tableaux ci-dessous de la criminalité au Sénégal font res- 
sortir la proportion qui existe entre les délits et crimes, ainsi que 
les condamnations à longue peine ou à courte peine. Le nombre 
de ces condamnations ne s'est élevé, à Saint-Louis, de 1889 à 
1898, qu'au chiffre de 1191 dont 133 a longue peine; celui des 
délits a atteint 1 1 13, tandis que celui des crimes pendant la même 
période n'a été que de 78. Sur les 1191 condamnations, 76 ont 
trait à la déportation; elles se répartissent ainsi : 30 aux travaux 
forcés, 18 à la réclusion et 28 à la relégation. 

Les dépenses engagées au titre des prisons et pénitencier, ont 
varie de 1889 à 1898, entre la somme de 42.541 fr. 31 et celle de 
70.7S7 fr. 9S. 

Un comité de surveillance est institué près des prisons de Saint- 
Louis, Dakar et du pénitencier de Thiès. 



CRIMINALÏTÉ 



l6l 



ORIGINE 

delà 
PEINE 






Meurtre 

Vol qualifié .... 
Homicide involontaire 
Enlèvement de mineur 
Vol simple .... 
Abus de confiance . . 
Coups, violences et voies 

de fait 

Attentat à la pudeur . 
Outrage public . . . 
Diffamation par voie 

presse 

Ivre.sse manifeste . . 
Vagabondage . . . 
Fraude électorale . . 
Port d'arme prohibée . 
Faux témoignage . , 
Faux en écriture publique 
Faux en écriture privée 
Rupture de ban . . 
Destruction de culture. 



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NATIONS 



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186 



RENSEIGNEMENTS 






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Année 1890 



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13 

15 
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Courte peine- — Jusqu'à 3 mois. 

Longue peine. — De 3 mois 1 jour cl au-dessus. 

( Thièe- — Ayant agi sans discernement. 
Détention < Algérie. — Généralement appliquée par le Conseil de 

( guerre. 

(Totaux face aux Prévenus : Indique Cour 
d'Assises, 
Dirigé sur S-Louie. - j j^^^^^ .^ ^^ j^^j^ quelconque : Indique in- 

terjeclion d\ipf€Î. 
Sénégal. 1 1 



I62 



SËNI.CAL 





CONDAM- 


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Attentat à la pudeur . 
Outrage public . . . 
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Vagabondage . . . 
Fraude électorale . . 
Port d'arme prohibée . 
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CRIMINALITÉ 



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ORIGINE 

de U 
PEINE 



Meurtre 

Vol qualifié .... 
Homicide involontaire. 
Enlèvement de mineur 
Vol simple .... 
Abus de confiance . . 
Coups, violences et voies 

de fait 

Attentat à la pudeur . 
Outrage public . . . 
Diffamation par voie de 

presse 

Ivresse manifeste . . 
Vagabondage . . . 
Fraude électorale . . 
Port d'arme prohibée . 
Faux témoignage . . 
Faux en écriture publique 
Faux en écriture privée 
Rupture de ban. . . 
Destruction de culture. 



Totaux 



CONDAM- 
NATIONS 



NO.MBRE 

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CONDAM- 
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105 



r66 



SÉNÉGAL 



Sur les 1.191 condamnations désignées ci- contre, 76 ont été 
condamnés à la déportation. 

SAVOIR : 



ANNÉES 


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CRIMINALITÉ 

PRISON DE DAKAR 

ANNÉE I 89 I 



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taire ,....., 

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liberté ilu travail * . . 

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hasard ...... 

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1 Détournement 

Mise en vente de viande 
corrompue ..... 

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S^ÉGAL 



PRISON DE DAKAR 

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ANNÉE 1893 



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Fsrroquerîe . . * . . 

Infanticide 

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la liberté du travail , . 

Vagabondage 

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SÉNÉGAL 

PRISON DE DAKAR 

ANNÉE 1894 



ORIGINE 

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PEINE 



Vol simple. * , » . , 
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Meurtre 

Coups tt vioieiTccs , , . 
Abus îîe confiance. , 
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CRIMINALITE 



171 



PRISON DE DAKAR 

ANNÉE 1895 



ORIGJNH 

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Vol qualifié . » . , . 

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Cojpâ et violences » 

Abus de confiance 

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Faux en écriture . , , . 

Prévenus 

Escroquerie . . * * . 

Infanticide ..,.,. 

Outrage à la pudeur. . . 

Contravention à la loi sani- 
taire . 

Tentative avec violence a 
la liberté du travail . 

Vagabondage 

Conseil de guerre 

Rébellion . ,^ . . . . 

Tenue de maison de jeu de 
hasard ..,.,. 

Oui rage par parole . , , 

Rixe, / 

Tapage nocturne. . . , 

Dénonciation calomnieuse . 

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Bris de prison 

Soustraction frauduleuse , 

Détournement .... 

Mise en vente de viande 

corrompue , , , - . 

Totaux . . 



CONDAM- 
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SÉNÉGAL 



PRISON DE DAKAR 

ANNÉE 1896 



ORIGINE 


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NATIONS 


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PRISON DE SAINT-LOUIS 



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CRIMINALITE 



177 



PRISON CIVILE DE DAKAR 



DIAGRAMMES DU NOMBRE DE CONDAMNATIONS 
A LONGUES ET A COURTES PEINES 



DE 1891 A i8<j9 



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1S98 



Sénégal. 



CHAPITRE II 



SERVICES FINANCIERS 
Article i. — Contributions directes 

Le contrôle des contributions directes est assuré dans la colo- 
nie, sous la direction Ju secrétariat général, par trois fonction- 
naires, en résidence à Saint-Louis, Dakar et Rufisque. L'action 
de ces contrôleurs, qui sont aussi vérificateurs des poids et mesures, 
s'exerce : 

En ce qui concerne Saint-Louis, sur toute Tétendue de la com- 
mune, sur les points de traite du fleuve Sénégal situés en terri- 
toire d'administration directe et sur toutes les escales du chemin 
de fer comprises entre Saint-Louis et N'Dande inclusivement; 

En ce qui concerne Dakar, sur toute l'étendue de la commune, 
sur l'île de Corée et sur tous les points de traite situés dans le 
Sine Saloum et sur la Petite Côte ; 

En ce qui concerne Rufisque, sur toute l'étendue de la com- 
mune et sur tous les points de la voie ferrée compris entre Dakar 
et N'Dande. 

Les contrôleurs des contributions établissent les rôles pour la 
perception des droits sur les patentes, les licences, l'impôt loca- 
tif et les poids et mesures. Nous avons fait connaître, dans .la par- 
tie réservée à l'organisation financière, la nature et l'importance 



l80 SÉNÉGAL 

des droits perçus à ces divers titres. Il nous reste à indiquer les 
formalités qui précèdent l'établissement de ces rôles. Dans cha- 
cune des villes de Saint-Louis, Dakar, Corée et Rufisque, fonc- 
tionne une commission des contributions à laquelle le contrôleur 
soumet la matrice des patentes, arrêtée conformément à la clas- 
sification des patentables faite par les chambres de commerce de 
la colonie. La commission des contributions procède à Testima- 
tion de la valeur locative des locaux affectés exclusivement à 
l'exercice du commerce, pour permettre la perception du droit 
proportionnel qui est fixé à 20 0/0. Indépendamment de ce droit 
qui n'atteint que les négociants et commerçants, il est perçu, sur 
coutes'Ies maisonsde Saint-Louis, Dakar, Corée et Rufisque, à de 
rares exceptions près, un impôt de 4 o . b 3ur la valeur locative 
réelle ou estimée; il appartient également à la commission des 
contributions de chaque commune d'en déterminer le montant. 
Des sous-comités ont été établis dans certaines escales de la voie 
terrée et du Sine Saloum, pour l'évaluation des locaux commer- 
ciaux. 

La progression croissante du nombre des petits commerçants 
constatée dans les états et tableaux ci-joints est due à l'extension 
prise par le commerce local dans ces dernières années. Tandis que 
les négociants et commerçants, établis depuis longtemps, sem- 
blaient abandonner les villes, pour se porter dans l'intérieur, au- 
devant des consommateurs indigènes, de nouvelles maisons se 
créaient à leur place, ouvrant des opérations secondaires dans les 
escales de la voie ferrée et donnant comme une impulsion nou- 
velle à la marche générale des affaires. Au lieu de se ressentir de 
ces déplacements successifs, auxquels des installations nouvelles 
ont succédé, nos villes, au contraire, ainsi que nos escales de l'in- 
térieur, voient le nombre des commerçants augmenter chaque 
année. Cette constatation est si vraie que la location des immeu- 
bles n*estpas sans présenter parfois de grandes difficultés, occasion- 
Hées soit par la rareté des maisons disponibles, soit par la cherté 



ORGANISATION FINANCIÈRE l8l 

des loyers. Il semblerait superflu d'ajouter que ces locations eus- 
sent été rendues plus faciles si le commerce avait déserté nos 
villes; or il est rare de trouver un immeuble non affecté en partie 
au moins à l'exercice du commerce, comme magasin de détail ou 
de dépôt. 

Article 2. — Douanes 
• 

Après avoir subi diverses transformations, la législation doua- 
nière de la colonie a été définitivement arrêtée par le règlement 
sur le service des douanes du 29 juin 1865. De nombreux actes 
administratifs sont venus, dans la suite, compléter les prescriptions 
de l'arrêté de 1865, et, de nos jours encore, les nécessités du 
service, dont l'importance grandit sans cesse, ont amené le gou- 
vernement local à provoquer l'application au Sénégal de disposi- 
tions nouvelles. 

Parmi les multiples obligations du service des douanes, nous 
devons citer la liquidation des droits sur les marchandises impor- 
tées et exportées, celle des taxes de navigation, de consommation 
et d'octroi, la préparation des mercuriales dont l'établissement est 
confié i une commission spéciale présidée par le chef du service 
des douanes, et au sein de laquelle les diverses chambres de com- 
merce de la colonie sont représentées. 

Le service des douanes n'émet que des liquidations, dont le 
montant doit être versé dans les caisses du trésorier payeur à 
Saint-Louis, faisant fonctions de receveur des douanes au Séné- 
gal, et dans celles de ses représentants dans les villes de la colo- 
nie ; ce n'est que pendant les jours et heures de fermeture du 
guichet du Trésor que ce service est autorisé à percevoir directe- 
ment, dans les cas suivants, le montant des hquidations qu'il a 
établies : 

1° S'il s'agit de marchandises susceptibles de s'avarier en res- 



l82 SÉNÉGAL 

tant exposées au dehors et dans tous les cas où il y aura urgence 
à procéder à leur enlèvement; 

2^ S'il s'agit de menues perceptions sur les bagages des voya- 
i^eurs et les provisions de peu de valeur. 

Toutefois, l'article 2 de l'arrêté du 21 août 1884 dispose que 
ctis perceptions ne pourront se produire que pendant les heures 
de bureau, sans jamais dépasser cinq heures du soir. 

Dans tous les postes du sud oii il ne se trouve pas d'agent du 
Trésor, le service des douanes 'est chargé de la perception des 
droits. 

Dans les villes, les droits devant être acquittés sur les colis pos- 
taux, sont perçus directement par l'agent des douanes préposé à la 
liquidation. 

En ce qui concerne le paiement au trésor des droits de douane, 
le décret du 11 juillet 1887 a accordé au commerce local la 
l'acuité d'échelonner ses versements. Aux termes de cet acte, le 
service des douanes peut admettre à l'entrepôt dans les magasins 
du commerce, jusqu'au moment de leur consommation, à l'excep- 
tion de celles atteintes d'avarie, toutes les marchandises qui sont 
soumises à leur entrée à des droits de douane, de consommation 
ou d'octroi de mer. Les formalités à remplir pour l'obtention du 
bénéfice de l'entrepôt consistent en la production d'une soumis- 
sion cautionnée, en garantie du versement de l'impôt, dans un 
délai de quatre mois, et en la tenue d'un sommier sur lequel sont 
inscrites et signées par Tentrepositaire toutes les déclarations de 
mise en entrepôt et celles concernant les sorties pour la consom- 
mation ou la réexportation. Le délai pour le paiement des droits 
donne lieu à une perception supplémentaire de 3 0/0 Tan. 

Art. 3. — Postes et télégraphes 

Le service des postes et des télégraphes a été créé dans la 
colonie par l'arrêté du 31 décembre 1883. Précédemment, ce 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 183 

double service était assuré d'une manière distincte par des agents 
spéciaux, indépendants les uns des autres et affecté» soit aux 
recettes des postes, soit aux bureaux télégraphiques de nos villes. 
Seul, le service télégraphique semble avoir été l'objet d'une régle- 
mentation particulière remontant au 21 février 1862, puis rema- 
niée le 14 octobre 1880. 

Avec la fusion des deux services eut lieu la centralisation à 
Saint-Louis des divers détails qui les composent. En ce qui con- 
cerne l'échange des correspondances postales, la colonie étant 
soumise aux règles et tarifs de l'union postale, la législation mé- 
tropolitaine y est appliquée dans toutes ses parties. Quant au 
régime télégraphique, il est réglementé par la Convention de 
Saint-Pétersbourg (revision de Budapest 1896) pour ce qui à trait 
à la correspondance télégraphique internationale et par des arrêtés 
du gouverneur général, en ce qui touche la correspondance télé- 
graphique locale. 

La colonie du Sénégal est reliée à l'Europe par le câble de 
Saint-Louis, Ténériffe, Cadix et par celui de Praïa-Saint- Vincent ; 
les câbles West African Telegraph et African direct la relient aux 
établissements français et étrangers de la côte occidentale et méri- 
dionale d'Afrique; enfin un câble sous-marin relie le chef-lieu à 
Pernambuco (Brésil) par Fernando de Noronha. 

L'extension considérable prise par le service des postes et des 
télégraphes est en raison directe de l'accroissement de notre 
influence. La tranquillité assurée a nos nationaux dans toute 
rétendue de la colonie, a vaincu les hésitations qui naguère se 
produisaient, lorsque des commerçants manifestaient le désir de 
se fixer dans les villages les pfus reculés des contrées de l'inté- 
rieur. Aujourd'hui, sur tous les points importants, dans nos cen- 
tres les plus populeux, le commerce s'établit en toute sécurité et 
l'agglomération d'intérêts qui s'y forme naturellement, après avoir 
décidé l'installation d'un bureau postal, rend inévitable ensuite 
l'extension d'un réseau télégraphique jusque dans cette escale, en 



184 SÉMÉGAL 

voie de formation. C'est ainsi qu'ont été construites méthodique- 
ment et 4 peu de frais ces nombreuses lignes télégraphiques qui 
sillonnent le Sénégal en tous sens et qui facilitent à un si haut 
degré les transactions commerciales. Tout récemment encore, il 
a été procédé à l'inauguration de la ligne télégraphique qui relie 
le chef-lieu à Sédhiou et Ziguinchor; à cette occasion divers télé- 
grammes ont été échangés entre Tadministrateur supérieur de la 
région, le commerce, la population de cette dernière escale et le 
chef de la colonie. La construction de cette ligne répondait à des 
besoins urgents et de premier ordre. Aux dépêches qui lui ont été 
adressées, M. le gouverneur général a répondu aux habitants de 
la Casamance qu'il irait à bref délai leur porter lui-même Tassu- 
rancê de Tintérêt très grand qu'il porte au développement et à la 
prospérité de leur pays. 

Afin de donner une idée exacte du développement du service 
des postes et des télégraphes, il nous paraît intéressant de faire 
connaître les bureaux de la colonie où ce double service est assuré 
d'une façon régulière : 



Aéré 

Bakel 

Dagana 

Dakar 

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Corée 

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Joal 

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N' Dande 

N' Caye-Mekhé 

Niakhar (Sine) 

Nianing 

Podor 

Richard-Toll 

Rufisque 

Saint-Louis 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 185 

Saldé Thiès 

Sédhiou Tivaouane 

Sénoudébou Veligara 

Sine Ziguiiichor 

Un bureau postal fonctionne en outre à Carabane et à Nioro 
Rip; dans les escales de Sakal, GoumboGuéoul, Kébémer, Pire- 
goureye, Pout etSébikotane, un service postal auxiliaire est assuré 
par les chefs de gare. 

Les bureaux des postes et des télégraphes établis au Soudan 
sont les suivants : 

Badumbé Niagassola 

Bafoulabé Nafadié 

Bamako Nioro 

Kankan Ouagadougou 

Kati Oualia 

Kayes San 

Kiia Ségou 

Koulokoro Siguiri 

Koundou Sokolo 

Kouroussa Sono 

Médine Sumpi 

Kampala Yako 

Un bureau postal fonctionne également à Tombouctou. 



Article 4. — Enregistrement 

L'impôt de renregistrement et du timbre a été créé au Sénégal 
par le décret du 4 août 1860, promulgué le 3 août 186 1. Deux 
bureaux d'enregisircment ont été institués dans la colonie, le pre- 



l86 SÉNÉGAL 

nûer à Saint-Louis et le second à Dakar; ils réunissent dans leurs 
attribiuions les différents services de l'enregistrement, du timbre, 
des domaines, des hypothèques et delà curatelle aux successions 
et biens vacants. Ces bureaux sont dirigés par des receveurs- 
conservateurs, relevant de l'administration locale; l'arrêté du 
3 août 1861 promulguant le décret du 4 août i8éo, fixe le cau- 
tionnement et les remises de ces fonctionnaires; ceux en date des 
7 et 9 août de la même année réglementent la comptabilité et la 
manutention du service du timbre. Les receveurs sont chargés de 
la perception des droits de timbre, d'enregistrement, d'hypothè- 
ques, de greffe, de celle des produits domaniaux ainsi que du 
recouvrement des amendes, des frais de justice et de pour- 
suites. 

Au point de vue fiscal, l'ordonnance du 31 décembre 1878, 
qui n'est que la reproduction des dispositions essentielles de la 
loi fondamentale du 22 frimaire an VII, règle les tarifs des droits 
à percevoir. Tandis qu'en France les droits proportionnels s'éten- 
dent de o fr. 20 à 12 francs, au Sénégal ils varient entre 2 cen- 
times et demi et i franc ; la même progression existe en ce qui 
concerne les droits fixes. Il est également perçu des droits spé- 
ciaux de greffe, variant de i à 12 francs, sur les formalités et actes 
passés aux greffes des tribunaux; ces droits, acquittés par les par- 
ties entre les mains des greffiers, sont versés par ces derniers, 
après prélèvement du 10" qui leur est attribué, dans la caisse des 
receveurs. 

L'ordonnance du 14 juin 1829 et le décret du 28 nov. i8éi, 
relatifs aux hypothèques, ont été promulgués au Sénégal par 
l'arrêté du 21 janvier 1862 qui a, en outre, institué deux bureaux 
des hypothèques, l'un à Saint-Louis^ pour le premier arrondisse- 
ment, et l'autre à Corée, transféré depuis à Dakar, pour le second 
arrondissement. Ce service est organisé dans la colonie dans les 
mêmes conditions de publicité que dans la métropole; les tarifs 
sont fixes, avec minimum d'un franc. Les receveurs conservateurs 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 187 

ont été chargés du service Je Thypothèque maritime par l'arrcté 
du 21 décembre 1893. 

Jusqu'en 1828, le service de la curatelle était assuré par les 
greffiers des tribunaux; i partir de cette date, les officiers de 
rétat-civil ont été substitués à ceux-ci jusqu'au moment où l'ar- 
rêté du 20 janvier 1862 a confié la direction de ce service, dans 
chaque arrondissement judiciaire, au receveur de l'enregistrement. 

Le mode de gestion des successions et biens vacants est dé- 
terminé par le décret du 27 janvier 1855; '^ manutention et la 
comptabilité de ce service sont réglées par Tarrèté ministériel du 
20 juin 1864. 

En matière domaniale, les terrains situés autour des gares, dans 
un rayon déterminé, peuvent être vendus en adjudication pu- 
blique, pour le compte de l'Etat ; ceux dépendant du domaine 
colonial sont concédés par le conseil général, sous certaines condi- 
tions et moyennant le paiement d'une redevance minime, après 
l'accomplissement des formalités prescrites par l'arrêté du 5 jan- 
vier 1887. 



CHAPITRE III 



INSFRUCTION PUBLIQUE 

L'instruction publique, au Sénégal, comprend une partie de ren- 
seignement secondaire et renseignement primaire donnés dans un 
certain nombre d'écoles de i^arçons et de filles. 

Pour remplir le rôle qui lui est dévolu par la loi et, à défaut 
d'une organisation complète du service de l'instruction publique 
au Sénégal, l'administration locale a institué diverses commissions, 
appelées à exercer un contrôle suivi sur les diflférents établisse- 
ments scolaires et, plus particulièrement, sur ceux dépendant 
directement de la colonie. Une commission de surveillance est 
créée dans chacune des villes de Saint-Louis, Dakar, Corée et 
Rufisque; elle est composée du maire, président, d'un délégué de 
l'administration et d'un habitant notable. Cette commission est 
appelée à visiter au moins une fois par trimestre les écoles de sa 
circonscription ; les chefs d'établissement sont tenus de fournir 
toutes les indications qui leur sont demandées au cours de ces 
visites. Elle consigne dans un rapport les besoins des écoles, les 
améliorations à y introduire; elle veille à la méthode enseignée 
et formule, s'il y a lieu, ses observations sur ce point et sur le 
niveau des études dans chaque établissement. La commission de 
surveillance procède à l'inspection des écoles libres au point de 
vue de la moralité, de l'hygiène et de la salubrité, sou droit de 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 189 

contrôle ne pouvant porter sur renseignement que pour vérifier 
s'il n'est pas contraire à la morale, à la constitution et aux lois. 
Les rapports établis par cette commission sont soumis au comité 
général d'instruction publique, institué au chef-lieu et appelé à 
donner son avis : 

1° Sur l'état des différentes écoles de la colonie ; 

2^ Sur les réformes à introduire dans l'enseignement, la disci- 
pline et l'administration des écoles publiques ; 

3° Sur les subsides et encouragements à accorder aux écoles 
primaires libres ; 

4° Sur les demandes tendant à améliorer la situation des éta- 
blissements scolaires publics ; 

5° Sur les récompenses à accorder aux instituteurs ou sur les 
peines disciplinaires à leur infliger; 

6® Sur la déchéance des bourses accordées dans les établisse- 
ments de la colonie ; 

7** Sur les prévisions à inscrire dans l'intérêt de l'instruction 
publique au budget de chaque exercice ; 

Et 8'* sur toutes les questions relatives à l'organisation et au 
fonctionnement des établissements d'éducation déjà créés ou à 
créer au Sénégal. 

Il est procédé dans chacune des villes de Saint-Louis, Corée, 
Dakar et Rufisque, vers la fin de Tannée scolaire, à des examens 
publics pour la délivrance du certificat d'études primaires. Deux 
sessions réglementaires d'examen ont lieu à Saint-Louis en mars 
et en juillet dans les conditions indiquées au décret du 4 jan- 
vier 1881 et à Tarrèté ministériel du 5 dudit mois, en vue de l'ob- 
tention des brevets de capacité pour renseignement primaire, 
comprenant le brevet élémentaire et le brevet supérieur. 

Un concours annuel est ouvert pour la concession de bourses 
métropolitaines ou locales. La liste des candidats reconnus admis- 
sibles est présentée au conseil général à sa session ordinaire du 
mois de mai; cette assemblée formule un avis sur le degré d'in- 



190 SÉNÉGAL 

térct que présentent les diverses candidatures et radminisiration 
locale» après s*ètre inspirée de la situation de fortune de la famille 
et des services rendus au pays par les parents des candidats, arrête 
définitivement, en conseil privé, la liste des titulaires de bourses 
ou subsides. 

Les divers concours et examens précités sont passés devant une 
commission spéciale, instituée par arrêté du 27 juin 1897 et com- 
posée comme smt : 

A Saint-Louis : 

Le secrétaire général du gouvernement ou sondéfégné, prési- 
dent; 

Un conseiller général ; 

Un délégué de la municipalité; 

Un magistrat ; 

Le chef du bureau de Tinstruction publique. 

A Dakar : 

Le délégué de l'Administration, président ; 

Un conseiller général ; 

Un délégué de la municipaliié ; 

Le délégué du secrétariat gép.éral. 

Le service de Tinstruciion publique au Sénégal comprend un 
personnel enseignant composé comme suit : 

26 sœurs institutrices, appartenant aux congrégations de Saint- 
Jo>eph de Clunyou de Tlmmaculée-Conception; 

37 frères instituteurs, appartenant à l'Institut de Ploermel, donc 
8 professeurs affectés à l'école secondaire ; 

10 professeurs ou instituteurs laïques. 

Le montant des dépenses annuelles supportées à ce titre par 
la colonie est de 3 50.000 Ir. environ. En dehors des sommes ins- 
crites pour 40 bourses entières métropolitaines et une demi-bourse, 
ainsi que 8 subsides destinés à des élèves bacheliers pourTachè- 
vemcnt de leurs études, ce crédit est réparti dans les divers éta- 
biissemcnts suivants, dans la mesure de leurs besoins ; 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I9I 

Ecole secondaire Je Saint-Louis ; 

Ecoles primaires congréganistes de garçons et de filles à Saint- 
Louis, Corée, Dakar et Rufisque ; 

Ecole laïque de garçons à Saint-Louis. 

ÉCOLE SECONDAIRE 

Cette école fut fondée en 1884, conformément à un vote du 
conseil général, dans le but de permettre aux élèves de compléter 
leurs études primaires. Dotée dès le début de 3 professeurs et 
d'un maître d'études, elle compte aujourd'hui 7 professeurs et 
un maître d'études; le nombre de ses élèves a progressé de 11 
à 60 

L'enseignement donné à l'école secondaire est classique ou mo- 
derne. 

L'enseignement classique, dont les adhérents sont peu nom- 
breux, une dizaine environ, comprend les cours de sixième, de 
cinquième et' de quatrième. Le latin et le grec sont professés par 
un Père du Saint-Esprit. 

L'enseignement moderne, fréquenté par la grande majorité des 
élèves, suit les programmes de France et comprend les classes 
depuis la sixième jusqu'à la seconde. 

L'administration accorde chaque année un subside de 1000 fr. 
à l'élève le plus méritant de l'école, pour lui permettre d'aller 
perfectionner ses études en France et d'y obtenir, si possible, le 
baccalauréat moderne. 

Les arts d'agrément enseignés à l'école secondaire sont la mu- 
sique, l'escrime et la gymnastique. 

Le recrutement des élèves fréquentant l'école s'opère parmi les 
enfants munis du certificat d'études primaires. Vingt-quatre 
bourses de 600 fr. chacune et d'une durée de 4 nnsy ont été ins- 
tituées par la colonie pour en permettre l'accès aux enfants des 
villes du 2*^ arrondissement. Elles sont décernées au concours. 



!92 SÉNÉGAL 

La fréquentation de l'école comporte aussi bien des élèves mu- 
sulmans que des élèves chrétiens. 

ÉCOLE PRIMAIRE DES GARÇONS DE SAINT-LOUIS 

La direction de cet établissement, institué en 1841, a été con- 
fiée aux frères de Ploermel. Le nombre des professeurs et maîtres 
qui y sont attachés, primitivement fixé à deux, atteint aujour- 
d'hui le chiffre de douze. 

Le programme qui y est appliqué ne comprenait au début que 
la lecture, l'écriture, le français, l'arithmétique, le catéchisme et 
l'histoire sainte. On adjoignit plus tard et progressivement à ces 
matières Thistoire de France, la géographie, l'algèbre, la géomé- 
trie, le dessin, la tenue des livres, l'histoire ancienne et l'histoire 
romaine. L'enseignement du latin, essentiellement facultatif, y 
fut introduit en 1849. 

D'une façon générale, les diverses écoles primaires, créées par 
l'administration locale dans les différentes villes de la colonie, 
ont observé le programme qui précède jusqu'à la création de 
recelé secondaire. A la date du 9 mai 1896, un arrêté est venu 
réglementer les cours primaires réguliers des écoles, en créant 
le cours primaire complet et le cours annexe; cet acte a, en 
outre, transformé les classes du soir encours d'adultes. Le cours 
primaire est divisé en 4 classes où, suivant leur degré d'instruc- 
tion, sont a Jmis les élèves âgés de 3 à 15 ans; le cours annexe 
est destiné à recevoir les élèves de 10 à 17 ans, ne sachant ni 
lire ni écrire ou trop âgés pour entrer dans le cours primaire ; 
aux cours d'adultes du soir ne sont admis que les élèves âgés 
de 18 ans révolus et les apprentis ouvriers âgés de 13 ans au 
moins, porteurs d'un certificat du maire de la commune, cons- 
tatant qu'ils ont un engagement avec un maître ouvrier. Actuel- 
lement le programme d'études en vigueur dans la métropole est 
appliqué dans les écoles primaires de la colonie. 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I93 

La frcqiieniation de Técole qui se chiffrait à sa créntion par 140 
élèves du jour et 100 élèves du soir, compte aujourd'hui 166 
élèves pour le cours prim.iire, 135 pour le cours annexe et 233 
pour le cours d'adultes, soit un total de 554 élèves. 

A leur sortie de l'école, la plupart des élèves du cours primaire, 
ayant obtenu leur certificat d'études, entrent à l'école secondaire; 
en raison de leur âge avancé, quelques-uns seulement du cours 
annexe entreprennent des études secondaires. 

ÉCOLE PRIMAIRE DES GARÇONS DE CORÉE 

Créée en 1843, deux ans après celle de Saint-Louis, avec un 
personnel de deux frères instituteurs et une fréquentation de 60 
élèves, l'école de Corée fut fermée de 1846 à 1849. Réouverte au 
commencement de l'année 1849, elle comptait 80 élèves répartis 
en deux classes où étaient appliqués les programmes suivants : 

reclasse. — La religion, l'écriture, l'histoire sainte, la lec- 
ture, le français, l'arithmétique et l'histoire de France. 

2'' classe. — La lecture, l'écriture et le catéchisme. 

Il ne fut apporté de modifications à cet état de choses qu'en 
185*1 ^^y P^^ ^"'^^ ^^ l'augmentation du personnel enseignant, il 
fut possible d'ouvrir une troisième classe ; en 1859 fut créé un cours 
du soir, et, en 1865, les 4 classes réglementaires du jour purent 
fonctionner d'une façon régulière. 

Le programme actuellement suivi est celui du certificat d'études 
primaires. 

Le nombre des instituteurs à l'école de Corée est de 7. La fré- 
quentation scolaire atteint 160 élèves pour les classes du jour; 
l'unique cours du soir qui y est établi comporte plus de 100 ins- 
criptions, mais il est très irréguHèrement suivi. 



Sénégal. i '3 



194 SÉNÉGAL 

ÉCOLE PRIMAIRE DES GARÇONS DE DAKAR 

Sa fondation remonte au 7 février 1869. Supprimée en juillet 
1871, puis tenue par des Pcres de la congrégation du Saint-Es- 
prit, elle fut remise en 1882 aux Frères de l'institut de Ploermel. 

En 1886, Tccole ne comportait que deux classes du jour et une 
classe du soir; elle était fréquentée par 77 élèves le matin et 31 le' 
soir. En 1888, le nombre total des écoliers s'élevant à 166, dont 
58 pour les cours du soir, rendit nécessaire l'ouverture d'une 
troisième classe du jour; ce n'est qu'en 1894 que la quatrième 
classe du jour fut ouverte. 

Le programme suivi dans les classes du jour est celui de l'en- 
seignement primaire en France : instruction morale et civique, 
lani^ue française, lecture, écriture, arithmétique, histoire et géo- 
graphie, notions d'agriculture et dessin linéaire. Dans la classe 
d'adultes, on se borne à la lecture, à l'écriture, au calcul, à des 
exercices variés sur les éléments de la langue française. 

Les professeurs de l'école de Dakar sont au nombre de 5. La 
fréquentation scolaire s'élève à 172 élèves du jour et 78 élèves 
du soir. 

ÉCOLE PRIMAIRE DES GARÇONS DE RUFISQUE 

L'école communale des Frères de l'instruction chrétienne de 
Rufisque ne date que du 4 novembre 1888. 

A ses débuts, l'école avait deux maîtres réunissant 28 élèves du 
jour; un cours d'aduhes en comptait 35. En 1893, le nombre 
des élèves fréquentant les cours du jour ayant augmenté, on pro- 
nonça l'ouverture d'une troisième classe ; 70 élèves suivaient les 
cours du jour, tandis que le cours d'adulies en recevait 65. Au- 
jourd'hui l'école distribue Tinstruciion à 184 élèves, répartis entre 
les cours du jour (i 12) et ceux du soir (72). 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I95 

Chacune des 3 classes du jour correspond à un cours des pro- 
grammes officiels (préparatoire, élémentaire et moyen). 

La division de la journée scolaire dans les différentes écoles pri- 
maires de garçons de la colonie est arrêtée delà façon suivante : 

MATIN : 

6 h. 1/2 à 7 h. 1/2, étude; 

7 h. 1/2 à 8 h., récréation; 

8 h. à 10 h. 1/2, classe ; 

10 h. 1/2 à 10 h. 45, récréation; 
10 h. 43 à II h. 15, étude. 



SOIR 



I h. 1/2 à 4 h., classe; 

4 h. à 4 h. 1/2, récréation ; 

4 h. 1/2 à 3 h. 1/2, étude. 



TABLEAU SIATISTIQUE DES 1 RAITEMEN TS DES MAITRES 
DE 1/KNSEIGNEMENT AU SÉNÉGAL 



Année 1888 

— 1889 

— 1890 

— 1891 

— 1892 

— 1893 



139.455.59 
133.463.05 
13:i.38().(l7 
151.724.08 
154.545.57 
153.338.83 



Année 1894 

— 1895 

— 1896 

— 1807 

— 1898 



fi. 
163.246.40 
184.00i.3l 
179.281.31 
172 785.04 
177.743.21 



TABLEAU STATISTIQUE DES DEPEXStS FAITES EN FAVEUR 
DE l'enseignement AU SÉNÉGAL 





fr 




fr. 


Année 188H . 


. 3V().:i7l.09 


Année 1894 . 


. 3:<9.g;io.89 


— 1889 . 


. 2V2.IIV.'.I'.) 


- 189:) . 


. :ir)3.8r)V.76 


— 1x0;; . 


. 25l.!:{ 1 07 


— 1890 . 


. 3i8. 441.99 


— 1891 . 


. ai i. 149.31 


— 1897 . 


. 329.669.89 


— 1892 . 


. 3()j.750U9 


— I8'.:8 . 


. 314.702.82 


— 1893 . 


. 308.108.48 







196 



SENEGAL 



INSTRUCTION PUBLIQUE 



DIACÎRAMMES DES DEPENSES FAITES POUR 
L'ENSEIGNEMENT 

DE 1888 A 1808 



Dépenses en faveur de renseignement — ^— — 
Dépenses pour le traitement des maîtres ^^^— 



3(0.000 
















^^^^^^^^^ 






)>0.000 

540.000 














y 




\ 














/ 






\ 






\ 










/ 






\ 




3 20 . 000 


\ 




i 


^^^^ 




/ 








""^^v 




\ 




/ 


^^ 


--*^ 












300.000 


\ 




/ 
















2<>0.000 


\ 




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iKo.ooo 


\ 




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170.000 
260.000 


\ 




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2ÎO.OOO 


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i.(0.000 






















230.000 






















220.000 


















































































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170. (.'OO 














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160.000 








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1 JÛ.OuO 


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100.000 


















• 



i8S() 



iioo i.S.;i 1S92 i8i)5 1S94 189$ 1896 1897 1898 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE I97 

ÉCOLE PRIMAIRE 

DES SŒURS DKSAINT-JOSFPH DK CLUNY A SAINT-LOUIS 

Bien que fondée en 1819 par I.i Révérende Mère Javouhey, su- 
périeure de rhôpital militaire de Saint-Louis, cet établissement 
ne put réellement prendre son essor qu'en 1822. 

Composée, dans ses débuts, d'un personne) de trois religieuses 
dirigeant une centaine d'élèves, cette école compte aujourd'hui 
II sœurs et iSi élèves réparties dans les sept cours suivants : 

I'''' classe enfantine pour enHints de 4 à 6 ans ; 

2' cours préparatoire pour élèves de 6 à 8 ans ; 

3^ cours élémentaire pour élèves de 8 à lo ans; 

4* cours moyen pour élèves de 10 à 12 ans ; 

5* cours supérieur pour élèves de 12 à 14 ans ; 

6* cours complémentaire pour élèves de 14 à 17 ans; 

7' cours spécial pour les jeunes négresses domestiques. 

Le programme, qui a été sensiblement modifié, comprenait 
l'instruction religieuse, la lecture, Técriture, le français, les quatre 
règles de farithmétique, la couture, le blanchissage du linge et 
le soin du ménage ; il comporte aujourd'hui : 

Instruction religieuse etmorale, enseignement civique, lecture. 
récitation de fables, poésies, morceaux choisis, écriture, gram- 
maire et orthographe, style^ arithmétique, histoire et géographie, 
notions de sciences physiques et naturelles, économie domesti- 
que, solfège et chant, gymnastique, travail manuel, dessin. 

ÉCOLE DES FILLES DE RUFISQUE 

Confiée aux sœurs de Saint-Joseph de Cluny, cette école, fondée 
en 1888, comptait à cette époque 37 élèves; en 1893 ce nombre 
s*élevait à 66, puis à 74; en 1898 et de nos jours H atteint 93. Le 
personnel enseignant est de trois sœurs institutrices. 



I 98 SÉNÉGAL 

En raison du nombre restreint des maîtresses et des élèves, le 
cours primaire complet n'a pu être organisé dans cet établisse- 
ment scolaire. Cependant deux élèves ont pu obtenir Tannée der- 
nière le certificat d'études primaires. 

Le programme qui y est enseigné correspond à ceux des cours 
préparatoire, élémentaire et moyen. 

ÉCOLK DES FILLES DE CORÉE 

Son institution date de 1822. Au début, de 1822 à 1848, eTe 
comptait plus de 64 jeunes filles, confiées à 4 religieuses deSaint- 
joseph de Clunv qui leur enseignaient l'instruction religieuse, la 
lecture, l'écriture, le français, les 4 règles de l'arithmétique, le 
blanchissage, le raccommodage du linge et le soin du ménage. 

De 1848 à 1855, le nombre des élèves était environ de 190, re- 
parties en quatre classes avec un personnel de cinq maîtresses. 
De cette époque a nos jours, le mouvement de la fréquentation 
scolaire a été le suivant : 

De 1855 h 1S60 l'école comptait 190 élèves 
De 1860 à 1870 — 220 — 

De 1870 à 1880 — 230 — 

De 1880 à 1890 — 192 — 

De 1890 à 1900 — 160 — 

La diminution survenue provient du déplacement de la popu- 
Liiion de Corée, qui s'est transportée, dans une certaine propor- 
tion, à Dakar, au moment où le siège du tribunal et celui des 
principales maisons de commerce ont été transférés dans cette ville. 

Le programme est le même que celui des écoles primaires de 
France. 

La division de la journée scolaire dans les différentes écoles de 
filles de la colonie est arrêtée de la façon suivante : 



ORGANISATION' ADMINISTRATIVE Î99 

MATIN ' 

7 h. à 8 h. 15, étude; 

8 11. 15 à 8 h. 50, récréation; 
8 h. 30 à II h., classe. 

SOIR 

I lî. 1/2 à 4 11., classe; 
4 h. à 4 h. 1/2, récréation; 
4 h. I 2 à 5 h. 3 '4, étude. 

ÉCOLE DES FILLES DE DAKAR 

L'école des filles de Dakar a été fondée en 1847 par la mis- 
sion catholique qui a supporté l'intégralité de ses dépenses jusqu'en 
1890, date à laquelle le conseil général a décidé de mettre à la 
charge de la colonie les frais résultant du fonctionnement de l'école. 
Toutefois, à partir de Tannée 1876, une prévision spéciale était 
inscrite au budget local pour la rétribution d'une sœur institutrice. 
La fréquentation fictive était de iio élèves inscrites; la moyenne 
des présences variait de 80 à 90 élèves. Aujourd'hui, le total réel 
de la fréquentation scolaire s'élève à 174 élèves. 

Chacune des quatre classes de l'école correspond à un cours du 
programme officiel : préparatoire, élémentaire, moyen et supé- 
rieur. 

Une maîtresse de piano est adjointe au personnel enseignant 
dans chacune des écoles de filles de la colonie. 

ÉCOLE laïque DES GARÇONS DE SAINT-LOUIS 

Instituée en 1857 par le gouverneur Faidherbe, cette école n'a 
pu fonctionner alors que d'une façon irrégulière. Il est vrai de 
dire qu'à cette époque une seule classe du soir avait été ouverte ; 



200 SÉNÉGAL 

la direction en fut confiée à un moniteur indigène. Ce n'est qu'en 
1876 qu'une certaine impulsion fut donnée à cet établissement, 
à la têic duquel on venait de placer un professeur muni de diplômes 
universitaires et qui avait sous ses ordres un moniteur indigène; 
la fréquentation scolaire était de 20 à 30 élèves pour les classes 
du jour et de 100 écoliers pour les cours d'adultes. 

L'extension que punait l'établissement nécessita une organisa- 
tion plus complète; l'administration fit l'acquisition d'un vaste 
imnîcuble où fut transférée l'école en 1883. ^^ ^^^^^ époque à 
1896, l'établissement compta chaque année un nombre d'élèves, 
oscillant entre 600 et 630. Le personnel enseignant comprenait 
2 instituteurs européens et 3 moniteurs indigènes, pour ics classes 
du jour, 8 moniteurs pour les classes du soir. Ce personnel a été 
maintenu en fonctions, sauf en ce qui concerne quatre moniteurs 
du soir; cette suppression avait d'autant plus sa raison d'être que 
par suite de la léglementation des cours primaires réguliers des 
écoles de la colonie et de la transformation des classes du soir en 
cours d'adultes, un certain nombre des élèves fréquentant ces 
classes se trouvaient dans l'obligation, vu leur âge, de les quitter 
et de demander leur admission aux classes du jour. Actuellement, 
l'école laïque de Saint-Louis, presque uniquement fréquentée par 
des enfants musulmans, compte de 400 à 500 élèves. 

ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES PRIVÉS 

ÉCOLES DE LA MLSSIOX ÈVANGÈLiaUE 

La Société des Missions évangéliques de Paris a décidé, dès 
l'année 1863, l'envoi sur la côte occidentale d'Afrique d'un mis- 
sionnaire protestant français, dont la résidence fut d'abord fixée 
à Sédhiou en Casamance. Dès son installation, ce missionnaire 
fonda une école de garçons qui fut suivie, en 1866, d'une école de 
filles; mais, à la suite de l'épidémie de fièvre jaune qui a fait tant 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 201 

de victimes au Sénégal en 1867, on dut fermer ces établissements. 

En 1870, fut créée une école de garçons à Saint-Louis. Au 
début, cet établissement comptait 25 élèves; il en réunit aujour- 
d'hui 60. Une école de filles fut ouverte en 1876 avec 1 1 enfants; 
elle en compte actuellement 23. Sur la totalité des élèves qui fré- 
quentent ces divers cours, la mission prend à sachnrge l'entretien 
de dix internes qui lui ont été confiés, soit pnr des parents pau- 
vres, soit par le chef de la justice, tuteur légal des jeunes captifs 
libérés. Par suite des absences fréquentes du personnel enseignant, 
motivées par des raisons de santé, le siège de la mission a dû être 
transféré définitivement à Saint-Louis. Actuellement une seule 
école, celle des garçons, sous la direction d'un instituteur indi- 
gène, fonctionne au chef-lieu. 

L'enseignement donné par la mission comporte la lecture, l'écri- 
ture, le calcul et des éléments d'histoire et de géographie de la 
France, de l'Afrique et du Sénégal. Les élèves qui montrent cer- 
taines aptitudes sont envoyés en France par la mission pour l'ob- 
tention du brevet d'instituteur; en cas de succès, ils reviennent 
dans la colonie où ils peuvent être attachés dans les écoles de la 
mission. 



ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES DE LA MISSION 
CATHOLIQUE DE LA SÉNÉGAMBIE 

PETIT COLLÈGE DE SAINT-LOUIS 

Le premier établissement créé par la Mission catholique au 
Sénégal est le petit collège de Saint-Louis. La date de sa fondation 
remonte h l'année 1840; il fut pincé soas le haut patronage du 
chef de la colonie et la direction en fut confiée à MM. les abbés 
Boilat et Fridoil, assistés de M. Pradel, sous-officier d'infanterie 
de marine. Il était pourvu aux besoins du collège en grande partie 



202 SÉNÉGAL 

par des souscriptions volontaires de la population; mais les res- 
sources de rétablissement furent vite épuisées par les dépenses 
élevées qu'entraînait le fonctionnement normal du collèiie, indé- 
pendamment des sommes réclamées par l'institution de cours spé- 
ciaux organisés pour les arts d'agrément. Il s'ensuivit que le col- 
lège dut être fermé, sans avoir duré plus de dix ans. 

ÉCOLES DE DAKAR ET DE SAINT-JOSEPH DE n'gaZOBIL 

A peine instituée, la mission de Dakar se préoccupa de l'ins- 
truction de la jeunesse. Une école professionnelle et agricole fut 
établie par ses soins à Dakar, vers 1845, et le PèreWarlop, ancien 
ingénieur et membre de la Communauté, en construisit Tédilice; 
mais le sol, sur ce point ayant paru peu propice aux cultures, 
M. Tabbé Kobès, préfet apostolique, décida le transfert de cet éta- 
blissement à N'Gazobil, à 6 kilom. nord-ouest de Joal, dans le 
Sine. Cette nouvelle installation eut lieu en 1849 et réunit 25 en- 
fants; cependant les déprédations des gens du Sine obligèrent la 
mission à la ramener à Dakar en octobre 185 1. Elle fit aménager 
et agrandir les bâtiments construits par le P. Warlop, et en 1856, 
Tccole comptait 70 internes, entretenus par la mission et aux- 
quels on donnait, suivant leurs aptitudes, l'instruction classique 
ou l'enseignement professionnel. Cette institution dura jusqu'en 
1866, époque à laquelle fut supprimé l'internat. Mais dans l'inter- 
valle, la mission s'était décidée à retourner à N'Gazobil où, a 
côté d'une école de garçons, elle fonda en 1863 mi établissement 
a^^ricole; c'est à cette date que le département voulut bien lui 
accorder une concession de 1000 hectares dans le voisinage de 
Joal qui venait d'être conquis. En 1864, une école professionnelle 
fut établie à l'institution de Joal; elle reçut les élèves de l'internat 
de Dakar, en 1866, au moment de sa suppression. 

En 1870, le personnel de la mission dut être réduit par suite 
de la guerre; plusieurs enfants qui avaient des parents ou des pro- 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 2O5 

recteurs dans la colonie furent remis à ces derniers, en vue de 
diminuer les charges de rétablissement qui entra dans une phase 
critique; ce ne fut qu'en 1883 que l'œuvre put se relever et se 
maintenir au niveau qu'elle a atteint aujourd'hui. 

ÉCOLE DES GARÇONS A DAKAR 

Bien que créée en 1846, cette école ne donna aucun résultat 
jusqu'en 1867, époque à laquelle on put réunir seulement une 
vingtaine d'élèves. En 1869, l'administration locale ayant fait 
l'acquisition de l'immeuble de la mission, confia la direction de 
l'école aux frères de Ploermel. Cette tentative ne fut point plus 
heureuse que la précédente, le manque d'élèves ayant obligé 
l'administration à fermer l'établissement en 1872. 

La mission reprit plus tard l'initiative de l'ouverture de cette 
école qui, en 1882, fut remise aux frères de Ploermel qui en ont 
conservé la direction jusqu'à ce jour. 

ÉTABLISSEMENT DU PÉNITENCIER DE THIÈS 

En 1886, la mission catholique du Sénégal acheta un terrain 
de six hectares à Thiès et y bâtit une maison à étage. Une école 
y fut fondée dans laquelle étaient reçus quelques enfants rachetés 
de l'esclavage et quelques autres du village de Thiès. 

L'administration conçut la pensée d'utiliser l'œuvre fondée par 
les missionnaires en leur confiant le soin des jeunes détenus pour 
lesquels le contact des prisons était une école de vices. Un arran- 
gement intervint en 1889 entre la mission et la colonie, et le 
pénitencier de Thiès fut créé. Le nombre des détenus qui y furent 
internés fut d'abord de vingt, puis dépassa la trentaine. Mais 
depuis 1894, le nombre de ces enflmts a diminué et est tombi 
actuellement à 21. Les missionnaires leur inculquent une instruc- 
tion primaire élémentaire et leur enseignent l'agriculture et quel- 
ques arts professionnels. 



204 SENEGAL 

ÉCOLE DE JOAL 

Apres Toccupaiion française du Sine, la mission catholique 
fonda à Joal, en 1860, une école de garçons. En 1874, cette 
école comptait 50 enfants fréquentant les cours assez régulière- 
ment et assurait un cours d'adultes pour les soldats du poste. 
En 1886, le conseil général de la colonie accorda aux mission- 
naires une subvention de 5400 fr. pour les écoles de Joal. Mais 
la maladie et la mort ayant fortement éprouvé les maîtres, Técole 
se ressentit des vides survenus parmi le personnel; en 1896, le 
vicaire apostolique sollicita et obtint du conseil général un subside 
annuel de 1500 fr. pour cet établissement dont la marche nor- 
male se trouve assurée; Técole compte une trentaine d*é!èves. 

ÉCOLES DE LA CASAMANCE 

ÉCOLE DE SÉDHIOU 

La mission institua à Sédhiou, en 1876, une école de garçons 
qui, au début, fut fréquentée par 30 élèves; mais peu à peu le 
mauvais vouloir des habitants fit déserter rétablissement que les 
missionnaires durent tiansférer à Carabane en 1890. 

ÉCOLE DES GARÇONS DE CARABANE 

Cette école est ouverte de décembre à août de chaque année, 
et les vacances courent de septembre à novembre, par suite de la 
nécessité où se trouvent les parents, à cette époque, de se rendre 
avec leurs enfants dans les champs, pour la culture du riz. 

Le personnel de l'établissement est constitué par deux mission- 
naires du Saint-Esprit. 

Deux annexes à cette école ont été formées non loin de Cara- 
bane. La première établie au village de Diambering (3000 à 
4000 âmes), est dirigée par un jeune homme de 20 ans environ. 



ORGANISATION ADMINISTRATIVE 205 

originaire du pays et sorti Je l'école de Carabane; une centaine 
d'enfants forme sa fréquentation scolaire. A Elinkine, village 
de 300 âmes environ, se trouve la seconde succursale, forte de 
30 élèves. 

ÉCOLE DE ZIGUINCHOR 

Dès que le Portugal eut cédé à la France le territoire de Ziguin- 
chor, les missionnaires s'installèrent sur ce point et y fondèrent 
une école de garçons qui réunit 34 élèves. De 1888, époque de 
sa création, à 1893, l'établissement ne put être ouvert d'une façon 
régulière par suite de maladies fréquentes du personnel ensei- 
gnant. Aujourd'hui l'école compte.de 35 à 50 élèves qui suivent 
régulièrement les classes. 

ÉCOLES DES PETITES MISSIONS 

La préfecture apostolique du Sénégal possède encore d'autres 
stations secondaires où existent des écoles. Telles sont les stations 
du mont Roland, dans le N'Doute, de Fandène sur les confins 
du Baol, de N.-D. de la Délivrande à Popenguine, de M'Bodiène 
et de N'Dianda, dans le voisinage de N'Gazobil, de Fadioute 
près Joal et d'Elinkine, en Casamance. 

L'école de Fandène reçoit un subside annuel du gouvernement, 
s'élevant à 1200 fr. Sa fréquentation scolaire est nulle, si on la 
compare à la population du centre où elle fonctionne : Fandène 
possède environ 1 500 âmes et l'école ne compte qu'une quinzaine 
d'élèves, un pour cent. 

La station du mont Roland, fondée depuis trois ans, réunit 
une moyenne de 50 enfants des deux s^\cs. 

A Popenguine existe une école de garçons, ainsi qu'à Joal. 



206 SÉNÉGAL 

HCOI.ES DES MISSIONS DU SOUDAN 

ECOLK DK KITA 

Cette école fut créée en 1889 lors de rinstallaiion des mission- 
naires à Kita. Dès sa fondation, l'administration lui accorda une 
subvention annuelle de 1800 fr, et, après avoir amélioré les 
locaux de l'établissement, institua des bourses d'élèves internes, 
entretenus aux frais de l'Etat. 

UAIIiancc française accorde en outre uue subvention de 800 fr. 
par an à cette école qui compte aujourd*hui de 60 à 80 élèves, 
dont une cinquantaine d'internes. 

ÉCOLE DU DINGUIRA 

Les missionnaires ont également fondé, avec le concours de 
l'administration, un établissement scolaire à Dinguira, distant de 
40 kil. de Kayes auquel le relie la voie ferrée. 

Cet établissement, dont la création remonte à Tannée 1894.. 
compte maintenant 60 garçons qui reçoivent une instruction pri- 
maire et se livrent à des travaux agricoles et professionnels. 

ÉCOLK DH KAYES 

Dans cette école ne sont admis que les sujets provenant des 
établissements scolaires de Kita et de Dinguira qui viennent y 
compléter leur instruction. Ils fréquentent en outre les ateliers 
de l'artillerie à Kayes et se familiarisent ainsi avec les divers mé- 
tiers. I/institution existe depuis le commencement de 1897 ^^ 
produit d-' bons résultats. Le nombre des élèves qui y sont admis 
s'cicvc à 24. 

ÉCOLES DE FILLES 

lin dehors des écoles de garçons qui viennent d'être énumé- 
rées, la mission catholique a institué sur divers points des écoles 



ORGANISATION ADMIN'ISTUA'l IVE 207 

de filles conliêes soit aux religieuses de rimmaculce Conception 
de Castres, soit à celles de Saint-Joseph de Cluny ou aux reli- 
gieuses indigènes du Saint-Cœur de Marie. 

Cette, dernière congrégation, fondée en 1858, par le préfet 
apostolique du Sénégal, M', l'abbé Kobès, est chargée de Técole 
de Joal, établie en 1863. 

Des religieuses de cette communauté dirigèrent également à 
Dakar, où leur congrégation avait pris naissance, un établissement 
destiné à recueillir et à instruire les enfants abandonnés. 

En 1878, les sœurs indigènes du Saint-Cœur de Marie s'éta- 
blirent à Fadioute et à Sédhiou, en Casamance; mais en 1885, 
elles quittèrent cette dernière région pour s'établir successivement 
en 1888, à Popenguine,en 1896, au mont Roland et, en mai 1898, 
à Carabane. 

Les sœurs du saint Cœur de Marie donnent l'instruction en lan- 
gue du pays; dans les localités où la chose est possible, elles ont 
des classes de français. 

Quant aux religieuses de Tlmmaculée-Conception ou de Saint- 
Joseph de Cluny, elles sont établies dans les principales villes de 
la colonie où elles avaient été installées, au début, parla mifsion 
apostolique de la Sénègambie. 

ENSEIGNEMENT MUSULMAN 

A côté des écoles primaires, enseignant les matières qui figu- 
rent au programme de la métropole, se trouvent une multitude 
d'écoles musulmanes. La plupart de ces écoles comptent un très 
petit nombre d'élèves ; mais quelques-unes d'entre elles atteignent 
et dépassent parfois le chiffre cent. 

Dans ces écoles, les maîtres ou marabouts, « Serignes » en lan- 
gue ouolofe, apprennent aux enfants qui leur sor.t confiés, à re- 
connaître les caractères arabes et à psalmodier les versets du 
Coran. 



2o8 skne(;al 

L'instructian donnée à cette catégorie d'élèves s'arrête généra- 
lement là. Quelques-uns cependant poussent leurs études plus 
loin et, après avoir appris le Coran, entreprennent l'étude de la 
grammaire arabe (Nahou) et de quelques auteurs, principalement 
des jurisconsultes; un petit nombre cherche à se famiHariser avec 
la prosodie arabe. 

L'enseignement se fait le plus souvent dans une cour à ciel ou- 
vert ou sous un abri constitué par des piquets fichés en terre, 
surmontés d'une toiture en chaume. 

Le matériel classique est des plus primitifs. Le maître est assis 
sur une peau de mouton et tient ouvert devant lui le Coran où il 
puise ses leçons. Accroupis sur le sol, dans un accoutrement som- 
maire, et tenant chacun une planchette sur laquelle se trouvent 
tracés des versets du Coran, les élèves entourent le marabout et 
répètent en chœur le mot qu'il vient de prononcer. La leçon 
apprise, on lave les planchettes dont le bois particuUer se prête à 
celte opération, et la leçon du lendemain y est écrite au moyen 
d'une plume formée d'un roseau taillé, trempée dans une encre 
de suie délayée dans de l'eau gommée. Et cette méthode, scru- 
puleusement observée pendant le courant de l'année, est encore 
mise en pratique les années subséquentes, jusqu'à ce que les élè- 
ves aient appris à distinguer les caractères arabes et à réciter le 
Coran en entier ! 

Les écoles musulmanes sont ouvertes les jours de la semaine, 
en dehors du mercredi soir, du jeudi et du vendredi, de 7 h. à 
9 h. et demie du matin et de 2 h. à 3 h. du soir. Le tableau sui- 
vant fait ressortir le nombre des écoles et des élèves qui les fré- 
quentent, dans les villes de la colonie : 



INSTRUCTION P.UBLICIUE 20^ 



Indication des 


Nombre 


Nombre des 


élèves 


villes 


des écoles 
90 


Garçons 
1280 


Filles 


Saint-Louis , 


429 


Corée . . . 


I 


40 


12 


Dakar . . 


21 


250 


26 


Rufisque . 


5 


73 


17 



Sénégal. 14 



2IO 



SENEGAL 



TABLEAU DE LA FRÉQUENTATIOÎ 



DE i88 



Saint-Louis: <)o Ecoles, 1280 Garçons, 429 Filles. 







