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Full text of "Les oiseaux de la Suisse (Catalogue des oiseaux de la Suisse de V. Fatio et Th. Studer) élaboré par ordre du Département fédéral de l'intérieur (Inspection des forêts, chasse et pêche)"

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(division des forêts) 

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nie G. de Burg 7 
_avec le concours de nombreux observateurs dans tous les cantons. 


Paraîtra par livraisons annuelles à époques indéterminées. 


NI Livraison: Calamoherpiens. 
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Berne 
_Imprimerié Stæmpfli & Ci : 
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En commission chez Georg & C?, librairie, 10, Corraterie, Genève. 


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Catalogue 


des 


Uiseaux de la Suisse 


de 


V. Fatio et Th. Studer 
élaboré 


« par ordre du Département fédéral de l'Intérieur 


(division des forêts) 
par 
G. de Burg 
avec le concours de nombreux observateurs dans tous les cantons. 
bent 


VIe livraison: 
Calamoherpiens. 


JUN 0 3 1967 


Berne. 
Imprimerie Stæmpfli & Cie 
1909. 


Imprimerie Stæmpfli & Cie., à Berne. 


Préface. 


En publiant la 6° livraison du , Catalogue des oiseaux 
de la Suisse“, nous profitons de l’occasion pour attirer 
attention de nos lecteurs sur quelques points qui de- 
mandent une explication. 

Quant à la nomenclature, nous dirons qu’une fois 
celle du Congrès de Vienne adoptée par la Commission 
ornithologique fédérale, il n’y avait plus moyen de la 
changer au cours de la publication. Cependant, nous cite- 
rons désormais régulièrement la nomenclature moderne, 
c’est-à-dire Naumann (nouvelle édition), Fatio, Hartert, 
Arrigoni degh Oddi, Gighoh, Reichenow à côté de l’an- 
cienne. 

Nous avions l'intention, en 1906, de publier le ,Ca- 
talogue“ jusqu’au numéro 147; dans ce but nous avions 
dressé et fait imprimer les cartes pour ces numéros. Le 
crédit nécessaire ne nous ayant pas été accordé par le 
Conseil fédéral, il ne nous sera possible de publier les 
cartes que peu à peu, en même temps que les livraisons 
y relatives. Il résulte de ce fait que nos cartes concer- 
nant les numéros 111 à 147 présentent çà et là des lacu- 
nes par rapport au texte. Nous espérons pouvoir combler 
celles-ci dans les suppléments. 

Il est fort possible que nous puissions publier une 
livraison du ,Catalogue“ par an. Nous recommandons 
vivement à messieurs nos collaborateurs d’envoyer à 
la Commission ornithologique fédérale aussi régulière- 


IV 


ment et aussi souvent que possible, soit tous les mois, 
soit tous les trois mois, leurs contributions, afin que ces 
dernières puissent être publiées dans la livraison de 
l’année suivante. 

Nous ferons remarquer encore que le ,Cataloguet 
ne s'occupe dans sa partie biologique, en général, que 
de faits observés en Suisse. C’est pourquoi la biologie 
de certaines espèces rares ou douteuses n’est traitée que 
sommairement. 

Enfin, nous prions messieurs nos collaborateurs, an- 
ciens et nouveaux, de bien vouloir continuer à nous 
prêter leur précieux concours et nous remercions chau- 
dement ceux d’entre eux qui ont bien voulu nous com- 
muniquer leurs observations ornithologiques pour la pré- 
sente livraison. 


Ont collaboré à la présente livraison et nous ont 
envoyé de nouvelles contributions: 
Région L a. et b. MM. de Schæck, à Genève. 
R. Poncy, à Genève. 
Alf. Vaucher, à Genève. 
J.-Ed. Lafond, à Genève. 
D' 71. Vernet, à Duillier. 


: IT. b. Musy, professeur, à Fribourg. 
te BR GA K. Gerber, à Spiez. 
Se IDD RUE Chr. Hofstetter, à Ranflüh. 


S.-A. Weber, à Berne. 

C. Daut, à Berne. 

H. Mühlemann, à Aarberg. 

Alf. Jüggi, à Fulenbach. 

D' Greppin, à Rosesgg près 
Soleure. 

Saladin, professeur, à Grunzgen. 

PBiedermann, à Gunzgen. 


Région IV. a. MM. F. Suter, professeur, à Stans. 


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NE 


D: Ætlin, à Sarnen. 

D' Gengler, à Metz. 

A. Schifferli, à Sempach. 

D' Fischer-Sigwart, à Zofingue. 

Ed. Fischer, pharmacien, à Zofingue. 
Bretscher, ingén. en chef, à Zofingue. 
D' Wänteler, prof., à Schônenwerd. 
Gottfried Kimmerly, à Baden. 
Diebold, natural.-préparat., à Aarau. 
Ott,natural.-préparat., à Schônenwerd. 
Lerch, à Murgenthal. 

F, Hiürzeler, à Gretzenbach. 

D' Christen, à Olten. 

Walter Knopjli, à Zurich. 

Nägeli, natural.-préparat., à Zurich. 
H. Zollinger, à Obermeilen. 
Noll-Tobler, à Oberkirch. 

Trniger, natural.-préparat., à Zurich. 
Gasser, à Thayngen. 

Kocherhans, à Eschenz. 

le colonel XKesselring, à Weinfelden. 
Mathey- Dupraz, à Colombier. 

D' Schnorr de Carolsfeld, à Munich. 
Ad. Wendnagel, à Bâle. 

Marquis, natur.-préparat., à Mervelier. 
Senn, à Balsthal. 

À. Ghidini, à Genève. 

le colonel Soler, à Vrin. 

Rud. de Tschusi, à Hallein. 

Alex. Bau, à Bregenz. 


———— > ÿ 11" — 


Acrocephalus Naum. 


111, Acrocephalus palustris bechst. 


Rousserolle Verderolle — Sumpfrohrsänger — 
Cannaiola verdognola. 


Synonymie: Sylvia palustris Bechst., Temm., Schinz, Riva. 
Acrocephalus palustris Salvad., Friderich, Cat. British 
Birds, Fatio, Gigl., Arrig. D. Oddi, N. Naum. Cala- 
moherpe palustris. Bailly, Fatio 1866. Calamoherpe 
salicaria Brehm. 


Noms vulgaires: Verderolle, Rousserolle des marais, Ros- 
_signollet (Savoie), Colibri (Savoie) — Rohrvogel, Rohr- 
spatz, Rohrschwätzer, Sumpfsänger (Suisse allemande), 
Spitzgringli (Soleure), Spitzchôpjli, Rohrrätsch, Sumpf- 
rätsch, Lischrütsch (Pays central), Haufrätsch, Hauset- 
rätschlè (Lucerne) — Passera canera, Passer de lisca 
(Tessin), Canavrota, Passera canera piccola, Ciochetta 
(Haute-Italie). 


La Verderolle est répandue comme oiseau nicheur 
dans toute la Suisse, mais inégalement. Le plus souvent 
elle se montre dans les hautes Alpes, ainsi que dans le 
nord-est de la Suisse; aux endroits propices des Alpes 
et Préalpes elle remonte jusqu’à 1800 m. s. m. Depuis 
que la culture du chanvre a diminué, la Verderolle se 
fait peu à peu rare, comme oiseau nicheur, dans cer- 
taines contrées. Quoiqu’elle s’adapte assez bien aux con- 
ditions offertes, les fourrés de saules et d’orties, les 
champs de blé, les plantations de haricots et de pois ne 
lui fournissent pas de compensation suffisante en com- 
paraison du champ de chanvre qui la protège jusqu’en 
septembre. Comme oiseau de passage, elle est devenue 
plus fréquente. 


D5 


— 818 — 


Meisner et Schinz, 1815, ne la citent pas. 

«Jusqu'ici, ce chanteur superbe n’a été aperçu qu'aux 
bords du lac des Quatre-Cantons, près de Brunnen et 
de Flüelen; probablement il se trouve encore ailleurs. 
On le trouve en quantité dans les plantations de chanvre 
entre Brunnen et Schwyz, où il se cache dans le chanvre 
comme le Calamodyte phragmite dans les roseaux.“ 
(Schinz, 1837.) 

. En tous cas, elle est moins répandue et moins gé- 
néralement répandue, en Suisse, que l’Effarvatte, quoi- 
qu’elle soit signalée de divers côtés au nord comme au 
sud des Alpes. Elle passe et construit son nid, plus ou 
moins, selon les localités, en plaine et assez haut dans 
la région montagneuse. Elle serait, en particulier, assez 
commune, durant la belle saison, dans les bassins de la 
KReuss, de la Limmat, de la Thour et du Rhin, sur les 
pentes de l’Albis non loin de Zurich et près de Coire, 
à l’est, entre autres, ainsi que dans les chanvres des 
environs de Brunnen, de Schwyz et de Flüelen, au centre, 
et dans le Tessin, au sud, çà et là sur les pentes des 
Alpes vaudoises, à l’ouest, et dans quelques vallées trans- 
versales du Valais, au sud-ouest, dans le val d’'Hérens : 
en particulier.“ (Fatio, 1899.) 


Oiseau nicheur. La Verderolle se reproduit partout 
en Duisse, mais elle est rare partout, à l’est du pays 


A 


comme à l’ouest, en deçà comme au delà des Alpes. 
Elle passe quelquefois la belle saison à une hauteur de 
1000, voire même à 1800 m., et s’y reproduit assez régu- 
lièrement aux endroits propices. 

I. a. La Verderolle est, en Savoie, à peu près aussi 
abondante que celle des Roseaux. C’est spécialement les 
bords des eaux et des marécages couverts de buissons, 
de petits saules et de touffes de peupliers, ainsi que les 
champs de chanvre, de maïs, de seigle qui les avoisinent 
qu’elle choisit pour y fixer sa demeure pendant son séjour 


— 819 — 


dans nos contrées. On l’observe très rarement, pendant 
les nichées, à l’intérieur de nos grands marais, tout comme 
dans les jonchaies et les roseaux qui recouvrent les bords 
de nos lacs, de nos étangs où la Rousserolle des roseaux, 
sa plus proche congénère, est très commune. Je l’ai fré- 
quemment rencontrée, en été, dans les lieux les plus 
humides des Alpes, et notamment au Mont Cenis, à la 
base du Rivers, sur les bords boisés du lac et la colline 
qui le domine (1900 à 2000 mètres au-dessus du niveau 
de la mer); puis dans les prairies en pente et parsemées 
de quelques taillis que l’on rencontre depuis le pont de 
Lons-le-Bourg jusqu’à la Ramasse; dans les champs en- 
semencés et les prés arrosés de St-Michel, de Modane 
et de Termignon, dans les buissons rampants des bords 
de l’Arc et de l'Isère; enfin dans plusieurs régions al- 
pestres de la Tarentaise, etc., ete. (Bailly, 68). 

[. b. Monsieur Linder a trouvé le seul exemplaire 
de notre contrée en été 1823 et l’a donné au musée 
(Necker, 23). Assez rare, observée cependant aux bords 
de l’Arve (Vaucher). Rare près de Genève (Fatio). Rare 
aux environs de Lausanne (Meyer, Goll). J’ai observé 
deux Rousserolles Verderolles, le 8 juin 1902, dans les 
étangs de Sionnet. Il s'agissait probablement d’une paire 
(Mottaz). Nicheuse au lac de Bret. Très fréquente au 
passage, mais il n’est pas sûr qu’elle niche dans les con- 
trées basses. Cependant je l’ai observée, le 29 mai 1897, 
au lac de Bret (Richard). 

IT. à. Nicheuse le long de la Thielle et près du 
Landeron (de Burg). 

IIT. a. Assez fréquente aux bords du lac de Thoune 
(Rasold). Nicheuse dans la Schlüsselmatt, près de Spiez, 
en 1907. Chante fréquemment, du 21 au 23 juin, près 
d’un fossé plein d’eau, à un endroit marécageux ; le 24 juin, 
la Verderolle chante dès 21/: h. du matin (Gerber). 

III. b. Nicheuse au lac de Moosseedorf {Séuder). 
Observée près d’Aarberg le 12 juillet 1905 (Daut). Peu 


— 820 — 


fréquente près de Berne. Le 9 juin 1907 j'ai trouvé 
plusieurs nids, contenant des œufs, dans les taillis d’All- 
mendingen ({ Weber). Observé la Verderolle près de Belpau 
et de Kleinhôchstetten, le 20 mai 1906 (Weber). N'est 
pas fréquente à Boningen, mais elle s’y est reproduite 
presque chaque année depuis 1890. Se reproduit aussi 
aux lacs de Burgäschi et d’'Inkwil {de Burg). Nicheuse 
près de Boningen (Lack). Chaque année, on observe 
quelques paires de Verderolles aux bords de la Dünnern 
et aux Gheidbäche entre Olten et Härkingen. IL n’est 
pas rare d’entendre chanter cet oiseau pendant la nuit 
(de Burg). J’ai reçu un nid, trouvé dans un saule, en 
juin 1902, au Gheid (Fischer-Sigwart). Assez rare près 
d'Aarberg. N'’était pas rare en 1906; assez rare en 1907. 
Cinq paires le 1* juillet 1905. Un œuf dans un nid le 
16 juillet 1903 (Mühlemann). 

IV.a. Oiseau nicheur rare près de Sarnen (Ein). 
Nicheuse au lac des Quatre-Cantons, à Schwyz, Flüelen, 
Brunnen (Schinz, de Tschudi). 

IV.b. Se reproduit chaque année dans l’alluvion et 
dans les champs au-dessous d'Obergüsgen. Des œufs 
dans les nids le 21 juin 1902; le 2 juin 1903 un mâle 
chantant dans mon jardin, de 5 à 8 heures du matin. 
Fréquente le sureau, un prunier haut de 12 mètres, et 
dévore un grand nombre de pucerons. L'oiseau, qui me 
permettait de l’approcher d’un mètre à peu près, avait 
la partie inférieure du corps ainsi que le cou très clairs 
(de Burg, ,Orn. Beobacht. 1903“, p. 183). Oiseau nicheur 
très rare aux environs de Schünenwerd et de Gretzenbach, 
au ,Täli* (Mürzeler). Le 14 juillet 1903 j'observai des 
jeunes aptes à voler aux bords du lac de Sempach; le 
25 mai 1904 j'ai trouvé un nid presque achevé; le 3 juin 
1904 ce nid contenait 3 œufs (Schifferli). Se reproduit 
au lac des Quatre-Cantons, surtout aux environs de Lu- 
cerne { Kiimmerly). J'ai observé la Verderolle, le 238 mai 
1898, près de Rothrist. Nicheuse dans la contrée? (Gerber). 


— 821 — 


Rare comme oiseau nicheur dans la contrée d’Aarau, un 
peu plus fréquente ces dernières années. Je l’ai observée 
déjà en 1884 { Wainteler). 

V.a. Nicheuse dans le canton de Schwyz (Lusser, 
,Gemälde der Schweiz, Der Kanton Schwyz“). Observé 
un nid, construit dans un sauie, près de Näfels (ARutz- 
Hefti). | 

V.b. La Verderolle est un oiseau nicheur sur les 
pentes de l’Albis (Bourrit). Se reproduit dans le cime- 
tière de la ville de Zurich ainsi qu’à l’Altstetter Werd 
(Graf). Nicheuse dans les jardins publics de la ville 
(Nügeli). N'est pas rare aux environs de Zurich, surtout 
dans les vallées (Môüsch). Le nid ne se trouve pas tou- 
jours dans les jones et les roseaux, mais plus souvent 
dans un buisson au bord de l’eau; 1l ne repose point 
sur le sol { Vorbrodt). | 

VI. bd. La Verderolle n’est pas rare au bord du lac 
de Constance (Girtanner, Schwyter). Se reproduit excep- 
tionnellement au lac de Constanec ({P.$8., dans les , Schweiz. 
BI. f. Ornithologie“, 1882). Assez fréquente aux bords du 
Rhin et à d’autres endroits propices (Kocherhans). Fré- 
quente au bord du lac de Constance dès le commencement 
de mai jusqu’en septembre [voir aussi page 834| (Baw). 
Le Rohrspôtter — tel est le nom de la Verderolle dans 
nos contrées — vit dans les bords et les fourrés épais 
où croissent des saules, de l’herbe, des jones et des ro- 
seaux, de l’ortie. Il fait entendre son beau chant péné- 
trant dans les alluvions du Danube supérieur, en Bavière. 
Il arrive dans nos contrées en mai et nous quitte de 
nouveau en septembre (Jückel, ,Systemat. Übersicht der 
Vôügel Bayerns“). Se reproduit aux bords des ruisseaux, 
en nombre très restreint (Landbeck, 1846). 

VIT. 4. La Verderolle est fréquente dans la contrée 
du lac de Neuchâtel (de Coulon). 

VII. 0. Cet'oiseau n’est pas rare près de Klein- 
hüningen et de Märkt /Lutz). J’ai observé, autrefois, la 


— 822 — 


Verderolle aux bords du Rhin et de l'Elz, elle ne paraît 
plus s’y trouver depuis quelques années (Aücker, , Nogel- 
- welt des südl. Badens“). Cet oiseau est rare dans la contrée : 
de Bâle, je l’ai observé, cependant, le long de la Wiese, où 
il se reproduit peut-être ( Wendnagel). En 1908, la Verde- 
rolle a passé la belle saison, comme oiseau nicheur, sur le 
Grenchenberg, près du Vieux Chalet, à 1369 mètres sur mer 
(de Burg). Séjourne dans les saussaies et dans les jones 
des bords du Rhin et de ses affluents jusqu’au pied des 
montagnes, depuis le commencement de mai jusqu’en 
septembre (Fischer, ,Katalog der Vôgel Badens“, 1897). 

VIII. « La Rousserolle Verderolle est rare, comme 
nicheuse, dans le Haut-Valais (Fatio et Studer). On 
observe toujours quelques couples de ces oiseaux dans 
le Valais (Bourrit). 

Fatio écrit ce qui suit quant à la Verderolle du 
Haut-Valais, dans ses ,Mélanges ornithologiques“ (Bul- 
letin de la Société ornithologique suisse, Tome Ir, 
2° partie, 1866): | 

La Verderolle (Calamoherpe palustris), assez répan- 
due en Europe, a été cependant méconnue de beaucoup 
d’ornithologistes, et l’est peut-être encore de quelques-uns. 
Temminck l'a signalée sur les bords du Pô et du Danube, 
dans quelques parties de l'Allemagne et en Hollande; 
Degland la retrouvée dans le département du Nord en 
France, en Belgique et jusqu’en Russie. Gerbe l’a reçue 
d'Allemagne, des Vosges, du Bas-Rhin, et l’a découverte 
aussi dans les Basses-Alpes, où elle habite, comme dans 
notre pays, assez haut dans les montagnes. Bailly, enfin, 
l’a dit assez commune en Savoie. 

En Suisse, Schinz et Tschudi ne l’ont observée que 
sur les bords du lac des Quatre-Cantons, à Schwyz, à 
Flüelen et près de Brunnen; mais le pasteur Bourrit 
l’a rencontrée aussi sur les pentes sud de l’Albis dans 
le canton de Zurich, dans le Valais et, par places, sur 
les pentes des Alpes vaudoises. 


— 823 — 


Cependant la Calamoherpe palustris était encore, la 
plupart du temps, confondue chez nous avec sa congénère, 
la Cal. arundinacea, et je ne l’avais moi-même encore 
jamais rencontrée, ni au printemps, ni en été, quand, 
en 1864, je la découvris, avec étonnement, établie en 
grand nombre dans le val d'Hérémence en Valais. 

Elle nichait là, à une élévation d’environ 4000 pieds, 
tandis que plus bas, dans la vallée du Rhône, ses chants 
joyeux et inimitables étaient partout faiblement remplacés 
par les chansons bien moins mélodieuses de l’Effarvatte 
(C. arundinacea), établie dans les roseaux des marais. 

Je n’avais jamais encore entendu chanter la Verde- 
rolle, et ne connaissais ses admirables talents que de 
réputation, lorsque, dans les premiers jours de juillet, 
partant vers trois heures du matin pour une excursion 
de chasse, j’entendis tout à coup, au sortir du village 
d'Hérémence, un harmonieux mélange de sons doux et 
flûtés, variés à l'infini sur tous les tons, et semblant 
sortir d’une chanvrière tout près de moi. 

Malgré mes projets lointains, je ne pus m'empêcher 
de m'arrêter, surpris d’une telle volubilité et d’une telle 
puissance. Certaines ressemblances que je remarquai dans 
quelques passages avec le chant de l’Effarvatte me firent 
bientôt supposer que j’entendais dans ce chanvre une 
Verderolle, probablement auprès de sa nichée. 

Je dus m’arracher enfin à ce concert, mais je partis 
décidé à revenir trouver un oiseau que je m'obstinais à 
croire isolé dans cette localité. 

Je réfléchis toute la journée aux moyens d'arriver 
à me procurer cet objet de mes désirs. 

Les chanvrières étagées sur les flancs de la mon- 
tagne n'étaient séparées par aucun sentier, et l’oiseau, 
bien caché dans les hautes herbes, tout près du grand 
chemin, fuyait toujours sans se montrer jamais, et sans 
qu'on pût le poursuivre. Les habitants d'Hérémence, qui 
circulent déjà de grand matin, n'auraient certainement 


— 824 — 


pas fait un bon parti à celui qui, entraîné par sa passion 
ornithologique, aurait foulé sans pitié leurs plus belles 
récoltes. 

Le lendemain donc, vers deux heures du matin, et 
avant que personne fût levé, je me glissai furtivement 
avec mon fusil dans les chanvres jusqu’à la place où 
j'avais entendu la proie que je convoitais. 

Vers trois heures, comme la veille, après quelques 
petits sons à peine articulés, de vigoureux ph, piñh, 
piûh bien distincts retentirent tout à coup près de moi; 
la Verderolle commençait sa chanson matinale. 

Ce ne fut, depuis ce moment, qu’une série non in- 
terrompue de chants de toute espèce. Tous les oiseaux 
étaient, à leur tour, contrefaits à s’y méprendre; une 
fois c'était la Polyglotte, une fois le Moineau, une fois 
le Pinson, une fois la Mésange charbonnière ou la No- 
nette; une autre fois le Traquet tarier ou la PBergeron- 
nette, une autre fois encore c'était le chant de l’ Alouette, 
interrompu tout à coup par le cri vigoureux du Pac vert. 
Tous les chanteurs des environs devaient évidemment 
supporter l'ironie de ce petit moqueur. Parfois, enfin, 
c'était un chant tout spécial, tantôt faible et doux, tantôt 
vigoureux et puissant, coupé de temps à autre par quel- 
ques trecc trecc, seulement une ou deux fois répétés. 
L'on n’entendait que rarement ces déchirements de gosier 
si fréquents dans ie chant de l’Effarvatte. 

D’autres ornithologistes, qui ont aussi écouté la Ver- 
derolle, l’ont encore entendue imiter d’autres espèces; 
elle contrefait naturellement les oiseaux qui habitent près 
d'elle, en différents lieux et à différentes époques. T'em- 
minck l’a entendue en Hollande imiter le eri du Petit 
pluvier et celui même de l’AÆAuûtrier. Gerbe a reconnu 
dans son chant celui du Chardonneret et celui du Merle. 
Bailly, enfin, l’a entendue parfois contrefaire, en Savoie, 
l’'Efjarvatite, la Marouette, la Pie-grièche rose, lEcor- 
cheur, la Niverolle, V Accenteur alpin et le Traquet motteux. 


CRE 


Cette facilité d'imitation que quelques oiseaux n’ac- 
quièrent que par l’éducation, se montre naturelle chez 
nos becs-fins, seulement dans les espèces qui possèdent, 
comme les Hippolaïs et les Rousserolles, une mandibule 
inférieure large et déprimée. 

Forcé de rester étendu incommodément dans l’hu- 
midité, j'étais partagé entre le plaisir que me faisaient 
éprouver ces chants inconnus jusqu'alors et la crainte 
des naturels que j’entendais continuellement passer et 
causer sur le chemin. N’osant, grâce à ces derniers, ni 
tirer, ni men aller, mon observation commença bientôt 
à se prolonger au delà de mes désirs. | 

La Verderolle, qui se raillait de moi, venait main- 
tenant chanter jusque dans mes oreilles, et je pouvais 
voir alors l’intérieur de son bec entr’ouvert, coloré d’un 
jaune vif, et sa gorge blanche gonflée sous les efforts 
de sa poitrine. Cependant, après quatre heures d’attente, 
profitant d’un moment de solitude, je quittai précipitam- 
ment une position, sinon ridicule, tout au moins infruc- 
tueuse. 

Honteux et désespéré, je cheminais dans une autre 
direction, quand, à un quart d'heure de là, je reconnus 
dans une autre chanvrière le même chant et le même 
oiseau. Mon espoir se ranima et je m’élançai, comme un 
enfant, du côté où cette voix m’appelait. Je voulais ab- 
solument en avoir le cœur net: acquérir une preuve pal- 
pable de la valeur de ma première détermination hypo- 
thétique, et me venger de toutes les avaries que je venais 
d’essuyer. 

_ Cette fois j'étais dans un endroit plus écarté, et je 
pouvais écouter et observer mon animal sans me cacher. 
Cependant, je dus attendre encore près d’une heure avant 
de pouvoir le tirer à une portée convenable, comme il 
paraissait un instant au sommet d’une tige, 

Je tenais enfin le fruit de tant de labeurs, et courus 
le préparer à la maison du curé qui, seul dans tout le 
village, logeait des étrangers. 


— CD — 


Je n’avais jusqu'ici poussé mes recherches qu’au- 
dessus d’Hérémence; j’allai, dans l’après-midi, plus bas 
dans la vallée et remarquai que, jusqu'à Vex, à une 
heure de là, le nombre des Verderolles allait toujours 
croissant, à mesure que les chanvrières prenaient plus 
d’étendue. 

Je me procurai encore quelques-uns de ces oiseaux; 
je vis même des petits courir dans les herbes; mais, 
n'osant les poursuivre sous les yeux des propriétaires, 
je ne pus m’emparer d’aucun d’eux, pas plus que dé- 
couvrir des nids. Je quittai donc la localité, regrettant 
les nombreux sujets d'étude qu’en redescendant à Sion 
Je laissais derrière moi. 

Dans les marais de Châteauneuf, au bord du Rhône, 
j'observai ensuite attentivement l’Effarvatte pour la com- 
parer en tous points à la Verderolle. 

La Calamoherpe palustris se distingue de l’Arundi- 
nacea par son chant beaucoup plus varié, plus puissant 
et moins déchiré, ainsi que par la forme, la position de 
son nid et la coloration, souvent assez différente, de ses 
œufs. Le petit édifice de la première est, en effet, sui- 
vant les auteurs, arrondi et placé dans les herbes tout 
près de terre, au lieu d’être, comme celui de lArundi- 
nacea, plutôt allongé et suspendu aux roseaux à deux 
ou trois pieds de hauteur. 

Comme les œufs de l’Effarvatte varient extraordi- 
nairement dans leur couleur et dans leur forme, et que 
certaines de leurs variétés se rapprochent beaucoup de 
l'apparence commune de ceux de la Verderolle, je n’oserais 
pas y attacher une grande importance au point de vue 
d’une distinction entre les deux espèces. J’ai remarqué, 
en effet, que, sur un grand nombre de nids de l’Arwn- 
dinacea, les uns contenaient des œufs légèrement pyri- 
formes, d’un fond verdâtre clair couvert de points d’un 
verdâtre plus foncé et disposés souvent en couronne vers 
le gros bout, comme chez la Sylvia cinerea; tandis que 


— 827 — 


d’autres contenaient, au contraire, des œufs allongés et 
presque parfaitement elliptiques, d’un fond blanchôtre, 
srisâtre ou bleuâtre, avec de grandes taches éparses ver- 
dâtres, grisâtres ou bleuâtres foncées. Toutefois, malgré 
ces rapprochements, il est permis de dire que les œufs 
de la C. palustris sont la plupart du temps plus clairs 
et munis de plus grandes taches que ceux de l’Arundi- 
nacea; qu'ils se rapprochent, par conséquent, davantage 
de ceux de la Cal. turdoïdes. 

La Verderolle, elle-même, varie passablement dans 
ses proportions, mais elle est cependant, en général, plus 
forte que l’Effarvatte. 

La C. arundinacea est, en tout, plus claire dans 
ses teintes; toutes ses faces supérieures, ses pennes et 
ses rémiges, sont d’un gris brun passablement rougeûtre ; 
de plus la couleur qui délave ses faces inférieures est 
moins sombre et plus rousse. 

L'iris est, en général, d’un gris brun chez la Verde- 
rolle; tandis qu’il est, le plus souvent, chez l’Effarvatte, 
d’un brun plutôt rougeûtre. 

Voici donc deux espèces très voisines, mais faciles 
pourtant à distinguer par certains caractères de leurs 
proportions et de leur coloration, aussi bien que par leur 
chant, leur nidification et leurs habitats différents. 

L’époque et le lieu exacts du passage de la Verde- 
rolle dans notre vallée ont été peu observés jusqu'ici; 
mais je crois cependant pouvoir rapporter à cette espèce 
quelques becs-fins que j’ai entendus, ce printemps, chanter 
çà et là dans nos broussailles, vers le milieu de mars. 

VIII D. Rare dans le Bas-Valais (Vaëroli). N'est 
pas rare près de Salquenen (Lenggenhager). 

IX.a. Très rare dans le canton du Tessin (Len- 
hcchia). 

IX. b. La Verderolle paraît rare au Tessin; elle 
niche dans la contrée de nos lacs, par exemple au Pian 
Magadino (Ghidini). Fréquente aux bords de nos lacs 


— 828 — 


(Mariani). N'est pas rare à Locarno (Poncini). Cet oi- 
seau est rare dans l'Italie septentrionale (Riva). 

X. a. La Rousserolle Verderolle n’est pas rare à 
Coire (de Sahs). Niche dans les taillis le long du Rhin. 
Arrive en mai et nous quitte en août (de Salis, ne 
Übersicht der Vügel Graubündenst), | 

X.b. La Verderolle est rare dans la vallée du Rhin 
supérieure (Schwendener). La Rousserolle Verderolle n’est 
pas rare dans la contrée du lac de Constance supérieur, 
ni dans la vallée du Rhin, où elle se trouve dans tous 
les fossés ayant des jones (Bau). C’est la Rousserolle la 
plus commune à côté de l’Effarvatte. Je l'ai observée 
près de Hard, de Fussach, Schwarzach, Lauterach et 
au bord de la Dornbirnerach. Le nombre des œufs, 4 
à 5, est complet vers la mi-juin, généralement le 10, 
11, 12. Le nid, artistement confectionné, est placé 
entre les tiges des jones ou des épilobes. L'oiseau sait 
fort bien imiter les autres chanteurs. Il:y à parmi ces 
oiseaux des chanteurs admirables. Elle arrive, dans nos 
contrées, dans les premiers jours de mai et nous quitte 
de nouveau en septembre (Pau, ,Die Vôgel Vorarlbergs, 
44. Jahresbericht des Vorarlberger Museumsvereins“, Bre- 
genz 1907). 

XI. a. Très fréquente dans la Haute- nn de (Bal- 
damus). J'ai observé dans la contrée du lac de St-Moritz, 
à plus de 1800 mètres d’altitude, une Fauvette de ro- 
seaux que j'ai prise pour une Verderolle (Pestalozzi). 


Oiseau de passage. En Suisse, c’est aux passages 
qu’on observe le plus fréquemment la Verderolle, surtout 
au passage du printemps. Les migrations s'effectuent 
presque toujours en vue des rivières ou des lacs et dans 
la plaine suisse, entre le lac de Constance et le lac Lé- 
man. Cependant, il est probable qu’un certain nombre 
de ces oiseaux arrivent dans notre pays par la voie du 
St-Gothard. La Verderolle aime à séjourner pendant 


— 829 — 


quelque temps dans les marécages du Wauvwilermoos et 
dans les taillis des bords de l’Aar, pendant le passage 
du printemps et celui d'automne. On a observé des pas- 
sages dans la vallée du Rhin supérieure ainsi qu’au pied 
du Jura septentrional. Pendant les passages du printemps, 
la Verderolle voyage en compagnies assez considérables, 
pendant la nuit et de grand matin. Quelquefois, les Ver- 
derolles séjournent dans les jardins, les parcs, ete., avant 
de rechercher le lieu de reproduction. 

Le passage d'automne a lieu dans la direction op- 
posée; de petites troupes passent par différents cols, 
même par ceux de l’Engadine; cépendant, les données 
de nos collaborateurs dans le Tessin parlant de passages 
peu importants, il est probable que ces traversées des 
Alpes ne sont pas considérables. Les passages d'automne 
s'effectuent ou à deux, ou par paires ou par familles, et 
ils. sont entrepris surtout le soir, au crépuscule. 

I. a. Cet oiseau nous arrive en même temps que 
l’'Effarvatte, dès la mi-avril, mais il nous quitte un peu 
plus tard; on l’observe encore dans nos prairies, vignes 
et derniers blés jusque vers le 10 octobre (Bailly, 68). 

I. b. La Verderolle est un oiseau de passage peu 
rare à Genève, y arrivant vers le milieu d’avril et re- 
partant au commencement d'octobre. Elle fait exception- 
nellement sa première apparition avant la fin de mars 
(Fatio). Oiseau de passage fréquent à Lausanne, parais- 
sant plus tôt que l’Effarvatte (Richard). 

Dates d’arrivée: 


22 avril 1895 Lausanne (Richard) 
22 . 1606 5 2 

22 + 5 HOT à : 
AD 186 2 : 

10 mai 1898 Morges (Parrot) 


Reste dans nos contrées jusque vers le 9 mai; ce- 
pendant, j’ai entendu son chant, à l’étang de Chambé- 
ronne, encore le 30 mai. Il paraît que l'oiseau s’y est 


— 830 — 


reproduit (Richard). La Verderolle n'est pas rare, au 
passage, près de Lausanne (Goll, Meyer). Chante dans 
un fossé près de Morges, le 10 mai 1898 (Parrot). 

III. b. Un oiseau de passage régulier arrivant du 
sud ou sud-ouest, en avril et en mai. Les passages prin- 
cipaux se font vers le milieu de mai et durent jusque 
vers le 25 mai. Les passages d’automne s’effectuent depuis 
la mi-août jusqu’au commencement d'octobre. On observe 
des retardataires jusqu’en juin (de Burg). J’ai observé 
un exemplaire, le 6 avril 1901, à Granges [Soleure| 
(Greppin). Le 17 juin 1905, plusieurs Verderolles au 
Selhofenmoos (Daut et Weber). 

IV. 0. La Verderolle est un oiseau de passage fré- 
quent au printemps, rare en automne. Au printemps, elle 
nous arrive du midi par la vallée de la Wigger, et re- 
part vers l’est dans la direction d’Aarau. Elle voyage en 
troupes de 10 à 200, pendant la nuit, et se repose, pen- 
dant la journée, dans les taillis des bords des cours d’eau. 
Les passages ont lieu entre le milieu d’avril et la fin de 
mai. En juin, on observe de temps en temps des indi- 
vidus isolés retardés (de Burg). Le 28 août 1904, j'ob- 
servai quelques individus au bord de la vieille Subr 
(Ædouard Fischer). Le 21 juillet 1902 M. Bretscher et 
moi nous rencontrâmes des sujets au passage aux bords 
de la Suhr, dans les saules (Fischer-Sigwart). 

Dates d'arrivée: 

21 mai 1890  Rohrerschachen (Wanteler et Fischer) 


One. 100 AGram 

D 4 LOU: lNOiNAEE |, (Gerber) 

20 4; 1900 Güôsgen (de Burg) 

20 , 1900 Winznau ; 

2 OO Sempacn (Schifjerl) 

15 avril 1902 Re : 

15 mai 1902  Olten (de Burg et Fischer) 
9 ,, 1903 Sempach (Schifierl) 

2 00  Dulllsen (Schürch) 


— 831 — 


17 mai 1903  Starrkirch (de Burg) 
2 juin 1903  Olten : 
9 mai 1904  Sempach (Schiff erlè) 
00 à ï 
17 4 1001: Olten (de Burg) 
Départs : 
12 oct. 1904  Winznau (de Burg) 
16 sept. 1908  Kaltbach : 
D TO DS a vil ; 
D OOS NE CtISWEl à 
Don IT Al à 
22  ; 1606 "hd e 
3 oct. 1908  St-Erhard é 


V.D. La Verderolle est rare dans le canton de Zurich, 
au passage (Môsch). 

VI. b. Cet oiseau se montre fréquemment aux rives 
du lac de Constance (Girtanner). Se trouve dans nos 
contrées en mai et en septembre (Landbeck, 1846). 

VIL 0. Dates d'arrivée: 


25 juin 1879 Pfeffingen (Schimidlin) 
T mai 1887 à I 
HS) %, MED Muttenz (Fischer et de Burg) 


La Verderolle n’est pas rare à Kleinhüningen et à 
Märkt (Lutz). Oiseau de passage peu rare dans le grand- 
duché de Bade, passant et repassant au commencement 
de mai et vers la fin de septembre (Fischer, ,Katalog 
der Vôgel Badens“, 1897). 

VIII. &. Oiseau de passage rare aux environs de 
Martigny ( Vairoli). 

IX.b. La Verderolle est fréquente en août dans 
nos contrées (Mariani). Elle est distribuée inégalement 
du Piémont jusqu’en Vénétie, très rare dans l'Italie cen- 
trale et méridionale, il est même probable qu’elle y 
_ manque entièrement malgré les assertions contraires de 
divers observateurs (Giglioli, .Secondo Resoconto della 
Inchiesta ornitologica in Italia‘, 1907). 


— 832 — 


Oiseau de passage irrégulier. 

I. db. Passe irrégulièrement près de Genève (Lech- 
thaler, Vaucher). | 

IT. à. Près de Fribourg (Musy), de Romont (Grand), 
de Lucens (Erbeau), aux rives du lac de Morat (Savary), 
au lac de Neuchâtel (Robert). 

IL. 4. Oiseau de passage irrégulier aux rives du lac 
de Thoune (Risold). 

III. &. Près de Berne { Weber), de Herzogenbuchsee 
(Krebs), aux rives du lac de Moosseedorf (Stämpfli). 

IV.a. Se montre de temps en temps, au passage, 
près de Stans (engger). 

IV.0. De passage irrégulier dans à vallée de la 
Wigger (Fischer-Sigwart,). 

V.a. Près de Glaris (Schindler). 

V.b. Aux environs de Zurich (Lüdecke). 

VI. bd. Dans la vallée de la Thour, la Verderolle ne 
fait que des apparitions rares (Beck), de même dans le 
canton de Schaffhouse {Gasser, Pfeifjer). 

VII. «a. D’apparition irrégulière dans le Val-de-Tra- 
vers (Cavin), près de La Chaux-de-Fonds (Micoud. 

VII. D. Près de Bâle (Bühler-Lindenmeyer). 

VIII. 0. Aux environs d’Aiïgle {de Rameru.. 

X.a. Près de Coire (Manni). 


Apparition accidentelle. 

I. La Verderolle ne fait que des apparitions excep- 
tionnelles aux environs de Clarens (Meyenrock). 

Il. a. De même à Montbovon (Gillet). 

IT. b. Rare et exceptionnelle à Fribourg (Cuony). 

III. b. Exceptionnellement près de Berne {Brunner). 

IV.0. Apparition exceptionnelle près de Gretzenbach 
(Hirzeler). 

V.Db. Près de Zurich (Nägeli). 

VI. D. Près de St-Gall (Dick), de Frauenfeld /Schiwyter). 


— 833 — 


VIT. a. Très rare, de temps à autre, dans le Val- 
de-Travers (Cavin. 

VIT. b. Près de Bâle; il se trouve un individu, con- 
servé dans notre musée, capturé près de Bâle (Bühler- 
Lindenmeyer). 

IX. b. La Verderolle est rare et d'apparition excep- 
tionnelle près de Montagnola (Poncini). J'ai vu un in- 
dividu de cette espèce au marché de Côme, pris aux 
environs du lac de Côme (Riva, ,Schizzo ornitologico“). 

XI. a. Cet oiseau ne se montre que fort rarement et 
exceptionnellement aux environs de Sils Maria (Courtin). 


Biologie. La Verderolle arrive dans nos contrées, 
en voyageant de nuit, en vols assez considérables; elle 
séjourne, pendant la journée, dans les taillis bas pour 
continuer son voyage dès le crépuscule. 

La Verderolle n’aime pas les jones et l’eau; elle 
préfère les contrées cultivées, si dans celles-ci il y a des 
buissons et des taillis, des saussaies et des touffes d’ar- 
brisseaux, des mauvaises herbes et çà et là des roseaux, 
ou des chènevières, des champs de blés, des cultures de 
pois et de haricots au voisinage des cours d’eau. La 
Verderolle établit son nid dans les taillis près de l’eau, 
de 20 jusqu'à 120 centimètres au-dessus du sol — non 
pas sur l’eau, elle l’évite plutôt! Ce sont les orties qu’elle 
préfère avant tout. Cependant, on trouve le nid assez 
souvent dans les champs de colza ou dans les blés. Il 
est de forme sphérique et assez large et plat. Il est 
suspendu, tout comme le nid des congénères, aux tiges 
des plantes et attaché à celles-ci à l’aide d’herbes sèches, 
d’orties, de toiles d’araignées, de toiles de chenilles, etc. 
La Verderolle arrive tard dans nos contrées et ne fait 
qu'une seule ponte. On trouve les œufs, au nombre de 
4 à 5 (selon d’autres observateurs 5 à 7), dans la pre- 
mière moitié de juin; vers le 5 juillet on observe des 
petits aptes à voler, et vers la fin de juillet les premiers 


56 


— 834 — 


départs ont lieu. Ces derniers durent jusqu’en octobre. 
Les Verderolles partent par familles, de nuit. 

Voici ce que dit de Schæck, dans ses , Fauvettes 
d'Europe“, de la Verderolle observée en Suisse: 

On rencontre la Verderolle dans les prairies humides, 
plus souvent dans les champs de la plaine et de la mon- 
tagne, car elle atteint une altitude très élevée. C’est du 
milieu des trèfles et des blés noirs que ce bec-fin fait 
entendre son babil. Il appelle par tek, tek. Son nid, 
confectionné en mai, dans les régions basses, est achevé 
seulement en juin, dans les Alpes. Il est sphérique, placé 
près du sol, composé d’herbes sèches, de débris de ra- 
cines, de mousse, de poils et de crins. Il est souvent 
fixé aux tiges de l’ortie (Urtica dioica), parfois à celles 
du Scirpus lacustris. Les œufs, au nombre de cinq ou 
six, sont, soit d’un gris violâtre, tachés de violet et de 
brun-rouge, soit verdâtres, presque bleuâtres, avec des 
taches violettes et brunes. On trouve aussi des œufs à 
fond blanchâtre très clair. [ls mesurent = LE millimètres. 

Quant à la reproduction de la Verderolle dans la 
vallée du Rhin, notre collaborateur Alexandre Bau nous 
communique les données suivantes: 

La vallée du Rhin s'étend, dans une largeur de 11 kilo- 
mètres, de l’angle est du lac de Constance vers midi, dans 
une longueur de 40 kilomètres, en se serrant de plus en 
plus. Le Rhin partage la vallée au-dessous de la princi- 
pauté de Liechtenstein dans la rive gauche suisse et la 
rive droite du Vorarlberg. La partie inférieure de cette 
grande vallée a été couverte, dans les temps reculés, 
par les flots du lac; le Rhin a peu à peu comblé le lit 
du lac dans ces contrées. Ensuite, ce pays devenu un 
marais, a formé une couche tourbeuse de grande épais- 
seur, qui fut couverte dans la suite par les sables et la 
glaise des inondations du Rhin. C’est cette couche qui 
couvre toute la vallée et qui est mise en culture, soit 
en champs de blé et de pommes de terre et en prairies 


— 835 — 


fertiles, soit en prairies marécageuses dont l’herbe séchée 
sert de litière au bétail. Les champs sont peu nombreux 
ici, les prairies fertiles le sont un peu plus, tandis que les 
terrains marécageux utilisés comme nous l’avons indiqué 
plus haut, prévalent. Ces prairies marécageuses fournis- 
sent presque toute la litière du bétail de Vorarlberg. Il 
y a peu d’arbres dans ces contrées, et les quelques arbres 
et les arbustes croissent le long des cours d’eau et des 
fossés, ainsi que dans les environs des habitations, où il 
y a beaucoup d’arbres fruitiers. 

La gent ailée correspond au caractère de la plaine 
du Haut-Rhin. On entend partout le Traquet tarier et 
le Pipi farlouse qui sont les espèces les plus fréquentes 
de la contrée. Suit alors l’Etourneau qui jouit d’une 
protection soutenue des Vorarlbergeois et qui séjourne 
surtout au voisinage des villages à cause des nichoirs 
qu'on lui y offre. Quelques espèces de Rousserolles sont 
communes dans la vallée du Haut-Rhin. La Rousserolle 
turdoïde y est la plus rare et ne se trouve que dans les 
terrains étendus couverts de jones et de roseaux, mais 
ceux-ci ne se trouvent que çà et là dans la contrée. 
L'Effarvatte est un peu plus commune et elle se contente 
de petites places couvertes de roseaux. Il est curieux que 
dans d’autres pays, par exemple dans la Marche, l’Effar- 
vatte exige les grands marais couverts de jones et de ro- 
seaux, et que la Rousserolle s’y contente de petits champs 
de roseaux. La Verderolle et la Calamodyte phragmite 
sont les plus communs parmi les Becs-fins des roseaux. 
Le Grand Courlis cendré compte parmi les nicheurs de 
la contrée. On le rencontre fréquemment du côté du Bo- 
dan. Les Fauvettes ne se trouvent qu'aux endroits pro- 
pices, dans les buissons; ce sont surtout la Fauvette à tête 
noire et la Grisette qui s’y font entendre sans être fré- 
quentes; la Fauvette à poitrine jaune est plus rare encore. 

Quant aux Conirostres, il y a surtout les Chardon- 
nerets qui se montrent en grand nombre aux environs 


— 836 — 


des villages, puis suivent les Pinsons; les Moineaux sont 
les plus rares, à l’exception des grands villages. Parmi 
les Bruants il n’y a que le Bruant jaune et celui des 
roseaux, peu rare dans les endroits marécageux, à men- 
tionner. 

Les Alouettes sont très rares, on n’y compte que 
quelques paires, dans les contrées cultivées, par exemple 
près de Lustenau. Le Roi de cailles n’est pas rare; quel- 
quefois on observe des Cailles et des Perdrix, ainsi que 
des Canards de différentes espèces. Les Poules d’eau, les 


_Râles, les Hérons blongios, les Grèbes se reproduisent 


dans les jonchaies du lac de Constance. Il est curieux 
que la Cigogne manque complètement, bien que la contrée 
paraisse lui offrir toutes les conditions exigées par ce 
grand échassier; elle ne manque ni de grenouilles, ni de 
lézards, d’orvets, de couleuvres, de souris et de taupes. 
Dans les neuf années que j’ai passé dans la contrée, j’ai 
eu deux fois l’occasion de voir des Cigognes. La première 
fois il s’agissait d’une Cigogne jeune, peu ‘apte à voler, 
prise vivante à quelques kilomètres de distance du lac, 
près de Gôrbranz. Le 9 avril 1901, j'ai vu un second 
individu, cherchant sa nourriture dans la vallée du Rhin. 
Le premier exemplaire vit toujours chez l’aubergiste 
Gruner à Bregenz. Ce qu'il y a de remarquable à ce 
sujet, c’est que cette Cigogne fut prise à la fin de no- 
vembre 1899 et qu’elle provient par conséquent d’une 
couvée très tardive. Il n’y a pas de nid de Cigognes 
dans la contrée. 

Après avoir donné cet aperçu sur le caractère de la 
contrée, je ferai suivre mes observations sur la Verde- 
rolle (Acrocephalus palustris Bechst.). Cet oiseau se trouve 
partout, le long des cours d’eau et des fossés, dans les 
prairies même, à la condition qu’il y ait des jones. S'il 
y a dans le voisinage quelque saule ou un arbre quel- 
conque, tant mieux pour lui, il s’y posera souvent pour 
observer ce qui se passe dans la contrée et pour faire 


— 837 — 


entendre son chant du haut de ce point élevé. Son chant 
compte parmi les meilleurs de nos oiseaux indigènes et 
ressemble beaucoup à celui de l’Hypolaïs. La Verderolle 
imite des passages entiers et les cris d’appel des oiseaux 
habitant dans le voisinage, et ce n’est que les quelques 
sons durs et rauques particuliers aux Fauvettes des ro- 
seaux qui trahissent la Verderolle. Elle ne cesse de 
chanter du matin au soir et fait entendre son chant 
sonore même les jours de pluie, Elle chante de préfé- 
rence assez près du nid. 

La Verderolle attache son nid aux tiges des ro- 
seaux ou plus souvent à celles de l’épilobe (Æpilobium 
palustre). Cette plante forme des bouquets très touffus 
à certaines places, au bord des fossés et des ruisselets, 
dans les prairies et dans les roseaux aux endroits un 
peu moins humides. On peut compter avec süreté de 
trouver le nid dans ces bouquets d’épilobes, si l’on 
entend chanter la Verderolle près de cette place. J’ai 
observé 27 nids de Verderolles dans les années 1902, 
1903 et 1904, dont 12 étaient établis dans les roseaux, 
14 dans les épilobes. Un seul se trouvait construit 
dans un saule, entre deux branches minces du saule et 
deux jones. Parmi tous ces nids il n’y en avait que 
trois établis dans les fossés eux-mêmes, dans les jones, 
au-dessus de l’eau, les autres étaient placés au-dessus 
du sol, à une distance de celui-ci de 20 à 80 centi- 
mètres. Un seul nid était construit à 150 centimètres 
au-dessus du sol. 

Au commencement de l’époque de nichée, c’est-à- 
dire dans les premiers jours de juin, les épilobes ont 60 
à 100 centimètres de haut, suivant le terrain plus ou 
moins fertile où ils croissent. La plupart des nids étaient 
entrelacés à trois tiges, trois ou quatre nids à deux tiges 
seulement. Les nids trouvés dans les épilobes étaient 
attachés généralement à deux tiges, mais ils reposaient 
sur les feuilles de différentes plantes. 


— 8358 — 


Tous les nids observés se composaient à l’extérieur 
de brins d’herbes secs et minces et de feuilles d’her- 
bes fines, mêlés de peu de mousse et de beaucoup de 
coton végétal. 

La coupe du nid est arrondie proprement et tapissée 
de brins d’herbes très fins et tendres. Le bord en est 
un peu rétréci. Mesures moyennes prises sur onze nids: 
Diamètre extérieur 10,5 centimètres (7 centimètres seule- 
ment à la base du nid). Hauteur totale 11,5 centimètres. 
L'intérieur du nid mesure 5,5 centimètres, mesure prise 
entre les bords, 6,5 centimètres au milieu et à 5,5 centi- 
mètres de profondeur. 

Le nombre des œufs, au complet vers la mi-juin, 
est de 4 à 5. Je n’ai jamais observé plus de 5 petits 
ou œufs, ni jamais moins de 4 dans les pontes complètes. 
La plupart de ces dernières sont complètes entre le 10 
et le 16 juin. J’ai trouvé un nid achevé déjà le 4 juin 
1904, des œufs frais au nombre de 5 le 25 juin 1903. 
Il s'agissait sans doute d’une ponte retardée par quelque 
accident survenu pendant la confection d’un premier nid. 
Malheureusement, les pies, nombreuses dans la contrée, 
détruisent un grand nombre de nids; ce sont les enne- 
mies les plus redoutables des petits oiseaux, dans la vallée 
du Rhin. Parmi les 27 nids trouvés, il y en avait 5 
fraîchement bâtis. Quelque temps plus tard, lorsque je 
visitai de nouveau ces endroits, quatre nids étaient dé- 
truits, et les fragments de coques d'œufs prouvaient que 
ces méfaits provenaient des pies. Parmi les 5 nids trouvés 
le 25 juin 1904, trois contenaient 5 petits venant d’éclore 
et deux des œufs tout prêts à éclore. 

. Il s’ensuit des faits relatés plus haut que la repro- 
duction a lieu assez régulièrement et que le temps souvent 
très variable des mois du printemps n’a pas d’influence 
remarquable sur la ponte. Ainsi, les mois de mars et 
d'avril 1902 étaient beaux, tandis que le mois de mai 
était froid du commencement jusqu’à la fin. De la neige 


— 8539 — 


ou de la pluie jusqu’au 22. En 1903, le mois de mars 
était beau; en avril, il tombait de la neige tous les jours 
du 1% au 20, les nuits étaient froides, on notait jusqu’à 
5° sous zéro. En 1904, les mois de mars et d’avril étaient 
beaux peu de jours exceptés. Le temps qu’il fait pen- 
dant les premiers mois du printemps est d’une grande 
influence sur la période de reproduction des petits oiseaux 
et peut retarder ou avancer de 25 jours la ponte. 

Ainsi, les Mésanges à longue queue avaient achevé 
leurs nids, en 1901, où le mois de mars était très froid, 
le 16 avril seulement; en 1903, les nids des Mésanges 
à longue queue étaient achevés le 22 mars. Ce mois avait 
été très beau. Le mois de juin, quelque temps qu’il fasse, 
n’est jamais aussi froid que les mois précédents, voilà 
pourquoi la reproduction des Verderolles n’est guère in- 
fluencée par le temps et par la température. 

Il n’est pas possible de confondre les œufs de la 
Verderolle avec ceux de la Rousserolle turdoïde ou ceux 
de l’Effarvatte. Le fond en est vert-blanc, bleu-blane, 
rarement gris-blanc et tacheté irrégulièrement de taches 
plus ou moins grandes de couleur gris-violet; sur ces 
taches on distingue des macules d’un vert olivâtre sale, 
de forme irrégulière et distribuées sans règle, plus nom- 
breuses cependant au gros bout de l’œuf. Dans deux 
pontes, ces taches et macules étaient rangées en couronne 
autour de l’œuf. Les macules ont souvent deux couleurs, 
le milieu en est généralement plus sombre, cependant 
ces macules plus sombres se trouvent aussi seules, sans 
bord plus clair. 

Dans les œufs provenant de deux nids et conservés 
dans ma collection, les macules grises à centre foncé sont 
prépondérantes. Les points extrêmement fins, de couleur 
vert d'olive sale ou brun d’olive, répandus sur toute la 
coque sont caractéristiques pour les œufs de la Verderolle. 

Les œufs de la Verderolle sont d’une belle forme 
ovale; il y en à cependant qui sont un peu allongés. 


— 840 — 


Voici les mesures des œufs provenant de deux nids 
différents : 


Longueur Largeur Longueur Largeur 
20,9 13,8 20,3 13,1 
20,7 13,9 20,1 13,3 
20,7 13,6 19,6 13,7 
20,2 13,7 20 13,5 
20,6 13,8 20,2 13,7 


Le D' Rey donne la moyenne de 54 œufs qui est 
de 19,1 X 13,9 millimètres; j'ai pris les mesures de 45 
œufs dont la moyenne est de 18,9 X 13,5 millimètres 
(voir aussi Friderich, Vôgel Mitteleuropas, 5° édition, 
page 107). Les mesures prises sur 32 œufs de notre 
contrée sont les suivantes: 19,4 X 13,9 millimètres. Les 
10 œufs dont j'ai donné les mesures plus haut, mesurent 
en moyenne 20,3 X 13,6 millimètres; leur largeur se 
trouvant au-dessous et leur longueur au-dessus de la 
moyenne normale, il est évident que ces œufs sont plus 
allongés que d’ordinaire. Un œuf particulièrement petit, 
trouvé dans une ponte normale, mesure 17 X 12,5 milli- 
mètres. Dans un nid trouvé le 25 juin 1904 il y avait 
9 œufs de forme régulière, extraordinairement petits, 
prêts à éclore. Je ne les ai pas touchés, par consé- 
quent,. 

Quant à la durée de l’incubation et à l'élevage des 
petits, J’ai fait les observations suivantes: 

Un nid achevé à peu près le 4 juin contenait deux 
œufs le 9 juin. Je revins à cette place le 25 juin et je 
trouvai dans ie même nid quatre petits venant de sortir 
de l’œuf et un œuf à moitié éclos; ainsi, l’incubation à 
duré 13 jours. Lorsque je passai de nouveau dans le 
voisinage, le 10 juillet, il ny avait plus qu’un jeune, 
assis au bord du nid. Dès que je m’approchai, ce jeune 
oiseau s'enfuit dans les roseaux où ses frères et sœurs 
srimpaient déjà d’un jonc à l’autre. Les petits quittent 
donc le nid quinze jours après l’éclosion. 


— 841 — 


Nourriture. Cet oiseau leste et remuant se nourrit 
des insectes et larves qu’il trouve à son séjour habituel. 
Les estomacs des individus examinés contenaient: Beau- 
coup de restes de Coléoptères (Agonum, Aphodius, Phyllo- 
pertha, Anisoplia), Chrysomela, Haltica, Sitophilus gra- 
narius, Donacia, Tychius. Hyménoptères: Fourmis; Dip- 
tères. Des débris de Libellules, d'Ephémères, de Perla, 
de Microlépidoptères, de Planorbe, de Clausilia. 

Un individu observé sur un sureau a pris des puce- 
rons, de même un autre observé sur un groseiller. Plu- 
sieurs Verderolles observées le long de lAar, pendant 
les migrations, poursuivaient des insectes volants. Selon 
quelques auteurs, les Verderolles se nourriraient aussi 
de baies. Des individus tirés il y a plusieurs années, en 
automne, n'avaient point de restes de baies dans leur 
estomac. Selon de Schæck, la Verderolle se nourrirait de 
Libellules, Phryganes, petits Papillons, Araïignées, Coléop- 
tères des genres Donacia et Haltica, Vermisseaux. 


Habitat. La Verderolle habite toute l’Europe tem- 
pérée; au nord elle se reproduit encore en Esthland, à 
l’est encore à l’Oural. Elle passe l'hiver dans l’Afrique 
septentrionale et centrale et on la rencontre, selon Sclater, 
assez régulièrement dans l'Afrique méridionale. 


112, Acrocephalus arundinaceus Gm. 
Rousserolle Efjarvatte — Teichrohrsänger — Cannaiola. 


Synonymie: Motacilla salicaria L. Sylvia arundinacea 
Lath., Meisner et Schinz, Riva, Temmink. Sylvia 
strepera VNieilll Acrocephalus arundinaceus Naum. 
Calamoherpe arundinacea Bailly. Acrocephalus stre- 
perus Vieillot, Cat. Birds, Gigl., Arrig. D. Oddi. 
Acrocephalus salicarius Friderich. Acrocephalus arun- 
dinaceus Fatio. Acrocephalus streperus N. Naum. 


— 842 — 


Noms vulgaires: Tréintrin, Kincara (Doubs), Fauvette des 
roseaux (Genève), Effarvatte (Suisse française), Petite 
Rousserolle, Tran-tran, Petit Caracoin (Jura), Ros- 
signol d’eau, Cra-cra, Carasset, Ranssignollet (Savoie) 
— Rohrsänger, Rohrspatz, Rohrrätsch, Rohrgrasmugge, 
Rohrnachtigall, Rohrschwäützer, Streuivogel (Lucerne), 
Streuirätschh (Lucerne), Bimser (Tirol), Schilfrätsch 
(Mittelland bernois), Teichsänger, Rohrspôtter, Tich- 
spôtter, Spottvogel, Rohrschlüfer, Rohrvogel, Widerich, 
Wideräch (Suisse allemande), Wydegückerli, Wide- 
guggerle, Wyderli (Mittelland bernois, selon Sprüngli) 
— Pasar da can, Rusignô da palud, Passer de lisca, 
Passera canera (Tessin), Lescarina, Canavrousa (Pié- 
mont), Prizzicacann, Beccafich piccol, Passera di cann, 
Ricch e pover (Lombardie), Rossignô de palüd (Valteline). 


La Rousserolle Effarvatte est la plus connue et la 
plus répandue des Rousserolles en Suisse. Quoique surtout 
nicheuse de la plaine, elle se trouve aussi dans le Jura, 
au plateau suisse, dans les Préalpes, les Alpes, au pied 
méridional de celles-ci; elle se reproduit jusqu’à 1500 m. 
sur mer, au Jura et dans quelques vallées alpestres. Elle 
exige des fourrés de joncs et des roseaux d’une étendue 
assez grande. 


,yOn les voit s'élever du milieu des roseaux pendant 


tout l’été. Elles nous quittent en automne.“ (Weisner, 1804). 

»Fréquente aux bords des lacs et des ruisseaux 
garnis de joncs épais. Arrive tard en avril. Se nourrit 
de mouches et d’insectes aquatiques. Construit son nid 
entre quelques roseaux entrelacés. Grimpe le long des can- 
nes avec beaucoup d’adresse.* (Meisner et Schinz, 1815). 

»Très fréquente pendant tout l’été dans tous les 
fossés garnis de joncs, ainsi que dans les étangs, aux 
bords des lacs et des fleuves garnis de roseaux et de 
jones. On les entend chanter toute la journée, mais on ne 
les voit guère. Arrivent tard en avril.“ (Schinz, 1837). 


Fe mi 


— 843 — 


»L'Effarvatte est commune et très répandue dans 
les localités marécageuses, ainsi que dans les roseaux 
sur les bords des lacs et des rivières de la plaine suisse, 
de l’ouest à l’est et dans la vallée du Rhin, ainsi que 
du côté de Bâle et de Porrentruy au nord, dans le Tessin 
au sud, et dans plusieurs vallées du centre. Elle se re- 
produit surtout en plaine, cependant elle niche fréquem- 
ment encore sur les bords du Doubs, dans le Jura, et 
çà et là dans quelques vallées alpestres jusqu’au-dessus 
de 1400 mètres, quand elle rencontre des conditions d’ha- 
bitat favorables.* (Fatio, 1899). 


Oiseau erratique. Plusieurs parmi nos collabora- 
teurs considèrent l’Effarvatte comme un oiseau erratique 
dans ce sens qu’elle se montre, la reproduction terminée, 
à des endroits où on ne la voit guère à d’autres moments. 
Les Effarvattes nées à une certaine altitude semblent re- 
chercher les bords des rivières et des lacs dès qu’elles 
sont aptes à voler. Pendant les migrations du printemps 
l’'Effarvatte séjourne souvent dans des endroits inaccou- 
tumés, les roseaux n’offrant pas d’abri suffisant à la fin 
d'avril ou au commencement de mai. 


I. a. Après la sortie du nid, le père et la mère 
gardent avec eux, dans les mêmes roseaux où a eu lieu 
la couvée, leur petite famille qu’ils nourrissent et élèvent 
avec attachement; ils continuent de la soigner encore 
quelques jours après qu’elle est devenue capable de 
chercher et saisir elle-même sa subsistance; mais sitôt 
que l’on vient, par la coupe des joncs et des roseaux, à 
raser leur demeure habituelle, ils se quittent, jeunes et 
vieux, et se répandent dans les broussailles, dans les 
saussaies ou les herbes hautes de la proximité des rivières, 
des fossés ou des lieux marécageux. Quelques-uns s’éta- 
blissent dans les champs de millet, de petits maïs des- 
tinés à servir de pâture au gros bétail, de chanvre, de 
sarrasin les plus rapprochés des canaux ou des prairies. 


nn GA 


II8 vivent dans ces diverses localités de même manière 
que dans les roseaux, en grimpant ayec prestesse le long 
des tiges de plantes (Bailly, 68). 

I. b. Oiseau erratique dans les roseaux et dans la 
broussaille souvent loin de l’eau, près de Genève (Lech- 
thaler, Lunel). Séjourne, pendant les migrations du prin- 
temps et avant celles d'automne, pendant quelque temps 
dans les parcs et les jardins ayant beaucoup de fourrés 
(Richard). 

IT. b. L’Effarvatte est un oiseau erratique aux envi- 
rons de Romont (Grand), près d’Yverdon (Garin), au 
lac de Morat (Savary), à l’île de St-Pierre (Louis). 

III. db. Erratique près de Berne (Berger, Brunner,, 
aux bords du. Moosseedorfsee (Stämpjti), de l’Aar et de 
la Dünnern, dans le canton de Soleure, et fait des appa- 
ritions assez régulières, en compagnie d’autres Rousse- 
rolles ou seule, dans les jardins des villages et des villes 
(de Burg), près de Boningen (Lack). | 

IV.0. L’Effarvatte est un oiseau erratique près 
d’Olten, et se montre souvent dans les broussailles des 
bords de l’Aar, dans les haies champêtres, même dans 
les plantations de haricots et dans les jardins potagers 
où elle séjourne pendant plusieurs jours (de Burg). 

V.b. Oiseau erratique près de Zurich (Lüdecke). 

VI. bd. Erratique aux environs de Müllheim sur Thour 
(Beck). Assez commune aux bords du lac de Constance 
(Koch). Erratique au Wurtemberg (Landbeck, 1834). 

VIT. a. L’Effarvatte est un oiseau erratique aux envi- 
rons de St-Aubin ( Vouga), de même à Marin (Robert). 

VII. b. Près de Bâle (Greuter-Engel). 

VIII. D. Aux environs de Martigny, au bord du 
Rhône; se dirige lentement vers l’ouest aux mois d’août 
et de septembre (Vauroli). 

X.b. Oiseau erratique dans la vallée du Rhin su- 
périeure (Schwendener). Assez commune au Vorarlberg 
(Stolker, 56, Bruhin). 


— 845 — 


Oiseau nicheur. La Rousserolle Effarvatte se trouve 
comme nicheuse dans tous les endroits propices de la 
Suisse, au-dessous de 1500 m.; elle diminue cependant 
dans plusieurs places, partout là où l’on met en culture 
les marais et les terrains marécageux. 

En général, cet oiseau compte parmi les habitants 
de la plaine; il se reproduit aussi des fois dans les val- 
lées alpestres abritées, ainsi qu'aux marais du Jura. 

IL a. Cet oiseau est le plus commun de son genre 
dans nos contrées. On l’y rencontre dès la mi-avril jus- 
qu’à la fin de septembre, époque de son départ, sur tous 
les bords boisés des rivières, dans les jonchaies, les ro- 
seaux de tous les marécages, lacs, étangs et mares. Aus- 
sitôt apparié, le mâle s’y fait entendre la plus grande 
partie de la journée et pendant la nuit. Il niche vers le 
milieu de mai, quelquefois seulement dans les premiers 
jours de juin. Le mâle et la femelle travaillent d’un 
commun accord à leur nid qu’ils placent habituellement 
au milieu des roseaux, rarement dans les buissons, quoi- 
qu'ils croissent le pied dans l’eau (Bailly, 68). 

I. b. Cet oiseau attache son nid à trois tiges, de 
sorte qu'il glisse en haut si l’eau monte (Necker, 23). 
N'est pas rare aux environs de Genève (Fatio-Beaumont, 
46, Necker, 23, Fatio, de Schæck, Lunel, Lechthaler). 
L’Effarvatte n’est pas rare aux environs de Lausanne 
(Goll, Meyer, Narbel). Commune partout près de Genève 
(Vaucher). Un nid contenant quatre œufs, trouvé à Belle- 
rive, le 23 mai 1893. Des nids achevés, mais sans œufs, 
le 14 juin 1907 à Aïre (Lafond). Cet oiseau est très 
commun aux bords du Rhône (Olph-Galliard, , Oiseaux 
des environs de Lyon“, 1891). 

IT. a Peu abondant au Pays-d'Enhaut (Pattier et 
Ward). 

II. db. Fréquente aux environs d’Avenches, soit aux 
bords du lac de Morat (Blanc); commune dans les étangs 
de l’Orbe (Duplessis et Combe, 61). Cet oiseau n’est pas 


— 846 — 


rare à Fribourg (Musy). L’Effarvatte est fréquente à la 
Thielle, depuis Wavre jusqu’à St-Jean (de Burg, Küm- 
merly). Nombreuse en 1903 le long de la Thielle 
(Kümmerly). | 

IL. a L’Effarvatte niche assez fréquemment dans 
la vallée du Hasli (Fatio). En août 1907, j’observai fré- 
quemment cet oiseau près de Gsteig, à 1200 m. sur mer. 
Il est bien possible qu’il s’y reproduise (Gertrude de 
Burg). Le 6 août 1908, une Effarvatte chantante ob- 
servée près du Neuhaus, Unterseen, lac de Thoune. En 
1908, j'ai observé quelques paires d’Effarvattes près de 
Grindelwald, de Zweilütschinen, de Lauterbrunnen (de 
Burg). Fréquente près de Spiez et de Gwatt, au lac de 
Thoune. Un nid contenant 5 œufs, le 13 juin 1906; le 
18 juin, les œufs s’y trouvent encore; le 1° juillet le 
nid à disparu. Le 13 juin 1906, un autre nid est encore 
vide, le 18 juin, il s’y trouve 3 œufs; le 1° juillet, le 
nid à disparu (Gerber). 

III. b. L’Effarvatte n’est pas fréquente dans le Mittel- 
land (Studer), ni au lac de Moosseedorf (Stämpjli). Fré- 
quente au lac d’Inkwyl, surtout sur Pilot; le coucou lui 
fait beaucoup de tort (Fischer-Sigwart). Le 81 juillet 
1906, j’entendis plusieurs Effarvattes sur la Witi, aux 
environs de Granges (Soleure), cependant aucune ne fit 
entendre son chant complet {de Burg). L’Effarvatte s’est 
reproduite régulièrement, à l’étang de Bellach, il y a 
cinquante ans (J. de Burg). Le 13 mai 1903, j'ai observé 
à Bellach trois mâles chantants: le 10 juin 1903, au bord 
du lac d’Aeschi, environ dix paires d'Effarvattes. Le 
13 juin 1903, il y avait à l’étang de Bellach 5 couples, 
un nid avec cinq œufs prêts à éclore. Le 3 juillet 1903, 
j'ai observé au bord du lac d’inkwyl beaucoup de ces 
oiseaux, quelques familles avec des petits aptes à voler. 
Le 18 juillet 1903, beaucoup d’Effarvattes, mâles chan- 
tants. Le 21 août 1903, au lac d’Aeschi, encore quelques- 
unes, dont aucune ne chantait. 1904: le 9 mai, au bord 


— 647 — 


de l’Aar, deux mâles qui chantent; le 25 juillet, quelques 
Effarvattes à l’étang de Bellach; le 28 juillet, dans la 
plaine de l’Aar, quelques familles avec des petits aptes 
à voler; le 25 août quelques Effarvattes dans la plaine 
de l’Aar, entre Soleure et Granges, deux autres au bord 
de l’étang de Bellach. Le 29 août encore quelques-unes 
aux bords du lac d’Aeschi. 1905: quelques Effarvattes 
dans la plaine de l’Aar, le 18 mai; observé plusieurs, le 
5 juin, au lac d’Aeschi. Le 21 mai 1906, plusieurs mâles 
chantent dans la plaine de l’Aar. Le 5 juillet 1906, j'ai 
observé des jeunes aptes à voler, en grand nombre (Grep- 
pin, 159). Le 13 juin 1907, 3 mâles chantants, près de 
Bellach. Le 18 juillet 1907, un assez grand nombre près 
de Bellach et dans les joncs de l’étang de Bellach, par 
familles. Le 11 mai 1908, une Effarvatte mâle chante 
près de l’embouchure de l’'Emme. Le 18 mai 1908, deux 
mâles qui chantent près de Bellach. Le même jour, il 
n’y en avait point encore aux bords de l'étang de Bellach, 
les jones et les roseaux étant trop peu hauts. Le 1° juin 
1908, il y a eu 6 mâles qui chantaient à l’étang de Bel- 
lach (Greppin). Le 12 juillet 1905, beaucoup d’Effarvattes 
près d’Aarberg (Daut dans l’,Ornithologische Beobachter“ 
1905). Le 6 juin 1905, j'ai trouvé six nids ayec peu 
d'œufs près d’Aarberg; dans un nid trouvé le 15 juin 
il y avait quatre œufs; le 18 juin, trouvé un nid conte- 
nant deux œufs et un œuf de coucou {Wühlemann). En 
1903, l'Effarvatte était nombreuse à l’Elfenau; le 4 juillet, 
j'ai trouvé un nid contenant 3 œufs normaux et un autre 
presque entièrement blanc. J’ai observé le même jour 2 pe- 
tits hors du nid. Le 4 juin 1902 un œuf et trois petits dans 
un nid; le 14 juin 4 nids aux environs de Berne { Weber). 
Fréquente aux bords des lacs de Burgäschi et d’'Inkwyl 
(de Burg, Krebs, Greppin), à l'étang de Bellach (Greppin), 
le long de lAar, depuis Deitingen jusqu’au Leuggenenbach 
(Greppin); quelques individus isolés au bord de la Dünnern 
(de Burg); fréquente à Boningen, où je trouve les premiers 


— 848 — 


nids au commencement de juin; dans la première moitié de 
juin, tous ces nids contiennent des œufs (Lack). Très fré- 
quente à la Vieille Aar près d’Aarberg. Le 16 juin 1908 il 
n’y a eu que peu de couples près d’Aarberg; par suite du 
froid survenu du 22 au 24 mai, les insectes séjournant 
dans les joncs ont péri, et la nourriture manquait aux 
Effarvattes (Miühlemann, dans l’,Ornithologische Beob- 
achter“ de Daut, n° 12, 1908). L’Effarvatte est commune 
près de Stettlen (Sprüngli, 5). Le 9 juin 1907, à All- 
mendingen, j'ai trouvé 7 nids dont quelques-uns ne con- 
tenaient pas encore des œufs; le même jour, j'en ai 
trouvé un contenant un œuf de coucou (Weber). dJ’ai 
entendu le chant de l'Effarvatte encore en août (Weber). 
IV. a. L’Effarvatte n’est pas rare, comme nicheuse, 
à Stans (Rengger). Très rare à EN: (Fatio) ; près 
de Sarnen (Etlin). J’ai observé l’Effarvatte, depuis Flüelen 
jusqu’à Erstfeld, en été 1904, 1906, 1907 [de Burg). 
[IV.0. Nicheuse aux environs de Lucerne (Xümmerly). 
Oiseau nicheur assez fréquent dans les taillis des alluvions 
de lPAar. Le 21 mai 1901 un mâle chantant sans cesse 
près de Biberstein (Fscher-Sigwart). Le 23 mai 1898, 
plusieurs mâles qui chantent près de Rothrist (Gerber). 
Fréquente au lac de Sempach (Schifferli). Cet oiseau 
n’est pas rare au lac de Mauensee, il niche en petit 
nombre dans les jones du Wauwilermoos, ainsi que dans 
les roseaux de la Vieille Suhr, près d’Attelwil, de Reitnau, 
de Triengen, Knutwil; de même dans le Buchsermoos 
et l’'Uffikermoos. On observe chaque année quelques paires 
à l'embouchure de la Wigger. Entre Olten et Aarau, 
l’'Effarvatte habite en nombre considérable les bords de 
l'Aar et les îlots. Elle se reproduit aussi près de Pfaffnau, 
de Vordemwald, Brittnau, Eberseken, Ufhusen, Willisau, 
Gettnau. Le 19 juin 1902 plusieurs mâles chantants près 
de Schachen, malgré le mauvais temps (de Burg). N'est 
pas rare près de Schôünenwerd (ÆHürzeler). L’Effarvatte 
est fréquente dans mon champ d'observation (Fischer- 


SA, 


 Sigwart). Fréquente près d’Aarau (Winteler). $e repro- 
duit dans la jonchaie des étangs et des ruisseaux; établit 
son nid entre quelques joncs réunis, grimpe habilement 
le long des cannes. J’ai trouvé un nid d'Effarvattes à la 
Petite Aar (Bronner, 40). Lie 14 juin 1902 beaucoup 
de petits sortis du nid, au Schachen; le 20 juin 1908, 
plusieurs à la même localité. Le 1° août 1908 un individu 
chantant au bord de la Suhr près d’Attelwil (de Burg). 

V.a. L’Effarvatte se trouve de temps en temps près 
de Mels (Oschwald). Nicheuse près de Glaris et de Näfels 
(Rutz-Hefti). Se reproduit dans le canton de Schwyz 
(Lusser, ,Gemälde der Schweiz: Der Kanton Schwyz“). 

V.b. Se reproduit près de Zurzach, je l’ai entendu 
chanter le 18 juillet 1907 (Gerber). N'est pas rare dans 
le canton de Zurich (Graf, Nägeli, Môüsch, Lüdecke). La 
couvée est entreprise dans les premiers jours de juin; 
la ponte se compose de 5 à 6 œufs, cependant le dernier 
chiffre est rare { Vorbrodt). Le 18 juin 1905, j’ai observé 
plusieurs Effarvattes près de Feldmeilen {Nügeli). Fré- 
quente dans le canton de Zurich {Schinz). Nicheuse com- 
mune près de Dietikon et de Schlieren. Le 6 juin 1904, 
chant de l’Effarvatte dans la vallée de la Limmat. Le 
9 août 1904, il y a des Effarvattes dans le marais de 
Riedikon, près du lac de Pfäffikon. Le 7 mai 1905, un 
mâle chante près d’Altstetten, de même le 28 mai. Beau- 
coup d'individus au-dessous du Glanzenberg, le 21 mai 
1905. Le 15 août 1906, j'ai observé des Effarvattes don- 
nant la becquée à leurs petits aptes à voler, près du 
Glanzenberg. Le 5 mai 1907 j'ai entendu les premiers 
individus chantants près du Glanzenberg, de même le 
26 mai 1907, aux environs du couvent de Fahr (Xnopjli). 

VI. b. L’Effarvatte compte parmi les oiseaux nicheurs 
rares aux environs de Bregenz; il y eut des jeunes aptes 
à voler le 21 juin 1902. Aux bords du lac de Constance, 
dans les roseaux, cet oiseau n’est pas rare (Bau). L’Effar- 
vatte n’est pas rare près de St-Gall, puis au lac de 


97 


Constance, à l’embouchure du Rhin (Stôlker, 56, Gir- 
tanner). Elle est fréquente dans le canton de Schaff- 
house (Pfeiffer). Je l'ai entendue à plusieurs reprises 
à Flurlingen pendant l’été 1902 [de Burg). N'est pas 
rare aux rives du lac de Constance (Schwyter). Com- 
mune dans la vallée de la Thour (Beck). Assez fréquente 
au lac de Constance ( Walchner, 13). L’Effarvatte est plus 
rare que la Verderolle et ne se trouve que dans les jon- 
chaies épaisses le long du Khin et au bord du lac de 
Constance. Elle se reproduit un peu plus tôt que la Ver- 
derolle, en général dès les premiers jours de juin. J’ai 
souvent observé des petits hors du nid le 2 juillet. En 
juin 1901, j'ai trouvé un nid au bord du Bodan, à fleur 
d’eau. Il contenait 4 œufs. Les eaux ayant crû, j'ai visité 
la même localité le 17 juin et j'avais de la peine à trouver 
le nid immergé de 40 centimètres. Il ne contenait plus 
que deux œufs, les autres avaient été emportés par les 
flots. Le couple construisit aussitôt après l’accident un 
autre nid, cette fois dans les branches d’un saule, et ce 
qu'il y a de remarquable, à une distance de 150 centi- 
mètres au-dessus de l’eau, quoique les eaux avaient di- 
minué bientôt après. J’ai fait la même observation, il y 
a trente-cinq ans, dans le Brandebourg, chez la Rousse- 
rolle turdoïde qui reconstruisait le berceau de sa future 
progéniture après un accident pareil, à une distance 
beaucoup plus considérable de l’eau. Il paraît donc évi- 
dent que l’expérience joue un rôle important dans cer- 
taines circonstances chez les oiseaux (Pau, dans ,Orni- 
thologisches und Biologisches aus Vorarlberg“, Ornitho- 
logisches” Jahrbuch de V. de Tschusi, Hallein, 1903). 
J’ai observé cet oiseau par paires à l’embouchure de la 
Laiïbach, à la Dornbirnerach et près de Fussach. Une 
seule ponte, commencée généralement vers la fin de mai 
ou au commencement de juin. J'ai vu des petits sortis 
du nid le 2 juillet 1906. Les nids établis trop bas, au 
bord du lac, sont souvent détruits par les eaux accrues 


— 891 — 


du lac ou par les vagues (Bau, , Die Vôügel Vorarlbergst, 
1907). J’ai trouvé un nid établi dans une douce-amère 
en fleur ‘sur la digue qui séparait deux étangs. Le nid 
était protégé par un buisson impénétrable de noisetier, 
de saule, de ronces, de liserons et de joncs, au milieu 
desquels il y avait trois branches de douce-amère aux- 
quelles le nid était attaché. Il y aurait eu beaucoup de 
roseaux à la disposition du couple (Jückel, , Vügel Bayerns“). 
Assez fréquente au lac de Constance (Koch, , System der 
bayr. Zoologie“, 1816). N'est pas rare aux rives de presque 
tous les lacs et rivières dont les bords sont munis de saules 
et de jones (Landbeck, , Vügel Württembergs“, 1846). 
VII. 4 Cet oiseau est très fréquent aux bords du 
lac de Neuchâtel, il diminue cependant d’année en année 
(P. Vouga). Fréquente dans nos contrées (Coulon). N'est 
pas rare le long du Doubs (Girard, Nicoud). L’Effar- 
vatte est assez commune dans le département du Doubs. 
Elle se pose quelquefois sur les branches des buissons 
de saules qui croissent dans l’eau ou sur ses bords. On 
l'appelle trin-trin ou petit kinkara (Lacordaire, ,Cata- 
logue des oiseaux observés, de 1845 à 1874, dans les 
Départements du Doubs et de la Haute-Saône“, 1877). 
Nicheuse fréquente dans le département de la Côte-d'Or 
(Marchant, ,Oiseaux du département de la Côte-d'Or“). 
Très commune, construit-son nid en forme de panier dans 
les roseaux. Pond de 4 à 6 œufs blanc-verdâtre, tachetés 
de brun (Frère Ogérien, ,Histoire naturelle du Jura“). 
VII. 5 L’Effarvatte est rare au-dessous de Bâle 
(Schneider, 66); cet oïseau n’est pas rare près de Por- 
rentruy (Ceppi). Fréquente dans les saussaies et les jon- 
chaies, aux bords des eaux dormantes, des marais, des 
fossés de la plaine (Fischer, ,Katalog der Vôügel Badens, 
1897). N'est pas rare aux environs de Kleinhüningen et 
de Märkt (Lutz). Fréquente dans toutes les localités qui 
lui conviennent ( Wendnagel, Stähelin). Observé en grand 
nombre, le 17 mai 1908, au-dessous de Bâle (Fischer- 


— 852 — 


Sigwart, , Eine ornithologische Exkursion“). Fréquente 
le long du Rhin {Æäcker, ,Die Vogelwelt des südlichen 
Badens“). 4, %, nids et œufs provenant de Bâle, se trou- 
vent dans notre Musée. Un individu, pris en mai 1861, 
s’y trouve empaillé (Bühler-Lindenmeyer). 

VIIL. à. L’Effarvatte n’est pas rare dans le Haut- 
Valais (Fatio et Studer). 

VIII. b. Assez fréquente près de Salquenen (ZLenggen- 
hager); n’est pas rare aux environs de Martigny (Va- 
roli, Deléglise), d’Aigle (de Rameru). J’ai observé des 
Effarvattes qui chantaient fort bien, en grand nombre, 
près de Villeneuve, en 1898 (Parrot). 

IX. b. Fréquente aux environs de Locarno (WMariani) ; 
n’est pas rare près de Montagnola (Poncini). L'Effarvatte 
n’est pas rare, comme nicheuse, aux bords des lacs de 
l'Italie septentrionale (Ghidini). Commune dans la plaine 
de la province de Sondrio (Galli). C’est un oiseau ni- 
cheur peu commun qui se reproduit dans les plaines 
marécageuses de Sondrio (De Carlini, ,1 Vertebrati della 
 Valtellina“). Commune; séjourne toujours dans les marais 
les plus impénétrables ou dans les saussaies près des eaux. 
Fréquente dans les marais de Colico (Buzzi, ,Catalogo degli 
Uccelli di Como“). Lanfossi suppose que l’Effarvatte se 
reproduit dans la Valteline (Monti, , Ornitologia comense“). 
N'est pas bien rare dans Pltalie septentrionale (Mont). 

X: a. Rare près de Coire {de Salis). 

X.b. L’Effarvatte n’est pas fréquente, comme ni- 
cheuse, dans la vallée du:Rhin. Dans le Vorarlberg, elle 
est un peu plus commune (Stælker, 56, Schwendener). 
Fréquente dans la vallée du Rhin et le long de la Thour 
(Stœlker, 56). Assez commune dans le Vorarlberg (Bruhin, 
Die Wirbeltiere Vorarlbergs“, 1868). Se reproduit gé- 
néralement dans la seconde moitié de mai (Dalla Torre 
et Anzinger, ,Die Vôügel von Tirol und Vorarlberg“). Le 
2 juillet 1903, j'ai vu des jeunes aptes à voler dans la 
vallée du Rhin (Bau, ,Die Vôügel Vorarlbergs“, 1907). 


— 853 — 


Oiseau de passage régulier. L’Effarvatte compte 
parmi les oiseaux de passage qui arrivent tard au prin- 
temps. Les passages du printemps et ceux d’automne 
ont lieu pendant plus de 8 semaines. Les migrations 
printanières se font durant la nuit et à l’aube; il semble 
que le nombre des individus voyageant ensemble ne soit 
pas grand et n'excède pas deux douzaines. La plupart 
nous arrivent du midi. 

Les passages du printemps sont entrepris par de 
petits groupes, par des couples, par des individus isolés; 
on les observe alors souvent dans les jardins potagers et 
dans les parcs; les passages ont lieu dans le crépuscule 
et probablement aussi pendant la nuit, dans la direction 
du nord-est au sud-ouest, du côté de Genève; les Effar- 
vattes tâchent de rester en vue des cours d’eau, rivières 
et lacs. Cependant, un nombre considérable passent les 
cols des hautes Alpes et quelques-unes, en suivant les 
vallées longitudinales du Jura ou le pied septentrional 
de cette chaîne, arrivent par les cols du Jura dans la 
France orientale. 

Les passages du printemps commencent dans la 
seconde moitié d'avril et durent jusqu’en juin. Les pas- 
sages d'automne s'effectuent vers la fin de juillet et ne 
finissent guère avant les premiers jours d’octobre. Quel- 
ques individus isolés ne partent que vers le milieu d’oc- 
tobre; on en observe même de temps en temps dans les 
premiers jours de novembre. 

I. a. Se montre dès le milieu d’avril et repasse en 
Savoie jusqu’à la fin de septembre (Bailly, 68). 

[. b. Si l’on visite les marais vers la mi-avril, à cette 
époque de l’année où tout reverdit sous ces nappes d’eau, 
on rencontre des troupes de Canards ou de Sarcelles, 
des Echassiers comme des Hérons ou quelques Cigognes 
et une foule d’autres voyageurs. Mais des cris perçants, 
puis un chant saccadé, varié, mêlé de notes graves et 
aiguës, ne manqueront pas d'attirer l’attention: tran, tran, 


— 854 — 


trin, trin, trinn,... trui, trui, tran... hu; c’est le chant 
d'amour de l’Effarvatte. Son cri d'alarme et d’appel est 
cre, Crui, cree. On aura souvent de la peine à distinguer 
l'oiseau; on se guidera par les roseaux qui s’agitent. 
Lorsqu'on approche, le gai chanteur disparaît. On verra 
mieux cette Rousserolle en restant immobile; alors l’Effar- 
vatte, défiante mais intriguée, veut connaître les allures 
de l’observateur: elle cesse tout ramage et arrive souvent 
tout près de la personne qui la guette. 


L’Effarvatte, par son port, par la couleur de son 
plumage, enfin par ses habitudes très aquatiques, rap- 
pelle la Rousserolle turdoïde. Elle aime tous les maré- 
cages et les bords des étangs, des cours d’eau, voire 
même des ruisseaux. [l’époque de son apparition est 
irrégulière. Dans le canton de Genève, je l’ai vu arriver, 
certaines années, seulement aux premiers jours de mai, 
toujours en petite compagnie {de Schæck, ,Les Fauvettes 
d'Europe“). Le 12 mai et le 6 octobre 1889 j'ai observé 
des passages d’Effarvattes près de Genève (de Schæck). 
Oiseau de passage fréquent près de Genève, diminue 
cependant (Fatio). Arrive plus tard que la Verderolle; 
est fréquente au bord du lac en avril { Vaucher). 


Dates d’arrivée : 


12 mai 1889 Genève (de Schæck) 
26 avril 1891 St-Sulpice (Saunders) 
DURS IE Lausanne (Richard) 
2) 100 Vidy 

17 mai 1897 Lausanne " 
DS ONT Venoge a 

29 avril 1898 : ; 

15 mai 1898 Lausanne e 

Date du départ: 
6 oct. 1889 Genève (de Schæck) 


Au passage, cet oiseau recherche aussi les buissons, 
les taillis et même les parcs pour y séjourner souvent 


— 855 — 


quelque temps. Nous arrive vers la fin d'avril, plus tard 
que la Verderolle (Richard). 

IT. b. Oiseau de passage fréquent près d’Avenches 
(Blanc), n’est pas rare à Fribourg (Cuony), fréquente 
près de Marin (Robert et Vouga). 

IIT. a. Oiseau de passage peu rare au lac de Thoune 
(Risold), oiseau de passage fréquent dans le Haslithal 


(F'atio). 
Dates d’arrivée : 
17 avril 1906 Spiez (Gerber) 
DOS 00 Interlaken _(de Burg) 
Date du départ: 
18 août 1906 Spiez (Gerber) 


Je n’ai plus observé d’'Effarvattes après le 18 août 


1906 (Gerber). 
III. 6. N'est pas rare dans le canton de Berne 


_ (Haller). Passages le 10 mai et fin d’août, dernier chant 


le 24 août (Greppin). Le 14 mai 1902, j'ai observé un 
passage retardé considérable, le 14 juin 1902 2 nids 
avec des petits (Lack). 

Dates d'arrivée : 


14 avril 1886 Gäu (J, de Burg) 

26 EN ICQ mul (Fischer-Sigwart) 
2e À, 1602 ; ; 

21 1894 Inkwil (J. de Burg) 

28 , 1899  Wangen (G. de Burg) 


7 mai 1900 Gheid : 
24 avril 1902 ; = 
8 mai 1902 Muriwäldchen (Weber) 


14 , 1902 Boningen (Lack) 
26 avril 1903 Inkwil (Bürki, dans lP,Orni- 
thol. Beobachter* de 
eur) Daut) 
OO OS Crheitl (Schürch) 


13 mai 1903 Etang de Bellach (Greppin) 
RO DS Pordides Ar ; 


— 856 — 


mai 1903 Grenchenwiti (de Burg et Fischer) 


» 1903 Lac de Moossee- (Rauber, dans l’,Orni- 
dorf thol. Beobachter“) 
, 1903 Bellach (Greppin) 
avril 1904 Grenchenbach à 
» 1904 Gheid (de Burg) 
mai 1904  Aarberg (Miühlemann) 
» 1904 Bellach (Greppin) 
» 1905 Gheid (de Burg) 
O0 Selhoten (Weber et Daut, dans 
: l,Ornithol. Beob.“) 
» 1905 Bellach (Greppin) 
» 1906 Belp (Weber) 
» 1906 Bellach (Greppin) 
» 1907 » » 
O0 Gant (de Burg) 
avril 1908  Wabernau (Weber, dans l’,Orni- 


thol. Beobachter“): 
mai 1908 Embouchure de 
l’'Emme (Greppin) 


» 1908 Bellach à 

Départs, soit dernières observations : 

oct. 1892 Inkwil (Fischer-Sigwart) 
août 1903 Lac d’Aeschi  (Greppin) 
sept. 1903  Rubigen (Stämpjlh, dans l’,Orni- 

thol. Beobachter“) 
août 1904  Bellach (Greppin) 
» 1904 Lac d’'Aeschi ù 
sept. 1904 . Embouchure de 
l'Emme és 
oct. 1904 Wangen (de Burg) 


août 1905 Lac d’'Aeschi  (Greppin) 
sept. 1905  Bellach 
» 1905 Grenchenbach 
» 1905 Bellach È 
1905 Gheiïd (de Burg) 


02 


vn) 


— 857 — 


9 août 1906  Bellach 

16 , 1906 Bord de l’Aar 
A0 O0 Bellach 

> sept. 1907 : 

D O0 tans de bella 
Do O0 anSen 


(Greppin) 


D) 


" 


(de Burg) 


IV.a. Oiseau de passage rare dans la vallée d’Ur- 


seren (Fatio). 


IV.b. Oiseau de passage assez fréquent dans toute 
la région. Les passages s’attardent souvent jusqu’en juin. 


Dates d'arrivée: 


14 avril 1886  Olten 
3 mai 1891 Aarau 
26 avril 1892 


4 mai 1893 : 

12 AR eu à 

1e ; 1895 Mauensee 
6 , 1896 Uerkental 


5 … 1608. Aten 
28 avril 1899  Olten 
6 mai 1899 Rankwaage 
6 1899  Winznau 

OMIS) OS Chachen 

& 4 00 OEn 

OS 00 StarrkirCn 

6, 1900 Gretzenbach 

7 , 1900 Schôünenwerd 
1e se OOIMMONEN 

2 mai 1901 Sempach 
15 avril 1902 2 
1902  Olten 
17 mai 1902 Dullikon 
2Ù 5 00 : 

902 Send 
26 avril 1903  Olten 


(J. de Burg) 
(Winteler) 


1 


vh) 
»)) 
(F'ischer-Sigwart) 


(Wänteler) 
(G. de Burg) 


(Schifferti) 

")) 
(G. de Burg) 
(Fischer et de Burg) 
(de Burg) 


v) 
(Schürch) 


26 avril 1903 


9 mai 1903 
0 05 
24 , 1903 
20 avril 1904 
20 AMNUX 

> mat 1904 
1e 65 100 

4 , 1905 

D | 1906 
LP SO On 

D … AOÛT 
20 ;}  IoÙt 
A0 4 Ir 
AD ï4 1907 
ZOO OT 

Départs : 
20 août 1896 
30 sept. 1899 
SU un TE 
0) LI 

2 oct. 1899 
21 sept. 1900 

4 oct. 1902 
26 août 1904 
10 sept. 1904 
15), 1OU 
6 104 

2 oct. 1904 
27 sept. 1905 
13 , 1906 
no. 3 IA 
10 oct. 1907 
16 sept. 1908 
LORS 
Al ï 190 


— 8958 


Wangen 
Sempach 
Bonimgen 
Alluvion 
Olten 
Wangen 
Olten 
Sempach 
Olten 
Aarau 
Sempach 
Aarau 
Olten 
Starrkirch 
Trimbach 
Winznau 


Bremgarten 
Mauensee 
Kaltbach 
Kottwil 
Olten 


1 


9 


Suhrtal 
Olten 
Starrkirch 
Gretzenbach 
Olten 
Olten 
Schachen 
Olten 
Schachen 
Wauvwil 
Mauensee 
Ettiswil 


(Schürch) 
(Schifferli) 
(Lack) 
(Schürch) 
(de Burg) 


9 


(Schifferli) 
(de Burg) 
(Winteler) 
(Schifferli) 
(Winteler) 
(de Burg) 


(Laf art) 
(de Burg) 


— 859 — 


21 sept. 1908 Egolzwil (de Burg) 
29 à MIO ANNE nl a 
DO 08 BuCIS à 
DR O0 Sr Erhard -: 


24 4} 1908 Kaltbach : 
24 ; 1908 Mauensee ; 
1% oct. 1908  Kottwil à 


Les passages du printemps commencent dans les 
derniers jours d'avril et durent pendant tout le mois de 
mai, souvent même jusque dans les premiers jours de 
juin. Il n’arrive pas rarement que l’Effarvatte se montre 
en troupes plus ou moins nombreuses au printemps. 


Des individus isolés ou de petites compagnies se 
montrent quelquefois dans la mi-avril. 


Les passages du printemps ont lieu pendant la nuit, 
au crépuscule et à l’aube. 


Pendant les migrations d'automne qui commencent 
à la fin de juillet et durent jusqu’à la fin de septembre 
— on observe des individus isolés même en octobre — 
les Effarvattes recherchent les jonchaies et s’y tiennent 
seules pendant la journée pour les quitter au crépuscule 
en petites compagnies de 2 à 20 individus; souvent elles 
voyagent en compagnie d’autres Rousserolles. En partant, 
elles font entendre leur eri de rappel. La plupart se diri- 
gent dans la direction sud-ouest. Il résulte des observa- 
tions faites par de Burg que les Effarvattes émigrent 
quelquefois en compagnie de Pipits et d’Alouettes; sou- 
vent elles apparaissent et disparaissent en automne dans 
une contrée en même temps que les Gorges-bleues. 


Les départs commencent au mois d’août- et sont les 
plus importants en septembre. L’Effarvatte voyage seule, 
pendant la nuit. Là où j'ai eu l’occasion de l’observer, 
son nombre diminuait dès la fin d'août et les Effarvattes 
disparaissaient toutes dans le courant de septembre 
(Fischer-Sigwart). 


—_ C0 — 


V.b. Dates d’arrivée: 


16 cran 169 Zurich (Nägeli) 
10. 1e : : 

7.  … 190% Altstetten (Knopfi) 
HO) 5 100 Schmerikon ( (Nigel) 
2e 4. 100 Glanzenberg (Knopfli) 
AO. EU Couvent de Fahr e 

uns IoUr Glanzenberg à 

Dates du départ: 
14 sept. 1897 Zurich (Nägeli) 
U 1906 Glanzenberg (Knopjl) 
Ie 1006 Schlieren : 


N'est pas rare, comme oiseau de passage, dans la 
vallée de la Glatt (Graf). 


VI. D. L’Effarvatte fait son apparition dans la der- 
nière dixaine d’avril et elle nous quitte dans les premiers 
dix jours de septembre (Landbeck, ,Die Vügel Würt- 
tembergs*, 1834). Les passages ont lieu en avril et en 
octobre (Landbeck, ,Die Vôgel Württembergs“, 1846). 
Cet oiseau est fréquent dans la vallée de la Thour 
(Siælker). Les passages se font, selon nos observations, 
dans la contrée du lac de Constance et dans la vallée 
du Rhin, à la fin d'avril et au milieu de septembre (Bau). 

VIL a. L’Effarvatte se montre quelquefois au pas- 
sage aux environs de la Chaux-de-Fonds (Micoud). J’ai 
observé les premières Effarvattes en mai et les dernières 
vers la fin d'août (frère Ogérien, , Histoire naturelle du 
Jura et des départements voisins, tome III, Zoologie vi- 
vante“, 1863). 

VII. b. Les pentes de l'Effarvatte ont lieu du 
26 avril au 2 mai, près de Bâle (Bühler-Lindenmeyer). 
On observe cet oiseau au passage près de Porrentruy 
(Ceppi). Oiseau de passage fréquent dans le grand-duché 
de Bade, en mai et en septembre (Fischer, »Katalog der 
Vügel Bale ce 1897). 


O6. re 


Dates d’arrivée: 


26 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
1 mai 1895 Waldsee Säckingen (Fischer-Sigwart) 

28 avril 1896 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
30 , 1897 , » 

À Helene ù 

23... 1900: Muttenz (Fischer et de Burg) 
& … 1800 HE (Wendnagel) 

5, 100 à : 


VIII. 5. Passages assez considérables observés aux 
environs de Martigny (Vairoli). | 

Le 17 mai 1898 j'ai entendu chanter un nombre 
considérable d’Effarvattes près de Villeneuve. J’ai re- 
marqué que leur chant était très bon (Parrot). 

IX.0b. Les passages de l’Effarvatte sont importants 
près de Locarno (Mariani). Lies passages ont lieu à la 
fin d'avril. J’ai observé des Effarvattes au passage le 
27 avril 1902 (Ghidini). 

X.b. Le 14 septembre 1896 on à pris une Effar- 
vatte semi-albinos près de Lustenau (Zollikofer). Cet 
oiseau est fréquent, au passage, dans la vallée du Haut- 
Rhin (Stœlker). Arrive à la fin d'avril et repart à la fin 
de septembre (Dalla Torre et Anzinger, ,Die Vôügel 
Lirols und Vorarlbergs“). 


Oiseau de passage irrégulier. 

I. bo. L’Effarvatte se montre isolément, de temps à 
autre, dans les parcs de la ville de Genève et dans les 
jardins (Lunel). Oiseau de passage irrégulier à Lausanne 
(Goll,. 

IL. &. Ne parait que fort rarement, au passage, dans 
le Pays-d'Enhaut vaudois (Delachaux). 

IT. D. Oiseau de passage rare à Faoug (Savary), à 
Avenches (Blanc). Ne se montre qu'irrégulièrement au 
passage à Fribourg (Musy). 


SG 


III. à. Les passages irréguliers ont lieu par les cols 
des Alpes bernoises (Fatio). 

IL. b. Ne fait que des apparitions rares dans l’Emmen- 
thal (Lauterburg). 

IV. a. L’Effarvatte compte parmi les oiseaux de pas- 
sage d'apparition irrégulière dans la vallée d’Urseren 
(Nager). Je n'ai jamais observé d’Effarvatte à Hospen- 
thal (Müller). Il est fort probable que l’Effarvatte soit 
de passage régulier dans la région, puis qu’elle se repro- 
duit chaque année jusqu’à Erstfeld (de Burg). 

IV.b. Oiseau de passage irrégulier près de Neuen- 
kirch (Notz). De passage d'automne irrégulier à Grettnau, 
Willisau, Ebersecken, Erpolingen (de Burg). 

V.a. Oiseau de passage irrégulier dans le canton 
de Glaris (Schindler), près de Matt et d'Elm (Bübler), 
aux environs de Mels (Oschwald). 

VI. 0. L’Effarvatte ne fait que des apparitions rares 
et irrégulières, pendant les passages, à St-Gall (Dick). 
Elle se montre irrégulièrement, en automne, près de 
Frauenfeld (Schwyter). 

VIL. a. Paraît presque tous les automnes dans la 
vallée de la Chaux-de-Fonds {NWicoud). Ne se montre 
qu'irrégulièrement à la Chaux-de-Fonds (Girard). 

VII. b. Presque chaque année, cet oiseau se montre 
à Porrentruy pendant les passages (Ceppi). 

VIIL. &. Très rare dans le Haut-Valais, où elle ne 
se montre que de temps à autre (Fatio et Studer). 

VIIL. db. De passage irrégulier à St-Maurice (Besse), à 
Martiony (Deléglise), à Aigle (de Rameru), à Sion (Wolf). 

IX. a. Quelquefois, au passage, dans les vallées su- 
périeures du canton du Tessin (Lenticchia). | 

IX. D. De passage irrégulier dans la Valteline su- 
périeure (De Carlini, ,1 Vertebrati della Valtellina“). 

X. a. L’Effarvatte ne compte que parmi les oiseaux 
de passage irrégulier dans tout le canton des Grisons 


(de Salis). 


— 863 — 


X. b. Se montre de temps en temps au passage dans 
les environs de Fürstenau (Stojjel). 

XI. a De passage très rare dans la Haute-Engadine, 
aux bords des lacs, y séjournant au printemps pendant 
quelques jours en chantant souvent avec ardeur. Y a 
construit son nid au printemps de 1886 (Pestalozzi). 
| XI. b. Il arrive, quoique rarement, que l’Effarvatte 
nous arrive dans l’Engadine, en remontant le fleuve, en 
automne. Au printemps elle repasse, en descendant la 
vallée de l’Inn (Pestalozai). 


Apparition exceptionnelle. 

IL. a. L’Effarvatte est fort rare au es d’'Enbaut 
vaudois et n’y apparaît qu'exceptionnellement (Delachaux). 

IL. b. L’Effarvatte ne fait que des apparitions acci- 
dentelles aux environs de Romont (Grand). 

LIT. à. J’ai observé cet oiseau, comme hôte accidentel, 
à plus de 1000 mètres d'altitude, au printemps 1908, 
dans l’Oberland bernois (de Burg). J’ai observé cet oiseau 
à plusieurs reprises, à Gsteig, à plus de 1200 mètres 
d'altitude, en plusieurs couples au mois d’août. Elle 
chantait encore (Gertrude de Burg). 

IV.a. Apparition exceptionnelle dans la. vallée de 
la Reuss, à plus de 1000 mètres (Nager). Accidentelle- 
ment, de temps à autre, à Sarnen (Æälin). 

V.a. L’Effarvatte est d'apparition accidentelle dans 
le canton de Glaris (Schindler). 

VIL. a. Apparition accidentelle aux environs du Locle 
(Dubois), de la Chaux-de-Fonds (Girard). 

VIL. b. L’Effarvatte fait des apparitions accidentelles, 
pendant les migrations, dans les vallées longitudinales 
du Jura et même sur quelques hauteurs, comme par 
exemple au Grôd près de Hägendorf, sur lAllerheiligen- 
berg, au Belchen, versant bâlois, dans la vallée de Bals- 
thal, par exemple à Aedermannsdorf, à Langenbruck ; 
au Guldenthal, sur la Schmidenmatt, où j’observai une 


ARGApue 


famille à la fin de juillet 1890. II est fort probable qu’elle 
se reproduit aux environs de Court et sur les pâturages 
de l’Envers de Monto, de la Bluai, du Harzer, ete. Je 
l’y ai observée en août (de Burg). 

VIITL. 4. Apparition accidentelle dans le Haut-Valais 
(Wolf). 

IX. a. Je considère l’Effarvatte comme accidentelle 
dans les vallées supérieures du canton du Tessin (Len- 
ticchia). 

X. a. Exceptionnelle près de Davos (Pestalozzi). 1 
arrive accidentellement qu’une Effarvatte se hasarde dans 
les Hautes-Alpes et nous arrive par la vallée du Rhin 
au printemps (de Salis). 

