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(division des forêts)
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_avec le concours de nombreux observateurs dans tous les cantons.
Paraîtra par livraisons annuelles à époques indéterminées.
NI Livraison: Calamoherpiens.
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_Imprimerié Stæmpfli & Ci :
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En commission chez Georg & C?, librairie, 10, Corraterie, Genève.
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Catalogue
des
Uiseaux de la Suisse
de
V. Fatio et Th. Studer
élaboré
« par ordre du Département fédéral de l'Intérieur
(division des forêts)
par
G. de Burg
avec le concours de nombreux observateurs dans tous les cantons.
bent
VIe livraison:
Calamoherpiens.
JUN 0 3 1967
Berne.
Imprimerie Stæmpfli & Cie
1909.
Imprimerie Stæmpfli & Cie., à Berne.
Préface.
En publiant la 6° livraison du , Catalogue des oiseaux
de la Suisse“, nous profitons de l’occasion pour attirer
attention de nos lecteurs sur quelques points qui de-
mandent une explication.
Quant à la nomenclature, nous dirons qu’une fois
celle du Congrès de Vienne adoptée par la Commission
ornithologique fédérale, il n’y avait plus moyen de la
changer au cours de la publication. Cependant, nous cite-
rons désormais régulièrement la nomenclature moderne,
c’est-à-dire Naumann (nouvelle édition), Fatio, Hartert,
Arrigoni degh Oddi, Gighoh, Reichenow à côté de l’an-
cienne.
Nous avions l'intention, en 1906, de publier le ,Ca-
talogue“ jusqu’au numéro 147; dans ce but nous avions
dressé et fait imprimer les cartes pour ces numéros. Le
crédit nécessaire ne nous ayant pas été accordé par le
Conseil fédéral, il ne nous sera possible de publier les
cartes que peu à peu, en même temps que les livraisons
y relatives. Il résulte de ce fait que nos cartes concer-
nant les numéros 111 à 147 présentent çà et là des lacu-
nes par rapport au texte. Nous espérons pouvoir combler
celles-ci dans les suppléments.
Il est fort possible que nous puissions publier une
livraison du ,Catalogue“ par an. Nous recommandons
vivement à messieurs nos collaborateurs d’envoyer à
la Commission ornithologique fédérale aussi régulière-
IV
ment et aussi souvent que possible, soit tous les mois,
soit tous les trois mois, leurs contributions, afin que ces
dernières puissent être publiées dans la livraison de
l’année suivante.
Nous ferons remarquer encore que le ,Cataloguet
ne s'occupe dans sa partie biologique, en général, que
de faits observés en Suisse. C’est pourquoi la biologie
de certaines espèces rares ou douteuses n’est traitée que
sommairement.
Enfin, nous prions messieurs nos collaborateurs, an-
ciens et nouveaux, de bien vouloir continuer à nous
prêter leur précieux concours et nous remercions chau-
dement ceux d’entre eux qui ont bien voulu nous com-
muniquer leurs observations ornithologiques pour la pré-
sente livraison.
Ont collaboré à la présente livraison et nous ont
envoyé de nouvelles contributions:
Région L a. et b. MM. de Schæck, à Genève.
R. Poncy, à Genève.
Alf. Vaucher, à Genève.
J.-Ed. Lafond, à Genève.
D' 71. Vernet, à Duillier.
: IT. b. Musy, professeur, à Fribourg.
te BR GA K. Gerber, à Spiez.
Se IDD RUE Chr. Hofstetter, à Ranflüh.
S.-A. Weber, à Berne.
C. Daut, à Berne.
H. Mühlemann, à Aarberg.
Alf. Jüggi, à Fulenbach.
D' Greppin, à Rosesgg près
Soleure.
Saladin, professeur, à Grunzgen.
PBiedermann, à Gunzgen.
Région IV. a. MM. F. Suter, professeur, à Stans.
))
n))
7
NE
D: Ætlin, à Sarnen.
D' Gengler, à Metz.
A. Schifferli, à Sempach.
D' Fischer-Sigwart, à Zofingue.
Ed. Fischer, pharmacien, à Zofingue.
Bretscher, ingén. en chef, à Zofingue.
D' Wänteler, prof., à Schônenwerd.
Gottfried Kimmerly, à Baden.
Diebold, natural.-préparat., à Aarau.
Ott,natural.-préparat., à Schônenwerd.
Lerch, à Murgenthal.
F, Hiürzeler, à Gretzenbach.
D' Christen, à Olten.
Walter Knopjli, à Zurich.
Nägeli, natural.-préparat., à Zurich.
H. Zollinger, à Obermeilen.
Noll-Tobler, à Oberkirch.
Trniger, natural.-préparat., à Zurich.
Gasser, à Thayngen.
Kocherhans, à Eschenz.
le colonel XKesselring, à Weinfelden.
Mathey- Dupraz, à Colombier.
D' Schnorr de Carolsfeld, à Munich.
Ad. Wendnagel, à Bâle.
Marquis, natur.-préparat., à Mervelier.
Senn, à Balsthal.
À. Ghidini, à Genève.
le colonel Soler, à Vrin.
Rud. de Tschusi, à Hallein.
Alex. Bau, à Bregenz.
———— > ÿ 11" —
Acrocephalus Naum.
111, Acrocephalus palustris bechst.
Rousserolle Verderolle — Sumpfrohrsänger —
Cannaiola verdognola.
Synonymie: Sylvia palustris Bechst., Temm., Schinz, Riva.
Acrocephalus palustris Salvad., Friderich, Cat. British
Birds, Fatio, Gigl., Arrig. D. Oddi, N. Naum. Cala-
moherpe palustris. Bailly, Fatio 1866. Calamoherpe
salicaria Brehm.
Noms vulgaires: Verderolle, Rousserolle des marais, Ros-
_signollet (Savoie), Colibri (Savoie) — Rohrvogel, Rohr-
spatz, Rohrschwätzer, Sumpfsänger (Suisse allemande),
Spitzgringli (Soleure), Spitzchôpjli, Rohrrätsch, Sumpf-
rätsch, Lischrütsch (Pays central), Haufrätsch, Hauset-
rätschlè (Lucerne) — Passera canera, Passer de lisca
(Tessin), Canavrota, Passera canera piccola, Ciochetta
(Haute-Italie).
La Verderolle est répandue comme oiseau nicheur
dans toute la Suisse, mais inégalement. Le plus souvent
elle se montre dans les hautes Alpes, ainsi que dans le
nord-est de la Suisse; aux endroits propices des Alpes
et Préalpes elle remonte jusqu’à 1800 m. s. m. Depuis
que la culture du chanvre a diminué, la Verderolle se
fait peu à peu rare, comme oiseau nicheur, dans cer-
taines contrées. Quoiqu’elle s’adapte assez bien aux con-
ditions offertes, les fourrés de saules et d’orties, les
champs de blé, les plantations de haricots et de pois ne
lui fournissent pas de compensation suffisante en com-
paraison du champ de chanvre qui la protège jusqu’en
septembre. Comme oiseau de passage, elle est devenue
plus fréquente.
D5
— 818 —
Meisner et Schinz, 1815, ne la citent pas.
«Jusqu'ici, ce chanteur superbe n’a été aperçu qu'aux
bords du lac des Quatre-Cantons, près de Brunnen et
de Flüelen; probablement il se trouve encore ailleurs.
On le trouve en quantité dans les plantations de chanvre
entre Brunnen et Schwyz, où il se cache dans le chanvre
comme le Calamodyte phragmite dans les roseaux.“
(Schinz, 1837.)
. En tous cas, elle est moins répandue et moins gé-
néralement répandue, en Suisse, que l’Effarvatte, quoi-
qu’elle soit signalée de divers côtés au nord comme au
sud des Alpes. Elle passe et construit son nid, plus ou
moins, selon les localités, en plaine et assez haut dans
la région montagneuse. Elle serait, en particulier, assez
commune, durant la belle saison, dans les bassins de la
KReuss, de la Limmat, de la Thour et du Rhin, sur les
pentes de l’Albis non loin de Zurich et près de Coire,
à l’est, entre autres, ainsi que dans les chanvres des
environs de Brunnen, de Schwyz et de Flüelen, au centre,
et dans le Tessin, au sud, çà et là sur les pentes des
Alpes vaudoises, à l’ouest, et dans quelques vallées trans-
versales du Valais, au sud-ouest, dans le val d’'Hérens :
en particulier.“ (Fatio, 1899.)
Oiseau nicheur. La Verderolle se reproduit partout
en Duisse, mais elle est rare partout, à l’est du pays
A
comme à l’ouest, en deçà comme au delà des Alpes.
Elle passe quelquefois la belle saison à une hauteur de
1000, voire même à 1800 m., et s’y reproduit assez régu-
lièrement aux endroits propices.
I. a. La Verderolle est, en Savoie, à peu près aussi
abondante que celle des Roseaux. C’est spécialement les
bords des eaux et des marécages couverts de buissons,
de petits saules et de touffes de peupliers, ainsi que les
champs de chanvre, de maïs, de seigle qui les avoisinent
qu’elle choisit pour y fixer sa demeure pendant son séjour
— 819 —
dans nos contrées. On l’observe très rarement, pendant
les nichées, à l’intérieur de nos grands marais, tout comme
dans les jonchaies et les roseaux qui recouvrent les bords
de nos lacs, de nos étangs où la Rousserolle des roseaux,
sa plus proche congénère, est très commune. Je l’ai fré-
quemment rencontrée, en été, dans les lieux les plus
humides des Alpes, et notamment au Mont Cenis, à la
base du Rivers, sur les bords boisés du lac et la colline
qui le domine (1900 à 2000 mètres au-dessus du niveau
de la mer); puis dans les prairies en pente et parsemées
de quelques taillis que l’on rencontre depuis le pont de
Lons-le-Bourg jusqu’à la Ramasse; dans les champs en-
semencés et les prés arrosés de St-Michel, de Modane
et de Termignon, dans les buissons rampants des bords
de l’Arc et de l'Isère; enfin dans plusieurs régions al-
pestres de la Tarentaise, etc., ete. (Bailly, 68).
[. b. Monsieur Linder a trouvé le seul exemplaire
de notre contrée en été 1823 et l’a donné au musée
(Necker, 23). Assez rare, observée cependant aux bords
de l’Arve (Vaucher). Rare près de Genève (Fatio). Rare
aux environs de Lausanne (Meyer, Goll). J’ai observé
deux Rousserolles Verderolles, le 8 juin 1902, dans les
étangs de Sionnet. Il s'agissait probablement d’une paire
(Mottaz). Nicheuse au lac de Bret. Très fréquente au
passage, mais il n’est pas sûr qu’elle niche dans les con-
trées basses. Cependant je l’ai observée, le 29 mai 1897,
au lac de Bret (Richard).
IT. à. Nicheuse le long de la Thielle et près du
Landeron (de Burg).
IIT. a. Assez fréquente aux bords du lac de Thoune
(Rasold). Nicheuse dans la Schlüsselmatt, près de Spiez,
en 1907. Chante fréquemment, du 21 au 23 juin, près
d’un fossé plein d’eau, à un endroit marécageux ; le 24 juin,
la Verderolle chante dès 21/: h. du matin (Gerber).
III. b. Nicheuse au lac de Moosseedorf {Séuder).
Observée près d’Aarberg le 12 juillet 1905 (Daut). Peu
— 820 —
fréquente près de Berne. Le 9 juin 1907 j'ai trouvé
plusieurs nids, contenant des œufs, dans les taillis d’All-
mendingen ({ Weber). Observé la Verderolle près de Belpau
et de Kleinhôchstetten, le 20 mai 1906 (Weber). N'est
pas fréquente à Boningen, mais elle s’y est reproduite
presque chaque année depuis 1890. Se reproduit aussi
aux lacs de Burgäschi et d’'Inkwil {de Burg). Nicheuse
près de Boningen (Lack). Chaque année, on observe
quelques paires de Verderolles aux bords de la Dünnern
et aux Gheidbäche entre Olten et Härkingen. IL n’est
pas rare d’entendre chanter cet oiseau pendant la nuit
(de Burg). J’ai reçu un nid, trouvé dans un saule, en
juin 1902, au Gheid (Fischer-Sigwart). Assez rare près
d'Aarberg. N'’était pas rare en 1906; assez rare en 1907.
Cinq paires le 1* juillet 1905. Un œuf dans un nid le
16 juillet 1903 (Mühlemann).
IV.a. Oiseau nicheur rare près de Sarnen (Ein).
Nicheuse au lac des Quatre-Cantons, à Schwyz, Flüelen,
Brunnen (Schinz, de Tschudi).
IV.b. Se reproduit chaque année dans l’alluvion et
dans les champs au-dessous d'Obergüsgen. Des œufs
dans les nids le 21 juin 1902; le 2 juin 1903 un mâle
chantant dans mon jardin, de 5 à 8 heures du matin.
Fréquente le sureau, un prunier haut de 12 mètres, et
dévore un grand nombre de pucerons. L'oiseau, qui me
permettait de l’approcher d’un mètre à peu près, avait
la partie inférieure du corps ainsi que le cou très clairs
(de Burg, ,Orn. Beobacht. 1903“, p. 183). Oiseau nicheur
très rare aux environs de Schünenwerd et de Gretzenbach,
au ,Täli* (Mürzeler). Le 14 juillet 1903 j'observai des
jeunes aptes à voler aux bords du lac de Sempach; le
25 mai 1904 j'ai trouvé un nid presque achevé; le 3 juin
1904 ce nid contenait 3 œufs (Schifferli). Se reproduit
au lac des Quatre-Cantons, surtout aux environs de Lu-
cerne { Kiimmerly). J'ai observé la Verderolle, le 238 mai
1898, près de Rothrist. Nicheuse dans la contrée? (Gerber).
— 821 —
Rare comme oiseau nicheur dans la contrée d’Aarau, un
peu plus fréquente ces dernières années. Je l’ai observée
déjà en 1884 { Wainteler).
V.a. Nicheuse dans le canton de Schwyz (Lusser,
,Gemälde der Schweiz, Der Kanton Schwyz“). Observé
un nid, construit dans un sauie, près de Näfels (ARutz-
Hefti). |
V.b. La Verderolle est un oiseau nicheur sur les
pentes de l’Albis (Bourrit). Se reproduit dans le cime-
tière de la ville de Zurich ainsi qu’à l’Altstetter Werd
(Graf). Nicheuse dans les jardins publics de la ville
(Nügeli). N'est pas rare aux environs de Zurich, surtout
dans les vallées (Môüsch). Le nid ne se trouve pas tou-
jours dans les jones et les roseaux, mais plus souvent
dans un buisson au bord de l’eau; 1l ne repose point
sur le sol { Vorbrodt). |
VI. bd. La Verderolle n’est pas rare au bord du lac
de Constance (Girtanner, Schwyter). Se reproduit excep-
tionnellement au lac de Constanec ({P.$8., dans les , Schweiz.
BI. f. Ornithologie“, 1882). Assez fréquente aux bords du
Rhin et à d’autres endroits propices (Kocherhans). Fré-
quente au bord du lac de Constance dès le commencement
de mai jusqu’en septembre [voir aussi page 834| (Baw).
Le Rohrspôtter — tel est le nom de la Verderolle dans
nos contrées — vit dans les bords et les fourrés épais
où croissent des saules, de l’herbe, des jones et des ro-
seaux, de l’ortie. Il fait entendre son beau chant péné-
trant dans les alluvions du Danube supérieur, en Bavière.
Il arrive dans nos contrées en mai et nous quitte de
nouveau en septembre (Jückel, ,Systemat. Übersicht der
Vôügel Bayerns“). Se reproduit aux bords des ruisseaux,
en nombre très restreint (Landbeck, 1846).
VIT. 4. La Verderolle est fréquente dans la contrée
du lac de Neuchâtel (de Coulon).
VII. 0. Cet'oiseau n’est pas rare près de Klein-
hüningen et de Märkt /Lutz). J’ai observé, autrefois, la
— 822 —
Verderolle aux bords du Rhin et de l'Elz, elle ne paraît
plus s’y trouver depuis quelques années (Aücker, , Nogel-
- welt des südl. Badens“). Cet oiseau est rare dans la contrée :
de Bâle, je l’ai observé, cependant, le long de la Wiese, où
il se reproduit peut-être ( Wendnagel). En 1908, la Verde-
rolle a passé la belle saison, comme oiseau nicheur, sur le
Grenchenberg, près du Vieux Chalet, à 1369 mètres sur mer
(de Burg). Séjourne dans les saussaies et dans les jones
des bords du Rhin et de ses affluents jusqu’au pied des
montagnes, depuis le commencement de mai jusqu’en
septembre (Fischer, ,Katalog der Vôgel Badens“, 1897).
VIII. « La Rousserolle Verderolle est rare, comme
nicheuse, dans le Haut-Valais (Fatio et Studer). On
observe toujours quelques couples de ces oiseaux dans
le Valais (Bourrit).
Fatio écrit ce qui suit quant à la Verderolle du
Haut-Valais, dans ses ,Mélanges ornithologiques“ (Bul-
letin de la Société ornithologique suisse, Tome Ir,
2° partie, 1866): |
La Verderolle (Calamoherpe palustris), assez répan-
due en Europe, a été cependant méconnue de beaucoup
d’ornithologistes, et l’est peut-être encore de quelques-uns.
Temminck l'a signalée sur les bords du Pô et du Danube,
dans quelques parties de l'Allemagne et en Hollande;
Degland la retrouvée dans le département du Nord en
France, en Belgique et jusqu’en Russie. Gerbe l’a reçue
d'Allemagne, des Vosges, du Bas-Rhin, et l’a découverte
aussi dans les Basses-Alpes, où elle habite, comme dans
notre pays, assez haut dans les montagnes. Bailly, enfin,
l’a dit assez commune en Savoie.
En Suisse, Schinz et Tschudi ne l’ont observée que
sur les bords du lac des Quatre-Cantons, à Schwyz, à
Flüelen et près de Brunnen; mais le pasteur Bourrit
l’a rencontrée aussi sur les pentes sud de l’Albis dans
le canton de Zurich, dans le Valais et, par places, sur
les pentes des Alpes vaudoises.
— 823 —
Cependant la Calamoherpe palustris était encore, la
plupart du temps, confondue chez nous avec sa congénère,
la Cal. arundinacea, et je ne l’avais moi-même encore
jamais rencontrée, ni au printemps, ni en été, quand,
en 1864, je la découvris, avec étonnement, établie en
grand nombre dans le val d'Hérémence en Valais.
Elle nichait là, à une élévation d’environ 4000 pieds,
tandis que plus bas, dans la vallée du Rhône, ses chants
joyeux et inimitables étaient partout faiblement remplacés
par les chansons bien moins mélodieuses de l’Effarvatte
(C. arundinacea), établie dans les roseaux des marais.
Je n’avais jamais encore entendu chanter la Verde-
rolle, et ne connaissais ses admirables talents que de
réputation, lorsque, dans les premiers jours de juillet,
partant vers trois heures du matin pour une excursion
de chasse, j’entendis tout à coup, au sortir du village
d'Hérémence, un harmonieux mélange de sons doux et
flûtés, variés à l'infini sur tous les tons, et semblant
sortir d’une chanvrière tout près de moi.
Malgré mes projets lointains, je ne pus m'empêcher
de m'arrêter, surpris d’une telle volubilité et d’une telle
puissance. Certaines ressemblances que je remarquai dans
quelques passages avec le chant de l’Effarvatte me firent
bientôt supposer que j’entendais dans ce chanvre une
Verderolle, probablement auprès de sa nichée.
Je dus m’arracher enfin à ce concert, mais je partis
décidé à revenir trouver un oiseau que je m'obstinais à
croire isolé dans cette localité.
Je réfléchis toute la journée aux moyens d'arriver
à me procurer cet objet de mes désirs.
Les chanvrières étagées sur les flancs de la mon-
tagne n'étaient séparées par aucun sentier, et l’oiseau,
bien caché dans les hautes herbes, tout près du grand
chemin, fuyait toujours sans se montrer jamais, et sans
qu'on pût le poursuivre. Les habitants d'Hérémence, qui
circulent déjà de grand matin, n'auraient certainement
— 824 —
pas fait un bon parti à celui qui, entraîné par sa passion
ornithologique, aurait foulé sans pitié leurs plus belles
récoltes.
Le lendemain donc, vers deux heures du matin, et
avant que personne fût levé, je me glissai furtivement
avec mon fusil dans les chanvres jusqu’à la place où
j'avais entendu la proie que je convoitais.
Vers trois heures, comme la veille, après quelques
petits sons à peine articulés, de vigoureux ph, piñh,
piûh bien distincts retentirent tout à coup près de moi;
la Verderolle commençait sa chanson matinale.
Ce ne fut, depuis ce moment, qu’une série non in-
terrompue de chants de toute espèce. Tous les oiseaux
étaient, à leur tour, contrefaits à s’y méprendre; une
fois c'était la Polyglotte, une fois le Moineau, une fois
le Pinson, une fois la Mésange charbonnière ou la No-
nette; une autre fois le Traquet tarier ou la PBergeron-
nette, une autre fois encore c'était le chant de l’ Alouette,
interrompu tout à coup par le cri vigoureux du Pac vert.
Tous les chanteurs des environs devaient évidemment
supporter l'ironie de ce petit moqueur. Parfois, enfin,
c'était un chant tout spécial, tantôt faible et doux, tantôt
vigoureux et puissant, coupé de temps à autre par quel-
ques trecc trecc, seulement une ou deux fois répétés.
L'on n’entendait que rarement ces déchirements de gosier
si fréquents dans ie chant de l’Effarvatte.
D’autres ornithologistes, qui ont aussi écouté la Ver-
derolle, l’ont encore entendue imiter d’autres espèces;
elle contrefait naturellement les oiseaux qui habitent près
d'elle, en différents lieux et à différentes époques. T'em-
minck l’a entendue en Hollande imiter le eri du Petit
pluvier et celui même de l’AÆAuûtrier. Gerbe a reconnu
dans son chant celui du Chardonneret et celui du Merle.
Bailly, enfin, l’a entendue parfois contrefaire, en Savoie,
l’'Efjarvatite, la Marouette, la Pie-grièche rose, lEcor-
cheur, la Niverolle, V Accenteur alpin et le Traquet motteux.
CRE
Cette facilité d'imitation que quelques oiseaux n’ac-
quièrent que par l’éducation, se montre naturelle chez
nos becs-fins, seulement dans les espèces qui possèdent,
comme les Hippolaïs et les Rousserolles, une mandibule
inférieure large et déprimée.
Forcé de rester étendu incommodément dans l’hu-
midité, j'étais partagé entre le plaisir que me faisaient
éprouver ces chants inconnus jusqu'alors et la crainte
des naturels que j’entendais continuellement passer et
causer sur le chemin. N’osant, grâce à ces derniers, ni
tirer, ni men aller, mon observation commença bientôt
à se prolonger au delà de mes désirs. |
La Verderolle, qui se raillait de moi, venait main-
tenant chanter jusque dans mes oreilles, et je pouvais
voir alors l’intérieur de son bec entr’ouvert, coloré d’un
jaune vif, et sa gorge blanche gonflée sous les efforts
de sa poitrine. Cependant, après quatre heures d’attente,
profitant d’un moment de solitude, je quittai précipitam-
ment une position, sinon ridicule, tout au moins infruc-
tueuse.
Honteux et désespéré, je cheminais dans une autre
direction, quand, à un quart d'heure de là, je reconnus
dans une autre chanvrière le même chant et le même
oiseau. Mon espoir se ranima et je m’élançai, comme un
enfant, du côté où cette voix m’appelait. Je voulais ab-
solument en avoir le cœur net: acquérir une preuve pal-
pable de la valeur de ma première détermination hypo-
thétique, et me venger de toutes les avaries que je venais
d’essuyer.
_ Cette fois j'étais dans un endroit plus écarté, et je
pouvais écouter et observer mon animal sans me cacher.
Cependant, je dus attendre encore près d’une heure avant
de pouvoir le tirer à une portée convenable, comme il
paraissait un instant au sommet d’une tige,
Je tenais enfin le fruit de tant de labeurs, et courus
le préparer à la maison du curé qui, seul dans tout le
village, logeait des étrangers.
— CD —
Je n’avais jusqu'ici poussé mes recherches qu’au-
dessus d’Hérémence; j’allai, dans l’après-midi, plus bas
dans la vallée et remarquai que, jusqu'à Vex, à une
heure de là, le nombre des Verderolles allait toujours
croissant, à mesure que les chanvrières prenaient plus
d’étendue.
Je me procurai encore quelques-uns de ces oiseaux;
je vis même des petits courir dans les herbes; mais,
n'osant les poursuivre sous les yeux des propriétaires,
je ne pus m’emparer d’aucun d’eux, pas plus que dé-
couvrir des nids. Je quittai donc la localité, regrettant
les nombreux sujets d'étude qu’en redescendant à Sion
Je laissais derrière moi.
Dans les marais de Châteauneuf, au bord du Rhône,
j'observai ensuite attentivement l’Effarvatte pour la com-
parer en tous points à la Verderolle.
La Calamoherpe palustris se distingue de l’Arundi-
nacea par son chant beaucoup plus varié, plus puissant
et moins déchiré, ainsi que par la forme, la position de
son nid et la coloration, souvent assez différente, de ses
œufs. Le petit édifice de la première est, en effet, sui-
vant les auteurs, arrondi et placé dans les herbes tout
près de terre, au lieu d’être, comme celui de lArundi-
nacea, plutôt allongé et suspendu aux roseaux à deux
ou trois pieds de hauteur.
Comme les œufs de l’Effarvatte varient extraordi-
nairement dans leur couleur et dans leur forme, et que
certaines de leurs variétés se rapprochent beaucoup de
l'apparence commune de ceux de la Verderolle, je n’oserais
pas y attacher une grande importance au point de vue
d’une distinction entre les deux espèces. J’ai remarqué,
en effet, que, sur un grand nombre de nids de l’Arwn-
dinacea, les uns contenaient des œufs légèrement pyri-
formes, d’un fond verdâtre clair couvert de points d’un
verdâtre plus foncé et disposés souvent en couronne vers
le gros bout, comme chez la Sylvia cinerea; tandis que
— 827 —
d’autres contenaient, au contraire, des œufs allongés et
presque parfaitement elliptiques, d’un fond blanchôtre,
srisâtre ou bleuâtre, avec de grandes taches éparses ver-
dâtres, grisâtres ou bleuâtres foncées. Toutefois, malgré
ces rapprochements, il est permis de dire que les œufs
de la C. palustris sont la plupart du temps plus clairs
et munis de plus grandes taches que ceux de l’Arundi-
nacea; qu'ils se rapprochent, par conséquent, davantage
de ceux de la Cal. turdoïdes.
La Verderolle, elle-même, varie passablement dans
ses proportions, mais elle est cependant, en général, plus
forte que l’Effarvatte.
La C. arundinacea est, en tout, plus claire dans
ses teintes; toutes ses faces supérieures, ses pennes et
ses rémiges, sont d’un gris brun passablement rougeûtre ;
de plus la couleur qui délave ses faces inférieures est
moins sombre et plus rousse.
L'iris est, en général, d’un gris brun chez la Verde-
rolle; tandis qu’il est, le plus souvent, chez l’Effarvatte,
d’un brun plutôt rougeûtre.
Voici donc deux espèces très voisines, mais faciles
pourtant à distinguer par certains caractères de leurs
proportions et de leur coloration, aussi bien que par leur
chant, leur nidification et leurs habitats différents.
L’époque et le lieu exacts du passage de la Verde-
rolle dans notre vallée ont été peu observés jusqu'ici;
mais je crois cependant pouvoir rapporter à cette espèce
quelques becs-fins que j’ai entendus, ce printemps, chanter
çà et là dans nos broussailles, vers le milieu de mars.
VIII D. Rare dans le Bas-Valais (Vaëroli). N'est
pas rare près de Salquenen (Lenggenhager).
IX.a. Très rare dans le canton du Tessin (Len-
hcchia).
IX. b. La Verderolle paraît rare au Tessin; elle
niche dans la contrée de nos lacs, par exemple au Pian
Magadino (Ghidini). Fréquente aux bords de nos lacs
— 828 —
(Mariani). N'est pas rare à Locarno (Poncini). Cet oi-
seau est rare dans l'Italie septentrionale (Riva).
X. a. La Rousserolle Verderolle n’est pas rare à
Coire (de Sahs). Niche dans les taillis le long du Rhin.
Arrive en mai et nous quitte en août (de Salis, ne
Übersicht der Vügel Graubündenst), |
X.b. La Verderolle est rare dans la vallée du Rhin
supérieure (Schwendener). La Rousserolle Verderolle n’est
pas rare dans la contrée du lac de Constance supérieur,
ni dans la vallée du Rhin, où elle se trouve dans tous
les fossés ayant des jones (Bau). C’est la Rousserolle la
plus commune à côté de l’Effarvatte. Je l'ai observée
près de Hard, de Fussach, Schwarzach, Lauterach et
au bord de la Dornbirnerach. Le nombre des œufs, 4
à 5, est complet vers la mi-juin, généralement le 10,
11, 12. Le nid, artistement confectionné, est placé
entre les tiges des jones ou des épilobes. L'oiseau sait
fort bien imiter les autres chanteurs. Il:y à parmi ces
oiseaux des chanteurs admirables. Elle arrive, dans nos
contrées, dans les premiers jours de mai et nous quitte
de nouveau en septembre (Pau, ,Die Vôgel Vorarlbergs,
44. Jahresbericht des Vorarlberger Museumsvereins“, Bre-
genz 1907).
XI. a. Très fréquente dans la Haute- nn de (Bal-
damus). J'ai observé dans la contrée du lac de St-Moritz,
à plus de 1800 mètres d’altitude, une Fauvette de ro-
seaux que j'ai prise pour une Verderolle (Pestalozzi).
Oiseau de passage. En Suisse, c’est aux passages
qu’on observe le plus fréquemment la Verderolle, surtout
au passage du printemps. Les migrations s'effectuent
presque toujours en vue des rivières ou des lacs et dans
la plaine suisse, entre le lac de Constance et le lac Lé-
man. Cependant, il est probable qu’un certain nombre
de ces oiseaux arrivent dans notre pays par la voie du
St-Gothard. La Verderolle aime à séjourner pendant
— 829 —
quelque temps dans les marécages du Wauvwilermoos et
dans les taillis des bords de l’Aar, pendant le passage
du printemps et celui d'automne. On a observé des pas-
sages dans la vallée du Rhin supérieure ainsi qu’au pied
du Jura septentrional. Pendant les passages du printemps,
la Verderolle voyage en compagnies assez considérables,
pendant la nuit et de grand matin. Quelquefois, les Ver-
derolles séjournent dans les jardins, les parcs, ete., avant
de rechercher le lieu de reproduction.
Le passage d'automne a lieu dans la direction op-
posée; de petites troupes passent par différents cols,
même par ceux de l’Engadine; cépendant, les données
de nos collaborateurs dans le Tessin parlant de passages
peu importants, il est probable que ces traversées des
Alpes ne sont pas considérables. Les passages d'automne
s'effectuent ou à deux, ou par paires ou par familles, et
ils. sont entrepris surtout le soir, au crépuscule.
I. a. Cet oiseau nous arrive en même temps que
l’'Effarvatte, dès la mi-avril, mais il nous quitte un peu
plus tard; on l’observe encore dans nos prairies, vignes
et derniers blés jusque vers le 10 octobre (Bailly, 68).
I. b. La Verderolle est un oiseau de passage peu
rare à Genève, y arrivant vers le milieu d’avril et re-
partant au commencement d'octobre. Elle fait exception-
nellement sa première apparition avant la fin de mars
(Fatio). Oiseau de passage fréquent à Lausanne, parais-
sant plus tôt que l’Effarvatte (Richard).
Dates d’arrivée:
22 avril 1895 Lausanne (Richard)
22 . 1606 5 2
22 + 5 HOT à :
AD 186 2 :
10 mai 1898 Morges (Parrot)
Reste dans nos contrées jusque vers le 9 mai; ce-
pendant, j’ai entendu son chant, à l’étang de Chambé-
ronne, encore le 30 mai. Il paraît que l'oiseau s’y est
— 830 —
reproduit (Richard). La Verderolle n'est pas rare, au
passage, près de Lausanne (Goll, Meyer). Chante dans
un fossé près de Morges, le 10 mai 1898 (Parrot).
III. b. Un oiseau de passage régulier arrivant du
sud ou sud-ouest, en avril et en mai. Les passages prin-
cipaux se font vers le milieu de mai et durent jusque
vers le 25 mai. Les passages d’automne s’effectuent depuis
la mi-août jusqu’au commencement d'octobre. On observe
des retardataires jusqu’en juin (de Burg). J’ai observé
un exemplaire, le 6 avril 1901, à Granges [Soleure|
(Greppin). Le 17 juin 1905, plusieurs Verderolles au
Selhofenmoos (Daut et Weber).
IV. 0. La Verderolle est un oiseau de passage fré-
quent au printemps, rare en automne. Au printemps, elle
nous arrive du midi par la vallée de la Wigger, et re-
part vers l’est dans la direction d’Aarau. Elle voyage en
troupes de 10 à 200, pendant la nuit, et se repose, pen-
dant la journée, dans les taillis des bords des cours d’eau.
Les passages ont lieu entre le milieu d’avril et la fin de
mai. En juin, on observe de temps en temps des indi-
vidus isolés retardés (de Burg). Le 28 août 1904, j'ob-
servai quelques individus au bord de la vieille Subr
(Ædouard Fischer). Le 21 juillet 1902 M. Bretscher et
moi nous rencontrâmes des sujets au passage aux bords
de la Suhr, dans les saules (Fischer-Sigwart).
Dates d'arrivée:
21 mai 1890 Rohrerschachen (Wanteler et Fischer)
One. 100 AGram
D 4 LOU: lNOiNAEE |, (Gerber)
20 4; 1900 Güôsgen (de Burg)
20 , 1900 Winznau ;
2 OO Sempacn (Schifjerl)
15 avril 1902 Re :
15 mai 1902 Olten (de Burg et Fischer)
9 ,, 1903 Sempach (Schifierl)
2 00 Dulllsen (Schürch)
— 831 —
17 mai 1903 Starrkirch (de Burg)
2 juin 1903 Olten :
9 mai 1904 Sempach (Schiff erlè)
00 à ï
17 4 1001: Olten (de Burg)
Départs :
12 oct. 1904 Winznau (de Burg)
16 sept. 1908 Kaltbach :
D TO DS a vil ;
D OOS NE CtISWEl à
Don IT Al à
22 ; 1606 "hd e
3 oct. 1908 St-Erhard é
V.D. La Verderolle est rare dans le canton de Zurich,
au passage (Môsch).
VI. b. Cet oiseau se montre fréquemment aux rives
du lac de Constance (Girtanner). Se trouve dans nos
contrées en mai et en septembre (Landbeck, 1846).
VIL 0. Dates d'arrivée:
25 juin 1879 Pfeffingen (Schimidlin)
T mai 1887 à I
HS) %, MED Muttenz (Fischer et de Burg)
La Verderolle n’est pas rare à Kleinhüningen et à
Märkt (Lutz). Oiseau de passage peu rare dans le grand-
duché de Bade, passant et repassant au commencement
de mai et vers la fin de septembre (Fischer, ,Katalog
der Vôgel Badens“, 1897).
VIII. &. Oiseau de passage rare aux environs de
Martigny ( Vairoli).
IX.b. La Verderolle est fréquente en août dans
nos contrées (Mariani). Elle est distribuée inégalement
du Piémont jusqu’en Vénétie, très rare dans l'Italie cen-
trale et méridionale, il est même probable qu’elle y
_ manque entièrement malgré les assertions contraires de
divers observateurs (Giglioli, .Secondo Resoconto della
Inchiesta ornitologica in Italia‘, 1907).
— 832 —
Oiseau de passage irrégulier.
I. db. Passe irrégulièrement près de Genève (Lech-
thaler, Vaucher). |
IT. à. Près de Fribourg (Musy), de Romont (Grand),
de Lucens (Erbeau), aux rives du lac de Morat (Savary),
au lac de Neuchâtel (Robert).
IL. 4. Oiseau de passage irrégulier aux rives du lac
de Thoune (Risold).
III. &. Près de Berne { Weber), de Herzogenbuchsee
(Krebs), aux rives du lac de Moosseedorf (Stämpfli).
IV.a. Se montre de temps en temps, au passage,
près de Stans (engger).
IV.0. De passage irrégulier dans à vallée de la
Wigger (Fischer-Sigwart,).
V.a. Près de Glaris (Schindler).
V.b. Aux environs de Zurich (Lüdecke).
VI. bd. Dans la vallée de la Thour, la Verderolle ne
fait que des apparitions rares (Beck), de même dans le
canton de Schaffhouse {Gasser, Pfeifjer).
VII. «a. D’apparition irrégulière dans le Val-de-Tra-
vers (Cavin), près de La Chaux-de-Fonds (Micoud.
VII. D. Près de Bâle (Bühler-Lindenmeyer).
VIII. 0. Aux environs d’Aiïgle {de Rameru..
X.a. Près de Coire (Manni).
Apparition accidentelle.
I. La Verderolle ne fait que des apparitions excep-
tionnelles aux environs de Clarens (Meyenrock).
Il. a. De même à Montbovon (Gillet).
IT. b. Rare et exceptionnelle à Fribourg (Cuony).
III. b. Exceptionnellement près de Berne {Brunner).
IV.0. Apparition exceptionnelle près de Gretzenbach
(Hirzeler).
V.Db. Près de Zurich (Nägeli).
VI. D. Près de St-Gall (Dick), de Frauenfeld /Schiwyter).
— 833 —
VIT. a. Très rare, de temps à autre, dans le Val-
de-Travers (Cavin.
VIT. b. Près de Bâle; il se trouve un individu, con-
servé dans notre musée, capturé près de Bâle (Bühler-
Lindenmeyer).
IX. b. La Verderolle est rare et d'apparition excep-
tionnelle près de Montagnola (Poncini). J'ai vu un in-
dividu de cette espèce au marché de Côme, pris aux
environs du lac de Côme (Riva, ,Schizzo ornitologico“).
XI. a. Cet oiseau ne se montre que fort rarement et
exceptionnellement aux environs de Sils Maria (Courtin).
Biologie. La Verderolle arrive dans nos contrées,
en voyageant de nuit, en vols assez considérables; elle
séjourne, pendant la journée, dans les taillis bas pour
continuer son voyage dès le crépuscule.
La Verderolle n’aime pas les jones et l’eau; elle
préfère les contrées cultivées, si dans celles-ci il y a des
buissons et des taillis, des saussaies et des touffes d’ar-
brisseaux, des mauvaises herbes et çà et là des roseaux,
ou des chènevières, des champs de blés, des cultures de
pois et de haricots au voisinage des cours d’eau. La
Verderolle établit son nid dans les taillis près de l’eau,
de 20 jusqu'à 120 centimètres au-dessus du sol — non
pas sur l’eau, elle l’évite plutôt! Ce sont les orties qu’elle
préfère avant tout. Cependant, on trouve le nid assez
souvent dans les champs de colza ou dans les blés. Il
est de forme sphérique et assez large et plat. Il est
suspendu, tout comme le nid des congénères, aux tiges
des plantes et attaché à celles-ci à l’aide d’herbes sèches,
d’orties, de toiles d’araignées, de toiles de chenilles, etc.
La Verderolle arrive tard dans nos contrées et ne fait
qu'une seule ponte. On trouve les œufs, au nombre de
4 à 5 (selon d’autres observateurs 5 à 7), dans la pre-
mière moitié de juin; vers le 5 juillet on observe des
petits aptes à voler, et vers la fin de juillet les premiers
56
— 834 —
départs ont lieu. Ces derniers durent jusqu’en octobre.
Les Verderolles partent par familles, de nuit.
Voici ce que dit de Schæck, dans ses , Fauvettes
d'Europe“, de la Verderolle observée en Suisse:
On rencontre la Verderolle dans les prairies humides,
plus souvent dans les champs de la plaine et de la mon-
tagne, car elle atteint une altitude très élevée. C’est du
milieu des trèfles et des blés noirs que ce bec-fin fait
entendre son babil. Il appelle par tek, tek. Son nid,
confectionné en mai, dans les régions basses, est achevé
seulement en juin, dans les Alpes. Il est sphérique, placé
près du sol, composé d’herbes sèches, de débris de ra-
cines, de mousse, de poils et de crins. Il est souvent
fixé aux tiges de l’ortie (Urtica dioica), parfois à celles
du Scirpus lacustris. Les œufs, au nombre de cinq ou
six, sont, soit d’un gris violâtre, tachés de violet et de
brun-rouge, soit verdâtres, presque bleuâtres, avec des
taches violettes et brunes. On trouve aussi des œufs à
fond blanchâtre très clair. [ls mesurent = LE millimètres.
Quant à la reproduction de la Verderolle dans la
vallée du Rhin, notre collaborateur Alexandre Bau nous
communique les données suivantes:
La vallée du Rhin s'étend, dans une largeur de 11 kilo-
mètres, de l’angle est du lac de Constance vers midi, dans
une longueur de 40 kilomètres, en se serrant de plus en
plus. Le Rhin partage la vallée au-dessous de la princi-
pauté de Liechtenstein dans la rive gauche suisse et la
rive droite du Vorarlberg. La partie inférieure de cette
grande vallée a été couverte, dans les temps reculés,
par les flots du lac; le Rhin a peu à peu comblé le lit
du lac dans ces contrées. Ensuite, ce pays devenu un
marais, a formé une couche tourbeuse de grande épais-
seur, qui fut couverte dans la suite par les sables et la
glaise des inondations du Rhin. C’est cette couche qui
couvre toute la vallée et qui est mise en culture, soit
en champs de blé et de pommes de terre et en prairies
— 835 —
fertiles, soit en prairies marécageuses dont l’herbe séchée
sert de litière au bétail. Les champs sont peu nombreux
ici, les prairies fertiles le sont un peu plus, tandis que les
terrains marécageux utilisés comme nous l’avons indiqué
plus haut, prévalent. Ces prairies marécageuses fournis-
sent presque toute la litière du bétail de Vorarlberg. Il
y a peu d’arbres dans ces contrées, et les quelques arbres
et les arbustes croissent le long des cours d’eau et des
fossés, ainsi que dans les environs des habitations, où il
y a beaucoup d’arbres fruitiers.
La gent ailée correspond au caractère de la plaine
du Haut-Rhin. On entend partout le Traquet tarier et
le Pipi farlouse qui sont les espèces les plus fréquentes
de la contrée. Suit alors l’Etourneau qui jouit d’une
protection soutenue des Vorarlbergeois et qui séjourne
surtout au voisinage des villages à cause des nichoirs
qu'on lui y offre. Quelques espèces de Rousserolles sont
communes dans la vallée du Haut-Rhin. La Rousserolle
turdoïde y est la plus rare et ne se trouve que dans les
terrains étendus couverts de jones et de roseaux, mais
ceux-ci ne se trouvent que çà et là dans la contrée.
L'Effarvatte est un peu plus commune et elle se contente
de petites places couvertes de roseaux. Il est curieux que
dans d’autres pays, par exemple dans la Marche, l’Effar-
vatte exige les grands marais couverts de jones et de ro-
seaux, et que la Rousserolle s’y contente de petits champs
de roseaux. La Verderolle et la Calamodyte phragmite
sont les plus communs parmi les Becs-fins des roseaux.
Le Grand Courlis cendré compte parmi les nicheurs de
la contrée. On le rencontre fréquemment du côté du Bo-
dan. Les Fauvettes ne se trouvent qu'aux endroits pro-
pices, dans les buissons; ce sont surtout la Fauvette à tête
noire et la Grisette qui s’y font entendre sans être fré-
quentes; la Fauvette à poitrine jaune est plus rare encore.
Quant aux Conirostres, il y a surtout les Chardon-
nerets qui se montrent en grand nombre aux environs
— 836 —
des villages, puis suivent les Pinsons; les Moineaux sont
les plus rares, à l’exception des grands villages. Parmi
les Bruants il n’y a que le Bruant jaune et celui des
roseaux, peu rare dans les endroits marécageux, à men-
tionner.
Les Alouettes sont très rares, on n’y compte que
quelques paires, dans les contrées cultivées, par exemple
près de Lustenau. Le Roi de cailles n’est pas rare; quel-
quefois on observe des Cailles et des Perdrix, ainsi que
des Canards de différentes espèces. Les Poules d’eau, les
_Râles, les Hérons blongios, les Grèbes se reproduisent
dans les jonchaies du lac de Constance. Il est curieux
que la Cigogne manque complètement, bien que la contrée
paraisse lui offrir toutes les conditions exigées par ce
grand échassier; elle ne manque ni de grenouilles, ni de
lézards, d’orvets, de couleuvres, de souris et de taupes.
Dans les neuf années que j’ai passé dans la contrée, j’ai
eu deux fois l’occasion de voir des Cigognes. La première
fois il s’agissait d’une Cigogne jeune, peu ‘apte à voler,
prise vivante à quelques kilomètres de distance du lac,
près de Gôrbranz. Le 9 avril 1901, j'ai vu un second
individu, cherchant sa nourriture dans la vallée du Rhin.
Le premier exemplaire vit toujours chez l’aubergiste
Gruner à Bregenz. Ce qu'il y a de remarquable à ce
sujet, c’est que cette Cigogne fut prise à la fin de no-
vembre 1899 et qu’elle provient par conséquent d’une
couvée très tardive. Il n’y a pas de nid de Cigognes
dans la contrée.
Après avoir donné cet aperçu sur le caractère de la
contrée, je ferai suivre mes observations sur la Verde-
rolle (Acrocephalus palustris Bechst.). Cet oiseau se trouve
partout, le long des cours d’eau et des fossés, dans les
prairies même, à la condition qu’il y ait des jones. S'il
y a dans le voisinage quelque saule ou un arbre quel-
conque, tant mieux pour lui, il s’y posera souvent pour
observer ce qui se passe dans la contrée et pour faire
— 837 —
entendre son chant du haut de ce point élevé. Son chant
compte parmi les meilleurs de nos oiseaux indigènes et
ressemble beaucoup à celui de l’Hypolaïs. La Verderolle
imite des passages entiers et les cris d’appel des oiseaux
habitant dans le voisinage, et ce n’est que les quelques
sons durs et rauques particuliers aux Fauvettes des ro-
seaux qui trahissent la Verderolle. Elle ne cesse de
chanter du matin au soir et fait entendre son chant
sonore même les jours de pluie, Elle chante de préfé-
rence assez près du nid.
La Verderolle attache son nid aux tiges des ro-
seaux ou plus souvent à celles de l’épilobe (Æpilobium
palustre). Cette plante forme des bouquets très touffus
à certaines places, au bord des fossés et des ruisselets,
dans les prairies et dans les roseaux aux endroits un
peu moins humides. On peut compter avec süreté de
trouver le nid dans ces bouquets d’épilobes, si l’on
entend chanter la Verderolle près de cette place. J’ai
observé 27 nids de Verderolles dans les années 1902,
1903 et 1904, dont 12 étaient établis dans les roseaux,
14 dans les épilobes. Un seul se trouvait construit
dans un saule, entre deux branches minces du saule et
deux jones. Parmi tous ces nids il n’y en avait que
trois établis dans les fossés eux-mêmes, dans les jones,
au-dessus de l’eau, les autres étaient placés au-dessus
du sol, à une distance de celui-ci de 20 à 80 centi-
mètres. Un seul nid était construit à 150 centimètres
au-dessus du sol.
Au commencement de l’époque de nichée, c’est-à-
dire dans les premiers jours de juin, les épilobes ont 60
à 100 centimètres de haut, suivant le terrain plus ou
moins fertile où ils croissent. La plupart des nids étaient
entrelacés à trois tiges, trois ou quatre nids à deux tiges
seulement. Les nids trouvés dans les épilobes étaient
attachés généralement à deux tiges, mais ils reposaient
sur les feuilles de différentes plantes.
— 8358 —
Tous les nids observés se composaient à l’extérieur
de brins d’herbes secs et minces et de feuilles d’her-
bes fines, mêlés de peu de mousse et de beaucoup de
coton végétal.
La coupe du nid est arrondie proprement et tapissée
de brins d’herbes très fins et tendres. Le bord en est
un peu rétréci. Mesures moyennes prises sur onze nids:
Diamètre extérieur 10,5 centimètres (7 centimètres seule-
ment à la base du nid). Hauteur totale 11,5 centimètres.
L'intérieur du nid mesure 5,5 centimètres, mesure prise
entre les bords, 6,5 centimètres au milieu et à 5,5 centi-
mètres de profondeur.
Le nombre des œufs, au complet vers la mi-juin,
est de 4 à 5. Je n’ai jamais observé plus de 5 petits
ou œufs, ni jamais moins de 4 dans les pontes complètes.
La plupart de ces dernières sont complètes entre le 10
et le 16 juin. J’ai trouvé un nid achevé déjà le 4 juin
1904, des œufs frais au nombre de 5 le 25 juin 1903.
Il s'agissait sans doute d’une ponte retardée par quelque
accident survenu pendant la confection d’un premier nid.
Malheureusement, les pies, nombreuses dans la contrée,
détruisent un grand nombre de nids; ce sont les enne-
mies les plus redoutables des petits oiseaux, dans la vallée
du Rhin. Parmi les 27 nids trouvés, il y en avait 5
fraîchement bâtis. Quelque temps plus tard, lorsque je
visitai de nouveau ces endroits, quatre nids étaient dé-
truits, et les fragments de coques d'œufs prouvaient que
ces méfaits provenaient des pies. Parmi les 5 nids trouvés
le 25 juin 1904, trois contenaient 5 petits venant d’éclore
et deux des œufs tout prêts à éclore.
. Il s’ensuit des faits relatés plus haut que la repro-
duction a lieu assez régulièrement et que le temps souvent
très variable des mois du printemps n’a pas d’influence
remarquable sur la ponte. Ainsi, les mois de mars et
d'avril 1902 étaient beaux, tandis que le mois de mai
était froid du commencement jusqu’à la fin. De la neige
— 8539 —
ou de la pluie jusqu’au 22. En 1903, le mois de mars
était beau; en avril, il tombait de la neige tous les jours
du 1% au 20, les nuits étaient froides, on notait jusqu’à
5° sous zéro. En 1904, les mois de mars et d’avril étaient
beaux peu de jours exceptés. Le temps qu’il fait pen-
dant les premiers mois du printemps est d’une grande
influence sur la période de reproduction des petits oiseaux
et peut retarder ou avancer de 25 jours la ponte.
Ainsi, les Mésanges à longue queue avaient achevé
leurs nids, en 1901, où le mois de mars était très froid,
le 16 avril seulement; en 1903, les nids des Mésanges
à longue queue étaient achevés le 22 mars. Ce mois avait
été très beau. Le mois de juin, quelque temps qu’il fasse,
n’est jamais aussi froid que les mois précédents, voilà
pourquoi la reproduction des Verderolles n’est guère in-
fluencée par le temps et par la température.
Il n’est pas possible de confondre les œufs de la
Verderolle avec ceux de la Rousserolle turdoïde ou ceux
de l’Effarvatte. Le fond en est vert-blanc, bleu-blane,
rarement gris-blanc et tacheté irrégulièrement de taches
plus ou moins grandes de couleur gris-violet; sur ces
taches on distingue des macules d’un vert olivâtre sale,
de forme irrégulière et distribuées sans règle, plus nom-
breuses cependant au gros bout de l’œuf. Dans deux
pontes, ces taches et macules étaient rangées en couronne
autour de l’œuf. Les macules ont souvent deux couleurs,
le milieu en est généralement plus sombre, cependant
ces macules plus sombres se trouvent aussi seules, sans
bord plus clair.
Dans les œufs provenant de deux nids et conservés
dans ma collection, les macules grises à centre foncé sont
prépondérantes. Les points extrêmement fins, de couleur
vert d'olive sale ou brun d’olive, répandus sur toute la
coque sont caractéristiques pour les œufs de la Verderolle.
Les œufs de la Verderolle sont d’une belle forme
ovale; il y en à cependant qui sont un peu allongés.
— 840 —
Voici les mesures des œufs provenant de deux nids
différents :
Longueur Largeur Longueur Largeur
20,9 13,8 20,3 13,1
20,7 13,9 20,1 13,3
20,7 13,6 19,6 13,7
20,2 13,7 20 13,5
20,6 13,8 20,2 13,7
Le D' Rey donne la moyenne de 54 œufs qui est
de 19,1 X 13,9 millimètres; j'ai pris les mesures de 45
œufs dont la moyenne est de 18,9 X 13,5 millimètres
(voir aussi Friderich, Vôgel Mitteleuropas, 5° édition,
page 107). Les mesures prises sur 32 œufs de notre
contrée sont les suivantes: 19,4 X 13,9 millimètres. Les
10 œufs dont j'ai donné les mesures plus haut, mesurent
en moyenne 20,3 X 13,6 millimètres; leur largeur se
trouvant au-dessous et leur longueur au-dessus de la
moyenne normale, il est évident que ces œufs sont plus
allongés que d’ordinaire. Un œuf particulièrement petit,
trouvé dans une ponte normale, mesure 17 X 12,5 milli-
mètres. Dans un nid trouvé le 25 juin 1904 il y avait
9 œufs de forme régulière, extraordinairement petits,
prêts à éclore. Je ne les ai pas touchés, par consé-
quent,.
Quant à la durée de l’incubation et à l'élevage des
petits, J’ai fait les observations suivantes:
Un nid achevé à peu près le 4 juin contenait deux
œufs le 9 juin. Je revins à cette place le 25 juin et je
trouvai dans ie même nid quatre petits venant de sortir
de l’œuf et un œuf à moitié éclos; ainsi, l’incubation à
duré 13 jours. Lorsque je passai de nouveau dans le
voisinage, le 10 juillet, il ny avait plus qu’un jeune,
assis au bord du nid. Dès que je m’approchai, ce jeune
oiseau s'enfuit dans les roseaux où ses frères et sœurs
srimpaient déjà d’un jonc à l’autre. Les petits quittent
donc le nid quinze jours après l’éclosion.
— 841 —
Nourriture. Cet oiseau leste et remuant se nourrit
des insectes et larves qu’il trouve à son séjour habituel.
Les estomacs des individus examinés contenaient: Beau-
coup de restes de Coléoptères (Agonum, Aphodius, Phyllo-
pertha, Anisoplia), Chrysomela, Haltica, Sitophilus gra-
narius, Donacia, Tychius. Hyménoptères: Fourmis; Dip-
tères. Des débris de Libellules, d'Ephémères, de Perla,
de Microlépidoptères, de Planorbe, de Clausilia.
Un individu observé sur un sureau a pris des puce-
rons, de même un autre observé sur un groseiller. Plu-
sieurs Verderolles observées le long de lAar, pendant
les migrations, poursuivaient des insectes volants. Selon
quelques auteurs, les Verderolles se nourriraient aussi
de baies. Des individus tirés il y a plusieurs années, en
automne, n'avaient point de restes de baies dans leur
estomac. Selon de Schæck, la Verderolle se nourrirait de
Libellules, Phryganes, petits Papillons, Araïignées, Coléop-
tères des genres Donacia et Haltica, Vermisseaux.
Habitat. La Verderolle habite toute l’Europe tem-
pérée; au nord elle se reproduit encore en Esthland, à
l’est encore à l’Oural. Elle passe l'hiver dans l’Afrique
septentrionale et centrale et on la rencontre, selon Sclater,
assez régulièrement dans l'Afrique méridionale.
112, Acrocephalus arundinaceus Gm.
Rousserolle Efjarvatte — Teichrohrsänger — Cannaiola.
Synonymie: Motacilla salicaria L. Sylvia arundinacea
Lath., Meisner et Schinz, Riva, Temmink. Sylvia
strepera VNieilll Acrocephalus arundinaceus Naum.
Calamoherpe arundinacea Bailly. Acrocephalus stre-
perus Vieillot, Cat. Birds, Gigl., Arrig. D. Oddi.
Acrocephalus salicarius Friderich. Acrocephalus arun-
dinaceus Fatio. Acrocephalus streperus N. Naum.
— 842 —
Noms vulgaires: Tréintrin, Kincara (Doubs), Fauvette des
roseaux (Genève), Effarvatte (Suisse française), Petite
Rousserolle, Tran-tran, Petit Caracoin (Jura), Ros-
signol d’eau, Cra-cra, Carasset, Ranssignollet (Savoie)
— Rohrsänger, Rohrspatz, Rohrrätsch, Rohrgrasmugge,
Rohrnachtigall, Rohrschwäützer, Streuivogel (Lucerne),
Streuirätschh (Lucerne), Bimser (Tirol), Schilfrätsch
(Mittelland bernois), Teichsänger, Rohrspôtter, Tich-
spôtter, Spottvogel, Rohrschlüfer, Rohrvogel, Widerich,
Wideräch (Suisse allemande), Wydegückerli, Wide-
guggerle, Wyderli (Mittelland bernois, selon Sprüngli)
— Pasar da can, Rusignô da palud, Passer de lisca,
Passera canera (Tessin), Lescarina, Canavrousa (Pié-
mont), Prizzicacann, Beccafich piccol, Passera di cann,
Ricch e pover (Lombardie), Rossignô de palüd (Valteline).
La Rousserolle Effarvatte est la plus connue et la
plus répandue des Rousserolles en Suisse. Quoique surtout
nicheuse de la plaine, elle se trouve aussi dans le Jura,
au plateau suisse, dans les Préalpes, les Alpes, au pied
méridional de celles-ci; elle se reproduit jusqu’à 1500 m.
sur mer, au Jura et dans quelques vallées alpestres. Elle
exige des fourrés de joncs et des roseaux d’une étendue
assez grande.
,yOn les voit s'élever du milieu des roseaux pendant
tout l’été. Elles nous quittent en automne.“ (Weisner, 1804).
»Fréquente aux bords des lacs et des ruisseaux
garnis de joncs épais. Arrive tard en avril. Se nourrit
de mouches et d’insectes aquatiques. Construit son nid
entre quelques roseaux entrelacés. Grimpe le long des can-
nes avec beaucoup d’adresse.* (Meisner et Schinz, 1815).
»Très fréquente pendant tout l’été dans tous les
fossés garnis de joncs, ainsi que dans les étangs, aux
bords des lacs et des fleuves garnis de roseaux et de
jones. On les entend chanter toute la journée, mais on ne
les voit guère. Arrivent tard en avril.“ (Schinz, 1837).
Fe mi
— 843 —
»L'Effarvatte est commune et très répandue dans
les localités marécageuses, ainsi que dans les roseaux
sur les bords des lacs et des rivières de la plaine suisse,
de l’ouest à l’est et dans la vallée du Rhin, ainsi que
du côté de Bâle et de Porrentruy au nord, dans le Tessin
au sud, et dans plusieurs vallées du centre. Elle se re-
produit surtout en plaine, cependant elle niche fréquem-
ment encore sur les bords du Doubs, dans le Jura, et
çà et là dans quelques vallées alpestres jusqu’au-dessus
de 1400 mètres, quand elle rencontre des conditions d’ha-
bitat favorables.* (Fatio, 1899).
Oiseau erratique. Plusieurs parmi nos collabora-
teurs considèrent l’Effarvatte comme un oiseau erratique
dans ce sens qu’elle se montre, la reproduction terminée,
à des endroits où on ne la voit guère à d’autres moments.
Les Effarvattes nées à une certaine altitude semblent re-
chercher les bords des rivières et des lacs dès qu’elles
sont aptes à voler. Pendant les migrations du printemps
l’'Effarvatte séjourne souvent dans des endroits inaccou-
tumés, les roseaux n’offrant pas d’abri suffisant à la fin
d'avril ou au commencement de mai.
I. a. Après la sortie du nid, le père et la mère
gardent avec eux, dans les mêmes roseaux où a eu lieu
la couvée, leur petite famille qu’ils nourrissent et élèvent
avec attachement; ils continuent de la soigner encore
quelques jours après qu’elle est devenue capable de
chercher et saisir elle-même sa subsistance; mais sitôt
que l’on vient, par la coupe des joncs et des roseaux, à
raser leur demeure habituelle, ils se quittent, jeunes et
vieux, et se répandent dans les broussailles, dans les
saussaies ou les herbes hautes de la proximité des rivières,
des fossés ou des lieux marécageux. Quelques-uns s’éta-
blissent dans les champs de millet, de petits maïs des-
tinés à servir de pâture au gros bétail, de chanvre, de
sarrasin les plus rapprochés des canaux ou des prairies.
nn GA
II8 vivent dans ces diverses localités de même manière
que dans les roseaux, en grimpant ayec prestesse le long
des tiges de plantes (Bailly, 68).
I. b. Oiseau erratique dans les roseaux et dans la
broussaille souvent loin de l’eau, près de Genève (Lech-
thaler, Lunel). Séjourne, pendant les migrations du prin-
temps et avant celles d'automne, pendant quelque temps
dans les parcs et les jardins ayant beaucoup de fourrés
(Richard).
IT. b. L’Effarvatte est un oiseau erratique aux envi-
rons de Romont (Grand), près d’Yverdon (Garin), au
lac de Morat (Savary), à l’île de St-Pierre (Louis).
III. db. Erratique près de Berne (Berger, Brunner,,
aux bords du. Moosseedorfsee (Stämpjti), de l’Aar et de
la Dünnern, dans le canton de Soleure, et fait des appa-
ritions assez régulières, en compagnie d’autres Rousse-
rolles ou seule, dans les jardins des villages et des villes
(de Burg), près de Boningen (Lack). |
IV.0. L’Effarvatte est un oiseau erratique près
d’Olten, et se montre souvent dans les broussailles des
bords de l’Aar, dans les haies champêtres, même dans
les plantations de haricots et dans les jardins potagers
où elle séjourne pendant plusieurs jours (de Burg).
V.b. Oiseau erratique près de Zurich (Lüdecke).
VI. bd. Erratique aux environs de Müllheim sur Thour
(Beck). Assez commune aux bords du lac de Constance
(Koch). Erratique au Wurtemberg (Landbeck, 1834).
VIT. a. L’Effarvatte est un oiseau erratique aux envi-
rons de St-Aubin ( Vouga), de même à Marin (Robert).
VII. b. Près de Bâle (Greuter-Engel).
VIII. D. Aux environs de Martigny, au bord du
Rhône; se dirige lentement vers l’ouest aux mois d’août
et de septembre (Vauroli).
X.b. Oiseau erratique dans la vallée du Rhin su-
périeure (Schwendener). Assez commune au Vorarlberg
(Stolker, 56, Bruhin).
— 845 —
Oiseau nicheur. La Rousserolle Effarvatte se trouve
comme nicheuse dans tous les endroits propices de la
Suisse, au-dessous de 1500 m.; elle diminue cependant
dans plusieurs places, partout là où l’on met en culture
les marais et les terrains marécageux.
En général, cet oiseau compte parmi les habitants
de la plaine; il se reproduit aussi des fois dans les val-
lées alpestres abritées, ainsi qu'aux marais du Jura.
IL a. Cet oiseau est le plus commun de son genre
dans nos contrées. On l’y rencontre dès la mi-avril jus-
qu’à la fin de septembre, époque de son départ, sur tous
les bords boisés des rivières, dans les jonchaies, les ro-
seaux de tous les marécages, lacs, étangs et mares. Aus-
sitôt apparié, le mâle s’y fait entendre la plus grande
partie de la journée et pendant la nuit. Il niche vers le
milieu de mai, quelquefois seulement dans les premiers
jours de juin. Le mâle et la femelle travaillent d’un
commun accord à leur nid qu’ils placent habituellement
au milieu des roseaux, rarement dans les buissons, quoi-
qu'ils croissent le pied dans l’eau (Bailly, 68).
I. b. Cet oiseau attache son nid à trois tiges, de
sorte qu'il glisse en haut si l’eau monte (Necker, 23).
N'est pas rare aux environs de Genève (Fatio-Beaumont,
46, Necker, 23, Fatio, de Schæck, Lunel, Lechthaler).
L’Effarvatte n’est pas rare aux environs de Lausanne
(Goll, Meyer, Narbel). Commune partout près de Genève
(Vaucher). Un nid contenant quatre œufs, trouvé à Belle-
rive, le 23 mai 1893. Des nids achevés, mais sans œufs,
le 14 juin 1907 à Aïre (Lafond). Cet oiseau est très
commun aux bords du Rhône (Olph-Galliard, , Oiseaux
des environs de Lyon“, 1891).
IT. a Peu abondant au Pays-d'Enhaut (Pattier et
Ward).
II. db. Fréquente aux environs d’Avenches, soit aux
bords du lac de Morat (Blanc); commune dans les étangs
de l’Orbe (Duplessis et Combe, 61). Cet oiseau n’est pas
— 846 —
rare à Fribourg (Musy). L’Effarvatte est fréquente à la
Thielle, depuis Wavre jusqu’à St-Jean (de Burg, Küm-
merly). Nombreuse en 1903 le long de la Thielle
(Kümmerly). |
IL. a L’Effarvatte niche assez fréquemment dans
la vallée du Hasli (Fatio). En août 1907, j’observai fré-
quemment cet oiseau près de Gsteig, à 1200 m. sur mer.
Il est bien possible qu’il s’y reproduise (Gertrude de
Burg). Le 6 août 1908, une Effarvatte chantante ob-
servée près du Neuhaus, Unterseen, lac de Thoune. En
1908, j'ai observé quelques paires d’Effarvattes près de
Grindelwald, de Zweilütschinen, de Lauterbrunnen (de
Burg). Fréquente près de Spiez et de Gwatt, au lac de
Thoune. Un nid contenant 5 œufs, le 13 juin 1906; le
18 juin, les œufs s’y trouvent encore; le 1° juillet le
nid à disparu. Le 13 juin 1906, un autre nid est encore
vide, le 18 juin, il s’y trouve 3 œufs; le 1° juillet, le
nid à disparu (Gerber).
III. b. L’Effarvatte n’est pas fréquente dans le Mittel-
land (Studer), ni au lac de Moosseedorf (Stämpjli). Fré-
quente au lac d’Inkwyl, surtout sur Pilot; le coucou lui
fait beaucoup de tort (Fischer-Sigwart). Le 81 juillet
1906, j’entendis plusieurs Effarvattes sur la Witi, aux
environs de Granges (Soleure), cependant aucune ne fit
entendre son chant complet {de Burg). L’Effarvatte s’est
reproduite régulièrement, à l’étang de Bellach, il y a
cinquante ans (J. de Burg). Le 13 mai 1903, j'ai observé
à Bellach trois mâles chantants: le 10 juin 1903, au bord
du lac d’Aeschi, environ dix paires d'Effarvattes. Le
13 juin 1903, il y avait à l’étang de Bellach 5 couples,
un nid avec cinq œufs prêts à éclore. Le 3 juillet 1903,
j'ai observé au bord du lac d’inkwyl beaucoup de ces
oiseaux, quelques familles avec des petits aptes à voler.
Le 18 juillet 1903, beaucoup d’Effarvattes, mâles chan-
tants. Le 21 août 1903, au lac d’Aeschi, encore quelques-
unes, dont aucune ne chantait. 1904: le 9 mai, au bord
— 647 —
de l’Aar, deux mâles qui chantent; le 25 juillet, quelques
Effarvattes à l’étang de Bellach; le 28 juillet, dans la
plaine de l’Aar, quelques familles avec des petits aptes
à voler; le 25 août quelques Effarvattes dans la plaine
de l’Aar, entre Soleure et Granges, deux autres au bord
de l’étang de Bellach. Le 29 août encore quelques-unes
aux bords du lac d’Aeschi. 1905: quelques Effarvattes
dans la plaine de l’Aar, le 18 mai; observé plusieurs, le
5 juin, au lac d’Aeschi. Le 21 mai 1906, plusieurs mâles
chantent dans la plaine de l’Aar. Le 5 juillet 1906, j'ai
observé des jeunes aptes à voler, en grand nombre (Grep-
pin, 159). Le 13 juin 1907, 3 mâles chantants, près de
Bellach. Le 18 juillet 1907, un assez grand nombre près
de Bellach et dans les joncs de l’étang de Bellach, par
familles. Le 11 mai 1908, une Effarvatte mâle chante
près de l’embouchure de l’'Emme. Le 18 mai 1908, deux
mâles qui chantent près de Bellach. Le même jour, il
n’y en avait point encore aux bords de l'étang de Bellach,
les jones et les roseaux étant trop peu hauts. Le 1° juin
1908, il y a eu 6 mâles qui chantaient à l’étang de Bel-
lach (Greppin). Le 12 juillet 1905, beaucoup d’Effarvattes
près d’Aarberg (Daut dans l’,Ornithologische Beobachter“
1905). Le 6 juin 1905, j'ai trouvé six nids ayec peu
d'œufs près d’Aarberg; dans un nid trouvé le 15 juin
il y avait quatre œufs; le 18 juin, trouvé un nid conte-
nant deux œufs et un œuf de coucou {Wühlemann). En
1903, l'Effarvatte était nombreuse à l’Elfenau; le 4 juillet,
j'ai trouvé un nid contenant 3 œufs normaux et un autre
presque entièrement blanc. J’ai observé le même jour 2 pe-
tits hors du nid. Le 4 juin 1902 un œuf et trois petits dans
un nid; le 14 juin 4 nids aux environs de Berne { Weber).
Fréquente aux bords des lacs de Burgäschi et d’'Inkwyl
(de Burg, Krebs, Greppin), à l'étang de Bellach (Greppin),
le long de lAar, depuis Deitingen jusqu’au Leuggenenbach
(Greppin); quelques individus isolés au bord de la Dünnern
(de Burg); fréquente à Boningen, où je trouve les premiers
— 848 —
nids au commencement de juin; dans la première moitié de
juin, tous ces nids contiennent des œufs (Lack). Très fré-
quente à la Vieille Aar près d’Aarberg. Le 16 juin 1908 il
n’y a eu que peu de couples près d’Aarberg; par suite du
froid survenu du 22 au 24 mai, les insectes séjournant
dans les joncs ont péri, et la nourriture manquait aux
Effarvattes (Miühlemann, dans l’,Ornithologische Beob-
achter“ de Daut, n° 12, 1908). L’Effarvatte est commune
près de Stettlen (Sprüngli, 5). Le 9 juin 1907, à All-
mendingen, j'ai trouvé 7 nids dont quelques-uns ne con-
tenaient pas encore des œufs; le même jour, j'en ai
trouvé un contenant un œuf de coucou (Weber). dJ’ai
entendu le chant de l'Effarvatte encore en août (Weber).
IV. a. L’Effarvatte n’est pas rare, comme nicheuse,
à Stans (Rengger). Très rare à EN: (Fatio) ; près
de Sarnen (Etlin). J’ai observé l’Effarvatte, depuis Flüelen
jusqu’à Erstfeld, en été 1904, 1906, 1907 [de Burg).
[IV.0. Nicheuse aux environs de Lucerne (Xümmerly).
Oiseau nicheur assez fréquent dans les taillis des alluvions
de lPAar. Le 21 mai 1901 un mâle chantant sans cesse
près de Biberstein (Fscher-Sigwart). Le 23 mai 1898,
plusieurs mâles qui chantent près de Rothrist (Gerber).
Fréquente au lac de Sempach (Schifferli). Cet oiseau
n’est pas rare au lac de Mauensee, il niche en petit
nombre dans les jones du Wauwilermoos, ainsi que dans
les roseaux de la Vieille Suhr, près d’Attelwil, de Reitnau,
de Triengen, Knutwil; de même dans le Buchsermoos
et l’'Uffikermoos. On observe chaque année quelques paires
à l'embouchure de la Wigger. Entre Olten et Aarau,
l’'Effarvatte habite en nombre considérable les bords de
l'Aar et les îlots. Elle se reproduit aussi près de Pfaffnau,
de Vordemwald, Brittnau, Eberseken, Ufhusen, Willisau,
Gettnau. Le 19 juin 1902 plusieurs mâles chantants près
de Schachen, malgré le mauvais temps (de Burg). N'est
pas rare près de Schôünenwerd (ÆHürzeler). L’Effarvatte
est fréquente dans mon champ d'observation (Fischer-
SA,
Sigwart). Fréquente près d’Aarau (Winteler). $e repro-
duit dans la jonchaie des étangs et des ruisseaux; établit
son nid entre quelques joncs réunis, grimpe habilement
le long des cannes. J’ai trouvé un nid d'Effarvattes à la
Petite Aar (Bronner, 40). Lie 14 juin 1902 beaucoup
de petits sortis du nid, au Schachen; le 20 juin 1908,
plusieurs à la même localité. Le 1° août 1908 un individu
chantant au bord de la Suhr près d’Attelwil (de Burg).
V.a. L’Effarvatte se trouve de temps en temps près
de Mels (Oschwald). Nicheuse près de Glaris et de Näfels
(Rutz-Hefti). Se reproduit dans le canton de Schwyz
(Lusser, ,Gemälde der Schweiz: Der Kanton Schwyz“).
V.b. Se reproduit près de Zurzach, je l’ai entendu
chanter le 18 juillet 1907 (Gerber). N'est pas rare dans
le canton de Zurich (Graf, Nägeli, Môüsch, Lüdecke). La
couvée est entreprise dans les premiers jours de juin;
la ponte se compose de 5 à 6 œufs, cependant le dernier
chiffre est rare { Vorbrodt). Le 18 juin 1905, j’ai observé
plusieurs Effarvattes près de Feldmeilen {Nügeli). Fré-
quente dans le canton de Zurich {Schinz). Nicheuse com-
mune près de Dietikon et de Schlieren. Le 6 juin 1904,
chant de l’Effarvatte dans la vallée de la Limmat. Le
9 août 1904, il y a des Effarvattes dans le marais de
Riedikon, près du lac de Pfäffikon. Le 7 mai 1905, un
mâle chante près d’Altstetten, de même le 28 mai. Beau-
coup d'individus au-dessous du Glanzenberg, le 21 mai
1905. Le 15 août 1906, j'ai observé des Effarvattes don-
nant la becquée à leurs petits aptes à voler, près du
Glanzenberg. Le 5 mai 1907 j'ai entendu les premiers
individus chantants près du Glanzenberg, de même le
26 mai 1907, aux environs du couvent de Fahr (Xnopjli).
VI. b. L’Effarvatte compte parmi les oiseaux nicheurs
rares aux environs de Bregenz; il y eut des jeunes aptes
à voler le 21 juin 1902. Aux bords du lac de Constance,
dans les roseaux, cet oiseau n’est pas rare (Bau). L’Effar-
vatte n’est pas rare près de St-Gall, puis au lac de
97
Constance, à l’embouchure du Rhin (Stôlker, 56, Gir-
tanner). Elle est fréquente dans le canton de Schaff-
house (Pfeiffer). Je l'ai entendue à plusieurs reprises
à Flurlingen pendant l’été 1902 [de Burg). N'est pas
rare aux rives du lac de Constance (Schwyter). Com-
mune dans la vallée de la Thour (Beck). Assez fréquente
au lac de Constance ( Walchner, 13). L’Effarvatte est plus
rare que la Verderolle et ne se trouve que dans les jon-
chaies épaisses le long du Khin et au bord du lac de
Constance. Elle se reproduit un peu plus tôt que la Ver-
derolle, en général dès les premiers jours de juin. J’ai
souvent observé des petits hors du nid le 2 juillet. En
juin 1901, j'ai trouvé un nid au bord du Bodan, à fleur
d’eau. Il contenait 4 œufs. Les eaux ayant crû, j'ai visité
la même localité le 17 juin et j'avais de la peine à trouver
le nid immergé de 40 centimètres. Il ne contenait plus
que deux œufs, les autres avaient été emportés par les
flots. Le couple construisit aussitôt après l’accident un
autre nid, cette fois dans les branches d’un saule, et ce
qu'il y a de remarquable, à une distance de 150 centi-
mètres au-dessus de l’eau, quoique les eaux avaient di-
minué bientôt après. J’ai fait la même observation, il y
a trente-cinq ans, dans le Brandebourg, chez la Rousse-
rolle turdoïde qui reconstruisait le berceau de sa future
progéniture après un accident pareil, à une distance
beaucoup plus considérable de l’eau. Il paraît donc évi-
dent que l’expérience joue un rôle important dans cer-
taines circonstances chez les oiseaux (Pau, dans ,Orni-
thologisches und Biologisches aus Vorarlberg“, Ornitho-
logisches” Jahrbuch de V. de Tschusi, Hallein, 1903).
J’ai observé cet oiseau par paires à l’embouchure de la
Laiïbach, à la Dornbirnerach et près de Fussach. Une
seule ponte, commencée généralement vers la fin de mai
ou au commencement de juin. J'ai vu des petits sortis
du nid le 2 juillet 1906. Les nids établis trop bas, au
bord du lac, sont souvent détruits par les eaux accrues
— 891 —
du lac ou par les vagues (Bau, , Die Vôügel Vorarlbergst,
1907). J’ai trouvé un nid établi dans une douce-amère
en fleur ‘sur la digue qui séparait deux étangs. Le nid
était protégé par un buisson impénétrable de noisetier,
de saule, de ronces, de liserons et de joncs, au milieu
desquels il y avait trois branches de douce-amère aux-
quelles le nid était attaché. Il y aurait eu beaucoup de
roseaux à la disposition du couple (Jückel, , Vügel Bayerns“).
Assez fréquente au lac de Constance (Koch, , System der
bayr. Zoologie“, 1816). N'est pas rare aux rives de presque
tous les lacs et rivières dont les bords sont munis de saules
et de jones (Landbeck, , Vügel Württembergs“, 1846).
VII. 4 Cet oiseau est très fréquent aux bords du
lac de Neuchâtel, il diminue cependant d’année en année
(P. Vouga). Fréquente dans nos contrées (Coulon). N'est
pas rare le long du Doubs (Girard, Nicoud). L’Effar-
vatte est assez commune dans le département du Doubs.
Elle se pose quelquefois sur les branches des buissons
de saules qui croissent dans l’eau ou sur ses bords. On
l'appelle trin-trin ou petit kinkara (Lacordaire, ,Cata-
logue des oiseaux observés, de 1845 à 1874, dans les
Départements du Doubs et de la Haute-Saône“, 1877).
Nicheuse fréquente dans le département de la Côte-d'Or
(Marchant, ,Oiseaux du département de la Côte-d'Or“).
Très commune, construit-son nid en forme de panier dans
les roseaux. Pond de 4 à 6 œufs blanc-verdâtre, tachetés
de brun (Frère Ogérien, ,Histoire naturelle du Jura“).
VII. 5 L’Effarvatte est rare au-dessous de Bâle
(Schneider, 66); cet oïseau n’est pas rare près de Por-
rentruy (Ceppi). Fréquente dans les saussaies et les jon-
chaies, aux bords des eaux dormantes, des marais, des
fossés de la plaine (Fischer, ,Katalog der Vôügel Badens,
1897). N'est pas rare aux environs de Kleinhüningen et
de Märkt (Lutz). Fréquente dans toutes les localités qui
lui conviennent ( Wendnagel, Stähelin). Observé en grand
nombre, le 17 mai 1908, au-dessous de Bâle (Fischer-
— 852 —
Sigwart, , Eine ornithologische Exkursion“). Fréquente
le long du Rhin {Æäcker, ,Die Vogelwelt des südlichen
Badens“). 4, %, nids et œufs provenant de Bâle, se trou-
vent dans notre Musée. Un individu, pris en mai 1861,
s’y trouve empaillé (Bühler-Lindenmeyer).
VIIL. à. L’Effarvatte n’est pas rare dans le Haut-
Valais (Fatio et Studer).
VIII. b. Assez fréquente près de Salquenen (ZLenggen-
hager); n’est pas rare aux environs de Martigny (Va-
roli, Deléglise), d’Aigle (de Rameru). J’ai observé des
Effarvattes qui chantaient fort bien, en grand nombre,
près de Villeneuve, en 1898 (Parrot).
IX. b. Fréquente aux environs de Locarno (WMariani) ;
n’est pas rare près de Montagnola (Poncini). L'Effarvatte
n’est pas rare, comme nicheuse, aux bords des lacs de
l'Italie septentrionale (Ghidini). Commune dans la plaine
de la province de Sondrio (Galli). C’est un oiseau ni-
cheur peu commun qui se reproduit dans les plaines
marécageuses de Sondrio (De Carlini, ,1 Vertebrati della
Valtellina“). Commune; séjourne toujours dans les marais
les plus impénétrables ou dans les saussaies près des eaux.
Fréquente dans les marais de Colico (Buzzi, ,Catalogo degli
Uccelli di Como“). Lanfossi suppose que l’Effarvatte se
reproduit dans la Valteline (Monti, , Ornitologia comense“).
N'est pas bien rare dans Pltalie septentrionale (Mont).
X: a. Rare près de Coire {de Salis).
X.b. L’Effarvatte n’est pas fréquente, comme ni-
cheuse, dans la vallée du:Rhin. Dans le Vorarlberg, elle
est un peu plus commune (Stælker, 56, Schwendener).
Fréquente dans la vallée du Rhin et le long de la Thour
(Stœlker, 56). Assez commune dans le Vorarlberg (Bruhin,
Die Wirbeltiere Vorarlbergs“, 1868). Se reproduit gé-
néralement dans la seconde moitié de mai (Dalla Torre
et Anzinger, ,Die Vôügel von Tirol und Vorarlberg“). Le
2 juillet 1903, j'ai vu des jeunes aptes à voler dans la
vallée du Rhin (Bau, ,Die Vôügel Vorarlbergs“, 1907).
— 853 —
Oiseau de passage régulier. L’Effarvatte compte
parmi les oiseaux de passage qui arrivent tard au prin-
temps. Les passages du printemps et ceux d’automne
ont lieu pendant plus de 8 semaines. Les migrations
printanières se font durant la nuit et à l’aube; il semble
que le nombre des individus voyageant ensemble ne soit
pas grand et n'excède pas deux douzaines. La plupart
nous arrivent du midi.
Les passages du printemps sont entrepris par de
petits groupes, par des couples, par des individus isolés;
on les observe alors souvent dans les jardins potagers et
dans les parcs; les passages ont lieu dans le crépuscule
et probablement aussi pendant la nuit, dans la direction
du nord-est au sud-ouest, du côté de Genève; les Effar-
vattes tâchent de rester en vue des cours d’eau, rivières
et lacs. Cependant, un nombre considérable passent les
cols des hautes Alpes et quelques-unes, en suivant les
vallées longitudinales du Jura ou le pied septentrional
de cette chaîne, arrivent par les cols du Jura dans la
France orientale.
Les passages du printemps commencent dans la
seconde moitié d'avril et durent jusqu’en juin. Les pas-
sages d'automne s'effectuent vers la fin de juillet et ne
finissent guère avant les premiers jours d’octobre. Quel-
ques individus isolés ne partent que vers le milieu d’oc-
tobre; on en observe même de temps en temps dans les
premiers jours de novembre.
I. a. Se montre dès le milieu d’avril et repasse en
Savoie jusqu’à la fin de septembre (Bailly, 68).
[. b. Si l’on visite les marais vers la mi-avril, à cette
époque de l’année où tout reverdit sous ces nappes d’eau,
on rencontre des troupes de Canards ou de Sarcelles,
des Echassiers comme des Hérons ou quelques Cigognes
et une foule d’autres voyageurs. Mais des cris perçants,
puis un chant saccadé, varié, mêlé de notes graves et
aiguës, ne manqueront pas d'attirer l’attention: tran, tran,
— 854 —
trin, trin, trinn,... trui, trui, tran... hu; c’est le chant
d'amour de l’Effarvatte. Son cri d'alarme et d’appel est
cre, Crui, cree. On aura souvent de la peine à distinguer
l'oiseau; on se guidera par les roseaux qui s’agitent.
Lorsqu'on approche, le gai chanteur disparaît. On verra
mieux cette Rousserolle en restant immobile; alors l’Effar-
vatte, défiante mais intriguée, veut connaître les allures
de l’observateur: elle cesse tout ramage et arrive souvent
tout près de la personne qui la guette.
L’Effarvatte, par son port, par la couleur de son
plumage, enfin par ses habitudes très aquatiques, rap-
pelle la Rousserolle turdoïde. Elle aime tous les maré-
cages et les bords des étangs, des cours d’eau, voire
même des ruisseaux. [l’époque de son apparition est
irrégulière. Dans le canton de Genève, je l’ai vu arriver,
certaines années, seulement aux premiers jours de mai,
toujours en petite compagnie {de Schæck, ,Les Fauvettes
d'Europe“). Le 12 mai et le 6 octobre 1889 j'ai observé
des passages d’Effarvattes près de Genève (de Schæck).
Oiseau de passage fréquent près de Genève, diminue
cependant (Fatio). Arrive plus tard que la Verderolle;
est fréquente au bord du lac en avril { Vaucher).
Dates d’arrivée :
12 mai 1889 Genève (de Schæck)
26 avril 1891 St-Sulpice (Saunders)
DURS IE Lausanne (Richard)
2) 100 Vidy
17 mai 1897 Lausanne "
DS ONT Venoge a
29 avril 1898 : ;
15 mai 1898 Lausanne e
Date du départ:
6 oct. 1889 Genève (de Schæck)
Au passage, cet oiseau recherche aussi les buissons,
les taillis et même les parcs pour y séjourner souvent
— 855 —
quelque temps. Nous arrive vers la fin d'avril, plus tard
que la Verderolle (Richard).
IT. b. Oiseau de passage fréquent près d’Avenches
(Blanc), n’est pas rare à Fribourg (Cuony), fréquente
près de Marin (Robert et Vouga).
IIT. a. Oiseau de passage peu rare au lac de Thoune
(Risold), oiseau de passage fréquent dans le Haslithal
(F'atio).
Dates d’arrivée :
17 avril 1906 Spiez (Gerber)
DOS 00 Interlaken _(de Burg)
Date du départ:
18 août 1906 Spiez (Gerber)
Je n’ai plus observé d’'Effarvattes après le 18 août
1906 (Gerber).
III. 6. N'est pas rare dans le canton de Berne
_ (Haller). Passages le 10 mai et fin d’août, dernier chant
le 24 août (Greppin). Le 14 mai 1902, j'ai observé un
passage retardé considérable, le 14 juin 1902 2 nids
avec des petits (Lack).
Dates d'arrivée :
14 avril 1886 Gäu (J, de Burg)
26 EN ICQ mul (Fischer-Sigwart)
2e À, 1602 ; ;
21 1894 Inkwil (J. de Burg)
28 , 1899 Wangen (G. de Burg)
7 mai 1900 Gheid :
24 avril 1902 ; =
8 mai 1902 Muriwäldchen (Weber)
14 , 1902 Boningen (Lack)
26 avril 1903 Inkwil (Bürki, dans lP,Orni-
thol. Beobachter* de
eur) Daut)
OO OS Crheitl (Schürch)
13 mai 1903 Etang de Bellach (Greppin)
RO DS Pordides Ar ;
— 856 —
mai 1903 Grenchenwiti (de Burg et Fischer)
» 1903 Lac de Moossee- (Rauber, dans l’,Orni-
dorf thol. Beobachter“)
, 1903 Bellach (Greppin)
avril 1904 Grenchenbach à
» 1904 Gheid (de Burg)
mai 1904 Aarberg (Miühlemann)
» 1904 Bellach (Greppin)
» 1905 Gheid (de Burg)
O0 Selhoten (Weber et Daut, dans
: l,Ornithol. Beob.“)
» 1905 Bellach (Greppin)
» 1906 Belp (Weber)
» 1906 Bellach (Greppin)
» 1907 » »
O0 Gant (de Burg)
avril 1908 Wabernau (Weber, dans l’,Orni-
thol. Beobachter“):
mai 1908 Embouchure de
l’'Emme (Greppin)
» 1908 Bellach à
Départs, soit dernières observations :
oct. 1892 Inkwil (Fischer-Sigwart)
août 1903 Lac d’Aeschi (Greppin)
sept. 1903 Rubigen (Stämpjlh, dans l’,Orni-
thol. Beobachter“)
août 1904 Bellach (Greppin)
» 1904 Lac d’'Aeschi ù
sept. 1904 . Embouchure de
l'Emme és
oct. 1904 Wangen (de Burg)
août 1905 Lac d’'Aeschi (Greppin)
sept. 1905 Bellach
» 1905 Grenchenbach
» 1905 Bellach È
1905 Gheiïd (de Burg)
02
vn)
— 857 —
9 août 1906 Bellach
16 , 1906 Bord de l’Aar
A0 O0 Bellach
> sept. 1907 :
D O0 tans de bella
Do O0 anSen
(Greppin)
D)
"
(de Burg)
IV.a. Oiseau de passage rare dans la vallée d’Ur-
seren (Fatio).
IV.b. Oiseau de passage assez fréquent dans toute
la région. Les passages s’attardent souvent jusqu’en juin.
Dates d'arrivée:
14 avril 1886 Olten
3 mai 1891 Aarau
26 avril 1892
4 mai 1893 :
12 AR eu à
1e ; 1895 Mauensee
6 , 1896 Uerkental
5 … 1608. Aten
28 avril 1899 Olten
6 mai 1899 Rankwaage
6 1899 Winznau
OMIS) OS Chachen
& 4 00 OEn
OS 00 StarrkirCn
6, 1900 Gretzenbach
7 , 1900 Schôünenwerd
1e se OOIMMONEN
2 mai 1901 Sempach
15 avril 1902 2
1902 Olten
17 mai 1902 Dullikon
2Ù 5 00 :
902 Send
26 avril 1903 Olten
(J. de Burg)
(Winteler)
1
vh)
»))
(F'ischer-Sigwart)
(Wänteler)
(G. de Burg)
(Schifferti)
"))
(G. de Burg)
(Fischer et de Burg)
(de Burg)
v)
(Schürch)
26 avril 1903
9 mai 1903
0 05
24 , 1903
20 avril 1904
20 AMNUX
> mat 1904
1e 65 100
4 , 1905
D | 1906
LP SO On
D … AOÛT
20 ;} IoÙt
A0 4 Ir
AD ï4 1907
ZOO OT
Départs :
20 août 1896
30 sept. 1899
SU un TE
0) LI
2 oct. 1899
21 sept. 1900
4 oct. 1902
26 août 1904
10 sept. 1904
15), 1OU
6 104
2 oct. 1904
27 sept. 1905
13 , 1906
no. 3 IA
10 oct. 1907
16 sept. 1908
LORS
Al ï 190
— 8958
Wangen
Sempach
Bonimgen
Alluvion
Olten
Wangen
Olten
Sempach
Olten
Aarau
Sempach
Aarau
Olten
Starrkirch
Trimbach
Winznau
Bremgarten
Mauensee
Kaltbach
Kottwil
Olten
1
9
Suhrtal
Olten
Starrkirch
Gretzenbach
Olten
Olten
Schachen
Olten
Schachen
Wauvwil
Mauensee
Ettiswil
(Schürch)
(Schifferli)
(Lack)
(Schürch)
(de Burg)
9
(Schifferli)
(de Burg)
(Winteler)
(Schifferli)
(Winteler)
(de Burg)
(Laf art)
(de Burg)
— 859 —
21 sept. 1908 Egolzwil (de Burg)
29 à MIO ANNE nl a
DO 08 BuCIS à
DR O0 Sr Erhard -:
24 4} 1908 Kaltbach :
24 ; 1908 Mauensee ;
1% oct. 1908 Kottwil à
Les passages du printemps commencent dans les
derniers jours d'avril et durent pendant tout le mois de
mai, souvent même jusque dans les premiers jours de
juin. Il n’arrive pas rarement que l’Effarvatte se montre
en troupes plus ou moins nombreuses au printemps.
Des individus isolés ou de petites compagnies se
montrent quelquefois dans la mi-avril.
Les passages du printemps ont lieu pendant la nuit,
au crépuscule et à l’aube.
Pendant les migrations d'automne qui commencent
à la fin de juillet et durent jusqu’à la fin de septembre
— on observe des individus isolés même en octobre —
les Effarvattes recherchent les jonchaies et s’y tiennent
seules pendant la journée pour les quitter au crépuscule
en petites compagnies de 2 à 20 individus; souvent elles
voyagent en compagnie d’autres Rousserolles. En partant,
elles font entendre leur eri de rappel. La plupart se diri-
gent dans la direction sud-ouest. Il résulte des observa-
tions faites par de Burg que les Effarvattes émigrent
quelquefois en compagnie de Pipits et d’Alouettes; sou-
vent elles apparaissent et disparaissent en automne dans
une contrée en même temps que les Gorges-bleues.
Les départs commencent au mois d’août- et sont les
plus importants en septembre. L’Effarvatte voyage seule,
pendant la nuit. Là où j'ai eu l’occasion de l’observer,
son nombre diminuait dès la fin d'août et les Effarvattes
disparaissaient toutes dans le courant de septembre
(Fischer-Sigwart).
—_ C0 —
V.b. Dates d’arrivée:
16 cran 169 Zurich (Nägeli)
10. 1e : :
7. … 190% Altstetten (Knopfi)
HO) 5 100 Schmerikon ( (Nigel)
2e 4. 100 Glanzenberg (Knopfli)
AO. EU Couvent de Fahr e
uns IoUr Glanzenberg à
Dates du départ:
14 sept. 1897 Zurich (Nägeli)
U 1906 Glanzenberg (Knopjl)
Ie 1006 Schlieren :
N'est pas rare, comme oiseau de passage, dans la
vallée de la Glatt (Graf).
VI. D. L’Effarvatte fait son apparition dans la der-
nière dixaine d’avril et elle nous quitte dans les premiers
dix jours de septembre (Landbeck, ,Die Vügel Würt-
tembergs*, 1834). Les passages ont lieu en avril et en
octobre (Landbeck, ,Die Vôgel Württembergs“, 1846).
Cet oiseau est fréquent dans la vallée de la Thour
(Siælker). Les passages se font, selon nos observations,
dans la contrée du lac de Constance et dans la vallée
du Rhin, à la fin d'avril et au milieu de septembre (Bau).
VIL a. L’Effarvatte se montre quelquefois au pas-
sage aux environs de la Chaux-de-Fonds (Micoud). J’ai
observé les premières Effarvattes en mai et les dernières
vers la fin d'août (frère Ogérien, , Histoire naturelle du
Jura et des départements voisins, tome III, Zoologie vi-
vante“, 1863).
VII. b. Les pentes de l'Effarvatte ont lieu du
26 avril au 2 mai, près de Bâle (Bühler-Lindenmeyer).
On observe cet oiseau au passage près de Porrentruy
(Ceppi). Oiseau de passage fréquent dans le grand-duché
de Bade, en mai et en septembre (Fischer, »Katalog der
Vügel Bale ce 1897).
O6. re
Dates d’arrivée:
26 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
1 mai 1895 Waldsee Säckingen (Fischer-Sigwart)
28 avril 1896 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
30 , 1897 , »
À Helene ù
23... 1900: Muttenz (Fischer et de Burg)
& … 1800 HE (Wendnagel)
5, 100 à :
VIII. 5. Passages assez considérables observés aux
environs de Martigny (Vairoli). |
Le 17 mai 1898 j'ai entendu chanter un nombre
considérable d’Effarvattes près de Villeneuve. J’ai re-
marqué que leur chant était très bon (Parrot).
IX.0b. Les passages de l’Effarvatte sont importants
près de Locarno (Mariani). Lies passages ont lieu à la
fin d'avril. J’ai observé des Effarvattes au passage le
27 avril 1902 (Ghidini).
X.b. Le 14 septembre 1896 on à pris une Effar-
vatte semi-albinos près de Lustenau (Zollikofer). Cet
oiseau est fréquent, au passage, dans la vallée du Haut-
Rhin (Stœlker). Arrive à la fin d'avril et repart à la fin
de septembre (Dalla Torre et Anzinger, ,Die Vôügel
Lirols und Vorarlbergs“).
Oiseau de passage irrégulier.
I. bo. L’Effarvatte se montre isolément, de temps à
autre, dans les parcs de la ville de Genève et dans les
jardins (Lunel). Oiseau de passage irrégulier à Lausanne
(Goll,.
IL. &. Ne parait que fort rarement, au passage, dans
le Pays-d'Enhaut vaudois (Delachaux).
IT. D. Oiseau de passage rare à Faoug (Savary), à
Avenches (Blanc). Ne se montre qu'irrégulièrement au
passage à Fribourg (Musy).
SG
III. à. Les passages irréguliers ont lieu par les cols
des Alpes bernoises (Fatio).
IL. b. Ne fait que des apparitions rares dans l’Emmen-
thal (Lauterburg).
IV. a. L’Effarvatte compte parmi les oiseaux de pas-
sage d'apparition irrégulière dans la vallée d’Urseren
(Nager). Je n'ai jamais observé d’Effarvatte à Hospen-
thal (Müller). Il est fort probable que l’Effarvatte soit
de passage régulier dans la région, puis qu’elle se repro-
duit chaque année jusqu’à Erstfeld (de Burg).
IV.b. Oiseau de passage irrégulier près de Neuen-
kirch (Notz). De passage d'automne irrégulier à Grettnau,
Willisau, Ebersecken, Erpolingen (de Burg).
V.a. Oiseau de passage irrégulier dans le canton
de Glaris (Schindler), près de Matt et d'Elm (Bübler),
aux environs de Mels (Oschwald).
VI. 0. L’Effarvatte ne fait que des apparitions rares
et irrégulières, pendant les passages, à St-Gall (Dick).
Elle se montre irrégulièrement, en automne, près de
Frauenfeld (Schwyter).
VIL. a. Paraît presque tous les automnes dans la
vallée de la Chaux-de-Fonds {NWicoud). Ne se montre
qu'irrégulièrement à la Chaux-de-Fonds (Girard).
VII. b. Presque chaque année, cet oiseau se montre
à Porrentruy pendant les passages (Ceppi).
VIIL. &. Très rare dans le Haut-Valais, où elle ne
se montre que de temps à autre (Fatio et Studer).
VIIL. db. De passage irrégulier à St-Maurice (Besse), à
Martiony (Deléglise), à Aigle (de Rameru), à Sion (Wolf).
IX. a. Quelquefois, au passage, dans les vallées su-
périeures du canton du Tessin (Lenticchia). |
IX. D. De passage irrégulier dans la Valteline su-
périeure (De Carlini, ,1 Vertebrati della Valtellina“).
X. a. L’Effarvatte ne compte que parmi les oiseaux
de passage irrégulier dans tout le canton des Grisons
(de Salis).
— 863 —
X. b. Se montre de temps en temps au passage dans
les environs de Fürstenau (Stojjel).
XI. a De passage très rare dans la Haute-Engadine,
aux bords des lacs, y séjournant au printemps pendant
quelques jours en chantant souvent avec ardeur. Y a
construit son nid au printemps de 1886 (Pestalozzi).
| XI. b. Il arrive, quoique rarement, que l’Effarvatte
nous arrive dans l’Engadine, en remontant le fleuve, en
automne. Au printemps elle repasse, en descendant la
vallée de l’Inn (Pestalozai).
Apparition exceptionnelle.
IL. a. L’Effarvatte est fort rare au es d’'Enbaut
vaudois et n’y apparaît qu'exceptionnellement (Delachaux).
IL. b. L’Effarvatte ne fait que des apparitions acci-
dentelles aux environs de Romont (Grand).
LIT. à. J’ai observé cet oiseau, comme hôte accidentel,
à plus de 1000 mètres d'altitude, au printemps 1908,
dans l’Oberland bernois (de Burg). J’ai observé cet oiseau
à plusieurs reprises, à Gsteig, à plus de 1200 mètres
d'altitude, en plusieurs couples au mois d’août. Elle
chantait encore (Gertrude de Burg).
IV.a. Apparition exceptionnelle dans la. vallée de
la Reuss, à plus de 1000 mètres (Nager). Accidentelle-
ment, de temps à autre, à Sarnen (Æälin).
V.a. L’Effarvatte est d'apparition accidentelle dans
le canton de Glaris (Schindler).
VIL. a. Apparition accidentelle aux environs du Locle
(Dubois), de la Chaux-de-Fonds (Girard).
VIL. b. L’Effarvatte fait des apparitions accidentelles,
pendant les migrations, dans les vallées longitudinales
du Jura et même sur quelques hauteurs, comme par
exemple au Grôd près de Hägendorf, sur lAllerheiligen-
berg, au Belchen, versant bâlois, dans la vallée de Bals-
thal, par exemple à Aedermannsdorf, à Langenbruck ;
au Guldenthal, sur la Schmidenmatt, où j’observai une
ARGApue
famille à la fin de juillet 1890. II est fort probable qu’elle
se reproduit aux environs de Court et sur les pâturages
de l’Envers de Monto, de la Bluai, du Harzer, ete. Je
l’y ai observée en août (de Burg).
VIITL. 4. Apparition accidentelle dans le Haut-Valais
(Wolf).
IX. a. Je considère l’Effarvatte comme accidentelle
dans les vallées supérieures du canton du Tessin (Len-
ticchia).
X. a. Exceptionnelle près de Davos (Pestalozzi). 1
arrive accidentellement qu’une Effarvatte se hasarde dans
les Hautes-Alpes et nous arrive par la vallée du Rhin
au printemps (de Salis).
XI. a et b. Apparition exceptionnelle dans toute
l’Engadine.
Biologie. L’Effarvatte, leste et vive, établit son nid
sur l’eau ou tout près de l’eau, dans la jonchaie, quelque-
fois aussi dans les saules. Le nid artistement confectionné,
entrelacé entre trois ou quatre tiges de roseaux, est com-
posé de roseaux, de brins d'herbes, de petites racines,
de mousse, de coton végétal, de toiles d’araignées; les
deux parents s'occupent de la confection du nid qui con-
tient, vers le commencement de juin, quatre à cinq, rare-
ment six œufs. L’Effarvatte n’élève qu’une couvée. Ce-
pendant, quelques-uns parmi nos collaborateurs ayant
trouvé des petits fraîchement sortis de l’œuf encore au
courant du mois d’août, il n’est pas impossible qu’une
seconde ponte ait lieu quelquefois. Selon Ayrrigom degli
Oddi, l'Effarvatte ferait deux pontes en Italie.
L’Effarvatte aime à faire entendre son chant peu
avenant pendant la nuit, aux environs du lac de Sem-
pach (Schifjerlè).
Pendant tout l’été, on voit ce petit oiseau grimper
presque sans relâche le long des tiges des roseaux, y
rester parfois accroché pendant un instant pour gober les
— 869 —
insectes qu'il y découvre, puis, parvenu à leur sommuté, +
s’élancer, ou plutôt faire un bond en l'air pour attraper
au vol une mouche, une libellule ou un cousin qui vol-
tigent au-dessus de lui. Il ne cesse en même temps de
ramager; c’est du reste l’un des volatiles les plus babil-
lards de notre pays. Il chasse du lieu qu’il s’est choisi
pour nicher tous les autres petits oiseaux qui s’en appro--
chent; il veut dominer seul dans son petit canton: l’on
ne remarque effectivement pas d’autres nids que le sien
dans le poste qu’il a adopté, ni même ceux de ses con-
génères qui fréquentent comme lui le bord des eaux. Si
deux ou trois paires de son espèce habitent les mêmes
roseaux, elles ont chacune des limites qu’elles ne peu-
vent franchir sans se voir poursuites vivement par celui
du couple dont elles viennent violer la propriété.
Il niche vers le milieu de mai, quelquefois seulement
dans les premiers jours de juin. Le mâle et la femelle
travaillent d’un commun accord à leur nid qu’ils placent
habituellement au milieu des roseaux, rarement dans les
buissons, quoiqu’ils croissent le pied dans l’eau: c’est un
vrai petit chef-d'œuvre fait en dehors avec des brins
d'herbes ou de pailles déliées, mêlées avec des feuilles et
des pelures sèches de roseau, ét matelassé à l’intérieur
avec les sommités de cette plante, ou bien avec de la
paille excessivement fine; il se trouve lié, comme celui
de la Rousserolle turdoïde, à trois, quatre ou cinq
cannes de roseaux très rapprochées, au moyen de
petits anneaux composés de filaments de plantes ou de
racines fibreuses et qui reçoivent souvent, dans leur
construction, les feuilles même non détachées des roseaux
ou des rameaux qui soutiennent le nid. Quand il est
complètement achevé, il ressemble à un petit panier
allongé, ayant 10 ou 11 centimètres de hauteur, sur 7-8
de largeur. La femelle y dépose quatre ou cinq œufs,
d’un blanc presque toujours lavé de verdâtre, quelquefois
dolivâtre, avec des taches cendrées, mais rares, et d’au-
D8
506.
tres brunes et verdâtres, très épaisses vers le gros bout;
ils ont 1 centimètre 6 ou 7 millimètres de long, sur un
diamètre de 12-13 millimètres. L’incubation dure quinze
jours. Le mâle ne s'éloigne jamais beaucoup de sa com-
pagne tandis qu’elle couve; tranquille alors à l'extrémité
d’un jonc ou d’un roseau très proche de la nichée, ou
bien escaladant l’un après l’autre tous ceux de son petit
arrondissement, il chante presque tout le jour et même
une bonne partie de la nuit, et toujours il se trouve
prêt à accompagner la femelle, quand elle quitte le nid
pour alter se chercher des aliments.
À l’éclosion, le mâle chante un peu moins fréquem-
ment que pendant l’incubation; il est alors appelé à aider
sa compagne dans la nutrition des petits. Ceux-ci, quoiqu’à
peine revêtus de leurs premières plumes, sautent à bas
du nid, sans s’inquiéter s’ils vont tomber sur terre ou sur
eau, aussitôt qu’on vient à les y toucher ou seulement
les regarder de très près: cette habitude est aussi par-.
ticulière aux Jeunes de la plupart des volatiles, des Fau-
vettes surtout, qui nichent près du sol.
Après la sortie du nid, le père et la mère gardent
avec eux, dans les mêmes roseaux où a eu lieu la couvée,
leur petite famille qu’ils nourrissent et élèvent avec atta-
chement; ils continuent de la soigner encore quelques.
jours après qu’elle est devenue capable de chercher et
saisir elle-même sa subsistance: mais sitôt que l’on vient,
par la coupe des jones et des roseaux, à raser leur de-
meure habituelle, ils se quittent, jeunes et vieux, et se
répandent dans les broussailles, dans les saussaies ou les
herbes hautes de la proximité des rivières, des fossés
ou des lieux marécageux. Quelques-uns s’établissent dans
les champs de millet, de petits maïs destinés à servir
de pâture au gros bétail, de chanvre, de sarrasin les plus
rapprochés des canaux ou des prairies. Ils vivent dans
_ces diverses localités de la même manière que dans les
roseaux, en grimpant avec prestesse le long des tiges de
— 867 —
plantes, où ils saisissent simultanément, comme en dessous
des feuilles, les chenilles, les insectes tendres, les mou-
ches, les gros moucherons qui s’y fixent. Cependant ils
descendent aussi à terre, notamment dans les terrains
humides, et y cherchent avec avidité les petits vers. Leur
chair est en automne couverte de graisse, et d’une saveur
agréable (Bailly, 68).
Schinz décrit, comme suit, le nid de l’Effarvatte
(,Beschreibung und Abbildung der künstlichen Nester
und Eier der Vôgel*, 1819—1834):
Le nid de ce petit oiseau qui séjourne toujours dans
le plus épais des fourrés et qui fait entendre son chant
peu harmonieux pendant toute la journée, est établi dans
la jonchaie la plus épaisse ; il est entrelacé entre plusieurs
tiges de roseaux qui servent à maintenir le nid. Souvent
celui-ci est très allongé, à coupe très profonde et com-
posé de brins d’herbe sèche, de mousse fine et de coton
laineux des roseaux, le tout entrelacé et feutré très for-
tement (Schinz).
J’ai découvert des nids de forme parfaitement cir-
culaire, les deux axes étant égaux. Mais on observe
quelquefois des modifications curieuses dans la demeure
de l’Effarvatte. Ainsi, le 20 mai, j'ai trouvé à Fionnet
son nid fraîchement bâti, placé à 20 centimètres environ
d’une motte qui dominait l’eau de la même hauteur. La
végétation, en retard cette année, n’offrait guère de sou-
tiens solides à cette gentille construction, aussi la Rous-
serolle avait-elle fixé son nid à une seule tige de roseau
(Phragmitis communis); une plante de menthe (WMentha
aquatica); servait de pilier opposé, et de nombreux Carex
l’entouraient, l’offusquant en partie; il s’y trouvait déjà
deux œufs (de Schæck, ,Fauvettes d'Europe“).
Quant aux qualités psychiques de cet oiseau, voici
ce qu'en dit Greppin (159):
L’Effarvatte ne prend guère note de la présence de
l’homme ; cependant elle dispose d’un instinct fort prononcé
508.
de se mettre à l’abri d’un danger reconnu comme tel et
cette qualité se fait bientôt remarquer dès que l’Effar-
vatte observe quelque chose d’extraordinaire. Il est fort
curieux que tous les mâles de cette espèce se mettent
à chanter un moment dès qu’un coup de feu retentit
dans le voisinage; puis, ils guettent un instant, grimpent
même le long des tiges pour voir l’intrus, mais ils dis-
paraissent aussitôt après et ne se font plus voir ni en-
tendre pendant un certain temps.
Nourriture. 16 individus examinés: Phryganes,
Eristalis, Lipara, Libellules et Aeschra, Perla, Hydro-
metra, de même que les larves des insectes sus-men-
tionnés, une fois aussi les restes d’un Dyticus, puis Do-
nacia et régulièrement beaucoup de restes de Coléoptères
indéterminables, Agonum, Aphodius, Phyllopertha (une
seule fois), Anisoplia, Haltica; Camponotus, des restes de
Fourmis, de Taons, de Mouches, d'Asrion, d’Araignées,
de Cynips, une fois aussi Nepa, Notonecta, Salda. Un
individu pris en automne avait dévoré beaucoup d’insectes
et une seule baie de sureau.
Habitat. L’Effarvatte se trouve comme nicheuse
jusqu’au sud de la Suède (ainsi qu'en Angleterre), à
l’est jusqu’au delà de la mer Caspienne et à l’Altai. Les
individus de l’Europe méridionale où l’Effarvatte est peu
répandue, y séjournent jusqu’en décembre.
Les Effarvattes émigrent en Afrique; leurs migra-
tions les conduisent quelquefois jusqu’au sud de ce
continent.
— 869 —
112 a, Acrocephalus arundinaceus horticolus
Naum.
Efjarvatte des jardins — G'artenrohrsänger -- Cannaiola
dei giardini.
Synonymie: Sylvia horticola Naum. Acrocephalus streperus
horticolus Naumann (nouvelle édition) Friderich-Bau,
Floericke. Sylvia fruticola? Naum. Calamoherpe fruti-
cola? Naum. Acrocephalus palustris fruticolus? Naum.
(nouvelle édition) Friderich, Floericke. Calamoherpe
arborea Üretté de Palluel 1884. Calamoherpe arbus-
torum et pinetorun? Brehm.
Quoique les opinions soient partagées à l’égard de
cette sous-espèce douteuse, nous sommes obligés d’en
parler parce que quelques-uns parmi nos collaborateurs
s’en sont occupés.
Il n’est pas rarc, en Suisse, que des Effarvattes et
des Verderolles choisissent comme séjour d’été, au lieu
des jonchaies et des saussaies habituelles, des jardins
riches en buissons, des parcs, surtout ceux situés au bord
d’un cours d’eau, des taillis de jeunes conifères, de bois
mixte et s’y reproduisent. Ces oiseaux se voient contraints
à ces changements parce qu’on leur soustrait partout leurs
séjours habituels en mettant en culture les terrains ma-
récageux, les fossés plantés de joncs et de roseaux et
les étangs. Il va sans dire que ces oïseaux ne trouvant
nulle part des jones ni des roseaux, ne peuvent se servir
de ces matériaux pour la confection de leurs nids, comme
il est aisé à comprendre qu’ils sont forcés d’établir le
berceau de leur future progéniture dans les buissons pro-
pices des environs. Voici pourquoi l’on trouve ces nids
non seulement dans les taillis d’arbustes divers, mais
aussi dans les conifères, pins et sapins. De même, il sera
souvent impossible à l’oiseau, de former son nid en coupe
= UD —
profonde vu les matériaux dont il dispose: brins d'herbes
peu raides, radicelles, ramilles, mousses, ete. qui ne
s'y prètent guère, Du reste nous rappellerons que les
Rousserolles qui habitent les marais ne bâtissent pas tou-
jours un nid allongé, ce que nous prouvent non seulement
les nids que différents collaborateurs nous ont envoyés,
mais aussi plusieurs auteurs, entre autres de Schæck
(,Fauvettes d'Europe“) qui nous dit avoir trouvé des
nids parfaitement circulaires, les deux axes étant égaux.
Dans Güiglholi, , Primo Resoconto della Inchiesta ornito-
logica in Italia‘, Odemollo raconte avoir vu des nids
d'Effarvattes (dans la contrée de Grosseto) de forme
ronde et basse.
.Nous ne savons si toutes ces différences, inconstantes
du reste, suffisent pour accepter une sous-espèce ou même
espèce nommée Rousserolle des jardins. Que le lecteur
en juge lui-même. On n’a constaté aucune différence de
forme entre l’Effarvatte et la Rousserolle des jardins. Le
chant, cependant, semble différer notablement de celui
des autres Rousserolles, selon quelques auteurs. Nous
avouons avoir constaté que des Rousserolles habitant dans
le voisinage de jardins et de parcs nous avaïent frappé
par leur chant emprunté à différents oiseaux, cependant
les notes n'étaient pas trop bien prononcées. C’est sur-
tout quelques notes empruntées au chant de la Fauvette
à poitrine jaune qui nous frappaient.
Reste à prouver que ces quelques différences de
chant, qui, peut-être, s’expliquent par le fait que toutes
les Fauvettes — ce mot pris dans son plus large sens —
sont. capables d’imiter plus ou moins les autres oiseaux,
suffisent pour former une sous-espèce ou espèce nouvelle.
Mais, le , Catalogue des oiseaux de la Suisse“ ne
voulant pas seulement s'occuper de la distribution des
oiseaux dans notre pays et de leurs mœurs, nous nous
faisons un devoir de diriger l'attention de nos collabo-
rateurs sur les questions de néogénèse, changement de
— 811 —
coutume et de mœurs, adaptation, ete., en espérant que
nos collaborateurs nous fourniront des données exactes
sur ces questions à traiter dans les suppléments. Nous
croyons utile de citer ici les quelques pages écrites par
Baldamus, qui a le micux connu la Rousserolle des jar-
dins. Disons encore combien il est curieux que cette
Effarvatte puisse changer son genre de vie, la confection
de son nid et son chant d’une manière à les approcher
presque totalement du genre de vie de la Verderolle,
Il est évident que ces deux espèces sont proches
parentes.
Voici les données que Paldamus a publiées sur la
Rousserolle des jardins:
L'oiseau le plus intéressant dont le chant m'avait
frappé dès mon premier séjour à Cobourg et dont j'avais
l’occasion d'étudier de près le genre de vie pendant 19 ans,
c’est l’Effarvatte devenue habitante des jardins.
Il y a 23 ans, j'ai observé pour la première fois
ces oiseaux dans les jardins et les parcs le long de l’Itz;
ils s’y étaient réfugiés lorsqu'on avait exterminé tous les
jones et les roseaux. Le grand nombre de jardins ayant
beaucoup de buissons a favorisé leur propagation.
Tandis que j'observai 6 à 8 paires de ces Effar-
vattes dans le premier printemps passé à Cobourg — il
paraît que c'était le nombre qui avait habité autrefois
les marais de l’Itz — ; cette année-c1 sept couples s’occu-
pent de la reproduction dans mon jardin et dans ceux
de deux voisins; cinq couples ont entrepris du reste une
seconde ponte. Deux ou trois paires ont pris séjour dans
un jardin voisin du mien, en établissant leur demeure
à une hauteur de 5 m. 40 au-dessus du sol.
L'adaptation croissante de ces oiseaux aux conditions
différant en divers points importants de leur séjour ha-
bituel m'a intéressé vivement dès le premier moment.
Il n’est pas étonnant que cette adaptation s’étende peu à
peu sur tout le genre de vie de ces Effarvattes.
— 8172 —
Ainsi, la Rousserolle des jardins a devancé son arrivée
de plus de quinze jours, parce que les buissons des jar-
dins, verdissant déjà vers le milieu d'avril, lui offrent
un abri assez sûr; ainsi, la nourriture de ces oiseaux à
changé considérablement, vu qu’ils ne trouvent plus guère
les insectes des marais et qu'ils dévorent souvent des
baies. Le cri de rappel est toujours le même, mais le
chant est devenu plus parfait et c’est surtout le lieu de
leur séjour d’été, le nid, les matériaux servant à la con-
fection de ce dernier, et la forme du nid qui ont changé
d’une manière surprenante.
À côté des marques plastiques, le naturaliste consi-
dérera toujours comme important la voix et le chant d’un
oiseau. Il est vrai que notre Rousserolle à gardé les élé-
ments du chant de l’Effarvatte, il a gardé les err et irr,
les longues strophes qui ne veulent finir; cependant, le
staccato très accentué en est souvent interrompu par des
sons flûtés, un peu trainés; les err et les irr grasseyés
et ronflés changent souvent avec des ill et des ell, bref,
toute la chanson rappelle vivement celle de la Fauvette
des jardins. :
Le nid est toujours placé plus haut que celui de
l’Effarvatte. Je n’ai jamais trouvé le nid de la Rousse-
rolle des jardins aussi bas que celui de l’Effarvatte. Les
nids observés étaient établis souvent à 5 ou 6 mètres de
haut. Il y a des nids attachés à cinq ou six branches
droites perpendiculaires, tout comme aux jones, mais la
plupart, surtout ceux placés plus haut, ne rappellent plus
guère les nids de l’Effarvatte quant à leur consolidation
et à la confection exacte. La coupe n’en est ni si pro-
fonde ni rétrécie au bord, le nid est construit avec des
matériaux trouvés dans le voisinage. Îl n’est pas possible
de distinguer les œufs de la Rousserolle des jardins de
ceux de l’Effarvatte. La première fait deux pontes. Le
plumage s’est modifié aussi, la nuance du dessus du corps
ainsi que du dessous a changé. Le ton roux du dos à
changé en un brun d'olive (Ornithologische Monats-
schrift, 1889).
Les galeries du Muséum de Paris conservent la dé-
pouille d’une Effarvatte femelle capturée dans le Jardin
des Plantes (de Schæck, Fauvettes d'Europe).
Dans ses , Notes pour servir à la Faune des environs
de Paris“ (Le Naturaliste, 1884), M. Cretté de Palluel
mentionne sous ce nom, mais sans la décrire, une espèce
voisine de l’Éffarvatte qui se trouverait dans tous les
jardins, même à Paris. Elle arriverait en mai, pour re-
partir en août, et habiterait les endroits boisés, nichant
dans les buissons et sur les arbres élevés. Je mai pu
recueillir aucune donnée sur cet oiseau.
J’ai découvert des nids de forme ren ent CIr-
culaire, les deux axes étant égaux (de Fo, ,Fauvettes
nd
I. b. Il est très rare d'observer des Effarvattes dans
le voisinage de la ville de Genève, dans les promenades
publiques, Bastion, ete., où elles séjournaient pendant la
belle saison. On peut les y observer pendant tout l'été,
par paires et par familles. Quoiqu'il n’y ait guère de
jones ou de roseaux dans le voisinage, il est évident que
ces oiseaux s’y reproduisent (Lunel).
Quelques Rousserolles choisissent leur séjour d’été
dans les promenades et dans les pares, au bord du lac
de Genève, près de Montreux, d’Aiïgle, puis à Bex, etc. ;
elles séjournent quelquefois dans les jardins potagers
pendant des semaines et y chantent régulièrement (de
Rameru).
J’ai observé la reproduction de quelques couples de
Rousserolles Effarvattes dans de grands jardins (Meyenrock).
III. b. Chaque année on observe des Effarvattes qui
se reproduisent dans des localités n’ayant guère de jones
ou de roseaux, au Gäu et aux Kalte Bâche. Les nids,
moins hauts que ceux des Effarvattes habitant les jon-
chaies, souvent même circulaires, à axes égaux, sont
RSS ee
construits de brins de paille et d'herbes, établis dans les
saules, au-dessus de l’eau, de 50 à 250 centimètres sur
l’eau. Quelquefois on observe des nids d'Effarvattes à
quelques pas de l’eau. Ces oiseaux chantent mieux que
les Effarvattes, c’est pourquoi j’ai cru pendant longtemps
qu'il s'agissait de Verderolles chantant mal. Du reste, il
y a de ces dernières qui se reproduisent (presque chaque
année), dans les mêmes contrées (de Burg).
IV.0b. Le 38 juin 1907 deux Rousserolles des jardins
chantent dans deux jardins, à Sempach. Il est probable
qu’elles s’y reproduisent (Schjferli).
Presque chaque année on observe ces Effarvattes
dans les parcs de Schünenwerd. On les y voit souvent
se poser sur les branches des conifères. À Olten, un
couple à essayé de placer son nid dans mon jardin près
du jet d’eau; cependant, deux fois le nid presque achevé
fut détruit par des chats. En 1906 et 1907, quelques
Effarvattes avaient choisi leur séjour loin des cours d’eau,
mais à proximité du jet d’eau. Leur chant me semblait
être plus joli que celui des Effarvattes des marais. Je
ne les ai plus entendu chanter après la mi-juin. Je n’ai
trouvé aucun nid (de Burg).
V.b. Aux environs de Zurich, les Effarvattes se
reproduisent quelquefois dans les jardins (Môsch).
VI. b. Se reproduit aussi dans les jardins, surtout
aux environs du lac de Constance (Girtanner).
VIT. b. Dans le musée de Colmar, se trouvent con-
servés le mâle et la femelle de la Rousserolle des jar-
dins (Katalog der Vôügel des Museums von Colmar par
Schneider).
VIII. 5. Aux environs d’Aigle et de Bex, l’Effar-
vatte se reproduit aussi quelquefois dans les grands jar-
dins et dans les pares (de Raimeru).
Et ue
115, Acrocephalus turdoides (Meyer).
Rousserolle turdoïide — Drosselrohrsünger —
Cannareccione.
Synonymie: Turdus arundinaceus L. Meisner, Schinz.
Sylvia turdoïdes Temm., Savi, Riva, Schinz. Acroce-
phalus turdoïides Cat. Brit. Birds, Meiïsner. Acroce-
phalus turdoïdes Fatio. Acrocephalus arundinaceus
N. Naum.
Noms vulgaires: ÆRousserolle (Suisse romande), Rossignol
des marais, Carasse, Racasse (Savoie), Cirecara, Ca-
racri, Grand Caracoin (Jura), Grive des marais (Neu-
châtel) — Rohrrätsch, Streuirätsch, Schilfrätsch, Grosse
Rätsch [m.|, Rohrrätsche, Schilfrätsche [f.] (Suisse
allemande), Grosse Rohrspatz, Rohrdrossle, Grosse Rohr-
singer (Mittelland), Widedrossle, Rohrdrossla (Suisse
orientale) — Passeron de lisca, Rosignô d'aqua, Pasar
da can, Rusignô da palud (Tessin), Re di russignüi
(Piémont), Cré-cré, Beccafigh gross, Passera di can,
Ricch e pover (Lombardie), Rossignô de palüd (Valteline).
La Rousserolle turdoïde n’est nulle part commune
en Suisse, mais s’y trouve au bord de presque tous les
lacs et cours d’eau quelque peu considérables, là où il
y a des roseaux, On l’a également observée comme oiseau
nicheur dans des vallées alpines d’une certaine hauteur,
dans celle d'Urseren, par exemple. Toutefois, comme tel,
elle n’est répandue dans notre pays que d’une manière
fort inégale.
On la rencontre, mais très rarement, sur les rives
du lac de Constance, dans la partie inférieure de la
vallée du Rhin, On l’a aussi tuée au bord de la Thur.“
(Meisner, 1804.)
Cet oiseau, qui nous arrive au printemps, niche çà
?
et là dans notre contrée et en repart en automne, a été
Leon de
observé au bord du lac de Constance, dans le Rheinthal
inférieur et près de la Thur. Le docteur Schinz, de
Zurich, en reçut un exemplaire vivant en octobre 1813
et provenant du voisinage; on prétend aussi avoir entendu
son chant près de Lucerne. Fréquente aux lacs italiens,
surtout près de Magadino.“ (Schinz, 1815.)
,Observée près du lac de Constance, dans la vallée
du Rhin inférieure, au bord de la Thur; fréquente aux
lacs italiens, surtout près de Magadino et de Locarno.
Le professeur Schinz, à Zurich, en reçut un exemplaire
vivant, en automne, et entendit pendant quelques jours
le chant d’un couple de Rousserolles turdoïdes dans un
marais, tout près de la ville. Cependant elle demeure un
oiseau rare en Suisse allemande. En octobre 1836 un
chanteur de cette espèce fut pris près du village d’An-
dermatt, dans la vallée d’Urseren.* (Schinz, 1837.)
Sans être précisément commune, la Rousserolle
turdoïde est assez répandue et se propage dans la plaine
suisse, plus ou moins abondamment, du Léman et du
Bas-Valais au sud-ouest jusqu’au lac de Constance au
nord-est, de même que plus à l’est dans la vallée du
Rhin, et au sud dans le Tessin; elle niche çà et là, lors-
qu’elle rencontre des rivages, des fossés ou des marais
couverts de Jones, et ne fait que passer lorsque les con-
ditions locales ne lui conviennent pas. Bien qu’elle soit
surtout attachée aux contrées basses, où les marais sont
plus abondants, la Rousserolle turdoïde paraît pourtant
nicher exceptionnellement dans des vallées relativement
élevées, pour peu qu’elles offrent des régions maréca-
geuses. C’est ainsi que j'ai trouvé un couple de cette
espèce nichant au bord de la Reuss, près d’Ander-
matt, dans la vallée d’Urseren, le long de la grande
voie de migration du Gothard, à une altitude d’environ
1435 m. s. m., en juin 1861, et Nager m'a montré
des œufs de cet oiseau provenant de cette contrée.“
(Fatio, 1899.)
Oiseau erratique. Il y a des Rousserolles qui sé-
journent, au passage du printemps, ou avant celui d’au-
tomne, dans des endroits où sans cela on n’en voit guère,
comme les champs, les lisières de forêt, les parcs .et les
jardins.
La Rousserolle turdoïde est de ce nombre. D'’ordi-
naire elle se tient dans les parties les plus touffues des
roseaux, mais à son arrivée elle trouve les marais encore
dénudés; on a fauché les roseaux de l’an passé en au-
tomne et en hiver, et l’on en a formé de grands tas, là
où le terrain est à sec. La Turdoïde, craintive en tout
temps, se dissimule alors dans le premier abri venu,
comme dans les saulaies, les buissons des rivages, les
îlots solitaires, la forêt, et même dans des jardins riches
en verdure; elle y attend que les roseaux aient pris leur
crue, ce qui n’a lieu parfois qu’à la fin de mai. — Le
même fait se reproduit en août et septembre. Les roseaux
ont atteint en partie leur développement complet, et
comme août est en Suisse un des mois les plus secs,
c’est précisément à la fin de ce mois et dans la pre-
mière moitié de septembre que l’on abat en beaucoup
d’endroits les roseaux les plus touffus. On enlève ainsi
aux Rousserolles, qui y errent à ce moment en famille,
Pabri naturel où se propagea leur race, et elles se voient
obligées de recourir de nouveau aux taillis de saules, aux
bois, aux buissons des rivages. Au reste, comme ces lieux
leur offrent une nourriture moins abondante que les ro-
seaux, elles se séparent et parcourent le canton isolément
ou par couples: peu à peu la fièvre du départ s’empare
d’elles — à moins que, question difficile à trancher, cette
tendance à vagabonder ne soit déjà le signe précurseur
de la migration. — C’est dans ce sens que les observa-
teurs suivants interprètent le passage de la Turdoïde.
I. a. Cet oiseau paraît vers le 20 avril. Comme à
cette époque nos marais, les bords de nos lacs et de nos
étangs, qu'il préfère pendant l’été à toute autre localité,
— .818 —
ne sont point encore garnis de jones, ni de roseaux, il
se répand dans les saussaies et les fourrés qui les en-
tourent ou dans ceux qui bordent les fleuves et les ri-
vières. Ils continuent de vivre en famille dans le lieu
qui les a vus naître ou élever, jusqu’à ce qu’on y fasse
la coupe des roseaux. C’est alors que ces Rousserolles
se répandent, comme à leur arrivée au printemps, dans
les broussailles, dans les saussaies des abords des fleuves,
des rivières, des étangs, où elles vivent solitaires ou par
deux ou trois à la fois. Dans les temps de pluie, elles
hantent aussi les champs, surtout ceux ensemencés de
maïs et qui sont dans le voisinage des lieux humides
qu’elles visitent régulièrement dans tout autre moment
(Bailly, 68).
I. b. Oiseau erratique au bord du lac et le long du
Rhône et de l’Arve (Lechthaler). Oiseau erratique dans
les environs de Genève, avant le passage proprement dit
(Lunel). Oiseau erratique au bord du Léman, près d’Ou-
chy, etc. (Meyer). Oiseau erratique, mais très rare, près
de Montreux (Meyenrock).
IL. b. Oiseau erratique près de Romont, mais rare
(Grand.
Passe souvent quelque temps au bord du lac de
Morat avant d’émigrer (Savary). Se montre parfois, lors
de la migration locale, à l’île de St-Pierre (Louis).
III. à. Erre quelquefois en août sur les rives de la
Dünnern et de ses affluents pendant des semaines, dans
le ,Gäu“, et séjourne chaque été, après la couvée, qui n’a
pas lieu dans la contrée, dans les îles et les ,Schächen“
(alluvions) entre Murgenthal et Wolfwil (de Burg).
IV.6. Erratique près de Lucerne (Kümmerly). Se
montre régulièrement pendant quelques jours en août,
rarement en septembre, dans le marécage de Wauwil
(de Burg).
V. b. Erratique dis le canton de Zurich (Lüdecke,
Môsch.
VI. d. Se montre avant le passage isolément près
des fleuves, des rivières et des étangs (Dick, Schivyter) ;
le long de la Thur (Beck), dans le canton de Schaffhouse
entre autres le long du Rhin (Pfeiffer); au bord du
Rhin, près de Stein sur le Rhin {Kocherhans). De même
erratique dans le Wurtemberg avant le passage (Land-
beck, 1834). Plus fréquente que d'ordinaire au bord du
lac de Constance, avant le début de la migration (Bau).
VIÏ. a. Erratique au mois d’août à la pointe nord
du lac de Neuchâtel {de Coulon, de Meuron). Se voit
çà, et là dans le Val-de-Travers, avant le commencement
du passage proprement dit (Cavin).
VIL. D. Erratique près de Bâle (Greuter-Engel). Sé-
journe çà et là quelque temps, au mois d’août, près de
Bâle (Bühler-Lindenmeyer).
VIII. d. Erratique dans la vallée du Rhône inférieure,
par exemple près de Villeneuve ( Vairoli). Erratique le
long du Rhône (de Rameru). |
IX. b. Erratique au bord des lacs du nord de l'Italie
(Lenticchia).
X.b. Au commencement du passage, aû moment
des changements de canton, elle est un peu plus fré-
quente que d'ordinaire sur la rive du lac de Constance
et dans le KRheinthal (Bau).
Oiseau nicheur. En sa qualité d’oiseau nicheur de
plaine, la Rousserolle turdoïde est répandue dans toute
la Suisse, à l’exclusion des parties montagneuses, mais
elle n’est commune nulle part. Dans des cas rares, on
a constaté sa présence comme oiseau nicheur à des alti-
tudes supérieures à 1000 m., et ce n’est que tout à fait
exceptionnellement qu’elle se reproduit à 1200, 1400 et
même 1590 m. s. m. dans les tourbières du Jura et dans
les marécages élevés des Préalpes et des Alpes. Toute-
fois ce fait ne prouve en aucune façon que la Rousse-
rolle ne niche principalement qu’en plaine, car il faut
— 880 —
bien se dire qu’à une altitude supérieure à 1000 m. les
marais propres à la reproduction de cet oiseau sont rares.
I. a. Très commune sur les rives du Rhône (Olph-
Galliard, . Catalogue des oiseaux de Lyof“). Cet oiseau
est en petit nombre répandu chaque année en Suisse et
en Payoie. Il se fait tous les ans remarquer sur les bords
du Rhône, et notamment dans les environs de la Chau-
tagne, puis dans les flots de l'Isère, sur les bords du lac
du Bourget et de celui des Marches. Pour se reproduire
dans ces lieux elle choisit les points les plus chargés
de roseaux. On l’y voit grimper avec prestesse le long
de leurs cannes ou des fortes tiges de plantes, saisir en
même temps les insectes qu’elle y découvre et poursuivre
au vol les Mouches et les Libellules qui viennent se di-
vertir autour d’elle.
Le mâle et la femelle ne travaillent guère à la con-
fection de leur nid avant le 15 ou 20 mai. Ils ramassent
alors une grande quantité de tiges et de feuilles sèches
de plantes aquatiques, surtout de petits jones et roseaux,
dont ils composent tout leur ouvrage à l’extérieur. Néan-
moins ils les entortillent autour de trois, quatre ou cinq
cannes très rapprochées de la dernière plante, de sorte
que le nid se trouve assujetti à peu près dans toute sa
hauteur, et placé au milieu d’elles, tantôt à 2 ou 3 pieds
au-dessus de l’eau, tantôt presque sur la base ou la mousse
des marécages (Bailly, 68).
I. b. À niché à deux endroits en 1895 (Richard).
Très fréquente dans la plaine. Commune au bord de
l’Arve et du lac Léman (Vaucher, 1905).
En Suisse cette espèce semble préférer les marais
situés au bord des lacs, dans des îles ou le long de cours
d’eau de quelque importance, à ceux qui se trouvent au
milieu des champs cultivés. C’est ainsi que dans le canton
de Genève j'ai observé régulièrement cette Rousserolle
près de Bellerive, non loin du lac, et surtout au moment
du passage; à la fin de juillet j'y vis des petits, preuve
— 881 —
que la Turdoïde y niche. Elle évite les marais de Rœlban,
du Sionnet, où l’Effarvatte abonde. Mais elle aime aussi
les marais profonds comme ceux d’'Etrembières (près de
l’Arve, sur la frontière franco-suisse) où je l’ai vue tous
les ans élever sa progéniture. Les lieux qu’elle préfère
pour y placer son nid sont ceux où croissent les typha,
les sparganium, les iris et les carex. On la rencontre
aussi parfois dans les bois, pourvu qu’on y trouve l’eau
nécessaire à son existence (de Schæck, ,Fauvettes d'Eu-
rope“). | |
Rare près de Genève (Lechthaler, Lunel, Fatio,
Fatio-Beaumont). Lechthaler trouva un nid en juin 1880
et un autre en juillet 1885. Rare près de Cour (Richard).
IT. b. Rare près de Fribourg (Musy). J’en ai observé
plusieurs le long de la Thielle en 1903 (Küämmerly). Cà
et là au bord du lac de Neuchâtel (Blanc). Le 27 mai
1889 j’ai trouvé 4 œufs non encore couvés dans un nid, au
bord de la Thielle; le 29 mai plusieurs nids dans des
roseaux et des saules, droit au-dessus de la surface de
l’eau (de Coulon). |
III. 4. Oiseau nicheur dans les roseaux du lac de
Thoune, près de Gwatt, y chante du 20 mai au 15 juin
1908 (Gerber).
III. 0. Rare près de Diessbach (Xüser). Fréquente
au canton de Berne (aller). Très rare près de Bätter-
kinden (Gerber). Il y a toujours quelques couples près
du lac d’Inkwyl et celui d’Aeschi, de même autrefois à
l'étang de Bellach (J. de Burg). Rare au lac d’'Inkwyl
et de Burgæschi (Krebs). Chaque année quelques paires
près de Boningen (de Burg). Assez rare dans notre champ
d'observation. Entendue le 9 juin à Allmendingen ( Weber).
Le 4 juin 1905, près de Lyss (Weber et Daut, dans
V’,Ornithol. Beob.“). Observé le 4 juillet des petits prêts
au vol (Weber).
Très rare près de Bätterkinden (Gerber). Entendu
chanter un mâle les 10, 13 et 24 juin 1907, près de
59
— 882 —
Bellach. Ne chante plus à partir du commencement de
juillet (Greppin). Oiseau nicheur à lElfenau, au marais
de Selhofen, à Belpau (Weber). Je l’ai observée en 1908,
entre autres, à l’étang de Bellach, et j'ai tué le 1° juin
1908 le mâle qui s’y montrait depuis environ 8 jours.
Entendu le 20 juin 1908, au bord de l’Aar, près de Bellach,
le chant d’un mâle {Greppin). Le 9 juillet 1908 observé
deux couples aux marais de la Hagneck (Mühlemann).
IV.a. Très rare près de Stans (Etlin). Très rare
comme oiseau nicheur dans la vallée d’'Urseren (Fatio).
On l’a vue nicher près d’Andermatt (Nager).
IV.0. Très rare près de Bremgarten (Gerber).
Assez rare dans les environs d’Aarau ( Wänteler). Toutes
les années au lac de Mauen; presque toutes les années
dans l’Alluvion, en aval d’Olten, cependant il faut l’y
désigner comme rare; rare dans le ,Schachen“ de Schô-
nenwerd (de Burg). Le professeur Hermann, en 1791,
en a entendue une à Lucerne (Sprüngli, 5). Le 21 juin
1902, dans l’Alluvion (de Burg). A plusieurs reprises
près de Bremgarten (Gerber). Un couple apparié observé
le 4 juin 1896 au bord de la Reuss, près de Fischbach;
le 18 juin 1896 une paire près de Bremgarten (Gerber).
Assez rare comme oiseau nicheur dans notre champ d’ob-
servation (Fischer-Sigwart). Le 20 juin 1908 observé
plusieurs couples dans l’Alluvion (de Burg). Le 14 juin
1906 un individu entre Biberstein et Aarau ( Winteler).
Oiseau nicheur près de Lucerne (Kümmerly).
V.a. Rare près de Mels (Oschwald).
V.b. Au canton de Zurich les couvées sont de 4 à
5 œufs, l’époque des nichées au mois de juin (Vorbrodi).
Rare au canton de Zurich (Môüsch, Lüdecke). Très rare
près de Zurzach (Gerber). Très rare comme oiseau nicheur
près de Pfäffikon (Graf). Au canton de Zurich elle est
rare (Nägeli). Dans la collection Sulzer à Winterthour
il y en a un spécimen, un autre fut tué dans la vallée
de la Thour (Sprüngli, 5).
— 883 —
VI. b. $e montre exceptionnellement près de St-Gall,
au moment du passage, mais n’y niche pas (Stülker, 55).
Dans la collection Sulzer un exemplaire provenant de la
Thour (Sprünglhi, 5). Pas trop fréquente au lac de Cons-
tance. Assez rare dans les environs du lac; parfois on
l’observe dans les canaux plantés de roseaux autour de
Constance, puis à Radolfzell, dans les étangs garnis de
roseaux ( Walchner, 73). Rare comme oiseau nicheur à
Stein sur le Rhin (Kocherhans). Il n’est pas rare de la
voir nicher dans nos parages (Landbeck, 1846). Rare
dans notre contrée, ne niche que dans certains lieux
plantés de roseaux. Je ne l’ai observée nichant que près
de Fussach (Bau, ,Les oiseaux du Vorarlberg,“ 1907).
N'est pas rare au bord du lac de Constance (Schwyter);
rare près de Brégenz (Bau). Se trouve près de Constance
et de Radolfzell (Walchner, 73). D’après le comte von
der Mühle elle niche au marais d’Ismaning, près de
Munich; Schrank l’a observée aux environs d’Ingolstadt,
Miühle l’a entendue chanter plusieurs années de suite au
printemps dans l’île d’Oberwürth, près de Ratisbonne,
de même de Trugberg dans les roseaux de Donaustauff.
Du 26 juin au 18 juillet 1868 j’entendis, les premiers
jours en compagnie du chevalier de Tschusi, chanter
sans interruption une Rousserolle turdoïde et cela jour-
nellement. C’était près de l’Alimühl, non loin de Som-
mersdorf (Jäckel, ,Les Oiseaux de la Bavière“).
VIT. a. N'est pas fréquente près de Marin (Vouga).
Rare dans le Val-de-Travers (Cavin). Très commune
sur les bords de l’Ognon, là où il y à beaucoup de joncs.
Niche au plus épais des jones et suspend son nid à 3
ou 4 tiges, de 2 à 5 pieds au-dessus de l’eau. Malgré
cette distance, beaucoup de nids sont emportés par le
courant au moment des hautes eaux (Lacordaire, , Cata-
logue des Oiseaux du département du Doubs“). Très
commune, se tient au bord du Doubs, de la Loue et
d’autres rivières du Jura, et se cache prudemment dans
US du
les roseaux. Construit dans les jones avec beaucoup d’art
un nid en forme de coupe. Pond de 4 à 5 œufs verdà-
tres, maculés de violet et de rouge, dimension: 23/19 mm.
(Ogérien). Habite tous les étangs garnis de roseaux. Com-
mune comme nicheur (Warchant, ,Oiseaux de la Oôte-
d'Or“).
VII. b. Très rare en aval de Bâle le long du Rhin
(Schneider). On ne peut pas dire qu’elle soit tout à fait
rare, comme nicheur, dans notre champ d’observation
(Wendnagel). Rare comme nicheur près de Märkt (Luta).
Rare, mais pas dans tout le district. Manque sur un par-
cours allant de Laufenburg jusqu’à quelques lieues en
aval de Bâle; au contraire on la trouve à partir d’Istein,
en aval de cet endroit dans le grand-duché de Bade et
depuis l’établissement impérial de pisciculture et en aval
de celui-ci, en Alsace, partout où croissent des roseaux
(Schneider). Au musée de Bâle un spécimen provenant
de Suisse, 1835 (Bühler-Lindenmeyer).
VIIL. a. Très rare dans le Haut-Valais /Fatio et Studer).
VIII. &. Très rare dans le Bas-Valais (Vairok).
Observé quelques Rousserolles turdoïdes chantant près
de Villeneuve le 17 mai 1898 (Parrot).
IX. a. N'est pas rare au Tessin comme nicheuse
(Lenticchia). |
IX. b. La Rousserolle turdoïde niche dans les régions
d'Agnuzzo, de Muzzano, de Magadino (Ghidini). Assez
commune près de Sondrio, niche en mai et juin (Galli,
Primo Resoconto orn. ital. de Giglioh“). Occupe les
roseaux des lacs et des marais, où elle se nourrit d’in-
sectes et de mouches aquatiques. J’ai vu un individu qui
avait été tué près du lac de Muzzano, à Lugano, mais
ne sais si elle niche dans cette région (ÆRiva, Schizzo).
Nicheur, mais peu abondant dans la Valteline (Galk).
X.a. Le 14 mai 1893 Nügeli reçut un sujet de
Davos, mais il paraît devoir être rapporté aux oiseaux
de passage.
— 885 —
_ X.b. N’est pas rare comme nicheuse dans le Rhein-
thal (Hartmann, 9, Schwendener, Girtanner, Bau). On
l’observe aussi dans le Rheïnthal inférieur (Sprüngli, 5).
Oiseau de passage régulier. La Rousserolle turdoïde
se fait remarquer comme ses congénères par la durée extra-
ordinaire de ses passages du printemps et de l’automne.
Le passage du printemps commence dans la plaine,
surtout à l’ouest, tôt après la mi-avril; en général cet
oiseau parait dans notre pays à la fin d'avril et dans la
première moitié de mai. Toutefois il y arrive et y passe
pendant tout le mois de mai, et les derniers nicheurs
apparaissent encore au commencement de juin, et sitôt
arrivés se mettent à construire leur nid, pour repartir
après un séjour de 8 à 10 semaines.
Le passage a lieu de nuit, preuve en soient plusieurs
individus capturés de nuit. Üomme ses congénères, la
Turdoïde voyage par petits vols, ou par couples, ou encore
isolément, mais dans ce cas elle se joint à des repré-
sentants d’autres espèces.
Le passage du printemps des Rousserolles turdoïdes,
semblable en cela à celui de la plupart des espèces qui
voyagent en petites troupes, n’a pas lieu suivant des voies
bien déterminées; il est vrai que le plus grand nombre
parcourent le Plateau suisse de l’ouest à l’est, cependant
beaucoup d’entre elles pénètrent dans notre pays par les
cols alpins; ce sont en particulier les Grisons qui voient
arriver au printemps, à une hauteur souvent considérable,
des Turdoïdes solitaires, dont l’objectif est selon toute
probabilité le Rhin.
Le passage d'automne, également, traîne en longueur;
il commence à la fin de juillet et dure régulièrement
Jusque dans la seconde moitié de septembre; le passage
principal a lieu dans le courant d’août, environ vers le
20 de ce mois. On observe des retardataires presque
chaque année dans la première quinzaine d'octobre.
— 886 —
C’est aussi de nuit que s’effectue le passage d’au-
tomne. Les Turdoïdes commencent par quitter en famille
le canton où elles ont couvé et élevé leurs petits, mais
elles ne tardent pas à se disperser et continuent leur
voyage isolément, toutefois en se joignant dans ce cas à
des vols d’autres Rousserolles ou d’Etourneaux (J. de Burg).
D’autres fois ce sont des Fauvettes ou des Grives, sur-
tout des Mauvis et des Grives musiciennes qui leur ser-
vent de compagnes de voyage (J. de Burg), ou encore
des Cailles (@. de Burg). On les voit aussi par couples
ou par petits vols. Elles choisissent avec plus de soin
qu’au printemps, comme relais, des lieux qui puissent
leur fournir une nourriture suffisante. Voilà pourquoi on
les observe surtout à cette époque dans les marais, comme
ceux de Wauwil, de Buchs, dans le grand marais, au
lac de Moosseedorf, dans les marais de l’Orbe, de Sion-
net, de Villeneuve, etc., et cela principalement sur le
grand trajet qui va du Léman au lac de Constance. Les
retardataires, talonnées par le froid, préfèrent un chemin
plus court. On rencontre celles-ci parfois dans la vallée
d’Urseren, dans plusieurs vallées des Grisons, bref, elles
franchissent d’un vol de hautes chaînes de montagnes
pour arriver plus vite au but: c’est ainsi qu’on les ob-
serve souvent sur les cols élevés, parfois hélas à l’état
de cadavre et victimes des vents violents et des courants
glacés qui y règnent.
[L. a. C'est vers le 20 avril que cet oiseau nous arrive
et d'habitude le mâle paraît quelques jours plus tôt que
la femelle. Elle part de nos contrées vers la fin d’août
et il se fait un petit passage de l'espèce dans les dix
premiers jours de septembre (Bailly, 68).
I. b. Comme oiseau de passage, cet oiseau n’est pas
fréquent près de Genève (Lunel, Lechthaler).
Dates du passage:
10 mai 1895 Lausanne (Richard)
20) | à 180
N N
3 juin 1895 Cour (Richard)
_ 25 ) 1895 ” »
6 mai 1896 Venoge à
O1 1606 " k
D 0 O9 à :
6, 1897 Cour 4
16 , 1898 à *
Passage d'automne, date:
1° octobre 1887 près de Genève (de Schæck).
N'est pas rare comme oiseau de passage près de
Genève ( Vaucher).
IT. bd. Oiseau de passage rare au lac de Neuchâtel
(Blanc). Apparition exceptionnelle lors du passage (Cuony).
Un seul individu provenant des environs d’Orbe à notre
connaissance (Duplessis et Combe).
III. à. Oiseau de passage rare près de Meiringen
(Fatio, Blatter).
II. b. Observée près du lac de Moosseedorf en mai
1885 et octobre 1886 (Studer). Ne passe que rarement
à Soleure. Tuée au bord du lac d’Aeschi, un 4 le 9 août
1902, un autre le 21 août 1905 (Greppin). Observé
encore 2 individus le 9 octobre 1903 près de Wolfwil
(de Burg). De passage dans les environs de Berne { Weber.
Dates d’arrivée:
28 avril 1892 Lac d'Inkwil (Fischer-Sigwart)
Départ :
9 août 1902 Lac d'Aeschi (Greppin)
21 , 1905 9) | v)
9 oct. 1903 Wolfwil (de Burg)
IV.a. De passage, mais rare dans la vallée d’'Ur-
seren (Nager). Capturé un individu de cette espèce près
d’Andermatt en octobre 1836 (Meisner et Schin2).
IV.0. N'est pas rare au passage d'automne, venant
de Bâle par le Hauenstein et en route pour le lac des
Quatre-Cantons, étapes au marais de Wauwil et au lac
de Mauen, de la fin de juillet jusqu’au milieu de sep-
— 883 —
tembre; individus isolés jusqu’au commencement d’octo-
bre; passage du printemps faible, de la fin d'avril au :
milieu de mai (de Burg). 22 août 1901 à Wauwil
(E. Fischer et de Burg). De passage près de Lucerne
(Kümmerly). Arrivées près d’'Olten du 30 avril au 5 mai
(de Burg). Passe près de Bremgarten au commencement
de juin, observé le 20 août 1906 (Lifart). Arrivée près
de Sempach le 2 mai 1901 (Schifferli). Le professeur
Hermann a entendu cet oiseau à Lucerne en 1791
(Sprünglè, 5).
V.b. En octobre 1813 Schinz en reçut un exemplaire
provenant des environs (Schinz, ,Les oiseaux“, 1815).
À Zurich on a tué des individus isolés (Nägeli). Observé
un individu de cette espèce en août 1900 à Zurich (Graf).
Le 13 août 1896, les 27 et 28 août 1897 passages près
de Zurzach (Gerber). À l’époque du passage un repré-
sentant de cette espèce vint donner contre les fenêtres
d’un amateur d'oiseaux par une nuit de tempête. Le
6 mai 1900 j'en ai entendu chanter plusieurs près de
Pfäfikon [Schwyz| (Nügeli).
VI. b. Le 29 avril première et le 26 août dernière
observation faite de cet oiseau près de Bregenz (Bau,
»Ornitholog. und Biolog. aus Vorarlberg“, Orn. Jahr-
buch, XIV). De passage mais rare près de Stein sur le
Rhin (Kocherhans). Oiseau de passage au lac de Cons-
tance (Walchner, T3).
C’est chez nous un oiseau de passage assez rare;
il arrive à la fin d'avril et au commencement de mai,
niche sur plusieurs points et repart à la fin d'août et au
commencement de septembre... On a capturé des Rous-
serolles turdoïdes lors du passage de printemps et d’au-
tomne près de Wurzbourg, d’Augsbourg, de Dielsdorf,
de Memmingen, de Kaufbeuren et de Lindau au bord
du lac de Constance (Jückel, , Les oiseaux de la Bavière“).
Je l’ai observé fréquemment au moment du passage d’au-
tomne. Ma première observation date du 29 avril, ma
nn CC ee
dernière du 16 septembre (Bau, ,Les oiseaux du Vorarl-
berg”, 1907).
VIE, a. Apparaît en mai, repart en août (Ogérien).
VII. d. Passage près de Bâle du 27 au 29 avril
(Bühler-Lindenmeyer). Le 27 mai 1881 observé un in-
dividu près de Binningen (Oschwald).
27 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
2 RPC ‘à | 5
2) Men : à
260 11898 : £
2 19/mai 1901 : (Wendnagel)
ER 1007 à à
13 1907
n)) D
RE 1008 Märkt (Pischer-Sigwart, , Exkursion“)
IX. b. Rare au passage dans la Valteline (Lanfossi).
Très rare comme oiseau de passage dans la Valteline su-
périeure (Galli). Galli a tué des Turdoïdes au printemps
1885 et 1886, jamais en automne {de Carlini).
Der? Nügeli reçut le 14 mai 1903 un individu pro-
venant de Davos.
X. b. Plus rare dans le Rheinthal comme oiseau de
passage que comme oiseau nicheur {Schiwvendener). Plus
abondant au Rheïinthal au moment du passage qu’à l’épo-
que des nichées (Bau).
19 août 1894 Mehrerau (Rud. de Tschusi)
14 septembre 1897 Hard EE
En 1897 : . :
8 octobre 1897 :
Traverse le Rheinthal au moment du passage (Stülker,
Bruhin, Englin dans ,Dalla Torre et Anzinger, Les oi-
seaux du Tirol et du Vorarlberg“). |
Giseau de passage irrégulier.
I. b. On l’observe près de Genève, mais pas toutes
les années (Fatio). Rare près de Genève, apparitions
irrégulières (Lunel). Dans cette région la Rousserolle
— 890 —
turdoïde semble avoir augmenté au cours d’un siècle.
Necker dit de cet oiseau qu’on ne l’a jamais vu ni tué
dans la contrée. Nos collaborateurs actuels la connaissent
tous comme oiseau nicheur et comme oiseau de passage
plus ou moins régulier.
IT. b. Une seule apparition lors du passage près de
Fribourg (Cuony). Exceptionnellement au bord de l’Orbe
et seulement lors du passage (Duplessis et Combe).
III. a. Apparition exceptionnelle près de Meiringen
à l’époque du passage (Blatter). Fin avril 1908 près du
Neuhaus (Unterseen) entendu une seule Turdoïde pro-
bablement en voyage (de Burg).
LIL. 0. Irrégulièrement, mais pourtant assez souvent,
elle s’arrête au lac de Moosseedorf (Studer).
Bien que Sprüngli reçût par l’entremise des oiseleurs
de la contrée surtout des petits oiseaux, et des environs
de Stettlen principalement des oiseaux de marais, il ne
connaissait pas la Rousserolle turdoïde, et ni Meisner
1804, ni Meisner et Schinz 1815, non plus que Schinz
1837 n'avaient connaissance de l’existence de cette Rous-
serolle dans la région II. à et b, cependant nos colla-
borateurs l’ont tous notée comme de passage irrégulier et
même régulier, ainsi que comme oiseau nicheur.
IV.b. Bien qu’elle paraisse presque chaque année
au bord du lac de Sempach, elle n’y est pas de passage
régulier (Schifjerl).
V.b. Paraît irrégulièrement près de Zurich, et ce-
pendant presque tous les ans (Nügeli).
VI. bd. De passage irrégulier près du lac de Cons-
tance (Keller). |
VIL. à. Parait irrégulièrement lors du passage près
de Marin et de Neuchâtel (Robert et Vouga), de même
au Val-de-Travers (Cavin).
VII. Oiseau de passage irrégulier et très rare au
bord du Rhin en aval de Bâle (Schneider).
— 891 —
Dans cette région également la fréquence de la
Rousserolle turdoïde augmente. Voir, à ce propos, les
observations contenues sous les rubriques: ,Oiseau de
passage régulier“ et ,Oiseau nicheur“.
VIIL à. Passe irrégulièrement et très rarement dans
le Haut-Valais (Studer et Fatio).
VIII. d. Se montre lors du passage dans le Bas-
Valais, mais irrégulièrement { Vairoh), de même à Aigle
(de Rameru).
IX. b. De passage irrégulier près de Locarno (Marian).
X. a. Au canton des Grisons la Rousserolle turdoïde
se montre de temps à autre lors du passage, surtout lors
de celui du printemps. Nüägeli en reçut une, de Davos,
le 14 mai 1893. Toutefois il est probable qu’elle est de
passage en automne, sur les cols de ce canton, puisqu'on
en a constaté la présence aussi bien dans le Rheinthal
que dans la Valteline, très rarement il est vrai dans cette
dernière vallée en automne.
Apparitions exceptionnelles:
I. b. Près de Genève (Fatio-Beaumont).
II. db. Pour notre champ d’observation, nous sommes
obligés de ranger la Rousserolle turdoïde sous cette
rubrique (Blanc). Paraît exceptionnellement près de Fri-
bourg (Cuony). Très irrégulièrement près de l’Orbe
(Duplessis et Combe).
IIL a. Observée exceptionnellement près de Mei-
ringen (Blatter).
III. d. Observée une fois près de Diessbach ([Küser).
IV.a. Exceptionnellement près de Stans (Etlin).
Dans la vallée d’Urseren, y niche de temps à autre
(Fatio). Ne niche que tout à fait exceptionnellement
près d’Andermatt, mais on l’observe de temps à autre
lors du passage (Nager).
IV. 0. Paraît irrégulièrement dans le marais de
Wauwil et y niche rarement; en 1908 un individu s’est
montré près de Nebikon (de Burg).
—_—_ 592 —
V.b. Exceptionnellement près de Zurich (Graf).
VI. D. Au passage et exceptionnellement près de
St-Gall (Siülker, 55).
VII. b. S'est montrée exceptionnellement dans les
environs immédiats de Bâle.
VIII. &. Ne paraît qu'exceptionnellement dans le
Haut-Valais (Studer et Fatio).
VIIT. bd. Tout à fait rare, a été vue une fois près
d’Aigle (de Rameru. |
IX. 0. de n’ai connaissance que d’un seul individu
qui fut pris près de Colico (Monti, ,Ucc. di Como“).
J’ai vu un exemplaire de cette espèce dans la collection
Sartoli (de Carlini, I vertebrati della Valtelina“).
X.a. N’apparaît qu'irrégulièrement et exceptionnelle-
ment au canton des Grisons.
Biologie. La Rousserolle turdoïde est un oiseau
agile, craintif, toujours en mouvement. Elle habite les
fourrés de roseaux et de jones lorsque ceux-ci présentent
une certaine étendue. De là vient qu’on la rencontre
principalement sur les bords des lacs, le long des fleuves
et des rivières, et ici et là dans les étangs de la plaine.
Bien qu’il soit prouvé qu’elle s'élève très haut dans la
montagne soit au passage, soit pour y nicher, c’est ce-
pendant essentiellement un oiseau de plaine dont l’exis-
tence est liée aux lieux garnis de vastes forêts de jones
‘et de roseaux. Dès qu’elle en trouve, elle ne craint pas
de se fixer dans le voisinage immédiat des lieux habités
et même des lieux très fréquentés (Æscher-Sigwart,
Eine ornithol. Exkursion“). Mais même alors les Rous-
serolles turdoïdes n'apparaissent que par instants au
sommet de quelques tiges de roseau, lorsque la curiosité
les pousse à faire de là-haut une brève inspection des
environs. Elles montrent une préférence marquée pour
le roseau (phragmites). Dans le marais de Wauwil on
ne les voit que parmi ces plantes; il est vrai que là où
"ART
40
celles-ci sont peu abondantes, elles se contentent aussi
des massettes par exemple. Cependant la distribution
sporadique et irrégulière de la Rousserolle turdoïde en
Suisse s'explique peut-être par l’absence du roseau dans
des lieux d’ailleurs favorables et couverts de jones sur
de grandes étendues.
Comme plusieurs autres KRousserolles la Turdoïde
fait aussi retentir son chant puissant de nuit, surtout à
l’époque des nichées. Passé le mois de mai, le fait est
beaucoup plus rare.
C’est dans les roseaux mêmes et presque toujours
au-dessus de l’eau que la Rousserolle turdoïde construit
son nid. Lorsque l’on en rencontre un au-dessus du sol,
on peut supposer que l’eau à baissé durant la couvée.
Si les roseaux sont assez épais, elle ne craint pas de
Pétablir à proximité de lieux très fréquentés, de routes,
de fermes, de villages et de villes. On cite des cas où
la Rousserolle turdoïde se contenta de toutes petites
mares. En général elle aime à nicher en colonie. Cela
n'empêche pas d’ailleurs chaque couple de prétendre à
la possession exclusive d’un certain district et d’en chasser
avec beaucoup d'énergie tous les intrus, qu’ils soient de
même genre ou de même espèce.
Le nid est d’un beau travail et solidement bâti. Un
spécimen que nous avons reçu du lac de Neuchâtel est
fixé à 4 tiges, d’autres fois on compte 3 de ces supports,
ou encore 5 à 6. Ils traversent les parois du nid de part
en part, dans le sens de la longueur, et sont si bien
entortillés qu'on a de la peine à déchirer celui-ci. Quant
à la faculté de glisser le long des tiges, suivant le niveau
de l’eau, telle que la décrivent certains auteurs, il ne
peut en être question pour l'échantillon que nous avons
sous les yeux. Une des cannes semble avoir été assez
éloignée des autres, ce qu’indique sa position oblique.
D’après ce que n’a dit le pêcheur qui m’a procuré ce
nid, celui-ci se trouvait à environ 1 m. 50 au-dessus de
— 894 —
la surface de l’eau par un mètre de fond. Les nids ne
sont jamais placés tout au sommet des tiges, en sorte
qu'on en rencontre dont la base touche l’eau. Il est pro-
bable que ce cas ne se présente que lors d’une crue
postérieure à la construction du nid. Il est certain aussi
qu’il arrive de temps à autre que l’eau les emporte. On
prétend que la Rousserolle turdoïde niche également
dans les saulaies, mais on n’a constaté aucun cas de ce
genre en Suisse. (Ce sont Blasius, Kleinschmidt, Müller
et Hartert qui en font mention.) — Schinz décrit le nid
lui-même comme suit: Il se compose extérieurement de
filaments assez grossiers que l'oiseau entortille autour des
tiges à la manière d’un vannier tressant une corbeille,
et dont il fait passer un certain nombre par le travers
du nid, de façon à en constituer le fond. Il comble en-
suite les interstices, surtout ceux du fond, au moyen du
duvet de certaines plantes, en particulier de celui pro-
venant des panicules des roseaux. Pour le rebord et
l’intérieur il choisit des brindilles et des fibres beaucoup
plus fines. Le tout est comparable à un petit panier sus-
pendu à 3 ou 4 pieds et plus au-dessus de l’eau et dont
la profondeur prime de beaucoup la largeur; le fond n’est
pas à beaucoup près si compact que celui du nid de
l’'Effarvatte, et cela se comprend puisque ce dernier est
relativement moins évidé. L'intérieur du nid de la Rous-
serolle turdoïde est à la fois vaste et profond.
Certains auteurs ont prétendu avoir vu le nid dans
des taillis de saules, mais Naumann met ce fait en doute
et dit n’avoir jamais rencontré de nids ailleurs que dans
les roseaux. Le nid est toujours fixé au point d’insertion
des feuilles sur les tiges de manière à ce qu'il ne puisse
glisser, quelque violemment que le vent agite et courbe
les roseaux. La Rousserolle turdoïde ne niche qu’une
fois lan, en juin. Les œufs, au nombre de 4 à 5, sont
d’un ovale allongé, plus ou moins renflés, d’un blanc
bleuâtre ou verdâtre, maculés partout de points et de
— 895 —
taches grandes et petites, tantôt d’un brun tirant sur le
noir, ou d’un brun-olive noirâtre et d’un cendré foncé,
et dont le nombre et les dimensions augmentent vers le
gros bout. Le mâle et la femelle prennent part à l’incu-
bation qui dure de 14 à 15 jours. Ils ne consentent
à abandonner le nid que lorsqu'on froisse les roseaux
dans leur voisinage. Les petits quittent bientôt leur
abri, montent et descendent avec beaucoup d’habileté
le long des roseaux et se livrent déjà à la chasse des
insectes.
En comparant à l’exemplaire décrit l’échantillon que
nous avons en main, nous découvrons entre eux de légères
différences: dans ce dernier la paroi extérieure est garnie
ici et là de petites mousses et l’intérieur est revêtu en
partie de duvet végétal, tandis que le fond est tapissé
de quelques fibres provenant de plantes de la nature du
chanvre (ortie? chanvre?) et de toiles d’insectes. En
outre le fond nous paraît particulièrement épais et comme
feutré, mais comme nous ne disposons présentement comme
points de comparaison que de 2 nids d’Effarvatte, nous
ne sommes pas en état de contredire aux affirmations de
_ Schinz. Le nid qui se trouve en notre possession fut
recueilli le 18 juillet, la couvée qui se composait de 5
petits, une fois terminée.
Nourriture. Dans 4 estomacs provenant d'individus
tués en juillet et août, j'ai trouvé, à côté de beaucoup
de débris impossibles à déterminer, des restes de libellules
ou d'espèces appartenant aux genres Donacia, Agria,
Perla, Anisoplia, des pattes d'araignées, des débris de
larves d'insectes aquatiques ; peut-être de mouches à scie.
On dit qu’en automne la Rousserolle turdoïde ne dé-
daigne pas les baies.
Le contenu de l’estomac d’un mâle tué le 1% juin
1908 se composait de Scarabées et d’un Hémiptère
(Greppin).
— 896 —
Distribution. La Rousserolle turdoïde habite surtout
l’Europe méridionale et moyenne; on l’a néanmoins ob-
servée à l’époque du passage jusqu’au 70°° de latitude
nord; toutefois elle est déjà rare dans le sud de la Suède.
Elle se reproduit aussi au nord de l’Afrique, niche dans
l’Asie occidentale et passe l’hiver dans le centre de l'Afri-
que. On l’a aussi observée isolément dans l’Afrique du sud.
Lusciniola.
Lusciniola melanopogon Temm.
Amnicole à moustaches noires —
Tamariskenrohrsänger — Forapaglie castagnolo.
Synonymie: Sylvia melanopogon Temm. Lusciniola melano-
pogon Salvad., Gigl., Arrig. Amnicola melanopogon
Savi. Lusciniola melanopogon melanopogon Hartert.
Noms vulgaires: On n’en connaît point.
On ne possède aucun sujet de cette espèce pris en
Suisse et il est très douteux qu’on l’ait jamais tuée sur
sol helvétique.
Comme toutefois un de nos collaborateurs la cite
parmi les apparitions exceptionnelles, nous ne pouvons
faire autrement que de reproduire ses observations.
Apparition exceptionnelle:
IX. b. Cette Rousserolle se montre très rarement
dans les environs du lac de Lugano (Lenticchia).
Disons encore que Landbeck dans son Catalogue des
Oiseaux du Wurtemberg cite l’Amnicole à moustaches
comme très rare dans la vallée du Danube, tout en ad-
mettant qu’il ait pu y avoir confusion avec l’Acrocephalus
phragmitis.
— 897 —
Habitat. L’Amnicole à moustaches habite le bassin
_ de la Méditerranée. Au nord son domaine s’étend jusqu’au
centre de la France, à l’est jusqu’en Perse; dans l’Eu-
rope méridionale, surtout dans le sud de l'Espagne et
de l'Italie, il est sédentaire. On a vu des individus
s’'égarer jusque dans le nord de la France.
Locustella Kaup.
Locustella luscinioides Savi.
Lusciniole luscinioïide — Nachtigallenrohrsänger —
Salciaiola.
Synonymie: Sylvia luscinioïdes Savi, Naumann. ZLocustella
luscinioides Kaup., Cat. Brit. Birds, Arrig. D. Oddi. Lus-
ciniopsis luscinioïdes Salvad. Potamodus luscinioïdes Gigl.
Salicaria luscinioides K.u. BI. Acrocephalus luscinioïdes
Friderich. ZLocustella luscinioïdes luscinioides Hartert,
Noms vulgaires: On ne lui en connaît point.
Cette Rousserolle n’est connue jusqu’à présent que
comme apparition exceptionnelle et comme oiseau de
passage irrégulier. Cependant nous ne considérons point
comme impossible qu’elle s’établisse occasionnellement à
l’époque des nichées dans les taillis mélangés et maréca-
geux de nos fleuves. |
Oiseau de passage irrégulier. IV. b. Il y à quel-
ques années j’entendis en avril dans le ,Rohrer Schachen*
le chant de la Lusciniole qui, comme on le sait, se dis-
tingue nettement du bruissement produit par la Locustelle
et qu'il n’est pas non plus possible de confondre avec
le chant de la Locustelle fluviatile { Winteler).
Le 11 octobre 1907 je me trouvai en présence, dans
le ,Güsger Schachen“, d’un nombre assez considérable
60
ASS
de Rousserolles en migration. Le temps était beau, cou-
vert dans la matinée, clair l’après-midi; le vent souffla
successivement de tous les points de l’horizon avec une
force de 1 à 2, hauteur du baromètre: 731, le thermo-
mètre marqua un minimum de + 7° et un maximum
de 14,82. |
Ces oiseaux se tenaient dans des saules en partie
très élevés, mais alors à moitié immergés dans l’eau
et entremêlés de diverses variétés de jones et de ro-
seaux. Le sol, à cet endroit, est formé d’un mélange
de sable et de jones froissés, ici et là on rencontre une
flaque d’eau — l’eau y coule lentement — plus au large
des mares plus profondes. Comme un sentier traverse la
saulaie je pus m’approcher de ces oiseaux jusqu’à quel-
ques mètres de distance; ils se montraient d’ailleurs fort
peu craintifs, mais extrèmement vifs et remuants. Il y
avait 20 individus pour le moins, entre autres sûrement
un Calamodyte aquatique, un Phragmite des jones, deux
Locustelles, et 6 à 10 autres Rousserolles qui m'était
inconnues. Ces dernières seules poussaient à tour de rôle
de petits cris qu’on peut rendre par les syllabes krr, zrr, rr,
en sorte que je croyais tout d’abord avoir affaire à des
Mésanges à longue queue établies dans les roseaux, ou plutôt,
comme ce cri d'appel ne me paraissait pas tout à fait
identique à celui de la Mésange à longue queue à des
Mésanges rémiz ou pendulines (dont le cri ne m'est pas
connu).
Tout à coup l’une d’entre elles s’approcha de moi,
suivie d’une seconde; tantôt elles se posaient sur les bran-
ches de saules, tantôt sur les tiges des roseaux, ou bien
encore elles couraient en sautillant sur le sable ou les pa-
quets de joncs avec une grande prestesse; bref, elles firent
si bien qu’au lieu du sujet rare que j’espérais je ne pus
tirer, ce jour-là, qu’une Locustelle. Puis je pensais que
ce pouvaient être des Fauvettes des jardins, mais les
allures, la queue arrondie, tout contredisait cette seconde
— 899 —
hypothèse; étaient-ce peut-être des Amnicoles, oiseaux
dont j'avais fait la connaissance en Italie? Ce n’est que
lorsque j'avais tiré que ces volatiles se montraient pour
un instant au-dessus des roseaux; sans cela ils se tenaient
cachés au plus épais des roseaux ou des saussaies, ou je
me trouvais subitement nez à nez avec eux, tant et si
bien qu'après deux heures de chasse et quoique j’eusse
été parfois à portée de 8 ou 4 individus à la fois, je ne
réussis pas à en tirer un seul.
De retour chez moi je me fis des reproches de n’avoir
pas tiré à n'importe quelle distance. Je craignais de ne
pas revoir le lendemain les objets de ma poursuite; par
bonheur, cependant, je me trompais. Je retrouvai, au
même endroit, 10 à 12 Rousserolles de différentes espèces.
Je remarquai les mêmes allures chez les inconnus: pleins
d’agitation, mais totalement dépourvus de crainte — ils
montraient même une curiosité étonnante — ils prenaient
leurs ébats aux mêmes places, particulièrement là où les
branches longues et un peu clairsemées des saules étaient
entremêlées de hautes herbes des marais.
Il se passa de nouveau une heure avant que je pusse
tirer ... et manquer mon but. Toutefois, je me trouvais
à différentes reprises si près d’eux, que j'aurais pu faci-
lement les déterminer.
Ils avaient le dos brun de rouille foncé, et chez la
plupart des sujets la teinte des ailes était une idée plus
sombre. On distinguait très nettement sur la queue de
quelques-uns d’entre eux des raies transversales blanches
et un trait d’un brun obscur en travers de l’œil; gorge
d’un brun plus clair, parties inférieures d’un brun pâle,
plus ou moins foncé: en général il y a des individus un
peu plus clairs que d’autres.
Après que j’eus passé une après-midi à me mettre à
bonne portée de ces oiseaux rares, ils disparurent enfin,
rendus craintifs par la poursuite dont ils avaient été l’ob-
jet; il en resta un cependant, et c’est ce sujet-là que je
O00Ue
réussis enfin à tuer et que mon chien me rapporta du
milieu des roseaux. C’était une Lusciniole. Au coup de
fusil quelques Rousserolles parurent au sommet des ro-
seaux, là où ils étaient mêlés de saules, à 100 m. environ
de distance. Je m’empressai de me transporter sur ce
point, mais il me fallut de nouveau des heures pour me
rendre possesseur d’un second individu de cette espèce.
Malheureusement j'avais tiré de trop près et je ne pus
ramasser qu'un petit tas de plumes. Vers le soir toute
la bande s'était réfugiée dans un taillis de saules impé-
nétrable; une ou deux fois encore j’entendis retentir leur
cri d'appel krr, srr. Le 12 je revis des Luscinioles au
même endroit, mais comme, devenues décidément plus
craintives, elles ne quittaient plus l'abri protecteur de
la saussaie, je ne pus en tirer aucune; le 13 elles étaient
toutes parties. |
Le sujet tué, le moins abîmé des deux, est un vieux
mâle; du second je n'ai conservé que quelques plumes
de la queue.
Le 2 octobre 1908 j’observai dans le marais de
Wauwil, sur le côté qui fait face à Ettiswil, dans les
joncs, un oiseau solitaire que je considère certainement
comme une Lusciniole. [1 n’y a point de roseaux à cet
endroit, seulement des jones de diverses espèces, entre
deux des saules rabougris, le tout formant un couvert
de 50 à 80 cm. de haut; sur le sol une couche d’eau
d’un centimètre, cachée sous des mousses de différentes
espèces.
Je ne réussis que rarement à faire lever mon
oiseau, bien que je parcourusse pendant une demi-heure
cette tourbière mouvante. Par contre je parvins fréquem-
ment, grâce à mon chien, à le faire sortir de sa retraite,
mais ma malchance persistante ne me permit de ne tirer
qu'une seule fois sur lui, du 2 au 19 octobre, dernière
date à laquelle je le vis. Jamais il ne s'élevait à plus
d’un ou deux centimètres au-dessus de l’herbe et il ne
— JO1 —
se levait pas à l’endroit où on l’avait vu descendre; il
n’allait guère se poser à plus de 2 ou 8 mètres du point
d’où il était parti. Comme mon chien d’arrêt se tenait
tout près du petit oiseau, il m'était impossible de tirer.
Je ne le fis qu’une fois, et sans succès. Et comme ni les
jones ni les saules m’étaient assez hauts pour me dissi-
muler, je ne pus l’observer qu’au moyen d’une lunette
d'approche Zeiss (du type ,Marine“, grossissant 5 et
10 fois). C’était le 3 octobre et je le vis distinctement,
à environ 80 pas de distance; je venais de tirer sur une
Bécassine et la détonation le fit paraître sur une branche
de saule, d’où pendant une minute il inspecta les envi-
rons en se tournant de tous les côtés. Comme je tenais
à ce moment mes jumelles braquées sur la Bécassine
que j'avais manquée, pour voir où elle se posait, je pus
observer l’autre oiseau très exactement, remarquai la
teinte sombre, uniforme de son corps, sa queue en éven-
tail, aux plumes disposées en gradins, et qu'il portait
légèrement abaissée, enfin son habileté à grimper le long
des branches. Cet examen, après les observations faites
sur les Luscinioles en 1907 dans ,l’Obergüsger Schachen“
pendant bien des jours, ne me laissa aucun doute sur
son identité: pour moi c’était une Lusciniole ; mais comme
cette fois je ne pus m’emparer du sujet, il va de soi que
je n’enregistre ici cette observation que sous toutes ré-
serves (de Burg). |
VII. b. Le 1% ou le 2 septembre 1901, une de mes
connaissances, le fermier de la Wiese, près de Bâle, cap-
tura dans une natte un oiseau qu’il prit pour une Fau-
vette babillarde, bien qu’il fût compétent en la matière.
Or c'était une lusciniole mâle. En fait de chant une
sorte de gazouillement monotone semblable à celui de
lEffarvatte, mais bien moins uniforme cependant que celui
de la Locustelle. Mon spécimen se révéla grimpeur émé-
rite. Je le plaçai pendant les premiers jours de sa cap-
tivité dans une grande cage et il s’y distingua par son
— 902 —
adresse à se suspendre aux perchoirs, la tête en bas,
talent que je n'avais remarqué encore chez aucune Rous-
serolle, bien que je les aie presque toutes tenues en cage.
Je le conservai pendant près de 3 ans. Je ne pense pas
que la Lusciniole soit aussi rare qu’on le croit, mais sa
ressemblance avec la Fauvette babillarde, son genre de
vie caché et l'habitude qu’elle a de se dérober aux regards
rendent les observations difficiles ({ Wendnagel,.
XI.a. Alexandre de Homeyer écrit dans la ,Schwalbe“,
IX, 1885, n° 29, à propos d’une Lusciniole qu’il observa
dans lEngadine: ,Pour ce qui concerne la Lusciniole
luscinioïdes on ne sait encore que fort peu de choses sur
ses mœurs. Moi-même je ne l’ai rencontrée qu’une seule
fois. On prétend qu’en liberté elle rappelle par son co-
loris le Rossignol ou même encore la Philomèle, mais ce
qui la distingue toujours c’est sa queue en forme de coin.
C’est bien un oiseau de cette espèce que je vis en.
juin 1878 près de Samaden, dans l’Engadine supérieure,
sur les prairies de l’Inn. J’ose à peine le désigner sans
aucune restriction comme une ,Lusciniole luscinioïdes“,
et cependant lorsque je l’observai sur place et de tout
près je n'avais aucun doute à ce sujet. Si plus tard j’en
conçus et s’ils se renouvelèrent dans la suite à la pensée
que Samaden est à une altitude de 6000 pieds, ils se
dissipaient immédiatement lorsque je me représentais
l'oiseau lui-même. Ce ne peut guère avoir été autre chose
qu’une Lusciniole; au reste je connais toutes les autres
Rousserolles et cet oiseau était certainement une Rous-
serolle. D'ailleurs, si l’on ne se laisse pas trop impres-
sionner par laltitude du lieu de l’observation (près de
6000 pieds), on n’a pas de peine à croire à la possibilité
du fait. En effet, cette espèce ne niche pas seulement
en Italie, mais aussi en Hollande, et la date de l’obser-
vation (commencement de juin) tombe justement sur
l’époque du passage. En outre la vallée de Bergell,
orientée du sud au nord, conduit d'Italie par Chiavenna
ÿ
— 905 —
à la vallée de l’Inn, et pour passer de l’une à l’autre il
suffit de franchir le Col de Maloja.
Cette Lusciniole avait fort à faire pour lutter contre
le froid et se procurer ia subsistance nécessaire. On
pouvait l’observer journellement, presque toujours à la
même place, parmi des tamaris bordant un petit cours
d’eau. C’était un petit oiseau aux allures tranquilles et
peu sauvages qui se laissait considérer de tout près. Il
avait d'habitude les plumes bouffées, et tenait sa queue
en forme de coin légèrement abaissée. Si dans mon ar-
deur à l’observer de près je l’effrayais, il s’envolait en
rasant la surface de l’eau pour revenir bientôt se poser
dans les tamaris. Je ne le vis jamais sur le sol, mais
généralement à 1 ou 2 pieds au-dessus de celui-ei.“
(Alexandre de Homeyer, , Les trois Locustelles d'Europe“)
Apparition exceptionnelle:
Comme on le voit par ce qui précède, la Lusciniole
a été observée exceptionnellement dans les régions [V.b,
VIII. 6. et XL. a.
Biologie. En nous appuyant uniquement sur les
renseignements de nos collaborateurs, nous pouvons tra-
cer de la Lusciniole le portrait suivant: C’est un oiseau
très remuant, vif, querelleur, agile, curieux et confiant
en même temps — le fait que À. de Homeyer le désigne
comme ,tranquille* vient de ce qu'il avait affaire à un
individu à moitié gelé —; au reste la caractéristique que
nous venons d’en tracer correspond tout à fait aux don-
nées des auteurs.
Elle se tient presque toujours dans les roseaux, mais
marque une préférence pour les roseaux et les jones qui
bordent l’eau courante et sont entremêlés de différents
végétaux aquatiques ou de marais, que ce soient des
saules, des joncs, des massettes, des herbages hauts ou
bas, etc. Bien qu’elle aime à prendre ses ébats au-dessus
de l’eau, on la voit aussi courir avec une grande agilité
— 904 —
sur le sol, qu'il s'agisse de sable ou de roseaux brisés.
C’est donc des lieux remplissant ces diverses conditions
qu'elle recherche particulièrement. En Italie on la ren-
contre souvent dans les taillis de tamaris et de saules,
ce qui concorde avec les faits avancés par À. de Homeyer.
Il est évident que la migration entraine parfois cette
Rousserolle, par-dessus les cols de nos Alpes, jusqu’à une
altitude de 1900 mètres. Au passage du printemps elles
semblent ne voyager qu'isolément ou tout au plus par
paires, à celui d'automne elles vont également une à une
ou par familles, parfois aussi en compagnie d’autres Rous-
serolles. Il est certain que le passage à lieu de nuit.
Selon le comte Wodaicky elle est une des premières
Rousserolles à nous arriver et une des dernières à nous
quitter, ce qui concorde avec les observations faites dans
le district IV.0. Les individus qui, au passage, fran-
chissent la chaîne des Alpes sont la plupart des retar-
dataires, en sorte que sur ce point l’observation de
A. de Homeyer ne peut pas faire règle.
Nourriture. Il est hors de doute que sa nourriture
consiste en toute espèce d’insectes des roseaux ou aqua-
tiques. Le vieux mâle tué par de Burg le 11 octobre 1907
renfermait: des débris de Donacia, des ailes de Diptères,
de Taons? d’Anisoplia.
Reproduction. D’après les renseignements que don-
nent à ce sujet les livres d’ornithologie, le nid se trouve
caché au plus épais des fourrés de vieux jones, à une
hauteur au-dessus du sol qui varie entre 15 et 85 cm.
Il est tissé à l’extérieur de larges feuilles de joncs, à
l’intérieur de brins d’herbe plus fins disposés de manière
à produire une surface bien unie. La profondeur du nid
diffère; 1l se termine en pointe, est évasé du haut, en
somme de forme conique. Hauteur 9 à 10 cem., largeur
8 à 9 cem., profondeur 6 à 9 em. Les œufs sont au
— 905 —
nombre de 4 à 5. On y observe de grandes variations
dans la forme et la couleur.
Habitat. Grâce aux données encore incomplètes que
l’on possède sur ce chapitre, l’habitat de cet oiseau paraît
singulier et même invraisemblable.
Il se trouve surtout au sud et appartient au bassin
de la Méditerranée ; mais on le cite comme oiseau nicheur,
très rare il est vrai, en Angleterre; n’est pas très rare
comme tel en Hollande, plus rare en Autriche, assez
fréquent en Hongrie et dans les pays balkaniques, dans
le sud de la Russie et le sud-ouest de l’Asie, très rare
par contre en Silésie et dans les provinces rhénanes. En
Italie, il est très commun par places et manque d’autre
part en des lieux qui paraissent lui offrir les conditions
les plus favorables à son existence.
Il hiverne en Afrique, est sédentaire au nord de
l'Afrique, peut-être aussi dans l’Italie moyenne.
114, Locustella naevia Bodd.
Locustelle tachetée — Heuschreckensäünger — Forapaglie
macchiettato.
Synonymie: Motacilla naevia Bodd. Sylvia locustella Lath.,
Meisner et Schinz, Temm., Riva. Calamoherpe locus-
tella Bailly. ZLocustella locustella Cat. Brit. Birds.
Locustella naevia Degl. et Gerbe, Giglioli 1886, Fatio,
N. Naumann, Arrig. D. Oddi, Frid.-Bau. ZLocustella
naevia naevia Hartert.
Noms vulgaires: Zocustelle (Suisse) — ÆRohrschuirrer,
Schwirrer, Schwirrvogel (Suisse), Spitzchopf (Soleure),
Heustufjler (Soleure), Grasrätsch m, Rohrrätsch m
(Suisse centrale), Grasrätsche f (nord de la Suisse),
Rohrspatz,-Rohrlerche — Fanard, Rusignô da palud,
Pasar da can (Tessin), Massacan (Piémont), Fenard
(Valteline, Côme).
— 906 —
En Suisse la Locustelle niche régulièrement jusqu’à
1500 m. d'altitude, mais n’est nulle part fréquente et
passe souvent inapercue; au passage elle est un peu
moins rare, et peut-être surtout parce qu'à ce moment-là
elle ne redoute pas les contrées habitées et même les
jardins et les parcs.
Tandis que c’est surtout en plaine qu’elle entre en
ligne de compte comme nicheuse, on l’observe aussi dans
la haute montagne lors du passage; toutefois le cas est
rare, le passage s’accomplissant le long du Plateau suisse.
Petit oiseau peu connu, quoiqu'il ne soit pas rare.
Au printemps il se montre dans le marais, court très
prestement parmi l’herbe et fait souvent retentir son
chant de saüterelle.“ {Meisner, 1804.)
,Dans la contrée de Berne, il se montre toutes les
années au mois de mai, surtout près du village de Stett-
len; il fréquente alors le marais, mais en petit nombre,
ét y fait retentir son chant de sauterelle...; on ne
sait pas s’il niche dans notre pays.“ (Meisner et Schinz,
1815.)
Dans les contrées marécageuses :l n’est pas rare
au commencement de mai...; il ne parait pas qu’il niche
chez nous, puisqu'on ne l’y entend que pendant 15 jours
environ.“ (Schinz, 1837) *
La Locustelle, point rare au moment du passage,
paraît aussi se reproduire assez régulièrement dans les
parties basses du bassin de l’Aar et de la Thur, dans
le Bas-Valais, et parfois près de Genève, ainsi que dans
le Tessin. Elle ne semble être commune nulle part, mais
il est assez probable que grâce à l’habitude qu’elle a de
se dérober aux regards, elle passe inaperçue en beaucoup
d’endroits. Bien qu’elle paraisse préférer la plaine à la
montagne, on l’a cependant rencontrée dans plusieurs
vallées des Alpes de la Suisse centrale, et cela jusqu’à
1450 mètres d’altitude. Au passage, elle se montre par-
fois même jusque dans la région alpine (Fatio, 1899).
O0
Oiseau erratique. La Locustelle à l'habitude de
séjourner après son arrivée pendant un temps plus ou
moins long (tantôt quelques jours seulement, parfois des
semaines), dans des lieux qu’elle ne fréquente plus pen-
dant la nichée. C’est ainsi qu’elle apparaît souvent dans
les jardins, dans des broussailles au milieu des champs,
sur la lisière des bois, et il n’est pas rare qu’elle reste
en ces lieux Jusque très avant dans le mois de juin; il
s’agit très probablement dans ce cas d'individus qui ne
se reproduiront pas dans l’année.
Il en va de même sur la fin de l’été. A peine la
nichée est-elle terminée que les Locustelles quittent le
pays en famille, errent en commun pendant un temps
dans les buissons des rivages, les alluvions, les saussaies,
et plus tard sur les lisières des bois, puis elles se sépa-
rent au commencement d'août et se montrent alors iso-
lément au bord des bois, dans des champs d’avoine, dans
les taillis en plein champ, parfois aussi dans les parcs
ou les jardins et les cultures maraîchères. Quelques-uns
sont en voyage et ne s'arrêtent que peu de temps dans
ces lieux; mais d’autres y passent des journées entières,
puis se rendent dans des régions marécageuses couvertes
de jones, de roseaux, de laîches, pour en disparaître
dans le courant de septembre et le commencement d’oc-
tobre.
I. a. Après la nichée cet oiseau continue à vivre dans
les broussailles, sur les rives des fleuves et des marais;
il se montre alors aussi dans les champs cultivés du voi-
sinage, surtout dans ceux de luzerne et de maïs, de
même que dans les vignes, les bouquets d’arbres et les
champs labourés. Parfois il se retire dans les jones et
les roseaux. Il se tient presque tout le jour caché sur le
sol même ou du moins tout près de celui-ei (Bailly, 63).
I.b. Se montre rarement et pendant peu de temps
près de Genève, avant le commencement de l’incubation
et avant celui du passage (Lunel).
— 908 —
IT. b. Rare près du lac de Morat, s’y montre avant
le passage (Savary). Rare près de Marin (Robert et
Vouga).
IT. b. Oiseau erratique dans les environs de Berne
(Weber). Observé comme oiseau erratique le long de
PAar et dans les buissons près du ,Fahr“ de Boningen
(de Burg).
IV.b. Quitte en août déjà le lieu de la reproduction
et parcourt la contrée en famille (Féscher-Sigwart). Ob-
servé comme oiseau erratique dans le marais de Wauwil,
mais isolément, en automne. Oiseau erratique au printemps
et en automne dans les environs d’Olten, cependant il
y est rare. Fréquente isolément les jardins, mais se montre
de préférence dans les champs en friche et les prés à
litière. Les chiens de chasse Parrêtent.
V.D. Oiseau erratique dans le canton de Zurich
(Môsch).
VI. b. Cà et là erratique au lac de Constance (Gir-
tanner). Vu près de Stein sur le Rhin (Xocherhans).
VII. bd. Peut-être erratique au bord du Rhin près
de l,Isteinerklotz* (Bühler-Lindenmeyer).
VIÏL. db. Très rare au printemps et sur la fin de
l’été le long du Rhône en Valais { Vairoli).
X.b. Se montre isolément comme oiseau erratique
dans le Rheinthal (Girtanner).
Oiseau nicheur. L’habitude qu'a la Locustelle de
se dérober aux regards et son chant en apparence si
faible, et qui ne frappe pas l’oreille de beaucoup d’ob-
servateurs, expliquent pourquoi cet oiseau à échappé à
l'attention d’un grand nombre de nos collaborateurs.
On peut admettre d’une manière générale qu’elle
niche çà et là dans toutes les régions de plaine de la
Suisse, . aux endroits propices. Quant à la question de
savoir si les données relatives à sa présence comme ni-
cheuse dans des vallées d’une altitude supérieure à 1500 m.
4
— 909 —
sont dignes de croyance, pour l’heure nous ne sommes
pas en état de la trancher. Malgré les appels que nous
avons adressés à nombre de personnes et malgré nos
propres recherches, nous n’avons pas réussi à nous pro-
curer des spécimens provenant de ces hautes régions.
Par contre, cet oiseau niche parfois dans des prairies
marécageuses de la région montagneuse jusqu'à 1450 m.
I. «. Niche dans plusieurs localités de la Savoie, sur
les rives des fleuves, dans des marais garnis d’épaisses
broussailles, à la lisière inférieure des bois humides, dans
les hautes herbes des pâturages et des prairies, parfois
aussi dans des touffes de plantes compactes tout près
de l’eau.
Vers le commencement de mai mâle et femelle tra-
vaillent à la confection du nid. Ils l’établissent toujours
tout près du sol, tantôt au milieu de quelques plantes
vigoureuses et drues, tantôt dans un buisson ou dans
l’enchevêtrement des racines des saules bordant les
ruisseaux.
Ils emploient pour la structure extérieure toute
sorte de petites tiges ou brins de paille dont ils forment
un tissu assez grossier. Ensuite ils garnissent l’intérieur
du duvet des peupliers et des saules ou aussi de menues
paillettes, mêlées du duvet des plantes et de la soie de
certaines chenilles (Bailly, 68).
I. bd. Rare près de (Genève (Fatio). Aussi bien près
de Genève que dans les environs de cette ville elle est
plutôt rare comme oiseau nicheur (Lunel). En juin 1822,
Linder a tué un oiseau de cette espèce près de Laney
et en à fait cadeau à notre musée (Necker, 1823). Rare
à Vichy, mais y niche probablement; j'y ai entendu son
chant le 8 juillet 1907 (Richard). Niche çà et là au
bord de lPArve (Vaucher).
IL. b. Très rare comme oiseau nicheur au bord du
lac de Morat (Savary). N'est pas rare près de Marin
comme oiseau nicheur (Vouga).
— 910 —
III. a. Sa présence comme nicheuse à Spiez est dou-
teuse, mais non pas comme oiseau de passage, voir à la
rubrique ,Oiseau de passage“ (Gerber).
III. 0. $e montre tous les ans près du village de
Stettlen (Sprüngh). Annuellement près de Stettlen, elle
fait entendre son chant de sauterelle au marais, mais
pendant peu de temps. En été et en automne on ne l’y
voit pas (Schinz). Se trouve comme oïseau nicheur près
de Stettlen, de Boll, près du lac de Moosseedorf (Studer,
Stämpfh). Niche parfois, comme par exemple en 1904,
1905, 1906, 1907, 1908. Quelques couples nichent dans
l’,Aaregrien“ près d'Aarberg. Un seul couple doit avoir
niché dans un pré à la lisière d’un bois en 1907, car
on l’y a entendu chanter pendant des semaines (Mühle-
mann). Observé près d’Aarberg, en 1908, des Locustelles
occupées à nicher (Weber et Daut). Niche toutes les
années près de Boningen et de Wolfwil sur les pâturages
marécageux situés en bordure de l’Aar (de Burg). À niché
en 1908 près de Büren ({Xüser, dans l’,Ornithologische
Beobachter“ 1908). |
IV.a. On la trouve à Flüelen près du lac des
Quatre-Cantons (de Burg). Observé cà et là près d’An-
dermatt (Fatio).
IV.b. Niche peut-être près d'Aarau, mais rarement
(Wänteler). Rare dans notre champ d’observation (Fscher-
Sigwart). Niche très rarement dans l’,Alluvion*, autre-
ment dit dans les prairies à litière qui s’y trouvent.
Observé deux couples au dit endroit en 1903. Observé
aussi des couples isolés près de Trimbach au bord de
l’Aar, près de Däniken et près de Schünenwerd {de Burg).
Habite des contrées marécageuses, se nourrit de sau-
terelles, et on l’observe sautillant dans l’herbe et les buis-
sons. Il est très douteux qu’on la trouve dans le canton
d'Argovie (Brunner, , Tableaux de la Suisse: Argovie“).
La première fois que j’ai observé la Locustelle, c’était
au lac de Sempach en l’an 1903. Cet oiseau étrange, au
— 911 —
chant singulier, doit avoir niché en 1904 dans le voisi-
nage de notre maison, car j'ai entendu retentir le bruisse-
ment qui lui est particulier durant tout l’été. Le 1° mai
1905, j'ai de nouveau entendu son chant (Schiffertli).
Niche près du lac de Sempach, où un individu de cette
espèce chantait au bord du lac, en amont de Sempach,
à Pentecôte 1898. Niche au bord du Mauensee, dans le
marais de Wauwil, dans celui de Buchs, dans la vallée
de la Suhr, en aval d’Attelwil et près de Moosleerau
(de Burg).
V.b. Niche dans le ,Glatttal“, n’y est pas commune
(Môsch, 1869). Rare près de Zurich (Môüsch). Se trouve iei
et là et isolément dans notre champ d'observation (Nügeli).
VI.b. Niche au bord du lac de Constance (Girtanner).
Niche au bord du Rhin et à l’,Untersee“ (Kocherhans).
Se trouve dans notre champ d’observation qui comprend
le lac de Constance supérieur et le Rheinthal /Bau, 1907).
Niche çà et là le long du lac de Constance (P. S., dans
les ,Feuilles suisses d’Ornithologie“). Niche au bord du
Danube, à Brenz, etc., isolément (Landbeck, ,Oiseaux du
Wurtemberg“, 1846).
VII. On la rencontre çà et là dans le Val-de-Travers
(Cavin). N'est pas rare près de Marin (Vouga). Très
rare. De temps en temps sur les îles du Doubs et Île
long de la Loire. On a connaissance de 7 ou 8 individus
capturés en été (Frère Ogérien). N'est pas rare dans nos
marais (Lacordaire, , Catalogue des Oiseaux du départe-
ment du Doubs“). Niche dans les marais de Chevigny.
Le chant ressemble au cri-cri du grillon. La Locustelle,
comme ce dernier, s’entend à le modifier, de telle sorte
qu'il semble partir tantôt de loin, tantôt de près. Comme
nicheuse elle est très rare (Marchant, ,Ois. Côte-d'Or et
Doubs“). |
VII. db. Plus rare encore que la Rousserolle turdoïde.
Elle n’habite pas les environs immédiats de Bâle (Schnei-
der, 1863).
— 912 —
Les environs, de Bâle sont un des districts les plus
riches en oiseaux de la Suisse. Déjà le pare boisé appelé
les ,Lange Erlen“ qui se trouve aux abords immédiats
de la ville, héberge un grand nombre de nos musiciens
emplumés et leur roi, monsieur le Rossignol, s’y trouve
annuellement représenté par 20 ou 30 paires de son
espèce. En aval de Bâle, sur les rivages plats du Rhin,
les saules et les buissons épineux, les forêts de haute
futaie riches en taillis, les prairies et les étendues cou-
vertes de roseaux, y alternent de la manière la plus
agréable; dès lors il n’est pas étonnant que des oiseaux
de toute espèce aiment à y séjourner.
Un des représentants les plus intéressants de la
gent ailée est la Locustelle (Locustella naevia |[Bodd)).
J’ai observé pour la première fois cet oiseau au bord du
Rhin, en dessous de Bâle, parmi des saules. Lorsque l’on
a entendu, ne füt-ce qu’une fois, le chant caractéristique
de cette espèce, on ne peut plus le confondre avec un
autre. Je croyais naturellement alors, après cette unique
observation, qu'il s'agissait d’un oiseau de passage; aussi
fus-je très heureux d’entendre de nouveau le même chant
dans une haie de prunelliers. Toute une bande de pro-
meneurs avait passé à 2 ou 3 mètres de là, sans que
l’oiseau eût cessé de chanter ou qu’un des promeneurs
leût remarqué. Je me rapprochai doucement à 4 mètres
de distance et pus l’observer très distinetement.
Le 9 mai 1907 j'en retrouvai trois dans les mêmes
parages à une certaine distance les uns des autres. En
consultant mon carnet de notes, j'y vois les mentions
suivantes concernant la Locustelle: 12 mai, 28 juillet trois
individus, dont un sur la rive gauche (Alsace). de lai
entendue chanter régulièrement de nuit en mai, juin et
juillet. Son chant, de nuit, est beaucoup plus soutenu.
Le 19 juillet j’entrepris une promenade nocturne et à
cette occasion j’entendis la première Locustelle en aval
du pont de bateaux; sur le trajet Bâle-Märkt je pus
— 0119 —
constater avec certitude la présence de 6 individus soit
couples. Au commencement de septembre 1907 on trouva
_ à Bâle, dans un jardin, une Locustelle morte. On peut
supposer que cet oiseau aura donné, pendant le passage
nocturne, contre un objet quelconque, probablement contre
un fil téléphonique; il avait la mandibule inférieure brisée.
Au printemps 1908 la première Locustelle se fit
entendre entre Bâle et Märkt, le 17 avril, dans un fourré
épais, à quelques cents mètres du Rhin; je l’entendis
de nouveau les 26 avril, 3 mai, 10 mai et 17 mai. Le
1°" juin, au cours d’une promenade nocturne, je notai la
première Locustelle, comme l’an passé, en dessous du
pont de bateaux, et à quelques cents mètres plus loin la
seconde. À l’endroit où elles ont coutume de nicher, le
tapage que faisaient les rainettes était tel qu’il couvrait
tout. En descendant la rivière, mais en deçà de la Kander,
dans une saulaie qui se trouvait à sec, et où le concert
des batraciens s’était tû, je perçus de nouveau le chant
de 3 Locustelles, dont l’une soutint le sien remarquable-
ment longtemps.
Le 7 juin (Pentecôte) je parcourus de 41/2 à 9 heures
du matin toute la partie de la rive du Rhin qui est
couverte de saules, dans le but de découvrir le nid du
Gorge-bleue: je n’entendis aucune Locustelle. Elles se
taisaient probablement par suite de la température froide
et humide qui régnait, Le lendemain je fis une battue sur
la rive gauche du Rhin jusqu’au marais dit ,Quäggerie“
et y compris celui-ci (près de Neudorf). Vers le matin
J'observai déjà une Locustelle en dessus du pont du che-
min de fer, une seconde chantait près de Neudorf au
milieu de cultures maraîchères très étendues et vierges
de gros buissons. Les 14 et 27 juin je n’entendis plus,
en fait de chant, que des fragments de strophes.
Mes observations sur les mœurs de cet ciseau sont
très incomplètes: j’essaierai, néanmoins, de faire part du
peu que je sais. La Locustelle nous arrive solitaire et
61
— 9J14 —
dans la seconde moitié d'avril. Pendant les premiers
temps de son séjour elle parcourt constamment le pays
et hante des bois éloignés du bassin du fleuve, je l’ai
même rencontrée à cette époque dans des forêts de haute
futaie. Aussitôt que les femelles sont arrivées, mâles et
femelles ne quittent plus les bords du Rhin, ainsi que
les lits d’anciens canaux que la correction a mis à sec
et qui ne contiennent un peu d’eau stagnante, filtrée à
travers le sol, que lors des hautes eaux, Ces terrains
raboteux, exondés en temps ordinaire, mais sujets aux
inondations, sont limités par une digue de protection et
plantés principalement de robiniers et de saules, à côté
desquels prospère un fouillis inextricable de toute espèce
de plantes. La Locustelle ne révèle guère sa présence
que par sa voix; elle se montre rarement à découvert.
Tout en chantant elle se tient toute droite dans un buis-
son, le bec en haut et grand ouvert, de sorte que l’on
en aperçoit distinctement l’intérieur d’un jaune-rouge.
Elle tient ses ailes collées au corps, tandis que la
queue est agitée de légers tremblements. Si l’on s’approche,
l’oiseau se laisse choir comme une masse inerte sur le
sol et disparaît parmi les plantes, sans qu’on la voie re-
paraître nulle part. À terre elle s’avance à petits pas,
le corps horizontal, et se tient de préférence entre les
touffes de plantes dont les feuilles se rejoignent par le
haut, de manière à former une voûte, ou bien encore
entre des roseaux clair-semés, aux endroits où le sol
n’est pas trop humide. Est-elle poursuivie, elle se con-
tente de fuir sous ce couvert devant les pieds de son
persécuteur et ne prend que rarement son vol. En gé-
néral elle marque une prédilection pour le sol, et ce
n’est qu’en vue d’une inspection des environs ou pour
chanter qu’elle s’élève au-dessus de celui-ci; je ne l’ai ja-
mais observée dans les buissons plus haut qu’à 1 m. 50 du sol.
Le chant de la Locustelle consiste, comme je lai
indiqué plus haut, en une longue suite de petits sons
— 915 —
monotones qui rappellent celui du grillon. Elle le fait
entendre continuellement dès son arrivée, de jour aussi,
jusqu’au commencement de l’incubation. Après quoi on
ne l’entend plus que rarement de jour, et l'oiseau se con-
tente d’en produire quelques fragments pendant le cré-
puscule du soir et du matin. Sitôt les petits élevés, en
juillet ou août, quelques Locustelles se remettent à
chanter avec beaucoup d’entrain.
Quant à la reproduction de cet oiseau, il m’est im-
possible d’en parler, étant donné qu'il est très difficile,
sur un terrain tel que celui décrit plus haut, de décou-
vrir. le nid. Je m'étais imposé cette tâche précisément
cette année. Mais il y eut, à l’époque des nichées, une
crue telle que les lieux de reproduction devinrent im-
praticables.
La Locustelle n’a plus occupé le territoire sus-dit
pendant les 50 dernières années. Les ornithologues bà-
lois d’un certain âge, messieurs Greuter-Engel, Bühler-
Lindenmeyer et Gustave Schneider, père, n’ont aucune
citation se rapportant à cet oiseau. Moi-même je ne l’ai
pas remarqué avant 1907, bien que j'aie fréquemment
visité les rives du Rhin. M. Gustave Schneider, père,
dans un travail intitulé: , Les oiseaux que l’on rencontre
dans la Haute-Alsace, Oberbaden, dans les cantons suisses
Bâle-Ville et Bâle-Campagne, et dans les parties limi-
trophes des cantons d’Argovie, de Soleure et de Berne“
(Ornis., Vienne, 1887), écrit ce qui suit sur la Locus-
telle: |
Si elle est plus rare, elle n’est pas aussi répandue
que la précédente. ,La précédente“ n’est autre que
la Rousserolle turdoïde et voici ce que le même opuscule
en dit: .,Comme nicheuse, elle est rare et ne se trouve
pas sur toute l’étendue du territoire. Elle fait défaut sur
le trajet Laufenburg-Bâle et jusqu’à quelques heures en
dessous de cette ville, mais reparaît à partir d’Istein dans
le grand-duché de Bade, et dès l’établissement impérial
— 916 —
de pisciculture en descendant le fleuve, en Alsace, par-
tout où l’on trouve beaucoup de roseaux.“ La collection
d'oiseaux de provenance suisse, les environs de Bâle y
compris, qui se trouve dans le musée de notre ville, n’en
possède pas de spécimen. Même l’excellent spécialiste et
collectionneur qu'était feu le professeur Mieg, et dont
les vastes collections ont passé au musée après sa mort,
n’a pas réussi à se procurer une Locustelle. C’est une
preuve de plus du fait que cet oiseau faisait défaut à
notre région dans les temps passés. |
Il cost intéressant de constater que c’est. ane
par plusieurs couples que l’immigration s’est opérée. Je
doute qu'avant 1907 il y en ait eu un seul exemplaire;
j'aurais dû nécessairement le remarquer à cette époque
de la fin d’avril et du commencement de mai, où les
bourgeons viennent à peine d’éclater et où la végétation
est encore peu développée { Wendnagel, dans P,Ornitho-
logische Beobachter* 1908),
Le 17 mai nous observèmes plusieurs mâles qui
chantaient, sur le territoire des inondations, en aval de
Bâle (Fischer-Sigwart, , Excursion“, etc., 1908).
VIIL a. Niche çà et là aux endroits marécageux
des montagnes du Valais jusque dans la région mon-
tagneuse (Wolf). |
VIII. 0. Nicheuse très rare dans le Bas-Valais et
près de Villeneuve ({ Varroli, Deléglise).
IX. a. N'est pas rare au Tessin (Lenticchia).
IX. b. Oà et là autour de Locarno (Mariani). Niche
régulièrement dans les marais de Colico (Monti). Trouvé
4 à 5 œufs (Riva). Très rare dans la plaine (Gighoh,
,{* Inchiesta orn.“). Comme nicheuse, rare dans les envi-
rons de Sondrio. Galli a tué un individu. Dans le val.
Bitto elle estrelativement fréquente, j’en reçus un spécimen.
La collection Fabani en contient également des exem-
plaires provenant de là. Suivant Fabani, la Locustelle ni-
cherait dans les montagnes (de Carlini, ,1 Vertebr. della
Valtellinat). Je reçus des sujets provenant d’Agnuzzo,
au bord du lac de Lugano (Ghidini). |
X.b. Rare dans le KRheinthal près Buchs (Schwen-
dener). Se trouve dans le Rheinthal (Bau). Cà et là
dans le Rheinthal (Girtanner).
Oiseau de passage régulier. La Locustelle traverse
régulièrement le plateau suisse, mais de nuit, ce qui fait
qu’elle échappe aux observateurs. Elle voyage par pe-
tites compagnies, souvent aussi par couples ou isolément.
Dans ce dernier cas elle se joint à d’autres Rousserolles,
à des Rossignols, des Gorges-bleues ou autres Mumicoles.
Le passage de printemps. commence déjà au milieu
d'avril et dure jusqu’en mai; 1l arrive même que des
individus isolés, mâles de l’an dernier, provenant de cou-
vées retardées, et non encore appariés, errent jusqu’en
juin dans les jardins et sur les rivages. Il est rare que
la Locustelle franchisse les montagnes ; le passage a lieu
dès Genève, porte d'entrée, et en suivant le plateau suisse
dans toute son étendue: de ce grand courant se déta-
chent des rameaux secondaires allant par le Hauenstein,
.la Schafmatt, la Staffelege, en un mot franchissant les
_ cols peu élevés du Jura.