ÉCOLK PHÎMAIRE 


KGULt: fKIMAlHE 


ANNÉES 


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CUnCRÉO^ÏilSTB 


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im» ÛAEÇOm DE SA IKT- LOUIS 


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iL*ï«S 


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281 




3C0 


97 


437 


IKttO-IWM 


45 


âG6 




338 


105 


462 


I8Ul-IWt2 


U 


252 




3CI6 


102 * 


482 


1Wt21«93 


i8 


•ii8 




418 


92 


451} 


lK9;î-18«Ji 


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240 




315 


108 


426 


1894- 1890 


-i7 


2ri7 




280 


98 


4u:} 


18{»5-181)0 


Dl 


112 


104 


272 


112 


.«7 


IKiHj 1807 


5îi 1 


129 


149 


247 


101 


450 


1897- I8y8 


m 


154 


122 


233 


IIG 


S!2l 


l8"J8.l8'Jît 


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124 


230 


128 


225 










1 







INSTRUCTION PUBLIQUE 



211 



SCOLAIRE AU SÉNÉGAL 
A 1898 







Gon4 


.e : I Ecole, 40 


Garçons, 


12 Filles. 






ÉCOLE PaiHAIRE 


ÉCOLE PRIMimE 


É€OLE rfllMAlHK 


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52 


175 


71 


106 


85 


52 


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49 


45 


158 


53 


184 


69 


172 


92 


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58 


57 


176 


70 


190 


62 


174 


93 


55 


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61 


J98 


80 


166 


72 


177 


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61 


184 


78 


57 


197 


80 


IÔ8 


78 


178 


93 


Wl 


171 


84 


61 


207 


80 


155 


115 


180 


97 


50 


HL'» 


89 


67 


172 


45 


164 


98 


183 


100 1 


68 


170 


97 


70 


189 


53 


157 


89 


180 


ion 


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lOS 


105 


75 


203 


67 


158 


72 


188 


109 


ri9 


108 


> 1 


* 


209 


G8 


161 


&5 


102 


130 


7i 


1117 



212 



SÉNÉGAL 



INSTRUCTION PUBLIQUE 



DIAGRAMMES 

hK I.A FRÉQUKNTAFlON S( OI.AIKF. I)K l68") A l8<)S 



VILLE DE S^- LOUIS 



Hcolc secondaire 



Ecole des sœur» -•-•■-.• 



,. , , . I cUsse du iour —"••■-••• 
Ecole uiqiie de g^iiçoiis ' 

( clukte du ^ir » » «j , 

l classe du jour ^—41—4 

Ecole des trcrci - classes annexes ■■ 



/ 



cUkse du soir .^m- 







^fâ^««s^=! 




^•90 iS.ji li-9i l>.;5 i.<i;4 iSjS 1S96 189; 1898 



INSTRUCTION PUBLiaUK 



•213 



VILLE DE CORÉE 



Ecole primaire 
'garçoni 



aire de 1 

( 

Ecole primaire de filles ^«^»— 



classe du jour ^b^— ■■ 
classe du soir m» m» mm 



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1890 1891 X892 iS9> »^94 «89s i8*)t 1897 



189R 



214 



SÉNÉGAL 



VILLE DE DAKAR 



2^0 



190 

iKo 
170 
160 
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, 1 cbtsc du jour ■■i^ii»— 

licole prinuirc de garyont < 

J classe du soir ^m» m» m» 

Hcolc primaire de filles aMaMMs^H 



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iSSi; 1890 i»9i 1892 iX«)} 1894 189) 1896 1897 1898 



INSTRUCTION PUBLIQJUE 



2IS 



VILLE DE RUFISQUE 



.,,... ( classe du jour ^~"^"— 

Ecole priniAire de garçons 7 . . . 

1 classe du soir «m* «i «m < 



Ecole primaire de filles ^mmm^mmmm 



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1889 Ii'90 I89I 



189a 



1S93 1894 I89S 1896 1897 1898 



CHAPITRE IV 



TRAVAUX PU HI-ICS 



Le service des travaux publics a été institué au Sénégal par les 
arrêtés des 3 juillet 1841 et 22 septembre 1849. Antérieurement, 
SCS attributions étaient exercées par la direction du génie où des 
agents civils avaient été détachés en qualité de conducteurs et de 
piqueurs. 

Divers actes subséquents sont venus mettre en harmonie la ré- 
glementation intérieure de ce service avec ses besoins nouveaux 
et le développement qui lui a été donné. L'arrêté du 10 février 
1883 a fixe les règles à suivre pour la tenue de la comptabilité et 
Tcxccution des travaux en cours ; cet acte a été abrogé par celui 
du 23 avril 1898 qui a introduit dans le service des travaux pu- 
blics certaines dispositions empruntées à la législation métropo- 
litaine. 

Le service des travaux publics est chargé pour le compte de 
la colonie : 

i'*Dj la préparation des projets, plans, devis et cahiers des 
ch.irges des travaux publics, autres que ceux qui entrent dans les 
attributions des services militaires, de la conduite et de la surveil- 
lance de ces travaux, de la constatation des dépenses qui en ré- 
sultent et delà préparation des pièces nécessaires à leur paiement; 

2"" De l'entretien et de la conservation des travaux publics, no- 



TRAVAUX' PUBLICS 217 

tamment dçs routes, chemins, rues et places taisant partie de la 
grande voirie, des ouvrages d'art et des plantations qui en dépen- 
dent, des quais, cales de déchargement, jetées établies aux traU 
de la colonie, des bâtiments civils, des- réservoirs, machines et 
conduites de distribution d'eau établis dans les mômes conditions, 
des phares et balises et de l'assainissement des marais; ,. 

3° De la préparation des arrêtés d'alignement le long des routes 
et chemins faisant partie de la grande voirie; 

4'' De la conservation des terrains faisant partie dés domaines 
de la colonie, des rapports sur la délimitation, l'estimation, la 
concession ou la vente de ces terrains, et de la rédaction et du 
dépôt des titres et plans qui y sont relatifs ; 

5^ Du contrôle des travaux exécutés par les concessionnaires 
pour le compte de la colonie ; 

6^ Du contrôle des travaux exécutés par les municipalités avec 
le concours des fonds de la colonie. 

A la tête de ce service se trouve placé un ingénieur des ponts et 
chaussées, directeur des travaux publics du Sénégal ; ce fonction- 
naire fait partie du conseil privé de la colonie. 

Nous croyons devoir donner ci-après un aperçu des travaux, 
d'une certaine importance, exécutés par ce service ou sous sa di- 
rection pendant ces dernières années. 

L'alimentation en eau des principaux centres de la colonie, 
question importante entre toutes, a été l'objet de toute la solli- 
citude de l'administration. Des études ont été ordonnées, au co:n- 
mcncement de l'année 1898, en vue de l'amélioration de l'ali- 
mentation de la ville de Saint-Louis et de la création, dans l$.s 
villes de Dakar et de Rufisque, d'un service de distribution d'eau 
pjtable satisfaisant dans la plus large mesure aux divers besoins. 

Ces études, entreprises avec la plus grande célérité, ont plei- 
ncinent abouti et le service des travaux publics s'est trouvé en 
mesure de présenter au conseil général, dans la session du mois 
de mai 1899, les projets définitifs qui lui étaient demandés. 



21 8 SÉNÉGAL 

Cette assemblée a adopté ces projets et a décidé; après leur 
approbation par le département, de les mettre à exécution sans 
délai. 

Nous allons en faire connaître les lignes essentielles : 

AMÉLIORATION DE l'aLIMENTATION EN EAU DE LA VILLE 
DE SAINT-LOUIS 

Le service de l'alimentation en eau de la ville de Saint-Louis 
se fait de deux façons bien distinctes dans le courant d'une mcme 
année. Quand les eaux du fleuve sont douces à Saint-Louis, c'est- 
à-dire de fin juillet au commencement de décembre, soit pendant 
quatre mois et demi environ, les eaux destinées à l'alimentation 
sont prises dans le marigot de Korr, à deux kilomètres et demi 
de la ville, et refoulées dans les réservoirs de Sor, d'où elles se 
rendent dans le réseau de distribution par la gravité. 

Ces eaux, provenant directement du fleuve dont le débit dépasse 
alors quatre mille mètres cubes à la seconde, sont assez pures au 
point de vue de leur composition chimique et ne contiennent qu'un 
très petit nombre de microbes, non pathogènes du reste; elles 
sont donc propres à Talimentation et présentent seulement l'in- 
convénient de tenir en suspension une certaine quantité d'argile 
très ténue et qui leur donne une couleur légèrement jaunâtre. Il 
serait, du reste, bien aisé de donner à ces eaux la limpidité qui leur 
fait défiiut pour constituer d'excellentes eaux potables; il suffirait 
de les faire passer sur des fihres i sable à leur sortie du marigot. 

L'usine élévatoirede Korr est des plus modestes; elle comprend 
simplement une machine verticale de dix chevaux, alimentée par 
une chaudière FielJ, actionnant une pompe à double effet. 

Cette usine doit fonctionner d'une façon continue, nuit et jour, 
pendant la période précitée, pour fournir le volume d'eau stric- 
tement nécessaire, et le service de l'alimentation n'est pas sans 
présenter de graves aléas. 



TRAVAUX PUBLICS 219 

QjLiand les eaux du fleuve sont salées à Saint-Louis, c'est-à- 
dire de janvier à fin juillet et pendant le mois de décembre, les 
eaux destinées à Talimentation sont prises à Makhana, à dix-huit 
kilomètres environ de la ville, dans le marigot de Kassak. Ce ma- 
rigot, petit bras du fleuve, se remplit au moment des crues et on 
l'isole vers l'aval en fermant les pertuis d'un barrage en maçon- 
nerie, existant à 600 mètres environ au-dessous de la prise, lors- 
que les eaux du fleuve commencent à baisser et à prendre un cer- 
tain degré de salure. 

L'usine élévatoire de Makhana fonctionne également nuit et 
jour pendant sept mois et demi de chaque année ; elle comprend 
une installation en double, c'est-à-dire deux machines comman" 
dant chacune leurs pompes et deux chaudières. Ces machines 
marchent séparément et pourraient refouler en ville 2.200 mètres 
mètres cubes par 24 heures ; mais la conduite de refoulement, 
dans la traversée de la saline de Makhana, sur une longueur de 
3.000 mètres, a subi, sous l'action du sel, une véritable décom- 
position et il s'y produit des ruptures de tuyaux quand la pression 
à l'usine dépasse quatre atmosphères et demie. 

On est donc obligé de ralentir assez sensiblement la marche 
des machines et on ne peut refouler en ville que 1800 mètres 
cubes d'eau environ par 24 heures. Ce débit dont une notable 
partie est employée à Sor, est aujourd'hui très insuffisant pour 
les besoins et devrait pouvoir être plus que doublé. 

Depuis quelques années, le service de l'alimentation avec les 
eaux de Kassak avait donné lieu à de graves mécomptes ; dès le 
mois de mars, ces eaux étaient pour ainsi corrompues; elles ex- 
halaient une odeur nauséabonde et avaient un degré de salure 
très prononcé, les rendant même impropres à l'arrosage des jar- 
dins; enfin, le marigot s'asséchait presque complètement en mai 
et l'usine^ faute d'eau, chômait chaque jour pendant plusieurs 
heures. 

Ces graves inconvénients, pour ainsi dire sans remède, avaient 



I 



•220 SLNÈGAL 

paru ihhcrentsà réint hniurel des choses. Ils avaient, fait eiurev6Îrl.i 
nécessité tout d'abord d'aller puiser l'eau dans le fleuve à Riçhari- 
Toll, dû la salure ne se fait presque jamais sentir; puis, à la suvi^ 
Je l'abandon de ce projet, après un commencement d'exécutionl 
celle d'augmenter, au moyen de digues, la capacité du réservoir 
naturel constitué par le marigot de Kassak, projet qui n'a pas eu 
do suite; enfin, simplement de reporter la. prise d'eau à N'Diol, 
à dix kilomètres en amont Je Makliana, loin des salinesxiuxqijelles 
on attribuait la salure de Teau. 

La co. iJuite prévue pour Richard-Toll, étant posée jusqu'à 
N'Diol, on a construit en ce point une petite usine élévatoire, qui 
a fonctionné les mois de juin et juillet de l'année 1898, pour en- 
voyer dans les bassins en maçonnerie de Makliana Tcau du ma- 
rii;ot qu'on supposait être en ce point de bien meilleure qua- 
lité. 

Les pompes de Makliana reprenaient cette eau pour la refouler 
en ville. 

Les observations faites ces deux dernières années sont absolu- 
ment concluantes et permettent d'attribuer les mécomptes des. 
années antérieures à la fermeture trop tardive du barrage de Mak- 
liana; au retour au fleuve, par Taniont, des eaux emmagasinées 
dans le marigot de Kassak ; enfin, à la communication des eaux 
de ce marigot avec celles du Gorum, quand ces dernières devien- 
nent salées. 

Des barrages provisoires établis dans le haut Kassak ont démon- 
tré en cfFet que ce mari;40t, transformé en réservoir et isolé du 
fleuve en temps utile, aussi bien par Taniont que par l'aval, peut 
fournir amplement Teau douce nécessaire a la ville, pendant les 
huit mois de Tannée pendant lesquels les eaux du fleuve sont sa- 
lées à Saint-Louis. 

Cette constatation était essentielle, parce que l'on peuj avoir au-- 
jourd'hui la certitude que, si l'on prend pour le service de l'ali- 
mentation en eau tout le soin qu'il comporte, l.a ville de Saint- 



TRAVAUX PUBLICS Z2C 

Louis ne peut être exposée à manquer d'eau douce à quelque 
moment que ce soit. 

Sans doute, les eaux emmagasinées dans le marigot de Kassnk 
qui deviennent stagnantes après leur isolement du fleuve, et res- 
tent exposées au soleil, en contact avec les débris d'une puissante 
végétation qui tapisse tout le lit du bassin. sur une longueur de 
plus de 40 kilomètres, et qui reçoivent les déjectionsde nombreux 
troupeaux qui viennent s'y alimenter; ces eaux, disons-nous, ne 
tardent pas à se contaminer et ne peuvent servir longtemps àrali- 
mentation des Européens. Mais elles suffisent pour les noirs et 
permettent d'entretenir les magnifiques jardins que Ton voit sur 
divers points de la ville et notamment à Sor. Telles qu'elles sont 
en ce moment, elles rendent donc les plus grands services, et, 
dans l'impossibilité absolue où l'on se trouve de s'en procurer de 
i^eilleureseten quantité suffisante dans des conditions pratiques, 
il convient d'entreprendre tout d'abord les travaux nécessaires 
pour que l'œuvre du général Brière de Tlsle, préconisée par le gé- 
néral Faidherbe et à laquelle on attache ajuste titre un très grand 
prix, ne puisse être compromise ; puis ceux de parachèvement qui 
doivent permettre de tirer de ces travaux tout le parti possible, 
notamment la transformation à tout moment en eaux potables 
des eaux contaminées du marigot de Kassak dont, en somme, la 
grande teneur en matières organiques est due surtout aux végé- 
taux qui naissent et pourrissent dans son lit. 

Programme des travaux à entreprendre 

ISOLEMENT DU MARIGOT DE KASSAK. 

L'alimentation de la ville de Saint-Louis avec les eaux emma- 
gasinées dans le marigot de Kassak au moment des crues, repose 
essentiellement sur l'isolement de ce marigot quand les eaux du 
fleuve deviennent salées. 

Reconstruction du barrage de Makhana, — L'ouvrage qui permet 
actuellement cet isolement i l'aval, se compose d'une digue en 



222 SÉNÉGAL 

terre de 45 mètres de longueur et d'un barrage en maçonnerie de 
I5'"70 de longueur comprenant six pertuis de i™5o de largeur; 
il est en iort mauvais état et menace ruine ; on a donc projeté 
un nouveau barrage entièrement en maçonnerie avec cinq pertuis: 
un de 4 mètres de largeur pour le passage des chalands au mo- 
ment des hautes eaux, les quatre autres de 2 mètres de largeur 
seulement,' tous étant fermés par des vannes métalliques se ma- 
nœuvrant au moyen de crémaillières et de manivelles. 

La planche ci-jointe indique l'emplacement adopté pour ce nou- 
veau barrage qui aurait une longueur de 90 mètres et s'enracine- 
rait à l'une de ses extrémités dans une dune au pied de laquelle 
coule L' marigot dans la plaine de Makhana. 

Il serait tonde sur pieux dont la tûte serait noyée dans un mas- 
sif de béton. 

Nouveau barrage à construire à Ross. — L'utilité de l'isolement 
du marigot, dans sa partie haute, a été manifestement reconnue. 
On a donc projeté un nouveau barrage dont l'emplacement a été 
fixé à quarante kilomètres en amont du barrage de Makhina, en 
raison des considérations suivantes : 

L'alimentation de la ville pendant huit mois de l'année fait 
baisser de dix ceniimètres seulement le niveau des eaux dans le 
marigot de Kassak ; si on réduit de moitié la longueur d.u réser- 
voir dont la largeur est sensiblement constante, l'abaissement dû à 
l'alimentation de la ville doublera, celui causé par l'évaporation 
restant sensiblement le même. 

La hauteur d'eau restant dans le marigot de Kassak, à la fin 
de la saison sèche, atteignant près d'un mètre, il n'y a aucun 
inconvénient à réduire la longueur du réservoir. Cette solution 
présence du reste de sérieux avantages. C'est seulement à partir 
de Ross, en remontant vers l'amont, que les tambalayes ont en- 
vahi le marigot, au point, du reste, que sur des longueurs consi- 
dérables on ne voit pas l'eau, le tapis de végétation atteignant 
près d'un mètre d'épaisseur. 



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Dosc récèpè aa niveau du seuil. 










Coupe delà digue BUivanl ef. 




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TRAVAUX PUBLICS 22} 

Cest donc dans celte partie du marigot que les eaux prennent 
leur couleur verdâtre et se corrompent le plus rapidement ; il y 
a donc intérêt, au point de vue de la qualité des eaux, à ne pas la 
comprendre dans le réservoir d'approvisionnement. 

Enfin, le barrage étant construit au point où il est projeté, per- 
mettra, sans gêner en rien l'alimentation delà ville, d'introduire, 
aa moyen d'une tranchée pratiquée dans le lit du Boundoun 
(voir planche) les eaux salées du Gorum dans la partie haute 
du marigot de Kassak, de façon à détruire les tambalayes qui en 
obstruent le Ht et ne tarderaient pas à le combler complètement. 

Le barrage de Ross sera construit dans les mêmes conditions 
que celui de Makhana ; sa longueur sera seulement de soixante- 
quatre mètres ; les berges étant suffisamment hautes et le lit du 
marigot étant bien stable au point choisi, aucun mécompte n'est 
à craindre. 

Filtres à sable de Khor. — L'établissement de filtres à sable à 
Khor permettra de donner à la ville de l'eau, pour ainsi dire par- 
faite, pendant quatre mois de Tannée, c'est-à-dire, tant que les 
eaux sont douces dans le fleuve à Saint-Louis. Les expériences 
auxquelles on s'est livré permettent d'affirmer que ces mêmes fil- 
tres auraient sur les eaux de Makhana une action appréciable ; 
une partie des matières organiques qu'elles contiennent serait dé- 
truite ; leur coloration verte ainsi que leur odeur serait très 
atténuée. 

Une planche fait connaître en détail les dispositions adoptées 
pour ces fihres. 

Ils auront une surface totale de 1045 mètres carrés ; ils seront 
divisés en quatre compartiments indépendants; trois d'entre eux 
pourront donc être constamment en service et, pourune consom- 
mation de 2.000 mètres cubes par 24 heures, le volume à filtrer 
serait seulement de 2^-^54 par mètre carré. 

Les couches filtrantes auront une épaisseur totale de l'^jo dont 
o'"5o de sable fin, u'"io de gros sable, o'"i5 de coquilles de mer. 



224 SLiKLGAL 

ô'"io de petit gravier, o"'i3 de gros gravier, enfin o^'jo de galets 
ou vî^^ïTes cassées. 

Dans le radief seront ménagées de petites rigoles transversales 
recouvertes par des briques posées à sec et laissant entre elles de 
petits vides pour le passage des eaux. 

A\i sortir des rigoles les eaux filtrées se déverseront dans un 
canal spécial à chaque compartiment pour se rendre ensuite dans 
un puisard d'où ellesseront aspirées puis refoulées en ville par les 
pompes élévaioires. 

• Ces filtres seront établis près de la petite usine de Khor; ils 
seront construits en maçonnerie ordinaire avec enduits au mor- 
tier de ciment à Tintérieur et enduits au mortier de chaux hy- 
draulique à l'extérieur. 

coNSTRiu:rn)N dk nolvkllls usines élévatoirks a makh^na kt a khor; 

DOUBl.KMbNT DE LA CONDUITE DE REFOILKMENT 

Le conseil général ne s'est pas contenté de voter l'exécution 
des travaux précités, il a décidé en outre, dans le but de porter de 
2.000 à 4.000 mètres cubes le volume d'eau à fournir à la ville 
par 24 heures, l'établissement à Makhana et à Khor de nouvelles 
usines élévatoircs plus puissantes que celles existantes, le double- 
ment de la conduite de refoulement, enfin l'extension du réseau 
de distribution de façon à livrer, en tous les points de la ville et 
à la hauteur du premier étage, de l'eau en quantité suffisante. 

Tous ces travaux ont été évalués à un million de Irancs, non 
compris dix mille mètres environ de tuyaux de 250 millim. et de 
300 millim. de diamètre devenus disponibles par suite de l'aban- 
don de l'usine élévatoire deN'Diol reconnue inutile. 

Il a, du reste, éié entendu que la question de la stérilisation com- 
plète des eaux livrées à la ville, provenant soit directement du 
ileuve, soit du marigot -de Khor, restait pleine et eiuière et qu'un 
projet spécial serait soumis ultérieurement à l'examen du co::seil 










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TRAVAUX PUBLICS 22 J 

général, quand on serait i même de proposer une solution ration- 
nelle er justifiée. 



PUITS ARTESIEN 



Deux sondages ont été exécutés anciennement à Saint-Louis en 
vue de la recherche de sources artésiennes; aucun document n'a 
pu être retrouvé concernant le premier, mais on pense générale- 
ment qu'il n'a atteint qu'une faible profondeur, 50 mètres à peine. 

Le deuxième sondage, entrepris i la pointe nord, a été com- 
mencé le I*' août 1861 et arrêté le 25 novembre 1864 ; il a atteint 
une profondeur de 254 mètres 4 centimètres. 

A la profondeur de io2mètres, dans une couche desablequart- 
zeux, noir et blanc, de S'^ôo d'épaisseur, l'eau qui s'était main- 
tenue depuis le commencement du forage à i"'65 au-dessous du 
sol s'est élevée dans le tubage à i'"39 au-dessous du sol. 

A la profondeur de i27"'o5, dans des sables verts très gros, 
Teau s'est élevée de nouveau de o'"23 puis de o'"43 à la cote 
130,70; enfin à la protondeur de 219 mètres, dans de la marne, 
Teau s'est élevée à o'"43 au-dessous du sol. 

Ainsi, jusqu'à la profondeur de 254 mètres, il n'existe pas de 
nappe jaillissant à la surface ; de plus, les eaux puisées ont tou- 
jours été trouvées légèrement saumâtres ; mais, à ce point de vue, 
la qualité d'expérience était loin d'être décisive, car on a remar- 
qué que le niveau dans le tube suivait les fluctuations de l'eau 
dans le fleuve, soumis lui-même au jeu des marées; on devait donc 
admettre qu'il y avait des infiltrations venant du fleuve ou de la 
mer. 

On a donc déciué, pour être fixé une bonne fois sur la consti- 
tution du sol et sur la possibilité de l'alimeniaiion en eau douce 
au moyen de nappes artésiennes, de reprendre un nouveau forage 
que Ton poursuivrait aussi loin que possible, tant que la consti- 
tution du sol remonté permettrait de conserver l'espoir de trouver 

une nappe artésienne. 

Sénégal. i5 



226 SENEGAL 

Ce nouveau sondage, que Ton exécute dans le jardin de Téglise, 
a été commencé le 15 mai 1899 avec un tube initial de 40 centim. 
de diamètre. 

II atteint aujourd'hui une profondeur de 1 19 mètres. 

On a retrouvé à peu près exactement les couches traversées par 
le deuxième sondage antérieur de la pointe nord ; des alternances 
de grès calcaire avec un sable argileux et une couche d'argile trcs 
compacte, noirâtre de 3 "05 d'épaisseur à la profondeur de 12^40. 

La couche de sable gris à gros grain de 7"75 d'épaisseur ren- 
contrée à la cote 98", contient des pecten vareus caractéristiques 
du terrain pliocène. 

L'eau dans le tubage s'est maintenue sensiblement au même 
niveau, à i™5o environ au-dessous du sol. 

CRÉATION d'uK RÈSEAU DE DISTRIBUTION d'eAU 
DANS LA VILLE DE RUFISQUE 

La ville de Rufisque, comptant avec les villages indigènes voi- 
sins près de dix mille habitants dont mille européens, n'est pas 
encore pourvue d'un service de distribution d'eau. 

Quelques rares maisons ont des citernes dans lesquelles on re- 
çoit, pendant Thivernage, l'eau de pluie strictement néccbsaire à 
l'alimentation pendant la saison sèche, mais la grande majorité 
des habitants sont obligés de s'alimenter, à chers denieis, avec de 
l'eau puisée dans des puits creusés dans des dunes de sable, à un 
kilomètre environ de la ville. 

On avait songé depuis longtemps déjà à remédier à cette situa- 
tion absolument déplorable à tous égards, et trois projets succes- 
sifs ont été dressés pour l'alimentation en eau de la ville ; mais, 
en raison de circonstances de diverses natures, ces projets n'ont 
pas eu de suite. 

L'étude de Talimentation en eau de la ville de Rufisque a donc 
été reprise en entier; et on a exécuté des sondages àSangalcam, 
dans les sables quiconsiituentsur une bien grande étendue la rive 



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TRAVAUX PUBLICS 227 

e du marigot de même nom, pour reconnaître Timpcrtance 
qualité des eaux dont l'existence dans ces sables sur une 
de épaisseur avait été signalée depuis longtemps, 
is sondages ont été très concluants, et, aucun doute ne pou- 
subsister sur la possibilité de trouver dans les sables de San- 
ani toute Teau potable nécessaire à Talimentation de la ville, 
iur la convenance de l'adoption de puits filtrants comme ou- 
-ages decaptation. 
^Dn a donc construit le long du marigot six puits, distants Tun 
l'autre de 120 mètres, ayant un diamètre intérieur de 2"'5o et 
d^ngeant de 6 mètres environ dans la nappe aquifère. 

^Iles puits ont été foncés sur rouet métallique par le procédé dit 
- havage; iL sont divisés en deux groupes desservis chacun par 
'^ e conduite de 200 millim. de diamètre, formant siphon» par- 
ant du puits le plus éloigné et se rendant, suivant une rampe de 
xiiillim. par mètre, a un puisard de 3 mètres de diamètre plus 
X"otond que les puits d'environ un mètre et dans lequel aspire- 
ont les pompes élévatoires (voir planche ci-jointe). 

Les six puits filtrants avec le puisard d'aspiration qui fonctionne 

"^aî-même comme puits filtrant fourniront aisément les six cents 

^xiètres cubes d'eau que Ton veut fournir à la ville par 24 heures. 

Sangalcam se trouve situé à environ 9.500 mètres de la ville, 

^t la nappe aquifère atteint la cote 14 mètres au-dessus du niveau 

^les basses mers. 

Le sol, à partir de Sangalcam et dans la direction de Rufisquc, 
5i'élève d'une façon continue pour atteindre la cotemaxima35 
mètres, à une distance de 4.600 mètres, et s'abaisse ensuite pres- 
que régulièrement jusqu'à la ville, bâtie sur le bord de la mer et 
à 4 mètres environ au-dessus des basses eaux. 

Oïl a donc projeté au point culminant des réservoirs d'approvi- 
sionnement dans lesquels Tusine élévatoire refoulera les eaux qui, 
de là, se rendront dans la ville par la simple gravité. 

On a adopté pour la conduire de refoulement et pour la con- 



228 SÉNÉGAL 

duite cradduction des tuyaux de 25oniiHim. que la colonie possé- 
dait en grand nombre. 

Pour ne pas engager l'avenir, on a donné aux machines élé- 
vatoires une puissance suffisante pour refouler en 8 heures les 
600 mètres cubes d'eau à fournir à la ville en 24 heures; toute la 
machinerie du reste a été commandée en double. 

Les réservoirs auront une contenance totale de mille mètres 
cubes et seront divisés en deux compartiments indépendants l'un 
de l'autre. 

Le réseau de distribution dans lequel la pression ne sera pas in- 
térieure à I) mètres, au moment du plus grand débit, sera consti- 
tué en réseau maillé; toutes les rues seront desservies par des 
canalisations ; les bornes fontaines à jet intermittent seront au 
nombre de 24 et les bouches d'arrosage au nombre de 30. 

A rheurc actuelle, les ouvrages de captation sont terminés; les 
conduites de refoulement et d'adduction sont posées ; on a com- 
Miencé la construction du bâtiment de l'usine élévatoireet des ré- 
servoirs; enfin on établit le réseau de distribution. 

L'installation complète qui représente une dépense de près de 
six cent mille francs sera certainement achevée pour la fin del'an- 
nce; avant un mois, on pourra donner de l'eau à la ville au moyen 
d'une locomobile et d'une pompe centrifuge dont on a fait l'ac- 
quisition en vue de l'exécution des travaux des barrages du mari- 
got de Kassak et qu'on utilisera provisoirement «\Sangalcam pour 
donner satisfaction à la population. 

CRÉATION d'un SERVICE UE DISTRIBUTION d'eAU A DAKAR 

L'alimentation en eau potable de la ville de Dakar, bien qu'elle 
ai[ été imposée de bonne heure par la situation maritime même 
de la ville, est restée très rudimentaire pendant de longues années. 

li semblait d'ailleurs difficile, a priori, de trouver à Dakar une 
réserve naturelle d'eau douce pouvant être captée, pour être dis- 



TRAVAUX PUBLICS 229 

iribucetOLUe Tannée en quantité désirable aux habitantsde la ville. 

On s était arrêté i l'idée d'emmagasiner un cube considérable 
des eaux pluviales à la saison de Thivernage et deux bassins d'une 
contenance totale de 3.600"'^ furent construits près des quais du 
port. Ces eaux pluviales recueillies dans des galeries filtrantes cons- 
truites dans la partie nord de la ville, se rendaient par la pente 
naturelle dans les citernes où elles se trouvaient à l'abri de Téva- 
poration, mais elles ne formaient qu'une faible portion du cube 
indispensable a la population pendant la saison scche. On y sup- 
pléait parles puits et les citernes particulières et la marine mili • 
taire s'approvisionnait en outre directement, au moyen d'un ba- 
teau citerne pouvant accoster le long d'un appontement en bois 
portant une canalisation, à un bassin captant creusé prés de Hann. 
lequel fournissait environ 30 mètres cubes en 24 heures (voir 
planche ci-jointe). 

Les besoins de la ville s'accrurent rapidement et il fut utile de 
remédier au manque d'eau par de nouvelles recherches dans les 
environs de Dakar, qui donnèrent d'excellents résultats. 

Les dunes sablonneuses de Hann présentent une surf.ice de 
plusieurs milliers d'hectares et reçoivent, chaque année, une hau- 
teur d'eau de cinquante centimètres. Les eaux pluviales pénétrant 
rapidement dans le sol au point même où elles tombent, ne su 
bissent, pour ainsi dire, aucune évaporation et s'infiltrent presque 
en entier i travers les sables, essentiellement perméables, d'une 
épaisseur d'au moins dix mètres. Il s'est constitué ainsi une ré- 
serve souterraine très considérable qui se renouvelle en partie 
chaque année et s'épanche peu a peu vers la mer et peut fournir 
certainement, d'une façon indéfinie, toute l'eau nécessaire à la 
ville de Dakar. 

Pour capter les eaux ainsi emmagasinées dans les sables très 
tenus des dunes de Hann, on a adopté, à la suite d'essais concluants, 
des i^aleries filtrantes en maçonnerie, avec radier en béton, dont 
le piédroit du côié des dunes est percé de barbacanes et le long 



250 SÉNÉGAL 

duquel est établie une pierréeen graviers et coquilles de mer d*une 
épaisseur d'un mètre. 

Ces galeries sont construites i 250 mètres environ du bord de 
la mer, le radier est établi à peu près au niveau des basses mers, 
soit a i"75 environ au-dessous de la nappe aquifère en fin d'hiver- 
nage ; le niveau de la nappe, par le seul fait de son épanchement 
vers la mer, s'abaisse de o'"8o environ à la fin de la saison sèche ; 
les galeries ont donc un débit très variable dans le courant d'une 
môme année ; ce débit ne paraît pas toutefois devoir descendre 
au-dessous de i'"8o à 2 mètres cubes par mètre de galerie et avec 
les 450 mètres de galeries on pourra fournir à la ville un mini- 
mum de 800 il rooo mètres cubes d'eau. 

Une planche ci-jointe donne les dispositions d'ensemble et de 
détails de ces galeries. Si le besoin s'en fait sentir, on pourra aisé- 
ment, en s'éloignant davantage de la mer et en enfonçant plus 
profondément les galeries dans la nappe aquifère, trouver le 
volume d'eau supplémentaire qui serait nécessaire. 

Une usine élévatoireà proximité des galeries filtrantes refoulera 
les eaux ainsi captées dans des réservoirs d'une contenance de 
2.000 mètres cubes, actuellement en construction sur un plateau 
situé au delà delà ville de Dakar et d'une altitude de 39 mètres 
au-dessus des basses mers. 

Cette usine à vapeur comprendra deux machines à vapeur avec 
chacune sa chaudière et ses pompes élévatoires fonctionnant sé- 
parément et pouvant refouler 100 mètres cubes d'eau par 24 heu- 
res sous une charge d'environ 70 mètres. 

Le bâtiment de l'usine est en construction ; toutes les disposi- 
tions en sont fournies dans les dessins de l'une des planches. La par- 
tie mécanique a été adjugée à MM. Piguet et C'** de Lyon; ces 
constructeurs n'ont pas encore fourni à la colonie les dessins des 
machines et des pompes et celles-ci sont figurées sur les dessins 
simplement comme schéma. 

La conduite de refoulement, posée en partie, sera constituée en 



TRAVAUX PUBLICS 2}! 

entier par des tuyaux de 250 niillim. ; elle aura une longueur 
totale de 10 kilomètres. Elle traversera la ville et sera utilisée 
comme conduite de distribution pendant l'arrêt de l'usine. 

Le réseau de distribution sera très complet ; il desservira toutes 
les rues habitées, tous les quais. II comprendra 40 bornes-fon- 
taines et soixante bouches d'arrosage. La pression en ville au mo- 
ment du plus grand débit ne sera nulle part inférieureà 8 moires; 
elle dépassera 20 mètres dans les parties basses. 

La dépense totale de la création du service d'alimentation en 
eau de la ville de Dakar atteindra 800.000 francs. 

PUITS PROJETÉS DANS LES ESCALES DE LA LIGNE DU CHEMIN 
JE FER DE DAKAR A SAlNT-LOUIS 

Le conseil général a décidé de faire établir des puits dans les 
escales les plus importantes de la ligne du chemin de fer et où, 
pendant la traite, la population a beaucoup à souffrir de l'insuf- 
fisance de l'eau potable; une somme de 100,000 francs a été 
votée, à cet effet. 

Dans quelques-unes de ces escales, le service des affaires indi- 
gènes a déjà fait construire des puiis et la compagnie du chemin 
de fer, dans celles où il est installé une alimentation pour les 
locomotives, vient en aide aux habitants. Mais, en présence des 
besoins toujours croissants, force était d'envisager une solution 
définitive. La nature sablonneuse du sol à traverser pour atteindre 
la nappe aquifère qui se tient à des profondeurs assez considérables, 
dépassant 40 mètres en certains points, a obligé le service des 
affaires indigènes à adopter, pour ses puits, des viroles d'acier de 
i"',io et de r",40 de diamètre et d'une épaisseur de o'",oo4, qui 
descendent aisément dans le sol au fur et à mesure du fonçage et 
garantissent les ouvriers contre tout accident. 

C'est le système qui a été adopté pour les puits du service 
local, mais le diamètre des viroles a été porté à i"',6o, et Ton a 



232 SÉNÉGAL 

prcvu la construction d'un revêtement intérieur en maçonnerie 
de briques présentant plus de garantie, comme durée, que les 
viroles métalliques. 

Les viroles employées au fonçage servent alors uniquement de 
protection.et s'enlèvent au fur et à mesure que s'élève de bas en 
haut le revêtement en briques ; elles peuvent donc être successi- 
vement utilisées ;\ la constructionde plusieurs puits ;cequi diminue 
dans une notable proportion le prix de revient de ces derniers. 

Les dessins des viroles d'acier et du revêtement en briques sont 
donnés dans l'une des planches ci-jointes ; la coupe géologique 
figurée sur cette planche est celle du puits creusé tout récemment 
dans l'escale de Louga. 

La nappe aquifcre rencontrée est en général assez peu abondante, 
et, tout en descendant le puits jusqu'au terrain imperméable, on 
n'arrive à obtenir qu'un débit assez faible. Il faut donc recourir, 
pour augmenter ce débit, à des galeries filtrantes que l'on établit 
au niveau du fond du puits. 

Jusqu'à ce jour, on s'est contenté de monter l'eau des puits au 
niveau du sol, au moyen de seaux ou de sacs en peau ou en toile 
suspendus à des cordes auxquelles on attelle des chevaux ou des 
bœufs, ou que Ton tire simplement à la main. On doit admettre 
qu'à bref délai, l'administration se verra obligée, dans les escales 
d'une certaine importance, de fournir l'eau au niveau du sol, 
sinon à une hauteur suffisante pour être distribuée, à domicile, 
aux particuliers. 

La solution qui paraîtrait devoir être adoptée consisterait dans 
l'établissement de pulsomètres et de réservoirs, dans chaque es- 
cale. Les pulsomètres seraient mis en fonctionnement aussi sou- 
vent que le débit des puits le permettrait et que les besoins 
l'exigeraient et un seul chauffeur pourrait ainsi desservir plusieurs 
escales. 



232 SÉNÉGAL 

prévu la construction d'un revêtement intérieur en maçonnerie 
de briques présentant plus de garantie, comme durée, que les 
viroles métalliques. 

Les viroles employées au fonçage servent alors uniquement de 
protection.et s'enlèvent au fur et à mesure que s'élève de bas en 
haut le revêtement en briques ; elles peuvent donc être successi- 
vement utilisées à la constructionde plusieurs puits ; ce qui diminue 
dans une notable proportion le prix de revient de ces derniers. 

Les dessins des viroles d'acier et du revêtement en briques sont 
donnés dans l'une des planches ci-jointes ; la coupe géologique 
figurée sur cette planche est celle du puits creusé tout récemment 
dans l'escale de Louga. 

La nappe aquifère rencontrée est en général assez peu abondante, 
et, tout en descendant le puits jusqu'au terrain imperméable, on 
n'arrive à obtenir qu'un débit assez faible. Il faut donc recourir, 
pour augmenter ce débit, à des galeries filtrantes que l'on établit 
au niveau du fond du puits. 

Jusqu'à ce jour, on s'est contenté de monter l'eau des puits au 
niveau du sol, au moyen de seaux ou de sacs en peau ou en toile 
suspendus à des cordes auxquelles on attelle des chevaux ou des 
bœufs, ou que Ton tire simplement à la main. On doit admettre 
qu'à bref délai, l'administration se verra obligée, dans les escales 
d'une certaine importance, de fournir l'eau au niveau du sol, 
sinon ;i une hauteur suffisante pour être distribuée, à domicile, 
aux particuliers. 

La solution qui paraîtrait devoir être adoptée consisterait dans 
l'établissement de pulsomètres et de réservoirs, dans chaque es- 
cale. Les pulsomètres seraient mis en fonctionnement aussi sou- 
vent que le débit des puits le permettrait et que les besoins 
l'exigeraient et un seul chauflfeur pourrait ainsi desservir plusieurs 
escales. 




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VILLE DE SAINT-LOUIS 



Des travaux très importants ont été exécutés depuis quelques 
années à Saint-Lonis qui ont transformé cette ville du tcut au 
tout et ont amélioré dans une large mesure l'état sanitaire. 

Les rues, sur la plus grande partie du périmètre urbain de la 
ville proprement dite, ont été bétonnées; des trottoirs y ont été 
aménagés et des caniveaux conduisent au fleuve les eaux pluviales. 

A Guet N'Dar et à N'Dar Toute, les rues appartenant à la 
grande voirie, ouvertes à travers un sol sablonneux, ont été revê- 
tues d'une couche de binite sur laquelle on a répandu des coquilles 
et la viabilité y est relativement satisfaisante. 

A Sor, on a établi des chaussées du même genre dans un cer- 
tain nombre de rues pour donner satisfaction aux nombreux 
habitants qui y possèdent des villas et des jardins où Ton voit, 
grâce au fonctionnement régulier du service de distribution d*eau, 
une végétation des plus luxuriantes. 

Le service local a fait construire sur le grand bras du fleuve, 
en remplacement de l'ancien pont de bateaux, construit par le 
général Faidherbe, un pont métallique de 306 mètres de lon- 
gueur et d'une largeur de io™2o, comprenant une chaussée de 
7m. et deux trottoirs de i'",6o de largeur chacun. 

Ce pont se compose de sept tabliers métalliques reposant sur 
deux culées et sept piles. 

La culée de rive droite et les sept piles ont été fondées à l'air 
comprimé au mo5'en de caissons métalliques; la culée de rive 



234 SÉNÉGAL 

gauche a été fondée sur pilotis noyés à leur tête dans un massif 
de béton. 

Les sept travées métalliques indépendantes se composent de 
deux poutres principales dont les membrures inférieures sont 
horizontales et les membrures supérieures paraboliques. 

Ces poutres sont réunies, à leur partie inférieure, par des entre- 
toises porteuses ; à leur partie supérieure, mais dans la région 
centrale seulement, par des entretoises et des contreventements 
en croix de Saint- André. 

La chaussée est faite en béton hydraulique reposant sur des 
tôles cintrées en acier de o'",oo8 d'épaisseur s'appuyant sur cinq 
cours de longerons et deux poutreiles de rive. 

Les trottoirs, constitués par des madriers, sont supportés par des 
consoles placées en encorbellement au droit de chaque pièce de 
pont et relioes par des poutrelles de rive surmontées d'un garde- 
corps métallique de i*" de hauteur. 

La 2*^ travée, à partir de la rive droite, d'une longueur de 
70 métrés, est mobile autour d'un pivot fixé au centre d'une 
pile. Elle repose sur un cercle de galets coniques de 7^,50 de 
diamètre. La manœuvre se fait à bras. Pour alléger cette travée 
tournante, on a remplacé. Tan dernier, la chaussée en béton par 
un pavage en bois. Le nouveau pont Faidherbe ainsi établi cons- 
titue un ouvrage réellement remarquable, il a coûté 1,990,000 fr. 
Cette dépense de r"" établissement est considérable eu égard aux 
ressources du service local ; elle est compensée en partie par les 
économies que Ton peut réaliser sur les frais d'entretien que né- 
cessitait l'ancien pont de bateaux; elle est justifiée en tous cas 
par les services que rend le nouvel ouvrage, soumis à une circu- 
lation des plus intenses. 

On construit en ce moment, sur le petit bras du fleuve, en 
remplacement d'un pont en bois établi sur pilotis, un pont mé- 
tallique de 135 mètres de longueur, reliant l'île de Saint-Louis 
à Guet N'Dar et à N'Dar Toute. 



TRAVAUX PUBLICS 235 

Ce pont aura une largeur de 9 m. comprenant une chaussée de 
6ni. et deux trottoirs de chacun i"",5o. 

Le platelage de la chaussée et des trottoirs sera constitué par 
des madriers en pitchpin. 

Il sera ménagé dans ce pont une travée tournante de 34 mètres 
de longueur à volée double. 

La dépense de construction de cet ouvrage, qui pourra être 
livré à la circulation dans le courant du mois de juillet 1900, est 
évaluée, en chiffres ronds, à 185.000 francs. 

Le programme des travaux à exécuter sur les fonds de l'em- 
prunt voté par le Conseil général dans sa session du mois de 
mai 1899, comprend un warf métallique de 600 mètres de lon- 
gueur à établir sur la plage de Guet N'Dar, s' avançant au delà 
des brisants, jusque par des fonds de 8 m. 50 en marée basse. 

Les grands navires pourraient donc s'en rapprocher à une très 
faible distance, et, avec un service de gabarrage, pourraient lais- 
ser oa prendre à Saint-Louis les passagers et les marchandises. 
On pense généralement que ce warf pourrait rendre de grands 
services, et aiderait puissamment à la prospérité de la ville de 
Saint-Louis. 

Le dit programme comprend aussi l'exécution de chaussées 
empierrées et cylindrées sur les rues et avenues de la ville appar- 
tenant à la grande voirie, et aussi sur les routes de la banlieue 
dans la partie où elles sont le plus fréquentées. 

Enfin, le conseil général, en volant une subvention annuelle 
de 100.000 francs à titre de garantie du capital de i" établisse- 
ment du chemin de fer du Niger, a demandé que la compagnie 
du chemin de fer de Dakar à Saint-Louis transfère la gare des 
voyageurs de Saint-Louis, à l'entrée du pont Faidherbe, sur un 
terre-plein qui serait exécuté dans le lit majeur du fleuve en 
avant de l'ancien cimetière. L'exécution de ces derniers travaux 
apporterait à l'état actuel des choses une amélioration qui serait 
grandement appréciée par l'administration. 



VILLE DE DARAR 



Les travaux Ju port militaire de Dakar dont la création a été 
décidée son; en cours d'exécution. 

Les ouvrages existants du port de commerce sont manifeste- 
ment insuffisants pour les besoins du trafic qui prend une exten- 
sion toujours croissante. Cette situation florissante, qui s'explique 
aisément par la position géographique du port, les conditions 
nautiques particulièrement favorables dans lesquelles il se trouve, 
présente aux navires, en tout temps, un accès très facile et un 
abri absolument sûr. 

Le conseil général, dans sa session du mois de mai 1899, ^ 
donc résolu d'y faire entreprendre de suite les premiers aména- 
gements reconnus indispensables. 

Afin de ne pas engager l'avenir on a, avant tout commence- 
ment d'exécution, étudié le projet d'ensemble du port de com- 
merce pour lequel on dispose de toute la partie du littoral com- 
prise entre la grande jetée et le terre-plein de l'arsenal et présen- 
tant un développement de 1200 mètres environ. 

On a prévu la construction de quais de rive à 130 mètres en 
moyenne en avant des quais existants, de façon à fournir au com- 
merce les emplacements qui lui font, à l'heure actuelle, complè- 
tement défaut et celle de quatre môles de 300 mètres de lon- 
gueur et de largeur variant de 60 ;\ 100 mètres. 

Ces divers ouvrages, le long desquels pourraient accoster des 
bateaux de 6 mètres de calaison, présenteront un développement 



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TRAVAUX PUBLICS 237 

total de 3350 mètres, et ils seront bien plus que suffisants pour 
un trafic beaucoup plus considérable que celui que l'on peut pré- 
voir d'ici longtemps. 

Les travaux complets d'aménagement du port de commerce 
coûteraient lo millions de francs environ. 

Le conseil général a décidé d*affecter tout d'abord une somme 
de 1.300.000 francs aux ouvrages qui pourraient donner immé- 
diatement satisfaction aux besoins les plus urgents. 

Le conseil municipal de son côté, se rendant compte que la 
ville prendrait rapidement un grand développement, a voté 
récemment un emprunt de 800.000 francs pour l'exécution de 
travaux qui s'imposaient : l'établissement d'un réseau complet de 
distribution d'eau ; l'installation d'un service d'éclairage élec- 
trique ; la construction d'un hôtel de ville; enfin la mise en par- 
fait état de toutes les voies urbaines, c'est-à dire l'exécution de 
chaussées macadamisées et cylindrées avec caniveaux pavés et 
bordures de trottoirs. 

Cet emprunt a été approuvé par l'Administration supérieure 
et pourra, sans nul doute, être contracté sous peu ; on peut donc 
espérer que ces divers travaux, instamment réclamés par la popu- 
lation, pourront être mis en exécution à bref délai. 

Une planche donne le plan général de la ville de Dakar avec 
l'indication exacte de toutes les constructions existantes, en 
maçonnerie ou en bois, et des quartiers habités par les indigènes. 

Sur ce plan fi^^urent les ouvrages à construire par la marine 
militaire et la partie du port qui sera spécialement affectée au 
mouillage des navires de guerre et aussi les ouvrages projetés 
pour le port de commerce. 



VILLE DE RUFISQUE 



La ville de Rufisque, située au fond de la baie formée par la 
presqu'île du Cap-Veri, est en pleine prospérité depuis quelques 
années ; elle est devenue l'entrepôt des escales du chemin de fer 
de Dakar à Saini-Louis, de la côte sud et du Sine Saloum, et l'on 
y voit de nombreuses et coûteuses installations pour Temmaga- 
sinement des arachides. L'exportation de ce produit par le port 
deRufisque atteint couramment de 40.000 à 30.000 tonnes. Cette 
année, en raison de l'extension progressive des cultures et de 
TabonJancc de la récolte, le tonnage d'exportation s'élèvera à 
plus de 60.000 tonnes. Ce port reçoit, du reste, d'Europe et prin- 
cipalement de France, 10.000 tonnes de marchandises diverses 
qui s'écoulent dans les pays de production, le Cayor, le Baol et 
le Sine. 

La ville prcsontc un aspect tout particulier; des voies Decau- 
ville sur lesquelles circulent de nombreux wagonnets pendant la 
traite, sillonnent pour ainsi dire toutes les rues; elles desservent 
la gare du chemin de fer, les maisons de commerce qui font l'ex- 
portation des arachides, et les principaux comptoirs, et abou- 
tissent à un wharf métallique, le long duquel se tiennent les 
gabarres et les cotres qui vont porter ou prendre en rade les pro- 
duits et les marchandises. 

Ce wharf, construit en 1887, a une longueur de 200 mètres et 
une largeur de 10 mctrcs. Il est devenu absolument insuffisant 
pour les besoins du trafic On vient d'en construire un deuxième 



TRAVAUX PUBLICS 239 

i 150 mètres ;i Test du premier, qui, comme lui, s'avance à 
200 mètres. Il sera utilise pour la traite actuelle. 

Le conseil général a décidé de faire établir en outre une jetée- 
abri destinée à créer un calme relatif dans la rade complètement 
ouverte vers la mer, à faciliter et à rendre moins onéreuses les 
opérations de chargement et de déchargement le long des wharfs 
et aussi le long des navires. 

La dépense de cet ouvrage est évaluée àla somme de 2,500.000 
francs. 

La municipalité fait étudier en ce moment un projet d'assai- 
nissement de la ville qui serait basé sur le comblement du marigot 
qui la contourne et sur la construction d'un aqueduc couvert 
pour Técoulement des eaux pluviales qui se déversent actuelle- 
ment dans le marigot. 

Elle attend l'achèvement du réseau de distributions des eaux 
pour foire bétonner ou empierrer les rues qui ne sont pas encore 
en parfait état de viabiHté. 

Hllc a fait voter dernièrement, par le conseil municipal, une 
somme de 10.000 francs pour la continuation de la route de 
Sangalcan, qui mène à Tusine élévatoire et qui constituera un 
lieu de promenade des plus agréables. 

La ville de Rufisque presque entièrement bâtie avec des pierres 
d'excellente qualité, que Ton trouve dans les environs, est tenue à 
tous égards d'une façon irréprochable ; bientôt elle n'aura plus 
rien à envier à un grand nombre de villes de France de même 
importance. 



ORGANISATION MUNICIPALE 



La création au Sénégal d*instiiutions municipales remonte au 
10 août 1872. Après le décret du i" février 1871 qui initiait la 
population à la vie politique, en la conviant à élire un député \ 
l'Assemblée nationale, le gouvernement métropolitain ne pouvait 
moins faire que de compléter cette mesure libérale, en dotant ce 
pays, désormais français, d'institutions pouvant lui permettre de 
prendre une large part dans l'administration de ses propres affaires. 
Au surplus l'organisation projetée répondait aux besoins des deux 
villes de Saint-Louis et de Corée, auxquelles s'appliquait le décret 
précité de 1872. 

En exécution des dispositions contenues dans cet acte, le chct 
de la colonie, par un arrêté du 20 septembre 1872, a déterminé 
comme suit les limites des deux communes : la circonscription 
ayant pour chef-lieu Saint- Louis comprenait la ville de Saint- 
Louis et les faubourgs de Guet N'Dar, N'Dar Toute et Tîle de 
Sor ; celle ayant pour chef-lieu Corée com^^renait les villes de 
Corée et de Dakar. Afin d'assurer dans cette dernière ville le ser- 
vice de l'état civil, un adjoint spécial fut chargé des fonctions 
d'officier d'état civil, jusqu'au 17 juin 1887, date à laquelle les 
deux sections de la commune de Coréo-Dakar ont été, par dé- 
crer, consiituées en communes distinctes. 



242 SÙNLGAL 

L'ctenduc des circonscriptions communales de Saint-Louis et 
de Goréc-Dakar, fixée à titre provisoire par Tarrèté local du 20 
septembre 1872, a été définitivement maintenue par le décret du 
10 mars 1873 qui a englobé dans le territoire de la commune de 
Gorée-Dakar, la banlieue de cette dernière ville. 

En 1880, un décret portant la date du 10 juin institua au Sé- 
négal une nouvelle commune ayant pour chef-lieu la ville de Ru - 
fisque; ses limites furent déterminées par le décret du 10 sep- 
tembre 1881. 

En 1884, par décret du 30 décembre, lés limites de la com- 
mune de Saint-Louis ont été reportées à 2.500 mètres de N'Dar 
Toute, englobant le village de Gokhoumbaye, situé sur la langue 
de Barbarie, au nord-est de ce faubourg. 

Les divers corps municipaux de la colonie ont été fixés comme 
suie par les actes organiques qui les concernent : 

Un maire, deux adjoints et quinze conseillers municipaux pour 
Saint-Louis; 

Un maire, un adjoint et douze conseillers municipaux pour 
Corée ; ce nombre a été depuis ramené ;\ 10, dont 8 conseillers ; 

Un maire, un adjoint et 8 conseillers municipaux pour Ru. 
fisque; 

Un maire, un adjoint et 12 conseillers municipaux pour Dakar. 

Les sessions ordinaires des conseils municipaux ont lieu 
chaque année au commencement de février, mai, août et novem- 
bre; leur durée est de dix jours, sous réserve des prorogations 
accordées parle gouverneur général. Toutes les ibis que les inté- 
rêts de la commune l'exigent, la convocation extraordinaire du 
conseil municipal est autorisée par le chef de la colonie sur la 
demande qui lui en est faite. Sous Tempire du décret du 10 août 
1872, les séances des conseils municipaux n'étaient pas publiques ; 
cette disposition a été supprimée par le décret du 29 avril 1889 
qui a rendu applicables à la colonie les articles 1 à 9 inclus et l'ar- 
ticle 54 de la loi du 5 avril 1884 sur l'organisation municipale. 



ORGANISATION MUNICIPALE 243 

Déji diverses modifications avaient été apportées aux prescriptions 
du décret du 10 août 1872; c'est ainsi que le décret du 26 juin 
1884 avait mis en vigueur au Sénégal certaines dispositions de la 
loi du 5 avril 1884 sur l'élection des conseils municipaux et sur 
le mode de nomination des maires et des adjoints. C'est à partir 
de cette époque que ces magistrats municipaux ont cessé d^êire 
nommés par le chef de la colonie. 

Les attributions des maires et des conseils municipaux son< 
réglées par les articles 32 à 45 du décret de 1872. 

Les dépenses des communes sont obligatoires ou facultatives ; 
toutes celles qui ne sont pas énumérées à l'article 46 du texte 
sus visé constituent les dépenses facultatives. Les recettes muni- 
cipales sont ordinaires ou extraordinaires; les unes et les autres 
sont déterminées par les articles 47 et 48 du décret précité. 

Un arrêté en date du 16 juin 1874 règle la comptabilité des com- 
munes. 

L'ensemble des recettes et des dépenses annuelles des diverses 
communes de la colonie peut être évalué comme suit : 

De 400.000;! 450.000 fr. environ pour Saint-Louis; 
De 100.000 ;i 130.000 tr. environ pour Rufisque; 
De 90.000 à 120.000 fr. environ pour Dakar ; 
De 9.000 à 12.000 fr. environ pour Corée. 

Au chef-lieu, comme à Dakar, les principales ressources com- 
munales sont fournies parles droits d'octroi municipal et les droits 
des marchés. A Corée, port franc, l'application de modestes taxes 
permet d'assurer l'équilibre du budget de chaque année. A Ru- 
fisque où il n'existe pas d'octroi, la commune a établi une voie 
ferrée, système Decauville, traversant la ville en toussens et dont 
se sert le commerce, moyennant indemnité, pour le transport de 
ses marchandises et produits; les sommes perçues à ce titre cons- 
tituent les deux tiers du budget des recettes de cette commune. 



244 SÉNÉGAL 

En dehors des emprunts contractés, les dépenses les plus im- 
portantes supportées par les communes sont représentées par les 
contingents qui leur •)nc été assignés, au titre de Tinstruccion pri- 
maire et de la police. II n*est fait d*exception à cet égard qu'en 
faveur de la ville de Gorée qui a été dispensée de ce versement 
par le conseil général de la colonie. 

Nous publions ci-aprcs le mouvement des recettes et des dé- 
l>enses des communes de 1889 a 1898. 



ORGANISATION MUNICIPALE 



245 



VILLE DE SAINT-LOUIS 

RECETTES MUNICIPALES 

DIAGRAMMES DES RECETTES MUNICIPALES 

DU I" JANVIKR 1889 AU 3l DÉCKMBRE 1 898. 