XI. a et b. Apparition exceptionnelle dans toute 
l’Engadine. 


Biologie. L’Effarvatte, leste et vive, établit son nid 
sur l’eau ou tout près de l’eau, dans la jonchaie, quelque- 
fois aussi dans les saules. Le nid artistement confectionné, 
entrelacé entre trois ou quatre tiges de roseaux, est com- 
posé de roseaux, de brins d'herbes, de petites racines, 
de mousse, de coton végétal, de toiles d’araignées; les 
deux parents s'occupent de la confection du nid qui con- 
tient, vers le commencement de juin, quatre à cinq, rare- 
ment six œufs. L’Effarvatte n’élève qu’une couvée. Ce- 
pendant, quelques-uns parmi nos collaborateurs ayant 
trouvé des petits fraîchement sortis de l’œuf encore au 
courant du mois d’août, il n’est pas impossible qu’une 
seconde ponte ait lieu quelquefois. Selon Ayrrigom degli 
Oddi, l'Effarvatte ferait deux pontes en Italie. 

L’Effarvatte aime à faire entendre son chant peu 
avenant pendant la nuit, aux environs du lac de Sem- 
pach (Schifjerlè). 

Pendant tout l’été, on voit ce petit oiseau grimper 
presque sans relâche le long des tiges des roseaux, y 
rester parfois accroché pendant un instant pour gober les 


— 869 — 


insectes qu'il y découvre, puis, parvenu à leur sommuté, + 
s’élancer, ou plutôt faire un bond en l'air pour attraper 

au vol une mouche, une libellule ou un cousin qui vol- 

tigent au-dessus de lui. Il ne cesse en même temps de 

ramager; c’est du reste l’un des volatiles les plus babil- 

lards de notre pays. Il chasse du lieu qu’il s’est choisi 

pour nicher tous les autres petits oiseaux qui s’en appro-- 
chent; il veut dominer seul dans son petit canton: l’on 

ne remarque effectivement pas d’autres nids que le sien 

dans le poste qu’il a adopté, ni même ceux de ses con- 

génères qui fréquentent comme lui le bord des eaux. Si 

deux ou trois paires de son espèce habitent les mêmes 

roseaux, elles ont chacune des limites qu’elles ne peu- 

vent franchir sans se voir poursuites vivement par celui 

du couple dont elles viennent violer la propriété. 

Il niche vers le milieu de mai, quelquefois seulement 
dans les premiers jours de juin. Le mâle et la femelle 
travaillent d’un commun accord à leur nid qu’ils placent 
habituellement au milieu des roseaux, rarement dans les 
buissons, quoiqu’ils croissent le pied dans l’eau: c’est un 
vrai petit chef-d'œuvre fait en dehors avec des brins 
d'herbes ou de pailles déliées, mêlées avec des feuilles et 
des pelures sèches de roseau, ét matelassé à l’intérieur 
avec les sommités de cette plante, ou bien avec de la 
paille excessivement fine; il se trouve lié, comme celui 
de la Rousserolle turdoïde, à trois, quatre ou cinq 
cannes de roseaux très rapprochées, au moyen de 
petits anneaux composés de filaments de plantes ou de 
racines fibreuses et qui reçoivent souvent, dans leur 
construction, les feuilles même non détachées des roseaux 
ou des rameaux qui soutiennent le nid. Quand il est 
complètement achevé, il ressemble à un petit panier 
allongé, ayant 10 ou 11 centimètres de hauteur, sur 7-8 
de largeur. La femelle y dépose quatre ou cinq œufs, 
d’un blanc presque toujours lavé de verdâtre, quelquefois 
dolivâtre, avec des taches cendrées, mais rares, et d’au- 


D8 


506. 


tres brunes et verdâtres, très épaisses vers le gros bout; 
ils ont 1 centimètre 6 ou 7 millimètres de long, sur un 
diamètre de 12-13 millimètres. L’incubation dure quinze 
jours. Le mâle ne s'éloigne jamais beaucoup de sa com- 
pagne tandis qu’elle couve; tranquille alors à l'extrémité 
d’un jonc ou d’un roseau très proche de la nichée, ou 
bien escaladant l’un après l’autre tous ceux de son petit 
arrondissement, il chante presque tout le jour et même 
une bonne partie de la nuit, et toujours il se trouve 
prêt à accompagner la femelle, quand elle quitte le nid 
pour alter se chercher des aliments. 

À l’éclosion, le mâle chante un peu moins fréquem- 
ment que pendant l’incubation; il est alors appelé à aider 
sa compagne dans la nutrition des petits. Ceux-ci, quoiqu’à 
peine revêtus de leurs premières plumes, sautent à bas 
du nid, sans s’inquiéter s’ils vont tomber sur terre ou sur 
eau, aussitôt qu’on vient à les y toucher ou seulement 
les regarder de très près: cette habitude est aussi par-. 
ticulière aux Jeunes de la plupart des volatiles, des Fau- 
vettes surtout, qui nichent près du sol. 

Après la sortie du nid, le père et la mère gardent 
avec eux, dans les mêmes roseaux où a eu lieu la couvée, 
leur petite famille qu’ils nourrissent et élèvent avec atta- 
chement; ils continuent de la soigner encore quelques. 
jours après qu’elle est devenue capable de chercher et 
saisir elle-même sa subsistance: mais sitôt que l’on vient, 
par la coupe des jones et des roseaux, à raser leur de- 
meure habituelle, ils se quittent, jeunes et vieux, et se 
répandent dans les broussailles, dans les saussaies ou les 
herbes hautes de la proximité des rivières, des fossés 
ou des lieux marécageux. Quelques-uns s’établissent dans 
les champs de millet, de petits maïs destinés à servir 
de pâture au gros bétail, de chanvre, de sarrasin les plus 
rapprochés des canaux ou des prairies. Ils vivent dans 
_ces diverses localités de la même manière que dans les 
roseaux, en grimpant avec prestesse le long des tiges de 


— 867 — 


plantes, où ils saisissent simultanément, comme en dessous 
des feuilles, les chenilles, les insectes tendres, les mou- 
ches, les gros moucherons qui s’y fixent. Cependant ils 
descendent aussi à terre, notamment dans les terrains 
humides, et y cherchent avec avidité les petits vers. Leur 
chair est en automne couverte de graisse, et d’une saveur 
agréable (Bailly, 68). 

Schinz décrit, comme suit, le nid de l’Effarvatte 
(,Beschreibung und Abbildung der künstlichen Nester 
und Eier der Vôgel*, 1819—1834): 

Le nid de ce petit oiseau qui séjourne toujours dans 


le plus épais des fourrés et qui fait entendre son chant 


peu harmonieux pendant toute la journée, est établi dans 
la jonchaie la plus épaisse ; il est entrelacé entre plusieurs 
tiges de roseaux qui servent à maintenir le nid. Souvent 
celui-ci est très allongé, à coupe très profonde et com- 
posé de brins d’herbe sèche, de mousse fine et de coton 
laineux des roseaux, le tout entrelacé et feutré très for- 
tement (Schinz). 

J’ai découvert des nids de forme parfaitement cir- 
culaire, les deux axes étant égaux. Mais on observe 
quelquefois des modifications curieuses dans la demeure 
de l’Effarvatte. Ainsi, le 20 mai, j'ai trouvé à Fionnet 
son nid fraîchement bâti, placé à 20 centimètres environ 


d’une motte qui dominait l’eau de la même hauteur. La 


végétation, en retard cette année, n’offrait guère de sou- 
tiens solides à cette gentille construction, aussi la Rous- 
serolle avait-elle fixé son nid à une seule tige de roseau 
(Phragmitis communis); une plante de menthe (WMentha 
aquatica); servait de pilier opposé, et de nombreux Carex 
l’entouraient, l’offusquant en partie; il s’y trouvait déjà 
deux œufs (de Schæck, ,Fauvettes d'Europe“). 

Quant aux qualités psychiques de cet oiseau, voici 
ce qu'en dit Greppin (159): 

L’Effarvatte ne prend guère note de la présence de 
l’homme ; cependant elle dispose d’un instinct fort prononcé 


508. 


de se mettre à l’abri d’un danger reconnu comme tel et 
cette qualité se fait bientôt remarquer dès que l’Effar- 
vatte observe quelque chose d’extraordinaire. Il est fort 
curieux que tous les mâles de cette espèce se mettent 
à chanter un moment dès qu’un coup de feu retentit 
dans le voisinage; puis, ils guettent un instant, grimpent 
même le long des tiges pour voir l’intrus, mais ils dis- 
paraissent aussitôt après et ne se font plus voir ni en- 
tendre pendant un certain temps. 


Nourriture. 16 individus examinés: Phryganes, 
Eristalis, Lipara, Libellules et Aeschra, Perla, Hydro- 
metra, de même que les larves des insectes sus-men- 
tionnés, une fois aussi les restes d’un Dyticus, puis Do- 
nacia et régulièrement beaucoup de restes de Coléoptères 
indéterminables, Agonum, Aphodius, Phyllopertha (une 
seule fois), Anisoplia, Haltica; Camponotus, des restes de 
Fourmis, de Taons, de Mouches, d'Asrion, d’Araignées, 
de Cynips, une fois aussi Nepa, Notonecta, Salda. Un 
individu pris en automne avait dévoré beaucoup d’insectes 
et une seule baie de sureau. 


Habitat. L’Effarvatte se trouve comme nicheuse 
jusqu’au sud de la Suède (ainsi qu'en Angleterre), à 
l’est jusqu’au delà de la mer Caspienne et à l’Altai. Les 
individus de l’Europe méridionale où l’Effarvatte est peu 
répandue, y séjournent jusqu’en décembre. 

Les Effarvattes émigrent en Afrique; leurs migra- 
tions les conduisent quelquefois jusqu’au sud de ce 
continent. 


— 869 — 


112 a, Acrocephalus arundinaceus horticolus 
Naum. 


Efjarvatte des jardins — G'artenrohrsänger -- Cannaiola 
dei giardini. 


Synonymie: Sylvia horticola Naum. Acrocephalus streperus 
horticolus Naumann (nouvelle édition) Friderich-Bau, 
Floericke. Sylvia fruticola? Naum. Calamoherpe fruti- 
cola? Naum. Acrocephalus palustris fruticolus? Naum. 
(nouvelle édition) Friderich, Floericke. Calamoherpe 
arborea Üretté de Palluel 1884. Calamoherpe arbus- 
torum et pinetorun? Brehm. 


Quoique les opinions soient partagées à l’égard de 
cette sous-espèce douteuse, nous sommes obligés d’en 
parler parce que quelques-uns parmi nos collaborateurs 
s’en sont occupés. 

Il n’est pas rarc, en Suisse, que des Effarvattes et 
des Verderolles choisissent comme séjour d’été, au lieu 
des jonchaies et des saussaies habituelles, des jardins 
riches en buissons, des parcs, surtout ceux situés au bord 
d’un cours d’eau, des taillis de jeunes conifères, de bois 
mixte et s’y reproduisent. Ces oiseaux se voient contraints 
à ces changements parce qu’on leur soustrait partout leurs 
séjours habituels en mettant en culture les terrains ma- 
récageux, les fossés plantés de joncs et de roseaux et 
les étangs. Il va sans dire que ces oïseaux ne trouvant 
nulle part des jones ni des roseaux, ne peuvent se servir 
de ces matériaux pour la confection de leurs nids, comme 
il est aisé à comprendre qu’ils sont forcés d’établir le 
berceau de leur future progéniture dans les buissons pro- 
pices des environs. Voici pourquoi l’on trouve ces nids 
non seulement dans les taillis d’arbustes divers, mais 
aussi dans les conifères, pins et sapins. De même, il sera 
souvent impossible à l’oiseau, de former son nid en coupe 


= UD  — 


profonde vu les matériaux dont il dispose: brins d'herbes 
peu raides, radicelles, ramilles, mousses, ete. qui ne 
s'y prètent guère, Du reste nous rappellerons que les 
Rousserolles qui habitent les marais ne bâtissent pas tou- 
jours un nid allongé, ce que nous prouvent non seulement 
les nids que différents collaborateurs nous ont envoyés, 
mais aussi plusieurs auteurs, entre autres de Schæck 
(,Fauvettes d'Europe“) qui nous dit avoir trouvé des 
nids parfaitement circulaires, les deux axes étant égaux. 
Dans Güiglholi, , Primo Resoconto della Inchiesta ornito- 
logica in Italia‘, Odemollo raconte avoir vu des nids 
d'Effarvattes (dans la contrée de Grosseto) de forme 
ronde et basse. 

.Nous ne savons si toutes ces différences, inconstantes 
du reste, suffisent pour accepter une sous-espèce ou même 
espèce nommée Rousserolle des jardins. Que le lecteur 
en juge lui-même. On n’a constaté aucune différence de 
forme entre l’Effarvatte et la Rousserolle des jardins. Le 
chant, cependant, semble différer notablement de celui 
des autres Rousserolles, selon quelques auteurs. Nous 
avouons avoir constaté que des Rousserolles habitant dans 
le voisinage de jardins et de parcs nous avaïent frappé 
par leur chant emprunté à différents oiseaux, cependant 
les notes n'étaient pas trop bien prononcées. C’est sur- 
tout quelques notes empruntées au chant de la Fauvette 
à poitrine jaune qui nous frappaient. 

Reste à prouver que ces quelques différences de 
chant, qui, peut-être, s’expliquent par le fait que toutes 
les Fauvettes — ce mot pris dans son plus large sens — 
sont. capables d’imiter plus ou moins les autres oiseaux, 
suffisent pour former une sous-espèce ou espèce nouvelle. 

Mais, le , Catalogue des oiseaux de la Suisse“ ne 
voulant pas seulement s'occuper de la distribution des 
oiseaux dans notre pays et de leurs mœurs, nous nous 
faisons un devoir de diriger l'attention de nos collabo- 
rateurs sur les questions de néogénèse, changement de 


— 811 — 


coutume et de mœurs, adaptation, ete., en espérant que 
nos collaborateurs nous fourniront des données exactes 
sur ces questions à traiter dans les suppléments. Nous 
croyons utile de citer ici les quelques pages écrites par 
Baldamus, qui a le micux connu la Rousserolle des jar- 
dins. Disons encore combien il est curieux que cette 
Effarvatte puisse changer son genre de vie, la confection 
de son nid et son chant d’une manière à les approcher 
presque totalement du genre de vie de la Verderolle, 

Il est évident que ces deux espèces sont proches 
parentes. 

Voici les données que Paldamus a publiées sur la 
Rousserolle des jardins: 

L'oiseau le plus intéressant dont le chant m'avait 
frappé dès mon premier séjour à Cobourg et dont j'avais 
l’occasion d'étudier de près le genre de vie pendant 19 ans, 
c’est l’Effarvatte devenue habitante des jardins. 

Il y a 23 ans, j'ai observé pour la première fois 
ces oiseaux dans les jardins et les parcs le long de l’Itz; 
ils s’y étaient réfugiés lorsqu'on avait exterminé tous les 
jones et les roseaux. Le grand nombre de jardins ayant 
beaucoup de buissons a favorisé leur propagation. 

Tandis que j'observai 6 à 8 paires de ces Effar- 
vattes dans le premier printemps passé à Cobourg — il 
paraît que c'était le nombre qui avait habité autrefois 
les marais de l’Itz — ; cette année-c1 sept couples s’occu- 
pent de la reproduction dans mon jardin et dans ceux 
de deux voisins; cinq couples ont entrepris du reste une 
seconde ponte. Deux ou trois paires ont pris séjour dans 
un jardin voisin du mien, en établissant leur demeure 
à une hauteur de 5 m. 40 au-dessus du sol. 

L'adaptation croissante de ces oiseaux aux conditions 
différant en divers points importants de leur séjour ha- 
bituel m'a intéressé vivement dès le premier moment. 
Il n’est pas étonnant que cette adaptation s’étende peu à 
peu sur tout le genre de vie de ces Effarvattes. 


— 8172 — 


Ainsi, la Rousserolle des jardins a devancé son arrivée 
de plus de quinze jours, parce que les buissons des jar- 
dins, verdissant déjà vers le milieu d'avril, lui offrent 
un abri assez sûr; ainsi, la nourriture de ces oiseaux à 
changé considérablement, vu qu’ils ne trouvent plus guère 
les insectes des marais et qu'ils dévorent souvent des 
baies. Le cri de rappel est toujours le même, mais le 
chant est devenu plus parfait et c’est surtout le lieu de 
leur séjour d’été, le nid, les matériaux servant à la con- 
fection de ce dernier, et la forme du nid qui ont changé 
d’une manière surprenante. 

À côté des marques plastiques, le naturaliste consi- 
dérera toujours comme important la voix et le chant d’un 
oiseau. Il est vrai que notre Rousserolle à gardé les élé- 
ments du chant de l’Effarvatte, il a gardé les err et irr, 
les longues strophes qui ne veulent finir; cependant, le 
staccato très accentué en est souvent interrompu par des 
sons flûtés, un peu trainés; les err et les irr grasseyés 
et ronflés changent souvent avec des ill et des ell, bref, 
toute la chanson rappelle vivement celle de la Fauvette 
des jardins. : 

Le nid est toujours placé plus haut que celui de 
l’Effarvatte. Je n’ai jamais trouvé le nid de la Rousse- 
rolle des jardins aussi bas que celui de l’Effarvatte. Les 
nids observés étaient établis souvent à 5 ou 6 mètres de 
haut. Il y a des nids attachés à cinq ou six branches 
droites perpendiculaires, tout comme aux jones, mais la 
plupart, surtout ceux placés plus haut, ne rappellent plus 
guère les nids de l’Effarvatte quant à leur consolidation 
et à la confection exacte. La coupe n’en est ni si pro- 
fonde ni rétrécie au bord, le nid est construit avec des 
matériaux trouvés dans le voisinage. Îl n’est pas possible 
de distinguer les œufs de la Rousserolle des jardins de 
ceux de l’Effarvatte. La première fait deux pontes. Le 
plumage s’est modifié aussi, la nuance du dessus du corps 
ainsi que du dessous a changé. Le ton roux du dos à 


changé en un brun d'olive (Ornithologische Monats- 
schrift, 1889). 

Les galeries du Muséum de Paris conservent la dé- 
pouille d’une Effarvatte femelle capturée dans le Jardin 
des Plantes (de Schæck, Fauvettes d'Europe). 

Dans ses , Notes pour servir à la Faune des environs 
de Paris“ (Le Naturaliste, 1884), M. Cretté de Palluel 
mentionne sous ce nom, mais sans la décrire, une espèce 
voisine de l’Éffarvatte qui se trouverait dans tous les 
jardins, même à Paris. Elle arriverait en mai, pour re- 
partir en août, et habiterait les endroits boisés, nichant 
dans les buissons et sur les arbres élevés. Je mai pu 
recueillir aucune donnée sur cet oiseau. 

J’ai découvert des nids de forme ren ent CIr- 
culaire, les deux axes étant égaux (de Fo, ,Fauvettes 
nd 

I. b. Il est très rare d'observer des Effarvattes dans 
le voisinage de la ville de Genève, dans les promenades 
publiques, Bastion, ete., où elles séjournaient pendant la 
belle saison. On peut les y observer pendant tout l'été, 
par paires et par familles. Quoiqu'il n’y ait guère de 
jones ou de roseaux dans le voisinage, il est évident que 
ces oiseaux s’y reproduisent (Lunel). 

Quelques Rousserolles choisissent leur séjour d’été 
dans les promenades et dans les pares, au bord du lac 
de Genève, près de Montreux, d’Aiïgle, puis à Bex, etc. ; 
elles séjournent quelquefois dans les jardins potagers 
pendant des semaines et y chantent régulièrement (de 
Rameru). 

J’ai observé la reproduction de quelques couples de 
Rousserolles Effarvattes dans de grands jardins (Meyenrock). 

III. b. Chaque année on observe des Effarvattes qui 
se reproduisent dans des localités n’ayant guère de jones 
ou de roseaux, au Gäu et aux Kalte Bâche. Les nids, 
moins hauts que ceux des Effarvattes habitant les jon- 
chaies, souvent même circulaires, à axes égaux, sont 


RSS ee 


construits de brins de paille et d'herbes, établis dans les 
saules, au-dessus de l’eau, de 50 à 250 centimètres sur 
l’eau. Quelquefois on observe des nids d'Effarvattes à 
quelques pas de l’eau. Ces oiseaux chantent mieux que 
les Effarvattes, c’est pourquoi j’ai cru pendant longtemps 
qu'il s'agissait de Verderolles chantant mal. Du reste, il 
y a de ces dernières qui se reproduisent (presque chaque 
année), dans les mêmes contrées (de Burg). 

IV.0b. Le 38 juin 1907 deux Rousserolles des jardins 
chantent dans deux jardins, à Sempach. Il est probable 
qu’elles s’y reproduisent (Schjferli). 

Presque chaque année on observe ces Effarvattes 
dans les parcs de Schünenwerd. On les y voit souvent 
se poser sur les branches des conifères. À Olten, un 
couple à essayé de placer son nid dans mon jardin près 
du jet d’eau; cependant, deux fois le nid presque achevé 
fut détruit par des chats. En 1906 et 1907, quelques 
Effarvattes avaient choisi leur séjour loin des cours d’eau, 
mais à proximité du jet d’eau. Leur chant me semblait 
être plus joli que celui des Effarvattes des marais. Je 
ne les ai plus entendu chanter après la mi-juin. Je n’ai 
trouvé aucun nid (de Burg). 

V.b. Aux environs de Zurich, les Effarvattes se 
reproduisent quelquefois dans les jardins (Môsch). 

VI. b. Se reproduit aussi dans les jardins, surtout 
aux environs du lac de Constance (Girtanner). 

VIT. b. Dans le musée de Colmar, se trouvent con- 
servés le mâle et la femelle de la Rousserolle des jar- 
dins (Katalog der Vôügel des Museums von Colmar par 
Schneider). 

VIII. 5. Aux environs d’Aigle et de Bex, l’Effar- 
vatte se reproduit aussi quelquefois dans les grands jar- 
dins et dans les pares (de Raimeru). 


Et ue 


115, Acrocephalus turdoides (Meyer). 


Rousserolle turdoïide — Drosselrohrsünger — 
Cannareccione. 


Synonymie: Turdus arundinaceus L. Meisner, Schinz. 
Sylvia turdoïdes Temm., Savi, Riva, Schinz. Acroce- 
phalus turdoïides Cat. Brit. Birds, Meiïsner. Acroce- 


phalus turdoïdes Fatio. Acrocephalus arundinaceus 
N. Naum. 


Noms vulgaires: ÆRousserolle (Suisse romande), Rossignol 
des marais, Carasse, Racasse (Savoie), Cirecara, Ca- 
racri, Grand Caracoin (Jura), Grive des marais (Neu- 
châtel) — Rohrrätsch, Streuirätsch, Schilfrätsch, Grosse 
Rätsch [m.|, Rohrrätsche, Schilfrätsche [f.] (Suisse 
allemande), Grosse Rohrspatz, Rohrdrossle, Grosse Rohr- 
singer (Mittelland), Widedrossle, Rohrdrossla (Suisse 
orientale) — Passeron de lisca, Rosignô d'aqua, Pasar 
da can, Rusignô da palud (Tessin), Re di russignüi 
(Piémont), Cré-cré, Beccafigh gross, Passera di can, 
Ricch e pover (Lombardie), Rossignô de palüd (Valteline). 


La Rousserolle turdoïde n’est nulle part commune 
en Suisse, mais s’y trouve au bord de presque tous les 
lacs et cours d’eau quelque peu considérables, là où il 
y a des roseaux, On l’a également observée comme oiseau 
nicheur dans des vallées alpines d’une certaine hauteur, 
dans celle d'Urseren, par exemple. Toutefois, comme tel, 
elle n’est répandue dans notre pays que d’une manière 
fort inégale. 

On la rencontre, mais très rarement, sur les rives 
du lac de Constance, dans la partie inférieure de la 
vallée du Rhin, On l’a aussi tuée au bord de la Thur.“ 
(Meisner, 1804.) 

Cet oiseau, qui nous arrive au printemps, niche çà 


? 


et là dans notre contrée et en repart en automne, a été 


Leon de 


observé au bord du lac de Constance, dans le Rheinthal 
inférieur et près de la Thur. Le docteur Schinz, de 
Zurich, en reçut un exemplaire vivant en octobre 1813 
et provenant du voisinage; on prétend aussi avoir entendu 
son chant près de Lucerne. Fréquente aux lacs italiens, 
surtout près de Magadino.“ (Schinz, 1815.) 

,Observée près du lac de Constance, dans la vallée 
du Rhin inférieure, au bord de la Thur; fréquente aux 
lacs italiens, surtout près de Magadino et de Locarno. 
Le professeur Schinz, à Zurich, en reçut un exemplaire 
vivant, en automne, et entendit pendant quelques jours 
le chant d’un couple de Rousserolles turdoïdes dans un 
marais, tout près de la ville. Cependant elle demeure un 
oiseau rare en Suisse allemande. En octobre 1836 un 
chanteur de cette espèce fut pris près du village d’An- 
dermatt, dans la vallée d’Urseren.* (Schinz, 1837.) 

Sans être précisément commune, la Rousserolle 
turdoïde est assez répandue et se propage dans la plaine 
suisse, plus ou moins abondamment, du Léman et du 
Bas-Valais au sud-ouest jusqu’au lac de Constance au 
nord-est, de même que plus à l’est dans la vallée du 
Rhin, et au sud dans le Tessin; elle niche çà et là, lors- 
qu’elle rencontre des rivages, des fossés ou des marais 
couverts de Jones, et ne fait que passer lorsque les con- 
ditions locales ne lui conviennent pas. Bien qu’elle soit 
surtout attachée aux contrées basses, où les marais sont 
plus abondants, la Rousserolle turdoïde paraît pourtant 
nicher exceptionnellement dans des vallées relativement 
élevées, pour peu qu’elles offrent des régions maréca- 
geuses. C’est ainsi que j'ai trouvé un couple de cette 
espèce nichant au bord de la Reuss, près d’Ander- 
matt, dans la vallée d’Urseren, le long de la grande 
voie de migration du Gothard, à une altitude d’environ 
1435 m. s. m., en juin 1861, et Nager m'a montré 
des œufs de cet oiseau provenant de cette contrée.“ 
(Fatio, 1899.) 


Oiseau erratique. Il y a des Rousserolles qui sé- 
journent, au passage du printemps, ou avant celui d’au- 
tomne, dans des endroits où sans cela on n’en voit guère, 
comme les champs, les lisières de forêt, les parcs .et les 
jardins. 

La Rousserolle turdoïde est de ce nombre. D'’ordi- 
naire elle se tient dans les parties les plus touffues des 
roseaux, mais à son arrivée elle trouve les marais encore 
dénudés; on a fauché les roseaux de l’an passé en au- 
tomne et en hiver, et l’on en a formé de grands tas, là 
où le terrain est à sec. La Turdoïde, craintive en tout 
temps, se dissimule alors dans le premier abri venu, 
comme dans les saulaies, les buissons des rivages, les 
îlots solitaires, la forêt, et même dans des jardins riches 
en verdure; elle y attend que les roseaux aient pris leur 
crue, ce qui n’a lieu parfois qu’à la fin de mai. — Le 
même fait se reproduit en août et septembre. Les roseaux 
ont atteint en partie leur développement complet, et 
comme août est en Suisse un des mois les plus secs, 
c’est précisément à la fin de ce mois et dans la pre- 
mière moitié de septembre que l’on abat en beaucoup 
d’endroits les roseaux les plus touffus. On enlève ainsi 
aux Rousserolles, qui y errent à ce moment en famille, 
Pabri naturel où se propagea leur race, et elles se voient 
obligées de recourir de nouveau aux taillis de saules, aux 
bois, aux buissons des rivages. Au reste, comme ces lieux 
leur offrent une nourriture moins abondante que les ro- 
seaux, elles se séparent et parcourent le canton isolément 
ou par couples: peu à peu la fièvre du départ s’empare 
d’elles — à moins que, question difficile à trancher, cette 
tendance à vagabonder ne soit déjà le signe précurseur 
de la migration. — C’est dans ce sens que les observa- 
teurs suivants interprètent le passage de la Turdoïde. 

I. a. Cet oiseau paraît vers le 20 avril. Comme à 
cette époque nos marais, les bords de nos lacs et de nos 
étangs, qu'il préfère pendant l’été à toute autre localité, 


— .818 — 


ne sont point encore garnis de jones, ni de roseaux, il 
se répand dans les saussaies et les fourrés qui les en- 
tourent ou dans ceux qui bordent les fleuves et les ri- 
vières. Ils continuent de vivre en famille dans le lieu 
qui les a vus naître ou élever, jusqu’à ce qu’on y fasse 
la coupe des roseaux. C’est alors que ces Rousserolles 
se répandent, comme à leur arrivée au printemps, dans 
les broussailles, dans les saussaies des abords des fleuves, 
des rivières, des étangs, où elles vivent solitaires ou par 
deux ou trois à la fois. Dans les temps de pluie, elles 
hantent aussi les champs, surtout ceux ensemencés de 
maïs et qui sont dans le voisinage des lieux humides 
qu’elles visitent régulièrement dans tout autre moment 
(Bailly, 68). 

I. b. Oiseau erratique au bord du lac et le long du 
Rhône et de l’Arve (Lechthaler). Oiseau erratique dans 
les environs de Genève, avant le passage proprement dit 
(Lunel). Oiseau erratique au bord du Léman, près d’Ou- 
chy, etc. (Meyer). Oiseau erratique, mais très rare, près 
de Montreux (Meyenrock). 

IL. b. Oiseau erratique près de Romont, mais rare 
(Grand. 

Passe souvent quelque temps au bord du lac de 
Morat avant d’émigrer (Savary). Se montre parfois, lors 
de la migration locale, à l’île de St-Pierre (Louis). 

III. à. Erre quelquefois en août sur les rives de la 
Dünnern et de ses affluents pendant des semaines, dans 
le ,Gäu“, et séjourne chaque été, après la couvée, qui n’a 
pas lieu dans la contrée, dans les îles et les ,Schächen“ 
(alluvions) entre Murgenthal et Wolfwil (de Burg). 

IV.6. Erratique près de Lucerne (Kümmerly). Se 
montre régulièrement pendant quelques jours en août, 
rarement en septembre, dans le marécage de Wauwil 
(de Burg). 

V. b. Erratique dis le canton de Zurich (Lüdecke, 
Môsch. 


VI. d. Se montre avant le passage isolément près 
des fleuves, des rivières et des étangs (Dick, Schivyter) ; 
le long de la Thur (Beck), dans le canton de Schaffhouse 
entre autres le long du Rhin (Pfeiffer); au bord du 
Rhin, près de Stein sur le Rhin {Kocherhans). De même 
erratique dans le Wurtemberg avant le passage (Land- 
beck, 1834). Plus fréquente que d'ordinaire au bord du 
lac de Constance, avant le début de la migration (Bau). 

VIÏ. a. Erratique au mois d’août à la pointe nord 
du lac de Neuchâtel {de Coulon, de Meuron). Se voit 
çà, et là dans le Val-de-Travers, avant le commencement 
du passage proprement dit (Cavin). 

VIL. D. Erratique près de Bâle (Greuter-Engel). Sé- 
journe çà et là quelque temps, au mois d’août, près de 
Bâle (Bühler-Lindenmeyer). 

VIII. d. Erratique dans la vallée du Rhône inférieure, 
par exemple près de Villeneuve ( Vairoli). Erratique le 
long du Rhône (de Rameru). | 

IX. b. Erratique au bord des lacs du nord de l'Italie 
(Lenticchia). 

X.b. Au commencement du passage, aû moment 
des changements de canton, elle est un peu plus fré- 
quente que d'ordinaire sur la rive du lac de Constance 
et dans le KRheinthal (Bau). 


Oiseau nicheur. En sa qualité d’oiseau nicheur de 
plaine, la Rousserolle turdoïde est répandue dans toute 
la Suisse, à l’exclusion des parties montagneuses, mais 
elle n’est commune nulle part. Dans des cas rares, on 
a constaté sa présence comme oiseau nicheur à des alti- 
tudes supérieures à 1000 m., et ce n’est que tout à fait 
exceptionnellement qu’elle se reproduit à 1200, 1400 et 
même 1590 m. s. m. dans les tourbières du Jura et dans 
les marécages élevés des Préalpes et des Alpes. Toute- 
fois ce fait ne prouve en aucune façon que la Rousse- 
rolle ne niche principalement qu’en plaine, car il faut 


— 880 — 


bien se dire qu’à une altitude supérieure à 1000 m. les 
marais propres à la reproduction de cet oiseau sont rares. 

I. a. Très commune sur les rives du Rhône (Olph- 
Galliard, . Catalogue des oiseaux de Lyof“). Cet oiseau 
est en petit nombre répandu chaque année en Suisse et 
en Payoie. Il se fait tous les ans remarquer sur les bords 
du Rhône, et notamment dans les environs de la Chau- 
tagne, puis dans les flots de l'Isère, sur les bords du lac 
du Bourget et de celui des Marches. Pour se reproduire 
dans ces lieux elle choisit les points les plus chargés 
de roseaux. On l’y voit grimper avec prestesse le long 
de leurs cannes ou des fortes tiges de plantes, saisir en 
même temps les insectes qu’elle y découvre et poursuivre 
au vol les Mouches et les Libellules qui viennent se di- 
vertir autour d’elle. 

Le mâle et la femelle ne travaillent guère à la con- 
fection de leur nid avant le 15 ou 20 mai. Ils ramassent 
alors une grande quantité de tiges et de feuilles sèches 
de plantes aquatiques, surtout de petits jones et roseaux, 
dont ils composent tout leur ouvrage à l’extérieur. Néan- 
moins ils les entortillent autour de trois, quatre ou cinq 
cannes très rapprochées de la dernière plante, de sorte 
que le nid se trouve assujetti à peu près dans toute sa 
hauteur, et placé au milieu d’elles, tantôt à 2 ou 3 pieds 
au-dessus de l’eau, tantôt presque sur la base ou la mousse 
des marécages (Bailly, 68). 

I. b. À niché à deux endroits en 1895 (Richard). 
Très fréquente dans la plaine. Commune au bord de 
l’Arve et du lac Léman (Vaucher, 1905). 

En Suisse cette espèce semble préférer les marais 
situés au bord des lacs, dans des îles ou le long de cours 
d’eau de quelque importance, à ceux qui se trouvent au 
milieu des champs cultivés. C’est ainsi que dans le canton 
de Genève j'ai observé régulièrement cette Rousserolle 
près de Bellerive, non loin du lac, et surtout au moment 
du passage; à la fin de juillet j'y vis des petits, preuve 


— 881 — 


que la Turdoïde y niche. Elle évite les marais de Rœlban, 
du Sionnet, où l’Effarvatte abonde. Mais elle aime aussi 
les marais profonds comme ceux d’'Etrembières (près de 
l’Arve, sur la frontière franco-suisse) où je l’ai vue tous 
les ans élever sa progéniture. Les lieux qu’elle préfère 
pour y placer son nid sont ceux où croissent les typha, 
les sparganium, les iris et les carex. On la rencontre 
aussi parfois dans les bois, pourvu qu’on y trouve l’eau 
nécessaire à son existence (de Schæck, ,Fauvettes d'Eu- 
rope“). | | 

Rare près de Genève (Lechthaler, Lunel, Fatio, 
Fatio-Beaumont). Lechthaler trouva un nid en juin 1880 
et un autre en juillet 1885. Rare près de Cour (Richard). 

IT. b. Rare près de Fribourg (Musy). J’en ai observé 
plusieurs le long de la Thielle en 1903 (Küämmerly). Cà 
et là au bord du lac de Neuchâtel (Blanc). Le 27 mai 
1889 j’ai trouvé 4 œufs non encore couvés dans un nid, au 
bord de la Thielle; le 29 mai plusieurs nids dans des 
roseaux et des saules, droit au-dessus de la surface de 
l’eau (de Coulon). | 

III. 4. Oiseau nicheur dans les roseaux du lac de 
Thoune, près de Gwatt, y chante du 20 mai au 15 juin 
1908 (Gerber). 

III. 0. Rare près de Diessbach (Xüser). Fréquente 
au canton de Berne (aller). Très rare près de Bätter- 
kinden (Gerber). Il y a toujours quelques couples près 
du lac d’Inkwyl et celui d’Aeschi, de même autrefois à 
l'étang de Bellach (J. de Burg). Rare au lac d’'Inkwyl 
et de Burgæschi (Krebs). Chaque année quelques paires 
près de Boningen (de Burg). Assez rare dans notre champ 
d'observation. Entendue le 9 juin à Allmendingen ( Weber). 
Le 4 juin 1905, près de Lyss (Weber et Daut, dans 
V’,Ornithol. Beob.“). Observé le 4 juillet des petits prêts 
au vol (Weber). 

Très rare près de Bätterkinden (Gerber). Entendu 
chanter un mâle les 10, 13 et 24 juin 1907, près de 


59 


— 882 — 


Bellach. Ne chante plus à partir du commencement de 
juillet (Greppin). Oiseau nicheur à lElfenau, au marais 
de Selhofen, à Belpau (Weber). Je l’ai observée en 1908, 
entre autres, à l’étang de Bellach, et j'ai tué le 1° juin 
1908 le mâle qui s’y montrait depuis environ 8 jours. 
Entendu le 20 juin 1908, au bord de l’Aar, près de Bellach, 
le chant d’un mâle {Greppin). Le 9 juillet 1908 observé 
deux couples aux marais de la Hagneck (Mühlemann). 

IV.a. Très rare près de Stans (Etlin). Très rare 
comme oiseau nicheur dans la vallée d’'Urseren (Fatio). 
On l’a vue nicher près d’Andermatt (Nager). 

IV.0. Très rare près de Bremgarten (Gerber). 
Assez rare dans les environs d’Aarau ( Wänteler). Toutes 
les années au lac de Mauen; presque toutes les années 
dans l’Alluvion, en aval d’Olten, cependant il faut l’y 
désigner comme rare; rare dans le ,Schachen“ de Schô- 
nenwerd (de Burg). Le professeur Hermann, en 1791, 
en a entendue une à Lucerne (Sprüngli, 5). Le 21 juin 
1902, dans l’Alluvion (de Burg). A plusieurs reprises 
près de Bremgarten (Gerber). Un couple apparié observé 
le 4 juin 1896 au bord de la Reuss, près de Fischbach; 
le 18 juin 1896 une paire près de Bremgarten (Gerber). 
Assez rare comme oiseau nicheur dans notre champ d’ob- 
servation (Fischer-Sigwart). Le 20 juin 1908 observé 
plusieurs couples dans l’Alluvion (de Burg). Le 14 juin 
1906 un individu entre Biberstein et Aarau ( Winteler). 
Oiseau nicheur près de Lucerne (Kümmerly). 

V.a. Rare près de Mels (Oschwald). 

V.b. Au canton de Zurich les couvées sont de 4 à 
5 œufs, l’époque des nichées au mois de juin (Vorbrodi). 
Rare au canton de Zurich (Môüsch, Lüdecke). Très rare 
près de Zurzach (Gerber). Très rare comme oiseau nicheur 
près de Pfäffikon (Graf). Au canton de Zurich elle est 
rare (Nägeli). Dans la collection Sulzer à Winterthour 
il y en a un spécimen, un autre fut tué dans la vallée 
de la Thour (Sprüngli, 5). 


— 883 — 


VI. b. $e montre exceptionnellement près de St-Gall, 
au moment du passage, mais n’y niche pas (Stülker, 55). 
Dans la collection Sulzer un exemplaire provenant de la 
Thour (Sprünglhi, 5). Pas trop fréquente au lac de Cons- 
tance. Assez rare dans les environs du lac; parfois on 
l’observe dans les canaux plantés de roseaux autour de 
Constance, puis à Radolfzell, dans les étangs garnis de 
roseaux ( Walchner, 73). Rare comme oiseau nicheur à 
Stein sur le Rhin (Kocherhans). Il n’est pas rare de la 
voir nicher dans nos parages (Landbeck, 1846). Rare 
dans notre contrée, ne niche que dans certains lieux 
plantés de roseaux. Je ne l’ai observée nichant que près 
de Fussach (Bau, ,Les oiseaux du Vorarlberg,“ 1907). 
N'est pas rare au bord du lac de Constance (Schwyter); 
rare près de Brégenz (Bau). Se trouve près de Constance 
et de Radolfzell (Walchner, 73). D’après le comte von 
der Mühle elle niche au marais d’Ismaning, près de 
Munich; Schrank l’a observée aux environs d’Ingolstadt, 
Miühle l’a entendue chanter plusieurs années de suite au 
printemps dans l’île d’Oberwürth, près de Ratisbonne, 
de même de Trugberg dans les roseaux de Donaustauff. 
Du 26 juin au 18 juillet 1868 j’entendis, les premiers 
jours en compagnie du chevalier de Tschusi, chanter 
sans interruption une Rousserolle turdoïde et cela jour- 
nellement. C’était près de l’Alimühl, non loin de Som- 
mersdorf (Jäckel, ,Les Oiseaux de la Bavière“). 

VIT. a. N'est pas fréquente près de Marin (Vouga). 
Rare dans le Val-de-Travers (Cavin). Très commune 
sur les bords de l’Ognon, là où il y à beaucoup de joncs. 
Niche au plus épais des jones et suspend son nid à 3 
ou 4 tiges, de 2 à 5 pieds au-dessus de l’eau. Malgré 
cette distance, beaucoup de nids sont emportés par le 
courant au moment des hautes eaux (Lacordaire, , Cata- 
logue des Oiseaux du département du Doubs“). Très 
commune, se tient au bord du Doubs, de la Loue et 
d’autres rivières du Jura, et se cache prudemment dans 


US du 


les roseaux. Construit dans les jones avec beaucoup d’art 
un nid en forme de coupe. Pond de 4 à 5 œufs verdà- 
tres, maculés de violet et de rouge, dimension: 23/19 mm. 
(Ogérien). Habite tous les étangs garnis de roseaux. Com- 
mune comme nicheur (Warchant, ,Oiseaux de la Oôte- 
d'Or“). 

VII. b. Très rare en aval de Bâle le long du Rhin 
(Schneider). On ne peut pas dire qu’elle soit tout à fait 
rare, comme nicheur, dans notre champ d’observation 
(Wendnagel). Rare comme nicheur près de Märkt (Luta). 
Rare, mais pas dans tout le district. Manque sur un par- 
cours allant de Laufenburg jusqu’à quelques lieues en 
aval de Bâle; au contraire on la trouve à partir d’Istein, 
en aval de cet endroit dans le grand-duché de Bade et 
depuis l’établissement impérial de pisciculture et en aval 
de celui-ci, en Alsace, partout où croissent des roseaux 
(Schneider). Au musée de Bâle un spécimen provenant 
de Suisse, 1835 (Bühler-Lindenmeyer). 

VIIL. a. Très rare dans le Haut-Valais /Fatio et Studer). 

VIII. &. Très rare dans le Bas-Valais (Vairok). 
Observé quelques Rousserolles turdoïdes chantant près 
de Villeneuve le 17 mai 1898 (Parrot). 

IX. a. N'est pas rare au Tessin comme nicheuse 
(Lenticchia). | 

IX. b. La Rousserolle turdoïde niche dans les régions 
d'Agnuzzo, de Muzzano, de Magadino (Ghidini). Assez 
commune près de Sondrio, niche en mai et juin (Galli, 
Primo Resoconto orn. ital. de Giglioh“). Occupe les 
roseaux des lacs et des marais, où elle se nourrit d’in- 
sectes et de mouches aquatiques. J’ai vu un individu qui 
avait été tué près du lac de Muzzano, à Lugano, mais 
ne sais si elle niche dans cette région (ÆRiva, Schizzo). 
Nicheur, mais peu abondant dans la Valteline (Galk). 

X.a. Le 14 mai 1893 Nügeli reçut un sujet de 
Davos, mais il paraît devoir être rapporté aux oiseaux 
de passage. 


— 885 — 


_ X.b. N’est pas rare comme nicheuse dans le Rhein- 
thal (Hartmann, 9, Schwendener, Girtanner, Bau). On 
l’observe aussi dans le Rheïnthal inférieur (Sprüngli, 5). 


Oiseau de passage régulier. La Rousserolle turdoïde 
se fait remarquer comme ses congénères par la durée extra- 
ordinaire de ses passages du printemps et de l’automne. 

Le passage du printemps commence dans la plaine, 
surtout à l’ouest, tôt après la mi-avril; en général cet 
oiseau parait dans notre pays à la fin d'avril et dans la 
première moitié de mai. Toutefois il y arrive et y passe 
pendant tout le mois de mai, et les derniers nicheurs 
apparaissent encore au commencement de juin, et sitôt 
arrivés se mettent à construire leur nid, pour repartir 
après un séjour de 8 à 10 semaines. 

Le passage a lieu de nuit, preuve en soient plusieurs 
individus capturés de nuit. Üomme ses congénères, la 
Turdoïde voyage par petits vols, ou par couples, ou encore 
isolément, mais dans ce cas elle se joint à des repré- 
sentants d’autres espèces. 

Le passage du printemps des Rousserolles turdoïdes, 
semblable en cela à celui de la plupart des espèces qui 
voyagent en petites troupes, n’a pas lieu suivant des voies 
bien déterminées; il est vrai que le plus grand nombre 
parcourent le Plateau suisse de l’ouest à l’est, cependant 
beaucoup d’entre elles pénètrent dans notre pays par les 
cols alpins; ce sont en particulier les Grisons qui voient 
arriver au printemps, à une hauteur souvent considérable, 
des Turdoïdes solitaires, dont l’objectif est selon toute 
probabilité le Rhin. 

Le passage d'automne, également, traîne en longueur; 
il commence à la fin de juillet et dure régulièrement 
Jusque dans la seconde moitié de septembre; le passage 
principal a lieu dans le courant d’août, environ vers le 
20 de ce mois. On observe des retardataires presque 
chaque année dans la première quinzaine d'octobre. 


— 886 — 


C’est aussi de nuit que s’effectue le passage d’au- 
tomne. Les Turdoïdes commencent par quitter en famille 
le canton où elles ont couvé et élevé leurs petits, mais 
elles ne tardent pas à se disperser et continuent leur 
voyage isolément, toutefois en se joignant dans ce cas à 
des vols d’autres Rousserolles ou d’Etourneaux (J. de Burg). 
D’autres fois ce sont des Fauvettes ou des Grives, sur- 
tout des Mauvis et des Grives musiciennes qui leur ser- 
vent de compagnes de voyage (J. de Burg), ou encore 
des Cailles (@. de Burg). On les voit aussi par couples 
ou par petits vols. Elles choisissent avec plus de soin 
qu’au printemps, comme relais, des lieux qui puissent 
leur fournir une nourriture suffisante. Voilà pourquoi on 
les observe surtout à cette époque dans les marais, comme 
ceux de Wauwil, de Buchs, dans le grand marais, au 
lac de Moosseedorf, dans les marais de l’Orbe, de Sion- 
net, de Villeneuve, etc., et cela principalement sur le 
grand trajet qui va du Léman au lac de Constance. Les 
retardataires, talonnées par le froid, préfèrent un chemin 
plus court. On rencontre celles-ci parfois dans la vallée 
d’Urseren, dans plusieurs vallées des Grisons, bref, elles 
franchissent d’un vol de hautes chaînes de montagnes 
pour arriver plus vite au but: c’est ainsi qu’on les ob- 
serve souvent sur les cols élevés, parfois hélas à l’état 
de cadavre et victimes des vents violents et des courants 
glacés qui y règnent. 

[L. a. C'est vers le 20 avril que cet oiseau nous arrive 
et d'habitude le mâle paraît quelques jours plus tôt que 
la femelle. Elle part de nos contrées vers la fin d’août 
et il se fait un petit passage de l'espèce dans les dix 
premiers jours de septembre (Bailly, 68). 

I. b. Comme oiseau de passage, cet oiseau n’est pas 
fréquent près de Genève (Lunel, Lechthaler). 

Dates du passage: 

10 mai 1895 Lausanne (Richard) 
20) | à 180 


N N 


3 juin 1895 Cour (Richard) 
_ 25 ) 1895 ” » 

6 mai 1896 Venoge à 

O1 1606 " k 

D 0 O9 à : 

6, 1897 Cour 4 

16 , 1898 à * 


Passage d'automne, date: 
1° octobre 1887 près de Genève (de Schæck). 

N'est pas rare comme oiseau de passage près de 
Genève ( Vaucher). 

IT. bd. Oiseau de passage rare au lac de Neuchâtel 
(Blanc). Apparition exceptionnelle lors du passage (Cuony). 
Un seul individu provenant des environs d’Orbe à notre 
connaissance (Duplessis et Combe). 

III. à. Oiseau de passage rare près de Meiringen 
(Fatio, Blatter). 

II. b. Observée près du lac de Moosseedorf en mai 
1885 et octobre 1886 (Studer). Ne passe que rarement 
à Soleure. Tuée au bord du lac d’Aeschi, un 4 le 9 août 
1902, un autre le 21 août 1905 (Greppin). Observé 
encore 2 individus le 9 octobre 1903 près de Wolfwil 
(de Burg). De passage dans les environs de Berne { Weber. 

Dates d’arrivée: 

28 avril 1892 Lac d'Inkwil  (Fischer-Sigwart) 

Départ : 

9 août 1902 Lac d'Aeschi  (Greppin) 
21 , 1905 9) | v) 
9 oct. 1903 Wolfwil (de Burg) 

IV.a. De passage, mais rare dans la vallée d’'Ur- 
seren (Nager). Capturé un individu de cette espèce près 
d’Andermatt en octobre 1836 (Meisner et Schin2). 

IV.0. N'est pas rare au passage d'automne, venant 
de Bâle par le Hauenstein et en route pour le lac des 
Quatre-Cantons, étapes au marais de Wauwil et au lac 
de Mauen, de la fin de juillet jusqu’au milieu de sep- 


— 883 — 


tembre; individus isolés jusqu’au commencement d’octo- 
bre; passage du printemps faible, de la fin d'avril au : 
milieu de mai (de Burg). 22 août 1901 à Wauwil 
(E. Fischer et de Burg). De passage près de Lucerne 
(Kümmerly). Arrivées près d’'Olten du 30 avril au 5 mai 
(de Burg). Passe près de Bremgarten au commencement 
de juin, observé le 20 août 1906 (Lifart). Arrivée près 
de Sempach le 2 mai 1901 (Schifferli). Le professeur 
Hermann a entendu cet oiseau à Lucerne en 1791 
(Sprünglè, 5). 

V.b. En octobre 1813 Schinz en reçut un exemplaire 
provenant des environs (Schinz, ,Les oiseaux“, 1815). 
À Zurich on a tué des individus isolés (Nägeli). Observé 
un individu de cette espèce en août 1900 à Zurich (Graf). 
Le 13 août 1896, les 27 et 28 août 1897 passages près 
de Zurzach (Gerber). À l’époque du passage un repré- 
sentant de cette espèce vint donner contre les fenêtres 
d’un amateur d'oiseaux par une nuit de tempête. Le 
6 mai 1900 j'en ai entendu chanter plusieurs près de 
Pfäfikon [Schwyz| (Nügeli). 

VI. b. Le 29 avril première et le 26 août dernière 
observation faite de cet oiseau près de Bregenz (Bau, 
»Ornitholog. und Biolog. aus Vorarlberg“, Orn. Jahr- 
buch, XIV). De passage mais rare près de Stein sur le 
Rhin (Kocherhans). Oiseau de passage au lac de Cons- 
tance (Walchner, T3). 

C’est chez nous un oiseau de passage assez rare; 
il arrive à la fin d'avril et au commencement de mai, 
niche sur plusieurs points et repart à la fin d'août et au 
commencement de septembre... On a capturé des Rous- 
serolles turdoïdes lors du passage de printemps et d’au- 
tomne près de Wurzbourg, d’Augsbourg, de Dielsdorf, 
de Memmingen, de Kaufbeuren et de Lindau au bord 
du lac de Constance (Jückel, , Les oiseaux de la Bavière“). 
Je l’ai observé fréquemment au moment du passage d’au- 
tomne. Ma première observation date du 29 avril, ma 


nn CC ee 


dernière du 16 septembre (Bau, ,Les oiseaux du Vorarl- 
berg”, 1907). 
VIE, a. Apparaît en mai, repart en août (Ogérien). 
VII. d. Passage près de Bâle du 27 au 29 avril 
(Bühler-Lindenmeyer). Le 27 mai 1881 observé un in- 
dividu près de Binningen (Oschwald). 


27 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
2 RPC ‘à | 5 

2) Men : à 

260 11898 : £ 

2 19/mai 1901 : (Wendnagel) 
ER 1007 à à 

13 1907 


n)) D 
RE 1008 Märkt (Pischer-Sigwart, , Exkursion“) 

IX. b. Rare au passage dans la Valteline (Lanfossi). 
Très rare comme oiseau de passage dans la Valteline su- 
périeure (Galli). Galli a tué des Turdoïdes au printemps 
1885 et 1886, jamais en automne {de Carlini). 

Der? Nügeli reçut le 14 mai 1903 un individu pro- 
venant de Davos. 

X. b. Plus rare dans le Rheinthal comme oiseau de 
passage que comme oiseau nicheur {Schiwvendener). Plus 
abondant au Rheïinthal au moment du passage qu’à l’épo- 
que des nichées (Bau). 


19 août 1894 Mehrerau (Rud. de Tschusi) 
14 septembre 1897 Hard EE 
En 1897 : . : 


8 octobre 1897 : 

Traverse le Rheinthal au moment du passage (Stülker, 
Bruhin, Englin dans ,Dalla Torre et Anzinger, Les oi- 
seaux du Tirol et du Vorarlberg“). | 


Giseau de passage irrégulier. 

I. b. On l’observe près de Genève, mais pas toutes 
les années (Fatio). Rare près de Genève, apparitions 
irrégulières (Lunel). Dans cette région la Rousserolle 


— 890 — 


turdoïde semble avoir augmenté au cours d’un siècle. 
Necker dit de cet oiseau qu’on ne l’a jamais vu ni tué 
dans la contrée. Nos collaborateurs actuels la connaissent 
tous comme oiseau nicheur et comme oiseau de passage 
plus ou moins régulier. 

IT. b. Une seule apparition lors du passage près de 
Fribourg (Cuony). Exceptionnellement au bord de l’Orbe 
et seulement lors du passage (Duplessis et Combe). 


III. a. Apparition exceptionnelle près de Meiringen 
à l’époque du passage (Blatter). Fin avril 1908 près du 
Neuhaus (Unterseen) entendu une seule Turdoïde pro- 
bablement en voyage (de Burg). 


LIL. 0. Irrégulièrement, mais pourtant assez souvent, 
elle s’arrête au lac de Moosseedorf (Studer). 

Bien que Sprüngli reçût par l’entremise des oiseleurs 
de la contrée surtout des petits oiseaux, et des environs 
de Stettlen principalement des oiseaux de marais, il ne 
connaissait pas la Rousserolle turdoïde, et ni Meisner 
1804, ni Meisner et Schinz 1815, non plus que Schinz 
1837 n'avaient connaissance de l’existence de cette Rous- 
serolle dans la région II. à et b, cependant nos colla- 
borateurs l’ont tous notée comme de passage irrégulier et 
même régulier, ainsi que comme oiseau nicheur. 

IV.b. Bien qu’elle paraisse presque chaque année 
au bord du lac de Sempach, elle n’y est pas de passage 
régulier (Schifjerl). 

V.b. Paraît irrégulièrement près de Zurich, et ce- 
pendant presque tous les ans (Nügeli). 

VI. bd. De passage irrégulier près du lac de Cons- 
tance (Keller). | 

VIL. à. Parait irrégulièrement lors du passage près 
de Marin et de Neuchâtel (Robert et Vouga), de même 
au Val-de-Travers (Cavin). 

VII. Oiseau de passage irrégulier et très rare au 
bord du Rhin en aval de Bâle (Schneider). 


— 891 — 


Dans cette région également la fréquence de la 
Rousserolle turdoïde augmente. Voir, à ce propos, les 
observations contenues sous les rubriques: ,Oiseau de 
passage régulier“ et ,Oiseau nicheur“. 

VIIL à. Passe irrégulièrement et très rarement dans 
le Haut-Valais (Studer et Fatio). 

VIII. d. Se montre lors du passage dans le Bas- 
Valais, mais irrégulièrement { Vairoh), de même à Aigle 
(de Rameru). 

IX. b. De passage irrégulier près de Locarno (Marian). 

X. a. Au canton des Grisons la Rousserolle turdoïde 
se montre de temps à autre lors du passage, surtout lors 
de celui du printemps. Nüägeli en reçut une, de Davos, 
le 14 mai 1893. Toutefois il est probable qu’elle est de 
passage en automne, sur les cols de ce canton, puisqu'on 
en a constaté la présence aussi bien dans le Rheinthal 
que dans la Valteline, très rarement il est vrai dans cette 
dernière vallée en automne. 

Apparitions exceptionnelles: 

I. b. Près de Genève (Fatio-Beaumont). 

II. db. Pour notre champ d’observation, nous sommes 
obligés de ranger la Rousserolle turdoïde sous cette 
rubrique (Blanc). Paraît exceptionnellement près de Fri- 
bourg (Cuony). Très irrégulièrement près de l’Orbe 
(Duplessis et Combe). 

IIL a. Observée exceptionnellement près de Mei- 
ringen (Blatter). 

III. d. Observée une fois près de Diessbach ([Küser). 

IV.a. Exceptionnellement près de Stans (Etlin). 
Dans la vallée d’Urseren, y niche de temps à autre 
(Fatio). Ne niche que tout à fait exceptionnellement 
près d’Andermatt, mais on l’observe de temps à autre 
lors du passage (Nager). 

IV. 0. Paraît irrégulièrement dans le marais de 
Wauwil et y niche rarement; en 1908 un individu s’est 
montré près de Nebikon (de Burg). 


—_—_ 592 — 


V.b. Exceptionnellement près de Zurich (Graf). 

VI. D. Au passage et exceptionnellement près de 
St-Gall (Siülker, 55). 

VII. b. S'est montrée exceptionnellement dans les 
environs immédiats de Bâle. 

VIII. &. Ne paraît qu'exceptionnellement dans le 
Haut-Valais (Studer et Fatio). 

VIIT. bd. Tout à fait rare, a été vue une fois près 
d’Aigle (de Rameru. | 

IX. 0. de n’ai connaissance que d’un seul individu 
qui fut pris près de Colico (Monti, ,Ucc. di Como“). 
J’ai vu un exemplaire de cette espèce dans la collection 
Sartoli (de Carlini, I vertebrati della Valtelina“). 

X.a. N’apparaît qu'irrégulièrement et exceptionnelle- 
ment au canton des Grisons. 


Biologie. La Rousserolle turdoïde est un oiseau 
agile, craintif, toujours en mouvement. Elle habite les 
fourrés de roseaux et de jones lorsque ceux-ci présentent 
une certaine étendue. De là vient qu’on la rencontre 
principalement sur les bords des lacs, le long des fleuves 
et des rivières, et ici et là dans les étangs de la plaine. 
Bien qu’il soit prouvé qu’elle s'élève très haut dans la 
montagne soit au passage, soit pour y nicher, c’est ce- 
pendant essentiellement un oiseau de plaine dont l’exis- 
tence est liée aux lieux garnis de vastes forêts de jones 
‘et de roseaux. Dès qu’elle en trouve, elle ne craint pas 
de se fixer dans le voisinage immédiat des lieux habités 
et même des lieux très fréquentés (Æscher-Sigwart, 
Eine ornithol. Exkursion“). Mais même alors les Rous- 
serolles turdoïdes n'apparaissent que par instants au 
sommet de quelques tiges de roseau, lorsque la curiosité 
les pousse à faire de là-haut une brève inspection des 
environs. Elles montrent une préférence marquée pour 
le roseau (phragmites). Dans le marais de Wauwil on 
ne les voit que parmi ces plantes; il est vrai que là où 


"ART 


40 


celles-ci sont peu abondantes, elles se contentent aussi 
des massettes par exemple. Cependant la distribution 
sporadique et irrégulière de la Rousserolle turdoïde en 
Suisse s'explique peut-être par l’absence du roseau dans 
des lieux d’ailleurs favorables et couverts de jones sur 
de grandes étendues. 

Comme plusieurs autres KRousserolles la Turdoïde 
fait aussi retentir son chant puissant de nuit, surtout à 
l’époque des nichées. Passé le mois de mai, le fait est 
beaucoup plus rare. 

C’est dans les roseaux mêmes et presque toujours 
au-dessus de l’eau que la Rousserolle turdoïde construit 
son nid. Lorsque l’on en rencontre un au-dessus du sol, 
on peut supposer que l’eau à baissé durant la couvée. 
Si les roseaux sont assez épais, elle ne craint pas de 


Pétablir à proximité de lieux très fréquentés, de routes, 


de fermes, de villages et de villes. On cite des cas où 
la Rousserolle turdoïde se contenta de toutes petites 
mares. En général elle aime à nicher en colonie. Cela 
n'empêche pas d’ailleurs chaque couple de prétendre à 
la possession exclusive d’un certain district et d’en chasser 
avec beaucoup d'énergie tous les intrus, qu’ils soient de 
même genre ou de même espèce. 

Le nid est d’un beau travail et solidement bâti. Un 
spécimen que nous avons reçu du lac de Neuchâtel est 
fixé à 4 tiges, d’autres fois on compte 3 de ces supports, 
ou encore 5 à 6. Ils traversent les parois du nid de part 
en part, dans le sens de la longueur, et sont si bien 
entortillés qu'on a de la peine à déchirer celui-ci. Quant 
à la faculté de glisser le long des tiges, suivant le niveau 
de l’eau, telle que la décrivent certains auteurs, il ne 
peut en être question pour l'échantillon que nous avons 
sous les yeux. Une des cannes semble avoir été assez 
éloignée des autres, ce qu’indique sa position oblique. 
D’après ce que n’a dit le pêcheur qui m’a procuré ce 
nid, celui-ci se trouvait à environ 1 m. 50 au-dessus de 


— 894 — 


la surface de l’eau par un mètre de fond. Les nids ne 
sont jamais placés tout au sommet des tiges, en sorte 
qu'on en rencontre dont la base touche l’eau. Il est pro- 
bable que ce cas ne se présente que lors d’une crue 
postérieure à la construction du nid. Il est certain aussi 
qu’il arrive de temps à autre que l’eau les emporte. On 
prétend que la Rousserolle turdoïde niche également 
dans les saulaies, mais on n’a constaté aucun cas de ce 
genre en Suisse. (Ce sont Blasius, Kleinschmidt, Müller 
et Hartert qui en font mention.) — Schinz décrit le nid 
lui-même comme suit: Il se compose extérieurement de 
filaments assez grossiers que l'oiseau entortille autour des 
tiges à la manière d’un vannier tressant une corbeille, 
et dont il fait passer un certain nombre par le travers 
du nid, de façon à en constituer le fond. Il comble en- 
suite les interstices, surtout ceux du fond, au moyen du 
duvet de certaines plantes, en particulier de celui pro- 
venant des panicules des roseaux. Pour le rebord et 
l’intérieur il choisit des brindilles et des fibres beaucoup 
plus fines. Le tout est comparable à un petit panier sus- 
pendu à 3 ou 4 pieds et plus au-dessus de l’eau et dont 
la profondeur prime de beaucoup la largeur; le fond n’est 
pas à beaucoup près si compact que celui du nid de 
l’'Effarvatte, et cela se comprend puisque ce dernier est 
relativement moins évidé. L'intérieur du nid de la Rous- 
serolle turdoïde est à la fois vaste et profond. 

Certains auteurs ont prétendu avoir vu le nid dans 
des taillis de saules, mais Naumann met ce fait en doute 
et dit n’avoir jamais rencontré de nids ailleurs que dans 
les roseaux. Le nid est toujours fixé au point d’insertion 
des feuilles sur les tiges de manière à ce qu'il ne puisse 
glisser, quelque violemment que le vent agite et courbe 
les roseaux. La Rousserolle turdoïde ne niche qu’une 
fois lan, en juin. Les œufs, au nombre de 4 à 5, sont 
d’un ovale allongé, plus ou moins renflés, d’un blanc 
bleuâtre ou verdâtre, maculés partout de points et de 


— 895 — 


taches grandes et petites, tantôt d’un brun tirant sur le 
noir, ou d’un brun-olive noirâtre et d’un cendré foncé, 
et dont le nombre et les dimensions augmentent vers le 
gros bout. Le mâle et la femelle prennent part à l’incu- 
bation qui dure de 14 à 15 jours. Ils ne consentent 
à abandonner le nid que lorsqu'on froisse les roseaux 
dans leur voisinage. Les petits quittent bientôt leur 
abri, montent et descendent avec beaucoup d’habileté 
le long des roseaux et se livrent déjà à la chasse des 
insectes. 

En comparant à l’exemplaire décrit l’échantillon que 
nous avons en main, nous découvrons entre eux de légères 
différences: dans ce dernier la paroi extérieure est garnie 
ici et là de petites mousses et l’intérieur est revêtu en 
partie de duvet végétal, tandis que le fond est tapissé 
de quelques fibres provenant de plantes de la nature du 
chanvre (ortie? chanvre?) et de toiles d’insectes. En 
outre le fond nous paraît particulièrement épais et comme 
feutré, mais comme nous ne disposons présentement comme 
points de comparaison que de 2 nids d’Effarvatte, nous 
ne sommes pas en état de contredire aux affirmations de 
_ Schinz. Le nid qui se trouve en notre possession fut 
recueilli le 18 juillet, la couvée qui se composait de 5 
petits, une fois terminée. 


Nourriture. Dans 4 estomacs provenant d'individus 
tués en juillet et août, j'ai trouvé, à côté de beaucoup 
de débris impossibles à déterminer, des restes de libellules 
ou d'espèces appartenant aux genres Donacia, Agria, 
Perla, Anisoplia, des pattes d'araignées, des débris de 
larves d'insectes aquatiques ; peut-être de mouches à scie. 
On dit qu’en automne la Rousserolle turdoïde ne dé- 
daigne pas les baies. 

Le contenu de l’estomac d’un mâle tué le 1% juin 
1908 se composait de Scarabées et d’un Hémiptère 


(Greppin). 


— 896 — 


Distribution. La Rousserolle turdoïde habite surtout 
l’Europe méridionale et moyenne; on l’a néanmoins ob- 
servée à l’époque du passage jusqu’au 70°° de latitude 
nord; toutefois elle est déjà rare dans le sud de la Suède. 
Elle se reproduit aussi au nord de l’Afrique, niche dans 
l’Asie occidentale et passe l’hiver dans le centre de l'Afri- 
que. On l’a aussi observée isolément dans l’Afrique du sud. 


Lusciniola. 


Lusciniola melanopogon Temm. 


Amnicole à moustaches noires — 
Tamariskenrohrsänger — Forapaglie castagnolo. 


Synonymie: Sylvia melanopogon Temm. Lusciniola melano- 
pogon Salvad., Gigl., Arrig. Amnicola melanopogon 
Savi. Lusciniola melanopogon melanopogon Hartert. 


Noms vulgaires: On n’en connaît point. 


On ne possède aucun sujet de cette espèce pris en 
Suisse et il est très douteux qu’on l’ait jamais tuée sur 
sol helvétique. 

Comme toutefois un de nos collaborateurs la cite 
parmi les apparitions exceptionnelles, nous ne pouvons 
faire autrement que de reproduire ses observations. 


Apparition exceptionnelle: 


IX. b. Cette Rousserolle se montre très rarement 
dans les environs du lac de Lugano (Lenticchia). 

Disons encore que Landbeck dans son Catalogue des 
Oiseaux du Wurtemberg cite l’Amnicole à moustaches 
comme très rare dans la vallée du Danube, tout en ad- 
mettant qu’il ait pu y avoir confusion avec l’Acrocephalus 


phragmitis. 


— 897 — 


Habitat. L’Amnicole à moustaches habite le bassin 
_ de la Méditerranée. Au nord son domaine s’étend jusqu’au 
centre de la France, à l’est jusqu’en Perse; dans l’Eu- 
rope méridionale, surtout dans le sud de l'Espagne et 
de l'Italie, il est sédentaire. On a vu des individus 
s’'égarer jusque dans le nord de la France. 


Locustella Kaup. 
Locustella luscinioides Savi. 


Lusciniole luscinioïide — Nachtigallenrohrsänger — 
Salciaiola. 


Synonymie: Sylvia luscinioïdes Savi, Naumann. ZLocustella 
luscinioides Kaup., Cat. Brit. Birds, Arrig. D. Oddi. Lus- 
ciniopsis luscinioïdes Salvad. Potamodus luscinioïdes Gigl. 
Salicaria luscinioides K.u. BI. Acrocephalus luscinioïdes 
Friderich. ZLocustella luscinioïdes luscinioides Hartert, 


Noms vulgaires: On ne lui en connaît point. 


Cette Rousserolle n’est connue jusqu’à présent que 
comme apparition exceptionnelle et comme oiseau de 
passage irrégulier. Cependant nous ne considérons point 
comme impossible qu’elle s’établisse occasionnellement à 
l’époque des nichées dans les taillis mélangés et maréca- 
geux de nos fleuves. | 


Oiseau de passage irrégulier. IV. b. Il y à quel- 
ques années j’entendis en avril dans le ,Rohrer Schachen* 
le chant de la Lusciniole qui, comme on le sait, se dis- 
tingue nettement du bruissement produit par la Locustelle 
et qu'il n’est pas non plus possible de confondre avec 
le chant de la Locustelle fluviatile { Winteler). 

Le 11 octobre 1907 je me trouvai en présence, dans 
le ,Güsger Schachen“, d’un nombre assez considérable 


60 


ASS 


de Rousserolles en migration. Le temps était beau, cou- 
vert dans la matinée, clair l’après-midi; le vent souffla 
successivement de tous les points de l’horizon avec une 
force de 1 à 2, hauteur du baromètre: 731, le thermo- 
mètre marqua un minimum de + 7° et un maximum 
de 14,82. | 

Ces oiseaux se tenaient dans des saules en partie 
très élevés, mais alors à moitié immergés dans l’eau 
et entremêlés de diverses variétés de jones et de ro- 
seaux. Le sol, à cet endroit, est formé d’un mélange 
de sable et de jones froissés, ici et là on rencontre une 
flaque d’eau — l’eau y coule lentement — plus au large 
des mares plus profondes. Comme un sentier traverse la 
saulaie je pus m’approcher de ces oiseaux jusqu’à quel- 
ques mètres de distance; ils se montraient d’ailleurs fort 
peu craintifs, mais extrèmement vifs et remuants. Il y 
avait 20 individus pour le moins, entre autres sûrement 
un Calamodyte aquatique, un Phragmite des jones, deux 
Locustelles, et 6 à 10 autres Rousserolles qui m'était 
inconnues. Ces dernières seules poussaient à tour de rôle 
de petits cris qu’on peut rendre par les syllabes krr, zrr, rr, 
en sorte que je croyais tout d’abord avoir affaire à des 
Mésanges à longue queue établies dans les roseaux, ou plutôt, 
comme ce cri d'appel ne me paraissait pas tout à fait 
identique à celui de la Mésange à longue queue à des 
Mésanges rémiz ou pendulines (dont le cri ne m'est pas 
connu). 

Tout à coup l’une d’entre elles s’approcha de moi, 
suivie d’une seconde; tantôt elles se posaient sur les bran- 
ches de saules, tantôt sur les tiges des roseaux, ou bien 
encore elles couraient en sautillant sur le sable ou les pa- 
quets de joncs avec une grande prestesse; bref, elles firent 
si bien qu’au lieu du sujet rare que j’espérais je ne pus 
tirer, ce jour-là, qu’une Locustelle. Puis je pensais que 
ce pouvaient être des Fauvettes des jardins, mais les 
allures, la queue arrondie, tout contredisait cette seconde 


— 899 — 


hypothèse; étaient-ce peut-être des Amnicoles, oiseaux 
dont j'avais fait la connaissance en Italie? Ce n’est que 
lorsque j'avais tiré que ces volatiles se montraient pour 
un instant au-dessus des roseaux; sans cela ils se tenaient 
cachés au plus épais des roseaux ou des saussaies, ou je 
me trouvais subitement nez à nez avec eux, tant et si 
bien qu'après deux heures de chasse et quoique j’eusse 
été parfois à portée de 8 ou 4 individus à la fois, je ne 
réussis pas à en tirer un seul. 

De retour chez moi je me fis des reproches de n’avoir 
pas tiré à n'importe quelle distance. Je craignais de ne 
pas revoir le lendemain les objets de ma poursuite; par 
bonheur, cependant, je me trompais. Je retrouvai, au 
même endroit, 10 à 12 Rousserolles de différentes espèces. 
Je remarquai les mêmes allures chez les inconnus: pleins 
d’agitation, mais totalement dépourvus de crainte — ils 
montraient même une curiosité étonnante — ils prenaient 
leurs ébats aux mêmes places, particulièrement là où les 
branches longues et un peu clairsemées des saules étaient 
entremêlées de hautes herbes des marais. 

Il se passa de nouveau une heure avant que je pusse 
tirer ... et manquer mon but. Toutefois, je me trouvais 
à différentes reprises si près d’eux, que j'aurais pu faci- 
lement les déterminer. 

Ils avaient le dos brun de rouille foncé, et chez la 
plupart des sujets la teinte des ailes était une idée plus 
sombre. On distinguait très nettement sur la queue de 
quelques-uns d’entre eux des raies transversales blanches 
et un trait d’un brun obscur en travers de l’œil; gorge 
d’un brun plus clair, parties inférieures d’un brun pâle, 
plus ou moins foncé: en général il y a des individus un 
peu plus clairs que d’autres. 

Après que j’eus passé une après-midi à me mettre à 
bonne portée de ces oiseaux rares, ils disparurent enfin, 
rendus craintifs par la poursuite dont ils avaient été l’ob- 
jet; il en resta un cependant, et c’est ce sujet-là que je 


 O00Ue 


réussis enfin à tuer et que mon chien me rapporta du 


milieu des roseaux. C’était une Lusciniole. Au coup de 
fusil quelques Rousserolles parurent au sommet des ro- 
seaux, là où ils étaient mêlés de saules, à 100 m. environ 
de distance. Je m’empressai de me transporter sur ce 
point, mais il me fallut de nouveau des heures pour me 
rendre possesseur d’un second individu de cette espèce. 
Malheureusement j'avais tiré de trop près et je ne pus 
ramasser qu'un petit tas de plumes. Vers le soir toute 
la bande s'était réfugiée dans un taillis de saules impé- 
nétrable; une ou deux fois encore j’entendis retentir leur 
cri d'appel krr, srr. Le 12 je revis des Luscinioles au 
même endroit, mais comme, devenues décidément plus 
craintives, elles ne quittaient plus l'abri protecteur de 
la saussaie, je ne pus en tirer aucune; le 13 elles étaient 
toutes parties. | 

Le sujet tué, le moins abîmé des deux, est un vieux 
mâle; du second je n'ai conservé que quelques plumes 
de la queue. 

Le 2 octobre 1908 j’observai dans le marais de 
Wauwil, sur le côté qui fait face à Ettiswil, dans les 
joncs, un oiseau solitaire que je considère certainement 
comme une Lusciniole. [1 n’y a point de roseaux à cet 
endroit, seulement des jones de diverses espèces, entre 
deux des saules rabougris, le tout formant un couvert 
de 50 à 80 cm. de haut; sur le sol une couche d’eau 
d’un centimètre, cachée sous des mousses de différentes 
espèces. 

Je ne réussis que rarement à faire lever mon 
oiseau, bien que je parcourusse pendant une demi-heure 
cette tourbière mouvante. Par contre je parvins fréquem- 
ment, grâce à mon chien, à le faire sortir de sa retraite, 
mais ma malchance persistante ne me permit de ne tirer 
qu'une seule fois sur lui, du 2 au 19 octobre, dernière 
date à laquelle je le vis. Jamais il ne s'élevait à plus 
d’un ou deux centimètres au-dessus de l’herbe et il ne 


—  JO1 — 


se levait pas à l’endroit où on l’avait vu descendre; il 
n’allait guère se poser à plus de 2 ou 8 mètres du point 
d’où il était parti. Comme mon chien d’arrêt se tenait 
tout près du petit oiseau, il m'était impossible de tirer. 
Je ne le fis qu’une fois, et sans succès. Et comme ni les 
jones ni les saules m’étaient assez hauts pour me dissi- 
muler, je ne pus l’observer qu’au moyen d’une lunette 
d'approche Zeiss (du type ,Marine“, grossissant 5 et 
10 fois). C’était le 3 octobre et je le vis distinctement, 
à environ 80 pas de distance; je venais de tirer sur une 
Bécassine et la détonation le fit paraître sur une branche 
de saule, d’où pendant une minute il inspecta les envi- 
rons en se tournant de tous les côtés. Comme je tenais 
à ce moment mes jumelles braquées sur la Bécassine 
que j'avais manquée, pour voir où elle se posait, je pus 
observer l’autre oiseau très exactement, remarquai la 
teinte sombre, uniforme de son corps, sa queue en éven- 
tail, aux plumes disposées en gradins, et qu'il portait 
légèrement abaissée, enfin son habileté à grimper le long 
des branches. Cet examen, après les observations faites 
sur les Luscinioles en 1907 dans ,l’Obergüsger Schachen“ 
pendant bien des jours, ne me laissa aucun doute sur 
son identité: pour moi c’était une Lusciniole ; mais comme 
cette fois je ne pus m’emparer du sujet, il va de soi que 
je n’enregistre ici cette observation que sous toutes ré- 
serves (de Burg). | 
VII. b. Le 1% ou le 2 septembre 1901, une de mes 
connaissances, le fermier de la Wiese, près de Bâle, cap- 
tura dans une natte un oiseau qu’il prit pour une Fau- 
vette babillarde, bien qu’il fût compétent en la matière. 
Or c'était une lusciniole mâle. En fait de chant une 
sorte de gazouillement monotone semblable à celui de 
lEffarvatte, mais bien moins uniforme cependant que celui 
de la Locustelle. Mon spécimen se révéla grimpeur émé- 
rite. Je le plaçai pendant les premiers jours de sa cap- 
tivité dans une grande cage et il s’y distingua par son 


— 902 — 


adresse à se suspendre aux perchoirs, la tête en bas, 
talent que je n'avais remarqué encore chez aucune Rous- 
serolle, bien que je les aie presque toutes tenues en cage. 
Je le conservai pendant près de 3 ans. Je ne pense pas 
que la Lusciniole soit aussi rare qu’on le croit, mais sa 
ressemblance avec la Fauvette babillarde, son genre de 
vie caché et l'habitude qu’elle a de se dérober aux regards 
rendent les observations difficiles ({ Wendnagel,. 

XI.a. Alexandre de Homeyer écrit dans la ,Schwalbe“, 
IX, 1885, n° 29, à propos d’une Lusciniole qu’il observa 
dans lEngadine: ,Pour ce qui concerne la Lusciniole 
luscinioïdes on ne sait encore que fort peu de choses sur 
ses mœurs. Moi-même je ne l’ai rencontrée qu’une seule 
fois. On prétend qu’en liberté elle rappelle par son co- 
loris le Rossignol ou même encore la Philomèle, mais ce 
qui la distingue toujours c’est sa queue en forme de coin. 

C’est bien un oiseau de cette espèce que je vis en. 
juin 1878 près de Samaden, dans l’Engadine supérieure, 
sur les prairies de l’Inn. J’ose à peine le désigner sans 
aucune restriction comme une ,Lusciniole luscinioïdes“, 
et cependant lorsque je l’observai sur place et de tout 
près je n'avais aucun doute à ce sujet. Si plus tard j’en 
conçus et s’ils se renouvelèrent dans la suite à la pensée 
que Samaden est à une altitude de 6000 pieds, ils se 
dissipaient immédiatement lorsque je me représentais 
l'oiseau lui-même. Ce ne peut guère avoir été autre chose 
qu’une Lusciniole; au reste je connais toutes les autres 
Rousserolles et cet oiseau était certainement une Rous- 
serolle. D'ailleurs, si l’on ne se laisse pas trop impres- 
sionner par laltitude du lieu de l’observation (près de 
6000 pieds), on n’a pas de peine à croire à la possibilité 
du fait. En effet, cette espèce ne niche pas seulement 
en Italie, mais aussi en Hollande, et la date de l’obser- 
vation (commencement de juin) tombe justement sur 
l’époque du passage. En outre la vallée de Bergell, 
orientée du sud au nord, conduit d'Italie par Chiavenna 


ÿ 


— 905 — 


à la vallée de l’Inn, et pour passer de l’une à l’autre il 
suffit de franchir le Col de Maloja. 

Cette Lusciniole avait fort à faire pour lutter contre 
le froid et se procurer ia subsistance nécessaire. On 
pouvait l’observer journellement, presque toujours à la 
même place, parmi des tamaris bordant un petit cours 
d’eau. C’était un petit oiseau aux allures tranquilles et 
peu sauvages qui se laissait considérer de tout près. Il 
avait d'habitude les plumes bouffées, et tenait sa queue 
en forme de coin légèrement abaissée. Si dans mon ar- 
deur à l’observer de près je l’effrayais, il s’envolait en 
rasant la surface de l’eau pour revenir bientôt se poser 
dans les tamaris. Je ne le vis jamais sur le sol, mais 
généralement à 1 ou 2 pieds au-dessus de celui-ei.“ 
(Alexandre de Homeyer, , Les trois Locustelles d'Europe“) 


Apparition exceptionnelle: 
Comme on le voit par ce qui précède, la Lusciniole 
a été observée exceptionnellement dans les régions [V.b, 


VIII. 6. et XL. a. 


Biologie. En nous appuyant uniquement sur les 
renseignements de nos collaborateurs, nous pouvons tra- 
cer de la Lusciniole le portrait suivant: C’est un oiseau 
très remuant, vif, querelleur, agile, curieux et confiant 
en même temps — le fait que À. de Homeyer le désigne 
comme ,tranquille* vient de ce qu'il avait affaire à un 
individu à moitié gelé —; au reste la caractéristique que 
nous venons d’en tracer correspond tout à fait aux don- 
nées des auteurs. 

Elle se tient presque toujours dans les roseaux, mais 
marque une préférence pour les roseaux et les jones qui 
bordent l’eau courante et sont entremêlés de différents 
végétaux aquatiques ou de marais, que ce soient des 
saules, des joncs, des massettes, des herbages hauts ou 
bas, etc. Bien qu’elle aime à prendre ses ébats au-dessus 
de l’eau, on la voit aussi courir avec une grande agilité 


— 904 — 


sur le sol, qu'il s'agisse de sable ou de roseaux brisés. 
C’est donc des lieux remplissant ces diverses conditions 
qu'elle recherche particulièrement. En Italie on la ren- 
contre souvent dans les taillis de tamaris et de saules, 
ce qui concorde avec les faits avancés par À. de Homeyer. 


Il est évident que la migration entraine parfois cette 
Rousserolle, par-dessus les cols de nos Alpes, jusqu’à une 
altitude de 1900 mètres. Au passage du printemps elles 
semblent ne voyager qu'isolément ou tout au plus par 
paires, à celui d'automne elles vont également une à une 
ou par familles, parfois aussi en compagnie d’autres Rous- 
serolles. Il est certain que le passage à lieu de nuit. 
Selon le comte Wodaicky elle est une des premières 
Rousserolles à nous arriver et une des dernières à nous 
quitter, ce qui concorde avec les observations faites dans 
le district IV.0. Les individus qui, au passage, fran- 
chissent la chaîne des Alpes sont la plupart des retar- 
dataires, en sorte que sur ce point l’observation de 
A. de Homeyer ne peut pas faire règle. 


Nourriture. Il est hors de doute que sa nourriture 
consiste en toute espèce d’insectes des roseaux ou aqua- 
tiques. Le vieux mâle tué par de Burg le 11 octobre 1907 
renfermait: des débris de Donacia, des ailes de Diptères, 
de Taons? d’Anisoplia. 


Reproduction. D’après les renseignements que don- 
nent à ce sujet les livres d’ornithologie, le nid se trouve 
caché au plus épais des fourrés de vieux jones, à une 
hauteur au-dessus du sol qui varie entre 15 et 85 cm. 
Il est tissé à l’extérieur de larges feuilles de joncs, à 
l’intérieur de brins d’herbe plus fins disposés de manière 
à produire une surface bien unie. La profondeur du nid 
diffère; 1l se termine en pointe, est évasé du haut, en 
somme de forme conique. Hauteur 9 à 10 cem., largeur 
8 à 9 cem., profondeur 6 à 9 em. Les œufs sont au 


— 905 — 


nombre de 4 à 5. On y observe de grandes variations 
dans la forme et la couleur. 


Habitat. Grâce aux données encore incomplètes que 
l’on possède sur ce chapitre, l’habitat de cet oiseau paraît 
singulier et même invraisemblable. 

Il se trouve surtout au sud et appartient au bassin 
de la Méditerranée ; mais on le cite comme oiseau nicheur, 
très rare il est vrai, en Angleterre; n’est pas très rare 
comme tel en Hollande, plus rare en Autriche, assez 
fréquent en Hongrie et dans les pays balkaniques, dans 
le sud de la Russie et le sud-ouest de l’Asie, très rare 
par contre en Silésie et dans les provinces rhénanes. En 
Italie, il est très commun par places et manque d’autre 
part en des lieux qui paraissent lui offrir les conditions 
les plus favorables à son existence. 

Il hiverne en Afrique, est sédentaire au nord de 
l'Afrique, peut-être aussi dans l’Italie moyenne. 


114, Locustella naevia Bodd. 
Locustelle tachetée — Heuschreckensäünger — Forapaglie 
macchiettato. 


Synonymie: Motacilla naevia Bodd. Sylvia locustella Lath., 
Meisner et Schinz, Temm., Riva. Calamoherpe locus- 
tella Bailly. ZLocustella locustella Cat. Brit. Birds. 
Locustella naevia Degl. et Gerbe, Giglioli 1886, Fatio, 
N. Naumann, Arrig. D. Oddi, Frid.-Bau. ZLocustella 
naevia naevia Hartert. 


Noms vulgaires: Zocustelle (Suisse) — ÆRohrschuirrer, 
Schwirrer, Schwirrvogel (Suisse), Spitzchopf (Soleure), 
Heustufjler (Soleure), Grasrätsch m, Rohrrätsch m 
(Suisse centrale), Grasrätsche f (nord de la Suisse), 
Rohrspatz,-Rohrlerche — Fanard, Rusignô da palud, 
Pasar da can (Tessin), Massacan (Piémont), Fenard 
(Valteline, Côme). 


— 906 — 


En Suisse la Locustelle niche régulièrement jusqu’à 
1500 m. d'altitude, mais n’est nulle part fréquente et 
passe souvent inapercue; au passage elle est un peu 
moins rare, et peut-être surtout parce qu'à ce moment-là 
elle ne redoute pas les contrées habitées et même les 
jardins et les parcs. 

Tandis que c’est surtout en plaine qu’elle entre en 
ligne de compte comme nicheuse, on l’observe aussi dans 
la haute montagne lors du passage; toutefois le cas est 
rare, le passage s’accomplissant le long du Plateau suisse. 

Petit oiseau peu connu, quoiqu'il ne soit pas rare. 
Au printemps il se montre dans le marais, court très 
prestement parmi l’herbe et fait souvent retentir son 
chant de saüterelle.“ {Meisner, 1804.) 

,Dans la contrée de Berne, il se montre toutes les 
années au mois de mai, surtout près du village de Stett- 
len; il fréquente alors le marais, mais en petit nombre, 
ét y fait retentir son chant de sauterelle...; on ne 
sait pas s’il niche dans notre pays.“ (Meisner et Schinz, 
1815.) 

Dans les contrées marécageuses :l n’est pas rare 
au commencement de mai...; il ne parait pas qu’il niche 
chez nous, puisqu'on ne l’y entend que pendant 15 jours 
environ.“ (Schinz, 1837) * 

La Locustelle, point rare au moment du passage, 
paraît aussi se reproduire assez régulièrement dans les 
parties basses du bassin de l’Aar et de la Thur, dans 
le Bas-Valais, et parfois près de Genève, ainsi que dans 
le Tessin. Elle ne semble être commune nulle part, mais 
il est assez probable que grâce à l’habitude qu’elle a de 
se dérober aux regards, elle passe inaperçue en beaucoup 
d’endroits. Bien qu’elle paraisse préférer la plaine à la 
montagne, on l’a cependant rencontrée dans plusieurs 
vallées des Alpes de la Suisse centrale, et cela jusqu’à 
1450 mètres d’altitude. Au passage, elle se montre par- 
fois même jusque dans la région alpine (Fatio, 1899). 


O0 


Oiseau erratique. La Locustelle à l'habitude de 
séjourner après son arrivée pendant un temps plus ou 
moins long (tantôt quelques jours seulement, parfois des 
semaines), dans des lieux qu’elle ne fréquente plus pen- 
dant la nichée. C’est ainsi qu’elle apparaît souvent dans 
les jardins, dans des broussailles au milieu des champs, 
sur la lisière des bois, et il n’est pas rare qu’elle reste 
en ces lieux Jusque très avant dans le mois de juin; il 
s’agit très probablement dans ce cas d'individus qui ne 
se reproduiront pas dans l’année. 

Il en va de même sur la fin de l’été. A peine la 
nichée est-elle terminée que les Locustelles quittent le 
pays en famille, errent en commun pendant un temps 
dans les buissons des rivages, les alluvions, les saussaies, 
et plus tard sur les lisières des bois, puis elles se sépa- 
rent au commencement d'août et se montrent alors iso- 
lément au bord des bois, dans des champs d’avoine, dans 
les taillis en plein champ, parfois aussi dans les parcs 
ou les jardins et les cultures maraîchères. Quelques-uns 
sont en voyage et ne s'arrêtent que peu de temps dans 
ces lieux; mais d’autres y passent des journées entières, 
puis se rendent dans des régions marécageuses couvertes 
de jones, de roseaux, de laîches, pour en disparaître 
dans le courant de septembre et le commencement d’oc- 
tobre. 

I. a. Après la nichée cet oiseau continue à vivre dans 
les broussailles, sur les rives des fleuves et des marais; 
il se montre alors aussi dans les champs cultivés du voi- 
sinage, surtout dans ceux de luzerne et de maïs, de 
même que dans les vignes, les bouquets d’arbres et les 
champs labourés. Parfois il se retire dans les jones et 
les roseaux. Il se tient presque tout le jour caché sur le 
sol même ou du moins tout près de celui-ei (Bailly, 63). 

I.b. Se montre rarement et pendant peu de temps 
près de Genève, avant le commencement de l’incubation 
et avant celui du passage (Lunel). 


— 908 — 


IT. b. Rare près du lac de Morat, s’y montre avant 

le passage (Savary). Rare près de Marin (Robert et 
Vouga). 
IT. b. Oiseau erratique dans les environs de Berne 
(Weber). Observé comme oiseau erratique le long de 
PAar et dans les buissons près du ,Fahr“ de Boningen 
(de Burg). 

IV.b. Quitte en août déjà le lieu de la reproduction 
et parcourt la contrée en famille (Féscher-Sigwart). Ob- 
servé comme oiseau erratique dans le marais de Wauwil, 


mais isolément, en automne. Oiseau erratique au printemps 


et en automne dans les environs d’Olten, cependant il 
y est rare. Fréquente isolément les jardins, mais se montre 
de préférence dans les champs en friche et les prés à 
litière. Les chiens de chasse Parrêtent. 

V.D. Oiseau erratique dans le canton de Zurich 
(Môsch). 

VI. b. Cà et là erratique au lac de Constance (Gir- 
tanner). Vu près de Stein sur le Rhin (Xocherhans). 


VII. bd. Peut-être erratique au bord du Rhin près 


de l,Isteinerklotz* (Bühler-Lindenmeyer). 

VIÏL. db. Très rare au printemps et sur la fin de 
l’été le long du Rhône en Valais { Vairoli). 

X.b. Se montre isolément comme oiseau erratique 
dans le Rheinthal (Girtanner). 


Oiseau nicheur. L’habitude qu'a la Locustelle de 
se dérober aux regards et son chant en apparence si 
faible, et qui ne frappe pas l’oreille de beaucoup d’ob- 
servateurs, expliquent pourquoi cet oiseau à échappé à 
l'attention d’un grand nombre de nos collaborateurs. 

On peut admettre d’une manière générale qu’elle 
niche çà et là dans toutes les régions de plaine de la 
Suisse, . aux endroits propices. Quant à la question de 
savoir si les données relatives à sa présence comme ni- 
cheuse dans des vallées d’une altitude supérieure à 1500 m. 


4 


— 909 — 


sont dignes de croyance, pour l’heure nous ne sommes 
pas en état de la trancher. Malgré les appels que nous 
avons adressés à nombre de personnes et malgré nos 
propres recherches, nous n’avons pas réussi à nous pro- 
curer des spécimens provenant de ces hautes régions. 
Par contre, cet oiseau niche parfois dans des prairies 
marécageuses de la région montagneuse jusqu'à 1450 m. 

I. «. Niche dans plusieurs localités de la Savoie, sur 
les rives des fleuves, dans des marais garnis d’épaisses 
broussailles, à la lisière inférieure des bois humides, dans 
les hautes herbes des pâturages et des prairies, parfois 
aussi dans des touffes de plantes compactes tout près 
de l’eau. 

Vers le commencement de mai mâle et femelle tra- 
vaillent à la confection du nid. Ils l’établissent toujours 
tout près du sol, tantôt au milieu de quelques plantes 
vigoureuses et drues, tantôt dans un buisson ou dans 
l’enchevêtrement des racines des saules bordant les 
ruisseaux. 

Ils emploient pour la structure extérieure toute 
sorte de petites tiges ou brins de paille dont ils forment 
un tissu assez grossier. Ensuite ils garnissent l’intérieur 
du duvet des peupliers et des saules ou aussi de menues 
paillettes, mêlées du duvet des plantes et de la soie de 
certaines chenilles (Bailly, 68). 

I. bd. Rare près de (Genève (Fatio). Aussi bien près 
de Genève que dans les environs de cette ville elle est 
plutôt rare comme oiseau nicheur (Lunel). En juin 1822, 
Linder a tué un oiseau de cette espèce près de Laney 
et en à fait cadeau à notre musée (Necker, 1823). Rare 
à Vichy, mais y niche probablement; j'y ai entendu son 
chant le 8 juillet 1907 (Richard). Niche çà et là au 
bord de lPArve (Vaucher). 

IL. b. Très rare comme oiseau nicheur au bord du 
lac de Morat (Savary). N'est pas rare près de Marin 
comme oiseau nicheur (Vouga). 


— 910 — 


III. a. Sa présence comme nicheuse à Spiez est dou- 
teuse, mais non pas comme oiseau de passage, voir à la 
rubrique ,Oiseau de passage“ (Gerber). 

III. 0. $e montre tous les ans près du village de 
Stettlen (Sprüngh). Annuellement près de Stettlen, elle 
fait entendre son chant de sauterelle au marais, mais 
pendant peu de temps. En été et en automne on ne l’y 
voit pas (Schinz). Se trouve comme oïseau nicheur près 
de Stettlen, de Boll, près du lac de Moosseedorf (Studer, 
Stämpfh). Niche parfois, comme par exemple en 1904, 
1905, 1906, 1907, 1908. Quelques couples nichent dans 
l’,Aaregrien“ près d'Aarberg. Un seul couple doit avoir 
niché dans un pré à la lisière d’un bois en 1907, car 
on l’y a entendu chanter pendant des semaines (Mühle- 
mann). Observé près d’Aarberg, en 1908, des Locustelles 
occupées à nicher (Weber et Daut). Niche toutes les 
années près de Boningen et de Wolfwil sur les pâturages 
marécageux situés en bordure de l’Aar (de Burg). À niché 
en 1908 près de Büren ({Xüser, dans l’,Ornithologische 
Beobachter“ 1908). | 

IV.a. On la trouve à Flüelen près du lac des 
Quatre-Cantons (de Burg). Observé cà et là près d’An- 
dermatt (Fatio). 

IV.b. Niche peut-être près d'Aarau, mais rarement 
(Wänteler). Rare dans notre champ d’observation (Fscher- 
Sigwart). Niche très rarement dans l’,Alluvion*, autre- 
ment dit dans les prairies à litière qui s’y trouvent. 
Observé deux couples au dit endroit en 1903. Observé 
aussi des couples isolés près de Trimbach au bord de 
l’Aar, près de Däniken et près de Schünenwerd {de Burg). 

Habite des contrées marécageuses, se nourrit de sau- 
terelles, et on l’observe sautillant dans l’herbe et les buis- 
sons. Il est très douteux qu’on la trouve dans le canton 
d'Argovie (Brunner, , Tableaux de la Suisse: Argovie“). 
La première fois que j’ai observé la Locustelle, c’était 
au lac de Sempach en l’an 1903. Cet oiseau étrange, au 


— 911 — 


chant singulier, doit avoir niché en 1904 dans le voisi- 
nage de notre maison, car j'ai entendu retentir le bruisse- 
ment qui lui est particulier durant tout l’été. Le 1° mai 
1905, j'ai de nouveau entendu son chant (Schiffertli). 
Niche près du lac de Sempach, où un individu de cette 
espèce chantait au bord du lac, en amont de Sempach, 
à Pentecôte 1898. Niche au bord du Mauensee, dans le 
marais de Wauwil, dans celui de Buchs, dans la vallée 
de la Suhr, en aval d’Attelwil et près de Moosleerau 
(de Burg). 

V.b. Niche dans le ,Glatttal“, n’y est pas commune 
(Môsch, 1869). Rare près de Zurich (Môüsch). Se trouve iei 
et là et isolément dans notre champ d'observation (Nügeli). 

VI.b. Niche au bord du lac de Constance (Girtanner). 
Niche au bord du Rhin et à l’,Untersee“ (Kocherhans). 
Se trouve dans notre champ d’observation qui comprend 
le lac de Constance supérieur et le Rheinthal /Bau, 1907). 
Niche çà et là le long du lac de Constance (P. S., dans 
les ,Feuilles suisses d’Ornithologie“). Niche au bord du 
Danube, à Brenz, etc., isolément (Landbeck, ,Oiseaux du 
Wurtemberg“, 1846). 

VII. On la rencontre çà et là dans le Val-de-Travers 
(Cavin). N'est pas rare près de Marin (Vouga). Très 
rare. De temps en temps sur les îles du Doubs et Île 
long de la Loire. On a connaissance de 7 ou 8 individus 
capturés en été (Frère Ogérien). N'est pas rare dans nos 
marais (Lacordaire, , Catalogue des Oiseaux du départe- 
ment du Doubs“). Niche dans les marais de Chevigny. 
Le chant ressemble au cri-cri du grillon. La Locustelle, 
comme ce dernier, s’entend à le modifier, de telle sorte 
qu'il semble partir tantôt de loin, tantôt de près. Comme 
nicheuse elle est très rare (Marchant, ,Ois. Côte-d'Or et 
Doubs“). | 

VII. db. Plus rare encore que la Rousserolle turdoïde. 
Elle n’habite pas les environs immédiats de Bâle (Schnei- 
der, 1863). 


— 912 — 


Les environs, de Bâle sont un des districts les plus 
riches en oiseaux de la Suisse. Déjà le pare boisé appelé 
les ,Lange Erlen“ qui se trouve aux abords immédiats 
de la ville, héberge un grand nombre de nos musiciens 
emplumés et leur roi, monsieur le Rossignol, s’y trouve 
annuellement représenté par 20 ou 30 paires de son 
espèce. En aval de Bâle, sur les rivages plats du Rhin, 
les saules et les buissons épineux, les forêts de haute 
futaie riches en taillis, les prairies et les étendues cou- 
vertes de roseaux, y alternent de la manière la plus 
agréable; dès lors il n’est pas étonnant que des oiseaux 
de toute espèce aiment à y séjourner. 

Un des représentants les plus intéressants de la 
gent ailée est la Locustelle (Locustella naevia |[Bodd)). 
J’ai observé pour la première fois cet oiseau au bord du 
Rhin, en dessous de Bâle, parmi des saules. Lorsque l’on 
a entendu, ne füt-ce qu’une fois, le chant caractéristique 
de cette espèce, on ne peut plus le confondre avec un 
autre. Je croyais naturellement alors, après cette unique 
observation, qu'il s'agissait d’un oiseau de passage; aussi 
fus-je très heureux d’entendre de nouveau le même chant 
dans une haie de prunelliers. Toute une bande de pro- 
meneurs avait passé à 2 ou 3 mètres de là, sans que 
l’oiseau eût cessé de chanter ou qu’un des promeneurs 
leût remarqué. Je me rapprochai doucement à 4 mètres 
de distance et pus l’observer très distinetement. 

Le 9 mai 1907 j'en retrouvai trois dans les mêmes 
parages à une certaine distance les uns des autres. En 
consultant mon carnet de notes, j'y vois les mentions 
suivantes concernant la Locustelle: 12 mai, 28 juillet trois 
individus, dont un sur la rive gauche (Alsace). de lai 
entendue chanter régulièrement de nuit en mai, juin et 
juillet. Son chant, de nuit, est beaucoup plus soutenu. 
Le 19 juillet j’entrepris une promenade nocturne et à 
cette occasion j’entendis la première Locustelle en aval 
du pont de bateaux; sur le trajet Bâle-Märkt je pus 


— 0119 — 


constater avec certitude la présence de 6 individus soit 
couples. Au commencement de septembre 1907 on trouva 
_ à Bâle, dans un jardin, une Locustelle morte. On peut 
supposer que cet oiseau aura donné, pendant le passage 
nocturne, contre un objet quelconque, probablement contre 
un fil téléphonique; il avait la mandibule inférieure brisée. 

Au printemps 1908 la première Locustelle se fit 
entendre entre Bâle et Märkt, le 17 avril, dans un fourré 
épais, à quelques cents mètres du Rhin; je l’entendis 
de nouveau les 26 avril, 3 mai, 10 mai et 17 mai. Le 
1°" juin, au cours d’une promenade nocturne, je notai la 
première Locustelle, comme l’an passé, en dessous du 
pont de bateaux, et à quelques cents mètres plus loin la 
seconde. À l’endroit où elles ont coutume de nicher, le 
tapage que faisaient les rainettes était tel qu’il couvrait 
tout. En descendant la rivière, mais en deçà de la Kander, 
dans une saulaie qui se trouvait à sec, et où le concert 
des batraciens s’était tû, je perçus de nouveau le chant 
de 3 Locustelles, dont l’une soutint le sien remarquable- 
ment longtemps. 

Le 7 juin (Pentecôte) je parcourus de 41/2 à 9 heures 
du matin toute la partie de la rive du Rhin qui est 
couverte de saules, dans le but de découvrir le nid du 
Gorge-bleue: je n’entendis aucune Locustelle. Elles se 
taisaient probablement par suite de la température froide 
et humide qui régnait, Le lendemain je fis une battue sur 
la rive gauche du Rhin jusqu’au marais dit ,Quäggerie“ 
et y compris celui-ci (près de Neudorf). Vers le matin 
J'observai déjà une Locustelle en dessus du pont du che- 
min de fer, une seconde chantait près de Neudorf au 
milieu de cultures maraîchères très étendues et vierges 
de gros buissons. Les 14 et 27 juin je n’entendis plus, 
en fait de chant, que des fragments de strophes. 

Mes observations sur les mœurs de cet ciseau sont 
très incomplètes: j’essaierai, néanmoins, de faire part du 
peu que je sais. La Locustelle nous arrive solitaire et 


61 


—  9J14 — 


dans la seconde moitié d'avril. Pendant les premiers 
temps de son séjour elle parcourt constamment le pays 
et hante des bois éloignés du bassin du fleuve, je l’ai 
même rencontrée à cette époque dans des forêts de haute 
futaie. Aussitôt que les femelles sont arrivées, mâles et 
femelles ne quittent plus les bords du Rhin, ainsi que 
les lits d’anciens canaux que la correction a mis à sec 
et qui ne contiennent un peu d’eau stagnante, filtrée à 
travers le sol, que lors des hautes eaux, Ces terrains 
raboteux, exondés en temps ordinaire, mais sujets aux 
inondations, sont limités par une digue de protection et 
plantés principalement de robiniers et de saules, à côté 
desquels prospère un fouillis inextricable de toute espèce 
de plantes. La Locustelle ne révèle guère sa présence 
que par sa voix; elle se montre rarement à découvert. 
Tout en chantant elle se tient toute droite dans un buis- 
son, le bec en haut et grand ouvert, de sorte que l’on 
en aperçoit distinctement l’intérieur d’un jaune-rouge. 

Elle tient ses ailes collées au corps, tandis que la 
queue est agitée de légers tremblements. Si l’on s’approche, 
l’oiseau se laisse choir comme une masse inerte sur le 
sol et disparaît parmi les plantes, sans qu’on la voie re- 
paraître nulle part. À terre elle s’avance à petits pas, 
le corps horizontal, et se tient de préférence entre les 
touffes de plantes dont les feuilles se rejoignent par le 
haut, de manière à former une voûte, ou bien encore 
entre des roseaux clair-semés, aux endroits où le sol 
n’est pas trop humide. Est-elle poursuivie, elle se con- 
tente de fuir sous ce couvert devant les pieds de son 
persécuteur et ne prend que rarement son vol. En gé- 
néral elle marque une prédilection pour le sol, et ce 
n’est qu’en vue d’une inspection des environs ou pour 
chanter qu’elle s’élève au-dessus de celui-ci; je ne l’ai ja- 
mais observée dans les buissons plus haut qu’à 1 m. 50 du sol. 

Le chant de la Locustelle consiste, comme je lai 
indiqué plus haut, en une longue suite de petits sons 


— 915 — 


monotones qui rappellent celui du grillon. Elle le fait 
entendre continuellement dès son arrivée, de jour aussi, 
jusqu’au commencement de l’incubation. Après quoi on 
ne l’entend plus que rarement de jour, et l'oiseau se con- 
tente d’en produire quelques fragments pendant le cré- 
puscule du soir et du matin. Sitôt les petits élevés, en 
juillet ou août, quelques Locustelles se remettent à 
chanter avec beaucoup d’entrain. 