Le passage d’automne a lieu sitôt les nichées ter-
minées, en partie déjà avant le milieu d'août, et dure
jusqu’en octobre. Il atteint son apogée dans la seconde
moitié de septembre. On ne rencontre alors, la plupart
du temps, que des individus solitaires; ce n’est qu’au
début de la migration, en août, et parfois encore dans
les premiers jours de septembre qu’on observe de petites
sociétés de 2 à 6 individus: plus tard on ne la voit
guère que seule ou en compagnie d’autres Rousserolles.
Pendant le passage elle fréquente des prés marécageux
et aime avant tout ceux qui sont formés de laîches d’un
pied de haut et sont recouverts de quelques pouces d’eau.
On ne réussit que difficilement à l’en déloger; il n’y a
.— 918 —
que le chien d’arrêt qui y parvienne; il arrête, en effet,
la Locustelle comme s’il s'agissait de gibier. Le passage
d'automne s'effectue aussi de nuit.
I. a. Cette Rousserolle arrive en Savoie isolément,
autrement dit un individu après l’autre. On aperçoit les
premières vers le 10 ou le 12 avril et vers la fin de ce
mois on les rencontre par couples. Les rives de nos
fleuves, les rivages où broussailles de nos marais, la li-
sière inférieure des bois dans les régions humides, les
hautes herbes des prairies, l’abritent tout d’abord au
printemps. Elle quitte nos contrées en septembre et vers
la fin de ce mois le passage de cet oiseau est d'ordinaire
assez régulier et assez considérable. À ce moment on en
voit partout, sur les côteaux de vignes, dans les champs,
dans les bois, les marais, et même aux endroits les plus
secs, loin de la plaine et des marécages (Bailly, 68).
LI. b. N'est pas rare comme oiseau de passage près
de Genève et le long du Léman (Fatio, Lechthaler,
Lunel); je l'ai observée au moment du passage au bord
du Léman, près de Nyon (Vernet); oiseau de passage
près de Lausanne (Goll). Je l’ai observée çà et là près
de Montreux (Meyenrock). |
En se promenant le long du lac, au moment du
passage, jusqu'à la Venoge, 6n en remarque peut-être
une ou deux. Elles se tiennent sur le sol dans les buis-
sons; on les y voit courir, la queue levée. Elles se cachent
aussi dans les taillis des marais et y font entendre leur
chant (Richard).
Dates d’arrivée :
21 avril 1887 Lausanne (Richard
24 mai 1887 Venoge ee
2 y 1888 » »
12 1 18 Genève (de Schæck)
ISO Lausanne _ (Richard)
HO AS OT Vidy 2
28 avril 1898
» ".
— 919 —
4 mai 1898 Lausanne (Richard)
9 7. 18598 0) 07
1 >, "NL Venoge g
D, : OU Coinsins (Vernet)
II. b. Au passage d'automne on la rencontre dans
les champs près d’Avenches (Blanc). De passage près
de Marin (Robert et Vouga).
IIL. a. Très rare près de Meiringen (Fato). dJ’en
ai observé une près de Spiezwiler, le matin du 5 mai 1908,
à 6 h. 30 (Gerber).
17 avril 1906 Spiez (Gerber)
5 mai 1908 Spiezwiler ù
I. 0. De temps à autre près du lac de Moosseedorf
(Stämpfh). Très rare près de Berthoud, où en mai 1876
un individu fut arraché aux griffes d’un chat (Fank-
hauser). En octobre 1902 on en captura une près de
Berne et elle fut donnée au musée (Studer). Oiseau de
passage rare près de Büren (Xüser). Se montre au prin-
temps sur le ,Moos* {Meisner). Isolément, lors du pas-
sage, près de Soleure (Greppin). Oiseau de passage près
d'Aarberg (Mühlemann), près de Berne (Weber). On en
captura une près de Dalmazi en 1873 ( Weber). |
Dates d'arrivée :
18 juin 1900 Wangen (Schürch)
21 avril 1902 Berne (Weber)
13 mai 1902 Berne s
19 avril 1903 Rosegoe (Greppin)
7 mai 1906 Belpmoos (Weber)
0021906 Marzilimoos :
Dates de départ:
Toctobre 1907 Kestenholz (de Burg)
8 sept. 1908 Büren | (Käser)
IV.a. De passage, mais rare, dans la vallée d’Ur-
seren.
IV. b. De passage, mais peu abondant, près de Sem-
pach (Schifferli); on la voit assez régulièrement, mais
— 920 —
isolément, au passage d'automne près d’Olten et dans
l’Alluvion; d’une manière irrégulière au passage du prin-
temps dans le Gäu {de Burg). Assez fréquente, au pas-
sage, près d'Aarau ( Wénteler). Se montre régulièrement
au passage d'automne dans le marais de Wauwil, presque
toujours isolément dans des prés à litière inondés, dont
les herbages sont courts et où se trouvent çà et là des
saules {de Burg). Rare dans notre champ d’observation
(Fischer-Sigwart).
Dates d’arrivée :
21 avril 1890 Aarau ( Wünteler)
2% 5 1801 ne à
chere 110) Rohr ee
12, 1868 Sempach _ (Schifferti)
7 juin 1900 Güsgen (de Burg)
LS à: 100 . Altmatt (Schürch)
17 mai 1902 Dulliken (de Burg)
Le 100 Sempach (Schifferli)
les 100 Meyerhof ee
Je LOS Kleine Aa :
28 avril 1907 Aarau (Winteler)
Dates du départ:
13 sept. 1906 Schachen - (de Burg)
12 oct. 1907 Gôsgen $
1enmrnaoût 1908 Moosleerau P
22 sept. 1908 Wauwil ,
DD ATIO US Egolzwil :
DATI DS Kaltbach b
DA AIO DS Mauensee ;
1lEMoctonO0S Wauvil :
LEO US Kottwil ;
on Me à OU Egolzwil i
5 … 10 Wauvwil 5
V.b. Oiseau de passage très rare et irrégulier (Nägel).
5 mai 1891 Herdern (Graf)
— 921 —
VI. d. De passage, mais très rare, au bord du Rhin
(Kocherhans). Très rare dans notre champ d’observation
(Keller). Peu abondant dans notre champ d’observation,
au lac de Constance supérieur (Bau). Oiseau de passage
rare en Wurtemberg, en avril et en septembre (Land-
beck, , Oiseaux du Wurtemberg“).
VIL. a. Plus rare, dans le département du Doubs,
au passage du printemps qu’à celui d'automne. Se montre
en septembre dans des champs de trèfle et de luzerne.
On à de la peine à la faire lever, et son vol est si court
qu’on n'a presque pas le temps de la viser. Sans chien
on n’arrive à aucun résultat, étant donné qu’elle court
très vite (Lacordaire, ,Oiseaux du département du Doubs“).
VII. a Très peu abondante au lac de Neuchâtel
(Vouga).
VII. à. Oiseau de passage très rare et irrégulier
près de Bâle (Greuter-Engel). Avant 1907 je ne l’y ai
jamais observée ( Wendnagel). Jusqu'ici ce n’est que ra-
rement qu’on l’a observée dans la contrée du Rhin. On
l’a trouvée morte près de Karlsruhe à plusieurs reprises
(Fischer, ,Üatalogue des oiseaux du grand-duché de
Bade“). J’ai reçu de Bâle un individu mort le 8 sep-
tembre 1907 (Stähelin). Au musée de Colmar se trouvent
2 sujets provenant d'Alsace (Catalogue du musée, Colmar).
Observé plusieurs individus le 17 mai 1908 cn dessous
de Bâle, le long du Rhin (Fischer-Sigwart).
Dates d’arrivée :
28 avril 1907 Bâle (Wendnagel)
5 mai 1907 » à
COUT s |
1%. 4 dr ” (rive als, du Rhin) :
17 avril 1908 ; ;
20 à ‘1906 en aval de Bâle :
3 mai 1908
1 N )
) n))
VIIL. 0. Oiseau de passage rare près de Martigny
(Vairoli).
— 922 —
IX. b. Traverse exceptionnellement le pays des lacs
au passage (Mariani). De passage, mais peu abondante,
dans la contrée du lac de Lugano (Ghidini). Passe au
printemps et en automne dans la Valteline (De Carlini,
,L Vertebrati della Valtelina“).
X. a. Se montre, dit-on, près de Fürstenau, au mo-
ment du passage (Stofjel). |
X. b. Assez fréquente, comme oiseau de passage,
dans le Rheinthal (Girtanner). De passage au Rheinthal
(Bau,.
Dates d'arrivée:
29 avril 1870 Lustenau (Stülker)
50 Sal A mou)
Dates du départ: une
23 août 1894 Gôtzis (CR. de Tschusi) :
XI. a. J'ai observé cet oiseau au printemps 1886
au bord du lac de St-Moritz, dans un pré (Pestalozzi).
Oiseau de passage irrégulier.
I. a. Se montre rarement et irrégulièrement près de
Genève (Lechthaler).
IT. b. Tout à fait rare près de Romont (Grand).
III. 0. Oiseau de passage irrégulier près de Berthoud
(Fankhauser). N’apparaît guère qu’occasionnellement près
de Büren (Käser). De passage, mais irrégulière, près de
Soleure (Greppin). De temps à autre dans le ,Gäu“ au
passage d’automne, par exemple près de Kestenholz,
d’Onsingen-Bipp et de Schwarzhäusern (de Burg). |
IV.a. De passage au Gothard, mais irrégulièrement
(Fatio).
IV. D. Parait irrégulièrement dans notre champ d’ob-
servation, lors du passage (Fischer-Sigwart). On ne peut
pas dire qu’il soit régulier comme oiseau de passage près
d’Aarau ( Winteler). Occasionnellement près de Gretzen-
bach lors du passage (Hiürzeler).
— 923 —
V.b. Au canton de Zurich c’est un oiseau de pas-
sage irrégulier et rare (Nügeh). Irrégulier et très rare
comme oiseau de passage, peut-être une fois lors du
passage (Graf).
VI. D. Paraît au bord du lac de Constance, mais
très irrégulièrement (Keller).
VII. bd. Oiseau de passage irrégulier près de Bâle
(Greuter-Engel,).
IX. b. Se montre rarement et irrégulièrement près
du lac de Locarno lors du passage (Mariani,.
X.a. Très rare près de Davos, s’y observe dans
des prés à litière (Pestalozzi.
X.b. De passage dans le Rheinthal, mais rare Dichs.
XI.b. Oiseau de passage irrégulier dans as
{Pestalozai ).
Apparition exceptionnelle :
I. b. Ses apparitions près de Genève sont rares et
irrégulières (Vaucher). Exceptionnellement près de Lau-
sanne (Meyer). Observée exceptionnellement près de
Montreux, lors du passage du printemps (WMeyenrock).
IT. d. Paraît très rarement et exceptionnellement le
long de l’Orbe (Gurin). Apparition exceptionnelle près
de Fribourg (Musy).
IIL a. Apparition exceptionnelle dans l’Oberland
bernois près de Meiringen (Blatter).
III. 0. Apparition exceptionnelle dans lEmmenthal
près de Berthoud (Fankhauser).
IV.a. Exceptionnellement au St-Gothard (Nager).
IV.0. Apparition exceptionnelle près de Zofingue
(Fischer-Sigwart). Observée exceptionnellement dans la
vallée de la Suhr le 1° août 1908. Elle n’y est peut-
être pas si rare qu’on ne le pense, mais grâce aux vastes
prairies à litière elle y passe inaperçue (de Burg).
V.a. Observée de temps à autre au bord du lac
_ de Zurich et près de Nüäfels, ete. (Schindler).
— 924 —
V.b. Apparition exceptionnelle au canton de Zurich
(Graf); de même dans les environs de Zurich (Nägeli).
VI. b. Observée exceptionnellement près de Schaff-
house et de Thayngen {Oschwald), près de Frauenfeld
(Keller), près de St-Gall (Girtanner).
VIL. a. Très rare près de Corcelles (de Meuron).
VII. d. Apparition exceptionnelle près de Bâle (Greuter-
Engel). |
VIII. a. Tout à fait exceptionnellement dans le Haut-
Valais (Wolf).
VIII. b. Apparitions très rares et irrégulières près
de Martigny, Villeneuve, etc. (Deléglise). Très rare près
d’Aigle (de Raineru,.
IX. a. Exceptionnelle près de Locarno ({Wariani).
X. a. Dans le canton des Grisons, la Locustelle est
une apparition exceptionnelle {de Salis), près de Davos
de même (Pestalozzi).
XI. Observée une seule fois près de St-Moritz
(Pestalozei).
Biologie. Cet oiseau qui sait si bien se dérober
aux regards, ne se montre pas toujours difficile dans le
choix de l’endroit où il établira son nid; il le dissimule
généralement dans une bonne cachette, mais il arrive
qu’il le place tout au bord de sentiers assez fréquentés,
où on le trouve aisément. C’est ainsi que presque toutes
les années un couple niche dans le petit bois qui s’étend
le long de l’Aar entre le ,Wiler Schachen et l’Ei“
en dessous d’Olten; à plusieurs reprises on trouva le nid
dans des taillis de saules ou d’aulnes, dans des coupes
assez dégarnies. Il n’est pas rare de voir la Locustelle
construire son nid dans des champs de blé, de trèfle,
- parmi les mauvaises herbes, dans des prés marécageux
où croissent des bouquets de saules.
Souvent on la trouve très loin de l’eau, dans une
haie ou une clairière, parfois aussi dans quelque fossé
— 925 —
humide garni de hautes herbes et de buissons clairsemés.
C’est ce que confirment les observations de de Schæck ;
il écrit en effet:
Au mois de mai, comme je visitais un petit bois au
bord d’un marécage, j’arrivai dans une clairière, entourée
en partie de broussailles peu élevées, en partie de ces petits
aulnes au tronc épais, que l’on émonde tous les 2 ou 3 ans.
C’était un endroit marécageux, coupé par places de ca-
naux envahis par de hautes herbes. Un cri... sirrr..…
attira mon attention; je fis quelques pas de plus et je
vis un oiseau, au dos rayé, à la queue longue, étalée en
éventail, prendre son vol et disparaître à 10 mètres plus
loin dans les herbages ... Au reste, cet oiseau aime
autant les lieux secs que ceux qui sont humides. Toute-
fois, il marque une préférence pour les rivages soit de
marais, soit de fleuves; ce qui ne l'empêche pas de ni-
cher dans les champs et dans les bois lorsque ceux-ci
lui offrent un abri suffisant.“ (,Fauvettes d’Europe.“)
Au commencement de mai, le mâle et la femelle
travaillent de concert à la construction du nid. Celui-ci
se trouve toujours tout près du sol, tantôt au milieu de
quelque grosse touffe de plantes, tantôt dans un buisson
ou entre les racines d’un saule au bord d’un ruisseau
bordé de taillis épais et bien ombragé (Bailly, 68).
En dehors du temps de l’accouplement, on trouve
cet oiseau sur le bord des lacs, des rivières, des étangs
et des fossés, lorsqu'ils sont recouverts de roseaux ou
de buissons. Au moment de s’apparier, il se retire dans
des bois riches en halliers et voisins de prés humides,
de rivières ou de ruisseaux ...
Le nid, soigneusement dissimulé, est fort difficile à
découvrir, et les ronces dont il est fréquemment entouré
ne rendent pas l’opération plus facile. C’est souvent dans
un buisson épineux, petit, bas et traversé de roseaux
qu'il est placé, mais là où les ronces atteignent 4 pieds
de haut et où le buisson présente des dimensions plus
= 996 —
considérables, il est situé plutôt sur le côté de ce dernier
où les ronces sont plus basses et mieux mêlées d’herbes.
Dans les taillis qui se sont développés en hauteur
et ont perdu par conséquent de leur densité, parce que
les herbages, ete., n’y poussent plus en si grande abon-
dance, le nid se trouve aux endroits découverts, parmi
de hautes herbes, d’où émergent de petits buissons d’épine
noire ou d’épine blanche. Ce sont ces arbustes solitaires
que cet oiseau semble préférer... |
Les Locustelles nichent assez tard et il est inutile
de chercher leur nid avant le milieu de juin; dans
les printemps précoces seulement elles commencent quel-
ques jours plus tôt. On peut encore trouver des nids
renfermant des œufs aux premiers jours de juillet, sans
que cela prouve que l’oiseau fasse deux couvées, à moins
toutefois que la première n'ait été détruite. Au lieu de
la reproduction la Locustelle se montre craintive et pru-
dente comme ailleurs; il est rare qu’on réussisse à l’aper-
cevoir: quant à la femelle, on ne la voit presque pas,
et le mâle, parfois seulement, lorsqu'il chante. Au mo-
ment de la construction du nid, elle est plus farouche
qu'aucune Fauvette, et, si elle a été aperçue, elle l’aban-
donne sans retour, à moins qu’il ne contienne déjà plu-
sieurs œufs. On trouve souvent plusieurs nids commencés
avant de découvrir celui où sont déposés les œufs; il
est inutile de revenir à un nid que l’on à trouvé inachevé:
le couple ne le terminera jamais. La recherche du nid
est rendue encore plus difficile par le fait qu’à la moindre
alerte la couveuse l’abandonne sans bruit et disparaît
dans le fourré sans prendre son vol et sans battement
d’ailes.
Une fois que les petits ont quitté le nid, il est
impossible de les attraper; ils se faufilent avec une
adresse incroyable à travers les broussailles, en sorte
qu'on les perd immédiatement de vue (Schinz). Quant
au chant singulier de la Locustelle, voici ce que Mühle-
— 927 —
mann en dit dans l’,Ornithologische Beobachter* de
Daut, année IV, pages 129 et 130:
Il y a deux ans, en me promenant à travers l’,Aare-
grien*, J'entendis un singulier bruissement qui partait du
sommet d’un arbre et rappelait celui de la grosse Sau-
\
terelle. Je ne tardai pas à en découvrir lPauteur: c'était
un petit oiseau qui, un moment après, franchissait l’Aar
d’un vol, pour aller continuer sa musique monotone de
l’autre côté. Telle fut ma première rencontre avec la
Locustelle. L’individu observé était probablement sur
son départ.
Au printemps 1904 je pus du moins constater la
présence d’un oiseau de cette espèce dans .l’Aaregrien“,
Cette année il y en avait deux dans la partie supérieure
de la même région. À un certain endroit il y en avait
une qui chanta presque chaque soir jusqu’à la fin de
juin. Elle se tenait tout près du fleuve, dans un bouquet de
saules, au milieu duquel l’herbe s'élevait à la hauteur d’un
pied, le terrain étant arrosé de temps à autre par l’Aar.
Je pris à tâche de faire plus ample connaissance
avec cet oiseau, et je réussis en effet à l’observer pen-
dant quelques instants du haut d’une digue. Je supposais
qu'il faudrait me contenter de ce succès pour cette année.
Le 25 juillet je me dirigeai de nouveau du même
côté: c'était par une splendide soirée d’été à l’heure du
crépuscule, Dans les champs on entendait parfois le cri
de la caille, à part cela le silence était complet. Tout à
coup le chant monotone de la Locustelle, provenant de
l’,Aaregrien*, vint frapper mon oreille. Comme il sem-
blait ne pas vouloir cesser, je me dirigeai de ce côté.
Le bruissement se soutint pendant plus de deux minutes,
puis il y eut une interruption de 5 à 10 secondes. Je
voyais distinctement le musicien perché sur une branche,
dans un buisson très peu épais. Le lendemain, au soir,
je pus m'en approcher, jumelles en main, jusqu’à n’en
être plus distant que de 3 mètres.
— 928 —
Entre temps je cherchai à me familiariser, en con-
sultant ,Naumann“, avec les signes caractéristiques qui
permettent de distinguer une Locustelle tachetée (naevia)
d’une Locustelle fluviatile (fuviatilis). Le 27 juillet je
me rendis de jour sur les lieux. Environ 20 minutes
après le coucher du soleil, je vis soudain une haute tige
d'herbe trembler légèrement, puis une branche voisine,
un chant bref retentit et l’oiseau parut s’élever au-dessus
de l’herbe haute d’un pied. Il alla se percher dans un
buisson peu touffu, se mit à chanter, puis s’interrompit,
comme saisi d'inquiétude. Puis il se mit à lisser son plu-
mage avec soin et à chanter peu à peu d’une manière
plus soutenue et avec plus d’ardeur. En attendant j'étais
parvenu à 5 mètres de distance, et vis comment, pendant
le chant, il tenait le bec grand ouvert.
Chaque fois que je m'approchais à 3 mètres, il
s'échappait, mais pas bien loin: il se contentait des
broussailles basses situées dans un cercle de faible rayon.
La nuit était complète. Le lendemain matin l'oiseau se
fit encore entendre avant 8 heures, mais il se tut avant
que je fusse arrivé sur les lieux; à 10 heures, pendant
ure demi-heure que je fus en observation, je ne pus faire
aucune constatation; à midi je vis subitement s’agiter
une branche, près de la tige dont j’ai parlé plus haut,
mais l’oiseau ne se montra pas. Durant ce temps que je
fus là, il ne poussa ni eri d'appel, ni eri d'alarme, ce
qui me confirma dans la supposition que j'avais affaire
à une Locustelle fluviatile.
Au printemps j'avais observé, au même endroit, un
oiseau inconnu qui portait dans son bec des matériaux
pour la confection du nid; il s’était soudain précipité de
la branche où il était, sur le sol, et avait disparu dans
le tapis d'herbe sèche qui en recouvrait la surface, sans
que je pusse l’en faire sortir; j’examinai donc cette place
avec soin. Entre les brins d'herbe et les tiges vertes, je
remarquai des galeries qui régnaient au-dessus de l'herbe
n
di
LE
— 929 —
de l’année précédente, et qu'avait certainement utilisées
l'oiseau en question (j'ai peine à croire qu’elles fussent
dues à des souris), mais je ne trouvai pas de nid.
Les jours suivants je l’entendis encore à deux
reprises chanter brièvement, à 50 mètres environ plus
loin, le long de la vieille Aar. Cette musique monotone
faisait sur moi une impression plus durable que les ra-
vissants potpourris de la Verderolle (acrocephalus palus-
tris), bien que je préfère ceux-ci au chant même du
Rossignol.
Le nid est fait comme suit:
Il est formé de tiges et de brins d’herbe assez gros,
entrelacés çà et là de toiles d'insectes et de duvet vé-
gétal. À l’intérieur on trouve les brins d'herbe les plus
ténus, çà et là aussi des fibres végétales, des toiles et
du duvet. Deux nids que je trouvai au bord de l’Aar,
près de Starrberg, étaient traversés d’assez fortes brin-
dilles de mousse. Ces nids sont très bien construits, toute-
fois d’une texture plus lâche que ceux des Rousserolles,
sans être aussi légèrement bâtis que les nids de Fau-
vettes. Aussi doutons-nous que les indications de Schinz
concernant le nid soient dignes de croyance et ne les
mentionnerons-nous pas ICI.
Les œufs sont relativement petits; leur nombre est
de 4 à 6 à la première couvée, de 3 à 4 à la seconde,
qui n’a pas lieu régulièrement, mais n’est cependant pas
rare. Le fond est d’un violet ou d’un rose pâle, ou encore
d’un brun blanchâtre. Au gros bout se trouve une cou-
ronne large et dense de petits points et de traits d’un
brun de rouille ou d’un brun rouge, violets ou gris, ou
bien encore d’un violet rougeñtre. Le même dessin se
retrouve parfois à la pointe de l’œuf, mais un peu moins
marqué; on trouve encore des œufs où les points sont
rares et dont la teinte est un rose blanc ou un violet
blanchâtre uniforme. Les dimensions de 7 œufs mesurés
par moi sont les suivantes:
62
— 930 —
IA MCE UT EE TE 1406. 71060, 17,69
120 11206, 1 18 12,9, 13,3 13,2
L’oologue Bau, notre collaborateur, fait du nid la
description suivante (voir 5° édition de l'Histoire natu-
relle des Oiseaux d'Allemagne de Friderich, revue par
Ba) : |
Le nid est toujours tissé de chaumes et de brins
d'herbe secs, pas trop minces, et cela assez proprement.
Il contient 4 à 6 œufs d’un bel ovale et qui, sur un fond
d’un violet pâle passant au rouge-blanc, plus rarement
d’un brun rougeûtre teinté de blanc présentant des taches
de fond d’un gris violet, de petits points ou traits d’un
violet allant au rouge-brun, plus rarement d’un brun de
rouille, laissant à peine transparaître la nuance fonda-
mentale et souvent disposés en couronne. Au gros bout
l’on remarque fréquemment de petites lignes contournées,
fines comme des cheveux et d’un brun-noir.
Dimensions moyennes de 42 œufs: 17,06 X 13,23 mm.
au gros bout, 8 mm., poids 0,96 gr. (maximum 18,4 X
13,7 mm., minimum 15,5 X 12 mm.). Cet oiseau fait
deux couvées, l’une fin mai ou en juin, l’autre au milieu
ou à la fin de juillet et se composent seulement de 3
à 4 œufs.
D’après nos observations, la première nichée est
prête au vol dans la seconde moitié de juin; il va de
soi que les couples qui n'arrivent que dans le courant
de mai ne mènent leur couvée à. bien que plus tard et
n’en élèvent qu’une seule. La seconde nichée, qui en
somme est plutôt rare, est prête au vol à la fin de juillet.
L’œuf représenté par Schinz appartient probablement
à une Fauvette!
Nourriture. Malgré sa timidité et bien qu’il se tienne
presque toujours sur le sol, cet oiseau hasarde parfois
un vol de courte durée à découvert ou bien le long d’un
tronc d’arbre, dans le but d’attraper un insecte au vol
— 931 —
(un taon par exemple). Mais en général il cherche sa
subsistance à terre; celle-ci consiste en différents petits
insectes et en leurs larves, par exemple des: Aeschna,
Libellula, Culex, Donacia, Ephemera, Tipula, Sialis,
Phryganea, en outre de petits Mollusques avec leur co-
quille, des Chenilles, des Araignées, des Mites d’eau;
deux estomacs qui n’ont pas encore été soumis à l’exa-
men de nos spécialistes, paraissent renfermer, outre les
_ espèces nommées plus haut, des Chaetogastes, des Pla-
naria et des Copépodes. Fatio indique comme formant
la nourriture de la Locustelle des Vers et de petits in-
sectes; Ban des Moustiques, de petits insectes, des Mol-
lusques, des Éphémères, des larves d’insectes, de petites
Chenilles, des Coléoptères et des Taons.
Habitat. La Locustelle habite principalement l’Eu-
rope centrale, soit l'Allemagne, les Provinces baltiques,
l'Autriche, la Hongrie, la Russie centrale et méridionale,
la Grande-Bretagne, l’Irlande, la Hollande, la Belgique,
le Danemark, ainsi que la France et le nord de l’Es-
pagne.
Au nord on la trouve encore dans la Norvège mé-
ridionale et dans la Finlande, mais rarement. En Italie,
elle est rare comme oiseau nicheur; elle se reproduit
eà et là dans le Piémont, dans la Lombardie, la Vénétie,
le Trentin et le Frioul; elle ne paraît dans les autres
provinces qu’au moment du passage.
Le passage du printemps s'effectue principalement
par-dessus la Méditerranée, dans sa partie la plus large:
Nice a un passage de printemps fort abondant, de même
la portion de la Riviera qui s'étend jusqu’à Savone et à
l’ouest jusqu’à Toulon. Ce passage d’automne se dirige
principalement vers l’ouest, ayant pour objectif le sud
de l'Espagne, où une partie des Locustelles hiverne. La
majorité de ces oiseaux, cependant, passe l’hiver dans
le nord de l'Afrique.
— 932 —
115. Locustella fluviatilis M. & W.
Locustelle fluviatile — Flussrohrsänger
Salciaiola fluviatile.
La
Synonymie: Sylvia fluviatilis Meyer et Wolf, Temm., Savi;
Locustella fluviatilis Cat. Brit. Birds., N. Naum., Fatio,
Arr. D. Oddi, Hartert; Lusciniopsis fluviatilis Bonap.,
Degl. et Gerbe, Salvad.; Potamodus fluviatilis Gigl.
Noms vulgaires: ZLocustelle — Rohrsünger, Schilfsänger,
Sumpfsänger, Rohrschlüfer,Schilfschlüfer, Grasschlüfer,
Rohrmüsli, Schilfmiüsli, Sumpfmüsli, Rohrmeusi, Schilf-
meusi (dénominations qui sont propres également à la
Locustelle tachetée).
La Locustelle fluviatile est un des oiseaux les plus
rares de la Suisse. Dans les nombreuses collections de
notre pays il y a peu de spécimens de cette espèce pro-
venant de Suisse.
Quelques-uns de nos collaborateurs ont vu cet oiseau
nicher dans le pays; en tout cas ce doit être là une
grande exception. |
Du reste, la Locustelle fluviatile n’est pas un oiseau
de passage régulier. On ne l’observe qu'ici et là et très
rarement, toujours solitaire, dans le voisinage des fleuves
et des lacs, aussi bien à l’orient de notre pays, où elle
est plus fréquente et où l’on prétend qu’elle niche, qu’au
centre de celui-ci et dans la Suisse occidentale.
»On a observé la Locustelle fluviatile en Suisse,
parfois lors du passage et comme apparition exception-
nelle, dans les parties basses et marécageuses du bassin
de l’Aar et de la Thur, ainsi que dans le Rheinthal et
au Tessin. Elle aurait niché, dit-on, dans les marais du
Rheinthal inférieur.* (Fatio.)
Oiseau nicheur. Ce n’est que tout à fait excep-
tionnellement que la Locustelle fluviatile a niché en Suisse,
— 933 —
et les données d’après lesquelles elle serait fréquente ou
assez fréquente, et se montrerait régulièrement dans notre
pays comme oiseau nicheur, reposent certainement sur
des confusions. Aussi avons-nous écarté tous les comptes-
rendus concluant dans ce sens.
I. a. Bailly ne mentionne pas la Locustelle fluvia-
tile comme se montrant en Sayole.
I. b. Niche très rarement dans les environs de Ge-
nève (Lunel).
IT. b. Très rare près de Faoug (Savary).
TT. a. J’ai entendu le chant de cette Locustelle le
15 mai 1906 dans un pré humide près de Spiez: c’était
un ssississississ ou encore ssessessessess qui se réduisait
presque à deux syllabes. Comme le fait ne se répéta
_ pas, il est plus juste de la considérer comme oiseau de
passage irrégulier que comme nicheur dans notre contrée
(Gerber).
II. Il est très douteux que cet oiseau niche dans
les environs de Berne, soit dans le Mittelland (Weber).
Rare comme oiseau nicheur dans le Mittelland bernois
(aller).
[V.b. La Locustelle fluviatile se montre très rare-
ment et irrégulièrement près d’Aarau et dans le canton
d'Argovie, mais elle y niche probablement bien que rare-
ment et irrégulièrement; je l’y ai en effet rencontrée
tard dans le mois de mai ({ Wänteler). Très rare dans
notre champ d'observation (Fischer-Sigwart,).
V.b. Vorbrodt a recueilli des œufs de Locustelle
fluviatile et a trouvé dans les nids, au commencement
de juin, des pontes au complet se composant de 5 œufs.
VIT. db. Au grand-duché de Bade, cette Rousserolle
est considérée comme une rareté; on ne l’a observée
jusqu'ici qu'au bord du Rhin, et il n’est pas sûr qu’elle
y niche (Fischer, , Catalogue des Oiseaux du grand-duché
de Bade“).
— 934 —
Un spécimen provenant d'Alsace se trouve au musée
de Colmar (Schneider, ,Catalogue du musée de Colmar“).
VIIT. D. Très rare dans le Bas-Valais, y a cependant
niché à plusieurs reprises dans les environs de Martigny
et de Villeneuve; on en possède des spécimens comme
pièces à l'appui.
X. b. On ne peut pas dire qu’elle soit tout à fait
rare comme oiseau nicheur au Rheïinthal {Girlanner).
Oiseau de passage régulier. Quelques-uns de nos
collaborateurs désignent la Locustelle fluviatile comme
oiseau de passage régulier dans leur région. Cette dé-
nomination est tellement élastique qu’il n’est pas possible
de dire qu’elle soit absolument fausse. Cependant, d’après
les règles admises maintenant en ornithologie, on consi-
dère comme de passage irrégulier, un oiseau qui ne se
montre pas chaque année dans une contrée.
[. b. Oiseau de passage régulier, mais rare, près de
Lausanne (Meyer).
IT. b. Oiseau de passage régulier, mais rare, près
d’'Avenches (Blanc).
III. 0. Régulier au passage du printemps dans le
Mittelland bernois et près du lac de Bienne {Æaller).
V.b. Apparaît régulièrement, mais très peu abon-
damment, dans le canton de Zurich lors du passage
(Môsch).
VI. b. De passage régulier au bord du lac de Cons-
tance, mais rare (Keller).
VII. a. Rare près de Neuchâtel (de Coulon).
VII. d. Se montre assez régulièrement près de Mer-
velier (Marquis).
VIII. à. Oiseau de passage régulier, mais peu abon-
dant près d’Aigle, de Villeneuve, etc. (de Rameru).
X.b. Rare au printemps et régulier en automne
dans le Rheinthal (Girtanner).
Oiseau de passage irrégulier.
I. b. S’est montrée très rarement, une fois ou l’autre
lors du passage près de Montreux (Meyenrock).
II. b. De passage en automne, mais très rare, près
de Romont (Grand), à lile de St-Pierre (Louis).
ILE. a. Le mâle que j'ai observé le 15 mai 1906
près de Spiez doit être considéré comme oiseau de pas-
sage irrégulier (Gerber).
[IL 6. Se montre très irrégulièrement et peu abon-
damment, lors du passage, dans le district de Berne, en
particulier près de Berne (Brunner).
IV.6. Dans la contrée d’Aarau, c’est surtout un
oiseau de passage irrégulier. Le 8 mai 1891 je l’ai ob-
servée près d’Aarau ( Wénteler). Dans notre champ d’ob-
servation c’est surtout un oiseau de passage irrégulier,
et comme tel, elle est très rare (lischer-Sigwart).
V.Db. De passage près de Zurich, mais irrégulière-
ment (Liüdecke).
VI. b. Paraiît irrégulièrement lors du passage près
de Hallau (Pfeifjer). Se voit rarement, lors du passage,
en Wurtemberg {Landbeck, 1846).
VIT. a. Très rare près de Neuchâtel et de Corcelles,
s’y observe lors du passage (de Meuron); on l’a vue
dans la Haute-Marne (L’ Escuyer).
VIII. 0. De passage, mais irrégulièrement, près de
Sion (Wolf).
IX. db. Oiseau de passage irrégulier et très rare près
de Locarno (Mariani).
X.b. Rare dans le Rheinthal, s’observe de temps à
autre lors du passage (Dick).
Apparition exceptionnelle:
III. b. Autrefois on l’a souvent observée dans les
environs de Berne, surtout dans les fourrés de roseaux
le long de l’'Aar (Weber).
V.0. Se montre exceptionnellement dans le canton
de Zurich (Nägeli).
— 936 —
VI. b. S'égare parfois dans le Wurtemberg, mais très
rarement {Landbeck, ,Les Oiseaux du Wurtemberg“).
VII. d. Dans la collection Schütt se trouve un spé-
cimen provenant de Brisach (Fischer, ,Catalogue des
Oiseaux du grand-duché de Bade“).
Biologie. D’après les informations des ornithologistes
compétents, la Locustelle fluviatile n’est pas aussi exclu-
sivement humicole que la Locustelle tachetée. A son
arrivée — celle-ci a rarement lieu en avril, la plupart
du temps elle tombe sur le mois de mai — elle se tient
pendant un certain temps dans les arbres et dans des
buissons lavés et y chante avec ardeur. Elle est aussi
plus sociable que sa congénère ; au passage on rencontre
souvent plusieurs individus réunis.
D'’habitude le nid se trouve dans des taillis, dans
des bouquets d’aulnes, de saules, de trembles ou de peu-
pliers, ete, surtout dans les pousses qui naissent du pied
de l’arbre; on le rencontre aussi dans les orties et de
temps à autre dans les roseaux, lorsque ceux-ci forment
avec d’autres plantes un fouillis bien épais. La plupart
du temps il n’est pas loin du sol, pourtant il est parfois
situé à 50 ou 120 em. au-dessus de celui-ci, dans des
ronces ou les longues tiges du houblon.
À l’extérieur on y remarque, mêlées à la texture,
des feuilles de saule desséchées et des panicules de
graminées — éléments caractéristiques du nid de la Rous-
serolle fuviatile qui ne semblent faire défaut que très
rarement. Il est en forme de coupe le plus souvent
parfaite, profond et bien tissé.
Les œufs varient beaucoup quant à la grandeur, la
forme et les couleurs. La coquille d’un rougeûtre pâle
est généralement recouverte de petits points, de traits
et de taches, bruns, gris ou bruns de rouille et très
denses. Parfois on trouve des œufs qui, au lieu de la
couronne de petits points, ne présentent que quelques
À e L
1 hé
— 937 —
orosses taches. Dimensions moyennes des œufs: 19,8 X
14,9 mm., hauteur au gros bout 9 mm., poids 0,124 pr.
Maximum: 21,8 X 16,9 mm. Minimum: 18 X 14 mm.
On trouve des œufs du milieu de mai au milieu de
juillet; cependant on admet que cet oiseau ne niche
qu'une fois l’an. Il n’aime pas à être dérangé pendant
qu'il travaille à la confection du nid; aussi le couple
abandonne-t-il celui-ci sans exception, qu'il contienne
déjà des œufs ou soit seulement à l’état de rudiment,
lorsqu'il à aperçu des hommes dans le voisinage.
Dans le courant d’août la Locustelle fluviatile repart;
les retardataires ou les individus qui se sont égarés s’écar-
tent souvent à de grandes distances de la route habi-
tuelle, dans la direction de l’ouest, et ne parviennent
dans des climats plus doux qu’au cours du mois de sep-
tembre.
Notre collaborateur Hartert nous rapporte ce qui
suit, à propos de la Locustelle fluviatile :
Cet oiseau habite de préférence les taillis épais bordant
les eaux, en outre aussi -les jeunes arbustes, les pousses
qui se développent au pied des aulnes et des bouleaux, ou
bien même les sous-futaies lorsqu'elles sont assez denses.
Il semble parfois changer de station en se dirigeant d’après
la hauteur des arbres ou la densité des taillis sur les
rivages. [l arrive de la mi-avril à la mi-mai suivant la
latitude. Son chant, qui d’après Lindner commence par
un ,drrrr, drrrr“ très doux, servant d'introduction, se
compose de sons presque intraduisibles qu’on peut rendre
par: derrrr, derr, derr, derr, derr, derr, ou bien serrrser,
serrserr; il est facile de les distinguer du bruissement
similaire produit par la Locustelle tachetée en ce que
chez la première résonne un e, tandis que chez la seconde
(1. naevia) il s’agit plutôt d’un i; en outre dans le chant
de la fluviatile deux des syllabes sé succèdent plus ra-
pidement l’une à l’autre que les deux suivantes, de telle
sorte qu'on peut appeler son chant dissyllabique.
— 958 —
Le nid est établi sur les bords ou à l’intérieur d'un
buisson, ou bien à terre dans un fouillis de plantes. A
l'extérieur il est fait de brins d’herbe plus ou moins
grossiers ou larges, tandis que l’intérieur est tapissé de
chaumes et de tiges menues et quelquefois de crins. La
ponte se compose de 4 à 5, rarement de 6 œufs. On
peut à peine considérer les pontes de 3 œufs comme
complètes.
En Allemagne on trouve des œufs durant tout le
mois de juin, un peu plus tôt vers le sud-est. Les
œufs varient quant à la couleur et à la forme, mais
surtout quant aux dimensions. En règle générale ils pré-
sentent assez constamment la forme ovale, mais ils peu-
vent être allongés et même pointus. La teinte fonda-
mentale en est blanche, avec un éclat très peu luisant;
toute la surface est recouverte d’une multitude de petits
points, d’un gris brun, qui s’accumulant au gros bout,
y forment une couronne peu distincte; elle est, en outre,
parsemée par ci par là de taches de fond d’un gris clair.
La même coloration se reproduit parfois avec un dessin
beaucoup plus grossier et des taches plus grandes, de
manière à faire ressembler un tel œuf à celui d’une
Fauvette.
Il y à aussi des œufs d’un rose clair, pointillés de
gris rougeûtre, ressemblant à ceux de la Locustelle
tachetée; exceptionnellement on en trouve d’aussi petits
que ceux de cette dernière espèce, mais la plupart du
temps ils sont beaucoup plus grands. Les plus beaux
œufs sont blancs, faiblement teintés de rose, avec des
taches d’un brun rouge vif et des points de même cou-
leur, entre deux quelques taches de fond d’un gris rou-
geûtre. Les dimensions de cent œufs (79 faisant partie
de la collection Rüder, tous provenant de la ,Strachate“
près de Breslau, actuellement au ,Tringmuseum*, 18
appartenant à la collection du D' Rey, enfin 3 à celle
du pasteur Jourdain) sont les suivantes : Moyenne 20,01 X
— 939 —
15,12, maximum 22,3 X 16 et 20,9 X 16,8, minimum
18 X 14. D’après Rey leur poids oscille entre 102 et
142 ce. et est de 124 gr. en moyenne (,Les Oiseaux
de la Faune paléarctique“, V., 1909).
Nourriture. Nous manquons d'observations (examen
du contenu de l’estomac) faites sur des individus tués
en Suisse. [Il est probable que la nourriture de la Lo-
custelle fluviatile correspond assez exactement à celle
de ia Locustelle tachetée.
Habitat. En Europe on peut qualifier cette Rous-
serolle d’,orientale*. Elle habite principalement la Russie
jusqu'au 60°° de latitude nord, l’ouest de la Sibérie, les
provinces baltiques, la Pologne, la Galicie, la Basse-
Autriche, la Hongrie, la Bohème et la partie orientale
de l'Allemagne, soit: la Silésie, la Prusse orientale, la
Poméranie, le Mecklembourg, la Saxe, le duché d’Anhalt,
la Thuringe et la Bavière. Elle n’est un peu abondante
qu’en Silésie, dans la Prusse orientale et plus à l’ouest.
Dans l'Allemagne occidentale on ne l’observe qu’isolément,
| Lors du passage elle se montre dans les Balkans,
l'Asie mineure et l'Egypte; elle est extrèmement rare
en France; sa présence en Italie n’a jamais été dûment
constatée, De temps à autre en Algérie.
Elle hiverne en Arabie, en Egypte, dans l’ouest, le
centre et le nord de l’Afrique et s’avance très loin dans
le sud.
Calamoherpe Boie.
116, Calamoherpe aquatica Lath.
Calamodyte aquatique — Binsensänger — Pagliarolo.
Synonymie: Motacilla aquatica Boje; Sylvia cariceti Naum.;
Sylvia aquatica Lath., Temminck, Riva; Calamoherpe
21040 Le"
aquatica Boje, Bailly ; Sylvia salicaria Meisner & Schinz;
Salicaria aquatica K. & BL; Caricicola striata Br.;
Acrocephalus aquaticus Cat. Brit. Birds; Calamodus
aquaticus Neuer Naumann; Calamodyta aquatica Fatio;
Acrocephalus aquatica Hart.
Noms vulgaires: Bec-fin de roseau, Bec-fin aquatique, Fau-
vette aquatique (Genève), Colibri, Fauvette des marais
(Savoie, Jura). — Binsesünger, Binsevogel, Œstreipfte
Rohrsänger, Gstreifte Spitzchopf (Mittelland); ensuite
comme toutes les Rousserolles: Rohrsänger, Rohrvogel,
Spitzchüpfli (Soleure), Rohrrütsch m. (Mittelland et
Jura), Rohrrätsche f. (nord de la Suisse), Schilfsänger
Schilfrätschli, Rohrgrasmugge. — Rosignô da palud,
Pasar da can (Tessin), (comme toutes les Rousserolles),
Massacan (Piémont), Risirô, Risard, Usellin, Beccañfigh
de risera (Lombardie).
La Rousserolle aquatique fréquente en Suisse les
lacs, les étangs un peu considérables, les marais, les par-
ties propices des rivières, mais est assez irrégulièrement
distribuée et n’est abondante nulle part. Au passage, elle
se montre aussi dans les Alpes jusqu’à une certaine hau-
teur. On l’a rencontrée isolément comme oiseau nicheur
dans des vallées alpines et jurassiennes dont altitude
dépassait les 1000 mètres.
,N’est pas rare au lac de Constance et à d’autres
endroits où les roseaux abondent; nous croyons aussi
l’avoir observée à Viège dans le Haut-Valais, le long
du Rhône. Elle arrive en avril et en mai et reparaît
au mois de septembre; aussi est-il assez probable
qu’elle ne niche pas dans notre pays.“ (Meisner et
Schinz, 1815.)
On l’observe en avril et en mai au bord des lacs
et des marais couverts de roseaux. Il n’est pas certain
qu’elle niche chez nous.“ {Schinz, 1837.)
eo
. ° ? É
Le Bec-fin aquatique, moins fréquent que le Phrag-
mite des joncs, se trouve en Suisse à peu près aux mêmes
endroits et dans les mêmes conditions.* (Fatio, 99.)
Oiseau erratique. Le Bec-fin aquatique se montre,
avant son départ en automne et dès son arrivée au prin-
temps, dans des jardins, des bois en plein champ, des
haïes bordant les chemins, en un mot dans des lieux où
on ne le voit pas à d’autres époques. Il ne s’y arrête
parfois que quelques heures, d’autres fois pendant des
jours entiers. Si ces endroits se trouvent dans le voisi-
nage des marais, il n’est pas rare qu'il y prolonge en
automne son séjour jusqu'au départ définitif.
L a. Après l’éducation des petits, la famille se dis-
perse généralement, et chacun de ses membres vit dé-
sormais solitaire le long des ruisseaux et des marais. De
temps à autre, on les voit par instants dans les saules
et les petits peupliers que l’on plante dans les lieux
marécageux et le long des rivières (Bailly, 68).
I. b. Le Bec-fin aquatique, rare près de Genève, s’y
observe ça et là dans les jardins et les parcs, même là
où il n’y a pas de cours d’eau. C’est surtout le cas au
gros de l’été, particulièrement en août et dans la pre-
mière moitié de septembre (Fatio). Observé comme
oiseau erratique près de Genève en septembre, rarement
en mai (Lunel). Oiseau erratique très rare près de Lau-
sanne (Goll).
IL. a. Un individu égaré paraît parfois dans le Pays-
d'Enhaut, mais le cas est extrêmement rare (Delachaux).
IL. b. Se montre comme oiseau nicheur et erratique au
. canton de Fribourg, mais il y est rare (Cuony). Très rare
près de Romont (Grand). N'est pas rare près de Marin
(Robert et Vouga).
IIL. & On ne peut pas dire qu’il soit rare près de
Meiringen (Blatter).
— 942 —
II. b. Se montre souvent et pour un certain temps
sur la fin de l'été et au début de la chasse au gibier à
plumes, dans les buissons et les plantations qui entourent
le lac de Moosseedori (Stüämpjli). Oiseau erratique près
du lac de Goldwil (Æaller). S'observe de temps à autre
dans les taillis de la Dünnern et des ,Kalten Bäche“
dans le ,Gäu“ (de Burg).
IV. a. Très rare près de Sarnen (Ætlin).
IV.b. On le voit chaque année dans l,Alluvion“,
bien qu’il n’y niche pas régulièrement. Avant le passage
d'automne, il se montre de temps à autre pendant quel-
ques jours dans les promenades, les bosquets, les jar-
dins; c’est ainsi qu'il à paru dans le mien, à Olten, du
18 au 28 septembre, quoiqu'il ne s’y trouve, pour rap-
peler un marais, qu'un jet d’eau abandonné, entouré
d’épais buissons. Au canton de Lucerne, on ne le ren-
contre qu'isolément, mais en automne, il séjourne sou-
vent pendant des semaines dans les petites plantations de
joncs et de roseaux, sans qu'il y ait niché (de Burg).
V.a. Très rare au canton de Glaris (Schindler).
V.0b. Erratique près de Zurich, surtout près du
Katzensee, mais rare (Môüsch).
VI. b. Rare au lac de Constance et seulement comme
oiseau erratique (Keller).
VII. a. N'est pas vraiment rare au lac de Neuchâtel
{Vouga). Il n’est pas rare qu’il se montre près de Neu-
châtel avant le commencement du passage (de Coulon).
VII. db. Observé de temps à autre au Jura bernois
dans des cultures maraîchères (Marquis).
VIIL. b. Cà et là sur la fin de l’été près de Mar-
tiony (Vau'ol).
IX. b. Très rare près de Locarno (Marian).
X. a. Cet oiseau s’arrête parfois dans des endroits
propices du canton des Grisons, au commencement du
passage d'automne, mais le cas est très rare (de Salis).
X. b. Très rare près de Buchs (Schwendener).
— 945 —
Oiseau nicheur. Le Bec-fin aquatique doit être
considéré en Suisse comme un nicheur peu abondant et
irrégulièrement distribué; cependant il paraît augmenter
à certains endroits. C’est surtout le cas dans la Suisse
occidentale, en particulier aux bords des lacs de Neu-
châtel et de Genève, et tout spécialement dans les
environs de Genève. Cette Rousserolle se reproduit
encore jusqu'à 1000 mètres d'altitude dans le Jura et
les Alpes. :
I. a«. Cette Rousserolle habite généralement l'Italie,
le Piémont et quelques contrées du midi de la France.
Elle est rare en Allemagne, un peu plus fréquente en
Suisse et assez commune en Savoie au moment des pas-
sages d'automne et du printemps.
Le mâle et la femelle se préparent vers la mi-mai
à la reproduction. Leur nid, qu’ils suspendent aux pe-
tites branches des taillis les plus épais bordant l’eau, ou
encore aux tiges ou aux feuilles des plantes aquatiques,
est aussi artistement construit que celui de l’Effarvatte
(Bailly, 68).
I. b. Je trouvai, le 20 mai 1887, un couple de ces
oiseaux près de Genève, ensuite, le 5 juillet 1887, plu-
sieurs petits (de Schæck). Niche rarement près de Genève
(Fato-Beaumont, Fatio). Est rare dans la contrée de
Lyon, en tout cas moins abondante que le Phragmite
(Olphe-Galliard dans Naumannia V). Très rare près de
Lausanne (Goll), de même au bord de la Divonne et de
l'Aubonne (Vernet). (C’est un oiseau irrégulier et peu
abondant dans les environs de Genève. Je possède un
spécimen pris le 14 août 1907 (Vaucher).
IT. b. Rare au canton de Fribourg (Cuony). Quel-
ques-uns ont été vus près de la Thièle, en été 1892;
en dessous de Cressier, un nid fut détruit par un jeune
garçon et un des parents fut tué sur le nid avec une
arbalète en juin 1892 (de Burg). Nicheur rare près de
Marin (Robert et Vouga).
— 944 —
IL. a. Oiseau nicheur rare dans l’Oberland bernois
(Fatio, Elatter).
LIT. b. Rare dans le canton de Berne (Studer), rare
au lac de Moosseedorf C0) n’est pas rare au lac
de Goldwil (aller).
Niche de temps à autre près de Boningen depuis
1890 (de Burg). Aux lacs de Burgæschi et d’Inkwil se
montre une petite Rousserolle que je regarde comme un
Bec-fin aquatique (ÆKrebs). Il est douteux que cette Rous-
serolle niche près de Berne (Weber).
IV. a. Très rare près de Sarnen (Ætlin).
IV.0. Se voit dans les jones, les roseaux et dans
les buissons des rivages (Prunner). Paraît toutes les années
dans l’,Alluvion“ (de Burg). Niche peut-être près d’Aarau,
mais très rarement ({ Wäinteler). Niche peut-être le long
de l’Aar (Fischer-Sigwart). Le 21 juin 1902, j'ai observé
deux couples dans le ,Schachen“* (de Burg). Chante
encore au bord de la Suhr le 1° août 1908 [de Burg).
V.b. De temps à autre au bord du Katzensee
(Môüsch).
VI. db. $e trouve au bord du lac de Constance, haut-
lac (Bau). Niche au bord des lacs (Landbeck, 1846).
VIL.a. Assez fréquent près de Neuchâtel {de Cou-
lon). Assez rare dans le Jura. Pond de 5 à 6 œufs ver-
dâtres, mouchetés d'olive, dans un nid établi sur le sol,
dans les roseaux (Ogérien, .Hist. nat. du Jura“).
VII. db. Se trouve dans les plaines du Rhin, rives
badoise et alsacienne, en dessous de Bâle (Schneider).
Au musée de Bâle se trouve un individu provenant de
Suisse (Bühler-Lindenmeyer). Niche dans les marais du
Vieux-Rhin, y est rare (Fischer, ,Oiseaux du grand-
duché de Bade“). Fischer-Sigwart possède un spécimen
venant du Stauffen, 1867. Dans la collection Schütt, :l
y en a un de Brisach; dans le musée de Colmar un exem-
plaire d’origine suisse.
VIIL. 0. Rare près de Martigny (Vairoli).
— 945 —
‘IX. b., Assez commun en Italie (Martorelli, ,Gli
uccelli d'Italia“). Inégalement distribué en Italie; assez
commun dans la Lombardie {Giglioli, ,Inch. orn, ital.,
1907“); peu commun au Piémont (Arrigoni degli Oddi,
.Manuale di orn. ital.*). Très rare près des lacs italiens
(Mariani). Rare dans la province de Turin (Gasca, dans
Giglioli , Inch. orn. ital.“, 1889). Dans la province d’Alexan-
drie ne se trouve qu'à la plaine (Camusso, dans Giglioli
.Inchiesta orn, ital.*, 1889). Fréquent dans la province de
Milan (Brambilla, dans Giglioli ; Inchiesta orn. ital,“ 1889).
Niche dans les environs de Sondrio, de Milan, de Côme
(Borromeo, dans Giglioli ,Inchiesta orn. ital.“, 1889).
X. a. Se montre près de Zizers (de Salis.) |
X. b. Niche rarement dans le Rheinthal (Séülker, 55,
Schwendener). Rare comme oiseau nicheur au Rheintal
(Bau, ,Oiseaux du Vorarlberg“).
Oiseau de passage régulier. Üomme oiseau de pas-
sage, le Bec-fin aquatique échappe également aux obser-
vations, bien que comme tel il ne soit pas précisément
rare, surtout à la migration d'automne, Mais étant géné-
ralement solitaire, on le remarque moins, d'autant qu’il
a l'habitude de se dérober aux regards.
Le passage du printemps s'effectue sans bruit, de
nuit; ces oiseaux paraissent voyager deux par deux ou
bien mêlés aux vols d’autres petits oiseaux, Le passage
s'étend sur toute la Suisse et prend naissance à l’ouest;
il est peu abondant, ce que prouve le petit nombre des
observations. La migration commence dans la première
moitié d'avril et dure jusque dans le mois de mai.
Le passage d'automne se fait remarquer davantage,
le Bec-fin aquatique se montrant plus abondant en Suisse
à ce moment. Ce n’est que tard, le plus souvent dans
la seconde quinzaine de septembre qu’il se met en route,
et ce mouvement se prolonge jusque dans la seconde
moitié d'octobre.
2 916 —
Durant la migration d'automne, ces oiseaux séjour-
nent parfois, pendant un certain temps, dans les marais,
sur les rivages humides des rivières, mais ne se montrent
guère à ciel ouvert. En octobre, lorsqu'il fait chaud, il
arrive qu'ils se hasardent jusque dans les branches su-
périeures des arbres et y volettent sans trève ni repos
à la manière des Pouillots. Le passage d’automne s’ac-
complit de nuit, par petites bandes.
I. a. Au moment du passage assez commun en Savoie.
Paraît,dans les premiers jours d'avril sur les bords boi-
sés de toutes nos rivières, au milieu des grands marais
et dans les roseaux et les joncs le long des marais et des
lacs. Il vit solitaire jusqu’à la fin du mois, époque à
laquelle les couples se forment. Cette Rousserolle quitte
notre pays à partir du milieu de septembre. A ce mo-
ment elle est le plus abondante; en effet, il en arrive
des pays voisins qui se joignent aux nôtres et séjour-
nent quelque temps dans nos marécages. Toutes nous
quittent avant la mi-octobre pour le sud (Bailly, 68).
I. b. Oiseau de passage régulier et point rare (Vau-
cher). Oiseau de passage assez fréquent près de Genève
(Fatio). On a tué un individu de cette espèce, en 1812,
près du château de Bellerive (Necker, 23). En septembre
1808, observé un individu près de Genève (Necker, 23).
Observé le 12 mai 1889 et le 6 octobre même année
près de Genève (de Schæck). Se montre de temps à
autre près de Genève lors du passage (Lunel). De pas-
sage près de Lausanne le 3 avril et le 12 novembre 1846
(Depierre). Observé le 26 avril 1896 à l’embouchure du
Flon (Richard).
Dates d'arrivée :
3 avril 1846 Lausanne (Depierre)
12 mai 1889 Genève (de Schæck)
26 avril 1896 Flon (Richard,
LE ment 1800 Duillier (Vernet)
APE AS SC Genève (de Schæck)
— 947 —
9 mai 1886 Genève (de Schæck)
DORE IB37T ; e
Dates du départ:
18 sept. 1808 Genève (Necker)
10 oct. 1812 : à
12, nov. 1846 Lausanne (Depierre)
1° sept. 1885 : (de Schæck)
à 1885 ) ”
01880 ; .
IE 1887 | ” )
Ce 1657 ; ù
11 p) 1887 » »
PUR 1887 ; ;
OR 1859 ; ù
24 oct. 1889 : 2
14 août 1907 Genève (Vaucher)
IT. 0. De temps à autre au passage près de Fribourg
(Cuony). Cà et là près de Romont lors du passage d'automne
(Grand). Se montre régulièrement au moment du passage
aux bords des lacs de Bienne, de Neuchâtel et de Morat,
LIL. a. N'est pas rare lors du passage près de Mei-
ringen (Blatter, Fatio). Le 19 avril 1908, j'ai trouvé
près de Neuhaus, au bord du lac de Thoune, un individu
évidemment mort accidentellement {de Burg).
IIL. D. N'est pas rare au canton de Berne lors du
passage (Haller). Se montre près du lac de Burgäschi
vers la fin d'avril {de Burg). Je l’ai observé à différentes
reprises dès la fin de septembre au milieu d’octobre,
ainsi par exemple le 22 septembre 1905 (Greppin).
Dates d'arrivée :
28 avril 1892 Inkwyl (Fischer-Sigwart)
26 v) 1903 21 7)
Dates du départ :
22 sept. 1905 Soleure (Greppin)
1 oct. 1907 Selzach
10
7
. A Brühl à
— 948 —
[V.d. De passage dans PArgovie, mais rare (Wüén-
teler). Passe à Olten, où il fréquente de temps à autre
les jardins, dès la fin d'avril à la mi-maiï et dès le milieu
de septembre au milieu d'octobre. Le 21 septembre 1908,
j'en trouvai plusieurs au marais, de dE mais tou-
jours solitaires (de Burg).
Dates d’arrivée : Te
23 avril 1890 Biberstein (Winteler)
er 1609 Mauensee (Fischer)
Dates de départ: je
Loc : 100 Schachen (de Burg) .
21 sept. 1908 Kottwil ne
Al 5 1908 Mauensee a
DIM 1908 Wauwil
V.b. Observé le 5 mai 1901 dans la Hardèro, ainsi
que le 26 avril 1903 (Graf). Observé le 6. de 1890
près de Neerach et le 3 octobre 1893 près de do
(Nägeli). ‘
Dates d'arrivée:
.5 mai 1901 Hardern (Gra)er
26 avril 1903 ; :
Dates du départ : ie
6 oct. 1890 Neerach (Nägeli) :
> lee hedenslan
VI. D. De passage près de St. Gall Cane) Ga
taines années il n’est pas rare dans les localités de son
choix, ainsi en 1833 à Mergentheim. J’en reçus un exem-
plaire, en septembre 1833, du lac de Constance, où il
n’est pas rare (Landbeck, 1834). Se montre lors des
migrations locales; difficile à tirer. Les 24 et 25 avril 1832
je tirai deux de ces oiseaux près de la Steinlach (Land-
beck, dans article intitulé ,Oal. striata“). Epoques du
passage: avril et octobre (Landbeck, 1846).
VII. a. N'est pas rare comme oiseau de passage au
bord du lae de Neuchâtel (Vouga). Commun lors des
passages du printemps et de l’automne sur les bords de
— 949 —
la Saône et de l’Oignon. Nous quitte très tard. Pendant
la chasse à la bécasse, aux environs de St-Martin, on
les voit encore en petites compagnies dans les roseaux;
ils sont alors si gras qu’on ne peut pas comprendre com-
ment ils peuvent accomplir le voyage dans cet état.
(Lacordaire, ,Oiseaux du départements du Doubs“.)
VII. b. N’est pas rare lors du passage près du Vieux-
Rhin (Fischer, ,Catalogue des oiseaux du grand-duché
de Bade“).
_ VIIL à. Observé dans le Haut-Valais pes de Viège
(Schinz).
Epoques du passage avril et mai, ainsi que sep-
tembre (Schinz et Meisner).
X. b. De passage dans le Rheinthal.
Dates du départ:
20 sept. 1859 Hôchst (Stüllcer)
RS 1504 Mehrerau (Rud. de Tschusi)
He 01897 Fussach UE
Oiseau de passage irrégulier. TI. 0. Oiseau de
passage irrégulier *près de Genève (Necker). Etait autre-
fois un hôte irrégulier de nos passages, mais depuis les
années 80 du siècle passé il est devenu oiseau de pas-
sage assez régulier près de Genève {de Schæck). Je n’ai
observé cet oiseau qu’une fois près de Lausanne, et cela
le 26 avril 1896 (Richard).
IT. b. De passage près d’Avenches, mais très rare
(Blanc).
IIL &. Oiseau de passage irrégulier près de Meiringen
(Blatter).
III. bd. De passage près de Berne, mais rare et irré-
gulier (Weber, Brunner). Très rare près de Stettlen
(Cure 5).
IV. a. Oiseau de passage très rare. près de Sarnen
(Etlin), °
— 950 —
IV.D. De passage, mais irrégulier, près de Lucerne
(Kümmerly). De passage, mais irrégulier, dans la vallée
de la Wigger (Fischer-Sigwart). Dans la vallée de la
Suhr et au marais on le rencontre tous les automnes
lors du passage, mais non pas tous les printemps (de
Burg). Oiseau de passage très rare et irrégulier près
d’'Aarau (Wänteler). Dans le Jura, c’est peut-être un oiseau
de passage régulier, mais on n’y fait guère attention. Je
ne l’ai pas observé toutes les années {de Burg).
V.a. Très rare dans le canton de Glaris {Schindler).
V.b. De passage près de Zürich, mais très rare et
irréoulier (Lüdecke).
VI.b. Très irrégulier près de St-Gall (Dick). Régu-
lier, mais rare au lac de Constance (Keller). De passage
près de Schaffhouse, mais irrégulier et très rare (Seiler).
_ VIL.a. Dans notre champ d'observation, c’est un
oiseau de passage irrégulier (Xümimerly). Rare et irré-
gulier; s’est montré par exemple en 1839 au passage du
printemps; régulier au passage d'automne ({. Vouga).
VII.b. Ne se montre que très irrégulièrement dans
la plaine du Rhin, en aval de Bâle (Bühler-Linden-
meyer).
VIIL. a. Observé de temps à autre dans le Haut-
Valais, par exemple près de Viège (Schin2).
VIIL. b. Se montre irrégulièrement dans le Bas- Valais
lors du passage d'automne (Deléglise).
IX. 0. Se montre très irrégulièrement au sud du
Tessin (Marian).
X.b. De passage, mais irrégulier, au KRheinthal
(Stüllcer).
Apparition exceptionnelle:
I. b. Près de Lausanne (Meyer).
IL. a Au Pays-d'Enhaut (Gillet).
IL. d. Près de Lucens (Erbeau), à l’île de St-Pierre
(Louis).
— 951 —
III. D. Près d’Aarberg (Mühlemann), près de Berne
(Berger). Parfois au Marzili et dans le , Belpmoos“ / Weber.
_ IV.b. Au bord du lac de Zoug (Maurer), entre
Aarau et Grenchen (J. de Burg).
V. a. Apparition exceptionnelle au canton de Glaris
(Schindler).
V.b. Près de la ville de Zurich (Môsch).
VI. b. Près de Stein sur le Rhin (Kocherhans),
près de Hallau (Pfeiffer).
VIT. a. Près de Corcelles (de Meuron).
VIL 6. Près de Bâle (Greuter-Engel).
VIIL a Apparition exceptionnelle dans le Haut-
Valais (Studer et Fatio).
VIII. d. Près de Sion ( Wolf), près d’Aïgle (de Rameru).
IX. b. Se montre exceptionnellement près de Locarno
(Marian).
X. a. On l’observe exceptionnellement près de Zizers
(de Salis).
X. b. Apparition exceptionnelle au Rheïnthal (Stülker).
Biologie. Le Bec-fin aquatique est un oiseau agile,
prudent, craintif même, et cherchant toujours à se dé-
rober aux regards. Il est moins babillard que ses congé-
nères. Grâce aux notes dures et aux sons écrasés qu’il
renferme en grand nombre, le chant de cet oiseau annonce
une Rousserolle; cependant il n’est pas désagréable à
entendre, malgré la précipitation avec laquelle il est
débité. Le Bec-fin aquatique est très vif et remuant,
toujours en quête d’insectés, de petits vers et de lima-
cons. De temps à autre on le voit dans les buissons des
marécages ou au bord de l’eau, mais la plupart du temps
il se tient dans les laîches et il est difficile de len faire
sortir ou de le tirer. Cette dernière opération est presque
impossible, l’oiseau ne parcourant que quelques mètres
au-dessus de l’herbe pour s’y laisser choir et y dispa-
raître de nouveau; c’est bien là l'impression que l’on
— 952 —
ressent en observant sa manœuvre: on dirait positivement
qu'il s’y laisse choir. i
Le Bec-fin aquatique aime avant tout les marécages
recouverts d’une couche épaisse de laîches et de carex.
Il semble éviter les roseaux, par contre lorsque les carex
sont mélangés de buissons, on voit bientôt s’y établir
un couple de Becs-fins aquatiques. Les rives des cours
d’eau paresseux, lorsqu'elles présentent une végétation
conforme au goût de l’oiseau, sont également habitées
par quelques couples. :
Le nid, qui n’est jamais établi sur le sol, mais sou-
vent à 60 cm. au-dessus de celui-ci, dans de grandes
touffes de laîches ou dans des buissons de saules, se
compose des vrilles de mauvaises herbes, de tiges de
graminées, de peaux de libellules et de larves de co-
léoptères aquatiques, de petites racines, de toiles d’in-
sectes divers, et par ei par là de petites plumes. Il est
en forme de coupe, joli à voir et bien façonné. On y
trouve de 4 à 6 œufs, dès la mi-mai au commencement
de juin.
Notre collaborateur, À. Bau, auteur d’une nouvelle
édition de .Friderich®, fait du nid la description suivante :
Le nid, situé non loin de la station favorite de loiseau,
est établi entre des tiges de carex, de roseaux ou d’autres
plantes, à des endroits plus dégagés. La plupart du temps,
il est dissimulé dans une touffe d’une espèce de carex
aux feuilles longues et étroites, à 50 cm. au plus du sol;
cependant, on le rencontre aussi dans de petits buissons,
lorsque ceux-ci sont entremêlés de hautes herbes et ren-
dus plus touffus par elles. La forme en est élevée; il
est arrondi au fond, parfois aussi appointi par le bas,
l'extérieur en est rugueux, tandis que l’intérieur, très
profond, est comme façonné au tour, tellement il est lisse;
il est rembourré de crins, du duvet des saules et de
quelques plumes. Les autres matériaux sont semblables
à ceux dont fait usage la Verderolle. La construction
ns
entière est un peu frêle. Sur les côtés elle est soutenue
par les tiges des plantes et les chaumes qui l'entourent
et qui sont comprises dans la texture même des parois.
On y trouve dans la seconde moitié de mai et au com-
mencement de juin 4 à 6 œufs dont la teinte fondamen-
tale est un mélange de jaune, de verdâtre et de blanc;
là-dessus se trouvent une quantité de points, de traits,
de petits griffonnages d’un brun-olive pâle qui rendent
la nuance générale plus sombre encore; au gros bout
ces taches forment souvent une sorte de couronne. Di-
mensions. moyennes de 16 œufs: 16,7 xX 13 mm.;
hauteur au gros bout 7,5 mm.; 0,088 gr. (Maximum
10,9 X 13,7 mm., minimum 16,9 X 11,8 mm.)
| Bailly dit que la Rousserolle aquatique construit
son nid dans les petits rameaux des buissons les plus
épais qui bordent l’eau, mais qu’il l’attache aussi aux
tiges et aux feuilles des plantes aquatiques. D’après cet
auteur, 1l est composé des mêmes matériaux que celui
de l’Effarvatte et contient vers le 20 ou le 21 mai 4 ou
o œufs qui ressemblent parfois beaucoup à ceux de la
Bergeronnette printanière: ils sont d’un cendré jaunâtre,
avec de très fines taches, à peine visibles, et d’un gris oli-
vâtre. Ils mesurent 16 mm. de long sur 12 ou 13 de large. :
Nourriture. Un exemplaire disséqué en juin con-
_ tenait plusieurs petits Forficules, un segment abdominal
de Libellule, et deux petites Limaces. On cite encore
comme formant la nourriture de la Rousserolle aquatique
les Cousins, les Tipules, les Libellules, de petites Che-
nilles et de petits Coléoptères.
_ Habitat. Le Bec-fin aquatique se rencontre comme ni-
cheur dans le centre et le midi de l’Europe, au nord jusque
dans l'Allemagne du nord, le Danemark et la Hollande,
à l’est jusque dans l’Asie occidentale, à l’ouest jusqu’en
Espagne, au sud jusqu’en Italie, en Tunisie et en Algérie.
— 954 —
117, Calamoherpe phragmitis Bechst.
Phragmite des joncs — Schilfrohrsänger — Forapaglie.
Synonymie: Motacilla schônobaenus L.; Sylvia phragmitis
Bechst., Meisner et Schinz, Temminck, Riva; Calamo-
herpe phragmitis Boje, Bailly; Acrocephalus phragmitis
Cat. Birds; Calamodyta phragmitis Fatio; Calamodus
schoenobaenus N. Naum., Gigl.; Acrocephalus schoeno-
baenus Arr. D. Oddi, Hart.
Noms vulgaires: Becfique des joncs (Jura), Canari (Savoie),
Becfin de roseaux, Fauvette de roseaux, Fauvette aqua-
tique (Genève). — Gfläckete Rohrsäünger, Schilfsänger, :
Rohrschlüfer, Grabesänger, Graberohrvogel, Hagrohr-
sänger, Bordsänger, Bachsänger (Suisse ailemande),
Bachrütsch, Graberätsch (Soleure), Rohrvogel, Rohr-
spôtter, Rohrvügeli, Streuivôgeli, Streuischlüfer (Suisse
centrale). — Passar da can, Rosignü da palud (Tessin),
Passera caracciera, Passera carecciera (Côme), Taragn
del Fulmenton (Valteline), Meari, Risarü, Risarolo
(nord de l’Italie).
Le Phragmite est répandu dans toute la Suisse, mais
n’y est nulle part fréquent, à l’exception toutefois du
Rheinthal. Dans le nord et le centre de la Suisse, c’est
un oiseau de passage et un nicheur rare; on l’a déjà
rencontré nichant dans des vallées de montagne assez
élevées. Il passe et niche régulièrement au bord du
Léman.
»Il est assez rare chez nous et se tient dans des
taillis de saules et d’aulnes, près de l’eau, parfois aussi
dans les roseaux.“ (Meisner et Schinz, 1815.)
»On le trouve le long des lacs et des marais cou-
verts de roseaux en avril et en mai. Ne niche guère
chez nous. Il n’est pas douteux que ces oiseaux sont
— 955 —
assez communs dans les marais qui bordent le Rhône,
et probable qu’ils y nichent; malheureusement :l n’y a
pas dans ces contrées d’observateur sûr, et ces marais
sont d’un accès difficile.“ (Schinz, 1837.)
, Le Phragmite des joncs est assez commun et niche
aussi, suivant les localités, au bord des marais et le long
des cours d’eau, dans les parties basses, dès Genève et
le Bas-Valais, où il semble être le plus commun, jusqu’au
lac de Constance et à la vallée du Rhin, ainsi que dans
le canton du Tessin. Au nord et au centre de notre pays
il paraît être plus rare, bien qu’on l'ait rencontré nichant
dans des vallées basses des Alpes et qu’on l’ait observé
lors du passage jusqu’à 1400 m. d’altitude.“ (Fatio, 1899.)
Oiseau erratique. Le Phragmite se rend, dès son
arrivée au printemps, sur les lieux de la reproduction.
Aussi nos collaborateurs n’indiquent-ils cette Rousserolle
que comme oiseau erratique d'automne, qui, les nichées
terminées, se sépare de sa famille pour suivre un chemin
solitaire; c’est ainsi qu'il arrive en des lieux où d’ordi-
naire ne se montrent guère les Rousserolles, par exemple
dans des vergers, des jardins, des plantations, le long
des fleuves, dans des parcs, dans des cultures de hari-
cots, de chanvre, etc. Il n’y passe que quelques jours
pour se retirer ensuite dans le voisinage des marais, dans
toutes sortes de taillis, même dans des forêts de pins et
de sapins, dans des buissons au milieu des tourbières,
et autres endroits semblables; il y séjourne parfois pen-
dant des semaines entières avant le départ définitif.
I. a. De même que la Rousserolle aquatique, cet
oiseau ne se fait guère remarquer dans les champs que
durant ses voyages d’automne ou de la fin de l'été
(Bailly, 68).
I. 0. Rare, au passage d'automne, au milieu de la
ville; un peu plus commun dans les environs de celle-ci,
dans les cultures de petits pois et de haricots (Lunel).
IL. b. Se montre près de Fribourg, comme oiseau
erratique, mais rarement {Cuony). N'est pas rare au bord
du lac de Neuchâtel (Coulon). Se montre de temps à autre
près d’Avenches dans les jardins et les haies (Blanc).
IL. a. N'est pas rare comme oiseau de passage au
bord du lac de Thoune (Aisold).
III. D. Oiseau erratique; parfois assez abondant en
septembre au bord du lac de Moosseedorf (Stämpjti),
oiseau erratique dans le Mittelland (Haller).
IV. a. Très rare près de Stans (Ætlin).
IV.b. Oiseau erratique d'automne, dès le mois d’août
dans le marais de Wauvwil; on le rencontre alors isolé-
ment dans des bois de pins ou dans les broussailles du
marais. Je l’ai observé aussi à plusieurs reprises au
.Mauensee, dans le , Wäldlif, de même au ,Seewagen*
dans le petit marais de St-Erhard, dans celui de Buchs,
près d’Ebersecken, ete. On le voit de temps à autre près
d’Olten dans les jardins, surtout en septembre, ainsi du
1* au 9 septembre 1897. En aval d’Olten on le ren-
contre assez régulièrement dans les broussailles des bords
de l’Aar et des ruisseaux qui s’y jettent. On le voit
presque toutes les années en août et septembre que
le pare de Schônenwerd (de Burg).
V.a. Niche dans les montagnes près d’Einsiedlen
(Sidler).
V.D. Oiseau erratique au canton de Zurich, mais
rare (Müsch,.
VI. 0. Erre généralement en compagnie de lEffar-
vatte à la fin d’avril et de septembre sur les rivages
des fleuves, des ruisseaux -et des étangs, lorsque ceux-ci
sont plantés de saules et de roseaux (Landbeck, 1834).
Érratique et rare au canton de Schaffhouse (Pfeiffer) ;
n’est pas rare, lors des migrations locales, au canton de
Thurgovie, surtout le long du lac de Constance (Keller).
VIL a. N'est pas rare près de Neuchâtel en août
et septembre {de Coulon).
oo ee
VII. b. Près de Bâle il se montre comme oiseau
erratique et il y est très rare (Greuter-Engel,.
VIIL. . Observé de temps à autre et tout à fait
exceptionnellement près de Martigny (Vairoli). Oiseau
erratique près d’Aïgle (de Rameru).
IX. a. Erratique et de passage au canton du Tessin
_(Lenticchia).
Oiseau nicheur. Le Phragmite des joncs est un
de ces oiseaux dont la présence comme oiseaux nicheurs
dans une contrée varie d’une année à l’autre; tantôt on
les y voit paraître en nombre considérable, tantôt ils sont
plutôt rares.
D'une manière générale (en Suisse), cet oiseau est
un nicheur rare, et même dans la plupart des régions
un nicheur très rare. Le KRheinthal seul fait exception:
le Phragmite y est abondant, et probablement en voie
d'augmentation dans les dernières années, Au bord du
Léman et dans la région [. db, le Phragmite n’est pas
rare. C’est aussi le cas, malgré les affirmations contraires
de quelques-uns de nos observateurs, pour la partie sud
du Tessin. Quoiqu'il en soit, les dernières observations
indiquent plutôt une augmentation de cet oiseau. Dans
la région des Préalpes, dans la Suisse centrale, dans le
Jura et au nord de cette chaîne de montagne, le Phrag-
mite est un nicheur rare et irrégulier.
On l’a aussi observé, à plusieurs reprises, comme
oiseau nicheur dans la haute montagne, mais il ne s’agit
dans ce cas que de quelques couples, et le fait ne se
répète pas chaque année,
La. Cet oiseau est peu répandu dans les départe-
ments méridionaux de France; il est un peu plus abon-
dant en Suisse et en Savoie que la Rousserolle aquatique.
Il y arrive et en part en même temps qu’elle: comme elle,
il se plaît dans les marais et le long des lacs, des étangs,
des fleuves bordés de broussailles, de joncs ou de roseaux,
— 958 —
C’est aussi dans les premiers lieux qu’il niche. Le
mâle et la femelle construisent leur nid en mai; ils le
font avec les mêmes matériaux que l’espèce précédente,
et lui donnent la forme d’un très petit panier; ils le
fixent suivant les localités près de terre ou de l’eau,
tantôt au centre des petits buissons, tantôt parmi leurs
racines ou celles des saules et des peupliers, tantôt enfin
au milieu d’un massif de petits roseaux, de jones et
d’autres plantes aquatiques. La ponte se compose de 4
ou 5 œufs, d’un jaunâtre assez semblable à celui des
œufs de l’espèce précédente, ou bien d’un cendré tirant
sur le jaune, avec de très petites taches ou des points
bruns ou seulement d’une nuance un peu plus foncée
que celle du fond, et ordinairement très rapprochés entre
eux, surtout vers le gros bout (Bailly, 68).
I. b. Arrive au printemps, séjourne dans le voisinage
de l’eau et repart en automne; assez rare; Depierre a aussi
observé cette Rousserolle près de Lausanne (Necker, 23).
Très rare dans les environs de Lyon, se montre dans les
îles du Rhône près d’Irigny (Olphe-Galliard).
Très rare, comme nicheur, près de Genève (Fatio).
N'est pas rare près de Genève (Lunel, Lechthaler). de
l’ai observé constamment à Vidy dans les années 1886
et 1887, dès lors presque plus du tout (Richard). Niche
très rarement au bord de la Divonne et de lAubonne
(Vernet).
IL. a. Fréquent au Pays-d'Enhaut (Puttier et Ward.
Il. b. Rare près de Fribourg (Cuony); n’est pas
rare au bord du lac de Neuchâtel (Blanc); n’est pas
rare au bord de la Thielle (de Coulon); je ne l'ai ob-
servé qu’une fois près de Wavre (de Burg).
III. a. Niche, mais très rarement, près de Meiringen
(Patio) ; n’est pas rare près de Spiez (Rasold).
IL. 0. Il est douteux qu’il niche près de Berne
(Weber); très rare dans le Mittelland (Studer) et au lac
de Moosseedorf {Stämpfhi), dans le distriet de Berne
— 959 —
(Haller); nicheur très rare au lac d’'Inkwil; très rare
près de Boningen (de Burg).
IV.a Très rare près de Stans (Ætlin).
IV.b. Jusqu'en 1904 je ne lavais jamais observé
(Fischer-Sigwart). Rare au bord de l’Aar près d’Aarburg
et à l'embouchure de la Wigger. En 1894, 1897 et 1900
le Phragmite a niché sur plusieurs points de l’Aar entre
Olten et Schünenwerd. En 1902, 1903 et 1904 üïl n’y
avait que quelques couples isolés dans l’, Alluvion“. Les
19 et 21 juin 1902 il y avait plusieurs couples dans le
Schachen* non pas dans les roseaux, mais au milieu
des taillis. Observé le 6 juin 1902 deux couples près de
Gretzenbach. Niche presque chaque année entre Olten
et Aarau. Niche annuellement, tantôt en grand, tantôt
en petit nombre dans le Wauvwilermoos et au Mauensee
(de Burg). Le 20 mai 1907 entendu le chant de 6 à 8
couples près de Sempach (Schifferli). Ce petit oiseau peu
connu se trouve dans les taillis de saules et d’aulnes
. voisins de l’eau. Il est très douteux qu’il niche dans le
canton d’Argovie (Bronner). Très rare près de Schôünen-
werd (Hürzeler).
V.a. Se montre au canton de Schwyz (Lusser).
V.b. Epoque de la nichée: mai et commencement
de juin, pond 5 œufs (Vorbrodt). Niche ici et là dans
le canton de Zurich (Nägeli). Niche rarement dans la
vallée de la Limmat, près du couvent de Fahr, à Nieder-
glatt. Trouvé un nid dans des Spiraea le 17 juin 1900
(Graf). Assez rare et peu connu, arrive au milieu d’avril
(Schinz). Se montre dans la région des collines et y
occupe les vallées, n’est pas fréquent (Môsch).
VI. 0. Rare au canton de Schaffhouse (Pfeiffer) ;
n’est pas rare au lac de Constance (Schuwyter); rare au
bord de la partie orientale du lac de Constance (Bau);
rare près de Wil (Stülker, 56); niche très rarement au
bord du Rhin près de Stein (Kocherhans) ; il n’est pas
rare de le voir nicher au bord des lacs de la Haute-
Rov0e
Souabe surtout près du ,Federsee“ (Landbeck); n’est
pas rare comme oiseau nicheur au bord du , Weiher“
près de Wil (Sfülker). |
VIL a. Niche fréquemment au bord de la Saône
(Marchant); en été on le trouve au lac Châtain et au
bord des marais et des étangs des montagnes: on l’a
plusieurs fois tiré dans les îles du Doubs, où il n’est pas
rare (Dode). Il niche à terre dans l’herbe et les roseaux
et pond 4 à 5 œufs rougeâtres, pointillés de rouge foncé
(Ogérien).
VIL 0. Je ne lai jamais observé nichant { Wend-
nagel) ; très rare au bord du Vieux Rhin (Fischer, ,Üa-
talogue des Oiseaux du grand-duché de Bade“); se trouve
à Neudorf en Alsace (Lutz); un spécimen figure au musée
de Colmar (Schneider), le musée de Bâle en possède un
exemplaire provenant de Suisse (Bühler-Lindenmeyer).
VIIL 0. Très rare près de Martigny (Vairoki); n’est
pas rare près de Salquenen (Zenggenhager).
IX. a. Très rare au canton du Tessin (Lenticchia).
IX. b. J’en ai recu plusieurs spécimens d’Agnuzzo
(Ghidini). Peu abondant, niche cependant dans la pro-
vince de Turin (Gasca, dans l’,Inch. orn, ital.* de
Giglioli, 1889). Je l’ai souvent rencontré dans les marais,
d'avril à septembre (Martorelli, dans l’,Inch. orn. ital.
de Giglioli). Niche le long du Pô et du Tanaro (Ca-
musso). Assez rare dans la Lombardie (Turati, dans
l,Inch. orn, ital.“ de Güigholi, 1889). Niche dans la
plaine lombarde, n’y est pas rare (Borromeo).. Niche
dans les environs de Milan, de Côme et de Sondrio
(Borromeo, dans l’,Inch. orn. ital.“ de Giglioh).
Le nid de cet oiseau ne ressemble en rien au nid
typique des Rousserolles. Au contraire il est assez plat
et on le trouve souvent au milieu des marais ou dans
une touffe d'herbes ou de mousses au bord de marécages
ou de canaux qui y affluent (Wartorelh, ,Gli Ucecelli
d'Italia“), Très commun à Colico dans les roseaux et
RS 0, |
à ‘4
%
} L
— 961 —
Le
les champs de riz (Monti). Commun; passe sa vie dans
les roseaux et les jones, aux marais de Colico (Buzzi).
X. a. On l’a observé à Zizers (de Salis).
X. b. Nicheur très rare au Rheinthal (Schwendener,
Girtanner). N'est pas rare au Rheinthal où il niche dans
des prés à litière (Bau, 1907).
Plusieurs couples ont été observés en été 1903 dans
les plaines humides du Rhin {Bau, 1903). Très fréquent
dans tout le Rheinthal inférieur {Bau, 1908, Ms.). N'est
pas rare dans les plaines plantées de roseaux (Zruliin,
Jäckel, Koch).
Oiseau de passage. Le Phragmite traverse réguliè-
rement la Suisse, en plus grand nombre en automne
qu'au printemps. Comme oiseau de passage il est moins
rare que comme nicheur. Le passage du printemps s’ef-
fectue de l’ouest à l’est, et part du lac Léman pour
suivre de là le plateau suisse. La majorité des oiseaux
qui y prennent part ne font que traverser le pays.
Il est très probable que le Rheinthal, dont les obser-
vateurs désignent le Phragmite comme fréquent, le voit
arriver d’ailleurs que par le plateau suisse, probablement
par les cols des Grisons.
Le passage a lieu de nuit; ces oiseaux voyagent
isolément, probablement en compagnie d'oiseaux d’autres
espèces. Pourtant on a observé à plusieurs reprises, au
printemps, qu'ils formaient de petites bandes de vingt
individus et plus. Cela paraît être le cas surtout pour
les derniers arrivants, soit ceux qui se montrent à partir
de la mi-mai. |
Le passage du printemps commence d'habitude dans
la première quinzaine d’avril et dure jusqu’après la mi-
mai. De jeunes sujets, qui ne deviennent aptes à la re-
production que plus tard, errent çà et là jusqu’au com-
mencement de juin et ne parviennent ainsi sur les lieux
de la nichée que bien avant dans la saison.
64
— 962 —
Lt
Le passage d'automne s'étend de la mi-août à la fin
de septembre. On observe presque toutes les années des
retardataires jusqu’au milieu d'octobre. Les Phragmites
vivent alors solitaires en des endroits propices; puis ils
se mettent en route, seuls également, ou du moins en
petites bandes et de nuit.
I. a. Le Phragmite, comme la Rousserolle aquatique,
passe dans notre pays dans les premiers jours d’avril et
dès la mi-septembre à la mi-octobre (Bailly, 68).
I. 0. N'est pas rare comme oiseau de passage près
de Genève (Fatio, de Schæck, Lunel). Je l'ai observé le
6 septembre 1837 et le 6 octobre 1889 près de Genève
(de Schæck). Observé le passage de cet oiseau le 15 avril
et le 10 octobre 1844, puis le 10 avril et le 22 sep-
tembre 1846 (Depierre). N'est pas rare comme oiseau
de passage au bord de la Divonne et de l’Aubonne
(Vernet). Assez rare près de Genève (Necker). D’après
mes observations, ces Rousserolles arrivent en même
temps que les Effarvattes, d’abord isolément. Les marais,
les étangs, même si la végétation y est rare, les rives
des lacs et des rivières sont leur séjour favori. En Suisse,
un grand nombre d’entre elles ne sont que des passa-
sers, la minorité y niche. Elles nous quittent dans les
derniers jours de septembre. Le 12 octobre, j'en remar-
quai encore dans les îles du Rhône (de Schæck),
IT. b. Fréquent lors du passage au bord du lac de
Neuchâtel (Blanc). |
LIL. a. D’après Blatter et Fatio, c’est un oiseau de
passage rare près de Meiringen.
IIT. b. N'est pas rare comme oiseau de passage dans
le Mittelland {Studer), dans le canton de Berne (Æaller),
près de Soleure (Greppin). On l’observe tous les ans au
passage du printemps près de Boningen (de Burg). Le
21 août 1905, j'en observai six à huit au bord du lac
d’Aeschi et tuai deux mâles et une femelle. Le 31 août 1905,
je fais lever un individu de cette espèce dans les roseaux
— 9635 —
d’un fossé, plaine de lAar près de Bellach; il s’envole
en se dirigeant de l’est à l’ouest (Greppin, 199).
IV.a. Très rare, comme oiseau de passage, dans
la vallée d'Urseren (Fatio). Au musée de Bâle se trouve
un spécimen provenant du St-Gothard, 1806 (Bühler-
Lindenmeyer).
IV. 0. Oiseau de passage peu abondant le long de
lAar. On y observe de petites troupes de cinq à vingt
individus. Passage du printemps: dès la fin d'avril et
durant tout le mois de mai, on remarque souvent beau-
coup de ces oiseaux en bandes. En automne, on en
observe exceptionnellement dans les jardins, surtout en
août et au commencement de septembre. Le 7 mai 1900
j'en vis plusieurs dans l’,Alluvion“ (de Burg).
Dates d'arrivée :
7 mai 1900 Alluvion (de Burg)
Dates du départ:
7 sept. 1904 Wauvwil (Fischer)
10 , 1904 »
26 août 1905 à L
15 où ER Schachen (de Burg)
21 sept. 1908 Wauvil
21 "te Ettiswil
21 à * te Kottwil
V.0. Le 2 mai 1897, observé un individu de passage
près Zurzach (Gerber).
VI. D. Assez abondant au printemps au bord du lac
de Constance dans des canaux plantés de roseaux
(Walcher, 73). De passage près de St-Gall (P.8.). Très
rare près d'Eschenz (Kocherhans). Le passage a lieu en
avril et octobre; on l’observe le long des rivières (Land-
beck, 1846).
VIL. a. N'est pas rare comme oiseau de passage
près de Marin { Vouga). Rare près de la Chaux-de-Fonds
(Nicoud). Arrive en avril et repart en septembre; cer-
taines années il est commun au printemps (Ogérien). En
— 964 —
octobre 1873, je reçus un sujet blanc (Lacordaire,
Oiseaux des départements du Doubs et de la Haute-
Saône“).
. VIL.b. Observé de tout près à Neudorf, le 8 sep-
tembre 1907 (Wendnagel et Slähelin). De passage, mais
peu abondant au bord du Rhin; en septembre, on l’ob-
serve çà et là dans des champs de chanvre et de raves,
dans les taillis et les fossés. Quelques individus ont été
trouvés par Volk à la gare des marchandises de Karls-
ruhe (Fischer, , Catalogue des oiseaux du grand-duché de
Bade“). Oiseau de passage rare près de Bâle, 28 avril 1907
(Wendnagel). |
VIII. à. De passage près de Martigny, mais rare
(Vairoli).
IX.b. Je vis quelques spécimens, pris dans les
roseaux, que je considérai comme oiseaux de pas-
sage (Hiva). De passage dans les environs de Come
(Buza).
X. a. Le 28 avril 1824, un individu se montra dans
mon jardin et fut tué (Baldenstein).
X. a. De passage au Rheinthal, mais rare (Schwen-
dener); n’est pas rare (G'irtanner); abondant au Rhein-
thal (Bau); fréquent, je l’ai tiré le 6 avril 1897 et le
8 octobre 1897 dans la Mehrerau (A. de Tschusi, ,Orni-
thologisches aus dem Vorarlberg“, article paru dans
l’,Orn. Jahrbuch“* de Victor de Tschusi à Schmidhoffen,
année 1898).
XI. a. Observé au lac de St-Moritz, printemps 1885
(Pestalozzi). |
Oiseau de passage irrégulier.
I. b. Se voit comme tel près de Lausanne (Meyer).
IT. a. Au Pays-d'Enhaut (Delachaux).
II. d. Près de Romont (Grand). Près de Fribourg
(Cuony). Près de Faoug (Savary). Près de Lucens
(Erbeau).
a —
III. &. Se voit près de Meïringen, mais pas toutes
les années (Blatter); de passage dans l’Oberland, mais
irrégulièrement (aller).
IIL. d. Paraît irrégulièrement près de Berthoud (6o-
ciété ornithologique de Berthoud); près de Berne (We-
_ber); près de Boningen (ZLack); près de Fulenbach
(Jäggi).
IV.a. Se montre très rarement et irrégulièrement
lors du passage, au St-Gothard (Fatio).
IV. D. Certaines années il n’est pas rare, puis il se
passe un, parfois deux ans, sans qu’on le voie, et il repa-
raît de nouveau en nombre assez considérable, par bandes
de vingt individus, dans le bassin de l’Aar et de la Dün-
nern. Au printemps le passage ne se fait pas beaucoup
remarquer, pourtant on voit parfois plusieurs de ces
Rousserolles ensemble. D’habitude, elles se montrent su-
bitement dans les lieux où elles nicheront. En automne,
le Phragmite est plus fréquent près d’Olten, mais ce
* n’est pas toujours le cas. On le rencontre dans le marais
de Wauwil toutes les années au mois de septembre (de
Burg). Se montre irrégulièrement près de Sempach
(Schifferli), près d’'Aarau ( Winteler), près de Zofingue
(Fischer-Sigwart), près de Schônenwerd (ÆHürzeler).
V.b. Se montre irrégulièrement et très rarement au
canton de Zurich (Graf, Näügel.
VI. D. Irrégulièrement près de Stein sur le Rhin
(Kocherhans); de passage, mais irrégulier, au canton de
St-Gall (Girtanner), de même près de Hallau (Pfeiffer).
VIL. a. De temps à autre il paraît dans les vallées
Jurassiennes supérieures lors du passage, par exemple
dans celle de la Chaux-de-Fonds (Nicoud).
VII. à. Pour ce qui concerne les environs de Bâle,
Je ne puis désigner le Phragmite des jones que comme
oiseau de passage assez rare et irrégulier ( Wendnagel).
VIIL. d. Rare et assez irrégulier près de Martigny
(Vairoli). Il ne se montre pas toutes les années près
— 966 —
de Villeneuve et il y est plutôt rare; parfois pourtant
il y paraît en grand nombre (de Rameru). .
IX. b. Rare dans la partie méridionale du canton du
Tessin (Mariani). |
X.a. Le 28 avril 1826, je réussis à tirer un indi-
vidu de cette espèce dans mon jardin à Baldenstein.
(, Journal de M. de Baldenstein“.)
Apparition exceptionnelle.
I. b. Près de Lausanne (Goll), près de Montreux
(Meyenrock).
IL. à. Près de Montbovon (Grüllet).
IT. 0. Près d’Yverdon /Garèn), près de Fribourg /(Musy),
près de Payerne (Frossard), près de Lucens (Erbeau.
IT. a. Près de Meiringen (Leuthold).
IT. D. Près de Berthoud (fankhauser), près de
Berne (Daut, Berger), près de Diesbach (Käüser).
IV. a. Près d’Andermatt (Nager), près de Schwyz
(Pernsteiner).
IV.b. Près de Walchwil (Waurer), dans les envi-
rons de Zofingue (scher-Sigwart), près de Lucerne
(Kümimerly).
V.a. Au canton de Glaris (Schindler).
V.b. Près de Zurich (Nügeli).
VI. b. Au lac de Constance (Dick), près de Mühlheim
(Beck), près de Schaffhouse (Seiler:).
VIT. «a. Près de la Chaux-de-Fonds {Nicoud).
VII. D. Près de Bâle (Stäühelin).
VIII. b. Près de Martigny (Deléglise), près de St-
Maurice (Besse), près de Sion (Wolf).
IX. b. Près de Lugano (Lenticchia).
X. a. Au canton des Grisons (de Sas).
XI. a. Observé exceptionnellement au printemps 1885
au bord du lac de St-Moritz { Pestalozzi).
_ Biologie. Le Phragmite est un oiseau prompt et
agile, très soucieux de se soustraire aux regards des
— IJ67 —
observateurs, et pourtant si attaché à l'abri protecteur
qu'il a choisi, qu’il ne peut se résoudre à quitter celui-ei,
même lorsqu'il est l’objet d’une vive poursuite. Semblable
en cela à beaucoup d’espèces de Gallinacés et d’oiseaux
de marais, il n’abandonne la place qu’au moment où le
pied de son ennemi menace de l’écraser, et encore ne
quitte-t-il le sol, pour franchir des espaces découverts
comme des champs ou des nappes d’eau, et gagner ainsi
un autre refuge, qu'avec beaucoup de peine.
Cependant l’observateur patient qui se tient immo-
bile dans le voisinage du lieu de la nichée, verra l'oi-
selet se tranquilliser bientôt et, de temps à autre, surtout
en mai et juin, 1l aura la chance de l’apercevoir: en effet,
à cette époque, le mâle, lorsqu'il chante, s'élève dans
les airs, à la manière du Pipit des buissons, signe certain
qui sert à distinguer le Phragmite des autres Rousserolles.
À l’époque des nichées, on ne le voit guère dans
les roseaux; il leur préfère les champs de laïches, de
carex et de jones, le bord des fossés, les grèves, les rives
: des fleuves, des étangs et des ruisseaux, et même de
petits marais, toutes les fois que ces endroits ont un air
abandonné et négligé et qu'il y croit un mélange de
grands et de petits buissons, de roseaux, d’orties, de
joncs, de plantes de marais de toute espèce, ou encore
ces mêmes lieux entrecoupés de flaques d’eau et de ro-
seaux ou de jones froissés. Il recherche aussi pour y
séjourner en été les canaux qui débouchent dans des
lacs, rivières ou marais, et qui sont plantés de buissons,
de laîches, de roseaux ou de jones, ete.
On prétend aussi qu'il niche de temps à autre dans
des champs de blé, des haies en plein champ, des haies
servant de clôtures; en Suisse nous n'avons pas recueilli
d'observations tendant à confirmer ce fait. Lors du passage,
le Phragmite se montre moins difficile et se contente de
champs à litière monotones, de bosquets de jardins, de
roseaux, de haies et de jeunes arbustes. Et même nous
— 968 —
l’avons rencontré dans de petites forêts de pins envahies
par les roseaux ct les jones. |
Notre collaborateur ÆHartert dit ce qui suit dans son
ouvrage , Les oiseaux de la faune paléarctique“, V® livrai-
son, 1909: ,Il n’habite jamais les fourrés de roseaux,
mais les rives de toutes sortes de lacs et cours d'eaux,
de fossés et de marais, lorsqu'elles sont garnies de saules,
de roseaux, de joncs, de hautes herbes et de plantes de
marais. Parfois il se tient aussi dans des haies et d’é-
paisses broussailles, à quelque distance de l’eau, et excep-
tionnellement dans des champs de blé, de riz ou de haricots.
(Hartert.)
D’après Hartert, le nid, en règle générale, n’est pas
suspendu, mais repose par le fond sur quelque touffe de
plantes, dans de petits buissons ou à côté de ceux-ci,
parmi les ronces, les orties ou de hautes herbes, et cela
très près du sol. D’autres fois, il se trouve dans des haies
ou sur des branches d'arbres, à une hauteur qui peut
aller jusqu'à 1 m. 50 ou 2 m. On l’a encore rencontré
dans des parcs, au milieu de bouquets de bambous accli-
matés.
C’est une construction un peu massive, composée
à l'extérieur de chaumes et de tiges, parfois de mousse,
et rembourrée à l’intérieur de crins et de plumes. Il
contient ordinairement en juin de 4 à 6 œufs. Parfois
la ponte a déjà lieu vers la mi-mai, surtout dans les pays
plus chauds, parfois elle est retardée jusqu’en juillet.
(Y aurait-il deux pontes dans les années favorables ?)
Sur un fond d’un gris clair ou jaunâtre, ces œufs pré-
sentent une telle quantité de points et de taches brunes
ou d’un brun grisâtre et plus ou moins foncées, qu’ils
paraissent presque d’un brun uniforme. Ils rappellent
parfois à s’y méprendre les œufs de la Bergeronnette
printanière, sauf que ces derniers sont plus grands.
Vers le gros bout les taches deviennent plus denses ou
bien elles y forment une couronne; il n’est pas rare d’y
8.8
FE
— 969 —
voir des filets et des points noirs. Les dimensions de
137 œufs provenant surtout d'Allemagne et d'Angleterre,
et mesurés par Rey, Jourdain et Bau, sont les sui-
vantes: moyenne 17,68 X 15,57, maximum 20,5 >< 13,2
et19,6 X 15, minimum 16 X 12; œufs nains 12,2 X 9,2 mm.
D'après Rey, le poids moyen est de 102 mpgr.
5 œufs composant une ponte provenant de l’,Allu-
vion“, en aval d’Olten, mesurent: 17,1, 17,4, 17,8, 17,8,
14, 9mm. et 12,8, 12,8, 13, 13,3, 13,5 mm.
L’incubation dure de 13 à 14 jours. Lorsque les
petits se voient manacés, ils sautent hors du nid, tandis
que normalement ils ne le quittent qu’au bout de 15 jours.
Le nid se trouve à des endroits solitaires et écartés
du marais, surtout dans des fouillis de plantes situées
sur le bord d’un fossé ou d’un monticule où croit un mé-
lange de buissons et de plantes aquatiques. Il se trouve
tout au plus à 60 cm. du sol (jamais au-dessus de l’eau).
Il est fixé à des tiges d’herbe, des branches, des tiges
de roseaux ou à des plantes aquatiques; cependant ces
supports ne sont jamais exclusivement des roseaux, le
Phragmite évitant les plantations composées uniquement
de roseaux. Le nid est tissé de petits chaumes, d'herbes,
de petites racines, de mousses à longues tiges, et tapissé
à l’intérieur de duvet végétal et de panicules, ainsi que
de crins et de plumes. Dès la mi-mai, il contient 4 à 5
œufs. Il n’y à qu’une couvée.
Nourriture. La nourriture de cet oiseau consiste en
Searabées des roseaux, Tipules, Donacia, Curculionidés,
Lepisma, Cousins, Mouches, Taons, Orthoptères, Teignes,
Cloportes, etc., ainsi qu’en leurs larves et leurs œufs.
Des estomacs de Phragmites examinés par moi conte-
naient, outre les animalcules cités plus haut, une certaine
quantité de petites coquilles; un des estomacs renfermait
du sable. Le 8 septembre 1907, Wendnagel et Stähelin
à
virent un Phragmite occupé à saisir de petites mouches
— 970 —
et des moustiques immobilisés par la rosée. On dit qu’en
automne, ces oiseaux s’attaquent à des baies; ce n’était
pas le cas pour les six sujets d'automne examinés par
nous. Parfois ils attrapent des insectes au vol.
Habitat. Au nord, le Phragmite atteint, en tant
qu'oiseau nicheur, le 70° degré de latitude, par consé-
quent la Norvège boréale; à l’est, son aire géographique
s'étend jusqu'à l’Altaï; au sud, elle couvre toute l’Eu-
rope méridionale, peut-être aussi le nord de l’Afrique;
à l’ouest, l'Irlande et l'Angleterre. Il est douteux qu’il
niche en Espagne. Il hiverne en Afrique, où on l’a
observé jusqu’au Transvaal; un certain nombre se con-
tentent de l'Asie mineure.
Cettia Bonap.
118. Cettia sericea Nat.
Bouscarle Cetti — Seidenartiger Schilfsänger —
Rusignolo di fiume.
Synonymie ; Sylvia Cetti Marn., Temm., Vieill., Savi; Sylvia
sericea Natterer; Salicaria Cetti Keys. & BI; Cettia
cett Degl., Blas., Cat. Brit. Birds, Fatio, N. Naum.;
Bradypterus Cetti Salvad.; Cettia Cettii Gigl., Arr.
degli Oddi; Cettia cetti cetti Hart. 1909.
Noms vulgaires: On n’en connaît pas qui soient usités
sur notre territoire. |
Quelques-uns de nos collaborateurs désignent cette
Rousserolle comme oiseau nicheur rare au sud des Alpes
ou comme apparition exceptionnelle au pied de leur ver-
sant nord. Cependant nous ne possédons pas de spécimens
pouvant servir de pièces à lappui.
ko
— 971 —
Jusqu'à présent la présence de cet oiseau en Suisse,
au nord des Alpes, n’a pas été dûment constatée, bien
qu'on prétende l’avoir observé une fois dans un champ
de pommes de terre près de Lucerne. Mais on dit qu’il
niche parfois au sud de celles-ci, dans le canton du Tessin
(Fatio, 1899).
Oiseau nicheur. IX. 0. Niche, mais rarement, dans
la partie méridionale du canton du Tessin, près des lacs
(Marian).
Ghidini n’a jamais vu de spécimens provenant de
cette contrée et ne l’y a lui-même observé nulle part.
Rare au Piémont et en Lombardie {Gigholi, ,5e-
condo Resoconto della Inchiesta ornitologica italiana“,
1908). Au Piémont, peu probable qu’il y niche, toutefois
il y est apparition exceptionnelle {Arrigon degli Oddi,
yManuale di ormitologia italiana“, 1904).
En tout cas très rare au nord de l’Italie; je n'ai
jamais reçu aucun sujet provenant de cette région
(Martorelli, ,Gli Uccelli d'Italia“).
Oiseau de passage. IX. 0. Apparaît déjà en mars
et nous quitte en septembre (Marian).
Apparition exceptionnelle:
IV. 0. J’ai tué cette espèce dans un champ de pom-
mes de terre près de Lucerne en 1866 (Sfaufjer, dans
le ,Bulletin de la Société ornithologique suisse“, 1866).
IX. b. Ne se montre au Piémont et dans la Lom-
bardie que tout à fait exceptionnellement (Arrigoni degli
Oddi, ,Manuale“, etc.). Dans l'Italie du nord, c’est une
apparition très rare, si l’on en excepte toutefois la Vénétie
(Martorelli, ,Gli Uecelli d'Italia“).
Le Bouscarle Cetti habite en ftalie — nous l’avons
observé très particulièrement dans la contrée de Naples
— des taillis épais et humides, des endroits marécageux,
les bords des rivières et les maquis. En Italie il est, en
— fa —
partie du moins, oiseau sédentaire. Son chant est très
frappant, sinon varié, au moins contient-il des notes
pures, métalliques, éclatantes, puissantes même, avec une
nuance de mélancolie.
Le nid est établi, à ce que l’on dit, dans des buis-
sons épais, à quelques décimètres seulement du sol. De
petites racines, des feuilles, des fibrilles végétales, des
chaumes en composent la structure; quant à la forme,
c’est celle d’une coupe, assez profonde et semblable à
celle que figure le nid du Rossignol. Les + à 5 œufs
sont rouge-brique, brun-rouge, ou roses et mesurent en
moyenne 17,9 X 13,8 millimètres.
Habitat. Le Bouscarle Cetti est sédentaire dans les
pays qui entourent la Méditerranée et dans les îles de
cette mer: ainsi dans le Portugal, le sud de l’Espagne,
le midi de la France, l'Italie centrale et méridionale, la
péninsule balkanique (jusqu’en Roumanie, de même au
Monténégro et en Dalmatie), en Asie mineure, au nord
de l’Afrique (Maroc, Algérie et Tunis), enfin en Crimée
et au Caucase.
Cisticola Kaup.
Cisticola cisticola Frankl.
Cisticole des roseaux — Cistenrohrsänger —
Beccamoschino.
Synonymie: Sylvia cisticola Temm., Prinia cursitans
Frankl.; Cüsticola schœnicola Bp., Lunel, Degl. et Gr;
Cishicola cursitans Gray, Salvad., Gigl.; Caricicola
cisticola Brehm; (Cisticola cisticola Cat. Brit. Birds,
Arr, Degli Oddi, Hartert.
— 973 —
Noms vulgaires: On n’en connaît point, ni allemands,
ni français, dans nos contrées. Re poil, Re cucala,
Prttamuschin, Beccamuschin, Risarü (nord de l'Italie).
Un de nos collaborateurs cite le Cisticole comme
hôte très rare de la région IX. D. et cet oiseau figure
également au Catalogue ornithologique des pays limi-
trophes dont nous avons toujours tenu compte dans le
nôtre. On ne connaît pas de spécimens d’origine suisse.
VIT. bd. On l’a observé dans la Haute-Marne (Les-
cuyer). F'est montré dans le département de Saône-et-
Loire (Montessus).
IX. db. On l’a vu au bord du lac de Lugano (Len-
hechia). Assez rare dans la plaine de Colico; oiseau de
passage ; habite les lieux marécageux couverts de roseaux
Paraît être commun en été dans la Lombardie
(Arrigomi degli Oddi, ,Manuale di ornitologia italiana“,
1904). Très rare dans les provinces du nord (Gäigliol,
»Secondo Resoconto dei resultati della Inchiesta ornito-
logica in Italia“, 1907).
Biologie. Dans le Bulletin de la Société ornitholo-
gique suisse, année 1866, se trouve un compte-rendu
détaillé des observations faites par Lunel, conservateur
du Musée de Genève, sur le Cisticole des roseaux; cet
oiseau est sédentaire dans les contrées les plus méri-
dionales de l’Europe, et il y niche souvent trois fois
par an.
On trouve dans Schinz, ,Beschreibung und Abbil-
dung der künstlichen Nester und Eier der Vügel“, 1819,
et dans le ,Bulletin de la Société suisse d’ornithologie“,
1865, des représentations du nid de cet oiseau. Il en
fait deux ou trois par an et emploie chaque fois des
matériaux tout différents (feuilles, herbes). Ces matières
sont tissées et cousues ensemble.
rod e
Habitat. L’aire géographique du Clisticole des ro-
seaux est très étendue. En effet, cet oiseau habite toute
la côte de la Méditerranée, la partie sud de l’Asie allant
de la mer Noire à la Chine, ainsi que quelques îles de
l'archipel malais. Il semble aussi que le Cisticole niche
dans une grande partie de l’Afrique et se montre dans
le sud de ce continent comme oiseau de passage.
A
25
INDEX.
Jr Livraison.
Rapaces diurnes — Raptatores.
Espèces 1 à 32; pages 1 à 108; avec cartes I à VII.
ITIe Livraison.
Hiboux et Fissirostres — Striges et Fissirostres.
Espèces 33 à 50; pages 109 à 208; avec cartes VIII à XI.
IIIe Livraison.
Incesseurs, Coraciens, Grimpeurs et Capteurs (part.) — Incessores, Coraces
Scansores et Captores (part.).
Espèces 51 à 88; pages 209 à 460; avec cartes XII et XIIT.
IVe Livraison.
Accenteurs, Troglodytes, Cincles, Pariens —— Accentoridae, Troglodytidae,
Cinclidae, Paridae.
Espèces 89 à 101; pages 461 à 669; avec cartes XIV et XV.
V°e Livraison.
Roitelets, Chanteurs (part.) — Regulidae, Cantores (part.).
Espèces 102 à 110; pages 671 à 742.
VIe Livraison.
Calamoherpiens — Calamoherpinæ. Carte Page
HP ACrocephalusSpalustris BEChs ME OST
112. ë ANUNUINACEUSRON IE NET NT RE ST
112 &. ; : RONICOUSENAUN EEE 60
113: : COLE MGR, + à 606 24 001 TT EE
Duscinolapmelanoposon lemme ME REG
Bocustella lus cimMoides SAV XVII SO 7
114. : HAVE OUR REP Ne PARENT XVe 905
I 2 UV AIS REMMROONV ER EE XVIIe 952
MOMCAAMONeRpe AQUATICAN EAN EE 001959
Le a DATAGNITISSBECIS EEE PR 01
MIÉAOCITANSerICeARNALt NRA 0. XVI 970
Cisuicols citiedlr rate OR SN ND)
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Th. Studer und V. Fatio
bearbeitet 1 Ce CHI ARTE ar
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im Auftrag des Eide. | des Innern. +
(Abteilung Forstwesen) SAME RAS
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unter Mitwirkung zahlreicher Beobachter in allen Kantonen
} ù LOFT
Erscheint in jährlichen. Lieferungen in zwanglosen Heften
ï { à k . { * TIRE
4 ; : à
VI. Lieferung: Rohrsänger.
Preis Er. 3. 50.
Born tot (ct
Buchdruckerei Stämpili & Cie
1909
In Kommission bei A. Francke, Bern.
:
(3
s
PC TALOGUE
des
1.1 (Inspection fédérale-des forêts, chasse et pêche)
Fu par
a G. de Burg
avec le concours de nombreux observateurs dans tous les eantons.
Paraît par livraisons annuelles.
VITe et VIII Livraison: Fauvettes, Turdiens, Monticoles.
EE
Bâle. AG Er AR
Imprimerie R.-G. Zbinden.
: 1911.
En commission chez Georg & Cie., librairie, 10, Corraterie, Genève.
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À
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Catalogue
des
Oiseaux de la Suisse
de V. Fatio et Th. Studer
élaboré
par ordre du Département fédéral de l'intérieur
(Inspection fédérale des forêts, chasse et pêche)
par
G. de Burg
avecleconcours denombreux observateurs dans tous les cantons.
Paraît par livraisons annuelles.
VIIe et VIII livraison: Sylviidae, Turdidae, Monticolidae.
Berne et Genève
1911.
Nrpu
PEN
(LEURS,
Imprimerie R.-G. Zbinden, Bâle.
Préface.
L'Ornithologie semble exciter dans notre pays
un intérêt qui va croissant, preuve en soit le nombre
de nos collaborateurs réguliers et occasionnels, qui
est monté cette année à 600. C’est ce chiffre con-
sidérable qui nous a permis d'entreprendre avec
l’aide et l'appui de la ,,Société suisse pour l'étude
des oiseaux et leur protection‘, fondée en 1909, et
de son organe, ,lOrnithologiste‘“, rédigé par MM.
Daut et Richard, des enquêtes sur les passages
d'automne et du printemps de nos oiseaux. Nous avons
l'intention de poursuivre celles-ci pendant plusieurs
années et d’en publier le résultat définitif dans des
suppléments. Nous pensons en outre en condenser
la substance dans des tableaux synoptiques que nous
ferons paraitre tous les cinq ans.
Nous saisissons l’occasion qui se présente de
remercier nos collaborateurs, dames et messieurs,
qui nous ont envoyé des contributions pour Île Ca-
talogue depuis la publication de la VIme livraison. Ce
sont, groupés par régions:
La. MM. Eug. Rubin, méd.-dent. à Genève: Alfred
Richard à Neuchâtel.
I. 6 MM. Alfred Vaucher à Genève; F. de
Schæck, adjoint au musée de Genève; A. Ghidini,
conservateur au musée de Genève; À. Poney, professeur
et architecte à Genève; J.-Æd. Lafond, homme de lettres
IV
à Meyrin: Æ. Galopin à Genève: J. de Morsier à
taux-Vives; Ed. Cartier, Genève; L. de Candolle, à
Genève: le Dr. Vernet, président de la Société suisse
de chasseurs ,,La Diana‘ à Duillier; le Dr. Narbel à Ter-
reaux-Lausanne: Alfred Richard à Neuchâtel; le
professeur Dr. F°-A. Forel à Morges; William
Morton, adjoint au musée de Lausanne; O0. Mensel,
directeur de l'institut Morave, château de Prangins près
de Nyon: Auguste Blanc, chef du service administratif
de la ville de Lausanne, à Lausanne: André Engel
à Lausanne: le professeur Dr. Bourget à Lausanne:
le Dr. Gans, avocat à Genève; Alexandre Roch,
banquier à Genève; le Dr. À. Correvon à Lausanne:
Valentin Boo à Ouchv: Maurice Barbey de Budé,
avocat à Pré-Choisi sur Clarens: Æochat- Mercier
à Lausanne; Madame Chevallier à Lausanne; Gaston
de Lessert, château de Vincy près de Gilly; Ærnest
Cramer, Pressy - Genève: Æ. Delessert-de Mollin à
Lutry; J. Allamand à Montreux; Paul Rosset. à
Lausanne: P-G. Suter à Glion; Maillard, architecte
à Vevey: Chapuis, jardmier à Lausanne; Æ. Dutoit
à Myes; Claudius Côte à Villars Les Dombes (Ain);
A. Rigot, Vevey; R. du Martheray à Rolle: Gottfried
Kurt à Genève; Eug. Rubin, méd.-dent. à Genève:
Fr. Süägesser à Genève; M. Tournier à Genève:
Charles Glarner à Genève; Favre à Vandoeuvres:
L. Degallier à Versoix; Maurice Barbey, avocat à
Montreux: Gulliéron, natural.-préparat. à Montreux: le
Dr. PP. Wärnery à Morges: François Buffy à Mon-
treux; À Bontempo à Châtel Si-Dems;, Edmond
Zeiger à Baugy s./Clarens.
IL a. MM: Louis Mortier. à \ Château d'Oex:
Cottier, préfet à Chateau d'Oex.
IL ©. MM. le professeur Musy à Fribourg; le
Dr. Cuony à Fribourg: le Dr. Garin à Yverdon;
pi Le
y
Alfred Richard à Neuchâtel; le professeur Mathey-
Dupraz à Colombier; le professeur Dr. Chätelain à
St-Blaise; le Dr. Vouga à Neuchâtel: le Dr. L. Prttet
à Fribourg; Æmile Imer à Neuveville; F. de Jongh,
Yvonand ; Jacot-Guillarmod à Corcelles: Aug. Barbey,
expert-forestier à Montcherand: Z. Jeanjaquet à
Cressier; le Dr. J. Bourquin à Avenches; M. Mo-
reillon, inspecteur des forèts, Montcherand,; Alexis
Gottrau, Marly-le-Grand; Xrndler à Laupen; Greber,
inspecteur à Düdingen:; Fritz Weber-Brüq à Neuve-
* ville: Jules Blanc à Landeron:; W. Henry, imprimeur
à Neuveville.
Na. MM. Karl Gerber, géomètre à Spiez,
Puer "inspecteur foresuer” a Thoune: Platier,
à!
garde-chasse à Meirmgen: Jean Mücklin, chef de
bureau à Unterseen: Thürler à Bellegarde: Marti,
instituteur à Spirenwald-St-Beatenberg ; Blumenstein,
pasteur à Lauenen près de Gstaad: G. AHächler à
Thoune; Æ. Flüchkiger, natural.-préparat. à Interlaken.
IT. 0. MM. C. Daut, rédacteur de ,,Ornithologiste®
à Berne; S.-A. Weber, employé des postes à Berne:
le Dr. À. Buri à Berne; Alexandre de Steiger à Berne ;
H Brosy, concierge à Berne! Alfred Aeschbacher à
Berne, le prof. Dr. £.-A. Gæœldi à Berne; Fr. Bichsel
à Berne; Albert Hess à Berne; 1. Hess à Berne; le
Dr. ÆRikli, médecin en chef de l'hôpital à Langenthal :
F. Marbach à Wichtrach; Z.-G. Rauber à Berne; #.
Christen à Huttwil: Saladin, imstütuteur à Gunzgen:
Crerster, pasteur à Kappelen; J. Lerch-Stampjli à
Derendingen:; Ælüchkiger, pasteur à Lotzwil; À. Lauter-
burg à Langnau; Chrétien Hofstetter à Ranflühberg :
J. Luginbühl à Vechigen: Mühlemann à Aarberg:
le Dr. Xrebs à Herzogenbuchsee; le Dr. Greppin,
directeur à Soleure; Alfred Jäggi, mécanicien à
Fulenbach; J. Wuyss, fils, à Fulenbach; Samuel Kcæser
VI
à Diesbach-Büren: Max Kcser, natural.-préparat. à
Diesbach-Büren ; Eduard Lack, aubergiste à Boningen ;
Ed. Lack, cultivateur à Boningen; €. Hüberli, Diemers-
wil près de Münchenbuchsee : Zugen Rauber à Neuen-
dorf: Æädener, garde-voie à Rickenbach:; J.-U. Aebr,
fabricant de machines à Berthoud; Paul Blessing à
Berthoud ; 7. Welten à Belp: Jean Acbi-Kräuchi à
Berthoud; Arthur Bracher, propriétaire à Grafen-
scheuren près de Berthoud; Æ. Bütikofer, professeur
à Wiedlisbach; le Dr. Karl Schioander à Wangen
S./Aar; Ed. Holzer, professeur à Hofwil: A4 Sewer,
notaire à Aarberg: Leuenberger, Secrétaire municipal
à Kappelen près d'Aarberg: Æ. Maithys, aubergiste
à Leimiswil: Æ. Merz:, professeur du gymnase à
Berthoud: Æ. Schumann-Bäürtschi, maitre-jardmier à
Lützelflüh; $S. Alemann, imstituteur à Wyssachen:
S.-A. Althaus, professeur à Zollbrück ; J.-U. Gerber,
instituteur à Rubigen: le professeur Dr. Wénteler à
Murgenthal: Fischer frères à Utzenstorf: Viktor Hirt,
junior, à présent à Sumatra: Albert Lerch à Ryken:
FF. Scherbach à Biberist; C. Lüthi à Uttigen.
IV. a. MM. le Dr. Ætlin à Landenberg-Sarnen;
Père Suter à Stans: À. Blum, imprimeur à Arth:
P. Jakob Stalder à Arth: Jos. von Flüe à Sachseln;
Gehrig, chef de gare à Giswil: Suter, forestier d’ar-
rondissement à Sarnen:; W/ Bollschiweiler à Andermait.
IV.b. MM. À. Maurer à Walchwil; A. Schrjjerti
à Sempach: le Dr. Fischer-SiguartàZofingue; Edouard
Fischer-Lehmann, pharmacien à Zofingue: Bretscher-
Furter à Zofingue; le professeur Dr. Wnteler,
autrefois à Strengelbach; Déebold, naturaliste-pré-
parateur à Aarau: Oéunar Ott, naturaliste-pré-
parateur à Schünenwerd: le Dr. Adolphe Christen
à Olten: Germain Brunner, mécanicien à Olten:
Xaver Weltert à St-Urban: Madame Frey-Amsler à
(5
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My Le fan sise
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an À nl Dit dr
a SR, CA
- VIT
Aarau: Otto Bolliger, naturaliste-préparateur à Uerk-
heim ; Champion, mstituteur à Olten; Disch-Schatimann
à Othmarsingen: ÆAüssy-Zürcher à Oftrmgen; So-
ciété ornithologique de Lucerne ; Société ornitologique
de Zoug; Zürcher, conseiller mumcipal à Zoug;
Wey, instituteur à Freienwil; le recteur Lüscher à
Schôftland: Âürzeler, instituteur à Gretzenbach:
Villiger, curé à Sarmenstori;, VW Not: à Neuen-
kirch (Lucerne); X. Halter à Lucerne: Aloïs Schmid,
conseiller municipal à: Adelboden près de Wykon;
Maïtre, curé à Bünzen: #° Jehle-Koller, rédacteur
de la ,,l'ierwelt à Bremgarten: Jean Fury à Bade:
O. Scherer à Lucerne; Æritz Bucher, imarchand, à
Winikon (Lucerne): ÆFrey-Hirziel, grand-conseiller
à Gontenschwil: ©. Mattmann, Inwil (Lucerne); J.
Banz à Ruswvl.
V.a. MM. Rutz-Hefti à Glaris: Jenny-Zopfi
à Schwanden: Wrchser, garde-chasse à Limthal: Æré-
dérie Tschudi à Schwanden: Æenry Tschudt. à
Schwanden. R
V.b. MM. Nüägeli, conservateur au musée de l’École
polytechnique à Zurich; Walter Knopjli, stud. rer. nat.
à Zurich; Fr. Schünmann, natural.-préparat. à Thal-
wil; Æenri Zollinger à Obermeilen; Aug. Kern à
Zurich; /rniger, natural.-préparat. à Zurich; le Dr.
K, Bretscher, prof. à Zurich: le Dr. Adolf K&ælsch
à Kilchberg-Zurich; 7h. Zschokke à Wädenswil:
Wälter Zschokke à Zurich; 1. Blattmann -Ziegler
à Wädenswil; Julius Stäheli, employé des postes à
Fluntern; le Dr. #° Felix à Wädenswil; Albert Graf,
instituteur à Zurich; le Dr. Æofer à Wädenswil; le
Dr. F. Ris, directeur, Rheinau: Æ. Brandenberger,
instituteur, Uster; Mathias Sauter à Zurich; Gotth.
Sauter à Seebach près de Zurich; Zainsi- Klauser à
[nau ;. Pfenninger- Treichler à Freienbach: le Dr.
VIII
P. Damian Buck à Einsiedeln: Æ. Beck-Corodi, ré-
dacteur des Schweiz. Blätter für Ornithologie‘“, à
Hirzel; F Zürrer, Hausen S/Albis; Æ° Urzinger à
Bülach; Oskar Horber, Menzengrüt près d'Islikon.
VI. 6. MM. Bächler, conservateur du musée
de St-Gall; Beck à Müllheim: Schilt, pharmacien
à Frauenfeld; Gasser, instituteur à Lohn (Schaït-
house); À. Lang à Romanshorn; ÆXocherhans,
chasseur à Eschenz; Æausammann, professeur à
Fischenthal: A. Traber, instituteur à Emmishofen:;
K. Siemmiler - Vetter, naturaliste - préparateur à
Schaffhouse: Gustav Humimel à Stem sur le Rhin.
H. Noll- Tobler, instituteur au Landerziehungsheim Hof
Oberkirch près de Kaltbrunn,; Th. von Mehrhardt à
Emmishofen; Josef Len: à Amriswil: Hans Kubli
à St-Gall; Aug. Keller, marchand à Neuhausen:
J. Keller, fabricant de nichoirs à Frauenfeld; le colonel
Kesselring à Bachtobel(Thurgovie); A. Hobi, msütuteur
à Neuhaus (St-Gall): G.-Æ. Tobler à St-Gall; le Dr.
Biedermann-[mhoof à Eutin (principauté de Lübeck):
Aegler, professeur à Affeltrangen; le Dr. À. Dreyer,
professeur à Môrswil; Samuel Bächthold, instituteur
à Schleitheim; À. Giezendanner, natural.-préparat. à
Degersheim; W. Luchner, chasseur à Kreuzlingen ;
Charles Baumgartner à Rorschach.
VIT. a. MM. le professeur Mathey-Dupraz à Co-
lombier; Alfred Richard à Neuchâtel: le Dr. Cavin
à Fleurier; Fritz: Weber-Brôüg à Neuvevillk; W
Henry, imprimeur à Neuveville; Georges Hiri,
inspecteur à Neuveville; Laurent Fantoli à Fleurier ;
Eugène Jobé à Courtedoux: l'ingénieur Æ. Schmid,
directeur à Vallorbe ; AZ. Moreillon, inspecteur forestier
à Montcherand s./Orbe: le professeur Dr. Galli- Valerio
à Lausanne.
VII. 6. MM. le Dr. Greppin, directeur à Soleure;
William Rosselet, natural.-préparat. à Renan (Jura-
IX
bernois); Madame Schaller-de Burg à Rebeuvelier:
Auguste Senn, commis, Balsthal; L. Gigon, pharmacien
à Porrentruy: ÆRauber-Baumann, marchand à Eger-
kingen, À. Siuder, instituteur à Lostorf: Adolf
Werndnagel an Bale; Me Dr Ofiou Lutin àa Bale:
‘Auguste Stähelin-Bischoff à Bâle: le Dr. Æ. Schenkel
be Dour latinen an bBale Ie Dr AP:
Siegmund à Bâle; Manger, administrateur à Bale;
Dr eus Va Term (Bale Campagne);
Naturforsehende Gesellschaft von Baselland à Liestal ;
Champion, mstütuteur à Olten; Æ£. Fenner-Matter à Bâle:
Peter Sarasin à Bâle: Æ.-G. Zhbinden, imprimeur à
Bale; Fr. Kaiser, instituteur à Hochwald: 77. Schmid,
administrateur,Laufenburg : leDr.Schnorr de Carolsfeld
à Munich; le Dr. (Gengler, médecin en chef à Erlangen:
Eduard Jenny, Stud. hum. à Bâle: Marquis, natural.-
préparateur à Mervelier: L. Maitre, curé à Cour-
faivre; A/b. Burrhus à Boncourt: le Dr. G. /mhof à
Bale.
VI a MM AVfred Richard à Neuchâtel;
Parvexz, garde-chasse cantonal à Illarsaz près de
Collombey (Valais): l'abbé de l'hospice du Grand
StBernard.
VIN. 0. MM. Lenggenhager, propr. à Salquenen ;
Samuel Rouge, négociant à Aigle: Georges Rosset à
Aigle: Æcole normale d’instituteurs à Sion’ Ætcole
d'agriculture à Ecône (Valais); P de Cocatrix à
Martigny: Ate. Joyet à Ollon.
IX: 6. MM. À Ghidint à Genève et Lugano:
ingénieur Adamini à Agra; le professeur Mariani à
Locarno: le Dr. Adolfo Aostalli- Adamini à Lugano:
BoionryleroMaMEUuSanoEr VAE AS Sin ane
nero: Anonyme. à Lugano; Ælvezio Zaccheo à Lo-
Carno, A/Passerd, chef du corps de douane à
Ponte Tresa: Francesco Riva, imgénieur à Lugano;
X
Anonyme à Astano: Giovanni Bettelini à Caslano:
Gaetano Mombelli, chef du corps de douane à
Gerra-Gambarogno; À. Paganint à Bellin:ona; De
Carli à Lugano; Cte Fo. Rusca à Bioggio; Salvioni
à Bellimzona: Emil Jaquier à Lugano: le professeur
À. Giugni à Locarno ; Madame Schabelits à Lugano.
X.a. MM. le colonel Solèr à Vrim: Jac. Lar:
giardèr à Scanfs,; Brüesch à Coire: Conr. Schmidt-
Michel à Rothenbrunnen: le Dr. Andry à Remüs:
le Dr. Biedermann-lmhoof à Eutin: ÆEnderlin, mspec-
teur cantonal des forêts à Coire.
X.b. MM. Alexandre Bau à Bregenz; À. Gruber
à Lindenhof près de Limdau: Georges Hofmänner
à Buchs; Wiliter Heidelberger, ferblantier à Walzen-
hausen: Jac. Künzler, forgeron à St-Margrethen
(St-Gall); Zurburg, conseiller national à Altstätten
(St-Gall).
XI. 6. M. Île professeur Dr. Galli-Valerio à
Lausanne. |
Re à
—_ OU
Sylvia Scop.
119. Sylvia melanocephala Gmel.
Bec-fin mélanocéphale — Schwarzikôpfiger Sünger —
Occhiocotto.
Synonymie: Motacilla melanocephala Gmel. Syloia
melanocephala Lath., Temmink, Savi, Cat. British
Birds, Neuer Naumann, Fatio, Arrigoni degli Oddi,
Martorelli, de Schæck. Pyrophthalma melanoce-
phala Bonaparte, Salvadori, Giglioli.
Noms vulgaires: On n'en connait point dans la Suisse
romande, ni dans la Suisse allemande. — Dans
la Valteline Bianchett.
Le Bec-fin mélanocéphale ne se montre que tout
à fait exceptionnellement en Suisse.
I. a. Bailly ne le mentionne pas.
I. b. Le 18 juin 1883, j'en ai tué un spécimen
près de Gèneve (de Schæck). Voir aussi de Schæcle
.Fauvettes d'Europe“ (Mémoires de la Société zoo.
de France 1890, p. 435).
IL. à. Le musée de Fribourg possède un mâle
et une femelle, tués tous deux près du lac de Morat
(Musy).
| V0 Le 29 mars 1906, j'ai trouvé près de
Wädenswil un beau male adulte, dont l'estomac
contenait des débris d'insectes (Zschokke).
Le Bec-fin mélanocéphale que M. le directeur
Zschokke a trouvé mort le 29 mars 1906 dans le
jardin de l'Ecole de viticulture et d’arboriculture de
65
— 978 —
Wädenswil a probablement succombé au froid le
23 ou 24 du mois. Son estomac contenait encore
des débris d'insectes que l’on ne put déterminer. Cet
exemplaire se trouve au musée zoologique de la
ville à Zürichhorn (Nügeli).
IX. 0. Dans la région de Côme et de Colico, le
Bec-fin mélanocéphale est plutôt rare et ne s’y ren-
contre que comme oiseau de passage (Buzzi, Cata-
logo ornitologico della provincia di Como e della
Valtellina, 1870).
Régions limitrophes: Je mets en doute toutes
les données ayant rapport à des Becs-fins mélano-
céphales tués ou observés dans lPltalie septentrionale.
Cette espèce est souvent apportée sur le marché de
Milan en hiver; c'est là probablement l’origme des
affirmations de cé genre. Quant à moi, je nai
jamais vu d'exemplaire dont il soit prouvé qu'il ait
été tué ou capturé au nord de l'Italie (Martorelli, Gl
Uccelli d'Italia, 1906).
Biologie. Le Bec-fin mélanocéphale est un
oiseau vif et agile, qui aime à se tenir au plus épais
des buissons, souvent non loin des habitations
humaines et qui construit son nid de préférence
dans les broussailles et les ronces des sous-bois.
Ce dernier est un édifice bien bâti et assez solide,
situé à une altitude au-dessus du sol qui varie de
50 cm. à 1 m. 20. Il y a généralement deux couvées,
parfois une troisième. La nourriture de cet oiseau
consiste en insectes, en baies et en fruits. L'’individu
trouvé mort par Zschokke à Wädenswil et préparé
par Nügeli avait des débris d'insectes dans l’estomac.
Habitat. La Mélanocéphale fréquente les pays qui
bordent la Méditerranée. Elle y passe aussi l'hiver
et y est en parte sédentaire. Toutefois, comme telle,
on à pu constater qu'elle se déplaçait vers le sud.
— 979 —
120. Pyrophthalma subalpina Bonell.
Bec-fin Passerinette — . Weissbärtiger Sünger —
Sterpazzoltina.
Synonymie: Syloia subalpina Bonelli. Sylvia passerina
Temmink. Syloia leucopogon Meyer. Sterparola
subalpina Bonaparte. Curruca subalpina Degland
et Gerbe. Pyrophthalma subalpina Homeyer et
Tschusi. A/soecus subalpinus Olphe-Galhard. Syloia
subalpina Fatio, Neuer Naumann, Salvadori, Gigl.,
Arrigoni degli Oddi, de Schæck. Syloia subalpina
subalpina Hart.
Noms vulgaires : On n’en connait point en Suisse.
(Au Piémont: Buscarin, Ciarlettuinr'a.)
Ne se montre en Suisse que tout à fait excep-
tionnellement.
Oiseau nicheur. On ne possède sur la repro-
duction de cet oiseau dans notre pays aucune donnée
certaine, en tout cas pont de pièces à lappui.
La. Bailly dit que le Bec-fin passerinette niche
régulièrement dans la Savoie méridionale et qu'il
recherche des heux incultes et couverts de buissons.
I. 0. Mallet croit que le Bec-fin passermette
niche près de Genève.
VII. a. D'après de Coulon le Bec-fin passerimette
nicherait parfois dans la contrée ‘de Neuchatel.
Hôte exceptionnel. Des individus égarés ont été
tués ou du moins observés près de Genève à de rares
Occasions. Dans la collection Fatio 1l s’en trouve
un exemplaire de l’an 1836.
— 980 —
VIIL. 0. Aurait été observé à plusieurs reprises,
d'après Varroli, dans le Bas-Valais.
Habitat. Le Bec-fin passerinette habite les pays
qui bordent la Méditerranée et la Mer Noire, les
Iles Canaries, l’Afrique septentrionale, la Palestine,
l'Asie Mineure, le Portugal, l'Espagne méridionale,
le Midi de la France, ainsi que la Savoie et la FHaute-
Savoie, toute l'Italie, mais imégalement, car 1l est rare
au Nord de la péninsule, par places même très rare.
Il se trouve encore dans le sud du Tyrol, de la
presqu'ile Balcanique et de la Russie, et dans la
Transcaucasie. Seuls, les nicheurs de ltalie et des
contrées méditerranéennes situées à l’ouest de ce pays,
appartiennent à la sous-espèce Sylvia subalpima sub-
alpina ({artert), ceux de l'est rentrent dans la variété
Sylvia subalpina albistriata ({artert,.
121. Sylvia curruca L.
Fauvette babiltarde — Zaungrasmiücke — PBigiarella.
Synonymie: Motacilla curruca L., Syloia garrula
Bechst., Syloia curruca Temm., Savi, Schinz, Bailly,
Riva, Salvadori, Cat. British Birds, Gighoh, Fride-
rich, Reichenow, Fatio, Arrigoni degli Oddi, Mar-
_torelh, Syloia curruca curruca Hart.
Noms vulgaires: Babillarde, Zizé des épines (St-Mau-
rice). — Grasmüggli, Hagsehlüüferli, grau Hag-
spatz, Graui Grasmugg (Suisse centrale), Chläppert,
Chläpperi, Chläpperoügeli (Jura), Wissbrüstli (Mittel-
land), chlini Grasmugge, chlüis Grasmügglt (Jura
et Bale-Campagne), Æagspatz, chli Hagspatz, Hag-
rätsehli(Argovie), Dôürrespatz (Glaris), Studagatzger
(Coire), Gräsmugga (Vallée du Rhin). — On cite
Le TER
da
— 981 —
aussi les désignations de Müllerli et de Müllerle,
mais il est probable que ces noms sont d'impor-
tation récente, puisqu'ils sont inconnus aux anciens
ornithologues et amateurs. — Cerfüi, Cerfoi, Griset,
Negrin (Tessin); Canavrota d'houssoun Scalavrina
(Piémont), Buscarin, Canivarola (Bas-Piémont),
Beccafigh zenerin (Lombardie), Beccamure (Ber-
gamo), Bianchett (Valteline).
Résumé. La Fauvette babillarde est imégale-
ment répandue en Suisse, sans qu'il soit possible de
trouver des raisons plausibles à ces variations de
fréquence. Elle habite même quelques vallées des
Alpes, mais elle évite par contre certaines contrées
qui sembleraient devoir lui convenir et dans les-
quelles toutes les autres fauvettes se trouvent à
l'aise. On la rencontre aussi parfois pendant de
longues années dans certains districts qu’elle délaisse
ensuite pour un temps. Parmi les quatre principaux
représentants de ce genre, à savoir la fauvette à
tète noire, la fauvette grisette, la fauvette des jardins
et la fauvette babillarde, cette dernière est sans contre-
dit la moins répandue. C’est encore dans certaines
parties de la Suisse occidentale qu'on l’observe le
plus fréquemment. Et c’est dans le Jura et au nord
de celui-ci (sans parler des régions d’une altitude
supérieure à 1000 mètres) qu'on la voit le moins.
Elle est assez rare également dans le bassin du lac
de Constance. |
Parmi les espèces mdigènes en Suisse, Meisner
cite aussi la fauvette babillarde (dans son ,,Systema-
tisches Verzeichnis der Vôgel der Schweiz, aufge-
stellt auf der Gallerie der Bürgerbibliothek in Bern‘,
publié en 1804).
Cet oiseau n'est pas rare dans les buissons
et les haies près des maisons. Il y niche. Epoques
— 982 —
du passage: avril et septembre.‘ (Meisner et Schinz,
Die Vügel der Schweiz, systematisch geordnet und
beschrieben mit Bemerkungen über ihre Lebensart
und Aufenthalt“, 1815).
Aussi fréquente dans les haies et les jardins
que la fauvette grisette, elle arrive dans notre pays en
même temps que celle-ci et en repart en octobre.“
(Schinz, ,, Verzeichnis der in der Schweiz vorkommen-
den Wirbeltiere‘“, 1837.) |
, La fauvette babillarde est presque aussi répandue
que la fauvette grisette, mais partout en nombre moins
considérable. Elle niche assez fréquemment dans
la plame, toutefois plus rarement au nord, autour
de Bâle et au sud, dans le canton du Tessin. Dans
la région montagneuse des Alpes, elle diminue de
même en raison directe de l'altitude.‘ (Æatio, ,,Faune
des Vertébrés de la Suisse, Histoire naturelle des
Oiseaux‘, 1899.)
Oiseau erratique. Comme toutes les fauvettes de
notre pays, la fauvette babillarde a coutume au prin-
temps d’errer de ei de là pendant un temps plus ou
moins long en attendant sa compagne, et avant de
gagner le lieu qu’elle a choisi pour s'y reproduire.
Quelques mâles, qui probablement n’ont pas trouvé
ce qu'ils cherchaient, continuent cette existence oisive
durant tout l'été, mais ils ne séjournent guère que
quelques semaines ou même quelques jours seule-
ment au même endroit; il leur arrive toutefois d’v
réapparaitre plus tard et de prendre la place laissée
vacante par des mâles morts par accident.
On à constaté ce fait en observant des mdividus
reconnaissables à quelque particularité de leur chant.
En automne aussi, avant d'entreprendre la migration,
les fauvettes babillardes fréquentent des lieux où elles
ne se montraient pas en été et, lorsque ceux-ci leur con-
— 985 —
viennent, surtout lorsqu'elles y trouvent des baies, et
des baies de sureau en particulier, elles y demeurent
souvent de la mi-août à la mi-septembre. Quelques-
unes, séduites par la saveur capiteuse de certaines
baies, restent plus longtemps encore. Cependant il est
rare qu'on les rencontre en compagnie de leurs
semblables. [Il semble qu'elles préfèrent être seules
à la curée: elles tolèrent tout au plus la société iné-
vitable des fauvettes des jardins et des fauvettes à tête
noire. Dès qu'on rencontre plusieurs mdividus de cette
espèce sur le même arbre, on peut être presque
certain qu'ils repartiront dans la nuit suivante.
Oiseau nicheur, La fauvette babillarde est plus
fréquente dans nos contrées comme oiseau de passage
que comme oiseau nicheur, cependant les représen-
tants de cette dernière catégorie ne sont que de moitié
inférieurs en nombre à ceux de la première. Il s'ensuit
donc que les fauvettes de cette espèce venant de l’est
et du nord pour gagner des chmats plus tempérés
doivent passer en nombre plus considérable ailleurs
que chez nous.
La fauvette babillarde en tant qu’oiseau nicheur,
est principalement répandue dans la région mon-
tagneuse et cela jusqu'à 800 mètres d'altitude. Ce-
pendant on la trouve assez régulièrement plus haut
encore; dans des endroits lui offrant des conditions
favorables, elle niche presque chaque année jusqu’à
1400 m. On rencontre parfois des colonies éparses
à des altitudes supérieures encore; ainsi des groupes
de trois à huit couples se reproduisent dans les
hautes Alpes et les Préalpes jusqu’à 1900 m. d'altitude.
I. a. Cette petite fauvette est moins répandue
en Europe que la fauvette des jardins et la fauvette
grisette; peu connue en Suisse et en Savoie, comme
du reste tout volatile qui vit éloigné des habitations,
— 984 —
elle ne se plait, pendant la période des nichées, que
dans les bois ou les lieux garnis de broussailles des
montagnes de moindre élévation. Quelquefois elle
s'établit, mais en petite quantité, jusqu’à 1800—2000
mètres au-dessus du miveau de la mer. On la re-
marque en effet à ces hauteurs au Mont-Cenis et
au sommet de la pente méridionale de cette parue
de nos Alpes (Bailly).
I. b. Près de Genève, la fauvette babillarde n’est
pas particulièrement rare comme oiseau mcheur (tous
nos collaborateurs sont d'accord là-dessus). ÆRubin
n’a jamais recu d'oeufs des environs de Genève.
Mallet la désigne comme ,,peu commune“. Pas
fréquente près de Lausanne (Meyer, Goll). Richard
la mentionne comme très rare aux environs de Lau-
sanne. Il ne l’a observée qu’au passage du prin-
temps. On ne la rencontre que rarement près de
Montreux et de Clarens (Meyenrock). Vernet n’en
fait pas mention comme oiseau nicheur près de Duillier.
Régions limitrophes: Olphe-Gaillard (Catalogue
des Oiseaux des environs de Lyon“, 1891) n’a jamais
vu cette fauvette dans le champ de ses observations.
IL a. N'est pas rare comme oiseau nicheur près
des Ormonts (Goll). Au Pays d'Enhaut, la fauvette
babillarde est un oiseau nicheur commun:(Prttier et
Ward).
Il. 0 La fauvette babillarde n’est pas rare, dans
les environs immédiats de Fribourg (Cuony, Musy).
Elle n’est pas rare à l'ile de St-Pierre (Louts), de
même qu'à Faoug (Savary), à Romont (Grand). Klle
n'a pas été souvent observée comme oiseau nicheur
près d’Vverdon (Garin). Elle niche souvent près
d’Avenches (Blanc). On la rencontre comme oiseau
nicheur près de Payerne (Ærossard). C'est la fau-
vette la plus répandue dans'la région de l’Orbe
(Duplessis et Combe). Rare comme oiseau nicheur
— 985 —
près de la Thielle, du moins n’en ai-je observé qu'un
couple pendant l'été 1892 (de Burg).
IT. «. On la trouve quoique rarement, comme
oiseau nicheur dans la contrée de Lauenen (Blumen-
Slei).
IT. b. Peu abondante, mais ne manquant totale-
ment nulle part.
La fauvette babillarde n'est pas du tout rare
dans les haies et à la lisière des bois, aux environs
de Tägertschi; elle semble y remplacer la fauvette
grisette, qui y est très rare. Très souvent ces fau-
vettes se tiennent dans les jardins. A deux re-
prises elles construisirent leur nid tout près de
l’école dans un pré, sur une plante de cerfeuil sau-
vage (Anthriscus sylvestris). La couvée fut détruite
lors de la première coupe de l’herbe. Souvent j'ai
aussi trouvé le md de cette fauvette en plein champ
dans des plantations de petits pois (J.:U(rerber).
Dans la contrée d’Aarberg, cette fauvette est peu
abondante, comme oiseau nicheur, mais elle ne fait
nulle part complètement défaut (Mühlemann). La
fauvette babillarde n’est pas fréquente aux environs
de Ranfiüh. Observé le 17 juin 1909 un nid avec
trois oeufs, le 5 juillet 1907, un autre en contenant
quatre (Æofstetter). Dans la contrée de Berne, cet
oiseau est très rare comime nicheur { Weber, Daut).
Le 10 mai 1904, je trouvai près de Sinneringen un
nid avec des oeufs; le 31 juillet 1904 j'’entendis
encore brièvement le chant de cette espèce ( Weber:).
Le 16 mai, trouvé un nid vide (Luginbühl). Peu
abondante comme nicheuse aux'environs de Bettlach.
Le 23 juillet 1901, la fauvette babillarde se remet à
chanter à Bettlach après une interruption : assez
longue. — Le 27 juillet 1909, je me trouvai en pré-
sence, au même endroit, d'une famille de quatre
— 986 —
petits, que les parents nourrissaient encore (de Burg).
Rare près de Soleure et en général le long du Jura.
Le 1tr août 1904, je constatai l'existence d’une famille
de cette espèce dans mon champ d'observation
(Greppin). Dans les environs d'Olten, en tant qu'ils
font partie de la région IIT. 0., la fauvette babillarde
est un oiseau nicheur assez répandu, mais casuel,
dont quelques couples mchent dans le ,Gäu“, entre
Olten et Oensingen. Le 30 mai 1903, je trouvai trois
oeufs dans un nid au Wangner Neufeld:; leur nombre
n’augmenta pas, et la couvée fut menée à bien de Burg).
Cette fauvette est très rare dans la région IL 6.
(K. Gerber). Très rare dans l'Emmenthal, du moins
n’apparaissant qu'exceptionnellement près de Langnau
(Lauterburg). On la trouve près de Berthoud (Fank-
hauser). Rare comme oiseau nicheur dans la vallée
de l’Aar (Studer). Près de FHerzogenbuchsee je ne
lai jamais vue nm entendue (X. Gerber, Krebs).
Commune près de Stettlen: observé déjà un oeuf
dans un nid le 13 mai 1768 (Sprüngli, 5).
IV. a. Très rare comme oiseau nicheur au can-
ton d'Uri (Fatio); très rare près d’Andermatt (Nager),
dans l’Unterwald {Æ{lin, Rengger) et dans PEntlebuch
(Minder). Niche au canton de Schwyz (Lusser). Cette
fauvette est rare près de Sarnen (Æ{lin) et de Stans
(Suter). Lors de mon séjour dans la région du
St-Gothard, en 1908, je ne l'ai rencontrée que rare-
ment. A deux reprises je vis des individus isolés
près de PAxenstrasse, une fois un bel exemplaire
adulte dans un buisson, au bord d’un ruisseau, près
du château d’Aspro (Gengler, dans ,,Ornithologisches
vom Vierwaldstättersee und von der Gotthardstrasse‘,
Ornithol. Jahrbuch de Tschusi, 1909). Observé le
21 juillet 1908 un imdividu adulte de cette espèce
sur le talus qui fait face aux maisons de campagne
de l’Axenstrasse, non loin de l'hôtel de la Tellsplatte.
de
— 987 —
Aperçu, le 1% août, plusieurs fauvettes babillardes
dans un verger entre l’'Axenstrasse et la Chapelle
de Tell. Le 5 août, un mâle adulte près du château
d'Aspro (Grengler).
[V. b. La fauvette babillarde se montre cà et là:
dans les haies, mais pas très fréquemment. Je lai
vue assez souvent dans les saulaies qui bordent la
voie du chemin de fer. Ælückiger Va observée plusieurs
fois en été dans le Rohrbachgraben. Pendant Pété
1904, il S'en trouvait un couple couvant dans un
oroseillier près de la maison Bretscher (non lom de
Zofingue) et qui réussit à élever ses petits (Fischer-
Siguwart, Sylvien und drosselartige Vôügel in den
Jahren 1902—1904). La fauvette babillarde n’est pas
précisément rare ici, jen remarque quelques-unes
toutes les années: elle aime à mnicher dans notre
jardin. Le couple se tient toujours dans d’épaisses
broussailles, le mäâl seul se montre par instants
au sommet du buisson pour v débiter sa modeste
chansonnette. Le plus souvent celle-ci ne se com-
pose que des svllabes ,,hilili‘ répétées à de courts
intervalles. Cà et là, elle y ajoute à mi-voix une
assez piètre contrefacon du chant de la fauvette
grisette, quand ce dernier ne sert pas, comme cela
arrive, de prélude aux ,,lilii* Dans les jardins, ces
oiseaux ont beaucoup à souffrir des chats. Les couvées
n y viennent à bien que très rarement. J'ai observé
un nid qui Se trouvait dans un fusain à 35 cm. du
sol. I ne se composait que de toutes sortes de fines
herbes sèches; mais il ne fut pas achevé (Schifferli).
La fauvette babillarde n'est pas bien rare comme
oiseau nicheur dans notre contrée (celle du lac de
Sempach). Je ne l’ai guère aperçuc ailleurs que dans
les jardins. Le 19 mai 1905, j'en vis une, occupée à
rassembler des matériaux pour la construction de
son md. Le 15 mai 1908, j'entendis chanter une
— 988 —
fauvette babillarde près du Honrich (Schifjerli). Dans
la vallée de la Wigger (canton de Lucerne), j'ai vu
et entendu cet oiseau une demi-douzaime de fois à
peine: une ou deux fois près de Reiden, une seule
fois, en 1899, près de Pfaffnau; une fois aussi près
de la gare de Sempach (de Burg). Elle nest pas
précisément rare près de Zofingue (Fischer-Sigwart).
On ne trouve que quelques couples dans la vallée de
la Subhr, il y en a par exemple près d’Attelwyl, près
de Külliken, près de Triengen, près des Bams de
Knuttwyl (de Burg) Rare près de Walchwmil
(Maurer). Observé le 2 juin 1898 deux œufs dans
un nid, près d’Olten. Au même endroit entendu le
commencement du chant — c'est une exception à
Ce ÉTOvEL ce, l'annee = ler ile 1OCD à
4 heures 50 du matin. Le 30 mai 1905, vu quatre
œufs dans un nid. Le 12 mai 1903, aperçu des
oiseaux appariés, le 15 mai, d’autres encore en plus
grand nombre. Vu le 5 juin plusieurs mdividus
couvant au Dürrberg; le 30 mai 1903, un nid con-
tenant quatre œufs, le 23 mai 1904, plusieurs
couples, mais point de nids terminés. 1905: la
fauvette babillarde chante encore tous les jours
jusqu'au 18 juin, interrompt ensuite son chant,
pendant deux jours, et ne se fait dès lors entendre
que très irrégulhèrement et rarement jusquau
16 juillet. En 1906, une quantité extraordinaire de
fauvettes babillardes construisirent leurs nids dans les
jardins des environs d'Olten. Lors de la chute
brusque de température survenue au mois de mai
de cette année, presque toutes les pontes furent
abandonnées, mais plusieurs couples — pas tous —
entreprirent une nouvelle couvée qui, elle, fut menée
à bien. Le 27 mai déjà, je trouvai un nid de cons-
truction toute récente et presque achevé. En 1907,
je vis un couple qui n'était arrivé qu'au commence-
— 989 —
ment de juin, se mettre le 9 à construire son nid,
tandis qu'un autre couple, établi dans un jardin
voisin était déjà occupé à l'élevage de ses petits,
sortis du nid le 22 juin déjà, mais demandant
encore à être nourris à la becquée. Il v avait là
cinq oiselets posés ensemble sur une branche de
_ lilas, auxquels, par un jour de pluie, leurs parents
apportaient toutes les deux ou trois minutes de
petites chenilles dépourvues de poils. Le 14 juillet —
il y avait déjà environ dix jours que je n'avais plus
entendu le chant de l’espèce — un mâle se remit à
gazouiller, probablement après que la seconde couvée
eut pris son vol. Le 26 juillet, une famille parut
dans notre jardin, les parents donnaient encore la
becquée aux petits. Je crois qu'il s'agissait là sans
aucun doute d’une seconde nichée. Le 16 mai 1908,
j'observai près de Baden en Argovie un bel individu
mâle adulte qui chantait avec entrain. En 1909, la
première couvée échappa à mon observation; ce ne
fut que le 7 juillet que je pus voir une famille au
complet, mais les petits avaient probablement dé-
laissé le nid trop tôt, car ils ne purent quitter à mon
approche la branche sur laquelle ils se tenaient
étroitement serrés les uns contre les autres. Le
23 mai 1910, jobserve un couple de fauvettes ba-
billardes occupé à la construction de son nid dans
le jardin de l’école de Frohheim. Le mâle se fait
remarquer par l’imperfection de son chant: celui-ci
rappelle d’une manière frappante le cri d’appel du
bruant. Du 23 juin au 9 juillet, silence, puis à cette
date le mâle fait entendre sa voix pour la dernière
fois en 1910 (de Burg). Dans l’,Aarauer Schachen‘“
jai trouvé déjà à plusieurs reprises des nids, mais
je n’y ai jamais encore entendu l'oiseau lui-même
(Winteler). On rencontre cette espèce dans les jardins
qui entourent la ville d'Aarau (de Burg).
— 990 —
V.a. La fauvette babillarde en tant qu’oiseau
nicheur est très rare au canton de Glaris (selon Pavis
unanime de nos collaborateurs).
V.b. Niche çà et là près d’Eimsiedeln (Sidler).
Le musée de Zofingue a recu de Dietikon deux
couvées de cinq œufs chacune, l’une datée du 19 mai
1893, l’autre du 20 mai 1893 (Catalogue du musée
de Zotingue). Oiseau nicheur assez rare aux environs
de Zurich, j'ai trouvé un nid près d’Altstetten dans
l'herbe haute d’une prairie (Graf). Rare comme
nicheuse près de Zurzach (A. Gerber). Notre collabo-
rateur Nügeli nous fait au sujet de la fréquence de.
la fauvette babillarde près de Zurich les communica-
tions suivantes (in litt.): La fauvette babillarde n'est
pas précisément rare comme oiseau nicheur dans
les jardins et les promenades publiques de la ville
de Zurich. Le 14 mai 1885, j'ai trouvé un nid au
cimetière du quartier de l’Enge: il se composait de
petites racines très menues, de quelques brins d'herbe,
d'un peu de toile d’araignée, d’un ou deux crins et
d’une soie de porc. Il était d’un ovale remarquable-
ment allongé, limité à sa partie postérieure par une
ligne presque droite. Diamètre (parois comprises)
1:5,3 cm., diamètre du vide intérieur 6:24 cm.; pro-
fondeur: 4 em.: hauteur totale: 6 em. La parte pos-
térieure, appuyée à un if et aplatie de ce fait, était
très mince, mais le nid était très bien construit. Cette
fauvette semble placer de préférence son nid dans
des bosquets dif et de thuya.
C'est pourquoi elle aime à se tenir chez nous
dans les cimetières et les jardins. Je ne me souviens
pas de lavoir rencontrée jamais en dehors des lieux
habités. Etant donné la disposition verticale des
branches chez les conifères sus-mentionnés, le nid
est maintenu d’une manière analogue à celui des
— 991 —
calamoherpiens, sans être cependant fixé aux branches
latérales. Il est beaucoup plus profond et plus solide-
ment construit que le nid de la fauvette à tête noire
ou que celui de la fauvette des jardins.
VI. a. Pas rare comme oiseau nicheur dans la
région du Sentis (Æartmann).
VI. 6 La fauvette babillarde est un nicheur
assez rare dans la contrée de St-Gall (Stælker, 55,
Dick, Girtanner). Le 2 juillet 1866, Stalker trouva
des petits prêts au vol près de St-Gall. Un nid v
fut découvert dans un rosier, tout près de la porte
d'entrée d’une maison (Stælker, Jahresbericht Naturf.
Ges., 1869). Près de Kaltbrunn, cette espèce est
faiblement représentée. Le 25 et le 26 mai 1910, ül y
avait des mâles et des femelles dans le jardin de
l'Ecole nouvelle. Le 25 juin, le male chantait encore
avec entrain (No//-Tobler).
N'est pas rare près de Winterthour {Biedermann-
Imhoof). Rare près de Frauenfeld et au canton de
Schaffhouse (d’après tous nos collaborateurs). Pour
ce qui est des bords du lac de Constance, Walchner
mentionne cette fauvette parmi les oiseaux qui y
nichent communément, tandis que Bau la désigne
comme peu fréquente et que nos collaborateurs des
cantons de Thurgovie et de Schaïffhouse affirment ne
l’'observer que rarement comme nicheuse dans leur
pays. Les données les plus récentes sur la présence
de la fauvette babillarde au bord du lac de Constance
ont été fournies par Bau; celui-ci ne trouve pas
souvent son nid; selon lui elle ne s'élève guère dans
la région inférieure des montagnes, et habite surtout
_le fond des vallées.
Régions limitrophes: Klle est très répandue en
Bavière (Jückel, , Die Vôgel Bayerns“). Rare comme
— 992 —
nicheur au Wurtemberg (Landbeck, ,,Systematische
Aufzählung der Vügel Württembergs‘“, 1834).
VII. «. Fréquente près de Neuchâtel (de Coulon),
on la rencontre près du Locle {Dubors), elle est rare
au Val de Travers {Cavin) et sur les bords du Doubs
(Nicoud). J'ai observé en 1892 une nichée dans un
jardin, à Cressier; à part"cela, je nel'air jamais
aperçue dans la région VIT à. (de Burg).
Régions limitrophes: La fauvette babillarde est
commune dans le Jura, elle pond cinq ou six œufs
(Le Frère Ogérien: , Histoire naturelle du Jura et des
Départements voisins‘, 1863).
Elle est assez commune dans Îles contrées
buissonneuses et marécageuses (Marchant, ,, Catalogue
des oiseaux observés dans le Département de la
Côte d'Or‘, 1869).
Elle niche dans des buissons touffus, loin des
maison (Lacordaire, , Catalogue des oiseaux observés
de 1845 à 1874 dans les Départements du Doubs et
de la Haute-Saône‘, 1878).
VII. 0. La fauvette babillarde est peu abondante
dans toute cette région.
Près de Bâle et dans toute la région VIT. à.
cette fauvette est peu répandue, elle n'habite que
la plame (Schneider). Près de Bâle en tous cas
elle est très rare comme oiseau nicheur, quoique
cette contrée) semble dévolu EconyenrMTeMlEN
aperçue le 20 mai 1908 dans les Lange Erlen,
y niche-t-elle? {Wendnagel). Oiseau nicheur rare
près de Märkt (Lutz). Oiseau nicheur rare dans les
vallées de la deuxième et troisième chaine du Jura
à l'exception de Langenbruck et de Waldenburg,
où elle parait se reproduire toutes les années. Je l'ai
peu observée également dans le canton de Bâle-
Campagne, çà et là cependant près du Hauenstei,
# HO ON ue
d'Eptingen, de Läufelfingen, et une fois près de Liestal.
Elle niche jusqu'à 1000 m. d'altitude environ près
de Bettlach, mais pas toutes les années (de Burg,
,Bericht über das Ergebnis eines zu Forschungs-
zwecken unternommenen Aufenthaltes im solothur-
nischen Jura“, 1903, et ,,Die vertikale Verbreitung
der Nistvôgel im schweizerischen Jura, in graphischer
Darstellung‘*, 1908).
Régions limitrophes: La fauvette babillarde di-
minue comme oiseau nicheur au sud du Grand duché
de Bade. Elle habite les plaines et les contreforts
des montagnes (ÆHücker, ,Die Vogelwelt des sûüdhichen
Badens“, 1895). Le musée de Colmar possède des
males et des femelles provenant d'Alsace (Schneider,
,Katalog der Vôügel des Naturhistorischen Museums
von Kolmar‘, 1895).
VIIT. «. La fauvette babillarde est un oiseau
nicheur très rare dans le Haut-Valais {Fatio et Studer).
VIIL. 0. Pas précisément rare près de Salquenen
(Lenggenhager); tWès rare près de Sion (Wolf), de
St-Maurice (Besse), d’Aigle (de Rumeru), rare près
d'Yvorne (Ansermoz).
IX. a. La fauvette babillarde n’est pas rare au
Tessin (Riva, Lenticchia).
[X. 0. Assez fréquente près de Lugano (Ghidini),
de Montagnola (Poncini), rare près de Locarno
(Mariani). |
Régions limitrophes : Plutôt rare en tant qu'oiseau
micheur dans notre région (Buzz, ,Catalogo ornito-
logico della Provincia di Como et della Valtellina‘, 1870).
Rare dans toute l'Italie, c'est encore dans les
provinces du nord qu'on la rencontre le plus fré-
quemment. Le musée Turati possède (outre un
66
— 994 —
certain nombre de spécimens pris en Lombardie)
quelques nids provenant également de ce pays (Mar-
torelli, ,Glh Uccelli d'Italia‘, 1906).
X.a. Elle habite la plaine et les montagnes de
ce district et n'y est pas rare (Brügger, ,,Beiträge‘“).
Elle est fréquente près de Coire (de Salis). de Burg
ne l’a jamais entendue pendant un séjour de plu-
sieurs jours fait à Coire en mai, juin et juillet
1909. Baldenstein a vu un exemplaire près de
Nufenen, le 31 mai 1821, peut-être était-ce un nicheur
(,,Tagebuch‘).
X. db. La fauvette babillarde comme oiseau
nicheur est peu fréquente dans la vallée inférieure
du Rhin. On trouve ses oeufs à la fin de mai. Elle
semble éviter la montagne. Jai trouvé un nid ap-
partenant à cette espèce près du château de Hofïfen
(Bau, dans ,,Ornith. Jahrbuch‘ et dans son ouvrage
Die Vôügel Vorarlbergs‘“). Clément Va observée près
de Marul (Bruhin).
Régions limitrophes: Se montre dans les taillis,
isolément, elle est rare. Niche au commencement
de mai. Aime à se tenir dans les clôtures des chemins
de fer (Dalla Torre et Anzinger, dans l'ouvrage in-
titulé ,,Die Vôügel von Tirol und Vorarlberg“).
XI. a. La fauvette babillarde n'est pas rare
près de Sils-Maria, elle ne niche cependant qu'excep-
tionnellement dans l’Engadine supérieure (Courtin,
Baldamus).
DUPLMEMEORONMÉONdITES CE SDS Er, de
Tarasp (Hartert).
Régions limitrophes : N'est pas très commune
dans la Valteline: on la rencontre dans le val Bitto et
près de Sondrio (De Carlini, 1 Vertebrati della
Valtellina‘, 1883).
— 995 —
Commune en été. Niche en plaine, mais préfère
les taillis épais des montagnes: a été observée nichant
jusqu'à 1853 m. d'alttude (Galli- Valerio, ,,Materiali
par la Fauna dei Vertebrati valtellinesi*, 1890).
Oiseau de passage régulier. La fauvette babil-
larde ne traverse en nombre considérable au passage.
que le plateau suisse. À la migration du printemps
elle semble éviter la montagne; toutefois on la ren-.
contre en automne assez régulièrement au Gothard,
où elle a été non seulement vue de plusieurs obser-
vateurs, mais capturée en plusieurs exemplaires qui
figurent dans les musées. |
Elle voyage de nuit et parait un beau matin dans
les jardins pour v faire retentir ses joveuses roulades.
Il est particuhèrement remarquable qu'elle voyage
constamment seule, et les individus que lon ren-
contre parfois de compagnie à l’époque de la migra-
tion printanière, ne se trouvent probablement réunis
que fortuitement. En tout cas leur association ne
dure guère et on les voit se séparer bientôt pour
chanter seules leur peu intéressante litanie.
Les fauvettes babillardes qui errent dans les
jardms au printemps, pour en disparaitre dans la
première moitié de mai, sont sans exception des
males; les femeiles chez cette espèce, n'arrivent que
plus tard.
On peut constater les mêmes faits à la migration
d'automne: ces fauvettes partent une à une. Si lon
en observe parfois trois à quatre réunies dans un
buisson de sureau, on peut être certain que le lende-
main, par une légère brise soufflant de l'est, elles
auront pris leur vol. On peut donc admettre, qu’en
automne de même qu'au printemps, le nombre des
fauvettes babillardes qui voyagent en compagnie est
— 996 —
très limité, et même, que cette fauvette préfère ac-
complir ses migrations toute seule.
Il est intéressant de constater qu'au passage
d'automne la babillarde franchit la chaine des Alpes
sur plusieurs points: ainsi elle passe par le Gothard
et quelques cols valaisans. On nous fait aussi savoir
de divers côtés que le passage d'automne s’accomplit,
du moins partiellement, en plein jour; de préférence
dans le courant de la matinée, ou bien au point du
jour. Mais dans ce cas également la fauvette ba-
billarde voyage seule la plupart du temps ou bien
en petites compagnies de tout au plus 6 mdividus.
Les premiers arrivants se montrent régulière-
ment vers la mi-avril: toutefois le gros de la troupe ne
parvient chez nous que dans les premiers jours de
nai, et comme les sujets qui nichent dans la mon-
tagne, ne gagnent leurs quartiers respectifs que dans
le courant de ce mois, on les voit errer jusque là
dans la plaine ou sur les pentes bien exposées des
Préalpes.
Le passage d'automne commence vers la fin de.
juillet, augmente vers la mi-août, etattemt son maximum
d'intensité en septembre. La majorité nous quittent
au mileu de septembre; quelques individus, dont
la mue n'est pas terminée, demeurent dans notre
pays jusqu'aux derniers jours de ce mois.
[L. a. Cette fauvette nous arrive une à une dès
la mi-avril; mais comme la neige envahit encore
la plupart de nos montagnes, elle reste en plaine ou
sur les coteaux circonvoisins pendant quelques jours,
ordinairement jusqu'aux premiers jours de mal. Pen-
dant tout ce temps, elle ne s'éloigne point des haies
ni des saussaies mi des fourrés du canton qu'elle
fréquente; elle s’y apparie et gagne ensuite les pays
montueux..... Aux premiers jours d'août, ces oiseaux
.— 997 —
ne se trouvent plus que seuls, ou deux ou trois
ensemble, le matin surtout, lorsqu'ils cherchent à se
nourrir. Ver le 15 du mois, ils commencent à se
rapprocher des collines ou des broussailles qui gar-
nissent le pied des montagnes. C'est dès le mois
de septembre qu'ils émigrent de nos contrées; ils
les quittent tous avant le froid (Bailly).
[L. à. La babillarde est fréquente près de Genève
au moment du passage (Fatio, Lunel, Lechthaler).
Les faits semblent toutefois contredire cette affir-
mation,. en ce sens que les observateurs genevois
ne nous fournissent que peu de dates à ce sujet.
Necker dit que cette fauvette est de passage près
de Genève et v niche, sans cependant être commune.
de Schæck dans son ouvrage , Les Fauvettes d'Europe“
dit ce qui suit: Un fait qui ma surpris, c’est la
rareté de la fauvette babillarde dans le canton de
Genève. Je l'ai vue traverser les bois, elle parait
_au même moment que la fauvette à tête noire. Richard
lapporte ce qui suit: Je ne trouve concernant cette
fauvette, que peu de dates dans mes carnets; comme
oiseau de passage elle est rare dans les environs de
Lausanne.
Dates d'arrivée:
15 avril 1844 Lausanne (Depierre)
23 avril 1898 EmbouchuredelaVenoge{Æichard)
21 avril 1899 Duillier ( Vernet)
19 avril 1901 Duillier ( Vernet)
24 mars 1902 Creuse (Rubin)
1e avril 1902 Petite Gorge (Rubin)
11 mai 1903 bordsdela Chambéronne (Richard)
2 mai 1907 Genève (Lafond
Dates du départ:
20 sept. 1844 Lausanne (Depierre)
— 998 —
Il est permis de conclure de ces données, que la
fauvette babillarde n'utilise la porte de Genève qu'au
passage du printemps, tandis qu'à celui d'automne,
elle franchirait les montagnes, comme nous cherchions
à le prouver.
IT. a. De passage en automne près des Ormonts
(Goll).
IT. d. Fréquente au moment du passage dans
tout le bassin de la Broye (selon l'avis unanime de
nos collaborateurs).
Dates d'arrivée :
9 mai 1910 Yverdon (Garin)
Dates du départ:
28 sept. 1903 Environs d’Aarberg (Mühlemann)
Ia. Cet oiseau. se. montre detemps à autre
dans lOberland bernois, au moment du passage
(Risold, Fatio).
Tandis que le nombre des nicheurs est très
faible au Hashi, celui des oiseaux de passage peut
s'exprimer par un 2: ce qui veut dire quil y passe
deux fois plus d'oiseaux de cette espèce quil n’en
reste pour nicher (Æatio). |
III. d. Dans cette région également la fauvette
babillarde n'est pas fréquente comme oiseau de
passage, cependant le grand nombre de dates d’arrivées
qui nous ont été fournies, prouve au moins que ce
passage est régulier. |
Parait assez régulièrement près d’Aarberg(Mühle-
mann). Dans l’Emmenthal cette fauvette est peu
fréquente comme oiseau de passage, et encore moims
comme nicheur (/Æofstetter). Au moment du passage
du printemps elle se montre régulièrement pendant
quelques jours près de Berne (Weber). Dans les
environs de Soleure elle est rare et ne s’y montre
7 ET
— 999
qu'isolément, pas même toutes les années (Greppin).
On la voit chaque année, mais en petit nombre dans
le Gäu et le long de l’Aar jusqu'à Wolfwil, aussi
bien au printemps qu’en automne (de Burg).
Dates d'arrivée:
15 avril
21 avril
19 avril
23 avril
23 avril
24 avril
17 avril
1re mai
2 el
1'e mai
10 mai
14 mai
18 avril
238 avril
24 avril
26 avril
29 avril
4 avril
10 avril
14 avril
24 avril
27 avril
6 mai
9 avril
3 Mal
D mai
mal
11 mai
3 Mal
D mai
1895
1896
1897
1898
1898
1898
1899
1900
1901
1901
1901
1902
1904
1904
1904
1904
1904
1905
1905
1905
1905
1906
1906
1907
1907
1907
1907
1907
1908
1908
Berne
Berne
Berne
Berne
Rickenbach
Wangen
Berne
Berne
Berne
Feldbrunnen
Grenchen
Berne
Grenchen
Berne
Rosegg
Rosegghof
Aarberg
Rickenbach
Soleure
3 individus, Rickenbach
Rosegg
Rosegg
Rosego
Hägendorf
Rosegg
Berne
Rosegg
Oberscherli
Kirchenfeld
Berne
@f
Q
(Weber).
( Weber)
( Weber)
( Weber)
(de Burg)
(de Burg)
(Weber)
( Weber)
( Weber,
(Greppin)
(Greppin)
( Weber)
(Greppin)
( Weber)
(Greppin)
(Greppin)
(Mühlemann)
(de Burg)
(Greppin)
(de Burg)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(de Burg)
(Greppin)
( Weber)
(Greppin)
( Weber)
( Weber)
( Weber)
— 1000 —
3 mai 1909 Aarberg . (Mühlemann)
7 mai 1909 Rosego (Greppin)
1 mai 1909 Berne ( Weber)
21 avril 1910 Ruisseau de Bellach (Greppin)
22 avril 1910 Aarberg (Mühlemann)
9 mai 1910 Berne ( Weber)
13 mai 1910 Berthoud (J. U. Aebi).
Dates du départ:
21 sept. 1900 Bettlach (de Burg)
30 sept. 1900 Bettlacherwit (de Burg)
12 oct. 1900 Bettlacherwiti (de Burg)
T0 Sept M902 M Plamende Aar (Greppin)
14 août 1909 Berne ( Weber).
IV. a. Traverse rarement le bassin de la Reuss
supérieure (Nager); elle passe régulièrement par
cette région, mais en petit nombre (Æatio). Oiseau
de passage rare près de Stans (Suter). Nägeli et
des naturalistes-préparateurs de Lucerne ont recu
à plusieurs reprises pour les empailler des spécimens
qui avaient été trouvés morts au Gothard. Au musée
de Bâle se trouvent deux exemplaires de l’espèce,
qui ont été trouvés en automne 1864 sur le col du
Gothard (Catalogue des oiseaux du Musée de Bale).
mai 1903 Andermatt (Nägeli).
IV. 06. Passe régulièrement au printemps et à
l'automne, mais partout en très petit nombre. Je n'ai
pas encore observé la fauvette babillarde dans le
Wiggerthal au moment du passage. On la confond
fréquemment avec la fauvette grisette (Æischer-
Stuart), Se montre régulèrement, mais en petit
nombre près de Sempach (Schifferli). Se montre
constamment au printemps, un peu moins fréquem-
ment en automne; si le passage d'automne était
abondant je m'en serais sûrement aperçu, car j'ai
dans mon jardin de superbes sureaux entrelacés de
= LEE LES
LEE A
— 1001 —
vigne vierge, qui offrent aux fauvettes une riche
pâture, et où, pendant les mois d’août, de septembre
et d'octobre, un grand nombre de ces oiseaux se
tiennent, souvent plusieurs douzaines à la fois {de
Burg). N'a pas été observée par Winteler à Aarau.
Vue près de Bremgarten lors du passage (Lifart).
En avril 1909 Jrebold en vit un certain nombre près
d'Aarau.
Dates d'arrivée:
14 avril 1870 Olten (J. de Burg)
4 mai 1871 Olten (J. de Burg)
dTtavril 1872 Olten (J. de Burg)
1remai 1875 Olten (J. de Burg)
2 mai 1886 Olten (J. de Burg)
8 avril 1889 Olten (J. de Burg)
11 avril 1898 Olten (G. de Burg)
23 avril 1898 Grubacker (G. de Burg)
28 avril 1898 Bann (G.:de Burg)
28 avril 1898 Born | (Gr. de Burg)
28 avril 1898 Hard (G. de Burg)
11 avril 1899 Grund (G. de Burg)
18 avril 1899 Gretzenbach (Hürzeler)
6 mai 1899 Olten (de Burg)
4 avril 1900 Olten (de Burg)
18 avril 1900 Gretzenbach (de Burg)
2 mai 1901 Schachen, plusieurs (de Burq)
8 avril 1902 Olten (de Burg)
22 avril 1902 Gretzenbach, quelques-unes (de Burg)
29 avril 1902 Gretzenbach, plusieurs {de Burq)
16 mai 1902 Olten, dans mon jardin {de Burg)
18 mai 1902 1 suj. venant d'Olten (Fischer-Siguwart)
(dans le Catalogue du Musée de Zofingue.)
22 avril 1903 Olten, 1 individu (G. de Burg)
27 avril 1903 Olten, plusieurs individus (G. de Burg)
22 mai 1903 Olten, individus nouvellement arrivés
| (G. de Burg)
— 1002 —
19 avril 1904 Olten, 3 mdividus (G. de Burg)
23 avril 1904 Olten (de Burg)
2mai 1904 Sempach (Schifjerli)
3 mai 1904 Olten, plusieurs individus (de Burg)
4 avril 1905 Olten, 1 mdividu (de Burg)
18 avril 1905 Sempach (Schifjerli)
1mai 1905 Olten, plusieurs individus qui ne tar-
dèrent pas à disparaitre (de Burg)
1e juin 1905, Olten, c'est seulement maintenant que
nous arrivent les nicheurs: j'en compte 4 paires
dans un circuit de 400 mètres; ils se mettent
sur-le-champ à construire leurs nids (de Burg).
18 avril 1906
Olten, c’est l'après-midi, à 4 heures,
que nous voyons apparaitre la première, elle
chante joyeusement
20 avril 1906
23 avril 1906
rant de
vidus
26 avril 1906
2 mai 1906
26 mai 1906
25 mars 1907
(de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Olten, passage abondant dans le cou-
l'après-midi, observé environ 25 imdi-
(de Burg)
Olten, plusieurs (de Burg)
Olten, nouveaux arrivants
(de Burg)
Olten, nouv. arrivants (de Burg)
observé un individu chantant dans les
jardins de la gare d’Aarburg (de Burg)
28 avril 1907 Sempach (Schifjerli)
b mal 190% Sempach (Schifjerli)
6 mai 1907 Olten (de Burg)
18 avril 1908 Olten (de Burg)
15 mai 1908 Frohheim, observé un individu qui
n'était pas là auparavant (de Burg)
15 mai 1908 Sempach (Schifjerli)
19 mai 1908 Sempach, peut-être un nicheur
(Schifjerli)
23 avril 1909 Aarau (Diebold))
— 1003 —
28 avril 1909 observé à Olten un individu qui ny
reste qu'un jour (de Burg)
8 mai 1909 Olten, observé un mdividu, celui-là
reste (de Burg)
13 mai 1909 Olten, plusieurs mdividus, ils y sé-
journent (de Burg)
10mai 1910 Olten VE JÉURG)
23 mai 1910 Frohhemm (de Burg)
Au printemps, lorsqu'il fait mauvais temps, les
fauvettes, comme du reste beaucoup d’autres petits
oiseaux, s'arrêtent plus ou moims longtemps sur les
bords des lacs et des rivières, sans faire entendre
leur chant. (Comme la fauvette babillarde rentre
dans la catégorie des oiseaux très sensibles à l’état
de l’atmosphère — sitôt que le mauvais temps dure
un ou deux jours elle cesse de chanter; elle se tait
aussi de très bonne heure dans la saison, déjà avant
la fin de juin, selon la température — on peut ad-
mettre avec assez de probabilité, que l’abondance
des notes tardives qui nous ont été fournies provient
de ce fait. L'apparition soudame en un endroit
d'une bande plus où moins grande de ces oiseaux,
doit dans tous les cas être rapportée à cette cir-
constance, car, chaque fois qu'elle a été constatée,
c'était par un beau temps succédant à plusieurs jours
d'un temps tout à fait mauvais.
Dates du départ:
août 1892 Zofingue (Fischer)
(Catalogue des oiseaux du Musée de Zofingue)
19 sept. 1897 Bremgarten (Lifart,
22 sept. 1897 Olten (de Burg)
21 sept. 1903 Olten, 6 individus (de Burg)
271 sept. 1905 Olten (de Burq)
29 sept. 1905 Olten (de Burg)
— 1004 —
7 sept. 1908 Olten (de Burg)
10 août 1910 Olten (de Burg)
V.a. Lors du passage elle se montre assez
régulièrement dans le canton de Glaris (Schindler).
Je l’ai observée presque chaque automne près de Matt
(Bäbler).
V.b. Au moment du passage elle se montre
régulièrement et assez abondamment dans la région
de la Limmat. Son chant, plutôt dépourvu de charme,
mais vif et frappant, trahit immédiatement sa présence.
Le male précède la femelle de deux ou trois jours
(Nügeli).
Dates d'arrivée:
21 avril 1884 Fnge (Nägeli)
21 avril 1884 Hard-Sihlfeld (Näügeli)
25 avril 1892 Zurich, dans mon jardm (Nüägeli)
15 avril 1894 Riesbach (Nägeli)
25 avril 1895 Riesbach (Nügeli)
25 avril 1895 Zürichhorn (Nägeli)
28 avril 1898 Zürichhorn (Nügeli)
* 24avril 1899 Zurich (Nägeli)
24 avril 1899 Zürichhorn (Nägeli)
28 avril 1900 Zürichhorn (Nügeli)
21 avril 1901 Riesbach (Nügeli)
25 avril 1902 Riesbach (Nügeli)
30 avril 1903 Riesbach (Nägeli)
30 avril 1903 Zurich (Knopfli)
3mai 1903 Zürichhorn (Nägeli)
3 mai 1903 Rapperswil (Nügeli)
14mai 1903 Zurich, un grand nombre (Xnopfli)
20 avril 1904 Zürichhorn (Nägeli)
23 avril 1904 Zürichhorn, 2 individus (Nüägeli)
24 avril 1904 Zurich (Knopfli)
24 avril 1905 Zurich (Knopfli)
2 mai 1905 Zürichhorn (Nägeli)
— 1005 —
Winai 1905 Zurich, constaté la présence d’un
grand nombre de fauvettes babillardes à Zurich
(Knopfli)
30 avril 1906 Riesbach (Nägeli)
3mai 1906 Zürichhorn (Nägeli)
b mai 1906 Zurich (Knopfli)
9mai 1907 Zurich (Knopfli
20 mai 1907 Quai du Zürichhorn, était silencieuse.
(Nügeli)
21 mai 1907 Riesbach (Nägeli)
3 mai 1908 Zürichhorn (Nügeli)
17 mai 1908 Kloten (Nägeli)
25 avril 1909 Zürichhorn (Nägeli)
23 avril 1910 Zurich (Knopfli)
Dates du départ:
13 sept. 1903 Zurich (Knopfli)
15 sept. 1906 Zurich, on en voit encore un certam
nombre. (Knopfli)
VI. a. Les observations manquent.
NID Passe, mais -irrégulièrement, près \de
St-Gall (selon tous nos collaborateurs). N'est pas
rare comme oiseau de passage dans les environs
de Stein sur le Rhin (Xocherhans). Très clair semée
près de Kaltbrunn (No/l-Tobler).
Dates d'arrivée:
19 avril 1873 St-Gall (Zollilcofer)
(d’après le rapport annuel 'de la Société St-Gal-
loise d’Hist. nat.)
lemai 1907 Diessenhofen _ (Kocherhans)
25 avril 1910 Hemmishofen (Kocherhans)
9 mai 1910 Kaltbrunn (Noll-Tobler)
Régions limitrophes: Assez rare comme oiseau
de passage: se montre dans la première moitié d'avril
et à la fin de septembre (Landbeck, 1834).
— 1006 —
Traverse notre région à la fin de mars, et sur-
tout en avril et y repasse en septembre et en octobre
(JϾckel).
VII. &. Se montre isolément au moment du
passage près de la Chaux-de-Fonds (Girard) et près
du Locle (Nicou).
VII. 0. Dans cette région la fauvette babillarde
se montre surtout lors du passage, mais d’une ma-
nière générale elle y est très rare; on la rencontre
encore moins comme oiseau nicheur dans le Jura
oriental.
Comme jusqu’à il y a peu d'années on confon-
dait la fauvette babillarde avec la fauvette grisette
(cela arrivait aussi à des ornithologues de notre
contrée) 1} a été publié à plusieurs reprises des dates
fausses. Ainsi les dates fournies par Bühler-Linden-
meyer reposeralent sur cette confusion, comme je
le sais personnellement. La fauvette babillarde se
montre, 1l est vrai, au moment du passage dans les
environs de Bale, mais irrégulièrement (suivant plu-
sieurs Collaborateurs de Bâle).
Dates d'arrivée:
30 avril 1865 Pfeffingen (Schmidlin)
20 avril 1870 Pfeffingen (Schmidlin)
4avril 1877 Pfeffingen (Schimidlin)
13 mai 1885 Pfeffingen (Schmidlin)
2 avril 1886 Pfeffingen (Schmidlin)
21 avril 1887 Pfeffingen (Schimidlin)
23 avril 1888 Pieflingen (Schmidlin)
28 mars 1899? Muttenz (Note d'un journal)
?27 mars 1899 Bâle (Bühler-Lindenmeuyer)
221 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
?23 avril 1896 Bâle (Bühler-Lindenmeyer
?25 avril 1897 Bâle (Bühler-Lindenmeyer
227 avril 1898 Bâle (Bühler-Lindenmeyer
se
Se
|
— 1007 —
11 avril 1899 Hauenstem (de Burg)
10 mai 1900 Wisen (de Burg)
9mai 1907 Märkt (Wendnagel)
20 mai 1908 Lange Erlen (Wendnagel)
Dates du départ:
11 sept. 1884 Pfeffingen, 412 h.p.m. (Schmidlin)
18 sept. 1886 Pfeffingen (Schmicdlin)
19 sept. 1886 Pfeffingen (Schmidlin)
29 sept. 1886 Pfeffingen (Schmidlin)
6 sept. 1908 Bâle _ (Wendnagel)
14 sept. 1910 Bâle (Wendnagel)
20 sept. 1910 Wiese (Wendnagel)
Régions limitrophes: N'est pas fréquente, passe
au commencement d'avril et repasse vers le milieu
de septembre (Fischer, , Catalogue des oiseaux du
Grand duché de Bade“).
VII. a. Les comptes-rendus de l'Enquête orni-
thologique italienne pour ce qui concerne Crodo,
Varallo, Ossola, montrent qu'un passage, sinon très
abondant, du moins nettement perceptible de fau-
vettes babillardes s'effectue par les Alpes. Il en faut
conclure que dans le Haut- Valais, on doit s’en
apercevoir.
VIIL. ©. À la fin d'avril et au commencement
de septembre les babillardes traversent le Valais en
petit nombre. Il se peut d’ailleurs que la majorité
de ces oiseaux y aient niché (Lenggenhager).
IX. 0. On ne s'aperçoit pas beaucoup du passage
de cette fauvette dans la contrée de Lugano, mais
elle s'y montre régulièrement, plus rarement au prin-
temps qu’en automne (Ghidini).
Dates du départ: |
19 sept. 1902 Lugano (Ghidini).
— 1008 —
Régions limitrophes: Elle est plutôt rare (Buzat,
Catalogue ornithologique de Côme et de la Val-
teline‘, 1870).
La fauvette babillarde n’est pas commune dans
la province de Côme, on la prend au piège en au-
tomne et elle passe plus tard que la fauvette grisette
(Monti, ,Ornitologia comense‘“, 1845).
29 avril 1823, Château de Baldenstein (Conrad de
Baldenstein, note tirée de son ,,Journal).
X. a. Traverse rarement cette région (selon
tous nos collaborateurs).
X. bd. Traverse le Rheinthal à la fin d'avril, y
repasse en septembre, mais n’est pas fréquente (Bau).
Dates d'arrivée:
20 avril 1897 Mehrerau (R. de Tschusi)
22 avril 1897 Mebhrerau (BR. de Tschusi)
XI. a Tous les automnes 1l en passe quelques-
unes, dans l’Engadine, sans qu'on les remarque pour
la plupart du temps et j'ai été moi-même longtemps
sans les apercevoir (Saratz).
Oiseau de passage irrégulier. Comme nos colla-
borateurs n’ont pas jugé à propos de faire la distinc-
tion entre oiseau de passage régulier et oiseau de
passage irrégulier dans les observations qu'ils nous
ont communiquées, nous renvoyons nos lecteurs à ce
qui à été dit du passage en général de cette espèce :
dans les différentes régions. Nouss admettons qu’ils
pourront se rendre compte eux-mêmes, d’après les
indications déjà données, de la plus ou moins grande
régularité du passage suivant les régions.
Notice biologique. Cet oiseau vif d’allure, gai
de tempérament et en somme assez peu craintif
LH RSS
—: 1009 —
habite surtout en Suisse, les jardins, les pares, les
haies d’une certaine hauteur situées en plein champ,
les bois peu denses ct buissonneux, tels qu’on les
trouve dans les alluvions — en outre les haies artifi-
cielles, surtout quand elles sont formées d’arbustes
_épineux, enfin les plantations de groseilliers. Beau-
coup d’entre nos collaborateurs ne l’ont jamais ob-
servée en dehors des jardins. Malgré son chant
si caractéristique — une joyeuse fanfare que l’on peut
rendre par les syllabes ,111111111111lillillif la fau-
vette babillarde a souvent été confondue avec l'espèce
voisine par des ornithologues du pays ou étrangers.
Comme une grande partie des fauvettes babil-
Jardes n'arrive que dans le courant de mai, il ne
semble pas qu’une seconde couvée soit de règle;
toutefois un grand nombre de couples qui se sont
mis à construire leurs mds au commencement de
ce mois, entreprennent une seconde couvée au milkeu
ou vers la fin de jum. Les sujets qui habitent des
altitudes supérieures à 1000 m. ne se mettent à la
construction de leur nid que dans les derniers jours
de mai ou les premiers de juin et ne nichent qu'une
fois. On trouve le nid dans des haies épaisses, en
particuher dans des fourrés d’aubépme, parmi les
ronces où au sen du herre; près des maisons il
faut le chercher parmi les groseilliers, les rameaux
du framboisier, les hêtres soumis à la taille ou les
haies formées de cette essence ou encore au milieu
des parties les plus épaisses du lierre ou des ar-
bustes croissant en espalier et dans des conifères
(Näügeli, de Burg). On la rencontre enfin dans les
ramées que forme le chèvre-feuille et de temps à
autre dans des touffes de différentes ombellifères.
C'est du commencement de mai jusqu'aux premiers
jours de juin, suivant l’époque du retour des nicheurs,
que S’effectue la construction du nid; celle-ci dure
67
— 1010 —
de 3 à 10 jours. Il n’est pas rare de voir des nids
commencés rester Inachevés:; le cas se présente parti-
culièrement dans les jardins, où les chats, qui dé-
truisent presque sans exception toutes les couvées
de cette espèce, inquiètent les petits constructeurs.
Il y a des localités que visitent régulièrement toutes
les années quelques couples, toujours les mêmes, de
fauvettes babillardes, sans que celles-ci parviennent
jamais à y mener à bien une seule nichée. Le mâle
et la femelle prennent part tour à tour à l’incubation
La couveuse vue d’en haut, s’apercoit très difficile-
ment, grace aux nuances protectrices de son plumage.
Le nid se compose extérieurement de tiges d'herbes
formant un tissu très lâche, de fibres d’ortie et de caille-
lait: ensuite vient une couche de menues racines, à la-
quelle succède la garniture, composée de crins, de
toile d’araignée et de soies de porc. Beaucoup de
nos collaborateurs désignent le nid comme un vrai nid
de fauvette: léger, mal fait, transparent et peu so-
lide. Nügeli (voir plus haut) a décrit un nid bien bâti.
D’après la description qu’en font la plupart de
nos collaborateurs, ce nid, comparé à celui des
autres fauvettes, est remarquablement petit. Il est
généralement placé à une hauteur qui varie entre
50 et 300 cm. au-dessus du sol. Il semblerait que
les couples, dont pendant plusieurs années consé-
cutives les couvées furent détruites, acquirent de ce
fait et peu à peu une certaine expérience. Autrefois
en effet les nids que je remarquais près d'Olten étaient
placés très bas, dans des buissons de groseilers
ou autres, actuellement cest entre 1!/2 m. et 3 m.
au-dessus du sol qu'il faut les chercher.
À la mi-mai les nids des couples hâtifs contiennent
4 à 6 oeufs, dont l’incubation dure de 13 à 14 jours.
Il faut encore de 10 à 15 jours, suivant la tempéra-
ture, jusqu'à ce que les petits soient capables de
par
— 1011 —
quitter le nid. C’est vers la fin de juin que quelques
couples procèdent à une seconde couvée.
,Le séjour préféré de la fauvette babillarde, sont
les grands jardins, les pares, pourvu qu'il S'y trouve
des haies épmeuses, des fourrés, des épicéas ou des
sapins; mais ce qu'elle aime par-dessus tout ce sont
les lisières de forêts et les taillils d’essences mêlées
dont les sous-bois sont très denses et impénétrables.
Elle établit presque toujours son nid parmi les épines;
on rencontre fréquemment celui-ci dans les haies,
les buissons, les ronces etc. rarement à plus d’un
mètre au-dessus du sol. Il est construit très négligem-
ment à l’aide de foin, de petites tiges sèches, de
crins etc. et contient à la fin de mai de 2 à 4 oeufs
blanchâtres ponctués ou tachés de rouge et de brun.
La babillarde ne fait pas toujours deux couvées. Le
28 mai 1881 je découvris un nid dans un endroit
tout à fait spécial; c'était au bord extrême d’une
rangée de cibles fréquemment utilisées. Le nid con-
tenait 4 oeufs, qui donnèrent 4 petts, dont l’éduca-
tion réussit parfaitement quoique le buisson fût sou-
vent traversé par des balles perdues. L'endroit était
on ne peut mieux choisi et personne n'y eût soup-
conné la présence d’une paire de fauvettes.“ P.%,
On voit souvent de vieux mâles, arrivés peut-
être trop tard (du moins ne paraissent-ils générale-
ment que vers la mi-mai) errer durant tout l’été dans
les jardins, sans faire mine de vouloir nicher. Cette
observation a été surtout faite au pied des pentes
méridionales du Jura, où la babillarde est rare. Il
est peu d'oiscaux qui se laissent aussi facilement
distraire des soins de la couvée que cette fauvette.
Voilà pourquoi elle est rare dans les haies en plein
champ, particulièrement dans les lieux hantés par
les pies-grièches (Lanius collurio et rufus). Quand
bien même il est contestable que ces oiseaux s’attaquent
— 1012 —
à des fauvettes, jeunes ou adultes, on ne peut nier
qu'ils né supportent guère d’autres, oiseaux dans
leur voisinage et qu'ils ne cessent de les tourmenter
qu'ils. n'aient réussi à les éloigner, ce à quoi ils
parviennent sans peine quand il s’agit de la babillarde.
Ma ponte se compose de 4 à 6 oeufs; ceux-ci, sur
un fond blanc ou d’un blanc tirant légèrement sur
le bleu présentent des points d’un gris-violet et
d’un brun jaunatre, plus denses vers le gros bout
et y formant fréquemment une couronne; entre deux
on distingue de petits points noirs et parfois de petits
traits, très déliés. Quant à leur forme, elle est ra-
massée, trapue, parfois arrondie, mais on, rencontre
aussi des. oeufs allongés et pointus aussi bien au
gros bout qu'à l’autre. Dimensions moyennes de 53
oeufs: 16,22 12,33 mm., hauteur au gros bout
71à8 mm., poids 0,085 gr.‘ (Bau).
.. D’après d’autres collaborateurs les oeufs sont
blancs et ont des taches et des points légèrement
voilés et d’un brun foncé; en outre on y remarque
des taches de surface d’un gris-clair où d’un brun
jaunâtre. D’après Rey les dimensions moyennes des
oeufs sont 16,5 X 12,6 mm.; les plus grands
18,7 KX 13 et 17,5 X 14,2 mm.; les plus petits IN 12
et 15 X 11,5. mm. |
Nourriture. Les spécimens que j'ai examinés
— le contenu de leur estomac n’a pas été soumis
à une analyse scientifique, la commission se réser-
vant conformément à sa promesse de publier en
son temps un supplément sur la nourriture de nos
oiseaux indigènes — ces spécimens contenaient donc,
à première vue, autant qu'un examen superficiel peut
en rendre Compte et en ne retenant que les consta-
tations qui ne font pas l'ombre d’un doute, au prin-
temps: de petits coléoptères, souvent des charancçons
— 1013 —
verts, des taupins, des coccinelles et des espèces
appartenant aux genres haltica, aphodius, phylobius.
En outre des restes de fourmis, de mouches, de
petites” chenilles. vertes, et dans un seul cas: des
araignées. Les sujets d'été, soit d'automne renferment
de même et sans exception des débris d'insectes,
en juillet une quantité de pucerons (aphis). (Le 8 août
1907 j’observai un mâle adulte, qui pendant une heure,
sans interruption, s'occupa à débarrasser des fèves des
pucerons qui s'y trouvaient (G. de Burg). Klles dé-
vorent en outre des mouches, des araignées, des
coléoptères (appartenant aux genres phyllobius, coc-
cinella, haltica) ainsi que des mulle-pieds. La
plupart du temps cette fauvette a aussi recours en
août et septembre, pour sa subsistance, à des
baies de différentes sortes, dont on retrouve les pé-
pins et les gousses dans son estomac. Il s’agit très
probablement surtout de baies de sureau. Lorsqu'il
règne, d'une manière continue, un temps froid et
pluvieux, les babillardes recourent aussi aux baies
en été, par exemple en juin; un de mes voisins,
bon observateur, m'a raconté comme quotr 1l avait
vu une femelle qui élevait, dans un arbuste en espalier,
une michée de à petits, goûter à une fraise mûre;
dans une autre occasion 1l vit le même oiselet apporter
à ses rejetons une groseille müre. Il est probable
toutefois qu'il s’agit là de cas de nécessité. Dans
des circonstances semblables on a déjà constaté,
d’une manière irréfutable, que des gobe-mouches gris
servaient à leurs petits affamés des groseilles à moitié
mûres, aliments qui ne devaient certes leur convenir
que très médiocrement.
Habitat. En Europe la babillarde niche au nord:
en Suède, dans la Norwège, dans la Russie sep-
tentrionale et la Grande-Bretagne; à l’est: au moins
— 1014 —
jusqu’à l’'Oural; au sud: jusqu’au bord de la Méditer-.
rannée ({artert).
Elle passe l'hiver au nord de l'Afrique, surtout
dans la partie orientale de ce continent.
122. Sylvia conspicillata Marm.
Fauvette à lunettes — Brillensäünger — Sterpazzola sarda.
Synonymie: Syloia conspieillata La Marmora, Neuer
Naumann, Fatio, Salvad., Arr. D. Oddi, Gigl., Syluia
passerina Temm., Curruca conspicillata Boie, Syloia
conspicillata conspicillata Hart.
Noms vulgaires: On n'en connait point en Suisse.
Résumé. Ne se montre en Suisse qu exception-
nellement.
Oiseau nicheur. [. «. La fauvette à lunettes est
très rare en Savoie : seulement quelques paires viennent
se reproduire dans les lieux très pierreux et remplis de
broussailles de la base du Mont-du-Chat ainsi que du
revers méridional de la petite colline dont le pied est
baigné par le lac du Bourget, immédiatement après le
château de Bordeau, presque en face du port de Puer.
Elle y arrive à la'fin d'avril, quelques jours
après la fauvette passerinette qui y est chaque année
commune dans les mêmes localités. Vive et pétulante
quand elle cherche sa vie, cette fauvette ne reste
pas un seul instant à la même place; elle court à
terre avec agilité parmi les herbes, les bruyères ou
les cailloux, et si elle se montre sur une pierre, à
l'extrémité d’un arbrisseau, c’est pour en disparaitre
aussitôt, ou plutôt, pour se jeter à terre ou replonger
dans un buisson. La fauvette à lunettes niche très près
— 1015 —
de terre au pied des buissons de buis et de ronces,
ou au milieu des touffes de bruyères et de genèêts
dans les localités que je viens de désigner; quelque-
fois elle s’approprie aussi l’un des arbrisseaux touffus
qui entourent un amas de terre, de gravier ou de
pierres. Cet oiseau se nourrit en Savoie avec de
très petits scarabées, de mouches, de gros mouche-
rons quil poursuit par moment au vol et attrape
adroitement, avec des vermisseaux qu'il trouve sur
le sol, ou bien au pied des arbustes et des plantes
qu'il visite pour cela en tous sens. Il recourt aussi
aux petites chenilles et à leurs chrysalides, enfin aux
baies de ronce et de sorbier. Il quitte nos contrées
à la fin du mois d'août, presque en même temps
que la passerinette: le mâle, un mois avant son dé-
part,” discontinue de chanter (Bailly).
L. bd. Selon Zinder cette fauvette nicherait près
de Genève.
Apparitions éxceptionnelles. I. « En Mai 1854
on trouva près du Petit-Sacconnex une fauvette à
lunettes morte (Necker). En juillet 1848 on en re-
cueillit un deuxième exemplaire près de Genève (Fatio).
D’après Vairoli on rencontrerait aussi la fauvette à
lunettes dans le Bas-Valais.
Habitat, La fauvette à lunettes existe en deux
variétés: Svlvia conspicillata conspicillata (Hartert)
et Sylvia conspicillata bella (cette dernière ne se trouve
qu'à Madère, au Cap-Vert et aux Iles Canaries). Elle
se montre en Espagne, au Portugal, dans le Midi
de la France, en Italie, surtout dans les régions mé-
ridionales de ce pays; au nord c’est une apparition
exceptionnelle. On la rencontre en outre en Asie Mi-
neure et dans”tout le nord de lPAfrique.
La fauvette à lunettes n’est oiseau migrateur que
dans une certaine mesure, et cela surtout dans les
— 1016 —
régions septentrionales du domaine qu'elle occupe.
On ne sait encore que peu de chose sur les routes
qu'elle suit au passage et sur ses quartiers d'hiver:
Hartert suppose qu'elle hiverne dans les oasis du
Sahara.
123. Sylvia cinerea L.
Fauvette grisette — Dorngrasmücke — Sterpazzola.
Synonymie: Motacilla syloia L. Sylvia cinerea Lath.,
Meisner et Schinz, Temm., Savi, Schinz, Bailly,
Riva, Salvad., Cat. British Birds, Gigl., de Schæck,
Friderich-Bau. Syloia rufa Bodd., Martorelli. Syl-
via syloia Rchw. 1902, Arr. D. Oddi. Syloia com-
munis communis Hart.
Noms vulgaires: Grisette, Zriè des épines (St-Maurice),
Fauvette des haies, Saute-buisson (Jura). — Fovetta
dellet cizet, la Bocharde, la Gorgette (Savoie). —
Hagspatz (Suisse allemande), Grasmuggli, roti Gras-
mugg(Mittelland), chli Dornägerst, chli Dornägerste,
chli Dürnagetsehe (Jura soleurois), Rätschlt, Stude-
rätschli (Jura), rote Hagspatz, Hagschläüfer, rots
Hagschlüferli (Mittelland et Argovie), Grasmogga
(Schaffhouse), Müllerle (Coire), Gräsmugga (Rhein-
thal), Trüllerli (dans plusieurs villages de la Suisse
centrale). — Cerfoi, Cerfüt, Griset, Ciarfoi, Bisbai,
Alita, Aleta.
Résumé. La fauvette grisette est avec la fau-
vette à tête noire l'espèce la plus fréquente de ce
genre en Suisse; on la rencontre aussi bien en plame
qu'en montagne, jusqu à une alütude de 1800 mètres
et au delà, comme oiseau nicheur.
— 1017 —
Meisner (1804) indique cette fauvette parmi les
espèces qui habitent la Suisse, sans donner plus de
détails concernant sa fréquence et son habitat.
Commune pendant tout l’été dans les buissons,
les haies vives et les jardins d'agrément‘ (Meisner et
Schinz, 1815). |
,Fréquente durant tout l’été dans les haies et
les buissons, parfois aussi dans des jardins disposés
à l'anglaise“ (Schinz, 1837).
Cette fauvette est la plus répandue en Suisse
et se trouve à peu près partout Comme espèce com-
une ou très commune dans les tallis, les brous-
sailles, les haies et les jardins, non seulement en
plaine, mais aussi dans la région montagneuse du
Jura et des Alpes jusqu'à 1200 mètres: des couples
isolés poussant même dans certaines vallées alpestres
jusqu à 1800 m.‘ (Æutio, 1899).
Oiseau erratique. Semblable en cela à toutes
ses congénères, la grisette a l'habitude d'’errer cà et
là pendant un certain temps, avant son départ, à la
recherche des premières baies parvenues à maturité
et c'est ainsi qu'elle s'égare jusque dans les jardins
et les cultures maraichères, parfois au centre des
villages et des villes. Cependant ces allures vaga-
bondes sont bien moins marquées chez elle que chez
les autres fauvettes de notre pays et durent aussi
bien moins longtemps. On rencontre de même au
printemps les fauvettes grisettes en des endroits qu'elles
ne fréquentent point pendant l’époque des nichées
comme des courtils ou de petits jardins publics,
mais pour peu de temps seulement. Ce passage
est également plus court chez elles que chez leurs con-
génères et ne se répète pas annuellement pour une
région donnée.
— 1018 —
Oiseau nicheur. Comme tel, la fauvette grisette
est répandue dans la Suisse entière; avec la fauvette
à tête noire, c’est l’habitante la plus commune des
taills. lle ne redoute point, pour y élever sa cou-
vée, la région montagneuse; mais nos collaborateurs
sont unanimes à constater qu'à parür d'environ 900
mètres les couples nicheurs commencent à diminuer
et que dès 1000 mètres cette diminution devient
très sensible. On la rencontre, il est vrai, nichant
à des altitudes supérieures encore, mais çà et là
Semen, Let GENS CE cas le ne it qu'ume
couvée. Voilà pourquoi nos correspondants qui
habitent la montagne ne nous font mention de la
fauvette grisette que comme oiseau nicheur peu abon-
dant et même rare. A ce propos les observations
qui nous parviennent de la Suisse orientale sont
particulhèrement intéressantes. On y constate en
effet, aussi bien en plaine — dans le Rheintal par
exemple — qu'en montagne (lEngadine) une augmen-
tation de cette espèce, tandis qu'autrefois elle ne se
montrait jamais dans ces lieux ou bien v était très
rare.
Dans les contrées du plateau suisse où les taillis
inanquent (voir notice biologique) la fauvette grisette
est rare. [in général on peut dire qu'elle fréquente
les mêmes parages que la pie-grièche écorcheur. Il
est possible aussi qu'elle évite la babillarde, toute-
fois ceci demande confirmation. On a cru remarquer
que pendant les dernières dizaines d'années la gri-
sette s'était acoutumée, plus que par le passé, à la
présence de l’homme; plusieurs d’entre nos collabo-
rateurs constatent qu’elle s’est fixée à demeure dans
des jardins, surtout dans des jardins peu fréquentés.
I. a. La grisette est la plus abondante de toutes
les fauvettes. Très commune toutes les années en
Suisse et en Savoie, elle s’y fait remarquer partout,
a
TON
en plaine comme en montagne, dans les lieux humides
les plus fourrés, les haies, les bois, les champs et
les jardins. Partout pleine de confiance, elle ne re-
doute jamais le voisinage de l’homme: si elle vit
dans la solitude, on dirait qu’elle cherche à en bannir
la tristesse ou la monotonie par ses chants successifs
(Bailly). J'ai remarqué la fauvette grisette en Savoie
des bords du lac jusqu’à Vailly, en montant au Billiat.
Le 11 mai 1887, en faisant l'ascension de la Dent
d'Oche, j'ai noté sa présence jusqu’à Bernex (900 m.).
Le 4 mai 1901 je capturai près de St-Paul en Savoie
HneeremplarendenttS SC que pal pris d'abord
à cause de sa taille pour une fauvette babillarde
(Richard).