Recettes accidentelles 

Droit d'abattage 

Ltcjtidi de bira^ui et banfan 4b aarcké 



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246 



SÉNÉGAL 

Amendes 

Droits de fourrière 

Concessions dans les cimetières 

Produit des actes de l'état civil 

Produit des 3 centimes additionnels 

5.400 

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2.900 
2. Hoc 

2.700 
2.600 
2. ÎOO 
2. |00 
2. }00 
2.200 
2. 100 
2.000 
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Années 1889 1S90 189» »'*9* »«9î '894 189s 1896 1807 1898 



ORGANISATIOM MUNICIPALE 



247 



Droit de place sur le marché 



Octroi municipcil — — — — 
Parcage ••-'f-4"+-l- 



550.000 
3 10.000 
310.000 
320.000 
310.000 
300.0U0 
290.000 
2S0.000 
270.000 
260.000 

2)0. 000 
240.000 
230.000 
2 2«).000 
210.000 
200.000 
190.000 
180.000 
170,000 

I to . 000 

I)0.000 
I {O.OOO 
I ÎO.OOO 
120.000 
1 10.000 
I 00 . 000 
90.000 
80 . 000 
70.000 
60 000 

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40.000 

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>4S RELEVÉ SOMMAIRE DES RECETfES ET DES 

DE iSS.) A 



1889 



ANNHES 



Ordinaires 

Extraordinaires (KmpruBl) 
Accidentelles . . . . 



Excédents des Exercices 

clos 



Totaux. 



\m) 



1891 



1802 



RECETTES 



;no.929 fô 



291 97 



20.4:tt< 94 



:m,{m 53 



1 

304.701 r>9 241.5a5 :36 


289. i-2:{ CK) 


» 


ICO 080 » 


» 


2.1U4 Oî) 


1.064 04 


3.222 » 


4 8:a » 


C.869 09 


43219 53 


an .098 ()8 409 599 (>9 


;W5.86i 02 









DEPENSES 



Dw'ttes exigibles ... I » 

Dépenses obligatoires . 191.185 82 



Dipenscs facultatives . 
Dépenses suppicmentaircs 

Totaux. . . 



Excédent de recettes fin 
de l'exercice . 



9I.8()1 95 
4:5.779 70 



326.827 53 



4.833 » 



» 


» 


» 


154.443 29 153 575 19 


144.167 m 


143.511 î)2 159.344 36 


153.287 42 


6.873 78 53.460 01 


32 504 05 


1 
304.828 99 366 379 56 

1 


329 O'jO :î7 


() 8(5!) ()9 

1 


43 219 53 


5.90> 25 



DHPENSHS DH LA COMMUNli DE SM.OUIS 

lSt)8 INCLUS 



249 



189:i 



1894 



J8Î)5 



I89(> 



1807 



1898 



RECRITES 



158 9Si /j9 iiG.2()l 22!400.02(] 2:^ 



847 10 



6.120 15 



1.012 55 



402.175 09 

175.000 . 

2.4()8 :M) 



5 1M)5 2,51 39.903 15 103 147 81 154 959 :W 



505.7:J() 90 492.284 52 504 180 59 7;j4.00;3 37 



:WG.30i 59 


379 787 (9 


50 000 » 


• 


8.059 47 


377 50 


402 323 41 


214 '202 57 


8i7 587 47 


594.427 82 







227.099 31 
K0.7O5 39 
11.309 05 

V:5.773 75 
39.903 15 







DEP2 


NSES 


l:K).05i 


42 ()0.3:o 3:{ 


09..525 » 


133 948 07|d55.r)83 91 


149.144 01 


84 im 


44! 78.550 78 


99.-48I Oî) 


39 773 


18 


54 759 19 


14.129 20 


389. i:w 


71 


349.227 21 


;J3'Î.279 96 


10.3.147 81 


154.959 38 


402.323 41 



314.939 08 


! 
210.317 03 

1 


198 108 95 


192 072 34 

1 


83 147 03 


168 880 40 


37.129 24 


10 457 03 


6:ïi.3:4 90 


593.727 4t 


214.3(i2 57 


700 -^2 



ORGANISATION MUNICIPALE 



2)1 



ÉTAT COMPARATIF 



PAR PARAGRAPHE ET PAR ANNEE, DES RECETTES ET DES DÉPENSES DE LA COMMUNE 
DE DAKAR, PENDANT LES ANNÉES 1896, 1897, 1898. 



NATURE DES RECETTES 



7*" des patentes 

Totalité des licences 

Centimes additionnels .... 
Part dans les amendes .... 

Fourrière 

Actes de l'état civil .... 
Concessions au cimetière . . . 

Vin de palme 

Droits d'abattage 

Octroi municipal 

Places du marché et stationnement 

Droits de parcage 

Taxe sur les chiens ...... 

Totaux des recettes ordinaires. 



Subvention pour la fête nationale . 

— pour l'éclairage des jetées. 

— pour entretien des jardins et 

plantations .... 
Recettes accidentelles et à divers titres 



ANNEE 
1896 



.494 26 
.152 
367 04 
529 62 
637 31 
22 50 
420 » 
691 50 
236 
054 35 
528 90 
982 50 



91.115 98 



Totaux des recettes extraordinaires 



RÉCAPITULATION 

Recettes ordinaires . . 
Recettes extraordinaires . 



Totaux généraux des recettes. 



2.425 » 

2.500 >. 

» » 
26:3 72 



5.188 72 



91.115 98 
>.188 72 



ANNEE 
1897 



3.749 89 

6.901 90 

381 

326 

710 

54 

460 

186 

4.785 » 

88.944 17 

13 931 65 

2.300 50 

160 » 



ANNEE 
181;8 



3.542 93 

5.2U1 ÎK) 

» »' 

145 60 

259 21 

34 50 

880 »! 

196 40 

5.044 »| 

104.476 41 

13.3;U (i5 

2 282 50 

10 



122.891 54 135.408 10 



2.425 » 
)> » 

» n 
543 30 



2.425 J 

« «I 

2.333 33 
417 76 



2.968 30 



5.176 Oî) 



122.891 54 
2 968 30 



135.408 10 
5.176 09 



96.:K)4 70.125.859 84 140.584 19 



SENEGAL 



NATUKH DES DÉPENSES 



Dettes exigibles 

Personnel de la mairie 

Frai ^ de publications et criées . . . 

Ke^iitrcs de letat civil 

Frais de bureau 

Abonnement au bulletin des lots, . . 
Part dans les dépenses de l'instruction 

publique 

Part dans les dépenses de la police . 
Abonneme it au médecin au rapport . 

Dépenses aux hôpitaux 

Remises au trésorier 

Minimum au receveur municipal . 

Propi'eté delà ville 

Entretien des cimetières 

Bibliothèque de la mairie . . . . 
Frais d'inliumation des inconnus . . 
Achat d'imprimés pour le marché . . 
Indemnité au desservant de l'église . 
Frais d'hospitalisation des indigents . 

Mobilier de la mairie 

Remises à l'agent voyer. . . • . 

Allocation à un médecin civil . 

Fête nationale 



Totaux des dépenses obligatoires. 50.876 55 



ANNEE 
1896 



:î.405 » 

10.595 6J 

108 » 

275 » 

262 80 



I1.8ii 75 

8 514 L'8 

60 » 

195 70 

913 80 

3.995 64 

2 588 77 

2:^ 40 

64 » 

6 » 

56 95 

1.20^ 

130 



)) » 
1.5()5 85 
1.556 » 
3.425 » 



Frais de représentation . . . 
Fêtes patronale, locale et autres 
Entretien des rues et bâtiments. 

Travaux neufs 

Entretien des vieux travaux . 

A reporter. 



5.000 » 

250 » 

7.991 80 



ANNEE 
1897 



8.330 » 

10.901 28 

102 t 

639 45 

• 247 95 



23.000 )» 

15.200 » 

20 » 

182 10 

1.226 37 

5.778 51) 

4.6i9 87 

198 75 

756 » 

13 90 

l.OOl 15 

1200 

723 

499 45 

» » 

2.749 » 

3.500 » 



80 918 77 



5.000 t 
5(K) » 
7 999 97 
8.500 » 
1 999 98 



13.241 801 23.999 95 



ANNEi- 
1898 



13 



8.915 

11.458 

93 )» 

604 8:» 

205 38 



23.000 

15 200 .' 

3.060 » 

973 10 

1.209 08 

5.088 07 

4.98:^ 52 

179 ^O 

254 08 

69 23 

469 6(i 

1.200 

421 i)8 

: I 

4.000 .. 



81 38i -i) 



5.57J 


1 
75 


» 




» 




» 




5.572 75' 



ORGANISATION MUNICIPALE 



255 



NATURE DES DEPENSES 



Reports. 



Matériel de la voirie 

Frais de déplacement 

Frais de correspondance . . . 
Nourriture des chevaux .... 
Indemnité aux sœurs du dispensaire 

Eclairage de la ville 

Abonnement à TOfficiel de Paris . 
Entretien de l'hôtel de ville . . 
Horloge pour la ville et entretien . 

Visite de la viande 

Ag^nt voyer 

Réfection des rues • . . . . 
— des baraques et places du marché 
Abonnement au téléphone . . . 
Gratification au personnel . . . 
Subvention a une musique . . . 
Achèvement de la mosquée. . . 
Croix pour le rond-point du cimetière 
Jardins publics et plantations . . 

Dépenses imprévues 

Transfert jugement Ousmam Diène 
Reste à payer sur la succession Fran- 
çois de Saint-Jean 



Totaux des dépenses facultatives 



I)i.-)enses obligatoires 
I Dépenses facultatives 



Totaux ghnkraux des dépenses. 



ANNEE 
4896 



1:^.241 80 

182 35 

6 » 

50 . 

1.046 40 

500 

4.311 70 

78 25 

501 08 

» 

5.279 85 



2 428 44 
314 44 



6.096 56 



34 036 87 



50.876 55 
34.œ6 87 



84.913 42 



ANNEE 
1897 



2^^.999 95 

909 79 

221 u 

88 » 

1.986 89 

500 

8.218 20 

80 i> 

1.003 16 

3.000 

833 30 

185 

6.998 98 
lOJ 25 
600 » 
200 t 
981 » 
500 » 

10.563 37 



63.968 89 



80.918 77 
60.968 89 



ANNÉP. I 
1898 



5.572 75 

I 

475 57 

3(> r 

99 70 

>» , 

5((0 » 

7.878 » 

80 » 

8:n 80 

1 562 42 

916 6:5 

90 ) 

13. 1:19 6i 

6.395 20 

lOU 51) 

600 



2.143 J4 
3.41S 41 



43,845 7() 



141.887 66 



81.384 43 
43 845 7()! 



125.2:10 19 



\ 



2S4 



SÉNÉGAL 



ÉTAT COMPARATIF DES RECETTES ET DÉPENSES 

DE 1889 



DÉPENSES 



CHAP. l. — SKCTION I 

DÉPENSES OBLIGATOIRES 



Annuité de l'emprunt 

Personnel de la mairie 

Loyer de la mairie 

Agent voyer 

Crieur public 

Agents de perception des marchés . 

Surveillant des marchés 

Registres de l'état civil 

Impression et registres 

Abonnement au Journal Officiel 
Remises au trésorier particulier 
Remises au receveur municipal 
Personnel et matériel de police 

Instruction publique 

Indemnité au desservant 

Secours à la fabrique 

Entretien cimetière, parc, abattoir, marché, 

foi^rrière 

Frais de police et de salubrité . . . . 
Ambulance civile et dispensaire 

Frais des élections 

Frais d'hospitalisation des indigents de la 

commune 




» 

8.320 

3.000- 

» 

75 

1.200 

2.400 

500 

2.000 

25 

1.150 

3.50O 

8.700 

12.324 

1.000 



i 



1.600 » 
500 >; 

» 



Total des dhphnsfs obligatoires. '4().29i 99 



1890 



8.520 
3.000 

» 

50 

1.200 

2.400 

500 

1500 

» 
1.000 
3.500 
7.465 
6.350 
1.000 



1.250 
250 

» 



37.085 » 



1891 



8.700 
3.000 

50 

i.800 

2.400 

700 

l.GOO 

25 
1.000 
3.800 
7 403 
7.987 50 
1.000 
» » 

750 » 
250 » 

» 

» 



39.925 50 



ORGANISATION MUNICIPALE 



25s 



DE LA COMMUNE DE RUFISQUE 

A 1898 WCLUS 



1892 



9.3()0 
3.000 
4.000 

50 
l.'iOO 
2.400 

» 
1.500 

25 
1.000 
4.000 
7.64:^ 
8.112 
1.000 



750 » 

300 y> 

• » 

200 » 

500 » 



DÉPENSES 



45.730 



1893 



2.025 

10.080 

» 

» 

50 
1.200 
2.400 

()50 
1.500 

100 
1.21H) 
4.500 
7.643 
8.115 
1.000 



2.150 » 

500 » 

» » 

200 » 



500 



49.813 » 



1894 



7.750 
8.080 
» 
6.0(K) 
50 
1.200 
2.400 

650 
1.500 

100 
1.200 
4.500 
7.643 
8 115 
1.000 
1.200 



800 » 

500 » 

200 » 

500 



53.388 » 



1895 



7.750 
9.680 

5.000 

50 

2.000 

1.500 

600 
1.500 

100 
2.500 
6.000 
7.6i3 
8.115 
1.000 
1200 



1.000 » 

500 » 

200 » 

500 .) 



56.838 ). 



I 



4896 



7.200 
9800 

5.000 

50 

1.200 

2.400 

650 
1.500 

100 
2.000 
7.000 
7.650 
8.115 
1.000 
1.200 

1.000 
500 

5.000 
500 



01.865 



1897 



6.925 
10.800 

5.000 

50 

1.320 

2.000 

800 

1.500 

100 

1.500 

7.000 

12.470 

19.300 

l.OOC» 

1.200 

750 

100 

» 

:wo 

» 



1898 



72115 95 



6.650 


» 


10.800 


» 


> 




5.000 


» 


50 


» 


1.320 


» 


2.400 


» 


800 


» 


1..500 


» 


100 


» 


1.500 





4.500 


n 


12.8.->7 50 


19.300 


» 


1.000 


» 


1.200 


» 


1.000 


» 


1(K) 


]> 


2000 


» 


r,oo 


• 


» 




12.hll 50 



258 



SÊN/-r,AI. 



ÉTAT COMPARATIF DES RECETTES ET DÉPENSES 

DE 1880 



DÉPENSES 



CHAPITRE !I. — SECTION 1 

DÉPENSES OBLIGATOIRES 
SUPPLÉMENTAIRES 

Restes à payer au service local pour la dé- 
pense de l'instruction publique . 

Restes à payer au service local pour la dé- 
pense de la police 

Remises au trésorier particulier et au rece- 
veur municipal 

Médecin, ambulance, dispensaire . 

Réception du ministre 

Dépenses diverses et imprévues 

Soldes à divers 

Entretien et travaux neufs 



1889 



6.G87 50 
6.080 16 



Totaux. 



CHAPITRE II. 



SECTION II 



DÉPENSES FACULTATIVES 
SUPPLÉMENTAIRES 



I Voie ferrée .... 
Secours aux indigents 
Entretien et travaux neufs 

j Imprévus et divers . 



355 17 

» 

8.^242 44 

15() 87 

1.090 70 



1890 



1891 



23.206 84 



1.869 89 

200 - 
4.013 34 

» 
4.986 46 
5.922 99 
15.162 21 23.638 



1.707 20 



3.670 .| 

6 082 57 
270 81 



32.154 89 



Totaux. 



:15.3(>8 58 



ORGANISATION MUNICIPALE 



259 



DE LA COMMUNE DE RUFISQUE 

A 1898 INCLUS 



DÉPENSES 



1802 


I89r» 


1894 


1895 


» 


» 


» 


» 


•» 


» 


)» 


w 


» 


2.8a> » 


3.500 » 


O.KX) » 


)) 


» 


» 


'27.051 08 


)) 


» 


» 


)» 


5.825 » 


2.808 28 


GOO u 


» 


2.200 » 


3.500 )) 


» 


» 


22.501 >) 


29.(X)0 » 


101.000 » 


94.775 » 


30.526 80 


38.108 28 


ior).ioo j> 


12C.12G '.18 


» 


» 


I5.0(K) » 


17.000 » 


0().0(K) .. 


» 


1.000 ») 


3.000 » 


» 


» 


54.500 » 


11.200 » 


» 


» 


4.054 43 


5.G33 :Kj 


00.000 » 


» 


74.554. 43 


;«).863 35 



1890 



» 




» 




1.000 


» 


7.0(K) 


>» 










1) 


450 


» 


8.500 


> 


10.955 


» 


3.000 


» 


1.(XK) 


» 


3.851 


» 


1.080 09 


9.540 09 



1897 



564 » 

» 

2.000 » 
3.166 60 

n 

250 >. 



5.980 60 



5.505 D 

1 000 . 

30.750 )» 

3.016 54 

40.271 54 



1898 



4.825 » 
3.125 » 

2.000 » 
166 60 I 

l.lKi5 14 
25 25 I 

l 405 > ! 
500 » 



14.011 99 



4.000 )> 
1 .000 >. 
37.400 » 
2.861 2,3. 

45.2(51 23 



26() 



SÉNt(;AL 



HTAT COMPARATIF DES RECETTES ET DÉPENSES 

DE i88q 



RECETTES 



DKSIGNATION 



CHAP. I. — SECTION I. 

RECETTES .ORDINAIRES 

Droits d'abattage . . . • 
Droits de parcage .... 
Location halle boucherie . 
Droits de marché .... 
Domaine communal. ... 

Fourrière 

Droit sur le vin de palme 
Concessions dans les cimetières . 
Expédition des actes de l'état civil 
Voie ferrée Decauville ... 

I '7*^ des patentes 

Centimes additionnels ... 
Totalité des licences . . . . 
Amendes et frais de justice . 
Divers 



Totaux. 

SECTION II. 

RECETTES EXTRAORDINAIRES 

Droits de stationnement et de circulation . 
Vente de terrains communaux 
Contribution au bail de Técole des garçons. 
Subvention pour la fête nationale. 
Subvention du service local pour un médecin 
Subvention pour le feu de Rufisque. 
Recettes accidentelles 



Totaux. 



I8S9 



1 
10 



12 
3 
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1 

42 



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171 09 



81.451 



1890 



1.250 

500 

1.000 

7 000 

5.000 

250 

500 

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4.000 

1.400 

1.500 

100 

600 



73.115 » 



1891 



1 250 

400 

1.0(X) 

8.000 

5 000 

2(X) 

750 

» 

15 

45.000 

6.000 

1.800 

1.5(X) 

100 

600 



71.675 



ORGANISATION MUNICIPAL!- 



261 



DU LA COMMUNIi DE RUnSQUE 

A 1H9S INCLUS 



RECETTES 



1802 


1803 


1804 




1895 


■ IWKi 


1807 


1808 


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11 117 


1» 


11.137 


» 

1 


11.187 


M 


15.70*) » 


I2.:.t05 


» 


0.705 »| 



262 ÉTAT COMPARATIF DES RECETTES ET DES DÉPENS! 

DE 1889 



RECETTES 



DESIGNATION 



CHAP. II. — SECTION I. 

RECETTES ORDINAIRES SUPPLÉMENTAIRES 

Excédent de recettes des exercioes antérieurs. 
Remboursement par le service local des dépenses 

de rinstruction publique 

Remboursement par le service local des dépenses 

de la Police 

Reste à recouvrer domaine communal. 

Vente de terrains communaux . . . . 

Subvention pour travaux divers, Hospice, quai 

Carnot, éclairage jetée, route cimetière, église 
Divers 

Totaux. 

section ii. 

DÉPENSES EXTRAORDINAIRES 

SUPPLÉMENTAIRES 

Emprunt de la ville pour la réfection des rues. 
Travaux divers, église, hospice, éclairage jetée. 
Vente de terrain, immeuble communal 

Totaux. 



Recettes ordinaires 

— extraordinaires 

— ordinaires supplémentaires. 

— extraordinaires supplémentaires 

Totaux. 

Dépenses obligatoires .... 

— facultatives .... 

— obligatoires supplémentaires. 

— facultatives supplémentaires. 

Totaux. 



1889 1890 1891 



5.122 47 
5.794 77 



931 48 
6 623 81 

» 

1.690 70 
3.043 61 



23.206 84 



13.527 47 

3.143 61 

642 94 
6.810 98 

8.029 89 



32.154 89 



7.941 09 

3.200 » 

:)39 82 

4.742 l^ 

12 500 » 

» 
645 12 



35.:î68 58 



RÉCAPITULATION 



81 451 09 
23 206 84 



104.657 93 

4() 294 99 
35.156 10 
23.200 84 



104.(>57 93 



73.115 » 
32.154 89 



105 269 89 

37.985 » 
a5 130 » 
32.154 80 



105.269 89 



71 675 » 

» 
35.368 58 



107.043 58 

39.925 50 
31.749 50 
35.368 58 

» 



107.043 58 



DE LA COMMUNE DE RUFISQUE 

A l8c.)8 INCLUS 



263 



RECETTES 



1802 


1893 


189i 


21.765 45 


30.292 04 


7i 4!0 9i 


2061 » 


)> 


» 


3 04 
3.003 69 
1 525 » 


816 24 
2.000 » 


1.273 49 
2.000 » 


1.568 62 


5.0a.) )) 

» 


101.000 » 
1)70 » 


30 526 80 


38 108 28 


179 654 43 


(iO. U(K) » 


)) 


M 


)) 


» 


» 


») 


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» 


aojm ,) 


» 


» 



1895 


1896 


1897 


1898 


119.492 20 


13.798 13 


35.037 04 


43 148 35 


» 


>) » 


» » 


» » 


2.194 50 
4.941 25 


» » 
4-763 21 
1.8i3 75 


» » 

9.5()0 85 

1» » 


13.824 87 


a5.ooo > 

1.352 38 


90 « 


1.654 25 


» » 


162.980 33 


20.495 09 


4^1.252 14 


56.973 22 


» 

» 


6.0(H) p 




2.300 » 


1) 


6.000 » 


» » 


2.300 » 



GÉNÉRALE 



1 89 782 » 

■ 30.52() 80 
60.(M)0 ., 


87.195 » 
11.117 >. 

38.108 28 


86.365 » 

11.137 . 

179 6.->4 43 


180.308 80 

45.780 V 
44.052 ). 
30.52() 80 
60.(K).) ). 


136.420 28 

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38.108 28 

» 


277.156 43 

44.114 » 

105.10!) » 

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180.3.58 80 


V.HiA-lQ 28 


277.156 > 



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11.187 ., 

162.980 33 



280.532 33 

56 838 » 

()0.7I4 y* 

12()126 1)8 

:{().853 35 



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» 


15.705 


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20.495 09 


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» 


152.;K55 


09 


61.865 


> 


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» 


16.955 


» 


9 540 09 



113.150 
12.305 
46.252 
» 



118 

5(3. 
o 



,870 ). 

7a5 )» 

973 22 
3(K) 




280 532 33 152.365 iÂ) 171.707 14 161. 6i8 22 



264 ÉTAT COMPARATIF DliS RECETTES ET DES DÉPENSE 



DÉPENSES 



DESIGNATION 



SECTION I. — DEPENSES OBLIGATOIRES 



Personnel de la mairie 

Frais de bureau 

Frais de timbre, impression, etc. 

Abonnement au Bulletin des Ion . 

Réparations de la maison commune . 

Part dans les dépenses de la police 

Part dans les dépenses de l'instruction publique 

Abonnement au médecin au rapport 

Allocation à la Chambre de conmierce 

Dépenses aux hôpitaux 

Remises au trésorier-payeur ... 
Minimum garanti au receveur municipal . 

Entretien de l'église 

Entretien de l'horloge 

Entretien de la pompe à incendie. 

Propreté de la ville 

Surveillance et entretien du cimetière. 

Eclairage de la mairie 

Mobilier de la mairie 

Bibliothèque de la mairie 

Agent- voyer 

Frais d'hospitalisation des indigents ayant domicile 

dans la Casamance 

Allocation au pharmacien 

Totaux. 

SECTION II. — DÉPENSES FACULTATIVES 

Frais de représentation 

Frais de reposoir 

Fête patronale de la ville 

Fête nationale 

Entretien des rues et bâtiments .... 

Matériel de la voirie 

Frais des crieurs et publications .... 

Frais de correspondances 

Allocation pour tirer le canon du Castel . 

Eclairage de la ville 

Dépenses imprévues 

Frais de déplacement des employés municipaux 

Totaux. 



1889 



G 085 » 

147 2(> 

1)8 40 

» » 

509 80 

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810 » 

2i9 96 

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ÎK) j 

227 09 

1.000 • 

500 » 

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109 

129 80 

» » 

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299 1>9 



14 8110 70 



500 » 

100 » 

500 » 

290 35 

:J81 90 

08 

49 80 

19 70 

180 

.49:5 28 

()ll 74 



1890 



6.120 > 
99 40 

» » 

106 30 

2.(i01 33 

5.132 85 

249 91) 

200 » 

40 » 

240 44 

1.000 » 

500 » 

399 96 

» » 

^i6 50 

120 » 

» » 

11 25 

» » 

299 99 



3.194 77 



1891 



5.531 62 



17 667 98 



1.500 » 

100 » 

500 » 

500 » 

326 m 

6 » 

44 25 

1 80 

180 

1.309 15 

787 34 



a5o 


10 


260 


40 


1» 


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21 


> 


8-2(> m 


6.12(1 00 


2i9 96 


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12i 6l| 


1.053 


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399 96! 


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3.3:3 30| 


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» 


» 


» 


16 198 65 


1.500 
100 





» >l 

500 « 

299 50 

22 50 

39 » 

» )» 

180 >. 

1.058 89 



5.2r)5 39 3.699 89 



DE LA COMMUNE DE CORÉE (de 1889 a 1898 inclus) 265 









DÉPENSES 








1892 


1893 


1894 


1895 


1896 


1897 


1898 




(i.oas 20 


5.205 » 


4.500 » 


4 200 » 


4.200 » 


4.250 1) 


3600 > 




219 «ï 


147 55 


106 3ô 


196 95 


167 25 


125 50 


89 40 




252 70 


249 20 


199 (iô 


186 75 


201 90 


188 65 


161 75 




» » 


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376 60 


197 75 


212 35 


15 50 


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100 . 




2.334 98 


1.500 » 


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249 96 


249 96 


2i9 96 


249 96 


249 96 


249 96 


249 96 




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■222 12 


149 06 


145 58 


159 14 


140 .57 


119 24 


101 38 




1.293 63 


1.101 02 


1.325 27 


941 45 


1.32:} 26 


782 47 


718 90 




• > 


5(.>0 ). 


500 » 


500 » 


500 . 


.500 » 


500 » 




399 m 


399 96 


399 9<i 


249 96 


249 96 


249 96 


249 96 




» » 


» » 


» » 


» » 


» <• 


» » 


» » 




414 50 


432 05 


542 60 


590 15 


476 . 


431 . 


467 25 




150 » 


120 » 


120 » 


120 » 


120 II 


120 » 


720 » 




» » 


6 10 


» » 


1) n 


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18 . 


12 05 


14 * 


» > 




300 » 


250 . 


300 » 


300 . 


:x)o » 


300 1) 


300 » 




100 . 


155 » 


107 3.; 


2;W 47 


124 » 


2:» 50 


235 > 




399 m 
17.716 36 


399 9(3 


399 96 


399 96 


249 96 


249 96 
7.820 24 


249 96 
7.743 56 




13.565 61 


10.008 46 


8.358 29 


8.314 91 




1500 » 


1.500 » 


1.500 » 


1.500 » 


1.500 . 


1.500 . 


1.500 » 




100 » 


100 » 


100 » 


100 » 


>i » 


100 » 


100 » 




» > 


252 » 


250 » 


» » 


250 II 


» » 


» » 




500 . 


5(X) ). 


500 >. 


500 » 


500 .. 


500 )• 


500 » 




487 .") 


303 81 


5.55 40 


781 2) 


157 40 


275 59 


» » 




a3 05 


9 75 


49 >) 


45 35 


35 52 


48 15 


24 88 




45 » 


24 )' 


64 » 


33 I) 


50 » 


38 ). 


11 » 




» » 


» » 


20 » 


20 > 


20 » 


20 » 


20 » 




180 « 


180 » 


180 » 


1&5 » 


» » 


» » 


» » 




904 2(1 


1.13<> 17 


1 378 41 


1.615 5:1 


1.251 .53 


1.244 41 


1.105 35 




559 57 


297 .'35 


710 30 


651 70 


145 65 


154 33 


» » 




87 » 


91 » 


65 » 


32 » 


87 » 


66 1) 


69 » 




4.396 37 


4.394 08 


5.372 11 


5.443 78 


3.997 10 


3.946 48 


3.330 23 



264 liTAT COMPARATIF DES lŒCETrES ET DES DÉPENSE 



DEPENSES 



DESIGNATION 



SECTION I. — DÉPENSES OBLKÎATOIRES 



Personnel de la mairie 

Frais de bureau 

Frais de timbre, impression, eU\ 

Abonnement au Bulktin des loi^ .... 

Réparations de la maison commune . 

Part dans les dépenses de la police 

Part dans les dépenses de l'instruction publique 

Abonnement au médecin au rapport 

Allocation à la Chambre de commerce 

Dépenses aux hôpitaux 

Remises au trésorier-payeur ... 
Minimum garanti au receveur municipal . 

Entretien de réglise 

Entretien de l'horloge 

Entretien de la pompe à incendie. 

Propreté de la ville 

Surveillance et entretien du cimetière. 

Eclairage de la mairie 

Mobilier de la mairie 

Bibliothèque de la mairie 

Agent-voyer 

Frais d'hospitalisation des indigents ayant domicile 

dans la Casamance 

Allocation au pharmacien 

Totaux. 

SECTION 11. — DÉPENSES FACULTATIVES 

Frais de représentation 

Frais de reposoir 

Fête patronale de la ville 

Fête nationale 

Hntreticn des rues et bâtiments .... 

Matériel de la voirie 

Frais des crieurs et publications .... 

Frais de correspondances 

Allocation pour tirer le canon du Castel . 

Hclairage de la ville 

Dépenses imprévues 

Frais de déplacement des employés municipaux 

Totaux. 



1889 



6 085 » 

147 20 

m 40 

» » 

509 80 

4.000 » 

810 » 

t>49 96 

200 » 

90 » 

227 09 

1.000 » 

500 » 

1399 96 

4 50 

109 >) 

129 80 

» » 

» » 
299 l>9 



I4 8:K) 70 



1 



500 

100 

500 

290 35 

:W1 90 

68 » 

49 80 

19 70 

180 » 

Am 28 

OU 74 



1890 



6.120 » 
99 40 

» » 

106 30 

2.601 33 

5.132 85 

249 96 

200 

40 

240 44 

1.000 

500 

399 96 

» » 

246 50 

120 » 

» » 

11 25 

» » 

299 99 



1891 



5.531 62 
.359 10 
2t)0 40 

21 » 

8-20 40 

6.120 06 

249 96 

» » 

5 » 

124 61 

1.053 24 

5(H) » 

:n)9 96 

» » 

a^:^ :îo 
120 » 

» » 

:300 



5.194 77 



17.667 98 



1.500 » 

100 » 

500 » 

500 • 

326 85 

6 » 

44 25 

1 80 

180 » 

1.309 15 

787 34 



16 198 65 



1 .5a) « 

100 >. 

» » 

500 » 

299 50 

22 50 

39 » 

» )• 

180 « 

1.058 89 



5.255 39 



3.699 89 



DE LA COMMUNE DE CORÉE (de 1889 a 1898 inclus) 265 



DÉPENSES 



ISifâ 



6.(m 20 

210 OTi 

252 70 

» » 

1376 (]0 

2.3:34 98 

4.697 » 

249 96 

» » 

2i4 » 

222 12 

1293 63 

• » 

399 ÎK) 

414 50 
150 • 

» » 
jt » 

2:3 10 

300 » 

100 . 
399 d(] 

17.716 36 



1 500 » 

100 » 

» » 

500 n 

487 55 

3:3 05 

45 » 

)> » 

180 » 

904 211 

559 57 

«7 V 



4.396 37 



1893 



5.205 » 
147 55 
249 20 



197 75 
1.500 » 
2^3 )» 

249 96 
> » 
» )• 

149 06 

1.101 02 

5(K) >) 

3Î)9 96 

» » 

4:32 05 

120 » 

6 10 

» » 

250 •» 

155 » 
399 9t> 

13.5(>5 61 



1.500 » 

100 .) 

252 » 

500 >. 

303 81 

9 75 

24 » 

» )» 

180 » 

1.136 17 

297 35 

91 » 

4.394 08 



1894 



4.500 >) 

106 35 
199 05 

» » 
212 35 

H » 

000 » 

2i9 96 

» » 

» » 

145 58 

1.325 27 

500 > 

399 96 

)) 

542 60 
120 » 

» » 

n » 

300 • 

107 3.; 
399 96 



10.008 46 



1.500 » 
100 » 
2r)0 » 
500 » 
555 40 
49 » 

64 ). 
20 » 

180 ). 

1 378 41 

710 30 

65 » 



5.372 11 



1895 



4 200 »> 
196 95 
186 75 
» » I 
15 50 I 

; t' 

249 96 

)) » 

» D 

159 14 
941 45 

:m >. 

249 96 

n I) 

590 15 
120 D 

D » 
» » 

18 » 
300 » 

230 47 
399 96 



8.:158 29 



1.500 » 

100 > 

» » 

500 » 

781 20 

45 35 

33 I) 

20 i> 

ia5 » 

1.615 53 

651 70 

32 >) 



5.443 78 



1890 



4.200 » 

167 25 

201 90 

» » 

» » 

» » 

249 96 
I) » 
» Il 

140 57 
1.323 26 

500 » 

249 96 

476 . 
120 II 

» » 

12 05 

300 » 

124 » 
249 96 



8.314 91 



1.500 » 

» » 

250 .) 

500 » 

157 40 

35 52 

50 » 

20 » 

1.251 5.3 
145 65 

87 » 



3.997 10 



1897 



4.250 I) 
125 50 
188 65 

t )» 
> à 

» p 

249 96 

)) » 

» » 

119 24 
782 47 
500 » 
249 96 

)i » 

4^31 . 

120 » 
» » 

14 » 

300 I) 

2:î9 50 
249 96 

7.820 24 



1.500 » 

100 » 

» » 

500 )i 

275 59 

48 15 

38 » 

20 » 

)i » 

1.244 41 

154 33 

66 » 



3.946 48 



1898 



3(500 


» 


8«J 40 


161 


75 


» 


» 


100 


» 


» 


i> 


» 


» 


249 96 


» 


» 


• 


1) 


101 38 


718 90 


500 


)) 


249 96 


» 


» 


467 25 


720 




1) 




» 




» 




300 




235 


» 


249 96 


7.743 56 


1.500 


» 


100 


» 


» 


» 


500 


)) 


» 


)i 


24 88 


11 


» 


20 


» 


» 


» 


1.105 35 


» 


» 


69 


» 


3.31U) 23 



266 



SLNLGAL 



ETAT COMPARATIF DES RECETTES ET DES DÉPENSES 



DÉPENSES 



DESIGNATION 



DEPENSES SUPPLEMENTAIRES 



Quote part dans les dépenses de l'instruction publique 

Mobilier de la mairie 

Frais de bureau 

Fête nationale 

Frais de représentation 

Réparations de la mairie 

Mandat de M. Ouintreau 

Mandat de M. le Directeur des Frères 

Mandat de M. le président de fabrique 

Mandat des condamnés 

Mandat de M. Butmann 

Solde des remise du receveur municipal i88H . 

Remboursement des frais de purge d'hypothèque 
1 du terrain Samson 

Dépenses imprévues 

Frais de criées et publications 

Entretien de l'horloge 

Restes à payer 

Remboursement des frais de voyage de M. Legros 
(1890). — Déilacement des agents du service 
municipal (1891) 

Allocation au pharmacien hôpital .... 

Installation marché aux poissons et construction . 

Dépenses accidentelles 

Aménagement citerne 

Renouvellement réverbères » 

Réfection toiture maison commune . . . . 

Mandat éclairage en souffrance 

Réfection marché et abattoir 



Totaux. 



1889 1890 



5.000 » 
938 20 
246 50 

:m » 

500 » 

274 51 

» » 

» » 

500 » 

45 40 

120 28 

5a5 64 

164 40 
452 44 

» 
» 
I) 



9.307 37 



» 

57 05 
1.600 >» 
» 

» 



» 
20 40 
10 62 
136 89 



6;^ 10 
133 32 



2.021 38 



1891 



» 

» 
2.425 

■ 

» 



9 10 



74 ..1 
399 96 



2.î)08 06 

i 



ORGANISATION MUNICIPALE 



267 



DE LA COMMUNE DE CORÉE (de 1889 a 1898 inclus) 





DÉPENSES 1 




1892 


1893 


1894 


1895 


1896 


1897 


1898 






» 


)) 


» 


» 


)) 









» 


» 


» 


9 


n 


» 






» 


)) 


» 


p 


» 


» 




2.425 . 


> 


» 


D 


» 


» 


» 






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» 


1) 


» 


» 


» 






» 


» 


» 


p 


» 


» 






1) 


» 


» 


)) 


» 


» 






■ 


» 


» 


» 


» 


» 






» 


» 


» 


» 


» 


» 






» 


» 


» 


» 


» 


» 






» 


» 


» 


» 


» 


» 






> 


» 


» 


3 


» 


» 






» 


» 


» 


» 


» 


» 






» 


» 


» 


n 


379 10 


> 






» 


» 


» 


» 


» 


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j» 


)) 


» 


» 


» 


• 




2) 


» 


3 


» 


D 


• 


• 




» 


» 


» 


» 


• 


» 


M 




» 


» 


)) 


f> 


• 


» 


1} 




521 » 


)) 


» 


» 


w 


» 


» 




» 


2.437 50 


3.125 » 


8.125 » 


2.475 » 


1.950 » 


1.800 » 




» 


» 


250 .. 


795 63 


» » 


>ï 


» 




» 


)) 


» 


714 70 


» » 


» 


» 




» 


)) 


» 


299 » 


2.410 98 


» 


» 




» 


» 


)) 


» 


/) 


200 • 


» 




» 


» 
2.437 50 


» 


» 


» 


719 25 


» 




2.946 » 


3.375 » 


9.934 33 


4.885 98 


3.248 35 


1.800 » 



ÉTAT COMPARATIF DES RF.CETTES ET DES DÉPENSES 



RECETTES 



DESIGNATION 



SECTION I. RECETTES ORDINAIRES 

Attributions sur les patentes . . . . 

Totalité des licences 

Centimes additionnels ... 

Part dans les amendes 

Droits de fourrière 

Produits des actes de l'état-civil . 
Droits d'entrée sur le vin de palme. 

Droits d'abattage 

Concessions au cimetière 

Droits d'octroi sur mer 

Produits des droits de place sur le marché . 

Augmentation de l'octroi 

Rendement du hangar 

Droits de place du marché au poisson . 

Passeports 

Colis postaux 

Totaux. 

'section II. RECETTES EXTRAORDINAIRES 

Excédent de recettes iSiSS, 1S89, 1890, 

1891, i8()4,i895, 1896 
Restes à recouvrer de 1888 1889, 1890 
: Recettes accidentelles 
Subvention pour la Fête Nationale 

Passeports 

Subvention Chambre de Commerce 

Totaux 



1889 



1.838 

1.8^30 

229 

mi 

73 

34 

1.1()5 

971 

300 

14.010 

1.383 



23.274 



34 
00 
28 
74 
09 
50 

» 
10 

]» 
85 
48 

» 

« 
» 
» 

58 



7 525 49 

il 'j5 

327 55 



7.897 20 



1890 



1.409 

1.800 

230 

537 

12 

26 

1.310 

798 

f)C0 

18.782 

i.i:w 

» 

81 
» 

> 
» 



84 
50 
74 

;{5 

70 
98 
30 

» 

39 

)i 
f 
D 



20.794 85 



l.83() 03 

327 &2 

» 1 

1.000 » 



3.703 05 



1891 



.592 55 
32(i » 
213 54 
435 89 
3 75 

377 13 
725 40 
220 » 
004 20 
855 » 

» » 



14.813 52 



5.013 75 
100 » 
» » 

2.425 » 
13 50 



8.212 25 



RÉCAPITULATION 



Kecetths ordinaires . 
— extraordinaires 



DÉPENSES obligatoires 

— facultatives 

— supplémentaires. 



Totaux 



Totaux 



23.274 
7.897 


58 
29 


31.171 

14.8;K) 
5 194 
9.3<17 


87 

70 
77 
37 


29.342 84 



20.794 85 
3.703 05 



30.558 50 

17.007 98 
5.255 30 
2.021 :)8 



24.944 75 



14.813 52 
8.2i2 2r, 



23.025 77 

10.198 05 
3.099 89 
2.908 00 



22.800 00 



DE LA COMMUNE DE CORÉE (de 1889 a 1898 inclus) 



RECETTES 



1892 




1.351 


10 


2.101 


40 


1(58 


78 


184 


T3 


45 (50 


57 


)) 


550 


» 


1.667 


89 


767 


88 


I3.()<)1 


75 


801 


13 


)> 


» 


500 


» 


:\u loi 


» 


» 


» 


)> 


•it>.17l 


30 


D 


» 


200 


p 


)> 


» 


2.425 


» 


4:3 20 


> 


» 


2.668 20 



1893 



1.219 

1.719 

158 

ai 

58 

25 

1.389 

073 

110 

10327 

1 008 



500 » 

870 30 

32 40 



18.210 58 



a » 

2.437 50 



2.437 50 



1894 



1 082 10 

1.350 40 

137 ^ 

182 86 

73 58 

» » 
897 39 
592 20 

» » 

10.779 28 

902 71 

» » 
500 ). 
725 40 

16 20 



17.2:Vj 12 



700 
2.425 

» 



GÉNÉRALE 



22.171 36 

±ms 20 



24.839 56 

17.710 36 
4.396 37 
2.946 » 



25.058 73 



18.210 58 
2.437 50 



20.()48 08 

13.565 61 
4.394 08 
2.437 50 



20.397 19 



3125 » 



17.239 12 
3.125 » 



1895 


1896 


1897 


1898 


(X)4 28 


898 55 


744 14 


772 22 


1.350 50 


1.050 40 


1.050 50 


1.200 40 


127 50 


119 20 


59 77 


> » 


617 89 


123 76 


43 68 


87 36 


3 15 


15 75 


10 80 


25 20 


» » 


27 » 


15 ). 


30 » 


636 56 


1.094 93 


418 32 


531 72 


587 70 


511 20 


458 10 


486 » 


500 » 


200 » 


250 » 


360 » 


9.001 19 


7506 43 


6.714 43 


6.590 37 


891 05 


1.019 72 


900 41 


839 21 


» » 


» » 


» » 


» » 


500 > 


» » 


> » 


443 68 


773 10 


824 tiO 


665 10 


528 30 


18 90 


5 40 


2 70 


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15.911 82 


13.396 84 


11.332 95 


11.894 46 


1.809 44 


2.149 86 


1 33:3 71 


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9.974 44 


5.134 86 


3.516 22 


1.800 • 



20.3(>4 12 

10.008 46 
5.372 11 
3.375 » 



18.755 57 



15.911 82 
9.974 44 



25 880 26 

8.358 29 
5.443 78 
9.934 33 



23.736 40 



13 396 84 
5.134 86 



18.531 70 

8.314 91 
3.997 10 
4.885 98 



17.197 99 



11.332 95 
3.516 ii 



14.849 17 

7.820 24 
3.946 48 
3.248 .35 



15.015 07 



11.894 46 
1.800 » 



13.694 46 

7.743 56 
3.330 23 
1.800 » 



12.873 79 



ORGANISATION COMMERCIALE 



L'institution des chambres de commerce au Sénégal remonte 
à Tannée 1825. Elle s'est manifestée à cette époque sous la forme 
d'un comité de commerce établi à Saint-Louis, par arrêté local 
du 7 novembre 1825 et se composant de cinq membres, un pré- 
sident et un vice-président. L'ordonnateur était de droit membre 
et président de l'assemblée. Le vice-président était choisi parmi 
les commissaires et nommé pour une année par le commandant 
et administrateur, sur une liste de trois candidats présentée par 
le comité. Des autres membres, trois étaient pris parmi les négo- 
ciants établis dans le pays et y faisant le commerce directement 
avec la France, au moins depuis cinq années; deux parmi les trai- 
tants faisant le commerce de la rivière et des escales ; enfin le 
septième membre parmi les subrécargues ou capitaines de bâti- 
ments armés au compte de négociants domiciliés en France. 

La durée du mandat confié aux membres du comité était fixée 
à deux ans; ils devaient être renouvelés par moitié chaque année. 

Les attributions dévolues à ce comité étaient : 

De donner son avis sur les questions qui lui seraient soumises 
par le commandant et administrateur; de lui présenter des vues 
sur les moyens d'améliorer la situation du commerce; 

De déterminer le cours du change, des marchandises et denrées 
de toute espèce, des assurances, du fret ou nolis; 



272 SÉNÉGAL 

De délivrer des parères sans que ce droit lui soit cependant 
attribue exclusivement; 

De donner son avis sur les cas d'urgence ou sur les circon- 
stances de force majeure où il deviendrait indispensable d'accor- 
der des permis de débarquement à la consommation pour des 
objets dont l'introduction n'est pas ordinairement permise ; 

De surveiller l'exécution des travaux publics dont le commerce 
aurait fait les frais, en totalité ou en partie, et l'exécution des 
lois, ordonnance? et arrêtés concernant la contrebande; 

Enfin de tenir registre de tous les négociants ou marchands 
établis à Saint-Louis. A cet effet toutes personnes faisant des 
affaires commerciales devaient présenter leurs noms à cet enregis- 
trement dans les 6 mois de leur résidence. 

Le nombre des membres du comité fut porté de sept à douze 
par un arrêté du 5 novembre 1827. Les cinq nouveaux mem- 
bres devaient être choisis : un parmi les négociants remplissant 
les mêmes conditions que ceux précédemment admis dans la com- 
position du comité; deux autres étaient pris parmi les marchands 
payant la patente de r* classe et deux parmi les habitants nota- 
bles faisant le commerce. 

L'arrêté du 26 juin 1834 ^'^^ porter des modifications impor- 
tantes dans l'organisation du comité de commerce. Le nombre 
des membres fut maintenu à 12 ainsi répartis : 4 négociants, 
3 habitants notables faisant le commerce des escales, 3 marchands 
patentés, un capitaine au long cours et l'ordonnateur, président. 
Le comité, tel qu'il était constitué, fut dissous et l'on procéda à 
sa réorganisation, non plus en laissant la nomination des mem- 
bres au gouverneur, comme le | rcscrivait l'art. 6 de l'arrêté du 
7 novembre 1825, mais en confiant leur élection à leurs classes 
respectives, à la majoriié des suffrages. 

Le comité de commerce n'existait qu'à Saint-Louis. En 1834, 
sur une demande des commerçants de Corée tendant à donner 
une certaine extension aux dispositions de l'art. 5 de l'arrêté du 



ORGANISATION COMMERCIALE 273 

19 novembre 1828, créant une commission des patentes dans 
cette île, le gouverneur de la colonie prit un arrêté le 15 sep- 
tembre par lequel il supprimait la commission des patentes et 
établissait à Corée une commission commerciale chargée de dres- 
ser les rôles des patentes et licences, conformément au dispositif 
de Tarrêté du 19 novembre 1828, et investie à peu de chose près 
des mêmes attributions que le comité de commerce du chef-lieu. 
Cette commission était composée du chargé du service adminis- 
tratif, président; d'un négociant, de deux notables, de deux 
marchands et d'un capitaine au long cours, quand il s'en trou- 
verait dans l'île. Comme pour l'assemblée de Saint-Louis, les 
membres étaient élus par leurs classes respectives : les négociants 
et les marchands par tous les négociants et les marchands réunis, 
les notables par les notables de l'île. 

Bientôt la nécessité se fit sentir de réunir en un seul corps les 
dispositions des divers arrêtés relatifs aux comités de commerce, 
d'en modifier quelques-unes et de les mettre en concordance avec 
la nouvelle organisation que l'ordonnance organique du 7 sep- 
tembre venait de donner au gouvernement du Sénégal. Un arrêté 
du 27 décembre 1842 rapporta ceux des 7 novembre 1825, 
5 octobre 1827, 26 juin et 5 septembre 1834 en condensant dans 
son corps leurs dispositions diverses. Certaines attributions pré- 
cédemment dévolues à ces assemblées furent supprimées et confé- 
rées par la nouvelle législation au conseil général et au conseil 
d'arrondissement. La composition des assemblées reçut une légère 
modification : le capitaine au long cours compris dans la forma- 
tion de la commission commerciale de Corée fut supprimé, et 
celui qui entrait dans celle du comité de Saint-Louis remplacé 
par un subrécargue ou un capitaine des bâtiments armés au compte 
de négociants, domiciliés en France. 

En 1854, le 7 août, un nouvel arrêté vint augmenter le comité 

de deux membres, l'un négociant, l'autre traitant ; cet acte fixait 

ciî outre les conditions imposées aux traitants pour être admis 
Sénégal. 18 



274 SÉNÉGAL 

à participer a rélection des membres choisis dans leur classe, en 
même temps qu'il disposait que quatre membres choisis par le 
comité seraient appelés à émettre leur opinion devant le conseil 
d'administration de la colonie, sur toutes les questions qui lui 
seraient soumises par le comité de commerce. Trois mois après, 
le comité de commerce de Saint-Louis fut dissous par Tarrête 
du 24 novembre 1854. La commission commerciale de Corée j 
quoique continuant à subsister, cessa de fonctionner peu de 
temps après. 

Les choses en demeurèrent là jusqu'en 1869, époque à laquelle 
on procéda à la reconstitution de ces assemblées, que l'on rem- 
plaça par des chambres de commerce, établies à Saint-Louis et à 
Corée, et composées de sept membres. L'arrêté du 29 décem- 
bre 1869, constitutif de ces assemblées, indique le mode d'élec- 
tion des membres et la durée de leur mandat qui fut fixé à trois 
ans. Les chambres de commerce eurent la faculté de choisir dans 
leur sein leurs présidents et vice-présidents. Leuri attributions 
étaient purement facultatives. En 1877, un arrêté du 30 avril 
apporta quelques changements aux dispositions du texte consti- 
tutif de 1869 en ce qui concerne l'éligibilité des membres et le 
mode d'élection. Un autre arrêté du 31 mai 1878 porta à neuf le 
nombre des membres des chambres de commerce. 

Rufisque, primitivement village sans importance, avait vu quel- 
ques commerçants s'établir sur sa plage et y ouvrir un commerce 
qui n'avait pas tardé à prendre de l'extension et qui nécessita, 
le 9 janvier 1883, l'institution d'une chambre de commerce à 
laquelle on rendait applicables les dispositions des arrêtés précités 
de 1869, 1877 et 1878. 

Le décret du 17 juin 1887, promulgué dans la colonie le 
17 octobre 1887, ayant érigé les sections de Corée et de Dakar 
en deux communes distinctes, il fallut doter la nouvelle com- 
mune de Dakar d'une chambre de commerce. L'arrêté du 14 dé- 
cembre 1887 porta institution de quatre chambres de commerce 



ORGANISATION COMMEUCIALE 275 

dans la colonie : à Saint-Louis, Dakar, Rufisque et Corée. Ce texte 
ne fut qu'une refonte des dispositions des précédents arrêtés sur 
la matière; quelques-unes furent cependant modifiées ou complé- 
tées; le nombre des membres fut maintenu à neut et la durée de 
leur mandat à 3 ans. 

Enfin, Tarrété actuellement en vigueur du 29 janvier 1892, 
modifié dans certaines de ses dispositions par celui du 27 fé- 
vrier 1899, a donné aux chambres de commerce la constitution 
qu'elles ont aujourd'hui. Ce texte fixe à neuf le nombre des mem- 
bres pour les chambres de Saint-Louis et de Rufisque, à sept pour 
celle de Dakar et à cinq pour celle de Corée. Il a rendu appli- 
cables en partie à leur élection les principes en vigueur dans la 
métropole. 

Tous les négociants et commerçants patentés, domiciliés dans 
la colonie, tous les fondés de pouvoirs généraux des maisons de 
commerce établies dans la colonie et dont les pouvoirs auront été 
déposés au greffe, sont inscrits sur la liste électorale, ainsi que 
les anciens membres de la chambre de commerce, les adminis- 
trateurs des compagnies anonymes de commerce, de finance et 
d'industrie, les agents de change, les capitaines au long couri et 
les maîtres de cabotage, ayant commandé des bâtiments pendant 
5 ans et domiciliés depuis 2 ans dans le ressort de la chambre, 
et les traitants exerçant pour leur compte le commerce de la traite 
depuis 5 ans au moins. 

Les attributions des chambres de commerce continuent à être 
purement facultatives; elles présentent leurs vues sur les moyens 
d'accroître la prospérité dé l'industrie et du commerce, sur les 
améliorations à introduire dans toutes les branches de la législa- 
tion commerciale, sur l'exécution des travaux et l'organisation 
des services publics qui peuvent intéresser le commerce et l'in- 
dustrie. Elles donnent, d'une façon générale, à l'administration 
les avis et les renseignements que celle-ci leur demande, noiam- 
ment sur les créations de bourses et de charges d'agent de change 



276 SÉNÉGAL 

OU de courtiers, sur les tarifs et règlements des services de trans- 
port et autres établis à l'usage du commerce, sur les usages com- 
merciaux, les tarifs et règlements de courtage maritime et de 
courtage en matière d'assurance de marchandises ou denrées, 
sur la création des tribunaux de commerce, sur les établissements 
de banque et autres institutions de crédit public, sur les projets 
de travaux publics locaux relatifs au commerce et â la navigation, 
sur les projets de règlement locaux concernant le commerce et 
rindustrie. 

Les chambres de commerce ont en outre l'administration des 
ctablissements créés pour l'usage du commerce, comme les maga- 
sins de sauvetage, entrepôts, cours publics pour la propagation 
des connaissances commerciales et industrielles, si ces établisse- 
ments ont été formés au moyen de contributions spéciales sur les 
commerçants. 

Les chambres de commerce ont à leur disposition un budget 
spécial, alimenté soit au moyen de subvention fournie par le 
budget local, soit au moyen d'une contribution sur les patentes 
de leur circonscription. Cette contribution, qui ne doit pas dé- 
passer le maximum de cinq centimes par franc, est votée annuel- 
lement par chacune des chambres et autorisée par le conseil 
général. Nous croyons devoir reproduire, à la suite de ce para- 
graphe, une étude intéressante sur le commerce du Sénégal faite 
par M. Maine, chef du service des douanes. 



LE COMMERCE AU SÉNÉGAL 



APERÇU PRELIMINAIRE 

Le commerce du Sénégal fut pendant des siècles inféodé à de 
grandes compagnies monopolisairices qui seules avaient le droit 
d'y trafiquer, vendre et acheter. 

Leurs opérations portaient principalement sur le morfil (ivoire), 
l'or, les amandes oléagineuses, et surtout le bois d'ébéne-vivant, 
en échange desquels objets elles apportaient des tissus, des fers 
en barres, du sel, de mauvaises armes, dites de traite, et de mau- 
vaise poudre dénommée de même. 

ACTION DE LA MÉTROPOLE 

Les Compagnies, — Ces Compagnies sont d'abord : 
L'Association des marchands de Dieppe et de Rouen (1626 à 

1664); 
La compagnie des Indes Occidentales (1664 a 1673); 

— d'Afrique (1673 à 1682); 

— du Sénégal (1682 à 1695) ; 

— — Cap Nord et Côte d'Afrique (1695 à 
1709); 

— du Sénégal (1709 à 17 19); 

— des Indes (1719 à 1758). 



278 SÉNÉGAL 

En 1758, la colonie tombait au pouvoir des Anglais qui la gar- 
dèrent jusqu'en 1779(29 janvier), année où le duc de Lauzun la 
leur reprit (i). 

Le Sénégal est désormais colonie royale, gouvernée par des 
i^ouverneurs royaux. Mais son commerce n'en est pas plus libre. 
Il est toujours aux mains des Compagnies privilégiées et mono- 
polisatrices et de plus, tout échange quelconque lui est interdit au- 
trement qu'avec la Métropole ou par l'intermédiaire de celle-ci. 
Il doit demander à celle-ci tout ce qui lui est nécessaire et a celle- 
ci seule il doit adresser ses propres richesses en échange. 

Droit commun sous le pacte colonial. 

Temps anciens, — Ce régimedurejusqu'àl'aurore de la Révolution. 
Le 18 janvier 1 791, un décret, sanctionné le 23, dit avec concision : 
Art. i'-' « Le commerce du Sénégal est libre pour tous les Français. » 

Toutefois, aucune des anciennes entraves n'est abolie. La co 
lonie n'a toujours le droit de commercer qu'avec la métropole, ou 
les entrepôts réels des ports de la métropole, et ce, par navires 
exclusivement français. 

Le29 mars 1793, un décret établit que « les bâtiments des États- 
« Unis d'Amérique et ceux des nations avec lesquelles la France 
« n'est point en guerre, qui seront armés dans ses ports et pour 
<• le compte de négociants français, seront admis à la traite de la 
« gomme du Sénégal » — aux mômes conditions naturellement 
que les bâtiments français. 

Voici les principales de ces conditions : 

L'armement du navire doit être déclaré au moins 3 mois d'avance. 

Engaiicment « augreflPe du tribunal qui remplace celui de l'ami- 
(i rauté » par soumission cautionnée obligeant les armateurs, 



(I) Un fait à noter, dans la capitulation de ijSS, la population indi- 
gène stipule que lorsque les Français reviendront reprendre Saint-Louis 
elle ne serait pas astreinte à les combattre. Et ainsi fut fait ! 