Quant à la reproduction de cet oiseau, il m’est im- 
possible d’en parler, étant donné qu'il est très difficile, 
sur un terrain tel que celui décrit plus haut, de décou- 
vrir. le nid. Je m'étais imposé cette tâche précisément 
cette année. Mais il y eut, à l’époque des nichées, une 
crue telle que les lieux de reproduction devinrent im- 
praticables. 

La Locustelle n’a plus occupé le territoire sus-dit 
pendant les 50 dernières années. Les ornithologues bà- 
lois d’un certain âge, messieurs Greuter-Engel, Bühler- 
Lindenmeyer et Gustave Schneider, père, n’ont aucune 
citation se rapportant à cet oiseau. Moi-même je ne l’ai 
pas remarqué avant 1907, bien que j'aie fréquemment 
visité les rives du Rhin. M. Gustave Schneider, père, 
dans un travail intitulé: , Les oiseaux que l’on rencontre 
dans la Haute-Alsace, Oberbaden, dans les cantons suisses 
Bâle-Ville et Bâle-Campagne, et dans les parties limi- 
trophes des cantons d’Argovie, de Soleure et de Berne“ 
(Ornis., Vienne, 1887), écrit ce qui suit sur la Locus- 
telle: | 

Si elle est plus rare, elle n’est pas aussi répandue 
que la précédente. ,La précédente“ n’est autre que 
la Rousserolle turdoïde et voici ce que le même opuscule 
en dit: .,Comme nicheuse, elle est rare et ne se trouve 
pas sur toute l’étendue du territoire. Elle fait défaut sur 
le trajet Laufenburg-Bâle et jusqu’à quelques heures en 
dessous de cette ville, mais reparaît à partir d’Istein dans 
le grand-duché de Bade, et dès l’établissement impérial 


— 916 — 


de pisciculture en descendant le fleuve, en Alsace, par- 
tout où l’on trouve beaucoup de roseaux.“ La collection 
d'oiseaux de provenance suisse, les environs de Bâle y 
compris, qui se trouve dans le musée de notre ville, n’en 
possède pas de spécimen. Même l’excellent spécialiste et 
collectionneur qu'était feu le professeur Mieg, et dont 
les vastes collections ont passé au musée après sa mort, 
n’a pas réussi à se procurer une Locustelle. C’est une 
preuve de plus du fait que cet oiseau faisait défaut à 
notre région dans les temps passés. | 

Il cost intéressant de constater que c’est. ane 
par plusieurs couples que l’immigration s’est opérée. Je 
doute qu'avant 1907 il y en ait eu un seul exemplaire; 
j'aurais dû nécessairement le remarquer à cette époque 
de la fin d’avril et du commencement de mai, où les 
bourgeons viennent à peine d’éclater et où la végétation 
est encore peu développée { Wendnagel, dans P,Ornitho- 
logische Beobachter* 1908), 

Le 17 mai nous observèmes plusieurs mâles qui 
chantaient, sur le territoire des inondations, en aval de 
Bâle (Fischer-Sigwart, , Excursion“, etc., 1908). 

VIIL a. Niche çà et là aux endroits marécageux 
des montagnes du Valais jusque dans la région mon- 
tagneuse (Wolf). | 

VIII. 0. Nicheuse très rare dans le Bas-Valais et 
près de Villeneuve ({ Varroli, Deléglise). 

IX. a. N'est pas rare au Tessin (Lenticchia). 

IX. b. Oà et là autour de Locarno (Mariani). Niche 
régulièrement dans les marais de Colico (Monti). Trouvé 
4 à 5 œufs (Riva). Très rare dans la plaine (Gighoh, 
,{* Inchiesta orn.“). Comme nicheuse, rare dans les envi- 
rons de Sondrio. Galli a tué un individu. Dans le val. 
Bitto elle estrelativement fréquente, j’en reçus un spécimen. 
La collection Fabani en contient également des exem- 
plaires provenant de là. Suivant Fabani, la Locustelle ni- 
cherait dans les montagnes (de Carlini, ,1 Vertebr. della 


Valtellinat). Je reçus des sujets provenant d’Agnuzzo, 
au bord du lac de Lugano (Ghidini). | 


X.b. Rare dans le KRheinthal près Buchs (Schwen- 
dener). Se trouve dans le Rheinthal (Bau). Cà et là 
dans le Rheinthal (Girtanner). 


Oiseau de passage régulier. La Locustelle traverse 
régulièrement le plateau suisse, mais de nuit, ce qui fait 
qu’elle échappe aux observateurs. Elle voyage par pe- 
tites compagnies, souvent aussi par couples ou isolément. 
Dans ce dernier cas elle se joint à d’autres Rousserolles, 
à des Rossignols, des Gorges-bleues ou autres Mumicoles. 

Le passage de printemps. commence déjà au milieu 
d'avril et dure jusqu’en mai; 1l arrive même que des 
individus isolés, mâles de l’an dernier, provenant de cou- 
vées retardées, et non encore appariés, errent jusqu’en 


juin dans les jardins et sur les rivages. Il est rare que 


la Locustelle franchisse les montagnes ; le passage a lieu 
dès Genève, porte d'entrée, et en suivant le plateau suisse 
dans toute son étendue: de ce grand courant se déta- 
chent des rameaux secondaires allant par le Hauenstein, 


.la Schafmatt, la Staffelege, en un mot franchissant les 
_ cols peu élevés du Jura. 


Le passage d’automne a lieu sitôt les nichées ter- 
minées, en partie déjà avant le milieu d'août, et dure 
jusqu’en octobre. Il atteint son apogée dans la seconde 
moitié de septembre. On ne rencontre alors, la plupart 
du temps, que des individus solitaires; ce n’est qu’au 
début de la migration, en août, et parfois encore dans 
les premiers jours de septembre qu’on observe de petites 
sociétés de 2 à 6 individus: plus tard on ne la voit 
guère que seule ou en compagnie d’autres Rousserolles. 
Pendant le passage elle fréquente des prés marécageux 
et aime avant tout ceux qui sont formés de laîches d’un 
pied de haut et sont recouverts de quelques pouces d’eau. 
On ne réussit que difficilement à l’en déloger; il n’y a 


.— 918 — 


que le chien d’arrêt qui y parvienne; il arrête, en effet, 
la Locustelle comme s’il s'agissait de gibier. Le passage 
d'automne s'effectue aussi de nuit. 

I. a. Cette Rousserolle arrive en Savoie isolément, 
autrement dit un individu après l’autre. On aperçoit les 
premières vers le 10 ou le 12 avril et vers la fin de ce 
mois on les rencontre par couples. Les rives de nos 
fleuves, les rivages où broussailles de nos marais, la li- 
sière inférieure des bois dans les régions humides, les 
hautes herbes des prairies, l’abritent tout d’abord au 
printemps. Elle quitte nos contrées en septembre et vers 
la fin de ce mois le passage de cet oiseau est d'ordinaire 
assez régulier et assez considérable. À ce moment on en 
voit partout, sur les côteaux de vignes, dans les champs, 
dans les bois, les marais, et même aux endroits les plus 
secs, loin de la plaine et des marécages (Bailly, 68). 

LI. b. N'est pas rare comme oiseau de passage près 
de Genève et le long du Léman (Fatio, Lechthaler, 
Lunel); je l'ai observée au moment du passage au bord 
du Léman, près de Nyon (Vernet); oiseau de passage 
près de Lausanne (Goll). Je l’ai observée çà et là près 
de Montreux (Meyenrock). | 

En se promenant le long du lac, au moment du 
passage, jusqu'à la Venoge, 6n en remarque peut-être 
une ou deux. Elles se tiennent sur le sol dans les buis- 
sons; on les y voit courir, la queue levée. Elles se cachent 
aussi dans les taillis des marais et y font entendre leur 
chant (Richard). 


Dates d’arrivée : 


21 avril 1887 Lausanne (Richard 
24 mai 1887 Venoge ee 
2 y 1888 » » 
12 1 18 Genève (de Schæck) 
ISO Lausanne _ (Richard) 
HO AS OT Vidy 2 


28 avril 1898 


» ". 


— 919 — 


4 mai 1898 Lausanne (Richard) 
9 7. 18598 0) 07 

1 >, "NL Venoge g 
D, : OU Coinsins (Vernet) 


II. b. Au passage d'automne on la rencontre dans 
les champs près d’Avenches (Blanc). De passage près 
de Marin (Robert et Vouga). 

IIL. a. Très rare près de Meiringen (Fato). dJ’en 
ai observé une près de Spiezwiler, le matin du 5 mai 1908, 
à 6 h. 30 (Gerber). 

17 avril 1906 Spiez (Gerber) 

5 mai 1908 Spiezwiler ù 

I. 0. De temps à autre près du lac de Moosseedorf 
(Stämpfh). Très rare près de Berthoud, où en mai 1876 
un individu fut arraché aux griffes d’un chat (Fank- 
hauser). En octobre 1902 on en captura une près de 
Berne et elle fut donnée au musée (Studer). Oiseau de 
passage rare près de Büren (Xüser). Se montre au prin- 
temps sur le ,Moos* {Meisner). Isolément, lors du pas- 
sage, près de Soleure (Greppin). Oiseau de passage près 
d'Aarberg (Mühlemann), près de Berne (Weber). On en 
captura une près de Dalmazi en 1873 ( Weber). | 

Dates d'arrivée : 


18 juin 1900 Wangen (Schürch) 
21 avril 1902 Berne (Weber) 
13 mai 1902 Berne s 

19 avril 1903 Rosegoe (Greppin) 
7 mai 1906  Belpmoos (Weber) 
0021906 Marzilimoos : 

Dates de départ: 

Toctobre 1907 Kestenholz (de Burg) 
8 sept. 1908 Büren | (Käser) 


IV.a. De passage, mais rare, dans la vallée d’Ur- 
seren. 

IV. b. De passage, mais peu abondant, près de Sem- 
pach (Schifferli); on la voit assez régulièrement, mais 


— 920 — 


isolément, au passage d'automne près d’Olten et dans 
l’Alluvion; d’une manière irrégulière au passage du prin- 
temps dans le Gäu {de Burg). Assez fréquente, au pas- 
sage, près d'Aarau ( Wénteler). Se montre régulièrement 


au passage d'automne dans le marais de Wauwil, presque 


toujours isolément dans des prés à litière inondés, dont 
les herbages sont courts et où se trouvent çà et là des 
saules {de Burg). Rare dans notre champ d’observation 
(Fischer-Sigwart). 

Dates d’arrivée : 


21 avril 1890 Aarau ( Wünteler) 
2% 5 1801 ne à 
chere 110) Rohr ee 
12, 1868 Sempach _ (Schifferti) 
7 juin 1900 Güsgen (de Burg) 
LS à: 100 . Altmatt (Schürch) 
17 mai 1902 Dulliken (de Burg) 
Le 100 Sempach (Schifferli) 
les 100 Meyerhof ee 
Je LOS Kleine Aa : 

28 avril 1907 Aarau (Winteler) 

Dates du départ: 

13 sept. 1906 Schachen - (de Burg) 
12 oct. 1907 Gôsgen $ 
1enmrnaoût 1908 Moosleerau P 
22 sept. 1908 Wauwil , 
DD ATIO US Egolzwil : 
DATI DS Kaltbach b 
DA AIO DS Mauensee ; 
1lEMoctonO0S Wauvil : 
LEO US Kottwil ; 

on Me à OU Egolzwil i 

5 … 10 Wauvwil 5 


V.b. Oiseau de passage très rare et irrégulier (Nägel). 
5 mai 1891 Herdern (Graf) 


— 921 — 


VI. d. De passage, mais très rare, au bord du Rhin 
(Kocherhans). Très rare dans notre champ d’observation 
(Keller). Peu abondant dans notre champ d’observation, 
au lac de Constance supérieur (Bau). Oiseau de passage 
rare en Wurtemberg, en avril et en septembre (Land- 
beck, , Oiseaux du Wurtemberg“). 

VIL. a. Plus rare, dans le département du Doubs, 
au passage du printemps qu’à celui d'automne. Se montre 
en septembre dans des champs de trèfle et de luzerne. 
On à de la peine à la faire lever, et son vol est si court 
qu’on n'a presque pas le temps de la viser. Sans chien 
on n’arrive à aucun résultat, étant donné qu’elle court 
très vite (Lacordaire, ,Oiseaux du département du Doubs“). 

VII. a Très peu abondante au lac de Neuchâtel 
(Vouga). 

VII. à. Oiseau de passage très rare et irrégulier 
près de Bâle (Greuter-Engel). Avant 1907 je ne l’y ai 
jamais observée ( Wendnagel). Jusqu'ici ce n’est que ra- 
rement qu’on l’a observée dans la contrée du Rhin. On 
l’a trouvée morte près de Karlsruhe à plusieurs reprises 
(Fischer, ,Üatalogue des oiseaux du grand-duché de 
Bade“). J’ai reçu de Bâle un individu mort le 8 sep- 
tembre 1907 (Stähelin). Au musée de Colmar se trouvent 
2 sujets provenant d'Alsace (Catalogue du musée, Colmar). 
Observé plusieurs individus le 17 mai 1908 cn dessous 
de Bâle, le long du Rhin (Fischer-Sigwart). 

Dates d’arrivée : 


28 avril 1907 Bâle (Wendnagel) 
5 mai 1907 » à 
COUT s | 

1%. 4 dr ” (rive als, du Rhin) : 

17 avril 1908 ; ; 

20 à ‘1906 en aval de Bâle : 

3 mai 1908 


1 N ) 


) n)) 
VIIL. 0. Oiseau de passage rare près de Martigny 
(Vairoli). 


— 922 — 


IX. b. Traverse exceptionnellement le pays des lacs 
au passage (Mariani). De passage, mais peu abondante, 
dans la contrée du lac de Lugano (Ghidini). Passe au 
printemps et en automne dans la Valteline (De Carlini, 
,L Vertebrati della Valtelina“). 

X. a. Se montre, dit-on, près de Fürstenau, au mo- 
ment du passage (Stofjel). | 

X. b. Assez fréquente, comme oiseau de passage, 
dans le Rheinthal (Girtanner). De passage au Rheinthal 


(Bau,. 
Dates d'arrivée: 
29 avril 1870 Lustenau (Stülker) 
50 Sal A mou) 
Dates du départ: une 
23 août 1894 Gôtzis (CR. de Tschusi) : 


XI. a. J'ai observé cet oiseau au printemps 1886 
au bord du lac de St-Moritz, dans un pré (Pestalozzi). 


Oiseau de passage irrégulier. 

I. a. Se montre rarement et irrégulièrement près de 
Genève (Lechthaler). 

IT. b. Tout à fait rare près de Romont (Grand). 

III. 0. Oiseau de passage irrégulier près de Berthoud 
(Fankhauser). N’apparaît guère qu’occasionnellement près 
de Büren (Käser). De passage, mais irrégulière, près de 
Soleure (Greppin). De temps à autre dans le ,Gäu“ au 
passage d’automne, par exemple près de Kestenholz, 
d’Onsingen-Bipp et de Schwarzhäusern (de Burg). | 

IV.a. De passage au Gothard, mais irrégulièrement 
(Fatio). 

IV. D. Parait irrégulièrement dans notre champ d’ob- 
servation, lors du passage (Fischer-Sigwart). On ne peut 
pas dire qu’il soit régulier comme oiseau de passage près 
d’Aarau ( Winteler). Occasionnellement près de Gretzen- 
bach lors du passage (Hiürzeler). 


— 923 — 


V.b. Au canton de Zurich c’est un oiseau de pas- 
sage irrégulier et rare (Nügeh). Irrégulier et très rare 
comme oiseau de passage, peut-être une fois lors du 
passage (Graf). 

VI. D. Paraît au bord du lac de Constance, mais 
très irrégulièrement (Keller). 

VII. bd. Oiseau de passage irrégulier près de Bâle 
(Greuter-Engel,). 

IX. b. Se montre rarement et irrégulièrement près 
du lac de Locarno lors du passage (Mariani,. 

X.a. Très rare près de Davos, s’y observe dans 
des prés à litière (Pestalozzi. 

X.b. De passage dans le Rheinthal, mais rare Dichs. 

XI.b. Oiseau de passage irrégulier dans as 
{Pestalozai ). 


Apparition exceptionnelle : 


I. b. Ses apparitions près de Genève sont rares et 
irrégulières (Vaucher). Exceptionnellement près de Lau- 
sanne (Meyer). Observée exceptionnellement près de 
Montreux, lors du passage du printemps (WMeyenrock). 

IT. d. Paraît très rarement et exceptionnellement le 
long de l’Orbe (Gurin). Apparition exceptionnelle près 
de Fribourg (Musy). 

IIL a. Apparition exceptionnelle dans l’Oberland 
bernois près de Meiringen (Blatter). 

III. 0. Apparition exceptionnelle dans lEmmenthal 
près de Berthoud (Fankhauser). 

IV.a. Exceptionnellement au St-Gothard (Nager). 

IV.0. Apparition exceptionnelle près de Zofingue 
(Fischer-Sigwart). Observée exceptionnellement dans la 
vallée de la Suhr le 1° août 1908. Elle n’y est peut- 
être pas si rare qu’on ne le pense, mais grâce aux vastes 
prairies à litière elle y passe inaperçue (de Burg). 

V.a. Observée de temps à autre au bord du lac 
_ de Zurich et près de Nüäfels, ete. (Schindler). 


— 924 — 


V.b. Apparition exceptionnelle au canton de Zurich 
(Graf); de même dans les environs de Zurich (Nägeli). 

VI. b. Observée exceptionnellement près de Schaff- 
house et de Thayngen {Oschwald), près de Frauenfeld 
(Keller), près de St-Gall (Girtanner). 

VIL. a. Très rare près de Corcelles (de Meuron). 

VII. d. Apparition exceptionnelle près de Bâle (Greuter- 
Engel). | 

VIII. a. Tout à fait exceptionnellement dans le Haut- 
Valais (Wolf). 

VIII. b. Apparitions très rares et irrégulières près 
de Martigny, Villeneuve, etc. (Deléglise). Très rare près 
d’Aigle (de Raineru,. 

IX. a. Exceptionnelle près de Locarno ({Wariani). 

X. a. Dans le canton des Grisons, la Locustelle est 
une apparition exceptionnelle {de Salis), près de Davos 
de même (Pestalozzi). 

XI. Observée une seule fois près de St-Moritz 
(Pestalozei). 


Biologie. Cet oiseau qui sait si bien se dérober 
aux regards, ne se montre pas toujours difficile dans le 
choix de l’endroit où il établira son nid; il le dissimule 
généralement dans une bonne cachette, mais il arrive 
qu’il le place tout au bord de sentiers assez fréquentés, 
où on le trouve aisément. C’est ainsi que presque toutes 
les années un couple niche dans le petit bois qui s’étend 
le long de l’Aar entre le ,Wiler Schachen et l’Ei“ 
en dessous d’Olten; à plusieurs reprises on trouva le nid 
dans des taillis de saules ou d’aulnes, dans des coupes 
assez dégarnies. Il n’est pas rare de voir la Locustelle 
construire son nid dans des champs de blé, de trèfle, 
- parmi les mauvaises herbes, dans des prés marécageux 
où croissent des bouquets de saules. 

Souvent on la trouve très loin de l’eau, dans une 
haie ou une clairière, parfois aussi dans quelque fossé 


— 925 — 


humide garni de hautes herbes et de buissons clairsemés. 
C’est ce que confirment les observations de de Schæck ; 
il écrit en effet: 

Au mois de mai, comme je visitais un petit bois au 
bord d’un marécage, j’arrivai dans une clairière, entourée 
en partie de broussailles peu élevées, en partie de ces petits 
aulnes au tronc épais, que l’on émonde tous les 2 ou 3 ans. 
C’était un endroit marécageux, coupé par places de ca- 
naux envahis par de hautes herbes. Un cri... sirrr..… 
attira mon attention; je fis quelques pas de plus et je 
vis un oiseau, au dos rayé, à la queue longue, étalée en 
éventail, prendre son vol et disparaître à 10 mètres plus 
loin dans les herbages ... Au reste, cet oiseau aime 
autant les lieux secs que ceux qui sont humides. Toute- 
fois, il marque une préférence pour les rivages soit de 
marais, soit de fleuves; ce qui ne l'empêche pas de ni- 
cher dans les champs et dans les bois lorsque ceux-ci 
lui offrent un abri suffisant.“ (,Fauvettes d’Europe.“) 

Au commencement de mai, le mâle et la femelle 
travaillent de concert à la construction du nid. Celui-ci 
se trouve toujours tout près du sol, tantôt au milieu de 
quelque grosse touffe de plantes, tantôt dans un buisson 
ou entre les racines d’un saule au bord d’un ruisseau 
bordé de taillis épais et bien ombragé (Bailly, 68). 

En dehors du temps de l’accouplement, on trouve 
cet oiseau sur le bord des lacs, des rivières, des étangs 
et des fossés, lorsqu'ils sont recouverts de roseaux ou 
de buissons. Au moment de s’apparier, il se retire dans 
des bois riches en halliers et voisins de prés humides, 
de rivières ou de ruisseaux ... 

Le nid, soigneusement dissimulé, est fort difficile à 
découvrir, et les ronces dont il est fréquemment entouré 
ne rendent pas l’opération plus facile. C’est souvent dans 
un buisson épineux, petit, bas et traversé de roseaux 
qu'il est placé, mais là où les ronces atteignent 4 pieds 
de haut et où le buisson présente des dimensions plus 


= 996 — 


considérables, il est situé plutôt sur le côté de ce dernier 
où les ronces sont plus basses et mieux mêlées d’herbes. 

Dans les taillis qui se sont développés en hauteur 
et ont perdu par conséquent de leur densité, parce que 
les herbages, ete., n’y poussent plus en si grande abon- 
dance, le nid se trouve aux endroits découverts, parmi 
de hautes herbes, d’où émergent de petits buissons d’épine 
noire ou d’épine blanche. Ce sont ces arbustes solitaires 
que cet oiseau semble préférer... | 

Les Locustelles nichent assez tard et il est inutile 
de chercher leur nid avant le milieu de juin; dans 
les printemps précoces seulement elles commencent quel- 
ques jours plus tôt. On peut encore trouver des nids 
renfermant des œufs aux premiers jours de juillet, sans 
que cela prouve que l’oiseau fasse deux couvées, à moins 
toutefois que la première n'ait été détruite. Au lieu de 
la reproduction la Locustelle se montre craintive et pru- 
dente comme ailleurs; il est rare qu’on réussisse à l’aper- 
cevoir: quant à la femelle, on ne la voit presque pas, 
et le mâle, parfois seulement, lorsqu'il chante. Au mo- 
ment de la construction du nid, elle est plus farouche 
qu'aucune Fauvette, et, si elle a été aperçue, elle l’aban- 
donne sans retour, à moins qu’il ne contienne déjà plu- 
sieurs œufs. On trouve souvent plusieurs nids commencés 
avant de découvrir celui où sont déposés les œufs; il 
est inutile de revenir à un nid que l’on à trouvé inachevé: 
le couple ne le terminera jamais. La recherche du nid 
est rendue encore plus difficile par le fait qu’à la moindre 
alerte la couveuse l’abandonne sans bruit et disparaît 
dans le fourré sans prendre son vol et sans battement 
d’ailes. 

Une fois que les petits ont quitté le nid, il est 
impossible de les attraper; ils se faufilent avec une 
adresse incroyable à travers les broussailles, en sorte 
qu'on les perd immédiatement de vue (Schinz). Quant 
au chant singulier de la Locustelle, voici ce que Mühle- 


— 927 — 


mann en dit dans l’,Ornithologische Beobachter* de 
Daut, année IV, pages 129 et 130: 

Il y a deux ans, en me promenant à travers l’,Aare- 
grien*, J'entendis un singulier bruissement qui partait du 


sommet d’un arbre et rappelait celui de la grosse Sau- 


\ 


terelle. Je ne tardai pas à en découvrir lPauteur: c'était 
un petit oiseau qui, un moment après, franchissait l’Aar 
d’un vol, pour aller continuer sa musique monotone de 


l’autre côté. Telle fut ma première rencontre avec la 


Locustelle. L’individu observé était probablement sur 
son départ. 

Au printemps 1904 je pus du moins constater la 
présence d’un oiseau de cette espèce dans .l’Aaregrien“, 
Cette année il y en avait deux dans la partie supérieure 
de la même région. À un certain endroit il y en avait 
une qui chanta presque chaque soir jusqu’à la fin de 
juin. Elle se tenait tout près du fleuve, dans un bouquet de 
saules, au milieu duquel l’herbe s'élevait à la hauteur d’un 
pied, le terrain étant arrosé de temps à autre par l’Aar. 

Je pris à tâche de faire plus ample connaissance 
avec cet oiseau, et je réussis en effet à l’observer pen- 
dant quelques instants du haut d’une digue. Je supposais 
qu'il faudrait me contenter de ce succès pour cette année. 

Le 25 juillet je me dirigeai de nouveau du même 
côté: c'était par une splendide soirée d’été à l’heure du 
crépuscule, Dans les champs on entendait parfois le cri 
de la caille, à part cela le silence était complet. Tout à 
coup le chant monotone de la Locustelle, provenant de 
l’,Aaregrien*, vint frapper mon oreille. Comme il sem- 
blait ne pas vouloir cesser, je me dirigeai de ce côté. 
Le bruissement se soutint pendant plus de deux minutes, 
puis il y eut une interruption de 5 à 10 secondes. Je 
voyais distinctement le musicien perché sur une branche, 
dans un buisson très peu épais. Le lendemain, au soir, 
je pus m'en approcher, jumelles en main, jusqu’à n’en 
être plus distant que de 3 mètres. 


— 928 — 


Entre temps je cherchai à me familiariser, en con- 
sultant ,Naumann“, avec les signes caractéristiques qui 
permettent de distinguer une Locustelle tachetée (naevia) 
d’une Locustelle fluviatile (fuviatilis). Le 27 juillet je 


me rendis de jour sur les lieux. Environ 20 minutes 


après le coucher du soleil, je vis soudain une haute tige 
d'herbe trembler légèrement, puis une branche voisine, 
un chant bref retentit et l’oiseau parut s’élever au-dessus 
de l’herbe haute d’un pied. Il alla se percher dans un 
buisson peu touffu, se mit à chanter, puis s’interrompit, 
comme saisi d'inquiétude. Puis il se mit à lisser son plu- 
mage avec soin et à chanter peu à peu d’une manière 
plus soutenue et avec plus d’ardeur. En attendant j'étais 
parvenu à 5 mètres de distance, et vis comment, pendant 
le chant, il tenait le bec grand ouvert. 

Chaque fois que je m'approchais à 3 mètres, il 
s'échappait, mais pas bien loin: il se contentait des 
broussailles basses situées dans un cercle de faible rayon. 
La nuit était complète. Le lendemain matin l'oiseau se 
fit encore entendre avant 8 heures, mais il se tut avant 
que je fusse arrivé sur les lieux; à 10 heures, pendant 
ure demi-heure que je fus en observation, je ne pus faire 
aucune constatation; à midi je vis subitement s’agiter 
une branche, près de la tige dont j’ai parlé plus haut, 
mais l’oiseau ne se montra pas. Durant ce temps que je 
fus là, il ne poussa ni eri d'appel, ni eri d'alarme, ce 
qui me confirma dans la supposition que j'avais affaire 
à une Locustelle fluviatile. 

Au printemps j'avais observé, au même endroit, un 
oiseau inconnu qui portait dans son bec des matériaux 
pour la confection du nid; il s’était soudain précipité de 
la branche où il était, sur le sol, et avait disparu dans 
le tapis d'herbe sèche qui en recouvrait la surface, sans 
que je pusse l’en faire sortir; j’examinai donc cette place 
avec soin. Entre les brins d'herbe et les tiges vertes, je 
remarquai des galeries qui régnaient au-dessus de l'herbe 


n 


di 
LE 


— 929 — 


de l’année précédente, et qu'avait certainement utilisées 
l'oiseau en question (j'ai peine à croire qu’elles fussent 
dues à des souris), mais je ne trouvai pas de nid. 

Les jours suivants je l’entendis encore à deux 
reprises chanter brièvement, à 50 mètres environ plus 
loin, le long de la vieille Aar. Cette musique monotone 
faisait sur moi une impression plus durable que les ra- 
vissants potpourris de la Verderolle (acrocephalus palus- 
tris), bien que je préfère ceux-ci au chant même du 
Rossignol. 

Le nid est fait comme suit: 

Il est formé de tiges et de brins d’herbe assez gros, 
entrelacés çà et là de toiles d'insectes et de duvet vé- 
gétal. À l’intérieur on trouve les brins d'herbe les plus 
ténus, çà et là aussi des fibres végétales, des toiles et 
du duvet. Deux nids que je trouvai au bord de l’Aar, 
près de Starrberg, étaient traversés d’assez fortes brin- 
dilles de mousse. Ces nids sont très bien construits, toute- 
fois d’une texture plus lâche que ceux des Rousserolles, 
sans être aussi légèrement bâtis que les nids de Fau- 
vettes. Aussi doutons-nous que les indications de Schinz 
concernant le nid soient dignes de croyance et ne les 
mentionnerons-nous pas ICI. 

Les œufs sont relativement petits; leur nombre est 
de 4 à 6 à la première couvée, de 3 à 4 à la seconde, 
qui n’a pas lieu régulièrement, mais n’est cependant pas 
rare. Le fond est d’un violet ou d’un rose pâle, ou encore 
d’un brun blanchâtre. Au gros bout se trouve une cou- 
ronne large et dense de petits points et de traits d’un 
brun de rouille ou d’un brun rouge, violets ou gris, ou 
bien encore d’un violet rougeñtre. Le même dessin se 
retrouve parfois à la pointe de l’œuf, mais un peu moins 
marqué; on trouve encore des œufs où les points sont 
rares et dont la teinte est un rose blanc ou un violet 
blanchâtre uniforme. Les dimensions de 7 œufs mesurés 
par moi sont les suivantes: 


62 


— 930 — 


IA MCE UT EE TE 1406. 71060, 17,69 
120 11206, 1 18 12,9, 13,3 13,2 

L’oologue Bau, notre collaborateur, fait du nid la 
description suivante (voir 5° édition de l'Histoire natu- 
relle des Oiseaux d'Allemagne de Friderich, revue par 
Ba) : | 

Le nid est toujours tissé de chaumes et de brins 
d'herbe secs, pas trop minces, et cela assez proprement. 
Il contient 4 à 6 œufs d’un bel ovale et qui, sur un fond 
d’un violet pâle passant au rouge-blanc, plus rarement 
d’un brun rougeûtre teinté de blanc présentant des taches 
de fond d’un gris violet, de petits points ou traits d’un 
violet allant au rouge-brun, plus rarement d’un brun de 
rouille, laissant à peine transparaître la nuance fonda- 
mentale et souvent disposés en couronne. Au gros bout 
l’on remarque fréquemment de petites lignes contournées, 
fines comme des cheveux et d’un brun-noir. 

Dimensions moyennes de 42 œufs: 17,06 X 13,23 mm. 
au gros bout, 8 mm., poids 0,96 gr. (maximum 18,4 X 
13,7 mm., minimum 15,5 X 12 mm.). Cet oiseau fait 
deux couvées, l’une fin mai ou en juin, l’autre au milieu 
ou à la fin de juillet et se composent seulement de 3 
à 4 œufs. 

D’après nos observations, la première nichée est 
prête au vol dans la seconde moitié de juin; il va de 
soi que les couples qui n'arrivent que dans le courant 
de mai ne mènent leur couvée à. bien que plus tard et 
n’en élèvent qu’une seule. La seconde nichée, qui en 
somme est plutôt rare, est prête au vol à la fin de juillet. 

L’œuf représenté par Schinz appartient probablement 
à une Fauvette! 


Nourriture. Malgré sa timidité et bien qu’il se tienne 
presque toujours sur le sol, cet oiseau hasarde parfois 
un vol de courte durée à découvert ou bien le long d’un 
tronc d’arbre, dans le but d’attraper un insecte au vol 


— 931 — 


(un taon par exemple). Mais en général il cherche sa 
subsistance à terre; celle-ci consiste en différents petits 
insectes et en leurs larves, par exemple des: Aeschna, 
Libellula, Culex, Donacia, Ephemera, Tipula, Sialis, 
Phryganea, en outre de petits Mollusques avec leur co- 
quille, des Chenilles, des Araignées, des Mites d’eau; 
deux estomacs qui n’ont pas encore été soumis à l’exa- 
men de nos spécialistes, paraissent renfermer, outre les 
_ espèces nommées plus haut, des Chaetogastes, des Pla- 
naria et des Copépodes. Fatio indique comme formant 
la nourriture de la Locustelle des Vers et de petits in- 
sectes; Ban des Moustiques, de petits insectes, des Mol- 
lusques, des Éphémères, des larves d’insectes, de petites 
Chenilles, des Coléoptères et des Taons. 


Habitat. La Locustelle habite principalement l’Eu- 
rope centrale, soit l'Allemagne, les Provinces baltiques, 
l'Autriche, la Hongrie, la Russie centrale et méridionale, 
la Grande-Bretagne, l’Irlande, la Hollande, la Belgique, 
le Danemark, ainsi que la France et le nord de l’Es- 
pagne. 

Au nord on la trouve encore dans la Norvège mé- 
ridionale et dans la Finlande, mais rarement. En Italie, 
elle est rare comme oiseau nicheur; elle se reproduit 
eà et là dans le Piémont, dans la Lombardie, la Vénétie, 
le Trentin et le Frioul; elle ne paraît dans les autres 
provinces qu’au moment du passage. 

Le passage du printemps s'effectue principalement 
par-dessus la Méditerranée, dans sa partie la plus large: 
Nice a un passage de printemps fort abondant, de même 
la portion de la Riviera qui s'étend jusqu’à Savone et à 
l’ouest jusqu’à Toulon. Ce passage d’automne se dirige 
principalement vers l’ouest, ayant pour objectif le sud 
de l'Espagne, où une partie des Locustelles hiverne. La 
majorité de ces oiseaux, cependant, passe l’hiver dans 
le nord de l'Afrique. 


— 932 — 


115. Locustella fluviatilis M. & W. 


Locustelle fluviatile — Flussrohrsänger 
Salciaiola fluviatile. 


La 


Synonymie: Sylvia fluviatilis Meyer et Wolf, Temm., Savi; 
Locustella fluviatilis Cat. Brit. Birds., N. Naum., Fatio, 
Arr. D. Oddi, Hartert; Lusciniopsis fluviatilis Bonap., 
Degl. et Gerbe, Salvad.; Potamodus fluviatilis Gigl. 


Noms vulgaires: ZLocustelle — Rohrsünger, Schilfsänger, 
Sumpfsänger, Rohrschlüfer,Schilfschlüfer, Grasschlüfer, 
Rohrmüsli, Schilfmiüsli, Sumpfmüsli, Rohrmeusi, Schilf- 
meusi (dénominations qui sont propres également à la 
Locustelle tachetée). 


La Locustelle fluviatile est un des oiseaux les plus 
rares de la Suisse. Dans les nombreuses collections de 
notre pays il y a peu de spécimens de cette espèce pro- 
venant de Suisse. 

Quelques-uns de nos collaborateurs ont vu cet oiseau 
nicher dans le pays; en tout cas ce doit être là une 
grande exception. | 

Du reste, la Locustelle fluviatile n’est pas un oiseau 
de passage régulier. On ne l’observe qu'ici et là et très 
rarement, toujours solitaire, dans le voisinage des fleuves 
et des lacs, aussi bien à l’orient de notre pays, où elle 
est plus fréquente et où l’on prétend qu’elle niche, qu’au 
centre de celui-ci et dans la Suisse occidentale. 


»On a observé la Locustelle fluviatile en Suisse, 
parfois lors du passage et comme apparition exception- 
nelle, dans les parties basses et marécageuses du bassin 
de l’Aar et de la Thur, ainsi que dans le Rheinthal et 
au Tessin. Elle aurait niché, dit-on, dans les marais du 
Rheinthal inférieur.* (Fatio.) 


Oiseau nicheur. Ce n’est que tout à fait excep- 
tionnellement que la Locustelle fluviatile a niché en Suisse, 


— 933 — 


et les données d’après lesquelles elle serait fréquente ou 
assez fréquente, et se montrerait régulièrement dans notre 
pays comme oiseau nicheur, reposent certainement sur 
des confusions. Aussi avons-nous écarté tous les comptes- 
rendus concluant dans ce sens. 

I. a. Bailly ne mentionne pas la Locustelle fluvia- 
tile comme se montrant en Sayole. 


I. b. Niche très rarement dans les environs de Ge- 
nève (Lunel). 

IT. b. Très rare près de Faoug (Savary). 

TT. a. J’ai entendu le chant de cette Locustelle le 
15 mai 1906 dans un pré humide près de Spiez: c’était 
un ssississississ ou encore ssessessessess qui se réduisait 
presque à deux syllabes. Comme le fait ne se répéta 
_ pas, il est plus juste de la considérer comme oiseau de 
passage irrégulier que comme nicheur dans notre contrée 
(Gerber). 

II. Il est très douteux que cet oiseau niche dans 
les environs de Berne, soit dans le Mittelland (Weber). 
Rare comme oiseau nicheur dans le Mittelland bernois 
(aller). 

[V.b. La Locustelle fluviatile se montre très rare- 
ment et irrégulièrement près d’Aarau et dans le canton 
d'Argovie, mais elle y niche probablement bien que rare- 
ment et irrégulièrement; je l’y ai en effet rencontrée 
tard dans le mois de mai ({ Wänteler). Très rare dans 
notre champ d'observation (Fischer-Sigwart,). 

V.b. Vorbrodt a recueilli des œufs de Locustelle 
fluviatile et a trouvé dans les nids, au commencement 
de juin, des pontes au complet se composant de 5 œufs. 


VIT. db. Au grand-duché de Bade, cette Rousserolle 
est considérée comme une rareté; on ne l’a observée 
jusqu'ici qu'au bord du Rhin, et il n’est pas sûr qu’elle 
y niche (Fischer, , Catalogue des Oiseaux du grand-duché 
de Bade“). 


— 934 — 


Un spécimen provenant d'Alsace se trouve au musée 
de Colmar (Schneider, ,Catalogue du musée de Colmar“). 

VIIT. D. Très rare dans le Bas-Valais, y a cependant 
niché à plusieurs reprises dans les environs de Martigny 
et de Villeneuve; on en possède des spécimens comme 
pièces à l'appui. 

X. b. On ne peut pas dire qu’elle soit tout à fait 
rare comme oiseau nicheur au Rheïinthal {Girlanner). 


Oiseau de passage régulier. Quelques-uns de nos 
collaborateurs désignent la Locustelle fluviatile comme 
oiseau de passage régulier dans leur région. Cette dé- 
nomination est tellement élastique qu’il n’est pas possible 
de dire qu’elle soit absolument fausse. Cependant, d’après 
les règles admises maintenant en ornithologie, on consi- 
dère comme de passage irrégulier, un oiseau qui ne se 
montre pas chaque année dans une contrée. 

[. b. Oiseau de passage régulier, mais rare, près de 
Lausanne (Meyer). 

IT. b. Oiseau de passage régulier, mais rare, près 
d’'Avenches (Blanc). 

III. 0. Régulier au passage du printemps dans le 
Mittelland bernois et près du lac de Bienne {Æaller). 

V.b. Apparaît régulièrement, mais très peu abon- 
damment, dans le canton de Zurich lors du passage 
(Môsch). 

VI. b. De passage régulier au bord du lac de Cons- 
tance, mais rare (Keller). 

VII. a. Rare près de Neuchâtel (de Coulon). 

VII. d. Se montre assez régulièrement près de Mer- 
velier (Marquis). 

VIII. à. Oiseau de passage régulier, mais peu abon- 
dant près d’Aigle, de Villeneuve, etc. (de Rameru). 

X.b. Rare au printemps et régulier en automne 
dans le Rheinthal (Girtanner). 


Oiseau de passage irrégulier. 

I. b. S’est montrée très rarement, une fois ou l’autre 
lors du passage près de Montreux (Meyenrock). 

II. b. De passage en automne, mais très rare, près 
de Romont (Grand), à lile de St-Pierre (Louis). 

ILE. a. Le mâle que j'ai observé le 15 mai 1906 
près de Spiez doit être considéré comme oiseau de pas- 
sage irrégulier (Gerber). 

[IL 6. Se montre très irrégulièrement et peu abon- 
damment, lors du passage, dans le district de Berne, en 
particulier près de Berne (Brunner). 

IV.6. Dans la contrée d’Aarau, c’est surtout un 
oiseau de passage irrégulier. Le 8 mai 1891 je l’ai ob- 
servée près d’Aarau ( Wénteler). Dans notre champ d’ob- 
servation c’est surtout un oiseau de passage irrégulier, 
et comme tel, elle est très rare (lischer-Sigwart). 

V.Db. De passage près de Zurich, mais irrégulière- 
ment (Liüdecke). 

VI. b. Paraiît irrégulièrement lors du passage près 
de Hallau (Pfeifjer). Se voit rarement, lors du passage, 
en Wurtemberg {Landbeck, 1846). 

VIT. a. Très rare près de Neuchâtel et de Corcelles, 
s’y observe lors du passage (de Meuron); on l’a vue 
dans la Haute-Marne (L’ Escuyer). 

VIII. 0. De passage, mais irrégulièrement, près de 
Sion (Wolf). 

IX. db. Oiseau de passage irrégulier et très rare près 
de Locarno (Mariani). 

X.b. Rare dans le Rheinthal, s’observe de temps à 
autre lors du passage (Dick). 

Apparition exceptionnelle: 

III. b. Autrefois on l’a souvent observée dans les 
environs de Berne, surtout dans les fourrés de roseaux 
le long de l’'Aar (Weber). 

V.0. Se montre exceptionnellement dans le canton 


de Zurich (Nägeli). 


— 936 — 


VI. b. S'égare parfois dans le Wurtemberg, mais très 
rarement {Landbeck, ,Les Oiseaux du Wurtemberg“). 

VII. d. Dans la collection Schütt se trouve un spé- 
cimen provenant de Brisach (Fischer, ,Catalogue des 
Oiseaux du grand-duché de Bade“). 


Biologie. D’après les informations des ornithologistes 
compétents, la Locustelle fluviatile n’est pas aussi exclu- 
sivement humicole que la Locustelle tachetée. A son 
arrivée — celle-ci a rarement lieu en avril, la plupart 
du temps elle tombe sur le mois de mai — elle se tient 
pendant un certain temps dans les arbres et dans des 
buissons lavés et y chante avec ardeur. Elle est aussi 
plus sociable que sa congénère ; au passage on rencontre 
souvent plusieurs individus réunis. 

D'’habitude le nid se trouve dans des taillis, dans 
des bouquets d’aulnes, de saules, de trembles ou de peu- 
pliers, ete, surtout dans les pousses qui naissent du pied 
de l’arbre; on le rencontre aussi dans les orties et de 
temps à autre dans les roseaux, lorsque ceux-ci forment 
avec d’autres plantes un fouillis bien épais. La plupart 
du temps il n’est pas loin du sol, pourtant il est parfois 
situé à 50 ou 120 em. au-dessus de celui-ci, dans des 
ronces ou les longues tiges du houblon. 

À l’extérieur on y remarque, mêlées à la texture, 
des feuilles de saule desséchées et des panicules de 
graminées — éléments caractéristiques du nid de la Rous- 
serolle fuviatile qui ne semblent faire défaut que très 
rarement. Il est en forme de coupe le plus souvent 
parfaite, profond et bien tissé. 

Les œufs varient beaucoup quant à la grandeur, la 
forme et les couleurs. La coquille d’un rougeûtre pâle 
est généralement recouverte de petits points, de traits 
et de taches, bruns, gris ou bruns de rouille et très 
denses. Parfois on trouve des œufs qui, au lieu de la 
couronne de petits points, ne présentent que quelques 


À e L 


1 hé 


— 937 — 


orosses taches. Dimensions moyennes des œufs: 19,8 X 


14,9 mm., hauteur au gros bout 9 mm., poids 0,124 pr. 


Maximum: 21,8 X 16,9 mm. Minimum: 18 X 14 mm. 

On trouve des œufs du milieu de mai au milieu de 
juillet; cependant on admet que cet oiseau ne niche 
qu'une fois l’an. Il n’aime pas à être dérangé pendant 
qu'il travaille à la confection du nid; aussi le couple 
abandonne-t-il celui-ci sans exception, qu'il contienne 
déjà des œufs ou soit seulement à l’état de rudiment, 
lorsqu'il à aperçu des hommes dans le voisinage. 

Dans le courant d’août la Locustelle fluviatile repart; 
les retardataires ou les individus qui se sont égarés s’écar- 
tent souvent à de grandes distances de la route habi- 


 tuelle, dans la direction de l’ouest, et ne parviennent 


dans des climats plus doux qu’au cours du mois de sep- 
tembre. 

Notre collaborateur Hartert nous rapporte ce qui 
suit, à propos de la Locustelle fluviatile : 

Cet oiseau habite de préférence les taillis épais bordant 
les eaux, en outre aussi -les jeunes arbustes, les pousses 
qui se développent au pied des aulnes et des bouleaux, ou 
bien même les sous-futaies lorsqu'elles sont assez denses. 
Il semble parfois changer de station en se dirigeant d’après 
la hauteur des arbres ou la densité des taillis sur les 
rivages. [l arrive de la mi-avril à la mi-mai suivant la 
latitude. Son chant, qui d’après Lindner commence par 
un ,drrrr, drrrr“ très doux, servant d'introduction, se 
compose de sons presque intraduisibles qu’on peut rendre 
par: derrrr, derr, derr, derr, derr, derr, ou bien serrrser, 


serrserr; il est facile de les distinguer du bruissement 


similaire produit par la Locustelle tachetée en ce que 
chez la première résonne un e, tandis que chez la seconde 
(1. naevia) il s’agit plutôt d’un i; en outre dans le chant 
de la fluviatile deux des syllabes sé succèdent plus ra- 
pidement l’une à l’autre que les deux suivantes, de telle 
sorte qu'on peut appeler son chant dissyllabique. 


— 958 — 


Le nid est établi sur les bords ou à l’intérieur d'un 
buisson, ou bien à terre dans un fouillis de plantes. A 
l'extérieur il est fait de brins d’herbe plus ou moins 
grossiers ou larges, tandis que l’intérieur est tapissé de 
chaumes et de tiges menues et quelquefois de crins. La 
ponte se compose de 4 à 5, rarement de 6 œufs. On 
peut à peine considérer les pontes de 3 œufs comme 
complètes. 

En Allemagne on trouve des œufs durant tout le 
mois de juin, un peu plus tôt vers le sud-est. Les 
œufs varient quant à la couleur et à la forme, mais 
surtout quant aux dimensions. En règle générale ils pré- 
sentent assez constamment la forme ovale, mais ils peu- 
vent être allongés et même pointus. La teinte fonda- 
mentale en est blanche, avec un éclat très peu luisant; 
toute la surface est recouverte d’une multitude de petits 
points, d’un gris brun, qui s’accumulant au gros bout, 
y forment une couronne peu distincte; elle est, en outre, 
parsemée par ci par là de taches de fond d’un gris clair. 
La même coloration se reproduit parfois avec un dessin 
beaucoup plus grossier et des taches plus grandes, de 
manière à faire ressembler un tel œuf à celui d’une 
Fauvette. 

Il y à aussi des œufs d’un rose clair, pointillés de 
gris rougeûtre, ressemblant à ceux de la Locustelle 
tachetée; exceptionnellement on en trouve d’aussi petits 
que ceux de cette dernière espèce, mais la plupart du 
temps ils sont beaucoup plus grands. Les plus beaux 
œufs sont blancs, faiblement teintés de rose, avec des 
taches d’un brun rouge vif et des points de même cou- 
leur, entre deux quelques taches de fond d’un gris rou- 
geûtre. Les dimensions de cent œufs (79 faisant partie 
de la collection Rüder, tous provenant de la ,Strachate“ 
près de Breslau, actuellement au ,Tringmuseum*, 18 
appartenant à la collection du D' Rey, enfin 3 à celle 
du pasteur Jourdain) sont les suivantes : Moyenne 20,01 X 


— 939 — 


15,12, maximum 22,3 X 16 et 20,9 X 16,8, minimum 
18 X 14. D’après Rey leur poids oscille entre 102 et 
142 ce. et est de 124 gr. en moyenne (,Les Oiseaux 
de la Faune paléarctique“, V., 1909). 


Nourriture. Nous manquons d'observations (examen 
du contenu de l’estomac) faites sur des individus tués 
en Suisse. [Il est probable que la nourriture de la Lo- 
custelle fluviatile correspond assez exactement à celle 
de ia Locustelle tachetée. 


Habitat. En Europe on peut qualifier cette Rous- 
serolle d’,orientale*. Elle habite principalement la Russie 
jusqu'au 60°° de latitude nord, l’ouest de la Sibérie, les 
provinces baltiques, la Pologne, la Galicie, la Basse- 
Autriche, la Hongrie, la Bohème et la partie orientale 
de l'Allemagne, soit: la Silésie, la Prusse orientale, la 
Poméranie, le Mecklembourg, la Saxe, le duché d’Anhalt, 
la Thuringe et la Bavière. Elle n’est un peu abondante 
qu’en Silésie, dans la Prusse orientale et plus à l’ouest. 
Dans l'Allemagne occidentale on ne l’observe qu’isolément, 
| Lors du passage elle se montre dans les Balkans, 

l'Asie mineure et l'Egypte; elle est extrèmement rare 
en France; sa présence en Italie n’a jamais été dûment 
constatée, De temps à autre en Algérie. 

Elle hiverne en Arabie, en Egypte, dans l’ouest, le 
centre et le nord de l’Afrique et s’avance très loin dans 
le sud. 


Calamoherpe Boie. 
116, Calamoherpe aquatica Lath. 


Calamodyte aquatique — Binsensänger — Pagliarolo. 


Synonymie: Motacilla aquatica Boje; Sylvia cariceti Naum.; 
Sylvia aquatica Lath., Temminck, Riva; Calamoherpe 


21040 Le" 


aquatica Boje, Bailly ; Sylvia salicaria Meisner & Schinz; 
Salicaria aquatica K. & BL; Caricicola striata Br.; 
Acrocephalus aquaticus Cat. Brit. Birds; Calamodus 
aquaticus Neuer Naumann; Calamodyta aquatica Fatio; 
Acrocephalus aquatica Hart. 


Noms vulgaires: Bec-fin de roseau, Bec-fin aquatique, Fau- 
vette aquatique (Genève), Colibri, Fauvette des marais 
(Savoie, Jura). — Binsesünger, Binsevogel, Œstreipfte 
Rohrsänger, Gstreifte Spitzchopf (Mittelland); ensuite 
comme toutes les Rousserolles: Rohrsänger, Rohrvogel, 
Spitzchüpfli (Soleure), Rohrrütsch m. (Mittelland et 
Jura), Rohrrätsche f. (nord de la Suisse), Schilfsänger 
Schilfrätschli, Rohrgrasmugge. — Rosignô da palud, 
Pasar da can (Tessin), (comme toutes les Rousserolles), 
Massacan (Piémont), Risirô, Risard, Usellin, Beccañfigh 
de risera (Lombardie). 


La Rousserolle aquatique fréquente en Suisse les 
lacs, les étangs un peu considérables, les marais, les par- 
ties propices des rivières, mais est assez irrégulièrement 
distribuée et n’est abondante nulle part. Au passage, elle 
se montre aussi dans les Alpes jusqu’à une certaine hau- 
teur. On l’a rencontrée isolément comme oiseau nicheur 
dans des vallées alpines et jurassiennes dont altitude 
dépassait les 1000 mètres. 


,N’est pas rare au lac de Constance et à d’autres 
endroits où les roseaux abondent; nous croyons aussi 
l’avoir observée à Viège dans le Haut-Valais, le long 
du Rhône. Elle arrive en avril et en mai et reparaît 
au mois de septembre; aussi est-il assez probable 
qu’elle ne niche pas dans notre pays.“ (Meisner et 
Schinz, 1815.) 

On l’observe en avril et en mai au bord des lacs 
et des marais couverts de roseaux. Il n’est pas certain 
qu’elle niche chez nous.“ {Schinz, 1837.) 


eo 


. ° ? É 
Le Bec-fin aquatique, moins fréquent que le Phrag- 
mite des joncs, se trouve en Suisse à peu près aux mêmes 
endroits et dans les mêmes conditions.* (Fatio, 99.) 


Oiseau erratique. Le Bec-fin aquatique se montre, 
avant son départ en automne et dès son arrivée au prin- 
temps, dans des jardins, des bois en plein champ, des 
haïes bordant les chemins, en un mot dans des lieux où 
on ne le voit pas à d’autres époques. Il ne s’y arrête 
parfois que quelques heures, d’autres fois pendant des 
jours entiers. Si ces endroits se trouvent dans le voisi- 
nage des marais, il n’est pas rare qu'il y prolonge en 
automne son séjour jusqu'au départ définitif. 


L a. Après l’éducation des petits, la famille se dis- 
perse généralement, et chacun de ses membres vit dé- 
sormais solitaire le long des ruisseaux et des marais. De 
temps à autre, on les voit par instants dans les saules 
et les petits peupliers que l’on plante dans les lieux 
marécageux et le long des rivières (Bailly, 68). 

I. b. Le Bec-fin aquatique, rare près de Genève, s’y 
observe ça et là dans les jardins et les parcs, même là 
où il n’y a pas de cours d’eau. C’est surtout le cas au 
gros de l’été, particulièrement en août et dans la pre- 
mière moitié de septembre (Fatio). Observé comme 
oiseau erratique près de Genève en septembre, rarement 
en mai (Lunel). Oiseau erratique très rare près de Lau- 


sanne (Goll). 
IL. a. Un individu égaré paraît parfois dans le Pays- 
d'Enhaut, mais le cas est extrêmement rare (Delachaux). 


IL. b. Se montre comme oiseau nicheur et erratique au 
. canton de Fribourg, mais il y est rare (Cuony). Très rare 
près de Romont (Grand). N'est pas rare près de Marin 
(Robert et Vouga). 


IIL. & On ne peut pas dire qu’il soit rare près de 
 Meiringen (Blatter). 


— 942 — 


II. b. Se montre souvent et pour un certain temps 
sur la fin de l'été et au début de la chasse au gibier à 
plumes, dans les buissons et les plantations qui entourent 
le lac de Moosseedori (Stüämpjli). Oiseau erratique près 
du lac de Goldwil (Æaller). S'observe de temps à autre 
dans les taillis de la Dünnern et des ,Kalten Bäche“ 
dans le ,Gäu“ (de Burg). 

IV. a. Très rare près de Sarnen (Ætlin). 

IV.b. On le voit chaque année dans l,Alluvion“, 
bien qu’il n’y niche pas régulièrement. Avant le passage 
d'automne, il se montre de temps à autre pendant quel- 
ques jours dans les promenades, les bosquets, les jar- 
dins; c’est ainsi qu'il à paru dans le mien, à Olten, du 
18 au 28 septembre, quoiqu'il ne s’y trouve, pour rap- 
peler un marais, qu'un jet d’eau abandonné, entouré 
d’épais buissons. Au canton de Lucerne, on ne le ren- 
contre qu'isolément, mais en automne, il séjourne sou- 
vent pendant des semaines dans les petites plantations de 
joncs et de roseaux, sans qu'il y ait niché (de Burg). 

V.a. Très rare au canton de Glaris (Schindler). 

V.0b. Erratique près de Zurich, surtout près du 
Katzensee, mais rare (Môüsch). 

VI. b. Rare au lac de Constance et seulement comme 
oiseau erratique (Keller). 

VII. a. N'est pas vraiment rare au lac de Neuchâtel 
{Vouga). Il n’est pas rare qu’il se montre près de Neu- 
châtel avant le commencement du passage (de Coulon). 

VII. db. Observé de temps à autre au Jura bernois 
dans des cultures maraîchères (Marquis). 

VIIL. b. Cà et là sur la fin de l’été près de Mar- 
tiony (Vau'ol). 

IX. b. Très rare près de Locarno (Marian). 

X. a. Cet oiseau s’arrête parfois dans des endroits 
propices du canton des Grisons, au commencement du 
passage d'automne, mais le cas est très rare (de Salis). 

X. b. Très rare près de Buchs (Schwendener). 


— 945 — 


Oiseau nicheur. Le Bec-fin aquatique doit être 
considéré en Suisse comme un nicheur peu abondant et 
irrégulièrement distribué; cependant il paraît augmenter 
à certains endroits. C’est surtout le cas dans la Suisse 
occidentale, en particulier aux bords des lacs de Neu- 
châtel et de Genève, et tout spécialement dans les 
environs de Genève. Cette Rousserolle se reproduit 
encore jusqu'à 1000 mètres d'altitude dans le Jura et 
les Alpes. : 

I. a«. Cette Rousserolle habite généralement l'Italie, 
le Piémont et quelques contrées du midi de la France. 
Elle est rare en Allemagne, un peu plus fréquente en 
Suisse et assez commune en Savoie au moment des pas- 
sages d'automne et du printemps. 

Le mâle et la femelle se préparent vers la mi-mai 
à la reproduction. Leur nid, qu’ils suspendent aux pe- 
tites branches des taillis les plus épais bordant l’eau, ou 
encore aux tiges ou aux feuilles des plantes aquatiques, 
est aussi artistement construit que celui de l’Effarvatte 
(Bailly, 68). 

I. b. Je trouvai, le 20 mai 1887, un couple de ces 
oiseaux près de Genève, ensuite, le 5 juillet 1887, plu- 
sieurs petits (de Schæck). Niche rarement près de Genève 
(Fato-Beaumont, Fatio). Est rare dans la contrée de 
Lyon, en tout cas moins abondante que le Phragmite 
(Olphe-Galliard dans Naumannia V). Très rare près de 
Lausanne (Goll), de même au bord de la Divonne et de 
l'Aubonne (Vernet). (C’est un oiseau irrégulier et peu 
abondant dans les environs de Genève. Je possède un 
spécimen pris le 14 août 1907 (Vaucher). 

IT. b. Rare au canton de Fribourg (Cuony). Quel- 
ques-uns ont été vus près de la Thièle, en été 1892; 
en dessous de Cressier, un nid fut détruit par un jeune 
garçon et un des parents fut tué sur le nid avec une 
arbalète en juin 1892 (de Burg). Nicheur rare près de 
Marin (Robert et Vouga). 


— 944 — 


IL. a. Oiseau nicheur rare dans l’Oberland bernois 
(Fatio, Elatter). 

LIT. b. Rare dans le canton de Berne (Studer), rare 
au lac de Moosseedorf C0) n’est pas rare au lac 
de Goldwil (aller). 

Niche de temps à autre près de Boningen depuis 
1890 (de Burg). Aux lacs de Burgæschi et d’Inkwil se 
montre une petite Rousserolle que je regarde comme un 
Bec-fin aquatique (ÆKrebs). Il est douteux que cette Rous- 
serolle niche près de Berne (Weber). 

IV. a. Très rare près de Sarnen (Ætlin). 

IV.0. Se voit dans les jones, les roseaux et dans 
les buissons des rivages (Prunner). Paraît toutes les années 
dans l’,Alluvion“ (de Burg). Niche peut-être près d’Aarau, 
mais très rarement ({ Wäinteler). Niche peut-être le long 
de l’Aar (Fischer-Sigwart). Le 21 juin 1902, j'ai observé 
deux couples dans le ,Schachen“* (de Burg). Chante 
encore au bord de la Suhr le 1° août 1908 [de Burg). 

V.b. De temps à autre au bord du Katzensee 
(Môüsch). 

VI. db. $e trouve au bord du lac de Constance, haut- 
lac (Bau). Niche au bord des lacs (Landbeck, 1846). 

VIL.a. Assez fréquent près de Neuchâtel {de Cou- 
lon). Assez rare dans le Jura. Pond de 5 à 6 œufs ver- 
dâtres, mouchetés d'olive, dans un nid établi sur le sol, 
dans les roseaux (Ogérien, .Hist. nat. du Jura“). 

VII. db. Se trouve dans les plaines du Rhin, rives 
badoise et alsacienne, en dessous de Bâle (Schneider). 
Au musée de Bâle se trouve un individu provenant de 
Suisse (Bühler-Lindenmeyer). Niche dans les marais du 
Vieux-Rhin, y est rare (Fischer, ,Oiseaux du grand- 
duché de Bade“). Fischer-Sigwart possède un spécimen 
venant du Stauffen, 1867. Dans la collection Schütt, :l 
y en a un de Brisach; dans le musée de Colmar un exem- 
plaire d’origine suisse. 


VIIL. 0. Rare près de Martigny (Vairoli). 


— 945 — 


‘IX. b., Assez commun en Italie (Martorelli, ,Gli 
uccelli d'Italia“). Inégalement distribué en Italie; assez 
commun dans la Lombardie {Giglioli, ,Inch. orn, ital., 
1907“); peu commun au Piémont (Arrigoni degli Oddi, 
.Manuale di orn. ital.*). Très rare près des lacs italiens 
(Mariani). Rare dans la province de Turin (Gasca, dans 
Giglioli , Inch. orn. ital.“, 1889). Dans la province d’Alexan- 
drie ne se trouve qu'à la plaine (Camusso, dans Giglioli 
.Inchiesta orn, ital.*, 1889). Fréquent dans la province de 
Milan (Brambilla, dans Giglioli ; Inchiesta orn. ital,“ 1889). 
Niche dans les environs de Sondrio, de Milan, de Côme 
(Borromeo, dans Giglioli ,Inchiesta orn. ital.“, 1889). 

X. a. Se montre près de Zizers (de Salis.) | 

X. b. Niche rarement dans le Rheinthal (Séülker, 55, 
Schwendener). Rare comme oiseau nicheur au Rheintal 
(Bau, ,Oiseaux du Vorarlberg“). 


Oiseau de passage régulier. Üomme oiseau de pas- 
sage, le Bec-fin aquatique échappe également aux obser- 
vations, bien que comme tel il ne soit pas précisément 
rare, surtout à la migration d'automne, Mais étant géné- 
ralement solitaire, on le remarque moins, d'autant qu’il 
a l'habitude de se dérober aux regards. 

Le passage du printemps s'effectue sans bruit, de 
nuit; ces oiseaux paraissent voyager deux par deux ou 
bien mêlés aux vols d’autres petits oiseaux, Le passage 
s'étend sur toute la Suisse et prend naissance à l’ouest; 
il est peu abondant, ce que prouve le petit nombre des 
observations. La migration commence dans la première 
moitié d'avril et dure jusque dans le mois de mai. 

Le passage d'automne se fait remarquer davantage, 
le Bec-fin aquatique se montrant plus abondant en Suisse 
à ce moment. Ce n’est que tard, le plus souvent dans 
la seconde quinzaine de septembre qu’il se met en route, 
et ce mouvement se prolonge jusque dans la seconde 
moitié d'octobre. 


2 916 — 


Durant la migration d'automne, ces oiseaux séjour- 
nent parfois, pendant un certain temps, dans les marais, 
sur les rivages humides des rivières, mais ne se montrent 
guère à ciel ouvert. En octobre, lorsqu'il fait chaud, il 
arrive qu'ils se hasardent jusque dans les branches su- 
périeures des arbres et y volettent sans trève ni repos 
à la manière des Pouillots. Le passage d’automne s’ac- 
complit de nuit, par petites bandes. 

I. a. Au moment du passage assez commun en Savoie. 
Paraît,dans les premiers jours d'avril sur les bords boi- 
sés de toutes nos rivières, au milieu des grands marais 
et dans les roseaux et les joncs le long des marais et des 
lacs. Il vit solitaire jusqu’à la fin du mois, époque à 
laquelle les couples se forment. Cette Rousserolle quitte 
notre pays à partir du milieu de septembre. A ce mo- 
ment elle est le plus abondante; en effet, il en arrive 
des pays voisins qui se joignent aux nôtres et séjour- 
nent quelque temps dans nos marécages. Toutes nous 
quittent avant la mi-octobre pour le sud (Bailly, 68). 

I. b. Oiseau de passage régulier et point rare (Vau- 
cher). Oiseau de passage assez fréquent près de Genève 
(Fatio). On a tué un individu de cette espèce, en 1812, 
près du château de Bellerive (Necker, 23). En septembre 
1808, observé un individu près de Genève (Necker, 23). 
Observé le 12 mai 1889 et le 6 octobre même année 
près de Genève (de Schæck). Se montre de temps à 
autre près de Genève lors du passage (Lunel). De pas- 
sage près de Lausanne le 3 avril et le 12 novembre 1846 
(Depierre). Observé le 26 avril 1896 à l’embouchure du 
Flon (Richard). 


Dates d'arrivée : 


3 avril 1846 Lausanne (Depierre) 
12 mai 1889 Genève (de Schæck) 
26 avril 1896 Flon (Richard, 
LE ment 1800 Duillier (Vernet) 


APE AS SC Genève (de Schæck) 


— 947 — 


9 mai 1886 Genève (de Schæck) 


DORE IB37T ; e 
Dates du départ: 

18 sept. 1808 Genève (Necker) 
10 oct. 1812 : à 

12, nov. 1846 Lausanne (Depierre) 
1° sept. 1885 : (de Schæck) 
à 1885 ) ” 
01880 ; . 
IE 1887 | ” ) 
Ce 1657 ; ù 

11 p) 1887 » » 

PUR 1887 ; ; 
OR 1859 ; ù 

24 oct. 1889 : 2 

14 août 1907 Genève (Vaucher) 


IT. 0. De temps à autre au passage près de Fribourg 
(Cuony). Cà et là près de Romont lors du passage d'automne 
(Grand). Se montre régulièrement au moment du passage 
aux bords des lacs de Bienne, de Neuchâtel et de Morat, 

LIL. a. N'est pas rare lors du passage près de Mei- 
ringen (Blatter, Fatio). Le 19 avril 1908, j'ai trouvé 
près de Neuhaus, au bord du lac de Thoune, un individu 
évidemment mort accidentellement {de Burg). 

IIL. D. N'est pas rare au canton de Berne lors du 
passage (Haller). Se montre près du lac de Burgäschi 
vers la fin d'avril {de Burg). Je l’ai observé à différentes 
reprises dès la fin de septembre au milieu d’octobre, 
ainsi par exemple le 22 septembre 1905 (Greppin). 

Dates d'arrivée : 


28 avril 1892 Inkwyl (Fischer-Sigwart) 
26 v) 1903 21 7) 

Dates du départ : 
22 sept. 1905 Soleure (Greppin) 


1 oct. 1907 Selzach 
10 


7 


. A Brühl à 


— 948 — 


[V.d. De passage dans PArgovie, mais rare (Wüén- 
teler). Passe à Olten, où il fréquente de temps à autre 
les jardins, dès la fin d'avril à la mi-maiï et dès le milieu 
de septembre au milieu d'octobre. Le 21 septembre 1908, 
j'en trouvai plusieurs au marais, de dE mais tou- 
jours solitaires (de Burg). 

Dates d’arrivée : Te 
23 avril 1890 Biberstein (Winteler) 


er 1609 Mauensee (Fischer) 
Dates de départ: je 

Loc : 100 Schachen (de Burg) . 

21 sept. 1908 Kottwil ne 

Al 5 1908 Mauensee a 


DIM 1908 Wauwil 

V.b. Observé le 5 mai 1901 dans la Hardèro, ainsi 
que le 26 avril 1903 (Graf). Observé le 6. de 1890 
près de Neerach et le 3 octobre 1893 près de do 


(Nägeli). ‘ 

Dates d'arrivée: 
.5 mai 1901 Hardern (Gra)er 
26 avril 1903 ; : 

Dates du départ : ie 
6 oct. 1890 Neerach (Nägeli) : 
> lee hedenslan 


VI. D. De passage près de St. Gall Cane) Ga 
taines années il n’est pas rare dans les localités de son 
choix, ainsi en 1833 à Mergentheim. J’en reçus un exem- 
plaire, en septembre 1833, du lac de Constance, où il 
n’est pas rare (Landbeck, 1834). Se montre lors des 
migrations locales; difficile à tirer. Les 24 et 25 avril 1832 
je tirai deux de ces oiseaux près de la Steinlach (Land- 
beck, dans article intitulé ,Oal. striata“). Epoques du 
passage: avril et octobre (Landbeck, 1846). 

VII. a. N'est pas rare comme oiseau de passage au 
bord du lae de Neuchâtel (Vouga). Commun lors des 
passages du printemps et de l’automne sur les bords de 


— 949 — 


la Saône et de l’Oignon. Nous quitte très tard. Pendant 
la chasse à la bécasse, aux environs de St-Martin, on 
les voit encore en petites compagnies dans les roseaux; 
ils sont alors si gras qu’on ne peut pas comprendre com- 
ment ils peuvent accomplir le voyage dans cet état. 
(Lacordaire, ,Oiseaux du départements du Doubs“.) 

VII. b. N’est pas rare lors du passage près du Vieux- 
Rhin (Fischer, ,Catalogue des oiseaux du grand-duché 
de Bade“). 
_  VIIL à. Observé dans le Haut-Valais pes de Viège 
(Schinz). 

Epoques du passage avril et mai, ainsi que sep- 
tembre (Schinz et Meisner). 

X. b. De passage dans le Rheinthal. 


Dates du départ: 


20 sept. 1859 Hôchst (Stüllcer) 
RS 1504 Mehrerau (Rud. de Tschusi) 
He 01897 Fussach UE 


Oiseau de passage irrégulier. TI. 0. Oiseau de 
passage irrégulier *près de Genève (Necker). Etait autre- 
fois un hôte irrégulier de nos passages, mais depuis les 
années 80 du siècle passé il est devenu oiseau de pas- 
sage assez régulier près de Genève {de Schæck). Je n’ai 
observé cet oiseau qu’une fois près de Lausanne, et cela 
le 26 avril 1896 (Richard). 

IT. b. De passage près d’Avenches, mais très rare 
(Blanc). 

IIL &. Oiseau de passage irrégulier près de Meiringen 
(Blatter). 

III. bd. De passage près de Berne, mais rare et irré- 
gulier (Weber, Brunner). Très rare près de Stettlen 
(Cure 5). 

IV. a. Oiseau de passage très rare. près de Sarnen 
(Etlin), ° 


— 950 — 


IV.D. De passage, mais irrégulier, près de Lucerne 
(Kümmerly). De passage, mais irrégulier, dans la vallée 
de la Wigger (Fischer-Sigwart). Dans la vallée de la 
Suhr et au marais on le rencontre tous les automnes 
lors du passage, mais non pas tous les printemps (de 
Burg). Oiseau de passage très rare et irrégulier près 
d’'Aarau (Wänteler). Dans le Jura, c’est peut-être un oiseau 
de passage régulier, mais on n’y fait guère attention. Je 
ne l’ai pas observé toutes les années {de Burg). 

V.a. Très rare dans le canton de Glaris {Schindler). 

V.b. De passage près de Zürich, mais très rare et 
irréoulier (Lüdecke). 

VI.b. Très irrégulier près de St-Gall (Dick). Régu- 
lier, mais rare au lac de Constance (Keller). De passage 
près de Schaffhouse, mais irrégulier et très rare (Seiler). 

_ VIL.a. Dans notre champ d'observation, c’est un 
oiseau de passage irrégulier (Xümimerly). Rare et irré- 
gulier; s’est montré par exemple en 1839 au passage du 
printemps; régulier au passage d'automne ({. Vouga). 

VII.b. Ne se montre que très irrégulièrement dans 
la plaine du Rhin, en aval de Bâle (Bühler-Linden- 
meyer). 

VIIL. a. Observé de temps à autre dans le Haut- 
Valais, par exemple près de Viège (Schin2). 

VIIL. b. Se montre irrégulièrement dans le Bas- Valais 
lors du passage d'automne (Deléglise). 

IX. 0. Se montre très irrégulièrement au sud du 
Tessin (Marian). 

X.b. De passage, mais irrégulier, au KRheinthal 


(Stüllcer). 


Apparition exceptionnelle: 


I. b. Près de Lausanne (Meyer). 

IL. a Au Pays-d'Enhaut (Gillet). 

IL. d. Près de Lucens (Erbeau), à l’île de St-Pierre 
(Louis). 


— 951 — 


III. D. Près d’Aarberg (Mühlemann), près de Berne 

(Berger). Parfois au Marzili et dans le , Belpmoos“ / Weber. 
_ IV.b. Au bord du lac de Zoug (Maurer), entre 

Aarau et Grenchen (J. de Burg). 

V. a. Apparition exceptionnelle au canton de Glaris 
(Schindler). 

V.b. Près de la ville de Zurich (Môsch). 

VI. b. Près de Stein sur le Rhin (Kocherhans), 
près de Hallau (Pfeiffer). 

VIT. a. Près de Corcelles (de Meuron). 

VIL 6. Près de Bâle (Greuter-Engel). 

VIIL a Apparition exceptionnelle dans le Haut- 
Valais (Studer et Fatio). 

VIII. d. Près de Sion ( Wolf), près d’Aïgle (de Rameru). 

IX. b. Se montre exceptionnellement près de Locarno 
(Marian). 

X. a. On l’observe exceptionnellement près de Zizers 
(de Salis). 

X. b. Apparition exceptionnelle au Rheïnthal (Stülker). 


Biologie. Le Bec-fin aquatique est un oiseau agile, 
prudent, craintif même, et cherchant toujours à se dé- 
rober aux regards. Il est moins babillard que ses congé- 
nères. Grâce aux notes dures et aux sons écrasés qu’il 
renferme en grand nombre, le chant de cet oiseau annonce 
une Rousserolle; cependant il n’est pas désagréable à 
entendre, malgré la précipitation avec laquelle il est 
débité. Le Bec-fin aquatique est très vif et remuant, 
toujours en quête d’insectés, de petits vers et de lima- 
cons. De temps à autre on le voit dans les buissons des 
marécages ou au bord de l’eau, mais la plupart du temps 
il se tient dans les laîches et il est difficile de len faire 
sortir ou de le tirer. Cette dernière opération est presque 
impossible, l’oiseau ne parcourant que quelques mètres 
au-dessus de l’herbe pour s’y laisser choir et y dispa- 
raître de nouveau; c’est bien là l'impression que l’on 


— 952 — 


ressent en observant sa manœuvre: on dirait positivement 
qu'il s’y laisse choir. i 

Le Bec-fin aquatique aime avant tout les marécages 
recouverts d’une couche épaisse de laîches et de carex. 
Il semble éviter les roseaux, par contre lorsque les carex 
sont mélangés de buissons, on voit bientôt s’y établir 
un couple de Becs-fins aquatiques. Les rives des cours 
d’eau paresseux, lorsqu'elles présentent une végétation 
conforme au goût de l’oiseau, sont également habitées 
par quelques couples. : 

Le nid, qui n’est jamais établi sur le sol, mais sou- 
vent à 60 cm. au-dessus de celui-ci, dans de grandes 
touffes de laîches ou dans des buissons de saules, se 
compose des vrilles de mauvaises herbes, de tiges de 
graminées, de peaux de libellules et de larves de co- 
léoptères aquatiques, de petites racines, de toiles d’in- 
sectes divers, et par ei par là de petites plumes. Il est 
en forme de coupe, joli à voir et bien façonné. On y 
trouve de 4 à 6 œufs, dès la mi-mai au commencement 
de juin. 

Notre collaborateur, À. Bau, auteur d’une nouvelle 
édition de .Friderich®, fait du nid la description suivante : 
Le nid, situé non loin de la station favorite de loiseau, 
est établi entre des tiges de carex, de roseaux ou d’autres 
plantes, à des endroits plus dégagés. La plupart du temps, 
il est dissimulé dans une touffe d’une espèce de carex 
aux feuilles longues et étroites, à 50 cm. au plus du sol; 
cependant, on le rencontre aussi dans de petits buissons, 
lorsque ceux-ci sont entremêlés de hautes herbes et ren- 
dus plus touffus par elles. La forme en est élevée; il 
est arrondi au fond, parfois aussi appointi par le bas, 
l'extérieur en est rugueux, tandis que l’intérieur, très 
profond, est comme façonné au tour, tellement il est lisse; 
il est rembourré de crins, du duvet des saules et de 
quelques plumes. Les autres matériaux sont semblables 
à ceux dont fait usage la Verderolle. La construction 


ns 


entière est un peu frêle. Sur les côtés elle est soutenue 
par les tiges des plantes et les chaumes qui l'entourent 
et qui sont comprises dans la texture même des parois. 
On y trouve dans la seconde moitié de mai et au com- 
mencement de juin 4 à 6 œufs dont la teinte fondamen- 
tale est un mélange de jaune, de verdâtre et de blanc; 
là-dessus se trouvent une quantité de points, de traits, 
de petits griffonnages d’un brun-olive pâle qui rendent 
la nuance générale plus sombre encore; au gros bout 
ces taches forment souvent une sorte de couronne. Di- 
mensions. moyennes de 16 œufs: 16,7 xX 13 mm.; 
hauteur au gros bout 7,5 mm.; 0,088 gr. (Maximum 
10,9 X 13,7 mm., minimum 16,9 X 11,8 mm.) 

| Bailly dit que la Rousserolle aquatique construit 
son nid dans les petits rameaux des buissons les plus 
épais qui bordent l’eau, mais qu’il l’attache aussi aux 
tiges et aux feuilles des plantes aquatiques. D’après cet 
auteur, 1l est composé des mêmes matériaux que celui 
de l’Effarvatte et contient vers le 20 ou le 21 mai 4 ou 
o œufs qui ressemblent parfois beaucoup à ceux de la 
Bergeronnette printanière: ils sont d’un cendré jaunâtre, 
avec de très fines taches, à peine visibles, et d’un gris oli- 
vâtre. Ils mesurent 16 mm. de long sur 12 ou 13 de large. : 


Nourriture. Un exemplaire disséqué en juin con- 
_ tenait plusieurs petits Forficules, un segment abdominal 
de Libellule, et deux petites Limaces. On cite encore 
comme formant la nourriture de la Rousserolle aquatique 
les Cousins, les Tipules, les Libellules, de petites Che- 
nilles et de petits Coléoptères. 


_ Habitat. Le Bec-fin aquatique se rencontre comme ni- 
cheur dans le centre et le midi de l’Europe, au nord jusque 
dans l'Allemagne du nord, le Danemark et la Hollande, 
à l’est jusque dans l’Asie occidentale, à l’ouest jusqu’en 
Espagne, au sud jusqu’en Italie, en Tunisie et en Algérie. 


— 954 — 


117, Calamoherpe phragmitis Bechst. 


Phragmite des joncs — Schilfrohrsänger — Forapaglie. 


Synonymie: Motacilla schônobaenus L.; Sylvia phragmitis 
Bechst., Meisner et Schinz, Temminck, Riva; Calamo- 
herpe phragmitis Boje, Bailly; Acrocephalus phragmitis 
Cat. Birds; Calamodyta phragmitis Fatio; Calamodus 
schoenobaenus N. Naum., Gigl.; Acrocephalus schoeno- 
baenus Arr. D. Oddi, Hart. 


Noms vulgaires: Becfique des joncs (Jura), Canari (Savoie), 
Becfin de roseaux, Fauvette de roseaux, Fauvette aqua- 
tique (Genève). — Gfläckete Rohrsäünger, Schilfsänger, : 
Rohrschlüfer, Grabesänger, Graberohrvogel, Hagrohr- 
sänger, Bordsänger, Bachsänger (Suisse ailemande), 
Bachrütsch, Graberätsch (Soleure), Rohrvogel, Rohr- 
spôtter, Rohrvügeli, Streuivôgeli, Streuischlüfer (Suisse 
centrale). — Passar da can, Rosignü da palud (Tessin), 
Passera caracciera, Passera carecciera (Côme), Taragn 
del Fulmenton (Valteline), Meari, Risarü, Risarolo 
(nord de l’Italie). 


Le Phragmite est répandu dans toute la Suisse, mais 
n’y est nulle part fréquent, à l’exception toutefois du 
Rheinthal. Dans le nord et le centre de la Suisse, c’est 
un oiseau de passage et un nicheur rare; on l’a déjà 
rencontré nichant dans des vallées de montagne assez 
élevées. Il passe et niche régulièrement au bord du 


Léman. 


»Il est assez rare chez nous et se tient dans des 
taillis de saules et d’aulnes, près de l’eau, parfois aussi 
dans les roseaux.“ (Meisner et Schinz, 1815.) 

»On le trouve le long des lacs et des marais cou- 
verts de roseaux en avril et en mai. Ne niche guère 
chez nous. Il n’est pas douteux que ces oiseaux sont 


— 955 — 


assez communs dans les marais qui bordent le Rhône, 
et probable qu’ils y nichent; malheureusement :l n’y a 
pas dans ces contrées d’observateur sûr, et ces marais 
sont d’un accès difficile.“ (Schinz, 1837.) 

, Le Phragmite des joncs est assez commun et niche 
aussi, suivant les localités, au bord des marais et le long 
des cours d’eau, dans les parties basses, dès Genève et 
le Bas-Valais, où il semble être le plus commun, jusqu’au 
lac de Constance et à la vallée du Rhin, ainsi que dans 
le canton du Tessin. Au nord et au centre de notre pays 
il paraît être plus rare, bien qu’on l'ait rencontré nichant 
dans des vallées basses des Alpes et qu’on l’ait observé 
lors du passage jusqu’à 1400 m. d’altitude.“ (Fatio, 1899.) 


Oiseau erratique. Le Phragmite se rend, dès son 
arrivée au printemps, sur les lieux de la reproduction. 
Aussi nos collaborateurs n’indiquent-ils cette Rousserolle 
que comme oiseau erratique d'automne, qui, les nichées 
terminées, se sépare de sa famille pour suivre un chemin 
solitaire; c’est ainsi qu'il arrive en des lieux où d’ordi- 
naire ne se montrent guère les Rousserolles, par exemple 
dans des vergers, des jardins, des plantations, le long 
des fleuves, dans des parcs, dans des cultures de hari- 
cots, de chanvre, etc. Il n’y passe que quelques jours 
pour se retirer ensuite dans le voisinage des marais, dans 
toutes sortes de taillis, même dans des forêts de pins et 
de sapins, dans des buissons au milieu des tourbières, 
et autres endroits semblables; il y séjourne parfois pen- 
dant des semaines entières avant le départ définitif. 

I. a. De même que la Rousserolle aquatique, cet 
oiseau ne se fait guère remarquer dans les champs que 
durant ses voyages d’automne ou de la fin de l'été 
(Bailly, 68). 

I. 0. Rare, au passage d'automne, au milieu de la 
ville; un peu plus commun dans les environs de celle-ci, 
dans les cultures de petits pois et de haricots (Lunel). 


IL. b. Se montre près de Fribourg, comme oiseau 
erratique, mais rarement {Cuony). N'est pas rare au bord 
du lac de Neuchâtel (Coulon). Se montre de temps à autre 
près d’Avenches dans les jardins et les haies (Blanc). 

IL. a. N'est pas rare comme oiseau de passage au 


bord du lac de Thoune (Aisold). 


III. D. Oiseau erratique; parfois assez abondant en 


septembre au bord du lac de Moosseedorf (Stämpjti), 
oiseau erratique dans le Mittelland (Haller). 

IV. a. Très rare près de Stans (Ætlin). 

IV.b. Oiseau erratique d'automne, dès le mois d’août 
dans le marais de Wauvwil; on le rencontre alors isolé- 
ment dans des bois de pins ou dans les broussailles du 
marais. Je l’ai observé aussi à plusieurs reprises au 
.Mauensee, dans le , Wäldlif, de même au ,Seewagen* 
dans le petit marais de St-Erhard, dans celui de Buchs, 
près d’Ebersecken, ete. On le voit de temps à autre près 
d’Olten dans les jardins, surtout en septembre, ainsi du 
1* au 9 septembre 1897. En aval d’Olten on le ren- 
contre assez régulièrement dans les broussailles des bords 
de l’Aar et des ruisseaux qui s’y jettent. On le voit 
presque toutes les années en août et septembre que 
le pare de Schônenwerd (de Burg). 

V.a. Niche dans les montagnes près d’Einsiedlen 
(Sidler). 

V.D. Oiseau erratique au canton de Zurich, mais 
rare (Müsch,. 

VI. 0. Erre généralement en compagnie de lEffar- 
vatte à la fin d’avril et de septembre sur les rivages 
des fleuves, des ruisseaux -et des étangs, lorsque ceux-ci 
sont plantés de saules et de roseaux (Landbeck, 1834). 
Érratique et rare au canton de Schaffhouse (Pfeiffer) ; 
n’est pas rare, lors des migrations locales, au canton de 
Thurgovie, surtout le long du lac de Constance (Keller). 

VIL a. N'est pas rare près de Neuchâtel en août 
et septembre {de Coulon). 


oo ee 


VII. b. Près de Bâle il se montre comme oiseau 
erratique et il y est très rare (Greuter-Engel,. 

VIIL. . Observé de temps à autre et tout à fait 
exceptionnellement près de Martigny (Vairoli). Oiseau 
erratique près d’Aïgle (de Rameru). 

IX. a. Erratique et de passage au canton du Tessin 
_(Lenticchia). 


Oiseau nicheur. Le Phragmite des joncs est un 
de ces oiseaux dont la présence comme oiseaux nicheurs 
dans une contrée varie d’une année à l’autre; tantôt on 
les y voit paraître en nombre considérable, tantôt ils sont 
plutôt rares. 

D'une manière générale (en Suisse), cet oiseau est 
un nicheur rare, et même dans la plupart des régions 
un nicheur très rare. Le KRheinthal seul fait exception: 
le Phragmite y est abondant, et probablement en voie 
d'augmentation dans les dernières années, Au bord du 
Léman et dans la région [. db, le Phragmite n’est pas 
rare. C’est aussi le cas, malgré les affirmations contraires 
de quelques-uns de nos observateurs, pour la partie sud 
du Tessin. Quoiqu'il en soit, les dernières observations 
indiquent plutôt une augmentation de cet oiseau. Dans 
la région des Préalpes, dans la Suisse centrale, dans le 
Jura et au nord de cette chaîne de montagne, le Phrag- 
mite est un nicheur rare et irrégulier. 

On l’a aussi observé, à plusieurs reprises, comme 
oiseau nicheur dans la haute montagne, mais il ne s’agit 
dans ce cas que de quelques couples, et le fait ne se 
répète pas chaque année, 

La. Cet oiseau est peu répandu dans les départe- 
ments méridionaux de France; il est un peu plus abon- 
dant en Suisse et en Savoie que la Rousserolle aquatique. 
Il y arrive et en part en même temps qu’elle: comme elle, 
il se plaît dans les marais et le long des lacs, des étangs, 
des fleuves bordés de broussailles, de joncs ou de roseaux, 


— 958 — 


C’est aussi dans les premiers lieux qu’il niche. Le 
mâle et la femelle construisent leur nid en mai; ils le 
font avec les mêmes matériaux que l’espèce précédente, 
et lui donnent la forme d’un très petit panier; ils le 
fixent suivant les localités près de terre ou de l’eau, 
tantôt au centre des petits buissons, tantôt parmi leurs 
racines ou celles des saules et des peupliers, tantôt enfin 
au milieu d’un massif de petits roseaux, de jones et 
d’autres plantes aquatiques. La ponte se compose de 4 
ou 5 œufs, d’un jaunâtre assez semblable à celui des 
œufs de l’espèce précédente, ou bien d’un cendré tirant 
sur le jaune, avec de très petites taches ou des points 
bruns ou seulement d’une nuance un peu plus foncée 
que celle du fond, et ordinairement très rapprochés entre 
eux, surtout vers le gros bout (Bailly, 68). 

I. b. Arrive au printemps, séjourne dans le voisinage 
de l’eau et repart en automne; assez rare; Depierre a aussi 
observé cette Rousserolle près de Lausanne (Necker, 23). 
Très rare dans les environs de Lyon, se montre dans les 
îles du Rhône près d’Irigny (Olphe-Galliard). 

Très rare, comme nicheur, près de Genève (Fatio). 
N'est pas rare près de Genève (Lunel, Lechthaler). de 
l’ai observé constamment à Vidy dans les années 1886 
et 1887, dès lors presque plus du tout (Richard). Niche 
très rarement au bord de la Divonne et de lAubonne 
(Vernet). 

IL. a. Fréquent au Pays-d'Enhaut (Puttier et Ward. 

Il. b. Rare près de Fribourg (Cuony); n’est pas 
rare au bord du lac de Neuchâtel (Blanc); n’est pas 
rare au bord de la Thielle (de Coulon); je ne l'ai ob- 
servé qu’une fois près de Wavre (de Burg). 

III. a. Niche, mais très rarement, près de Meiringen 
(Patio) ; n’est pas rare près de Spiez (Rasold). 

IL. 0. Il est douteux qu’il niche près de Berne 
(Weber); très rare dans le Mittelland (Studer) et au lac 
de Moosseedorf {Stämpfhi), dans le distriet de Berne 


— 959 — 


(Haller); nicheur très rare au lac d’'Inkwil; très rare 
près de Boningen (de Burg). 

IV.a Très rare près de Stans (Ætlin). 

IV.b. Jusqu'en 1904 je ne lavais jamais observé 
(Fischer-Sigwart). Rare au bord de l’Aar près d’Aarburg 
et à l'embouchure de la Wigger. En 1894, 1897 et 1900 
le Phragmite a niché sur plusieurs points de l’Aar entre 
Olten et Schünenwerd. En 1902, 1903 et 1904 üïl n’y 
avait que quelques couples isolés dans l’, Alluvion“. Les 
19 et 21 juin 1902 il y avait plusieurs couples dans le 
Schachen* non pas dans les roseaux, mais au milieu 
des taillis. Observé le 6 juin 1902 deux couples près de 
Gretzenbach. Niche presque chaque année entre Olten 
et Aarau. Niche annuellement, tantôt en grand, tantôt 
en petit nombre dans le Wauvwilermoos et au Mauensee 
(de Burg). Le 20 mai 1907 entendu le chant de 6 à 8 
couples près de Sempach (Schifferli). Ce petit oiseau peu 
connu se trouve dans les taillis de saules et d’aulnes 
. voisins de l’eau. Il est très douteux qu’il niche dans le 
canton d’Argovie (Bronner). Très rare près de Schôünen- 
werd (Hürzeler). 

V.a. Se montre au canton de Schwyz (Lusser). 

V.b. Epoque de la nichée: mai et commencement 
de juin, pond 5 œufs (Vorbrodt). Niche ici et là dans 
le canton de Zurich (Nägeli). Niche rarement dans la 
vallée de la Limmat, près du couvent de Fahr, à Nieder- 
glatt. Trouvé un nid dans des Spiraea le 17 juin 1900 
(Graf). Assez rare et peu connu, arrive au milieu d’avril 
(Schinz). Se montre dans la région des collines et y 
occupe les vallées, n’est pas fréquent (Môsch). 

VI. 0. Rare au canton de Schaffhouse (Pfeiffer) ; 
n’est pas rare au lac de Constance (Schuwyter); rare au 
bord de la partie orientale du lac de Constance (Bau); 
rare près de Wil (Stülker, 56); niche très rarement au 
bord du Rhin près de Stein (Kocherhans) ; il n’est pas 
rare de le voir nicher au bord des lacs de la Haute- 


Rov0e 


Souabe surtout près du ,Federsee“ (Landbeck); n’est 
pas rare comme oiseau nicheur au bord du , Weiher“ 
près de Wil (Sfülker). | 

VIL a. Niche fréquemment au bord de la Saône 
(Marchant); en été on le trouve au lac Châtain et au 
bord des marais et des étangs des montagnes: on l’a 
plusieurs fois tiré dans les îles du Doubs, où il n’est pas 


rare (Dode). Il niche à terre dans l’herbe et les roseaux 


et pond 4 à 5 œufs rougeâtres, pointillés de rouge foncé 
(Ogérien). 

VIL 0. Je ne lai jamais observé nichant { Wend- 
nagel) ; très rare au bord du Vieux Rhin (Fischer, ,Üa- 
talogue des Oiseaux du grand-duché de Bade“); se trouve 
à Neudorf en Alsace (Lutz); un spécimen figure au musée 
de Colmar (Schneider), le musée de Bâle en possède un 


exemplaire provenant de Suisse (Bühler-Lindenmeyer). 


VIIL 0. Très rare près de Martigny (Vairoki); n’est 
pas rare près de Salquenen (Zenggenhager). 

IX. a. Très rare au canton du Tessin (Lenticchia). 

IX. b. J’en ai recu plusieurs spécimens d’Agnuzzo 
(Ghidini). Peu abondant, niche cependant dans la pro- 
vince de Turin (Gasca, dans l’,Inch. orn, ital.* de 
Giglioli, 1889). Je l’ai souvent rencontré dans les marais, 
d'avril à septembre (Martorelli, dans l’,Inch. orn. ital. 
de Giglioli). Niche le long du Pô et du Tanaro (Ca- 
musso). Assez rare dans la Lombardie (Turati, dans 
l,Inch. orn, ital.“ de Güigholi, 1889). Niche dans la 
plaine lombarde, n’y est pas rare (Borromeo).. Niche 
dans les environs de Milan, de Côme et de Sondrio 
(Borromeo, dans l’,Inch. orn. ital.“ de Giglioh). 

Le nid de cet oiseau ne ressemble en rien au nid 
typique des Rousserolles. Au contraire il est assez plat 
et on le trouve souvent au milieu des marais ou dans 
une touffe d'herbes ou de mousses au bord de marécages 
ou de canaux qui y affluent (Wartorelh, ,Gli Ucecelli 
d'Italia“), Très commun à Colico dans les roseaux et 


RS 0, | 


à ‘4 
% 
} L 


— 961 — 


Le 


les champs de riz (Monti). Commun; passe sa vie dans 


les roseaux et les jones, aux marais de Colico (Buzzi). 

X. a. On l’a observé à Zizers (de Salis). 

X. b. Nicheur très rare au Rheinthal (Schwendener, 
Girtanner). N'est pas rare au Rheinthal où il niche dans 
des prés à litière (Bau, 1907). 

Plusieurs couples ont été observés en été 1903 dans 
les plaines humides du Rhin {Bau, 1903). Très fréquent 
dans tout le Rheinthal inférieur {Bau, 1908, Ms.). N'est 
pas rare dans les plaines plantées de roseaux (Zruliin, 


Jäckel, Koch). 


Oiseau de passage. Le Phragmite traverse réguliè- 
rement la Suisse, en plus grand nombre en automne 
qu'au printemps. Comme oiseau de passage il est moins 
rare que comme nicheur. Le passage du printemps s’ef- 
fectue de l’ouest à l’est, et part du lac Léman pour 
suivre de là le plateau suisse. La majorité des oiseaux 
qui y prennent part ne font que traverser le pays. 

Il est très probable que le Rheinthal, dont les obser- 
vateurs désignent le Phragmite comme fréquent, le voit 
arriver d’ailleurs que par le plateau suisse, probablement 
par les cols des Grisons. 

Le passage a lieu de nuit; ces oiseaux voyagent 
isolément, probablement en compagnie d'oiseaux d’autres 
espèces. Pourtant on a observé à plusieurs reprises, au 
printemps, qu'ils formaient de petites bandes de vingt 
individus et plus. Cela paraît être le cas surtout pour 
les derniers arrivants, soit ceux qui se montrent à partir 
de la mi-mai. | 

Le passage du printemps commence d'habitude dans 
la première quinzaine d’avril et dure jusqu’après la mi- 
mai. De jeunes sujets, qui ne deviennent aptes à la re- 
production que plus tard, errent çà et là jusqu’au com- 
mencement de juin et ne parviennent ainsi sur les lieux 
de la nichée que bien avant dans la saison. 


64 


— 962 — 


Lt 


Le passage d'automne s'étend de la mi-août à la fin 
de septembre. On observe presque toutes les années des 
retardataires jusqu’au milieu d'octobre. Les Phragmites 
vivent alors solitaires en des endroits propices; puis ils 
se mettent en route, seuls également, ou du moins en 
petites bandes et de nuit. 

I. a. Le Phragmite, comme la Rousserolle aquatique, 
passe dans notre pays dans les premiers jours d’avril et 
dès la mi-septembre à la mi-octobre (Bailly, 68). 

I. 0. N'est pas rare comme oiseau de passage près 
de Genève (Fatio, de Schæck, Lunel). Je l'ai observé le 
6 septembre 1837 et le 6 octobre 1889 près de Genève 
(de Schæck). Observé le passage de cet oiseau le 15 avril 
et le 10 octobre 1844, puis le 10 avril et le 22 sep- 
tembre 1846 (Depierre). N'est pas rare comme oiseau 
de passage au bord de la Divonne et de l’Aubonne 
(Vernet). Assez rare près de Genève (Necker). D’après 
mes observations, ces Rousserolles arrivent en même 
temps que les Effarvattes, d’abord isolément. Les marais, 
les étangs, même si la végétation y est rare, les rives 
des lacs et des rivières sont leur séjour favori. En Suisse, 
un grand nombre d’entre elles ne sont que des passa- 
sers, la minorité y niche. Elles nous quittent dans les 
derniers jours de septembre. Le 12 octobre, j'en remar- 
quai encore dans les îles du Rhône (de Schæck), 

IT. b. Fréquent lors du passage au bord du lac de 
Neuchâtel (Blanc). | 

LIL. a. D’après Blatter et Fatio, c’est un oiseau de 
passage rare près de Meiringen. 

IIT. b. N'est pas rare comme oiseau de passage dans 
le Mittelland {Studer), dans le canton de Berne (Æaller), 
près de Soleure (Greppin). On l’observe tous les ans au 
passage du printemps près de Boningen (de Burg). Le 
21 août 1905, j'en observai six à huit au bord du lac 
d’Aeschi et tuai deux mâles et une femelle. Le 31 août 1905, 
je fais lever un individu de cette espèce dans les roseaux 


— 9635 — 


d’un fossé, plaine de lAar près de Bellach; il s’envole 
en se dirigeant de l’est à l’ouest (Greppin, 199). 

IV.a. Très rare, comme oiseau de passage, dans 
la vallée d'Urseren (Fatio). Au musée de Bâle se trouve 
un spécimen provenant du St-Gothard, 1806 (Bühler- 
Lindenmeyer). 

IV. 0. Oiseau de passage peu abondant le long de 
lAar. On y observe de petites troupes de cinq à vingt 
individus. Passage du printemps: dès la fin d'avril et 
durant tout le mois de mai, on remarque souvent beau- 
coup de ces oiseaux en bandes. En automne, on en 
observe exceptionnellement dans les jardins, surtout en 
août et au commencement de septembre. Le 7 mai 1900 
j'en vis plusieurs dans l’,Alluvion“ (de Burg). 

Dates d'arrivée : 


7 mai 1900 Alluvion (de Burg) 
Dates du départ: 

7 sept. 1904 Wauvwil (Fischer) 

10 , 1904 » 

26 août 1905 à L 

15 où ER Schachen (de Burg) 


21 sept. 1908 Wauvil 
21 "te Ettiswil 
21 à * te Kottwil 

V.0. Le 2 mai 1897, observé un individu de passage 
près Zurzach (Gerber). 

VI. D. Assez abondant au printemps au bord du lac 
de Constance dans des canaux plantés de roseaux 
(Walcher, 73). De passage près de St-Gall (P.8.). Très 
rare près d'Eschenz (Kocherhans). Le passage a lieu en 
avril et octobre; on l’observe le long des rivières (Land- 
beck, 1846). 

VIL. a. N'est pas rare comme oiseau de passage 
près de Marin { Vouga). Rare près de la Chaux-de-Fonds 
(Nicoud). Arrive en avril et repart en septembre; cer- 
taines années il est commun au printemps (Ogérien). En 


— 964 — 


octobre 1873, je reçus un sujet blanc (Lacordaire, 
Oiseaux des départements du Doubs et de la Haute- 
Saône“). 

. VIL.b. Observé de tout près à Neudorf, le 8 sep- 
tembre 1907 (Wendnagel et Slähelin). De passage, mais 
peu abondant au bord du Rhin; en septembre, on l’ob- 
serve çà et là dans des champs de chanvre et de raves, 
dans les taillis et les fossés. Quelques individus ont été 
trouvés par Volk à la gare des marchandises de Karls- 
ruhe (Fischer, , Catalogue des oiseaux du grand-duché de 
Bade“). Oiseau de passage rare près de Bâle, 28 avril 1907 
(Wendnagel). | 

VIII. à. De passage près de Martigny, mais rare 
(Vairoli). 

IX.b. Je vis quelques spécimens, pris dans les 
roseaux, que je considérai comme oiseaux de pas- 
sage (Hiva). De passage dans les environs de Come 
(Buza). 

X. a. Le 28 avril 1824, un individu se montra dans 
mon jardin et fut tué (Baldenstein). 

X. a. De passage au Rheinthal, mais rare (Schwen- 
dener); n’est pas rare (G'irtanner); abondant au Rhein- 
thal (Bau); fréquent, je l’ai tiré le 6 avril 1897 et le 
8 octobre 1897 dans la Mehrerau (A. de Tschusi, ,Orni- 
thologisches aus dem Vorarlberg“, article paru dans 
l’,Orn. Jahrbuch“* de Victor de Tschusi à Schmidhoffen, 
année 1898). 

XI. a. Observé au lac de St-Moritz, printemps 1885 
(Pestalozzi). | 


Oiseau de passage irrégulier. 

I. b. Se voit comme tel près de Lausanne (Meyer). 

IT. a. Au Pays-d'Enhaut (Delachaux). 

II. d. Près de Romont (Grand). Près de Fribourg 
(Cuony). Près de Faoug (Savary). Près de Lucens 
(Erbeau). 


a — 


III. &. Se voit près de Meïringen, mais pas toutes 
les années (Blatter); de passage dans l’Oberland, mais 
irrégulièrement (aller). 

IIL. d. Paraît irrégulièrement près de Berthoud (6o- 
ciété ornithologique de Berthoud); près de Berne (We- 
_ber); près de Boningen (ZLack); près de Fulenbach 
(Jäggi). 

IV.a. Se montre très rarement et irrégulièrement 
lors du passage, au St-Gothard (Fatio). 

IV. D. Certaines années il n’est pas rare, puis il se 
passe un, parfois deux ans, sans qu’on le voie, et il repa- 
raît de nouveau en nombre assez considérable, par bandes 
de vingt individus, dans le bassin de l’Aar et de la Dün- 
nern. Au printemps le passage ne se fait pas beaucoup 
remarquer, pourtant on voit parfois plusieurs de ces 
Rousserolles ensemble. D’habitude, elles se montrent su- 
bitement dans les lieux où elles nicheront. En automne, 
le Phragmite est plus fréquent près d’Olten, mais ce 
* n’est pas toujours le cas. On le rencontre dans le marais 
de Wauwil toutes les années au mois de septembre (de 
Burg). Se montre irrégulièrement près de Sempach 
(Schifferli), près d’'Aarau ( Winteler), près de Zofingue 
(Fischer-Sigwart), près de Schônenwerd (ÆHürzeler). 

V.b. Se montre irrégulièrement et très rarement au 
canton de Zurich (Graf, Näügel. 

VI. D. Irrégulièrement près de Stein sur le Rhin 
(Kocherhans); de passage, mais irrégulier, au canton de 
St-Gall (Girtanner), de même près de Hallau (Pfeiffer). 

VIL. a. De temps à autre il paraît dans les vallées 
Jurassiennes supérieures lors du passage, par exemple 
dans celle de la Chaux-de-Fonds (Nicoud). 

VII. à. Pour ce qui concerne les environs de Bâle, 
Je ne puis désigner le Phragmite des jones que comme 
oiseau de passage assez rare et irrégulier ( Wendnagel). 

VIIL. d. Rare et assez irrégulier près de Martigny 
(Vairoli). Il ne se montre pas toutes les années près 


— 966 — 


de Villeneuve et il y est plutôt rare; parfois pourtant 
il y paraît en grand nombre (de Rameru). . 

IX. b. Rare dans la partie méridionale du canton du 
Tessin (Mariani). | 

X.a. Le 28 avril 1826, je réussis à tirer un indi- 
vidu de cette espèce dans mon jardin à Baldenstein. 
(, Journal de M. de Baldenstein“.) 


Apparition exceptionnelle. 


I. b. Près de Lausanne (Goll), près de Montreux 
(Meyenrock). 

IL. à. Près de Montbovon (Grüllet). 

IT. 0. Près d’Yverdon /Garèn), près de Fribourg /(Musy), 
près de Payerne (Frossard), près de Lucens (Erbeau. 

IT. a. Près de Meiringen (Leuthold). 

IT. D. Près de Berthoud (fankhauser), près de 
Berne (Daut, Berger), près de Diesbach (Käüser). 

IV. a. Près d’Andermatt (Nager), près de Schwyz 
(Pernsteiner). 

IV.b. Près de Walchwil (Waurer), dans les envi- 
rons de Zofingue (scher-Sigwart), près de Lucerne 
(Kümimerly). 

V.a. Au canton de Glaris (Schindler). 

V.b. Près de Zurich (Nügeli). 

VI. b. Au lac de Constance (Dick), près de Mühlheim 
(Beck), près de Schaffhouse (Seiler:). 

VIT. «a. Près de la Chaux-de-Fonds {Nicoud). 

VII. D. Près de Bâle (Stäühelin). 

VIII. b. Près de Martigny (Deléglise), près de St- 
Maurice (Besse), près de Sion (Wolf). 

IX. b. Près de Lugano (Lenticchia). 

X. a. Au canton des Grisons (de Sas). 

XI. a. Observé exceptionnellement au printemps 1885 
au bord du lac de St-Moritz { Pestalozzi). 


_ Biologie. Le Phragmite est un oiseau prompt et 
agile, très soucieux de se soustraire aux regards des 


—  IJ67 — 


observateurs, et pourtant si attaché à l'abri protecteur 
qu'il a choisi, qu’il ne peut se résoudre à quitter celui-ei, 
même lorsqu'il est l’objet d’une vive poursuite. Semblable 
en cela à beaucoup d’espèces de Gallinacés et d’oiseaux 
de marais, il n’abandonne la place qu’au moment où le 
pied de son ennemi menace de l’écraser, et encore ne 
quitte-t-il le sol, pour franchir des espaces découverts 
comme des champs ou des nappes d’eau, et gagner ainsi 
un autre refuge, qu'avec beaucoup de peine. 