I. b. Commune dans tout le bassin du Léman
(selon tous nos collaborateurs). Trouvé 5 oeufs dans
un mid à Vevrier en mai 1892: 5 oeufs dans un
nid au Salève 27 mai 1896 (Rubin). Trouvé 5 oeufs
dans un nid le 6 mai 1898, le 25 mai 1899 les pre-
miers petits en état de voler, le 13 mai 1900 un oeuf
dans un nid, le 17 mai 1900 un nid encore vide, le
26 mai 1901 5 oeufs dans un nid (Lafond). Les petits
quittent d'habitude le nid vers le milieu de juin (Necker).
Très commune à Vidy sous Lausanne, dans les haies
bordant les chemins et les routes, dans les buissons
isolés, de même que dans les taillis des embouchures
de la Chambéronne et de la Venoge. On la remarque
aussi au milieu des prés, dans les hautes herbes et
sur les arbres fruitiers en fleurs. Elle parait se plaire
davantage dans ces régions basses et un peu maré-
cageuses, où les tailhis, les petits buissons et les ar-
bustes alternent avec des prés à hautes herbes et
des espaces découverts que sur les hauteurs du Jorat
et dans le voisinage des grands bois qui les cou-
ronnent. Cependant je l’ai observée dès les bords du
— 1020 —
lac jusqu'au sommet de la Tour de Gourze (928 m.).
Elle n'élt pas si volontiers domicile dans les pro-
priétés fermées que ses congénères, du moins n’ai-je
pas observé son nid à Champfleuri, bien qu’elle s’y
montre à certaines époques dans les petits pois et
les carrés de choux. Son abri préféré sont les haies
d'aubépine qui longent les chemins aux abords de
la ville et au sein desquelles retentit au mois de mai
son chant vif, mais court et un peu monotone. 25 avril
1886: disséqué une femelle, les oeufs ne sont pas
développés. 30 mai 1886: un nid contenant 1 oeuf.
D juillet 1886: un nid dans le bois-taillis qui se trouve
au delà de l’embouchure de la Chambéronne; les
petits sont récemment éclos. 25 juin 1887: nid de
fauvette grisette observé dans une haie de thuyas
à 2 m. du sol; les petits sont prêts à sortr du nid
(Richard). de Schæck a trouvé près de Genève un
nid contenant 6 oeufs.
Régions limitrophes: La fauvette grisette est très
commune dans les environs de Lyon (Olphe-Galliard).
“IC a: Fréquente au-Pays d'Enhaut (Pritiernet
Ward). Niche çà et là près de Montbovon (Grllet).
II. . Fréquente dans toute cette région, mais
seulement dans la vallée (avis de tous nos colla-
borateurs).
IL. a. N'est pas rare, comme oiseau nicheur,
dans j'Oberland bernois (ÆFatio). On la rencontre
encore près de la Gemmi (Ober) (,,0berland bernois,
1854). Je l’ai observée assez souvent près de Gsteig,
une fois c'était à une altitude de 1300 m. (Gertrude
de Burg). N'est pas commune près de Gstaad, mais
y niche régulièrement (Blumenstein). Près d'Unter-
seen et d'Interlaken, elle n’est pas rare. Le 8 jum
1908 à Interlaken, le joyeux gazouillis de la fauvette
'VJLNESS
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AR:
— 1021 —
erisette se fit entendre à 4 h. 40 du matin, tôt après
la fauveite à tête noire {de Burg). Près d’Aeschiried
dans l’Oberland, c’est un oiseau nicheur fréquent
à l'altitude de 1000 m. (A. Gerber).
_IIL D Dans les districts de l’Aar et de l'Emme
la fauvette grisette niche en général communément,
cependant 1l y a des régions qu'elle semble plutôt
éviter. En outre plusieurs de nos collaborateurs
constatent qu’elle s'établit plus ou moins régulière-
ment dans leur champ d'observation, suivant la tem-
pérature qui règne.
Dans la contrée de Rubigen, cette fauvette ne
se montre presque jamais: 1l semble qu’elle y soit
remplacée par la babillarde, qui y est très fréquente.
Il se peut que ces deux espèces ne supportent pas
bien le voisinage l’une de l’autre (J. U. Gerber).
Dans les années 1909 et 1910 la fauvette grisette
s’est montrée rare dans les environs d’Aarberg
(Mühlemann). Cette fauvette recherche plus qu'autre-
fois la proximité des lieux habités: j'observe ce fait
depuis quelques années déjà ( Weber). Aux environs
de Ranfiüh c’est la fauvette la plus commune. Le
b juin 1906 je trouvai le premier oeuf dans un nid:
le 9 juin il y en avait 5, la femelle couvait. Le
11 juin 1907 je trouvai dans un nid 3 petits encore
aveugles, le 13 juillet une ponte de 4 oeufs; le nid
était placé à 21/2 m. du sol, dans des bardanes qui
se réunissalent au-dessus du sous-bois de manière
à constituer une voûte. Le 7 mai 1909 j'ai observé
deux couples occupés à la construction de leurs nids.
Le 24 déjà les petits prenaient leur vol. Le 22 juillet
encore, je vis une paire de ces oiseaux se mettre
à bâtir un nid. Les nids qui ont été recueillis dans
nos parages se trouvaient ordinairement de 20 à
100 cm. au-dessus du sol, dans des fourrés de buis-
rar
sons épineux. Dans le voisinage du lieu des nichées
on trouve en général 2 ou 3 nids commencés.
Lorsque les petits de la première couvée ont quitté
le nid, les fauvettes grisettes aiment à se rendre
avec eux dans des champs de blés, bordés de buis-
sons (ÆHofstetter). Le 28 avril 1901 j'observe déjà
un couple occupé à la construction du nid. Le
D mai 1901 je trouvai un nid contenant des oeufs,
dans les environs de Berne. Le 5 juin 1906
observé un nid contenant un oeuf, le 9 juin la ponte
était complète et comprenait 5 oeufs et la femelle
était déjà en train de couver. Le 238 juin je vis les
premiers petits en état de voler (Daut). En 1906 j'ai
observé les premiers petits, hors du nid, le 26 jum
(Luginbühl).
Observé près de Wangen un nid contenant deux
oeufs le 2 juin 1898. En 1900, le 17 août cette fau-
vette ne chantait plus, tandis que le jour précédent
javais encore entendu un male de cette espèce
gazouiller bruyamment, mais d’une manière 1in-
complète. En 1900 j'en rencontrai 3 paires, déjà ac-
couplées, le 24 avril, près de Bettlach. En 1901, près
de Bettlach, on entendait les fauvettes grisettes
chanter encore joyeusement, le 23 juillet. Le 1% août
le chant était moins fréquent et vers le milieu de ce
mois on n’entendait plus guère la chanson complète,
beaucoup d'individus étant déjà partis. C'est ce que
nous pouvons constater toutes les années au pied
du Jura, avec cette différence que dans les années
pluvieuses le chant ne dure guère que jusqu'aux
premiers jours d'août. Toutefois c’est un des petits
chanteurs les plus ardents de l'été: Parmi les fau-
vettes, c’est la babillarde qui cesse la première, vient
ensuite la fauvette des jardins (il faut cependant
observer que cette espèce possède un joh chant
d'automne qu'elle fait entendre du milleu des sureaux
a PCT
5 VISE
EL
FT 3
— 1023 —
jusqu’à la mi-octobre). Vers le milieu d'août la
fauvette à tête noire se tait également, presque en
même temps que la grisette, mais elle aussi, tout
en se régalant des baies de sureau, chantonne à
mi-voix. Le 11 août 1902, je vis, à mon approche,
s'envoler d’un nid peu solide, un groupe de trois
petits. Le 14 août je rencontrai de nouveau une
famille de 3 petits que leurs parents nourrissaient
encore à la becquée. En 1905 ce n’est que le 28 juin
que j'observai près de Bettlach les premiers petits
capables de voler. Le 30 juin je vis près de Bett-
lach, dans un nid particulièrement mal construit 2
petits sans plumes et 1 oeuf; le nid était placé dans
une plante de petits pois. Le 15 août, au même en-
droit, 3 petits s’échappaient du nid. Le 5 août 1906
j'observai près de Bettlach un nid contenant 4 petits
sur le point de quitter leur abri. Les adultes étaient
déjà en train de muer. Le 26 juillet une quantité
remarquable de nichées avaient abandonné leurs nids:
Jes haies étaient pleines de jeunes fauvettes grisettes
et en ce même jour je ne vis pas moins de cinq
nids, à moi connus, délaissés par leurs occupants
(de Burg). Observé les premiers petits, hors du nid,
le 25 juin, en 1910 (ÆHofstetter).
IV. a. La fauvette grisette niche régulièrement
mais en petit nombre dans la vallée d'Urseren (Nager).
Rare dans la vallée d'Urseren (Fatio) On ne la
rencontre plus comme nicheur dans la vallée d'Ur-
_ seren, mais on dit qu'elle S'y reproduisait autrefois
(Müller). On ne peut pas dire que, comme oiseau
mcheur, elle soit très rare près de Stans (ÆTin).
Niche fréquemment près de Sarnen (Suter). Observé
quelques mâles près de Fluelen, le 12 juin 1907:
ils chantaient très bien {de Burg). Le 25 juillet 1908
je vis 5 fauvettes grisettes, superbement colorées,
— 1024 —
dans un petit sapin, entre Fluelen et Seedorf. Elles
se poursuivaient en folätrant d'arbre en arbre. Le
9 août j observai de nouveau un individu de cette
espèce, paré de vives couleurs et poussant de vigou-
reux cris d'appel, dans un buisson, au bord du Gruon-
bach, près de Fluelen (Gengler).
[V. 0. Dans les cantons de Soleure et d’Argovie
la fauvette grisette est un oiseau nicheur fréquent,
presque toujours aussi fréquent et par endroit plus
fréquent que la fauvette à tête noire. Nos collabo-
rateurs des cantons de Lucerne et de Zoug s’accor-
dent tous à la désigner comme oiseau nicheur peu
abondant.
La fauvette grisette n’est pas fréquente près de
Walchwil (Maurer). Le 27 Juin 1901 je constatai
les premières éclosions. Le 23 juin 1903 apercu près
de Schauensee des petits prêts à quitter le nid. Le
4 juillet 1902 j'observai les premiers petits en état
de voler. En 1909, le 26 maï, je vois un couple en
tram d'établir son nid dans l'herbe. Le 8 juim je
remarquai les premières jeunes grisettes, hors du
nid, date très hâtive pour notre contrée. Le 23 juin
1909 je trouvai dans un taillis de saules au bord
du lac un nid qui ne contenait que deux petits: à
mon approche ceux-ci disparurent dans l'herbe. Ce
nid était d'un tissu remarquablement compact et
solide, 1l est encore en ma possession; il était placé
à 40 cm. du sol. Le. 24 juillet je vis de nouveau
des petits qui venaient de quitter le nid; de même,
le 6 août en aval de Kirchbühl (Schifferli). 7 mai 1899
trouvé à Rothrist un nid achevé: 17 mai 5 oeufs
dans un nid; 29 mai des petits au nid: 4 juin les
premiers individus capables de voler (A. Gerber).
Le 1e juin 1910, le Dr. Æischer-Sigioart et moi
rencontrâmes pour la première fois dans la petite
— 1025 —
forêt du marais de Wauwil une fauvette grisette
faisant entendre son chant; cependant je ne puis
affirmer qu'elle y ait niché. Peut-être était-elle en-
core en voyage, peut-être aussi s’agissait-il d’un
sujet d'un an provenant d'une couvée tardive. En
effet ces individus-là ne S’apparient pas dans la pre-
mière année, et mènent une existence tout à fait
vagabonde. Le 22 juillet une fauvette grisette chan-
tait très joliment au bord du Mauensee, dans le
voisinage du château. Pendant cette année si humide
ces oiseaux se faisaient relativement peu entendre,
surtout dans les mois de juin et de juillet. Dans la
vallée de la Suhr également la fauvette grisette,
quoique rare nulle part, est loin d’être si fréquente
qu'au pied du Jura (de Burg). Dans la vallée m-
férieure de la Wigger c’est un nicheur régulier, et
suivant les années fréquent jusqu'à très fréquent
(Fischer-Sigwart). Le 13 mai 1900 je trouvai près
de Trimbach un nid fortement charpenté, mais déchiré.
Le 17 mai 1902 le Dr. Ærscher-Sigwart et moi nous
vimes, en nous promenant le long de l’Aar du côté
de Schôünenwerd, un grand nombre de fauvettes
grisettes: des bandes venant du sud-ouest devaient
être arrivées tout récemment et se reposaient dans
ces parages.
Le 30 mai 1903, Otto Erni et moi, nous trou-
vames 2 nids dont l’un renfermait deux oeufs et
l’autre quatre. Le 18 juin 1909 je remarquai les
premières jeunes fauvettes grisettes hors du nid
(de Burg).
V. a. Cette fauvette n’est pas rare au canton
de Glaris, jusqu'à une certaine altitude (d' Re tous
nos collaborateurs).
V.b. Comme oiseau nicheur, la fauvette gri-
sette est fréquente près de Zurich (avis unanime de
68
— 1026 —
nos collaborateurs). Niche près d'Emsiedeln (Sidler),
près de Zurzach (X. Gerber). Un nid contenant 5
oeufs et provenant de Schlieren, daté du 9 mai 1888,
un autre provenant d'Oerlikon et daté du 27 juin
1895 se trouvent tous deux au Musée de Zofingue
(Catalogue des vertébrés du Musée de Zofingue). Le
23 juin 1903 je rencontrai les premières fauvettes
grisettes en état de voler. Le 24 juillet 1905, j'observai
une petite troupe de grisettes qui avaient déjà quitté
leur nid sans être encore capables de voler. Le
15 juillet 1907 j'apercus dans un nid des petits presque
tout à fait développés (Xnopjli). Le nid, composé de
brins d'herbe secs, est assez grand et le plus sou-
vent mieux construit que celui de la fauvette à tête
noire et de la fauvette des jardins. J'ai trouvé des
pontes composées de 4 oeufs le 29 juin 1884 au bord
du Katzensee, le 20 juin 1886 au même endroit, le
21 mai 1888, près de Rümlang. Le ,18 juillet on
trouva mort sur l’Allmend de Gänziloo-Wiedikon
un petit tout à fait développé. Le 25 juillet 1909
on vit une famille de 7 fauvettes grisettes dont 2
adultes et 5 petits s'établir dans une plantation de
framboisiers à Schlieren et se nourrir les uns et les
autres de groseilles müres (Nügeli).
VI. a On la rencontre sur le Sänts jusqu'à
une altitude assez considérable (No//-Tobler).
VI. bd. La fauvette grisette se montre dans toute
l'étendue de ce district; près de Kaltbrunn on ne
peut pas dire quelle soit fréquente (No/l-Tobler).
Très fréquente près de Müllheim (Beck). N'est pas
rare près de St-Gall ({Stülker), de même près de
_Frauenfeld (unanimité des collaborateurs). Fréquente
au canton de Schaffhouse (opinion unanime de nos
collaborateurs). Peu abondante près de Winterthour
(Biedermann), Fréquente près de Bachtobel (Xessel-
_ l0N
ring). Walchner désigne pour la contrée du lac de
Constance la fauvette grisette comme ,,beaucoup
plus rare que celle des jardins, que l’on ne peut déjà
pas qualifier d'abondante“*. Æocherhans n'a jamais
trouvé plus de 5 oeufs dans le nid de cette espèce ;
ce dernier se compose de brins d'herbe. No{l-Tobler
trouva un jour deux nids dans un pré; tous deux
étaient formés de brins d'herbe et placés dans
d’épaisses touffes d’oseille à grandes feuilles. Les
dimensions moyennes des 5 oeufs étaient: 18 mm. de
long sur 14,6 mm. de large.
Régions limitrophes: Commune dans les petits
bois, à la lisière des forêts etc. (Jäckel, Die Vôgel
Bayerns‘“, 1891). |
Très abondante dans les haies des bois, des
champs et des jardins (Landbeck, ,Die Vôgel W ürt-
tembergs“, 1834).
VIL. a. La fauvette grisette est de fréquente à
très fréquente dans tout le Jura occidental jusqu’à
1000 m. d'altitude (selon tous nos collaborateurs). D’a-
près l’opuscule de de Burg imttulé ,,La répartition
verticale des oiseaux nicheurs dans le Jura suisse“ la
fauvette grisette se reproduirait encore régulièrement
jusqu'à 1100 m. et plus rarement, par couples isolés,
jusqu'à 1400 m.
Régions limitrophes: La fauvette grisette est très
abondante dans le Jura et pond de 5 à 6 oeufs (Frère
Ogérien, ,, Histoire naturelle du Jura“, 1863).
Cette fauvette est la plus commune de toutes
dans le département de la Côte d'Or (Marchanit,
Histoire naturelle du département Côte d'Or‘, 1869).
Commune partout. Son nid n’est pas évidé conime
celui de ses congénères; il est plus profond en sorte
que l’on n’aperçoit de la couveuse que la queue.
On trouve parfois le nid dans des champs de colza
— 1028 —
(Lacordaire, Catalogue des oiseaux ... des départe-
ments du Doubs et de la Haute-Saône‘, 1878).
VII. b. La fauvette grisette est un oiseau nicheur
répandu sur toute l'étendue du Jura moyen; comme
tel, elle y est régulière et même fréquente jusqu’à
une hauteur de 1100 m., tout en diminuant cependant
en raison directe de l'accroissement de altitude.
De 1100 à 1350 m. on rencontre encore des couples
isolés et de temps à autre on la voit nicher plus
haut encore, Les paires établies à plus de 1000 m.
ne font qu'une couvée; par contre les sujets qui
fréquentent ces hauteurs chantent plus longtemps
que ceux de la plame et ils muent plus tard. C’est
ainsi que l’on peut entendre le chant de la fauvette
grisette dans les dites régions chaque année jusque
dans la seconde moitié du mois d’août (selon tous
nos collaborateurs).
Régions limitrophes : Jusqu'à une certaine altitude
la fauvette grisette ne diminue pas de“fréquence;
on la rencontre aussi bien dans la plaine que sur
les montagnes moyennes, dans les haies et les buis-
sons épineux (Häcker, ,Die Vogelwelt des shlionen
Baden", 1895).
Assez abondante dans les broussailles, les haies,
les clôtures, les vergers et les petits bois d’essences
feuillues (Fischer, ,,Katalog der Vôügel Badens“, 1897).
VIIL a Nous avons rencontré la fauvette gri-
sette assez fréquemment dans le Haut-Valais (Fatio
et Studer:).
VIII. &. La fauvette grisette niche partout dans
le bassin du Rhône inférieur, en nombre jplus ou
moins considérable suivant l'altitude (tous les colla-
borateurs sont d'accord là-dessus). J'ai entendu son
chant jusqu'à une grande hauteur en montant à la
PRET
à. CRE
— 1029 —
Dent de Morcles, et en me rendant au Grand
St-Bernard jusque bien au delà de Bourg St-Pierre
(J. de Burg, , Walliser Reise“). Près de Salquenen,
c'est un oiseau nicheur rare (Lenggenhager).
IX. a. Au canton du Tessin, elle n’est pas rare,
elle est même fréquente suivant l'altitude (selon tous
nos collaborateurs).
IX. b. Dans la partie A didnale du canton du
Tessin on rencontre partout la fauvette grisette comme
oiseau nicheur (Grhidini).
Régions limitrophes : Cette fauvette est commune
dans la contrée, elle niche dans les buissons peu
élevés sur les montagnes {Buzzi,,,Catalogo ornitologico
della provincia di Como e della Valtellina“, 1870).
Elle fait son apparition au printemps, estcommune
partout en plaine comme en pays montueux et niche
dans les broussailles et sur des plantes isolées des
champs. Vers le solstice d'été, elle se retire dans
la haute montagne. KElle nous quitte en automne
(Monti, ,Ornitologia comense‘, 1845).
X. a. La fauvette grisette n’est pas rare près
de Coire (d’après tous nos collaborateurs). Elle n’est
pas rare, habite la plaine et les Préalpes (Brügger,
,Beiträge‘). La fauvette grisette est fréquente ; en 1862,
j'ai trouvé un nid de cette espèce dans mon jardm
(de Salis, ,Uebersicht etc.“). Rare près d’Arosa, elle
s’y montre cependant régulièrement près des maisons
quand il tombe de la neige en été (Æold, 59).
Régions limitrophes: La fauvette grisette n’est
pas fréquente dans le ro) septentrional et au Vor-
arlberg. Elle y est même plus rare que les autres
fauvettes indigènes (Dalla Torre et Anzinger, .,Die
Vôgel von Tyrol und Vorarlberg‘, 1898).
— 1030 —
X. 6. Les communications de notre collaborateur
Alex. Bau qui s'est voué depuis plus de dix ans
. à l'étude des oiseaux dans la partie supérieure du lac.
de Constance, sont particulièrement intéressantes à cet
égard. Les rapports de l’année 1900 ne mentionnent
qu'une seule observation de fauvette grisette. Deux
ans après, 1l là nomme encore rare; en 1907, dans
son travail sur les oiseaux du Vorarlberg et de la
vallée inférieure du Rhin, 1l appelle cette espèce ,,pas
fréquente dans la plaine, rare dans la montagne“.
Bau attribue cette augmentation réjouissante des
fauvettes — Îles autres espèces de fauvettes ont en
effet également augmenté — à la protection entendue
des oiseaux, au nombre croissant des haies et surtout
à la lutte contre les chats et les geais. Le 19 jun
1903, il trouvait un nid contenant 4 oeufs fraichement
pondus, le 30 juin 1903, un autre nid avec 4 oeufs
frais, le 30 juin 1904, un troisième avec 5 oeufs, les
4 et 23 juin 1906, d’autres nids à l'embouchure de
la Laiblach, et le 2 juillet de la même année, un
autre sur les bords de la Dornbirnerach.
Régions limitrophes: La fauvette grisette n’est
pas fréquente dans le Tyrol septentrional et le Vor-
arlberg, elle y est même plus rare que les autres
fauvettes indigènes (Dalla Tore et Anzinger, ,,Die
Vôgel von Tyrol und Vorarlberg“, 1908).
XI. a. La fauvette grisette se montre très rare-
ment dans l’Engadine supérieure, mais presque chaque
année, comme nicheur {Courtin). Cet oiseau est rare
comme nicheur près de Pontrésina. Il n’y a que quel-
ques années qu'il niche régulièrement dans la contrée
(Saratz). J'ai observé cette fauvette près de St-Moritz
en juin 1865 (Fatio). Elle niche régulièrement près
de St-Moritz (Pestalozii).
y'a”
— 10351 —
XI. 6. Constaté sa présence comme oiseau nicheur
dans l’Engadine inférieure (Æartert). Niche dans
l'Engadine inférieure (Baldamus).
Régions limitrophes: Niche communément près
de Sondrio (Lanfossi, ,Cenni sull” ornitologia lom-
barda‘, 1835).
Cet oiseau niche communément dans les mon-
tagnes (Buzzi, ,Catalogo ormtologico della Provineia
di Como e della Valtellina‘, 1870).
Oiseau nicheur, construit son nid dans les fourrés
très épais et dans les chènevières (De Carlini, 1 Verte-
brati della Valtellina‘, 1887).
Cette fauvette est fréquente en été, elle niche
dans les aunaies et les chènevières près de Sondrio.
Fabiani prétend que dans le Val Bitto, elle niche aussi
dans les forêts. Elle fait son apparition les premiers
jours de mai, élève deux couvées, l’une en mai,
l’autre à la fin de juim, et nous quitte à la fin d'août
et au commencement de septembre (Galli- Valerio,
Material per la Fauna dei Vertebrati valtellinesi“,
1890).
Oiseau de passage. Au printemps, l'avant-garde
arrive ordinairement par petits vols composés chacun
de 6 individus au plus. Il n’est pas rare que
des exemplaires arrivés très tôt séjournent pendant
plusieurs jours dans le pays avant de commencer à
chanter. Il semble qu'ils ne s’y mettent qu’à l’arrivée
des femelles. Les arrivées en mars sont un fait
exceptionnel. La plupart n'arrivent qu'après le 15
avril, non plus isolément, mais par troupes de 6 à
20 individus; les derniers, qui surviennent au cours
du mois de mai, sont souvent réunis en vols considé-
rables, auxquels se joignent d’autres fauvettes, sur-
tout les fauvettes à tête noire et celles des jardins.
Quand il fait mauvais temps à leur arrivée, les
— 1032 —
fauvettes grisettes se tiennent encore pendant un
certain temps dans des endroits abrités, tels que les
bords des rivières, les roseaux des lacs, les ravins
exposés au midi et traversés par un cours d'eau.
Dans ce cas, elles ne chantent pas, quoiqu'il y ait
des males et des femelles. Le séjour que les fau-
vettes grisettes font à leur arrivée au printemps dans
des lieux abrités, n’est pas propre à leur espèce
seulement. On l’observe sur une plus grande échelle
encore parmi les oiseaux qui arrivent plus tôt, les
rouges-queues, par exemple.
Le passage d'automne dure moins longtemps
pour la fauvette grisette que pour la fauvette des
jardins et la fauvette à tête noire. Dès la fin de
juillet, les petits de la première couvée commencent
la migration en suivant les jardins, les cours d’eau
et les pentes des montagnes tournées à l’ouest ou
au sud-ouest. Dans les premiers jours d'août, on
s'aperçoit très bien de leur passage. La plupart de ces
oiseaux partent à la fin d'août et au commencement
de septembre. Au mieu de septembre, la migration
est terminée, et les sujets qui restent chez nous jusqu’à
la fin du mois, voire même jusqu'aux premiers jours
d'octobre, sont des exceptions.
Au passage d'automne, on rencontre rarement
la fauvette grisette solitaire. La migration se fait en
société. 6, 10 ou 20 individus se réunissent (souvent
accompagnés de quelques fauvettes babillardes) la
veille du départ, pour entreprendre le voyage ensemble
de bon matin. Ces fauvettes longent de préférence
les cours d’eau; elles cherchent toujours à faire leurs
haltes dans des fourrés épais.
Le passage de printemps s'effectue généralement
par le plateau suisse, l'entrée au pays avant lieu à
Genève. Cependant, beaucoup de fauvettes grisettes
franchissent les montagnes pour entrer en Suisse
FR
— 10353 —
sans craindre les altitudes de 1000 mètres. Les cols
élevés des Alpes ont relativement peu de passage
printanier. Le flot principal de ces oiseaux, qui
affectionnent un terrain accidenté et buissonneux, se
déverse le long du Jura, où les bords boisés des rivières
leur offrent en même temps abri et pature.
Au passage d'automne les fauvettes grisettes
pénètrent sur notre territoire et le quittent ensuite,
se dirigeant en une vaste phalange vers le sud-ouest.
De nouveau, elles montrent leur préférence pour les
pentes du Jura ainsi que pour les cours d’eau et les
rives des lacs situés à ses pieds. Des groupes
secondaires remontent la vallée du Rhin, du lac de
Constance jusqu'aux Grisons, mais ces vols sont
relativement peu nombreux. Cette route est plus
importante pour les oiseaux qui entrent au printemps
dans notre pays en franchissant le Lukmanier, et
dont le nombre est assez considérable. Au passage
d'automne, les fauvettes grisettes aiment aussi à
suivre la vallée de l’Inn, mais, à en juger d’après
le nombre relativement petit de migrateurs utilisant
cette route, 1l ne s’agit que d'oiseaux habitant les
environs immédiats. Ces groupes de migrateurs
quittent apparemment notre pays par le col de la
Bernima, et le petit nombre de fauvettes grisettes que
l’on observe (pas toutes les années) dans l'Engadine
supérieure, doivent probablement être considérées
comme erratiques.
[. a Les fauvettes grisettes nous arrivent une
à une presque en même temps que les premiers
rossignols, c’est-à-dire vers le 10 ou le 15 avril,
puis elles s’apparient avant la fin du mois. C’est
vers le 10 Septembre que les grisettes commencent
à devenir un peu plus rares dans nos contrées: elles
en émigrent, du reste, dès les premiers jours du
— 1034 —
mois. Plus tard nous ne possédons plus que les
jeunes des nichées tardives, qui sont alors en mue.
Ils partent après cette crise, et dès lors on n’en observe
plus qu’accidentellement, en Savoie, jusqu'aux premiers
frimas d'octobre. Les premiers sujets qui se disposent
à voyager ont assez l’habitude de se réunir la veille
quelques-uns ensemble dans un petit bois où ils
passent la nuit tout près l’un de l’autre; le lendemain,
au lever de l’aurore, ils prennent l'essor. Leur vol
est un peu élevé tant qu'ils se trouvent au milieu
des terres qui ne leur offrent n1 bosquets ni broussailles
à visiter un instant en passant: dans le cas contraire,
ils volent d’un bois à l’autre, ou bien ils suivent les
haies ou les taillis le long des routes, des fleuves et des
rivières, pendant qu'ils en trouvent sur leur passage
(Bailly). |
[. ». D'après les indications de tous nos colla-
borateurs, la fauvette grisette est très fréquente au
passage près de Genève. Il en est de même pour
Lausanne.
Je n'ai jamais constaté sa présence près de
Lausanne avant le 6 avril; je n'ai pas rencontré
d'individus arrivant avec un grand retard, comme
c’est souvent le cas pour nos autres fauvettes. La
fauvette grisette repart tôt (Richard).
Dates d'arrivée:
3 avril 1846 Lausanne (Depierre)
25 avril 1886 Lausanne (Richard
22 avril 1887 Lausanne (Richard)
6Gavril 1888 Lausanne (Richard)
26 avril 1891 Lausanne (Saunders)
6 avril 1895 Lausanne (Richard)
20 avril 1896 Lausanne (Richard)
19 avril 1897 Lausanne (Richard)
10 avril 1898 Lausanne (Richard)
— 1035
21 avril 1899 Duillier (Vernet)
16 avril 1900 Genève (Lafond)
23 avril 1900 Duillier ( Vernet)
28 avril 1900 Lausanne (Richard
23 avril 1901 Duiller ( Vernet)
24 avril 1901 Lausanne (Richard)
21 avril 1902 Lausanne (Richardl)
23 avril 1903 Duillier ( Vernet)
28 avril 1903
plusieurs individus à Mevrin (Lafond)
29 mars 1904 Mevrin (Lafond)
22 avril 1904 Duillier (Vernet)
15 avril 1905 Mevrin (Lafond)
27 avril 1905 Comnsins ( Vernet)
Tavril 1906 Mevrin (Lafon)
1e mai 1906 Lausanne (Richard)
27 avril 1907 Duuillier ( Vernet)
der mai 1908 Duillier ( Vernet)
18 avril 1909 Duillier ( Vernet)
23 avril 1910 Duillier ( Vernet)
Dates du départ:
12 oct. 1846 Lausanne (Deprerre)
27 août 1894 Lausanne, (Richard)
Toct. 1901 Meyrim (Lafon)
IL. a. Observées ça et là au passage dans les
jardins potagers près de Monbovon (Gillet).
IL. 0. Observées lors du passage près du lac
de Neuchâtel (Mathey-Dupra?).
22 avril 1909 Colombier (Mathey-Duprai)
IT. «. Elle n’est pas rare lors du passage dans
l’Oberland Bernois (Fatio). Aperçu le 8 août 1908
plusieurs petites troupes de sujets vivement colorés,
près d’Interlaken et de Neuhaus sur le Lac de Thoun
(de Burg). |
— 10356 —
IT. b. Dans toute la région de l’Aar et de l’Emme,
la fauvette grisette est un oiseau de passage souvent
remarqué.
Dates d'arrivée:
27 avril
24 avril
1e mai
4 mai
4 avril
24 avril
29 avril
17 avril
17 avril
18 avril
12 avril
22 avril
9 avril
12 avril
20 avril
13 avril
24 avril
22 avril
23 avril
24 avril
30 avril
Gavril
17 avril
20 avril
21 avril
25 avril
26 avril
28 avril
1889
1886
1889
1890
1893
1893
13893
1894
1894
1894
1895
1895
1896
1897
1898
1899
1399
1900
1900
1900
1900
1901
1901
1901
1901
1901
1901
1901
Grasswvl
Herzogenbuchsee
Herzogenbuchsee
Herzogenbuchsee
Berne
Langnau
(K. Gerber)
(Joss)
(Krebs)
(Krebs)
( Weber)
(K, Gerber)
Langnau, plusieurs exemplaires
Berne
Herzogenbuchsee
Grassw vi
Berne
Herzogenbuchsee
Berne
Berne
Berne
Berne
Herzogenbuehsee
Herzogenbuchsee
Berne
_ (KW, Gerber)
( Weber)
(Krebs)
(K. Gerber)
( Weber)
(Krebs)
( Weber)
( Weber)
( Weber.)
( Weber)
(Krebs)
(K. Gerber)
( Weber)
Bettlach, plusieurs mdividus {de Burg)
Herzogenbuchsee, plusieurs mdividus
Granges
Bellach
(X. Gerber)
(Greppin)
(Greppin)
Berne, arrivées par couples ( Weber)
Herzogenbuchsee
(K. Gerber)
Herzogenbuchsee, plusieurs individus
Wanzwil
Berne
(K. Gerber)
(Krebs)
( Weber)
MS
2 inmai
4 mai
13 mai
19 avril
20 avril
30 avril
7 mai
22 avril
4 mai
2 mai
4 mai
D mai
8 mai
16 mai
1901
1901
1901
1902
1902
1902
1902
1905
1905
1905
1905
1903
1905
1905
appariés
19 avril
24 avril
20 avril
26 avril
28 avril
2 mal
4 avril
14 avril
16 avril
-25 avril
28 avril
D mai
18 mai
D avril
19 avril
28 avril
4 mai
25 avril
26 avril
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1906
1906
1906
1906
1907
1907
D
Wangen (de Burg)
Rosegg (Greppin)
Berne, le passage dure encore ( Weber)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Berne ( Weber)
Bellach (Greppin)
Rosegg (Greppin)
Herzogenbuchsee (K. Gerber.)
Herzogenbuchsee, en grand nombre
(K. Gerber)
Berne ( Weber)
Rosegg (Greppin)
Berne (Daut)
près du lac d’Aeschi (Greppin)
Wangen, en grand nombre, déjà
(de Burg)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Herzogenbuchsee, plusieurs exemplaires
(K. Gerber.)
Berne (Rauber)
Berne ( Weber)
près du lac d’Aeschi (Greppin)
Rosegg (Greppin)
Rickenbach (de Burg)
Berne (Daut)
Berne ( Weber)
Ranfiüh (Hofstetter)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Wangen, du côté du Born {de Burg)
Bellach (Greppin)
Rickenbach (de Burg)
Ranfiüh_ (Hofstetter)
Berne ( Weber)
Rosegg (Greppin)
Bellach (Greppin)
Ranfiüh (Hofstetter)
2 mai 1907
1907
1907
1908
1908
1908
1908
1909
1909
1909
1909
1910
1910
1910
1910
1910
5 mai
11 mai
8 avril
20 avril
2 mai
_ 4mai
21 avril
25 avril
29 avril
30 avril
23 avril
29 avril
1 mai
15 mai
18 mai
1038 —
Bellach, quelques exemplaires
(Greppin)
Berne ( Weber)
Schwarzenburg ( Weber)
Berne ( Weber)
Bienne (de Burg)
Berne, plusieurs exemplaires ( Weber.)
dans la plaine de l'Aar (Greppin)
Ryken (Lerch)
Ranfiüh (Hofstetter.)
dans la plane de l’'Aar (Greppin)
Berne ( Weber.)
Aarberg (Mühlemann)
Berthoud (J. U. Aebi)
Ranfiüh (Hofstetter.)
Ranflüh, en grand nombre (Æofstetter)
Ranflüh, en grand nombre, accom-
pagnées des espèces curruca et hortensis
1910
1910
1910
9 mai
14 mai
19 mai
Dates du
15 août 1900
1900
1900
1900
1900
1901
1902
1905
1905
19035
1904
23 août
1OISCpr
D oct.
o oct.
20 sept.
2 août
1 sept.
6 sept.
15 sept.
25 août
(Hofstetter)
Bettlach (Greppin)
Rosegg (Greppin)
dans la plaine de l'Aar (Greppin)
départ:
Granges, plusieurs exemplaires
(de Burg)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Witi (de Burg)
Granges (Greppin)
Bettlach (de Burg)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Bettlach, passage abondant (de Burg)
Herzogenbuchsee (X. Gerber)
Bettlach (de Burg)
Rosegg (Greppin)
Bellach (Greppin)
— 1039 —
31 août 1904 Berne (Daut)
15 sept. 1904 Rosegg (Greppin)
23 sept. 1904 petit bois de Wyl (Daut)
1er oct. 1904 Herzogenbuchsee (K. Gerber)
15 sept. 1905 Rosegg (Greppin)
20 août 1906 Alluvions de l’'Emme, en grand nombre
et par familles (Greppin)
19 sept. 1907 Alluvions de lEmme (Greppin)
23 sept. 1907 Bellach (Greppin)
IV. a Passe le St-Gothard au printemps et en
automne (Nager et Fatio). Oiseau de passage fréquent
près de Stans (Suter).
IV. 6. Dans tout ce district, on a observé la fau-
vette grisette comme oiseau de passage: dans cer-
taines régions, elle ne se montre guère qu'au prin-
temps, dans d’autres en automne seulement.
Dates d'arrivée:
15 avril 1869 Olten (J. de Burg)
17 avril 1870 Olten (J. de Burg)
28 avril 1871 Olten (J. de Burg)
20 avril 1872 Olten (J. de Burg)
29 avril 1879 Olten (J. de Burg)
8 avril 1879 Olten (J. de Burg)
2 mai 1886 Aarau (Wäniteler)
80 avril 1887 dans la vallée de la Suhr
(Ed. Fischer.)
30 avril 1888 Zofingue (Fischer-Sigourt)
1e mai 1889 Oftringen (Hiljiker-Schmitter)
30 avril 1890 Oftringen (Hilfiker- Schmitter)
1e mai 1890 Aarau ( Winteler)
23 avril 1891 Aarau (Wäinteler.)
30 avril 1891 dans le Wiggertal (Fischer-Sigwart,
26 avril 1892 Aarau (Wänteler)
21 avril 1893 Aarau (Wäinteler)
— 1040 —
30 avril 1893 Zofingue (Fischer-Sigwart,
23 avril 1894 Aarau ( Wäinteler)
1 mai 1895 dans la vallée de la Suhr
(Fischer-Sigioart):
25 avril 1896 Bremgarten (K. Crerber:)
23 avril 1897 Olten (G. de Burg)
28 avril 1897 Alluvion (G. de Burg)
30 avril 1897 Oftringen (IHilfiker-Schmitter)
11 avril 1898 Olten (de Burg)
18 avril 1898 Olten (de Buri)
23 avril 1898 Grubacker (de Burg)
23 avril 1898 Kôllhiken ( Wänteler)
25 avril 1898 Aarau ( Wänteler)
18 avril 1899 Gretzenbach (Hürzseler)
22 avril 1899 Olten (de Burg)
24 avril 1899 Rothrist (K. Gerber)
24 avril 1899 Wiggertal (Fischer-Sigiwart,
8mai 1899 Frohheim (de Burg)
4 avril 1900 Olten (de Burg)
18 avril 1900 Gretzenbach (de Burg et Hürzseler)
b avril 1901 Sempach (Schifjerli)
2mai 1901 Aluvion (de Burg)
20 avril 1902 Gretzenbach, aperçu des mâles
seulement (de Burg)
21 avril 1902 Gretzenbach, aussi des femelles
(de Burg)
22 avril 1902 Gretzenbach, en grand nombre
(Hürzeler et de Burg)
25 avril 1902 Gretzenbach, en très grand nombre
(Hürzeler et de Burg)
1e mai 1902 dans la vallée de la Subr |
(Fischer-Sigwart,
15 mai 1902 au bord de l’Aar près d’Olten
(Fischer-Sigwart et de Burg)
21 mai 1902 Sempach, pour la première fois notre
couple de nicheurs (Schifferli)
+ Si
et ss
Rp
+ An
= &
— 104t —
22 avril 1903 Olten ie (de Burg)
25 avril 1903. Olten, deux individus (de Burg). :
27 avril 1903 Olten, plusieurs individus (de Burgq) ;
9mai 1903 Sempach (Schifferli)
13 mai 1903 Olten, peu de couples encore (de Burg)
15 mai 1903 Olten, le nombre augmente (de Burg)
16 mai 1903 Olten, toutes sont arrivées maintenant
| | (de Burg)
6mai 1903 Wauvwil, un couple (Fischer-Sigwart)
4 avril 1904 Olten, 3 sujets (de Burg)
9 avril 1904 Olten, un couple (de Burg) .
30 avril 1904 Ramoos (Fischer-Sigwart)
30 avril 1904 Boowald | (Fischer-Sigwart}
12 mai 1904 Olten (de Burg). =;
28 mai 1904 Olten, petites troupes de nouveaux
arrivants (de Burg)
17 juin 1904 Olten, le passage dure encore (de Burg)
4avril 1905 Olten MONT ONE UT)
17 avril 1905 Olten | (de Burg)
19 avril 1905 Sempach th (Schifferli) .
21 avril 1905 Gretzenbach, un exemplaire seulement
(de Burg)
27 avril 1905 Aarau | DT Teen)
mai 1905 Olten | (de Burg)
6mai 1905 Aarau, en grand nombre ( Wäinteler) :
D avril 1906 Olten (de Burg)
14 avril 1906 Olten, 6 individus (HELD UT)
21 avril 1906 Olten, passage abondant (de Burg)
30 avril 1906 Aarau role)
Æmai 1906 Sempach, elles sont arrivées partout
: | | | (Schifferli)
23 avril 1907 Sempach (Schifferli) »
28 avril 1907 Sempach, en grand nombre dans les
r'OSEaUx (Schifferli)
mail 1907 Aarau, en grand nombre ( Winteler)
& mai 1907 Aarau,lepassagedureencore( Winteler)
09
1907
1907
1907
1908
1908
1909
‘1909
1909
3 mal
10 mai
12 inai
6 avril
30 avril
15 avril
21 avril
22IANIE il
OA ET
Trimbach, un couple {de Burg)
Olten, observé la première (de Burg)
Olten, plusieurs individus (de Burg)
Sempach, un exemplaire (Schifferli)
Olten, observé la première (de Burg)
Olten (de Burg)
Sempach, quelques-unes (Sclufjerli)
Olten, un grand nombre, observées au
passage: à la fin d'avril, très peu seulement se
sont fixées dans la contrée
23 avril 1909
29 avril 1909
(de Burg)
Aarau, en grand nombre (Diebold)
Sempach, quelques-unes (Schijjerli)
23 avril 1910 Fleckenhausen: (Jäüggi)
er mai 1910 Säget (Winteler) -
12 rai 1910 Säget, en grand nombre ({ Wrnteler)
6mai 1910 Olten (de Burg)
ARE RER (0 ui
Dates du départ: |
80 août 1896 Bremgarten (K. Gerber.)
20 sept. 1897 Bremgarten (Lifart)
93 août 1898 Rothrist (K. Gerber)
2 oct. 1898 Winznau (de Burg)
4août 1899 Rothrist _ (K. Gerber)
31 août 1900 Olten (de Burg)
19 août 1902
26 août 1905
dans le Wiggertal (Æischer-Sigwart)
Olten, plusieurs exemplaires (de Burg)
29 juillet 1908 Olten (de Burq)
16 sept. 1908 dans le marais de Wauvwil, quelques-
unes (de Burg)
V.a. Rare comme oiseau de passage au canton
de Glaris (tous nos collaborateurs sont d'accord à
ce sujet).
V.b. Assez fréquente comme oiseau de passage
au canton de Zurich (d’après tous nos collaborateurs).
— 1045 —
._ Dates d'arrivée: be
27 avril 1884 Sihlfeld | . (NO)
13 avril 1890 Tiefenbrunnen (Nägeli)
9Omai 1890 Zürichberg Eur (Nügeli).
26 avril 1891 Sihlfeld ENGgelr) en
17 avril 1897 Zurzach, un couple (K. Gerber), .
19 avril 1897 Zurzach, des mâles et des femelles
(K, Gerber)
22 avril 1897 Zurzach, plusieurs couples (Æ. Gerber)
23 avril 1898 Zurzach Lu et WG Gen) à
3 mai 1903 Schirmensee (Nügeli)
9Mai 1903 Zurich (Knopfli)
8mai 1904 Zurich (Knopfli)
14 avril 1905 Zurich (Knopfli)
Tmai 1905 Zurich, en grand nombre (Knopfli)
6 mai 1906 près du couvent de Fahr, ‘en grand
nombre (Knopfli) *
6mai 1906 Glanzenberg! en grand nômbre °°.
(Knopfli)
17 mai 1908 Kloten Ë (Nägelijr --
VI. 0. La fauvette grisette n'est pas rare au
passage dans la contrée de la Thur et du lac:de
Constance (d'après tous nos collaborateurs). ::
Dates d'arrivée:
19 avril 1873 St-Gall _ (Zollikofer.)
(Jahrbuch st. gallische naturf. Gesellschaft).
15 avril 1909 Kaïltbrunn (Noll-Tobler)
D Mai 1910 Rorschach (Baumgartner)
10 mai 1910 Hofwiesen ( Vetter-Stemmler)
Régions limitrophes: Elle est fréquente au
passage (vers la mi-avril et la fin de septembre)
(Landbeck, ,Die Vôgel Württembergs‘, 1834) —
Elle est fréquente au passage (mi-avril, août-sep-
tembre) (Jäckel, , Die Vôügel Bayerns‘“, 1901).
— 1044 —
VII. a. Elle est fréquente près de la Chaux-de-
Fonds, autant comme nicheur que comme oiseau de
passage (MNicoud).
Dates d'arrivée de cette fauvette, fréquente près
du Locle: ;
20 avril 1886 Le Locle … (Dubois)
6mai 1908 Renan | (Rosselet)
VII. ©. Très fréquente à son passage dans le
Jura et sur le versant nord de celui-ci (selon tous
nos collaborateurs).
Dates d’arrivée :
1er mai 1864 Pfeffingen (Schmidlin)
20 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
24 avril 1896 Bâle (Bühler-Lindenmeyer
22 avril 1897 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
23 avril 1898 Hauenstein (de Burg)
24 avril 1898 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
24 avril 1900 Bettlachberg (de Burg)
8 avril 1901 Bâle ( Wendnagel)
13 avril 1902 Bâle (Wendnagel)
26 avril 1903 Bâle _ (Wendnagel)
13 avril 1906 Bâle (Wendnagel)
21 avril 1907 Bâle (Wendnagel)
3 mai 1908 Hauenstein (de Burg)
1Tavril 1910 Bâle (Wendnagel)
Dates du départ: (
6oct. 1886 Pfeffingen (Schmidlin)
31 août 1900 Grenchenberg (de Burg)
20 août 1903 Bettlachberg (de Burg)
Régions limitrophes: Oiseau de passage fréquent
au Grand Duché de Bade vers le milieu d'avril et
de septembre (Fischer, ,Katalog der Vôgel Badens“,
1897).
bi 3, LAN EQSE
— 1045 —
VIIL. à. La fauvette grisette, passe à la fin
d'avril et au commencement de septembre dans la
vallée du Rhône (Lenggenhager).
IX. 0. Oiseau de passage régulier, mais pas
particulièrement fréquent dans la région des lacs
italiens (d’après tous nos collaborateurs), le 11 sep-
tembre 1902, observé un passage considérable de
ces oiseaux près de Lugano (Ghidini).
X. a. Oiseau de passage régulier et fréquent
dans quelques vallées grisonnes; 1l semble initeous
passer de préférence par le Lukmanier.
Dates d'arrivée:
22 avril 1824 Baldenstem {Conrad de Baldenstein)
6 mai 1860 Coire (Jérôme de Salis)
30 avril 1861 Coire (Jérôme de Salis)
22 avril 1862 Coire (Jérôme de Salis) :
de mai 1863 Coire (Jérôme de Salis)
2 mai 1864 Coire | (Jérôme de Salis)
28 avril 1865 Coire (Jérôme de Salis)
22 avril 1866 Coire (Jérôme de Salis)
17 avril 1867 Coire (Jérôme de Salis)
30 avril 1868 Coire (Jérôme de Salis)
27 avril 1869 Coire (Jérôme de Salis)
1% mai 1870 Coire (Jérôme de Salis)
. b mai 1871 Coire (Jérôme de Salis)
X. 0. La fauvette grisette, qui n’est pas fréquente
dans la vallée mférieure du Rhin et dans la partie
supérieure du lac de Constance, passe dans cette
contrée à la fin d'avril et au milleu de septembre
(Bau). |
XI. a À St-Moritz, on n’observe que rarement
la fauvette grisette comme oiseau de passage; par
contre elle se montre un peu plus souvent dans la
— 1046 —
Basse-Engadine au printemps et surtout en aUomne
(Pestalozzt).
XI. 0. Je l'ai observée depuis quelques années
presque à chaque printemps et à chaque automne
(Saratz). |
Régions limitrophes: On rencontre la fauvette
grisette comme oiseau de passage dans la Valteline
(Buzzi, ,,Catalogo ornit. della provincia di Como e
della Valtellina‘“, 1870). — Oiseau de passage dans
la Valteline (De Carlini, ,1 Vertebrati della Val-
tellina, 1887). 3
Notice biologique. Nous avons déjà touché aux
principaux points de l’histoire naturélle de la fauvette
grisette dans les lignes qui précèdent. Il ne nous
reste qu’à enregistrer encore quelques observations
importantes faites par nos collaborateurs, et à réunir
en un court aperçu les phénomènes caractéristiques
de la vie de cet oiseau.
Il semble qu'une des conditions essentielles de
son existence soient des broussailles épaisses, mêlées
de toutes sortes de plantes herbacées, cependant on la
rencontre aussi de temps à autre dans les jardins, et
elle y établit son nid parmi les petits pois ou dans
les groscilliers, mais il faut que ceux-ci soient garnis
d’herbages à leur pied. Le nid n'est pas toujours
également bien bâti: la plupart du temps la fau-
vette grisette se sert en plus de différentes herbes,
des fibres, du liber, de certaines feuilles des arbres,
en outre de toiles d'araignées blanchâtres et de duvet
végétal: parfois des brindilles de mousse sont entre-
mêlées au tissu du nid. L'intérieur est tapissé de
crins et de soies de porc. D’autres fois, et ce cas n’est
pas rare, surtout lorsqu'il s’agit de la seconde et de la
troisième couvée qui parait surtout fréquente sur les
LOV" re ait
rer L
terranée, Elle-passe l'hiver en Afrique... «54
pentes méridionales du Jura, le nid est tout à fait
mal construit et ne se compose que de quelques
brins d'herbe à travers lésquels lés oeufs semblent
risquer de tomber; dans ce cas il n’y a guère que 3
oeufs, de temps à autre seulement deux. (Nous ne
parlons ici que des nids qui ont servi à l'élevage de
la couvée, et non des nombreuses contructions
postiches, commencées puis abandonnées.) ;
Schifferti a trouvé des nids placés dans des
saules. et aussi au milieu de l'herbe; à une: grande
distance du buisson le plus rapproché. D’après cet
observateur la grisette a beaucoup, à soufrir des
rapaces. Il est difficile de faire des oeufs une des-
cription succincte et précise, car ils varient énor-
mément. La tente dominante est un gris verdâtre
clair, ou bien vert olive, blanchâtre, ou jaune. comme
les terres marneuses, bleu-clair, enfin rose, ete, La
disposition des taches est de même très différente.
Au pied du Jura on trouve le plus souvent des
oeufs verdâtres ou d’un gris blanchâtre tachetés et
pointillés de cendré, de brun et parfois de .veri,
Les oeufs d’un gris jaunâtre sont aussi assez fré-
quents. a 17 à 18,5 X 12 à 14,2. JA PREES
Fatio: 18,5 5<14 D’après Bailly: 16,5 12,
Re. Se compose en grande re âL
scarabées appartenant aux genres phyllopertha, haltica,
aphodius, coccmella, dorytomus et hypera, d’hyméneo-
ptères tels que formica, lasius, de mouches, de mouches
porte-aiguillon, d’ammophiles: en outre de psylla
lvia; parfois de petits cloportes et d'araignées. Les
fauvettes grisettes s’attaquent aussi aux cerises en
été et au commencement de PAuLOne à MHéLenes
espèces de baies,
Habitat: La fauvette ne habite bute L Europe
du 65° de latitude nord aux bords de la Médi-
"à
LÉ HOdS EE
124, Sylvia nisoria Bechstein.
Fauvette rayée — Sperbergrasmiücke — Bigia padovana.
Synonymie: Motacilla nisoria Bechstem, Syloia
_ nisoria Temm., Salvad., Riva, Cat. British Birds,
, Gigl., Fatio, Neuer Naumann, Arr. D.Oddi, Rchw.,
. Sylvia nisoria nisoria Hart.
Noms vulgaires: Æauvette rayée (Suisse romande),
* Längi Grasmugg (Mittelland), Spitsige Hagspatz
_ (Olten-Aarau), Länge Hagspatz. — Beccafigh gross
(Suisse italienne), Buscarin, Beccafigo, Fenugià,
Ciarletta, Ciarlettua (Piémont).
__ Résumé. Bien que la fauvette rayée ait été tuée une
fois ou deux en Suisse pendant l'été, il est fort douteux
qu’elle niche entre le Jura et les Alpes, et en général
dans notre pays. Par contre des observations ré-
centes prouvent d’une manière indiscutable qu’au
passage d’automne cette fauvette traverse la Suisse,
bien qu’en petit nombre. |
(Meisner, ,Systematisches Verzeichnis der Vôgel“
etc., 1804; Meisner et Schinz, , Die Vôgel der Schweiz“
etc., 1815: Schinz, ,Fauna helvetica‘“, 1837; les ou-
vrages ci-énumérés ne font pas mention de la fau-
vette rayée.) (ne
_ ! ,,La fauvette épervière, la plus grande parmi
nos espèces indigènes, a été observée une ou deux
fois en plaine, au moment du passage près de Genève,
de même qu'au canton de Berne, dans le Rheinthal
et le canton du Tessin. Je ne sache pas qu’on ait
jamais constaté sa présence en Suisse, d’une manière
certaine, pendant l’époque des nichées.“ ÆFatio, 1899.
AU
— 1049 —
Oiseau nicheur. Bien que la fauvette rayée ait
été tuée deux fois en été dans notre pays, il est dou-
teux qu’elle niche entre les Alpes et le Jura, et même
en Suisse, Ce cas, s’il s'est produit, doit être tout
a fait exceptionnel.
[ a. Bailly ne fait pas mention de la fauvette
rayée parmi les espèces qui nichent en Savoie.
_[. 6 Dans la collection Tournter on trouve un
exemplaire de cette espèce, tué près de Genève en
1886.
IT. 0. Le 25 jum 1900 je tuai près de Ricken-
bach, le long du Born, une fauvette rayée solitaire
et qui chantait, c'était un bel individu mâle adulte.
La ‘même année je tirai encore un male adulte, dans
l’alluvion de Güsgen, en dessous du château en ruine.
Le 20 juillet 1901 je tirai, dans le Gheïd, sur une
fauvette rayée, que je ne pus retrouver (G. de Burg).
Le 24 jum 1900 je pus observer, au moyen d’une
lunette d'approche, un bel exemplaire de cette espèce
près de Rickenbach (Æ! Schürch).
Aperçu le 7 août 1902, près du. Wannenrain
deux jeunes individus (G. de Burg).
IV. d. Je l’ai observée en 1900 dans l’alluvion
de Güsgen (G. de Burg).
IX. b. Habite aussi la Lombardie et nos parages
en été. Préïfère la région des collines et s'établit
volontiers dans le voismage de petites prairies entre
les ceps et les buissons f,,Riva, ,,L'Ornitologo tici-
nese‘‘, 1865).
X.b. Niche au Rheinthal (Girtanner).
Oiseau de passage. Comme cela ressort d’une
série d'observations dignes de foi, faites au cours
— 1050 —
de ces dernières années, surtout dans les régions
II. 0. et IV. 6. (soit les bassins de l’Aar et de la
Reuss), la fauvette rayée parait accomplir sa migra-
tion vers l’ouest, en longeant presque chaque année,
mais en petit nombre le pied du Jura. Nous n'avons
pas reçu beaucoup de communications concernant
son passage de printemps, mais du petit nombre de
celles que nous possédons, il semble résulter que
cette fauvette traverse aussi à cette saison les régions
[IL 6. et IV. 6. avec une certaine hâte, il est vrai:
[L b. Un exemplaire appartenant à Tournier à
été tué en 1886 près du Petit-Lancy, Genève.
IL. &. De passage assez régulier au canton de
Fribourg (Cuony).
IT. 0. N'est pas rare comme oiseau de passage,
au canton de Berne (Æaller). — A été vue à plusieurs
ODRÉeSs En Eté 16 lon ci Born, de. même en au-
tomne {de Burg).
IV. a. Observé plusieurs individus de cette espèce
à Sachseln en août 1904 (G. Brunner).
[V. 0. C'est de ce district que nous parviennent
le plus grand nombre de dates. Jar observé la fau-
vette rayée presque chaque automne dans les environs
d'Aarau par individus isolés; on peut la désigner,
pour ce qui concerne notre réglon comme oiseau
de passage régulier, mais rare. Le 29 septembre 1905
j'en rencontrai un certain nombre sur le versant sud
de l’'Engelberg: c’étaient apparemment tous de jeunes
sujets ( Winteler +). Passe assez régulièrement près
d'Olten, en général dans le courant de septembre,
de temps à autre déjà à la fin d'août (de Burg). Près
de Bremgarten, c’est un oiseau de passage peu abon-
dant, mais régulier que l’on n’observe guère qu’ en
automne (Lifart).
ES
— 1051 —
Dates du départ: | |
20 sept. 1897 Bremgarten (Lifart)
29 sept. 1903 Engelberg: (Soleure) (Winteler.)
20isept. 1905 Olten (de Burg)
28a30sept.1905 dans notre jardin (de Burg)
13 sept. 1906 Olten, chante assez fort (de Burg)
15 sept. 1908 Olten (de Burg)
V. 0. 20 mai 1908 Zurich (K. Bretscher)
IX. 0. De passage, mais rare au canton du Tessm
(Riva, Mariani); passe, mais très rarement près de
Lugano (Grhidini).
Apparitions exceptionnelles. La plupart des fau-
vettes ravées tuées :en Suisse rentrent dans cette
catégorie: ce sont des individus qu’une cause .quel-
conque à jetés hors de leur route habituelle.
[. b. Æatio considère l’exemplaire qui se trouve
dans la collection Tournier comme apparition ex-
ceptionnelle.
HO. Se montre exceptionnellement près de Her-
zogenbuchsee (Krebs), près d’Aarberg (Mühlemann).
Les 19, 20, 26 et 31 août j'ai constaté d’une manière
indubitable la présence de cette espèce près d’Aar-
berg, comme oiseau de passage (Mühlemann).
IV.b. Les fauvettes rayées que j'observai en
1905, du 15 au 20 septembre, se trouvaient avec
plusieurs fauvettes des jardins dans des sureaux,
mais faisaient bande à part. J’en tirai une, c'était
une femelle ou un RÉ Auner (de Burg).
VI. a Le 22 mäai 1872 je recus:de St- Le Le
Vieux une fauvette rayée qui s'était assommée, contre
un fil de fer (Stülker, ,Beiträge‘‘).
— 1052 —
VII. 6. Une fauvette rayée fut tirée en 1879 près
de Kirchen (Schneider). Le 23 août 1908 j’observai
un mâle adulte posé sur un fil télégraphique, en aval
de Bale {de Burg).
VITAE: fauvette rayée ne se montre qu ex-
ceptionnellement dans le Bas-Valais ( Vairoli).
[X.. b. Exceptionnelle également dans la partie
inférieure du Tessin (Ghidini). :
X.a. J'ai tiré en tout deux exemplaires; c'était
au moment du passage d'automne {de Salis).
X. 0. Très rare, au passage d'automne {Schwen-
dener, Girtanner).
Régions limitrophes: Rare en France, y niche
d'une manière irrégulière; d’après Crespon, elle se
montre en Provence; il arrive, mais rarement qu’elle
niche près de Nancy, suivant d'Hamonville. Au musée
de Colmar se trouve un exemplaire de cette espèce,
provenant d’ Alsace (Schneider, , Catalogue des oiseaux
du Musée de Colmar“, 1895). D’après Douglas des
couples isolés ont niché près de Carlsruhe. On la
voit aussi près de Moosbach, etc. Un individu de
cette espèce a été observé à la fin d'avril 1894 près
d'Éggenstein, à part cela-c’est un oiseau de passage
rare et irrégulier (Fischer, Catalogue des oiseaux
du Grand Duché de Bade‘“ 1897).
N'a niché qu'une seule fois en Wurtemberg,
rare de même au moment du passage (Landbeck,
Les oiseaux du Wurtemberg“, 1834).
Ne se montre chez nous que sporadiquement et
cependant assez fréquemment, ainsi dans les iles du
Danube, autour de Neuburg, d’Ingolstadt et de Ratis-
bonne, où elle niche. On dit aussi qu’elle habite les
rives du Main en amont et en aval de Wurzbourg.
— 1053 —
Elle arrive fin avril et nous quitte en août et sep-
tembre (Jäckel, ,Les oiseaux de la Bavière“, 1891).
C’est un oiseau rare, que dans notre région on
n’a observé que dans le Tyrol méridional au passage
d'été; arrive en mai et repart en octobre (Dalla Torre
et Ansinger, ,Les oiseaux du Tyrol et du Vorarl-
berg‘*, 1898).
Cette belle fauvette est, dans une mesure assez
restreinte, un nicheur d'été en Italie, mais il est
étrange combien sa présence v est limité à certains
lieux; on peut affirmer sans crainte que dans nos
provinces du centre et du midi par exemple et dans
nos iles elle est inconnue. Dans l'Italie du nord, autre-
ment dit dans le bassin du Pà, elle est irrégulière-
ment répartie: amsi elle est rare comme nicheur au
Piémont, plus commune comme tel en Lombardie,
et très fréquente dans la Vénétie; on la rencontre
en outre sur le territoire de Vérone, en Frioul, ét
au moment du passage, quoique rarement, en Ligurie
et dans les Marches (Giglioli, ,SSecondo Resoconto
dei risultati della Inchiesta ornitologica in Italia‘, 1907).
Traverse lPltalie à deux époques soit au prin-
temps et en été, et v niche aussi: elle y arrive en
avril et mai et en repart dès la mi-août jusqu’à fin
septembre. Rare dans le Trentin, commune en Vénétie,
dans la Lombardie, au Piémont et sur le territoire
de Modène; assez fréquente en Ligurie et dans le
pays de Nice (Arrigont Degli Oddi,. Manuale d d’ ue
tologia italiana‘, 1904). : |
La fauvette rayée ne parait chez. nous que tar-
divement soit dans la seconde moitié d'avril et dans
la première de mai et nous quitte fin septembre ou
au commencement d'octobre. Elle ne niche que dans
les provinces septentrionales de notre pays dans
quelques. localités qui semblent lui convenir (Mar-
torelli, ,Gh Uccelli: d'Italia“, 1906). Rare dans la
— 1054 —
province de Turin et limitée à quelques lieux: on
n'a constaté Sa présence que dans les bois des ,,Cas-
cnette‘ le long de la ,Stura‘“ dans des éndroits secs
et même arides.
Notice biologique. La fauvette rayée est un
oiseau farouche et très agile, fort adroit à se sous-
traire aux regards, surtout au moment de la nichée.
Toutefois au passage d'automne elle se dépouille
d’une bonne partie de sa timidité, comme d’ailleurs
toutes celles de ses congénères qui se laissent séduire
et comme enivrer par la saveur délicieuse des baies
müres: à ce moment on peut la voir immobile et
toujours avide sur le buisson qui lui fournit son
aliment préféré, et sans que la présence de l’obser-
vateur, placé sous celui-ci, paraisse lintimider.
En Allemagne cette fauvette habite les forêts
riches en buissons, les parcs, les prairies arrosées
par des fleuves et montre une préférence marquée
pour les pays de plaine.
Les forêts situées le long des rivières, composées
d’un sous-bois particulièrement dense, d’où émer-
gent des essences diverses telles que chènes, peupliers,
pins sylvestres, sont celles qui paraissent le mieux
convenir à cet oiseau craintif et peu soucieux du
voisinage de l’homme. La fauvette rayée évite les
forêts de conifères. Elle ne s’arrête guère pour y
nicher dans des contrées montagneuses, et ce n’est
qu'exceptionnellement qu’elle franchit la montagne
pour gagner le lieu de la reproduction. Mais il est
encore plus rare qu'elle utilise nos cols alpestres
pour se rendre dans ses quartiers d'hiver.
Elle parait en mai et repart en août et septembre.
Le cri d'appel, que l’on entend parfois chez nous,
bien qu’elle en soit avare au passage d'automne, est
plus bas et plus fort que celui des autres fauvettes,
— 1055 —
mais présente une certaine analogie avec le ,,chréï‘
que pousse la fauvétte des jardins. En outre elle
profère un ,krrrrr‘“ rappelant le cri d'alarme de la
pie-grièche. Son chant est mélodieux et ressemble
beaucoup à celui de la fauvette des jardins, mais,
le ,,krrrrr‘ trop souvent répété le dépare. Nos corres-
pondants suisses ne nous ont fourni aucuns ren-
seignements concernant le nid de cette espèce; les
observateurs allemands disent qu'il est plus grand
que celui de la fauvette des jardins, plus solidement
bâti, tapissé de radicelles et de crins. Ne font qu’une
couvée à la fin de mai ou au commencement de
jum. Les oeufs sont au nombre de cinq, rarement
six. D’après notre collaborateur Æartert, auteur de
l'ouvrage: ,,Les oiseaux de la faune paléarctique‘, il
est impossible de les confondre avec les oeufs d’autres
espèces. Sur un fond d’un jaune grisâtre, ils pré-
sentent des taches d’un bleu pâle ou d’un brunâtre
clair très effacé; souvent le contour de ces taches
est lui-même si peu marqué qu’à une faible distance
il devient invisible.
Nourriture; Le seul exemplaire suisse que nous
ayons examiné, avait été tué le 13 septembre 1906.
Le contenu de l'estomac se composait d’une quantité
de débris de baies de sureau, mêlés de quelques
gousses paraissant provenir du fruit de la vigne
vierge. En outre on y distinguait des particules de
nature animale, restes de pucerons et de mouches,
en très petite quantité.
Habitat. La fauvette ravée habite l’Europe;
on la rencontre encore isolément au sud de la Suède
et au pied de l’Oural méridional; elle niche sur toute
l'étendue de la Russie moyenne et du sud, dans une
grande partie des Balkans, en Autriche-Hongrie, en
_ Allemagne et dans l'Italie du nord. Elle ne paraït pas se
— 1056 —
trouver en France comme oiseau nicheur, mais comme
oiseau de passage assez clair-semé. Une particularité
frappante de l'habitat de cette espèce, c'est l’inégale ré-
partition de l’oiseau sur l'étendue du domaine habité.
Par iauvetie rayée mverne én Afrique tou lon
a constaté sa présence jusqu à l'intérieur des terres,
principalement toutefois dans sa moitié orientale.
| 125. Sylvia orphea Temm.
Fauvette orphée — Säüngergrasmiücke — Bigia grossa.
Synonymie: Syloia orphea Temm., Schinz, Bailly,
Riva, Salvad., Cat. British Birds, Gigl., Fatio, Neuer
Naumann, Rchw., Arr. D. Oddi, Mart., de Schæck.
Sylvia hortensis hortensis (Gm.) Hart. |
Noms vulgaires: Orphée, Bec-fin Orphée. (Genève),
Grande Fauvette à tête noire, Grande Téte-notre,
Grosse Téte-noire, Groussa Téta-neira (Savoie),
Caravasse (lac du Bourget). — Grosse Schiwoarz-
chopf. — Cerfüi, Cerfoi, Grisett, Bianchett (Val-
teline), Beccafiq zenerin, Moneghella (Lombardie).
Ce n’est qu’au bassin du Léman que la fauvette
orphée peut être considérée comme nicheur régulier,
encore y est-elle assez rare. Il est probable qu'elle
se reproduit en outre, de temps à autre, dans la
région de la Sarine, surtout dans le voisinage des
lacs Jurassiens, mais jusqu'ici les pièces à l'appui
font défaut, Parfois aussi elle recherche des vallées
alpestres bien ensoleillées et assez hautes, mais elle
ne parait pas y nicher chaque année. Dans les autres
régions de la moitié occidentale de la Suisse, elle
— 1057 —
ne se montre que comme oiseau de passage, ét cela
très rarement.
Oiseau nicheur. [. 4 In Savoie elle n’est nulle
part aussi répandue à son retour, au printemps, qué
dans les taillis qui croissent le long du lac du
Bourget. On la retrouve aussi en égale quantité
dans les broussailles qui recouvrent les lieux pierreux
depuis la base du Mont-du-Chat jusque tout près de
la région des sapins, où elle ne s'élève jamais pendant
son séjour dans cette localité. Quelques bosquets
des Charmettes près de Chambéry, quelques bois de
chènes encore de petite futaie, situés au pied ou à
hauteur movenne du Nivolet, ainsi qu'à Apremont,
avant les forêts de sapins, etquelques taillis avoisinants
des lacs, des torrents ou des ruisseaux sur divers
autres points du bassin de Chambéry, des environs
d'Annecy, de Bonneville et de Genève, la possèdent
encore à la même époque, mais par couples assez
ares Ces oiseaux travaillent à leur. nid aux
premiers jours de mai: tantôt ils le construisent près
de terre dans un épais buisson ou dans des touffes
de rameaux d'arbres nains, tantôt sur les petits
chênes, les acacias, les jeunes hêtres et dans les
grands buissons d’aubépines et de houx: quelquefois
ils le font dans les lierres ou les arbustes rampants
qui recouvrent des rocs ou des masures. Nombre des
oeufs 4 à 6. Une seule couvée (Bailly).
L. d. Un très petit nombre de couples de cette
espèce rare font leurs nids dans les murs de quelques
vieilles tours ou de fermes isolées (Necker). Oiséau
nicheur rare près Genève (Fatio, Vaucher, Lunel).
Fréquente près de Genève (Lechthaler).
Le {tr juin 1891 je recus de la carrière de Vevrier
un oeuf de la variété dite alba“ (Rubin). Le 6 mai
1896 je trouvai au pied du Salève un nid coftenant
| 10
— 1058 —
déjà 5 oeufs (Lafond). La fauvette orphée n’est pas
rare en Suisse. Je l’ai rencontrée aussi bien dans
les taillis au pied des montagnes que sur les arbres
élevés le long des chemins. J'ai remarqué que la
fauvette orphée se tient de préférence sur les buissons
de prunus lauro-cerasus, dont au reste elle consomme
les baies, au-temps_ de léur maturité. Elle imite
volontiers le chant des autres fauvettes et S’entend
admirablement à contrefaire le gazouillement de
l’effarvaite {de Schæck).
La ponte de cette fauvette est au complet vers
le 30 mai et comprend 5 oeufs. J’ai trouvé 5 oeufs
denlamVanététblanche Verrieres
(Rubin).
Le 12 juin 1903 j'ai recu un spécimen du type
à yeux noirs: 1l venait dOuchv. Une expérience de
bien des années m'a amené à la conclusion que la
variété à yeux clairs ne se trouve pas en Suisse
(Baumann). A propos de cette particularité (que
l'oiseau acquiert, dit-on, dans sa troisième année)
voici ce que dit Wendnagel: Rausch wa écrit à la
date du 9 août 1902: Mes fauvettes orphées ont
toutes les veux bruns et les conservent tels toute
leur vie durant. Des exemplaires isolés aux veux
cerclés de jaune se trouvent parfois dans le nombre,
mais ce sont des oiseaux tout différents, dont le
chant n’est pas plus parfait. Malheureusement tous
les sujets aux yeux bordés de jaune se sont trouvés
être des femelles.
. À Genève vivait il y à quelques années. un
homme qui prenait chaque année au printemps quel-
ques fauvettes orphées du type occidental. — Les
trois fauvettes orphées aux yeux bruns que j'ai eues
en ina possession au cours de ma vie ont conservé
leurs veux bruns. Un individu aux veux clairs prove-
nant de Barcelone et dont l'iris était d’un jaune
— 1059 —
blanchâtre, tandis que la tête était d'un noir de jais
qui tranchait nettement sur la teinte du dos, était
un mauvais chanteur ({ Wendnagel).
Régions limitrophes: La fauvette orphée est plus
rare dans les environs de Lyon que les autres espèces
(Olphe-Galliard, , Catalogue des oiseaux des environs
de Lyon“, 1891).
Il. a. Je n'ai observé cet oiseau rare qu'une
fois et cela en juillet 1899 aux Ormonts (1200 m.).
Il avait choisi comme cantonnement un endroit frais,
derrière les [sles, non lom de la ,,Grande-Eau‘ sur
le chemin de Creux-de-Champ et se montrait tous
les jours dans un pré où les herbages étaient entre-
mêlés de grandes ombellifères: c’est perché sur les
plus hautes de ces plantes qu'il faisait entendre son
chant; parfois on le vovait changer de siège et il se
transportait d’un perchoir à l’autre d’un vol tout à
fait particulier. Son maintien pendant le chant m'avait
aussi frappé: le dos arrondi, la queue pendante, la
gorge enflée, il lancait dans les airs des notes qui
ne me parurent pas suffisamment belles pour lui
mériter le nom qu'il porte: 1l est vrai que la saison
était avancée et que suivant les ornithologues Île
chant diminue d'éclat à partir de juim. Je l’entendis
imiter le bruit de la faux qu'on aiguise et le cri de
plusieurs oiseaux (Richard),
IF. b. La fauvette orphée niche, mais très rarement,
au canton de Fribourg (Cuony). Rare près de Morat
et le long de la Broye, où l’on dit qu'elle niche de
temps à autre (Musy).
VIL. a J'ai recu le 26 mai 1893 de Besancon,
une ponte de 4 oeufs provenant de la variété brune
(Rubin). |
— 1060 —
Régions limitrophes: Niche dans le Jura, mais
rarement; le nid se trouve sur les arbres, la ponte
est de 4 à 5 oeufs (Frère Ogérien, ,, Histoire naturelle
du Jura‘, 1863).
Oiseau nicheur commun dans notre contrée {Mar-
chant, , Catalogue des oiseaux du département de la
Côte-d'Or‘, 1869).
Peu commune; niche dans des buissons qui se
trouvent au milleu d’éboulis, jamais dans la forêt
(Lacordaire, , Catalogue des oiseaux des départements
du Doubs et de la Haute-Saône“, 1878).
VIT. 0. Se montre exceptionnellement en mai et
juin dans les environs de Courfaivre (Maitre).
Je n'ai observé la fauvette orphée qu'une seule
fois: c'était en été, 1903, près d'Allschwil (Æhren-
sperger).
VIII. 4. Très rare, comme oiseau nicheur dans le
Haut-Valais (Fatio et Studer).
VIITL. 6 Près de St-Maurice, c'est un nicheur
régulier, mais très peu abondant (Besse).
IX. 6 L'ai observée près de Gandria, Cento-
valli et Gorgonzola fStuder).
XI. à. Dans la Valteline, où cette fauvette est
très rare, on trouva un nid de lespèce, suivant
De Carlini. (Galli la désigne comme rare. Niche
près de Sondrio. Elle part en août et dans les pre-
miers jours de septembre et revient vers la fin d'avril.
Elle habite les taillis des rivages. D’après Fabant
elle nicherait dans le val Bitto jusqu’à 700 m. d'altitude.
Oiseau de passage, On l’observe assez régulière-
ment à l'occident de notre pays, cependant elle ne
parait pas suivre la rive septentrionale du Léman.
— 1061 —.
Il arrive qu'exceptionnellement un mdividu venant de
l'est s’égare dans notre pays et suive la chaine
du Jura en se dirigeant vers l’ouest, ou bien remonte
J’Inn à la suite d’autres migrateurs et trouve ainsi
le chemin de la Valteline.
[. a. Parait en Savoie entre le 8 et le 20 avril,
le mâle arrivant d'ordinaire le premier. Quitte le
pays avec les premiers rossignols: aux environs du
20 septembre, on ne voit plus que dé jeunes sujets
isolés, qu’un obstacle quelconque retient encore
(Bailly).
I. 0. N'est pas rare au passage près de Genève
(Fatio, Lunel, Vaucher). Très rare comme oiseau
de passage près de Lausanne (Goll).
Dates d’arrivée:
1 mai 1898 Meyrin (Lafond)
27 avril 1900 Mevrin (Lafond)
15 mat 1901 Mevrm (Lafond)
11 avril 1902 Meyrin (Lafond)
22 mai 1905 Mevrm (Lafond
28 avril 1906 Meyrin (Lafon)
11 mai 1907 Meyrin (Lafondl)
4 mai 1908 Mevrin (Lafond)
IL. 0. Rare au canton de Fribourg (Cuony}); à
été observée à plusieurs reprises en mai dans le
voisinage de Prez (Musy).
I. ©. N’apparait que très rarement dans la
vallée de l’Aar (Studer).
IV. a Oiseau de passage rare au Gotthard
(Nager). À été observée de temps à autre au canton
de Schwyz (Lusser, ,,Gemälde der Schweiz etc.‘
À été tuée plusieurs fois au moment du passage
près d’Andermatt (Fatio).
— 1062 —
IV. 0. À été trouvée sous des fils télégraphiques,
près d'Olten, une ou deux fois, au passage du
printemps et à celui d'automne, surtout pendant ce
dernier. J’ai en ma possession des individus trouvés
le 2 août 1900 et le 22*août 1901 Le premier l'a
été par Kellerhals, qui me confirme avoir déjà observé
cet oiseau autrefois et à plusieurs reprises dans le
Hasli, non seulement en août, mais aussi en mai
et en avril (de Burg).
VII ©. Rare dans le Grand Duché de Bade; sy
est montrée de temps à autre au moment du passage
près de Carlsruhe (Fischer, , Catalogue des oiseaux
du Grand Duché de Bade“.
IX. 6. Très rare dans la partie sud du canton
du Tessin (Ghidini).
X. bd. Hôte d'exception dans le Rheinthal: autant
que je sache, on n'a connaissance que d'un seul
exemplaire qui fut tué près de Coire (Girtanner).
Régions limitrophes: Ségare parfois dans le
Tyrol septentrional, y paraît isolément et très rarement;
rare près de Bozen. En septembre 1890 un mdividu
près de Roveredo. (Dalla Torre et Anzinger, ,,Les
oiseaux du Tyrol et du Vorarlberg‘, 1898).
x
XI. b: Une grande fauvette à tête noire et_à
yeux bruns fut prise, à ce que me raconte M. Surafz,
en 1885, près de Pontrésina, au commencement de
septembre; il ne réussit pas toutefois à se procurer
cet oiseau rare, l’oiseleur, un Italien, désirant rester en
possession de sa capture. Il appelait celle-ci une
fauvette de montagne (Pestalozit).
Un individu fut pris le 2 septembre 1885 dans
la Valteline (De Carlini).
OBS
Notice biologique. Bien la que fauvette orphée
habite aussi les buissons et les taillis, elle semble
préférer, cependant, pour s’y tenir, des arbres d’une
certaine hauteur, en particulier les chênes et les chà-
taigniers. On dit qu’elle niche parfois au sommet d'arbres
de moyenne grandeur, cependant les quelques nids que
j'ai trouvés près de Genève étaient tantôt placés dans
une haie épaisse ou à l’enfourchure d'un arbuste.
Assez grands, composés de mousse, de petites
racines et de brins d'herbe et tapissés à l’intérieur
de laine et de crins, ils contenaient à la fin de mai
4 à 5 oeufs, plus rarement 6 (Fatio). Les nids
de cette espèce varient beaucoup, cependant 1ls
sont tous solidement construits et se composent de
brins d'herbe, de radicelles avec un peu de duvet
végétal. Il sont placés dans des buissons épais. Il
est facile de confondre les oeufs de cette fauvette,
avec ceux du coucou, et il n’est pas rare de Îles
trouver ensemble (Martorelli).
Habitat. La variété occidentale de la fauvette
orphée, qui est celle qu’on rencontre en Suisse, habite
le sud-ouest de l’Europe et la contrée de l'Atlas,
le nord-ouest de lAfrique, ainsi que le Portugal,
l'spagne, le midi et le centre de la France, se
montrant isolément jusqu'à Metz et dans le Luxem-
bourg, enfin l'Italie et la Sardaigne. D’après /Jartert
l'observation de Æeussler, suivant laquelle on aurait
capturé cet oiseau en 1886 près de Carlsruhe, manque
de preuves. Passe lPhiver dans l'Afrique occidentale.
1004
126. Sylvia atricapilla L.
Fauvette à tête noire — Schwar:kopf — Capinera.
Synonymie: Motacilla atricapilla Linné, Syloia atrt-
capiila Scop., Meisner et Schinz, Temm., Savi,
Bailly, Riva, Salvad., Cat. British Birds, Fatio,
Friderich-Bau, Rehw., Arr. D. Oddi, de Schæck,
Neuer Naumann: Monachus atricapillus Gigl.;
Syloia atricapilla atricapilla Hart.
Noms vulgaires: Æauvette royale (Genève). Zisé tita
netra (St-Maurice). Moinnerat(Fribourg). La Royale.
La Tête noire (Vaud). Téta neira (Savoie) —
Schiwarzchopf, Schuvarzchôüpfli (Mittelschweiz).
Schwarzehüpfle, Schwarzbletilx, Sehiwoarzplatilr,
Schuwarzblatterli (Suisse orientale). ÆXapernegerli
(Grisons). Meusichüngli (Soleure). — Capo nero, Co-
negher, Cap-negar (Tessm), Capnegher, Capner, Cap-
négar (Valteline, Ossola). — Uischa da strettas(Sils).
Résumé. La fauvette à tête noire est la plus
fréquente des fauvettes de notre pays. On ne la ren-
contre pas seulement dans les vallées mférieures et
sur toute l’étendue du Plateau suisse en nombre à
peu près égal, à l’ouest aussi bien qu'au centre et
à l’est, mais aussi sur toute la chaîne du Jura jus-
qu'à l'altitude de 1600 m., et dans presque toutes
les vallées alpestres supérieures jusqu'à 1600 et 1900
mètres de haut, suivant leur situation. Elle est com-
mune également au sud des Alpes.
Tandis qu’au canton du Tessin la moitié environ
des nicheurs sont sédentaires et y passent l'hiver
mêlés à des sujets venus du nord, ce n’est qu’ex-
Ke: ATEN
Lu, ARE
* 27 “
— 1065 —
ceptionnellement que ce cas se produit sur le versant
nord des Alpes.
Commune, surtout dans les bois de hêtres où
il y a des taillis. Invisible en hiver“ (Meisner, 1804).
Commune dans les buissons, le long des
ruisseaux. Elles se montrent en général dès la mi-
avril, quelquefois plus tôt, et font entendre leur
agréable chanson pendant fort longtemps; on les voit
encore à l'arrière-automne, époque à laquelle elles
se nourrissent de toutes sortes de baies. Sans cela
elles sont insectivores® (Meisner et Schinz, 1815).
Commune dans les bocages, les tailhis et Île
long des petits cours d’eau; elle apparait générale-
ment dans la première moitié d'avril et nous quitte
à la fin de septembre. On anne beaucoup à la temir
en cage‘ (Schinz, 1837).
La fauvette à tête noire est très commune en
été dans les fourrés et les taillis de toute la Suisse,
non seulement en plaine, mais sur les deux versants
du Jura et des Alpes, où elle niche encore à une
alütude assez considérable‘ (Æatio, 1899).
Oiseau sédentaire. Il arrive, mais rarement, que
la fauvette à tête noire hiverne en deça des Alpes,
au bord des lacs et des rivières, dans des vallées
chaudes et bien abritées. C’est un hôte d'hiver ré-
gulier dans la Suisse méridionale.
L a. Bailly parle d'individus, qui paraissent ré-
gulièrement dans les premiers jours de mars, et de
retardataires que l’on rencontre encore en Savoie
dans les premiers jours de novembre; mais il ne
fait pas mention d'hôtes d'hiver.
[. 0. Motlaz ayant entendu: le cri de la fauvette
à tête noire, le 1e février 1900 déjà, près de Genève,
réussit à s'emparer de l'individu en question, une
— 1066 —
femelle, le 13 février 1900, près de Grand-Pré. Le
23 décembre 1902, Mottazs entendit de nouveau
l'appel de la fauvette à tête noire, dans les mêmes
parages et le 28 février 1903 il parvint à abattre
l’auteur de ce cri Le 31 janvier 1902, Rubin
observa un exemplaire femelle près de Genève.
Lafond en vit une le 11 mars 1893 près de Meyrin.
Richard n’a jamais vu de fauvettes à tête noire
près de Lausanne dans les mois de décembre et de
février, mais 1l possède des données pour novembre
et la première moitié de mars. Nous faisons paraitre
celles-ci parmi les dates de passage.
IT. &. Observé à plusieurs reprises, pendant
l’époque la plus froide de l’année, des fauvettes hiver-
nant à l'Ile de St-Pierre (Louts).
IIT. 6. Le 15 février 1787 je vis une fauvette à
tête noire près de Stettlen (Sprüngli).
Le 19 février 1898 j’observai un individu de cette
espèce près de Herzogenbuchsee (Xrebs).
IV. 0. Dans l'hiver 1877 à 1878 une fauvette à
tête noire séjourna près d'Egnach (Schwerz. Blätter
für Ornithologie, 1878).
VIL a. Marchant vit à plusieurs reprises des fau-
vettes à tête noire en février, près de Dijon, de même
quete l5idécembre A0 MEN premienmmnarsmis6)
il en remarqua une troupe de 40 mdividus.
XIE. a et b. Au canton du Tessin les deux tiers des
fauvettes à tête noire demeurent pour y passer lhiver
(Riva). Ce renseigement est confirmé par notre colla-
borateur Ghidini, qui a observé ces oiseaux, réunis
en petites troupes, se nourrir de différentes baies,
en parüculier de celles du herre (Ghidinti, ,,Les
oiseaux hivernant au bord du lac de Lugano“, dans
,l'Ornithologiste‘‘, année 1910).
38
— 1067 —
: X. a. Le 24 décembre 1862 mon fils attrapa
une fauvetté à tête noire femelle, qui s'était montrée
dans notre jardin, près de Coire {de Suis, »Ueber-
sicht etc“). |
IL @ D'après Bu 20 a fauvette à tête noire
serait sédentaire jusque très haut dans la Valteline.
Oiseau erratique. Pour ce qui est de l'habitude
qu'ont certaines fauvettes d’errer ça et là à leur
retour des climats tempérés et avant leur départ nous
renvoyons nos lecteurs à ce qui a été dit à ce sujet
à propos de la fauvette babillarde; nous n’v ajoutons
que cette observation; la fauvette à tête noire est avec
la fauvette des jardins l'espèce indigène chez laquelle
les habitudes ,,erratiques‘ sont les plus marquées. On
peut voir certains sujets séjourner pendant des se-
maines à des endroits déterminés, qui paraissent
leur convenir, et cela avant leur départ. Au passage
du printemps également beaucoup d’entre elles s’attar-
dent en route; à notre avis ce sont des jeunes pro-
venant de couvées tardives; ce sont peut-être aussi
les mêmes sujets qui ont tant de peine à nous quitter:
en automne; car on sait par expérience que ce sont
aussi les derniers à muer, comme on a pu le
prouver d’une manière certaine pour les hirondelles
retardataires. Quoi qu'il en soit on voit les dites
fauvettes s’attarder dans les jardins etc. et errer ça
et —à tout l’été sans chercher à se créer une famille.
Ce qui me fait penser qu'il s’agit dans le cas parti-
culier de jeunes issus de couvées tardives, c’est que
parmi ces individus il s’en trouve toujours qui chantent
à mi-voix et dont pourtant la tête est encore décorée
d’une calotte brune. Peut-être sont-ils destinés à
remplacer plus tard des males auxquels serait
arrivé un accident: en tout cas il est des plus pro-
bable qu'ils atteignent leur maturité au cours de l'été.
me ro
Presque tous nos collaborateurs font mention de ces
habitudes vagabondes des fauvettes à tête noire, mais
la plupart d’entre eux ne les ont constatées que
pour la fin de l'été et l'automne; les rapports qui nous
viennent de la montagne cébendant font exception
sur ce point; en effet les fauvettes de cette espèce
qui ont élu domicile entre 1200 et 1800 mètres d’alti-
tude gagnent immédiatement la plaine, les nichées
une fois terminées. Dans le Jura, à une altitude de
1400 mètres, j'ai toujours vu les familles errer pen-
dant quelques jours avec les petits capables de voler,
le long des pentes ensoleillées, avant de quitter dé-
finiivement la contrée. Mais dès que le temps se
gâtait, de même que par un brouillard quelque peu
persistant, elles prenaient en toute hâte le chemin de
la vallée.
Parmi les bandes organisées de mésanges qui
parcourent si nombreuses en août et septembre les
pentes du Jura (voir de Burg, , Vom Berglaubsänger‘,
IE. Jahresbericht Orn. V. Munich, 1901), on rencontre
constamment quelques fauvettes à tête noire, qui,
de mème que les autres participants à ces expédi-
tions, se poursuivent en s'entrappelant au sommet
des plus hauts sapins. On voit aussi parfois des
fauvettes à tête noire qui, avant le commencement du
passage, séjournent isolément dans les forêts, se livrer
au même manège.
Oiseau nicheur. Dans toute la Suisse la fau-
vette à tête noire est commune comme nicheur.
Elle diminue cependant avec l'altitude et à 1900 mètres
on n'en rencontre plus guère que quelques couples
isolés.
x
I. a Nous trouvons la fauvette à tête noire
communément répandue pendant l'été em Savoie,
r' SE
TIR
a
— 1069 —
dans tous les pays de plame boisés, jusque dans
les contrées montagneuses et les dernières forêts de
sapins. Je l'ai rencontrée dans celles de la Haute-
Maurienne depuis 1400 jusqu’à 1800 mètres au-dessus
du niveau de la mer (Bailly). Le 24 juillet 1888,
j'entendis chanter un mâle de cette espèce dans des
taillis d'aulnes, au Col de Golèze (Savoie) à environ
1700 mètres au-dessus du niveau de la mer (Richard.
I. b D’après les informations de tous ceux de
nos collaborateurs qui habitent le bassin du Léman
la fauvette à tête noire y est un nicheur commun
et que tout le monde connait.
Les petits de la première couvée sortent du nid
vers le 15 juin (Necker). Cette fauvette niche volon-
tiers dans les jardins, lorsqu'elle y trouve des
buissons épais de lilas, de laurier, de buis ou des
conifères. On trouve le nid à un mêtre au-dessus
du sol, souvent à une hauteur moindre encore, sur
des arbustes aux branches flexibles: le mâle assiste
la femelle dans l’incubation. Dans les environs de
Lausanne ces oiseaux ne redoutent pas l’intérieur
des grandes forêts, mais leur préfèrent cependant
les clairières ou du moins le voisinage de celles-ci
(Richard.
La ponte, qui se compose de 5 oeufs, est géné-
ralement au complet le 20 mai (Rubin). Le 4 mai
1908, j observe de nombreuses couvées au pied du
Salève (Grhidini). Entendu le 15 août 1910 une
fauvette à tête noire chanter sur la Dent de Jaman,
à une altitude de 1800 mètres (Cuony).
Observé un nid achevé le 17 mai 1891. Vu
3 oeufs dans un nid le 6 juillet 1892; cinq oeufs
dans un nid le 16 mai 1901 (Rubin).
27avril 1897 Cointrins, 4 oeufs au nid (Za/fond)
11mai 1899 Meyrin, 5 oeufs au nid (Lafond)
17mai 1900 Mevyrin, un nid (Lafond)
80 juin 1906 Mevrin, petits récemment éclos
(Lafond)
8 juillet 1906 Mevrin, 3 oeufs, © couve (Lafond)
15 juillet 1906 Meyrin, les mêmes sont éclos (Lafon)
26 mai 1907 Mevyrin, un nid vide (Ha jond)
26 mai 1907 Mevyrin, un nid avec 3 petits (Lafond)
30 mai 1904 Duillier, petits prêts au vol (Vernet)
Régions limitrophes: Niche communément près
de Lyon (Olphe-Galliard,,, Cat. ois. env. de Lyon‘, 1891).
IL. a. Nicheur commun au Pays d'Enhaut (Pittier
et Ward). Niche près de Château d'Oex (Delachaux).
IL. 6. Nicheur très abondant, mais qui dimmnue
toutefois rapidement à mesure que l'altitude augmente,
au Jorat et dans les bassins de la Sarime et des lacs
jurassiens (selon tous nos collaborateurs).
IT. a. Niche dans tout l'Oberland bernois, mais
ne dépasse guère les 1400 mètres. Commune, comme
nicheur, au Hashi (Füatio). Fréquente dans tout l'Ober-
land (Ober). Niche communément près de Spiez
(K. Gerber). Klle se montre près de Gstaad, mais
de temps à autre seulement (Blumenstein). Observé
le 9 juin 1908 près de Neuhaus au bord du lac de
Thoune, des petits presque en état de voler (de Burg).
Niche très fréquemment près de Meiringen (Blatter).
Nb Dans le bassm de Aarret de Emme;
de même qu’au pied du Jura, la fauvette à tête noire
est fréquente et répandue partout comme oiseau
nicheur (suivant tous nos collaborateurs). Parfois
nos Correspondants constatent que le nombre des
nicheurs a diminué d’une année à l’autre, ou
bien qu'il a au contraire augmenté. (Ces varia-
tions sont sans doute dues aux conditions météoro-
- #Æ
— AO —
logiques, du moins en partie. C’est ainsi que précisé-
ment dans la région IL. 6. il fut constaté que pen-
dant les années 1909 et 1910 le nombre des nicheurs
était très bas, ce qu'il faut certamement attribuer au
mauvais temps.
Près de Ranflüh, où la fauvette à tête noire est
un peu moins abondante que la grisette, je trouva,
le 10 juin 1906, un nid contenant 4 oeufs et le 6 juillet
5 petits venaient de quitter le nid. Le 3 juillet 1907
j'observai dans un nid des petits encore aveugles:
le 22 juillet 1908 un nid contenant 4 oeufs; le 4 juin
1909 5 petits encore dépourvus de plumes; le nid
qui les abritait, se trouvait à 2 mètres du sol, sur
une branche de sapin très peu stable. Aussi tard
que le 16 juillet je vis une ponte de 5 oeufs. Dans
cette région, j'ai souvent trouvé des nids de fauvette
à tôte noire à 60 centimètres ou 1 mètre du sol, dans
de jeunes sapins, ou des taillis de coupe récente (Æof-
stetter). Observé une famille de fauvettes à tête
noire, le 25 juim 1902, près de Herzogenbuchsee
(K. Gerber).
23 mai 1901 Berne, un nid contenant 5 oeufs
(Daut)
21août 1902 Bettlach, jeunes prêts au vol {de Burg)
1er juin 1903 Berne, nid contenant 8 oeufs { Weber)
13 mai 1904 Berne, 4 petits en état de voler
( Weber)
18 mai 1904 Münchenbuchsee, 3 oeufs (Rauber)
26 juin 1905 Bettlach, observé les premiers petits
en état de voler (de Burg)
10juim 1906 Berne, nid contenant des-petits
| (Daut)
27 juin 1906 Berne, petits capables de voler
(Daut)
14 juillet 1906 Bettlach, beaucoup de jeunes prêts à
quitter le nid (de Burg)
— 1072 —
IV. a. Peu abondante près de Sarnen (Æ#lin),
pas rare près de Stans (ÆRengger, Suter), se voit
assez souvent dans la vallée d'Urseren (Nager, Fatio,
Müller). La fauvette à tête noire niche en très grand
nombre, tout le long de l’Axenstrasse, de Brunnen
à Fluelen; j'en vis aussi une famille dans un sureau
de montagne, entre Wassen et Gurtnellen, vallée de
la Reuss. A partir du commencement d'août, les
mâles restèrent silencieux, et pourtant on pouvait
les voir en grande quantité dans les jardins des
villages, à la recherche des baies. Le 10 juillet 1908,
j'entendis, près des galeries de l'Axenstrasse chanter
un mâle, et cela d'une manière si parfaite que je
puis dire que je n’en avais encore jamais entendu
chanter pareillement n1 en cage, m1 en liberté. Les
autres males que j'observai étaient tous des chan-
teurs médiocres (Grengler, dans ,POrn. Jahrb.“). Le
17 juillet vu une paire de ces oiseaux, avec des petits
en état de voler, dans la forêt qui se trouve derrière
l'Hôtel Tellsplatte (Gengler).
IV. b. N'est pas rare près de Sempach (Schifferli),
ni près de Walchwil au bord du lac de Zoug(Maurer),
ni près de Zofingue (Æischer-Sigwart); quant aux
autres parües de cette région cet oiseau y est désigné
comme fréquent.
Dans les environs de Sempach, la fauvette à tête
noire recherche surtout les forêts de sapins et évite
plus que toutes les autres fauvettes les habitations
humaines. On la rencontre même dans les forêts
de sapin de haute futaie, sans mélange, pourvu
qu'il s'y trouve des ronces. Quant aux nids j'en
trouvai çà et là, dans de jeunes sapins à une hau-
teur allant jusqu’à 2 mètres au-dessus du sol. Com-
parativement aux autres fauvettes, la fauvette à tête
noire construit un nid relativement compact. Klle
#
+
— 1075 —
se sert de brins: d'herbe, de crins, amsi que de
mousse.
En 1909, au printemps, je recus un mâle dont
la gorge était superbement tentée de jaune souffre
(Schifferli). .
16mai 1886 Zofingue, ponte de 5 oeufs
(Fischer-Sigiwart)
15 mai 1892 Zofingue dito (Æischer-Sigwart)
9 juin 1892 Zofingue, ponte de 2 oeufs
(Fischer-Sigwart)
11mai 1897 Zofingue, ponte de 5 oeufs |
(Fischer-Sigwart,)
24 juin 1900 Olten, petits en état de voler {Schürch)
8août 1902 Sempach, petits en état de voler que
leurs parents nourrissent d'insectes et de fram-
boises (Schifferli)
10août 1902 Sempach, beaucoup de petits récem-
ment sortis du nid (Schifferli)
25 mai 1903 Sempach, nid en construction
(Schifjerli)
26 juin 1903 Olten, dans mon jardin, jeunes sortis
de nid (de Burg)
18août 1903 Sempach, beaucoup de petits échappés
du nid (Schifferli)
27mai 1906 Olten, observé une paire de fauvettes à
tète noire qui, après avoir abandonné un premier
nid à cause du mauvais temps, en construit un
second dans l’espace de trois jours (de Burg)
23 mai 1909 Aarau, nid contenant des oeufs
(Diebold)
V.a. N'est pas rare dans tout le canton de
Glaris, de Ja plaine jusque très haut dans la mon-
tagne (suivant tous nos collaborateurs).
V.b. Très répandue, comme nicheur, dans tout
le bassin de la Limmat (avis de tous nos collabora-
rat
— 1074 —
teurs . Observé des pontes au complet sur l’Allmend
de Wiedikon le 14 mai 1885 et le 20 mai 1886 sur
l’'Utliberg. Le mâle prend part à l’incubation et vient
relayer la femelle aux environs de midi {Nägeli).
Le ? juillet 1897 je vis près de Zurzach de jeunes
fauvettes à tête noire tout à fait développées /Gerber).
VI. a. On lobserve dans les taillis (Sekläpfer,
, Versuch etc.“). Le 16 juin 1905 j’entendis chanter
une fauvette à tête noire au bord du Seealpsee, à
1139 mètres d'altitude, le même jour j'en entendis
une autre près du lac du Säntis à 1209 mètres (Xnopfli).
. VE 0. Est commune dans tout le bassin de la
lhour et du lac de Constance, sa fréquence variant
avec la configuration du sol et la présence ou l’ab-
sence de forêts et de taillis (tous nos collaborateurs).
Régions limitrophes: N’ést pas rare, comme ni-
cheur, au Wurtemberg (Landbeck, Les oiseaux du
Wurtemberg“, 1834).
C’est en été un oiseau commun dans les forêts
d’essences feuillées ou mélangées avec un sous-bois
bien fourni, dans de jeunes plantations etc., à la
plaine comme à la montagne. Ilest rare, qu'il arrive
déjà au commencement d'avril; c’est d'ordinaire dans
la seconde moitié de ce mois qu'il se montre chez
nous pour nous quitter en septembre et en octobre
(Jäckel, ,,Les oiseaux de la Bavière‘, 1891).
Observé des nicheurs, le 2 mai 1910, près de
Kaltbrunn (No/l-Tobler), près de Smgen, le 4 mai
1907 (Kocherhans); le 8 août 1909 j'entendis encore
sur l’île de Maimau le chant complet de la fauvette
à tête noire (de Burg).
VIL a. Très fréquente dans tout le Jura occiden-
tal, mais diminuant un peu, proportionnellement à
altitude. Ne fait toutefois nulle part totalement
— 1075 —
défaut, même sur les plus hauts sommets de cette
chaine (selon tous nos collaborateurs). Le 30 mai
1905, une grande quantité fut observée dans Île Jura,
jusque parmi les derniers sapins au-dessus de Farges
(Ghidini).
Régions limitrophes: Fréquente dans le Jura,
pond de 4 à 6 oeufs (Ogérien, ,,Hist. nat. du Jura“,
1863).
Commence à paraitre dans notre département
dès février. Très commune (Marchant, ,,Cat. des
oiseaux du dép. Côte-d'Or‘, 1869).
La fauvette à tête noire nous arrive en mars
et demeure parfois jusqu'à la fin d'octobre (Lacor-
daire, ,Cat. des oiseaux observés dans les dépts. du
Doubs et de la Haute-Saône‘, 1878).
VII. ©. Dans tout le Jura moven, soit sur le
versant nord, soit sur celui du sud, la fauvette à tête
noire niche communément (suivant tous nos colla-
borateurs). D’après Schneider la fauvette à tête noire
ne mcherait qu'en plane; mais de Burg et Greppin
ont constaté que cet oiseau se reproduisait sur toute
la chaine du Jura jusqu'au sommet du Chasseral,
1609 mètres, et de la Hasenmatt, 1450 mètres. Sur
ces hauteurs on entend le chant de la fauvette à
tète noire jusqu après la mi-août; on peut en con-
clure que la mue y est plus tardive, comme du reste
l’époque des nichées : suivant l'altitude cette dernière
s'étend de la fin de mai au milieu du juin. Le chant
lui-même v est remarquablement bref, assez mono-
tone et comme coulé dans un moule unique. Il se
compose de 6 à 10 syllabes. On peut faire des obser-
vations semblabes chez tous les oiseaux de mon-
tagne. Au-dessus de 1200 mètres il est très rare
qu'il se produise une seconde couvée, cependant le
fait à lieu de temps à autre. On ne pourrait s’ex-
1076
pliquer sans cela, comment de Burqg à pu trouver
le 2 août 1909 au-dessous de Pl ‘ngeloch, un nid conte-
nant encore des petits.
Régions limitrophes: Habite les montagnes moven-
nes et augmente en nombre (Æäcker, ,Die Vogel-
welt des südlichen Badens‘, 1895).
Commune partout, à la plaine comme à la mon-
tagne (Æischer, Catalogue des oiseaux du Grand
Duché de Bade‘“, 1897).
VIIT. a. Dans le Haut-Valais on la rencontre
partout comme mnicheur, mais elle v est clairsemée
(Studer ei Fatio). Je lai observée au Châtelard près
de Valorsine, entre 1100 et 1200 mètres d'altitude
(Richard).
VIII. &. Très fréquente dans tout le Bas-Valais
(suivant tous nos collaborateurs).
IX. a Oiseau nicheur répandu dans la partie
alpestre du canton de Tessin (Suivant tous nos colla-
borateurs).
[X. 0. La fauvette à tête noire niche fréquem-
ment dans la partie basse du canton du Tessin et
S'y établit volontiers dans les jardins et les haies
(suivant tous nos collaborateurs).
Régions limitrophes : Habite montagnes et vallées
et même les bosquets à l’intérieur des villes et des
villages (Monti, ,,Ornitologia comense‘“, 1845).
Oiseau sédentaire et nicheur commun chez nous.
Habite montagnes et plames et niche aussi parfois
dans le voisinage immédiat des lieux habités (Buzzt,
Cat. ornit. della Provincia di Como ecc.‘‘, 1870).
X. a. Répandue dans tout le canton et plus ou
moins fréquente suivant l'altitude. D’après de Salis,
,Uebersicht etc.“ la fauvette à tête noire ne nicherait
AO
que dans les vallées inférieures, cependant tous nos
collaborateurs, Æold pour Arosa, Æager pour Dis-
sentis, Solèr pour Vrin, Pestalozssi à Davos ont con-
staté la présence de cet oiseau, comme nicheur, jus-
qu'à une hauteur de 1700 mètres. D'après de Sulrs,
il niche à Coire dans les jardins, sans manifester
aucune crainte des hommes. Durant l'été, en 1909,
de Burg entendit à plusieurs reprises, en pleine ville,
le chant complet de plusieurs fauvettes à tête noire,
qui S'y étaient Hixées ; le 2 juin 1909 il en compta 7 (86).
X.0b. Assez fréquente, comme micheur, dans
notre région.
Abondante dans les bois d’aulnes près de Buchs
(Schiwendener). En 1900 encore la fauvette à tête
noire michait rarement dans la partie supérieure du
bassm du lac de Constance. Plus bas c'étaient les
chats qui lempêchaient de se fixer, sur les hauteurs
il n'y en avait guère que quelques imdividus isolés.
Mais en 1903 déjà elle avait augmenté d’une manière
irappante et actuellement on la rencontre fréquem-
ment dans toute l’étendu de notre région jusqu’à
1000 mètres de haut. Elle fait deux couvées, dont
la première au milieu de mai, la seconde à la fin
de juin. Le nid est placé bas dans des buissons
feuillus, des haies ou des ronces; à deux reprises
je le trouvai dans de jeunes sapins, une seule fois
à terre, sous un saule. Des mâles, encore coiffés
de la calotte brune et chantant déjà ne sont pas
rares (Bau).
22 mai 1902 Région du Haut-Lac de Constance:
Trouvé un nid avec D oeufs de la variété
rougeatre (Bau)
29 mai 1902 même région, nid avec 5 oeufs (Bau)
28 juin 1902 do. nid contenant 5 oeufs (Bau)
16 juin 1903 do. nid avec 3 oeufs (Bau)
on
4 juin 1904 même région, nid, 4 oeufs (Bau)
21 mai 1905 do. nid, 3oeufs, variété rouge Bau)
19 juin 1906 do. nid, contenant 4 oeufs (Bau)
Régions limitrophes : Fréquente dans les brous-
sailes et les forêts d’essences mêlées jusqu’à 1500
mètres d'altitude (Dalla Torre et Anzinger,, Les
oiseaux du Tyrol et du Vorarlberg‘“, 1898).
IX. a Près de St-Moritz la fauvette à tête noire
est sans contredit plus fréquente que celle des jar-
dins; je lai observée nichant jusqu'à 1880 mètres
au-dessus du niveau de la mer (Pestalozzi). L'a
observée en juillet 1865 près de Bevers (Füatio).
Baldamus désigne la fauvette des jardins dans l'En-
gadine comme plus fréquente que celle à tête noire.
Niche souvent près de Sils-Maria, 1800 mètres
(Courtin).
Régions limitrophes: Très commune ici, v sé-
journe d'avril jusqu'à la fin d'août et niche dans
les taillis de la plane et de la montagne (De Carlini,
, Vertebrati della Valtellina“, 1887, Commune en
été Se montre dès la première moitié d'avril et
repart vers la mi-août. Il est très rare d’en voir
encore en septembre. Niche dans tous les taillis le
long des cours d’eau et aux flancs des montagnes.
Fabani à rencontré des nicheurs jusqu'à 1000 mètres,
dans la régions des sapins. Niche en mai sur les
branches les plus basses des aulnes et dans le herre
(Galli- Valerio, ,Fauna Vertebr. Valtellinesi‘, 1890).
XI 6. Jai rencontré à plusieurs reprises la fau-
vette à tête noire, comme nicheur, dans la Basse-
Engadme (Æartert).
Oiseau de passage. De même que chez les autres
fauvettes, ce sont les vieux mâles, formant avant-
à + 10 SNS
— 1079 —
garde, qui arrivent les premiers au printemps: peut-
Ôtre n’ont-ils pas hiverné bien lom; tôt après, dans
l’espace d’une semaine environ, surviennent encore
des males et aussi les premières femelles, sujets
âgés également et de toutes parts retentit le beau
chant de cette espèce. Seuls les premiers arrivants
voyagent isolément; la majorité préfèrent accomplir
la migration en bandes dont l'effectif s’accroit sou-
vent beaucoup en cours de route. Il en va de même
en automne; cette fauvette ne quitte généralement
notre pays que par compagnies auxquelles 1l n’est
pas rare de voir se jomdre d’autres fauvettes, par
exemple la babillarde, celle des jardins et la grisette.
Le passage du printemps et de l'automne,
s'effectue de nuit et pendant les premières heures
du matin (il dure jusqu’à huit heures environ). Au
printemps les migrateurs suivent la direction habi-
tuelle, c’est-à-dire qu'ils pénètrent dans notre pays,
par le sud-ouest et le traversent en un flot continu
sans se laisser arrêter par des obstacles de 1000 et
de 1300 mètres. Une partie assez considérable de
nos fauvettes à tête noire, cependant, nous viennent
du sud. Les cols de nos Alpes, d’où nous sont
parvenues des observations, accusent tous plus ou
moins du passage, au printemps. [Il est vrai que la
migration qui S'effectue en automne par les cols
alpestres est encore plus considérable, bien qu’à ce
moment aussi la majorité préfère se diriger vers le
sud-ouest, sans se laisser arrêter par des montagnes
de moyenne élévation. C'est ainsi qu'on a constaté
le passage de cette espèce non seulement à Genève,
mais dans le Jura occidental et sur le versant nord
de cette chaine; la direction suivie dans ce cas est
plus ou moins occidentale. Les derniers arrivants
semblent être des jeunes provenant d’une seconde
ou même d’une troisième couvée de l’année écoulée.
— 1080 —
Ils sont ‘encore incapables de se reproduire, mais
atteignent probablement leur maturité sexuelle dans
le courant de l’été et deviennent ainsi aptes à rem-
placer, en cas de besoin, des males qui auraient
péri par accident. Ces jeunes mâles se distinguent
assez souvent à leur calotte, qui est brune, et à leur
chant, qui est incomplet ou débité à mi-voix. Du
reste 1ls chantent peu.
Ceux d'entre eux qui n’ont pas eu l’occasion de
se reproduire prennent les devants à la migration
d'automne. Du moins a-t-on pu prouver que dans
le courant de juillet déjà, et même en juin, suivant
l’état du temps, ils cessent d’errer de er, de là, sans
but, et esquissent un mouvement nettement percep-
tible vers l’ouest. Parfois, il est vrai, ils S’arrêtent
des journées entières aux endroits où ils trouvent
des baies en abondance. Dans le courant du mois
d'août, ils sont suivis, à une allure toujours
plus rapide et dans une direction toujours mieux
marquée, par les jeunes dela première couvée: septem-
bre est le grand mois du passage et c’est du 10 au
25 septembre que celui-ci est le plus mtense. Ce
ne sont point les vieux males qui ferment la marche,
mais bien de jeunes sujets qui n’ont pas encore
fini de muer, et qui proviennent de la troisième couvée,
les débiles par conséquent qui doivent attendre dans
les sureaux que leur mue soit achevée, avant d’entre-
prendre le grand voyage, On a souvent remarqué
que ces retardataires lancent aux échos de la forêt
le soir qui précède leur départ, une bruyante, mais
très imparfaite chansonnette: c’est là le signe certain
que leur mue est terminée.
ÏJ. a. Cette fauvette est la première qui nous
arrive chaque année au printemps. Le mâle, qui
d'habitude parait dix jours au moins avant la fe-
melle, vient se montrer dès les premiers beaux jours
— 1081 —
de mars- dans nos vergers et nos jardins; mais alors
il ne chante pas encore. Le départ a lieu en septembre
et en octobre, quelques-unes ne nous quittent qu’en
novembre (Bailly).
Dates d'arrivée:
3 avril 1884 Annecy (Duparc)
3 avril 1885 Annecy (Duparc)
2 avril 1886 Annecy (Duparc)
10 avril 1887 Annecy (Duparc)
15 avril 1888 Annecy (Duparc)
18 avril 1889 Annecy (Duparc)
3 avril 1890 Annecy (Duparc)
[. 0. Oiseau de passage très fréquent dans le
bassin du Léman (suivant tous nos collaborateurs).
Cette fauvette se montre près de Genève dans
les dix premiers jours d'avril, en général le 6 avril.
On peut admettre comme date moyenne du départ
Je 22 septembre (Necker). Parait de très bonne
heure aux environs de Lausanne, et comme à ce
moment les arbres n'ont pas encore de feuilles, on
a le plus de chances de rencontrer la fauvette à tête
noire dans le voisinage de vieux troncs couverts
de lierre. Au besoin elle mange les baies du lierre
comme jai pu encore le constater le 23 avril 1908.
Comme ces fruits sont assez gros, l'oiseau a une
certaine peine à les avaler (Richard).
Dates d'arrivée:
19 avril 1821 Genève (Necker)
15 mars 1822 (Genève (Necker)
10 avril 1842 Lausanne (Depierre)
8 avril 1843 Lausanne (Depierre)
10 avril 1844 Lausanne (Depierre)
4avril 1845 Lausanne (Depierre)
17 mars 1884 Genève ORNE)
30 mars 1885 Lausanne (Richard)
22 mars 1886
24 mars 1886
19 avril 1886
5 avril 1887
31 mars 1888
4 avril 1889
15 avril 1889
25 mars 1890
30 mars 1890
10 mars 1891
25 avril 1891
7 avril 1892
11 mars 1893
1er avril 1893
2 avril 1893
18 mars 1894
1 avril 1894
Gavril 1895
8 avril 1895
11 avril 1895
13 mars 1896
15 mars 1896
22 mars 1896
23 mars 1896
1er avril 1896
22 mars 1897
le avril 1897
50 mars 1898
31 mars 1899
6 avril 1899
13 février 1900
3 avril 1900
3 avril 1900
4 avril 1900
5 avril 1901
12 avril 1901
— 1082
Lausanne
Genève
Ouchy
Cour
Lausanne
Lausanne
Genève
Lausanne
Lausanne
Lausanne
Lausanne
Duillier
Mevyrim
Duillier
Cour
Duillier
Meyrin
Bossey
Lausanne
Duillier
Lausanne
Cour/Lausanne
Cour, 86 und ©
Duillier
Lausanne
Lausanne
Duillier
Lausanne
Duillier
Lausanne
Grand-Pré, ©
Lausanne
Duillier
Mevyrm
Duillier
Lausanne
(Richard
(de Schæck)
(Coll)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
(de Schæck)
(Narbel)
(Richard)
(Richard)
(Saunders)
( Vernet)
(Lafond)
( Vernet)
(Richard)
(Vernet)
(Lafond)
(Rubin)
(Richard)
( Vernet)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
( Vernet,
(de Burg)
(Richard)
( Vernet)
(Richard)
( Vernet)
(Richard)
(Mottaz)
(Richard)
(Vernet)
(Lafond)
(Vernet).
(Richard)
D Vue
23 mars
24 mars
29 mars
28 fév.
13 mars
25 mars
26 mars
12 avril
27 fév.
3 avril
4 avril
10 avril
21 mars
30 mars
9 avril
30 mars
21 mars
3 avril
14 avril
10 mars
31 mars
2 evo
12 avril
11 avril
D mars
26 mars
29 mars
29 mars
5 avril
7 avril
8 avril
13 avril
15 avril
19 avril
1902
1902
1902
1905
1905
1905
1905
1905
1904
1904
1904
1904
1905
1905
1905
1906
1907
1800)7
1907
1908
1908
1908
1908
1909
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
— 1083
Veyrier
Lausanne
Duillier: |
Grand-Pré
Genève
Lausanne
Duillier
Mevrin
Vevrier
Le Jardin (Lausanne)
Dullier
Mevrin
Le Jardin (Lausanne)
Duillier
Mevrin
Le Jardin (Lausanne)
Le Jardin (Lausanne)
Duillier
(Rubin)
(Richard)
(Vernet)
(Motta:)
(Fatio)
(Richard)
( Vernet)
(Lafondl)
(Rubin)
(Richard)
( Vernet)
(Lafon)
(Richard)
(Vernet)
(Lafond)
(Richard)
(Richard)
( Vernet)
Lausanne, beaucoup d'exemplaires
(Knopfli)
Le Jardin (Lausanne), © (Richard)
Le Jardin (Lausanne), 6 (Richard)
Duillier
Mevrin
Dullier
Rolle
Genève
Mevrim
Lausanne
Duillier
Prangins
Genève
Lausanne-Terreaux
Haux-Vives
Montreux
({ Vernet)
(Lafon)
( Vernet)
(du Martheray)
(Kurt)
(Lafon)
(Morton)
( Vernet)
(Men cel)
(Gans)
(Narbel)
(de Morsier)
(Buffy)
Dates du départ:
1 oct. 1842
20 oct. 1845
5 nov. 1844
20 oct. 1845
25 OC -iletels
oct 1éet
Joct.. 1895
10 sept. 1904
10 oct. 1904
12 oct. 1904
9 oct. 1905
17 sept. 1906
ANOCTlOUC
3 nov. 1906
7 oct. 1907
8 oct. 1907
UE GR
1084
Lausanne (Deprerre)
Lausanne (Depierre)
Lausanne (Depierre)
Lausanne (Depierre)
Lausanne (Richard)
Lausanne, © (Richard)
Lausanne, © (Richard)
Lausanne, en grand nombre (ÆRichard)
Lausanne, & (Richard)
Lausanne, & (Aichard)
Lausanne (Richard)
Lausanne (Richard)
Lausanne (Richard)
Lausanne (Richard)
Lausanne (Richard)
Pausanne AE RIe (Richard)
Oiseau de passages au Pavs d'Enhaut
tæ) LA
(Delachaux). Ne lai pas observé comme oiseau de
passage près de Château-d'Oex (Morsier).
If. b. La fauvette à tête noire passe en assez
oerand nombre par cette région (tous les collobora-
teurs sont d'accord à ce sujet).
Dates d'arrivée :
2HIMALS
3 avril
10 avril
24 avril
2 mail
6 mai
15 mai
8 avril
1er avril
8 avril
1880
1830
1886
1886
1887
1888
1839
1896
1907
1907
Ile de St-Pierre (Güldi)
Bienne (Grüldi)
Fribourg (Cuony)
Fribourg (Musy)
Fribourg (Musy)
Fribourg (Musy)
Fribourg (Musy) :
Fribourg (Musy)
Neuchatel (Knopfli)
Grandson (Knopfli)
— 1085 —
9 avril 1909 Colombier (Mathey-Duprua)
11 avril 1909 Montnirail (Richard)
28 mars 1910 Corcelles (L. Jacot-Guillarmod)
2 avril 1910 Colombier (Mathey-Dupraz)
Tavril 1910 Neuchâtel (Richard)
12 avril 1910 Cressier (Jeanjaquet,
16 avril 1910 Avenches (Bourquin)
18 avril 1910 St-Blaise (Chätelain)
19 avril 1910 Montcherand (Moreillon)
20 avril 1910 Neuveville ( Weber-Brüg)
Dates du départ:
25 oct. 1886 Romont (Grand)
18 oct. 1905 Montmirail (Richard)
IT. a. Dans lOberland bernois nos collabora-
teurs n'ont constaté que très peu de passage. Les
oiseaux indigènes débitent un beau matin leur chant
si joyeux et agréable à entendre, sans qu'on puisse
observer en même temps un grand nombre de leurs
congénères. Des rassemblements de fauvettes à tête
noire ne paraissent se produire au passage que
dans la région des lacs; au printemps, lorsque le
temps est défavorable on en trouve dans les roseaux
des lacs de Thoune et de Brienz. En automne on
ne constate pas non plus de passage bien marqué.
Au cours de leurs migrations ces oiseaux pénètrent
jusque très haut dans les vallées alpestres, mais on
ne les rencontre nulle part en grande quantité: isolés
ou par petites troupes, 1ls vont d'arbuste en arbuste
à la recherche des baies dont ils se nourrissent.
Dates d'arrivée :
12 avril 1906 Spiez (K. Gerber)
16 avril 1906 Spiez, en grand nombre (X. Gerber)
21 avril 1908 Thoune (de Burg)
23 avril 1908 Interlaken (de Burq)
3 avril 1910 Lauenen (Blumenstein)
— 1086 —
17 avril 1910 Spiez, en grand nombre (X. Gerber:)
22 avril 1910 Merringen (Blatter:)
III. b. Dans la région de l’'Aar et de l’Emme
on constate de très forts passages de printemps et
d'automne. La plupart de ces oiseaux nous arrivent
de l’ouest-sud-ouest, c'est-à-dire de Genève et se
déploient en une vaste phalange qui s’avance sur
le plateau suisse en se dirigeant vers le lac de Con-
stance. Les individus qui ont pénétré dans notre pays
par les cols alpestres se rendent tout d’abord et pour
la plupart dans la plaine, s'y joignent probablement
en majeure parte à celles de leurs congénères qui
sont venues d’ailleurs, et continuent leur migration
en leur compagnie; la colonisation des hautes vallées
de nos Alpes s'effectue le plus souvent dès le pla-
teau suisse, comme c’est le cas pour les hirondelles.
Dates d'arrivée :
13 avril 1885 Grasswil (Gerber)
23 avril 1885 Berthoud (Orn. Verein Berthoud)
1 avril 1886 Diessbach (Kcæser.)
10 avril 1886 Schwanden (Stümpfli)
23 avril 1886 Berthoud (Orn. Verein Berthoud)
6 avril 1887 Lyss (K. Crerber.)
17 avril 1887 Lyss, en grand nombre (A. Gerber)
22 avril 1887 Lyss, fin du passage (A. Gerber)
21 avril 1888 Langnau, © (K. Gerber)
23 avril 1889 Herzogenbuchsee (Krebs)
15 avril 1890 Langnau (K. Gerber)
16 avril 1890 Herzogenbuchsee (Krebs)
19 avril 1891 Langnau (K. Gerber)
19 féb. 1892 Herzogenbuchsee (Krebs)
3 avril 1892 Herzogenbuchsee (Krebs)
28 mars 1893 Berne ( Weber)
16 avril 1893 Herzogenbuchsee (Krebs)
2 avril 1894 Berne ( Weber)
13 avril 1894
15 mars 1895
20 avril 1895
3 avril 1896
27 avril 1896
30 mars 1897
lavril 1897
12 avril 1897
2 avril 1898
23 avril 1898
29 avril 1898
6 avril 1899
10 avril 1899
18 avril 1899
11 avril 1900
20 avril 1900
23 avril 1900
24 avril 1900
le avril 1901
4 avril 1901
Gavril 1901
11 avril 1901
14 avril 1901
17 avril 1901
23 avril 1901
24 avril 1901
1er avril 1902
1er avril 1902
4 avril 1902
b avril 1902
plaires
6 avril 1902
7 avril 1902
— 1087 —
Herzogenbuchsee (Krebs)
Berne ( Weber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Berne ( Weber.)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Berne (Weber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Berne (de Burg)
Berne ( Weber.)
Wangen (de Burg)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Berne ( Weber)
Wangenried (Küppli)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Berne ( Weber)
Herzogenbuchsee (KX. Gerber)
Roseseg (Grepptn)
Bettlach, plusieurs exemplaires
(de Burg)
Berne ( Weber)
Berne ( Weber)
Marzilimoos (Daut)
Berne ( Weber)
Bords de l’Aar près de Berne
(Weber)
Bellach (Greppin)
Rosegg (Greppin)
Herzogenbuchsee, plusieurs individus
Berne
Petits Remparts
Münchenbuchsee
(K. Gerber)
( Weber)
( Weber)
(Rauber)
Münchenbuchsee, plusieurs exem-
Herzogenbuchsee
Solothurn
(Rauber)
(Krebs)
(Greppin)
9 avril
13 avril
21 avril
2 avril
12 avril
24 avril
28 avril
28 avril
3 avril
8 avril
10 avril
10 avril
12 avril
13 avril
16 avril
D mail
3 avril
D avril
D avril
10 avril
10 avril
13 avril
19 avril
26 avril
21 mars
7 avril
8 avril
11 avril
J2 avril
18 avril
2 avril
5 avril
11 avril
12 avril
16 avril
1902
1902
1902
1905
1903
1903
1905
1905
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1906
1906
1906
1906
1906
1906
1907
1907
1908
1908
1908
1088
Herzogenbuchsee, ©
Forêt de Bremgarten
(K. Gerber)
( Weber)
Münchenbuchsee, 25 mdivid. (Rauber)
Berne
(Weber)
Berne, plusieures exemplaires ( Weber)
Münchenbuchsee
Herzogenbuchsee
Rosegg
Berne
Aarberg
Berne
Wangen
Herzogenbuchsee
Rosego
Sinneringen
Berne, en grand nombre
Berne
Sinneringen
Herzogenbuchsee
Sinneringen
Münchenbuchsee
Wangen
Rosegg
Rosegg
Hagneck
Berne
Marzili
(Rauber)
(K. Gerber)
(Greppin)
( Weber)
(Mühlemann,)
(Daut)
(de Burg)
(K. Gerber)
(Greppin)
(Luginbühl)
(Daut)
( Weber)
(Luginbühl)
(K. Gerber)
(Luginbühl)
(Rauber:)
(de Burg)
(Greppin)
(Greppin)
(Mühlemann)
( Weber)
( Weber)
Wangen, plusieurs exemplaires
Aarbere
Ranfiüh
Gunzgen
Berne
Aarberg
Berne
Langnau
(de Burg)
(Dr. W7 Vols)
(Hofstetter)
(de.Burg)
. (Weber)
(Mühlemann)
( Weber)
(Lauterburg)
20 avril 1908
25 avril 1908
21 mars 1909
8 avril 1909
24 avril 1909
11 avril 1910
12 avril 1910
13 avril 1910
14 avril 1910
15 avril 1910
15 avril 1910
17 avril 1910
18 avril 1910
19 avril 1910
20 avril 1910
21 avril 1910
ave OO
22 avril 1910
29 avril 1910.
24 avril 1910
25 avril 1910
27 avril 1910
11 mai 1910
15mai 1910
Dates du
1oct umo
21 sept. 1889
Roc AuES9
27 août 1900
30 sept. 1900
1eoct. 1900
lOICC EMA IO0
17 sept.
1902
1089
Bienne (de Burg)
Ranflühberg (Hofstetter:)
Hagneck (Mühlemann)
Berne ( Weber)
Ranfiühberg (Hofstetter)
Aarberg (Mühlemann)
Leimiswyl!, 1 © (Mathys)
Berne ( Weber)
Wiedlisbach (Bütikofer)
SOELTE, QT (Greppin)
Berthoud (J. U. Aebi)
Berne, en grand nombre { Weber)
Derendingen (Lerch)
Altenberg (Rauber:)
Wylerberg (Rauber)
Soleure, quelques mdividus (Greppin)
Berthoud (Blessing)
dans l’Alluvion 6Q (J. U. Aebi)
Ranflüh (Hofstetter)
Berne, en grand nombre {/auber)
Zollbrück (Althaus)
Derendingen, plusieurs exemplaires
(J. U. Aebi)
Diesbach-Büren, en grand nombre
(M, Küser)
Rosegg, 3 couples nicheurs (Greppin)
départ :
Stettlen (Sprüngli)
Langnau (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Herzogenbuchsee (K. Crerber.)
Bettlach (de Burg)
Bettlach-Selzach (de Burg)
Granges (de Burg)
Herzogenbuchsee (K. Crerber)
72
30 sept. 1905
HOCLT LOU
19'oct 4641905
1/8 sept. 1904
assommés
29 sept. 1904
3 oct. 1904
DOC MINT
12 oct OT
18 sept. 1905
30 sept. 1905
6oct. 1905
31 juillet 1906
Loco
11 oct. 1907
27 sept. 1909
6 oct. . 1909
21000
Sinneringen | (Luginbühl)
Rosegg (Greppin)
Berne ( Weber.)
Sinneringen, 2 exempl. jeunes, s'étant
contre des fils de fer (Luginbühl)
Plaine de l’Aar, & (Greppin)
Selzach | (Greppin)
Herzogenbuchsee (K. Crerber)
Berne, 2 O0 OQ ( Weber)
Aarberg (Mühlemann)
Rosegg (Greppin)
Herzogenbuchsee, 84 (A. Gerber)
Bettlach, passage abondant (de Burg)
Rickenbach (de Burg)
Wangen, plusieurs exemplaires
(de Burg)
Berne ( Weber.)
Berne ( Weber.)
._ IV.a. Pas rare comme oiseau de passage dans
la Suisse centrale (d'après tous nos collaborateurs).
IV. 0. Ces fauvettes sont très fréquentes comme
oiséaux de passage dans toute notre région. Elles
suivent principalement les cours d’eau, dont elles
recherchent toujours les rives boisées pendant la
migration du printemps. |
Dates d'arrivée :
6 avril 1868
19 avril 1869
27 avril 1870.
10 avril 1871
Gavril 1872
22 avril 1886
29 avril 1888
15 avril 1889
Olten OP Te Buro)s
Olten | _(J. de Burg)
Olene (J. de Burg)
Olten Pre AdetBurg)e
Olten (J. de Burg)
AaTaUd AN ( Wäinteler)
Zofingue … (Fischer-Sigwart)
Zofingue...: . (Fischer-Sigowart).
18 avril
15 avril
18 avril
19 avril
b avril
14 avril
16 avril
avril.
12 avril
le avril
1 avril
D avril
10 avril
13 avril
13 avril
20 avril
22 avril
25 mars
14 avril
18 avril
26 avril
16 avril
28 avril
Wave
15 avril
23 avril
1er mai
) avril
Havril
17 avril
17 avril
19 avril
19 avril
19 avril
12 avril
19 avril
1889
1890
1891
1891
1892
1892
1892
1893
1893
1894
1394
1894
1895
1895
1895
1895
1895
1896
1896
1896
1896
1397
1397
1898
1898
1898
1898
1399
1899
1899
1899
1900
1900
1900
1901
1901
— 1091
Olten (L' de Burg)ine
-Zofingue (Fischer-Sigwart,
Aarau (Winteler)..
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter)
Aarau . (Winteler)
Wartbourg (Fischer-Sigwart)
Zotingue . (Fischer-Sigwart)
Aarau (Winteler)
Zofingue … (Fischer-Sigwart)
Aarau (Winteler) |
Olten (Eugen von Arx)
Zotingue (Fischer-Siguwart)
Olten (Eugen vor Aræ)
Aarau (Wänteler)
Starrkirch (de Burg)
Trmbach (de Burg)
Starrkirch (de Burg) .
Bremgarten “flifart)
Zofingue (fischer-Sigwart)
Olten (de Burg)""
Bremgarten … (K. Gerber).
Zofingue (Fischer-Sigiwart,)
Alluvion, en grand nombre {de Burg)
Zotingue - (Fischer-Sigwart)
Aarau ( Wäinteler)
-Olten onde Burg)n: :
Olten, en grand nombre (de Burg)
Güsgen (de Burg)
Winznau (de Burg)
Rothrist, 6 © (K. Gerber) : :
Zofingue (Fischer-Sigwart)
Olten MATE DUR) EN
Däniken (de Burÿ)
Gretzenbach (de Burg) ane
Dottikon (Sigfried)
Sempach _ (Schifjerli)
— 1092 —
1 avril 1902 Olten (de Burg)
8 avril 1902 Olten, en grand nombre (de Burg)
12 avril 1902 Sempach (Schifferli)
22 avril 1902 Gretzenbach, mâles et femelles en très
grand nombre, surtout des mâles de l’année
précédente don le OonmMendenMAmIÉteMRet
tacheté de brun et de noir. Dans le courant de
la matinée ils n'arrivent plus que par petits
groupes de 6 à 20 mdividus (de Burg)
25 avril 1902 Olten, en grand nombre (de Burg)
9 avril 1903 Sempach (Schifferli)
15 avril 1903 Aarau ( Winteler)
24mai 1903 Olten, beaucoup de mâles dans les
jardins jusqu'au 29 (de Burg)
10 avril 1904 Olten, deux mâles (de Burg)
11avril 1904 Olten, en grand nombre (de Burg)
11 avril 1904 Sempach (Knopfli)
14avril 1904 Zofingue (Fischer-Sigwart,
16 avril 1904 Olten, en très grand nombre {de Burg)
29 mars 1905 Sempach (Schifferli)
12 avril 1905 Zofingue (Fischer-Sigwart,
17 avril 1905 Olten (de Burg)
18 avril 1905 Olten, plusieurs exemplaires (de Burg)
21 avril 1905 Olten, en grand nombre (de Burg)
21 avril 1905 Gretzenbach, trois males (de Burg)
ler juin 1905 Olten, environ 20 males à tête brune
ilsrestent dans mon jardin jusqu’au 3 juin (de Burg)
bavril 1906 Aarau ( Wiäinteler:)
10 avril 1906 Olten (de*Burg)
11 avril 1906 Olten, plusieurs individus (de Burg)
12 avril 1906 Olten, © (de Burg)
12 avril 1906 Trimbach (de Burg)
12 avril 1906 Sempach (Schifjerli)
16 avril 1906 Olten, n'en ai observé jusqu'ici que
trois qui se soient fixées (de Burg)
16 avril 1906 Sempach, en grand nombre (Schifjerli)
«T0
ne
:
— 1093 —
30 avril 1906 Sempach, le passage dure encore,
quelques mâles dans les bosquets au bord de
l'eau _(Schifferli)
12 avril 1907 Aarau ( Wäinteler:)
17 avril 1907 Aarau : _(Schifferti)
25 avril 1907 Olten (de Burg)
28 avril 1907 Sempach, en grand nombre (Schifferli)
28 avril 1907 Olten | (de Burg)
28 avril 1907 Trimbach, aussi des femeiles (de Burg)
na O0 OIENMInYMANEICorNquenpeurde
couples établis (de Burg)
8 juin 1907 Olten, en grand nombre dans les jar-
dins jusqu'au 9 (de Burg)
28 mars 1903 Sempach (Schifferli)
11avril 1908 Olten (de Burg) :
14avril 1908 Trimbach (de Burg)
15 avril 1908 Olten, males et femelles {de Burg)
17avril 1908 Olten, un seul couple s’est établi chez
nous, les autres ont disparu (de Burg)
27 avril 1908 un mâle à dos gris-souris, dans mon
jardin (de Burg)
30 avril 1908 Olten, en grand nombre, tous partis
1e 1e re (de Burg)
3 mal 1908 Zofingue, en grand nombre {de Burg)
3imai 1908 Trimbach, en grand nombre (de Burg)
6mai 1908 Olten, encore très peu de couples établis
à demeure (de Burg)
1%avril 1909 Sempach, 6 (Schifjerli)
11avril 1909 Olten (de Burg)
14avril 1909 Olten, 2 femelles (de Burg)
17 avril 1909 Sempach (Schifjerli)
17avril 1909 Olten, plusieurs individus (de Burg)
2mai 1909 Olten, en grand nombre (de Burg)
11 juin 1909 Olten, le passage dure encore(de Burg)
31 mars 1910 Aarau (Frey-Amsler)
oavril 1910 St-Urbain ( Weltert)
— 1094 —
“Tavril 1910 Sempach . (Schifferli)
9 avril 1910 Fleckenhausen (Wänteler). .
15 avril 1910 Strengelbach, plusieurs exemplaires
( Wäinteler)
16 avril 1910 Neudorf-Uerkhenn (Bolliger)
17avril 1910 Strengelbach, plusieurs exemplaires
( Wäinteler)
17 avril 1910 Olten, passage abondant (de Burg)
19 avril 1910 Olten, observé le premier & (de Burg)
23 avril 1910 Zofingue : _. (Fischer-Sigwart)
29 avril 1910 Gretzenbach (Hürzeler)
1 mai 1910 Olten, ce n’est que maintenant que le
deuxième & arrive : (de Burg)
1* mai 1910 Zoug (Zürcher)
5 mai 1910 Olten, beaucoup, restent jusqu’à sept
heures du soir (de Burg)
11mai 1910 Olten, passage considérable {de Burg)
13 mai 1910 Olten, passage, beaucoup de femelles
(de Burg)
31 mai 1910 Olten, beaucoup de males dans les
jardins (de Burg)
Dates du départ:
27 sept. 1894 Wartbourg (Fischer-Siguwart)
13 sept. 1895 Bremgarten (K. (rerber)
15 sept. 1895 Zofingue (Fischer-Sigioart)
25 sept. 1896 Bremgarten (Lifart)
oct. 1898 Olten (de Burg)
25 août 1899 Pfaffnau (de Burg)
21 sept. 1899 Olten, en grand nombre sur dés
sureaux (de Burg)
22/28 sept. 1899 Olten, toutes sont parües (de Burg)
Docs TOUL Die r : (de Burg)
Aoct. 1901 Sempach (Schifferli)
18 oct. 1901 Sempach (Schifjerli)
19 sept. 1902 Olten, en grand nombre (de Burg)
— 1095 —
2 o0R A TOUS) ON RME ‘1: deBurg)
loc 190 I Sempachoo mn Mars hrfer li)
12 août 1905 Olten, de vieux 44 (de Burg)
24 août 1905 Olten, & et © adultes (de Burg)
11 sept. 1905 Olten, de ou individus seule-
ment (de Burg)
20 sept. 1905 Olten, passage considérable {de Burg)
22 sept. 1905 oem. encore: pénroun de &&
(de Burg)
26 sept. 1905 Olten, passage considérable, mâles,
_ femelles et jeunes (de Burq)
27 sept. 1905 Aarau ( Wänteler)
30 sept. 1905 Olten, en grand nombre {de Burg)
MS OC: Olten, © (les plumes de la tête ne
sont pas encore développées) reste jusqu’au
24 octobre | (de Burg)
4 oct. 1905 Olten, ae de © ayant mué
| (de Burg)
boct. 1905 Sempach, en grand nombre
(Schifjerli)
6 oct. 1905 Olten, plusieurs jeunes mâles chan-
tant à miI-voix (de Burg)
8oct. 1905 id., en grand nombre (de Burg)
10 oct. 1905 1d., passage considérable (de Burg)
PROC M OlEnTÉdeno (de Burg)
13 oct. 1905 Däniken 1 © (de Burg)
14oct. 1905 Olten, il ne reste plus dans toute
la contrée qu’une femelle, dont la mue est
incomplète (de Burg)
181061141909 0lten 6 66et00 (de Burg)
19 oct. 1905 Olten, environ une trentaine
(de Burg)
21 oct. 1905 Olten, trois exemplaires, dont 1 &
et 2 OO (de Burg)
23 oct. 1905 Olten, 6 4 et O0 (de Burg)
24/25 oct. 1905 Olten, départ (de Burg)
L'Mcosren
30 juin 1906 Olten, observé une petite troupe
sur un sureau; le soir elle a disparu (de Burg)
31 août 1906 Olten, en grand nombre (de Burg)
No ALI0CEMOItEN (de Burg)
6/Toct. 1906 Sempach (Schifjerli)
B oct MO06M Senpachen (Schifjerli)
7 juillet 1907 Olten | (de Burg)
18 août 1907 Olten (de Burg)
12 sept. 1907 Olten, en grand nombre (de Burg)
28/29 sept. 1907 Olten, plusieurs exemplaires
(de Burg)
Lock. 1801 Olten, 1 © (de Burg)
10 oct. 1907 Olten, plusieurs © ou jeunes
(de Burg)
28 juillet 1908 Olten, en grand nombre {de Burg)
29 sept. 1908 Olten, en grand nombre {de Burg)
1e sept. 1909 Oiten, la migration commence
(de Burg)
10 août 1910 Olten, la migration commence
(de Burg)
_1{7août 1910 Olten, en grand nombre (de Burg)
23 août 1910 Olten, en grandnombre (de Bur:g)
8/9 sept. 1910 Olten, passage considérable; toutes
quittent les jardins (de Burg)
14 sept. 1910 Olten, passage considérable
(de Burg)
20/21 sept. 1910 Olten, passage très abondant; jus-
qu'au 2 octobre on n’en voit plus, on n’en
entend pas même (de Burg)
3/4 Sept. 1910 Olten, plusieurs sont parties
(de Burg)
V.a. Au canton de Glaris, les fauvettes à tête
noire font leur apparition seules ou en petites troupes
sur les sureaux dès le mois d'août; elles continuent
leur voyage en septembre. Le passage du printemps
MO a
est également peu remarquable (d'après nos colla-
borateurs).
27 avril 1910 Schwanden (Jenny-Zopfi)
V.b. Au canton de Zurich les passages du
printemps et de l’automne sont très considérables.
Dates d'arrivée :
b avril 1884 Zurich (Nägeli)
1ravril 1886 Zurich ( Vorbrodt-Carpentier)
20 avril 1886 Rapperswil anonyine
13 avril 1890 Tiefenbrunnen, 1 8 (Nägeli)
24 avril 1891 Glaitt, 1 S (Nägeli)
10 avril 1892 Zurich (Nägeli)
5 avril 1893 Zurich (,,Sehuo. BI. f. Ornithol.“)
6 avril 1893 Seebach (Nägeli)
14 avril 1894 Riesbach (Nägeli)
15 avril 1894 Zurich (Nägeli)
25 avril 1894 Katzenbach (Nägeli)
12 avril 1895 Riesbach (Nägeli)
lavril 1897 . Zurzach (K. Gerber.)
Tavril 1897 Altstetten (Graf)
16 avrik 1897 Riesbach (Nügeli)
25 avril 1897 Zurzach, en grand nombre (X. Gerber:)
27 avril 1897 Zurzach, en grand nombre (A. Gerber)
28 avril 1897 Zurzach, en grand nombre (X. Gerber)
23 avril 1898 Zurzach,.en grand nombre (A. Gerber)
24 avril 1898 Zurich (Graf)
24 avril 1899 Zurich (Nägeli)
21 avril 1900 Zurich (Nügeli)
17 avril 1901 Zurzach (K. Gerber)
18 avril 1901 Zurich (Graf)
8 avril 1902 Fahr (Graf)
9 avril 1902 Freienbach (Knopfli)
9 avril 1902 Zurich (Nägeli)
3 avril 1902 Wädenswil (Zschokke)
13 avril 1902 Enge (Knopfli)
6 avril
8 avril
8 avril
13 avril
21 avril
21 avril
26 avril
27 avril
30 avril
8 avril
10 avril
10 avril
11 avril
12 avril
13 avril
15 avril
17 avril
22 mars
1 avril
3 avril
3 avril
11 avril
13 avril
14 avril
19 avril
2 mai
12 avril
16 avril
19 avril
21 avril
26 avril
28 avril
30 avril
4 avril
1903
1903
1905
1903
1905
1905
1903
1905
1903
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1906
1906
1906
1906
1907
1907
1907
1908
mn OS RS
té E. Baumann)
(E. Baumann)
Klein-Laufenburg
Belvoir-Laufenburg
Zurich CSchiw BlfOrnrith)
Zurich 6 et © (Knopfli)
Zurich (Graf)
Riesbach, (Nägeli)
Zurich, trois couples (Knopfli)
Zurich, passage (Knopfli) |
Zurich, 4 couples installés (Xnopfli)
Belvoir (Knopfli)
Zurich (Graf)
Schwamendinger Ried (Nügeli)
Riesbach _ (Nägeli) .
Zurich (Knopjli)
Zurichberg (Knop}li)
Zurich, plusieurs individus (Knop/fli)
Bois de lAllmend, peu d'exemplaires
(Knopfli
Wädenswil (Zschokke)
Belvoir, des jeunes (Xnopfli)
Zurich (Graf)
Zurich, Geo (Knopjli)
Zurich, en petit nombre (Xnopfüh)
Zurich, davantage (Knopfli)
Schlieren (Knopfli)
Zurich, beaucoup de $ (Knopfli)
Zürichhorn (Nügeli)
Dielsdorf (Knopfli)
Riesbach (Nägeli)
Belvoir (Knop/fli)
Zurich, en grand nombre (Xnopfli
Zurich, plusieurs exemplaires
_ (Knopfli
Zurich, en grand nombre (Xnopfli)
près de lAu (Nügeli)
Wädenswil (Zschokke)
ST -
FT
15 avril
29 avril
29 avril
3 mal
17 mai
19 avril
2 avril
2 avril
4 avril
9 avril
15 avril
15 avril
17 avril
17 avril
25 avril
28 avril
23 mal
21 sept.
15 oct.
oct.
26 sept.
29 sept.
8 oct.
10 oct.
12 oct.
— 1099
1908 Zurich (Bretscher)
1908 Zurich (Kern)
1908%%Zurich 416600 (Näügeli)
1908 . Riesbach, © (Näügeli)
1908 Glattbrugg (Nägeli)
1909 Belvoir (Knopfli)
1910 Zürichberg (Stäheli)
1910 Bülach (Utzinger)
1910 Zürichberg, en grand nombre (Stäheli)
1910 Wädenswil (Zschokke)
1910 Niederglatt (Bretscher)
1910 Wald-Zollikon (Graf)
1910 Zurich (Graf)
1910 Obermeilen (H. Zollinger)
1910 Zurich (Knopfli)
1910 Zurich (Koelseh)
1910 Zurich, en grand nombre (Xoelsch)
Dates du départ:
1902 Zurich (Knopfli)
1902 Quai des Alpes (Knopfli)
1903 Sihlhôülzhi (Knopfli)
1904 Zurich (Knop/fli)
1905 Zurich (Knopfli)
1905 Zurich. (Knopfli,
1905 Zurich, 6, calotte brune (Xnopfli)
1905 Zurich (Knopfli)
1906 Zurich (Knopfli)
30 sept.
Le passage de cet oiseau dans les bassins de la
Thour et du lac de Constance n’a rien de très frappant.
Dates d'arrivée : dE |
23 avril 1873 St-Gall, dans le ,Jahresb, st. gall. Nat.
Ges.‘
9 avril 1894 Schaffhouse
7 avril 1904 Weinfelden
(Zollikofer)
(Neulomm)
(Kesselrina)
A io Le
25 avril 1907 Eschenz (Kocherhans)
21 avril 1909 Eschenz (Kocherhans)
16 mars 1910 Frauenfeld (Keller)
26 mars 1910 Neuhausen (A. Keller)
10 avril 1910 Eschenz (Kocherhans)
10 avril 1910 Vallée de la Thour Beck)
12 avril 1910 Degersheim (Giezentanner)
13 avril 1910 Emmishofen (Traber)
13 avril 1910 Frauenfeld (Schilt)
17 avril 1910 Walzenhausen (Heielberger)
20 avril 1910 Rorschach (Baumgartner)
23 avril 1910 Rorschach, en grand nombre
| | (Baumgartner)
omai 1910 Gaisberg, 6 © (Stemmler - Vetter)
10e MOI NI reuzhineen (Buchner)
Il arrive, mais rarement, qu’elle se montre déjà
au commencement d'avril; nous ne la voyons le plus
souvent paraitre que dans la seconde moitié de ce
mois. Entendu encore le chant de cette espèce le
2 novembre 1899 (Jäckel, ,Les oiseaux de la Bavière‘).
Paraît dans la première moitié d'avril et nous
quitte en octobre (Landbeck, ,,Les oiseaux du Wur-
temberg“).
VII. a. Traverse régulièrement, mais en petit
nombre, le Jura occidental.
20 avril 1886 Le Locle (Dubois)
Epoques du passage: mars et fin octobre (La-
cordaire, ,,0iseaux des départements du Doubs et
de la Haut-Saône‘“). Dans le Jura français le passage
tombe sur avril et septembre (Ogérien, ,, Histoire
naturelle du Jura‘).
VII. 6. Dans le Jura moven c’est un oiseau de
passage très fréquent, aussi bien au printemps qu'en
automne.
Dates d'arrivée:
22 avril 1862
20 avril 1870
13 avril 1878
14 avril 1879
13 avril 1881
15 avril 1883
27 avril 1884
23 avril 1885
15 mars 1886
27 mars 1886
2 avril 1886
6 avril 1886
6 avril 1886
20 mars 1887
21 avril 1887
16 avril 1888
11 avril 1895
14 avril 1896
12 avril 1897
13 avril 1898
6 avril 1899
24 avril 1900
10 avril 1903
Gavril 1903
10 avril 1904
26 mars 1905
8 avril 1906
30 mars 1907
Gavril 1909
26 mars 1910
28 mars 1910
D avril 1910
10 avril 1910
12 avril 1910
14 avril 1910
— 1101 —
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Porrentruy (Ceppi)
Bâle, Hardt (Ornith. Verein, Büle)
Pfeffingen (Schmidlin)
Bâle (Ornith. Verein, Büle)
Lange Erlen (Gysin)
Bâle (Schneider)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Sehmidlin)
Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
Bale (Bühler-Lindenmeyer)
Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
Bettlachberg, 1300 m. (de Burg)
Bâle (Wolff-Bieler)
Laufenburg (Baumann)
Bâle (Wendnagel)
Bâle (Wendnagel)
Bâle (Wendnagel)
Bâle (Wendnagel)
Rebeuvelier (Gertrude de Burg)
Bâle, place Wettstem (Staehelin)
Wyhlen (G. Imhof)
Boncourt (A. Burrus)
Bâle (Wendnagel)
Bâle (Fenner-Matter)
Courfaivre (Maitre)
— 1102
15 avril 1910 Courtedoux
18 avril 1910 Friedmatt
30 avril 1910 Courfaivre, en grand nombre
——
e
(Jobé)
(Manger)
(Maitre)
Dates du départ:
15 sept. 1881 Pfeffingen (Schmidlin)
18sept. 1881 Pfeffingen (Schmidlin)
1oct. 1881 Pfeffingen (Schmidlin)
11oct. 1881 Pfeffingen (Schmidlin)
28 sept. 1882 Pfeffingen, © (Schmidlin)
Toct. 1882 Pfeffingen (Schmidlin)
1oct. 1883 Pfeffingen (Schmidlin)
3oct. 1883 Aesch (Schmidlin)
Aoct. 1883 Pfeffingen (Schmidlin)
8 oct. 1883 Pfeffingen (Schmidlin)
12 oct. 1883 Pfeffingen (Schmidlin)
160oct. 1883 Pfeffingen _ (Schmidlin)
30 sept. 1884 Pfeffingen (Schmidlin)
10 oct. 1884 Pfeffingen (Schmidlin)
15 oct. 1885 Pfeffingen (Schmidlin)
26/27 sept. 1886 Pfeffingen (Schmidlin)
Aoct. 1886 Pfeffingen (Schmidlin)
15 oct. 1887 Pfeffingen (Schmidlin)
18 oct. 1887 Pfeffingen (Schmidlin)
30 sept. 1900 Bettlachberg (de Burg)
10 oct. 1900 Bettlachberg (de Burg)
VIIL a. Paraïit en avril dans la région d’Ossola
(ne fait qu'une couvée dans le Valsesia). Passage:
près de Crodo, du 1% au 31 mars; du 15 au 31 août.
Dans le district de Crodo c’est un nicheur assez
rare; dans celui de Piedimulera un hôte d’exception
(Giglioli, ,Inchiesta orn. ital.“)
VII. ©. Les fauvettes à tête noire nous arrivent
en avril et nous quittent en septembre (Lenggenhager).
OS
On en voit encore ça et là en septembre dans le Bas-
Valais (Vatroli). En 1910 on en remarquait déjà
en février; Jen ai observé plusieurs en mars près
d'Ilarsaz (Parvex).
IX. b Comme, dans notre district, elle est hôte
d'hiver dans une proportion assez considérable, il est
difficile de constater le passage du printemps (Ghidini).
Dates d'arrivée:
25 févr. 1902 Lugano (Ghidini).
26 mars 1903 Lugano (Grhidini)
25 mars 1906 Locarno ; (Brotmann)
8 mars 1910 Agra, 26. (Adamini)
12 mars 1910 Lugano (Jaquier.)
15 mars 1910 Bellinzone (Paÿganini)
15 mars 1910 Locarno (Giugni)
30mars 1910 Lugano ( Viglezio)
1#avril 1910 Bellinzone, en abondance (Paganini)
15 avril 1910 Locarno, en grande quantité (Giugni)
Dates du départ:
1#nov. 1902 Lugano (Ghidini)
ler sept. 1910 Lugano, en grand nombre (Wiglezio)
25 sept. 1910 Lugano, en grand nombre (Æ, Riva)
30 sept. 1910 Lugano | (Viglezio)
nov. 1910 Lugano 2 (F. Riva)
X. a. C’est un oiseau de. passage très fréquent
dans les vallées inférieures du canton des Grisons.
Dates d'arrivée :
jeravril 1860 Coire (de Salis)
20 avril 1861 Coire | (de Salis)
12 avril 1862 Coire (de Salts) .
14 avril 1863 Coire - (de Salis)
-2mai 1864 Coire f (de Salis)
17 avril 1865 Coire PRESS)
— 1104 —
13 avril 1866 Coire (de Salis)
9avril 1867 Coire (de Salis)
9 avril 1868 Coire (de Salis)
13 avril 1869. Coire (de Salis)
15 avril 1870 Coire (de Salis)
16 avril 1871 Coire (de Salis)
X.b, La fauvette à tête noire traverse notre
région au commencement d'avril et vers la mi-octobre.
Dates extrêmes: 4 avril et 23 octobre (Bau, dans
le ,Ornith. Jahrb. de Tschusi‘, de même que dans
l'ouvrage ,,Die Vôgel Vorarlbergs“). C’est par le
vent du sud et une pluie chaude que ces oiseaux
paraissent chez nous, au Rheintal (Xünzler).
Dates d'arrivée :
4 avril 1901 Haut-lacde Constance, Bregenz, Rheintal
(Bau)
Tavril 1902 Haut-lac de Constance (Bau)
11 avril 1904 Haut-lac de Constance (Bau)
17 avril 1905 Haut-lac de Constance (Bau)
18 avril 1906 Haut-lac de Constance (Bau)
15 avril 1910 Environ de Bregenz (Bau)
17 avril 1910 Environ de Bregenz, en abondance
(Bau)
17 avril 1910 St-Margrethen (Künazler.)
Dates du départ:
23 oct. 1905 Haut-lacde Constance, Bregenz, Rheintal
(Bau)
21 oct. 1906 Haut-lac de Constance (Bau)
XI. a Parait près de St-Maurice dans les pre-
miers jours de mai et disparait dans le courant du
mois d'août (Pestalozzi). À Sils-Maria c’est vers la
mi-mai que nous la voyons arriver et son départ
a lieu au commencement d'août (Courtin), Aux en-
virons de Pontrésina la fauvette à tête noire se montre
à RE
RAR CARTER
— 1105 —
au commencement de mai et en repart dans la pre-
mière moitié d'août (Saratz). Séjourne chez nous d’avril
à fin-août (De Carlini, ,, Vertebrati della Valtellina“).
D’après Galli- Valerio cet oiseau est sédentaire et
commun dans la Valteline inférieure.
Notice biologique. La fauvette à tête noire est
un oiseau peu craintif et un chanteur plem de zèle.
En Suisse elle se tient dans les haies et les petits
bois en plein champ, dans les plantations récentes,
les forêts d’essences feuillées ou mêlées, les rives
des fleuves et des ruisseaux lorsqu'elles sont garnies
de broussailles, mais on la rencontre aussi dans
de grands jardins et souvent même dans les forêts
de conifères dont elle hante les lisières et les jeunes
plants; parfois enfin elle se montre dans les forêts
de haute futaie, même lorsque le sous-bois fait plus
ou moins défaut.
Elle place d’ordmaire son nid dans une touffe
de ronces ou un buisson d’aubépine ou d’épine noire;
en général elle choisit l’endroit le plus dense d’une
haie ou d’un arbrisseau; la plupart du temps c’est
à l'/ à 2 mètres du sol qu'elle établit sa demeure,
mais il arrive fréquemment qu'elle la place encore
plus haut dans des arbres fruitiers par exemple et
des vieux saules à 31/2 et 4 mètres de haut. Dans
le Jura il n'est pas rare de trouver le petit édifice
dans le lierre qui garnit les rochers ou les troncs
d'arbres. Celui-ci se compose de brins d'herbe, de
petites racines, de crins et de toiles d'araignées et
contient toujours un peu de laine et quelques plumes
placées sur une couche de fines radicelles entrelacées
et mêlées de toiles d'araignées, en outre des brins
de mousse: le tout est parfois d’un tissu très lâche.
Les oeufs sont au nombre de 3 à 6. Leur coloration
varie beaucoup. La première nichée est générale-
13
— 1106 —
ment prête à quitter le nid au commencement de
jum, vers le 10 environ, la seconde, pour laquelle
les parents construisent la plupart du temps (mais
pas toujours) un nouveau nid, se compose de 8 à 5
oeufs qui sont au complet vers le 20 juin environ
et éclosent 15 jours plus tard: au bout de 12 à 16
jours les petits sont tout à fait développés. C’est
dès le 15 juillet qu’on peut les observer. Cependant
cette seconde couvée n’est nullement de règle. Dans
les étés humides, ainsi en 1909 et 1910. les fauvettes
à tête noire se montrent déjà en juin et juillet dans
les jardins et s’avancent graduellement vers des
chmats plus tempérés en se dirigeant vers l’ouest,
Pendant ce temps les petits de la première nichée
parcourent les cerisiers, pour se joindre plus tard à
ceux de la seconde, avec lesquels ils gagnent ensuite,
en troupes qui comptent parfois de 20 à 50 parti-
cipants, les cerisiers des régions supérieures. Il est
vrai que tout en pillant les cerises, 1ls consomment
une grande quantité d'insectes. Il faut supposer que
dans certains cas les parents élèvent une troisième
couvée, puisque l’on rencontre encore, dans les vallées,
des jeunes à moitié développés, vers la mi-août. Le
mouvement du départ se fait déjà sentir en juillet,
d’abord sous forme de petites expéditions d’un buisson
garni de baies à un autre; le passage proprement
dit se dessine vers le commencement d'août; du 6
au 20 il est nettement perceptible. Les derniers jours
d'août et les premiers de septembre, qui sont géné-
ralement beaux, retardent quelque peu le mouvement
du passage; mais avant le milieu de septembre il a
atteint son maximum d'intensité et celui-ci se mamtient
jusqu'au 25. On observe des trainards, sujets
provenant des dernières couvées et dont la mue n’est
pas achevée, jusqu’après la mi-octobre.
— 1107 —
Nourriture. Celle-ci se compose uniquement d'in-
sectes jusqu'à la maturité des groseilles rouges
(toutefois les vieux individus ne dédaignent pas en
avril des baies de l'an dernier). Ensuite ces oiseaux
à!
ont recours à toutes sortes de baies, telles que les
oroseilles rouges, les groseilles à maquereau, les
mures sauvages, les fruits du troène et du sureau,
les cerises, les sorbes, les cormes, les raisins, les
abricots, les baies du bois-gentil et du lierre etc. cela
ne les empêche pas de continuer à manger des Im-
sectes que l’on rencontre constamment dans les
estomacs disséqués. Ce n’est qu'à partir des pre-
miers jours d'octobre qu'il arrive qu’on y trouve
uniquement des baies de sureau. Quant aux Im-
sectes ce sont principalement des coléoptères, des
hyménoptères, des chenilles et des larves que les
fauvettes à tête noire consomment en grande quan-
tité. Parmi les premiers se trouvent une foule d’es-
pèces nuisibles aux arbres fruitiers et aux arbustes
à baies comestibles, et vivant aussi bien dans les
jardins que dans les forêts. Il est vrai qu’elles
n'épargnent pas non plus les ennemis de ceux-ci.
Certams diptères, des isopodes, des araignées cons-
tituent une bonne partie de leur subsistance. Enfin
nous avons pu constater, dans quelques cas isolés,
la présence de mauvaises herbes et de grames de
chanvre dans l’estomac de fauvettes tuées pour être
examinées.
Habitat. Notre collaborateur Æartert dit à ce
sujet ce qui suit: La fauvette à tête noire niche en
Europe depuis le 60° de latitude nord en Scandi-
navie (quelques individus poussent encore plus loin),
en Russie à partir du 60 et 66° de latitude nord,
jusqu’au bord de la Méditerranée, aux Acores et
aux Iles du Cap-Vert, au Maroc, en Algérie et en
— 1108 —
‘l'unisie, mais seulement de l'Atlas au nord: à l’ouest
son domaine s’étend jusqu'en Asie Mineure et en
Palestine, quelques individus s’égarant même jusque
dans la Perse occidentale. En Sibérie on prétend
l'avoir rencontrée près d’Omsk.
Elle passe l’hiver en Afrique et se trouve dans
ce continent jusqu’au Victoria Nianza et évidemment
aussi dans les oasis du Sahara; en Europe elle est
sédentaire, partiellement au moins, dans le Midi: en
Afrique dans le nord de l’Algérie.
ET
A
M
— 1109 —
127. Sylvia hortensis.
Fauvette des jardins — Gartengrasmiüicke — Beccañfico.
Synonymie: Motacilla Borin Bodd., Sylvia simplex
Latham, Rchw., Arr. D. Oddi, Friderich-Bau, Neuer
Naum., Syloia hortensis Bechst., Temm., Meisner
et Schinz, Schinz, Bailly, Riva, Salvad., Cat.
British Birds, Fatio, Martorelli, de Schaeck, Mo-
nachus hortensis Gigl., Syloit borin borin Hart.
Noms vulgaires: /auvette grise, Fauvette hortense
(Genève), La Fauvette (Vaud), Ziié grisa (St-Mau-
rice), Pique-rave, Piqua-ravaz (Savoie). — Haag-
spatz, Grosse Haagspatz, Grosse Studaspatz (Suisse
centrale), Æaagschlüüfer (Mittelland), Grosse Haag-
schlüüfer (Soleure), dr grüen Haagspatz, dr grüen
Haagschlüüfer (contrée d’Olten et d’Aarau), Gras-
mugge, Grossit Grasmugge (Argovie), Gräsmugga,
Grosse Gräsmuggqga (Suisse orientale). — Cerfor,
Cerfüi, Beccafig, Beccafie (Tessm), Pizzafig (Os-
sola), Beccafiech (Valteline).
Résumé, La fauvette des jardins est assez ré-
pandue, bien que pas très fréquente comme oiseau
nmicheur, et l’on peut dire que jusqu'à une altitude
de 1500 mètres elle ne fait totalement défaut nulle
part, cependant elle appartient plutôt à la région
montagneuse inférieure. Dans certaines vallées des
hautes Alpes on l’a rencontrée jusqu’à 1800 mètres
d'altitude; au sud de cette chaine l'espèce est faible-
ment représentée.
Comme oiseau de passage, elle traverse la Suisse
en nombre considérable, toutefois, comme tel, elle
ne se montre guère dans la haute montagne.
— 1110 —
Meisner (1804) dans son ,, Catalogue des oiseaux
qui sont Sédentaires en Suisse ou qui visitent régulère-
ment ou à époques imdéterminées ce pays“ ne
mentionne pas la fauvette des jardins; par contre 1l
cite une $.Cinerea, en allemand ,,Fahler Sänger, Ge-
meine, Grosse graue, Braune Grasmücke, Wald-
sänger“ (Meisner, 1804).
,Relativement à cet oiseau, règne parmi les orni-
thologues une grande confusion, et pourtant il n’est
pas rare, et l’on entend souvent le beau chant de
cette espèce au printemps. Il aime les taillis épais,
pleins d'ombre, mais non pas les grandes forêts.
C’est en avril qu'il nous arrive pour nous quitter en
septembre. Sa nourriture se compose au printemps
d'insectes, plus tard ce sont des baies de diverses
sortes‘ (Meisner et Schinz, 1815).
Fréquente les mêmes lieux que la tête noire,
n'est pas rare, arrive et repart aux mêmes époques
que celle-ci (Schinz, 1837).
Bien que la fauvette des jardins soit très ré-
pandue en Suisse, elle est toutefois beaucoup moims
abondante dans nombre de régions que la fauvette
à tête noire. En général on la rencontre aussi a
une altitude moindre“ (ÆFatio, 1899).
Oiseau erratique. Nous renvoyons nos lecteurs
à ce qui a été dit de la fauvette à tête noire sous cette
rubrique, ces observations pouvant s'appliquer aussi
à la fauvette des jardins. Notons toutefois que les jeunes
fauvettes des jardins ont l'habitude de se réunir en
foulé, aux mois de jui et de juillet, dans les cerisiers
et y satisfont leur gourmandise pour le fruit de
cet arbre, et comme dans les contrées montagneuses,
les cerises mürissent plus tard, ces fauvettes s'élèvent
graduellement à de plus grandes hauteurs à la pour-
suite de leur mets favori. Après la mi-juillet, elles
— llil —
se joignent (surtout les adultes, dont les couvées
sont terminées) aux bandes de mésanges et on les
y voit comme celles-ci, s’accrocher très habilement
aux grosses branches, aux rameaux et aux cônes
des sapins ; à cette époque elles prennent tout à fait
les allures des gobe-mouches. Comme à ce moment
il se trouve souvent des gobes-mouches gris et cela
en grande quantité parmi les vols de mésanges, il
arrive facilement que l’on confonde les deux espèces.
Après le départ des pouillots natterer et
siffleur, l’union entre mésanges et gobe-mouches
se relâche quelque peu et ces derniers forment alors
entre eux de grandes bandes, auxquelles à leur tour
des mésanges se joignent pour peu de temps.
Oiseau nicheur. Comme tel, la fauvette des
jardins est répandue dans toute la Suisse, à l’excep-
tion du sud. Dans la montagne, elle ne niche guère
qu'en petit nombre, au-dessus de 1000 mètres d’alti-
tude, mais cependant régulièrement jusqu’à 1500
mètres dans le Jura, jusqu à 1600 et 1800 mètres
dans les Alpes, suivant la situation et les conditions
climatériques de la région. Dans le Tessin méridional
cet oiseau ne fait pas non plus complètement défaut
comme nicheur.
En général cependant 1l est beaucoup moins fré-
quent que la tête noire et la grisette.
PACE tee pece teste amMauveLenintEeLe
noire et la fauvette grisette, l’un des sylvams les
plus communs de la Savoie durant les quatre plus
beaux mois de l’année; mais elle se trouve assez rare-
ment au nord du territoire et ne s’élève chez nous
qu accidentellement plus haut qu’à 1400—1500 mètres
au-dessus du niveau de la mer (Bailly).
— 1112 —
I. b. Dans le bassin du Léman la fauvette des
jardins est un nicheur assez abondant que nos colla-
borateurs qualifient de ,pas rare“.
Je n'ai vu près de Lausanne, en mai 1898,
qu'un mâle, près de Montreux et d'Evian plusieurs
individus (Parrot). La ponte est généralement complète
le 5 juin (Rubin).
21mai 1896 La Balme, nid contenant 4 oeufs (Rubin)
12 juin 1896 Salève, nid contenant 4 oeufs (Rubin)
4 juin 1899 Genève, nid contenant 4 oeufs (Rubin)
29 mai 1901 Genève, nid contenant 4 oeufs (Rubin)
| Régions limitrophes: Nicheur commun près de
Lvon (Olphe-Galliard, ,Catalogue des oiseaux des
environs de Lyon‘, 1891).
Il a Fréquente au Pays d'Enhaut (Pritier et
Ward).
IT. 0. Inégalement répartie dans les bassins de
la Sarime, de la Broye et de l’Orbe, mais ne manquant
nulle part (excepté à de grandes altitudes) et en
général elle n’est pas rare. |
Assez fréquente aussi au bord du lac de Neu-
châtel (Mathey-Dupraz, Richard) abondante à lIle
de St-Pierre, du moms en juin 1908 où de Burg Y
observa quantité de mâles chantant. D’après O/phe-
Galliard elle niche probablement dans la Gruvère.
IT. «. Dans les parties basses de l’Oberland
bernois la fauvette des jardins se trouve régulière-
ment comme nicheur, par exemple à Merrmgen (Faro,
Blatter), à Interlaken (de Burg), à Spiez (X. Gerber),
à Lauenen (Blumenstein), à Gstaad (X. Gerber).
K. Gerber entendit dans ce dernier endroit beaucoup
d'individus de cette espèce du 23 au 30 mai 1910.
IT. 6. Très généralement répandue dans les
bassins de l’Aar et de l’'Emme, elle ne peut cepen-
dant pas y être considérée comme un nicheur com-
HOME
mun. Quelques-uns de nos collaborateurs la désignent
comme rare dans leur champ d'observation, mais en
somme, si l’on prend la région dans son ensemble,
on peut qualifier cet oiseau de ,,pas rare“. Au pied
du Jura, particulièrement entre Oensingen et Olten,
et même plus au sud jusqu'à Yverdon, la fauvette
des jardins est relativement fréquente; cela dépend
un peu du temps qu'il fait en été.
17août 1900 Bettlach, un mdividu, ne chante plus,
nourrit encore trois petits (de Burg)
21 août 1900 Bettlach, plusieurs familles avec des
petits non encore indépendants (de Burg)
23 juillet 1901 Bettlach, on entend encore souvent
le chant de l’espèce (de Burg)
læaoût 1901 Bettlach, le chant est devenu rare
(de Burg)
16 juin 1903 Wangen, md contenant 6 oeufs
(Erni et de Burg)
30 mai 1903 Neufeld,nidcontenant4oeufs{de Burg)
19 juin 1903 Berne, deux nids avec respectivement
b et 4 oeufs ( Weber)
15 sept. 1903 Forêt de Bremgarten, observé une
couvée tardive, les petits encore au nid
(Jegerlehner)
26 juin 1905 Bettlach, observé les premiers petits
hors du nid (de Burg)
1% juillet 1905 Bettlach, jeunes, développés, en grand
nombre (de Burg)
8août 1905 Bettlach, pour la dernière fois le chant
de l’espèce, fort, mais court (de Burg)
1% juillet 1906 Berne, nid avec des petits (Daut)
3 juillet 1906 Ranflüh, nid contenant des petits
(Hofstetter)
6 juillet 1906 Berne, nid avec petits encore aveugles
(Daut)
10 juillet 1907 Ranflüh, nid, 4 petits (Æofstetter)
— 1114 —
8 juillet 1908 Ranflüh, nid, 4 petits encore aveugles
(Hofstetter)
1° juin 1909 Ranflüh, nid contenant 4 oeufs
(Hofstetter)
1 juillet 1909 Ranflüh, nid contenant 3 oeufs
(Hofstetter)
16 juillet 1909 Ranflüh, nid avec deux petits
(Hofstetter)
[V. a. Rare, comme nicheur, dans notre région,
mais ne manquant nulle part, sauf dans la haute
montagne. Ætlin reçut un jour un individu, qui avait
été trouvé mort, en août et probablement à l’époque
où le passage avait commencé. Le 12 juin 1907 je
n'observai pas moims de 6 mâles chantant sur le
parcours Tellsplatte-Altdorf (de Burg). En 1908, à
y en avait de nombreux couples nichant dans les
buissons, le long de lAxenstrasse, entre Brunnen
et Flüelen. En juillet on entendait de toutes parts
le chant de ces oiseaux et l’on pouvait observer les
parents suivis de leurs petits déjà en état de voler.
Le chant était de bonne qualité, puissant, et d’une
suavité merveilleuse. A partir du 7 août je n’en aperçus
plus aucune ((Grengler).
[V. 0. Dans le bassin de la Reuss la fauvette
des jardins niche un peut partout et en assez grand
nombre.
Dans la contrée du lac de Sempach, elle fré-
quente volontiers le bord de l’eau et établit son
nid dans des taillis de saules, dont les troncs plon-
gent dans le marais même. En outre elle se montre
dans les jardins. C'est, parmi les fauvettes, celle
qui niche le plus volontiers dans le voisinage des
habitations humaines. C’est aussi celle qui met le
moins de soin à la construction de son nid, et il
suffit d'un coup de vent pour jeter à terre le frèle
— 1115 —
édifice et la couvée. Lorsque ces oiseaux s’établissent
dans les jardins, ils y sont très exposés aux méfaits
des chats. Quant à moi, je n’ai pas remarqué qu'elles
abandonnent si facilement leurs oeufs, comme quel-
ques auteurs le prétendent; il m'est arrivé en effet
de visiter le même nid par 4 et même » fois de suite,
sans que la couveuse se soit découragée. A chaque
inspection, elle s’éloignait subrepticement, pour re-
paraître sitôt que je m'en allais. La fauvette des
jardins est un chanteur de premier ordre, dont on
entend souvent les splendides mélodies jusque bien
avant dans la nuit. Parfois elle chante à mi-voix
et jadmets que c’est pour ne pas attirer sur elle
l'attention de ses ennemis; il arrive en effet fréquem-
ment qu’elle lance ses notes à gorge déployée, jus-
qu'au moment où elle s'aperçoit de votre approche.
Puis, après un moment de silence, elle reprend la
mélodie interrompue, mais si doucement qu'on dirait
quelle est à 100 inètres de là, tandis que la rusée
se tent immobile à l’autre bout du buisson, sans
perdre de vue un seul instant son ennemi. Dans
notre contrée le nid se trouve dans des saules, des
frênes ou des groseilliers, plus rarement sur des
aubépines ou des prunelliers: elle l’établit quelque-
fois dans des branches coupées que lherbe a en-
vahies. De même je l’ai rencontrée parmi des roseaux
iroissés, au bord des ruisseaux, et de temps à autre
dans l'herbe haute (Schifferli).
25 juin 1895 Bremgarten, nid contenant des petits
(K. Gerber).
2 juin 1898 Olten, 4 nids renfermant chacun 1 oeuf
(de Burg et Erni)
3 Juin 1902 Sempach, nid contenant 3 oeufs dans
un groseillier de mon jardin (Schifjerli)
10 juin 1902 Sempach, deux nids contenant chacun
4 oeufs (Schifjerli)
16 juin 1902
dans notre jardin
4 juillet 1902
hors du nid
1902 Sempach, 4 petits, hors du nid, ob-
2 août
servés dans le jardin de la cure (Schifjerli)
20août 1902 Sempach, observé petits venant de
quitter le nid (Schifjerli)
30 mai 1903 Olten, nid contenant 3 oeufs, deux
jours plus tard 5 oeufs (de Burg)
12 juillet 1903 Sempach, nid avec oeufs récemment
pondus (Schifjerti)
21 sept 1903 Olten,couvée tardive, petits avant atteint
leur développement tout dernièrement
(de Burg)
4 juillet 1904 Sempach, petits venant de quitter le
nid (Schifjerli)
27mai 1905 Sempach, nid, oeufs récents au nombre
de trois (Schifferli)
27 juin 1905 Sempach, les petits ont quitté le nid
(Schif ferli)
3 août 1905 Sempach, petits récemment sortis du
nid (Schifjerli)
27 mai 1906 Olten, nid achevé (de Burg)
19 juin 1906 Sempach, ponte de 5 oeufs (Schifferli)
29 juin 1906 Sempach, les petits sont en état de:
voler (Schifferli)
20 juillet 1906
9août 1906
ment pondus
10 juillet 1907
voler
17 août
23 août 1907
de voler
— 1116
Sempach, petits ayant quitté le nid,
(Schifjerli)
Sempach, observé les premiers petits
(Schifferli)
Olten, ni 4oeufs toutrécents (de Burg)
Olten, nid contenant 3 oeufs, nouvelle-
(de Burg)
Sempach, observé jeunes en état de
(Schifjerli)
1907 Sempach, de nouveau des jeunes ca-
pables de voler
(Schifjertli)
Sempach, encore des jeunes capables
(Schifferli)
ASS FERE
— 1117 —
b juillet 1908 Sempach, observé les premiers petits
en état de voler (Schifjerli)
1 août 1908 Sempach, observé deux petits venant
d’éclore, 1 oeuf stérile (Schifjerli)
14août 1908 Sempach, les deux petits mentionnés
plus haut quittent le nid (Schifjerli)
26 mai 1909 Sempach, nids commencés puis aban-
donnés (Schifjerli)
30 mai 1909 Aarau, nid contenant des oeufs
| (Diebold)
23 juin 1909 Sempach, nid renfermant 4 oeufs de
date récente (Schifferli)
25 juin 1909 Sempach, observé un nid avec 4 oeufs,
établi sur une tige de houblon surplombant un
ruisseau (Schifferli)
6 août 1909 Sempach, les petits quittent le nid
(Schifjerli)
V.a. Tous nos collaborateurs du canton de
Glaris désignent la fauvette des jardins comme
nicheur rare.
V.b. Dans ce district la fauvette des jardins
se reproduit assez fréquemment et se montre aussi
bien à la lisière des forêts, dans les haies et dans les
coupes ayant atteint une certaine hauteur que dans
les jardins. Ænopjli est d'avis qu'elle ne hante en
général les jardins qu’en petit nombre, à l'exception
de certaines années, 1905 par exemple, où elle y fut
abondante. Dans les environs de Zurich sa fréquence
varie d'une région à l’autre. En 1905 ÆXnopflt re-
marqua les premiers petits en état de voler le 30 juin.
Le 24 juillet de la même année il trouva un nid avec
des petits dont le développement n'était pas encore
achevé. Le Musée de Zofingue possède, d’après
son catalogue, un nid avec 5 oeufs, daté du 25 mai
1903 et provenant de Rümlang.
— 1118 —
VI. a. Fréquente; elle construit son nid dans
les fois; les petits qui se montrent tout à coup en
grand nombre portent chez nous le nom de ,,Heu-
vôgel‘“ ou oiseaux des fois (?) fSchläpfer, ,,Ver-
such‘ etc.).
VI. d. À en juger d’après les communications
de nos collaborateurs, la fauvette des jardins parait
très inégalement répartie dans cette région.
Walchner nous fait savoir qu’au lac de Con-
stance elle est moins fréquente que la fauvette à
tête noire et pond de 5 à 6 oeufs. Girtanner affirme
que cette fauvette se retire toujours plus haut dans
les montagnes (,, Ausstellung lebender Vôügel“). Selon
Biedermann-lmhoof elle n’ést pas rare près de Winter-
thour. Au canton de Schaffhouse, ainsi que cela
ressort des données de nos collaborateurs, elle n’est
pas rare non plus. Le 8 août 1909 de Burg entendit
encore le chant presque complet de plusieurs mâles,
dans l'ile de Manau. Nofl-Tobler entendit ce chant
retentir dans le jardin de l'Ecole nouvelle de Kalt-
brunn, le 7 juin 1910.
Régions limitrophes: On ne peut pas dire qu’elle
soit rare en Bavière (Jäckel, ,,Les oiseaux de la
Bavière‘, 1891). N'est pas rare dans les bois d’essences
feuillées (Landbeck, ,Les oiseaux du Wurtemberg“,
1834).
VII. a. La fauvette des jardins est plus ou
moins fréquente dans cette région, suivant l'altitude
des localités: on ne peut la désigner comme rare que
dans les stations d'observation d'une certaine hau-
teur, et là encore elle ne fait jamais complètement
défaut. Dans les vallées, au pied du versant méri-
dional du Jura, au bord des lacs sa présence a été
partout constatée, |
— 1119 —
Saunders trouva un nid avec des oeufs sur Île
Chaumont en 1891. Richard a observé cette espèce,
le 25 juin 1905, au-dessus de Villiers dans le Val de
Ruz, à une altitude de 1070 mètres.
Régions limitrophes: Niche dans les taillis; com-
mune (Ogérien, , Histoire naturelle du Jura‘). Fré-
quente (Marchant, , Catalogue des oiseaux du départe-
. mentdela Côte d'Or‘). Nicheur (Lacordaire, ,, Catalogue
des oiseaux ... des départements du Doubs et de la
Haute-Saône“).
VII. 0. Dans la fraction orientale et moyenne
de la chaine du Jura la fauvette des jardins n’est
rare nulle part: près de Bâle et en général sur
le versant nord du Jura elle est même assez
fréquente; on peut en dire autant du versant sud.
Quant aux vallées jurassiennes cette espèce v est
clairsemée ou assez fréquente suivant la configura-
tion du sol ou l’état du boisement. de Burg a con-
staté à partir de 800 mètres une diminution sensible
du nombre des nicheurs et il n’y a que des couples
isolés qui se reproduisent à une altitude supérieure
à 1000 mètres. Cependant la fauvette des jardins
est un nicheur simon abondant, du moins régulier,
sur les sommets du Jura, jusqu'à 1500 mètres. de Burg
l'a entendue chanter toutes les années, jusqu'à la
mi-août sur le Mont de Granges (Soleure) entre 1300
et 1406 mètres. Greppin en tira une, à 1220 mètres,
sur le Dilitzsch, à titre de preuve, le 4 juin 1908.
Régions limitrophes: N'est pas fréquente. Se
montre sur les avant-monts, dans les jardins sur-
tout (Häcker, , Vogelwelt Badens“). Plus ou moins
abondante, plutôt rare; fréquente les taillis, les jardins
(Fischer, , Catalogue des oiseaux du Grand Duché de
Bade‘, 1897).
— 1120 —
VIIL. a. ÆRichard a constaté la présence de cet
oiseau dans les Alpes vaudoises, ainsi aux Plans de
Frenières, à 1120 mètres, dans le vallon de l'Avancon
de Gryon; 1l croit aussi qu'un chant de fauvette, un
peu écourté 1l est vrai, qu'il entendit dans un taillis
d’aulnes sous la crête du Cheval blanc, à 1800 mètres
d'altitude, était dû à cette espèce. Le 15 août 1896,
il observa au Châtelard en Valais (1100 mètres),
dans les aulnes bordant le torrent, une fauvette des
jardins qui nourrissait un petit à peme capable de
voler.
VIIT. 0. Dans la vallée du Rhône supérieure la
fauvette des jardins est rare, elle augmente de fré-
quence à mesure que l’on se rapproche du lac Léman,
si bien que les stations d'observation du bas de la
vallée la signalent comme nicheur abondant. Rare
près de Salquenen (Lenggenhager), près de Sion( Wolf),
assez rare près de Martigny ( Vairoli, Deléalise); n’est
pas rare près de St-Maurice (Besse); fréquente près
d’Aigle (de Rameru), près d'Yvorne (Ansermoz). Le
15 juillet 1892 je trouvai un nid de fauvette des jar-
dins contenant 4 oeufs près de Sierre (Lafond).
IX. a. Niche dans la Léventine et dans certaines
régions montueuses d’autres districts. Pond de 4 à
6 oeufs (Riva). En général c'est un nicheur rare
dans la partie Supérieure du canton du Tessin.
IX. bd. Niche rarement près de Lugano (Ghidini).
Régions limitrophes : Commune, se montre aussi
au passage. Niche en plaine et en montagne (Buzai,
.Catalogo ornitologico della provincia di Como e
Valtellina“, 1870).
On prend au piège cette fauvette en septembre
et en août et l’on m'assure qu'elle niche dans la
Valteline et les trois Plèves (Mont, ,Ornitologia
comense“, 1845).
Loc
— 1121 —
Commune en plaine dans la province de Sondrio
(Galli- Valerio dans ,,lInchiesta orn. ital.‘). D’après
Turati et Boromeo elle est commune également d’une
manière générale en Lombardie. Fréquente lors du
passage; par contre les cas duement constatés et
non sujets à caution où cet oiseau aurait niché dans
nos contrées sont très rares; je n'ai jamais eu moi-
même le plaisir d'en fournir la preuve. Toutefois
il se trouve dans la collection Turatt des nids prove-
nant du nord de l'Italie {Martorelli, ,,Ucc. d'Italia‘,
1906).
X. a. Fréquente près de Coire et dans le Dom-
leschg (de Salis). Abondante en plane (Brügger,
,Beiträge‘). Rare près d’Arosa; les sujets y paraissent
être un peu plus petits (Hold). Le 2 juin 1909 j'ob-
servai un mâle près de Coire et j'admirai son chant,
le 28 août je vis deux exemplaires de cette espèce
près de Davos (de Burg).
X.b. N'est pas rare dans le Rheintal, du moms
niche-t-elle toutes les années près de Buchs (Schrven-
dener). Comme nicheur, elle n’est pas abondante au
lac de Constance supérieur; ne couve qu'une fois et
cela au commencement de juin; elle se tient sur les
montagnes inférieures et dans la vallée. Je n’eus
que rarement l’occasion de l’observer mchant, ce fut
au bord de la Laiblach et de la Dornbirnerach. Au
passage d'automne elle se montre en plus grand nombre
dans le Rheimtal. Elle ne nous arrive qu'au com-
mencement de mai et nous quitte fin-septembre (Bau).
R. de Tschusi a constaté sa présence à Bregenz.
Régions limitrophes: Au bord des fleuves c’est
la ïjauvette la plus fréquente (Dalla Torre et
Anzinger, ,Les oiseaux du Tyrol et du Vorarl-
berg‘, 1898).
14
— 1122 —
XI. a. Très fréquente en Engadme {Baldamus) ;
assez rare près de Sils-Maria (Courtin); rare près
de St-Moritz (Pestaloz?i).
XI. D Je l’ai observée nichant dans l’'Engadine
inférieure ({artert.
Régions limitrophes: De Carlint ne mentionne
pas la fauvette des jardins. Mais d’après Monti elle
nicherait dans la Valteline.
C’est un nicheur d'été rare. Paraït en mai et
nous quitte aux premiers jours de septembre. En
août elle se tient dans les buissons de figuiers (Galli-
Valerio, ,Materiali per la Fauna dei Vertebrati val-
tellinesi‘‘, 1890).
Oiseau de passage. A son retour aussi bien qu’à
son départ pour le midi, la fauvette des jardins traverse
notre pays sur une grande étendue. La majorité
accomplissent leur migration en empruntant le plateau
suisse, mais chez elles aussi, une partie des voya-
geuses pénètrent dans notre pays par les cols al-
pestres, surtout par ceux du Valais et de la Suisse
centrale. Les montagnes de momdre élévation, ayant
de 1000 à 1800 mètres ne sont pas pour l’effrayer.
Au passage du printemps il n'est pas rare qu'elle
les franchisse, il semble même qu'à cette époque la
migration s'effectue à partir du Léman par Fribourg
et Zurich dans la direction de la Suisse orientale;
un rameau important se détache du courant principal
et passe par le lac de Neuchâtel, un autre également
considérable prend le chemin si fréquenté d'Olten-
Aarau. Les contrées situées entre les villes sus-
nommées sont très visitées par ces oiseaux au passage
du printemps: en général ils aiment à faire escale
le long des cours d’eau. A la migration d'automne
on les voit d’abord paraitre, comme tant d’autres
petits oiseaux, sur les arbres dont ils recherchent
— 1125 —
les fruits (cerisiers) et les buissons de la plame: ils
y rencontrent des compagnons de voyage avec les-
quels, suivant le degré d'avancement de la saison,
ils ne tardent pas à entreprendre le grand vovage,
non sans avoir au préalable vagabondé pendant quel-
que temps avec eux à la recherche de leurs baies
favorites. Au printemps comme en automne, ils ont
coutume d’attendre, pour se mettre en route, ces
compagnons de voyage et 1l est bien rare qu'ils soient
seuls pour émigrer. Il n'y a que les tout premiers
arrivants qui n'aient pas de suite; les mdividus
paraissant vers la mi-avril sont généralement et pour
le moins accompagnés de leur femelle. En mai
c'est par sociétés plus ou moins nombreuses que
les fauvettes des jardins se montrent chez nous;
parfois elles forment de véritables bandes qui, 1l est
vral, ne se sont constituées qu'aux dernières étapes
du voyage. La statistique de la chasse et de l’oisellerie
en Italie montre que dans ce pays aussi les fauvettes
des jardins sont abondantes.
Le passage à lieu de nuit et de grand matin;
comme chez la plupart des oiseaux, tout mouvement
migrateur à déjà cessé vers les neuf heures. Il est
rare que ces fauvettes se montrent encore plus tard,
jusque vers les 11 heures par exemple. |
Le passage de printemps de cette espèce se
prolonge bien avant dans le mois de mai: on ren-
contre encore des arrivants à la fin de ce mois: il
est possible toutefois que ces derniers ne se repro-
duisent pas et que ce soient eux qui aient donné
heu à la supposition que cette fauvette niche plus
d’une fois en Suisse: en effet, comme on a pu le voir
par les rapports de nos correspondants, transcrits
plus haut, on a encore trouvé des nids occupés en
septembre.
— 1124 —
Le passage d'automne commence déjà en juillet ;
à la fin de ce mois beaucoup de fauvettes des jar-
dins ont déjà pris, peu à peu, la direction de l’ouest.
Au mois d'août la migration est intense. A notre
avis les variations que parait faire subir aux dates
du départ, l’état de la température, sont très faibles.
Quoi qu'il en soit, les premiers jours d’août, le mi-
lieu et la fin de ce mois, ainsi que le commence-
ment de septembre sont des époques importantes
pour le passage et cela toutes les années. On peut
constater enfin vers le 20 septembre, un fort passage
dû aux individus provenant de couvées tardives et
aux fauvettes des jardins, jeunes et vieilles, qui ont
encore entrepris une nichée en août. Les sujets de
cette dernière catégorie séjournent encore dans notre
pays jusqu'au milieu d'octobre dans les buissons de
sureaux, dont les baies servent à leur alimentation.
Ce sont, comme nous avons pu le constater sur
plusieurs exemplaires, des individus qui n’ont pas
fin de muer et qui, en leur qualité de jeunes de
l’année, trouvent probablement à se joindre à des
bandes de fauvettes à tête noire. Une voie spéciale
suivie par les migrateurs parait remonter le Rheintal
pour aboutir au Lukmanier. Beaucoup de fauvettes
des jardins l’empruntent aussi au printemps, à leur
passage de retour.
Comme des observations faites durant de longues
années nous l’ont prouvé, ce sont toujours chez les
fauvettes, de jeunes individus, mâles et femelles,
dont la mue n’est pas achevée, qui ferment la marche.
Ce sont en tout cas des sujets provenant de couvées
tardives. Souvent, par de chaudes journées de fühn,
on peut entendre ces jeunes mâles, leur mue une
fois achevée, faire retentir un chant plus ou moins
fort, parfois même tout à fait plein et fort, bien
qu'imparfait. Mais on peut ètre presque certain que
— AE à
PP
— 1125 —
cette explosion de joie dont ils saluent l'achèvement
de leur mue, est en même temps le signal de leur
départ: le lendemain on ne les voit plus, ils nous
ont quitté pendant la nuit.
I. a. Ce sont les males qui arrivent les premiers
sur la fin d'avril ou seulement au commencement
de mai: les femelles paraissent cinq ou six jours
plus tard. Ce sylvain commence à émigrer de notre
pays sur la fin d'août. Tous se trouvent éloignés
de nos climats à l’époque des premières gelées
blanches Bailly).
[. &. D’après les données de nos correspondants
la fauvette des jardins est commune au passage près
de Genève: d’après Necker elle y arrive dans la
première dixaine d'avril. «de Schæck parle aussi de
cette arrivée précoce de la fauvettes des jardins.
Toutefois 1l est singulier que Genève ne nous ait
pas fourni de dates précises à ce sujet. Æatio dit
que cet oiseau parait deux ou trois semaines après
la fauvette à tête noire et quitte le pays un peu
avant cette dernière. de Schæck n’a jamais observé
de fauvettes des jardins après les premiers jours
de septembre.
Vernet nous fait savoir que cette fauvette se
montre à Duillier, au moment du passage, mais
qu'elle n’y est pas fréquente. Æichard la désigne
comme oiseau de passage peu rare.
Dates d'arrivée :
3 mai 1896 Lausanne (Richard)
3 mai 1897 Lausanne (Richard)
2 mai 1898 Lausanne (Richard)
9 mai 1898 Duillier ( Vernet)
6 mai 1899 Lausanne (Richard)
16 mai 1899 Duillier ( Vernet)
— 1126 —
1er mai 1900 Lausanne (Richardl)
7 mai 1904 Lausanne (Richard)
1% mai 1910 Myes (Dutott)
IT. a. Comme oiseau de passage, cet oiseau se
montre de temps à autre, par petites troupes au Pays
d'Enhaut (Delachaux).
IT. 0. Dans cette région tous nos correspondants
désignent la fauvette des jardins comme oiseau de
passage abondant.
Dates d'arrivée:
20 avril 1886 Fribourg (Musy)
30 avril 1887 Fribourg (Musy)
2 mai 1888 Fribourg (Musy)
6 mai 1889 Fribourg (Musy)
D en JS MORT"? ( Weber)
22 mai 1907 Thielle, peut-être arrivée depuis quel-
que temps (Richard
21 mai 1908 Montmirail (Richard)
9 mai 1909 Montmirail (Richard)
20 mai 1909 Epagnier (Richard)
31 mai 1909 Witzwil (Richard
8 juin 1909 Grève du lac (Richard)
17 juin 1909 près d'Epagnier (Richard)
III. &. La fauvette des jardins se montre assez
fréquemment dans l’Oberland bernois au moment
du passage (Fatio, Risold).
Observé le 22 avril 1908, près d’'Unterseen, un
male isolé et qui ne chantait pas (de Burg).
III. b. Comme oiseau de passage, la fauvette
des jardins est très fréquente dans tout le bassin
de l’Aar, cependant le gros de la troupe migratrice
suit la direction Fribourg-Zurich, et envoie un branche-
ment important sur Olten-Aarau, lequel se continue
probablement vers le nord.
— 1127 —
Dates d'arrivée:
avril
avril
mail
mal
mal
mail
mail
mail
mal
mail
mai
avril
mail
avril
mal
mal
avril
mal
mail
mal
avril
mail
avril
avril
mail
mail
avril
avril
avril
avril
avril
mal
mail
mal
mal
1885
1886
1889
1889
1339
1890
1891
1891
1891
1892
1392
1893
1895
1894
1894
1894
1895
1895
1896
1896
1897
1897
1898
1398
1399
1899
1900
1900
1901
1901
1901
1901
1901
1901
1901
Hasli
Herzogenbuchsee
Langnau
Langnau, plusieurs
Emmenthal
Langnau
Langnau
Langnau, plusieurs
(K. Gerber)
(Joss) j
(K. Gerber)
(K. Gerber)
(Lauterburg)
(K, Gerber)
(K. Gerber)
(K. Gerber)
Langnau, grand nombre (X. Gerber)
Langnau
Langnau, plusieurs
Berne
Herzogenbuchsee
Berne
Langnau
Langnau, plusieurs
Berne
Herzogenbuchsee
Berne
Herzogenbuchsee
Berne
Langnau
Berne
Wangen
Berne
Herzogenbuchsee
Berne
Bettlach
Berne
Marzili
Soleure
Feldbrunnen
Berne
Herzogenbuchsee
(K. Gerber)
(K. Gerber)
( Weber)
(Krebs)
( Weber)
(K. (rerber)
(K. Gerber)
( Weber)
(Krebs)
( Weber)
(Krebs)
( Weber)
(K. Grerber)
( Weber)
(de Burg)
( Weber)
(Krebs)
( Weber)
(de Burq)
( Weber)
(Weber)
(Greppin)
(Greppin)
(Daut,
(K. Gerber)
Herzogenbuchsee, 8490 (K. Gerber)
mai 1901
mai 1901
mai 1901
mai 1902
mai 1902
avril 1903
mai 1903
mai 1903
mai 1903
avril 1904
mai 1904
mai 1904
mai 1904
avril 1905
mai 1905
mai 1905
avril 1906
avril 1906
mai 1906
mai 1906
mai 1906
mai 1907
avril 1908
mai 1908
mai 1909
avril 1910
mai 1910
mal 1910
Dates du
août 1900
sept. 1900
oct. 1900
sept. 1901
août 1902
— 1128 —
Herzogenbuchsee, en grand nombre
(K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Inkwil (Krebs)
Herzogenbuchsee (K. Gerber.)
Soleure (Greppin)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Berne | ( Weber)
Soleure (Gr'eppin)
Wangen, quelques-unes (de Burq)
Berne ( Weber.)
Soleure (Greppin)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Herzogenbuchsee, en grand nombre
(K. Gerber)
Berne ( Weber)
Rosegg _ (Greppin)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Wangen (de Burg)
Wangen (de Burg)
Berne (Mühlemann)
Sinneringen (Luginbühl)
Aaregrien, en grand nombre (Daut)
Berne ( Weber)
Bienne (de Burg)
Berne (Weber)
Berne ( Weber)
Berthoud (J. U. Aebi)
Berne ( Weber)
Berne, chant de lespèce { Weber)
départ:
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Rosegg (Greppin)
Bettlach (de Burg)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Bettlach (de Burg)
35 SES
— 1129 —
16 août 1902 Bettlach, passage fréquent (de Burg)
3 sept. 1905 Berne ( Weber)
lS#Sept. 1905 "Berne ( Weber.)
20 août 1906 Alluvion de l’Emme, 20 individus
accompagnés de mésanges (Greppin)
19 sept. 1906 Rosegg (Greppin)
17 oct. 1907 Wangen (de Burg)
30 sept. 1907 Ranflüh (Hofstetter)
8 oct. 1909 Ranflüh | (Hofstetter:)
IV. a Jusqu'au 7 août 1908 j'ai observé cette
fauvette, qui niche en grand nombre le long de l'Axen-
strasse, à maintes reprises, dès lors plus du tout
(Grengler).
IV. 0. Dans cette région c’est un oiseau de
passage régulier et très fréquent.
Dates d'arrivée:
4 mai 1867 Olten (J. de Burg)
71 mai 1868 Olten (J. de Burq)
24 avril 1869 Olten (J. de Burg)
29 avril 1870 Olten (J. de Burg)
Hem aemMoOlten (J. de Burg)
6 mai 1872 Olten (J. de Burg)
10 mai 1879 Olten (J. de Burg)
10 mai 1878 Olten (J. de Burg)
Ie aa: CU OI (J. de Burg)
18 avril 1886 Olten (J. de Burq)
23 avril 1888 Wartburg (Fischer-Sigwart)
28 avril 1889 Olten (J. de Burg)
30 avril 1889 Oftringen (Hiljiker.)
20 avril 1891 Oftringen (Hiljiker)
20 avril 1891 Aarau ( Wäinteler)
1 mai 1892 Zofingue (Fischer-Siguwart,
6 mai 1892 Aarau ( Wänteler)
20 avril 1893 Oftringen (Hilfiker)
24 avril 1893 Zofingue (Fischer-Sigiwart,
mail
avril
mal
avril
avril
avril
mail
avril
avril
avril
avril
mail
avril
avril
mail
mal
mal
mal
mail
mail
mal
mal
mail
mail
avril
avril
avril
mal
mal
mai
mail
avril
mal
avril
1895
1894
1894
1895
1896
1896
1897
1898
1898
1398
1398
1898
1899
1899
1899
1899
1899
1899
1900
1900
1901
1901
1902
1902
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1906
— 1130 —
Aarau (Wänteler)
Zofingue (Fischer-Sigioart)
Aarau (Wäinteler)
Zofingue (Fischer-Siguwart)
Aarau ( Wäinteler)
Zofingue (Fischer-Sigioart)
Zofingue (Fischer-Sigioart)
Olten (de Burq)
Olten, plusieurs (de Burg)
tingelberg (Fischer-Sigwart)
Zofingue (Fischer-Sigioart,
Aarau ( Wänteler)
Olten (de Burg)
Rothrist, par couples (X. Gerber)
Gretzenbach (de Burg)
Zofingue (Fischer-Sigwart,
Pfaffnerental (Fischer-Sigiwart,)
Rebberg (Fischer-Sigwart)
Zofingue (Fischer-Siguwart,
Suhrtal (Ed. Fischer)
alluvion, en grand nombre {de Buri)
Zofingue (Fischer-Sigwart,
Olten (de Burg)
Alluvion (Fischer-Sigrwart
et de Burg)
Olten (de Burg)
Zolingue (Fischer-Siguoart)
Olten, plusieurs (de Burg)
Sempach, en grand nombre (Schifjerti)
Zolingue, en grand nombre
(Fischer-Sigrourt)
Olten (de Burg)
Aarau, en grand nombre { Wénteler:)
Sempach (Schijerli)
Aarau ( Wäinteler)
Sempach (Schifjerli)
21
30
4
7
avril 1906
avril 1906
mai 1906
mai 1906
9/10 mai 1906
12
28
mai 1906
avril 1907
mal 1907
mai 1907
Jura
mai 1907
mai 1907
mai 1908
mai 1908
juin 1908
mai 1909
mal 1909
avril 1910
mai 1910
mai 1910
mai 1910
Dates du
sept.
sept.
sept. 1896
sept. 1897
août 1898
août 1898
août 1898
août 1899
sept. 1900
juillet 1902
août 1902
août 1902
1895
1895
— 1151
Olten
(de Burg)
Sempach, en grand nombre (Schifjerli)
Olten, plusieurs
(de Burg)
Olten, en grand nombre (de Burg)
Olten, passage principal (de Burq)
Aarau
Sempach
Olten, 2 mdividus
( Wänteler)
_ (Schifjerli)
(de Burg)
Aarau, jusque sur les hauteurs du
Olten, plusieurs
( Wäinteler)
(de Burg)
Olten, en grand nombre (de Burg)
Sempach
Sempach
(Schifferli)
(Diebold)
Olten, le passage dure encore{de Burq)
Olten
Sempach
Olten
(de Burg)
(Schifferli)
(de Burg)
Olten, encore des individus isolés
(de Burg)
Olten, en grand nombre/{de Burq)
Strengelbach
départ :
Wartburg
Engelberg
Zofingue
Zofingue
Olten
Zofingue
Wiggerthal
Olten
Zotingue
Suhrthal
Attelwil
Olten
{ Wäinteler)
(fischer-Sigioart,)
(Fischer-Siqgioart)
(Fischer-Sigiwart)
(Fischer-Siguoart,
(de Burg)
(Fischer-Sigiwart)
(Fischer-Sigwart)
(de Burg)
(Fischer-Sigioart)
(Fischer-Sigioart)
(Fischer-Sigwart)
(de Burg)
— 1132 —
25 août 1902 Olten, en grand nombre {de Burg)
7 sept. 1902 Olten, en grand nombre (de Burg)
19 sept. 1902 Olten (de Burg)
31 août 1903 Olten (de Burg)
31 août 1903 Zofingue (Fischer-Sigioart)
5 sept. 1903 Olten (de Burg)
INSÉDMOLSMOILEN RES (de Burg)
AIS p M0 Ole (de Burq)
15 sept. 1904 Zofingue (Fischer-Siguwart)
30 sept. 1904 Zofingue (Fischer-Sigwart)
16 got T0 Ole (de Burg)
21 Sept. 1905 Olten (de Burg)
26 sept. 1905 Olten, en grand nombre (de Burg)
27 sept. 1905 Olten,entrèsgrandnombrefde Burq)
29 sept. 1905 Olten, nombreux mdividus {de Burg)
30 sept. 1905 Olten, nombreux individus {de Burq)
7 oct. 1905 Olten, 1 individu (de Burg)
14 août 1908 Olten (de Burg)
4 sept. 1908 Olten, en grand nombre {de Burg)
16 sept. 1908 Olten, en grand nombre (de Burg)
28 sept. 1908 Olten (de Burg)
DNS pUMLI0MDITEN (de Burg)
6 oct. 1909 Olten, les dernières (de Burg)
16 taoût. 1910 Olten (de Burgq)
23 août 1910 Olten, plusieurs (de Burg)
1e sept. 1910 Olten, passage (de Burg)
4 sept. 1910 Olten,entrèsgrandnombre(de Burg)
V.a. On ne remarque pas beaucoup le passage
de la fauvette des jardins au canton de Glaris, bien
que l’on ait constamment l’occasion d'observer cet
oiseau aux époques du printemps et de l’automne
(mai et août-septembre) par exemplaires isolés, toute-
fois 1l semble qu'elle ne traverse pas ce canton, comme
d’autres régions, en bandes considérables (d’après
tous nos correspondants).
ER Te
— 1133 —
V.b. Le passage du printemps est assez marqué,
celui d'automne un peu moins.
Dates d'arrivée :
10 mai 1891 Dietikon (Nägeli)
6 mai 1894 Zürichhorn (Nügeli)
17 avril 1897 Zurzach (K. Gerber)
19 avril 1897 Zurzach, plusieurs paires (X, Gerber)
22 avril 1897 Zurzach, toutes appariées (X. Gerber.)
23 avril 1898 Zurzach, plusieurs paires (X, Gerber)
6 mai 1900 Lützelau (Nägeli)
12 mai 1901 Zürichhorn (Nägeli)
14 mai 1903 Zurich (Knopfli,
21 mai 1903 Zurich (Knopfli)
15 mai 1904 Zurich (Knopfli)
1 mai 1905 Zurich (Knopfli)
21 mai 1905 Fahr (Knopfli)
6 mai 1906. Zurich (Knopfli)
Jnaelo0eZurien (Knopfli)
30 mai 1907 Au (Näügeli)
17 mai 1908 Kloten (Nägeli)
17 mai 1908 Rüti (Nügeli)
17 mai 1908 Glattbrugg (Nägeli)
28 mai 1908 Waid (Nägeli)
Dates du départ:
20 oct. 1909 Zurich (Knopfli
15 août 1907 Zurich (Nügeli)
31 août 1907 Zurich (Knopfli)
VI 6. Dans la région de la Thour et du lac
de Constance le passage n’est pas très remarquable.
Dates d'arrivée:
6 Mai 1907 Happareute (lac de Constance) (Spiegel
dans ,Jahresber. Orn. Gesellsch. in Bayern‘, 1908).
10 mai 1910 Barzheim (Stemmler- Vetter)
15 mai 1910 Freudenthal (Stemmler- Vetter)
— 1154 —
16 mai 1910 Duchtingerwald (Stemmler- Vetter)
28 mai 1910 Gaisberg (Stemmler- Vetter)
5 mai 1910 Rorschach (Baumgartner)
VII. «. On s'aperçoit surtout du passage d'automne,
parce qu'à ce moment les fauvettes des jardins se
tiennent dans les buissons à baies et attirent l'attention
par le cri rauque qui leur est particulier.
VII. 0. Passage assez considérable.
Dates d'arrivée.
30 avril 1900 Bettlachberg (de Burg)
15 avril 1903 Bâle ( Wolfj-Bieler)
13 mai 1906 Bale (Wendnagel)
o mai 1907 Bâle ({Wendnagel)
Dates du départ:
9 août 1903 Mont de Granges - (de Burg)
15 août 1903 Mont de Granges (de Burg)
19 août 1903 Längschwand, 1300 m. (de Burg)
21 août 1903 Bettlachberg (de Burg)
31 août 1903 Süls (de Burg)
2 sept. 1903 Bettlachstock (de Burg)
3 sept. 1903 Bettlachberg, les dermères{de Burg)
VIIL. 0. La migration passe inaperçue: ces oiseaux
nous arrivant de nuit et annonçant déjà le lendemain
de bon matin leur présence par leur chant. C’est
aussi de nuit qu'ils nous quittent et la plupart du
temps, à la fin d'août et dans les premiers jours de
septembre ils ont disparu. Il arrive que des exem-
plaires isolés prolongent un peu leur séjour au delà
de ces dates, rete_nus quils sont par les baies de
sureaux: on entend parfois encore en octobre le eri
désagréable, par lequel à cette époque ils trahissent
leur présence. Mais il est hors de doute que la
migration s'effectue par les cols des Alpes valaisanes
RS
à Ci Be
— 1135 —
que nos collaborateurs aussi bien que les partici-
pants à l'Enquête ornithologique italienne qui de-
meurent dans le val d'Aoste ont mentionné.