COMMERCE 279 

ic SOUS peine de 40 livres d'amende par tonneau de contenance, 
« de faire directement le retour desdits bâtiments dans un port 
« du royaume, et sans toucher à l'étranger, hors le cas de relâche 
« forcée, de naufrages ou autres accidents. » 

Dépôt d'une expédition de cette soumission au bureau des 
douanes de départ. 

Les marchandises étrangères destinées aux colonies acquitte- 
ront les droits d'entrée dans le royaume, mais non ceux de sortie 
— non plus que les marchandises nationales pour la môme desti- 
nation du reste. 

Pourtant, moyennant des précautions minutieuses, sont affran- 
chis des droits d'entrée dans le royautne^ les bœufs, lards, beurres, 
saumons salés et chandelles venant de 1 étranger à destination des 
colonies françaises; 

Les capitaines devront rapporter au retour du navire où dans 
les 18 mois de son départ les acquits à caution pris en France re- 
vêtus de l'attestation que tout le chargement est bien arrivé dans 
la colonie destinataire; 

Défense de rien charger sur les bâtiments destinés aux colonies 
ou d'en rien décharger, dans les ports de France, sans un permis 
spécial; 

Et ce n'est pas tout, car il y a 33 articles plus minutieux les 
uns que les autres. 

La liberté donnée par le décret du 18 janvier 179 1 était donc 
simplement celle d'être très peu libre, mais étendue à tous, au lieu 
d*étre restreinte à quelques compagnies. 

En résumé, sous la garantie de minutieuses précautions, les 
colonies ne peuvent faire commerce qu'avec la France?. Leurs 
produits doivent y être intégralement envoyés ; elles ne peuvent 
s'approvisionner qu'en France; les marchandises que la France ne 
peut produire et du reste tous les produits étrangers dcSvent être 
pris dans les entrepôts réels de France^ et ne sont embarqués, sauf 
les bœufs, les lards, les beurres, les saumons salés et les chan- 



280 sfeN'tGAL 

délies déjà no:nmc5, non plus, qu'après avoir payé les droiis 
d'entrée en Tiauce. Les transports sont réservés aux bâtiments* 
nationaux, puis encore aux bâtiments des États-Unis et à ceux des 
nations « avec qui la France n'est pas en guerre ». Aux mêmes 
conditions les uns et les autres. 

Cette dernière facilité durera seulement jusqu'en 1801. En 
e.'.et un arrêté du 25 frinlaire an X dit : « A compter du jour 
« de la publication du présent arrêté à Saint-Louis du Sénégal, 
« les bâtiments français seront seiils admis à faire le commerce 
« dans toutes les parties de la colonie française du Sénégal. » 

Les neutres « en chargement » ont deux décades « pour Tache- 
ver. » 

« Un réveil, — Le commerce du Sénégal sort enfin de la longue 
« inaction à laquelle les circonstances de la guerre l'avaient con- 
damné! » s'écrie une circulaire dithyrambique du temps (i^ floréal 
an X) commentant le décret du 8 précédent (28 avril 1802) 
englobé depuis dans la loi du 8 floréal an XI (28 avril 1803) lequel 
restitue à cette branche importante du commerce national les 
privilèges que lui avaient accordés les lettres patentes de janvier 
17 16 et instructions postérieures », il étend la nomenclature 
des marchandises de irailây d'origine étrangère, que le Sénégal 
pourra puiser dans les entrepôts de France. 

On fera grâce au lecteur de l'arsenal des précautions prises, 
mais voici, à titre de curiosité, la nomencLiture « étendue » de ces 
articles de traite, avec la terminologie et l'orthographe du temps : 
« couteauxde traite, flacons de verre, rassades et autres verroteries, 
grosse quincaillerie, tabac de Brésil à fumer, toiles dites Guinées, 
des bajulapaux, des néganepaux et autres toiles à carreaux des 
Indes, cauris, fers de Suède, pipes de Hollande, platilles de Breslaw, 
vases de cuisine venant de Saxe, barbuts, moques de faïence ba- 
riolées, poteries d'étain, rhum, tafia des colonies françaises et 
de l'étranger, féverolles de Hollande, neptunes, bassins, chaudrons, 



COMMERCE 281 

baquettes, manilles, trompettes, cuivre rouge, clous de cuivre, 
verges rondes et barres plates, plombs de 2 points, gros carton 
brun de 43 à 49 cent, sur 119 à 130 cent., les bonnets de laine, 
grelots, clochettes en métal, les baïettes. » C'est tout. Beaucoup 
de ces mots n'ont plus de sens précis pour bien des gens. 

La contre-par:ie continue à consister uniquement en gomme, 
en morfil, c'est le mot du temps, en poudre d'or pour le conti- 
nent, et en « noirs» pour les colonies d'Amérique. Seu- 
lement, la prime allouée par le gouvernement précédent i cette 
intéressante industrie a cessé d'être payée depuis 1793, sans tou- 
tefois avoir été supprimée en principe (décret du 19 sept. 1793). 

Mais 1809 arrive, et avec lui les Anglais aux mains desquels 
la colonie restera jusqu'au 25 janvier 18 17, bien qu'elle nous fût 
rendue en droit dès le 30 mai 1814 (art. 8 du traité). 

Dès le 29 août 18 14, cependant, l'administration française s'oc- 
cupe de rechercher les moyens à prendre « en vue de rétablir, s'il 
« y a lieu, les privilèges que les anciens règlements avaient atta- 
« chés au commerce spécial de la poudre d'or et des autres pro- 
« ductions de l'Afrique », en attendant que le gouvernement ait 
repris possession « de rétablissement français au Sénégal ainsi 
« que des différents comptoirs qui nous ont appartenu sur la côte 
« et qu'il ait des agents pour constater et régulariser ce com- 
« merce. » 

Je cite cette phrase textuellement parce qu'elle peint en traits 
concis et précis l'état de notre colonie en 1809 et par suite en 
18 14. Un établissement au Sénégal (les îles de Corée et de Saint- 
Louis), des comptoirs sur la côte. 

Mais en attendant, le pieux gouvernement de la Restauration 
estime et écrit cyniquement (n'est-ce pas plutôt naïvement?) que 
« la traite des nègres (sic) peut être immédiatement rétablie avec 
« les privilèges résultant des anciennes dispositions que les cir- 
« culaires du 13 floréal an X et Ju 27 frimaire an XI (3 mai et 
i< 18 décembre 1802) ont remises en vigueur, et dont l'exécution 



282 SÉNÉGAL 

« pourra se concilier avec celle de la loi du 8 floréal an XI (Vid. 
« supra). Je n'attendais, pour vous en adresser Tordre, que la 
a décision que Son Excellence le ministre, secrétaire d'état des 
« finances, vient de rendre sur les expéditions à destination des 
« colonies, ces deux questions se trouvant liées et subordonnées 
« Tune à l'autre. » 

Les navires armés dans le but en question pourront prendre 
non seulement les «' espèces » énuméréês plus -haut, mais (let- 
« très patentes de janvier 17 16, art. 6) à Tintérieur, « les toiles 
« de toutes sortes, la quincaillerie, la mercerie, la verroterie, le 
« corail, le fer en barres, les fusils et sabres de traite et les 
« pierres à fusil. » Tous ces objets seront exemptés du droit 
« de sortie en assurant leur destination pour la traite des 
« noirs. » 

Les objets d'avitaillèment du navire et les vivres pour la nour- 
riture des (c nègres » dont il fera la traite sont également exemptes 
des droits de sortie du royaume c< en calculant les quantités sur 
« le temps qu'exige l'opération double de se les procurer par des 
f( échanges sur les côtes d'Afrique, et de les transporter aux colo- 
« nies françaises. » 

L'importation des nègres dans les colonies devra être certifiée 
par le chef supérieur de l'administration ou un de ses « princi- 
paux délégués » par nombre et valeur. Cette valeur doit contre- 
balancer exactement celle des exportations et réexportations en fran- 
chise tolérées au navire, mais dans les commencements, vu la 
dureté des temps, on usera de tolérance. Ce trafic lucratif ne 
sera, comme de juste et comme d'ailleurs tout le commerce « de 
nos colonies », permis a qu'aux bâtiments français. » 

Tout cela est renouvelé d'une circulaire du 27 frimaire an XI 
(18 décembre 1802) explicative d'une loi du 30 floréal précédent 
(20 mai 1802) qui rétablit la traite des nègres — ce n'est qu'ex- 
ceptionnellement qu'on trouve le mot « noir » à ces époques 
lointaines — et en ajoute le bénéfice à celui de la traite de la 



COMMERCE 283 

gomme, du morfil, de la poudre d'or et autres denrées que nous 
appelons aujourd'hui : Produits du cru. 

Je n'ai point trouvé trace que des modérations de droits fussent 
accordées à ces produits. Les seules exceptions que j'ai pu relever 
sont en faveur des colonies d'Amérique, en faveur desquelles 
aussi la traite, d'abord supprimée par la Révolution à une date 
que je n'ai pu retrouver, fut rétablie deux fois, en 1802 (30 floréal 
an X) et en 1814. La vieille tradition était dans toute sa vigueur 
et la métropole ne voyait encore dans ses colonies que le moyen 
de s'assurer le commerce du sucre et des épices, directement par 
les unes, indirectement par les autres, dont le Sénégal, et subsi- 
diairement, d'exercer ses marins en promenant son pavillon sur 
toutes les mers du globe. Toutes les nations maritimes en étaient 
là du reste ou à peu près et cela explique toute leur politique 
coloniale de cette époque et la nôtre. 

Pcriodc transitoire. — Donc les produits sénégalais supportaient 
le tarif de droit commun. 

Toutefois, en prévision de la reprise prochaine des relations 
avec notre colonie, l'administration continue à étudier les ques- 
tions sénégalaises. En 1816, une division de vaisseaux du roi 
part de Rochefort pour aller reprendre possession du Séné- 

En annonçant cette bonne nouvelle à ses directeurs par lettre 
du 10 juillet, le directeur général des douanes leur trace le pro- 
gramme des futures relations. 

Et d'abord, la traite est abolie, cette fois, et pour jamais. Il 
ajoute : c aucun armement ne peut plus avoir cet objet ; mais 
« les établissements français du Sénégal vont de nouveau prêter 
« un appui au Commerce particulier qui tend à nous procurer 
« directement, par cette voie, les gommes, le morfil, la poudre 
« d'or et les autres produits de l'Afrique". Je vous autorise àréta- 
(' blir, des ce moment, les privilèges de ce commerce, d'après 



284 SÉNÉGAL 

« les dispositions des lettres patentes de 1716 qui peuvent se 
« concilier avec la législation des douanes. » 

Les opérations ordinaires jouiront désormais des avantages 
précédemmerit accordés à la traite des nègres, faculté d'entrepôt, 
exemption du droit de sortie, pour les marchandises de traite et 
les vivres des équipages, moyennant acquit à caution à faire 
décharger au Sénégal. 

La valeur des retours devra toujours contre-balancer celle des 
expéditions, mais on évitera d'engager des discussions lorsque la 
disproportion ne sera pas très marquante et que d'ailleurs les 
acquits i caution auront été régulièrement déchargés par qui de 
droit. 

Pour la première fois, il est question de privilèges accordés 
aux marchandises de retour. Ils sont encore minces et consistent 
uniquement en une «modération de droits» accordée parla loi 
du 28 avril 1816, pour les gommes et le morfil importés sur 
navires français. 

« Les règlements, remarque M. le directeur général, n'ad- 
« mettent aucune autre assimilation des objets provenant du 
u commerce du Sénégal avec les productions de nos colonies d. 
« Toujours la vieille tendresse pour les colonies à sucre et à 
« épices. Pourtant la betterave est née ! 

Cette « modération » consiste, pour la gomme, à ne payer que 
10 fr. par 100 kilogs, à l'importation, tandis que les autres pro- 
venances paient 20 fr., 25 fr., et, par navires étrangers, 30 fr. ; 
pour le morfil appelé cette fois-ci : dents d'éléphants entières, 
la modération consiste à ne payer que 80 fr. par 100 kilogs 
contre 90, 100 et 105, selon les provenances et iio par navires 
étrangers. 

Les dents d'éléphant non entières paient un droit double. 

Tous les autres articles importés du Sénégal sont soumis au 
tarif commun — lequel, ceux-ci étant en général des matières 
premières, est peu élevé. La poudre d'or paie o fr. 25 l'hecto- 



COMMERCE 28 J 

gramme, les bois d'ébénisterie-acajou 40 fr., autres 27 fr., 
les peaux sèches 5 fr., la cire brute, 8 h., plumes de pa- 
rure brutes, grandes 400 fr. ; petites 100 fr., cornes et os bruts, 
I fr. ; le tout par 100 kilogs ; objets de collection, i 0/0 ad 
valorem. 

Je n'ai pas trouvé trace des amandes de palme, ni du coprah ; 
de Tarachide pas davantage, du caoutchouc, encore moins, natu- 
rellement. 

En 18 17 apparaissent, comme articles d'exportation, le caïl- 
cédra, provenant des établissements français en Afrique — 
il obtient un droit de laveur de 10 fr., — au lieu de 27, et 
la cire brune des mêmes établissements, tarifée à 3 fr. au lieu 
de 8. 

En 18 18, un pas décisif est franchi. 

1° Les chargements du Sénégal, leur arrivée une fois constatée 
au port français de départ, peuvent être réexpédiés pour toute 
destination intérieure ou extérieure — cette dernière moyennant 
un droit de balance minime, ofr. 15 O/'o ad valorem, ou o fr. 50 
par 100 kilogs (5 janvier 1818). 

20 Le Sénégal est enfin traité «quant aux productions à l'ins- 
« tar de nos colonies ». 

Le Sénégal éri^^é au rattir de colonie de ctdture, — En cette 
année-là de grandes choses se préparent. « Deux expéditions 
« extraordinaires sont parties, annonce le directeur général, 
« Tune en juillet, l'autre en décembre i8i8, à l'effet dy préparer 
un plan de colonisation adopté par le gouvernement. Elles se- 
« ront bientôt suivies d'une troisième. Déjà le coton et l'indigo 
« donnent des produits susceptibles d'entrer dans le commerce. 
« On cultivera aussi en grand le café, la canne à sucre, et les 
« autres végétaux précieux des deux Indes. » 

Toujours la vieille tradition ! On s'occupe enfin du Sénégal, 
mais dans l'espoir unique de le convertir en une colonie à sucre, 
à café et à épiccs ! 



286 SÉNÉGAL 

On sait ce qu'il advint de ces beaux rêves. Incohérence et 
incurie ! Un désastre maritime devenu légendaire. 

Il en resta néanmoins ceci, que le Sénégal, tout en conservant 
les avantages dont il jouissait comme établissement commercial, 
acquit désormais ceux d'une colonie à culture et que le principe 
demeure dès lors admis que le régime des douanes de la Métro- 
pole devait être modifié en sa faveur, au même titre qu'il Tétait 
en faveur des îles d'Amérique et de la Réunion, qui seules jus- 
qu'alors avaient été considérées comme de vraies colonies. 

Recherche des cultures dites riches, — Le coton et l'indigo par- 
ticipent d'ores et déjà, moyennant certificats d*origine, « au 
« privilège accordé par les lois existantes à ceux des colonies 
« françaises et la même assimilation sera successivement accordée 
« aux autres productions du Sénégal à mesure que leur ré- 
« coite deviendra assez abondante pour faire partie des charge- 
nt ments. » 

Facilités accordées, — On cesse aussi d'exiger que la valeur de 
la cargaison de retour contrebalance celle des chargements de 
départ. 

En attendant qu'une «réduction spéciale de droits » soit accor- 
dée aux peaux brutes du Sénégal, elles seront assimilées à celles 
des autres colonies (i fr. par loo kilogr.), concession régularisée 
par la loi du 7 juin 1820. 

Tolérance de tonnage, — .Enfin, eu égard aux « difficultés que 
présente la navigation de la rivière du Sénégal » le tonnage exigé 
par l'article 78 de la loi du 8 floréal an XI, soit 100 tonneaux et 
au-dessus, pour la réexportation d'entrepôt des marchandises 
prohibées (les guinées qui entrent dans tous les chargements, le 
sont) est abaissé à 60 tonneaux et au-dessus pour notre colonie 
(circulaire du 23 janvier 1819). 



COMMERCE 287 

Le branle est donné ! La colonie ne cessera plus, commerciale- 
ment parlant, de se développer de plus en plus. 

Cependant les marchandises autres que celles énumérées ci- 
dessus doivent toujours, si elles sont étrangères, payer avaiit leur 
expédition au Sénégal tes droits d'entrée dans le royaume, qui 
ne les bonifie pas à la colonie, d'ailleurs. 

Le 28 octobre 1820 est étendue Texémpiion auxarm.es de traite, 
blanches et à feu ; le 7 juin précédent avait signalé l'admission 
du coton du Sénégal au droit réduit de 5 fr. le quintal métrique 
déjà accordé à celui de Cayenne dans un' biit d'encouragement. 

Entrepôt de Gprée. — L'nnnée 1822 voit naître (janvier) la 
création de l'entrepôt de Corée — point de départ de la franchise 
de cette île — la réduction du droit sur les bois de caïL-:cédra ori^ 
ginaire du Sénégal de iq.k. à 5 fr. et Papparition, comme pro- 
duits de cène colonie, de la salsepareille et des follicules de séné, 
admises respectivement à 40 fr. et à 20 fr. par 100 kilogr. avec 
certificats d'origine (ord. roy. du 25 décembre 1822). 

L'ordonnance royale (relative aux douanes) du 13 juillet 1825 
confirme ces diflFérents privilèges de tarif, et abaisse le droit d'en- 
trée sur les caïl-cédras à i fr. par 100 kilogr., taux rendu com- 
mun à tous les bois d'ébénisterie de la Cuyane et du Sénégal. 

PREMIÈRE PÉRIODE D'ÉVOLUTION 

Ce quêtait le Sénégal et quel fut son avenir. — Mais qu'était 
ce Sénégal, d'abord si négligé, puis tenant dans les préoccu- 
pations économiques de la France cette place de plus en plus 
grande ? 

C'était en commençant par le nord, à partir du cap Cansado, 
le cap Blanc, le cap d'Arguin (qui est le môme nom en langue bre- 
tonne) Tîle d'Arguin, célèbre par le radeau delà Méduse, Portan- 



288 SÉNÉGAL 

die, où coula tant de noble sang hollandais, portugais et français, 
points aujourd'hui abandonnés commercialement; Tilede Saint- 
Louis, perdue entre le monde maure et le monde noir, coliime 
un vaisseau battu des flots ; la presqu'île du cap Vert habitée par 
rhéroïque petite république Léboue, qui sut préserver son terri- 
toire de la tyrannie des Damels, eut ses Thermopyles et son 
Léonidas,et finalement ne fut pas conquise, mais se donna à nous 
par libre accession, après nous avoir fourni de nombreux contin- 
gents, contre l'ennemi commun, le Kayor; Corée, la mère (le 
ventre, Bôr, disent les indigènes) du Sénégal français, des comp- 
toirs disséminés sur la cAte, établissements précaires maintenus 
à force de cadeaux (coutumes) aux roitelets de l'intérieur, tou- 
jours il la merci d'une incursion de leurs Tièdos (caste libre qui 
formait Tarmée de ces princes) et qui devinrent Dakar, Rufisque, 
Nianing, Portudal, Joal, Foundiougne, quelques établissements 
échelonnés sur la Casamance (Sénégal actuel); — sur les Rios Cas- 
sini, Nunez, Pongo, sur les rivières Konkouré, Forécaréah, 
Mellacorée, Scarcies (Guinée française actuelle) ; — sur et entre 
les fleuves Cavally, San Pedro, Sassandra, Bandama, Comoé et 
leurs innombrables sous-bassins côiiers (Côte d'Ivoire actuelle) ; 
— puis la côte du Bénin. 

Tout cela disséminé, dispersé sans lien autre qu'une nationa- 
lité commune et le rattachement administratif à Corée, puis i 
Saint-Louis. 

Ces points disséminés s'agrégeront peu à peu par la force des 
ciîoses, par des conquêtes successives sur les indigènes, en répres- 
sion de brigandages, par des traités et aussi par la direction 
donnée des 1854 par Faidherbe à la politique sénégalaise, tant 
pour la pénétration dans l'intérieur par le Sénégal — région 
dite d'abord : Haut-Fleuve, puis Soudan français et aujour- 
d'hui répartie entre le Sénégal et les autres colonies de la Côte 
occidentale — et par les autres cours d'eau, que pour la con- 
quête et l'organisation de la partie côtière, direction dont on ne 



COMMERCE 289 

s'est jamais écarté sans désastres et qui finit par faire du Sénégal 
un tout homogène. 

Un mot sur ce quil est aujourd'hui. — Pour la bonne adminis- 
tration Ton dut bientôt subdiviser cet empire trop vaste en un 
ijertain nombre de centres administratifs autonomes, Sénégal et 
dépendances, Casamance comprise ; Guinée française, ci-devant 
Rivières du sud du Sénégal; Côte d'Ivoire, ci-devant établissements 
français de la Côte d'Or ; Dahomey, ci-devant établissements fran- 
çais du golfe du Bénin. 

Ces quatre autonomies ont aujourd'hui un lien commun des- 
tiné à y assurer Tunité d'action de l'administration et à faire con- 
verger tous les efforts vers un but commun, la prospérité géné- 
rale du groupement, en mettant fin aux tiraillements de colonie à 
colonie, qui sont de la force perdue, et pis encore parfois. Ce 
lien commun est le gouvernement général de l'Afrique occiden- 
tale française inauguré par M. l'inspecteur général Chaudié. Il 
suffit de jeter un coup d'œil sur nos budgets et sur nos statisti- 
ques commerciales pour constater que son administration aouvert 
une ère de prospérité croissante, et sans précédents au Sénégal. 

On n'insistera pas davantage, tout autre développement ferait 
double emploi avec les notices fort bien faites insérées en tête de 
l'Annuaire du Sénégal et dépendances de 1899 et Ton passera im- 
médiatement à l'examen du développement purement commercial. 

Coup d'œil rétrospectif. Epoque transitoire. — Voyons d'abord ce 
que fit la colonie pour répondre aux efforts de la métropole et à 
l'espoir que celle-ci mettait en elle. 

Nous partirons du 9 mars 1822, création de l'entrepôt de Co- 
rée. Nous passerons très vite, car nous nous heurterons souvent 
il cette mention : voyez ledit règlement du..., n°..., registres... 
Rci^istrcs qui, s'ils existent encore, sont enfouis sous des mon- 
Scncgal. l'j 



290 SÉNÉGAL 

tagnes d'archives postérieures qu'ily aurait sans doute un puissant 
intérêt à débrouiller! 

Nous nous bornerons à noter au passage les grands faits com- 
merciaux, primes à la culture, modification de tarifs, pour arriver 
;i la situation actuelle dont nousdonnerons un tableau aussi fidèle 
que possible. 

L'indigo et le coton ne tinrent point ce que l'on en attendait. 
Pourtant l'indigo du pays égale les meilleures sortes des Indes et 
les indigènes, lesBambaras notamment, en tirent un parti merveil- 
leux. Quant au coton, le pays en produit plusieurs espèces que les 
indigènes filent, tissent et teignent depuis des siècles. Il paraît 
même que certaines présentent une fibre tout à fait méritante. 

Il reste dans le fleuve des traces d'indigotières qui prouvent que 
l'essai fut sérieusement tenté, de même que pour le coton, mais 
les documents manquent. 

Entrepôt de Corée, Presque port franc. — Quoi qu'il en soit, dès 
le I" avril 1822 (Décision royale du 7 janvier), Corée est érigée 
en entrepôt. Elle peut recevoir, moyennant un droit très minime, 
insignifiant : r° toutes les productions naturelles étrangères à F Eu- 
rope apportées par les navires de tous les pavillons ; i'* les pro- 
duits de toute origine, mais provenant de France (entrepôts) et 
apportés par navires français. 

Par exception à la règle toujours strictement appliquée, les en- 
trepôts de Corée peuvent expédier à Saint- Louis du Sénégal des 
bois et des tabacs en feuilles étrangers, moyennant un droit de 
2 0/0 à l'arrivée. 

Les produits du cru, ce mot n'existe pas encore (gomme, cire 
brune, caïl cédra, morfil et peaux brutes), apportés de la Côte d'Afri- 
que à Corée, ne peuvent en être réexportés que pour France . 

Les objets non réexportés, ou réexportés pour la traite dans 
les autres possessions de la Côte d'Afrique (Saint-Louis du Séné- 
gal compris sauf pour les bois et tabacs) paieront un droit decon- 



COMMERCE 291 

sommation peu considérable encore comme on va voir par le petit 
tableau ci-aprcs : 

Marchandises apportées par navires français : 

Sucre et café, par 100 kilogs . . ofr. 35 

Tabac en feuilles — . . . o 63 

Vin et eau-de-vie, par hectolitre . 20 

Bois à construire, par stère . . . o 10 
Autres marchandises : emballées par 

100 kilogs. o 50 

— en vrac par 100 k. o 25 

Marchandises venues par navires étrangers : 
Le double des droits ci-dessus. 

Droit de consommation, le quadruple. 

Ce régime dura longtemps, il fît la prospérité de Corée, pros- 
périté qui rayonna sur tout le littoral. 

Cette petite île est bien réellement, selon l'énergique expression 
indigène, le ventre qui enfante le Sénégal à l'influence et à la civi- 
lisation françaises! 

Les cotons payaient un droit de sortie de Saint-Louis. Je n'en 
ai pas trouvé la quotité, mais le i*' mars 1822, il fut réduit à 
1/8 0/0 soit 12 centimes 12 pour 100 fr. de valeur, par décision 
du baron Roger. 

AGRICULTURE. 

Encouragement à la culture. Coton. — Le 16 mai 1822, le baron 
Roger, au norn du roi, promit une prime de 10,000 à celui 
« qui aura planté et conservé en bon état au i*'' mars 1823 au 



292 SiiNtGAL 

«« moins 200,000 pieds de cotonnier », à raison, sans plus, de 
1200 par « 50 ares ». Entre 100 et 200,000 pieds, la prime 
sera de 6,000 fr. Dans les cultures de coton herbacé, les pieds 
ne seront pas comptes, mais le total sera évalué à raison de 1200 
pieds par « 50 ares. » 

Les cultures du gouvernement ne concourront pas, non plus que 
« les plantations qui pourront être faites sur Thabitation royale, 
'( son excellence le ministre de la maison du Roi ayant déclaré 
« renoncer à tout avantage pour cet établissement, créé dans la 
« vue d'encourager les cultures, et non dans un intérêt privé. » 

De nouvelles primes seront annoncées Tan prochain. 

Il y a aussi des primes « pour encourager la culture directe du 
« coton par les nègres du Walo et des pays voisins. » 

On leur promettra, et distribuera même des primes. « L'agent 
« spécial de la colonisation aura mission de promettre aux indi- 
<i gènes que leur coton leur sera payé à un prix qui ne sera pas 
« moindre de 30 centimes par kilogramme brut. » 

C'est encore là la meilleure des primes, surtout si, comme la 
siîite de la proclamation semble le prouver, on a l'intention de 
tenir la promesse, car le gouvernement s'engage à acheter à ce 
taux les récoltes qui n'y trouveront pas preneur et à les revendre 
aux enchères. 

Des primes sont en outre promises à l'exportation. 

Comité de commerce, — Le 7 novembre 1825, le baron Roger 
constitue un comité du commerce composé de 7 membres, dont 
l'ordonnateur, président. 

Il compte trois négociants établis faisant directement le com- 
merce avec la France depuis au moins 5 ans; 

Deux traitants faisant le commerce de la rivière et des escales ; 

Un capitaine ou un subrécargue des bâtiments armés au compte 
de négociants domiciliés en France. 

Ce comité est purement consultatif en général, mais il a le 



COMMERCE 293 

droit c( de présenter au commandant des vues sur les moyens 
« d'améliorer la situation du commerce ». 

Il détermine le cours du change, des marchandises, des assu- 
rances, du fret, etc.' 

Enfin, il tient registre de tous les négociants ou marchands 
établis h Saint-Louis. 

On voit que la colonie se compose toujours de Tîle de Saint- 
Louis en tout et pour tout ! 

Primes à Inculture, Indigos y cafés, rocous, cochenille, — La même 
année nous montre, sous forme d'un nouveau règlement sur les 
primes, les encouragements et les secours accordés aux cultures 
en 1826, que les essais continuent sur les cotonniers et les indi- 
gos, et que l'on y ajoute le ricin palma christi, le caféier, le 
rocouyer, le cacfis nopal. 

Primes à r exportation, — Outre les primes à la culture, mieux 
réparties qu'en 1822 puisqu'elles portent sur le nombre de pieds 
à Thectare, il est créé une prime à l'exportation très élevée. 

Coton et ricin, 15 00 de la valeur à Saint-Louis. 

Pour l'indigo — « bien fabriqué et pouvant avoir cours dans 
« le commerce » — 5 fr. par kilog. 

Le tout jusqu'au i" mai 1827. 

Pour la cochenille, 20 0/0 de la valeur en France, jusqu'au 
I" janvier 1828. 

Pour le café — « net et bien préparé » — et pour le rocou, 
75 centimes par kilog jusqu'au i'' janvier 1830. 

Comme précédemment on assure aux indigènes — les nègres 
du Walo — un prix minimum de 30 centimes par kilog pour 
leurs cotons et leurs feuilles d'indigo bien séchées. 

Un arrêté du 6 avril 1826 nous révèle que tous les produits 
étaient grevés d'un droit de sortie, car il le réduit, comme il avait 
été fait déjà le 13 mars 1822 en faveur du coton indigène, à un 



294 SÉNÉGAL 

huiticme pour cent, de la valeur, soit 0,125 O/'o, « sur TinJigo 
« du Sénégal et sur tous les autres produits pour la culture des- 
« quels le gouvernement alloue des primes. » 

Enfin l'arrêté du 18 mai 1827, traitant des primes et encoura- 
gements pour cette année, marque une tendance sérieuse à rem- 
placer les primes à la culture par des primes à l'exportation, 
'( considérant que de celles-ci il doit résulter, dit le baron Roger, 
« que les habitants de Saint-Louis rechercheront davantage les 
" produits de la culture directe des indigènes, ce qui tend à 
« favoriser à la fois la colonisation et le commerce. » Pensée 
très sage d'un homme pratique, connaissant bien et aimant le 
pays, comme il Ta prouvé à d'autres égards. 

I.a prime à la culture n'est conservée que pour l'indigo. Celles 
à l'exportation sont portées, pour le café, à 20 0/0 de la valeur 
à Saint-Louis; pour Tindigo, à 10 fr. le kilog; pour le chanvre 
du pays (une sorte d'hibiscus), à 40 centimes le kilog ; « le tout 
a du I*' de ce mois (mai 1827) jusqu'au 30 avril 1828». 

Pour le café, le rocou,la cochenille, rien de changé. 

Le II juin 1828 voit disparaître complètement la prime à la 
culture, trop facile à surprendre, « attendu, dit un arrêté signé 
Jubelin, que la prime a l'exportation est « l'encouragement le plus 
«t efficace, le pins positivement mérité qu'on puisse donner, et 
« celui, d'ailleurs, dont il résulte le moins d'abus. 

La prime d'exportation du coton est maintenue jusqu'au 
r' janvier 1829 seulement. Celle de l'indigo est portée à 12 fr. 
par kilog, jusqu'au 30 avril 1829. 

Ce dernier produit doit donner des espérances, car l'année 
précédente le baron Roger, cette année le gouverneur Jubelin 
cherchent à lui donner un cachet d'identité qui puisse le faire 
reconnaître sur les marchés d'Europe. L'un et l'autre, en effet, 
décident que l'indigo devra être «marqué d'un timbre fabriqué 
« par les soins du gouvernement et qui sera imprimé sur les 
<i pains avant leur dessiccation. » 



COMMERCE 295 

Il n'est plus question des autres produits. Caféiers, rocouyers 
et nopal sont confondus dans un oubli commun, symptôme d'un 
insuccès complet. 

En 1829 — (arrêté du 7 mai) le coton a disparu à son tour. 
L'indigo persiste et paraît prospérer; qu'on en juge : la prime 
d'exportation est réduite à 8 fr. le kilog — mais il est créé des 
surprimes à la grande production, savoir, 4 fr. par kilog pour 
toute production supérieure à 800 kilog; 3 fr. de éoo à 800 kil. ; 
2 fr. de 400 à 600 kilog. et i fr. de 200 à 400 kil. ; rien à 200 
et au-dessous. L'obligation du timbre du gouvernement est 
maintenue et son apposition sur les pains entourée des précau- 
tions nécessaires pour créer une marque estimée. 

Insuccès, — Fut-ce manque de persévérance, fut-ce manque de 
suite, fut-ce mauvaise orientation des efîbrts, mais toujours est-il 
que les sacrifices furent vains I Le 8 décembre de la même année 
1829, M. Brou, arrivé dans la colonie le 11 mai précédent, sonne 
en ces termes le glas des cultures : « considérant qu'il n'est plus 
« permis de douter que l'insuccès des cultures au Sénégal (là où 
« elles ont été tentées) tient à des obstacles surhumains, qu'il 
w fiiut bien enfin reconnaître pour couper court à des dépenses 
*t que le gouvernement répète chaque année sans avantage pour 
« la France comme sans fruit pour le commerce et sans résultat 
« pour le progrès de la civilisation en Afrique ; etc. » Résul- 
tats : les primes à l'exportation de l'indigo sont seules conser- 
vées. 

Les causes. — Pour nous la cause de l'insuccès est triple. D'a- 
bord, la colonie n'a, pour ainsi dire, pas de territoire propre en terre 
ferme, mais seulement des installations précaires (Richard Toi et 
Fafï) ; en outre, les peuplades de l'intérieur ne sont ni soumises à 
notre influence ni même toujours en paix entre elles. A ces con- 
ditions d'instabilité, des plus préjudiciables à l'agriculture, il faut 



296 SÉNÉGAL 

ajouter un certain laisser aller dans la distribution des primes à 
la culture, lesquelles prêtent d'ailleurs à la pseudo-culture. 

Mais il faut ajouter que le moment n'était pas venu, car les 
primes à l'exportation, et surtout Tachât assuré à un taux rai- 
sonnable de tout produit convenablement préparé furent d'excel- 
lentes mesures, qui eussent créé la production si cela eût été 
possible alors, tout comme il en est advenu de Tarachide des 
son appatition. Mais les temps n'étaient pas les mêmes. 

En effet, la cause principale de l'insuccès fut, il faut avoir le 
courage de le dire, l'hostilité sourde des négriers d'exportation, 
dont le trafic coupable, pour être devenu clandestin, n'en était 
pas moins actif. La culture rendant les bras nécessaires dans le 
pays même, et tendant à fixer le noir à la terre, augmentait sa 
valeur d'achat et rognait d'autant les bénéfices de l'intéressante 
coiporation. 

La culture fut donc vaincue, non par des obstacles surhu- 
mains, mais par l'insécurité des temps, un peu aussi par la légè- 
reté de certains agents de colonisation, et surtout par de mysté- 
rieux incendies, venus on ne savait (?) d'où, qui ravageaient les 
plantations au moment de la récolte. Le planteur comprenait et 
n'y revenait pas, ruiné. 

Et cependant les initiateurs de cette campagne avaient vu 
juste ! Le Sénégal était une colonie à culture et la culture devait 
lui foire l'avenir brillant qui est notre présent. Seulement leur 
esprit était hanté par la vision des cultures riches, les cultures de 
l'Inde et des Antilles, le sucre, les épices,la cochenille, l'indigo, 
cultures auxquelles venaient s'ajouter par surcroît la récolte de 
l'ivoire, le flimeux morfil, et la poudre d'or de Guinée ! Ce fut 
leur erreur que l'avenir répara.. 

L'arrêté de 1829 de M. le gouverneur Brou dont on a cité le 
préambule plus haut fut bien l'oraison funèbre des cultures 
riches. Il n'en est plus jamais question depuis ; tout ce qui a 
survécu, c'est le café du Rio-Nunez, très estimé encore de nos 



COMMERCE 297 

jours, mais dont la production n'a jamais pu prendre une 
grande extension. 

Dans la partie agricole, on trouvera l'exposition plus complète 
des résultats matériels de ces efforts administratifs. 

COMMERCE 

Gomnies. Grande traite. 

Mais pendant ce temps d'essais infructueux de quoi vit le com- 
merce du Sénégal ? De la gomme, uniquement. 

La traite de la gomme prospérait au milieu des dangers qui 
paralysaient l'agriculture. C'était la grande traite. 

Chaque année, à date à peu près fixe, en janvier ou en février, 
un coup de canon ouvre la grande traite, que fermera un autre 
coup de canon vers le mois d'août, sauf prolongation accordée 
par le gouverneur. 

La nécessité pour le gouvernement de protéger, à main armée, 
ce commerce vital de la colonie Ta amené à l'entourer d'un 
grand nombre de précautions et aie réglementer avec une minu- 
tie qui nous paraît parfois puérile aujourd'hui, mais qui avait sa 
raison d'être alors. 

Corps des traitants, — Ne sont admis à faire ce commerce que 
des marchands, européens ou indigènes, triés sur le volet, dont 
la liste — dite liste générale des traitants — est arrêtée en conseil 
d'administration par le gouverneur lui-même, conformément à 
l'article 3 de l'ordonnance royale du 15 novembre 1842: elle est 
enregistrée au Greffe du tribunal de Saint-Louis, et publiée au 
Bulletin des actes administratifs sous forme d'arrêcé. Les vacances 
survenues aux listes primitives sont comblées dans la même 
forme, enregistrées et publiées de même. 

Syndicat. — L'assemblée générale des traitants, convoquée par 



298 SÉNÉGAL 

arrêté du gouverneur, élit une commission syndicale, qui, pré- 
sidée par Tinspecteur colonial, jouit d'attributions assez étendues. 
Elle surveille les opérations de la traite, fonctionne souvent 
comme un vrai tribunal, recouvre des cotisations destinées à 
former une sorte de fonds de prévoyance, en assure Tadiiiinis- 
tration et veille à sa répartition. 

A propos de la moindre des infractions le traitant est rayé de 
la liste pour un temps plus ou moins long, parfois pour toujours, 
SCS gommes peuvent être retenues, ou confisquées en toutou en 
partie et des amendes considérables le frapper. 

Il aillait être bien trempé pour se livrer à ce commerce. Le 
marchand était doublé du soldat et devait souvent passer de la 
romaine ou de la balance au mousquet. Tout en protégeant les 
escales, le gouvernement avertissait ses « protégés » qu'ils eus- 
sent à se tenir en état de se protéger eux-mêmes. Un arrêté dont 
la date m'échappe aujourd'hui, mais que j'ai lu avec émotion, 
énumcre l'armement dont les bateaux traitants doivent se pour- 
voir, fusils, poudre, balles et les précautions qu'ils doivent prendre 
en marche. 

Ce corps des traitants, avec ses laptots et ses maîtres de langue 
(interprètes jurés), constitue peu à peu le noyau d'une population 
un peu rude, mais énergique et brave, entraînée, probe généra- 
lement, intelligente et rompue aux affaires, population qui se 
trouva juste à point pour rendre possibles les plans de Faidherbe, 
car il y puisa largement et y trouva pour ses entreprises, admi- 
nistrateurs, officiers, soldats et même diplomates! La plupart des 
fiunilles qui ont marqué ou marquent encore au Sénégal, blan- 
ches ou de couleur, trouvent les noms de leurs ancêtres enregis- 
trés dans ces listes de traitants, arrêtées et délibérées en conseils 
d'administration par les vieux gouverneurs des temps héroïques 
de la colonie. Cest un héritage dont on peut s'honorer, je le 
déclare en connaissance de cause. 



COMMERCE 299 

hi gomme. Au désert, — La gomme recueillie par les Maures 
au fond des forêts d'acacias de l'intérieur où le chaud vent d'est, 
fendant les écorces, la fait exsuder abondamment du tronc des 
arbres, était ensuite par eux amenée en des points déterminés, 
dits escales, en dehors desquels, pendant la durée de la grande 
traite, tout commerce de gomme était absolument interdit, sous 
peine de confiscation, d'amende, de suspension, pis même. Cha- 
que tribu avait la sienne, escale des Bracknas, Le Coq, escales des 
Trarzas, le Désert, escale des Darmankours. Le service des escales 
était dans les attributions du directeur des affaires extérieures. 
Un « bâtiment du roi », pendant toute la durée de la grande 
traite, montait et descendait incessamment le fleuve, s'arrêtant 
successivement à chaque escale où, assisté d'une commission élue 
de quatre traitants, son commandant jugeait et conciliait, sauf 
appel à la commission syndicale ou au gouverneur, tous les li- 
tiges soulevés et toutes les infractions constatées en son absence. 
Ce commandant était le commandant des escales. 

La gomme, A Saint-Louis, — Mais pendant que les caravanes 
maures, rappelées par la belle saison et le retrait des eaux débor- 
dées, s'avancent vers le fleuve, à Saint-Louis l'activité est grande; 
dans les grands chalands, embarcations spacieuses et beaucoup 
plus élégantes de coupe que ne le ferait supposer leur nom, dans 
les grands chalands s'entassent d'abord les Guinées, dont chaque 
pièce vaut 16 kilos de gomme, les barres de fer d'une coudée, 
qui valent i franc, les manoques de tabacs en feuilles, dites têtes 
de tabac, qui sont aussi une monnaie, les boules d'ambre, grosses 
comme des œufs, dont, aux beaux temps, deux ou trois valaient 
une jeune femme, les verroteries, l'antique rassade de nos pères, 
la cassonade et la mélasse pour abreuver les fils du prophète, mille 
bibelots de bazar, dont un assortiment complet, sous le nom de 
« bagatelle» doitfairel'appointde tout marché — un arrêté défend 
même expressément de donner plus d'une « bagatelle » par marché 



300 SÉNÉGAL 

— puis une ample provision de mil. La viande se trouvera sur place, 
par la chasse et l'achat de bestiaux. 

Départ pour la traite. — Les provisions faites, on embarque : 
d'abord les traitants pour l'escale des Bracknas, la plus éloignée, 
puis quelques jours après les traitants pour les escales des Trar/as 
et des Darmankours, et en route, le canon a tonné. 

Précautions. — A bord, les traitants, et avec ceux qui sont 
illettrés un secrétaire agréé de l'administration, car tout doit se 
passer régulièrement et ils ont une rude comptabilité à tenir, 
que la commission syndicale épluchera au retour, les laptots ou 
matelots, gens de peine et griots, et enfin, détail absolument 
local, les pileuses. Celles-ci pileront au jour le jour, dans des 
mortiers de bois, le mil qui sera pendant des mois le fond de 
l'alimentation générale. 

Tout ce monde, pileuses comprises, doit figurer au rôle d'équi- 
page et a patte blanche (par manière de dire !) à montrer pour 
obtenir d*y être inscrit. 

A l'escale, défense d'aller au-devant des caravanes, on n'en 
reviendrait, du reste, généralement pas. Seuls les maîtres de 
langue, êtres à part, peuvent s'y rendre, mais ils doivent, avant 
de partir, déposer leur fusil. 

La coutume. — A chaque escale, devant le commandant du 
navire de guerre, chaque traitant débat avec le représentant du roi 
maure dont elle dépend, l'importance de la « coutume » qui lui 
assurera la liberté de ses opérations et paie la somme, laquelle 
est inscrite sur le registre du commandant. Puis les maîtres de 
langue se mettent en campagne. 

l.a traite. — Au contact de la caravane, assaut d'éloquence ! 
C'est a qui des maîtres de langue, les bien nommés, vantera le 



COMMERCE 301 

plus haut la richesse et surtout la générosité de son maître, et 
la variété de son assortiment, la magnificence, la qualité, etc. 

Les Maures assourdis, tiraillés de ci, de là, ne savent auquel 
entendre. Enfin, chaque maître de langue a capturé sa ou ses 
victimes et les emmène triomphalement. A l'escale, le Maure est 
hébergé et nourri chez son acheteur, lui, ses bétes et ses gens, 
toute la durée du marché, aussi le fait-il traîner. Dieu sait! 

Les guinées-monnaie sont d'un type obligatoire. Toute gomme 
achetée est pesée au poids public^ prise en charge et embarquée. 
Il en sera pris compte à Saint-Louis, en douane et à la commis- 
sion syndicale et la gomme y sera repesée! Elle devra être réex- 
pédiée en France. Entre temps on fait bonne vie, on mange, on 
boit, on danse, les griots prodiguent leurs chants. Les chalands 
cependant se vident de marchandises et s'emplissent de gomme. 

Incidents. — Mais parfois la fête est troublée ! Une querelle, 
voulue généralement, dégénère en rixe, la rixe en mêlée géné- 
rale, le marché se transforme en champ de bataille. Les Maures, 
gens peu honnêtes, essaient à la faveur du tumulte, de reprendre 
leurs gommes en gardant les cadeaux, ou de razzier les femmes 
— ou bien une bande de dissidents, ou de maraudeurs fait ir- 
ruption dans le même but — il faut faire le coup de feu, regagner 
les chalands et tâcher de sauver choses et gens ! 

Le commandant déclare alors la traite fermée! Il menace par- 
fois de faire abolir l'escale par le gouverneur. Mais comme on a 
besoin les uns des autres, nous de gomme, les Maures de guinées, 
la paix se rétablit bientôt, on enterre les morts, s'il y en a, et 
tout reprend comme si rien ne s'était passé, jusqu'au coup de 
canon du i" août. 

Petite traite et voyage de Galant. 

A côté de la grande traite, fleurit la petite traite, plus libre, 
mais moins protégée matériellement quoique encore minutieuse- 



302 SÉNÉGAL 

ment réglementée. Celle-ci commence généralement le 15 août 
et coïncide avec \c voyage de Galam, voyage escorté naturellement. 
Les eaux croissantes ont éloigné les Maures des rives du fleuve 
et les ont chassés dans leurs déserts. Avec leur départ renaît une 
sécurité relative, qui permet de laisser aux petits traitants, col- 
porteurs et marigotiers, un peu plus de liberté. 

L'arrêté du 11 août 1845, calqué sur les précédents, et que 
copiera le suivant, résume les principales précautions. Il dit d'abord : 
« Le voyage de Galam par la Grande Rivière (le Sénégal même) 
« et le commerce des divers produits autres que la gomme dans 
« le marigot de l'Ile au Morfil, sont ouverts à la population du 
« Sénégal. » Le terme du voyage de Galam est Bakel (Galam, 
exactement N'Galeum, est toute une région, non une ville). 

Tricatitwns. — Comme précautions : Défense de traiter la 
gomme en route et dans les marigots; défense de quitter la Grande 
Rivière, en allant comme en revenant ; « toutes gommes trouvées 
« à bord des embarcations qui entreraient dans le marigot de l'île 
« au Morfil pour opérer leur retour seront considérées comme 
« traitées en fraude et saisies ». A l'aller, il n'est permis aux 
embarcations de pénétrer dans le marigot, que jusqu'à un village 
nommé M'Balloet de redescendre ensuite; dans le fleuve même, 
les seuls bâtiments expédiés pour le voj'age de Galam entier 
peuvent dépasser un point dit Banam. 

Les bâtiments, soit pour Galam, soit pour les marigots (ma- 
rigotiers) se font expédier du 15 août au 15 septembre, ni plus 
tôt ni plus tard; tous ceux qui ne sont point partis le 16 sep- 
tembre risquent de se voir retirer leur expédition. 

La coutume. — Le commandant du navire de guerfe mouillé 
à Saldé fait payer en sa présence les coutumes à l'envoyé de l'Al- 
mamy (chef politique et religieux élu d'un empire fédératif noir, 
le Fouta-Toro, que nous avons amoindri et disloqué depuis) au 



COMMERCE 303 

fur et à mesure que les bâtimcnis arrivent, après quoi, ils sont 
libres d'aller à leurs affaires sous la protection de TAImamy en 
vertu d'un traité. Une fois « en Galam » tout se passe comme 
nous avons dit a propos de la grande traite. 

Quant aux traitants marigotiers, gens de moindre importance, 
ils se débrouillent comme ils peuvent avec les petits chefs locaux 
des contrées bordant les marigots où ils opèrent. Ces chefs, la 
coutume payée, sont cependant liés, d'abord par le grand traité 
avec TAlmamy, leur suzerain, puis par des traités particuliers 
fixant le montant des coutumes exigibles. 



•o» 



Sens et origine du mot coutume, — En passant, ce mot coutume 
ne veut pas dire redevance habituelle, coutumière, mais bien re- 
devance régulière, droit de péage, de douane, sens qu'a conservé 
dans la langue anglaise son frère jumeau Custom, qui signifie 
simplement Douane, c'est pourquoi nous l'écrivons : coutume, 
avec l'accent circonflexe. 

L'arrêté que nous étudions comme type finit ainsi : c Au 
(c retour du voyage de Galam, c'est-à-dire au mois de décembre 
« prochain, le gouvernement prendra les mesures que comman- 
« deront les circonstances pour protéger les embarcations. » 

Il y a aussi une interdiction que nous retrouvons toujours, 
presque jusqu'à nos jours, c'est celle d'acheter des captifs, soit 
pour les revendre dans l'intérieur, soit pour les amener à Saint- 
Louis en qualité d'engagés à temps. Si la première partie de la 
défense est plus que légitime, je ne puis accepter la seconde, car 
en somme, l'engagement à temps avec les garanties de loyauté 
et la surveillance voulues est une libération par le travail. Il prend 
un esclave sauvage et vous rend au bout du terme, un homme 
libre, civilisé, accoutumé au travail et ne devant sa liberté qu'à 
lui-même, ce dont il doit s'enorgueillir à juste titre. 

Objets de traite. Marchamiiscs à troquer, — Les objets de ce com- 



304 SÉNÉGAL 

nierce sont, de notre côté, les tabacs en feuilles, les guinées, d'au- 
tres tissus divers, le cuivre en baguettes, le fer en barres, le sel, 
des poteries, de la verroterie, des armes et de la poudre de traite, 
des balles, des vêtements divers ; du côté des Maures, c'est la 
gomme principalement, puis des objets de sellerie et de maroqui- 
nerie, des nattes jonc et cuir excellentes; du côté des noirs, des 
dents d'éléphants, de sangliers (énormes), des plumes d'autruche 
et d'aigrette, et en grande quantité, des mils divers, puis de l'or 
natif. Celui-ci ne peut être revendu, car l'or est comme la gomme, 
u sa traite » est soumise aux mômes règlements et il doit comme 
elle, être expédié intégralement en France; dans les rivières du 
sud, a la Côte d'Or, au Bénin, les choses se passent de façon 
analogue, mais aux articles d'échanges il faut ajouter les peaux 
d'oiseaux, les amandes et huiles de palme, le coprah, etc., le tout 
à diriger obligatoirement sur France par bâtiments français. 

Commerce sédentaire. 

Mais ces traitants ne formaient pas à eux seuls tout le com- 
merce sénégalais. 

Quelques-uns à la vérité travaillaient pour leur propre compte, 
ils étaient alors en môme temps commerçants établis et patentés 
(car le Sénégal connaît la patente depuis longtemps!) à Saint- 
Louis. Les autres, et c'était le plus grand nombre, opéraient pour 
le compte de puissantes maisons de commerce de la place, soit 
qu'ils leur fussent attachés en qualité .d'employés gagés, soit 
que celles-ci leur eussent simplement confié, à titres d'avances à 
rembourser en gommes, au retour, des pacotilles plus ou moins 
considérables. 

Les commerçants établis qui avaient ainsi des marchandises 
engagées sur le fleuve avaient le droit de monter pour en sur- 
veiller remploi, mais ils devaient obligatoirement se f;\ire por- 
ter au rôle d'équipage du navire où ils embarqueraient! Dans 



ORGANISATION COMMERCIALE ^0$ 

cette navigation aventureuse, tout le monde sans exception devait 
être minutieusement inscrit et catalogué. Cela permettait d'éta- 
blir avec exactitude, le cas échéant, le bilan des pertes en vies 
humaines. Les commanditaires avaient aussi, comme de juste, un 
droit de privilège sur les gommes traitées au moyen de leurs 
marchandises. 

Ce commerce sédentaire établi à Saint-Louis et à Corée faisait 
en outre d'abondantes affaires avec les peuplades continentales. 
Les arrêtés de police publiés dans Tune et l'autre ville, tant 
quant aux personnes que quant aux véhicules qui les amènent, 
savoir les pirogues, nous laissent l'impression que ces visiteurs 
étaient nombreux, qu'ils étaient généralement pacifiques et enfin 
que l'administration était maternelle et pleine de sollicitude pour 
eux. 

Ces gens venaient dans Tîle troquer les produits de leurs 
terres et de leur modeste industrie, savoir, des amandes et huiles 
de palme, du beurre du pays, du lait, des volailles, du gibier, 
des noix de coco, des bois à brûler, des chevaux et moutons, de 
la cire brute, du coton du pays, égrené ou non, des fils au 
fuseau, tels qu'ils les savaient faire avec leur coton, du mil et 
sa farine, de Torseille du Cap-Vert, des pains de feuilles d'in- 
digo séchées, des peaux de bête, des graines oléagineuses : béref 
(melon), ricin, pourguère, du riz du pays, de la salsepareille, 
des poteries poreuse*» et des pipes en terre du pays, plus, occa- 
sionnellement, de l'or natif et de l'ivoire mort (le morfil des 
ordonnances). 

En échange, ils emportaient les produits manufacturés ou 
naturels dont nous leur avions donné le goût et l'habitude : allu- 
mettes, métaux divers, perles d'ambre de dimensions et déformes 
très variées, de la mercerie, des alcools variés, des bougies et de 
la chandelle, des tissus divers, des cordes à carder le coton, des 
marmites en fonte, du corail, du coton filé retors qu'ils ne 

savaient pas faire, de l'eau de Cologne, beaucoup d'eau de 
Sénégal. 20 



306 SÉNÉGAL 

Cologne pour la boire^ des armes de traite, de la poudre idem, 
des balles et du plomb, des matchètes, des miroirs, du papier, 
des bouilloires en fer blanc ou en cuivre dites satalas, et encore 
des bonnets de coton, le classique casque à mèche normand, teint 
en noir, apporté ici par les marchands de Dieppe et de Rouen 
en 1626 et qui coiffe encore aujourd'hui toute la population mâle 
pauvre, seulement il ne vient plus de Rouen ! 

Ce commerce sédentaire était très prospère. Il avait même 
devancé (de combien d'années ?) nos grands bazars universels 
modernes, car chaque maison était un microcosme où Ton trou- 
vait de tout, absolument ! 

Résultats moraux. Evolution vers un état plus régulier, — Cet 
état particulier, la colonie réduite à une île et à de simples pied 
à terre sur le continent, et sa conséquence, le genre de vie 
que nous avons décrit, genre de vie actif, sain, trempant la race, 
la faisant ce que nous la voyons encore aujourd'hui, où leSéné- 
gal prodigue ses enfants sur tous les champs de bataille colo- 
niaux, avait tellement développé chez elle les qualités de bra- 
voure, de témérité même, que Ton fut obligé d'établir des peines 
draconiennes pour réprimer les actes d'imprudence. Aussi quand 
Faidherbe enrôla ces gens là et les lança contre les Maures, 
ceux-ci, chassés comme la poussière au vent> disparurent-ils rapi- 
dement de la rive gauche qui leur resta dès lors fermée. Cette 
forme de trafic devait naturellement décliner le jour où la France 
se déciderait enfin à prendre pied solidement sur le continent 
même et à y imposer son autorité, par le refoulement des 
Maures, exploiteurs des noirs, d'abord, puis par la soumission 
des noirs eux-mêmes. 

Aussi à mesure que cette œuvre, amorcée par Faidherbe, con- 
tinuée avec des intermittences plus ou moins longues par ses 
successeurs, avance, le commerce de traite perd-il de plus en plus 
son caractère spécial et se rapproche- t-il du commerce normal. 



COMMERCE 307 

Aux « coutumes » acquittées par les traitants furent substi- 
tués des revenus fixes, proportionnels aux affaires traitées à l'es- 
cale, versés aux chefs maures (en pièces de guinées) par le 
commandant de Tescale dans le principe, puis par le gouverne- 
ment lui-même. Celui-ci trouvait là un moyen facile de forcer 
les chefs à respecter les traités, soit par des menaces de retenue, 
soit même par des retenues effectuées, à titre de châtiment des 
infractions constatées. Ce mode est encore en usage aujourd'hui 
où la traite n'existe plus que de nom. 

A l'escale a succédé le comptoir, à côté s'est élevé un fortin 
pour le défendre — commandé souvent par un traitant officier 
de milice — le fortin est devenu fort, le comptoir est devenu 
village, habité toute l'année, mais il a continué à s'appeler «ra/d, 
comme le commerce, du reste, a continué à s'appeler traite; tout 
lieu où l'on s*arrête pour acheter, changer et vendre (en un seul 
mot /ra//^r), au bord de la mer, dans les fleuves, le long du che- 
min de fer, dans les terres, est resté et restera Yescale dans la lan- 
gue courante. 

SECONDE PÉRfODE DÉVOLUTION 

Révélation de V arachide, — La révélation de l'arachide et la part 
de plus en plus prépondérante prise dans les échanges du Sénégal 
par cette graine, la graine, la graine tout court, la graine par 
excellence, contribua pour beaucoup à accélérer le mouvement 
de transformation qui devait faire de la traite, étroitement sur- 
veillée et réglementée, le commerce de nos jours. 

Je vois apparaîtreofficiellement pour la première fois l'arachide 
dans une dépêche ministérielle du 4 mars 1848 autorisant «l'exemp- 
« tion des droits de sortie en faveur des arachides récoltées dans 
« les contrées intermédiaires entre le Sénégal et la Gambie «.Jl 
s'ensuivit un arrêté du 22 mai, même année, exemptant les ara- 
chides du Kayor. — (Code du Sénégal n** 26.) Au compromis de 
1850 (3 avril) la barrique d'arachides est évaluée 34kil. dégomme, 



j08 SÉNÉGAL 

portés à 40 k. puisa 45 en 185 1 (2 pièces de Guinée). Modeste 
protection, suivie d*un bien autre succès que les onéreux encou- 
ragements du baron Roger et du gouverneur Jubelin aux produits 
dits riches I 

Un arrêté du 17 août 1850 interdit, sous des peines assez sé- 
vères, toute traite de la graine du Kayor, ailleurs qu'à Saint-Louis 
même ou à Sor où elles devront être apportées. 