Cependant l’observateur patient qui se tient immo- 
bile dans le voisinage du lieu de la nichée, verra l'oi- 
selet se tranquilliser bientôt et, de temps à autre, surtout 
en mai et juin, 1l aura la chance de l’apercevoir: en effet, 
à cette époque, le mâle, lorsqu'il chante, s'élève dans 
les airs, à la manière du Pipit des buissons, signe certain 
qui sert à distinguer le Phragmite des autres Rousserolles. 

À l’époque des nichées, on ne le voit guère dans 
les roseaux; il leur préfère les champs de laïches, de 
carex et de jones, le bord des fossés, les grèves, les rives 
: des fleuves, des étangs et des ruisseaux, et même de 
petits marais, toutes les fois que ces endroits ont un air 
abandonné et négligé et qu'il y croit un mélange de 
grands et de petits buissons, de roseaux, d’orties, de 
joncs, de plantes de marais de toute espèce, ou encore 
ces mêmes lieux entrecoupés de flaques d’eau et de ro- 
seaux ou de jones froissés. Il recherche aussi pour y 
séjourner en été les canaux qui débouchent dans des 
lacs, rivières ou marais, et qui sont plantés de buissons, 
de laîches, de roseaux ou de jones, ete. 

On prétend aussi qu'il niche de temps à autre dans 
des champs de blé, des haies en plein champ, des haies 
servant de clôtures; en Suisse nous n'avons pas recueilli 
d'observations tendant à confirmer ce fait. Lors du passage, 
le Phragmite se montre moins difficile et se contente de 
champs à litière monotones, de bosquets de jardins, de 
roseaux, de haies et de jeunes arbustes. Et même nous 


— 968 — 


l’avons rencontré dans de petites forêts de pins envahies 
par les roseaux ct les jones. | 

Notre collaborateur ÆHartert dit ce qui suit dans son 
ouvrage , Les oiseaux de la faune paléarctique“, V® livrai- 
son, 1909: ,Il n’habite jamais les fourrés de roseaux, 
mais les rives de toutes sortes de lacs et cours d'eaux, 
de fossés et de marais, lorsqu'elles sont garnies de saules, 
de roseaux, de joncs, de hautes herbes et de plantes de 
marais. Parfois il se tient aussi dans des haies et d’é- 
paisses broussailles, à quelque distance de l’eau, et excep- 
tionnellement dans des champs de blé, de riz ou de haricots. 
(Hartert.) 

D’après Hartert, le nid, en règle générale, n’est pas 
suspendu, mais repose par le fond sur quelque touffe de 
plantes, dans de petits buissons ou à côté de ceux-ci, 
parmi les ronces, les orties ou de hautes herbes, et cela 
très près du sol. D’autres fois, il se trouve dans des haies 
ou sur des branches d'arbres, à une hauteur qui peut 
aller jusqu'à 1 m. 50 ou 2 m. On l’a encore rencontré 
dans des parcs, au milieu de bouquets de bambous accli- 
matés. 

C’est une construction un peu massive, composée 
à l'extérieur de chaumes et de tiges, parfois de mousse, 
et rembourrée à l’intérieur de crins et de plumes. Il 
contient ordinairement en juin de 4 à 6 œufs. Parfois 
la ponte a déjà lieu vers la mi-mai, surtout dans les pays 
plus chauds, parfois elle est retardée jusqu’en juillet. 
(Y aurait-il deux pontes dans les années favorables ?) 

Sur un fond d’un gris clair ou jaunâtre, ces œufs pré- 
sentent une telle quantité de points et de taches brunes 
ou d’un brun grisâtre et plus ou moins foncées, qu’ils 
paraissent presque d’un brun uniforme. Ils rappellent 
parfois à s’y méprendre les œufs de la Bergeronnette 
printanière, sauf que ces derniers sont plus grands. 
Vers le gros bout les taches deviennent plus denses ou 
bien elles y forment une couronne; il n’est pas rare d’y 


8.8 
FE 


— 969 — 


voir des filets et des points noirs. Les dimensions de 
137 œufs provenant surtout d'Allemagne et d'Angleterre, 
et mesurés par Rey, Jourdain et Bau, sont les sui- 
vantes: moyenne 17,68 X 15,57, maximum 20,5 >< 13,2 
et19,6 X 15, minimum 16 X 12; œufs nains 12,2 X 9,2 mm. 
D'après Rey, le poids moyen est de 102 mpgr. 

5 œufs composant une ponte provenant de l’,Allu- 
vion“, en aval d’Olten, mesurent: 17,1, 17,4, 17,8, 17,8, 
14, 9mm. et 12,8, 12,8, 13, 13,3, 13,5 mm. 

L’incubation dure de 13 à 14 jours. Lorsque les 
petits se voient manacés, ils sautent hors du nid, tandis 
que normalement ils ne le quittent qu’au bout de 15 jours. 

Le nid se trouve à des endroits solitaires et écartés 
du marais, surtout dans des fouillis de plantes situées 
sur le bord d’un fossé ou d’un monticule où croit un mé- 
lange de buissons et de plantes aquatiques. Il se trouve 
tout au plus à 60 cm. du sol (jamais au-dessus de l’eau). 
Il est fixé à des tiges d’herbe, des branches, des tiges 
de roseaux ou à des plantes aquatiques; cependant ces 
supports ne sont jamais exclusivement des roseaux, le 
Phragmite évitant les plantations composées uniquement 


de roseaux. Le nid est tissé de petits chaumes, d'herbes, 


de petites racines, de mousses à longues tiges, et tapissé 
à l’intérieur de duvet végétal et de panicules, ainsi que 
de crins et de plumes. Dès la mi-mai, il contient 4 à 5 
œufs. Il n’y à qu’une couvée. 


Nourriture. La nourriture de cet oiseau consiste en 
Searabées des roseaux, Tipules, Donacia, Curculionidés, 
Lepisma, Cousins, Mouches, Taons, Orthoptères, Teignes, 
Cloportes, etc., ainsi qu’en leurs larves et leurs œufs. 
Des estomacs de Phragmites examinés par moi conte- 
naient, outre les animalcules cités plus haut, une certaine 
quantité de petites coquilles; un des estomacs renfermait 
du sable. Le 8 septembre 1907, Wendnagel et Stähelin 


à 


virent un Phragmite occupé à saisir de petites mouches 


— 970 — 


et des moustiques immobilisés par la rosée. On dit qu’en 
automne, ces oiseaux s’attaquent à des baies; ce n’était 
pas le cas pour les six sujets d'automne examinés par 
nous. Parfois ils attrapent des insectes au vol. 


Habitat. Au nord, le Phragmite atteint, en tant 
qu'oiseau nicheur, le 70° degré de latitude, par consé- 
quent la Norvège boréale; à l’est, son aire géographique 
s'étend jusqu'à l’Altaï; au sud, elle couvre toute l’Eu- 
rope méridionale, peut-être aussi le nord de l’Afrique; 
à l’ouest, l'Irlande et l'Angleterre. Il est douteux qu’il 
niche en Espagne. Il hiverne en Afrique, où on l’a 
observé jusqu’au Transvaal; un certain nombre se con- 
tentent de l'Asie mineure. 


Cettia Bonap. 
118. Cettia sericea Nat. 


Bouscarle Cetti — Seidenartiger Schilfsänger — 
Rusignolo di fiume. 


Synonymie ; Sylvia Cetti Marn., Temm., Vieill., Savi; Sylvia 
sericea Natterer; Salicaria Cetti Keys. & BI; Cettia 
cett Degl., Blas., Cat. Brit. Birds, Fatio, N. Naum.; 
Bradypterus Cetti Salvad.; Cettia Cettii Gigl., Arr. 
degli Oddi; Cettia cetti cetti Hart. 1909. 


Noms vulgaires: On n’en connaît pas qui soient usités 
sur notre territoire. | 


Quelques-uns de nos collaborateurs désignent cette 
Rousserolle comme oiseau nicheur rare au sud des Alpes 
ou comme apparition exceptionnelle au pied de leur ver- 
sant nord. Cependant nous ne possédons pas de spécimens 
pouvant servir de pièces à lappui. 


ko 


— 971 — 


Jusqu'à présent la présence de cet oiseau en Suisse, 
au nord des Alpes, n’a pas été dûment constatée, bien 
qu'on prétende l’avoir observé une fois dans un champ 
de pommes de terre près de Lucerne. Mais on dit qu’il 
niche parfois au sud de celles-ci, dans le canton du Tessin 
(Fatio, 1899). 


Oiseau nicheur. IX. 0. Niche, mais rarement, dans 
la partie méridionale du canton du Tessin, près des lacs 
(Marian). 

Ghidini n’a jamais vu de spécimens provenant de 
cette contrée et ne l’y a lui-même observé nulle part. 

Rare au Piémont et en Lombardie {Gigholi, ,5e- 
condo Resoconto della Inchiesta ornitologica italiana“, 
1908). Au Piémont, peu probable qu’il y niche, toutefois 
il y est apparition exceptionnelle {Arrigon degli Oddi, 
yManuale di ormitologia italiana“, 1904). 

En tout cas très rare au nord de l’Italie; je n'ai 
jamais reçu aucun sujet provenant de cette région 
(Martorelli, ,Gli Uccelli d'Italia“). 


Oiseau de passage. IX. 0. Apparaît déjà en mars 
et nous quitte en septembre (Marian). 


Apparition exceptionnelle: 

IV. 0. J’ai tué cette espèce dans un champ de pom- 
mes de terre près de Lucerne en 1866 (Sfaufjer, dans 
le ,Bulletin de la Société ornithologique suisse“, 1866). 

IX. b. Ne se montre au Piémont et dans la Lom- 
bardie que tout à fait exceptionnellement (Arrigoni degli 
Oddi, ,Manuale“, etc.). Dans l'Italie du nord, c’est une 
apparition très rare, si l’on en excepte toutefois la Vénétie 
(Martorelli, ,Gli Uecelli d'Italia“). 

Le Bouscarle Cetti habite en ftalie — nous l’avons 
observé très particulièrement dans la contrée de Naples 
— des taillis épais et humides, des endroits marécageux, 
les bords des rivières et les maquis. En Italie il est, en 


— fa — 


partie du moins, oiseau sédentaire. Son chant est très 
frappant, sinon varié, au moins contient-il des notes 
pures, métalliques, éclatantes, puissantes même, avec une 
nuance de mélancolie. 


Le nid est établi, à ce que l’on dit, dans des buis- 
sons épais, à quelques décimètres seulement du sol. De 
petites racines, des feuilles, des fibrilles végétales, des 
chaumes en composent la structure; quant à la forme, 
c’est celle d’une coupe, assez profonde et semblable à 
celle que figure le nid du Rossignol. Les + à 5 œufs 
sont rouge-brique, brun-rouge, ou roses et mesurent en 
moyenne 17,9 X 13,8 millimètres. 


Habitat. Le Bouscarle Cetti est sédentaire dans les 
pays qui entourent la Méditerranée et dans les îles de 
cette mer: ainsi dans le Portugal, le sud de l’Espagne, 
le midi de la France, l'Italie centrale et méridionale, la 
péninsule balkanique (jusqu’en Roumanie, de même au 
Monténégro et en Dalmatie), en Asie mineure, au nord 
de l’Afrique (Maroc, Algérie et Tunis), enfin en Crimée 
et au Caucase. 


Cisticola Kaup. 


Cisticola cisticola Frankl. 


Cisticole des roseaux — Cistenrohrsänger — 
Beccamoschino. 


Synonymie: Sylvia cisticola Temm., Prinia cursitans 
Frankl.; Cüsticola schœnicola Bp., Lunel, Degl. et Gr; 
Cishicola cursitans Gray, Salvad., Gigl.; Caricicola 
cisticola Brehm; (Cisticola cisticola Cat. Brit. Birds, 
Arr, Degli Oddi, Hartert. 


— 973 — 


Noms vulgaires: On n’en connaît point, ni allemands, 
ni français, dans nos contrées. Re poil, Re cucala, 
Prttamuschin, Beccamuschin, Risarü (nord de l'Italie). 


Un de nos collaborateurs cite le Cisticole comme 
hôte très rare de la région IX. D. et cet oiseau figure 
également au Catalogue ornithologique des pays limi- 
trophes dont nous avons toujours tenu compte dans le 
nôtre. On ne connaît pas de spécimens d’origine suisse. 

VIT. bd. On l’a observé dans la Haute-Marne (Les- 
cuyer). F'est montré dans le département de Saône-et- 
Loire (Montessus). 

IX. db. On l’a vu au bord du lac de Lugano (Len- 
hechia). Assez rare dans la plaine de Colico; oiseau de 
passage ; habite les lieux marécageux couverts de roseaux 

Paraît être commun en été dans la Lombardie 
(Arrigomi degli Oddi, ,Manuale di ornitologia italiana“, 
1904). Très rare dans les provinces du nord (Gäigliol, 
»Secondo Resoconto dei resultati della Inchiesta ornito- 
logica in Italia“, 1907). 


Biologie. Dans le Bulletin de la Société ornitholo- 
gique suisse, année 1866, se trouve un compte-rendu 
détaillé des observations faites par Lunel, conservateur 
du Musée de Genève, sur le Cisticole des roseaux; cet 
oiseau est sédentaire dans les contrées les plus méri- 
dionales de l’Europe, et il y niche souvent trois fois 
par an. 

On trouve dans Schinz, ,Beschreibung und Abbil- 
dung der künstlichen Nester und Eier der Vügel“, 1819, 
et dans le ,Bulletin de la Société suisse d’ornithologie“, 
1865, des représentations du nid de cet oiseau. Il en 
fait deux ou trois par an et emploie chaque fois des 
matériaux tout différents (feuilles, herbes). Ces matières 
sont tissées et cousues ensemble. 


rod e 


Habitat. L’aire géographique du Clisticole des ro- 
seaux est très étendue. En effet, cet oiseau habite toute 
la côte de la Méditerranée, la partie sud de l’Asie allant 
de la mer Noire à la Chine, ainsi que quelques îles de 
l'archipel malais. Il semble aussi que le Cisticole niche 
dans une grande partie de l’Afrique et se montre dans 
le sud de ce continent comme oiseau de passage. 


A 
25 


INDEX. 


Jr Livraison. 
Rapaces diurnes — Raptatores. 
Espèces 1 à 32; pages 1 à 108; avec cartes I à VII. 


ITIe Livraison. 


Hiboux et Fissirostres — Striges et Fissirostres. 
Espèces 33 à 50; pages 109 à 208; avec cartes VIII à XI. 


IIIe Livraison. 


Incesseurs, Coraciens, Grimpeurs et Capteurs (part.) — Incessores, Coraces 
Scansores et Captores (part.). 
Espèces 51 à 88; pages 209 à 460; avec cartes XII et XIIT. 


IVe Livraison. 


Accenteurs, Troglodytes, Cincles, Pariens —— Accentoridae, Troglodytidae, 
Cinclidae, Paridae. 


Espèces 89 à 101; pages 461 à 669; avec cartes XIV et XV. 


V°e Livraison. 
Roitelets, Chanteurs (part.) — Regulidae, Cantores (part.). 
Espèces 102 à 110; pages 671 à 742. 


VIe Livraison. 


Calamoherpiens — Calamoherpinæ. Carte Page 

HP ACrocephalusSpalustris BEChs ME OST 
112. ë ANUNUINACEUSRON IE NET NT RE ST 
112 &. ; : RONICOUSENAUN EEE 60 
113: : COLE MGR, + à 606 24 001 TT EE 
Duscinolapmelanoposon lemme ME REG 
Bocustella lus cimMoides SAV XVII SO 7 
114. : HAVE OUR REP Ne PARENT XVe 905 
I 2 UV AIS REMMROONV ER EE XVIIe 952 
MOMCAAMONeRpe AQUATICAN EAN EE 001959 
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Th. Studer und V. Fatio 


 bearbeitet 1 Ce CHI ARTE ar 


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im Auftrag des Eide. | des Innern. + 


(Abteilung Forstwesen) SAME RAS 


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unter Mitwirkung zahlreicher Beobachter in allen Kantonen 


} ù LOFT 


Erscheint in jährlichen. Lieferungen in zwanglosen Heften 


ï { à k . { * TIRE 
4 ; : à 


VI. Lieferung: Rohrsänger. 


Preis Er. 3. 50. 


Born tot (ct 
Buchdruckerei Stämpili & Cie 
1909 


In Kommission bei A. Francke, Bern. 


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PC TALOGUE 


des 


1.1 (Inspection fédérale-des forêts, chasse et pêche) 
Fu par 


a G. de Burg 
avec le concours de nombreux observateurs dans tous les eantons. 


Paraît par livraisons annuelles. 


VITe et VIII Livraison: Fauvettes, Turdiens, Monticoles. 
EE 


Bâle. AG Er AR 
Imprimerie R.-G. Zbinden. 
: 1911. 
En commission chez Georg & Cie., librairie, 10, Corraterie, Genève. 


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Catalogue 


des 


Oiseaux de la Suisse 
de V. Fatio et Th. Studer 


élaboré 


par ordre du Département fédéral de l'intérieur 
(Inspection fédérale des forêts, chasse et pêche) 
par 
G. de Burg 


avecleconcours denombreux observateurs dans tous les cantons. 


Paraît par livraisons annuelles. 


VIIe et VIII livraison: Sylviidae, Turdidae, Monticolidae. 


Berne et Genève 
1911. 


Nrpu 
PEN 
(LEURS, 


Imprimerie R.-G. Zbinden, Bâle. 


Préface. 


L'Ornithologie semble exciter dans notre pays 
un intérêt qui va croissant, preuve en soit le nombre 
de nos collaborateurs réguliers et occasionnels, qui 
est monté cette année à 600. C’est ce chiffre con- 
sidérable qui nous a permis d'entreprendre avec 
l’aide et l'appui de la ,,Société suisse pour l'étude 
des oiseaux et leur protection‘, fondée en 1909, et 
de son organe, ,lOrnithologiste‘“, rédigé par MM. 
Daut et Richard, des enquêtes sur les passages 
d'automne et du printemps de nos oiseaux. Nous avons 
l'intention de poursuivre celles-ci pendant plusieurs 
années et d’en publier le résultat définitif dans des 
suppléments. Nous pensons en outre en condenser 
la substance dans des tableaux synoptiques que nous 
ferons paraitre tous les cinq ans. 

Nous saisissons l’occasion qui se présente de 
remercier nos collaborateurs, dames et messieurs, 
qui nous ont envoyé des contributions pour Île Ca- 
talogue depuis la publication de la VIme livraison. Ce 
sont, groupés par régions: 


La. MM. Eug. Rubin, méd.-dent. à Genève: Alfred 
Richard à Neuchâtel. 


I. 6 MM. Alfred Vaucher à Genève; F. de 
Schæck, adjoint au musée de Genève; A. Ghidini, 
conservateur au musée de Genève; À. Poney, professeur 
et architecte à Genève; J.-Æd. Lafond, homme de lettres 


IV 


à Meyrin: Æ. Galopin à Genève: J. de Morsier à 
taux-Vives; Ed. Cartier, Genève; L. de Candolle, à 
Genève: le Dr. Vernet, président de la Société suisse 
de chasseurs ,,La Diana‘ à Duillier; le Dr. Narbel à Ter- 


reaux-Lausanne: Alfred Richard à Neuchâtel; le 


professeur Dr. F°-A. Forel à Morges; William 
Morton, adjoint au musée de Lausanne; O0. Mensel, 
directeur de l'institut Morave, château de Prangins près 


de Nyon: Auguste Blanc, chef du service administratif 


de la ville de Lausanne, à Lausanne: André Engel 
à Lausanne: le professeur Dr. Bourget à Lausanne: 
le Dr. Gans, avocat à Genève; Alexandre Roch, 
banquier à Genève; le Dr. À. Correvon à Lausanne: 
Valentin Boo à Ouchv: Maurice Barbey de Budé, 
avocat à Pré-Choisi sur Clarens: Æochat- Mercier 
à Lausanne; Madame Chevallier à Lausanne; Gaston 
de Lessert, château de Vincy près de Gilly; Ærnest 
Cramer, Pressy - Genève: Æ. Delessert-de Mollin à 
Lutry; J. Allamand à Montreux; Paul Rosset. à 
Lausanne: P-G. Suter à Glion; Maillard, architecte 
à Vevey: Chapuis, jardmier à Lausanne; Æ. Dutoit 
à Myes; Claudius Côte à Villars Les Dombes (Ain); 
A. Rigot, Vevey; R. du Martheray à Rolle: Gottfried 
Kurt à Genève; Eug. Rubin, méd.-dent. à Genève: 
Fr. Süägesser à Genève; M. Tournier à Genève: 
Charles Glarner à Genève; Favre à Vandoeuvres: 
L. Degallier à Versoix; Maurice Barbey, avocat à 
Montreux: Gulliéron, natural.-préparat. à Montreux: le 
Dr. PP. Wärnery à Morges: François Buffy à Mon- 
treux; À Bontempo à Châtel Si-Dems;, Edmond 
Zeiger à Baugy s./Clarens. 


IL a. MM: Louis Mortier. à \ Château d'Oex: 
Cottier, préfet à Chateau d'Oex. 


IL ©. MM. le professeur Musy à Fribourg; le 
Dr. Cuony à Fribourg: le Dr. Garin à Yverdon; 


pi Le 


y 


Alfred Richard à Neuchâtel; le professeur Mathey- 
Dupraz à Colombier; le professeur Dr. Chätelain à 
St-Blaise; le Dr. Vouga à Neuchâtel: le Dr. L. Prttet 
à Fribourg; Æmile Imer à Neuveville; F. de Jongh, 
Yvonand ; Jacot-Guillarmod à Corcelles: Aug. Barbey, 
expert-forestier à Montcherand: Z. Jeanjaquet à 
Cressier; le Dr. J. Bourquin à Avenches; M. Mo- 
reillon, inspecteur des forèts, Montcherand,; Alexis 
Gottrau, Marly-le-Grand; Xrndler à Laupen; Greber, 
inspecteur à Düdingen:; Fritz Weber-Brüq à Neuve- 


* ville: Jules Blanc à Landeron:; W. Henry, imprimeur 


à Neuveville. 


Na. MM. Karl Gerber, géomètre à Spiez, 
Puer "inspecteur foresuer” a Thoune: Platier, 


à! 


garde-chasse à Meirmgen: Jean Mücklin, chef de 


bureau à Unterseen: Thürler à Bellegarde: Marti, 
instituteur à Spirenwald-St-Beatenberg ; Blumenstein, 
pasteur à Lauenen près de Gstaad: G. AHächler à 
Thoune; Æ. Flüchkiger, natural.-préparat. à Interlaken. 


IT. 0. MM. C. Daut, rédacteur de ,,Ornithologiste® 
à Berne; S.-A. Weber, employé des postes à Berne: 
le Dr. À. Buri à Berne; Alexandre de Steiger à Berne ; 
H Brosy, concierge à Berne! Alfred Aeschbacher à 
Berne, le prof. Dr. £.-A. Gæœldi à Berne; Fr. Bichsel 
à Berne; Albert Hess à Berne; 1. Hess à Berne; le 
Dr. ÆRikli, médecin en chef de l'hôpital à Langenthal : 
F. Marbach à Wichtrach; Z.-G. Rauber à Berne; #. 
Christen à Huttwil: Saladin, imstütuteur à Gunzgen: 
Crerster, pasteur à Kappelen; J. Lerch-Stampjli à 
Derendingen:; Ælüchkiger, pasteur à Lotzwil; À. Lauter- 
burg à Langnau; Chrétien Hofstetter à Ranflühberg : 
J. Luginbühl à Vechigen: Mühlemann à Aarberg: 
le Dr. Xrebs à Herzogenbuchsee; le Dr. Greppin, 
directeur à Soleure; Alfred Jäggi, mécanicien à 
Fulenbach; J. Wuyss, fils, à Fulenbach; Samuel Kcæser 


VI 


à Diesbach-Büren: Max Kcser, natural.-préparat. à 
Diesbach-Büren ; Eduard Lack, aubergiste à Boningen ; 
Ed. Lack, cultivateur à Boningen; €. Hüberli, Diemers- 
wil près de Münchenbuchsee : Zugen Rauber à Neuen- 
dorf: Æädener, garde-voie à Rickenbach:; J.-U. Aebr, 
fabricant de machines à Berthoud; Paul Blessing à 
Berthoud ; 7. Welten à Belp: Jean Acbi-Kräuchi à 
Berthoud; Arthur Bracher, propriétaire à Grafen- 
scheuren près de Berthoud; Æ. Bütikofer, professeur 
à Wiedlisbach; le Dr. Karl Schioander à Wangen 
S./Aar; Ed. Holzer, professeur à Hofwil: A4 Sewer, 
notaire à Aarberg: Leuenberger, Secrétaire municipal 
à Kappelen près d'Aarberg: Æ. Maithys, aubergiste 
à Leimiswil: Æ. Merz:, professeur du gymnase à 
Berthoud: Æ. Schumann-Bäürtschi, maitre-jardmier à 
Lützelflüh; $S. Alemann, imstituteur à Wyssachen: 
S.-A. Althaus, professeur à Zollbrück ; J.-U. Gerber, 
instituteur à Rubigen: le professeur Dr. Wénteler à 
Murgenthal: Fischer frères à Utzenstorf: Viktor Hirt, 
junior, à présent à Sumatra: Albert Lerch à Ryken: 
FF. Scherbach à Biberist; C. Lüthi à Uttigen. 


IV. a. MM. le Dr. Ætlin à Landenberg-Sarnen; 
Père Suter à Stans: À. Blum, imprimeur à Arth: 
P. Jakob Stalder à Arth: Jos. von Flüe à Sachseln; 
Gehrig, chef de gare à Giswil: Suter, forestier d’ar- 
rondissement à Sarnen:; W/ Bollschiweiler à Andermait. 


IV.b. MM. À. Maurer à Walchwil; A. Schrjjerti 
à Sempach: le Dr. Fischer-SiguartàZofingue; Edouard 
Fischer-Lehmann, pharmacien à Zofingue: Bretscher- 
Furter à Zofingue; le professeur Dr. Wnteler, 
autrefois à Strengelbach; Déebold, naturaliste-pré- 
parateur à Aarau: Oéunar Ott, naturaliste-pré- 
parateur à Schünenwerd: le Dr. Adolphe Christen 
à Olten: Germain Brunner, mécanicien à Olten: 
Xaver Weltert à St-Urban: Madame Frey-Amsler à 


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Aarau: Otto Bolliger, naturaliste-préparateur à Uerk- 
heim ; Champion, mstituteur à Olten; Disch-Schatimann 


à Othmarsingen: ÆAüssy-Zürcher à Oftrmgen; So- 
ciété ornithologique de Lucerne ; Société ornitologique 


de Zoug; Zürcher, conseiller mumcipal à Zoug; 


Wey, instituteur à Freienwil; le recteur Lüscher à 
Schôftland: Âürzeler, instituteur à Gretzenbach: 
Villiger, curé à Sarmenstori;, VW Not: à Neuen- 
kirch (Lucerne); X. Halter à Lucerne: Aloïs Schmid, 
conseiller municipal à: Adelboden près de Wykon; 
Maïtre, curé à Bünzen: #° Jehle-Koller, rédacteur 
de la ,,l'ierwelt à Bremgarten: Jean Fury à Bade: 
O. Scherer à Lucerne; Æritz Bucher, imarchand, à 
Winikon (Lucerne): ÆFrey-Hirziel, grand-conseiller 
à Gontenschwil: ©. Mattmann, Inwil (Lucerne); J. 
Banz à Ruswvl. 


V.a. MM. Rutz-Hefti à Glaris: Jenny-Zopfi 
à Schwanden: Wrchser, garde-chasse à Limthal: Æré- 
dérie Tschudi à Schwanden: Æenry Tschudt. à 
Schwanden. R 


V.b. MM. Nüägeli, conservateur au musée de l’École 
polytechnique à Zurich; Walter Knopjli, stud. rer. nat. 
à Zurich; Fr. Schünmann, natural.-préparat. à Thal- 
wil; Æenri Zollinger à Obermeilen; Aug. Kern à 
Zurich; /rniger, natural.-préparat. à Zurich; le Dr. 
K, Bretscher, prof. à Zurich: le Dr. Adolf K&ælsch 
à Kilchberg-Zurich; 7h. Zschokke à Wädenswil: 
Wälter Zschokke à Zurich; 1. Blattmann -Ziegler 
à Wädenswil; Julius Stäheli, employé des postes à 
Fluntern; le Dr. #° Felix à Wädenswil; Albert Graf, 
instituteur à Zurich; le Dr. Æofer à Wädenswil; le 
Dr. F. Ris, directeur, Rheinau: Æ. Brandenberger, 
instituteur, Uster; Mathias Sauter à Zurich; Gotth. 
Sauter à Seebach près de Zurich; Zainsi- Klauser à 
[nau ;. Pfenninger- Treichler à Freienbach: le Dr. 


VIII 


P. Damian Buck à Einsiedeln: Æ. Beck-Corodi, ré- 
dacteur des Schweiz. Blätter für Ornithologie‘“, à 
Hirzel; F Zürrer, Hausen S/Albis; Æ° Urzinger à 
Bülach; Oskar Horber, Menzengrüt près d'Islikon. 

VI. 6. MM. Bächler, conservateur du musée 
de St-Gall; Beck à Müllheim: Schilt, pharmacien 
à Frauenfeld; Gasser, instituteur à Lohn (Schaït- 
house); À. Lang à Romanshorn; ÆXocherhans, 
chasseur à Eschenz; Æausammann, professeur à 
Fischenthal: A. Traber, instituteur à Emmishofen:; 
K. Siemmiler - Vetter, naturaliste - préparateur à 
Schaffhouse: Gustav Humimel à Stem sur le Rhin. 
H. Noll- Tobler, instituteur au Landerziehungsheim Hof 
Oberkirch près de Kaltbrunn,; Th. von Mehrhardt à 
Emmishofen; Josef Len: à Amriswil: Hans Kubli 
à St-Gall; Aug. Keller, marchand à Neuhausen: 
J. Keller, fabricant de nichoirs à Frauenfeld; le colonel 
Kesselring à Bachtobel(Thurgovie); A. Hobi, msütuteur 
à Neuhaus (St-Gall): G.-Æ. Tobler à St-Gall; le Dr. 
Biedermann-[mhoof à Eutin (principauté de Lübeck): 
Aegler, professeur à Affeltrangen; le Dr. À. Dreyer, 
professeur à Môrswil; Samuel Bächthold, instituteur 
à Schleitheim; À. Giezendanner, natural.-préparat. à 
Degersheim; W. Luchner, chasseur à Kreuzlingen ; 
Charles Baumgartner à Rorschach. 

VIT. a. MM. le professeur Mathey-Dupraz à Co- 
lombier; Alfred Richard à Neuchâtel: le Dr. Cavin 
à Fleurier; Fritz: Weber-Brôüg à Neuvevillk; W 
Henry, imprimeur à Neuveville; Georges Hiri, 
inspecteur à Neuveville; Laurent Fantoli à Fleurier ; 
Eugène Jobé à Courtedoux: l'ingénieur Æ. Schmid, 
directeur à Vallorbe ; AZ. Moreillon, inspecteur forestier 
à Montcherand s./Orbe: le professeur Dr. Galli- Valerio 
à Lausanne. 

VII. 6. MM. le Dr. Greppin, directeur à Soleure; 
William Rosselet, natural.-préparat. à Renan (Jura- 


IX 


bernois); Madame Schaller-de Burg à Rebeuvelier: 
Auguste Senn, commis, Balsthal; L. Gigon, pharmacien 
à Porrentruy: ÆRauber-Baumann, marchand à Eger- 
kingen, À. Siuder, instituteur à Lostorf: Adolf 
Werndnagel an Bale; Me Dr Ofiou Lutin àa Bale: 
‘Auguste Stähelin-Bischoff à Bâle: le Dr. Æ. Schenkel 
be Dour latinen an bBale Ie Dr AP: 
Siegmund à Bâle; Manger, administrateur à Bale; 
Dr eus Va Term (Bale Campagne); 
Naturforsehende Gesellschaft von Baselland à Liestal ; 
Champion, mstütuteur à Olten; Æ£. Fenner-Matter à Bâle: 
Peter Sarasin à Bâle: Æ.-G. Zhbinden, imprimeur à 
Bale; Fr. Kaiser, instituteur à Hochwald: 77. Schmid, 
administrateur,Laufenburg : leDr.Schnorr de Carolsfeld 
à Munich; le Dr. (Gengler, médecin en chef à Erlangen: 
Eduard Jenny, Stud. hum. à Bâle: Marquis, natural.- 
préparateur à Mervelier: L. Maitre, curé à Cour- 
faivre; A/b. Burrhus à Boncourt: le Dr. G. /mhof à 
Bale. 

VI a MM AVfred Richard à Neuchâtel; 
Parvexz, garde-chasse cantonal à Illarsaz près de 
Collombey (Valais): l'abbé de l'hospice du Grand 
StBernard. 

VIN. 0. MM. Lenggenhager, propr. à Salquenen ; 
Samuel Rouge, négociant à Aigle: Georges Rosset à 


Aigle: Æcole normale d’instituteurs à Sion’ Ætcole 
d'agriculture à Ecône (Valais); P de Cocatrix à 


Martigny: Ate. Joyet à Ollon. 


IX: 6. MM. À Ghidint à Genève et Lugano: 
ingénieur Adamini à Agra; le professeur Mariani à 
Locarno: le Dr. Adolfo Aostalli- Adamini à Lugano: 
BoionryleroMaMEUuSanoEr VAE AS Sin ane 
nero: Anonyme. à Lugano; Ælvezio Zaccheo à Lo- 
Carno, A/Passerd, chef du corps de douane à 
Ponte Tresa: Francesco Riva, imgénieur à Lugano; 


X 


Anonyme à Astano: Giovanni Bettelini à Caslano: 
Gaetano Mombelli, chef du corps de douane à 
Gerra-Gambarogno; À. Paganint à Bellin:ona; De 
Carli à Lugano; Cte Fo. Rusca à Bioggio; Salvioni 
à Bellimzona: Emil Jaquier à Lugano: le professeur 
À. Giugni à Locarno ; Madame Schabelits à Lugano. 


X.a. MM. le colonel Solèr à Vrim: Jac. Lar: 
giardèr à Scanfs,; Brüesch à Coire: Conr. Schmidt- 
Michel à Rothenbrunnen: le Dr. Andry à Remüs: 
le Dr. Biedermann-lmhoof à Eutin: ÆEnderlin, mspec- 
teur cantonal des forêts à Coire. 

X.b. MM. Alexandre Bau à Bregenz; À. Gruber 
à Lindenhof près de Limdau: Georges Hofmänner 
à Buchs; Wiliter Heidelberger, ferblantier à Walzen- 
hausen: Jac. Künzler, forgeron à St-Margrethen 


(St-Gall); Zurburg, conseiller national à Altstätten 


(St-Gall). 


XI. 6. M. Île professeur Dr. Galli-Valerio à 
Lausanne. | 


Re à 


—_ OU 


Sylvia Scop. 


119. Sylvia melanocephala Gmel. 


Bec-fin mélanocéphale — Schwarzikôpfiger Sünger — 
Occhiocotto. 


Synonymie: Motacilla melanocephala Gmel. Syloia 
melanocephala  Lath., Temmink, Savi, Cat. British 
Birds, Neuer Naumann, Fatio, Arrigoni degli Oddi, 
Martorelli, de Schæck. Pyrophthalma melanoce- 
phala Bonaparte, Salvadori, Giglioli. 


Noms vulgaires: On n'en connait point dans la Suisse 
romande, ni dans la Suisse allemande. — Dans 
la Valteline Bianchett. 


Le Bec-fin mélanocéphale ne se montre que tout 
à fait exceptionnellement en Suisse. 


I. a. Bailly ne le mentionne pas. 


I. b. Le 18 juin 1883, j'en ai tué un spécimen 
près de Gèneve (de Schæck). Voir aussi de Schæcle 
.Fauvettes d'Europe“ (Mémoires de la Société zoo. 
de France 1890, p. 435). 


IL. à. Le musée de Fribourg possède un mâle 
et une femelle, tués tous deux près du lac de Morat 
(Musy). 


| V0 Le 29 mars 1906, j'ai trouvé près de 
Wädenswil un beau male adulte, dont l'estomac 
contenait des débris d'insectes (Zschokke). 

Le Bec-fin mélanocéphale que M. le directeur 
Zschokke a trouvé mort le 29 mars 1906 dans le 
jardin de l'Ecole de viticulture et d’arboriculture de 

65 


— 978 — 


Wädenswil a probablement succombé au froid le 
23 ou 24 du mois. Son estomac contenait encore 
des débris d'insectes que l’on ne put déterminer. Cet 
exemplaire se trouve au musée zoologique de la 
ville à Zürichhorn (Nügeli). 

IX. 0. Dans la région de Côme et de Colico, le 
Bec-fin mélanocéphale est plutôt rare et ne s’y ren- 
contre que comme oiseau de passage (Buzzi, Cata- 
logo ornitologico della provincia di Como e della 
Valtellina, 1870). 

Régions limitrophes: Je mets en doute toutes 
les données ayant rapport à des Becs-fins mélano- 
céphales tués ou observés dans lPltalie septentrionale. 
Cette espèce est souvent apportée sur le marché de 
Milan en hiver; c'est là probablement l’origme des 
affirmations de cé genre. Quant à moi, je nai 
jamais vu d'exemplaire dont il soit prouvé qu'il ait 
été tué ou capturé au nord de l'Italie (Martorelli, Gl 
Uccelli d'Italia, 1906). 


Biologie. Le Bec-fin mélanocéphale est un 
oiseau vif et agile, qui aime à se tenir au plus épais 
des buissons, souvent non loin des habitations 
humaines et qui construit son nid de préférence 
dans les broussailles et les ronces des sous-bois. 
Ce dernier est un édifice bien bâti et assez solide, 
situé à une altitude au-dessus du sol qui varie de 
50 cm. à 1 m. 20. Il y a généralement deux couvées, 
parfois une troisième. La nourriture de cet oiseau 
consiste en insectes, en baies et en fruits. L'’individu 
trouvé mort par Zschokke à Wädenswil et préparé 
par Nügeli avait des débris d'insectes dans l’estomac. 


Habitat. La Mélanocéphale fréquente les pays qui 
bordent la Méditerranée. Elle y passe aussi l'hiver 
et y est en parte sédentaire. Toutefois, comme telle, 
on à pu constater qu'elle se déplaçait vers le sud. 


— 979 — 


120. Pyrophthalma subalpina Bonell. 


Bec-fin Passerinette — . Weissbärtiger Sünger — 
Sterpazzoltina. 


Synonymie: Syloia subalpina Bonelli. Sylvia passerina 
Temmink. Syloia leucopogon Meyer. Sterparola 
subalpina Bonaparte. Curruca subalpina Degland 
et Gerbe. Pyrophthalma subalpina Homeyer et 
Tschusi. A/soecus subalpinus Olphe-Galhard. Syloia 
subalpina Fatio, Neuer Naumann, Salvadori, Gigl., 
Arrigoni degli Oddi, de Schæck. Syloia subalpina 
subalpina Hart. 


Noms vulgaires : On n’en connait point en Suisse. 
(Au Piémont: Buscarin, Ciarlettuinr'a.) 
Ne se montre en Suisse que tout à fait excep- 
tionnellement. 


Oiseau nicheur. On ne possède sur la repro- 
duction de cet oiseau dans notre pays aucune donnée 
certaine, en tout cas pont de pièces à lappui. 


La. Bailly dit que le Bec-fin passerinette niche 
régulièrement dans la Savoie méridionale et qu'il 
recherche des heux incultes et couverts de buissons. 


I. 0. Mallet croit que le Bec-fin passermette 
niche près de Genève. 


VII. a. D'après de Coulon le Bec-fin passerimette 
nicherait parfois dans la contrée ‘de Neuchatel. 


Hôte exceptionnel. Des individus égarés ont été 
tués ou du moins observés près de Genève à de rares 
Occasions. Dans la collection Fatio 1l s’en trouve 
un exemplaire de l’an 1836. 


— 980 — 


VIIL. 0. Aurait été observé à plusieurs reprises, 
d'après Varroli, dans le Bas-Valais. 


Habitat. Le Bec-fin passerinette habite les pays 
qui bordent la Méditerranée et la Mer Noire, les 
Iles Canaries, l’Afrique septentrionale, la Palestine, 
l'Asie Mineure, le Portugal, l'Espagne méridionale, 
le Midi de la France, ainsi que la Savoie et la FHaute- 
Savoie, toute l'Italie, mais imégalement, car 1l est rare 
au Nord de la péninsule, par places même très rare. 
Il se trouve encore dans le sud du Tyrol, de la 
presqu'ile Balcanique et de la Russie, et dans la 
Transcaucasie. Seuls, les nicheurs de ltalie et des 
contrées méditerranéennes situées à l’ouest de ce pays, 
appartiennent à la sous-espèce Sylvia subalpima sub- 
alpina ({artert), ceux de l'est rentrent dans la variété 
Sylvia subalpina albistriata ({artert,. 


121. Sylvia curruca L. 


Fauvette babiltarde — Zaungrasmiücke — PBigiarella. 


Synonymie: Motacilla curruca L., Syloia garrula 
Bechst., Syloia curruca Temm., Savi, Schinz, Bailly, 
Riva, Salvadori, Cat. British Birds, Gighoh, Fride- 
rich, Reichenow, Fatio, Arrigoni degli Oddi, Mar- 

_torelh, Syloia curruca curruca Hart. 


Noms vulgaires: Babillarde, Zizé des épines (St-Mau- 
rice). — Grasmüggli, Hagsehlüüferli, grau Hag- 
spatz, Graui Grasmugg (Suisse centrale), Chläppert, 
Chläpperi, Chläpperoügeli (Jura), Wissbrüstli (Mittel- 
land), chlini Grasmugge, chlüis Grasmügglt (Jura 
et Bale-Campagne), Æagspatz, chli Hagspatz, Hag- 
rätsehli(Argovie), Dôürrespatz (Glaris), Studagatzger 
(Coire), Gräsmugga (Vallée du Rhin). — On cite 


Le TER 
da 


— 981 — 


aussi les désignations de Müllerli et de Müllerle, 
mais il est probable que ces noms sont d'impor- 
tation récente, puisqu'ils sont inconnus aux anciens 
ornithologues et amateurs. — Cerfüi, Cerfoi, Griset, 
Negrin (Tessin); Canavrota d'houssoun Scalavrina 
(Piémont), Buscarin, Canivarola (Bas-Piémont), 
Beccafigh zenerin (Lombardie), Beccamure (Ber- 
gamo), Bianchett (Valteline). 


Résumé. La Fauvette babillarde est imégale- 
ment répandue en Suisse, sans qu'il soit possible de 
trouver des raisons plausibles à ces variations de 
fréquence. Elle habite même quelques vallées des 
Alpes, mais elle évite par contre certaines contrées 
qui sembleraient devoir lui convenir et dans les- 
quelles toutes les autres fauvettes se trouvent à 
l'aise. On la rencontre aussi parfois pendant de 
longues années dans certains districts qu’elle délaisse 
ensuite pour un temps. Parmi les quatre principaux 
représentants de ce genre, à savoir la fauvette à 
tète noire, la fauvette grisette, la fauvette des jardins 
et la fauvette babillarde, cette dernière est sans contre- 
dit la moins répandue. C’est encore dans certaines 
parties de la Suisse occidentale qu'on l’observe le 
plus fréquemment. Et c’est dans le Jura et au nord 
de celui-ci (sans parler des régions d’une altitude 
supérieure à 1000 mètres) qu'on la voit le moins. 
Elle est assez rare également dans le bassin du lac 
de Constance. | 

Parmi les espèces mdigènes en Suisse, Meisner 
cite aussi la fauvette babillarde (dans son ,,Systema- 
tisches Verzeichnis der Vôgel der Schweiz, aufge- 
stellt auf der Gallerie der Bürgerbibliothek in Bern‘, 
publié en 1804). 

Cet oiseau n'est pas rare dans les buissons 
et les haies près des maisons. Il y niche. Epoques 


— 982 — 


du passage: avril et septembre.‘ (Meisner et Schinz, 
Die Vügel der Schweiz, systematisch geordnet und 
beschrieben mit Bemerkungen über ihre Lebensart 
und Aufenthalt“, 1815). 

Aussi fréquente dans les haies et les jardins 
que la fauvette grisette, elle arrive dans notre pays en 
même temps que celle-ci et en repart en octobre.“ 
(Schinz, ,, Verzeichnis der in der Schweiz vorkommen- 
den Wirbeltiere‘“, 1837.) | 

, La fauvette babillarde est presque aussi répandue 
que la fauvette grisette, mais partout en nombre moins 
considérable. Elle niche assez fréquemment dans 
la plame, toutefois plus rarement au nord, autour 
de Bâle et au sud, dans le canton du Tessin. Dans 
la région montagneuse des Alpes, elle diminue de 
même en raison directe de l'altitude.‘ (Æatio, ,,Faune 
des Vertébrés de la Suisse, Histoire naturelle des 
Oiseaux‘, 1899.) 


Oiseau erratique. Comme toutes les fauvettes de 
notre pays, la fauvette babillarde a coutume au prin- 
temps d’errer de ei de là pendant un temps plus ou 
moins long en attendant sa compagne, et avant de 
gagner le lieu qu’elle a choisi pour s'y reproduire. 
Quelques mâles, qui probablement n’ont pas trouvé 
ce qu'ils cherchaient, continuent cette existence oisive 
durant tout l'été, mais ils ne séjournent guère que 
quelques semaines ou même quelques jours seule- 
ment au même endroit; il leur arrive toutefois d’v 
réapparaitre plus tard et de prendre la place laissée 
vacante par des mâles morts par accident. 


On à constaté ce fait en observant des mdividus 
reconnaissables à quelque particularité de leur chant. 
En automne aussi, avant d'entreprendre la migration, 
les fauvettes babillardes fréquentent des lieux où elles 
ne se montraient pas en été et, lorsque ceux-ci leur con- 


— 985 — 


viennent, surtout lorsqu'elles y trouvent des baies, et 
des baies de sureau en particulier, elles y demeurent 
souvent de la mi-août à la mi-septembre. Quelques- 
unes, séduites par la saveur capiteuse de certaines 
baies, restent plus longtemps encore. Cependant il est 
rare qu'on les rencontre en compagnie de leurs 
semblables. [Il semble qu'elles préfèrent être seules 
à la curée: elles tolèrent tout au plus la société iné- 
vitable des fauvettes des jardins et des fauvettes à tête 
noire. Dès qu'on rencontre plusieurs mdividus de cette 
espèce sur le même arbre, on peut être presque 
certain qu'ils repartiront dans la nuit suivante. 


Oiseau nicheur, La fauvette babillarde est plus 
fréquente dans nos contrées comme oiseau de passage 
que comme oiseau nicheur, cependant les représen- 
tants de cette dernière catégorie ne sont que de moitié 
inférieurs en nombre à ceux de la première. Il s'ensuit 
donc que les fauvettes de cette espèce venant de l’est 
et du nord pour gagner des chmats plus tempérés 
doivent passer en nombre plus considérable ailleurs 
que chez nous. 

La fauvette babillarde en tant qu’oiseau nicheur, 
est principalement répandue dans la région mon- 
tagneuse et cela jusqu'à 800 mètres d'altitude. Ce- 
pendant on la trouve assez régulièrement plus haut 
encore; dans des endroits lui offrant des conditions 
favorables, elle niche presque chaque année jusqu’à 
1400 m. On rencontre parfois des colonies éparses 
à des altitudes supérieures encore; ainsi des groupes 
de trois à huit couples se reproduisent dans les 
hautes Alpes et les Préalpes jusqu’à 1900 m. d'altitude. 


I. a. Cette petite fauvette est moins répandue 
en Europe que la fauvette des jardins et la fauvette 
grisette; peu connue en Suisse et en Savoie, comme 
du reste tout volatile qui vit éloigné des habitations, 


— 984 — 


elle ne se plait, pendant la période des nichées, que 
dans les bois ou les lieux garnis de broussailles des 
montagnes de moindre élévation. Quelquefois elle 
s'établit, mais en petite quantité, jusqu’à 1800—2000 
mètres au-dessus du miveau de la mer. On la re- 
marque en effet à ces hauteurs au Mont-Cenis et 
au sommet de la pente méridionale de cette parue 
de nos Alpes (Bailly). 

I. b. Près de Genève, la fauvette babillarde n’est 
pas particulièrement rare comme oiseau mcheur (tous 


nos collaborateurs sont d'accord là-dessus). ÆRubin 


n’a jamais recu d'oeufs des environs de Genève. 
Mallet la désigne comme ,,peu commune“. Pas 
fréquente près de Lausanne (Meyer, Goll). Richard 
la mentionne comme très rare aux environs de Lau- 
sanne. Il ne l’a observée qu’au passage du prin- 
temps. On ne la rencontre que rarement près de 
Montreux et de Clarens (Meyenrock). Vernet n’en 
fait pas mention comme oiseau nicheur près de Duillier. 

Régions limitrophes: Olphe-Gaillard (Catalogue 
des Oiseaux des environs de Lyon“, 1891) n’a jamais 
vu cette fauvette dans le champ de ses observations. 

IL a. N'est pas rare comme oiseau nicheur près 
des Ormonts (Goll). Au Pays d'Enhaut, la fauvette 
babillarde est un oiseau nicheur commun:(Prttier et 
Ward). 

Il. 0 La fauvette babillarde n’est pas rare, dans 
les environs immédiats de Fribourg (Cuony, Musy). 
Elle n’est pas rare à l'ile de St-Pierre (Louts), de 
même qu'à Faoug (Savary), à Romont (Grand). Klle 
n'a pas été souvent observée comme oiseau nicheur 
près d’Vverdon (Garin). Elle niche souvent près 
d’Avenches (Blanc). On la rencontre comme oiseau 
nicheur près de Payerne (Ærossard). C'est la fau- 
vette la plus répandue dans'la région de l’Orbe 
(Duplessis et Combe). Rare comme oiseau nicheur 


— 985 — 


près de la Thielle, du moins n’en ai-je observé qu'un 
couple pendant l'été 1892 (de Burg). 


IT. «. On la trouve quoique rarement, comme 
oiseau nicheur dans la contrée de Lauenen (Blumen- 
Slei). 


IT. b. Peu abondante, mais ne manquant totale- 
ment nulle part. 

La fauvette babillarde n'est pas du tout rare 
dans les haies et à la lisière des bois, aux environs 
de Tägertschi; elle semble y remplacer la fauvette 
grisette, qui y est très rare. Très souvent ces fau- 
vettes se tiennent dans les jardins. A deux re- 
prises elles construisirent leur nid tout près de 
l’école dans un pré, sur une plante de cerfeuil sau- 
vage (Anthriscus sylvestris). La couvée fut détruite 
lors de la première coupe de l’herbe. Souvent j'ai 
aussi trouvé le md de cette fauvette en plein champ 
dans des plantations de petits pois (J.:U(rerber). 
Dans la contrée d’Aarberg, cette fauvette est peu 
abondante, comme oiseau nicheur, mais elle ne fait 
nulle part complètement défaut (Mühlemann). La 
fauvette babillarde n’est pas fréquente aux environs 
de Ranfiüh. Observé le 17 juin 1909 un nid avec 
trois oeufs, le 5 juillet 1907, un autre en contenant 
quatre (Æofstetter). Dans la contrée de Berne, cet 
oiseau est très rare comime nicheur { Weber, Daut). 
Le 10 mai 1904, je trouvai près de Sinneringen un 
nid avec des oeufs; le 31 juillet 1904 j'’entendis 
encore brièvement le chant de cette espèce ( Weber:). 
Le 16 mai, trouvé un nid vide (Luginbühl). Peu 
abondante comme nicheuse aux'environs de Bettlach. 
Le 23 juillet 1901, la fauvette babillarde se remet à 
chanter à Bettlach après une interruption : assez 
longue. — Le 27 juillet 1909, je me trouvai en pré- 
sence, au même endroit, d'une famille de quatre 


— 986 — 


petits, que les parents nourrissaient encore (de Burg). 
Rare près de Soleure et en général le long du Jura. 
Le 1tr août 1904, je constatai l'existence d’une famille 
de cette espèce dans mon champ d'observation 
(Greppin). Dans les environs d'Olten, en tant qu'ils 
font partie de la région IIT. 0., la fauvette babillarde 
est un oiseau nicheur assez répandu, mais casuel, 
dont quelques couples mchent dans le ,Gäu“, entre 
Olten et Oensingen. Le 30 mai 1903, je trouvai trois 
oeufs dans un nid au Wangner Neufeld:; leur nombre 
n’augmenta pas, et la couvée fut menée à bien de Burg). 
Cette fauvette est très rare dans la région IL 6. 
(K. Gerber). Très rare dans l'Emmenthal, du moins 
n’apparaissant qu'exceptionnellement près de Langnau 
(Lauterburg). On la trouve près de Berthoud (Fank- 
hauser). Rare comme oiseau nicheur dans la vallée 
de l’Aar (Studer). Près de FHerzogenbuchsee je ne 
lai jamais vue nm entendue (X. Gerber, Krebs). 
Commune près de Stettlen: observé déjà un oeuf 
dans un nid le 13 mai 1768 (Sprüngli, 5). 

IV. a. Très rare comme oiseau nicheur au can- 
ton d'Uri (Fatio); très rare près d’Andermatt (Nager), 
dans l’Unterwald {Æ{lin, Rengger) et dans PEntlebuch 
(Minder). Niche au canton de Schwyz (Lusser). Cette 
fauvette est rare près de Sarnen (Æ{lin) et de Stans 
(Suter). Lors de mon séjour dans la région du 
St-Gothard, en 1908, je ne l'ai rencontrée que rare- 
ment. A deux reprises je vis des individus isolés 
près de PAxenstrasse, une fois un bel exemplaire 
adulte dans un buisson, au bord d’un ruisseau, près 
du château d’Aspro (Gengler, dans ,,Ornithologisches 
vom Vierwaldstättersee und von der Gotthardstrasse‘, 
Ornithol. Jahrbuch de Tschusi, 1909). Observé le 
21 juillet 1908 un imdividu adulte de cette espèce 
sur le talus qui fait face aux maisons de campagne 
de l’Axenstrasse, non loin de l'hôtel de la Tellsplatte. 


de 


— 987 — 


Aperçu, le 1% août, plusieurs fauvettes babillardes 
dans un verger entre l’'Axenstrasse et la Chapelle 
de Tell. Le 5 août, un mâle adulte près du château 
d'Aspro (Grengler). 

[V. b. La fauvette babillarde se montre cà et là: 
dans les haies, mais pas très fréquemment. Je lai 
vue assez souvent dans les saulaies qui bordent la 
voie du chemin de fer. Ælückiger Va observée plusieurs 
fois en été dans le Rohrbachgraben. Pendant Pété 
1904, il S'en trouvait un couple couvant dans un 
oroseillier près de la maison Bretscher (non lom de 
Zofingue) et qui réussit à élever ses petits (Fischer- 
Siguwart, Sylvien und drosselartige Vôügel in den 
Jahren 1902—1904). La fauvette babillarde n’est pas 
précisément rare ici, jen remarque quelques-unes 
toutes les années: elle aime à mnicher dans notre 
jardin. Le couple se tient toujours dans d’épaisses 
broussailles, le mäâl seul se montre par instants 
au sommet du buisson pour v débiter sa modeste 
chansonnette. Le plus souvent celle-ci ne se com- 
pose que des svllabes ,,hilili‘ répétées à de courts 
intervalles. Cà et là, elle y ajoute à mi-voix une 
assez piètre contrefacon du chant de la fauvette 
grisette, quand ce dernier ne sert pas, comme cela 
arrive, de prélude aux ,,lilii* Dans les jardins, ces 
oiseaux ont beaucoup à souffrir des chats. Les couvées 
n y viennent à bien que très rarement. J'ai observé 
un nid qui Se trouvait dans un fusain à 35 cm. du 
sol. I ne se composait que de toutes sortes de fines 
herbes sèches; mais il ne fut pas achevé (Schifferli). 
La fauvette babillarde n'est pas bien rare comme 
oiseau nicheur dans notre contrée (celle du lac de 
Sempach). Je ne l’ai guère aperçuc ailleurs que dans 
les jardins. Le 19 mai 1905, j'en vis une, occupée à 
rassembler des matériaux pour la construction de 
son md. Le 15 mai 1908, j'entendis chanter une 


— 988 — 


fauvette babillarde près du Honrich (Schifjerli). Dans 
la vallée de la Wigger (canton de Lucerne), j'ai vu 
et entendu cet oiseau une demi-douzaime de fois à 
peine: une ou deux fois près de Reiden, une seule 
fois, en 1899, près de Pfaffnau; une fois aussi près 
de la gare de Sempach (de Burg). Elle nest pas 
précisément rare près de Zofingue (Fischer-Sigwart). 
On ne trouve que quelques couples dans la vallée de 
la Subhr, il y en a par exemple près d’Attelwyl, près 
de Külliken, près de Triengen, près des Bams de 
Knuttwyl (de Burg) Rare près de Walchwmil 
(Maurer). Observé le 2 juin 1898 deux œufs dans 
un nid, près d’Olten. Au même endroit entendu le 
commencement du chant — c'est une exception à 
Ce ÉTOvEL ce, l'annee = ler ile 1OCD à 
4 heures 50 du matin. Le 30 mai 1905, vu quatre 
œufs dans un nid. Le 12 mai 1903, aperçu des 
oiseaux appariés, le 15 mai, d’autres encore en plus 
grand nombre. Vu le 5 juin plusieurs mdividus 
couvant au Dürrberg; le 30 mai 1903, un nid con- 
tenant quatre œufs, le 23 mai 1904, plusieurs 
couples, mais point de nids terminés. 1905: la 
fauvette babillarde chante encore tous les jours 
jusqu'au 18 juin, interrompt ensuite son chant, 
pendant deux jours, et ne se fait dès lors entendre 
que très irrégulhèrement et rarement jusquau 
16 juillet. En 1906, une quantité extraordinaire de 
fauvettes babillardes construisirent leurs nids dans les 
jardins des environs d'Olten. Lors de la chute 
brusque de température survenue au mois de mai 
de cette année, presque toutes les pontes furent 
abandonnées, mais plusieurs couples — pas tous — 
entreprirent une nouvelle couvée qui, elle, fut menée 
à bien. Le 27 mai déjà, je trouvai un nid de cons- 
truction toute récente et presque achevé. En 1907, 
je vis un couple qui n'était arrivé qu'au commence- 


— 989 — 


ment de juin, se mettre le 9 à construire son nid, 
tandis qu'un autre couple, établi dans un jardin 
voisin était déjà occupé à l'élevage de ses petits, 
sortis du nid le 22 juin déjà, mais demandant 
encore à être nourris à la becquée. Il v avait là 
cinq oiselets posés ensemble sur une branche de 


_ lilas, auxquels, par un jour de pluie, leurs parents 


apportaient toutes les deux ou trois minutes de 
petites chenilles dépourvues de poils. Le 14 juillet — 
il y avait déjà environ dix jours que je n'avais plus 
entendu le chant de l’espèce — un mâle se remit à 
gazouiller, probablement après que la seconde couvée 
eut pris son vol. Le 26 juillet, une famille parut 
dans notre jardin, les parents donnaient encore la 
becquée aux petits. Je crois qu'il s'agissait là sans 
aucun doute d’une seconde nichée. Le 16 mai 1908, 
j'observai près de Baden en Argovie un bel individu 
mâle adulte qui chantait avec entrain. En 1909, la 
première couvée échappa à mon observation; ce ne 
fut que le 7 juillet que je pus voir une famille au 
complet, mais les petits avaient probablement dé- 
laissé le nid trop tôt, car ils ne purent quitter à mon 
approche la branche sur laquelle ils se tenaient 
étroitement serrés les uns contre les autres. Le 
23 mai 1910, jobserve un couple de fauvettes ba- 
billardes occupé à la construction de son nid dans 
le jardin de l’école de Frohheim. Le mâle se fait 
remarquer par l’imperfection de son chant: celui-ci 
rappelle d’une manière frappante le cri d’appel du 
bruant. Du 23 juin au 9 juillet, silence, puis à cette 
date le mâle fait entendre sa voix pour la dernière 
fois en 1910 (de Burg). Dans l’,Aarauer Schachen‘“ 
jai trouvé déjà à plusieurs reprises des nids, mais 
je n’y ai jamais encore entendu l'oiseau lui-même 
(Winteler). On rencontre cette espèce dans les jardins 
qui entourent la ville d'Aarau (de Burg). 


— 990 — 


V.a. La fauvette babillarde en tant qu’oiseau 
nicheur est très rare au canton de Glaris (selon Pavis 
unanime de nos collaborateurs). 


V.b. Niche çà et là près d’Eimsiedeln (Sidler). 
Le musée de Zofingue a recu de Dietikon deux 
couvées de cinq œufs chacune, l’une datée du 19 mai 
1893, l’autre du 20 mai 1893 (Catalogue du musée 
de Zotingue). Oiseau nicheur assez rare aux environs 
de Zurich, j'ai trouvé un nid près d’Altstetten dans 
l'herbe haute d’une prairie (Graf). Rare comme 
nicheuse près de Zurzach (A. Gerber). Notre collabo- 


rateur Nügeli nous fait au sujet de la fréquence de. 


la fauvette babillarde près de Zurich les communica- 
tions suivantes (in litt.): La fauvette babillarde n'est 
pas précisément rare comme oiseau nicheur dans 
les jardins et les promenades publiques de la ville 
de Zurich. Le 14 mai 1885, j'ai trouvé un nid au 
cimetière du quartier de l’Enge: il se composait de 
petites racines très menues, de quelques brins d'herbe, 
d'un peu de toile d’araignée, d’un ou deux crins et 
d’une soie de porc. Il était d’un ovale remarquable- 
ment allongé, limité à sa partie postérieure par une 
ligne presque droite. Diamètre (parois comprises) 
1:5,3 cm., diamètre du vide intérieur 6:24 cm.; pro- 
fondeur: 4 em.: hauteur totale: 6 em. La parte pos- 
térieure, appuyée à un if et aplatie de ce fait, était 
très mince, mais le nid était très bien construit. Cette 
fauvette semble placer de préférence son nid dans 
des bosquets dif et de thuya. 


C'est pourquoi elle aime à se tenir chez nous 
dans les cimetières et les jardins. Je ne me souviens 
pas de lavoir rencontrée jamais en dehors des lieux 
habités. Etant donné la disposition verticale des 
branches chez les conifères sus-mentionnés, le nid 
est maintenu d’une manière analogue à celui des 


— 991 — 


calamoherpiens, sans être cependant fixé aux branches 
latérales. Il est beaucoup plus profond et plus solide- 
ment construit que le nid de la fauvette à tête noire 
ou que celui de la fauvette des jardins. 


VI. a. Pas rare comme oiseau nicheur dans la 
région du Sentis (Æartmann). 


VI. 6 La fauvette babillarde est un nicheur 
assez rare dans la contrée de St-Gall (Stælker, 55, 
Dick, Girtanner). Le 2 juillet 1866, Stalker trouva 
des petits prêts au vol près de St-Gall. Un nid v 
fut découvert dans un rosier, tout près de la porte 
d'entrée d’une maison (Stælker, Jahresbericht Naturf. 
Ges., 1869). Près de Kaltbrunn, cette espèce est 
faiblement représentée. Le 25 et le 26 mai 1910, ül y 
avait des mâles et des femelles dans le jardin de 
l'Ecole nouvelle. Le 25 juin, le male chantait encore 
avec entrain (No//-Tobler). 

N'est pas rare près de Winterthour {Biedermann- 
Imhoof). Rare près de Frauenfeld et au canton de 
Schaffhouse (d’après tous nos collaborateurs). Pour 
ce qui est des bords du lac de Constance, Walchner 
mentionne cette fauvette parmi les oiseaux qui y 
nichent communément, tandis que Bau la désigne 
comme peu fréquente et que nos collaborateurs des 
cantons de Thurgovie et de Schaïffhouse affirment ne 
l’'observer que rarement comme nicheuse dans leur 
pays. Les données les plus récentes sur la présence 
de la fauvette babillarde au bord du lac de Constance 
ont été fournies par Bau; celui-ci ne trouve pas 
souvent son nid; selon lui elle ne s'élève guère dans 
la région inférieure des montagnes, et habite surtout 
_le fond des vallées. 


Régions limitrophes: Klle est très répandue en 
Bavière (Jückel, , Die Vôgel Bayerns“). Rare comme 


— 992 — 


nicheur au Wurtemberg (Landbeck, ,,Systematische 
Aufzählung der Vügel Württembergs‘“, 1834). 


VII. «. Fréquente près de Neuchâtel (de Coulon), 
on la rencontre près du Locle {Dubors), elle est rare 
au Val de Travers {Cavin) et sur les bords du Doubs 
(Nicoud). J'ai observé en 1892 une nichée dans un 
jardin, à Cressier; à part"cela, je nel'air jamais 
aperçue dans la région VIT à. (de Burg). 

Régions limitrophes: La fauvette babillarde est 
commune dans le Jura, elle pond cinq ou six œufs 
(Le Frère Ogérien: , Histoire naturelle du Jura et des 
Départements voisins‘, 1863). 

Elle est assez commune dans Îles contrées 
buissonneuses et marécageuses (Marchant, ,, Catalogue 
des oiseaux observés dans le Département de la 
Côte d'Or‘, 1869). 

Elle niche dans des buissons touffus, loin des 
maison (Lacordaire, , Catalogue des oiseaux observés 
de 1845 à 1874 dans les Départements du Doubs et 
de la Haute-Saône‘, 1878). 


VII. 0. La fauvette babillarde est peu abondante 
dans toute cette région. 

Près de Bâle et dans toute la région VIT. à. 
cette fauvette est peu répandue, elle n'habite que 
la plame (Schneider). Près de Bâle en tous cas 
elle est très rare comme oiseau nicheur, quoique 
cette contrée) semble dévolu EconyenrMTeMlEN 
aperçue le 20 mai 1908 dans les Lange Erlen, 
y niche-t-elle? {Wendnagel). Oiseau nicheur rare 
près de Märkt (Lutz). Oiseau nicheur rare dans les 
vallées de la deuxième et troisième chaine du Jura 
à l'exception de Langenbruck et de Waldenburg, 
où elle parait se reproduire toutes les années. Je l'ai 
peu observée également dans le canton de Bâle- 
Campagne, çà et là cependant près du Hauenstei, 


# HO ON ue 


d'Eptingen, de Läufelfingen, et une fois près de Liestal. 
Elle niche jusqu'à 1000 m. d'altitude environ près 
de Bettlach, mais pas toutes les années (de Burg, 
,Bericht über das Ergebnis eines zu Forschungs- 
zwecken unternommenen Aufenthaltes im solothur- 
nischen Jura“, 1903, et ,,Die vertikale Verbreitung 
der Nistvôgel im schweizerischen Jura, in graphischer 
Darstellung‘*, 1908). 


Régions limitrophes: La fauvette babillarde di- 
minue comme oiseau nicheur au sud du Grand duché 
de Bade. Elle habite les plaines et les contreforts 
des montagnes (ÆHücker, ,Die Vogelwelt des sûüdhichen 
Badens“, 1895). Le musée de Colmar possède des 
males et des femelles provenant d'Alsace (Schneider, 
,Katalog der Vôügel des Naturhistorischen Museums 
von Kolmar‘, 1895). 


VIIT. «. La fauvette babillarde est un oiseau 
nicheur très rare dans le Haut-Valais {Fatio et Studer). 


VIIL. 0. Pas précisément rare près de Salquenen 
(Lenggenhager); tWès rare près de Sion (Wolf), de 
St-Maurice (Besse), d’Aigle (de Rumeru), rare près 
d'Yvorne (Ansermoz). 


IX. a. La fauvette babillarde n’est pas rare au 
Tessin (Riva, Lenticchia). 


[X. 0. Assez fréquente près de Lugano (Ghidini), 
de Montagnola (Poncini), rare près de Locarno 
(Mariani). | 

Régions limitrophes : Plutôt rare en tant qu'oiseau 
micheur dans notre région (Buzz, ,Catalogo ornito- 
logico della Provincia di Como et della Valtellina‘, 1870). 

Rare dans toute l'Italie, c'est encore dans les 
provinces du nord qu'on la rencontre le plus fré- 
quemment. Le musée Turati possède (outre un 

66 


— 994 — 


certain nombre de spécimens pris en Lombardie) 
quelques nids provenant également de ce pays (Mar- 
torelli, ,Glh Uccelli d'Italia‘, 1906). 


X.a. Elle habite la plaine et les montagnes de 
ce district et n'y est pas rare (Brügger, ,,Beiträge‘“). 
Elle est fréquente près de Coire (de Salis). de Burg 
ne l’a jamais entendue pendant un séjour de plu- 
sieurs jours fait à Coire en mai, juin et juillet 
1909. Baldenstein a vu un exemplaire près de 
Nufenen, le 31 mai 1821, peut-être était-ce un nicheur 
(,,Tagebuch‘). 


X. db. La fauvette babillarde comme oiseau 
nicheur est peu fréquente dans la vallée inférieure 
du Rhin. On trouve ses oeufs à la fin de mai. Elle 
semble éviter la montagne. Jai trouvé un nid ap- 
partenant à cette espèce près du château de Hofïfen 
(Bau, dans ,,Ornith. Jahrbuch‘ et dans son ouvrage 
Die Vôügel Vorarlbergs‘“). Clément Va observée près 
de Marul (Bruhin). 

Régions limitrophes: Se montre dans les taillis, 
isolément, elle est rare. Niche au commencement 
de mai. Aime à se tenir dans les clôtures des chemins 
de fer (Dalla Torre et Anzinger, dans l'ouvrage in- 
titulé ,,Die Vôügel von Tirol und Vorarlberg“). 


XI. a. La fauvette babillarde n'est pas rare 
près de Sils-Maria, elle ne niche cependant qu'excep- 
tionnellement dans l’Engadine supérieure (Courtin, 
Baldamus). 


DUPLMEMEORONMÉONdITES CE SDS Er, de 
Tarasp (Hartert). 

Régions limitrophes : N'est pas très commune 
dans la Valteline: on la rencontre dans le val Bitto et 
près de Sondrio (De Carlini, 1 Vertebrati della 
Valtellina‘, 1883). 


— 995 — 


Commune en été. Niche en plaine, mais préfère 
les taillis épais des montagnes: a été observée nichant 
jusqu'à 1853 m. d'alttude (Galli- Valerio, ,,Materiali 
par la Fauna dei Vertebrati valtellinesi*, 1890). 


Oiseau de passage régulier. La fauvette babil- 
larde ne traverse en nombre considérable au passage. 
que le plateau suisse. À la migration du printemps 
elle semble éviter la montagne; toutefois on la ren-. 
contre en automne assez régulièrement au Gothard, 
où elle a été non seulement vue de plusieurs obser- 
vateurs, mais capturée en plusieurs exemplaires qui 
figurent dans les musées. | 


Elle voyage de nuit et parait un beau matin dans 
les jardins pour v faire retentir ses joveuses roulades. 
Il est particuhèrement remarquable qu'elle voyage 
constamment seule, et les individus que lon ren- 
contre parfois de compagnie à l’époque de la migra- 
tion printanière, ne se trouvent probablement réunis 
que fortuitement. En tout cas leur association ne 
dure guère et on les voit se séparer bientôt pour 
chanter seules leur peu intéressante litanie. 


Les fauvettes babillardes qui errent dans les 
jardms au printemps, pour en disparaitre dans la 
première moitié de mai, sont sans exception des 
males; les femeiles chez cette espèce, n'arrivent que 
plus tard. 


On peut constater les mêmes faits à la migration 
d'automne: ces fauvettes partent une à une. Si lon 
en observe parfois trois à quatre réunies dans un 
buisson de sureau, on peut être certain que le lende- 
main, par une légère brise soufflant de l'est, elles 
auront pris leur vol. On peut donc admettre, qu’en 
automne de même qu'au printemps, le nombre des 


fauvettes babillardes qui voyagent en compagnie est 


— 996 — 


très limité, et même, que cette fauvette préfère ac- 
complir ses migrations toute seule. 

Il est intéressant de constater qu'au passage 
d'automne la babillarde franchit la chaine des Alpes 
sur plusieurs points: ainsi elle passe par le Gothard 
et quelques cols valaisans. On nous fait aussi savoir 
de divers côtés que le passage d'automne s’accomplit, 
du moins partiellement, en plein jour; de préférence 
dans le courant de la matinée, ou bien au point du 
jour. Mais dans ce cas également la fauvette ba- 
billarde voyage seule la plupart du temps ou bien 
en petites compagnies de tout au plus 6 mdividus. 


Les premiers arrivants se montrent régulière- 
ment vers la mi-avril: toutefois le gros de la troupe ne 
parvient chez nous que dans les premiers jours de 
nai, et comme les sujets qui nichent dans la mon- 
tagne, ne gagnent leurs quartiers respectifs que dans 
le courant de ce mois, on les voit errer jusque là 
dans la plaine ou sur les pentes bien exposées des 
Préalpes. 


Le passage d'automne commence vers la fin de. 


juillet, augmente vers la mi-août, etattemt son maximum 
d'intensité en septembre. La majorité nous quittent 
au mileu de septembre; quelques individus, dont 
la mue n'est pas terminée, demeurent dans notre 
pays jusqu'aux derniers jours de ce mois. 


[L. a. Cette fauvette nous arrive une à une dès 
la mi-avril; mais comme la neige envahit encore 
la plupart de nos montagnes, elle reste en plaine ou 
sur les coteaux circonvoisins pendant quelques jours, 
ordinairement jusqu'aux premiers jours de mal. Pen- 
dant tout ce temps, elle ne s'éloigne point des haies 
ni des saussaies mi des fourrés du canton qu'elle 
fréquente; elle s’y apparie et gagne ensuite les pays 
montueux..... Aux premiers jours d'août, ces oiseaux 


.— 997 — 


ne se trouvent plus que seuls, ou deux ou trois 
ensemble, le matin surtout, lorsqu'ils cherchent à se 
nourrir. Ver le 15 du mois, ils commencent à se 
rapprocher des collines ou des broussailles qui gar- 
nissent le pied des montagnes. C'est dès le mois 
de septembre qu'ils émigrent de nos contrées; ils 
les quittent tous avant le froid (Bailly). 


[L. à. La babillarde est fréquente près de Genève 
au moment du passage (Fatio, Lunel, Lechthaler). 
Les faits semblent toutefois contredire cette affir- 
mation,. en ce sens que les observateurs genevois 
ne nous fournissent que peu de dates à ce sujet. 
Necker dit que cette fauvette est de passage près 
de Genève et v niche, sans cependant être commune. 
de Schæck dans son ouvrage , Les Fauvettes d'Europe“ 
dit ce qui suit: Un fait qui ma surpris, c’est la 
rareté de la fauvette babillarde dans le canton de 
Genève. Je l'ai vue traverser les bois, elle parait 
_au même moment que la fauvette à tête noire. Richard 
lapporte ce qui suit: Je ne trouve concernant cette 
fauvette, que peu de dates dans mes carnets; comme 
oiseau de passage elle est rare dans les environs de 
Lausanne. 


Dates d'arrivée: 


15 avril 1844 Lausanne (Depierre) 
23 avril 1898 EmbouchuredelaVenoge{Æichard) 
21 avril 1899 Duillier ( Vernet) 

19 avril 1901 Duillier ( Vernet) 

24 mars 1902 Creuse (Rubin) 

1e avril 1902 Petite Gorge (Rubin) 

11 mai 1903 bordsdela Chambéronne (Richard) 

2 mai 1907 Genève (Lafond 


Dates du départ: 
20 sept. 1844 Lausanne (Depierre) 


— 998 — 


Il est permis de conclure de ces données, que la 
fauvette babillarde n'utilise la porte de Genève qu'au 
passage du printemps, tandis qu'à celui d'automne, 
elle franchirait les montagnes, comme nous cherchions 
à le prouver. 


IT. a. De passage en automne près des Ormonts 
(Goll). 


IT. d. Fréquente au moment du passage dans 
tout le bassin de la Broye (selon l'avis unanime de 
nos collaborateurs). 

Dates d'arrivée : 

9 mai 1910 Yverdon (Garin) 

Dates du départ: 

28 sept. 1903 Environs d’Aarberg (Mühlemann) 


Ia. Cet oiseau. se. montre detemps à autre 
dans lOberland bernois, au moment du passage 
(Risold, Fatio). 

Tandis que le nombre des nicheurs est très 
faible au Hashi, celui des oiseaux de passage peut 
s'exprimer par un 2: ce qui veut dire quil y passe 
deux fois plus d'oiseaux de cette espèce quil n’en 
reste pour nicher (Æatio). | 


III. d. Dans cette région également la fauvette 
babillarde n'est pas fréquente comme oiseau de 
passage, cependant le grand nombre de dates d’arrivées 
qui nous ont été fournies, prouve au moins que ce 
passage est régulier. | 

Parait assez régulièrement près d’Aarberg(Mühle- 
mann). Dans l’Emmenthal cette fauvette est peu 
fréquente comme oiseau de passage, et encore moims 
comme nicheur (/Æofstetter). Au moment du passage 
du printemps elle se montre régulièrement pendant 
quelques jours près de Berne (Weber). Dans les 
environs de Soleure elle est rare et ne s’y montre 


7 ET 


— 999 


qu'isolément, pas même toutes les années (Greppin). 
On la voit chaque année, mais en petit nombre dans 
le Gäu et le long de l’Aar jusqu'à Wolfwil, aussi 
bien au printemps qu’en automne (de Burg). 


Dates d'arrivée: 


15 avril 
21 avril 
19 avril 
23 avril 
23 avril 
24 avril 
17 avril 
1re mai 
2 el 
1'e mai 
10 mai 
14 mai 
18 avril 
238 avril 
24 avril 
26 avril 
29 avril 
4 avril 
10 avril 
14 avril 
24 avril 
27 avril 
6 mai 
9 avril 
3 Mal 
D mai 
mal 
11 mai 
3 Mal 
D mai 


1895 
1896 
1897 
1898 
1898 
1898 
1899 
1900 
1901 
1901 
1901 
1902 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1905 
1905 
1905 
1905 
1906 
1906 
1907 
1907 
1907 
1907 
1907 
1908 
1908 


Berne 

Berne 

Berne 

Berne 
Rickenbach 
Wangen 
Berne 

Berne 

Berne 
Feldbrunnen 


 Grenchen 


Berne 
Grenchen 
Berne 
Rosegg 
Rosegghof 
Aarberg 
Rickenbach 
Soleure 


3 individus, Rickenbach 


Rosegg 
Rosegg 
Rosego 
Hägendorf 
Rosegg 
Berne 
Rosegg 
Oberscherli 
Kirchenfeld 
Berne 


@f 


Q 


(Weber). 
( Weber) 
( Weber) 
( Weber) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(Weber) 
( Weber) 
( Weber, 
(Greppin) 
(Greppin) 
( Weber) 
(Greppin) 
( Weber) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Mühlemann) 
(de Burg) 
(Greppin) 
(de Burg) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(de Burg) 
(Greppin) 
( Weber) 
(Greppin) 
( Weber) 
( Weber) 
( Weber) 


— 1000 — 
3 mai 1909 Aarberg . (Mühlemann) 
7 mai 1909 Rosego (Greppin) 
1 mai 1909 Berne ( Weber) 
21 avril 1910 Ruisseau de Bellach  (Greppin) 
22 avril 1910 Aarberg (Mühlemann) 
9 mai 1910 Berne ( Weber) 
13 mai 1910 Berthoud (J. U. Aebi). 
Dates du départ: 
21 sept. 1900 Bettlach (de Burg) 
30 sept. 1900 Bettlacherwit (de Burg) 
12 oct. 1900 Bettlacherwiti (de Burg) 
T0 Sept M902 M Plamende Aar (Greppin) 
14 août 1909 Berne ( Weber). 


IV. a. Traverse rarement le bassin de la Reuss 
supérieure (Nager); elle passe régulièrement par 
cette région, mais en petit nombre (Æatio). Oiseau 
de passage rare près de Stans (Suter). Nägeli et 
des naturalistes-préparateurs de Lucerne ont recu 
à plusieurs reprises pour les empailler des spécimens 
qui avaient été trouvés morts au Gothard. Au musée 
de Bâle se trouvent deux exemplaires de l’espèce, 
qui ont été trouvés en automne 1864 sur le col du 
Gothard (Catalogue des oiseaux du Musée de Bale). 


mai 1903 Andermatt (Nägeli). 


IV. 06. Passe régulièrement au printemps et à 
l'automne, mais partout en très petit nombre. Je n'ai 
pas encore observé la fauvette babillarde dans le 
Wiggerthal au moment du passage. On la confond 
fréquemment avec la fauvette grisette (Æischer- 
Stuart), Se montre régulèrement, mais en petit 
nombre près de Sempach (Schifferli). Se montre 
constamment au printemps, un peu moins fréquem- 
ment en automne; si le passage d'automne était 
abondant je m'en serais sûrement aperçu, car j'ai 
dans mon jardin de superbes sureaux entrelacés de 


= LEE LES 
LEE A 


— 1001 — 


vigne vierge, qui offrent aux fauvettes une riche 
pâture, et où, pendant les mois d’août, de septembre 
et d'octobre, un grand nombre de ces oiseaux se 
tiennent, souvent plusieurs douzaines à la fois {de 
Burg). N'a pas été observée par Winteler à Aarau. 
Vue près de Bremgarten lors du passage (Lifart). 
En avril 1909 Jrebold en vit un certain nombre près 


d'Aarau. 
Dates d'arrivée: 

14 avril 1870 Olten (J. de Burg) 

4 mai 1871 Olten (J. de Burg) 
dTtavril 1872 Olten (J. de Burg) 
1remai 1875 Olten (J. de Burg) 

2 mai 1886 Olten (J. de Burg) 

8 avril 1889 Olten (J. de Burg) 
11 avril 1898 Olten (G. de Burg) 
23 avril 1898 Grubacker (G. de Burg) 
28 avril 1898 Bann (G.:de Burg) 
28 avril 1898 Born | (Gr. de Burg) 
28 avril 1898 Hard (G. de Burg) 
11 avril 1899 Grund (G. de Burg) 
18 avril 1899 Gretzenbach (Hürzeler) 

6 mai 1899 Olten (de Burg) 

4 avril 1900 Olten (de Burg) 
18 avril 1900 Gretzenbach (de Burg) 

2 mai 1901 Schachen, plusieurs (de Burq) 

8 avril 1902 Olten (de Burg) 


22 avril 1902 Gretzenbach, quelques-unes (de Burg) 
29 avril 1902 Gretzenbach, plusieurs {de Burq) 
16 mai 1902 Olten, dans mon jardin {de Burg) 
18 mai 1902 1 suj. venant d'Olten (Fischer-Siguwart) 
(dans le Catalogue du Musée de Zofingue.) 
22 avril 1903 Olten, 1 individu (G. de Burg) 
27 avril 1903 Olten, plusieurs individus (G. de Burg) 
22 mai 1903 Olten, individus nouvellement arrivés 
| (G. de Burg) 


— 1002 — 

19 avril 1904 Olten, 3 mdividus (G. de Burg) 
23 avril 1904 Olten (de Burg) 
2mai 1904 Sempach (Schifjerli) 
3 mai 1904 Olten, plusieurs individus (de Burg) 
4 avril 1905 Olten, 1 mdividu (de Burg) 
18 avril 1905 Sempach (Schifjerli) 
1mai 1905  Olten, plusieurs individus qui ne tar- 

dèrent pas à disparaitre (de Burg) 


1e juin 1905, Olten, c'est seulement maintenant que 
nous arrivent les nicheurs: j'en compte 4 paires 
dans un circuit de 400 mètres; ils se mettent 
sur-le-champ à construire leurs nids (de Burg). 


18 avril 1906 


Olten, c’est l'après-midi, à 4 heures, 


que nous voyons apparaitre la première, elle 


chante joyeusement 


20 avril 1906 
23 avril 1906 
rant de 
vidus 
26 avril 1906 
2 mai 1906 


26 mai 1906 
25 mars 1907 


(de Burg) 
Sempach (Schifjerli) 
Olten, passage abondant dans le cou- 
l'après-midi, observé environ 25 imdi- 

(de Burg) 
Olten, plusieurs (de Burg) 
Olten, nouveaux arrivants 

(de Burg) 
Olten, nouv. arrivants (de Burg) 
observé un individu chantant dans les 


jardins de la gare d’Aarburg (de Burg) 
28 avril 1907 Sempach (Schifjerli) 
b mal 190% Sempach (Schifjerli) 
6 mai 1907 Olten (de Burg) 
18 avril 1908 Olten (de Burg) 
15 mai 1908 Frohheim, observé un individu qui 

n'était pas là auparavant (de Burg) 
15 mai 1908 Sempach (Schifjerli) 
19 mai 1908 Sempach, peut-être un nicheur 

(Schifjerli) 

23 avril 1909 Aarau (Diebold)) 


— 1003 — 


28 avril 1909 observé à Olten un individu qui ny 


reste qu'un jour (de Burg) 

8 mai 1909 Olten, observé un mdividu, celui-là 
reste (de Burg) 

13 mai 1909 Olten, plusieurs mdividus, ils y sé- 
journent (de Burg) 
10mai 1910 Olten VE JÉURG) 
23 mai 1910 Frohhemm (de Burg) 


Au printemps, lorsqu'il fait mauvais temps, les 
fauvettes, comme du reste beaucoup d’autres petits 
oiseaux, s'arrêtent plus ou moims longtemps sur les 
bords des lacs et des rivières, sans faire entendre 
leur chant. (Comme la fauvette babillarde rentre 
dans la catégorie des oiseaux très sensibles à l’état 
de l’atmosphère — sitôt que le mauvais temps dure 
un ou deux jours elle cesse de chanter; elle se tait 
aussi de très bonne heure dans la saison, déjà avant 
la fin de juin, selon la température — on peut ad- 
mettre avec assez de probabilité, que l’abondance 
des notes tardives qui nous ont été fournies provient 
de ce fait. L'apparition soudame en un endroit 
d'une bande plus où moins grande de ces oiseaux, 
doit dans tous les cas être rapportée à cette cir- 
constance, car, chaque fois qu'elle a été constatée, 
c'était par un beau temps succédant à plusieurs jours 
d'un temps tout à fait mauvais. 


Dates du départ: 


août 1892 Zofingue (Fischer) 
(Catalogue des oiseaux du Musée de Zofingue) 

19 sept. 1897 Bremgarten (Lifart, 

22 sept. 1897 Olten (de Burg) 

21 sept. 1903 Olten, 6 individus (de Burg) 

271 sept. 1905 Olten (de Burq) 


29 sept. 1905 Olten (de Burg) 


— 1004 — 


7 sept. 1908 Olten (de Burg) 
10 août 1910 Olten (de Burg) 


V.a. Lors du passage elle se montre assez 
régulièrement dans le canton de Glaris (Schindler). 
Je l’ai observée presque chaque automne près de Matt 
(Bäbler). 


V.b. Au moment du passage elle se montre 
régulièrement et assez abondamment dans la région 
de la Limmat. Son chant, plutôt dépourvu de charme, 
mais vif et frappant, trahit immédiatement sa présence. 
Le male précède la femelle de deux ou trois jours 


(Nügeli). 
Dates d'arrivée: 
21 avril 1884 Fnge (Nägeli) 
21 avril 1884 Hard-Sihlfeld (Näügeli) 
25 avril 1892 Zurich, dans mon jardm (Nüägeli) 
15 avril 1894 Riesbach (Nägeli) 
25 avril 1895 Riesbach (Nügeli) 
25 avril 1895 Zürichhorn (Nägeli) 
28 avril 1898 Zürichhorn (Nügeli) 
* 24avril 1899 Zurich (Nägeli) 
24 avril 1899 Zürichhorn (Nägeli) 
28 avril 1900 Zürichhorn (Nügeli) 
21 avril 1901 Riesbach (Nügeli) 
25 avril 1902 Riesbach (Nügeli) 
30 avril 1903 Riesbach (Nägeli) 
30 avril 1903 Zurich (Knopfli) 
3mai 1903 Zürichhorn (Nägeli) 
3 mai 1903 Rapperswil (Nügeli) 
14mai 1903 Zurich, un grand nombre (Xnopfli) 
20 avril 1904 Zürichhorn (Nägeli) 
23 avril 1904 Zürichhorn, 2 individus (Nüägeli) 
24 avril 1904 Zurich (Knopfli) 
24 avril 1905 Zurich (Knopfli) 


2 mai 1905 Zürichhorn (Nägeli) 


— 1005 — 


Winai 1905 Zurich, constaté la présence d’un 
grand nombre de fauvettes babillardes à Zurich 


(Knopfli) 
30 avril 1906 Riesbach (Nägeli) 
3mai 1906 Zürichhorn (Nägeli) 
b mai 1906 Zurich (Knopfli) 
9mai 1907 Zurich (Knopfli 
20 mai 1907 Quai du Zürichhorn, était silencieuse. 
(Nügeli) 
21 mai 1907 Riesbach (Nägeli) 
3 mai 1908 Zürichhorn (Nügeli) 
17 mai 1908 Kloten (Nägeli) 
25 avril 1909 Zürichhorn (Nägeli) 
23 avril 1910 Zurich (Knopfli) 
Dates du départ: 
13 sept. 1903 Zurich (Knopfli) 
15 sept. 1906 Zurich, on en voit encore un certam 
nombre. (Knopfli) 


VI. a. Les observations manquent. 


NID Passe, mais -irrégulièrement, près \de 
St-Gall (selon tous nos collaborateurs). N'est pas 
rare comme oiseau de passage dans les environs 
de Stein sur le Rhin (Xocherhans). Très clair semée 
près de Kaltbrunn (No/l-Tobler). 

Dates d'arrivée: 

19 avril 1873 St-Gall (Zollilcofer) 

(d’après le rapport annuel 'de la Société St-Gal- 

loise d’Hist. nat.) 


lemai 1907 Diessenhofen _ (Kocherhans) 
25 avril 1910 Hemmishofen (Kocherhans) 
9 mai 1910 Kaltbrunn (Noll-Tobler) 


Régions limitrophes: Assez rare comme oiseau 
de passage: se montre dans la première moitié d'avril 
et à la fin de septembre (Landbeck, 1834). 


— 1006 — 


Traverse notre région à la fin de mars, et sur- 
tout en avril et y repasse en septembre et en octobre 
(JϾckel). 


VII. &. Se montre isolément au moment du 
passage près de la Chaux-de-Fonds (Girard) et près 
du Locle (Nicou). 


VII. 0. Dans cette région la fauvette babillarde 
se montre surtout lors du passage, mais d’une ma- 
nière générale elle y est très rare; on la rencontre 
encore moins comme oiseau nicheur dans le Jura 
oriental. 

Comme jusqu’à il y a peu d'années on confon- 
dait la fauvette babillarde avec la fauvette grisette 
(cela arrivait aussi à des ornithologues de notre 
contrée) 1} a été publié à plusieurs reprises des dates 
fausses. Ainsi les dates fournies par Bühler-Linden- 
meyer reposeralent sur cette confusion, comme je 
le sais personnellement. La fauvette babillarde se 
montre, 1l est vrai, au moment du passage dans les 
environs de Bale, mais irrégulièrement (suivant plu- 
sieurs Collaborateurs de Bâle). 


Dates d'arrivée: 


30 avril 1865 Pfeffingen (Schmidlin) 
20 avril 1870 Pfeffingen (Schmidlin) 
4avril 1877 Pfeffingen (Schimidlin) 
13 mai 1885 Pfeffingen (Schmidlin) 
2 avril 1886 Pfeffingen (Schmidlin) 
21 avril 1887 Pfeffingen (Schimidlin) 
23 avril 1888 Pieflingen (Schmidlin) 
28 mars 1899? Muttenz (Note d'un journal) 
?27 mars 1899 Bâle (Bühler-Lindenmeuyer) 
221 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
?23 avril 1896 Bâle (Bühler-Lindenmeyer 
?25 avril 1897 Bâle (Bühler-Lindenmeyer 


227 avril 1898 Bâle (Bühler-Lindenmeyer 


se 
Se 
| 


— 1007 — 
11 avril 1899 Hauenstem (de Burg) 
10 mai 1900 Wisen (de Burg) 
9mai 1907 Märkt (Wendnagel) 
20 mai 1908 Lange Erlen (Wendnagel) 


Dates du départ: 
11 sept. 1884 Pfeffingen, 412 h.p.m. (Schmidlin) 


18 sept. 1886 Pfeffingen (Schmicdlin) 
19 sept. 1886 Pfeffingen (Schmidlin) 
29 sept. 1886 Pfeffingen (Schmidlin) 
6 sept. 1908 Bâle _ (Wendnagel) 
14 sept. 1910 Bâle (Wendnagel) 
20 sept. 1910 Wiese (Wendnagel) 


Régions limitrophes: N'est pas fréquente, passe 
au commencement d'avril et repasse vers le milieu 
de septembre (Fischer, , Catalogue des oiseaux du 
Grand duché de Bade“). 


VII. a. Les comptes-rendus de l'Enquête orni- 
thologique italienne pour ce qui concerne Crodo, 
Varallo, Ossola, montrent qu'un passage, sinon très 
abondant, du moins nettement perceptible de fau- 
vettes babillardes s'effectue par les Alpes. Il en faut 
conclure que dans le Haut- Valais, on doit s’en 
apercevoir. 


VIIL. ©. À la fin d'avril et au commencement 
de septembre les babillardes traversent le Valais en 
petit nombre. Il se peut d’ailleurs que la majorité 
de ces oiseaux y aient niché (Lenggenhager). 


IX. 0. On ne s'aperçoit pas beaucoup du passage 
de cette fauvette dans la contrée de Lugano, mais 
elle s'y montre régulièrement, plus rarement au prin- 
temps qu’en automne (Ghidini). 


Dates du départ: | 
19 sept. 1902 Lugano (Ghidini). 


— 1008 — 


Régions limitrophes: Elle est plutôt rare (Buzat, 
Catalogue ornithologique de Côme et de la Val- 
teline‘, 1870). 

La fauvette babillarde n’est pas commune dans 
la province de Côme, on la prend au piège en au- 
tomne et elle passe plus tard que la fauvette grisette 
(Monti, ,Ornitologia comense‘“, 1845). 


29 avril 1823, Château de Baldenstein (Conrad de 
Baldenstein, note tirée de son ,,Journal). 


X. a. Traverse rarement cette région (selon 
tous nos collaborateurs). 


X. bd. Traverse le Rheinthal à la fin d'avril, y 
repasse en septembre, mais n’est pas fréquente (Bau). 


Dates d'arrivée: 
20 avril 1897 Mehrerau (R. de Tschusi) 
22 avril 1897 Mebhrerau (BR. de Tschusi) 


XI. a Tous les automnes 1l en passe quelques- 


unes, dans l’Engadine, sans qu'on les remarque pour 
la plupart du temps et j'ai été moi-même longtemps 
sans les apercevoir (Saratz). 


Oiseau de passage irrégulier. Comme nos colla- 
borateurs n’ont pas jugé à propos de faire la distinc- 
tion entre oiseau de passage régulier et oiseau de 
passage irrégulier dans les observations qu'ils nous 
ont communiquées, nous renvoyons nos lecteurs à ce 


qui à été dit du passage en général de cette espèce : 


dans les différentes régions. Nouss admettons qu’ils 
pourront se rendre compte eux-mêmes, d’après les 


indications déjà données, de la plus ou moins grande 


régularité du passage suivant les régions. 


Notice biologique. Cet oiseau vif d’allure, gai 
de tempérament et en somme assez peu craintif 


LH RSS 


—: 1009 — 


habite surtout en Suisse, les jardins, les pares, les 
haies d’une certaine hauteur situées en plein champ, 
les bois peu denses ct buissonneux, tels qu’on les 
trouve dans les alluvions — en outre les haies artifi- 
cielles, surtout quand elles sont formées d’arbustes 
_épineux, enfin les plantations de groseilliers. Beau- 
coup d’entre nos collaborateurs ne l’ont jamais ob- 
servée en dehors des jardins. Malgré son chant 
si caractéristique — une joyeuse fanfare que l’on peut 
rendre par les syllabes ,111111111111lillillif la fau- 
vette babillarde a souvent été confondue avec l'espèce 
voisine par des ornithologues du pays ou étrangers. 

Comme une grande partie des fauvettes babil- 
Jardes n'arrive que dans le courant de mai, il ne 
semble pas qu’une seconde couvée soit de règle; 
toutefois un grand nombre de couples qui se sont 
mis à construire leurs mds au commencement de 
ce mois, entreprennent une seconde couvée au milkeu 
ou vers la fin de jum. Les sujets qui habitent des 
altitudes supérieures à 1000 m. ne se mettent à la 
construction de leur nid que dans les derniers jours 
de mai ou les premiers de juin et ne nichent qu'une 
fois. On trouve le nid dans des haies épaisses, en 
particuher dans des fourrés d’aubépme, parmi les 
ronces où au sen du herre; près des maisons il 
faut le chercher parmi les groseilliers, les rameaux 
du framboisier, les hêtres soumis à la taille ou les 
haies formées de cette essence ou encore au milieu 
des parties les plus épaisses du lierre ou des ar- 
bustes croissant en espalier et dans des conifères 
(Näügeli, de Burg). On la rencontre enfin dans les 
ramées que forme le chèvre-feuille et de temps à 
autre dans des touffes de différentes ombellifères. 
C'est du commencement de mai jusqu'aux premiers 
jours de juin, suivant l’époque du retour des nicheurs, 
que S’effectue la construction du nid; celle-ci dure 

67 


— 1010 — 


de 3 à 10 jours. Il n’est pas rare de voir des nids 
commencés rester Inachevés:; le cas se présente parti- 
culièrement dans les jardins, où les chats, qui dé- 
truisent presque sans exception toutes les couvées 
de cette espèce, inquiètent les petits constructeurs. 
Il y a des localités que visitent régulièrement toutes 
les années quelques couples, toujours les mêmes, de 
fauvettes babillardes, sans que celles-ci parviennent 
jamais à y mener à bien une seule nichée. Le mâle 
et la femelle prennent part tour à tour à l’incubation 
La couveuse vue d’en haut, s’apercoit très difficile- 
ment, grace aux nuances protectrices de son plumage. 

Le nid se compose extérieurement de tiges d'herbes 
formant un tissu très lâche, de fibres d’ortie et de caille- 
lait: ensuite vient une couche de menues racines, à la- 
quelle succède la garniture, composée de crins, de 
toile d’araignée et de soies de porc. Beaucoup de 
nos collaborateurs désignent le nid comme un vrai nid 
de fauvette: léger, mal fait, transparent et peu so- 
lide. Nügeli (voir plus haut) a décrit un nid bien bâti. 

D’après la description qu’en font la plupart de 
nos collaborateurs, ce nid, comparé à celui des 
autres fauvettes, est remarquablement petit. Il est 
généralement placé à une hauteur qui varie entre 
50 et 300 cm. au-dessus du sol. Il semblerait que 
les couples, dont pendant plusieurs années consé- 
cutives les couvées furent détruites, acquirent de ce 
fait et peu à peu une certaine expérience. Autrefois 
en effet les nids que je remarquais près d'Olten étaient 
placés très bas, dans des buissons de groseilers 
ou autres, actuellement cest entre 1!/2 m. et 3 m. 
au-dessus du sol qu'il faut les chercher. 

À la mi-mai les nids des couples hâtifs contiennent 
4 à 6 oeufs, dont l’incubation dure de 13 à 14 jours. 
Il faut encore de 10 à 15 jours, suivant la tempéra- 
ture, jusqu'à ce que les petits soient capables de 


par 


— 1011 — 


quitter le nid. C’est vers la fin de juin que quelques 
couples procèdent à une seconde couvée. 

,Le séjour préféré de la fauvette babillarde, sont 
les grands jardins, les pares, pourvu qu'il S'y trouve 
des haies épmeuses, des fourrés, des épicéas ou des 
sapins; mais ce qu'elle aime par-dessus tout ce sont 
les lisières de forêts et les taillils d’essences mêlées 
dont les sous-bois sont très denses et impénétrables. 
Elle établit presque toujours son nid parmi les épines; 
on rencontre fréquemment celui-ci dans les haies, 
les buissons, les ronces etc. rarement à plus d’un 
mètre au-dessus du sol. Il est construit très négligem- 
ment à l’aide de foin, de petites tiges sèches, de 
crins etc. et contient à la fin de mai de 2 à 4 oeufs 
blanchâtres ponctués ou tachés de rouge et de brun. 
La babillarde ne fait pas toujours deux couvées. Le 
28 mai 1881 je découvris un nid dans un endroit 
tout à fait spécial; c'était au bord extrême d’une 
rangée de cibles fréquemment utilisées. Le nid con- 
tenait 4 oeufs, qui donnèrent 4 petts, dont l’éduca- 
tion réussit parfaitement quoique le buisson fût sou- 
vent traversé par des balles perdues. L'endroit était 
on ne peut mieux choisi et personne n'y eût soup- 
conné la présence d’une paire de fauvettes.“ P.%, 

On voit souvent de vieux mâles, arrivés peut- 
être trop tard (du moins ne paraissent-ils générale- 
ment que vers la mi-mai) errer durant tout l’été dans 
les jardins, sans faire mine de vouloir nicher. Cette 
observation a été surtout faite au pied des pentes 
méridionales du Jura, où la babillarde est rare. Il 
est peu d'oiscaux qui se laissent aussi facilement 
distraire des soins de la couvée que cette fauvette. 
Voilà pourquoi elle est rare dans les haies en plein 
champ, particulièrement dans les lieux hantés par 
les pies-grièches (Lanius collurio et rufus). Quand 
bien même il est contestable que ces oiseaux s’attaquent 


— 1012 — 


à des fauvettes, jeunes ou adultes, on ne peut nier 
qu'ils né supportent guère d’autres, oiseaux dans 
leur voisinage et qu'ils ne cessent de les tourmenter 
qu'ils. n'aient réussi à les éloigner, ce à quoi ils 
parviennent sans peine quand il s’agit de la babillarde. 
Ma ponte se compose de 4 à 6 oeufs; ceux-ci, sur 
un fond blanc ou d’un blanc tirant légèrement sur 
le bleu présentent des points d’un gris-violet et 
d’un brun jaunatre, plus denses vers le gros bout 
et y formant fréquemment une couronne; entre deux 
on distingue de petits points noirs et parfois de petits 
traits, très déliés. Quant à leur forme, elle est ra- 
massée, trapue, parfois arrondie, mais on, rencontre 


aussi des. oeufs allongés et pointus aussi bien au 


gros bout qu'à l’autre. Dimensions moyennes de 53 
oeufs: 16,22 12,33 mm., hauteur au gros bout 
71à8 mm., poids 0,085 gr.‘ (Bau). 

.. D’après d’autres collaborateurs les oeufs sont 


blancs et ont des taches et des points légèrement 


voilés et d’un brun foncé; en outre on y remarque 
des taches de surface d’un gris-clair où d’un brun 
jaunâtre. D’après Rey les dimensions moyennes des 
oeufs sont 16,5 X 12,6 mm.; les plus grands 
18,7 KX 13 et 17,5 X 14,2 mm.; les plus petits IN 12 
et 15 X 11,5. mm. | 


Nourriture. Les spécimens que j'ai examinés 
— le contenu de leur estomac n’a pas été soumis 
à une analyse scientifique, la commission se réser- 
vant conformément à sa promesse de publier en 
son temps un supplément sur la nourriture de nos 
oiseaux indigènes — ces spécimens contenaient donc, 
à première vue, autant qu'un examen superficiel peut 
en rendre Compte et en ne retenant que les consta- 
tations qui ne font pas l'ombre d’un doute, au prin- 
temps: de petits coléoptères, souvent des charancçons 


— 1013 — 


verts, des taupins, des coccinelles et des espèces 
appartenant aux genres haltica, aphodius, phylobius. 
En outre des restes de fourmis, de mouches, de 
petites” chenilles. vertes, et dans un seul cas: des 
araignées. Les sujets d'été, soit d'automne renferment 
de même et sans exception des débris d'insectes, 
en juillet une quantité de pucerons (aphis). (Le 8 août 
1907 j’observai un mâle adulte, qui pendant une heure, 
sans interruption, s'occupa à débarrasser des fèves des 
pucerons qui s'y trouvaient (G. de Burg). Klles dé- 
vorent en outre des mouches, des araignées, des 
coléoptères (appartenant aux genres phyllobius, coc- 
cinella, haltica) ainsi que des mulle-pieds. La 
plupart du temps cette fauvette a aussi recours en 
août et septembre, pour sa subsistance, à des 
baies de différentes sortes, dont on retrouve les pé- 
pins et les gousses dans son estomac. Il s’agit très 
probablement surtout de baies de sureau. Lorsqu'il 
règne, d'une manière continue, un temps froid et 
pluvieux, les babillardes recourent aussi aux baies 
en été, par exemple en juin; un de mes voisins, 
bon observateur, m'a raconté comme quotr 1l avait 
vu une femelle qui élevait, dans un arbuste en espalier, 
une michée de à petits, goûter à une fraise mûre; 
dans une autre occasion 1l vit le même oiselet apporter 
à ses rejetons une groseille müre. Il est probable 
toutefois qu'il s’agit là de cas de nécessité. Dans 
des circonstances semblables on a déjà constaté, 
d’une manière irréfutable, que des gobe-mouches gris 
servaient à leurs petits affamés des groseilles à moitié 
mûres, aliments qui ne devaient certes leur convenir 
que très médiocrement. 


Habitat. En Europe la babillarde niche au nord: 
en Suède, dans la Norwège, dans la Russie sep- 
tentrionale et la Grande-Bretagne; à l’est: au moins 


— 1014 — 


jusqu’à l’'Oural; au sud: jusqu’au bord de la Méditer-. 


rannée ({artert). 
Elle passe l'hiver au nord de l'Afrique, surtout 
dans la partie orientale de ce continent. 