IX. b. Le passage qui s'effectue par les cols
alpestres, comme cela a été constaté, nos postes
d'observation du canton du Tessim l'ont également
enregistré. Mais il ne paraît pas être d’une grande
importance, puisque les statistiques des ,,roccolif qui,
comme on le sait, ont fonctionné jusqu'en 1876, ne
font pas mention de cet oiseau pourtant très apprécié.
En outre nos correspondants, dans les rapports qu'ils
nous ont adressés, n'insistent pas beaucoup sur Île
passage de la fauvette des jardins.
D’après Buzzt cette espèce serait commune
comme oiseau de passage dans la plame de Cohico
et en général dans tous les environs de Come.
X.a. Ne passe pas maperçu comme oiseau de
passage dans le canton des Grisons, du moins dans
les vallées inférieures, tous nos collaborateurs sont
d'accord à ce sujet.
Dates d'arrivée:
31 mai 1821 Baldenstein (Conrad de Baldenstein)
18 avril 1823 Baldenstein (Conrad de Baldenstein)
22 avril 1824 Baldenstem (Conrad de Baldenstein)
18 avril 1860 Coire (de Salis)
28 mars 1861 Coire (de Salis)
2 mai 1862 Coire (de Salis)
29 avril 1863 Coire (de Salis)
21 avril 1864 Coire . (de Salis)
2 mai 1865 Coire (de Salis)
25 avril 1866 Coire (de Salis)
27 avril 1867 Coire (de Salis)
4 avril 1868 Coire (de Salis)
20 avril 1869 Coire (de Salis)
— 1136 —
12vavril 1870 Coire (de Salis)
1 mai 1871 Coire (de Salis)
Dates du départ:
20 sept. 1862 Coire (de Salis)
10 sept. 1869 Coire (de Salis)
14 sept. 1870 Coire (de Salis)
Cette fauvette, qui n'est pas fréquente comme
nicheur dans la région du Rhemtal et du Haut-lac
de Constance, y est bien moins rare, à l’époque du
passage d'automne, qu’à d’autres moments. Elle nous
arrive au commencement de mai et nous quitte à
fin-septembre (Bau).
La fauvette des jardins parut le 1% mai 1910
près de St-Margrethen (Xünzler).
XI. a. Dans l’Engadine supérieure cette espèce
est assez fréquente au passage d'automne, et cela
régulièrement, elle l’est moins au printemps (suivant
tous nos collaborateurs).
XI. 0. Dans ce district la fauvette des jardins
est un oiseau de passage régulier en automne, et
irrégulier au printemps, suivant les rapports de tous
nos correspondants.
Cet oiseau niche dans la Valteline, mais en petit
nombre, arrive en mai et nous quitte aux premiers
jours de septembre (Galli- Valerio, ,Materiali per la
Fauna dei Vertebrati valtellinesi‘, 1890). |
Oiseau de passäge irrégulier. Nous avons déjà
eu l’occasion, à propos des travaux de nos collabo-
rateurs de l’Engadine, de signaler le passage de la
fauvette des jardins comme irrégulier, du moins en
parte. Or l’Engadine est avec le Valais la seule région
de la Suisse, où les apparitions de cette espèce soient
quelque peu irrégulières, en sorte que nous pouvons
— 1157 —
nous dispenser de reprendre par le menu les données
de nos correspondants à ce sujet.
Hôte d'exception. Ce que nous venons de dire
peut aussi s'appliquer aux actes de présence que
fait occasionnellement cette fauvette en Engadine, dans
le Haut-Valais et jusque sur des sommités assez
élevées de nos Alpes, où s'égare de temps à autre
quelque imdividu isolé.
Notice biologique. On rencontre la fauvette des
jardins à peu près aux mêmes endroits que la fau-
vette à tête noire, mais celle-là évite à la fois les
hautes futaies et le voisinage immédiat de homme.
Son nid est une construction assez légère qu'elle
établit dans les haies, les taillis isolés, les clairières,
les jeunes futaies d’essences feuillées ou coni-
fères, ou encore dans les jardins d’une certaine
étendue, sur les rives des cours d’eau plantées d’ar-
bustes, dans les saussaies, les pépinières et même
de temps à autre, dans les petits pois. La fauvette
des jardins commence plusieurs nids, avant d'achever
céluiMqueleNoccupera M Cemdernien esimplacén de
50 centimètres à 2 mètres au-dessus du sol, rare-
ment plus haut, et dans ce cas il se trouve sur des
arbres fruitiers sauvages ou redevenus tels. En Suisse
l'espèce fait deux couvées, et même assez fréquem-
ment trois, ce que prouvent les nombreuses données
de nos collaborateurs concernant des nids trouvés
en août et septembre. Cependant au-dessus de 1000
mètres cet oiseau ne niche que deux fois et les in-
dividus qui se fixent parfois à une altitude supérieure
à 1400 mètres ne mènent à bien qu’une seule couvée.
La première ponte se compose de cinq, rarement de
six oeufs, la secondede quatre et la troisième en compte
rarement plus de trois, exceptionnellement quatre
suivant de Coulon. Les fauvettes des jardins nichent
79
io
volontiers en société; les petites colonies qu'elles for-
ment à cette occasion comprennent en général trois
ou quatre couples. Les oeufs que nous avons eus
sous les veux et qui provenaient du Jura et des
x
Préalpes appartenaient tous au type à couronne.
Nourriture, Les estomacs disséqués contiennent
souvent des restes de chenilles et de scarabées et
parmi ces derniers nous avons surtout noté des
charançons, en outre les genres phyllobius, bruchus
et haltica;: on y trouve aussi des hyménoptères, des
diptères, des araignées et toutes sortes de chrysalides.
En août et septembre ce sont des baies qui forment
la plus grande partie du contenu de lestomac, ci-
tons en particuler les cerises (qu’elles consomment
déjà en juillet), puis les baies du sureau, pour les-
quelles elles ont une prédilection, les framboises,
les mûres sauvages, les groseilles, les fruits du
cornouiller sanguin et d'autres encore. Au delà
du St-Gothard et sur les bords tempérés du Léman,
à!
il faut ajouter les figues à cette nomenclature.
Habitat. Notre collaborateur Aartert, dans le
premier volume de son ouvrage ,,Les oiseaux de la
Faune paléarctique“ donne sur la distribution géogra-
phique de la fauvette des jardins les renseignements
suivants: Niche à partir de la Scandinavie, du nord
de la Russie, de l'Irlande et de la Grande Bretagne
sur toute l'étendue de l’Europe, cependant elle est
rare dans le midi de ce continent; ainsi par exemple
on ne la remarque en Grèce qu’au moment du passage,
toutefois Lilford a trouvé le nid de cet oiseau en
Epire. En Asie Mineure, en Grèce, en Palestine,
en Egypte, aussi bien qu’en Tunisie, en Algérie et
au Maroc elle ne semble se montrer que comme
oiseau de passage, qui se rend, pour y passer l'hiver,
dans les régions tropicales et méridionales de l'Afrique.
— 1139 —
Turdus L.
128. Merula vulgaris Selby.
Merle noir — Amsel — Mertlo.
Synonymie: Zurdus merula L., Meisner et Schinz,
Temm., Schinz, Bailly, Riva, Rchw., Naum.-Henn.,
Salvad., Frid.-Bau, Fatio; Merula nigra Leachi:.,
Gigl., Mart., Cat. British Birds; Merula merula
Arr. D. Oddi, Sharpe, Handhst of Birds; Turdus
merula merula Hart.
Noms vulgaires: Merle, Merle noir (Genève, Vaud),
Mürle (Jura), Merle à bec jaune (Franche Comté),
Miale (Jura), Meisère (Jura bernois). — Amsle,
Sehioarzamsle (6), Grauamsle (Q), Brunamsle (©)
très général), Cholenamsle, Waldamsle, Stockamsle,
Bürgamsle, Birgamsle, Haagamsle, Gartenamsle
(Mittelland et Jura), Amschle, Amschlü, Schiwarz-
amsehla (Suisse orientale), Märla (Coire), Merla
(Valsesia, Gondo) — Merlu, Merlo negher (6),
Merla(Q), Merler, Merle (Tessin). Merlo d'oribaga
(Como), Merlo de bosch (Poschiavo, Valteline). —
Merl (Engadine).
Variétés. Les oiseleurs distinguent un merle de
montagne et un merle des bois, au Tessin on désigne
sous le nom de ,,Merli de montagna‘“, ceux dont le
plumage est nuancé de gris-ardoise.
Résumé. Le merle habite la plaine et la mon-
tagne, celle-ci jusqu’à 1200 mètres d'altitude dans
le Jura et 1600 mètres dans les Alpes. À la hauteur
de 1200 mètres il n'est en général pas sédentaire.
Toutefois 1l semble s’acclimater de plus en plus dans
les régions supérieures et l’on a constaté sa présence,
— 1140 —
comme oiseau nicheur, à plusieurs reprises, à 1400
mètres dans le Jura et jusqu'à 1800 mètres et au
delà dans les Alpes. D’année en année il en demeure
davantage dans ces hauteurs comme oiseaux séden-
taires.
,-...en Norvège, au bord de la mer du Nord,
il y a des merles blancs et des choucas de cette
nuance. On en a aussi pris en Suisse, mais 1ls avaient
le bec jaune. En janvier et au commencement de
février, moi, C. (ressner, j'ai vu la race des merles
bruns, à peine teintés de gris cendré sur le ventre.
Le mâle est plus noir que la femelle, celle-ci plutôt
brune et tachetée: mais tous deux ont même bec.
Ceux qui nous viennent en automne sont très appréciés
des gourmets. On dit qu'en hiver ils deviennent
rougeâtres. On prétend aussi que les jeunes de
l’année ont un bec couleur d'ivoire... Le merle habite
les fourrés, les arbres greffés, les buissons épineux
et aussi les fentes des rochers. Il chante agréable-
ment 'AuranMoutmtliéE ent hvennlsSenretnent
dans les bois et y cherchent leur nourriture. Ils se
cachent aussi dans les gorges étroites des montagnes.
Le merle a des petits deux fois par an, mais la
première nichée périt généralement de froid; en effet
de tous les oiseaux c’est le merle qui se reproduit
le plus tôt.... chez nous ils ont des petits en mars et
avril (Conradt Gessner, ,, Vogelbuch‘, où sont décrites
la nature et les qualités de tous les oiseaux et où
ceux-c1 sont fidèlement reproduits etc...., arrangé
ettraduit en allemand avec soi par Rudolf Heusslin
imprimé à Zurich chez Christoffel Froschouer, en
l’année de notre ère MDLVIF).
*) Il est particulièrement intéressant de connaître les idées de
Gessner à propos des turdidés; aussi reproduisons-nous pour
chaque espèce, le passage qui s’y rapporte.
-
Ré
— 1141 —
On l’observe aussi bien l'hiver que l'été‘
(Meisner, 1804).
,On le remarque en été; parmi les oiseaux c’est
un des premiers à nous annoncer la venue du prin-
temps par le chant dont il fait retentir les bois“
(Meisner et Schinz, 1815).
,Fréquent dans tous les bois d’essences feuillées
et généralement connu et apprécié comme chanteur.
La plupart des femelles nous quittent en automne,
les males mènent en hiver une existence vagabonde
et se montrent par les grands froids, dans les jar-
dins et jusque dans les villes, attirés qu'ils y ont
par les baies: ils en veulent surtout au buisson ardent
(mespilus pyracantha) que l’on cultive à cause des
jolies baies que l’arbuste conserve en hiver et que
ces oiseaux recherchent avidement‘ (Schins, 1837).
,Ce bel oiseau très rusé, répandu partout et connu
de chacun fait entendre dès le matin et avant tous
les autres, sa voix éclatante et sonore, dont les mo-
dulations inspirent la mélancolie plutôt que lallégresse.
Déjà au commencement de février la voix du merle
s’élève de la forêt de châtaigniers, encore sans feuilles,
qui s'étend devant nos fenêtres. Pendant l'hiver le
merle, à la recherche des baies, descend par troupes
des forêts des montagnes dans celles de la plame.
En oiseau prudent, il ne S’écarte guère des buissons,
et, pour peu qu'on l’effraye, 1l s'enfuit d’un vol ra-
pide. Presque toutes les femelles s’en vont à la fin
de l’automne, tandis que les mâles continuent d’errer
de buisson en buisson pendant les mois de lhiver.
Dès la fin de mars les nids de merles renferment
(es DES ÉdIOS 0 UM QUE NMIEInnes
c'est que dans l’Engadine supérieure où la draine et
la grive musicienne sont pourtant communes, il n’y
ait pas de merles.‘* (Frédérie de Tschudi, ,,Le monde
des Alpes‘, 1854).
— 1142 —
,Le merle est un oiseau sédentaire et commun
dans toute la Suisse, aussi bien en plame que dans
le Jura et les Alpes; toutefois quelques-uns, surtout
des femelles, nous quitteraient au cours de l'hiver, à
ce que prétendent plusieurs observateurs“ (Fatio,
1899). |
Oiseau sédentaire. Les ornithologues européens
sont unanimes à constater les transformations gra-
duelles qui se sont opérées au cours des années
dans l'existence du merle. Cet oiseau nest en effet
plus que partiellement l’habitant des forêts, farouche
et solitaire, qu'il était autrefois; ce n’est plus le cas
que dans des parties reculées des montagnes; encore
l'oiseau n'y passe-t-il pas l’hiver, mais descend dans
la plaine, ou bien, ce qui est encore plus probable —
il émigre. Il en va autrement des merles qui se
sont établis dans le voisinage ou au sem des lieux
habités: ceux-ci ont dépouillé toute leur sauvagerie
native; ils sont devenus en grande partie sédentaires
et erratiques et passent l'hiver dans le com de pays
où ils ont élu domicile ou pas bien loin de celui-ci.
Contrairement à leurs anciennes habitudes, ils re-
cherchent maintenant la société de leurs semblables
et cela malgré leurs dispositions querelleuses; ils
passent leur journée à la recherche des baies ou à
fouiller les tas de détritus voisins des habitations,
puis, le soir, à la tombée de la nuit, ils se retirent
peu à peu, d’un vol léger et rapide, dans la forêt
la plus proche. Au petit jour ils regagnent les jar-
dins. C’est au plus épais de sapins de taille moyenne
(de ceux de 20 à 30 ans) qu'ils aiment{à passer la nuit.
Nous nous dispenserons de reproduire ici les notes
de nos correspondants qui indiquent le merle comme
sédentaire; nous nous bornerons à relater celles qui
nous sont parvenues des régions montagneuses.
— 1145 —
I. a Chez nous l’on observe le merle toute
l'année; il est un peu moins commun durant les
rigueurs de l’hiver que pendant la belle saison, car
plusieurs émigrent dès les premiers frimas. Il se
plaît en été aussi bien dans les grandes forêts ou
les lieux garnis de broussailles de nos montagnes,
que dans les bois, les pares, les bosquets de la plaine
et des coteaux (Bailly).
IL. « N'est pas rare, comme oiseau sédentaire,
près de Gessenay, 1000 mètres (Uelliger), de Château
d’'Oex, 1000 mètres {Delachaux), de Montbovon, 800
mètres (Gillet).
IT. 4. KFréquent près de Meirmgen, 600 mètres
(Blatter), près de la Lenk, 1100 mètres (Jaggi). Près
de Lauenen (1250 à 1300 mètres) le merle n'est: pas
sédentaire (Blumenstein). Sédentaire sur le territoire
de la commune de Frutigen, 700 à 1100 mètres
(Risold).
IV. a. Dans les régions imférieures des cantons
d'Unterwald, d'Uri et de Schwytz le merle est
sédentaire: Nager ne l’a jamais observé comme tel
dans la vallée d'Urseren; cependant des observations
de date plus récente ont permis de constater sa
présence permanente jusquà une altitude de 1400
mètres. Toutefois le cas est rare.
V. a. Ne nous quitte pas en hiver, mais se retire
dans les vallées. Des mdividus isolés passent cependant
une partie de l'hiver à une altitude assez considérable
on peut dire jusqu’à 1000 mètres au-dessus du ni-
veau de la mer environ (Bäbler).
VI. a. Nos correspondants, pas plus que les écrits
de date plus ancienne, ne l’indiquent comme séden-
taire pour la région du Sentis. Aümmerly, 1 est vrai,
l'a observé jusqu'à 1000 mètres.
— 1144 —
VII. a. A La Chaux-de-Fonds, 1000 mètres, on
observe régulièrement le merle tous les hivers, ce-
pendant, le nombre des hivernants est bien inférieur
à]
à celui des nicheurs (Girard).
C’est un oiseau sédentaire et très fréquent qui vit
solitaire à la lisière des bois et dans les tallis, sur-
tout dans ceux qui garnissent le bord des cours d’eau.
Très farouche, 1l ne se laisse jamais approcher
(Ogérien).
VII 0. Sa présence comme nicheur varie sui-
vant les lieux: 1l est assez fréquent jusqu'à 1000 mètres
d'altitude et plus haut encore, quelques imdividus
restent sur les hauteurs pendant lhiver. Toutefois
lorsqu'un brouillard épais recouvre pendant; des se-
maines tout le Mittelland suisse, tandis que les. som-
mets jusqu'à 2000 mètres jouissent d'un brillant et
chaud soleil, un grand nombre de nos hôtes d'hiver
tels que le jaseur de Bohème, les différentes espèces
de grives, le troglodyte, le rouge-gorge, tous les
membres ‘de la famille pinson, et de la famille bruant,
en outre les accenteurs des Alpes, les mésanges, les
becs-croisés et certaines alouettes, et avec eux le
merle, montent, tous tant qu'ils sont, se réchauffer
aux bienfaisants rayons de l’astre du jour et cela
jusqu'à 1000 et 1500 mètres. C’est ainsi que l’on
peut observer le merle presque tous les hivers sur
les sommets du Jura soleurois, par exemple au Büren-
kopf, au Mont de Granges, à la Hasenmatt, au
Weissenstein, au Rôthi, au Balmberg, à la Schmiden-
matt, au Roggen, Allerheiligen, Dottenbere, Wisen-
berg etc. D’après des observations qui nous sont
communiquées à ce sujet, il se montrerait également
tous les hivers au Raimeux, près des maisons habi-
tées, ne disparaissant que lors des fortes chutes de
neige ou des froids intenses. Un certain nombre
— 1145 —
cependant y périrait, victimes de linclémence de la
température. |
VIIT. a. Le merle se reproduit jusqu’à 1400
mètres et au delà, mais abondonne les hauteurs en
hiver pour gagner les vallées où il passe la mau-
vaise saison. Lorsqu'il fait beau on en rencontre
souvent des individus isolés en compagnie des draines
et des litornes jusqu’à 1800 mètres. D’après les
données de l'Enquête ornithologique italienne le merle
séjourne aussi sur le versant méridional des Alpes
jusqu’à des hauteurs considérables.
IX. a. N'est pas rare en hiver au Tessin. Sui-
vant l'exposition des lieux, 1l s'élève à une plus ou
moins grande altitude.
Dans le val Calanca il se trouve, comme hôte
d'hiver, jusqu'à Braggio, à 1350 mètres d’alütude,
et parfois plus haut encore (Æigasst).
X.a. Sédentaire dans toute la vallée de Davos,
certains hivers il est même assez fréquent (Pestalozst).
Sédentaire au canton des Grisons jusque dans la
région montagneuse (Brügger).
XI. a. Jusqu'à la fin des années 80 le merle ne
nichait pas dans l'Engadine, et même on ne l’observait
que fort rarement dans l’Engadine supérieure, ainsi
dans l'hiver 1861. Actuellement il n’y est pas seule-
ment nicheur, mais il v passe l'hiver, quoiqu'en petit
nombre: en cas de mauvais temps, il se rapproche
des habitations et se nourrit des détritus qu'il trouve
dans leur voisinage {Saratz). Près de St-Moritz on l’ob-
serve isolément comme oiseau sédentaire (Pestalozit).
XI. 0. Ce n’est que depuis les années 80 que le
merle est sédentaire dans la Basse-Fngadine. Je le
sais suffisamment par ma propre expérience, mais en
outre plusieurs observateurs m'ont confirmé ce fait
(Saratz).
— 1146 —
Oiseau erratique. Tous nos postes d'observation,
à l'exception des plus élevés, indiquent le merle comme
oiseau erratique bien caractérisé. En automne, ceux
qui avaient leur domicile sur les hauteurs gagnent
la vallée. Suivant le temps qu'il fait, ils descendent
d'étage en étage, à la recherche des baies et des
arbres à fruits. Une humidité et un froid persistants
ont toujours pour conséquence de faire que jeunes
et vieux quittent la montagne et se réfugient dans
des régions plus clémentes comme le fond des vallées.
Mais ce n'est pas pour v séjourner longtemps, pas
plus d’ailleurs que la plus grande parte des merles
qui y sont indigènes. Déjà vers la fin de juillet, ils se
remettent en route dans la direction de l’ouest et en
OU ONE MOMSCAO US cas, Er Core que
quelques nicheurs particulièrement endurants. Ceux
que l’on remarque dès la mi-août dans les jardins,
les haies, les forêts et les buissons et qui sont tantôt
très abondants, tantôt se réduisent à quelques rares
individus, Sont en grande partie immigrés. D'abord
paraissent, comme nous l’avons dit plus haut, les
merles de montagne, qui presque sans exception se
montrent très craintifs.
Ces mouvements se prolongent jusqu'aux pre-
miers jours de septembre, à moins qu'auparavant
ne surviennent de fortes gelées et de la neige. Quant
aux merles qui hivernent dans le voisinage des villes
et des villages, ils ne sont sédentaires, si l’on entend
par là qu'ils y aient passé l’été aussi bien que l'hiver,
que dans une très faible proportion.
Ce sont toujours les jeunes, qui donnent le branle
aux migrations locales: celles-ci commencent sur
plusieurs points à la fin de juillet déjà; dans la se-
conde moitié d'août elles battent leur plem pour se
transformer insensiblement dans les premiers jours
de septembre en migration définitive. La limite entre
à v=
De
— 1147 —
les deux sortes de mouvements est difficile à établir:
dans la première moitié de septembre le passage
des merles se fait généralement à une allure plus
rapide; tandis que les individus ,,erratiques‘ s’attar-
dent en cas de beau temps et cela des jours durant
dans les endroits qui leur conviennent, les merles
de passage ne font que de courtes haltes en chemin,
pour continuer leur voyage, sitôt que le temps et les
vents leur sont favorables, en volant de buisson en
buisson et en cherchant à rester sous labr1 et la
protection des arbres. Il faut ajouter toutefois que
depuis que le merle est devenu un hôte des jardins,
les circonstances ont changé et ne sont plus si simples
qu'autrefois. Ainsi un nombre considérable de merles
suit pendant un temps le mouvement de passage
jusqu'à ce qu'ils aient trouvé une contrée qui, pour
une raison ou pour une autre, leur plait particulière-
ment. Et tandis que leurs compagnons de voyage
disparaissent à l’ouest, favorisés par un bon vent (la
plupart du temps dans le courant de la matinée) eux
restent en arrière et ne reprendront le voyage que
plus tard. Il arrive aussi que dans le cas où ce
sont des migrateurs tardifs, arrivés en novembre par
exemple, il se fixent pour de bon dans cette contrée-
là et y passent la plus grande partie de l'hiver.
Dans quelle catégorie enfin devons-nous ranger
ces individus qui aux prémiers froids de décembre,
à la première chute de neige, envahissent nos jar-
dins pour y chercher leur subsistance? Pour un
grand nombre d'oiseaux, il serait facile de répondre
à cette question: ce sont des sujets qui se sont tenus
pendant tout l'été ou au moins pendant les derniers
temps dans les forêts, les buissons et les champs
voisins. [l en est autrement pour les merles. Le
merle de forêt, en effet, ne se montre jamais dans
les jardins; si par aventure quelque jeune individu
— 1148 —
de cette espèce est entrainé par ses congénères de
l'autre catégorie dans le courant de la migration
locale ou définitive, il est facile de le reconnaître
à ses allures farouches et au cri perçant qui lui
est propre; à la première alerte d’ailleurs il faussera
compagnie à ses camarades de rencontre pour éviter
le dangereux voisinage de l’homme.
Mais si l’on considère que la majorité des sujets
erratiques se tiennent pendant les migrations locales
dans les champs, parmi les cultures maraichères ou
au milieu des mauvaises herbes, lorsque celles-ci
forment des touffes assez épaisses (toutefois la proxi-
mité de quelque taillis bordant une rivière, d’une
haie ou d’une forêt, parait être une condition in-
dispensable de leur présence en ces lieux) on peut
admettre que ce sont ces individus-là, du moins en
partie, qui, aux premiers froids se rapprochent des
habitations humaines et y passent l'hiver.
Oiseau nicheur. Le merle niche communément
dans toute la Suisse jusqu'à 1000 mètres d'altitude.
Cependant dans certaines vallées, du Jura en parti-
culier, il n’est que très faiblement représenté, alors
même que les autres turdidés y abondent et qu'il
s’agit d’une contrée connue pour la quantité de baies
qu'elle produit.
Dans le Jura le merle ne s'élève généralement
que jusqu'à 1200 mètres; on rencontre toutefois des
couples isolés et cela toutes les années, sur des
sommets dépassant cette altitude.
Parfois même quelque paire S’égare jusque dans
le domaine du merle à collier, à 1400 mètres et plus
et y entreprend une seule couvée. Mais c’est là un
cas exceptionnel.
Par contre dans les Alpes le merle se trouve
en beaucoup d’endroits jusqu’à 1800 mètres au-dessus
A p
— 1149 —
de la mer. Il est frappant que nos anciens colla-
borateurs ne l’indiquent pas, pour ces régions élevées,
comme nicheur. Il semble que ce n’est que depuis
quelques dixaimes d’années qu'il a osé s’aventurer
jusque sur ces hauteurs. Au reste ce n’est jamais
dans des endroits absolument isolés qu'on le trouve,
mais toujours dans une proximité plus ou moins
grande de lieux habités. En suivant graduellement
l’homme jusque dans ses séjours les plus élevés,
le merle reste fidèle à ses attributs d'oiseau quasi-
domestique.
Nous reviendrons sur les changements qui se
sont opérés dans ses habitudes comme nicheur
à propos de la notice biologique.
I. a. Le merle, fréquent en Savoie, y niche sur
les arbres tantôt dans des bifurcations de branches,
tantôt sur les troncs étêtés, ou parmi les touffes de
lierre qui les tapissent, et par préférence dans les
buissons les plus fourrés à quelque hauteur de terre,
ou bien à terre même, parmi des tas de branches
fagotées, comme au pied d’un buisson ou au revers
d’un torrent, quelquefois dans de grandes cavités
d'arbres ou des fentes de rocs parsemés de taillis
(Bailly).
I. 0. Le merle niche communément dans tout
le bassin du Léman, aussi bien en plaine que dans
la région montagneuse, en forêt que dans les jardins
et les parcs (suivant tous nos collaborateurs).
On trouve d'ordinaire des pontes au complet vers
le 25 avril, il y en a qui ne comptent pas moins de
huit oeufs. Il est vrai que chez aucun oiseau la règle
ne souffre tant d'exceptions; toutes les années on
rencontre dans notre contrée aussi, des jeunes en
état de voler dans la première moitié d'avril déjà
(Rubin.
— 1150 —
IH. a. Nicheur commun en Gruyère (Olphe-
Galliard).
Commun au Pays d’Enhaut (Pittier et Ward).
Dans les environs de Gessenay le nombre des nicheurs
est deux fois plus grand que celui des sédentaires
(Uelliger).
II. &. Les merles habitent les forêts de pays
(Razoumowsky).
Très commun, comme nicheur, dans les mon-
tagnes de cette région favis de tous nos correspon-
dants). |
IT. 4. Fréquent comme nicheur dans toutes les
vallées. Niche près de la Lenk, à 1100 mètres (Jaggi),
près de Lauenen, à 1250 mètres (Blumenstein), dans
le Hash jusqu'à 1300 mètres (Parrot); sur le terri-
toire de la commune de Frutigen jusqu à 1350 mètres
(Risold), niche près de Grindelwald, à 1100 mètres
(Boss). |
IV. a. Nager ne fait pas mention du merle parmi
les oiseaux nicheurs de la vallée d'Urseren; FÆatio
constate que, comme tel, 1l y est rare; Müller dit
que c’est un nicheur régulier, mais pas très fréquent
jusqu'à 1400 mètres et au delà, toutefois, selon lui,
il n'hiverne point dans ces parages. Dans toutes
les parties inférieures de cette région le merle est
fréquent. Olphe-Galliard, qui fit un séjour au pays
d'Unterwald, dans les années 60 du siècle passé,
dit qu'il n’a jamais vu cet oiseau aussi commun que
près de Sarnen; , tandis qu'ailleurs, nous raconte-t-il,
le merle est très sauvage, ici au pays d’'Obwald cet
oiseau se montre plein de confiance.“
IV. 6. Dans le bassin de la Reuss et de la Suhr,
de même que sur les bords du lac de Zoug le merle
est un des oiseaux les plus communs (suivant tous
nos correspondants). D’après Maurer 1l serait plus
an MOI
fréquent au bord du lac de Zoug, en hiver qu’en
été. Partout dans les forêts bien épaisses (Bronner,
Gemälde der Schweiz, ,, Der Aargau‘“, 1844).
V.a. Au canton de Glaris cet oiseau s'élève
pour y nicher jusque bien haut dans la région alpine.
D'après Büäbler, 11 se reproduit à Matt, dans le
Krauchtal, à 1500 mètres et s’y rencontre avec le
merle à collier. Mais il règne entre les deux espèces
voisines la même aversion que dans le sem de cha-
cune d'elles entre mdividus.
V.b. Le merle est un oiseau bien connu que
l’on trouve partout dans les buissons épais et dans
les forêts dont le sous-bois est bien fourni. Le mâle
passe toute l’année chez nous, en hiver à létat d'oiseau
erratique seulement; la femelle par contre est oiseau
de passage. Le mâle seul chante, comme c’est le cas
pour tous les turdidés. Le merie est sauvage, farouche
et vif, on ne le voit que très rarement en dehors
des buissons: ce n’est que de bon matin ou en des
leux écartés qu'il s’aventure dans les champs avoisi-
nant les buissons, afin d’y chercher sa nourriture.
Au moindre danger, il s'envole rapidement dans les
bois et s’y cache. En hiver, il passe de buisson en
buisson, de haie en haie: il pénètre aussi, en quête
de nourriture, dans les jardins des villes et des
villages ou dans les promenades publiques. Mais en
été 1l se tient toujours aux endroits les plus sombres
de fourrés impénétrables, où il peut fort bien se cacher.
Quand on s’en approche, 1l fait entendre un ,,tac, tac“
et senvole en poussant un cri capable d’effrayer
l’intrus qui pénètre dans son domaine. Ce ,,tac, tac“
est accompagné de hochements de queue. Dès qu'il
fait beau, en mars, le merle fait entendre son chant
composé de sifflements et de sons de flûte, et il se
prépare à nicher. Le mâle et la femelle construisent
Ep n
le nid ensemble: ils le placent généralement sur une
branche de sapin, près du tronc, ou dans quelque
buisson épais, à trois ou quatre pieds du sol. Ce
nid a la forme d’une coupe, il est composé de brins
d'herbe ou de rameaux très secs, dont les interstices
_ sont remplis de terre et de mousse: l’intérieur est
tapissé d’une couche de brindilles plus fines. Il con-
tient ordinairement cinq oeufs d’un vert foncé tacheté
de brun. Si le premier nid est détruit, le couple en
construit un autre qui ne contient que quatre oeufs. Si
ce second nid est aussi anéanti, la paire se remet à nicher,
mais la ponte n’est que de trois oeufs. Quand la pre-
mière couvée est menée à bien, 1] n'y en a pas tou-
jours une seconde (Schinz, , Der Kanton Zürich‘, 1842).
Dans toute la région de la Limmat, le merle est
très commun: ici, comme d’ailleurs dans toute la
Suisse, il tend à devenir de plus en plus un oiseau
de jardin.
VI. a. On le rencontre souvent dans les forêts
d'arbres à feuilles caduques (Schläpjfer, ,, Versuch*
etc.). J'ai observé cet oiseau jusqu’à une altitude de
. 1400 mètres dans la région du Sents. En été 1907,
j'en ai vu trois exemplaires à 1400 mètres d'altitude
au Mont de Wallenstadt (XKüminerly).
VI. 6. Suivant la configuration du sol et lPétat
du boisement, le merle est assez répandu dans la
région de la Thour et du lac de Constance, par
endroits même très fréquent. Walchner rapporte
que cet oiseau place son nid dans les troncs creux
ou dans les buissons peu élevés, et y pond 4 à 6
oeufs ; il est répandu dans les forêts du bord du lac.
Biedermann-Imhoof dit que le merle était encore
rare près des maisons vers 1870.
VII. a. Oiseau nicheur très répandu près de
La Chaux-de-Fonds (Girard). Peu abondant près
Ry PEMTIPPRS PE
— 1153 —
du Locle (Dubois). Au Chasseral, jusqu'à la ferme,
à 1450 mètres, il n’est pas rare (de Burg). Cet oiseau
est très fréquent. Il vit solitaire à la lisière des bois
et dans les buissons, de préférence au bord de l’eau.
Il est très farouche et ne se laisse guère approcher
par l'homme. Il niche en avril dans les buissons,
rarement sur les arbres (Frère Ogérien, ,,Histoire
naturelle du Jura‘, 1869).
VIT. 6. On le rencontre çà et là comme nicheur
à plus de 1100 mètres d'altitude. Cependant je lai
observé comme tel jusquà 1200 mètres au Mont
de Granges, aux Envers de Monto, Graitery, aux
Raimeux. D'après le témoignage des habitants des
Raimeux, le merle niche cà et là dans le voisinage,
à 1300 mètres d'altitude, 1l y passe même une partie
de l’hiver {de Burg).
14 mai 1908: Un merle chante près du Kur-
haus du Weissensteim, à 1280 mètres. 2 juillet:
Nid de merle avec cinq petits près de l’Althüsh
à la Hasenmatt, à 1330 mètres (Greppin, ,,Beobach-
tungen über die Drosseln in der Umgebung von
Solothurn, in den Jahren 1906-1909“, dans ,,lOr-
nithologiste‘“, No.5, 1910).
Assez fréquent dans le Jura, surtout aux environs
des lieux habités, moins nombreux dans les endroits
isolés où l’on ne rencontre jamais plus de quelques
familles. Aussi très répandu près de Bâle. Cependant
cet oiseau est inégalement réparti, et quelques-unes
des vallées du Jura ne le possèdent qu’en petit nombre.
Oiseau nicheur rare près de Rebeuvelier (Ger-
trude Schaller).
VIIL. «. Comme nicheur nous l'avons observé
partout dans le Haut-Valais jusqu'à 1400 mètres
(Studer et Fatio). Oiseau nicheur dans le Haut-
Valais (Olphe-Galliard).
76
— 1154 —
On le trouve aussi comme nicheur sur les pentes
sud des Alpes valaisanes, jusqu'à des altitudes
élevées.
VIIT. &. Très répandu dans tout le Bas-Valais
(d’après tous nos collaborateurs).
IX. a. D’après les communications de tous nos
collaborateurs, le merle est répandu comme oiseau
nicheur jusqu’à 800 mètres, ensuite 1l diminue, mais
on le trouve encore à 1400 mètres.
Comme cet oiseau construit son premier nid
très tôt et à un moment où la végétation est peu
avancée, 1l le place dans un buisson à ras de terre,
afin de mieux le cacher. Pour les nichées suivantes
— il y en a souvent plusieurs — il construit son
nid indistinctement dans les buissons ou sur les
arbustes. A la fin de mars, il a déjà des petits
prêts au vol (Æiva).
IX. bd. Oiseau nicheur commun dans la partie
méridionale du Tessin (d’aprèstous nos collaborateurs).
X. a. Fréquent dans toutes les vallées. Il ne
monte pas très haut dans la région alpine (de Salis).
Oiseau nicheur commun dans la plaine comme dans
les régions montagneuses et alpines (Brügger). Oiseau
nicheur près de Davos jusqu’à 1600 mètres (Pesta-
lozzi), près de Filisur jusqu’à 1100 mètres (Bener),
près de Disentis jusqu’à 1200 mètres (Æager.).
X. 0. Dans toute la vallée du Rhin cet oiseau
est très répandu (d’après tous nos collaborateurs).
Il s'élève à 1100 mètres environ dans cette région.
On trouve la première couvée au complet à la mi-
avril, la seconde en jum (Bau).
XI. a Le merle, qui manquait autrefois totale-
ment dans notre contrée, se trouve maintenant dans
la Haute-Fngadine, en nombre restreint, 1l est vrai,
— 1155 —
mails c’est un des nicheurs bien connus et communs
de notre vallée {Saratz),.
XI. b. Oiseau nicheur dans la Basse-Engadine
(Hartert).
Oiseau de passage régulier. La migration du
merle est assez difficile à constater, elle le devient
davantage d'année en année; plus cet oiseau se
rapprochera des habitations et sera nourri par l’homme
en hiver, plus il essayera d'hiverner et hivernera
réellementet plus il manquera aussiles meilleurs jours
pour entreprendre la migration. Nous nous garde-
rons bien de blâmer ceux qui nourrissent les merles
en hiver, car ce trait fait honneur à leurs sentiments
en même temps que c’est un moyen d'éveiller l’intérèt
des masses pour nos oiseaux sauvages, mais 1l est
incontestable que cette coutume aura tôt ou tard des
conséquences funestes pour l'espèce. Il est impossible
en effet que l'on ne favorise pas de cette manière
la survie de quantité d'individus dégénérés et affaiblis
qui elle-même aura pour conséquence, à bref délai,
la dégénérescence des merles habitant le voisinage de
l’homme. Aucun oiseau ne se prêtera mieux à une
eXpérencendelce 2enre quevlemerle «si on" veut
la tenter. L'époque du passage printanier ressort
clairement des données ci-après. Le passage com-
mence souvent déjà en janvier par l’arrivée des
individus qui ne se sont pas beaucoup éloignés de
leur cantonnement primitif, et comme les nicheurs
d’un district donné sont presque tous des adultes
(les jeunes ne sont pas tolérés, comme on sait, par
la plupart des adultes dans leur contrée, et sont con-
traints par eux à chercher un nouveau domicile, qui,
selon les espèces, est plus ou moins éloigné du lieu
d’origine), on peut constater avec assez d’évidence que
— 1156 —
ce ne sont pas les jeunes qui ouvrent la marche.
Il est malaisé de prouver que les premiers arrivants
sont des mâles adultes, car le nombre des hôtes
d'hiver de ce sexe est ordinairement encore assez
élevé à cette époque. Les femelles, qui ont hiverné
à peu de distance de l'endroit où elles couvent, arrivent
au milieu de février. A ce moment le chant de
l’espèce retentit de toutes parts, phénomène que l’on
peut facilement constater chez la plupart des oiseaux :
ceux-ci ne chantent que lorsque les femelles sont
arrivées. Cette règle nest cependant pas absolue
pour le merle, il chante dans tous les mois pour
peu que le fœhn se soit fait sentir pendant un cer-
tain temps. Le passage principal dure du mieu de
février jusqu'à la fin de ce mois. Quelquefois il
semble fort retardé, la cause en est au mauvais temps
qui à retenu les merles arrivés à l’époque habituelle,
dans des endroits abrités et dans le voisinage de
prairies humides pouvant leur fournir de la pâture.
Le passage dure chaque année jusqu'aux premiers
jours d'avril; à la fin du mois de mars les jeunes
de l’année précédente font leur apparition; quelque-
fois 1ls accomplissent leur migration en se joignant
temporairement à des vols d’autres turdidés. Aux
premiers jours d'avril le passage printanier du merle
est terminé. C'est aussi à cette époque que ceux
de ces oiseaux, qui ont leurs domiciles dans la
montagne, sy rendent après avoir séjourné encore
pendant une période plus ou moins longue, selon
le temps qu'il fait, dans les vallées, parmi les prairies
irriguées etc.
Le passage d'automne commence d’après les oise-
leurs d'antan immédiatement après la St-Barthélemy,
c'est-à-dire le 24 août. Les jeunes des deux pre-
mières nichées ont terminé leur mue à cette époque
et ils s’éloignent de leur pays natal avec plus ou
— 1157 —
moins de hâte. En Suisse, le 25 août est probable-
ment la date la plus précoce pour le départ
annuel des jeunes merles. Au milleu de septembre,
dans d’autrés contrées entre le 15 et le 25 de ce mois
le passage augmente. Les oiseleurs du temps jadis
prétendaient qu'à la fin d'octobre le passage était
terminé; mais les rapports de nos collaborateurs
contredisent à cette opinion; ils font en effet tous
mention d’un passage considérable en novembre,
passage qui persiste souvent pendant la seconde quin-
zaine de ce mois. Evidemment ceux d’entre ces oiseaux
qui sont en voile de se transformer en merles
sédentaires ont quelque peine à se séparer des poires
succulentes que les arbres nains de nos jardins leur
offrent encore en abondance à ce moment. Le
passage d'automne atteint son apogée entre le 10 et
le 30 octobre.
C’est de préférence dans la matinée que le merle
se met en voyage, et cela peu après l’aube et jusqu’à
huit heures environ. Mais dans notre pays où les
sautes de vent sont fréquentes, il n’est pas rare qu’il
modifie ses habitudes et voyage à d’autres heures
du jour et même dans l’après-midi.
D’ordmaire les merles n'émigrent pas en bandes;
c'est isolément, de buisson en buisson et en évitant
soigneusement les contrées découvertes ou déboisées
qu'ils se dirigent vers leur but. Les grandes forêts
paraissent jouer un rôle prédominant dans la com-
posiüon de leur feuille de route, mais là aussi on
peut constater une transformation des moeurs de cet
oiseau. Tandis que les anciens oiseleurs affirmaient
qu'il se dirige vers l’ouest en longeant les forêts les
plus épaisses et revient en suivant le même trajet,
nos correspondants ont souvent noté du passage
dans nos plaines et le long de cours d’eau qui ne
IS
sont boisés qu'en partie. Il est encore possible que
c'est par habitude et qu'il y avait là autrefois, de
vastes forêts, mais cette hypothèse ne peut s'appliquer
aux merles très nombreux qui vont de jardim en
jardm et d’une ville ou d’un village à l’autre. Ici
comme ailleurs on se voit obligé d'admettre deux
races de merles et de distinguer entre le merle des
bois et le merle de jardin: ce serait par un reste de
cet ancien naturel farouche dont 1l est en train de
se dépouiller que le premier suivrait coûte que coûte
la voie des forêts dans ses migrations et en recherche-
rait l’abri protecteur, tandis que la second préfère
les jardins avoismant les villages et les villes, où 1l
sait trouver son aliment favori en automne, les poires
juteuses des espaliers. Les anciens oiseleurs préten-
dent en outre que les merles ne voyagent jamais en
grandes bandes: de nos jours au contraire on con-
state que ces oiseaux accomplissent leur migration
en troupes plus ou moms nombreuses bien que sans
grande cohésion. Celles-ci convergent peu à peu
vers des endroits qui paraissent leur convenir tout
spécialement, sortes de rendez-vous qu'elles fréquen-
tent depuis des temps immémoriaux, pour en dis-
paraitre un beau matin sans laisser de traces. Mais
jamais ces associations n’acquièrent la consistance
des vols de litornes par exemple, et il faut toute
l'attention et la patience d'un observateur exercé
pour les constater et en prouver l'existence. Les
merles en voyage préfèrent toujours la plame à la
montagne, non seulement chez nous, mais aussi en
Italie, où les ,roccoli‘ établis dans les hauteurs n’en
prennent que fort peu. De nos jours ces oiseaux
ne passent plus la nuit, comme anciennement, tou-
jours et seulement dans les forêts les plus fournies,
au moment du passage, mais ils se contentent de
petits groupes de sapins blanes ou d’épicéas, croissant
— 1159 —
sur les rivages au bord de l’eau ou dans les marais:
mais leur naturel peu sociable se manifeste encore
en ceci, qu'ils ne tolèrent pas de compagnon sur la
branche qu'ils ont choisie pour s’y livrer au sommeil.
Et de même qu’en voyage et bien que formant des
bandes plus ou moins lâches (composées comme nous
l'avons fait observer plus haut, des individus d’un
même canton ou de familles) ils se tiennent à une
certaine distance de leurs propres congénères, ils ne
recherchent point la compagnie des autres turdidés.
Lorsque l’on voit les différentes espèces s'associer,
c'est qu’elles sont à la recherche d’un endroit où la
päture est abondante. Toutefois vers la fin du printemps
on remarque parfois des merles auprès des derniers
vols de grives: 1l s’agit peut-être dans ce cas de
jeunes provenant de couvées tardives de l’année
précédente, que quelque accident a séparés de leurs
congénères.
Dans notre pays les merles suivent principale-
nent la plaine dans leur migration: ils nous viennent
du sud-ouest et repartent dans cette direction. Il est
rare qu'ils franchissent les montagnes et ce n’est
qu exceptionnellement qu'on à vu des vols entiers
s'égarer dans la région alpine au canton des Grisons.
Il en est de même fort peu qui prennent la voie du
St-Gothard, on peut même considérer ce cas, lors-
qu'il se produit, comme extraordinaire: Des vallées
jurassiennes, dont l'altitude n'excède pas 1000 mètres,
signalent un passage assez abondant; mais on peut
dire en général que le passage qui se produit dans
ces vallées, que celles-ci soient hautes ou basses, est
plutôt faible.
. La. C’est aux premiers frimas, ou plutôt dès
les premières neiges, que les merles noirs descendent
des montagnes et viennent s'établir dans les bois
— 1160 — .
inférieurs, le long des haies qui entourent les pares,
les vergers et les paturages. Plusieurs émigrent en
même temps que le merle à plastron et vers les
mêmes régions. Mais au dégel, ils reparaissent
souvent appariés dans leur premier séjour (Bailly).
[. b. Le passage des merles a lieu à la fin de
novembre (Narbel). :
IL a Les merles nous quittent de bonne heure;
dans certaines régions du Pays d'Enhaut on en voit
rarement encore en septembre (Delachaux).
III. a. Les merles quittent notre contrée très
tôt, la plupart du temps avant la fin de septembre.
N reparaissent en avril (Blumenstein).
IT. 0. La plupart des merles de passage tra-
versent cette région et la contrée de la Reuss, de
même ceux d’entre eux qui ne quittent pour ainsi
dire pas la Suisse et vont passer l'hiver ou du moins
les jours les plus froids du mois de janvier dans
une partie du pays située à l’ouest ou au sud-ouest
de leur cantonnement habituel. Aussi est-il très
difficile de fournir des dates sûres pour le départ
et le passage printanier de ces oiseaux. Le retour
au pays des individus de la seconde catégorie a lieu
déjà avant la fin de janvier au cas où le foehn se
met à souffler. Dans les premiers jours de février
les merles de passage augmentent peu à peu; mais
dans cette région ce mouvement se prolonge jusqu'aux
premiers jours d'avril. La migration printanière dure
de février jusqu'au milieu de mars: les femelles
arrivent entre le 28 et le 26 février. Le départ com-
mence le 19 septembre, le passage principal a lieu
entre le 9 et le 18 octobre; le 9 novembre, la migration
d'automne est terminée (X. Gerber).
+
{4
4
M
x
— 1161 —
IV. a. Le passage des merles se fait peut re-
marquer dans cette région; Nager dit que de temps en
temps, un de ces oiseaux s’égare dans la région du
Gothard; mais en général les turdidés n’utilisent
SUETENCe CO
IV. b. Le passage des turdidés se fait particulière-
ment remarquer dans la région de l’Aar. Mais le
Wiggertal et le lac de Sempach aussi ont du passage:
les turdidés y apparaissent au moment de franchir
les ramifications des Préalpes ou bien en automne,
avant d'entreprendre la traversée des montagnes dans
la direction lac de Sempach-lac de Genève.
V.a. Nos collaborateurs du canton de Glaris
constatent un peu de passage de grives et spéciale-
ment de merles, mais celui-ci est insignifiant. de Burg
a établi par une enquête (de Burg, ,,Die Jagd im der
Schweiz, Statistisches, Nationalükonomisches, Cha-
rakterisik der kantonalen Gesetze und Verordnungen,
[. Teil, 1910), qu'il ne se tue plus actuellement au
canton de Glaris qu'une centaine de ,,Krametsvôgel“,
cette appellation comprend toutesles espèces deturdidés,
le merle excepté, surtout les drames, les litornes et
les mauvis.
V.b. Le passage des turdidés au canton de
Zurich est très abondant, celui du merle aussi; ce-
pendant il est difficile d'en suivre les péripéties, cet
oiseau devenant de plus en plus sédentaire.
VI. a. Les turdidés se montrent aussi dans la
région du Sentis au moment du passage.
VI. 6. Dans tout le district de la Thour et du
lac de Constance, on remarque fort bien chaque
année le passage des turdidés, surtout celui des
litornes, un peu moins celui des merles.
2 67
VIL a. Passage abondant du merle près du Locle
(Dubois), et de La Chaux-de-Fonds (Nicoud, Girard).
VII. b. Dans tout le Jura on peut constater un
passage assez considérable, mais il semble qu’il ne
s’agit que des merles indigènes, car on les observe
rarement réunis en grands vols. Et ces attroupe-
ments sont précisément un indice presque certain
que les oiseaux qui les composent viennent de loin.
Les espèces qui, au début de la migration forment
de grands rassemblements, sont en infime minorité, la
plupart se mettent en route par deux ou trois
individus ou bien plus probablement encore par
familles. Mais aux étapes qui sont chaque années les
mêmes à notre avis, en tant que les conditions des
heux et de l'alimentation le permettent, 1ls rencontrent
d’autres familles, et continuent leur route de conserve
formant des troupes plus grandes, mais sans cohésion
pour la plupart des espèces. Ce sont surtout les
cols de montagnes qui favorisent les rapprochements ;
CES UCINMIENCES Ce HÉrERLTE. More, de Asa
ÉONESAUDES Que ES cos et ES 1Sinmes Sont
franchis, le groupe se dissout rapidement et Îles
oiseaux continuent à émigrer ou à errer à peu prè
en même temps, mais par petites troupes qu'un lien
très lâche relie entre elles.
Tout ce que nous venons de dire s'applique aussi
au merle.
VIIL & et b. Dans toute la vallée du Rhône 1l
y a du passage, mais il n’est pas très considérable
(d’après tous nos collaborateurs).
IX. a et b. Passage assez abondant dans tout
le canton, surtout dans sa partie inférieure (d’après
tous nos collaborateurs). C’est surtout près de Lu-
gano que celui-ci se fait remarquer et qu’on peut
l’observer facilement (Ghidini).
dt.) cacsdft) ds
— 1163 —
X. a. On ne constate pas de passage de merles
étrangers dans le canton des Grisons; cependant au
moment du départ, il y a un mouvement migratoire
nettement perceptible; c’est moins le cas à l’arrivée.
Une bonne partie des merles de passage empruntent
le Lukmanier. Nos merles indigènes partent en
octobre et en novembre {de Salrs).
X. b. Dans la vallée inférieure du Rhin le passage
des merles ne se fait pas beaucoup remarquer, tandis
qu'une partie des autres turdidés s’y montrent en
grand nombre (d’après tous nos collaborateurs).
XL a. Il est très rare qu'une bande de merles
en voyage s’égarent dans la Haute-Engadine; cepen-
dant le fait se produit de temps en temps, surtout
en automne (Suratz).
EN EE mere nenpassehpas réculierement
par la Basse-Fngadine. On l’observe cependant sou-
vent au passage d'automne (Sarutz).
Dates du passage :
IL. Dates d'arrivée:
18 févr. 1772 Gurzelen (Brägger,,,Chronik‘)
25 mars 1881 Contrée du lac de Bienne (Gôüldi)
IVe O0 OolomhIer (Mathey-Dupra:)
II. 6. Dates d'arrivée:
21 févr. 1887 FHasle près Berthoud (Æ. Gerber)
11 févr. 1892 Langnau (K. Gerber)
12 févr. 1892 Eangnau (K. Gerber)
3 mars 1892 Boningen (de Burg)
1 mars 1894 Langnau, fin du passage (X. Gerber)
21 févr. 1898 Berne (Fischer-Sigiwart,)
-6hiévr. 1900" Rosesg (Greppin)
24 févr. 1900 Rosege (Greppin)
— 1164 —
21 jan. 1901 Rosegg (Greppin)
1er févr. 1901 Plame de l’Aar, en grand nombre
| (Greppin)
20 févr. 1901 Boningen, en grand nombre
(de Burg)
28 févr. 1901 Plane de l’Aar (Greppin)
14 févr. 1902 Münchenbuchsee, en grand nombre
(Rauber)
D mars 1902 FHerzogenbuchsee, individus isolés
(K. Gerber)
28 févr. 1902 Rohrbachgraben (Flüchkiger)
18 mars 1902 Herzogenbuchsee (K. Gerber)
sltjan. 11903 Plaineide MAar (Greppin)
15 févr. 1903 Plaine de l’Aar, QQ (Greppin).
1e févr. 1903 Herzogenbuchsee, le passage com-
mence (K. Gerber)
7 févr. 1904 Berne ( Weber)
14 févr. 1904 Berne ( Weber)
17 févr. 1904 Soleure (Greppin)
4 mars 1904 Berne ( Weber)
17 mars 1904 Berne (Daut)
19 mars 1904 Berne (Daut)
23 févr. 1905 Herzogenbuchsee, 0Q (XK. (rerber)
26 févr. 1905 Herzogenbuchsee, QQ (K. Gerber)
26 jan. 1910. Fulenbach (de Burg)
7% mars 1910 Plaine de l’Aar (Greppin)
10 mars 1910 Hägendorf, passage considérable
(de Burg)
Dates du départ:
1e à 17 oct. 1885, Hasle près Berthoud, en grand
nombre, direction ouest-sud-ouest (X. Gerber)
27 oct. 1885 Hasle, fin du passage (X. Gerber)
23 sept. 1889 [Langnau, commencement du pas-
sage (K. Gerber)
23 sept. 1891 Langnau, commencement du pas-
sage (K. Gerber)
4 à 9
OD
15
18
jeunes femelles
— 1165 —
oct. 1895 Langnau, le passage principal
(K. Crerber)
oct. 1895 Langnau, fin du passage
(K. Gerber)
sept. 1900 Bettlach, les jeunes sont partis
(de Burg)
sept. 1900 Bettlach, beaucoup sont partis
(de Burg)
oct. 1900 Bettlach, beaucoup sont partis
(de Burg)
oct. 1900 Bettlach, le passage principal
(de Burg)
os OO Peenedtaee (Greppin)
sept. 1902 Plaine de l’Aar (Greppin)
oc IP IE TER EMMA E (Greppin)
sept. 1903 Herzogenbuchsee, commence-
ment du passage (K. Gerber)
sept. 1905 Herzogenbuchsee, commence-
ment du passage (K. Crerber)
. oct. 1905 Herzogenbuchsee, le passage prin-
cipal est terminé (K. Gerber)
oct. 1906 Plaine de l’Aar, nombreux, sur-
tout des mâles (Greppin)
oct. 1906 Plame de l’Aar (Greppin)
OC PlamerdentA ar (Greppin)
nov. 1906 Plaine de l’Aar, 40 imdividus
(Greppin)
nov. 1906 Rosegg, en grand nombre
(Greppin)
oct. 1907 Plaine de l’Aar, en grand nombre
(Greppin)
nov. 1907 Plame de l’Aar, beaucoup de
jeunes mâles (Greppin)
nov. 1907 Plaine de l’Aar, beaucoup de
(Greppin)
bd
@
Lor |
22
22
-) Lun ar Er Es JR NÉSRRES
— 1166 —
nov. 1908 Plaine de l’Aar, nombreux individus
(Greppin)
nov. 1908 Rickenbach (de Burg)
nov. 1909 Plane de l’Aar, nombreux individus
(Greppin)
IV 6" Dates d'arrivéer
mars 1888 Wiggerthal (Fischer-Sigioart,
mars 1887 Wiggerthal (Fischer-Sigwart,
mars 1889 Zofingue (Fischer-Sigroart,
mars 1890 Zofingue (Fischer-Sigwart)
févr. 1891 Oftringen (Hilfiker-Schmitter)
mars 1891 Zofingue (Fischer-Sigiwart)
févr. 1892 Wigoerthal (Fischer-Sigiwart)
mars 1892 Boowald (Fischer-Sigioart)
févr. 1893 Wigoerthal (Fischer-Sigiwart)
févr. 1894 Wiggerthal (Fischer-Siguwart)
mars 1894 Zofingue (Fischer-Sigiwart)
mars 1895 Zofingue (Fischer-Sigiwart,)
févr. 1896 Wiggerthal (Fischer-Sigwart
févr. 1897 Olten (de Burg)
févr. 1897 Strengelbach (de Burg)
févr. 1897 Zofingue … (Fischer-Sigwart)
févr. 1897 Oftringen (Hi jileer)
févr. 1898 Olten (de Burg)
févr. 1898 Oftringen (Hiljiker)
févr. 1898 Wiggerthal (Fischer-Sigwart
févr. 1899 Olten, en grand nombre (de Burg)
févr. 1899 Zofingue (Fischer-Sigiwart,
févr. 1900 Oflten (de Burg)
févr. 1900 Trimbach (de Burg)
févr. 1900 Wiggerthal (Fischer-Sigwart,
mars 1900 Olten (de Burg)
mars 1900 Zofingue, QQ (Fischer-Sigiwart)
mars 1900 Olten, en grand nombre (de Burg)
mars 1900 Gretzenbach (Hürzseler)
1er avril 1900
morts
10 févr. 1901
16 févr. 1901
20 févr. 1901
20 févr. 1901
20 févr. 1901
1 mars 1901
2 mars 1901
1e févr. 1902
8 févr. 1902
8 févr. 1902
26 févr. 1903
le mars 1903
1er mars 1903
1er mars 1904
D févr. 1905
8 févr. 1905
28 févr. 1905
22jan 1906
femelles
7 févr. 1906
15 févr. 1906
16 févr. 1906
— 1167 —
Olten, trouvé beaucoup de merles
(de Burg)
Olten, en grand nombre (de Burg)
Olten, passage abondant (de Burg)
Olten, passage très abondant
(de Burg)
Aarburg, en grand nombre (de Burg)
Engelberg, en grand nombre {de Burg)
Zotingue (Fischer-Sigioart)
Sempach (Schifferli)
Olten, 6 (de Burg)
Olten, OO (de Burg)
Trimbach, beaucoup de femelles
(de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Sempach, encore du passage
(Schifferli)
Olten (de Burg)
Zotingue (Fischer-Siguwart)
Olten (de Burg)
Olten (de Burg)
Wiggerthal (Fischer-Sigioart)
Olten, il y à encore beaucoup de
(de Burg)
Olten (de Burg)
Olten (de Burg)
Olten, en grand nombre, ce sont
surtout des merles de forêts (de Burg)
19 févr. 1906
21 iévr. 1906
LMÉMeTOOr
4 févr. 1907
8 févr. 1907
. 27 févr. 1907
28 mars 1907
Olten, passage principal (de Burg)
Olten, passage principal (de Burg)
Olten, premiers merles de passage
s (de Burg)
Olieom . (de Burg)
Trimbach (de Burg)
Olten (de Burg)
Olten, en grand nombre (de Burg)
14/15
IL
— 1168 —
mars 1907 Olten, en très grand nombre
(de Burg)
mars 1907 Lostorf,en grandnombre(de Burg)
févr. 1908 Olten (de Burg)
mars 1908 Olten, en grand nombre (de Burg)
mars 1908 Olten, passage principal (de Burg)
mars 1908 Olten, en grand nombre {de Burg)
jan. 1909 Olten (de Burg)
févr. 1909 Olten, en grand nombre (de Burg)
févr. 1909 Olten, en grand nombre (de Burg)
mars 1909 Olten, en grand nombre (de Burg)
mars 1909 Olten (de Burg)
mars 1909 Olten, passage principal (de Burg)
22 jan. 1910 Olten, premiers arrivants (de Burg)
der févr. 1910 Olten . (de Burg)
1er févr. 1910 Trimbach, nombreux © © (de Burg)
6 févr. 1910 Olten (de Burg)
JMéve 110 Ole O© (de Burg)
12 févr. 1910 Olten, nombreux OQO© de Burg)
10
févr. 1910 Olten-Starrkirch, passage
(de Burg)
févr. 1910 Olten, nos merles de forêts
(de Burg)
févr. 1910 Olten, pendant la nuit tous les
merles de jardins ont disparu (de Burg)
mars 1910 passage abondant (de Burg)
mars 1910 passage abondant, les merles m-
digènes n'arrivent que maintenant (de Burg)
Départ :
nov. 1899 Olten, beaucoup de mâles
(de Burg)
nov. 1900 Schünenwerd
(Catalogue du Musée de Zofingue)
sept. 1902 Rothristerfeld, en grand nombre
et en compagnie de la grive musicienne |
(Bretscher)
18
— 1169 —
nov. 1903 Däniken, en grand nombre
(de Burg)
sept. 1903 Suhrtal, en grand nombre
(Eduard Fischer)
sept. 1905 Olten, les premiers merles de
passage juv. en quantité (de Burg)
6 oct. 1905 Olten, en grand nombre ‘de Burg)
7 oct. 1905 Olten, abondant dans Îles jardins
(de Burg)
11 oct. 1905 Starrkirch, Däniken, Gretzenbach,
en grand nombre (de Burg)
14 oct. 1905 Olten, Trimbach, Winznau, Gôsgen
en grand nombre (de Burg)
15 à 29 oct. 1905 Olten et environs, j en ai observé
10 en tout (de Burg)
29 oct. 1905 Olten, abondants (de Burg)
12 nov. 1905 Olten, très abondants (de Burg)
28 oct. 1906 Olten (de Burg)
4 nov. 1906 Olten, en grand nombre (de Burg)
D nov. 1906 ont tous disparu pendant la nuit
(de Burg)
15 nov. 1906 Olten, en abondance (de Burg)
22 sept. 1907 Olten, commencement du passage,
beaucoup d'individus (de Burg)
Roc 0m OlEentenRquantié (de Burg)
17 oct. 1907 Aar entre Olten et Schünenwerd,
en masse (de Burg)
26 oct. 1907 Olten, en nombre (de Burg)
26 oct. 1907 Bords de l’Aar d’Olten à Schônen-
werd, des centaines (de Burg)
26 oct. 1907 Engelberg, en abondance {de Burg)
26 oct. 1907 Gretzenbach, nombreux mdividus
(Hürzeler)
8 nov. 1907 Olten, en nombre (de Burg)
9 nov. 1907 Trimbach, en nombre (de Burg)
71
— 1170 —
24 nov. 1907 Bords de l’Aar entre Olten et Schôünen-
werd, en très grand nombre (de Burg)
1 déc. 1907 Olten, le passage dure encore (de Burg)
14 sept. 1908 Olten, un grand nombre sont partis
pendant la nuit (de Burg)
7 oct. 1908 Wauwil, en nombre (de Burg)
8 oct. 1908 Kaltbach, en nombre (de Burg)
8 oct. 1908 Buchs, en nombre (de Burg)
9 à 21 oct. 1908, dans le voismage du marais de
Wauwil n’en ai pas vu un seul (de Burg)
21 oct. 1908 Olten, en très grand nombre {de Burg)
21 oct. 1908 Wauvwil, quelques-uns (de Burg)
25 oct. 1908 Olten, beaucoup (de Burg)
7 nov. 1908 Olten (de Burg)
12 nov. 1908 Wauwil (de Burg)
12 nov. 1008 Ettiswil, en grand nombre (de Burg)
12 nov. 1908 Buchsermoos, nombreux individus
(de Burg)
22 nov. 1908 Olten (de Burg)
28 nov. 1908 Olten, en abondance (de Burg)
25/26 sept. 1909, Olten, les jeunes sontpartis (de Burg)
Lo 1808 : Ole (de Burg)
25 oct. 1909 Olten, beaucoup (de Burg)
1 nov. 1909 Olten, en très grand nombre (de Burg)
11 nov. 1909 Olten, passage abondant (de Burg)
24 nov. 1909 Trimbach (de Burg)
5 déc. 1909 Olten, ceux qui ont hiverné arrivent
(de Burg)
20 août 1910 Wauvwilermoos, observé une grande
famille (Fischer-Sigwart et de Burg)
21 sept. 1910 Olten, les jeunes abondent dans les
jardins (de Burg)
24 sept. 1910 Olten, sont tous partis le soir (de Burg)
26 sept. 1910 Olten, il y en a de nouveau beaucoup
(de Burg)
4 oct. 1910 Olten, en grand nombre (de Burg)
© LITE ÉRNRCEREE,
Le 3
— A1 —
4/5 oct. 1910 Olten, tous loin (de Bury)
8 oct. “1910 Olten, il y en à de nouveau 22 ici
(de Burg)
10/11 oct. 1910 Olten, sont tous parts (de Burg)
12 oct. 1910 Olten, il en est arrivé beaucoup dans
le courant de la matinée (de Burg)
13 oct. 1910 Olten, un grand nombre sont partis
(de Burg)
14 oct. 1910 Olten, tous loin (de Burg)
17 oct. 1910 Olten, 1l y en a de nouveau beaucoup
(de Burg)
14 oct. 1910 Olten, après un grand tapage les
merles se mettent en route le matin vers 10 heures,
dans la direction de l’ouest et par une légère
brise (de Burg)
V.b. Dates d'arrivée:
DAT
e….
févr. 1898 Zurzach, observé des merles volant
vers le N.E. (K. Gerber)
mars 1902 Albisrieden, plusieurs 99 (Graf)
mars 1902 Albisrieden, observé des merles voya-
geant en compagnie de t.pilaris, musicus et visei-
QU ©
vOorus (Graf)
2lfévr. 1903 Zurich, br OO (Graf)
13 mars 1904 Zurich, OO (Graf) .
20 mars 1904 Albisrieden, OO (Graf)
10 mars 1905 Zurich, OO (Graf)
11 mars 1905 Zurich, les femelles sont arrivées
(Graf)
_ VI 0. Dates du départ:
20 sept. 1902 Lindau (Parrot)
VII:6. Dates d'arrivée:
13 févr. 1865 Pfeffingen (Schmidlin)
22 févr. 1869 Pfeffingen (Schmidlin)
29 jévr. 1871 Pfeffingen (Schmidlin)
— 1172
25 févr. 1872 Pfeffingen (Schmidlin)
22 févr. 1876 Pfeffingen (Schmidlin)
6 mars 1879 Pfeffingen (Schmidlin)
23 févr. 1880 Pfeffingen (Schmidlin)
10 févr. 1884 Pfeffingen (Schmidlin)
12 mars 1887 Pfeffingen (Schmidlin)
21 mars 1888 Pfeffingen (Schmidlin)
VII. 6. Dates du départ:
26 sept. 1900 Bettlachstock, observé beaucoup de
jeunes (de Burg)
4 oct. 1900 Bützenberg (de Burg)
27 sept. 1910 Rebeuvelier, tous sont partis
(de Burg)
23 oct. 1910 Eptingen, on observe encore quelques
merles de montagne dans notre district
(de Burg)
28 oct. 1910 Eptingen, les merles sont tous partis
(de Burq)
Hôte d’hiver. Le merle est actuellement souvent
sédentaire; on le trouve en effet toute l’année dans
le voisinage des lieux habités. Mais un observateur
attentif ne tardera pas à constater qu’une pette partie
seulement de ces hivernants sont des merles indi-
gènes. On pourrait supposer qu'il s’agit en premier
lieu d'individus d’un certam âge et particuhèrement
endurants, mais cette hypothèse ne se vérifie que
rarement. Il v a en Suisse des contrées où le merle
séjourne hiver après hiver sans qu'on puisse dire
qu'il y soit sédentaire: la désignation d’,,hôte d'hiver“
lui est bien plutôt applicable dans ce cas. Des ob-
servations poursuivies pendant des années nous ont
amené à la conclusion que 80°% et plus de nos
merles indigènes nous quittent en hiver; pour quel-
ques-uns, il est vrai, ce n’est pas vers une destina-
— 1175 —
tion bien lointaine: ils se contentent en effet d’émigrer
dans des localités voisines, pour nous revenir parfois
dès la mi-janvier, surtout lorsque le foehn a soufflé
pendant quelques jours: en arrivant ils se font re-
marquer par un chant que déparent certames strophes
dures et peu harmonieuses. Mais d’autres poussent
plus loin; c’est le cas en particulier de la plupart
des femelles: vers le milieu de février les hôtes
d'hiver nous quittent soudain pour être remplacés
immédiatement ou quelques jours plus tard sui-
vant la température qui règne, par les femelles nou-
vellement arrivées. Comme beaucoup de merles des
bois recherchent en hiver le voisinage des habitations,
il est difficile de se rendre compte d’une manière
pic chdencesMléeMenvenues En peénéralNelest
dans le courant de novembre que surviennent les
hôtes d'hiver; toutefois les merles d’octobre font
d'ordinaire déjà des tentatives de s'établir dans la
contrée pour y passer l'hiver; on les voit alors se
rendre tous les soirs dans la forêt voisine pour la
nuit, et cela de compagnie, sans qu'il forment néan-
moins des bandes bien cohérentes. Pour peu qu'il sur-
vienne des froids un peu vifs en novembre, ces ama-
teurs de poires disparaissent et les jardins se trouvent
vides et désolés pour un temps. Enfin après la mi-
novembre se montrent les vrais hôtes d'hiver.
D'ailleurs, d’après les observations que nous avons pu
faire à ce propos, ces derniers repartent souvent en dé-
cembre, sans que nous ayons pu en déterminer la
cause — était-ce un vent favorable ou bien au con-
traire l’imclémence de la température — nous ne
saurions le dire d’une manière certaine. Quoi qu'il
en soit, 1l se produit dans l'effectif de nos hôtes d’hiver
de, contimuelles mutations. Souvent déjà avant la
fin de janvier, d'ordinaire toutefois vers la mi-février
ces hôtes repartent et font place aux merles imdi-
TAN es
gènes, quand ceux-c1 ne sont pas déjà arrivés. Lors-
que les merles indigènes trouvent leur domaine oc-
cupé encore par les sujets étrangers ou des jeunes
de l’année précédente, ils se montrent fort peu aimables
à leur égard. De temps à autre on rencontre au
coeur de l’hiver et par les froids les plus intenses
des merles isolés, dans la forêt ou dans des endroits
écartés: ce sont probablement des survivants de
l’époque où ces oiseaux hivernaient bien chez nous,
mais toujours aux lieux les plus solitaires.
Autrefois le merle était rare, comme hôte d'hiver.
Les oiseleurs du bon vieux temps n’en comptaient
qu'un petit nombre. A cette époque et par les grands
froids les oiseaux se rapprochaïent, il est vrai, des
villages et on pouvait les apercevoir dans les haies en
plem champ aux abords de ceux-ci, mais la présence
d’un merle dans un jardin était un cas rare. Gessner
dit qu’on observe de temps à autre des merles en
janvier et février. Nous ne pouvons citer par Île
menu toutes les données concernant l’hivernage de
ces oiseaux, nous nous bornerons à relever les faits
les plus intéressants.
LI. a. Ceux qui passent l'hiver chez nous, et
dont le nombre est assez considérable, vivent retirés
dans les bois les plus fourrés, dans les bosquets
humides, dans les haies ou les taillis qui servent de
clôture aux habitations rurales, aux champs et aux
jardins. Pendant l'intensité du froid, on les rencontre
quelquefois par petites bandes auprès des sources,
des chutes d’eau et le long des ruisseaux d’eau
courante; ils y trouvent d’ailleurs sur les bords de
petits coquillages, des larves d'insectes aquatiques,
enfin des vers qu'ils se procurent en grattant la terre
autour des arbres ou des pierres. Quand on les
approche, ils partent brusquement en jetant les cris:
— 1175 —
ka, ka ka ka Ka et vont s’abattre dans les broussailles
les plus épaisses des alentours. Si on les y pour-
suit, ils s'élèvent à chaque instant, à mesure qu’on
s’avance vers eux (Bailly).
III. a. Passe l'hiver dans la vallée de Bellegarde
(Thürler).
IV. 6. Pendant l'hiver 1879/80, on trouva des
merles morts en quantité (J. de Burg). Quand il fait
très froid, les merles qui d'habitude passent la plus
grande parte de l’hiver à la lisière des bois ou dans
des taillis peu fournis, ou bien encore le long des
ruisseaux, des fossés et dans les haies des champs
viennent dans les jardins et mangent au besoin du
pan tout comme les merles de jardin {de Burg).
VIL 6 Dans la contrée du Rhin, on observe
souvent le merle à une certaine distance des habi-
tations, le long des rives de ce fleuve et dans les
haies des champs (W. Schmidt, , Wintervôgel in der
Gegend von Freiburg im Breisgau bis Basel“, dans
, Ornithologische Monatsschrift‘, 1910) C’est un
oiseau peu abondant aussi bien en été qu’en hiver
dans la contrée qui s'étend au pied nord du Raïmeux,
toutefois 1l s’y fait remarquer davantage en hiver qu’en
été (Gertrud Schaller).
IX. Très fréquent comme hôte d'hiver au canton
du Tessin (Ghidini). Une partie d’entre eux passent
l'hiver en plame dans des lieux humides. Les fe-
melles nous quittent (Riva).
Na NNlest pas rare Ccommehote d'hiverrau
canton des Grisons, mais surtout dans les régions
de plaine de ce canton et dans les vallées {Brügger).
Hiverne en grand nombre chez nous (de Sulis).
— 1176 —
XI. a. C’est dans l'hiver 1861 à 1862 que nous
vimes pour la première fois une paire de ces oiseaux
hiverner dans l’Engadine supérieure. C'était en tout
cas un mâle et une femelle, 1ls se tinrent tout le
temps dans mon jardin se nourrissant de baies de
sorbier. Dès lors j'ai vu à plusieurs reprises des
merles en hiver, mais ils disparaissaient générale-
ment dès que le temps s’améliorait. Au cours de
ces dernières années ceux de ces oiseaux qui passent
l'hiver chez nous paraissent s’habituer à toutes sortes
d'alments provenant de la table; en effet outre les
fruits et les épluchures de légumes on les voit s'attaquer
au pain, à la viande etc., (Sarata).
Hôte d'exception. D'après les données qui pré-
cèdent, on voit que, jusqu à 1l y a quelques dixames
d'années, le merle ne se montrait et ne nichait qu’ex-
ceptionnellement dans la montagne au-dessus de 1200
mètres. Dès lors 1l s’est produit un changement;
cet oiseau en effet s'élève en suivant les traces de
l’homme et grâce à la protection au bénéfice de la-
quelle 1l se trouve, toujours plus haut et cela sans
être décimé par les rudes températures auquel 1l
s'expose: actuellement on l’a vu nicher, et même
dans quelques cas hiverner à l'altitude de 1800 mètres.
Notice biologique. Nous faisons suivre ci-après
un tableau que nous devons à notre collaborateur,
le Dr. Æischer-Sigwart et qui contient des données
intéressantes sur le chant du merle et les retours
qu'il opère parfois sur les lieux quil a quittés:
1177
PP ES PE
ONU 9 — — _ — SIBU @ u98UUJO | OERT
JIEMSBIQ-IOUOSI | O1quoaou |olquieaou 98 — se tit oucce lEHIOSSIAA | 06ST
JIBABIQ-IOUISIT — | — _ — D craft dmarc onsutH07Z | DG8T
‘JJIUIO jeuanof — — _ — Jorauef-ut] :OUUeI | GeeT
JIBMBIQ-IOUOSIA | oJquioaou |oiquioaou gg = Jeypnf-ur JOHA9) 8T IEUMOSSIAM | C8
UpIuyoS — — _ — SARUL TZ ‘U9SUHOId | 8887
JIBMSBISQ-IOUISLT | OA999P — — — JorAURI 93 [BUOSOIAA | ges]
JIBMSBIQ-AOUISIA | ‘09p/AOU DIQUI9AOU — — — [EUMOSSIAA | 2eel
uamof un saide p — U — 9440790 7 — _ “OUT ‘TMSIOUON | 28RT
UPIUUOS | 2IQUIAOU — ‘29p/"Aou — SIBUU }, ‘u98uHJOd | 288T
JIEMBIS-TOUOSLA _ _ — — JOMA9] LT leo SS1AA | 9er
UPIUUOS | ‘AOU/J90 24140790 } ‘AOU/190 jemmi-uu | sreur g ‘uel y :UOSULHOII | JR
UPrUUOS _ _ _ _ JOUA9] OT ‘u9SUHJ9Jd | FRST
JIEMBIS-TOUISI — —- | — — SIBUU Q EUMOSSIAA | geer
UTJPITUUOS — — — — JOIA9 9 "uoSUHOJ | EST
HpEUOS - — . - JOUA 9 68 uoSumo}eI | O88T
upuy9S _ _ — _ SIBUL 9 ‘u98uHJ9]d | G28T
UPIUUOS — — _ Jar f-tuu ee ‘U9S8uHJoJd | LT
upLtUUoS — — - . TOUAD 8 “uoSuto}d | 9L8T
GpIUS — —- .: -- IOUA9] 2 ‘uBUo} | 8L8T
UprUuUoS —- . — —- TOUAD] GA uoSuyaf ul
UPIUOS — — — — JOUA9J ET :U98UTHeJI nel
ue Ledag He AUUOJNE.p JUEY9 | JUEUO JaUJAQ | JueU amas | uoreasssqop us ANR Re co
1178
Le Lieu d'observation | Premier chant | Dernier chant | Ghant d'automne
1891
1891
1891
1891
1892
1892
1892
1892
1892
1899
1893
1894
1891
1895
1895
1895
1896
1897
1897
1897
1897
1897
Wiggerthal
Oftrngen
Zounouesrs
| Aarau . Re
CoOrberEeree
Geneve
AQU NT
Zofingue
Wigcerthal
St-Gall
Wiggerthal
Wiggerthal
Zofingue
Wigserthal
Engelberg i. Jura
Ferrarium.
Wiggerthal
PONEUCEE
Oltenr…
Wigcerthal
Einsiedlen .
Aarau
21 février
28 février
premiers jours
de mars
26 et 30 jan.
31 janvier
31 janvier
29 février
25 février
26 février
6 février
ftin-février
premiers jours
. de février
3 Janvier
8 janvier
10 janvier
11 janvier
3 février
fin-juillet
juillet
8 juillet
10 juillet
mi-juillet
3 octobre
24 décembre
décembre
décembre
Retour au point
de départ
6 décembre
19 novembre
premiers jours
de décembre
fin-novembre
mi-décembre
fin-novembre
Départ
fin-oct et now.
novembre
novembre
novembre
novembre
novembre
oct./nov.
novembre
| Nom de l'observateur
Fischer-Sigwart
D
G. Hilfiker
Fischer-Sigwart
Winteler
d’après un Journ.
d’après un journ.
Winteler |
Fischer-Siswart
Fischer-Sigwart
d’après un journ.
Fischer-Sigwart
G. Hilfiker
Fischer-Sigwart
Fischer-Sigwart
Fischer-Sigwart
Fischer-Sigwart
Fischer-Sigwart
Fischer-Sisgwart
G. de Burg
Fischer-Sigwart
d’après un Journ.
| Winteler
1179
—— ————_—
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JIBASIQ-IOUOSTT | 2AQUIOAOU | ae near — Joppnl 2 JOLIAQI FI * [eMOSS IA | OO6T
Smg 9p ‘H| o1queanou Le — Jormi I JotAUtel 6T U9)[O | 0061
GES RU — oaquejdos Op] domi 68 | doruel gr |omoos ‘SSos04 | 006T
JON 9 | — — = = JOUA GT : uoSumJO | 6687
MEMSIQ-TOUISI | 2AQUIHAOU Re Dee La _ Joyrml gg JONAOQT 6 + JEUMOSSIM | 668I
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|
| Année | bieu d'observation ! Premier chant | Dernier chant Ghan d'automne | Hour Départ épart (lon de l'observateur
1902 | Rohrbachgraben| 4 février Le LS = = Flückiger
| 1902 | Wisgerthal — — _ — novembre | Fischer-Sigwart
| 1902 | Sempach - —— 9 octobre _ fin octobre | Schifferli
1902 RothriS — — -— —- 8 septembre | Bretscher
1908 -FBerne ON janvier — — _ — lOrnithologiste |
1903 | Sempach . . 7 février — e — Schifferli |
OR
Wicoerthal 22 février — mi-septembre après la novembre | Kischer-Sigwart
= 1903 | Rosess, Soleure | 22 février _ — BEN _ Greppin
æ | 1903 | Berne . . — 21 juillet | 11 novembre _ — Daut
m |/1905 |Vechigen . . . = 31 juillet = je _ l'Ornithologiste
1903 | Sarnen . — fin-juillet —— = — Etlin
1903 | Suhrenthal — —- —— _ septembre |Ed. Fischer
1903 | Berne . te dE de la mi-sept- ne RE Volz
1903 | H’buchsee. -- — . = ne une Gerber
1903 | Bettlach — — ee = ae Le CS US
1903 | Däniken — == _ LE premiers jours | G. de Burg
1903 | Bettlach + 74 92 décembre En AB re
1904 | Zofingue —— — — = —- Fischer-Sigwart
1904 | Wigcerthal fin-février fin-juillet — 22 novembre novembre |Fischer-Sigwart
1905 | Zofingue :mi-février fin-juillet — 17 novembre novembre |Fischer-Sigwart
|
— 1181 —
Premier chant. Nos correspondants se sont tous
appliqués à fixer la date du premier chant du merle
et nous ont fourni à cet égard une quantité de données,
qui nous permettent d'établir un calendrier très exact
de ce gracieux phénomène. On peut affirmer qu'en
Suisse il suffit de quelques jours de foehn pour que
cet oiseau se fasse entendre en janvier, aussi bien
qu'au commencement et à la fin de décembre. Il
va sans dire qu'ils ne se livrent pas à cette manifes-
tation dans leur ensemble, mais qu'il ne s’agit que
de quelques individus, dont du reste toute contrée
où le merle hiverne possède un ou deux exem-
plaires. Il faut encore ajouter que le foehn souffle
rarement en janvier, ni même en décembre. Toute-
fois c’est encore en novembre que l’on a le moms
souvent l'occasion d'entendre cet oiseau, tandis qu'oc-
tobre nous fournit à ce sujet une série de dates
provenant des régions les plus diverses de notre
pays. En septembre on constate déjà une grande
dimmution du chant.
Les mois allant de février à juillet, le premier
et le dernier ÿ compris, sont ceux où le merle dé-
ploie tous ses talents. En juillet le chant est plus
bref et les notes en sont plus dures: et même on
peut dire que la plupart de ces oiseaux cessent tout
à fait de chanter, ayant commencé à muer. Néan-
moins un certam nombre d’entre eux, habitants des
vallées, continuent à psalmodier jusque dans les
derniers jours de juillet, et cela presque chaque
année, et surtout le matin. A la montagne, l’époque
de la mue étant retardée, le chant dure un peu plus
longtemps; aussi n’est-1l pas rare qu’on en jouisse
encore de temps à autre dans la première quinzaine
d'août. Les mélodies du merle de montagne, comme
de la plupart des oiseaux fixés dans les hauteurs
sont plus courtes, mais plus belles que celles du
— 1132 —
merle de jardin, un grand nombre de représentants
de cette dernière catégorie avant trouvé bon de rem-
placer les plus belles strophes de leur chant naturel
par toute espèce de bruits et de sons plus ou moins
désagréables. Dans quelques parties de la Suisse,
on n’a presque plus du tout l’occasion d'entendre
ce chant merveilleux dans toute sa beauté, dans
toute sa pureté primitives. Et si par hasard celle-
cl se présente, on a quelque peine à en reconnaitre
l’auteur, tellement la différence est grande.
Les merles des bois cessent de chanter, à partir
de la mi-juillet, à l’exception de ceux fixés à plus
de 1000 mètres. Ceci s'accorde avec le dire des
oiseleurs d'antan suivant lesquels les oiseaux cessent
peu à peu de se faire entendre après la St-Jean.
Reproduction. Le merle jouit d’une ancienne
réputation de nicheur très hâtf. Cependant là aussi
semblent s'être accomplies dans ces moeurs au
cours des dernières dixaines d'années, certaines
transformations, qui iront encore en s’accentuant.
C’est amsi qu’on le trouve parfois occupé aux
soins de la couvée en janvier déjà, et dans des
cas isolés on a observé des nids achevés au com-
mencement de février, et le cas n’est pas rare
où, dans les premiers dix jours de mars, on re-
marque des nids avec leur contenu. Il s’est aussi
produit dans le choix du lieu des nichées et lPé-
poque de celles-ci des modifications importantes. On
trouve très souvent dans les nids de merles des
oeufs clairs: et il n’est pas rare que des pontes com-
plètes, ou encore incomplètes, soient abandonnées;
on voit aussi fréquemment ces oiseaux construire
deux, trois, ou plus de nids avant de fixer leur choix
sur l’un d’entre eux. L'habitude contraire (serait-ce
de la paresse?) de se dispenser de faire un nouveau
— 1185 —
nid pour la seconde et la troisième couvée, mais de
se contenter de l’ancien, semble être entrée pendant
ces dernières années dans leurs moeurs. Il arrive
aussi qu'ils profitent pour y édifier leurs nids de
vieux nids de pinsons, de verdiers ou de chardonnerets
situés dans le premier buisson venu. Mentionnons
en outre le cas observé à diverses reprises du merle
déménageantses propres oeufs. Dans , POrnithologiste‘
1910, organe de la Société Suisse pour l'Etude et
la Protection des Oiseaux, rédigé par Daut et Richard,
Messerli rapporte un cas semblable.
Jusqu'à 1l y a quelques dixaines d’années, et même
dans plusieurs parües de la Suisse, pas plus lon
que les années 80 et 90 du siècle passé le merle
passait pour un oiseau extraordimairement sauvage
et solitaire, c'est-à-dire tel que ceux que nous ren-
controns encore de temps à autre sur les montagnes
de moyenne hauteur et dont la constante vigilance,
les cris d'avertissement, et le tapage nocturne, ont
très souvent excité l’impatience du chasseur à l'affût.
De nos jours le merle est devenu un oiseau commun
et hardi, toujours d’une humeur peu commode envers
ses semblables, bien que vivant constamment en leur
société dans les jardins; on lv voit donner la chasse
aux moineaux, aux pinsons et même aux poules et
aux pigeons pour s'emparer des meilleurs morceaux
de toute espèce de provenances qu'il vient ramasser
jusque sous les pieds des propriétaires.
L'époque des nichées aussi à changé. (ressner
rapporte que le merle fait deux couvées, mais que
la première périt régulièrement de froid, vu le moment
de l’année où l'oiseau l’entreprend. ,,Bey uns habend
Sy jung im Mertzen oder Aprellen‘“, dit-il en son
vieil idiome, ce qui signifie que chez nous, en Suisse,
le merle a des petits en mars et en avril. Les oise-
leurs d'antan affirmaient que cet oiseau ne nmichait
— 1184 —
qu'en forêt, la plupart du temps deux fois, que le
nid était placé dans un buisson, et rarement plus
haut qu'à hauteur d'homme: qu'il arrivait cependant
à certains individus de nicher trois fois. Ils ajou-
talent que dans la règle, à fin-mai les nichées étaient
terminées. Dans un vieux traité d’ornithologie nous
lisons que le merle est un oiseau si peu sociable
que même de nuit 1l ne consent pas à percher sur
la même branche qu'un de ses congénères et que
de là viennent les cris qu'il pousse tous les soirs.
De nos jours le merle niche presque à tous les
mois et en beaucoup de contrées le nombre des
couvées dépasse très souvent, pour la moitié des
couples, le chiffre de trois. Nous possédons une
série de cas indiscutables où cet oiseau est allé
jusqu'à cinq couvées.
Les anciens ornithologues, de même que les oise-
leurs, racontent qu'il nichait dans des fentes de rochers
et dans des arbres creux. On à trop oublié ce fait,
et lorque de nos jours un merle établit son nid sous
un toit, ou sur une de ces tablettes placées à linten-
tion des gobe-mouches sous la saillie des fenêtres,
on est trop prompt à crier au fait nouveau et à
proclamer que cet oiseau se transforme et devra
être rangé désormais parmi les espèces nichant dans
des cavités. Les observations de nos correspon-
dants et les faits rapportés par la littérature ornitho-
logique d’ançienne date prouvent au contraire
qu’autrefois le merle était plus que de nos jours
une espèce nichant dans des trous ou plutôt dans
des cavités incomplètes.
Il est intéressant de relever les phénomènes qui
se produisent au moment où le couple entreprend
une nouvelle couvée. Très souvent le mâle commence
à construire un nouveau nid le jour après la sortie
du nid des petts de la première nichée, et même l’on a
*
74
constaté à plusieurs reprises que le couple se mettait
à édifier une nouvelle demeure le jour même de la
naissance des petits.
En outre l’utilisation d'un ancien nid semble
entrer de plus en plus dans les habitudes de l’es-
pèce, du moins dans certaines contrées et chez cer-
tains couples.
Les merles des bois se reproduisent au plus
épais des buissons garnissant les clairières et les
lisières des forêts, dans les fourrés d’épines impéné-
trables qui revêtent certains coteaux arides, et encore
dans l'épaisseur du feuillage d'arbres peu élevés,
au sommet d'arbres étètés le long des canaux et
des ruisseaux, sur de petites saillies de rochers que
dissimulent quelques buissons, et même dans les anfrac-
tuosités du roc où nichent d'habitude les choucas
et les crécerelles. De temps à autre on trouve aussi
le nid sur des sapins de taille moyenne, autrement
dit ägés de 30 à 60 ans. On le rencontre également
sous les rives des fleuves et des ruisseaux, parfois
à même le sol, parfois tout près de celui-er. C’est
une opinion assez généralement répandue dans notre
pays que le merle place son premier nid sur Île sol.
Les merles de jardim ne se montrent point diffi-
ciles quant au choix d’un emplacement pour leur nid.
C’est tantôt dans les buissons qu'ils létablissent,
tantôt dans des arbustes en espalier, ou encore dans
les touffes épaisses de lierre croissant contre les murs,
sur les poutres du toit, le rebord des fenêtres, sous
des poutres en saillie, sur des planchettes destinées
au rouge-queue tithvs ou au gobe-mouche et qui,
placées sous la saillie du toit, forment avec celui-ci
une sorte de demi-cavité, ne laissant à l'oiseau que juste
l’espace nécessaire pour se placer sur son nid.
On a aussi quelques exemples de merles prenant
possession de nichoirs grands-ouverts destinés à des
18
Nec
étourneaux ou à des espèces nichant dans des demi-
cavités. Dans le voisinage des villages on trouve
parfois, surtout aux premiers jours du printemps et
en automne des nids placés dans des trous d'arbres
dont l'entrée est suffisamment spacieuse et dont ils
doivent souvent expulser les étourneaux, avant de pou-
voir les occuper eux-mêmes. Le merle ne semble
pas non plus ajouter grande importance à l'altitude
du nid au-dessus du sol. C'est ainsi qu'on l’a vu
nicher à dix centimètres de celui-ci, près d’un chemin
très fréquenté, dans un rosier enveloppé de branches
de sapins d’à peine 40 centimètres de diamètre. Le
second nid fut placé dans un las, à trois mètres
environ au-dessus d’une route fréquentée jour-
nellement par des centaines de personnes. Un homme
de grande taille pouvait l’atteindre et il pendait en
surplomb sur la voie publique. Enfin c’est dans la
charpente d’un toit, à l'extrémité d’une poutre, à douze
mètres de haut que fut élevée la troisième couvée.
Les enfants habitant cette maison pouvaient observer
l'oiseau à l’oeuvre du matin au soir, le nid se trou-
vant tout près d’une fenêtre qu'on tenait constamment
ouverte. Un beau matin on trouva le merle dans
la chambre, occupé à larder le beurre placé sur la
table de famille de vigoureux coups de bec.
Depuis la transformation qui S’est opérée dans
ses moeurs, cet oiseau n’a plus besoin de s'inquiéter
très longtemps de ses petits dès et après leur sortie
du nid, ces derniers trouvant dans nos jardins une
table toute servie sur nos arbres fruitiers ou parmi
les déchets de la cuisine. En outre les plates-bandes
fraichement remuées et certains coins qui restent
humides, même par le temps le plus sec, leur y
fournissent à toute heure des vers, des larves, des
insectes et des mollusques etc. Etlorsqu'ils n’en trou-
vent point à la surface, ils fouillent le sol à coups de bec.
— 1187 —
Le merle des bois compose son nid de racines,
de menues branches, de brins d'herbe résistants, aux-
quels il ajoute de la terre humide (cette dernière fait
parfois défaut); il en résulte une construction dure
et compacte qu'il revêt de mousse à l'extérieur, tandis
qu'à l’intérieur les oeufs reposent sur une couche
de fines radicelles. Le merle des jardins par contre,
bien qu'il se serve des mêmes matériaux, lorsqu'ils
sont à sa portée, a en outre recours aux substances
variées dont l’énumération suit: des chiffons, des
morceaux de papier, des bouts de lame, des lacets,
des fils, des plumes de poule, de l’épicéa, des mor-
ceaux de peaux de lapins, des lambeaux de drap,
du crin, du raffia, des fibres de coco, du duvet végétal,
de la laine naturelle, du papier argenté, de la ouate etc.:
la terre est souvent absente et tout l'édifice manque
à la fois de grace et de solidité.
FF. IH. de Bâle nous communique sur la nidifi-
caton les détails suivants:
Mon cabinet de travail a deux fenêtres, dont
l’une, placée au nord, sert à l'éclairer, et dont l’autre,
située au midi n'est guère utilisée et est munie d’un
rideau opaque. Un jour, c'était le 2 mar, mon atten-
tion fut attirée de ce côté par des battements d’ailes
répétés et, en y regardant de plus près, j’apercus
des merles en train de construire leur nid: la base
en était déjà achevée. Il leur fallut cinq jours pour
parfaire leur ouvrage. La charpente du fond et des
parois extérieures composée de fortes branchettes
une fois terminée, ils la consolidèrent au moyen de
fibres plus fines et collèrent le fond sur le rebord
de la fenêtre en se servant d’un gâchis de terre et
de salive, cela si solidement qu'actuellement au bout
d’un an la plus violente tempête ne parviendrait pas
à l’ébranler, encore moins à l'enlever. L'intérieur
fut ensuite tapissé de fines herbes, de fil, de coton
Le ae
et complètement recouvert de vernis: on aurait dit
que l'oiseau y avait appliqué une solution concentrée
de vernis brun dans l'alcool. A peine le vernissage
terminé que la ponte commença: le même jour en-
core 1l y avait un oeuf et au bout de cinq ou six
jours il y en eut cinq; la couvaison dura de 15 à
16 jours; mais 1l me parut que Madame n'avait pas
plemement conscience de tous les devoirs qui mcombent
à une épouse, car bien que Monsieur son mari fût des
plus empressés à lui apporter les mets de choix qui
constituent le menu d’un merle, elle trouvait cependant
bon d’aller le surveiller dans les champs et sur les
prés, abandonnant pour cela les oeufs pendant des
demi-heures; ce qui n'empêcha pas les cinq petits
deenmratben lenqunmzemenoumeNeremenoun
Pour commencer ceux-ci furent nourris de vermisseaux
et de l'abdomen des hannetons. Les excréments étaient
immédiatement recueillis par la mère, qui les rendait à
ses reJetons, et cela pendant les cinq où six premiers
jours de leur existence: elle cessa ensuite. Mais il
faut que je mentionne ici un singuler traitement
qu'elle leur fait subir dès le sixième ou le septième jour.
Après qu'elle les a nourris, elle les saisit dans son bec
entre la naissance des ailes et la cage thoracique et les
secoue vigoureusement: l'effet de cette opération ne
tardé pas à se faire sentir; le petit soulève son
arrière-train et la mère est déjà prête à recueillir ce
qui tombe et à l'emporter loin du nid; grâce à cette
précaution, au moment où la nichée quitte le nid,
celui-ci est dans un état de propreté parfaite.
Au douzième jour trois des petits prirent leur vol
etau treizième ce fut le tour des deux derniers. Ce n'est
que quelques heures avant d'abandonner leur de-
meure que les oiselets entreprirent des exercices
préliminaires avec leurs ailes sur le bord de celle-ci.
(HE Bâle)
Hu
—. 1189 —
De 1898 à 1910 on observa à Olten un couple
de merles, dont le mâle se distinguait par un chant
particulier; aux sons de flûte propres à cette espèce
succédait un interminable gazouillis de fauvette, en
sorte qu'on croyait être en présence de deux oiseaux
différents ; quant à la femelle, elle se faisait remarquer
par une fracture à la mandibule supérieure. Du
registre des couvées (pages 1195 jusqu'à 1201) 1l
ressort que le même couple éleva à plusieurs reprises
quatre nichées et atteignit même le chiffre de cinq.
Chose curieuse, il avait l'habitude de faire la pre-
mière dans un petit rosier encore entouré des branches
de sapin destinées à l’abriter des rigueurs de lhiver.
Aussitôt les petits hors du nid, les parents s’en
occupent encore pendant trois à huit jours, puis les
abandonnent à eux-mêmes (la plupart deviennent la
proie des chats). Après cela commence dans tout
le quartier le phénomène général et bien connu de
la construction des nids. Dans l’espace de quelques
heures, en voici un à hauteur d'homme, dans un
sureau; le jour suivant, il en parait un second contre
un espalier à un demi-mètre du sol; celui-ci est
complètement achevé. Au troisième jour c’est à dix
mètres de haut, sur une poutre du toit, que la con-
struction du nid (No. 3) s'effectue. Le jour suivant,
au soir, le No. 4 placé dans un nichoir à étourneaux
grand ouvert, est complètement terminé. Enfin le
cinquième jour tout est rentré dans le silence: c'est que
la femelle est occupée à pondre dans un cinquième
nid, établi celui-là à un mètre du sol, dans un acacia
en boule, encore sans feuilles et non taillé.
Le nombre des nids construits en 1904 s'élève
d'après de Burg à 14; en 1906, il en compta 21 jus-
qu'au 7 Septembre. Entre le 10 et le 15 mai 1906
six nids furent construits: nous les mentionnerons
en détail plus bas. Les petits qui quittèrent le nid
— 1190 —
le 10 mai furent négligés de leurs parents qui
se mirent le même jour encore à construire un nou-
veau nid. Voici les six nids en question: No. 1 dans
un rosier grimpant à trois mètres au-dessus du sol:
No. 2 sur l'angle d’un tuyau en fer-blanc à six mètres
et demi au-dessus du sol: No. 5 dans une vigne du
Canada croissant autour d’un clapier, à un mètre vingt
au-dessus du sol; No. 4 dans un poirier en espaler
à trois mètres au-dessus du sol; No. 5 dans un
nichoir à étourneaux ouvert par le haut, près du faîte
d'un toit, à huit mètres au-dessus du sol; No. 6 sur
une planchette destinée aux nids d’'hirondelles, à huit
mètres et demi au-dessus du sol. Les Nos. 4 et 6
furent construits en même temps, de sorte que le pro-
priétaire du jardin crut être en présence de deux
couples. Le mâle participait activement au travail.
Ce couple occupait de préférence les nids commencés
par des gobe-mouches et des rouges-queues tithys
et en expulsait les légitimes propriétaires.
Un phénomène intéressant de la vie du merle
c'est la sollicitude dont il fait preuve à l'égard des
petits de couvées voisines. Ce trait se rencontre, à
ce quil paraît, surtout chez les merles des jardins,
qui vivent dans l’abondance. Les merles des bois,
forcés de consacrer beaucoup de temps à la recherche
souvent pémible de la pâture, ne pourraient guère
s'occuper régulièrement de la progéniture d’autres
couples, comme le fait le merle des jardins.
Dans mon opuscule ,,Beobachtungen der letzten
drei Jahre‘, paru en 1900, j'ai déjà mentionné plu-
sieurs cas de cette espèce: d’autres se trouvent cités
dans une conférence de J. de Burg sur L'amour
maternel chez les animaux“ et la littérature suisse
senrichit toujours davantage d'observations : de ce
genre. Les merles adultes pénètrent même dans les
granges, les vérandahs, les tonnelles etc., afin de
— 1191 —
pourvoir de nourriture des jeunes oiseaux de leur
espèce, mais provenant d'autres couvées. Ils n’ont
pas la momdre crainte des hommes, ni des chiens
qu'ils connaissent, tandis qu'ils évitent partout les
chats. Il est particulièrement touchant d'observer
— ce qui nest point rare — des petits à peine ca-
pables de voler qui nourrissent leurs cadets moins
avancés ou d’autres petits des couvées voisines.
Dans le Hardwald, près d’Olten, Brunner a trouvé
dans un nid de merle des bois un oeuf de corneille
qui fut mené à bien. La petite corneille recevait la
becquée avec une grande régularité longtemps encore
après qu'elle eut fait ses premiers vols.
Suivent maintenant en détail les imdications de
nos collaborateurs ainsi que les principales données
de la littérature ornithologique en tant qu'elles n’ont
pas été reproduites plus haut.
I. «a Le mâle et la femelle se mettent en devoir
de construire leur nid en plame ou sur les monts
voisins dès les premiers jours de mars et même
sur la fin de février. Dans les régions alpestres ils
ne s'occupent de nidification que vers le 10 avril et
seulement au commencement de mai quand ils se
trouvent dans les bois les plus reculés. Les femelles
iont en général deux pontes par an; la première se
compose habituellement de cinq oeufs, la seconde
de trois ou de quatre (Bailly).
Dates concernant la reproduction du merle:
Lo
22 avril 1898 Duillier, nid contenant des oeufs
( Vernet)
RMS) Due pettstentétatndenvoler
( Vernet)
IUR CE
1er avril 1887
— 1192 —
Hasli-Berthoud, femelle sur les oeufs
(K. Grerber)
4 juin 1587 Fasle, seconde couvée prête au vol
_(K. Gerber)
21 avril 1889 H'huchsee, couple nichant (Xrebs)
3 mai 1889 Langnau, petits en état de voler
(K. Gerber)
6 juin 1889 H’bhuchsee, couple nichant (Xrebs)
12 juin 1889 FH’buchsee, jeunes en état de voler
(Krebs)
2 mai 1890 Seeberg, jeunes en état de voler
(Krebs)
2 mai 1890 Rôthenbach, jeunes en état de voler
(Krebs)
30 mai 1890 H'buchsee, jeunes en état de voler
a (Krebs)
15 juin 1890 H'buchsee, jeunes en état de voler
(Krebs)
9 mai 1892 H'buchsee, jeunes en état de voler
(Krebs)
29 nov. 1893 Langnau, couple nichant {X. Crerber)
19 avril 1894 H'buchsee, petits capables de voler
(Krebs)
22 juillet 1894 Langnau, petits capables de voler
(K. Gerber)
26 août 1894 Langnau, petits capables de voler
(K. Gerber)
7 mars 1895 Hbuchsee, couple nichant(Xrebs)
15 mars 1895 H’buchsee, femelle sur les oeufs
(Krebs)
27 mars 1895 Langnau, femelle sur les oeuïs
(K. Gerber)
12 avril 1895 H’buchsee, petits développés (Xrebs)
10 mai 1896 H’'buchsee, commencement de la
troisième nichée (Krebs)
U
a
4 Le
a
Le
ji
20
mai 1897
avril 1898
mai 1899
avril 1900
juin 1900
mal 1901
juillet 1901
avril 1902
mai 1902
au vol
mai 1902
mai 1902
voler
nan ICO
juin 1902
juin 1902
— 1195 —
Wangen, jeunes développés
(de Burg)
H'buchsee, jeunes développés (Xrebs)
H'buchsee, jeunes développés (Xrebs)
Herzogenbuchsee, jeunes développés
(K. Gerber)
Hbuchsee, seconde couvée prête au vol
(K. Gerber)
Herzogenbuchsee, petits développés
(X. Gerber)
Herzogenbuchsee, petits développés
(K. Gerber)
Soleure, éclosion (Greppin)
Rosegg, beaucoup de petits prêts
(Greppin)
Soleure, deuxième nid achevé
(Greppin)
Herzogenbuchsee, petits en état de
(K. Gerber)
Soleure, petits éclos (Greppir)
Rosegge, seconde couvée prête au vol
(Greppin)
Herzogenbuchsee, seconde couvée
prête au vol (K. Gerber)
mars 1903
avril 1903
mai 1903
août 1903
mars 1904
mars 1904
mars 1904
H'buchsee, couple nichant (K. Gerber)
Herzogenbuchsee, petits prêts au vol
(K. Crerber)
Herzogenbuchsee, pets prèts au vol
(K. Gerber)
Herzogenbuchsee, petits prêts au vol
(K. Gerber)
Rosege, en quête de mousse
(Greppin)
Berne, nid dans un arbre de noël
(Daut)
H'buchsee, couple nichant (A. Gerber)
27
mars 1904
avril 1904
avril 1904
avril 1904
avril 1904
avril 1904
voler
avril 1904
avril 1904
voler
juillet 1904
juillet 1905
juillet 1905
août 1905
août 1905
mars 1906
avril 1906
juillet 1906
juillet 1906
août 1906
avril 1907
— 1194 —
Rosegg, © mchant dans le lierre
(Greppin)
Herzogenbuchsee, nid presque achevé
(K. Gerber)
H'bhuchsee, © sur les oeufs (A. Gerber)
Rosege, petts en état de voler (Greppin)
Rosegge, 4 nids avec des petits
(Greppin)
Münchenbuchsee, jeunes en état de
(Rauber)
Rosegg, jeunes en état de voler
(Greppin)
Herzogenbuchsee, jeunes en état de
(K. Gerber)
Rosegg, jeunes en état de voler
(Greppin)
Bettlach, jeunes en état de voler
(de Burg)
Bettlach, nid contenant des oeufs
(de Burq)
Bettlach, 3% ou 4e nichée n'est pas
encore capable de voler (de Burq)
Rosegg, petits en état de voler
(Greppir)
Berne "pentsrentétanndenvoler
| (Weber)
Berne, petits en état de voler
(Armstleir)
Ranflüh, petits en état de voler
(Hofstetter)
Rosegge, 4 petits prêts au vol
(Greppin)
Bettlach, encore des petits au nid
(de Burq)
Berne, petits sans plumes: dans un
( Weber)
nid
gl
2%
3
16
"28
12
juillet 1907
un nid
avril 1908
nids
avril 1908
avril 1908
1195
Ranflüh, deux petits et un oeuf dans
(Hofstetter)
Berne, observé des oeufs dans deux
{ Weber)
Fulenbach, 5 petits développés (Jüggi)
Ranflüh, femelle couvant 4 oeufs
(Hofstetter)
août 1908 Ranflüh, nid récent (Hofstetter)
août 1908 Ranflüh, 4 petits éclos (/ofstetter:)
août 1908 Ranflüh, 4 petits prêts au vol
(Hofstetter.)
mai 1909 Ranflüh, 4 petits presque prêts au vol
(Hofstetter)
mai 1909 Ranflüh, 4 oeufs du même couple
(Hofstetter)
jum 1909 Ranfiüh, 4 petits encore aveugles
(Hofstetter:)
jun 1909 Ranfiüh, obs. un nid dans un cerisier
solitaire en pleim champ (Hofstetter)
juin 1909 Ranflüh, obs. un nid avec des petits
à 10 m du sol sur un chône (Hofstetter:)
juin 1909 Ranflüh, 5 oeufs (Hofstetter)
juin 1909 Ranflüh, nid récent (Hofstetter)
IN;
avril 1893 Olten, obs. un nid avec 5 petits sur
Sapin isolé de 1,6 m de haut
(de Burg)
avril 1898 Zofingue, petits capables de’ voler
(Fischer-Sigiwart,
avril 1898°) Olten, petits capables de voler
févr.
)
1899
(de Burg)
Rothrist, nd en construction
(K. Grerber)
) I s'agit du même couple * dont la femelle disparut en
1907/08 tandis que le mäle que faisait remarquer son chant
caractéristique, vécut jusqu'en 1910.
"M |@
oil
— 1196 —
févr. 1899 Rothrist, commencement de la cons-
truction des nids (Gerber)
mars 1899 Olten, nid construit dans un arbuste
en espalier (de Burg)
mars 1899 Olten, couple couvant (de Burg)
mars 1899 Olten, partout les merles se mettent
à construire leurs nids (de Burg)
mars 1899 Olten, petits prêts au vol (de Burg)
mal 1899 Oftringen, petits prêts au vol
(ITilfiker)
mai 1899 Oftrngen, obs. plusieurs nids sur des
peupliers et des noyers (Hilfileer)
juillet1899 Rothrist, petits au nd (X. Gerber)
févr. 1900 Olten, nid commencé (de Burg)
avril 1900 Oftringen, petits prêts au vol
(Hilfiker)
avril 1900 Rothrist, 3 petits dans un mid de
l'an passé (Fischer-Sigwart)
mai 1901 Sempach, petits prêts au vol
(Schifjerli)
mars 1902 Olten, nid achevé (de Burg)
avril 1902 Olten, nid construit dans l’espace
de 5 heures et demie sur planchette sous l’avant-
toit, emplacement déjà occupé par des tüthys.
4 heures plus tard nouveau nid dans un sureau;
là-dessus les tithys prennent possession du
premier nid sur le bord duquel ils édifient leur
propre demeure (de Burg)
mars 1903 Sempach, nid achevé (Schifjerli)
avril 1903 Olten, 8 petits prêts au vol
(Schürch)
mars 1903 Sempach, petits en état de voler
(Schiffertli)
mars 1904 Olten, couple nichant (de Burg)
mars 1904 Olten, nid dans un rosier
(de Burg)
1197
*14 mars 1904 Olten, 2 oeufs (de Burg)
17 mars 1904 Olten, 4 oeuis (de Burg)
4 mai 1904 Sempach, petits prêts au vol
(Schifierli)
*13 avril 1904 Olten, petits prêts au vol
(de Burg)
18 avril 1904 Frohhemm, 9 petits (de Burg)
17 oct. 1904 Zofingue, nid contenant 4 oeufs
(Fischer-Sigiwart)
D févr. 1905 Olten, nid commencé dans un if
(de Burg)
“11 mars 1905 Olten, beaucoup de couples nichant
(de Burg)
III Dlten bhMoeurS (de Burg)
4 avril 1905 Sempach, couple en tram de nicher
(Schifferti)
MD VOD M OItEN uv. (de Burg)
"12 avril 1905 Olten, petits presque capables de
voler quittent le nid (le Burg)
20 juin 1905 Olten, petits prêts au vol, seconde
couvée (de Burg)
16 juillet1905 Olten, 4 oeufs dans un md placé
sur un érable japonais (de Burq)
août 1905
août 1905
Janv. 1906
mars 1906
mars 1906
mars 1906
mars 1906
avril 1906
avril 1906
heure et demie sur poutre du toit
avril 1906
avril 1906
Olten, petits prêts au vol [de Burg)
Sempach, petits au nid {Schifjerli)
Olten, nid commencé (de Burg)
Olten, nid achevé (de Burg)
Olten, couple nichant (de Burg)
Olten, nid en forêt (de Burqg)
Olten, petits prèts au vol (de Burg)
Olten, petits prêts au vol (de Burg)
Olten, construction d’un nid en une
(de Burg)
Sempach, premier oeuf (Schifjerli)
Olten, petits en état de voler
(de Burg)
— 1198 —
avril 1906 Olten, petits dans le nid du toit
(de Burg)
mai 1906 Olten, petits en état de voler dans le
nid du toit (de Burg)
avril 1906 Olten, en train de couver {de Burg)
mai 1906 Olten, couple nichant (de Burg)
jum 1906 Olten, petits prèts au vol (de Burg)
juim 1906 Olten, petits abandonnés à eux-
mêmes (de Burg)
juin 1906 Olten, nid récent (de Burg)
juin 1906 Olten, 4 oeufs (de Burg)
jum 1906 Olten, en tram de couver {de Burg)
mars 1907
mètre, contenant 1 oeuf
mars 1907
sur petit sapin
Zotingue, nid sur un sapin d'un
(Fischer-Sigiwart)
Zofingue, premier oeuf dans un nid
(Fischer-Sigiwart,
avril 1907 Zofingue, 4 petits (Fischer-Siguwurt)
avril 1907
couvert de branches de sapin
avril 1907
Olten, nid dans un laurier, encore
(de Burg)
Zofingue, 4 petits (Fischer-Siguwart)
avril 1907 Olten, 3 petits au nid (de Burg)
mai 1907 Olten, petits capables de voler
(de Burg)
mai 1907 Olten, 6 petits prêts au vol (de Burg)
mai 1907 Olten, nouveau md commencé sur
poutre du toit (de Burg)
mai 1907 Olten, beaucoup de petits capables
de voler | (de Burg)
mai 1907 Sempach, petits en état” de-voler
(de Burg)
mai 1907 Olten. Par suite du mauvais temps
le mâle nourrit de nouveau les petits, qui avaient
quitté le nid le 6 mai et qui, à partir du 10 mai,
étaient abandonnés à eux-mêmes, et cela avec
du pain. (de Burg)
F æ, “rfi
\ nr ES
s PE
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"al mai
+
+
9
dl
mai 1907 Olten, de nouveau des petits presque
en état de voler et qui ont quitté le nid {de Burq)
1907 Olten, mid achevé sur un sureau
(de Burg)
juin 1907 Olten, couple construit 3 nids, s’en
tient finalement au premier (de Burg)
Jum 190%" Olten, © sur 3 oeufs (de Burg)
juin 1907 Olten, petits au nid (de Burg)
juillet1907 Olten, petits en état de voler
(de Burg)
juillet 1907 Olten, nid achevé (de Burg)
juillet 1907 Olten, 4 oeufs (de Burg).
août 1907 Olten, petits prêts au vol (de Burg)
août 1907 Olten, nid récent (de Burg)
août 1907 Olten, © couvant 3 oeufs (de Burg)
sept. 1907 Olten, peuts prêts au vol {de Burg)
juillet 1907
juillet 1907
Set MB IUT
mars 1908
toit
mars 1908
avril 1908
avril 1908
mai 1908
mai 1908
du nid
juin 1908
juin 1908
juin 1908
1199
Olten, petits prêts au vol (de Burg)
Lrmbach, petits prêts au vol
(de Burg)
Lmbach, petits prêts au vol (de Burg)
Olten, md commencé sur poutre du
(de Burg)
Olten, nid achevé (de Burq)
Sempach, couples nichant {Schifferli)
Zofingue, petits capables de voler
(Bretscher)
Olten, petits capables de voler
(de Burg)
Olten, beaucoup de petits échappés
(de Burg)
Sempach, jeunes en état de voler
(Schifferli)
Sempach, jeunes en état de voler
(Schifjerli)
Olten, © pond dans le même nid
(Schibler)
juillet 1908
du nid
juillet 1908
août 1908
août 1908
quitter le nid
août 1908
parents
mars 1909
construre leur nid
mars 1909
mars 1909
tion
— 1200 —
Olten, beaucoup de petits échappés
(de Burg)
Olten, petits en état de voler
(de Burg)
Olten, nouveau nid (de Burg)
Olten, 3 petits presque en état de
(de Burg)
Sempach, jeunes nourris par Îles
(Schifjerli)
Olten, les merles commencent à
(de Burg)
Olten, nid achevé {de Burg)
Olten, partout des nids en construc-
(de Burg)
avril 1909 Sempach, mcbservé un nid avec
4 oeufs | (Schifierli)
mai 1909 Olten, observé les premiers petits
capables de voler : (de Burg)
mai 1909 Olten, beaucoup de petts en cétat
de voler (de Burg)
juin 1909 Olten. Dans un nid construit sur
un vieux nid de pinson il y a 4 oeufs (de Burg)
août 1909
du nid
août 1909
août 1909
sept. 1909
févr. 1910
sur les poutres du toit
mars 1910
commencés et 4 achevés
avril 1910
en état de voler
avril 1910
de voler
Olten, beaucoup de petits échappés
(de Burg)
Sempach, jeunes au nid (Schuijjerli)
Sempach, petits prêts au vol
(Schufjerli)
Olten, petits prêts au vol (de Burg)
Olten, un couple construit son nid
(de Burg)
observé beaucoup de nids
(de Burg)
Olten, observé les premiers petits
(de Burq)
Olten, beaucoup de petits en état
(de Burg)
Olten,
— 1201 —
*94 avril 1910 Olten, observé un nid récent
(de Burg)
*96 avril 1910 Olten, 3 oeufs que la © couve déjà
(de Burg)
Oman MO IOMOlEen bLetis au (de Burg)
MHOmantOIO OItEenN, peuts amoiié développés
quittent le nid (de Burg)
“19 mai 1910 Olten, construction du nid effectuée
par le mâle seul et achevée le soir à 8 heures
et demie (de Burg)
*93 mai 1910 Olten, 3 oeuïs au md {de Burg)
“26 mai 1910 Olten, le couple abandonne le nid
(de Burg)
1er juin 1910 Olten, nouveau nid (de Burg)
L'ijuin 1910. Olten-3 oeufs au nid (de Burg)
*13 juin 1910 Olten, abandon du nid {de Burgq)
*17 juin 1910 Olten, troisième ponte dans le même
nid (de Burg)
*22 juin 1910 Olten, un petit provenant de Wangen
est nourri par le mâle (de Burg)
25 juillet 1910 Olten, 3 petits en état de voler
(de Burg)
3 août 1910 Olten, petits prèts au vol (de Burg)
*16 sept. 1910 Olten, petits presque tout à fait
développés (de Burg)
VA
D avril 1893 Zurich, 4 oeufs (Musée de Zofinque)
14 avril 1895 Kloten, 5 oeufs (Musée de Zofingue)
31 mars 1898 Zurich, petits au nid
(Fischer-Sigroart,
18 avril 1907 Schlieren, 4 oeufs (Kürimerly)
22 avril 1907 Schlieren. nid contenant 3 oeufs
(Kümimerly)
19 mai 1907 Schlieren, jeunes en état de voler
(Künimerly)
[E)
10
15
— 1202 —
mai 1907 Schlieren, 5 oeufs, séconde couvée
(Kümmerly)
mai 1907 Schlieren, nid ne contenant que deux
oeufs (Kümmerly)
juin 1907 Schlieren, dans le môme nid 4 oeufs
(Künmerly)
jum 1907 Schlieren, nid ne contenant que deux
oeufs, dont l’un clair (Kümmerly)
mars 1908 Zurich, commencement de la cons-
truction du nid | (Kern)
VI 0:
mars 1909 Kaltbrunn, commencement dela cons-
truction du nid (Noll)
mai 1909 Kaltbrunn, petits presque prêts au
vol (Noll)
avril 1910 Kaltbrunn, nid presque terminé sur
un if, à deux mètres du sol (Noll-Tobler)
avril 1910 Kaltbrunn, deux oeufs au nid
12
16
(Noll-Tobler)
avril 1910 Kaltbrunn, 3 oeufs dans le nid
(Noll)
avril 1910 . Kaltbrunn, 5 oeufs dans le même
nid (Noll)
avril 1910 Kaltbrunn, 3 petits (Noll)
avril 1910 Kaltbrunn, 5 petits (Noll)
mai 1910 Kalthrunn, il nv à plus qu'un petit,
les autres ont été ravis par des pies (No) :
mai 1910 Kaltbrunn, petits prêts au vol
: (Noll)
juillét1910 Kaltbrunn, le mâle du seul couple
nichant ici a chanté dernièrement . (Noll)
juillet1910 Kaltbrunn, nid sur un poirier en
espalier, la seconde nichée est prête au vol
| (Noli)
17
15
20
des
et les écureuils.
VIT. 0.
avril 1891
mars 1899
mars 1899
De
juillet 1822
du merle
août 1909
CG UE
avril 1896
mai 1896
pondus
avril 1897
mai 1901
pondus
mai 1901
pondus
avril 1902
mai 1902
pondus
mal 1903
sept. 1910
— 1203 —
Bâle, jeunes en état de voler
(d'après un journal)
Wisen, nid en construction
(de Burg)
Hauenstein, nid en construction
| (de Burg)
Splügen, on entend encore le chant
(Conrad de Baldenstein)
Ilanz, petits nourris par leurs parents
(de Burg)
Bregenz, petits en état de voler
(R. de Tschusi)
Ruggburg, 4 oeufs récemment
(Bau)
Bregenz, jeunes prêts au vol
(R. de Tschusi)
Ruggburge, 4 oeufs récemment
(Bau)
Ruggburg, 5 oeufs fraichement
(Bau)
Ruggburg, 4 oeufs (Bau)
Ruggburg, 3 oeufs nouvellement
(Bau)
Ruggburg, 5 oeufs (Bau)
Ruggburg, petits (Bau)
Près des lieux habités les principaux ennemis
merles sont les chats, en forêt ce sont les geais
En outre lépervier et _ l’autour
ravissent une quantité de ces oiseaux, jeunes et adultes.
Nourriture,
recours pour
leur
Primitivement les merles avaient
subsistance à toutes sortes de
— 1204 —
bestioles que leur fournissait le sol des forêts et les
prairies voisines: c'étalent des vers, des limacons,
des scarabées, des larves, des asticots: ils v ajou-
taient des baies de toutes espèces et des fruits suffisam-
nent tendres. C’est avec une grande vigueur que le
merle retourne les feuilles mortes en quête des insectes
susnomtmés. [l est également habile à forer des trous
dans les terrams meubles et à découvrir de cette
facon des lombrics et des vers blancs dont il a pro-
bablement déjà deviné la présence. Parmi les arthro-
podes, les genres dont les représentants figurent le
plus Souvent dans son ordinaire sont les suivants :
julus, carabus, otorhyvnehus, nebria, camponotus,
geotrupes, melolontha, cantharis et bien d’autres coléo-
ptères encore ainsi que leurs larves: en outre 1l
consomme beaucoup de chenilles et de chrysalides
de papillons et parfois aussi peut-être lPinsecte par-
fait. Mentionnons encore divers diptères et ortho-
ptères, parmi ces derniers le perce-oreille (forticula)
des fourmis et cà et là des araignées. Parmi les
vers ce sont ceux appartenant au genre lombrie qui
sont le plus fréquemment absorbés, et parmiles mollus-
ques les espèces de petite taille et cela avec leur
coquille. Que le merle s'attaque de temps à autre
à des souris, surtout à de jeunes individus, c'est ce
que nous confirment les notes de plusieurs de nos
correspondants. Il est donc possible que les merles
des bois aient parfois recours aux couvées des oiseaux
nichant près du sol, par exemple. Les rouges-gorges
poussent en effet un cri d'alarme lorsqu'ils apercçoi-
vent des merles s'approcher de leurs nids, tout en
parcourant les buissons et le sol, en quête de nourriture.
En fait d'aliments de nature végétale on trouve
dans l'estomac du merle des bois les baies suivantes :
des framboises, des müres sauvages, des fraises,
des myrtilles, des airelles, puis les baies du sorbier,
— 1205 —
du sureau, les raisins, le fruit de la vigne du Canada,
du genévrier, de l’aubépine et du prunellier amsi que
de l’églantier, en outre différentes espèces de vesces
sauvages: 1} s'attaque aussi aux pommes et aux
poires et consomme des cerises, des groseilles et
des groseilles à maquereau.
Dans certains estomacs on trouve de petits
cailloux, mais ce cas nest pas général. Jusqu'en
juillet Palimentation animale est prédominante, ensuite
c'est l'inverse. En août ce sont tantôt les débris de
plantes, tantôt ceux d'animaux qui forment la majeure
partie du contenu de l’éstomac; à partir de septembre
les aliments de nature végétale reprennent le dessus.
Le menu du merle des jardins est plus varié.
Il s'attaque de bonne heure, et cela dès que la chose
est possible, à des fruits de toute espèce: comme
aux premiers jours du printemps on à l’habitude de
procéder au nettoyage des caves et à jeter dehors
les pommes et les poires pourries ou entamées,
celles-e1 lui fournissent une pature de son goût. Ils
Y ont même recours jusqu'en mai et cest avec
des débris de cette nature qu'ils aiment à nourrir
leurs petits, que ceux-ci soient encore au fond du
md ou qu'ils en soient déjà échappés. Le long des
Cou AdeaumlsMrecherchentleNdétritus demtoute
espèce que l’eau dépose sur la rive ou les animail-
cules que les crues et les baisses périodiques du
niveau (provoquées en certains endroits parles Usines
électriques qui ont l'habitude de fermer les vannes
à midi pour les réouvrir à deux heures) laissent à
découvert, tels que petits poissons, crevettes, cloportes
d'eau; on les voit arracher de gros morceaux aux
poissons morts que lFeau abandonne en se retirant.
Outre les fruits que nous avons énumérés plus haut,
le merle des jardins s'attaque à toutes espèces de
poires cultivées, et dans le choix des variétés, il
“He enot E
manifeste un goût très fin: il sait fort bien découvrir
parmi d'autres espèces les poires beurrées les
plus tendres Onine s'étonnera pas dés Mons
que les premiers fruits des vergers qui arrivent à
maturité, tels que les abricots, les fraises, les pêches,
les pruneaux et les prunes soient destinés à être
dévorés par lu. Mais on à remarqué que certaines
années ces oiseaux ne touchent pas à certains fruits
et qu'ils ne se livrent au pillage de quelques espèces
particulières que dans des jardins de leur choix,
tandis qu'ils semblent ignorer les plantations voismes.
Il est rare qu'ils goûtent aux comgs. Dans les en-
virons d'Olten, ce n'est que depuis 1895 que le merle
décime les poires et ce n’est qu'à partir de 1904 qu’on
Pa vu prendre goût aux pêches et aux abricots. En
hiver les arbustes d'ornement lui fournissent un
complément de nourriture très appréciable. Citons
le lierre, le troène, l’obier parmi ceux-c1: il mange en
outre des graines de chanvre, des glands, des morceaux
de pain, des bourgeons et toutes sortes de restes
provenant de la cuisine ou de la table. Il marque
une préférence pour les débris de viande. De là
vient peut-être la mauvaise habitude que cet oiseau
a contractée, du moins certains individus, de ravir
du nid les oiselets qui n’ont pas encore de plumes.
On la même observé S’attaquant à de petits oiseaux
adultes mais affaiblis par une maladie, pour les dévorer
ensuite. Mer:, dans l,Ornithologischer Beobachter‘
de Daut, année 1903, cite plusieurs cas de ce genre.
Pour le moment,ce vice est imdividuel, mais il n’est
pas impossible qu’il se répande et deviennegénéral.
Il est à cramdre que le merle ne perde avec le temps
et assez vite toutes les bonnes qualités qu'il possède,
excepté sa familiarité et ne les remplace par toutes
sortes de défauts qu’on ne lui connaissait pas. Déjà
l'on remarque une dégénérescence du chant que
4
— 1207 —
beaucoup d’observateurs décrivent comme peu agréable
et sans beauté. Certains mdividus n’ont à leur dis-
position que des notes trop fortes; leur chant se
compose de sons criards qui rappellent le grincement
des roues d’un char. La grande vivacité et la constante
agitation de cet oiseau querelleur ont le désavan-
tage d'éloigner de nos jardins des espèces plus
petites qu'on lui préfère. En outre 1l occupe souvent,
en un seul et même jour, de ses nids mal bâtis, les
emplacements dont d’autres nicheurs tels que les
rouges-queues, les gobe-mouches avaient déja pris
possession. On comprend que les gens qui vivent
du produit de leurs arbres fruitiers ne soient pas tendres
pour le merle. Cet oiseau n'abime-t-1l pas par ses
vigoureux coups de bec beaucoup plus de fruits qu’il
n'en consomme. Sur 234 fruits que portait un poirier
à poires beurrées les merles en mangèrent 21 en
entier ou du moins en ne laissant que la pelure.
De celles qui restaient, 86 étaient criblées de coups
de becs. Ces poires n'étaient pas encore müres, loin
delà, mais déjà assez douces malgré cela. De
certains arbres dont l’on ne tient pas à récolter le
fruit longtemps avant maturité, et où cela n’est même
pas faisable, on n'obtient pas un seul fruit qui ne soit
pas endommagé. Mais il faut relever par contre le
fait que, comme nous lavons déjà dit plus haut,
le merle détruit dans les jardins quantité de bêtes
nuisibles ; en 1910 cependant plusieurs observateurs
et nous-mêmes avons remarqué que les limaces, qui
abondaient cette année, ne semblaient le tenter que
très médiocrement. Il n’en est pas friand. On l'a
vu S'attaquer à des serpents, des lézards et des or-
vets: Daut en observa un qui dévorait un orvet.
Habitat. L'espèce turdus merula Linn se trouve
en Suède et en Norwège jusqu'au cercle polaire,
— 1208 —
dans toute l'Europe centrale, aux Iles britanniques, en
France, en Allemagne et en Suisse, de plus en Au-
triche-Hongrie, en Italie et dans la plus grande partie
de la Russie d'Europe.
L'Espagne, le nord de l’Afrique, le centre et le
nord de l’Asie sont habités par des variétés voisines
qu'il est presque impossible de distinguer du merle
d'Europe.
129. Merula torquata (Bot).
Merle à collier — Ringamsel — Merlo cot collare.
Synonymie : Turdus torquatus L., Meisner und Schinz.
Temm., Schinz, Fatio, Rchw., Friderich-Bau, Naum.-
Hennicke, Bailly, Riva, Salvad. Sharpe: Merula tor-
quata Boie, Cat. Briush Birds, Gigl., Arr. Degli Oddi,
Martorelli, Turdus torquatus alpestris Hart. ; Turdus
torquatus torquatus Hart.
Noms vulgaires: Merle à collier, Merle à plastron
(Genève, Vaud), Grive à eou blanc (St+-Maurice), Grive
de montagne, Grive à collerette, Queulassa (Valais).
— Ringumsle, Ringelamsle, Ringamsla, Ringel-
amsla, Schildamsle, Schiliamsla (partout); Sehild-
drüschtle (Oberland bernois), Bergamsla(Suisse cen-
trale), Bürgamstle (Soleure, Bâle), Weidamsle (Jura),
Sterumsle (district de Güsgen et Bale-Campagne),
Steischildli (Jura), Waldamslu, Birgamsla (Suisse
occidentale), Rossamsla (Uri, Schwvtz), Churamsla
(St-Gall), Alpamsla; Kufermerla, [Kufer —= pente]
(Valsesia), Chraganamsla, Mecraumsla (dans les
Alpes). — WMerlo collo bianco, Merlo de montagna,
— 1209 —
Merlo alpadig, Merlu alpadic (Tessin), Merlo gris
(Calanca), Marlémpag (Castasegna), Griva savoiarda
(Aosta), Merl d’'muntagna (Lombardie), Merlo mon-
tan (Valteline), — Merl del ceulüz alo (Sils Maria).
Variétés : Les ornithologues modernes distinguent
les deux variétés suivantes: Turdus torquatus tor-
quatus art. Mâle adulte en livrée d'automne dont
le dessus est d’un brun noirâtre avec un liséré d’un
gris brunâtre pale bordant les plumes; aux grandes
couvertures alaires supérieures et aux moyennes ce
liséré est un peu plus large et plus blanc. Les ré-
iges sont d’un brun noirâtre et bordées de brun
blanchâtre, cette bordure étant plus large aux rémiges
secondaires. Queue d’un brun noirâtre. Les parties
inférieures sont d’un brun noiratre et ont les plumes
frangées d’un liséré blanc très étroit Au haut de
la poitrine un large plastron blanc dont la parte
supérieure est légèrement nuancée de brun. Les cou-
vertures alaires inférieures et les plumes de laisselle
sont d'un brun noiratre bordé de blanc, l'iris est
brun. Bec brun, la mandibule inférieure est jaune
à la base. Pattes brunes. Les ailes ont de 136 à
145 millimètres, la queue de 112 à 118, le tarse de
32 à 39, le haut de la jambe de 25 à 26 millimètres.
— Femelle adulte. Le plastron est d’un blanc brunatre,
clur et les plumes en sont bordées de brun, les
lisérés blancs sont plus larges que chez le male, la
couleur dominante est le brunâtre, les ailes ont de
155 à 144 millimètres. — Pendant l’époque des nichées
les lisérés blancs disparaissent entièrement par l’usure
des parties supérieures, aux parties inférieures elles
S'effacent plus ou moins et en été le plumage acquiert
une teinte brunâtre. Au printemps le bec prend une
couleur orange, mais la pointe reste brune. Dans
sa première livrée le jeune mdividu a le dessus d’un
— 1210 —
brun très foncé, tacheté de blanchâtre le long des
baguettes des plumes, tandis que les plumes du
dessous sont d’un brun foncé avec des bandes
transversales blanchâtres. Nord de Europe (d’après
Hartert ,Les oiseaux de la faune paléarctique, 1910).
Turdus torquatus alpestris Hartert. Cette variété
se distingue de la précédente en ce que les plumes
des parties inférieures ont toujours un liséré blane
plus large et qu’elles ontau milieu des taches blanches,
verticales et cunéiformes plus ou moms grandes.
En outre les couvertures inférieures de la queue ont
toujours de larges raies blanches. — Le plus sou-
vent on peut reconnaitre à première vue les indivi-
dus de cette variété: quelquefois cependant les taches
centrales des plumes sont très petites, et quand en
outre les lisérés se sont usés par les nichées, on
peut facilement confondre à un lexamen superficiel
cette variété avec l’autre. — Cet oiseau est nicheur
dans les montagnes de l’Europe méridionale et cen-
trale (d'après Æartert).
Futio, qui a comparé un grand nombre d'oiseaux
du Jura et des Alpes avec des exemplaires provenant
du Nord, arrive à conclure qu'il y a par trop de
formes transitoires d’une variété à l’autre pour que
l’on soit autorisé à en établir une nouvelle espèce.
de Burg qui a vu à plusieurs reprises nicher dans
le Jura des merles à coller de la variété du Nord
et qui en a recu du Valais au milleu de l’été, ne
croit pas non plus qu’on soit en droit de créer ne füt-ce
qu'une seule sous-espèce.
Cette question a fait un grand pas grace à Martorelli
(Martorelli, ,Le variazioni della Merula torquata
Naum.‘, 1910). Pendant plusieurs années ce naturaliste
garda en captivité des merles dela variété alpestre, pro-
— 1211 —
venant des Alpes, et il observa chez eux une évolu-
tion progressive qui fit au bout de trois ans, du merle
variété alpestre un beau merle variété du Nord. D'après
Martorelli il serait permis d'admettre cinq variétés
peu différentes les unes des autres. Trois d’entre
elles se montreraient en Suisse, soit comme oiseaux
de passage, soit comme nicheurs:
a) le imerle à collier de l'Europe septentrionale :
oiseau de passage en Suisse:
b) le merle à collier de l'Europe centrale, oiseau
de passage également; dans le Jura niche cependant
une variété qui se rattache à ce tvpe et chez laquelle
on remarque des sujets intermédiaires formant transi-
tion entre cette variété et la suivante.
c) la variété alpine se trouve à l'état de nicheur
dans la région des Alpes: elle se montre sous sa
forme la plus caractéristique dans les Alpes méridio-
nales. |
[es variétés de l'Orient et de l'Afrique du Nord
ne se rencontrent probablement pas en Suisse.
Remarques générales. Le merle à collier est un
oiseau nmicheur de la région préalpme, c'est-à-dire
de la région qui est située entre 1200 et 2400 mètres
d'altitude. On le rencontre comme oiseau nicheur
à des altitudes moindres, à 900 mètres, par exemple,
mais ce fait doit être considéré comme une excep-
tion. On l’a aussi observé comme nicheur jusqu'à
2300 mètres, et même de temps à autre jusqu'à
2400 metres.
Comime oiseau de passage aussi, le merle à collier
ne se trouve que dans la région préalpine, ce n’est
que dans des cas exceptionnels qu'il apparait sur le
plateau suisse et comme tel il ne se montre pas très
régulièrement dans les vallées des montagnes.
— 1212 —
La plupart passent hiver au midi; les oiseaux
sédentaires et hôtes d'hiver, dont le nombre varie
d’une année à l’autre ne quittent guère la zone pré-
alpine et ne paraissent dans les vallées que quand
le temps est réellement très mauvais.
,... C’est aussi dans les montagnes que l’on
trouve cet oiseau chez nous, c’est pourquoi on l’appelle
nerle des bois‘ et \merle de montagne‘. De même
nerle des rochers‘ et \merle des chevaux‘, parce que
dans les forêts, 1} cherche des petits vers dans le crottin
des chevaux. On l'appelle aussi ,merle de Coire‘,
peut-être parce que c'est près de cette localité qu'on
le trouve le plus souvent..." (Gessner, 1557).
Cet oiseau est un habitant sédentaire des mon-
tagnes d'altitude moyenne qui confinent aux Hautes-
Alpes. En été on le trouve dans la haute montagne,
il Y niche même En hiver ulerecherchelles “mon:
tagnes moins élevées; c’est là qu'on le capture sou-
vent (Meisner, 1804).
Le merle à collier est un habitant sédentaire
de nos montagnes d'altitude moyenne qui confinent
aux Hautes-Alpes. En été, ces oiseaux séjournent
dans la haute-montagne où 1ls mchent dans les bois.
En automne ils recherchent les montagnes moins
élevées et les vallées, où on les capture en grande
quantité. En hiver ils quittent la contrée (Meisner
et Schinz, 1815).
Cet oiseau est fréquent dans les buissons des
Alpes jusqu'aux limites des forêts; 1l n’est pas rare
qu'il niche sur les pins à crochets ou pins de mon-
tagne (Pinus mughus). En automne il nous quitte:
pendant le passage on n'en capture que rarement
dans la plaine, plus souvent dans les hautes régions“
(Schinz, 1837).
,Le imnerle à plastron n'est pas rare dans les
montagnes et semble habiter aussi en été la portion
-
— 1213 —
basse de la zone alpine .... Le gent joyeuse des
grives, qui donne tant de vie aux forûèts, disparait
presque entièrement avec elles. Le merle ordinaire
et le merle de roche existent encore cà et à dans
l’alpe, mais ils v sont rares. Outre quelques grives
qui ont été observées dans les montagnes de Glaris
et d’Appenzell (d’après des observations récentes,
elles nichent même dans les montagnes boisées au
. nord du canton de St-Gall, à 2700’ à peine), le merle
à plastron est le seul oiseau de ce groupe qui fré-
quente les forêts des Alpes jusqu'à leur limite, et
descende parfois au-dessous de 3000‘. Il habite en
été des forêts sombres et sauvages, vit dans des
massifs d'épais buissons ou perché au sommet d'un
orand sapin, et fait entendre sans interruption sa
voix peu mélodieuse: quoique très sauvage, 1l n’est
pas très prudent: sa nourriture consiste en baies et
en insectes, parmi lesquels 1l recherche les carabes
et les larves de mouches qui vivent dans les bouses
de vaches. Il niche deux fois et place volontiers
son nid sur les branches basses des pins rabougris.
Son chant n'a n1 la puissance ni le timbre agréable
de celui des autres espèces de grives. Au milieu
de septembre, exactement à l’époque du Jeûne fédéral,
le merle à collier descend dans les forêts inférieures,
et on v en prend une quantité, de même qu’à son
passage du printemps dans les vergers de Coire.
Le merle à collier est connu sous différents noms:
ses moeurs sont les mêmes que celles du merle
noir; il a le même vol, bat comme lui des ailes et
de la queue dès que quelque chose le frappe, et
court au milieu des buissons en faisant des bonds“
(de Tschudi, 1853).
Le merle à collier est fréquent dans les régions
alpine et montagneuse des Alpes et du Jura, où il
niche pendant la belle saison. Il n’est pas rare qu’on
— 1214 —
le trouve jusqu'aux dernières limites de la végétation:
il se tient de préférence dans les bois. Un grand
nombre de merles à collier descendent en automne
dans les vallées d'altitude moyenne pour v passer
l'hiver, tandis que d’autres partent pour des contrées
plus chaudes‘ (Fatio, 1899).
Oiseau sédentaire. Un petit nombre de merles
à collier hivernent dans quelques vallées abritées des
Alpes et aussi, mais très rarement, dans le Jura.
Dans ce cas ils restent le plus souvent isolés et ne
se réunissent qu'au cours de l’hiver en petites troupes
dans le voismage des sources chaudes et des endroits
plantés de myrülles et de genévriers où la neige n’a
pas pris. pied.
Très exceptionnellement 1l arrive que ces oiseaux
sont forcés par un mauvais temps prolongé de gagner
pour quelque temps le pied de la montagne: en
général, les merles à collier rentrent dans la catégorie
des oiseaux qui habitent la montagne en nombre
plus ou moms considérable, sans cependant être
connus des villageois et même souvent des pâtres
de la contrée.
Dans les vallées méridionales de la Suisse, le
merle à collier est un oiseau sédentaire régulier que
l’on trouve aux environs de Poschiavo dans le Ber-
sell, dans la Calancata et dans les vallées du Tessin.
Selon le temps qu'il fait, 1l séjourne tantôt sur les
hauteurs, tantôt dans le fond des vallées.
[. a. Il ne reste qu'un très petit. nombre de
merles à collier pendant les rigueurs du froid, dans
les bois les plus arrosés de nos collines et le long
de leurs torrents (Bailly).
I. b. Dans le voisinage de Genève, autant dans
le Jura que dans les Alpes cet oiseau se montre
— 1215 —
toute l’année, mais il es moins abondant en hiver
qu'en été (ratio, Vaucher, Goll).
IL & Le merle à collier est en partie sédentaire
dans les vallées des Alpes vaudoises (Delachaux,
Gillet), de la Sarime (Uelliger) et de la Gruyère (Cuony,
Grand).
On le rencontre dans la vallée de lOrbe (Du-
plessis et Combe).
IL. «. Oiseau sédentaire très fréquent dans lOber-
land bernois (Risold); sédentaire à Habkern, Rôthen-
bach, Diemtigenet aux Monts de Siebenthal (Sprünglià).
III. b. Sédentaire dans l’'Emmental (Lauterburg).
V. a. Le merle à collier est un oiseau séden-
taire rare au canton de Glaris (Bübler, Rutz-Hefti).
V.b. Sédentaire sur l'Albis (Môsch).
VI. a. Dans la région du Sentis le merle à collier
est sédentaire, en hiver, cependant :il vient habiter
des contrées plus basses fSchioendener, Kümmerly).
VIT. «. Dans le Jura occidental, le merle à collier
n'est rare à aucune époque de l’année f Vouga). Oiseau
sédentaire au Val de Travers (Cavin,.
VII. 0. Il n'est pas certain que cet oiseau, soit
sédentairé dans la partie movenne du Jura (Greppin).
Le merle à collier est peut-être sédentaire dans le
Jura; on en observe chaque hiver des individus isolés
ou de petites troupes de deux à quatre sujets dans
les hautes vallées du Jura, à Péry, Moutier, Gulden-
tal, Vermes, St-Imier, Rebeuvelier, Mervelier ete.
— 1216 —
Regions limitrophes: Oiseau sédentaire très rare
dans la Forèt-noire (Fischer, ,, Kat. V. Badens.‘)
VITE 4 Oiseau sédentaire dans le Haut-Valais
(Oschiwoald). I reste aussi en hiver dans l’'Ossola
et ne descend dans la vallée que pendant les hivers
les plus rigoureux (/nchtesta).
VII 6 Oiseau sédentaire rare dans le Bas-
Valais (Vatroli, Besse, Wolf, Deléglise).
IX. a Il reste toute l’année dans la vallée de
Calanca (Rigassi).
IX. 0. Au Tessin surtout dans la partie méri-
dionale de ce canton le merle à collier n’est rare
à aucune époque de l’année (Grhidini, Mariani).
X.u. Très fréquent près de Coire pendant cer-
tains hivers. Très abondants dans la vallée de Schan-
fige pendant l'hiver 1871/72 (de Salis).
X. b. Rodolphe de:'Tschusi a observé cet oiseau
en décembre 1897 près d’un mazot de la vallée du
Rhin (au Vorarlberg).
XL a. Pas rare comme oiseau nicheur dans
l'Engadine supérieure: il est même fréquent pendant
les hivers cléments, quand l’année a été riche en
baies de toute espèce (Sarata).
XI. 6. J'ai observé deux merles à collier dans
la Basse-Fngadine entre le premier et le 14 janvier:
1904 (Baumann).
Oiseau erratique. Quand :l fait mauvais temps
pendant le passage du printemps, 1l n’est pas rare
fi : 1
Lo" 4 a
à Q &
72
— 1217 —
que les merles à collier gagnent la plame ou du
moins le pied de la chaine de montagnes dont ils
suivent la crête. Souvent ils ne restent que quelques
heures au bas de la montagne, quelquefois ils v
séjournent plusieurs jours, selon le temps qu'il fait.
Mais c'est au moment où les nichées sont termi-
nées que ce turdidé devient le tvpe de l'oiseau erra-
Houe MAN Ce tmomentmoutentlamranlensetmetrr à
vagabonder le long des montagnes, pour s'élever
peu à peu de paäturage en pâturage jusqu'aux terrains
revêtus de myrülles et de genévriers. C’est là que se
déroule leur existence dès le commencement d'août
ou de septembre, selon l'altitude, jusqu’à ce que la
migration d'automne les conduise en des pays plus
chauds. Dans les coupes d’une certame étendue on
voit souvent réunies des centaines de ces oiseaux
et ils v Sséjournent des semaines entières, y satis-
faisant leur goût pour les myrtilles et les baies de
genévrier.
Quelques petites troupes restent en montagne
jusqu'à la fin du mois d'octobre; il y en a même
qui ne descendent à la plane que lorsque les fortes
chutes de neige de novembre les v contraignent.
Mais au premier dégel, ils réapparaissent dans les
myrülles et y passent le reste de l'hiver se nourrissant
chétivement de baies à moitié desséchées ou pourries
et de toute sorte de nourriture animale, qu'ils trou-
vent aux abords des sources avant résisté au gel.
| Quand les myrtilles n’ont pas mûr, ce qui arrive
du reste rarement, les merles à collier, errent de ei
de là et se mettent généralement à émigrer plus tôt
que de coutume.
L a. Le merle à collier ne se montre que rare-
ment en plaine et seulement à l’époque de ses voyages
80
— 1218 —
en automne ou de son retour dans le pays sur la
fin de l'hiver (Bailly).
[. 0. Au printemps surtout, il n'est pas rare que
l’on rencontre le merle à collier à proximité de Genève,
au pied du Salève ou dans la région du Jura (d’après
tous nos collaborateurs). Dans tout le bassin du
Léman, 1l fait çà et là des apparitions dans les vallées
et même dans les vignes, surtout quand la tempéra-
ture se refroidit brusquement au printemps (d’après
tous nos collaborateurs).
IL «. Presque toutes les années au printemps,
souvent aussi en automne, les merles à colher font
de courtes apparitions dans les vallées des Alpes
vaudoises (Gillet).
IT. 0. Il arrive que des vols de merles à collier,
forcés par une baisse subite de la température au
printemps, recherchent les vallées arbritées où la
neige fond à midi, mais ce cas est très rare (d’après
tous nos collaborateurs). Ainsi on ne les observe
qu'exceptionnellement çà et là dans le Jorat, sur les
bords des lacs, près de Neuchatel, etc.
IT. «. Il se montre régulièrement pour peu de
temps au printemps et en automne dans les vallées
d'altitude moyenne; quelquefois les changements de
température du printemps le forcent à chercher abri
et nourriture près des maisons et surtout dans les
vergers et sur les bords des lacs (d’après tous nos
collaborateurs).
IT. 0. Il n’est pas rare que les merles à collier
apparaissent dans les vallées des Préalpes, dans
l'Emmental, à Sumiswald, dans la vallée de l’Aar:
ce n’est qu'exceptonnellement qu'ils se montrent aussi
aux environs de Berne, de Berthoud, sur les bords
— 1219 —
du lac de Bienne, près de Bienne, de Soleure, de
Wangen sur l'Aar, d'Oensingen, du_Born.
IV. « Il n’est pas rare que les merles à collier
fassent leur apparition au printemps sur les bords
du lac des Quatre-Cantons, du moins dans quelques-
unes de ses parties, par exemple près d’Alpnachstad,
de Hergiswil, de Stans, de Buochs, d’Altorf, de Sisi-
kon, de Brunnen, de Vitznau, de Weggis.
IV.b. Dans la région de la Reuss le merle à
collier est un des oiseaux les plus rares: il ne se
montre assez régulièrement dans la plane que dans
le canton de Zoug ainsi qu’au pied du Pilate et du Napf.
En automne il apparaît dans les vallées {Bronner:).
V. a. En automne et en avril il n’est pas rare
que les merles à collier se montrent dans la plaine.
Dans les vallées situées plus haut ils font quelquefois
leur apparition par familles dès le mois d’août.
V. b. Cet oiseau est mconnu dans la région de
la Limmat ainsi que dans tout le canton de Zurich.
Ce nest que tout à fait exceptionnellement qu'il se
montre (lors de brusques retours de froid à la fin de
mars où au commencement d'avril) au pied de nos
hautes montagnes, dans la région de lAltmann, du
Hôrnli, etc.
VI. 6. Cet oiseau est assez rare en août et
septembre dans la région du lac de Constance
(Wälchner). Il est très rare qu'on en voie de petits
vols près de St-Gall (Dick). On peut cependant en
observer cà et là quelques exemplaires, accompagnant
d'autres turdidés, au passage d'automne, plus rare-
ment à celui du printemps.
VII. «. Sur les montagnes du Jura le merle à
collier n’est pas rare: exceptionnellement on peut
—— 12207 —
observer des troupes de ces oiseaux à mi-côte, sur-
tout lorsque le mauvais les a surpris au cours de
leur migration.
VII. 0. Il est très rare en-dessous de 1000 mètres
d'altitude. Au mois de septembre, avant et pendant
le passage d'automne on peut observer des familles
isolées vagabondant sur les pentes des montagnes.
Le 13 septembre 1906 Greppin en a vu errer ainsi au
Hinterweissensteim, à la Geissfluh et même près du
Webernhusli qui n'est qu’à 800 mètres d'altitude.
VIIL. «. Le merle à collier est oiseau nicheur
surtout dans le Haut-Valais et dans les montagnes
de ce canton; il se montre assez régulièrement dans
la vallée en avril et en septembre.
VIIT. 0. Ce nest que dans les bautes vallées
que le merle à collier est un oiseau erratique assez
régulier, qui se montre généralement avant le passage
d'automne dans le voismage des maisons ou plutôt
des vergers. Au printemps également, quand leur
migration est interrompue par le froid, les merles
à collier descendent pour quelques jours dans les
vallées où ils recherchent les vergers et les ruisseaux
bordés d'arbres (d’après tous nos collaborateurs).
AMIS para Nquentoseauquennous
appelons ,merlu alpadig‘* se montre dans les hautes
vallées de la partie supérieure du canton.
IX. 0. Quoique nichant dans toutes les mon-
tagnes du Tessin ce merle ne se montre cependant
pas souvent dans la plaine. Toutefois c’est une appari-
tion bien connue que cet oiseau soit en famille soit
seul (Ghidini). |
X.a. Vers la mi-septembre le merle à coller
recherche des régions moins élevées, on peut alors
#5 Re
FPE) é
PCR
CES 'E—
‘à
À: FANS
— 1221 —
fréquemment l’observer près de Coire (de Tschudi,
"Dierleben“).
Bientôt après avoir terminé la couvaison, le merle
à collier quitte les environs de Davos et erre de ei
de là dans les vallées et sur les hauteurs (Pestalozsi).
En septembre et en octobre les merles à collier
recherchent en grandes troupes les buissons de mvr-
tilles qui se trouvent au-dessus de la région des
forêts (de Sulis).
Xl a bes couvées terminées, les. merles. à
collier vagabondent en troupes plus ou moins grandes
le long des pentes de la montagne, recherchant sur-
tout les lieux couverts de myrtilles (Saratz).
Oiseau nicheur. Nous avons déjà dit, que les
inerles à collier habitent en nombre plus ou moins
erand toutes les chaines de montagnes de la Suisse
en tant qu'elles sont boisées et qu'elles atteignent
1200 à 2400 mètres d'altitude, c’est-à-dire toute la
région préalpme. |
Comme oiseau nicheur, on ne le rencontre que
rarement à des altitudes mférieures à celles-là: 1l
n habite qu’exceptionnellement les régions situées au-
dessous de 2200 mètres.
C’est surtout la région des Alpes dans toute son
étendue (en Suisse) que cet oiseau habite: 1l en est
de mème pour les Préalpes où 1l ne manque jamais
à lPaltitude imdiquée; il v est même souvent très
fréquent. Le merle à collier est moms également,
distribué dans le Jura: cependant 1l n'y fait pas dé-
faut, on lv rencontre même fréquemment pourvu
que l'altitude dépasse 1300 mètres. En dessous de
ce niveau, 1l ne niche que d’une manière irrégulière.
Le merle à plastron ne se montre qu'irrégulhèrement
comme oiseau mcheur: cependant sa présence a été
— 1222 —
x
constatée à plusieurs reprises sur des montagnes de
1200 à 1300 mètres; toutefois 1l n’est pas probable
qu'il y niche habituellement.
Dans quelques vallées des Grisons et du Tessin,
le merle à plastron se reproduit à l'altitude de 900
mètres, mais en petites colonies seulement.
[. a Le merle à plastron habite pendant l'été
les forêts de sapins de nos montagnes, ainsi que
leurs environs rocailleux et couverts de broussailles,
[Il est commun dans les bois du Nivolet, de la cime
d’Apremont, de Margériaz, de toute la haute Maurienne,
de la Tarantaise, du Faucigny et de la Suisse. . . .
Il niche, suivant qu'il habite des lieux plus on moins
reculés à la mi-avril ou au commencement de mai.
Il se loge pour cela tantôt à une petite distance de
terre, soit sur un roc couvert d’arbrisseaux, soit au’
milieu ou au pied d’un buisson très fourré, tantôt
sur les arbres et particulièrement sur les sapins, où
il préfère le plus souvent le centre des branches
horizontales et les touffes de gui. Pour y construire
leur nid, le mâle et la femelle vont ensemble ou l’un
après l’autre rechercher dans le voismage:les ma-
tériaux nécessaires. Ils commencent par se procurer
beaucoup de mousses qu’ils ramassent dans les lieux
les plus arrosés, des racines terreuses, de très petits
rameaux, des feuilles sèches qu'ils entassent sans
ordre, et enduisent, pour consolider leur travail, d’un
peu d'argile ou de boue: ensuite ils en recouvrent
le contour à l'extérieur d'herbes, de filaments de
racines, de paille ou de lichens, et en dedans de
fom: c’est là que la femelle vient pondre suivant son
âge, trois, quatre ou cinq oeufs qui varient beaucoup
dans leurs dimensions. . . . Pendant que la femelle
couve, le mâle se tient près d'elle sur la cime d'un
arbre d’où il ne cesse, surtout le matin, de faire
— 1223 —
entendre pendant des heures entières un ramage
moins agréable, moins varié que celui du merle
noir. . . . À l’éclosion, c'est le male qui est presque
seul chargé de pourvoir à la nourriture des petits
durant les cinq ou six premiers jours, lorsque sa
compagne est occupée à les réchauffer sous ses
plumes . . .. Plus tard, quoique les petits soient
parfaitement élevés, la famille continue de vivre
réunie pendant environ deux mois après l'abandon
du nid (Bailly).
4 juin 1896 Séchaud, 4 oeufs (Rubin)
b jum 1896 Mont Séchaud, 4 oeufs (Rubin)
24 mai 1901 Mont Cenise, 5 petits presque capables
de voler (Rubin)
1er juin 1902 Mont Cenise, 3 oeufs (Rubin)
Cet oiseau n’est pas rare, comme oiseau nicheur,
dans les régions montagneuse et alpine du bassin
du Léman (selon tous nos correspondants). Niche
dans les sapins touffus des montagnes (Necker). In
sénéral la ponte du merle à plastron est complète
vers le 10 mai (Aubin). J'ai observé un individu de
cette espèce sur le Salève en mai 1898 (Parrot).
I. a. Fréquent comme micheur au Pays d'En-
haut, surtout dans les pâturages: en hiver il se
montre dans les vallées (Prttier et Wurd). Fréquent
près de Chateau d'Oex (Delachaux), près de Mont-
bovon (Gillet), dans la Gruyère (Cuony), commun
sur les hauts sommets de la Gruvère (Olphe-Galliard).
IL. 0. Niche rarement près de Romont (Grand).
Niche en été sur les montagnes voisines (région
MIFNG _Réd) en hiver 1l\ parait dans. la vallée
(Duplessis et Combe).
IL. &. Fréquent comme nicheur dans lOberland
bernois.
— 1224 —
Assez commun sur le territoire de la commune
de Frutigen (Æisold), près de Meirmgen (Blatter),
n'est pas rare dans les environs de Lauenen (Bluimen-
stetn). Le 7 août 1907 j'observai un merle à plastron
près du Châtelet (Gertrude de Burg).
IE GA lt EST ro qu'il niche près de Langnau
(Grerber:).
IV. a Dans toute la vallée d'Urseren, le merle
à plastron n’est pas rare comme micheur (Nuger,
Fatio, Müller). Très commun dans le canton de
Schwvtz (Meyer de Knonau, Gemälde der Schweïz, ,, Der
Kanton Schwvyz“). Niche fréquemment près de Stans
(Suter). Dans l’'Obwalden le merle à collier est bien
connu comme nicheur (Æ{lin). Le 10 août 1908, j'en vis
une paire avec trois petits, à environ 1000 mètres
d'altitude le long de la route du Gothard (Gengler).
22 juin 1904: J’observe, au Diepfen, un couple en
train de nourrir des petits. Nicheur au Pilate, à
l’Eigental (Schifjerli).
[V. b. Dans cette région on ne rencontre le merle
à plastron comme nicheur que dans quelques en-
droits. Ainsi il niche régulièrement sur le Napf,
sur le Righi et ses ramifications, et sur le Rossberg.
V.a. Dans tout le canton de Glaris le merle
à plastron n'est pas rare, comme oiseau nicheur,
dans la région alpine (suivant tous nos collaborateurs).
V.b. Niche près d’Einsiedeln (Sédler).
VI. a Dans la contrée du Sentis. le merle de
montagne est un nicheur régulier, ainsi au Kamor
(.,Appensellisches Monatsblatt‘*, 1825). N’est pas rare,
par exemple au Kamor (Seläpfer, ,,Versuch“).
Fréquent dans les monts d’Appenzell (de Müller,
Hartmann, Stülker). J'en ai observé plusieurs le
ME DJS NE
18 septembre 1907, dans la Schrina et sure le Hoch-
ruck (Küminerly). Niche fréquemment dans la région
moyenne du Sentis {Schiwendener).
VI. b. Rare dans les montagnes de St-Gall
D
(Stülker). Très rare dans la région montagneuse du
canton d’Appenzell (Biedermanrn).
Régions limitrophes: Niche régulièrement dans
les montagnes de la Bavière (Jüäclel).
(®
VIT. «. Dans tout le Jura occidental, à parür de
1390 mètres environ d'altitude, le merle à collier
est fréquent comme nicheur.
| Le 11 mai 1893, je trouvai un mid, dans un
épais buisson d’épines, appuvé contre un chène
(Rubin). Très fréquent dans le Jura vaudois ( Vernet).
Très fréquent près de La Chaux-de-Fonds (Nicoud,
Girard). N'est pas rare près du Locle (Dubots).
Niche dans les montagnes du val de Travers (Cavin),
on l’observe comme nicheur dans toutes les montagnes
neuchâteloises au-dessus de 1300 mètres (de Coulon).
Le 23 mai 1891 je trouvai le nid de cet oiseau au
Chaumont, les nids sont placés à une hauteur au-dessus
du sol qui varie entre 15 et 40 pieds (Suunders).
Niche au Chasseral (de Burg). J'ai observé le merle
à collier au Creux-du-Van, le 27 juillet 1900, et près
de la Brévine le 7 avril 1903; le 24 mai 1896 je mis
la inain sur deux nids à Lessy, Montagne de Boudrv,
l’un contenait des petits déjà couverts de plumes,
tandis que dans l’autre ils en étaient encore dépourvus
(Mauthey-Dupraz).
Régions limitrophes : HN niche dans les montagnes,
mais n’y est pas fréquent, dans les vallées il est rare
(Ogérien, ,,Hist. nat. du Jura‘, 1863).
VIT. 0. Comme nicheur le merle à collier ne se
trouve régulièrement dans les montagnes qu’à parür
— 1226 —
de 1200 mètres; par contre il arrive que certaines
années 1] se fixe sur des sommets qui ne dépassent
pas les 1000 mètres, ainsi au Roggen, au Läbern,
aux Brandberge de Welschenrohr, au Vogelberg, au
Lauchberg, au Wiesenberg et à la Schafmatt.
Rare comme mcheur près de Porrentruy (Ceppi).
Le 23 juillet 1903, étant sur le mont de Granges
(Soleure) je vis s'échapper d’un nid, placé à deux
mètres du sol sur un sapin d'environ dix mètres,
quatre petits; le père de cette petite famille fit encore
entendre son chant jusqu'au 30 juillet Le 2 août
j observai un jeune individu de cette espèce, à moitié
développé, à 1400 mètres d'altitude: le 13 août j'en
entendis chanter un autre au Monto. Le 18 août
chant à 1200 mètres près de la Tiefmatt antérieure.
Dans les étés secs ces oiseaux, qui d'ordinaire ne
se montrent un peu familiers qu'au printemps, se
rendent pour S'y abreuver, aux étangs voisins de
la cabane du mont de Granges. In 1902, les 13 et
14 août je vis plusieurs familles de merles à collier
au Bützen, à la Längschwand et dans un champ
de myrtilles près de La Bluai. Le 20 juim 1905, on
m'annonça la présence de jeunes individus de cette
espèce, prêts au vol, à la montagne de Bettlach. Le
15 août 1905, je remarquai au mont de Granges des
sujets complètement emplumés (de Burg) Le 14 mai
x
1904: merle à coller sur le Weissenstein, le 6 mai
1907, sur le paturage de la Rôthi à 1540 mètres
d'altitude, un male et deux femelles. Le 13 mai de
la même année, sur le pâturage qui se trouve à l'est
de l'Hôtel du Weissenstein, à une altitude de 1250
mètres, un couple, le male chante. Le 15 juillet, au
Hinterweissenstein, à 1240 mètres, un mâle poussant
de vigoureux cris d'alarme. Le 21 octobre, au
pâturage de la Rôthi, à 1340 mètres deux individus.
Le 30 avril 1908, pâturage de la Rôthi, un couple,
— 1227 —
et sur les paturages du Weissenstein antérieur et
postérieur au moins huit individus en quête de
nourriture. Les 4 et 8 juin 1908, versant nord de la
Hasenmatt, arète de la Geissfluh, Stalberg, à des
altitudes variant de 1350 à 1420 mètres, un couple
à chacun des lieux indiqués. Le 25 juin, au mont
de Granges supérieur, à 1360 mètres un couple
(Greppin). Au Raimeux cet oiseau niche en nombre
assez considérable à partir de 1200 mètres et se
montre en été isolément et en automne plus fréquem-
ment sur le versant nord de cette montagne parmi
les myrtülles (Gertrude Schaller-de Burg).
Régions limitrophes : Jai recu des exemplaires
de cette espèce de Hoheneck, val de Moûtier, dans
les Vosges et en ai observé moi-même en juillet 1882
au Feldberg dans la Forêt noire (Schneider).
Niche au Belchen dans la Forêt noire ({Häcker,
,Die Vogelwelt des südlichen Badens‘“.) Rare au
Grand Duché de Bade, cependant 1l se montre au
Hohentwil (Fischer, , Catalogue des oiseaux du Grand
Duché de Bade‘, 1897).
VIIT. a Niche. sur toute l'étendue des Alpes
valaisanes jusqu'à la limite de la végétation ar-
borescente et même au delà de celle-ci. Olphe-
Galliurd a observé cet oiseau en Valais à diverses
reprises. Dans le Haut-Valais le merle à collier
nest pas rare (Studer et Fato). De Schaeck la
observé dans la vallée de Binn. Je l’ai souvent aperçu
près de Brigue (Oschwald). Le merle à collier, indigène
près de Valsesia, y porte le nom de Kufermerle ou
merle des coteaux et y est connu de tout le monde.
Niche dans le val d'Aoste (Pavesi).
VII. ©. C'est un nicheur fréquent dans la région
montagneuse au-dessus de Salquenen {Lenggenhager)
— 1228 —
Se montre au-dessus de Sion (Wo/f), de Martigny
(Vairoli), d’Aigle (de Rameru) dans les montagnes.
IX. a. Dans toute cette région le merle à collier
ne fait nulle part défaut entre 1000 et 2000 mètres
d'altitude. On trouve des exemplaires provenant du
val Maggia dans les collections (Ghidini). Fait son
md sur le sol (Riva). Etablit son nid dans de petits
sapins et pond de cinq à six oeufs, au val Calanca
c'est un oiseau très fréquent (Aigassi). Très rare
près de Castasegna (Garbald).
IX. 0. N'est pas fréquent dans la région mon-
tagneuse dominant Lugano (Ghidini), Fréquent dans
les montagnes près de Locarno (Marian).
X.u. Aux Grisons cest un micheur fréquent
entre 1000 et 2000 mètres. On le voit près de Coire
(de Salis, Manni). Se montre près de Dissentis (Æager.).
Per?21/main 1861 observé des petits prèéts aumvol
(de Salis). ‘Très fréquent près d’Arosa (Æold). Niche
dans l’Oberland (Theobald), Niche entre 4000 et 7000
pieds à la lisière des plus hautes forêts: les couples
qui se reproduisent dans les régions supérieures ne
niditient qu'à la fin de mai ou au commencement
de juin {de Sulis). Les merles à collier aiment à
séjourner au bord des forêts: les vieux sujets s’en
éloignent toutefois beaucoup et se montrent tout l'été
dans les éboulis (old). Dans les environs de Davos,
la présence de cet oiseau n’a rien que de tout à fait
ordinaire: il sv montre à l’Alpe Schatz, amsi qu'à
celles de Strela et d’Ischa. On trouve son nid dans
des taillis de sapins, dans les rhododendrons, tous
près de terre ou sur des conifères. IT niche à deux
reprises soit à la fin d'avril et au commencement de
jun {Pestalozsi). Dans les belles années le merle à
plastion fait deux couvées (de Sulis).
X. b. C’est un oiseau fréquent, comme nicheur,
dans les monts du Vorarlberg (2. de Tsehusi). N'est
pas rare, comme tel, dans les montagnes avoisi-
nant le Rheintal (Bau).
Nan Eetmere a collier semtransporte ennété
jusqu’à la limite supérieure des forêts et niche dans
les rosages des Alpes, les genévriers ou les touffes
de myrtilles (Saratz). Fréquent dans l'Engadine supé-
rieure (Baldamus), près de Sils-Maria (Courtin), près
de St-Moritz (Pestalozzi).
XI. à J'ai observé le merle à collier dans les
vallées d'Uina, de Searl, et de Plavna (Hartert).
Oiséau de passage régulier. En nous quittant
le merle à collier suit d’une facon bien évidente les
chaines de montagnes en se dirigeant vers l’ouest
et effectue de même la migration du printemps. Par
le mauvais temps, 1l descend momentanément le long
des pentes des montagnes, et même, les chutes de
neige quelque peu abondantes l’obligent parfois à de
courtes stations dans les vallées. En pareil cas
c’est en grand nombre qu'ils s’y montrent, bien que
d'habitude ce ne soient guère que les migrateurs en
retard qui forment des bandes considérables. Comme
pour la plupart des oiseaux, les étapes du vovage
ne varient guère d'une année à l’autre, en sorte quil
n y à rien d'étonnant à ce qu'on les voie arriver en
petites troupes, tandis qu'à certams endroits 1ls for-
ment de grands rassemblements. Et lorsque le
temps devient mauvais ces bandes, pour plus de
sûreté, ne se disolvent pas, mais gagnent en commun
les vallées et les dépressions.
D'habitude le mâle, la femelle et les petits voyagent
de conserve: en effet on peut tirer dans une même
— 1230 —
petite troupe des représentants de cette espèce à
tous les âges.
La migration printanière commence vers le milieu
de mars et se continue jusqu’au delà de la mi-avril.
C’est plus tard que la mi-mars, d'ordinaire vers le 20,
qu'a lieu le passage principal: celui-ci dure jusqu'aux
premiers jours d'avril. Ensuite on remarque une baisse
sensible: mais bientôt apparaissent les trainards; au
cas où 1} règne dans la montagne un mauvais temps
accompagné de tempêtes de neige, on voit encore
en avril se former des bandes considérables de ces
oiseaux, mais dès que les conditions atmosphériques
le leur permettent, celles-ci regagnent les crêtes des
montagnes, En mai le passage est généralement
complètement terminé. Un grand nombre des merles
à collier arrivés en mars séjournent jusqu’en avril
dans la région des collines.
Le passage d'automne commence déjà en sep-
tembre, un peu après le milieu de ce mois, vers le
20 environ. Comme au printemps le passage, le
principal du moins, à lieu en automne régulièrement
à la même époque. Mais à cette saison sa durée
est plus considérable. Il passe presque mapercu,
de sorte que nous n'avons pas pu recueillir un grand
nombre de dates à ce sujet. Durée du passage
principal: de la mi-octobre jusqu'aux environs du
> novembre. Les derniers merles à collier quittent
nos parages vers la fin de novembre.
La migration s'effectue, comme nous lavons déjà
fait observer, par-dessus les monts et parallèlement
aux chaînes dont la direction est du nord-est au
sud-ouest. Toutefois ces oiseaux surtout ceux dont
le voyage a été retardé, ou ceux qui fuient devant
le mauvais temps, ne craignent pas de franchir des
montagnes élevées aussi bien que le’Plateau suisse.
Il y en a aussi beaucoup qui, pour passer d’un groupe
— 12351 —
de montagnes à un autre, suivent la pente, qu'ils
descendent on remontent selon la saison, pour gagner
ainsi le Rheital.
C’est généralement par familles ou par groupes
de deux, trois et jusqu’à dix mdividus que ces oiseaux
voyagent. Mais comme nous l’avons dit, des change-
ments subits de température mettent en fuite ceux
qui étaient encore cachés dans les myrülles: ceux-ci
rejoignent en hâte leurs congénères et forment avec
eux des bandes assez considérables. Il en est de
inème au printemps.
L a C’est aux premières gelées blanches et en
même temps que la grive des vignes, que ce merle
abandonne nos contrées montagneuses pour se livrer
par petites troupes, où par paires, ou bien encore
trois ou quatre ensemble, à des excursions dans les
régions centrales et méridionales de l'Europe... On
le voit reparaître dès le commencement de mars dans
nos bois inférieurs, dans les haies et même sur Îles
saules qui bordent les champs ou les marais: mais
il ne S’arrête guère dans ces lieux que pour prendre
quelque aliment, et bientôt après 1l regagne les bois
des montagnes. |
Pb NCetturdidé ne parait quen hivenretrau
printemps sur les bords du Léman, d'ordmaire il se
tient dans les hauteurs (Vernet). On lobserve au
passage près de Vevey (Blanchet). On la remarqué
de temps à autre dans les environs immédiats de
Genève au passage du printemps (fütio).
Dates d'arrivée:
20 mars 1887 Colognv (de Schaeck)
8 avril 1891 Duillier ( Vernet)
19 mars 1893 Duillier (Vernet)
— 1232 —
29 mars 1896 Duillier (Vernet)
18 avril 1901 Genollier (Vernet)
29 mars 1906 (Genève (Rosselet)
IL a Parait ordinairement dans la première
moitié d'avril dans les vallées du Pays d'Enhaut et
suivant le temps qu'il fait, il gagne les hauteurs vers
le 10 avril (Gillet).
Pa vLe. merle à collier arrive aux endroits
où 1l Se reproduit dans le courant d'avril (Sprünglo).
Dates d'arrivée:
28 avril 1764 Diemtigen (Sprüngli)
26 avril 1767 Habkern (Sprüngli)
19 avril 1908 Neuhaus (lac de Thoune) (de Burg)
I 0. I faut des chutes considérables de tempéra-
ture pour forcer cet oiseau résistant à gagner les
régions basses de la contrée de l’Aar. Ce cas se
présente de temps à autre au printemps, mais même
alors, le merle à collier n'aime pas à s'éloigner du
pied de la montagne: on lv voit alors hanter la lisière
des forêts ou les vergers voisins. Toutefois 1l arrive
que des tempêtes de neige subites jettent les migra-
teurs hors de leur route habituelle ou atteignent des
individus au retard, lesquels, comme tous ‘ceux qui
sont dans leur cas, cherchent à gagner par le plus
court chemin le lieu de la reproduction: pour cette
raison 1ls sont en tram de franchir au vol à ce mo-
ment le plateau suisse: on les voit alors s’abattre
au bord des rivières ou des marais ou s'arrêter sur
les pentes bien exposées des montagnes du Mittel-
land. Ce fait se produit toujours dans la matinée:
si, vers le soir le temps s'arrange, les merles à coller
disparaissent,
n mars 1891 un individu de cette espèce fut
capturé près de Herzogenbuchsee et donné au Musée
— 1233 —
de la ville de Zofingue (Catalogue des vertébrés du
Musée de Zofingue‘* par le Dr. Fischer-Sigwart, 1910,
Krebs, Stampfli). Cetobre 1894: un mdividu près de
Wanzwil (Stampjti).
Dates d'arrivée:
15 avril 1871 Berne (Brunner)
12 avril 1890 Langnau (Grerber)
28 févr. 1902 Kappel, en grand nombre {de Burg)
15 avril 1903 Thoune (Aeschbacher)
25 avril 1903 Rantiüh (Hofstetter)
29 mars 1906 Ranfiüh (Hofstetter)
23 mars 1906 Ranfiüh (Hofstetter)
24 mars 1906 Leimiswil, un mâle en compagnie de
merles et de grives musiciennes (Mathys)
30 mars 1906 Soleure (Greppün)
» avril 1906 Rosegg (Greppin)
20kavril 1908 Plaine de lAar (Greppüi)
IVe.
15 nov. 1881 Wassen (Oschioalc)
20 mars 1906 FHergiswil, en grand nombre (Blättler)
21 mars 1906 Hergiswil, 1l v en à encore beaucoup
(Blättler)
25 mars 1906 Hergiswil, de nouveau passage abon-
dant (Blättler)
26 mars 1906 Hergiswil (Blättler)
rare même comme tel.
NA DE bre PronnonmleMmeretancolienntest
un oiseau de passage d'automne en Argovie, mais
Diebold a recu un exem-
plaire de cette espèce provenant de Sempach, le
28
avril 1908.
Dans les
F o ge Q Pur
années quatre-vingt cet oiseau a été
_ observé une seule fois près d'Erlinsbach (Oré).
81
— 1234 —
V.a. Le merle à plastron se rend sur les lieux
de la reproduction sans grand bruit, en sorte que son
passage n’attre guère, l'attention. On le voit dès le
milieu de mars à la mi-avril (selon tous nos correspon-
dants).
VI. «a Observé le passage du merle à collier
au Regelstein, le 6 avril 1910, entre 1200 et 1500!
mètres d’altütude (No/{-Tobler).
VI. D. Au printemps il n’est pas rare de voir
les merles à collier paraître dans la région de la
Thour, mais ce phénomène est irréguher: c’est sur-
tout dans les parties élevées de ce district qu'il se
montre.
On l’observe en août et en septembre dans le
bassm du lac de Constance ( Wälchner). De passage
en Thurgovie (Pupprhkofer, Gemälde der Schweiz,
,Der Kanton Thurgau‘).
11 avril 1888 Rorschach, on a vu des centames de
ces oiseaux venant de Hard{ertrefilet d'un journal)
mars 1898 Wyl (Zollikofer)
28 mars 1909 Kaltbrunn, passage considérable de
turdidés, merles à collier, grives musiciennes,
Htornes (Noll-Tobler)
VII. a. Oiseau de passage régulier, mais qui
a le don de se soustraire aux regards, voyage sur-
tout de grand matin, et passe ainsi Imapercu, d’au-
tant plus qu'il longe la crête des montagnes.
7 avril 1905, passage près de la Brévine (Mathey-
Dupraz).
Traverse notre pays en novembre et en mars
en suivant le sommet des collines (Ogérien).
MIT 0 Fe merle a collier tiréquenterésulière
ment dans ses migrations les hauteurs du Jura, qu'il
suit au printemps de l’ouest à l’est et en automne
dans le sens inverse. Comme une bonne partie de
ces oiseaux franchissent les crêtes du Jura bernois,
dans la direction de Bâle, en volant du sud-ouest
au nord-est et avec la Forêt Noire pour objectif, on
observe de temps à autre à Bâle des individus de
cette espèce au printemps.
Schneider confirme que le merle à coller se
montre parfois dans les environs de Bâle au printemps.
Dates d'arrivée :
25 avril 1880 Chasseral (Güldi)
20 avril 1896 Belchen (Bühler-Lindenneyer)
20 avril 1905 Weissenstein (Grepptn)
26 mars 1906 Balsthal (Sernn)
30 avril 1903 Rôthiweide, 1340 mètres (Greppin)
14 avril 1910 Rôthiweide, 40 individus en trois
groupes, plus de femelles que de males, direction
ouest à l’est | (Greppin)
Dates du départ:
22 00t.. 1906 Dilitsch, 1326 mètres (Greppin)
ASC TIOT FR Ethiwverde (Greppin)
VI |
16 oct. 1905 Simplon, dix individus (Giovanna)
VIII. 6. Le merle à collier, bien connu en Valaiïs,
y niche dans les montagnes et effectue ses migrations
au commencement d'avril et en septembre {Lenggen-
hager).
_ IX.a. Parfois il se montre abondant au moment
du passage (ÆRiva). |
IX. d. N'est pas rare au passage dans la partie
méridionale du canton du Tessin; on en observe
beaucoup en octobre près de Marchirolo (Ghidini).
No
5 avril 1821 Splügen (Conrad de Baldenstein)
19 avril 1823 Domleschg, en grand nombre
| (Conrad de Baldenstein)
= ES
X. a.
1er mars 1859 Coire (Mann)
11 avril 1860 Domleschg, en grand nombre
(de Salis)
16/21 avril 1860 Coire, en quantité (de Salis)
29 avril 1908 Davos (Schifjerli)
Départ:
4 oct. 1822 Domleschg (Conrad de Baldenstein)
X. 0. Se montre au printemps en abondance
dans les environs de St-Gérold et se retire ensuite
dans les Alpes où il niche (Bruhin).
En mars le merle à collier traverse le Rheintal
en grand nombre (Bau).
XI. a. Se montre régulièrement dans l’Engadme
au passage, mais 1l suit les pentes des montagnes
et voyage surtout de bon matin, de sorte qu’il passe
plus où moins inaperçu (Saratz).
Oiseau de passage irrégulier. Pour la région I. b
du moims en ce qui concerne les parties basses de
celle-ci, 1l faut désigner le merle à collier comme
oiseau de passage irrégulier. Cet oiseau ne se montre
de même qu'irrégulièrement et même très rarement
dans le Jorat et le bassin de la Sarime If. à au mo-
ment du passage et seulement dans les conditions
spéciales que nous avons indiquées plus haut. C'est
ainsi qu'on le voit de temps à autre près de Fribourg
(Musy). Quant à la région de l’Aar, ce n’est que
dans sa partie préalpestre qu’on peut observer un
passage assez régulier de l'espèce, tandis que le
Mittelland ne le voit que très rarement apparaitre.
On observe des individus isolés près de Herzogen-
buchsee (Xrebs), près de Soleure (Greppin), près
d'Oensingen, de Boningen et le long du Born {de Burq).
— 1237 —
On peut dire la même chose de la région IV. b,
le domame de la Reuss; 1l n’y à que les environs du
lac des Quatre-Cantons d’où l’on signale du passage,
mais 1c1 aussi 1l faut des chutes de température bien
marquées pour décider le merle à collier à descendre
dans les vallées. Les cas où cet oiseau a paru près
du lac de Sempach, en Argovie, à Olten sont très rares.
Dans le bassin de la Limmat, V. D, l’apparition
du merle à plastron peut être considérée comme
exceptionnelle; 1l en est de même de la région de la
Thour, mais à un momdre degré, car on peut y
observer parfois le passage de cet oiseau, quoi-
qu'irrégulièrement, à différents endroits. De même
au lac de Constance. De temps à autre en effet 1l
y paraît un vol de ces oiseaux, mais pour disparaitre
après une courte halte.
Au Rheintal le passage du merle à collier ne
se produit pas toutes les années, toutefois c’est un
oiseau bien connu des habitants de la contrée, sur-
tout dans certams districts.
Ce que nous avons dit plus haut, s'applique aussi
ici: Pendant leur migration, les merles à collier ne
se montrent dans la plane et dans les vallées dont
le niveau est inférieur à 700 mètres, que lorsqu'ils
sont surpris par un changement brusque de tempéra-
ture.
Hôte d’hiver. Une petite parte seulement des
représentants de cette espèce passe l'hiver en Suisse.
Chaque année de petites troupes se laissent sur-
prendre par le froid, et demeurent dans notre pays,
après avoir cherché à échapper à la première chute
de neige un peu considérable, en se réfugiant dans
les vallées des hautes Alpes. Ils séjournent ensuite
durant tout l'hiver à une altitude supérieure à 1000
— 12358 —
mètres où règne généralement pendant des semaines
enüères le plus brillant soleil. Ils S'y nourrissent de
baies desséchées, en particulier de celles du genévrier,
soit qu'elles viennent de parvenir à maturité ou qu'elles
datent déjà de l’an dernier. Il est vrai qu'én cas de
mauvais temps et de neige abondante, ils mènent
une existence assez misérable: on les rencontre alors
près des sources dont la température est assez élevée
pour qu'elles ne gèlent pas. D'ailleurs ils ne sont
guère sédentaires et au bout de quelque temps ils
quittent la contrée où ils s'étaient fixés; il n’y a que
la montagne à laquelle ils restent fidèles. Il faut
pour les en chasser une température particulièrement
rigoureuse acccompagnée de tempêtes de neige: ils
se contentent alors d'en gagner le pied où ils s’em-
pressent de rechercher le voisinage des sources qui
ne se sont pas congelées et s’y mêlent à leurs cou-
sins les merles noirs. On les voit même se rapprocher
des habitations, visiter les vergers et les jardins
potagers, pour reprendre le chemin de la montagne
dès que le temps s’améhore. Il nv a que quelques
vallées alpestres d’une altitude inférieure à 700 mètres,
où lon voie des individus isolés passer parfois
plusieurs semaines.
Au canton du Tessin, c’est différent. Les merles
-à colher y séjournent çà et là pendant tout l’hiver
dans des vallées basses, ainsi dans le val Maggia
et dans celui d'Onsernone. On a aussi observé des
sujets isolés au coeur de l'hiver, sur les hauteurs
dudJura En MeVren te Non trouva need
collier mort au Wisenberg. Pendant. l'hiver 1871 à
1872 «de Sulis en vit une grande quantité dans la
vallée de Schanfigg. Le 5 décembre 1897 Rodolphe
de Tschusi observa un merle à collier près d'un
mazot dans les montagnes du Vorarlberg voisines
du Rheintal.
— 1259 —
Hôte d'exception. Nous avons déjà communiqué
dans les pages qui précèdent toutes les observations
rentrant sous ce chef.
Notice biologique. In Suisse le merle à collier
hante, en des endroits reculés et solitaires, la lisière
des forêts et construit de préférence son nid dans
les clairières, auprès des pâturages, parmi les taillis
qui s'y trouvent, dans des coupes de quelques années
ou encore dans des pentes d’éboulis parsemées de
buissons.
Dans le Jura on trouve le nid de cet oiseau à
plus que hauteur d'homme et jusqu'à 10 mètres au-
dessus du sol; nos correspondants habitant les Alpes
nous font savoir que c'est entre 40 centimètres et
6 mètres de haut que l’on a la chance de découvrir
cette construction, mais que la hauteur habituelle en
est la taille d’un homme ou un peu davantage. C'est
dans des épicéas qu'on le trouve le plus souvent et
il y est si solidement établi qu'on le voit résister pen-
dant des années à l’action des éléments et ne se
décomposer que petit à petit On le rencontre aussi
dans diverses espèces de buissons, de préférence
dans des conifères nains. On ne saurait prétendre
qu'il soit bien caché: c’est fréquemment dans le voisi-
nage linmédiat de routes très fréquentées qu'on le
découvre, sur des sapelots ou des sapins isolés. En
outre les propriétaires du nid font un tel tapage, à
la moindre tentative d'approche, qu'ils en trahissent
immédiatement la présence.
C’est une construction solde et bien charpentée
que le nid du merle à collier: l’intérieur en est chaude-
ment capitonné et l'extérieur si bien faconné que les
intempéries ne parviennent pas à l’entamer et qu'il
offre ainsi à ses occupants une protection de toute
sûreté. En même temps l'épaisseur des parois et
— 1240 —
du fond est suffisante pour prévenir le refroidisse-
ment des oeufs par le bas. Les lichens dont l'oiseau
garnit l’intérieur (usnea, cetraria etc.) et qui atteignent
parfois la grandeur de la main, concourent encore
à ce résultat.
La base du nid est formée de fragments de
racines, de branchettes, de lichens, de brins de mousse
desséchés, de chaumes et de quelques feuilles que
l'oiseau agglutine et transforme en une masse com-
pacte au moyen de terreau humide. Ees bords en
sont remarquablement lisses et l’intérieur en est si
soigneusement revêtu de brins d'herbe etoccasionnelle-
ment de feuilles qu’on ne distingue plus trace de la
terre qui a servi de ciment. Le mâle seul s'occupe
de la construction du nid.
Quelques couples entreprennent une seconde cou-
vée; 1l est difficile de dire si ce sont les vieux couples
plutôt que les jeunes. En tout cas et d’une manière
générale chez les oiseaux ce ne sont pas les femelles
âgées qui pondent le plus d'oeufs. La durée de l’incuba-
tion est de 15 jours et au bout de 16 jours environ les
petits quittent le nid, mais les parents les nourrissent
encore pendant dix jours sonnés et veillent à leur
sécurité un mois durant en les avertissant de l’ap-
proche du danger. En général la famille ne se
dissout pas: tel est le cas du moins pour les secondes
nichées qui ne se dispersent qu'au moment du départ
pour le midi. Jusqu'à ce moment on les voit errer
en famille et de conserve à la recherche des champs
de myrülles, autour desquels il n’est pas rare de les
apercevoir jusque bien avant dans l’automne.
Suivant l'altitude, les petits de la première couvée
sont déjà prêts à voler à la fin de mai ou dans les
premiers jours de juin; la seconde nichée quitte le
nid dans le courant de juillet. Les oeufs sont au
nombre de trois à quatre, selon Füutio de quatre à
— 1241 —
cinq. Ils ressemblent beaucoup à ceux du merle,
peut-être sont-ils une idée plus grands.
D’après Pestalozsi le merle à collier niche près
de St-Moritz à la fin d'avril et de nouveau au com-
mencement de juin. En 1861 de Sulis observa près
de Coire des petits qui étaient déjà en état de voler,
le 21 mai. Le 15 juin 1905 Greppin apercut au Mont
de Granges supérieur, dans le Jura, une famille de
six à sept individus dont les petits étaient tout à fait
capables de voler. La même année, le 15 juin, il vit
de nouveau des familles de merles à collier et parmi
elles il observa un petit incomplètement développé.
Voici ce qu’on trouve à ce sujet dans le journal
de Conrad de Baldenstein :
1 mai. J'ai trouvé sur un jeune Sapin, à hauteur:
d'homme, un nid de turdidé contenant quatre oeufs:
il se trouvait à la jonction des branches et du tronc,
était grand et solidement bati. Chaque fois que je
in’en approchais, la femelle partait du nid comme
une flèche, gagnait un buisson voisin et de là le sol.
Les oeufs ressemblaient beaucoup à ceux du merle
étant verdätres avec des taches d’un brun clair ou
d’un brun violacé. L'oeuf du merle à plastron est
peut-être un peu plus grand. Le 30 mai, dans une
tournée que j entrepris, je rencontrai partout dans les
forêts les plus élevées de jeunes merles à collier qui
avaient quitté Le nid, mais n'avaient pas encore atteint
leur développement complet, les cris qu'ils poussaient
ressemblaient beaucoup à ceux du merle noir, à part
le ,,tchuc, tchuc‘ qu'ils trouvaient bon d’ajouter ...
Pehbpeut que jertirair le juin avait terminé Sa
croissance, d’où je conclus que le nid où il avait
été élevé devait dater du mois d'avril. Aujourd’hui,
11 juin, le couple entreprend une seconde couvée.
Le male manifeste toujours une crainte beaucoup
— 1242 —
plus vive que la femelle, lorsque le nid est menacé,
et C'est par des hochements de queue et des batte-
ments d’ailes répétés accompagnés d’un ,,tchae, tchac“
qu'il exprime son inquiétude, tout en se tenant à
une certame distance du nid, tandis que la femelle
reste tout près de celui-ci et fait même mine de vou-
loir le défendre.
Nourriture. Ce turdidé, pareil en cela à son
parent le plus rapproché, le merle, est omnivore, avec
les modifications de régime que lui impose le lieu
qu'il habite. A leur retour du midi ces oiseaux font
assez maigre chère: des restes de baies, les fruits
encore mal mürs du genévrier, les bourgeons de
plusieurs plantes, ceux des comfères entre autres
composent leur menu: par les chutes subites de
température ils se rapprochent des chalets et ont re-
cours aux détritus qu'ils trouvent dans leur voisinage
et sur les fumiers. Plus tard leur régime s'améliore
et leur table est abondamment fournie de toute espèce
d'aliments de nature animale autant que végétale.
Les estomacs que nous eùmes l’occasion de disséquer
renfermaient une grande quantité de coléoptères,
parmi lesquels nous notàmes les genres carabus,
staphvlinus, silpha, la famille des cryptophagidae,
des lathridius, byrrhus, aphodius, geotrupes, melo-
lontha:; en outre des mouches et leurs larves et beau-
coup de débris de scarabées impossibles à déter-
miner. La plupart du temps il y avait aussi des
résidus d'origine végétale: c’étaient de petits bour-
geons, des baies mal müres, des fleurs entières.
Mais jusqu'au mois de juillet ce sont les aliments
de nature animale qui prédominent. À partir de ce
mois il s'y mêle régulièrement des baies, telles que
les airelles et les myrtilles, que le mâle va souvent
chercher 400 mètres plus bas, de même que les fruits
La ES med
— 1245 —
du genévier et du sureau de montagne; à cette liste
ajoutons encore différents fruits et des semences;
à plusieurs reprises nous trouvâämes celles des coni-
fères. Cet oiseau fouille aussi en tout temps le crottin
de cheval à la recherche de larves et de coléoptères.
Nous les vimes aussi recourir aux bouses de vache
et nous crümes remarquer que c'était particulhère-
ment le cas par les froids rigoureux. Les lombries
entrent également pour une forte proportion dans
l'alimentation journalière du merle à plastron comme
dans celle du merle noir. Des sujets qui nous par-
vinrent du Valais en hiver, en avaient toujours con-
sommé une certaine quantité, qu'ils avaient probable-
ment trouvés près de sources chaudes. De même
que le merle ordinaire, le merle à plastron s'entend
à creuser des trous en terre au moven de vigoureux
coups de bec.
Habitat. Tandis que la variété du nord niche
dans l’Europe septentrionale, dans les monts de la
Scandinavie, en Ecosse, en Angleterre, en Irlande
et jusqu'au Cap nord, la variété alpine se rencontre
dans les montagnes de l’Europe centrale et méridio-
nale, dans celles de l'Espagne, dans les Pyrénées,
dans les Alpes, les Apennins, les Sudètes, le Jura,
la Forêt Noire, l’Erzgebirge, ainsi que dans les Car-
pathes, les montagnes de Transvlvanie et les Balcans.
Passe l'hiver au bord de la Méditerranée, aussi
bien au midi qu'au nord de celle-ci.
130. Turdus pilaris L.
Grive litorne — Wachholderdrossel — Cesena.
Synonymie: Turdus: pilaris L., Meisner et Schinz,
Temm., Schinz, Bailly, Riva, Salvad.,, Cat. Brit.
Birds, Gigl., Friderich-Bau, Fatio, Naum.-Hennicke,
Rchnw., Arr. D. Oddi, Martorelli, Sharpe, Hart.
Noms vulgaires: 7schatscha, Keilon, Redasse (Jorat),
Patte-notre, Pied-noir, Tia-tix (Genève), Grossa-
griva (Valais), Griva d'hivaire (Jura bernois),
Grive à pattes noires, Grive de montagne (Vaud),
Piapiasse(Savoie). — Räckholdervogl (partout), Räck-
holderdrüstle (Nord de la Suisse), Räckôüldeler (Jura),
Chramitsvogl, Chränitiler (Mittelland), Æabvogl
(Oberland bernois), Zerling, Zierlig (lac de Cons-
tance), Graudrüschtle (Bienne). — Viscardau (Tessm),
Viscard (Tessin), Grioa d'muntagna (Val Maggia),
Biscard (Casaccia), Grioa de montagne (Aosta),
Calandar, Viscarda, Visceard (Ossola). — Dresch
(Sils).
Aperçu général, En Suisse la htorne est surtout
connue comme oiseau de passage et hôte d'hiver:
certaines années elle s’y montre en bandes considé-
rables dont une grande partie y demeure tout l'hiver.
D’autres fois elle est moins fréquente, mais elle ne
fait jamais totalement défaut et chaque automne elle
constitue pour les chasseurs de certaines régions une
source de revenus appréciable.
La question de savoir si la litorne niche en Suisse
n’est pas encore tranchée définitivement à l'heure
actuelle. En effet, bien que des observateurs de
toute créance l’aient affirmé, les preuves à lappui
font défaut jusqu'ici. Il est très probable toutefois
que c'est bien réellement le cas, non seulement
parce que nous possédons une quantité de données
entièrement dignes de foi à ce sujet, mais parce que
les rapports provenant des montagnes bavaroises et
autrichiennes mentionnent cet oiseau comme nicheur
régulier.
En hiver les litornes sont répandues en Alle-
magne: en été on les trouve dans nos montagnes:
mais en automne elles paraissent en plaine (Gessner,
1557).
»On la capture fréquemment en hiver, surtout
dans l’Emmental. En été elle fait défaut. On dit
qu'elle niche dans les montagnes du canton d’Appen-
zell (Meisner, 1804).
Ces grives traversent notre pavs à l’arrière-
automne ou au commencement de l'hiver en se di-
rigeant du nord-est au sud-ouest; il ven a tout l'hiver
chez nous.‘ ,, D'après le catalogue des animaux du can-
ton du Sentüs de Æartmann. cet oiseau niche dans
les montagnes d’Appenzell, ce que nous avons de
la peine à admettre; peut-être ne s'agit-il que de
quelques couples faisant exception à la règle qui veut
que ces oiseaux se reproduisent dans le nord, en
Suède et dans la Livonie, par exemple“ {Meisner et
Schinz, 1815).
.Parait vers la fin de l’automne et en hiver.
Durant les hivers doux, on les voit errer de lieu en
lieu pendant toute cette saison: lorsque le froid est
rigoureux, 1l est probable que beaucoup d’entre ces
oiseaux gagnent le midi; toutefois c’est par les tempéra-
tures les plus basses qu’on en capture le plus. La
plupart du temps ils forment de grandes bandes.
Au commencement d'avril ils disparaissent et se re-
tirent dans le nord pour y nicher. Il est vrai que,
à en croire le Catalogue des oiseaux du canton du
Sentis® de Æartmann, 1 arrive parfois qu’un couple
de litornes niche dans les montagnes du canton
d'Appenzell: cela n’est pas impossible, mais nous
n'avons pas réussi à obtenir confirmation de ce fait‘
(Schinz, 1837). Ç
La litorne, grande grive brune et grise qui
ressemble assez à la draine, hiverne en grands vols
dans notre pays, et retourne au printemps vers la
région froide, sa patrie. Ces oiseaux sont pourtant
sédentaires dans les montagnes glaronnaises et dans
les forêts élevées et froides du massif appenzellois :
ils y nichent, ainsi que nous lavons nous-même
constaté. On les voit souvent voltiger aux flancs
abruptes et dénudés des parois de rochers, et jusqu’à
la zone alpme. Ces grives sont très sauvages et
fort difficiles à attemdre. Au commencement de
septembre, nous em avons rencontré un très grand
vol dans des forêts d’essences variées, exposées au
midi, sur les avant-monts appenzellois. Elles étaient
probablement descendues des hauteurs où elles passent
l'été, car l’époque où elles arrivent du nord ne com-
mence que plus tard, à la fin d'octobre. Dès leur
arrivée, les litornes se disséminent dans la plaine et
la zone des collines, où elles errent à la recherche
des fruits du sorbier., Ces oiseaux, qui sont alors
beaucoup moins sauvages que ceux du pays, persistent
à rester perchés sur certams arbres, d’où l’on peut
souvent en abattre successivement de six à dix avant
que les autres S’envolent. Leur chair est très déli-
cate, et, à la fin de l'automne, leur chasse est fort
productive“ {Tschudi, 1853).
, La litorne ne se montre en Suisse qu’au passage
et que comme hôte d'hiver. Parfois elle arrive du
nord vers le milieu d'octobre déjà, le plus souvent
Hé donr
en novembre seulement, d’abord par petits vols, en-
suite en nombre toujours plus considérable à mesure
que le froid et la neige augmentent, pour nous quitter
plus ou moins tôt suivant les circonstances, dans le
courant du mois de mars. Des troupes plus ou
moins nombreuses, suivant les années passent l'hiver
chez nous, non seulement dans la plaine, mais aussi
dans beaucoup de vallées élevées des Alpes . . ..
La reproduction de cet oiseau en Suisse est un fait
toujours encore incertain, bien qu'il ait été soutenu
de divers côtés. Un passage de Æartmann relatif
à la reproduction de l'espèce dans le canton d’Appen-
zell et daté de l'an 1799 fut constamment cité par
les ornithologues, accompagné de remarques dubita-
tives jusqu'en 1853, année où Zschudi apporta de
nouvelles données sur la prétendue reproduction de la
htorne dans les montagnes glaronnaises et appenzel-
loises ainsi que sur les pentes boisées du nord des
monts st-gallois, et cela dans son ouvrage célèbre in-
ütulé ,,Le Monde des Alpes‘. Là-dessus long silence
jusqu'en 1886, c'est-à-dire jusqu'au moment où la:
commission ormtholoqique fédérale entreprit examen
des catalogues questionnaires qu'elle avait distribués.
Il se trouva alors 18 observateurs désignant cette
grive comme oiseau nicheur dans les parties les plus
diverses de la Suisse: mais la plupart de ces affirma-
tions furent réduites à néant lorsqu'on réclama de
leurs auteurs des imdications plus précises. Elles
reposent en effet sur une confusion probable de la
litorne avec la draine (turdus vicivorus): il n’y en
a guère qu'une où deux qui, bien que données sans
détails puissent subsister avec un degré de proba-
bilité plus ou moins grand, elles proviennent de l’Ober-
land bernois et du Valais. Au commencement de
l’année 1893 la , Diana“, organe de la Société suisse
des chasseurs, annonça la présence de cette espèce
A Crruen
comme nicheur, dans les environs de Genève: au
printemps 1887 71. B. avait dit-on observé une fa-
mille de six à huit litornes et avait même tué un de
ces oiseaux en mai 1891. Quelques années aupara-
vant Æ. P. avait trouvé un nid de litorne au signal
de Bougy, sans avoir réussi à en apercevoir les
propriétaires. Les oeufs, que j'examimai, bien que
possédant une grande ressemblance avec ceux de la
litorne, pourraient cependant appartenir à la draine. Il
n'est donc pas exclu que les données de 77. B. reposent
sur une confusion entre les deux espèces. Enfin le
Dr. Fischer-Siguoart à Zofingue fait savoir que Æilfiker
a tué une htorne en juillet 1894 près d'Oftringen.
S agit-1l d’un nicheur ou d’un imdividu retenu dans
notre pays par suite de blessure? Bref il est possible
que la litorne se soit fixée une ou deux fois et ex-
ceptionnellement chez nous pour v nicher, mais de
toutes les communications sus-mentionnées, je n’en
trouve aucune assez bonne pour être transmise à la
postérité (Fatio, 1899). |
Oiseau sédentaire. Nous reproduisons plus loin
les données indiquant la litorne comme nicheur et
comme hôte d'hiver et le lecteur v trouvera celles qui
la désignent comme sédentaire.
Oiseau erratique. La litorne est un oiseau erra-
tique bien caractérisé. Pendant la période quelle
passe dans notre pays, on la voit pendant un temps
donné dans une certaine région, mais elle ne tarde
pas à quitter celle-c1 pour nv plus revenir ou nv
réapparaitre que peu de temps avant son départ.
Les premières litornes se montrent en Suisse en
septembre déjà. A ce moment elles se tiennent de
préférence dans les hauteurs et S’V joignent aux
merles à plastron: après le départ de ces derniers,
NA ARE
elles apparaissent pour quelque temps dans la plaine
et s'v associent à celles de leurs congénères récem-
ment arrivées du nord. Les bandes que forment
celles-ci .ne traversent pas notre pavs tout d’une
traite, mais v Sséjournent plus ou moins longtemps
suivant la température ou l'abondance des baies:
elles vagabondent alors dans la plane, le long des
coteaux et sur les sommets mêmes, on les aperçoit
pendant quelque temps sur certains cols, et cela
toujours aux mêmes heures de la journée, puis on
les voit surgir subitement dans d’autres contrées.
Finalement la plupart des oiseaux qui arrivent dans
le courant de septembre et d'octobre continuent leur
voyage et sont remplacés aux premiers froids, vers
la fin de novembre par les hôtes d'hiver. Au reste
ces derniers mènent également une existence très
vagabonde: les uns passent l'hiver à une certaine
altitude, y jouissant souvent pendant des semaines
d’un brillant soleil: d’autres préfèrent les flancs des
montagnes et un nombre relativement faible seule-
ment séjourne dans la plaine et n'augmente que par
un mauvais temps persistant qui fait descendre des
montagnes ceux de ces oiseaux qu sv trouvent.
Les litornes que l’on voit dans notre pays vivent
presque toujours en société, mais les bandes qu'elles
iorment sont quelquefois petites et ne se composent
que d’une demi-douzaine d'individus à peine. C'est
par centaines au contraire que les ltornes de passage
se réunissent, en automne surtout.
Oiseau nicheur. A l'heure quil est nous ne
possédons pas encore de pièces à l’appui tout à fait
convalnquantes, consistant en oeufs, petits, ou adultes
pris sur le nid, indiquant que cette espèce niche en
Suisse. D'autre part il faut reconnaitre qu'il existe
une série de témoignages irrécusables d’après les-
82
— 1250 —
quels la reproduction de la litorne en Suisse est un
fait avéré, et si les preuves font défaut, cela s'explique
par la sévérité de nos lois sur la chasse et l’idée
profondément ancrée dans le peuple suisse que les
oiseaux doivent être protégés, y compris toutes les.
grives sans distinction. Le simple mortel, qui voit
en automne un chasseur tirer sur des litornes, lui
dit son fait sans grands ménagements, parce qu'il
confond ces dernières avec les grives musiciennes,
hautement appréciées de chacun — et cela au point
de vue esthétique seulement. Et si par malheur
quelqu'un s’avisait de tirer. sur des grives à l’époque
des nichées, 1l Ss’exposerait à des explications très
désagréables avec les habitants de la contrée.
Cependant il serait à désirer, dans l'intérêt de
la sciénce, qu’on possédat ces pièces à lappui.
Tous les rapports qui mentionnent la litorne
comme oiseau nicheur en Suisse proviennent de la
‘région montagneuse. Certains d’entre eux nous par-
lent de couples isolés, qui auraient même niché dans
le voisinage immédiat des habitations, cas tout à fait
improbable. Nous avons plus de confiance en ceux
qui indiquent la ltorne comme nichant en colomes.
Dans les régions montagneuses de plusieurs con-
trées de l'Allemagne et de l'Autriche, c’est à une grande
distance des habitations que les litornes élèvent leurs
nichées. |
Il faut encore ajouter qu'il n’est pas rare que
l’on rencontre des litornes isolées au milieu de l'été:
rien d'étonnant dès lors à ce que nos correspondants
aient indiqué cet oiseau comme nichant dans notre
pays. En réalité il s’agit là d'individus qu’un acci-
dent quelconque a empèêchés de participer à la migra-
tion vers le nord — c'est tantôt une blessure causée
par une bête de proie ou par une arme à feu, ou
bien l'oiseau en question s’est heurté contre des fils
mit
Da St
— 1251 —
de fer — dans ce cas :il attend sa guérison dans
quelque endroit écarté, tant et si bien quil fimit par
ne pas partir du tout, soit quil ne puisse pas re-
trouver son chemin, soit que la fièvre migratoire soit
tombée. |
Le merle et là litorne recherchent la société
l’un de l’autre‘ {Gessner).
I. b. Trouvé en avril 1887, près d'Hermance,
des oeufs et des petits. Tué une femelle adulte, en
1891, en dessous de Collonges, près de Chavev. Niche
aussi près de Veyrier (Bourdillon).
Niche au signal de Bougy. J’y ai trouvé un nid
contenant des oeufs, qui figurent dans ma collection
(Privat).
Je possède deux couvées de quatre oeufs chacune
provenant de Chosv et datées du 21 avril 1895 (Rubin).
IL a. D’après Delachaux cet oiseau niche près
de Château d'Oex.
IL. 0. Musy admet que la litorne se reproduit
parfois au canton de Fribourg, dans les Préalpes.
III. a. Suivant Blatter et ÆRisold, 1l n'est pas
rare qu'il Se reproduise dans lOberland bernois.
IT. d. Berger croit que la litorne niche parfois
dans les Préalpes du canton de Berne. aller la
désigne comme oiseau nicheur très rare dans ce
canton, toutefois les données de cet observateur sont
peu dignes de créance. Ramseyer (dans son ouvrage:
,Unsere Smgvôügel, 1hr Gesang, Leben und Lieben‘,
1908) dit qu'il a trouvé un nid de lhtorne contenant
deux oeufs sur un genévrier, dans l’Emmental.
IV. a. Rengger fait mention de la htorne comme
nichant près de Stans. Lusser (,,Gemälde der Schweiz,
Der Kanton Schwyz‘) la range parmi les nicheurs du
canton de Schwvz. Suter la vue se reproduire sur
les montagnes des environs de Stans. Il est très
probable qu’elle niche dans nos montagnes (Ein, :
Sarnen). J'ai observé cet oiseau au Pilate: dl y
niche jusqu’à 1800 mètres d'altitude (G. Brunner).
IV. 0. Maurer prétend que la litorne se repro-
duit sur le Mont de Walchwyl. Brunner et Hürzseler
l’ont observée à plusieurs reprises en été sur l'Engel-
berg près d’Olten, Brunner sur le versant méridional
de cette montagne. Cet observateur l’a aussi aperçue,
en été également, sur les montagnes de Lostorf. Ot
l’a souvent vue à la Ramsfiluh. Dans ,l'Ornitholo-
gische Beobachter‘“, année 1903, Wänteler décrit un
nid trouvé près du Laurenzenbad, mais l’occupant ne
put pas en être déterminé d’une manière certaine.
D’après une communication de Æischer-Sigwart,
Hiljiker a tué une htorne près d'Oftringen en juillet
1894.
V.a. D’après Steinmüller (,,Bevyträge‘) et Tschudi
cet oiseau niche dans les montagnes glaronnaises.