Voilà Tarachide, la reine du Sénégal pour 30 ans, reconnue et 
installée. 

En 1852, un arrêté (17 juin) nous apprend que l'extension 
qu'a prise le commerce des arachides ©dans le pays de Galam,né- 
« cessite l'emploi de grandes allèges qui deviendraient très oné- 
(( reuses à leurs propriétaires si les droits actuels de navigation 
« continuaient à leur être appliqués», et ces droits sont réduits. 

En 1859, l'arachide sera suffisamment implantée pour sup- 
porter le rétablissement du droit de 2 0/0 et celui-ci sera rétabli 
par arrêté du 18 janvier exécutoire le i*''' avril suivant. 

Déclin de la traite réglementée, — Mais le temps marche, l'in- 
fluence de la France s'affirme sur la terre ferme, après avoir 
laissé trop longtemps, par insouciance, sans doute, aux scheiks 
et émirs maures, aux roitelets et chefs de républiquettes noires 
Tillusion qu'elle était une puissance de leur ordre, avec laquelle 
ils pouvaient traiter d'égal à égal, à laquelle même ils pouvaient 
imposer des tributs, coutumes, elle se redresse enfin ! et ne se 
courbera plus. 

Un arrêté du 17 mai 1854, signé : Protêt, dit : « Aucune 
« coutume, si ce n'est le souper et les bagatelles, ne sera payée 
« au ministre des escales par MM. les traitants. Le gouverneur 
« fixe la coutume à payer par MM. les traitants à une pièce de 
« guinée par millier de livres traitées. Cette coutume sera perçue 
a par M. le commandant de l'escale et à sa demande. » 



COMMERCE 309 

Déclin des escales anciennes et fin des « coutumes ». — Les escales 
obligatoires anciennes disparaissent ; leur nom ne figure même 
plus à la carte. Elles se transportent près de nos postes, Aéré, 
Saldé, Bakel, où « MM. les traitants », je souligne, car c'est la 
première fois qu'ils sont si poliment traités, trouvent sécurité et 
dispense de coutume. 

Mais Faidherbe arrive (lé décembre 1834), ^^ liberté du com- 
merce s'affirme de plus en plus. 

« Le commerce des produits du sol, quels qu'ils soient, est dé- 
« claré libre dans le Cayor. » — « Tout commerçant qui fera des 
<c échanges à bord de son navire ne devra payer aucune coutume 
« aux chefs du Cayor. » (Arrêté du 17 janvier 1855). 

Les escales libres se multiplient. Celle de Podor, longtemps 
point terminus (V. arr. du 27 avril 1830, S. Brou), distancée au- 
jourd'hui par Bakel, est ouverte ce même 17 janvier 1855. «Les 
« commerçants établis à terre ou traitant à bord de leurs navires 
« n'auront à payer aucune coutume à qui que ce soit, » 

Seulement au vieux droit d'entrée à Saint-Louis, lequel est de 
temps immémorial de 2 0/0 ad valorem pour toutes les prove- 
nances (c'est l'origine de notre droit d'importation actuel), s'a- 
joutera une pièce de guinée en nature — dite petite filature de 
l'Inde, — par 500 kilog. de gommes traitées dans le bas du 
fleuve. 

« Cette guinée est destinée, dit Faidherbe, à faire des présents 
« aux chefs riverains du fleuve qui ne nous auront donné aucun 
« sujet de mécontentement. » 

La perception de cette Guinée, après bien des péripéties, tan- 
tôt supprimée, tantôt rétablie, selon la conduite « des chefs rive- 
rains du fleuve » , comportant ou ne comportant pas des présents » , 
(ce n'est plus la coutume, droit de douane, droit de Souverai- 
neté, c'est un don gracieux ! Un abîme franchi ! ) a fini par deve- 
nir notre droit forfaitaire d'exportation actuel sur les gommes 
du bas du fleuve. En effet 7 fr. 50, valeur de la Guinée à l'ori- 



310 SÉNÉGAL 

gîne perçue en nature, par 500 kil. de gomme, font bien i fr. 50 
par 100 kilogs. 

Cotif) d*œil anticipé. Liberté comnurciale dans le fleuve. Abolition 
définitive des coutumes. — Un décret du 22 mars 1880 décidant que 
la « traite des gommes dans le Sénégal sera libre comme tout 
autre commerce, efface jusqu'aux dernières traces de l'ancienne 
traite. Le même décret abolit toutes les anciennes entraves. Les 
traitants de gomme sont désormais des commerçants comme les 
autres, peuvent s'occuper de tout autre commerce en même temps, 
et sont astreints aux mômes écritures que tous les commerçants 
quelconques. 

Le décret visé proclame la liberté commerciale du fleuve. 

Un arrêté du 15 octobre suivant supprimera décidément la 
perception de la pièce de guinée et la remplacera par un droit de 
sortie, perçu à l'exportation de la colonie des gommes traitées 
au-dessous de Bakel à raison de i fr. 50 par 100 kilogs. 

Mais nous anticipons. 

Après l'escale de Podor, celle de N'dioum, marigot de l'Ile 
au Morfil, jadis prohibé, celle de Mbirboyam, Marigot de Saldé 
(23 août 1857), celle de Médine, marigot de Doué (alors Douay). 

Déclin de la grande traite régletnentée de Galam. — Le grand 
voyage de Galam, qui eut successivement pour point terminus 
Podor, puis Saldé, puis Bakel (2 septembre 1853), ^^ pousse 
dès 1857, malgré l'approche d'El Hadj Omar, par convois proté- 
gés, bien entendu, jusqu'à Médine (Haut-Sénégal) et jusqu'à 
Sénoudébou (Falémé), (arrêté du 17 février 1857, Faidherbe). 
Encore quelques années, toutes les escales ont disparu, le com- 
merce des gommes, délivré de la plupart de ses entraves de 
temps et de lieux, est centralisé dans nos établissements de Saint- 
Louis, Dagana, Podor, Saldé, Matam, Bakel, Médme; les com- 
mandants de ces postes délivrent aux patrons des navires ou 



COMMERCE 3 I r 

embarcations qui descendront à Saint-Louis chargés de ce pro- 
duit, un certificat d'origine indiquant la quantité de gomme em- 
barquée. Ce certificat est remis à la douane qui en constate 
l'exactitude et assure — toujours! — la destination de la gomme 
pour la France. 

Liberté de fait dans le fleuve, — Le commerce de tous les autres 
produits est complètement libre en rivière, de Saint-Louis à 
Médine, sauf simples mesures de police à respecter (24 décembre 
1861). Le décret cité plus haut, du 22 mars 1880, proclamant la 
liberté du commerce dans le fleuve Sénégal, n'a plus qu'à régu- 
lariser une situation acquise en fait. 

Escales devenues chejs-lieux. — Nous sommes en i86r. Les sept 
escales dénommées plus haut deviennent, avec Sedhiou, dans la 
Casamance, les chefs-lieux d'autant d'arrondissements adminis- 
tratifs (Arr. 28 décembre « 186 1), division destinéeà régulariser 
« l'action gouvernementale dans les territoires soumis à l'action 
« de la France. » 

PÉRIODE CONTEMPORAINE 

Déclaration du 4 novembre 186)» — Des temps nouveaux s'an- 
noncent; nous sommes à un tournant de l'histoire commerciale 
du Sénégal. Les arrêtés réglementant périodiquement la grande 
traite, la petite traite, le colportage, le marigotage, le voyage 
de Galam, disparaissent des recueils. Le commerce est enfin 
normal et régulier dans la colonie enfin conquise. Seulement le 
fameux pacte colonial : tout de la Métropole, tout à la Métrppole, 
entrave encore son essor. 

Un instant d'hésitation et l'ère nouvelle, universellement dési- 
rée et pressentie au Sénégal, s'ouvrira par la magistrale décla- 
ration de principes qu'a discutée, arrêtée et formulée, «sur l'in- 



312 SÉNÉGAL 

« vitation de son Excellence le ministre de la marine », le conseil 
« d'administration du Sénégal dans sa séance du 4 novembre 
1863. 

Le Moniteur du Sétié^al et dépendances, journal officiel, a eu 
le bon esprit de nous conserver, sous le titre de « régime doua- 
nier du Sénégal» en son n® 435, du 26 janvier 1864, ce mor- 
ceau qu'il faut citer, car c'est tout un programme, qui, chose 
rare, s'est vu réaliser pour ainsi dire tout entier. Il se compose 
de II articles. 

« Le conseil, dans le sein duquel tous les intérêts étaient re- 
« présentés, ceux de l'administration coloniale, ceux des négo- 
« ciants, ceux des marchands, ceux des habitants, a formulé les 
« vœux ci-aprcs : 

« i"* Le conseil demande à l'unanimité que les marchandises 
« étrangères de toute nature et de toute provenance soient 
\i admises dans toute la colonie, aux mêmes conditions que les 
« marchandises françaises, et que les produits de la colonie puis- 
ce sent être exportés pour toute destination; 

« 2" Comme conséquence, le conseil demande, à l'unanimité, 
« que les guinées de Tlnde ne soient plus obHgées de passer par 
« les entrepôts de la Métropole avant d'être admises dans la 
« colonie ; 

<t 3** Le conseil demande à l'unanimité que le pavillon étranger 
« soit admis dans tous les ports et rades de la colonie aux mêmes 
« conditions que le pavillon français ; 

« Pour des motifs d'ordre et de police intérieure, le conseil 
« désire, à Tunanimité, que le pavillon étranger ne puisse pas 
« remonter dans le fleuve du Sénégal au-dessus de Saint- 
« Louis ; 

« 5" Le conseil demande à l'unanimité que la franchise absolue 
« de Corée soit maintenue (on n'y paie aucun droit d'impor- 
« tation ni d'exportation) ; 

« 6® Le conseil demande à l'unanimité que la franchise abso- 



COMMERCE 313 

« lue de Corée, s'étende à la ville de Dakar, qui ne fait qu'un 
« avec Corée ; 

« 7*^ Le conseil demande à Tunanimité que la côie, depuis 
« Dakar exclusivement jusqu'à la pointe de Sangomar, ne jouisse 
(( pas de la franchise de Corée et contribue à l'avenir àl'alimen- 
<( tation des recettes locales ; 

« 8** Le conseil demande à l'unanimité que, depuis la tour 
« de N'diago jusqu'à Dakar exclusivement, les marchandises 
« soient soumises, à leur entrée, à un droit de 4 0/0 et que les 
« produits du pays, au contraire, soient libres de tout droit de 
(( sortie. Le gouvernement local supprimera alors les droits de 
« tonnage, de congé, et de passeport à l'intérieur; 

« 90 Le conseil demande à l'unanimité que, de Dakar exclusi- 
« vement à la pointe de Sangomar, les produits paient à la sortie 
<( un droit de 4 0/0. Les importations resteraient, dans cette éten- 
c< due, libres de tout droit ; 

« 10° Le conseil demande à l'unanimité que, pour laliquida- 
« tion des droits relatifs aux marchandises non portées sur les 
« mercuriales, la douane consulte à son choix ou les factures 
<( originales ou les expéditions et que les valeurs indiquées sur 
(c ces documents soient forcées de 30 0/0 pour atteindre les frais 
« postérieurs à l'achat en France ou à l'étranger, et qu'on arrive 
<c ainsi à l'estimation exacte de la plus-value de la marchandise 
(( à son entrée ; 

« 11° Le conseil demande à l'unanimité la faculté d'entrepôt 
<( réel ou fictif à Saint-Louis, pendant 6 mois; 

« Ces vœux sont ceux de toutes les classes de la population 
« sans exception. Ce pays, gêné par un système prohibitif qui 
« n'est plus en rapport avec les besoins et les idées de l'époque 
« actuelle, attend avec confiance une réforme complète dont 
« l'effet soit de délivrer le commerce des entraves qui s'opposent 
« à son développement. » 

Ce qui, de ces vœux, était réalisable, c'est-à-dire presque tout| 




312 SÉNÉGAL 

« vitation de son Excellence le ministre de la marine », le conseil 
« d'administration du Sénégal dans sa séance du 4 novembre 
1863. 

Le Moniteur du Séiié^^al et dépendances, journal officiel, a eu 
le bon esprit de nous conserver, sous le titre de « régime doua- 
nier du Sénégal» en son n** 435, du 26 janvier 1864, ce mor- 
ceau qu'il faut citer, car c'est tout un programme, qui, chose 
rare, s'est vu réaliser pour ainsi dire tout entier. Il se compose 
de II articles. 

« Le conseil, dans le sein duquel tous les intérêts étaient re- 
« présentés, ceux de l'administration coloniale, ceux des négo- 
<( ciants, ceux des marchands, ceux des habitants, a formulé les 
« vœux ci-après : 

« i"* Le conseil demande a l'unanimité que les marchandises 
« étrangères de toute nature et de toute provenance soient 
'« admises dans toute la colonie, aux mêmes conditions que les 
« marchandises françaises, et que les produits de la colonie puis- 
ce sent être exportés pour toute destination; 

« 2° Comme conséquence, le conseil demande, à l'unanimité, 
« que les guinées de Tlnde ne soient plus obligées de passer par 
« les entrepôts de la Métropole avant d'être admises dans la 
a colonie ; 

« 3*^ Le conseil demande à l'unanimité que le pavillon étranger 
« soit admis dans tous les ports et rades de la colonie aux mêmes 
« conditions que le pavillon français ; 

« Pour des motifs d'ordre et de police intérieure, le conseil 
« désire, à Tunanimité, que le pavillon étranger ne puisse pas 
<( remonter dans le fleuve du Sénégal au-dessus de Saint- 
(( Louis ; 

« Ç Le conseil demande à l'unanimité que la franchise absolue 
« de Corée soit maintenue (on n'y paie aucun droit d'imper- 
« tation ni d'exportation) ; 

« 6** Le conseil demande à l'unanimité que la franchise abso- 



COMMERCE 313 

(( lue de Corée, s'étende à la ville de Dakar, qui ne fait qu'un 
« avec Corée ; 

« 7*^ Le conseil'demande à Tunanimité que la côie, depuis 
« Dakar exclusivement jusqu'à la pointe de Sangomar, ne jouisse 
<c pas de la franchise de Corée et contribue à l'avenir àl'alimen- 
« ration des recettes locales ; 

« 8* Le conseil demande à l'unanimité que, depuis la tour 
« Je N'diago jusqu'à Dakar exclusivement, les marchandises 
« soient soumises, à leur entrée, à un droit de 4 0/0 et que les 
« produits du pays, au contraire, soient libres de tout droit de 
(( sortie. Le gouvernement local supprimera alors les droits de 
« tonnage, de congé, et de passeport à l'intérieur; 

« 9^ Le conseil demande à l'unanimité que, de Dakar exclusi- 
« vement à la pointe de Sangomar, les produits paient à la sortie 
<( un droit de 4 0/0. Les importations resteraient, dans cette éten- 
c< due, libres de tout droit ; 

« 10° Le conseil demande à l'unanimité que, pour laliquida- 
« tion des droits relatifs aux marchandises non portées sur les 
« mercuriales, la douane consulte à son choix ou les factures 
« originales ou les expéditions et que les valeurs indiquées sur 
« ces documents soient forcées de 30 0/0 pour atteindre les frais 
« postérieurs à l'achat en France ou à l'étranger, et qu'on arrive 
« ainsi à l'estimation exacte de Li plus-value de la marchandise 
« à son entrée ; 

« 11° Le conseil demande à l'unanimité la faculté d'entrepôt 
« réel ou fictif à Saint-Louis, pendant 6 mois; 

« Ces vœux sont ceux de toutes les classes de la population 
« sans exception. Ce pays, gêné par un système prohibitif qui 
« n'est plus en rapport avec les besoins et les idées de l'époque 
« actuelle, attend avec confiance une réforme complète dont 
« l'eflfet soit de délivrer le commerce des entraves qui s'opposent 
« à son développement. » 

Ce qui, de ces vœux, était réalisable, c'est-à-dire presque tout, 



314 SÉNÉGAL 

Ta été, en peu d'années, pour le plus grand bien de la colonie. 

Arrêté du }o Jiovtmhre 1864, Abolition officielle des entraves inté- 
rieures. — Une première satisfaction est donnée des le 30 novem- 
bre 1864 par un arrêté local qui supprime (art. i") la déclaration 
en douane et le congé pour la navigation en rivière, et (art. 2), les 
passeports pour les voyages, à l'intérieur, bien entendu, et (art. 9), 
une foule d'entraves minutieuses créées au commerce par les arrêtés 
des 22 janvier 1829, i"juin 1835,27 décembre 1842,28 janvier 
et 13 août 1850, 20 octobre 1857, 21 juin 1858, et quelques 
autres étrangers au cadre de notre étude. Vœu 8° et paragr. final. 

Décret du 24 décembre 1S64. Abolition du pacte colonial. Liberté 
de commerce et de navigation. — Les vœux i, 2, 3, 4, 5, 8 et 11 re- 
çoivent satisfaction du décret du 24 décembre suivant, publié 
dans la colonie le 15 février 1865. 

ce Les marchandises de toute nature et de toute provenance 
« peuvent être importées par tout pavillon à Saint-Louis (Séné- 
« gai) et à Tîle de Corée » (art. i*'). — Vœux n"* i et 2. — 
Les guinées de l'Inde sont implicitement comprises en cet article. 

« Les produits chargés dans les ports de Saint-Louis et de 
« Corée peuvent être exportés pour toute destination et par tout 
« pavillon. » (art. 4). — Fin du vœu n^ 10. 

Voilà le pacte colonial, de néfaste mémoire, brisé ; le vœu n° 3 
est réalisé du même coup. 

« L'accès du fleuve du Sénégal, au-dessus de Saint-Louis, 
« continue à être interdit aux bâtiments étrangers » (art. 2). 
Voici le vœu n° 4 satisfait. 

Corée port franc. — En ce qui concerne Corée, la constitution 
de cette île en port franc, préparée par l'ordonnance royale du 
7 janvier 1822 (Vid. supra), sanctionnée par le décret du 8 fé- 
vrier 1852, reste acquise par le paragr. 3 du décret qui nous 



COMMERCE 3 I 5 

occupe, lequel y affranchit les marchandises de « tout droit de 
douane et de navigation. » Elle sera maintenue par le décret du 
2 décembre 1890 qui nous régit actuellement; mais la franchise 
de Tîle ne sera rendue complète, par le retrait de la douane, car 
on Ty avait toujours maintenue, qu'à une époque toute récente, 
par arrêté du 9 décembre 1899. 

Quant au vœu n° 6, il ne pouvait être exaucé, étant plus sen- 
timental que pratique. Ce qui aurait pu être fait et pourrait encore 
l'être, ce serait d'affranchir le port marchand de Dakar, mer et 
quais, et de reporter la ligne de douane en arrière de cette zone 
restreinte, fermée d'un mur de mer en mer, avec portes gardées. 
Mais ce n'était pas dans les idées du temps. Dakar d'ailleurs a 
été séparé de Corée et érigé en commune distincte. 

Ouverture de Fentrepôt fictif à Saint-Louis. — Le même décret 
du 24 décembre 1864 donne encore satisfaction au vœu 8, en 
établissant (art. i*% paragr. 2) un droit d'entrée de 4 0/0 à Saint- 
Louis, puis au vœu 11 en y ouvrant l'entrepôt fictif (art. 3) avtc 
un délai d'un an ; le vœu ne demandait que 6 mois. Un décret 
ultérieur (19 juin 1880) étendra le bénéfice de cette mesure aux 
villes de Dakar et de Rufisque. 

Droit de sortie de Dakar à la Mellacorée. — Le vœu n** 7 deman- 
dant que la côte au sud de Dakar, jusqu'à la pointe Sangomar, 
contribuât à Tavenir à l'alimentation des recettes locales et le 
vœu n^ 9 concluant à ce que cette part contributive fût obte- 
nue au moyen d'un droit de sortie, a attendu son accomplissement 
jusqu'en 1867, mais l'arrêt rendu alors (26 avril 1866 exécu- 
toire du I" janvier suivant) a, l'assimilation ayant eu le temps de 
progresser, étendu l'effet delà mesure aux rivières du Saloum, 
de la Casamance, du Rio Nunez, du Rio Pongo et de la Mel- 
lacorée. Un décret du 9 février 1868 confirme cet arrêté. 



3l6 SÉNÉGAL 

Décret du 20 janvier iSy^. Droits tV entrée étendus de Saint-Louis 
au Saloum inclus en remplacement des droits de sortie, — Toute- 
fois, des 1879, on avait eu le temps d'apprécier la justesse 
d'une observation émise par le ministre de 1864, qui n'a- 
vait « pas pensé qu'il fût possible d'établir sur un môme ter- 
« ritoire deux régimes de douane différents, c'est-à-dire un droit 
« à l'entrée à Saint-Lx)uis et un droit à la sortie à Rufisque. » 
En effet, rien de plus favorable à la fraude des deux droits. Il 
suffit d'importer par la zone soumise au tarif de sortie et d'expor- 
ter par l'autre, car on ne peut établir de barrière entre les deux! 
Aussi le 20 janvier un décret, promulgué par un arrêté du 6 mars 
suivant, étend-il jusqu'au Saloum inclus, en remplacement du 
droit de sortie, les droits d'entrée perçus à Saint-Louis. Ces droits, 
dénommés pour la première fois : droits d'importations, avaient 
été, de 4 0/0, portés, par le décret du 20 juin 1872, à 15 0/0 
pour les armes et munitions de guerre, à 10 0/0 pour les tabacs 
en^ feuilles et à 5 0/0 pour les autres marchandises, tarif encore 
en vigueur. 

T>roit de sortie de la Casamance à la Mellacorée. — Le droit de 
sortie est conservé, et peut l'être sans inconvénient, pour la 
Casamance, la Gambie anglaise interposée fournissant la barrière 
nécessaire entre la région à tarif d'entrée et la région à tarif de 
sortie. 

Droits sur valeur de facture ou de mercuriale. — Enfin, le voeu 
n° 10 a reçu pleine satisfaction par l'arrêté du 29 juin 1865, qui 
établit le calcul des droits sur la valeur de facture majorée de 
50 0/0. Ce taux de majoration a été abaissé à 25 0/0, par le décret 
actuellement en vigueur du 2 décembre 1890. 

Mais à mesure que la colonie se développe, le besoin de res- 
sources budgétaires nouvelles se fait sentir, et c'est naturellement 
au commerce qu'on les demande. 



COMMERCE 317 

Octrois municipaux. — Les villes de Corée, Dakar et Saint- 
Louis se donnent un octroi, la première le 30 novembre 1874 
et la seconde le 19 décembre de la même année, à valoir au 
i**" janvier suivant. Ces octrois plusieurs fois remaniés existent 
encore sans grand changement. 

Taxe de consomf nation, — Une taxe de consommation — cela 
pouvait-il manquer ? — est instituée le 28 janvier 1877 ; bornée 
à la ville de Rufisque, elle fut étendue le 13 avril suivant à toute 
la côte, de Bel-Air àKaolack et,le 23 mars 1889, à tout le Sénégal. 

Premier droit différentiel. — La même année signale l'apparition 
du premier droit différentiel, c'est-à-dire de douane proprement 
dit, et c'est à propos de la Cuinée, cette âme du commerce séné- 
galais. 

Un décret du 19 juillet 1877 frappe d'un droit de o fr. 04 par 
mètre courant les guinées de toute provenance, France et Inde 
française comprises, et ajoute que les guinées non françaises paie- 
ront o fr. 04 en plus, ces o fr. 04 constituent le premier droit de 
douane perçu au Sénégal. 

Un décret du 14 juin 1881 abaissera le droit d'importation sur 
les guinées de toute provenance, de France et des colonies fran- 
çaises comprises, à o fr. 025 par mètre, mais maintient le droit 
de douane de o fr. 04 pour les guinées étrangères. Ce droit est 
aujourd'hui de o fr. 06 par mètre. 

Entrepôt étendu à Dakar, Rufisque, Colis postaux. Chemin de fer. 
— Les années 1880, 1881, 1882 sont fécondes pour le commerce 
sénégalais. La première voit l'institution de la faculté d'entrepôt 
à Dakar et à Rufisque, la seconde, grâce au décret du 30 juillet 
1881, voit le Sénégal entrer dans l'Union générale des postes, 
et bénéficier du régime des colis postaux. La troisième voit, parla 



3l8 SEXBGAL 

loi du 29 juin 1882, autoriser rétablissement de la ligne de che- 
min de fer Dakar-Saint-Louîs. 

Le service des colis postaux a pris uncgrande extension et, grâce 
au dévouement de notre administration des postes et à sa bonne 
organisation, rayonne, moyennant des surtaxes très raisonnables, 
jusque vers les points les plus reculés du Sénégal et du Soudan. 

' Evolution douanière. — Encore une étape à franchir; le Sénégal 
jusqu'ici presque libre échangiste, sans droits différentiels, en tous 
cas, sauf sur la Guinée, va subir l'évolution commune, mais par 
patriotisme uniquement, et pour aider, comme il Ta fait déjà dans 
le môme esprit pour ladite Guinée, la mère-patrie à lutter contre 
l'importation étrangère et à conserver son marché ; il deviendra 
dans toute la mesure à lui permise protectionniste. 

Dès le 4 novembre 1887, le ministre avise le gouvernement 
local qu'il met à sa charge certaines dépenses jusqu'alors sup- 
portées par la métropole, d'où nécessité de créer de nouvelles 
ressources, et il propose dans ce but le relèvement des droits de 
sortie; il ajoute que «le moment lui paraît venu d'instituer au 
« Sénégal, comme cela a été tait déjà dans la plupart de nos co- 
ït lonies, des droits protecteurs de l'industrie française ». Le mi- 
nistre propose deux solutions : ou garder le tarif actuel d'impor- 
tation et lui superposer un tarif de douane ne touchant que la 
production étrangère, ou bien faire un tarif unique plus élevé et 
dégrever les produits nationaux de 40 à 50 0/0. 

C'est la première solution qui fut adoptée. Un décret du 12 
octobre 1888, rendu en suite des délibérations de l'assemblée lo- 
cale, en date des 25 et 26 juin précédent, élève de 5 à 7 0/0, la 
taxe de sortie perçue de l'embouchure du Saloum à la Mellacorée. 

Régime actuel. — Un autre décret, 23 mars 1889, visant les 
mêmes délibérations de l'assemblée, frappe, jusqu'au 3 1 décembre 
suivant, d'un droit d'entrée supplémentaire de 2 0/0 les marchan- 



COMMERCE 319 

dises de toute provenance importées de rembouchure du Sa- 
loum à la frontière nord de la colonie déjà tarifées à 5 0/0. Il 
ajoute sur. les liquides divers droits spécifiques qui deviendront 
notre taxe de consommation actuelle. Prorogé jusqu'au 30 décem- 
bre 1890 par un décret du 25 décembre 1889, il fut définitivement 
remplacé, le 2 décembre 1890, par un dernier décret qui est en- 
core la base du régime actuellement suivi au Sénégal, savoir : 

Casamance : taxe de sortie sur tous les produits du cru ; pas 
de droit d'entrée. 

Sénégal proprement dit : droit d'importation sur les marchan- 
dises de toute provenance; droit de douane sur les marchandises 
étrangères. 

Gommes traitées au-dessous de Bakel : droit de sortie de 
1 fr. 50 par 100 kilos, représentatif de feue coutume. 

Taxe de consommation sur les tabacs et les liquides. 

On trouvera les tarifs ci-après. 

Le régime de l'entrepôt fictif, qui était un peu trop fidèle à 
son nom, avait été régularisé peu de temps avant la dépêche 
ministérielle citée plus haut, soit le 1 1 juillet, et entouré de quel- 
ques garanties qui lui manquaient. 

Coup (ïœil rétrospectif. 

Comparaison. — Voyons maintenant quelle évolution a suivi 
le commerce parallèlement à la législation locale, puis donnons 
par quelques chiffres une idée de son état de prospérité actuelle 
comparativement au passé. 

Ce qui était, — D'abord, aux temps que j'ai qualifiés de primitifs, 
durant la période transitoire delà traite, grande et petite, du voyage 
annuel à Galam, sous la protection de la flottille armée, l'em- 
port des espèces métalliques dans le fleuve était sévèrement défendu 
et sévèrement réprimé. Les marchandises de traite étaient seules 



320 SÉNÉGAL 

admises avec les cauris (coris) dans les chargements des navires. 

Le troc en nature était la règle, l'achat en numéraire était 
l'exception, une contrebande d'ailleurs. Les produits du pays, 
gomme, or, ivoire, une fois achetés, ou plutôt troqués, traités, 
ne pouvaient être recédés ni servir à d'autres échanges, quelque 
profitables qu'ils s'offrissent. Ils étaient immédiatement inscrits, 
pris en compte et devaient obligatoirement arriver à Saint-Louis, 
où la commission syndicale des traitants d'une part, le service 
de la douane de Tautre, les repesaient, les réinscrivaient et les 
reprenaient en compte. Les petits traitants, marigotiers et col- 
porteurs, hors le mil, les plumes, les peaux et autres marchan- 
dises inférieures, n'avaient le droit d'acheter directement ni des 
Maures ni des indigènes, mais seulement des grands traitants et 
c'était alors toute une histoire, pis que pour un transfert de titre 
nominatif! 

Tout ce que le commerce sénégalais traitait et produisait devait 
obligatoirement être expédié en France. Toutes les marchandises 
qui lui étaient nécessaires pour la consommation locale comme 
pour la traite, devaient non moins obligatoirement venir de 
France, exception faite pour quelques articles de production extra- 
européenne, exception qui comportait elle-même une exception, 
les guinées et le sucre. 



o^ 



Ce qui est. — Aujourd'hui, l'achat en numéraire est la règle. 
Le troc en nature est l'exception, sans être devenu contrebande 
toutefois. 

Aujourd'hui, depuis le tournant de 1863, grâce au régime 
actuel, lequel n'est que le développement normal des principes 
inaugurés par le décret du 24 décembre 1864, la traite de tous 
les produits du pays, fussent-ils la gomme, l'or et l'ivoire, est 
accessible Hbrement à chacun, où, quand et comme il lui plaît. 

Le commerce sénégalais expédie ses produits librement où il 
trouve à les vendre le plus avantageusement, et de môme il s'ap- 



COMMERCE 321 

provisionne où il trouve ce qui convient le mieux à son genre 
d'affaires et aux meilleures conditions. 

Vœu de ly^i seulement accompli, — De ce jour-là, et de ce 
jour-li seulement, cette affirmation du décret-loi de 1791 : c Le 
commerce du Sénégal est libre pour tous les Français », par la- 
quelle s'ouvre ce travail, est entrée enfin dans le domaine de la 
réalité. 

Au produit aléatoire, qui fut pendant des siècles la raison d'être 
du Sénégal, la gomme, produit non de culture mais de cueillette, 
dont l'arrivée sur nos marchés est à la merci soit des événements 
climatériques, vent d'est trop hâtif ou trop tardif, pluies intem- 
pestives, etc., soit de^ événements humains, guerres, troubles, 
pillages ou razzias réciproques, choses encore fréquentes chez les 
peuples mi-sauvages qui récoltent, ou plutôt font récolter la 
gomme parleurs esclaves, s'est, non substitué, mais ajouté un pro- 
duit plus sûr, un produit de culture, l'arachide. 

Nous avons vu vers 1848 les débuts modestes de cette plante 
qui, du Kayor, passa dans le pays de Galam et couvre aujour- 
d'hui tout le Sénégal ; le développement de l'arachide rendit dési- 
rable et possible la création du chemin de fer et celui-ci, à son 
tour, centupla la production de la précieuse graine en lui assu- 
rant, dans tout le Kayor, un sûr et rapide débouché vers les 
ports: Saint-Louis, Rufisque, Dakar. 

Rôle de l'arachide. — On peut dire aujourd'hui que Tarachide 
est le régulateur du commerce sénégalais dans sa maturité, comme 
le fut la gomme aux temps héroïques de sa jeunesse. C'est là une 
situation précaire pour le pays, car la monoculture est un danger. 
L'arachide est au Sénégal ce que fut la canne aux Antilles; instru- 
ment de prospérité tant qu'elle fut un monopole, celle-ci ne fut 
plus qu'une inutilité lorsque la betterave fut née en Europe. Les 
Antilles se relèvent lentement aujourd'hui, par les cultures long- 
temps dites secondaires. 

Sénégal. 21 



322 SÉNÉGAL 

Au Sénégal, le danger gît dans Tavilissement progressif du prix 
de la graine. De 40 francs et plus, vers ses débuts, elle passe 
successivement par 20 fr. en 1892, 17 fr. 50 en 189^, 15 fr. en 
1894 et 189s, 12 fr. 50 en 1896 et 15 fr. en 1897, en 1898 et en 
1899, cours de Rufisque, ville qui est la métropole de Tarachide, 
car elle centralise les récoltes du Baol, du Kayor, du Djolof et 
d'une grande partie des pays sérères. 

Un avilissement par trop grand dans les prix, venant soit 
d'une surproduction relativement à la demande, soit de taxes 
prohibitives ou même seulement gênantes en Europe, soit de la 
découverte d'un succédané quelconque — la graine de coton 
constitue, avec son bas prix, un danger réel à cet égard — dégoû- 
terait bientôt l'indigène de cette culture. Ce serait la ruine de 
tout ce qui est au Sénégal européen ou européanisé. 

En effet, la gomme suffisait à un Sénégal réduit à l'île de Saint- 
Louis, qui a 1500 à 2000 mètres de long sur 300 de large ! mais 
elle ne suffirait plus à un Sénégal aussi vaste que le nôtre aujour- 
d'hui. D'ailleurs elle ne fut pas et ne fut jamais un objet de com- 
merce de même nature que l'arachide. Les Maures qui nous la 
vendent arrivent au fleuve, ne viennent pas jusqu'à Saint-Louis. 
Les traitants l'achètent en guinées ou en pièces de 5 francs fort 
appréciées et la rapportent. 

Traite actuelle. Escales extérieures, — Il n'en va pas de môme 
de la traite des autres produits, vendus par les noirs, de l'arachide 
notamment. 

Les indigènes noirs, à dos de bœufs à bosse, ou à tète de por- 
teurs, ou sur de primitives charrettes, amènent leurs produits à 
l'escale, cela s'appelle toujours ainsi. Soit qu'il s'agisse de Zighin- 
chor, futur Rufisque de laCasamance, deCarabane, deKaolack, 
de Foundiougne, tous ports en rivière, de Portudal, dejoal, de 
Nianing, deM'Bour, de Rufisque, de Dakar, qui sont des ports de 
mer,dePout, deThiès, de Tivaouane, de GayeMékhé, de Kelle, 



COMMERCE 323 

de N'Dande, de Louga, de M'Pal, ou de Saint-Louis qui sont 
des gares de chemin de fer, c'est toujours V « escale » de 
traite. 

Donc voilà le noir arrivé à l'escale, puisque escale il y a; si sa 
récolte n'est pas d'avance retenue par telle ou telle maison avec 
laquelle il est en compte, il est,comme le Maure, son confrère pour 
la gomme, assailli par les maîtres de langue, aujourd'hui cour- 
tiers marrons, qui se l'arrachent, se le disputent. Le plus habile, 
au moyen de petits cadeaux et de belles paroles, le circonvient et 
l'amène à ses patrons. Ceux-ci pèsent, achètent et paient. Mais, 
le maître de langue aidant souvent, l'indigène passe à la « bouti- 
que de vente » de l'acheteur lui-même (à moins qu'un autre 
aux aguets ne le lui enlève); il y laisse généralement, pour s'ap- 
provisionner selon ses besoins, et, si Tannée est fructueuse, se 
payer les fantaisies les plus inattendues, une bonne partie de l'ar- 
gent touché au comptoir. On dit l'argent, car aujourd'hui les 
échanges en nature sont restreints aux escales tout à fait retirées 
et lointaines et à la traite avec les Maures pour qui la guinée est 
un article indispensable, vu qu'elle fait tous les frais de leur cos- 
tume. Les noirs préfèrent la pièce de cent sous un peu vieille. 
Ils se méfient des pièces neuves. 

T)afts Us villes, — Dans les villes les choses se passent un peu 
différemment. Le maître de langue qui les a racolés et qui n'est 
plus qu'une sorte de courtier marron, interprète et guide, de- 
vient, après la vente de leurs denrées, leur cicérone et les pro- 
mène de boutique en boutique. Ce n'est généralement qu'après 
en avoir vu un grand nombre qu'ils se décident enfin pour une 
et, au lieu de la traverser silencieusement, s'accoudent au com- 
ptoir et se mettent en devoir de faire leurs achats. Et ce sont des 
acheteurs sérieux ! Le temps n'est plus, s'il a jamais été, où on 
leur pouvait vendre un bouchon de Champagne, comme l'auteur 
Ta lu quelque part, avec sa capsule d'étain pour son poids d'or 



324 siiNLGAL 

natif! Il n y a pas de paysan retors, mcrue en Normandie, qui 
pût leur en remontrer pour l'astuce et la ténacité! 

Et tout cela roule sur des sommes considérables, car la vie com- 
merciale est intense. Janvier à août, la traite de la gomme dans 
le fleuve et sa vente à Saint-Louis ; novembre à mai, traite des 
arachides dans les escales et charroi aux points d'embarquement. 
Les gares de chemin de fer sont alors encombrées d'arachides en 
sac filant du centre aux extrémités de la ligne, qui sur Saint-Louis, 
qui sur Rufisque. Cette dernière ville est alors encombrée d'ara- 
chides empilées en plein air, en tas immenses, dit ici Sekos, 
grands et hauts comme des cathédrales, avec une cabine de guet- 
teur au sommet pour chasser les oiseaux voraces. C'est alors une 
vie de fourmilière qui secoue pour un instant l'apathie africaine. 
Les grands vaisseaux arrivent, dégorgent leurs chargements va- 
riés, s'emplissent et repartent ; peu à peu les sekos s'affaissent, 
puis disparaissent et tout retombe dans le calme ; la torpeur de 
l'hivernage s'étend pour 4 ou 5 mois sur la colonie somnolente. 

A Saint-Louis, l'écoulement des gommes et des arachides se 
tait partie par mer, partie par chemin de fer. 

Caoutchouc. — Apres la gomme et l'arachide, il faut nommer 
comme principal article d'exportation, le caoutchouc, un nou- 
veau venu, mais qui sera, je crois, la ressource de notre ave- 
nir. 

En effet, il ne paraît pas que la production de la gomme puisse 
ùire accrue; c'est d'ailleurs un produit adventif, de hasard et dont 
Li production ne dépend pas de nous. L'arachide pourra se main- 
tenir quelque temps, mais ne pourra pas vaincre sur les mar- 
chés d'Europe les graines à bon marché, la graine de coton no- 
tamment, qui, étant un déchet, un surproduit, se présente for- 
cément à bas prix. Le Sénégal produisant lui-même le coton 
avilira encore le prix de cette graine inférieure. Et pourtant c'est 
dommage, car l'huile d'arachides est une des meilleures qui soient, 



COMMERCE 325 

nous ne disons pas la meilleure pour ne pas humilier l'olive, 
mais pourtant... 

Le caoutchouc a, au contraire, l'avenir pour lui. Bien des années 
et des années s'écouleront avant que l'offre soit approximative- 
ment égale à la demande. Or le Sénégal produit une liane appe- 
lée Toi par les indigènes (un Landolphia), liane très répandue 
du Kayor à la Casamance et produisant un caoutchouc d'excel- 
lente qualité. Les indigènes l'extraient et le préparent de diffé- 
rentes manières, d*où provient la diversité des sortes qu'exporte 
la Casamance ; l'on pourra juger, par les échantillons exposés, 
qu'il y en a de qualités très diverses, de tout à fait supérieures 

et le contraire! Ils ne sont pas fumés comme ceux du Para, 

mais à cela près ! 

Mais à ces caoutchoucs naturels, qui ne seraient jamais qu'un 
produit analogue à la gomme, je veux dire de cueillette, et non 
de culture, soumis à tous les caprices de l'imprévu, s'ajouteront, 
dans peu d'années, les caoutchoucs de culture, qui seuls pour- 
ront donner à cette branche importante du commerce sénégalais 
la sécurité nécessaire en lui assurant un rendement régulier, voulu 
et toujours croissant avec la multiplicité des plantations. 

Sous l'intelligente et énergique impulsion de M. le gouverneur 
général Chaudié, qui a pris à coeur tout ce qui intéresse le dé- 
veloppement économique de la colonie confiée à ses soins, de 
nombreuses plantations deCéara ont été tentées un peu partout. 
Elles auront le double avantage, une fois développées, le Céara 
étant un arbre de haute futaie, de donner le produit d'exportation 
demandé, le caoutchouc, d'améliorer le régime des eaux et 
d'égaliser la température. 

Le Céara semble se plaire admirablement au Sénégal. Il en 
existe déjà de vastes plantations de i, 2 et 3 ans. En Casamance 
le produit a été reconnu bon. 

Enfin la liane Toll elle-même ne pourrait-elle être améliorée 
et son rendement régularisé par une culture inteUigente ? Des 



326 SÉNÉGAL 

mesures de protection peuvent aussi être édictées dans Tintérèt 
des plants spontanés de Landolphias. 

Principaux produits d'exportation autres, — A ces trois articles 
primordiaux, gomme, arachides, caoutchouc, qui forment le fond 
de l'exportation sénégalaise, il faut ajouter : les oiseaux vivants, 
les peaux d'oiseaux préparées et les plumes de parure, la cire de 
Casamance qui débute seulement, l'ivoire brut, les amandes de 
palme de Casamance, Tor natif, plus des articles de maroquinerie 
d'origine maure très originaux, des bandes et pagnes tissés dans 
le pays, et pourvus par un jeu local indigène à la Jacquard, mû 
par les pieds du tisserand, de dessins parfois très originaux, et 
d'une réelle valeur, et d'objets de vannerie réellement bien tra- 
vaillés, tels que paniers de diverses dimensions et de formes va- 
riées, d'un tissu très serré, qui servent dans le pays à enserrer 
les provisions, des chapeaux ou casques de soleil remplissant fort 
bien leur but, des nattes et une foule de bibelots. 

Des gommes, la totaHté suit Tancien courant et se rend à Bor- 
deaux, tout comme du temps du pacte colonial. 

Les arachides se partagent entre la France, l'Angleterre, l'Al- 
lemagne, la Hollande et la Belgique. 

Le caoutchouc, est demandé par la France principalement, et quel- 
que peu par l'Angleterre. 

Parmi les articles secondaires, les oiseaux vivants vont enVr^nce ; 
ils proviennent généralement du sud de la colonie, des parties 
non encore déboisées ; 

Im peaux d'oiseaux et plumes de parure viennent des mêmes 
réijions et beaucoup aussi du Haut -Fleuve (ex-Soudan). Destina- 
tion, la France en presque totalité. 



COMMERCE 327 

Ivoire, vient du fond de l'Afrique par le Soudan; les expédi- 
tions sont d'ailleurs exceptionnelles, le Sénégal n'étant plus com- 
pris dans le parcours de l'éléphant et l'ivoire mort de l'île à 
Morfi, ancien cimetière d'éléphants, étant dès longtemps 
épuisé. Serait avantageusement suppléé, pour les objets de petit 
volume, par les défenses de sanglier, qui sont énormes, jusqu'à 
30 cm. de développement et une partie pleine de moitié en- 
viron. 

Amandes depabne. — Exportation de Casamance. Dirigée sur la 
France et l'Angleterre. Cette dernière, en échange, nous renvoie 
l'huile de palme dont les indigènes font une grande consomma- 
tion pour leur cuisine et leur toilette capillaire. 

Or de Galam. — Provient de l'intérieur, du Bambouk et de tout 
le bassin de la Falémé. Cet or est très disséminé, comme ;\ 
Madagascar, et l'auteur pense que le seul moyen de l'obtenir fruc- 
tueusement est de se borner aux moyens d'exploitation les plus 
primitifs et les moins coûteux, qui sont ceux des indigènes. Des- 
tination, la France. Le service des douanes estime que la pro- 
duction réelle est le triple environ du chiffre des statistiques. Le 
reste échappe par le moyen des colis-postaux et dans les bagages 
des rentrants. 

Les autres articles énumérés plus haut n'ont point encore de 
courant établi; ce sont des exportations accidentelles, mais plu- 
sieurs mériteraient de prendre rang comme articles d'exporta- 
tion; peut-être l'exposition de 1900 amènera-t-elle pour eux cet 
heureux résultat. 

Ci-après (pages 338-348) : 1° Un tableau des exportations de 
gomme de 1889 à 1899, avec, par une heureuse chance, une 
colonne comparative des m.ômes exportations de la période 
correspondante, un siècle avant extraite du livre de Labarthe, 
Dentu, 1802. 



?28 SRNÈGAL 

2° Un tableau des exportations d'arachides de 1889 ** 1899 in- 
clus, avec destinations ; 

3° Un tableau des exportations de caoutchoucs de 1889 à 
1899. 

4'^ Un tableau de l'exportation des principales marchandises 
sénégalaises pendant la même période. 

Importation, 

Mais nous ne nous sommes occupés jusqu'ici que du com- 
merce d'exportation. Passons à la contre-partie, et voyons les 
articles et les chiffres d'importation. 

Articles d'importation. — Nous commencerons l'énumération 
des principaux articles d'importation par ceux qui sont destinés 
à la traite, c'est-à-dire à la consommation indigène, nous indi- 
querons ensuite ceux qui sont à l'usage des Européens et Euro- 
péennes. 

Articles destinés à Vindiginc, — Articles de traite proprement 
dits : 

Farineux alimentaires ^ savoir, farine de frometit^ biscuit de mer et 
n;^ — les autres articles du chapitre ne figurent que pour mé- 
moire. 

L'indigène est amateur de pain, mais comme friandise; il 
consomme beaucoup de biscuit, détrempé avec de l'eau et un peu 
de sucre ; il se sert du riz comme succédané du mil lorsque 
celui-ci a été dévasté par les criquets, ce qui arrive parfois. Le 
fond de sa nourriture est une bouillie de mil concassé, fort rele- 
vée et assaisonnée de lalo, qui est la feuille du baobab (une mal- 
vacée émolliente) finement pulvérisée. C'est un mets analogue 
au couscous d'Algérie, dont on lui a donné le nom, mais que 



COMMERCE 329 

les indigènes appellent tjérc, tjogom, susal ou dang, selon U 
façon dont il est préparé. 

Les farines viennent de France et les biscuits de même, saut 
une très légère fraction. Les riz viennent de France pour les 2/3 
et de l'Allemagne pour le reste (1898). 

Noix dekola, — La noix de kola consommée au Sénégal est ori- 
ginaire des colonies anglaises de la côte. Il y aurait un intérêt 
primordial pour la Guinée française, qui la produit en abondance 
et de bonne qualité, à trouver un moyen de se substituer à Sierra- 
Léone, car la consommation de la noix de kola (guru, pr. gou- 
rou), on peut le voir par le tableau ci-joint p. 350, est considé- 
rable au Sénégal. Cest un mode de tarification à trouver. On 
le cherche. 

Sucres. — Le sucre est très prisé de l'indigène, mais il a ses 
habitudes auxquelles il faut obéir. Les Noirs achètent volontiers 
le sucre scié, en boîtes. Les Maures préfirent les pains de moyen 
et petit volume. Souvenir du temps de la traite. Ces gens sont 
très traditionnels. Viennent de France, sauf quantités minimes 
encore. 

Tabacs en feuilles, — Article d'échange très demandé. La « tête 
de tabac » ou manoque a une valeur monétaire, et comme 
monnaie de compte et comme monnaie d'échange. 

Fourni presque exclusivement par les Etats-Unis d'Amérique. 
Quelque peu par les colonies anglaises. 

Huile de palme. — V. supra amandes, p. 327. Les 4/5 nous 
viennent des colonies françaises et de la côte, l'autre cinquième 
d'Angleterre. 



3Î0 SÉNÉGAL 

Alcool à dédoubler pour faire de Teau-de-vie de traite (Sangara, 
Alougou). 

Voici le principal article de traite. Il pourrait enrichir les ré- 
gions distillatrices de la France. Des essais faits en ces dernières 
années ont failli réussir. Le produit plaisait, l'écart de prix, 
grâce à l'énorme protection dont jouit au Sénégal Talcool fran- 
çais, n'était pas trop grand avec les prix allemands; mais tout 
manqua par suite de l'infériorité de la futaille. Les fûts arrivaient 
avec un premier déchet de route ; ici, pour peu qu'ils ne fussent 
pas rentrés immédiatement oii qu'un vent d'est se déclarât 
(pendant le vent d'est l'hygromètre marque zéro, tout se grippe, 
se gondole, craque et saute) les fissures devenaient fentes et 
l'alcool s'évaporait rapidement, comme on peut penser, ce qui 
relevait sensiblement le prix de revient. La futaille allemande, 
très épaisse, est, au contraire, irréprochable et pour ainsi dire 
indestructible. Les intermédiaires qui avaient par patriotisme 
consenti à rogner leurs gains en se servant en France, mais qui 
ne voulaient pourtant pas aller jusqu'à la perte, n'y revinrent 
pas et retournèrent à leurs premiers fournisseurs, id est, à Ham- 
bourg, qui livre rendu à Dakar moins cher que nos distilleries 
devant la porte de l'usine. D'où il résulte qu'un mouvement 
qui s'annonçait si 'bien se ralentit subitement. Voir les chiffres. 

Les deux fournisseurs sont TAllemagne et la France. 

Métaux, fer et cuivre, en barres principalement, et aussi en 
verges au gros fil. 

La barre de fer plat, de 4 pattes, dont chacune a 9 pouces de 
long, et qui, dans l'ancienne traite, sous le régime des lettres 
patentes, servait d'unité de compte, a été longtemps un article 
d'échange valant monnaie. Sa valeur a souvent varié, du simple 
au double. 

La barre d'aujourd'hui, d'une coudée, est la patte de ce 
temps-là. Elle sert encore parfois de monnaie, mais elle est 



COMMERCE 331 

surtout appréciée par les forgerons, fort adroits, du pays. 
La France est, à peu de chose près, Tunique fournisseur. 

Verroteries. — Il s'agit de perles de toutes formes et de toutes 
grandeurs que Ton verra dans les vitrines. Les négresses, fort 
coquettes, en tirent un très grand parti sous forme de colliers à 
plusieurs rangs et d'ornements de tête, dont certains sont fort 
jolis. 

La fourniture se partage entre la France et l'Allemagne, mais 
la première l'emporte de beaucoup. 

Fils de lin et de coton, le second surtout, simple et retors pour 
tissage; laine exceptionnellement. 

Les indigènes emploient ces fils pour le tissage, concurremment 
avec ceux qu'ils filent et teignent eux-mêmes. Ils recherchent 
surtout les fils retors qu'ils ne savent pas faire. 

La fourniture est faite en majeure partie par la France, mais 
elle trouve dans l'Angleterre un concurrent sérieux. 

Guinées. — Monnaie de compte et monnaie d'échange dans 
tout le Sénégal et jusqu'au Soudan, partout où il y a des Berbères 
nomades ; ceux-ci ne se servent pas d'autres tissus pour se vêtir. 
Ils en font une consommation énorme, et comme vêtement et 
comme monnaie accumulée. C'est un article de première impor- 
tance. Les sacrifices faits pour s'emparer de son marché seront 
largement compensés pour qui y réussira. 

La France, grâce à l'Inde française dont la marque est toujours 
recherchée de l'indigène, tient la tête avec 777,000 pièces environ 
sur 1. 000. 000 dépensés au Sénégal en 1900. La différence est 
fournie par l'Angleterre, la Hollande et même la Belgique. 

Tissus autres Je colon. — L'indigène voudrait bien se vêtir de 
soie et de laine, mais ses moyens ne le lui permettent pas. Il se 



352 SÉNÉGAL 

rabat alors sur le coton et en fait une énorme consommation. 

Selon les races, certains aflfectionnent les teintes unies, d'au- 
tres les tissus à dessins. Les uns les veulent foncés, d'autres clairs; 
d'aucuns n'admettent que le blanc pur, mais tous obéissent à un 
sens esthétique particulier, qui, pour n'être quelquefois pas d'ac- 
cord avec le nôtre, n'en est pas moins respectable. Du reste, nous 
autres, qui vivons au milieu d'eux, sommes souvent obligés de 
reconnaître que leur goût est adéquat à leur type et de leur don- 
ner raison dans leurs choix. 

On ne s'étendra pas davantage sur ce sujet. Le lecteur trou- 
vera dans les vitrines un choix de tous les tissus, guinées et 
autres, et de tous les dessins et nuances acceptés. Une notice très 
bien faite par un négociant très compétent accompagne cet envoi. 
Ceux qui voudraient faire des affaires fructueuses au Sénégal 
feront bien de suivre ses conseils, même en ce qui regarde le 
mode d'emballage et de parure de la marchandise. 

Si nos dessinateurs veulent créer, qu'ils restent dans le style, 
surtout! — Ici, après avoir été la maîtresse incontestée du 
Marché, la France s'est laissé distancer, puis, évincer, pour avoir 
méconnu les principes rappelés plus haut et pour avoir voulu 
imposer ses goûts à des gens qui n'en avaient que faire, en 
ayant d'autres, bien a eux! 

Apres avoir imposé son nom à une étoffe qui le porte encore, 
(mais ne vient plus de Rouen), Rouen est aussi inconnu au Séné- 
gal que Pékin et pour cette seule raison ! sur 2.000.000 kilos 
environ de tissus divers importés en 1900, la France figure seu- 
lement pour un peu moins de 400.000 kilos. L'Angleterre en 
fournit 1.500.000 kilos et le reste se partage entre l'Allemagne 
et quelques autres pays secondaires. 

Ouvrages en fonte et fer. — Ce sont principalement des réchauds 
;i pieds, de la poterie en fonte, des récipients en fer battu et en 
fer blanc, de lacasserie et de la clouterie, plus des outils aratoires. 



COMMERCE 333 

La terre cuite indigène disparaît peu à peu devant la marmite 
en fonte et la casserie de métal, comme le système des trois 
pierres, l'ouvert au vent, devant la grille sur pieds. 

Sur ce chapitre la France garde ses avantages. Sur 4.700.000 k. 
environ, elle en fournit 4.500.000. 

Artfies de traite, — Fusils à pierre et à piston recherchés des 
indigènes, principalement pour la chasse aux oiseaux qui alimente 
l'exportation. 

La France en fournit les 2/3. 

Poudre de traite. — Même usage que ci-dessus. Dans le sud, 
elle sert bien er.core un peu aux Noirs pour se massacrer mutuel- 
lement, mais cela devient de plus en plus l'exception. 

Sur 250.000 kilos introduits, la France en a fourni 212.000 

(1899). 

Corail taillé, ambre ouvré. — Autrefois de première importance 
comme articles de traite et d'échange, ils sont tombés à rien ! 
La « mode » n'y est plus. Peut-être aussi que Targent manque 
un peu, car ce sont des articles chers. 

Articles destinés à V Européen. — Les articles importés à l'usage 
des Européens roulent naturellement sur des chiffres beaucoup 
moins importants, et même parfois absolument dérisoires. 

Les principaux sont : 

Les produits alimentaires de toute nature, en boîte, ou non, qui 
viennent, sauf certaines spécialités américaines ou anglaises, 
exclusivement de France ; 

Les sucreries et bonbonneries de toute nature, de France égale- 
ment; 

Les huiles comestibles d'olive et autres, ainsi que l'huile de lin, 
viennent en majeure partie de France, mais elles sont écrasées 
par l'huile de coton dont l'Angleterre et l'Amérique nous envoient 
1.200.000 kilogs! (1898). 



334 stNÈGAL 

Les vins et les taux-de-vie de table viennent intégralement de 
France, sauf quelques hectolitres de vin tirés d'Espagne. 

Les matériaux nous sont fournis par la France, presque uni- 
quement, par contre la houille nous vient presque intégralement 
d'Angleterre et le pétrole des Etats-Unis. 

La poterie nous vient presque toute de France, la verrerie par 
moitié de France et de l'étranger, mais les totaux sont peu élevés. 

Les tissus de soie, laine et vêtements confectionnés, qui sont -x 
l-usage exclusif des Européens, viennent pour les 2/3 de France; 
ce qui, sur l'ensemble des tissus importés (ceux pour rindigène 
compris) met la France à 4 millions et demi sur 1 1 et demi (1898). 

Machines et mécaniques. — i. 000.000 de kilos à peu près, venus 
intégralement de France (1899). 

Ouvrages en métaux. — Le chiffre comprend des charpentes en 
fer pour construction, d'origine française. 

Ouvrages en bois, — Viennent en presque totalité de France. 
Comprennent des maisons démontées. 

Enfin, le chapitre des objets en matières diverses a donné à l'im- 
portation française 400.000 fr. sur 551.000 en 1898. 

En résumé, de cet aperçu rapide il ressort que, sauf en ce qui 
concerne les alcools de traite et les tissus (guinées exceptées), la 
métropole tient sur le marché sénégalais la place qui convient. 
Nous avons indiqué franchement les causes de son infériorité sur 
ces points. Le seul moyen pour elle d'obvier à l'infériorité signalée 
est de s'attacher à en faire disparaître les causes. Les tarifs n y 
feront rien. Modérés? L'étranger prendra tout ou partie du droit 
à sa charge et fera affaire quand même. Draconiens ? L'étranger 
fera la contrebande et le commerce sénégalais honnête sera ruiné 
ou devra s'aller poster de l'autre côté de la frontière. Il n'y a pas 
de milieu. Et nunc erudimini. 