122. Sylvia conspicillata Marm. 


Fauvette à lunettes — Brillensäünger — Sterpazzola sarda. 


Synonymie: Syloia conspieillata La Marmora, Neuer 
Naumann, Fatio, Salvad., Arr. D. Oddi, Gigl., Syluia 
passerina Temm., Curruca conspicillata Boie, Syloia 
conspicillata conspicillata Hart. 


Noms vulgaires: On n'en connait point en Suisse. 


Résumé. Ne se montre en Suisse qu exception- 
nellement. 


Oiseau nicheur. [. «. La fauvette à lunettes est 
très rare en Savoie : seulement quelques paires viennent 
se reproduire dans les lieux très pierreux et remplis de 
broussailles de la base du Mont-du-Chat ainsi que du 
revers méridional de la petite colline dont le pied est 
baigné par le lac du Bourget, immédiatement après le 
château de Bordeau, presque en face du port de Puer. 

Elle y arrive à la'fin d'avril, quelques jours 
après la fauvette passerinette qui y est chaque année 
commune dans les mêmes localités. Vive et pétulante 
quand elle cherche sa vie, cette fauvette ne reste 
pas un seul instant à la même place; elle court à 
terre avec agilité parmi les herbes, les bruyères ou 
les cailloux, et si elle se montre sur une pierre, à 
l'extrémité d’un arbrisseau, c’est pour en disparaitre 
aussitôt, ou plutôt, pour se jeter à terre ou replonger 
dans un buisson. La fauvette à lunettes niche très près 


— 1015 — 


de terre au pied des buissons de buis et de ronces, 
ou au milieu des touffes de bruyères et de genèêts 
dans les localités que je viens de désigner; quelque- 
fois elle s’approprie aussi l’un des arbrisseaux touffus 
qui entourent un amas de terre, de gravier ou de 
pierres. Cet oiseau se nourrit en Savoie avec de 
très petits scarabées, de mouches, de gros mouche- 
rons quil poursuit par moment au vol et attrape 
adroitement, avec des vermisseaux qu'il trouve sur 
le sol, ou bien au pied des arbustes et des plantes 
qu'il visite pour cela en tous sens. Il recourt aussi 
aux petites chenilles et à leurs chrysalides, enfin aux 
baies de ronce et de sorbier. Il quitte nos contrées 
à la fin du mois d'août, presque en même temps 
que la passerinette: le mâle, un mois avant son dé- 
part,” discontinue de chanter (Bailly). 


L. bd. Selon Zinder cette fauvette nicherait près 
de Genève. 


Apparitions éxceptionnelles. I. « En Mai 1854 
on trouva près du Petit-Sacconnex une fauvette à 
lunettes morte (Necker). En juillet 1848 on en re- 
cueillit un deuxième exemplaire près de Genève (Fatio). 
D’après Vairoli on rencontrerait aussi la fauvette à 
lunettes dans le Bas-Valais. 


Habitat, La fauvette à lunettes existe en deux 
variétés: Svlvia conspicillata conspicillata (Hartert) 
et Sylvia conspicillata bella (cette dernière ne se trouve 
qu'à Madère, au Cap-Vert et aux Iles Canaries). Elle 
se montre en Espagne, au Portugal, dans le Midi 
de la France, en Italie, surtout dans les régions mé- 
ridionales de ce pays; au nord c’est une apparition 
exceptionnelle. On la rencontre en outre en Asie Mi- 
neure et dans”tout le nord de lPAfrique. 

La fauvette à lunettes n’est oiseau migrateur que 
dans une certaine mesure, et cela surtout dans les 


— 1016 — 


régions septentrionales du domaine qu'elle occupe. 
On ne sait encore que peu de chose sur les routes 
qu'elle suit au passage et sur ses quartiers d'hiver: 
Hartert suppose qu'elle hiverne dans les oasis du 
Sahara. 


123. Sylvia cinerea L. 


Fauvette grisette — Dorngrasmücke — Sterpazzola. 


Synonymie: Motacilla syloia L. Sylvia cinerea Lath., 
Meisner et Schinz, Temm., Savi, Schinz, Bailly, 
Riva, Salvad., Cat. British Birds, Gigl., de Schæck, 
Friderich-Bau. Syloia rufa Bodd., Martorelli. Syl- 
via syloia Rchw. 1902, Arr. D. Oddi. Syloia com- 
munis communis Hart. 


Noms vulgaires: Grisette, Zriè des épines (St-Maurice), 
Fauvette des haies, Saute-buisson (Jura). — Fovetta 
dellet cizet, la Bocharde, la Gorgette (Savoie). — 
Hagspatz (Suisse allemande), Grasmuggli, roti Gras- 
mugg(Mittelland), chli Dornägerst, chli Dornägerste, 
chli Dürnagetsehe (Jura soleurois), Rätschlt, Stude- 
rätschli (Jura), rote Hagspatz, Hagschläüfer, rots 
Hagschlüferli (Mittelland et Argovie), Grasmogga 
(Schaffhouse), Müllerle (Coire), Gräsmugga (Rhein- 
thal), Trüllerli (dans plusieurs villages de la Suisse 
centrale). — Cerfoi, Cerfüt, Griset, Ciarfoi, Bisbai, 
Alita, Aleta. 


Résumé. La fauvette grisette est avec la fau- 
vette à tête noire l'espèce la plus fréquente de ce 
genre en Suisse; on la rencontre aussi bien en plame 
qu'en montagne, jusqu à une alütude de 1800 mètres 
et au delà, comme oiseau nicheur. 


— 1017 — 


Meisner (1804) indique cette fauvette parmi les 
espèces qui habitent la Suisse, sans donner plus de 
détails concernant sa fréquence et son habitat. 

Commune pendant tout l’été dans les buissons, 
les haies vives et les jardins d'agrément‘ (Meisner et 
Schinz, 1815). | 

,Fréquente durant tout l’été dans les haies et 
les buissons, parfois aussi dans des jardins disposés 
à l'anglaise“ (Schinz, 1837). 

Cette fauvette est la plus répandue en Suisse 
et se trouve à peu près partout Comme espèce com- 
une ou très commune dans les tallis, les brous- 
sailles, les haies et les jardins, non seulement en 
plaine, mais aussi dans la région montagneuse du 
Jura et des Alpes jusqu'à 1200 mètres: des couples 
isolés poussant même dans certaines vallées alpestres 
jusqu à 1800 m.‘ (Æutio, 1899). 


Oiseau erratique. Semblable en cela à toutes 
ses congénères, la grisette a l'habitude d'’errer cà et 
là pendant un certain temps, avant son départ, à la 
recherche des premières baies parvenues à maturité 
et c'est ainsi qu'elle s'égare jusque dans les jardins 
et les cultures maraichères, parfois au centre des 
villages et des villes. Cependant ces allures vaga- 
bondes sont bien moins marquées chez elle que chez 
les autres fauvettes de notre pays et durent aussi 
bien moins longtemps. On rencontre de même au 
printemps les fauvettes grisettes en des endroits qu'elles 
ne fréquentent point pendant l’époque des nichées 
comme des courtils ou de petits jardins publics, 
mais pour peu de temps seulement. Ce passage 
est également plus court chez elles que chez leurs con- 
génères et ne se répète pas annuellement pour une 
région donnée. 


— 1018 — 


Oiseau nicheur. Comme tel, la fauvette grisette 
est répandue dans la Suisse entière; avec la fauvette 
à tête noire, c’est l’habitante la plus commune des 
taills. lle ne redoute point, pour y élever sa cou- 
vée, la région montagneuse; mais nos collaborateurs 
sont unanimes à constater qu'à parür d'environ 900 
mètres les couples nicheurs commencent à diminuer 
et que dès 1000 mètres cette diminution devient 
très sensible. On la rencontre, il est vrai, nichant 
à des altitudes supérieures encore, mais çà et là 
Semen, Let GENS CE cas le ne it qu'ume 
couvée. Voilà pourquoi nos correspondants qui 
habitent la montagne ne nous font mention de la 
fauvette grisette que comme oiseau nicheur peu abon- 
dant et même rare. A ce propos les observations 
qui nous parviennent de la Suisse orientale sont 
particulhèrement intéressantes. On y constate en 
effet, aussi bien en plaine — dans le Rheintal par 
exemple — qu'en montagne (lEngadine) une augmen- 
tation de cette espèce, tandis qu'autrefois elle ne se 
montrait jamais dans ces lieux ou bien v était très 
rare. 

Dans les contrées du plateau suisse où les taillis 
inanquent (voir notice biologique) la fauvette grisette 
est rare. [in général on peut dire qu'elle fréquente 
les mêmes parages que la pie-grièche écorcheur. Il 
est possible aussi qu'elle évite la babillarde, toute- 
fois ceci demande confirmation. On a cru remarquer 
que pendant les dernières dizaines d'années la gri- 
sette s'était acoutumée, plus que par le passé, à la 
présence de l’homme; plusieurs d’entre nos collabo- 
rateurs constatent qu’elle s’est fixée à demeure dans 
des jardins, surtout dans des jardins peu fréquentés. 

I. a. La grisette est la plus abondante de toutes 
les fauvettes. Très commune toutes les années en 
Suisse et en Savoie, elle s’y fait remarquer partout, 


a 


TON 


en plaine comme en montagne, dans les lieux humides 
les plus fourrés, les haies, les bois, les champs et 
les jardins. Partout pleine de confiance, elle ne re- 
doute jamais le voisinage de l’homme: si elle vit 
dans la solitude, on dirait qu’elle cherche à en bannir 
la tristesse ou la monotonie par ses chants successifs 
(Bailly). J'ai remarqué la fauvette grisette en Savoie 
des bords du lac jusqu’à Vailly, en montant au Billiat. 
Le 11 mai 1887, en faisant l'ascension de la Dent 
d'Oche, j'ai noté sa présence jusqu’à Bernex (900 m.). 
Le 4 mai 1901 je capturai près de St-Paul en Savoie 
HneeremplarendenttS SC que pal pris d'abord 


à cause de sa taille pour une fauvette babillarde 


(Richard). 


I. b. Commune dans tout le bassin du Léman 
(selon tous nos collaborateurs). Trouvé 5 oeufs dans 
un mid à Vevrier en mai 1892: 5 oeufs dans un 
nid au Salève 27 mai 1896 (Rubin). Trouvé 5 oeufs 
dans un nid le 6 mai 1898, le 25 mai 1899 les pre- 
miers petits en état de voler, le 13 mai 1900 un oeuf 
dans un nid, le 17 mai 1900 un nid encore vide, le 
26 mai 1901 5 oeufs dans un nid (Lafond). Les petits 
quittent d'habitude le nid vers le milieu de juin (Necker). 
Très commune à Vidy sous Lausanne, dans les haies 
bordant les chemins et les routes, dans les buissons 
isolés, de même que dans les taillis des embouchures 
de la Chambéronne et de la Venoge. On la remarque 
aussi au milieu des prés, dans les hautes herbes et 
sur les arbres fruitiers en fleurs. Elle parait se plaire 
davantage dans ces régions basses et un peu maré- 
cageuses, où les tailhis, les petits buissons et les ar- 
bustes alternent avec des prés à hautes herbes et 
des espaces découverts que sur les hauteurs du Jorat 
et dans le voisinage des grands bois qui les cou- 
ronnent. Cependant je l’ai observée dès les bords du 


— 1020 — 


lac jusqu'au sommet de la Tour de Gourze (928 m.). 
Elle n'élt pas si volontiers domicile dans les pro- 
priétés fermées que ses congénères, du moins n’ai-je 
pas observé son nid à Champfleuri, bien qu’elle s’y 
montre à certaines époques dans les petits pois et 
les carrés de choux. Son abri préféré sont les haies 
d'aubépine qui longent les chemins aux abords de 
la ville et au sein desquelles retentit au mois de mai 
son chant vif, mais court et un peu monotone. 25 avril 
1886: disséqué une femelle, les oeufs ne sont pas 
développés. 30 mai 1886: un nid contenant 1 oeuf. 
D juillet 1886: un nid dans le bois-taillis qui se trouve 
au delà de l’embouchure de la Chambéronne; les 
petits sont récemment éclos. 25 juin 1887: nid de 
fauvette grisette observé dans une haie de thuyas 
à 2 m. du sol; les petits sont prêts à sortr du nid 
(Richard). de Schæck a trouvé près de Genève un 
nid contenant 6 oeufs. 


Régions limitrophes: La fauvette grisette est très 
commune dans les environs de Lyon (Olphe-Galliard). 


“IC a: Fréquente au-Pays d'Enhaut (Pritiernet 
Ward). Niche çà et là près de Montbovon (Grllet). 


II. . Fréquente dans toute cette région, mais 
seulement dans la vallée (avis de tous nos colla- 
borateurs). 


IL. a. N'est pas rare, comme oiseau nicheur, 
dans j'Oberland bernois (ÆFatio). On la rencontre 
encore près de la Gemmi (Ober) (,,0berland bernois, 
1854). Je l’ai observée assez souvent près de Gsteig, 
une fois c'était à une altitude de 1300 m. (Gertrude 
de Burg). N'est pas commune près de Gstaad, mais 
y niche régulièrement (Blumenstein). Près d'Unter- 
seen et d'Interlaken, elle n’est pas rare. Le 8 jum 
1908 à Interlaken, le joyeux gazouillis de la fauvette 


'VJLNESS 
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AR: 


— 1021 — 


erisette se fit entendre à 4 h. 40 du matin, tôt après 
la fauveite à tête noire {de Burg). Près d’Aeschiried 
dans l’Oberland, c’est un oiseau nicheur fréquent 
à l'altitude de 1000 m. (A. Gerber). 


_IIL D Dans les districts de l’Aar et de l'Emme 
la fauvette grisette niche en général communément, 
cependant 1l y a des régions qu'elle semble plutôt 


éviter. En outre plusieurs de nos collaborateurs 


constatent qu’elle s'établit plus ou moins régulière- 
ment dans leur champ d'observation, suivant la tem- 
pérature qui règne. 

Dans la contrée de Rubigen, cette fauvette ne 
se montre presque jamais: 1l semble qu’elle y soit 
remplacée par la babillarde, qui y est très fréquente. 
Il se peut que ces deux espèces ne supportent pas 
bien le voisinage l’une de l’autre (J. U. Gerber). 


Dans les années 1909 et 1910 la fauvette grisette 
s’est montrée rare dans les environs d’Aarberg 
(Mühlemann). Cette fauvette recherche plus qu'autre- 
fois la proximité des lieux habités: j'observe ce fait 
depuis quelques années déjà ( Weber). Aux environs 
de Ranfiüh c’est la fauvette la plus commune. Le 
b juin 1906 je trouvai le premier oeuf dans un nid: 
le 9 juin il y en avait 5, la femelle couvait. Le 
11 juin 1907 je trouvai dans un nid 3 petits encore 
aveugles, le 13 juillet une ponte de 4 oeufs; le nid 
était placé à 21/2 m. du sol, dans des bardanes qui 
se réunissalent au-dessus du sous-bois de manière 
à constituer une voûte. Le 7 mai 1909 j'ai observé 
deux couples occupés à la construction de leurs nids. 
Le 24 déjà les petits prenaient leur vol. Le 22 juillet 
encore, je vis une paire de ces oiseaux se mettre 
à bâtir un nid. Les nids qui ont été recueillis dans 
nos parages se trouvaient ordinairement de 20 à 
100 cm. au-dessus du sol, dans des fourrés de buis- 


rar 


sons épineux. Dans le voisinage du lieu des nichées 
on trouve en général 2 ou 3 nids commencés. 
Lorsque les petits de la première couvée ont quitté 
le nid, les fauvettes grisettes aiment à se rendre 
avec eux dans des champs de blés, bordés de buis- 
sons (ÆHofstetter). Le 28 avril 1901 j'observe déjà 
un couple occupé à la construction du nid. Le 


D mai 1901 je trouvai un nid contenant des oeufs, 


dans les environs de Berne. Le 5 juin 1906 
observé un nid contenant un oeuf, le 9 juin la ponte 
était complète et comprenait 5 oeufs et la femelle 
était déjà en train de couver. Le 238 juin je vis les 
premiers petits en état de voler (Daut). En 1906 j'ai 
observé les premiers petits, hors du nid, le 26 jum 
(Luginbühl). 

Observé près de Wangen un nid contenant deux 
oeufs le 2 juin 1898. En 1900, le 17 août cette fau- 
vette ne chantait plus, tandis que le jour précédent 
javais encore entendu un male de cette espèce 
gazouiller bruyamment, mais d’une manière 1in- 
complète. En 1900 j'en rencontrai 3 paires, déjà ac- 
couplées, le 24 avril, près de Bettlach. En 1901, près 
de Bettlach, on entendait les fauvettes grisettes 
chanter encore joyeusement, le 23 juillet. Le 1% août 
le chant était moins fréquent et vers le milieu de ce 
mois on n’entendait plus guère la chanson complète, 
beaucoup d'individus étant déjà partis. C'est ce que 
nous pouvons constater toutes les années au pied 
du Jura, avec cette différence que dans les années 
pluvieuses le chant ne dure guère que jusqu'aux 
premiers jours d'août. Toutefois c’est un des petits 
chanteurs les plus ardents de l'été: Parmi les fau- 
vettes, c’est la babillarde qui cesse la première, vient 
ensuite la fauvette des jardins (il faut cependant 
observer que cette espèce possède un joh chant 
d'automne qu'elle fait entendre du milleu des sureaux 


a PCT 


5 VISE 
EL 
FT 3 


— 1023 — 


jusqu’à la mi-octobre). Vers le milieu d'août la 
fauvette à tête noire se tait également, presque en 
même temps que la grisette, mais elle aussi, tout 
en se régalant des baies de sureau, chantonne à 
mi-voix. Le 11 août 1902, je vis, à mon approche, 
s'envoler d’un nid peu solide, un groupe de trois 
petits. Le 14 août je rencontrai de nouveau une 
famille de 3 petits que leurs parents nourrissaient 
encore à la becquée. En 1905 ce n’est que le 28 juin 
que j'observai près de Bettlach les premiers petits 
capables de voler. Le 30 juin je vis près de Bett- 
lach, dans un nid particulièrement mal construit 2 
petits sans plumes et 1 oeuf; le nid était placé dans 
une plante de petits pois. Le 15 août, au même en- 
droit, 3 petits s’échappaient du nid. Le 5 août 1906 
j'observai près de Bettlach un nid contenant 4 petits 
sur le point de quitter leur abri. Les adultes étaient 
déjà en train de muer. Le 26 juillet une quantité 
remarquable de nichées avaient abandonné leurs nids: 
Jes haies étaient pleines de jeunes fauvettes grisettes 
et en ce même jour je ne vis pas moins de cinq 
nids, à moi connus, délaissés par leurs occupants 
(de Burg). Observé les premiers petits, hors du nid, 
le 25 juin, en 1910 (ÆHofstetter). 


IV. a. La fauvette grisette niche régulièrement 
mais en petit nombre dans la vallée d'Urseren (Nager). 
Rare dans la vallée d'Urseren (Fatio) On ne la 
rencontre plus comme nicheur dans la vallée d'Ur- 
_ seren, mais on dit qu'elle S'y reproduisait autrefois 
(Müller). On ne peut pas dire que, comme oiseau 
mcheur, elle soit très rare près de Stans (ÆTin). 
Niche fréquemment près de Sarnen (Suter). Observé 
quelques mâles près de Fluelen, le 12 juin 1907: 
ils chantaient très bien {de Burg). Le 25 juillet 1908 
je vis 5 fauvettes grisettes, superbement colorées, 


— 1024 — 


dans un petit sapin, entre Fluelen et Seedorf. Elles 
se poursuivaient en folätrant d'arbre en arbre. Le 
9 août j observai de nouveau un individu de cette 
espèce, paré de vives couleurs et poussant de vigou- 
reux cris d'appel, dans un buisson, au bord du Gruon- 
bach, près de Fluelen (Gengler). 


[V. 0. Dans les cantons de Soleure et d’Argovie 
la fauvette grisette est un oiseau nicheur fréquent, 
presque toujours aussi fréquent et par endroit plus 
fréquent que la fauvette à tête noire. Nos collabo- 
rateurs des cantons de Lucerne et de Zoug s’accor- 
dent tous à la désigner comme oiseau nicheur peu 
abondant. 

La fauvette grisette n’est pas fréquente près de 
Walchwil (Maurer). Le 27 Juin 1901 je constatai 
les premières éclosions. Le 23 juin 1903 apercu près 
de Schauensee des petits prêts à quitter le nid. Le 
4 juillet 1902 j'observai les premiers petits en état 
de voler. En 1909, le 26 maï, je vois un couple en 
tram d'établir son nid dans l'herbe. Le 8 juim je 
remarquai les premières jeunes grisettes, hors du 
nid, date très hâtive pour notre contrée. Le 23 juin 
1909 je trouvai dans un taillis de saules au bord 
du lac un nid qui ne contenait que deux petits: à 
mon approche ceux-ci disparurent dans l'herbe. Ce 
nid était d'un tissu remarquablement compact et 
solide, 1l est encore en ma possession; il était placé 
à 40 cm. du sol. Le. 24 juillet je vis de nouveau 
des petits qui venaient de quitter le nid; de même, 
le 6 août en aval de Kirchbühl (Schifferli). 7 mai 1899 
trouvé à Rothrist un nid achevé: 17 mai 5 oeufs 
dans un nid; 29 mai des petits au nid: 4 juin les 
premiers individus capables de voler (A. Gerber). 

Le 1e juin 1910, le Dr. Æischer-Sigioart et moi 
rencontrâmes pour la première fois dans la petite 


— 1025 — 


forêt du marais de Wauwil une fauvette grisette 
faisant entendre son chant; cependant je ne puis 
affirmer qu'elle y ait niché. Peut-être était-elle en- 
core en voyage, peut-être aussi s’agissait-il d’un 
sujet d'un an provenant d'une couvée tardive. En 
effet ces individus-là ne S’apparient pas dans la pre- 
mière année, et mènent une existence tout à fait 
vagabonde. Le 22 juillet une fauvette grisette chan- 
tait très joliment au bord du Mauensee, dans le 
voisinage du château. Pendant cette année si humide 
ces oiseaux se faisaient relativement peu entendre, 
surtout dans les mois de juin et de juillet. Dans la 
vallée de la Suhr également la fauvette grisette, 
quoique rare nulle part, est loin d’être si fréquente 
qu'au pied du Jura (de Burg). Dans la vallée m- 
férieure de la Wigger c’est un nicheur régulier, et 
suivant les années fréquent jusqu'à très fréquent 
(Fischer-Sigwart). Le 13 mai 1900 je trouvai près 
de Trimbach un nid fortement charpenté, mais déchiré. 
Le 17 mai 1902 le Dr. Ærscher-Sigwart et moi nous 
vimes, en nous promenant le long de l’Aar du côté 
de Schôünenwerd, un grand nombre de fauvettes 
grisettes: des bandes venant du sud-ouest devaient 
être arrivées tout récemment et se reposaient dans 
ces parages. 

Le 30 mai 1903, Otto Erni et moi, nous trou- 
vames 2 nids dont l’un renfermait deux oeufs et 
l’autre quatre. Le 18 juin 1909 je remarquai les 
premières jeunes fauvettes grisettes hors du nid 
(de Burg). 


V. a. Cette fauvette n’est pas rare au canton 
de Glaris, jusqu'à une certaine altitude (d' Re tous 
nos collaborateurs). 


V.b. Comme oiseau nicheur, la fauvette gri- 
sette est fréquente près de Zurich (avis unanime de 
68 


— 1026 — 


nos collaborateurs). Niche près d'Emsiedeln (Sidler), 
près de Zurzach (X. Gerber). Un nid contenant 5 
oeufs et provenant de Schlieren, daté du 9 mai 1888, 
un autre provenant d'Oerlikon et daté du 27 juin 
1895 se trouvent tous deux au Musée de Zofingue 
(Catalogue des vertébrés du Musée de Zofingue). Le 
23 juin 1903 je rencontrai les premières fauvettes 
grisettes en état de voler. Le 24 juillet 1905, j'observai 
une petite troupe de grisettes qui avaient déjà quitté 
leur nid sans être encore capables de voler. Le 
15 juillet 1907 j'apercus dans un nid des petits presque 
tout à fait développés (Xnopjli). Le nid, composé de 
brins d'herbe secs, est assez grand et le plus sou- 
vent mieux construit que celui de la fauvette à tête 
noire et de la fauvette des jardins. J'ai trouvé des 
pontes composées de 4 oeufs le 29 juin 1884 au bord 
du Katzensee, le 20 juin 1886 au même endroit, le 
21 mai 1888, près de Rümlang. Le ,18 juillet on 
trouva mort sur l’Allmend de Gänziloo-Wiedikon 
un petit tout à fait développé. Le 25 juillet 1909 
on vit une famille de 7 fauvettes grisettes dont 2 
adultes et 5 petits s'établir dans une plantation de 
framboisiers à Schlieren et se nourrir les uns et les 
autres de groseilles müres (Nügeli). 


VI. a On la rencontre sur le Sänts jusqu'à 
une altitude assez considérable (No//-Tobler). 


VI. bd. La fauvette grisette se montre dans toute 
l'étendue de ce district; près de Kaltbrunn on ne 
peut pas dire quelle soit fréquente (No/l-Tobler). 
Très fréquente près de Müllheim (Beck). N'est pas 
rare près de St-Gall ({Stülker), de même près de 
_Frauenfeld (unanimité des collaborateurs). Fréquente 
au canton de Schaffhouse (opinion unanime de nos 
collaborateurs). Peu abondante près de Winterthour 
(Biedermann), Fréquente près de Bachtobel (Xessel- 


_ l0N 


ring). Walchner désigne pour la contrée du lac de 
Constance la fauvette grisette comme ,,beaucoup 
plus rare que celle des jardins, que l’on ne peut déjà 
pas qualifier d'abondante“*. Æocherhans n'a jamais 
trouvé plus de 5 oeufs dans le nid de cette espèce ; 
ce dernier se compose de brins d'herbe. No{l-Tobler 
trouva un jour deux nids dans un pré; tous deux 
étaient formés de brins d'herbe et placés dans 
d’épaisses touffes d’oseille à grandes feuilles. Les 
dimensions moyennes des 5 oeufs étaient: 18 mm. de 
long sur 14,6 mm. de large. 


Régions limitrophes: Commune dans les petits 
bois, à la lisière des forêts etc. (Jäckel, Die Vôgel 
Bayerns‘“, 1891). | 

Très abondante dans les haies des bois, des 
champs et des jardins (Landbeck, ,Die Vôgel W ürt- 
tembergs“, 1834). 


VIL. a. La fauvette grisette est de fréquente à 
très fréquente dans tout le Jura occidental jusqu’à 
1000 m. d'altitude (selon tous nos collaborateurs). D’a- 
près l’opuscule de de Burg imttulé ,,La répartition 
verticale des oiseaux nicheurs dans le Jura suisse“ la 
fauvette grisette se reproduirait encore régulièrement 
jusqu'à 1100 m. et plus rarement, par couples isolés, 
jusqu'à 1400 m. 

Régions limitrophes: La fauvette grisette est très 
abondante dans le Jura et pond de 5 à 6 oeufs (Frère 
Ogérien, ,, Histoire naturelle du Jura“, 1863). 

Cette fauvette est la plus commune de toutes 
dans le département de la Côte d'Or (Marchanit, 

Histoire naturelle du département Côte d'Or‘, 1869). 
Commune partout. Son nid n’est pas évidé conime 
celui de ses congénères; il est plus profond en sorte 
que l’on n’aperçoit de la couveuse que la queue. 
On trouve parfois le nid dans des champs de colza 


— 1028 — 


(Lacordaire, Catalogue des oiseaux ... des départe- 
ments du Doubs et de la Haute-Saône‘, 1878). 


VII. b. La fauvette grisette est un oiseau nicheur 
répandu sur toute l'étendue du Jura moyen; comme 
tel, elle y est régulière et même fréquente jusqu’à 
une hauteur de 1100 m., tout en diminuant cependant 
en raison directe de l'accroissement de altitude. 
De 1100 à 1350 m. on rencontre encore des couples 
isolés et de temps à autre on la voit nicher plus 
haut encore, Les paires établies à plus de 1000 m. 
ne font qu'une couvée; par contre les sujets qui 
fréquentent ces hauteurs chantent plus longtemps 
que ceux de la plame et ils muent plus tard. C’est 
ainsi que l’on peut entendre le chant de la fauvette 
grisette dans les dites régions chaque année jusque 
dans la seconde moitié du mois d’août (selon tous 
nos collaborateurs). 


Régions limitrophes : Jusqu'à une certaine altitude 
la fauvette grisette ne diminue pas de“fréquence; 
on la rencontre aussi bien dans la plaine que sur 
les montagnes moyennes, dans les haies et les buis- 
sons épineux (Häcker, ,Die Vogelwelt des shlionen 
Baden", 1895). 


Assez abondante dans les broussailles, les haies, 
les clôtures, les vergers et les petits bois d’essences 
feuillues (Fischer, ,,Katalog der Vôügel Badens“, 1897). 


 VIIL a Nous avons rencontré la fauvette gri- 
sette assez fréquemment dans le Haut-Valais (Fatio 
et Studer:). 


VIII. &. La fauvette grisette niche partout dans 
le bassin du Rhône inférieur, en nombre jplus ou 
moins considérable suivant l'altitude (tous les colla- 
borateurs sont d'accord là-dessus). J'ai entendu son 
chant jusqu'à une grande hauteur en montant à la 


PRET 


à. CRE 


— 1029 — 


Dent de Morcles, et en me rendant au Grand 
St-Bernard jusque bien au delà de Bourg St-Pierre 
(J. de Burg, , Walliser Reise“). Près de Salquenen, 
c'est un oiseau nicheur rare (Lenggenhager). 


IX. a. Au canton du Tessin, elle n’est pas rare, 
elle est même fréquente suivant l'altitude (selon tous 
nos collaborateurs). 


IX. b. Dans la partie A didnale du canton du 
Tessin on rencontre partout la fauvette grisette comme 


oiseau nicheur (Grhidini). 


Régions limitrophes : Cette fauvette est commune 
dans la contrée, elle niche dans les buissons peu 
élevés sur les montagnes {Buzzi,,,Catalogo ornitologico 
della provincia di Como e della Valtellina“, 1870). 

Elle fait son apparition au printemps, estcommune 
partout en plaine comme en pays montueux et niche 


dans les broussailles et sur des plantes isolées des 


champs. Vers le solstice d'été, elle se retire dans 
la haute montagne. KElle nous quitte en automne 
(Monti, ,Ornitologia comense‘, 1845). 


X. a. La fauvette grisette n’est pas rare près 
de Coire (d’après tous nos collaborateurs). Elle n’est 
pas rare, habite la plaine et les Préalpes (Brügger, 
,Beiträge‘). La fauvette grisette est fréquente ; en 1862, 
j'ai trouvé un nid de cette espèce dans mon jardm 
(de Salis, ,Uebersicht etc.“). Rare près d’Arosa, elle 
s’y montre cependant régulièrement près des maisons 
quand il tombe de la neige en été (Æold, 59). 


Régions limitrophes: La fauvette grisette n’est 
pas fréquente dans le ro) septentrional et au Vor- 
arlberg. Elle y est même plus rare que les autres 
fauvettes indigènes (Dalla Torre et Anzinger, .,Die 
Vôgel von Tyrol und Vorarlberg‘, 1898). 


— 1030 — 


X. 6. Les communications de notre collaborateur 
Alex. Bau qui s'est voué depuis plus de dix ans 
. à l'étude des oiseaux dans la partie supérieure du lac. 
de Constance, sont particulièrement intéressantes à cet 
égard. Les rapports de l’année 1900 ne mentionnent 
qu'une seule observation de fauvette grisette. Deux 
ans après, 1l là nomme encore rare; en 1907, dans 
son travail sur les oiseaux du Vorarlberg et de la 
vallée inférieure du Rhin, 1l appelle cette espèce ,,pas 
fréquente dans la plaine, rare dans la montagne“. 
Bau attribue cette augmentation réjouissante des 
fauvettes — Îles autres espèces de fauvettes ont en 
effet également augmenté — à la protection entendue 
des oiseaux, au nombre croissant des haies et surtout 
à la lutte contre les chats et les geais. Le 19 jun 
1903, il trouvait un nid contenant 4 oeufs fraichement 
pondus, le 30 juin 1903, un autre nid avec 4 oeufs 
frais, le 30 juin 1904, un troisième avec 5 oeufs, les 
4 et 23 juin 1906, d’autres nids à l'embouchure de 
la Laiblach, et le 2 juillet de la même année, un 
autre sur les bords de la Dornbirnerach. 


Régions limitrophes: La fauvette grisette n’est 
pas fréquente dans le Tyrol septentrional et le Vor- 
arlberg, elle y est même plus rare que les autres 
fauvettes indigènes (Dalla Tore et Anzinger, ,,Die 
Vôgel von Tyrol und Vorarlberg“, 1908). 


XI. a. La fauvette grisette se montre très rare- 
ment dans l’Engadine supérieure, mais presque chaque 
année, comme nicheur {Courtin). Cet oiseau est rare 
comme nicheur près de Pontrésina. Il n’y a que quel- 
ques années qu'il niche régulièrement dans la contrée 
(Saratz). J'ai observé cette fauvette près de St-Moritz 
en juin 1865 (Fatio). Elle niche régulièrement près 
de St-Moritz (Pestalozii). 


y'a” 


— 10351 — 


XI. 6. Constaté sa présence comme oiseau nicheur 
dans l’Engadine inférieure (Æartert). Niche dans 
l'Engadine inférieure (Baldamus). 

Régions limitrophes: Niche communément près 
de Sondrio (Lanfossi, ,Cenni sull” ornitologia lom- 
barda‘, 1835). 

Cet oiseau niche communément dans les mon- 
tagnes (Buzzi, ,Catalogo ormtologico della Provineia 
di Como e della Valtellina‘, 1870). 

Oiseau nicheur, construit son nid dans les fourrés 


très épais et dans les chènevières (De Carlini, 1 Verte- 


brati della Valtellina‘, 1887). 

Cette fauvette est fréquente en été, elle niche 
dans les aunaies et les chènevières près de Sondrio. 
Fabiani prétend que dans le Val Bitto, elle niche aussi 
dans les forêts. Elle fait son apparition les premiers 
jours de mai, élève deux couvées, l’une en mai, 
l’autre à la fin de juim, et nous quitte à la fin d'août 
et au commencement de septembre (Galli- Valerio, 
Material per la Fauna dei Vertebrati valtellinesi“, 
1890). 


Oiseau de passage. Au printemps, l'avant-garde 
arrive ordinairement par petits vols composés chacun 
de 6 individus au plus. Il n’est pas rare que 
des exemplaires arrivés très tôt séjournent pendant 
plusieurs jours dans le pays avant de commencer à 
chanter. Il semble qu'ils ne s’y mettent qu’à l’arrivée 
des femelles. Les arrivées en mars sont un fait 
exceptionnel. La plupart n'arrivent qu'après le 15 
avril, non plus isolément, mais par troupes de 6 à 
20 individus; les derniers, qui surviennent au cours 
du mois de mai, sont souvent réunis en vols considé- 
rables, auxquels se joignent d’autres fauvettes, sur- 
tout les fauvettes à tête noire et celles des jardins. 
Quand il fait mauvais temps à leur arrivée, les 


— 1032 — 


fauvettes grisettes se tiennent encore pendant un 
certain temps dans des endroits abrités, tels que les 
bords des rivières, les roseaux des lacs, les ravins 
exposés au midi et traversés par un cours d'eau. 
Dans ce cas, elles ne chantent pas, quoiqu'il y ait 
des males et des femelles. Le séjour que les fau- 
vettes grisettes font à leur arrivée au printemps dans 
des lieux abrités, n’est pas propre à leur espèce 
seulement. On l’observe sur une plus grande échelle 
encore parmi les oiseaux qui arrivent plus tôt, les 
rouges-queues, par exemple. 


Le passage d'automne dure moins longtemps 


pour la fauvette grisette que pour la fauvette des 
jardins et la fauvette à tête noire. Dès la fin de 
juillet, les petits de la première couvée commencent 
la migration en suivant les jardins, les cours d’eau 
et les pentes des montagnes tournées à l’ouest ou 
au sud-ouest. Dans les premiers jours d'août, on 
s'aperçoit très bien de leur passage. La plupart de ces 
oiseaux partent à la fin d'août et au commencement 
de septembre. Au mieu de septembre, la migration 
est terminée, et les sujets qui restent chez nous jusqu’à 
la fin du mois, voire même jusqu'aux premiers jours 
d'octobre, sont des exceptions. 

Au passage d'automne, on rencontre rarement 
la fauvette grisette solitaire. La migration se fait en 
société. 6, 10 ou 20 individus se réunissent (souvent 
accompagnés de quelques fauvettes babillardes) la 
veille du départ, pour entreprendre le voyage ensemble 
de bon matin. Ces fauvettes longent de préférence 
les cours d’eau; elles cherchent toujours à faire leurs 
haltes dans des fourrés épais. 

Le passage de printemps s'effectue généralement 
par le plateau suisse, l'entrée au pays avant lieu à 
Genève. Cependant, beaucoup de fauvettes grisettes 
franchissent les montagnes pour entrer en Suisse 


FR 


— 10353 — 


sans craindre les altitudes de 1000 mètres. Les cols 
élevés des Alpes ont relativement peu de passage 
printanier. Le flot principal de ces oiseaux, qui 
affectionnent un terrain accidenté et buissonneux, se 
déverse le long du Jura, où les bords boisés des rivières 
leur offrent en même temps abri et pature. 


Au passage d'automne les fauvettes grisettes 
pénètrent sur notre territoire et le quittent ensuite, 
se dirigeant en une vaste phalange vers le sud-ouest. 
De nouveau, elles montrent leur préférence pour les 
pentes du Jura ainsi que pour les cours d’eau et les 
rives des lacs situés à ses pieds. Des groupes 
secondaires remontent la vallée du Rhin, du lac de 
Constance jusqu'aux Grisons, mais ces vols sont 
relativement peu nombreux. Cette route est plus 
importante pour les oiseaux qui entrent au printemps 
dans notre pays en franchissant le Lukmanier, et 
dont le nombre est assez considérable. Au passage 
d'automne, les fauvettes grisettes aiment aussi à 
suivre la vallée de l’Inn, mais, à en juger d’après 
le nombre relativement petit de migrateurs utilisant 
cette route, 1l ne s’agit que d'oiseaux habitant les 
environs immédiats. Ces groupes de migrateurs 
quittent apparemment notre pays par le col de la 
Bernima, et le petit nombre de fauvettes grisettes que 
l’on observe (pas toutes les années) dans l'Engadine 
supérieure, doivent probablement être considérées 
comme erratiques. 


[. a Les fauvettes grisettes nous arrivent une 
à une presque en même temps que les premiers 
rossignols, c’est-à-dire vers le 10 ou le 15 avril, 
puis elles s’apparient avant la fin du mois. C’est 
vers le 10 Septembre que les grisettes commencent 
à devenir un peu plus rares dans nos contrées: elles 
en émigrent, du reste, dès les premiers jours du 


— 1034 — 


mois. Plus tard nous ne possédons plus que les 
jeunes des nichées tardives, qui sont alors en mue. 
Ils partent après cette crise, et dès lors on n’en observe 
plus qu’accidentellement, en Savoie, jusqu'aux premiers 
frimas d'octobre. Les premiers sujets qui se disposent 
à voyager ont assez l’habitude de se réunir la veille 
quelques-uns ensemble dans un petit bois où ils 
passent la nuit tout près l’un de l’autre; le lendemain, 
au lever de l’aurore, ils prennent l'essor. Leur vol 
est un peu élevé tant qu'ils se trouvent au milieu 
des terres qui ne leur offrent n1 bosquets ni broussailles 
à visiter un instant en passant: dans le cas contraire, 
ils volent d’un bois à l’autre, ou bien ils suivent les 
haies ou les taillis le long des routes, des fleuves et des 
rivières, pendant qu'ils en trouvent sur leur passage 
(Bailly). | 


[. ». D'après les indications de tous nos colla- 
borateurs, la fauvette grisette est très fréquente au 
passage près de Genève. Il en est de même pour 
Lausanne. 

Je n'ai jamais constaté sa présence près de 
Lausanne avant le 6 avril; je n'ai pas rencontré 
d'individus arrivant avec un grand retard, comme 
c’est souvent le cas pour nos autres fauvettes. La 
fauvette grisette repart tôt (Richard). 


Dates d'arrivée: 


3 avril 1846 Lausanne (Depierre) 
25 avril 1886 Lausanne (Richard 
22 avril 1887 Lausanne (Richard) 

6Gavril 1888 Lausanne (Richard) 
26 avril 1891 Lausanne (Saunders) 

6 avril 1895 Lausanne (Richard) 
20 avril 1896 Lausanne (Richard) 
19 avril 1897 Lausanne (Richard) 


10 avril 1898 Lausanne (Richard) 


— 1035 


21 avril 1899 Duillier (Vernet) 
16 avril 1900 Genève (Lafond) 
23 avril 1900 Duillier ( Vernet) 
28 avril 1900 Lausanne (Richard 
23 avril 1901 Duiller ( Vernet) 
24 avril 1901 Lausanne (Richard) 
21 avril 1902 Lausanne (Richardl) 
23 avril 1903 Duillier ( Vernet) 


28 avril 1903 


plusieurs individus à Mevrin (Lafond) 


29 mars 1904 Mevrin (Lafond) 
22 avril 1904 Duillier (Vernet) 
15 avril 1905 Mevrin (Lafond) 
27 avril 1905 Comnsins ( Vernet) 
Tavril 1906 Mevrin (Lafon) 

1e mai 1906 Lausanne (Richard) 
27 avril 1907 Duuillier ( Vernet) 
der mai 1908 Duillier ( Vernet) 
18 avril 1909 Duillier ( Vernet) 
23 avril 1910 Duillier ( Vernet) 

Dates du départ: 

12 oct. 1846 Lausanne (Deprerre) 

27 août 1894 Lausanne, (Richard) 
Toct. 1901 Meyrim (Lafon) 


IL. a. Observées ça et là au passage dans les 
jardins potagers près de Monbovon (Gillet). 


IL. 0. Observées lors du passage près du lac 
de Neuchâtel (Mathey-Dupra?). 


22 avril 1909 Colombier (Mathey-Duprai) 


IT. «. Elle n’est pas rare lors du passage dans 
l’Oberland Bernois (Fatio). Aperçu le 8 août 1908 
plusieurs petites troupes de sujets vivement colorés, 
près d’Interlaken et de Neuhaus sur le Lac de Thoun 
(de Burg). | 


— 10356 — 


IT. b. Dans toute la région de l’Aar et de l’Emme, 
la fauvette grisette est un oiseau de passage souvent 
remarqué. 


Dates d'arrivée: 


27 avril 
24 avril 
1e mai 
4 mai 
4 avril 
24 avril 
29 avril 


17 avril 
17 avril 
18 avril 
12 avril 
22 avril 

9 avril 
12 avril 
20 avril 
13 avril 
24 avril 
22 avril 
23 avril 
24 avril 
30 avril 


Gavril 
17 avril 
20 avril 
21 avril 
25 avril 


26 avril 
28 avril 


1889 
1886 
1889 
1890 
1893 
1893 
13893 


1894 
1894 
1894 
1895 
1895 
1896 
1897 
1898 
1899 
1399 
1900 
1900 
1900 
1900 


1901 
1901 
1901 
1901 
1901 


1901 
1901 


Grasswvl 
Herzogenbuchsee 
Herzogenbuchsee 
Herzogenbuchsee 
Berne 

Langnau 


(K. Gerber) 
(Joss) 
(Krebs) 
(Krebs) 

( Weber) 


 (K, Gerber) 


Langnau, plusieurs exemplaires 


Berne 
Herzogenbuchsee 
Grassw vi 

Berne 


Herzogenbuchsee 


Berne 
Berne 
Berne 
Berne 
Herzogenbuehsee 
Herzogenbuchsee 
Berne 


_ (KW, Gerber) 


( Weber) 
(Krebs) 
(K. Gerber) 
( Weber) 
(Krebs) 

( Weber) 

( Weber) 

( Weber.) 

( Weber) 
(Krebs) 

(K. Gerber) 
( Weber) 


Bettlach, plusieurs mdividus {de Burg) 
Herzogenbuchsee, plusieurs mdividus 


Granges 
Bellach 


(X. Gerber) 
(Greppin) 
(Greppin) 


Berne, arrivées par couples ( Weber) 


Herzogenbuchsee 


(K. Gerber) 


Herzogenbuchsee, plusieurs individus 


Wanzwil 
Berne 


(K. Gerber) 
(Krebs) 
( Weber) 


MS 


2 inmai 
4 mai 
13 mai 
19 avril 
20 avril 
30 avril 
7 mai 
22 avril 
4 mai 


2 mai 
4 mai 
D mai 
8 mai 
16 mai 


1901 
1901 
1901 
1902 
1902 
1902 
1902 
1905 
1905 


1905 
1905 
1903 
1905 
1905 


appariés 


19 avril 
24 avril 


20 avril 
26 avril 
28 avril 
2 mal 
4 avril 
14 avril 
16 avril 


-25 avril 


28 avril 
D mai 
18 mai 
D avril 
19 avril 
28 avril 
4 mai 
25 avril 
26 avril 


1904 
1904 


1904 
1904 
1904 
1904 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1906 
1906 
1906 
1906 
1907 
1907 


D 


Wangen (de Burg) 
Rosegg (Greppin) 
Berne, le passage dure encore ( Weber) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Berne ( Weber) 
Bellach (Greppin) 
Rosegg (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber.) 
Herzogenbuchsee, en grand nombre 
(K. Gerber) 
Berne ( Weber) 
Rosegg (Greppin) 
Berne (Daut) 
près du lac d’Aeschi  (Greppin) 


Wangen, en grand nombre, déjà 
(de Burg) 


Herzogenbuchsee (K. Gerber) 


Herzogenbuchsee, plusieurs exemplaires 
(K. Gerber.) 
Berne (Rauber) 
Berne ( Weber) 
près du lac d’Aeschi  (Greppin) 
Rosegg (Greppin) 
Rickenbach (de Burg) 
Berne (Daut) 
Berne ( Weber) 
Ranfiüh (Hofstetter) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Wangen, du côté du Born {de Burg) 
Bellach (Greppin) 
Rickenbach (de Burg) 
Ranfiüh_ (Hofstetter) 
Berne ( Weber) 
Rosegg (Greppin) 
Bellach (Greppin) 
Ranfiüh (Hofstetter) 


2 mai 1907 
1907 
1907 
1908 
1908 
1908 
1908 
1909 
1909 
1909 
1909 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 


5 mai 
11 mai 
8 avril 
20 avril 
2 mai 
_ 4mai 
21 avril 
25 avril 
29 avril 
30 avril 
23 avril 
29 avril 
1 mai 
15 mai 
18 mai 


1038 — 


Bellach, quelques exemplaires 


(Greppin) 
Berne ( Weber) 
Schwarzenburg ( Weber) 
Berne ( Weber) 
Bienne (de Burg) 
Berne, plusieurs exemplaires ( Weber.) 


dans la plaine de l'Aar (Greppin) 
Ryken (Lerch) 
Ranfiüh (Hofstetter.) 
dans la plane de l’'Aar (Greppin) 
Berne ( Weber.) 
Aarberg (Mühlemann) 
Berthoud (J. U. Aebi) 
Ranfiüh (Hofstetter.) 
Ranflüh, en grand nombre (Æofstetter) 


Ranflüh, en grand nombre, accom- 


pagnées des espèces curruca et hortensis 


1910 
1910 
1910 


9 mai 
14 mai 
19 mai 


Dates du 
15 août 1900 


1900 
1900 
1900 
1900 
1901 
1902 
1905 
1905 
19035 
1904 


23 août 
1OISCpr 
D oct. 
o oct. 
20 sept. 
2 août 
1 sept. 
6 sept. 
15 sept. 
25 août 


(Hofstetter) 
Bettlach (Greppin) 
Rosegg (Greppin) 
dans la plaine de l'Aar (Greppin) 
départ: 
Granges, plusieurs exemplaires 

(de Burg) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Witi (de Burg) 
Granges (Greppin) 
Bettlach (de Burg) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Bettlach, passage abondant (de Burg) 
Herzogenbuchsee (X. Gerber) 
Bettlach (de Burg) 
Rosegg (Greppin) 
Bellach (Greppin) 


— 1039 — 
31 août 1904 Berne (Daut) 
15 sept. 1904 Rosegg (Greppin) 
23 sept. 1904 petit bois de Wyl (Daut) 
1er oct. 1904 Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
15 sept. 1905 Rosegg (Greppin) 
20 août 1906 Alluvions de l’'Emme, en grand nombre 
et par familles (Greppin) 
19 sept. 1907 Alluvions de lEmme  (Greppin) 
23 sept. 1907 Bellach (Greppin) 


IV. a Passe le St-Gothard au printemps et en 
automne (Nager et Fatio). Oiseau de passage fréquent 
près de Stans (Suter). 


IV. 6. Dans tout ce district, on a observé la fau- 
vette grisette comme oiseau de passage: dans cer- 
taines régions, elle ne se montre guère qu'au prin- 
temps, dans d’autres en automne seulement. 


Dates d'arrivée: 


15 avril 1869 Olten (J. de Burg) 
17 avril 1870 Olten (J. de Burg) 
28 avril 1871 Olten (J. de Burg) 
20 avril 1872 Olten (J. de Burg) 
29 avril 1879 Olten (J. de Burg) 
8 avril 1879 Olten (J. de Burg) 
2 mai 1886 Aarau (Wäniteler) 


80 avril 1887 dans la vallée de la Suhr 
(Ed. Fischer.) 


30 avril 1888 Zofingue (Fischer-Sigourt) 
1e mai 1889 Oftringen (Hiljiker-Schmitter) 
30 avril 1890 Oftringen (Hilfiker- Schmitter) 
1e mai 1890 Aarau ( Winteler) 

23 avril 1891 Aarau (Wäinteler.) 

30 avril 1891 dans le Wiggertal (Fischer-Sigwart, 
26 avril 1892 Aarau (Wänteler) 


21 avril 1893 Aarau (Wäinteler) 


— 1040 — 


30 avril 1893 Zofingue (Fischer-Sigwart, 

23 avril 1894 Aarau ( Wäinteler) 

1 mai 1895 dans la vallée de la Suhr 
(Fischer-Sigioart): 


25 avril 1896 Bremgarten (K. Crerber:) 

23 avril 1897 Olten (G. de Burg) 

28 avril 1897 Alluvion (G. de Burg) 

30 avril 1897 Oftringen (IHilfiker-Schmitter) 

11 avril 1898 Olten (de Burg) 

18 avril 1898 Olten (de Buri) 

23 avril 1898 Grubacker (de Burg) 

23 avril 1898 Kôllhiken ( Wänteler) 

25 avril 1898 Aarau ( Wänteler) 

18 avril 1899 Gretzenbach (Hürzseler) 

22 avril 1899 Olten (de Burg) 

24 avril 1899 Rothrist (K. Gerber) 

24 avril 1899 Wiggertal (Fischer-Sigiwart, 
8mai 1899 Frohheim (de Burg) 
4 avril 1900 Olten (de Burg) 

18 avril 1900 Gretzenbach (de Burg et Hürzseler) 
b avril 1901 Sempach (Schifjerli) 
2mai 1901 Aluvion (de Burg) 

20 avril 1902 Gretzenbach, aperçu des mâles 

seulement (de Burg) 
21 avril 1902 Gretzenbach, aussi des femelles 
(de Burg) 


22 avril 1902 Gretzenbach, en grand nombre 
(Hürzeler et de Burg) 
25 avril 1902 Gretzenbach, en très grand nombre 
(Hürzeler et de Burg) 
1e mai 1902 dans la vallée de la Subr | 
(Fischer-Sigwart, 
15 mai 1902 au bord de l’Aar près d’Olten 
(Fischer-Sigwart et de Burg) 
21 mai 1902 Sempach, pour la première fois notre 
couple de nicheurs (Schifferli) 


+ Si 
et ss 
Rp 

+ An 


= & 


—  104t — 


22 avril 1903 Olten ie (de Burg) 
25 avril 1903. Olten, deux individus (de Burg). : 
27 avril 1903 Olten, plusieurs individus (de Burgq) ; 
9mai 1903 Sempach (Schifferli) 
13 mai 1903 Olten, peu de couples encore (de Burg) 
15 mai 1903 Olten, le nombre augmente (de Burg) 
16 mai 1903 Olten, toutes sont arrivées maintenant 


| | (de Burg) 

6mai 1903 Wauvwil, un couple (Fischer-Sigwart) 

4 avril 1904 Olten, 3 sujets (de Burg) 

9 avril 1904 Olten, un couple (de Burg) . 

30 avril 1904  Ramoos (Fischer-Sigwart) 

30 avril 1904 Boowald | (Fischer-Sigwart} 

12 mai 1904 Olten (de Burg). =; 

28 mai 1904 Olten, petites troupes de nouveaux 
arrivants (de Burg) 

17 juin 1904 Olten, le passage dure encore (de Burg) 

4avril 1905 Olten MONT ONE UT) 

17 avril 1905 Olten | (de Burg) 

19 avril 1905 Sempach th (Schifferli) . 

21 avril 1905 Gretzenbach, un exemplaire seulement 

(de Burg) 

27 avril 1905 Aarau | DT Teen) 
mai 1905 Olten | (de Burg) 
6mai 1905 Aarau, en grand nombre ( Wäinteler) : 
D avril 1906 Olten (de Burg) 
14 avril 1906 Olten, 6 individus (HELD UT) 

21 avril 1906 Olten, passage abondant (de Burg) 
30 avril 1906 Aarau role) 
Æmai 1906 Sempach, elles sont arrivées partout 
: | | | (Schifferli) 
23 avril 1907 Sempach (Schifferli) » 
28 avril 1907 Sempach, en grand nombre dans les 
r'OSEaUx (Schifferli) 


mail 1907 Aarau, en grand nombre ( Winteler) 
& mai 1907 Aarau,lepassagedureencore( Winteler) 
09 


1907 
1907 
1907 
1908 
1908 
1909 
‘1909 
1909 


3 mal 
10 mai 
12 inai 

6 avril 
30 avril 
15 avril 
21 avril 
22IANIE il 


OA ET 


Trimbach, un couple {de Burg) 
Olten, observé la première (de Burg) 
Olten, plusieurs individus (de Burg) 
Sempach, un exemplaire (Schifferli) 

Olten, observé la première (de Burg) 
Olten (de Burg) 
Sempach, quelques-unes  (Sclufjerli) 
Olten, un grand nombre, observées au 


passage: à la fin d'avril, très peu seulement se 


sont fixées dans la contrée 


23 avril 1909 
29 avril 1909 


(de Burg) 
Aarau, en grand nombre (Diebold) 
Sempach, quelques-unes (Schijjerli) 


23 avril 1910 Fleckenhausen: (Jäüggi) 

er mai 1910 Säget (Winteler) - 

12 rai 1910 Säget, en grand nombre ({ Wrnteler) 
6mai 1910 Olten (de Burg) 
ARE RER (0 ui 

Dates du départ: | 

80 août 1896 Bremgarten (K. Gerber.) 

20 sept. 1897 Bremgarten (Lifart) 

93 août 1898 Rothrist (K. Gerber) 
2 oct. 1898 Winznau (de Burg) 
4août 1899 Rothrist _ (K. Gerber) 

31 août 1900 Olten (de Burg) 


19 août 1902 
26 août 1905 


dans le Wiggertal  (Æischer-Sigwart) 
Olten, plusieurs exemplaires (de Burg) 


29 juillet 1908 Olten (de Burq) 
16 sept. 1908 dans le marais de Wauvwil, quelques- 
unes (de Burg) 


V.a. Rare comme oiseau de passage au canton 
de Glaris (tous nos collaborateurs sont d'accord à 
ce sujet). 


 V.b. Assez fréquente comme oiseau de passage 
au canton de Zurich (d’après tous nos collaborateurs). 


— 1045 — 


._ Dates d'arrivée: be 
27 avril 1884 Sihlfeld | . (NO) 


13 avril 1890 Tiefenbrunnen (Nägeli) 
9Omai 1890 Zürichberg Eur (Nügeli). 
26 avril 1891 Sihlfeld ENGgelr) en 


17 avril 1897 Zurzach, un couple (K. Gerber), . 
19 avril 1897 Zurzach, des mâles et des femelles 

(K, Gerber) 
22 avril 1897 Zurzach, plusieurs couples (Æ. Gerber) 


23 avril 1898 Zurzach Lu et WG Gen) à 
3 mai 1903 Schirmensee (Nügeli) 
9Mai 1903 Zurich (Knopfli) 
8mai 1904 Zurich  (Knopfli) 

14 avril 1905 Zurich (Knopfli) 


Tmai 1905 Zurich, en grand nombre (Knopfli) 
6 mai 1906 près du couvent de Fahr, ‘en grand 


nombre (Knopfli) * 
6mai 1906 Glanzenberg! en grand nômbre °°. 
(Knopfli) 


17 mai 1908 Kloten Ë (Nägelijr -- 


VI. 0. La fauvette grisette n'est pas rare au 
passage dans la contrée de la Thur et du lac:de 
Constance (d'après tous nos collaborateurs). :: 


Dates d'arrivée: 


19 avril 1873 St-Gall _ (Zollikofer.) 
(Jahrbuch st. gallische naturf. Gesellschaft). 

15 avril 1909 Kaïltbrunn (Noll-Tobler) 

D Mai 1910 Rorschach (Baumgartner) 

10 mai 1910 Hofwiesen ( Vetter-Stemmler) 


Régions limitrophes: Elle est fréquente au 
passage (vers la mi-avril et la fin de septembre) 
(Landbeck, ,Die Vôgel Württembergs‘, 1834) — 
Elle est fréquente au passage (mi-avril, août-sep- 
tembre) (Jäckel, , Die Vôügel Bayerns‘“, 1901). 


— 1044 — 


VII. a. Elle est fréquente près de la Chaux-de- 
Fonds, autant comme nicheur que comme oiseau de 
passage (MNicoud). 

Dates d'arrivée de cette fauvette, fréquente près 
du Locle: ; 


20 avril 1886 Le Locle … (Dubois) 
6mai 1908 Renan | (Rosselet) 


VII. ©. Très fréquente à son passage dans le 
Jura et sur le versant nord de celui-ci (selon tous 
nos collaborateurs). 


Dates d’arrivée : 


1er mai 1864 Pfeffingen (Schmidlin) 
20 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
24 avril 1896 Bâle (Bühler-Lindenmeyer 
22 avril 1897 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
23 avril 1898 Hauenstein (de Burg) 
24 avril 1898 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
24 avril 1900 Bettlachberg (de Burg) 

8 avril 1901 Bâle ( Wendnagel) 
13 avril 1902 Bâle (Wendnagel) 
26 avril 1903 Bâle _ (Wendnagel) 
13 avril 1906 Bâle (Wendnagel) 
21 avril 1907 Bâle (Wendnagel) 

3 mai 1908 Hauenstein (de Burg) 
1Tavril 1910 Bâle (Wendnagel) 

Dates du départ: ( 

6oct. 1886 Pfeffingen (Schmidlin) 
31 août 1900 Grenchenberg (de Burg) 
20 août 1903 Bettlachberg (de Burg) 


Régions limitrophes: Oiseau de passage fréquent 
au Grand Duché de Bade vers le milieu d'avril et 
de septembre (Fischer, ,Katalog der Vôgel Badens“, 
1897). 


bi 3, LAN EQSE 


— 1045 — 


VIIL. à. La fauvette grisette, passe à la fin 
d'avril et au commencement de septembre dans la 
vallée du Rhône (Lenggenhager). 


IX. 0. Oiseau de passage régulier, mais pas 
particulièrement fréquent dans la région des lacs 
italiens (d’après tous nos collaborateurs), le 11 sep- 
tembre 1902, observé un passage considérable de 
ces oiseaux près de Lugano (Ghidini). 


X. a. Oiseau de passage régulier et fréquent 
dans quelques vallées grisonnes; 1l semble initeous 
passer de préférence par le Lukmanier. 


Dates d'arrivée: 


22 avril 1824 Baldenstem {Conrad de Baldenstein) 


6 mai 1860 Coire (Jérôme de Salis) 
30 avril 1861 Coire (Jérôme de Salis) 
22 avril 1862 Coire (Jérôme de Salis) : 
de mai 1863 Coire (Jérôme de Salis) 

2 mai 1864 Coire | (Jérôme de Salis) 
28 avril 1865 Coire (Jérôme de Salis) 
22 avril 1866 Coire (Jérôme de Salis) 
17 avril 1867 Coire (Jérôme de Salis) 
30 avril 1868 Coire (Jérôme de Salis) 
27 avril 1869 Coire (Jérôme de Salis) 
1% mai 1870 Coire (Jérôme de Salis) 
. b mai 1871 Coire (Jérôme de Salis) 


X. 0. La fauvette grisette, qui n’est pas fréquente 
dans la vallée mférieure du Rhin et dans la partie 
supérieure du lac de Constance, passe dans cette 
contrée à la fin d'avril et au milleu de septembre 
(Bau). | 


XI. a À St-Moritz, on n’observe que rarement 
la fauvette grisette comme oiseau de passage; par 
contre elle se montre un peu plus souvent dans la 


— 1046 — 


Basse-Engadine au printemps et surtout en aUomne 
(Pestalozzt). 


XI. 0. Je l'ai observée depuis quelques années 
presque à chaque printemps et à chaque automne 
(Saratz). | 

Régions limitrophes: On rencontre la fauvette 
grisette comme oiseau de passage dans la Valteline 
(Buzzi, ,,Catalogo ornit. della provincia di Como e 
della Valtellina‘“, 1870). — Oiseau de passage dans 
la Valteline (De Carlini, ,1 Vertebrati della Val- 
tellina, 1887). 3 


Notice biologique. Nous avons déjà touché aux 
principaux points de l’histoire naturélle de la fauvette 
grisette dans les lignes qui précèdent. Il ne nous 
reste qu’à enregistrer encore quelques observations 
importantes faites par nos collaborateurs, et à réunir 
en un court aperçu les phénomènes caractéristiques 
de la vie de cet oiseau. 

Il semble qu'une des conditions essentielles de 
son existence soient des broussailles épaisses, mêlées 
de toutes sortes de plantes herbacées, cependant on la 
rencontre aussi de temps à autre dans les jardins, et 
elle y établit son nid parmi les petits pois ou dans 
les groscilliers, mais il faut que ceux-ci soient garnis 
d’herbages à leur pied. Le nid n'est pas toujours 
également bien bâti: la plupart du temps la fau- 
vette grisette se sert en plus de différentes herbes, 
des fibres, du liber, de certaines feuilles des arbres, 
en outre de toiles d'araignées blanchâtres et de duvet 
végétal: parfois des brindilles de mousse sont entre- 
mêlées au tissu du nid. L'intérieur est tapissé de 
crins et de soies de porc. D’autres fois, et ce cas n’est 
pas rare, surtout lorsqu'il s’agit de la seconde et de la 
troisième couvée qui parait surtout fréquente sur les 


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terranée,  Elle-passe l'hiver en Afrique... «54 


pentes méridionales du Jura, le nid est tout à fait 
mal construit et ne se compose que de quelques 
brins d'herbe à travers lésquels lés oeufs semblent 
risquer de tomber; dans ce cas il n’y a guère que 3 
oeufs, de temps à autre seulement deux. (Nous ne 
parlons ici que des nids qui ont servi à l'élevage de 
la couvée, et non des nombreuses contructions 
postiches, commencées puis abandonnées.) ; 

Schifferti a trouvé des nids placés dans des 
saules. et aussi au milieu de l'herbe; à une: grande 
distance du buisson le plus rapproché. D’après cet 
observateur la grisette a beaucoup, à soufrir des 


rapaces. Il est difficile de faire des oeufs une des- 


cription succincte et précise, car ils varient énor- 
mément. La tente dominante est un gris verdâtre 
clair, ou bien vert olive, blanchâtre, ou jaune. comme 
les terres marneuses, bleu-clair, enfin rose, ete, La 
disposition des taches est de même très différente. 
Au pied du Jura on trouve le plus souvent des 
oeufs verdâtres ou d’un gris blanchâtre tachetés et 
pointillés de cendré, de brun et parfois de .veri, 


Les oeufs d’un gris jaunâtre sont aussi assez fré- 


quents. a 17 à 18,5 X 12 à 14,2. JA PREES 
Fatio: 18,5 5<14 D’après Bailly: 16,5 12, 
Re. Se compose en grande re âL 


scarabées appartenant aux genres phyllopertha, haltica, 


aphodius, coccmella, dorytomus et hypera, d’hyméneo- 


ptères tels que formica, lasius, de mouches, de mouches 


porte-aiguillon, d’ammophiles: en outre de psylla 


lvia; parfois de petits cloportes et d'araignées. Les 


fauvettes grisettes s’attaquent aussi aux cerises en 


été et au commencement de PAuLOne à MHéLenes 


espèces de baies, 
Habitat: La fauvette ne habite bute L Europe 
du 65° de latitude nord aux bords de la Médi- 


"à 


LÉ HOdS EE 


124, Sylvia nisoria Bechstein. 


Fauvette rayée — Sperbergrasmiücke — Bigia padovana. 


Synonymie: Motacilla nisoria Bechstem, Syloia 
_ nisoria Temm., Salvad., Riva, Cat. British Birds, 
, Gigl., Fatio, Neuer Naumann, Arr. D.Oddi, Rchw., 
. Sylvia nisoria nisoria Hart. 


Noms vulgaires: Æauvette rayée (Suisse romande), 
* Längi Grasmugg (Mittelland), Spitsige Hagspatz 
_ (Olten-Aarau), Länge Hagspatz. — Beccafigh gross 
(Suisse italienne), Buscarin, Beccafigo, Fenugià, 
 Ciarletta, Ciarlettua (Piémont). 


__ Résumé. Bien que la fauvette rayée ait été tuée une 
fois ou deux en Suisse pendant l'été, il est fort douteux 
qu’elle niche entre le Jura et les Alpes, et en général 
dans notre pays. Par contre des observations ré- 
centes prouvent d’une manière indiscutable qu’au 
passage d’automne cette fauvette traverse la Suisse, 
bien qu’en petit nombre. | 

(Meisner, ,Systematisches Verzeichnis der Vôgel“ 
etc., 1804; Meisner et Schinz, , Die Vôgel der Schweiz“ 
etc., 1815: Schinz, ,Fauna helvetica‘“, 1837; les ou- 
vrages ci-énumérés ne font pas mention de la fau- 
vette rayée.) (ne 
_ ! ,,La fauvette épervière, la plus grande parmi 
nos espèces indigènes, a été observée une ou deux 
fois en plaine, au moment du passage près de Genève, 
de même qu'au canton de Berne, dans le Rheinthal 
et le canton du Tessin. Je ne sache pas qu’on ait 
jamais constaté sa présence en Suisse, d’une manière 
certaine, pendant l’époque des nichées.“ ÆFatio, 1899. 


AU 


— 1049 — 


Oiseau nicheur. Bien que la fauvette rayée ait 
été tuée deux fois en été dans notre pays, il est dou- 
teux qu’elle niche entre les Alpes et le Jura, et même 
en Suisse, Ce cas, s’il s'est produit, doit être tout 
a fait exceptionnel. 


[ a. Bailly ne fait pas mention de la fauvette 
rayée parmi les espèces qui nichent en Savoie. 


_[. 6 Dans la collection Tournter on trouve un 
exemplaire de cette espèce, tué près de Genève en 


1886. 


IT. 0. Le 25 jum 1900 je tuai près de Ricken- 


bach, le long du Born, une fauvette rayée solitaire 


et qui chantait, c'était un bel individu mâle adulte. 
La ‘même année je tirai encore un male adulte, dans 
l’alluvion de Güsgen, en dessous du château en ruine. 


Le 20 juillet 1901 je tirai, dans le Gheïd, sur une 


fauvette rayée, que je ne pus retrouver (G. de Burg). 
Le 24 jum 1900 je pus observer, au moyen d’une 
lunette d'approche, un bel exemplaire de cette espèce 
près de Rickenbach (Æ! Schürch). 
Aperçu le 7 août 1902, près du. Wannenrain 
deux jeunes individus (G. de Burg). 


IV. d. Je l’ai observée en 1900 dans l’alluvion 


de Güsgen (G. de Burg). 


IX. b. Habite aussi la Lombardie et nos parages 
en été. Préïfère la région des collines et s'établit 
volontiers dans le voismage de petites prairies entre 
les ceps et les buissons f,,Riva, ,,L'Ornitologo tici- 


nese‘‘, 1865). 


X.b. Niche au Rheinthal (Girtanner). 


Oiseau de passage. Comme cela ressort d’une 
série d'observations dignes de foi, faites au cours 


— 1050 — 


de ces dernières années, surtout dans les régions 
II. 0. et IV. 6. (soit les bassins de l’Aar et de la 
Reuss), la fauvette rayée parait accomplir sa migra- 
tion vers l’ouest, en longeant presque chaque année, 
mais en petit nombre le pied du Jura. Nous n'avons 
pas reçu beaucoup de communications concernant 
son passage de printemps, mais du petit nombre de 
celles que nous possédons, il semble résulter que 
cette fauvette traverse aussi à cette saison les régions 
[IL 6. et IV. 6. avec une certaine hâte, il est vrai: 


[L b. Un exemplaire appartenant à Tournier à 
été tué en 1886 près du Petit-Lancy, Genève. 


IL. &. De passage assez régulier au canton de 
Fribourg (Cuony). 


IT. 0. N'est pas rare comme oiseau de passage, 
au canton de Berne (Æaller). — A été vue à plusieurs 
ODRÉeSs En Eté 16 lon ci Born, de. même en au- 
tomne {de Burg). 


IV. a. Observé plusieurs individus de cette espèce 
à Sachseln en août 1904 (G. Brunner). 


[V. 0. C'est de ce district que nous parviennent 
le plus grand nombre de dates. Jar observé la fau- 
vette rayée presque chaque automne dans les environs 
d'Aarau par individus isolés; on peut la désigner, 
pour ce qui concerne notre réglon comme oiseau 
de passage régulier, mais rare. Le 29 septembre 1905 
j'en rencontrai un certain nombre sur le versant sud 
de l’'Engelberg: c’étaient apparemment tous de jeunes 
sujets ( Winteler +). Passe assez régulièrement près 
d'Olten, en général dans le courant de septembre, 
de temps à autre déjà à la fin d'août (de Burg). Près 
de Bremgarten, c’est un oiseau de passage peu abon- 
dant, mais régulier que l’on n’observe guère qu’ en 
automne (Lifart). 


ES 


— 1051 — 


Dates du départ: | | 
20 sept. 1897 Bremgarten (Lifart) 


29 sept. 1903 Engelberg: (Soleure) (Winteler.) 
20isept. 1905 Olten (de Burg) 


28a30sept.1905 dans notre jardin (de Burg) 
13 sept. 1906 Olten, chante assez fort (de Burg) 
15 sept. 1908 Olten (de Burg) 


V. 0. 20 mai 1908 Zurich (K. Bretscher) 


IX. 0. De passage, mais rare au canton du Tessm 
(Riva, Mariani); passe, mais très rarement près de 
Lugano (Grhidini). 


Apparitions exceptionnelles. La plupart des fau- 
vettes ravées tuées :en Suisse rentrent dans cette 
catégorie: ce sont des individus qu’une cause .quel- 
conque à jetés hors de leur route habituelle. 


[. b. Æatio considère l’exemplaire qui se trouve 
dans la collection Tournier comme apparition ex- 
ceptionnelle. 


HO. Se montre exceptionnellement près de Her- 
zogenbuchsee (Krebs), près d’Aarberg (Mühlemann). 
Les 19, 20, 26 et 31 août j'ai constaté d’une manière 
indubitable la présence de cette espèce près d’Aar- 
berg, comme oiseau de passage (Mühlemann). 


IV.b. Les fauvettes rayées que j'observai en 
1905, du 15 au 20 septembre, se trouvaient avec 
plusieurs fauvettes des jardins dans des sureaux, 
mais faisaient bande à part. J’en tirai une, c'était 
une femelle ou un RÉ Auner (de Burg). 


VI. a Le 22 mäai 1872 je recus:de St- Le Le 
Vieux une fauvette rayée qui s'était assommée, contre 
un fil de fer (Stülker, ,Beiträge‘‘). 


— 1052 — 


VII. 6. Une fauvette rayée fut tirée en 1879 près 
de Kirchen (Schneider). Le 23 août 1908 j’observai 
un mâle adulte posé sur un fil télégraphique, en aval 
de Bale {de Burg). 


VITAE: fauvette rayée ne se montre qu ex- 
ceptionnellement dans le Bas-Valais ( Vairoli). 


[X.. b. Exceptionnelle également dans la partie 
inférieure du Tessin (Ghidini). : 


X.a. J'ai tiré en tout deux exemplaires; c'était 
au moment du passage d'automne {de Salis). 


X. 0. Très rare, au passage d'automne {Schwen- 
dener, Girtanner). 


Régions limitrophes: Rare en France, y niche 
d'une manière irrégulière; d’après Crespon, elle se 
montre en Provence; il arrive, mais rarement qu’elle 
niche près de Nancy, suivant d'Hamonville. Au musée 
de Colmar se trouve un exemplaire de cette espèce, 
provenant d’ Alsace (Schneider, , Catalogue des oiseaux 
du Musée de Colmar“, 1895). D’après Douglas des 
couples isolés ont niché près de Carlsruhe. On la 
voit aussi près de Moosbach, etc. Un individu de 
cette espèce a été observé à la fin d'avril 1894 près 
d'Éggenstein, à part cela-c’est un oiseau de passage 
rare et irrégulier (Fischer, Catalogue des oiseaux 
du Grand Duché de Bade‘“ 1897). 

N'a niché qu'une seule fois en Wurtemberg, 
rare de même au moment du passage (Landbeck, 
Les oiseaux du Wurtemberg“, 1834). 


Ne se montre chez nous que sporadiquement et 
cependant assez fréquemment, ainsi dans les iles du 
Danube, autour de Neuburg, d’Ingolstadt et de Ratis- 
bonne, où elle niche. On dit aussi qu’elle habite les 
rives du Main en amont et en aval de Wurzbourg. 


— 1053 — 


Elle arrive fin avril et nous quitte en août et sep- 


tembre (Jäckel, ,Les oiseaux de la Bavière“, 1891). 


C’est un oiseau rare, que dans notre région on 
n’a observé que dans le Tyrol méridional au passage 
d'été; arrive en mai et repart en octobre (Dalla Torre 
et Ansinger, ,Les oiseaux du Tyrol et du Vorarl- 
berg‘*, 1898). 

Cette belle fauvette est, dans une mesure assez 
restreinte, un nicheur d'été en Italie, mais il est 
étrange combien sa présence v est limité à certains 
lieux; on peut affirmer sans crainte que dans nos 
provinces du centre et du midi par exemple et dans 
nos iles elle est inconnue. Dans l'Italie du nord, autre- 
ment dit dans le bassin du Pà, elle est irrégulière- 
ment répartie: amsi elle est rare comme nicheur au 
Piémont, plus commune comme tel en Lombardie, 
et très fréquente dans la Vénétie; on la rencontre 
en outre sur le territoire de Vérone, en Frioul, ét 
au moment du passage, quoique rarement, en Ligurie 
et dans les Marches (Giglioli, ,SSecondo Resoconto 
dei risultati della Inchiesta ornitologica in Italia‘, 1907). 

Traverse lPltalie à deux époques soit au prin- 
temps et en été, et v niche aussi: elle y arrive en 
avril et mai et en repart dès la mi-août jusqu’à fin 
septembre. Rare dans le Trentin, commune en Vénétie, 
dans la Lombardie, au Piémont et sur le territoire 
de Modène; assez fréquente en Ligurie et dans le 
pays de Nice (Arrigont Degli Oddi,. Manuale d d’ ue 
tologia italiana‘, 1904). : | 

La fauvette rayée ne parait chez. nous que tar- 
divement soit dans la seconde moitié d'avril et dans 
la première de mai et nous quitte fin septembre ou 
au commencement d'octobre. Elle ne niche que dans 
les provinces septentrionales de notre pays dans 
quelques. localités qui semblent lui convenir (Mar- 
torelli, ,Gh Uccelli: d'Italia“, 1906). Rare dans la 


— 1054 — 


province de Turin et limitée à quelques lieux: on 
n'a constaté Sa présence que dans les bois des ,,Cas- 
cnette‘ le long de la ,Stura‘“ dans des éndroits secs 
et même arides. 


Notice biologique. La fauvette rayée est un 
oiseau farouche et très agile, fort adroit à se sous- 
traire aux regards, surtout au moment de la nichée. 
Toutefois au passage d'automne elle se dépouille 
d’une bonne partie de sa timidité, comme d’ailleurs 
toutes celles de ses congénères qui se laissent séduire 
et comme enivrer par la saveur délicieuse des baies 
müres: à ce moment on peut la voir immobile et 
toujours avide sur le buisson qui lui fournit son 
aliment préféré, et sans que la présence de l’obser- 
vateur, placé sous celui-ci, paraisse lintimider. 

En Allemagne cette fauvette habite les forêts 
riches en buissons, les parcs, les prairies arrosées 
par des fleuves et montre une préférence marquée 
pour les pays de plaine. 

Les forêts situées le long des rivières, composées 
d’un sous-bois particulièrement dense, d’où émer- 
gent des essences diverses telles que chènes, peupliers, 
pins sylvestres, sont celles qui paraissent le mieux 
convenir à cet oiseau craintif et peu soucieux du 
voisinage de l’homme. La fauvette rayée évite les 
forêts de conifères. Elle ne s’arrête guère pour y 
nicher dans des contrées montagneuses, et ce n’est 
qu'exceptionnellement qu’elle franchit la montagne 
pour gagner le lieu de la reproduction. Mais il est 
encore plus rare qu'elle utilise nos cols alpestres 
pour se rendre dans ses quartiers d'hiver. 

Elle parait en mai et repart en août et septembre. 
Le cri d'appel, que l’on entend parfois chez nous, 
bien qu’elle en soit avare au passage d'automne, est 
plus bas et plus fort que celui des autres fauvettes, 


— 1055 — 


mais présente une certaine analogie avec le ,,chréï‘ 
que pousse la fauvétte des jardins. En outre elle 
profère un ,krrrrr‘“ rappelant le cri d'alarme de la 
pie-grièche. Son chant est mélodieux et ressemble 
beaucoup à celui de la fauvette des jardins, mais, 
le ,,krrrrr‘ trop souvent répété le dépare. Nos corres- 
pondants suisses ne nous ont fourni aucuns ren- 
seignements concernant le nid de cette espèce; les 
observateurs allemands disent qu'il est plus grand 
que celui de la fauvette des jardins, plus solidement 
bâti, tapissé de radicelles et de crins. Ne font qu’une 
couvée à la fin de mai ou au commencement de 
jum. Les oeufs sont au nombre de cinq, rarement 
six. D’après notre collaborateur Æartert, auteur de 
l'ouvrage: ,,Les oiseaux de la faune paléarctique‘, il 
est impossible de les confondre avec les oeufs d’autres 
espèces. Sur un fond d’un jaune grisâtre, ils pré- 
sentent des taches d’un bleu pâle ou d’un brunâtre 
clair très effacé; souvent le contour de ces taches 
est lui-même si peu marqué qu’à une faible distance 
il devient invisible. 


Nourriture; Le seul exemplaire suisse que nous 
ayons examiné, avait été tué le 13 septembre 1906. 
Le contenu de l'estomac se composait d’une quantité 
de débris de baies de sureau, mêlés de quelques 
gousses paraissant provenir du fruit de la vigne 
vierge. En outre on y distinguait des particules de 
nature animale, restes de pucerons et de mouches, 
en très petite quantité. 


Habitat. La fauvette ravée habite l’Europe; 
on la rencontre encore isolément au sud de la Suède 
et au pied de l’Oural méridional; elle niche sur toute 
l'étendue de la Russie moyenne et du sud, dans une 
grande partie des Balkans, en Autriche-Hongrie, en 


_ Allemagne et dans l'Italie du nord. Elle ne paraït pas se 


— 1056 — 


trouver en France comme oiseau nicheur, mais comme 
oiseau de passage assez clair-semé. Une particularité 
frappante de l'habitat de cette espèce, c'est l’inégale ré- 
partition de l’oiseau sur l'étendue du domaine habité. 
Par iauvetie rayée mverne én Afrique tou lon 
a constaté sa présence jusqu à l'intérieur des terres, 
principalement toutefois dans sa moitié orientale. 


| 125. Sylvia orphea Temm. 
Fauvette orphée — Säüngergrasmiücke — Bigia grossa. 


Synonymie: Syloia orphea Temm., Schinz, Bailly, 
Riva, Salvad., Cat. British Birds, Gigl., Fatio, Neuer 
Naumann, Rchw., Arr. D. Oddi, Mart., de Schæck. 
Sylvia hortensis hortensis (Gm.) Hart. | 


Noms vulgaires: Orphée, Bec-fin Orphée. (Genève), 
Grande Fauvette à tête noire, Grande Téte-notre, 
Grosse Téte-noire, Groussa Téta-neira (Savoie), 
Caravasse (lac du Bourget). — Grosse Schiwoarz- 
chopf. — Cerfüi, Cerfoi, Grisett, Bianchett (Val- 
teline), Beccafiq zenerin, Moneghella (Lombardie). 


Ce n’est qu’au bassin du Léman que la fauvette 
orphée peut être considérée comme nicheur régulier, 
encore y est-elle assez rare. Il est probable qu'elle 
se reproduit en outre, de temps à autre, dans la 
région de la Sarine, surtout dans le voisinage des 
lacs Jurassiens, mais jusqu'ici les pièces à l'appui 
font défaut, Parfois aussi elle recherche des vallées 
alpestres bien ensoleillées et assez hautes, mais elle 
ne parait pas y nicher chaque année. Dans les autres 
régions de la moitié occidentale de la Suisse, elle 


— 1057 — 


ne se montre que comme oiseau de passage, ét cela 
très rarement. 


Oiseau nicheur. [. 4 In Savoie elle n’est nulle 
part aussi répandue à son retour, au printemps, qué 
dans les taillis qui croissent le long du lac du 
Bourget. On la retrouve aussi en égale quantité 
dans les broussailles qui recouvrent les lieux pierreux 
depuis la base du Mont-du-Chat jusque tout près de 
la région des sapins, où elle ne s'élève jamais pendant 
son séjour dans cette localité. Quelques bosquets 
des Charmettes près de Chambéry, quelques bois de 
chènes encore de petite futaie, situés au pied ou à 
hauteur movenne du Nivolet, ainsi qu'à Apremont, 
avant les forêts de sapins, etquelques taillis avoisinants 
des lacs, des torrents ou des ruisseaux sur divers 
autres points du bassin de Chambéry, des environs 
d'Annecy, de Bonneville et de Genève, la possèdent 
encore à la même époque, mais par couples assez 
ares Ces oiseaux travaillent à leur. nid aux 
premiers jours de mai: tantôt ils le construisent près 
de terre dans un épais buisson ou dans des touffes 
de rameaux d'arbres nains, tantôt sur les petits 
chênes, les acacias, les jeunes hêtres et dans les 
grands buissons d’aubépines et de houx: quelquefois 
ils le font dans les lierres ou les arbustes rampants 
qui recouvrent des rocs ou des masures. Nombre des 
oeufs 4 à 6. Une seule couvée (Bailly). 


L. d. Un très petit nombre de couples de cette 
espèce rare font leurs nids dans les murs de quelques 
vieilles tours ou de fermes isolées (Necker). Oiséau 
nicheur rare près Genève (Fatio, Vaucher, Lunel). 
Fréquente près de Genève (Lechthaler). 

Le {tr juin 1891 je recus de la carrière de Vevrier 
un oeuf de la variété dite alba“ (Rubin). Le 6 mai 
1896 je trouvai au pied du Salève un nid coftenant 

| 10 


— 1058 — 


déjà 5 oeufs (Lafond). La fauvette orphée n’est pas 
rare en Suisse. Je l’ai rencontrée aussi bien dans 
les taillis au pied des montagnes que sur les arbres 
élevés le long des chemins. J'ai remarqué que la 
fauvette orphée se tient de préférence sur les buissons 
de prunus lauro-cerasus, dont au reste elle consomme 
les baies, au-temps_ de léur maturité. Elle imite 
volontiers le chant des autres fauvettes et S’entend 
admirablement à contrefaire le gazouillement de 
l’effarvaite {de Schæck). 

La ponte de cette fauvette est au complet vers 
le 30 mai et comprend 5 oeufs. J’ai trouvé 5 oeufs 
denlamVanététblanche Verrieres 
(Rubin). 

Le 12 juin 1903 j'ai recu un spécimen du type 
à yeux noirs: 1l venait dOuchv. Une expérience de 
bien des années m'a amené à la conclusion que la 
variété à yeux clairs ne se trouve pas en Suisse 
(Baumann). A propos de cette particularité (que 
l'oiseau acquiert, dit-on, dans sa troisième année) 
voici ce que dit Wendnagel: Rausch wa écrit à la 
date du 9 août 1902: Mes fauvettes orphées ont 
toutes les veux bruns et les conservent tels toute 
leur vie durant. Des exemplaires isolés aux veux 
cerclés de jaune se trouvent parfois dans le nombre, 
mais ce sont des oiseaux tout différents, dont le 
chant n’est pas plus parfait. Malheureusement tous 
les sujets aux yeux bordés de jaune se sont trouvés 
être des femelles. 

. À Genève vivait il y à quelques années. un 
homme qui prenait chaque année au printemps quel- 
ques fauvettes orphées du type occidental. — Les 
trois fauvettes orphées aux yeux bruns que j'ai eues 
en ina possession au cours de ma vie ont conservé 
leurs veux bruns. Un individu aux veux clairs prove- 
nant de Barcelone et dont l'iris était d’un jaune 


— 1059 — 


blanchâtre, tandis que la tête était d'un noir de jais 
qui tranchait nettement sur la teinte du dos, était 


un mauvais chanteur ({ Wendnagel). 


Régions limitrophes: La fauvette orphée est plus 
rare dans les environs de Lyon que les autres espèces 
(Olphe-Galliard, , Catalogue des oiseaux des environs 
de Lyon“, 1891). 


Il. a. Je n'ai observé cet oiseau rare qu'une 
fois et cela en juillet 1899 aux Ormonts (1200 m.). 
Il avait choisi comme cantonnement un endroit frais, 
derrière les [sles, non lom de la ,,Grande-Eau‘ sur 
le chemin de Creux-de-Champ et se montrait tous 
les jours dans un pré où les herbages étaient entre- 
mêlés de grandes ombellifères: c’est perché sur les 
plus hautes de ces plantes qu'il faisait entendre son 
chant; parfois on le vovait changer de siège et il se 
transportait d’un perchoir à l’autre d’un vol tout à 
fait particulier. Son maintien pendant le chant m'avait 
aussi frappé: le dos arrondi, la queue pendante, la 
gorge enflée, il lancait dans les airs des notes qui 
ne me parurent pas suffisamment belles pour lui 
mériter le nom qu'il porte: 1l est vrai que la saison 
était avancée et que suivant les ornithologues Île 
chant diminue d'éclat à partir de juim. Je l’entendis 
imiter le bruit de la faux qu'on aiguise et le cri de 
plusieurs oiseaux (Richard), 


IF. b. La fauvette orphée niche, mais très rarement, 
au canton de Fribourg (Cuony). Rare près de Morat 
et le long de la Broye, où l’on dit qu'elle niche de 
temps à autre (Musy). 


VIL. a J'ai recu le 26 mai 1893 de Besancon, 


une ponte de 4 oeufs provenant de la variété brune 
(Rubin). | 


— 1060 — 


Régions limitrophes: Niche dans le Jura, mais 
rarement; le nid se trouve sur les arbres, la ponte 
est de 4 à 5 oeufs (Frère Ogérien, ,, Histoire naturelle 
du Jura‘, 1863). 

Oiseau nicheur commun dans notre contrée {Mar- 
chant, , Catalogue des oiseaux du département de la 
Côte-d'Or‘, 1869). 

Peu commune; niche dans des buissons qui se 
trouvent au milleu d’éboulis, jamais dans la forêt 
(Lacordaire, , Catalogue des oiseaux des départements 
du Doubs et de la Haute-Saône“, 1878). 


VIT. 0. Se montre exceptionnellement en mai et 
juin dans les environs de Courfaivre (Maitre). 


Je n'ai observé la fauvette orphée qu'une seule 
fois: c'était en été, 1903, près d'Allschwil (Æhren- 
sperger). 


VIII. 4. Très rare, comme oiseau nicheur dans le 
Haut-Valais (Fatio et Studer). 


VIITL. 6 Près de St-Maurice, c'est un nicheur 
régulier, mais très peu abondant (Besse). 


IX. 6 L'ai observée près de Gandria, Cento- 
valli et Gorgonzola fStuder). 


XI. à. Dans la Valteline, où cette fauvette est 
très rare, on trouva un nid de lespèce, suivant 
De Carlini. (Galli la désigne comme rare. Niche 
près de Sondrio. Elle part en août et dans les pre- 
miers jours de septembre et revient vers la fin d'avril. 
Elle habite les taillis des rivages. D’après Fabant 
elle nicherait dans le val Bitto jusqu’à 700 m. d'altitude. 


Oiseau de passage, On l’observe assez régulière- 
ment à l'occident de notre pays, cependant elle ne 
parait pas suivre la rive septentrionale du Léman. 


— 1061 —. 


Il arrive qu'exceptionnellement un mdividu venant de 
l'est s’égare dans notre pays et suive la chaine 
du Jura en se dirigeant vers l’ouest, ou bien remonte 
J’Inn à la suite d’autres migrateurs et trouve ainsi 
le chemin de la Valteline. 


[. a. Parait en Savoie entre le 8 et le 20 avril, 
le mâle arrivant d'ordinaire le premier. Quitte le 
pays avec les premiers rossignols: aux environs du 
20 septembre, on ne voit plus que dé jeunes sujets 
isolés, qu’un obstacle quelconque retient encore 
(Bailly). 

I. 0. N'est pas rare au passage près de Genève 
(Fatio, Lunel, Vaucher). Très rare comme oiseau 
de passage près de Lausanne (Goll). 

Dates d’arrivée: 


1 mai 1898 Meyrin (Lafond) 
27 avril 1900 Mevrin (Lafond) 
15 mat 1901 Mevrm (Lafond) 
11 avril 1902 Meyrin (Lafond) 
22 mai 1905 Mevrm (Lafond 
28 avril 1906 Meyrin (Lafon) 
11 mai 1907 Meyrin (Lafondl) 
4 mai 1908 Mevrin (Lafond) 


IL. 0. Rare au canton de Fribourg (Cuony}); à 
été observée à plusieurs reprises en mai dans le 
voisinage de Prez (Musy). 


I. ©. N’apparait que très rarement dans la 
vallée de l’Aar (Studer). 


IV. a Oiseau de passage rare au Gotthard 
(Nager). À été observée de temps à autre au canton 
de Schwyz (Lusser, ,,Gemälde der Schweiz etc.‘ 
À été tuée plusieurs fois au moment du passage 
près d’Andermatt (Fatio). 


— 1062 — 


IV. 0. À été trouvée sous des fils télégraphiques, 
près d'Olten, une ou deux fois, au passage du 
printemps et à celui d'automne, surtout pendant ce 
dernier. J’ai en ma possession des individus trouvés 
le 2 août 1900 et le 22*août 1901 Le premier l'a 
été par Kellerhals, qui me confirme avoir déjà observé 
cet oiseau autrefois et à plusieurs reprises dans le 
Hasli, non seulement en août, mais aussi en mai 
et en avril (de Burg). 


VII ©. Rare dans le Grand Duché de Bade; sy 
est montrée de temps à autre au moment du passage 
près de Carlsruhe (Fischer, , Catalogue des oiseaux 
du Grand Duché de Bade“. 


IX. 6. Très rare dans la partie sud du canton 
du Tessin (Ghidini). 


X. bd. Hôte d'exception dans le Rheinthal: autant 
que je sache, on n'a connaissance que d'un seul 
exemplaire qui fut tué près de Coire (Girtanner). 


Régions limitrophes: Ségare parfois dans le 
Tyrol septentrional, y paraît isolément et très rarement; 
rare près de Bozen. En septembre 1890 un mdividu 
près de Roveredo. (Dalla Torre et Anzinger, ,,Les 
oiseaux du Tyrol et du Vorarlberg‘, 1898). 


x 


XI. b: Une grande fauvette à tête noire et_à 
yeux bruns fut prise, à ce que me raconte M. Surafz, 
en 1885, près de Pontrésina, au commencement de 
septembre; il ne réussit pas toutefois à se procurer 
cet oiseau rare, l’oiseleur, un Italien, désirant rester en 
possession de sa capture. Il appelait celle-ci une 
fauvette de montagne (Pestalozit). 


Un individu fut pris le 2 septembre 1885 dans 
la Valteline (De Carlini). 


OBS 


Notice biologique. Bien la que fauvette orphée 
habite aussi les buissons et les taillis, elle semble 
préférer, cependant, pour s’y tenir, des arbres d’une 
certaine hauteur, en particulier les chênes et les chà- 
taigniers. On dit qu’elle niche parfois au sommet d'arbres 
de moyenne grandeur, cependant les quelques nids que 
j'ai trouvés près de Genève étaient tantôt placés dans 
une haie épaisse ou à l’enfourchure d'un arbuste. 
Assez grands, composés de mousse, de petites 
racines et de brins d'herbe et tapissés à l’intérieur 
de laine et de crins, ils contenaient à la fin de mai 
4 à 5 oeufs, plus rarement 6 (Fatio). Les nids 
de cette espèce varient beaucoup, cependant 1ls 
sont tous solidement construits et se composent de 
brins d'herbe, de radicelles avec un peu de duvet 
végétal. Il sont placés dans des buissons épais. Il 
est facile de confondre les oeufs de cette fauvette, 
avec ceux du coucou, et il n’est pas rare de Îles 
trouver ensemble (Martorelli). 


Habitat. La variété occidentale de la fauvette 
orphée, qui est celle qu’on rencontre en Suisse, habite 
le sud-ouest de l’Europe et la contrée de l'Atlas, 
le nord-ouest de lAfrique, ainsi que le Portugal, 
l'spagne, le midi et le centre de la France, se 
montrant isolément jusqu'à Metz et dans le Luxem- 
bourg, enfin l'Italie et la Sardaigne. D’après /Jartert 
l'observation de Æeussler, suivant laquelle on aurait 
capturé cet oiseau en 1886 près de Carlsruhe, manque 
de preuves. Passe lPhiver dans l'Afrique occidentale. 


1004 


126. Sylvia atricapilla L. 


Fauvette à tête noire — Schwar:kopf — Capinera. 


Synonymie: Motacilla atricapilla Linné, Syloia atrt- 
capiila Scop., Meisner et Schinz, Temm., Savi, 
Bailly, Riva, Salvad., Cat. British Birds,  Fatio, 
Friderich-Bau, Rehw., Arr. D. Oddi, de Schæck, 
Neuer Naumann: Monachus atricapillus Gigl.; 
Syloia atricapilla atricapilla Hart. 


Noms vulgaires: Æauvette royale (Genève). Zisé tita 
netra (St-Maurice). Moinnerat(Fribourg). La Royale. 
La Tête noire (Vaud). Téta neira (Savoie) — 
Schiwarzchopf,  Schuvarzchôüpfli  (Mittelschweiz). 
Schwarzehüpfle, Schwarzbletilx,  Sehiwoarzplatilr, 
Schuwarzblatterli (Suisse orientale). ÆXapernegerli 
(Grisons). Meusichüngli (Soleure). — Capo nero, Co- 
negher, Cap-negar (Tessm), Capnegher, Capner, Cap- 
négar (Valteline, Ossola). — Uischa da strettas(Sils). 


Résumé. La fauvette à tête noire est la plus 


fréquente des fauvettes de notre pays. On ne la ren- 
contre pas seulement dans les vallées mférieures et 
sur toute l’étendue du Plateau suisse en nombre à 
peu près égal, à l’ouest aussi bien qu'au centre et 
à l’est, mais aussi sur toute la chaîne du Jura jus- 
qu'à l'altitude de 1600 m., et dans presque toutes 
les vallées alpestres supérieures jusqu'à 1600 et 1900 
mètres de haut, suivant leur situation. Elle est com- 
mune également au sud des Alpes. 

Tandis qu’au canton du Tessin la moitié environ 
des nicheurs sont sédentaires et y passent l'hiver 
mêlés à des sujets venus du nord, ce n’est qu’ex- 


Ke: ATEN 
Lu, ARE 
* 27 “ 


— 1065 — 


ceptionnellement que ce cas se produit sur le versant 
nord des Alpes. 


Commune, surtout dans les bois de hêtres où 
il y a des taillis. Invisible en hiver“ (Meisner, 1804). 

Commune dans les buissons, le long des 
ruisseaux. Elles se montrent en général dès la mi- 
avril, quelquefois plus tôt, et font entendre leur 
agréable chanson pendant fort longtemps; on les voit 
encore à l'arrière-automne, époque à laquelle elles 
se nourrissent de toutes sortes de baies. Sans cela 
elles sont insectivores® (Meisner et Schinz, 1815). 

Commune dans les bocages, les tailhis et Île 
long des petits cours d’eau; elle apparait générale- 
ment dans la première moitié d'avril et nous quitte 
à la fin de septembre. On anne beaucoup à la temir 
en cage‘ (Schinz, 1837). 

La fauvette à tête noire est très commune en 
été dans les fourrés et les taillis de toute la Suisse, 
non seulement en plaine, mais sur les deux versants 
du Jura et des Alpes, où elle niche encore à une 
alütude assez considérable‘ (Æatio, 1899). 


Oiseau sédentaire. Il arrive, mais rarement, que 
la fauvette à tête noire hiverne en deça des Alpes, 
au bord des lacs et des rivières, dans des vallées 
chaudes et bien abritées. C’est un hôte d'hiver ré- 
gulier dans la Suisse méridionale. 

L a. Bailly parle d'individus, qui paraissent ré- 
gulièrement dans les premiers jours de mars, et de 
retardataires que l’on rencontre encore en Savoie 
dans les premiers jours de novembre; mais il ne 
fait pas mention d'hôtes d'hiver. 

[. 0. Motlaz ayant entendu: le cri de la fauvette 
à tête noire, le 1e février 1900 déjà, près de Genève, 
réussit à s'emparer de l'individu en question, une 


— 1066 — 


femelle, le 13 février 1900, près de Grand-Pré. Le 
23 décembre 1902, Mottazs entendit de nouveau 
l'appel de la fauvette à tête noire, dans les mêmes 
parages et le 28 février 1903 il parvint à abattre 
l’auteur de ce cri Le 31 janvier 1902, Rubin 
observa un exemplaire femelle près de Genève. 
Lafond en vit une le 11 mars 1893 près de Meyrin. 


Richard n’a jamais vu de fauvettes à tête noire 
près de Lausanne dans les mois de décembre et de 
février, mais 1l possède des données pour novembre 
et la première moitié de mars. Nous faisons paraitre 
celles-ci parmi les dates de passage. 


IT. &. Observé à plusieurs reprises, pendant 
l’époque la plus froide de l’année, des fauvettes hiver- 
nant à l'Ile de St-Pierre (Louts). 


IIT. 6. Le 15 février 1787 je vis une fauvette à 
tête noire près de Stettlen (Sprüngli). 

Le 19 février 1898 j’observai un individu de cette 
espèce près de Herzogenbuchsee (Xrebs). 


IV. 0. Dans l'hiver 1877 à 1878 une fauvette à 
tête noire séjourna près d'Egnach (Schwerz. Blätter 
für Ornithologie, 1878). 


VIL a. Marchant vit à plusieurs reprises des fau- 
vettes à tête noire en février, près de Dijon, de même 
quete l5idécembre A0 MEN premienmmnarsmis6) 
il en remarqua une troupe de 40 mdividus. 


XIE. a et b. Au canton du Tessin les deux tiers des 
fauvettes à tête noire demeurent pour y passer lhiver 
(Riva). Ce renseigement est confirmé par notre colla- 
borateur Ghidini, qui a observé ces oiseaux, réunis 
en petites troupes, se nourrir de différentes baies, 
en parüculier de celles du herre (Ghidinti, ,,Les 
oiseaux hivernant au bord du lac de Lugano“, dans 
,l'Ornithologiste‘‘, année 1910). 


38 


— 1067 — 


: X. a. Le 24 décembre 1862 mon fils attrapa 
une fauvetté à tête noire femelle, qui s'était montrée 
dans notre jardin, près de Coire {de Suis, »Ueber- 
sicht etc“). | 


IL @ D'après Bu 20 a fauvette à tête noire 
serait sédentaire jusque très haut dans la Valteline. 


Oiseau erratique. Pour ce qui est de l'habitude 
qu'ont certaines fauvettes d’errer ça et là à leur 
retour des climats tempérés et avant leur départ nous 
renvoyons nos lecteurs à ce qui a été dit à ce sujet 
à propos de la fauvette babillarde; nous n’v ajoutons 
que cette observation; la fauvette à tête noire est avec 
la fauvette des jardins l'espèce indigène chez laquelle 
les habitudes ,,erratiques‘ sont les plus marquées. On 
peut voir certains sujets séjourner pendant des se- 
maines à des endroits déterminés, qui paraissent 
leur convenir, et cela avant leur départ. Au passage 
du printemps également beaucoup d’entre elles s’attar- 
dent en route; à notre avis ce sont des jeunes pro- 
venant de couvées tardives; ce sont peut-être aussi 
les mêmes sujets qui ont tant de peine à nous quitter: 
en automne; car on sait par expérience que ce sont 
aussi les derniers à muer, comme on a pu le 
prouver d’une manière certaine pour les hirondelles 
retardataires. Quoi qu'il en soit on voit les dites 
fauvettes s’attarder dans les jardins etc. et errer ça 
et —à tout l’été sans chercher à se créer une famille. 
Ce qui me fait penser qu'il s’agit dans le cas parti- 
culier de jeunes issus de couvées tardives, c’est que 
parmi ces individus il s’en trouve toujours qui chantent 
à mi-voix et dont pourtant la tête est encore décorée 
d’une calotte brune. Peut-être sont-ils destinés à 
remplacer plus tard des males auxquels serait 
arrivé un accident: en tout cas il est des plus pro- 
bable qu'ils atteignent leur maturité au cours de l'été. 


me ro 


Presque tous nos collaborateurs font mention de ces 
habitudes vagabondes des fauvettes à tête noire, mais 
la plupart d’entre eux ne les ont constatées que 
pour la fin de l'été et l'automne; les rapports qui nous 
viennent de la montagne cébendant font exception 
sur ce point; en effet les fauvettes de cette espèce 
qui ont élu domicile entre 1200 et 1800 mètres d’alti- 
tude gagnent immédiatement la plaine, les nichées 
une fois terminées. Dans le Jura, à une altitude de 
1400 mètres, j'ai toujours vu les familles errer pen- 
dant quelques jours avec les petits capables de voler, 
le long des pentes ensoleillées, avant de quitter dé- 
finiivement la contrée. Mais dès que le temps se 
gâtait, de même que par un brouillard quelque peu 
persistant, elles prenaient en toute hâte le chemin de 
la vallée. 

Parmi les bandes organisées de mésanges qui 
parcourent si nombreuses en août et septembre les 
pentes du Jura (voir de Burg, , Vom Berglaubsänger‘, 
IE. Jahresbericht Orn. V. Munich, 1901), on rencontre 
constamment quelques fauvettes à tête noire, qui, 
de mème que les autres participants à ces expédi- 
tions, se poursuivent en s'entrappelant au sommet 
des plus hauts sapins. On voit aussi parfois des 
fauvettes à tête noire qui, avant le commencement du 
passage, séjournent isolément dans les forêts, se livrer 
au même manège. 


Oiseau nicheur. Dans toute la Suisse la fau- 
vette à tête noire est commune comme nicheur. 
Elle diminue cependant avec l'altitude et à 1900 mètres 
on n'en rencontre plus guère que quelques couples 
isolés. 


x 


I. a Nous trouvons la fauvette à tête noire 
communément répandue pendant l'été em Savoie, 


r' SE 
TIR 
a 


— 1069 — 


dans tous les pays de plame boisés, jusque dans 
les contrées montagneuses et les dernières forêts de 
sapins. Je l'ai rencontrée dans celles de la Haute- 
Maurienne depuis 1400 jusqu’à 1800 mètres au-dessus 
du niveau de la mer (Bailly). Le 24 juillet 1888, 
j'entendis chanter un mâle de cette espèce dans des 
taillis d'aulnes, au Col de Golèze (Savoie) à environ 
1700 mètres au-dessus du niveau de la mer (Richard. 


I. b D’après les informations de tous ceux de 
nos collaborateurs qui habitent le bassin du Léman 
la fauvette à tête noire y est un nicheur commun 
et que tout le monde connait. 

Les petits de la première couvée sortent du nid 
vers le 15 juin (Necker). Cette fauvette niche volon- 
tiers dans les jardins, lorsqu'elle y trouve des 
buissons épais de lilas, de laurier, de buis ou des 
conifères. On trouve le nid à un mêtre au-dessus 
du sol, souvent à une hauteur moindre encore, sur 
des arbustes aux branches flexibles: le mâle assiste 
la femelle dans l’incubation. Dans les environs de 
Lausanne ces oiseaux ne redoutent pas l’intérieur 
des grandes forêts, mais leur préfèrent cependant 
les clairières ou du moins le voisinage de celles-ci 
(Richard. 

La ponte, qui se compose de 5 oeufs, est géné- 
ralement au complet le 20 mai (Rubin). Le 4 mai 
1908, j observe de nombreuses couvées au pied du 
Salève (Grhidini). Entendu le 15 août 1910 une 
fauvette à tête noire chanter sur la Dent de Jaman, 
à une altitude de 1800 mètres (Cuony). 