V.b. Suivant Sridler 11 se reproduit près d'Eimn-
siedeln.
VI. a. Niche au canton d’Appenzell d’après les
auteurs suivants: Hartmann (Catalogue des oiseaux
du canton du Sentis‘‘, 1799). Mersner (,, Catalogue . . .‘,
1804). Steinmüller (Contributions . . . . .#, 1806).
Meisner et Schins (Catalogue . . “, 1815). Steimn-
mule hemarques NéMAdOnCtIOonS Ars Zn)
Pschudi (Le monde des Alpes‘, 1853) \ Enin
Stülker.
Selon Jäckel, Parrot et de Besserer cette grive
se reproduit chaque année dans lAllgäu bavaroïs.
VI. à Schiwuyter, Keller et Beck mentionnent la
litorne comme nicheur au canton de Thurgovie, sans
— 1255 —
en donner de preuve. D’après Gértanner elle se
reproduit dans les montagnes st-galloises.
VIL «. Garin et Blanc la citent comme nichant
dans le Jura; Cavin à appris à la connaitre dans la
région montagneuse du Jura, surtout au Val de
Travers.
Quelques individus demeurent sur nos sommets
pour y nicher au haut des arbres les plus élevés
(Ogérien, ,, Histoire naturelle du Jura‘, 1869).
VII. 6. Dans la seconde moitié des années quatre-
vingt du siècle dernier J. de Burg tira à plusieurs reprises
des litornes, adultes et jeunes entièrement développées
sur le Mont de Granges supérieur, surtout sur le
versant nord de cette montagne ct il affirma que cet
oiseau nichait au Monto et dans le ,,Lehen‘“. Si l’on
consulte les carnets de notes de cet observateur, on
y voit mentionnées 1889 et 1894, comme années où
des litornes furent tuées dans les endroits mdiqués,
mais en les étudiant de plus près on constate que
ce fut aussi le -cas pendant les mois d'été 1887 et
1888. Dès lors, malgré les recherches de Greppin
de Gode buronle tattdeMlanreproducnonrdentà
litorne dans le Jura soleurois n’a pas été confirmé.
Par contre on possède deux nids, considérés par
Winteler et de Burg comme appartenant à cette
espèce. Winteler, qui a déjà observé des hitornes
en plein été sur les sommets du Jura depuis de
nombreuses années, reçut un jour d'un chasseur et
ornithologue la nouvelle qu'on avait découvert aux
Bains de Laurenzen près d'Aarau, le 25 avril 1903,
un nid de turdus pilaris contenant trois petits presque
en état de voler. Ce nid est conservé au musée de
la ville d’Aarau.
Le 23 mai 1903, de Burg trouva à la Geissfluh,
à une altitude de 890 mètres un nid de grive conte-
— 1254 —
nant des petits presque prêts au vol; ce nid, tant
en ce qui concerne la forme que les matériaux de
construction différait de beaucoup des nids de draine,
de grive musicienne et de merles fréquents dans la
contrée. Or le 21 juin de la même année Studer
de Trimbach, lui apporta un nid provenant de la
Sonnenweid-Frohburg et qu'il prétendait être un nid
de litorne. L'auteur de cette trouvaille connaissait
fort bien toutes les espèces de grives. Ce nid, de
même que ceux du Laurenzenbad et de la Geissfluh
correspondent tout à fait à la description que donne
du nid de la hitorne le , Nouceau Naumann-Henniclee,
Toutefois comme les nids de la litorne et de la draine
se ressemblent beaucoup et que pour ceux de toutes
les espèces de grives, il se produit des différences
occasionnées par les matériaux de construction dont
l'oiseau dispose ou par un caprice de ce dernier, on
ne peut pas encore dire d’une manière certaine que
la litorne niche dans le Jura soleurois. Et quand
bien même les habitants de la contrée affirment que
les litornes tuées par de Burq au Dürrberg, les 19,
20 et 22 octobre 1906, y avaient été observées pendant
tout l’été, ceci ne constitue pas non plus une preuve
irréfutable. Lutz indique la htorne comme nichant
au Passwang, mais ne donne aucuns détails précis
à ce sujet De même Serrn, qui prétend'que cet
oiseau se reproduit parfois dans la vallée de Bals-
thal, fait avancé déjà auparavant par J. de Burg.
VII «&. Niche sur les hautes sommités du
Valais, particulièrement dans le voisinage de la
frontière d'Italie (Besse).
On prétend que la litorne se reproduit dans les
montagnes des environs de Valsesia, qu'elle ne fait
qu'une couvée, que celle-ci se compose de cinq à six
oo
oeufs d'un bleu de ciel tacheté de points rouges
(,,mchiesta ornitologica italiana‘).
VII. 0. D'après Besse cette grive niche dans le
val de Bagne.
IX. «a. Suivant Garbald la litorne se reproduit
près de Castasegna.
D'après Bettont c'est un nicheur des montagnes
de la Lombardie.
IX. 0. Niche au Tessin d’après Montiet Mariani.
De même dans la contrée de Bergame (Cuffi).
X. a. Suivant Stojjel c'est un oiseau nicheur
près de Fürstenau, à miché pendant l’été 1857, près
de St-Moritz (de Sulis). Niche, mais rarement près de
Davos (Pestalozii); on n’a pas prouvé d’une manière
absolument certaine qu'ilse reproduise dans lOberland
du canton des Grisons (T'heobald). Le colonel old
n'indique pas cette grive comme nicheur dans les
environs d’Arosa, mais je l’y ai observée sûrement
en été 1910 (Jenny). Jenny ne fait pas mention de
la drame comme nichant à Arosa.
X. b. Niche dans les montagnes de la Suisse et du
Vorarlberg environnant le Rheimtal (Girtanner).
XL. a. En 1857 un couple de litornes nicha près
de St-Moritz (de Salis). Fréquente près de Sils Maria
(Courtin).
XI. 0. Niche peut-être dans la Basse-Engadine:
on l’y a observée à plusieurs reprises en été (Saratè).
Hôte d'hiver dans la Valteline. Je ne sais pas
comment /egazsonit et Bernasconi en sont arrivés
à admettre comme certain le fait que cette espèce
se reproduirait dans la Valteline. Ni moi, n1 Fabant,
ni beaucoup de paysans à qui j'en ai parlé, n'ont
ob
vu une seule fois cet oiseau dans nos montagnes
enété.. Dans la Seconde moémde Septembre
commence à se montrer dans la haute montagne.
(Gralli- Valerio, ,Materiali per la Fauna dei Vertebrati
Valtellinesi‘*, 1890).
Oiseau de passage régulier. Nous avons déjà
dit plus haut qu'un nombre considérable de ltornes
arrive déjà en septembre, entre le 20,et le 30: Maïs
à ce moment elles se tiennent presque toutes sans
exception dans la montagne où elles sont rejointes
encore par beaucoup d’entre celles qui arrivent en
octobre. Dans le courant de ce mois, surtout dans
sa seconde moitié paraissent les bandes principales
qui, elles aussi, recherchent de préférence les con-
trées accidentées et les flancs des montagnes. En
novembre enfin, et souvent aussi en décembre, ont
lieu les derniers passages, qui se composent parfois
de vols immenses et s'effectuent la plupart du temps
avant de fortes chutes de neige. Il arrive qu'un de
ces vols de litornes se joigne aux- bandes énormes
de pluviers, de bécasseaux et de guignettes qui, en
longues colonnes et à grand bruit traversent de nuit
notre pays, peu de temps avant que se déchaime une
tempête de neige, et cela sans dévier de la ligne
droite et à une vitesse folle. Ce fait se produit sur-
tout en décembre.
Au moment du passage on observe les litornes
dans toutes les régions de la Suisse, en plaine aussi
bien qu à la montagne. Ce n’est qu’au Valais que le
passage est faible: les vols qui paraissent dans ce
canton remontent la vallée du Rhône ou franchissent
les cols de la chaine bernoise.
En géneral la direction suivie par les litornes
de passage est celle du Mittelland suisse avec la
porte de Genève comme objectif. Mais on peut
AE
observer aussi toutes les années de ces grives, qui
aiment à séjourner dans la montagnes, dans les
vallées élevées des Alpes. Au passage d'automne,
de même qu'à leur retour, elles franchissent les mon-
tagnes des Grisons, mais elles ne s’y arrêtent pas
toutes les années. Au Tessin également ces oiseaux
sont de passage régulier; de même dans le Jura, où
on les voit aussi bien sur les sommets que dans les
vallées les plus reculées.
C’est de jour et durant le crépuscule du matin
qu'ils voyagent, quelquefois mais, moins souvent, le
soir. Toutefois les essaims de litornes qui fuient
devant les tempêtes de neige et qui se sont associés
aux bandes innombrables des bécasseaux, effectuent
leur migration au milieu de la nuit (la plupart du
temps peu après minuit, à l’aube et jusqu’à 6 heures
du matin). Des spécimens de ces retardataires que
nous eüumes entre les mains, étaient décapités, ou
bien il leur manquait une aile, ou bien encore ils
étaient fendus par le milieu, preuves de la rapidité
de leur vol. Il est probable que les litornes; dont
l'allure est pourtant vive, ne se joignent aux bé-
casseaux, doués d’un vol encore beaucoup plus rapide,
que temporairement et pour peu de temps. Le
passage de printemps a lieu au commencement de
février, peut-Ctre déjà en janvier. Du moins constate-t-
on souvent à cette époque chez ces oiseaux une
tendance à voler vers le nord-est, et même dans des
cas isolés un vol très rapide dans cette direction.
Certaines bandes toutefois séjournent jusqu'à la fin
de février dans des contrées qui leur conviennent,
surtout dans le voisinage de prés irrigués. En général
le passage de printemps est très apparent en février
et c'est vers la fin de ce mois quele plus grand nombre
de litornes traversent notre pays. Il est vrai que
toutes les années on observe encore des vols considé-
— 1258 —
rables en mars: 1l s’agit probablement des individus
qui ont séjourné dans le midi de l'Europe ou plus
au sud encore. Il arrive même encore assez souvent
(pas tous les printemps) que l’on observe des litornes
en voyage en avril, Surtout aux premiers jours de
ce mois. Quant à l'apparition de ces oiseaux isolé-
ment ou par petites troupes en mai, c'est un fait
exceptionnel: les ltornes qui se montrent encore à ce
moment ne prennent que très lentement, ou même
pas du tout, la direction du nord-est, séjournent sur
les pentes ou les sommets de nos montagnes, et ce
sont elles qui très probablement ont donné lieu à
l'opinion que l’espèce se reproduit dans notre pays.
Sur les cols du Jura le passage, sans faire complète-
ment défaut, est faible au printemps: on ne sait pas
encore si les litornes que l’on observe en masse chaque
année en janvier dans le Jura occidental, en parti-
culier aux Verrières, se dirigent vers le sud-est ou
en sens contraire.
Tandis qu'en automne la litorne préfère suivre
dans ses migrations le flanc des montagnes, où les
baies abondent, elle est contrainte au printemps,
alors que celles-e1 font défaut, à se rendre dans la
plaine, dans les régions marécageuses et bien irriguées,
où l’attire la présence des vers de terre et des fruits
en décomposition.
Dans l'Italie du nord on observe de grands vols
de litornes dans la région montagneuse, de petites
troupes plutôt dans la plaine: on peut en conclure
qu'après avoir franchi la chaine des Alpes les grandes
bandes se fractionnent.
Au dire de nos oiseleurs d'antan, les litornes
prennent chaque année le même chemin dans un
leu donné: :1l est vrai qu’elles brülent parfois
l'étape, ce qu'ils attribuent au mauvais temps
qui les oblige à poursuivre leur route. Il peut y
— 1259 —
avoir du vrai dans cette opinion, car nos correspon-
dants ont fait la même observation. Ainsi ces oiseaux
traversent chaque année notre contrée en passant au-
dessus du bâtiment d'école de Frohheim; ni nous, ni
d’autres observateurs, n'en avons jamais aperçu plus
loin au-dessus d’Olten. Toutes les années au moment
du passage, il y en a qui S'arrêtent sur le trajet
Murgenthal-Ryken-Fulenbach. Près de Trimbach,
dans les environs du Dürrberg, on trouve tous les
automnes des mauvis quise sont assommés contre
des fils de fer. de Burg n’en à jamais recu d’autres
points des environs d'Olten.
[. «. Il est assez rare que les premiers passages
de cette grive, surtout quand ils sont abondants dans
nos vallées inférieures, ne soient pas accompagnés ou
suivis dès le lendemain qu'ils ont eu lieu, de neige
ou d'une série de jours froids, comme aussi son
séjour dans les mêmes régions jusqu'à la fin de
mars indique encore des fraicheurs ou des gelées
inminentes: c'est ce qu'on a été à même de véri-
fier plusieurs fois dans nos contrées, notamment les
dix premiers jours d'avril 1853 .... C’est vers la fin
d'octobre et principalement en novembre que cette
grive revient chaque année en Savoie. Elle commence
d'abord par se montrer dans les hautes vallées de
nos Alpes qu’elle habite jusqu'à ce que la neige vienne
à l'en chasser: alors elle s’abat souvent par bandes
innombrables dans des régions inférieures, autour des
bois, des paturages et des champs, où les vers, les
insectes, les larves, les baies, les Semences forment
leur principale nourriture. Ces sociétés sont ordinaire-
ment moms sauvages, surtout en arrivant pour la
première fois dans un district, que celles de la draine;
aussi parvient-on facilement à les tirer et à en abattre
plusieurs d’un seul coup de feu.... Quand en dé-
— 1260 —
cembre où janvier le froid devient très vif dans nos
contrées, les litornes les abandonnent en grand nombre
pour aller passer le reste de la triste saison dans
celles du midi de l’Europe; mais elles y reparaissent
encore par troupes à la fin de février. C’est alors
qu'elles se répandent de préférence le long des taillis,
des rangées d’arbres qui bordent les prairies et les
marécages .... Elles gagnent ensuite au commence-
ment de mars les bois qui garnissent le pied de
nos montagnes, où elles vivent encore pendant quelques
jours auprès des ceintures de neige. De là elles
s'élèvent plus haut, à mesure que la saison avance
et la neige se retire; puis ensuite on ne les remarque
plus dès la fin de mars, à moins que des froids ne
surviennent encore, que dans Îles forêts alpestres
(Bailly).
[. b. La litorne nous quitte dans les premiers
jours de mars: les premières paraissent vers le 10
octobre, le passage principal a leu aux environs du
25 novembre (Necker). Passage principal à la fin
d'octobre et à la fin de mars (Vernet).
Dates d'arrivée:
4 nov. 1905 Duillier ( Vernet)
13 nov. 1905 Duillier : ( Vernet)
19 nov. 1910 Myes, en grand nombre (Dutott)
Dates du départ:
19 févr. 1886 Lausanne (Goll)
27 févr. 1890 Lausanne (Saunders)
4 avril 1903 Duillier, en grand nombre f Vernet)
IL. «.
20 mars 1886 (Gessenay … (Uelliger)
si ré
r. :-A REP
LCR TER
— 1261 —
IEC}
12 févr. 1886 Romont (Grand)
15 mars 1893 Fribourg (Musy)
15 oct. 1886 Romont (Grand)
IL. a. Visite fréquemment la contrée de Lauenen,
en petites troupes de 4 à 6 mdividus (Blumenstein).
15 avril 1886 Spiez (Risold)
III. 0. Oiseau de passage régulier et très
abondant certaines années, soit au printemps, soit
en automne.
1 au 18 oct. 1885 Hasle près Berthoud (A. Gerber)
Dates d'arrivée:
4 sept.
» sept.
24 oct.
5 nov.
D nov.
JATOV.
12 nov
12 nov.
18 nov.
19 nov.
22 nov.
28 nov.
1 déc.
11 déc.
15 déc.
21 déc.
22 déc.
22 déc.
‘30 sept.
29N0Ct.
RON
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1901
1901
1901
Bettlach :
Bettlach
Wangen près d’Olten
Granges
Bettlach
Rosegg
Rosegg
Granges
Herzogenbuchsee
Deitmgermoos
Bettlach
Rosegg
Bellach
Herzogenbuchsee
Bellach
Bettlach
Bellach
Bettlach
Bleienbach
Bettlach
Bellach
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(K. Gerber)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(K. Gerber.)
(Greppin)
(de Burg)
. (Greppin)
(de Burg)
(K. Gerber)
(Greppin,
(Greppin)
15 nov. 1901
18 nov. 1901
On ONE Di
lo LOI
110) 8 CDI
11 déc. 1901
MNOCLA MO 0?
HONOC MALI 0?
6 nov. 1902
10 nov. 1902
DOBMMOM I 0
24 nov. 1902
28 nov. 1902
D déc. 1902
SANVA
28 oct. 1903
4 nov. 1903
D nov. 1903
20 nov. 1903
24 nov. 1903
DOC MIO UE
31 oct. 1904
DC M
Granges (Greppin)
Deitingen (Greppin)
Bellach (Greppin)
Staad (Greppin)
Deitimgermoos (Greppin) |
Selzach (Greppin)
Bellach (Greppin)
Granges (Greppin)
Deitnmgermoos (Greppin)
Granges (Greppin)
Bettlach (Greppin)
Selzach (Greppin)
Bettlach/Allenien reste que deux
(Greppin)
Rosegg, un vol se dirigeant vers le
(Greppin)
Sinneringen (Luginbühl)
Kappelen (Leuenberger.)
Boningen (de Burg)
Aarberg, en grand nombre
(Mühlemann,)
Kappel, quelques-unes (de Burg)
Herzogenbuchsee, abondantes
(K. Gerber.)
Granges, en grand nombre
(Greppin)
1 à 14 nov. 1904 Gheid, de petits vols en grand
nombre
17 nov. 1904
28 nov. 1904
D déc. 1904
20 oct. 1905
6 nov. 1909
20 nov. 1905
28 nov. 1909
beaucoup
(de Burg)
Deitmgen (Greppin)
Bellach (Greppin)
Bellach (Greppin)
Bettlach (Greppin)
Bellach (Greppin)
Plane de lAar (Greppin)
Diessbach-Büren, il en est arrivé
(Kaeser:)
— 1263 —
30 nov. 1905 Granges : (Greppin)
déc AMI0S AbBellach (Greppin)
lÆdéc "1905 Plainelde lAar (Greppin)
RON 006 Plaine de ar (Greppin)
D nov. 1906 Bellach (Greppin)
8 nov. 1906 Bellach-Selzach, 100 env. (Greppin)
15 à 13 nov. 1906 Kleinhôchstetten (Luginbühl)
12 oct. 1907 Münsingen, des milliers (Luginbühl)
4 nov. 1907 Selzach, les premières (Greppin)
28 nov. 1907 Selzach, 30 environ (Greppin)
DÉC MIO BellacCh (Greppin)
25 déc. 1907 Aarberg, des centaines (Mühlemann)
11 nov. 1909 Bellach (Greppin)
25 nov. 1909 Selzach, 1 individu (Greppin)
19 nov. 1910 Ryken (Lerch)
Dates du départ:
31 mars 1886 Diessbach-Büren (Kaeser)
25 févr. 1886 Berthoud (Société ornith. Berthoud)
23 mars 1887 Hasle près Berthoud (XÆ. Gerber)
11 mars 1892 Bonimgen, très abondantes
(de Burg)
3 févr. 1901 Rosegg (Greppin)
7 févr. 1901 Bonimgen (de Burg)
1 févr. 1901 Rickenbach, en grand nombre
(de Burg)
11 févr. 1901 Berne (Daut)
23 mars 1901 Deitingermoos (Greppin)
27 mars 1901 Gunzgen (de Burg)
1e avril 1901 Gunzgen (de Burg)
28 févr. 1902 Kappel, abondantes (de Burg)
5 mars 1902 Bellach (Greppin)
29 mars 1902 Rosegg | (Greppin)
1e mars 1903 Seelhofenmoos ( Weber)
11 mars 1903 Bellach (Greppin)
11 avril 1903 Aeschi (Greppin)
23
— 1264
mars 1904 Soleure (Greppin)
mars 1904 Bellach (Greppin)
mars 1904 Granges, nombreuses (Greppin)
mars 1904 Soleure (Greppin)
févr. 1905 Fulenbach (de Burgq)
mars 1905 Selzach (Greppin)
avril 1905 Bellach (Greppin)
mal 1905 Plame de l’Aar (Greppin)
févr. 1906 Rubigen (Daut)
févr. 1906 Aarbere (Mühlemann)
mars 1906 Hägendorf (de Burg)
févr. 1906 Marzilimoos (Weber)
févr. 1906 Marzilimoos ( Weber)
mars 1906 Vechigen (Luginbühl)
mars 1906 Marzilimoos ( Weber.)
mars 1906 Granges (Greppin)
mars 1906 Bellach (Greppin)
mars 1906 Diessbach, les hôtes d'hiver sont
partis (Kaeser)
au 6 avril 1906 Diessbach, passage, direction
ouest (Kaeser:)
avril 1906 Bettlach (Greppin)
mars 1907 Rosegg (Greppin)
mars 1907 Bellach (Greppin)
févr. 1908 Fulenbach (Jäüggti)
févr. 1908 Wangen près d'Olten (de Burg)
févr. 1908 Granges (Greppin)
mars 1908 Aarberg (Mühlemann)
mars 1909 Fulenbach (Jügat)
mars 1909 Ranfiüh (Hofstetter:)
mars 1909 Fulenbach, abondantes (Jüggi)
avril 1909 Fulenbach (Jägqt)
mars 1910 Ranflüh (Hofstetter)
mars 1910 Ranfiüh (Hofstetter.)
mars 1910 Selzach (Greppin)
mars 1910 Bellach (Greppin)
IV. «.
J'en
1269
ai observé des quantités dans
lÉigenthal en automne: au reste elles y nichent à
mon avis (G. Brunner),.
De passage près de Sarnen (Ein).
Dates d'arrivée:
IV. 6.
nov. 1888
nov. 1889
CES RO)
déc. 1891
déc. 1892
Oct. 1894
sept. 1895
nov. 1895
déc. 1895
sept 1890
déc.. 1897
sept. 1898
OC STE
nov. 1898
déc. 1900
Sept O0:
août 1902
sept. 1902
sept. 1902
nov. 1902
l'hiver
nov. 1902
nov. 1902
nov. 1902
OÙ JOUE
oct. 1903
TON NIQUE
NOV MODS
nov. 1903
Oftrmgen (Hilfiker)
Wiggerthal (Fischer-Siguwart
Zotingue (Ed. Fischer)
Wigcerthal (Ed. Fischer)
Wiggerthal (Ed. Fischer)
Olten (de Burg)
Wauwil (Ed. Fischer)
Bremgarten (K. Gerber)
Wigoerthal (Ed. Fischer)
Subrthal (FEW Fischer)
Wuhrthal (Ed. Fischer)
Wauivil (Ed. Fischer)
Zofingue (fischer-Sigioart)
Wigoerthal (Fischer-Sigiwart)
Wiggerthal (Fischer-Sigiourt)
Siglisdort (Graf)
Suhrthal (Bretscher)
Suhrthal (Bretscher)
Rothrist, 200 individus (Bretscher)
Wiggerthal, 300, y passent tout
(Fischer-Sigrourt)
Pfaffnau, 190 (Bretscher)
Attelwil, quelques-unes (Bretscher:)
Suhrthal (EE. Fischeï:)
Oftringen (Fischer-Sigicart,
Olten (de Burg)
Dullken (de Burg)
Starrkireh (de Burg)
Sempach (Schifjerli)
83
19%nov. 1905
24 oct. 1904
HMOC MIO OT
28 oct. 1904
30 oct. 1904
Dit OC, … AQU
10 déc. 1905
19 sept. 1906
20 sept. 1906
2 oct. 1906
SOC IODE
oct 90
15 oct. "1906
AA Det MIO
7 nov. 1906
8 nov. 1906
12 déc. 1906
30 sept. 1907
1EMOCT MO OT
HMOCH M AOONT
28 nov. 1908
17 sept-1910
Dates du
14 mai 1878
29 févr. 1888
3 févr. 1889
20 mars 1894
1 mars 1895
1er mars 1897
15 mars 1898
4 févr. 1899
4 févr. 1899
OGC EE
Suhrthal (Ed. Fischer)
Starrkireh (de Burg)
Olten (de Burg)
Schônenwerd (de Burg)
Lostorf (de Burg)
Trimbach (de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Olten (de Burg)
Trimbach (de Burg)
Starrkirch, en grand nombre
(de Burg)
Gretzenbach | (de Burg)
Däniken (de Burg)
Güsgen (de Burg)
Güsgen (de Burg)
Eichberg (Schifjerli)
Winznau, une centaine {de Burg)
Olten-Frohhenmn, 300 {de Burg)
Olten (de Burg)
Winznau (de Burg)
Dulliken, en grand nombre
(Wächter)
Sempach (Schifjerli)
Kaltbach (Dellavalli)
départ : |
Olten, la dermère (de Burg)
Wigoerthal (Fischer-Sigwart,
Wiggerthal (Fischer-Sigwart)
Oftringen (Hi jiker:)
Wiggerthal (Fischer-Sigwart)
Wigoerthal (Fischer-Sigwart)
Zofingue (Fischer-Sigwart)
Suhrthal, en grand nombre
| (Ed. Fischer)
Brüelmatten, en grand nombre
(Fischer-Sigiwart)
févr.
févr.
févr.
févr.
févr.
mars
mars
févr.
févr.
févr.
févr.
févr.
févr.
févr.
que
févr.
mars
févr.
févr.
févr.
févr.
févr.
mars
févr.
févr.
févr.
févr.
mars
févr.
févr.
févr.
févr.
1899
1899
1399
1900
1900
1900
1900
1901
1901
1901
1901
1901
1901
1901
— 1267 —
Hägglingen (K. Gerber)
Rothrist (K. Gerber)
Trimbach, en grand nombre
(de Bur:g)
Olten (de Burg)
Güsgen (de Burg)
Kôülliken (Fischer)
Aarburg (Fischer-Sigwart)
Olten, plusieurs bandes (de Burq)
Strengelbach (Ed. Fischer)
Olten, plusieurs bandes {de Burq)
Olten (Christen)
Olten, nombreuses dans les jardins
(de Burg)
Zotingue (Fischer-Sigwart)
Olten, 1l ny à plus dans les jardins
l'individu atteint d’albmisme {de Burq)
1901
1901
1905
1905
1905
1903
1903
1903
1904
1904
1904
1904
1904
1905
1905
1905
1905
Olten, toutes sont parties {de Burg)
Zotingue (Fischer-Sigwart)
Zofingue (Fischer-Sigwart)
Wigcerthal (Ed. Fischer.)
Vordemwald, en grand nombre
(Ed. Fischer)
Strengelbach (Ed. Fischer)
Zofingue (Ed. Fischer)
Olten (de Burg)
Zofingue (Fischer-Sigroart)
Zotingue (Fischer-Sigioart)
Sempach (Schifjerli)
Wittwil (Ed. Fischer)
Strengelbach (Ed. Fischer)
Sempach (Schifferli)
Aarau, en grand nombre { Wäinteler)
Olten, abondantes, restent jusqu’au 23
(de Burg)
Olten, il en passe beaucoup (de Burg)
7 mars 1906
1 mars 1906
2» mars 1906
7 févr. 1908
SNA MU)
6 mars 1909
13 mars 1809
24 nas ILE0
ab ve JS
1er mars 1910
NA
année le cañton de
(Schindler:).
7 Où
— 1268
Sempach
Sempach
Sempach
(Schifferli)
(Schifjerli)
(Schifferli)
Olten, en grand nombre (Brunner)
Sempach
Sempach
Sempach
Sempach
Sempach
Sempach
Dates d'arrivée:
16 nov. 1892
DO Ale?
5) NON, Lol
21 sept. 1901
Dates du
8 févr. 1897
1 févr. 1898
8 avril 1898
9 mars 1900
b mars 1902
23 mars 1906
1 avril 1906
aol OU
Gibsweil
Kloten
Hinweil
Siglisdorf
départ :
Schlieren
Zurzach
Hüngg
Hôüngg
Oberengstrngen
Thalwil
Katzensee, en nombre
Zurzach
(Schifjerli)
(Schifferli)
(Schifjerli)
(Schifjerli)
(Schifjerli)
(Schifferli)
Les litornes traversent presque chaque
Glaris en mars et en avril
(Nügeli)
(Näügeli)
(Nägeli)
(Graf)
(Graf)
(K. Gerber)
(Graf)
(Graf)
(Graf)
(Nägeli)
(Nügeli)
(Nigeli)
VE a. Walcher à Schännis en a vu de grands
vols le 3 novembre 1908 (No/l-Tobler).
VI. 0.
Dates d'arrivée :
2 nov. 1882
20 MOV. 1882
Thayngen
Thayvngen
(Oschroalcl)
(Oschiwald)
— 1269 —
23 mars 1883 Thayngen (Oschuwald)
16 nov. 1887 Thayngen (Osehroalcl)
30 sept. 1903 Gossau (Fischer-Sigioart
1% oct. 1903 Hohenfirst, albinos partiel (Rapport
du Musée de St-Gall) (Baächler)
4 nov. 1910 Bachtobel (Kesselring)
28 nov. 1910 Lohn (Schaffhouse) (Gasser)
Dates du départ:
28 mars 1909 Kaltbrunn, en grand nombré et en
compagnie de grives musiciennes et de merles
à plastron (Noll-Tobler)
21 févr. 1893 Benken (Nägeli)
VIT. a.
10 nov. 1898 Verrières-suisses, grands vols
(Mathey-Dupraz)
DORDONM M I0UN ere Men randenonmiUre
(Mathey-Dupruz)
DRToy MOOV eRPÈrES Rent orandnomhbre
(Mathey-Dupra:)
3nov. 1901 Verrières, en grand nombre
(Mathey-Dupra:)
lo déc 1900. Misnoble,… les premières
(Mathey-Dupraz)
VIE: |
2ONOC MST APfCtinSen (Schmicdlin)
3 nov. 1882 Pfeffingen (Sehmidlin)
21 déc. 1905 Werssenstein (Greppin)
28 déc. 1905 Rüttüfluh (Greppin)
Dates du départ:
il ent à 1 Oise (Schimuidllin)
25 mars 1864 Pfeffingen (Schmidlin)
29 jan. 1906 Balmberg (Greppin)
24 mars 1906 Balsthal (Serr)
— 1270 —
10 mars 1907 Bâle (Wendnagel)
20 sept. 1910 Rebeuvelier (de Burg)
23 oct. 1910 Epüngen (de Burg)
VIITL. a. De passage, mais très rare, dans les
montagnes du Valais.
VIT. 6. Elle longe assez régulièrement la vallée
du Rhône, à une allure lente, la plupart du temps
à la fin de novembre, de janvier et de février
(Lenggenhager).
20 oct. 1886 Martigny, en grand nombre ( Varroli)
IX. «a.
9 mars 1859 Misox (Giesch)
IX. 0. Passe assez régulièrement au Tessin
(Ghidini).
X. a. C'est un oiseau de passage assez réguler
dans le canton des Grisons et 1l s’y montre parfois
en grande abondance.
Traverse notre district en novembre et en dé-
cembre, puis de nouveau en mars (de Salis). N'est
pas rare, on l’'observe souvent encore en avril
(Brügger). En automne les litornes se tiennent
souvent en grandes bandes dans la forêt de pins
sylvestres qui se trouve sous Davos-Kulm (Pestalozzi).
Dates d'arrivée :
D nov. 1866 Langwiese, 2100 m., en grand nombre
(de Salis)
Tédéc. …_ 1892 Fetan (Nägeli)
Dates du départ:
10 févr. 1824 Baldenstem (Conrad de Buldenstein)
29 févr. 1824 Baldenstein, en grand nombre
(Conrad de Baldenstein)
— 1211 —
20 mars 1824 Baldenstein, en grand nombre
: (Conrad de Baldenstein)
10 avril 1886 Coire (Manni)
X. 0. La litorne traverse le Rheimthal du milieu
de novembre au milieu de décembre, mais pas toutes
les années (Bau).
16 nov. 1887 Sargans (Oschioalc)
11 avril 1888 Au (cueilli dans un journal)
XI a. et b. Se montre de temps à autre dans
l'Engadine, y passe même l'hiver, isolément ou en
petit nombre (Saratz).
Oiseau de passage irrégulier. Nous avons déjà
mentionné plus haut les faits rentrant sous cette
rubrique.
Hôte d’hiver. Nous avons déjà énuméré les
données les plus importantes concernant les séjours
d'hiver de la ltorne. Qu'il nous suffise d’attirer
l'attention sur le fait que quelques-uns de ces oiseaux
passent tout jhiver à une altitude qui n’est jamais
inférieure à 1500 mètres, tandis que la plupart
d'entre eux gagne le fond des vallées, aux premières
chutes de neige un peu fortes. Par le mauvais temps
les litornes se dispersent et se mettent isolément
en quête de leur päture. Si la couche de neige qui
recouvre le sol est épaisse, elles se retrouvent dans
les prés irrigués et autour des sources chaudes;
vers la mi-février les bandes se reforment pour
prendre en hâte la direction du nord (nord-est).
[I a. C’est un hôte d'hiver régulier en Savoie,
toutefois par les grands froids les litornes quittent
nos parages. pour se rendre dans des climats plus
tempérés (Bailly).
[. b. Dans le bassin du Léman ont peut observer
la litorne un peu partout en hiver (suivant tous nos
correspondants).
IL. a. Hôte d'hiver commun au Pays d'Enhaut
(d’après tous nos collaborateurs).
IL. 0. En plaine et au bord des lacs, aussi bien
que sur le versant. des montagnes® cette erivense
montre comme hôte d'hiver, soit isolément, soit en
petites troupes (selon tous nos correspondants). Elle
ne traverse la Gruyère que rarement, parfois quel-
que individu isolé passe tout l'hiver dans la vallée
(Olphe-Galliard). Hôte d'hiver au bord de lOrbe
(Duplessis et Combe).
IL. «. Hôte d'hiver près de Spiez (Risold), près
de Meirmgen (Blatter).
IT. & Tous nos collaborateurs sont d'accord
pour dire que la ltorne se montre comme hôte
d'hiver et cela toutes les années, en nombre plus
ou moins grand, parfois en vols considérables dans
le Mittelland suisse. Les données qu'ils nous communi-
queen EmonrentuiclirementequiMes derende
distinguer en décembre entre les hôtes d'hiver, les
oiseaux de passage et les mdividus erratiques. Quand
on parle pour janvier d'immenses vols dont les parti-
cipants se comptent par centaines, 1} s’agit la plupart
du temps de migrateurs, qui ont déjà pris le chemin
du retour, ou bien (observation qui à été faite quel-
quefois) se dirigent encore vers des climats plus doux.
IV. a La litorne hiverne parfois près de Schwyz
(Pernsteiner).
IV: 0. (Voir aussi [HP6.). Onobserve régulière
ment la litorne, comme hôte d'hiver, dans cette région.
Va mNiest pastrare enthvendans lecanton
de Glaris (tous nos correspondants).
écEl
20 5
A SR EN
V.b. On l'apercoit dans le bassin de la Limmat
et du lac de Zurich en hiver, mais elle n’y est pas
fréquente ; plusieurs de nos correspondants la désignent
comme hôte d'hiver peu abondant.
VI. a Se montre assez régulièrement dans cette
région jusqu'à une grande hauteur dans les mon-
tagnes (suivant tous nos correspondants et les cita-
tions tirées des auteurs).
VI. &. Dans la région de la Thour et du lac de
Constance, c’est un hôte d'hiver régulier et plus ou
moins abondant, qui se tient de préférence dans les
contrées montagneuses (avis de tous nos colla-
borateurs).
VII. « Très abondante au passage d'automne
et en hiver dans tout le Jura occidental jusqu’à 1200
mètres d'alütude: moins fréquente au printemps (tous
les observateurs d'accord là-dessus).
VII. 6. N'est pas rare, comme hôte d'hiver, même
dans les vallées les plus reculées (selon tous nos
collaborateurs). Par le brouillard, elle se tient dans
les vallées, par le beau temps elle gagne les sommets
du Jura, où on l’observe souvent en grande abon-
dance jusqu’à 1400 mètres (Greppini).
VII. &. Il n’est pas rare de l’observer en plein
hiver dans le Haut-Valais, elle sv montre même
parfois en grands vols (tous nos correspondants).
VIT. &. Hiverne fréquemment dans toute la
vallée du Rhône, du haut en bas, c’est-à-dire jusqu'au
bord du Léman (suivant tous nos collaborateurs).
EX, a. On là trouve dans le val Calanca en
hiver jusqu'à 1800 mètres au-dessus du niveau de
la mer, mais elle y est rare (Rigassi). Rare, comme
hôte d'hiver, près de Castasegna (Garbald).
— 1274 —
IX. ». Hiverne fréquemment dans la partie mé-
ridionale du canton du Tessin (suivant tous nos colla-
borateurs),.
X.a. Dans les vallées supérieures des Grisons
cet oiseau n'est pas rare, comme hôte d'hiver, et Y
parait même parfois en nombre considérable (selon
tous nos collaborateurs).
X. 0. Hôte d'hiver au Rheinthal, mais n’y séjourne
pas toutes les années (d’après tous nos Ponrepon
dants).
Ka Onebeut dretquelennesthphaswraremer
assez régulière, comme hôte d'hiver, dans l'Engadime
supérieure (avis de tous les observateurs).
XI. 0. Nous en voyons tous les hivers quelques-
unes dans notre région (tous nos collaborateurs).
À plusieurs reprises Nügeli en ie de Fetan pour
les empailler.
Apparitions exceptionnelles. Il v à des parties
de notre pays où la htorne ne se montre pas
régulièrement toutes les années: ainsi No/l-Tobler
nous fait savoir que dans les environs de Kaltbrunn,
on ne l’observe qu'exceptionnellement. C’est aimsi
qu'il y a apercu quelques-uns de ces oiseaux en
1909, au mois de février.
Notice biologique. Dans ,l'Ornithologische Be-
obachter‘‘, année 1903, Wänteler décrit un nid qu'il
considère avoir été construit par une htorne.
Nourriture. Nous avons disséqué des spécimens
tués en automne, en hiver et au printemps respec-
tivement et nous avons constaté que l'estomac con-
tient encore jusque bien avant dans l'hiver à côté
— 127 —
de baies, toutes sortes de débris d'insectes, et même
en grande abondance. C'était surtout le cas pour
des spécimens provenant du Valais. Nous avons
reconnu, la présence de larves de diptères, de cha-
rançons, des genres tipula, carabus, telephorus,
_otiorhynchus, julus et lumbricus; souvent il S'y mélait
de petits mollusques à coquilles, de menus cailloux
et la plupart du temps les baies de différents arbris-
seaux, surtout celles du sorbier des oiseleurs: citons
en outre le fruit de l’aubépine (une fois), de l’églan-
tier (deux fois), une seule fois celui du genévrier:;
à plusieurs reprises nous vimes les parois stomacales
colorées en rouge-noiratre par le jus des myrtilles.
Les litornes qui se montrent fréquemment dans les
jardins dans la seconde moitié de février, à la suite
de fortes chutes de neige, y consomment des restes
de pommes de terre, de légumes, de légumineuses
et de farineux; on à constaté plusieurs fois que ces
migrateurs printaniers ne touchent pas aux baies de
la vigne vierge, de la viorne et du troène. Evidem-
nent ce nest que par exception que les litornes ont
recours aux baies au printemps, fait que lexamen
du contenu des estomacs est venu encore confirmer.
Toutes sortes de baies composent en outre l’ordinaire
de ces oiseaux, qui comprend de plus, à ce que l’on
prétend, des vers blancs et des feuilles de myrtilles.
Gessner nomme aussi les faines, Bau la chenille de
la phalène des sapins qu'il trouva dans l'estomac
d'individus tués en automne: ce dernier n'v vit ja-
mais de baies de genévrier ; il remarqua aussi que la
litorne évite la draine et que certaines troupes de
litornes se tiennent constamment dans les bois, tandis
que d’autres ne s’y montrent jamais.
Habitat. La litorne niche dans les forêts du
nord de l’Asie et de l'Europe et s’avance même au
— 1216 —
de là de la limite de la végétation arborescente. A l’est
on la trouve encore jusque sur le cours moven de
la Léna.
Elle se reproduit plus ou moins régulièrement
dans la Prusse orientale, la Silésie, la Bavière, la
Thuringe, aux environs de Salzbourg, en Bohème,
en Galicie, peut-être aussi dans les Ardennes et en
Hollande ; plusieurs naturalistes dignes de for l’ont
en outre observée en été, mais en-petit nombre, dans
les Alpes italiennes (comte Ninni, Vallon).
Cet oiseau hiverne en parte dans l’Europe
moyenne et du sud, au sud-ouest de l'Asie, et aussi,
mais en petit nombre, dans le nord de l'Afrique.
131. Turdus viscivorus (L.)
Grive draine — Misteldrossel — Tordeia.
Synonymie: Z'urdus viscivorus L., Meisner et Schinz,
Temm., Schinz, Bailly, Riva, Salvad., Cat. British
Birds, Gigl., Fatio, Frid.-Bau, Rchnw., Arr. Degli
‘Oddi, Martor., Naum.-Hennicke: Turdus viseivorus
viscivorus Hart.
Noms vulgaires: Grande grive, Grive de qui (Genève,
Vaud), Redasse (Genève), Draine, Grande grive,
Cresaine (Fribourg, Chaux-de-Fonds, Neuchatel,
Jura bernois), Tehatcha (Jorat), Grossa griva
(Valais), Grive siffleuse, Creur, Verquéte (Suisse
occidentale), Criarde, Trä-trà, Cresenière Vil-
liettaz (Savoie). — Mischiler m., Mischteler mn.
Mischtele f. (Jura), Mischtle f. (Mittelland), Schndärre
f, Schnärz m. (Bâle-Campagne), chlü Rärrivogl
— 1211 —
(Bettlach, Granges), /dr gross Rürrivogl — nuct-
fraga], grossi Trüschile Ÿ. (Oberland bernois), Zerig
(Coire), Grife (Haut- Valais), Zzerlig (Appenzell. —
Dress (Tessin), Durd (Casaccia).
Aperçu général. La drame est assez générale-
ment sédentaire dans toute la Suisse, mais n’y est
pas très commune, comme telle. Pour y passer toute
l’année, elle préfère les régions peu élevées de notre
pays ;: toutefois au Tessin et dans le Valais en parti-
culier on la trouve au gros de l'hiver à une altitude
supérieure à 1300 mètres. Comme oiseau erratique,
elle est très fréquente, de même comme nicheur,
surtout dans la région montagneuse: elle ne redoute
même pas pour sv reproduire les grandes hauteurs,
et lorsqu'elle ÿ trouve un endroit favorable pour
cela, elle niche encore à 2300 mètres.
S1 la draine est abondante chez nous au moment
du passage, cela vient surtout de la grande quantité
de micheurs indigènes que nous possédons: il n’est
pas probable que ceux d’entre ces oiseaux qui habi-
tent l’Europe centrale et orientale traversent en grand
nombre notre pays: les vols que lon observe à
l'époque des migrations sont peu considérables: en
outre, le nombre des drames que l’on peut envisager
comme hôtes d'hiver, n’est pas très grand.
Cet oiseau niche dans notre pays: en été 1l se
retire dans les forêts. Il déteste la chevèêche et vole
contre elle, mais ne la poursuit pas, à moins qu'il
n'y ait un arbre dans son voismage. Moi, Gessner,
qui vous parle, j'ai entendu dire à plusieurs paysans
que, lorsqu'à l'issue de l'hiver, l’on apercoit cet oiseau,
perché au sommet d’un arbre, c’est un signe que
l'hiver va encore durer; mais que si, au contraire,
il se place dans le milieu de l’arbre, de manière
qu'on ait de la peme à le distinguer, cela annonce
— 1278 —
l'approche de la belle saison. Chez nous la draine
se vend moins cher que la litorne et sa chair est
aussi de momdre qualité“ (Gessner, 1551).
Se voit dans notre pays“ (Meisner, 1804).
Elle niche dans les forêts et on la prend sou-
vent en automne. Il semble que la plupart nous
quittent en hiver. Au printemps elle fait entendre
un chant assez agréable“ [Meisner et Schinz, 1815).
Cette grive n’est pas rare dans les forêts et
hiverne chez nous, du moins en partie. On la tient
parfois en cage, à cause de son chant‘ (Schinz, 1837).
La draine, la plus grande espèce du genre,
n'est pas rare dans les forêts en montagne: elle
fréquente surtout celles où les sapins ne sont pas
trop serrés. Les baies du gui, du sorbier sauvage
et du genévrier, des larves, des vers et des coléo-
ptères lui servent de nourriture. Pendant l’automne
les draines descendent des hauteurs en même temps
que les grives ordinaires, etse rassemblent par troupes
dans les prairies plantées d'arbres fruitiers: en hiver
on les y observe encore, mais plutôt isolées“
(von Tschudi, 1853).
,La drame est plus ou moins sédentaire dans
la plus grande parte de notre pays. On lobserve
fréquemment de la plaine jusque dans la région alpine,
tantôt isolément, tantôt par petites troupes, mais rare-
ment en vols aussi grands que la litorne, aussi bien
dans les forêts, dans les taillis en plein champ que
dans les vergers (Fatio, 1899).
Oiseau sédentaire. La draine est sédentaire
dans toute la Suisse et jusqu’à une grande hauteur
dans les montagnes, mais, en somme, une petite
partie seulement de celles qui nichent dans notre
pays, y passe aussi l'hiver. Ce dernier cas se présente
le plus régulièrement au Tessin et dans le canton
— 1279 —
du Valais, à ce qu'il semble, tandis que dans les
autres régions, 1] n'en reste qu'un petit nombre, et
cela pas mème tous les hivers.
La draine ne se montre qu exceptionnellement
en hiver à des altitudes supérieures à 1400 mètres.
I. a. La drame est sédentaire en Savoie, quoi-
qu'un certain nombre en émigre chaque année, sur
la fin de l'automne, par familles ou par petites troupes
(Bailly).
I. b. Dans tout le bassin du Léman, surtout
dans la région montagneuse, il n’est pas rare de
l’observer, même en hiver (suivant tous nos colla-
borateurs).
Il. 4. Commune au Pays d’'Enhaut (Pittier et
Wäurd). Rare dans la vallée de Gessenay (Uelliger).
IL. b. N'est pas rare, comme oiseau sédentaire,
dans tout le bassm de la Broye et des lacs jurassiens
(d’après tous nos correspondants).
Il. a. Peu abondamment représentée, dans l’Ober-
land bernois, comme oiseau sédentaire (selon tous
nos collaborateurs).
III. b. La draine n’est pas rare dans toute la
région du Mittelland; toutefois elle nv est pas sé-
dentaire tous les hivers et dans toutes les forêts:
pendant les froids rigoureux elle fréquente certains
parcours le long des rivières et y passe tout l'hiver
(tous nos collaborateurs).
[V. a. La draine n’est pas rare dans les cantons
d'Uri, de Schwytz et d'Unterwalden: elle y est même
fréquente par endroits même en hiver (suivant tous
nos correspondants.)
IV. b. Oiseau sédentaire très clairsemé dans le
bassin de la Reuss et de l’Aar; durant les hivers
— 1280 —
rigoureux, il recherche certains endroits abrités le
long des rivières et y demeure jusqu’en février (avis
de tous nos correspondants).
V.a. Au canton de Glaris la draine se voit
régulièrement, même en hiver (tous nos collaborateurs).
V. bd. On peut dire, qu’à tout prendre, la drame
est rare, comme oiseau sédentaire, dans le bassin
de la Limmat et du lac de Zurich (selon tous nos
correspondants).
VI. a. Il est rare que cet oiseau hiverne dans
la région du Sentis (Xümimerly).
VI 0 La draine est fréquente au Canton de
Schaffhouse, et cela même en hiver (Oschioald), au
bord du lac de Constance, elle esttrès rare ( Waäalchner),
rare près de Frauenfeld (Schwuyter), n'est pas rare
près de Bregenz en hiver (Bau.
Régions limitrophes: Commune, comme oiseau
sédentaire, en plaine aussi bien qu’en montagne (Jückel,
.Les oiseaux de la Bavière‘, 1891).
VIP DanstoutleNur ele nest DasRrare
mais en hiver ce nest que dans certaines contrées
et de temps à autre seulement qu'on l’observe (avis
de tous nos correspondants).
VII à. N'est pas abondante dans le Jura soleu-
rois, mais y passe régulièrement tous les hivers.
N’ést pas rare près de Bâle et de Porrentruy (sui-
vant tous nos collaborateurs).
VIII. . Sédéntaire près de Sion (Wolff), près
de St-Maurice (Besse), près de Martigny (Vairolx,
Deléglise).
IX. a. Fréquente au Tessin, comme oiseau séden-
taire (Æiva), fréquente dans le val Calanca (Rigassi).
— 1281 —
[X. 0. Sédentaire près de Locarno (Mariani).
X. a. Sédentaire près de Coire (Manni, de Salis).
X.0b. La drame est assez commune dans les
forêts et sur les pentes des montagnes, et cela en
toute saison (Bau).
XI. a. Il est rare qu'une draine passe lhiver
dans lPEngadine: la plupart quittent notre contrée
à l’arrière-saison et ne S’v montrent plus jusqu’en
inars. Toutefois, lorsque le temps est doux, on en
voit parfois paraître pour quelque temps dans notre
vallée (tous nos collaborateurs).
Oiseau erratique. La draine est un oiseau erra-
tique par excellence. Aussitôt que les petits de la
première nichée sont prêts au vol, elle entreprend
des expéditions journalières dans les vergers et sur
les pâturages, souvent à plusieurs kilomètres de la
forêt. C’est là que ces oiseaux vont à la recherche
de leur nourriture sous la conduite de quelques draines
adultes, qui pour une raison ou pour une autre n’ont
pas entrepris de seconde couvée; vers la fin de la
matinée, elles rentrent au bois pour S'y livrer aux
douceurs de la sieste, dans les arbres de la lisière
en général. Lorsque le moment de la plus forte
chaleur est passé, soit vers 2 heures ou 2 heures ‘,
elles se répandent de nouveau dans les champs et
parmi les cerisiers, en faisant entendre leur voix de
crécelle, et ce n’est que dans la soirée qu’elles re-
gagnent les forêts pour y passer la nuit. On observe
souvent à ce moment des retardataires qui, pour
rattraper le temps perdu, et arriver en forêt avant
qu'il fasse nuit noire, franchissent d’un trait la distance
de plusieurs kilomètres qui les en sépare, au lieu
de voler comme d'habitude d’arbre en arbre ou d’un
groupe d'arbres à un autre; ce faisant elles se main-
tiennent à une certaine hauteur dans les airs et font
84
— 1282 —
marcher leur crécelle plus fort que jamais. C’est
déjà vers la fin de juillet qu’elles entreprennent les
premiers raids de ce genre qui se bornent tout d’abord
aux ‘environs limmédiats. Mais sitôt que les bandes
s'accroissent par l’arrivée de nouvelles familles des-
cendues des montagnes, ou par l'apport considérable
que leur fournit la seconde couvée, ces expéditions
embrassent un territoire plus vaste et s'étendent au
lom dans la plaine. Cependant la plupart de ces
oiseaux restent fidèles à leur habitude de revenir au
bois vers midi, d'en repartir vers 2 ou 2 heures
et d'y rentrer pour la nuit entre 5 et 6.
de Burg dans ses ,0bservations ornithologiques‘
de l’année 1900, a décrit les moeurs vagabondes de la
draine, telles qu'il les a étudiées au pied du Jura,
dans les termes suivants: |
Comme au mois d’août les cerisiers sont encore
chargés de fruits, c'est surtout à ces arbres que les
draines en veulent. Vers la fin du même mois les
petits de l’année et des familles entières gagnent le
fond de la vallée et passent la nuit dans les forêts
qui S'y trouvent. Près de Bettlach, où nous avons
fait ces observations, elles ont jeté leur dévolu sur
le Brühlwald. En 1900, vers la fin d'août, l'effectif
de ces bandes est grandement réduit Mais au
commencement de septembre les drames de mon-
tagne viennent combler les vides qui S’étaient produits
par suite du départ des jeunes et se jomdre aux
adultes restées sur place et les accompagner pendant
quelque temps dans leurs allées et venues quotdiennes.
En même temps on peut observer des essaims de
draines vagabondes qui ne semblent pas soumises
aux mêmes règles, mais se bornent à suivre la lisière
des forêts en troupes de 50 à 200 individus. Peu de
jours après leur arrivée ces derniers sont rejoints
par les jeunes de l’année, qui jusqu’iei se sont tenus
— 1283 —
dans les forêts, à environ 600 mètres altitude. Après
le à septembre les drames qui font régulièrement
la navette entre la forêt et les champs, ne sont plus
accompagnées dans leurs expéditions par des jeunes.
Le 21 septembre passé, ces expéditions elles-mêmes,
en’ grandes bandes, cessent: dès lors on ne voit
plus que de petites troupes de 10 à 20 mdividus
dont se détachent parfois quelques familles isolées
ou de petits groupes pour s'arrêter quelques jours
dans la contrée et disparaitre ensuite dans la direc-
tion de l’ouest. Vers la fin de septembre surviennent
de nouvelles bandes de draines, se composant presque
entièrement de jeunes de l’année: puis on les voit
s éclaircir à leur tour et dès la mi-octobre on n’observe
plus que des drames isolées. À ce moment le passage
principal est terminé. A parür du milieu de novembre,
nous arrivent les draines du nord, en nombre plus
ou moins considérable, mais ces dernières ne fréquen-
tent guère les pentes des montagnes; elles suivent
d'ordinaire le fond de la vallée et de préférence les
rives des fleuves, dont les taillis leur servent d’abri
et de protection.
Durant tout l'hiver on voit les draines qui n'ont
pas quitté le pays, aller de la forêt aux champs et
des champs revenir à la forêt avec une grande
régularité. Par les grands froids il arrive qu'elles
disparaissent momentanément et se retirent en plaine
dans des endroits bien abrités: de là elles se rendent
auprès des sources et même, s’il v à beaucoup de
neige, jusque près des villages, sur les fumiers.
Oiseau nicheur. Comme tel, la draine fréquente
la région des collines et les régions inontagneuse
et subalpine. En plaine et à des altitudes variant
entre 290 et 600 mètres, l'espèce est en somme,
faiblement représentée, comme oiseau nicheur, et à
— 1284 —
partir de là, elle augmente de fréquence, et cela en
proportion de l'état du boisement des montagnes:
son existence est liée à celle de la forêt et elle accom-
pagne celle-ci jusqu’à son extrême limite. Précisément
dans la région de la limite supérieure de la végétation
arborescente, c’est-à-dire entre 1800 et 1900 mètres,
la draine est très abondante, et |à où les arbres
prospèrent encore à une plus grande altitude, comme
en Engadine par exemple, où c’est encore le cas à
2300 mètres, cet oiseau y monte aussi. On la trouve
même à l’état isolé, comme nicheur, dans la région
des pins rampants, où elle se contente pour y établir
son nid, du premier buisson venu, pourvu que ce
soit une vieille souche. A 1200 mètres, et dans cer-
tas endroits à 1300 mètres, elle ne fait qu'une seule
couvée: plus bas, en particulier su: les pentes du
Jura, elle niche une seconde fois en juin, et il n’est
pas impossible, que beaucoup d’entre les draines qui
habitent les régions supérieures, ne descendent avec
les petits de cette première nichée, une fois que ceux-
ci sont élevés, dans les régions imférieures et n’y
entreprennent une seconde couvée. Il est frappant,
en effet, de voir paraitre journellement de jeunes
drames dans les hauteurs, dès la fin de juillet, et
quitter leurs gites souvent très élevés pour gagner
les vallées, sans être accompagnées d'individus adultes.
En outre dès la mi-juillet, le nombre des drames
qui hantent les pentes des montagnes augmente beau-
coup, même en ne tenant pas compte des oiseaux
erratiques qui y paraissent à ce moment en bandes
souvent considérables. Il est certain qu'une partie
des draines entreprennent une seconde couvée.
Il est mème possible que pour une cause ou
pour une autre des couples isolés nichent une troi-
sième fois, événement qui tombe alors sur le mois
d'août. Aux flanes des montagnes on trouve parfois
— 1285 —
le nid de cette espèce presque à ras du sol, ais
la plupart du temps il est placé bien haut dans Îles
arbres, tant dans ceux à feuilles caduques que dans
les conifères.
I. a. Cette grive est un des oiseaux qui s'appa-
rient bien avant l'équinoxe du printemps. Le mâle
recherche sa compagne dès le mois de février; et
le couple aussitôt formé, se retire dans un bois de
châtaigniers, de novers, de sapins, ou bien dans un
parc et un verger. Le male et la femelle travaillent
en mars à la construction du nid (Bailly). Trouvé
le 24 mai 1901, un nid contenant quatre petits presque
capables de voler, au Col de la Glacière, Mont Cenis
(Rubin). |
_ [ 6. Dans le bassin du Léman la draine n’est
pas rare, Comme nicheur, mais elle préfère toujours
la région montagneuse.
Les oeufs de la drame varient beaucoup de cou-
leur et de dimensions. J’ai trouvé un nid achevé,
mais encore vide, le 15 avril 1892: le 10 du même
mois j'avais observé trois oeufs dans un autre nid.
Le 15 avril 1893, dans différents nids, trois à cinq
ocufs. Le 22 avril 1894, découvert quatre oeufs dans
un nid, ils ont déjà subi un commencement d'in-
cubation. Le 7 mai 1896, trouvé au Salève une cou-
vée de quatre oeufs, au même endroit une autre de
cinq oeufs, le 28 mai 1896 (Aubin).
IL. «a. Dans cette région la draine est commune,
comme nicheur (tous nos collaborateurs),
IL. 6 Niche communément dans ce district, sur-
tout dans la région montagneuse (suivant tous nos
correspondants).
HT. «. N'est pas particulièrement fréquente, comme
nicheur, dans l’Oberland bernois (X. Gerber, Blumen-
stein, Blatter).
— 1286 —
III. b. Dans la région de l’Aar et des lacs
jurassiens la draine n’est un peu abondante que dans
la région montagneuse: en général l’espèce y est
faiblement représentée (selon tous nos collaborateurs).
Le 25 juin 1905, j'observai près de Bettlach les
premiers petits capables de voler, vers la mi-août
j'en vis encore qui venaient de quitter le md, deux
fois au nombre de quatre, trois fois au nombre de
trois (de Burg). Observé quelques couples de draines,
le 28 avril 1904, dans la forêt, entre Etziken et Ink-
wyl. Le 21 août 1905, remarqué à la lisière de la
forêt, près de Submgen, beaucoup d'individus errant
à l’aventure (Greppin). En plem été, il n’est pas rare
d'observer ces oiseaux dans la région de l’Aar, jus-
qu'à dix kilomètres environ du pied du Jura, jeunes
et vieux entreprenant à cette époque de grandes
excursions dans la plaine (Greppin, de Burg).
IVÉCE UIDEnNS our, CE CS Her COMME, DAS tn
nicheur particuhèrement commun, quoiqu'il ne manque
nulle part et s'élève bien haut dans la montagne.
Peu abondant dans les environs du St-Gothard (Nager,
Fato, Müller, Gengler). Dans certamns districts on le
trouve encore fréquemment à la limite supérieure des
forêts. Je lai souvent observé au Niederbauen et au
Pilate (Schifferli).
IV. b. Suivant l'altitude la draine est plus ou
moins abondante dans tout notre district. Elle habite
toutes les chaines de montagnes des cantons de Lu-
cerne et d'Argovie, pour peu que celles-ci soient
garnies de hautes futaies (tous nos collaborateurs).
La construction du nid ne commença en 1905, près
d'Olten, que le 13 avril. Le 12 juin 1898, je trouva
au Brunngraben, près de Zofingue, un nid placé sur
un sapin de deux mètres à peine de haut. Le 13 juin
1897 deux mds, au Buechlibann, près de Wangen,
|
\
— 1287 —
tous deux contenant des petits à moitié développés.
Hürseler et moi nous découvrimes les premiers petits
capables de voler, en 1902, le 19 juin, près de Gretzen-
bach, sur lEngelberg. En 1903 je remarquai les
premiers peltsentétat de voler le 15Mmai près
d'Olten, et le 20 du même mois je vis près de Gretzen-
bach, trois familles dont les petits pouvaient déjà
voler: date très hâtive (de Burg). On prétend avoir
observé en 1903 des draines fraichement échappées
du nid, le 24 février, près de Brittnau. Faute de
temps je n'ai pas pu m'assurer de l'exactitude de cette
assertion (Fischer-Sigiwart). Observé le 16 avril 1906
les premiers nids achevés, près d'Olten, et le 11 juillet
1907, au même endroit beaucoup de petits en état
de voler fde Burg).
V.a. Dans tout le canton de Glaris, la draine
nest pas rare, Comme oiseau mcheur (tous nos col-
laborateurs).
V. D. Dans la région de la Limmat, les nicheurs
sont très clairsemés (selon tous nos correspondants).
Notre musée possède trois oeufs, datés du 6 mai
1888; quatre oeufs du 17 avril 1892 et provenant
d'Ettenberg-Landikon et quatre autres provenant
de Schwenkal et portant la date du 30 mai 1896
(Fischer-Sigroart). |
VI. a Dans cette région la drame n'est pas fré-
quente comme nicheur {Schläpfer). Dans le massif
des Wallenstücke, je lai observée en assez grande
abondance jusqu’à la limite supérieure des forêts
(Schifferli).
VI. 6. Niche dans tout le pays arrosé par la
Thour et baigné par le lac de Constance.
Rare près de Winterthour (Biedermann-[mhoof),
de même près de Schaffhouse (d’après tous nos cor-
— 1288 —
respondants habitant la région), Niche au milieu
d'avril et au milieu de juin (Bau). Se montre extrème-
ment rarement dans le voisinage du lac de Constance
(Wälchner, ,,Le lac de Constance‘).
VIT. «. Niche fréquemment dans le Jura occidental
(d’après tous nos collaborateurs). Le 28 mai 1893
je trouvai dans le Jura encore plusieurs nids conte-
nant des oeufs et des petits. Le 5 mai 1893 trouvé
cinq oeufs de la variété bleue dans la forêt de Fon-
tain (Rubin).
Régions limitrophes: Niche sur le premier et le
second Plateau, établit son nid dans les arbres en
mars et en avril et pond de trois à cinq oeufs (Ogérien,
, Histoire naturelle du Jura“).
VII 0. C’est un nicheur fréquent jusqu'à 1500
mètres au-dessus de la mer: 1l est très peu abon-
dant certames années, tandis que d’autres c’est le
contraire. Ceux de ces oiseaux qui se reproduisent
à 1200 mètres n'élèvent qu’une michée, cependant il
n'est pas impossible qu'ils descendent en jum d’un
étage pour y entreprendre une seconde couvée. Le
11 août 1902, de Burg observa près de Bettlach, à
une altitude de 1000 mètres, des petits encore à peine
capables de voler. Le 16 mai 1904 Greppin découvrit
sur une des grosses branches inférieures d’un érable,
au Schwelligraben, à 1300 mètres d'altitude, une
femelle sur ses oeufs. Le 30 juin 1905, de Burg vit
sur la montagne de Bettlach, les premiers petits en
état de voler. Le 16 juillet 1906, Greppin observa
quelques draines adultes, ainsi que des jeunes, sur
le versant nord d’une montagne, que ces oiseaux évitent
généralement: c'était dans le voisinage de la Hasen-
matte, à 1450 mètres d'altitude. Le 14 mars 1910,
le même observateur apercut quelques couples de
draines au Weissenstein postérieur.
— 1289 —
Régions limitrophes: Niche dans la Forèt-Noire
et n'y est pas rare (Fischer, , Catalogue des oiseaux
du Grand-Duché de Bade‘“, et Hüclker, ,,Les oiseaux
du sud du Grand-Duché de Bade“).
VIIT. & Niche dans le Haut-Valais (Studer et
Fütio), fréquente près de Brigue (Oschiwald), très
fréquente près de Binn (de Schaeck), oiseau nicheur
dans le Haut-Valais (Olphe-Galliard).
VIIT. 0. Se reproduit sur les pentes des montagnes
qui dominent la vallée du Rhône, et cela plus ou moins
abondamment suivant qu'il y a des forêts de haute
futaie ou qu'elles font défaut (d’après tous nos col-
laborateurs).
IX. a Place son md très haut dans les mélèzes
(Riva).
IX. 0. Dans la partie mférieure du canton du
Tessin la drame n’est pas rare, comme nicheur
(Ghidini).
X. a Rare près de Fürstenau (Srojjel). Niche
près de Dissentis ({ager). Fréquente en plaine, comme
en montagne (Brügger). La drame niche communé-
ment dans le canton des Grisons {de Salis). Kré-
quente près d’Arosa, jusqu'à la limite supérieure des
forêts (Hold). Niche au commencement d'avril et
de juin, à une faible altitude, dans les forêts de coni-
ïères (Pestalozzi, Davos). Entendu le 13 mars 1821
la drame chanter sur le Splügen (Conrad de Balden-
Stein, ,Journal“).
X.0. Dans les forêts de montagne, des deux
côtés du Rheinthal, la draine n’est pas rare, comme
nicheur: la première ponte de cet oiseau est au
complet vers le milieu d'avril, la seconde vers la mi-
jum (Bau).
— 1290 —
XI. a. La draine est très fréquente près de
St-Moritz, comme oiseau nicheur (Pestalozsi), tré-
quente près de Pontrésma; c'est la grive la plus
commune dans la contrée et elle est le premier des
oiseaux à chanter au printemps, avec le pinson, Les
nichées terminées, elle se retire dans les hauteurs
Jusqu'à son départ (Saratz).
XI 4. Niche dans la Basse-Ingadine (Æartert),.
Oiseau de passage régulier. La draine a une
préférence pour la région montagneuse: c’est pour-
quoi au moment du passage, elle ne craint pas de
franchir des sommités très élevées, tout en évitant
cependant, dans ses migrations, comme les autres
oiseaux de passage du reste, le haut rempart des
Alpes. Les bandes de ces oiseaux, qui remontent
les grandes vallées alpestres, telles que celle de l’Inn,
du Rhin antérieur ete. passent en grand nombre par
les cols. En général au passage d'automne, les draines
se.dirigent vers le sud-ouest et franchissent aussi
bien le Jura que les Préalpes. Le St-Gothard n’est
pas très fréquenté par elles, pas plus que par d’autres
oiseaux d’ailleurs. Le passage de printemps S’effectue
par les mêmes voies que celui d'automne. Toutefois,
comme les drames reviennent de très bonne heure,
il est naturel qu'à l’époque de leur retour, c'est-à-
dire en février et dans la première moitié de mars,
elles évitent les montagnes, encore emprisonnées à
ce moment dans une carapace de neige et de glaces.
Le passage de printemps a lieu en février et en
mars; de temps à autre on observe encore des vols
de retardataires en avril Ce n'est que par lesrre=,
tours de froid que ces oiseaux forment de grands
rassemblements: d'ordinaire ils voyagent par petites
troupes de 6 à 30 individus. De même, les cols élevés
des Alpes ont sur les bandes migratrices un effet de
— 1291 —
e
condensation, si bien que l’on observe sur leurs deux
versants des essaims considérables de ces oiseaux,
mails ceux-ci ne tardent pas à se disperser, à se
fractionner en petites compagnies. Si possible les
drames suivent le flanc des montagnes. Le passage
d'automne se prolonge indéfiniment. Il commence
souvent déjà avant la mi-août (d'habitude vers la
fin de ce mois) et ne se termine qu'au milieu du
mois de décembre.
[. a. Elle est sédentaire en Savoie, quoiqu'un
certam nombre en émigre chaque année, sur la fin
de l'automne, par familles ou par petites troupes: à
cette époque on en voit passer quelques bandes peu
nombreuses qui nous viennent en général du nord,
en même temps que les litornes et les mauvis
(Bailly).
[I 6. Dans tout le bassin du Léman on peut
observer un fort passage de draines (suivant tous
nos collaborateurs). Chez nous, c’est généralement
au commencement de mars que la drame abandonne
ses quartiers d'hiver: les premières réapparaissent
vers le 10 octobre, les dernières vers le 25 novembre
(Nécker). Premier chant, donc évidemment arrrivée
des draines, en 1897, le premier février (Æubin).
IT. «. La draine ne quitte le Pays d'Enhaut qu’en
parte (Pittier et Ward). Le premier octobre 1907
j'obser vai aux Ormonts beaucoup de draines en vovage,
jusqu’à l'altitude de 1800 mètres ( Wänteler).
Dans la région de la Broye et du Jorat le passage
de ces oiseaux est assez considérable (d’après tous
nos Collaborateurs), de même près de Fribourg (Cuony,
Musy), de Romont (Grand), d'Yverdon (Garin), de
Faoug (Savary), d'Avenches (Blanc). I y a aussi
du passage le long des lacs jurassiens. Mathey-
Dupraz en vit un grand nombre, en migration, le
— 1292 —
premier février 1902, près de Colombier.
UE, @z
Dans l’Oberland bernois le passage des
draines est faible (Fatio).
[IT 0.
C’est dans cette région que l’on S’apercoit
tout particulièrement du passage de ces oiseaux.
14
19
Dates d’arrivée :
mars
mars
mars
mars
févr.
févr.
mars
févr.
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
févr.
mars
mars
févr.
févr.
mars
févr.
févr.
févr.
mars
1585
1387
1589
1889
1890
1891
1891
1892
1892
1892
1893
1894
1894
1896
1898
1901
1901
1901
1902
1902
1902
1905
1905
1905
1904
Grasswil
Hasle près Berthoud
Langnau
(K. Gerber)
(K. Gerber)
(K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Kr-ebs)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Langnau (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Langnau (K. Gerber)
Herzogenbuchsee : (Krebs)
Boningen, en grand nombre
(de Burg)
Langnau (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Langnau (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Bonmgen (de Burg)
Bonmgen (de Burg)
FHerzogenbuchsee (K. Gerber.)
Rosegg (Greppin)
Boningen, en grand nombre
(de Burg)
Herzogenbuchsee (Gerber)
Gallmoos (Greppin)
Soleure (Greppin)
Herzogenbuchsee (K, Gerber.)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
DREAM
— 1295 —
8 mars 1904 Environs de Soleure {Greppin)
18 févr. 1904 Berne ( Weber)
31 mars 1904 Bettlach (Greppin)
21 févr. 1905 Boningen (de Bury)
22 févr. 1905 Fulenbach (de Burg)
13 mars 1906 Fulenbach (Wyss)
24 mars 1906 Hägendort (de Burg)
13 avril 1906 Lindenthal (Luginbühl)
2h févr. 1907 Rosegghof (Greppin)
4 mars 1907 Raimmiätteli ( Weber)
11 mars 1907 Fulenbach (de Burg)
12 mars 1907 Ranflühberg, 12 mdividus
(Hofstetter)
14 mars 1907 Rosegg (Greppin)
25 mars 1907 Bellach (Greppin)
4 févr. 1908 Fulenbach (de Burg)
9 févr. 1908 Muriau, plusieurs ( Weber.)
15 févr. 1908 Kaloïen (de Burg)
27 févr. 1908 Bellach (Greppin)
T mars 1908 Rosegg (Greppin)
18 févr. 1909 Granges (Greppin)
20 mars 1909 Ranflüh, en grand nombre
(Hofstetter.)
24 mars 1909 Ranfiüh (Hofstetter.)
18 févr. 1910 Ranfiüh (Hofstetter)
20 févr. 1910 Ranfilüh, en grand nombre
(Hofstetter)
27 févr. 1910 Berne ( Weber)
28 févr. 1910 Ranfiüh (Hofstetter)
20 à 24 mars 1910 Ranfiüh, passage principal
; (Hofstetter:)
Dates du départ:
8 oct. 1885 Grasswil (K. Gerber.)
15 oct. 1890 Langnau (K. Gerber)
9 sept. 1895 Bettlach, les premières drames de
passage (de Burg)
1001
31 août 1900 Bettlach, 1% départ (de Burg)
lé sept. 1900 Bettlach (de Burg)
b sept. 1900 Bettlach (de Burg)
15 sept. 1900 Bettlach (de Burg)
20 sept. 1900 Bettlach (de Burg)
27 sept. 1900 Bettlach (de Burg)
2, oct. 1900 Bettlach (de Burg)
oct. "19001 Bettlach (de Burg)
16 nov. 1900 Bettlach (de Burg)
Ho M0 Soleure (Greppin)
3 nov. 1902 Deitingen (Greppin)
21 Sept. 1903 Berne ({ Weber.)
b oct. 1903 Deitingen (Greppin)
9 nov. 1903 Granges (Greppin)
8 sept. 1904 Bettlach (Greppin)
29 sept. 1904 Bellach (Greppin)
24 oct. 1904 Bettlach (Greppin)
21 nov. 1904 Bellach (Greppin)
9 août 1905 Bettlach, grand vol de jeunes, partent
(de Burg)
10 sept. 1906 Geisslochwäldh (Greppin)
22 nov. 1906 Hägendorf (de Burg)
8 oct. 1909 Ranfiüh (Hofstetter)
11 oct. 1909 Ranfiüh, 80 mdividus (Æofstetter)
12 oct. 1909 Ranflüh, 35 individus (Æofstetter.)
18 oct. 1909 Ranfiüh, 28 individus (Æofstetter)
20 nov. 1909 Ranfiüh (Hofstetter)
IV. a.. Nicheur peu commun près de Stans
(Rengger); de passage près de Sarnen (Ætlin,.
25 mars 1906 Hergiswil, en grand nombre
(Blättler)
30 mars 1906 Hergiswil, en très grand nombre
(Blättler.
IV. 0. Oiseau de passage, régulier et assez
abondant; il forme de grandes troupes lors des
chutes subites de température. |
— 1295 —
Dates d'arrivée:
mars
mars
févr.
mars
févr.
mars
févr.
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
févr.
févr.
mars
févr.
févr.
mars
mars
mars
mars
févr.
mars
mars
févr.
mars
févr.
févr.
févr.
févr.
mars
1887
1838
1890
1891
1892
1895
1394
1395
1896
1896
1897
1897
1897
1897
1899
1899
1899
1900
1900
1900
1900
1901
1902
1905
1905
1905
1904
1904
1905
1906
1906
1907
1907
Zofingue
Zofingue
Zofingue
Oftrmgen
Born
Zofingue
Suhrthal
Zofingue
Bremgarten
Zofingue
Holziken
Uerkheim
Olten
(Fischer-Sigiwart,
(Fischer-Sigioart)
(Fischer-Sigwart)
(Hilfiker)
(Fischer-Sigiwart,
(Fischer-Sigwart)
(Ed. Fischer)
(Fischer-Sigroart)
(K. Gerber.)
(fischer-Sigioart)
(de Burg)
(Ed. Fischer)
(J. de Burg)
Olten, passage abondant (de Burg)
Zofingue
(Fischer-Sigioart)
Erlmoos, en très grand nombre
Olten
Starrkirch
Dulliken
Olten
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
Wangen, en grand nombre
Zotingue
Sempach
Bühnenberg
Olten
Sempach
Säli
Sempach
Olten
Olten
Olten, plusieurs
Olten
Olten
(de Burg)
(Fischer-Sigwart)
(Schifferli)
(Fischer-Sigiwart,)
(de Burg)
(Sehifferli)
(fischer-Siguwart,
(Schifjerli)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(Brunner.)
— 1296 —
19 mars 1907 Olten, les mdigènes (de Burg)
EME MLO US MODE _ (de Burg)
27 iévr. 1908 Alluvion, en grand nombre
| (Brunner)
Dates du départ:
D nov. 1891 Zofingue (Ed. Fischer)
16 oc MSIE 7ouneUrE (Fischer-Sigiwart,
22 oct. 1894 Olten, en très grand nombre
(de Burg)
31 oct. 1894 Lucerne (Stauffer)
16 oct. 1895 Aarau (Fischer-Sigioart,
8 sept. 1897 Suhrthal (de Burg)
DDNOCt. MST ZounEUE (Fischer-Sigiwart,)
10 oct M8938//Zoineue (Fischer-Sigwart)
19 sept. 1899 Reiden, en grand nombre
Di (de Burg)
3 nov. 1899 Zofingue (Fischer-Sigwart)
15 nov. 1900 Trimbach, les 1" draines étrangères
de passage (de Burg)
16 sept. 1902 Zofingue, un vol (Æischer-Sigwart)
6 nov. 1902 Sempach (Schifjerli)
11 nov. 1903 Alluvion (de Burg)
Du 1% au 16 oct. 1904 Olten, en grand nombre
(de Burg)
25 oct. 1904 Olten, petits vols (de Burg)
71 nov. 1904 Olten, individus isolés (de Burg)
20 sept. 1906 Güsgen (de Burg)
3 oct. 1906 Alluvion (Brunner)
11 oct. 1906 Starrkirch, quelques-unes (de Burg)
15 oct. 1906 Güsgen, quelques-unes {de Burg)
22 oct. 1906 Trimbach, quelques-unes (de Burg)
nov. 1906 Winznau, quelques-unes (de Burg)
: oct. 1907 Olten, quelques-unes (de Burg)
nov. 1907 Alluvion (de Burg)
sept. 1908 Wauwil, un individu (de Burg)
— 1297 —
V. a. Près de Glaris le passage des draines
est assez considérable (Rutsz-Hefti).
| V.b. Dans cette région on observe régulère-
ment le passage des draines, mais 1} ny est pas
très abondant.
Dates d'arrivée :
31 mars 1887 Zurich (Nägeli)
24 mars 1893 Zurich | (Voro odt)
Minerve 1898, Zurzach (K. Gerber)
5 mars 1902 Albisrieden (Graf)
1 mars 1904 Meilen (Zollinger)
15 mars 1904 Meilen (Zollinger) :
VI. 6. | | :
15 févr. 1882 Schaffhouse (Oschiwoald)
10 févr. 1883 Schaffhouse (Oschivald)
13 avril 1909 Kaltbrunn (Noll-Tobler)
VIT a. Au val de Travers le passage des draines
est abondant (Cavin), de même à la Chaux-de-Fonds
(Girard). Passage près des Verrières au milieu de
février (Mathey-Dupraë).
DOBEML LOUP NV ErrIÈreS (Mathey-Dupraz)
29 févr. 1902 Creux-du-Van (Mathey-Duprai)
VIL 6. On peut observer le soir un passage
abondant de ces oiseaux au-dessus du Jura, en sep-
tembre et en octobre, direction sud-ouest; de jour
ils voyagent d’arbre en arbre.
Passage près de Bâle (Greuter-Engel). Peu abon-
dant près de Bale { Wendnagel,.
Dates d'arrivée :
15 mars 1887 Bâle … (Schneider)
9 sept. 1895 Bettlachberg (J. de Burg)
11 mars 1897 Hauensteim (de Burg)
89
— 1298 —
5 mars 1898 FHauensteim (de Burg)
17 mars 1899 Wisen (de Burg)
b mars 1900 Hegiberg (de Burg)
22 mars 1903 Mahren (de Burg)
28 mars 1904 Rüttenervorberg (Greppin)
13 sept. 1906 Süls, 30 individus, mangent des
sauterelles (Greppin)
24 sept. 1906 Hinterweissenstem (Greppin)
14 mars 1910 Hinterweissenstem, quelques couples
(Greppin)
29 sept. 1910 Rebeuvelier (de Burg)
VIIL. a Le 29 novembre 1907 j'en ai observé
plusieurs près des Diablerets à 1400 mètres d'altitude
(Winteler).
VII. 0. En automne on observe un passage
abondant de draines descendant la vallée du Rhône
(Vairoli).
IX. a. Passage abondant au Tessin {Lentcchia).
IX. 0 La drame est fréquente au moment du
passage dans la partie sud du canton du Tessin,
mais elle n’y hiverne pas souvent (Ghidini).
. 20—30 sept. 1902 Lugano (Ghidini)
24 nov. 1910 Lugano (Aostalli)
30 nov. 1910 Lugano (Aostalli)
HOUR
13 mars 1821 Splügen (Conrad de Baldenstein)
b avril 1821 Splügen, chant de la drame
(Conrad de Baldenstein)
19 avril 1823 Baldenstein, plusieurs individus
(Conrad de Baldenstein)
10 févr. 1824 Domleschg, chant de la drame
(Conrad de Baldenstein)
20 mars 1824 Domleschg, en grand nombre
(Conrad de Baldenstein)
— 1299 —
Dates du départ:
4 oct. 1822 Baldenstem, en petit nombre
(Conrad de Baldenstein)
X. b. Se montre exceptionnellement en vols con-
sidérables dans la partie supérieure du Rheintal (Gvr-
tanner). Passage de la draine vers la mi-février (Bau).
XI. a La draine traverse l’Engadine vers la fin
de mars (Saratz).
Oiseau de passage irrégulier. Nous avons déjà
noté tout ce qui se rapporte à ce sujet dans les pages
précédentes.
Hôte d’hiver. Nous renvovons nos lecteurs au
paragraphe traitant de là draine comme oiseau sé-
dentaire: nous n'avons qu'un petit nombre de
données à ajouter à celles parues sous ce chef.- La
draine donc, comme nous l’avons fait voir, hiverné
régulièrement en Suisse, en plaine, comme dans les
montagnes, où elle séjourne à des altitudes qui vont
jusqu'à 1500 mètres au Jura, et à 1800 mètres dans
les Alpes; toutefois ce dernier cas est très rare! Il
arrive assez souvent que des drames succombent çà
et là aux effets du froid. En général on a constaté
la présence de la draine comme hôte d'hiver dans
toutes les régions. Il est difficile par contre de diré
si les mdividus de cette espèce qui, dans les derniers
jours de janvier, se rassemblent en troupes de 10
à 60 sujets dans les prés irrigués du Mittelland et
ailleurs, doivent être rangés parmi les oiseaux de
passage ou non. Il est certain toutefois, que, sr tel
est le cas, ces oiseaux ne sont pot des migrateurs
venus de pays éloignés, mais seulement des draines
ayant passé une partie de l'hiver à une faible distance
de la frontière suisse. Peut-être aussi qu'il ne s’agit
— 1300 —
que de draines indigènes et <édentaires, qu’un lieu
présentant à un moment donné des conditions parti-
cuhèrement favorables à leur existence, a temporaire-
nent réunies.
Le nombre de ces oiseaux qui passent l'hiver
dans notre pays varie avec la température, et l’on
en voit tantôt dans toutes les régions, tantôt seule-
ment dans celles qui jouissent d’un climat plus doux
que les autres.
Observations biologiques. Aux notes relatives à
ce sujet et consignées sous la rubrique ,, Oiseau séden-
taire‘ nous avons encore à ajouter les faits qui suivent.
La drame entreprend souvent la construction de
son md en mars déjà, mais il est très rare d’v trouver
des oeufs dans le même mois. En général elle établit
son nid à une belle hauteur, dans des arbres d’essences
diverses, surtout dans des mélèzes et des hôûtres,
mais aussi dans d’autres conifères et d’autres arbres
à feuilles caduques. Il arrive cependant que le nid
est placé à une faible distance du sol, à un mètre
à peine de celui-ci, par exemple. Les draines mani-
festent une préférence marquée pour la forêt de
montagne, d’essences mêlées et aussi dense que
possible : c’est là qu’elles aiment à élever leurs nichées
en compagnie du casse-noix et de la grive musi-
clenne.
Il n’est pas rare de trouver tout près du nid de
cette espèce, sur le même arbre, un nid de pinson.
En Suisse le nombre des couvées est de deux, et
cela jusqu’à une grande altitude. A la fin de juillet
de Burg observa au Mont de Bettlach trois drames
de couleur isabelle: il est convaincu qu'elles venaient
de quitter le nid, étant donné que ces oiseaux n'ont
pas la vie longue et qu'en outre ils constituent dans
certaines contrées la principale nourriture des éperviers
— 1301 —
et des autours, quand ils ne sont pas la proie des
seals et des écureuils. Les petits de la première
nichée ne demeurent pas toujours jusqu'à la fin d'août
dans la contrée; en effet, ces oiseaux étant très friands
de cerises, ils quittent les territoires qui ne peuvent
leur en fournir, dans le courant de juillet déjà. Le
chant cesse presque tout à fait au commencement
de juillet. D’après Greppin la draine imite avec succès
le casse-noix. de Burg tra le 25 juillet 1905 une
jeune draine: aussitôt une autre, de la même nichée,
placée à 1} mètres au-dessus de la tête du chasseur,
se mit à adresser à la morte des cris de protes-
tation plems d'angoisse.
Nourriture. Ce sont en tout temps des vers de
terre et des larves, même en plein hiver. Dans Île
mois de juillet et d'août, des cerises. Des mollusques
et des sauterelles jusqu’en novembre, En général
nous n'avons pas trouvé, à l'examen, beaucoup de
débris de nature végétale, en automne toutefois des
baies de diverses espèces outre les Imsectes. Parmi
ces derniers les genres carabus, geotrupes et chrvso-
mela étaient les plus abondamment représentés. Nous
reconnümes aussi et fréquemment des chenilles
de différentes tailles. Au moment de leur séjour dans
les prés irrigués les draines ont aussi recours à
des fruits en décomposition.
Habitat. La draine se reproduit au nord et au
centre de l'Europe. Au nord elle s’'avance au delà
du. 68m deoré de latitude, à l’est son domame
s'étend jusque dans la Sibérie occidentale. Dans le
midi de l’Europe où cette grive niche également, elle
n'habite guère que la montagne. Ceci est déjà vrai
en partie pour la Suisse.
La drame passe l'hiver dans les pays médi-
terranéens.
D es
152. Turdus musicus L.
Grive musicienne — Singdrossel —. Tordo.
Synonymie: Z'urdus musicus L. (2, Meisner et Schinz,
Temm., Schinz, ‘Bailly, Riva, Salvad., Cat. British
Birds, Fatio, Rchnw., Arr. D.Oddi, Frid.-Bau, Mart.,
Gigl, Naum.-Henn., Sharpe: Turdus philomelos
Brehm, Turdus philomelos philomelos Hart.
Noms vulgaires: Grive, Grive de vigne, Vendangette
- (Suisse occidentale), Grive chanteuse (Jura et Vaud),
Grivaz (Valais, Savoie). — Drôüschtle f. (Mittelland,
Berne), Drüschtler m. (Jura soleurois, bâlois et
argovien), Droschle, Droschtle (Suisse orientale),
Singdrüschtle, Wissdrüschtle (Berne-Campagne),
Walddrüschtle (Haute-Argovie), Walddrüschtler
(Soleure), Sirgdroschilen (Meiringen). — Dord,
Durd, Dort (Tessin), Dordo (Val Calanca), Durdu,
Durdü (Valsesia), Grioa, Griva ceca, Griva del
genever (Piémont), Dord, Dort, Durd (Lombardie),
Durd (Valteline). |
Variétés. Dans ouvrage intitulé ,,Les oiseaux
de la faune paléarctique“ 1910, Hartert a séparé la
grive musicienne anglaise de l'espèce continentale en
décrivant la première comme colorée d’un brun plus
chaud, plus intense dans les parties supérieures, en
particulier au croupion. En outre le roux de rouille
de la gorge serait plus étendu.
__ Sinous mentionnons cette variété, C'est que nous
avons nous-même observée à plusieurs reprises
parmi les grives de passage et parmi les individus
morts accidentellement qu'on nous a fait parvenir.
— 1303 —
Aperçu général, La grive musicienne est assez
également répartie sur toute l'étendue de notre pays:
cependant elle est rare, comme nicheur, dans cer-
taines vallées des Alpes et du Jura; dans les vallées
d'une altitude inférieure à 1400 mètres elle ne fait
nulle part totalement défaut. Plus haut elle ne niche
qu'en des endroits présentant des conditions particu-
hèrement favorables, tels que l'Éngadine par exemple.
Comme oiseau sédentaire et hôte d'hiver, elle est
faiblement représentée chez nous, assez fréquente et
même fréquente comme oiseau de passage : comme tel,
elle ne craint pas de franchir des cols élevés des Alpes,
tout en préférant suivre dans ses migrations le Pla-
teau suisse.
La grive musicienne est sédentaire dans notre
pays; on aime à la tenir em cage, à cause de son
chant, et elle y devient ‘tout à fait apprivoisée,
Pendant la belle saison, elle nous charme par la
beauté de son chant. Sa voix est claire, bien qu'elle
émette aussi quelques sons rauques. Son nid est
garni à l’intérieur de cette sorte de sciure que pro-
duisent les larves en rongeant le bois mort, matière
qu'elle humecte et égalise adroitement: l'extérieur
se compose de mousse et de branchettes comme
Turnerus le dit.... La paroi intérieure du nid est
rigide, lisse et dure. Chez nous cet oiseau niche en
mars ou avril La grive musicienne, de même que
la draine, déteste la chevôche. Sa chair est bonne
et utilisée comme aliment“ /Gessner, 1557).
On la voit chez nous aussi bien en hiver qu’en
été, et elle y niche deux fois dans les forêts: quel-
ques-unes même trois fois. En automne elle abonde
dans les vignes“ {Meisner, 1804).
On la voit en été; elle niche sur les sapins.
La première couvée a lieu en avril, la seconde en
été; quelques individus en entreprennent une troisième.
LS
— 1504 —
En automne elles fréquentent les vignobles, puis
elles nous quittent pour quelque ass (Meisner et
Schinz, 1819).
C’est un oiseau de passage qui nous arrive au
commencement d'avril, anime nos bois de son chant
superbe, et est très estimé comme oiseau de cage.
En automnetil émigre* (Schinz, 1837).
Chanteuse délicieuse, la grive musicienne aime
la lisière des bois ou le sommet des arbres qui
s'élèvent au-dessus des fourrés. C'est de là que
pendant tout l'été, elle salue de ses chants le lever
et le coucher du soleil, et s’abat par petites troupes
sur les prairies irriguées, où elle trouve les vers et
les insectes qu'elle préfère.
: Elle niche deux ou trois fois pendant l’année
sur les sapins ou dans les fourrés. Sa voix délicieuse,
au timbre sonore, lui a valu le surnom glorieux de
rossignol des forêts. L'arrivée de la grive ainsi que
celle de la bécasse, annonce positivement la venue
du printemps. Vers la fin de septembre, elle part
pour les régions chaudes. Cependant quelques in-
dividus isolés passent l’hiver dans nos pays (von
Tschudi, 1853).
La grive musicienne niche en. plaine etren
montagne, surtout dans des forêts de la région mon-
tagneuse, parfois jusque dans la zone alpme (Æato,
1899).
Oiseau sédentaire. Comme tel la grive musi-
cienne est très clairsemée, de même que comme
hôte d'hiver. C’est surtout dans les régions chaudes
de notre pays comme les bords du Léman et le Tessin
qu'elle hiverne, ainsi que dans des vallées alpestres
bien abritées: ou les y voit de temps à autre réunies
en petites troupes auprès des sources dont l’eau ne
gele pas.
ue
8, LOTUS
— 1309 —
[L. a. La grive des vignes est commune en Suisse
et en Savoie pendant toute la belle saison. Elle émigre
vers le midi aussitôt après les vendanges et en même
temps que les bécasses commencent à nous arriver
du nord, sauf quelques sujets, toujours très rares,
qui passent isolément l'hiver chez nous, dans les bois
les plus fermés et les plus arrosés de la plane ou
des coteaux voisins, mais l’hivernage des grives
musiciennes est un fait très rare (Barlly).
I. b. Quelques rares individus demeurent en
iver dans soon € man (Æatio, de Schæck
hiver dans la région du Léman (Æatio, de Schæck,
Vaucher).
II. . Hiverne de temps à autre à l’fle de St-Pierre
(Louis), près de Lucens {Æ£rbeau), près de Romont
(Grand).
[IT. 4 La grive musicienne hiverne isolément
près de la Lenk (Jaggi), près de Meirimgen (Blatter).
Quelques-unes se montrent aussi en hiver dans la
vallée de Bellegarde (Thürler).
III. 6. Des mdividus isolés se montrent aussi
en hiver dans le Mittelland bernois (Studer, Daut,
Weber). Je l'ai observée à plusieurs reprises au
Dentenberg, surtout en décembre (Luginbühl). Hiverne
parfois, mais isolément, dans le ,Gäu‘“ inférieur
(de Burj).
IV. a. Cà et là sédentaire près de Sarnen (Æ{lin).
IV. 0. De temps à autre on envoie aux natura-
listes-préparateurs des individus qui ont péri de
iroid {Ott) Notre Musée de Zofingue possède un
Spécimen de cette espèce, daté du 17 janvier 1890
et provenant de Zofingue (Æischer-Sigwart). Une
grive musicienne chante près de Gretzenbach le 23 jan-
vier 1899 (de Burg). Observé un individu de cette
— 1506 —
espèce le 11 février 1909 dans la petite forêt de Kalt
bach (de Burg). On l’aperçoit parfois en hiver au
bord du lac de Zoug (Maurer).
V. bd. Entendu le chant complet au Dolder près
de Zurich, le 20 janvier 1899 {de Burg).
VII. &. Hôte d'hiver au bord du lac de Neuchatel
(Robert et Vouga, de Coulon), dans le val de Travers
(Cavin).
Régions limitrophes : Très fréquente comme oiseau
sédentaire dans le Jura (Ogérien, ,, Histoire naturelle
Ua).
VII 0 Sédentaire dans la vallée de Balsthal
(Senn), près de Bale (Bühler-Lindenmeyer), très rare
comme hôte d'hiver, dans le Jura; on l’y observe
sur les pentes sud, bien exposées au soleil; jusqu'à
1100 mètres d'altitude environ (de Burg).
Régions limitrophes : Rare comme oiseau séden-
taire (Fischer, , Oiseaux du Grand-Duché de Bade‘“).
Très rare en hiver dans la contrée entre Bâle et
Fribourg (Schmidt, , Oiseaux hivernant au bord du
Rhin‘, Ornith. Monatschrift 1910).
VIIL 0. Sédentaire et très fréquente, comme telle,
près de Salquenen (Lenggenhager). de Burg à reçu
à plusieurs reprises des grives musiciennes provenant
du Valais à la fin de décembre. Rare près de Mar-
tignv (Vacroli, Deléglise).
IX. a. N'est pas rare dans le val Calanca (Æigassi).
IX. b. Caà et là sédentaire au Tessin (Lenticechia).
Assez commune, comime oiseau sédentaire, près de
Locarno (Zaccheo).
X. a. Hôte d'hiver près de Coire (Manni), hi-
verne rarement dans le canton des Grisons, aimsi en
1859, 1864, 1869 [de Sulis).
EN tr y
EN
nov
Oiseau erratique. La grive musicienne est beau-
coup moins ,erratique' que ses congénères. Beau-
coup plus souvent que celles-ci, les nichées une fois
terminées, elle demeure dans son pays d’origine, et
ne quitte ce dernier que pour se rendre dans des
climats plus chauds. Les grives qui paraissent par-
fois en grand nombre dans les vignes, ne doivent
pas être considérées comme ,erratiques“, du moins
pas toutes: ce sont en grande partie des oiseaux de
passage.
Il est vrai qu'au printemps et dans certaines
localités on peut parler de grives musiciennes erra-
tiques; en effet celles d’entre elles qui habitent les
régions supérieures, demeurent de mars jusquà la
mi-avril dans des forêts solitaires, au sol humide,
et y attendent le moment propice pour gagner les
hauteurs: elles s'élèvent alors jusque bien avant
dans la région alpine et y mènent à bien leur couvée.
Oiseau nicheur. La grive musicienne niche en
plane et dans la région montagneuse: on la trouve
surtout dans les forêts des collines et des préalpes:
cependant elle ne redoute point les hauteurs, et niche
régulièrement jusqu'à 1400 mètres dans le Jura et
dans les Alpes. Dans quelques vallées, elle s'élève
encore plus haut et se reproduit année après année
entre 1700 et 1800 mètres. D’ordmaire elle fait deux
couvées; mais on à constaté plusieurs fois des séries
EMI MON TenMeNCASAne se présenmeruerenque
pour les grives habitant les pentes méridionales des
montagnes, tandis qu'il semble au contraire que dans
les grandes hauteurs ces oiseaux ne mènent à bien
qu'une nichée.
Tous nos collaborateurs constatent qu'à mesure
quon s'élève dans les montagnes, le nombre des
nicheurs diminue.
Mr ee
I. a. Cette grive se reproduit en Savoie avant
le milieu d'avril et s'établit de préférence dans les
forêts de sapins. Les paires qui nichent aussi dans
les bois des coteaux et des collines, où elles couvent
déjà au commencement d'avril, regagnent en général
avant la fin de mai, avec leur petite famille, les pays
de montagnes: au contraire, celles qui sont appelées
à se propager dans ces dernières localités ne s’occu-
pent guère de ce devoir avant le 25 avril, ou les
premiers jours de mai (Bailly).
[. b. La grive musicienne est un nicheur fré-
quent dans la région du Léman (suivant tous nos
collaborateurs). Le 25 avril, la ponte des grives
musiciennes qui nichent dans les environs de Genève
est au complet et comprend de quatre à six oeufs.
En 1892 je trouvai déjà des couvées complètes le
17 avril, le 18 avril je vis plusieurs nids imachevés,
et le premier mai de nouveau une couvée complète.
pe unAss Couvéetcomplèe econdetnichée
Le 28 avril 1895 je trouvai au Salève une couvée
de quatre oeufs, et le 12 mai, au même endroit une
autre de cinq oeufs. Le 30 mars 1905 j’observai
plusieurs couples occupés à la construction du nid
(Rubin). Aperçu le 10 juin 1907 près de Genève,
les premières grives musiciennes de l’année en état
de voler (Lafon.
IT. «. Assez fréquente dans la vallée de Gessenayv
(Uelliger), n’est pas rare près de Montbovon (Gillet),
rare près de Château d'Oex (Delachaux), rare au
Pays d'Enhaut, niche encore à 1400 mètres de haut,
à la Pierreuse (Pittier et Ward).
IL. 0. Dans les régions de la Sarine, de la Broye
et des lacs jurassiens la grive musicienne est fré-
quente comme nicheur (d'après tous nos correspon-
dants).
— 1509 —
HT. a. N'est pas aussi abondante dans lOber-
land bernois que dans la partie basse de ce canton:
le chant de cet oiseau y retentit d'habitude dans les
premiers jours d'avril (X. Gerber). Assez fréquente
sur le territoire de la commune de Frutigen {ÆRisold).
IT. 0. La grive musicienne est assez répandue,
comme nicheur, dans les bassins de l’Aar et de
l’Emme; toutefois elle paraït être un peu moms abon-
dante dans les Préalpes et leurs ramifications que
dans les forêts du Plateau.
Citons quelques dates pour prouver à lévidence
que les grives musiciennes entreprennent une seconde
couvée: le 3 août 1891 on voit des petits quitter le
nid près de Langnau (X. Gerber). Le 3 juillet 1903
on observe beaucoup de petits, fraichement échappés
du nid, dans la forêt d’'Etziken-Inkwvyl. Le 5 juin 1905,
au même endroit, observé les premiers petits en état
de voler. Le 10 août 1905: on voit partout des
petits, échappés du nid, au pied du Jura (Greppin).
Le 10 août 1905, j'aperçus près de Bettlach trois
jeunes grives musiciennes, encore incapables de voler,
de même le 18 juillet 1906 et le 21 juillet de la même
année. Le 28 juin 1906 Æofstetter trouva au Ramis-
berg un nid contenant quatre oeufs et le 13 juillet
de la même année, près de Ranflüh, des petits récem-
ment sorts du nid. Le 8 juillet 1907 il trouva un
nid contenant cinq oeufs, le 15 juillet 1907 cinq
petits qui venaient de quitter le nid.
IV. a Dans les environs du Gothard la grive
musicienne nest un mcheur un peu fréquent que
dans les régions inférieures. On l'observe encore
dans la vallée d'Urseren, cependant elle y est rare
(suivant tous nos collaborateurs).
Nb NS urmle cours mineur demanReussiet
dans la région de la Wioger la grive musicienne
— 1310 —
est fréquente, comme nicheur (suivant tous. nos
correspondants).
7 juillet 1898: Observé près d'Olten beaucoup
de petits de la seconde nichée déjà hors du nid.
20 mars 1900: commencement de la construction
du nid près d'Olten. Le 19 juillet 1907 on peut voir
des petits presque en état de voler, le 9 mai 1909
des petits en état de voler et des mds contenant des
oeufs (de Burg). Aperçu le 26 mai 1898, au Leiden-
berg, les premiers petits prêts au vol. Le 25 jum
1898: les petits de la seconde michée sont prêts à
s'envoler. Le 16 mai 1900, près de Safenwil, j observe
les premier petits en état de voler. Une couvée de
six oeufs, datée du 9 juin 1902, provenant de PH,
près d’Olten, donnée par de Burg, figure dans la
collection du musée de Zofingue (Æischer-Sigwart).
Observé le 19 mai 1902 les premiers petits prêts au
vol près de Sempach (Schrfferli).
V.a. La grive musicienne miche fréquemment
dans les parties inférieures du canton de Glaris,
mais dès que l’on s'élève, elle diminue en nombre
(d’après tous nos correspondants).
V, b. Nicheur assez abondant sur toute l'étendue
du bassin de la Limmat et du lac de Zurich à l’ex-
ception des lieux trop élevés (suivant tous nos colla-
borateurs). Dans la collection d'oeufs du musée de
Zoïingue se trouve une couvée de cinq oeufs prove-
nant de Zurich et datée du 16 avril 1892.
VI. a. C’est un nicheur assez fréquent au Sentis
(Siülker). Pendant un séjour que je fis dans les
montagnes de Wallenstatt, pendant l'été 1907, des
jeunes grives musiciennes furent dénichées par des
enfants, à 1200 mètres d'altitude (Xümmerly).
VI. d.. La grive musicienne est commune dans
tout le pays arrosé par la Thour ou baigné par
— 1511 —
le lac de Constance. Biedermann-Imhoof la désigne
comme l'oiseau caractéristique des forêts de sapins
de cette région. D’après Sfeinmüller, elle nv passe
pas l'hiver.
Régions limitrophes: Kréquente; quelques-unes
passent l’hiver dans le pays (Jäckel, ,Les oiseaux
de la Bavière“). -
VIL. a. La grive musicienne niche assez fréquem-
ment dans tout le Jura occidental; semblable en cela
au merle, elle paraît éviter certaines vallées de mon-
tagne, c’est ainsi qu'on l’observe peu dans le val de
Travers. Mathey-Dupraz la désigne comme nicheur
des régions situées en-dessous de 1000 mètres.
Régions limitrophes: Elle niche dans les taillis
et les vergers (Ogérien, ,, Histoire naturelle du Jura“).
VII &. N'est pas rare, comme nicheur, dans le
Jura et même sur le versant nord de cette chaîne de
montagnes. D’après de Burg et Greppin on la trouve
jusqu’à 1400 mètres d'altitude, mais à partir de 1000
mètres elle est très clairsemée. Greppin observa,
le 16 juillet 1906, sur le versant sud de la Hasen-
matt des petits capables de voler. En 1900, ce n’est
que le 30 juin que de Burg aperçut les premiers
petuts en état de voler, et cela à environ 1250 mètres
d'altitude sur le Bettlachstock. Le 14 août 1902, :l
vit des petits récemment échappés du nid: le 4 sep-
tembre 1903, au Mont de Bettlach, à 750 mètres au-
dessus du niveau de la mer, il remarqua des petits
qui, suivant leur coutume, avaient quitté le nid trop
tôt et sur lesquels il était facile de mettre la main.
À l’alütude de 800 mètres et plus haut, les pontes
ne Sont au complet que vers la mi-mai. Le 10 mai
1910, de Burg trouva sur le Kambersberg cmq nids
contenant respectivement quatre, quatre, cinq, trois
et cinq oeufs. A 700 mètres il découvrit un nid
a ne
renfermant quatre petits à moitié développés. Dans
le val de Balsthal cette grive est peu abondante (Senn).
D'habitude elle cesse de chanter vers la mi-juillet.
Toutefois je l’entendis encore le 19 juillet près de
Chomdez {de Burg). La grive musicienne est devenue
assez fréquente aux ,Langen Erlen‘ près de Bâle
(Wendnagel).
Régions limitrophes: N'est pas rare, mais elle se
montre plutôt dans les régions montagneuses (Fischer,
Catalogue des Oiseaux du Grand-Duché de Bade‘“).
VII. «&. N'est pas rare dans le Haut-Valais (Studer
et Fatio). Niche dans les montagnes du Valais (Ol{phe-
Gralliard). On la voit nicher jusquà une grande
hauteur au col du Grand St-Bernard (Besse).
VIH GE MITES MÉQUENte dans Toute CNE rÉSo
(d’après tous nos collaborateurs).
PX. a. N'est pas rare au Tessin {(fiva, Len
hichia), au val Calanca (Rigassi). N'est pas rare
près de Lugano (Ghidini), près de Locarno {Mariani).
X. a. Niche principalement dans les vallées,
toutefois elle s'élève à une certame hauteur dans la
montagne.
Cet oiseau est plus fréquent dans les vallées
qu'à la montagne (de Salis). N'est pas rare dans les
vallées et sur les montagnes (Brügger). Nicheur assez
fréquent près d’Arosa (altitude: 1750 à 1900 mètres)
(Hold). Entendu le chant de l'espèce le 31 mars
1821 au Splügen (Conrad de Baldenstein). Peu com-
mune près de Fürstenau (Sto/fel), près de Dissentis
(Hager), près de Filisur, 1200 mètres {Bener).
X. b. Dans les forêts de montagne cette grive
n'est pas rare. On trouve des pontes de la première.
couvée complètes entre le milieu et la fin d'avril, de
la seconde au mois de jum. Il arrive fréquemment
— 1313 —
que les oeufs soient dévorés par des geais. Pendant
les années humides, telles que 1910, le nombre des
oeufs et surtout des petits menés à bien fut extrème-
ment faible. Dans un nid que je découvris, je vis
deux petits, dans un autre un seulement. Trouvé:
le 8 mai 1903, nid contenant trois oeufs; le 15 mai
1903; nid et cinq'oeufs; les 20, 25, et, 27 avril 1902,
à chacune de ces dates, une couvée de quatre oeuïs:
le 17 avril 1904, une de trois oeufs (Bau,.
XI. a. Près de Sils-Maria, la grive musicienne
est assez fréquente comme nicheur {Courtin). Rare
comme micheur, près de Pontresina (Saratz).
XI. à. Niche dans la Basse-Engadme {Æartert).
Oiseau de passage régulier. Comme tel, la grive
musicienne est plus ou moins répandue surtout le
territoire de la Suisse jusqu'à une altitude de 1400
mètres : elle nous arrive de bonne heure et en général
l’on entend déjà retentir son chant magnifique dans
la première moitié du mois de mars.
Les grives musiciennes se mettent en route au
petit jour, se reposent ordinairement dès 9 heures
et reprennent les airs pendant le crépuscule du soir.
Elles voyagent par bandes, sans grande cohésion, sou-
vent isolément, plus souvent, surtout en pays de
montagnes, par familles, ou par troupes de 20 à 30
individus. Il est possible que ces agglomérations
s'expliquent par la raison suivante: arrivées au som-
met d’un col, elles s’y trouvent comme arrêtées par
les vents violents et contraires qui y règnent et atten-
dent pour les braver qu'elles aient été rejointes par
leurs compagnes de voyage.
Mais on peut dire en somme que, comme d’autres
oiseaux, les grives musiciennes préfèrent aux cols
alpestres la voie du Plateau suisse, qu’elles parcourent
86
— 1314 —
en se dirigeant vers le sud-ouest en automne et en
sens inverse au printemps. Ceux de nos correspon-
dants qui habitent des pays montueux nous font
savoir que cet oiseau aime à longer les flancs des
montagnes dans Ses migrations ou tout au moins
les régions accidentées. Au Tessin, les oiseleurs du
sud de ce canton, dont les roccoli se trouvent
presque tous à une altitude assez considérable, quel-
ques-uns à 1000 mètres au-dessus de la mer, ont
de tout temps envisagé la grive musicienne comme
une de leurs plus précieuses captures et de celles
sur la régularité de laquelle ils pouvaient le mieux
compter. Cet oiseau est la source la plus impor-
tante de leurs revenus. On peut relever un passage
il est vrai assez faible de grives musiciennes jusque
dans l’Engadme supérieure, tandis que des détache-
ments plus considérables franchissent la Bernima, le
Splügen et le Lukmanier. Au Gothard, peu de passage.
Par contre, certaines années on observe une grande
quantité de grives musiciennes au Grand St-Bernard.
Au passage d'automne et durant la journée ces
oiseaux se tiennent dans les champs, dans les planta-
tions de pommes de terre et de raves par exemple,
mais aussi et surtout dans les vignes, là où 1l y en
a, et parfois dans les chaumes: toutefois lorsque
le temps va changer, ils voyagent aussi de jour
comme les autres oiseaux. Les grives de printemps,
autrement dit celles qui ne font que passer, s’arrêtent
d'habitude au bord des rivières ou des ruisseaux,
dans les saulaies, ou dans le voismage de prés irri-
gués, toujours cependant, sinon dans les forêts elles-
mêmes, du moins à proximité de celles-ci.
Il faut encore noter que les grives capturées
dans les roccoli de l'Italie du nord, ne proviennent
que pour une faible partie de notre pays: en eftet
on sait que ces oiseaux aiment à longer le flanc des
— 1315 —
montagnes, en outre la plupart des détenteurs de
roccoli affirment que la direction suivie par eux va de
l’est à l’ouest. Sur le versant méridional des Alpes,
le passage du printemps est peu important.
Au dire des oiseleurs du bon vieux temps les
premières grives musiciennes nous quittent après la
St-Barthélemy(24août). Le passage principal s'effectue
dans les jours qui précèdent immédiatement la
St-Michel (29 septembre) et se termine à la St-Gall
(16 octobre). Les dernières nous quittent avant la
St-Simon (28 octobre).
[. a. La grive musicienne revient seule ou deux
à deux vers la fin de février ou mieux durant les 15 pre-
miers jours de mars: à cette époque, tous nos bois
inférieurs, toutes les haies qui bordent des champs
ou des pâturages, et la généralité des lieux couverts
de broussailles la possèdent. Elle vit amsi dans ces
lieux en attendant que la neige se soit un peu reculée
dans les régions montagneuses où elle se donne
habituellement rendez-vous pour l’époque des nichées.
C’est principalement à l'époque des vendanges,
c'est-à-dire dans la première quinzaine d'octobre que
ces grives quittent leur séjour de montagnes pour
descendre une à une, ou par trois, eimq ousix ensemble,
dans les vignobles et les bois inférieurs (Bailly).
[. 0. Oiseau de passage fréquent au Léman.
Les premières paraissent autour du 8.mars et en
automne vers la mi-septembre;: les grives de passage
d'automne se joignent à nos grives indigènes et nous
quittent vers le 25 novembre (Necker).
Dates d'arrivée :
16 avril 1816 Genève (Necker)
18 mars 1846 Lausanne (Depierre)
18 févr. 1886 Pressy | (de Schaeck)
4 mars 1886 Lausanne (Richard)
20
mars 1886
mars 1886
mars 1886
— 1516 —
Lausanne, une seule (Richard)
Champ-Fleuri, 2 individus (Richard)
à la Maladière, plusieurs en com-
pagnie de litornes et de draines (Richard)
mars 1886 Prangins, plusieurs (Richard)
mars 1886 Lausanne (Narbel)
mars 1886 Dorigny (Richard)
mars 1886 St-Sulpice, en grand nombre
(Richard
mars 1886 Caux (Richard)
mars 1887 Lausanne, les premières (Richard)
mars 1887 Lausanne, chant (Richard)
mars 1887 Lausanne, retour de froid, les grives
se montrent dans les jardins (Richard)
mars 1887 Lausanne, nombreuses partout
(Richard)
mars 1887 Lausanne, toutes sont parties
(Richard)
mars 1887 Vidy: on en voit encore quelques-
unes dans les prés, beaucoup ont pérr (Richard)
avril 1887 Lausanne (Richard)
févr. 1888 Nyon (Richard)
avril 1888 Prangins (Richardl)
mars 1889 Dorigny (Richard)
mars 1889 Prangins, en grand nombre
(Richard)
févr. 1890 Lausanne (Richard)
mars 1890 Prangins (Richard)
mars 1891 Champ Fleuri (Richard)
mars 1891 Prangins (Richard)
mars 1891 Ecublens (Richard)
mars 1891 Vidy (Richard)
févr. 1892 Duillier ( Vernet)
févr. 1893 Duillier ( Vernet)
févr. 1894 Duillier ( Vernet)
janv. 1895 Lausanne, 1 grive (Richard)
à CE
LU
janv. 1895
févr. 1895
mars 1895
mars 1895
mars 1895
mars 1896
mars 1896
mars 1896
mars 1896
févr. 1897
mars 1897
mars 1897
mars 1897
mars 1897
mars 1898
mars 1898
mars 1898
mars 1898
févr. 1899
févr. 1900
mars 1901
mars 1909
févr. 1910
Dates du
sept. 1886
sept. 1886
sept. 1886
sept. 1886
sept. 18386
OC MMLOILO
CCE LOI
Cet 4 lO)O)
OCLMIOIO
oct. 1910
— 1317
Lausanne, 5 grives
Lausanne
Duillier
Lausanne
Lausanne
Prangins
Prangins, chant
Duillier
Prangins
Duillier
Sauvabelin
Chambéronne
Dorigny
Rovéréaz
Maladière
Vidy
Chambéronne
Ecublens
Duillier
Duillier
Duuillier
Duiller
Duillier
départ:
Ecublens
Dorigny, plusieurs
Pressv
(Narbel)
(Richard)
( Vernet)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
( Vernet)
(Richard)
( Vernet)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
(Vernet)
( Vernet)
( Vernet)
( Vernet)
.( Vernet)
(Vernet)
(Richard)
(Richard)
(de Schaeck)
Prangins, trouvée morte (ÆRichard)
Prangins, 2 trouvées mortes
Genève
Genève
Genève
(Richard)
(de Schaeck)
(de Schaeck)
(de Schaeck)
Mes, fin du passage principal (Dutott)
Mves, dernière observation
(Dutoit)
I, @:
Mars
115:
mars 1880
févr. 1885
mars 1886
mars 1892
mars 1893
mars 1898
Départ :
1889
1886
1886
dE : Ilelo
COCHON
du lac
1886
sept.
sept.
oct.
NN
avril 1886
avril 1906
mars 1910
Départ :
sept. 1910
OCL 1910
IT. 0.
févr. 1886
mars 1886
mars 1886
mars 1889
mars 1890
mars 1890
mars 1890
mars 1891
ER SE
— 1318 —.
Gessenay (Uelliger)
Ile de St-Pierre (Goeldi)
Romont (Grand)
Fribourg (Cuony)
Bienne (Entrefilet dun Journal)
Fribourg (Cuony)
Servion (Richard)
Romont (Grand)
Jorat (Richard)
Romont (Grand)
Chalet-à-Gobet (Richard)
Witzwil, en grand nombre au bord
(Richard)
Spiez (isole) à
Spiez (K. Gerber)
Spiez (K, Gerber)
Goldiwil (Hächler)
Lauenen (Blumenstein)
Diessbach-Büren (Kaeser)
Berthoud (Orn. Verein Berthoud)
Schüpfen (Stämpf li)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Langnau (K. Gerber)
Langnau (K. (rerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Herzogenbuchsee
(Krebs)
1319
16 mars 1891 Langnau (K. Gerber)
24 mars 1891 Langnau, depuis le 16 passage
principal (K. Crerber)
29 févr. 1892 Herzogenbuchsee (Krebs)
11 mars 1892 Bonimgen, en grand nombre, ne
chantent pas (de Burg)
19 mars 1892 Langnau (K. Gerber)
21 févr. 1893 Herzogenbuchsee (Krebs)
18 mars 1893 Langnau (K. Gerber.)
D mars 1894 Berne (Journal,
8 mars 1894 Herzogenbuchsee (Krebs)
8 mars 1894 [Langnau (Krebs)
30 mars 1895 Herzogenbuchsee (Krebs)
11 mars 1896 Herzogenbuchsee (Krebs)
20 févr. 1897 Herzogenbuchsee (Krebs)
4 mars 1898 Wangen (de Burg)
10 mars 1898 Herzogenbuchsee (de Burg)
18 févr. 1899 Gondiswil, en grand nombre (Journal)
2 imars 1899 Born, plusieurs (de Burg)
2 mars 1899 Herzogenbuchsee (Krebs)
3 mars 1899 Gondiswil, en grand nombre (Journal)
1 mars 1900 Rosegg (Greppin)
9 mars 1900 Herzogenbuchsee (K. Gerber)
2 mars 1901 Herzogenbuchsee (Krebs)
6 mars 1901 Lüsslhingen (Greppin)
14 mars 1901 Herzogenbuchsee (K. Gerber)
15 mars 1901 Born, nombreuses (Lack)
17 mars 1901 Wangen, nombreuses {de Burq)
20 févr. 1902 Bonmgen, plusieurs (Zack)
28 févr. 1902 Boningen, parmi 30 mauvis 12 grives
_ musiciennes (de Burg)
28 févr. 1902 Born, premier chant (de Burg)
1er mars 1902 Aeschi (Greppin)
o mars 1902 Bellach (Greppin)
6 mars 1902 Rosegg (Greppin)
6 mars 1902 Herzogenbuchsee (K. Crerber)
14
17
22
févr.
févr.
TéVT.
mars
mars
mars
mars
févr.
févr.
févr.
févr.
mars
mars
févr.
mars
mars
mars
mars
mars
avril
avril
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1904
encore
févr.
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
—— 1320 —
Rosegg, 14 individus (Greppin)
Soleure, quelques-unes (Greppin)
Berne, cri d’appel ( Weber)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Bellach, en nombre (Greppin)
Rosegghof (Greppin)
Rosese (Greppin)
Bettlach (Greppin)
Aarbero (Mühlemann)
Berne ( Weber)
Bellach (Grepptin)
Wanzwil (Krebs)
Berne, chant ( Weber)
Berne, passage (Weber)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Granges (Grepptn)
Berne (Daut)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Herzogenbuchsee, fin du passage
(K. Gerber)
Plaine de l’'Aar, le passage dure
(Greppin)
Fulenbach, ne chantent pas
(de Burg)
Rosego (Greppin)
Rosegohof (Greppin)
Herzogenbuchsee (Gerber)
Fulenbach, premier chant (de Burq)
Gunzgen (de Burq)
Bellach (Greppin)
Selzach (Greppin)
Fulenbach, en grand nombre
(de Burg)
Plaine de l’Aar, encore nombreuses
(Greppin)
28 févr. 1906 Marzilimoos (Weber)
28 févr. 1906 Rosegg, les 2 premières
(Greppin)
1e mars 1906 Aarberg, trouvée morte
(Mühlemann)
6 mars 1906 Berne, chante ( Weber)
6 mars 1906 Lindenthal (Luginbühl)
7 mars 1906 Rosegg, une seule (Greppin)
10 mars 1906 Rosegg (Greppin)
11 mars 1906 Künizberg, en grand nombre
(Amstetn)
11 mars 1906 Fulenbach (Wyss)
12 mars 1906 Vanatzhalde (Weber)
13 mars 1906 Rosegg, une douzaine (Grepptn)
15 mars 1906 Plane de lAar, partout, d'une à 8
à la fois (Greppin)
18 mars 1906 Berne, plusieurs (Daut)
19 mars 1906 Rosegge, le passage reprend
(Greppin)
23 mars 1906 Bellach, en grand nombre
(Greppin)
24 mars 1906 Leimiswil (Mathys)
26 mars 1906 Plaine de l’Aar, en grand nombre
(Greppin)
de 30 mars au 10 avril 1906 Rosegg, retour de froid,
en grand nombre | (Greppin)
16 avril 1906 Rosegg, une seule : (Greppin)
27 avril 1906 Rosegg, encore une (Greppin)
2 mars 1907 Rosego (Greppin)
T1 mars 1907 Rosegg, quelques-unes (Greppin)
12 mars 1907 Ranflüh, grives m. en compagnie de
draines (Hofstetter)
19 mars 1907 Berne ( Weber)
19 mars 1907 Rosegg, quelques-unes (Greppin)
20 mars 1907 Ranflüh, en grand nombre
(Hofstetter)
Se nt
mars 1907 Plane de l’Aar, 20 grives m. en
compagnie de 30 litornes et mauvis
(Greppin)
28 mars 1907 Plaine de l’Aar, plusieurs jointes à
des mauvis (Greppin)
27 févr. 1908 Bellach (Greppin)
2 mars 1908 Selzach (Greppin)
12 mars 1908 Bellach (Greppin)
13 mars 1908 Rosegg (Greppin)
15 mars 1908 Ranfiüh (Hofstetter)
21 mars 1908 Raimmatthalde, ne chante pas
( Weber)
29 mars 1908 Berne, chant ( Weber)
16 avril 1908 Bellach, encore une, de passage
(Greppin)
6 mars 1909 Wangen (de Burg)
16 mars 1909 Rosego, trois grives m. (Greppin)
19 mars 1909 Ranfiüh (Hofstetter:)
19 mars 1909 Bellach (Greppin)
19 mars 1909 Fulenbach, deux grives m. (Jägqi)
21 mars 1909 Olten-Wangen, en très grand nombre
(de Burg)
21 mars 1909 Aarberg (Mühlemann)
30 mars 1909 Bern ( Weber.)
3 avril 1909 Wangen, en très grand nombre
(de Burg)
Devoll AO ENS de VAbr, caves mi
(Greppün)
19 avril 1909 Bellach (Greppin)
29 févr. 1910 Ranflüh, deux individus
(Hofstetter)
4 mars 1910 Aarberg (Mühlemann)
10 mars 1910 Hägendorf, passage abondant
| (de Burg)
11 mars 1910 Plaine de l’Aar, grives m. et mauvis
(Greppin)
295 mars 1910 Koserrain
15
{er
14
— 15235 —
20 au 24 mars 1910 Ranflüh, passage principal
(Hofstetter)
(J. U. Aebi)
Dates du départ:
sept. 1885
du passage
1885
a JET Os
Hasle près Berthoud, commencement
(K. Gerber) :
Hasle, passage principal
(K. Gerber)
6 nov. 1885 FHasle, fin du passage
sept. 13889
principal
OCLMLES)
sept. 1890
principal
OC 1e00)
sept. 1891
principal
OCt. 1891
sept. 1900
parties
déc. 1900
Oct. 1902
oct. 1902
Oct. 1902
OC O0
OC A9 02
(K. Gerber)
Langnau, commencement du passage
(K. Gerber)
Langnau, fin du passage principal
| (K. Gerber)
Langnau, commencement du passage
(K. Gerber)
Langnau, fin du passage principal
(K. Gerber)
Langnau, commencement du passage
(K. Gerber)
Langnau, fin du passage principal
(K. Gerber.)
Bettlach, un grand nombre sont
(de Burg)
Bettlach, plusieurs (de Burg)
Bettlach, en grand nombre
(Greppin)
Deitmgen, en grand nombre
(Grepptn)
Bellach, en grand nombre
(Greppin)
Plaine de l’Aar, en grand nombre
(Greppin)
Plame de l’Aar, en grand nombre
(Greppün)
tot ve
12 0ct 01903 Berne ( Weber)
201001... 1903 LPlaine de lAar (Greppin)
17 oct. 1904 Granges (Greppin)
hoc AMODAS Bella (Greppin)
30: oct. 1905 Rosess (Greppin)
20 sept. 1906 Plane de lAar, 5 mdividus
(Greppin)
21,Sept.. 1906. Bellach (Greppin)
30 sept. 1906 Rosesg (Greppin)
1er au 15 oct. 1906 Plaine de l’Aar, abondent dans
les champs de raves et les haies (Greppin)
18 oct. 1906 Plaine de l’Aar, individus isolés
(Greppin)
25 oct. 1906 Egerkingen (de Burg)
1er au 31 oct. 1907 Plaine de l’Aar, passage abondant
(Greppin)
31 août 1908 Plane de l’Aar, une seule {Greppin)
26 sept. 1908 Rosegs, une grive m. (Greppin)
12 oct. 1908 Selzach, un certain nombre en com-
pagnie de merles et de mauvis (de Burg)
29 oct. 1908 Plame de l’'Aar, grives musiciennes
mêlées à des merles et des mauvis
(Greppin)
nov. 1908 Selzach, en assez grand nombre avec
des mauvis (Greppin)
oct. 1909 Selzach (Grepptn)
OC MHI0MMPlaneNtdeMAArNenMA sezorano
nombre (Grepptn)
our OC AIME CeuTAr (Greppin)
oc ISO) Pleine de Are (Greppin)
sept. 1910 Berne (I. Hess)
Sept MIO Berne (11. Hess)
sept. 1910 Berthoud (Aebi-Krüuchi)
sept. 1910 Diessbach (Ma Kaeser)
sept. 1910 St-Urbain ( Weltert)
OC MOIO Aarbers (Mühlemann)
— 1325 —
10 oct. 1910 Berthoud
15 oct. 1910 Ranfiüh, 20 imdividus
31 oct. 1910 Selzach, la dernière
IV. a. Dans la région du Gothard, le passage
des grives musiciennes est faible; d’après Nager ce
n'est qu'exceptionnellement que ces oiseaux choisis-
sent cette route
(Aebi-Krüuchi)
(Hofstetter)
(Greppin)
IE UE
10 mars 1869 Olten (J. de Burg)
2 mars 1870 Olten (J. de Burg)
24 févr. 1871 Olten (J. de Burg)
29 févr. 1872 Olten (J. de Burg)
1 mars 1877 Olten (J. de Burg)
22 mars 1886 Aarau ( Wäinteler)
15 mars 1889 Zofingue (Fischer-Sigioart)
17 janv. 1890 Zofingue (Fischer-Sigiwart)
21 mars 1890 Oftrngen ({Hilfiker.)
D mars 1891 Zofingue (Fischer-Sigiwart)
14 mars 1891 Aarau (Winteler)
14 mars 1891 Erlinsbach ( Wänteler)
22 mars 1892 Zoïngue (Fischer-Sigioart)
24 mars 1892 Aarau ( Wänteler)
o mars 1893 Aarau (Wänteler)
11 mars 1893 Oftrngen (Hi filer.)
4 mars 1894 Säl (Fischer-Sigioart)
1 mars 1894 Wiggertal (Fischer-Sigroart,
22 mars 1895 Aarau (Wänteler)
30 mars 1895 Wiggertal (Fischer-Sigioart)
18 janv. 1896 Walchwil (Journal)
13 mars 1896 Bremgarten (K. Gerber)
16 mars 1896 Bremgarten (Lifart,
18 mars 1896 Bremgarten, en nombre mais isolé-
ment (K. Gerber)
20 mars 1896 Zofingue (Fischer-Siguwart,
23 mars 1896 Engelberg (Fischer-Siguoart,
— 1326 —
févr. 1897 Büechlibaan _ (de Burg)
mars 1897 Ingelberg (Fischer-Sigioart,
mars 1897 Zofingue (Fischer-Siguwart)
mars 1898 Olten (de Burg)
mars 1898 Engelberg (fischer-Sigiwart,
févr. 1899 Olten, 7 grives musiciennes, chant
(de Burg)
févr. 1899 Aarau (Wäinteler)
févr. 1899 Rothrist, chant éclatant (X. Gerber)
févr HS SA (Sehürch)
mars 1899 Olten, on entend souvent le chant de
la grive musicienne (de Burg)
mars 1899 Wigcertal (Fischer-Sigioart)
mars 1899 Rothrist, en grand nombre (X. Gerber)
mars 1899 Olten, restes de grives m. dévorées
par des éperviers (de Burg)
mars 1899 Rothrist (K. Gerber)
févr. 1900 Olten, petit vol silencieux (de Burg)
févr. 1900 Olten, premier chant (de Burg)
févr. 1900 Olten, en assez grand nombre(«de Burq)
févr. 1900 Zofingue (Fischer-Sigwart,
mars 1900 Olten, passage (de Burg)
mars 1900 Olten, en grand nombre
(Gertrud de Burg)
janv. 1901 Olten (de Burg)
févr. 1901 Zofingue (Fischer-Sigwart)
févr. 1901 Sempach (Schifjerli)
févr. 1901 Olten, 1 grive dans notre jardin
(de Burg)
mars 1901 Trimbach : (de Burg)
mars 1901 Gretzenbach, premier chant
(de Burg et Hürzeler)
mars 1901 Olten, passage abondant (de Burg)
mars 1901 Sempach (Schifjerli)
mars 1901 Baan, nombreuses grives m. chantant
(de Burg)
févr.
févr.
mars
mars
mars
pas encore
avril
févr.
févr.
févr.
mars
1MATS
mars
mars
mars
févr.
mars
mars
mars
mars
mars
) févr.
mars
mars
mars
Mars
mars
mars
mars
inars
mars
févr.
mars
mars
1902
1902
1902
1902
1902
1902
1905
1903
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1904
1904
1904
1904
1904
1904
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1906
1906
1906
— 1527
Starrkirch, par vols, sont muettes
Olten
Unterwald
Zotingue
Sal,
Olten
Sempach
Trimbach
Sempach
(de Burg)
(de Burg)
(Ed. Fischer)
(Fischer-Sigwart)
Olten, les couples nicheurs ne sont
tous arrivés
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(Schifferli)
(de Burg)
(Schifferli)
Olten, plusieurs, chantent (de Burq)
Mussi
Bühnenberg
Ramoos
Sempach, chant
Wigoertal
Mussi
Hof Zihl, petits vols
Olten
Sempach
Sempach, chant
Aarau
Sempach
Hard
Baan
Olten
Aarau, une grive m.
(Schifjerli)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Schifjerti)
(Fischer-Sigioart,)
(Schifjerli)
(Schufjerli)
(de Burg)
(Schifjerli)
(Schifjerli)
( Wänteler)
(Schifferli)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
( Wänteler)
Sempach, grive m. de passage
(Schifjerli)
Olten, deux grives m. (de Burg)
Aarau
Baan
Olten
Starrkirch
( Wäinteler)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
16
16
+
21
16
24
29
29
5)
À
12
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
1906
1906
1906
1906
1906
1906
1906
1906
1907
1907
encore
mars
1907
— 13528 —
Güsgen (de Burg)
Gretzenbach (Hürseler)
Küsenrain (Schifferli)
Sempach, passage, par vols
(Schuifjerli)
Winznau (Hürseler)
Bord du lac de Sempach (Schifferli)
Sempach, les dernières passent
(Schijerli)
Olten, en nombre, chantent
(de Burg)
Lucerne (Kümmer li)
Sempach, grive m. ne chante pas
(Schifjerli)
Aarau ( Wäinteler)
18/19 mars 1907 Olten, passage principal {de Burg)
19 mars 1907
23 mars 1907 Sempach, fin du passage (Schifferli)
28/29 mars 1907 Olten, en grand nombre (de Burg)
30 mars 1907
31
2
28
mars
avril
févr.
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
1907
1907
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1909
1909
1909
1909
chantent
Aarau, en nombre ( Wäinteler)
Olten, passent en grand nombre
(de Burg)
Lostorf (de Burg)
Gütsch (Kümmerly)
Olten, plusieurs dans notre jardin
(de Burg)
Olten, mâles, chantent (de Burg)
Baan, en grand nombre (de Burg)
Sempach, chant complet (Schifferli)
Bremgarten (Diebold)
Sempach (Schifferli)
Olten, passent en quantité (de Burg)
Olten, les 2 premières (de Burq)
Sempach, 20 mdividus {Schjjerli)
Olten, passage abondant (de Burg)
Olten, quatre grives m. mdigènes,
(de Burg)
29
11
11
15
22/93 sept. 1907
mars 1909 Sempach, passage de 2 grives m.
‘ (Schifjerli)
avril 1909 Olten, il en passe beaucoup
| (de Burg)
févr 1910 Sempach (Schifjerli)
mars 1910 Sempach, passage (Schiffertli)
mars 1910 Olten, observé une grive m. au sommet
d’un sapin, elle est silencieuse (de Burg)
mars 1910 Zihl (Schifferli)
mars 1910 Sempach, passage (Schifjerli)
mars 1910 Olten, plusieurs chantent{de Burg)
mars 1910 Olten, beaucoup de mâles chantent
(de Burg)
mars 1910 Trimbach, en grand nombre
(de Burg)
mars 1910 Winznau, nombreuses {de Burg)
mars 1910 Olten, passage abondant/{de Burg)
mars 1910 Olten, beaucoup de nouvelles arrivées
(de Burg)
Dates du départ:
oct. 1901 Mühlethal (Fischer-Sigiwart)
sept. 1902 Rothrist (Bretscher:)
Oct "1902 "UZofingue (Fischer-Sigiwart)
sept. 1903 Subhrthal (Fischer-Sigwart)
oct. 1905 Olten, 30 grives m. se dirigeant droit
vers le sud (de Burg)
sept. 1906 Olten (de Burg)
sept, 1606 Olen, 1 See me, Sur on giémel
sureau (de Burg)
oct, 1906 Olten, quelques-unes (de Burg)
oct. 1906 Olten, quelques-unes (de Burg)
oct. 1906 Schôünenwerd, plusieurs (de Burg)
oct. 1906 Däniken, sujets isolés (de Burg)
1329
=
Olten, commencement du passage
(de Burg)
“7 mov. 1907 Alaion les dernières (de Burg)
87
1330
16 sept. 1908 Wauvwil, en nombre (de Burg)
29 oct. 1908 Buchsermoos, plusieurs (de Burg)
2. sept. 1910" Eucerne (Scherer)
12/18 sept. 1910. \Olten (de Burg)
3 oct. 1910 Bremgarten (Argovie) (Jehle)
11 oct. 1910 Neudori-Uerkheim (Bolliger:)
VE 0) VDRIES C'areNes:
9 mars 1884 Zurich (Nügeli)
18 févr. 1885 Einsiedeln (Sidler)
31 janv. 1886 Bollingen (anonyme)
18 mars 1886 Zurich ( Vorbrodi)
8 mars 1891 Zurich (Nügeli)
16 févr. 1893 "Zurich (Näügeli)
20, févr. 1895 AIbIS (Nügeli)
26 févr. 1893 Zurichhorn (Nägeli)
12 mars 1896 Dietikon (Nägeli)
12 mars 1896 Altstetten (Graf)
18 févr. 1897 Altstetten (Graf)
24 févr. 1897 Alistetten (Graf)
18 mars 1898 Käferberg (Graf)
19 mars 1899 Adlisberg (Graf)
1e avril 1900 Dübendorf (Nügeli)
31 mars 1901 Dietikon (Nügeli)
b mars 1902 Albisrieden (Nügeli)
je mars 1903 Degenried (Nägeli)
19 mars 1904 Adhsberg (Zotlinger)
97 mars 1910 Zenterhog (Zschoklee)
V0:
17 mars 1890 Thayngen (Oschwald)
28 mars 1907 Eschenz (Kocherhans)
D avril 1908 Gauen (Noll-Tobler)
28 mars 1909 Kaltbrunn, passage abondant de
grives musiciennes accompagnées de merles à
plastron et de litornes, direction S.E.—N.W.
(Noll-Tobler)
1551
avril 1909 Kaltbrunn, nombreuses (Noll-Tobler)
mars 1910 Kaltbrunn, les premières
(Noll-Tobler)
mars 1910 Kaltbrunn, quelques-unes
(Noll-Tobler)
oct. 1910 Walzenhausen, 750 m. d'altitude
(Heidelberger)
NAN
avril 1886 Le Locle (Dubois)
oct. 1888 Givrins, en grand nombre
(Richardl)
févr. 1893 Doubs (Rubin)
mars 1910 Planeyse, plusieurs (Mathey-Dupraa)
sept. 1910 Courtedoux (Jobé)
Oct. …VIO Courtedoux (Jobé)
VIT: 6. Dates d'arrivée:
mars 1886 Porrentruy (Ceppi)
mars 1886 Bâle (Orn. Ges. Büle)
mars 1887 Winkel (Alsace) (de Berg)
mars 1891 Kiffis (Alsace) (de Berg)
mars 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
mars 1896 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
févr. 1897 Rumpel (de Burg)
févr. 1897 Belchen (de Burg)
.mars 1897 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
janv. 1898 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
MANS Belenen (Fischer-Sigroart)
mars 1901 Hauenstein (de Burg)
févr. 1906 Hornfluh et Belchen {de Burg)
mars 1906 Bâle (Wendnagel)
mars 1906 Balsthal (Senn)
mars 1907 Bâle (Wendnagel)
avril 1907 Bâle (Schnorr de Carolsfeld)
mars 1908 Renan (Rosseleti)
— 1332 —
VIII. a. Certaines années on constate au Grand
St-Bernard un passage abondant de grives musi-
ciennes (Besse).
VIE te 0e. 19107 arsaz (Parvex).
La grive musicienne traverse notre contrée en
inars et en octobre (Lenggenhager).
EXC UE
20 sept. 1850 Cran Lepori, Nombre: 1, pluvieux
(communiqué par À. Ghidini)
27 sept. 1850 id. Nombre: 1, beau
14 oct. 1850 id. ; 1, beau
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20 oct. 1850 id. di D 'UDeEAU
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28 oct. 1850 id. “à 1, couvert
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8 oct. 1851 id. à 1, variable
10 oct. 1851 id. n 1, beau
11 oct. 1851 je Ë lAMbeau
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16 oct. 1851 id. e 5, variable
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D MOCI AIS A id. ce 1, variable
DOC MS id. 2, variable
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DOLOCt. Jepi id. F 1. variable
— 1333 —
26 oct. 1851 Cran Lepori, Nombre: 1, pluvieux
(communiqué par À. Ghiini)
ROC IS id. Nombre: 1, beau
25 sept. 1852 id. : 2, pluie
26 sept. 1852 id. ss lNbeau
30 sept. 1852 id. : ii, De
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10 O8 102 1d. ee 0, : pluie
HFOCLMISS? id. Se 2, couvert
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— 1334 —
1853 Cran Lepori, Nombre: 1,
(communiqué par À. Ghidini)
1853 id. Nombre: 0,
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1539
1854 Cran Lepori, Nombre: 2,
(communiqué par À. (rhidini)
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1336 —
1855 Cran Lepori, Nombre: 2,
(communiqué par À. Ghidini)
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MOT:
— 1337 —
1856 Cran Lepori, Nombre:0, beau
(communiqué par À. Ghidini)
1896 id. Nombre: 1, beau
1856 id. Aa O0, beau
1856 id. o 1, beau
1861 Roccolo Colline d’Oro, Nombre: 2
(communiqué par Adamini)
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11 sept. 1862 Roccolo Colline d'Oro, Nombre: 1, nuageux
12/19 sent.
22 sept.
(communiqué par Adamini)
1862 tantôt pluv., tantôt couv., pas de capture
19 sept. 1862 Roccolo Colline d'Oro, Nombre: 1, pluvieux
(communiqué par Adamini)
1862 id. Nombre: 1, beau
— 1338 —
23 sept. 1862 Roccolo Colline d’'Oro, Nombre: 2, nuageux
(communiqué par Adamini)
25 sept. 1862 id. Nombre: 2, nuageux
26 sept. 1862 id. a 2, nuageux
27 sept. 1862 id. 2, beau
28 sept. 1862 id. il /Abeau
29 sept. 1862 id. 4 2, beau
30 sept. 1862 id. & 1, beau
1er oct. 1862 id. ï 2, beau
4 oct. 1862 id. | no Ul, oem
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1 oct. 1862 id. DO ANA EUX
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OC 1802 id. È 18, pluvieux
10 oct. 1862 id. nn OUTO ITNUABOUX
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13 oct. 1862 id. : 0, beau
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15 oct. 1862 id. ro 2 DCE
16 oct. 1862 id. ‘À ovameux
17 oct. 1862 id. L 1, nuageux
18 oct. 1862 id. “. 1, nuageux
LAOCLMIS 0? id. ns 1, vent
00/22 00. 1862 1d. “ O0, vent
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22 sept. 1866 id. oi 1. lei
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21 sept. 1866 id. " Abeaud
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29 sept. 1866 id. 1 1, nuageux
30 sept. 1866 id. , 4, nuageux
1e oct. 1866 id. è 4, beau
2 oct. 1866 id. & 9, nuageux
3 oct. 1866 id. OLD pluvieux
USERS
4 oct. 1866 Roccolo Colline d'Oro, Nombre:
(communiqué par Adamini)
Nombre: 20,
HAOCT:
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— 13540 —
13 oct. 1869 Roccolo Colline d’Oro, Nombre:4, beau
(communiqué par Adamini)
14 oct. 1869 id. Nombre: 4, beau
15 oct. 1869 id. a 5, beau
16 oct. 1869 id. se 0, nuageux
17 oct. 1869 id. LS 1, pluvieux
13 oct. 1809 id. O, vent
19 oct. 1809 id. ë 1, pluvieux
20 oct. 1869 id. - 4, nuageux
2H OCIIS 0 id. ù 4, beau
25 sept. 1870 id. is 2, nuageux
26 sept. 1870 id. J 1, nuageux
27 sept. 1870 id. à 2, nuageux
28 sept. 1870 id. ë 7, beau
29 sept. 1870 1d. ns 4, beau
30 sept. 1870 id. Fi 2, nuageux
ler oct. 1870 2e el D 21, NVEBEOUDX
2 oct. 18170 id. " 17, nuageux
3 oct. 1870 id. N 8, nuageux
4 oct. 1870 id. 9, beau
D oct. 1870 id. Fu 2 lee |
6 oct. 1870 id. D JU, MouAseux
1HOCL IST id. < 17, nuageux
8 oct. 1870 id. 4, nuageux
JNOCHAMALIETO id. ï 1, pluvieux
lOOCTAMEnD id. É 2, pluvieux
HNoCHAASTO id. je 3, pluvieux
12 oct. 1870 CL o 2, vent
13 oct. 1870 1d. di O0, vent
1lHPOCHAMSTO id. : 1, pluvieux
16 oct. 1870 id. 4 O, vent
HU oct d8r0 id. fs 9, nuageux
18 oct. 1870 id. k 0, nuageux
19 oct. 1870 id. à 2, nuageux
20 oct. 1870 id. x 2, pluvieux
DINOCTAMSTO id. , 0, vent
1541
22 oct. 1870 Roccolo Colline d’Oro, Nombre: 0, vent
communiqué par Adamini)
23 oct. 1870 id. Nombre: 1, pluvieux
20 au 30 sept. 1902 Lugano (Ghidini)
10 oct. 1906 Lugano, des milliers (Ghidini)
15 sept. 1910 Astano, les premières (Anonyme)
15 sept. 1910 Lugano, quelques-unes (Aostalli)
17 sept. 1910 Environs de Lugano, les premières
( Viglezio)
26 sept. 1910 Gerra, les premières (Mombelli)
29 Sept 1010 1eme (Pedrazzini)
30 sept. 1910 Lugano (Anonyme)
4 oct. 1910 Lugano, passage principal (ÆRiva)
15 oct. 1910 Tenero, en grand nombre dans les
montagnes (Pedrazzini)
22 oct. 1910 Gerra, les dernières (Mombelli)
30 oct. 1910 Astano, les dernières (Anonyme)
31 oct. 1910 Bellinzona, les dernières (Paganini)
3 nov. 1910 Lugano, les dernières (Æiva)
b nov. 1910 Lugano, les dernières ( Viglezto)
15 nov. 1910 Ponte Tresa (Passera)
28 nov. 1910 San Rocco, les dernières (Aostalli)
CC
13 mars 1821 Splügen (Conrad de Baldenstein)
31 mars 1821 Splügen (Conrad de Baldenstein)
D avril 1821 Splügen, en grand nombre
(Conrad de Baldenstein)
19 avril 1823 Splügen, quelques-unes
(Conrad de Baldenstein)
20 mars 1824 Domleschg, en grand nombre
| | (Conrad de Baldenstein)
22 mars 1824 Domleschg, en grand nombre
(Conrad de Baldenstein)
— 1342 —
Dates du départ:
10 Sept. 1822 Domleschg, abondent dans les forèts
sur les hauteurs (Conrad de Baldenstein)
4 oct. 1822 Carschuna, Acla sura, Ober Mutten,
répandues en quantité un peu partout
(Conrad de Baldenstein)
4 nov. 1885 Davos (Pestalozzi)
24 sept. 1910 Vrm (Solèr)
29boct. 1910 -Scants, les dernières. (Æargradèer)
Kb. Dates d'arrivée:
12 mars 1901 Ruggburg (Bau)
b mars 1902 Ruggburg (Bau)
9 mars 1904 Ruggburg VON)
9 mars 1905 Ruggburg (Bau)
b mars 1906 Ruggburg (Bau)
17 mars 1907 Ruggburg (Bau)
20 mars 1908 Ruggburg (Bau)
23 févr. 1910 Steinen-Buchs, chant (of männer)
16 nov. 1887 Sargans, les dernières (Oschwald)
XL. a.
D oct. 1888 St-Moritz (Pestalozat)
Nous croyons avoir mentionné dans les pages
précédentes toutes les données de nos collaborateurs
se rapportant à cet oiseau envisagé comme ,de pas-
sage irrégulier“, ,,Hôte d'hiver“, et , Apparition ex-
ceptionnelle“; aussi renvoyons-nous nos lecteurs à
ce qui à été dit à ce sujet sous les rubriques ,, Oiseau
sédentaire“ (et hôte d'hiver), ,,Oiseau nicheur‘ (et
apparition exceptionnelle), ,Oiseau de passage ré-
guler“ (et irrégulier).
Notice biologique. La grive musicienne, consi-
dérée autrefois comme habitant sauvage et solitaire
des forêts, semble devenir plus sociable, en Suisse
comme dans d’autres pays. Cependant ce n’est pas
AO
encore un oiseau de jardin; à côté des forêts de
montagne, éloignées de toute habitation, et des forêts
de sapin de la plaine, où règne le silence, elle habite
aussi de petits bois, bordant des routes très fréquen-
tées de même que des pares et des jardins pubhes
très animés comme par exemple les , Lange Erlen‘
près de Bâle. Le nid se trouve en général dans des
sapins pas trop âgés, à une hauteur qui varie entre
deux et dix mètres; cependant cet oiseau fait aussi son
nid dans d’autres arbres, comme ceux à feuilles ca-
duques, ainsi que dans des taillis épais, à 60 ou 80 cm.
du sol seulement, ou encore parmi les touffes de
lierre qui garnissent les vieux arbres et les rochers.
Suivant le pays, la couvée, qui se compose de 3 à
6 oeufs, est au complet à la fin d'avril, et en mon-
tagne après la mi-mai seulement. En jum la plupart
des couples font une seconde couvée; enfin, de temps
à autre, et comme cela ressort des notes de nos
collaborateurs, citées plus haut, il se produit une
troisième couvée.
Nourriture, A l'examen, on trouve toujours
beaucoup de coléoptères dans l'estomac de la grive
musicienne, ainsi que des orthoptères, des débris de
chenilles, de petits mollusques avec leurs coquilles,
des limaces, des vers et des mille-pieds. Dès le mois
d'août 11 s’y mêle régulièrement des baies provenant
de tous les buissons croissant en forêt. Elle recourt
en outre volontiers pendant ce mois aux cerises, au
cas quelle puisse encore s’en procurer. En septembre
déjà les grives musiciennes se rendent dans les vignes
et s attaquent aux grains de raisin déjà murs; et elles
continuent à s’en nourrir jusque vers la mi-octobre.
Habitat. Niche depuis le 60e degré de latitude
nord jusque sur le versant méridional des Alpes:
— 1544 —
se reproduit aussi dans les Pyrénées. Rare, comme
nicheur, en f[talle; S'y montre principalement dans
les montagnes d’une certaine hauteur. On la retrouve
dans le Caucase et au lac Baïkal et elle s’y reproduit.
Hiverne dans le midi de l’Europe (en grande
quantité dans toute l'Italie, surtout dans Pltalie cen-
trale et du nord) et au nord de l'Afrique.
135. Turdus iliacus (L.).
Grive mauvis — Weindrossei — Tordo sassello.
Synonymie: Zurdus iliicus L., Meisner et Schinz,
Temm., Schinz, Bailly, Riva, Salvad., Cat. British
Birds, Fatio, Rchnw., Arr. Degli Gddi, Frid.-Bau,
Mart., Gigl., Naum.-Henn., Sharpe ; Turdus musicus
Hart.
Noms vulgaires: Mauvis (Genève, Vaud), Mauvrette
(Neuchâtel), T'schimelin(La Chaux-de-Fonds), Cuilon
(Valais), Quilon, Quilet (Savoie). — Wydrüschiler,
Rotdrüschtler (Soleure), Wydrüschile, Winter-
drüschtle, Räbdrüschile, Räbvogl (Berne), Æerbst-
drüschtler, Herbsidrüschile (Mittelland), ÆRotvogl,
Rôütle (Haute-Argovie), Bôümli, Bümle, Winzsa
(Suisse orientale), Winze, Winzer, Räboügeli, Winsle,
. Bürgdroschiler, Bümer (dans différentes régions),
Guchtle (Berne, Fribourg, Bienne), Gixerle (Bâle),
. Halbvogel (vieux oiseleurs), Wyamsle, Güger
(Argovie).— Zio, Zif, Zivi (plur.), Viscardin (Tessm),
Züf (val Calanca), Grivetta, Griva russa, Subiarel,
Subiarela (Piémont), Grivetta (Aosta). Zippar, Chek
(Ossola), Dôrdin, Dressin, Spinard, Zipp, Zipper
(Lombardie), Ziv (Côme), Zif (Mendrisio), Spinard,
Durd spinard, Zifj, Siff, Zippar (Valteline).
ne
— 1545 —
Aperçu général. Il est possible que le mauvis
niche très rarement dans nos montagnes, toutefois
nous n’en avons encore point de preuve, sous forme
de pièces à l'appui. C’est surtout, chez nous, un oiseau
de passage plus ou moins fréquent, qui ne se montre
pas dans toutes les régions avec la même régularité.
Cette grive a aussi été observée dans notre pays
comme hôte d'hiver, surtout dans sa partie méridio-
nale et sur le versant sud du Jura.
,Ues oiseaux sont étrangers et, autant que Je
sache, ne nichent pas chez nous, mais bien en Bohème
et dans la Hongrie. Ils nous arrivent au commence-
ment de l'hiver, à peu près 13 jours avant les litornes:
aux environs de Pâques, ils nous quittent de nou-
veau. On les prend au lacet, mais moins que les
litornes: et lorsque le fil est blanc, ils le poussent
de côté et marchent dessus pour l’éviter (Gessner,
1557).
Assez fréquente en automne. Elle arrive avant
la litorne. Au printemps et en automne on n’en
apercoit pomt dans la plane, mais bien dans les
montagnes“ (Meisner, 1804).
On la rencontre assez fréquemment dans les
forêts et les vignes en automne. Elle nous arrive
avant la htorne, mais ne fait que passer. Au prin-
temps et en été on n'en voit pas dans les pays de
plaine, mais bien dans les montagnes où elle niche“
(Meisner et Schinz, 1815).
En automne et au moment du passage elle est
fréquente et elle demeure dans notre pays jusqu’après
la vendange: c'est dans les forèts voisines des vignes
qu'on l’observe le plus à cette époque. En avril ou
à fin mars, elles se retirent dans le nord‘ (Schin?,
1837).
Le merle mauvis (turdus 1lacus), ne Ss’égare
presque jamais dans les montagnes à l’époque où
88
— 13546 —
il arrive du nord pour passer l'hiver dans les forêts
et les vignes du bas pays“ (Tschudi, 1853).
Le mauvis passe en Suisse en automne, un
peu après la masse principale des litornes, d’ordi-
naire dans la seconde moitié ou vers la fin du mois
d'octobre, et retraverse notre pays un peu avant la
grive musicienne, souvent à la fin de février. Elle
est moins fréquente que cette dermière et il est rare
qu'elle se montre en bandes considérables. Elle niche
dans le nord et ce n’est qu’exceptionnellement qu’elle
passe l'été chez nous ou qu’elle s’y livre à l'acte de
la reproduction; toutefois on en cite quelques cas au
Valais, dans le Jura, dans l'Oberland des Grisons
et l’Engadimne supérieure‘ (Æatio, 1899).
Oiseau sédentaire. Nous ne possédons aucunes
données de nos collaborateurs à ce sujet.
Oiseau erratique. Nos correspondants sont muets
sur ce point.
Nicheur, Comme on peut le voir d’après Îles
notes que nous avons reproduites plus bas, plusieurs
d’entre nos collaborateurs, et même #Æatio, croient
avoir observé le mauvis, comme oiseau nicheur, et
cela surtout dans les contrées montagneuses de la
Suisse. Plusieurs de ces communications sont très
positives: et. pourtant jusqu à présent nous n'avons
connaissance d'aucun cas dans lequel des oeufs ou
des petits de cette espèce aient été remis à une col-
lection suisse. À
Il n’est donc pas impossible que ce soient Îles
mauvis que l’on voit parfois errer isolément dans
nos montagnes parce qu'ils ont été empêchés par
une maladie ou des blessures de prendre part à la
migration du printemps, qui aient fait croire que
l'espèce se reproduisait dans le pays. Comme en
-— 1547 —
outre les mauvis, en tant qu'indigènes des pays de
l'extrême nord recherchent dans le nôtre la haute
montagne, il n'est pas étonnant que ce soit de là
justement que nous soient parvenus le plus grand
nombre de rapports les citant comme nicheurs.
[. a On ne la voit jamais se reproduire en
Savoie (Bailly).
None diitaqmeleneneraueNRroctertde
Naye (Goll).
Il. a. Niche isolément au Pays d’Enhaut
(Delachaux) ; n’est pas fréquente près de Montbovon
(Gillet).
IL. b. Se reproduit probablement au canton de
Fribourg (Musy), à l'Ile de St-Pierre (Louts).
VI. 0. Ne niche pas dans notre région (Stein-
müller). Niche parfois au Gaisberg (Güldi).
Vila "Selreproduit dans le Juran(de Coulon:
Cavin,.
VII à. Aucun ornithologue suisse n’mdique cet
oiseau comme nichant dans le Jura moven et oriental.
Régions limitrophes : Niche, mais très rarement,
au Grand-Duché de Bade (Fischer, ,, Catalogue des
oiseaux du Grand-Duché de Bade“).
VIIL a. Nicheur extrêmement rare dans le Haut-
Valais (Studer et Fatio).
VIIL D. Se reproduit près de Sion { Wol{f), près
de Martigny (Vairoli), près de St-Maurice (Besse),
près d’Aiïgle {de Rameru), près d’Yvorne (Ansermoë).
[X. 6. N'est pas rare, comme nicheur, près de
Locarno (Mariani).
Kate bne laiMobservé 'quune trois Comme
oiseau nicheur, et cela à Davos-Kulm (Pestalozzi),.
— 1348 —
Se reproduit, mais très rarement, au Canton des
Grisons [de Salis).
XI. a. Niche dans l'Engadine supérieure (Sarats) ;
je l’ai observé une fois, en 1869, au Val Roseg (Füatio).
Oiseau de passage. Le mauvis suit dans ses
migrations les lisières des forêts et des bois taillis,
de même que les haies quelque peu élevées et ne se
fait guère remarquer, d'où le nombre relativement
petit de dates, qui nous a été fourni. Toutefois dans
la plupart des contrées de la Suisse, c’est un oiseau
de passage tout à fait régulier, soit au printemps,
soit en automne. Au début les vols sont peu con-
sidérables et ne se composent en septembre que de
6 à 20 individus. Certains de ces oiseaux préfèrent
voyager seuls ou deux par deux. Beaucoup d’entre
eux séjournent quelque temps dans notre pays; en
effet, outre les observations directes qui ont été faites
à ce sujet, le registre des captures qui s’en font au
delà des Alpes, montre que ces oiseaux n'arrivent
dans les ,Roccol‘ qu'aux derniers jours d'octobre
et plus souvent encore dans la première moitié de
novembre. D'où l’on peut conclure que les mauvis
s'accumulent peu à peu au pied de la haute muraille
alpestre, ce qui explique pourquoi nous recevons des
régions qui s'y trouvent des communications parlant
d’apparitions en masse de mauvis. Lorsque ces
oiseaux sont contraints par le mauvais temps de
franchir le mur des Alpes, leur nombre est déjà
considérable et voilà comment 1l se fait qu'à la fin
d'octobre et au commencement de novembre nos
correspondants des deux versants des Alpes nous
annoncent de grands vols de mauvis. Le passage
de retour commence déjà en février, mais il a lieu
en mars principalement et c'est en avril que presque
toutes les années nous quittent les dernières ; il n’est
— 1549 —
pas rare d'en vor’ encore dans la seconde moitié
de ce mois. Au moment du passage du printemps
les mauvis chantent avec zèle, et on les voit souvent
en bandes considérables animer de leur gai babil
les taillis en plein champ. Comme le démontre notre
collaborateur, le Dr. Biedermann-lmhoof, les mauvis
passent souvent plusieurs jours dans notre contrée,
avant de gagner les lieux de la reproduction. Il est
possible qu'ils attendent un temps favorable pour se
mettre en voyage.
Au passage d'automne ces grives volent souvent
CNNaneMSSenéS Vetaveciunenelletrapidité qu
AVR cendre entree nilemSeMiracisser
contre les obstacles qui peuvent surgir en chemin.
Elles voyagent de bon matin ou par les nuits de clair
de lune, et volent assez près du sol: aussi n'est-il
pas rare d'en trouver sous les fils électriques. Au
printemps elles se dirigent en ligne droite vers le
nord-est, du moms sur le Plateau suisse et au pied
du Jura ; en automne la direction suivie est le S.$S. W.
Elles franchissent au vol les Alpes aussi bien
que le Jura ; les spécimens provenant du Jura abondent.
Près d’Olten ces oiseaux passent par dessus la
Schafmatt dans la direction d’Olten à Bonimgen (dans
la vallée de la Wigger elles sont peu abondantes),
elles franchissent aussi le Rumpel en venant du
Hauenstem et le Kall près du Belchen dans la direction
de Bâle à Hägendorf. Dans ce dernier endroit, de
même qu'à Egerkingen on ramasse chaque année
des mauvis morts par accident, aussi au passage du
printemps. La vallée de l’Inn est également une voie
demigration très fréquentée, demême quele Lukmanier ;
enfin les mauvis passent par les cols du canton de
Vaud, traversent le Pays d'Enhaut pour gagner le
Valais et franchissent probablement aussi le Grand
St-Bernard.
— 1350 —
=
Il est certain que l'opinion de la plupart des.
auteurs selon laquelle les mauvis redouteraient la
montagne est absolument erronée ou du moins ne
se véritie pas en Suisse. Aussi bien dans le Jura
que dans les Hautes-Alpes, on voit régulièrement
paraitre le mauvis.
PANDA SRduNdé parte
26 févr. 1886 Annecy (Duparc)
12 mars 1887 Annecy (Duparc)
15 mars 1888 Annecy (Duparce)
24 mars 1889 Annecy (Duparc)
[. bd Oiseau de passage réguler en automne,
assez régulier au printemps (suivant tous nos col-
laborateurs), C’est vers le 15 septembre que lon
voit paraitre les premières et vers le 25 novembre
qu'elles continuent leur voyage. Au printemps elles
repassent vers le 8 mars, mais ne restent pas dans
le pays (Necker),
16 avril 1816 Genève (Necker)
271 févr. 1886 Dorigny (Richard)
20 mars 1892 Genève (Rubin)
18 févr. 1899 Duillier ( Vernet)
24 févr. 1903 Duillier ( Vernet)
4 mars 1907 Duiller ( Vernet)
13 mars 1908 Duillier ( Vernet)
II. 6. Traverse la contrée d’'Yverdon en mars
et en octobre (Garin).
IP C'est un hôte réculier deMprintemps et
d'automne dans toute cette région (d'après tous nos
collaborateurs).
Dates du départ:
22 févr. 1892 Bonimgen (de Burg)
> mars 1900 * Soleure (Greppin)
31 janv. 1901 Wangen
(de Burq)
16
19
12
févr. 1902 Bonmgen (de Burg)
févr. 1902 Kappel, grand vol (de Burg)
févr. 1903 Rosegg (Greppin)
mars 1905 Bellach (Greppin)
mars 1905 Fulenbach, en très grand nombre
(de Burg)
mars 1906 Fulenbach (Wyss, jun.)
mars 1906 Selzach (Greppin)
mars 1906 Rosegg (Greppin)
mars 1908 Bellach, en compagnie de grives
musiciennes (Greppin)
avril 1909 Fulenbach (Jügat)
mars 1910 Hägendorf, nombreuses (de Burq)
mars 1910 Plame de l’Aar,
musiciennes
mars 1910 Plaine de l’Aar
avec des grives
(Greppin)
(Greppin)
avril 1910 Fulenbach, nombreuses (de Burg)
Dates d'arrivée:
sept.
sept.
oct.
déc.
OC.
OCt.
Oct.
nov.
nov.
OCt.
OC.
OCt.
nov.
Sept.
MOCT
OCt.
OC.
1900
1900
1900
1900
1901
1901
1901
1901
1901
1902
1905
1905
1905
1904
1904
1904
1905
Bettlach, les premières {de Burq)
Soleure
Bellach
Selzach
Bettlach
Bellach
Herzogenbuchsee
Plame de l’Aar
Granges
PlaedeneMar
Bettlach
Selzach
Kappel
Bellach
Bettlach
Granges
Selzach
(Greppin)
(Greppin)
(de Burq)
(Greppin)
(Greppin)
(K. Gerber)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(de Burg)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
(Greppin)
— 1352 —
12 oct 1905 Granges (Greppin)
Nono 1000 PEN de IAE (Greppin)
19 oct. 1905 Plaime-de l'A\ar (Greppin)
2 nov. 1905 "Plaine de lAar (Greppin)
lors LT Plane, der IUT (Greppin)
4 oct. 1906 Bellach (Greppin)
4 oct. 1906 Selzach (Greppin)
8 oct 1906 Plaine de l’Aar (Greppin)
MO MIODO MP IA MeRTeNeAUTE (Greppin)
18-oct | 19061 Plaine de lAar (Greppin)
29 oct. 1906 Bellach (Greppin)
nov LIU PlainendendeAar (Greppün)
b nov. 1906 Plaine de lAar (Greppin)
8 nov. 1906 Selzach (Greppin)
13 oct. 1907 Bantiger (Weber)
4 nov. 1907 Selzach (Greppin)
18 nov. 1907 Bettlach (Greppin)
Aro MI Plaine de l'AG (Greppin)
2 ous Or Pamence l'Air (Greppin)
2 mov ISO AlERe de kr (Greppin)
9 nov. 1908 Selzach (Greppin)
10 sept. 1909 Wangen, en grand nombre (de Burg)
1 mor HIÉCRL (OJten (de Burg)
18 nov. 1909 Fulenbach, 20 environ (Jüggi)
21 nov. 1909 Selzach, deux mdividus (Greppin)
17 nov. 1910 Murgenthal ( Wänteler)
IV. 0b. C’est un oiseau de passage régulier et
pas rare, en automne comme au printemps.
Dates d'arrivée:
30 sept. 1885 Zofingue (Ed. Fischer)
1 sept. 1896 Subhrthal (de Burg)
21 oct. 1896. Wiggerthal (Ed. Fischer)
13 nov. 1900 Olten, observé une troupe de 20
individus au crépuscule du soir, volant bas et se
dirigeant tout droit vers le S.W. [de Burg)
Cnhde ht. Le -
— 13535 —
oHSept 1002 0Siet (Bretscher)
6 sept. 1902 Zofingue (Fischer-Sigiwart)
j1ASept. 1902 VGrländ MNTEretschen)
1e sept. 1903 Suhrthal (Ed. Fischer)
6 nov. 1903 Olten (de Burg)
10 nov. 1903 Dämken (de Burg)
24 nov. 1903 Boningen (de Burg)
T oct. 1904 Gôsgen (de Burg)
11 oct. 1904 Alluvion (de Burg)
ROC MMODINS AEREITEN (de Burg)
24 oct. 1904 Winznau (de Burg)
21 nov. 1905 Trimbach, en grand nombre
(de Burg)
21BnOV-. M0 OltEN (de Burg)
2 oct. 1906 Olten, quelques-unes (de Burg)
7. nov : JO Almvion 0m (de Burq)
28 nov. 1907 Observé 100 individus environ à 5
heures du soir volant dans la direction de lalluvion
à Klos (de Burg)
a Dates du départ:
23 janv. 1899 Gretzenbach (de Burg)
2) API Dotraloreint (de Burg)
15 févr. 1900 Dulliken (de Burg)
13 avril 1907 Olten, les premières {de Burq)
V.hb. Passe régulièrement dans toute la région.
nov 1871 Rüischlhikon (Nügeli)
15 avril 1880 Bendlhikon (Näügeli)
13 févr. 1889 Pfäffikon (Nägeli)
12 nov. 1900 Zollikon (Nügeli)
VI. ». N'est pas rare près de St-Gall {Stülker).
De passage au canton de Thurgovie (Puppikofer,
sGemälde der Schweiz“). Traverse souvent en grand
nombre la contrée de Winterthour au printemps,
s'arrête quelque temps dans les forêts et y fait en-
— 1394 —
tendre sa modeste petite chanson : l’épervier lui donne
volontiers la chasse (Biedermann-Imhoof). N'est pas
très rare au printemps et à l’automne (Walchner,
,Le lac de Constance“).
Recu le 1% novembre 1909 un spécimen prove-
nant d'Utznach (Nofl-Tobler),.
VIL « De passage au Jura occidental (d’après
tous nos correspondants).
12 nov. 1906 Montfaucon (Rosselet)
VIT. & Ce nest pas seulement dans la plaine,
mais aussi sur les sommités du Jura que le mauvis
se montre au passage; toutefois 1] ne S'v fait pas
beaucoup remarquer. Greppin a constaté sa présence
au Weissenstein.
3 oct. 1886 Pfeffingen (Schmidlin )
22 oct. 1897 Rumpel, vol immense (de Burg)
21 nov. 1905 Mahren, en grand nombre (de Bur:q)
21 oct. 1906 Weissenstein postérieur (Grepptn)
24 mars 1906 Balsthal (Sen)
17 mars 1907 Bâle (Wendnagel )
30 mars 1907 Bale, en grand nombre ({ Werdnagel)
31 mars 1910 Balsthal (Sern)
VII. b. De passage dans le Bas-Valais ({ Varroli).
IX. b. Le mauvis est fréquent au passage dans
le canton du Tessin (d’après tous nos collaborateurs).
Suivant les renseignements fournis par les oiseleurs,
il parait après la grive musicienne, c'est-à-dire aux
derniers jours d'octobre et en novembre.
HOUR MD (Ce Léon Nomloren tr 1, nramenx
27 oct. 1851 Cran Lepori Nombre: 40, clair
Ste) es CD COS PTT) (Aostalli)
6 nov. 1910 Lugano, la dernière (Aostalli)
tes
— 1859 —
X. a. Au passage d'automne le mauvis est
souvent très abondant (de Salis). Dans les parties
basses du canton des Grisons, il nest souvent pas
rare (Brügger).
4 nov. 1822 Dusch (Conrad de Baldenstein)
X.b. Traverse le Rheintal tous les automnes
parfois en nombre considérable (Bau).
XI a. Il n’est pas rare de voir paraitre le mauvis
dans l'Engadine supérieure, lors du passage (Suratz).
Oiseau de passage régulier, hiverne en très petit
nombre. Passe par grandes bandes. Nous arrive
dans la première quinzaine de novembre, en descen-
dant la vallée, qu'il remonte ensuite au mois de mars
(Galli- Valerio, ,Materiali‘).
Hôte d’hiver. Tout bien considéré, le mauvis
est un hôte d'hiver rare en Suisse: c’est la plupart
du temps à l’état d'individu isolé et dans le voismage
de lieux humides, et presque toujours à proximité
de bois taillis qu’on l’observe. Toutefois il ne redoute
pas la montagne, même en hiver, et y cherche sa
nourriture dans les clairières et les pâturages. Il est
probable que le sol humide des forêts lui fourmit
aussi en fait d'aliments, un appoint qui n’est pas à
dédaigner.
‘nfin c’est à la lisière des bois qu'il trouve les
baies de différentes espèces dont il dépend, en hiver,
pour sa subsistance.
Lorsqu'une couche de neige profonde recouvre
le sol, on observe le mauvis isolément, en compagnie
de draines et de litornes, dans les prés irrigués:
c'est lui qui, le premier, donne l'alarme, à l'approche
d'un être humain.
Ï. a. On en rencontre de temps à autre pendant
le fort de l'hiver, qui vivent alors en plaine, dans
— 1356 —
des lieux boisés et très arrosés, où ils trouvent encore
suffisamment de semences, de baies et de fruits secs.
Ils restent attachés au district qui peut ainsi les
alimenter: si on les y chasse, ils ne s’en éloignent
qu'à de fables distances, et v reviennent bientôt
après un à un et le plus secrètement possible {Bailly).
[. b. Hôte d'hiver rare au bord du Léman (Goll).
J'ai observé cet oiseau à plusieurs reprises et
au début de l'hiver près de Lausanne. Je possède
dans ma collection un spécimen, pris à Champ Fleuri,
aux environs de Noël, 1884. In 1886, le 27 février,
j'en vis quelques-unes en compagnie de grives musi-
ciennes à Dorigny. De même le 4 décembre 1886
derrière le Château de Vidy. Le 22 janvier 1887, je
constatal leur présence à la Maladière, sous la pro-
priété ,des Figuiers‘ en compagnie d’autres oiseaux
(Richard).
Il. «. Il n'est pas rare que cette grive séjourne
en hiver dans les environs de Monthbovon (Gillet).
Sédentaire au Pays d’'Enhaut (Prttier et Ward).
IT. &. Il arrive, mais très rarement que cet oiseau
hiverne dans l'Oberland bernois (Risoldl).
IT. ©. Près de Berthoud on ne peut pas dire qu'il
soit particulièrement rare, comme hôte d'hiver (Fank-
hauser).
de Burg a recu à plusieurs reprises, au milieu
de l'hiver, des mauvis qui, la plupart du temps, de-
vaient avoir succombé aux rigueurs de la tempéra-
ture. Il tient ces spécimens pour des individus qui
sont constamment en migration, done pour des oiseaux
erratiques.
IV. a On trouve le mauvis en hiver au canton
de Schwytz (Lusser, ,,Gemälde‘).
— 18957 —
IV. db. Près de Zofingue, c’est un hôte d'hiver peu
fréquent (Æischer-Sigwart), de mème près d’Olten
(de Burg).
V. a. Je n’en ai reçu qu'une seule fois, au gros
de l’hiver;: ce spécimen provenait des environs de
Näfels (Schindler).
V. b. Très rare, comme hôte d'hiver, au canton
de Zurich (Nügeli). |
VI. 0. Hiverne au canton du Sents (Hartmann,
Catalogue“). De même près de St-Gall (Siülker).
Régions limitrophes: Hôte d'hiver, en Bavière
(Jäckel, ,Les oiseaux de la Bavière‘).
VIT. a. Hiverne, mais très rarement dans les
vallées du canton de Neuchâtel {de Coulon).
VIT. 0. Dans les hivers doux, on aperçoit parfois
des individus isolés de cette espèce aux alentours
de Bâle (Schneider). N'est pas même très rare, mais
toujours isolé dans le Jura, où on l’observe jusqu’à
1000 mètres d'altitude (de Burg, ,Hôtes d'hiver du
Jura suisse‘).
VII. 6. Le mauvis est rare, comme hôte d'hiver,
près de Martigny ( Vatroli).
IX. 0. Au Tessin, on l’observe isolément comme
hôte d'hiver (Riva, ,,Schizzo“). Hiverne assez rare-
ment dans la parte méridionale de notre canton
(Ghidini). Passe de temps à autre l'hiver au val
Calanca (ÆRigassi). Il n’est pas rare qu'il hiverne près
de Locarno (Mariani).
X.a. Très rare comme hôte d'hiver, près de
Coire (de Salis).
X. b. Siülker a recu des spécimens de cette espèce
provenant du Rheintal au milieu de l'hiver (G&-
tanrner).
Ph pa
XI. a. Le mauvis se montre près de Sils-Maria,
comme hôte d'hiver, mais très rarement {Courtin), de
même près de St-Moritz (Pestalozsi). Dans les hivers
doux quelques mdividus séjournent dans la Valteline
(Galli- Valério).
Hôte d’exception. Lunel désigne cette grive comme
exceptionnelle près de Genève, de même Bau pour
là région de Bregenz et Cavin pour le Chasseron,
où 1l l’observa en été.
Notice biologique. Jusqu à présent on n'a pas
encore trouvé de nid de mauvis en Suisse, en sorte
que nous ne sommes pas en état de rapporter quoi
que ce soit sur la reproduction de cet oiseau dans
notre pays.
Citons d’après notre collaborateur Æartert (,.Les
oiseaux de la faune paléarctique“, 1910): ,,Le mauvis
habite les forêts du Nord, surtout celles qui sont
composées de sapins de taille moyenne ou bien de
buissons d’aulnes et de bouleaux. C'est là qu'il
établit son nid, à une faible hauteur, parfois sur le
sol même, contre des pierres, sur des murs ou des
arbres, de préférence contre le tronc de ceux-e1 ou
à l’enfourchure des branches. Le nid se compose
d'herbes et de brindilles cimentées au moyen de terre
dont ils revêtent aussi l’intérieur; pour le rembourrer
ils se servent de brins d'herbe très ténus. C'est à
la fin de mai ou en juin qu'ils y déposent les 5 à 6
oeufs dont se compose la couvée. Inférieurs par
la taille aux oeufs de toutes les autres grives
d'Europe, ceux-ci se rapprochent beaucoup par le
dessin de ceux du merle et de la litorne, et ne va-
rient guère. La teinte fondamentale est un vert-
bleuâtre, remplacé exceptionnellement par du bleu
ou du vert-jaunâtre. Quant au dessin il se compose
de taches également répandues au gros bout, très
— 1359 —
denses et d'un rouge-brun ... Le ceri d'appel est
formé de deux syllabes dont la première est un
duc‘ émis sur une note basse, suivi d’un ,,z1h‘
prolongé ou d’un ,,zirr‘° rappelant le bruit d’une
crécelle. Le chant est un gazouillement mêlé de sons
de flûte et de claquements de langue.
Nourriture. Deux individus disséqués en avril
renfermaient à côté de débris difficiles à déterminer
de larves ou de vers, des restes de coléoptères, de
petites coquilles et des bourgeons de plantes ligneuses.
Un mauvis pris au mois de février contenait des
débris d’une baie rouge et des baïes de lierre à moitié
digérées. Un autre capturé en mars avait dans
l'estomac des vers de terre, la moitié d’un iule et
des débris de baies. (ressner trouva dans l’estomac
de mauvis tués en hiver les fruits de loxyacantha.
Nous constatâämes nous-même la présence des baies
de l’aubépine (crataegus oxvacantha) dans l’estomac
de > mauvis sur 13 recueillis dans les mois de dé-
cembre, février et mars. On ne retrouve guère dans
l'estomac de loiseau que ‘les pépins des baies quil
consomme, et 1l nous a été impossible de déterminer
une grande parte de ceux-ci. Il y en à certaine-
ment dans le nombre qui proviennent de l’églantier.
Dans les mois de septembre, octobre et novembre
la plupart des estomacs renferment des résidus de
nature animale, de même en mars et en avril. On
se demande où ces oiseaux trouvent en mars par
exemple les nombreuses chenilles au moyen desquelles
ils cherchent à apaiser un appétit toujours en éveil.
Un individu reçu du Tessin vers la fin de novembre
s'était repu tout récemment d'une certaine quantité
de sauterelles. À plusieurs reprises nous relevâmes
des traces de poires dans l'estomac de mauvis tués
en hiver:
POUR ES
Habitat. Le mauvis niche au nord de l'Europe,
à l’ouest jusqu'aux iles Faroer et en Islande, à l’est
jusque sur le cours inférieur de la Léna, et au sud
jusque dans la Russie orientale. On l'indique aussi
comme se reproduisant isolément dans le duché
d’Anbalt, en Thurimge et dans la Galicie, ainsi que
dans les Alpes de l’Allgau et en Suisse, mais on n'en
possède pas de preuves certaines, du moims pour ce:
qui est des contrées citées en dernier lieu.
Le mauvis passe l'hiver dans le midi de l'Europe
et de l'Asie (jusqu'au nord-ouest de l'Inde) amsi que
dans le nord de l'Afrique.
1354, Turdus Naumanni Leninm.
Grive de Naumann — Naumannsdrossel — Cesena di
Naumann.
Synonymie: Zurdus Naumanni Temm., Naum.-Henn.,
Frid.-Bau, Rchw., Mart., Gigl 1907; Merula nau-
mannt Cat. Briush Birds, Arr. Degli Oddi; Turdus
naumannt Sharpe, Hart. |
Nous ne possédons pour la Suisse qu’une seule
observation concernant cet oiseau, sans preuves à
l'appui. En effet Maurer vit près de Walchwil et
de tout près, du 20 au 22 février 1901, une grive
correspondant en tous points à la description et aux
gravures que donnent les auteurs de la grive de
Naumann. Il faisait froid à cette époque et le sol
était recouvert de neige.
Le
NOT PERS
— 13061 —
Habitat. Cette grive, qui présente de nombreuses
variétés, niche en Sibérie et son domaine proprement
dit se trouve à l’est du Jénisséi: elle passe l'hiver
au sud de la Mandchourie, dans la Chine centrale
et du nord, ainsi qu'au Japon. La grive de Nau-
mann a été tuée isolément en Allemagne, en Italie
(à Brescia en 1901, à Udine en 1904), en France, en
Belgique, en Hollande, en Autriche et en Hongrie.
Turdus obscurus Gm.
Merie pâle — Biasse Drossei — Tordo oscuro.
Synonymie: Zurdus obscurus Gmel., Rehw., Frid.-
Bau, Naum.-Henn., Sharpe, Hart., Mart., Gigl. 1907 :
Merula obseura Cat. British Birds, Arr. Degl
Oddi; Turdus pallens Salvad.
Il n'existe pas de spécimens de cet oiseau tués
en Suisse.
C’est peut-être à tort que nous faisons mention
de cette espèce dans le ,,Catalogue des oiseaux de
la Suisse‘; si nous nous y décidons toutefois, c’est en
nous basant sur les observations dignes de foi, et
reconnues comine telles, de Mcolas Sitämpfli, de
Boll: en effet celui-ci vit près de Schüpfen, en no-
vembre 1903, une grive qui lui était inconnue et
dont il fait la description suivante: ,, Vu trois grives
dont les parties inférieures étaient jaunes, presque
sans taches, et dont l’une avait la tête et le devant
du cou revêtus d’une belle teinte grise: elles étaient
très sauvages et suivaient les haies en s’envolant.
Je tirai sur l’une d’entre elles, mais je ne pus la
retrouver. Ce n'étaient sûrement pas des mauvis,
89
— 1362 —
je les connais trop bien. La tête et le jabot étaient
presque d’un jaune de miel. Au-dessus de loeil se
trouvait un trait blanc.“
Le 17 octobre 1906, G. Brunner observa près
d'Obergüsgen quelques grives imconnues qu'il dé-
termima d’après Naumann-Hennicke, et décida ètre
des merles pâles. Le 18 octobre Brunner et de Burg
donnèrent la chasse à ces oiseaux pendant des heures,
sans réussir à les atteindre. Ces deux observateurs
possèdent des jumelles Zeiss grossissant six fois et
croient pouvoir garantir leur observation.
Habitat. On a déjà tué à plusieurs reprises des
nerles pâäles non loin des frontières de la Suisse,
ainsi au Piémont. Dans le reste de l'Italie le merle
DEEE ÉCART Dis dé or On lai iué en
outre au midi de la France, en Allemagne (Grand-
Duché de Bade, Wurtemberg), en Hollande et en:
Belgique.
Il se reproduit en Sibérie, où on lobserve du
Jénisséi jusqu'au Kamtchatka. Il hiverne au midi
du continent asiatique.
Turdus pallasii Cab.
Grive solitaire — Einsaime Drossel — Tordo nano.
Synonymie: Z'urdus solitarius Wis., Degl. et Gerbe,
Fatio, Turdus pallasi Cat. British Birds, Mart,
Sharpe; Turdus Pallasi Gigl.; Turdus aonalaschhae
Arr. Degli Oddi.
D'après Degland et Gerbe il existe au Musée de
Strasbourg ,;un spécimen de cette petite grive amé-
ricaine, provenant de Suisse“. Comme ces auteurs
‘4
— 1363 —
néglhgent de donner des preuves de ce qu'ils avancent,
il est permis de mettre en doute cette indication.
Habitat. Niche dans la partie orientale de
l'Amérique du Nord, hiverne dans les contrées qui
s'étendent entre le 40e degré de latitude nord et
l'Amérique centrale.
Toutes les données concernant des Imdividus de
cette espèce tués ou observés en Europe ne doivent
être considérées pour l'heure que comme douteuses.
Turdus fuscatus. Pall,
Grive à ailes rousses — Rostflüglige Drossel — Tordo
fosco.
Synonymie: Zurdus dubius Bechst., Sharpe, Naum.-
Henn.; Turdus fuscatus Pall., Gigl., Fatio, Mart.
Hart.; Turdus eunomus Temm.; Merula fuscata
Cat. British Birds, Arr. Degli Oddi.
La collection Ffrei-Hérosé, qui se trouve au
Musée d’Aarau, renferme un spécimen de cette espèce,
sans imdications plus précises, dont on admet qu'il
provient de Suisse.
Habitat. D’après /ÆJartert la grive à ailes rousses
niche en Sibérie, au nord à peu près jusqu’à l’em-
bouchure de la Léna, sur les bords du Jénisséi où
elle dépasserait au nord la limite de la végétation
arborescente, dans l'ile de Bering, sûrement dans la
presqu'ile de Kamtchatka, et peut-être au nord de
l'ile de Sakhaline. Lors du passage et en hiver, elle
se montre en grande abondance en Corée, au Japon,
dans la Mandchourie et la Mongolie, en Chine jusqu’à
2 304
Amoy et Formose, dans l'Assam et le nord-ouest de
l'Inde. S’est montrée en Europe à l’état d'individus
isolés: en Italie (à Turin, à Brescia, à Sombreno etc.)
au midi de la France, en Russie, en Allemagne, en
Belgique, en Hollande, en Norvège et en Angleterre.
Turdus atrigularis Ten.
Merle à gorge noire — Schwar:kehlige Drossel —
Tordo dalta gola ner«.
Synonymie: Z'urdus atrogularis Temm.; Turdus at-
rigularis Sharpe, Naum.-EHenn., Gigl., Mart.; Me-
rula atrigularis Cat. Brit. Birds, Arr. Deglh Oddi:
Turdus ruficollis atrogularis Hart.
Nous ne possédons pas non plus de spécimens
de cette espèce capturés en Suisse. Si nous la men-
tionnons 1c1, c’est que Lentüechia dit Pavoir observée
au Tessin. D’autre part Mont parle d’une grive qui
ne parait que dans les hivers très froids sur les bords
des lacs italiens et qui y est connue, à cause de
son collier, sous le nom de ,,Viscarda col gollaa‘.
Des individus de cette espèce ont été tués dans le
Haut-Piémont (1826), près d’Abbeville (1843), en Tyrol,
et suivant Schneider dans le Renchthal (Forêt-Noire)
le 10 décembre 1852.
Habitat. On trouve cet oiseau dans la Sibérie
occidentale, dans les vallées du Jénisséi et de POb,
au sud jusqu'à PAltaï.
On l’a capturé à plusieurs reprises en Europe:
ainsi en Russie, en Autriche, en Allemagne, au Dane-
mark, en. Angleterre, en "Mcosse, en, Norvège, et
plusieurs fois en Italie. |
— 1369 —
Monticola Boie.
155, Monticola cyanea IL.
Merte bleu — Blaudrossel — Passera solitarid.
Synonymie: Zurdus cyanus L. Meisner et Schinz,
Femm., Schinz, Bailly; Petrocinela cyanea Riva;
Monticola cyanea Salvad.; Monticola ceyanus Cat.
Briush Birds, Rchw., Frid.-Bau, Mart., Gigl., Naum.-
Henn., Sharpe: Monticola cyanea Fatio; Monticola
solitarius Arr. Degli Oddi; Monticola solitarius
solitarius Hart.
Noms vulgaires: Merle bleu (Genève, Vaud), Merla
blü (Bas-Valais) — PBlauamsla (Coire, lac des
Quatre-Cantons), — ÆBlaumerla (Grisons), Blau-
amsel (Haut-Valais). — Blaudrüschiler, Blaudrüstle,
Blauvogel (dans différentes contrées). -—— Aerl
(Casaccia), Merl blü, Turd blü, Passera blü, Merlo
sulitario, Passera sulitaria (Tessin). Passera
sulitaria (Misox, Valtelime), Pussera blü (Piémont),
Merl ciaparü (Côme), Passera sulitaria (Lombardie).
Résumé. Le merle bleu ne niche que dans la
partie sud et ouest de la Suisse, soit dans les cantons
de Genève, du Valais, du Tessin et des Grisons. IT v
habite les pentes bien exposées au soleil des vallées
que distingue un elimat particulièrement doux. Sa
présence dans d’autres régions de la Suisse est tout
à fait exceptionnelle.
Au Tessin et dans les vallées méridionales du
canton des Grisons, les seules qu'il habite, 1l n'est
pas rare quil demeure pendant l'hiver.
— 1366 —
Il se reproduit jusqu'à laltitude de 800 mètres,
cependant au Valais on le voit nicher exceptionnelle-
ment jusquà 1000 mètres, et à Sils-Maria jusqu'à
1800 mètres de haut.
En été, après léducation des petits, le merle bleu
se montre ça et là isolément ou en famille dans les
hautes Alpes, jusqu à laltitude de 2500 mètres.
Bien que (essner confonde quelque peu les deux
espèces de Monticola, ses descriptions ne manquent
pas d'intérêt:
,À propos de l’oiseau ‘bleu (coeruleus) ... Cet
oiseau, désigné aussi par le mot ,,cvanus‘“ considère
l’homme comme son ennemi naturel, évite constamment
les endroits où 1l se trouve rassemblé en grand nombre,
et même toutes les sohtudes où il ny en à que
quelques-uns; 1} aime les lieux déserts et les hauts
sommets des montagnes: Il déteste lEpire et les îles
habitées: Scyros par contre et autres lieux désolés et
stériles semblables lui conviennent, comme Elianus
le dit Aristote affirme que cet oiseau est appelé
actuellement par les Grecs ,,Petrocossypho“ ce qui
veut dire merle de roche. Mais il est plus petit que
le merle, entièrement bleu, et d’un grand prix, telle-
ment qu'on l’enferme dans des cages à cause de son
Chant. Ma Mao du mere InensSetrouverpas
en brance MON et hrendanmnid iencorMoutReune
et on lui apprend à parler, à ce que dit Bollomius.
JO CROS TON QMEMTESMMAE MÔME, OISEAU Que Celtu
dont m’a entretenu moi, 1). Gessner, 1l v a quelque
temps le jeune et savant Æaphaël Seiler d'Augsbhoure,
dans les termes suivants. L'oiseau, qu'à cause de
sa couleur, les ‘Allemands appellent , Oiseau bleu‘
est de la taille d’un étourneau: :il a la poitrine, les
flancs et le cou d’un beau bleu de ciel, mais un peu
plus foncé que celui du martin-pêcheur: sur le dos
PSE PC SP EPS VV Te COL) PPT Ve
— 13607 —
et les ailes il est plus où moins noiratre, de telle
sorte qu'on distingue à peine la temte d’un gris-bleu
et d'un bleu de ciel qui y règne aussi. Il a le bec
d'une longueur égale:à la largeur d’un doigt et demi:
celui-ci est d'un rouge-noiratre sous les narines; la
mandibule inférieure se termine en une pointe, que
recouvre toutefois en entier l'extrémité en crochet de
la mandibule supérieure. Il a les doigts des pieds
divisés comme les autres oiseaux. C’est au plus haut
des Alpes qu'il établit sa demeure: 1l ne se contente
pas de pignons élevés, mais ce sont les rochers
abrupts, taillés en précipices, et couronnés de neige
qu'il lui faut. On le trouve aussi dans les montagnes
qui bordent lAdige et près de la ville d'Evssbruck.
Voilà pourquoi 1l est estimé des habitants: on le
nourrit de toute espèce d'aliments, de ceux qui
figurent sur la table des hommes, et aussi de ceux
qu'on donne aux merles et aux litornes. Son chant
est varié, agréable et divers. En outre il est très
docile et se rend si bien compte de ce qui se passe
autour de lui, qu'il peut se faire comprendre au moyen
de sa voix ... Lorsqu'on le réveille au milieu de la
nuit, il Se met à chanter joyeusement, comme on le
lui commande, rien que pour satsfaire son maitre
en exécutant avec empressement et fidélité les
ordres de celui-ci. C’est ce que j'ai täché de décrire
dans les vers suivants :
Tu honores si gentiment Minerve par tes chants
Qu'aucune chouette ne t'en empêchera.
Qui t'a appris à être si obéissant ?
Est-ce de ton propre mouvement que tu te
Montres ainsi docile ? Je ne le pense pas,
Cela vient de Dieu: et en ceci l’homme
Gagnerait bien à t’imiter.
Ainsi que d'autres oiseaux, le merle bleu se lance
contre les yeux de l’homme, dans l'espoir et avec le
— 1568 —
désir dv contempler son image, comme en un miroir.
Avant l'automne et à une époque où les autres
oiseaux sont encore occupés à nicher, 1l change de
voix en même temps que de coloris: on le voit alors,
les ailes étendues, chanter une nouvelle chanson,
qu'il murmure pour ainsi dire pour lui-même, sans
toutefois oublier l’ancienne. Aux approches de lPhiver
il prend une teinte noiraâtre qui se transforme de
nouveau en bleu à la venue de la belle saison. Sitot
qu'il est développé ou quil s’est échappé du nid
maternel, la prestesse dont il est doué est telle qu'on
ne parvient pas à le prendre, malgré toutes les ruses
du monde; tous les chasseurs sont d'accord là-dessus.
Il fait son nid dans des solhtudes élevées et in-
accessibles et le place dans une cavité: dès quil a
trouvé un lieu convenable pour y micher, 1} sait pré-
server son md contre les tentatives non seulement
des hommes, mais aussi des chamois et autres
animaux sauvages en placant celui-ci sur les rochers
les plus abrupts et en le cachant tout au fond d’une
cavité: 1l y élève de 2 à 4 petits qu'il nourrit de vers,
Jusqu'à ce quils Soient assez grands pour les en
faire sorur, Lorsque les chasseurs ont connaissance
de l'emplacement d'un nid, ils se munissent d’une
échasse ou plutôt d’une longue perche, qu doit être
arrondie et polie, et qu'on trouve difficilement, telle
que celles qu'emploient les chasseurs de chamois au
péril de leur vie; ils font alors l'escalade de ces
rochers décrits plus haut et où les saillies ne sont
pas assez larges pour y placer le pied. Ils ont som
de se bander le visage, non pas entièrement toutefois,
mais Seulement du coté d’où pourrait leur venir le
vertige, également la partie par laquelle ils feront
face à l'oiseau et encore en dessous, de façon qu’ils
ne voient tout Juste que les prises où ils placeront
leurs mains et leurs pieds. C’est ainsi qu'ils grim-
< — 1369 —
pent vers le nid, non sans de grands efforts et de
risques pour leur vie: puis, au moyen de la canne
décrite plus haut qu'ils poussent sous lPoiseau, ils
retirent celui-ci de son trou, lemportent dans leur
demeure, lv élèvent et le vendent ensuite à un prix
très élevé. Jai l'idée que l'oiseau qu'on appelle merle
bleu est celui que les habitants des Grisons, aux
environs de Coire, nominent merle de roche (si ce
n'est pas le même oiseau, c'en est un du même
genre) (Gessner, 1557).
Meisner (1804) confond également les deux espèces
de monticola.
, Dans la Suisse italienne, ainsi près de Bellinzona,
de Eugano etc. cet oiseau nest pas rare, mais il y
est très estimé pour la beauté de son chant. Il niche
sur des rochers abrupts et élevés et sur des tours,
a de 2 à 4 petits qu'il nourrit de vers et d'insectes.
Il nous quitte en automne. (ressner raconte, sur la
ioi du récit de ÆRaphaël Seiler que le chant et la
docilité de cet oiseau sont remarquables, et que cette
dernière va si loin quil se met à chanter au milieu
de la nuit, si son maitre le lui commande‘ (WMeisner
et Schinz, 1815).
,Ce bel oiseau n'a jamais été observé dans la
Suisse allemande, par contre Monsieur Necker Va vu
au Salève, où il niche. Il nest pas rare près de
Lugano, de Bellinzona et de Locarno‘ fSchinz, 1837).
Le merle bleu (turdus cyaneus) est plutôt une
rareté dans la faune de nos montagnes. C’est un
oiseau sauvage, qui vit solitaire dans les montagnes
de Dalmatie, et s’égare quelquefois dans le Tessin,
et même sur les flanes escarpés du Salève, où il
niche. C’est un beau merle nuancé de bleu clair et
de bleu foncé; il a plus de huit pouces de longueur,
et Son chant, qui a quelque chose de doux et de
mélancolique, est un des plus beaux qu'on puisse
entendre‘ {de Tschudi, 1853).
Le merle bleu se montre et niche à peu près
dans les mêmes contrées de notre patrie que le merle
de roche, seulement il v est beaucoup plus rare que
ce dermer; il s'élève aussi moins haut dans les
Alpes que le merle de roche. On dit quil hiverne
de temps à autre au Tessin. De même que le merle
de roche, mais dans une proportion plus forte encore,
ce bel oiseau à diminué depuis 30 à 40 ans au Sa-
lève et aux Voirons, grace à la poursuite incessante
dont il est l’objet de la part des oiseleurs* (Æutio,
1899).
Oiseau sédentaire. Dans les contrées chaudes
dela Suisse "ou tlon obsernvenlet/mene/bleu/#cet
oiseau y est en partie sédentaire: 1l passe l'hiver sur
les rochers exposés au soleil, aux flancs des vallées,
où 1l trouve en tout temps de quoi se nourrir.
VII. à. Quelques merles bleus passent isolément
l'hiver dans le voismage de St-Maurice en Valais
(Besse).
EC Eiverne ent parie au tlessmiettidans
ltalie du nord (ÆRiva). Sur les rochers bordant le
lac de Lugano quelques merles bleus passent la
saison froide et vers le milieu de décembre un joli
male s’est laissé prendre tout près de Gandria, par
un promeneur, sur lequel 1l se lança au tournant
d'un sentier. Ces oiseaux trouvent sur les rochers une
nourriture abondante: toute une série d'insectes
hivernent dans ces parages se cachant entre le roc
et les gazons (Ghidini, dans lOrnithologische Beob-
achter de Daut, année 1909/1910: ,,Les oiseaux
hivernant au bord du lac de Lugano“).
a Er
— 13411 —
Oiseau erratique. Les merles bleus emmènentleurs
petits, dès que ceux-ci sont capables de voler, dans
la région alpine supérieure, et y Séjournent avec eux
jusqu'au moment du départ, soit, suivant la contrée,
jusqu'aux premiers jours d'août ou jusqu’à la fin de
ce mois. Toutefois 1l semble qu'en août les familles
se dissolvent dès que les petits sont capables de se
suffire à eux-mêmes, car on n’observe guère alors
les merles bleus, que ce soient des jeunes ou des
adultes, qu'à l’état isolé. Les migrations locales de
ces oiseaux s'étendent jusqu'à plus de 2500 mètres
d'altitude. |
Oiseau nicheur. Le merle bleu niche sur Îles
pentes des montagnes, généralement en dessous de
1000 mètres d'altitude, mais, somme toute, il est très
clairsemé. Suivant la saison, on le rencontre seul ou
apparié ou vivant en famille. Il est certain que les
familles ne demeurent pas longtemps réunies et que les
couples se séparent, sitôt que les petits n’ont plus besoin
de leurs parents. Il faut à cet oiseau, pour nicher, des
endroits rocheux, ensoleillés, qu'il trouve surtout aux
* parois de rochers, mais malheureusementil ne dédaigne
pas les tours et les ruines, et il arrive ainsi chaque
année qu'on lui enlève ses oeufs ou ses petits, en
sorte qu'on constate partout une diminution notable
de ce bel oiseau. Toutefois au Tessin, il est encore
assez abondant : de même dans certaines vallées du
sud des Grisons, tandis qu'au Salève et aux Voirons
il a été exterminé ou à peu près. Il semble aussi
quil soit en train de diminuer rapidement au Valais.
[. a. Le merle bleu habite en Savoie les rochers
inaccessibles de la base du Mont-du-Chat, ceux de
Brison-Saint-Innocent, de la Croix-Rouge, près de
Chambéry, de l’ermitage de St-Saturnin, et quelques
endroits rocailleux et parsemés de petits buissons
— 13172 —
des environs d’Aiguebelle et de Saint-Jean-de-Mau-
rienne, surtont à Epierre et à Planrichard. Mais il
n'v est jamais commun: on ne lv rencontre en effet
que par couples tout à fait solitaires et établis à grande
distance l’un de l’autre. Ils travaillent à leur nid sur
la fin d'avril ou dans les premiers jours de mai, et
le posent dans un trou de rocher le plus souvent im-
praticable et rarement chez nous, dans une cavité de
mur d’un édifice ou d’une construction en rume. Quel-
ques couples reviennent habituellement, plusieurs
années consécutives, occuper le même nd (Bailly).
[. db. Malgré des poursuites continuelles et une
diminution incontestable, quelques couples de merles
bleus nichent encore au Salève et aux Voirons (Fatio).
Quelques couples nichent encore au Salève (ÆRubin).
Régions limitrophes : Trouvé un mdividu de cette
espèce, en janvier 1553, sui le marché de Lyon
(Olphe-Galliurd, ,,Les oiseaux des environs de Lyon“).
IL. « J'ai observé en 1907, aux Ormonts, des
merles bleus que je considère, comme v avant niché
( Wäinteler).
IV. a. Ce superbe oiseau habite le Righi, aux
environs de Vitznau, mais pendant les fréquents
séjours que je fis en cet endroit, je n'y vis jamais
plus de deux couples. On dit toutefois qu'au printemps
on v entend chanter plus de deux mâles. In 1883
je recus des spécunens de cette espèce d’un chasseur
de la contrée (J. de Burg). La collection de Burg
content en effet des individus datés de Vitznau et.
qui furent probablement rapportés de cet endroit par
J. de Burg en 1886 ou 1887, années où il v fit un
séjour. Au début du vingtième siècle, Fischer-Sigwart
n'a pas réussi à se procurer des renseignement positifs
sur la présence de cet oiseau dans les mêmes parages.
S
— 18575 —
MP MOMMAQUEMEÉmMEerne bleu MlobSeNvÉ
dans le Jura vaudois et neuchâtelois, sur des parois
de rochers bien exposées au soleil, mais je ne lv
ai jamais vu moi-même (Vouga). Niche au canton
de Neuchâtel (de Coulon). Se reproduit au Chasseron,
inais très rarernent (Cao).
Régions limitrophes : Niche sur les sommets du
Jura, jamais en plame, pond cinq oeufs dans des trous
de rochers (Ogérten, , Histoire naturelle du Jura‘, 1869).
Quelques couples nichent chaque année contre les
rochers de la citadelle de Besancon, contre ceux de
la route de Morre et du Bout-du-Monde, jusqu’à
Beure (Lacordaire, ,,O0iseaux des départements du
Doubs et de la Haute-Saône‘, 1878).
VI. db. Un couple de merle bleu fut observé et
tué en 1871 près de Wvl; on admit qu'il mehait en
cet endroit (Stülker, 56).
VIIL a. Niche, mais rarement, à Valère. Des
spécimens, provenant de cet endroit, figurent dans
les collections (Studer et Fatio). Au musée de Bâle
se trouvent deux merles bleus provenant du Haut-
Valais (Catalogue des oiseaux du musée de Bâle).
NIN#6 Niche près de Sion (Wolf), près de
St-Maurice, contre les rochers de PAbbave (Besse),
près de Martigny (Deléglise). Nicheur rare près
d'Aigle {de Rameru).
Régions limitrophes: Niche sur le versant sud
des Alpes du Valais, à Domodossola, dans la vallée
de la Dora, à Valsesia etc. (,,Imchiesta ital. orn.“).
IXa. N'est pas rare au Pessin, et y niche sur
les clochers (Riva). Assez fréquent, comme nicheur,
dans la vallée de Misocco (de Salis).
IX. 6. Niche sur les tours, les clochers, les rochers
et les escarpements et ne se pose que très rarement
sur des arbres ou des buissons. Commun chez nous,
Le nid se compose de brins d'herbe et de petites
racines ; l'oiseau le place dans des trous de rochers
ou sous les toits (Riva). N'est pas rare dans la
contrée des lacs, on ne le voit guère que dans les
rochers, amsi près de Mélide, de San Martino Carone,
au Salvatore, au Sasso Mergone, à Cantini di Dentro,
au Monte Caprimo, à San Giorgio, au Generoso, à
Melano ete. Niche de temps à autre sur des tours,
ainsi à Cureggia, à Brè et autres localités. Un spé-
cimen provenant de Gordola se trouve dans la col-
lection de la Société ornithologique de Lugano. On
peut dire d’une manière générale que cet oiseau n'est
pas rare dans la partie méridionale du Tessin (Ghidini).
X. «a. Nicheur très rare près de Coire (de Sulis).
On observe le merle bleu dans le Domleschg aussi
en été (de Salis). Je Par tué "dans le. Domlesche
(Conrad de Baldenstein). Niche sur le Calanda
(de Salis). Je l'ai observé une fois sur PAlpe d’Altem
(Hold). Se montre en plaine aussi bien qu'en mon-
tagne, mais rarement (Brügger). Niche dans l’Ober-
land des Grisons (Theobald).
X.b. Koch, et après lui Wagner et Jäckel,
disent que le merle bleu s'arrête au passage d'automne
dans les Préalpes qui entourent le lac de Constance:
mais cette observation n'a guère été confirmée de
nos jours. Cette espèce se trouve en effet exclusive-
ment sur le versant sud des Alpes centrales, et au
Tyrol il faut considérer Klausen comme le point le
plus septentrional qu’atteignent les nicheurs. Près de
Bozen cet oiseau n’est pas rare dans les rochers et
sur les châteaux : d’après Gredler 1] niche depuis des
temps immémoriaux sur la tour et le toit de église
paroissiale et ne disparut des jardins de la ville qu’au
moment où le merle noir en prit possession. Dans
LUS
— 1579 —
le Sarnthal son domaine s'étend presque jusqu'au
village de Sarnthal (altitude 1000 mètres). Dans le
Fvrol méridional on lPobserve partout jusqu’à 1200
mètres d'altitude, comme oiseau sédentaire ou er-
ratique, cependant en suite de la chasse déraisonnable
dont il à été l’objet, il a diminué en nombre d’une
manière frappante ces derniers temps (Dalla Torre
et Anzsinger, ,Les oiseaux du Tyrol et du Vorarl-
berg‘, 1898). |
XI. «a Se reproduit jusqu’à Sils-Maria (Courtin).
XI. 6. On ne peut pas dire qu'il soit rare, comme
nicheur, dans les vallées méridionales du canton des
Grisons (Conrad de Baldenstein). Se reproduit dans
le Bergell {de Salis), dans le val de Poschiavo (Sarata).
Le Passer solitari (que Gessrer confond à diverses
reprises avec le merle de roche, Réd.) provient des
Grisons (Gessner, 1557). Dans la Valteline le merle
bleu s’observe en été et comme micheur. Foutefois
quelques individus y passent l'hiver. On le trouve
sur les pentes des monts de l’'Engadine tournées au
sud et 1l niche dans les cavités des parois de rochers.
Fabant le désigne comme nicheur commun dans le
val Masino et le val du Bitto, mais ne s’élevant pas
au-dessus de 600 mètres. Moi-même j'ai observé
cet oiseau jusqu'à 900 mètres. C’est son chant mé-
lodieux qui cause sa perte; il n’y a que bien peu de
nids qui échappent au pillage. Le merle bleu s’ap-
privoise très bien. Il diminue en nombre. Il arrive
en mars dans nos régions et en repart en septembre
(Galli- Valerio).
Oiseau de passage. On ne sait pas grand’chose
des migrations de cet oiseau. Il s’égare parfois sur
les cols alpestres, surtout sur ceux des Grisons pour
venir tomber sur le versant nord des Alpes, qui lu
— 135760 —
est étranger. Le passage commence souvent dans
les derniers jours de mars, la plupart du temps il a
heu en avril, quelquefois en mai. Nos collaborateurs
du canton des Grisons et de la Valteline mdiquent
comme époque de l’arrivée le mois de mars et les
premiers jours d'avril, à l'exception de Courtin qui
fait arriver cet oiseau à Sils-Maria, aux premiers
jours de mai. Les ornithologues tessinois de même
que ceux du Valais placent l’arrivée de ces oiseaux
dans la première quinzaine d'avril; mais en Valais il
en arrive encore quelques-uns en mal. A Genève
et en Savoie, c'est généralement dans les derniers
jours d'avril et dans la première moitié de mai que
paraissent (les merles bleus). Leur départ s'effectue
au mois d'août, et surtout au mois de septembre:
il est parfois retardé jusqu’en octobre.
EG MACENMOSERDTNTONENEIRANMEL CÉSMIE CEE EU
ordinairement quelques jours avant le merle de roche.
Il vient seul ou un à un et plus rarement par paire,
male et femelle. Dès le premier jour de son retour
dans notre chimat, 1l se montre dans le canton, ou
plutôt sur la roche qui doit servir de berceau à sa
race future. Si c'est le mâle qui y arrive le prèémier,
il attend sa compagne qui ne se fait jamais désirer
longtemps: car le lendemain, ou au plus tard deux
jours après, on les voit ensemble. C’est aux premiers
jours de septembre que l'espèce commence à se re-
tirer vers le midi de l'Europe. On rencontre encore
cà et là dans nos montagnes jusqu'en octobre quel-
ques sujets, principalement des jeunes, sans doute
retardés par la mue; mais ils partent généralement
tous avant les gelées blanches (Bailly).
I. bd. Le 2 mai 1894 j'observai les premiers merles
bleus au Salève (Rubin). N'est pas rare, comme
oiseau de passage, près de Genève, y parait dans la
—— HIST —
première moitié d'avril et repasse en septembre
(Fatio, Vaucher, de Schaeck). D’après Goll c’est un
oiseau de passage exceptionnel dans les Alpes
vaudoises.
Il. 4 Le 16 octobre 1907 j'ai observé des merles
bleus près du Sépey, et le 21 octobre de la même
année au Chamossaire par 2000 mètres d'altitude
(Wiäinteler).
VI. 0. On dit que cet oiseau se montre au passage
dans la région du lac de Constance (Brehm, Koch).
VII. a. Traverse le Jura au milieu de mai et en
octobre (Ogérien).
VIIL. & En 1856 ÆRohnert observa des merles
bleus en train d'émigrer sur le revers valaisan de
la Gemmi.
IX. b Le 2 avril 1892 je recus du Tessin un
exemplaire mâle de cette espèce figurant actuellement
au Musée de Zofingue (Æischer-Sigiwart). Le 14 octobre
1905 j'observai des merles bleus dans la contrée du
lac de Lugano { Winteler). Le 22 avril 1902 le Musée
de Zofingue reçut un mdividu provenant de la Scog-
liera San Martino. Le 16 avril 1902, on me fit par-
venir un merle bleu qui avait péri au cours de la
migration (Ghidini, ,L’anno ornit.“, Appunti sull avi-
fauna del canton Ticeimmo ecc. Avicula, 1903).