COMMERCE 335 

Nous avons parlé jusqu'à présent du commerce, être de raison, 
d'une façon abstraite. Voyons-le d'un peu plus près. Ce com- 
merce, être composite et multiple, qui a fait le Sénégal ce qu'il 
est, se borne à une demi-douzaine de fortes maisons; inutile de 
les nommer, leur nom est dans toutes les bouches, assises sur 
des capitaux accumulés qui leur permettent de braver les événe- 
ments et de se retrouver toujours debout après la « tornade ». 
Celles qui n'avaient pas cette solidité ont disparu. 

Ces maisons sont à la fois importatrices, exportatrices, mar- 
chandes en gros, en demi-gros et en détail. Elles ont des 
agences dans les principaux centres commerciaux non seulement 
du Sénégal, mais encore de toute l'Afrique. Sauf une qui a son 
siégea Marseille, leur centre est Bordeaux. Elles sont aussi arma- 
teurs, car elles possèdent des navires qui leur amènent non seu- 
lement leurs propres marchandises, mais encore celles de leurs 
clients du moyen et du petit commerce. 

En effet, à l'ombre de cts gros arbres, un nombre respec- 
table de commerçants de moindre envergure trouve encore à 
vivre. Ils s'approvisionnent partie en France, par les steamers 
des grosses maisons, partie sur place, dans les magasins de gros 
ou de demi-gros des dites maisons. 

Les uns et les autres ont des magasins de détail, que l'on ap- 
pelle boutiques ou opérations, non seulement dans les villes, 
mais un peu partout, dans le fleuve, dans les escales (stations) 
de la ligne, dans les petits ports du littoral, dans les villes nais- 
santes de l'intérieur, Zighinchor et Sédhiou, en Casamance, 
Foundiougne, Kaolack, dans le Saloum; ces boutiques ou opé- 
rations sont gérées par un boutiquier ou opérateur. 

On appelle plutôt opérations les magasins du dehors. Les opé- 
rateurs sont ainsi à la fois vendeurs, toute l'année, et acheteurs, 
pendant la traite. 

Et tous les ans nous assistons à ce phénomène, régulier comme 



356 SÉNÉGAL 

un plîénomcne de la nature, et qui prouve l'inépuisable richesse 
du Sénégal et sa vitalité intense : 

Vers le mois de janvier l'argent se fait rare, se resserre, 
à tel point qu'on ne trouve même plus de monnaie pour le 
marché et que, pour s'en procurer, la banque vous livre gratui- 
tement des traites sur France, contre numéraire argent. Un peu 
plus elle vous paierait encore ! En même temps, les maisons, 
grosses, moyennes, et petites reçoivent de leurs maisons mères 
de Bordeaux ou de Marseille ou de leurs commanditaires des 
sommes considérables en pièces de cinq francs. La traite se pré- 
pare. 

Li traite s'ouvre. Tout cet argent se transforme en gomme, 
en arachides, en caoutchouc, en ivoire, et en toutes sortes de 
denrées secondaires de traite. Il file donc aux mains de Tindigcne, 
mais n'y séjourne pas longtemps! Aux mains de l'indigène l'ar- 
gent se transforme encore, mais en étoffes, en outils, en barres 
de fer, en poélerie, casserie, en colifichets pour ses femmes, car 
l'indigène est un fervent de la polygamie, en armes, en poudre, 
en plomb pour la chasse, etc., et retourne ainsi à la boutique 
pour la majeure partie et de là dans les tonnelets qui l'ont 
amené. 

Cela dure six mois environ et les tonnelets, de nouveau rem- 
plis, s'en retournent avec les gommes, arachides, ivoire, peaux 
d'oiseaux, caoutchouc et autres articles que leur contenu a payés. 

Et c'est toujours à recommencer, et tous les ans le même 
cycle s'accomplit. C'est comme l'eau tombée du ciel qui, après 
avoir fécondé la terre, y retourne en vapeur, pour retomber de 
nouveau, remonter encore et retomber toujours, et toujours hiire 
germer de nouvelles moissons. 

Ci-joint un état des principales marchandises de traite importées 
de 1889 à 1899, ^^'^^ l^^'" P*^ys d'origine (5'' tableau) pages 350 
à 564, et un état du chitlVe total des importations et des expor- 
tations durant la même période. 



COMMERCK 337 

Mais nous voici au terme de la tâche que nous nous sommes 
assignée : montrer le commerce sénégalais dans le passé et dans 
le présent, donner surtout une idée des difficultés qu'il eut à 
surmonter ainsi que de la ténacité qu'il a mise à le faire. 

Puissé-je avoir réussi à faire mieux connaître une colonie mé- 
ritante, pleine de vitalité, et avoir contribué à la fiiire apprécier 
comme elle le mérite, car il me semble pouvoir avancer qu'elle 
a été jusqu'ici tant soit peu méconnue. Elle n'a pas les appas 
attrayants de ses sœurs fleuries d'Amérique et du Pacifique, mais 
n'en est-elle pas un peu plus sérieuse ? 

Maine, 

Inspecteur en Chef du Service des Douanes. 



Sénégal. 22 



Î38 



SÉNÉGAL 



TABLEAU COMPARATIF DES GOMM 

PENDANT LES ANNEES 89 à 



c/) 

•LjJ 
T. 

< 



1889 
18iK) 
181H 
1892 
1893 
189i 
189-) 
1890 
1897 
1898 
1899 



DESTINATION 



FRANCE 



POIDS VALEURS 



2.730.323 
2.iK)1.7():) 
3.r>:>2.04i 
3.773.()()0 
3.541.312 
3.651.093 
3.979.292 
3.(U1 679 
4.928.103 
5 114.150 
4 2i(i.227 



4.<i89.384 
3.310.631 
4.253.745 
3.841 070 
2.596.775 
2.157.509 
2.328.816 
2.979.742 
4.721.495 
4.228.50(» 
3.521.875 



ANGLETERRE 



POIDS VALEURS 



ir»i.2()7 



145.140 



HOLLANDE 


ALTTRE, 


- 


■*x ^^^— -— 





POIDS 


VALEURS 


POIDS 


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» 


» 


114.(>64 


92.381 


586 


h 


» 


4.131 



82.1 
5.( 

( 
36.( 



COMMERCE 



339 



EXPORTÉES DU SÉNÉGAL 
des XYiii*^ et xix« siècles 



TOTAL 
DE l'Étranger 



POIDS 



4.872 
65.297 



^76.517 
4.131 



V.\LEURS 



82.908 

5.646 

875 

665 
36.0;53 



TOTAL 
GÉNÉRAL 



POIDS 



237.739 
3.718 



2.758.959 

2.906.637 

3.653.2ÎK) 

3.773.066 

3.542.143 

3.716.390 

3.979.292 

3.641.679 

4.928.403 

5.i20.(»6 

4.220.358 



VALEURS 



4.772.352 
3.316.277 
4.254.620 
3.841.070 
2.597.440 
2.193.542 
2.328.816 
2.979.742 
4.721.495 
4.466.245 
3.525.593 



X VHP SIECLE 







1789 

1790 

1791 

1792 

1793 

1794 

1795 

1796 

179 

1798 



1.434.024 

1.423.400 

1.409.683 

» 

229.333 

946.666 

916.000 

742.666 

1.144.984 

1.478.614 



OBSERVATIONS 



QUELQUES CHIFFRES 
ANTÉRIEURS 

Nous avons pu nous 
procurer les chiffres 
globaux des années sui- 
vantes, savoir : 

EXPORTATION DE LA GOMME 



1828 
1830 
1835 
1840 
1845 
1850 
1851 
1852 
1853 
1854 



491.809 k. 
044.578 
464.878 
100.377 
65().495 
319.107 
.848.484 
.810.686 
718.154 
.529.700 



(i) La gomme valait alors 
(o à 75 ctniimes la livre (1802). 



340 



SENEGAL 



EXPORTATION DES ARACHIDES 

DE l88< 







DESTINATION 


< 






FRANCE 


ANGLETERRE 


ALLEMAGNE 


HOLLANDE 




kilog. 


fr. 


kilog. 


fr. 


kilog. 


fr. 


kilog. 


fr. 


4889 


28.475.465 


6.704.746 


» 


1) 


» 


» 


)> 


rt 


4890 


22.434.525 


4.477.661 


» 


» 


•) 


» 


)) 


» 


^891 


49.820.248 


4.448.672 


» 


» 


» 


)) 


» 


)) 


4892 


34.673.957 


7.884.971 


» 


» 


» 


)) 





1) 


1893 


43.348.400 


8.526.440 


)) 


1) 


» 


» 


» 


» 


4894 


49.702.041 


8.565.861 


358.880 


63.488 


» 


» 


3.373.250 


607.72 


1895 


34.366.747 


4.990.007 


443.323 


20.478 


3.579.574 


547.432 


)) 


» 


11896 


45.304.358 


6.429.694 


244.865 


22.569 


6.024.527 


903.229 


4.482.500 


470.04 


4897 


44.329.498 


5.847.670 


)) 


» 


6.437.044 


920.562 


7.450.957 


4.417.64 


4898 


73.348.463 


40.326.005 


930.884 


439.632 


4.966.952 


745.073 


9 484.494 


4.377.62 


1899 


66.468.910 


9.227.937 


150.683 


45.069 


4.973.710 


746.056 


40.532.625 


4.579.89 



(i) Le Danemarclc a exporté en 1890 3()o.ooo ks. d'arachides pour une valeu 
de 37.500 fv. 



COMMERCE 



341 



EXPORTÉES DU SÉNÉGAL 

A 1899 



BELGIQUE 


AUTRES PAYS 


kilog. 


fr. 


kilog. 


fr. 


» 


» 





»> 


» 


>) 


)) 


^^ 


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)) 


t) 





)» 


)) 


)) 


•• 


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•> 


)> 


" 


)> 


11.71)4.38(» 


4.140.505 


» 


» 


ia.:)10.70i 


4.H8.401 


>) 


» 


io.8o:^a:io 


1.040.483 


2.80-i.OOO 


iîiO.600 


401.:i05 


()0.180 


\KH 000 


474.050 


5.013.811 


754.071 


7f0.1H 


\i\.m) 


i>.077.572 

(i) 


430.130 



TOTAL 
i/ktuangkk 



kilog. 

3.431.480 
4.789.08i 
()570.648 
15 110.410 
15 984 330 
15 540.510 
17.433.500 
18.451.444 
10.793.200 
44.400.935 
19.374.701 



fr. 

8:yo.94o 

948.444 
1.330.805 
3.750.973 
3 lC4.4r)0 
4.791.717 
4.085.51 1 
4.710 341 
4.518.980 
3.489.054 
4.891.155 



TOTAL 



GENERAL 



kilog. 

31.ÎM)6.(»51 
47.441.406 
40.390.840 
40.790 373 
59.304.430 
05.488 557 
51.000.3^40 
03.555.000 
58.144.704 
95 955.098 
85.543.011 



fr. 

7.55tJ.0i)0| 

5 445.803 

5.479.477 

11.035.944 

11 088 590 

11.357.578 

7.075.518 

9 146.014 

8.336.656 

13.613.056 

14.119.094 



342 



SENEGAL 



< 

o 

7^ 

•u: 
co 

D 

Q 

D 

O 

H 
D 
O 
< 

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o 

< 

H 

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X 



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O 



< 

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58 






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§288 



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L>.397 
17.124 



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TABLEAU 

DHS PRINCIPAUX PRODUITS DU CRU 

KXPOHTKS l>U SKMCGAI. I>K lSB<l A KlOO 



344 



TABLEAU DES PRINCIPAUX PRODUITS DU CRU 



11 

1- 


t/3 

z 

< 


FRANCE 


ANGLETERRE 


ALLEMAGNE 


BELGIQUE 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEIRS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


Zi 
zz 
u 

'fi 


1889 


kiluK. 


03.530 


_ 






_ 


___ 


_ 


1890 


— 


GO. 297 


— 


— 


— 


— 


— 


~ 


'o 


1891 


— 


113.412 


— 





— 





— 


— 


T3 


1892 


— 


47.123 








— 





— 


— 




1893 


— 


31 243 


— 





— 


— 


— 


_ 


1 < 


1894 


4.779 


40.793 


— 


— 


.- 


— 


— 


— 


1895 


3.r>88 


47.350 


200 


503 


— 


— 


— 


— 


c 


1890 


3.28r, 


03.153 


9.708 


110.449 


150 


500 


— 


— : 


o 


1897 


19.7(17 


202.011 


89 


2.333 





- 


— 





X 

7 


1898 


18G.(i98 


200.472 


957 


971 


25.517 


10.400 


— 


— 


(2 


1899 


36.41<i 


122.043 


329 


4.940 






• 






1889 


1.023 


9.073 


— 


— 


— 











to 


1890 


1.941 


18.145 


— 


— 


— 











c 


1891 


1.0()0 


10.595 


— 


— 


— 











Cl 


1892 


1.807 


18.070 


— 


— 


— 











eu 
15i 


1893 


2.178 


20.033 


— 


— 














*ï> 


1894 


1.057 


8.454 


145 


1.104 














^ 


l89o 


1.003 


13.347 




















t/) 


1896 


1.251 


9.990 


— 

















c 

0» 


1897 


1.093 


8.021 


292 


2.330 


115 


920 








Û 


1898 


5.303 


42.907 


1.115 


8.910 





— 










1899 


4 031 


32.248 


703 


0.624 











889 
890 
891 
892 
893 
894 
895 
890 
«97 
808 
899 



475.105 
431.525 
820.218 
073.957 
318.100 
762.041 
300.7 i7 
30 'f. 358 
329.498 
348.163 
108.910 



0.701, 
4.477 
4.148 

7.884, 
8.520, 
8.505. 
4 990. 
0.429. 
5.817 
10.320. 
9.227. 



710 






001 


— 





072 


— 


_ 


971 








140 


— 


— 


80! 


358.880 


03 488 


007 


r»3.323 


20 178 


091 


2rKS05 


22.569 


070 








005 


930.881 


139 632 


937 


150.083 


15.069 



3 579.574 
0.021.527 
0.137.044 

4 900.952 
4.973.710 



547 132 
903.229 
920 502 
745.073 
740.056 



2.804.000 

1 831.000 

740.111 



420.6001 
274.650 
111.000 



EXPORTÉS DU SÉNÉGAL de 1889 à 1900 



545 



HOLLANDE 


AUTRES 


PAYS 


TOTAL DE L'ÉTRANGER 


il 

TOTAL GÉNÉRAL 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 








585 




585 


_ 


04.115 





— 





_ 


— 


— 


— 


66.297 


— 


— 


— 





— 


— 


— 


113.412 





— 


— 





— 


— 


— 


47.123 


— 


— 


— 


350 


— 


350 


— 


31.593 




















4.779 


46.793 














200 


503 


3.788 


47.913 














9.858 


116.949 


13.144 


180.102 














80 


2.333 


19.856 


204.944 


— 





— 


— 


20.474 


17.371 


213.172 


223.843 










329 


4.940 


36.745 


127.583 














1.023 


9 073 


— 


— 


— 


— 


— 


— 


1.941 


18.145 


— 


— 


— 


— 


— 


— 


1.060 


10.595 








45 


446 


45 


446 


1.852 


18.516 




















2.178 


20.033 














145 


1.164 


1.202 


9.618 


— 





58 


468 


58 


468 


1.663 


13.815 








— 


— 


— 


— 


1.251 


9.990 


— 





— 


— 


407 


3 256 


1.410 


11.277 





— 


— 


— 


1.115 


8.916 


0.478 


51.823 


431 


3.448 






1.134 


9.072 


5.165 


41.320 






3.431.480 


856.940 


3.431.480 


856.940 


31 900.051 


7.558.656 


— 


— 


4.780.681 


048.144 


4.7S9.681 


048.144 


27.221.206 


5.425.805 


— 


— 


0.570.628 


1.330.805 


6 570.628 


1.330.805 


26.390.846 


5.479.477 


— 


— 


lo. 116.410 


3.750.973 


15.116.416 


3 750.973 


46.790.373 


11.635.944 


— 


— 


15.084. 330 


3.162.450 


15.984.336 


3.162.450 


59.302.436 


11.688.590 


3.373. i^oO 


(i07.7i4 


11.704.386 


2.120.505 


15.526.516 


2.701.717 


05 288.557 


11.357.578 


— 


— 


13.510.702 


2.118.201 


17.233.500 


2.085.511 


51.000.340 


7.675.518 


1.18i .-iOO 


170.040 


10.803.350 


1.620.483 


18.251.242 


2.710.321 


03.555.000 


9.140 012 


7 4r)0 1)57 


1.117. «41 


401.205 


00.180 


16.703.206 


2.518.986 


58 122.704 


8.330 050 


J. 184. 101 


1.377.0i8 


5.013.811 


752.071 


22.200.035 


3.280 054 


05.955 098 


13.015.050 


[).;)3i.n2o 


1.571). 804 


2.677.572 


401.636 


19.374.701 


2.801.155 


85.543.611 


12.110.002 



546 



TABLEAU DES PRINCIPAUX PRODUITS DU CRU 



'A 

2 ? 
t s 

Û 



6 



c 



c 
o 
'O 



< 



!889 
18'.M) 

IKÎ)2 
1803 
1 8U4 

;i8i>:i 
18îm; 

18î»T 
1808 
1800 



FRANCE 



881) 
800 
801 
80i 
893 
80 i 
80;i 
800 
807 
808 
800 



POIDS 



kilog. 

i.5i8.orio 

1.327.135 
1.020.800 
781 001 
745.130 
1.221.415 
438.030 
3il.2;i8 
332.400 
230.232 
411.820 



.730 
.001 

.o:i2 

773. 
.:iil. 
.051 
070. 
,030. 
028. 
144. 
210. 



323 
,705 
04 i 
000 
312 
003 

018 
4 03 
150 
227 



VALKIRS 



140. 
100. 
222. 
105. 

184. 
221. 

74! 
58. 
50. 
34. 
02. 



100 
070 
402 
272 
545 
322 
010 
52 i 
534 
535 
77i 



ANGLITERKK 


POIDS 


vai.ei;rs 


403.445 


115.801 


8.020 


1.203 


iO 377 


8.304 


28 836 


4.052 


4 5.381 


7 715 


22.500 


3.375 


"" 


""~ 



ALLEMAGNE 



4.080.384 






3 310.031 


— 


— 


4.253.7 i 5 


— 


— 


3 841.070 


— 


— 


2.500.775 


— 


— 


2.157.500 


— 





2.328.810 


— 


— 


2.077.081 


— 


— 


4.721.405 


— 


— 


l 228.500 


101.207 


ii5.no 


3.521.875 




— 



, POIDS 



BELGIQUE 



POIDS 



VALEURS 



O 

U 



1880 


137.50ii 


1800 


05.003 


1801 


42.7S7 


1802 


32 2 14 


1803 


273.880 


1804 


340.800 


1805 


135 002 


1800 


122.108 


1807 


25.00i 


1808 


150.5i>0 


1800 


280.035 



412 r. 05 






237.537 


_- 


— 


120.0 17 








07.272 


— 


— 


755.004 


— 


— 


831.134 


52.025 


121.002 


472. S30 


27.528 


00.343 


4 23.878 


43.378 


152.174 


80.50» 


3 S. 800 


130.130 


524.271 


171.005 


000.855 


1.305 014 


173.240 


777.341 



12.348 
01.338 
10.007 



40.718 

310.083 

58.124 



EXPORTÉS DU SENEGAL de 1889 à 1900 



347 



HOLLANDE 


AUTRES 


PAYS 


TOTAL DE L'ÉTRANGER 


TOTAL GÉNÉRAL 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


__ 


_ 


_ 








1.218.050 


146.166 


— 


— 


2.810 


422 


2.810 


422 


1.329.942 


199.492 ' 


— 


— 


— 


— 


— 


— 


1.020.800 


222.402 


— 


— 


— 


— 


463.445 


115.861 


1.244.536 


311.133 


— 


— 


— 





— 





745.139 


184.545 


— 


— 


— 


— 


8.620 


1.293 


1.230.035 


222.615 


— 


— 


— 


— 


49.377 


8.394 


488.316 


83.0f3 


— 


— 


— 


— 


28.836 


4.052 


373.094 


62.576 


— 


— 


— 


— 


45.381 


7.715 


377.877 


64.249 


368 300 


ao 545 


3.700 


555 


394.500 


59.175 


624.732 


93.710 














411.826 


62.774 






i8.636 


82.968 


28.636 


82.968 


2.758.959 


4.772.352 


— 


— 


4.870 


5.646 


4.872 


5.646 


2. 9:16. 637 


3.316.277 


_ 


— 


1.24(> 


875 


1.246 


875 


3.653.290 


4.254.620 


— 


— 


— 


— 


— . 


— 


3.773.066 


3.841.070 


— 


— 


831 


665 


831 


665 


3.542.143 


2.597.440 




— 


65.297 


36.033 


65.297 


36.033 


3.716 390 


2.193.542 


— 


— 


— 


— 


— 


— 


3.979.292 


2.328 816 


— 





— 


— 


— 


— 


3.641 679 


2.979.742 


— 


. 


— 


— 


— 


— 


4.928.403 


4.721.495 


tli.fi6i 


95.381 


580 


218 


276.517 


237.739 


5.420.667 


4.466.245 






4.131 


3.718 


4 131 


3.718 


4.220.358 


3.525.593 






38 452 


115.356 


38.452 


115.356 


170.017 


528.051 







34.558 


86.395 


34.558 


86.395 


129.561 


323.932 


— 


— 


18 927 


52.239 


18.927 


52.239 


61.714 


172.856 








67.114 


201.342 


67.114 


201.342 


99.538 


298.614 








— 


— 


— 


— 


273 880 


755.904 





— 


10.199 


30.597 


62.224 


162.499 


i03.024 


983.633 ' 











— 


27.521; 


96.343 


168.782 


590. 73i 


— 


— 


419 


1.460 


56.245 


200 358 


178.353 


624.236 


— 


— 


— 


— 


130.234 


455 819 


155.831 


545.413 





_ 


2.397 


8.599 


190.099 


667.578 


340.628 


1.191.849 


— 


— 


17.124 


75.489 


190.370 


852.830 


477.305 


2.218.444 



34^ TABLEAU DES PRINCIPAUX PRODUITS DU CRU 
EXPORTÉS DU SÉNÉGAL de 1889 à 1900 



if 


•w 
z 

< 


FRANCE 


HOLLANDE 


TOTAL GÉNÉRAI 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEl 


a 

u 



1889 
1890 
1891 
1892 
1893 
1894 
. 1895 
1896 
1897 
1898 
1899 


38 k. 967 
40 023 

125 645 
17 916 
12 314 
20 000 
32 888 
48 458 
85 044 

127 720 

184 439 


105.567 

120.069 

302.411 

53.748 

36.641 

59.301 

98.604 

145.374 

255.132 

383.178 

549.318 


1.140 


3.420 


38 k. 967 
40 023 

125 645 
17 916 
12 314 
20 000 
32 888 
48 45S 
85 044 

128 866 

184 439 


10; 

12( 

36â 

5: 

3( 

5î 

9Î 

14c 

25.: 

386 

54 IJ 



TABLEAUX 

DES PRINCIPALES MARCHANDISES 

IMPORTKESAU SÉNKGAI. DE I 88;) A I 9OO 



350 



TABLEAU DES PRINCIPALES MARCHANDISES 



?5 2 

O 1 

s 

s s 


(/5 

< 

1889 


FRANCK 8c COLONIES 


ANGLETERRE 
et Colonies 


ALLE.MAGNE 


ÉTATS-UNIS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEIRS 


POIDS 


VALEURS 


</i 


kilog. 


354.144 




» 


» 


» 


» 




,t <890 




420.903 




» 


» 


» 


» 




£S 1891 




918 222 




» 


>i 


N 


» 




S ««92 




f. 559.357 




» 


1, 


• 


II 




S 1893 




1.251.396 




u 


•• 


1» 


. 




^ «894 




5.02i.939 




149.547 


» 


249.305 


u 


79.689 


X \1895 


7.609.723 


2.070.273 


33i.353 


73.582 


214.384 


54.919 


30.834 


10.568 


3 


1896 


9.204.497 


2.279.812 


132.080 


27.952 


171.547 


29.740 


95.662 


11.478 


C 


1897 


H.932.984 


1.973.040 


68.641 


13408 


15.269 


3.206 


99.008 


32.331 


u 
C3 


1898 


14.830.937 


3.388.504 


3i4.980 


65.939 


2.925.481 


614.437 


36.929 


11.60» 


U. 


1899 


9.668.082 


2536.951 


33.272 


6.923 


62.799 


14.133 


20.770 


8.437 



T3 



O 



c 



C/} 



1889 
1890 
1891 
1892 
1893 
1894 
1895 
1896 
1897 
1898 
1899 
\ 



1889 
1890 
1891 
1892 
1893 
1894 
1895 
1896 
1897 
1898 
1899 



kilog. 
») 

1.093 
2.351 
2.845 
1.574 

31 850 
6.887 
2.732 

13.358 
1 .236 
9.i79 



kilog. 

781 .635 

540.187 

967.732 

1.383.134 

1.023.577 

1.476.947 

1.676.575 

879.389 

2.091.330 

1 840.858 

2.664.737 



5.268 

8.084 
14.685 

4.722 
94.531 
19.549 
13.655 
66.791 

6.180 
75.834 



465.038 
.331.654 
594.625 
H3 1.438 
632.618 
853.482 
845.445 
778.376 
911.080 
807.444 
1.172.851 



108.797 
148.767 
167.814 
332.515 
174.787 
242.759 
224.582 
281.569 
290.732 
231.489 
166.616 



543.984 

694.254 

588.258 

1.983.5li 

524.062 

674.201 

886.910 

1.374.349 

1.513.666 

1.517.445 

1.332.928 



IMPORTÉES AU SÉNÉGAL de 1889 à 1900 



35» 



ESPAGNE 



POIDS VALEIRS 



i1.Ul8 



2.G30 



AUTRES PAYS 



POIDS 



288.401 
46i).2i7 

92.499 
723.709 

:U.484 



1.179 



VALEURS 



2.317.062 

1.289.995 

1.455.636 

644.614 

133.735 

17.402 

52.462 

104.759 

15.021 

154.225 

9.928 



9.43^ 



TOTAL 
de rEtr4nger 



POIDS VALEURS 



867.972 
868.536 
275.417 
i. 035. 475 
173.643 



108.797 
148.767 
167.814 
332.515 
174.787 
242.759 
224.582 
281.569 
290.732 
231 489 
467.795 



2.317.062 

1.289.995 

1.455.636 

644.614 

133.735 

495.943 

193.331 

173.929 

63.966 

846.202 

42.051 



543.984 

694.254 

588.258 

1 983.544 

524.062 

674.201 

886.910 

1.374.349 

1.513.666 

1.517.445 

1.342.360 



800 


400 


800 


400 


782.435 


465.438 


147.156 


89.655 


147.156 


89.655 


687.343 


421.309 


67.392 


34.850 


67.392 


34.850 


1.035.124 


629.475 


U.296 


7.243 


1 4 296 


7.2i3 


1.397.430 


838.681 


6.603 


4.303 


6.603 


4.303 


1.030.180 


6.37.001 


7.557 


5.028 


7.557 


5.028 


1.484.504 


858.510 


24.304 


14.387 


24.304 


14.387 


1.700.879 


859.332 


13.487 


6.067 


13.487 


6.067 


892,876 


784.443 


23.672 


9.773 


23.672 


9.773 


2.115.002 


920.853 


7.945 


3.420 


7.945 


3.420 


1 848.803 


810.684 


7.421 


3.266 


7.421 


3.266 


2.672.158 


1.176.117 



TOTAL GENERAL 



POIDS VALEURS 



8 477.695 
10 093.033 

9.208.401 
18.866.412 

7.841.725 



671.206 
610.898 
.363.858 
203.971 
385.131 
520.882 
263.604 
453.741 
037.006 
234.706 
579.002 



I 



108.797 
149.860 
170.165 
335.360 
176.361 
274.609 
231.469 
284.301 
304.090 
232.775 
177.274 



5i3.984 

699.522 

596.342 

1.998.229 

528.784 

768.732 

906.459 

1.388.004 

1.580.457 

1.163.625 

4.418.494 



3S2 



TABLEAU DES PRINCIPALES MARCHANDISES 



o i 

t i 


2 

2 

< 

4889 


FRANCE & 


COLONIES 


ANGLETERRE 
et Colonies 


ALLEMAGNE 


HOLLANDE 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


«s 


kilog. 
» 


» 














C 


4890 


» 


» 





^ 


_. 











4891 


» 


» 


.. 





— 








__ 


4> 


1892 


» 


») 


— 


... 


— 


— 


— 


— 


S 


1893 


» 


» 








— 





— 


— 


1 < 


1894 


1.554 


2.098 


277.458 


420.249 


— 





963.487 


1.434.287 


1895 


)) 


» 


38.150 


64.805 


— 





906.127 


1.540.425 


*2J 


1896 


» 


» 


3.395 


6.281 








678.098 


1.194.378 


c 


1897 


» 


» 


» 


» 


— 





703.915 


1.299.869 


o 


1898 


4 


7 


237.166 


438.757 


— 





669.851 


1.239.224 


t 


1899 


» 





128.212 


237.192 


3.779 


6.991 


803.526 


1.486.518 










k 












stères | 


















1889 


2.072 


178.060 


» 


„ 


» 


» 


M 


» 


C 
O 


ma) 


552 


50.811 


• 


» 


» 


» 


» 


, 


o 


isyf 


443 


42.419 


» 


» 


» 


» 


U 


» 


2 


\mi 


702 


61.618 


)) 


» 


» 


• 


» 


M 


C 

O ' 
o 


1893 


1.631 


103.433 


» 


» 


» 


n 


» 


» 


1894 


3.433 


394.982 


1 


80 


» 


• 


1.767 


242.895 


189^ 


1.093 


126.420 


7 


1.210 


» 


» 


383 


46.505 


o 

T3 


I89f} 


1.353 


118.835 


27 


2.325 


» 


» 


603 


55.500 


c/) 


1897 


1.481 


121.435 


19 


1.484 


5 


425 


725 


56.384 


*o 


♦ 898 


1.524 


137.497 


14 


1.210 


» 


» 


323 


26.866 


C3Q 


*899 


2.260 


181.602 


» 


• 


» 


n 


98 


8.703 




litres 


















1889 


if 


385.381 


— 


— 





__ 


, 


.^ 


(1> 


1890 


» 


629.232 


— 


— 


— 


— 


— 





U 


1891 


)> 


541.871 


— 


— 


— 











S 


1892 


> 


717.852 


— 


— 


— 


— 








M 
«> 


1893 


» 


555.420 


— 


— 


— 


— 


— 





3 


1894 


1.649.918 


1.027.681 


— 


— 


— 


— 


— 





S ' 


1895 


1.266.385 


801.117- 


— 


— 


... 


— 


— 


_ 


« 


1896 


1.594.326 


839.272 


— 


— 


— 


— 


— 





TJ 


1897 


1.223.927 


748.599 


— 


— 


— 


— 


— 





C 


189^ 


1.403.060 


933.903 


— 


— 


— 


— . 








> 


1899 


2.329.736 


1.486.616 




~"~ 


"~" 


— 


"~~ 


— 



IMPORTÉES AU SÉNÉGAL de 1889 à 1900 



35? 



SUÈDE & NORVÈGE 


AUTRES 


PAYS 


TOTAL 


TOTAL GÉNÉRAL II 










tic l'Étranger 




1 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 

4 


POIDS 


VALEURS 






205.739 


401.507 


205.739 


401.597 


205.739 


401 .597 


— 


— 


688.3r,1 


1.065.243 


688.35! 


1.065.243 


688.351 


1.065.243 


— 


— 


661.054 


957.070 


661.054 


957.070 


661.054 


957.07(1 


— 





1.165.762 


1.865.223 


1 165.762 


1.865.223 


1.165.762 


1.865.223 


— 


. — 


366.345 


601.188 


366.345 


601.188 


366.345 


601.188 


— 





» 


)) 


1.240.945 


1.854.536 


1.242.499 


1.856.6.34 


— 


1- 


1.783 


3 031 


946.060 


1.608.261 


946.060 


1.608.261 


— 





» 


w 


681.493 


1.200.659 


681.493 


1.200.659 


— 


— 


,) 


)) 


703.915 


1 .299.869 


703 915 


1 299.869 


— 


— 


» 


» 


1.104.937 


2.044.215 


1.104.941 


2.044.222 






95.931 


177.473 


1.031.448 


1.908.174 


1.031.448 


1.908.174 


» 





797 


69.942 


797 


69.942 


2.869 


248.002 


» 


• 


3.253 


295.895 


3.253 


295.895 


3.805 


346.696 


1* 


» 


985 


95.327 


985 


95 327 


1 428 


137.746 


» 


» 


3.119 


288.705 


3.119 


288.705 


3.821 


350 323 


■ 


V 


1.319 


126 413 


1.319 


126.413 


2.950 


229.8 ';b 


> 


» 


1.166 


167 liO 


2.934 


410.085 


6.367 


805.067 


» 


B 


2.432 


237.268 


2.822 


284.983 


3.914 


4H.403 


3.371 


288.160 


* 


» 


4.001 


345.985 


5.354 


464.824 


1.994 


175.490 


30 


2.970 


2.773 


2.36.753 


4.254 


358. 18H 


3.829 


316.104 


19 


3.140 


4.185 


347.320 


5.709 


474.817 


2.313 


190.827 


91 


7.312 


2.502 


206.842 


4.762 


388 444 






» 


98 


)) 


98 


» 


385.479 








» 


4.281 


» 


2.281 


» 


633.513 





__ 


)) 


6.713 


tt 


6.713 


)) 


5i8.584 


_ 





„ 


5.965 


M 


5.9»i5 


» 


723.817 





__ 


» 


9.277 


» 


9.277 


» 


564.697 








1.622 


! .7:)2 


6.622 


1 .752 


1.651.5i0 


1.029.4.33 








6.683 


7.700 


6.683 


7.700 


t.273 0*:8 


808 817 


_ 





53.468 


32.572 


53.468 


32.572 


1 647.794 


871.844 








4.836 


5.491 


4.836 


5 491 


1.228.763 


751.090 





___ 


76.779 


48.008 


76.779 


48.008 


1.479.839 


981.911 


— 


— 


94.143 


53.274 


94.143 


03.274 


2.423.879 


1.539.890 



Sénégal. 



23 



354 



TABLEAUX DES PRINCIPALES MARCHANDISE 



o 



:3 



■y 
2 



3 
O 



9^ â 








ANGLËTEIRE 






^ 1 


:4 ! 


FRAKCE Si 


COLONIES 


et Cobniei 


ALLEMAGNE 


HOLLAVllE 


















1: 


< 
'«88î> 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


%^ALËURS 


POIDS 


VAMURS 


POIDS 


VALÈUI 


C 


Jitre^ 


68.276 


.. 


11 


Jï 


II 






^ 


iS90 


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159.474 


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4891 


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U8.237 


II 


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1892 


■l» 


255 JÎ3 


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I» 


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» 


M 


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^ 


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tfS i 


1894 


265.830 


t80,:î88 


7.020 


i.685 


286.700 


145.137 


_» 


, 




«895 


52-496 


66,37a 


5.201 


3.113 


15.919 


8.515 


-^ 


.^ 


1896 


231.207 


159.900 


10.069 


1.878 


607,667 


28i,79l 





— . 


'o 


\mi 


223.558 


240.075 


4.825 


3.^55 


Sif J2I 


291,454 


2:f,^77 


llJf 


isq 


189g 


526.9^1 


340.480 


2Jb3 


1 ..'JÛ5 


246,24:1 


118.866 










t89& 

l 


439.905 


521J20 


i.179 


4.10S 


1.123.652 


559.824 


— 


— 



1989 

1890 

|l891 

11833 

hmn 
mm 

fl897 

1898 
1899 



135.901 

141.090 
145.998 
265.475 
179.585 
.251.840 
.897.791 
.589.128 
,436.156 
.776.909 
161.807 



135.901 

141.090 
145.998 
265.175 
179.585 
246.587 
484.262 
261.522 
285.587 
280.935 
477.863 



2.800 



i.lii 



1889 


47.371 


15.263 


I) 


Yï 


1890 


92.737 


29.714 


» 


n 


1891 


46.969 


14.651 


» 


» 


1892 


100.655 


32.209 


» 


)) 


1893 


64.791 


20.624 


» 


)> 


1894 


168.137 


53.199 


» 


» 


1895 


114.047 


36.619 


9.484 


2.371 


1896 


113.916 


,35.723 


45.304 


11.338 


1897 


117.212 


18.384 


54.598 


13.649 


1898 


115.643 


37.3^-1 


39.039 


15.830 


1899 


415.541 


83.410 


28.502 


8.567 



» 


» 


^ 


» 


» 


— 


» 


» 


— 


» 


» 


— 


)) 


» 


— 


)) 


» 


— 


» 


» 


— 


» 


» 


— 


25.480 
28.479 


» 
6.,370 
7.120 


— 



(i) Les alcools proprement dits viennent principalement d'Allemagne comme les genièvres 
absinthes de traite (usage des indigènes). 

Les eaux-de-vie de table, cognac, rhum et similaires et les liqueurs viennent intégraleme 
de France, sauf quelques liqueurs de Hollande (usage des Européens). 



«PORTÉES AU SÉNÉGAL de 1889 a 1000 



355 



ITALIE 1 


AUTRES PAYS | 


TOTAL 


TOTAL GÉNÉRAL II 










de lEt 


ranger 






POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 








307.969 




307.969 




376.245 











548 388 


— 


548.388 


— 


707.862 











236.879 


— 


236.879 


— 


385.136 











589.912 


— 


589.912 


— 


845.285 











182.617 


— 


182617 


-- 


324.587 


_ 


„ 





» 


293.720 


249 822 


559.550 


430.210 








128 


102 


21.120 


11.628 


73.616. 


78.007 








26.776 


26.889 


645.712 


312.958 


876.919 


472.858 


17.484 


8.200 


393 


778 


862.896 


319.372 


1.085.454 


529.447 


)) 


» 


42.539 


21.948 


292.128 


142.513 


819.049 


482.993 


») 


» 


84.290 


31.495 


1.210.021 


592.424 


1.649.926 


1.113.444 






» 


» 


6.724 


6.724 




142.625 





— 


» 


T. 


2.688 


2.688 


» 


143:778 





— 


») 


» 


685 


685 


• 


146.6831 





— 


)> 


» 


» 


» 


M 


265.475 





— 


» 


• 


1.770 


1.770 


» 


181.355 





— • 


27.476 


1.001 


27.476 


1.001 


5.279.316 


247.588 








7.060 


815 


7.06O 


815 


6.904.851 


485.077 





__ 


1.889.595 


65.131 


1.880.595 


65.131 


6.478.723 


326.653 








24.275 


1.216 


24.275 


1.216 


3.460.431 


286 803 1 





— 


5.220 


448 


5.220 


448 


6.782.129 


281.383 


— 


— 


» 


» 


2.800 


1.120 


6.164.607 


478.983 


SUÈDE & 


NORVÈGE 














_ 


26.941 


8.621 


•56.1:41 


8.621 


74.312 


23.884 





— 


i(;:i.02< 


f;6 618 


165.021 


56.618 


257.758 


83.332 








96.46'J 


29.6ih 


96.462 


29.648 


143.331 


44.299 





— 


190.624 


(-5 21'y 


1î^6.62.i 


• 65 617 


297.279 


97.826 








37.141 


IV. 305 


37.141 


12.305 


101.932 


32.929 








115.685 


"M'y 635 


115.685 


35.635 


283.822 


88.834 





— 


179 H\l\ 


44.1164 


189.349 


47.335 


303.396 


83.954 


< 82.71 9 


45.678 


n 


» 


228.(123 


57.016 


341.939 


92.739 ! 


I09.379 


39.845 


n 


» 


213.977 


53.494 


331.189 


71.878! 


102.874 


55.703 


66.337 


17.162 


233 670 


65.06n 


349.313 


102.386 i 


7.6o5 


1.944 


105.983 


26 406 


170.619 


44 097 


586.160 


l27./:07 

l 



356 



TABLEAU DES PRINCIPALES MARCHANDISE: 



< i 




FRANCK & 


COLORES 


AKGLETRilRE 
El Calani» 


AUEMAGHË 


BELGIQUE 


UJ 


















3S g 


??: 


















1* 


< 


ÏHDI0S 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POÎD& 


VALEl RS 


POIDS 


VALELE 


k[.oB 
















C 
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4.409 


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11 


II 


II 


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2,670 


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4,872 


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1893 


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1895 


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1898 


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1892 


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1 


1896 


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75,487 





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40,418 


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1 885 


12.315 


18 579 


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1898 


25.676 


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566 


5.875 


23.127 


69.400 


— 


— 




4899 




108.289 


4.219 


9,309 


42.082 


62.269 


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8 


1889 


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195.503 


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1890 


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1891 


30,941 


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189 1 


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392.849 


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35.034 


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30.256 


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30.312 


97.285 


22.628 


67.883 


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31 .726 


65.88; 




18971 


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5.000 


28.201 


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34.010 


86.935 


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5.990 


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1899 


73.44a 


201989 


40.330 


110.961 


11 


i> 


252 


1.351 



IMPORTÉES AU SÉNÉGAL de 1889 à 1900 



357 



T 


PORTUGAL 


AUTRES PAYS 


TOTAL 
de l'Étranger 


TOTAL 


GÉNÉRAL 




POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 








56 


_ 


56 




1.465 




— 


— 





13.412 





13.412 





16.082 




— 


— 





3.328 


— 


3.328 





9.974 




— 


— 


— 


115 


— 


115 


— 


1.987 




- 


— 


— 


2.774 


— 


2.774 


— 


8.153 


— 


— 


307.779 


7 876 


355.389 


9.225 


794.745 


22.549 


— 


__ 


394.898 


10676 


447.829 


14.305 


738.364 


22.676 


— 





89.685 


2.633 


131.324 


4 993 


1.509.984 


39.786 




— 


_ 


439.589 


11.121 


693.812 


23.673 


1.296.539 


41.560 


, 


205.728 


8.312 


46.334 


1.517 


328.727 


13.064 


822 619 


34.002 




278.826 
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2.316 


1.235 


305.830 


13.183 


1.515.051 


60.474 














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_ 


59.973 













47.727 





47.727 





87.289 




— 


— 





54.179 


— 


54.179 


— 


88.671 




— 


— 





52.142 


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— 


108.325 













58.446 





58.446 





99.582 




— 





168 


136 


93.610 


35.865 


170.453 


73 624 




— 


» 


» 


25.390 


37.107 


51.544 


75.829 




— 





2.340 


4.352 


54.089 


82.037 


101.364 


142.574 




18408 


9.606 


10.958 


17.792 


42.351 


47.862 


60.447 


88.280 




» 


» 


30.178 


51.512 


53.871 


126.787 


79.547 


181.913 






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84.808 


125.496 


131.109 


197.074 


207.470 


305.363 








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297 


99 


297 


55.231 


195.800 







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68.366 


285.804 


68.366 


285.804 


107.491 


429.624 







— 


43.755 


170.876 


43.755 


170.876 


74.246 


290.947 




— 


— 


81.029 


274.972 


81.029 


274.972 


161.646 


534093 




— 


— 


34.481 


119.699 


34.481 


119.699 


130.219 


405.347 







— 


110 


405 


42.404 


132.743 


157.657 


525.592 










9.589 


22.572 


39.845 


109.820 


74.879 


211.659 




772 


1.072 


4.270 


11.352 


69.396 


147.095 


99.708 


244.380 




» 


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4.438 


18.110 


40.816 


124.767 


75.572 


255.662 




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67.018 


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102.236 


304.647 


152.582 


455.822 


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i9.539 


13i.375 


90.121 


246.597 


163.266 


449.586 



358 



TABLEAU DES PRINCIPALES MARCHANDA 



Y. ^ 






A\GLKTi-HtïK l 








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FRANCE * COLOKIËS 


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ALL^JrtAGNE 


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1889 
4890 

1891 
!S9i 
189:i 
1894 
1895 
1896 
1897 
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142.390 

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379.338 



456. 

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679.709 
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42.549 


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43.933 


13.755 


55.883 


10 



1, 

10. 



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1889 


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4.235 


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9. 


1890 


II 


44.761 


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1891 


41 


17.837 


V 


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158.713 


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1893 


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151.573 


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M 




M 




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1894 


34.581 


3^.037 


4.0^0 


3.673 




M 


^ 


"3 


1895 


761.661 


741.183 


13.3S3 


6.709 


18 


155 


— 


tr. 


1896 


a7.403 


37,9»! 


6.450 


5.7 1 1 


54 


120 




C 


1897 


19.120 


51.968 


KI67 


1.09? 


45 


tai 


- [ 




1898 


51.195 


116.531 


44.738 


56.8â6 


373 


I.E08 




rt 


1899 


894.337 


5;£ 1.081 


(>66 


1443 


n 


II 





^ 



















IMPORTÉES AU SÉNÉGAL de 1889 à 1900 



359 



HOLLANDE 


AUTRES PAYS 


TOTAL 


TOTAL GÉNÉRAL 1 










de l'Étranger 


1 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


_ 








244.807 


4.746.806 


409.748 


3.028.533 


— 


— 





423.430 


» 


576.766 


)) 


697.062 





— 





1.993.230 


)) 


4.993.230 


» 


4.095.523 


— 


— 





4.693.097 


» 


4.693.097 


)) 


3.677.4)87 


— 








258.953 


» 


258.953 


» 


959.628 


— 


— 


U4.549 


849.780 


4 92.605 


4.474.420 


663.944 


3.944.476 


— 





24 .500 


464.000 


221.292 


4.750.374 


693.352 


5 054.752 


323 


1.450 


28.798 


436.427 


379.750 


1.885 240 


4 091 057 


5.423 425 


97.i:M 


74i.837 


4.765 


40.214 


224.650 


4.562 255 


732.564 


4.772.807 


98.528 


738.960 


64.080 


458.4 00 


254.840 


1.888.799 


744.742 


4.885.372 


8.502 


59.5U 


234.068 


4.644.044 


255.334 


4.798.738 


4.032.946 


6.404.405 



ÉTATS-UNIS 



iOO 



320 



777 



4.606 



— 


83.435 


— 


83.435 





4.640.423 


— 


2.249.227 


— 


2.249.227 





2.705.263 


— 


2.24 4.606 


— 


2.244.606 


— 


2.905.074 


— 


2.680.878 


— 


2.680.878 


— 


3.867.744 


— 


4.885.452 


— 


4.885.452 


— 


2.245.035 


— 


» 


760.700 


3.206.077 


4.062.990 


3.945.086 


4.030 


4.350 


552.624 


2.930.669 


683.627 


3.439.538 


443.428 


4.202.988 


759.205 


3.804.921 


887.875 


4.444.993 


4.409 


3.544 


4.690.942 


6 000.657 


2.308.582 


7.433.748 


1.037.949 


844.400 


3.984.840 


3.909.794 


4.450.367 


4.443.803 


306.534 


601.382 


1.858.905 


5.722.807 


2.238.4 43 


6.557.944 






» 


» 


» 


» 


j> 


4.235 




» 


• 


» 


» 


» 


44.764 


— 


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42.300 


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42.300 


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30.437 


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M 


7.504 


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466.247 


— 


• 


49.658 


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49.658 


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474.234 


— 


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4.020 


3.673 


38.604 


35.740 


— 


40.000 


4.369 


43.383 


8.233 


775.044 


749.446 


— 


4.2o0 


2.224 


6.450 


8.055 


43.853 


45.972 


— 


« 


» 


4.467 


4.223 


50.287 


52.794 


— 


4.400 


4.706 


44.738 


59.740 


95.933 


476.274 


"— 


n 


» 


565 


4.443 


894 .902 


522.524 



360 



TABLEAU DES PRINCIPALES MARCHANDISES 



^ 




FRANCE & 


COLONIES 


ANGLETERRE 
et Colonies 


ALLEMAGNE 


ÉTATS-UNIS 


3 ! 




































Z 

< 

1889 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEIRS 


POIDS 


VALEURS 




Lilog. 
52.185 


18.265 














4i 


4890 


)) 


260.723 


















V 


1891 


» 


78.606 











_ 






c 


1892 


)) 


203.407 



















^ 


1893 


» 


228.750 


— 
















C 1 


1894 


525.550 


372.371 


40.206 


18.198 








6.115 


7.526 


4/ ' 


1895 


1.250.919 


1.014.952 


21.601 


17.489 


31.487 


11.105 


360 


78 


1» 


1896 


2«6.435 


550 949 


37.26i 


51. .550 


1.331 


2.603 


») 


» 


C3 


1897 


605.8i6 


391.653 


50.173 


32.925 


4.450 


4.980 


325 


727 


> 


1898 


925.896 


739. H9 


.39.505 


33.715 


20.804 


18.418 


100 


144 


3 



1899 


i.484.576 


5.030.256 


193 817 


89.509 


2i.207 


31.600 


132 


197 






kilog. 
















«« 

« 


1889 


)) 


107.111 











_ 






u 




1890 


)) 


53.131 


— 








.^ 







1891 


» 


15 695 


— 








— 







c/) 


1892 


» 


70.256 


— 


— 





__ 


__ 




3 


1893 


» 


8.013 








__ 








2 


1894 


3.360 


9.543 


2.506 


3.940 


926 


2.011 










1895 


10.739 


15.503 


1.944 


4.525 


202 


300 








73 


1896 


3.863 


53.669 


251 


2.521 


145 


1.200 









1897 


6.876 


21.843 


6 575 


26.753 


» 


» 


5 


150 


S 


1898 


143.003 


264.186 


4.157 


16.099 


10.101 


21.871 


556 


1.225 


< 


1899 


» 

kilog. 


104.686 


» 


32.040 


» 


3-892 


» 


n 




1889 


638 


3.190 








^^ 












1890 


4.690 


8.777 











__ 


__ 






1891 


8.219 


13.232 











___ 


__ 




u 


I89i 


11.936 


23.562 











__ 





_ 


-CO 


1893 


4.855 


8 332 











__ 





_ 


II» 


1894 


16.520 


28.305 


1.096 


2.212 


25.424 


38.135 








u 
•^ 


1895 


4i.itl 


9i.6l4 


77.989 


107.il6 


14.549 


21.824 





__ 






1896 


72.857 


113 713 


10.610 


15.928 


i5.095 


78.863 








1897 


130.303 


•iOO.109 


5.475 


8.295 


59.892 


89.838 










1898 


89.723 


142.657 


10.321 


15.482 


51.589 


77.383 









1899 


212.988 


359.449 


965 


1.410 


37.404 


51.106 


— 


— 



IMPORTÉES AU SENEGAL de 1889 à 1900 



j6i 



BELGIQUE 



POIDS 



875 



VALEURS 



92i 



AUTRES PAYS 



\6:i0\ 



36.324 

» 
3.479 



POIDS 



1.210 

6.102 

30.034 

1.602 

13.367 

16.697 



1.355 

2.351 

1.746 

960 

32.005 



44.314 
77.330 
29.663 
4^».75l 

14.308 



10 
I.OOI 



VALEURS 



63.301 

40.421 

25.130 

10.651 

515 

3.302 

48.128 

1.361 

9.563 

13.593 



2.925 
97.912 
82.950 
67.078 
15.673 

3.764 

7.762 
17.666 

4.549 
84.245 
3i.082 



66.471 

106.640 

45762 

65 on 

21.991 



40 
1.879 



TOTAL 
de l'Etranger 



POIDS 



47.531 
59 550 
68.629 
57.425 
73 976 
234.853 



4.787 

4.i97 

2.142 

23.741 

46.819 



44.314 
77.330 
29.663 
42.761 
14.308 
26.520 
92.538 
55.714 
65.367 
62 911 
38.369 



VALEURS 



63 301 
40.421 
25.130 
10.651 
25.969 
31.874 

102.281 
40.917 
6l.8i0 

134.899 



2.925 
97 912 
82.950 
67.078 
15.673 

9.715 
11.587 
21.387 
67 776 
123.4iO 
73.493 



66.471 
106.640 
45.762 
65.011 
21.991 
40.347 
129.2i0 
91.791 
98.173 
94.744 
57.516 



TOTAL GENERAL 



POIDS 


VALEURS 


52.185 


18.265 


)) 


324.024 


)) 


119.027 


)) 


228.637 


» 


239.401 


573.081 


398.340 


1.310.499 


1.046.826 


355.064 


653.230 


663.271 


432.570 


999.872 


801.259 


4.719.429 


5.165.155 



8.147 
15.236 

6 005 

30.617 

189.822 



41.952 

82 020 

37.882 

54.687 

19.163 

43.040 

136.949 

1 28 571 

195.680 

152.631 

251.357 



110.036 

151.043 

98.645 

137.334 

23.686 

19.258 

27.1)98 

75.056 

89.619 

387.626 

178.179 



69.661 

115.417 

58.994 

88.573 

30.323 

68.652 

223.854 

208.504 

298.382 

237.401 

416.965 



362 



TABLEAU DES PRINCIPALES MARCHANDISE 



. DÉSIGNATION 1 

DIS MARCHAKDISES 1 


z 

< 


FRANCE & 


COLONIES 


ANGLETERRE 

ET COLONIES 


ALLEMAGNE 


ETATS-UNIS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEUf 




1889 


kilos 
)) 


30.799 


» 


u 


» 


)> 


)) 


)> 


«« 


1890 


» 


48.055 


» 


» 


» 


» 


» 


» 


% 


1891 


» 


117.699 


» 


» 


» 


» 


M 


to 


c 


^1892 


» 


103.129 


» 


1) 


» 


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dJ 


1893 


tt 


117.295 


» 


» 


» 


» 


» 


» 


1 1 


1894 
1895 


174.720 
90.395 


126.048 
78.024 


2.112 
42.218 


1.458 
9.138 


2.190 


1.182 

» 


8.296 
941 


3.93' 
1.251 


> 


1896 


116.289 


60 694 


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14.100 





» 


545 


1.23 


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1897 


78.057 


60.672 


32.013 


8.458 


680 


790 


2.205 


93^ 




1898 


113.772 


104.861 


808 


1.624 


1.875 


1.191 


9.437 


3.43: 




1899 


106.494 


126.396 


27.033 


4.755 


7.671 


1.982 


19.239 


5.44( 



kilog. 



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1889 


») 


8.746 


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1890 


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4.409 


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1891 


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1892 


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1893 


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1894 


25 


5.000 


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1895 


250 


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1896 


125 


2.890 


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1897 


» 


» 


TZ 


1898 


147 


10.296 


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1899 


» 


» 









90 



400 



1.759 



13 
25 









365 


— 


» 





571 


— 


» 


— 



kilog. 





1889 


» 


11.329 


— 


— 


-- 


— 




1890 


M 


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-- 


— 


— 


— 


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1891 


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— 




1892 


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— 


— 


— 


— 


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1893 


» 


1.311 


— 


— 


— 


— 




1894 


370 


1 .738 


— 


— 


— 


— 


u 
g 


1895 


» 


» 


— 


— 


— 


— 


1896 


1.095 


8.658 


54 


222 


— 


— 


< 


Il 897 


125 


567 


» 


» 


258 


1.331 




fl89S 


226 


5.100 


13 


1.081 


3 


385 




1899 


589 


4.183 


)) 


» 


» 


» 



VIPORTÉES AU SÉNÉGAL de 1889 à ux«) 



V»? 



SUÈDK 1 


AUTRKî 


) PAYS 


TOTAL 


TOT.\L< 


^ÎÉNÈRAL 










de r Etranger 






POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


POIDS 


VALEURS 


» 






1.407 


» 


1.407 


» 


3Î.206 


V) 




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13.920 


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1S.920 


*■ 


66.975 


» 




» 


11.856 


» 


11.856 


» 


129.555 


» 




■ 


18.i76 


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18.476 


» 


121.605 


4 




» 


9.110 


» 


9 116 


» 


126.411 


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128 


12.854 


6.698 


187.574 


132 7i6 


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133 709 


88 706 


2.100 


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2159 


25.194 


17.216 


141.483 


77.910 


rt 




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3 257 


38.434 


13.439 


119.491 


74-111 


H 




3.295 


7.59(i 


15.415 


14.864 


129.487 


119.725 


» 




33.350 


41.47i 


87.293 


53.657 


193.737 


180.053 




• 




» 




» 




8.746 





— 





37.82t 


— 


37.824 


— 


42.233 





— 


— 


122.921 


— 


122.924 


— 


129.677 





— 


— 


88.037 


— 


88.037 


— 


193.080 











1.680 


— 


1.680 


— 


16.855 











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— 


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5.000 








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1.588 


22 


1.988 


272 


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13 


365 


138 


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5.031 


125 


5.031 


125 


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19.615 




19.615 




30.944 


__ 








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14.475 


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15.431 











2.591 


— 


2.591 


— 


2.841 








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14.932 


— 


14.932 











897 





897 





2.208 





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1) 


370 


1.738 





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202 


781 


256 


1.003 


1.351 


9661 








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258 


1 331 


383 


1.898 


— 





100 


6.082 


116 


7.5i8 


342 


12.648 


~ 


— 


13 


11.182 


13 


11 182 


602 


12.365 1 



364 



SENEGAL 



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AGRICULTURE 



ORGANISATION DU SERVICE DE L'AGRICULTURl: 

Cest en janvier 1875 que fut fondé le premier comité agri- 
cole du Sénégal. Il reçut le nom de Société d'agriculture du Séné- 
gal. Il était dû à l'initiative des habitants et des commerçants de 
Saint-Louis, le nomBre des membres de la Société était illimité. 
Elle avait pour but de faire naître, de propager et d'encourager 
le goût de l'agriculture au Sénégal; h cet etfet les statuts de 
la société instituaient des concours agricoles annuels ou bi-annuels 
à la suite desquels des récompenses devaient être distribuées. 

Cette société, après avoir fonctionné quelque temps, fut réduite 
à l'inaction, faute de ressources et par suite du départ de la 
colonie et du décès d*un grand nombrp de sociétaires, chargés 
de l'administration. 