Observé un nid achevé le 17 mai 1891. Vu 
3 oeufs dans un nid le 6 juillet 1892; cinq oeufs 
dans un nid le 16 mai 1901 (Rubin). 


27avril 1897 Cointrins, 4 oeufs au nid (Za/fond) 
11mai 1899 Meyrin, 5 oeufs au nid (Lafond) 


17mai 1900 Mevyrin, un nid (Lafond) 
80 juin 1906 Mevrin, petits récemment éclos 
(Lafond) 


8 juillet 1906 Mevrin, 3 oeufs, © couve (Lafond) 
15 juillet 1906 Meyrin, les mêmes sont éclos (Lafon) 
26 mai 1907 Mevyrin, un nid vide (Ha jond) 
26 mai 1907 Mevyrin, un nid avec 3 petits (Lafond) 
30 mai 1904 Duillier, petits prêts au vol (Vernet) 


Régions limitrophes: Niche communément près 
de Lyon (Olphe-Galliard,,, Cat. ois. env. de Lyon‘, 1891). 


IL. a. Nicheur commun au Pays d'Enhaut (Pittier 
et Ward). Niche près de Château d'Oex (Delachaux). 


IL. 6. Nicheur très abondant, mais qui dimmnue 
toutefois rapidement à mesure que l'altitude augmente, 
au Jorat et dans les bassins de la Sarime et des lacs 
jurassiens (selon tous nos collaborateurs). 


IT. a. Niche dans tout l'Oberland bernois, mais 
ne dépasse guère les 1400 mètres. Commune, comme 
nicheur, au Hashi (Füatio). Fréquente dans tout l'Ober- 
land (Ober). Niche communément près de Spiez 
(K. Gerber). Klle se montre près de Gstaad, mais 
de temps à autre seulement (Blumenstein). Observé 
le 9 juin 1908 près de Neuhaus au bord du lac de 
Thoune, des petits presque en état de voler (de Burg). 
Niche très fréquemment près de Meiringen (Blatter). 


Nb Dans le bassm de Aarret de Emme; 
de même qu’au pied du Jura, la fauvette à tête noire 
est fréquente et répandue partout comme oiseau 
nicheur (suivant tous nos collaborateurs). Parfois 
nos Correspondants constatent que le nombre des 
nicheurs a diminué d’une année à l’autre, ou 
bien qu'il a au contraire augmenté. (Ces varia- 
tions sont sans doute dues aux conditions météoro- 


- #Æ 


— AO — 


logiques, du moins en partie. C’est ainsi que précisé- 
ment dans la région IL. 6. il fut constaté que pen- 
dant les années 1909 et 1910 le nombre des nicheurs 
était très bas, ce qu'il faut certamement attribuer au 
mauvais temps. 

Près de Ranflüh, où la fauvette à tête noire est 
un peu moins abondante que la grisette, je trouva, 
le 10 juin 1906, un nid contenant 4 oeufs et le 6 juillet 
5 petits venaient de quitter le nid. Le 3 juillet 1907 
j'observai dans un nid des petits encore aveugles: 
le 22 juillet 1908 un nid contenant 4 oeufs; le 4 juin 
1909 5 petits encore dépourvus de plumes; le nid 
qui les abritait, se trouvait à 2 mètres du sol, sur 
une branche de sapin très peu stable. Aussi tard 
que le 16 juillet je vis une ponte de 5 oeufs. Dans 
cette région, j'ai souvent trouvé des nids de fauvette 
à tôte noire à 60 centimètres ou 1 mètre du sol, dans 
de jeunes sapins, ou des taillis de coupe récente (Æof- 
stetter). Observé une famille de fauvettes à tête 
noire, le 25 juim 1902, près de Herzogenbuchsee 
(K. Gerber). 


23 mai 1901 Berne, un nid contenant 5 oeufs 
(Daut) 

21août 1902 Bettlach, jeunes prêts au vol {de Burg) 

1er juin 1903 Berne, nid contenant 8 oeufs { Weber) 


13 mai 1904 Berne, 4 petits en état de voler 
( Weber) 


18 mai 1904 Münchenbuchsee, 3 oeufs (Rauber) 
26 juin 1905 Bettlach, observé les premiers petits 


en état de voler (de Burg) 
10juim 1906 Berne, nid contenant des-petits 
| (Daut) 
27 juin 1906 Berne, petits capables de voler 
(Daut) 


14 juillet 1906 Bettlach, beaucoup de jeunes prêts à 
quitter le nid (de Burg) 


— 1072 — 


IV. a. Peu abondante près de Sarnen (Æ#lin), 
pas rare près de Stans (ÆRengger, Suter), se voit 
assez souvent dans la vallée d'Urseren (Nager, Fatio, 
Müller). La fauvette à tête noire niche en très grand 
nombre, tout le long de l’Axenstrasse, de Brunnen 
à Fluelen; j'en vis aussi une famille dans un sureau 
de montagne, entre Wassen et Gurtnellen, vallée de 
la Reuss. A partir du commencement d'août, les 
mâles restèrent silencieux, et pourtant on pouvait 
les voir en grande quantité dans les jardins des 
villages, à la recherche des baies. Le 10 juillet 1908, 
j'entendis, près des galeries de l'Axenstrasse chanter 
un mâle, et cela d'une manière si parfaite que je 
puis dire que je n’en avais encore jamais entendu 
chanter pareillement n1 en cage, m1 en liberté. Les 
autres males que j'observai étaient tous des chan- 
teurs médiocres (Grengler, dans ,POrn. Jahrb.“). Le 
17 juillet vu une paire de ces oiseaux, avec des petits 
en état de voler, dans la forêt qui se trouve derrière 
l'Hôtel Tellsplatte (Gengler). 


IV. b. N'est pas rare près de Sempach (Schifferli), 
ni près de Walchwil au bord du lac de Zoug(Maurer), 
ni près de Zofingue (Æischer-Sigwart); quant aux 
autres parües de cette région cet oiseau y est désigné 
comme fréquent. 


Dans les environs de Sempach, la fauvette à tête 
noire recherche surtout les forêts de sapins et évite 
plus que toutes les autres fauvettes les habitations 
humaines. On la rencontre même dans les forêts 
de sapin de haute futaie, sans mélange, pourvu 
qu'il s'y trouve des ronces. Quant aux nids j'en 
trouvai çà et là, dans de jeunes sapins à une hau- 
teur allant jusqu’à 2 mètres au-dessus du sol. Com- 
parativement aux autres fauvettes, la fauvette à tête 
noire construit un nid relativement compact. Klle 


# 


+ 


— 1075 — 


se sert de brins: d'herbe, de crins, amsi que de 
mousse. 
En 1909, au printemps, je recus un mâle dont 
la gorge était superbement tentée de jaune souffre 
(Schifferli). . 
16mai 1886 Zofingue, ponte de 5 oeufs 
(Fischer-Sigiwart) 
15 mai 1892 Zofingue dito  (Æischer-Sigwart) 
9 juin 1892 Zofingue, ponte de 2 oeufs 
(Fischer-Sigwart) 
11mai 1897 Zofingue, ponte de 5 oeufs | 
(Fischer-Sigwart,) 
24 juin 1900 Olten, petits en état de voler {Schürch) 
8août 1902 Sempach, petits en état de voler que 
leurs parents nourrissent d'insectes et de fram- 


boises (Schifferli) 
10août 1902 Sempach, beaucoup de petits récem- 
ment sortis du nid (Schifferli) 
25 mai 1903 Sempach, nid en construction 
(Schifjerli) 
26 juin 1903 Olten, dans mon jardin, jeunes sortis 
de nid (de Burg) 
18août 1903 Sempach, beaucoup de petits échappés 
du nid (Schifferli) 


27mai 1906 Olten, observé une paire de fauvettes à 
tète noire qui, après avoir abandonné un premier 
nid à cause du mauvais temps, en construit un 
second dans l’espace de trois jours (de Burg) 

23 mai 1909 Aarau, nid contenant des oeufs 

(Diebold) 
V.a. N'est pas rare dans tout le canton de 


 Glaris, de Ja plaine jusque très haut dans la mon- 


tagne (suivant tous nos collaborateurs). 


V.b. Très répandue, comme nicheur, dans tout 
le bassin de la Limmat (avis de tous nos collabora- 
rat 


— 1074 — 


teurs . Observé des pontes au complet sur l’Allmend 
de Wiedikon le 14 mai 1885 et le 20 mai 1886 sur 
l’'Utliberg. Le mâle prend part à l’incubation et vient 
relayer la femelle aux environs de midi {Nägeli). 
Le ? juillet 1897 je vis près de Zurzach de jeunes 
fauvettes à tête noire tout à fait développées /Gerber). 


VI. a. On lobserve dans les taillis (Sekläpfer, 
, Versuch etc.“). Le 16 juin 1905 j’entendis chanter 
une fauvette à tête noire au bord du Seealpsee, à 
1139 mètres d'altitude, le même jour j'en entendis 
une autre près du lac du Säntis à 1209 mètres (Xnopfli). 


. VE 0. Est commune dans tout le bassin de la 
lhour et du lac de Constance, sa fréquence variant 
avec la configuration du sol et la présence ou l’ab- 
sence de forêts et de taillis (tous nos collaborateurs). 


Régions limitrophes: N’ést pas rare, comme ni- 
cheur, au Wurtemberg (Landbeck, Les oiseaux du 
Wurtemberg“, 1834). 

C’est en été un oiseau commun dans les forêts 
d’essences feuillées ou mélangées avec un sous-bois 
bien fourni, dans de jeunes plantations etc., à la 
plaine comme à la montagne. Ilest rare, qu'il arrive 
déjà au commencement d'avril; c’est d'ordinaire dans 
la seconde moitié de ce mois qu'il se montre chez 
nous pour nous quitter en septembre et en octobre 
(Jäckel, ,,Les oiseaux de la Bavière‘, 1891). 

Observé des nicheurs, le 2 mai 1910, près de 
Kaltbrunn (No/l-Tobler), près de Smgen, le 4 mai 
1907 (Kocherhans); le 8 août 1909 j'entendis encore 
sur l’île de Maimau le chant complet de la fauvette 
à tête noire (de Burg). 


VIL a. Très fréquente dans tout le Jura occiden- 
tal, mais diminuant un peu, proportionnellement à 
altitude. Ne fait toutefois nulle part totalement 


— 1075 — 


défaut, même sur les plus hauts sommets de cette 
chaine (selon tous nos collaborateurs). Le 30 mai 
1905, une grande quantité fut observée dans Île Jura, 
jusque parmi les derniers sapins au-dessus de Farges 
(Ghidini). 

Régions limitrophes: Fréquente dans le Jura, 
pond de 4 à 6 oeufs (Ogérien, ,,Hist. nat. du Jura“, 
1863). 

Commence à paraitre dans notre département 
dès février. Très commune (Marchant, ,,Cat. des 
oiseaux du dép. Côte-d'Or‘, 1869). 

La fauvette à tête noire nous arrive en mars 
et demeure parfois jusqu'à la fin d'octobre (Lacor- 
daire, ,Cat. des oiseaux observés dans les dépts. du 
Doubs et de la Haute-Saône‘, 1878). 


VII. ©. Dans tout le Jura moven, soit sur le 
versant nord, soit sur celui du sud, la fauvette à tête 
noire niche communément (suivant tous nos colla- 
borateurs). D’après Schneider la fauvette à tête noire 
ne mcherait qu'en plane; mais de Burg et Greppin 
ont constaté que cet oiseau se reproduisait sur toute 
la chaine du Jura jusqu'au sommet du Chasseral, 
1609 mètres, et de la Hasenmatt, 1450 mètres. Sur 
ces hauteurs on entend le chant de la fauvette à 
tète noire jusqu après la mi-août; on peut en con- 
clure que la mue y est plus tardive, comme du reste 
l’époque des nichées : suivant l'altitude cette dernière 
s'étend de la fin de mai au milieu du juin. Le chant 
lui-même v est remarquablement bref, assez mono- 
tone et comme coulé dans un moule unique. Il se 
compose de 6 à 10 syllabes. On peut faire des obser- 
vations semblabes chez tous les oiseaux de mon- 
tagne. Au-dessus de 1200 mètres il est très rare 
qu'il se produise une seconde couvée, cependant le 
fait à lieu de temps à autre. On ne pourrait s’ex- 


1076 


pliquer sans cela, comment de Burqg à pu trouver 
le 2 août 1909 au-dessous de Pl ‘ngeloch, un nid conte- 
nant encore des petits. 

Régions limitrophes: Habite les montagnes moven- 
nes et augmente en nombre (Æäcker, ,Die Vogel- 
welt des südlichen Badens‘, 1895). 

Commune partout, à la plaine comme à la mon- 
tagne (Æischer, Catalogue des oiseaux du Grand 
Duché de Bade‘“, 1897). 


VIIT. a. Dans le Haut-Valais on la rencontre 
partout comme mnicheur, mais elle v est clairsemée 
(Studer ei Fatio). Je lai observée au Châtelard près 
de Valorsine, entre 1100 et 1200 mètres d'altitude 
(Richard). 


VIII. &. Très fréquente dans tout le Bas-Valais 
(suivant tous nos collaborateurs). 


IX. a Oiseau nicheur répandu dans la partie 
alpestre du canton de Tessin (Suivant tous nos colla- 
borateurs). 


[X. 0. La fauvette à tête noire niche fréquem- 
ment dans la partie basse du canton du Tessin et 
S'y établit volontiers dans les jardins et les haies 
(suivant tous nos collaborateurs). 


Régions limitrophes : Habite montagnes et vallées 
et même les bosquets à l’intérieur des villes et des 
villages (Monti, ,,Ornitologia comense‘“, 1845). 

Oiseau sédentaire et nicheur commun chez nous. 
Habite montagnes et plames et niche aussi parfois 
dans le voisinage immédiat des lieux habités (Buzzt, 
Cat. ornit. della Provincia di Como ecc.‘‘, 1870). 


X. a. Répandue dans tout le canton et plus ou 
moins fréquente suivant l'altitude. D’après de Salis, 
,Uebersicht etc.“ la fauvette à tête noire ne nicherait 


AO 


que dans les vallées inférieures, cependant tous nos 
collaborateurs, Æold pour Arosa, Æager pour Dis- 
sentis, Solèr pour Vrin, Pestalozssi à Davos ont con- 
staté la présence de cet oiseau, comme nicheur, jus- 
qu'à une hauteur de 1700 mètres. D'après de Sulrs, 
il niche à Coire dans les jardins, sans manifester 
aucune crainte des hommes. Durant l'été, en 1909, 
de Burg entendit à plusieurs reprises, en pleine ville, 
le chant complet de plusieurs fauvettes à tête noire, 


qui S'y étaient Hixées ; le 2 juin 1909 il en compta 7 (86). 


X.0b. Assez fréquente, comme micheur, dans 
notre région. 

Abondante dans les bois d’aulnes près de Buchs 
(Schiwendener). En 1900 encore la fauvette à tête 
noire michait rarement dans la partie supérieure du 
bassm du lac de Constance. Plus bas c'étaient les 
chats qui lempêchaient de se fixer, sur les hauteurs 
il n'y en avait guère que quelques imdividus isolés. 
Mais en 1903 déjà elle avait augmenté d’une manière 
irappante et actuellement on la rencontre fréquem- 
ment dans toute l’étendu de notre région jusqu’à 
1000 mètres de haut. Elle fait deux couvées, dont 
la première au milieu de mai, la seconde à la fin 
de juin. Le nid est placé bas dans des buissons 
feuillus, des haies ou des ronces; à deux reprises 
je le trouvai dans de jeunes sapins, une seule fois 
à terre, sous un saule. Des mâles, encore coiffés 
de la calotte brune et chantant déjà ne sont pas 
rares (Bau). 


22 mai 1902 Région du Haut-Lac de Constance: 
Trouvé un nid avec D oeufs de la variété 


rougeatre (Bau) 
29 mai 1902 même région, nid avec 5 oeufs (Bau) 
28 juin 1902 do. nid contenant 5 oeufs (Bau) 


16 juin 1903 do. nid avec 3 oeufs (Bau) 


on 


4 juin 1904 même région, nid, 4 oeufs (Bau) 
21 mai 1905 do. nid, 3oeufs, variété rouge Bau) 
19 juin 1906 do. nid, contenant 4 oeufs (Bau) 


Régions limitrophes : Fréquente dans les brous- 
sailes et les forêts d’essences mêlées jusqu’à 1500 
mètres d'altitude (Dalla Torre et Anzinger,, Les 
oiseaux du Tyrol et du Vorarlberg‘“, 1898). 


IX. a Près de St-Moritz la fauvette à tête noire 
est sans contredit plus fréquente que celle des jar- 
dins; je lai observée nichant jusqu'à 1880 mètres 
au-dessus du niveau de la mer (Pestalozzi). L'a 
observée en juillet 1865 près de Bevers (Füatio). 
Baldamus désigne la fauvette des jardins dans l'En- 
gadine comme plus fréquente que celle à tête noire. 
Niche souvent près de Sils-Maria, 1800 mètres 
(Courtin). 


Régions limitrophes: Très commune ici, v sé- 
journe d'avril jusqu'à la fin d'août et niche dans 
les taillis de la plane et de la montagne (De Carlini, 
, Vertebrati della Valtellina“, 1887, Commune en 
été Se montre dès la première moitié d'avril et 
repart vers la mi-août. Il est très rare d’en voir 
encore en septembre. Niche dans tous les taillis le 
long des cours d’eau et aux flancs des montagnes. 
Fabani à rencontré des nicheurs jusqu'à 1000 mètres, 
dans la régions des sapins. Niche en mai sur les 
branches les plus basses des aulnes et dans le herre 
(Galli- Valerio, ,Fauna Vertebr. Valtellinesi‘, 1890). 


XI 6. Jai rencontré à plusieurs reprises la fau- 


vette à tête noire, comme nicheur, dans la Basse- 
Engadme (Æartert). 


Oiseau de passage. De même que chez les autres 
fauvettes, ce sont les vieux mâles, formant avant- 


à + 10 SNS 


— 1079 — 


garde, qui arrivent les premiers au printemps: peut- 
Ôtre n’ont-ils pas hiverné bien lom; tôt après, dans 
l’espace d’une semaine environ, surviennent encore 
des males et aussi les premières femelles, sujets 
âgés également et de toutes parts retentit le beau 
chant de cette espèce. Seuls les premiers arrivants 
voyagent isolément; la majorité préfèrent accomplir 
la migration en bandes dont l'effectif s’accroit sou- 
vent beaucoup en cours de route. Il en va de même 
en automne; cette fauvette ne quitte généralement 
notre pays que par compagnies auxquelles 1l n’est 
pas rare de voir se jomdre d’autres fauvettes, par 
exemple la babillarde, celle des jardins et la grisette. 

Le passage du printemps et de l'automne, 
s'effectue de nuit et pendant les premières heures 
du matin (il dure jusqu’à huit heures environ). Au 
printemps les migrateurs suivent la direction habi- 
tuelle, c’est-à-dire qu'ils pénètrent dans notre pays, 
par le sud-ouest et le traversent en un flot continu 
sans se laisser arrêter par des obstacles de 1000 et 
de 1300 mètres. Une partie assez considérable de 
nos fauvettes à tête noire, cependant, nous viennent 
du sud. Les cols de nos Alpes, d’où nous sont 
parvenues des observations, accusent tous plus ou 
moins du passage, au printemps. [Il est vrai que la 
migration qui S'effectue en automne par les cols 
alpestres est encore plus considérable, bien qu’à ce 
moment aussi la majorité préfère se diriger vers le 
sud-ouest, sans se laisser arrêter par des montagnes 
de moyenne élévation. C'est ainsi qu'on a constaté 
le passage de cette espèce non seulement à Genève, 
mais dans le Jura occidental et sur le versant nord 
de cette chaine; la direction suivie dans ce cas est 
plus ou moins occidentale. Les derniers arrivants 
semblent être des jeunes provenant d’une seconde 
ou même d’une troisième couvée de l’année écoulée. 


— 1080 — 


Ils sont ‘encore incapables de se reproduire, mais 
atteignent probablement leur maturité sexuelle dans 
le courant de l’été et deviennent ainsi aptes à rem- 
placer, en cas de besoin, des males qui auraient 
péri par accident. Ces jeunes mâles se distinguent 
assez souvent à leur calotte, qui est brune, et à leur 
chant, qui est incomplet ou débité à mi-voix. Du 
reste 1ls chantent peu. 

Ceux d'entre eux qui n’ont pas eu l’occasion de 
se reproduire prennent les devants à la migration 
d'automne. Du moins a-t-on pu prouver que dans 
le courant de juillet déjà, et même en juin, suivant 
l’état du temps, ils cessent d’errer de er, de là, sans 
but, et esquissent un mouvement nettement percep- 
tible vers l’ouest. Parfois, il est vrai, ils S’arrêtent 
des journées entières aux endroits où ils trouvent 
des baies en abondance. Dans le courant du mois 
d'août, ils sont suivis, à une allure toujours 
plus rapide et dans une direction toujours mieux 
marquée, par les jeunes dela première couvée: septem- 
bre est le grand mois du passage et c’est du 10 au 
25 septembre que celui-ci est le plus mtense. Ce 
ne sont point les vieux males qui ferment la marche, 
mais bien de jeunes sujets qui n’ont pas encore 
fini de muer, et qui proviennent de la troisième couvée, 
les débiles par conséquent qui doivent attendre dans 
les sureaux que leur mue soit achevée, avant d’entre- 
prendre le grand voyage, On a souvent remarqué 
que ces retardataires lancent aux échos de la forêt 
le soir qui précède leur départ, une bruyante, mais 
très imparfaite chansonnette: c’est là le signe certain 
que leur mue est terminée. 

ÏJ. a. Cette fauvette est la première qui nous 
arrive chaque année au printemps. Le mâle, qui 
d'habitude parait dix jours au moins avant la fe- 
melle, vient se montrer dès les premiers beaux jours 


— 1081 — 


de mars- dans nos vergers et nos jardins; mais alors 


il ne chante pas encore. Le départ a lieu en septembre 


et en octobre, quelques-unes ne nous quittent qu’en 
novembre (Bailly). 


Dates d'arrivée: 


3 avril 1884 Annecy (Duparc) 
3 avril 1885 Annecy (Duparc) 
2 avril 1886 Annecy (Duparc) 
10 avril 1887 Annecy (Duparc) 
15 avril 1888 Annecy (Duparc) 
18 avril 1889 Annecy (Duparc) 
3 avril 1890 Annecy (Duparc) 


[. 0. Oiseau de passage très fréquent dans le 
bassin du Léman (suivant tous nos collaborateurs). 

Cette fauvette se montre près de Genève dans 
les dix premiers jours d'avril, en général le 6 avril. 
On peut admettre comme date moyenne du départ 
Je 22 septembre (Necker). Parait de très bonne 
heure aux environs de Lausanne, et comme à ce 
moment les arbres n'ont pas encore de feuilles, on 
a le plus de chances de rencontrer la fauvette à tête 
noire dans le voisinage de vieux troncs couverts 
de lierre. Au besoin elle mange les baies du lierre 
comme jai pu encore le constater le 23 avril 1908. 
Comme ces fruits sont assez gros, l'oiseau a une 


certaine peine à les avaler (Richard). 


Dates d'arrivée: 


19 avril 1821 Genève (Necker) 

15 mars 1822 (Genève (Necker) 

10 avril 1842 Lausanne (Depierre) 
8 avril 1843 Lausanne (Depierre) 

10 avril 1844 Lausanne (Depierre) 
4avril 1845 Lausanne (Depierre) 
17 mars 1884 Genève ORNE) 

30 mars 1885 Lausanne (Richard) 


22 mars 1886 
24 mars 1886 
19 avril 1886 

5 avril 1887 
31 mars 1888 

4 avril 1889 
15 avril 1889 
25 mars 1890 
30 mars 1890 
10 mars 1891 
25 avril 1891 

7 avril 1892 
11 mars 1893 
1er avril 1893 

2 avril 1893 
18 mars 1894 

1 avril 1894 

Gavril 1895 

8 avril 1895 
11 avril 1895 
13 mars 1896 
15 mars 1896 
22 mars 1896 
23 mars 1896 
1er avril 1896 
22 mars 1897 
le avril 1897 
50 mars 1898 
31 mars 1899 

6 avril 1899 


13 février 1900 


3 avril 1900 
3 avril 1900 
4 avril 1900 
5 avril 1901 
12 avril 1901 


— 1082 
Lausanne 
Genève 
Ouchy 
Cour 
Lausanne 
Lausanne 
Genève 
Lausanne 
Lausanne 
Lausanne 
Lausanne 
Duillier 
Mevyrim 
Duillier 
Cour 
Duillier 
Meyrin 
Bossey 
Lausanne 
Duillier 
Lausanne 


Cour/Lausanne 
Cour, 86 und © 
Duillier 
Lausanne 
Lausanne 
Duillier 
Lausanne 
Duillier 
Lausanne 
Grand-Pré, © 
Lausanne 
Duillier 
Mevyrm 
Duillier 
Lausanne 


(Richard 
(de Schæck) 
(Coll) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 
(de Schæck) 
(Narbel) 
(Richard) 
(Richard) 
(Saunders) 
( Vernet) 
(Lafond) 

( Vernet) 
(Richard) 
(Vernet) 
(Lafond) 
(Rubin) 
(Richard) 
( Vernet) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 

( Vernet, 
(de Burg) 
(Richard) 
( Vernet) 
(Richard) 
( Vernet) 
(Richard) 
(Mottaz) 
(Richard) 
(Vernet) 
(Lafond) 
(Vernet). 
(Richard) 


D Vue 


23 mars 
24 mars 
29 mars 
28 fév. 
13 mars 
25 mars 
26 mars 
12 avril 
27 fév. 
3 avril 
4 avril 
10 avril 
21 mars 
30 mars 
9 avril 
30 mars 
21 mars 
3 avril 
14 avril 


10 mars 
31 mars 
2 evo 
12 avril 
11 avril 
D mars 
26 mars 
29 mars 
29 mars 
5 avril 
7 avril 
8 avril 
13 avril 
15 avril 
19 avril 


1902 
1902 
1902 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1904 
1904 
1904 
1904 
1905 
1905 
1905 
1906 
1907 
1800)7 
1907 


1908 
1908 
1908 
1908 
1909 
1910 


1910 


1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 


— 1083 


Veyrier 
Lausanne 
Duillier: | 
Grand-Pré 
Genève 
Lausanne 
Duillier 
Mevrin 
Vevrier 


Le Jardin (Lausanne) 


Dullier 
Mevrin 


Le Jardin (Lausanne) 


Duillier 
Mevrin 


Le Jardin (Lausanne) 
Le Jardin (Lausanne) 


Duillier 


(Rubin) 
(Richard) 
(Vernet) 
(Motta:) 
(Fatio) 
(Richard) 
( Vernet) 
(Lafondl) 
(Rubin) 
(Richard) 
( Vernet) 
(Lafon) 
(Richard) 
(Vernet) 
(Lafond) 
(Richard) 
(Richard) 
( Vernet) 


Lausanne, beaucoup d'exemplaires 


(Knopfli) 


Le Jardin (Lausanne), © (Richard) 
Le Jardin (Lausanne), 6 (Richard) 


Duillier 
Mevrin 
Dullier 
Rolle 
Genève 
Mevrim 
Lausanne 
Duillier 
Prangins 
Genève 


Lausanne-Terreaux 


Haux-Vives 
Montreux 


({ Vernet) 
(Lafon) 
( Vernet) 


(du Martheray) 


(Kurt) 
(Lafon) 
(Morton) 

( Vernet) 
(Men cel) 
(Gans) 
(Narbel) 

(de Morsier) 
(Buffy) 


Dates du départ: 


1 oct. 1842 
20 oct. 1845 
5 nov. 1844 
20 oct. 1845 
25 OC -iletels 
oct 1éet 
Joct.. 1895 
10 sept. 1904 
10 oct. 1904 
12 oct. 1904 
9 oct. 1905 
17 sept. 1906 
ANOCTlOUC 
3 nov. 1906 
7 oct. 1907 
8 oct. 1907 
UE GR 


1084 


Lausanne (Deprerre) 
Lausanne (Depierre) 
Lausanne (Depierre) 
Lausanne (Depierre) 
Lausanne (Richard) 
Lausanne, © (Richard) 
Lausanne, © (Richard) 


Lausanne, en grand nombre (ÆRichard) 


Lausanne, & (Richard) 
Lausanne, & (Aichard) 
Lausanne (Richard) 
Lausanne (Richard) 
Lausanne (Richard) 
Lausanne (Richard) 
Lausanne (Richard) 
Pausanne AE RIe (Richard) 


Oiseau de passages au Pavs d'Enhaut 
tæ) LA 


(Delachaux). Ne lai pas observé comme oiseau de 
passage près de Château-d'Oex (Morsier). 


If. b. La fauvette à tête noire passe en assez 
oerand nombre par cette région (tous les collobora- 
teurs sont d'accord à ce sujet). 


Dates d'arrivée : 


2HIMALS 


3 avril 
10 avril 
24 avril 

2 mail 

6 mai 
15 mai 

8 avril 
1er avril 

8 avril 


1880 
1830 
1886 
1886 
1887 
1888 
1839 
1896 
1907 
1907 


Ile de St-Pierre (Güldi) 
Bienne (Grüldi) 
Fribourg (Cuony) 
Fribourg (Musy) 
Fribourg (Musy) 
Fribourg (Musy) 
Fribourg (Musy) : 
Fribourg (Musy) 
Neuchatel (Knopfli) 
Grandson (Knopfli) 


— 1085 — 


9 avril 1909 Colombier (Mathey-Duprua) 
11 avril 1909 Montnirail (Richard) 


28 mars 1910 Corcelles (L. Jacot-Guillarmod) 
2 avril 1910 Colombier (Mathey-Dupraz) 
Tavril 1910 Neuchâtel (Richard) 

12 avril 1910 Cressier (Jeanjaquet, 

16 avril 1910 Avenches (Bourquin) 

18 avril 1910 St-Blaise (Chätelain) 


19 avril 1910 Montcherand (Moreillon) 
20 avril 1910 Neuveville ( Weber-Brüg) 


Dates du départ: 
25 oct. 1886 Romont (Grand) 
18 oct. 1905 Montmirail (Richard) 


IT. a. Dans lOberland bernois nos collabora- 
teurs n'ont constaté que très peu de passage. Les 
oiseaux indigènes débitent un beau matin leur chant 
si joyeux et agréable à entendre, sans qu'on puisse 
observer en même temps un grand nombre de leurs 
congénères. Des rassemblements de fauvettes à tête 
noire ne paraissent se produire au passage que 
dans la région des lacs; au printemps, lorsque le 


temps est défavorable on en trouve dans les roseaux 


des lacs de Thoune et de Brienz. En automne on 
ne constate pas non plus de passage bien marqué. 
Au cours de leurs migrations ces oiseaux pénètrent 
jusque très haut dans les vallées alpestres, mais on 
ne les rencontre nulle part en grande quantité: isolés 
ou par petites troupes, 1ls vont d'arbuste en arbuste 
à la recherche des baies dont ils se nourrissent. 


Dates d'arrivée : 


12 avril 1906 Spiez (K. Gerber) 
16 avril 1906 Spiez, en grand nombre (X. Gerber) 
21 avril 1908 Thoune (de Burg) 
23 avril 1908 Interlaken (de Burq) 


3 avril 1910 Lauenen (Blumenstein) 


— 1086 — 


17 avril 1910 Spiez, en grand nombre (X. Gerber:) 
22 avril 1910 Merringen (Blatter:) 


III. b. Dans la région de l’'Aar et de l’Emme 
on constate de très forts passages de printemps et 
d'automne. La plupart de ces oiseaux nous arrivent 
de l’ouest-sud-ouest, c'est-à-dire de Genève et se 
déploient en une vaste phalange qui s’avance sur 
le plateau suisse en se dirigeant vers le lac de Con- 
stance. Les individus qui ont pénétré dans notre pays 
par les cols alpestres se rendent tout d’abord et pour 
la plupart dans la plaine, s'y joignent probablement 
en majeure parte à celles de leurs congénères qui 
sont venues d’ailleurs, et continuent leur migration 
en leur compagnie; la colonisation des hautes vallées 
de nos Alpes s'effectue le plus souvent dès le pla- 
teau suisse, comme c’est le cas pour les hirondelles. 


Dates d'arrivée : 


13 avril 1885 Grasswil (Gerber) 

23 avril 1885 Berthoud (Orn. Verein Berthoud) 

1 avril 1886 Diessbach (Kcæser.) 

10 avril 1886 Schwanden (Stümpfli) 

23 avril 1886 Berthoud (Orn. Verein Berthoud) 
6 avril 1887 Lyss (K. Crerber.) 


17 avril 1887 Lyss, en grand nombre (A. Gerber) 
22 avril 1887 Lyss, fin du passage (A. Gerber) 


21 avril 1888 Langnau, © (K. Gerber) 
23 avril 1889 Herzogenbuchsee (Krebs) 

15 avril 1890 Langnau (K. Gerber) 
16 avril 1890 Herzogenbuchsee (Krebs) 

19 avril 1891 Langnau (K. Gerber) 
19 féb. 1892 Herzogenbuchsee (Krebs) 

3 avril 1892 Herzogenbuchsee (Krebs) 
28 mars 1893 Berne ( Weber) 

16 avril 1893 Herzogenbuchsee (Krebs) 


2 avril 1894 Berne ( Weber) 


13 avril 1894 
15 mars 1895 
20 avril 1895 

3 avril 1896 
27 avril 1896 
30 mars 1897 
lavril 1897 
12 avril 1897 
2 avril 1898 
23 avril 1898 
29 avril 1898 

6 avril 1899 
10 avril 1899 
18 avril 1899 
11 avril 1900 
20 avril 1900 
23 avril 1900 
24 avril 1900 


le avril 1901 
4 avril 1901 
Gavril 1901 

11 avril 1901 

14 avril 1901 


17 avril 1901 
23 avril 1901 
24 avril 1901 


1er avril 1902 

1er avril 1902 

4 avril 1902 

b avril 1902 
plaires 

6 avril 1902 

7 avril 1902 


— 1087 — 


Herzogenbuchsee (Krebs) 
Berne ( Weber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Berne ( Weber.) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Berne (Weber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Berne (de Burg) 
Berne ( Weber.) 
Wangen (de Burg) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Berne ( Weber) 
Wangenried (Küppli) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Berne ( Weber) 
Herzogenbuchsee (KX. Gerber) 
Roseseg (Grepptn) 
Bettlach, plusieurs exemplaires 
(de Burg) 
Berne ( Weber) 
Berne ( Weber) 
Marzilimoos (Daut) 
Berne ( Weber) 
Bords de l’Aar près de Berne 
(Weber) 
Bellach (Greppin) 
Rosegg (Greppin) 


Herzogenbuchsee, plusieurs individus 


Berne 
Petits Remparts 
Münchenbuchsee 


(K. Gerber) 
( Weber) 
( Weber) 
(Rauber) 


Münchenbuchsee, plusieurs exem- 


Herzogenbuchsee 
Solothurn 


(Rauber) 
(Krebs) 
(Greppin) 


9 avril 
13 avril 
21 avril 

2 avril 
12 avril 
24 avril 
28 avril 
28 avril 

3 avril 

8 avril 
10 avril 
10 avril 
12 avril 
13 avril 
16 avril 

D mail 

3 avril 

D avril 

D avril 
10 avril 
10 avril 
13 avril 
19 avril 
26 avril 
21 mars 

7 avril 

8 avril 
11 avril 


J2 avril 
18 avril 

2 avril 

5 avril 
11 avril 
12 avril 
16 avril 


1902 
1902 
1902 
1905 
1903 
1903 
1905 
1905 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1906 
1906 
1906 
1906 


1906 
1906 
1907 


1907 


1908 
1908 
1908 


1088 


Herzogenbuchsee, © 
Forêt de Bremgarten 


(K. Gerber) 
( Weber) 


Münchenbuchsee, 25 mdivid. (Rauber) 


Berne 


(Weber) 


Berne, plusieures exemplaires ( Weber) 


Münchenbuchsee 
Herzogenbuchsee 
Rosegg 

Berne 

Aarberg 

Berne 

Wangen 
Herzogenbuchsee 
Rosego 
Sinneringen 
Berne, en grand nombre 
Berne 
Sinneringen 
Herzogenbuchsee 
Sinneringen 
Münchenbuchsee 
Wangen 

Rosegg 

Rosegg 

Hagneck 

Berne 

Marzili 


(Rauber) 
(K. Gerber) 
(Greppin) 

( Weber) 
(Mühlemann,) 
(Daut) 

(de Burg) 
(K. Gerber) 
(Greppin) 
(Luginbühl) 
(Daut) 

( Weber) 
(Luginbühl) 
(K. Gerber) 


(Luginbühl) 


(Rauber:) 

(de Burg) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Mühlemann) 
( Weber) 

( Weber) 


Wangen, plusieurs exemplaires 


Aarbere 
Ranfiüh 
Gunzgen 
Berne 
Aarberg 
Berne 
Langnau 


(de Burg) 
(Dr. W7 Vols) 
(Hofstetter) 
(de.Burg) 


. (Weber) 


(Mühlemann) 
( Weber) 
(Lauterburg) 


20 avril 1908 
25 avril 1908 
21 mars 1909 

8 avril 1909 
24 avril 1909 
11 avril 1910 
12 avril 1910 
13 avril 1910 
14 avril 1910 
15 avril 1910 
15 avril 1910 
17 avril 1910 
18 avril 1910 
19 avril 1910 
20 avril 1910 
21 avril 1910 
ave OO 
22 avril 1910 
29 avril 1910. 
24 avril 1910 
25 avril 1910 
27 avril 1910 


11 mai 1910 


15mai 1910 


Dates du 


1oct umo 
21 sept. 1889 

Roc AuES9 
27 août 1900 
30 sept. 1900 
1eoct. 1900 
lOICC EMA IO0 
17 sept. 


1902 


1089 


Bienne (de Burg) 
Ranflühberg (Hofstetter:) 
Hagneck (Mühlemann) 
Berne ( Weber) 
Ranfiühberg (Hofstetter) 
Aarberg (Mühlemann) 
Leimiswyl!, 1 © (Mathys) 
Berne ( Weber) 
Wiedlisbach (Bütikofer) 
SOELTE, QT (Greppin) 
Berthoud (J. U. Aebi) 
Berne, en grand nombre { Weber) 
Derendingen (Lerch) 
Altenberg (Rauber:) 
Wylerberg (Rauber) 
Soleure, quelques mdividus (Greppin) 
Berthoud (Blessing) 
dans l’Alluvion 6Q (J. U. Aebi) 
Ranflüh (Hofstetter) 


Berne, en grand nombre {/auber) 
Zollbrück (Althaus) 
Derendingen, plusieurs exemplaires 
(J. U. Aebi) 
Diesbach-Büren, en grand nombre 
(M, Küser) 
Rosegg, 3 couples nicheurs (Greppin) 


départ : 
Stettlen (Sprüngli) 
Langnau (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Herzogenbuchsee (K. Crerber.) 
Bettlach (de Burg) 
Bettlach-Selzach (de Burg) 
Granges (de Burg) 
Herzogenbuchsee (K. Crerber) 


72 


30 sept. 1905 
HOCLT LOU 
19'oct 4641905 
1/8 sept. 1904 
assommés 
29 sept. 1904 
3 oct. 1904 
DOC MINT 
12 oct OT 


18 sept. 1905 
30 sept. 1905 
6oct. 1905 
31 juillet 1906 
Loco 


11 oct. 1907 


27 sept. 1909 
6 oct. . 1909 


21000 


Sinneringen | (Luginbühl) 
Rosegg (Greppin) 
Berne ( Weber.) 


Sinneringen, 2 exempl. jeunes, s'étant 
contre des fils de fer (Luginbühl) 


Plaine de l’Aar, & (Greppin) 
Selzach | (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K. Crerber) 
Berne, 2 O0 OQ ( Weber) 
Aarberg (Mühlemann) 
Rosegg (Greppin) 


Herzogenbuchsee, 84 (A. Gerber) 
Bettlach, passage abondant (de Burg) 
Rickenbach (de Burg) 
Wangen, plusieurs exemplaires 

(de Burg) 
Berne ( Weber.) 
Berne ( Weber.) 


._ IV.a. Pas rare comme oiseau de passage dans 
la Suisse centrale (d'après tous nos collaborateurs). 


IV. 0. Ces fauvettes sont très fréquentes comme 
oiséaux de passage dans toute notre région. Elles 
suivent principalement les cours d’eau, dont elles 
recherchent toujours les rives boisées pendant la 
migration du printemps. | 


Dates d'arrivée : 


6 avril 1868 
19 avril 1869 
27 avril 1870. 
10 avril 1871 

Gavril 1872 
22 avril 1886 
29 avril 1888 
15 avril 1889 


Olten OP Te Buro)s 


Olten | _(J. de Burg) 
Olene  (J. de Burg) 

Olten Pre AdetBurg)e 
Olten (J. de Burg) 
AaTaUd AN ( Wäinteler) 
Zofingue …  (Fischer-Sigwart) 


Zofingue...:  . (Fischer-Sigowart). 


18 avril 
15 avril 
18 avril 
19 avril 

b avril 
14 avril 


16 avril 
avril. 


12 avril 
le avril 
1 avril 
D avril 
10 avril 
13 avril 
13 avril 
20 avril 
22 avril 
25 mars 
14 avril 
18 avril 
26 avril 
16 avril 
28 avril 
Wave 
15 avril 
23 avril 
1er mai 
) avril 
 Havril 
17 avril 
17 avril 
19 avril 
19 avril 
19 avril 
12 avril 
19 avril 


1889 
1890 
1891 
1891 
1892 


1892 


1892 
1893 
1893 
1894 
1394 


1894 


1895 
1895 
1895 
1895 
1895 
1896 
1896 
1896 
1896 
1397 
1397 
1898 
1898 
1898 
1898 
1399 
1899 
1899 
1899 
1900 
1900 
1900 
1901 
1901 


— 1091 


Olten (L' de Burg)ine 
-Zofingue (Fischer-Sigwart, 
Aarau (Winteler).. 
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter) 
Aarau . (Winteler) 
Wartbourg (Fischer-Sigwart) 
Zotingue . (Fischer-Sigwart) 
Aarau (Winteler) 
Zofingue … (Fischer-Sigwart) 
Aarau (Winteler) | 
Olten (Eugen von Arx) 
Zotingue (Fischer-Siguwart) 
Olten (Eugen vor Aræ) 
Aarau (Wänteler) 
Starrkirch (de Burg) 
Trmbach (de Burg) 
Starrkirch (de Burg) . 
Bremgarten “flifart) 
Zofingue (fischer-Sigwart) 
Olten (de Burg)"" 
Bremgarten … (K. Gerber). 
Zofingue (Fischer-Sigiwart,) 
Alluvion, en grand nombre {de Burg) 
Zotingue - (Fischer-Sigwart) 
Aarau ( Wäinteler) 
-Olten onde Burg)n: : 
 Olten, en grand nombre (de Burg) 
Güsgen (de Burg) 
Winznau (de Burg) 
Rothrist, 6 © (K. Gerber) : : 
Zofingue (Fischer-Sigwart) 
Olten MATE DUR) EN 
Däniken (de Burÿ) 
Gretzenbach (de Burg) ane 
Dottikon (Sigfried) 
Sempach _ (Schifjerli) 


— 1092 — 


1 avril 1902 Olten (de Burg) 


8 avril 1902 Olten, en grand nombre (de Burg) 
12 avril 1902 Sempach (Schifferli) 


22 avril 1902 Gretzenbach, mâles et femelles en très 
grand nombre, surtout des mâles de l’année 
précédente don le OonmMendenMAmIÉteMRet 
tacheté de brun et de noir. Dans le courant de 


la matinée ils n'arrivent plus que par petits 


groupes de 6 à 20 mdividus (de Burg) 
25 avril 1902 Olten, en grand nombre (de Burg) 

9 avril 1903 Sempach (Schifferli) 
15 avril 1903 Aarau ( Winteler) 
24mai 1903 Olten, beaucoup de mâles dans les 

jardins jusqu'au 29 (de Burg) 
10 avril 1904 Olten, deux mâles (de Burg) 
11avril 1904 Olten, en grand nombre (de Burg) 
11 avril 1904 Sempach (Knopfli) 
14avril 1904 Zofingue (Fischer-Sigwart, 
16 avril 1904 Olten, en très grand nombre {de Burg) 
29 mars 1905 Sempach (Schifferli) 
12 avril 1905 Zofingue (Fischer-Sigwart, 
17 avril 1905 Olten (de Burg) 


18 avril 1905 Olten, plusieurs exemplaires (de Burg) 
21 avril 1905 Olten, en grand nombre (de Burg) 
21 avril 1905 Gretzenbach, trois males (de Burg) 
ler juin 1905 Olten, environ 20 males à tête brune 

ilsrestent dans mon jardin jusqu’au 3 juin (de Burg) 


bavril 1906 Aarau ( Wiäinteler:) 
10 avril 1906 Olten (de*Burg) 
11 avril 1906 Olten, plusieurs individus (de Burg) 
12 avril 1906 Olten, © (de Burg) 
12 avril 1906 Trimbach (de Burg) 
12 avril 1906 Sempach (Schifjerli) 
16 avril 1906 Olten, n'en ai observé jusqu'ici que 
trois qui se soient fixées (de Burg) 


16 avril 1906 Sempach, en grand nombre (Schifjerli) 


«T0 


ne 
: 


— 1093 — 


30 avril 1906 Sempach, le passage dure encore, 
quelques mâles dans les bosquets au bord de 


l'eau _(Schifferli) 
12 avril 1907 Aarau ( Wäinteler:) 
17 avril 1907 Aarau : _(Schifferti) 
25 avril 1907 Olten (de Burg) 
28 avril 1907 Sempach, en grand nombre (Schifferli) 
28 avril 1907 Olten | (de Burg) 


28 avril 1907 Trimbach, aussi des femeiles (de Burg) 
na O0 OIENMInYMANEICorNquenpeurde 


couples établis (de Burg) 
8 juin 1907 Olten, en grand nombre dans les jar- 

dins jusqu'au 9 (de Burg) 
28 mars 1903 Sempach (Schifferli) 
11avril 1908 Olten (de Burg) : 
14avril 1908 Trimbach (de Burg) 


15 avril 1908 Olten, males et femelles {de Burg) 
17avril 1908 Olten, un seul couple s’est établi chez 


nous, les autres ont disparu (de Burg) 
27 avril 1908 un mâle à dos gris-souris, dans mon 
jardin (de Burg) 
30 avril 1908 Olten, en grand nombre, tous partis 
1e 1e re (de Burg) 


3 mal 1908 Zofingue, en grand nombre {de Burg) 
3imai 1908 Trimbach, en grand nombre (de Burg) 
6mai 1908 Olten, encore très peu de couples établis 


à demeure (de Burg) 
1%avril 1909 Sempach, 6 (Schifjerli) 
11avril 1909 Olten (de Burg) 
14avril 1909 Olten, 2 femelles (de Burg) 
17 avril 1909 Sempach (Schifjerli) 


17avril 1909 Olten, plusieurs individus (de Burg) 
2mai 1909 Olten, en grand nombre (de Burg) 

11 juin 1909 Olten, le passage dure encore(de Burg) 

31 mars 1910 Aarau (Frey-Amsler) 
oavril 1910 St-Urbain ( Weltert) 


— 1094 — 


“Tavril 1910 Sempach . (Schifferli) 

9 avril 1910 Fleckenhausen (Wänteler). . 

15 avril 1910 Strengelbach, plusieurs exemplaires 
( Wäinteler) 


16 avril 1910 Neudorf-Uerkhenn (Bolliger) 

17avril 1910 Strengelbach, plusieurs exemplaires 
( Wäinteler) 

17 avril 1910 Olten, passage abondant (de Burg) 

19 avril 1910 Olten, observé le premier & (de Burg) 


23 avril 1910 Zofingue : _.  (Fischer-Sigwart) 

29 avril 1910 Gretzenbach (Hürzeler) 

1 mai 1910 Olten, ce n’est que maintenant que le 
deuxième & arrive : (de Burg) 

1* mai 1910 Zoug (Zürcher) 

5 mai 1910 Olten, beaucoup, restent jusqu’à sept 
heures du soir (de Burg) 


11mai 1910 Olten, passage considérable {de Burg) 
13 mai 1910 Olten, passage, beaucoup de femelles 


(de Burg) 
31 mai 1910 Olten, beaucoup de males dans les 
jardins (de Burg) 
Dates du départ: 
27 sept. 1894 Wartbourg (Fischer-Siguwart) 
13 sept. 1895 Bremgarten (K. (rerber) 
15 sept. 1895 Zofingue (Fischer-Sigioart) 
25 sept. 1896 Bremgarten (Lifart) 
oct. 1898 Olten (de Burg) 
25 août 1899 Pfaffnau (de Burg) 
21 sept. 1899 Olten, en grand nombre sur dés 
sureaux (de Burg) 
22/28 sept. 1899 Olten, toutes sont parües (de Burg) 
Docs TOUL Die r : (de Burg) 
Aoct. 1901 Sempach (Schifferli) 
18 oct. 1901 Sempach (Schifjerli) 


19 sept. 1902 Olten, en grand nombre (de Burg) 


— 1095 — 


2 o0R A TOUS) ON RME ‘1: deBurg) 
loc 190 I Sempachoo mn Mars hrfer li) 
12 août 1905 Olten, de vieux 44 (de Burg) 


24 août 1905 Olten, & et © adultes (de Burg) 
11 sept. 1905 Olten, de ou individus seule- 
ment (de Burg) 
20 sept. 1905 Olten, passage considérable {de Burg) 
22 sept. 1905 oem. encore: pénroun de && 


(de Burg) 
26 sept. 1905  Olten, passage considérable, mâles, 
_ femelles et jeunes (de Burq) 
27 sept. 1905 Aarau ( Wänteler) 
30 sept. 1905 Olten, en grand nombre {de Burg) 
MS OC: Olten, © (les plumes de la tête ne 
sont pas encore développées) reste jusqu’au 
24 octobre | (de Burg) 
4 oct. 1905 Olten, ae de © ayant mué 
| (de Burg) 
boct. 1905 Sempach, en grand nombre 
(Schifjerli) 
6 oct. 1905 Olten, plusieurs jeunes mâles chan- 
tant à miI-voix (de Burg) 


8oct. 1905 id., en grand nombre (de Burg) 
10 oct. 1905 1d., passage considérable (de Burg) 
PROC M OlEnTÉdeno (de Burg) 
13 oct. 1905 Däniken 1 © (de Burg) 
14oct. 1905 Olten, il ne reste plus dans toute 

la contrée qu’une femelle, dont la mue est 


incomplète (de Burg) 

181061141909 0lten 6 66et00 (de Burg) 
19 oct. 1905 Olten, environ une trentaine 

(de Burg) 

21 oct. 1905 Olten, trois exemplaires, dont 1 & 

et 2 OO (de Burg) 

23 oct. 1905 Olten, 6 4 et O0 (de Burg) 


24/25 oct. 1905 Olten, départ (de Burg) 


L'Mcosren 


30 juin 1906 Olten, observé une petite troupe 
sur un sureau; le soir elle a disparu (de Burg) 
31 août 1906 Olten, en grand nombre (de Burg) 


No ALI0CEMOItEN (de Burg) 
6/Toct. 1906 Sempach (Schifjerli) 

B oct MO06M Senpachen (Schifjerli) 

7 juillet 1907 Olten | (de Burg) 
18 août 1907 Olten (de Burg) 


12 sept. 1907 Olten, en grand nombre (de Burg) 
28/29 sept. 1907 Olten, plusieurs exemplaires 


(de Burg) 
Lock. 1801 Olten, 1 © (de Burg) 
10 oct. 1907 Olten, plusieurs © ou jeunes 

(de Burg) 


28 juillet 1908  Olten, en grand nombre {de Burg) 
29 sept. 1908 Olten, en grand nombre {de Burg) 
1e sept. 1909 Oiten, la migration commence 
(de Burg) 
10 août 1910 Olten, la migration commence 
(de Burg) 
_1{7août 1910 Olten, en grand nombre (de Burg) 
23 août 1910 Olten, en grandnombre (de Bur:g) 
8/9 sept. 1910  Olten, passage considérable; toutes 


quittent les jardins (de Burg) 
14 sept. 1910 Olten, passage considérable 
(de Burg) 


20/21 sept. 1910 Olten, passage très abondant; jus- 
qu'au 2 octobre on n’en voit plus, on n’en 


entend pas même (de Burg) 
3/4 Sept. 1910 Olten, plusieurs sont parties 
(de Burg) 


V.a. Au canton de Glaris, les fauvettes à tête 
noire font leur apparition seules ou en petites troupes 
sur les sureaux dès le mois d'août; elles continuent 
leur voyage en septembre. Le passage du printemps 


MO a 


est également peu remarquable (d'après nos colla- 
borateurs). 
27 avril 1910 Schwanden (Jenny-Zopfi) 


V.b. Au canton de Zurich les passages du 
printemps et de l’automne sont très considérables. 


Dates d'arrivée : 


b avril 1884 Zurich (Nägeli) 

1ravril 1886 Zurich ( Vorbrodt-Carpentier) 
20 avril 1886 Rapperswil anonyine 

13 avril 1890 Tiefenbrunnen, 1 8 (Nägeli) 
24 avril 1891  Glaitt, 1 S (Nägeli) 

10 avril 1892 Zurich (Nägeli) 

5 avril 1893 Zurich (,,Sehuo. BI. f. Ornithol.“) 
6 avril 1893 Seebach (Nägeli) 

14 avril 1894  Riesbach (Nägeli) 

15 avril 1894 Zurich (Nägeli) 
25 avril 1894 Katzenbach (Nägeli) 

12 avril 1895 Riesbach (Nägeli) 
lavril 1897 . Zurzach (K. Gerber.) 
Tavril 1897 Altstetten (Graf) 

16 avrik 1897 Riesbach (Nügeli) 


25 avril 1897 Zurzach, en grand nombre (X. Gerber:) 
27 avril 1897 Zurzach, en grand nombre (A. Gerber) 
28 avril 1897 Zurzach, en grand nombre (X. Gerber) 
23 avril 1898 Zurzach,.en grand nombre (A. Gerber) 


24 avril 1898 Zurich (Graf) 
24 avril 1899 Zurich (Nägeli) 
21 avril 1900 Zurich (Nügeli) 
17 avril 1901 Zurzach (K. Gerber) 
18 avril 1901 Zurich (Graf) 
8 avril 1902 Fahr (Graf) 
9 avril 1902 Freienbach (Knopfli) 
9 avril 1902 Zurich (Nägeli) 
3 avril 1902 Wädenswil (Zschokke) 


13 avril 1902 Enge (Knopfli) 


6 avril 

8 avril 

8 avril 
13 avril 
21 avril 
21 avril 
26 avril 
27 avril 
30 avril 

8 avril 
10 avril 
10 avril 
11 avril 
12 avril 
13 avril 
15 avril 
17 avril 


22 mars 
1 avril 
3 avril 
3 avril 
11 avril 
13 avril 
14 avril 
19 avril 
2 mai 
12 avril 
16 avril 
19 avril 
21 avril 
26 avril 


28 avril 
30 avril 
4 avril 


1903 
1903 
1905 
1903 
1905 
1905 
1903 
1905 
1903 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 


1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1906 
1906 
1906 
1906 
1907 


1907 
1907 
1908 


mn OS RS 


té E. Baumann) 
(E. Baumann) 


Klein-Laufenburg 
Belvoir-Laufenburg 


Zurich CSchiw BlfOrnrith) 
Zurich 6 et © (Knopfli) 
Zurich (Graf) 
Riesbach, (Nägeli) 


Zurich, trois couples (Knopfli) 
Zurich, passage (Knopfli) | 
Zurich, 4 couples installés (Xnopfli) 


Belvoir (Knopfli) 
Zurich (Graf) 

Schwamendinger Ried (Nügeli) 
Riesbach _ (Nägeli) . 
Zurich (Knopjli) 
Zurichberg (Knop}li) 


Zurich, plusieurs individus (Knop/fli) 
Bois de lAllmend, peu d'exemplaires 


(Knopfli 
Wädenswil (Zschokke) 
Belvoir, des jeunes (Xnopfli) 
Zurich (Graf) 
Zurich, Geo (Knopjli) 


Zurich, en petit nombre (Xnopfüh) 
Zurich, davantage  (Knopfli) 
Schlieren (Knopfli) 


Zurich, beaucoup de $ (Knopfli) 


Zürichhorn (Nügeli) 
Dielsdorf (Knopfli) 
Riesbach (Nägeli) 
Belvoir (Knop/fli) 


Zurich, en grand nombre (Xnopfli 
Zurich, plusieurs exemplaires 

_ (Knopfli 
Zurich, en grand nombre (Xnopfli) 
près de lAu (Nügeli) 
Wädenswil (Zschokke) 


ST - 
FT 


15 avril 
29 avril 
29 avril 
3 mal 
17 mai 
19 avril 
2 avril 
2 avril 
4 avril 
9 avril 
15 avril 
15 avril 
17 avril 
17 avril 
25 avril 
28 avril 
23 mal 


21 sept. 
15 oct. 
oct. 
26 sept. 
29 sept. 
8 oct. 
10 oct. 
12 oct. 


— 1099 


1908 Zurich (Bretscher) 
1908 Zurich (Kern) 
1908%%Zurich 416600 (Näügeli) 
1908 . Riesbach, © (Näügeli) 
1908 Glattbrugg (Nägeli) 
1909 Belvoir (Knopfli) 
1910 Zürichberg (Stäheli) 
1910 Bülach (Utzinger) 
1910 Zürichberg, en grand nombre (Stäheli) 
1910 Wädenswil (Zschokke) 
1910 Niederglatt (Bretscher) 
1910 Wald-Zollikon (Graf) 
1910 Zurich (Graf) 
1910 Obermeilen (H. Zollinger) 
1910 Zurich (Knopfli) 
1910 Zurich (Koelseh) 
1910 Zurich, en grand nombre  (Xoelsch) 
Dates du départ: 
1902 Zurich (Knopfli) 
1902 Quai des Alpes (Knopfli) 
1903 Sihlhôülzhi (Knopfli) 
1904 Zurich (Knop/fli) 
1905 Zurich (Knopfli) 
1905 Zurich. (Knopfli, 
1905 Zurich, 6, calotte brune (Xnopfli) 
1905 Zurich (Knopfli) 
1906 Zurich (Knopfli) 


30 sept. 


Le passage de cet oiseau dans les bassins de la 
Thour et du lac de Constance n’a rien de très frappant. 


Dates d'arrivée : dE | 

23 avril 1873 St-Gall, dans le ,Jahresb, st. gall. Nat. 
Ges.‘ 

9 avril 1894 Schaffhouse 
7 avril 1904 Weinfelden 


(Zollikofer) 
(Neulomm) 
(Kesselrina) 


A io Le 


25 avril 1907 Eschenz (Kocherhans) 
21 avril 1909 Eschenz (Kocherhans) 
16 mars 1910 Frauenfeld (Keller) 

26 mars 1910 Neuhausen (A. Keller) 

10 avril 1910 Eschenz (Kocherhans) 
10 avril 1910 Vallée de la Thour Beck) 

12 avril 1910 Degersheim (Giezentanner) 
13 avril 1910 Emmishofen (Traber) 

13 avril 1910 Frauenfeld (Schilt) 

17 avril 1910 Walzenhausen (Heielberger) 
20 avril 1910 Rorschach (Baumgartner) 


23 avril 1910 Rorschach, en grand nombre 
| | (Baumgartner) 
omai 1910 Gaisberg, 6 © (Stemmler - Vetter) 
10e MOI NI reuzhineen (Buchner) 


Il arrive, mais rarement, qu’elle se montre déjà 
au commencement d'avril; nous ne la voyons le plus 
souvent paraitre que dans la seconde moitié de ce 
mois. Entendu encore le chant de cette espèce le 
2 novembre 1899 (Jäckel, ,Les oiseaux de la Bavière‘). 

Paraît dans la première moitié d'avril et nous 
quitte en octobre (Landbeck, ,,Les oiseaux du Wur- 
temberg“). 


VII. a. Traverse régulièrement, mais en petit 
nombre, le Jura occidental. 
20 avril 1886 Le Locle (Dubois) 

Epoques du passage: mars et fin octobre (La- 
cordaire, ,,0iseaux des départements du Doubs et 
de la Haut-Saône‘“). Dans le Jura français le passage 
tombe sur avril et septembre (Ogérien, ,, Histoire 
naturelle du Jura‘). 


VII. 6. Dans le Jura moven c’est un oiseau de 
passage très fréquent, aussi bien au printemps qu'en 
automne. 


Dates d'arrivée: 


22 avril 1862 
20 avril 1870 
13 avril 1878 
14 avril 1879 
13 avril 1881 
15 avril 1883 
27 avril 1884 
23 avril 1885 
15 mars 1886 
27 mars 1886 
2 avril 1886 

6 avril 1886 

6 avril 1886 
20 mars 1887 
21 avril 1887 
16 avril 1888 
11 avril 1895 
14 avril 1896 
12 avril 1897 
13 avril 1898 

6 avril 1899 
24 avril 1900 
10 avril 1903 

Gavril 1903 
10 avril 1904 
26 mars 1905 

8 avril 1906 
30 mars 1907 

Gavril 1909 
26 mars 1910 
28 mars 1910 

D avril 1910 
10 avril 1910 
12 avril 1910 
14 avril 1910 


— 1101 — 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Porrentruy (Ceppi) 
Bâle, Hardt (Ornith. Verein, Büle) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Bâle (Ornith. Verein, Büle) 
Lange Erlen (Gysin) 
Bâle (Schneider) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Sehmidlin) 
Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
Bale (Bühler-Lindenmeyer) 
Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
Bettlachberg, 1300 m. (de Burg) 
Bâle (Wolff-Bieler) 
Laufenburg (Baumann) 
Bâle (Wendnagel) 
Bâle (Wendnagel) 
Bâle (Wendnagel) 
Bâle (Wendnagel) 
Rebeuvelier (Gertrude de Burg) 
Bâle, place Wettstem  (Staehelin) 
Wyhlen (G. Imhof) 
Boncourt (A. Burrus) 
Bâle (Wendnagel) 
Bâle (Fenner-Matter) 
Courfaivre (Maitre) 


— 1102 


15 avril 1910 Courtedoux 
18 avril 1910 Friedmatt 
30 avril 1910 Courfaivre, en grand nombre 


—— 
e 


(Jobé) 
(Manger) 


(Maitre) 
Dates du départ: 
15 sept. 1881 Pfeffingen (Schmidlin) 
18sept. 1881 Pfeffingen (Schmidlin) 
1oct. 1881 Pfeffingen (Schmidlin) 
11oct. 1881 Pfeffingen (Schmidlin) 
28 sept. 1882 Pfeffingen, © (Schmidlin) 
Toct. 1882 Pfeffingen (Schmidlin) 
1oct. 1883 Pfeffingen (Schmidlin) 
3oct. 1883 Aesch (Schmidlin) 
Aoct. 1883 Pfeffingen (Schmidlin) 
8 oct. 1883 Pfeffingen (Schmidlin) 
12 oct. 1883 Pfeffingen (Schmidlin) 
160oct. 1883 Pfeffingen _ (Schmidlin) 
30 sept. 1884 Pfeffingen (Schmidlin) 
10 oct. 1884 Pfeffingen (Schmidlin) 
15 oct. 1885 Pfeffingen (Schmidlin) 
26/27 sept. 1886 Pfeffingen (Schmidlin) 
Aoct. 1886 Pfeffingen (Schmidlin) 
15 oct. 1887 Pfeffingen (Schmidlin) 
18 oct. 1887 Pfeffingen (Schmidlin) 
30 sept. 1900 Bettlachberg (de Burg) 
10 oct. 1900 Bettlachberg (de Burg) 
VIIL a. Paraïit en avril dans la région d’Ossola 


(ne fait qu'une couvée dans le Valsesia). Passage: 
près de Crodo, du 1% au 31 mars; du 15 au 31 août. 

Dans le district de Crodo c’est un nicheur assez 
rare; dans celui de Piedimulera un hôte d’exception 
(Giglioli, ,Inchiesta orn. ital.“) 


VII. ©. Les fauvettes à tête noire nous arrivent 
en avril et nous quittent en septembre (Lenggenhager). 


OS 


On en voit encore ça et là en septembre dans le Bas- 
Valais (Vatroli). En 1910 on en remarquait déjà 
en février; Jen ai observé plusieurs en mars près 
d'Ilarsaz (Parvex). 


IX. b Comme, dans notre district, elle est hôte 
d'hiver dans une proportion assez considérable, il est 
difficile de constater le passage du printemps (Ghidini). 


Dates d'arrivée: 


25 févr. 1902 Lugano  (Ghidini). 
26 mars 1903 Lugano (Grhidini) 
25 mars 1906 Locarno ; (Brotmann) 
8 mars 1910 Agra, 26. (Adamini) 
12 mars 1910 Lugano (Jaquier.) 

15 mars 1910 Bellinzone (Paÿganini) 
15 mars 1910 Locarno (Giugni) 
30mars 1910 Lugano ( Viglezio) 


1#avril 1910 Bellinzone, en abondance (Paganini) 
15 avril 1910 Locarno, en grande quantité (Giugni) 


Dates du départ: 
1#nov. 1902 Lugano (Ghidini) 
ler sept. 1910 Lugano, en grand nombre (Wiglezio) 
25 sept. 1910 Lugano, en grand nombre (Æ, Riva) 
30 sept. 1910 Lugano | (Viglezio) 
nov. 1910 Lugano 2 (F. Riva) 


X. a. C’est un oiseau de. passage très fréquent 
dans les vallées inférieures du canton des Grisons. 


Dates d'arrivée : 


jeravril 1860  Coire (de Salis) 
20 avril 1861 Coire | (de Salis) 
12 avril 1862 Coire (de Salts) . 
14 avril 1863 Coire - (de Salis) 
-2mai 1864 Coire f (de Salis) 


17 avril 1865 Coire PRESS) 


— 1104 — 


13 avril 1866 Coire (de Salis) 


9avril 1867 Coire (de Salis) 
9 avril 1868 Coire (de Salis) 
13 avril 1869. Coire (de Salis) 
15 avril 1870 Coire (de Salis) 
16 avril 1871 Coire (de Salis) 


X.b, La fauvette à tête noire traverse notre 
région au commencement d'avril et vers la mi-octobre. 
Dates extrêmes: 4 avril et 23 octobre (Bau, dans 
le ,Ornith. Jahrb. de Tschusi‘, de même que dans 
l'ouvrage ,,Die Vôgel Vorarlbergs“). C’est par le 
vent du sud et une pluie chaude que ces oiseaux 
paraissent chez nous, au Rheintal (Xünzler). 

Dates d'arrivée : 

4 avril 1901 Haut-lacde Constance, Bregenz, Rheintal 
(Bau) 

Tavril 1902 Haut-lac de Constance (Bau) 

11 avril 1904 Haut-lac de Constance (Bau) 

17 avril 1905 Haut-lac de Constance (Bau) 

18 avril 1906 Haut-lac de Constance (Bau) 


15 avril 1910 Environ de Bregenz (Bau) 

17 avril 1910 Environ de Bregenz, en abondance 
(Bau) 

17 avril 1910 St-Margrethen (Künazler.) 


Dates du départ: 
23 oct. 1905 Haut-lacde Constance, Bregenz, Rheintal 
(Bau) 
21 oct. 1906 Haut-lac de Constance (Bau) 


XI. a Parait près de St-Maurice dans les pre- 
miers jours de mai et disparait dans le courant du 
mois d'août (Pestalozzi). À Sils-Maria c’est vers la 
mi-mai que nous la voyons arriver et son départ 
a lieu au commencement d'août (Courtin), Aux en- 
virons de Pontrésina la fauvette à tête noire se montre 


à RE 
RAR CARTER 


— 1105 — 


au commencement de mai et en repart dans la pre- 
mière moitié d'août (Saratz). Séjourne chez nous d’avril 
à fin-août (De Carlini, ,, Vertebrati della Valtellina“). 
D’après Galli- Valerio cet oiseau est sédentaire et 
commun dans la Valteline inférieure. 


Notice biologique. La fauvette à tête noire est 
un oiseau peu craintif et un chanteur plem de zèle. 
En Suisse elle se tient dans les haies et les petits 
bois en plein champ, dans les plantations récentes, 
les forêts d’essences feuillées ou mêlées, les rives 
des fleuves et des ruisseaux lorsqu'elles sont garnies 
de broussailles, mais on la rencontre aussi dans 
de grands jardins et souvent même dans les forêts 
de conifères dont elle hante les lisières et les jeunes 
plants; parfois enfin elle se montre dans les forêts 
de haute futaie, même lorsque le sous-bois fait plus 
ou moins défaut. 

Elle place d’ordmaire son nid dans une touffe 
de ronces ou un buisson d’aubépine ou d’épine noire; 
en général elle choisit l’endroit le plus dense d’une 
haie ou d’un arbrisseau; la plupart du temps c’est 
à l'/ à 2 mètres du sol qu'elle établit sa demeure, 
mais il arrive fréquemment qu'elle la place encore 
plus haut dans des arbres fruitiers par exemple et 
des vieux saules à 31/2 et 4 mètres de haut. Dans 
le Jura il n'est pas rare de trouver le petit édifice 
dans le lierre qui garnit les rochers ou les troncs 
d'arbres. Celui-ci se compose de brins d'herbe, de 
petites racines, de crins et de toiles d'araignées et 
contient toujours un peu de laine et quelques plumes 
placées sur une couche de fines radicelles entrelacées 
et mêlées de toiles d'araignées, en outre des brins 
de mousse: le tout est parfois d’un tissu très lâche. 
Les oeufs sont au nombre de 3 à 6. Leur coloration 
varie beaucoup. La première nichée est générale- 


13 


— 1106 — 


ment prête à quitter le nid au commencement de 
jum, vers le 10 environ, la seconde, pour laquelle 
les parents construisent la plupart du temps (mais 
pas toujours) un nouveau nid, se compose de 8 à 5 
oeufs qui sont au complet vers le 20 juin environ 
et éclosent 15 jours plus tard: au bout de 12 à 16 
jours les petits sont tout à fait développés. C’est 
dès le 15 juillet qu’on peut les observer. Cependant 
cette seconde couvée n’est nullement de règle. Dans 
les étés humides, ainsi en 1909 et 1910. les fauvettes 
à tête noire se montrent déjà en juin et juillet dans 
les jardins et s’avancent graduellement vers des 
chmats plus tempérés en se dirigeant vers l’ouest, 
Pendant ce temps les petits de la première nichée 
parcourent les cerisiers, pour se joindre plus tard à 
ceux de la seconde, avec lesquels ils gagnent ensuite, 
en troupes qui comptent parfois de 20 à 50 parti- 
cipants, les cerisiers des régions supérieures. Il est 
vrai que tout en pillant les cerises, 1ls consomment 
une grande quantité d'insectes. Il faut supposer que 
dans certains cas les parents élèvent une troisième 
couvée, puisque l’on rencontre encore, dans les vallées, 
des jeunes à moitié développés, vers la mi-août. Le 
mouvement du départ se fait déjà sentir en juillet, 
d’abord sous forme de petites expéditions d’un buisson 


garni de baies à un autre; le passage proprement 


dit se dessine vers le commencement d'août; du 6 
au 20 il est nettement perceptible. Les derniers jours 
d'août et les premiers de septembre, qui sont géné- 
ralement beaux, retardent quelque peu le mouvement 
du passage; mais avant le milieu de septembre il a 
atteint son maximum d'intensité et celui-ci se mamtient 
jusqu'au 25. On observe des trainards, sujets 
provenant des dernières couvées et dont la mue n’est 
pas achevée, jusqu’après la mi-octobre. 


— 1107 — 


Nourriture. Celle-ci se compose uniquement d'in- 
sectes jusqu'à la maturité des groseilles rouges 
(toutefois les vieux individus ne dédaignent pas en 
avril des baies de l'an dernier). Ensuite ces oiseaux 


à! 


ont recours à toutes sortes de baies, telles que les 
oroseilles rouges, les groseilles à maquereau, les 
mures sauvages, les fruits du troène et du sureau, 
les cerises, les sorbes, les cormes, les raisins, les 
abricots, les baies du bois-gentil et du lierre etc. cela 
ne les empêche pas de continuer à manger des Im- 
sectes que l’on rencontre constamment dans les 
estomacs disséqués. Ce n’est qu'à partir des pre- 
miers jours d'octobre qu'il arrive qu’on y trouve 
uniquement des baies de sureau. Quant aux Im- 
sectes ce sont principalement des coléoptères, des 
hyménoptères, des chenilles et des larves que les 
fauvettes à tête noire consomment en grande quan- 
tité. Parmi les premiers se trouvent une foule d’es- 
pèces nuisibles aux arbres fruitiers et aux arbustes 
à baies comestibles, et vivant aussi bien dans les 
jardins que dans les forêts. Il est vrai qu’elles 
n'épargnent pas non plus les ennemis de ceux-ci. 
Certams diptères, des isopodes, des araignées cons- 
tituent une bonne partie de leur subsistance. Enfin 
nous avons pu constater, dans quelques cas isolés, 
la présence de mauvaises herbes et de grames de 
chanvre dans l’estomac de fauvettes tuées pour être 
examinées. 


Habitat. Notre collaborateur Æartert dit à ce 
sujet ce qui suit: La fauvette à tête noire niche en 
Europe depuis le 60° de latitude nord en Scandi- 
navie (quelques individus poussent encore plus loin), 
en Russie à partir du 60 et 66° de latitude nord, 
jusqu’au bord de la Méditerranée, aux Acores et 
aux Iles du Cap-Vert, au Maroc, en Algérie et en 


— 1108 — 


‘l'unisie, mais seulement de l'Atlas au nord: à l’ouest 
son domaine s’étend jusqu'en Asie Mineure et en 
Palestine, quelques individus s’égarant même jusque 
dans la Perse occidentale. En Sibérie on prétend 
l'avoir rencontrée près d’Omsk. 

Elle passe l’hiver en Afrique et se trouve dans 
ce continent jusqu’au Victoria Nianza et évidemment 
aussi dans les oasis du Sahara; en Europe elle est 
sédentaire, partiellement au moins, dans le Midi: en 
Afrique dans le nord de l’Algérie. 


ET 
A 


M 


— 1109 — 


127. Sylvia hortensis. 
Fauvette des jardins — Gartengrasmiüicke — Beccañfico. 


Synonymie: Motacilla Borin Bodd., Sylvia simplex 
Latham, Rchw., Arr. D. Oddi, Friderich-Bau, Neuer 
Naum., Syloia hortensis Bechst., Temm., Meisner 
et Schinz, Schinz, Bailly, Riva, Salvad., Cat. 
British Birds, Fatio, Martorelli, de Schaeck, Mo- 
nachus hortensis Gigl., Syloit borin borin Hart. 


Noms vulgaires: /auvette grise, Fauvette hortense 
(Genève), La Fauvette (Vaud), Ziié grisa (St-Mau- 
rice), Pique-rave, Piqua-ravaz (Savoie). — Haag- 
spatz, Grosse Haagspatz, Grosse Studaspatz (Suisse 
centrale), Æaagschlüüfer (Mittelland), Grosse Haag- 
schlüüfer (Soleure), dr grüen Haagspatz, dr grüen 
Haagschlüüfer (contrée d’Olten et d’Aarau), Gras- 
mugge, Grossit Grasmugge (Argovie), Gräsmugga, 
Grosse Gräsmuggqga (Suisse orientale). — Cerfor, 
Cerfüi, Beccafig, Beccafie (Tessm), Pizzafig (Os- 
sola), Beccafiech (Valteline). 


Résumé, La fauvette des jardins est assez ré- 
pandue, bien que pas très fréquente comme oiseau 
nmicheur, et l’on peut dire que jusqu'à une altitude 
de 1500 mètres elle ne fait totalement défaut nulle 
part, cependant elle appartient plutôt à la région 
montagneuse inférieure. Dans certaines vallées des 
hautes Alpes on l’a rencontrée jusqu’à 1800 mètres 
d'altitude; au sud de cette chaine l'espèce est faible- 
ment représentée. 

Comme oiseau de passage, elle traverse la Suisse 
en nombre considérable, toutefois, comme tel, elle 
ne se montre guère dans la haute montagne. 


— 1110 — 


Meisner (1804) dans son ,, Catalogue des oiseaux 
qui sont Sédentaires en Suisse ou qui visitent régulère- 
ment ou à époques imdéterminées ce pays“ ne 
mentionne pas la fauvette des jardins; par contre 1l 
cite une $.Cinerea, en allemand ,,Fahler Sänger, Ge- 
meine, Grosse graue, Braune Grasmücke, Wald- 
sänger“ (Meisner, 1804). 

,Relativement à cet oiseau, règne parmi les orni- 
thologues une grande confusion, et pourtant il n’est 
pas rare, et l’on entend souvent le beau chant de 
cette espèce au printemps. Il aime les taillis épais, 
pleins d'ombre, mais non pas les grandes forêts. 
C’est en avril qu'il nous arrive pour nous quitter en 
septembre. Sa nourriture se compose au printemps 
d'insectes, plus tard ce sont des baies de diverses 
sortes‘ (Meisner et Schinz, 1815). 

Fréquente les mêmes lieux que la tête noire, 
n'est pas rare, arrive et repart aux mêmes époques 
que celle-ci (Schinz, 1837). 

Bien que la fauvette des jardins soit très ré- 
pandue en Suisse, elle est toutefois beaucoup moims 
abondante dans nombre de régions que la fauvette 
à tête noire. En général on la rencontre aussi a 
une altitude moindre“ (ÆFatio, 1899). 


Oiseau erratique. Nous renvoyons nos lecteurs 
à ce qui a été dit de la fauvette à tête noire sous cette 
rubrique, ces observations pouvant s'appliquer aussi 
à la fauvette des jardins. Notons toutefois que les jeunes 
fauvettes des jardins ont l'habitude de se réunir en 
foulé, aux mois de jui et de juillet, dans les cerisiers 
et y satisfont leur gourmandise pour le fruit de 
cet arbre, et comme dans les contrées montagneuses, 
les cerises mürissent plus tard, ces fauvettes s'élèvent 
graduellement à de plus grandes hauteurs à la pour- 
suite de leur mets favori. Après la mi-juillet, elles 


— llil — 


se joignent (surtout les adultes, dont les couvées 
sont terminées) aux bandes de mésanges et on les 
y voit comme celles-ci, s’accrocher très habilement 
aux grosses branches, aux rameaux et aux cônes 
des sapins ; à cette époque elles prennent tout à fait 
les allures des gobe-mouches. Comme à ce moment 
il se trouve souvent des gobes-mouches gris et cela 
en grande quantité parmi les vols de mésanges, il 
arrive facilement que l’on confonde les deux espèces. 

Après le départ des pouillots natterer et 
siffleur, l’union entre mésanges et gobe-mouches 
se relâche quelque peu et ces derniers forment alors 
entre eux de grandes bandes, auxquelles à leur tour 
des mésanges se joignent pour peu de temps. 


Oiseau nicheur. Comme tel, la fauvette des 
jardins est répandue dans toute la Suisse, à l’excep- 
tion du sud. Dans la montagne, elle ne niche guère 
qu'en petit nombre, au-dessus de 1000 mètres d’alti- 
tude, mais cependant régulièrement jusqu’à 1500 
mètres dans le Jura, jusqu à 1600 et 1800 mètres 
dans les Alpes, suivant la situation et les conditions 
climatériques de la région. Dans le Tessin méridional 
cet oiseau ne fait pas non plus complètement défaut 
comme nicheur. 


En général cependant 1l est beaucoup moins fré- 
quent que la tête noire et la grisette. 


PACE tee pece teste amMauveLenintEeLe 
noire et la fauvette grisette, l’un des sylvams les 
plus communs de la Savoie durant les quatre plus 
beaux mois de l’année; mais elle se trouve assez rare- 
ment au nord du territoire et ne s’élève chez nous 
qu accidentellement plus haut qu’à 1400—1500 mètres 
au-dessus du niveau de la mer (Bailly). 


— 1112 — 


I. b. Dans le bassin du Léman la fauvette des 
jardins est un nicheur assez abondant que nos colla- 
borateurs qualifient de ,pas rare“. 

Je n'ai vu près de Lausanne, en mai 1898, 
qu'un mâle, près de Montreux et d'Evian plusieurs 
individus (Parrot). La ponte est généralement complète 
le 5 juin (Rubin). 
21mai 1896 La Balme, nid contenant 4 oeufs (Rubin) 
12 juin 1896 Salève, nid contenant 4 oeufs (Rubin) 

4 juin 1899 Genève, nid contenant 4 oeufs (Rubin) 
29 mai 1901 Genève, nid contenant 4 oeufs (Rubin) 
| Régions limitrophes: Nicheur commun près de 
Lvon (Olphe-Galliard, ,Catalogue des oiseaux des 
environs de Lyon‘, 1891). 


Il a Fréquente au Pays d'Enhaut (Pritier et 
Ward). 

IT. 0. Inégalement répartie dans les bassins de 
la Sarime, de la Broye et de l’Orbe, mais ne manquant 
nulle part (excepté à de grandes altitudes) et en 
général elle n’est pas rare. | 

Assez fréquente aussi au bord du lac de Neu- 
châtel (Mathey-Dupraz, Richard) abondante à lIle 
de St-Pierre, du moms en juin 1908 où de Burg Y 
observa quantité de mâles chantant. D’après O/phe- 
Galliard elle niche probablement dans la Gruvère. 


IT. «. Dans les parties basses de l’Oberland 
bernois la fauvette des jardins se trouve régulière- 
ment comme nicheur, par exemple à Merrmgen (Faro, 
Blatter), à Interlaken (de Burg), à Spiez (X. Gerber), 
à Lauenen (Blumenstein), à Gstaad (X. Gerber). 
K. Gerber entendit dans ce dernier endroit beaucoup 
d'individus de cette espèce du 23 au 30 mai 1910. 


IT. 6. Très généralement répandue dans les 
bassins de l’Aar et de l’'Emme, elle ne peut cepen- 
dant pas y être considérée comme un nicheur com- 


HOME 


mun. Quelques-uns de nos collaborateurs la désignent 
comme rare dans leur champ d'observation, mais en 


somme, si l’on prend la région dans son ensemble, 


on peut qualifier cet oiseau de ,,pas rare“. Au pied 

du Jura, particulièrement entre Oensingen et Olten, 

et même plus au sud jusqu'à Yverdon, la fauvette 

des jardins est relativement fréquente; cela dépend 

un peu du temps qu'il fait en été. 

17août 1900 Bettlach, un mdividu, ne chante plus, 
nourrit encore trois petits (de Burg) 

21 août 1900 Bettlach, plusieurs familles avec des 
petits non encore indépendants (de Burg) 

23 juillet 1901 Bettlach, on entend encore souvent 


le chant de l’espèce (de Burg) 
læaoût 1901 Bettlach, le chant est devenu rare 
(de Burg) 


16 juin 1903 Wangen, md contenant 6 oeufs 
(Erni et de Burg) 
30 mai 1903 Neufeld,nidcontenant4oeufs{de Burg) 
19 juin 1903 Berne, deux nids avec respectivement 
b et 4 oeufs ( Weber) 
15 sept. 1903 Forêt de Bremgarten, observé une 
couvée tardive, les petits encore au nid 


(Jegerlehner) 

26 juin 1905 Bettlach, observé les premiers petits 
hors du nid (de Burg) 

1% juillet 1905 Bettlach, jeunes, développés, en grand 
nombre (de Burg) 

8août 1905 Bettlach, pour la dernière fois le chant 
de l’espèce, fort, mais court (de Burg) 


1% juillet 1906 Berne, nid avec des petits  (Daut) 

3 juillet 1906 Ranflüh, nid contenant des petits 
(Hofstetter) 

6 juillet 1906 Berne, nid avec petits encore aveugles 
(Daut) 

10 juillet 1907 Ranflüh, nid, 4 petits (Æofstetter) 


— 1114 — 


8 juillet 1908 Ranflüh, nid, 4 petits encore aveugles 
(Hofstetter) 
1° juin 1909 Ranflüh, nid contenant 4 oeufs 
(Hofstetter) 
1 juillet 1909 Ranflüh, nid contenant 3 oeufs 
(Hofstetter) 
16 juillet 1909 Ranflüh, nid avec deux petits 
(Hofstetter) 


[V. a. Rare, comme nicheur, dans notre région, 
mais ne manquant nulle part, sauf dans la haute 
montagne. Ætlin reçut un jour un individu, qui avait 
été trouvé mort, en août et probablement à l’époque 
où le passage avait commencé. Le 12 juin 1907 je 
n'observai pas moims de 6 mâles chantant sur le 
parcours Tellsplatte-Altdorf (de Burg). En 1908, à 
y en avait de nombreux couples nichant dans les 
buissons, le long de lAxenstrasse, entre Brunnen 
et Flüelen. En juillet on entendait de toutes parts 
le chant de ces oiseaux et l’on pouvait observer les 
parents suivis de leurs petits déjà en état de voler. 
Le chant était de bonne qualité, puissant, et d’une 
suavité merveilleuse. A partir du 7 août je n’en aperçus 
plus aucune ((Grengler). 


[V. 0. Dans le bassin de la Reuss la fauvette 
des jardins niche un peut partout et en assez grand 
nombre. 

Dans la contrée du lac de Sempach, elle fré- 
quente volontiers le bord de l’eau et établit son 
nid dans des taillis de saules, dont les troncs plon- 
gent dans le marais même. En outre elle se montre 
dans les jardins. C'est, parmi les fauvettes, celle 
qui niche le plus volontiers dans le voisinage des 
habitations humaines. C’est aussi celle qui met le 
moins de soin à la construction de son nid, et il 
suffit d'un coup de vent pour jeter à terre le frèle 


— 1115 — 


édifice et la couvée. Lorsque ces oiseaux s’établissent 
dans les jardins, ils y sont très exposés aux méfaits 
des chats. Quant à moi, je n’ai pas remarqué qu'elles 
abandonnent si facilement leurs oeufs, comme quel- 
ques auteurs le prétendent; il m'est arrivé en effet 
de visiter le même nid par 4 et même » fois de suite, 
sans que la couveuse se soit découragée. A chaque 
inspection, elle s’éloignait subrepticement, pour re- 
paraître sitôt que je m'en allais. La fauvette des 
jardins est un chanteur de premier ordre, dont on 
entend souvent les splendides mélodies jusque bien 
avant dans la nuit. Parfois elle chante à mi-voix 
et jadmets que c’est pour ne pas attirer sur elle 
l'attention de ses ennemis; il arrive en effet fréquem- 
ment qu’elle lance ses notes à gorge déployée, jus- 
qu'au moment où elle s'aperçoit de votre approche. 
Puis, après un moment de silence, elle reprend la 
mélodie interrompue, mais si doucement qu'on dirait 
quelle est à 100 inètres de là, tandis que la rusée 
se tent immobile à l’autre bout du buisson, sans 
perdre de vue un seul instant son ennemi. Dans 
notre contrée le nid se trouve dans des saules, des 
frênes ou des groseilliers, plus rarement sur des 
aubépines ou des prunelliers: elle l’établit quelque- 
fois dans des branches coupées que lherbe a en- 
vahies. De même je l’ai rencontrée parmi des roseaux 
iroissés, au bord des ruisseaux, et de temps à autre 
dans l'herbe haute (Schifferli). 
25 juin 1895 Bremgarten, nid contenant des petits 
(K. Gerber). 
2 juin 1898 Olten, 4 nids renfermant chacun 1 oeuf 
(de Burg et Erni) 
3 Juin 1902 Sempach, nid contenant 3 oeufs dans 
un groseillier de mon jardin (Schifjerli) 
10 juin 1902 Sempach, deux nids contenant chacun 
4 oeufs (Schifjerli) 


16 juin 1902 


dans notre jardin 


4 juillet 1902 


hors du nid 
1902 Sempach, 4 petits, hors du nid, ob- 


2 août 


servés dans le jardin de la cure (Schifjerli) 
20août 1902 Sempach, observé petits venant de 
quitter le nid (Schifjerli) 
30 mai 1903 Olten, nid contenant 3 oeufs, deux 
jours plus tard 5 oeufs (de Burg) 
12 juillet 1903 Sempach, nid avec oeufs récemment 
pondus (Schifjerti) 
21 sept 1903 Olten,couvée tardive, petits avant atteint 
leur développement tout dernièrement 
(de Burg) 

4 juillet 1904 Sempach, petits venant de quitter le 
nid (Schifjerli) 
27mai 1905 Sempach, nid, oeufs récents au nombre 
de trois (Schifferli) 

27 juin 1905 Sempach, les petits ont quitté le nid 

(Schif ferli) 
3 août 1905 Sempach, petits récemment sortis du 
nid (Schifjerli) 
27 mai 1906 Olten, nid achevé (de Burg) 
19 juin 1906 Sempach, ponte de 5 oeufs (Schifferli) 
29 juin 1906 Sempach, les petits sont en état de: 
voler (Schifferli) 


20 juillet 1906 
9août 1906 


ment pondus 


10 juillet 1907 
voler 
17 août 


23 août 1907 
de voler 


— 1116 


Sempach, petits ayant quitté le nid, 
(Schifjerli) 
Sempach, observé les premiers petits 
(Schifferli) 


Olten, ni 4oeufs toutrécents (de Burg) 
Olten, nid contenant 3 oeufs, nouvelle- 
(de Burg) 

Sempach, observé jeunes en état de 


(Schifjerli) 


1907 Sempach, de nouveau des jeunes ca- 
pables de voler 


(Schifjertli) 
Sempach, encore des jeunes capables 
(Schifferli) 


ASS FERE 


— 1117 — 


b juillet 1908 Sempach, observé les premiers petits 
en état de voler (Schifjerli) 
1 août 1908 Sempach, observé deux petits venant 
d’éclore, 1 oeuf stérile (Schifjerli) 
14août 1908 Sempach, les deux petits mentionnés 
plus haut quittent le nid (Schifjerli) 
26 mai 1909 Sempach, nids commencés puis aban- 
donnés (Schifjerli) 
30 mai 1909 Aarau, nid contenant des oeufs 
| (Diebold) 
23 juin 1909 Sempach, nid renfermant 4 oeufs de 
date récente (Schifferli) 
25 juin 1909 Sempach, observé un nid avec 4 oeufs, 
établi sur une tige de houblon surplombant un 


ruisseau (Schifferli) 
6 août 1909 Sempach, les petits quittent le nid 
(Schifjerli) 


V.a. Tous nos collaborateurs du canton de 
Glaris désignent la fauvette des jardins comme 
nicheur rare. 


V.b. Dans ce district la fauvette des jardins 
se reproduit assez fréquemment et se montre aussi 
bien à la lisière des forêts, dans les haies et dans les 
coupes ayant atteint une certaine hauteur que dans 
les jardins. Ænopjli est d'avis qu'elle ne hante en 
général les jardins qu’en petit nombre, à l'exception 
de certaines années, 1905 par exemple, où elle y fut 
abondante. Dans les environs de Zurich sa fréquence 
varie d'une région à l’autre. En 1905 ÆXnopflt re- 
marqua les premiers petits en état de voler le 30 juin. 
Le 24 juillet de la même année il trouva un nid avec 
des petits dont le développement n'était pas encore 
achevé. Le Musée de Zofingue possède, d’après 
son catalogue, un nid avec 5 oeufs, daté du 25 mai 
1903 et provenant de Rümlang. 


— 1118 — 


VI. a. Fréquente; elle construit son nid dans 
les fois; les petits qui se montrent tout à coup en 
grand nombre portent chez nous le nom de ,,Heu- 
vôgel‘“ ou oiseaux des fois (?) fSchläpfer, ,,Ver- 
such‘ etc.). 


VI. d. À en juger d’après les communications 
de nos collaborateurs, la fauvette des jardins parait 
très inégalement répartie dans cette région. 

Walchner nous fait savoir qu’au lac de Con- 
stance elle est moins fréquente que la fauvette à 
tête noire et pond de 5 à 6 oeufs. Girtanner affirme 
que cette fauvette se retire toujours plus haut dans 
les montagnes (,, Ausstellung lebender Vôügel“). Selon 
Biedermann-lmhoof elle n’ést pas rare près de Winter- 
thour. Au canton de Schaffhouse, ainsi que cela 
ressort des données de nos collaborateurs, elle n’est 
pas rare non plus. Le 8 août 1909 de Burg entendit 
encore le chant presque complet de plusieurs mâles, 
dans l'ile de Manau. Nofl-Tobler entendit ce chant 
retentir dans le jardin de l'Ecole nouvelle de Kalt- 
brunn, le 7 juin 1910. 


Régions limitrophes: On ne peut pas dire qu’elle 
soit rare en Bavière (Jäckel, ,,Les oiseaux de la 
Bavière‘, 1891). N'est pas rare dans les bois d’essences 
feuillées (Landbeck, ,Les oiseaux du Wurtemberg“, 
1834). 


VII. a. La fauvette des jardins est plus ou 
moins fréquente dans cette région, suivant l'altitude 
des localités: on ne peut la désigner comme rare que 
dans les stations d'observation d'une certaine hau- 
teur, et là encore elle ne fait jamais complètement 
défaut. Dans les vallées, au pied du versant méri- 
dional du Jura, au bord des lacs sa présence a été 
partout constatée, | 


— 1119 — 


Saunders trouva un nid avec des oeufs sur Île 
Chaumont en 1891. Richard a observé cette espèce, 
le 25 juin 1905, au-dessus de Villiers dans le Val de 
Ruz, à une altitude de 1070 mètres. 


Régions limitrophes: Niche dans les taillis; com- 
mune (Ogérien, , Histoire naturelle du Jura‘). Fré- 
quente (Marchant, , Catalogue des oiseaux du départe- 
. mentdela Côte d'Or‘). Nicheur (Lacordaire, ,, Catalogue 
des oiseaux ... des départements du Doubs et de la 
Haute-Saône“). 


VII. 0. Dans la fraction orientale et moyenne 
de la chaine du Jura la fauvette des jardins n’est 
rare nulle part: près de Bâle et en général sur 
le versant nord du Jura elle est même assez 
fréquente; on peut en dire autant du versant sud. 
Quant aux vallées jurassiennes cette espèce v est 
clairsemée ou assez fréquente suivant la configura- 
tion du sol ou l’état du boisement. de Burg a con- 
staté à partir de 800 mètres une diminution sensible 
du nombre des nicheurs et il n’y a que des couples 
isolés qui se reproduisent à une altitude supérieure 
à 1000 mètres. Cependant la fauvette des jardins 
est un nicheur simon abondant, du moins régulier, 
sur les sommets du Jura, jusqu'à 1500 mètres. de Burg 
l'a entendue chanter toutes les années, jusqu'à la 
mi-août sur le Mont de Granges (Soleure) entre 1300 
et 1406 mètres. Greppin en tira une, à 1220 mètres, 
sur le Dilitzsch, à titre de preuve, le 4 juin 1908. 


Régions limitrophes: N'est pas fréquente. Se 
montre sur les avant-monts, dans les jardins sur- 
tout (Häcker, , Vogelwelt Badens“). Plus ou moins 
abondante, plutôt rare; fréquente les taillis, les jardins 
(Fischer, , Catalogue des oiseaux du Grand Duché de 
Bade‘, 1897). 


— 1120 — 


VIIL. a. ÆRichard a constaté la présence de cet 
oiseau dans les Alpes vaudoises, ainsi aux Plans de 
Frenières, à 1120 mètres, dans le vallon de l'Avancon 
de Gryon; 1l croit aussi qu'un chant de fauvette, un 
peu écourté 1l est vrai, qu'il entendit dans un taillis 
d’aulnes sous la crête du Cheval blanc, à 1800 mètres 
d'altitude, était dû à cette espèce. Le 15 août 1896, 
il observa au Châtelard en Valais (1100 mètres), 
dans les aulnes bordant le torrent, une fauvette des 
jardins qui nourrissait un petit à peme capable de 
voler. 


VIIT. 0. Dans la vallée du Rhône supérieure la 
fauvette des jardins est rare, elle augmente de fré- 
quence à mesure que l’on se rapproche du lac Léman, 
si bien que les stations d'observation du bas de la 
vallée la signalent comme nicheur abondant. Rare 
près de Salquenen (Lenggenhager), près de Sion( Wolf), 
assez rare près de Martigny ( Vairoli, Deléalise); n’est 
pas rare près de St-Maurice (Besse); fréquente près 
d’Aigle (de Rameru), près d'Yvorne (Ansermoz). Le 
15 juillet 1892 je trouvai un nid de fauvette des jar- 
dins contenant 4 oeufs près de Sierre (Lafond). 


IX. a. Niche dans la Léventine et dans certaines 
régions montueuses d’autres districts. Pond de 4 à 
6 oeufs (Riva). En général c'est un nicheur rare 
dans la partie Supérieure du canton du Tessin. 


IX. bd. Niche rarement près de Lugano (Ghidini). 


Régions limitrophes : Commune, se montre aussi 
au passage. Niche en plaine et en montagne (Buzai, 
.Catalogo ornitologico della provincia di Como e 
Valtellina“, 1870). 

On prend au piège cette fauvette en septembre 
et en août et l’on m'assure qu'elle niche dans la 
Valteline et les trois Plèves (Mont, ,Ornitologia 
comense“, 1845). 


Loc 


— 1121 — 


Commune en plaine dans la province de Sondrio 
(Galli- Valerio dans ,,lInchiesta orn. ital.‘). D’après 
Turati et Boromeo elle est commune également d’une 
manière générale en Lombardie. Fréquente lors du 
passage; par contre les cas duement constatés et 
non sujets à caution où cet oiseau aurait niché dans 
nos contrées sont très rares; je n'ai jamais eu moi- 
même le plaisir d'en fournir la preuve. Toutefois 
il se trouve dans la collection Turatt des nids prove- 
nant du nord de l'Italie {Martorelli, ,,Ucc. d'Italia‘, 
1906). 


X. a. Fréquente près de Coire et dans le Dom- 
leschg (de Salis). Abondante en plane (Brügger, 
,Beiträge‘). Rare près d’Arosa; les sujets y paraissent 
être un peu plus petits (Hold). Le 2 juin 1909 j'ob- 
servai un mâle près de Coire et j'admirai son chant, 
le 28 août je vis deux exemplaires de cette espèce 
près de Davos (de Burg). 


X.b. N'est pas rare dans le Rheintal, du moms 
niche-t-elle toutes les années près de Buchs (Schrven- 
dener). Comme nicheur, elle n’est pas abondante au 
lac de Constance supérieur; ne couve qu'une fois et 
cela au commencement de juin; elle se tient sur les 
montagnes inférieures et dans la vallée. Je n’eus 
que rarement l’occasion de l’observer mchant, ce fut 
au bord de la Laiblach et de la Dornbirnerach. Au 
passage d'automne elle se montre en plus grand nombre 
dans le Rheimtal. Elle ne nous arrive qu'au com- 
mencement de mai et nous quitte fin-septembre (Bau). 
R. de Tschusi a constaté sa présence à Bregenz. 


Régions limitrophes: Au bord des fleuves c’est 
la ïjauvette la plus fréquente (Dalla Torre et 
Anzinger, ,Les oiseaux du Tyrol et du Vorarl- 
berg‘, 1898). 


14 


— 1122 — 


XI. a. Très fréquente en Engadme {Baldamus) ; 
assez rare près de Sils-Maria (Courtin); rare près 
de St-Moritz (Pestaloz?i). 


XI. D Je l’ai observée nichant dans l’'Engadine 
inférieure ({artert. 

Régions limitrophes: De Carlint ne mentionne 
pas la fauvette des jardins. Mais d’après Monti elle 
nicherait dans la Valteline. 

C’est un nicheur d'été rare. Paraït en mai et 
nous quitte aux premiers jours de septembre. En 
août elle se tient dans les buissons de figuiers (Galli- 
Valerio, ,Materiali per la Fauna dei Vertebrati val- 
tellinesi‘‘, 1890). 


Oiseau de passage. A son retour aussi bien qu’à 
son départ pour le midi, la fauvette des jardins traverse 
notre pays sur une grande étendue. La majorité 
accomplissent leur migration en empruntant le plateau 
suisse, mais chez elles aussi, une partie des voya- 
geuses pénètrent dans notre pays par les cols al- 
pestres, surtout par ceux du Valais et de la Suisse 
centrale. Les montagnes de momdre élévation, ayant 
de 1000 à 1800 mètres ne sont pas pour l’effrayer. 
Au passage du printemps il n'est pas rare qu'elle 
les franchisse, il semble même qu'à cette époque la 
migration s'effectue à partir du Léman par Fribourg 
et Zurich dans la direction de la Suisse orientale; 
un rameau important se détache du courant principal 
et passe par le lac de Neuchâtel, un autre également 
considérable prend le chemin si fréquenté d'Olten- 
Aarau. Les contrées situées entre les villes sus- 
nommées sont très visitées par ces oiseaux au passage 
du printemps: en général ils aiment à faire escale 
le long des cours d’eau. A la migration d'automne 
on les voit d’abord paraitre, comme tant d’autres 
petits oiseaux, sur les arbres dont ils recherchent 


— 1125 — 


les fruits (cerisiers) et les buissons de la plame: ils 


y rencontrent des compagnons de voyage avec les- 


quels, suivant le degré d'avancement de la saison, 
ils ne tardent pas à entreprendre le grand vovage, 
non sans avoir au préalable vagabondé pendant quel- 
que temps avec eux à la recherche de leurs baies 
favorites. Au printemps comme en automne, ils ont 
coutume d’attendre, pour se mettre en route, ces 
compagnons de voyage et 1l est bien rare qu'ils soient 
seuls pour émigrer. Il n'y a que les tout premiers 
arrivants qui n'aient pas de suite; les mdividus 
paraissant vers la mi-avril sont généralement et pour 
le moins accompagnés de leur femelle. En mai 
c'est par sociétés plus ou moins nombreuses que 
les fauvettes des jardins se montrent chez nous; 
parfois elles forment de véritables bandes qui, 1l est 
vral, ne se sont constituées qu'aux dernières étapes 
du voyage. La statistique de la chasse et de l’oisellerie 
en Italie montre que dans ce pays aussi les fauvettes 
des jardins sont abondantes. 


Le passage à lieu de nuit et de grand matin; 
comme chez la plupart des oiseaux, tout mouvement 
migrateur à déjà cessé vers les neuf heures. Il est 
rare que ces fauvettes se montrent encore plus tard, 
jusque vers les 11 heures par exemple. | 


Le passage de printemps de cette espèce se 
prolonge bien avant dans le mois de mai: on ren- 
contre encore des arrivants à la fin de ce mois: il 
est possible toutefois que ces derniers ne se repro- 
duisent pas et que ce soient eux qui aient donné 
heu à la supposition que cette fauvette niche plus 
d’une fois en Suisse: en effet, comme on a pu le voir 
par les rapports de nos correspondants, transcrits 
plus haut, on a encore trouvé des nids occupés en 
septembre. 


— 1124 — 


Le passage d'automne commence déjà en juillet ; 
à la fin de ce mois beaucoup de fauvettes des jar- 
dins ont déjà pris, peu à peu, la direction de l’ouest. 
Au mois d'août la migration est intense. A notre 
avis les variations que parait faire subir aux dates 
du départ, l’état de la température, sont très faibles. 
Quoi qu'il en soit, les premiers jours d’août, le mi- 
lieu et la fin de ce mois, ainsi que le commence- 


ment de septembre sont des époques importantes 


pour le passage et cela toutes les années. On peut 
constater enfin vers le 20 septembre, un fort passage 
dû aux individus provenant de couvées tardives et 
aux fauvettes des jardins, jeunes et vieilles, qui ont 
encore entrepris une nichée en août. Les sujets de 
cette dernière catégorie séjournent encore dans notre 
pays jusqu'au milieu d'octobre dans les buissons de 
sureaux, dont les baies servent à leur alimentation. 
Ce sont, comme nous avons pu le constater sur 
plusieurs exemplaires, des individus qui n’ont pas 
fin de muer et qui, en leur qualité de jeunes de 
l’année, trouvent probablement à se joindre à des 
bandes de fauvettes à tête noire. Une voie spéciale 
suivie par les migrateurs parait remonter le Rheintal 
pour aboutir au Lukmanier. Beaucoup de fauvettes 
des jardins l’empruntent aussi au printemps, à leur 
passage de retour. 

Comme des observations faites durant de longues 
années nous l’ont prouvé, ce sont toujours chez les 
fauvettes, de jeunes individus, mâles et femelles, 
dont la mue n’est pas achevée, qui ferment la marche. 
Ce sont en tout cas des sujets provenant de couvées 
tardives. Souvent, par de chaudes journées de fühn, 
on peut entendre ces jeunes mâles, leur mue une 
fois achevée, faire retentir un chant plus ou moins 
fort, parfois même tout à fait plein et fort, bien 
qu'imparfait. Mais on peut ètre presque certain que 


— AE à 
PP 


— 1125 — 


cette explosion de joie dont ils saluent l'achèvement 
de leur mue, est en même temps le signal de leur 
départ: le lendemain on ne les voit plus, ils nous 
ont quitté pendant la nuit. 


I. a. Ce sont les males qui arrivent les premiers 
sur la fin d'avril ou seulement au commencement 
de mai: les femelles paraissent cinq ou six jours 
plus tard. Ce sylvain commence à émigrer de notre 
pays sur la fin d'août. Tous se trouvent éloignés 
de nos climats à l’époque des premières gelées 
blanches Bailly). 


[. &. D’après les données de nos correspondants 
la fauvette des jardins est commune au passage près 
de Genève: d’après Necker elle y arrive dans la 
première dixaine d'avril. «de Schæck parle aussi de 
cette arrivée précoce de la fauvettes des jardins. 
Toutefois 1l est singulier que Genève ne nous ait 
pas fourni de dates précises à ce sujet. Æatio dit 
que cet oiseau parait deux ou trois semaines après 
la fauvette à tête noire et quitte le pays un peu 
avant cette dernière. de Schæck n’a jamais observé 
de fauvettes des jardins après les premiers jours 
de septembre. 