Iôte d'hiver. Le merle bleu ne passe lPhiver
que dans les parties les plus tempérées de notre
pays; bien qu'il se nourrisse à l’occasion de baies,
ses aliments préférés, même en hiver, sont de nature
animale et ce n’est que dans les cantons du Tessin
et du Valais, ainsi que dans les vallées méridionales
de celui des Grisons qu'il peut se les procurer à
cette saison.
90
— 1378 —
VIIL. 0. Ce n’est que dans les hivers doux et en
un petit nombre d'exemplaires, que les merles bleus
ayant niché chez nous, au Valais, v demeurent (Besse).
IX. & Tous les hivers quelques-uns de ces
oiseaux séjournent dans les environs du lac de Lu-
gano, surtout dans le voisinage de Gandria, qui
parait leur plaire tout particulièrement (Ghidini).
Hôte d’exception. I. 2. D’après Lunel ce n’est
que tout à fait exceptionnellement que le merle bleu
se montre au pied du Salève ou même près de la
ville de Genève.
VOLE de Zu Ana ERmÉqQUUNEEENt
merle bleu, et celui-ci se trouve dans une collection
particuhère (Müsch). On prétend lavoir observé près
d'Einsiedeln pendant les hivers rigoureux (Sidler).
VI 0 Un seul derces oiseaux fut tué"près/de
Stem sur le Rhin (Xocherhans). ë
VII 0. Pres d'Aiglevon ne voit le merle bleu
qu'exceptionnellement (de Æèameru).
Notice biologique. Le nid, que l’oiseau construit
dans les derniers jours d'avril ou dans la première
quinzaine de mai se compose à l'extérieur de feuilles
sèches, de mousse et de menues racines, tandis que
des chaumes très déliés, du duvet de fleurs et quel-
ques plumes tapissent le fond decet édifice peu soigné.
Le nombre des couvées va de 1 à 3 et celles-ci sont
de 5 à 6 oeufs. D'après Riva les oeufs du merle
bleu sont d'un blanc verdâtre et sans taches. Suivant
Fatio, ils sont légèrement tachetés au gros bout.
Semblable en cela au rouge-queue tithys cet oiseau
fait entendre son chant en automne aussi, du haut
des toits élevés qu'il choisit comme perchoirs.
RCE
— 1379 —
Nourriture. Ce sont surtout des insectes ap-
partenant aux espèces les plus diverses ainsi que des
vers, et cela l’hiver comme l'été; toutefois dès le mois
d'août, cet oiseau y joint les baies de différents végé-
taux. Il cause même des dégats dans les plantations
d'oliviers. L'analyse du contenu de l’estomac révèle
souvent la présence d'araignées et de petits mollusques.
Habitat. Le merle bleu se trouve dans l'Europe
méridionale et centrale et s’y élève jusque dans la
région des Hautes-Alpes et des Balkans; son domaine
s'étend en outre jusque sur les iles de la Méditerranée
et du nord-ouest de l'Afrique. Il hiverne en Arabie,
au nord-est de l'Afrique, au Sahara et même au sud
de ce désert, ainsi que dans le midi de l'Europe et
dans l’Afrique du nord-ouest.
1356. Monticola saxatilis L.
Merde de roche — Steindrossei — Codirossone.
Synonymie: Zurdus saxatilis L. Meisner et Schinz,
Temm., Schinz, Bailly, Fatio, Rchw., Arr. Degli
Oddi, Mart., Naum.-Henn., Sharpe, Hart. — Mon-
lieola saxatilis Salvad., Cat. British Birds, Gigl.,
Frid.-Bau. — Petrocinela saxatilis Riva.
Noms vulgaires: Aerle de rotsche, Meisère de rotsche
(Jura bernois), Moineau solitaire (Genève), Merle
du chäteau, Merle des rochers, Merle de murs
(Vaud), Moineau solitaire (Martignv), Merla rousa
(Valais). — Steinrütel, Steintroschtel (Grisons),
Steinmerle, Steinmerla (Grisons), Steirütel, Stei-
Moore
rütle, Steirüteli (Préalpes et Alpes), Sfeiamsla
(Suisse orientale), Stoareatl, Stloanreatl (Tvrob),
Steiamsle (Jura)?, Steinmerl (Haut-Valais), — Co-
rossolon, Covarosson (Tessin), Passra russa (Lo-
carno), Passra sulitaria russa(Mendrisio), Colosserün
(Mendrisio), Cürossolon, Covaros rial (Pochiavo),
Cuarosson, Corossolo (Val Bregaglia), Corossulun
(val Misocco), Cuaruss gros (Piémont), Cuarus
buè (Piémont), Covarusson, Cuvarusson, Cuvarus-
sulon (val d'Ossola), Corossulun, Carossol, Carossi,
Corossi (Lombardie), Covross real, Cürossolon,
Cürosolon de mont, Cuarosson, Cuarusson, Cüros-
solon de munt (Valteline).
Résumé. Le merle de roche se retire de plus
en. plus dans la direction du sud. Il y a cent ans
que cet oiseau était encore, Sinon commun, du
moins connu comme nicheur régulier, dans beaucoup
de localités de la Suisse; à la fin du siècle dernier
on le trouvait encore sur quelques points du Jura
principalement sur les pentes exposées au midi,
présentant une végétation xérothermique et quelques
invertébrés de même caractère ; actuellement il a trans-
porté ses pénates plus au sud encore et il restreint
constamment le domaine qu'il occupait dans les Alpes.
À la fin du dix-huitième siècle le merle de roche
nichait régulièrement dans le Jura occidental jusqu'aux
environs d’Aarau et y était en tout cas bien connu
des oiseleurs. Il mchait également à plusieurs en-
droits dans la région des Préalpes. Enfin 1l se montrait
régulièrement dans les Alpes mêmes.
À la fin du dix-neuvième siècle, sa présence dans
le Jura était limitée à quelques points précis de la
Suisse occidentale et à un territoire de quelques
kilomètres carrés situé dans la partie de cette chaine
qui S’étend entre Olten et Aarau: on le vit quelque-
Free
ur
; N 14
a 6
— 1381 —
fois paraitre dans ce dernier au printemps, et on l'y
observa encore une ou deux fois en été. En même
temps il s'était retiré de la plus grande partie de PAlle-
magne, ny fréquentant plus guère que quelques
coteaux ensoleillés dans les Vosges ou quelques
rochers bien abrités du Rhm moven.
Actuellement et dès la fin des années 80 du siècle
dernier, on n’a plus de nouvelles certaines concernant
la présence du merle de roche dans le Jura suisse.
Depuis cette époque également on n’a point observé
cet oiseau dans les environs de Bâle et on n'en a
plus trouvé d'exemplaires morts accidentellement.
Il y a beau longtemps qu'il ne niche plus près d’Aubonne:
il est très douteux qu'il se trouve encore dans Île
district de Schwarzenburg : dans l’Oberland bernois
l'espèce parait éteinte. Il en est de même du lac
des Quatre-Cantons, de la vallée d'Urseren, du canton
de Glaris, du Rheimtal et de l’'Oberland du canton
des Grisons : le merle de roche en a disparu depuis
longtemps.
Quant à ceux qui nichaient dans le voisinage
de Genève, sur le Salève et aux Voirons, nos cor-
respondants sont unanimes à dire qu'ils ont été
tellement décimés qu'ils sont bien près de l'extinction
totale. Les rapports qui nous parviennent du Valais
ont à peu près la même teneur: en tout cas ce bel
oiseau ne S'y montre plus dans nombre de régions
qu'il fréquentait autrefois très assidüment. Et ces
renseignements sont malheureusement confirmés par
ceux que nous envoient les pays voisins. C’est ainsi
qu'il faut rayer le merle de roche du catalogue des
oiseaux de l’Allemagne, du moins comme nicheur.
On ne l’observe plus ni au bord du Rhin, ni dans
les Vosges. Il n'existe pour la Bavière qu'une ob-
servation douteuse de l’année 1908 (avril). Au Tyrol,
en parüculier dans la partie italienne de cette contrée
— 1882 —
et dans le Trentin, le nombre de ces oiseaux est en
diminution (Bonomi). De même en Vénétie { Vallon).
Nous ne possédons point d'observations récentes
faites en Engadime, bien que des recherches aient
été organisées dans cette vallée à plusieurs reprises.
C’est ainsi que ce bel oiseau se concentre peu
à peu sur le versant méridional des Alpes et dans
les pavs du midi de l'Europe; mais même là une
diminution n’est pas exclue, ainsi au Tessin, d’après
les renseignements qui nous sont parvenus, le merle
de roche serait en décroissance, localement du moins,
en attendant que ce phénomène devienne plus général.
, À propos du merle de roche, Rubecula saxatilis.
Cet oiseau que l’on prend quelquefois, mais rarement,
dans le canton des Grisons, aux environs de Coire,
et que l’on y vend très cher, à savoir pour sept batz
de Constance et plus, s'appelle dans ce pays ,,Stein-
rôtele“ ou , Steintrôstel“. J'ai l’idée que c’est le même
oiseau que celui: qu'on observe dans les environs
d'Augsbourg qu’on y dénomme ,,oiseau bleu‘ et dont
nous avons parlé suffisamment plus haut. Celui qui
a été capturé près de Chiavenna et que m'a fait par-
venir le très savant Francisco Nigro, est appelé par
lui en italien Corossolo. Il niche au bord des pré-
cipices et dans les rochers. À en juger d’après son
caractère, sa taille, et la beauté de son chant, il me
semble apparenté au merle, spécialement au Passer
soltari dont 1l a été question à propos du merle. Il a
le corps orné des couleurs les plus variées, parmi
lesquelles dominent le noir et le roux entremêlés de
blanc: 1l a beaucoup de blanc dans la région du
ventre, le roux se trouve au croupion et à la queue.
Le cou est de teinte cendrée tirant sur le bleu. Les
plumes rousses et blanches du ventre sont décorées
en leur milieu de belles taches noires. Il a le bec
À
x
"À
|
ET SE er
Te LP)
A or
semblable à celui du merle, quant à sa taille elle est
inférieure à celle de cet oiseau‘ (Cressner, 1557).
»Irès rare en Suisse, et ne sy montre quen
été; 1l niche dans les rochers, de préférence dans le
voisinage des lacs, comme à Bienne, Aigle, Aubonne,
au Signal de Bougy, etc. Il arrive tard au printemps
et est un des premiers à nous quitter‘ (Mersner, 1804).
,Cet oiseau ne se montre qu’en été dans quel-
ques parties de la Suisse, ainsi à Bienne, à Aigle et
aux Grisons. Autrefois un couple de cette espèce
nichait au haut d’une des murailles du chateau d’Au-
bonne, où l’on prenait les petits au nid pour Îles
élever. Ils étaient parmi les derniers oiseaux à
arriver et repartaient de bonne heure. Des moustiques,
des fourmis et d’autres insectes qu’ils trouvaient sur
les murs composaient leur nourriture. Leurs oeufs
sont de forme arrondie, sans taches et d'un vert
bleuâtre“* (Meisner et Schinz, 1815).
x
»On les observe de temps à autre dans des
contrées rocheuses, par exemple aux Grisons, près
de Bienne, d’Aigle, à Aubonne, au Salève près de
Genève, au Valais et au Tessin, ainsi que dans le pays
de Neuchâtel, mais toujours par couples isolés. Il se
reproduit même dans la vallée d’'Urseren à la Beth-
wand. Cependant c’est dans la direction du sud
que cette espèce augmente de fréquence, comme au
Tessin et en Italie“ fSchinz, 1887).
On rencontre encore dans quelques parties des
chaines suisses le merle de roche, joli oiseau assez
rare, qui à deux pouces de moins que le merle, la
tête et le cou gris-bleu, le dos bleu-foncé, le croupion
blanc, le ventre d’un rouge-orange et la queue couleur
de rouille. Ce merle appartient plutôt à l’Europe
méridionale, où l’on aime beaucoup à entendre son
ramage nocturne, qui est fort agréable. Cependant
— 1384 —
on l’a observé dans quelques vallées rocheuses des
Grisons, du Valais et du Tessin, au pied du Jura,
dans les rochers de Lavaux, et au Salève. Dans le
canton d'Uri, il niche sur la haute paroi de rochers
appelée Bethwand‘“ (Tschudi, 1853).
,Le merle de roche passe surtout l'été à l’ouest,
à l’est et au sud de notre pays, sans qu’on puisse le
dire fréquent: c’est ainsi qu'on l’observe aux Voirons
et au Salève par exemple, en Valais, près de Mar-
tigny et surtout près de Sion, dans le Jura neuchâtelois,
au canton de Glaris, aux Grisons et même dans
j'Engadine supérieure, enfin dans le val de Poschiavo
et au Tessin, où à ce qu'il parait, cet oiseau hiverne
de temps à autre. Il s’est aussi reproduit quelquefois
dans la vallée d’'Urseren, toutefois ce n’est quir-
régulièrement et d’une manière relativement rare
qu'il se montre au centre et au nord de notre pays“
(Fatio, 1899).
Oiseau sédentaire. Pour toute l'Europe, le merle
de roche est un oiseau de passage très caractérisé :
cependant les notes que nous faisons suivre et que
nous ont envoyées nos collaborateurs ne sauraient
donner leu à aucune objection et sont parfaitement
dignes de foi.
Elles nous apprennent donc que le merle de roche
passe, dé temps a anne line dansEcentamnes
CONS CM USE Er I eee par le
mauvais temps les pentes ensoleillées des montagnes,
où la neige ne tient jamais longtemps. C’est surtout
le cas au Valais et dans quelques endroits de la partie
méridionale du canton des Grisons et peut-être par-
fois, mais très rarement, au Tessin.
Mo EE menetdeoche era rare chaque
année, pendant l'été, dans les rochers et les lieux
Pen ne IE
L'OnAR
les plus rocailleux de nos régions alpestres. On le
retrouve aussi dans les rocs inférieurs, dans ceux
de la plaine et des coteaux: ceux des Charmettes,
depuis l’ancienne habitation de J.-J. Rousseau jus-
qu'aux confins de Montagnole, les endroits garnis
de pierres naturellement entassées et qui bordent le
lac du Bourget jusqu'à proximité de l’abbaye d'Haute-
Combe, les rochers qui longent la route principale
du Mont-du-Chat, ainsi que les carrières de Lémene,
près de Chambéry, en possèdent régulièrement quelques
paires isolées qui Sy propagent. Il n'y à pas d’in-
dication que ces oiseaux hivernent en Savoie {Bailly).
[. b. Passe lhiver chez nous à l’état d'individus
isolés (Lunel).
VIII. 0. Il arrive parfois qu'un merle de roche
hiverne dans le Bas-Valais, mais c'est un fait isolé
ÉtAUÈS rare fes MON leo dentempstimautre
en hiver dans les environs de Salquenen (Lenggenhager),
près de Martigny (Deléglise).
IX. 0. Passe de temps en temps l'hiver au Tessin
et dans le nord de l'Italie (Mariani).
XI. 0. On prétend que parfois un merle de roche
séjourne tout l'hiver dans la partie inférieure du val
de Poschiavo (Saratz).
Oiseau erratique. Les migrations du merle de
roche commencent déjà en août. Les premiers par-
tants toutefois n'ont pas l'air de trop se presser, et
semblent, en leur qualité d'oiseaux de montagne,
chercher à éviter les grandes vagues de chaleur,
en se retirant dans les hauteurs et en s’écartant
momentanément de la direction à suivre; d’autres s’ar-
rètent longuement aux endroits qui leur conviennent,
en sorte qu'au mois d'août il S’agit plutôt de migra-
tions locales que de passage proprement dit.
— 1386 —
Il en va de même au prmtemps. Comme les
males arrivent plusieurs jours avant les femelles et
que certains couples nichent jusqu’à 2500 mètres de
haut, 1l n’est guère possible, pour ces couples-là de
se trouver sur les lieux de la reproduction avant la
mi-avril. Ils attendent donc dans le bas que la neige
ait fondu, et s'élèvent dans les montagnes, à mesure
qu'elle disparait.
Oiseau nicheur. Nous avons déjà mentionné
sous l'en-tête ,Résumé‘* ce qui se rapporte à la
reproduction de cet oiseau. Ajoutons que sa pré-
Sence au Salève vaux Moirons, dans le Valais et
dans les vallées méridionales du canton des Grisons
est certaine. Quant aux régions limitrophes, on le
trouve encore en Savoie, à plusieurs endroits, toute-
fois, 1l y est en décroissance: de mème dans le Jura
français, particulièrement aux environs de Besancon,
mais 1] y diminue aussi. On l’observe encore au
pied du versant méridional des Alpes valaisanes, au
Piémont et dans la Lombardie, en plus ou moms
grande abondance suivant les lieux ; il habite en outre
une assez grande partie de la Valtelime, du Tyrol
italien et du Trentin, mais presque partout 1l est en
diminution.
[. a Aussitôt appariés, le male et la femelle
s’empressent de trouver dans les fentes, dans les creux
des rochers ou des masures situées sur quelque point
élevé, quelquefois à terre ou près de terre, dans des
lieux en pente très pierreux et parsemés d’arbrisseaux,
et rarement dans des souches creuses abandonnées
dans des rocs, un abri propre à recevoir le fruit de
leur innocent amour. A peine ont-ils fait leur choix
qu'ils se mettent à transporter les matériaux né-
cessaires à la composition du berceau de la couvée,
c’est-à-dire les petites racines, la mousse, la paille
EE
à te = TES EEE
— 13587 —
avec lesquelles ils en forment l'extérieur; ensuite les
herbes fines, les fibres de plantes et de racines pour
en matelasser l'intérieur. Quand ils se disposent à
nicher à terre, au pied d’un roc où d’un buisson qui
croit parmi des pierres ils ont som, avant d'y ap-
porter les premiers matériaux, de gratter avec le bec
la terre ou le gravier, afin de se préparer un creux
assez large, assez profond pour contenir leur nid
(Bailly).
[. db. Malgré les nombreuses poursuites dont il est
l'objet et le pillage constant des. nids, le merle de
roche niche encore au Salève, mais il y est voué à
une destruction certaine.
Niche au Salève (Horace Bénédict de Saussure,
professeur de philosophie à Genève, , Voyages dans
les Alpes“ suivis d’un essai sur l'histoire naturelle
des environs de Genève. Traduction allemande an-
notée, Lnpartie, Leipzic 1781). Niche au Salève
(Necker).
Il y a encore quelques couples qui se reproduisent
au Salève et aux Voirons (Ffato). N'est pas rare
comme nicheur dans les environs de Genève. On
trouve parfois six oeufs dans une couvée, cependant
ce Cas nest pas fréquent. Il est encore plus rare de
trouver des oeufs bleuâtres et sans taches: tandis qu'on
observe parfois des oeufs faiblement tentés de rose
(par exemple dans la collection Vaucher). Les merles
de roche nichent presque toujours au même endroit
année après année; 101 c’est surtout dans les carrières
qu'il se reproduit, ainsi près de Collonges, de Vevrier,
de Monneüer, de la Petite Gorge, de Chavardon. On
trouve aussi des nids dans les murs de vigne, par
exemple près de Monnetier et au pied du Salève. Le
nid est parfois enfoui à une grande profondeur; c’est
ainsi que j'en trouvai un le 8 juin 1892, dans un
— 1338 —
trou de mur, à 40 cm de profondeur. Souvent aussi
le nid est très visible, appuyé simplement contre une
pierre ou sous une motte de gazon (juin 1891). La
femelle n’abandonne pas facilement ses oeufs et les
parents sifflent comme des bouvreuils, lorsqu'on se
tient près du nid, surtout lorsqu'il s’y trouve des petits.
Les parents ne se posent presque jamais directement
sur le nid, mais parcourent un espace de 7 à 8 mètres
sur le sol pour y parvenir. Comme matériaux de
construction, 1ls emploient surtout de petites racmes.
La couvée, se composant de 4 à 6 oeufs, est com-
blétever Mes na ee Tnennere OIP e Pto NE
dans un nid près de Vevrier cinq oeufs, le 23 juin 1892
cinq petuts presque prêts au vol, le 8 juin 1892, près
de Monnetier, 4 petits ayant presque atteint leur dé-
veloppement complet. Le 27 juin 1893, 4 petts presque
capables de voler. Le 13 mai 1894, je vis un couple
se mettre à la construction du nid. Le 17 juin 1894
il y avait 4 petits dans ie nid. Trouvé le 21 mai 1895,
D oeufs dans un nid, à la carrière de Collonges. La
femelle se laissa prendre sur les oeufs. Trouvé le
4 juin 1897, au même endroit, un nid contenant
b oeufs. Le 20 juin 1897, nid contenant 4 oeufs,
probablement de la seconde couvée, ou bien une
couvée entreprise à la suite de la destruction de la
première. Le 19 mai 1901, nid en construction. 4 mai
1902, commencement de la construction du nid. Le
25 mai 1902, je vis dans un nid des petits déjà éclos,
tandis que dans la même contrée, aux carrières de
Vevyrier, je trouvai encore un nid contenant 4 oeufs,
le 5 juin de la même année; de même le 18 juin,
il s'agissait dans les deux cas, sans aucun doute, de
couvées retardées (Rubin).
Le merle de roche niche dans les roches d’Aigle
et aux parois rocheuses de Lavaux (Blanchet, ,, Essai
sur l’histoire naturelle des environs de Vevey“, 1843).
— 1389 —
Niche au château d’'Aubonne (d’après les auteurs
anciens ; il y à bien des années que cet oiseau ne Sy
trouve plus). En 1863 Deprierre constate une augmen-
tation des nicheurs à Lavaux.
Régions limitrophes: Assez rare; un jeune de
cette espèce fut tué près d'Irigny vers 18952 et se
trouve dans ma collection (Olphe-Galliard, ,, Catalogue
des oiseaux des environs de Lyon‘, 1891).
IL. a. Très rare, ce n’est guère que tous les deux
ans qu'un couple de ces oiseaux se fixe dans les
environs de Château d'Oex pour v passer l'été (Dela-
chaux). Très rare près de Montbovon (Gillet). Niche,
mais très rarement, dans la vallée de Gessenay
(Uelliger).
III. &. Le merle de roche se montre de temps
à autre dans les environs de Meiringen et je suppose
qu'il y niche (Blatter).
II. be merle de roche est assez rare comme
nicheur au Gurnigel (Æaller), près de Guggisberg et
sur d’autres points du district de Schwarzenburg
(Berger). D'après Sprünglhi et d’autres observateurs
le merle de roche nichait autrefois près de Bienne,
mais 1} est douteux qu'on l’y trouve encore de nos
jours, puisque voici des années qu'on n’en entend plus
x
parler et qu’on n’a fait aucune constatation à ce sujet.
IV. a. Très rare sur la paroi rocheuse appelée la
Bethwand, dans la vallée d'Urseren, et n’y paraissant
qu'irrégulièrement (Nager, Futio). Niche au canton
d'Uri (Lusser, ,,Tableaux de la Suisse, Le canton
d'Uri‘). Au commencement d'avril et à la fin des
années 80, j'observai à plusieurs reprises le merle
de roche, que je connais très bien, à Weggis, au
Rigi-Kaltbad et à l’Axenstein ({Wänteler). On dit
que le merle de roche se reproduit régulièrement
au Rigi: pour ma part je ne l’y ai vu qu'une fois
—\ 1590, —
bien que j'y aie fait plusieurs fois des séjours de trois
à quatre semaines consécutives (J. de Burg).
IV. 0. Dans la collection du Musée de Zofingue
se trouve un Spécimen de cette espèce, capturé près
de Lucerne en 1877 (Fischer-Sigiwart). En mars et
avril 1889, 1l v avait une petite colonie ou du moins
quelques couples de ces oiseaux à la Ramsfluh, en
1890 une autre au bord du Buch, près d’Aarau:
comme je ne pus faire d'observations sur les nichées,
il n’est pas sûr qu'ils se soient reproduits dans ces
endroits (Wänteler). Autrefois, vers les années 60,
on l’observait régulièrement comme nicheur entre
Olten et Erlinsbach; 1l y en avait aussi, presque chaque
année, un couple aux Dürrberge de Trimbach, où
ces oiseaux se reproduisaient dans les crevasses des
murs. Oswald V prenait les oeufs qu'il expédiait à
l’étranger (J. de Burg). En 1888 un couple de merles
de roche nicha près des rochers de l’Engelberg, dans
une Carrière, du coté de Säli. . Ce fait fut constaté
par plusieurs observateurs, et, c’est probablement
grace à cette circonstance que ces oiseaux, jeunes et
vieux, furent la proie d’un oiseleur du nom d'Oswald
(G. Brunner).
V.a. Jai observé le merle de roche à la Frohn-
alp en 1881, au mois d'août, et de nouveau en 1895,
le 15 juillet et par familles (Nägeli). (Cressner dit
qu'au canton de Glaris on appelle cet oiseau ,,Stemn-
drôschle‘:; preuve qu'on l’y voyait autrefois, ce que
confirment du reste mes propres observations, faites
vers l’an 1840; dès lors cependant cet admirable chan-
teur est devenu très rare (Schindler).
[V. db. Régions limitrophes: D'après Jäckel
(,,Oiseaux de la Bavière‘, 1891) le merle de roche
se montrerait encore sur plusieurs points de la Ba-
vière, cependant il y dimimuerait aussi rapidement.
— 1591 —
VII a. Se reproduit dans le Jura Neuchâteloïs,
mais très rarement (de Coulon). Dans le Jura occiden-
tal, du Reculet au Chasseron, le merle de roche est
un nicheur très rare (Fatto).
Régions limitrophes: Niche, mais rarement, sur
le premier plateau du Jura et au flanc. des mon-
tagnes. Le nid se trouve dans des fentes de rochers
et jamais en plaine (Ogérien, ,, Histoire naturelle du
Jura‘, 1863). Assez commun dans toutes les gorges
de la Côte d'Or (Marchant, , Catalogue des oiseaux
du département de la Côte d'Or‘, 1869). Habite les
lieux secs et rocalleux. On voit souvent cet oiseau,
perché sur une éminence, d’où il s'élève dans les
airs pour redescendre à terre, en planant et en chan-
tant. Assez commun dans les environs de Besancon
et sur les rochers de Frotey, près de Vesoul. Il se
nourrit d'insectes, en particulier de sauterelles aux
ailes rouges et aux ailes bleues Lacordaire, ,,Ca-
talogue des oiseaux du Doubs‘, 1878).
VIT. 0. Il est certain qu'autrefois le merle de
roche nichait assez régulièrement dans le Jura, sur-
tout sur les pentes ensoleillées du versant méridional
de cette chaine, où se trouvaient de nombreuses
carrières; celles-ci sont maintenant abandonnées et
ont été aménagées, pour autant quelles s’y prêtaient,
en plantations forestières. Un amateur d'oiseaux, Île
vieux Schneider de Bettlach, mort en 1892, avait
encore déniché lui-même dans le Jura supérieur des
peuts de cette espèce, pour les élever, tandis que
J. de Burg n'en avait entendu parler que par son
pére Autiende certderner lenmerle)derrochelse
voyait sur les pentes et près des carrières, mais le
meilleur endroit pour les dénicher se trouvait près
de Balm. Un autre également favorable était situé
en dessus de Günsberg, où ces oiseaux nichaient
dans des murs crevassés. — D’après Mersing; vers
— 1392 —
1870, le merle de roche habitait encore les Brand-
berge de Welschenrohr. De plus et suivant le vieux
syndic de Wisen, mort en 1899, Ostoald, l’oiseleur,
le dénichait presque toutes les années au Wisenkopf.
Un mdividu de cette espèce, probablement vendu par
Oswald au collectionneur Lüthi, se trouve maintenant
au Musée d’Olten, sans indication de provenance.
Régions limitrophes: Le Musée de Colmar en
possède trois spécimens venant d'Alsace. (Schneider,
Catalogue du Musée de Colmar‘). :
Nicheur très rare et irrégulier dans la Forêt-
Noire (Fischer, Catalogue des oiseaux du Grand-
Duché de Bade‘“, 1897).
VIII. a. Niche, mais rarement, dans le Haut-
Valais: ainsi à Valère, où l’on observe aussi parfois
un couple de merles bleus {Siuder et Fatio). Se re-
produit près de Môrel (Oschwald). |
Régions limitrophes: Nicheur régulier sur le
versant sud des Alpes valaisanes jusqu’à une altitude
de 2000 mètres (,,nchiesta ornitologica italiana‘).
MIIP 0 Aebmerle deMroche setreprodumdane
les environs de Salquenen, par couples isolés, et on
ne peut pas dire qu'il soit rare dans notre contrée
(Lenggenhager). Rare près de Sion (Wolf), assez
rare près de Martigny (Vairoli), niche au Bois-Noir
près de St-Maurice: d’une manière générale le merle
de roche n’est pas un nicheur absolument réguler
dans le Bas-Valais (Besse). Près d’'Aigle cet oiseau
est devenu assez rare {de Rameru).
IX. a. Dans tout le canton du Tessin, cet oiseau
n'est pas rare. Niche fréquemment dans les vals
Misocco et Bregaglia (de Salis). Egalement dans les
vallées de Maggia et de Verzasca (Lenticchia).
— 1393 —
IX. 6. Le merle de roche n’est pas rare, comme
nicheur au Tessin; on l’observe surtout et régulière-
ment dans la partie méridionale de ce canton. |
C’est un habitant commun de nos montagnes,
que distingue son beau chant nocturne. Le nid, qui
se compose de mousse, de brms d'herbe et de ra-
eines, est placé dans des cavités et sur des tours
(Riva). N'est pas rare, comme nicheur, au bord du
lac de Lugano (Ghidini, Mariani). On le voit aussi
au val Calanca (ÆRigassi). Le 18 mai 1892 j'entends
chanter cet oiseau près de Lugano (Ghidini).
X. a. Actuellement le merle de roche est rare,
_ comme nicheur, au canton des Grisons, tandis qu'il
y était relativement commun autrefois (de.Salis); des
individus isolés hivernent aux Grisons (Manni). Il
s’est aussi reproduit sur le Calanda, de même que
dans les ruines du château de Baldenstem et près
de Bergün (de Salis). Le 5 mai 1821, j'observe un
male isolé, chantant: le 10 mai la femelle l’a rejoint,
Vu un merle de roche, le 30 juillet 1823, près de
notre écurie (,Journal“ de Conrad de Baldenstein).
Niche dans la région montagneuse, mais est rare
dans la région alpine {Brügger). On le voit isolé-
ment sur les parois de rochers bien exposées du
Calanda, près de Fiisur (Theobald, , L’Oberland des
Grisons‘).
X. b. On l’observe près de la ,,Pierre suspendue“
de Bludenz, et 1l v niche probablement (Bruhin). En
1862, il y en avait un couple près d’Albula (de Salis,
Englin).
Régions limitrophes: Au nord de la Suisse, c’est
un nicheur rare, tandis qu’au sud de notre territoire,
il est assez commun comme tel, jusqu'à 1500 mètres
d'altitude, sur les rochers et les tours. Wagner, et
Jäckel après lui nous apprennent qu'après les com-
91
041304 0e
bats d'indépendance du Tyrol et jusqu’à l’année 1813
il y avait beaucoup de merles de roche en Bavière;
par exemple aux environs de Muggendorf, ete. et que
les gens prétendent que c'est aussi à cette époque
qu'on les vit paraître aux environs de Nuremberg,
quoiqu'ils n’y fussent pas si communs qu'au Tyrol.
Les observations plus récentes au sujet de la pré-
sence du merle de roche sur le plateau de la Haute-
Bavière, ne sont pas assez nombreuses pour qu’on
en puisse conclure à une migration de ces oiseaux
vers le Nord. Dans le Tyrol septentrional le merle
de roche se reproduit sur le versant sud des mon-
tagnes à partir de la Martnswand près de Zirl
jusqu'aux environs de Pettnau (en aval de Telfs);
chaque année on pille plusieurs nids aux endroits
susnommés. D'autres observations concernant cet
oiseau ont été faites à Reutte, Jenbach et Achensee.
Au Tyrol méridional, on le trouve comme nicheur à
Schlanders, Meran, Levico, Pergine, Bruneck, Aldein,
Lengmoos, Tiers, Klausen, Brixen, Sterzing et Gessen-
sass. ÆXravogl la observé en hiver sur le clocher
de l’église de St-George, à l’entrée du Sarnthal et
Gredler le vit près de Ravenstem. D’après Mn et
Bonomt 11 est en général assez fréquent au Trent ;
toutefois d’après Bonomi 11 v aurait considérable-
ment diminué ces derniers temps (Dalla Torre et
Anzsinger, ,Les oiseaux du Tyrol et du Vorarlberg!,
1898).
XI. a Dans la Haute-Fngadme le merle de
roche est rare, comme nicheur, cependant j'ai reçu
à plusieurs reprises de jeunes individus provenant
des environs de Samaden (Saratz). Niche aussi près
de Pontrésina (Sarat:), au val Suvretta (Pestalozzi),
dans celui de Bregaglia (de Salis). Tandis que le
merle bleu n’a encore niché que quelquefois près de
Sils-Maria, le merle de roche v compte, 1l est vrai
CE OP
RO UE
parmi les nicheurs rares, mais qui ne font totalement
défaut durant aucune année, et qui s’établissent pour
y nicher jusqu'au-dessus de Cresta (Courtin). On le
trouve à l’Albula et à la Bernina, sur plusieurs
points, mais il ne S’v reproduit pas régulièrement.
On dit quil est assez commun près de Poschiavo
(Saratz, Pestalozzi).
XI. à. Assez fréquent, comme nicheur, dans la
contrée de Poschiavo (Pestalozsi), Nicheur d'été.
Chez nous, en Valteline, il parait fin mars et aux
premiers jours d'avril et nous quitte en septembre.
J'ai observé cet oiseau au val d’Ambria, le 25 sep-
tembre 1889. II vit et se reproduit sur les montagnes
du val Malenco, à Mara (2150 m.), près du lac
d'Emet (2500 m.), au val Bitto, où suivant Fabiani
c'est en mai et à 600 ou 800 mètres d'altitude qu'il
niche d'habitude. Il a une préférence pour les lieux
rocailleux et arides. Sa chair est excellente, et elle
doit être très digeste, car j'ai oui parler d’une dame
qui en consomma 24 d'affilée (Galli- Valerio).
Oiseau de passage régulier (et irrégulier). Nous
ne possédons que peu de données concernant le
passage du merle de roche en Suisse. Cet oiseau
franchit les montagnes dans ses migrations, et cela
presque exclusivement. Lorsqu'on l’observe en plaine,
cas qui Sest présenté à plusieurs reprises près de
Bale, c’est qu'il passe simplement d’un massif à un
autre, d'une contrée rocailleuse à une autre. Depuis
qu'il ne se trouve plus en Allemagne, comme nicheur,
on n’en üre plus près de Bâle, bien que le nombre
des ornithologues ait considérablement augmenté et
que les connaissances en matière d’ornithologie soient
beaucoup plus répandues. ‘On est donc en droit
d'affirmer que pendant les dernières dixaines d'années,
le merle de roche ne s’est plus montré près de Bâle.
— 1396 —
C'est de nuit ou de bon matin que cet oiseau
voyage : tous nos correspondants nous écrivent qu’un
beau matin on entend retentnr: son chant remarquable.
Le passage du printemps a lieu au commencement
d'avril et dure jusqu’en mai; celui d'automne s'étend
du milleu d'août à la fin d'octobre.
[I a. Les males, dans cette espèce, nous arrivent
presque toujours seuls et les premiers vers le 12, le
15 ou le 20 avril: suivant que le printemps est plus
ou moins retardé. Les femelles, qui reviennent aussi
généralement seules, ne paraissent guère que quatre,
cinq où Six jours après les mâles. C’est alors que
les couples se forment. Ceux que l'amour rappelle
dans les Alpes restent encore quelques jours, après
la pariade, dans les rocailles ou les rochers boisés
de nos montagnes de moyenne élévation; de là ils
parviennent peu à peu à mesure que la neige se
retire, dans leur séjour de prédilection. Les mâles,
quand ils sont venus seuls, se mettent, le jour même
de leur arrivée, à parcourir, dans leur canton et ses
alentours, les rochers, les lieux pierreux et garnis
de broussailles. Dans leurs moments de repos, et
surtout le matin, on les découvre sur le bout des
rocs ou des pierres les plus isolées, quelquefois sur
x
la cime d'un arbre, d’où ils commencent à faire
entendre leur ramage . .. C’est sur la fin d’août que
les vieux commencent à émigrer de nos contrées:
les jeunes partent vers le 8 septembre. Il se fait
alors jusqu’au 15 de ce mois un petit passage de
ces oiseaux dans nos régions alpestres (Bailly).
[. b. A l’époque du passage le merle de roche
n’est pas très rare près de Genève, du moins lPob-
serve-t-on à ce moment plus fréquemment qu'à tout
autre (suivant tous nos correspondants).
Dates d'arrivée:
30 avril 1892 Salève (Rubin)
— 1397 —
2 mai 1894 Salève, le premier (Rubin)
21 avril 1895 Monneter (Rubin)
19 avril 1895 Salève : (Rubin)
I. a. Rare, comme oiseau de passage, au Pays
d'Enhaut (suivant tous nos collaborateurs). Il arrive
qu’un merle de roche se montre dans le val de
Gessenay en automne, mais le cas est rare (Uelliger).
IL 0. Aux environs de Romont, les apparitions
du merle de roche, lors du passage, sont très irré-
oulières et en même temps rares (Grand). C’est un
oiseau de passage très rare près d’'Yverdon (Gartin).
Je l’ai observé une fois près du lac de Bienne (Louts).
UT. «. Il est très rare que quelques mdividus
de cette espèce se montrent près de Meirmgen ou en
amont de ce village lors du passage d'automne, et
plus rare encore qu'ils ÿ paraissent à celui de prin-
temps (Blatter). Le 14 novembre 1910, je pus de
nouveau observer un merle de roche près de Kander-
steg (Hächler). En 1905 on trouva mort, un mâle
de cette espèce, près de Neuhaus, au bord, du lac
de Thoune (de Burg).
IT. 0. On a vu quelquefois des merles de roche
près de lThoune, mais il y sont rares, de même près
de Schwarzenburg et au Gurnigel, où on en a trouvé
morts où capturé au printemps, surtout par des
retours de froid subits (Berger).
IV. a. Oiseau de passage rare et irrégulier dans
la vallée d'Urseren (Nager); on l’observe de temps
à autre, au passage, au bord du lac des Quatre-
Cantons, surtout dans les environs de Flüelen et près
de la Tellsplatte (Müller). Nügeli en reçut un d’An-
dermatt, le 15 septembre 1903.
IV. 0. Les quelques merles de roche, qui nichent
encore au delà du Jura suisse, dans la direction du
— 1398 —
Nord, paraissent suivre dans cette chaine de mon-
tagne les voies de migration habituelles: au reste et
de l’avis unanime des ornithologues allemands et
autrichiens ces oiseaux sont partout en diminution
et peut-être n'y a-t-il plus actuellement de lieux de
reproduction au nord de la Suisse. Dans notre pays,
la contrée qui s'étend entre Olten et Aarau semble
jouir de la faveur particulière des merles de roche,
comme d’autres oiseaux. Malheureusement nous ne
possédons pas de dates précises sur les passages
qu'ils y effectuaient dans le temps, mais bien des té-
moignages très positifs, affirmant que l'instituteur
Senn, de Winznau, empailleur attitré de la région
vers 1850, en recevait chaque année quelques indi-
vidus. Nous avons même sous les veux un prix-
courant, datant de 1871, où le préparateur susnommé
offre des merles de roche empaillés à 3 frs. pièce.
Vers 1890 Wärnteler observa des merles de roche,
plusieurs printemps de suite à la Ramsfluh et dans
d’autres endroits favorables: toutefois 1l ne les v
entendit chanter qu’en avril et mai. Le mème ob-
servateur en aperçut derechef à la Ramsfluh le 28
février 1897.
N'a Présentement le merle de roche n'esuplus
qu'un oiseau de passage très rare au canton de
Glaris ; 1} S’Y montre de temps à autre au printemps,
toujours isolément, parfois aussi en automne; tandis
qu'autrefois 1l S'y établissait pour y nicher (Schindler).
HV D EACetHoISeaumnerse MmontreNquentont tait
exceptionnellement près de Zurich; un individu a été
capturé près de cette ville lors du passage (Môüsch).
VL 6. On ne connaît qu'un seul cas, où un
représentant de cette espèce fut tué près du lac de
Constance inférieur: 1l s'était égaré dans la contrée
au moment du passage (Xocherhans).
600 ue
VIE a. Sur la rive nord du lac de Neuchâtel
ou plutôt sur les parois de rochers qui s’y trouvent,
on observe cet oiseau au passage, mais irrégulière-
ment et rarement {de Meuron). De même près de la
Chaux-de-Fonds (Girard), 16 avril 1893: Arrivée du
merle de roche près de Besançon (Rubin).
VIT 6. C’est un fait rare et même exceptionnel
que de voir le merle de roche franchir au passage
les cols jurassiens, tels que le Hauenstem imférieur,
le Hauenstein supérieur, la Schafmatt et la Staffelegg.
Winteler l'observa, vers la fin des années 1880 du
siècle passé; à la Ramsfluh, le 28 février 1897. Il a
été tué près de l'Isteinerklotz, près de Grenzach et
de Münchenstein (Schneider, 1887).
VIIL. a. Dans le Haut-Valais cet oiseau ne se
montre que rarement, au passage: en tout cas il
n'y à plus qu’un très petit nombre de nicheurs.
Autrefois il était aussi mdigène dans cette contrée
(Wolf).
VII. 0. Parait près de Salquenen au commence-
ment de mai et en repart en septembre (Lenggen-
hager). Passe toutes les années par Aigle, mais
isolément (de Rameru).
IX. a. Les merles de roche nous quittent un à
un; c’est vers la fin de septembre qu'ils se mettent
en route pour nous revenir aux premiers jours d'avril
(Riva).
[X.. 6. On observe le merle de roche près de
Montagnola lors du passage, mais 1l n'y est pas fré-
quent (Poncini).
X. a. Aux Grisons il est tout à fait rare, comme
oiseau de passage (selon tous nos correspondants).
Le merle de roche, qui niche dans les éboulis
domimant le village de Splügen, n'y était pas encore
— 1400 —
arrivé le 2 avril 1821; ce n'est que le 5 mai de la
dite année que j'aperçus le mâle, et le 10 mai la
femelle. Le 6 septembre 1821, je vis une famille
entière, dont les allures étaient des plus sauvages
(Conrad de Baldenstein).
X. b. On l’observe à la ,,Pierre suspendue“ près
de Bludenz (Bruhin).
XL a. N'est pas fréquent, comme oiseau de pas-
sage, près de Pontrésina {Saratz), de même près de
St-Moritz (Pestalozsi), de Sils (Courtin), de Casta-
segna (Garbald).
XI. b. On le voit paraitre dans la Valteline en
partie en mars déjà, et il en repart dans le courant
de septembre (Galli- Valerio).
Hôte d’hiver. I. 0. Certames années on a pu
observer le merle de roche aux environs de Genève.
au pied du Salève, en hiver: au cours des années
quatre-vingt on le vit même s'aventurer jusque dans
les promenades publiques de cette ville {Lechthaler).
VIIT. 0. Dans la vallée du Rhône, on l’a remarqué
plusieurs fois, comme hôte d'hiver, et cela sur des
rochers ou des châteaux en ruine, par exemple près
de Sierre (Lenggenhager). W a été vu à deux reprises
en hiver sur l’église de Martigny (Deléglise). Hiverne
près de l'Abbaye de St-Maurice (Besse).
PÉLAACE nest que tout amamisolèmenpaquenle
merle de roche hiverne parfois dans la partie mé-
ridionale du Tessin: il se tient alors de préférence
dans le voisinage des lacs et sur les parois de rochers
qui les dominent (Mariani), |
Hôte d'exception. Il arrive que cet oiseau séjourne
x La Côte. au bord du Léman, entre Lausanne et
Dis Eds | 4
— 1401 —
Genève, mais il y est exceptionnel (Meter). Très rare
à Lavaux, bien qu'il y niche peut-être (Meyenrock).
II. a. Exceptionnel au Pays d'Enhaut.
IL. 6. Il y en a de beaux exemplaires dans la
collection Roland tués dans les rochers qui bordent
_ le cours de l'Orbe jusqu'aux Clées (Duplessis et Combe).
IL. &, Après avoir été assez fréquent autrefois
dans l'Oberland bernois, très probablement du moins,
le merle de roche n’y est plus qu’exceptionnel (Risold).
IL. 6. En mai 1883 un merle de roche fut üré
au Belpberg (Studer).
IV. a. Ce n’est que tout à fait exceptionnellement
que cet oiseau se montre dans le canton d’'Unter-
walden (Æ{lin).
[V. bd. Dans le pays d’Olten et d’Aarau le merle
de roche ne parait plus qu’exceptionnellement après
v avoir miché régulièrement dans le temps { Wrnteler,
de Burg).
V. a. À été observé une ou deux fois près d'Elm,
une seule fois près de Matt (Bübler).
V.b. Un individu de cette espèce fut tué près
de Zurich (Môüsch).
VID A Untmerle detroche arété tiré ou capturé
près de Stem sur le Rhin, où dans le voisinage du
lac de Constance inférieur (Kocherhans).
VII. à. A été observé près de Couvet {Cavin). Son
apparition au bord du lac de Neuchâtel est excep-
tionnelle { Vouga), de même près de la Chaux-de-Fonds
(Girard), du Locle (Dubois). Nichait autrefois près
de Bienne.
VII. à. Ce n’est que très exceptionnellement qu'il
se montre dans le Jura soleurois (de Burg). 1 fut
tiré quelquefois dans le voisinage plus ou moins
immédiat de Bâle, amsi à l'Istemerklotz, près de
1410
Münchensten et au Grenzacherhorn. Depuis l'année
1889, il n’a plus été tué de merles de roche, à ma
connaissance. On dit quil v en a dans les Vosges ;
jen doute, sans quoi j'en aurais recu de là pour le
musée de Colmar (Schneider).
VIIL a. À plusieurs reprises des mdividus de
cette espèce ont été tués près de Münster dans le
Haut- Valais ; mais ils n y nichent pas et 1l s’agit pro-
bablement de migrateurs ({ Wo/f).
X.a. Tandis qu'autrefois cet oiseau se repro-
duisait dans l’Oberland des Grisons et nv était pas
même très rare, il n'y parait plus maintenant qu’ex-
ceptionnellement (Manni).
X.b. Un spécimen de cette espèce figure au
musée de Bregenz, sans mdication de provenance, de
sorte qu'on ne peut être certain quil vienne des
environs de cette ville (Bau).
NORD NI ne MAMpasÉtÉ possible ndobtenmades
renseignements sur la présence de cet oiseau dans
la Basse-Fngadine ; M. Suratz prétend qu'il en a recu
des individus pour sa collection: toutefois ceux qui
s'y trouvent actuellement viennent de Pontrésima et
de Samaden. Le merle de roche ne parait se montrer
qu'exceptionnellement dans la Basse-Engadine (Pesta-
lost):
Notice biologique. Aux notes concernant les habi-
tudes du merle de roche, comme nicheur, 1il faut
encore ajouter que cet oiseau établit son nid au pied
des rochers et qu'il est rare qu'il le place au haut
d'un escarpement ou au sommet d'une tour, d'un
Mieuxhbatment ou dune Cheminée Petleue qua
choisit de préférence sont les salles de roc, re-
couvertes d'herbes et de buissons. Le nid se com-
pose de mousse, de petites racmes, de brins d'herbe,
"HER
Dee:
TIRE =.+
[50
Rec:
ui! P.
— 1405 —
de quelques feuilles sèches et de chaumes : Pintérieur
est tapissé de menues racines, de crins et de lame.
D'après nos correspondants on n'y trouverait pas
de plumes, du moins n'en ont-ils pas vu dans les
nids quils ont examinés. Je n'y à généralement
qu'une couvée, toutefois nos correspondants valai-
sans, Besse et Wolf, nous font remarquer qu'ils
ont observé de jeunes sujets dont le développement
n'était pas encore achevé, aussi bien vers la mi-juillet
que dans le courant de juim. Ce fait parait indiquer
qu'il se produit parfois une seconde couvée, sans
qu'on soit obligé d'admettre que la.première’a été
détruite. Il est probable qu’en pareil cas, la femelle
élève, comme chez le merle, les petits de la première
couvée, tandis que le mâle en entreprend une seconde
avVechune autre temelle D'après Bessctlanpremière
ponte est de quatre à six oeufs, la seconde de trois
seulement. L'incubation dure de 15 à 16 jours (Besse).
En tout cas le merle de roche est un nicheur tardif,
car les renseignements qui nous parviennent d'Itahe
concordent avec ceux de Suisse, à savoir que la con-
Struction du nid ne s'achève que dans les premiers
jours de mai, que l’incubation a lieu en mai et que
les petits deviennent capables de voler dans le courant
du mois de juin. |
Nourriture. Ce sont des insectes de toutes sortes,
surtout des orthoptères. En examinant deux spécimens
provenant du Tessin nous trouvâmes dans l’estomac
de petites coquilles de mollusques, l'enveloppe chi-
tineuse de diverses chenilles, et des débris de saute-
relles et de scarabées. En automne l'oiseau consomme
sans aucun doute quantité de baies, telles que celles
de la vigne, du genévrier et d’autres encore.
Häbitat. On le trouve comme nicheur dans les
montagnes de l’Europe méridionale et centrale, au
— 1404 —
nord-ouest de l'Afrique, au Caucase, en Asie Mineure,
en Perse, en Mongolie, au sud de la Sibérie et au
nord de la Chine. Il ne semble plus qu'il se re-
produise au nord des Alpes, pas même dans les
Vosges, où on le vovait autrefois. Nous avons dé-
montré plus haut, en nous appuyant sur les données
de nos correspondants, qu'il avait disparu du Jura
oriental et moyen. Pour le moment l’on ne peut
encore affirmer qu'il ait été exterminé dans la parte
occidentale du Jura suisse: 1l est certain, quil y
nichait encore jusqu’à la fin du siècle dernier. Toute-
fois 1l est probable que sil y existait actuellement
nous serions renseignés à ce sujet, à notre époque
surtout, où l'investigation ornithologique a pris un
tel essor. Suivant des communications de date ré-
cente, on le trouve de nos jours dans le Jura français.
Le merle de roche hiverne dans la moitié septen-
trionale du continent africain, au nord-ouest de l'Inde
et en Chine. Il passe bien aussi l'hiver au midi de
l'Europe, mais ce cas est rare et irréguher.
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à
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ee M En LS LÉ NE Se A
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INDEX
Ire Livraison.
Rapaces diurnes — Raptatores.
Espèces 1 à 32; pages 1 à 108; avec cartes I à VIL
Ie Livraison,
Hiboux et Fissirostres — Striges et Fissirostres.
Espèces 33 à 50; pages 109 à 208; avec cartes VII à XI.
IIIe Livraison.
Incesseurs, Coraciens, Grimpeurs et Capteurs (part.) — Incessores
Coraces, Scansores et Captores (part.).
Espèces 51 à 88; pages 209 à 460; avec cartes XII et XII.
IVe Livraison,
Accenteurs, Troglodytes, Cincles, Pariens — Accentoridae,
Troglodytidae, Cinclidae, Paridae.
Espèces 89 à 101; pages 461 à 669; avec cartes XIV et XV.
Ve Livraison.
Roitelets, Chanteurs (part.) — Regulidae, Phyllopneustidae (part).
Espèces 102 à 110; pages 671 à 742; avec carte XVI.
VIe Livraison.
Calamoherpiens — Calamoherpinae.
Espèces 111 à 118; pages 743 à 976.
VIle et VIIIe Livraison.
Fauvettes, Turdiens, Monticoles — Sylviidae, Turdidae,
; Monticolidae.
Carte Page
Préface et liste des collaborateurs + ©: . : : . II
MHOMSYlyiaemelncephala mel er VIT NOT
120: Pyrophthalma subalpina Bonells à: à: : : : XVII 9%
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121. Sylvia curruca L: SA ANR LES
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123. Sylvia cinerea L.. A NA ANR EN AE AE
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127. Sylvia hortensis Bechst. AS
128. Merula vulgaris Selby A PA SAC
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130. Turdus pilaris L. . RS
131. Turdus viscivorus L.
132. Turdus musicus L.
133. Turdus iliacus L. .
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Turdus obscurus Gr "u
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136. Monticola saxatilis Le Re IX
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Katalog
der
Sehweizerischen Vogel
von
Dr. Th. Studer und Dr. V. Fatio
bearbeitet
im Auitrag des Eidg. Departements des Innern
(Inspektion für Forstwesen, Jagd und Fischerei)
von
G. von Burg
unter Mitwirkung zahlreicher Beobachter in allen Kantonen.
Erscheint in Jährlichen Lieferungen.
VIT. und VIIL Lieferung : Sylviidae, Turdidae, Monticolidae.
Preis Fr. 9. —,
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Basel.
Buchdruckerei R. G. Zhinden.
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In Kommission bei A. Francke, Bern.
(Inspection fédérale des forêts, chasse et pêche)
par
G. de Burg
Paraît par hvraisons annuelles. 1. Le
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IXe Livraison: Rubiettes. (CO APR 59
Avec une carte en couleurs.
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Bâle.
Imprimerie R.-G. Zbinden.
1912.
En commission chez Georg & Cie., librairie, 10, Corraterie, Genève.
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Catalogue
des
Oiseaux de Ja Suisse
de V. Fatio et Th. Studer
élaboré
par ordre du Département fédéral de l'intérieur
(Inspection fédérale des forêts, chasse et pêche)
par
G. de Burg
avec le concours de nombreux observateurs dans tous les cantons.
Parait par livraisons annuelles.
[Xe livraison: Ruticillae.
Avec une Carte en couleurs:
RENTE) RE
Genève et Berne.
LON,
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ares
Ve
Imprimerie R.-G. Zbinden, Bâle.
Préface.
Nous devons à un grand nombre de collabora-
teurs, anciens et nouveaux, des communications très
précieuses et souvent aussi très détaillées. Les noms
des dames et messieurs quiont contribué à la neuvième
livraison, se trouvent joints à leurs communications
respectives, reproduites dans ces pages, de sorte que
nous pouvons nous passer, pour cette fois, de la
reproduction d’une liste contenant plus de 350 noms.
Nous mentionnerons nos collaborateurs dans la Xme
livraison qui doit paraitre au commencement de 1915.
Que tous ceux qui ont collaboré à la présente
livraison, veuillent avoir l’obligeance de continuer
leurs recherches et de nous en donner connaissance
aussi régulièrement que possible, et non seulement
des observations sur les espèces à traiter encore,
mais aussi sur celles dont le texte a déjà paru —
un supplément enregistrera toutes ces données.
Nous prions aussi nos Collaborateurs de bien
voulon: remplir nos cartes d'observation: les résultats
en seront publiés pour la première fois en 1915 et
tous nos observateurs sans exception, recevront
cette publication.
te 1
ET
HI
PRO TC
Ruticilla Brehm.
127. Ruticilla tithys (L.)
Rouge-queue — Hausrotschiwan?z — Codirosso
Spaiizacamino.
Synonymie: Motacilla phoenicurus titys L.: Motacilla
atrata, erithacus Gmel.; Syloia tithys Scop.
Meisner et Schinz, Temm., Schinz, Riva, Fatio; Rutt-
cilla tithys Selys, Bailly, Salvad., Cat. British Birds :
Ruticilla titys Gigl., Naum.-Henn.: Æritacus titys
Rchw., Frid.-Bau: ÆRuticilla ceairit Gerbe, Bailly:
Ruticilla titis Arr. Degh Oddi, Mart.; Phoenicurus
ochruros gibraltariensis Hart.
Noms vulgaires: ÆRubéette, Cul-rouge (Suisse romande),
Cuarodzet (Fribourg), Mazeretôz (Valais), Cuatra-
zon (Fribourg), Queue-rouge (Jura), Rossignol de
murailles, Rossignol de murs (Jura), Charbonnier,
Ramonneur (Jura vaudois, neuchatelois, bernois),
Petiou, Passeraz solistaire, Queue rousse notr,
Cavaroux, Charbonnier, Ramonneur (Savoie).
Husrôteli, Husrôtel (Mittelland et Jura), ÆRothüseli
(Mittelland bernois et Suisse centrale), Æuisretili
(Suisse centrale), Rôüteli, Rotschiwanz, Rotsehiwünelé,
Summerrôütele (Soleure), Husrotschiwänzlt (partout),
chlis Steirüteli (Jura), Æusreitele (Gothard, Uri,
Unterwalden), Gaderetele (mème contrée), Rothiseli
(Bâle, Bâle-Campagne), ÆRothüselt (Bâle - Cam-
pagne), Ausrôtele (Vorarlberg), Schiwarzbrantele
(Tirol, St-Gall), Rotzigeli (Jura), Rotstürzlt (Jura),
Brandvogel, Brandvoügele (Grisons, Tirol), Æessel-
flickerle (Grisons, Inntal), Jochbrantele (Tirol).
— Magnon, Colossor, Corossolett negher (Tessim),
92
— 1408 —
Corossina (Val Calanca), Cüross féré, Cüross,
Muratiôn, Muratt (Valtelhine), Cuaruss, Bucciard di
rocch, Passra neira, Cuarussot (Piémont), Cuvaruss
ad montagna, Covaruss spazzaeamin (Ossola), Cua-
rossa, Coarossa, Moraet (Lombardie), Corossolet
negher, Covaross ferrée (Como), Colossera negra
(Mendrisio). — Cua cotsechen (Sis).
Résumé. Le rouge-queue est un oiseau nicheur
répandu et commun en Suisse, à l’est, au nord, à
l’ouest et au centre du pays, ainsi qu'en montagne,
jusqu’à 2000 mètres s. m. Il se reproduit cependant
dans des lieux quilui conviennent, encore à 3000 mètres
d'altitude. Il est très répandu aussi dans les contrées
méridionales de notre pays, aussi bien en plaine qu’en
montagne.
| eSCrIptioi SSher° De ire.
.… (La description de Gessner n’est pas claire
Les diverses livrées que cet oiseau porte selon
l’âge et le sexe ont causé beaucoup de confusion
dans les descriptions des ornithologues. En géné-
ral ce sont les rossignols de murailles, la femelle
et les jeunes de la rubiette gorge-bleue que l’on a
constamment confondus.
\DEes”oiseaux d'unranvtet de la wseconde année
ressemblent à la femelle; ils sont gris-cendré au
dos, d’un gris cendré rougeâtre aux parües Imférieures
du corps.
C’est un oiseau commun dans les villes, les vil-
lages, les châteaux en ruine, les rochers, dans le
fond des vallées ainsi que sur les hautes montagnes,
dans le domaine du pinson des neiges et de l’accen-
teur des Alpes. Sur les Alpes, il construit son nid
sous les pierres. Il parait dans nos contrées vers la
fin de mars et nous quitte en octobre“ (Meisner et
Schinz, , Die Vôgel der Schweiz‘, 1815).
PRE -
CE TION EN PR
— 1409 —
Partout commun dans les villes et les villages,
les vieux châteaux, les remparts, sur les rochers,
au bas des vallées et sur les hautes montagnes, où
il se trouve en compagnie du pinson des neiges et
de l’accenteur des Alpes. Il se montre chez nous dès
la fin de mars ou au commencement d'avril et nous
quitte en octobre“ fSchinz, ,Verzeichnis der Wirbel-
tiere der Schweiz‘, 1837).
,C'est un oiseau bien connu et plein de confiance
et il se trouve dans les villages, sur les murs et les
rochers, du mois d'avril jusqu’en octobre, de la plaine
habitée par le rossignol, jusque dans le domaine de
l’accenteur des Alpes, au voisinage des neiges éter-
nelles. Il à été observé aussi sur le glacier de lAar.
Ces oiseaux toujours gais sont le plus souvent per-
chés sur les haies et les pierres, sur les toits et les
routes, où ils font entendre leurs Strophes un peu
mélancoliques. Le rossignol de murailles et avant
tout le rouge-queue titvs habitent toutes les parties
des Alpes et comptent parmis le petit nombre d’ani-
maux qui suivent partout l'homme. Il n’est pas rare
de voir le rouge-queue perché sur les roes au milieu
des neiges et attendre sans peur l’arrivée du touriste,
Longtemps après le départ des troupeaux, le rouge-
queue continue à voler autour des chalets abandonnés,
souvent en compagnie d’accenteurs des Alpes“
(Tschudy, ,Le monde des Alpes‘, 1854).
Oiseau commun jusqu’à de grandes altitudes:
nicherait encore sous les toits des chalets les plus
élevés (Müsch, ,,Das Tierreich der Schweiz‘, 1869).
»Le rouge-queue nous arrive, par paires, plus
ou moins tôt dans le courant de mars, un mois plus
tard dans les régions supérieures, et ne nous quitte
guère, voyageant volontiers en famille, avant octobre,
souvent même avant fin octobre. Bien des individus
— 1410 —
nichent en plaine, dans les lieux habités surtout, au
centre même des villes et des villages, où quelques-
uns hivernent de temps en temps: toutefois, la plu-
part vont passer la belle saison dans les montagnes,
dans les vallées alpestres, et jusqu'aux limites supé-
rieures de la zone alpine, entre les rocailles désertes,
souvent près des neiges éternelles, où ne se montre
jamais le rossignol de murailles, au-dessus même
de 2500 ou 3000 mètres en Haute-Engadme‘ (Fatio,
Faune des vertébrés de la Suisse, Volume If, His-
toire naturelle des oiseaux, 1® partie“, 1899).
Variétés. Le rouge-queue décrit sous le nom
de Ruticilla Cairn, par Gerbe (1848), et admis depuis
comme espèce par beaucoup d’ornithologistes, repose
sur le port par certams mâles d’une livrée grise
rappelant celle de la femelle. C’est notre collabora-
teur, M. Lechthaler, préparateur au Musée de Genève,
qui à observé le premier en volière les mues succes-
sives de la rubiette et qui a démontré ainsi que cette
prétendue espèce n'est autre chose que la titys nichant
en été de la seconde année, avec la livrée obtenue
à la première mue d'automne. Il n’en est pas toujours
ainsi, il est vrai; cependant, la plupart des individus
nichant en Suisse portent, la seconde’année, cette
livrée grise. Il n’y en a pas beaucoup qui prennent
la livrée noirâtre des mâles adultes le premier au-
tomne de leur vie. Il y en a cependant, surtout dans
nos montagnes qui se distinguent par le noir de la
gorge et de la poitrme, caché quelque peu sous le
liseré gris des plumes.
Pour ce qui a été dit du chant de cet oiseau de
la seconde année, nichant avec la livrée de la femelle,
de préférence dans les régions montagneuses, ces
observations peuvent être admises comme exactes,
car beaucoup d'oiseaux habitant la montagne font
LME x
— 1411 —
entendre un chant qui diffère un peu de celui des
individus de la même espèce habitant les vallées.
En montagne, le chant est avant tout souvent très
bref. Cependant, 1l faut observer que le chant du rouge-
queue varie notablement, et il semble que la progéniture
en hérite et que les individus étrangers qui s’étab-
lissent dans la contrée, l’acceptent, de sorte que le
chant des rubiettes titys d’une même contrée se res-
semble dans la plupart des cas. Il est, par conséquent,
possible que dans les lieux, où nos observateurs ont
entendu un chant différant notablement de celui des in-
dividus de la plaine, il s'agisse toujours de la même tribu.
Sprüngli (manuscrit au Musée de Berne, 1770)
écrit ce qui suit sur l'authenticité des rubiettes titys
et cairlil: Le mâle jeune, mais qui n’a pas encore
mué, est plus gris au dos, à la gorge, au ventre; la
queue et le croupion sont moins rouges. La rubiette
dite rubiette grise n’est qu'une variété moins noire
et non pas une espèce.
Oiseau sédentaire: Ce n’est qu'au sud de notre
pays que le rouge-queue passe assez régulièrement
hiver. Il reste de temps à autre, en decà des Alpes,
quelques individus isolés, surtout pendant les hivers
moins rigoureux. Il en est le cas avant tout à l’ouest
de notre pays, aux environs du lac de Neuchâtel
comme au bord du Léman. Cependant, on en observe
aussi dans d’autres contrées. Les individus observés en
février, surtout ceux qui se font entendre vers la fin
de ce mois, sont probablement des rouges-queues en
migration et qui ont passé la saison froide dans des
pays peu éloignés du nôtre, en Italie ou au midi de
la France, par exemple.
[. a. Quelques-uns restent pendant l'hiver chez
nous, et ne s'écartent guère des lieux habités n1 de
la proximité des fours à chaux et des charbonnières:
— 1412 —
on les y retrouve effectivement encore solitaires ou
par paires, mâle et femelle, à la fin de l'hiver. Mais
pour qu'ils puissent se plaire dans ces lieux, 1l faut
qu'ils y retrouvent la tranquilité et les aliments.
Quand on ne cherche pas à leur nuire dans leur
canton habituel, on les y observe tout le jour. A lap-
proche de la nuit, ils se retrent sous Île toit, dans
des poutres creuses, dans des cavités de murs et dans
les cheminées. Le lendemain, au point du jour, on
les voit déjà chercher leur vie à terre auprès des
écuries et dans les balayures, sous les hangars voi-
sins des chantiers où ils se nourrissent avec les dé-
bris que les ouvriers laissent après leur repas. Par-
fois 1ls chassent aux araignées le long des murs et
se repaissent même des mouches et des moucherons
séchés qu'ils trouvent dans leurs toiles. Quoiqu'ils
habitent souvent, même en été, le voisinage de l’homme,
ils se laissent assez difficilement approcher, si ce
n’est dans les temps de neige ou par un froid très
Vif (Bailly, ,,Ornithologie de la Savoie, Tome deu-
xiémettl855)
[. d. Le rouge-queue est aux environs de Genève,
un oiseau sédentaire qu’on observe de temps à autre
pendant l'hiver (Lunel, Vaucher). On a observé en hiver
à plusieurs reprises, dansle pays de Vaud, des rubiettes
tithys (Sprängl i, Manuscrit au Musée de Berne‘, 177 O).
Pendant l'hiver 1895 à 1896, j'ai eu le plaisir d'observer
plusieurs fois de suite deux sujets mâles de cette
espèce, à Cour sous Lausanne {de Burg).
PMP ONMauraINobSenMENCete espècelenimiyer
aux environs de Château-d'Oex (Delachaux).
IL 0. Güldi a observé un individu de cette espèce,
le 25 décembre 1882, sur l'ile de St-Pierre. La ru-
biette tithys n'est pas trop rare, en hiver, dans le
vignoble neuchâtelois (Jacot-Guillarmod).
— 1413 —
III. D. Cet oiseau est très rare, comme oiseau
sédentaire, dans le Mittelland bernois {Studer). Krebs
a observé un sujet le 20 décembre 1900, près de
Herzogenbuchsee.
[V. 6. Jai vu deux sujets pendant l’hiver 1894
à 1895, à Walchwil (Maurer). Observé un sujet
male de cette espèce, le 24 décembre 1896, à l'endroit
dit ,,Picardie‘, dans la commune de Wittwil, vallée
de la Suhr (de Burg). Un mdividu dans le plumage
des jeunes a passé l'hiver 1897 à 1898 aux environs
de l’abattoir de Cham (A. Gerber).
V. a. J'ai observé cet oiseau une fois en hiver,
près de Matt (Bübler).
._ V. b. Oiseau sédentaire, mais rare, près de Zurich
(Lüdecke).
VI. b. Observé un rouge-queue près de Schaff-
house, le 9 décembre 1890 (Oschioald),.
VIL a. Cet oiseau passe l'hiver dans le vignoble
du canton de Neuchâtel, mais il y est rare (Vouga).
VII. 6. Ce n’est que tout à fait exceptionnelle-
ment que, de temps à autre, un ou deux rouges-
queues passent l’hiver dans le Jura central ou oriental.
Ces individus séjournent alors aux pentes du Jura
bien exposées au soleil et bien. abritées (de Burg,
,Wintergäste des Jura‘, 1906). |
IX. db. Le rouge-queue n'est pas rare, comme
hôte d'hiver ou oiseau sédentaire, au sud du canton
du Tessin (Ghidini). J'en ai observé quelques-uns
près de Lugano, pendant l'hiver 1903 (Ghidini, ,,Ap-
punti ornitologici‘, 1903).
X. a... Le 20 janvier 1861, j'ai observé un sujet
de cette espèce dans mon jardin, à Coire (de Salis).
— 1414 —
Oiseau erratique. On peut admettre cette désigna-
tion pour le rouge-queue si l’on considère comme erra-
tiques les individus qui entreprennent leur migration
vers l’ouest dès le mois d'août, mais qui S'attardent
volontiers dans les endroits qui leur conviennent,
pendant le reste du dit mois. En effet, les jeunes de
l’année et beaucoup de sujets adultes se réunissent
dès le commencement d'août dans certaines contrées,
surtout dans les terrains marécageux et y séjournent
pour un temps plus ou moins long, selon le temps
qu'il fait On y observe les mêmes individus pen-
dant plusieurs jours consécutifs, ensuite, dans cette
même contrée, tous les rouges-queues sont parts,
mais bientôt après de - nouveaux émigrants Îles
remplacent et, si le temps est beau, ils y restent Jjus-
que vers le mois de septembre. Cependant, il n'est
pas difficile de constater que tous ces oiseaux es-
quissent un mouvement nettement percepüble vers
l’ouest.
[Inousreste à mentionner encore le fait que les rou-
ges-queues males adultes reviennent encore, une fois la
mue terminée, au lieu où ils avaient établi le berceau
de leur progéniture, et qu'ils chantent encore pendant
plusieurs semaines dans ces endroits.
Peu après le commencement de septembre, géné-
ralement vers le 8 de ce mois, les vieux males qui
ont passé la période de la mue dans les régions tem-
pérées de nos montagnes, dans les bois champêtres,
à la lisière des forêts, dans les grandes plantations
de haricots, etc., souvent en compagnie de leur famille,
retournent auprès de leurs nids et commencent leur
chant d'automne, pour ne plus l’interrompre avant leur
départ.
Cet oiseau ne chante que rarement depuis le
milieu du mois de juillet jusque vers le 22 août environ.
C'est à cette époque à peu près qu’on l'entend de nou-
F4
— 1415 —
veau chanter, mais 1} ne S’agit encore que de peu
d'individus ayant déjà fini de muer. Au commence-
ment de septembre, le nombre des oiseaux qui chan-
tent augmente assez rapidement vers le 8 de ce mois;
un peu plus tard ou plus tôt, selon le temps qu'il
a fait pendant l'été, les vieux mâles chantent partout.
Enfin, 1l nous reste à mentionner que les rouges-
queues aiment à mcher une seconde fois dans des
endroits plus frais et qu’ils recherchent alors les ré-
sions montagneuses où 1ls nichent de nouveau dès
la mi-juin. D'autres couples gagnent aussi la mon-
tagne, mais en compagnie de leur famille et viennent
augmenter le nombre des rouges-queues de nos régions
montagneuses, Ceci à lieu avant tout pendant les
étés très chauds. C’est alors qu'on les rencontre à
de grandes altitudes, à 3000 mètres sur mer ou même
plus haut encore. |
Oiseau nicheur. En Suisse, le rouge-queue compte
parmi les oiseaux nicheurs les plus répandus. Il
habite tous les endroits habités au-dessous de 1600
mètres sur mer et se reproduit régulièrement dans
les rochers abruptes et dans les murs qui entourent
les paturages, un peu plus rarement cependant sur
les poutres des granges, sous les toits et dans les
chalets, de 1200 à 2500 mètres d'altitude. Le rouge-
queue est plus rare, comme nicheur, de 2500 à
3000 mètres.
L a. La rubiette rouge-queue habite pendant
l'été principalement les rochers, les décombres, les
lieux remplis de pierres dans nos régions montueuses
et nos Alpes. Elle ne reste en Savoie que durant la
belle saison; mais on a l’avantage de l'y voir plus
longtemps que la plupart de ses congénères; elle y
arrive aux premiers beaux jours de mars et s’en éloigne
seulement en octobre pour aller passer l'hiver dans
pose
des climats plus chauds. On la remarque encore,
de certaines années, jusqu'aux premiers froids, dans
le voisinage des habitations, à l'intérieur des villes
ou le long des rochers inférieurs et les plus exposés
au midi; bien plus, quelques sujets, toujours très
rares, y bravent les rigueurs du froid. Cet oiseau
est assez commun chez nous. Il arrive ordinairement
tout apparié des pays méridionaux, et s’il se montre
seul dans le canton, on lv remarque bientôt avec
une compagne, c’est-à-dire deux ou trois jours après
qu'il s'y est fixé. Il se reproduit dans les pierrailles,
dans les endroits garnis de débris de rocs amoncelés,
dans les hauts rochers de nos contrées alpestres,
quelquefois aussi dans les gypses et les rocs dés-
agrégés qui sont sur la limite des glaces perpétuelles
de nos Alpes. Quelques couples qui s’établissent en
plame ou sur les monts, se propagent sous les toits
des hangards retirés de granges peu fréquentées,
dans les fissures des vieux murs, dans les carrières
et sur le revers des torrents (Bailly, ,Ornithologie
de la Savoie‘, 1853).
[. 0. La rubiette rouge-queue est un oiseau ré-
pandu et fréquent dans le bassin du Eéman (tous
nos collaborateurs). Fatio(,, Sylviadés en Suisse‘, 1867,
Bulletin de la Société ornithologique suisse) le désigne
pour le bassin du Léman par le chiffre 3: assez
iréquent.
Régions limitrophes: Rare dans la plaine, où le
rouge-queue ne parait se montrer que quand les
premiers froids le chassent de la montagne. Jai ob-
servé cet oiseau une fois près d'Irigny et capturé
une fois sur un toit à Moncon (Olphe-Galliaru,
, Catalogue des oiseaux des-‘environs de Lyon‘, 1891).
Sédentaire au midi de la France, oiseau nicheur au
A
ot LA
centre et au nord commun (Paris, Catalogue des
oiseaux observés en France‘, 1907).
II. a Dans le Pays d'Enhaut vaudois et dans
la vallée de Gessenay, le rouge-queue est un oiseau
assez commun (fous nos collaborateurs). Winieler à
observé cet oiseau qui chantait pendant tout le mois
de septembre, aux environs de Sépevy.
IT. b. Nicheur fréquent dans la région de la Brove
et des lacs jurassiens ({ous nos collaborateurs).
IL. &. Pas rare près de Lauenen (Blumenstein) ;
assez fréquent près de Gsteig (Gertrude de Burg);
observé sur la hauteur de la Furka, en 1877 (Bieder-
mann-Imhoof). Très fréquent dans l'Oberland bernois
(Fatio, ,Les Sylviadés en Suisse“).
IL. 0. Le rouge-queue est un nicheur fréquent
dans la région de lAar et au pied méridional du
Jura ({ous nos collaborateurs).
IV. a. Assez répandu dans toute la région de
la Reuss, au-dessus du lac des Quatre-Cantons
(tous nos collaborateurs). On la observé au Got-
hard, au-dessus de 2900 m.
J'ai vu le rouge-queue, le long de l’Axenstrasse,
toujours sur les rochers, jamais dans les lieux
habités. Je n’en ai point observé dans la vallée de
la Reuss, depuis Fluelen jusqu’au StGothard. Pendant
un séjour de six semaines, je n'ai pas vu de males
avec la livrée des adultes (Gengler).
IV. 0. Le rouge-queue est un oiseau bien connu
dans la région de la Reuss et de l’Aar, mais il n’est
pas distribué également et il y a des contrées où il
est beaucoup plus fréquent que dans d’autres (fous
nos collaborateurs).
V. a. Fréquent, comme nicheur, dans le canton
de Glaris, et observé à 1900 mètres d'altitude par
— 1418 —
plusieurs collaborateurs. En 1911, Jenny-Zopfi la
même vu plus haut encore, à 2000 mètres de haut.
V. 0. Nicheur fréquent dans la région de la
Limmat f{ous nos collaborateurs). Habite les mêmes
endroits que le rossignol de murailles, mais ne chante
pas et construit son nid de poils, de laine et de toiles
d'araignées, mais il pond des oeufs blancs et na
pas de chant. Les deux espèces sont des oiseaux
gals et confiants, qui aiment à chasser les chenilles
et les mouches de nos jardins et à S’établir dans le
voisinage de l’homme (Schinz, ,,Der Kanton Zürich
in naturgeschichthcher und landwirtschañftlicher Be-
ziehung dargestellt, 1842). Très fréquent ({ous nos
collaborateurs).
VI. a Jai observé cet oiseau jusqu'à des alti-
tudes considérables dans la région du Säntis, mais
je ne l'y ai jamais vu en grand nombre; il se reproduit
aussi sur la Montagne de Wallenstadt (Xümmerly).
VI. &. Oiseau nicheur fréquent dans la région
de la Thour et du lac de Constance (fous nos col-
laborateurs et la littérature).
Régions limitrophes: De mars à novembre sur
les bâtisses, dans la Forêt Noire sur les rochers de
oranit où ils ont niché sans doute bien avant l’inven-
tion des habitations humaines (Landbeck, ,,Die Vôgel
Württembergs‘, 1846). Nicheur très répandu, auprès
des habitations aussi bien que dans la région des
Alpes, où il dépasse la zone alpine. On l’a observé
assez souvent aussi en hiver fJäckel, ,,Die Vôügel
Bayerns“, 1891).
VIL 4. Le rouge-queue est un oiseau nicheur
répandu dans tout le Jura occidental, et se trouve
encore au-dessus de 1600 m. {{ous les collaborateurs).
Régions limitrophes: Buffon en dit ce qui suit:
,Ces oiseaux préfèrent les pays de montagne et ne
— 1419 —
paraissent guère en plaine qu’au passage d'automne :
ils arrivent au mois de mai en Bourgogne‘. C’est
beaucoup plus tôt qu'a lieu leur arrivée: dans la
première quinzaine de mars. En 1865, année qui fut
très froide et dont l'hiver se prolongea longtemps,
on m'en apporta un le 14 mars: 1l avait été tué à
Auxonne. Très commun dans les combes de la Côte,
dans celles de Gouville et à la Serpent. C’est celui
des becs-fins qui nous quitte le dernier, seulement
en novembre (Marchant, Catalogue des oiseaux ob-
servés dans le département de la Côte-d'Or‘, 1869).
Commence à arriver dès la fin de février et ne nous
quitte qu'à la Toussaint. Il n’est pas rare dans les
environs de Besançon: il niche même dans l'intérieur
de la ville, où il est connu sous le nom de char-
bonnier. Perché sur une cheminée ou sur le sommet
d’une roche il ne cesse de balancer son corps et sa
tête, comme s'il saluait les passants. Il se nourrit
d'insectes qu'il prend à terre ou contre les murailles,
niche dans les tous des murs ou des rochers. La
ruticila car est encore plus commune dans notre
pavs (Lacordaire, Catalogue des oiseaux observés
de 1845 à 1874, dans les départements du Doubs et
de la Haute-Saône‘, 1877).
VII. 0. C’est un oiseau commun dans la région
du Jura central et oriental; 1l se reproduit aussi bien
dans les lieux habités que dans des trous de rochers,
jusqu'à 1450 mètres d'altitude ({ous nos collaborateurs).
de Burgq n’a observé, à 1000 mètres de haut et au-
dessus, pendantles mois d’avrilà juin,que des mâles avec
la livrée des jeunes. Ce n’est qu'à partir de juillet qu'on
trouve dans ces régions des mâles avec la livrée
des adultes, des individus ayant mué, selon l'avis de
cet observateur. Il est arrivé à cette conclusion par
le fait qu'il les a vus nourrir des petits. Greppin à
— 1420 —
observé à plusieurs reprises, même au prmntemps, des
males adultes au-dessus de 1000 mètres de haut
(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hühen der
W'eissenstemkette‘, 1911).
Régions limitrophes: Répandus partout. Se nour-
rissent de mouches et de papillons, sont très utiles,
mais ils peuvent nuire à l’apiculture (Häcker, ,,Die
Vogelwelt des südlhchen Badens‘“, 1895). Oiseau
nicheur excessivement répandu et qui nous ar-
rive dès les premiers jours de mars et ne nous
quitte que tard, souvent même seulement en novembre.
(Fischer, ,Katalog der Vôgel Badens‘, 1897).
VII. a. Nicheur fréquent dans bien des contrées
du Haut-Valais, mais dans d’autres contrées il est
plus rare. Il se trouve cependant partout plus ou
moins fréquemment jusqu'au-dessus de 2000 mètres
d'altitude (selon la littérature et nos collaborateurs).
Le 1® août 1911, jai observé plusieurs paires de cette
espèce entre 2200 et 2470 mètres sur mer, entre la
Crête de Thyon et le Mont Carré, au milieu des blocs
de rochers striés parsemés de Silene acaulis, Cher-
leria sedoides L., Dianthus modorus L., Sempervivum
arachnoïideum L., Saxifraga aizoon Locq., Saxifraga
seguieri Spreng., Viola calcarata L., Androsace hel-
vetica Gaud., Phytheuma hemisphaericum L., Erige-
ron alpinus L., Aster alpinus L., Leucanthemum al-
pmum Lamk., tandis que non loin de là on cueillait,
le 4 août, l'Edelweiss (Poney).
VII. 0. Le rouge-queue est fréquent comme ni-
cheur, dans toute la vallée du Rhône f{ous nos col-
laborateurs).
IX. a. Le rouge-queue nicherait sur les hautes
montagnes du canton du Tessin, au Bormiese, et
dans les Tre Pievi (Riva, ,SSchizzo ornitologico della
Provincia di Como e di Sondrio e del Cantone Ticino‘,
FT
— 1421 =
1860). Nicheur commun sur nos montagnes; les ni-
cheurs avec la livrée dite Cairii sont très fréquents
(Ghidini, ,Note sull avifauna della Svizzera italiana
nell'anno 1902‘ Avicula, 1903). Nicheur fréquent aux
environs de Braggio (ÆRigassi). Le rouge-queue est
un nicheur fréquent dans le canton du Tessin, sur-
tout dans la région des trois lacs. Je l’ai observé
aux bords des lacs aussi bien qu'en montagne. Il
établit souvent son mid dans les trous des rochers au
bord du lac de Lugano. Il est commun aussi dans
les villages et établit son nid dans les églises et dans
les petits cimetières où on ne le dérange pas, en
général. À Lanzo d’Intelvi 1l se reproduit dans le
batiment de la station des chemins de fer. Ce sont
des trous de rochers qu'il préfère à Porlezza, Cima,
Melano. Il est commun et bien connu en montagne:
je l'ai observé à Buggiolo, Lago Delio, Cavergno im
Val Bavona, sur le Monte Generoso, dans l’église de
San Salvatore, à Ambri Piotta, sur le Camoghè à Gar-
zrola, dans la vallée de Cerentino, au Monte Zuccaro,
à Corzoneso, ainsi qu'aux parois de rochers et sur les
blocs des rochers isolés. Il se trouve par conséquent
de Lugano (275 m. s. m.) à la cime du Generoso
(1700 m.) (Ghidini).
IX. 0. Commun dans les Tre Pievi, surtout au
printemps, se trouve sur les montagnes, où il se re-
produit peut-être (Mont, ,,Ornitologia comense“, 1845).
Oiseau de passage commun. Se reproduit aux
endroits les plus élevés et les plus rocheux de nos
montagnes. Arrive dans la plaine en automne et y
passe quelquefois l'hiver (Buzaä, ,,Catalogo ornito-
logico della Provincia di Como e della Valtellina‘“,
1870). Diminue considérablement dans notre canton
(Aostalli). Commun comme nicheur dans tous les
chalets et aux mayens du canton du ‘Tessin
— 1422 —
et des environs de Locarno : a diminué en nombre
en 1910 et 1911 (Giugni).
Régions limitrophes: En Italie, cet oiseau est
sédentaire, mais irrégulièrement répandu; il habite
en été les montagnes de nos provinces septentrionales,
où il se reproduit aussi. A l'approche du froid il
descend en plaine, mais un grand nombre émigrent
de la plaine du P6 et, réunis aux sujets arrivés d’au-
delà des Alpes, se dirigent vers le sud; à cette époque
et en hiver cette espèce est abondante en Corse, en
Sardaigne, en Sicile et dans les Puglies, tandis qu'elle
y est rare en été. Le rouge-queue est cependant
toujours moins fréquent en [tale que le rossignol de
murailles et 1l est répandu moins régulièrement
(Arrigonti DegliOddi, ,Manuale di ornitologia italiana“,
1904). Se reproduit avant tout en montagne. Préfère
les endroits rocailleux. Se trouve dans toute l'Italie
et reste dans quelques contrées aussi en hiver (WMarto-
relli, ,Gli uccelli d'Italia“, 1906). Oiseau sédentaire
répandu en tale, mais 1l n’est pas commun partout.
Il passe l’été dans les montagnes: à l'approche du
froid il descend en plaine, où le grand nombre des
migrateurs d’au-delà des Alpes se joignent aux trou-
pes des rouges-queues de la contrée. Se reproduit sur
nos montagnes, avant tout sur celles des provinces
septentrionales et centrales; 1l est surtout hôte
d'hiver dans nos provinces méridionales (Giglioli,
,Avifauna italica‘, 1907).
X. a. Le rouge-queue est un nicheur bien connu
jusque dans les chalets les plus retirés (Theobald,
,Das Bündner Oberland‘, 1861). Nicheur très fré-
quent sous le toit de chaque maison et jusquà la
limite supérieure des neiges éternelles. Se trouve
encore au pied du glacier du Rothorn, à 8000° d’alti-
fe
— 1423 —
tude (Æold, ,,Verzeichnis der von mir in Arosa be-
obachteten Vôgel‘“, 1869). Très fréquent en plame
et en montagne (Brügger, ,Naturgeschichthche Bei-
trâge zur Kenntnis der Umgebungen von Chur“, 1874).
L'oiseau de passage le plus répandu dans le canton
des Grisons; dans les contrées basses 1l se reproduit
presque toujours sous le toit des maisons, dans les
trous de murs, etc.; à 8000‘ sur mer 1l niche dans
les morames, ete. C’est un fait incontestable que Île
cri de rappel sonne autrement en montagne qu'en
plaine et cette différence des oiseaux de plaine et de
montagne s'étend jusque sur la livrée qui diffère no-
tablement, du moins en été (77. de Salis, ,,Beobach-
tungen über das Wandern der Vôgel‘“, 1871). C'est
un oiseau des plus communs dans notre canton. Il n°v
a pas de localité, ni même de masure isolée qui
n’abrite un ou plusieurs de ces genüls oiseaux. On
en trouve qui établissent leur nid même dans les
fentes des rochers les plus reculés au-dessus de la
région des forêts. Il doit sa distribution générale,
en partie du moins, aux sympathies de l’homme qui
ne le protège pas seulement à cause de son utilité
incontestable mais aussi par superstition. Les pre-
miers rouges-queues arrivent à Coire vers le 15 ou 20
mars et 1ls restent dans nos contrées jusqu’à la fin
d'octobre. [| semble que quelques-uns, des individus
isolés, passent l'hiver chez nous, ce qui doit souvent
avoir des conséquences funestes DOURMEUXARIEC
20 janvier 1861 j'ai observé un sujet de cette espèce
près de Coire (AZ. de Sulis, ,Systematisch geordnete
Uebersicht der Vügel Graubündens‘“, 1863). Le rouge-
queue est un oiseau bien connu et bien accueilli aux
environs de Davos (Pestalozzi, ,,Das Tierleben der
Landschaft Davos“, 1883). Nos collaborateurs con-
firment les données de la littérature mentionnées
plus haut.
93
— 1424 —
X. b. Le rouge-queue est un oiseau nicheur fré-
quent dans le Rheintal {ous nos collaborateurs). Cet
oiseau est fréquent dans le Rheintal inférieur, à l’em-
bouchure du Rhin dans le Bodan, et aux environs
de Bregenz (Bau, ,, Verzeichnis der Vôgel Vorarlbergs“,
1907).
Régions limitrophes: Fréquent partout dans les
taillis des forêts et des jardins, avant tout dans la
partie septentrionale de notre champ d’observation,
jusqu'à 2000 mètres de haut. Oiseau estival de mars
à octobre, passant isolément aussi l'hiver. Se reproduit
aux alentours des maisons, dans les trous d'arbres
et de murs. Ærithacus Clutis, var. Cairi est répandu
dans tout le territoire au-dessus de la limite supé-
rieure des bois et assez fréquent. Pendant le prin-
temps et en automne, on rencontre cette variété dans
les vallées et aux pentes des montagnes de hauteur
moyenne. C'est le docteur Lazzarint qui, le premuer,
a constaté la présence de cet oiseau dans notre terri-
toire. Les amateurs d'oiseaux à Innsbruck, l’ont connu
depuis longtemps déjà et l'ont apprécié pour son
chant qui surpasse de beaucoup celui du rouge-queue
ordinaire (Dalla Torre et Anzinger, ,,Die Vôgel von
Tirol und Vorarlberg‘, 1898). Ne manque nulle part
dans le Trentin, mais s’y trouve répandu très mégale-
ment. Se reproduit en montagne et dans les lieux
habités. Mais le rouge-queue est un nicheur plus
rare et plus irrégulier dans les lieux habités qu’ail-
leurs (Bonomi, ,Contribuzioni all'avifauna tridentima“,
1884—1909).
XI. a. C’est un nicheur fréquent en Engadime
(Fatio, ,Les Sylviadés en Suisse‘, 1867). C'est l'oi-
seau insectivore le plus commun jusqu'à la limite
des neiges éternelles où il égaie la solitude par son
chant, en compagnie de Fringilla nivalis, Accentor
— 1425 —
alpinus, Saxicola oenanthe et Motacilla alba (Saratz,
Faune ornithologique de la Haute Engadine‘“, 1870).
Dans toute l’'Engadine le rouge-queue est un nicheur
fréquent (éous nos collaborateurs).
XI. 0. Fréquent en Basse-Fngadine (fous nos
collaborateurs). La rubiette tythis parait en Valte-
line en mars, se reproduit dans les rochers et, à
Livigno, aussi sous les toits des maisons, nous quitte
tard en automne, mais il en reste quelques sujets
pour passer l’hiver chez nous. Dès son apparition
en plaine 1l se tient de préférence auprès des mai-
sons (de Carlint, | vertebrati della Valtellina‘, 1887).
Oiseau nicheur estival. Cependant certams hivers,
j'en ai vu qui séjournaient dans nos contrées. Il aime
beaucoup les endroits rocheux et les ,gande‘ où 1l
construit aussi son nid. Mais cette espèce se repro-
duit aussi sous les toits des habitations, à Livigno
par exemple (1870 mètres sur mer) et j'ai constaté
la présence de petits dans un nid placé sur le clocher
de Madesimo, au commencement d'août, à 1600 m.
La reproduction n’a jamais lieu au-dessous de 1000
mètres. Je l'ai observé à plus de 2000 mètres près
du Piz de Rodes et à 2500 mètres dans la vallée du
Cedeh. Il arrive dans notre canton à la fin de mars
et s’en va dans la seconde quinzaine d'octobre et
dans les premiers jours de novembre. Pendant le
passage d'automne, cet oiseau aime séjourner auprès
des habitations rurales (Galli- Valerio, ,Materiali per
la fauna dei vertebrati valtellinesi“, 1890).
Oiseau de passage régulier. Le rouge-queue est
un oiseau de passage régulier et plus ou moins fré-
quent suivant les contrées; il se montre comme tel,
en Suisse, au printemps aussi bien qu’en automne,
séjourne dans la contrée pendant quelques heures
nn
ou, le plus souvent, pendant plusieurs jours, pour
disparaître la nuit.
Les passages du printemps commencent déjà
aux premiers jours de mars, surtout chez les mdividus
qui ont passé la saison froide non lom des frontières
de notre pays — il y en a beaucoup qui passent
l'hiver en [talle et dans le midi de la France amsi
qu'en Espagne. Vers le milieu de mars ces oiseaux
occupent les parties basses du pays, cependant il ne
s’agit toujours que de précurseurs; mais 1} serait
faux de croire que ce sont toujours les vieux mâles
qui nous arrivent les premiers, au contraire, nos ob-
servateurs nous apprennent quils remarquent en
premier lieu, pour la plupart des cas, des mâies en
livrée grise.
D'autre part, 1l est incontestable que le même
oiseau mâle arrive d'année en année (plus tôt), en
tant que le temps le lui permet.
Vers la fin de mars les contrées basses, jusqu’à
800 mètres de haut environ, ont recu la moitié des
oiseaux qui y Séjourneront pendant l'été et, dans les
premiers jours d'avril, les régions montagneuses
jusqu’à 1000 mètres d’altitude succèdent. Ce n'est
qu'au courant d'avril que les rouges-queues habitant
la montagne jusqu'à 1600 mètres de haut, arrivent.
Les régions élevées, jusqu’à 2500, voire même 3000
mètres, voient arriver les rouges-queues seulement
au courant du mois de mai, avant tout dans la
seconde moitié de ce mois. Enfin, vers le milieu du
mois de juin, 1l y arrive encore bon nombre de rouges-
queues: ce sont les “couples quirontrélevé teur
première nichée dans les vallées et qui recherchent
alors des régions plus fraiches. Il ÿ en a parmi eux
qui chassent leur propre progéniture déjà apte au
vol et qui entreprennent une seconde couvée dans ces
lieux déserts, près des neiges éternelles et des glaciers.
as
fé AT on HE
5e
SI, pendant les passages du printemps, le
temps se gâte et que la bise commence à souffler
HOMeNONt Ce QU Ed leuMChaque anneenpour
plusieurs jours de suite ou même pour des semaines,
les rouges-queues disparaissent entièrement, même
ceux qui se sont établis en plaine. Ce sont les vieux
males qui, les derniers, cèdent le champ aux intem-
péries. Tous ces oiseaux se retirent alors au bord
des lacs et des rivières et v Séjournent aussi long-
temps que le temps froid persiste. On les remarque
par petites bandes de vingt ou par grandes troupes,
comptant des centaines d’'mdividus. Quoique le rouge-
queue soit un oiseau dur, il n'arrive pas trop rare-
ment que beaucoup d’entre eux périssent les jours
de bise, en avril. Les migrations durent encore les
premiers jours de mai, peut-être s'agit-il de sujets
qui n'ont osé rechercher plus tôt leur canton habituel
à cause du mauvais temps. En tout cas il est con-
staté que les passages du printemps ne cessent que
dans la première moitié de mai.
Quant à la migration d'automne, elle commence
assez t0t. Au commencement, le mouvement vers
l’ouest est peu perceptible; au courant du mois d'août,
pendant que beaucoup de rouges-queues habitant la
montagne nourrissent encore des petits, les jeunes de
la première couvée recherchent les champs de cul-
_tures diverses; ceux parmi nos observateurs qui se
sont donné la peine de visiter régulièrement certains
endroits, ont remarqué que ces oiseaux esquissent
un mouvement nettement perceptible vers l’ouest. Il
saccentue du moment que le temps se gâte. Dans
la Seconde moitié d'août, les jeunes de l’année nous
quittent, souvent en compagnie de femelles, mais la
lenteur du mouvement vers l’ouest ne cesse pas en-
core. Les derniers jours du mois d'août, les migra-
tions s’accentuent. Septembre est le grand mois des
— 1428 —
passages et c'est vers la fin de ce mois que ceux-
ci sont les plus intenses.
Vers le quinze septembre ou peu de jours après,
on capture déjà des rouges-queues dans les roccoli,
en tout cas, on observe déjà de petites troupes de
migrateurs. Les passages principaux durent depuis
la fin de septembre jusqu'au milieu d'octobre. Ce
sont les vieux males qui nous ont réjoui dès les
premiers jours de septembre par leurs notes gaies,
qui ferment la marche, du 15 au 25 octobre. Il n'arrive
pas trop rarement que des mâles en livrée d'adultes
nous quittent seulement en novembre: les parois des
rochers hébergent régulièrement, jusque dans la se-
conde moitié d'octobre, et à des hauteurs de 1500
et même de 1800 mètres sur mer, des individus en
livrée de femelle. En tout cas, ces oiseaux démontrent
une préférence très prononcée pour les rochers, et
pour la montagne en général.
Beaucoup de rouges-queues séjournent jusqu'au
mois de novembre dans les contrées du canton du
Tessin qui leur conviennent; ils semblent préférer
les habitations rurales pendant leurs migrations.
Il paraît que les rouges-queues qui passent lau-
tomne dans la montagne, ne chantent pas autant que
leurs congénères de la plaine. Il est plus rare de les
entendre chanter en automne, Cependant, parmi le
nombre souvent considérable de rouges-queues qui
se pourchassent autour des chalets, 1l y en a toujours
qui font entendre leurs strophes insignifiantes.
Les migrations ont lieu de nuit et dans le cré-
puscule. Les migrateurs du printemps nous arrivent
en général dans les heures matmales, le plus sou-
vent jusqu'à dix heures du matin. Pendant la jour-
née les migrateurs d'automne séjournent dans les
champs et avant tout dans les champs de pommes
ne Le
— 1429 —
de terre et autour des tourbières ; il y en a beaucoup
qui recherchent le voisinage des habitations. Aux
passages du printemps, ces oiseaux recherchent avant
tout le bord des lacs, des rivières et des ruisseaux. Ils se
tiennent souvent aussi aux parois de rochers escarpés.
Les individus qui se montrent dès les premiers
jours d'avril ou même avant, disparaissent souvent
pendant la journée, après avoir fait entendre leurs
joyeuses notes de grand matin déjà. Mais ils ne
tardent pas à recommencer leur chant le lendemain.
Les migrations proprement dites commencent Île
jour, où les vieux mâles reprennent leur chant d’au-
tomne. Ceci a lieu, en général, vers le 8 septembre
dans le plateau suisse, et vers le 20 environ dans
les régions plus élevées.
Pendant le passage d'automne, le rouge-queue
n'a pas peur de traverser des cols très élevés. On
observe régulièrement ces oiseaux au St-Gothard et
sur divers cols des Grisons, ils se montrent aussi
chaque année, pendant les passages d'automne, dans
lOberland bernois, où ils traversent plusieurs cols,
amsi que sur les cols du Pays d'Enhaut vaudois.
En automne, ils traversent quelquefois aussi les cols
des Alpes valaisannes, tandis qu’au printemps, ces
cols paraissent les effrayer par les grandes neiges
et les bourrasques qui leur portent la mort. Quant
au Jura, 1} est traversé régulièrement, en automne
comme au printemps.
_ Ce ne sont que les derniers arrivants qui osent
braver le danger que leur portent les cols élevés des.
Alpes valaisannes, tandis que les cols des Alpes ber-
noises, le St-Gothard et plusieurs cols grisons voient
des migrateurs de cette espèce tous les printemps.
Cet oiseau si répandu en plaine comme en mon-
tagne semble traverser la Suisse en phalange; ce-
pendant les masses de ces oiseaux arrivent en grand
— 1430 —
nombre à certains pomts de nos montagnes, voire
inème du Jura, avant de passer au-delà. Quoique
le rouge-queue n'hésite pas à traverser au vol les
cols les plus élevés de nos Alpes, il démontre une
préférence très prononcée pour certains endroits
situés au pied des cols. C'est ainsi que le Hauen-
stein Inférieur semble être une route de migration
très fréquentée, et Olten et Trimbach, deux localités
situées au pied de ce col, mentionnent souvent l’ar-
rivée des rouges-queues en masse alors que dans les
endroits voisins on ne voit guère de sujets de cette
espèce. Les localités à l’est de ce col, Schônenwerd,
Aarau, etc., ne sont pas non plus fréquentées par
ces immigrants. Ces rassemblements ont lieu sur-
tout quand la ,bise noire‘ souffle sur les hauteurs
du Jura. En tout cas, le rouge-queue traverse le
Jura tôt au printemps. Le village de Hauenstein
cite des premiers rouges-queues de passage dès la
ini-mars, sans que ces oiseaux y séjournent long-
temps. Ce n'est que dans les derniers jours de mars
que les micheurs y arrivent.
[. a. Le rouge-queue arrive aux premiers jours
de mars et s’en éloigne seulement en octobre. On
le remarque de certaines années, jusqu'aux premiers
froids. Il arrive ordinairement tout apparié des pays
méridionaux, et s’il se montre seul dans un canton,
on l’y remarque bientôt avec une compagne, c’est-
à-dire deux ou trois jours après qu'il s’y est fixé.
Les rouges-queues émigrent de notre pays vers la
mi-septembre, et seulement aux premiers jours d’oc-
tobre quand le mois de septembre a été beau. Il se
fait alors chez nous un passage de ces oiseaux tou-
jours plus abondant que celui du printemps. Les
premiers qui nous quittent ont souvent l'habitude de
se réunir par petites sociétés quelques moments avant
de partir; tels sont ceux qu'on rencontre le jour, ré-
— 1431 —
pandus ça et là le long des haies ou sur la lisière
des bois comme dans les terrains pierreux et cou-
verts de taillis, où on les voit jusqu’au soir, deux
ou trois heures avant le coucher du soleil, se suivre
de près en volant d'un arbuste ou d’un petit monti-
cule à l’autre. Ils prennent ensuite leur vol jusqu’à
la nuit qu'ils passent dans les fourrés et les rochers
selon les localités où 1ls sont forcés de s’abattre. Les
autres partent seuls ou deux et trois ensemble (Baxlly,
,Ornithologie de la Savoie‘, 1853).
Dates d'arrivée:
13 mars 1884 Annecy (Duparc)
4 avril 1886 Annecy (Duparc)
12 mars 1887 Annecy (Duparce)
2 avril 1890 Annecy (Duparc)
Dates du départ:
29 sept. 1887 Rochers de Césaz, 1500 m., chante
encore (Richard)
12 oct. 1899 Lac de Lauveret (Richard,
14 oct 1899 Dent d'Oche, 2225 m., un exemplaire
| (Richard)
o oct 1907 Dent d'Oche, 2225 m., un exemplaire
(Richard)
22/23 oct. 1907 Grammont, 2178 m., un exemplaire
(Richard)
[. b. Un oiseau de passage commun et bien connu
dans le bassin du Léman (fous nos collaborateurs).
Première apparition vers le deux avril (Necker,
»Mémoire sur les oiseaux des environs de Genève“,
1864).
Dates d'arrivée:
15 mars 1767 [Lausanne (Sprüngli, ,MS. au musée
de Berne‘).
22
mars
1842
— 1432 —
Lausanne (Depierre, , Mémoire sur les
migrations des oiseaux en Suisse, spécialement
sur celles des rives du Léman“, 1842—1847).
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
févr.
mars
mars
mars
1845
1844
1845
1846
18389
1886
1880
1887
1339
1891
1892
1892
1895
1893
1394
1894
1895
1895
1895
1896
1897
1898
1899
1900
1900
1901
1901
1902
1902
1905
1903
1903
1904
Lausanne (Depierre, ,,M. etc.‘ 1842/417)
Lausanne (Depierre, ,,M. etc.‘ 1842/47)
Lausanne (Deprerre, ,,M. etc.‘ 1842/47)
Lausanne (Depterre, ,,M. etc. 1842/47)
Lausanne (Richard)
Lausanne (Narbel)
Cour (Richard)
Champ-Fleuri (Richard)
Prangins (Richard)
Prangins (Richard)
Genève (Rubin)
Duillier (Vernet)
Champ-Fleuri (Richard)
Duillier ( Vernet)
Genève (Rubin)
Duillier ( Vernet)
Genève (Rubin)
Cour (Richard)
Duillier ( Vernet)
Prangins (Richard)
Maladière (Richard)
Servion (Richard)
Champ-Fleuri (Richard)
Champ-Fleuri (Richard)
Duillier ( Vernet)
Duillier, 6 et © ( Vernet)
Champ-Fleuri (Richard)
Cour (Richard)
Duillier ( Vernet)
Genève (Rubin)
Lausanne (Richard)
Duillier ( Vernet)
Genève (Rubin)
mars
avril
avril
1904
1904
1904
servation
mars
avril
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
mars
avril
mars
mars
mars
mars
avril
avril
avril
avril
mars
mars
avril
avril
1905
1905
1906
1906
1907
1907
1907
1907
1907
1907
1908
1909
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1911
1911
1911
1911
— 1455 —
Duillier (Vernet)
Cour (Richard)
Signal de Lausanne, première ob-
(Richard)
Nyon ( Vernet)
La Solitude (Richard)
Croix d’Ouchy (Richard)
Cour (de Burg)
Mevyrin (Lafon)
Prilly (Richard)
Genève (Lafon)
Vidy (Richard)
Signal (550 m.) (Richard)
Duillier ( Vernet)
Cour (Richard)
Nyon ( Vernet)
Chillon (Buf|y)
Duillier ( Vernet)
Meyrin (Lafondl)
Prangins (Men zel)
Lausanne (Narbel)
Lausanne (Richard)
Rolle (du Martheray)
Lausanne, Université (Morton)
Servette-Genève (Bideau)
Genève (Marthe Bideau)
Duillier ( Vernet)
Cortier-les-Monts (Buttex)
Dates du départ et dernières observations.
nov.
nov.
nov.
nov.
OCt.
1842
1843
1844
1846
1886
Lausanne (Deprerre, ,,M. etc.‘ 1842/417)
Lausanne (Deptrerre, ,,M. etc.‘ 1842/47)
Lausanne (Depierre, ,M. etc.‘ 1842/47)
Lausanne (Depierre, ,,M. etc.‘ 1842/47)
Champ-Fleuri (Richard)
— 14354 —
29 oct. 1890 Vevey, Saunders (,,Notes on Birds
observed in Switzerland chiefiy im the cantons de
Vaud and Neuchâtel“, 1891.)
9 oct. 1895 Champ-Fleuri (Richard)
11 oct. 1895 Champ-Fleuri, & (Richard)
23 oct. 1896 Lausanne (Richard)
29 oct. 1896 Lausanne (Narbel)
31 oct. 1896 Lausanne (Narbel)
1nov 18901 Bord dudac 10 o (Richard)
2 nov. 1896 Genève (Fischer-Sigiwart)
13 oct. 1897 Lausanne (Richard)
12 oct. 1904 Lausanne (Richard)
13 oct. 1906 Lausanne, 5 juv. (Richard)
POLE anne ee (Richard)
18 sept. 1910 Villars, les premiers au passage
(Côte)
25 sept. 1910 Villars, beaucoup de sujets passant
isolément (Côte)
15 oct. 1910 Vaillars, les derniers . (Côte)
28 oct. 1910 Duillier ( Vernet)
I. a. Le rouge-queue est fréquent comme nicheur,
mais 1l arrive dans nos contrées seul ou deux ou trois
ensemble et il nous quitte la nuit, souvent sans qu’on
s’en apercoive aussitôt. On ne remarque pas de grands
vols de ces oiseaux dans le Pays d'Enhaut fous nos
collaborateurs). Parait assez régulièrement dans les
derniers jours de mars, à Château d’Oex (Mortier).
J'ai entendu chanter plusieurs de ces oiseaux le
14 octobre 1907, entre 1000 et 1800 mètres sur mer,
dans la vallée des Ormonts (Wänteler).
IF. 0. C’est un oiseau de passage abondant dans
cette région; 1l se montre au printemps et en autonne
(d’après {ous nos collaborateurs).
1er
29
— 1485 —
Dates d'arrivée:
mars
mars
avril
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
Mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
avril
avril
avril
mars
mars
mars
mars
mars
1380
1893
1901
1909
1909
1909
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
11 8 À
1911
OI
LOI
1911
Bienne (Güldi)
Fribourg (Musy)
St-Blaise (Richard)
Montmirail (Richard)
Colombier (Mathey-Dupraz)
Epagnier (Richard)
Fribourg (Cuony)
Environs de Morat, 10 paires ( Weber)
Neuveville, premier couple
( Weber-Brüq)
Cressier, 6 adulte ({ans Fury)
Neuchâtel (Richard)
Boudry, 1 © ou 6 en livrée grise
(Mathey-Duprai)
Chanélaz, 1 5 (Mathey-Dupraz)
Environ deMorat, beaucoup d’mdividus
( Weber)
Neuveville, forts passages
(Weber-Brüg)
Corcelles (Jacot-Guillarmodl)
Epagnier, à six heures du soir
(Mathey-Dupraz)
Montmirail, le soir (Mathey-Dupraz)
Thièle, à six heures du soir
(Mathey-Dupraz)
Colombier (Mathey-Dupraa)
Vverdon (Garin)
Avenches (Bourquin)
Neuveville (Imer)
St-Blaise (Chätelain)
Neuveville, & ( Weber-Brüg)
Neuveville, petit vol ( Weber-Brüg)
Neuchâtel (Richard)
Guin (Thürler)
Colombier (Mathey-Duprai)
— 1456 —
26 mars 1911 Colombier-gare : (Mathey-Dupra:)
26 mars 1911 Champ-Bougin (Richard)
27 mars 1911 Neuchâtel, 2 exemplaires (Richard)
29/30 mars 1911 Colombier, en nombre
(Mathey-Dupraz)
30 mars 1911 Fribourg, environ 30 sujets (Pittet)
30 mars 1911 St-Blaise | (Chätelain)
31 mars 1911 Champ-Bougin (Richard)
31 mars 1911 Epagnier _ (Richard)
31 mars 1911 Marin (Richard)
2 avril 1911 Fribourg (Cuony)
15 avril 1911 Fribourg (Musy)
Dates du départ:
8 oct. 1909 Neuchatel, chant (Richard)
2 oct. 1910 Colombier, en nombre diminué
(Mathey-Dupraz)
5 oct. 1910 Colombier,encore1 S(Mathey-Dupra:)
7 oct. 1910 Colombier,encore10(Mathey-Dupra:)
21 oct. 1910 Environ d'Aarberg (Mühlemann,
22 001. 1910 "Fribourg, dernier. à (Pittet)
22 oct 1910 Colombier, encore 1 &, la plupart
sont partis (Mathey-Dupraë)
D nov. 1910 Colombier, la plupart sont partis
(Maihey-Dupraz)
6 nov. 1910 Aarberg, dermer & (Mühlemann )
15 nov. 1910 Neuveville (Weber-Brüg)
15 nov. 1910 Colombier, dermer 6 (Mathey-Dupraz)
19 nov. 1910 Neuchâtel (Richard)
24 nov. 1910 Neuchâtel, dernier 8 (Richard)
IT. a. Le rouge-queue est un oiseau de passage
bien connu paraissant cependant presque toujours seul
ou par paires. Ce n’est que rarement qu'il se montre
en nombre considérable: s’il en est amsi, c'est sur-
tout les derniers jours d'avril. Il s’agit alors pro-
bablement d'individus en retard. En automne les pas-
— 1457 —
sages sont plus faciles à remarquer, les rouges-queues
voyagent alors en petites troupes (selon les indica-
tüons de tous nos collaborateurs).
Dates d'arrivée:
30 mars 1770 Diemtigen (Sprüngli ,, MS“)
DAVHNIIOO MS piez te (K. Gerber)
8 avril 1906 Spiez, plusieurs 6& chantent
(K. Crerber)
14 avril 1906 Aeschi, 860 m., par paires
(K, Gerber)
24 avril 1908 Grindelwald (de Burg)
24 avril 1908 Lauterbrunnen (de Burg)
15 mars 1910 Wengen (Zschokke)
21 mars 1910 Spiez (K. Gerber)
6 avril 1910 Meiringen (Blatter)
9 avril 1910 Meirimgen, passage principal (Blatter)
13 avril 1910 Rosenlaui, 80 cm. de neige (Blatter)
16 avril 1910 Lauenen (Blumenstein)
9 avril 1911 Lauenen (Blumenstein)
Dates du départ:
1er oct. 1910 Lauenen (Blumenstein)
18 nov. 1910 Lac de Thoune (Hächler)
IIT. 0. Le rouge-queue est un oiseau de passage fré-
quent dans cette région. Plusieurs contrées le voient
apparaitre en nombre considérable chaque année, au
printemps comme en automne, tandis que dans la
plus grande partie de cette région, 1l ne se montre
qu'isolément ou par paires. Ce n'est en général que
quand les passages sont au comble que les rouges-
queues font leur apparition par petites troupes, sé-
journent quelque temps dans la contrée pour dis-
paraitre de nouveau dès que le temps leur semble
favorable pour continuer leur route. Il en est de
même pour les migrations d'automne. Selon le temps
qu'il fait, les rouges-queues du pays partent un jour,
imais, au courant de ce mois, il nous en arrive d’au-
tres males adultes qui nous réjouissent par leur
chant insignifiant mais gai, jusqu'à la fin de ce mois.
Dates d'arrivée:
25 mars 1419. Gurzelen (Brügger,n,Beiträge \zur
Naturchronik der Schweiz‘, 1882—1888),
15
22
20
22:
13
21
mars
mars
mars
mars
avril
mars
mars
avril
mars
avril
D mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
avril
1835
1886
1887
1337
1587
1838
1885
1388
1839
1839
1890
1890
1890
1890
1890
1390
1891
1891
1891
1891
1892
1892
1892
1892
Grasswil (X. Gerber)
Herzogenbuchsee (Joss)
Hasle (K. Gerber)
Hasle, en grand nombre (X. Gerber)
Hasle, les derniers sont arrivés
(K. Gerber)
Berne (,Schuo. BI. f. Ornithol.“)
Langnau, en grand nombre
(K. Gerber)
Langnau, la première © (X. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Langnau, en grand nombre
(K. Gerber)
Berne (Weber),
Bettenhausen (Krebs)
Berne (,Schuo. BI. f. Ornith.“)
Herzogenbuchsee, nord (Xrebs)
Langnau (K. Gerber)
Langnau, première Q (X. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Berne ( Weber)
Langnau, & et © (K. Gerber)
Berne (Schweiz. BI f. Ornithol.“)
Langnau, & en livrée grise
(K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Berne ( Weber)
Langnau, O0 (K. Gerber)
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
inars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
mars
mars
mars.
mars
mars
mars
1895
1893
1893
1395
1893
1894
1894
1594
1894
1894
1895
1895
1895
1895
1896
1896
1897
1897
1897
1898
1898
1898
1898
1898
1898
1899
1899
1899
1899
1899
1900
1900
1900
1900
1900
1900
1439
Langnau, 6
Langnau, OO
Herzogenbuchsee .
Berne
Berne
Berne
Langnau, 6
Langnau, OO
Herzogenbuchsee
Berne
Langnau,
Herzogenbuchsee
Berne
Langnau, O0
Herzogenbuchsee
Berne
Berne |
Herzogenbuchsee
Wangen près d’Olten
Wanzenried |
Berne
FHerzogenbuchsee
Wangen près d'Olten
Kappel
Boningen
Herzogenbuchsee
Wangenried
Gunzgen
Härkingen
Berne
Niederbuchsiten
Egerknmgen
Neuendorf
Hägendorf
Oberbuchsiten
Herzogenbuchsee, &
(K. Gerber)
(K. Gerber)
(Krebs)
(,Schro. Bl\f: Ornithol.*)
( Weber)
(,Sehro. BI. f. Ornithol.“)
(K. Gerber)
(K. Gerber)
(Krebs)
( Weber)
(K. Gerber)
(Krebs)
( Weber)
(K. Gerber)
(Krebs)
( Weber)
( Weber)
(Krebs)
(de Burg)
(Küppli
( Weber)
(Krebs)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(Krebs)
(Küpplr)
(de Burg)
(de Burg)
( Weber)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(de Bur:g)
(K. Gerber)
94
30
30
+
9
21
22
23
mars
mars 1900
mars 1900
avril 1900
avril 1900
arrivés
mars 1901
mars 1901
mars 1901
mars 1901
mars 1901
mars 1901
avril 1901
arrivés
avril 1901
avril 1901
mars 1902
mars 1902
mars 1902
mars 1902
mars 1902
mars 1902
1902
1902
1902
1903
1903
avril
avril
mars
mars
mars 1903
mars 1903
logischer
mars 1903
mars 1903
mars 1903
mars 1903
mars 1903
mars 1903
mars 1903
— 1440 —
Rosegg (Greppin)
Subigen (de Burg)
Berne ( Weber)
Herzogenbuchsee, les nicheurs sont
(Krebs)
Hägendort (Studer.)
Herzogenbuchsee, & (KX. Gerber.)
Wangen près d'Olten (de Burg)
Hägendorf (de Burg)
Berne (Daut)
Berthoud (Daut)
Herzogenbuchsee, les nicheurs sont
(Krebs)
Herzogenbuchsee, 00 (K. Gerber)
Bellach (Greppin)
Aarberg (Mühlemann)
Herzogenbuchsee, & (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Soleure (Greppin)
Kappel (Wyss)
Wangen près d’Olten (Æusi)
Rohrbachgraben (Flücliger)
Herzogenbuchsee, QQ (X. Gerber)
Rosegg (Greppin)
Langenthal (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Ranflüh (HHofstetter)
Berne (Amstein dans ,,lOrnitho-
Beobachter‘)
Herzogenbuchsee, & (K. Gerber)
Gümligen (Aeschbacher.)
Dentenberg (Daut)
Boll ( Weber)
Sinneringen (Daut)
W yssachen (Allemann)
Bellach (Greppin)
30
12
NN
ni
Me EURE
mars 1903 Herzogenbuchsee, 99 (X. Gerber)
avril 1903 Herzogenbuchsee, les dernières 90
(K. Gerber)
avril 1903 Plaine del'Aar, en grand nombre, dans
les champs (Greppin)
avril 1903 En grand nombre dans les marais
de Münchenbuchsee (Rauber)
mars 1904 Aarberg (Mühlemann)
mars 1904 Ranflühberg (Hofstetter:)
mars 1904 Herzogenbuchsee, (K. Grerber)
mars 1904 Berne (Daut)
mars 1904 Kappel (de Burg)
mars 1904 Wangen près d’Olten (de Burg)
mars 1904 Boningen (de Burg)
mars 1904 Gunzgen (de Burg)
mars 1904 Berne (Luginbühl)
mars 1904 Berne (Daut)
mars 1904 Herzogenbuchsee, QQ (X. Gerber)
mars 1004 Brühl (Greppin)
avril 1904 Bellach, passage considérable
(Greppin)
avril 1904 Selzach, le passage continue |
| (Greppin)
mars 1905 Brühlberg (,, Tagblatt)
mars 1905 Berne (Amstein)
mars 1905 Ferzogenbuchsee, 6 (K. Gerber)
mars 1905 Boll (Luginbühl)
mars 1905 Ranflühberg | (Hofstetter)
mars 1905 Rosegg (Greppin)
mars 1905 Wyler (Daut)
mars 1905 Herzogenbuchsee, © (K. Gerber)
mars 1905 Murgenthal (de Burg)
mars 1905 Fulenbach (de Burg)
mars 1905 Berne, G ad. (Daut)
mars 1905 Bellach, & et © (Greppin)
mars 1905 Bellach (Greppin)
30
22
— 1442 —
mars 1905 Grenchen, © (Greppin)
mars 1906 Sinneringen (Luginbühl,
mars 1906 Leimiswil, & (Mathys)
mars 1906 Herzogenbuchsee, (K. Gerber)
mars 1906 Berne | (Weber)
mars 1906 Hagneck (Mühlemann)
mars 1906 Bargen (,,0rnithol. Beobachter‘“, pub-
hé par Daut) (Vola)
mars 1906 Aarberg (Voli)
mars 1906 Ranflühberg (Hofstetter)
mars 1906 Münsingen (Daut)
mars 1906 Rosegghof, 1 8 ad. (Greppin, ,,Ver-
such emes Beitrages etc.‘“, 1907.)
mars 1906 Leimiswil, © (Mathys)
mars 1906 Flerzogenbuchsee, à 10 h. 30 a. m.,
plusieurs 66 (K. Gerber)
mars 1906 Ranflüh, plusieurs mdividus
(Hofstetter)
mars 1906 Murgenthal (de Burq)
mars 1906 Rosegghof, & et © (Greppin, ,,Ver-
such etc.)
mars 1906 Berne, plusieurs exemplaires
(Daut)
mars 1906 Plaine de l’Aar, en grand nombre,
surtout des 66 ad., quelques O9 ad.
(Greppin, Mersuchretic:#)ù
mars 1906 Gunzgen (de Burg)
mars 1906 Kappel (de Burg)
mars 1906 Hägendorf (de Burg)
mars 1906 Soleure-Granges, mdividus isolés
(Greppin, , Versuch etc.“)
mars 1906 Fulenbach (Wyss)
mars 1906 Plaine de l’Aar, individus isolés
(Greppin, ,,Versuch ete.)
avril 1906 Berne, premier & en livrée d’adulte
(Daut)
10
23
— 1445 —
mars 1907 Aarberg (Mühlemann)
mars 1907 Boningen (Lack)
mars 1907 Aarberg (Mühlemann)
mars 1907 Berne ( Weber)
mars 1907 Ranflühberg. (Hofstetter)
mars 1907 Aarberg, plusieurs (Mühlemann)
mars 1907 Hägendorf, les rouges-queues de cette
localité se distinguent facilement par leur chant
excessivement long (de Burq)
avril 1907 Hägendorf, Gunzgen, Kappel, passages
considérables (de Burg)
avril 1907 Hägendorf, en grand nombre, les
nicheurs sont au complet (de Burg)
avril 1907 Hägendorf, derniers passages
(de Burg)
mars 1908 Fulenbach (Jüggt)
mars 1908 Sinnerimgen (Luginbühl,
mars 1908 Ranflühberg (IHofstetter)
mars 1908 Berne (Weber)
mars, 1908 Berne, 4400 (Daut)
mars 1908 Aarberg (Mühlemann)
mars 1908 Fulenbach, 2 56 (de Burg)
mars 1908 Murgental, 1 & (de Burg)
mars 1908 Rickenbach, premier 8 {de Burg)
avril 1908 Gunzgen, plusieurs 66,19 (de Burg)
avril 1908 Hägendorf, beaucoup de 66 (de Burg)
avril 1908 Hägendorf, on n’observe pas un seul
individu de cette espèce (de Burg)
avril 1908 Hägendorf, plusieurs (de Burg)
avril 1908 Hägendorf, en grand nombre (de Burg)
avril 1908 Langnau, 6 (Lauterburg)
avril 1908 Langnau, © (Lauterburg)
mars 1909 Wangen près d'Olten, premier
(de Burg)
mars 1909 Aarberg (Mühlemann)
24 mars 1909 Murgenthal (Lerch)
21
30
o1
91
5)
3)
7
ï
fe)
26
26
— 1444 —
mars 1909 Wangen près d'Olten, 2 GG(de Burgq)
mars 1909 Ranflühberg (Hofstetter)
mars 1909 Rickenbach, plusieurs (de Burg)
mars 1909 Wangen, plusieurs (de Burg)
avril 1909 Hägendorf, pas un seul rouge-queue
n'est visible (de Burg)
avril 1909 Fulenbach (Jügqt)
avril 1909 Hägendorf, plusieurs (de Burg)
avril 1909 Murgenthal, quelques individus
(de Burg)
avril 1909 Fulenbach, plusieurs (de Burg)
avril 1909 Hägendorf, environ la moitié des ni-
cheurs sont arrivés (de Burg)
avril 1909 Wangen, environ la moitié des ni-
cheurs sont arrivés de Burg)
avril 1909 Rickenbach, environ la moitié des ni-
cheurs sont arrivés (de Burg)
avril 1909 Hägendorf, Rickenbach, Wangen,
au complet (de Burg)
mars 1910 Derendingen (Lerch-Stampfli)
mars 1910 Berne ( Weber)
mars 1910 Soleure, une paire (Greppin)
mars 1910 Berthoud (Mer 2)
mars 1910 Münchenbuchsee (Holzer)
mars 1910 Aarwangen .… (Bütikofer)
mars 1910 Aarberg (Serlei:)
mars 1910 Berne,en grand nombre ({ Weber)
mars 1910 Diesshbach-Büren (Kaeser.)
mars 1910 Berthoud (Hans Aebi)
mars 1910 Wangenprès d'Olten, chante {de Burg)
mars 1910 Berthoud (J. U. Aebi, ,Ornithologische
Wahrnehmungen‘, 1911).
mars 1910 Münchenbuchsee (Rauber)
mars 1910 Zollbrück (Althaus)
mars 1910 Fulenbach (Jüggi)
mars 1910 Aarberg | (Mühlemann)
21
28
12
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
curus chante *)
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
avril 1910
ne Doi
Hägendorf, premier 8 (de Burg)
Ranfiühberg (Hofstetter)
Berthoud (Blessing)
Berne, plusieurs (Daut)
Wangen s./Aar (Schiwander:)
Zollbrück, en grand nombre (Althaus)
Murgenthal (A. Lerch)
Fulenbach, le ,,batard‘ titys-phœni-
(de Burg)
Murgenthal (de Burq)
Rothrist (de Burg)
Lenniswil (Mathys)
Plaine de lAar (Grepptn)
Aarberg, passage considérable
avril
avril
très bien,
1910
1910
railles
avril
1910
(Mühlemann)
Hägendorf, quatre sujets (de Burg)
Rickenbach, un individu qui chante
|
presque comme un rossignol de mu-
Huttwil
(de Burg)
(Christen)
26 avril 1910 Born, en grand nombre (de Burg)
Du 26 avril au 9 mai 1910 Untergäu,aucun (de Burg)
9 mai 1910 Kappel, Hägendorf, Wangen, Gunzgen
en nombre
15
15
14
14
19
IS,
20
21
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
RON
1911
1911
LOI:
RO1B]
1911
RONBI
LOI
(de Burg)
Ranfiüh (Hofstetter)
Zollbrück (Althaus)
Berne (A. Fless)
Berne ( Weber)
Langnau, © (Lauterburg)
Kraligen (Mosimann)
Zollbrück, en grand nombre
(Althaus)
Diemerswil (Häberli)
*) L’abdomen de cet individu est d’un beau roux de rouille
clair.
(de Burg).
21 mars 1911
22 mars 1911
24 mars 1911
25 mars 1911
26 mars 1911
28 mars 1911
28 mars 1911
28 mars 1911
29 mars 1911
30 mars 1911
25 au 30 mars
Mars RO
GS avioil 1
1er avril 1911
1% avril 1911
4 avril 1911
6 avril 1911
6 avril 1911
9 avril 1911
LANVETNIONl
14 avril 1911
Dates du
9 oct. 1885
10 oct. 1885
AU ECS Ile)
18 oct. 1888
14 sept. 1389
sages
14 oct. 1839
lh'oct 041889
13 sept. 1890
sages
lENoCt 01890
20 déc. 1890
— 1446
Ryken
Derendngen
Uttigen
Wyler
Wiedlhishbach
Leimiswil
Rosegg
Wanzwil
Berthoud
(Lerch)
(Lerch-Stampfti)
(Lüthi)
(Rauber)
(Bütikofer)
(Maihys)
(Greppin)
(Stampijli,
(Hans Aebi)
Längendorf, une paire (Greppin)
1911 Berne, passage principal ( Weber.)
Gurten
Aarberg, plusieurs
EHuttwil
Rvken
Boningen
Langnau, 4 ad.
Murgenthal
Berthoud
(Balsiger)
(Seiler)
(Christen)
( Wäinteler)
(Lack))
(Lauterburg)
( Wänteler)
(Blessing)
Berthoud, passage principal (Blessing)
Berthoud
départ:
(Mer)
Hasle, passages importants
(K. Gerber)
Hasle, passage important(X. Gerber)
Hasle, les derniers
Langnau
(K. Gerber)
(K. Gerber:
Langnau, commencement des pas-
Langnau
Herzogenbuchsee
(K. Gerber)
(K. Gerber)
(Krebs)
Langnau, commencement des pas-
Langnau
Herzogenbuchse
(K. Gerber)
(K. Gerber.)
(Krebs)
24
Tan oct. 1892
21 oct. 1892 [Langnau
3au9 oct. 1895
DOTMMIOSO
2e) OCR M US)
10 oct. 1896
o oct. 1900
D oct. 1900
jusqu'au
PROC UD
29) Os 11800
31 oct. 1900
DDNOCt MIO
29) OC IBU
10 Sept. 1902
12 sept. 1902
parür
& OC … 1907
20. oct. 1902
PAROI 0?
2 sept. 1903
CROCLAMIO0S
15 0ct 1905
25 oct. 1903
6 nov. 1903
TOROEt A TOUT
dans les
12 oct. 1904
DOC LOOT
champs
18 oct. 1904
— 1447 —
Langnau (K. Gerber)
Langnau, passage principal
(K. Gerber)
(K. Gerber)
Langnau, en grand nombre
(K. Gerber)
Langnau (X. Gerber.)
Sumiswald (Fischer-Siguwart)
Ferzogenbuchsee, en grand nombre
(K. Gerber)
Herzogenbuchsee, le passage dure
29 octobre .(K. Gerber)
Rosegg (Greppin)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Bettlach (de Burg)
Rosegg (Greppin)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Selzach, quelques mdividus au passage
(Greppin)
Herzogenbuchsee, commencent à
(K. Gerber)
Rosegg, sont encore nombreux
| (Greppin)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Altreu, dernière observation (Greppin)
Plane de lAar (Greppin)
Rickenbach, dernier chant (de Burg)
Berne (Daut)
Ranflühberg (Hofstetter)
Aarberg (Mühlemann)
Plaine de l’Aar, quelques individus
champs de betteraves (Greppin)
Berne (Daut)
Gäu, en grand nombre dans les
(de Burg)
Herzogenbuchsee (K. Crerber)
20
10
15
15
16
17
17
21
oct. 1904
oct. 1904
OC LO0Z
sept. 1905
partr
sept. 1905
sept. 1905
Oct. 190
jeunes
OC LO0)
Oct. O0
dcr 190
OCLHOIUOS
CLOUS
OC I0
10/11 oct. 1907
10/11 oct. 1907
15
20
5)
Kappel, Gunzgen, tous partis
OCT MIOIOT
OCR | SUP
sept. 1910
mungen‘).
sept. 1910
Sejous 1)
bise
sept. 1910
sept. 1910
"Sept. 1910
VCLAMIO NO
OCLMMLOIO
Gi 1 JS)
1448
Bellachweïiher (Greppin)
Berne ( Weber)
Härkingen (de Burg)
Herzogenbuchsee, commencent à
(K. Gerber)
Berne, Spitalacker, beaucoup de jeunes
(Daut,
Soleure, les premiers au passage
(Greppin)
Plaine de lAar, quelques individus
(Greppin)
Soleure, 66 ad. (Greppin)
Wangen près d'Olten (de Burg)
Selzach (Greppin)
Granges (Greppin)
Rosegg (Greppin)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Härkingen, tous partis {de Burg)
Untergäu, Wangen, Hägendorf,
(de Burg)
Berne (Weber)
Ranfiühberg (Hofstetter)
Koserrain (J. U. Aebi, ,;, Wahrneh-
Berthoud (J. U. Aebi)
Berthoud, en grand nombre, forte
(J. U. Aebi
Berthoud, en grand nombre
(Aebi-Kräuchi)
Berne, en grand nombre (7/7. Hess)
Berthoud, en grand nombre
(J. U. Aebi)
Berthoud (J. U, Aebi)
Utzenstorf, passage abondant
| (Gebr. Fischer)
Selzach, passage abondant (Greppin)
— 1449 —
7 oct. 1910 Berthoud, passage abondant
(J. U. Acbi)
10 oct. 1910 Diemerswil (Häber li)
10 oct. 1910 Ryken (A. Lerch)
10 oct. 1910 Murgenthal ( Wäinteler)
11 oct. 1910 Berthoud (J. U, Aebi)
12 oct "1910: Koserrain, les, dermers partent
(J. U. Aebi)
14 oct. 1910 Ranflühberg, passage (Æofstetter)
16 oct. 1910 Berthoud, environ 20 sujets
(Aebi-Krüuchi)
16 oct. 1910 Hagneck (Mühlemann)
20 oct. 1910 Utzenstorf, les derniers sont partis
(Gebr. Fischer)
21 oct. 1910 Ranflüh, les derniers sont partis
(Hofstetter)
PROC MOIOMMBernE ( Weber)
24 oct. 1910 Fulenbach (Jüggt)
2 ocre. ID Wicnaeln (Marbach)
28 oct. 1910 Herzogenbuchsee (Anonyme)
o nov. 1910 Berne, le dernier exemplaire (/7. Hess)
30 nov. 1910 Diessbach-Büren, un individu en
livrée grise (Kaeser:)
IV.a. Le rouge-queue passe régulièrement par
plusieurs vallées et cols de la Suisse centrale, avant
tout par le Gothard, tandis qu'il n'est que nicheur
dans d’autres contrées.
Parait à Stans entre le 6 et le 8 avril (Suter).
Dates d'arrivée:
12 ave
1907
19 mars 1911
10 avril 1911
RPaVnetLO I
16 avril 1911
16 avril 1911
Stans (Suter)
Sarnen (Etlin)
Sisikon (Zscholkkee)
Arth au lac (Blum)
Andermatt (Bollschioeïler:)
Seebodenalp, 2 44 (Küttel)
— 1450 —
16 avril 1911 Rigikaltbad, 1 S (Küttel)
17 avril 1911 Vitznaueralp, 1 & (Küttel)
17 avril 1911 Doosen (Küttel)
Dates du départ, soit dernière observation:
15 oct. 1903 Pilate (Schifjerli)
9 oct. 1910 Rigistaffel (Blum)
OC MR otnStock (Blum)
JOCLAMIIOMUNnIEerStetten (Blum)
29 oct. 1910 Andermatt (Bollschweiler:)
IV. db. Le rouge-queue est un oiseau de passage
commun dans cette région. Le plus souvent, les pre-
miers arrivants apparaissent seuls, suivis ensuite par
des individus appariés et, après le commencement
d'avril, les rouges-queues nous arrivent par petits
ogroupes ; ils nous égaient par leur ramage pendant
quelques heures ou un ou deux jours — selon le
temps qu'il fait — et un beau matün il ne nous reste
plus que les quelques couples établis à demeure.
En automne, on observe de temps à autre des
troupes de rouges-queues qui se tiennent, pendant la
journée, dans les champs de pommes de terre ou de
betteraves, etc., et qui y séjournent souvent pour
plusieurs jours consécutifs.
Dates d'arrivée :
15 mars 1866 Olten (J. de Burg)
5 mars 1867 Olten (J. de Burg)
14 mars 1868 Olten (J. de Burg)
19 mars 1869 Olten (J. de Burg)
22 mars 1870. Olten (J. de Burg)
21 mars 1871 Olten (J. de Burg)
16 mars 1872 Olten (J. de Burg)
24 mars 1873 Olten (J. de Burg)
1 mars 1874 Olten (J. de Burg)
20 mars 1876 Olten (J. de Burg)
mars
mars
mars
mars
mars
mars’
mars
avril
mars
mars
mars
avril
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
Mars
‘mars
1378
1819
1881
1886
1886
1886 :
1887
1887
1838
1338
1389
13839
1890
1890
1890
1891
1891
1891
1391
1392
1892
1892
1392
1893
1393
1893
1894
1894
1894
1894
1894
1895
1895
1895
1896
— 1451 —
Olten (J. de Burg) :
Olten (J. de Burg)
Olten (J. de Burg)
Olten (J. de Burg)
Zofingue (Fischer-Sigwart)
Aarau (Wäinteler)
Olten (J. de Burg)
Zofingue (Fischer-Sigiwart)
Olten (J. de Burg)
Zofingue (Fischer-Sigroart,
Zoug (,.Schw. BI. f. Ornithol.“)
Oftringen (Hi fiker-Schmitter)
Bains de Lauterbach (Fischer-Sigwart)
Zofingue (Fischer-Sigwart)
Oftringen (Hilfiker-Schmitter)
Olten (J. de Burg)
Aarau ( Wäinteler)
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter)
Zofingue (Fischer-Sigiwart)
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter)
Aarau ( Wünteler)
Bains de Lauterbach (Fischer-Sigwart)
Strengelbach (Fischer-Sigwart,
Oftrngen (Hiljiker-Schmitter)
Zofingue (Fischer-Sigwart)
Aarau (Wiäniteler)
Olten (J. de Burg)
Oftrngen (Hilfiker-Schmitter)
Suhrthal (Eduard Fischer)
Bains de Lauterbach (Fischer-Sigiwart)
Aarau (Wäinteler)
Oftringen (Hiljiker-Schmitter)
Aarau (Wäinteler:)
Walterswil-Rothacker
(Fischer-Siyrwart)
Bremgarten (Lifart)
16 mars
17 inars
21 mars
14 mars
21 mars
24 mars
21 mars
27 mars
21 mars
23 mars
26 mars
28 mars
29 mars
29 mars
6 avril
8 avril
13 févr.
16 mars
24 mars
25 mars
28 mars
28 mars
29 mars
1 mars
9 mars
15 mars
15 mars
15 mars
19 mars
20 mars
20 mars
20 mars
20 mars
— 1452 —
1896 Bremgarten, 1 (Gerber)
18908 Si (fischer-Sigwart)
1896 Bremgarten, 1 © (Gerber)
1897 Vallée de la Wigger (Fischer-Sigioart,
1897 Zofingue (de Burg)
1897 Olten, en grand nombre {de Burg)
1897 Starrkirch (de Burg)
1897 Oftringen ({Hilfiker-Schmitter)
1897 Schachen (de Burg)
1898 Aarau ( Winteler)
1898 Aarau, plusieurs mdividus ( Wénteler)
1898 Olten (de Burg)
1898 Olten et environs, en grand nombre
(de Burg)
1898 Starrkirch (de Burg)
1898 Oftringen ({ilfiker-Schmitter)
1898 Zofingue (Fischer-Siguwart)
1899”) Olten (de Burg)
1899 Aux Tuileries de Trimbach (de Burg)
1899 Olten (de Burg)
1899 Rothrist, 1 (K. Gerber)
1899 Olten, plusieurs mdividus (Schürch)
1899 Zofingue (Fischer-Sigwart)
1899 Rothrist, 1 © (Grerber)
1900 Olten (de Burg)
1900 Olten, plusieurs sujets (de Burg)
1900 Dulliken (de Burg
1900 Starrkirch (de Burg)
1900 Engelberg (de Burg)
1900 Aarau, 1 6 (K. Gerber)
1900 Gretzenbach (Hürzeler)
1900 Däniken (de Burg)
1900 Schôünenwerd (de Burg
1900 Olten, en grand nombre {de Burg)
*) Du 13 février au 23 février 1899 deux exemplaires avec
la livrée des jeunes chantent à Olten. (G. de Burg).
Il er
2
ILE)
22
23
23
23
23
23
QD
18
De ANT e se
avril 1900 Zofingue (de Burg)
avril 1900 Olten, passage abondant (de Burq)
avril 1900 Oftringen ({ilfiker-Schmitter)
mars 1901 Olten (de Burg)
mars 1901 Starrkirch (de Burg
mars 1901 Wil (de Burg)
mars 1901 Dulliken (de Burg)
mars 1901 Schachen (Kissling)
mars 1901 Winznau (Elsenberger)
mars 1901 Neutrimbach (Studer)
mars 1901 Engelberg (Büchler)
mars 1901 Olten, 28 se cachent dans les joncs
au bord de l’Aar (de Burg)
mars 1901 Sempach, 56 dans les jones au bord
du lac (Schifjerli)
mars 1901 Oftringen (Hilfiker-Schmitter)
mars 1901 Sempach (Schifjerli)
avril 1901 Zofingue (Fischer-Sigiwart)
avril 1901 Olten, passage abondant (de Burq)
avril 1901 Sempach, passage abondant{Schrferli)
mars 1902 Olten (de Burg)
mars 1902 Starrkirch (Kiefer)
mars 1902 Wil (Baumann)
mars 1902 Olten (Christen)
mars 1902 Rohrbachgraben (Flüchkiger)
mars 1902 Dulliken (de Burg)
mars 1902 Rothacker (de Burg)
mars 1902 Zofingue (Fischer-Sigioart
mars 1902 Dans les jones au bord du lac de
Sempach (Schifferli)
mars 1902 Sempach, plusieurs mdividus
, (Schifjerli)
avril 1902 Zofingue, 40 adultes
avril 1902
(Fischer-Siguwart)
Marais de Wauwil, en grand nombre
(Fischer-Sigioart,
22.
22
Mars
mai 1902
1903
1903
1903
1903
1903
1903
1903
1903
1903
1903
1903
1903
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril 1903
avril 1903
avril 1903
d'individus le long des rives
mars 1904
1904
1904
1904
1904
1904
mars
mars
mars
mars
mars
mars 1904
mars 1904
mars 1904
avril 1904
berg
mars 190
mars 1905
mars 1905
1454
Zofingue, les derniers sont arrivés
(Fischer-Sigivari,
Aarau ( Wänteler)
Olten (de Burg)
Aarau (Gautschi)
Zofingue (Bretscher)
Olten, plusieurs individus (de Burg)
Olten, CO (de Burg)
Wigcerthal (Fischer-Sigiwart,
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter)
Olten, plusieurs 66 (de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Olten, beaucoup dé OO (de Burg)
Oftrngen, plusieurs exemplaires
(Hilfiker-Schmitter)
Sempach, plusieurs individus
(Schifjerli)
Olten, beaucoup de 6600 juv. et ad.
(de Burg)
Lac des Quatre-Cantons, beaucoup
(E. Baumann)
Olten, deux individus en livrée grise
(de Burg)
Olten, plusieurs 86, 1 © (de Burg)
Däniken (de Burg)
Rothacker (de Burg)
Starrkirch (de Burg)
Gretzenbach (Hürzeler)
Dulliken (de Burg)
Sempach … (Schijjerh)
Zofingue (Fischer-Sigwart)
Zofingue, premier exemplaire au Reb-
(Fischer-Sigwart)
(de Burg)
( Winteler)
(de Burg)
Olten
Aarau
Olten, & chante
— 1455 —
19 mars 1905 Dulliken (de Burg)
19 mars 1905 Olten, plusieurs 66 (de Burg)
19 mars 1905 Starrkirch (de Burg)
20 mars 1905 Olten, plusieurs OO (de Burg)
20 mars 1905 Gretzenbach (Hürzeler)
21 mars 1905 Zofingue (Fischer-Sigwart)
23 mars 1905 Sempach (Schifjerli)
95 mars 1905 Schachen (de Burg)
1 mars 1906 Olten *) (Scheivoiler)
15 mars 1906 Sempach (Schifjerli)
17 mars 1906 Olten (de Burg)
19 mars 1906 Neutrimbach (Grolimund)
19 mars 1906 Wartburg-Säl (Schulthess)
19 mars 1906 Wil (Bächler)
20 mars 1906 Sempach, en grand nombre (Schifferli)
22 mars 1906 Kaloïten : (de Burg)
23 mars 1906 Lucerne (Kümmerly)
24 mars 1906 Sempach, plusieurs 88 (Schifjerli)
25 mars 1906 Lucerne, trois OO (Kümmerly)
27 mars 1906 Aarau, partout (Wäinteler)
4 avril 1906 FHergiswil, beaucoup de rouges-queues
ont péri (de Burg)
13 avril 1906 Napf (1400 m.) (Schifjerli)
26 févr. 1907 Aarau, 8 chante (Winteler)
D mars 1907 Olten, Hard, premier chant
(Brunner)
19 mars 1907 Olten, 3 ad. chante à deux heures de
l'après-midi, repart ensuite (de Burg)
21 mars 1907 Oliten, Ouest, "15 en livrée grise
(de Burg)
23 mars 1907 Sempach (Schifferli)
26 mars 1907 Olten, 1 8 ad. chante, est arrivé à 10
heures (de Burg)
“) Deux individus en livrée grise séjournent pendant
plusieurs jours à Olten; du 11 au 17 on n’en observe point.
(de Burg.) .
95
21
29
29
30
30
31
31
91
31
— 1456 —
mars 1907 Olten, 1 3, chante (de Burg)
mars 1907 Olten, 48 et O0 (de Burg)
mars 1907 Wildesg ( Wänteler.)
mars 1907 Aarau ( Wänteler)
mars 1907 Olten, en grand nombre (de Burg)
mars 1907 Olten, en grand nombre (de Burg)
mars 1907 Winznau, en petit nombre {de Burg)
mars 1907 Niedergüsgen, 3 exemplaires
| (de Burg)
mars 1907 Schünenwerd, 1 exemplaire
(de Burg)
1% avril 1907 Olten, en grand nombre (de Burq)
23
28
5)
18
19
29
30
12
avril 1907 Olten, de nouveaux arrivants (de Burg)
avril 1907 Sempach, passage abondant au bord
du lac (Schifferti)
mai 1907 Olten, dernier passage abondant
| (de Burg)
mars 1908 Wil, premier (de Burg)
mars 1908 Sempach (Schifferli)
mars 1908 Olten, 2 G ad. (de Burg)
mars 1908 Olten, encore un £ qui chante
(de Burg)
avril 1908 le premier 8 établi à Olten
(de Burg)
avril 1908 Olten, en grand nombre (de Burg)
avril 1908 Starrkirch, 10imdividus (de Burg)
avril 1908 Wil, plusieurs individus (de Burg)
au 10. April 1908 Olten, on n'en entend point
(de Burg)
avril 1908 Olten et environs, plusieurs individus
(de Burg)
avril 1908 Olten, en grand nombre (de Burg)
mai 1908 Olten, les derniers sont partis; 1l n°y
a plus dans la contrée que les couples établis
à demeure (de Burg)
mars 1909 Aarau (Dieboldl)
— 1457 —
12 mars 1909 Frohheim-Olten, les premiers (de Burg)
20 mars 1909 Olten, 2 66 avec la livrée grise qui
chantent (de Burg)
22 mars 1909 Olten, quelques exemplaires au pas-
sage _ (de Burg)
23 mars 1909 Sempach (Schijjerli)
27 mars 1909 Olten, 2 68 sont arrivés (de Burg)
28 mars 1909 Olten, 3 AS chantants (de Burq)
29 mars 1909 Olten, 6 AZ chantants”) (de Burg)
30 mars 1909 Olten, 10 AA chantants (de Burg)
3 avril 1909 Olten, aucun oiseau ne chante {de Burg)
7 avril 1909 Aarburg, 1 8 qui chante {de Burg)
10 avril 1909 Olten, plusieurs couples (de Burg)
14 avril 1909 Olten, plusieurs 6© (de Burg)
17 avril 1909 Olten, passage considérable {de Burg)
8 mars 1910 Gontenschwil (Frey-Hirzel)
18 mars 1910 Sempach (Schifjerli)
22 mars 1910 Olten, premier 8 en livrée d’adulte
(de Burg)
23 mars 1910 Uerkheim (Bolliger.)
25 mars 1910 Zofingue (Fischer-Sigiwart)
26 mars 1910 Olten, vers le soir, plusieurs mdividus
sont arrivés (de Burg)
26 mars 1910 Olten-Hammer,lapremièreO(de Burg)
26 mars 1910 Strengelbach, individus isolés
: ( Winteler)
27 mars 1910 Olten, plusieurs mâles qui chantent
(de Burg)
271 mars 1910 Sempach, les passages continuent
(Schifferli)
28 mars 1910 Strengelbach ( Winteler)
29 mars 1910 Aarburg, le premier 8 (de Burg)
30 mars 1910 Strengelbach, plusieurs { Wänteler)
*) Un exemplaire chante à 7 h. du matin, sur le toit de la
maison Dr. C., un autre à 10 h. sur le toit de la maison E. un
troisième did chante, à 11 h, sur le toit de la maison U.
Une
30 mars 1910 Olten, trois mâles qui chantent, dis-
paraissent vers 8 heures
30 mars 1910 St-Urban
31 mars 1910 Aarau-Telli
(de Burg)
(Weltert)
(Mme Frey-Amsler)
du 31 mars au 3 avril 1910 Olten, un seul mdvidu
5)
5)
5)
5)
.
1910
1910
1910
1910
1910
avril
avril
avril
avril
avril
(de Burg)
Aarau, quelques sujets {de Burg)
Baden, plusieurs 66 (de Burg)
Brugg, un seul individu (de Burg)
Sempach, de forts passages {Schifferli)
Olten (de Burg)
7 avril au 9 mai 1910 Olten, peu d'mdividus
(de Burg)
Jusqu'au 7 avril 1910, on observe quelques imdivi-
dus de passage (de Burq)
avril 1910 Zoug (Zürcher)
avril 1910 Strengelbach, en nombre ( Wänteler)
» avril 1910 Wauvwilermoos, en nombre considé-
rable (Fischer-Sigwart, de Burg)
avril 1910 Sempach, les passages durent encore
(Schifjerli)
avril 1910 Zofingen, en grand nombre
(Fischer-Sigwart,
mai 1910 Olten, plusieurs petites troupes
(de Burg)
mai 1910 Olten, les passages recommencent
(de Burg)
mai 1910 Olten, le nombre des paires est assez
considérable (de Burg)
mars 1911 Wil, deux 66, livrée intermédiaire
(de Burg)
mars 1911 Olten, premier & (de Burg)
mars 1911 Hardegg-Olten, & (de Burg)
mars 1911 Olten, plusieurs 68 (de Burg)
mars 1911 Zofingue, premier mdividu
(Fischer-Sigroart)
23
28
N
12
— 1459 —
mars 1911 Winznau (de Burg)
mars 1911 Starrkirch (de Burg)
mars 1911 Neutrimbach (de Burg)
mars 1911 Olten, plusieurs 88 qui chantent
_ (de Burg)
mars 1911 Olten, en grand nombre (de Burg)
inars 1911 Sempach (Schifierli)
mars 1911 Bremgarten-Argovie (Jehle-Koller)
mars 1911 Olten, on n’observe plus que peu
d'individus (de Burg)
mars 1911 Olten, plusieurs petits groupes
| | (de Burg)
mars 1911 Oliten, de nouveaux passages
(de Burg)
avril 1911 Olten, on nobserve pas un seul
rouge-queue (de Burq)
avril 1911 Sempach, passage principal
| (Schifferli)
avril 1911 Olten, on observe un seul individu
4 (de Burg)
avril 1911 Olten, pas un seul rouge-queue
(de Burg)
avril 1911 Winikon (Bucher)
avril 1911 Engelberg-Olten, en grand nombre
(Fischer-Sigwart)
avril 1911 Olten, nos couples établis à demeure
(de Burg)
avril 1911 Olten, passage considérable {de Bur:q)
avril 1911 Bremgarten-Argovie, abondants
(Jehle-Koller)
avril 1911 Aarau (Mine Frey-Amster)
avril 1911 Lucerne (Scherer)
avril 1911 Aarau (Zschoklee)
avril 1911 Rebberg-Zofingue
(Mine Strähl-Imhof)
avril 1911 Zoug, passages abondants (Zürcher)
25 avril 1911
Dates du
9 nov. 1887
15 oct. 1888
15 oct. 1889
4 oct. 1890
AOC NIS ON
OL 10
ln OC. 102
lHROCURAIS0S
OO IS
DINOCUMMIOSU
DINOC OMIS
DOCS
18 oct. 1895
6 oct. 1896
oct. 1896
12 sept. 1897
2) OCR lot
roc
25 Or let
DOROCUMLLOUT
sage
20) OL: leg
18 CCR 10
15) oc, : LEGS
DAPOCT OMIS
15 sept. 1899
lohoct Me
20 oct. 1899
14 août 1900
1460
Lucerne, passages abondants
(Scherer)
départ, soit dernière observation.
Zolingue (Fischer-Sigioart)
Zofingue (Fischer-Sigwart,
Zolingue (Fischer-Siguwart,
Oftringen (Hilfiker-Schmitter)
Zofingue (Fischer-Sigwart,
Zolingue (Fischer-Siguwart,
Oftringen (ITiljfiker-Schmitter)
Zofingue (Fischer-Sigiwart,
Aarau (Fischer-Sigwart)
Zolingue (Fischer-Sigioart,
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter)
Zofingue (Fischer-Sigwart)
Oftringen (Hilfiker)
Bremgatrten-Argovie (Lifart)
Zofingue : (Fischer-Sigwart)
Olten, commencement du passage
(de Burg)
Zofingue (f'ischer-Sijwart)
Lac d’Aegeri (Fischer-Siguwart)
Olten (de Burg)
Olten, quelques exemplaires au pas-
Ce TER)
Olten, le dernier (de Burg)
Olten (Schürch)
Zofingue (Fischer-Sigiwart,)
Olten, dernier chant (de Burg)
Olten, commencement du passage
(de Burg)
Olten (Schürch)
Olten (de Burq)
Olten, commencement du passage
(de Burg)
11
15
19
15
21
22
21
91
1er
21
30
ADD
oct. 1900 Olten (de Burg)
oct. 1901 Suhrthal, passage des rouges-queues
(Bretscher)
oct. 1901 Olten (de Burg)
oct. 1901 Oftringen (il fiker.)
oct. 1901 Sempach (Séhifjerli)
oct. 1901 Menziken (Schifjerli)
oct. 1901 Zofingue (Fischer-Sigwart)
oct. 1902 Brühlmatten (Fischer-Siqroart)
oct. 1902 Musée de Zofingue (Fischer-Sigioart)
oct. 1902 Zofingue, tous sont partis
(Fischer-Sigiwart)
oct. 1902 Wykon, en nombre (Fischer-Sigwart)
oct. 1902 Hochwacht (Fischer-Sigiwart)
oct. 1902 Sempach (Schifjerli)
où 18021 0)kem (de Burg)
oct. 1902 Sempach (Fischer-Sigwart)
oct. 1903 Grund-Olten (de Burg)
oct. 1903 Zofingue, passage considérable
(Fischer-Sigwart)
oct. 1903 Olten, un male chante encore
(de Burg)
OCR LO0S PB On (de Burg)
oct. 1903 Zofngue (Fischer-Sigwart)
oc IQ0E DiEre (Schifjerli)
oct. 1903 Olten, encore plusieurs 66 (de Burg)
oct. 1903 Olten, encore trois exemplaires, le
chant a cessé (de Burg)
oct. 1903 Lützelau (Fischer-Sigioart)
oct. 1903 Kôliken (Fischer)
nov. 1903 Olten, dernier 8 ad. (de Burg)
août 1904 Wiggerthal, commencement du pas-
sage, en grand nombre (Fischer-Sigwart,)
sept. 1904 Zofingue, passage abondant
| (Fischer-Sigwart)
oct. 1904 Zofingue, Musée (Fischer-Sigwart)
© OÙ O0 ©t
12
— 1462 —
oct. 1904 Olten, encore nombreux (de Burg)
oct. 1904 Olten, encore 7 exemplaires
(de Burg)
oct. 1904 Olten, encore 3 imdividus (de Burg)
oct. 1904 Olten, encore un seul exemplaire
(de Burg)
oct. 1904 Olten, le dernier exemplaire est parti
(de Burg)
sept. 1905 Zofingue, passage abondant
(Fischer-Sigiwart)
oct. 1905 Sempach, passage abondant
(Schifjerli)
oct. 1905 Olten, passage considérable
(de Burg)
oct. 1906 Olten (de Burg)
sept. 1907 Olten, commencement du passage
(de Burg)
sept. 1907 Olten, passage abondant (de Burg)
sept. 1907 Olten, très peu d'individus
(de Burg)
oct. 1907 Olten, passage important la nuit passée
| | (de Burg)
Ve MOIUTPeOlen (de Burg)
oct. 1907 Winznau (de Burg)
OELIMOOTES chachenen (de Burg)
oct. 1907 Olten, beaucoup chantent (de Burg)
oct. 1907 Olten, encore beaucoup d'individus
chantants (de Burg)
oct. 1907 Olten, dix pour cent des rouges-queues
indigènes se trouvent encore dans la contrée
: (de Burg)
oct. 1907 Olten, tous sont partis (de Burg)
oct. 1907 Olten, un mâle adulte chante
(de Burg)
août 1908 Olten, les premiers sont partis
(de Burg)
e Dose
LÉ AES
AT d'A LT 7e
4 sept. 1908
mencé
13 sept. 1908
16 sept. 1908
passent
16 sept. 1908
19 sept. 1908
21 sept. 1908
24,sept. 1908.
28 sept. 1908
28 sept. 1908
2 oct: 1908
9 OCt. 101908
D oct. 1908
6 oct. 1908
oct. 1908
T oct. 1908
1 oct. 1908
8 oct. 1908
de vieux
8/9 oct. 1908
10 oct. 1908
22MOCt 1908
— 14635 —
Olten, le passage principal a ecom-
| (de Burg)
Olten, des individus isolés partent
(de Burg)
Olten, les mdividus jeunes partent et
(de Burg)
Wauvwilermoos, en grand nombre
(de Burg)
Wauwil, passage très fort
(de Burq)
Wauwilermoos, en grand nombre
(de Burg)
Wauwil, en nombre abondant
(de Burg)
Wauwil, peu d'individus (de Burg)
Olten, beaucoup sont partis
(de Burg)
Olten, plusieurs 66 (de Burg)
Wauwilermoos, passage abondant
(de Burg)
Wauivilermoos, passage abondant
(de Burg)
Wauwilermoos, encore un exemplaire
(de Burg)
Olten, un seul exemplaire chante
(de Burg)
Wauwil, en grand nombre
(de Burg)
Suhrthal, nombreux (de Burg)
Wauwilermoos, je n'ai observé que
males (de Burg)
Olten, tous parts (de Burg)
Aarau, encore deux exemplaires
(de Burg)
Wauvwilermoos, encore deux exem-
plaires avec la livrée grise (de Burg)
22 août 1909
19 ep al90
9/10 sept. 1909
15e pro 0)
41/5 001. 909
LOC
20 oct. 1909
26 août 1910
commence
30 août 1910
31 août 1910
SE DE: HGAUT
3 sept. 1910
2) EU à SN)
1/5 sept. 1910
— 1464 —
Olten, commencement des passages
(de Burg)
Olten (de Bur:g)
Environs d’'Olten, en nombre
(de Burg)
Olten (de Burg)
Olten, en nombre (de Burg)
Olten, beaucoup sont partis
(de Burg)
Olten, le dernier 8 part (de Burg)
Olten, le mouvement de la migration
(de Burg)
Olten, en très grand nombre
(de Burg)
Winmikon, le passage commence
(Bucher)
Olten, beaucoup sont partis (de Burg)
Wauwilermoos, en petit nombre
(Fischer, de Burg)
Wauwil, le passage à commencé
(Fischer-Sigiwart,
Olten, beaucoup sont parts (de Burg)
11/12 sept. 1910 Olten, de forts passages (de Burg)
17 sept. 1910 Wauwilermoos, passage d'individus
jeunes
7 San. ISO
(de Burg)
Wauvwil, passage considérable
(Fischer-Sigiwart,
21/22 sept. 1910 Olten, partis en nombre (de Burg)
24/25 sept. 1910 Olten, de forts passages (de Burg)
30 sept. 1910
2/3 oct. 1910
BL OEU. à SIGN
t'on INC
TOC OIO
Zoug (Zürcher)
Olten, beaucoup sont partis (de Burg)
Lucerne (Scherer:)
Olten, encore 3 individus chantants
(de Burg)
Wauvwilermoos, encore 3 exemplaires
(Fischer-Sigwart, de Burg)
— 1465 —
7 oct. 1910 Wauvwil, quelques sujets
(Fischer-Sigwart,)
8 oct. 1910 Sempach, passage important
(Schifferli)
10/11 oct. 1910 Olten, passage abondant (de Burg)
13 oct. 1910 Olten, encore 2 exemplaires (de Burg)
15 oct. 1910 Olten et environs, un seul exemplaire
(de Burg)
15 oct. 1910 Neudorf-Uerkheim (Bolliger)
16/17 oct. 1910 Olten, le dernier & parti (de Burg)
18 oct. 1910 St-Urban ( Weltert)
20 oct. 1910 Neudorf-Uerkheim, dernier
(Bolliger)
22 oct. 1910 Bremgarten (Jehle-Koller:)
26 oct. 1910 Arth-Sonnenberg (Blum)
10 nov. 1910 Sempach, les derniers (Schifjertli)
21/28 août 1911 Olten, passage abondant (de Burq)
6 sept. 1911 Olten, plusieurs jeunes exemplaires
sur les sureaux (de Burg)
12 sept. 1911 Olten, passage abondant (de Burg)
V.a. En général, les migrations des rouges-queues
ne sont pas très remarquables dans le canton de Glaris
(d’après {ous nos collaborateurs).
Dates d'arrivée: |
29 mars 1910 Schwanden (Jenny-Zopji)
3l mars 1910 Schwanden (T'schudi)
12 avril 1911 Schwanden (Jenny-Zopfi)
17 avril 1911 Schwanden, passage principal
(Jenny-Zopj)
V.0. Dans cette région on observe de forts
passages au printemps comme en automne.
Dates d'arrivée:
9 mars 1884 Zurich (Nügeli)
91 mars 1887 Zurich (Nügeli)
27
21
1er
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
mars
avril
mars
mars
avril
mars
avril
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
mars
mars
1889
1890
1892
1894
1894
1895
1895
1896
1896
1897
1897
1897
1897
1898
1898
1898
1898
1898
1898
1899
1899
1900
1900
1900
1901
1901
1902
1902
1902
1902
1903
1903
1903
1903
1904
1904
— 1466 —
Zurich
Zurich
Riesbach
Riesbach
Zurich
Riesbach
Altstetten
Altstetten
Zurich
Zurzach,
Zurich
Altstetten
Zurzach, OO
Zurzach, 6
Zurzach, OO
Glatthal
Zurich
Zurich
Wallisellen
Zurich
Zurich, un couple
Rafzerfeld
Zurich
Zurich-Ville
Zurichhorn
Zurich-Ville
Zurichhorn
Zurich, 1 6
Zurich II
Zurich, L ©
Zurich
Zurich
Zurich, 6
Katzensee
Wiedikon
Zivirica, JE 6 Tir.
_ (Nügel)
(Nügeli)
(Nägeli)
(Nägeli)
(Graf)
(Nägeli)
(Graf)
(Graf)
(Nägeli)
(Gerber)
(Nägeli)
(Graf)
(Grerber)
(K. Gerber
(K. Gerber)
(Graf)
(Näügeli)
(Graf)
(Vorbrodit)
(Graf)
(Graf)
(Graf)
(Nägeli)
(Graf)
(Nügeli)
(Graf)
(Nägeli)
(Knopjli,
(Graf)
(Knop/fli)
(Graf)
(Knopfli)
(Graf)
(Nägeli)
(Graf)
(Knopfli)
— 1467 —
31 mars 1904 Zurich (Nägeli)
1e avril 1904 Zurich, partout (Knopjli)
2 avril 1904 Zurich, 6400 (Graf)
13 mars 1905 Wädenswil (Zschoklke)
20 mars 1905 Zurich (Graf)
20 mars 1905 Winterthour (Spalinger)
20Mnars 90 Zurich ANS (Knop/ti)
4 avril 1905 Zurich, partout _ (Knopfjli)
18 mars 1906 Aussersihl (Knopjli)
19%mars 1906 Zurich, © (Nägeli)
20 mars 1906 Limmatquai, plusieurs (Xnopjli
25 mars 1906 Zurich, 4 exemplaires (Nüägeli)
2 avril 1906 Zurich, peu d'mdividus (Xnopjfli)
8 avril 1906 Zurich, beaucoup de couples établis
à demeure (Knop/li)
26 mars 1907 Enge, premier & (Knopjli)
29 mars 1907 Zurich, plusieurs (Knopjli)
4 avril 1907 Schlieren (Kümmerly)
6 avril 1907 Schlieren, passage principal
(Kümmerly)
2 avril 1908 Zurich | (Kern)
10 avril 1908 Zurichberg . (Bretscher)
30 mars 1909 Zurich, 1 S (Knopjli)
8 avril 1909 Limmattal, en nombre (Xnopjli)
8 mars 1910 Zurichberg (Stäheli)
12 mars 1910 Fluntern (Stäheli)
13 mars 1910 Freienbach (Pfenninger)
13 mars 1910 Bülach (Utzinger)
19 mars 1910 Kilchberg (Koelsch)
25 mars 1910 Zurich (Bretscher)
26 mars 1910 Zurich (Graf)
21 mars 1910 Freienbach (Pfenninger)
28 mars 1910 Zurich, passage principal (Knopfli)
28 mars 1910 Zurich (Knopfli)
28 mars 1910 Fischenthal, les premiers arrivants
(Hausammann)
28
28
90
1e
©
©
mars
mars
mars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mail
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
OAI
1911
1911
1911
1911
OM
ROME
ROM
1911
LOU
ON
OMS
1911
1911
1911
1911
Dates ‘du
AOC
OC.
1895
1897
— 1468 —
Meilen (Zollinger)
Zurich Il, plusieurs 46 ad. et juv.
(Knopjli)
Fischenthal, en grand nombre
(Hausammann)
Zurich, passage important
(Graf)
Zurich IT, premier 8 (Knopjli)
Zurich, passage abondant
(Graf)
Kilchberg, passage principal
(Koelsch)
Freienbach, plusieurs (Pfenninger)
Hirzel am Albis (Beck-Corrodi)
Seebach (G. Sauter.)
Bülach | (Utzinger)
Obermeilen (Zollinger)
Zurichberg (Stäheli)
Bülach, passage principal (Ulzinger)
Stallikon (Oberholzer)
Oberengstrmgen (Knopfli)
Zurich IV, plusieurs individus
(Knop/fli)
Winterthour (Biedermann)
Zurich Il (Kern)
Allmend, plusieurs exemplaires
(Knopfli)
Niederglatt (Bretscher)
Einsiedeln (Buck)
Selnau, chant de l'espèce (Xnop/li)
Hirzel am Albis (Beck-Corrodi)
Schübelbach (Bruhin)
départ:
Altstetten (Graf)
Altstetten (Graf)
12
15
16
OCT.
OCt.
OCT.
OCT.
OCt.
OCt.
oct.
OC.
Oct.
Oct.
sept.
OCT.
OCL.
OR
OCt.
OCt.
OCt.
OCt.
OCL.
OC.
OC.
OCt.
OCT.
OC.
OCT:
OCt.
OCt.
OC.
OCT.
OCt.
1898
1899
1901
1901
1902
1902
1902
1902
1905
1905
1904
1904
1904
1904
1904
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1906
1906
1906
1906
1906
1906
1906
— 1469 —
Rafz (Graf)
Zurich (Graf)
Zurich (Nägeli)
Regensberg (Graf)
Zurich (Graf)
Zurich, vu plusieurs 66 (Knopfli)
Zurich, tous partis (Knop/li)
Zurich, encore un individu qui chante
(Knopjli)
Zurich, un couple (Knopfli)
Zurich, un 4 ad. (Knopjli,
Zurich, encore nombreux
(Knopfli)
Sihlhôlzh, nombreux (Xnop/fli)
Wildpark (Graf)
Zurich, chantent de nouveau
Schôfflisdorf, un (Knop/li)
(Knopjli)
Zurich, encore en nombre considérable
(Knopfli)
Le long de la Sihl, plusieurs
(Knopfli,
Tierspital, 1 5 (Knopjli,
Belvoirpark, en nombre (ÆXnopjli)
Wil (Graf)
Zurich, en grand nombre (Xnopjli)
Zurich, encore quelques-uns (Xnopfli)
Zurich, le dermer (Knopjli)
Zurich, encore nombreux (Xnopjli)
Engstringen (Knopfli)
Enzenbühl (Knop/li)
Engstrmgen (Knopjli)
Meilen, 1 6 ad. (Knop/li)
Zurich, 2 66 (Knopjli)
Zurich, les deux 66 ne sont pas en-
core partis (Knopfli)
1470
Aussersihl, 1 & (Knopjli)
Schlieren, 105 (Knopfli)
Klosten Far ns (Knopfli)
Engstrmgen (Knopfli)
Balgrist, en grand nombre (KXnopjli)
Zurich HT, plusieurs 66 (Knopfli)
PumentENe (Knop/fli)
Hirzel am Albis (Beck-Corrodi)
‘25 au 30 sept. 1910 Meïlen, fort passage (Zol{linger)
jusqu'au 10 octobre
18 oct. 1906
20 oct. 1906
10 oct. 1907
11 oct. 1908
30 sept. 1909
GLoct. 1909
10 oct. 1909
MNSept MOTO
29 sept. 1910
Br oct. 1910
10 oct. 1910
16 oct. 1910
Ile) exo à IGN)
19 oct. 1910
30 oct. 1910
18
12
26
28
23
30
15
1er
11
19
Emsiedeln (Buck)
Fischenthal, passage principal qui dure
(Hausammann)
Fischenthal, la dernière ©
(Hausammann)
Fischenthal, le dernier À
(Hausammann)
Obermeilen, 2 (Zollinger)
Meilen, le dernier exemplaire
(Zotlinger)
Seebach (Sauter)
VI. b. Le passage des rouges-queues est con-
sidérable dans la région du lac de Constance et de
la Thour, surtout dans les contrées plates, au prin-
temps et en automne.
Dates de l’arrivée:
1880
1832
1883
1889
1890
1890
1891
1892
1894
1894
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
mars
mars
(Oschiwald)
Thangen
Thamgen (Oschwald)
Thangen (Oschivald)
Schaffhouse (Oschwald)
Schaffhouse (Oschiwaldl)
Thaimgen (Oschivald)
Thamgen (Oschwald)
Schaffhouse (Oschiwald)
Büsingen (Oschwald)
Schaffhouse (Oschiwald)
21
23
25
2)
26
28
28
28
28
1er avril 1910.
mars
mars.
1894
1895
LA
Schaffhouse (,Diana‘, année 1894)
Schaffhouse (Oschwald
mars. 1904 Lindau (,Berichte der Ornithol. Ge-
sellschaft in Bayern“, 1905).
mars 1904 Aeschach f,,Berichte der Ornithologti-
schen Gesellschaft in Bayern“, 1905). |
. Mars
mars
mars
mars.
1905
1906
1906
1907
arbres
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars.
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
1e avril
1907
1909
1909
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
Bachtobel, un couple (XKesselring)
Müllherm | (Beck)
Weinfelden (Kesselring)
Schlattingen, quelques couples sur les
(Kocherhans)
Schlattimgen, quelques paires
; (Kocherhans)
Eschenz (Kocherhans)
Bachtobel, 4 (Kesselring)
Frauenfeld | (Keller)
Rafz (Graf)
Kaltbrunn (Noll-Tobler)
Romanshorn Eco)
Müllheim (Beck)
Eschenz, 2 exemplaires (Xocherhans)
Rorschach (Baumgartner)
Menzengrüt, © . (Horber)
Frauenfeld (Sehilt)
Le long dela Linth,2 © © (Noll-Tobler)
Rorschach, passage principal
(Baumgartner)
Neuhausen, un couple (Xeller)
Schaffhouse (Stemmler- Vetter)
Schaffhouse, 6 et ©
(Stemmiler - Vetter)
Degersheim (Giezendanner.)
Kaltbrunn, 4 (Noll-Tobler)
Walzenhausen |, (Heidelberger)
Kaltbrunn, passage considérable
(Noll-Tobler):
96
H © 9
Où Où Qt
26
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mars
mars
mars
mars
mars
avril
avril
avril
avril
avril :
avril .
1910
1910
1910
1910
1910.
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1911
LOI
1911
1911
KO
1911
ISHUI
1911
JOEL
1911
1911
chantant
avril
avril
couples à
avril
1911
1911
1911
— 1472 —
Bachtobel (Kesselring)
Emmishofen (Traber)
Stein s. Rh. | (Hummel) |
Lohn | (Crasser:)
Schaffhouse, 68 (Stemmler - Vetter)
Kaltbrunn, le passage continue
| (Noll-Tobler)
Schaffhouse, 5500 (Stemmler- Vetter)
Müllheim, passage principal
(Beck)
Schaffhouse, de nouveaux arrivants
(Stemmiler- Vetter)
Kaltbrunn, passage abondant
(Noll-Tobler)
Neuhaus-Eschenbach [Æobi)
Emmersberg, 2 00 (Stemmiler - Vetter)
Kaltbrunn (Noll-Tobler)
Schaffhouse (Paul Meter
Müllheim (Beck)
Neuhausen (Keller)
Lohn (Crasser:)
Fischenthal (Hausammann) .
Kaltbrunn, 1 8 chante (No!!-Tobler)
Kreuzlingen (Luchner)
Fischenthal, passage principal
| (Hausammann)
Neuhaus-Eschenbach, 1 exemplaire
(Hobi)
Gaisberg, Schaffhouse
(Stemmler- Vetter
Schaffhouse Vorstadt, exemplaire
(Stemmler- Vetter)
Stein s. Rh. (Hummel)
Schaffhouse, arrivée de nouveaux
demeure (Stemmler-Vetter)
Schaffhouse (Stemmler - Vetter)
29
26
— 1475 —
mai 1911 Bachtobel, premier exemplaire
re | | (Kesselring)
Dates du départ.et dernières observations
nov. 1880 Schaffhouse | (Oschiwald)
oct. 1882 Schaïfrhouse. (Oschioalc)
oct. 1894 Schaffhouse (Osehiwalc)
2 au 16 sept. 1910 Kaltbrunn, passage principal
(Noll- Tobler)
sept. 1910 Kaltbrunn, les derniers (Nol/{-Tobler)
du 5 au 10 oct. 1910 Fischenthal, passage principal
OC.
oct.
OC.
nov.
OCt.
1910
1910
1910
1910
1911
(Hausammanrn,)
Fischenthal, les derniers
(Hausammann,)
Kreuzlngen, passage considérable
(Luchner)
Kreuzlingen, les derniers (Luchner)
Lohn, © (Gasser)
Neuhausen (Keller)
VII. a. Dates d'arrivée:
avril 1891 Neuchâtel (Saunders, ,Birds observed
in Switzerland‘, 1891). |
mars
avril
avril
avril
avril
mars
mars
mars
mars
mars
avril
24 mars
1893
1898
1899
1900
1901
1902
1905
1904
1905
1906
1907
1911
Besancon, À chante (Rubin)
Verrières suisses (Mathey-Dupra:)
Verrières suisses (Mathey-Dupraëi)
Verrières suisses (Mathey-Dupraz)
Verrières suisses (Mathey-Dupraz)
Verrières suisses, À (Mathey-Duprai)
Verrières suisses, 6 und ©
(Mathey-Dupra:)
Verrières suisses, Ô (Mathey-Dupraz)
Verrières suisses (Mathey-Duprai)
Verrières suisses (Mathey-Dupraz)
Verrières suisses (Mathey-Dupra:)
Travers (Martin)
— 1474 —
26 mars 1911 Travers, en grand nombre (Martin)
30 avril 1911 Mont Boudry (Mathey-Duprai)
Date du départ:
D oct. 1886 Dôle, 1685 m. (Richard
VII à. De même que dans le Jura occidental,
le rouge-queue est un oiseau de passage très répandu
dans le Jura central et oriental, mais il se montre
rarement en grandes bandes.
18 mars 1864 Pfeffingen (Schmidlin)
9 avril 1865 Pfeffingen (Schmidlin)
8 avril 1866 Pfeffingen (Schmidlin)
26 mars 1867 Pfeffingen (Schmidlin)
11 avril 1869 Pfeffingen (Schmidlin)
3 avril 1870 Pfeffingen (Schmidlin)
13 mars 1871 Pfeffingen (Schmidlin)
18 mars 1872 Pfeffingen (Schmidlin)
23 mars 1872 Pfeffingen (Schmidlin)
> avril 1875 Pfeffingen (Schmidlin)
16 mars 1876 Pfeffingen (Schmidlin)
21 mars 1877 Pfeffingen (Schmidlin)
1e" avril 1878 Pfeffingen (Schmidlin)
17 mars 1879 Aesch (Schmidlin)
25 mars 1879 Pfeffingen (Schmidlin)
10 mars 1880 Pfeffingen (Schmidlin)
14 mars 1881 Pfeffingen (Schmidlin)
14 mars 1882 Pfeffingen (Schmidlin)
30 mars 1883 Pfeffingen (Schmidlin)
17 mars 1884 Pfeffingen (Schmidlin)
1e avril 1885 Pfeffingen (Schmidlin)
20 mars 1886 Pfeffingen (Schmidlin)
25 mars 1886 Bâle (Greuter-Engel)
11 mars 1887 Pfeffingen (Schmidlin)
30 mars 1887 Bale (Greuter-Engel)
Dates d'arrivée:
2 É- É
se RS
24
27
25
28
21
5
mars
mars
mars
mars
avril
imars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
mars
mars
avril
avril
mars
mars
avril
1888
1888
1889
1890
1891
1895
1896
1897
1897
1897
1899
1901
1901
1902
1902
1902
1902
1903
1904
1904
1905
1906
1906
1906
habit de
auf den
avril
mars
mars
mai
mars
1906
1907
1907
1907
1908
mars 1908
avril
mars
1908
1909
— 1475
Pfeffingen
Bâle
Bale
Bale
Hochwald
Bâle
Bâle
Bâle
Bale
Dürrberg
Bale
Dürrberg
Bâle
Bale
Eptngen
Hauenstein
Balmfluh
Buckten
Bâle
Hochwald
Hochwald
Bale
Obertrimbach
(Schmidlin)
(Greuter-Engel
(Greuter-Engel)
(Greuter-Engel)
(Kaiser)
(Bühler-Lindenmeyer)
(Bühler-Lindenmeyer)
(Bühler-Lindenmeyer)
(Bühler-Lindenmeyer)
(de Burg)
(Bühler-Lindenmeyer)
(Studer)
(Wendnagel)
(Wendnagel)
(Marti)
(Mar tx)
(Greppin)
(Marti)
(Wendnagel)
(Kaiser)
(Kaiser)
(Wendnagel)
(Grolimundl)
Oberbalmberg, un couple, le 8 en
Hochwald
Bâle, 6 et ©
LOST ins
noces (Greppin, ,Ueber die Avifauna
Hôühen der Weissensteinkette‘, 1911).
(Kaxser)
(Wendnagel)
(de Burg)
Rôthifluh (Greppin,,,Ueber die Avi-
fauna auf den Hôühen der Weissensteinkette‘,
1911).
Niederschônthal
Renan
Hochwald
Hochwald
(G. Brunner)
(Rosselet)
(Kaiser)
(Kaiser)
12
116
15
15
16
22
24
29
26
28
28
28
er
21
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
— 1476 —
Bâle (Wendnagel)
Bâle, Friedmatt (Manger)
Bâle, plusieurs (Wendnagel)
Bale (F'enner- Matter)
Bâle, le premier ({mhof)
Balsthal, beaucoup de 88 (Senn)
Boncourt (Bourrus)
Bale, passage principal ({mhof)
Renan (Rosselet)
Rebeuvelier (Gertrude Schaller)
Vorderweissenstein (Greppin, , Ueber.
die Avifauna auf den Hühen der Weissenstein-
Kette®, 1911).
mars 1910
Rôthiweide, plusieurs(Greppin,,, Ueber
die Avifauna auf den Hôühen der Weissenstein-
kette# dl):
mars 1910
avril 1910
avril 1910
avril 1910
avril 1910
Courfaivre (Maitre)
Courtedoux (Jobé)
Mervelier (Marquis)
Hochwald !. (Kaïser)
Hinterweissenstein, quelques mdividus
(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hôhen
der Weissenstemkette‘, 1911).
avril AIO
mars 1911
mars 1911
mars 1911
mars 1911
mars 1911
mars 1911
mars 1911
AVAL O NN
avril 1911
ehgul ONU
Bâle, enfin en nombre (Fenner- Matter)
Arleshenn (Gonser-(risiger.)
Laufenburg (Schmid)
Dürrberg | (de Burg)
Mervelier (Marquis)
Läufelfingen (de Burg)
Dietisberg, 700 m. (de Burg)
Unterwalten, 680 m. (de Burg)
Rickenbach, au-dessus de l’école
(de Burg)
Delémont (Anonyme)
Hangetsmatt-Eptingen, 700 m.
(de Burg)
— 1477
avril 1911 Eptingen, 600 m. (de Burg)
avril 1911 Hagnau, 720 m. (de Burg)
avril 1911 Oberlaufmatt, 750 m. (de Burg)
avril 1911 Kall, 830 m. (de Burg)
avril 1911 Niederbôlchen, 813 m. (de Burg)
avril 1911 Buchmatt, 800 m. (de Burg)
avril 1911 Oberbülchen, 890 m. (de Burg)
avril 1911 Obere Weid, 1000 m. {de Burg)
avril 1911 Balsthal (Senn)
avril 1911 Hochwald (Kaiser)
mai 1911 Hinterweissenstein, 1 3 avec la livrée:
des jeunes (Greppin)
Dates du départ:
oct. 1870 Pfeffingen (Schmidlin)
oct. 1872 Pfeffingen (Schmidlin)
oct. 1875 Pfeffingen (Schmidlin)
oct. 1877 Pfeffingen (Schmidlin)
nov. 1878 Pfeffingen (Schmid lin)
Oct. 1879) Pfeffingen (Schmidlin)
nov. 1880 Pfeffingen (Schmidlin)
oct. 1881 Pfeffingen (Schmidlin)
oct. 1881 [Liestal (Schmidlin)
nov. 1882 Pfeffingen (Schmidlin)
oct. 1883 Pfeffingen (Schimidlin)
oct. 1884 Pfeffingen (Schmidlin)
oct. 1885 Pfeffingen (Schmidlin)
oct. 1886 Bâle (Greuter-Engel)
oct. 1886 Pfeffingen (Schmidlin)
cer JeeT Be, (Greuter-Engel)
OCT LSST Pietineen (Schmidlin)
oct. 1888 Bale (Greuter-Engel)
oct. 1889 Bâle (Greuter-Engel)
oct. 1890 Bâle (Greuter-Engel)
août 1900 Grenchenberg, départ des jeunes pour
la vallée (de Burg)
15
24
22
— 1478 —
sept. 1900 Bettlach, chant jusqu'à 600 m.
(de Burg)
sept. 1900 Bettlachallmend, encore quelques 88 :
adultes (de Pur
oct. 1900 Bettlach et Jura, chant jusqu'à
1400 m. (de Burg)
oct. 1900 Bettlach et Jura, encore assez d’in-
dividus qui chantent 1 (Moro)
oct. 1900 Bettlach, encore quelques sujets
jusqu'à 700 m. | (de Burg)
oct. 1900 Bettlach, les derniers sont partis
(de Burg)
nov. 1900 FHegiberg, encore deux exemplaires
| : (de Burg)
nov. 1900 FHegiberg, tous partis {de Burg)
sept. 1901 Schauburg ._ (Greppin)
sept. 1902 Nesselboden, beaucoup de jeunes
(Greppin)
sept. 1903 Grenchenberg, les jeunes sont partis
| (de Burg)
oct. 1903 Rochers du Jura jusqu’à 1000 m.,
beaucoup de 88 ad. et juv. qui chantent
(de Burg)
oct. 1903 Rochers du Jura jusqu'à 1000°m.
beaucoup de 66 ad. et juv. 86 (de Burg)
oct. 1903 Bettlachberg, 1 6 ad. (de Burg)
sept. 1906 Weissenstein, encore quelques sujets
(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hôhen
der Weissensteinkette‘, 1911).
sept. 1906 Weissenstein, encore quelques exem-
plaires (Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den
Hôhen der Weissensteinkette‘“, 1911). |
oct. 1906 Hinterweissenstein, 15 à 20 pour la
plupart des mâles avec la livrée des adultes
(Greppin, , Ueber die Avifauna auf den Hühen
der Weissensteinkette‘“, 1911).
IT
17
16
— 1479 —
sept. 1907 Läufelfingen,2 exemplaires (de Burg)
sept. 1907 Buckten, 1 exemplaire (de Burg)
sept. 1907 Gelterkinden, 2 exemplaires {de Burü)
sept. 1907 Rüneberg, 1 exemplaire (de Burg)
sept. 1908 Hinterweissenstein, quelques familles
(Greppin, , Ueber die Avifauna auf den Hôühen
der Weissenstemkette‘‘, 1911).
sept. 1908 Finterweissenstein, en nombre
(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hôühen
der Weissensteinkette'‘, 1911).
sept. 1908 Vorderweissenstein, quelques individus
(Greppin, , Ueber die Avifauna auf den Hüôhen
der Weissensteinkette“, 1911).
sept. 1909 Hinterweissenstein, quelques individus
(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hühen
der Weissensteinkette‘, 1911).
sept. 1910 Rebeuvelier, encore 4 68 chantants
| (Gertrude Schaller)
oct. 1910 Bâle (Knopfli)
oct. 1910 Bâle (Knopfli)
sept. 1910 Hochwald, les couples mdigènes sont
partis (Kaxser:)
oct. 1910 Balsthal _(Senn)
nov. 1910 La Cibourg, encore plusieurs (A. ess)
nov. 1910 La Cibourg, 1050 m., tous partis
. | (A. Hess)
août 1911 Eptngen, beaucoup sont parts
| (de Burg)
x sept. 1911 ptingen, seulement 2 sujets
(de Burg)
sept. 1911 Laufmatt, le chant d'automne com-
mence | (de Burg)
sept. 1911 Eptingen, fort passage (de Burg)
sept. 1911 Eptingen, fort passage (de Burg)
sept. 1911 Eptingen, passage considérable jus-
qu'à 1000 m. (de Burg)
— 1480 —
27 sept. 1911 Eptingen et Läufelfingen, de forts pas-
sages dans la direction de la montagne (de Burq)
30 sept. 1911 Eptingen et Läufelfingen, presque tous
partis (de Burg)
VIIL a.
6 mai 1900 Saille, 1800 m., en grand nombre,
chantent malgré la neige (Richard)
9 oct. 1898 Chalets d'En l’'Haut 1850m. (Richard)
oct, 1906 Bella Tola, à 2700 m. d'altitude, dans
des débris de rochers (Richard)
b oct. 1906 St-Luc, 1675 m., quelques individus
QT
(Richard)
VIIL ©. Dates d'arrivée:
Cet oiseau se montre souvent déjà en février à
Illarsaz (Parvex).
10 mars 1910 Martigny, les premiers (de Cocatrix)
du 10 au 20 mars 1910 Martigny, en nombre
(de Cocatrix)
20 mars 1910 Salquenen (Lenggenhager)
31 mars 1910 Martigny, plusieurs {de Cocatrix)
27 mars 1911 Martigny (de Cocatrix)
11 avril 1911 Salquenen (Lenggenhager)
1er sept. 1905 Brigue, en nombre (Giovanna)
IX. b Quelques-uns de ces oiseaux passent
tard dans l’année et reviennent au printemps (Ærva,
»SChizzo ornitologico ecc.‘, 1865).
C’est un oiseau de passage régulier et assez
commun, surtout dans la partie méridionale du pays
(Ghidini).
Dates d'arrivée: |
19 mars 1902 Agnuzzo, 6 juv., Musée de Zofingue
(Fischer-Sigiwart)
25 mars 1903 Cassarate, ©, Musée de Zoïfingue
(Fischer-Sigwart)
30
15
16
20
21
8
m0
29
1er
1er
du 1 au
mars
avril
avril
avril
avril
mars
mars
mars
avril
avril
5/6 avril
7
1
15
26
30
avril
avril
avril
avril
— 1481 —
1910 Locarno (Giugni)
1910 Bioggio .. (Rusca)
1910 Lugano (Viglezio)
1910 Locarno, passage principal (Giugni)
1910 Agra (Adamini)
1911 Savosa, les premiers (Aostalli)
1911 Astano
(Capo-sezione delle quardie federali)
1911 Brissago (Hildebrand)
1911 Lugano ( Viglezto)
1911 Bellinzona (Paganini)
15 avril 1911 Locarno (Giugni-Polonia)
1911 Tenero … (Pedrazstni)
1911 Tenero, en grand nombre
(Pedrazzini)
1911 Tenero, passage considérable |
: (Pedrazzini)
1911 Astano, passage important
(Capo-sezione delle quardie federali)
1911 Savosa, 10 individus (Aostalli)
Dates du départ:
août 1910 PlamedeSavosa, les premiersindividus
de passage (Aostalli)
1e au 30 sept. 1910 Locarno, passage principal
sept.
sept.
sept.
OCt.
OCt.
OC.
OC.
OC.
nov.
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
(Zaccheo)
Lugano ( Viglezto)
Tenero, en nombre (Pedrazzini)
Bellinzona, en nombre (Paganini)
Lugano (Riva)
Savosa (Aostalli)
Lugano, les derniers . (Viglezio)
Savosa, les derniers (Aostalli).
Lugano, fort passage (Anonyme)
Lugano, le dernier individu
(Anonyme)
— 1482 —
X. a. Aux Grisons, le rouge-queue est un oiseau
de passage régulier, se montrant pendant les migra-
tions à des altitudes considérables.
Dates d'arrivée:
31 mars 1821 Splügen (C. de Baldenstein, ,,Aus-
zûge aus semen Tagebüchern, besorgt von
H. von Salis“).
23 mars 1824 Château de Baldenstein
| (C. de Baldenstein)
24 mars 1860 Coire (EH. de Salis)
22 mars 1861 Coire | ({. de Salis)
13 mars 1862 Coire (H. de Salis)
20 mars 1863 Coire | Edo Sais)
15 mars 1864 Coire 3 (I. de Salis)
4 avril 1865 Coire (H. de Salis)
31 mars 1866 Coire (H. de Salis)
20 mars 1867 Coire (H. de Salis)
25 mars 1868 Coire (H. de Salis)
9 avril 1869 Coire (HI. de Salis)
20 mars 1870 Coire (H. de Salis)
21 mars 1871 Coire (HT. de Salis)
10 avril 1910 Seewis (Solèr)
17 avril 1911 Seewis (Solèr)
20 avril 1914 0Vrin (Solër)
209 aval LOMME a In (Pinüseh)
Dates du départ:
9 sept. 1822 Baldenstem (C. de Baldenstein)
4 oct. 1822 Carscheina, chantent encore
(C. de Baldenstein)
AMoct. 122 AclatSurar quelques Exemplanes
chantent (C. de Baldenstein)
4 oct. 1822 Fenget, quelques sujets chantants, à
la limite supérieure des bois (C. de Baldenstein)
26 oct. 1822 Baldenstein, les derniers
(C. de Baldenstein)
— 1483 —
26 oct. 1860 Coire (H. de Salis)
OC HS0L Core (H. de Salis)
2HNOCt I L862 Coire (IH. de Salis)
22 oct. 1863 Coire (EH. de Salis) :
ANOCT 1 8048 Coire (HI. de Salis)
25 oct. 1865 Coire (H. de Salis)
19 oct. 1866 Coire | (I. de Salis)
21 oct. 1867 Coire (I. de Salis)
2 oct. 1868 Coire (H. de Salis)
2b oct. 1869 Coire (EH. de Salis)
23 oct. 1870 Coire (H. de Salis)
23 00.1 1871 Coire (H. de Salis)
10 oct. 1909 Coire, un seul exemplaire chantant
(de Burg)
25) sept. 1910 Vrin | (Solèr)
8 nov. 1910 Scanfs (Largiadèr)
15 oct. 1910 Rothenbrunnen, passage principal
(Schmidi,
23 nov. 1910 Rothenbrunnen, le dernier 8 (Schmidt)
X. b. Le rouge-queue est un oiseau de passage
régulier dans la vallée du Rhin et au Haut-lac de
Constance; 1l nous arrive en mars et au commence-
ment d'avril et nous quitte en octobre {Bau).
Dates d'arrivée:
23 mars 1901 Ruggburg près Bregenz (Bau)
19 mars 1902 Ruggburg près Bregenz (Bau)
22 mars 1903 Ruggburg près Bregenz (Bau)
16 mars 1904 Ruggburg près Bregenz (Bau)
20 mars 1905 Ruggburg près Bregenz. (Bau)
18 mars 1906 Ruggburg près Bregenz (Bau)
21 mars 1907 Ruggburg près Bregenz (Bau)
26 mars 1908 Ruggburg près Bregenz (Bau)
10 avril 1909 Ruggburg près Bregenz (Bau)
25 mars 1910 St-Margreten (Künzler)
29 mars 1910 Ruggburg près Bregenz (Bau)
1484
1% avril 1910 Walzenhausen (Heidelberger)
3 avril 1910 Ruggburg, passage principal (Bau)
6 avril 1910 Buchs (Rheïintal) (Hofmänner)
15 avril 1910 Walzenhausen, les couples sont au
complet (Heidelberger)
Laval 191 Rugeburs (Bau)
1% avril 1911 Walzenhausen (Heielberger)
17 avril 1911 Buchs (Hofmänner)
Dates du départ:
14 oct. 1903 Ruggburg (Bau)
30 oct. 1905 Ruggburg (Bau)
25 oct. 1906 Ruggburg (Bau)
11 oct. 1907 Ruggburg (Bau)
21 oct. 1908 Ruggburg (Bau)
18 oct. 1909 Ruggburg (Bau)
1% oct. 1910 Lindenhof près Lindau (Gruber)
17 oct. 1910 Ruggburg (Bau)
14 nov. 1910 Walzenhausen (Heidelberger)
XI. a. Le rouge-queue ne se montre pas avant
fin avril, en Haute-lingadine (Sarata).
XI. 0. En Valteline, le rouge-queue titys se
montre dès les derniers jours de mars et nous quitte
dans la seconde moitié d'octobre et aux premiers
jours de novembre. Pendant le passage, cet oiseau
aime séjourner dans le voisinage des habitations
rustiques (Galli- Valerio, ,Materiali per la fauna dei
Vertebrati valtellinesi“, 1890).
Hôte d'hiver. Comme :l est difficile de faire la
distinction entre les rouges-queues qui restent chez
nous pendant toute l’année, et ceux qui ne séjournent
dans notre pays que durant l’hiver, nous renvoyons
nos lecteurs à ce qui a été dit sous la rubrique
d'oiseau sédentaire et nous nous bornerons à re-
produire ici les quelques dates qui nous sont par-
— 1485 —
venues sous la dénomination d'hôte d'hiver. D’après
nos collaborateurs il s'agirait, chez les exemplaires
qui passent l'hiver dans notre pays, dans la plupart
des cas d'individus venus de contrées plus septen-
trionales, attardés par une blessure, une maladie,
par la mue retardée, un climat qui leur convient
tout spécialement: ces oiseaux n’osent plus entre-
prendre leur migration interrompue dès que le froid
devient plus intense; du reste, ils n’en ressentent
plus le besom après un certain temps.
. Nous remarquerons encore que la plupart de
ces exemplaires, du moins ceux qui se mettent à
passer l'hiver en-decà des Alpes, périssent au courant
du mois de décembre, avant tout dans les derniers
jours de ce mois.
[. a. Quelques-uns restent pendant l'hiver chez
nous, et ne s’écartent guère des lieux habités ni de
la proximité des fours à chaux et des charbonnières:
on les y retrouve effectivement encore solitaires ou
par paires, mâle et femelle, à la fin de l'hiver. Mais
pour qu'ils puissent se plaire dans ces lieux, 1l faut
qu'ils y trouvent la tranquillité et des aliments. Quand
on ne cherche pas à leur nuire dans leur canton
habituel, on les y observe tout le jour. A l'approche
de la nuit ils se retirent sous les toits, dans les
poutres creuses, dans des cavités de murs et dans
les cheminées. Le lendemain, au point du jour, on
les voit déjà chercher leur vie à terre auprès des
écuries et dans les balayures, sous les hangards
voisins des chantiers où ils se nourrissent avec les
débris que les ouvriers laissent après leur repas;
parfois 1ls chassent aux araignées le long des murs
et se repaissent même des mouches et des moucherons
séchés qu'ils trouvent dans leurs toiles. Quoiqu’ils
habitent souvent, même en été, le voisinage de l'homme,
1406 —
ils se laissent assez difficilement approcher, si ce
n’est dans les temps de neige ou par un froid très
vif (Bailly, ,,Ornithologie de la Savoie‘, 1853).
I. b. Le rouge-queue est un hôte d’hiver assez
commun aux environs de Genève {Lechthaler, Lunel).
On cite des exemplaires de cet oiseau capturés en
hiver, dans le pays de Vaud. Il parait qu’on a trouvé
à plusieurs reprises des exemplaires en hibernation,
éachés sous'les racines de frênes (Sprünqgli, ,manus-
crit au Musée de Berne“, 1770). Le 15 décembre 1910
j'ai observé un beau mâle dans les Dombes (Côte).
Il. a On prétend avoir trouvé des invidus de
cette espèce en hibernation, cachés sous des racines
d'arbres. Ces exemplaires provenaient d'Ormonts-
Dessus (Sprüngli, ,manuserit au Musée de Berne‘,
110) "On a observé plusieurs Lois de suite en
hiver des sujets de cette espèce près de Château-
d'Oex (Delachaux). |
Il. b. Le 25 décembre 1882 Güldi observa à
l'île de St-Pierre un rouge-queue isolé. |
[IL 0. Un rouge-queue a passé l'hiver 1910 à
1911 près, d’Attiswil; il passait la nuit dans un chan-
tier (Bütikofer). Cet oiseau passe rarement l'hiver
au pied méridional du Jura; se montre de temps à
autre, en hiver, au bord du lac de Bienne et surtout
à celui de Neuchâtel, jusqu’à 450 mètres sur mer;
quelquefois cet oiseau hiverne aux parois de rochers
abruptes à plus de 1400 mètres [de Burg, ,,Winter-
säste am Jura‘, 1906). Le 20 décembre 1900, je vis
un rouge-queue près de Herzogenbuchsee (Xrebs).
IV. b. On a observé à plusieurs reprises des
rouges-queues, pendant l’hiver, à Winikon, canton
. de Lucerne {Bucher). Deux exemplaires ont passé
l'hiver de 1894 à 1895, à Walchwil, sur le lac de
Zoug (Maurer). 1897 à 1898, un individu de cette
,
Fe:
%
‘x
n :
SR
af
14
Re":
— 1487 —
espèce a passé la mauvaise saison près de Cham;
c'était un mâle avec la livrée des adultes (A. Gerber).
Vi Le, 9 déconne es ores. ce
Schaffhouse un rouge-queue male fOschwald). On
a observé pendant l’hiver 1910 à 1911 quelques
rouges-queues, près du château de Wellenberg
(Tanner).
VIL 0. Il semblerait que de temps à autre, mais
toujours à titre exceptionnel, des rouges-queues
isolés ou en compagnie passent l'hiver aux parois
de rochers du Jura septentrional et central (de Burg,
, Wintergäste am Jura“, 1906). Æosselet à observé
deux individus de cette espèce près de Renan, le
2 décembre 1910, et deux autres le 8 du même mois.
VIT. 0. Il n’est pas rare d'observer des rouges-
queues, dans la vallée Inférieure du Rhône, pendant
les hivers pas trop rigoureux; ceci arrive surtout
dans la contrée entre Marügny et Villeneuve ( Vai-
roli, Besse).
IX. 0 Le rouge-queue hiverne régulièrement
au canton du Tessin, aux bords de nos lacs (d'après
tous nos collaborateurs).
X. a. Le 20 janvier 1861, un rouge-queue se
montra dans mon jardin et fut capturé par mon fils
(de Salis).
Notice biologique. Tandis que quelques couples,
surtout des vieux, s'accouplent chaque année, malgré
le temps qu'il fait, vers le milieu d'avril, d’autres ne
commencent à mcher que dans les premiers jours
de mai, ou vers le milieu de ce mois, s’il a fait mau-
vais pendant le mois d'avril Mais la plupart des
rouges-queues commencent la construction du nid
dans la seconde moitié d'avril. Il va sans dire que
97
— 1488 —
les rouges-queues qui habitent la montagne n'arrivent
qu'assez tard dans leur canton habituel. Ils avancent
graduellement dans la montagne, selon que la neige
se fond plus ou moins tôt. Ces couples ne parvien-
nent pas à élever plus d’une couvée. Les couvées
qui habitent la vallée, sont aptes au vol dans les
derniers jours de mai ou du 1% au 6 juin. Les pa-
rents entreprennent une seconde couvée environ dix
jours plus tard. S'il fait beau et que les petits sont
bientôt indépendants des parents, ceux-ci se mettent
à construire un autre nid dès le huitième jour après
la sortie des petits du nid. Il arrive des fois que les
vieux rouges-queues couvent de nouveau dans le
Mémenidmastcercastestiare emlMsemblenaul
se produit avant tout dans les années pluvieuses. La
seconde couvée ne compte que quatre ou cinq oeufs.
Nos observateurs nous apprennent que la femelle
pond un oeuf chaque matin. Mais pour la ponte des
oeufs de la seconde couvée il lui faut plus de temps:
leur nombre n’augmente que tous les deux jours.
Les jeunes de la seconde couvée sont capables au
vol vers le milieu de juillet ou seulement vers la fin
de ce mois. Un grand nombre des couples habitant
les vallées et la plaine entreprennent une seconde
couvée, il y en a même de ceux qui élèvent des
petits en troisième couvée, surtout dans les étés
chauds. Mais ces cas sont assez rares. On observe
cependant presque chaque année, dans la seconde
moitié de septembre, quelques petits rouges-queues
à peine en état de voler. Un vieil oiseleur de Bett-
lach nous à assuré que les bécasses et les rouges-
queues arriveraient en mème temps et que celles-là
couveraient longtemps avant ceux-ci; la seconde et
la troisième couvée aurait lieu en même temps. Il
est possible que cette vieille règle des chasseurs de
bécasses contienne quelque grain de vérité.
+ ES
— 1489 —
Il est à remarquer que beaucoup de couples
élèvent leurs petits de la seconde couvée en mon-
tagne, ce qui arrive surtout dans les étés chauds.
On sait que la plupart des rouges-queues habitant
la montagne, du moins ceux observés avant la fin
de juin, sont des individus avec la livrée des jeunes.
On sait aussi que ces couples S’apparient plus tard
que les oiseaux adultes. Il serait donc possible que
ces jeunes couples recherchent la montagne pour des
raisons d’atavisme ou simplement à cause de la
chaleur, et que les mdividus qui viennent entreprendre
une nouvelle couvée sont des couples de rouges-
queues adultes, ayant mené à bien une première
couvée en plaine. En plame et dans les vallées, le
nid se trouve avant tout sur les poutres, sous les
avant-toits, dans des trous de murs, sur les galetas
et les greniers, entre des amas de poutres et de rails,
dans des nids d’hirondelles, dans des pots à fleurs
suspendus, derrière les contrevents, dans les ruchers,
dans les bâtisses en construction, dans des nichoirs
pour étourneaux, dans les vagons de chemin de fer
hors d'usage; mais il n’est pas trop rare de voir
ces oiseaux construre leur nid dans des vagons en
réparation, dans les granges et les hangars, les ate-
liers, les fabriques et usines, dans les fonderies, mais
aussi sur les clochers, dans les églises, à côté des
autels ou sur ceux-ci, sur les chapiteaux des églises,
En montagne les rouges-queues préfèrent toujours
les parois de rocher, les murs servant de clôture
aux pâturages, mais nos collaborateurs ont observé
qu'il y a beaucoup de rouges-queues qui établissent le
berceau de leur progéniture sur les poutres des toits des
chalets habités et des hangars. On a constaté ce fait
jusqu'à la hauteur de 1600 mètres environ. C’est jusqu’à
cette hauteur qu'on observe des secondes couvées
chaque année. On a trouvé plusieurs fois des nids
— 1490 —
de rouges-queues dans des sapins détruits par la
foudre ou par un ouragan. En 1892, de Burg a trouvé
un nid dans la branche creuse d’un vieux poirier
planté tout près d’un hangar. En 1910, un couple
avait établi son nid dans un nid de merle abandonné.
Ce nid était placé sur un sureau garni de vigne
vierge. Mais les rouges-queues n'y pondaient pas.
On trouve les nids à un mètre et demi, mais aussi
à plus de trente mètres au dessus du sol. Selon notre
collaborateur Vrilliger, des rouges-queues ont élevé
des petits dans un nid d’hirondelles placé à l’intérieur
d’un hangar: alors les hirondelles se sont mises à
construire un autre nid à côté de celui occupé par
les rouges-queues. Les deux couvées ont réussi.
Le nid est construit sans art, s'il se trouve placé
dans un creux; mais les rouges-queues y mettent
plus de soin quand ils ont placé leur nid sur des
poutres, etc. Ils le bâtissent de mousse, de brins
d'herbe, de fils de différentes plantes, de feuilles; 1l
contient Sur une couche de racines très fines, de duvet
de plantes, de crim, de laine ou de plumes, la pre-.
x
mière fois de cinq à six, la seconde fois de trois à
six oeufs d’un blanc pur. Cependant, il n’est pas trop
rare de les voir tachetés quelque peu de macules
brunes, et il semblerait que l’on trouve de ces oeuïs,
plus souvent dans certaines contrées que dans
d’autres. Il est rare de trouver des oeufs d’un ton
bleuatre.
Un nid de rouge-queue trouvé à Soleure vers
1885 et conservé dans le musée de cette ville, est
construit entièrement de débris d'acier que les oiseaux
ont ramassés près d'une fabrique de montres. Ces
morceaux de métal minces et longs sont tous très
propres, il n'y en a pas de rouillés. La couvée avait
très bien réussi. L'intérieur est tapissé de quelques
crins et de plumes.
— 1491 —
Il n'est pas trop rare de trouver dans les nids
des rouges-queues des morceaux de laine, de coton,
des bouts de ficelle, des morceaux de papier, etc.
Le rouge-queue changerait-il peu à peu ses habitudes
à mesure quil s'attache de plus en plus à l’homme
LunemSeriecenquenterentdesmiermères années
humides qui contreignaient ces oiseaux à se servir
de matières sèches que l’on trouvait le plus facilement
tout près des maisons ?
de Burg nous apprend que les nids des rouges-
queues habitant la montagne sont plus grands et leurs
parois plus épaises que ceux des rouges-queues de
plaine. Les montagnards prétendent que le nombre des
rouges-queues augmente considérablement au courant
du mois de juillet, surtout les preiniers jours de ce
mois et souvent déjà les derniers de jum. C’est à
cette époque que beaucoup de rouges-queues se
retirent en montagne, soit pour y passer les jours
les plus chauds de Pété, soit pour S'y reproduire une
seconde fois. Il n'est pas trop difficile d’apprivoiser
les rouges-queues qui habitent les alentours des
maisons. Si l’on leur offre des vers de farme les jours
de pluie, pendant qu'ils doivent pourvoir aux besoins
d’une famille nombreuse et vorace, ils entrent dans
les appartements pour v demander leur subsistance
et shabituent à être entretenus par l’homme, à un
tel point qu'ils viennent ,,saluer‘* leur bienfaiteur dès
quil se montre à la fenêtre. Il va sans dire qu'il ne
s'agit pour ces jolis oiseaux que de recevoir une
frlandise.
(Schine, ,Beschreibung und Abbildung der künst-
hchen Nester und Fier der Vôügel, welche in der
Schweiz, in Deutschland und den angrenzenden Län-
dern brüten‘“, 1819) nous apprend ce qui suit, quon
aux oeufs et au nid de cet oiseau:
sn 1400
Il place son md dans des trous de murs des
maisons donnant sur un jardin, sur les tours et les
clochers, et même à l'intérieur de ceux-ci, sur des
poutres. J’ai trouvé une fois un nid dans une cha-
pelle, sous la robe de la Sainte-Vierge. Le rouge-
queue et le rossignol de murailles se ressemblent
beaucoup quant à la reproduction. Mais le nid du
premier est en général mieux fait. Il est construit
de brins d'herbes et tapissé intérieurement de poils
et de crins. J’ai recu une fois un nid garni à l’in-
térieur tout entièrement de cheveux que les oiseaux
avaient ramassé sous les fenêtres d’une maison rus-
tique où les femmes ont l'habitude de jeter par la
fenêtre les cheveux qui leur sont tombés. Le rouge-
queue pond des oeufs qui différent notablement de
ceux du rossignol de murailles: 1ls sont d’un blanc
pur et au nombre de cinq ou six. Le nid est assez
voüté et ses parois sont minces. Les petits sont
rougetres, le dessus du corps est un peu foncé, le
dessous est plus clair. Les bords des remiges posté-
rieures sont minces et d’un gris-rouge, mais après la
première mue ils deviennent plus larges et plus claires,
tandis que le dessous du corps devient plus sombre.