En 1896, l'initiative en fut reprise par l'administration locale. 
Un arrêté en date du 15 octobre institua à Saint-Louis un comité 
agricole dont la présidence appartenait au directeur de Tinté- 
rieur aujourd'hui secrétaire général. La composition de ce comité 
a été remaniée par un arrêté du 14 septembre 1899, par suite 
de la création au Sénégal, par l'arrêté du 21 juin 1898, d'une 
inspection d'agriculture chargée de centraliser tous les rensei- 
gnements agricoles utiles et d'imprimer à l'agriculture uneimpul- 



366 SÉNÉGAL 

sion nouvelle par la vulgarisation des ressources qu'offre le pays. 

Les attributions du Comité agricole consistent dans Tétude de 
tous les moyens propres à développer les cultures déjà existantes 
et à en implanter de nouvelles dans la colonie. 

Depuis la reconstitution de cette chambre d'agriculture et la 
création d'un service agricole, des progrès nombreux ont été 
réalisés dans la colonie où semblent devoir s'implanter incessam- 
ment des systèmes de culture perfectionnés. Nous donnons ci- 
après un résumé des tentatives faites dans ce but et des résultats 
obtenus. 

CONSIDÉRATIONS GENERALES 

L'agriculture au Sénégal entièrement laissée aux mains des in- 
digènes est encore à Tétat rudimentaire. 

Le sol, bien qu'il ne soit pas d'une fertilité exceptionnelle, peut 
néanmoins être cultivé sur sa plus grande étendue et produire 
des récoltes rémunératrices. Suivant les régions, on trouve des 
terres qui diffèrent notablement dansleur nature physique et leur 
composition chimique. 

Les terres argilo-sablonneuses provenant des alluvions déposées 
par les cours d'eau dominent dans les bassins inférieurs du Séné- 
gal, du Saloum et de la Casamance. Elles conviennent peu à la 
culture des arachides, m^is sont très favorables au cotonnier et à 
certaines variétés de gros mil comme le bassi, hjélah et Içgadiaba. 

Les terrains sablonneux silico-calcaires sont plus communs et 
couvrent en particulier la plus grande partie du Cayor et du Baol; 
ils conviennent à l'arachide, au manioc et aux variétés de petit mil 
appelées souna et sanio. 

Les terres ferrugineuses constituées par la latérite (argile dense 
et durcie, de couleur rouge brique mélangée de quartz) sont les 
moins cultivées. Elles portent ordinairement de belles forêts, 
comme celles des environs de Thiès et des provinces Sérères ; 



AGRICULTURE 367 

parfois la latérite est recouverte par une couche de sable et four- 
nit alors un sol agricole très fertile. 

Dans l'intérieur du pays, principalement dans Fouta central, 
on rencontre un terrain schisteux, très propice à la culture du maïs, 
du gros mil. 

Les cultures dominantes sont celles du mil et de l'arachide. 

CULTURE DU MIL 

Le mil (n'dougoup en ouolqt) est le grain qui forme la base 
de l'alimentation des indigènes du Sénégal. On en distingue deux 
sortes : le gros et le petit, qui comprennent chacune un grand 
nombre de variétés. 

Caractères botaniques. — Ces diverses variétés sont fournies par 
le genre « Sorgho vulgare » (Pers.) ou Holcus sorghumZ. ou an- 
dropogon sorghum Brot, qui appartient à la famille des graminées 
et à la tribu des andropogonés. 

Ce sont des plantes annuelles qui peuvent atteindre une hau- 
teur de 3 à 5 mètres. Les feuilles sont alternes, engainantes à la 
base, longues de o'",5o à o'^jSo en moyenne et larges de 0^,05 à 
o"',io. Leur limbe est entier, à nervures parallèles et terminé en 
pointe. 

L'inflorescence est une panicule plus ou moins serrée. 

a Les épilletssont composés de deux fleurs, l'inférieure neutre 
« et à une seule glumelle, la supérieure hermaphrodite ou uni- 
ce sexuée; ils sont géminés ou ternes, l'intermédiaire sessile etfer- 
« tile, les autres pédicelléset stériles. Les glumes deviennent du- 
ce res et sont mutiques. Les glumelles, plus courtes qu'elles, 
ce sont, l'inférieure mutique ou aristée dans la fleur hermaphro- 
« dite, la supérieure plus petite, mutique et quelquefois nulle. 
ce Les deux glumelles sont tronquées et ordinairement glabres, 
ce Ilyade une à trois étamines et un ovaire sessile, glabre, sur- 






368 SÉNÉGAL 

« monté de deux Styles Stigmatisés plumeux».H. Bâillon (Bot., 
page 183, I" vol.). 

Le fruit est un caryope libre entre les glumes ; c'est un graîn 
de grosseur variable : arrondi, rougeâtre ou blanchâtre. 

Les variétés les plus communes de gros mil sont, au Sénégal : 
le diahnaty le gadiaba, le félahy le nianico^ le bassi et le tigne. 

Le diahnat a une tige de 3 à 4 mètres de haut qui porte des 
feuilles glabres, longues de i mètre environ et à bords finement 
dentés. 

La tige se termine par une panicule pubescente, rameuse, bien 
fournie, dont le poidslafait recourber en crosse lorsque les grains 
commencent à se former. 

Le grain du diahnat est rouge et arrondi de 3 à 5 mm. de dia- 
mètre. Il fournit une farine grossière, réservée pour la nourri- 
ture des domestiques et des pauvres. 

Le diahnat est très cultivé dans tout le Sénégal. Il demande des 
terres argileuses ; mais croît, également, assez bien dans les terres 
légères. Il se sème d'octobre à janvier dans les terres qui ont été 
inondées en hivernage par le Sénégal. Il se récolte en avril et mai 
dans le Fouta et en juin dans le Oualo. 

htgadiaba a une panicule bien fournie ; les axes des épillets sont 
longs et très nombreux. Son grain est blanc, arrondi, de la gros- 
seur de celui du diahnat. 

On le mélange ordinairement au petit mil (souna et sanio) et 
parfois au maïs. Ce mélange porte dans le commerce le nom de 
gadiaba. 

On le sème en novembre et décembre après le retrait des eaux, 
dans les terres tortes inondées par les crues du fleuve. On le ré- 
colte en mai. Il fournit un excellent couscous et une bonne nour- 
riture pour les chevaux. 

Le félab présente une panicule très serrée, légèrement conique, 
dont le poids fait courber en crosse l'extrémité de la tige. 
Son grain est blanc, arrondi et très farineux. Il est entouré 



AGRICULTURE 369 

ii'une enveloppe rougeâtre ou blanchâtre. Il fournit un couscous 
très apprécié surtout s'il est mélangé de petit mil. 

Il vient dans les terrains les plus divers ; dans les terres sablon- 
neuses et sèches du Cayor, comme dans les terres argileuses et 
humides des bords du fleuve. 

Il se sème en juillet et août, dans l'intérieur et en novembre et 
décembre, sur les bords du fleuve. 

Cest le Damga et le Fouta central qui en produisent le plus. 
Le nianico est un grain moyen, aplati et très dur. Il est d'un 
blanc mat et donne un couscous rougeâtre peu apprécié, mais il 
est excellent pour les animaux (chevaux, bœufs, volailles, etc.). 
U se cultive surtout dans la région du haut fleuve. Il se sème 
en juillet dans le diéri, c'est-à-dire dans les terres éloignées des 
cours d'eaux et en novembre, dans le Oualo, c'est-à-dire, dans les 
sols inondés par les crues des rivières ou des marigots. 

Le bassi, appelé pim en none (sérère), est surtout cultivé dans 

le Dighème, le Sine-Saloum, la Gambie, la Haute-Casamance. 

Son grain est blanc, très dur et légèrement aplati. Il fournit 

un excellent couscous et on le donne aux chevaux, de préférence 

à tout autre gros mil. 

Il exige des terres argileuses. Il se sème en août et se récolte 
en novembre et décembre. 

Le tigne a une panicule peu serrée, longue de 30 à 40 centim. 
Son grain a une enveloppe rougeâtre et présente une petite 
pointe noirâtre. Il est consommé ordinairement avec du riz. Il 
est très commun dans toute la colonie. 

Il se sème en juillet dans les terres légères et sèches et se ré- 
colte en novembre. Sur les rives du fleuve et des marigots, les 
semis se font en décembre et la récolte en avril et mai. 

Voici en résumé les caractères et les usages de ces diverses 
variétés de gros mil. 

Sénégal. 24 



NOMS 

DES VARlÉxés 



DlAHNAT 



Gadiaba 



FÉLAH 



NlANlCO. 



Bassi 



TiGNE. 



CARACTÈRES GÉNÉRAUX 



Panicule longue de 20 à 
3o centimètres, bien 
fournie et de forme 
conique. L'extrémité 
de la tige courbée en 
crosse à la maturité. 
Grain rouge, arrondi 
de 3 à 5 miilim. de 
diamètre. 

Panicule bien fournie 
avec des épillets très 
nombreux. Grain 
blanc de 3 à 4 mm. 1/2 
de diamètre, à enve- 
loppe noirâtre. 

Panicule longue de 1 5 à 
20 cm., épillets très 
serrés, à pédicelles 
courts; extrémité de 
la tige courbée en 
crosse à la maturité. 
Grain blanc, arrondi, 
à enveloppe rougeâtre 
ou blanchâtre, de 3 à 
5 mm. de diamètre. 

Panicule longue de i5 
à 20 cm. Epillets peu 
serrés à pédicelles al- 
longés. Grain aplati, 
très dur, de 2 à 3 mm. 
de diamètre moyen. 

Panicule longue de 20 
à 3o cm. Epillets peu 
serrés à pédicelle al- 
longé. Grain blanc, 
très dur, légèrement 
aplati. Diamètre 
moyen de 3 à 4 mm. 

Panicule longue de 3() 
h 40 cm. Epillets peu 
nombreux h pédicelles 
très longs, uriiin petit 
h enveloppe rougeâ- 
tre, de 2 à 3 millini. 
de diamètre. 



USAGES 



Mil. un des moins ap- 
précié pour l'alimen- 
tation. 



Donne un excellent 
couscous, surtout en 
mélange avec le souna 
et le sanio. 



Donne un couscouc 
très apprécié. Se 
donne aux chevaux, 
volailles, etc. 



Fournit un couscous 
peu apprécié, mais 
excellente nourriture 
pour le bétail. 



Il fournit une farine très 
appréciée pour le 
couscous. Bonne 
nourriture pour les 
chevaux. 



Consommé comme 
couscous, souvent mé- 
langé avec du riz. 



AGRICULTURE 57 1 

Le petit mil est plus répandu que le gros mil au Sénégal. C'est 
le penicillaria spicata (Willd.) ou holcus spicatus L., panicum 
spicatum Rox b., penicillaria cylindrica R. et B. 

On en distingue quatre variétés principales : le sounUy le sanio, 
le tiotandé et le fiihakat ou fonio (en toucouleur). 

Le souna (ouolof) appelé tiop (en none sérère) est le plus précoce 
et le plus estimé pour la préparation du couscous. 

Sa tige atteint de 2 à 3 mètres de haut et se termine par une 
panicule cylindrique, longue de 30 à 40 centimètres, formée 
d'épillets très serrés à pédicelles très courts qui la font ressembler 
à un épi. Les glumes ne sont pas aristées. Le grain est très petit, 
de I à 2 millimètres, d'une teinte vert pâle etse conserve longtemps. 

On le cultive partout, mais particulièrement dans les terres 
sablonneuses; les terres fortes lui conviennent peu. On le sème 
au mois de juin dès les premières pluies et on le récolte en octobre. 

Sa précocité le rend précieux aux populations indigènes dont 
les réserves alimentaires sont, en général, épuisées à cette époque 
de Tannée. 

Sa prompte végétation le fait utiliser en Algérie et dans le midi 
de la France pour fournir un foin très estimé. 

Les cendres retirées de ses tiges sont utilisées comme mordant 
(Ghémé) par les teinturiers. 

« Sa racine est regardée comme un poison et serait une des 
« causes de la maladie terrible appelée au Sénégal a nélavan » 
« ou maladie du sommeil (i). » 

Le sanio ne se distin^^ue du souna que par les barbes longues, 
raides et fortes que porte sa panicule. 

Son grain rappelle celui du souna et est également très appré- 
cié par les noirs pour la préparation de leur couscous. 

Il préfère les terres fortes, silicoargileuses. Il se sème en juillet 
et ne se récolte qu'en novembre et décembre. 

(1) R. P. A. S-Jbire, Les Plantes utiles du Sénégal, 1S90, p. 275. 



372 si:ni:G.m. 

Les barbes raides de ses glumes le protègent contre les oiseaux 
et permettent d'en retarder la cueillette à volonté. 

Le tiotandé a, comme les variétés précédentes, une panicule 
cylindrique formée d'épillets presque sessiles. 

Son grain est petit, ovale, de couleur ven clair et très sucré. 
Les noirs ne le cultivent qu'en petite quantité et en font plutôt 
des mets de luxe que de consommation courante. 

Il n'est pas utilisé pour faire le couscous. Il est réservé pour 
f-iire le nak (sorte de boulettes sucrées). On le trouve dans le 
Dimar, le Damga et la région du haut fleuve. 

Il est semé aux bords des rivières ou marigots dans les terrains 
inondés au moment des crues. 

Il n'est pas cultivé dans le Cayor. 

Le m'bakat (en ouolol), paguiri (en toucouleur), dékélé 
(en bambara) ou mil des oiseaux, croit à l'état sauvage. Les noirs 
ne le recueillent que lorsqu'ils sont menacés par la famine. Ses 
i;raines sont très petites, oblongues, noirâtres, très nombreuses 
et groupées en une sorte d'épi très allongé. 

Chez les Toucouleurs il est l'objet d'une culture rudimentaire. 
Ceux-ci, après avoir enlevé et brûlé les herbes des champs qu'ils 
veulent ensemencer, procèdent à un léger grattage du sol à l'aide 
d'une pioche rudimentaire appelée iongou. Ils répandent ensuite 
les semences à la volée vers le commencement de juillet, lorsque 
les premières tornades ont suffisamment détrempe la terre. 

La récolte se fait vers fin novembre. Le m'bakat ainsi cultivé 
se nomme foîîio en toucouleur. Avec ses grains, les indigènes 
préparent un couscous qui jouit d'une grande faveur. 

Zones de production. — Ces diverses variétés de mil sont ori- 
ginaires de l'Afrique occidentale. De tous temps elles ont été 
cultivées par les noirs du Sénégal. 

Le gros mil sous toutes ses formes est cultivé le long du fleuve 
Sénégal : dans le Boundou (Bakel), le Fouta, le Dimar, le Oualo. 



AGRICULTURE 373 

Il est produit, également, en abondance, dans le Sine, le Saloum, 
le Diglième, le Rip, la haute Gambie et la haute Casamance. 

Le petit mil est surtout cultivé dans le Cayor, le Baol, le 
M'Badane et la région du Haut-Fleuve. 



"•&' 



Climat. — Le mil accomplit le cycle de sa végétation dans 
l'espace de quatre à cinq mois, aussi demande-t-il beaucoup de 
chaleur et une notable quantité d'eau. 

Pour certaines variétés, il importe peu que la saison soit sèche 
ou pluvieuse, pourvu que la plante trouve dans le sol l'humidité 
qui lui est nécessaire. 

C'est ainsi que le félah, par exemple, se sème au début de 
l'hivernage dans l'intérieur du pays (diéri) et en novembre, après 
le retrait des eaux, dans les terrains inondés par les crues du 
fleuve et des marigots. Il y a ainsi deux époques pour les semailles 
et les récoltes, selon que le terrain est ou n'est pas inondé par 
les eaux d'hivernage. 

Le mil est peu sensible à l'action desséchante des vents d'est, 
pourvu que celle-ci ne se manifeste pas au moment de la forma- 
tion des grains. 

Terrain. — La nature du terrain a une grande influence sur la 
bonne végétation du mil. Certaines variétés préfèrent les terres 
sablonneuses et légères, d'autres ne prospèrent que dans les terres 
fortes et fraîches. 

Le diahnat, le bassi, lesanio, le tiotandé demandent des terres 
plus ou moins argileuses. Le souna, au contraire, vient mieux 
dans les terres sablonneuses. 

Deux systèmes de culture sont pratiqués : celui d'hivernage et 
celui de saison sèche. 

i" Dans les terres légères du diéri le mil, quelle que soit la va- 
riété, est semé au début de l'hivernage en juin et juillet. 

Le noir enlève les herbes et la broussaille qu'il brûle sur place; 



374 SÉNÉGAL 

les cendres, répandues sur la surface du champ, constituent la 
seule fumure qui soit donnée à la terre. 

Il fait ensuite, au moyen de Thilaire, des trous distants de 0^,75 
à I m. et disposés vaguement en quinconces. Dans chacun d'eux, 
un enfant ou une femme laisse tomber quelques graines, de 5 ;i 
10 pour le gros mil et de 10 à 20 pour le petit mil, et les recouvre 
de 3 II 4 cent, de terre ramenée avec le pied. 

Dans les terres fortes du Pakao (Casamance) les Socès ou Man- 
dingues font une espèce de labour préparatoire. Ils divisent leurs 
lougans par dessillons larges et profonds de 15 à 20 centimètres, 
séparés par des ados. Ils ensemencent le mil sur cette partie 
surélevée. Ils placent les graines dans des trous faits avec le talon 
du pied, à une distance de o'", 50 à o'",8o environ les uns des autres. 

L'outil dont ils se servent pour leur labour est le « donkoto ». 

Les sillons ont pour but de faciliter l'écoulement des eaux des 
tornades torrentielles et d'empêcher que l'excès, en séjournant 
à la surface, ne nuise aux semis. 

Cette pratique est d'autant plus rationnelle que les terrains sont 
plus argileux et par conséquent moins perméables. 

Ces sillons ont, en outre, l'avantage d'empêcher le ravinement, 
par les eaux, dans les terres sablonneuses et inclinées assez com- 
munes en Haute-Casamance. 

Le souna est le mil qui se sème le premier, ordinairement en 
juin, quelquefois en mai, lorsque les pluies sont très précoces. 

Le sanio se sème habituellement en juillet ainsi que le félah 
et le bassi. Ce dernier est le plus tardif. Il est parfois ensemencé 
même en août. 

La récolte a lieu 4 à 5 mois après les semailles. Elle est faite 
d'octobre à décembre. 

Pendant sa végétation le mil exige des soins constants et des 
f;içons répétées. 

Dès qu'il atteint de 5 à 10 centim. il reçoit un premier sar- 
clage pour le débarrasser des mauvaises herbes. 



AGRICULTURE 375 

Les touffes trop épaisses sont éclaircies et réduites à 4 ou > 
liges. Lorsqu'elles sont séparées par des intervalles trop grands, 
rindigène repique quelques pieds pour que le terrain soit occupé 
uniformément. Un deuxième sarclage est donné lorsque le mil 
atteint de 50 à 70 centim. de hauteur. Il est plus ou moins rap- 
proché du premier selon la tendance des plantes adventices i se 
développer. 

En principe, il faut que le sol soit absolument net pour que 
le mil puisse profiler de tous les éléments nutritifs que ses racines 
peuvent y trouver. Ce n'est qu'à cette condition qu'il pourra ac- 
complir normalement et rapidement le cycle de sa végétation. 
C'est pourquoi un troisième et même un quatrième binage sont 
souvent nécessaires. 

Ces façons sont toujours exécutées avec beaucoup de soins par 
les noirs. Ils se servent à cet effet de Thilaire dans le Cayor, le 
Baol, le Sine Saloum. Dans le sud, lesSocés emploient une petite 
houe à main très légère. 

Lorsque les grains sont formés et presque mûrs les indigènes 
plient les tiges à 20 ou 30 centim. au-dessous des panicules. 

Cette opération a pour but de hâter la maturité et soustraire 
le mil à Tattaque des oiseaux. 

2® Dans les terres inondées pendant Thivernage, les semis de 
mil ont lieu au fur et à mesure du retrait des eaux. Dans la ré- 
gion du Haut Fleuve, on commence en octobre ; dans le bas Séné- 
gal, en novembre et décembre. 

L'indigène pioche préalablement le terrain au moyen du « ton- 
gou » (ainsi dénommé en toucouleur). Puis, à l'aide d'un mor- 
ceau de bois terminé en pointe, sorte de plantoir, il pratique des 
trous profonds de 8 à 10 centim. et distants de i mètre environ. 
Dans chacun d'eux il dépose 4 ou S graines et les recouvre d'un 
peu de sable. 

Les mauvaises herbes sont enlevées au fur et à mesure qu'elles 
apparaissent. La surface du sol est fréquemment binée. 



376 stxfeCAL 

Lorsque les tiges dé mil commencent à monter pour tormer la 
panicule, elles sont butées, ce qui facilite le développement des 
racines adventives qui assurent à la plante un supplément d'ali - 
mentation et une plus grande stabilité. Les binages fréquents 
sont indispensables; ils ont pour effet de maintenir la surface du 
sol meuble et bien divisée et de diminuer ainsi Tévaporation de 
riiumidité. 

La îécolte a lieu d'avril à juin, selon les variétés: le nianico 
(cultivé surtout dans le Boundou) est l'un des premiers qui arri- 
vent sur le marché. 

Maladies et ennemis. — Le mil est atteint par plusieurs maladies 
cryptogamiques dont la plus fréquente et la plus redoutable par 
les dégâts qu'elle cause aux cultures est le charbon, dû à un cham- 
pignon appelé Ustilago Sorghi. 

En 1899, ce mal a séviavec une grande intensité dans le Sine, 
où il a détruit en certains endroits près de la moitié de la récolte. 

Dans les panicules attaquées les grains sont remplacés par une 
poche cylindrique qui dépasse les balles de 4 à 5 mm. L'enve- 
loppe en est mince et assez friable. Elle est remplie d'une pous- 
sière brune formée par les spores du champignon parasite. Elle 
s'ouvre au sommet par une petite déchirure, lorsque la maturité 
est arrivée. Quand les spores sont sorties, on remarque une sorte 
de colonnette qui occupe Taxe de la cavité. 

Pour protéger les céréales contre les maladies charbonneuses, 
le remède universellement employé est le sulfatage des semences. 
On se sert, à cet effet, d'une solution de sulfate de cuivre à la 
dose de 3 à 4 kilogs par hectolitre d'eau avec laquelle on asperge 
les graines quelques heures avant de les mettre en terre. Ce pro- 
cédé donnerait, selon toute apparence, d'excellents résultats avec 
le mil. 

Comme moyen préventif, il conviendrait d'obliger les indi- 
gènes à récolter et à brûleries pieds attaqués qu'ils ont l'habitude 



AGRICULTURE J77 

d'abandonner sur le champ. Les spores s*y conservent naturelle- 
ment durant la saison sèche et infectent ensuite les cultures sui- 
vantes. 

Plusieurs espèces de passereaux sont des ennemis terribles des 
cultures de mil ; ce qui leur a valu le nom expressif de « mange- 
mil ». 

Pour s'en débarrasser, les noirs leur font une chasse continue. 
Des enfants et des femmes passent les journées dans les champs 
et par leurs cris stridents cherchent à les éloigner. Ils sont sou- 
vent obligés d'envelopper les panicules de feuilles de mil pour 
éviter leurs ravages. 

Les sauterelles causent certaines années des dégâts considéra- 
bles. En 1899 elles ont détruit de nombreux champs dans la ré- 
gion du fleuve. Le noir est si apathique qu'il ne fait rien pour les 
détruire. D'autres insectes tels que les charançons et les cétoines 
s'attaquent au mil soit sur pied soit dans les greniers. 

Les charançons sont redoutables aux grains surtout aux gros 
mils mis en magasin. Les petits mils sont les moins attaqués. 

Pour les éloigner, les indigènes mettent leur mil non égrené 
dans des greniers, sortes de grands paniers, faits avec les tiges 
de n'guèr (guiera senegalensis, Garill.et Perr.). 

"^colte. — Après bien du travail et des soucis, le noir voit enfin 
son mil mûr et bon à récolter. Il coupe les liges à la base des 
panicules qu'il laisse sécher quelques jours en plein soleil. Il les 
réunit ensuite en bottes qu'il emporte et emmagasine dans des 
greniers spéciaux, dressés à une certaine distance de sa case. 

Ces greniers sont de grands paniers de forme cylindrique, 
surmontés d'un dôme conique en paille. Ils sont confectionnés, 
comme on l'a déjà vu, avec les branches tressées de n'gucr, de 
n'diamedame (Boscia senegalensis, Lautr.) dont l'odeur éloigne 
les insectes. Leur capacité est d'environ i mètre^cube. 

Une léçère ouverture est ménagée sur le côté pour que la né- 



378 SÉNÉGAL 

gresse puisse chaque jour prendre la quantité de grains néces- 
saire pour la préparation du couscous. 

Rendement. — Le rendement du mil est essentiellement variable 
selon que le sol est plus ou moins fertile et les conditions clima- 
tériques plus ou moins flivorables. 

Voici néanmoins quelques rendements obtenus en 1899 à la 
ferme d'expériences de M^Bambey dans le Baol. 





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42 


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4621 


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2700 


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Souna 


un are 


144 k. 


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15 k. 


Mk. 


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6 k 


144IJO 


lââûû 


ItiOO 


900 


liOO 


60< 




Production. — La production moyenne annuelle du Sénégal, 




en mil, est approximativement : 




Pour le Souna de 50.000 tonnes 




— Félah de 12.000 — 




— Gadiaba de 20.000 — 




— Nianico de 12.000 — 




— Diahnai de 25.000 — 




— Tiotandé de 300 — 




— Sanio de 7.000 — 




— Bassi de 8.000 — 










— 


M'Ba 


kat 


de I 


.000 














Valeur commerciale. — Selon les années et les points du terri- 
toire que Ton envisage, le mil se paie à des prix assez différents. 



AGRICULTURE 379 

Celui moyen du gros mil sur le marché de Saini-Louis est de 
9 à 10 fr. Pour le petit mil, il est toujours plus élevé de quel- 
ques unités. Il varie d'ordinaire de 12 à 15 fr. 

Traite, — Le commerce du mil a surtout lieu entre indigènes. 
Parmi les plus grands acheteurs se trouvent les Maures. Leur 
pays est trop pauvre, la sécurité n'est pas suffisante pour assurer 
au cultivateur le produit de ses récoltes, ils sont nomades et ne 
s'occupent, en conséquence, que fort peu de cultures. Ils achè- 
tent dans les escales du fleuve le mil dont ils ont besoin. Leurs 
caravanes sillonnent également le pays pour transporter, com- 
mercer, pour gagner l'argent nécessaire à leurs achats. 

Quelques négociants européens achètent également du mil, le 
gros principalement, pour l'envoyer en France (Bordeaux est le 
port d'arrivée) où il est utilisé pour la production de farine ou 
d'alcool. 

Le mil rend jusqu'à 41 0/0 d'alcool à 95° (V. Lanessan). 

Les exportations de mil du Sénégal ont été les suivantes pen- 
dant ces dernières années : 



ANNÉES 


QUANTITÉS EN KILOGR. 


VALEURS 


OBSERVATIONS 


1898 


51.429 k. 






1897 


2.550 


255 » 




1896 


.3.969 


593 85 




1895 


595 


78 25 




1894 


65.631 


66 40 





Il n'existe encore aucune distillerie pour traiter le mil en vue 
d'en obtenir l'alcool. Il semble qu'une telle industrie aurait des 
chances de réussir. Elle trouverait sur place, .1 un prix rémuné- 
rateur, l'écoulement de son alcool. 



380 SÉNÉGAL 

Ce produit est, en effet, importé en grande quantiié sur la côte 
occidentale d'Afrique, où il est consommé par les noirs fétichistes. 

Il n'y a pas de gros mil à la côte et pas de petit. C'est le riz 
qui est la nourriture des indigènes de cette région. 

GRAPHIQUE DU MOUVEMhNT EN MIL 

l)%NS LKS ESCAl.RS UE LA VOlK FKRKtR EN 1 899 



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It 30 46 56 73 



93 lOS 121 131 H3 156 173 193 



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. ^ ; -s , 
i £ i^ 1 1 i 



S 



219 232 2i6 ^ 
lâlpmétres. 






Usages, — Le mil constitue la base de l'alimentation du noir 
sénégalais, ainsi que de la plupart des populations autochtones de 
l'Afrique occidentale. C'est sous la forme de couscous qu'il est, 
ordinairement, consommé. 

Le noir le mange parfois en entier, cru ou bouilli, mais le plus 
souvent concassé (sankal) ou transformé en farine (rouye). 

Le rouve n'est autre que de la farine délayée dans une certaine 



AGRICULTURE 381 

quantité d'eau bouillante. Il est rendu clair ou épais, selon que 
la quantité de farine est plus ou moins grande. Mélangé avec du 
tamarin ou simplement pris avec du sucre, parfois avec du sel, 
il constitue un mets très léger, très nourrissant, excellent dans la 
convalescence. 

Le tiotandé et le petit mil sont également mangés, lorsque le 
grain est encore vert et tendre (N'Guèye-N'Gal). 

Le N'Guèye-N'Gal est simplement le tiotandé ou le mil cru, 
trempé dans de Teau sucrée ou bouilli avec l'écorce. Il est même 
assez fréquemment mangé par l'indigène ; mais celui-ci apprécie 
davantage le sankal et la farine. 

Pour préparer le sankal, les grains de mil sont placés dans un 
mortier spécial et mouillés légèrement. Ils sont d'abord décorti- 
qués au moyen d'un pilon. On les vanne ensuite à l'air libre en 
les faisant tomber d'une certaine hauteur, pour les séparer des 
débris d'enveloppe et d'écorce qui donneraient un goût désa- 
gréable. Après cette opération, ils sont lavés à grande eau, puis 
sèches pendant quelques heures. 

Après avoir été piles une deuxième fois dans le mortier, les 
grains réduits en fragments de la grosseur d'une tête d'épingle 
constituent le sankal. 

On en fait une bouillie très épaisse à laquelle on ajoute une 
sauce faite avec du lait, caillé sucré ou d'huile de palme (tir) ou 
simplement avec un délayage du fruit du baobab (bouyej et 
d'eau. 

Ainsi préparé le sankal est appelé « lah »(i)en ouolof, «gniri* 
en toucouleur. C'est un mets qui n'est point détestable. Il est 
même appétissant lorsqu'il est préparé avec soin. Il ne se con- 
serve pas longtemps, et, au bout de quelques jours, il prend un 
goût aigre qui le rend impropre à la consommation. 

Le sankal se mange encore seul ou bien cuit avec de la viande 

(i) Le lah csi encore dê>ii;ac sous le nom de s.iuglé. 



382 SÉNÉGAL 

OU du poisson Qarre), Le garre est encore un mets très nourris- 
sant et très estimé de la population, lorsqu'il est bien épicé. 

La préparation de la farine est plus longue, elle ne diffère de 
celle du sankal que par le degré de pulvérisation où est amené le 
mil qui est réduit en poudre impalpable. On se sert également 
d'un mortier et d'un pilon. 

Quand le grain est suffisamment pulvérisé on le met dans une 
calebasse et on lui imprime une sorte de mouvement circulaire^ 
qui fait monter à la surface les résidus ou grosses boulettes de 
farine que Ton désigne sous le nom de carao. Celles-ci sont sé- 
parées à la main, mises de côté et exposées au soleil. On en fait 
un mets très estimé des indigènes, surtout lorsqu'il est cuit à 
moitié et mélangé avec du lait caillé sucré (Fondé). 

Le fondé est le plat favori du Saracolès et du Bambara. 

Selon que l'ouvrière est plus ou moins habile dans son mé- 
tier, le carao forme des boulettes plus ou moins petites. 

On se sert du carao obtenu en petites boulettes pour faire en- 
core du « lah » dans lequel on met une sauce faite simplement 
avec du lait pur sucré. 

Lorsque la farine est nette, elle est douce au toucher, hygro- 
métrique et présente, après avoir subi le travail indiqué plus haut, 
un aspect blanc grisâtre. Elle est séchée pendant quelques heures 
à Tair libre puis elle est mise dans unrécipient ouvert, déforme 
ronde et percé de plusieurs trous dans le fond {inédé), lequel est 
exposé à la vnpeur d'cauqui fait cuire le contenu. La cuisson faite, 
la farine devient le couscous». 

On Tassaisonne d'une sauce relevée, après que Ton a eu soin 
•J'humecter, au préalable, avec un bouillon à la viande ou au 
poisson, le couscous mélangé d'une pincée de feuilles de baobab 
pulvérisées Qalo). 

Le mil est un excellent aliment, assez riche en matières azo- 
tées ; le noir n'a pas dîné s'il n'a pas abiorbé sa ration de couscous. 

Le couscous a la picpriéié d'en e un bon laxatif. 



AGRICULTURE 383 

D'après E. Raoul, la composition des graines de sorghum vul- 
gare et de fonio est la suivante : 

Sorghum vulgarc Fonio 

Matières azotées . . 9,18 10,84 

Amidon 74»53 72,18 

Matières grasses . . . 1,93 3,01 

— minérales . . i ,69 i ,99 

Eau 12,70 11,98 



100,03 100,00 

Les Bambaras font avec le mil une sorte de boisson fçrmentée, 
alcoolique, qu'ils appellent le dolo. Cette boisson n'est point dé- 
sagréable, malgré son goût un peu aigrelet. Mélangée avec du 
miel, elle forme un hydromel très apprécié par les noirs. 

Les différentes variétés de mil ne sont pas exclusivement réser- 
vées à la nourriture des indigènes, elles servent également à l'ali- 
mentation des animaux. Depuis le i^' janvier 1899 il entre en 
remplacement de Torge, dans la ration des chevaux et mulets des 
services militaires. 

Les rations journalières sont composées comme suit : 





i" chevaux 




20 


chevaux 




d'Algérie 


du 


pa 


yset mulets 


Gros mil . . . . 


4*^500 






4" 


Foin de France . . 


i"^ 






1'' 


Paille d'arachides . 


3' 






^^ 


Paille litière . . . 


2^ 






2'' 



Il suffit, pour faire apprécier l'avantage financier de l'emploi 
des graines et fourrages locaux, de rappeler les consommations 
d'orge et de foin de France faites pendant les années où il en 



était fait usage. 



384 





SENBGAL 




knnocs 




Importance 
des consommation s 


1895 • 


. . orge . . 


. 118,672 kilog. 


1897 . 


. . orge . . 


8,707 — 


1896 . 


. . foin . . 


• 25.791 — 


1897 . 


. . foin . . 


. 5.386 - 



La paille des panicules de mil est également un excellent four- 
rage. Les chevaux, bœufs, chèvres et moutons en sont friands; 
mais elle est loin de valoir, en principes nutritifs, la paille d'ara- 
chides. 

Les cendres de tiges de mil contiennent une notable quantité 
de sels potassiques. Les indigènes s'en servent pour faire une 
sorte de savon noir. Ils retirent des écorces de mil une teinture 
rouge dont ils se servent pour teindre les pailles destinées à la 
confection de chapeaux, de paillassons et de nattes. 

Les tiges de mil sont encore utilisées dans le pays pour la cons- 
truction des cases et des palissades. 

Par suite de ces usages multiples, le mil est considéré, à juste 
titre, par les indigènes du Sénégal, comme la plante la plus pré- 
cieuse. 

Le rnaïs réussit bien dans la colonie, il est surtout cultivé dans 
le Fouta. 

Les indigènes en distinguent deux variétés, le jaune et le blanc. 

Le maïs blanc est préféré pour les animaux et ses rendements 
sont plus élevés. Le maïs est semé dès les premières pluies d'hi- 
vcmni^c. Il pousse rapidement et est bon à récolter en septembre. 
Les indigènes en font une farine qu'ils mélangent à celle du mil 
pour préparer leur couscous. 

Le maïs coupé vert constitue un excellent fourrage. 



AGRICULTURE 3S5 

Le n\ pousse à l'état spontané plutôt qu'il n'est cultivé dans 
le Oualo et le Saloum. Mais en Casamance, il est l'objet de 
beaucoup de soins. D'importantes rizières pourraient être établies 
dans les terrains qui bordent le fleuve Sénégal et dans toute la 
dépression inondée par le lac de Guiers. 

La culture du manioc prend de jour en jour de l'extension. Ce 
tubercule, riche en matières amylacées, sert à la nourriture des 
indigènes; c'est une précieuse ressource alimentaire dans les an- 
nées de disette, lorsque la récolte de mil vient à manquer. 

CULTURE DE L'ARACHIDE 

L'arachide ou pistache de terre (arachis hypogea Linné) est une 
plante oléagineuse annuelle dont la culture a pris une extension 
considérable au Sénégal. 

Elle porte différents noms selon les régions et les dialectes 
locaux; elle est dénommée « guerté » ou « aren » en oulof, 
« tiga » en malinké, « bandiagot » en diola, « mankara » en 
portugais (Casamance). 

Caractères botaniques. — Elle appartient à la famille des légu- 
mineuses papilionacées et à Ja série des hédysacées. C'est une 
plante herbacée de 30 à 50 cm. de hauteur, velue et très touffue ; 
certains de ses rameaux sont dressés ; la plupart s'inclinent et se 
couchent sur la terre. Ils portent tous des feuilles composées, 
formées de deux paires de folioles opposées, abovales obtuses et 
longuement pétiolées. Les fleurs sont jaunes et disposées par 
paire à l'aisselle des feuilles. Le calice, dont le tube est filiforme, 
long de 6 à8 mm. a son limbe formé de quatre divisions linéaires 
très profondes. La corolle est papilionacce ; les étamines, au 
nombre de dix, ont leurs filets réunis en un tube épaissi et charnu, 
terminé par des anthères biloculaircs. L'ovaire est à une seule 
loge, renfermant un petit nombre d'ovules. Il est inclus dans un 
Sénégal. ib 



386 SÉNÉGAL 

réceptacle formant un long tube rigide que parcourt le style très 
long et faisant saillie en dehors du tube formé par les étamines. 

La fructification de l'arachide est des plus singulières : toutes 
les fleurs des rameaux dressés avortent, celles des tiges couchées 
fructifient seules. Après la fécondation, les enveloppes florales et 
les étamines tombent, laissant l'ovaire entouré à la base par le 
réceptacle. 

Le pédoncule s'allonge et se recourbe vers le sol de manière à 
y faire pénétrer l'ovaire fécondé. Lorsque celui-ci est parvenu à 
une profondeur de 4 à 6 cm., il commence à grossir; il produit 
une gousse longue de 3 à 5 cm. A la maturité, cette gousse ren- 
ferme de une à trois graines, rarement davantage. Elle est à peu 
près cylindrique, légèrement étranglée entre les graines ; sa sur- 
face présente un réseau de rides saillantes, formées par des ner- 
vures, dont les unes longitudinales et les autres transversales. 

Quand la gousse est mûre, ses parois deviennent jaune-grisâtre, 
un peu spongieuses et se brisent facilement sous la pression des 
doigts. 

Les graines sont de la grosseur d'une noisette. Elles sont en- 
tourées d'une enveloppe rouge vineux et constituées par deux 
cotylédons huileux très épais et charnus. Fraîches, leur saveur 
rappelle celle du haricot vert; lorsqu'elles sont grillées, elle se 
rapproche de la noisette. 

Origine et aire géographique. — Les auteurs ne sont pas d'accord 
sur le lieu d'origine de l'arachide. Les uns la croient originaiie 
d'Asie, d'autres d'Amérique, d'autres enfin d'Afrique. 

Le fait est qu'actuellement l'arachide est cultivée dans toutes 
les contrées iiitertropicales et même dans certains pays tempérés. 
Elle est connue depuis fort longtemps des noirs de l'Afrique 
Occidentale et, dans les régions les plus fermées à la civilisation, 
on rencontre des champs d'arachides auprès des villages. 







•4 , y.^^n.,^ i\ \ y\ n 




AGRICULTURE 387 

Il est probable que ce sont les nègres emmenés comme es- 
laves qui en ont transporté des semences en Amérique et les ont 
ultivées en vue de leur alimentation. 

Cette plante est connue dans tout le Sénégal, mais sa culture 
l'est développée que dans les régions où les voies de communi- 
ration rendent les transports faciles et peu coûteux. 

Son extension considérable dans le Cayor, le Baol et les pro- 
.'inces sérères est due en grande partie à l'établissement de la 
/oiè ferrée de Dakar à Saint-Louis. Dans les provinces éloignées 
des escales, corhme le DjolofF, le Saloum oriental, leNiani, les 
ndigènes commencent à cultiver l'arachide en vue de la vente. 

La sécurité du pays; assurée par l'occupation française, a permis 
lux indigènes de s'adonner aux cultures, et aux traitants d'établir 
des comptoirs dans les points les plus reculés. De nombreuses 
routes et pistes ont été établies, convergeant vers les escales, où 
désormais les cultivateurs peuvent commodément transporter 
leurs produits. La carte ci-jointe donne une idée de la culture 
de l'arachide dans les diverses provinces de la colonie. 

Historique de la culture. — La culture en grand de l'arachide 
au Sénégal remonte à 1840. A cette époque arrivèrent à Marseille 
dix sacs soit 722 kilogr. de graines, qui furent traitées dans les 
huileries ; leur rendement en huile fut si favorable que le com- 
merce marseillais en redemanda aussitôt. 

Les premiers envois furent faits par M. Granges (de Saint-Louis) 
et M* Rousseau (de Rufisque). Il convient de signaler l'initiative 
de ces deux commerçants qui fut le début d'une richesse qui va 
encore de nos jours en augmentant. 

L'arachide a le double avantage de servir à V alimentation des 
noirs et d'être wic dcurcc commerciale d'une vente facile. D'ailleurs, 1-j 
peu de soins qu'exige sa culture convient bien au caractère indo- 
lent de ces derniers. 

Depuis les premiers envois d'arachides fiiits à Marseille vers 



^88 SÉNÉGAL 

1840, Texportation n'a pas cessé d'augmenter d'année en année. 

En 1854 il était expédié du Sénégal 4,820,063 kilogs repré- 
sentant 796,448 francs. 

Pour ces dernières années, les statistiques delà douane donnent 
les quantités suivantes : 



ANNÉES 


POIDS 


VALEUR 


1892 


46.790.373 kil. 


lt.635.9Ufr. 


I8O:) 


58.582.661 


11.559.030 


18'J4 


05.288.557 


' 11.357.578 


1895 


51.537.358 


7.601.684 


18!t(> 


63.555.600 


9.146.012 


1897 


.58.022.732 


8.336.626 


1898 


95.555.098 


13.615.059 



Cliftuit. — L\irachide, bien que cultivée dans le midi de l'Eu- 
rope (Espagne et Italie) et le nord de l'Afrique (Algérie et Egypte), 
est surtout une plante des régions tropicales ou intertropicales. 
Elle trouve au Sénégal un climat très favorable à son développe- 
ment. 

Elle se cultive pendant Thivernage, c'est-à-dire pendant la sai- 
son des pluies. 

Les graines sont mises en terre dès les premières pluies ; les 
indigènes ensemencent lorsque les pluies ont suffisamment dc- 
irempé le sol, en juillet habituellement. Les plantes croissent 
rapidement et la récolte est pratiquée en novembre et décembre. 
c'est-à-dire au début de la saison sèche. 

Pendant riiivernaL^e, la température se maintient entre 28° a 
^i" à l'ombre; elie descend rarement à 20", même durant la nuit. 
Au soleil, le thermomètre monte à 48 et 50*; le ciel est souvent 



AGRICULTURE 5S9 

couvert, les tornades sont fréquentes surtout en juillet, août cr 
septembre. 

Les pluies ne sont pas très abondantes, cependant l'état hygro- 
métrique de Tatmosphcre est très élevé; aussi Thumidité est-ellL* 
suffisante pour assurer la végétation de l'arachide. 

La moyenne d'eau tombée durant l'hivernage est 3 50 à 400 mm . 
(d'après les observations faites à Saint-Louis). Les pluies se répar- 
tissent sur une trentaine de journées; elles sont plus abondantes 
dans les régions sud du Sénégal. Elles sont surtout fréquentes du 
15 juillet au 15 septembre; elles sont rares avant et après cette 
période. 

Terrain ou sol. — L'arachide exige des terres légères, sablon- 
neuses ou silico-calcaires. Les sols argileux ne lui conviennent 
pas. Elle trouve au Sénégal des terrains très propices, surtout 
dans le Cayor, le Baol et le Sine. Les indigènes ne la sèment 
jamais dans les terres compactes où elle aurait de la difficulté à 
enfoncer ses graines. Dans celles qui sont de consistance moyenne 
silico-argileuses et riches en humus, ils la font précéder d'une 
.sole au moins de mil. 

Dans l'assolement indigène, l'arachide vient soit après jachère, 
soit après une culture de mil. Les deux suivants sont les plus 
fréquents : 

\^ Terres humifères silico-argileuses. Il*' Terres sablonneuses. 

. ic*" et 2* sole (mil, souna, sanio). r-"* sole : arachide. 

3* sole : arachide. 2" — mil. 

4* — jachère. y — jachère. 

Grâce aux nodosités de ses racines, l'arachide prend directe- 
ment il l'air l'azote nécessaire à son développement, c'est ce qui 
lui permet de prospérer même dans les sables complètement dé- 
pourvus d'humus; elle n'épuise nullement le sol, contrairement 
aux assertions émises par certains auteurs. 



390 SÉNÉGAL 

Cependant, lorsqu'elle trouve au début un peu de matière 
azotée, sa végétation en est plus active, sa fructification plus 
abondante et ses rendements plus élevés. Aussi, pour faire cette 
culture d'une manière rationnelle, est-il bon de donner au sol, 
au moment des semailles, une fumure azotée facilement assimi- 
lable. 

Elle demande beaucoup de chaleur; Tombrage des arbres lui 
est défavorable, aussi vient-elle mal dans les terrains couverts; 
c'est même là une des raisons qui ont poussé les indigènes au 
déboisement dans les pays comme le Cayor, où la culture a pris 
une extension considérable. Elle réussit cependant assez bien sous 
le « cadde » (acacia abicans) qui se dépouille de ses feuilles en 
hivernage. 

Préparation du sol. — Le terrain destiné à Tarachide reçoit une 
préparation très rudimentaire. Les arbustes et les herbes sont 
coupés; cette broussaille est mise en meules et brûlée, les cendres 
sont écartées sur le champ et constituent le seul engrais donné 
à la terre. Pour ce travail de débroussaillement, l'indigène se sert 
d'une espèce de sabreprimitif, le « ûf/^^^/ » qui est une espèce de 
houe à main, et de V « hilaire » (i). Le noir remue très superficiel- 
lement la surflice de son champ ou « lougan » avec ce dernier 
instrument. Cette Hiçon est un déchaumage de 3 à 5 cm. envi- 
ron de profondeur. L'hilaire est surtout employé par \es0uolofs; 
depuis quelques années, ils utilisent également une pioche légère 
qu'ils dénomment « iongou » ou « daba »; elle est munie d'un 
manche long de i'"5o environ; elle remplace avantageusement 
Thilairedont se servent d'ordinaire les Toucouleurs etlesBamba- 
ras; elle est préférable pour préparer les terres compactes argi- 
leuses du Sénégal ou « binite. » 



( i) L'hilaire est formée par une lame plate en fer forgé, fixée à Textré- 
mité d'un manche droit de 2 mètres à 2'"3o de longueur. 



AGRICULTURE 39 1 

Avec cette pioche, le noir ne remue pas le sol plus profondé- 
ment qu'avec V « hilaire », rarement au delà de 5 centimètres. 

Les Socés et Mandwgues utilisent très peu les instruments précé- 
dents; ils se servent d'une espèce de sape appelée « donkoio » (i), 
et d'une binette à pousser à manche court, dénommée « ^okb- 
sokh » (2). 

Au moyen du « donhoto », les Socés labourent véritablement 
le terrain dont la surface est disposée en petits billons, lorsque le 
travail est effectué. Ils opèrent ainsi indistinctement pour l'ara- 
chide, le mil, le coton et l'indigo. Les terres qu'ils cultivent ren- 
ferment toujours une assez forte proportion d'argile et exigent 
des foçons plus complètes, des labours plus profonds que les sols 
sablonneux; comme elles sont plus ou moins imperméables, il 
est nécessaire de faciliter l'écoulement de l'eau des tornades et 
d'éviter que l'excès, en séjournant à la surface, ne nuise aux 
semis. Cette pratique de labours est d'autaut plus utile que les 
pluies sont plus abondantes dans le sud du Sénégal, pays des 
Mandingues, que dans le nord, où habitent les Ouolofs. 

L'emploi de la charrue pourra rendre de grands services ei 
donner d'excellents résultats dans ces régions sud où les terres 
sont souvent compactes et les pluies fréquentes. 

Sans nul doute, les indigènes accepteront la charrue d'autant 
plus volontiers qu'ils font déjà des labours réguliers avec un ins- 
trument rudimentaire et manœuvré à la main. 

Depuis deux années, le gouvernement du Sénégal engage les 
cultivateurs noirs à adopter des instruments plus perfectionnés 
que ceux qu'ils emploient actuellement. Quelques chefs semblent 



(1) Le « Donkoto se compose d'une palette en boisde o^j^o environ, 
munie d'une pointe et d'une armature enfer. Un manche court de o"\5o 
y est fixé sous un angle de 20". L'ouvrier au travail est courbé complè- 
tement; il creuse un sillon profond de 10 à i5 cm. 

(2) Le « SokhSokh » est formé d'une lame aplatie en fer analogue à 
celle du hilaire, portée par un manche en bois recourbé long de o"',5o. 



39^ SÉNÉGAL 

vouloir suivre les conseils qui leur sont donnés. Ils se sont déjà 
procurés des charrues et ont fait dresser des attelages de bœufs et 
de chevaux pour effectuer leurs travaux des champs. 

EXos essais (ans dans plusieurs cercles ont démontré la supé- 
riorité de la charrue ou même du scarificateur pour préparer le 
sol sur rhilaire, le tongou et les autres outils indigènes. Les 
rccohes ont été sensiblement plus élevées que la moyenne ordi- 
naire obtenue dans le pays. 

Engrais. — L'indigène ne connaît pas l'emploi des fumures. 
Il laisse s'accumuler en tas énormes, à quelques pas de sa case, 
des débris végétaux et des immondices d'animaux sans se douter 
que ce fumier est une matière fertilisante qui lui permettrait d'aug- 
menter notablement le rendement de ses cultures. 

Il est fort difficile, sinon impossible de lui inculquer cette idée, 
qui est aujourd'hui élémentaire chez les cultivateurs européens; 
le nègre est l'être routinier par excellence ; son indolence natu- 
relle et sa paresse sont proverbiales. 

Choix des semences, — Quelques jours avant de procéder aux 
semis, l'indigène écosse les gousses; les graines grosses et petites 
sont mélangées et semées indifféremment; celles qui sont dété- 
riorées sont seules rejetées. 

Ces semences proviennent parfois d'une réserve (iiite au mo- 
ment de la récolte ; le plus souvent, elles sont fournies par les 
traitants. 

Il est étonnant de voir combien le nègre est peu prévoyant; il 
vend presque toujours sa récolte complète; il ne songe qu'à se 
procurer de l'argent pour acheter des bijoux ou des futilités. 
L'idée ne lui vient pas de foire des économies pendant les années 
d'abondance. Aussi est-il toujours sans ressources et, au moment 
des semailles, il est obligé de recourir aux traitants pour avoir les 
semences qui lui sont nécessaires. Ces avances lui sont faites 



AGRICULTURE 393 

sur gages et sont remboursables en nature à la récolte suivante. 

L'idée de sélectionner ses graines n'est jamais venue à l'indi- 
gène. Cest cependant le moyen à la fois le plus pratique et le plus 
simple pour augmenter le rendement de ses cultures et améliorer 
1.1 qualité des produits. On peut attribuer au mauvais choix des 
semences, tout autant qu'à l'épuisement du sol, la dégénérescence 
constatée actuellement sur les graines de la banlieue de Saint- 
Louis. Le pays fournit depuis longtemps des arachides. Son sol, 
par sa nature sablonneuse, leur est propice; mais comme il est 
peu fertile, il s'est épuisé rapidement par des cultures successives, 
d'autant plus qu'aucune fumure, aucun engrais n'a été apporté 
pour lui restituer lesprinci])es fertilisants enlevés par les récoltes. 
Aussi, n'est-il point surprenant que les arachides récoltées dans 
les environs de Saint-Louis soient très petites, surtout si on les 
compare à celles du Baolet des provinces sérères. Autrefois, elles 
étaient très cotées sur les marchés européens ; maintenant, elles 
le sont beaucoup moins et sont toujours vendues de lo à 12 fr. 50 
par tonne, moins cher qu'à Rufisque. Il n'est pas douteux que 
si des perfectionnements ne sont pas apportés à leur culture, elles 
seront, dans un avenir peu éloigné, tellement dégénérées, qu'elles 
seront refusées en Europe. C'est l'avis de plusieurs commerçants 
de Saint-Louis. 

Il est incontestable que par une bonne préparation du sol, au 
moyen de labours et de fumures, il est possible d'obtenir non 
seulement de meilleurs rendements, mais encore de plus beaux 
produits. Mais la sélection des semences n'en conserve pas moins 
son importance. Les graines grosses, bien conformées, seules 
doivent être semées; les petites doivent être rigoureusement 
écartées. De petites semences ne peuvent produire que des plants 
rachitiques, étiolés et ceux-ci ne fournissent qu'une faible quan- 
tité de mauvaises graines. 

Les commerçants du Cayor rendraient un grand service au 
p.iys, en même temps qu'ils satisferaient leurs intérêts, s'ils re- 



394 SÉNÉGAL 

nonçaient à vendre aux indigènes de mauvaises semences venues 
dans la région et leur donnaient des graines de bonne qualité 
récoltées dans le Baol et les provinces séréres. 

Semailles. — Lorsque le sol est détrempé par deux ou trois 
pluies, c'est-à-dire du 15 juin au 15 août, l'indigène procède aux 
semailles. Armé d'une hilaire ou d'un tongou, il fait de petits 
trous profonds de 3 à 3 centimètres, disposés sensiblement en 
quinconces à une distance de 0^40 ;\ o'"70. Dans chacun d'eux 
des enfants ou des femmes laissent tomber une ou deux graines 
qu'ils recouvrent ensuite d'un peu de terre avec le pied. 

Lorsque le sol a reçu comme façons préparatoires un scarificage 
ou un labour à la charrue, il convient d'entouir les semences peu 
proiondément, comme la pratique locale l'indique. La chose 
serait facile avec un semoir qui enfouit et répartit très régulière- 
ment les graines. 

La quantité de semences décortiquées employées iThectare est 
de 45 à 50 kilogs. 

Véi^éliîlion. — Six à huit jours après le semis, les jeunes plan- 
tules commencent à paraître, frêles et délicates ; elles se signalent 
d'abord par deux feuilles cotyléJonaires, vert pâle, puis, par plu- 
sieurs feuilles vert foncé. Des rameaux ne tardent pas à se déve- 
lopper, et la plante prend Taspect qu'elle conserve à l'état adulte. 

Trente à quarante jours après la levée, les fleurs apparaissent ; 
il s'en forme presque jusqu'à la fin de la végétation. Les dernières 
avortent ordinairement; les premières, portées par les rameaux 
étalés sur le sol, arrivent seules à produire des gousses. 

Lorsque les tiges se fanent, les gousses sont mûres et bonnes a 
récolter ; cela a lieu à partir de fin octobre. 

Le cycle de végétation de l'arachide dure donc quatre mois en- 
viron : 



AGRICULTURE 



395 



SEMAII.r.ES 

Du i5 juin 
au i5 août. 



SARCLAGES 

Plusieurs au 
cours de la vé- 
gétation, le i^r 
dans la i"* quin- 
zaine après la 
levée. 



FLORAISON 

3o h 40 jours 
après la levée. 



MATURITÉ 

Fin octobre, 
la récolte se con- 
tinue en dé- 
cembre. 



Façons d'entretien, — Au cours de sa végétation, l'arachide re- 
çoit plusieurs sarclages qui ont pour but de détruire les plantes 
adventices. 

Lorsqu'elle se distingue nettement, c'est-à-dire lorsque ses jeu- 
nes rameaux ont de 5 à 6 centim. de longueur, on procède au 
premier sarclage. Il se fait dans la première quinzaine qui suit la 
levée. La bonne venue de la plante en dépend, car, comme elle 
est très délicate dans son jeune âge, elle serait vite étouffée par 
les mauvaises herbes qui Tenserrent. Il est suivi d'un deuxième 
et même d'un troisième ; le noir se règle à cet effet sur la sortie 
des plantes adventices qu'il convient de foire disparaître; le sol 
doit toujours être absolument net pour que l'arachide puisse se 
développer librement. Aussi dans certains terrains où la végéta- 
tion spontanée se développe avec vi;jueur, l'indigène donne-t-il 
trois ou quatre sarclages et parfois un plus grand nombre. Ces 
sarclages répétés remplissent également le rôle de binages super- 
ficiels; ils maintiennent meuble et bien divisée la surface du 
sol,le rendent plus perméable aux pluies torrentielles des tornades 
et diminuent Tévaporation en détruisant les solutions de conti- 
nuité propices à la capillarité. 



Le proverbe : <' Un binage vaut un arrosage » n'est pas moins 
exact au Sénégal qu'en France. On peut dire qu'aucune culture 
n'est possible dans la colonie, sans sarclages et binages répétés. 

Selon les régions, l'hilaire chez les Ouolofs et les Sérères et le 
«sokh-sokh» chez les Mandingues sontutiliscspour ces travaux ; 



396 SÉNÉGAL 

c'est un plaisir de voir avec quelle dextérité les travailleurs les 
exécutent. 

^Caladics. — Dans les lougans d*arachides se remarquent par- 
fois des pieds languissants, à feuilles jaunâtres, qui forment 
comme des taches au milieu des plants vigoureux d'un feuillage 
vert foncé. Si Ton arrache un des plants malades, on constate que 
les gousses sont noires, à la surfiice, et les graines pourries à l'in- 
térieur. C'est une sorte de pourridié qui atteint les racines, les 
gousses et les graines. Cette maladie a été observée cette année à 
Sor (près de Saint-Louis) dans un champ cultivé par un noir, à 
rhilaire. Dans le terrain voisin préparé au scarificateur, remué 
plus profondément et mieux débarrassé des mauvaises herbes, 
nulle trace du mal n'a été constatée. 