Vernet nous fait savoir que cette fauvette se 
montre à Duillier, au moment du passage, mais 
qu'elle n’y est pas fréquente. Æichard la désigne 
comme oiseau de passage peu rare. 


Dates d'arrivée : 


3 mai 1896 Lausanne (Richard) 
3 mai 1897 Lausanne (Richard) 
2 mai 1898 Lausanne (Richard) 
9 mai 1898 Duillier ( Vernet) 

6 mai 1899 Lausanne (Richard) 


16 mai 1899 Duillier ( Vernet) 


— 1126 — 


1er mai 1900 Lausanne (Richardl) 
7 mai 1904 Lausanne (Richard) 
1% mai 1910 Myes (Dutott) 


IT. a. Comme oiseau de passage, cet oiseau se 
montre de temps à autre, par petites troupes au Pays 
d'Enhaut (Delachaux). 


IT. 0. Dans cette région tous nos correspondants 
désignent la fauvette des jardins comme oiseau de 
passage abondant. 


Dates d'arrivée: 


20 avril 1886 Fribourg (Musy) 

30 avril 1887 Fribourg (Musy) 

2 mai 1888 Fribourg (Musy) 

6 mai 1889 Fribourg (Musy) 

D en JS MORT"? ( Weber) 

22 mai 1907 Thielle, peut-être arrivée depuis quel- 
que temps (Richard 

21 mai 1908 Montmirail (Richard) 

9 mai 1909 Montmirail (Richard) 

20 mai 1909 Epagnier (Richard) 

31 mai 1909 Witzwil (Richard 

8 juin 1909 Grève du lac (Richard) 

17 juin 1909 près d'Epagnier (Richard) 


III. &. La fauvette des jardins se montre assez 
fréquemment dans l’Oberland bernois au moment 
du passage (Fatio, Risold). 

Observé le 22 avril 1908, près d’'Unterseen, un 
male isolé et qui ne chantait pas (de Burg). 


III. b. Comme oiseau de passage, la fauvette 
des jardins est très fréquente dans tout le bassin 
de l’Aar, cependant le gros de la troupe migratrice 
suit la direction Fribourg-Zurich, et envoie un branche- 
ment important sur Olten-Aarau, lequel se continue 
probablement vers le nord. 


— 1127 — 


Dates d'arrivée: 


avril 
avril 
mail 
mal 
mal 
mail 
mail 
mail 
mal 
mail 
mai 
avril 
mail 
avril 
mal 
mal 
avril 
mal 
mail 
mal 
avril 
mail 
avril 
avril 
mail 
mail 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mal 
mail 
mal 
mal 


1885 
1886 
1889 
1889 
1339 
1890 
1891 
1891 
1891 
1892 
1392 
1893 
1895 
1894 
1894 
1894 
1895 
1895 
1896 
1896 
1897 
1897 
1898 
1398 
1399 
1899 
1900 
1900 
1901 
1901 
1901 
1901 
1901 
1901 
1901 


Hasli 
Herzogenbuchsee 
Langnau 


Langnau, plusieurs 


Emmenthal 
Langnau 
Langnau 


Langnau, plusieurs 


(K. Gerber) 
(Joss) j 
(K. Gerber) 

(K. Gerber) 
(Lauterburg) 
(K, Gerber) 
(K. Gerber) 
(K. Gerber) 


Langnau, grand nombre (X. Gerber) 


Langnau 


Langnau, plusieurs 


Berne 
Herzogenbuchsee 
Berne 

Langnau 


Langnau, plusieurs 


Berne 
Herzogenbuchsee 
Berne 
Herzogenbuchsee 
Berne 

Langnau 

Berne 

Wangen 

Berne 
Herzogenbuchsee 
Berne 

Bettlach 

Berne 

Marzili 

Soleure 
Feldbrunnen 
Berne 
Herzogenbuchsee 


(K. Gerber) 
(K. Gerber) 
( Weber) 
(Krebs) 

( Weber) 
(K. (rerber) 
(K. Gerber) 
( Weber) 
(Krebs) 

( Weber) 
(Krebs) 

( Weber) 
(K. Grerber) 
( Weber) 
(de Burg) 

( Weber) 
(Krebs) 

( Weber) 
(de Burq) 

( Weber) 
(Weber) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Daut, 

(K. Gerber) 


Herzogenbuchsee, 8490 (K. Gerber) 


mai 1901 
mai 1901 
mai 1901 
mai 1902 
mai 1902 
avril 1903 
mai 1903 
mai 1903 
mai 1903 
avril 1904 
mai 1904 
mai 1904 
mai 1904 
avril 1905 
mai 1905 
mai 1905 
avril 1906 
avril 1906 
mai 1906 
mai 1906 
mai 1906 
mai 1907 
avril 1908 
mai 1908 
mai 1909 
avril 1910 
mai 1910 
mal 1910 
Dates du 
août 1900 
sept. 1900 
oct. 1900 
sept. 1901 
août 1902 


— 1128 — 
Herzogenbuchsee, en grand nombre 
(K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Inkwil (Krebs) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber.) 
Soleure (Greppin) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Berne | ( Weber) 
Soleure (Gr'eppin) 
Wangen, quelques-unes (de Burq) 
Berne ( Weber.) 
Soleure (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee, en grand nombre 


(K. Gerber) 


Berne ( Weber) 
Rosegg _ (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Wangen (de Burg) 
Wangen (de Burg) 
Berne (Mühlemann) 
Sinneringen (Luginbühl) 
Aaregrien, en grand nombre (Daut) 
Berne ( Weber) 
Bienne (de Burg) 
Berne (Weber) 
Berne ( Weber) 
Berthoud (J. U. Aebi) 
Berne ( Weber) 
Berne, chant de lespèce { Weber) 
départ: 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Rosegg (Greppin) 
Bettlach (de Burg) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 


Bettlach (de Burg) 


35 SES 


— 1129 — 


16 août 1902 Bettlach, passage fréquent (de Burg) 


3 sept. 1905 Berne ( Weber) 
lS#Sept. 1905 "Berne ( Weber.) 
20 août 1906 Alluvion de l’Emme, 20 individus 
accompagnés de mésanges (Greppin) 
19 sept. 1906 Rosegg (Greppin) 
17 oct. 1907 Wangen (de Burg) 
30 sept. 1907 Ranflüh (Hofstetter) 
8 oct. 1909 Ranflüh | (Hofstetter:) 


IV. a Jusqu'au 7 août 1908 j'ai observé cette 
fauvette, qui niche en grand nombre le long de l'Axen- 
strasse, à maintes reprises, dès lors plus du tout 
(Grengler). 

IV. 0. Dans cette région c’est un oiseau de 
passage régulier et très fréquent. 

Dates d'arrivée: 


4 mai 1867 Olten (J. de Burg) 

71 mai 1868 Olten (J. de Burq) 
24 avril 1869  Olten (J. de Burg) 

29 avril 1870 Olten (J. de Burg) 
Hem aemMoOlten (J. de Burg) 

6 mai 1872 Olten (J. de Burg) 

10 mai 1879 Olten (J. de Burg) 

10 mai 1878 Olten (J. de Burg) 

Ie aa: CU OI (J. de Burg) 

18 avril 1886 Olten (J. de Burq) 

23 avril 1888 Wartburg (Fischer-Sigwart) 
28 avril 1889 Olten (J. de Burg) 
30 avril 1889 Oftringen (Hiljiker.) 
20 avril 1891 Oftringen (Hiljiker) 
20 avril 1891 Aarau ( Wäinteler) 

1 mai 1892 Zofingue (Fischer-Siguwart, 
6 mai 1892 Aarau ( Wänteler) 

20 avril 1893 Oftringen (Hilfiker) 


24 avril 1893 Zofingue (Fischer-Sigiwart, 


mail 
avril 
mal 
avril 
avril 
avril 
mail 
avril 
avril 
avril 
avril 
mail 
avril 
avril 
mail 
mal 
mal 
mal 
mail 
mail 
mal 
mal 
mail 
mail 


avril 
avril 
avril 
mal 
mal 


mai 
mail 
avril 
mal 
avril 


1895 
1894 
1894 
1895 
1896 
1896 
1897 
1898 
1898 
1398 
1398 
1898 
1899 
1899 
1899 
1899 
1899 
1899 
1900 
1900 
1901 
1901 
1902 
1902 


1905 
1905 
1905 
1905 
1905 


1905 
1905 
1905 
1905 
1906 


— 1130 — 


Aarau (Wänteler) 
Zofingue (Fischer-Sigioart) 
Aarau (Wäinteler) 
Zofingue (Fischer-Siguwart) 
Aarau ( Wäinteler) 
Zofingue (Fischer-Sigioart) 
Zofingue (Fischer-Sigioart) 
Olten (de Burq) 
Olten, plusieurs (de Burg) 
tingelberg (Fischer-Sigwart) 
Zofingue (Fischer-Sigioart, 
Aarau ( Wänteler) 
Olten (de Burg) 
Rothrist, par couples  (X. Gerber) 
Gretzenbach (de Burg) 
Zofingue (Fischer-Sigwart, 
Pfaffnerental (Fischer-Sigiwart,) 
Rebberg (Fischer-Sigwart) 
Zofingue (Fischer-Siguwart, 
Suhrtal (Ed. Fischer) 
alluvion, en grand nombre {de Buri) 
Zofingue (Fischer-Sigwart, 
Olten (de Burg) 
Alluvion (Fischer-Sigrwart 
et de Burg) 
Olten (de Burg) 
Zolingue (Fischer-Siguoart) 
Olten, plusieurs (de Burg) 
Sempach, en grand nombre (Schifjerti) 


Zolingue, en grand nombre 
(Fischer-Sigrourt) 


Olten (de Burg) 

Aarau, en grand nombre { Wénteler:) 
Sempach (Schijerli) 

Aarau ( Wäinteler) 
Sempach (Schifjerli) 


21 
30 


4 


7 


avril 1906 
avril 1906 
mai 1906 
mai 1906 


9/10 mai 1906 


12 
28 


mai 1906 
avril 1907 
mal 1907 
mai 1907 
Jura 
mai 1907 
mai 1907 
mai 1908 
mai 1908 
juin 1908 
mai 1909 
mal 1909 
avril 1910 
mai 1910 


mai 1910 
mai 1910 


Dates du 
sept. 
sept. 
sept. 1896 
sept. 1897 
août 1898 
août 1898 
août 1898 
août 1899 
sept. 1900 
juillet 1902 
août 1902 
août 1902 


1895 


1895 


— 1151 


Olten 


(de Burg) 


Sempach, en grand nombre (Schifjerli) 


Olten, plusieurs 


(de Burg) 


Olten, en grand nombre (de Burg) 
Olten, passage principal (de Burq) 


Aarau 
Sempach 


Olten, 2 mdividus 


( Wänteler) 
_ (Schifjerli) 
(de Burg) 


Aarau, jusque sur les hauteurs du 


Olten, plusieurs 


( Wäinteler) 
(de Burg) 


Olten, en grand nombre (de Burg) 


Sempach 
Sempach 


(Schifferli) 
(Diebold) 


Olten, le passage dure encore{de Burq) 


Olten 
Sempach 
Olten 


(de Burg) 
(Schifferli) 
(de Burg) 


Olten, encore des individus isolés 


(de Burg) 


Olten, en grand nombre/{de Burq) 


Strengelbach 


départ : 


Wartburg 
Engelberg 
Zofingue 
Zofingue 
Olten 
Zofingue 
Wiggerthal 
Olten 
Zotingue 
Suhrthal 
Attelwil 


 Olten 


{ Wäinteler) 


(fischer-Sigioart,) 
(Fischer-Siqgioart) 
(Fischer-Sigiwart) 
(Fischer-Siguoart, 
(de Burg) 

(Fischer-Sigiwart) 
(Fischer-Sigwart) 
(de Burg) 

(Fischer-Sigioart) 
(Fischer-Sigioart) 
(Fischer-Sigwart) 
(de Burg) 


— 1132 — 


25 août 1902 Olten, en grand nombre {de Burg) 
7 sept. 1902 Olten, en grand nombre (de Burg) 


19 sept. 1902 Olten (de Burg) 
31 août 1903 Olten (de Burg) 
31 août 1903 Zofingue (Fischer-Sigioart) 
5 sept. 1903 Olten (de Burg) 
INSÉDMOLSMOILEN RES (de Burg) 
AIS p M0 Ole (de Burq) 
15 sept. 1904 Zofingue (Fischer-Siguwart) 
30 sept. 1904 Zofingue (Fischer-Sigwart) 
16 got T0 Ole (de Burg) 
21 Sept. 1905 Olten (de Burg) 


26 sept. 1905 Olten, en grand nombre (de Burg) 
27 sept. 1905 Olten,entrèsgrandnombrefde Burq) 
29 sept. 1905  Olten, nombreux mdividus {de Burg) 
30 sept. 1905 Olten, nombreux individus {de Burq) 

7 oct. 1905 Olten, 1 individu (de Burg) 
14 août 1908 Olten (de Burg) 

4 sept. 1908 Olten, en grand nombre {de Burg) 
16 sept. 1908 Olten, en grand nombre (de Burg) 


28 sept. 1908 Olten (de Burg) 
DNS pUMLI0MDITEN (de Burg) 
6 oct. 1909 Olten, les dernières (de Burg) 
16 taoût. 1910  Olten (de Burgq) 
23 août 1910 Olten, plusieurs (de Burg) 
1e sept. 1910 Olten, passage (de Burg) 


4 sept. 1910 Olten,entrèsgrandnombre(de Burg) 


V.a. On ne remarque pas beaucoup le passage 
de la fauvette des jardins au canton de Glaris, bien 
que l’on ait constamment l’occasion d'observer cet 
oiseau aux époques du printemps et de l’automne 
(mai et août-septembre) par exemplaires isolés, toute- 
fois 1l semble qu'elle ne traverse pas ce canton, comme 
d’autres régions, en bandes considérables (d’après 
tous nos correspondants). 


ER Te 


— 1133 — 


V.b. Le passage du printemps est assez marqué, 
celui d'automne un peu moins. 


Dates d'arrivée : 


10 mai 1891 Dietikon (Nägeli) 
6 mai 1894 Zürichhorn (Nügeli) 
17 avril 1897 Zurzach (K. Gerber) 


19 avril 1897 Zurzach, plusieurs paires (X, Gerber) 
22 avril 1897 Zurzach, toutes appariées (X. Gerber.) 
23 avril 1898 Zurzach, plusieurs paires (X, Gerber) 


6 mai 1900 Lützelau (Nägeli) 
12 mai 1901 Zürichhorn (Nägeli) 
14 mai 1903 Zurich (Knopfli, 
21 mai 1903 Zurich (Knopfli) 
15 mai 1904 Zurich (Knopfli) 
1 mai 1905 Zurich (Knopfli) 
21 mai 1905 Fahr (Knopfli) 
6 mai 1906. Zurich (Knopfli) 
Jnaelo0eZurien (Knopfli) 
30 mai 1907 Au (Näügeli) 
17 mai 1908 Kloten (Nägeli) 
17 mai 1908 Rüti (Nügeli) 
17 mai 1908 Glattbrugg (Nägeli) 
28 mai 1908 Waid (Nägeli) 
Dates du départ: 
20 oct. 1909 Zurich (Knopfli 
15 août 1907 Zurich (Nügeli) 
31 août 1907 Zurich (Knopfli) 


VI 6. Dans la région de la Thour et du lac 
de Constance le passage n’est pas très remarquable. 


Dates d'arrivée: 
6 Mai 1907 Happareute (lac de Constance) (Spiegel 
dans ,Jahresber. Orn. Gesellsch. in Bayern‘, 1908). 
10 mai 1910 Barzheim (Stemmler- Vetter) 
15 mai 1910 Freudenthal (Stemmler- Vetter) 


— 1154 — 


16 mai 1910 Duchtingerwald  (Stemmler- Vetter) 
28 mai 1910 Gaisberg (Stemmler- Vetter) 
5 mai 1910 Rorschach (Baumgartner) 


VII. «. On s'aperçoit surtout du passage d'automne, 
parce qu'à ce moment les fauvettes des jardins se 
tiennent dans les buissons à baies et attirent l'attention 
par le cri rauque qui leur est particulier. 


VII. 0. Passage assez considérable. 


Dates d'arrivée. 


30 avril 1900 Bettlachberg (de Burg) 

15 avril 1903 Bâle ( Wolfj-Bieler) 
13 mai 1906 Bale (Wendnagel) 

o mai 1907 Bâle ({Wendnagel) 

Dates du départ: 

9 août 1903 Mont de Granges - (de Burg) 
15 août 1903 Mont de Granges (de Burg) 
19 août 1903 Längschwand, 1300 m. (de Burg) 
21 août 1903 Bettlachberg (de Burg) 
31 août 1903 Süls (de Burg) 

2 sept. 1903 Bettlachstock (de Burg) 


3 sept. 1903 Bettlachberg, les dermères{de Burg) 


VIIL. 0. La migration passe inaperçue: ces oiseaux 
nous arrivant de nuit et annonçant déjà le lendemain 
de bon matin leur présence par leur chant. C’est 
aussi de nuit qu'ils nous quittent et la plupart du 
temps, à la fin d'août et dans les premiers jours de 
septembre ils ont disparu. Il arrive que des exem- 
plaires isolés prolongent un peu leur séjour au delà 
de ces dates, rete_nus quils sont par les baies de 
sureaux: on entend parfois encore en octobre le eri 
désagréable, par lequel à cette époque ils trahissent 
leur présence. Mais il est hors de doute que la 
migration s'effectue par les cols des Alpes valaisanes 


RS 
à Ci Be 


— 1135 — 


que nos collaborateurs aussi bien que les partici- 
pants à l'Enquête ornithologique italienne qui de- 
meurent dans le val d'Aoste ont mentionné. 


IX. b. Le passage qui s'effectue par les cols 
alpestres, comme cela a été constaté, nos postes 
d'observation du canton du Tessim l'ont également 
enregistré. Mais il ne paraît pas être d’une grande 
importance, puisque les statistiques des ,,roccolif qui, 
comme on le sait, ont fonctionné jusqu'en 1876, ne 
font pas mention de cet oiseau pourtant très apprécié. 
En outre nos correspondants, dans les rapports qu'ils 
nous ont adressés, n'insistent pas beaucoup sur Île 
passage de la fauvette des jardins. 

D’après Buzzt cette espèce serait commune 
comme oiseau de passage dans la plame de Cohico 
et en général dans tous les environs de Come. 


X.a. Ne passe pas maperçu comme oiseau de 
passage dans le canton des Grisons, du moins dans 
les vallées inférieures, tous nos collaborateurs sont 
d'accord à ce sujet. 


Dates d'arrivée: 
31 mai 1821 Baldenstein (Conrad de Baldenstein) 
18 avril 1823 Baldenstein (Conrad de Baldenstein) 
22 avril 1824 Baldenstem (Conrad de Baldenstein) 


18 avril 1860 Coire (de Salis) 
28 mars 1861 Coire (de Salis) 
2 mai 1862 Coire (de Salis) 
29 avril 1863 Coire (de Salis) 
21 avril 1864 Coire . (de Salis) 
2 mai 1865 Coire (de Salis) 
25 avril 1866 Coire (de Salis) 
27 avril 1867 Coire (de Salis) 
4 avril 1868 Coire (de Salis) 


20 avril 1869 Coire (de Salis) 


— 1136 — 


12vavril 1870 Coire (de Salis) 

1 mai 1871 Coire (de Salis) 
Dates du départ: 

20 sept. 1862 Coire (de Salis) 

10 sept. 1869 Coire (de Salis) 

14 sept. 1870 Coire (de Salis) 


Cette fauvette, qui n'est pas fréquente comme 
nicheur dans la région du Rhemtal et du Haut-lac 
de Constance, y est bien moins rare, à l’époque du 
passage d'automne, qu’à d’autres moments. Elle nous 
arrive au commencement de mai et nous quitte à 
fin-septembre (Bau). 

La fauvette des jardins parut le 1% mai 1910 
près de St-Margrethen (Xünzler). 


XI. a. Dans l’Engadine supérieure cette espèce 
est assez fréquente au passage d'automne, et cela 
régulièrement, elle l’est moins au printemps (suivant 
tous nos collaborateurs). 


XI. 0. Dans ce district la fauvette des jardins 
est un oiseau de passage régulier en automne, et 
irrégulier au printemps, suivant les rapports de tous 
nos correspondants. 

Cet oiseau niche dans la Valteline, mais en petit 
nombre, arrive en mai et nous quitte aux premiers 
jours de septembre (Galli- Valerio, ,Materiali per la 
Fauna dei Vertebrati valtellinesi‘, 1890). | 


Oiseau de passäge irrégulier. Nous avons déjà 
eu l’occasion, à propos des travaux de nos collabo- 
rateurs de l’Engadine, de signaler le passage de la 
fauvette des jardins comme irrégulier, du moins en 
parte. Or l’Engadine est avec le Valais la seule région 
de la Suisse, où les apparitions de cette espèce soient 
quelque peu irrégulières, en sorte que nous pouvons 


— 1157 — 


nous dispenser de reprendre par le menu les données 
de nos correspondants à ce sujet. 


Hôte d'exception. Ce que nous venons de dire 
peut aussi s'appliquer aux actes de présence que 
fait occasionnellement cette fauvette en Engadine, dans 
le Haut-Valais et jusque sur des sommités assez 


élevées de nos Alpes, où s'égare de temps à autre 
quelque imdividu isolé. 


Notice biologique. On rencontre la fauvette des 
jardins à peu près aux mêmes endroits que la fau- 
vette à tête noire, mais celle-là évite à la fois les 
hautes futaies et le voisinage immédiat de homme. 
Son nid est une construction assez légère qu'elle 
établit dans les haies, les taillis isolés, les clairières, 
les jeunes futaies d’essences feuillées ou coni- 
fères, ou encore dans les jardins d’une certaine 
étendue, sur les rives des cours d’eau plantées d’ar- 
bustes, dans les saussaies, les pépinières et même 
de temps à autre, dans les petits pois. La fauvette 
des jardins commence plusieurs nids, avant d'achever 
céluiMqueleNoccupera M Cemdernien esimplacén de 
50 centimètres à 2 mètres au-dessus du sol, rare- 
ment plus haut, et dans ce cas il se trouve sur des 
arbres fruitiers sauvages ou redevenus tels. En Suisse 
l'espèce fait deux couvées, et même assez fréquem- 
ment trois, ce que prouvent les nombreuses données 
de nos collaborateurs concernant des nids trouvés 
en août et septembre. Cependant au-dessus de 1000 
mètres cet oiseau ne niche que deux fois et les in- 
dividus qui se fixent parfois à une altitude supérieure 
à 1400 mètres ne mènent à bien qu’une seule couvée. 
La première ponte se compose de cinq, rarement de 
six oeufs, la secondede quatre et la troisième en compte 
rarement plus de trois, exceptionnellement quatre 
suivant de Coulon. Les fauvettes des jardins nichent 

79 


io 


volontiers en société; les petites colonies qu'elles for- 
ment à cette occasion comprennent en général trois 
ou quatre couples. Les oeufs que nous avons eus 
sous les veux et qui provenaient du Jura et des 


x 


Préalpes appartenaient tous au type à couronne. 


Nourriture, Les estomacs disséqués contiennent 
souvent des restes de chenilles et de scarabées et 
parmi ces derniers nous avons surtout noté des 
charançons, en outre les genres phyllobius, bruchus 
et haltica;: on y trouve aussi des hyménoptères, des 
diptères, des araignées et toutes sortes de chrysalides. 
En août et septembre ce sont des baies qui forment 
la plus grande partie du contenu de lestomac, ci- 
tons en particuler les cerises (qu’elles consomment 
déjà en juillet), puis les baies du sureau, pour les- 
quelles elles ont une prédilection, les framboises, 
les mûres sauvages, les groseilles, les fruits du 
cornouiller sanguin et d'autres encore. Au delà 
du St-Gothard et sur les bords tempérés du Léman, 


à! 


il faut ajouter les figues à cette nomenclature. 


Habitat. Notre collaborateur Aartert, dans le 
premier volume de son ouvrage ,,Les oiseaux de la 
Faune paléarctique“ donne sur la distribution géogra- 
phique de la fauvette des jardins les renseignements 
suivants: Niche à partir de la Scandinavie, du nord 
de la Russie, de l'Irlande et de la Grande Bretagne 
sur toute l'étendue de l’Europe, cependant elle est 
rare dans le midi de ce continent; ainsi par exemple 
on ne la remarque en Grèce qu’au moment du passage, 
toutefois Lilford a trouvé le nid de cet oiseau en 
Epire. En Asie Mineure, en Grèce, en Palestine, 
en Egypte, aussi bien qu’en Tunisie, en Algérie et 
au Maroc elle ne semble se montrer que comme 
oiseau de passage, qui se rend, pour y passer l'hiver, 
dans les régions tropicales et méridionales de l'Afrique. 


— 1139 — 


Turdus L. 
128. Merula vulgaris Selby. 


Merle noir — Amsel — Mertlo. 


Synonymie: Zurdus merula L., Meisner et Schinz, 
Temm., Schinz, Bailly, Riva, Rchw., Naum.-Henn., 
Salvad., Frid.-Bau, Fatio; Merula nigra Leachi:., 
Gigl., Mart., Cat. British Birds; Merula merula 
Arr. D. Oddi, Sharpe, Handhst of Birds; Turdus 
merula merula Hart. 


Noms vulgaires: Merle, Merle noir (Genève, Vaud), 
Mürle (Jura), Merle à bec jaune (Franche Comté), 
Miale (Jura), Meisère (Jura bernois). — Amsle, 
Sehioarzamsle (6), Grauamsle (Q), Brunamsle (©) 
très général), Cholenamsle, Waldamsle, Stockamsle, 
Bürgamsle, Birgamsle, Haagamsle, Gartenamsle 
(Mittelland et Jura), Amschle, Amschlü, Schiwarz- 
amsehla (Suisse orientale), Märla (Coire), Merla 
(Valsesia, Gondo) — Merlu, Merlo negher (6), 
Merla(Q), Merler, Merle (Tessin). Merlo d'oribaga 
(Como), Merlo de bosch (Poschiavo, Valteline). — 
Merl (Engadine). 


Variétés. Les oiseleurs distinguent un merle de 
montagne et un merle des bois, au Tessin on désigne 
sous le nom de ,,Merli de montagna‘“, ceux dont le 
plumage est nuancé de gris-ardoise. 


Résumé. Le merle habite la plaine et la mon- 
tagne, celle-ci jusqu’à 1200 mètres d'altitude dans 
le Jura et 1600 mètres dans les Alpes. À la hauteur 
de 1200 mètres il n'est en général pas sédentaire. 
Toutefois 1l semble s’acclimater de plus en plus dans 
les régions supérieures et l’on a constaté sa présence, 


— 1140 — 


comme oiseau nicheur, à plusieurs reprises, à 1400 
mètres dans le Jura et jusqu'à 1800 mètres et au 
delà dans les Alpes. D’année en année il en demeure 
davantage dans ces hauteurs comme oiseaux séden- 
taires. 


,-...en Norvège, au bord de la mer du Nord, 
il y a des merles blancs et des choucas de cette 
nuance. On en a aussi pris en Suisse, mais 1ls avaient 
le bec jaune. En janvier et au commencement de 
février, moi, C. (ressner, j'ai vu la race des merles 
bruns, à peine teintés de gris cendré sur le ventre. 
Le mâle est plus noir que la femelle, celle-ci plutôt 
brune et tachetée: mais tous deux ont même bec. 
Ceux qui nous viennent en automne sont très appréciés 
des gourmets. On dit qu'en hiver ils deviennent 
rougeâtres. On prétend aussi que les jeunes de 
l’année ont un bec couleur d'ivoire... Le merle habite 
les fourrés, les arbres greffés, les buissons épineux 
et aussi les fentes des rochers. Il chante agréable- 
ment 'AuranMoutmtliéE ent hvennlsSenretnent 
dans les bois et y cherchent leur nourriture. Ils se 
cachent aussi dans les gorges étroites des montagnes. 
Le merle a des petits deux fois par an, mais la 
première nichée périt généralement de froid; en effet 
de tous les oiseaux c’est le merle qui se reproduit 
le plus tôt.... chez nous ils ont des petits en mars et 
avril (Conradt Gessner, ,, Vogelbuch‘, où sont décrites 
la nature et les qualités de tous les oiseaux et où 
ceux-c1 sont fidèlement reproduits etc...., arrangé 
ettraduit en allemand avec soi par Rudolf Heusslin 
imprimé à Zurich chez Christoffel Froschouer, en 
l’année de notre ère MDLVIF). 


*) Il est particulièrement intéressant de connaître les idées de 


Gessner à propos des turdidés; aussi reproduisons-nous pour 
chaque espèce, le passage qui s’y rapporte. 


- 


Ré 


— 1141 — 


On l’observe aussi bien l'hiver que l'été‘ 
(Meisner, 1804). 

,On le remarque en été; parmi les oiseaux c’est 
un des premiers à nous annoncer la venue du prin- 
temps par le chant dont il fait retentir les bois“ 
(Meisner et Schinz, 1815). 

,Fréquent dans tous les bois d’essences feuillées 
et généralement connu et apprécié comme chanteur. 
La plupart des femelles nous quittent en automne, 
les males mènent en hiver une existence vagabonde 
et se montrent par les grands froids, dans les jar- 
dins et jusque dans les villes, attirés qu'ils y ont 
par les baies: ils en veulent surtout au buisson ardent 
(mespilus pyracantha) que l’on cultive à cause des 
jolies baies que l’arbuste conserve en hiver et que 
ces oiseaux recherchent avidement‘ (Schins, 1837). 

,Ce bel oiseau très rusé, répandu partout et connu 
de chacun fait entendre dès le matin et avant tous 
les autres, sa voix éclatante et sonore, dont les mo- 
dulations inspirent la mélancolie plutôt que lallégresse. 
Déjà au commencement de février la voix du merle 
s’élève de la forêt de châtaigniers, encore sans feuilles, 
qui s'étend devant nos fenêtres. Pendant l'hiver le 
merle, à la recherche des baies, descend par troupes 
des forêts des montagnes dans celles de la plame. 
En oiseau prudent, il ne S’écarte guère des buissons, 
et, pour peu qu'on l’effraye, 1l s'enfuit d’un vol ra- 
pide. Presque toutes les femelles s’en vont à la fin 
de l’automne, tandis que les mâles continuent d’errer 
de buisson en buisson pendant les mois de lhiver. 
Dès la fin de mars les nids de merles renferment 
(es DES ÉdIOS 0 UM QUE NMIEInnes 
c'est que dans l’Engadine supérieure où la draine et 
la grive musicienne sont pourtant communes, il n’y 
ait pas de merles.‘* (Frédérie de Tschudi, ,,Le monde 
des Alpes‘, 1854). 


— 1142 — 


,Le merle est un oiseau sédentaire et commun 
dans toute la Suisse, aussi bien en plame que dans 
le Jura et les Alpes; toutefois quelques-uns, surtout 
des femelles, nous quitteraient au cours de l'hiver, à 
ce que prétendent plusieurs observateurs“ (Fatio, 
1899). | 


Oiseau sédentaire. Les ornithologues européens 
sont unanimes à constater les transformations gra- 
duelles qui se sont opérées au cours des années 
dans l'existence du merle. Cet oiseau nest en effet 
plus que partiellement l’habitant des forêts, farouche 
et solitaire, qu'il était autrefois; ce n’est plus le cas 
que dans des parties reculées des montagnes; encore 
l'oiseau n'y passe-t-il pas l’hiver, mais descend dans 
la plaine, ou bien, ce qui est encore plus probable — 
il émigre. Il en va autrement des merles qui se 
sont établis dans le voisinage ou au sem des lieux 
habités: ceux-ci ont dépouillé toute leur sauvagerie 
native; ils sont devenus en grande partie sédentaires 
et erratiques et passent l'hiver dans le com de pays 
où ils ont élu domicile ou pas bien loin de celui-ci. 
Contrairement à leurs anciennes habitudes, ils re- 
cherchent maintenant la société de leurs semblables 
et cela malgré leurs dispositions querelleuses; ils 
passent leur journée à la recherche des baies ou à 
fouiller les tas de détritus voisins des habitations, 
puis, le soir, à la tombée de la nuit, ils se retirent 
peu à peu, d’un vol léger et rapide, dans la forêt 
la plus proche. Au petit jour ils regagnent les jar- 
dins. C’est au plus épais de sapins de taille moyenne 
(de ceux de 20 à 30 ans) qu'ils aiment{à passer la nuit. 


Nous nous dispenserons de reproduire ici les notes 
de nos correspondants qui indiquent le merle comme 


sédentaire; nous nous bornerons à relater celles qui 
nous sont parvenues des régions montagneuses. 


— 1145 — 


I. a Chez nous l’on observe le merle toute 
l'année; il est un peu moins commun durant les 
rigueurs de l’hiver que pendant la belle saison, car 
plusieurs émigrent dès les premiers frimas. Il se 
plaît en été aussi bien dans les grandes forêts ou 
les lieux garnis de broussailles de nos montagnes, 
que dans les bois, les pares, les bosquets de la plaine 
et des coteaux (Bailly). 


IL. « N'est pas rare, comme oiseau sédentaire, 
près de Gessenay, 1000 mètres (Uelliger), de Château 
d’'Oex, 1000 mètres {Delachaux), de Montbovon, 800 
mètres (Gillet). 


IT. 4. KFréquent près de Meirmgen, 600 mètres 
(Blatter), près de la Lenk, 1100 mètres (Jaggi). Près 
de Lauenen (1250 à 1300 mètres) le merle n'est: pas 
sédentaire (Blumenstein). Sédentaire sur le territoire 
de la commune de Frutigen, 700 à 1100 mètres 
(Risold). 


IV. a. Dans les régions imférieures des cantons 
d'Unterwald, d'Uri et de Schwytz le merle est 
sédentaire: Nager ne l’a jamais observé comme tel 
dans la vallée d'Urseren; cependant des observations 
de date plus récente ont permis de constater sa 
présence permanente jusquà une altitude de 1400 
mètres. Toutefois le cas est rare. 


V. a. Ne nous quitte pas en hiver, mais se retire 
dans les vallées. Des mdividus isolés passent cependant 
une partie de l'hiver à une altitude assez considérable 
on peut dire jusqu’à 1000 mètres au-dessus du ni- 
veau de la mer environ (Bäbler). 


VI. a. Nos correspondants, pas plus que les écrits 
de date plus ancienne, ne l’indiquent comme séden- 
taire pour la région du Sentis. Aümmerly, 1 est vrai, 
l'a observé jusqu'à 1000 mètres. 


— 1144 — 


VII. a. A La Chaux-de-Fonds, 1000 mètres, on 
observe régulièrement le merle tous les hivers, ce- 
pendant, le nombre des hivernants est bien inférieur 


à] 


à celui des nicheurs (Girard). 


C’est un oiseau sédentaire et très fréquent qui vit 
solitaire à la lisière des bois et dans les tallis, sur- 
tout dans ceux qui garnissent le bord des cours d’eau. 
Très farouche, 1l ne se laisse jamais approcher 
(Ogérien). 


VII 0. Sa présence comme nicheur varie sui- 
vant les lieux: 1l est assez fréquent jusqu'à 1000 mètres 
d'altitude et plus haut encore, quelques imdividus 
restent sur les hauteurs pendant lhiver. Toutefois 
lorsqu'un brouillard épais recouvre pendant; des se- 
maines tout le Mittelland suisse, tandis que les. som- 
mets jusqu'à 2000 mètres jouissent d'un brillant et 
chaud soleil, un grand nombre de nos hôtes d'hiver 
tels que le jaseur de Bohème, les différentes espèces 
de grives, le troglodyte, le rouge-gorge, tous les 
membres ‘de la famille pinson, et de la famille bruant, 
en outre les accenteurs des Alpes, les mésanges, les 
becs-croisés et certaines alouettes, et avec eux le 
merle, montent, tous tant qu'ils sont, se réchauffer 
aux bienfaisants rayons de l’astre du jour et cela 
jusqu'à 1000 et 1500 mètres. C’est ainsi que l’on 
peut observer le merle presque tous les hivers sur 
les sommets du Jura soleurois, par exemple au Büren- 
kopf, au Mont de Granges, à la Hasenmatt, au 
Weissenstein, au Rôthi, au Balmberg, à la Schmiden- 
matt, au Roggen, Allerheiligen, Dottenbere, Wisen- 
berg etc. D’après des observations qui nous sont 
communiquées à ce sujet, il se montrerait également 
tous les hivers au Raimeux, près des maisons habi- 
tées, ne disparaissant que lors des fortes chutes de 
neige ou des froids intenses. Un certain nombre 


— 1145 — 


cependant y périrait, victimes de linclémence de la 
température. | 

VIIT. a. Le merle se reproduit jusqu’à 1400 
mètres et au delà, mais abondonne les hauteurs en 
hiver pour gagner les vallées où il passe la mau- 
vaise saison. Lorsqu'il fait beau on en rencontre 
souvent des individus isolés en compagnie des draines 
et des litornes jusqu’à 1800 mètres. D’après les 
données de l'Enquête ornithologique italienne le merle 
séjourne aussi sur le versant méridional des Alpes 
jusqu’à des hauteurs considérables. 


IX. a. N'est pas rare en hiver au Tessin. Sui- 
vant l'exposition des lieux, 1l s'élève à une plus ou 
moins grande altitude. 

Dans le val Calanca il se trouve, comme hôte 
d'hiver, jusqu'à Braggio, à 1350 mètres d’alütude, 


et parfois plus haut encore (Æigasst). 


X.a. Sédentaire dans toute la vallée de Davos, 
certains hivers il est même assez fréquent (Pestalozst). 
Sédentaire au canton des Grisons jusque dans la 
région montagneuse (Brügger). 

XI. a. Jusqu'à la fin des années 80 le merle ne 
nichait pas dans l'Engadine, et même on ne l’observait 
que fort rarement dans l’Engadine supérieure, ainsi 
dans l'hiver 1861. Actuellement il n’y est pas seule- 
ment nicheur, mais il v passe l'hiver, quoiqu'en petit 
nombre: en cas de mauvais temps, il se rapproche 
des habitations et se nourrit des détritus qu'il trouve 
dans leur voisinage {Saratz). Près de St-Moritz on l’ob- 
serve isolément comme oiseau sédentaire (Pestalozit). 


XI. 0. Ce n’est que depuis les années 80 que le 
merle est sédentaire dans la Basse-Fngadine. Je le 
sais suffisamment par ma propre expérience, mais en 
outre plusieurs observateurs m'ont confirmé ce fait 
(Saratz). 


— 1146 — 


Oiseau erratique. Tous nos postes d'observation, 
à l'exception des plus élevés, indiquent le merle comme 
oiseau erratique bien caractérisé. En automne, ceux 
qui avaient leur domicile sur les hauteurs gagnent 
la vallée. Suivant le temps qu'il fait, ils descendent 
d'étage en étage, à la recherche des baies et des 
arbres à fruits. Une humidité et un froid persistants 
ont toujours pour conséquence de faire que jeunes 
et vieux quittent la montagne et se réfugient dans 
des régions plus clémentes comme le fond des vallées. 
Mais ce n'est pas pour v séjourner longtemps, pas 
plus d’ailleurs que la plus grande parte des merles 
qui y sont indigènes. Déjà vers la fin de juillet, ils se 
remettent en route dans la direction de l’ouest et en 
OU ONE MOMSCAO US cas, Er Core que 
quelques nicheurs particulièrement endurants. Ceux 
que l’on remarque dès la mi-août dans les jardins, 
les haies, les forêts et les buissons et qui sont tantôt 
très abondants, tantôt se réduisent à quelques rares 
individus, Sont en grande partie immigrés. D'abord 
paraissent, comme nous l’avons dit plus haut, les 
merles de montagne, qui presque sans exception se 
montrent très craintifs. 

Ces mouvements se prolongent jusqu'aux pre- 
miers jours de septembre, à moins qu'auparavant 
ne surviennent de fortes gelées et de la neige. Quant 
aux merles qui hivernent dans le voisinage des villes 
et des villages, ils ne sont sédentaires, si l’on entend 
par là qu'ils y aient passé l’été aussi bien que l'hiver, 
que dans une très faible proportion. 

Ce sont toujours les jeunes, qui donnent le branle 
aux migrations locales: celles-ci commencent sur 
plusieurs points à la fin de juillet déjà; dans la se- 
conde moitié d'août elles battent leur plem pour se 
transformer insensiblement dans les premiers jours 
de septembre en migration définitive. La limite entre 


à v= 
De 


— 1147 — 


les deux sortes de mouvements est difficile à établir: 
dans la première moitié de septembre le passage 
des merles se fait généralement à une allure plus 
rapide; tandis que les individus ,,erratiques‘ s’attar- 
dent en cas de beau temps et cela des jours durant 
dans les endroits qui leur conviennent, les merles 
de passage ne font que de courtes haltes en chemin, 
pour continuer leur voyage, sitôt que le temps et les 
vents leur sont favorables, en volant de buisson en 
buisson et en cherchant à rester sous labr1 et la 
protection des arbres. Il faut ajouter toutefois que 
depuis que le merle est devenu un hôte des jardins, 
les circonstances ont changé et ne sont plus si simples 
qu'autrefois. Ainsi un nombre considérable de merles 
suit pendant un temps le mouvement de passage 
jusqu'à ce qu'ils aient trouvé une contrée qui, pour 
une raison ou pour une autre, leur plait particulière- 
ment. Et tandis que leurs compagnons de voyage 
disparaissent à l’ouest, favorisés par un bon vent (la 
plupart du temps dans le courant de la matinée) eux 
restent en arrière et ne reprendront le voyage que 
plus tard. Il arrive aussi que dans le cas où ce 
sont des migrateurs tardifs, arrivés en novembre par 
exemple, il se fixent pour de bon dans cette contrée- 
là et y passent la plus grande partie de l'hiver. 
Dans quelle catégorie enfin devons-nous ranger 
ces individus qui aux prémiers froids de décembre, 
à la première chute de neige, envahissent nos jar- 
dins pour y chercher leur subsistance? Pour un 
grand nombre d'oiseaux, il serait facile de répondre 
à cette question: ce sont des sujets qui se sont tenus 
pendant tout l'été ou au moins pendant les derniers 
temps dans les forêts, les buissons et les champs 
voisins. [l en est autrement pour les merles. Le 
merle de forêt, en effet, ne se montre jamais dans 
les jardins; si par aventure quelque jeune individu 


— 1148 — 


de cette espèce est entrainé par ses congénères de 
l'autre catégorie dans le courant de la migration 
locale ou définitive, il est facile de le reconnaître 
à ses allures farouches et au cri perçant qui lui 
est propre; à la première alerte d’ailleurs il faussera 
compagnie à ses camarades de rencontre pour éviter 
le dangereux voisinage de l’homme. 

Mais si l’on considère que la majorité des sujets 
erratiques se tiennent pendant les migrations locales 
dans les champs, parmi les cultures maraichères ou 
au milieu des mauvaises herbes, lorsque celles-ci 
forment des touffes assez épaisses (toutefois la proxi- 
mité de quelque taillis bordant une rivière, d’une 
haie ou d’une forêt, parait être une condition in- 
dispensable de leur présence en ces lieux) on peut 
admettre que ce sont ces individus-là, du moins en 
partie, qui, aux premiers froids se rapprochent des 
habitations humaines et y passent l'hiver. 


Oiseau nicheur. Le merle niche communément 
dans toute la Suisse jusqu'à 1000 mètres d'altitude. 
Cependant dans certaines vallées, du Jura en parti- 
culier, il n’est que très faiblement représenté, alors 
même que les autres turdidés y abondent et qu'il 
s’agit d’une contrée connue pour la quantité de baies 
qu'elle produit. 

Dans le Jura le merle ne s'élève généralement 
que jusqu'à 1200 mètres; on rencontre toutefois des 
couples isolés et cela toutes les années, sur des 
sommets dépassant cette altitude. 

Parfois même quelque paire S’égare jusque dans 
le domaine du merle à collier, à 1400 mètres et plus 
et y entreprend une seule couvée. Mais c’est là un 
cas exceptionnel. 

Par contre dans les Alpes le merle se trouve 
en beaucoup d’endroits jusqu’à 1800 mètres au-dessus 


A p 


— 1149 — 


de la mer. Il est frappant que nos anciens colla- 
borateurs ne l’indiquent pas, pour ces régions élevées, 
comme nicheur. Il semble que ce n’est que depuis 
quelques dixaimes d’années qu'il a osé s’aventurer 
jusque sur ces hauteurs. Au reste ce n’est jamais 
dans des endroits absolument isolés qu'on le trouve, 
mais toujours dans une proximité plus ou moins 
grande de lieux habités. En suivant graduellement 
l’homme jusque dans ses séjours les plus élevés, 
le merle reste fidèle à ses attributs d'oiseau quasi- 
domestique. 

Nous reviendrons sur les changements qui se 
sont opérés dans ses habitudes comme nicheur 
à propos de la notice biologique. 


I. a. Le merle, fréquent en Savoie, y niche sur 
les arbres tantôt dans des bifurcations de branches, 
tantôt sur les troncs étêtés, ou parmi les touffes de 
lierre qui les tapissent, et par préférence dans les 
buissons les plus fourrés à quelque hauteur de terre, 
ou bien à terre même, parmi des tas de branches 
fagotées, comme au pied d’un buisson ou au revers 
d’un torrent, quelquefois dans de grandes cavités 
d'arbres ou des fentes de rocs parsemés de taillis 
(Bailly). 


I. 0. Le merle niche communément dans tout 
le bassin du Léman, aussi bien en plaine que dans 
la région montagneuse, en forêt que dans les jardins 
et les parcs (suivant tous nos collaborateurs). 

On trouve d'ordinaire des pontes au complet vers 
le 25 avril, il y en a qui ne comptent pas moins de 
huit oeufs. Il est vrai que chez aucun oiseau la règle 
ne souffre tant d'exceptions; toutes les années on 
rencontre dans notre contrée aussi, des jeunes en 
état de voler dans la première moitié d'avril déjà 
(Rubin. 


— 1150 — 


IH. a. Nicheur commun en Gruyère (Olphe- 
Galliard). 

Commun au Pays d’Enhaut (Pittier et Ward). 
Dans les environs de Gessenay le nombre des nicheurs 
est deux fois plus grand que celui des sédentaires 
(Uelliger). 

II. &. Les merles habitent les forêts de pays 
(Razoumowsky). 

Très commun, comme nicheur, dans les mon- 
tagnes de cette région favis de tous nos correspon- 
dants). | 

IT. 4. Fréquent comme nicheur dans toutes les 
vallées. Niche près de la Lenk, à 1100 mètres (Jaggi), 
près de Lauenen, à 1250 mètres (Blumenstein), dans 
le Hash jusqu'à 1300 mètres (Parrot); sur le terri- 
toire de la commune de Frutigen jusqu à 1350 mètres 
(Risold), niche près de Grindelwald, à 1100 mètres 
(Boss). | 

IV. a. Nager ne fait pas mention du merle parmi 
les oiseaux nicheurs de la vallée d'Urseren; FÆatio 
constate que, comme tel, 1l y est rare; Müller dit 
que c’est un nicheur régulier, mais pas très fréquent 
jusqu'à 1400 mètres et au delà, toutefois, selon lui, 
il n'hiverne point dans ces parages. Dans toutes 
les parties inférieures de cette région le merle est 
fréquent. Olphe-Galliard, qui fit un séjour au pays 
d'Unterwald, dans les années 60 du siècle passé, 
dit qu'il n’a jamais vu cet oiseau aussi commun que 
près de Sarnen; , tandis qu'ailleurs, nous raconte-t-il, 
le merle est très sauvage, ici au pays d’'Obwald cet 
oiseau se montre plein de confiance.“ 


IV. 6. Dans le bassin de la Reuss et de la Suhr, 
de même que sur les bords du lac de Zoug le merle 
est un des oiseaux les plus communs (suivant tous 
nos correspondants). D’après Maurer 1l serait plus 


an MOI 


fréquent au bord du lac de Zoug, en hiver qu’en 
été. Partout dans les forêts bien épaisses (Bronner, 
Gemälde der Schweiz, ,, Der Aargau‘“, 1844). 


V.a. Au canton de Glaris cet oiseau s'élève 
pour y nicher jusque bien haut dans la région alpine. 
D'après Büäbler, 11 se reproduit à Matt, dans le 
Krauchtal, à 1500 mètres et s’y rencontre avec le 
merle à collier. Mais il règne entre les deux espèces 
voisines la même aversion que dans le sem de cha- 
cune d'elles entre mdividus. 


V.b. Le merle est un oiseau bien connu que 
l’on trouve partout dans les buissons épais et dans 
les forêts dont le sous-bois est bien fourni. Le mâle 
passe toute l’année chez nous, en hiver à létat d'oiseau 
erratique seulement; la femelle par contre est oiseau 
de passage. Le mâle seul chante, comme c’est le cas 
pour tous les turdidés. Le merie est sauvage, farouche 
et vif, on ne le voit que très rarement en dehors 
des buissons: ce n’est que de bon matin ou en des 
leux écartés qu'il s’aventure dans les champs avoisi- 
nant les buissons, afin d’y chercher sa nourriture. 
Au moindre danger, il s'envole rapidement dans les 
bois et s’y cache. En hiver, il passe de buisson en 
buisson, de haie en haie: il pénètre aussi, en quête 
de nourriture, dans les jardins des villes et des 
villages ou dans les promenades publiques. Mais en 
été 1l se tient toujours aux endroits les plus sombres 
de fourrés impénétrables, où il peut fort bien se cacher. 
Quand on s’en approche, 1l fait entendre un ,,tac, tac“ 
et senvole en poussant un cri capable d’effrayer 
l’intrus qui pénètre dans son domaine. Ce ,,tac, tac“ 
est accompagné de hochements de queue. Dès qu'il 
fait beau, en mars, le merle fait entendre son chant 
composé de sifflements et de sons de flûte, et il se 
prépare à nicher. Le mâle et la femelle construisent 


Ep n 


le nid ensemble: ils le placent généralement sur une 
branche de sapin, près du tronc, ou dans quelque 
buisson épais, à trois ou quatre pieds du sol. Ce 
nid a la forme d’une coupe, il est composé de brins 
d'herbe ou de rameaux très secs, dont les interstices 
_ sont remplis de terre et de mousse: l’intérieur est 
tapissé d’une couche de brindilles plus fines. Il con- 
tient ordinairement cinq oeufs d’un vert foncé tacheté 
de brun. Si le premier nid est détruit, le couple en 
construit un autre qui ne contient que quatre oeufs. Si 
ce second nid est aussi anéanti, la paire se remet à nicher, 
mais la ponte n’est que de trois oeufs. Quand la pre- 
mière couvée est menée à bien, 1] n'y en a pas tou- 
jours une seconde (Schinz, , Der Kanton Zürich‘, 1842). 

Dans toute la région de la Limmat, le merle est 
très commun: ici, comme d’ailleurs dans toute la 
Suisse, il tend à devenir de plus en plus un oiseau 
de jardin. 


VI. a. On le rencontre souvent dans les forêts 
d'arbres à feuilles caduques (Schläpjfer, ,, Versuch* 
etc.). J'ai observé cet oiseau jusqu’à une altitude de 
. 1400 mètres dans la région du Sents. En été 1907, 
j'en ai vu trois exemplaires à 1400 mètres d'altitude 
au Mont de Wallenstadt (XKüminerly). 


VI. 6. Suivant la configuration du sol et lPétat 
du boisement, le merle est assez répandu dans la 
région de la Thour et du lac de Constance, par 
endroits même très fréquent. Walchner rapporte 
que cet oiseau place son nid dans les troncs creux 
ou dans les buissons peu élevés, et y pond 4 à 6 
oeufs ; il est répandu dans les forêts du bord du lac. 

Biedermann-Imhoof dit que le merle était encore 
rare près des maisons vers 1870. 


VII. a. Oiseau nicheur très répandu près de 
La Chaux-de-Fonds (Girard). Peu abondant près 


Ry PEMTIPPRS PE 


— 1153 — 


du Locle (Dubois). Au Chasseral, jusqu'à la ferme, 
à 1450 mètres, il n’est pas rare (de Burg). Cet oiseau 
est très fréquent. Il vit solitaire à la lisière des bois 
et dans les buissons, de préférence au bord de l’eau. 
Il est très farouche et ne se laisse guère approcher 
par l'homme. Il niche en avril dans les buissons, 
rarement sur les arbres (Frère Ogérien, ,,Histoire 
naturelle du Jura‘, 1869). 


VIT. 6. On le rencontre çà et là comme nicheur 
à plus de 1100 mètres d'altitude. Cependant je lai 
observé comme tel jusquà 1200 mètres au Mont 
de Granges, aux Envers de Monto, Graitery, aux 
Raimeux. D'après le témoignage des habitants des 
Raimeux, le merle niche cà et là dans le voisinage, 
à 1300 mètres d'altitude, 1l y passe même une partie 
de l’hiver {de Burg). 

14 mai 1908: Un merle chante près du Kur- 
haus du Weissensteim, à 1280 mètres. 2 juillet: 
Nid de merle avec cinq petits près de l’Althüsh 
à la Hasenmatt, à 1330 mètres (Greppin, ,,Beobach- 
tungen über die Drosseln in der Umgebung von 
Solothurn, in den Jahren 1906-1909“, dans ,,lOr- 
nithologiste‘“, No.5, 1910). 

Assez fréquent dans le Jura, surtout aux environs 
des lieux habités, moins nombreux dans les endroits 
isolés où l’on ne rencontre jamais plus de quelques 
familles. Aussi très répandu près de Bâle. Cependant 
cet oiseau est inégalement réparti, et quelques-unes 
des vallées du Jura ne le possèdent qu’en petit nombre. 

Oiseau nicheur rare près de Rebeuvelier (Ger- 
trude Schaller). 


VIIL. «. Comme nicheur nous l'avons observé 
partout dans le Haut-Valais jusqu'à 1400 mètres 
(Studer et Fatio). Oiseau nicheur dans le Haut- 
Valais (Olphe-Galliard). 


76 


— 1154 — 


On le trouve aussi comme nicheur sur les pentes 
sud des Alpes valaisanes, jusqu'à des altitudes 
élevées. 


VIIT. &. Très répandu dans tout le Bas-Valais 
(d’après tous nos collaborateurs). 


IX. a. D’après les communications de tous nos 
collaborateurs, le merle est répandu comme oiseau 
nicheur jusqu’à 800 mètres, ensuite 1l diminue, mais 
on le trouve encore à 1400 mètres. 

Comme cet oiseau construit son premier nid 
très tôt et à un moment où la végétation est peu 
avancée, 1l le place dans un buisson à ras de terre, 
afin de mieux le cacher. Pour les nichées suivantes 
— il y en a souvent plusieurs — il construit son 
nid indistinctement dans les buissons ou sur les 
arbustes. A la fin de mars, il a déjà des petits 
prêts au vol (Æiva). 


IX. bd. Oiseau nicheur commun dans la partie 
méridionale du Tessin (d’aprèstous nos collaborateurs). 


X. a. Fréquent dans toutes les vallées. Il ne 
monte pas très haut dans la région alpine (de Salis). 
Oiseau nicheur commun dans la plaine comme dans 
les régions montagneuses et alpines (Brügger). Oiseau 


nicheur près de Davos jusqu’à 1600 mètres (Pesta- 


lozzi), près de Filisur jusqu’à 1100 mètres (Bener), 
près de Disentis jusqu’à 1200 mètres (Æager.). 


X. 0. Dans toute la vallée du Rhin cet oiseau 
est très répandu (d’après tous nos collaborateurs). 
Il s'élève à 1100 mètres environ dans cette région. 
On trouve la première couvée au complet à la mi- 
avril, la seconde en jum (Bau). 


XI. a Le merle, qui manquait autrefois totale- 
ment dans notre contrée, se trouve maintenant dans 
la Haute-Fngadine, en nombre restreint, 1l est vrai, 


— 1155 — 


mails c’est un des nicheurs bien connus et communs 
de notre vallée {Saratz),. 


XI. b. Oiseau nicheur dans la Basse-Engadine 
(Hartert). 


Oiseau de passage régulier. La migration du 
merle est assez difficile à constater, elle le devient 
davantage d'année en année; plus cet oiseau se 
rapprochera des habitations et sera nourri par l’homme 
en hiver, plus il essayera d'hiverner et hivernera 
réellementet plus il manquera aussiles meilleurs jours 
pour entreprendre la migration. Nous nous garde- 
rons bien de blâmer ceux qui nourrissent les merles 
en hiver, car ce trait fait honneur à leurs sentiments 
en même temps que c’est un moyen d'éveiller l’intérèt 
des masses pour nos oiseaux sauvages, mais 1l est 
incontestable que cette coutume aura tôt ou tard des 
conséquences funestes pour l'espèce. Il est impossible 
en effet que l'on ne favorise pas de cette manière 
la survie de quantité d'individus dégénérés et affaiblis 
qui elle-même aura pour conséquence, à bref délai, 
la dégénérescence des merles habitant le voisinage de 
l’homme. Aucun oiseau ne se prêtera mieux à une 
eXpérencendelce 2enre quevlemerle «si on" veut 
la tenter. L'époque du passage printanier ressort 
clairement des données ci-après. Le passage com- 
mence souvent déjà en janvier par l’arrivée des 
individus qui ne se sont pas beaucoup éloignés de 
leur cantonnement primitif, et comme les nicheurs 
d’un district donné sont presque tous des adultes 
(les jeunes ne sont pas tolérés, comme on sait, par 
la plupart des adultes dans leur contrée, et sont con- 
traints par eux à chercher un nouveau domicile, qui, 
selon les espèces, est plus ou moins éloigné du lieu 
d’origine), on peut constater avec assez d’évidence que 


— 1156 — 


ce ne sont pas les jeunes qui ouvrent la marche. 
Il est malaisé de prouver que les premiers arrivants 
sont des mâles adultes, car le nombre des hôtes 
d'hiver de ce sexe est ordinairement encore assez 
élevé à cette époque. Les femelles, qui ont hiverné 
à peu de distance de l'endroit où elles couvent, arrivent 
au milieu de février. A ce moment le chant de 
l’espèce retentit de toutes parts, phénomène que l’on 
peut facilement constater chez la plupart des oiseaux : 
ceux-ci ne chantent que lorsque les femelles sont 
arrivées. Cette règle nest cependant pas absolue 
pour le merle, il chante dans tous les mois pour 
peu que le fœhn se soit fait sentir pendant un cer- 
tain temps. Le passage principal dure du mieu de 
février jusqu'à la fin de ce mois. Quelquefois il 
semble fort retardé, la cause en est au mauvais temps 
qui à retenu les merles arrivés à l’époque habituelle, 
dans des endroits abrités et dans le voisinage de 
prairies humides pouvant leur fournir de la pâture. 
Le passage dure chaque année jusqu'aux premiers 
jours d'avril; à la fin du mois de mars les jeunes 
de l’année précédente font leur apparition; quelque- 
fois 1ls accomplissent leur migration en se joignant 
temporairement à des vols d’autres turdidés. Aux 
premiers jours d'avril le passage printanier du merle 
est terminé. C'est aussi à cette époque que ceux 
de ces oiseaux, qui ont leurs domiciles dans la 
montagne, sy rendent après avoir séjourné encore 
pendant une période plus ou moins longue, selon 
le temps qu'il fait, dans les vallées, parmi les prairies 
irriguées etc. 

Le passage d'automne commence d’après les oise- 
leurs d'antan immédiatement après la St-Barthélemy, 
c'est-à-dire le 24 août. Les jeunes des deux pre- 
mières nichées ont terminé leur mue à cette époque 
et ils s’éloignent de leur pays natal avec plus ou 


— 1157 — 


moins de hâte. En Suisse, le 25 août est probable- 
ment la date la plus précoce pour le départ 
annuel des jeunes merles. Au milleu de septembre, 
dans d’autrés contrées entre le 15 et le 25 de ce mois 
le passage augmente. Les oiseleurs du temps jadis 
prétendaient qu'à la fin d'octobre le passage était 
terminé; mais les rapports de nos collaborateurs 
contredisent à cette opinion; ils font en effet tous 
mention d’un passage considérable en novembre, 
passage qui persiste souvent pendant la seconde quin- 
zaine de ce mois. Evidemment ceux d’entre ces oiseaux 
qui sont en voile de se transformer en merles 
sédentaires ont quelque peine à se séparer des poires 
succulentes que les arbres nains de nos jardins leur 
offrent encore en abondance à ce moment. Le 
passage d'automne atteint son apogée entre le 10 et 
le 30 octobre. 


C’est de préférence dans la matinée que le merle 
se met en voyage, et cela peu après l’aube et jusqu’à 
huit heures environ. Mais dans notre pays où les 
sautes de vent sont fréquentes, il n’est pas rare qu’il 
modifie ses habitudes et voyage à d’autres heures 
du jour et même dans l’après-midi. 


D’ordmaire les merles n'émigrent pas en bandes; 
c'est isolément, de buisson en buisson et en évitant 
soigneusement les contrées découvertes ou déboisées 
qu'ils se dirigent vers leur but. Les grandes forêts 
paraissent jouer un rôle prédominant dans la com- 
posiüon de leur feuille de route, mais là aussi on 
peut constater une transformation des moeurs de cet 
oiseau. Tandis que les anciens oiseleurs affirmaient 
qu'il se dirige vers l’ouest en longeant les forêts les 
plus épaisses et revient en suivant le même trajet, 
nos correspondants ont souvent noté du passage 
dans nos plaines et le long de cours d’eau qui ne 


IS 


sont boisés qu'en partie. Il est encore possible que 
c'est par habitude et qu'il y avait là autrefois, de 
vastes forêts, mais cette hypothèse ne peut s'appliquer 
aux merles très nombreux qui vont de jardim en 
jardm et d’une ville ou d’un village à l’autre. Ici 
comme ailleurs on se voit obligé d'admettre deux 
races de merles et de distinguer entre le merle des 
bois et le merle de jardin: ce serait par un reste de 
cet ancien naturel farouche dont 1l est en train de 
se dépouiller que le premier suivrait coûte que coûte 
la voie des forêts dans ses migrations et en recherche- 
rait l’abri protecteur, tandis que la second préfère 
les jardins avoismant les villages et les villes, où 1l 
sait trouver son aliment favori en automne, les poires 
juteuses des espaliers. Les anciens oiseleurs préten- 
dent en outre que les merles ne voyagent jamais en 
grandes bandes: de nos jours au contraire on con- 
state que ces oiseaux accomplissent leur migration 
en troupes plus ou moms nombreuses bien que sans 
grande cohésion. Celles-ci convergent peu à peu 
vers des endroits qui paraissent leur convenir tout 
spécialement, sortes de rendez-vous qu'elles fréquen- 
tent depuis des temps immémoriaux, pour en dis- 
paraitre un beau matin sans laisser de traces. Mais 
jamais ces associations n’acquièrent la consistance 
des vols de litornes par exemple, et il faut toute 
l'attention et la patience d'un observateur exercé 
pour les constater et en prouver l'existence. Les 
merles en voyage préfèrent toujours la plame à la 
montagne, non seulement chez nous, mais aussi en 
Italie, où les ,roccoli‘ établis dans les hauteurs n’en 
prennent que fort peu. De nos jours ces oiseaux 
ne passent plus la nuit, comme anciennement, tou- 
jours et seulement dans les forêts les plus fournies, 
au moment du passage, mais ils se contentent de 
petits groupes de sapins blanes ou d’épicéas, croissant 


— 1159 — 


sur les rivages au bord de l’eau ou dans les marais: 
mais leur naturel peu sociable se manifeste encore 
en ceci, qu'ils ne tolèrent pas de compagnon sur la 
branche qu'ils ont choisie pour s’y livrer au sommeil. 
Et de même qu’en voyage et bien que formant des 
bandes plus ou moins lâches (composées comme nous 
l'avons fait observer plus haut, des individus d’un 
même canton ou de familles) ils se tiennent à une 
certaine distance de leurs propres congénères, ils ne 
recherchent point la compagnie des autres turdidés. 
Lorsque l’on voit les différentes espèces s'associer, 
c'est qu’elles sont à la recherche d’un endroit où la 
päture est abondante. Toutefois vers la fin du printemps 
on remarque parfois des merles auprès des derniers 
vols de grives: 1l s’agit peut-être dans ce cas de 
jeunes provenant de couvées tardives de l’année 
précédente, que quelque accident a séparés de leurs 
congénères. 

Dans notre pays les merles suivent principale- 
nent la plaine dans leur migration: ils nous viennent 
du sud-ouest et repartent dans cette direction. Il est 
rare qu'ils franchissent les montagnes et ce n’est 
qu exceptionnellement qu'on à vu des vols entiers 
s'égarer dans la région alpine au canton des Grisons. 
Il en est de même fort peu qui prennent la voie du 
St-Gothard, on peut même considérer ce cas, lors- 
qu'il se produit, comme extraordinaire: Des vallées 
jurassiennes, dont l'altitude n'excède pas 1000 mètres, 
signalent un passage assez abondant; mais on peut 
dire en général que le passage qui se produit dans 
ces vallées, que celles-ci soient hautes ou basses, est 
plutôt faible. 


. La. C’est aux premiers frimas, ou plutôt dès 
les premières neiges, que les merles noirs descendent 
des montagnes et viennent s'établir dans les bois 


— 1160 — . 


inférieurs, le long des haies qui entourent les pares, 
les vergers et les paturages. Plusieurs émigrent en 
même temps que le merle à plastron et vers les 
mêmes régions. Mais au dégel, ils reparaissent 
souvent appariés dans leur premier séjour (Bailly). 


[. b. Le passage des merles a lieu à la fin de 
novembre (Narbel). : 


IL a Les merles nous quittent de bonne heure; 
dans certaines régions du Pays d'Enhaut on en voit 
rarement encore en septembre (Delachaux). 


III. a. Les merles quittent notre contrée très 
tôt, la plupart du temps avant la fin de septembre. 
N reparaissent en avril (Blumenstein). 


IT. 0. La plupart des merles de passage tra- 
versent cette région et la contrée de la Reuss, de 
même ceux d’entre eux qui ne quittent pour ainsi 
dire pas la Suisse et vont passer l'hiver ou du moins 
les jours les plus froids du mois de janvier dans 
une partie du pays située à l’ouest ou au sud-ouest 
de leur cantonnement habituel. Aussi est-il très 
difficile de fournir des dates sûres pour le départ 
et le passage printanier de ces oiseaux. Le retour 
au pays des individus de la seconde catégorie a lieu 
déjà avant la fin de janvier au cas où le foehn se 


met à souffler. Dans les premiers jours de février 


les merles de passage augmentent peu à peu; mais 
dans cette région ce mouvement se prolonge jusqu'aux 
premiers jours d'avril. La migration printanière dure 
de février jusqu'au milieu de mars: les femelles 
arrivent entre le 28 et le 26 février. Le départ com- 
mence le 19 septembre, le passage principal a lieu 
entre le 9 et le 18 octobre; le 9 novembre, la migration 
d'automne est terminée (X. Gerber). 


+ 

{4 
4 
M 
x 


— 1161 — 


IV. a. Le passage des merles se fait peut re- 
marquer dans cette région; Nager dit que de temps en 
temps, un de ces oiseaux s’égare dans la région du 
 Gothard; mais en général les turdidés n’utilisent 
SUETENCe CO 


IV. b. Le passage des turdidés se fait particulière- 
ment remarquer dans la région de l’Aar. Mais le 
Wiggertal et le lac de Sempach aussi ont du passage: 
les turdidés y apparaissent au moment de franchir 
les ramifications des Préalpes ou bien en automne, 
avant d'entreprendre la traversée des montagnes dans 
la direction lac de Sempach-lac de Genève. 


V.a. Nos collaborateurs du canton de Glaris 
constatent un peu de passage de grives et spéciale- 
ment de merles, mais celui-ci est insignifiant. de Burg 
a établi par une enquête (de Burg, ,,Die Jagd im der 
Schweiz, Statistisches, Nationalükonomisches, Cha- 
rakterisik der kantonalen Gesetze und Verordnungen, 
[. Teil, 1910), qu'il ne se tue plus actuellement au 
canton de Glaris qu'une centaine de ,,Krametsvôgel“, 
cette appellation comprend toutesles espèces deturdidés, 
le merle excepté, surtout les drames, les litornes et 
les mauvis. 


V.b. Le passage des turdidés au canton de 
Zurich est très abondant, celui du merle aussi; ce- 
pendant il est difficile d'en suivre les péripéties, cet 
oiseau devenant de plus en plus sédentaire. 


VI. a. Les turdidés se montrent aussi dans la 
région du Sentis au moment du passage. 


VI. 6. Dans tout le district de la Thour et du 
lac de Constance, on remarque fort bien chaque 
année le passage des turdidés, surtout celui des 
litornes, un peu moins celui des merles. 


2 67 


VIL a. Passage abondant du merle près du Locle 
(Dubois), et de La Chaux-de-Fonds (Nicoud, Girard). 


VII. b. Dans tout le Jura on peut constater un 


passage assez considérable, mais il semble qu’il ne 
s’agit que des merles indigènes, car on les observe 
rarement réunis en grands vols. Et ces attroupe- 
ments sont précisément un indice presque certain 
que les oiseaux qui les composent viennent de loin. 
Les espèces qui, au début de la migration forment 
de grands rassemblements, sont en infime minorité, la 
plupart se mettent en route par deux ou trois 
individus ou bien plus probablement encore par 
familles. Mais aux étapes qui sont chaque années les 
mêmes à notre avis, en tant que les conditions des 
heux et de l'alimentation le permettent, 1ls rencontrent 
d’autres familles, et continuent leur route de conserve 
formant des troupes plus grandes, mais sans cohésion 
pour la plupart des espèces. Ce sont surtout les 
cols de montagnes qui favorisent les rapprochements ; 
CES UCINMIENCES Ce HÉrERLTE. More, de Asa 
ÉONESAUDES Que ES cos et ES 1Sinmes Sont 
franchis, le groupe se dissout rapidement et Îles 
oiseaux continuent à émigrer ou à errer à peu prè 
en même temps, mais par petites troupes qu'un lien 
très lâche relie entre elles. 

Tout ce que nous venons de dire s'applique aussi 
au merle. 


VIIL & et b. Dans toute la vallée du Rhône 1l 
y a du passage, mais il n’est pas très considérable 
(d’après tous nos collaborateurs). 


IX. a et b. Passage assez abondant dans tout 


le canton, surtout dans sa partie inférieure (d’après 
tous nos collaborateurs). C’est surtout près de Lu- 
gano que celui-ci se fait remarquer et qu’on peut 
l’observer facilement (Ghidini). 


dt.) cacsdft) ds 


— 1163 — 


X. a. On ne constate pas de passage de merles 
étrangers dans le canton des Grisons; cependant au 
moment du départ, il y a un mouvement migratoire 
nettement perceptible; c’est moins le cas à l’arrivée. 
Une bonne partie des merles de passage empruntent 
le Lukmanier. Nos merles indigènes partent en 
octobre et en novembre {de Salrs). 


X. b. Dans la vallée inférieure du Rhin le passage 
des merles ne se fait pas beaucoup remarquer, tandis 
qu'une partie des autres turdidés s’y montrent en 
grand nombre (d’après tous nos collaborateurs). 

XL a. Il est très rare qu'une bande de merles 
en voyage s’égarent dans la Haute-Engadine; cepen- 
dant le fait se produit de temps en temps, surtout 
en automne (Suratz). 


EN EE mere nenpassehpas réculierement 
par la Basse-Fngadine. On l’observe cependant sou- 
vent au passage d'automne (Sarutz). 


Dates du passage : 


IL. Dates d'arrivée: 


18 févr. 1772 Gurzelen (Brägger,,,Chronik‘) 
25 mars 1881 Contrée du lac de Bienne  (Gôüldi) 
IVe O0 OolomhIer (Mathey-Dupra:) 


II. 6. Dates d'arrivée: 
21 févr. 1887 FHasle près Berthoud (Æ. Gerber) 


11 févr. 1892 Langnau (K. Gerber) 
12 févr. 1892 Eangnau (K. Gerber) 
3 mars 1892 Boningen (de Burg) 

1 mars 1894 Langnau, fin du passage (X. Gerber) 
21 févr. 1898 Berne (Fischer-Sigiwart,) 
-6hiévr. 1900" Rosesg (Greppin) 


24 févr. 1900 Rosege (Greppin) 


— 1164 — 
21 jan. 1901 Rosegg (Greppin) 
1er févr. 1901 Plame de l’Aar, en grand nombre 
| (Greppin) 
20 févr. 1901 Boningen, en grand nombre 
(de Burg) 
28 févr. 1901 Plane de l’Aar (Greppin) 
14 févr. 1902 Münchenbuchsee, en grand nombre 
(Rauber) 
D mars 1902 FHerzogenbuchsee, individus isolés 
(K. Gerber) 
28 févr. 1902 Rohrbachgraben (Flüchkiger) 
18 mars 1902 Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
sltjan. 11903 Plaineide MAar (Greppin) 
15 févr. 1903 Plaine de l’Aar, QQ  (Greppin). 
1e févr. 1903 Herzogenbuchsee, le passage com- 
mence (K. Gerber) 
7 févr. 1904 Berne ( Weber) 
14 févr. 1904 Berne ( Weber) 
17 févr. 1904 Soleure (Greppin) 
4 mars 1904 Berne ( Weber) 
17 mars 1904 Berne (Daut) 
19 mars 1904 Berne (Daut) 
23 févr. 1905 Herzogenbuchsee, 0Q (XK. (rerber) 
26 févr. 1905 Herzogenbuchsee, QQ (K. Gerber) 
26 jan. 1910. Fulenbach (de Burg) 
7% mars 1910 Plaine de l’Aar (Greppin) 
10 mars 1910 Hägendorf, passage considérable 


(de Burg) 


Dates du départ: 
1e à 17 oct. 1885, Hasle près Berthoud, en grand 
nombre, direction ouest-sud-ouest (X. Gerber) 
27 oct. 1885 Hasle, fin du passage (X. Gerber) 
23 sept. 1889 [Langnau, commencement du pas- 
sage (K. Gerber) 
23 sept. 1891 Langnau, commencement du pas- 
sage (K. Gerber) 


4 à 9 


OD 


15 


18 


jeunes femelles 


— 1165 — 


oct. 1895 Langnau, le passage principal 
(K. Crerber) 
oct. 1895 Langnau, fin du passage 
(K. Gerber) 
sept. 1900 Bettlach, les jeunes sont partis 
(de Burg) 
sept. 1900 Bettlach, beaucoup sont partis 
(de Burg) 
oct. 1900 Bettlach, beaucoup sont partis 
(de Burg) 
oct. 1900 Bettlach, le passage principal 
(de Burg) 
os OO Peenedtaee (Greppin) 
sept. 1902 Plaine de l’Aar (Greppin) 
oc IP IE TER EMMA E (Greppin) 
sept. 1903 Herzogenbuchsee, commence- 
ment du passage (K. Gerber) 
sept. 1905 Herzogenbuchsee, commence- 
ment du passage (K. Crerber) 
. oct. 1905 Herzogenbuchsee, le passage prin- 
cipal est terminé (K. Gerber) 
oct. 1906 Plaine de l’Aar, nombreux, sur- 
tout des mâles (Greppin) 
oct. 1906 Plame de l’Aar (Greppin) 
OC PlamerdentA ar (Greppin) 
nov. 1906 Plaine de l’Aar, 40 imdividus 
(Greppin) 
nov. 1906 Rosegg, en grand nombre 
(Greppin) 
oct. 1907 Plaine de l’Aar, en grand nombre 
(Greppin) 
nov. 1907 Plame de l’Aar, beaucoup de 
jeunes mâles (Greppin) 
nov. 1907 Plaine de l’Aar, beaucoup de 


(Greppin) 


bd 
@ 
Lor | 


22 
22 


-) Lun ar Er Es JR NÉSRRES 


— 1166 — 

nov. 1908 Plaine de l’Aar, nombreux individus 
(Greppin) 

nov. 1908 Rickenbach (de Burg) 

nov. 1909 Plane de l’Aar, nombreux individus 
(Greppin) 

IV 6" Dates d'arrivéer 

mars 1888 Wiggerthal (Fischer-Sigioart, 

mars 1887 Wiggerthal (Fischer-Sigwart, 

mars 1889 Zofingue (Fischer-Sigroart, 

mars 1890 Zofingue (Fischer-Sigwart) 

févr. 1891 Oftringen (Hilfiker-Schmitter) 

mars 1891 Zofingue (Fischer-Sigiwart) 

févr. 1892 Wigoerthal (Fischer-Sigiwart) 

mars 1892 Boowald (Fischer-Sigioart) 

févr. 1893 Wigoerthal (Fischer-Sigiwart) 

févr. 1894 Wiggerthal (Fischer-Siguwart) 

mars 1894 Zofingue (Fischer-Sigiwart) 

mars 1895 Zofingue (Fischer-Sigiwart,) 

févr. 1896 Wiggerthal (Fischer-Sigwart 

févr. 1897 Olten (de Burg) 

févr. 1897 Strengelbach (de Burg) 

févr. 1897 Zofingue … (Fischer-Sigwart) 

févr. 1897 Oftringen (Hi jileer) 

févr. 1898 Olten (de Burg) 

févr. 1898 Oftringen (Hiljiker) 

févr. 1898 Wiggerthal  (Fischer-Sigwart 

févr. 1899 Olten, en grand nombre (de Burg) 

févr. 1899 Zofingue (Fischer-Sigiwart, 

févr. 1900 Oflten (de Burg) 

févr. 1900 Trimbach (de Burg) 

févr. 1900 Wiggerthal (Fischer-Sigwart, 

mars 1900 Olten (de Burg) 

mars 1900 Zofingue, QQ (Fischer-Sigiwart) 


mars 1900 Olten, en grand nombre (de Burg) 
mars 1900 Gretzenbach (Hürzseler) 


1er avril 1900 
morts 

10 févr. 1901 

16 févr. 1901 

20 févr. 1901 


20 févr. 1901 
20 févr. 1901 
1 mars 1901 
2 mars 1901 
1e févr. 1902 
8 févr. 1902 
8 févr. 1902 


26 févr. 1903 
le mars 1903 


1er mars 1903 
1er mars 1904 
D févr. 1905 
8 févr. 1905 
28 févr. 1905 


22jan 1906 
femelles 
7 févr. 1906 


15 févr. 1906 
16 févr. 1906 


— 1167 — 


Olten, trouvé beaucoup de merles 

(de Burg) 
Olten, en grand nombre (de Burg) 
Olten, passage abondant (de Burg) 
Olten, passage très abondant 

(de Burg) 
Aarburg, en grand nombre (de Burg) 
Engelberg, en grand nombre {de Burg) 


Zotingue (Fischer-Sigioart) 

Sempach (Schifferli) 

Olten, 6 (de Burg) 

Olten, OO (de Burg) 

Trimbach, beaucoup de femelles 
(de Burg) 

Sempach (Schifjerli) 

Sempach, encore du passage 
(Schifferli) 

Olten (de Burg) 

Zotingue (Fischer-Siguwart) 

Olten (de Burg) 

Olten (de Burg) 

Wiggerthal (Fischer-Sigioart) 

Olten, il y à encore beaucoup de 
(de Burg) 

Olten (de Burg) 

Olten (de Burg) 


Olten, en grand nombre, ce sont 


surtout des merles de forêts (de Burg) 


19 févr. 1906 
21 iévr. 1906 
LMÉMeTOOr 


4 févr. 1907 
8 févr. 1907 
. 27 févr. 1907 
28 mars 1907 


Olten, passage principal (de Burg) 
Olten, passage principal (de Burg) 
Olten, premiers merles de passage 


s (de Burg) 
Olieom . (de Burg) 
Trimbach (de Burg) 
Olten (de Burg) 


Olten, en grand nombre (de Burg) 


14/15 


IL 


— 1168 — 


mars 1907 Olten, en très grand nombre 

(de Burg) 
mars 1907 Lostorf,en grandnombre(de Burg) 
févr. 1908 Olten (de Burg) 
mars 1908 Olten, en grand nombre (de Burg) 


mars 1908 Olten, passage principal (de Burg) 
mars 1908 Olten, en grand nombre {de Burg) 
jan. 1909 Olten (de Burg) 
févr. 1909 Olten, en grand nombre (de Burg) 
févr. 1909 Olten, en grand nombre (de Burg) 
mars 1909 Olten, en grand nombre (de Burg) 
mars 1909 Olten (de Burg) 
mars 1909 Olten, passage principal (de Burg) 


22 jan. 1910 Olten, premiers arrivants (de Burg) 
der févr. 1910 Olten . (de Burg) 
1er févr. 1910 Trimbach, nombreux © © (de Burg) 
6 févr. 1910 Olten (de Burg) 
JMéve 110 Ole O© (de Burg) 
12 févr. 1910 Olten, nombreux OQO© de Burg) 


10 


févr. 1910 Olten-Starrkirch, passage 

(de Burg) 
févr. 1910 Olten, nos merles de forêts 

(de Burg) 
févr. 1910 Olten, pendant la nuit tous les 
merles de jardins ont disparu (de Burg) 
mars 1910 passage abondant (de Burg) 


mars 1910 passage abondant, les merles m- 

digènes n'arrivent que maintenant (de Burg) 
Départ : 

nov. 1899 Olten, beaucoup de mâles 


(de Burg) 
nov. 1900 Schünenwerd 
(Catalogue du Musée de Zofingue) 
sept. 1902 Rothristerfeld, en grand nombre 
et en compagnie de la grive musicienne | 
(Bretscher) 


18 


— 1169 — 


nov. 1903 Däniken, en grand nombre 
(de Burg) 

sept. 1903 Suhrtal, en grand nombre 
(Eduard Fischer) 
sept. 1905 Olten, les premiers merles de 
passage juv. en quantité (de Burg) 


6 oct. 1905 Olten, en grand nombre ‘de Burg) 


7 oct. 1905 Olten, abondant dans Îles jardins 
(de Burg) 

11 oct. 1905 Starrkirch, Däniken, Gretzenbach, 
en grand nombre (de Burg) 

14 oct. 1905 Olten, Trimbach, Winznau, Gôsgen 
en grand nombre (de Burg) 

15 à 29 oct. 1905 Olten et environs, j en ai observé 
10 en tout (de Burg) 

29 oct. 1905 Olten, abondants (de Burg) 
12 nov. 1905 Olten, très abondants (de Burg) 
28 oct. 1906 Olten (de Burg) 
4 nov. 1906 Olten, en grand nombre (de Burg) 
D nov. 1906 ont tous disparu pendant la nuit 
(de Burg) 

15 nov. 1906 Olten, en abondance (de Burg) 
22 sept. 1907 Olten, commencement du passage, 
beaucoup d'individus (de Burg) 
Roc 0m OlEentenRquantié (de Burg) 
17 oct. 1907 Aar entre Olten et Schünenwerd, 
en masse (de Burg) 

26 oct. 1907 Olten, en nombre (de Burg) 
26 oct. 1907 Bords de l’Aar d’Olten à Schônen- 
werd, des centaines (de Burg) 

26 oct. 1907 Engelberg, en abondance {de Burg) 
26 oct. 1907 Gretzenbach, nombreux mdividus 
(Hürzeler) 

8 nov. 1907 Olten, en nombre (de Burg) 
9 nov. 1907 Trimbach, en nombre (de Burg) 


71 


— 1170 — 


24 nov. 1907 Bords de l’Aar entre Olten et Schôünen- 
werd, en très grand nombre (de Burg) 
1 déc. 1907 Olten, le passage dure encore (de Burg) 
14 sept. 1908 Olten, un grand nombre sont partis 
pendant la nuit (de Burg) 
7 oct. 1908 Wauwil, en nombre (de Burg) 
8 oct. 1908 Kaltbach, en nombre (de Burg) 
8 oct. 1908 Buchs, en nombre (de Burg) 
9 à 21 oct. 1908, dans le voismage du marais de 
Wauwil n’en ai pas vu un seul (de Burg) 
21 oct. 1908 Olten, en très grand nombre {de Burg) 
21 oct. 1908 Wauvwil, quelques-uns (de Burg) 
25 oct. 1908 Olten, beaucoup (de Burg) 
7 nov. 1908 Olten (de Burg) 
12 nov. 1908 Wauwil (de Burg) 
12 nov. 1008 Ettiswil, en grand nombre (de Burg) 
12 nov. 1908 Buchsermoos, nombreux individus 
(de Burg) 
22 nov. 1908 Olten (de Burg) 
28 nov. 1908 Olten, en abondance (de Burg) 
25/26 sept. 1909, Olten, les jeunes sontpartis (de Burg) 
Lo 1808 : Ole (de Burg) 
25 oct. 1909 Olten, beaucoup (de Burg) 
1 nov. 1909 Olten, en très grand nombre (de Burg) 
11 nov. 1909 Olten, passage abondant (de Burg) 
24 nov. 1909 Trimbach (de Burg) 
5 déc. 1909 Olten, ceux qui ont hiverné arrivent 
(de Burg) 
20 août 1910 Wauvwilermoos, observé une grande 
famille (Fischer-Sigwart et de Burg) 
21 sept. 1910 Olten, les jeunes abondent dans les 
jardins (de Burg) 
24 sept. 1910  Olten, sont tous partis le soir (de Burg) 
26 sept. 1910 Olten, il y en a de nouveau beaucoup 
(de Burg) 
4 oct. 1910 Olten, en grand nombre (de Burg) 


© LITE ÉRNRCEREE, 
Le 3 


— A1 — 


4/5 oct. 1910 Olten, tous loin (de Bury) 
8 oct. “1910 Olten, il y en à de nouveau 22 ici 
(de Burg) 


10/11 oct. 1910 Olten, sont tous parts (de Burg) 
12 oct. 1910 Olten, il en est arrivé beaucoup dans 


le courant de la matinée (de Burg) 

13 oct. 1910 Olten, un grand nombre sont partis 
(de Burg) 
14 oct. 1910 Olten, tous loin (de Burg) 
17 oct. 1910 Olten, 1l y en a de nouveau beaucoup 
(de Burg) 


14 oct. 1910 Olten, après un grand tapage les 
merles se mettent en route le matin vers 10 heures, 
dans la direction de l’ouest et par une légère 
brise (de Burg) 


V.b. Dates d'arrivée: 
DAT 


e…. 


févr. 1898 Zurzach, observé des merles volant 
vers le N.E. (K. Gerber) 

mars 1902 Albisrieden, plusieurs 99 (Graf) 

mars 1902 Albisrieden, observé des merles voya- 
geant en compagnie de t.pilaris, musicus et visei- 


QU © 


vOorus (Graf) 
2lfévr. 1903 Zurich, br OO (Graf) 
13 mars 1904 Zurich, OO (Graf) . 
20 mars 1904 Albisrieden, OO (Graf) 
10 mars 1905 Zurich, OO (Graf) 
11 mars 1905 Zurich, les femelles sont arrivées 
(Graf) 
_ VI 0. Dates du départ: 
20 sept. 1902 Lindau (Parrot) 
VII:6. Dates d'arrivée: 
13 févr. 1865 Pfeffingen (Schmidlin) 
22 févr. 1869 Pfeffingen (Schmidlin) 


29 jévr. 1871 Pfeffingen (Schmidlin) 


— 1172 


25 févr. 1872 Pfeffingen (Schmidlin) 
22 févr. 1876 Pfeffingen (Schmidlin) 
6 mars 1879 Pfeffingen (Schmidlin) 
23 févr. 1880 Pfeffingen (Schmidlin) 
10 févr. 1884 Pfeffingen (Schmidlin) 
12 mars 1887 Pfeffingen (Schmidlin) 
21 mars 1888 Pfeffingen (Schmidlin) 


VII. 6. Dates du départ: 


26 sept. 1900 Bettlachstock, observé beaucoup de 


jeunes (de Burg) 

4 oct. 1900 Bützenberg (de Burg) 
27 sept. 1910 Rebeuvelier, tous sont partis 

(de Burg) 


23 oct. 1910 Eptingen, on observe encore quelques 
merles de montagne dans notre district 
(de Burg) 
28 oct. 1910 Eptingen, les merles sont tous partis 
(de Burq) 


Hôte d’hiver. Le merle est actuellement souvent 
sédentaire; on le trouve en effet toute l’année dans 
le voisinage des lieux habités. Mais un observateur 
attentif ne tardera pas à constater qu’une pette partie 
seulement de ces hivernants sont des merles indi- 
gènes. On pourrait supposer qu'il s’agit en premier 
lieu d'individus d’un certam âge et particuhèrement 
endurants, mais cette hypothèse ne se vérifie que 
rarement. Il v a en Suisse des contrées où le merle 
séjourne hiver après hiver sans qu'on puisse dire 
qu'il y soit sédentaire: la désignation d’,,hôte d'hiver“ 
lui est bien plutôt applicable dans ce cas. Des ob- 
servations poursuivies pendant des années nous ont 
amené à la conclusion que 80°% et plus de nos 
merles indigènes nous quittent en hiver; pour quel- 
ques-uns, il est vrai, ce n’est pas vers une destina- 


— 1175 — 


tion bien lointaine: ils se contentent en effet d’émigrer 
dans des localités voisines, pour nous revenir parfois 
dès la mi-janvier, surtout lorsque le foehn a soufflé 
pendant quelques jours: en arrivant ils se font re- 
marquer par un chant que déparent certames strophes 
dures et peu harmonieuses. Mais d’autres poussent 
plus loin; c’est le cas en particulier de la plupart 
des femelles: vers le milieu de février les hôtes 
d'hiver nous quittent soudain pour être remplacés 
immédiatement ou quelques jours plus tard sui- 
vant la température qui règne, par les femelles nou- 
vellement arrivées. Comme beaucoup de merles des 
bois recherchent en hiver le voisinage des habitations, 
il est difficile de se rendre compte d’une manière 
pic chdencesMléeMenvenues En peénéralNelest 
dans le courant de novembre que surviennent les 
hôtes d'hiver; toutefois les merles d’octobre font 
d'ordinaire déjà des tentatives de s'établir dans la 
contrée pour y passer l'hiver; on les voit alors se 
rendre tous les soirs dans la forêt voisine pour la 
nuit, et cela de compagnie, sans qu'il forment néan- 
moins des bandes bien cohérentes. Pour peu qu'il sur- 
vienne des froids un peu vifs en novembre, ces ama- 
teurs de poires disparaissent et les jardins se trouvent 
vides et désolés pour un temps. Enfin après la mi- 
novembre se montrent les vrais hôtes d'hiver. 
D'ailleurs, d’après les observations que nous avons pu 
faire à ce propos, ces derniers repartent souvent en dé- 
cembre, sans que nous ayons pu en déterminer la 
cause — était-ce un vent favorable ou bien au con- 
traire l’imclémence de la température — nous ne 
saurions le dire d’une manière certaine. Quoi qu'il 
en soit, 1l se produit dans l'effectif de nos hôtes d’hiver 
de, contimuelles mutations. Souvent déjà avant la 
fin de janvier, d'ordinaire toutefois vers la mi-février 
ces hôtes repartent et font place aux merles imdi- 


TAN es 


gènes, quand ceux-c1 ne sont pas déjà arrivés. Lors- 
que les merles indigènes trouvent leur domaine oc- 
cupé encore par les sujets étrangers ou des jeunes 
de l’année précédente, ils se montrent fort peu aimables 
à leur égard. De temps à autre on rencontre au 
coeur de l’hiver et par les froids les plus intenses 
des merles isolés, dans la forêt ou dans des endroits 
écartés: ce sont probablement des survivants de 
l’époque où ces oiseaux hivernaient bien chez nous, 
mais toujours aux lieux les plus solitaires. 


Autrefois le merle était rare, comme hôte d'hiver. 
Les oiseleurs du bon vieux temps n’en comptaient 
qu'un petit nombre. A cette époque et par les grands 
froids les oiseaux se rapprochaïent, il est vrai, des 
villages et on pouvait les apercevoir dans les haies en 
plem champ aux abords de ceux-ci, mais la présence 
d’un merle dans un jardin était un cas rare. Gessner 
dit qu’on observe de temps à autre des merles en 
janvier et février. Nous ne pouvons citer par Île 
menu toutes les données concernant l’hivernage de 
ces oiseaux, nous nous bornerons à relever les faits 
les plus intéressants. 


LI. a. Ceux qui passent l'hiver chez nous, et 
dont le nombre est assez considérable, vivent retirés 
dans les bois les plus fourrés, dans les bosquets 
humides, dans les haies ou les taillis qui servent de 
clôture aux habitations rurales, aux champs et aux 
jardins. Pendant l'intensité du froid, on les rencontre 
quelquefois par petites bandes auprès des sources, 
des chutes d’eau et le long des ruisseaux d’eau 
courante; ils y trouvent d’ailleurs sur les bords de 
petits coquillages, des larves d'insectes aquatiques, 
enfin des vers qu'ils se procurent en grattant la terre 
autour des arbres ou des pierres. Quand on les 
approche, ils partent brusquement en jetant les cris: 


— 1175 — 


ka, ka ka ka Ka et vont s’abattre dans les broussailles 
les plus épaisses des alentours. Si on les y pour- 
suit, ils s'élèvent à chaque instant, à mesure qu’on 
s’avance vers eux (Bailly). 


III. a. Passe l'hiver dans la vallée de Bellegarde 
(Thürler). 


IV. 6. Pendant l'hiver 1879/80, on trouva des 
merles morts en quantité (J. de Burg). Quand il fait 
très froid, les merles qui d'habitude passent la plus 
grande parte de l’hiver à la lisière des bois ou dans 
des taillis peu fournis, ou bien encore le long des 
ruisseaux, des fossés et dans les haies des champs 
viennent dans les jardins et mangent au besoin du 
pan tout comme les merles de jardin {de Burg). 


VIL 6 Dans la contrée du Rhin, on observe 
souvent le merle à une certaine distance des habi- 
tations, le long des rives de ce fleuve et dans les 
haies des champs (W. Schmidt, , Wintervôgel in der 
Gegend von Freiburg im Breisgau bis Basel“, dans 
, Ornithologische Monatsschrift‘, 1910) C’est un 
oiseau peu abondant aussi bien en été qu’en hiver 
dans la contrée qui s'étend au pied nord du Raïmeux, 
toutefois 1l s’y fait remarquer davantage en hiver qu’en 
été (Gertrud Schaller). 


IX. Très fréquent comme hôte d'hiver au canton 
du Tessin (Ghidini). Une partie d’entre eux passent 
l'hiver en plame dans des lieux humides. Les fe- 
melles nous quittent (Riva). 


Na NNlest pas rare Ccommehote d'hiverrau 
canton des Grisons, mais surtout dans les régions 
de plaine de ce canton et dans les vallées {Brügger). 
Hiverne en grand nombre chez nous (de Sulis). 


— 1176 — 


XI. a. C’est dans l'hiver 1861 à 1862 que nous 
vimes pour la première fois une paire de ces oiseaux 
hiverner dans l’Engadine supérieure. C'était en tout 
cas un mâle et une femelle, 1ls se tinrent tout le 
temps dans mon jardin se nourrissant de baies de 
sorbier. Dès lors j'ai vu à plusieurs reprises des 
merles en hiver, mais ils disparaissaient générale- 
ment dès que le temps s’améliorait. Au cours de 
ces dernières années ceux de ces oiseaux qui passent 
l'hiver chez nous paraissent s’habituer à toutes sortes 
d'alments provenant de la table; en effet outre les 
fruits et les épluchures de légumes on les voit s'attaquer 
au pain, à la viande etc., (Sarata). 


Hôte d'exception. D'après les données qui pré- 
cèdent, on voit que, jusqu à 1l y a quelques dixames 
d'années, le merle ne se montrait et ne nichait qu’ex- 
ceptionnellement dans la montagne au-dessus de 1200 
mètres. Dès lors 1l s’est produit un changement; 
cet oiseau en effet s'élève en suivant les traces de 
l’homme et grâce à la protection au bénéfice de la- 
quelle 1l se trouve, toujours plus haut et cela sans 
être décimé par les rudes températures auquel 1l 
s'expose: actuellement on l’a vu nicher, et même 
dans quelques cas hiverner à l'altitude de 1800 mètres. 


Notice biologique. Nous faisons suivre ci-après 
un tableau que nous devons à notre collaborateur, 
le Dr. Æischer-Sigwart et qui contient des données 
intéressantes sur le chant du merle et les retours 
qu'il opère parfois sur les lieux quil a quittés: 


1177 


PP ES PE 


ONU 9 — — _ — SIBU @ u98UUJO | OERT 
JIEMSBIQ-IOUOSI | O1quoaou |olquieaou 98 — se tit oucce lEHIOSSIAA | 06ST 
JIBABIQ-IOUISIT — | — _ — D craft dmarc onsutH07Z | DG8T 

‘JJIUIO jeuanof — — _ — Jorauef-ut] :OUUeI | GeeT 
JIBMBIQ-IOUOSIA | oJquioaou |oiquioaou gg = Jeypnf-ur JOHA9) 8T IEUMOSSIAM | C8 
UpIuyoS — — _ — SARUL TZ ‘U9SUHOId | 8887 
JIBMSBISQ-IOUISLT |  OA999P — — — JorAURI 93 [BUOSOIAA | ges] 
JIBMSBIQ-AOUISIA | ‘09p/AOU DIQUI9AOU — — — [EUMOSSIAA | 2eel 
uamof un saide p — U — 9440790 7 — _ “OUT ‘TMSIOUON | 28RT 
UPIUUOS | 2IQUIAOU — ‘29p/"Aou — SIBUU }, ‘u98uHJOd | 288T 
JIEMBIS-TOUOSLA _ _ — — JOMA9] LT leo SS1AA | 9er 
UPIUUOS | ‘AOU/J90 24140790 } ‘AOU/190 jemmi-uu | sreur g ‘uel y :UOSULHOII | JR 
UPrUUOS _ _ _ _ JOUA9] OT ‘u9SUHJ9Jd | FRST 
JIEMBIS-TOUISI — —- | — — SIBUU Q EUMOSSIAA | geer 
UTJPITUUOS — — — — JOIA9 9 "uoSUHOJ | EST 
HpEUOS - — . - JOUA 9 68 uoSumo}eI | O88T 
upuy9S _ _ — _ SIBUL 9 ‘u98uHJ9]d | G28T 
UPIUUOS — — _ Jar f-tuu ee ‘U9S8uHJoJd | LT 
upLtUUoS — — - . TOUAD 8 “uoSuto}d | 9L8T 
GpIUS — —- .: -- IOUA9] 2 ‘uBUo} | 8L8T 
UprUuUoS —- . — —- TOUAD] GA uoSuyaf ul 
UPIUOS — — — — JOUA9J ET :U98UTHeJI nel 
ue Ledag He AUUOJNE.p JUEY9 | JUEUO JaUJAQ | JueU amas | uoreasssqop us ANR Re co 


1178 


Le Lieu d'observation | Premier chant | Dernier chant | Ghant d'automne 


1891 
1891 
1891 
1891 
1892 
1892 
1892 
1892 
1892 
1899 
1893 
1894 
1891 
1895 
1895 
1895 
1896 
1897 
1897 
1897 
1897 
1897 


Wiggerthal 
Oftrngen 
Zounouesrs 


| Aarau . Re 


CoOrberEeree 
Geneve 
AQU NT 
Zofingue 
Wigcerthal 
St-Gall 
Wiggerthal 
Wiggerthal 
Zofingue 
Wigserthal 
Engelberg i. Jura 
Ferrarium. 
Wiggerthal 
PONEUCEE 
Oltenr… 
Wigcerthal 
Einsiedlen . 
Aarau 


21 février 


28 février 


premiers jours 
de mars 


26 et 30 jan. 


31 janvier 
31 janvier 
29 février 
25 février 
26 février 
6 février 
ftin-février 


premiers jours 
. de février 

3 Janvier 

8 janvier 
10 janvier 
11 janvier 


3 février 


fin-juillet 


juillet 

8 juillet 
10 juillet 
mi-juillet 


3 octobre 


24 décembre 


décembre 


décembre 


Retour au point 
de départ 


6 décembre 


19 novembre 


premiers jours 
de décembre 
fin-novembre 


mi-décembre 


fin-novembre 


Départ 


fin-oct et now. 


novembre 


novembre 


novembre 
novembre 
novembre 


oct./nov. 


novembre 


| Nom de l'observateur 


Fischer-Sigwart 
D 
G. Hilfiker 
Fischer-Sigwart 
Winteler 
d’après un Journ. 
d’après un journ. 
Winteler | 
Fischer-Siswart 
Fischer-Sigwart 
d’après un journ. 
Fischer-Sigwart 
G. Hilfiker 
Fischer-Sigwart 
Fischer-Sigwart 
Fischer-Sigwart 
Fischer-Sigwart 
Fischer-Sigwart 
Fischer-Sisgwart 
G. de Burg 
Fischer-Sigwart 
d’après un Journ. 


| Winteler 


1179 


—— ————_— 


JOOJULAA —— — — — JotAUBI G NEXEY | ZO6I 
uiddours) | ‘00 Jg/FI — — — = D TO6T 
uiddoxr) = 2e = Jornt 23 RS | TO6T 
IMOHIU9S | 9140)90-UH | 9140190-u — _ SICU Z ordures | TO6I 

(e] ‘09p 9p sinof ee 
HTEMOIS-TOUISTN | srormord Jo ‘Aou | 2AGUI999 PU de sa HORCIREI IBUMOSOLAA | TOGT 
uiddozs | e1quoaou 6z — a1quiojdes-uy | jommf gy/prl dorauel 93 |omejos ‘8Sosou | T067 
utddors) | eiquoaou cT _ —— jornol pz JoAU[ ZT O8 | TO6I 
uiddox) | a1qu099 p-uty — — = — 9AMN9[0S “D39SO0U | O6] 
uiddo:rr) | ‘AOu 3e ‘390,08 — — — = ° UOUDUOIL) | OO6TI 
IHOJUOS | O1quiOAOU = DIJUIAOU }Z — _ ordures | 006I 
SIN 9p 1) 9.140790 | _ | 9140790 9 — — 921194 O06T 
sing 9p 1 Se — | — — JOUMAQY ST |‘ HRS-PAMAMEN | OO6T 
JIBASIQ-IOUOSTT |  2AQUIOAOU | ae near — Joppnl 2 JOLIAQI FI * [eMOSS IA | OO6T 
Smg 9p ‘H| o1queanou Le — Jormi I JotAUtel 6T U9)[O | 0061 
GES RU — oaquejdos Op] domi 68 | doruel gr |omoos ‘SSos04 | 006T 
JON 9 | — — = = JOUA GT : uoSumJO | 6687 
MEMSIQ-TOUISI |  2AQUIHAOU Re Dee La _ Joyrml gg JONAOQT 6 + JEUMOSSIM | 668I 
JIBMSIS-TOUISL ee — — joint 6 = onsuyOZ | S68T 
JOUE ‘9 = — = + JOTTA9F GT : UOSUHJO | S68T 
HEMBIS-TOUOSI | IquOAOU | o1que99p-u — De | ouveeun [EUHOSOTA | 8687 
“unol un sourde p — — — Ke JotAURI 68 QUIOS | 868 
JOSUIH ‘9 = — < = JOUTAQJ u9SULTJO | 2687 
JN2]LAIISGO | 2P WON juedaq | 18499 2 SUWUOJNC P JU) | JUEU9 J91UJa{ JU) 3910994 | UOIJRAJSS(0 p n917 JJUUY 


JuIod ne anoj2y 


RER 


PAT ne + J + * LA ee 
; - 


| 


| Année | bieu d'observation ! Premier chant | Dernier chant Ghan d'automne | Hour Départ épart (lon de l'observateur 
1902 | Rohrbachgraben| 4 février Le LS = = Flückiger 
| 1902 | Wisgerthal — — _ — novembre | Fischer-Sigwart 
| 1902 | Sempach - —— 9 octobre _ fin octobre | Schifferli 
1902 RothriS — — -— —- 8 septembre | Bretscher 
1908 -FBerne ON janvier — — _ — lOrnithologiste | 
1903 | Sempach . . 7 février — e — Schifferli | 
OR 
Wicoerthal 22 février — mi-septembre après la novembre | Kischer-Sigwart 
= 1903 | Rosess, Soleure | 22 février _ — BEN _ Greppin 
æ | 1903 | Berne . . — 21 juillet | 11 novembre _ — Daut 
m  |/1905 |Vechigen . . . = 31 juillet = je _ l'Ornithologiste 
1903 | Sarnen . — fin-juillet —— = — Etlin 
1903 | Suhrenthal — —- —— _ septembre |Ed. Fischer 
1903 | Berne . te dE de la mi-sept- ne RE Volz 
1903 | H’buchsee. -- — . = ne une Gerber 
1903 | Bettlach — — ee = ae Le CS US 
1903 | Däniken — == _ LE premiers jours | G. de Burg 
1903 | Bettlach + 74 92 décembre En AB re 
1904 | Zofingue —— — — = —- Fischer-Sigwart 
1904 | Wigcerthal fin-février fin-juillet — 22 novembre novembre |Fischer-Sigwart 
1905 | Zofingue :mi-février fin-juillet — 17 novembre novembre |Fischer-Sigwart 
| 


— 1181 — 


Premier chant. Nos correspondants se sont tous 
appliqués à fixer la date du premier chant du merle 
et nous ont fourni à cet égard une quantité de données, 
qui nous permettent d'établir un calendrier très exact 
de ce gracieux phénomène. On peut affirmer qu'en 
Suisse il suffit de quelques jours de foehn pour que 
cet oiseau se fasse entendre en janvier, aussi bien 
qu'au commencement et à la fin de décembre. Il 
va sans dire qu'ils ne se livrent pas à cette manifes- 
tation dans leur ensemble, mais qu'il ne s’agit que 
de quelques individus, dont du reste toute contrée 
où le merle hiverne possède un ou deux exem- 
plaires. Il faut encore ajouter que le foehn souffle 
rarement en janvier, ni même en décembre. Toute- 
fois c’est encore en novembre que l’on a le moms 
souvent l'occasion d'entendre cet oiseau, tandis qu'oc- 
tobre nous fournit à ce sujet une série de dates 
provenant des régions les plus diverses de notre 
pays. En septembre on constate déjà une grande 
dimmution du chant. 