Ces oiseaux nichent deux fois par an. Souvent on
trouve le nid caché dans un trou de rocher et le
coucou le recherche aussi pour y déposer son oeuf.
Le chant varie beaucoup, et les strophes sont
souvent caractéristiques pour la contrée.
Voici quelques dates exactes sur les moeurs de
ces oiseaux: M. Meyenrock à observé de près une
couvée de rouges-queues, en 1886, à Clarens. Voici
cerquulNencite
1° Le mâle parait deux et trois jours avant la
femelle. À ce moment, la végétation est encore très
peu avancée.
— 1493 —
2° Le couple observé a commencé la construc-
tion du nid vers le seize avril 1886, sur une poutre
d’un pavillon situé’ au bord du lac. Le nid est assez
large, presque rond, un peu plus large à la base
qu'à la partie supérieure et il est composé de mousses,
de brins d'herbes, de radicelles; l’intérieur en est
tapissé de quelques plumes et 1l est rond.
3° La couvaison des cinq oeufs blancs a com-
mencé le deux ou le trois mai; les cinq petts sont
éclos le seize mail. |
4 Les petits ont quitté le nid le trente-et-un mai,
dans la matinée; temps chaud, ciel légèrement couvert. :
D° Le dix juin, les oiseaux commencent la cons-
trucüon d’un autre nid au même endroit.
6° Couvaison dès le 22 juin, cinq oeufs.
1° Les petits sont éclos le cinq ou le six juillet.
8° Le dix-neuf juillet, par un temps beau et
calme, les jeunes ont quitté le nid.
Notices de M. X. Gerber sur la couvaison d’un
couple de rouges-queues, observé à Hasle près
Berthoud.
1° La femelle construit seule le nid, au-dessus
d’une porte, à deux mètres dix centimètres du sol.
À midi juste la base du nid est construite; elle se
compose de mousses fraiches, de quelques brins de
paille et de petites branches. Les 23, 24, 25, 26 avril,
l'intérieur du nid est achevé, l'oiseau se sert de poils,
de duvet de plantes, de brins d'herbes, de petites
plumes. Le 27, le nid est construit,
Le 30 avril, à 5 heures 45, le premier oeuf est pondu.
Le 1% mai, à 6 heures 4, le deuxième oeuf est pondu,
la femelle était assise sur les oeufs depuis
> heures 20.
Le 2 mai, à 6 heures 25, le troisième oeuf est pondu.
Le 3 mar, à 6 heures 24, le quatrième oeuf est pondu.
Le 4 mai, à 8 heures 15, le cinquième oeuf est pondu.
— 1494 —
3° Le huit mai, dans l’après-midi, la femelle com-
mence à couver les oeuïs. Avant, on ne la voyait
que rarement près du nid.
4% Le 21 mai, à 9 heures du matin, tous les
petits sont éclos.
D° Le trois jum les petits quittent le nid.
Nous faisons suivre ces observations par les
communications de r0s collaborateurs qui ont noté
avant tout le jour où les petits ont quitté le mid.
I. a. Le rouge-queue fait habituellement deux
pontes par an, sauf dans les Alpes, où il se borne
le plus souvent à une seule nichée; d'ailleurs 1 s’y
propage toujours un mois plus tard que dans les
régions inférieures, à cause de la neige qui les re-
couvre encore au printemps, quand il y parvient avec
sa compagne. S'il cherche à se reproduire dans le
mème canton où s'est faite sa première couvée, il
en chasse, dès qu'il rentre en amour, tous ses petits
qui commencent à manger seuls, et dix jours après
leur expulsion, la femelle y couve de nouveau”) Au
contraire, quand il se retire pour sa deuxième ponte
dans une région plus élevée que la précédente, il les
laisse tous dans le premier district; on les y retrouve
en effet de temps en temps réunis ensemble, surtout
le matin, lorsqu'ils cherchent leur subsistance (Bailly,
,Ornithologie de la Savoie‘, 1853). Le deux août 1886,
j'ai observé au Col d’Anterne, à 2263 mètres sur mer,
une famille de rouges-queues avec des petits presque
aussi grands que leurs parents. Le même jour, j'ai
vu au chalet Wills, sous le toit de celui-ci, à 1400
*) Nous ajouterons que, dans ces cas, il s’agit souvent d’une
autre femelle, car la première est toujours occupée à élever et
à protéger ses petits. Il parait que ce cas se produit avant tout
dans les années froides et pluvieuses, ou encore, si la sortie des
petits du nid a lieu pendant une période de froid et de pluie.
(Rédaction.)
— 1495 —
mètres, au-dessus de Sixt en Savoie, un nid de ces
oiseaux contenant un nombre extraordinaire de
plumes de poules. Il en était entièrement tapissé:
il contenait un oeuf clair et un petit rouge-queue
(Richard).
Dates concernant la nichée des rouges-queues:
ll 10; |
26 mai 1891 Duiller, les premiers petits hors du nid
( Vernet)
20 avril 1892 Collonges, D oeufs dans un nid
(Rubin)
24 avril 1892 Vevyrier, 4 oeufs d’une paire avec la
livrée grise (Rubin)
24 avril 1892 Veyrier, 2 oeufs (Rubin)
pnasto 2 VE bp obeussdenaNameénbleue
(Rubin)
3 mal 1892 Vevrier, 5 oeufs d'un couple avec
la livrée grise (fèubin)
1% mai 1895 Vevyrier, 5 oeufs (Rubin)
12 avril 1896 Veyrier, nid avec unoeuf (Æubin)
1 mai 1897 Vevrier, nid avec 6 oeufs (Rubin)
11 mai 1901 Veyrier, observé 4 couvées (Rubin)
12 juin 1901 Creuze, nid avec 4 oeufs sur arbre
étèté, à 2.50 mètres du sol (Rubin)
20 avril 1902 Vevrier, 3 oeufs (Rubin)
4 mai 1902 Vevrier, 5 oeufs (Rubin)
8 mai 1902 Vevyrier, 5 oeufs (Rubin)
3 juim 1902 Veyrier, oeufs de la deuxième ponte
(Rubin)
19 jum 1902 Champ-Fleuri, nid contenant des petits
dans un vieux nid d'hirondelles, placé à l’intérieur
de la maison, au premier étage (Richard)
I Ga
17 août 1886 Chalet Ratevel (1236 m.), au Moléson,
des petits hors du nid (Richard)
@ 9
30
14
25
— 1496 —
IUT tx
mai 1910 Cressier, petits aptes à voler (Æ7. Flury)
mai 1911 Auvernier, petits hors du nid
Mathey-Dupraz
) mai 1911 Neuchâtel, petits hors du nid
Maithey-Dupraz
mai 1911 Colombier, petits hors du nid
| Mathey-Dupraz
juin 1911 Bienne, beaucoup de petits {de Burg)
juim 1911 Neuveville, hors du nid (de Burg)
juin 1911 Île de St-Pierre, plusieurs hors du nid
(de Burg)
IL x
mai 1909 Sägistalsee (1938 m.), un nid contenant
5 oeufs couvés au fond du chalet, sur un banc.
Les parents entrent et sortent par une vitre cassée
(A. Hess)
août 1910 Ganterisch (2100 m.), des petits venant
de quitter le nid (A. Hess)
IT. 0.
juillet 1885 Hasle, les petits de la deuxième ponte
ont quitté le nid (K. Gerber.)
mai 1886 Hasle, petits aptes au vol (A. Gerber) .
avril 1887 Hasle, nid en construction (X. Gerber)
juin 1887 Hasle, petits aptes à voler (X. Gerber)
mai 1890 Inkwil, petits capables de voler quittent
le nid d’hirondelles (Krebs)
mai 1893 Herzogenbuchsee, aptes au vol (Xrebs)
mai 1894 Langnau, petits prêts au vol (X. Gerber)
mai 1895 Langnau, petits prêts au vol (X. Crerber)
juillet 1895 Langnau, petits prêts au vol, seconde
couvée (K. Gerber)
jum 1900 Soleure, petits prêts au vol (Greppin)
juillet 1900 Herzogenbuchsee, petits prêts au vol,
seconde couvée (K. Gerber)
Y.) RER Me A
NS
15
22
2
AN IAOT
juin 1901 Herzogenbuchsee, petits prêts au vol :
(K. Gerber)
juin 1901 Soleure, petits prêts au vol (Greppin)
août 1901 Herzogenbuchsee, petits prêts au vol,
seconde couvée (K. Gerber)
du 28 mai au 5 juin 1904 Herzogenbuchsee, petits prêts
27
11
der
12
29
2)
au vol (K. Gerber)
juillet 1903 Rosegg, petits au nid (Greppin, ,,Ver-
such eines Beitrages etc.‘“*, 1907).
sept. 1903 Gunzgen, 4 oeufs (de Burg)
juin 1904 Bellach, petits prêts au vol (Greppin,
, Versuch eines Beitrages etc.‘*, 1907).
juillet 1904 Rosege, petits prêts au vol (Greppin,
,Versuch eines Beitrages etc. 1907).
mai 1905 Soleure, petits en état de voler (Grepptin)
mal 1905 Bellach, petts capables de voler
(Greppin, ,, Versuch emes Beitrages ete.“, 1907).
Juillet 1906 Bettlach, petits capables de voler
(de Burq)
sept. 1907 Kappel, petits capables de voler
(de Burg)
août 1909 Bettlach, petits capables de voler
de Buri
IVe ©: Ÿ
mal 1896 Bremgarten, petits capables de voler
(K. Gerber)
août 1896 Bremgarten, petits capables de voler,
seconde couvée | (X. Gerber)
mars 1897 Olten, commencement de la cons-
truction des nids | (de Burg)
* avril 1897 Olten, partout les rouges-queues sont
en tram de construire leurs nids (de Burg)
avril 1897 Olten, 4 oeufs (de Burg)
mai 1897 Olten, petits capables de voler (de Burg)
inai 1897 Olten, le soir, ce nid abandonné est
jeté à terre par les moineaux (de Burg)
“1 ldoe
avril 1898 Olten, construction d’un nid (Christen)
mai 1898 Olten, petits en état de voler (Christen)
mai 1898 Olten, petits en état de voler (de Burg)
juin 1898 Olten, peüts en état de voler, seconde
couvée (Schürch)
mai 1899 Olten, petits en état de voler (de Burq)
mal TOR OtRAISTL petits enMétaundenvo le
| (K. Gerber)
août 1899 Olten, petits en état de voler (Schürch)
mai 1900 Olten, petits en état de voler (de Burg)
mai 1900 Olten, petits en état de voler {Schürch)
juin 1900 Olten, petits en état de voler (Christen)
juin 1900 Olten, petits en état de voler {de Burg)
avril 1901 Olten, nid commencé (Christen)
mai 1901 Olten, petits en état de voler (de Burg)
avril 1902 Oftringen, nid achevé (ITilfiker)
avril 1902: Zofingue, commencement de la cons-
tructüon du nid (Fischer-Siguwart
mai 1902 Olten, petits en état de voler (de Burg)
mai 1902 Sempach, petits en état de voler
(Schifjerli)
juin 1902 Olten, petits en état de voler (Christen)
juillet 1902 Zofingue, petits en état de voler,
seconde couvée (Fischer-Sigwart)
avril 1903 Zofingue, constructon d’un nid
; (Fischer-Siquwart,)
avril 1903 Olten, à sept heures du matin le nid
achevé est jeté à terre par les moineaux (de Burg)
mai 1903 Zofingue, petits capables de voler
(Fischer-Sigiwart)
mai 1903 Olten, petits capables de voler
(de Burg)
juin 1903 Sempach, petits capables de voler
(Schifferli)
juin 1903 Trimbach, petits capables de voler
(de Burg)
1er
15
18
22
20
juin 1905
juin 1903
juin 1903
d’un nid
luinlO0S
juim 1905
juillet 1903
sept. 1903
sept. 1905
sept. 1903
avril 1904
mai 1904
mai 1904
voler
juin 1904
nouveau
juin 1904
juillet 1904
seconde couvée
mai 1905
juin 1905
uv : 11906
voler
jun 1006
juillet 1905
avril 1906
— 1499 —
Rebberg-Zofingue, petits prêts au vol
(Fischer-Sigiwart)
Olten, petits capables de voler (Æ?ni)
Olten, recommencent la construction
six fois de suite (Erni)
Olten, enfin un nid achevé (Erni)
Olten, 2 oeufs (Erni)
Olten, 7 oeufs dans le même nid (Ærni)
Olten, juv., troisième couvée au nid
(de Burgq)
Dulliken, des petits prêts au vol
- (de Burg)
Rothacker, petits en état de voler
(de Burg)
Zofingue, construction du nid
(Fischer-Sigroart)
Zofingue, petits capables de voler
(Fischer-Siguoart)
Rebberg-Zofingue, petits capables de
(Fischer-Sigwart)
Zotingue, le même couple couve de
(Fischer-Sigiwart)
Zofingue, petits en état de voler
(Fischer-Sigwart)
Zofingue, petits en état de voler,
(Fischer-Sigiwart)
Olten, petits en état de voler (de Burg)
Sempach, petits en état de voler
(Schifjerli)
Rebberg-Zofingue, petits en état de
(Fischer-Siguwart
Olten, seconde couvée (de Burg)
Olten, petits en état de voler (de Burg)
Olten, le mâle et la femelle travaillent
à la construction du nid jusqu'à midi et demi
(de Burg)
— 1500 —
mai 1906 Olten, le nid dont la construction avait
été interompue pendant le mauvais temps, est
achevé (de Burg)
mai 1906 Olten, petits éclos (de Burg)
juin 1906 Olten, petits en état de voler
(de Burg)
juin 1906 Olten, la becquée n'est offerte aux
petits qu'à partir de neuf heures (de Burg)
juin :1906 Olten, petits prêts au vol {de Burg)
jun 1906 Rebberg-Zofingue, petits prêts au vol
(Fischer-Sigiwart)
juin 1906 Olten, les parents donnent de nouveau
la becquée aux petits, à cause du mauvais temps
(de Burg)
juillet 1906 Rebberg-Zofingue, petits prêts au vol,
seconde couvée (Fischer-Sigioart)
juillet 1906 Olten, un petüt a quitté le nid {de Burg)
avril 1907 Olten, les rouges-queues s’apparient
(de Burg)
avril 1907 Olten, nid achevé (de Burg)
juin 1907 Sempach, petits prêts au vol (Schifferli)
juin 1907 Olten, petits prèts au vol {de Burg)
juillet 1907 Rebberg-Zofingue, petits prêts au vol,
seconde couvée (Fischer-Sigiwart,)
juillet 1907 Olten, petits prèts au vol (de Burg)
juillet 1907 Olten, petits prêts au vol (de Burg)
avril 1908 Olten, construction du nid (de Burg)
mai 1908 Olten, 6 oeufs (de Burg)
mai 1908 Olten, petits en état de voler {de Burg)
mai 1908 Rebberg-Zofingue, petits échappés du
nid (Æischer-Sigiwart, , Aus den Rebbergen bei
Zofingen‘‘, 1909).
1e juin 1908 Olten, plusieurs petits échappés du nid
5
(de Burg)
juin 1908 Olten, beaucoup de petits échappés
du nid (de Burg)
11
15
— 1901 —
10 juin 1908 Gretzenbach, premiers petits échappés
du nid (Hürzeler)
10 juin 1908 Sempach, petits échappés du nid
| (Schifferli)
15 juillet 1908 Olten, petits échappés du nid (de Burg)
21 juillet 1908 Olten, plusieurs petits échappés du
nid (de Burg)
10 avril 1909 Olten, commencement de la cons-
truction du nid (de Burg)
13 avril 1909 Olten, md achevé (de Burg)
13 avril 1909 Olten, 5 oeufs (de Burq)
14 avril 1909 Olten, commencement de la cons-
truction du nid (de Burg)
12 mai 1909 Olten, petits échappés du nid (de Burq)
23 mai 1909 Olten, 4 oeufs de seconde couvée
(de Burg)
24 mai 1909 Gretzenbach, petits échappés du nid
(Hürzseler)
26 mai 1909 Olten, plusieurs petits échappés du
nid | (de Burg)
27 mai 1909 Olten, beaucoup de petits échappés
du nid (de Burg)
27 mai 1909 Sempach, petits échappés du nid
(Schifjerli)
7 juin 1909 Olten, nichent de nouveau {de Burg)
21 juin 1909 Olten, petits en état de voler
(de Burg)
9 juillet 1909 Olten, un couple qui s'était servi pour
l'établissement du nid d’un vieux nichoir pour
étourneaux, fait sorur du md ses petits de la
seconde couvée, vers six heures du soir, par
une pluie torrentielle {le Burg)
juillet 1909 Olten, les parents viennent chercher
500 vers de farine pour 3 petits (de Burg)
sept. 1909 Olten, un seul petit presque capable
de voler (de Bürg)
12
— 1502
avril 1910 Olten, © cherchant une place pour l'éta-
blissement du nid dans un nichoir (de Burg)
mai 1910 Olten, plusieurs petits en état de voler
(de Burg)
mai 1910 Olten, premiers petits en état de voler
(de Burg)
juin 1910 Sempach, petits en état de voler
(Schifjerli)
juin 1910 Wauwil, beaucoup de petits en état
de voler (de Burg et Fischer-Sigwart)
juillet 1910
juillet 1910
Olten, petits en état de voler (de Burg)
Wauwil, peu de petits de la seconde
couvée en état de voler
ma MONT
couvée
tan LEE
jure SU
juillet 1911
(de Burg et Fischer-Sigwart)
Olten, commencement de la seconde
(de Burg)
Olten, premiers petits en état de voler
(de Burg)
Olten, trois familles (de Burg)
Olten, petits de la seconde couvée
prêts au vol (de Burgq)
août 1911 Olten, petits de la troisième couvée
prêts au vol (de Burg)
août 1911 Olten, petits presque capables de voler
(de Burg)
VA:
mai 1887 Dübendorf, 6 oeufs (Æischer-Siguart)
août 1902
avril 1903
trucüon du nid
joua, 190%
juillet 1903
août 1903
mai 1905
Zurich, petits au nid (Knop/l)
Zurich, commencement de la cons-
(Knopjli
Zurich, petits en état de voler (Xrop/li)
Zurich, petits en état de voler {Xrop/fli)
Waidberg, petits en état de voler
(Knop/ft)
Zurich, petits en état de voler (Xnopfli)
21 SEE
— 15035 —
2 juin 1906 Zurich, petits en état de voler (Xrop/li)
14 juillet 1906 Zurich, petits en état de voler (Knop/li)
19 août 1906 Zurich, petits en état de voler (Xropfli)
1% jum 1907 Zurich, petits en état de voler (Xnop/fli)
15 juim 1907 Zurich, petits en état de voler (Xnop/li)
1% juin 1908 Zurich, petits en état de voler (Kern)
27 mai 1909 Balgrist, petits en état de voler
| (Knopfli)
4 juin 1909 Balgrist, 6 oeufs de la seconde couvée
(Knop/fl)
13 juin 1909 Zurich, petits dans deux nids (Xnop/fli)
27 juillet 1909 Balgrist, 4 petits de la troisième couvée
au nid | (Knopfli)
VI. 0.
8 déc. 1868 Appenzell, mia contenant des petits
(Stülker, ,Beobachtungen“, 1869).
10 janv. 1869 St-Gall, nid contenant des oeufs
(Zollikofer, ,Jahresbericht der St. Galler natur-
forschenden Gesellschaft‘, 1870).
22 avril 1878 Schaffhouse, 3 petits au nid
(Oschioald)
22 juin 1909 Kaltbrunn, petits en état de voler
(Noll-Tobler)
30 juillet 1909 Kaltbrunn, petits en état de voler
(Noll-Tobler)
VII. a. On a trouvé à La Sagne, du 4 mai jus-
qu'au 1 août 1873, 222 petits rouges-queues dans
74 nids (Rameau de sapin, Vol. VIT.
7 juin 1898 Verrières-suisses, petits échappés du
_nid | (Mathey-Dupraz)
2 juin 1899 Verrières-suisses, petits en état de
voler (Mathey-Dupraz)
14 juin 1900 Verrières-suisses, petits en état de
voler (Mathey-Dupraz)
98
OS
18
16
21
13)
28
) mal
9 mai
juin 1901
voler
juin 21902
voler
mai 1903
voler
1904
voler
1905
voler
juin 1906
voler
juin 1907
voler
VI. 0.
de oo à
Verrières-suisses,
Verrières-suisses,
Verrières-suisses,
Verrières-suisses,
Verrières-suisses,
Verrières-suisses,
Verrières-suisses,
petits en état de
(Mathey-Duprai)
peuts en état de
(Mathey-Dupraz)
petits en état de
(Mathey-Duprai)
petits en état de
(Mathey-Dupraz)
petits en état de
(Mathey-Dupraz)
petits en état de
(Mathey-Duprai)
peuts en état de
(Mathey-Dupraz)
sept. 1900 Bettlach, © fait semblant d’être blessée
pour sauver deux petits presque capables de
voler.
mal
,Ueber
Weissensteimkette‘“, 1911).
juillet 1903 Obergrenchenberg (1400 m.), beau-
coup de familles
août 1903 Obergrenchenberg, nid sous lavant-
toit, 4 petits de la seconde couvée. Du 26 juillet
au 20 septembre, je n’ai entendu chanter qu'un
seul mâle
juin 1905
juin
(de Burg)
1901 Rôthifluh (1400 m.), 1 couple (Greppin,
die Avifauna auf den Hühen
der
(de Burg)
(de Burg)
Obergrenchenberg, Wandfluh, Bett-
lachberg, partout des couples, pas de petits hors
du nid (Greppin, ,,Ueber die Avifauna auf den
Hühen der Weissensteinkette‘*, 1911).
1906 Stallberg, Obergrenchenberg, des cou-
ples, pas de petits échappés du md (Greppin,
,Ueber die Avifauna auf den Hôhen der Weis-
senstemkette‘, 1911).
16
16
17
2
NN
16
16
23
O1
25
17
©ù
— 1505 —
juillet 1906 Althüsh (1400 mètres), beaucoup de
familles (Greppin, ,,Versuch eines Beitrages
etc, 1907).
juillet 1906 Althüsli (1400 m.), beaucoup de petits
hors du nid (Greppin, ,Ueber die Avifauna auf
den Hôühen der Weissenstemkette‘, 1911).
juillet 1907 Hinterweissenstem (1380 m.), des cou-
ples (Greppin, ,, Ueber die Avifauna auf den Hôhen
der Weissensteinkette“, 1911).
juillet 1907 Hinterweissenstein (1380 m.), petits
capables au vol (Greppin, ,Ueber die Avifauna
auf den Hôühen der Weissensteinkette‘“, 1911).
sept. 1907 Hinterweissenstein, petits capables au
vol (Greppin)
juillet 1908 Stallberg (1400 m.), petits presque
capables au vol (Greppin)
juiliet 1908 Obergrenchenberg, beaucoup de petits
capables au vol et des petits dans les nids
(de Burg)
août 1908 Frohburg, plusieurs petits capables
de voler (de Burg)
jun 1911 Macolin, plusieurs familles
(de Burg)
juillet 1911 Eptingen, petits de la seconde couvée
aptes au vol (de Burg)
VIIL. «.
juillet 1889 Zinal, beaucoup de petits dans les
nids et hors du nid (Richard)
août 1910 Val d'Hérémence (1600 m.), petits dans
le nid (Richard)
juillet 1905 Glacier de Ferpècle, un nid
(Richard)
juillet 1911 Evolène (1378 m.), petits dans le nid
(A. Fess)
— 1506 —
7 juillet 1911 Les Haudères (1447 m.), petits dans
un nid (A. Hess)
8 juillet 1911 La Forclaz (1748 m.), petits dans un
nid | (A. Hess)
10 juillet 1911 La Sage (1671 m.), petits dans un nid
(A..Hess)
12 juillet 1911 Villa (1774 m.), petits dans un nid
(A. Hess)
WIRE ©
D juin 1882 Brigue, petits en état de voler
(Oschuoaldl)
2 juillet 1911 Sion et Ormona (820 m.), beaucoup .
de petits en état de voler (A. Hess)
3. Juillet TOIMNEX (9574m.) petits énrétat de voler
(A. Hess)
b juillet 1911 Euseigne (970 m.), petits en état de
voler (A. Hess)
AO
16 juin 1823 Baldenstein, petits en état de voler
(Conrad de Baldenstein)
X. b. Dans le Rheintal inférieur, la première
couvée compte en général presque toujours sept oeufs,
la seconde en compte six. Nombre des oeufs au
complet dès la fin de mai à la fin de juin ou au com-
mencement de juillet {Bau). Tandis qu'en 1905, 1905,
1906 et 1907 le nombre des couples michants était
grand, en 1909 et 1910 1l n'y en avait que très peu,
et en 1901, 1902 et 1908 il y en avait assez peu qui
se reproduisaient (Bau, ,Zehnjährige Beobachtungen
über Ab- und Zunahme von Smgvügeln im Vorarl-
berg‘‘, Orn. Jahrbuch, 1910).
16 avril 1902 Ruggburg, nid achevé (Bau)
24 avril 1902 Ruggburg, 4 oeufs au nid (Bau)
— 1507 —
3 juin 1903 Ruggburg, 5 oeufs récemment pondus
| (Bau)
25 avril 1904 Ruggburg, 5 oeufs récemment pondus
- (Pau)
Nourriture. Petits coléoptères, araignées, 1s0-
podes, microlépidoptères, chenilles, même celles qui
sont revêtues de poils, oeufs d'insectes de toute sorte,
chrysalides, ,,oeufs de fourmis, perce-oreille, scolo-
pendres, abeilles mâles, petites libellules, tachines,
ichneumons, cecidomyes, sauterelles, piérides, petits
escargots, avec leur coquille, forment la plus grande
partie de la nourriture des rouges-queues. Dans Îles
jardins, ils sont d’une utilité extraordinaire car ils
dévorent des insectes nuisibles en grande quantité,
comme par exemple les oeufs et les chenilles des
piérides, et il est incontestable que leur utilité dépasse
de beaucoup les dégats qu'ils causent en détruisant
en même temps aussi un nombre considérable d’in-
sectes utles. Les premiers arrivants se nourrissent
souvent de fourmis.
Si, au mois de juin, le temps est froid pendant
quelques jours de suite, les rouges-queues mangent
des baies et 1l n'est pas rare de les voir apporter
à leurs petits au nid des fraises, des groseilles, etc.
Mais cette nourriture ne peut leur convenir à la
longue et si le mauvais temps continue pendant plu-
sieurs jours, l’un ou lPautre des petits se meurt au
nid. Plus tard, les rouges-queues avalent aussi les
baies du sureau, les framboises et d’autres baies,
mais nous n'avons jamais disséqué d'estomac de
rouge-queue Sans y trouver un nombre très grand
d'arthropodes tandis que le nombre des baies était
toujours très restreint. Des exemplaires trouvés morts
au printemps avaient avalé des gammaridés, des
grains de chanvre, des miettes de pain. Nous avons
— 1508 —
observé, sur la montagne de Granges, à 1400 mètres
sur mer, un couple qui apportait à ses petits au nid,
pendant une journée, des sauterelles, 235 fois de
suite. Et nous avions interrompu nos observations
pendant nos repas.
Habitat. Le rouge-queue se trouve, au nord,
jusqu'au bord sud de la mer du Nord et de la Bal-
tique. À l’ouest, il habite encore la parue occidentale
de la Russie tandis que plus à l’est notre rouge-
queue est remplacé par d’autres formes voismes de
l'Asie. Il semblerait que le rouge-queue dépasse les
bords septentrionaux de la Méditerranée; peut-être
que les rouges-queues qui habitent l'Afrique du nord,
sont identiques avec le rouge-queue d'Europe.
En tous cas, pendant la migration, le rouge-
queue se trouve régulièrement dans l'Afrique du
nord. Mais 1l passe l'hiver non seulement en Afrique
et dans Îles pavs méditerranéens, mais aussi en
Angleterre (où 1l ne niche pas cependant), à l’ouest
de l'Allemagne, en Belgique, dans le centre de la
France.
138. Ruticilla phoenicurus (L.)
Rossignol de murailles — Gartenrotschiwanz —
Codirosso.
Synonymie: Motacilla phoenicurus L.; Sylvia phoeni-
curus Lath., Meisner et Schinz, Temm., Schinz,
Riva; ARuticilla phoenicura Bonap., Bailly, Salvad.,
Gigl., Fatio; ÆRuticilla phoenicurus Cat. British Birds,
Arr. Degh Oddi, Mart, Naum.-Henn.: Ærithacus
— 1909 —
phoenicurus Rehw., Frid.-Bau:; Phoenicurus phoenti-
eurus Sharpe; Phoenicurus phoenicurus phoent-
curus Hart.
Noms vulgaires: Æossignol de murs, Cul-rouge (Suisse
occidentale), Queue-rouge de bois (Chaux-de-Fonds),
Rossignol des murailles (Jura), Nazeretos rose (St-
Maurice), Queue-rousse (Genève, Chablais, Faucigny,
Gex), Cavaroux, Cavarosse (Savoie). — Garterot-
scluoäünzli, Garterüteli, Baumrotsehiwänzli, Baum-
rütelt, Garterotschwanz, Garterütel (Mittelland),
Hoschtedrôüteli (Niederamt), Bungertrôüteli (Leber-
berg), Füldrüteli(distriet de Bipp), Rothüseli (Berne),
Haagrôüteli, Haghüseli (canton de Bâle-Campagne
supérieur), Æusrütel (Bregenz), Gadüretili (Stans),
Steinrütel (Meiringen), Æusrôteli (Berne, Préalpes),
Säulocker (Berne), Retili, Retele, Rütili (Suisse cen-
trale), Æusrôtel (St-Gall, Appenzell, Thurgovie),
Schiwarzkehlehe (Bodan), Sehioarzbrüstle (Thur-
sovie, Schaffhouse), Rertalti (Valsesia), Brustrütele,
Rotbrantele, Brantele, Rotschiwanz, Rôtele (canton
des Grisons), Pranterl, Hebranter, Rotbrantel
(Tirol). — Covaross, Covarossa, Corossola, Coros-
soletta (Tessin), Corossina (Calanca), Colossor,
Corossel (Casaccia), Cüross (Poschiavo, Valteline),
Muratt (Misox, Chiavenna, Valteline), Cürossol
(Valteline), Corossola, Corossoletta (Como), Cuva-
russ, Coaross (Ossola), Coarossa, Cuarussa, Cova-
russa, Codiruss, Morett, Moraet, Mornirü (Lom-
bardie), Bucciard (Piémont).
Résumé. Le rossignol de murailles est un oiseau
nicheur de la plaine et de la région montagneuse.
Il préfère avant tout celle-ci, mais 1l se trouve répandu
très mégalement: quand même 1l ne manque nulle part,
jusqu’à 1000 mètres sur mer, aux endroits qui lui
— 1510 —
conviennent: vergers, forêts d'arbres à feuilles ca-
duques et bois d’essences mêlées, lisières des forêts,
grandes haies, contrées d’arboriculture, 1l y a pourtant
bien des endroits quil semble éviter certaines
années. Il se reproduit encore régulièrement à 1800
mètres d'altitude, si la contrée lui convient; cependant
le nombre des couples dimmue notablement avec
l'altitude. On trouve quelques couples isolés encore à
des altitudes plus considérables, à 2000 mètres sur mer.
Il parait que dans ce cas ce sont des couples ayant
élevé une première couvée en plaine, qui viennent
se reproduire une seconde fois sur les hauteurs, au
frais. Ou encore, il s'agirait de couples qui ne se
sont point encore reproduits cette année, d'oiseaux
de l’année passée, provenant d’une seconde couvée.
On sait que les oiseaux de la seconde couvée ne sont
pas encore capables dé se reproduire dès le premier
printemps, du moins pas les males et qu'ils nous
arrivent assez tard, errant par le pays pendant l'été,
mais qu'ils sont appelés à remplacer le père qui
aurait péri par accident auprès d'une couvée. La
plupart de ces oiseaux semblent devenir aptes à la
reproduction au courant de l'été de sorte qu'il ny
a pas à s'étonner du fait qu'ils se reproduisent à
des altitudes considérables, vu que les rouges-queues
et les rossignols de murailles viennent chaque été
chercher le frais à 1800 mètres et même au-dessus.
Au-delà des Alpes, le rossignol de murailles est
un mcheur fréquent, tandis qu'il est rare dans le
massif des Alpes, dans certaines contrées. Dans les
Préalpes, 1l est assez commun; c’est un oiseau bien
connu aussi au Plateau suisse quoiqu'il y soit répandu
inmégalement. Il se reproduit partout au pied méri-
dional du Jura, mais sa fréquence varie considé-
rablement selon les années. Il évite certaines contrées
sans quil soit possible d'en donner des raisons
— 1511 —
persuasives. Le rossignol de murailles se trouve à
des altitudes considérables dans le Jura; 1l y passe
aussi régulièrement une partie de l'été, mais 1l est
distribué très imégalement et assez rare au-dessus de
1000 mètres. Ce ne sont que peu de couples qui habitent
les hauteurs du Jura depuis 1200 mètres. Cependant,
certaines vallées ayant beaucoup d'arbres fruitiers sont
recherchés chaque année par un nombre considérable
de ces oiseaux. Au pied septentrional du Jura Île ros-
signol de murailles n’est pas aussi fréquent que le rouge-
queue, mais c'est un oiseau bien connu. Sa distribution
locale varie beaucoup, selon la contrée et les années.
Comme oiseau de passage, le rossignol de mu-
railles est assez fréquent où même fréquent, sauf
dans les Hautes Alpes.
Il est très rare ou même tout à fait exceptionnel
de voir un de ces oiseaux passer l'hiver; dans quelques
cas cités pour la Suisse il S’agirait plutôt d'individus
blessés ou malades.
Quoique nous ayons écrit quelques lignes au
sujet de cet oiseau, dans le chapitre précédent, nous
voulons entrer ici dans de plus amples détails: La
différence des deux espèces de rouges-queues consiste
surtout dans la coloration de la gorge et de la queue.
Celui qui nous occupe, s'appelle rossignol des maisons
parce qu'il aime à séjourner auprès des habitations
humaines: un rouge-queue d'été -parce qu'il nous
quitte en hiver ou qu'il se cache pendant la mauvaise
Saison; un rouge-queue, à cause de sæ queue qui
est rouge.
Vers la fin de l’automne cet oiseau nous quitte
ou bien il se cache: tandis que en été il nous revient,
d’après le dire des chasseurs. Lorsqu'on les tient
en cage, les rossignols de murailles ne chantent pas
en hiver comme les rouges-sorges, ils ne commencent
— 1512 —
à chanter qu'au printemps. Il est difficile de les tenir
en cage et il se meurent vite. C’est parce qu'il se nour-
rissent de la même manière que le rouge-gorge: ils
aiment les mouches, les miettes de pain, les noix,
les oeufs de fourmis et les araignées. Un oiseleur
m'a dit qu'on devrait nourrir les rossignols de mu-
railles comme les fauvettes, qu'ils seraient parents
des fauvettes, mais qu'ils ne nicheraient pas dans les
joncs. Le male chante de préférence du haut d'un
édifice, tel que les remparts et les cheminées, surtout
de grand matin. Mais le chant cesse, dès que les
petits sont éclos. Il branle la queue continuellement,
mais d'une autre manière que le rouge-gorge. Il
place son nid dans des trous de murs et sous les
toits des maisons, aussi dans des trous d'arbres. II
pond de deux à trois oeufs. Le coucou lui confie
des fois Son oeuf. Il ressent une grande haine pour
le grand-duc, comme le rouge-gorge.* (Conrad
Cressner, ,, Vogelbuch / darin die art / natur und eigen-
schafft aller vüglen sampt irer waren Contrafactur /
angezeigt wirt: allen liebhaberen der künsten/Artzeten/
Maleren / Goldschmiden / Bildschnitzeren / Seyden-
stickern / Weydleuten und Kôüchen /nit allem lustig
zu erfaren /sunder ganz nutzlich und dienstlhich ze-
brauchen. Erstlich durch Doctor Conradt Gessner
in Latin beschrieben: neüwlich aber durch Rudolf
Heüsslin mit fleyss in das Teütsch gebracht / und im
ein kurtze ordnung gestelt. Mit keiserlicher Maiestat
freyheit / in acht jaren nit nachzedrucken / bey peen
uud straff aächt March lôtigs golds/nach laut dess
originals. Getruckt zu Zürych bey Christoftel
Froschouer / im jar als man zalt M.D.L VIT.)
,Le rossignol de murailles est un oiseau très
commun dans les villes et jes villages: des fois il
se trouve aussi dans les forêts d’essences feuillées.
On le rencontre aussi partout dans les Alpes, où 1l.
Li 7
— 1513 —
se trouve quelque fois même au-dessus de la limite
supérieure des bois. Nous lavons observé une fois
sur la Grimsel, au glacier de l’Aar‘ (Meisner und
_Schinz, ,,Die Vôgel der Schweiz, systematisch geordnet
und beschrieben mit Bemerkungen über 1hre Lebens-
art und Aufenthalt, von Friedrich Meisner, Professor
der Naturgeschichte in Bern und Heinrich Rudolf
Schinz, Med. Dr., Sekretär der Naturforschenden (Ge-
sellschaft in Zürich etc.‘, 1815).
,De même que le précédent, monte aussi haut
dans les Alpes que lui. Meisner Pa observé au glacier
de l’Aar“ (Schinz, ,Fauna helvetica, Verzeichniss der
in der Schweiz vorkommenden: Wirbelthiere‘, 1837).
,Le rossignol de murailles qui est un peu plus
colorié que son congénère et qui chante beaucoup
mieux que lui, Se trouve aussi dans toutes nos mon-
tagnes, surtout le long des ruisseaux. Dans beaucoup
de ces déserts alpestres où 1l nv a que des rocs et
des débris de rochers, ces deux oiseaux, avant tout
le rouge-queue, sont les oiseaux les plus fréquents,
ils sautillent d’un rocher à l’autre, branlent la queue
à tout moment, et cherchent des coléoptères et des
mouches qu'ils découvrent de loin. Ces deux oiseaux
se trouvent dans toute la chaine des Alpes et ils
comptent parmi le petit nombre d'espèces d'oiseaux
qui suivent partout l’homme et dont ils n’ont pas la
moindre peur. On a observé le rossignol de murailles
sur le glacier de l’Aar* (Æschudi, ,,Le monde des
Alpes 1853).
»Irès commun jusque dans les Alpes, mais il
ne monte pas aussi haut que le rouge-queue* (Môüsch,
Das Tierreich der Schweiz‘, 1869).
Le rossignol de murs ne passe chez nous que
la belle saison, mais il se rencontre alors un peu partout
dans le pays, depuis la plaine, où il abonde surtout,
jJusqu'assez haut dans les montagnes et même çà
— 1514 —
et là, quoique de plus en plus rare, jusque dans la
région alpine, dans la vallée d’'Urseren et exception-
nellement dans la Haute-Engadine, par exemple. Il
nous arrive d'ordinaire isolément, à la fin de mars
ou dans les premiers jours d’avril en plaine, parfois
seulement en mai dans les régions supérieures, et
repart, souvent en famille, plus ou moins vite, entre
mi-septembre et mi-octobre, quittant volontiers ses
stations élevées trois à quatre semaines plus tôt. Il
recherche les localités plantées et un peu rocailleuses,
s’établissant volontiers près des demeures de l’homme,
dans les vergers ou à proximité de vieux bâtiments‘
(Fatio, ,Faune des vertébrés de la Suisse, Tome II,
Histoire naturelle des oiseaux“, 1899).
Oiseau sédentaire. Voir .,Hôte d'hiver“.
Oiseau erratique. Dès que les petits de la première
couvée sont aptes à suivre les parents, toute la famille
se retire dans les grandes haies des champs, à la
hsière des bois et dans les forêts d’essences feuillées,
pour y attendre que la mue soit achevée. Il semble
aussi que les données des oiseleurs, d’après lesquelles
ces oiseaux se retirent en montagne pour éviter
les chaleurs et les brouillards, sont fondées. Pendant
la belle saison, les rossignols de murs émigrent par
famille des vallées et de la plaine en montagne,
surtout aux pentes septentrionales, et ils arrivent ainsi
à de grandes hauteurs, à 2000 mètres et plus haut
encore. Mais dans les années normales ces oiseaux
préfèrent passer l'été sans compagnons: ils ne sont
pas aussi sociables que leurs congénères, aussi, en
général, ils ne font plus entendre leur chant à partr
de la mi-juin, à lexception des hauteurs au-dessus
de 1000 mètres, où l’on a l’occasion de les entendre
chanter quelques strophes encore vers la fin de juillet.
Il est vrai que dans certaines années l’un ou l’autre
— {515 —
de ces oiseaux chante encore un peu les premiers
jours de juillet et de septembre, mais ce fait est
assez rare et ne se produit point tous les ans.
Oiseau nicheur. Le rossignol de murs est un
oiseau connu en Suisse. Îl est presque aussi nombreux
que le rouge-queue, 1l y à même des contrées, dans
lesquelles 1l est plus commun. Comme nicheur 1l
se trouve régulièrement, mais en distribution irré-
oulière, jusqu'à 1800 mètres Sur mer, mais il préfère
les endroits plus bas de 600, 1000 ou 1200 mètres à
peu près, selon la région. Il habite les lisières des
bois aimsi que les petuts bois en plein champ, mais
aussi le voisinage des villages et des villes; 1l semble
monter avec les arbres fruitiers dans la montagne.
[. a. Cet oiseau est commun dans presque toute
l'Europe. Il commence à paraître en Savoie, où il
se trouve tous les ans plus abondant que le rouge-
queue, vers le vingt ou le vingt-cinq mars. Il n’y
arrive jamais par troupes, mais seul ou lun après
l’autre et quelquefois deux à deux, c’est-à-dire ap-
pariés. Ce sont les mâles qui se montrent ordinaire-
ment les premiers sur la lisière des bois, dans les
heux fourrés et humides, le long des haies qui bordent
les routes, les champs, les vergers, et dans les jardins.
Les petits fruits secs restés sur plante, les baies de
lierre, les oeufs de papillons déposés sur l’écorce des
branches, et les petites chenilles encore engourdies
dans leurs soies, forment, dans ces lieux, leur prin-
cipale nourriture. Il sont alors très maigres et bien
différents de leur état d'automne qui les fait souvent
rechercher comme un mets succulent, que l’on ré-
serve pour la fin d’un repas. Cette rubiette se plait
pendant l’été spécialement au nord de notre territoire
et à des hauteurs moyennes où elle trouve pour
habitation des rochers ou des terrains rocailleux, de
— 1516 —
petts bois ou des châteaux déserts. Quelques couples
restent cependant au printemps près de nous, en
ville et à la campagne, et y établissent leur demeure
dans de vieux bâtiments, préférant néanmoins ceux
qui sont inhabités, dans de grands murs qui tombent
en ruine et dans les clochers; quelquefois aussi ils
se logent sous les toits des hangars élevés, sous le
chaume qui recouvre les habitations rustiques et les
fermes, ou bien encore dans des creux d'arbres fruitiers.
Dans ces dernières localités, cette rubiette niche vers
le dix ou le quimze avril, époque à laquelle le rossignol
nous arrive et commence à égayer nos bocages par
ses chants mélodieux. Au contraire, dans les contrées
montagneuses, elle ne s'occupe guère de la nidification
avant les premiers jours de mai, ou le quinze ou
le vingt seulement, suivant qu'elle y habite des régions
plus ou moins reculées (Bailly, ,,Ornithologie de la
Savoie, 1893).
I. 0. Le rossignol de murs est un oiseau nicheur
fréquent dans tout le bassin du Léman (d’après la
littérature et 208 collaborateurs).
Régions limitrophes: Nicheur commun aux en-
virons de Lyon(Olphe-Galliard, Catalogue des oiseaux
observés dans les environs de Lyon“, 1891). Estival,
nicheur commun (Paris, , Catalogue des oiseaux ob-
servés en France‘, 1907).
Il. « Nicheur commun à la Pierreuse, 1530 m.
(Pittier et Ward, Contribution à l'histoire naturelle
du Pays d'Enhaut vaudois“; 1885). Assez rare près
de Monthovon (Gillet).
II. Le rossignol de murs est un oiseau com-
mun dans toute la région de la Sarine et des lacs
jurassiens (d’après {ous nos collaborateurs).
Il. a. Le rossignol de murailles est un nicheur
commun dans l'Oberland bernois (Fatio, ,,Les Syl-
se re
— 1917 —
viadés en Suisse“, 1867). Assez rare, comme ni-
cheur, dans les Saanenmôser (Germann). Rare aux
environs de Lauenen ({Blumenstein). Commun aux
environs d’'Interlaken (Parrot). N'est pas commun
près de Gsteig (Gertrude de Burg). Assez commun
dans l’Oberland bernois (Risold). Commun, comme
nicheur, aux environs de Meirmgen (Blatter).
IIL. 6. Le rossignol de murs est un oiseaux assez
commun dans la région de l’Aar: certaines années
il est commun, dans d’autres 1l fait presque entière-
ment défaut dans certaines contrées (d’après (ous
nos collaborateurs).
[IV.a. Dans la vallée d'Urseren, le rossignol de
murailles est rare (Fatio, ,,Les Svlviadés en Suisse“,
186%). N'est pas rare près d'Andermatt (Nager,
Müller). Pas rare près de Stans (Rengger). Ces
dernières années, le rosignol de murs est vraiment
commun aux environs de Stans (Suter). J'ai observé
un grand nombre de ces oiseaux dans les jardins
d'Amsteg, Bürglen, etc. J'en ai entendu chanter en-
core vers la fin de juillet (Gengler).
[V.0. Chaque année, nous avons le plaisir de
voir se reproduire ici, sur la Righi-Scheidegg, plu-
sieurs couples de ces jolis oiseaux {Sfierlin). Cet
oiseau est assez répandu et commun dans la vallée
de la Wigger (Fischer-Sigioart, de Burg). Commun
aux environs de Sempach (Schifjerli), assez commun
à l’Engelberg (Æürzeler), aux environs d’Aarau
(Wäinteler), pas commun aux bords du lac de Zoug
(Maurer), près d’Olten (de Burg), dans la vallée de
la Suhr (de Burg).
| Va. Le rossignol de murs n’est pas commun
dans le canton de Glaris (Schindler), aux environs
de Matt (Bäbler), près de Sargans (Oschwald). Se
— 1518 —
reproduit jusqu’à 2000 mètres sur mer, mais il est
assez rare dans la vallée etrare en montagne {Schindler).
_V.b. Le rossignol de murailles est un nicheur
commun dans la région de la Limmat et du lac de
Zurich (d’après {ous nos collaborateurs).
VI. a. Au Säntis, cet oiseau ne se trouve plus
au-dessus de 1800 mètres sur mer (Bommer).
VI. à. Nicheur assez commun dans la région
de la Thour et du lac de Constance (d’après (ous
nos collaborateurs). Aux environs de Kaltbrunn, cet
oiseau est beaucoup plus commun que le rouge-
queue (Noll-Tobler). N'est pas commun dans le
canton d’Appenzell {Sckläpfer, ,Naturhistorische Be-
schreibung des Kantons Appenzell“, 1825). Commun
dans les forêts d’essences à feuilles caduques et
dans les jardms ( Walchner, ,Beiträge zur Ornitho-
logie des Bodenseebeckens‘, 1835).
Régions Himitrophes: Depuis le commencement
d'avril jusqu'à la fin de septembre, souvent même
jusque vers le milieu d'octobre, cet oiseau n'est pas
rare dans les vergers et les jardins {Landbeck, ,,Die
Vôgel Württembergs‘“, 1846). Le rossignol de murs
est un nicheur commun et répandu dans les bois,
les jardins, les vergers et les allées, ainsi que dans
les parcs, depuis mi-mars et avril jusque vers le
mois d'octobre: monte assez haut dans les Alpes
(Jäckel, , Die Vôgel Bayerns“, 1891).
VIL a Commun aux environs de la Chaux-de-
Fonds (Girard, Nicoud), du Locle (Dubois); la dis-
tribution de cet oiseau au bord du lac de Neuchâtel
est un peu inégale et varie selon les années, en
général, il est assez commun (d’après {ous nos col-
laborateurs). N'est pas rare dans le val de Travers
(Cavir).
— 1519 —
Régions limitrophes: Commun, passe vers Île
milieu d'avril et en novembre. Niche dans les trous
de murs ou à terre, huit oeufs (Frère Ogérien, ,,His-
toire naturelle du Jura et des Départements voisins,
Tome II, Zoologie vivante‘, 1863). Nicheur assez
commun ({Marchant, ,, Catalogue des oiseaux ob-
servés dans le Département de la Côte d'Or‘, 1869).
Le rossignol de murailles est beaucoup plus commun
que le rouge-queue. Il nous arrive en avril et en
mai et nous quitte en août. Il ne se reproduit pas
dans l’intérieur des villages. Il niche dans les trous
de murs, près des maisons (Lacordaire, , Catalogue
des oiseaux observés dans les Départements du
Doubs et de la Haute-Saône“, 1878).
VIT 6. Le rossignol de murs, connu dans toute
la région centrale et orientale du Jura suisse, est
répandu assez nrégulièrement, selon les années et
les contrées qui lui conviennent plus ou moins.
_ N'est pas rare aux environs de Porrentruy (Ceppu),
de Bâle (d’après tous nos collaborateurs bülois).
Habite surtout la plaine et n’est pas aussi commun
que le rouge-queue (Schneider, ,,Die Vôgel, welche
im Oberelsass, in Oberbaden, in den schweizerischen
Kantonen Baselstadt, Baselland, sowie in den an-
grenzenden Teilen der Kantone Aargau, Solothurn
und Bern vorkommen“, 1887). N'est pas rare dans
la vallée de Moutier, assez commun dans les en-
virons de Rebeuvelier, au pied méridional du Jura,
jusqu'à 1000 mètres sur mer. Dans la partie supé-
rieure du canton de Bâle-Campagne, surtout dans le
bassin d'Eptingen, dans la vallée de Waldenburg et
aux environs de Wisen, cet oiseau est des plus
communs {de Burg). Pendant l'été et au commence-
ment d'automne, j'ai observé à plusieurs reprises
le rossignol de murs sur les hauteurs du Jura, mais
99
— 1520 —
il ne m'a été possible qu'en 1910, au printemps, de
constater sa présence à une altitude de plus de 1200
mètres (Greppin, ,,Ueber die Avifauna auf den Hôhen
der Weissensteinkette‘“, 1911). Au Bülchen, le ros-
signol de murailles monte jusqu'à 1080 mètres. En
juin et en juillet, les rossignols de murs, pour éviter
la chaleur, recherchent les lieux frais des montagnes.
On les y voit souvent en nombre assez considérable,
plusieurs familles ensemble, sur les hauteurs du
Jura, à 1400 mètres et plus haut encore. Ainsi,
Greppin en a observé un groupe nombreux, composé
de jeunes sujets, le 12 août 1911, sur les pâturages
du Hinterweissenstein.
Régions limitrophes: Niche avant tout en plaine
et ne se montre que rarement en montagne. Commun
pendant les migrations (Fischer, ,,Katalog der Vôgel
Badens‘“, 1897). Nicheur en plane et dans la ré-
gion des collines; dans nos contrées, il préfère
avant tout le vignoble {Æäcker, ,,Die Vogelwelt des
südlichen Badens‘“, 1895). :
VIIL. a. D’après Fatio et Studer, le rossignol de
murs ne serait pas commun en Haut-Valais. Poncy
l’a observé en 1911, en Haut-Valais, c’est-à-dire sur
les montagnes au-dessus de Sion, jusqu à 1300 mètres
sur mer, en quelques couples. À. Hess qui a fait un
voyage assez prolongé dans le Haut-Valais en 1911,
la vu aux environs de Sion, tandis qu'il ne l'a pas
observé dans la vallée d’'Hérémence.
Régions limitrophes : Commun sur les montagnes
de la province de Cuneo, ne se reproduit qu'une
fois l'an, en mai. Rare dans le district de Turin,
assez commun dans la province du même nom.
Se reproduit en montagne, en petit nombre. Dans
l’'Ossola, le rossignol des murs est commun, 1
préfère, pour se reproduire, la montagne jusqu’à
— 1921 —
1200 mètres; c’est un oiseau de passage, mais quel-
ques-uns nous restent en hiver. Commun dans les
districts de Crodo, Piedimulera, Novara (Giglioli,
Primo resoconto della inchiesta ornitologica in Italia,
parte prima‘, 1889).
VIII. 0. Assez commun aux bords du lac de
Genève, près d'Aigle {de Rameru), d'Yvorne (Anser-
moz); assez rare aux environs de St-Maurice (Besse),
‘de Martigny (Deléglise, Vairoli), de Sion (Wo{f), de
Salquenen (Lenggenhager).
[X.a. Le rossignol de murs est un nicheur
commun dans les montagnes du canton du Tessin
(Lenticchia); 11 n'est pas rare dans la Mesolcma
(Rigassi), rare près de Castasegna (Garbald). Nous
trouvons cet oiseau aux lisières des bois, dans les
buissons et les jardins; 1l place son nid presqu’aux
mêmes endroits que le rouge-queue. Pond de sept
à huit oeufs. Passage abondant en août et au prin-
temps (AÆivoa, ,Schizzo ornitologico delle provincie di
Como e di Sondrio e del canton Ticino“, 1860).
IX. 0. D'après les communications que nos col-
laborateurs de la région des lacs nous ont fait par-
venir, cet olseau serait commun dans la partie iné-
ridionale du canton du Tessin: il préférerait cependant
certains endroits et se reproduirait plus souvent cer-
taines années que d’autres. Mais il ne manque jamais
entièrement dans les contrées qui lui conviennent. —
Se reproduit dans les endroits montagneux. On en
prend beaucoup en septembre (Mont, ,Ornitologia
comense‘“, 1845) Commun au passage. Niche en
montagne, dans les bois, on en prend un grand
nombre en septembre (Buzz, ,Catalogo ornitologico
della provincia di Como e della Valtellina“, 1870).
Régions limitrophes: C’est un nicheur commun
* en Lombardie, mais 1l est répandu assez inégalement:
— 19522 —
dans beaucoup de contrées de plaine il ne se montre
qu'au passage, tandis qu'il S’occupe de la repro-
duction seulement en montagne (Giglioli, , Primo reso-
conto della imchiesta ornitologica italiana‘, 1889).
Estival, nicheur, avant tout de passage. Il se re-
produit en mai et en juin sur les montagnes de nos
provinces septentrionales et centrales. Evite en gé-
néral la plaine, sauf pendant les migrations, niche
cependant de temps à autre en plaine, dans nos
provinces du nord. Il est rare, comme nicheur, dans
les provinces méridionales et y passe en petit nombre
l'hiver, de même qu'en Sardaigne et en Sicile (Arrigont
Degli Oddi, ,Manuale di ornitolologia italiana“, 1904).
En tale on observe cet oiseau avant tout pendant
les passages; 1l est peut-être un peu plus nombreux
en automne quau printemps. Se reproduit surtout
en montagne (Martorelli, ,Gh uccelhi d'Italia“, 1906).
Le rossignol de murailles est avant tout un oiseau
de passage commun; il nous arrive en mars-avril
et repasse en septembre-octobre, niche en montagne.
Dans les provinces méridionales c’est un hôte d'hiver
peu commun; on pourrait le désigner comme oiseau
sédentaire pour certames contrées du midi (Gigliolr,
»Secondo resoconto della imchiesta ornitologica m
Italia, Avifauna italica. Nuovo elenco sistematico
delle specie di uccelli stazionarie, di passaggio ecc.,
1907). |
X. a. Le rossignol de murs est un oiseau nicheur
jusqu’à des altitudes considérables, mais, à l’excep-
tion des environs de Coire, il n’est nulle part abondant.
Se reproduit aux environs de Davos (Pestalozat),
de Filisur (Bener), de Disentis (Æager), d’'Arosa, où
il n’est pas rare à plus de 1800 mètres de haut
(Jenny). Le rossignol de murailles n’est pas aussi
nombreux que le rouge-queue, mais on l’observe
Se ml OCT ä,
— 19523 —
partout dans les vergers et les bois chainpètres. H
émigre en septembre (77. de Salis, ,,Beobachtungen
über das Wandern der Vôgel“, 1871).
Régions limitrophes : N'est pas rare partout dans
les buissons, jusqu'à 1600 mètres de haut, niche souvent
en nombre considérable. Oiseau de passage commun
en mars et en septembre et octobre (Dalla Torre et
Anzinger, ;Die Vôügel Tirols und Vorarlbergs‘, 1898).
X. b. Le rossignol de murs est un oiseau mcheur
commun, mais irrégulier. En 1906, je n'ai observé
qu'un couple aux environs de ma propriété et celui-e1
n’élevait qu’un seul petit. On a observé le même fait à
d’autres endroits (Bau, ,, Die Vôügel Vorarlbergs‘, 1907).
Nicheur assez commun dans le Rhemtal (Sehiwendener).
XI. a. Le rossignol de murailles est un nicheur
commun aux environs de Sils-Maria {Courtin); n'est
pas commun aux environs de St-Moritz (Pestalozat),
de Pontresimna, où 1l ne se montre pas avant mai
(Saratz). Rare en Engadine (Fatio, ,,Les Sylviadés
en Suisse“, 1867).
XI. 0. Cet oiseau n'est pas plus commun en Basse-
Engadine que chez nous (Saratz). De mars à septembre
et octobre: niche en montagne (De Carlint, | ver-
tebrati della Valtellina‘, 1887). Estival. Se reproduit
partout en montagne. En Val Bitto, il se reproduirait,
selon Fabani, entre 500 et 809 mètres sur mer. Place
son nid dans les trous de murs et dans les amas de
pierres. En juim, j'ai trouvé un nid contenant des
peüts, au bord de la Moiïa, à 400 mètres d'altitude.
Cet oiseau parait dans nos contrées vers la fin de
mars et nous quitte en septembre et aux premiers
jours d'octobre. Pendant le passage d'automne, il
séjourne de préférence dans les champs de maïs et
dans les haies et les buissons le long des sentiers
— 19524 —
(Galli- Valerio, ,Materiali per la fauna dei vertebrati
valtellinesi‘“, 1890).
Régions limitrophes : Dans le Trentün, le rossignol
de murailles devient plus abondant d'année en année.
Il y a vingt ans, il était rare, comme nicheur; au-
jourd'hui, il est devenu commun ou assez commun,
selon les années. Il est abondant aussi au passage
d'automné (Bonomi, ,Contribuzion allavifauna tri-
dentina‘, 1884—1909).
Oiseau de passage. A l'exception des régions
alpestres, le rossignol de murailles est un oiseau de
passage commun en Suisse. Îl fait son apparition
au courant du mois d'avril, avant tout vers le milieu
derce mors entre lee Dans Mere sion)
montagneuse à 1200 mètres et au-dessus il se
montre plus tard, mais il n’est pas rare de le voir
apparaitre à un moment où toute la contrée est en-
core couverte de neige. En général, 1l a pris pos-
session de son canton habituel dès les premiers
jours de mai. Les précurseurs se montrent déjà
dans la seconde moitié de mars, mais on ne peut
compter de les voir arriver si tôt chaque année. Il
y à des observateurs qui nous avertissent de l’ap-
parition de ces jolis oiseaux dès le milieu de mars,
pendant plusieurs années de suite: ensuite, pendant
de longues années, il ne se montre plus aucun ros-
signol de murs avant avril Les passages ne se
prolongent en général pas autant que chez le rouge-
queue; ils cessent presque chaque année vers la fin
d'avril. Il est vrai qué l’on voit apparaître de petites
troupes de ces oiseaux encore en mal; mais 1
semblerait que ceux-ci ont séjourné au bord de quel-
que ruisseau, non lom de leur canton habituel, à
cause du mauvais temps. En tous cas, il s’agit tou-
jours d’un fait exceptionnel quand les rossignols de
— 1925 —
murs ne recherchent la contrée qui les a vus naitre
que dans la première moitié de mai.
Les rossignols de murs n’aiment pas voyager
en grande compagnie; pour la plupart des cas on
les voit apparaitre seuls ou deux à deux, c’est-à-
dire appariés; ce n’est que quand les passages tou-
chent à leur fin, qu'ils recherchent leurs congénères
pour faire le reste de leur voyage ensemble. C’est
alors, avant tout dans les derniers jours d'avril, qu'on
les voit passer en nombre quelquefois assez con-
sidérable, comptant de six à deux cents individus.
Il est fort probable que ces grandes bandes se sont
réunies au dernier moment; par suite du mauvais
temps, des groupes de ces oiseaux étaient empèchés
de continuer leur route et avaient séjourné pendant
quelques jours au bord d’une rivière ou dans les
joncs de nos lacs; enfin, rejoints par d’autres troupes
de leurs congénères, les rossignols de murailles
trouvaient le temps favorable pour continuer leur
chemin et tous, ceux arrivés dans les dernières
heures de la matinée et ceux qui avaient séjourné à
ces endroits depuis longtemps déjà, ont repris leur
vol. IIS restent en général silencieux, le jour où ils
se montrent pour la première fois dans leur canton.
Ils font entendre leurs jolies strophes seulement le
second jour, ou quand leur compagne est arrivée.
Ce fait se produit généralement peu de jours après
l’arrivée du mâle. Pendant la journée, ces oiseaux
passent sans trop se hâter, en volant d’un buisson
à l'autre. Au crépuscule, ils deviennent plus vifs
et passent plus vite. Ils vovagent aussi pendant
la matinée, Îles retardataires passent même en
plein midi.
Le rossignol de murs traverse notre pays sans
se préoccuper de laltitude; :il nous arrive en
général depuis le sud-ouest. Si les cols de nos
Alpes sont encore couverts de grandes neiges, il les
évite, mais les données qui nous parviennent de nos
stations d'observation alpestres prouvent que cet
oiseau fait SON apparition presqu'en mème temps en
plaine qu’en montagne, même au-dessus de 1600
mètres. C’est par la Porte de Genève que le ros-
signol de murs entre dans le pays, mais en même
temps 1l se montre en nombre dans les svallées
longitudinales du Jura qu'il suit pendant le passage
du printemps. Il y a aussi quelques cols alpestres
qu'il fréquente régulièrement au passage, surtout
ceux situés à l’est de notre pays, et avant tout dans
les derniers jours d'avril et les premiers jours de
mal. Il semble que les rossignols de murailles
gagnent leur canton avant tout depuis le Plateau
suisse, Ce sont les vieux mâles qui nous arrivent
les premiers. Ces oiseaux se retirent pour plusieurs
jours au bord de quelque rivière et dans les jones
de nos lacs, si le mauvais temps menace à persister
en avril Ce sont les mêmes contrées qu'ils ont
fréquentées au passage et c'est dans ces lieux
que les grandes troupes — qui sont cependant tou-
jours exceptionnelles — se réunissent.
Le passage d'automne commence dès la seconde
moitié d'août, souvent même dans les premiers jours
du dit mois: en tous cas, on n'a pas de peme à
constater un mouvement assez prononcé vers l’ouest
dès le milieu d'août; il est vrai que les rossignols
de murs en migration au mois d'août séjournent
souvent pendant plusieurs jours dans la même con-
trée. Un nombre assez considérable de ces oiseaux
est parti avant la fin du mois d'août: et dans la
première moitié du mois de septembre une quantité
remarquable de rossignols de murs nous arrivent
des contrées plus septentrionales pour passer dans
des pays plus chauds dès que le temps leur semble
— 1527 —
favorable. Pendant toute la seconde moitié de sep-
tembre, les passages sont au comble. Dans certaines
années, ceux-ci durent encore en octobre, mais à
partr du dix de ce mois, on ne voit plus que des
retardataires. Il n’est pas rare de ne plus observer
de rossignols de murs en octobre, dans des contrées
fréquentées régulièrement par ces oiseaux. Mais, par
contre, le passage principal n’a leu qu'en octobre,
certaines années, ou encore avant la mi-septembre,
dans d’autres. Il parait que dans ce dernier cas il
s’agit toujours d'individus jeunes.
Pendant le passage d'automne, les rossignols
de murs préfèrent voyager seuls et de nuit ou de
orand matin. Ils repassent par la même voie qu'ils
suivent au printemps: ils tâchent avant tout d'atteindre
la Porte de Genève. Cependant 1l y en a beaucoup
qui passent sur les hauteurs du Jura, tandis qu'au
printemps ils préféraient suivre ses vallées longitu-
dinales. Les données qui confirment que les ros-
signols de murailles passent en automne par les cols
élevés de nos Alpes, ne sont pas nombreuses. En
tous cas, ceux qui ont habité la région montagneuse,
préfèrent toujours rechercher d'abord le Plateau
suisse.
Il n’est pas rare, dans certaines contrées, de
rencontrer ces oiseaux en masse, au pied d’un col
du Jura ou des Alpes, pendant le passage du prin-
temps. Ils n'osent traverser la montagne pendant
que la bise noire souffle sur les hauteurs. Alors ils
attendent que des vents favorables leur permettent
de continuer leur route et ils se tiennent dans l’entre-
temps aux alentours des villages et au bord de
quelque cours d’eau.
J. a. Cette rubiette commence à paraitre en Savoie,
où elle se trouve tous les ans plus abondante que
— 1528 —
le rouge-queue, vers le 20 ou le 25 mars. I n’y
arrive jamais par troupes, mais seul ou l’un après
l'autre, et quelquefois deux à deux, c'est-à-dire ap-
pariés. Ce sont les males qui se montrent ordinaire-
ment les premiers sur la lisière des bois, dans les
lieux fourrés et humides, le long des haies qui bor-
dent les routes, les champs, les vergers, et dans les
Jardin Verte oumendouzeRSebembiences
oiseaux sont tout-à-fait communs dans notre pays.
Le nombre de ceux qui sont nés chez nous ou qui
y ont séjourné pendant la belle saison se grossit
alors considérablement par l’arrivée ou le passage
de plusieurs de leurs semblables qui traversent en
quelques jours nos contrées pour aller se réfugier
avant l'hiver dans des climats plus chauds. On en
découvre souvent plusieurs le long des haies ou dans
un même bois, et jamais on ne parvient à les ren-
contrer en troupe, mais volant de buisson en buisson,
ou d’une haie à l’autre, à la file les uns des autres:
leur naturel solitaire ne se dément pas plus en plaine
qu'en montagne, car on leur voit toujours laisser
entre eux quelque distance, et lorsqu'ils partent, c'est
encore seuls, ou l’un après l’autre, comme ils sont
arrivés au printemps. Ils nous quittent presque tous
een le MEPEGoure 1 DS, CEE) ÉTOUE ON Me re-
marque plus en Savoie que quelques sujets, spéciale-
ment des jeunes de couvées tardives, que la mue
ou toute autre crise, quelquefois une masse de graisse,
ont empêèchés d'émigrer en même temps que les
autres; ces derniers partent encore avant les pre-
mières gelées, et l’on n’en voit plus pendant l'hiver
(Bailly, ,,Ornithologie de la Savoie“, 1855).
[. b Passage printanier en général vers le deux
avril. Commencement du passage d'automne dès
le 22 septembre. Fin des passages le 9 octobre (Necker,
nt
A —
Mémoire sur les oiseaux des environs de Genève“,
1864).
— 1529 —
Dates d'arrivée:
4 avril
2 avril
11 avril
22 mars
Hravril
11 avril
31 mars
2 avril
12 avril
2 EN
21 mars
30 mars
3 Avril
4 avril
26 mars
18 mars
91 mars
D avril
22 mars
9 avril
6 avril
8 avril
15 avril
14% avril
5 avril
5 avril
5 avril
15 avril
16 avril
21 avril
11 avnil
13 avril
1342
1845
1886
1886
1886
1857
1838
1838
1891
1894
1895
1895
1895
1895
1896
1896
1897
1897
1898
1898
1899
1899
1900
1900
1902
1902
1902
1903
1905
1903
1904
1904
Lausanne (Depierre)
Lausanne (Depterre)
Genève (de Schaeck)
Lausanne (Goll)
Bord du lac (Richard)
Lausanne (Richard)
Bord du lac (Richard)
Champ-Fleuri (Richard)
Genève (Rubin)
Genève (Rubin)
Lausanne, 1 5 (Richard)
Pierrettes, 1 & (Richard)
Vevrier (Rubin)
Lausanne, premier chant (Æichard)
Prangins (Richard)
Duillier (Vernet)
Lausanne, 1 © (Richard)
Lausanne, 1 4 (Richard)
Duillier (Vernet)
Bussigny (Richard)
Duillier (Vernet)
Champ-Fleuri (Richard)
Duillier (Vernet)
Lausanne (Richard)
Lausanne (Richard)
Creuze (Rubin)
Malagnon (Rubin)
Duillier (Vernet)
Florissant (Rubin)
Lausanne (Richard)
Duillier ( Vernet)
(Richard)
Signal (Lausanne)
ol mars
11 avril
22 avril
14 avril
20 avril
15 avril
2 Mars
21" mars
30 mars
3 avril
13 avril
14 avril
14 avril
15 avril
2 avril
2 avril
2 avril
3 avril
20 avril
28 avril
1905
1905
1907
1909
1909
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
RON
OAI
1911
1911
SAUT
DO)
Dates du
25 oct.
28 oct.
10 sept.
16 sept.
17/18 sept. 1910 Myves, en nombre
18 sept. 1910 Villars, en nombre
1910 Genève, en nombre
1910 Genève, les derniers
À OÙ:
TOC:
1842
1843
1910
1910
— 1530 —
Duillier
Signal (Lausanne)
Signal (Lausanne)
Lausanne
Duiller
Duller
Château de Chillon
Prangins
Bex
Mevyrin
Duillier
Mves
Rolle
Lausanne
Genève
Servette-Genève
Beaulieu
Eaux-Vives
Duillier
Cortier-les-Monts
Lausanne
Lausanne
Villars, les premiers
( Vernet)
(Richard)
(Richard)
(Richard)
( Vernet)
( Vernet)
(Buffy)
(Menzel)
(Gans)
(Lafondl)
( Vernet)
(Dutoit)
(du Martheray)
(Morton)
(Oct. Bideau)
(Marthe Bideau)
(Chauvet)
(de Morsier)
( Vernet)
(Buttex)
départ ou dernière observation :
(Depierre)
(Depierre)
(Côte)
Duillier, passage prmeipal
( Vernet)
(Dutoit)
(Côte)
(de Schaeck)
(de Schaeck)
IL. a. Au Pays d’Enhaut on aperçoit des sujets
isolés de cette espèce dès le mois de mars (Mortier).
IN Eee rossenolde nulle Nes mbli Mo
moins abondant, selon la contrée et les années, ne
LR
— 1531 —
manquant nulle part cependant pendant le passage.
Au pied du Jura, cet oiseau est de passage régulier
au printemps et en automne.
Dates d'arrivée:
15 mars 1885 Romont (Grand)
27 mars 1886 Romont : (Grand)
8 avril 1901 Montmirail (Richard)
12 avril 1906 Montmirail (Richard)
2 avril 1907 Montmirail (Richard
13 avril 1907 Grandson (Knopjli)
15 avril 1908 Montmirail (Richard)
15 avril 1909 Epagnier, chant (Richard
D mai 1909 Colombier | (Mathey-Dupraz)
13 mars 1910 Avenches (Bourquin)
30 mars 1910 Marly-le-Grand (Gottrau)
22 avril 1910 Neuchâtel, chant (Richard)
22 avril 1910 Champ-Bougin (Richard)
15 mars 1910 Château de Cressier (Jeanjaquet)
12 avril 1910 Neuveville ({mer.)
13 avril 1910 Neuveville ( Weber.
15 avril 1910 Neuveville, en nombre { Weber)
16 avril 1910 St-Blaise (Chätelain)
24 avril 1910 Bôle, une © (Mathey-Duprai)
1e aval TOUL LA) Smee é (Richard)
VOB Colombier © (Mathey-Dupraz)
12 avril 1911 Fribourg (Cuony)
18 avril 1911 Guins, les premiers (Thürler:)
19/20 avril 1911 Guins, passage (Thürler)
20 avril 1911 La Chassotte (Püittet)
20 avril 1911 Neuveville, 1 & ( Weber-Brüq)
22 avril 1911 Cudrefin, chant (Richard)
25 avril 1911 St-Blaise (Chätelain)
29 avril 1911 Colombier, 6 (Mathey-Dupraa)
30 avril 1911 Colombier, 2 OQ (Mathey-Duprai)
30 avril 1911 Neuveville, plusieurs (Weber-Brüg)
— 1552
Dates du départ ou dernière observation:
28 oct. 1885 Romont (Grand)
du 1% au 10 nov. 1886 Romont (GRAND)
27 oct. 1903 Cressier (Kümmerly)
15 sept 1910 /Bole C0kad. (Mathey-Dupraz)
II. a Dans l'Oberland bernois, cet oiseau ne
se montre régulièrement au passage que dans Îles
contrées les plus basses; on ne le remarque guère
en grand nombre. Il parait qu'il s’agit dans la plu-
part des cas de nicheurs de la contrée en train
d’émigrer ou de s'établir. Ces derniers semblent
préférer, pour arriver dans leur district habituel,
passer par la grande route du Plateau suisse et
d'en remonter dans leur cantonnement.
Dates d'arrivée:
16 mars 1886 Spiez (Risold)
12 avril 1906 Spiez (K. Gerber)
14 avril 1906 Hondrich, beaucoup (K. Gerber)
du 16 au 24 avril 1906 Spiez, passage (X. Gerber)
10 avril 1910 Lauenen (Blumenstein)
10 avril 1910 Meiringen (Blatter)
14 avril 1910 Spiez, premier (K. Gerber)
du 14 au 22 avril 1910 Spiez, passage principal
| (K. Gerber)
10 mai 1911 Lauenen (Blumenstein)
Dates du départ ou dernière observation:
1 oct 1910 Lauenen (Blumenstein)
8 nov. 1910 Bord du lac de Thoune (ÆHüchler)
IT. 0. Le rossignol de murailles est un oiseau
de passage commun dans les deux saisons. Il dé-
montre une certaine préférence pour le pied méri-
dional du Jura.
— 1935 —
Dates d'arrivée:
mars
1765
Berne (Sprüngli, MS. au Musée de
Berne, 1710).
avril 1776 Berne (Sprüngli, MS. au Musée de
Bee AO):
mars
mars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
1870
1870
1871
1885
1889
1836
1886
1886
1836
18806
1886
1886
1886
1387
Wangen près Olten (J. de Burg)
Kappel (J. de Burq)
Hägendort (J. de Burg)
Berthoud (Ornithol. Verein)
Grasswil (K. Gerber)
Lütswil (Anonyme)
Schwanden (Stämpfli)
Diessbach (Kaeser)
Herzogenbuchsee (Joss)
Hasle près Berthoud (X. Gerber)
Berthoud (Orn. Verein)
Hasle, plusieurs (K. Gerber)
Berthoud ( Winteler)
Hasle près Berthoud (X. Gerber)
16 au 18 avril 1887 Hasle, passage principal
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mail
avril
matin
1888
18388
1889
13889
1890
1390
1890
1390
1891
1891
1891
1891
1891
1892
(K. Gerber)
Langnau, chant (K. Gerber)
Langnau, première © (X. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Langnau, (K. Gerber)
Langnau, G (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Langnau, premier chant (X. Gerber)
Langnau, OO (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Bettenhausen (Krebs)
Langnau, premier chant (X. Gerber)
Langnau, en nombre (X. Gerber)
Langnau, fin du passage (X. Gerber)
Langnau, chante depuis 7 heures du
(K. Gerber)
avril
avril
mars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mars
avril
avril
avril
inars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
févr.
avril
avril
1892
1892
1893
1893
1893
1894
1894
1895
1895
1896
1897
1897
1898
1898
1898
1898
1899
1899
1899
1899
1900
1900
1900
1900
1900
1901
1901
1901
1901
1901
1901
1901
1902
1902
1902
14
Langnau, premier © (X. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Langnau, premier 8 (K. Gerber)
Langnau, chant (K. Gerber)
Langnau | (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Langnau, premier chant (X. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Rickenbach (de Burg)
Klemwangen (de Burg)
Wangenried (Küppli)
Wangen près Olten (de Burg)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Wangenried, beaucoup (Küppli)
Wangenried (Küppli)
Kleinwangen (de Burg)
Kappel (de Burg)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Rosege (Greppin)
Herzogenbuchsee (K. Gerber.)
Inkwil 5 (Krebs)
Wangen près Olten {de Burg)
Bettlach (de Burg)
Rosegg (Greppin)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Herzogenbuchsee (K. Gerber)
Kappel (de Burg)
Selzach (Gertrude de Burg)
Herzogenbuchsee, première ©
(K. Gerber)
Berne | (Daut)
Rohrbachgraben (Flüchkiger)
Münchenbuchsee (Rauber)
Rosegg (Greppin)
1 Où
18
11e
avril 1902 Herzogenbuchsee (K. Gerber)
avril 1902 FHerzogenbuchsee, premier chant
(K. Gerber)
avril 1902 Gunzgen (de Burg)
avril 1902 Wait, GG isolés (Greppin)
avril 1902 Witi, passage (Greppin)
avril 1902 Herzogenbuchsee, nombreux
(K. Gerber)
avril 1902 Wit, s'établissent à demeure
(Greppin)
mars 1903 Berne (Weber)
avril 1903 Berne ( Weber)
avril 1903 Soleure (Greppin)
avril 1903 Aeschi, quelques exemplaires
(Greppin, ,, Versuch etc.)
avril 1903 Lac de Thoune (Aeschbacher)
avril 1903 Berne et environs, en nombre (,,Blau-
kehlchen und Gartenrotschwänze*, Orn. Beob-
NME
achter, 1903, édité par Daut,).
avril 1903 Bellach, un couple (Greppin, ,,Ver-
such etc.f).
avril 1903 Berne et environs, nombreux (,,Blau-
kehlchen und Gartenrotschwänze, Orn. Beob-
achter, 1903, édité par Daut).
avril 1903 Rosegg (Greppin, ,, Versuch etc.“).
avril 1903 Wangen près Olten {de Burg)
avril 1904 Hägendorf (de Burg)
avril 1904 Kappel (de Burg)
avril 1904 Fulenbach (de Burg)
avril 1904 Gunzgen (de Burg)
avril 1904 Murgental (de Burg)
avril 1904 Berne ( Weber)
avril 1904 Berne, un couple (Daut)
avril 1904 Rosegg (Greppin)
avril
1904 Rosegg, 6 (Greppin, ,,Versuch eines
Beitrages etc.‘).
100
D
1 © & © NN
— 1556 —
avril 1904 Rosegg, quelques sujets (Greppin,
Versuchietc4) |
avril 1904 Ferzogenbuchsee {K. Crerber)
mars 1905 Berne (Amstein)
mars 1905 Berne ( Weber)
avril 1905 Rosegg (Greppin)
avril 1905 Rosegg, 6 (Greppin, ,, Versuch etc.‘“)
avril 1905 Aarberg (Mühlemann)
avril 1905 Ranflühberg (Hofstetter)
avril 1905 FHerzogenbuchsee, 2 68 (K. Gerber)
avril 1905 FHerzogenbuchsee, © (A. Gerber)
8 avril 1905 Soleure (Greppin)
8 avril 1905 Rosege et ailleurs, par couples
(Greppin, ,, Versuch etc.)
12 avril 1905 Herzogenbuchsee, premier chant
(K. Gerber)
13 avril 1905 Kappel (de Burg)
13 avril 1905 Wangen près Olten (de Burg)
13 avril 1905 Boningen (de Burg)
13 avril 1905 Gunzgen (de Burg)
13 avril 1905 Hägendorf (de Burg)
14 avril 1905 Sinneringen (Luginbühl)
14 avril 1905 fttigen (Daut)
23 avril 1905 Worblaufen, un couple {Daut)
25 mars 1906 Berne (Amstein)
3 avril 1906 Berne, Marzli, & ” (Daut)
avril 1906 Rosego, & (Greppin, ,, Versuch etc.“)
avril 1906 Berne (Daut)
avril 1906 Dentenberg (Daut)
avril 1906 Aarberg ( Vola)
avril 1906 Rosegg, un male (Greppin, ,,Ver-
such etc.)
avril 1906 Rosegg, 99 (Greppin, , Versuchetc.“)
mars 1906 Fulenbach (Wyss)
avril 1906 Ranflühberg, OO (Hofstetter)
avril 1907 Rickenbach (de Burg)
24
1er
{er
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mars
1907
1907
1907
1907
1908
1908
1908
1908
1909
1909
1910
— 1537 —
Berne
Hägendort
Ranfiühberg
Berne, chant
Berne, Marzili
Berne
Aarberg
Ranflühberg
Fulenbach
Ranflühberg
Koserrain (J. U. Aebi,
mungen etc.)
mars
mars
mars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mal
mai
mars
mars
mars
mars
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
SO)
1910
1910
1910
1910
Heu
1911
1911
1911
Wiedlisbach
Fulenbach
Rosegg
Gunzgen
Wangen s. A.
Ryken
Fulenbach, 2 56
Berne
Berne
Diessbach
Zollbrück
Ranflühberg
Rosegg, passage
Münchenbuchsee
Leimiswil
Wangen
Berthoud
( Weber)
(de Burg)
(Hojstetter)
( Weber.)
( Weber:
( Weber)
(Mühlemann)
(Hofstetter)
(Jäggt)
(Hofstetter)
, Wahrneh-
(Bütikofer:)
(Jäggt)
(Greppin)
(Saladin)
(Schioander)
(À. Lerch)
(de Burg)
(Daut)
( Weber)
(Kaeser.)
(Althaus)
(Hofstetter.)
(Greppin)
(Rauber)
(Mathys)
(de Burg)
(Blessingq)
Münchenbuchsee, beaucoup (ÆRauber)
Koserrain, fort passage
EHuttwil
Krailigen
Wiedlisbach
Wanzwil, plusieurs
Uttigen
(J. U. Aebi)
(Christen)
(Mosimann)
(Bütiko fer.)
(Stampili)
(Lüthi)
28 mars
30 mars
30 mars
4 avril
6 avril
6 avril
9 avril
9 avril
10 avril
14 avril
14 avril
14 avril
14 avril
liner
16 avril
17 avril
17 avril
19 avril
19 avril
19 avril
20 avril
21 avril
21 avril
22 avril
23 avril
23 avril
29 avril
30 avril
LOA
1911
1911
1911
OM
OH
LOI
HOHSI
1911
1911
1911
OU
1911
ONE
HO
OI
SU
1911
ON
LOI
1911
OAI
1911
LOI
EU
1911
RO
1911
— 1538 —
Derendingen (Lerch-Stampfti)
Bellach, quelques exemplaires
(Greppin)
Selzach, quelques exemplaires
(Greppin)
Fulenbach, 2 86 (Jüggi)
Berne, premier & ( Weber)
Berne, MAG ( Weber)
Berne, © ( Weber)
Berne, premier Q (Weber)
Biberist (Scherbach)
Lotzwil (Flüchkiger)
Rvken (A. Lerch).
Berne, en nombre (Rauber)
Berthoud (Mera)
Zollbrück, les premiers (Alfhaus)
Rosegg, un couple (Greppin)
Wichtrach (Marbach)
Zollbrück, nombreux (Althaus)
Leimiswil, & (Mathys)
Münchenbuchsee (Hol er)
Murgenthal, premier À (Wänteler)
Langnau (Lauterburg)
Ranflühberg (Hofstetter)
Murgenthal ( Wäinteler)
Berne (A. Hess)
Berthoud (Blessing)
Diemerswil (Häüberti)
Berthoud, 1 £ au jardin (Æans Aebi)
Gurten (Balsiger)
Dates du départ ou dernière observation:
du 14 au 24 sept. 1889 Langnau, passage
(K. Gerber)
du 8 au 12 sept. 1891 Langnau, passage principal
(K. Gerber)
du
15
DE
15
9
21
du
16
(1
1
21
du
— 19539 —
15 août au 10 oct 1895 Langnau, passage
(K. Gerber)
oct. 1896 Herzogenbuchsee (Krebs)
OC OT Ko (de Burg)
oct. 1898 Wangen (de Burg)
oct. 1899 Wangen (de Burg)
sept. 1900 Bettlach, tous parts {de Burg)
27 sept. au 4 oct. 1900 Rosegg (Greppin)
sept. 1900 Bettlach, nombreux (de Burg)
oct. 1901 Wangen (de Burq)
or LOU Cremchien (Grepptn)
oct. 1901 Herzogenbuchsee (K. Gerber)
15 sept. au 27 oct. 1902 Plaine de l’Aar (Greppin,
, Versuch etc.“)
oct. 1902 Kiemwangen (de Burq)
oct. 1902 Wiäti (Greppin)
10 sept. 1903 au 28 oct. 1903 Wii (Greppin)
sept. 1903 Dürrbach, beaucoup de jeunes
(Greppin,,Mersuchrete.t)
sept. 1903 Aeschisee, beaucoup de jeunes
(Greppin, , Versuch etc.)
sept. 1903 Plame de l’Aar, beaucoup de jeunes
(Greppin, ,,Versuch etc.‘)
oct. 1903 Deitingermoos, quelques juv.(Greppin,
, Versuch etc.)
oct. 1903 Berne ( Weber)
OCt. 1905 Narbers (Mühlemann)
commencement de septembre à la fin d'octobre
1904 Rosegg _ (Greppin)
10 et 11 sept. 1904 Herzogenbuchsee, encore des 09
29
(K. Gerber)
sept. 1904 Selzach, jeunes sujets isolés (Greppin,
MErSUCh etc) |
sept. 1904 Bellach, quelques juv. (Greppin, ,,Ver-
such etc.)
oct. 1904 Gäu (de Burg)
— 1540 —
septembre à fin octobre 1905 Wit (Greppin)
du 15 sept. au 31 oct. 1905 Plaine de l’Aar (Greppin,
» VIErSUCR etC.4)
du 20 sept. au 8 oct. 1905 Ferzogenbuchsee, passage
1l50CE
1905
(K. Gerber)
Kappel (de Burg)
18/19 sept. 1906 Rosegg (Greppin, ,, Versuch etc.‘)
20 sept. 1906 Bellach (Greppin, ,, Versuch ete.“)
du 21 au 23 sept. 1906 Bellach, beaucoup de jeunes
, METSUCNA EC.)
Rosegg, encore deux exemplaires
» V@RSUON ES.)
Selzach, deux exemplaires (Grepptin,
etc.)
Berne, passage ( Weber.)
Berne, commencement du passage
({. Hess)
Berthoud, Koserram, passage (J. U.
Aeht, , Wahrnehmungen etc.“)
(Greppin,
26 sept. 1906
(Greppin,
ANOCL MIO
, Versuch
20 sept. 1907
24 Set IN
10 sept. 1910
12 sept. 1910
14 sept. 1910
16) Sept AO
16 sept 1910
ISO à HEO
sages
26 sept. 1910
30 sept. 1910
SOC
TONOC MONO
Lot, AGO
12 nov. 1910
Ranflühberg (Hofstetter
Münchenbuchsee, passage important
| (Anonyme)
Berne, passent le soir (/7. Hess)
Diesbach (Kaeser:)
Ranfiühberg, de nouveau de forts pas-
(Hofstetter)
Berne ( Weber)
Rosegg, les derniers (Greppin)
Aarberg, quelques sujets (Wühlemann)
Aarberg, en petit nombre (Mühlemann)
Attisholz, 20 exemplaires
ù (,, Tierwelt 1910)
Leimiswil (Mathys)
IV. a. Oiseau de passage peu nombreux au pays
central. Peu de passage par le St-Gothard. En au-
tomne, on en voit davantage.
— 1541 —
Dates d'arrivée:
18 avril 1909 Melchtal-Stôckalp (Diebold)
28 mars 1911. Sarnen (Etlin)
8 avril 1911 Arth (Blum)
2 mai 1911 Andermatt (Bollschiweiler)
Dates du départ:
31 août 1910 Arth, des exemplaires au jardm
(Blum)
31 août 1910 Arth, commencement du passage
(Blum)
18 sept. 1910 Righi, encore nombreux (Blum)
24 sept. 1910 Andermatt, passage abondant
(Bollschiweiler)
9 oct. 1910 Right, plusieurs (Blum)
26 oct. 1910 Sonnenberg, derniers exemplaires
(Blum)
8 nov. 1910 Arth, dernier & (Stalder)
IV. db Le rossignol de murailles est un oiseau
de passage abondant dans cette region. Cependant,
les passages qui arrivent du sud sont moins
abondants que ceux de l’ouest. La plupart des Im-
dividus arrivent du sud-ouest ou de l’ouest. Mais la
vallée de la Wigcer et de la Suhr annoncent aussi
des passages, moins forts 1l est vrai, mais bien re-
marquables deux fois par an. Il est possible que
ces oiseaux franchissent le col du St-Gothard pour
arriver à leurs cantonnements habituels. En effet, nos
observateurs qui habitent la région du St-Gothard
rencontrent régulièrement en automne et assez sou-
vent aussi en avril, des exemplaires au passage.
Dates d'arrivée:
10 avril 1868 Olten (J. de Burg)
12 avril 1869 Olten (J. de Burg)
7 avril 1870 Olten (J. de Burg)
CS]
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mars
mars
avril
avril
avril
mars
avril
avril
avril
mars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mars
avril
avril
avril
mars
avril
avril
mars
mars
avril
avril
5 avril
1870
1870
1871
1372
1875
1877
1879
1886
13886
1887
1887
1883
1388
1889
1389
1890
1890
1891
1891
1891
1892
1892
1892
1893
1893
1894
1894
1895
1895
1895
1896
1896
1896
1896
1896
1542
Däniken
Obergôüsgen
Olten
Olten
Olten
Olten
Olten
Oftringen
Olten
Zofingue
Olten
Zofingue
Olten
Oftrmgen
Zofingue
Zofingue
Oftrmgen
Oftrngen
Zofingue
Aarau
Aarau
Zofingue, ©
Zofingue
Zotingue
Aarau
Aarau
Zotingue
Oftrmgen
Aarau
Zotingue
Zofingue
Olten
Bremgarten
(J. de Burg)
(J. de Burg)
(J. de Burg)
(J. de Burg)
(J. de Burg)
(J. de Burg)
(J. de Burg)
(Hilfiker)
(J. de Burg)
(Fischer-Sigwart,
(J. de. Burq)
(Fischer-Sigiwart)
(J. de Burg)
(il fiker)
(Fischer-Sigwart,
(Fischer-Sigwart
(il fiker)
({ilfiker:)
(Fischer-Sigroart,
( Wänteler)
( Wäinteler)
(Fischer-Sigwart,
(Fischer-Sigiart,)
(Fischer-Sigiwart)
( Wäinteler)
( Wäinteler)
(Fischer-Sigiwart)
(Hiljiker)
( Wänteler)
(Fischer-Sigioart
(Fischer-Siguwart)
(J. de Burq)
(Lifart)
Bremgarten, premier chant
(K. Gerber)
Bremgarten, plusieurs (X. (rerber)
29
Q9
OO A
OO OÙ D OX ND) ND) © © OÙ
ss 1897
1897
1897
s 1898
1898
1898
1898
1899
1399
1399
1399
1399
1899
1899
1899
1899
1900
1900
1900
1900
1900
1901
1901
1901
1901
1901
1902
1902
1902
1902
1902
1902
1902
1902
1903
1905
— 1545
Oftrngen
Zofingue
Olten
Oftrmgen
Olten
Zofingue
Aarau
Oftrmgen
Rothrist
Winznau
Trimbach
Starrkirch
Schachen
Däniken
Rothrist, OO
({ilfiker)
(Fischer-Sigwart,
(G. de Burg)
(il fiker)
(de Burg)
(Fischer-Siguwart,
(Wäinteler:)
(Hilfiker)
(K. Gerber)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(Kissling)
(Hürzeler)
(K. Grerber)
Olten, passage principal (de Burg)
Zofingue
Gretzenbach
Däniken
Olten
Oftrngen
Sempach
Sempach, en nombre
Oftringen
Zofingue
Olten
Muhen, premier &
Zofingue
Sempach, plusieurs
Rothacker
Dulliken
Olten
Starrkirch
Trimbach, Unterdorf
Sempach
Rebberg
(Fischer-Sigwart,)
(de Burg et Hürzeler)
(de Burg)
(de Burg)
(Hiljiker)
(Schifjerli)
(Schifjerli)
(Hilfiker)
(Hilfiker)
(de Burg)
(K. Gerber)
(Fischer-Sigwart)
(Schifjerli)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(Schifjerli)
(Fischer-Sigwart)
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mai
mal]
1905
19053
1905
1905
1905
1903
1905
1905
— 1544 —
Sempach, plusieurs (Schifjerli)
Zofingue (Fischer-Sigwart,)
Rebberg, plusieurs au passage
(Fischer-Sigwart,
Olten, G (de Burg)
Gretzenbach, 4 GG
(de Burg et Hürzseler)
Aarau ( Wäinteler)
Olten, DÉC (de Burg)
Zofingue, trois exemplaires qui se sont
tués contre des fils de fer (fischer-Sigwart,
mail
mal
mail
mail
1905
1903
1905
1905
plaires
mars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mars
avril
avril
avril
avril
avril
1904
1904
1904
1904
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1906
1906
1906
1906
Olten, chantent partout (de Burg)
Oftringen, plusieurs (Fischer-Siguwart)
Oftrmgen (Hilfiker)
Rebberg, seulement quelques exem-
(Fischer-Sigrwoart)
Sempach, © (Schifjerli)
Walchwil (Maurer)
Sempach (Knopjli)
Zotingue (Fischer-Sigiwart
Othmarsmgen (Knop/li)
Lenzburg (Knopjli)
Aarau ( Wänteler)
Zolingue (Fischer-Sigroart)
Olten (de Burg)
Starrkirch (de Burg)
Trimbach-Unterdorf (de Burq)
Schachen (de Burgq)
Obergôüsgen (de Burg)
Sempach, plusieurs (Schifjerti)
Sempach, nombreux (Schifjerli)
Olten (de Burg)
Baden (de Burg)
Sempach, passage principal (Schifferti)
Olten, 2 GG qui ne chantent pas
(de Burg)
— 1545 —
16 avril 1906 Olten, plusieurs (de Burg)
20 avril 1906 Olten, plusieurs (de Burg)
21 avril 1906 Olten, plusieurs (de Burg)
10 mai 1806 Olien, encore un CONDEMEMANElEe
nuit passée (de Burg)
3 avril 1907 Aarau ( Wäinteler)
4 avril 1907 Sempach, les premiers (Schifferli)
8 avril 1907 Sempach, fort passage (Schifferli)
15 avril 1907 Aarau, plusieurs (Wäinteler)
16 avril 1907 Olten (de Burg)
21 avril 1907 Olten, chantent (de Burg)
23 avril 1907 Olten, beaucoup d'individus qui
chantent (de Burg)
24 avril 1907 Zofingue (de Burg)
25/26 avril 1907 Olten, nombreux (de Burg)
28 avril 1907
1908
1908
1908
1908
8 avril
14 avril
26 avril
28 avril
28/29 avril 1908
4 mai 1908
1909
1909
1909
1909
1909
1909
1909
1909
10 avril
11 avril
13 avril
15 avril
16 avril
17 avril
19 avril
19 avril
22 avril 1909
23 avril 1909
Sempach, 60 à 80 exemplaires
(Schifjertli)
Sempach, premier 8 (Sclhuifjerli)
Sempach, passage principal (Schifjerli)
Olten, ne chantent pas (de Burg)
Olten, chante (de Burg)
Olten, nombreux (de Burg)
Aarau, les passages continuent
(Diebold)
Sempach (Schiferli)
Olten (Kellerhals)
Sempach (Schifjerli)
Olten-Ouest (de Burg)
Olten, plusieurs (de Burgq)
Olten, nombreux (de Burg)
Aarau (Diebold)
Gretzenbach, un seul mdividu
(de Burg)
Olten, plusieurs troupes au passage
(de Burgq)
Olten, nombreux (de Burg)
— 1546 —
avril 1909 Olten, de forts passages (de Burg)
mars 1910 Sempach (Schifjer li)
avril 1910 St-Urban ( Weltert)
avril 1910 Aarau . (Mme Frey-Amsler)
avril 1910 Zofingue (Fischer-Sigioart)
avril 1910 Neudorf-Uerkheim (Bolliger)
avril 1910 Zoug (Zürcher)
avril 1910 Neudorf-Uerkheim, passage principal
(Bolliger)
avril 1910 Schünenwerd (Ott)
avril 1910 Strengelbach (Winteler)
avril 1910 Walchwil (Maur°er.)
avril 1910 Walchwil, un couple (Maurer)
avril 1910 Olten, 2 mâles de l’année passée
(de Burg)
avril 1910 Olten, plusieurs 4400, ne chantent
presque pas (de Burg)
avril 1910 Olten, plusieurs (de Burg)
avril 1910 Sempach, plusieurs (Schifferli)
mars 1911 Bremgarten, 1 seul exemplaire (Jehle)
mars 1911 St-Urban, premier exemplaire
| ( Weltert,
avril 1911 Bremgarten, plusieurs (Jehle)
avril 1911 Aarau (Zschokke)
avril 1911 Gontenschwil (Zschokke)
avril 1911 Winikon (Bucher)
avril 1911 Rebberg-Zofingue (fischer-Sigwart)
avril 1911 Sempach (Sehifjerti,
avril 1911 Walchwil (Maurer)
vel AO Encre (Scherer)
avril 1911 Olten, 2 GG (Schibler.)
avril 1911 Olten, le soir, 5, ne chante pas
(de Burg)
avril 1911. Aarau (Mme Frey-Amsler)
avril 1911 Walchwil, plusieurs (Maurer)
avril 1911 Zofingue (Mme Stähl-Imhoof)
22 Oûtr JIeUt
1DNOCIMISUS
4 sept. 1898
du 14 sept. au
lORSepimo0
20 sept. 1900
SHOC MIO DIE
12 OCR AIG
le oϝ, gi
1 nov ISO
loc O0?
22 O0 1807
SOC OS
I Get I80E
15 oct. 1905
23 août 1906
29"sept..1906
Oo Où ISO
29 août 1908
sept. 1908
21 sept. 1908
TOC MODS
20 sept. 1909
15 août 1910
avril
avril
avril
avril
avril
1911
1911
1911
OS!
1911
— 1547 —
Gretzenbach (Hürzeler fils)
Zoug, passage principal (Zürcher)
Gretzenbach, plusieurs (Æürzeler)
Lucerne, beaucoup (Scherer)
Gretzenbach, passage principal
(Hür zeler fils)
Dates du départ ou dernière observation:
Olten 0 (cle Euro)
Olten (de Burg)
Olten, commencement du passage
(de Burg)
9 oct. 1899 Olten, passage principal
(de Burg)
Rothrist, départ (K. Gerber)
Olten, les derniers (de Burg)
Sempach, passage principal (Schifjerli)
Sempach (Schifferli)
Sempach, ?Q (Schifjerli)
Sempach, les derniers (Schifjerli)
Sempach, fin du passage (Schifferli)
Sempach, les derniers (Schiferli)
Oftrmgen (Fischer-Siguwart)
Sempach (Schifjerli)
Sempach (Schifjerli)
Olten, commencement du départ
(de Burg)
Olten, fort passage (de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Olten, plusieurs (de Burg)
Sempach (Schiffertli)
Olten, fort passage (de Burg)
Olten, passage (de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Zoug, commencement du départ
(Zürcher)
28
29
+
août
août
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
INOCT:
OC
août
août
août
sept.
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1911
1911
HONUl
1911
— 1548 —
Wauvwil, plusieurs exemplaires jeunes
(Fischer-Sigiwart et de Burg)
Zolfingue (Fischer-Sigioart,
Wauwil (Fischer-Sigiwart,)
Zofingue, 1 ex. (Fischer-Sigioart,)
Winikon, commencement du passage
(Bucher)
Olten, de forts passages (de Burg)
Lucerne, de forts passages [Scherer)
Wauwilermoos, encore 1 exemplaire
(Fischer-Sigwart et de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Sempach, dernier exemplaire
(Schifferli)
Neudorf-Uerkheim, passage prmeipal
(Bolliger)
Neudorf-Uerkheim, fort passage
(Bolliger)
Bremgarten, fort passage (Jehle)
Olten, commencement du passage
(de Burg)
Olten, plusieurs mdividus jeunes
(de Burg)
Olten, assez nombreux (de Burg)
Olten, plusieurs juv. (de Burg)
V. a. Dans le canton de Glaris, le passage n'est
pas bien prononcé. On observe les premiers un
matin, ils paraissent seuls ou par paires.
Dates d'arrivée:
16 avril 1910
19 avril 1910
1 OI
Sexe SU
Schwanden (Jenny-Zopji)
Schwanden, passage principal
| (Jenny-Zopji)
Schwanden (Jenny-Zopji)
Schwanden, passage principal
(Jenny-Zopji
— 1549 —
V.b. Le rossignol de murailles est un oiseau
de passage fréquent dans la région de la Limmat,
il est plus nombreux encore depuis le lac de Zurich
jusqu'au Rhin.
Dates d'arrivée:
D avril 1884 Zurich (Nägeli)
23 mars 1886 Zurich (Lüdecle)
1 avril 1886 Bolladingen ( Vorbrodt)
6 avril 1886 Zurich (Vorbrodi,
4 avril 1890 Zurich (Nägeli)
27 mars 1891 Zurich (Nügeli)
4 avril 1892 Zurich (Nägeli)
17 avril 1894 Zurich (Nügeli)
10 avril 1895 Zurich (Nügeli)
20 avril 1896 Rapperswil (Nägeli)
71 mars 1897 Altstetten (Graf)
28 mars 1897 Zurzach, 4 (K. Gerber)
7 avril 1897 Zurzach, premier chant (X. Gerber)
SAVAIlSO TN Zurzach, 0 (K. Gerber)
8 avril 1898 Zurzach, premier @ (X. Gerber)
14 avril 1898 Zurich (Nägeli)
16 avril 1898 Zurzach, plusieurs (K. Gerber)
bave TR Zee (Näügeli)
16 avril 1900 Zurich (Nägeli)
6 avril 1901 Engstringen (Graf)
14 avril 1901 Zurich (Nägeli)
15 avril 1901 Zurich (Graf)
o avril 1902 Freienbach (Knop/li)
8 avril 1902 Fabr (Graf)
d'aval 1908 Ziaœin (Nügeli)
17 avril 1903 Zurich (Knopjli,
19 avril 1903 Couvent de Fahr (Graf)
22 avril 1903 Zurich, nombreux (Knopfli)
_ 8 avril 1904 Altstetten (Graf)
10 avril 1904 Sihlhôlzh (Knopjli)
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mail
avril
1904
1905
1905
1905
1906
1906
1906
1906
1906
1907
1908
1908
1909
1909
1909
1909
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
LOonO
1910
1910
OI
— 1550 —
Belvoirpark (Knopjli)
Wipkmgen (Knopjli)
Alpenquai-Zurich (Knopfli)
Zurich, nombreux _ (Knopfli)
Couvent de Fahr (Knopfli)
Zurich (Nägeli)
Zumikon, plusieurs 56 (Knopjli)
Zurichhorn (Nägeli)
Zurich, 2 66, 400 (Näügeli)
Schlieren (Kümmerly)
Kloten (Bretscher)
Zurich (Kern)
Niederglatt (Bretscher)
Kaltbrunn (Noll-Tobler)
Zurich, 2 44 (Knopfli)
Zurich, nombreux (Knopjli)
Zurichberg, premier À (Stäheli)
Kilchberg (Koelsch)
Zurichberg, passage prmeipal fStäheli)
Obermetilen (Zollinger)
Bulach (Utzinger)
Zurich (Bretscher)
Zurich. (Kern)
Zurich (Hard) (Bretscher)
Kilchberg, passage principal (Xoelsch)
Kaltbrunn, un A (Noll-Tobler)
Freienbach (Pfenninger)
Obermeilen, plusieurs (Zollinger)
Utznach (Graf)
Zurich (Knopfli)
Zurich, Jardin botanique 1 8 (Knop/li)
Zurich (Graf)
Zurich, 1 G (Knopfl)
Kaltbrunn, © (Noll-Tobler)
Alpenquai-Zurich (Knopfli)
Oerlikon (Sauter)
es
du
7
17
17
18
20
29
27.
11
17
29
29
du
25
17
17
27
30
12
11
24
29
du
1er
— 1551 —
avril 1911 Seebach (Bretscher).
avril 1911 Zurichberg (Stähelin)
10 au 15 avril 1911 Bachenbülach, passage
principal | (Utzinger)
avril 1911 Emsiedeln (Buck)
ASUS CAN ll (Kern)
avril 1911 Kaltbrunn (Noll-Tabler)
avril 1911 Kaltbrunn, beaucoup de 66
(Noll-Tobler)
avril 1911 Kaltbrunn, plusieurs (Noll-Tobler)
avril 1911 Hirzel (Beck-Corrodi)
avril 1911 Kaltbrunn, plusieurs : (Noll-Tobler)
mai 1911 Schübelbach (Bruhin)
Dates du départ :
sept. 1903 Zurich, 2 66 (Knopfli)
sept. 1903 Zurich, fort passage (Bretscher).
sept. 1904 Glanzenberg, quelques individus
| | (Knopjli,
1% au 20 oct. 1905 plusieurs chaque jour dans
les pares de la ville de Zurich (Knopjti), ».
sept. 1905 Couvent de Fahr, nombreux .
| | _(Knopjli)
sept. 1906 Greifensee | (Knopjli)
sept. 1909 Vallée de la Limmat, plusieurs
| (Knop/fli)
sept. 1909 Zurichhorn, plusieurs (Knopjli)
sept. 1909 Balgrist NC RODITO NN
août 1910 Kaltbrunn, le départ commence. !
(Noll-Tobler)
Sépt. MO Scebach _ (Sauter) |
sept. 1910 Meilen, passage principal (Zollinger)
sept. 1910 KEinsiedeln (Buck). |
25 au 30 sept. 1910 Obermeilen, de forts, pas
sages (Zollinger).
oct. 1910 Freienbach (Pfenninger)
101
— 1552 —
oct. 1910 Hirzel (Beck-Corrodi)
oct. 1910 Obermeilen (Zollinger)
VI. bd. Le rossignol de murailles est un oiseau
passage fréquent, Surtout au nord de la région,
peu moins au sud.
Dates d'arrivée:
avril 1872 St-Gall (Zollikofer, ,Jahresbericht der
St. Galler Naturforschenden Gesellschaft‘, 1873).
mars 1878 St-Gall (Zo{likofer, ,Jahresbericht der
St. Galler Naturforschenden Gesellschaft, 1874).
avril 1881 Schaïffhouse (Oschiwoald)
avril 1883 Schaffhouse (Oschiwoald)
avril 1884 Lindau
(,,Berichte der Ornithol. Gesellschaft München“)
mars 1886 Urnach (Anonyme)
avril 1888 Schweizersholz
(, Schweiz. Blätter für Ornithologie“)
mars 1909 Bachtobel (Kesselring)
avril 1909 Kaltbrunn (Noll-Tobler)
mai 1909 Kaltbrunn, nombreux (Noll-Tobler)
mars 1910 Frauenfeld (Keller)
mars 1910 Neuhausen, un couple (Keller)
mars 1910 Romanshorn (Lang)
avril 1910 Müllheim (Beck)
avril 1910 Frauenfeld (Schili)
avril 1910 Degersheim (Griezendanner)
avril 1910 Walzenhausen, côté de la montagne
(Heicdelberger)
avril 1910 Emmishofen (Traber)
avril 1910 Kaltbrunn, à (Noll-Tobler)
avril 1910 Kaltbrunn, chant (Noll-Tobler)
avril 1910 Rorschach (Baumgartner)
avril 1910 Menzengrüt (Horber)
avril 1910 Neuhaus (Hobi)
281 EINIOU
24 avril
24 avril
28 avril
25 mars
26 mars
9 avril
16 avril
23 avril
23 avril
23 avril
30 avril
1910
1910
1910
1910
1911
HOME
1911
1911
1911
OMS
OS
1911
— 1553 —
Rorschach, passage principal
| (Baumgartner)
Schaffhouse (Stemmiler-Vetter)
Stein s. Rh. (Humimel)
Bachtobel, plusieurs (Æesselring)
Müllheim (Beck)
Kreuzlingen : (Luchner)
Eschenz (Kocherhans)
Schaffhouse, 2 88 (Stemmiler - Vetter)
Bachtobel (Kesselring)
Neuhaus (Hobi)
Stein s. Rh. (Hummel)
Gaisberg, & (Stenmimler- Vetter)
Dates du départ:
12 août 1910 Kaltbrunn, commencement du départ
28 sept.
VIT. a.
1910
(Noll-Tobler)
Lohn-Schaffhouse (Gasser)
Le rossignol de murs passe en grand
nombre par le Jura neuchâtelois (Mathey-Dupraz).
Dates d'arrivée:
20 avril
14 avril
1836
1891
Le Locle (Dubois)
Neuchâtel (Saunders, ,Notes on Birds
observed in Switzerland etc.‘*, 1892).
6 avril
D avril
1 mai
25 mars
15 mars
21 mars
21 mars
29 mars
3 avril
1893
1906
1908
1909
1910
ROHAN
ONRI
ROME
1911
Besançon (Rubin)
Montcherand (Moreillon)
Fontamemelon (Knopjfli)
Montcherand (Moreillon)
Chateau de Cressier (Jeanjaquet)
Montcherand (Moreillon)
Travers (Martin) .:
Travers, passage principal (Martin)
Le Day (Vallorbe) (Schmid)
VII. 0. Au printemps comme en automne le ros-
signol de murailles passe par le Jura; il préfère
— . 1554
voyager le long des vallées longitudinales au prin-
temps, en évitant les hauteurs: mais en automne, il
aime autant passer par les hauteurs que par les
vallées; 1l ne recherche les dernières que s'il fait
froid sur les hauteurs, tandis qu’il préfère les premières
par un temps chaud. Si les vallées et la plaine sont
enveloppées dans une épaisse couche de brouillards,
ces oiseaux passent toujours par les montagnes.
Dates d'arrivée:
t'il
12 avai
51 mars
7 avril
19 avoil
15 avril
28 mars
2 avril
15 avril
29 mars
15 avril
26 avril
28 mars
16 avril
31 mars
8 avril
29 mars
4 avril
22.mars
24 avril
6 avril
11 avril
30 mars
13 avril
13 avril
3 avril
1861
1862
1863
1879
1880
1882
1883
1885
1885
1886
1886
1886
1837
1888
1889
1895
1896
1898
1899
1901
1902
1902
1905
1905
1906
1907
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Aesch (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Bâle (Ornithol. Gesellschaft Basel)
Pfeffingen (Schmidlin)
Porrentruy (Ceppi
Pfeffingen (Schmidlin)
Pfeffingen (Schmidlin)
Wegenstetten (Bruhin)
Bale (Bühler-Lindenmeyer)
Bâle (Bühler-Lindenmeyer
Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
Bâle ( Wendnagel)
Bâle (Wendnagel)
Dürrberg (de Burg)
Bâle (Wendnagel)
Dürrberg (de Burg)
Bâle (Wendnagel)
Bâle (Schnorr de Carolsfeld)
20
15
7
20
— 15
avril 1907 Bâle (Wendnagel)
mars 1910 Bâle (mhof)
avril 1910 Courfaivre (Maitre)
avril 1910 Bale (Wendnagel)
avril 1910 Mervelier (Marquis)
avril 1910 Balsthal (Senn)
avril 1910 Renan (Rosselet)
mal 1910 Hinterweissenstein (Greppin, ,,Ueber
die Avifauna auf den Hôühen der Weissenstein-
kettew, 1911).
mars 1911 Arlesheim (Gonser)
avril 1911 Hochwald (Kaiser)
avril .1911 Eptingen-Hagnau (740 m.) (de Burg)
avril 1911 Eptingen, jusqu à 850 m., beaucoup
d'exemplaires qui chantent (de Burg)
avril 1911 Eptingen, fort passage jusqu’à 950 m.
(de Burg)
avril 1911 Balsthal (Senn)
avril 1911 Eptingen nombreux jusqu’à 1100 m.
(de Burg)
Dates du départ:
sept. 1900 Bettlach, les dermiers (de Burg)
sept. 1903 Bettlach, fort passage (de Burg)
Sept. 1906 Brügglibach-Selzach (Greppin)
sept. 1907 Hinterweissenstein, juv. (Greppin,
,Ueber die Avifauna auf den Hôühen der
Weissenstemkette“, 1911).
août 1908 Hinterweissenstein {Greppin, ,,Ueber
die Avifauna auf den Hôühen der Weissenstein-
Ketiew 11911)
août 1908 Rôthi, 6 exemplaires (Greppin, ,Ueber
die Avifauna auf den Hôühen der Weissenstein-
Kane“, 191)
août 1908 Hinterweissenstein, plusieurs(Greppin,
»Ueber die Avifauna auf den Hôühen der
Weissensteinkette‘, 1911).
— 1556 —
27 août 1908 Schilitzweide {Greppin, ,Ueber die
Avifauna auf den Hôhen der Weissenstein-
kette*, 1911).
30 sept. 1910 Balsthal (Senn)
2 OC 0010 ATEN Evil | (Heinis)
20 nov. 1910 Courtedoux (Jobé)
12 août 1911 Hinterweissenstem, beaucoup de juv.
(Greppin)
12 août 1911 ptingen, départ commence {de Burg)
20 août 1911 Eptingen (de Burg)
VIIT. 6. Le rossignol de murailles n'est pas
nombreux au passage, en Valais.
Dates d'arrivée:
10 mars 1910 Martigny (de Cocatrix)
20 mars 1910 Martigny (de Cocatrix)
2 avril 1910 Salquenen (Lenggenhager.)
15 avril 1910 Charpigny près Ollon (Richard)
3 mai 1911 Martigny (de Cocatrir)
IX. a. et b. Dans plusieurs contrées du canton
du Tessin, surtout dans les districts de plame, le
rossignol de murailles est un oiseau de passage
fréquent ou abondant: en montagne 1l est plus rare.
Il semble qu'il est plus fréquent en automne qu'au
printemps. Le passage d'automne commence déjà
en août.
Dates d'arrivée:
7 avril 1902 Lugano (Ghidini)
1 mars 1910 Locarno (Giugni)
15 mars 1910 Locarno, passage principal (Giugni)
20 avril 1910 Lugano ( Viglezto)
26 mars 1911 Tenero (Pedrazzini)
26 mars 1911 Tenero (Pedrazzini)
27 mars 1911 Tenero, passage principal (Pedrazztni)
21 mars 1911 Tenero, fort passage (Pedrazsini)
29 mars
1 avril
3 avril
5 avril
1 avril
15 avril
16 avril
27 avril
1911
ROM
1911
1911
1911
LOI
OI
1911
— 1557 —
Gerra-Gambarogno (Mombelli)
Astano (Capo-sezione)
Gerra-Gambarogno (Mombelli)
Brissago (Hildebrand,
Locarno (Droa)
Astano (Capo-sezione)
Bellinzona (Pagantini)
Lugano ( Vigleaio)
Dates du départ:
12 sept. 1902 Lugano, fort passage (Ghidini)
30 août 1910 Lugano (Aostalli)
1er sept. 1910 Miglieglia (Forti)
5 sept 1910 Lugano, commencement du passage
(Viglezio)
7 sept. 1910 Lugano, commencement du passage
(Viglezio)
8 sept. 1910 Gerra-Gambarogno, commencement
du passage principal (Mombelli)
14 sept. 1910 Lugano, passage principal (Æiva)
15 sept. 1910 Bellinzona, beaucoup (Paganini)
22 sept. 1910 Tenero, nombreux (Pedrazzini)
23 sept. 1910 Tenero, le passage dure toujours
(Pedrazzini)
24 sept. 1910 Tenero, le passage continue
(Pedrazzsini)
25 sept. 1910 Gerra-Gambarogno, fin du passage
principal (Mombelli)
Pol Eocarno beaucoup (Zaccheo)
10 oct. 1910 Lugano, dernière observation (ÆRiva)
15 oct. 1910 Lugano, les derniers (Aostalli)
15 oct. 1910 Astano (Delpreti, Trezzini)
23 oct. 1910 Lugano, les derniers (Viglezio)
23 oct. 1910 Lugano, les derniers ( Viglezio)
25 nov. 1910 Locarno, le dernier S (Zaccheo)
1 sept. 1911 Astano (Delpreti et Trezzini
— 1558 —
X. a. Il parait que les exemplaires qui ont l’in-
tention de s'établir à demeure dans notre pays, nous
arrivent depuis la plame suisse, par le Rheintal et
par les affluents du Rhim. Cependant, de petits vols
de ces oiseaux nous arrivent aussi par les cols
alpestres ; 1l s’agit, dans la plupart des cas, de vols:
en retard. Les oiseaux qui se reproduisent en
Engadine, y arrivent par la Valteline.
Dates d'arrivée:
9 mai 1821 Splügen, un couple
(Conrad de Baldenstein, ,Tagebuch“)
avril 1823 Baldenstein
(Conrad de Baldenstein, ,,Tagebuch“)
17 avril 1824 Baldenstem
: (Conrad de Baldenstein, ,,Tagebuch‘)
30 mars 1860 Coire (Z7. de Salis, ,Zug der Vügel
in Graubünden etc.)
25 mars 1861 Coire (4. de Salis, ,Zug der Vôgel
in Graubünden etc.)
20 mars 1862 Coire (Æ. de Salhis, ,Zug der Vügel
in Graubünden etc.) |
12 avril 1863 Coire (ZT. de Salis, ,Zug der Vôügel
in Graubünden etc.)
13 avril 1864 Coire (7 de Salis,,,Zus der Vogel
in Graubünden ete.)
8 avril 1865 Coire (A. de Salis, ,Zug der Vôgel
in Graubünden etc.“)
10 avril 1866 Coire (7 de Salis, ,Zug der Vôgel
in Graubünden ete.‘)
14 avril 1864 Coire de Sais Zus der Mosel
in Graubünden etc.)
17 avril 1868 Coire (1. de Salis, ,Zug der Vôgel
in Graubünden ete.)
10 avril 1869 Coire (A. de Salis, ,,Zug der Vôügel
in Graubünden etc.)
=
— 1559 —
12 avril 1870 Coire (AT de Salis, ,Zug der Vôügel
in Graubünden etc.)
9\avril 1871 Coire (Æ. de Sais, ,Zug der Vôgel
in Graubünden etc.‘)
10 mai 1910 Bevers, G ({Schünmann)
25 mars 1911 Lavin (Pinüsch)
19 avril 1911 Seewis, Oberland (Solèr)
Date du départ:
D nov. 1910 Scanfs, dernier exemplaire (Largiadèr).
X. 6. Le nombre des couples varie beaucoup;
le passage n’est pas très considérable ni au printemps
ni en automne. Le Rheintal ne compte pas parmi les
voies de passage importantes pour les rossignols de
murailles. |
Dates d'arrivée:
17 avril 1884 Sargans (Oschioald,)
30 mars 1895 Rheintal (BR. de Tschusi)
17 avril 1901 Rugoburg (Bau)
19 avril 1902 Ruggburg (Bau)
22 avril 1903 Ruggburg (Bau)
16 avril 1904 Rugeburg (Bau)
13 avril 1905 Ruggburg (Bau)
18 avril 1906 Ruggburg (Bau)
22 avril 1907 Ruggburg (Bau)
1 avril 1908 Ruggburg (Bau)
16 avril 1909 Ruggburg (Bau)
20 mars 1910 St-Margrethen, premier (Künzler)
26 mars 1910 St-Margrethen (Künzler)
4 avril 1910 Château de Ruggburg (Bau)
12 avril 1910 Walzenhausen (Heidelberger)
18 avril 1910 Château de Ruggburg, passage prin-
cipal | (Bau)
20 avril 1910 Buchs (Hofmänner
avril 1910
avril 1911
avril 1911
avril 1911
avril 1911
Dates du
sept. 1901
sept. 1902
sept. 1905
OCTO
cer. 1806
oct. 1906
sept. 1907
sept. 1908
oct. IS0E
sept. 1910
sage
sept. 1910
sept. 1910
sept. 1910
: oct. 1910
— 1560 —
Walzenhausen, passage principal
(Heidelberger)
Schachen sur le lac de Constance
(Gruber)
Buchs (Hofmänner)
Château de Ruggburg (Bau)
Walzenhausen, beaucoup
(Heicelberger)
départ :
Ruggburg (Bau)
Ruggburg (Bau)
Ruggburg (Bau)
Ruggburg (Bau)
Rugeburg (Bau)
Ruggeburg (Bau)
Ruggburg (Bau)
Ruggburg (Bau)
Rugeburg (Bau)
Buchs, de jeunes exemplaires au pas-
(Hofmänner)
Ruggburg (Bau)
Buchs (Hofmänner)
Buchs, derniers (Hofmänner)
Schachen sur le lac de Constance
(Gruber)
XI «a. En Engadine, le passage des rossignols de
murailles commence dans les premiers jours de mai.
En automne on na guère l'occasion d'observer ces
oiseaux en troupes nombreuses, pour la plupart du
temps, 1ls s’éloignent de notre pays sans qu’on ne les
remarque {Saralz). |
XI. 0. Passent vers la fin de mars et du milieu
de septembre jusqu'aux premiers jours d’octobre
(Galli- Valerio, ,,Materiali per la fauna dei vertebrati
valtellinesi“, 1890).
— 1961 —
x
Hôte d’hiver. On a observé de temps à autre
en hiver, des rossignols de murailles isolés. Mais
il ne peut s'agir que d'individus blessés ou malades
qui ne tardent de succomber au froid avant l’arrivée
du printemps.
V.b. Le 18 janvier 1911 j'ai observé dans un
jardin à Bäch près Freienbach deux mdividus de
cette espèce (Pfenninger- Treichler).
Notice biologique. Voici les quelques détails que
nos collaborateurs nous ont fait parvenir au sujet de
la biologie de ce charmant oiseau qui n’a qu'un défaut,
c'est de cesser trop vite de chanter, souvent déjà
avant le milieu de juin.
[. a. C'est dans les cavités, les fentes de murs
et de roches, dans les poutres creuses des toits ou
des galetas aérés, dans des arbres naturellement
creusés que cet oiseau se plait à poser le berceau
de sa race future. Formé grossièrement à l’extérieur
avec de la mousse, des herbes et de feuilles sèches,
et tapissé en dedans avec des plumes, des poils, du
crim, de la bourre et de la laine, ce nid contient cinq
ou six oeufs allongés, ordinairement pointus au petit
bout, et d’un bleu brillant très légèrement teint de
verdâtre et sans tâches. Par leur couleur, ces oeufs
se rapprochent tellement de ceux de l’accenteur
mouchet, qu'il est réellement difficile de pouvoir les dis-
tmguer entre eux, lorsqu'une fois ils sont mêlés: ce-
pendant, ceux de la dernière espèce sont constamment
moins allongés, plus obtus à l’une des extrêmités et
moins lustrés. La femelle les couve pendant seize
ou dix-sept jours, tout en recevant du male, presque
à chaque heure de la journée, des aliments. Lors-
qu'en apportant à leur nid les matériaux nécessaires
à la confection, le mâle et la femelle s’apercoivent
— 1562 —
de quelques visites importunes 1ls cessent d'y travailler:
et, comme s'ils prévoyaient déjà le sort de leur petite
famille quand elle sera en état de faire envie aux
dénicheurs, ils quittent en outre le canton et vont s’en
chercher un autre dans une contrée plus sûre.
Les petits. sortent souvent du nid avant d’être en
état de voler assez pour suivre leur parents; mais
alors 1ls restent dispersés par les rochers ou à la
cime des murailles qui menacent rume, ou bien encore
dans les broussailles, et y attendent leurs père et mère
qui viennent l’un après l’autre leur donner la becquée.
À peme sont-ils capables de voler à leur suite, qu'ils
vont avec eux se répandre dans les fourrés, le long
des grandes haies et sur la lisière des bois de leur
arrondissement. On les rencontre ensemble dans nos
montagnes jusqu'au commencement de juillet: dès
lors 1ls se quittent pour vivre, les uns dans la solitude,
les autres par deux, par trois où quatre à la fois dans
un même bois où ils se ralllent souvent, surtout le
matin, pour se livrer, tout en quêtant leur subsistance,
à quelques excursions aux bords des forêts du canton.
Il est cependant à remarquer que les paires qui ont
niché en plaine, ou bien à l’mtérieur des villes, comme
dans les villages situés au pied des montagnes, gagnent
aussitôt après l’éducation qui se termine quelques
jours avant celle des familles des couples qui nichent
plus tard dans les pays montagneux, les régions
alpestres où souvent elles S'adonnent de nouveau,
sur la fin de juin, à l’acte de la reproduction (Bailly,
.Ornithologie de la Savoie, 1853).
[. b. Les petits du rossignol de murailles quittent
le nid vers le 15 juin (Necker, ,Mémoire sur les
oiseaux des environs de Genève‘, 1864).
7 mai 1893 Genève, 7 oeufs au nid (Rubin)
14 mai 1894 Genève, 6 oeufs au nid (Rubin)
— 1565 —
28 avril 1895 ‘Troimex, 6 oeufs au nid, la femelle
se laisse prendre sur les oeufs (Rubin)
NE 0x
17 juilleti1885 Grasswil, juv. dela seconde couvée en
état de voler (K. Gerber)
15 juin 1886 Hasle près Berthoud, juv. en état de
voler (K. Gerber)
12 juin 1889 Herzogenbuchsee, juv. capables au
vol (Krebs)
10 juin 1890 Herzogenbuchsee, juv. capables au
vol (Krebs)
11 jum 1891 Herzogenbuchsee, juv. capables au
vol (Krebs)
22 jum 1894 Langnau, juv. capables au vol
(K. Gerber)
28 jum 1900 Solothurn, juv. capables au vol
(Greppin)
15 jum 1901 Herzogenbuchsee, juv. capables au vol
(K. Gerber)
24 juin 1902 Rosegg, juv. prêts au vol
(Greppin)
18 mai 1903 Ranflühberg, couple nichant
(Hofstetter)
23 jum 1903 Rosegg, jeunes capables au vol
(Greppin, ,, Versuch eines Beitrages etc.‘“, 1907).
25 juin 1903 Ranflühberg, jeunes capables au vol
(Hofstetter)
14 juim 1905 Bettlach, jeunes capables au vol
(de Burg)
25 mai 1906 Ranfilühberg, 4 oeufs dans le nid
(Hofstetter)
16 juin 1906 Ranfilühberg, jeunes en état de voler
(Hofstetter)
20 mai 1907 Ranflühberg, 7 oeufs au nid
(Hofstetter:)
20 juin
27 juin
G) Un
3 juin
14 jun
12 mai
19 jum
1907
1907
1908
1909
1909
1910
1910
1564
Ranflühberg, jeunes en état de voler
(Hofstetter:)
Ranflühberg, jeunes en état de voler
(Hofstetter)
Zollbrück, jeunes en état de voler
(Hofstetter:)
Fulenbach, jeunes en état de voler
(Jägqu)
Ranfiühberg, jeunes en état de voler
(Hofstetter)
Ranflühberg, couple nichant
(Hofstetter)
Ranflühberg, jeunes en état de voler
(Hofstetter)
IV. a. Place souvent son nid dans des trous de
souris à la lisière des bois, dans des buissons de
petite taille, dans les trous de murs, dans les poutres
creuses des étables et des hangars (Blum).
b.
IV.
15 jum
15 juin
12 juin
10 juin
9 juin
10 mai
1895
1896
1899
1900
1901
1901
1901
1902
1902
1906
Zofingue, jeunes en état de voler
(Fischer-Sigwart)
Bremgarten (K. Gerber)
Olten, jeunes en état de voler
(de Burg)
Olten, jeunes en état de voler
(de Burg)
Sempach (Schifferli)
Sempach, couple nichant (Schifjerli)
Olten, jeunes en état de voler
| (de Burg)
Olten, jeunes en état de voler
(de Burg)
Sempach, jeunes en état de voler
(Schifjerli)
Olten, couple nichant (de Burq)
14
22
26
20
29
21
22
juin
juin
juin
de
jum
T Mal
mal
mal
mal
juin
juin
juin
juin
au
jun
au
jun
de
avril
mail
mail
jum
juin
mail
juin
nid
— 1565 —
1907 Olten, jeunes en état de voler
(de Burg)
1907 Olten, jeunes en état de voler
(de Burg)
1907 Olten, beaucoup de jeunes en état
voler (de Burg)
1908 Olten, jeunes en état de voler
(de Burg)
1909 Olten, couples michants (de Burg)
1909 Olten, six oeufs au nid {de Burg)
1909 Olten, cinq oeufs au nid (de Burg)
1909 Sempach, jeunes capables au vol
(Dieboldl)
1909 Starrkirch, jeunes capables au vol
(de Burg)
1909 Olten, jeunes capables au vol
(de Burg)
1909 Olten, jeunes capables au vol
(de Burg)
1909 Olten (voir 9 mai), jeunes capables
vol (de Burg)
1909 Olten (voir 23 mai), 7 juv. capables
vol (de Burg)
1909 Olten (voir 17 juin), le couple niche
nouveau (de Burg)
1910 Gretzenbach, © michante (Hürzseler)
1910 Olten, & trouvé mort (de Burg)
1910 Olten, ce mâle est remplacé
(de Burg)
1910 Olten, jeunes sortis du nid
(de Burg)
1910 Olten, jeunes sorts du nid (de Burg)
1911 Bremgarten, la ponte est au complet
ea (Jehle-Koller)
1911 Olten, beaucoup de jeunes sortis du
(de Burg)
24
Juno
nid
VA:
Mai 1888
mai 1892
mai 1902
juin 1903
juin 1903
jum 1904
juin 1906
mai 1907
jun : 1007
juillet 1907
sortis du
— 1566 —
Olten, beaucoup de jeunes sortis du
(de Burg)
Adlisberg, 6 oeufs
(Musée de Zofinque)
Katzensee, 7 oeufs
(Musée de Zofinque)
Platzspitz, jeunes sortis du nid
(Knopfli)
Belvoirpark, jeunes sorts du nid
(Knopfli)
Sihlhôülzh, jeunes sortis du nid
(Knop/fli)
Zurich, jeunes sorüs du nid (Xnopfli)
Zurich, jeunes sortis du nid (Xnopfli)
Schlieren, jeunes sorts du nid
(Kümmerly)
Zurich (Knopfli)
Zurich, jeunes de la seconde couvée
nid (Knopfli
Fr
4 juin 1909 Balgrist, un nid contenant 5 oeufs,
12
17
20
un nid contenant 7 petts
juin 1909
NAT
août 1907
individus
110;
avril 1909
mal 1909
juin 1909
(Knopfli)
Zurich, jeunes sorts du nid (Xnop/li)
Wallenstadterberg, famille de cinq
(Kümmerly)
Kaltbrunn, couple nichant
(Noll-Tobler)
Kaltbrunn, beaucoup de couples
| (Noll-Tobler)
Kaltbrunn, jeunes sorts du nid
(Noll-Tobler)
— 1567 —
25 juin 1910 Kaltbrunn, jeunes sortis du nid
(Noll-Tobler)
PAun eRaltbrunn jeunes Sortis dun,
nombreux (Noll-Tobler)
13 juillet 1911 Kaltbrunn, jeunes venant de quitter
le nid (Noll-Tobler)
VATERO!
20 août 1903 Bettlach, famille se dirigeant vers la
montagne, à 850 m. sur mer (de Burg)
24 juin 1911 Eptingen, plusieurs jeunes sorts du
nid (de Burg)
27 juin 1911 . Eptingen, beaucoup de jeunes sortis
du nid (de Burq)
28 juin 1911 Bülchen, on observe des jeunes
jusqu à 1050 m. (de Burg)
Voici les dates exactes que notre collaborateur
M. Chauvet à recueillies sur la mchée d'un couple
de rossignol de murailles, à Genève: Depuis deux
ans, un rossignol de murailles fait son nid dans une
caisse à auvents qui contient un baromètre et un
thermomètre enregistreur que je visite chaque matin.
L'oiseau quitte son nid au moment où jouvre la
porte, attend que j'aie fin mes observations et rentre
peu après, sans paraitre autrement gêné par ma pré-
sence. J'avais laissé le nid de 1910 sans v toucher,
espérant que l'oiseau y viendrait année suivante. Il
ny à pas manqué, inmais à construit un nouveau nid
à côté de l’autre, sans se servir pour cela d’aucuns
des anciens matériaux. Il a tout apporté à nouveau:
feuilles, mousse et plumes. Voici les dates des
principaux évènements :
1910 1911
Commencement du nid . . 8 mai 2 mai, quel-
ques feuilles sèches en rond, le nid est bat.
102
— 1568 —
1910 “1911
— D mail, pre-
mière plume placée à l’intérieur.
Pendestennerementaim Mon aS nn
LÉ OCUTE NS ARE SET AO Er au
HENGEUEL M 0 OO QU OS me 10 mai
DICO CURE RON ESS Or ie Sn al
TE GEI M OT SNS 0) ma. A2 mai
DOTE Re re A ATEN ALT. Monet
OMES OUT MR 7 na lt En
TOC OUEN PR RP Sn eUl —
: Naissance des rossignols . 4 jum 28 mai
Duvet sur la tête . 6 juin 29 mai
Duvet sur le corps 8 juin 30 mai
Premières plumes et veux
DIMVÉRIS 00 00 0 C0 JS Juin 8 jun
Le duvet commence à dis-
RERO do Ne 60 ot ue 0 & un
AETOMDAMÉS 0 à 4000000 106 Jim à juin
Oiseau horsiduma ee Au el OU
IDénenrt, deS'oReeux 6000 000 10 join l juin
Le dernier oeuf est resté au fond du nid.
Voici encore les autres communications intéres-
santes de nos collaborateurs: Le rossignol de mu-
railles préfère nicher dans les arbres naturellement
creusés dans la plupart de nos contrées, surtout sur
les montagnes de moyenne hauteur. Sur les pa-
turages 1l anne aussi établir son nid dans les trous
des poutres et des pieux, ainsi que dans les poutres
creuses des toits. Mais il construit le berceau de
sa race future souvent aussi dans les trous de
rochers, dans les fentes de murs, les cavités du sol,
dans les souches d'arbres creuses, et, dans les con-
trées où l’on place des nichoirs artüficiels, ils S'en
sert souvent. Selon Æischer-Sigwart, en 1895 un
— 1569 —
couple de ces oiseaux a établi sa demeure dans une
harpe éolienne, placée sur le toit d'un pavillon à
Zofingue.
Le nid est construit sans art. Ce sont des brins
d'herbes, des feuilles sèches et de la mousse qui
forment la base du nid, sur laquelle les deux oiseaux
placent du duvet de plantes, des poils de différents
animaux, des cheveux, des plumes, de ja ouatte.
Quelquefois, 1ls se servent aussi de bouts de papier
ou de lame, de restes d’étoffe, de racines fibreuses
pour y poser leurs oeufs qui sont au nombre de 4 à 7.
Il n’est pas rare de trouver des nids de rossignols
de murailles placés à plus de neuf mètres au-dessus
du sol, mais quelquefois on les trouve tout près du
sol, sous les bords surplombant des ruisseaux et des
rivières ainsi que dans les bords des chemins creux.
C’est un fait extraordinaire de trouver huit oeufs dans
le même nid. En général, les jeunes ne sortent du nid
qu'en jum. Souvent ces oiseaux entreprennent une
seconde couvée; cette génération sort du nid vers la
fin de juillet. Les rossignols de murailles construisent
pour cette seconde couvée un nouveau md qu'ils
placent souvent à côté du premier. Mais, en général,
ils abandonnent le voisinage de l’homme avec leurs
petits de la première couvée pour se retirer dans
des régions plus élevées, chassent leurs petits ca-
pables de trouver eux-mêmes leur subsistance et
commencent la construction d’un nouveau nid à la
lisière d’un bois quelconque.
La nourriture principale des rossignols de murs
consiste en insectes de toute sorte, parmi lesquels
un grand nombre d'insectes nuisibles à nos cultures,
en araignées, Iisopodes, petits escargots. Dans les
estomacs que nous avons pu examiner nous avons
trouvé les restes de différents coléoptères: Haltica,
Aphodius, Galeruca, Phyllobius, Coccinella, Donacia,
— 1570 —
Carabus, deux fois nous y constatames des larves
de taupins. Il n’est pas rare de trouver dans ces
estomacs, comme dans ceux du rouge-queue, des
restes de fourmis, mais ce nest pour amsi dire
qu'au printemps quon constate ce fait ({ Wrnteler).
Ces oiseaux prennent les mouches dans l'air ou ils
les chassent quand 1l fait froid, le long des murs et
des parois de roches. En juin 1908, nous constatâmes
qu'un rossignol de murailles avait l'estomac rempli
d’aphis. Un autre exemplaire avait avalé un nombre
considérable de perce-oreille. Souvent on trouve
dans les estomacs de petites chenilles en masse,
mais aussi des chrysalides et des microlépidoptères.
Schürch a observé un rossignol de murailles qui
avalait dans l’espace d’une demi-heure dix chenilles
de piéride. Pau a remarqué qu'un oiseau de cette
espèce a apporté à ses petits un nombre considérable
de groseilles blanches. En juillet, les rossignols de
murailles mangent quelquefois des cerises { Winteler) ;
en septembre ils se nourrissent aussi de baies, mais
on constatera toujours dans les estomacs la présence
de restes d'insectes.
Distribution géographique. Le rossignol de mu-
railles habite toute l'Europe depuis le Cap Nord jusqu à
la Méditerranée. Il se trouve cependant, selon Æartert,
en Espagne seulement au nord des Monts Cantabres.
En Grèce, on ne l’observe qu’en passage. A l’est, 1l
se trouve encore dans la contrée d'Irkutsk et au
bord du lac Baïikal. En [tale il habite avant tout
les contrées montagneuses et est très rare en plaine.
Cet oiseau passe l'hiver dans la partie septen-
trionale de l'Afrique; il y a des exemplaires qui
hivernent déjà en Sicile et en Sardaigne.
139. Luscinia minor (Br.
Rossignol — Nachtigall — Rusignoto.
Synonymie: Motacilla luscinia L.: Syloiax luscirnia
Bath Meisner et Schinz. Memim. "Nation Schinz:
Riva: Ruticilla luseinia Bay: Philomela luscinia
Salvad.; Æriühacus luscinia Cat. British Birds;
Rchw., Naum.-Henn., Frid.-Bau: Aedon luscinia
Gigl., Arr. Deoli Oddi: Luscinia vera Mart.; Lus-
cinia megarhynchos megarhynchos Hart.
Noms vulgaires: /Æossignol (Suisse romande), Æ«as-
signol, Ranssignolle (Savoie). — Nachügall (par-
tout dans la Suisse allemande), Nachtsünger (See-
land), Nachtkünigin (Niederamt), Sérgoogel(Argovie),
Liecterich(Berne).—/ARossignol(ValCalanca), Lusignô,
Usignül (Tessim), ÆRosignol (Misox), Lisignü (Lu-
gano), ÆRussignül, BRussignü (Ossola), ÆRossignol
(Aoste), Russignü, Usignü, Lusignà (Valteline), Rus-
signül, Arsignül (Piémont), ARossignô, Lisignô,
Rossignol (Lombardie).
Résumé. Le rossignol n'est répandu que dans
les parties basses de la Suisse. Cependant, le canton
du Valais en fait exception ecomine dans tant d’autres
relations faunistiques et floristiques, car on y constate
la présence du rossignol jusqu'à plus de 1500 mètres
Summer AMlleurs entSUuIssSe MEMrossienolinense
propage pas au-dessus de 800 mètres.
Sa distribution est très inégale. En général, il
affectionne le voisinage des cours d’eau: il parait qu'en
Valais, ceci est un peu moins le cas que dans le
reste de la Suisse.
— 1572 —
Le rossignol habite en nombre considérable la
contrée du lac de Genève et du Rhône, depuis Viège.
Il est nombreux aussi dans le canton du Tessin et
se rencontre, en montant l'Adda et ses affluents,
jusqu'aux environs de Poschiavo. Mais il évite, dans
cette partie de la Suisse, les hauteurs au-dessus de
800 mètres. Deux autres colonies fortes se trouvent
réunies par les colonies nombreuses de lPAlsace au
nord de notre pays, dans la contrée de Porrentruy
et de Bale. En amont du Rhin, depuis Bale, les ros-
signols ne se reproduisent qu'assez irrégulièrement :
en tous cas, il ne SV trouve que de petites colonies,
jusque dans la contrée de Säckingen. Jadis, la grande
colonie de Bâle semble avoir été en contact avec
celles du lac de Constance et du Haut-Rhin, du
Bodan à Coire. Aujourd'hui ce contact est inter-
rompu; depuis Bâle, en amont du Rhin, on ne compte
plus que quelques localités habitées par le rossignol.
Dans le canton de Schaffhouse, le long de la Thour,
de la Limmat, de la Sihl, il est excessivement rare
de rencontrer ces oiseaux en tant que nicheurs, et
la région d'habitat du lac de Constance ne compte
plus que quelques paires qui ne se reproduisent du
reste que très irrégulièrement. Il en est de même
pour les colonies plus en amont du Rhm;: le ros-
signol ne se reproduit que de temps à autre dans
la contrée du Rhin au-dessus du Bodan, jusqu’à
Coire. Il nv a pas de doute qu'une autre région
habitée irrégulièrement par le rossignol était autre-
fois en contact avec la région d'habitat du Rhin:
c'est celle de l’Aar. Cette contrée ne compte plus
que quelques localités habitées régulièrement par ces
charmants oiseaux. Celles-ci se trouvent distribuées
le long de l’Aar, depuis son embouchure jusqu’à Olten.
Mais ce n'est plus que la contrée d'Aarau à Brugg
que l’on peut désigner comme région d'habitat du
— 1573 —
rossignol. De plus, cette région était jadis en
contact avec la région des lacs jurassiens qui
compte encore un grand nombre de couples nicheurs.
Les contrées entre Aarau et Olten sont presque dé-
pourvues de rossignols à l'heure qu’il est. Les en-
virons du lac de Bienne comptent très peu de
couples nicheurs.
En relation: avec cette région assez vaste, les
rossignols se répandaient le long des affluents de
PA'ar au bord de la Reuss "jusqu'a Eucerne: le
long de la Lunmat, jusqu'au bord schwytzois du lac
de Zurich: peut-être aussi le long de la Wigger, de
la Pfaffnern et de la Suhr, jusque dans la contrée
des marais de Wauwil et du lac de Sempach:; le
long de l’Emme, jusqu'à Berthoud, de lAar jusqu’au
lac de Brienz; dans la région de la Sarine jusqu'à
Bulle, Chateau-d’Oex, Neuenegge, et, comme les ros-
signols de la région du Léman montent assez haut
le long des affluents, on ose affirmer que toutes les
régions d'habitat du rossignol, en Suisse, sauf celles
au-delà des Alpes, étaient autrefois en contact, Îles
régions des lacs Léman et de Neuchâtel par la
Venoge et l’Orbe, ou le Nozon.
Cependant on considérera toujours toutes les ré-
gions d'habitat suisses du rossignol comme les dernières
branches poussées jusqu’au pied des Alpes; en effet,
toutes nos colonies sont en contact avec les grandes
régions d'habitat des pays voisins.
Les rossignols aiment placer leur nid dans les
buissons et dans les haies / aux endroits fourrés /
non loin du sol / ils le construisent de feuilles sèches /
de brins d'herbes et de mousse /1l est un peu oval.
En été le rossignol y pond de emq à six oeufs. Le
coucou lui confie son oeuf de temps à autre. Pen-
dant l'été on ne remarque cet oiseau que peu de
temps: car il se cache et se tient dans les fourrés.
En hiver on ne le voit point du tout. Il se tient
caché depuis l'automne jusqu’au printemps (Gessner,
, Vogelbuch etc“, traduction faite par Heüsslin, en
1997).
,Le rossignol n'est pas rare, surtout aux en-
droits plantés de hêtres. [ls nous reviennent tôt au
printemps, mais ils disparaissent aussi de bonne
heure. Il parait qu’au Pays de Vaud ces oiseaux
hivernent de temps à autre“ (Meisner, ,Systema-
tisches Verzeichnis der Vôgel der Schweiz ete.f, 1804).
N'est pas rare, avant tout aux endroits plantés
de hètres et arrosés par quelque cours d’eau. Dans
la contrée de Berne, où les oiseleurs les ont pour-
suivis depuis longtemps, les rossignols sont rares.
C’est dans les vallées de Krauchtal et de Lindental
qu'on à encore l’occasion de les entendre chanter.
Mais 1l ny a guère de contrée plus riche en ros-
sisnols, en Suisse, que le Valais, avant tout les en-
virons de Sion où l’on entend leur chant dans tous
les buissons, entre Sion et St-Léonhard. Ils nous re-
viennent au printemps, les mâles avant les femelles,
dans les derniers jours d'avril. Ils nous quittent de
bonne heure‘ (Meisner und Schinz, ,Die Vôgel der
Schweiz“, 1815).
Cet oiseau ne se trouve pas dans bien des
contrées qui devraient, selon l’avis de l’homme, lui
convenir tout particulièrement: manque à la contrée
de Zurich et ne se trouve nulle part dans le canton
de Zurich, quoiqu'il ÿ ait beaucoup de cours d’eau
dans cette région. Habite la contrée de Windisch,
de Coblenz etc., ainsi que le Valais, depuis Sion, les
Grisons, du moins la contrée de Malans, de Zizers,
de Mavenfeld etc. Malheureusement, les oiseleurs
ASE ee
les poursuivent constamment (Schins, ,, Verzeichnis
der in der Schweiz vorkommenden Wirbelthiere‘*, 1837).
Selon les données d’observateurs dignes de foi
le rossignol qui habite en quelques couples la vallée
orisonne de Schams jusqu'à 3000’, s’est reproduit
aussi dans une de nos localités alpestres élevées.
C’est la contrée de la vallée d’'Urseren‘“ (Tschudi,
be mondedes Abe 1855);
N'est pas trop rare dans la vallée de l’Aar et
dans les vallées au nord du Jura, donc au bassin
moyen de la Suisse‘ (Müsch, ,,Das Thierreich der
Schweiz, 1869);
Le rossignol habite encore trois régions de
notre pays:
La première, celle du canton du Tessin, se trouve
au-delà des Alpes. Quelques-uns de mes amis qui
ont visité ces contrées à l’occasion de la Fête na-
tionale de tir, lv ont observé et ils ont remarqué
que cet oiseau chantait plus longtemps dans ces
régions que dans les nôtres. Cependant, 1l serait
possible qu'il ne s'agisse que d’un cas isolé.
Une seconde région d'habitat du rossignol, très
étendue, est celle de la partie sud-ouest de la Suisse,
y compris la Savoie. J'ai recu de cette contrée un certam
nombre de rossignols chanteurs irréprochables. Il
semblerait que le rossignol habite encore toute la
partie septentrionale du lac de Genève, jusque dans
le Valais. Il serait bon de publier des données plus
exactes qu'il ne nous à été possible de recueillir.
Quant à la limite nord de cette région, nous la con-
naissons mieux. Monsieur 2. Hünni nous à fait sa-
voir que le rossignol se reproduit aux environs de
Paverne. Nous savons par expérience que le bord
du lac de Morat est habité par plusieurs paires de
ces almables chanteurs. [Is affectionnent la contrée
de l'embouchure de la Broye près de Salavaux et
montent jusque dans le vignoble. Comme d'habitude, ils
se font entendre pendant la nuit les premières semaines
après leur arrivée dans le pays; chaque couple occupe
un espace d'environ un kilomètre. Quelques semaines
après leur arrivée, 1l n’v a plus que peu de chan-
teurs nocturnes. Vers 1880, on a entendu des ros-
signols aussi aux environs d’Avenches, il parait
qu'ils ont disparu depuis; 1l est possible que la pie-
orièche, assez nombreuse dans la contrée entre Faoug
et Avenches, les a expulsés de leur pays natal. On
m'a affirmé que le rossignol se reproduit aussi le
long dw Chandon. Il est fort regrettable que les
oiseleurs ne cessent de poursuivre ces oiseaux,
qu'ils dénichent et prennent à l’aide de filets. Il
est à regretter quil y ait dans nos contrées des
hommes qui osent s'emparer d'oiseaux dont tout le
monde est fier, tandis qu'il n’y a aucune difficulté à
se procurer des rossignols de France, d'Italie ou
d'Autriche.
Par contre, nous mentionnerons avec plaisir que
plusieurs sociétés, entre autres la Société ornitho-
logique de Morat, se sont donné la peine de re-
pourvoir leur région de ces chanteurs mcomparables.
La dite société a lâché des rossignols dans la partie
inférieure du lac de Morat et 1! semble qu’elle à
réussi. Ce serait le plus beau succès pour nous
aussi qui recommandons depuis longtemps de lâcher
des rossignols seulement dans les endroits voisins
de colonies de rossignols établies depuis longtemps.
Il semble qu'autrefois la région de la Suisse romande
habitée par le rossignol s'est étendue encore beau-
coup plus au nord. Une de nos connaissances,
Monsieur G. Æerrmann, nous communique ce qui
suit concernant cette question: Un de mes amis ma
dit que la ligne du chemim de fer de Berne à Fri-
bourg a été construite en 1858—1860. Un grand
— 19577 —
nombre d'ouvriers italiens v ont trouvé du travail. Ces
sens ne tardaient pas à prendre au filet les rossignols
qu'ils ont réussi à exterminer dans cette contrée. Il
y à quatre ans, j'ai moi-même entendu chanter un
rossignol pendant plusieurs nuits, aux environs de
Neuenege. Quoiqu'on m'ait affirmé les avoir en-
tendus ces derniers temps, il ne m’a pas été possible
de constater la valeur de ces données.
La troisième région d'habitat du rossignol en
Suisse est celle qui s'étend depuis Bale, le long du
Rhin, jusqu’à Schaffhouse et, plus au sud de cette
ligne, jusque vers Olten, puis encore vers la partie
supérieure du lac de Zurich et au-delà même de
Frauenfeld. Voici les données exactes concernant
cette région:
On sait que dans les environs de Bale les ros-
signols sont encore nombreux. Ce qui nest pas
_ étonnant, vu le grand nombre de rossignols habitant
les régions du Rhin allemand et de la Saône. Nous
supposons que le rossignol se reproduit aussi au
bord de la Birse et du Birsig, car on le rencontre
à leurs embouchures. Il est possible qu'il habite aussi
les environs de Porrentruy. Nous ne savons si cet
oiseau niche depuis Bâle jusque dans la contrée du
Fricktal. Quant à cette dernière vallée, on nous a
écrit le 30 juillet 1888, qu'un couple de rossignols
avait établi son nid dans un trou des murs de la
gare de Laufenburg en Bade, 1l y a dix ans et que
ce couple était revenu se reproduire plusieurs années
consécutives. Monsieur Müller de Wittnau nous a
écrit qu'au printemps 1888 un couple de rossignols
s'était établi dans un vallon boisé près du village
de Wittnau. Nous savons en outre que le rossignol
se rencontre aussi dans les contrées de Klingnau et
de Zurzach. Encore cette année il y en a eu près
de Wislikofen. A Schaïffhouse, on a essayé de fonder
— 1578 —
de nouvelles colonies en lâchant plusieurs couples
de rossignols. Il parait que ces essais ont eu un
certain succès. Le long de la Tüss on rencontre le
rossignol près de Pfungen: jadis on l'aurait connu
comme nicheur aussi pour la contrée de Winter-
thour. Nous ne savons si le rossignol se trouve le
long de la Glatt. Mais on nous a fait savoir qu'il y
a des rossignols aux bords de la Thour, jusqu'aux
environs de Frauenfeld. Il semble qu'ils se rencon-
trent le long de la Murg, jusqu'’au-delà de cette lo-
calité. Le 3 mai 1891, Monsieur Bindel de Wängi
NONSMAMÉCRHINCE NOUINSULTEMIEMAVIENS MONDE VE AU
rossignol qui chantait près de Wängi. Je connais
très bien cet oiseau car il est nombreux dans mon
pays (district de Bruchsal en Bade) — Comme
Monsieur Bindel ne nous à plus écrit au sujet de
cet oiseau, nous pensons quil ne s'agissait que d’un
oiseau de passage dans la contrée. IT n’est pas trop
rare d'entendre chanter ces oiseaux pendant qu'ils
font un séjour souvent involontaire dans une contrée
qu'ils traversent pendant les migrations. Voyez plus
bas les données concernant Zofingue et Berthoud.
Nous ne savons s'il y a des rossignols dans le
Rheintal st-gallois. Nous croyons cependant nous
souvenir qu'on nous en à parlé une fois.
Pour la vallée de lAar nous disposons d'un
orand nombre de données exactes et d'observations
personnelles. En aval de Brugg, les rossignols sont
établis, en tant que nicheurs, près de Rein, ainsi que
dans le Geissenschachen près de Brugg. On les en-
tend chanter tous les printemps dans cette région.
Il semble qu'ils affectionnent la rive gauche de cette
rivière. Nous avons fait l'observation qu'au pas-
sage du printemps les oiseaux migrateurs séjournent
toujours sur la rive septentrionale des rivières et
autres cours d’eau. Autrefois les rossignols se ren-
— 1579 —
contraient aussi le long de la Limmat. Le 10 sep-
tembre 1891, Madame Z7Z.-M. nous a écrit que les
rossignols n'étaient pas rares, 1l y a quelques dixaines
d'années, aux environs d’Au, sur le lac de Zurich. Un
essai fait avec des rossignols mis en liberté dans la
région du lac de Zurich, serait à recommander. Mais
CRE queNquandouteMaiconreeMde Mure
Zurich sera pourvue de rossignols qu’il y a quelque
chance que ces charmants oiseaux s’établissent dé-
finitivement dans la contrée du lac.
Nous ignorons complètement s'il y a des ros-
signols dans la vallée de la Reuss, ou s’il y en a
eu jadis.
Par contre, nous avons pu recueillir beaucoup
de dates concernant la région en amont de Brugg.
Il y a cinquante ans, les rossignols étaient communs
près de Schinznach, et aux environs du château de
Wildenstem. Un oiseleur les à tous pris au filet.
Cependant, ces dernières années, on en a observé de
nouveau. Monsieur Ærliet de Genève a dit à Monsieur
Amsler qui m'a lui-même fait ces communications
intéressantes, qu'en 1889 il avait entendu chanter
plusieurs rossignols près de Wildegg. Il est possible
qu'ils se sont fait entendre ici par suite des lâchers
de rossignols à Aarau et à Bienne. Monsieur /Jauser
de Muttenz nous fait savoir qu'il a observé des ros-
signols près de Niederlenz, à l'endroit dit , Au‘, sur la
riversauche de l'Aar, en. 1889" [I semblemque les
rossignols se reproduisent aussi le long de la
Bünz. Le docteur Müller de Wohlen nous affirme
avoir entendu chanter un rossignol au bord de la
Bünz, tout près du village de Waltenschwil, dans la
nuit du 29 au 30 ma 1888 Pecuré de cette lo-
calité lui à dit qu'il avait chaque jour l’occasion
d'entendre cet oiseau. A Biberstein, en aval d’Aarau,
on a chaque année le plaisir d'entendre chanter un
— 1580 —
ou deux rossignols. Ce n’est qu en 1891 qu'un oise-
x
leur à réussi à s'emparer du dernier male. Monsieur
Hassler, pasteur à Seengen, nous à raconté qu'il
avait observé un rossignol, vers 1875, près d'Uerk-
heim, au bord de l’Uerke. Il n’est pas impossible
que ces oiseaux y reviennent chaque année. Pour
ce qui est de la contrée d’Aarau, on nous affirme
qu'on à toujours observé des rossignols dans le
Schachen d’'Aarau, jusque vers 1865. Un peu au-
dessus de la dite contrée, Monsieur Brodmann de
Schünenwerd en a entendu chanter un. Peut-être
il s'agissait d'un individu remis en liberté à Aarau.
Un rossignol laché à Aarau ces dernières années,
a chanté dans un jardm de la ville un jour de prin-
temps. On nous a dit qu'un couple s’est établi entre
Suhr et Aarau.
Il est certain que les rossignols étaient établis à
demeure dans les environs d’Olten, il y a trente ans.
Monsieur Æischer-Sigiwart nous a affirmé que cet
oiseau à été observé aussi dans les marais de Wau-
wil, en septembre 1884 et 1885. Des chasseurs qui
ne connaissaient pas cet oiseau, s’en sont emparés.
“nfin, on a souvent entendu des rossignols dans les
alluvions de lEmme, près de Berthoud, entre 1870
et 1879; mais il parait que ces oiseaux ne chantaient
qu’en passage“ { Wznteter, ,Ueber die gegenwärtge
Verbreitung der Nachtgall m der Schweiz“, 1891).
,Le rossignol nous arrive, à l’ouest, suivant que
la température est plus ou moins favorable, entre le
douze et le vingt-cinq avril, le plus souvent entre le
quinze et le vingt, volontiers deux ou trois jours plus
tard dans les parties plus septentrionales du pays,
ou plus tôt au sud des Alpes, dans le Tessin, et
toujours isolément. Il nous quitte dans le courant
de septembre, plus ou moins tôt ou tard, selon les
années. La plupart des individus reprennent Île
— 1581 —
chemin qui les à amenés, soit la large route de la
plaine suisse. Quelques-uns seulement, qui se sont
engagés et ont plus ou moins monté dans les vallées,
repassent par certains cols des Alpes, le St-Bernard,
le St-Gothard, le Lukmanier et la Maloja, par exemple,
où des individus ont été de temps à autre rencontrés
au passage, et parfois trouvés morts sur la neige.
En dehors des époques de passage, cet oiseau
ne se montre d'ordinaire qu'en plaine et dans les
vallées relativement basses, jusqu'à 700 mètres en-
viron; cependant, il semble s'élever, nicher même
passablement plus haut, non seulement au sud des
Alpes, dans le Tessin, mais aussi sur le versant
méridional des montagnes du Valais, où, à mon
erand étonnement, je l’ai entendu chanter, sur divers
points, dans la région des conifères, jusqu’à 1500
mètres d'altitude, au-dessus de Montana, sur Sierre,
le 23 mai 1897.
La distribution du rossignol, en tant que nicheur,
en Suisse, peut-être répartie en quatre régions sur-
tout périphériques et plus ou moins richement dotées,
à part quelques nichées égarées plus au centre, en
dehors des dites régions, et quelques localités où cet
aimable chanteur ne se fait plus entendre depuis un
certain nombre d'années, grâce surtout aux constantes
poursuites des oiseleurs et des amateurs de musique
en cage.
a) Une première région d'habitat, occidentale,
la plus étendue et la plus riche, comprend, au sud-
ouest et à l’ouest, le Valais jusque dans les environs
de Brigue, le bassin du Léman et un triangle qui,
suivant le pied du Jura, d’un côté, et passant près
de Fribourg, Payerne et Morat, de l’autre, aurait son
sommet un peu au delà de Neuchâtel; l'espèce étant
surtout commune à l'extrême ouest, dans les environs
de Genève.
— 1582 —
b) Une seconde région, septentrionale, autrefois
en contact avec la précédente, maintenant séparée
par un assez large espace où notre oiseau ne se
montre plus guère qu’au passage, embrasse les con-
trées inférieures septentrionales du Jura, Porrentruy
et Bâle, diverses localités avoisinant le cours du
Rhin entre cette dernière ville et le lac de Constance,
et, en remontant l’Aar et ses principaux affluents, la
plaine jusque dans les environs d’Olten et de Zurich,
où la nichée devient de plus en plus rare.
ce) Une troisième région, orientale, la plus pauvre,
s'étend depuis le lac de Constance jusqu’au-delà de
Coire et de Thusis, dans la vallée du Rhin.
d) Enfin, une quatrième région, méridionale,
dans laquelle espèce niche de nouveau très communé-
imenthesticelerdumTRessn Aude Alpe Nu
comprend les environs de Lugano et de Locarno,
avec les parties inférieures des principales vallées qui
viennent aboutir aux lacs tessinois et lombards“
(Fatio, ,Les oiseaux de la Suisse“. 1899).
Oiseau erratique. Après avoir terminé l'acte de
la reproduction, les jeunes du rossignol recherchent
les endroits solitaires des bords des cours d’eau, les
lisières des bois inférieurs et les vallées boisées et
humides, mais on ne remarque pas de prédilection
prononcée pour les montagnes. Beaucoup de rossignols
commencent à se diriger vers l’ouest avant la fin de
juillet et c’est ainsi qu'on observe des rossignols,
dans les derniers jours de juillet, jusqu’au pied des
Alpes et, de temps à autre même dans quelques
vallées alpestres.
Oiseau nicheur. Voir aussi le chapitre précédent
et la notice biologique.
— 1583 —
[. a. Il est bien rare qu’un rossignol ne vienne
pas S’établir dans le même heu que lui ou un autre
rossignol avait précédemment choisi pour v passer
la saison de l’amour. [ls affectionnent les endroits
frais et boisés de la plame et des coteaux circon-
voisins, notamment des taillis, les fourrés des bords
des lacs, des étangs, des torrents, et des ruisseaux,
comme l'intérieur des bois et leurs lisières arrosées,
les bosquets, les pares, les haies touffues qui servent
de clôture aux jardins et aux vergers, enfin tous les
lieux où l’on respire une agréable fraicheur, et qui
sont de nature à leur procurer abondamment des
vers, des vermisseaux et des larves, à les faire vivre
dans la paix et la tranquillité durant leurs amours.
Is s’y mettent souvent à chanter le lendemain même
de leur arrivée, pourvu que le temps soit au beau,
CRU NeNcERrecenentmpa trop aan
voyage. Ce chant conserve toute sa force jusqu’après
l'éclosion des petits de la première couvée, c’est-à-
dire jusqu'aux dix premiers jours de juin: le plus
grand nombre gazouille encore jusqu’au huit ou douze
juillet . ... C’est du 25 avril au 6 mai que le rossignol
se met ordinairement à travailler à la construction
de son nid. Il le place très souvent à terre tout
près de l’eau, au pied d’une haie ou d’un buisson
ou parmi ses racines, quelquefois sur les rameaux
inférieurs d’un arbuste encore recouverts de quel-
ques feuilles sèches tombées en automne ou bien
encore au milieu d'une touffe d'herbes ou parmi
des orties et des feuilles entassées. Avant de poser
son travail sur le sol, il se prépare, en grattant la
terre ou le sable avec le bec, un petit creux de 4à 5
centimètres de profondeur, puis ensuite 1l v apporte
les premiers matériaux, c'est-à-dire les feuilles sèches,
surtout de chène, de frêne et de tilleul, des herbes
grossières et des tiges de plantes qui forment tout
103
— 1584 —
l'extérieur du nid: le dedans est au contraire garni
avec de petites racines fibreuses, avec de la paille
fine et du crin. La ponte se compose ordinairement
de cinq oeufs à la première couvée, de quatre à la
seconde .... La femelle reste seule chargée de Pin-
cubation et refuse de couver l’oeuf du coucou. Les
petits éclosent le seizième ou le dix-septième jour de
couvaison, et le nombre des males est, en général,
dans toute couvée plus grand que celui des femelles .….
C’est du dix-huitième au vingtième jour de leur
éclosion que les petits abandonnent leur première
demeure. Le rossignol fait d'ordinaire deux couvées
par an, en Savoie: la seconde, à laquelle 1l s'apprête
aussitôt que les petits de la première sont en état
de Se nourrir d'eux-mêmes, à lieu vers le 24 jum
ou dans les six premiers jours de juillet... Il la
fait encore très souvent dans le même canton que
la précédente, mais jamais dans le même nid dont
il ne s'éloigne pourtant guère, à moms qu'il ne se
soit vu fréquemment inquiété dans ce lieu (Baxlly,
,Ornithologie de la Savoie‘, 1853).
[. 0. Vers le quinze juin, les jeunes des rossignols
quittent le nid (Necker, ,Mémoire sur les oiseaux
des environs de Genève‘, 1864).
Le rossignol établit généralement son nid à terre
ou tout près de terre, entre les racines ou le branches
basses d’un buisson et malheureusement souvent
trop près des habitations, de telle manière que les
chats détruisent facilement bien des couvées. Dé-
couvert et grossièrement composé de feuilles sèches,
d'herbes et de quelques radicelles, avec garniture de
menue paille et de crins, ce nid reçoit généralement
deux pontes annuelles, vers la mi-mai ou fin juin ou
au commencement de juillet. Le nombre des oeufs
est de quatre ou cinq, parfois six (Fütio, ,, Oiseaux de
— 1585 —
la Suisse‘, 1899). Selon nos observateurs, le rossignol
est un nicheur assez commun aux environs de
Genève; il est assez fréquent aussi près de ELau-
sanne, mais il semblerait qu'il diminue sensiblement
dans ces contrées. Quoique répandu tout autour du
lac de Genève, il n'habite en nombre considérable
que le bord septentrional. Parrot a entendu chanter
des rossignols, au Salève, à Monnetier, le treize
mai 1898.
Dates concernant la nichée des rossignols:
À Aïüïre, j'ai trouvé des petits aptes au vol, le 22 mai
1893 (Rubin).
Nid contenant cinq oeufs, trouvé le 14 mai 1895, près
de Genève (Rubin).
Deux nids contenant cinq et trois oeuïs, trouvés le
16 mai à Veyrier (Rubin).
Régions limitrophes: Le rossignol est un nicheur
commun aux environs de Lvon (Olphe-Galliard,
Catalogue des oiseaux des environs de Lyon‘, 1891).
En France, le rossignol est un nicheur fréquent et
bien connu (Paris, Catalogue des oiseaux observés
en France‘, 1907).
IL. a. Le rossignol niche de temps à autre près
des Moulins, d'Etivaz, de Château-d'Oex, de Mont-
challon (Püttier et Ward, , Contribution à l’histoire
naturelle du Pays d’Enhaut vaudois. Oiseaux et
appendices. Observations ornithologiques‘, 1885).
IL. 0. Dans cette région, le rossignol est très ré-
pandu, mais il évite les parties montueuses.
Par exception, le rossignol a été observé dans
les buissons au pied de la Dent de Broc, sur la rive
droite de la Sarime (O/phe-Galliard, ,, Verzeichnis der
Vôgel des Tales Greyerz im Kanton Freiburg im der
Schweiz. Nach brieflichen Mitteilungen mit An-
— 1586 —
merkungen von Dr. L. Brehm‘, 1860). Niche le long
de l'Orbe (Duplessis et Combe, ,Faune des vertébrés
du district d'Orbe‘, 1869). Nicheur assez commun
aux bords de la Broye, du lac de Morat, de celui de
Neuchatel (selon {ous nos collaborateurs). MM. Musy
et Cuony nous font savoir que le rossignol se re-
produit de temps en temps dans les environs de
Fribourg, mais ce fait ne se vérifie pas tous les ans.
de Burg a observé la nichée du rossignol le long
de la Thielle, entre les deux lacs, et à la partie su-
périeure "du lac“ de Bienne jusqu'à Meurtelen et
Douanne; le rossignol établit sa demeure quelquefois
sur lle de St-Pierre, mais dans ces contrées il est
rare. Par contre, il nest pas rare aux environs
d’Aarberg et le long de la Vieille Aar (Mühlemann).
Nicheur aux bords du lac de Neuchàtel (Matthey-
Dupraz). Près d’Yverdon, le rossignol diminue en
nombre depuis quelques années (Garin), par contre,
on a constaté que le nombre des rossignols établis
à demeure aux environs de Morat va en croissant
d'année en année (Daut, Mühlemann). Cet excellent
chanteur est avant tout répandu au bord septentrional
du lac de Morat: la Société suisse pour l’étude des
oiseaux et leur protection a constaté un nombre con-
sidérable de couples, lors de son excursion dans ces
parages le 23 mai 1911. Cependant, 1l est rare d'ob-
server le rossignol au bord septentrional du lac de
Neuchâtel, ou, en d’autres termes, au pied du Jura
au-dessus de 500 mètres sur mer. Le long de la
Thielle, le rossignol est rare; et il ne se reproduit
qu'exceptionnellement près des localités, de St-Blaise,
de Cornaux, de Cressier, du Landeron, de Neuve-
ville par exemple. Aux environs de Cerlier et de
St-Jean, par contre, il niche régulièrement, seulement
le nombre des couples est très petit. Sur la rive
gauche du lac de Bienne, le rossignol est très rare,
— 1587 —
un peu moins rare sur la rive droite, mais tandis
qu'autrefois on connaissait le rossignol comme nicheur
près de Bienne, ce cas ne s’est plus produit depuis
nombre d'années {de Burg). Très rare, comme micheur,
près de Douane (Louis).
IL cm Ce nes quetvcenronmelemenr que Ve
rossignol niche près de Meirmgen (Fatio, ,,Les Syvl-
viadés en Suisse“, 1867). Les rossignols sont re-
venus s'établir à Goldswil, sur le lac de Thoune
(,,Schweizerische Blätter für Ornithologie‘, 1882). Les
rossignols de Goldswil se font de nouveau entendre
journellement (,,Tierwelt, 1907).
II. 0. Des rossignols de grande et de petite
taille Se reproduisent assez communément près de
Stettlen et dans le Limdenthal (Sprüngli, ,Manuserit
de la Bibliothèque du Musée de Berne‘, 1770).
Nicheur rare aux environs de Buren (Xaeser). Ni-
cheur très rare près de Herzogenbuchsee (A. Gerber),
de Thôürigen (Xrebs), dans le Riedli au-dessous de
Bettlach, au commencement de ce siècle (de Burg,
et plusieurs collaborateurs anonvmes des ,,Schweize-
rische Blätter für Ornithologie‘ et de la ,,Tierwelt‘),
près de Soleure (Strohmeyer, Gemälde der Schweiz,
Der Kanton Solothurn“, 1833). Depuis 1906, le ros-
signol s’est de nouveau établi le long de l’Emme,
près de Derendingen (Lerch-Stampfli, ,, Die Nach-
tigall an der Emme‘, dans L'Ornithologiste, rédigé
DaarcrandNeDan AI0) NN EnAI0TMIEe nombre
des couples n'était pas aussi grand que les années
précédentes, aux environs d’Aarberg. Cette année,
j'ai observé une nichée dans la forêt, tandis que les
rossignols de la contrée ne s’établissent en général
que dans les alluvions de lAar. De 1904 à 1906 le
rossignol était commun dans les taillis le long de
l’'Aar. Depuis qu'on a détruit les fourrés d’épine
— 1588 —
noire, cet oiseau a beaucoup diminué. Si l’eau
courante et les bams leur manquent au printemps,
les rossignols évitent leurs cantonnements habituels.
Autrefois le rossignol nichait tout près de la ville
d'Aarberg. Quelquefois, mais rarement, on l'entend
encore chanter vers le milieu de juillet; j'en ai en-
tendu un, en 1905, le 31 juillet (Mühlemann). Stroh-
meyer (Gemälde der Schwerz, ,, Der Kanton Solothurn“,
1833) nous apprend que le rossignol se reprodui-
sait aux environs de Soleure, près de l’'Ermitage.
Mais, depuis 1890, on n’en a plus observé: je n'ai
noi-MmêmMe jamais vu ni entendu de rossignols dans
les environs de Soleure. L’embouchure de lEmme
est la localité la plus rapprochée pour la ville de
Soleure, pour entendre chanter les rossignols et
encore ils ne sv propagent pas régulièrement
(Greppin). On ne se souvient pas avoir entendu
chanter des rossignols aux environs de Bettlach,
quoiqu'il n'y ait pas de doute que cet oiseau v ait
niché autrefois. Mais, en 1900 et 1901, un couple
de rossignols à établi sa demeure dans le Riedh,
contrée marécageuse et très fourrés près de Bett-
lach. On à entendu le mâle jusque vers le mieu de
jum. En juillet et encore en août, il à repris son
chant pour une ou deux soirées, plusieurs personnes
l’ont entendu chanter quelques strophes lon du
Riedli, à plus de 600 mètres sur mer (de Burg).
[V. a. Selon Nager, 11 serait possible que le
rossignol se fût propagé une ou deux fois aux en-
virons d’Andermatt. Il n'existe cependant aucune
pièce à l'appui.
IV. 0. Jadis, le rossignol n'était pas rare aux
environs d'Olten, le long de l’Aar, jusqu à Brugg.
Il y avait même des places où il était assez commun.
Mais, depuis le commencement des années 1870, cet
— 1589 —
oiseau à diminué dans une telle mesure qu'il n’en
existe plus que quelques couples isolés çà et là. On
a constaté la présence de plusieurs couples entre
Wildegg et Brugg, tandis que le nombre des couples
établis à demeure, d’Aarau à Wildegg, n'est que
très petit et que, entre Olten et Aarau, il n’y a plus
guère de nichées.
Le rossignol ne se reproduit pas tous les ans,
dans la contrée de Trimbach, Winznau, Gôüsgen,
Schônenwerd, Erlinsbach (1891, 1892), Aarau (il n'y
en à plus depuis plusieurs années), Schinznach,
Biberstein, Auenstein (Wänteler). En 1875, on a
constaté la présence de rossignols près de l’école de
Hinterweil (Uerkheim sur l'Uerke, affluent de la
Subr, cette dernière rivière se jette à l’Aar au-dessous
d'Aarau). On m'a assuré que dans les environs
d'Olten, vers Starrkirch, on a souvent observé des
rossignols. Æischer-Sigiwart en à recu un en sep-
tembre 1884, tandis qu'en septembre 1885 on en à
ré un dans les marais de Wauwil. Ce n'était pas
lepremier pour cette contrée, “car de 1870" a" 1879,
Fischer-Sigiwart en a reçu plusieurs de cette même
contrée (Wäinteler, ,,Ueber die gegenwärtige Ver-
breituns der Nachtusallin der Schweiz 18910) De
1887 à 1889, un couple de rossignols s’est établi
chaque année au Meisenhard, près d’Olten. Depuis,
on ne les a plus entendus, jusqu'en 1902, année,
dans laquelle on à de nouveau entendu chanter un
male, au Wartburg (Brunner). Un couple, observé
du 9 mai au 17 du même mois, au Galgenberg près
de Zofingue, chassé par des gens qui ramassaient
des hannetons (Fischer-Sigwart). À Lucerne, on ob-
serve de temps à autre un mdividu de cette espèce.
Autrefois on avait mis en liberté un certain nombre de
rossignols. Peut-être 1l s’agit d'exemplaires provenant
de ces lâchers (Xümmerly). Au mois de mai de 1898,
— 1590 —
j ai entendu chanter des rossignols près de Lucerne
(Parrot). Au musée de Zofingue 1l y a des pièces à
l'appui provenant de Lucerne (Fischer- Sigiwart,
.Katalog der Wirbeltiere des Museums Zofingen“,
1911). Nicheur rare aux environs de Zurzach, je lai
entendu chanter le 18 juin 1896 (X. Gerber). Le
15 avril 1900 un rossignol s’est fait entendre entre
Entfelden et Aarau (X. Gerber). Au printemps de 1908
et encore au mois de juin j'ai souvent entendu
chanter un rossignol près de la Pfaffnern, au-dessous
de Balzenwil, à l’endroit nommé Kapf (Dellavalli).
V.b. Le rossignol est rare, comme nicheur,.
dans cette région, à l’excepüon des contrées du
Ron, PS Ge Zuroo, le rossienol re mice que
très rarement (Môüsceh). Rare à la rive schwitzoise
du lac de Zurich {Lusser, Gemälde der Schweiz:
Der Kanton Schwyz“*, 1843). Ce grand chanteur
qui ne se distingue nullement par la beauté de son
plumage, est presque inconnu dans le canton
de Zurich. Ce n’est qu’au bord du Rhin ou de
quelque ruisseau, dans les fourrés épais, qu'on a
l’occasion d'entendre le rossignol. On a souvent
essayé de les acchimater dans les environs de Zurich,
mais sans succès. Comme les rossignols aiment
beaucoup le voismage des cours d’eau, on devrait
s'attendre à de meilleurs résultats. Mais ce sont des
oiseaux difficiles à satisfaire quant à leurs cantonne-
ments de prédilection (Schinz, ,,Der Kanton Zürich
in naturgeschichthicher und landwirtschaftlicher Be-
ziehung dargestellt“, 1842) Peu de couples aux
environs de Zurzach (Küssenberger). Aux environs
de Zurich, le rossignol ne se propage plus depuis
nombre d'années et toutes les tentatives faites pour
l'y acchimater de nouveau, ont échoué (Xnopfli).
VI. 0. Le rossignol est plus fréquent à la rive
— 1591 —
inférieure du lac de Constance qu'au lac supérieur.
Se trouve surtout près de Radolfzell, d'Ueberlingen,
de Bohlingen, puis à la rive opposée du lac de
Zell: aux environs de Hôüri, de Hemimenhofen, de
Wengen, d'Oehringen {Walchner, ,Beiträge zur
Ornithologie des Bodenseebeckens“, 1835). Très rare
etmexcepuionnel près dESchenz comme nicheur;
très rare aussi au bord du lac de Constance
(Kocherhans). Rare, comme nicheur, près de Wein-
felden (Kesselring). Dans la collection de M. Pfeiffer,
il y à des exemplaires conservés, provenant du
canton de Schaffhouse. Près de Schwarzenbach et
de Wil on observe de temps à autre des nichées
de rossignols (,,Neujahrsblatt des Wissenschafthichen
Vereins in St. Gallen: Der Bezirk Untertoggenburg“,
1831). Le rossignol ne niche que rarement près de
Frauenfeld {Sehuoiter), 11 en est de même pour Müll-
heim:; on y a observé une paire de rossignols en
1903 (Beck), à Schaffhouse (Pfeiffer, Güldi).
Régions limitrophes: Le rossignol n’est pas rare
dans plusieurs contrées du Wäürttemberg (Landbeck,
Die Vôgel Württembergs‘, 1846). Cet oiseau est
toujours assez répandu dans les pares et les grands
jardins anglais, dans les bois d’alluvions et dans les
vallées des fleuves de notre pays. Cependant il manque
aux contrées riches en forêts et montueuses; en
général, 1l recherche les endroits chauds, mais il a
disparu de bien des localités qu'il habitait encore
régulièrement 1l y à 40 ou 50 ans. De nos jours, on
ne l’a plus observé au sud du Danube (Jäckel, ,, Die
Vôgel Bayerns“*, 1891).
VIT. «. Il est rare de voir se reproduire un couple
de rossignols dans le Jura occidental de la Suisse.
Aussi ces oiseaux ne recherchent-ils jamais la haute
montagne, mais on les observe de temps en temps
— 1592 —
au pied méridional du Jura ou bien dans la vallée
du Doubs. Mathey-Dupraz le désigne comme très
rare pour la région du Jura. ï
Régions limitrophes: Nicheur commun de la
première région. Parait dans la première moitié
d'avril et nous quitte dès les premiers jours du mois
d'août. S'établit dans les jardins et les vergers
(Ogérien, , Histoire naturelle du Jura‘, 1863). Nicheur
commun qui nous arrive dans la première moitié
d'avril et repart vers le milieu de Septembre (Mar--
chant, , Catalogue des oiseaux du département de la
Côte d'Or‘, 1869). Oiseau nicheur fréquent qui niche
malheureusement souvent dans les jardins et les
pares et qui v succombe en grand nombre aux
griffes des chats (Lacordaire, , Catalogue des oiseaux
des départements du Doubs et de là Haute-Saône“,
1877).
VII. 0. Aux environs de Porrentruy, le rossignol
n'est pas rare comme nicheur (Ceppy. Se trouve
dans toute la région, mais il est répandu dans la
plane seulement, et 1l ne se trouve pas dans toutes
les localités qui pourraient lui convenir (Schneider,
,Die Vôgel, welche im Oberelsass, 1m Oberbaden, in
den schweizerischen Kantonen Baselstadt und Basel-
land, sowie in den angrenzenden Teilen von Aargau,
Solothurn und Bern vorkommen‘“, 1887) De nos
jours, le rossignol est fréquent aux environs de Bâle,
sauf la contrée méridionale. Bühler-Lindenmeyer
nous dit que cet oiseau se propage encore jusque
dans la contrée de Säckingen. Il v a eu des michées
à Laufenburg en Bade, vers 1878, à Wittnau, vers
1885, de même qu’à Klingnau, Zurzach, Wishkon
(Winteler, , Ueber die gegenwärtge Verbreitung der
Nachtigall in der Schweiz“, 1891).
Régions limitrophes: Se trouve dans les bois et
— 1598 —
les jardins de la plaine, des fois aussi sur le Kaiser-
stuhl. Fréquent dans les alluvions du Rhin: ne se
propage pas aux environs de Fribourg (Æäcker,
Die Vügelwelt des südlichen Badens‘“, 1895). Cet
oiseau est avant tout abondant dans les bois de la
plane et dans les jardins. Rare dans la région des
collines, manque aux contrées montagneuses. Assez
fréquent dans les bois des alluvions du Rhin, pendant
le passage, qui à lieu vers la mi-avril et la mi-
septembre (Fischer, ,,Katalog der Vügel Badens“, 1897).
VIIT 4: Jai observé cet oiseau en nombre
considérable dans la région des sapins, près de
Montana, au-dessus de Sierre en Valais, le 23 mar
1891 (fatio). Très fréquent au pied des montagnes
et aux environs de St-Maurice, amsi que le long du
Rhône (Olphe-Galliard, ,, Vogel bei Leuk im Wallis
eue, 1e)
VIIE. 6. Nicheur dans le canton du Valais, au-
dessous de 1500 mètres Sur mer f{ous nos collabora-
teurs). Préfère les pentes méridionales, niche aussi
près d’Aigle (de Rameru), d'Yvorne (Ansermoz),
chante le 12 juillet 1911. près de Sion (ZZess).
[X. a. Nicheur aux bords du Tessin, mais ne se
montre pas en montagne (Lenticchia).
IX. b. Le rossignol est un oiseau nicheur commun
dans la partie sud du canton du Tessin (selon tous
nos collaborateurs). En 1910, j'a1 observé quatre
couples près de San Rocco (Aostalli). Fréquent près
de San Vittore (ÆRigassi).
Régions hmitrophes: Le rossignol est un nicheur
commun qui se reproduit dans les montagnes des
environs de Como (Mont, ,,Ornitologia comense“,
1845). Cet oiseau assez commun et répandu assez
également habite en Italie les contrées plantés d'arbres,
— 1594 —
les petits bois des champs non loin des cours d’eau,
les tallis dans le voisinage des prairies inondées,
mais aussi les fourrés et les jardins. Niche en mai,
n'élève qu'une couvée. Les mâles partent un peu
avant les femelles; les jeunes nous quittent en août
et les adultes en septembre: ces oiseaux entreprennent
leurs migrations seuls ou par petites troupes (Arrigont
Degli Oddi, ,Manuale di Ornitologia italiana‘, 1903).
Le rossignol préfère avant tout les bois le long des
cours d'eau et je ne l’ai rencontré nulle part aussi
abondant qu'à l'issue des vallées alpestres, dans la
vallée du Tanaro et, encore plus souvent, dans le
bassin dIvrée, là où la Doire s'écoule, amsi que dans
les vallées adjacentes. Au commencement d'octobre
tous les rossignols nous quittent et je n'ai jamais vu
d'exemplaires passant l’hiver chez nous, pas même
dans le sud de notre pavs (Martorelli, ,,Gh uccelli
d'Italia‘, 1906). Le rossignol est un oiseau répandu
et fréquent en [talie. [| parait que de temps à autre
un individu ou deux passent l’hiver dans nos con-
trées. Mais, généralement, le rossignol nous revient
du mieu de mars au milieu d'avril et repart en
septembre et octobre. Il n’est pas rare qu'il niche
deux fois l’an (Giglioli, ,Secondo Resoconto dei
Risultati della Inchiesta ornitologica m Italia. Avifauna
italica, nuovo elenco sistematico delle specie di
uccelli Sstazionarie, di passaggio, o di accidentale
comparsa in Jtalia, coi nomi volgari, colla loro
distribuzione geografica, con notizie mtorno alla loro
biologia, ed un esame critico delle variazoni e delle
cosidette sottospecie‘“*, 1907).
| X. a. Le rossignol n’est pas fréquent, 1l est vrai,
mais il se reproduit régulièrement près de Zizers,
de Zollbrücke, de Maienfeld, de Coire, dans les taillis
d'arbres à feuilles caduques. Selon Conrad de Balden-
— 1595 —
stein, cet oiseau se propage aussi dans le Dom-
leschg (41. de Salis, ,,Systematische Uebersicht der
Vôgel Graubündens‘, 1863). Chante, le 22 mai 1823,
près de Coire (C. de Baldenstein, ,,Tagebuch‘, 1867).
Il est rare que le rossignol s’établisse près de Thu-
sis, mais je l'y ai observé à plusieurs reprises (Mani,
Brügger). De nos jours, le rossignol est très rare
dans la partie septentrionale du canton des Grisons.
H. de Salis nous à écrit, en 1889, qu'il n’y avait
plus que quelques couples dans la contrée de Zoll-
brücke.
X. b. Oiseau nicheur rare dans tout le Rheintal
(d’après {ous nos collaborateurs). Nichait en 1910 près
de Buchs (Æofmänner). Le rossignol ne se repro-
duit pas dans Ie Vorarlberg (Bau, ,Die Vôügel Vor-
arlbergs,* 1907).
Régions limitrophes: Cet oiseau niche dans la
partie méridionale de notre champ d'observation et
au bord du lac de Constance. Selon Wä/chner, le
rossignol serait plus abondant au lae de Constance
inférieur qu'au lac supérieur; selon Jückel, 11 ne re-
trouve plus que rarement au bord du lac de Constance.
D’après Fahrer, le rossignol se reproduirait sur la
rive droite du lac. Dans le Vorarlberg et le Tirol
cet oiseau nest que de passage. Arrive dans la
vallée de lInn du 15 au 30 avril. Repart du 15 au 31
août. On a pris des femelles de l’année qui semblent
précéder les autres, dès le 10 août. Anzinger les à
vus non seulement en plaine, lors des passages,
mais aussi en montagne (Dalla Torre et Anzinger,
Die Vôgel von Tirol und Vorarlberg‘, 1898).
XI. 6. Nicheur assez rare près de Poschiavo
(Conrad de Baldenstein).C’estune exception d'entendre
chanter cet oiseau près de Bormio, et il est encore
plus rare de l’y voir nicher (Monti, ,Ornitologia
— 1596 —
comense“, 1845). J'ai entendu chanter des rossignols
aux environs de Samaden (Æmimermann, forestier,
dans le travail de 7. de Salis: ,,Uebersicht über die
VôgelGraubündens, 1863). Nicheur commun partout;
arrive pendant le mois d'avril et repart vers la fin
d'août (De Carlini, ,1 ,vertebrati della Valtellina‘,
1887). Cette espèce ne s'élève pas au-dessus de
800 mètres, dans la Valteline. Se reproduit dans
tous les buissons des environs de Sondrio. Place son
nid au pied des arbres, au mieu des taillis et des
fourrés (Galli- Valerio, , Material per la fauna dei
vertebrati valtellinesi‘‘, 1890).
Régions limitrophes: Nous revient entre le 7 et
le 12 avril, dans le Trentin, mais ne se fait entendre
que dans la séconde moitié d'avril. Nicheur fréquent
dans le Trentin (Agostino Bonomi, ,Contribuzioni
allavifauna tridentima‘, 1884-1909).
Oiseau de passage. Le rossignol arrive en Suisse
seul ou deux ou trois ensemble. Il entreprend ses
voyages pendant la nuit ou de grand matin et donne
bientot preuve de sa présence par son chant tant
admiré. Il n'est pas trop rare de l'entendre chanter
à des endroits où le rossignol ne s’établira pas à
demeure; aussi, quelque jours après, ces individus
auront disparu. En général, le rossignol fait ses.
migrations par la grande route qui conduit ces
oiseaux par la plame suisse. Cependant on le ren-
contre régulièrement, quoique assez rarement, au
Rheintal. Il a même été rencontré plusieurs fois dans
la Haute-Engadine et sur le St-Gothard. Il traverse
au passage quelques cols élevés des Alpes: le Luk-
manier, le Grand St-Bernard, les cols des Alpes
bernoises. Il va sans dire que le rossignol voyage
aussi par la Porte de Bourgogne, région préférée
par beaucoup d'oiseaux migrateurs. De temps à
— 1597 —
autre on le rencontre aussi sur un des cols du Jura,
à plus de 1000 mètres sur mer.
La plupart des données mises à notre disposi-
tion par nos collaborateurs nomment la première
moitié d'avril comme époque de la première observa-
tion. Il semble que le passage du printemps est
terminé avant la mi-mai, mais, comme chez tant
d'oiseaux, quelques individus jeunes, provenant des
couvées tardives de l’année passée et n'étant pas
encore capables de se reproduire, font des apparitions
irrégulières à des places où on ne les connait pas
comme nicheurs. On les entend chanter un peu pendant
les belles journées de mai. Il parait que ce sont ces
oiseaux qui repartent les premiers, déjà au courant
de juillet. On les observe alors à des endroits in-
usités: aux pentes de montagne sèches et arides,
dans les grandes haies des champs où 1l n’y a nulle
part de cours d’eau. Il est bien possible qu'ils se
retirent de la chaleur comme font tant d'oiseaux in-
sectivores. En tous cas, les migrations d'automne
commencent dès la fin de juillet; à la fin d'août la plu-
part des rossignols sont partis. Vers le 20 septembre
il ny à dans notre pays que quelques exemplaires
trop gras pour pouvoir voyager aussi vite que les
autres.
[. a. Cet oiseau, le coryphée de nos bois, est d’un
naturel très solitaire: il part seul en automne, voyage
et arrive encore seul au printemps. On le voit re-
paraître dans nos climats vers le six, le huit ou le
douze avril, quand la fin de mars a eu une série
de beaux jours, et seulement vers le seize, le vingt
ou le vingt-deux du même mois, lorsqu'il a fait froid
en commençant. Habituellement les mâles reviennent
avant les femelles, et rôdent pour se choisir un
canton qui convienne à leur genre de vie, si toute-
— 15e
fois 1ls ne reprennent possession de celui qu'ils
habitaient au printemps précédent. Il est d’ailleurs
bien rare qu'un rossignol ne vienne pas s'établir
dans le même lieu que lui ou un autre rossignol
avait précédemment choisi pour y passer la saison
de l'amour . . . … Vers le 20. ou le 24" août, onles
rencontre seuls ou bien deux à deux, c’est-à-dire
par paires: mais plus tard, et surtout dès les pre-
miers jours de septembre, on ne les revoit plus guère
que solitaires jusqu'à leur départ, qui commence
chez nous vers le 8 de ce mois, et finit avant celui
d'octobre. Ils partent de nuit ou de très grand
matin. Ceux que l’on tient alors en cage, Ss’agitent
beaucoup la nuit ou à l’aube du jour, à l’époque de
leur retour en Europe (Bailly, ,,Ornithologie de la
Savoie‘, 1853).
Dates d'arrivée:
13 avril 1884 Annecy (Duparc)
20 avril 1885 Annecy (Duparc)
24 avril 1886 Annecy (Duparce)
2) eo 1eOT Ammeoy (Duparce)
30 avril 1883 Annecy (Duparc)
2 mai 1890 Annecy (Duparc)
[. 0. Le rossignol est un oiseau de passage
fréquent dans la région du lac de Genève (selon tous
nos collaborateurs). 1 arrive chez nous vers le vingt
avril et nous quitte vers le six septembre (Necker,
Mémoire sur les oiseaux des environs de Genève“,
1864). Les premiers rossignols nous arrivent entre
le 12 et le 25 avril (Fatro).
Dates d'arrivée:
14 avril 1812 Genève (Necker, ,Mémoire sur Îles
oiseaux des environs de Genève‘, 1864).
4 avril 1817 Genève (Necker, ,Mémoire sur les
oiseaux des environs de Genève‘, 1864).
18
10
10
10
— 1599 —
avril 1843 Lausanne (Depierre, Passage pé-
riodique et accidentel des oiseaux d'Europe‘,
1846). ;
avril 1844 Lausanne (Depierre, ,,Passage pé-
riodique et accidentel des oiseaux d'Europe“,
1846).
avril 1845 Lausanne (Depierre, Passage pé-
riodique et accidentel des oiseaux d'Europe‘,
1846).
avril 1846 Lausanne (Depterre, ,, Migrations
d'oiseaux sur les bords du lac de Genève
pendant 1846“, 1847).
avril 1864 Duillier ( Vernet)
avril 1885 Collonges
(Extrait d'un journal politique)
avril 1886 [Lausanne (Goll)
avril 1886 Pressy (de Schaeck)
avril 1886 Prangins (Richard)
avril 1886 La Sarraz (Richard)
mai 1886 Chambéronne (Richard)
avril 1887 St-Sulpice (Richard)
mai 1887 Cour-Lausanne (Richard)
mai 1888 Prangins (Richard)
mal 1888 Prangins, plusieurs (Richart)
avril 1889 Cour (Richard)
mai 1889 Venoge (Richard)
mai 1889 Thonon (Richard)
avril 1890 Genève
(Extrait d'un journal quotidien)
avril 1890 Prangins (Richard)
mai 1890 Prangins, plusieurs (Richard)
avril 1891 Genève, chante (Rubin)
avril 1891 Genève, plusieurs (Rubin)
avril 1891 Prangins (Richard)
mai 1891 Nyon (Richard)
104
al
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mal
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mal
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mail
1891
1893
1894
1894
13895
1895
1895
1895
1896
1896
1896
1896
1896
1897
1897
1897
1897
1897
1898
1898
1898
1898
1899
1899
1399
1900
1900
1900
1901
1902
1902
1902
1905
1905
1905
— 1600
Genève, la plupart viennent d'arriver
(,,Schuvetz. Blütter für Ornithologie“)
Duillier (Vernet)
Genève (Rubin)
Duillier (Vernet)
Genève (Rubin)
Duillier (Vernet)
Chambéronne (Richard)
Vidy (Richard)
Vidy (Richard)
Chambéronne (Richard)
Renens (Richard)
Duillier ( Vernet)
Chambéronne, plusieurs (Richard)
Duillier - (Vernet)
Apples (Richard)
Renens (Richard)
Chambéronne (Richard)
Champ-Fleuri (Richard)
Dorigny (Richard)
Venoge (Richard)
Duillier (Vernet)
Chambéronne (Richard
Duillier (Vernet)
Champ-Fleuri (Richard)
Villars (Richard)
Duillier ( Vernet)
Chambéronne (Richard)
Morges (Richard)
Duillier ( Vernet)
Petit-Salève (Rubin)
Morges (Richard)
Duillier ( Vernet)
Florissant (Rubin)
Duillier ( Vernet)
Venoge
(Richard)
15
— 1601 —
avril 1904 Duiller ( Vernet)
avril 1905 Céligny (Vernet)
avril 1907 Duiilier (Vernet)
mai 1907 Sarge (Richard)
avril 1908 Duillier ( Vernet)
avril 1909 Duiller (Vernet)
avril 1910 Genève (Kurt)
avril 1910 Mevrimn (Lafond)
avril 1910 Duillier (Vernet)
avril 1910 Rolle (du Martheray)
avril 1911 Vessy (Martin)
avril 1911 Beaulieu-Genève (Chauvet)
Dates du départ et dernières observations:
oct. 1843 Lausanne (Depterre, ,,Mémoire sur
les passages des oiseaux aux environs de
Lausanne‘, 1846).
sept. 1844 Lausanne (Deprerre, ,,Passage pé-
riodique et accidentel des oiseaux d'Europe“,
1845).
oct. 1846 Lausanne fDepierre, ,, Migrations
d'oiseaux sur les bords du lac de Genève
pendant 1846‘, 1847).
Il. «. Ce n’est que par exception qu’un rossignol
I
se fait voir au passage, dans la Vallée des Ormonts
(Delachaux).
IL. 0. Rare au passage, près de Fribourg (Musy).
Dates d'arrivée :
1e avril 1888 Environs de Bienne
3
17
21
(Notice d'un journal)
mai 1903 Contrée du lac de Morat
(Weber)
avril 1904 Montmirail (Richard)
avril 1904 Montmirail (Richard)
— 1602 —
27 avril 1905 Montmirail (Richard)
27 avril 1905 Thielle (Richard)
18 avril 1906 [Tle-Montmirail, 2 8S chantants
(Richard)
23 mai 1907 Montmirail, se fait entendre pour la
première fois (Richard)
5 mai 1908 Colombier, 3 66 chantants
(Mathey-Dupraz)
26 mai 1908 Montmirail, se fait entendre pour la
première fois (Richard)
16 avril 1909 Epagnier {Richard
17 avril 1909 Montmirail (Richard)
22 avril 1909 Colombier, 3 exemplaires chantants
(Mathey-Dupra:)
23 avril 1910 Thielle (Richard)
26 avril 1910 La Sauge (Richard)
5/6 mai 1910 Crèêt-Mouchet, chante à 4 heures du
matin (Mathey-Dupraz)
20 en TON La. Tête (Mathey-Dupraz)
26 mai 1910 Colombier (Mathey-Dupra:)
26 mai 1910 Allées (Mathey-Duprai)
IT. «. Le rossignol fait des apparitions rares
dans l’Oberland bernois (Fatio).
Dates d'arrivée :
1 mai 1882 Holzwil (Notice d’un journal)
16 avril 1886 Spiez (Risold)
II. 0. Le rossignol est un oiseau de passage
régulier, mais qui ne fréquente que certains endroits,
surtout les bords des cours d’eau.
Dates d'arrivée:
26 avril 1886 Berthoud (Ornithol. Verein Burgdor/f)
23 avril 1887 Berthoud (Ornithol. Verein Burgdor/f)
1er avril 1888 Bienne (Notice d’un journal)
21 avril 1891 Langnau (K. (rerber.)
3 mar 1900
30" avril 1901
21 avril 1902
16 avril 1904
19 avril 1906
ANANILOO0E
avril. 1909
17 avril 1910
20 avril 1910
25 avril 1910
lémar 1910
3 mal 1910
20 avril 1911
30*avril 911
— 1605 —
Riedh-Selzach (de Burg)
Bellach (Greppin)
Aarberg (Mühlemann)
Aarberg (Mühlemann)
Aarbero (Mühlemann)
Aarberg (Mühlemann)
Aarberg (Mülhlemann)
Aarberg (Mühlemann)
Aarberg (Mühlemann)
Derendmgen (Lerch-Stampjti)
Derendingen, chante (Lerch)
Derendingen, chante la nuit ({Lerch)
Derendingen, chante (Lerch)
Berne (S. A. Weber)
Dates du départ:
25 juillet 1895
sur mer)
28 juillet 1895
18 sept. 1904
15 août 1908
13 Sept: 1910
Langnau, 1 exemplaire (à 670 mètres
(K. Gerber)
Bleienbach, 1 exemplaire (Æ. Gerber)
Berne, l exemplaire (Weber)
Berne, exemplaire trouvé mort
(Messer li)
Koserrain - Berthoud, 1 exemplaire
(J. U. Aebi, ,,Ornithologische Wahrnehmungen
etc, 1910).
14 sept. 1910
Koserrain-Berthoud (Z. U. Aebi, ,Orni-
thologische Wahrnehmungen etc.*, 1910).
19 Sept AGIO
Koserrain-Berthoud (7. U. Aebi, ,,Orni-
thologische Wahrnehmungen etc‘, 1910).
IV.a. Le rossignol est un oiseau de passage
rare au St-Gothard (Nager, Fütio).
IV. 0. Quoique le rossignol se reproduise dans
cette région et qu'il passe régulièrement par ces con-
trées, 1! est assez rare d'observer son passage, grace
à ses migrations nocturnes et au petit nombre d'indi-
vidus qui passent.
— 1604 —
Dates d'arrivée:
30 avril 1888 Aarau ( Winteler:)
29 avril 1889 Aarau ( Winteler)
du 8 au 17 mai 1892 Zofingue (fischer-Sigwart)
15 mai 1895 Engelberg dans le Jura
(Fischer-Siguwart)
1 mai 1896 Wildege ( Wänteler:)
Drnai_ 1896. Aarau ( Winteler)
50 avril 1898 Tannwald-Olten (Kissling)
1e mai 1898 Ei-Olten (Kissling)
1% mai 1898 Lucerne, individu pris (Halter)
2 mai 1898 Starrkirch (Kissling)
3 mai 1898 Schachen (Kissling)
7 imai 1898 Baan-Olten (Schürch)
17 mai 1898 Schachen, plusieurs (Kissling)
du 20 au 22 mai 1898 Dünnern-Olten (Korwoalsky)
30 avril 1899 Olten (de Burg)
15 avril 1900 Aarau (K. Gerber)
Donner 00 IE etreS (Diebold)
22 avril 1909 Sempach, c’est la seule fois que j'aie
observé des rossignols dans la contrée
(Schif ferli)
Dates du départ:
du 19 au 21 sept. 1897 Olten, 2 exemplaires dans
mon jardin (de Burg)
14 sept. 1908 Wauvwilermoos (de Burg)
V.a. Le rossignol est très rare, au passage du
printemps, dans le canton de Glaris. Il ne S y montre
guère en automne (Schindler).
V.b. Oiseau de passage rare dans cette région.
Apparition exceptionnelle près d'Emsiedeln (Sidler).
Dates d'arrivée:
9 avril 1868 Wallhsellen ({ Vorbroui)
ler mai 1871 Walhsellen ( Vorbrodli)
— 1605
16 mai 1874 Wallsellen (Vorbrort)
21 avril 1905 Wädenswil, © (Zschoklee)
IL 0, ILE rossignol est rare, au passage, aux
environs d'Eschenz (Kocherhans). Apparition exception-
nelle près de Schaffhouse (Pfeiffer), près de Müll-
heim (Beck).
Date d'arrivée:
14 mai 1910 Rhemklingerholz, chante (Xocherhans).
MI am Oiseau den passase tres rare etrexcep=
tionnel dans le Jura occidental (Mathey-Dupru:).
J'ai entendu chanter des rossignols le 5 avril 1893
et le 10 avril 1903, près de Besancon (Rubin). Se
montre de temps à autre, au passage, près de la
Chaux-de-Fonds (Girard), du Locle (Dubois, Nicoud).
VII. 0 Le rossignol est un oiseau de passage
régulier et assez fréquent aux environs de Bâle.
Dates d'arrivée:
27 avril 1885 Pfeffingen (Schunidlin)
19 avril 1886 Hardt (Gysin)
21 avril 1886 Bâle (Ornithol. Gesellschaft Basel)
26 avril 1886 Porrentruy (Ceppi
11 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer)
14 avril 1896 Bale (Bühler-Lindenmeyer)
12 avril 1897 Bâle (Bühler-Lindenmeuyer)
16 aval MOIS Bale (Bühler-Lindenmeyer)
lOavAMISs9 Bale (Bühler-Lindenmeyer)
11 avril 1901 Bâle | . (Zeitungsbericht,)
14 avril 1901 Bâle ({ Wendnagel)
6 avril 1901 Bâle { Wendnagel)
4 avril 1903 Leopoldshôhef,,Oraithol.Beobachter“)
12 avril 1903 Märkt (Bauimarn)
15 avril 1903 Bale (Wolff-Bieler)
15 avril 1903 Bale (,,Ornithol. Beobachter“)
— 1606 —
du 18 au 24 avril 1905 Bale, passage principal
(,Ornithol, Beobachter“)
12 avril 1904 Bale (Wendnagel)
16 avril 1905 Bâle (Wendnagel)
14 avril 1906 Bâle ( Wendnagel)
25 avril 1907 Bale ({ Wendnagel)
17 avril 1910 Bale (Baumann)
17 avril 1910 Bâle, Lange Erlen ({Wendnagel )
19 avril 1911 Bâle (O. Türlkee)
VIIT. a. Le rossignol passe le temps à autre par
le col du Grand St-Bernard (Besse).
VIII &. Le passage du rossignol commence en
Valais dès la seconde moitié d'avril; la plupart nous
arrivent vers la fin de ce mois; ils repartent à la
fin d'août (Lenggenhager).
Dates : |
28 avril 1887 Sion (Richard)
1 mar 1910. Salquenen (Lenggenhager)
[XD Dates:
19 avril 1886 San Vittore (Rigasst)
13 avril 1902 Lugano (Ghidini)
25 avril 1902 Lugano, chantent partout (A. Gerber)
14 avril 1910 Lugano (Jaquier)
20 avril 1910 Bellinzone (Salvionti)
9 sept. 1910 Lugano, plusieurs (Aostalli)
20 avril 1911 Bellinzone (Salvioni)
20 avril 911 AStano
(Capo-sezione delle quardie federali)
1 mai 1911 Astano, passage principal
(Capo-sezione delle quardie federali)
Se montre au passage de temps en temps à
Braggio (Rigassi).
Ce, (ON FEnCONMe (@ ten En EMpS un de
ces charmants oiseaux près de Disentis, pendant les
— 1607 —
migrations (Hager). Oiseau de passage très rare,
dans les Grisons (Brügger, ,Beiträge zur Natur-
sgeschichte des Kantons Graubünden‘, 1873).
X.h. Le rossignol passe chaque année par le
Rheintal, mais en nombre très restreint. On en prend
un certain nombre chaque année, près de Lustenau
(Bau, ,,Die Vôügel Vorarlbergs“, 1907).
Dates : |
29 avril 1910 Buchs | (Hofmüänner)
1# mai 1910 St-Margrethen _ (Künzler)
31 juillet 1910 Buchs (Hofmänner)
D sept. 1910 Buchs, 5 dans mon jardm
(Hofmünner)
6 sept. 1910 Buchs, ® dans mon jardin
(Hofmänner)
XI. a. Le rossignol se rencontre quelquefois,
quoique très rarement, en Haute Engadine; je pos-
sède dans ma collection un exemplaire trouvé mort
près de Pontresina, le 22 août 1862 (Saratz). Au
printemps de 1886, je recus un exemplaire trouvé
mort à Pontresina (Pestaloz si).
XI. &. Les rossignols nous reviennent dans la
première moitié d'avril et repartent au courant du
mois d'août (Galli- Valerio, ,,Materiah per la Fauna
dei vertebrati valtellinesi*, 1890).
Oiseau de passage irrégulier. Nous avons dit
plus haut tout ce qui se range sous ce titre. Nous
rappellerons à nos lecteurs que l’apparition des ros-
signols en montagne est toujours un fait exceptionnel.