RkoUc. — La récolte de l'arachide se fait ordinairement du 15 
octobre au 1 5 novembre lorsque les tiges et les feuilles commen- 
cent à se faner. 

Le noir avec son hilaire soulève et arrache les plants ; il les ras- 
semble ensuite en petits tas analogues aux meules de foin que Ton 
fLiit en France au moment du fonage. Après quelques jours, il 
les réunit engrosses meules et les laisse ainsi jusqu'à complète des- 
siccation ; il les recouvre parfois de tiges de mil et d'épines pour 
les protéger des rôdeurs et des animaux. Lorsque la terre est lé- 
gère et très meuble, les gousses mûres suivent facilement les tiges 
à l'arrachage; mais lorsqu'elle est quelque peu argileuse et dur- 
cie par la sécheresse, le pédoncule des gousses se rompt facile- 
ment. L'indigène brise alors la croûte superficielle durcie du sol, 
en la frappant avec un lx\ton ; il retire ensuite h la main les 
gousses détachées des tiges. C'est un travail long et fastidieux, 
réservé d'ordinaire aux femmes et aux enfants. Ce procédé est 
surtout employé dans les provinces sérères et le Baol où la terre 
est plus compacte que dans leCayor. Lorsque la saison des pluies 



AGRICULTURE 397 

se continue tardivement, jusqu'en novembre, la récolte doit éga- 
lement être faite à la main. Cest ainsi qu'en 1899, les noirs, re- 
doutant les tornades tardives, n'ont pu récolter leurs arachides 
dès maturité. Ils craignaient de les voir se mouiller et pourrir en 
meules. Ils ont préféré les laisser en terre et compléter Tarra- 
chage à Thilaire par une recherche à la main des gousses déta- 
chées des tiges et restées dans le sol. 

battage. — La séparation des gousses et des tiges se fait habi- 
tuellement à la main. 

Ce sont les femmes et les enfants qui font ce travail. Ils pren- 
nent une à une les gousses entre leurs doigts et les pressent lé- 
gèrement ; celles qui résistent sont bonnes, elles sont enlevées et 
mises dans des « calebasses » ; celles qui cèdent sont vides et sont 
laissées sur les tiges. Les fanes sont mises en meules ; elles cons- 
tituent un excellent fourrage pour les chevaux, bœufs, chameaux, 
moutons et chèvres. Elles se vendent couramment à Saint-Louis 
de 5 fr. à 6 fr. les 100 kilogs. 

Lorsque la récolte est abondante, et quand, par suite du man- 
que de débouchés, la paille est à très bon marché, l'indigène pro- 
cède par battage à la séparation des gousses. Sur une petite aire 
où le sol est nettoyé, il dispose les plantes sèches et les frappe au 
moyen d'un bâton ou d'une gaule. Les tiges se brisent et se sé- 
parent des gousses. 

Ce procédé est plus expéditif que le précédent, mais il a l'in- 
convénient d'émietter la paille, de la rendre difficilement trans- 
portable et peu vendable. 

Rendement, — Les quantités de gousses que donne Tarachide 
sont très variables. La moyenne est de 1500 à 1800 kilogs par 
hectare dans les bonnes terres cultivées par les noirs. 

Voici quelques résultats d'expériences fiiitcs en 1899 ^^^^^^ '^*^ 
stations d'essais de la colonie : 



398 



SÉNÉGAL 





1j 


] 


RENDEMENT 










17 


U 

II 


A ChKCTARE 




LOCALITÉS 


II 




OMEHVATiONS 


M'Bambty 


1 an; 


âlk.îîOO 


%%\, 


3450k. 


2800 k. 


Pflr£fil1tf frèpirèe k la. çktme. 


î — 


17 

i«Ûk, 
157 


16 


1700 


1600 


VAt£È]l£ prèf Aric à l'hilaiiï. 




1 5 ar(?& 


300 k 


18@0k. 
IS70 


âiook. 

i500 






15 — 


i30 


400 


1533 


£666 


Terre |<r^p«rée à k eliiiiTUe» 


Kaolack. . 


10 ^ 
10 ^ 


150 
^10 


iofl 
I7li 


laOO 


âsoo 

4750 


Ttyie préparée à U ch4iTu«, 




10 — 


àTO 


350 


iTOO 


a.'ioo 


Terre fiimée et ppépit*c hh 
clumiË, fenivn£et léîccijoii- 














nên. 


Tivaouanc:, 


1 û ttrc'îî 


103 


f05k. 


1030 
£iûO 


i050 
ilUO 


Façon» cul t drilc» don nèei av« 
L*kîUirTf lemencci pl4c£e« à 

Fjf uns eu t tu rak t don nées avcc 
rhilAïre, umfDce» pUfèe» À 
o*,3oXo",So. 



Le salaire journalier donne ordinairement au noir est de i fr. 
A ce taux, le prix de revient pour la culture d'un hectare d'ara- 
chides est de i6o fr. environ : 



Préparation du terrain .... 
Semences (50 k. 1120 tV. les 100 k.) 
Semailles (main-d'œuvre) . . . 
Sarclages (i à 20 fr. et 2 à 15 fr.) 
Arrachage et mise en meules. 
Battage et liage de la paille . . . 



20 fr. 
10 — 
10 — 
50 ~ 
30 — 
40 — 



160 fr. 



AGRICULTURE 399 

En utilisant des instruments modernes, charrues, scarificateurs, 
semoirs et houes, on peut diminuer sensiblement les frais de 
culture et augmenter les rendements. 

Traite. — La traite des arachides commence aussitôt la récolte 
faite. Mais en novembre et pendant la première quinzaine de dé- 
cembre, elle est peu active; elle ne porte que sur de petites quan- 
tités apportées par les femmes aux marchés et échangées contre 
des denrées d'usage journalier. 

La traite bat son plein pendant la deuxième quinzaine de dé- 
cembre et les mois de janvier et février. Elle diminue en mars et 
se termine vers fin avril. 

Les escales (marchés) où sont installés les traitants sont tou- 
jours aux points d'où les expéditions sont faciles. Les plus impor- 
tantes sont situées sur la voie ferrée de Dakar à Saint- Louis : 
Tivaouane, Thiès, Louga et les autres stations, ou sur les rivières 
du Saloum et de la Casamance : Foundiougne, Fatick, Kaolack, 
Sedhiou. . 

Les arachides achetées dans les escales de la ligne sont concen- 
trées soit àRufisque soit à Saint-Louis. La plupart de celles delà 
petite côte : Nianing, Joal, sont transportées au moyen de petits 
bateaux ou cotres jusqu'à Rufisque. 

Les arachides de Casamance sont concentrées à Carabanc; de 
là elles sont transportées à Rufisque ou emportées directement 
en Europe par de grands bateaux. Rufisque est le centre de la 
colonie le plus important pour ce commerce de Tarachide. C'est 
là que se trouve le siège principal des grosses maisons commer- 
ciales. 

L'installation des traitants jusqu'à ces dernières années, et encore 
dans certains cas, était tout à fait rudimentaire. Logés ordinai- 
rement dans une maisonnette en bois, ils reçoivent les arachides 
que leur apportent les indigènes. Ils les mettent en tas {sccd) et 
les expédient au fur et à mesure des achats, ou à la fin de la traite. 



400 SÉNÉGAL 

Dans ce dernier cas, le séco atteint souvent des dimensions 
énormes ; il n'est pas rare, en effet, d'en rencontrer qui com- 
prennent 500 tonnés. 

Le traitant opère ordinairement pour le compte d'une maison. 
Il touche, en outre de ses appointements, de son logement et de 
ses frais de nourriture, une certaine somme par 100 kilogs de 
graines achetées en général o fr. 50. 

Parfois il opère h ses risques et périls; il achète naturellement 
le meilleur marché possible et vend à un prix convenu ses ara- 
chides à une maison de commerce avec laquelle il est en relation 
d'affaires. 

Les arachides sont transportées aux escales à dos de chameaux, 
d'ânesou de bœufs porteurs, assez fréquemment à tête d'hommes, 
lorsque l'indigène en a une faible quantité à vendre. 

De nombreuses pistes et chemins ont été ouverts par les soins 
de l'administration française et ont rendu les communications 
plus faciles sur les routes plus fréquentées; des puits ont été creusés 
tous les 30 kilom. environ pour abreuver les caravanes. 

Au moment de la traite, un grand nombre de Maures viennent 
avec leurs chameaux et leurs bœufs et s'occupent des transports 
d'arachides. Les Gandiolais partagent avec les Maures ce rôle de 
commissionnaires. 

Les indigènes ne comptent pas leur temps; aussi, leur arrive- 
t-il souvent de porter leurs arachides à une escale éloignée polir 
une minime augmentation du prix de vente. 

Il y a quelques années encore, les traitants achetaient contre 
marchandises : c'était la véritable traite. Mais à présent, les indi- 
gènes connaissent notre monnaie et ne veulent être payés qu'en 
argent. Ils ont été poussés dans cette voie par la nécessité de payer 
leur impôt en argent, tandis que récemment encore, ils l'acquit- 
taient en nature. 

La vente a lieu au poids, l'habitude de vendre à vue, d'après 
le contenu des a calebasses », tend à disparaître. Lorsqu'un noir 



AGRICULTURE 4OI 

n'est pas au courant de nos poids, il a soin de se faire accompa- 
gner chez le traitant par un de ses amis plus expert. Il fixe avec 
attention la bascule et ne se laisse nullement tromper sur la 
quantité. Il faut reconnaître d'ailleurs que les traitants européens 
établis sont assez consciencieux. 

L'expédition des arachides par la voie ferrée se fait en sacs 
pesant de 80 à 100 kilogs. Le poids de l'hectolitre de graines non 
décortiquées est de 75 à 100 kilogs. 

GRAPHIQUE DU MOUVEMENT EN ARACHIDES 

DANS LKS ESCALES DE LA VOIE FERRÉE EN 1899 



20000 
19 000 
18000 
17 000 
16000 
ISOOO 
14 000 
13000 
12000 
11 000 
i^lOJOO 
9 000 
fiOOO 
7000 
6000 
5000 
éOOO 
3000 
2.000 
lOCO 




_j. ; . 1 . 


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46 56 71 



93 105 121 131 H3 156 173 193 



a 



^ p^ _^ .<:> r^ 






tq s; 






I 



S 



219 232 246 Î63 
JCilaméires. 









4 



Valeur commerciale. — Les arachides sont cotées actuellement 

17 fr. 50 les 100 kilogs à Rufisque; à Saint-Louis, elles sont 

achetées en moyenne i fr. de moins. Dans les escales, les prix 

varient selon le coût du transport jusqu'au port d'embarquement. 
Sénégal. 20 



J02 SENEGAL 

La place de Rufisque règle le cours. On compte 5 fr. en moyenne 
par 100 kilogs pour le transport de Rufisque en France (Bordeaux 
ou Marseille). 

Les principales maisons de commerce d'exportation, toutes 
françaises d'ailleurs, qui s'occupent des arachides sont : 



Maurel et Prom . . . 
Delmas et Clastres . . 
Pe)Tissac et C'" . . . 
Buhan et Tesseire . . 
Maurel frères .... 
Devès et Chaumet. C* fran- 
çaise de l'Afrique Occid'* . Rufisque et Saint-Louis 



Rufisque et Saint-Louis 
Rufisque et Saint-Louis 
Saint-Louis. 
Saint-Louis et Rufisque 
Rufisque. 



Le siège central de toutes ces maisons esta Bordeaux sauf celui 
de la Compagnie française qui a son siège à Marseille. 

Les arachides du Sénégal sont achetées et expédiées en Europe 
non décortiquées. Elles sont transportées en vrac. 

Huile, — Avec les graines d'arachides, on fabrique de l'huile 
par simple expression avec ou sans l'intervention de la chaleur. 

D'après Corenwinder, l'amande de l'arachide contient : 

Huile 51.75 

Substances azotées . . 21,80 

Matières organiques . 17,66 

Potasse, chlore, etc. . 2,03 

Eau 6,76 

Dans l'industrie, on retire de 35 à 40 0/0 d'huile des graines 
du Sénégal. 

On sépare le pellicule rougeâtre de l'amande et on enlève l'em- 
bryon, lorsqu'on veut obtenir une huile destinée aux usages do- 
mestiques. 



AGRICULTURE 4(\S 

Dans les grandes usir.es, on distingue plusieurs qualités : 

I • Extra-superfine; 

2" Surfine; 

3' Fine, 
qui sont obtenues par pression a froid. 

La matière solide obtenue est broyée à nouveau, arrosée et 
cliaufl^ée avec des jets de vapeur d*eau ; elle est ensuite pressée et 
donne l'huile ordinaire marchande. 

Une nouvelle trituration suivie d'une nouvelle pression donne 
rhuile lampante. On retire encore une huile pour le graissage 
des débris et balayures. 

Celle que Ton extrait à froid est excellente; elle est de couleur 
jaune verdâtre, très douce et conserve une légère odeur d'amande. 
Filtrée, elle devient presque incolore et d'une saveur agréable. 
Elle se conserve très longtemps sans rancir. Fraîche, elle se con- 
gèle à y. Sa densité est de 0,917 à 15°. 

Obtenue par l'intervention de la chaleur, l'huile d'arachide 
présente une coloration foncée, une odeur et une saveur désa- 
gréables; elle est alors impropre aux usages de la table, et ne peut 
être employée que pour l'éclairage ou la fabrication des savons. 

Les noirs du Sénégal en préparent eux-mêmes une certaine quan- 
tité pour leurs besoins personnels; ils débarrassent les amandes de 
leurs coques et les écrasent dans un mortier en bois ; ils projet- 
tent ensuite de l'eau chaude sur la masse obtenue. 

Tourltiiux. — Le tourteau d'arachides est blanchâtre par suite 
de la fécule qu'il contient. Il renferme de 6,07 à 7,32 0/0 d'azote' 
normal. D'après Corenwinder il contient : 

Substances azotées . . . 41,62 
Substances organiques . . 32,48 

Potasse, chaux 4,30 

Huile 9,60 

Eau 12,00 

100,00 



.fO| si.NLGAL 

Il est excellent pour la nourriture des bestiaux, en raison des 
principes ahbiles qu'il contient. On prétend qu'il donne du goût 
•lia chair des animaux engraissés; mais il est facile de l'éviter en 
terminant Tengraissement avec des céréales. 

fahur commerciale, — Suivant la qualité, l'huile d'arachide 
vaut de o fr. 60 à i fr. 40 le kilog. Le tourteau se vend de 7 fr. 
à 10 fr. les 100 kilogs. La paille d'arachide se paye de 3 à 5 fr. 
dans les escales de la ligne et à Saint-Louis. 

Fabrication Je r huile au Sénégal. — Plusieurs tentatives furenr 
faites pour fabriquer sur place l'huile d'arachide. 

La première est due à M. Pelin vers 1860. La deuxième est 
celle de M. Maroleau, elle remonte à 1873. Sa fabrique était ins- 
tallée à Saint-Louis et comprenait 4 presses et plusieurs décorti- 
queurs et broyeurs. Elle pouvait traiter de 1200 à 1500 kilogs 
d'arachides en coques donnant une moyenne journalière de 230 
à 300 kilogs d'huile. L'huile valait i fr. 60 le kilog. en 1873 ^^ 
I fr. 55 en 1875. 

Jusqu'en 1878, le travail de trituration et de pression était fait 
à bras d'hommes; cette année M. Maroleau employa une machine 
à vapeur comme force motrice. Mais la concurrence des huiles 
de coton venant d'Amérique et vendues à Saint-Louis de o fr. 70 
à o fr. 75 le kilog, rendit bientôt impossible la tentative. 

Une tentative plus importante tut faite par MM. Peyrissac. 
Une fabrique considérable fut établie à Sor (près de Saint-Louis). 

Elle était fort bien outillée, possédait un matériel de 300.000 fr. 
environ et occupait 40 à 50 ouvriers. Elle faisait par jour r8oo à 
2000 kilogs d'huile. M. Peyrissac baissa jusqu'à fr. 90 le kilog 
le prix de son huile pour concurrencer celles de coton. Mais son 
usine cessa de rapporter des bénéfices et il dut la fermer. Il est 
triste de voir une telle industrie disparaître du pays. 



AGRICULTURE 4O5 

Moyens fau^^metiter la production de rarachiJc, — Avant de ter- 
miner cette étude, ilresteà indiquer brièvement les moyens d'aug- 
menter la production des arachides au Sénégal. Ces moyens dé- 
coulent de ce qui a été dit précédemment. 

En premier lieu, il importe de multiplier les voies de commu- 
nication et de faciliter les transports dans plusieurs provinces de 
l'intérieur comme le Djoloff, le Saloum Oriental, leNiani, etc.. 
La culture de Tarachide y prendrait sûrement une extension com- 
parable à celle qu'elle a acquise dans le Cayor, le Baol et le Sine, 
si les flicilités de communication étaient plus grandes et les trans- 
ports moins coûteux jusqu'aux ports d'embarquement. 

L'établissement de voies ferrées, de routes et de pistes, ainsi 
que de points d'eau rapprochés, créerait dans ces régions m\ 
mouvement agricole et commercial des plus actifs qui en favori- 
serait la rapide mise en valeur. 

En second lieu, il est nécessaire d'apporter certains perfection- 
nements aux procédés de culture indigène ; il faudrait enseigner 
au noir à sélectionner ses graines et l'amener à n'employer que 
d'excellentes semences ; il faudrait renouveler fréquemment les 
semences dans les sols peu fertiles comme ceux de la banlieue de 
Saint-Louis et de choisir de préférence des graines récoltées dans 
les terres fertiles des cercles de Thiès et du Sine-Saloum. 

Enfin, il faudrait employer un matériel agricole moins rudi- 
mentaire pour exécuter plus rapidement les travaux de culture. 
C'est ainsi que la charrue, la houe, le scarificateur et même le 
semoir peuvent rendre les plus grands services et doivent être 
conseillés à tous colons qui veulent faire une culture rationnelle 
de l'arachide. 

CULTURE DU COTONNIER 
I 

Parmi les plantes utiles qui croissent spontanément au Sénégal, 
Tune des plus intéressantes est le cr tonnier. 



406 SÉNÉGAL 

(^ctte malvacce se rencontre partout et est l'objet d'une culture 
réL;ulière de la part des indigènes. Son produit est utilisé sur 
place pour la confection d'étoffes grossières mais solides, servant 
à taire des vêtements. 

Aire idéographique. — Dans les cercles du « fleuve » le coton- 
nier est cultivé de préférence sur les rives du Sénégal et des 
marigots. Il est surtout abondant le long du lac de Guiers, des 
marigots de Bounoun, de Fanaye et de Doué. 

Dans les cercles de la o ligne Saint-Louis Dakar » et principa- 
lement dans les provinces scrères* autonomes, le Djoloff, le 
Sarriokhor, le Baol,on rencontre, en grand nombre, des champs 
de cotonniers autour des villages indigènes. 

Dans le Sine-Saloum, ils sont aussi très communs. 

Cette culture ne semble guère inconnue que dans la basse-Ca- 
samance. 

Terrain. — L'indigène ne tient pas grand compte de la nature 
de son champ. Il sème en un point quelconque, le plus souvent 
à proximité de sa case. 

Cependant, s'il trouve une bonne terre, relativement fraîche 
et de nature argileuse, il la choisit de préférence. Il recherche 
également les endroits les mieux abrités des vents chauds de Test. 

Les plus beaux champs de cotonniers s'observent dans les sols 
frais, silico-argileux, situés près des cours d'eau et dans les terres 
à « binite » qui reposent sur une couche de craie. 

A Olingara, près de Louga, se trouvent des cotonniers remar- 
quablement beaux; ils sont dans un terrain constitué par une 
faible épaisseur de sable. Le sous-sdI est formé par une argile dite 
« binite », qui repose sur une assise de craie. 

I/eau ne se rencontre qu'à une trentaine de mètres de profon- 
deur; mais dé nombreux arbres protègent les jeunes plants à la 
*im de l'hivernage contre l'action dangereuse des vents d'est. 



AGRICULTURE 4O7 

A la ferme de M'Bambey (cercle de Thiès) les cotonniers 
réussissent fort bien. 

La terre est silico-argileuse et le sous-sol est constitué par une 
assise d'argile dite « latérite » et un calcaire marneux. 

L'eau, dans les puits, ne se rencontre pas à moins de 22 mètres. 

Ces terrains favorables au cotonnier sont très communs dans 
Li colonie; ils forment la majeure partie des cercles de Thiès et 
du Sine-Saloum. 

Ils rappellent par leurs caractères « ces terres rouges, douces, 
friables, exemptes de pierres et de cailloux, plus ou moins sa- 
blonneuses suivant les localités (i) » qui fournissent la plus 
grande quantité du coton des Etats-Unis. 

Les eaux ne séjournent pas à la surface, mais les plantes y 
trouvent toujours, par imbibition, la réserve nécessaire à leur 
végétation. 

D'ailleurs, lorsque les pluies de riiivernage ont cessé, des 
rosées abondantes viennent continuer leur action bienfaisante 
en apportant au cotonnier l'humidité indispensable. 

Variétés, — Les indigènes distinguent trois variétés de coton : 
Mokho, N'Dar N'Gau, N'Guiné, qui semblent toutes se rapporter 
au Gossipium punctatum. Elles sont semi-ligneuses, vigoureuses 
et très résistantes à la sécheresse. 

Le N'Dar N'Gau est le plus commun et le plus productif, il 
se trouve dans le Oualo, le Cayor, le Baol et le Sine-Saloum. 

C'est probablement le même que les Toucouleurs appellent 
« lado », et qui est la variété la plus répandue le long du fleuve 
dans les cercles de Kaédi, Matam. Sa soie est courte, blanche 
et résistante, elle sert à confectionner des tissus solides et d'un 
long usage. Ses feuilles sont régulières et présentent une colo- 
ration rouge vineuse vers l'extrémité des lobes. Ses fleurs sont 

(i) Deschamps, le Cotonnier. 



^08 SÉNÉGAL 

jaunes avec riniérieur de la corolle rougeâtre. Ses capsules soin 
assez bien développées; elles sont cueillies en novembre et dé- 
cembre. 

Le N'Dar N'Gau est vivace, il se dépouille de ses feuilles pen- 
dant riîivernage. 

Au bout de 3 à 4 ans, il est recépé près du sol et émet de nou- 
veaux rejets. Au dire de Tindigène, il peut produire ainsi un 
temps presque illimité. 

Le mokho est peu cultivé par suite de son faible rendement. 
Comparé à celui du N'Dar N'Gau, il acquiert un médiocre déve- 
loppement. Ses feuilles sont petites, régulières, à lobes arrondis; 
elles ne tombent point pendant Thivernage. Ses fleurs sont jaunes; 
ses jeunes pousses brunâtres. Ses capsules sont petites, mais don- 
nent les fibres les plus blanches, les plus fines et les plus résis- 
tantes. Son produit est fort estimé des indigènes qui apprécient, 
d'ailleurs grandement, la facilité avec Irquelle il prend la teinture 
bleue d'indigo. 

Il semble que ce soit la même variété que les Toucouleurs dé- 
nomment « rimo » et qu'ils réservent de préférence pour leurs 
tissus teints en bleu. 

Le mokho est tardif. Sa récolte a lieu ordinairement de janvier 
il avril. 

Le N'Guiné est la variété la moins cultivée. Le plub souvent il 
ne se rencontre qu'accidentellement dans les champs. 

Il présente une belle végétation ; ses feuilles sont grandes, lo- 
bées, parfois irrégulières, à acumen très accentué. Ses fleurs sont 
jaunâtres. Ses capsules sont grosses, mais fournissent des fibres 
légèrement rougeâtres et peu appréciées des noirs. 

La récolte se fait en novembre et décembre. Il est vivace et sa 
plantation dure de 3 à 4 ans. 

Préparation du terrain, — La culture du cotonnier, pratiquée 
par l'indigène, est des plus primitives. 



• AGRICULTURE 4O9 

Celui-ci défriche grossièrement la parctrlie de terrain qu'il a 
clioisie et lui donne une légère fiiçon au moyen de l'hilaire. 

Lorsque les pluies ont suffisamment imbibé la terre, c'est-à-dire 
en juillet et août, il fiiit des trous disposés va;j;uement en quincon- 
ces et distants de o'",75 a i mètre et dépose dans chacun d'eux 4 
ou 6 graines qu'il recouvre de 2 à3 centim. de terre. 

Les Sérères sèment habituellement le coton dans des a lou- 
gans» (i) de petit mil (variété souna, sanio). 

Ils pratiquent cette opération en septembre après le deuxième 
ou le troisième sarclage du mil. 

LesToucouleurs et les Bambaras,qui habitent les bords du Sé- 
négal, ensemencent le coton soit au début de l'hivernage, soit 
en novembre, au retrait des eaux. Les jeunes plants lèvent au 
bout d'une dizaine de jours, lorsqu'ils sont favorisés par une hu- 
midité suffisante. Dès qu'ils ont une hauteur de 5 à 10 cm., le 
sol reçoit un sarclage à l'hilaire. Si le semis a été fait dans un 
champ de mil, aussitôt la récolte des épis terminée, les tiges sont 
abattues et couchées entre les jeunes cotonniers. Elles remplissent 
ainsi le rôle de paillis en diminuant l'évaporation de l'eau conte- 
nue dans le sol. On donne un deuxième sarclage quelque temps 
avant la floraison. 

La cueillette commence en novembre et se termine en avril ; ce 
sont les femmes et les entants qui en sont chargés ; ils passent 
en moyenne une fois par semaine dans les champs et récoltent les 
capsules arrivées à maturité. 

L'indigène conserve 3^4 ans sa plantation de cotonniers. A par- 
tir de la deuxième année, le rendement diminue sensiblement et 
après la troisième année, il n'est plus avantageux de l'entretenir. 
Les plants sont alors arrachés ou recépés à o"',io ou o™, 15 . 

Cette dernière opération est couramment pratiquée pour le 
N'Dar N'Gau. 

(1) Lougan veut dire champ cultivé. 



410 SÉNÉGAL 

Hgrenage. — Le coton est conservé dans des sacs, des paniers 
et des vases en terre poreuse (Canari). 

Lorsque la récolte des arachides est terminée, les femmes pro- 
cèdent iï Tégrenage du coton ; elles se servent, à cet effet, d'un 
appareil appelé « Derrou ». Celui-ci se compose d'une bille de 
bois équarri. 

L'ouvrière étend le coton sur le morceau de bois et le presse 
au moyen de la tige de fer en imprimant à celle-ci un mouve- 
ment en avant ; les graines sont poussées et séparées des fibres 
maintenues en place. 

Ce travail est très long et une personne est habile dans ce genre 
d'exercice lorsqu'elle égrène deux cents grammes de coton dans 
une journée. 

Kjndemmt. — Le rendement des cotonniers du pays est peu 
élevé ; il ne peut en être autrement avec un procédé de culture 
aussi primitif que celui auquel ils sont soumis. 

Le N'Dar N'Gau arrive i donner dès la première année de 20 
à 25 capsules par pied, soit 50 à 60 grammes de coton non égrené. 

La deuxième année certains sujets fournissent jusqu'à 100 et 
120 capsules, soit 300 grammes de coton brut. 

Le N'Guiné a sensiblement le môme rendement. 

Le mokho ne porte guère la première année qu'une dizaine de 
capsules; la deuxième année, il émet beaucoup de rameaux et 
produit de 50 à 60 capsules par pied. 

Comme la densité des cotonniers dans une plantation indigène 
est très variable et que la récolte s'opère en plusieurs fois, il est 
difficile d'indiquer exactement le rendement par hectare. 

On peut cependant estimer, sans trop s'écarter de la vérité, 
la production d'un hectare de la façon suivante : 

NDar N'Gau 25o à 45o kil. de colon non égrené 
N'Guiné. . . i5 à Soo — — 

Mokho. . . 120 à i5o — 



AGRICULTURE 4II 

Le poids des fibres est le 1/3 environ de celui des graines. 

râleur commerciale, — Ce coton n'est pas acheté par le com- 
merce. L'indigène ne cultive d'ailleurs que la quantité strictement 
nécessaire à ses besoins. S'il lui arrive d'en avoir un peu plus, il 
le cède à ses voisins ou le porte au marché. Il ne vend jamais 
celui qui est égrené. 

Le coton non égrené, que Ion trouve seul i acheter, se paie à 
des prix très variables. 

Dans le haut-fleuve (Bakel), on échange le contenu d'un panier 
(22 k.) contre une demi-pièce de « guinée valant 3 fr., ce qui 
met le kilog. au prix de o fr. 25 . 

Dans le Bas-Sénégal (Dagana), il vaut de o fr. 40 à fr. 50 
le kilog. 

Dans les escales de la voie ferrée de Dakar à Saint-Louis, son 
prix moyen est : 

Pour le Mokho égrené, de i fr. 25 le kilog; 

— N'Dar N'Gau égrené, de fr. 75 le kilog; 

— N'Guiné égrené, de o fr. 50 le kilog. 

S'il n'est pas égrené, sa valeur est moitié moindre. 

C'est également le prix qu'il est estimé dans le Sine-Saloum. 

Usages. — Le coton, une fois égrené, est cardé et filé. Les 
fileuses se servent d'un fuseau analogue à celui qui est employé 
en France dans les campagnes, pour filer le chanvre et le lin. 

Les pelotes sont confiées aux tisserands. Ceux-ci se servent 
d'un métier à tisser très rudimentaire (bague en ouolof). 

Aussi mal outillés, les tisserands ne peuvent confectionner de 
grandes pièces d'étoffes, ils font de longues bandes de 15 à 
20 mètres et plus, mais très étroites. Ils les plient et souvent les 
coupent suivant une longueur uniforme de 5 coudées (2'"5o) dite 
« pagne Sor. » 



^12 SÉNÉGAL 

Leur valeur commerciale est Je o fr. 15 a o fr. 20 le mètre 
courant. 

Cousues latéralement, elles servent à confectionner des bou- 
bous et des pagnes fort solides, presque inusables et par suite 
très estimés des noirs. Il en faut de 8 à 10 pour faire un pagne 
et de 12 à 16 pour un boubou. 

Cette industrie locale est des plus intéressantes; malheureuse- 
ment elle tend à disparaître, par suite de la concurrence des tissus 
à bon marché importés d'Europe. 

II 

A plusieurs reprises, le gouvernement local essaya de déve- 
lopper au Sénégal la culture du coton. 

Vers 1820, la banlieue de Saint-Louis fut divisée en quatre 
cantons agricoles : Dagana, Richard-Toll, Faf et Lampsar. 

Des instruments aratoires furent délivrés gratuitement aux 
colons et des primes leur furent accordées proportionnellement 
au nombre des pieds de cotonniers plantés. De 1820 à 1825, la 
production de coton s'éleva au chiffre total de 50.000 kilogs. 
Des abus s'étant produits dans la répartition des primes, celles- 
ci ne furent plus accordées aux planteurs que proportionnelle- 
ment aux quantités de coton qu'ils exportaient. De ce fait, les 
cultures furent abandonnées et, en 1828, il n'en était plus question. 
Les statistiques indiquent en effet que les exportations furent 
les suivantes : 

1825 14.386 kilogs 

1826 10.168 — 

1827 S-I2I — 

1828 6.959 — 

1829 6.931 — 

1830 3-149 — 

1831-18^2-1833 . . . néant 



AGRICULTURE 413 

1834 3*047 kilogs 

1835-1836 .... néant 

Vers 1863, la culture du coton fut reprise : c'était le début de 
la guerre de sécession qui devait arrêter de 1863 à 1868 la pro- 
duction cotonnière aux Etats-Unij. 

Le gouvernement français fit alors de grands efforts pour dé- 
velopper cette culture en Algérie et au Sénégal. 

Lécard, jardinier en chef du gouvernement, fut chargé de faire 
des essais à Richard-ToU. En 1864 et 1865, il expérimenta plu- 
sieurs espèces; mais il n'obtint que des résultats médiocres (i). 

« Le cotonnier N'DarN'Gau, » dit-il, « cultivé sans irrigation 
« donne en moyenne de 70 à 80 kilogs de coton brut par hectare. 
• Les autres espèces àt cotonniers du Sénégal donnent à peu 
« près les uiên^es résultats, sauf l'espèce dite Mokho qui donne 
•c encore moins, environ 50 kilogs. » 

« Le N'Dar N'Gau, sous l'influence de l'irrigation, devient 
« une énorme broussaille sur laquelle on peut récolter du coton 
« pendant neuf mois de Tannée; les capsules sont petites mais 
« très nombreuses; un hectare consacré à cette culture donnera 
te toujours de 900 à 1000 kilogs. A la pépinière de la Taouey, 
« sur une superficie de 10 ares, le seul carré épargné par les 
« sauterelles, nous avons fait deux récoltes; la première de 39 k. 
« et la seconde de 43 kilogs ce qui donnerait 830 kilogs par hec- 
« tare (i). 

Un carré irrigué d un are, planté de Sea Island, lui a donné 
8 k. 100 gr. de coton brut soit 810 kilogs par hectare. 

Dans les mêmes conditions, il a obtenu : 

Pour le Louisiuna un rendement de 900 kilogs à Thectare 

— Bornéo — 450 — — 

— Jumel — 700 — — 

(i) Lécard, Xoticesur les productions du Sénég.il, Sdiin-Louis, i8ô6. 



414 SÉNÉGAL 

LccarJ aurait certainement fait de meilleures récoltes, si les 
3/5 de ses cotonniers n'avaient été, pendant Tannée 1865, détruits 
par les sauterelles. 

Il n'en était pas moins convaincu que la culture du cotonnier 
serait très rémunératrice dans la colonie. 

Vers cette époque, les quantités de coton exportées du Sénégal 
furent : 

En 1863 de 40,000 kilog. environ 

En 1864 de 50,000 — 

On exportait en outre de Casamancc : 

Hn 1854 . . . 20.000 kilogs. environ 
Kn 1864 . . . 25.000 — 

En 1865 . . . 50.000 — 

Mais ce mouvement ne devait pas continuer longtemps. Les 
commerçants diminuèrent peu à peu leurs achats. Les filateurs 
préférèrent s'adresser en Amérique où le coton est de meilleure 
qualité et le marché plua facile. 

Les noirs abandonnèrent cette culture dont ils ne pouvaient 
plus écouler le produit. 

#** 

Si les tentatives faites jusqu'à ce jour n'ont pas donné des 
lésultats satisfaisants, il faut en attribuer la cause, non pas au 
climat et au sol, mais bien au manque de persévérance et d'expé- 
rience et surtout au manque de débouchés commerciaux. 

Au moment où tant de Français se préoccupent de la mise en 
valeur de nos colonies, il importait de reprendre au Sénégal les 
essais de culture d'une manière rationnelle, de rechercher les 
procédés les phis pratiques pour produire le coton et pour amé- 
liorer les espèces naturelles du pays. 

En même temps, comme on reproche au coton du pays la 



AGKICULTURE 415 

« brièveté de sa soie » il convenait d'expérimenter les variétés 
étrangères à longue soie. 

Cette étude fut commencée en 1899; une cinquantaine dekilogs 
de semences de cotonniers d'Egypte et d'Amérique furent distri- 
bués dans les cercles. 

Des champs d'essais furent faits par les agents de culture à 
Richard-Toll, à Tivaouane, à M'Bambey et à Kaolack. 

D'autres furent établis à Yang-Yang et à Toul par les soins 
des résidents. 

Le sol est de nature sablonneuse ; le sous-sol est formé par une 
couche d*argile, reposant sur une assise calcaire. 

Les espèces mises en expérience sont les cotons dits : Loui- 
siane, Géorgie, Sea Lsland, Abassy et Mit-Afifi. 

Les graines, après 24 heures d'immersion dans l'eau, ont été 
semées le 15 septembre. 

Elles furent placées par deux ou trois, en paquets distants de 
i"S50 environ. 

Quelques jours après l'ensemencement, la moitié des graines 
étaient sorties d'une façon presque uniforme dans tout le champ; 
le Sea lsland cependant donnait plus d'espérances que les autres 
au début. 

La croissance des jeunes plants fut assez lente et, vers le 30 
septembre, ils atteignaient environ o"',io. A ce moment beau- 
coup ne purent résister aux hautes températures de la fin d'hi- 
vernage et aux premiers vents d'est. Une forte pluie survenue 
entre deux périodes de très fortes chaleurs occasionna la mort de 
presque tous les plants placés dans le sable presque pur et exposés 
directement aux vents d'est. 

Les jeunes plants placés en terrain plus argileux et abrités, sur- 
vécurent tous. 

Au mois de novembre, les cotons de Louisiane et de Géorgie, 
restés de petites dimensions, de 0^,50 à 0^,75 commencèrent à 
former leurs capsules. 



4l6 SÉNÉGAL 

Le Sea Lland, l'Abassy et le Mit-Afifi, beaucoup plus vigou- 
reux, atteignaient un mètre de hauteur et portaient un grand nom- 
bre de fleurs au commencement de décembre. 

A M'Bambey, furent essayées quatre variétés de coton ; deux 
américaines : le Sea-Island, le Géorgie, et deux égyptiennes : 
l'Abassy et le Mit-Afifi. 

Le champ comprend trois quarts d'hectare ; dans une partie, 
la terre est sableuse, dans l'autre elle est silico-argileuse. 

Les semis furent faits : 

Le lo août pour l'Abassy et le Mit-Afifi ; 

Les i8 et 19 pour le Sea-Island; 

Les 28 et 29 pour le Virginie. 

Les graines furent semées en paquets distants de i mètre les 
uns des autres. La levée iut très régulière. 

Les jeunes plants de cotonniers d'Egypte se développèrent plus 
vite que les autres: il faut dire qu'ils étaient dans la parcelle de 
terrain la plus argileuse. 

Dès le milieu d'octobre, ils atteignaient o'",8o à i mètre et se 
chargeaient de fleurs. 

Ils reçurent trois binages pour les débarrasser des mauvaises 
herbes et aérer le sol. 

Les capsules commencèrent à s'ouvrir les premiers jours de dé- 
cembre; la récolte se fait au fur et à mesure de la maturité. 

Le rendement total ne sera connu que dans quelques mois. 

A Richard-Toll, des essais analogues furent faits. En 1898, le 
Sea-Island, le Géorgie et l'Abassy ont très bien réussi. 

En 1899, les mêmes variétés furent semées à deux époques dif- 
férentes : en août et en septembre dans un sol argileux. 

Les plants venus du premier semis se sont bien développés ; 
les autres n'ont pu résister aux vents d'est arrivés à la fin de l'hi- 
vernage. 

La floraison a été très bonne, les capsules se sont bien formées ; le 
rendement total ne sera détermine que vers la fin de la saison sèche. 



AGRICULTURE 417 

A Tivaouaiie, les semences mises en terre essentiellement sa- 
blonneuse, type des terrains du Cayor ont bien levé; mais semées 
trop tard, I^es plants ont souffert beaucoup de la sécheresse; ceux 
qui se trouvent sur des termitières se sont le mieux développés. 

A Kaolack, les cotons d'Egypte et de Louisiane sont très bien 
venus; les autres, Sea-Island et Géorgie, sont restés chétifs. 

Somme toute, d'après les observations faites en 1899 ^^^^ '^s 
divers champs d'essais les cotonniers Egyptiens, Abassy et Mit- 
Afifi, semblent devoir s'acclimater facilement dans la colonie. 

Ils ont assez bien réussi dans tous les terrains, mais les sols si- 
lico-argileux leur sont les plus favorables. Ils résistent relative- 
ment bien aux vents d'est. 

Le Louisiane semble devoir prospérer dans les terres d'ail u- 
vions du Sine-Saloum. Le climat et le sol de la Casamance lui 
conviendront sans doute également. 

Le Géorgie et le Sea-Island redoutent beaucoup la sécheresse 
et les vents d'est; ils pourront peut-être s'acclimater dans les 
terres à « latérite » silico-argileuses du Baol et des provinces sé- 
rères autonomes. 

Les essais faits en 1899 seront répétés plus en grand en 1900, 
car les expériences en agriculture doivent être faites plusieurs 
fois pour qu'il soit possible d'en déduire des conclusions certaines. 



III 



Nous avons vu que plusieurs variétés de cotonniers sont culti- 
vées par les noirs du Sénégal et que certaines variétés étrangères 
;i longue soie peuvent prospérer dans la colonie. Il nous reste à 
indiquer les moyens qui peuvent être employés pour développer 
cette culture. 

Le commerce néglige le coton du pays auquel il reproche sur- 
tout d'avoir une soie courte, et l'indigène n'ayant pas le dé- 
Sénéaul. 27 



41 s ShNÙC.AL 

bouché assuré de ce produit ne le cultive que dans la mesure de 
ses propres besoins. 

Pour remédier à cet état de choses, la première solution qui se 
présente est de fournir aux noirs de bonnes semences de cotons 
étrangers à longue soie susceptibles de prospérer dans la colonie 
et de leur enseigner à les bien cultiver. 

La deuxième solution est d'améliorer les cotons du pays par 
une sélection raisonnée des semences et une bonne culture. 

Il conviendrait, en outre, d'encourager les planteurs en leur 
accordant des primes et des gratifications et de leur assurer le 
débouché de leur produit. 

L'administration pourrait acheter à un prix détermine et ré- 
munérateur pour le producteur, les premières récoltes en atten- 
dant que le commerce ait pris l'habitude de s'en occuper lui- 
même. 

La production du coton deviendrait, dans un avenir peu éloigné, 
une source de richesse pour la colonie. 



# 
# * 



ISindigo vient à l'état spontané dans le pays, on en trouve 
même de véritables champs près du fleuve Sénégal vers Kaédi et 
Bakel. 

A l'analyse, cet indigo adonné d'excellents résultats : il sup- 
porte très avantageusement la comparaison avec celui de l'Inde. 

Les indigènes l'utilisent pour teindre les tissus dont ils font 
leurs vêtements. Une maison française en tente actuellement l'essai 
pour la teinture des guinées. 

Plusieurs autres plantes sont utilisées dans le pays comme 
matières tinctoriales, ce sont : le n'dehnat (convolvulus), leFayar 
(cochlospermum linctorium), le ratt (combretum glutinosum). 

Le ricin pousse très bien dans la colonie. 

Il y a quelques années, sa culture fut l'objet d'une propagande 



AGRICULTURE 4I9 

très active, encouragée par le département. Le pej de succès 
i)btcnu paraît être dû au mauvais choix de la varicté essayce. 

Les forêts couvrent encore de grandes étendues au Sénégal. 
Le Fcrlo possède des forets de gommiers, la Casamance peut 
fournir de beaux bois de construction et d'ébénistcrie comme 
celui du caïlcédrat (Kaya senegalensis), deVen (pterocarpus eri- 
naceus), deTali (eritropheum guineense). 

On retire de plusieurs lianes (Landolphia) et de certains « ficus » 
un bon caoutchouc. Les lianes sont très communes en Casamance 
et dans la région des « Niayes *> qui bordent Tocéan de Dakar 
à Saint-Louis. Le caoutchouc forme aujourd'luii le principal élé- 
ment de commerce de la Casamance. Son prix d'achat varie sui- 
vant la qualité : de 4 à 6 fr. 50 le kilog. 

CAOUTCHOUC KXPOKTK hU SKNÉGAI. DK \S(J2 A lS«)S 

Années Poids Valeurs 



1892 . 


32,424 


97,272 


1893 • 


273,880 


755.964 


1894 • ■ 


405,024 


983,633 


1895 . 


162.620 


569,175 


1896 . 


178.353 


624.236 


1897 . 


155,838 


545.413 


1898 . 


. 340.628 


1.191,849 



Des essais d'acclimatation faits sur Tarbre à caoutchouc de 
Ceara (Manihot Glaziavi) ont parfaitement réussi. Mais les plan- 
tations sont encore trop récentes pour qj'il soit possible de^se 
prononcer sur l'avenir de cette plante dans la colonie. 



#** 



Par sa situation à la limite méridionale delà région désertique, 



.|20 SHNHCiAL 

par le peu de durée de la saison des pluies, le Sénégal est moins 
favorisé, au point de vue de la variété des produits agricoles, que 
la plupart des colonies franchement tropicales. Il rachète en partie 
ce désavantage par la possibilité d'y élever en grand le bétail qui 
devient de plus en plus rare à mesure que l'on s'avance vers le 
sud. En 1892 une terrible épizojtie détruisit une grande partie des 
troupeaux; mais à présent ceux-ci sont complètement reconstitués. 

Les chevaux sont communs au Sénégal, sauf en basse Casa- 
m.mce où le climat leur est peu favorable. 

Ils se rapportent à deux races bien distinctes : les chevaux dits 
f du fleuve » ou (Narou gon et les chevaux M'Bayor. 

Les premiers rappellent par leurs caractères les barbes algériens. 
Leur taille moyenne est de i"'45. Certains sujets sont bien con- 
formés; mais Tensemble laisse à désirer au point de vue de la 
régularité des formes et des aplombs. Ils présentent de réelles 
qualités de sobriété, de rusticité et d'endurance. Par une sélection 
méthodique ou par des croisements judicieux avec des étalons 
algériens on pourrait améliorer cette population chevaline. 

Les chevaux M'Bayor sont de plus petite taille que les pré- 
cédents, la moyenne est de r"3S, ils sont robustes et vigoureux, 
ils supportent mieux que les premiers la saison d'hivernage et 
sont moins sujets aux maladies. 

Le centre de production est le Baol. 

Deux races principales se partagent la population bovine. 

Le Gobra ou bœuf à bosse, et le N'Dama sans bosse. 

Les bœufs à bosse, appelés également bœufs porteurs, se ren- 
contrent dans tour le pays, mais sont surtout nombreux chez les 
Maures, dans le Oualo, le Cayor, le Baol. Ils sont de grande taille, 
souvent plus de i^j^o, et certains atteignent des poids de 600 à 
700 kilogs. Ils sont très dociles et peu difficiles dans le choix de 
leur nourriture. Ils sont utilisés comme bûtes de somme et rem- 
placent avantageusement les chameaux pjur effectuer des transports 



AGRICULTURE 42 1 

penJniu riîivernage. Le poids moyen des adultes est de 300 à 
400 kiloi^s pesés vifs. A Tabattage, leur rendement, en viande 
nette, varie de 40 à 45 0/0. 

L^ur prix est de 80 à 120 fr. 

Les vaches sont mauvaises laitières, elles donnent en moyenne 
pendant la période de lactation 3 litres de lait par jour. 

Elles valent de 150 a 200 fr. ; mais d'ordinaire les indigènes ne 
veulent pas s'en dessaisir. 

L^s individus de races N'Dama ou sans bosse sont de petite 
taille de r'\2o ;i r",3o de haut. Ils sont bien conformés et rap- 
pellent les animaux perfectionnés de race bretonne. 

Leur pelage comme celui des précédents est essentiellement va- 
riable : les robes froment clair et noires sont les plus communes. 

Cette race semble originaire du Fouta-Djallon, d'où elle s*est 
répandue dans les contrées avoisinantes. On la trouve actuelle- 
ment dans tout le Sénégal, mais plus particulièrement dans les 
régions sud. 

Les bœufs se dressent fiicilement au joug et peuvent être uti- 
lisés pour traîner la charrue et les charrettes. 

Les individus provenant du croisement du N'Dama et du Gobra 
sont désignés sous le nom de Ouarlé. 

Ils sont très estimés des indigènes qui les recherchent même 
dans le Sine et le Baol. 

A la suite de Tépizootie de 1892^ on importa des animaux dû 
Cap-Vertetdechez les Maures; on trouve des traces de leur sang 
dans la population actuelle. 

Ce sont les Peulhs, les Toucouleurs et les Sérères {\u\ ont les 
plus beaux troupeaux. Ils en ont le plus grand soin ; leur richesse 
d'ailleurs s'estime par le nombre de têtes de bétail qu'ils pos- 
sèdent. 

Les ânes sont fort nombreux. Ils sont rustiques et très solides, 
malgré leur petite taille. Ils rendent de grands services pour les 
transports. 



422 SLNÙCiAL 

Les ciiamcaux sont trcs nombreux dans le pays pendant la 
saison sèche : ils sont utilisés pour les transports d'arachides, 
de mil et de gomme. Ils appartiennent presque tous aux Maures 
qui sont les véritables commissionnaires de la colonie. Ils sont 
emmenés au nord du fleuve pendant Thivernage. 

Les chameaux supportent difficilement la saison des pluies; 
plus des 3/4 meurent lorsqu'ils restent dans le pays. Ceux <jui 
sont acclimatés, appelés chameaux « ouolofs », valent de 500 à 600 fr. 
pièce, tandis qu'un animal ordinaire se vend de 150 à 250 ir. 
On les charge de 300 à 300 kilogs. et ils fournissent avec ce poids 
des étapes de 50 kilomètres sans fatigue. 

• Les moutons et les chèvres sont très nombreux. Le mouton séné- 
galais est haut sur jambes; sa taille est de 70 à 80 centimètres; 
il n'a pas de laine, mais seulement du poil grossier. 

Les indigènes utilisent le lait des brebis pour leur nourriture. 
Un mouton vaut dans l'intérieur de 3 à 5 fr. 

Les chèvres sont de très petite taille de o"™, 50 à o™, 70, elles 
donnent très peu de lait, de o 1. 75 à 1 litre par jour. 

Somme toute, le Sénégal est un pays où l'élevage des ani- 
maux est développé et constitue une des richesses des indi- 
gènes. 

En vue de l'amélioration de la race chevaline, ce qui réclame 
des connaissances et des soins spéciaux, il a été créé en 1898 un 
haras à N'Diourbel dans le Baol (cercle de Thies). 

Le Sénégal, malgré sa réputation de pays pauvre, possède 
d'immenses ressources qui n'attendent que des colons et des capi- 
taux pour être exploitées. 

Le gouvernement de la colonie, persuadé du reste que la pros- 
périté dépend du développement de l'agriculture, concentre tous 
ses efforts pour augmenter la production agricole en protégeant 
et encourageant ceux qui se livrent à la culture. Depuis quelques 
.mnées des habitants de Saint-Louis et de Dakar ont créé d-j 



AGKICULTURK 423 

nombreux jardins potaj^ers et fait d'importantes plantations 
d'arbrds fruitiers dans la banlieue de leurs villes. 

En fin de compte, des efforts très précieux sont faits pour déve- 
lopper l'agriculture au Sénégal et assurer ainsi la prospérité de la 
colonie. 

Pekruchot, 

Ingcnieur agronome, 
Chjf Ju Scivicc agricole. 



TABLE DES MATIERES 



Organisation financièrh 5-» 24 

(Chapitre I* ^ — Budget local 5 

Art. ^*^ — Recettes . 6 

Tableaux des recettes du budget local de 1889 à 1898 q 

Art. 2. — Caisse de réserve 14 

Art. 3. — Dette de la colonie 18 

Art. 4. — Dépenses 18 

Tableaux des dépenses du budget local de 1889 à 1898 19 

Chapitre II. — Services producteurs de l'impôt .'.... 29 

Art. i". — Contributions directes 20 

i" Impôt personnel 29 

2* Patentes 30 

y Licences 33 

4" Poids et mesures 35 

S** Impôt locatif. 38 

Diagrammes des recettes 41 

Art. 2. — Douanes 4S 

Relevé des importations et des exportations de quelques 

marchandises ou produits (année 1899) 47 



426 SÉN'ÛGAL 

Diagrammes des importations et des exportations pendant 

l'année 1899 51 

Tableau des exportations par nature de produits de 1889 

à 189S SS 

Diagrammes des exportations par nature de produits de 

1889 à 1898 (11 

Tableau des importations par nature de produits de 1889 

à 1898 67 

Diagrammes des importations par nature de produits de 

1889 à 1898 77 

Tableau et diagrammes du mouvement total des expor- 
tations et importations de 18893 189S 8s 

Tableaux et diagrammesde la navigation de 18S9 à 1898 89 

Art. 3. — Postes et télégraphes 97 

Tableaux et diagrammes des postes et télégraphes . . 100 

Art. 4. — Enregistrement, timbre,- domaines et mines . . 117 

Art. s. — Divers produits 122 

Lazarets 122 

Hôpitaux civils 12^ 

Organisation administrative 12s 

Chapitre I''^ — Administration générale 123 

Art. i**"". — Gouvernement général 126 

Art. 2. — Secrétariat du gouvernement général .... 129 

Art. 3. — Direction des affaires indigènes 131 

Art. 4. — Services sanitaires et lazarets 132 

Art. 5. — Assistance publique 138 

Hôpital civil de Saint-Louis. Tableau des maladies traitées 140 
Hôpital civil de Saint-Louis. Diagrammes des entrées et 

décès de malades 143 

Hôpital civil de Corée. Tableaux du mouvement des en- 
trées et décès de malades 144 

Hôpital civil de Corée. Tableau des affections traitées en 

1898 i^S 



TABLE DES MATIERES 427 

Hôpital ci vil Je Gorée. Diagrammes des entrées et décès des 

malades i so 

Art. 6. — Agriculture ni 

Art. 7. — Imprimerie iS2 

Art. 8. — Gendarmerie et police IS3 

Art. (). — Ports et rades, feux, phares, sémaphores el balisage i S4 
Port de Saint-Louis. Tableaux et diagrammes des barres 

praticables et impraticables 1^6 

Art. 10. — Prisons et pénitencier 160 

Tableaux et diagrammes de la criminalité 161 

Chapitre II. — Services financiers i-ji) 

Art. I. — Contributions directes 171) 

Art 2. — Douanes 181 

Art. 3. — Postes et télégraphes 181 

Art. 4. - Enregistrement i8!> 

Chapitre III. — Instruction publique iXg 

Ecole secondaire iQi 

Ecole primaire des garçons de Saint Louis 192 

— — Gorée 193 

— — Dakar 194 

— — Rufisque 194 

Tableau du traitement des maîtres de renseignement au 

Sénégal 19s 

Tableau des dépenses faites pour l'enseignement ... i9'7 

Diagrammes des dépenses faites pour l'enseignement . . igf) 

Ecole primaire des sœurs à Saint-Louis 197 

Ecole des filles de Rufisque 107 

— Gorée ic)8 

— Dakar u)9 

Ecole laïque des garçons de Saint-Louis 199 

Etablissements scolaires privés de la mission évangélique. 200 
Etablissements scolaires de la mission catholique de Séné - 

gambie 201 

Petit collège Saint-Louis 201 

Ecoles de Dakar et de Saint-Joseph de NGazobil . . . . 202 



428 SÛNÈciAL 

Ecoles des garv;on> à Dakar zo-^ 

Etablissemenl du pénitencier de Thiès 203 

Ecole de Joal 204 

Ecole de la Casamance 204 

Ecole de Sédhioii 204 

Ecole des garçons de Carahane 204 

Ecole de Zighinchor 205 

Ecoles des petites missions 207 

Ecoles des missions du Soudan 206 

Ecole de Kita 20b 

Ecole de Dinguiray 206 

Ecole de Kayes 206 

Ecoles de filles 207 

Enseignement musulman 20t) 

Tableau et diagrammes de la fréquentatation scolaire au Sé- 
négal de 1889 à 1898 210 

(-HAIMTRE IV. — Travaux publics 218 

Amélioration de l'alimentation en eau de la ville de Saint- 

I-ouis 21S 

Programme des travaux à entreprendre 221 

("onstruction de nouvelles usines élévatoires à Makhana et à 

Klior. Doublement de la conduite de refoulement. , ." 224 

Puits artésien 225 

Création d'un réseau de distribution d'eau dans la ville de 

Kutisque 22() 

Création d'un service de distribution d*eauàDakar. . . 228 
Puits projetés dans les escales de la ligne de chemin de fer 

de Saint-Louis à Dakar 231 

Ville de Saint-Louis 233 

Ville de Dakar 236 

Ville de Rufisque 238 

Organisation MUNICIPALE 241-269 

Diagrammes des recettes et de; dépenses municipales . . . 245 



TABLi: DES MATIERES 429 

KelcvJ des recettes et des dépenses de la comiivjne deS'-I.ouis. 24S 
Hlal comparatif des recettes et des dépenses de la commune de 

Dakar 231 

Htat comparatif des recettes et des dépenses de la commune de 

Kufisque 25s 

Htat comparatif des recettes et des dépenses de la commune de 

Gorée 26s 

< ORGANISATION COMMERCIAI.K 27 I -364 

LE COMMERCE AU SÉNÉGAL 

Action de la métropole 277 

Les compagnies 277 

Droit commun sous le pacte colonial 27H 

Grands projets 28s 

Action de la colonie 28/ 

Ce qu'était le Sénégal et quel fut son avenir 287 

Agriculture 291 

Commerce 207 

Gomme, grande traite 297 

Petite traite et voyage de Galam 301 

Commune sédentaire 304 

Seconde période d'évolution 307 

Temps nouveaux 31; 

Déclaration du 4 novembre 1863 311 

Coupd'œil rétrospeclif 311) 

Importation . . . ' 32S 

Tableau comparatif des gommes exportées du Sénégal pendant 

les années 89 à 98 des xviir et XIX' siècles 338 

Tableau des arachides exportées du Sénégal de 188.) à iSc)S . 340 

Hxportation des caoutchoucs du Sénégal durant les année? 

18S9 à 1899 341 

Tableau des principaux produits du cru exj^ortés du Sinégal 

de 18894 11)00 343 



450 MiNhCi.M. 

Tableau des principale^ marchanJis.'s importées au Sénégal de 

iXSqà 1900 349 

Tableau du mouvement commercial du Sénégal de 18893 1900 3^4 

Agriculture 36^-423 

Organisation du service de l'agriculture j^î 

('considérations générales .....'. 36c> 

C-ulture du mil 367 

C.uiture de l'arachide au Sénégal ^85 

Culture du cotonnier au Sénégal 40s 



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