Notice biologique. Le nid du rossignol est con-
fectionné sans art. Il est placé la plupart du temps
dans les bois d'arbres à feuilles caduques et dans
les grandes haies, dans un buisson épineux ou dans
nee On
les haies touffues qui servent de clôture aux jardins,
dans des tas de bois même, souvent tout près d’une
vieille souche d’arbre et très près du sol, aux en-
droits offrant quelque abri contre les intempéries et
les regards de l’homme. Le nid est construit de
feuilles sèches, entremêlées de brins d'herbes et ta-
pissé mtérieurement de crins et de racines fines, ou,
quoique rarement, de poils et de laine. Il arrive que
le même couple se sert du même nid pendant plu-
sieurs années consécutives et qu'il se contente de
réparer quelque peu le nid. Pendant la couvaison,
le mâle entretient sa compagne par son chant mé-
lodieux qu'il fait entendre tout près du nid. Le male
ne couve pas lui-même, mais il ne s'éloigne pas du
voismage du nid quand la femelle le quitte pour un
instant. On y trouve quatre, plus généralement cinq,
quelquefois aussi sept oeufs de la grandeur des oeuïs
du moineau; la couleur en est presque ohvatre, tache-
tée de brun clair. La femelle couve pendant dix-
huit jours. Les petits quittent le nid avant quils
soient aptes au vol et, comme les deux parents ont
tant à faire pour nourrir leur progéniture, le chant
devient de plus en plus rare. Dans un certain canton,
on ne trouve jamais les nids très rapprochés les uns
des autres: ces oiseaux n'aiment pas le voismage
de leurs semblables {Schinz, ,,Beschreibung und Ab-
bildung der künstlichen Nester und Eier der Vôgel,
welche die Schweiz etc. entweder bewohnen etc.“
1819).
Le rossignol habite les contrées plantées d'arbres
et de fourrés: ne pouvant se passer d’eau, il affec-
tionne avant tout le voisinage des cours d’eau et on
le rencontre en Suisse aux bords des lacs et des fleuves
et ruisseaux. Cependant, il recherche aussi, pour
y établir le berceau de sa race future les grandes
haies qui entourent les champs et les grands jardins,
— 1609 —
surtout s'il y a çà et là de grands arbres. En Suisse,
ce sont aussi les alluvions plantés de fourrés im-
pénétrables, qu'il affectionne toujours. Comme le nid
se trouve généralement placé à terre ou tout près
de terre, un grand nombre de couvées succombent
aux carnassiers. Ce ne sont pas seulement les bêtes
puantes et les chats qui les détruisent, mais aussi
les hérissons, les couloeuvres et d’autres serpents,
les fourmis et les escargots de vignes et les limaces.
Fatio a trouvé tout près d’un chemin un nid de ros-
signol, caché dans le lierre d’un vieux chêne, l'entrée
du nid était dissimulée par une petite branche que
les oiseaux avaient tirée sur le nid.
Les rossignols ne chantent plus dès la mi-jum
ou encore, selon la contrée qu'ils habitent, dès les
premiers jours de juillet Necker (,,Mémoire sur
les oiseaux des environs de Genève“, 1864) nous
apprend que dans les environs de Genève le chant
du rossignol ne se fait plus entendre dès le 20 juin.
En 1812 il a entendu les dernières strophes le 25 juin,
en 1818 le 16 juin. Lerch a entendu chanter un
rossignol encore le 19 jum, sur l’Emme, près de
Soleure, et l’année suivante, le 24 juin (Lerch, ,, Die
Nachtigall an der Emme‘, 1910). Mühlemann a en-
tendu un rossignol le 27 juin 1903, un autre le 31 juillet.
Selon Æofmdnner, le dernier chant s’est fait entendre
dans le Rheintal le 10 juillet 1910. Vernet l'a en-
tendu chanter deux ou trois fois après le 1% août,
Selon Fatio, le nid du rossignol recevrait générale-
ment deux pontes annuelles, vers la mi-mai et fin
jum ou au commencement de juillet.
La nourriture du rossignol consiste, jusqu’en
juillet, avant tout d'insectes et de leurs larves,
nymphes et oeufs, et de petits vers de terre, de four-
mis, d'araignées et d’isopodes; ils prennent en outre
— 1610 —
un nombre considérable de perlides, d'éphémérides,
de crustacés et de petits mollusques trouvés le long
des eaux. En juillet, en août et surtout en septembre,
où, cependant, le nombre des rossignols a déjà di-
minué notablement, à moins qu'il nv ait eu de nou-
velles immigrations depuis l’est, tous les rossignols
se nourrissent de baies, mais nous n’avons examiné
aucun estomac qui n'alt contenu aussi un nombre
considérable d'insectes, de Burg à vu un exem-
plaire de cette espèce se nourrir de chenilles de
piérides, en septembre 1897; Æofmänner a constaté
le même fait en automne 1910.
Distribution géographique. Selon /Jartert (,,Die
Vôgel der paläarktischen Fauna‘“, 1904—1910) le
rossignol habite l’Europe centrale depuis les bords
de la Mer du Nord jusqu'à la Méditerranée: le sud de
l'Angleterre (tandis qu'il manque à l’Écosse et à
l'Irlande), toute l'Europe occidentale et méridionale,
les iles de la Méditerranée, le nord-ouest de l'Afrique
(le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, certaines contrées de
l'Atlas), l'Asie Mineure et la Chypre. Il est difficile
de fixer la distribution géographique du rossignol
dans l’Orient. En Allemagne, on rencontre cet oiseau
jusqu'au Schleswig, dans une partie de la Poméranie
ctidans louest de la Prusse-en"PolosnemlMsenrez
produit encore aux bords de la Vistule quil ne
dépasse qu'en petit nombre: dans l’ouest de la Russie
jusqu à Kiev et la frontière occidentale du gouverne-
ment de Charkov, dans la Crimée (nombreux dans
ces contrées et à l’ouest du Transcaucase); 1l habite
en outre la Hongrie, à l'exception des montagnes de
la Transsylvanie, la vallée du Danube juqu’à la Mer
Noire, la Macédoine et la Grèce. On prétend que
le rossignol se reproduit aussi en Crête et en
Paléstine. Pendant les migrations, le rossignol passe
— 1611 —
par le Sahara et il à été observé en hiver, en petit
nombre, 1l est vrai, à la Côte d'Or et en Abyssinie.
Il est probable que le rossignol hiverne généralement
dans les oasis du Sahara méridional.
140. Luscinia philomela (Bechst.)
Rossignot philomèle — Sprosser — Rusignolo maggiore.
Synonymie: Motacilla luscinia L.; Motacilla luscinia
major Gmel.; Syloia luscinit à major Lath.:
Sylvia philomela Bechst, Meisner et Schinz,
Temm., Schinz, Riva: ÆRuticilla philomela Ball :
Philomela aëdon Salvad., Fatio: Ærithacus philo-
mela Cat. British Birds, Rchw., Naum.-Henn.:
Aëdon philomela Gaigl., Arr. Degh Oddi: Luscinia
philomela Mart.; Daulias philomela Sharpe: Lus-
Cinia luseinia Hart. |
Noms vulgaires: Grossi Nachtigall, Grosse Nacht-
sänger, Grosse Nachischläüger, Nachtschleger (le
rossignol ordinaire étant nommé ,, Tagschleger“).
Résumé. On a constaté la présence du rossignol
philomèle, en Suisse, comme oiseau micheur, dans
trés peur de cas non contestés. En tous cas, les
données de Meisner et Schinz (Die Vôgel der
Schweiz, systematisch geordnet und beschrieben,
mit Bemerkungen über 1hre Lebensart und Aufent-
halt'*, 1815), selon lesquelles cet oiseau se re-
produirait régulièrement dans le bassin du Léman,
au Valais et au Tessin, sont inexactes. Quant aux
— 1612 —
données de 77. de Salis, celles-ci n’ont pas été revues
ces dernières années et il est possible qu’elles
manquent de tout fondement. Les régions limitrophes
de lltalie font mention d'un seul cas d’observation
de cet oiseau très rare pour l'Italie, et aucun auteur
italien ne le mentionne comme nicheur. — Cependant,
nous ferons remarquer que la nichée du rossignol
philomèle peut avoir lieu aux Grisons tout aussi bien
qu'au Trentin, où Bonomt à constaté sa présence
avec certitude (Bonomi, ,,Quarta, quinta e sesta con-
tribuzione all avifauna tridentina‘, 1895—1909).
Le rossignol philomèle est rare en Suisse non
seulement comme nicheur, mais aussi comme oiseau
de passage et il est plus que probable que la plupart
des observations qui mentionnent cet oiseau, se rap-
portent à des sujets de grande taille du rossignol
ordmaire.
Le rossignol philomèle compte, en Suisse, parmi
les oiseaux de passage d’apparition exceptionnelle.
Les deux espèces de rossignols ne sont point
rares en Suisse, surtout aux endroits plantés de
hêtres. Ils nous arrivent tôt au printemps, mais ils
nous quittent aussi de bonne heure. On nous dit
qu'au Pays de Vaud ces oiseaux se. montrent de
temps à autre aussi en hiver“ (Meisner, , Systemati-
sches Verzeichnis der Vôügel, welche ‘die Schweiz
entweder bewohnen, oder teils zu bestimmten, teils
Zu unbestimmten Zeiten besuchen, und sich auf der
Gallerie der Bürgerbibliothek zu Bern ausgestopit
befinden‘‘, 1804).
Cette espèce est plus rare que le rossignol
ordinaire, avec lequel elle partage le séjour et le
genre de vie. On la rencontre plutôt dans les con-
trées chaudes de la Suisse, comme au Tessin, dans
le bassin du Léman, au Valais. Nos oiseleurs ne
— 16135 —
le distinguent pas du rossignol ordmaire“* (Meisner
et Schinz, ,Die Vôügel der Schweiz, systematisch ge-
ordnet und beschrieben, mit Bemerkungen über 1hre
Lebensart und Aufenthalt*, 1815).
Beaucoup plus rare et habitant plutôt les con-
trées chaudes, comme le Valais, le Tessin et le Pays
de Vaud‘ {Schinsz, ,,Verzeichnis der in der Schweiz
vorkommenden Wirbeltiere‘‘, 1837).
Rare: Valais, Tessin, Vaud‘ {Môüsch, ,, Tierreich
der Schweiz‘, 1869).
,Le Grand Rossignol, Philomèle ou Progné, est
peu connu en Suisse et semble ne s'y montrer que
rarement ou de passage tout à fait irrégulier : à moins
qu'il n’ait été souvent confondu avec le rossignol
ordinaire dont il est assez difficile de le distinguer
à première vue, pour qui na pas étudié les deux
rossignols en hberté, ou qui ne peut comparer,
pièces en mains, les premières rémiges, de propor-
tions constamment si différentes dans ces deux
espèces. Il aurait été rencontré quelquefois, à l’époque
du passage, dans la plaine suisse, dans les environs
de Zurich, de Zofingue ou du lac de Bienne, par
exemple, ainsi que dans le bas de la Vallée du Rhône,
à l’ouest, dans le Tessin, au sud, et peut-être aussi
dans le Rheintal, à l’est. Sa nichée aurait été excep-
tionnellement observée dans le Valais, au sud-ouest,
ainsi que dans le Misox et le Tessin, au sud. Peut-
être le découvrirait-on moins rare qu'on ne le croit
dans le pays, si on y connaissait mieux ses carac-
tères distinctifs et ses allures, et s'il ne répugnait à
beaucoup d’observateurs de détruire un grand nombre
de rossignols pour risquer trouver peut-être un
Progné. Un excellent ornithologiste anglais, Æ. Saun-
ders, dit l'avoir vu et entendu près de Lausanne, le
30 avril 1890 et quelques jours après. J'ai, quant
à moi, entendu à deux reprises, fin juin et le 1° juillet
— 1614 —
1892, dans les taillis qui bordent la petite rivière de la
Versoix près de Genève, dans la parüe la plus dé-
serte du cours de celle-ci, où le rossignol ordinaire
ne se montre guère, un oiseau que je n'ai pu à la
vérité bien voir, encore moins tuer dans les épais
buissons où 1l se tenait, mais qu, de temps à autre,
lançait, isolées ou entre les belles tirades crescendo
du rossignol, de puissantes notes détachées, comme
un appel que je nai jamais entendu de l'espèce
commune michant en nombre tout autour de chez
moi. Qu'était-ce? Je n'ai malheureusement pu exa-
miner la chose de plus près (Æatio, ,Les oiseaux
de la Suisse“, 1899).
Oiseau nicheur. Quoiqu'un certain nombre: de
nos observateurs affirment avoir constaté la nichée
du progné en Suisse, tes données doivent être re-
cues avec précaution, car dans la plupart des cas
il s’agit de rossignols ordinaires de grande taille, et
les exemplaires conservés dans les musées et les
collections privées et provenant effectivement de
Suisse, ne sont qu'au nombre de trois ou quatre.
En tout cas, le progné ne se trouve pas au Tessin,
ni comme nicheur, ni comme oiseau de passage.
On ne connait pas non plus de pièces à l’appui pour
la région du lac de Genève. Nous ne savons ce
qui a amené Meisner et Schinz, à aïfirmer que le
grand rossignol se reproduit en Valais. Il est vrai
que plusieurs de 20s collaborateurs du Valais croient
avoir rencontré le progné dans leur contrée, mais
toutes ces données manquent de pièces à lappui
prises pendant la nichée. Le nombre des données
qui méritent confiance est donc très restreint. Ainsi
M. Baumann de Bâle, éleveur bien connu d'oiseaux
insectivores nous a affirmé avoir observé la nichée
du progné près de Schinznach et c’est cette observa-
— 1615 —
tion qui semble être la seule méritant foi des
dernières dixaines d'années. Il n’est pas exclu que
le progné se reproduit dans les Grisons, du moins
H. de Salis en parle, et ceci est d'autant plus possible
qu'une contrée assez voisine et se rapprochant
beaucoup des Grisons pour ce qui concerne ses
conditions topographiques et chmatiques, le mentionne
comme nicheur rare mais régulier: c'est le Trentin.
I. a. Selon Bailly (,,Ornithologie de la Savoie“,
1853) le rossignol philomèle n'a encore jamais été
observé en Savoie. |
LG À le in ce jun er lemme
j'ai entendu chanter un rossignol, près de Genève,
qui pouvait bien être un progné, mais il m'a été im-
possible de m'emparer de cet oiseau (Füatio). Le
rossignol philomèle à miché quelquefois à Lausanne
(Meyer, Goll).
Régions limitrophes: Nicheur en France, ou
oiseau de passage régulier en automne et au prin-
temps, assez rare au centre de la France et au nord
du pays (Paris, , Catalogue des oiseaux observés en
Nrancew" 900); |
II. 6. Les rossignols de grande et de petite
taille ne sont pas rares au Limdenthal et près de
Stettlen {Sprüngli, ,Manuscrit au Musée de Berne“,
Li10) IL & des années Ja RÉTES eo
un male de cette espèce sur l'Ile près de Wangen
s. À. Je l’ai gardé en cage pendant plusieurs années
(E. Baumann).
IV. 06. Le 9 juin 1907, à neuf heures du soir,
un rossignol philomèle s’est fait entendre en face de
Schimznach. Comme j'en connais le chant depuis
nombre d’années, 1l n'v à aucun doute sur l'identité
de l'espèce {Baumanni).
105
VIL a. On a pris un exemplaire de cette espèce
au pied de la Dôle, au printemps 1851 (Frère Ogérien,
Histoire naturelle du Jura‘, 1869).
VII. 0. Oiseau nicheur très rare près de Sal-
quenen (Lenggenhager), de Sion ({ Wolf), de Martigny
( Vairoli).
IX. a. Le progné est beaucoup plus rare que
le rossignol ordmaire. Mais il est hors de doute
qu'il se reproduit dans le Misox et il est très probable
qu'il niche aussi dans le Domleschg et dans la vallée
de Coire (ZT. de Salis, ,,Systematische Uebersicht der
Vôügel Graubündens etc“, 1867).
IX. 0. Selon Meisner, Schinz, Môsch, le progné
se reproduirait au Tessm. Cependant, vu que toutes
pièces justificatives manquent, et que %0os collabo-
rateurs contestent la nichée, voire même apparition
du progné, au Tessin, les données des auteurs cités
ne peuvent être admises comme exactes.
Régions limitrophes: Le rossignol philomèle est
une apparition tout à fait exceptionnelle pour l'Italie,
quoique bien des observateurs le mentionnent comme
fréquent dans leur champ d'observation. Il s’agit
dans la plupart des cas du rossignol ordinaire.
Parmi le petit nombre de prognés pris en Italie il y
a un exemplaire provenant de la Lombardie, octobre
1899, Val Brembana (Arrigoni Degli Oddi, ,Manuale
di Ornitologia italiana“, 1904). La distribution du
progné en Italie n’est pas encore fixée d’une manière
satisfaisante, dans tous les cas, cet oiseau est très
rare en [talie et on n’en connait que deux ou trois
prises absolument incontestées (Martorelli, ,,GU uc-
cell d'Italia‘, 1906). Il est très rare de rencontrer
le rossignol philomèle dans notre pays. Il est curieux
de constater que presque tous les exemplaires pris
jusqu'à ce jour, en Îtalie, proviennent de la Ligurie.
— 1617 —
Il s’agit de quatre pièces, le cmquième progné avant
été pris à Belluno (Giglioli, ,Secondo resoconto della
inchiesta ornitologica itahana, Avifauna italica‘, 1907).
Le progné est un nicheur très rare aux environs de
Trient (Bonomi, ,,Contribuziont all’avifauna triden-
tina‘‘, 1884—-1909).
Oiseau de passage irrégulier et apparition ex-
ceptionnelle, Si l’on doit contester que le progné
soit compté parmi les oiseaux micheurs ou de passage
régulier, en Suisse, les quelques pièces à l’appui que
nos musées possèdent, nous permettent de classer:
cet oiseau parmi Ceux qui ne se montrent qu'excep-
tionnellement dans notre pays. Ces individus se
rencontrent tantôt en plaine, tantôt en montagne,
tantôt en automne, tantôt au printemps.
I. 0. Le trente avril et quelques jours plus tard
encore j'ai entendu dans les environs de Lausanne
un progné qui chantait excellemment Saunders, Notes
on Birds observed in Switzerland, chiefiv im the
cantons of Vaud and Neuchâtel‘, 1891).
Il: 6. On à tiré un exemplaire de cette espèce
près du Mont-Choisi (Duplessis et Combe, ,,Faune
des vertébrés du district d’Orbe‘, 1869). Un exem-
plaire du progné pris à Morat se trouve conservé
dans le Musée de Fribourg (Musy).
IN0. NAN a tin des années 70. on a. tiré un
progné dans l’'Amslergut, près de Zofingue, pendant
_les migrations du printemps (Æischer-Sigiwart).
V.a. On a trouvé mort un exemplaire de cette
espèce, près de Glaris (Schindler).
VI. 0. Par exception, un progné s’est montré près
de Neukirch et v fut pris (Stülker, .Beiträge etc.‘, 1873).
J'en ai observé un seul exemplaire près d’Eschenz,
—. 1618 —
dans les années 70 du siècle passé, tandis que le
rossignol ordimaire y passe assez régulièrement
(Kocherhans).
VII. a. Dans le Haut-Valais, cette espèce est
très rare (Studer et Fatio). Près de Martigny, le
progné ne se montre qu'exceptionnellement (De-
léglise).
IX. &. Oiseau de passage très rare dans les
environs de Lugano (Lentiechia). |
X. a. Apparition exceptionnelle pendant le pas-
sage, près de Coire (Brügger), rare dans la partie
basse du Misox et dans le Domleschg (de Sulis).
Notice biologique. Nous ne possédons pas de
données provenant de Suisse, sur la biologie du progné.
Distribution géographique. Selon notre colla-
borateur £. Hartert, le progné habite les plages du
nord-est de l'Allemagne, c'est-à-dire une partie peu
étendue le long de la Baltique, le nord du Mécklen-
burg, les contrées d’Usedom, de Wollin, la parte
nord de la Poméranie, l’ouest de la Prusse, à l’ex-
ception de la partie méridionale de ce pays, et la
Prusse orientale entière, les iles danoises, la Suède
méridionale et centrale, le sud de la Fmlande, les
Provinces baltiques, la Pologne (rare à l’ouest de
la Vistule), la Galicie, la Transsylvamie, la Russie
jusqu'aux monts Ural (sauf le nord), les embou-
chures du Wolga, la Crimée, le sud de la Russie
jusqu’au nord du Caucase: selon Satunin le progné
habiterait aussi le sud-ouest de la Sibérie et les
contrées de Tifis et d'Orenburg. Dans le Turkestan,
cet oiseau ne serait que de passage. Se rencontre
en hiver dans l’est de l'Afrique. On l’a observé de
temps à autre dans l’Europe occidentale, une seule
fois en Angleterre.
— 1619 —
141. Cyanecula leucocyancea (Br.
a
Gorge-bleue à tache blanche — Weissterniges Blau-
kehlichen — Pett’azzurro a macchia bianc«a.
Synonymie: Motacilla svecica L., Sylvia suecica Lath.,
Temm.; Syloii eyaneeula Wolf, Meisner et Schinz,
Schinz, Riva: Syloix Wolfii Brehm (variété sans
tache): ARuticilla cyanecula Bal ; Erithacus cyane-
culus “Cat. British Birds, “RcChw., Naum.-Henn.,
Frid.-Bau; Cyanecula sueciea cyanecula Arr. Degli
Odd; Cyanecula Wolfi Gigl., Mart.: Luscinia sve-
cica cyanecula Hart.
Noms vulgaires: Gorge-bleue. — Blaubrüschtli, Blau-
brüschtelt, Blauvügelt, Chrutoügelt (partout), Schilt-
nachtigqall (Argovie), Wässernachüigall (Seeland),
Nachtigallkünig, Nachtigallkünigli, Nachtigall-
chüngli (Mittelland), Wachtleriter (Lucerne), Wäg-
flecklin (selon Gessner), Blauspiegeli (Gäu), blaus
Rotbräschtli (sic! Jura), Waus Bodevcügeli, blaus
Chabisvügeli (Niederamt), Bohnevoügeli, Rüebeoôgeli,
Blaubürschtli (Witi), blaus Rotschiwdäneli (Olten),
Wassernachtgall (Meirimgen), Blauchrüpfle (Fhur-
govie), Wädebläueli (Argovie), Nachtigallechinglx,
Nachtigallechüngli (Berne), Bläuele (lac de Con-
stance, Blauchrüp{li (Berne), Blaubräüstl (Tirol). —
Peéttassin Pettassur Gorzblo Cuarossawpettazsur,
Pettoazur (Tessin), Picial blü (Valteline).
Résumé. La gorge-bleue est un nicheur assez
rare dans toutes les contrées de la Suisse. Elle ne
se reproduit régulièrement qu'à peu d’endroits de la
Suisse occidentale et dans le Valais, ainsi qu’au nord
de la Suisse. Les pièces à l’appui manquent encore
— 1620 —
pour les données provenant du Tessin et affirmant que
la gorge-bleue niche dans cette partie de la Suisse.
Comme oiseau de passage, la gorge-bleue a été
observée partout en Suisse, même assez haut dans
les Alpes, mais elle ne passe régulièrement que dans
les parties basses de notre pays, et assez régulière-
ment sur quelques cols des Alpes, tels que le
St-Gothard.
,J ai pris / au mois de septembre / un oiseau qui
est rare chez nous à d’autres époques: 1l était bleu
à la gorge / tandis que les parties entre la gorge et
l'abdomen étaient orange / donc aussi les sous-cau-
dales / mais non la queue / du moins pas toutes les
plumes de la queue. Le ventre est d’un beau gris-
cendré: les jambes sont grises. Le nom allemand
de ,, Wegflecklin‘“ lui convient à cause des chemins
que ces oiseaux fréquentent / d'autre part à cause
de la belle couleur bleue de sa gorge“ (Cressner,
, Vogelbuch / darinn die Art / natur und eigenschafft
aller Vôglen / sampt jrer waren Contraïactur / an-
Seat Wire UC, Le)
Assez rare; affectionne les endroits marécageux.
Ne se trouve pas dans les hautes montagnes‘ (Meisner,
»Svstematisches Verzeichnis der Vôgel, welche die
Schweiz entweder bewohnen, oder teils zu bestimmten,
teils zu unbestimmten Zeiten besuchen, und sich auf
der Gallerie der Bürgerbibliothek in Bern ausgestopit
befinden‘, 1804).
Cet oiseau n’est pas commun dans les environs
de Berne, mais il n’est pas rare de le rencontrer
aux endroits marécageux: à Castelen, p. e., 1l est
assez commun. Il ne se trouve nulle part dans les
Alpes. Il habite les buissons et les bois d'arbres à
feuilles caduques, près des cours d’eau. Il nous
arrive dans les derniers jours d'avril et nous quitte
— 1621 —
en septembre, vers la fin du mois“ {Meisner und
Schinsz, ,Die Vôgel der Schweiz, systematisch ge-
ordnet und beschrieben, mit Bemerkungen über
ibre Lebensart und Aufenthalt, 1815).
,Nous somimes d'avis, comme depuis nombre
d'années déjà, que la gorge-bleue suédoise et la
variété de Wolff sont la même espèce. Les deux
variétés se trouvent chez nous“ {Schinz, ,,Verzeich-
nis der in der Schweiz vorkommenden Wirbeltiere‘,
1837).
,Assez rare {Môüsch, ,, Das Tierreich der Schweiz“,
1869).
, La gorge-bleue est assez répandue dans la plaine
suisse et quelques-unes des vallées du pays, sans
être nulle part commune, en dehors de l’époque du
passage. Elle nous arrive d'ordinaire isolément vers
la fin de mars ou dans le courant d'avril, se mon-
trant alors surtout dans les buissons sur les hisières
des broussailles ou dans les oseraies, le long des
cours d’eau, et elle nous quitte généralement en sep-
tembre, époque à laquelle on la rencontre surtout
dans les champs de maïs, les sarrazins et les lu-
zernes, en même temps que les mdividus assez nom-
breux qui nous arrivent de contrées plus septentrio-
nales, jusque dans les premiers jours d'octobre.
Les chasseurs la connaissent bien, car son odeur
assez forte trompe souvent les jeunes chiens d'arrêt.
Il est rare de la rencontrer, sauf aux époques des
migrations, dans la région montagneuse: elle a été
cependant vue une ou deux fois, en passage, jusque
dans la Haute-Engadine. Elle niche assez régulière-
ment, quoique toujours en petit nombre, dans le
bassin du Léman et le Valais, à l’ouest et au sud-
ouest, çà et là dans la plaine suisse, jusqu à notre
extrême est, en l'hurgovie et dans la vallée du Rhin,
— 1622 —
même au-delà de Coire, près de Bâle, au nord, dans
le Tessin, au sud, et, plus au centre, jusque dans
la vallée du Hashi, près de Meiringen, généralement
dans les localités buissonneuses, bien arrosées ou
un peu marécageuses“ (Fatio, ,, Faune des vertébrés
de la Suisse, Vol. IT. Oiseaux‘, 1899).
Oiseau nicheur, On a constaté la nichée de la
gorge-bleue à plusieurs endroits, en Suisse: dans
le bassm du Léman, jusqu’assez haut dans le Valais,
aux bords du lac de Neuchâtel, du lac de Morat,
sur le lac de Bienne, le long de l’Aar, d'Olten à Brugg,
ainsi que le long du Rhin, en aval de Bâle. Mais
partout la gorge-bleue est rare et bien des places
citées plus haut sont abandonnées de nos jours ou
habitées irrégulièrement. Dans d’autres contrées, pour
lesquelles nos observateurs citent la gorge-bleue
comme nicheur, 1} s’agit très probablement d’indi-
vidus observés en été, mais dont il n'existe aucune
preuve de nichée. Par exemple les pièces à l'appui
et les données plus récentes manquent pour la nichée
de la gorge-bleue dans lOberland bernois, dans le
bassin du lac de Constance, dans le Rhemtal, dans
les environs de Lucerne, dans le bassin du lac de
Lugano, quoique nous ne nnons pas qu'il est possible
que cet oiseau se reproduise aussi bien dansles contrées
mentionnées que dans les autres, habitées effectivement
par la gorge-bleue. Nous ne possédons non plus de
données exactes et récentes sur la nichée de la gorge-
bleue dans le Valais. Notre collaborateur Lerggen-
hager n'y à jamais observé de gorges-bleues en été.
En tous cas, la gorge-bleue compte parmi le
grand nombre d'oiseaux qui vont en diminuant
d'année en année, en Suisse.
I. ad. Cette rubiette n’est pas rare en Savoie à
l’époque des passages du printemps et de l'automne.
pod Ï 8
— 16235 —
Cependant beaucoup de chasseurs ne la connaissent
pas, et d'autres la croient excessivement rare: c'est
d’ailleurs un oiseau difficile à remarquer, parce qu'il
reste silencieux pendant la plus grande partie de la
journée et se tient presque continuellement à terre
dans les fourrés. Il niche en très petit nombre au
pays: habituellement deux, trois ou quatre paires au
plus se reproduisent tous les ans dans les brous-
sailles qui bordent le torrent de Laisse, aux environs
des marécages de Bissv et de la Motte-Servolex.
J'en ai également remarqué, en été, dans quelques
régions boisées et très humides des montagnes qui
avoisinent Chambérv, surtout à Apremont et Entre-
mont, auprès du hameau de Coche (Bailly, ,,Orni-
thologie de la Savoie“, 1853).
[L à Sauf les données de Ffatio qui désigne la
nichée de la gorge-bleue par le chiffre ,,3, peu rare‘
aucun de nos collaborateurs du bassin du Léman
ne mentionne cet oiseau comme miécheur dans cette
contrée.
- Régions limitrophes: N'est pas commune, niche
sur les iles du Rhône (O/phe-Galliard, , Catalogue
des oiseaux des environs de Evon‘“, 1891). Oiseau
nicheur assez commun et de passage régulier
(Partis, , Catalogue des oiseaux observés en France“,
1907).
IL. 6. Nicheur au bord du lac de Morat ( Weber),
près d'Avenches (Blanc), près de Cudrefin, sur le
_ lac de Neuchâtel (Richard). Le 3 mai 1903, la gorge-
bleue chante près de Morat (Weber). Richard qui a
observé une paire lors de la nichée, dans les en-
virons de Cudrefin a décrit ses observations dans
»L Ornithologiste‘*, année 1909 à 1910, rédigé par
Richard et Daut. Voici ce qu'il en dit:
, C'était le 26 mai: après avoir débarqué à Por-
talban, je longeais cette rive qui forme une si
magnifique réserve naturelle pour toutes espèces
d'oiseaux. Entre des falaises plus ou moins escarpées
et le bord du lac, se trouve une large bande de
terrain exondé par suite de la correction des eaux
du Jura.
Garni du côté du lac d’un ourlet continu de
roseaux, forêt ondoyante du sem de laquelle retentit
le chant puissant de la rousserolle turdoïde (a. tur-
doïdes) ou celui plus grêle de leffarvatte (a. arun-
dinacea), elle est formée du côté de terre, d’un sol
marneux, tout imbibé d'eau, découvert par places et
semé de blocs erratiques, revêtu ailleurs, sur de
vastes étendues, d’aulnes, de pins rabougris, de
saules et d’autres arbustes. À mesure que l’on se
rapproche de la falaise, ces derniers font place à
des arbres de haute futaie, s’élevant d’un fouillis de
buissons en fleurs et de ronces aux teintes variées,
et escaladant la pente avec eux, pour s'aligner en-
suite sur la crête et la couronner d’une rangée 1in-
interrompue et sombre où dominent les conifères.
Sur un parcours de six kilomètres, pas une habita-
tion, pas même une cabane de pêcheurs. Lorsque je
côtoie la rive, un couple de maraiches (a. boschas)
effrayé par le bruit des roseaux froissés, s'envole
parfois comme à regret, non sans protester par des
couins, couins indignés contre ce quil considère
comme une intrusion; ou bien c’est une guignette
(t. hypoleucos) alarmée qui rase en sifflant le miroir
de l’eau. Mais si je viens à appuyer du côté de la
colline les chants se font plus nombreux et plus
variés. Deux loriots males (oriolus galbula), d’un
beau jaune d’or, aveuglés par la jalousie, se pré-
Cipitent devant moi, au travers du sentier. Le
coucou ne se lasse pas de répéter son appel, des
— 1625 —
ramiers roucoulent et dans l'épaisseur du feuillage
les fauvettes des jardins (s. hortensis), Pictérine (hyp.
salicaria), les pouillots fiis (p. trochilus) et véloce.
(p. rufa), la locustelle, rivalisent d'entrain et d’ardeur.
Chacun v va de sa petite mélodie, qui sans doute
lui parait la plus belle, chacun donne à la joie qui
l'anime, l'expression qui répond le mieux à son
caractère et à son tempérament, strophe unique qu'il
a apprise de ses parents, qu'il transmettra à son
tour à ses enfants et qu'ils redisent ainsi depuis des
temps immémoriaux chaque année au retour du
printemps.
Du sommet de la falaise, juché sur un sapm,
un milan (milvus ater) silencieux et calme dans Île
sentiment de sa force, domine tout ce-petit monde:
je le vois avec ma lunette lisser tranquillement son
plumage, tandis que son oeil percant erre sur la
surface du lac, son magnifique domaine, que, de là-
haut, il embrasse tout entier. Un peu plus loin trois
ou quatre de ses congénères prennent leurs ébats
au-dessus de ma tête, toujours en choisissant comme
point de départ les sapins de la falaise. En ce
moment 1ls jouent avec un petit faucon qui,'s élevant
aussi haut que possible, fond ensuite sur eux du
haut des airs; mais malgré leurs allures plutôt
lentes, 1lS savent fort bien esquiver ses attaques.
Soudain mes regards sont ramenés à terre par le
cri Strident du grillon. Je m'arrête étonné: les grillons
n'aiment pas les terrams humides et ne se tiennent
d’ailleurs pas sous bois. ‘Tandis que je cherche à
distinguer l’auteur de ce son étrange, une mésange
charbonnière me nargue de sa voix claire, puis c’est
une caille que je ne m'attendais guère à trouver là,
puis un martnet dont la présence ici serait plus
étrange encore que celle de la caille: enfin en une
rapide succession une rousserolle turdoïde, un torcol,
— 1626 —
une guignette, un bruant jaune ... Ce fut en vam
ce soir là que je cherchais à éclaircir ce mystère:
c'est seulement plus tard que je compris que j'avais
tout près de moi celui que les Lapons ont si bien
nommé ,le chanteur aux cent voix.“
Je revins au même endroit le 28 mai, puis le
10 juin: le faux grillon y était toujours. Mais au
moindre bruit, discrètement, il allait porter ses mé-
lodies ailleurs. Désespérant de l’attemdre en le pour-
suivant, je choisis un endroit propice d’où je pouvais
voir sans être vu, et je m'y établis, résolu à par-
venir à imes fins.
D'ailleurs j'avais pour charmer mon ennui les
intéressants pots-pourris de l’insaisissable petit arüste,
avec le chant du grillon en guise d'ouverture. Je
note qu'en reproduisant les mélodies d’autres oiseaux,
il les modifie légèrement, il se les approprie en leur
communiquant un je ne sais quoi de très doux qui
lui est personnel. Comme d’Annunzio il veut pouvoir
prendre son bien où il le trouve, sans être accusé
de plagiat.
Parfois 1l se complait à des tours de ventriloque:
pendant que je porte vivement ma lunette du eûté
où j ai entendu un bruant des roseaux, les trois notes
de la mésange retentissent sur un point diamétrale-
nent opposé, et au mouvement que j'ai fait, il nva
plus ni mésange ni bruant. C’est déconcertant.
Toutefois ma patience va être récompensée. Une
légère brise s'est levée, les cimes des aulnes commen-
cent à se balancer de droite et de gauche, et par
une éclaircie du feuillage j'apercois soudain, se dé-
tachant sur le ciel, l’objet de mes recherches: un
beau gorge-bleue male, au plastron d'azur foncé
étoilé de blanc. Et le gracieux tableau que je tiens
en cet instant dans le champ de ma lunette, m'est,
je vous assure, une récompense suffisante pour la
— 1621 —
peine que je me suis donnée: la cime de laulne va
et vient au gré du vent, tandis que l’oiselet, la tête
levée dans l'attitude de linspiration, égrène lente-
ment son chapelet de notes variées, en v mettant
toute son âme ...
IL. 4. La gorge-bleue se reproduit au bord de
l'Aar, près de Meirmgen (Blatter).
III. 0. Pour l’Argovie supérieure, la gorge-bleue
est un nicheur très rare (Gerber), de même pour
Berthoud (Fankhauser), pour le Mittelland bernois,
où elle niche çà et là au bord de l’Aar (Studer). Le
12 mai 1889 Berger a observé deux mâles qui se
poursuivaient: peut-être 1l s'agissait d'oiseaux de
passage retardés. de Burg connait ces oiseaux pour
les avoir vus nicher sur les alluvions de Bonimgen,
dits Bonmger Grien. Dans cet endroit, les gorges-
bleues se reproduisaient presque chaque année avant
que la construction des usines électriques de Rup-
poldingen ait mis fin à ces idylles comme à bien
de nichées d’autres d'oiseaux tout aussi rares. Il
n'a pas été possible de constater d’une manière
tout-à-fait sûre, si les gorges-bleues se sont re-
produites encore, depuis 1895, dans les jonchaies qui
bordent maintenant l’Aar, aux endroits où 1l y a eu les
ilots mentionnés plus haut. Il est de même pour la con-
trée de Wolfwil, où de Burg a observé la nichée de
la gorge-bleue, au commencement des années 1890,
lorsqu'il à visité ces contrées presque journellement,
en petit bâteau de rivière: de nos jours l’établisse-
ment d'une usine électrique a tout détruit. Il est
douteux que les gorges-bleues qui se montrent sou-
vent au printemps dans le Gäu, le long des bords
boisés de la Dünnern, v soient établies à demeure
ou qu'il s'agisse seulement d'oiseaux de l’année passée,
ne nichant pas encore. Selon J. de Burg, les gorges-
— 1628 —
bleues auraient niché régulièrement dans les alluvions
de l’Aar, avant la correction de cette rivière, entre
Aarberg et Soleure. G. de Burg croit avoir observé
des gorges-bleues aux bords du lac de Burgäschi
et de celui d’'Inkwil, en 1889 et 1890, mais Greppin
qui fait des observations continues dans ces con-
tirées, n'a pas encore réussi à les y retrouver.
[V. 0. Avant 1890, la gorge-bleue était un oiseau
nicheur réguler quoique rare, dans tous les alluvions
de l’Aar en aval d’Olten; depuis on ne lv retrouve
plus qu’au passage (de Burg). Nicheur près d'Aarau
et de Kastelen (Bronner, ,,Gemälde der Schweiz:
Der Kanton Aargau‘‘, 1846). Cette notice est prise
dans Sprüngli (,Manuserit du Musée de Berne“,
1770). Nicheur au bord du lac de Zoug (Karïser,
Die Vôgel des Zugersees‘“, 1885). Æischer-Sigwart
et de Burg ont à plusieurs reprises, au mois
d'août, et encore le 22 juillet 1910, observé des
gorges-bleues dans les fossés de Kalthbach, aux
marais de Wauwil Mais, jusqu'à ce jour, ils n'ont
pas réussi à v trouver des nids de cet oiseau (Ærscher-
Sigwart, ,Das Wauvwilermoos“, 1911) La gorge-
bleue étant un oiseau de passage régulier dans ces
contrées, et y séjournant souvent encore au mois de
mai, il est bien possible quil S'v reproduise de
temps à autre.
V. a. Selon Lusser (,,Gemälde der Schweiz: Der
Kanton Schwyz‘*, 1836) la gorge-bleue serait un
nicheur régulier dans cette région, ce que nos coila-
borateurs ne confirment pas cependant.
V.b. Nicheur dans les environs de Zurich (Müsch).
Il est probable que cet oiseau se reproduit près de
Zurzach (X. Gerber). Selon Meyer de Knonau, la
sorge-bleue nicherait dans les parties basses du
— 1629 —
canton de Schwvz. Cet oiseau niche dans la presqu’ile
d'Au (Zschokke).
VI. a Assez rare dans le canton du Säntis (Æart-
mann, , Verzeichnis der Vôügel des Kantons Säntis‘,
1798).
VI. b. Nicheur dans le canton de Schaffhouse
(Im Thurm, ,,Gemälde der Schweiz: Der Kanton
Schaffhausen‘“, 1840). Cet oiseau se reproduit rare-
ment sur les bords du lac de Constance ( Walchner,
»Beiträge zur Ornithologie des Bodenseebeckens“,
1839). La gorge-bleue niche près de Rorschach(Stülker,
,Ornithologische Beobachtungen‘, 1873). Dans ma
collection, je possède quelques gorges-bleues captu-
rés pendant la couvaison, dans la région du Rhin
et du lac de Constance (Pfeiffer), Très rare, comme
nicheur, le long du Rhin (ÆXocherhans). De même
dans le canton de Thurgovie (Xesselring).
Régions limitrophes : La gorge-bleue se montre en
avril et en septembre sur les bords de nos cours
d’eau, elle n’y est pas rare, mais elle ne fait que des
apparitions irrégulières dans certaines contrées.
(Landbeck, ,,Verzeichnis der Vôügel Württembergs‘,
1846). La gorge-bleue nous revient rarement avant la
fin de mars, généralement, elle se montre en avril,
place son nid dans les saussaies, le long du Mein,
près d'Aschaffenburg, dans les ilots du Mein plantés
de saules, près de Heidingsfeld, dans les Lechauen
près d’Augsburg, et, dans le Palatinat, dans la contrée
de Neumarkt; elle nous quitte en septembre et en
octobre (Jäckel, ,Die Vôügel Bayerns“, 1891).
VIL a. Nicheur rare sur les bords du lac de
Neuchâtel (Robert et Vouga, de Coulon). Selon Richard,
la gorge-bleue ne nicherait plus que sur la rive droite
du lac, surtout près de Cudrefin. Cet oiseau s’est
reproduit une fois dans le val de Ruz (Cavin).
— 1630 —
Régions limitrophes: N'est pas bien rare. Avril
à septembre. Le long des cours d’eau, sur les iles
du Doubs et sur les bords de la Loue. Place son
nid au pied des saules et dans les saules. Six oeufs
(Frère Ogérien, ,, Histoire naturelle du Jura“, 1863).
De passage dans la Côte d'Or du 25 mars au 5 avril.
Quand le printemps est humide, on la rencontre par-
tout, dans le cas contraire, elle suit exclusivement
les cours d’eau. Quelques paires nichent dans les
iles de la Saône. Nicheur assez commun {Marchant,
Catalogue des oiseaux observés dans le département
de la Côte d'Or“, 1869). Commune en printemps sur
les bords de nos rivières, en automne dans les champs
de pommes de terre et de maïs, ainsi que dans les
buissons. Elle n'aime pas les fourrés épais, car
étant très vive et très agile, elle à besoin d'espace
pour courir à l'aise (Lacordaire, ,Catalogue des
oiseaux observés dans les départements du Doubs
et de la Haute-Saône“, 1878).
VII 0. Assez commune comme nicheur, près
de Bâle (Steinrmüller, ,,Anmerkungen und Zusätze
über Meisner und Schinz, Vôgel der Schweiz“, 1821).
Nicheur sur les deux rives du Rhin, dans la plaine.
Rare près de Bâle et en Bâle-Campagne. N'a pas
été observée jusqu'à ce jour dans les vallées du
Jura fSchneider, ,,Die Vôgel, welche in Oberbaden,
in den schweizerischen Kantonen Baselstadt, Basel-
EC ECS He) IEC LR met 100, Jan En le parer
de constater en compagne de M. Wendnagel, qui a,
le premier, découvert les places, la présence d’un
nombre considérable de gorges-bleues en aval de
Bâle. Le 28 juillet, M. Wendnagel m'a fait savoir
qu'il y avait trouvé des nids et qu'à la suite des in-
ondations un nombre considérable avaient péri. Il serait
bien possible qu’il se trouve des places de nichées
— 1631 —
de la gorge-bleue le long de l’Aar, dans les alluvions
de cette rivière (Fischer-Sigwart, ,Neue Nistorte sel-
tener Vôügel in der Schweiz‘, 1909).
Régions limitrophes: La gorge-bleue se trouve
assez souvent sur les bords de nos cours d’eau boisés,
comme oiseau de passage. Certaines années on n’en
observe pas une seule, telle 1895. Elle nicherait de
temps à autre dans nos contrées. Arrive dès les
premiers jours de mars dans les plames du Rhm
(Fischer, ,Katalog der Vôügel Badens‘“, 1897).
VII. «. La gorge-bleue est rare, comme nicheur,
dans le Haut-Valais (Studer et Fatio).
VII. 6. Selon. Wolf. Vairoli,. Ansermoz, de
Rameru, la gorge-bleue se reproduirait dans la vallée
du Rhône, près de Sion, de Martigny, d’Aigle, d'Yvorne.
Lenggenhager ne connait cet oiseau que comme oiseau
de passage.
IX. 0. Il est douteux que la gorge-bleue se
reproduise au Tessin (Ghidini). Selon Lenticchia ce
serait, pour certaines contrées du lac de Lugano, un
fait imcontestable. Selon ÆRrva (,,Ornitologo ticinese“,
1865) ,,cet oiseau pourrait bien se reproduire de temps
en temps dans nos parages“.
Régions limitrophes: Très rare, printemps et
automne. Niche peut-être en Lombardie (Mont,
Ornitologia comense‘, 1845). Plutôt rare, de passage,
plus fréquent au printemps qu'en automne. Fréquente
les marécages. Je ne crois pas qu'elle niche dans
nos contrées (Bus, ,,CUatalogo ornitologico della
provincia di Como e della Valtellina‘“‘, 1870) En
Italie, la gorge-bleue est un oiseau de passage assez
commun; elle y hiverne même de temps à autre, en
Vénétie, en Lombardie, près de Siène; mais surtout en
Sicile. Mais elle ne se trouve pas distribuée également
106
— [632 —
dans le pays: par exemple elle ne visite la Sardaigne
qu'irrégulièrement et par exception; elle est très rare
dans les Puglies et en Calabre, bien commune en
Ligurie, dans la Nice, et en Vénétie Quorqu'onvait
souvent observé des gorges-bleues en mai, il n’est
pas sûr qu'elles se reproduisent chez nous. Quelques
auteurs confirment cependant que la gorge-bleue
niche dans leurs provinces, ainsi Guarinoni, pour
Valsesia, Borromeo, pour la Lombardie, Perini, pour
la contrée de Vérone (Arrigont Degli Oddi, ,Manuale
di ornitologia italana‘“*, 1904). Nicheur dans le pays
(Martorelli, ,Gh uccellh d'Italia‘, 1906). Cette espèce
se rencontre chaque année, pendant les époques du
passage, dans nos provinces centrales et septentrio-
nales: donc en mars-avril et en septembre-octobre.
On a souvent prétendu qu’elle nichait chez nous,
surtout en Lombardie, mais on n'a encore jamais
réussi à fourmr des pièces à l’appui. Il est rare de
rencontrer en ltalie la gorge-bleue à tache blanche en
hiver {Giglioli, ,Secondo resoconto dei risultati della
inchiesta ornitologica italiana ecc.*, 1907), Nous
remarquerons encore que Bettoni qui a écrit le texte
de la belle oeuvre sur les oiseaux nicheurs de l'Italie
septentrionale, illustrée par Dressler, cite la gorge-
bleue parmi les nicheurs de la Lombardie. Dressler
que nous avons connu lors de notre séjour à lUni-
versité de Naples (1894/1895), nous a assuré avoir lui-
même trouvé cette nichée tout près de la frontière suisse,
au bord du lac de Lugano, peut-être même sur sol
suisse, presque le même jour où l’on avait trouvé
une nichée de bécasses. Ces jours-là, Dressler était
encore en possession d'un grand nombre de notices
et de dessins, datant de sa collaboration à la belle
oeuvre de Bettoni, parmi lesquels 1l y en avait qui
représentaient la gorge-bleue, mais, malheureusement,
nos connaissances n'étaient pas suffisantes pour
— 1633 —
exaininer de plus près, Sans manuel ornithologique,
les données de Dressler.
X. a. Le 30 mai 1822 j'ai observé une paire de
ces oiseaux dans le voisinage du château de Balden-
stein, et je suis convaincu qu'elle y a niché (Conrad
de Baldenstein, ,Tagebuch‘, 1871). Se reproduit assez
rarement dans notre canton. En 1861, un couple a
niché sur les bords du Rhin, dans les saules, près de
Coire, du côté du Felsberg (Æ. de Salis, , Uebersicht
über die Vügel Graubündens‘“, 1872). Niche en plame,
rare (Brügger, ,Beitrâäge ete.“).
Régions limitrophes : Oiseau de passage dans tout
le Tirol et le Vorarlberg. Très rare, selon Wälchner,
au lac de Constance mférieur, un peu plus commune
sur le lac supérieur, surtout dans la contrée de
Friedrichshafen, puis à l’autre rive du lac, sur sol
suisse, dans les environs de Rorschach et dans toute
la Thurgovie. Siülker a appris que cet oiseau se
reproduisait dans le Rhemtal. De passage dans la
vallée de l’Inn, dans le Wipptal, le Zillertal, du 15
au 30 mars, souvent en nombre, le long des cours
d'eau. Passage d'automne depuis la fin de septembre
au milieu d'octobre. Selon les données de plusieurs
oiseleurs, la gorge-bleue nicherait dans le Pustertal
(Dalla Torre et Anzinger, ,Die Vôügel von Tirol und
Vorarlberg‘, 1898).
Oiseau de passage. La gorge-bleue ordinaire
entre dans notre pays non seulement par la grande
Porte de Genève, mais très souvent aussi, en franchis-
sant les montagnes, par les cols élevés de nos Alpes.
Malgré les intempéries dont elle doit beaucoup souffrir
pendant ses migrations qui la mênent sur les mon-
tagnes les plus reculées, elle y passe de bonne heure
au printemps, dès les derniers jours de mars générale-
ment; ce ne sont cependant que les cols des Alpes
centrales et grisonnes qui sont fréquentés par ces
oiseaux avec une certaine régularité, au printemps.
Nous ne possédons pas de dates concernant le
passage de ces beaux oiseaux par les cols des Alpes
valaisannes et bernoises.
La gorge-bleue nous arrive par petites troupes
qui, cependant, se suivent de près les unes les autres,
de sorte qu'en peu de temps un nombre considérable
de ces oiseaux se trouvent réums dans certains
endroits fréquentés au printemps et en automne avec
une régularité surprenante par les gorges-bleues, qui
y attendent le retour du temps favorable pour con-
tmuer leur route. Ces oiseaux semblent trouver à
tout temps la nourriture qui leur convient, car on ne
trouve guère, en Suisse, que des sujets qui Se sont
cassé la tête en se heurtant contre des fils de fer.
Au printemps, les gorges-bleues fréquentent avant
tout les buissons, les lisières des bois clairs, mais
pourvus de sous-bois ; s'il fait mauvais temps, sur-
tout pendant des bourrasques, elles gagnent les bords
surplombant les cours d’eau où elles trouvent leur
subsistance sur l’eau et dans celle-ci, n'importe le
temps qu'il fait. Elles voyagent de nuit sil fait clair
de lune: de très grand matin, et avant le crépuscule,
si les nuits sont sombres, et comme elles ne volent
qu'à quelques mètres du sol, 1l n’arrive pas rarement
de les trouver mortes par accident.
Le passage du printemps ne dure pas longtemps:
il commence généralement dès le milieu de mars et
se termine vers la mi-avril. Cependant, on rencontre
surtout de jeunes oiseaux encore au courant de mal.
Selon le temps qu'il fait, ces oiseaux séjournent chez
nous pendant quelques heures seulement ou plusieurs
jours de suite. Au départ, ils s'élèvent en l’ar, à
peine le crépuscule tombé, en S'entrappelant.
Go et
Le passage d'automne ramène ces oiseaux par
le Plateau suisse, dans la direction de la Porte de
Genève: ils fréquentent en nombre aussi la Porte
de Bourgogne et sont assez communs, quoique ne
paraissant pas tout à fait régulièrement, dans la contrée
de Bâle et de Porrentruy. Mais, c'est aussi en mon-
tagne qu on les rencontre en automne, du moins dans
les contrées de peu de hauteur : ainsi les gorges-bleues
ne Sont pas très nombreuses, en automne, dans les
environs de Genève: elles se trouvent par contre assez
communément dans les endroits marécageux au pied
du Jura. In effet, le nombre des dates recues de
Genève, ville quicompte tant de bons chasseurs au chien
d'arrêt — les chiens d'arrêt tombent en arrêt devant les
gorges-bleues — est très petit. Par contre, nos ob-
servateurs habitant les contrées moyennes du pays et le
pied du Jura, nous ont fourni beaucoup de dates. Il
semble que cesoiseaux évitentaussiles Préalpes fribour-
geoises et leur pied septentrional. La gorge-bleue passe
en nombre par les cols élevés des Alpes, surtout
par le Lukmanier, la Maloïa, le Bernina, le St-Gothard.
On rencontre, il est vrai, pendant le passage d’au-
tomne, des exemplaires isolés, mais il est très rare
de n'en observer qu'un seul à la fois. (Généralement,
le chien d'arrêt est en état d'en faire lever plusieurs
dans un certain ravon. Les gorges-bleues se répandent,
pendant la journée, dans la contrée où elles ont l’in-
tention de pourvoir à leur subsistance et ne se ré-
unissent que le soir ou à l’aube, pour parür ensemble.
En automne, les gorges-bleues affectionnent les champs
debpommes deterre \demlécumes Mdemais,. les
jonchaies peu épaisses, les marécages, les oseraies
humides ou inondées, des contrées, par conséquent,
situées près des lacs et des marais. Dans ces en-
droits elles prennent séjour pour un certain temps,
même pendant des semaines. Le passage commence
— 16356 —
dès la mi-août et il est au comble dans la seconde
moitié de septembre. C’est avant tout du 20 au 30
septembre que les gorges-bleues passent nombreuses
dans nos contrées et le passage se termime vers le
10 octobre. Mais il n'est pas rare, d'observer des exem-
plaires retardés encore après cette date. Comme, vers la
mi-octobre, les champs de pommes de terre ou de lé-
oumes sont récoltés, ces oiseaux recherchent les en-
droits marécageux et se tiennent souvent dans les
prés imondés, à la condition toutefois que l’herbe ou
les joncs nv Soient pas trop hauts. Ils aiment à se
percher de temps en temps sur le sommet d'une
tige pour voir ce qui se passe aux alentours.
[. «. Le gorge-bleue, qui n’est pas rare en Savoïe,
à l’époque de ses passages du prmtemps et de
l'automne, nous arrive ordinairement seul ou un à
un dès le 25 mars, ou bien aux premiers jours
d'avril, selon que le printemps est plus ou moins
retardé. Le male parait d'habitude le premier et
quelques jours avant la femelle. On est toujours sûr
de le rencontrer sur la lisière de la plupart de nos
bois inférieurs, et principalement le long des haies
épaisses, dans les oseraies et les broussailles qui
recouvrent les bords des rivières, des ruisseaux, des
prairies où 1} se répand en outre jusque dans les
herbes qui entourent des amas d’eau dormante . ...
Cet oiseau émigre de la Savoie dès le 8 ou le 10.
septembre: alors et quelquefois sur la fin d’août,
plusieurs nous arrivent du nord et se répandent dans
les champs, sur la lisière des bois les_plus arrosés,
ou le long des haies qui bordent des vergers ou
les pâturages. Ceux-ci ne viennent jamais par troupes,
mails seuls où deux à deux, ou à la suite les uns
des autres. Ils restent d'ordinaire quelques jours dans
nos contrées et en disparaissent insensiblement de
Too
très grand matin ou bien à FPapproche de la nuit,
pour se.réfugier avant le froid dans le Midi. On y
trouve encore quelques sujets, jusqu'au dix octobre.
spécialement des jeunes de lan, sans doute retardés
par la mue; mais il est toujours rare qu'ils se
laissent surprendre par les gelées blanches, à moins
qu'elles ne soient très prévoces (Bailly, ,Ornithologie
dela Savoie 1853);
I. . Oiseau de passage régulier et assez fréquent
dans les environs de Genève. [Les remis Se
montrent vers le 17 septembre (Necker, ,Mémoire
sur les oiseaux des environs de Genève‘, 1864).
Dates d'arrivée :
15 mars 1806 Genève (Necker, ,Mémoire sur les
oiseaux observés dans les environs de Genève“,
1864).
9 avril 1806 Genève (Necker, ,,Mémoire sur les
oiseaux observés dans les environs de Genève‘,
1864).
2 avril 1844 Lausanne (Depierre, ,Passage de
quelques oiseaux, dans le canton de Vaud“,
1844). |
24 mars 1846 Lausanne (Depierre, , Migrations d’oi-
seaux sur les bords du lac de Genève pendant
1846“, 1847).
D avril 1865 Duillier ( Vernet) .
31 mars 1885 Lausanne, 2 exemplaires ({/Æicharul)
23 mars 1886 Cour sous Lausanne, 2 exemplaires,
l’un sans tache (Richard)
24 mars 1886 Vidy (Richard)
8 avril 1886 Bord du lac (Richard)
30 mars 1887 Lausanne (Richard)
15 avril 1889 Prangins, trouvée morte (Æichard)
21 mars 1891 Duillier (Richard)
6 avril 1891 Prangins, 3 exemplaires (Richard) _
— 1638 —
21 avril 1892 Duullier ( Vernet)
26 mars 1894 Duillier ( Vernet)
4 avril 1894 Genève (Rubin)
29 mars 1895 Vidy (Richard)
lONavr IS) Genève C'EeMe (Rubin)
15 avril 1895 Duillier ({ Vernet)
16 mars 1896 Duillier ( Vernet)
14 avril 1896 Vidy, 2 sans tache (Richard)
25 mars 1897 Lausanne (Richard)
31 mars 1897 Chambéronne (Richard)
31 mars 1897 Vidv (Richard)
24 avril 1897 Pierrettes, © (Richard)
23 mars 1898 Lausanne (Richard)
25 mars 1898 Vidv (Richard)
31 mars 1898 Venoge (Richard)
7 avril 1898 Vidy, 5 exemplaires (Richard)
20 avril 1898 Vidy (Richard)
4 avril 1899 Duillier ( Vernet)
10 avril 1899 Vidy (Richard)
14 avril 1900 Bord du lac (Richard)
20: mars 1902 Cour (Richard)
17 avril 1903" Duillier ( Vernet)
27 mars 1910 Vidy (Narbel)
Dates du départ:
( Vernet)
(Côte)
1910 Duillier, assez nombreuses
1910 Villars, les dernières
16 sept.
DNOCL
IL. 6. La gorge-bleue n’est pas rare, en automne,
dans le canton de Fribourg (Musy). Très commune
au passage, près de Lucens (Frossard). De passage
abondant, vers le 2 septembre (Duplessis et Combe,
Faune des vertébrés du district d’Orbe‘, 1869).
Dates d'arrivée:
31 mars 1906 Montmirail (Richard)
— 1639 —
26 mai 1910 Cudrefin, y niche probablement
(Richard)
11 avril 1911 Marais d'Orbe (Morton)
Très rare dans la contrée: le 19 avril 1903 j'ai
observé un exemplaire près de Cortallod (Mathey-
Dupraz).
IL. &. Selon Füutio, la gorge-bleue ne serait pas
rare, comme oiseau de passage, dans l’Oberland
bernois. Nos collaborateurs n’en savent rien ou, du
moins, n’en parlent pas.
III. à. La gorge-bleue est de passage réguler
et fréquent dans la région de lAar, au prmtemps
comme en automne.
Dates d'arrivée:
31 mars 1777 Enge près Berne, 1 exemplaire a été
pris (Sprüngli, , Manuscrit au Musée de Berne“).
31 mars 1777 Bümplitz, 6 exemplaires ont été pris
(Sprüngli, ,Manuscrit au Musée de Berne‘).
17 avril 1889 Langnau (K. Gerber)
9 avril 1890 Bolkenmoos (Krebs)
25 mars 1893 Berne ({ Weber)
14 avril 1893 Herzogenbuchsee : (Krebs)
28 mars 1899 Bonmgen (von Burg)
29 mars 1903 Berne, Marzili { Weber)
11 avril 1903 Lac de Burgäschi, 2 exemplaires à
tache blanche, 1 sans tache (Greppin)
13 avril 1903 Berne ( Weber)
17 avril 1903 Lac du Moosseedorf (Stämpjl)
25 avril 1903 Bellach (Greppt)
29 févr. 1904 Marzilimoos (Weber)
4 avril 1904 Bellach, 4 exemplaires à tache blanche
(Greppin)
10 avril 1904 Marzilimoos, 3 ou 4 exemplaires
( Weber)
OO NO
— 1640 —
avril 1904 Bellach, plusieurs (Greppin)
avril 1904 Selzach (Greppin)
mars 1905 Bettlach (Greppin)
avril 1905 "_Wiladingen, 1 8 (K. Crerber)
avril 1905 Kappel (de Burq)
inars 1906 Berne ( Weber)
4 au 6 avril 1906 Berne, var. Wolfi { Weber)
avril 1906 Fulenbach (Wyss)
avril 1906 Boll, 1 & (Stümpjli)
avril 1906 Bellach, 2 exemplaires à tache blanche
l © (Greppin)
mars 1907 Marzili, plusieurs, entre autres des
exemplaires sans tache ( Weber)
avril 1907 Bellach (Greppin)
avril 1907 Bettlach (Greppin)
mars 1908 Marzili ( Weber)
mars 1908 Schwellenmätteli ( Weber)
1% au 4 avril 1908 Marzilimoos (Weber)
avril 1908 Dählhôlzh ( Weber.)
avril 1908 Boll (Luginbühl)
avril 1908 Büetigen (Rosselet)
avril 1910 Berne ( Weber.)
avril 1910 Berne, chant ( Weber)
avril 1910 Bellach (Greppü)
avril 1911 Berne ( Weber)
avril 1911 Uttügen _ (Lüthi)
avril 1911 Bellach (Greppur)
avril 1911 Selzach (Greppin)
avril 1911 Wanzwil,10exemplaires{Stämp}li)
avril 1911 Wichtrach (Marbach)
Dates du départ:
sept 1891 Langnau | (K. Gerber)
sept 1900 Granges (de Burg)
oct. 1900 Fulenbach (de Burg)
OCL 19008 Bellach (Greppun)
— 1641 —
2 oct. 1902 Aeschi, 2 exemplaires (Greppin)
_ 17 sept. 1903 FHärkingen (de Burg)
l'éSept 1905 Gunzsen (de Burg)
24 sept. 1903 Berne ( Weber.)
21 sept. 1904 Neuendort (de Burg)
24 sept. 1904 Egerkimgen (de Burqg)
26 sept. 1904 Lac de Burgäschi (Greppün)
8 oct. 1904 Niederbuchsiten (de Burg)
10 oct. 1904 Oberbuchsiten, 3 expl. {de Burq)
15 oct. 1904 Kappel {de Burq)
21 sept. 1905 Bellach (Greppin)
2.001.055" Granges,-6 expl (Greppin)
DOC MMIOUSES Beach (Greppirn)
8 oct. 1906 Selzach (Greppin)
25 août 1907 Wabernau, quelques exemplaires
( Weber)
3 oct. 1907 Niederbuchsiten (de Burq)
30 août 1910 Berne (H. Hess)
2 sept. 1910 Berne, variété sans tache { Weber)
Sent 100 Berne (1. Hess)
IV. a. La gorge-bleue passe par le St-Gothard,
le printemps et en automne, mais elle ny est pas
commune (Nager, Fatio).
23 sept. 1910 Andermatt
2 mai 1911 Andermatt
[V. 4. De passage, commune dans certains en-
droits, au printemps et en automne.
(Bollschiwetiler)
(Bollsehroeiler)
Dates d'arrivée:
7 avril 1872 Trimbach (J. de Burg)
1% avril 1873 Olten (J. de Burg)
26 mars 1875 Olten (J. de Burg)
11 avril 1881 Däniken (J. de Burg)
15 avril 1891 Küttigen ( Wänteler)
LVAAIS OA ra ({ Wänteler)
29 mars 1894 Erpolingen
(Ed. Fischer)
je avril
6 avril
dl avril
26 mars
28 mars
2 avril
3 avril
3 avril
18 avril
je? avril
10 avril
6 mai
10 avril
30 mars
1e avril
2 viol
4 avril
8 avril
16 avril
4 avril
10 avuil
21 avril
3 avril
2 mal
24 "avril
6 mai
8 avril
16 avril
1 mai
16 avril
29 avril
1899
1895
1895
1896
1899
1901
1901
1901
1902
1905
1903
1905
1904
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1906
1906
1906
1907
1907
1907
1908
1910
1911
1911
1911
1911
Dates du
29 sept.
1869
— 1642
Winznau
Güsgen
Oftringen
Bremgarten
Boningen
Olten
Prmbach
Winznau
Wauwil
Olten
Sempach
(de Burg)
(de Burg)
(Iiljileer)
(Lifart)
(de Burg)
(de Burg)
(de Burg)
(Kellerhals)
(Fischer-Sigioart,
(de Burg)
(Schuifjerli)
Marais de Wauwil, plusieurs
Olten
Olten
Sempach
Traunbach
Winznau
Starrkirch
ich
(Æischer-Siguourt)
(de Burg)
(de Burq)
(Schifjerli)
(Lehmann)
(Mol)
(de Burg)
(Schifjerti)
Au bord du lac de Sempach(Schifferli)
Aarau, variété à tache blanche
Aarau, var. Wolti
Sempach
Selnpach O0
Aarau
Sempach
Sempach, plusieurs
Sempach
Winikon
Lucerne
( Wäinteler)
({ Wänteler)
(Schifferti)
(Schifjerli)
( Wänteler)
(Schifferli)
(Schifjerli)
(Schifjerli)
(Bucher)
(Scherer)
Lucerne, passage principal (Scherrer)
départ:
Marais de Wauwil
(Ed. Fischer)
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
Sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
Sepi:
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
1867
1868
1870
1872
1373
1877
1879
1880
1881
1882
1383
1854
1885
1835
1885
1886
1887
1888
1839
1390
13890
1891
1391
1892
1392
1895
1896
1897
1897
1397
1897
1897
1898
1899
1399
Marais
Marais
Marais
Marais
Marais
Marais
Marais
Marais
Marais
Marais
Marais
Marais
1645
de Wauvwil
de Wauwil
de Wauvwil
de Wauwil
de Wauwil
de Wauwil
de Wauvwil
de Wauwil
de Wauvil
de Wauwil
de Wauwil
de Wauwil
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer.)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
Marais de Wauvwil {fischer-Sigwart,
Lucerne
Marais
de Wauwil
Marais de Wauwil
Marais
Marais
Marais
de Wauwil
de Wauvil
de Wauwil
Rothrist
Marais
de Wauvwil
(Musée de Zofingue)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer.)
(Ed. Fischer
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
Vallée de la Wigger (Fischer-Sigioart)
Marais
de Wauwil
Mägenwil
Reiden
Reiden
Marais
de Wauwil
Zofingue
Hafni près Attelwil
Suhrthal, en nombre
Attelwil, en nombre
Marais
de Wauwil
Brittnau
Marais de Wauwil, en nombre
Marais
de Wauwil
(Ed. Fischer)
(Näügelx)
(Ed. Fischer)
(Ed. Fischer)
(de Burq)
(Ed. Fischer)
(de Burq)
(Ed. Fischer)
(de Burg)
(Ed. Fischer.)
(Ed. Fischer)
(de Burg)
(Ed. Fischer.)
sept.
sept.
sept.
OCT.
INOCE
août
D sept.
sept.
sept.
sept.
août
sept.
1899
1399
1899
1899
1900
1901
1901
1901
1901
1901
1902
1902
1902
1902
1902
1905
1905
1905
1905
1905
1905
1904
1904
1904
1904
1904
1904
— 1644 —
Kottwil, en nombre (de Burg)
St-Erhard, abondantes (de Burg)
Buchsermoos (de Burg)
Marais de Wauw'il, nombreuses
(de Burg)
Marais de Wauwil (Ed. Fischer)
Vallée de la Suhr
(Musée de Zofingue)
Trimbach (de Burg)
Marais de Wauwil (Ed. Fischer)
Aarburg (Bretscher)
Zofingue (Ed. Fischer)
Brühlmatten (Ed. Fischer)
Brübhlmatten, 5 exemplaires
(Ed. Fischer)
Rothristerfeld, en nombre
(Bretscher)
Marais de Wauvwil, en nombre
(Ed. Fischer)
Marais de Wauvwil, les dernières
(Ed. Fischer)
Vallée de la Wigger, en nombre
(Ed. Fischer)
Vallée de la Suhr, en nombre
(Ed. Fischer)
Vallée de la Wigger (Ed. Fischer)
Marais de Wauwil, les dernières
(Ed. Fischer)
Erpolingen (Ed. Fischer)
Gretzenbach (de Burg)
Attelwil (Ed. Fischer)
Vallée de la Wigoger (Bretscher)
Marais de Wauwil (Ed. Fischer)
Schôütz (Ed. Fischer)
Kottwil, les dernières (Ed. Fischer)
Tennoaen ne (de Burg)
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
oct.
OC.
OCT.
août
août
sept.
sept.
sept.
sept.
sept.
OCT.
OCT:
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1908
1905
1909
1909
1909
1909
1910
1910
1910
1910
OI
— 1645 —
Mauensee, en nombre (de Burg)
Egolzwilermoos, abondantes
(de Burg)
Buchsermoos, en nombre
(de Burg)
Marais de Wauwil, abondantes
(de Burg)
Kottwilermoos (de Burg)
Ettiswilermoos (de Burg)
Egolzwil, 5exemplaires (de Burg)
Kottwiler-Lôcher, 2 exemplaires
(de Burg)
Marais de Wauwil, nombreuses
(de Burg)
St-Erhard, en nombre {de Burg)
Buchsermoos, abondantes
(de Burg)
Schôtz, en nombre (de Burg)
Ettiswil (de Burg)
Wauwil (de Burg)
Wauwil, la dernière est parte
(de Burg)
Kottwilermoos, 1 exemplaire
(Fischer-Sigioart et de Burg)
Bois d'Egolzwil, 3 exemplaires
(Fischer-Sigwart et de Burg)
Marais de Wauwil, en nombre
(de Burq et Fischer-Sigiwart)
Etüswil, 1 exemplaire
(Fischer-Sigwart et de Burg)
Bremgarten (Jehle-Koller)
Lucerne (Scherer)
Wauwil (Fischer-Siquwart,
Wauwil, les dernières
(Fischer-Sigiwart
Wauwil, les dernières (Æd. Fischer)
1
J1
2
IL)
o1
:
14
5
12
19
VE (ae
avril
V0;
— 1646 —
Rare dans le canton de Glaris, ne passe
qu'au printemps (Schindler).
1901
Glarus (Rutz-Hefti)
Plus abondante au printemps qu’en au-
tomne, dans la région de la Limmat et du lac de
Zurich, nv est pas commune. |
Dates d'arrivée:
mars
avril
avril
mars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
Mars
avril
avril
avril
avril
avril
avril
mars
avril
avril
mars
avril
avril
avril
avril
avril
1884
1384
1884
1887
1890
1890
1891
1S 9
1891
1891
1892
1892
1892
1892
1892
1892
1892
1895
1893
1895
1894
1894
1895
1897
1898
1898
Tiefenbrunnen, 1 À (Nägeli)
Au-Wädenswil, 6 AG (Näügeli)
Zee JU, LS (Näügeli)
Zurich, 1 6 (Nägeli) :
Oerlikon, 2 66 (Nägeli)
Schwamendimgen, 1 & (Nägeli)
Schwamendingen, 1 & (Nügeli)
Zurich tee (Nägeli)
Altstetten, 2 exemplaires (Nägeli)
Rümlang, 2 46, 1 © (Nügeli)
Ziuacn, 1 & (Nügeli)
Dietikon, 2 66 (Nägeli)
Katzenbach, 4 66 (Hanhart)
Schwamendmgen, 2 44 (Näügeli)
Couvent de Fahr, 4600 (Nägeli)
Katzenbach, 5600 (Nägelt père)
Oerlkon (Nägeli)
Zurich, 3 66 (Nägeli)
Couvent de Fahr, 10—12 exemplaires
(Näügeli)
‘Katzenbach, 3 88, 1 © (Nägeli)
Altstetten, 1 &, var. Wolfi (Nügeli)
Schwamendingen, 2 09, plus de mâles
(Näügeli)
Schwamendingen, 1 © (Näügeli)
Oerlhkon, 1 & (Nügeli)
Wallisellen, 1 ( Vorbrodi)
Jvinen, 6 (Nägeli)
C2 me
NO
le
le
lot
avril 1898 Lac de Katzensee, 1 5 (Graf)
avril 1898 Oerlhikon, 1 5 (Nägeli)
AVR TS99 Dietikon 266,110 "(Nügeli)
aval 800 Zunan, 116 (Nägeli)
avril 1900 Zurich II (Graf)
avril 1901 Rümlang, 1 © sans tache (Nügeli)
mars 1902 Zurich, 1 6 (Nügeli)
avril 1902 Katzensee, 1 © (Näügeli)
avril 1903 Schwamendingen, 1 © (Nügeli)
avril 1903 Katzenbach, © (Graf)
avril 1905 Katzenbach, 6 (Graf)
avril 1906 Schirmensee, 5 à 6 exemplaires
(Nügeli)
avril 1908 Seebach, var. Wolfi (Bretseher)
avril 1908 Oerlikon (Bretscher)
avril 1908 Utznacherried, 3 paires (No//-Tobler)
avril 1908 Presqu'ile d’Au (Zschoklke)
mars 1909 Utznacherried (Noll-Tobler)
avril 1909 Seebach (Bretscher)
avril 1909 Niederglatt (Bretscher:)
mars 1910 Herdern, isolée (Graf)
avril 1910 Herdern (Graf)
avril 1911 Altstetten, plusieurs 66 (Xnopfli)
avril 1911 Utznacherried (Noll-Tobler)
avril 1911 Utznacherried (Noll-Tobler)
Dates du départ:
oct. 1893 Dietikon (Nügeli)
sept. 1897 Altstetten (Nägeli)
sept. 1900 Zurich (Graf)
VI. 6. Passe dans la contrée de St-Gall, entre
23 mars et le 15 avril, et, en automne, entre
30 septembre et le 15 octobre (Stü/ker). Cet
oiseau ne se montre que rarement sur le Lac In-
férieur ; il est un peu plus rare sur les bords du Lac
Supérieur, surtout dans les environs de Friedrichs-
107
— 1648 —
hafen, puis sur la rive suisse et dans tout le canton
de Thurgovie (Walchner, ,,Der Bodensee‘“‘, 1835).
C’est un oiseau de passage rare, dans le canton de
Schaffhouse. J’ai recu un mâle, au printemps, et une
femelle, en automne (Gasser). La gorge-bleue se
rencontre tous les printemps dans la forêt de Scharen-
wald (Stemmiler-Vetter),.
Dates d'arrivée: |
24 mars 1873 Thurgovie (Zollikofer, ,,Bericht der
Naturforschenden Gesellschaft St. Gallen‘‘, 1874).
28 mars 1874 St-Gall (Stüllker)
7 avril 1875 St-Gall (Stüllker)
15 avril 1883 Schaffhouse (Oschwald)
PAM IOMAEESCheNZz (Kocherhans)
Dates du départ:
20Waout LI0I Tona (Näügeli)
l'O MOTOR reunion (Luchner)
VII. «. La gorge-bleue est avant tout de passage
en automne, près de La Chaux-de-Fonds (Ncoud).
N'est pas rare aux bords du lac de Neuchâtel {de Coulon,
Vouga). Ne se montre qu’exceptionnellement dans
les environs du Locle (Dubois).
Dates:
21 mai 1909 La Chaux-de-Fonds (ÆRosselei)
21 mars 1909 Travers, plusieurs (Mathey-Dupraa)
9 our OIL EE TJONXx, 2 EemMmAeNres
(Mathey-Dupruaz)
VII. b. Dans cette région, la gorge-bleue n'a été
observée que dans les vallées.
Dates d'arrivée:
16 mars 1887 Bâle (Schneider)
10 avril 1903 Bâle ( Woljj-Bieler)
25 mars 1906 Fischzuchtanstalt (Wendnagel)
— 1649 —
28 mars 1907 Bâle, trois exemplaires dont deux
sans tache (Wendnagel)
1 avril 1907 Bâle, plusieurs ({Wendnagel)
4 avril 1907 FHünimngen, 2 86 (Wendnagel)
14 avril 1907 Hüningen, 2 OO (Wendnagel)
17 avril 1907 Contrée de Grandson (Xnop/fli)
DAV TOM BAIE (Wendnagel)
2 avril 1911 Arlesheim (Gonser)
VIIL. 0. Dans le Bas-Valais, cet oiseau n'est
pas fréquent au passage. Il arrive vers la mi-avril
dans son canton habituel, mais 1l n’est nulle part
commun (Vairoli).
IX. b. La gorge-bleue nous arrive, dans les
contrées basses du canton du Tessin, vers la mi-
mars et elle repasse à la fin d'octobre (Rica, ,,Orni-
tologo tieinese‘‘, 1865). N'est pas rare, en passage,
près de Lugano (Ghidini). Rare près de Cureglia
(Saroli). Certaines années, cet oiseau passe en nombre
dans la contrée (Zaccheo). Passage vers la mi-sep-
tembre, dans les environs de Bellinzona (Paganini).
Dates :
26 sept. 1867 Lugano (Riva)
22 avril 1886 Braggio | (Riqassi,
21 mars 1902 Lugano, exemplaire de la var. Wolfi
(Grhidini)
28 mars 1902 Cassarate, 1 © (Musée de Zofingque)
2 avril 1902 Pian di Bioggio, 1 @
(Musée de Zofingue)
2 avril 1902 Pian Vedegsio (Ghid ini)
du 10 sept. au 19 oct. 1910 Lugano ( Viglezio)
X. a Dans certamnes années, la gorge-bleue est
nombreuse au canton des Grisons. Elles nous arrive
sur la fin d'avril. On la rencontre moins en automne :
cependant, on en remarquera toujours un certain
— 1650 —
nombre dans les marécages et les alluvions le long
du Rhin, en septembre (de Salis, Systematisch ge-
ordnete Uebersicht der Vügel Graubündens‘, 1863).
J'ai à plusieurs reprises pu constaté la présence de.
ce bel oiseau, au printemps, par un temps de grandes
neiges, près d’Arosa, dans mon jardin (Æold, ,,Ver-
zeichnis der von mir in Arosa beobachteten Vôgel‘,
1869). Chaque année dans les environs de Coire
(Manni), de Disentis ({ager). Printemps 1903, près
de Plantahof (Kïebler et Thomann).
Dates d'arrivée:
4 avril 1860 Coire (de Salis, ,Beobachtungen über
das Wandern der Vôügel“, 1871).
30 mars 1861 Coire (de Salis, ,,Beobachtungen über
das Wandern der Vôügel!, 184).
2 avril 1864 Coire (de Salis, ,,Beobachtungen über
das Wandern der Vôgel“, 1871).
1er avril 1866 Coire {de Salis, ,,Beobachtungen über
das Wandern der Vôgel“, 1871).
19 mars 1869 Coire {de Salis, ,Beobachtungen über
das Wandern der Vügel“, 1871).
11 avril 1870 Coire (de Salis, , Beobachtungen über
das Wandern der Vôgel‘“, 1871).
7 avril 1910 Bevers, 1 (Diebold)
X.0b. Oiseau de passage assez commun dans
le Rheintal (AR. de Tschusi zu Schmidhoffen, ,,Orni-
thologisches aus Vorarlberg‘*, 1897). Trois fois, j'ai
eu l’occasion d'observer la gorge-bleue dans le Vor-
arlberg. Elle passe tous les printemps par la vallée
du Rhin, mais on ne l’y a pas encore rencontrée
comme nicheur (Bau, ,,Die Vôgel Vorarlbergs**, 1907).
Dates d'arrivée :
29 mars 1872 Rheintal, (Zollikofer, ,Bericht der
Naturforschenden Gesellschaft St. Gallen, 1873).
— 1651 —
24 mars 1873 Rheintal, (Zollikofer, ,Bericht der
Naturforschenden Gesellschaft St. Gallen‘*, 1874).
IA avrI SIT Eustenau, exempl. (Re. de Tschusti
zu Schmidhoffen, ,,Ornithologisches aus Vorarl-
berowe9"
avril 1897 Mehrerau (2. de Tschusi zu Sehmid-
hofjen, ,Ornithologisches aus Vorarlberg‘, 1897).
11 avril 1897 Mehrerau (2. de Tschusi zu Schinid-
hoffen, ,,Ornithologisches aus Vorarlberg‘, 1897).
13 avril 1897 Mehrerau (A. de Tschusi zu Schinid-
hoffen, ,Ornithologisches aus Vorarlberg‘*, 1897).
27 mars 1910 St-Margrethen (Künzler)
(en)
Dates du départ:
14 sept. 1897 Hard, deux exemplaires (A. de Tschusi
su Schmidhoffen, ,Ornithologisches aus Vorarl-
Da, 1é0T)
18 sept. 1897 Hard, trois exemplaires (2. de Tschusi
zu Schmidhoffen, ,Ornithologisches aus Vorarl-
berg‘‘, 1897).
XI. «a De passage irrégulier dans la Haute-
Engadine (Saratz). Oiseau de passage rare en Haute-
Engadine (Fatio, ,Les sylviadés en Suisse“, 1867).
On a pris des males et des femelles de cette espèce
préstde Lélerma ettde Pontiesina-MPes pièces à
l'appui Se trouvent conservées dans les collections
scolaires (Pestalozsi),.
XI 0. C'est un oiseau de passage rare en Basse-
‘ngadine, mais en tous cas moins rare que chez
nous, en Haute-Engadine (Saratz). ÆFabani me dit
que cet oiseau passe assez régulièrement et en
nombre dans le Chiavennasco, en septembre et aux
premiers jours d'avril. La gorge-bleue est un oiseau
de passage régulier mais peu commune, dans toute
la Valteline. Monte la vallée vers le milieu d'avril
— 1652 —
et repasse dans la seconde moitié d'août et en sep-
tembre. Hn automne, ce sont les vieux males qui
passent les premiers, suivis de près par les femelles,
tandis que les jeunes de l’année recherchentles derniers
leurs quartiers d'hiver. Aïnsi les mâles ont passé
par notre vallée dans la première moitié de sep-
tembre de 1885, les femelles et les jeunes de l’année
les ont suivis à la fin du mois. En 1888, les males
ont passé dans la seconde moitié du mois d’août et
les femelles et les jeunes aux premiers jours de
septembre. Pendant le passage d'automne ces oiseaux
affectionnent les champs de maïs (Galli- Valerio,
, Material per la fauna dei vertebrati valtellinesi‘, 1890).
Notice biologique. Vers la fin d'avril la plupart
des gorges-bleues ont quitté notre pays, il ne reste
pour ainsi dire que eelles qui ont l'intention de se
reproduire dans nos contrées. Elles se cherchent, dans
des endroits boisés et marécageux, un lieu propice à
leurs amours. Elles y sont à peine établies que les
males perchés à l'extrémité d’un rameau, font en-
tendre dès l’aube et à lapproche de la nuit, un
ramage doux, mais qui n'a rien de remarquable.
Pour, s'ébattre alors, et pour charmer leurs.com-
pagnes, ils s'élèvent presque verticalement en Pair
en chantant, et se laissent retomber d’aplomb, quel-
quefois en faisant une pirouette, jusqu’à terre ou sur
le buisson d’où ils ont pris essor ...
Le mâle et la femelle, dans cette espèce, tra-
vaillent à la construction de leur nid vers le huit ou
le douze mai: ils le composent assez grossièrement
en dehors avec des feuilles, des herbes sèches, de la
mousse, et des racmes flexibles, qu'ils recouvrent
avec plus de soin, en dedans, de brins d'herbes, de
paille très fine, de poils et de plumes. Posé à terre,
comme celui du rouge-gorge, parmi les racines, au
— 1653 —
pied de quelques broussailles, ou bien au milieu d'une
touffe d'herbes ou de jeunes pousses de saules, ou
même dans des arbres creux ou sur de vieux troncs
moussus abrités par quelques feuilles, ce nid renferme
cinq où six oeufs, d’un bleu tendre, quelquefois d’un
bleu verdâtre.
Vers le quinze juillet, les petits de cette rubiette
vivent déjà seuls et du produit de leur chasse; ré-
pandus dans les broussailles, dans les herbes, sur
les abords des bois humides qui avoisment le lieu
de la nichée, ils courent à terre aussi vite que de
petits rats et portent alors, comme les vieux de
l'espèce, la queue relevée (Bailly, ,,Ornithologie de
la Savoie‘, 1853).
Voir pages 1624 à 1627 ce que Richard à écrit
sur le talent imitateur de la gorge-bleue!
Nourriture. Il ne nous a pas été possible de
faire des recherches sur des oiseaux capturés au
printemps; mais les résultats obtenus sur des gorges-
bleues examinées en automne, nous permettent de
croire que ces oiseaux sont d’une grande utilité pour
l’agriculture. Ce sont surtout des limaces et de
petits escargots qu'elle dévorent, mais nous n'avons
examiné aucun estomac sans ÿ trouver nombre de
restes d'insectes, de leurs oeufs et de leurs larves,
des cocons et des chrysalides. Les gorges-bleues
avalent aussi un grand nombre d'insectes aquatiques,
de petits crustacés, etc.
Distribution géographique. La gorge-bleue est
répandue dans l’Europe centrale. En Espagne, elle
nest que de passage: elle se reproduit en France,
en Belgique, en Hollande, en Allemagne, en Autriche,
en Hongrie, dans l'ouest de la Russie et dans la
partie nord de la Suisse. — Pendant la migration,
— 16954 —
ces oiseaux se rencontrent aussi dans l’Europe mé-
ridionale, mais ils passent l’hiver surtout au-delà de
la Méditerranée. Il est tout à fait exceptionnel qu'un
ou deux exemplaires hivernent au Midi de la France,
de l'Italie, de Espagne.
141b. Cyanecula suecica (Pr.).
Gorge-bleue à tache rousse — Rotsterniges Blau-
kehlchen — Pett’aziurro orientale.
Synonymie: Motacilla sueciea XL. (part): ÆARuticilla
suecica Baïñlly; Ærühacus caeruleculus Cat. British
Birds: Ærithacus suecicus Rehw., Naum.-FHenn.
Frid.-Bau:; Cyanecula sueciea Arr. Degli Oddi, Mart.,
Gall: Luscinia svecica svecica Hart.
Noms vulgaires: Les mêmes que chez l'espèce pré-
cédente. (Ceux qui connaissent cet oiseau lap-
pellent aussi ÆRotstürndli (Suisse allemande).
Résumé. La gorge-bleue à tache rousse n'est
connue en Suisse que comme oiseau de passage
rare, ou très rare. Il va sans dire que la plupart
des données qui nous sont fournies par nos colla-
borateurs, se rapportent à des oiseaux observés au
printemps, puisque les deux espèces, la gorge-bleue
à tache blanche et celle à tache rousse, se res-
semblent beaucoup avec leur livrée d'automne, Au
— 1659 —
printemps, le mâle de la cyanecula suecica porte,
au centre du bleu d'azur de la gorge et du devant
du cou, un grand espace d’un roux ardent,. au lieu
d'un blanc pur et brillant comme chez la gorge-
bleue ordinaire (var. leucocyanea Brehm): rappelons
encore que les vieux males de cette dernière espèce
sont, en général, privés de la tache blanche (var.
Wolf Brehm), qui brille, chez les adultes, au milieu
de la gorge bleue.
,Nous n'avons pas changé d'avis sur l'identité
de la gorge-bleue suédoise et celle de Wolf. Les deux
races se trouvent chez nous“ {Schinz, ,,Verzeichnis
der in der Schweiz vorkommenden Wirbeltiere‘*, 1837).
C'est tout à fait exceptionnel de trouver cet
oiseau chez nous, en Suisse“ (Æatio, ,Faune des
vertébrés de la Suisse, Vol. IT. Oiseaux“, 1899).
Apparition exceptionnelle. [. &. On crovait cette
espèce restreinte aux contrées septentrionales, mais
diverses captures et remarques faites assez récemment
Sur plusieurs points de la France, de la Suisse, et
de la Savoie, démontrent qu'elle en émigre plus ré-
gulèrement qu'on ne le supposait autrefois.
C’est sur la fin d'août et en septembre qu'elle
vient se montrer en Savoie: elle y est ordinairement
rare; du reste, elle n y paraît guère que solitaire et
par intervalle de trois, cinq ou six ans. Je n’ai pas
un seul exemple à signaler pour établir son appari-
tion dans nos contrées au printemps, à l'époque du
premier passage de la gorge-bleue. Elle se plait dans
les mêmes lieux que lui, soit dans les champs en-
semencés, soit dans les fourrés qui bordent les
marécages, et Sv nourrit également à terre et des
mêmes aliments. Son cri de rappel est encore le
même: thuit, quelquefois répété à plusieurs reprises,
— 1656 —
02
comme chez la Rubiette Phénicure (Bailly, ,,Orni-
thologie de la Savoie‘, 1853).
I. b. Selon nos collaborateurs Lunel et Lechthaler,
la gorge-bleue à tache rousse serait de passage très
rare et exceptionnel dans le bassin du Léman. Les
deux observateurs ne connaissent que deux captures
pour cette région.
Régions limitrophes: Très rare: recu un exem-
plaire de Creuze (Olphe-Galliard, ,,Catalogue des
oiseaux des environs de Lyon‘, 1891) Oiseau de
passage, rare (Paris, , Catalogue des oiseaux ob-
servés en France‘, 1907).
IE 0. On a pris un seul exemplaire de lPespèce
à tache rousse dans les environs de Morat et on en
a fait cadeau au Musée de Fribourg (Musy). Dans
le Musée de Neuchâtel; on conserve un exemplaire
de la gorge-bleue à tache rousse, capturé dans le
bassin du lac de Neuchâtel (Godet).
NME Ssorse-blenctamtaeheroussenMesunes
rare dans les environs de Berne et on ne l’v ren-
contre pas tous les ans { Weber).
IN 0 NRrès rare dans la récion derlAarretrde
la Reuss. Un exemplaire à été trouvé mort le premier
avril 1901, près. d'Olten. Unautre, envaout 1896, à
Güsgen (de Burg). Le 8 avril 1896 j'ai tiré un beau
male de cette espèce, près de Sempach, au bord du
ruisseau du Müblebach (Schifjerli).
V.b. On connait très peu d'exemplaires de la
gorge-bleue à tache rousse pris dans nos environs
et conservés dans nos collections {Môüsch).
VI. 0. Jai recu deux males superbes de la
gorge-bleue à tache rousse, l’un au printemps 1873,
l’autre en avril 1875: un oiseleur aurait pris un
— 1657 —
troisième exemplaire, au printemps 1874, près de
Rorschach. Je crois devoir ranger ici deux femelles,
ayant la gorge fortement tentée de jaune et une
bande bleue longitudinale en forme de moustache.
Un autre mâle, recu le 7 avril, avait le milieu de la
gorge roux, mais les plumes qui formaient cette belle
étoile, étaient blanches dans leur parte mférieure,
tout comme chez les individus jeunes de la variété
Wolfi. (Ce serait par conséquent un oiseau de
l’année passée (Stülker, ,,Ornithologiseche Beobach-
tungen, [V.Reïhenfolge‘, 1877). J’ai vu dans le Musée
de St-Gall un male de cette espèce, provenant de
Hagenwil (Parrot).
Régions hmitrophes: Il est très rare d'observer
chez nous des gorges-bleues males à tache rousse:
on en a pris à Nuremberg, le 18 mai 1803, et à
Augsburg, le 4 mai 1858 (Jückel, ,, Die Vôgel Bayerns“,
1891).
VII. 0. La gorge-bleue à tache rousse ne se
trouve dans nos contrées qu’au printemps (Schneider,
,Die Vôügel, welche in Oberelsass, in Oberbaden, in
den schweizerischen Kantonen Baselstadt, Baselland,
sowie in den angrenzenden Teilen von Aargau, Solo-
thurn und Bern vorkommen‘, 1888).
Régions limitrophes: Le Musée de Colmar
possède deux exemplaires, male et femelle, pris en
Adsace (Schneider, ,Katalog des Museums von Col-
mar‘). On connait des exemplaires de cette espèce
pris en Bade (Fischer, ,,Katalog der Vügel Badens“,
1897).
IX. 6. On a pris, près de Lugano, le 26 sep-
tembre 1869 un exemplaire de la variété à tache
rousse de la gorge-bleue (Riva, ,,Atti della Società
italiana delle scienze naturali“, 1872).
— 1658 —
Régions limitrophes: En Italie, cet oiseau est de
passage et beaucoup plus rare que la gorge-bleue à
tache rousse et que celle sans tache. Il paraït qu’elle
n'a été prise jusqu'à nos jours que dans les pro-
vinces du nord et au bord du lac de Montepulciano,
en Toscane. Le 2 décembre 1886, j'ai vu un exem-
plaire conservé dans une collection privée et pris
dans la province de Padoue (Arrigont Degli Oddi,
,Manuale di Ornitologia italiana‘, 1904). Il n’est pas
rare de rencontrer cet oiseau en Italie {Martorelli,
,Gli uccelli d'Italia‘, 1906). On observe les gorges-
bleues à tache rousse de temps en temps en [talie.
Elles passent en même temps que leurs congénères
à tache blanche et sans tache, et se trouvent mêlées
à eux plus ou moins nombreuses, mais, en général,
elles sont rares. En tout cas, elles ne nous visitent
pas chaque année, aussi ne puis-je affirmer qu'elles
passent aussivNen automne du reste ilMNest tres
difficile de distinguer les deux espèces ou variétés
avec leur livrée d'automne. Depuis vingt ans il ne
nous à pas été possible de joindre aucun sujet aux
six exemplaires de notre collection d'oiseaux de
provenance italienne, ‘Toutes les gorges-bleues de
notre collection locale sont des mdividus avec la
livrée du printemps et ont été prises en Ligurie, ce
qui est très remarquable {Giglioli, ,Avifauna italica“,
1907).
X. a. Une gorge-bleue à tache rousse a été
prise en aval de Coire et est conservée dans la
collection locale de la ville de Coire (de Sults).
X.b. La gorge-bleue à tache rousse est un
oiseau de passage rare mais régulier dans le Rhem-
tal (Bau, ,, Die Vogel Vorarlbergs‘, 1907). Stülker a
recu plusieurs exemplaires de la vallée du Rhin
(Girtanner). J'ai tiré des males de cette espèce près
— 1659 —
de Mehrerau, le 13 septembre 1897 et le 11 sep-
tembre 1894 (AR. de Tschusi zu Schmidhofjen, ,,Orni-
thologisches aus Vorarlberg*, 1897).
Régions limitrophes: On a constaté la présence
de la gorge-bleue dans nos contrées, près de Brixen
et dans le Trentin (Dalla Torre et Anzsinger, ,Die
Vôgel von Tirol und Vorarlberg‘, 1898).
Distribution géographique. La gorge-bleue à
tache rousse habite la Suède, la Lapponie, le nord
de la Russie et l’ouest de la Sibérie. Notre colla-
borateur M. Mathey-Dupraz à trouvé un nid de
cette espèce contenant cinq petits, le 23 août 1910,
près de Haarstadt, à 66° 50 lat. La gorge-bleue à
tache rousse se reproduirait, à l’est, encore jusqu’au
Jémisselr En hiver, elle recherche wle nord-est de
VPAfrique et se montre de temps à autre, comme
apparition exceptionnelle, dans l’ouest de lEurope,
mais toujours en nombre très restreint.
142. Dandalus rubecula (L.).
Rouge-gorge — Rotkehlchen — Pettirosso.
Synonymie: Motacilla rubecula L.; Syloia rubecula
Meisner et Schinz, Temm., Schinz, Riva: Dandalus
rubecula Boie, Studer et Fatio; Erithacus rubecula
Salvad., Cat. British Birds, Fato, Arr. Degli Oddi,
Mart., Gigl.; ÆErithacus rubeculus Rchw., Frid.-Bau,
Naum.-Henn.; Ærithacus rubecula rubecula Hart.
Noms vulgaires: AÆRouge-gorge, Gorge-rouge (Suisse
irancaise), Ventre-rouge (Jura), Boute-feu (La
— 1660 —
Chaux-de-Fonds), Miarla di verney (St-Maurice),
Bosote (Jura neuchaätelois, Bourgogne), Petro-r020,
Liaude-ro20 (Savoie). — ÆRotbrüschtli, Waldrôüteli,
Waldrôütele, Rüteli(partout dans la Suisse allemande),
Brüschteli, Rotbrüschteli, Waldrütel (Soleure),
Rotacheli (Lenk), ÆRotbrischtili (Nidwald), AÆRot-
chrüpili, Rotchrüpfle (lac de Constance, St-Gaill,
les Grisons), Rotchrepfl, Rotkrüpjl (Bregenz), Rot-
brüschtle (Bodan), ÆRotkrüpfle (Vorarlberg), ÆRot-
chropf, Rotkropf, Rotchropfle, Rotkropfle (les
Grisons, Tirol), Rôutmagatji (Valsesia). — Picett,
Cipett, Pettross (Calanca), Piciaross (Poschiavo),
Piceinuss MRC PIÉMON) EHESS Rene
ruuss (Ossola), Petruss, Pettiross, Piceruss, Picèt,
Sbisèt, Sbisèt, Barbaruss (Lombardie), Pettross,
Picett (Valteline). — Goss-ross (Casaccia).
Résumé. Le rouge-corge est, dans toute la
Suisse, un oIseau commun, depuis 200 mètres sur
mer jusqu'à 1800 mètres. Il se trouve cependant,
dans les vallées abritées des Alpes, encore plus haut
et se propage même, dans certains endroits propices,
à plus de 2200 mètres sur mer.
De passage abondant au printemps et en automne
et se trouvant comme tel sur les cols les plus élevés
de nos Alpes, le rouge-gorge est un des premiers
arrivants du printemps et un des derniers oiseaux
de passage d'automne; 1l nous quitte en octobre,
novembre et souvent même seulement en décembre,
et ne cesse de faire entendre son beau ramage
jusque vers Noël.
Comme oiseau sédentaire et hôte d'hiver, le
rouge-gorge se trouve partout dans le pays jusqu’à
plus de 1000 mètres sur mer, mais il recherche,
pour passer l’hiver, les endroits bien abrités et Île
— 1661 —
voisinage des habitations humaines. Sauf pendant la
reproduction, cet oiseau vit solitaire.
Ces oiseaux ont la gorge rouge / de là leur nom
qui est le même dans maints langages. Le dos et
le cou sont gris. Les Anciens ont cru que ces oiseaux
changent le rouge de la gorge en noir / par exemple
selon la saison / voilà pourquoi ils l’ont appelé Phé-
nicurus: et ce dernier changerait de nouveau / en
été / en Erithacus / mais ce sont deux oiseaux bien
différents. Le rouge-gorge qui a la gorge rouge en
été comme en hiver / place son nid dans les brous-
sailles /loin des habitations humaines: Dès qu'il
trouve beaucoup de feuilles sèches de chêne / il en
construit son nid sous quelque fourré ou parmi les
racines d’un arbre. Il construit même / à l’aide de
feuilles sèches / une espèce de toit pour le protéger.
Du reste /1l n'y à pas moven de pénétrer jusqu'au
nid de tous côtés / ceci n’est possible que d’un côté.
De plus / ces oiseaux construisent / pour arriver in-
aperçus jusqu'au nid / une espèce de corridor assez
long qu'ils recouvrent de feuilles et de mousses / s'ils
se volent forcés de quitter le nid pour pourvoir à
leur subsistance ou à celle de leur progéniture. C’est
ce que j'ai vu moi-même / étant très jeune encore.
Mais je ne conteste pas que d’autres oiseaux n'en
iont pas autant Le phénicure / par contre / miche
dans les trous de murs / les fentes de rochers et les
arbres creux / ou dans les trous de murs / derrière
les maisons / souvent au milieu des villes / à des
places où il n’y a pas trop de monde. Les rubiettes
soufirent un peu du froid / en été / lorsqu'ils trouvent
pourtant leur subsistance / c’est ce qui les force à
s'approcher des habitations humaines en hiver, Mais
ils recherchent les lieux les plus reculés quand ils
ont Jeurs petits avec eux. Voilà pourquoi on ne
— 1662 —
devrait pas S’étonner de ce que les rouges-gorges
ne se rencontrent pas partout en été. Comme Îles
phénicures se tiennent cachés pendant tout l'hiver /
il n'y à pas lieu de s'étonner de ce qu'on ne les
remarque pas dans cette saison. Qu'est-ce qui peut
avoir amené Pline et Aristote dans l'erreur que les
deux oiseaux cités changent l’un en lautre / puisque
l’on observe tant de jeunes rouges-gorges portant
encore la livrée du jeune âge / qui s’approchent des
habitations en automne? On peut pourtant les
examiner de près qui prennent peu à peu la livrée
des adultes. Ces oiseaux vivent rarement près les
uns des autres / ou dans la même forêt. Voilà
pourquoi les Latins ont inventé un proverbe: Unicum
arbustum haud alt duos Erithacos. Ce qui veut
dire /traduit dans le langage de notre pays: Deux
coqs sur le même fumier ne cessent de se battre.
Lorsque le rouge-gorge se montre près des habitations /
le temps changera bientôt. Le rouge-gorge aime Je
merle / voilà pourquoi il le suit continuellement / par
contre /1l porte une grande haine au bou. Il se
nourritrdabeiles MQuvand ontleMriensenteaserl
dévore aussi les mouches / des miettes de pain / des
noix / et il ne cesse de chanter en hiver“ {Gessner,
, Vogelbuch / darinn die art / natur und eigenschafft
aller vôglen / sampt jrer waren Contrafactur / an-
gezelgt wirt etc“, 1557).
Exemplaires empaillés sur la Galerie de la
Bibliothèque de Berne“ {Meisner, ,Systematisches
Verzeichnis der Vôgel, welche die Schweiz entweder
bewohnen, oder teils zu bestimmten, teils zu unbe-
stimmten Zeiten besuchen‘, 1804).
Cet oiseau bien connu nous arrive en mars et
nous quitte en octobre. Il affectionne avant tout les
taillis de coupe récente et les bois d’arbres à feuilles
caduques, il monte assez haut dans les montagnes.
— 1665 —
On les observe en hiver au centre des villes“ {Meisner
Scie DienNoselderSchwelze st)
- Partout en Suisse. Nous arrive de bonne heure,
en avril ou à la fin de mars; c’est un oiseau très
agréable et bon chanteur‘ (Schinz, ,,Verzeichnis
der in der Schweiz vorkommenden Wirbeltiere‘,
1837).
Le rouge-sgorge est un des oiseaux les plus
amables de nos montagnes. Il ne cesse de faire
entendre son beau ramage du sommet d'un pett
sapin. Îl n’v a guère d'oiseau qui s'attache autant
à son bienfaiteur que le rouge-gorge. Il est des plus
faciles à apprivoiser. En liberté, 1l élève deux cou-
vées par an et se propage jusqu'au-dessus de la
limite supérieure des hêtres, où il recherche les
grands taillis et les clairières plantées de broussailles.
La famille abandonne la contrée dès septembre, et
les nuits tranquilles d'automne on entend leurs
joyeux cris de rappel en l'air. Quelques-uns nous
restent en hiver et affectionnent le voisinage des
étables et des habitations rurales ([Tschudi, ,,Le
monde des Alpes‘, 1853).
»Irès commun“ (Môüsch, ,,Das Tierreich der
Schweiz, 1869):
Le rouge-sorge, le plus familier de nos tur-
didés, est très répandu en Suisse, non seulement en
plane, où 1l est partout sédentaire et commun, mais
encore dans la région montagneuse du Jura et des
Alpes, où 1} passe souvent aussi l’année entière, et
jusque dans différentes vallées de la région alpine,
où il niche même régulièrement, comme dans le val
d'Urseren sur la route du Gothard, à 1450 mètres
environ, ou, plus haut encore, en Haute-Fngadine,
à près de 1850 mètres sur mer, où, quoique en
nombre moindre, il se reproduit tous les ans et pas-
108
— 1664 —
serait, dit-on, parfois même la mauvaise saison,
dans les années favorables. Bon nombre des in-
dividus qui ont passé la belle saison dans les ré-
gions élevées, descendent vers la plane en automne,
et quelques-uns nous quittent alors, pour gagner,
vers le sud, des chmats moins rigoureux, avec ceux,
également peu nombreux, qui, arrivant de contrées
plus septentrionales, traversent le pays, isolément ou
parfois un peu à la file. On le rencontre plus ou
moins partout, durant l’été, dans les bois, les taillis
et les bosquets, volontiers près des ruisseaux, et on
le voit, à l’approche de l’hiver, venir avec confiance
dans les jardins jusque sur les portes mêmes et les
fenêtres de nos maisons. Il établit son nid générale-
ment à terre ou près de terre, parmi les feuilles
sèches, entre les racmes ou les bas rameaux d’un
buisson, ou parfois encore dans le lierre, contre un
arbre ou un vieux mur“ {Æatio, Faune des vertébrés
de la Suisse, Vol. IT. Oiseaux‘, 1899).
Oiseau sédentaire. (Voir aussi: ,,Hôte d'hiver“.)
Nous reproduirons 1e1 toutes les données qui n'ont
pas fait de distinction entre les rouges-gorges hôtes
d'hiver et ceux sédentaires. Il est, en effet, assez
difficile de constater si tel et tel rouge-gorge observé
dans nos parages, en hiver, ne nous est arrivé que
des forêts voisines, ou bien, sl prend séjour chez
nous après un long voyage des contrées plus
septentrionales. De plus, les rouges-gorges du nord
et ceux de notre pays appartiennent à la même
variété. Il est, en outre, constaté que les rouges-
gorges affectionnent pendant la mauvaise saison,
d’autres endroits que ceux habités en été, qui, pro-
bablement, sont trop frais pour eux. En général, ils
viennent rechercher le voismage des villages et des
villes, ou les habitations en ruine, les hangars isolés
ie
et les étables. Le nombre des rouges-gorges qui
restent fidèles au canton qui les à vus naiître, est
très petit; la plupart nous abandonnent en octobre,
novembre et même encore en décembre. In effet,
on n’en aperçoit pas un seul, pendant des semaines,
en novembre, dans plusieurs de nos régions. Suivant
que le temps est plus ou moins favorable à leurs
mouvements vers le sud-ouest, ils nous arrivent
dans la seconde moitié de novembre, ou seulement
en décembre. Mais il n'est pas rare de les voir
partir de nouveau au courant du mois de décembre :
cependant, ce fait ne se produit guère que dans les
contrées qui n’ont que de petits cours d’eau ou qui
sont couvertes de brouillards épais pendant une
grande partie de l’automne et de l'hiver. C'est amsi
que dans le Plateau suisse le nombre des rouges-
sorges qui v passent la mauvaise saison, est très
petit, tandis que dans les endroits plus favorisés et
plus rapprochés de quelque lac, le nombre des
rouges-gorges hivernants est considérable. C’est
ainsi que s'expliquent les données de plusieurs de
nos collaborateurs et de feu M. Fatio lui-même
qui veulent que le nombre des rouges-gorges qui
émigrent en automne soit très petit, de même que
le nombre de ces oiseaux qui nous arrivent de con-
trées plus septentrionales. Il n'en est pas ainsi: la
plupart de nos rouges-gorges nous quittent en
automne et le plus grand nombre de ceux qui
passent l'hiver chez nous, recherchent au printemps
des pays plus septentrionaux.
Ma CPelrouse-corde estren Savoie leu plus
commun de son genre, surtout pendant la belle
saison, Car 1} émigre dès l’automne en grande parte
vers des climats plus doux. C’est lui le plus matinal
des volatiles: le premier éveillé dans les forêts, il
commence à se faire entendre dès l’aube du jour.
Il est aussi le dernier le soir à chanter: on l'entend
encore de nuit et on le voit aux mêmes heures
voltiger aux abords des bois. Il recherche les en-
droits couverts de broussailles, les bosquets, les
bois frais et humides, et y passe tout lPété; mais il
préfère toujours pour se reproduire ceux des collines
ou des régions montueuses à ceux de la plaine;
aussi est-il aisé de remarquer que nos bois inférieurs,
quoique très ombragés, renferment seulement quel-
ques paires qui ny font souvent que leur première
couvée et gagnent, près l'éducation, les bois et les
forêts des contrées montagneuses, pour s’y propager
de nouveau ... |
La majeure partie de ceux qui bravent les
rigueurs de l'hiver dans notre pays, sont des mâles:
les femelles sont alors rares. Les premiers demeurent
autour des maisons, jusqu'à l’intérieur des villes et
des villages les plus populeux; ils y ont tous un
refuge dans une des expositions les plus abritées
du vent du nord. Pendant l'intensité du froid ils se
montrent très hardis; ils viennent même regarder
aux vitres des fenêtres, comme pour demander
l'hospitalité ou des aliments. D’autres se logent sous
les voûtes des caves, dans les serres, dans les
hangars ou les galetas, et y deviennent souvent si
familiers que les gens de la campagne, loin de leur
nuire, se plaisent au contraire à leur procurer quel-
que nourriture pendant la durée de lhiver. Ceux
qui passent cette saison à l'intérieur des bois, se
réfugient jusque dans les cabanes des bûücherons ou
des charbonniers dont ils sont alors les fidèles
compagnons (Bailly, ,Ornithologie dela Savoie‘*, 1853).
[. b. Toute la littérature ornithologique concernant
le bassin du Léman, et fous nos collaborateurs de
MONTE
cette région, désignent le rouge-gorge comme un
oiseau sédentaire commun.
IT. a. Commun dans le Pays d’'Enhaut vaudois
(Pittier et Ward, , Contribution à l’histoire naturelle
du Pays d'Enhaut vaudois“, 1885) Nous reste en
hiver, en peu d'exemplaires ({ous nos collaborateurs).
II. 0. Un certain nombre nous restent pendant
la mauvaise saison; c’est surtout le long des rivières
et au bord des lacs qu'ils demeurent pendant l'hiver,
jamais loin des habitations (selon fous nos colla-
borateurs). Cet oiseau passe souvent l'hiver sur
l'ile de St-Pierre (Güldi, Louis).
[IT. a. N'est pas rare dans les environs de Mei-
ringen, en hiver {Blatter), quelques individus passent
l'hiver dans la contrée de Spiez et dans celle de
Frutigen (ÆRisold).
III. 0. Le rouge-sorge est un oiseau sédentaire
peu rare dans la région de l'Emme et de l’Aar (selon
la littérature et les données de r0s collaborateurs).
IG PERS RAMOS NN OR NES ATEN ÈtEINnS
(Rengger) et de Sarnen (Ætlin).
IV. 0. C’est un oiseau sédentaire plutôt rare
dans les régions de l’Aar et de la Reuss (selon la
httérature et 20s collaborateurs).
V. a. Sédentaire, assez fréquent, dans le canton
de Glaris (selon {ous nos collaborateurs).
VD Dans la résion de la Einamat et du lac
de Zurich, le rouge-sorge est sédentaire et peu rare
(selon fous nos collaboratenrs).
VC rare aus antis enthivertquiLTtenen
général les régions élevées en automne {Bormmer),
VI. 0. Assez commun, en hiver, dans la région
— 1668 —
de la Thour et du lac de Constance (selon la litté-
rature et les données de ros collaborateurs).
VII. &«. Rare, en hiver, dans Île Jura neuchâtelois
(selon {ous nos collaborateurs). Vient passer l'hiver
dans les environs de La Chaux-de-Fonds (Girard).
VII. & Le rouge-gorge est sédentaire et peu
rare dans les régions basses du Jura central: dans
les régions élevées cet oiseau est rare en hiver.
de Burg la observé jusqu'à 1400 mètres sur mer,
pendant la mauvaise saison, mais toujours près des
chalets et seulement par un temps doux: presque
tous les hivers 1l v a des exemplaires isolés près
des chalets à une altitude de moins de 1000 mètres.
Cependant, Greppin n'en a encore point observé, en
hiver, au-dessus de 1100 mètres. Par contre, cet
oiseau n'est pas rare dans les régions moins élevées
du Jura central et oriental, mais 1l ne fréquente que
les endroits exposés au midi et bien abrités des
vents du nord, de sorte qu'on ne le rencontre qu'à
certames places, tandis qu'il manque à d’autres sur
une étendue de beaucoup de kilomètres.
VIIL. « Rare, dans le Haut-Valais et sur les
Alpes valaisannes, à plus de 1600 mètres, comme
oiseau sédentaire ({ Wolf).
VIIL. 0. Sédentaire, fréquent ou assez commun,
dans le Bas-Valais et dans la vallée du Rhône
(d’après les données de ros collaborateurs).
IX. à. Il arrive de temps à autre qu'un rouge-
gorge passe l'hiver chez nous, à Casaccia (Garbald).
Rare, dans la partie alpestre du canton du Tessin,
en hiver (Lenticchia).
IX. 0. Sédentaire, fréquent, pendant la mauvaise
saison, le long des lacs (selon {ous nos collaborateurs).
— 1669 —
X. a. De nos jours, le rouge-gorge est devenu
un peu plus rare, comme oiseau sédentaire, dans
les environs d’Arosa (Æold, ,,Verzeichnis der von
mir in Arosa beobachteten Vôgel“, 1869). Quelques
sujets passent toute l’année dans les environs de
Coire, par exemple dans les années 1858, 1859, 1860,
1861 (de Salis, , Uebersicht über die Vügel des Kan-
tons \Graubünden 1863) "\Sédentaire "près. de
Rothenbrunnen (Schmidé,.
X. 0. Sédentaire et assez commun dans le
Rheintal (selon r0os collaborateurs et la littérature).
XI a. C'est tout à fait exceptionnel qu'un rouge-
gorge brave les rigueurs de l'hiver en Haute-
Engadime. Il demeure alors dans le voisinage d’un
hôtel où il trouvera plus facilement sa nourriture.
Il est probable qu'il s’agit toujours de sujets qui ont
été empèchés par un accident quelconque de con-
timuer leur route en automne (Saratz), Vu un
exemplarendenelienspece MeMManvenmlo0S pres
de Silvaplana (Baumann).
XI: db. Sédentaire dans la Valteline, mais le
nombre de ceux qui nous quittent, est assez grand.
Il est curieux de constater que le rouge-gorge aime
à chanter quand toute la contrée est couverte de neige.
Je l’ai entendu chanter du haut d’un rhododendron,
à 1800 mètres sur mer, au milieu d'énormes amas
de neige (Galli- Valerio, ,Materiali per la fauna dei
vertebrati valtellnesi*, 1890).
Oiseau erratique. Nous avions déjà l’occasion
de parler du rouge-gorge comme oiseau erratique,
lorsque nous avons attiré l'attention de nos lecteurs
sur le fait que la plupart des rouges-gorges passant
la mauvaise saison dans notre pays, nous sont ar-
rivés de contrées plus septentrionales et que le reste
— 1670 —
sont des oiseaux qui ont quitté pour quelque temps
la forêt plus ou moins rapprochée qui les avait vus
naitre, mais que le plus grand nombre des rouges-
gorges qui viennent roder autour de nos habitations,
en hiver, sont remplacés par d’autres individus au
courant de la saison froide. Ce n’est pas seulement
en hiver que les rouges-gorges entreprennent de ces
petits voyages, mais dès le mois de juillet: c’est à
cette époque que plusieurs jeunes de l’année viennent
demeurer dans le voismage des vergers, des grands
jardins, des cours d’eau. Au mois d'août, les jeunes
de l’année abandonnent généralement l'endroit où ils
sont nés, ou bien leurs parents les en chassent pour
s'adonner à une nouvelle couvée. Ces exemplaires
affectionnent pour un certain temps les pares, les
jardins et les vergers, ainsi que les bords de nos
rivières et de nos lacs, mais ils ne tardent pas de
continuer leur route encore au courant du mois
d'août, en compagnie des individus descendus des
régions montagneuses. Un certain nombre de rouges-
gorges recherchent la région montagneuse au courant
du mois de juillet et d'août, avant tout aux premiers
jours de ce mois, les uns, pour entreprendre une
nouvelle couvée, la troisième peut-Ctre, les autres
pour vivre à l'abri des grandes chaleurs: ils fré-
quentent de préférence le voisinage des chalets, les
fumiers, les tas de bois, les étables, les fontaines et
les hangars.
C’est au mois de septembre que le passage
d'automne commence, à une époque où un certam
nombre de sujets adultes sont encore occupés à la
recherche d'aliments pour leur progéniture qui
souvent na pas encore quitté le nid Beaucoup
d'individus ne se dirigent que d’un jardin à l’autre
et restent pendant longtemps, souvent même jusqu'aux
derniers jours d'octobre, dans les bosquets qui leur
— 1671 —
conviennent, avant tout, quand ceux-ci sont situés
non loin d'un cours d’eau quelconque. Dans la
plupart des cas, il s’agit alors d'individus qui n'ont
pas encore mué.
Au printemps, des sujets isolés de GENS CSDÈCE
séjournent pendant des semaines dans les jardins
et dans les haies des champs, mais ce fait se pro-
duit beaucoup plus rarement qu’en automne, et il
semble que, dans la plupart des cas, ce sont des
individus de l’année passée qui sont encore incapables
à la reproduction.
Oiseau nicheur. Le rouge-gorge se reproduit
dans toute la Suisse, depuis 200 mètres sur mer
(lac Majeur) jusqu'à plus de 1800 mètres, et 1l est,
suivant la contrée qu'il habite, partout plus ou moms
commun, ne manquant nulle part jusqu'à laltitude
indiquée. En Haute-Engadine, 1l niche encore à plus
de 2000 mètres: on a même constaté sa nichée à
2200 mètres sur mer. Les rouges-gorges font deux
couvées par an, et 1l n’est pas trop rare d’en trouver
une troisième au courant de septembre. À des alti-
tudes de plus de 1500 mètres, cependant, le nombre
des couvées est restreint à une seule. Selon plusieurs
collaborateurs, les paires qui ont élevé une couvée
en plame, viendraient se propager de nouveau, dans
IS. coment Cr NIET Er, AUD DANS TOURS
mois d'août, en montagne. Le rouge-sgorge étant un
oiseau commun ou très commun même dans les
régions inférieures à 500 mètres sur mer, nous nous
bornerons à citer ici les données qui concernent sa
nichée en pays de montagne.
I. a. Le rouge-gorge pond deux à trois fois par
an en Suisse et-en Savoie. Je. male et la. femelle
S'y apparient vers la mi-mars et nichent en plame
ou sur les monts qui la dominent dans les quimze
— 1672 —
premiers jours d'avril, seulement vers le 8 ou le 12
mal dans les pays de montagnes. [ls construisent
leur nid assez grossièrement en dehors avec les
feuilles sèches, notamment de chène, de hêtre et de
fougères, s'ils sont à la portée de s’en procurer, ou
bien avec de la mousse et des herbes entremêlées
de racines fibreuses ou de paille; ensuite ils le
tapissent en dedans avec de la bourre, du grain, des
poils, des plumes et des brims dherbes sèches. Si
la seconde ponte n’a pas un heureux succès, ils
s'apprêtent à la troisième nichée, à laquelle pourtant
plusieurs paires, surtout de celles qui ont pondu dès
le commencement d'avril, travaillent habituellement
malgré la réussite des deux premières, aussi trouve-
t-on encore vers le 6 ou le 10 août des nids de
cette rubiette avec des œufs (Bailly, ,Ornithologie
de la Savoie‘, 1853).
I. 4. Le rouge-gorge est un nicheur commun
dans le Pavs d’'Enhaut vaudois {selon la littérature
et nos collaborateurs).
[IE «. Assez commun, comme nicheur, dans tout
l’'Oberland bernois, jusqu’à plus de 1700 mètres sur
mer (selon nos collaborateurs).
IV. a Commun dans la région du St-Gothard
et nichant à plus de 1500 mètres sur mer (selon tous
nos collaborateurs).
V.a. Pas rare dans le canton de Glaris (selon
nos callaborateurs).
VI. a Au Säntis et sur la montagne de Wallen-
stadt, jusqu'à 1800 mètres, cet oiseau se reproduit
tous les ans (XKümmerly).
VII. a Dans tout le Jura occidental le rouge-
corge est un oiseau bien connu qui se propage encore
— 1673 —
régulièrement sur les hauteurs de nos montagnes
(selon {ous nos collaborateurs).
Selon de Burg et Greppin, le rouge-gorge nicherait
à 1450 mètres sur mer, dans le Jura oriental.
VIIT. a. Besse et Wolf désignent le rouge-gorge
comme nicheur jusqu à 2000 metres.
IX. a. Selon Riva et Lenticchia, le rouge-gorge
se reproduirait dans la région montagneuse du canton
du Tessin et n'y serait pas rare à plus de 1800 mètres.
IX. 0 ÆRiva note le fait d'un couple de rouges-
gorges ayant passé la belle saison dans un jardm
de Lugano et suppose que ces oiseaux v ont même
niché. Nos collaborateurs, par contre, connaissent
cet oiseau comme mcheur réguler de la plame et
des montagnes et plusieurs l'ont vu se propager dans
de grands jardins.
X. «a. Selon la littérature (de Salis et Brügger)
le rouge-gorge se reproduirait assez haut dans les
Alpes grisonnes et v serait fréquent. Æold (,,Ver-
zeichnis der von mir in Arosa beobachteten Vôgel“,
1869) le désigne comme micheur commun. Depuis,
cet oiseau semble avoir diminué sensiblement. Car
notre collaborateur Jenny ne Pa observé que rarement
près d'Arosa.
.. X.b. Selon Bau (,,/ehnjährige Beobachtungen
über wechselnde Ab- und Zunahme von Sngvôügeln
in Vorarlberg“, 1910) le nombre des nicheurs changerait
d'année en année. En 1910, un grand nombre de
rouges-gorges, surtout des jeunes et des couvées
entières, ont péri et beaucoup de paires n'ont pas
niché.
XI a. N'est pas rare en Haute-Engadine, jusqu’à
1700 mètres (Baldamus, Fatio, Pestalozsi, Sarate).
AO td
Selon Saratz, plusieurs paires se propagent encore
chaque année à plus de 2000 mètres sur mer.
XI. 0. J'ai rencontré le rouge-gorge en Basse-
Engadine, comme nicheur assez fréquent (Hartert.
Dans la Valteline, cet oiseau est fréquent, il se re-
produit en montagne et passe la mauvaise saison,
d'octobre à mars, dans les vallées {De Carlini, ;1 ver-
tebrati della Valtellina“, 1887) Niche au mois de
mai, dans la haute montagne, dans les conifères
(Galli- Valerio, ,Materiah per la fauna dei vertebrati
valtellinesi‘, 1890).
Oiseau de passage. Le rouge-gorge est un oiseau
de passage tvpique pour notre pays, quoique un nombre
souvent assez considérable y passent toute l’année.
Les passages du printemps commencent dès
février. Depuis le 15 de ce mois, les premiers rouges-
gorges arrivent dans nos jardins et auprès des habi-
tations; 1l s’agit dans la plupart des cas de sujets
avant passé la mauvaise saison non loin de la Suisse.
Dans la première moitié de mars les premières pe-
tites troupes passent. Ils restent dans la contrée
pendant quelques heures seulement ou plusieurs
jours consécutifs, selon le temps qu'il fait. Le plus
souvent ils disparaissent tous de nos contrées, pour
être remplacés dès la mi-mars, mais surtout entre le 20
et le 28 de ce mois, par nos nicheurs. C’est alors
que les rouges-gorges isolés qui ont passé quelques
semaines ou tout l'hiver dans nos jardins, nous
quittent et sont remplacés par des exemplaires qui,
eux-mêmes, y restent souvent jusqu'aux premiers
jours de mai.
Les passages durent encore au courant du mois
d'avril et ne se terminent que vers la fin de ce mois.
Mais ceci ne concerne que les régions inférieures,
car en montagne les passages continuent: selon lalti-
tude, les régions supérieures voient arriver leurs
nicheurs dans cette espèce dans la seconde moitié de
mars ou dans le courant d'avril, ou, dans les con-
trées les plus reculées, aux premiers jours de mai
seulement. On les voit souvent plusieurs ensemble
— malgré leur caractère querelleur — jusque vers
le quinze avril, et ils chantent non lom les uns des
autres, autour des chalets encore couverts de neige,
où ils trouvent quelques aliments, surtout sur Îles
fumicrs et dans les hangars.
C’est encore jusque dans les premiers jours de
Mai qu'on voit arriver des rouges-gorges dans nos
contrées, ce sont des jeunes de couvées tardives de
l'année passée: ils recherchent de préférence les
jardins et ies parcs, et il semblent attendre que quel-
que mâle de l'espèce périsse, pour le remplacer alors
auprès de la couvée. En tout cas, ce sont toujours
des males qui arrivent si tard.
Le rouge-corge, habitué à des températures assez
basses, n'hésite pas à franchir au passage les cols
les plus élevés de nos Alpes, ainsi, on le remarque
tous les printemps et presque chaque automne sur le
St-Gothard : 1l passe aussi par le Grand St-Bernhard, et
tous les cols des Alpes grisonnes mentionnent cet
oiseau comme de passage plus ou moins régulier. Il
aime aussi à se diriger vers l’ouest, dès le commence-
ment des grandes chaleurs, sur les hauteurs du Jura.
Les migrations ont lieu à laube et au cré-
puscule, ainsi que les nuits de pleine lune. Ce n’est
que si le temps devient mauvais que ces oiseaux
continuent leur route de jour, surtout pendant les
premières heures matinales. Ils voyagent par troupes
de deux à cent, mais ils ne passent jamais par vols,
ils se suivent plutôt à la file les uns les autres. Ils
ne s’entr'appellent que quand ils ont l'intention de
reprendre leur route ou qu'ils veulent se poser
— 1676 —
à terre pour se reposer ou prendre quelque nourriture.
Dans ce dernier cas, ils se répandent aussitôt sur
un espace d’une grande étendue.
Selon les oiseleurs d'antan, les passages d'automne
commenceraient en même temps que les passages de la
caille et 1ls se termineraient aussi en même temps que
ceux-ci. Ces observations semblent être assez exactes.
Il est vrai, en effet, que les premiers rouges-gorges se
dirigent du côté de l’ouest dès les premiers jours
d'août. On les observe à cette époque non seulement
dans les jardins rustiques et les villes, mais on
trouve aussi des exemplaires qui se sont cassé
le cou contre des fils de fer. Pendant tout le mois
d'août le passage continue, mais ce n'est qu'à partir
du dix septembre environ que le passage principal
a lieu. Il dure encore aux premiers jours d'octobre
et emmène des troupes plus ou moms grandes
encore dans la seconde moitié de ce mois. Dans la
première moitié de novembre, les passages durent
encore, Si le temps est favorable: ensuite, 11 semble
être terminé, mais seulement pour recommencer dans
les premiers jours de décembre. Ce sont des bandes
de six à douze exemplaires qui passent à cette époque
de l’an, chassés par les premiers grands froids au
nordenolesAdemotreconinenMeRontudences
oiseaux qui nous restent souvent fidèles pendant tout
l'hiver. Il n’est pas rare d'entendre chanter les rouges-
gorges pendant le passage: 1ls émettent même quel-
ques notes au vol qui doit les conduire hors du
pays: mais ce fait est plus rare. Généralement, le chant
d'automne du rouge-gorge commence vers le premier
septembre et dure jusqu’en décembre.
Pendant la migration d'automne, la plupart des
rouges-gorges suivent la grande route de la plame
suisse, mais le nombre de ceux qui s'élèvent dans nos
Alpes pour passer par nos cols élevés, est considérable.
— 1677 —
[. a. Vers la fin de septembre plusieurs rouges-
gorges .émigrent de notre pays. La majeure partie
de ceux qui y bravent les rigueurs du froids se trouve
composée de mâles. Les rouges-gorges qui nous
quittent avant le froid pour se réfugier dans des
contrées méridionales, ne partent pas par troupes,
mais seuls, ou bien plusieurs à la file les uns des
autres. Le jour, ils volent de buisson en buisson,
et y cherchent en passant les mouches, les chrysalides,
les insectes et les fruits pulpeux: à lapproche de la
nuit, ils reprennent leur vol un peu plus haut et font
alors beaucoup plus de chemin. Ceux qui passent
chez nous et qui viennent en assez grand nombre
des régions les plus froides de la Suisse, arrivent
de nuit ou à l’aube du jour dans nos bois, sur la
fin de l'hiver, et principalement aux premiers jours
de mars quand ils retournent dans leur patrie
(Bailly, ,Ornithologie de la Savoie‘, 1853).
[0 C'est avant tout au printemps que le rouge-
gorge passe dans les environs de Genève, en nombre
considérable. Généralement, les passages commencent
le 5 mars (Necker, ,Mémoire sur les oiseaux des en-
virons de Genève‘, 1864).
Dates d'arrivée:
16 mars 1885 Champ-Fleuri, en nombre (Richard)
17 mars 1887 Prangins, trouvé mort (Richard)
24 mars 1887 Prangins, beaucoup ont péri
(Richard)
b mars 1889 Prangins, chant (Richard)
1 mars 1890 Prangins, plusieurs (Richard)
12 mars 1892 Bastions, chant (Rubin)
4 mars 1894 Genève (Rubin)
24 mars 1895 Genève (Rubin)
10 mars 1896 Genève (Rubin)
1678
(Richard)
16 mars 1896 Prangins, en nombre
20Mtévr. 189% Duillier (Vernet)
18 févr. 1899 Duuillier, chant (Vernet)
18 févr. 1899 Champ-Fleuri, chant (Richard)
17 févr. 1900 Champ-Fleuri, chant (Richard)
24 févr. 1900 Duillier ( Vernet)
6 avril 1900 Chambéronne, en nombre (Richard)
2 mars 1902 Malagnan (Rubin)
13 mars 1903 Duillier (Vernet)
17 mars 1903 Duillier, abondants (Vernet)
8 févr. 1904 Bastions (Rubin)
D mars 1904 Signal de Lausanne (Richard)
6 mars 1904 Signal, abondants (Richard)
11 mars 1904 Duillier, chant de l'espèce (Vernet)
16 mars 1904 Embouchure du Flon, en nombre
(Richard,
2 mars 1905 Duuillier, chant (Vernet)
12 mars 1905 Lausanne, chant (Richard)
14 mars 1905 Lausanne, plusieurs (Richard)
16 févr. 1907 Lausanne, chant (Richard)
3 mars 1907 Lausanne, plusieurs (Richard)
15 févr. 1908 Lausanne, premier chant (Æichard,
3 mars 1908 Lausanne, passage abondant{ÆRichard)
6 mars 1908 Duillier, chant | (Vernet)
du 8 au 19 mars 1908 Lausanne, on les entend
chanter chaque jour (Richard)
18 févr. 1910 Duillier (Vernet)
1 mars 1910 Duillier, en nombre (Vernet,
25 mars 1910 Myves, les hôtes d'hiver nous quittent
(Dutott)
30 avril 1910 Duuillier, le passage ne cesse qu'au-
jourd’hui ( Vernet)
24 févr. 1911 Duillier (Vernet)
28 févr. TIM /Nant sur Vevey (Burnat,
21 mars 1911 Nant, en nombre (Burnat,
30 avril 1911 Cortier-les-Monts (Buttex)
13
29
du
18
29
— 1679 —
Dates du départ:
nov. 1910 Mrves (Dutoit)
QC, Agir Villars (Côte)
Il. «a Dates d'arrivée:
27 mars au 3 avril 1899 Depuis Sépey jusqu'à
Aigle partout (Richard)
avril 1910 Châtel St-Denis (Bontempo)
JUL,
mars 1881 Ile de St-Pierre (Gôüldi)
mars 1896 Fribourg (Musy)
mars 1903 Neuchatel, en nombre (Æ. Baumann)
févr. 1910 Neuchâtel, premier chant (Richard)
févr. 1910 Yverdon (Garin)
févr. 1910 Neuveville (Ier)
mars 1910 Berne-Morat, en nombre
( Weber)
mars 1910 Neuveville, en nombre { Weber-Brüg)
mars 1910 St-Blaise (Chätelain)
mars 1910 Fribourg, nombreux (Cuony)
mars 1910 Corcelles (Jacot-Guillarmod,)
avril 1910 Avenches (Bourquin)
avril 1910 Bôle (Mathey-Dupraz)
févr. 1911 Neuchâtel (Richard)
mars 1911 Guins | (Thürler)
mars 1911 Cudrefin (Richard)
mars 1911 Fribourg (Cuony)
mars 1911 Fribourg, 1 exemplaire (Pret)
mars 1911 Fribourg, environ 30 exemplaires
(Püittet)
avril 1911 Fribourg (Musy)
Dates du départ:
oct. 1880 Ile de St-Pierre (Güldi)
oct. 1910 Neuchâtel, nombreux (Richard)
109
24
OCT
UE, @x
— 1680 —
1910 Neuchâtel, quelques individus
(Richard)
Dates d'arrivée:
1% au 19 avril 1906 Spiez, nombreux {X. Gerber)
mars 1910 Spiez, ie premier (X. Gerber)
23 au 31 mars 1910 Spiez, passage principal
(K. Gerber)
avril 1910 Meiringen (Blatter)
Dates du départ:
oct. 1910 Lauenen (Blumenstein)
nov. 1910 lac de Thoune (Hüchler)
III. 0. Dates d'arrivée:
mars 1885 Hasle (K. Gerber)
mars 1886 Herzogenbuchsee (Jo0s)
mars 1887 Hasle, le premier (K. Gerber.)
26 au 30 mars 1887 Hasle, passage prmeipal
avril
mars
mars
mars
avril
1837
1889
1339
1889
1839
breux
mars
mars
mars
Mars
mars
mars
avril
avril
mars
1890
1890
1890
1391
1891
1891
1891
1391
1392
(K. Gerber)
Hasle, les derniers (K. Gerber)
Herzogenbuchsee (Krebs)
Herzogenbuchsee, plusieurs (Ærebs)
Herzogenbuchsee, plusieurs (Xrebs)
Herzogenbuchsee et environs, nom-
(Krebs)
Herzogenbuchsee, les premiers
(Krebs)
Langnau, le premier (K. Gerber)
Herzogenbuchsee, partout (Krebs)
Herzogenbuchsee, premier chant
(Krebs)
Graswil, exemplaires isolés (ÆXrebs)
Herzogenbuchsee, plusieurs (Ærebs)
Herzogenbuchsee, plusieurs (Arebs)
Herzogenbuchsee, partout (Xrebs)
Wanzwil, exemplaires isolés (Ærebs)
— 1681 —
21 inars 1892 Herzogenbuchsee, exemplaires isolés
(Krebs)
25 mars 1892 Herzogenbuchsee, fréquents (Ærebs)
30 mars 1892 Boowald, nombreux (Fischer-Sigiwart)
7 mars 1893 Langnau, les premiers (A. Gerber)
du 12 au 19 mars 1893 Langnau, nombreux
(K. Gerber)
14 mars 1893 Herzogenbuchsee, deux exemplaires
(Krebs)
15 mars 1895 Herzogenbuchsee, quelques exem-
plaires (Krebs)
28/29 mars 1893 Langnau, beaucoup (X. Gerber)
8 mars 1894 Langnau, les premiers (X. Gerber)
25 mars 1894 Herzogenbuchsee, chant de lespèce
(Krebs)
4 avril 1894 Langnau, nombreux (K. Gerber)
19 mars 1895 Herzogenbuchsee, le premier chant
(Krebs)
22 mars 1895 Herzogenbuchsee, plusieurs {Xrebs)
30 mars 1895 Herzogenbuchsee, abondants (Xrebs)
15 mars 1896 Boowald, abondants
(Fischer-Sigroart,)
19 mars 1896 Herzogenbuchsee, en nombre {Xrebs)
15 mars 1899 FHerzogenbuchsee, quelques exem-
plaires | (Krebs)
19 mars 1900 Rosegge (Greppin, ,Notizen über emige
der bei Solothurn vorkommende Vôgel‘, 1900).
» mars 1901 Herzogenbuchsee, un exemplaire
(Krebs)
» mars 1901 Herzogenbuchsee, les premiers
; (Gerber)
31 mars 1901 Herzogenbuchsee, en nombre (Gerber)
2 avril 1901 Rosege{(Greppin, ,Notizen über emige
der bei Solothurn vorkommenden Vügel“, 1900).
3 avril 1901 Unterwald-Rvken (fischer-Siyuoart)
1e mars 1902 Herzogenbuchsee (Gerber)
du
— 1682 —
16 au 28 mars 1902 Herzogenbuchsee, passage
principal {Crerber)
avril 1902 Herzogenbuchsee, les derniers arri-
vants (Gerber)
févr. 1903 Aarberg, chant de l’espèce
(Mühlemann)
févr. 1903 Kônigshof-Soleure (Greppin, ,,Ver-
such eines Beitrages etc.“, 1907).
mars 1903 Berne, plusieurs (Grimm)
mars 1903 Rosegg, quelques mdividus (Greppin,
, Versuch eines Beïtrages etc‘, 1907):
avril 1903 Marais d'Aeschi (Greppin, ,,Ver-
such emes Beitrages etc.‘*, 1907).
avril 1903 Bellach, quelques mdividus (Greppin,
, Versuch eines Beitrages etc.‘ 1907).
1% mars au 7 avril 1904 Herzogenbuchsee, pas-
sage (K. Gerber)
mars 1904 Rosegg, les premiers (Greppin, ,,Ver-
such eines Beitrages etc.‘“, 1907).
mars 1904 Aarberg (Mühlemann)
mars 1904 Berne, plusieurs (Daut)
mars 1904 Unterwald, nombreux
(Fischer-Sigwart)
mars 1904 no. (Cire, VERS. mes
Beitrages etc‘, 1907).
avril 1904 en nombre (Greppin, ,, Ver-
such eines Beitrages etc“, 1907).
avril 1904 Rosege, plusieurs (Greppin, ,, Versuch
emnesibeltrasestecwmovn)
févr. 1905 Fulenbach, chant de l'espèce
| | (de Burg)
mars 1905 Berne, plusieurs ( Weber)
mars 1905 Berne, nombreux (Daut)
mars 1905 Rosegg, abondants (Greppin, ,,Ver-
such eines Bertrages etc 41900
mars 1905 Herzogenbuchsee (Gerber)
du
— 1685 —
mars 1905 Plane de l’Aar, nombreux (Greppin,
, Versuch eines Beitrages etc.‘, 1907).
mars 1905 Unterwald-Ryken abondants
(Fischer-Siguwart,
mars 1905 Witi abondants (Greppin, , Versuch
eines Beitrages etc.“, 1907).
avril 1905 bu hece les derniers arri-
vants (K. Gerber)
févr. 1906 Aarberg, chant (Mühlemann)
févr. 1906 Berne, chant de l'espèce { Weber)
mars 1906 Rosegg, exemplaires isolés (Greppin)
mars 1906 Berne, chant (Daut)
7 au 18 mars 1906 Berne, fort passage (Dauit)
mars 1906 Bellach, quelques mdividus (Greppin,
, Mersuch eines Beitrages etc., 1907):
mars 1906 Ranfiühberg (Hofstetter:)
inars 1906 Plane de l’Aar, nombreux (Greppin,
, Versuch eimes Beitrages etc.‘“, 1907).
231au 25 rnars 1900 "Plane de lAar et Rosego,
en nombre (Greppin, ,, Versuch eines Beitrages
aie, GOT)
mars 1906 Bords de l’Aar, en nombre (Greppin,
VErsuchiemestbenrasessetcwsl00n)
mars 1906 Bords de lAar, abondants (Greppin,
, Versuch eines Beitrages etc.“, 1907).
MOOD Pl nee AraSSe7/Mnombhreux
(Greppin, ,, Versuch eines Beitrages etc., 1907).
avril 1906 Plaine de l’Aar, encore abondants
(Greppin, , Versuch emes Beitrages etc.‘, 1907).
avril 1906 Witi, plusieurs en passage (Greppin,
, Versuch eines Beitrages etc.‘, 1907).
> mars 1907 Wangen, nombreux (de Burq)
mars 1907 Born, abondants (de Burg)
mars 1908 Aarberg (Mühlemann)
o avril 1908 Fulenbach (Jüggti)
mars 1909 Wangen, nombreux {de Burg)
mars 1909
avril 1909
avril 1909
févr. 1910
mars 1910
inars
mars
mars
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
1910
1910
1910
1684
Aarberge, abondants (Mühlemann)
Ryken | (Lerch)
Kappel, en nombre (de Burg)
Berne, chant ( Weber)
Münchenbuchsee (Holzser)
Berthoud, les premiers (Blessing)
Ryken (A. Lerch)
Zollbrück (Althaus)
Berne, nombreux ( Weber)
Berthoud, plusieurs (Blessing)
Münchenbuchsee (Rauber)
Rosegs (Greppin)
Berthoud, les premiers" (JW Aer,
,Ornithologische Wahrnehmungen am Koser-
atnsmOlD)
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
mars 1910
avril. 1910
avril 1910
Aarberg, en nombre (Mühlemann)
Zollbrück, passage principal (Althaus)
Plaine de lAar (Greppin)
Berthoud, nombreux (4. Aebi)
Münchenbuchsee, nombreux (Æauber)
_Berthoud. nombreux {Blessing)
Fulenbach, beaucoup {de Burg)
Boningen (Lack)
Berthoud, fin des passages
(J. U. Aebi, ,Ornthologische Wahrnehmungen
ain Koserram‘, 1910).
févr. 1911
mars 1911
mars 1911
mars 1911
mars 1911
Berne, un exemplaire isolé (A. /less)
Berthoud, un exemplaire au jardin
(Mer 2)
Wanzwil, en nombre (S{ampjti)
Zollbrück, les premiers (Althaus)
Berthoud (Blessing)
17 au 26 mars 1911 Berne, assez nombreux
mars 1911
mars 1911
( Weber.)
Ryken (A Lerch)
Kraiigen (Mosimann)
— 1685 —
20 mars 1911 Zollbrück, plusieurs (A/{haus)
20 mars 1911 Forêt de Bremgarten (Rauber)
21 mars 1911 Ranflühberg, les premiers {Æofstetter)
24 mars 1911 Uîtigen (Lüthi)
du 24 au 29 mars 1911 Murgenthal (Wänteler)
25 mars 1911 Rosegghof, un exemplaire (Greppin)
27 inars 1911 Rosegg et environs, plusieurs
(Greppin)
30 mars 1911 Plame de l’Aar quelques sujets
(Greppin)
30/31 mars 1911 Berne, en nombre f{ Weber)
4/5 avril 1911 Rosegg. plusieurs (Greppin)
% avril 1911 Biberist (Scherbach)
du au 15 avril1911 "Ranflühbers, nombreux
(Hofstetter)
13 avril 1911 Aareebene, peu d'exemplaires
(Greppin)
14 avril 1911 Berthoud, passage principal (Blessing)
14 avril 1911 Lotzwil (Flüchkiger)
7 ave AO Crete (Balsiger)
D ave TO A Watan (Marbach)
25 avril 1911 Fulenbach (Jügati)
30 avril 1911 Berne, plusieurs dans les jardins
(Rauber)
Dates du départ:
10 oct. 1885 Hasle, passage principal (Gerber)
28 oct. 1885 Fasle, passage (Gerber)
6 oct. 1888 Langnau, passage principal (Gerber)
20 oct. 1839 FHerzogenbuchsee, plusieurs (ÆXrebs)
29 oct. 1889 Herzogenbuchsee, en nombre {Krebs)
du 13 sept. au 11 oct. 1890 Langnau ‘ (Gerber)
20 oct. 1890 Herzogenbuchsee, quelques exem-
plaires (Krebs)
15 sept. 1894 Langnau, les passages commencent
(K. Gerber)
30
11
11
21
11
12
— 1686 —
sept. 1900 Bettlach, la plupart sont partis
(de:Burg)
oct. 1900 Bettlach, chante encore (de Burg)
oct. 1900 Rosegg (Greppin, ,Notizen über emige
der bei Solothurn vorkommenden Vôgel‘, 1900).
oct. 1900 Bettlach, en passage, peu nombreux
(de Burg)
nov. 1900 Rosegs, 8 ad. (Greppin, ,,Notizen
über einige der bei Solothurn vorkommenden
Vôgel‘“, 1900).
sept. 1901 Herzogenbuchsee, le passage com-
mence (Krebs)
nov. 1901 Plaine de l'Aar(Greppin, ,Notzen über
einige der bei Solothurn vorkommenden Vügel“,
1900).
nov. 1903 Limdenthal, plusieurs (Luginbühl)
nov. 1903 Berne (Daut)
nov. 1903 Berne, chant de l'espèce {Dauit)
nov. 1903 . Berne, chant ( Weber)
nov. 1903 Herzogenbuchsee, les derniers
(K. Gerber)
sept. 1904 Berne, 66 et O0 sont parus { Weber)
9 au 15 oct. 1904 Herzogenbuchsee, passage
(Gerber)
oct. 1904 Bern, plusieurs ( Weber)
14 au 24 août 1905 Rosegg, sont nombreux
(Greppin, , Versuch eines Beitrages etc.‘, 1907).
1er au 22 oct. 1905 Herzogenbuchsee, passage
(Grerber)
oct. 1905 Rosege, beaucoup (Greppin, ,, Versuch
eines Beitrages etc“, 1907).
oct. 1905 Rosegg, peu d'exemplaires (Greppin,
, Versuch eimes Beitrages etc.‘“*, 1907).
nov. 1905 Rosegg, tous parus (Greppin, ,,Ver-
such eimes Beitrages etc.f, 1907).
nov. 1909 Attisholz, chant », Liertwell
— 1687 —
3 sept. 1910 Berthoud, les premiers partent
(J. U. Aebi, ,,Ornithologische Wabhrnehmungen
etc no)
13 sept. 1910 Berne,les premiers en passage/(/7.Fess)
23 sept. 1910 Berthoud (J. U. Aebr, ,Ornithologische
Wahrnehmungen etc‘, 1910).
25 sept. 1910 Berthoud, nombreux (J. U. Aebx, ,,Orni-
thologische Wahrnehmungen etc.‘“, 1910).
3/4 oct. 1910 Berne ( Weber)
12"0oct.… 1910, Berthoud, sont. partis. en nombre
(J. U. Aebi, ,,Ornithologische Wahrnehmungen
Ce LOU)
19 oct. 1910 Berne, en nombre (IH. Hess)
22 oct. 1910 Murgenthal, chantent au bord de
l'Aar (Wäinteler)
30 oct. 1910 Diessbach (Kaeser:)
31 oct. 1910 Wichtrach (Marbach)
31 oct. 1910 Ranflühberg, passage principal
| (Hofstetter:)
9 nov. 1910 Ranflühberg, les derniers (Æofstetter)
15 nov. 1910 Münchenbuchsee (Holzer)
16 nov. 1910 Utzenstorf (Frères Fischer)
17 nov. 1910 Murgenthal, ne chantent plus
( Wäinteler)
20 nov. 1910 Münchenbuchsee, les derniers (Æolzer)
IV. a. Le rouge-sorge est de passage régulier
et abondant sur le St-Gothard (Nager, Bollschiweiler).
Dates d'arrivée: |
20MEVr MOMNTrth sur lenlac (Blum)
Donna VOS arnen (Etlin)
1% avril 1911 Andermatt (Bollschiweiler)
Dates du départ:
o oct. 1883 Gurtnellen (Oschioald)
21 oct 1883 Seewenrüti (Oseluoald)
— 1685 —
nov. 1883 Wasen (Oschwalcl)
nov. 1883 Neisselebach (Oschiwald)
nov. 1883 Güschenen (Oschioaldl)
10 au 12 oct. 1910 Andermatt, les premiers de
passage (Bollschiweiler)
GE AONO Aria (Stalder)
oct. 1910 Andermatt, passage principal
(Bollschweiler)
IV. 0. Dates d'arrivée:
mars 1885 Zofingue (Fischer-Sigwart,
mars 1887 Vallée de la Wigoer (Fischer-Sigioart)
mars 1888 Vallée de la Wigger, beaucoup ont
péri (Fischer-Sigioart,
févr. 1889 Oftringen, un exemplaire chante
(Hilfiker)
imars 1889 Zofingue (Fischer-Siguwart,
mars 1890 Zofingue, un exemplaire
(Fischer-Sigroart,
avril 1890 Zofingue, premier chant
(Fischer-Sigiwart)
mars 1891 Aarau ( Wänteler)
avril 1891 Schôünenwerd, plusieurs { Wrnteler)
avril 1891 Vallée de la Wigger (Fischer-Sigivart)
avril 1891 Aarau, quelques individus ( Wénateler)
mars 1892 Wartburg (Fischer-Sigroart
mars 1893 Zofingue (Fischer-Sigrourt,
mars 1894 Zofingue (Fiseher-Siqwart
mars 1895 Zofingue (Fischer-Siguoart)
17 au 18 mars 1896 Bremgarten, nombreux
(X. Gerber)
mars 1896 Oftrngen (Hiljiker:)
mars 1897 Zofingue (Fischer-Siguourt)
mars 1898 Olten, plusieurs (de Burg)
mars 1898 Olten, chantent çà et là (de Burg)
mars 1898 Olten, chantent partout (de Burq)
mars 1898
mars 1898
avril 1898
mars 1899
mars 1899
mars 1899
1689
— En
Born, chantent partout (de Burü)
Zofingue (Fischer-Sigioart)
Engelberg, chantent partout
(Fischer-Sigroart,
Rothrist, quelques mdividus
(K. Gerber)
(Gerber)
(de Burg)
Rothrist, nombreux
Olten, les premiers
13. au 24 mars 1899 Rothrist, chantent partout
mars 1899
mars 1899
mars 1900
mars 1900
mars 1900
mars 1900
les jardins
avril 1900
févr. 1901
mars 1901
mars 1901
mars 1901
mars 1901
mars 1902
avril 1902
avril 1902
avril 1902
févr. 1903
mars 1903
mars 1903
mars 1903
mars 1903
mars 1903
(Gerber)
Olten, forts passages {de Burg)
Zofingue, les premiers
(Fischer-Sigwart,)
Feigelweg, plusieurs (de Burg)
Olten, passage principal (de Burq)
Olten, très nombreux {de Burq)
Olten, des rouges-gorges dans tous
(de Burg)
Zofingue, abondants (Fischer-Sigioart)
Olten, premier chant au jardin
(de Burg)
Olten, quelques exemplaires (de Burg)
Olten, plusieurs (de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Sempach, nombreux (Schifferli)
Sempach, en nombre {Schifferli)
Baanwald, en nombre
(Fischer-Sigroart,
Gretzenbach, en nombre (Æürzseler)
Gretzenbach, en nombre (de Burg)
Olten, les premiers (de Burg)
Schenkon, quelques sujets (Schifferli)
Mühlethal (Schifjerli)
Bord du lac de Sempach (Schifferti)
Zotingue, beaucoup (Fischer-Sigioart)
Ramoos-Zofingue (Æischer-Sigiwart
1905
1905
1905
avril
avril
avril
1904
1904
1904
1904
1904
mars
mars
mars
avril
avril
févr. 1905
1905
1905
févr.
mars
> mars 1905
dants
inars 1905
mars 1905
mars 1905
févr. 1906
mars 1906
mars 1906
CLAIMMArS
o mars 1906
mars 1906
mars 1906
péri
avril 1906
avril 1906
févr. 1907
mars 1907
mars 1907
mars 1907
— 1690 —
Olten, dans les jardins (de Burg)
Sempach, en nombre (Schifferli)
Vallée de la Wigger, en nombre
(Fischer-Sigiwart)
Sempach, abondants {Schifferli)
Sempach, chantent partout (Schifferli)
Zofingue, plusieurs (Fischer-Sigiwart)
Walchwil (Maurer)
Längmattmoos, quelques exemplaires
(Fischer-Sigwart,
Aarau, un rouge-gorge chante
({ Wänteler)
Olten, un exemplaire {de Burg)
Olten, peu de rouges-gorges
(de Burg)
Bords de l’Aar près d’Aarau, abon-
( Wänteler)
Sempach, les premiers (Schifferli)
Vallée de la Wigger (Ed. Fischer)
Olten, plusieurs (de Burg)
Olten, peu d'individus (de Burg)
Olten, nombreux (de Burg)
Olten, très abondants {de Burg)
1906 Olten, le passage continue
(de Burg)
Aarau (Winteler)
Olten, les passages recommencent
(de Burg)
Hergiswil sur le lac, beaucoup ont
(de Burg)
Aarau, en nombre ( Wänteler)
Aarau, en nombre ( Winteler)
Olten, premier chant (de Burg)
Olten-Baan, un exemplaire (de Burg)
Olten, en nombre (de Burg)
Wildege (Wäinteler)
mars
mars
mars
Mars
mars
mars
avril
avril
avril
mail
mars
mars
mars
mars
avril
avril
févr.
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
SU
mars
mars
— 1691 —
1907 Sempach (Schifferli)
1908 Olten, les premiers (de Burg)
1908 Olten, plusieurs (de Burg)
1908 Olten, nombreux (de Burg)
1908 Starrkirch, un seul exemplaire
| (de Burg)
1908 Olten, abondants (de Burg)
1908 Olten, très abondants de Burg)
1908 Olten, fort passsge (de Burg)
1908 Olten, plusieurs. (de Burg)
1908 Olten et environs, très abondants
(de Burg)
1909 Olten, plusieurs (de Burg)
1909 Olten, plusieurs (de Burg)
1909 Olten (de Burg)
1909 Olten et environs, beaucoup (de Burq)
1909 Born, nombreux (de Burg)
1909 Gretzenbach, abondants {de Burg)
1910 Olten, premier chant (de Burg)
1910 Olten, plusieurs (de Burg)
1910 Olten, nombreux dans les jardins
(de Burg)
1910 Olten, quelques individus (de Burg)
1910 Olten, peu de rouges-gorges (de Burg)
1910 Schünenwerd (Ott)
1910 Olten, très abondants {de Burg)
1910 Olten, abondants (de Burg)
1910 66 le long de la Suhr (Wnteler:)
1910 Sempach | (Schifjerli)
1910 Aarau, trouvé mort (Diebold)
1910 Uerkheim (Bolliger.)
1910 Othmarsmgen (Diseh-Schatimann)
1910 Olten, beaucoup de 858 qui chantent
les sommets des arbres (de Burg)
1910 Uerkheim, passage principal (Bolliger)
1910 Adelboden ( Wäinteler)
1692
mars 1910 Olten, nombreux dans la forêt
(de Burg)
mars 1910 Ruswil (Ban)
mars 1910 Olten, assez nombreux (de Burg)
3 mars 1910 Ramoos, plusieurs (Wänteler)
mars 1910 St-Urban ( Weltert,
mars 1910 Olten, nombreux (de Burg)
mars 1910 Zofingue (Fischer-Sigioart)
avril 1910 Olten, fort passage (de Burg)
avril 1910 Zoug, en nombre (Zürcher)
févr. 1911 Olten, le premier rouge-gorge qui
chante (de Burg)
mars 1911 Olten, premier exemplaire {de Bug)
mars 1911 Olten, un exemplaire au jardin
(de Burg)
mars 1911 Rickenbach, quelques exemplaires
(de Burg)
mars 1911 Olten, quelques exemplaires (de Burg)
mars 1911 Bremgarten, un exemplaire (Jehle)
mars 1911 Olten, plusieurs (de Burg)
mars 1911 Sempach (Schifferli)
mars 1911 Bremgarten, en nombre parmi les-
quels un sujet à queue blanche (Jehle)
mars 1911 Lucerne (Scherer)
mars 1911 Rickenbach, nombreux (de Burg)
mars 1911 St-Urban (Weltert)
avril 1911 Zofingue (Fischer-Sigwart)
avril 1911 Olten etenvirons, nombreux (de Burq)
avril 1911 Olten, toujours nombreux dans les
jardins (de Burg)
avril 1911 Olten, plusieurs dans les jardins
(de Burg)
avril 1911 Wimikon (Bucher)
avril 1911 Righi-Dossen (Küttel)
avril 1911 Seebodenalp (Küttel)
avril 1911 Lucerne, beaucoup (Scherer)
18
20
— 1693 —
avril 1911 d’Olten à Gretzenbach, nombreux
(de Burg)
avril 1911 Zoug, en nombre (Zürcher)
avril 1911 Olten, très abondants (de Burg)
Dates du départ:
OC.
oct.
Oct.
OCt.
OCT.
OC
1890
1890
1891
1892
1593
1894
Wartburg, la plupart sont partis
(Fischer-Sigioart)
Wartburg, tous sont partis
(Fischer-Sigioart,
Wartburg, sont partis en nombre
(Fischer-Sigiwart,
Wartburg, tous partis
(Fischer-Siguwart)
Zotingue, sont parus (Fischer-Sigwart)
Zolingue, encore un exemplaire
(Fischer-Sigwart)
21 au 25 oct. 1895 Bremgarten, fort passage
NOV.
sept.
OCt.
7 NOV.
OC.
OC:
oct.
sept.
1895
1397
1897
1897
1898
1898
1898
1899
(K. Gerber)
Bremgarten, les derniers (Gerber)
Olten, nombreux dans les jardins
(de Burg)
Wartburg, tous partis
(Fischer-Siguwart)
Olten, plusieurs (de Burg)
Olten, nombreux en passage
(de Burg)
Zofingue, tous partis (Fischer-Sigiwart)
Engelberg, tous partis
(Fischer-Sigioart)
Zofingue, un exemplaire trouvé mort,
commencement du passage (Æischer-Sigiwart,
OC.
OCt.
OCt.
OCT
1899
1900
1900
1900
Zofingue, tous partis (Fischer-Sigroart)
Olten, plusieurs (de Burg)
Olten, plusieurs (de Burg)
Zofingue, tous partis (Fischer-Sigioart)
juv. dans
nov. 1900
nov. 1900
sept. 1901
oct ISO!
oct. 1901
OCt."HOO
nov. 1901
nov. 1901
nov. 1901
oct. 1902
OCt. 1902
oct. 1902
nov. 1902
nov. 1902
sieurs
O6, 1908
nov. 1903
déc. 1903
déc. 1903
sept. 1904
sages
OCt. 1904
oct. 1904
Oct. 1904
nov. 1904
sept. 1905
— 1694 —
Olten, plusieurs (de Burg)
Olten, peu d'exemplaires (Scehürch)
Wartburg, beaucoup sont partis
(Fischer-Siqwart,)
Sempach, nombreux en passage
. (Schifjerli)
Sempach, les derniers dans les jardins
(Schifjerli)
Zofingue, tous partis (Fischer-Sigiwart)
Sempach, un seul exemplaire
(Schifferli)
Sempach, beaucoup en passage
(Schifjerli)
Sempach, nombreux {Schifjerli)
Zotingue, beaucoup sont partis
(Fischer-Sigwart)
Sempach, plusieurs (Schifjerli)
Baden (Knopfli)
Olten, les dermers (de Burg)
Olten - Winznau- Gretzenbach, plu-
(de Burg)
Aarau, plusieurs (Winteler)
Sempach, tous parts (Schifferli)
Sempach, passent encore isolément
(Schifferli)
Olten, passent encore un à un
(de Burg)
Sempach, commencement des pas-
(Schifferli)
Zofingue, encore peu nombreux
(Fischer-Sigwart,
Olten, quelques sujets (de Burg)
Aarau, en nombre ( Wäinteler)
Aarau, fin des passages ( Wrnteler)
Olten, les passages commencent, 2 8
les jardins (de Burg)
il er
oct. 1905
CCI DS
DEMO
OCt. 1905
oct. 1905
OC. 0
OC 0S
oct. 1905
nov. 1905
nov. 1905
sept. 1906
sept. 1906
jardins
oct. 1906
oct. 1906
OC, + 1800
oct. 1906
oct. 1906
oct. 1906
Os T8 00
oct. 1906
nov. 1906
nov. 1906
nov. 1906
déc. 1906
sept. 1907
partis
OCEMIO UT
OC MIO OT
OCt. "1907
OC - T1
DORROU
OCt. 1907
1695
Olten, plusieurs (de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Olten, nombreux (de Burg)
Olten, abondants (de Burgq)
Olten, beaucoup (de Burg)
Zotingue (Fischer-Sigwart)
Olten, plusieurs (de Burq)
Sempach (Schifjerli)
Olten, en nombre (de Burg)
Olten, assez nombrenx (de Burq)
Olten, abondants (de Burg)
Selpach les premiers dans les
(Schifferli)
Olten (de Burg)
Olten, très nombreux (de Burg)
Aarburg, nombreux (Wänteler)
Starrkirch, plusieurs {de Burg)
Gôüsgen, en nombre (de Burg)
Olten, assez nombreux (de Burg)
Gretzenbach, en nombre (de Burg)
Sempach (Schifjerli)
Schachen, en nombre (de Burq)
Winznau, abondants {de Burq)
Olten, abondants (de Burg)
Olten, exemplaires isolés cà et là
(de Burg)
Olten et environs, beaucoup sont
(de Burg)
Wangen-Trimbach, en nombre
(de Burg)
Olten, en nombre (de Burg)
Alluvion, plusieurs (de Burg)
Schachen, quelques exemplaires
(de Burg)
Alluvion, en nombre {de Burg)
Olten, plusieurs (de Burg)
110
5 oct.
— 1696 —
7 nov. 1907 Dulliken, peu d'exemplaires {de Burg)
28 nov. 1907 Schachen, plusieurs (de Burg)
1 août 1908 Olten, 2 exemplaires trouvés morts
(de Burg)
24 août 1908 Olten, exemplaires avec la livrée des
| jeunes au jardin (de Burg)
29 sept. 1908 Olten, en nombre (de Burg)
30 sept. 1908 Olten, les passages continuent
(de Burg)
1e oct. 1908 Egolzwil, plusieurs (de Burg)
24 oct. 1908 Wauvwil, peu d'exemplaires
(de Burg)
29 oct. 1908 Kaltbach, quelques imdividus
(de Burg)
10 déc. 1908 Olten, passent isolément (de Burg)
8 oct. 1909 Sempach, dans les jones (Schifferli)
23 oct. 1909 Olten, arrivent en nombre (de Burg)
du 26 au 28 oct. 1909 Olten, passent en nombre
(de Burq)
31 oct. 1909 Olten, fort passage (de Bury)
1er nov. 1909 Olten, beaucoup (de Burg)
28 nov. 1909 Olten, nombreux (de Burg)
71 déc. 1909 Olten, quelques exemplaires
(de Burg)
14 août 1910 Olten, les jeunes exemplaires se
montrent dans les jardins (de Burg)
du 12 au 13 sept. 1910 Olten, fort passage
(de Burg)
25/26 sept. 1910 Olten, fort passage pendant la nuit
(de Burg)
26 sept. 1910 Sempach, dans le jardin (Schujjerli)
28 sept. 1910 Uerkheim (Bolliger)
30 sept. 1910 Olten, plusieurs (de Burg)
1er oct. 1910 Olten, encore un exemplaire (de Burg)
2 oct. 1910 St-Urban (Weltert)
1910 Uerkheim, en nombre (Bolliger)
Ron
5 oct. 1910. Olten, quelques sujets (de Burg)
lo ot. IOID Zone. 1 1 TZ MRCNE")
24 oct. 1910 Olten, nombreux dans les jardins
(de Burg)
24 oct. 1910 Lucerne (Scherer)
25 oct. 1910 Olten et environs, tous sont partis
{de Burg)
25 oct. 1910 Bremgarten (Jehle-Koller)
25 cie. LONO. AVrin eue JC 20 (Stalder)
D nov. 1910 Olten, beaucoup sont partis dans la
soirée (de Burg)
9 nov. 1910 Bremgarten (Jehle)
10 nov. 1910 Olten, passage assez fort (de Burg)
14 nov. 1910 Olten, plusieurs (de Burg)
23 nov. 1910 Olten, plusieurs (de Burg)
23 nov. 1910 Strengelbach, plusieurs ( Wanteler)
Gisept. 190 Olten Starrkirch quelques “sujets
n'ayant pas encore mué (de Burg)
MSep NO Ientouelque Sue Bnayantepas
encore mué (de Burg)
11 sept. 1911 Olten, fort passage (de Burg)
30 sept. 1911 Olten, plusieurs (de Burg)
oc MIA Olen- plusieurs (de Burg)
24/25 oct. 1911 d'Olten à Eptingen, tous partis
NA
(de Burg)
Passage des rouges-gorges le 17 mars
1910 dans les environs de Schwanden (Jerny-Zopfi).
V. b. Dates d'arrivée:
9 mars 1884
23 mars 1890
À avril 1892
15 mars 1896
20 mars 1911 Schwanden (Jenny-Zopji)
Zürichhorn (Näügeli)
Zurich (Nügeli)
Zurich (Nägeli)
Zurich (Nügeli)
Zurich (Graf)
25 mars 1897
25 mars 1897
Altstetten (Graf)
— 1698 —
mars 1897 Meilen (Nägeli)
16 au 20 avril 1897 Zurich (Nügeli)
mars 1898 Zurzach, passent isolément (X, Gerber)
mars 1898 Zurzach, en nombre (X. Gerber)
avril 1898 Hôüngg (Graf)
avril 1898 Zurzach, les derniers (X. Gerber)
mars 1899 Hôüngg (Graf)
mars 1901 Zurich (Graf)
Mars dJ0IMENEsE (Graf)
mars 1902 Allmendwald (Knopfli)
avril 1902 Altstetten (Graf)
avril 1902 Zurich (Graf)
mars 1903 Zurich (Nügeli)
mars 1903 Zurich (Knop/li)
avril 1903 Zurich, passage principal terminé
(Knopjli)
avril 1903 Allmendwald, en nombre {Xnopjli)
avril 1903 Zurich (Graf)
avril 1903 Hôüngg (Graf)
avril 1903 Zurich, dans les jardins (Xnopfli)
mars 1904 Meilen (Zollinger)
mars 1904 Zürichberg (Graf)
mars 1904 Belvoirpark (Knopfli)
avril 1904 Allmendwald (Knop/fl,)
mars 1905 Zurich, assez nombreux (Xnopjli)
avril 1905 Belvoirpark, en nombre (Xnop/l)
avril 1905 Zurich, encore nombreux (Knop/li
mars 1906 Zürichberg (Nägeli)
mars 1906 Alpenquai, plusieurs (Xnopjli)
mars 1906 Allmendwald, plusieurs (Xnopfli)
avril 1906 Seebach (Nägeli)
avril 1906 Belvoirpark, abondants (Xnop/jli)
avril 1906 Le long de la Limmat, en nombre
(Knopfli)
avril 1906 Vallée de la Limmat, en nombre
(Knopfli)
— 1699 —
24 mars 1907 Belvoirpark, plusieurs (Xnopjli)
22 mars 1908 Oerlikon (Bretscher)
3 avril 1908 Seebach (Bretscher)
7 avril 1909 Belvoirpark, plusieurs (Xnopfli)
9 avril 1909 Eglisau (Bretscher)
13 mars 1910 Zurich HI (Knop/fli)
13 mars 1910 Bülach (Utsinger)
17 mars 1910 Entlisberg (Knopfli)
22 mars 1910 Allmendwald (Knop/fli)
22 mars 1910 Zürichberg (Stäheli)
2 mars 1910 Waid (Knopfti)
26 mars 1910 Hard (Graf)
27 mars 1910 Belvorr (Graf)
27 mars 1910 Enthsberg, plusieurs (Xnopjli)
28 mars 1910 Zurich, nombreux (Bretscher)
30 mars 1910 Hausen am Albis (Zürrer)
3l mars 1910 Hirzel (Beck-Corrodi)
8 avril 1910 Vallée de la Limmat, en nombre
_ (Knopfti)
4 mars 1911 Stallikon (Oberholzer)
8 mars 1911 Belvoirpark, plusieurs (Xnopjli
9 mars 1911 Pulverhôlzchen (Knopfli)
12: mars 1911 Zurich (Bretscher)
16 mars 1911 Zürichberg (Stäüheli)
23 mars 1911 Dans les forêts, peu nombreux
(Knopfli)
30 mars 1911 Fischenthal (Hausammann)
1e avril 1911 Dans les forêts, nombreux (Xnop/li)
1 avril 1911 Kaltbrunn, quelques exemplaires
| | (Noll-Tobler)
avril 1911 Quaianlagen, plusieurs (Xnopfli)
ave Ole Eee) (Beck-Corrodi)
du 5 au 14 avril 1911 Kaltbrunn, en nombre
(Noll-Tobler)
7 avril 1911 Katzensee, nombreux (Bretscher)
17 avril 1911 Einsiedeln (Buck)
MEL
— 1700 —
Dates du départ:
oct. 1902
oct. 1902
sept. 1905
OC LOUE
oct. 1903
OLIS
nov. 19035
Oct AMOOT
OC: : LOU
OCt. | 1904
OCDE
plaires
où 190
OC O0
OC II00
OCt. 900
oct. 1906
SCO UE
oct. 1906
SeprOUT
plaires
OC 907
OCt: 1907
oct JOUR
OCLAMIIDS
nov. 1908
sept. 1909
OC RRLOUT
Sihlhôlzh, plusieurs (Knopfli)
Sihlholz, en nombre (Graf)
Zurich, commencement du passage
(Knopfli)
Allmendwald, encore un exemplaire
(Knop/li)
Belvoirpark, plusieurs (Ænopfli)
Dans les promenades (Xnopjli)
Sihlhôlzh, abondants (Graf)
Sihlhôlzh, plusieurs (Knopfli)
Lac supérieur, dans les jardins
(Knopfüh
Sihlhôlzh (Graf)
Vallée de la Limmat, quelques exem-
(Knopfli)
Zurich (Graf)
Vallée de la Glatt, plusieurs
(Knopfli)
Belvorr, plusieurs (Knopfli)
Zürichberg, plusieurs (Knopjli)
Vallée de la Eimmat (Xnopjli)
Belvoir, plusieurs (Knopjli)
Couvent de Fahr, plusieurs (Xnopfli)
Vallée de la Limmat, quelques exem-
(Knopjli)
Belvoirpark, plusieurs (Xnopjli
Vallée de la Limmat, passage
(Knopfli)
Horgen, plusieurs (Knopfli)
Dans les jardins (Knopfli)
Couvent de Fahr, plusieurs
(Knop/li)
Zürichhorn, plusieurs (Knop/l,
Vallée de la Limmat, plusieurs
(Knop/fli)
22 OC JOUE)
29NSept. 910
1 OCR MIE)
6 nov. 1910
7 nov. 1910
1701
Parcs et allées, partout (Xnopfli)
Einsiedeln (Buck)
Hirzel (Beck-Corrodi)
Seebach (Sauter)
Meilen (Zollinger:)
VI. b&. Dates d'arrivée:
mars 1873
St. Galler
St-Gall (Zollikofer, ,Jahresbericht der
Naturf. Gesellschaft‘, 1874).
mars 1880 Thamgen (Oschiwald)
mars 1889 Schaffhouse (Oschioald)
mars 1890 Schaffhouse (Oschiwaldl)
avril 1892 Schaffhouse (Oschroalci)
mars 1894 Thaimgen (Oschuoalcl)
mars 1894 Schaffhouse (,, Diana“)
mars 1895 Schaffhouse (Oschioald)
févr. 1904 Aeschach, les premiers
(,,Bericht Ornithol. Gesellschaft in Bayern“)
mars 1904 Aeschach ë
(..Bericht Ornithol. Gesellschaft in Bayern“)
mars 1904 Lindau
(,,Bericht Ornithol. Gesellschaft in Bayern“)
mars 1906 Bachtobel (Kesselringq)
avril 1907 Eschenz (Kocherhans)
avril 1909 Bachtobel (Kesselring)
mars 1909 Kaltbrunn (Noll-Tobler)
mars 1910 Frauenfeld (Schul)
mars 1910 Schaffhouse (Stemimler-Vetter)
mars 1910 Fischenthal (Hausammann)
mars 1910 Rorschach (Baumgartner)
mars 1910 Vallée de la Thour (Beck)
mars 1910 Emmishofen (Traber)
mars 1910 Bachtobel (Kesselringq)
mars 1910 Neuhaus (Hobi)
mars 1910 Kaltbrunn (Noll-Tobler)
mars 1910 Emmishofen (Traber)
28
{er
mars
mars
mars
mars
mars
mars
avril
avril
avril
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
TO
Degersherm (Giesendanner)
Neuhausen près Schaffhouse (Keller)
Kaltbrunn (Noll-Tobler)
Kaltbrunn, en nombre (No{l-Tobler
Rorschach (Baumgartner)
Fischenthal, passage principal
(Hausammann)
Menzengrüt (or ber)
Stein s. Rh., plusieurs (Æummel)
Eschenz (Kocherhans)
3 au » avril 1910 Schaffhouse, en nombre
DU
mal
(Stemmler-Vetter)
6 avril 1910 Regelstein, 1100 m. s. m.
1910
mars 1911
mars 1911
mars
mars
mars
mars
mars
avril
RON
1911
LOI
OAI
OM
1911
matin
avril
avril
avril
avril
avril
DOI
ON
OU
EN
At
(Noll-Tobler)
, 18, 23, 295, 27 avril 1910 Kaltbrunn,- plusieurs
dans les jardins
(Noll-Tobler)
Kaltbrunn, les derniers (No{{-Tobler)
Müllherm (Beck)
Frauenfeld, les premiers
(Tanner)
Rheimhard près Schaffhouse
(Stemmler- Vetter)
Neuhaus-Eschenbach (Æobi)
Wemfelden (Kesselring)
Eschenz, les premiers (Xocherhans)
Kreuzlingen, plusieurs (Luchner)
Kaltbrunn, plusieurs à 5°} heures du
(Noll-Tobler)
Kaltbrunn, les derniers (No{l-Tobler)
Eschenz, abondants (Kocherhans)
Schlatterwald, nombreux
(Stemmler-Vetter)
Freudenthal, nombreux
({Stemmiler- Vetter)
Dachsen-Rhemau, abondants
(Stemmiler- Vetter)
19
29
— 1705 —
avril 1911 Schlatterwald, abondants
(Stemimiler- Vetter)
Dates du départ:
sept. 1910 Kaltbrunn (Noll-Tobler)
sept. 1910 Kaltbrunn, individu mort par accident
(Noll-Tobler)
VIL. a. Dates d'arrivée:
mars 1893 Besancon, fort passage Aubin)
mars 1911 Travers, les premiers (Martin)
mars 1911 Travers, abondants (Martin)
avril 1911 Le Day près Vallorbe (Schmid)
VII 0 "Dates d'arrivée:
avril 1880 Pfeffingen (Schumidlin)
mars 1881 Pfeffingen (Schumidlin,
avril 1882 Pfeffingen (Schmidlin)
mars 1883 Pfeffingen (Schmidlin)
mars 1885 Pfeffingen (Schmidlin)
mars 1886 Pfeffingen (Schmidlin)
mars 1887 Pfeffingen (Schumidlin,
mars 1888 Pfeffingen {Schmidlin)
HARMONIE DES (de Burg)
mars 1898 Rumpel, 1 exemplaire (de Burg)
mars 1898 Baan, en nombre (de Burç)
mars 1899 Bâle (Bühler-Lindenmeuyer)
mars 1899 Wangener Schloss, abondants
(de Burq)
mars 1900 KRumpel, 1 exemplaire (de Burg)
mars 1900 Wangener Buechlibaan, abondants
(de Burg)
mars 1900 Rumpel, Buechlibaan, abondants
(de Burg)
mars 1900 Geissfluh, Hauenstein, Trimbach,
Ifenthal, en nombre (de Burq)
* mars 1901 Rumpel, chant de l’espèce {de Burg)
1
10
mars 1902 Rumpel, en nombre (de Burg)
mars 1902 Rumpel et Geissfuh, nombreux
(de Burg)
avril 1902 Mabren, en nombre (de Burg)
avril 1902 Olten et Jura, abondants (de Burg)
mars 1904 Rumpel, plusieurs (de Burq)
févr. 1905 Geissfiuh (de Burg)
mars 1905 Rumpel, en nombre (de Burg)
mars 1906 Baan, plusieurs (de Burg)
mars 1906 Bâle (Wendnagel) .
mars 1906 Olten-Horn, de 400 à 850 m. abondants
: (de Burg)
mars 1906 Rumpel, un exemplaire chante
(de Burg)
avril 1906 Hochwald (Kaiser)
avril 1906 Rumpel, un seul exemplaire établi
à demeure (de Burg)
mars 1907 Rumpel, peu d'exemplaires {de Burg)
mars 1907 Bâle (Wendnagel)
mars 1907 Rumpel, plusieurs («le Burq)
mars 1907 Baan, très nombreux (de Burg)
avril 1907 Hägendorf-Bärenwil, nombreux
| (de Burg)
avril 1907 Rumpel, en nombre (de Burg)
mars 1908 Rumpel, plusieurs (de Burq)
mars 1908 Rumpel et Baan, abondants
(de Burg)
mars 1908 Renan (Rosselet)
avril 1908 Rumpel, Horn, Miesern, abondants
(de Burg)
avril 1908 Dürrberg, en nombre (de Burg)
mai 1908 Dottenberg 900 m., en nombre
(de Burg)
mars 1909 Rumpel, quelques exemplaires
(de Burg)
mars 1909 Rumpel, plusieurs {de Burg)
— 1704 —
ES
NO bi ©
1909
1909
11808)
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
mars
avril
avril
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars
mars 1910
mars 1910
mars 1910
avril 1910
avril 1910
avril 1910
avril 1910
1705
Baan, nombreux (de Burg)
Hochwald (Kaiser)
Rumpel, abondants (de Burg)
Rumpel, plusieurs (de Burq)
Rumpel, tous sont parus (de Burg)
Bâle, les premiers (Imhoof)
Mervelier (Marquis)
Bâle, les premiers (Wendnagel)
Rumpel, plusieurs (de Burgq)
Rumpel, en nombre {de Burg)
Bâle, passage principal ({ Werdnagel)
Rumpel, abondants (de Burg)
Delémont (Anonyme)
St-Jakob (Fenner-Matter)
Balsthal (Sernn)
Rumpel, assez nombreux
(de Burg)
Hochwald (Kaiser)
Diltsch (Greppin, ,Avifauna auf den
Hôbhen der Weissensteinkette‘“, 1911)
mars 1911
mars 1911
plaire qui chante
mars 1911
690 m. s. m.
mars 1911
mars 1911
mars 1911
mars 1911
mars 1911
LOU
LOI
avril
avril
Arleshemm, environ 10 exemplaires
(Gonser-Gisiger)
Eptingen 580 m. s. m., premier exem-
(de Burg)
Piärchwald au-dessus de Rickenbach
(de Burg)
Eptingen, 800 m., quelques sujets
(de Burgq)
Bülchen, 900 m., quelques sujets
(de Burq)
Rumpel, nombreux (de Burg)
Balsthal (Senn)
Bülchen, nombreux jusqu’à 900 m.
(de Burg)
Allerheiligen, abondants {de Burq)
Hochwald, les premiers (Kaiser)
18
18
avril 1911
abondants
avril 1911
avril 1911
— 1706 —
Bôlchen-Lauch, de 900 à 1126 im.
(de Burg)
Hochwald, abondants (Kaiser)
Hauteurs du Jura, fort passage
(de Burq)
Dates du départ:
31 oct. 1881 Pfeffingen (Schmidlin)
3 nov. 1881 Aesch (Schmidlin)
3 oct. 1883 Aesch (Schmidlin)
10 oct 1884 Pfeffingen (Schimidlin)
8 nov. 1885 Pfeffingen (Schimidlin)
22 oct. 1886 Pfeffingen (Sclunidlin)
28 oct. 18814 Pfeftingen: (Schmidlin)
18 sept. 1897 KRumpel, en nombre (de Burg)
1 nov. 1897 Olten et Jura, peu d'exemplaires
(de Burg)
2 oct. 1898 Olten et Jura, nombreux (de Burg)
29 sept. 1900 Bettlachberg, la plupart sont parts
| (de Burg)
4 oct. 1900 Bettlachberg et Stock, nombreux en
passage (de Burg)
6 oct. 1900 Bettlachallmend, abondants (de Burg)
11 oct. 1900 Untergrenchenberg, quelques individus
qui chantent (de Burg)
13 oct. 1900 Bettlachallmend, passage assez con-
sidérable (de Burg) :
15 oct. 1900 Rumpel, quelques sujets (de Burq)
20 oct. 1900 Baan, plusieurs males qui chantent
(de Burg)
24 oct. 1900 Frohburg, nombreux (de Burq)
1er nov. 1900 Rumpel, assez nombreux (de Burg)
2 nov. 1902 Olten, assez nombreux (de Burg)
13 sept. 1906 Frohburg, abondants (de Burq)
8 oct. 1906 Santel, nombreux (de Burg)
15 oct. 1906 Mabhrerberg (de Burg)
oct, 1906
Dürrberg, en nombre (de Burq)
29 oct. 1906
D nov. 1906
23 sept. 1907
0 GC 1807
LS O0 807
breux
NO MOOT
150 m.s.
ail O6 IOOT
20 Os : TOUS
28 oct. 1909
1er nov. 1909
28 nov. 1909
12 sept. 1910
12 sept 1910
sage
20 oct. 1910
25 oct. 1910
26 Oct. 1910
10 nov. 1910
12 nov. 1910
DANONE MIROIO
ROC MOI
IL te à AGAU
GO Oct 1 IL
24/25 oct. 1911
MI a
1707
Mahren, plusieurs (de Burg)
Mahren, plusieurs (de Burg)
Olten, fort passage (de Burg)
Jura jusqu'à 800 m. s. m.
(de Burq)
Depuis lAar jusqu'à Mahren, nom-
(de Burg)
Jura, chant du rouge-gorge jusqu'à
mn. (de Burg)
Wangner Berg, en nombre (de Burg)
Rumpel, plusieurs (de Burg)
Dürrbere et Geissfluh, en nombre
(de Burg)
Trimbach-Hauenstem, nombreux
(de Burg)
Trimbach-Hauenstem, plusieurs
{de Burg)
Trimbach-Frohburge, abondants
(de Burg)
Courtedoux, commencement du pas-
(Jobé)
Hochwald, fort passage (Xaxser.)
Olten-[fenthal, beaucoup {de Burg)
Olten-[fenthal, tous parus (de Burg)
Baan, plusieurs (de Burg)
Merveler, les derniers (Marquis)
Rumpel, plusieurs (de Burg)
Eptingen, beaucoup sont partis
(de Burg)
Eptmgen, plusieurs (de Burg)
Eptngen, plusieurs (de Burg)
Éptimgen, tous partis (de Burg)
Le 26 octobre 1910 je reçus un rouge-
gorge tué contre un fil télégraphique près de Zer--
matt (Steminler- Vetter).
— 1708 —
VII 0:
28 févr. 1911 Martigny (de Cocatrix)
IX. 6. Selon les communications de tous nos col-
laborateurs, le rouge-gorge est fréquent, en passage,
dans la partie méridionale du canton du Tessin, aux
mois de mars et d'octobre.
Dates d'arrivée :
1% mars 1910 Lugano (Adamini)
1° mars 1910 Locarno (Giugni)
12 mars 1910 Lugano, abondants (Jaquier:)
15 mars 1910 Bioggio (Rusca)
20 mars 1910 Locarno, passage principal (Giugni)
30 mars 1910. Lugano, nombreux ( Vigleztio)
LAN rIMIOIO NTenero (Pedrazzini)
7 avril 1910 Tenero, nombreux (Pedrazzini)
24 févr. 1911 Savosa, plusieurs (Aostalli)
6 mars 1911 San Maurizio (Aostalli)
10 mars 1911 Locarno (Droz)
16 mars 1911 Tenero (Pedrazzini
25 mars 1911 Gerra (Mombelli)
30 mars 1911 Tenero, abondants (Pedrazzini)
7 avril 1911 De Castione à Osogna, passage prin-
cipal (J. Meyer
\etavril 1 91MMACrerra (Mombelli)
Dates du départ:
17 sept. 1910 Lugano, abondants (Viglezio)
10 oct. 1910 Lugano (Riva)
15 oct. 1910 Locarno, nombreux (Zaccheo)
21 oct. 1910 Tenero (Pedrazsini)
3 nov. 1910 Gerra (Mombelli)
JO MOI EUSA NC ( Viglezio)
25 nov. 1910 Gerra, beaucoup (Mombelli)
30 nov. 1910 Lugano (Aostalli)
X.a. Dates d'arrivée:
22 mars 1824 Baldenstein
(Conrad de Baldenstein, ,Tagebuch‘
20
12
29
28
mars 1860
über das
mars 1861
über das
mars 1862
über das
mars 1863
über das
mars 1864
über das
mars 1865
über das
mars 1866
über das
mars 1867
über das
mars 1808
über das
avril 1869
über das
mars 1870
über das
mars 1871
über das
avril 1910
avril 1911
1709
Coire (1. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel‘, 1871).
Coire (4. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel“, 1871).
Coire (41. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel‘, 1871).
Coire (Æ. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vügel“, 1871).
Coire (ZI. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel‘, 1871).
Coire (A. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel‘, 1871).
Coire (ZI. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel‘, 1871).
Coire (I. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel‘“, 1871).
Coire (Æ. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel‘, 1871).
Coire (4. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel‘‘, 1871).
Coire (I. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôgel‘, 1871).
Coire (4. de Salis, ,,Beobachtungen
Wandern der Vôügelf, 1871).
SeEeWIS (Solèr)
SeeWis (Solèr)
Dates du départ:
sept. 1822
oct 1022
OCt. 1910
nov. 1910
QC 0: ILE
Baldenstein
(Conrad de Baldenstein, ,,Tagebuch“)
Dans la haute montagne
(Conrad de Baldenstein, ,Tagebuch‘“)
Scanfs (Largiacèr)
Rothenbrunnen (Schmidi)
rouge-gorge passe nombreux par le
— 1710 —
Rheintal, en automne comme au printemps (selon
tous nos collaborateurs).
Dates d'arrivée:
16 mars
12 mars
25 mars
18 mars
2 Sie
14 mars
25 mars
18 mars
29 mars
Nav
1% avril
22 mars
26 mars
11 mars
20 mars
22 mars
30 mars
1 avril
1er avril
2 avril
1884
1885
1886
1887
1901
1902
1905
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1910
180
HO
1911
1911
RON
nombre
avi
OI
Dates du
20 oct.
2 nov.
DNOGL
DOC
D nov.
25) OC
9 nov.
1901
1902
1905
1904
1905
1906
1907
Sargans (Oschioaldl)
Sargans (Oschwald)
Sargans (Oschuwaldl)
Sargans (Oschoald)
Bregenz (Bau)
Bregenz (Bau)
Bregenz (Bau)
Bregenz (Bau)
Bregenz (Bau)
Bregenz (Bau)
Bregenz (Bau)
Bregenz (Bau
Bregenz (Bau)
Bregenz (Bau)
St-Margrethen, nombreux (Künzler)
Bregenz (Bau)
Bregenz, abondants (Bau)
Walzenhausen, abondants .
(Heidelberger.)
St-Margrethen, plusieurs
(IHeilelberger)
Partie nord-ouest du Rheintal, en
(Bau)
Buchs, nombreux (Hofmänner)
départ:
Rheintal (Bau)
Rheintal (Bau)
Rheintal (Bau)
Rheintal (Bau)
Rheintal (Bau)
Rheintal (Bau)
Rheintal (Bau)
2 nov. 1908 Rheintal (Bau)
23 oct. 1909 Rheintal (Bau)
9 oct. 1910 Rheintal (Bau)
XI. a Se montre nombreux en passage, en
Haute-Fngadine, augmentant amsi le grand nombre
des oiseaux imdigènes (Saralz).
Date d'arrivée:
14 avril 1885 St-Moritz (Pestalozzi)
DEMO corse eBmontre enmplaine,
dans les environs de Sondrio, dans la première
moitié d'octobre. Vers le milieu de mars il recherche
de nouveau les contrées montagneuses (Galli- Valerio,
,Materiali per la fauna dei vertebrat valtellinesi‘,
1890).
Oiseau de passage irrégulier. Il est vrai que le
rouge-gorge évite, en général, les cols les plus élevés
de nos Alpes, surtout au printemps: cependant il a
été rencontré et trouvé mort de temps à autre, sur
les cols des Alpes grisonnes, centrales et valaisannes.
Pendant les migrations d'automne, les rouges-
gorges traversent régulièrement plusieurs cols élevés,
tandis que d’autres ne recoivent que des visites
rares. Ainsi, le rouge-gorge ne se rencontre pas
tous les ans sur le Grand St-Bernard (Besse).
Hôte d'hiver. On peut admettre que la plupart
des rouges-gorges qui passent l'hiver dans nos con-
tirées, nous sont arrivés de contrées plus septen-
trionales. Il est vrai que les rouges-gorges qui re-
cherchent le voisinage des habitations dès le milieu
de novembre (généralement vers le 25 de ce mois)
et en décembre, ne restent pas dans la même con-
trée pendant tout l'hiver, exception faite cependant
pour les contrées exposées au soleil des bords de
111
nos lacs, surtout des lacs Léman, de Lugano et
Majeur, où bon nombre de rouges-gorges passent
l'hiver.
Puis, 1l y a encore un certain nombre de
rouges-gorges qui ne quittent la forêt que pour
quelques semaimes. Ils arrivent au beau milieu de
l'hiver dans le voismage des habitations, générale-
ment quelques heures avant une forte chute de neige,
pour se retürer de nouveau dans la forêt dès que
le mauvais temps cesse. Ces oiseaux passent les
‘hivers moins rigoureux dans la forèt, ou dans les
oerandes haies des champs, dans les buissons qui
bordent les rivières et regagnent les hauteurs des
montagnes dès les premiers beaux jours de mars.
Comme nous avons déjà parlé des rouges-
gorges sédentaires ou hôtes d'hiver jusqu'à de
grandes hauteurs, nous renvovons nos lecteurs à
ces pages. |
Notice biologique. Le rouge-gorge affectionne
les forêts sombres parsemées de buissons et de
clairières, et les bords boisés des rivières et des
ruisseaux. Îl aime autant se propager dans les
forêts d’arbres à feuilles caduques que dans celles à
essences résineuses. Quelquefois 1l se reproduit aussi
dans les jardins et les parcs. En montagne, 1l est
moins difficile, 1l place son mid dans les vallons
solitaires et dans les haies.
Le nid est toujours placé dans des endroits re-
tirés et il est difficile de le trouver. Souvent il est
posé au pied d’un buisson ou d’une souche d'arbre:
si, dans la forêt qu'ils habitent, les rouges-gorges ne
trouvent pas de taillis, ils le construisent parmi les
racines des grands arbres, dans les tas de pierres
couverts de mousse, dans les vieux murs, dans le
lerre qui tapisse les grands arbres ou les vieux murs,
— 1115 —
dans les tas de bois oubliés dans les forêts de imon-
tagne, dans les troncs pourris où creusés naturelle-
ment, souvent à une telle profondeur qu'il est difficile
d'en constater le contenu. Généralement, le nid est
DOUTER Oo made bliene Ms Eleve
souvent à plus d’un mètre de haut. Weber à trouvé
un nid dans un sapin blanc, à plus de 150 centimètres
du sol. En 1889, au eumetière de Malters, une paire
de rouges-gorges a niché dans une couronne en fer-
blanc. On trouve le nid de temps en temps dans
des michoirs artificiels cassés et dans les hangars.
Le plus grand nombre des rouges-gorges élèvent
deux couvées : 1l semblerait que les jeunes de l’année
passée se reproduisent en montagne où ils ne se
mettent en devoir de construire leur nid que vers la
mi-mai où plus tard encore. Ils n’élèveraient qu'une
couvée. Les couples d'un certain âge, par contre,
en élèvent souvent trois, la dernière n'étant apte au
vol qu'aux derniers jours du mois d’août ou en sep-
tembre. Beaucoup de couples recherchent, souvent
en compagnie des petits de la première couvée, les
contrées montagneuses, surtout au courant du mois
de juin, et y commencent une nouvelle ponte, après
avoir chassé leurs petts qui n’ont plus besoin d'eux.
Le nid est ouvert à la partie supérieure, selon
la place où 1l a été construit, où à moitié voûté ou
bien même mis à l'abri des regards et de la pluie
par une espèce de toit, à entrée latérale. Si, par un
accident quelconque, les plantes qui ont abrité le nid
contre les regards; ont été enlevées, soit que les
feuilles aient été arrachées par la tempête, soit que les
branches fussent enlevées par un passant, les parents
se mettent à construire une espèce de corridor ou de
voûte à l’aide de feuilles sèches. Æatio (Bulletin de
la Société suisse ornithologique‘) a trouvé un nid
placé à terre près d’un sentier. Il n’y avait là aucun
buisson qui aurait pu abriter le nid, bâti dans une
souche d'arbre creuse. Mais celui-ci était entièrement
couvert de feuilles de platane que les oiseaux avaient
apportées plusieurs jours de suite. Un autre nid
placé dans un tronc d'arbre creux, tout près d’un
chemin très fréquenté, se trouvait couvert de feuilles
de bouleau sèches, deux jours de suite. Nous avions
cru la première fois que quelque promeneur s'était
chargé d’un travail si peu utile. Mais le lendemain
les feuilles étaient de nouveau placées de la même
manière et l'oiseau qui couvait s’éloignait du nid sans
déranger aucune des feuilles. Généralement, le nid
est construit sans soin, mais Weber en a trouvé un
à plus de 150 centimètres au-dessus du sol qui était
très bien construit et attaché avec beaucoup de som.
La base du nid est formée par une couche plus
ou moins épaisse de mousse, de petites racines et,
à l'intérieur, de laine et quelquefois aussi de quelques
plumes. Des crins qui traversent tout le nid, le main-
tiennent surtout quand 1l est placé au-dessus du sol.
Les nids qui ne consistent que de mousse, ne sont
pas trop rares.
Les oeufs ne sont pas toujours tachetés,
selon Aubin, 1l ÿ en a qui sont d’un beau blanc.
Tandis que la couvaison dure normalement 14 jours,
elle a été prolongée de trois à quatre jours dans
les années de pluie 1909 et 1910, tandis que les années
sèches, dans certaines contrées, où les oiseaux trouvent
leur subsistance malgré la sécheresse, la durée de
la couvaison est raccourcie de deux ou trois Jours.
Dès le neuvième jour, les jeunes ont pu quitter le
ol, Sn AOL
Voici quelques données plus détaillées sur la
nidification des rouges-gorges :
I. a. Le rouge-gorge pond deux ou trois fois
par an, en Suisse et en Savoie. Le mâle et la femelle
— 1715 —
S’v apparient vers la mi-mars et nichent en plame
ou sur les monts qui la dominent dans Îles quinze
premiers jours d'avril, seulement vers le huit ou le
dix mai dans les pays de montagnes. Ils construi-
sent leur nid assez grossièrement en dehors avec
des feuilles sèches, notamment de chêne, de hêtre
et de fougères, s'ils sont à la portée de s’en pro-
curer, ou bien avec de la mousse et des herbes
entremêlées de racmes fibreuses ou de paille: en-
suite 1ls le tapissent en dedans avec de la bourre,
du crin, des poils, des plumes et des brins d'herbes
Sbches OEM MNOUMENDOSÉ AMeLTeNOUMReSMpreS
de terre, au milieu d’un tas de feuilles, dans un
buisson épais, au pied d’un arbre ou parmi ses ra-
cines où bien sur le revers d’un fossé, dans des
touftes de lierre qui tapissent de vieux murs, tout
comme dans des cavités d'arbres, dans des fentes
de murailles, dans les poutres creuses des hangars,
des granges ou des galetas des maisons rustiques.
A la pr'ennère ponte il renferme cmq ou six oeufs
blanchatres, ou d’un blanc tirant sur le roussâtre
marquetés de taches et de points rougeâtres, ou
plutôt briquetés, et souvent très rapprochés vers le
2r0sNbout Eaiemele est bonne eouveuse:melle
remplit ce devoir avec tant de sollicitude qu’elle ne
prend alors aucun soim de sa propre conservation,
ciNSetlaissentrés Souvent Capiurer eur Ie nid re
male, pendant lPincubation, se tient tout près d'elle à
l'ombre, si la chaleur l'mcomimode, et fait résonner
les alentours des accents de sa mélodie. Voit-il
quelque autre petit oiseau s'approcher de sa michée,
IMC Sete Pehaner Stlinceeumimpontuneuele
chasse de son domaine. Il va par intervalle chercher
la nourriture de sa compagne, et la lui donne du
bord du nid: il couve ensuite lui-même pendant
qu'elle va à son tour se récréer, ou bien à la dé-
— 1716 —
couverte de quelque aliment, puis il lui rend sa
place sur les oeufs aussitôt qu’elle reparait.
Les parents vivent avec leur petite famille tant
qu'elle n’est pas en état de pourvoir par elle-même
à tous ses besoins, et quand ils la laissent, c’est
pour songer à la seconde couvée: dès lors chaque
petit vit isolément par les bois. Si cette nouvelle
ponte n’a pas un heureux succès, ils s'apprêtent à
la troisième nichée, à laquelle pourtant plusieurs
paires, surtout de celles qui ont pondu dès le com-
mencement d'avril, travaillent habituellement malgré
la réussite des deux premières: aussi trouve-t-on
encore vers le six ou le dix août des mds de cette
rubiette avec les oeufs (Bailly, ,,Ornithologie de la
Savoie‘, 1853).
IL Où
8 mai 1893 Genève, commencement d'une seconde
couvée (Rubin)
30 mai 1893 Genève, ponte de 7 oeufs (Rubin)
16 juin 1893 Genève, oeuf blanc sans taches (Rubin)
22 avril 1894 Genève, 3 oeufs au nid (Rubin)
6 mai 1894 Genève, D oeufs au nid (Rubin)
11 juin 1895 Genève, 6 oeufs au nid (Rubin)
11 juin 1895 Grand Salève, 7 oeufs de la seconde
ponte (Rubin)
30 avril 1900 Duillier, nid avec 9 oeufs (Vernet)
35 mai 1901 Vevyrier, 6 couvées avec des oeufs
(Rubin)
11 mai 1902 Veyrier, un oeuf de coucou avec 6
oeufs de rubecula (Rubin)
4 juin 1903 Duillier, jeunes en état de voler
( Vernet)
IL: ©
1% mai 1905 Münchenbuchsee, nid dans un gro-
seiller (Rauber)
CE
13
14
10
IT
juin 1905 Herzogenbuchsee, nid avec 7 oeufs
(Grerber)
juin 1905 Berne, nid à 1! m. de haut, sur un
sapin blanc, 5 juv. ( Weber)
juillet 1905 Aarberg, nid à hauteur d'homme dans
clématite (Mühlemann)
mai 1906 Soleure, nid dans le lierre, contre un
OU MONO MCD VMersuchneleMbel
Trages EC SO)
Mai 1906. Soleure, nidavec D juv. (Greppir,
, Versuch eines Beitrages etc‘, 1907).
nai M l906.. Suleure, cenidrest détruit (Greppin,
,Versuch eines Beitrages etc“, 1907).
jum 1906 Ranflühberg, petüts en état de voler
({ofstetter)
2? juin 1906 Soleure, juv. éclos (Greppin, , Versuch
eines Beitrages etc.‘, 1907).
juillet 1906 Ranflühberg, jeunes de la seconde
couvée sorus du nid (Hofstetter)
* août 1906 Ranflühberg, jeunes sortis du nid
(Hofstetter:)
jum 1909 Ranfiühberg, nid dans un tas de bois
({ofstetter:)
jum 1909 Ranflühberg, jeunes aptes au vol
(Hofstetier)
juillet 1909 Ranflühberg, jeunes aptes au vol
(HHofstetter)
JV 10e
mal 1896 Bremgarten, jeunes sortis du nid
(X. Gerber)
juin 1903 Olten, petits prêts au vol (de Burg)
juin 1903 Riedthal, nid avec des oeufs
(Fischer-Sigioart,
sept. 1903 Olten, jeunes pas encore aptes au vol
(de Burg)
©2
10
18
2)
— 1718 —
Ve)
mai 1885 Secbach, 7 oeufs au nid
(Fischer-Sigiwart, ,Musée de Zofingue‘)
mai 1894 Albisrieden, 5 oeufs
(Fischer-Sigwart, ,Musée de Zofingue‘)
WIL ©
mai 1910 Riedheimer Wald, nid sans oeufs
(Stemmler- Vetter)
mai 1911 Kahlfirst, nid avec 6 oeufs
(Stemmler- Vetter)
juin 1911 Stemhôlzli, les premiers petits sortis
du nid (Stemmler- Vetter)
VID Ge 2
mai 1893 Besancon, 4 oeufs (Rubin)
VIT;
sept. 1900 Bettlachberg, 980 m. s. m., jeunes
presque prêts à quitter le nid (de Burg)
juillet 1903 Grenchenberg, 1340 m. s. m., petits
presque prêts à sortir du nid (de Burgq)
août 1903 Schänzli, 1400 m. s. m., 1 nid avec
des petits prêts au vol (de Burg)
Sept 003 Betlachhere1250 mm Mes
encore nus au nid (de Burq)
: sept. 1903 Bettlachberg, un nid avec des petits
(de Burg)
juin 1905 Süls, Selzach, Annid avec des oeuts
| | (de Burg)
juillet 1905 Bettlach, Gigler, 850 m. s. m., 2 nids
renfermant des oeufs (de Burq)
»
août 1905 Bettlachberg, 980 m. s. m., encore 5
couvées, 1 nid avec des oeufs, renfermant des
petits | (de Burg)
août 1908 Dottenberg, 900 m.s.m., 3 nids conte-
nant des petits (de Burg)
ms LUN
13 août 1908 Rotfluh, 1200 m. s. m., 2? nids ren-
fermant des petits prêts au vol (de Burg)
14 août 1908 Bettlachstock, 1190 m. s. m., nid avec
6 oeufs (de Burg)
XG Ge
7 juni 1821 Splügen, nid abandonné {Baldenstein,
, lagebuch‘).
X. 0.
3 mai 1901 Rheintal inférieur, 7 oeufs fraiche-
ment pondus (Bau)
14 mai 1901 Rheintal inférieur, 7 oeufs fraiche-
ment pondus (Bau)
12 mai 1902 Rheimtal inférieur, 6 oeufs fraiche-
ment pondus (Bau)
20 juin 1904 Rheintal inférieur, 5 oeufs fraiche-
ment pondus (Bau)
14 mai 1907 Rheintal inférieur, 5 oeufs fraiche-
ment pondus (Bau)
1° juillet 1907 Rheintal inférieur, à oeufs récemment
pondus (Bau)
2 mai 1908 Rheintal mférieur, 6 oeufs récemment
pondus (Bau)
5 mai 1910 Rheintal inférieur, 7 oeufs frais au
nid (Bau)
Nourriture. Le rouge-gorge dévore un nombre
très grand d’animalcules que l’homme considère comme
nuisibles, mais 1l va sans dire que cet oiseau ne fait.
pas la distinction entre les insectes nuisibles et uüles. Il
en est le cas cependant, pour quelques espèces qui
ne semblent pas lui convenir, soit pour leur goût,
soit pour leur odeur. Les chenilles, parmi lesquelles
aussi bon nombre de velues, les larves, les micro-
lépidoptères, les coléoptères, les diptères, les hémip-
— 1720 —
tères, les orthoptères (nous avons constaté jusqu’à
22 perce-oreilles dans un seul estomac de rouge-
gorge) les névroptères, et même certains hétéroptères
malgré leur forte odeur, les araignées, les mille-pieds
et d’autres isopodes, les vers de terre, les petüts
escargots avec leurs coquilles forment une partie con-
sidérable de la nourriture de ces oiseaux qui ne
cessent de s'occuper de la recherche de leur sub-
sistance avant la nuit. Dans la collection de contenus
d'estomacs d'oiseaux de la Commission ornithologique
fédérale, fournis par plusieurs naturalistes prépara-
teurs et par les soins de la commission elle-même,
nous trouvons un grand nombre d’estomaes contenant
des restes d’Aphodius, Agonum, Agriotes, Sitonia,
Phyllobius, Haltica: les coléoptères forment en général
la plus grande partie du contenu. Au printemps,
on y trouve aussi bon nombre de fourmis, dont on
constate les restes pour ainsi dire pendant toute l'année.
Car il n’est pas trop rare de voir S’introduire dans
les trous creusés dans les fourmilières par le pic-
vert, un rouge-gorge ayant guetté le méfait de l'oiseau
vert, au beau milieu de l'hiver. Mouches et moucherons,
éristalides, tachines se trouvent rarement dans
les estornacs de ces oiseaux. Les rouges-gorges
habitant dans le voisinage des cours d’eau se nour-
rissent de toutes sortes d'animalcules jetés à la rive
par les vagues, larves de différentes espèces, crus-
tacés, petits poissons (10 novembre 1906, au Schachen).
En outre, ces oiseaux mangent aussi plusieurs baies
(Evonymus, Ligustrum, Cornus, Sambucus, Viburnum
etc.) : ils mangent les miettes de pain qu'on leur offre
en hiver et les grains de chanvre, toutes sortes de
fruits et même des pommes de terre, cuites ou non,
et un grand nombre de restes provenant de la cuisine
ou de l'écurie. Si, pendant l’hiver, les bücherons
sont occupés à la forêt, on est sûr de rencontrer
dans les environs quelque rouge-gorge se nourrissant
des restes des repas des bücherons, de lard, de mies
de pain, de pépins de pomme, etc. Nous avons
constaté à plusieurs reprises la présence dans les-
tomac d'un rouge-gorge de restes de blé. Un couple
occupé an donnenmMlaMbecqmÉeMAun IeuTeNCOUCOU
(Brüggli, 1% août 1900), a nourri de vers de terre ce
glouton pendant une heure entière.
Distribution géographique. Voici ce que notre
collaborateur ÆHartert, auteur d’une oeuvre récemment
parue sur la distribution géographique et les variétés
des oiseaux d'Europe et d'Asie (,,Die Vôgel der pa-
läarktischen Fauna‘) nous dit à ce sujet:
Le rouge-sorge habite l'Europe, du 68m degré
de latitude nord, depuis l'Océan Atlantique, à l’ouest,
jusqu'à l'Ural, à l’est, puis encore l’ouest de la Sibérie
et une parte du Purkestan. Passe l'hiver en Perse,
envEovypte dans Mile de Malte, en Chypre et dans
d’autres iles de la Méditerranée. Dans la Scandmawvie,
cet oiseau compte parmi les migrateurs et n y passe
la mauvaise saison que tout à fait exceptionnellement.
Le nord de l’Europe ne compte qu'un nombre restreint
d'hôtes d'hiver parmi ces oiseaux, tandis que le
nombre des rouges-gorges hivernant au sud de
l'Europe est très considérable. Je suis de l'avis, que
les rouges-sorges de la Scandmavie, de l’ouest du
Turkestan et de la Russie, jusqu'aux Pyrénées et
jusqu'aux Alpes, de lPAutriche et de la Hongrie, de
la Bosnie et de la Bulgarie appartiennent tous à la
même sous-espèce, tandis qu'en Grande-Bretagne et
en frlande, amsi qu'au Caucase, en Perse, dans la
Sardaigne, et au nord-ouest de l'Afrique, on ren-
contre des formes nettement distinctes.
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157.
138.
139.
140.
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— 1724
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Rubiettes — Ruticillae.
Ruticilla tithys (L.) .
Ruticilla phoenicurus (L.).
Luscinia minor (Br.
Luscinia philomela (Bechst.).
Cyanecula leucocyanea (Br.)
141. Cyanecula suecica (Br.).
142.
Dandalus rubecula (L.)
Carte
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1407
1508
1571
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1619
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Dr. Th, Studer und Dr. V. Fatio
bearbeitet
im Auitrag des Eidg. Departements des Innern
(Inspektion für Forstwesen, Jagd und Fischerei)
von
G. von Burg
unter Mitwirkung zahlreicher Beobachter in allen Kantonen.
Erscheint in jährlichen Eiefcrungen.
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Mit einer farbigen Karte.
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Basel.
Buchdruckerei R. G. Zbinden.
1912.
In Kommission bei A. Francke, Bern.
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