Les mois allant de février à juillet, le premier 
et le dernier ÿ compris, sont ceux où le merle dé- 
ploie tous ses talents. En juillet le chant est plus 
bref et les notes en sont plus dures: et même on 
peut dire que la plupart de ces oiseaux cessent tout 
à fait de chanter, ayant commencé à muer. Néan- 
moins un certam nombre d’entre eux, habitants des 
vallées, continuent à psalmodier jusque dans les 
derniers jours de juillet, et cela presque chaque 
année, et surtout le matin. A la montagne, l’époque 
de la mue étant retardée, le chant dure un peu plus 
longtemps; aussi n’est-1l pas rare qu’on en jouisse 
encore de temps à autre dans la première quinzaine 
d'août. Les mélodies du merle de montagne, comme 
de la plupart des oiseaux fixés dans les hauteurs 
sont plus courtes, mais plus belles que celles du 


— 1132 — 


merle de jardin, un grand nombre de représentants 
de cette dernière catégorie avant trouvé bon de rem- 
placer les plus belles strophes de leur chant naturel 
par toute espèce de bruits et de sons plus ou moins 
désagréables. Dans quelques parties de la Suisse, 
on n’a presque plus du tout l’occasion d'entendre 
ce chant merveilleux dans toute sa beauté, dans 
toute sa pureté primitives. Et si par hasard celle- 
cl se présente, on a quelque peine à en reconnaitre 
l’auteur, tellement la différence est grande. 


Les merles des bois cessent de chanter, à partir 
de la mi-juillet, à l’exception de ceux fixés à plus 
de 1000 mètres. Ceci s'accorde avec le dire des 
oiseleurs d'antan suivant lesquels les oiseaux cessent 
peu à peu de se faire entendre après la St-Jean. 


Reproduction. Le merle jouit d’une ancienne 
réputation de nicheur très hâtf. Cependant là aussi 
semblent s'être accomplies dans ces moeurs au 
cours des dernières dixaines d'années, certaines 
transformations, qui iront encore en s’accentuant. 
C’est amsi qu’on le trouve parfois occupé aux 
soins de la couvée en janvier déjà, et dans des 
cas isolés on a observé des nids achevés au com- 
mencement de février, et le cas n’est pas rare 
où, dans les premiers dix jours de mars, on re- 
marque des nids avec leur contenu. Il s’est aussi 
produit dans le choix du lieu des nichées et lPé- 
poque de celles-ci des modifications importantes. On 
trouve très souvent dans les nids de merles des 
oeufs clairs: et il n’est pas rare que des pontes com- 
plètes, ou encore incomplètes, soient abandonnées; 
on voit aussi fréquemment ces oiseaux construire 
deux, trois, ou plus de nids avant de fixer leur choix 
sur l’un d’entre eux. L'habitude contraire (serait-ce 
de la paresse?) de se dispenser de faire un nouveau 


— 1185 — 


nid pour la seconde et la troisième couvée, mais de 
se contenter de l’ancien, semble être entrée pendant 
ces dernières années dans leurs moeurs. Il arrive 
aussi qu'ils profitent pour y édifier leurs nids de 
vieux nids de pinsons, de verdiers ou de chardonnerets 
situés dans le premier buisson venu. Mentionnons 
en outre le cas observé à diverses reprises du merle 
 déménageantses propres oeufs. Dans , POrnithologiste‘ 
1910, organe de la Société Suisse pour l'Etude et 
la Protection des Oiseaux, rédigé par Daut et Richard, 
Messerli rapporte un cas semblable. 

Jusqu'à 1l y a quelques dixaines d’années, et même 
dans plusieurs parües de la Suisse, pas plus lon 
que les années 80 et 90 du siècle passé le merle 
passait pour un oiseau extraordimairement sauvage 
et solitaire, c'est-à-dire tel que ceux que nous ren- 
controns encore de temps à autre sur les montagnes 
de moyenne hauteur et dont la constante vigilance, 
les cris d'avertissement, et le tapage nocturne, ont 
très souvent excité l’impatience du chasseur à l'affût. 

De nos jours le merle est devenu un oiseau commun 
et hardi, toujours d’une humeur peu commode envers 
ses semblables, bien que vivant constamment en leur 
société dans les jardins; on lv voit donner la chasse 
aux moineaux, aux pinsons et même aux poules et 
aux pigeons pour s'emparer des meilleurs morceaux 
de toute espèce de provenances qu'il vient ramasser 
jusque sous les pieds des propriétaires. 

L'époque des nichées aussi à changé. (ressner 
rapporte que le merle fait deux couvées, mais que 
la première périt régulièrement de froid, vu le moment 
de l’année où l'oiseau l’entreprend. ,,Bey uns habend 
Sy jung im Mertzen oder Aprellen‘“, dit-il en son 
vieil idiome, ce qui signifie que chez nous, en Suisse, 
le merle a des petits en mars et en avril. Les oise- 
leurs d'antan affirmaient que cet oiseau ne nmichait 


— 1184 — 


qu'en forêt, la plupart du temps deux fois, que le 
nid était placé dans un buisson, et rarement plus 
haut qu'à hauteur d'homme: qu'il arrivait cependant 
à certains individus de nicher trois fois. Ils ajou- 
talent que dans la règle, à fin-mai les nichées étaient 
terminées. Dans un vieux traité d’ornithologie nous 
lisons que le merle est un oiseau si peu sociable 
que même de nuit 1l ne consent pas à percher sur 
la même branche qu'un de ses congénères et que 
de là viennent les cris qu'il pousse tous les soirs. 

De nos jours le merle niche presque à tous les 
mois et en beaucoup de contrées le nombre des 
couvées dépasse très souvent, pour la moitié des 
couples, le chiffre de trois. Nous possédons une 
série de cas indiscutables où cet oiseau est allé 
jusqu'à cinq couvées. 

Les anciens ornithologues, de même que les oise- 
leurs, racontent qu'il nichait dans des fentes de rochers 
et dans des arbres creux. On à trop oublié ce fait, 
et lorque de nos jours un merle établit son nid sous 
un toit, ou sur une de ces tablettes placées à linten- 
tion des gobe-mouches sous la saillie des fenêtres, 
on est trop prompt à crier au fait nouveau et à 
proclamer que cet oiseau se transforme et devra 
être rangé désormais parmi les espèces nichant dans 
des cavités. Les observations de nos correspon- 
dants et les faits rapportés par la littérature ornitho- 
logique d’ançienne date prouvent au contraire 
qu’autrefois le merle était plus que de nos jours 
une espèce nichant dans des trous ou plutôt dans 
des cavités incomplètes. 

Il est intéressant de relever les phénomènes qui 
se produisent au moment où le couple entreprend 
une nouvelle couvée. Très souvent le mâle commence 
à construire un nouveau nid le jour après la sortie 
du nid des petts de la première nichée, et même l’on a 


* 
74 


constaté à plusieurs reprises que le couple se mettait 
à édifier une nouvelle demeure le jour même de la 
naissance des petits. 

En outre l’utilisation d'un ancien nid semble 
entrer de plus en plus dans les habitudes de l’es- 
pèce, du moins dans certaines contrées et chez cer- 
tains couples. 

Les merles des bois se reproduisent au plus 
épais des buissons garnissant les clairières et les 
lisières des forêts, dans les fourrés d’épines impéné- 
trables qui revêtent certains coteaux arides, et encore 
dans l'épaisseur du feuillage d'arbres peu élevés, 
au sommet d'arbres étètés le long des canaux et 
des ruisseaux, sur de petites saillies de rochers que 
dissimulent quelques buissons, et même dans les anfrac- 
tuosités du roc où nichent d'habitude les choucas 
et les crécerelles. De temps à autre on trouve aussi 
le nid sur des sapins de taille moyenne, autrement 
dit ägés de 30 à 60 ans. On le rencontre également 
sous les rives des fleuves et des ruisseaux, parfois 
à même le sol, parfois tout près de celui-er. C’est 
une opinion assez généralement répandue dans notre 
pays que le merle place son premier nid sur Île sol. 

Les merles de jardim ne se montrent point diffi- 
ciles quant au choix d’un emplacement pour leur nid. 
C’est tantôt dans les buissons qu'ils létablissent, 
tantôt dans des arbustes en espalier, ou encore dans 
les touffes épaisses de lierre croissant contre les murs, 
sur les poutres du toit, le rebord des fenêtres, sous 
des poutres en saillie, sur des planchettes destinées 
au rouge-queue tithvs ou au gobe-mouche et qui, 
placées sous la saillie du toit, forment avec celui-ci 
une sorte de demi-cavité, ne laissant à l'oiseau que juste 
l’espace nécessaire pour se placer sur son nid. 

On a aussi quelques exemples de merles prenant 
possession de nichoirs grands-ouverts destinés à des 

18 


Nec 


étourneaux ou à des espèces nichant dans des demi- 
cavités. Dans le voisinage des villages on trouve 
parfois, surtout aux premiers jours du printemps et 
en automne des nids placés dans des trous d'arbres 
dont l'entrée est suffisamment spacieuse et dont ils 
doivent souvent expulser les étourneaux, avant de pou- 
voir les occuper eux-mêmes. Le merle ne semble 
pas non plus ajouter grande importance à l'altitude 
du nid au-dessus du sol. C'est ainsi qu'on l’a vu 
nicher à dix centimètres de celui-ci, près d’un chemin 
très fréquenté, dans un rosier enveloppé de branches 
de sapins d’à peine 40 centimètres de diamètre. Le 
second nid fut placé dans un las, à trois mètres 
environ au-dessus d’une route fréquentée jour- 
nellement par des centaines de personnes. Un homme 
de grande taille pouvait l’atteindre et il pendait en 
surplomb sur la voie publique. Enfin c’est dans la 
charpente d’un toit, à l'extrémité d’une poutre, à douze 
mètres de haut que fut élevée la troisième couvée. 
Les enfants habitant cette maison pouvaient observer 
l'oiseau à l’oeuvre du matin au soir, le nid se trou- 
vant tout près d’une fenêtre qu'on tenait constamment 
ouverte. Un beau matin on trouva le merle dans 
la chambre, occupé à larder le beurre placé sur la 
table de famille de vigoureux coups de bec. 

Depuis la transformation qui S’est opérée dans 
ses moeurs, cet oiseau n’a plus besoin de s'inquiéter 
très longtemps de ses petits dès et après leur sortie 
du nid, ces derniers trouvant dans nos jardins une 
table toute servie sur nos arbres fruitiers ou parmi 
les déchets de la cuisine. En outre les plates-bandes 
fraichement remuées et certains coins qui restent 
humides, même par le temps le plus sec, leur y 
fournissent à toute heure des vers, des larves, des 
insectes et des mollusques etc. Etlorsqu'ils n’en trou- 
vent point à la surface, ils fouillent le sol à coups de bec. 


— 1187 — 


Le merle des bois compose son nid de racines, 
de menues branches, de brins d'herbe résistants, aux- 
quels il ajoute de la terre humide (cette dernière fait 
parfois défaut); il en résulte une construction dure 
et compacte qu'il revêt de mousse à l'extérieur, tandis 
qu'à l’intérieur les oeufs reposent sur une couche 
de fines radicelles. Le merle des jardins par contre, 
bien qu'il se serve des mêmes matériaux, lorsqu'ils 
sont à sa portée, a en outre recours aux substances 
variées dont l’énumération suit: des chiffons, des 
morceaux de papier, des bouts de lame, des lacets, 
des fils, des plumes de poule, de l’épicéa, des mor- 
ceaux de peaux de lapins, des lambeaux de drap, 
du crin, du raffia, des fibres de coco, du duvet végétal, 
de la laine naturelle, du papier argenté, de la ouate etc.: 
la terre est souvent absente et tout l'édifice manque 
à la fois de grace et de solidité. 

FF. IH. de Bâle nous communique sur la nidifi- 
caton les détails suivants: 

Mon cabinet de travail a deux fenêtres, dont 
l’une, placée au nord, sert à l'éclairer, et dont l’autre, 
située au midi n'est guère utilisée et est munie d’un 
rideau opaque. Un jour, c'était le 2 mar, mon atten- 
tion fut attirée de ce côté par des battements d’ailes 
répétés et, en y regardant de plus près, j’apercus 
des merles en train de construire leur nid: la base 
en était déjà achevée. Il leur fallut cinq jours pour 
parfaire leur ouvrage. La charpente du fond et des 
parois extérieures composée de fortes branchettes 
une fois terminée, ils la consolidèrent au moyen de 
fibres plus fines et collèrent le fond sur le rebord 
de la fenêtre en se servant d’un gâchis de terre et 
de salive, cela si solidement qu'actuellement au bout 
d’un an la plus violente tempête ne parviendrait pas 
à l’ébranler, encore moins à l'enlever. L'intérieur 
fut ensuite tapissé de fines herbes, de fil, de coton 


Le ae 


et complètement recouvert de vernis: on aurait dit 
que l'oiseau y avait appliqué une solution concentrée 
de vernis brun dans l'alcool. A peine le vernissage 
terminé que la ponte commença: le même jour en- 
core 1l y avait un oeuf et au bout de cinq ou six 
jours il y en eut cinq; la couvaison dura de 15 à 
16 jours; mais 1l me parut que Madame n'avait pas 
plemement conscience de tous les devoirs qui mcombent 
à une épouse, car bien que Monsieur son mari fût des 
plus empressés à lui apporter les mets de choix qui 
constituent le menu d’un merle, elle trouvait cependant 
bon d’aller le surveiller dans les champs et sur les 
prés, abandonnant pour cela les oeufs pendant des 
demi-heures; ce qui n'empêcha pas les cinq petits 
deenmratben lenqunmzemenoumeNeremenoun 
Pour commencer ceux-ci furent nourris de vermisseaux 
et de l'abdomen des hannetons. Les excréments étaient 
immédiatement recueillis par la mère, qui les rendait à 
ses reJetons, et cela pendant les cinq où six premiers 
jours de leur existence: elle cessa ensuite. Mais il 
faut que je mentionne ici un singuler traitement 
qu'elle leur fait subir dès le sixième ou le septième jour. 
Après qu'elle les a nourris, elle les saisit dans son bec 
entre la naissance des ailes et la cage thoracique et les 
secoue vigoureusement: l'effet de cette opération ne 
tardé pas à se faire sentir; le petit soulève son 
arrière-train et la mère est déjà prête à recueillir ce 
qui tombe et à l'emporter loin du nid; grâce à cette 
précaution, au moment où la nichée quitte le nid, 
celui-ci est dans un état de propreté parfaite. 
Au douzième jour trois des petits prirent leur vol 
etau treizième ce fut le tour des deux derniers. Ce n'est 
que quelques heures avant d'abandonner leur de- 
meure que les oiselets entreprirent des exercices 
préliminaires avec leurs ailes sur le bord de celle-ci. 
(HE Bâle) 


Hu 


—. 1189 — 


De 1898 à 1910 on observa à Olten un couple 
de merles, dont le mâle se distinguait par un chant 
particulier; aux sons de flûte propres à cette espèce 
succédait un interminable gazouillis de fauvette, en 
sorte qu'on croyait être en présence de deux oiseaux 
différents ; quant à la femelle, elle se faisait remarquer 
par une fracture à la mandibule supérieure. Du 
registre des couvées (pages 1195 jusqu'à 1201) 1l 
ressort que le même couple éleva à plusieurs reprises 
quatre nichées et atteignit même le chiffre de cinq. 
Chose curieuse, il avait l'habitude de faire la pre- 
mière dans un petit rosier encore entouré des branches 
de sapin destinées à l’abriter des rigueurs de lhiver. 
Aussitôt les petits hors du nid, les parents s’en 
occupent encore pendant trois à huit jours, puis les 
abandonnent à eux-mêmes (la plupart deviennent la 
proie des chats). Après cela commence dans tout 
le quartier le phénomène général et bien connu de 
la construction des nids. Dans l’espace de quelques 
heures, en voici un à hauteur d'homme, dans un 
sureau; le jour suivant, il en parait un second contre 
un espalier à un demi-mètre du sol; celui-ci est 
complètement achevé. Au troisième jour c’est à dix 
mètres de haut, sur une poutre du toit, que la con- 
struction du nid (No. 3) s'effectue. Le jour suivant, 
au soir, le No. 4 placé dans un nichoir à étourneaux 
grand ouvert, est complètement terminé. Enfin le 
cinquième jour tout est rentré dans le silence: c'est que 
la femelle est occupée à pondre dans un cinquième 
nid, établi celui-là à un mètre du sol, dans un acacia 
en boule, encore sans feuilles et non taillé. 

Le nombre des nids construits en 1904 s'élève 
d'après de Burg à 14; en 1906, il en compta 21 jus- 
qu'au 7 Septembre. Entre le 10 et le 15 mai 1906 
six nids furent construits: nous les mentionnerons 
en détail plus bas. Les petits qui quittèrent le nid 


— 1190 — 


le 10 mai furent négligés de leurs parents qui 
se mirent le même jour encore à construire un nou- 
veau nid. Voici les six nids en question: No. 1 dans 
un rosier grimpant à trois mètres au-dessus du sol: 
No. 2 sur l'angle d’un tuyau en fer-blanc à six mètres 
et demi au-dessus du sol: No. 5 dans une vigne du 
Canada croissant autour d’un clapier, à un mètre vingt 
au-dessus du sol; No. 4 dans un poirier en espaler 
à trois mètres au-dessus du sol; No. 5 dans un 
nichoir à étourneaux ouvert par le haut, près du faîte 
d'un toit, à huit mètres au-dessus du sol; No. 6 sur 
une planchette destinée aux nids d’'hirondelles, à huit 
mètres et demi au-dessus du sol. Les Nos. 4 et 6 
furent construits en même temps, de sorte que le pro- 
priétaire du jardin crut être en présence de deux 
couples. Le mâle participait activement au travail. 
Ce couple occupait de préférence les nids commencés 
par des gobe-mouches et des rouges-queues tithys 
et en expulsait les légitimes propriétaires. 

Un phénomène intéressant de la vie du merle 
c'est la sollicitude dont il fait preuve à l'égard des 
petits de couvées voisines. Ce trait se rencontre, à 
ce quil paraît, surtout chez les merles des jardins, 
qui vivent dans l’abondance. Les merles des bois, 
forcés de consacrer beaucoup de temps à la recherche 
souvent pémible de la pâture, ne pourraient guère 
s'occuper régulièrement de la progéniture d’autres 
couples, comme le fait le merle des jardins. 

Dans mon opuscule ,,Beobachtungen der letzten 
drei Jahre‘, paru en 1900, j'ai déjà mentionné plu- 
sieurs cas de cette espèce: d’autres se trouvent cités 
dans une conférence de J. de Burg sur L'amour 
maternel chez les animaux“ et la littérature suisse 
senrichit toujours davantage d'observations : de ce 
genre. Les merles adultes pénètrent même dans les 
granges, les vérandahs, les tonnelles etc., afin de 


— 1191 — 


pourvoir de nourriture des jeunes oiseaux de leur 
espèce, mais provenant d'autres couvées. Ils n’ont 
pas la momdre crainte des hommes, ni des chiens 
qu'ils connaissent, tandis qu'ils évitent partout les 
chats. Il est particulièrement touchant d'observer 
— ce qui nest point rare — des petits à peine ca- 
pables de voler qui nourrissent leurs cadets moins 
avancés ou d’autres petits des couvées voisines. 

Dans le Hardwald, près d’Olten, Brunner a trouvé 
dans un nid de merle des bois un oeuf de corneille 
qui fut mené à bien. La petite corneille recevait la 
becquée avec une grande régularité longtemps encore 
après qu'elle eut fait ses premiers vols. 

Suivent maintenant en détail les imdications de 
nos collaborateurs ainsi que les principales données 
de la littérature ornithologique en tant qu'elles n’ont 
pas été reproduites plus haut. 


I. «a Le mâle et la femelle se mettent en devoir 
de construire leur nid en plame ou sur les monts 
voisins dès les premiers jours de mars et même 
sur la fin de février. Dans les régions alpestres ils 
ne s'occupent de nidification que vers le 10 avril et 
seulement au commencement de mai quand ils se 
trouvent dans les bois les plus reculés. Les femelles 
iont en général deux pontes par an; la première se 
compose habituellement de cinq oeufs, la seconde 
de trois ou de quatre (Bailly). 


Dates concernant la reproduction du merle: 


Lo 
22 avril 1898 Duillier, nid contenant des oeufs 
( Vernet) 
RMS) Due pettstentétatndenvoler 
( Vernet) 


IUR CE 


1er avril 1887 


— 1192 — 


Hasli-Berthoud, femelle sur les oeufs 
(K. Grerber) 


4 juin 1587 Fasle, seconde couvée prête au vol 
_(K. Gerber) 
21 avril 1889 H'huchsee, couple nichant (Xrebs) 
3 mai 1889 Langnau, petits en état de voler 
(K. Gerber) 
6 juin 1889 H’bhuchsee, couple nichant (Xrebs) 
12 juin 1889 FH’buchsee, jeunes en état de voler 
(Krebs) 
2 mai 1890 Seeberg, jeunes en état de voler 
(Krebs) 
2 mai 1890 Rôthenbach, jeunes en état de voler 
(Krebs) 
30 mai 1890 H'buchsee, jeunes en état de voler 
a (Krebs) 
15 juin 1890 H'buchsee, jeunes en état de voler 
(Krebs) 
9 mai 1892 H'buchsee, jeunes en état de voler 
(Krebs) 
29 nov. 1893 Langnau, couple nichant {X. Crerber) 
19 avril 1894 H'buchsee, petits capables de voler 
(Krebs) 
22 juillet 1894 Langnau, petits capables de voler 
(K. Gerber) 
26 août 1894 Langnau, petits capables de voler 
(K. Gerber) 
7 mars 1895 Hbuchsee, couple nichant(Xrebs) 
15 mars 1895 H’buchsee, femelle sur les oeufs 
(Krebs) 
27 mars 1895 Langnau, femelle sur les oeuïs 
(K. Gerber) 
12 avril 1895 H’buchsee, petits développés (Xrebs) 
10 mai 1896 H’'buchsee, commencement de la 
troisième nichée (Krebs) 


U 
a 
4 Le 
a 
Le 


ji 


20 


mai 1897 
avril 1898 
mai 1899 
avril 1900 


juin 1900 


mal 1901 


juillet 1901 


avril 1902 
mai 1902 
au vol 

mai 1902 


mai 1902 


voler 
nan ICO 
juin 1902 


juin 1902 


— 1195 — 


Wangen, jeunes développés 
(de Burg) 

H'buchsee, jeunes développés (Xrebs) 

H'buchsee, jeunes développés (Xrebs) 


 Herzogenbuchsee, jeunes développés 


(K. Gerber) 
Hbuchsee, seconde couvée prête au vol 
(K. Gerber) 
Herzogenbuchsee, petits développés 
(X. Gerber) 
Herzogenbuchsee, petits développés 
(K. Gerber) 


Soleure, éclosion (Greppin) 

Rosegg, beaucoup de petits prêts 
(Greppin) 

Soleure, deuxième nid achevé 
(Greppin) 


Herzogenbuchsee, petits en état de 
(K. Gerber) 


Soleure, petits éclos (Greppir) 
Rosegge, seconde couvée prête au vol 
(Greppin) 


Herzogenbuchsee, seconde couvée 


prête au vol (K. Gerber) 


mars 1903 
avril 1903 


mai 1903 


août 1903 


mars 1904 


mars 1904 


mars 1904 


H'buchsee, couple nichant (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee, petits prêts au vol 
(K. Crerber) 


Herzogenbuchsee, pets prèts au vol 


(K. Gerber) 
Herzogenbuchsee, petits prêts au vol 
(K. Gerber) 
Rosege, en quête de mousse 
(Greppin) 
Berne, nid dans un arbre de noël 
(Daut) 
H'buchsee, couple nichant (A. Gerber) 


27 


mars 1904 
avril 1904 
avril 1904 
avril 1904 
avril 1904 
avril 1904 
voler 
avril 1904 
avril 1904 
voler 
juillet 1904 
juillet 1905 
juillet 1905 
août 1905 
août 1905 
mars 1906 
avril 1906 
juillet 1906 
juillet 1906 


août 1906 


avril 1907 


— 1194 — 


Rosegg, © mchant dans le lierre 
(Greppin) 
Herzogenbuchsee, nid presque achevé 
(K. Gerber) 
H'bhuchsee, © sur les oeufs (A. Gerber) 
Rosege, petts en état de voler (Greppin) 
Rosegge, 4 nids avec des petits 


(Greppin) 
Münchenbuchsee, jeunes en état de 

(Rauber) 
Rosegg, jeunes en état de voler 

(Greppin) 


Herzogenbuchsee, jeunes en état de 
(K. Gerber) 
Rosegg, jeunes en état de voler 
(Greppin) 
Bettlach, jeunes en état de voler 
(de Burg) 
Bettlach, nid contenant des oeufs 
(de Burq) 
Bettlach, 3% ou 4e nichée n'est pas 


encore capable de voler (de Burq) 
Rosegg, petits en état de voler 
(Greppir) 
Berne "pentsrentétanndenvoler 
| (Weber) 
Berne, petits en état de voler 
(Armstleir) 
Ranflüh, petits en état de voler 
(Hofstetter) 
Rosegge, 4 petits prêts au vol 
(Greppin) 
Bettlach, encore des petits au nid 
(de Burq) 
Berne, petits sans plumes: dans un 
( Weber) 


nid 


gl 
2% 


3 


16 


"28 


12 


juillet 1907 
un nid 
avril 1908 
nids 
avril 1908 
avril 1908 


1195 


Ranflüh, deux petits et un oeuf dans 
(Hofstetter) 
Berne, observé des oeufs dans deux 
{ Weber) 
Fulenbach, 5 petits développés (Jüggi) 
Ranflüh, femelle couvant 4 oeufs 


(Hofstetter) 
août 1908 Ranflüh, nid récent (Hofstetter) 
août 1908 Ranflüh, 4 petits éclos (/ofstetter:) 
août 1908 Ranflüh, 4 petits prêts au vol 

(Hofstetter.) 
mai 1909 Ranflüh, 4 petits presque prêts au vol 

(Hofstetter) 
mai 1909 Ranflüh, 4 oeufs du même couple 

(Hofstetter) 
jum 1909 Ranfiüh, 4 petits encore aveugles 

(Hofstetter:) 
jun 1909 Ranfiüh, obs. un nid dans un cerisier 

solitaire en pleim champ (Hofstetter) 
juin 1909 Ranflüh, obs. un nid avec des petits 
à 10 m du sol sur un chône (Hofstetter:) 
juin 1909 Ranflüh, 5 oeufs (Hofstetter) 
juin 1909 Ranflüh, nid récent (Hofstetter) 
IN; 

avril 1893 Olten, obs. un nid avec 5 petits sur 


Sapin isolé de 1,6 m de haut 


(de Burg) 


avril 1898 Zofingue, petits capables de’ voler 


(Fischer-Sigiwart, 


avril 1898°) Olten, petits capables de voler 


févr. 


) 


1899 


(de Burg) 
Rothrist, nd en construction 
(K. Grerber) 


) I s'agit du même couple * dont la femelle disparut en 


1907/08 tandis que le mäle que faisait remarquer son chant 
caractéristique, vécut jusqu'en 1910. 


"M |@ 


oil 


— 1196 — 


févr. 1899 Rothrist, commencement de la cons- 


truction des nids (Gerber) 
mars 1899 Olten, nid construit dans un arbuste 
en espalier (de Burg) 


mars 1899 Olten, couple couvant (de Burg) 

mars 1899 Olten, partout les merles se mettent 
à construire leurs nids (de Burg) 

mars 1899 Olten, petits prêts au vol (de Burg) 

mal 1899 Oftringen, petits prêts au vol 


(ITilfiker) 
mai 1899 Oftrngen, obs. plusieurs nids sur des 
peupliers et des noyers (Hilfileer) 


juillet1899 Rothrist, petits au nd (X. Gerber) 
févr. 1900 Olten, nid commencé (de Burg) 
avril 1900 Oftringen, petits prêts au vol 


(Hilfiker) 
avril 1900 Rothrist, 3 petits dans un mid de 
l'an passé (Fischer-Sigwart) 
mai 1901 Sempach, petits prêts au vol 

(Schifjerli) 


mars 1902 Olten, nid achevé (de Burg) 
avril 1902 Olten, nid construit dans l’espace 
de 5 heures et demie sur planchette sous l’avant- 
toit, emplacement déjà occupé par des tüthys. 
4 heures plus tard nouveau nid dans un sureau; 
là-dessus les tithys prennent possession du 
premier nid sur le bord duquel ils édifient leur 
propre demeure (de Burg) 
mars 1903 Sempach, nid achevé (Schifjerli) 
avril 1903 Olten, 8 petits prêts au vol 

(Schürch) 
mars 1903 Sempach, petits en état de voler 

(Schiffertli) 
mars 1904 Olten, couple nichant (de Burg) 
mars 1904 Olten, nid dans un rosier 

(de Burg) 


1197 


*14 mars 1904 Olten, 2 oeufs (de Burg) 
17 mars 1904 Olten, 4 oeuis (de Burg) 
4 mai 1904 Sempach, petits prêts au vol 
(Schifierli) 
*13 avril 1904 Olten, petits prêts au vol 
(de Burg) 
18 avril 1904 Frohhemm, 9 petits (de Burg) 
17 oct. 1904 Zofingue, nid contenant 4 oeufs 
(Fischer-Sigiwart) 
D févr. 1905 Olten, nid commencé dans un if 
(de Burg) 
“11 mars 1905 Olten, beaucoup de couples nichant 
(de Burg) 
III Dlten bhMoeurS (de Burg) 
4 avril 1905 Sempach, couple en tram de nicher 
(Schifferti) 
MD VOD M OItEN uv. (de Burg) 
"12 avril 1905 Olten, petits presque capables de 
voler quittent le nid (le Burg) 
20 juin 1905 Olten, petits prêts au vol, seconde 
couvée (de Burg) 
16 juillet1905 Olten, 4 oeufs dans un md placé 
sur un érable japonais (de Burq) 


août 1905 
août 1905 
Janv. 1906 
mars 1906 


mars 1906 


mars 1906 
mars 1906 
avril 1906 
avril 1906 


heure et demie sur poutre du toit 


avril 1906 
avril 1906 


Olten, petits prêts au vol [de Burg) 


Sempach, petits au nid {Schifjerli) 
Olten, nid commencé (de Burg) 
Olten, nid achevé (de Burg) 
Olten, couple nichant (de Burg) 
Olten, nid en forêt (de Burqg) 
Olten, petits prèts au vol (de Burg) 
Olten, petits prêts au vol (de Burg) 
Olten, construction d’un nid en une 


(de Burg) 
Sempach, premier oeuf (Schifjerli) 
Olten, petits en état de voler 

(de Burg) 


— 1198 — 
avril 1906 Olten, petits dans le nid du toit 
(de Burg) 
mai 1906 Olten, petits en état de voler dans le 
nid du toit (de Burg) 


avril 1906 Olten, en train de couver {de Burg) 
mai 1906 Olten, couple nichant (de Burg) 
jum 1906 Olten, petits prèts au vol (de Burg) 
juim 1906 Olten, petits abandonnés à eux- 
mêmes (de Burg) 
juin 1906 Olten, nid récent (de Burg) 
juin 1906 Olten, 4 oeufs (de Burg) 
jum 1906 Olten, en tram de couver {de Burg) 


mars 1907 


mètre, contenant 1 oeuf 


mars 1907 


sur petit sapin 


Zotingue, nid sur un sapin d'un 
(Fischer-Sigiwart) 
Zofingue, premier oeuf dans un nid 
(Fischer-Sigiwart, 


avril 1907 Zofingue, 4 petits (Fischer-Siguwurt) 


avril 1907 


couvert de branches de sapin 


avril 1907 


Olten, nid dans un laurier, encore 
(de Burg) 
Zofingue, 4 petits (Fischer-Siguwart) 


avril 1907 Olten, 3 petits au nid (de Burg) 
mai 1907 Olten, petits capables de voler 
(de Burg) 
mai 1907 Olten, 6 petits prêts au vol (de Burg) 
mai 1907 Olten, nouveau md commencé sur 
poutre du toit (de Burg) 
mai 1907 Olten, beaucoup de petits capables 
de voler | (de Burg) 
mai 1907 Sempach, petits en état” de-voler 
(de Burg) 
mai 1907 Olten. Par suite du mauvais temps 


le mâle nourrit de nouveau les petits, qui avaient 
quitté le nid le 6 mai et qui, à partir du 10 mai, 
étaient abandonnés à eux-mêmes, et cela avec 
du pain. (de Burg) 


F æ, “rfi 
\ nr ES 
s PE 


"30 


"al mai 


+ 


+ 


9 


dl 


mai 1907 Olten, de nouveau des petits presque 
en état de voler et qui ont quitté le nid {de Burq) 
1907 Olten, mid achevé sur un sureau 

(de Burg) 
juin 1907 Olten, couple construit 3 nids, s’en 
tient finalement au premier (de Burg) 
Jum 190%" Olten, © sur 3 oeufs (de Burg) 
juin 1907 Olten, petits au nid (de Burg) 
juillet1907 Olten, petits en état de voler 

(de Burg) 
juillet 1907 Olten, nid achevé (de Burg) 
juillet 1907 Olten, 4 oeufs (de Burg). 
août 1907 Olten, petits prêts au vol (de Burg) 
août 1907 Olten, nid récent (de Burg) 
août 1907 Olten, © couvant 3 oeufs (de Burg) 
sept. 1907 Olten, peuts prêts au vol {de Burg) 


juillet 1907 
juillet 1907 


Set MB IUT 
mars 1908 
toit 

mars 1908 
avril 1908 


avril 1908 
mai 1908 
mai 1908 
du nid 

juin 1908 
juin 1908 
juin 1908 


1199 


Olten, petits prêts au vol (de Burg) 
Lrmbach, petits prêts au vol 
(de Burg) 
Lmbach, petits prêts au vol (de Burg) 
Olten, md commencé sur poutre du 
(de Burg) 
Olten, nid achevé (de Burq) 
Sempach, couples nichant {Schifferli) 
Zofingue, petits capables de voler 
(Bretscher) 
Olten, petits capables de voler 
(de Burg) 
Olten, beaucoup de petits échappés 
(de Burg) 
Sempach, jeunes en état de voler 
(Schifferli) 
Sempach, jeunes en état de voler 
(Schifjerli) 
Olten, © pond dans le même nid 
(Schibler) 


juillet 1908 
du nid 
juillet 1908 


août 1908 


août 1908 


quitter le nid 


août 1908 
parents 
mars 1909 


construre leur nid 


mars 1909 
mars 1909 
tion 


— 1200 — 


Olten, beaucoup de petits échappés 


(de Burg) 
Olten, petits en état de voler 

(de Burg) 
Olten, nouveau nid (de Burg) 
Olten, 3 petits presque en état de 

(de Burg) 
Sempach, jeunes nourris par Îles 

(Schifjerli) 
Olten, les merles commencent à 

(de Burg) 
Olten, nid achevé {de Burg) 


Olten, partout des nids en construc- 
(de Burg) 


avril 1909 Sempach, mcbservé un nid avec 
4 oeufs | (Schifierli) 
mai 1909 Olten, observé les premiers petits 
capables de voler : (de Burg) 
mai 1909 Olten, beaucoup de petts en cétat 
de voler (de Burg) 
juin 1909 Olten. Dans un nid construit sur 


un vieux nid de pinson il y a 4 oeufs (de Burg) 


août 1909 
du nid 

août 1909 
août 1909 


sept. 1909 
févr. 1910 


sur les poutres du toit 


mars 1910 


commencés et 4 achevés 


avril 1910 


en état de voler 


avril 1910 
de voler 


Olten, beaucoup de petits échappés 
(de Burg) 
Sempach, jeunes au nid (Schuijjerli) 
Sempach, petits prêts au vol 
(Schufjerli) 
Olten, petits prêts au vol (de Burg) 
Olten, un couple construit son nid 
(de Burg) 
observé beaucoup de nids 
(de Burg) 
Olten, observé les premiers petits 
(de Burq) 
Olten, beaucoup de petits en état 
(de Burg) 


Olten, 


— 1201 — 


*94 avril 1910 Olten, observé un nid récent 


(de Burg) 

*96 avril 1910 Olten, 3 oeufs que la © couve déjà 
(de Burg) 

Oman MO IOMOlEen bLetis au (de Burg) 
MHOmantOIO OItEenN, peuts amoiié développés 
quittent le nid (de Burg) 


“19 mai 1910 Olten, construction du nid effectuée 
par le mâle seul et achevée le soir à 8 heures 
et demie (de Burg) 

*93 mai 1910 Olten, 3 oeuïs au md {de Burg) 

“26 mai 1910 Olten, le couple abandonne le nid 

(de Burg) 
1er juin 1910 Olten, nouveau nid (de Burg) 

L'ijuin 1910. Olten-3 oeufs au nid (de Burg) 

*13 juin 1910 Olten, abandon du nid {de Burgq) 

*17 juin 1910 Olten, troisième ponte dans le même 


nid (de Burg) 
*22 juin 1910 Olten, un petit provenant de Wangen 
est nourri par le mâle (de Burg) 
25 juillet 1910 Olten, 3 petits en état de voler 
(de Burg) 


3 août 1910 Olten, petits prèts au vol (de Burg) 
*16 sept. 1910 Olten, petits presque tout à fait 
développés (de Burg) 


VA 


D avril 1893 Zurich, 4 oeufs (Musée de Zofinque) 
14 avril 1895 Kloten, 5 oeufs (Musée de Zofingue) 
31 mars 1898 Zurich, petits au nid 

(Fischer-Sigroart, 


18 avril 1907 Schlieren, 4 oeufs (Kürimerly) 

22 avril 1907 Schlieren. nid contenant 3 oeufs 
(Kümimerly) 

19 mai 1907 Schlieren, jeunes en état de voler 
(Künimerly) 


[E) 


10 


15 


— 1202 — 


mai 1907 Schlieren, 5 oeufs, séconde couvée 

(Kümmerly) 
mai 1907 Schlieren, nid ne contenant que deux 
oeufs (Kümmerly) 
juin 1907 Schlieren, dans le môme nid 4 oeufs 

(Künmerly) 
jum 1907 Schlieren, nid ne contenant que deux 
oeufs, dont l’un clair (Kümmerly) 
mars 1908 Zurich, commencement de la cons- 
truction du nid | (Kern) 

VI 0: 


mars 1909 Kaltbrunn, commencement dela cons- 
truction du nid (Noll) 


mai 1909 Kaltbrunn, petits presque prêts au 
vol (Noll) 
avril 1910 Kaltbrunn, nid presque terminé sur 

un if, à deux mètres du sol (Noll-Tobler) 
avril 1910 Kaltbrunn, deux oeufs au nid 


12 


16 


(Noll-Tobler) 


avril 1910 Kaltbrunn, 3 oeufs dans le nid 
(Noll) 
avril 1910 . Kaltbrunn, 5 oeufs dans le même 
nid (Noll) 
avril 1910 Kaltbrunn, 3 petits (Noll) 
avril 1910 Kaltbrunn, 5 petits (Noll) 


mai 1910 Kalthrunn, il nv à plus qu'un petit, 
les autres ont été ravis par des pies (No) : 


mai 1910 Kaltbrunn, petits prêts au vol 

: (Noll) 
juillét1910 Kaltbrunn, le mâle du seul couple 
nichant ici a chanté dernièrement . (Noll) 


juillet1910 Kaltbrunn, nid sur un poirier en 
espalier, la seconde nichée est prête au vol 
| (Noli) 


17 


15 


20 


des 


et les écureuils. 


VIT. 0. 
avril 1891 


mars 1899 
mars 1899 


De 
juillet 1822 
du merle 
août 1909 


CG UE 


avril 1896 
mai 1896 
pondus 

avril 1897 


mai 1901 
pondus 
mai 1901 
pondus 
avril 1902 
mai 1902 
pondus 
mal 1903 
sept. 1910 


— 1203 — 


Bâle, jeunes en état de voler 
(d'après un journal) 
Wisen, nid en construction 
(de Burg) 
Hauenstein, nid en construction 
| (de Burg) 


Splügen, on entend encore le chant 
(Conrad de Baldenstein) 

Ilanz, petits nourris par leurs parents 

(de Burg) 


Bregenz, petits en état de voler 
(R. de Tschusi) 
Ruggburg, 4 oeufs récemment 
(Bau) 
Bregenz, jeunes prêts au vol 
(R. de Tschusi) 
Ruggburge, 4 oeufs récemment 


(Bau) 
Ruggburg, 5 oeufs fraichement 

(Bau) 
Ruggburg, 4 oeufs (Bau) 
Ruggburg, 3 oeufs nouvellement 

(Bau) 
Ruggburg, 5 oeufs (Bau) 
Ruggburg, petits (Bau) 


Près des lieux habités les principaux ennemis 
merles sont les chats, en forêt ce sont les geais 


En outre lépervier et _ l’autour 


ravissent une quantité de ces oiseaux, jeunes et adultes. 


Nourriture, 


recours pour 


leur 


Primitivement les merles avaient 
subsistance à toutes sortes de 


— 1204 — 


bestioles que leur fournissait le sol des forêts et les 
prairies voisines: c'étalent des vers, des limacons, 
des scarabées, des larves, des asticots: ils v ajou- 
taient des baies de toutes espèces et des fruits suffisam- 
nent tendres. C’est avec une grande vigueur que le 
merle retourne les feuilles mortes en quête des insectes 
susnomtmés. [l est également habile à forer des trous 
dans les terrams meubles et à découvrir de cette 
facon des lombrics et des vers blancs dont il a pro- 
bablement déjà deviné la présence. Parmi les arthro- 
podes, les genres dont les représentants figurent le 
plus Souvent dans son ordinaire sont les suivants : 
julus, carabus, otorhyvnehus, nebria, camponotus, 
geotrupes, melolontha, cantharis et bien d’autres coléo- 
ptères encore ainsi que leurs larves: en outre 1l 
consomme beaucoup de chenilles et de chrysalides 
de papillons et parfois aussi peut-être lPinsecte par- 
fait. Mentionnons encore divers diptères et ortho- 
ptères, parmi ces derniers le perce-oreille (forticula) 
des fourmis et cà et là des araignées. Parmi les 
vers ce sont ceux appartenant au genre lombrie qui 
sont le plus fréquemment absorbés, et parmiles mollus- 
ques les espèces de petite taille et cela avec leur 
coquille. Que le merle s'attaque de temps à autre 
à des souris, surtout à de jeunes individus, c'est ce 
que nous confirment les notes de plusieurs de nos 
correspondants. Il est donc possible que les merles 
des bois aient parfois recours aux couvées des oiseaux 
nichant près du sol, par exemple. Les rouges-gorges 
poussent en effet un cri d'alarme lorsqu'ils apercçoi- 
vent des merles s'approcher de leurs nids, tout en 
parcourant les buissons et le sol, en quête de nourriture. 

En fait d'aliments de nature végétale on trouve 
dans l'estomac du merle des bois les baies suivantes : 
des framboises, des müres sauvages, des fraises, 
des myrtilles, des airelles, puis les baies du sorbier, 


— 1205 — 


du sureau, les raisins, le fruit de la vigne du Canada, 
du genévrier, de l’aubépine et du prunellier amsi que 
de l’églantier, en outre différentes espèces de vesces 
sauvages: 1} s'attaque aussi aux pommes et aux 
poires et consomme des cerises, des groseilles et 
des groseilles à maquereau. 

Dans certains estomacs on trouve de petits 
cailloux, mais ce cas nest pas général. Jusqu'en 
juillet Palimentation animale est prédominante, ensuite 
c'est l'inverse. En août ce sont tantôt les débris de 
plantes, tantôt ceux d'animaux qui forment la majeure 
partie du contenu de l’éstomac; à partir de septembre 
les aliments de nature végétale reprennent le dessus. 

Le menu du merle des jardins est plus varié. 
Il s'attaque de bonne heure, et cela dès que la chose 
est possible, à des fruits de toute espèce: comme 
aux premiers jours du printemps on à l’habitude de 
procéder au nettoyage des caves et à jeter dehors 
les pommes et les poires pourries ou entamées, 
celles-e1 lui fournissent une pature de son goût. Ils 
Y ont même recours jusqu'en mai et cest avec 
des débris de cette nature qu'ils aiment à nourrir 
leurs petits, que ceux-ci soient encore au fond du 
md ou qu'ils en soient déjà échappés. Le long des 
Cou AdeaumlsMrecherchentleNdétritus demtoute 
espèce que l’eau dépose sur la rive ou les animail- 
cules que les crues et les baisses périodiques du 
niveau (provoquées en certains endroits parles Usines 
électriques qui ont l'habitude de fermer les vannes 
à midi pour les réouvrir à deux heures) laissent à 
découvert, tels que petits poissons, crevettes, cloportes 
d'eau; on les voit arracher de gros morceaux aux 
poissons morts que lFeau abandonne en se retirant. 
Outre les fruits que nous avons énumérés plus haut, 
le merle des jardins s'attaque à toutes espèces de 
poires cultivées, et dans le choix des variétés, il 


“He enot E 


manifeste un goût très fin: il sait fort bien découvrir 
parmi d'autres espèces les poires beurrées les 
plus tendres Onine  s'étonnera pas dés Mons 
que les premiers fruits des vergers qui arrivent à 


maturité, tels que les abricots, les fraises, les pêches, 


les pruneaux et les prunes soient destinés à être 
dévorés par lu. Mais on à remarqué que certaines 
années ces oiseaux ne touchent pas à certains fruits 
et qu'ils ne se livrent au pillage de quelques espèces 
particulières que dans des jardins de leur choix, 
tandis qu'ils semblent ignorer les plantations voismes. 
Il est rare qu'ils goûtent aux comgs. Dans les en- 
virons d'Olten, ce n'est que depuis 1895 que le merle 
décime les poires et ce n’est qu'à partir de 1904 qu’on 
Pa vu prendre goût aux pêches et aux abricots. En 
hiver les arbustes d'ornement lui fournissent un 
complément de nourriture très appréciable. Citons 
le lierre, le troène, l’obier parmi ceux-c1: il mange en 
outre des graines de chanvre, des glands, des morceaux 
de pain, des bourgeons et toutes sortes de restes 
provenant de la cuisine ou de la table. Il marque 
une préférence pour les débris de viande. De là 
vient peut-être la mauvaise habitude que cet oiseau 
a contractée, du moins certains individus, de ravir 
du nid les oiselets qui n’ont pas encore de plumes. 
On la même observé S’attaquant à de petits oiseaux 
adultes mais affaiblis par une maladie, pour les dévorer 
ensuite. Mer:, dans l,Ornithologischer Beobachter‘ 
de Daut, année 1903, cite plusieurs cas de ce genre. 
Pour le moment,ce vice est imdividuel, mais il n’est 
pas impossible qu’il se répande et deviennegénéral. 
Il est à cramdre que le merle ne perde avec le temps 
et assez vite toutes les bonnes qualités qu'il possède, 
excepté sa familiarité et ne les remplace par toutes 
sortes de défauts qu’on ne lui connaissait pas. Déjà 
l'on remarque une dégénérescence du chant que 


4 


— 1207 — 


beaucoup d’observateurs décrivent comme peu agréable 
et sans beauté. Certains mdividus n’ont à leur dis- 
position que des notes trop fortes; leur chant se 
compose de sons criards qui rappellent le grincement 
des roues d’un char. La grande vivacité et la constante 
agitation de cet oiseau querelleur ont le désavan- 
tage d'éloigner de nos jardins des espèces plus 
petites qu'on lui préfère. En outre 1l occupe souvent, 
en un seul et même jour, de ses nids mal bâtis, les 
emplacements dont d’autres nicheurs tels que les 
rouges-queues, les gobe-mouches avaient déja pris 
possession. On comprend que les gens qui vivent 
du produit de leurs arbres fruitiers ne soient pas tendres 
pour le merle. Cet oiseau n'abime-t-1l pas par ses 
vigoureux coups de bec beaucoup plus de fruits qu’il 
n'en consomme. Sur 234 fruits que portait un poirier 
à poires beurrées les merles en mangèrent 21 en 
entier ou du moins en ne laissant que la pelure. 
De celles qui restaient, 86 étaient criblées de coups 
de becs. Ces poires n'étaient pas encore müres, loin 
delà, mais déjà assez douces malgré cela. De 
certains arbres dont l’on ne tient pas à récolter le 
fruit longtemps avant maturité, et où cela n’est même 
pas faisable, on n'obtient pas un seul fruit qui ne soit 


pas endommagé. Mais il faut relever par contre le 


fait que, comme nous lavons déjà dit plus haut, 


le merle détruit dans les jardins quantité de bêtes 
nuisibles ; en 1910 cependant plusieurs observateurs 
et nous-mêmes avons remarqué que les limaces, qui 
abondaient cette année, ne semblaient le tenter que 
très médiocrement. Il n’en est pas friand. On l'a 
vu S'attaquer à des serpents, des lézards et des or- 
vets: Daut en observa un qui dévorait un orvet. 


Habitat. L'espèce turdus merula Linn se trouve 
en Suède et en Norwège jusqu'au cercle polaire, 


— 1208 — 


dans toute l'Europe centrale, aux Iles britanniques, en 
France, en Allemagne et en Suisse, de plus en Au- 
triche-Hongrie, en Italie et dans la plus grande partie 
de la Russie d'Europe. 

L'Espagne, le nord de l’Afrique, le centre et le 
nord de l’Asie sont habités par des variétés voisines 
qu'il est presque impossible de distinguer du merle 
d'Europe. 


129. Merula torquata (Bot). 
Merle à collier — Ringamsel — Merlo cot collare. 


Synonymie : Turdus torquatus L., Meisner und Schinz. 
Temm., Schinz, Fatio, Rchw., Friderich-Bau, Naum.- 
Hennicke, Bailly, Riva, Salvad. Sharpe: Merula tor- 
quata Boie, Cat. Briush Birds, Gigl., Arr. Degli Oddi, 
Martorelli, Turdus torquatus alpestris Hart. ; Turdus 
torquatus torquatus Hart. 


Noms vulgaires: Merle à collier, Merle à plastron 
(Genève, Vaud), Grive à eou blanc (St+-Maurice), Grive 
de montagne, Grive à collerette, Queulassa (Valais). 
— Ringumsle, Ringelamsle, Ringamsla,  Ringel- 
amsla, Schildamsle, Schiliamsla (partout); Sehild- 
drüschtle (Oberland bernois), Bergamsla(Suisse cen- 
trale), Bürgamstle (Soleure, Bâle), Weidamsle (Jura), 
Sterumsle (district de Güsgen et Bale-Campagne), 
Steischildli (Jura), Waldamslu, Birgamsla (Suisse 
occidentale), Rossamsla (Uri, Schwvtz), Churamsla 
(St-Gall), Alpamsla; Kufermerla, [Kufer —= pente] 
(Valsesia), Chraganamsla, Mecraumsla (dans les 
Alpes). — WMerlo collo bianco, Merlo de montagna, 


— 1209 — 


Merlo alpadig, Merlu alpadic (Tessin), Merlo gris 
(Calanca), Marlémpag (Castasegna), Griva savoiarda 
(Aosta), Merl d’'muntagna (Lombardie), Merlo mon- 
tan (Valteline), — Merl del ceulüz alo (Sils Maria). 


Variétés : Les ornithologues modernes distinguent 
les deux variétés suivantes: Turdus torquatus tor- 
quatus art. Mâle adulte en livrée d'automne dont 
le dessus est d’un brun noirâtre avec un liséré d’un 
gris brunâtre pale bordant les plumes; aux grandes 
couvertures alaires supérieures et aux moyennes ce 
liséré est un peu plus large et plus blanc. Les ré- 
iges sont d’un brun noirâtre et bordées de brun 
blanchâtre, cette bordure étant plus large aux rémiges 
secondaires. Queue d’un brun noirâtre. Les parties 
inférieures sont d’un brun noiratre et ont les plumes 
frangées d’un liséré blanc très étroit Au haut de 
la poitrine un large plastron blanc dont la parte 
supérieure est légèrement nuancée de brun. Les cou- 
vertures alaires inférieures et les plumes de laisselle 
sont d'un brun noiratre bordé de blanc, l'iris est 
brun. Bec brun, la mandibule inférieure est jaune 
à la base. Pattes brunes. Les ailes ont de 136 à 
145 millimètres, la queue de 112 à 118, le tarse de 
32 à 39, le haut de la jambe de 25 à 26 millimètres. 
— Femelle adulte. Le plastron est d’un blanc brunatre, 
clur et les plumes en sont bordées de brun, les 
lisérés blancs sont plus larges que chez le male, la 
couleur dominante est le brunâtre, les ailes ont de 
155 à 144 millimètres. — Pendant l’époque des nichées 
les lisérés blancs disparaissent entièrement par l’usure 
des parties supérieures, aux parties inférieures elles 
S'effacent plus ou moins et en été le plumage acquiert 
une teinte brunâtre. Au printemps le bec prend une 
couleur orange, mais la pointe reste brune. Dans 
sa première livrée le jeune mdividu a le dessus d’un 


— 1210 — 
brun très foncé, tacheté de blanchâtre le long des 
baguettes des plumes, tandis que les plumes du 
dessous sont d’un brun foncé avec des bandes 
transversales blanchâtres. Nord de Europe (d’après 
Hartert ,Les oiseaux de la faune paléarctique, 1910). 


Turdus torquatus alpestris Hartert. Cette variété 
se distingue de la précédente en ce que les plumes 
des parties inférieures ont toujours un liséré blane 
plus large et qu’elles ontau milieu des taches blanches, 
verticales et cunéiformes plus ou moms grandes. 
En outre les couvertures inférieures de la queue ont 
toujours de larges raies blanches. — Le plus sou- 
vent on peut reconnaitre à première vue les indivi- 
dus de cette variété: quelquefois cependant les taches 
centrales des plumes sont très petites, et quand en 
outre les lisérés se sont usés par les nichées, on 
peut facilement confondre à un lexamen superficiel 
cette variété avec l’autre. — Cet oiseau est nicheur 
dans les montagnes de l’Europe méridionale et cen- 
trale (d'après Æartert). 


Futio, qui a comparé un grand nombre d'oiseaux 
du Jura et des Alpes avec des exemplaires provenant 
du Nord, arrive à conclure qu'il y a par trop de 
formes transitoires d’une variété à l’autre pour que 
l’on soit autorisé à en établir une nouvelle espèce. 


de Burg qui a vu à plusieurs reprises nicher dans 
le Jura des merles à coller de la variété du Nord 
et qui en a recu du Valais au milleu de l’été, ne 
croit pas non plus qu’on soit en droit de créer ne füt-ce 
qu'une seule sous-espèce. 


Cette question a fait un grand pas grace à Martorelli 
(Martorelli, ,Le variazioni della Merula torquata 
Naum.‘, 1910). Pendant plusieurs années ce naturaliste 
garda en captivité des merles dela variété alpestre, pro- 


— 1211 — 


venant des Alpes, et il observa chez eux une évolu- 
tion progressive qui fit au bout de trois ans, du merle 
variété alpestre un beau merle variété du Nord. D'après 
Martorelli il serait permis d'admettre cinq variétés 
peu différentes les unes des autres. Trois d’entre 
elles se montreraient en Suisse, soit comme oiseaux 
de passage, soit comme nicheurs: 

a) le imerle à collier de l'Europe septentrionale : 
oiseau de passage en Suisse: 

b) le merle à collier de l'Europe centrale, oiseau 
de passage également; dans le Jura niche cependant 
une variété qui se rattache à ce tvpe et chez laquelle 
on remarque des sujets intermédiaires formant transi- 
tion entre cette variété et la suivante. 

c) la variété alpine se trouve à l'état de nicheur 
dans la région des Alpes: elle se montre sous sa 
forme la plus caractéristique dans les Alpes méridio- 
nales. | 

[es variétés de l'Orient et de l'Afrique du Nord 
ne se rencontrent probablement pas en Suisse. 


Remarques générales. Le merle à collier est un 
oiseau nmicheur de la région préalpme, c'est-à-dire 
de la région qui est située entre 1200 et 2400 mètres 
d'altitude. On le rencontre comme oiseau nicheur 
à des altitudes moindres, à 900 mètres, par exemple, 
mais ce fait doit être considéré comme une excep- 
tion. On l’a aussi observé comme nicheur jusqu'à 
2300 mètres, et même de temps à autre jusqu'à 
2400 metres. 

Comime oiseau de passage aussi, le merle à collier 
ne se trouve que dans la région préalpine, ce n’est 
que dans des cas exceptionnels qu'il apparait sur le 
plateau suisse et comme tel il ne se montre pas très 
régulièrement dans les vallées des montagnes. 


— 1212 — 


La plupart passent hiver au midi; les oiseaux 
sédentaires et hôtes d'hiver, dont le nombre varie 
d’une année à l’autre ne quittent guère la zone pré- 
alpine et ne paraissent dans les vallées que quand 
le temps est réellement très mauvais. 

,... C’est aussi dans les montagnes que l’on 
trouve cet oiseau chez nous, c’est pourquoi on l’appelle 
nerle des bois‘ et \merle de montagne‘. De même 
nerle des rochers‘ et \merle des chevaux‘, parce que 
dans les forêts, 1} cherche des petits vers dans le crottin 
des chevaux. On l'appelle aussi ,merle de Coire‘, 


peut-être parce que c'est près de cette localité qu'on 


le trouve le plus souvent..." (Gessner, 1557). 

Cet oiseau est un habitant sédentaire des mon- 
tagnes d'altitude moyenne qui confinent aux Hautes- 
Alpes. En été on le trouve dans la haute montagne, 
il Y niche même En hiver ulerecherchelles “mon: 
tagnes moins élevées; c’est là qu'on le capture sou- 
vent (Meisner, 1804). 

Le merle à collier est un habitant sédentaire 
de nos montagnes d'altitude moyenne qui confinent 
aux Hautes-Alpes. En été, ces oiseaux séjournent 
dans la haute-montagne où 1ls mchent dans les bois. 
En automne ils recherchent les montagnes moins 
élevées et les vallées, où on les capture en grande 
quantité. En hiver ils quittent la contrée (Meisner 
et Schinz, 1815). 

Cet oiseau est fréquent dans les buissons des 
Alpes jusqu'aux limites des forêts; 1l n’est pas rare 
qu'il niche sur les pins à crochets ou pins de mon- 
tagne (Pinus mughus). En automne il nous quitte: 
pendant le passage on n'en capture que rarement 
dans la plaine, plus souvent dans les hautes régions“ 
(Schinz, 1837). 

,Le imnerle à plastron n'est pas rare dans les 
montagnes et semble habiter aussi en été la portion 


- 


— 1213 — 


basse de la zone alpine .... Le gent joyeuse des 
grives, qui donne tant de vie aux forûèts, disparait 
presque entièrement avec elles. Le merle ordinaire 
et le merle de roche existent encore cà et à dans 
l’alpe, mais ils v sont rares. Outre quelques grives 
qui ont été observées dans les montagnes de Glaris 
et d’Appenzell (d’après des observations récentes, 
elles nichent même dans les montagnes boisées au 
. nord du canton de St-Gall, à 2700’ à peine), le merle 
à plastron est le seul oiseau de ce groupe qui fré- 
quente les forêts des Alpes jusqu'à leur limite, et 
descende parfois au-dessous de 3000‘. Il habite en 
été des forêts sombres et sauvages, vit dans des 
massifs d'épais buissons ou perché au sommet d'un 
orand sapin, et fait entendre sans interruption sa 
voix peu mélodieuse: quoique très sauvage, 1l n’est 
pas très prudent: sa nourriture consiste en baies et 
en insectes, parmi lesquels 1l recherche les carabes 
et les larves de mouches qui vivent dans les bouses 
de vaches. Il niche deux fois et place volontiers 
son nid sur les branches basses des pins rabougris. 
Son chant n'a n1 la puissance ni le timbre agréable 
de celui des autres espèces de grives. Au milieu 
de septembre, exactement à l’époque du Jeûne fédéral, 
le merle à collier descend dans les forêts inférieures, 
et on v en prend une quantité, de même qu’à son 
passage du printemps dans les vergers de Coire. 
Le merle à collier est connu sous différents noms: 
ses moeurs sont les mêmes que celles du merle 
noir; il a le même vol, bat comme lui des ailes et 
de la queue dès que quelque chose le frappe, et 
court au milieu des buissons en faisant des bonds“ 
(de Tschudi, 1853). 

Le merle à collier est fréquent dans les régions 
alpine et montagneuse des Alpes et du Jura, où il 
niche pendant la belle saison. Il n’est pas rare qu’on 


— 1214 — 


le trouve jusqu'aux dernières limites de la végétation: 


il se tient de préférence dans les bois. Un grand 
nombre de merles à collier descendent en automne 
dans les vallées d'altitude moyenne pour v passer 
l'hiver, tandis que d’autres partent pour des contrées 
plus chaudes‘ (Fatio, 1899). 


Oiseau sédentaire. Un petit nombre de merles 
à collier hivernent dans quelques vallées abritées des 
Alpes et aussi, mais très rarement, dans le Jura. 
Dans ce cas ils restent le plus souvent isolés et ne 
se réunissent qu'au cours de l’hiver en petites troupes 
dans le voismage des sources chaudes et des endroits 
plantés de myrülles et de genévriers où la neige n’a 
pas pris. pied. 

Très exceptionnellement 1l arrive que ces oiseaux 
sont forcés par un mauvais temps prolongé de gagner 
pour quelque temps le pied de la montagne: en 
général, les merles à collier rentrent dans la catégorie 
des oiseaux qui habitent la montagne en nombre 


plus ou moms considérable, sans cependant être 


connus des villageois et même souvent des pâtres 
de la contrée. 

Dans les vallées méridionales de la Suisse, le 
merle à collier est un oiseau sédentaire régulier que 
l’on trouve aux environs de Poschiavo dans le Ber- 
sell, dans la Calancata et dans les vallées du Tessin. 
Selon le temps qu'il fait, 1l séjourne tantôt sur les 
hauteurs, tantôt dans le fond des vallées. 


[. a. Il ne reste qu'un très petit. nombre de 
merles à collier pendant les rigueurs du froid, dans 
les bois les plus arrosés de nos collines et le long 
de leurs torrents (Bailly). 


I. b. Dans le voisinage de Genève, autant dans 
le Jura que dans les Alpes cet oiseau se montre 


— 1215 — 


toute l’année, mais il es moins abondant en hiver 
qu'en été (ratio, Vaucher, Goll). 


IL & Le merle à collier est en partie sédentaire 
dans les vallées des Alpes vaudoises (Delachaux, 
Gillet), de la Sarime (Uelliger) et de la Gruyère (Cuony, 
Grand). 

On le rencontre dans la vallée de lOrbe (Du- 
plessis et Combe). 


IL. «. Oiseau sédentaire très fréquent dans lOber- 
land bernois (Risold); sédentaire à Habkern, Rôthen- 
bach, Diemtigenet aux Monts de Siebenthal (Sprünglià). 


III. b. Sédentaire dans l’'Emmental (Lauterburg). 


V. a. Le merle à collier est un oiseau séden- 
taire rare au canton de Glaris (Bübler, Rutz-Hefti). 


V.b. Sédentaire sur l'Albis (Môsch). 


VI. a. Dans la région du Sentis le merle à collier 
est sédentaire, en hiver, cependant :il vient habiter 
des contrées plus basses fSchioendener, Kümmerly). 


VIT. «. Dans le Jura occidental, le merle à collier 
n'est rare à aucune époque de l’année f Vouga). Oiseau 
sédentaire au Val de Travers (Cavin,. 


VII. 0. Il n'est pas certain que cet oiseau, soit 
sédentairé dans la partie movenne du Jura (Greppin). 
Le merle à collier est peut-être sédentaire dans le 
Jura; on en observe chaque hiver des individus isolés 
ou de petites troupes de deux à quatre sujets dans 
les hautes vallées du Jura, à Péry, Moutier, Gulden- 
tal, Vermes, St-Imier, Rebeuvelier, Mervelier ete. 


— 1216 — 


Regions limitrophes: Oiseau sédentaire très rare 
dans la Forèt-noire (Fischer, ,, Kat. V. Badens.‘) 


VITE 4 Oiseau sédentaire dans le Haut-Valais 
(Oschiwoald). I reste aussi en hiver dans l’'Ossola 
et ne descend dans la vallée que pendant les hivers 
les plus rigoureux (/nchtesta). 


VII 6 Oiseau sédentaire rare dans le Bas- 
Valais (Vatroli, Besse, Wolf, Deléglise). 


IX. a Il reste toute l’année dans la vallée de 
Calanca (Rigassi). 


IX. 0. Au Tessin surtout dans la partie méri- 
dionale de ce canton le merle à collier n’est rare 
à aucune époque de l’année (Grhidini, Mariani). 


X.u. Très fréquent près de Coire pendant cer- 
tains hivers. Très abondants dans la vallée de Schan- 
fige pendant l'hiver 1871/72 (de Salis). 


X. b. Rodolphe de:'Tschusi a observé cet oiseau 
en décembre 1897 près d’un mazot de la vallée du 
Rhin (au Vorarlberg). 


XL a. Pas rare comme oiseau nicheur dans 
l'Engadine supérieure: il est même fréquent pendant 
les hivers cléments, quand l’année a été riche en 
baies de toute espèce (Sarata). 


XI. 6. J'ai observé deux merles à collier dans 
la Basse-Fngadine entre le premier et le 14 janvier: 
1904 (Baumann). 


Oiseau erratique. Quand :l fait mauvais temps 
pendant le passage du printemps, 1l n’est pas rare 


fi : 1 
Lo" 4 a 
à Q & 


72 


— 1217 — 


que les merles à collier gagnent la plame ou du 
moins le pied de la chaine de montagnes dont ils 
suivent la crête. Souvent ils ne restent que quelques 
heures au bas de la montagne, quelquefois ils v 
séjournent plusieurs jours, selon le temps qu'il fait. 


Mais c'est au moment où les nichées sont termi- 
nées que ce turdidé devient le tvpe de l'oiseau erra- 
Houe MAN Ce tmomentmoutentlamranlensetmetrr à 
vagabonder le long des montagnes, pour s'élever 
peu à peu de paäturage en pâturage jusqu'aux terrains 
revêtus de myrülles et de genévriers. C’est là que se 
déroule leur existence dès le commencement d'août 
ou de septembre, selon l'altitude, jusqu’à ce que la 
migration d'automne les conduise en des pays plus 
chauds. Dans les coupes d’une certame étendue on 
voit souvent réunies des centaines de ces oiseaux 
et ils v Sséjournent des semaines entières, y satis- 


faisant leur goût pour les myrtilles et les baies de 
genévrier. 


Quelques petites troupes restent en montagne 
jusqu'à la fin du mois d'octobre; il y en a même 
qui ne descendent à la plane que lorsque les fortes 
chutes de neige de novembre les v contraignent. 
Mais au premier dégel, ils réapparaissent dans les 
myrülles et y passent le reste de l'hiver se nourrissant 
chétivement de baies à moitié desséchées ou pourries 
et de toute sorte de nourriture animale, qu'ils trou- 
vent aux abords des sources avant résisté au gel. 
| Quand les myrtilles n’ont pas mûr, ce qui arrive 
du reste rarement, les merles à collier, errent de ei 
de là et se mettent généralement à émigrer plus tôt 
que de coutume. 


L a. Le merle à collier ne se montre que rare- 
ment en plaine et seulement à l’époque de ses voyages 
80 


— 1218 — 


en automne ou de son retour dans le pays sur la 
fin de l'hiver (Bailly). 


[. 0. Au printemps surtout, il n'est pas rare que 
l’on rencontre le merle à collier à proximité de Genève, 
au pied du Salève ou dans la région du Jura (d’après 
tous nos collaborateurs). Dans tout le bassin du 
Léman, 1l fait çà et là des apparitions dans les vallées 
et même dans les vignes, surtout quand la tempéra- 
ture se refroidit brusquement au printemps (d’après 
tous nos collaborateurs). 


IL «. Presque toutes les années au printemps, 
souvent aussi en automne, les merles à colher font 
de courtes apparitions dans les vallées des Alpes 
vaudoises (Gillet). 


IT. 0. Il arrive que des vols de merles à collier, 
forcés par une baisse subite de la température au 
printemps, recherchent les vallées arbritées où la 
neige fond à midi, mais ce cas est très rare (d’après 
tous nos collaborateurs). Ainsi on ne les observe 
qu'exceptionnellement çà et là dans le Jorat, sur les 
bords des lacs, près de Neuchatel, etc. 


IT. «. Il se montre régulièrement pour peu de 
temps au printemps et en automne dans les vallées 
d'altitude moyenne; quelquefois les changements de 
température du printemps le forcent à chercher abri 
et nourriture près des maisons et surtout dans les 
vergers et sur les bords des lacs (d’après tous nos 
collaborateurs). 


IT. 0. Il n’est pas rare que les merles à collier 
apparaissent dans les vallées des Préalpes, dans 
l'Emmental, à Sumiswald, dans la vallée de l’Aar: 
ce n’est qu'exceptonnellement qu'ils se montrent aussi 
aux environs de Berne, de Berthoud, sur les bords 


— 1219 — 


du lac de Bienne, près de Bienne, de Soleure, de 
Wangen sur l'Aar, d'Oensingen, du_Born. 


IV. « Il n’est pas rare que les merles à collier 
fassent leur apparition au printemps sur les bords 
du lac des Quatre-Cantons, du moins dans quelques- 
unes de ses parties, par exemple près d’Alpnachstad, 
de Hergiswil, de Stans, de Buochs, d’Altorf, de Sisi- 
kon, de Brunnen, de Vitznau, de Weggis. 


IV.b. Dans la région de la Reuss le merle à 
collier est un des oiseaux les plus rares: il ne se 
montre assez régulièrement dans la plane que dans 
le canton de Zoug ainsi qu’au pied du Pilate et du Napf. 

En automne il apparaît dans les vallées {Bronner:). 


V. a. En automne et en avril il n’est pas rare 
que les merles à collier se montrent dans la plaine. 
Dans les vallées situées plus haut ils font quelquefois 
leur apparition par familles dès le mois d’août. 


V. b. Cet oiseau est mconnu dans la région de 
la Limmat ainsi que dans tout le canton de Zurich. 
Ce nest que tout à fait exceptionnellement qu'il se 
montre (lors de brusques retours de froid à la fin de 
mars où au commencement d'avril) au pied de nos 
hautes montagnes, dans la région de lAltmann, du 
Hôrnli, etc. 


VI. 6. Cet oiseau est assez rare en août et 
septembre dans la région du lac de Constance 
(Wälchner). Il est très rare qu'on en voie de petits 
vols près de St-Gall (Dick). On peut cependant en 
observer cà et là quelques exemplaires, accompagnant 
d'autres turdidés, au passage d'automne, plus rare- 
ment à celui du printemps. 


VII. «. Sur les montagnes du Jura le merle à 
collier n’est pas rare: exceptionnellement on peut 


—— 12207 — 


observer des troupes de ces oiseaux à mi-côte, sur- 
tout lorsque le mauvais les a surpris au cours de 
leur migration. 


VII. 0. Il est très rare en-dessous de 1000 mètres 
d'altitude. Au mois de septembre, avant et pendant 
le passage d'automne on peut observer des familles 
isolées vagabondant sur les pentes des montagnes. 
Le 13 septembre 1906 Greppin en a vu errer ainsi au 
Hinterweissensteim, à la Geissfluh et même près du 
Webernhusli qui n'est qu’à 800 mètres d'altitude. 


 VIIL. «. Le merle à collier est oiseau nicheur 


surtout dans le Haut-Valais et dans les montagnes 
de ce canton; il se montre assez régulièrement dans 
la vallée en avril et en septembre. 


VIIT. 0. Ce nest que dans les bautes vallées 
que le merle à collier est un oiseau erratique assez 
régulier, qui se montre généralement avant le passage 
d'automne dans le voismage des maisons ou plutôt 
des vergers. Au printemps également, quand leur 
migration est interrompue par le froid, les merles 
à collier descendent pour quelques jours dans les 
vallées où ils recherchent les vergers et les ruisseaux 
bordés d'arbres (d’après tous nos collaborateurs). 


AMIS para Nquentoseauquennous 
appelons ,merlu alpadig‘* se montre dans les hautes 
vallées de la partie supérieure du canton. 


IX. 0. Quoique nichant dans toutes les mon- 
tagnes du Tessin ce merle ne se montre cependant 
pas souvent dans la plaine. Toutefois c’est une appari- 
tion bien connue que cet oiseau soit en famille soit 
seul (Ghidini). | 


X.a. Vers la mi-septembre le merle à coller 
recherche des régions moins élevées, on peut alors 


#5 Re 
FPE) é 


PCR 


CES 'E— 


‘à 


À: FANS 


— 1221 — 


fréquemment l’observer près de Coire (de Tschudi, 
"Dierleben“). 

Bientôt après avoir terminé la couvaison, le merle 
à collier quitte les environs de Davos et erre de ei 
de là dans les vallées et sur les hauteurs (Pestalozsi). 

En septembre et en octobre les merles à collier 
recherchent en grandes troupes les buissons de mvr- 
tilles qui se trouvent au-dessus de la région des 
forêts (de Sulis). 


Xl a bes couvées terminées, les. merles. à 
collier vagabondent en troupes plus ou moins grandes 
le long des pentes de la montagne, recherchant sur- 
tout les lieux couverts de myrtilles (Saratz). 


Oiseau nicheur. Nous avons déjà dit, que les 
inerles à collier habitent en nombre plus ou moins 
erand toutes les chaines de montagnes de la Suisse 
en tant qu'elles sont boisées et qu'elles atteignent 
1200 à 2400 mètres d'altitude, c’est-à-dire toute la 
région préalpme. | 

Comme oiseau nicheur, on ne le rencontre que 
rarement à des altitudes mférieures à celles-là: 1l 
n habite qu’exceptionnellement les régions situées au- 


dessous de 2200 mètres. 


C’est surtout la région des Alpes dans toute son 
étendue (en Suisse) que cet oiseau habite: 1l en est 
de mème pour les Préalpes où 1l ne manque jamais 
à lPaltitude imdiquée; il v est même souvent très 
fréquent. Le merle à collier est moms également, 
distribué dans le Jura: cependant 1l n'y fait pas dé- 
faut, on lv rencontre même fréquemment pourvu 
que l'altitude dépasse 1300 mètres. En dessous de 
ce niveau, 1l ne niche que d’une manière irrégulière. 
Le merle à plastron ne se montre qu'irrégulhèrement 
comme oiseau mcheur: cependant sa présence a été 


— 1222 — 


x 


constatée à plusieurs reprises sur des montagnes de 
1200 à 1300 mètres; toutefois 1l n’est pas probable 
qu'il y niche habituellement. 

Dans quelques vallées des Grisons et du Tessin, 
le merle à plastron se reproduit à l'altitude de 900 
mètres, mais en petites colonies seulement. 


[. a Le merle à plastron habite pendant l'été 
les forêts de sapins de nos montagnes, ainsi que 
leurs environs rocailleux et couverts de broussailles, 
[Il est commun dans les bois du Nivolet, de la cime 
d’Apremont, de Margériaz, de toute la haute Maurienne, 
de la Tarantaise, du Faucigny et de la Suisse. . . . 
Il niche, suivant qu'il habite des lieux plus on moins 
reculés à la mi-avril ou au commencement de mai. 
Il se loge pour cela tantôt à une petite distance de 
terre, soit sur un roc couvert d’arbrisseaux, soit au’ 
milieu ou au pied d’un buisson très fourré, tantôt 
sur les arbres et particulièrement sur les sapins, où 
il préfère le plus souvent le centre des branches 
horizontales et les touffes de gui. Pour y construire 
leur nid, le mâle et la femelle vont ensemble ou l’un 
après l’autre rechercher dans le voismage:les ma- 
tériaux nécessaires. Ils commencent par se procurer 
beaucoup de mousses qu’ils ramassent dans les lieux 
les plus arrosés, des racines terreuses, de très petits 
rameaux, des feuilles sèches qu'ils entassent sans 
ordre, et enduisent, pour consolider leur travail, d’un 
peu d'argile ou de boue: ensuite ils en recouvrent 
le contour à l'extérieur d'herbes, de filaments de 
racines, de paille ou de lichens, et en dedans de 
fom: c’est là que la femelle vient pondre suivant son 
âge, trois, quatre ou cinq oeufs qui varient beaucoup 
dans leurs dimensions. . . . Pendant que la femelle 
couve, le mâle se tient près d'elle sur la cime d'un 
arbre d’où il ne cesse, surtout le matin, de faire 


— 1223 — 


entendre pendant des heures entières un ramage 
moins agréable, moins varié que celui du merle 
noir. . . . À l’éclosion, c'est le male qui est presque 
seul chargé de pourvoir à la nourriture des petits 
durant les cinq ou six premiers jours, lorsque sa 
compagne est occupée à les réchauffer sous ses 
plumes . . .. Plus tard, quoique les petits soient 
parfaitement élevés, la famille continue de vivre 
réunie pendant environ deux mois après l'abandon 
du nid (Bailly). 


4 juin 1896 Séchaud, 4 oeufs (Rubin) 
b jum 1896 Mont Séchaud, 4 oeufs (Rubin) 
24 mai 1901 Mont Cenise, 5 petits presque capables 

de voler (Rubin) 
1er juin 1902 Mont Cenise, 3 oeufs (Rubin) 


Cet oiseau n’est pas rare, comme oiseau nicheur, 
dans les régions montagneuse et alpine du bassin 
du Léman (selon tous nos correspondants). Niche 
dans les sapins touffus des montagnes (Necker). In 
sénéral la ponte du merle à plastron est complète 
vers le 10 mai (Aubin). J'ai observé un individu de 
cette espèce sur le Salève en mai 1898 (Parrot). 


I. a. Fréquent comme micheur au Pays d'En- 
haut, surtout dans les pâturages: en hiver il se 
montre dans les vallées (Prttier et Wurd). Fréquent 
près de Chateau d'Oex (Delachaux), près de Mont- 
bovon (Gillet), dans la Gruyère (Cuony), commun 
sur les hauts sommets de la Gruvère (Olphe-Galliard). 


IL. 0. Niche rarement près de Romont (Grand). 
Niche en été sur les montagnes voisines (région 
MIFNG _Réd) en hiver 1l\ parait dans. la vallée 
(Duplessis et Combe). 


IL. &. Fréquent comme nicheur dans lOberland 
bernois. 


— 1224 — 


Assez commun sur le territoire de la commune 
de Frutigen (Æisold), près de Meirmgen (Blatter), 
n'est pas rare dans les environs de Lauenen (Bluimen- 
stetn). Le 7 août 1907 j'observai un merle à plastron 
près du Châtelet (Gertrude de Burg). 


IE GA lt EST ro qu'il niche près de Langnau 
(Grerber:). 


IV. a Dans toute la vallée d'Urseren, le merle 
à plastron n’est pas rare comme micheur (Nuger, 
Fatio, Müller). Très commun dans le canton de 
Schwvtz (Meyer de Knonau, Gemälde der Schweïz, ,, Der 
Kanton Schwvyz“). Niche fréquemment près de Stans 
(Suter). Dans l’'Obwalden le merle à collier est bien 
connu comme nicheur (Æ{lin). Le 10 août 1908, j'en vis 
une paire avec trois petits, à environ 1000 mètres 
d'altitude le long de la route du Gothard (Gengler). 
22 juin 1904: J’observe, au Diepfen, un couple en 
train de nourrir des petits. Nicheur au Pilate, à 
l’Eigental (Schifjerli). 


[V. b. Dans cette région on ne rencontre le merle 
à plastron comme nicheur que dans quelques en- 
droits. Ainsi il niche régulièrement sur le Napf, 
sur le Righi et ses ramifications, et sur le Rossberg. 


V.a. Dans tout le canton de Glaris le merle 
à plastron n'est pas rare, comme oiseau nicheur, 
dans la région alpine (suivant tous nos collaborateurs). 


V.b. Niche près d’Einsiedeln (Sédler). 


VI. a Dans la contrée du Sentis. le merle de 
montagne est un nicheur régulier, ainsi au Kamor 
(.,Appensellisches Monatsblatt‘*, 1825). N’est pas rare, 
par exemple au Kamor (Seläpfer, ,,Versuch“). 
Fréquent dans les monts d’Appenzell (de Müller, 
Hartmann, Stülker). J'en ai observé plusieurs le 


ME DJS NE 


18 septembre 1907, dans la Schrina et sure le Hoch- 
ruck (Küminerly). Niche fréquemment dans la région 
moyenne du Sentis {Schiwendener). 


VI. b. Rare dans les montagnes de St-Gall 
D 
(Stülker). Très rare dans la région montagneuse du 
canton d’Appenzell (Biedermanrn). 
Régions limitrophes: Niche régulièrement dans 
les montagnes de la Bavière (Jüäclel). 
(® 


VIT. «. Dans tout le Jura occidental, à parür de 
1390 mètres environ d'altitude, le merle à collier 
est fréquent comme nicheur. 
| Le 11 mai 1893, je trouvai un mid, dans un 
épais buisson d’épines, appuvé contre un chène 
(Rubin). Très fréquent dans le Jura vaudois ( Vernet). 
Très fréquent près de La Chaux-de-Fonds (Nicoud, 
Girard). N'est pas rare près du Locle (Dubots). 
Niche dans les montagnes du val de Travers (Cavin), 
on l’observe comme nicheur dans toutes les montagnes 
neuchâteloises au-dessus de 1300 mètres (de Coulon). 
Le 23 mai 1891 je trouvai le nid de cet oiseau au 
Chaumont, les nids sont placés à une hauteur au-dessus 
du sol qui varie entre 15 et 40 pieds (Suunders). 
Niche au Chasseral (de Burg). J'ai observé le merle 
à collier au Creux-du-Van, le 27 juillet 1900, et près 


de la Brévine le 7 avril 1903; le 24 mai 1896 je mis 


la inain sur deux nids à Lessy, Montagne de Boudrv, 
l’un contenait des petits déjà couverts de plumes, 
tandis que dans l’autre ils en étaient encore dépourvus 
(Mauthey-Dupraz). 

Régions limitrophes : HN niche dans les montagnes, 
mais n’y est pas fréquent, dans les vallées il est rare 
(Ogérien, ,,Hist. nat. du Jura‘, 1863). 


VIT. 0. Comme nicheur le merle à collier ne se 
trouve régulièrement dans les montagnes qu’à parür 


— 1226 — 


de 1200 mètres; par contre il arrive que certaines 
années 1] se fixe sur des sommets qui ne dépassent 
pas les 1000 mètres, ainsi au Roggen, au Läbern, 
aux Brandberge de Welschenrohr, au Vogelberg, au 
Lauchberg, au Wiesenberg et à la Schafmatt. 

Rare comme mcheur près de Porrentruy (Ceppi). 
Le 23 juillet 1903, étant sur le mont de Granges 
(Soleure) je vis s'échapper d’un nid, placé à deux 
mètres du sol sur un sapin d'environ dix mètres, 
quatre petits; le père de cette petite famille fit encore 
entendre son chant jusqu'au 30 juillet Le 2 août 
j observai un jeune individu de cette espèce, à moitié 
développé, à 1400 mètres d'altitude: le 13 août j'en 
entendis chanter un autre au Monto. Le 18 août 
chant à 1200 mètres près de la Tiefmatt antérieure. 
Dans les étés secs ces oiseaux, qui d'ordinaire ne 
se montrent un peu familiers qu'au printemps, se 
rendent pour S'y abreuver, aux étangs voisins de 
la cabane du mont de Granges. In 1902, les 13 et 
14 août je vis plusieurs familles de merles à collier 
au Bützen, à la Längschwand et dans un champ 
de myrtilles près de La Bluai. Le 20 juim 1905, on 
m'annonça la présence de jeunes individus de cette 
espèce, prêts au vol, à la montagne de Bettlach. Le 
15 août 1905, je remarquai au mont de Granges des 
sujets complètement emplumés (de Burg) Le 14 mai 


x 


1904: merle à coller sur le Weissenstein, le 6 mai 
1907, sur le paturage de la Rôthi à 1540 mètres 
d'altitude, un male et deux femelles. Le 13 mai de 
la même année, sur le pâturage qui se trouve à l'est 
de l'Hôtel du Weissenstein, à une altitude de 1250 
mètres, un couple, le male chante. Le 15 juillet, au 
Hinterweissenstein, à 1240 mètres, un mâle poussant 
de vigoureux cris d'alarme. Le 21 octobre, au 
pâturage de la Rôthi, à 1340 mètres deux individus. 
Le 30 avril 1908, pâturage de la Rôthi, un couple, 


— 1227 — 


et sur les paturages du Weissenstein antérieur et 
postérieur au moins huit individus en quête de 
nourriture. Les 4 et 8 juin 1908, versant nord de la 
Hasenmatt, arète de la Geissfluh, Stalberg, à des 
altitudes variant de 1350 à 1420 mètres, un couple 
à chacun des lieux indiqués. Le 25 juin, au mont 
de Granges supérieur, à 1360 mètres un couple 
 (Greppin). Au Raimeux cet oiseau niche en nombre 
assez considérable à partir de 1200 mètres et se 
montre en été isolément et en automne plus fréquem- 
ment sur le versant nord de cette montagne parmi 
les myrtülles (Gertrude Schaller-de Burg). 

Régions limitrophes : Jai recu des exemplaires 
de cette espèce de Hoheneck, val de Moûtier, dans 
les Vosges et en ai observé moi-même en juillet 1882 
au Feldberg dans la Forêt noire (Schneider). 

Niche au Belchen dans la Forêt noire ({Häcker, 
,Die Vogelwelt des südlichen Badens‘“.) Rare au 
Grand Duché de Bade, cependant 1l se montre au 
Hohentwil (Fischer, , Catalogue des oiseaux du Grand 
Duché de Bade‘, 1897). 


VIIT. a Niche. sur toute l'étendue des Alpes 
valaisanes jusqu'à la limite de la végétation ar- 
borescente et même au delà de celle-ci.  Olphe- 
Galliurd a observé cet oiseau en Valais à diverses 
reprises. Dans le Haut-Valais le merle à collier 
nest pas rare (Studer et Fato). De Schaeck la 
observé dans la vallée de Binn. Je l’ai souvent aperçu 
près de Brigue (Oschwald). Le merle à collier, indigène 
près de Valsesia, y porte le nom de Kufermerle ou 
merle des coteaux et y est connu de tout le monde. 
Niche dans le val d'Aoste (Pavesi). 


VII. ©. C'est un nicheur fréquent dans la région 
montagneuse au-dessus de Salquenen {Lenggenhager) 


— 1228 — 


Se montre au-dessus de Sion (Wo/f), de Martigny 
(Vairoli), d’Aigle (de Rameru) dans les montagnes. 


IX. a. Dans toute cette région le merle à collier 
ne fait nulle part défaut entre 1000 et 2000 mètres 
d'altitude. On trouve des exemplaires provenant du 
val Maggia dans les collections (Ghidini). Fait son 
md sur le sol (Riva). Etablit son nid dans de petits 
sapins et pond de cinq à six oeufs, au val Calanca 
c'est un oiseau très fréquent (Aigassi). Très rare 
près de Castasegna (Garbald). 


IX. 0. N'est pas fréquent dans la région mon- 
tagneuse dominant Lugano (Ghidini), Fréquent dans 
les montagnes près de Locarno (Marian). 


X.u. Aux Grisons cest un micheur fréquent 
entre 1000 et 2000 mètres. On le voit près de Coire 
(de Salis, Manni). Se montre près de Dissentis (Æager.). 
Per?21/main 1861 observé des petits prèéts aumvol 
(de Salis). ‘Très fréquent près d’Arosa (Æold). Niche 
dans l’Oberland (Theobald), Niche entre 4000 et 7000 
pieds à la lisière des plus hautes forêts: les couples 
qui se reproduisent dans les régions supérieures ne 
niditient qu'à la fin de mai ou au commencement 
de juin {de Sulis). Les merles à collier aiment à 
séjourner au bord des forêts: les vieux sujets s’en 
éloignent toutefois beaucoup et se montrent tout l'été 
dans les éboulis (old). Dans les environs de Davos, 
la présence de cet oiseau n’a rien que de tout à fait 
ordinaire: il sv montre à l’Alpe Schatz, amsi qu'à 
celles de Strela et d’Ischa. On trouve son nid dans 
des taillis de sapins, dans les rhododendrons, tous 
près de terre ou sur des conifères. IT niche à deux 
reprises soit à la fin d'avril et au commencement de 
jun {Pestalozsi). Dans les belles années le merle à 
plastion fait deux couvées (de Sulis). 


X. b. C’est un oiseau fréquent, comme nicheur, 
dans les monts du Vorarlberg (2. de Tsehusi). N'est 
pas rare, comme tel, dans les montagnes avoisi- 
nant le Rheintal (Bau). 


Nan Eetmere a collier semtransporte ennété 
jusqu’à la limite supérieure des forêts et niche dans 
les rosages des Alpes, les genévriers ou les touffes 
de myrtilles (Saratz). Fréquent dans l'Engadine supé- 
rieure (Baldamus), près de Sils-Maria (Courtin), près 
de St-Moritz (Pestalozzi). 


XI. à J'ai observé le merle à collier dans les 
vallées d'Uina, de Searl, et de Plavna (Hartert). 


Oiséau de passage régulier. En nous quittant 
le merle à collier suit d’une facon bien évidente les 
chaines de montagnes en se dirigeant vers l’ouest 
et effectue de même la migration du printemps. Par 
le mauvais temps, 1l descend momentanément le long 
des pentes des montagnes, et même, les chutes de 
neige quelque peu abondantes l’obligent parfois à de 
courtes stations dans les vallées. En pareil cas 
c’est en grand nombre qu'ils s’y montrent, bien que 
d'habitude ce ne soient guère que les migrateurs en 
retard qui forment des bandes considérables. Comme 
pour la plupart des oiseaux, les étapes du vovage 
ne varient guère d'une année à l’autre, en sorte quil 
n y à rien d'étonnant à ce qu'on les voie arriver en 
petites troupes, tandis qu'à certams endroits 1ls for- 
ment de grands rassemblements. Et lorsque le 
temps devient mauvais ces bandes, pour plus de 
sûreté, ne se disolvent pas, mais gagnent en commun 
les vallées et les dépressions. 


D'habitude le mâle, la femelle et les petits voyagent 
de conserve: en effet on peut tirer dans une même 


— 1230 — 


petite troupe des représentants de cette espèce à 
tous les âges. 

La migration printanière commence vers le milieu 
de mars et se continue jusqu’au delà de la mi-avril. 
C’est plus tard que la mi-mars, d'ordinaire vers le 20, 
qu'a lieu le passage principal: celui-ci dure jusqu'aux 
premiers jours d'avril. Ensuite on remarque une baisse 
sensible: mais bientôt apparaissent les trainards; au 
cas où 1} règne dans la montagne un mauvais temps 
accompagné de tempêtes de neige, on voit encore 
en avril se former des bandes considérables de ces 
oiseaux, mais dès que les conditions atmosphériques 
le leur permettent, celles-ci regagnent les crêtes des 
montagnes, En mai le passage est généralement 
complètement terminé. Un grand nombre des merles 
à collier arrivés en mars séjournent jusqu’en avril 
dans la région des collines. 

Le passage d'automne commence déjà en sep- 
tembre, un peu après le milieu de ce mois, vers le 
20 environ. Comme au printemps le passage, le 
principal du moins, à lieu en automne régulièrement 
à la même époque. Mais à cette saison sa durée 
est plus considérable. Il passe presque mapercu, 
de sorte que nous n'avons pas pu recueillir un grand 
nombre de dates à ce sujet. Durée du passage 
principal: de la mi-octobre jusqu'aux environs du 
> novembre. Les derniers merles à collier quittent 
nos parages vers la fin de novembre. 

La migration s'effectue, comme nous lavons déjà 
fait observer, par-dessus les monts et parallèlement 
aux chaînes dont la direction est du nord-est au 
sud-ouest. Toutefois ces oiseaux surtout ceux dont 
le voyage a été retardé, ou ceux qui fuient devant 
le mauvais temps, ne craignent pas de franchir des 
montagnes élevées aussi bien que le’Plateau suisse. 
Il y en a aussi beaucoup qui, pour passer d’un groupe 


— 12351 — 


de montagnes à un autre, suivent la pente, qu'ils 
descendent on remontent selon la saison, pour gagner 
ainsi le Rheital. 

C’est généralement par familles ou par groupes 
de deux, trois et jusqu’à dix mdividus que ces oiseaux 
voyagent. Mais comme nous l’avons dit, des change- 
ments subits de température mettent en fuite ceux 
qui étaient encore cachés dans les myrülles: ceux-ci 
rejoignent en hâte leurs congénères et forment avec 
eux des bandes assez considérables. Il en est de 
inème au printemps. 


L a C’est aux premières gelées blanches et en 
même temps que la grive des vignes, que ce merle 
abandonne nos contrées montagneuses pour se livrer 
par petites troupes, où par paires, ou bien encore 
trois ou quatre ensemble, à des excursions dans les 
régions centrales et méridionales de l'Europe... On 
le voit reparaître dès le commencement de mars dans 
nos bois inférieurs, dans les haies et même sur Îles 
saules qui bordent les champs ou les marais: mais 
il ne S’arrête guère dans ces lieux que pour prendre 
quelque aliment, et bientôt après 1l regagne les bois 
des montagnes. | 


Pb NCetturdidé ne parait quen hivenretrau 
printemps sur les bords du Léman, d'ordmaire il se 
tient dans les hauteurs (Vernet). On lobserve au 
passage près de Vevey (Blanchet). On la remarqué 
de temps à autre dans les environs immédiats de 
Genève au passage du printemps (fütio). 


Dates d'arrivée: 
20 mars 1887 Colognv (de Schaeck) 


8 avril 1891 Duillier ( Vernet) 
19 mars 1893 Duillier (Vernet) 


— 1232 — 
29 mars 1896 Duillier (Vernet) 
18 avril 1901 Genollier (Vernet) 
29 mars 1906 (Genève (Rosselet) 


IL a Parait ordinairement dans la première 
moitié d'avril dans les vallées du Pays d'Enhaut et 
suivant le temps qu'il fait, il gagne les hauteurs vers 
le 10 avril (Gillet). 


Pa vLe. merle à collier arrive aux endroits 
où 1l Se reproduit dans le courant d'avril (Sprünglo). 


Dates d'arrivée: 


28 avril 1764 Diemtigen (Sprüngli) 
26 avril 1767 Habkern (Sprüngli) 


19 avril 1908 Neuhaus (lac de Thoune) (de Burg) 


I 0. I faut des chutes considérables de tempéra- 
ture pour forcer cet oiseau résistant à gagner les 
régions basses de la contrée de l’Aar. Ce cas se 
présente de temps à autre au printemps, mais même 
alors, le merle à collier n'aime pas à s'éloigner du 
pied de la montagne: on lv voit alors hanter la lisière 
des forêts ou les vergers voisins. Toutefois 1l arrive 
que des tempêtes de neige subites jettent les migra- 
teurs hors de leur route habituelle ou atteignent des 
individus au retard, lesquels, comme tous ‘ceux qui 
sont dans leur cas, cherchent à gagner par le plus 
court chemin le lieu de la reproduction: pour cette 
raison 1ls sont en tram de franchir au vol à ce mo- 
ment le plateau suisse: on les voit alors s’abattre 
au bord des rivières ou des marais ou s'arrêter sur 
les pentes bien exposées des montagnes du Mittel- 
land. Ce fait se produit toujours dans la matinée: 
si, vers le soir le temps s'arrange, les merles à coller 
disparaissent, 

n mars 1891 un individu de cette espèce fut 
capturé près de Herzogenbuchsee et donné au Musée 


— 1233 — 


de la ville de Zofingue (Catalogue des vertébrés du 
Musée de Zofingue‘* par le Dr. Fischer-Sigwart, 1910, 
Krebs, Stampfli). Cetobre 1894: un mdividu près de 


Wanzwil (Stampjti). 


Dates d'arrivée: 


15 avril 1871 Berne (Brunner) 

12 avril 1890 Langnau (Grerber) 

28 févr. 1902 Kappel, en grand nombre {de Burg) 

15 avril 1903 Thoune (Aeschbacher) 

25 avril 1903 Rantiüh (Hofstetter) 

29 mars 1906 Ranfiüh (Hofstetter) 

23 mars 1906 Ranfiüh (Hofstetter) 

24 mars 1906 Leimiswil, un mâle en compagnie de 
merles et de grives musiciennes (Mathys) 

30 mars 1906 Soleure (Greppün) 

» avril 1906 Rosegg (Greppin) 

20kavril 1908 Plaine de lAar (Greppüi) 
IVe. 

15 nov. 1881 Wassen (Oschioalc) 

20 mars 1906  FHergiswil, en grand nombre (Blättler) 

21 mars 1906 Hergiswil, 1l v en à encore beaucoup 

(Blättler) 

25 mars 1906 Hergiswil, de nouveau passage abon- 
dant (Blättler) 

26 mars 1906 Hergiswil (Blättler) 


rare même comme tel. 


NA DE bre PronnonmleMmeretancolienntest 
un oiseau de passage d'automne en Argovie, mais 


Diebold a recu un exem- 


plaire de cette espèce provenant de Sempach, le 


28 


avril 1908. 
Dans les 


F o ge Q Pur 
années quatre-vingt cet oiseau a été 


_ observé une seule fois près d'Erlinsbach (Oré). 


81 


— 1234 — 


V.a. Le merle à plastron se rend sur les lieux 
de la reproduction sans grand bruit, en sorte que son 
passage n’attre guère, l'attention. On le voit dès le 
milieu de mars à la mi-avril (selon tous nos correspon- 
dants). 

VI. «a Observé le passage du merle à collier 


au Regelstein, le 6 avril 1910, entre 1200 et 1500! 


mètres d’altütude (No/{-Tobler). 


VI. D. Au printemps il n’est pas rare de voir 


les merles à collier paraître dans la région de la 
Thour, mais ce phénomène est irréguher: c’est sur- 
tout dans les parties élevées de ce district qu'il se 
montre. 

On l’observe en août et en septembre dans le 
bassm du lac de Constance ( Wälchner). De passage 
en Thurgovie (Pupprhkofer, Gemälde der Schweiz, 
,Der Kanton Thurgau‘). 

11 avril 1888 Rorschach, on a vu des centames de 
ces oiseaux venant de Hard{ertrefilet d'un journal) 
mars 1898 Wyl (Zollikofer) 

28 mars 1909 Kaltbrunn, passage considérable de 
turdidés, merles à collier, grives musiciennes, 

Htornes (Noll-Tobler) 

VII. a. Oiseau de passage régulier, mais qui 
a le don de se soustraire aux regards, voyage sur- 
tout de grand matin, et passe ainsi Imapercu, d’au- 
tant plus qu'il longe la crête des montagnes. 

7 avril 1905, passage près de la Brévine (Mathey- 
Dupraz). 

Traverse notre pays en novembre et en mars 
en suivant le sommet des collines (Ogérien). 


MIT 0 Fe merle a collier tiréquenterésulière 
ment dans ses migrations les hauteurs du Jura, qu'il 
suit au printemps de l’ouest à l’est et en automne 
dans le sens inverse. Comme une bonne partie de 


ces oiseaux franchissent les crêtes du Jura bernois, 
dans la direction de Bâle, en volant du sud-ouest 
au nord-est et avec la Forêt Noire pour objectif, on 
observe de temps à autre à Bâle des individus de 
cette espèce au printemps. 

Schneider confirme que le merle à coller se 
montre parfois dans les environs de Bâle au printemps. 


Dates d'arrivée : 


25 avril 1880 Chasseral (Güldi) 
20 avril 1896 Belchen (Bühler-Lindenneyer) 
20 avril 1905 Weissenstein (Grepptn) 
26 mars 1906 Balsthal (Sernn) 


30 avril 1903 Rôthiweide, 1340 mètres (Greppin) 

14 avril 1910 Rôthiweide, 40 individus en trois 
groupes, plus de femelles que de males, direction 
ouest à l’est | (Greppin) 
Dates du départ: 

22 00t.. 1906 Dilitsch, 1326 mètres (Greppin) 

ASC TIOT FR Ethiwverde (Greppin) 


VI | 
16 oct. 1905 Simplon, dix individus  (Giovanna) 


VIII. 6. Le merle à collier, bien connu en Valaiïs, 
y niche dans les montagnes et effectue ses migrations 
au commencement d'avril et en septembre {Lenggen- 
hager). 


_  IX.a. Parfois il se montre abondant au moment 
du passage (ÆRiva). | 

IX. d. N'est pas rare au passage dans la partie 
méridionale du canton du Tessin; on en observe 
beaucoup en octobre près de Marchirolo (Ghidini). 


No 
5 avril 1821 Splügen (Conrad de Baldenstein) 
19 avril 1823 Domleschg, en grand nombre 
| (Conrad de Baldenstein) 


= ES 


X. a. 
1er mars 1859 Coire (Mann) 
11 avril 1860 Domleschg, en grand nombre 
(de Salis) 
16/21 avril 1860 Coire, en quantité (de Salis) 
29 avril 1908 Davos (Schifjerli) 


Départ: 
4 oct. 1822 Domleschg (Conrad de Baldenstein) 


X. 0. Se montre au printemps en abondance 
dans les environs de St-Gérold et se retire ensuite 
dans les Alpes où il niche (Bruhin). 

En mars le merle à collier traverse le Rheintal 
en grand nombre (Bau). 


XI. a. Se montre régulièrement dans l’Engadme 
au passage, mais 1l suit les pentes des montagnes 
et voyage surtout de bon matin, de sorte qu’il passe 
plus où moins inaperçu (Saratz). 


Oiseau de passage irrégulier. Pour la région I. b 
du moims en ce qui concerne les parties basses de 
celle-ci, 1l faut désigner le merle à collier comme 
oiseau de passage irrégulier. Cet oiseau ne se montre 
de même qu'irrégulièrement et même très rarement 
dans le Jorat et le bassin de la Sarime If. à au mo- 
ment du passage et seulement dans les conditions 
spéciales que nous avons indiquées plus haut. C'est 
ainsi qu'on le voit de temps à autre près de Fribourg 
(Musy). Quant à la région de l’Aar, ce n’est que 
dans sa partie préalpestre qu’on peut observer un 
passage assez régulier de l'espèce, tandis que le 
Mittelland ne le voit que très rarement apparaitre. 
On observe des individus isolés près de Herzogen- 
buchsee (Xrebs), près de Soleure (Greppin), près 
d'Oensingen, de Boningen et le long du Born {de Burq). 


— 1237 — 


On peut dire la même chose de la région IV. b, 
le domame de la Reuss; 1l n’y à que les environs du 
lac des Quatre-Cantons d’où l’on signale du passage, 
mais 1c1 aussi 1l faut des chutes de température bien 
marquées pour décider le merle à collier à descendre 
dans les vallées. Les cas où cet oiseau a paru près 
du lac de Sempach, en Argovie, à Olten sont très rares. 


Dans le bassin de la Limmat, V. D, l’apparition 
du merle à plastron peut être considérée comme 
exceptionnelle; 1l en est de même de la région de la 
Thour, mais à un momdre degré, car on peut y 
observer parfois le passage de cet oiseau, quoi- 
qu'irrégulièrement, à différents endroits. De même 
au lac de Constance. De temps à autre en effet 1l 
y paraît un vol de ces oiseaux, mais pour disparaitre 
après une courte halte. 


Au Rheintal le passage du merle à collier ne 
se produit pas toutes les années, toutefois c’est un 
oiseau bien connu des habitants de la contrée, sur- 
tout dans certams districts. 


Ce que nous avons dit plus haut, s'applique aussi 
ici: Pendant leur migration, les merles à collier ne 
se montrent dans la plane et dans les vallées dont 
le niveau est inférieur à 700 mètres, que lorsqu'ils 
sont surpris par un changement brusque de tempéra- 
ture. 


Hôte d’hiver. Une petite parte seulement des 
représentants de cette espèce passe l'hiver en Suisse. 
Chaque année de petites troupes se laissent sur- 
prendre par le froid, et demeurent dans notre pays, 
après avoir cherché à échapper à la première chute 
de neige un peu considérable, en se réfugiant dans 
les vallées des hautes Alpes. Ils séjournent ensuite 
durant tout l'hiver à une altitude supérieure à 1000 


— 12358 — 


mètres où règne généralement pendant des semaines 
enüères le plus brillant soleil. Ils S'y nourrissent de 
baies desséchées, en particulier de celles du genévrier, 
soit qu'elles viennent de parvenir à maturité ou qu'elles 
datent déjà de l’an dernier. Il est vrai qu'én cas de 
mauvais temps et de neige abondante, ils mènent 
une existence assez misérable: on les rencontre alors 
près des sources dont la température est assez élevée 
pour qu'elles ne gèlent pas. D'ailleurs ils ne sont 
guère sédentaires et au bout de quelque temps ils 
quittent la contrée où ils s'étaient fixés; il n’y a que 
la montagne à laquelle ils restent fidèles. Il faut 
pour les en chasser une température particulièrement 
rigoureuse acccompagnée de tempêtes de neige: ils 
se contentent alors d'en gagner le pied où ils s’em- 


pressent de rechercher le voisinage des sources qui 


ne se sont pas congelées et s’y mêlent à leurs cou- 
sins les merles noirs. On les voit même se rapprocher 
des habitations, visiter les vergers et les jardins 


potagers, pour reprendre le chemin de la montagne 


dès que le temps s’améhore. Il nv a que quelques 
vallées alpestres d’une altitude inférieure à 700 mètres, 
où lon voie des individus isolés passer parfois 
plusieurs semaines. 

Au canton du Tessin, c’est différent. Les merles 


-à colher y séjournent çà et là pendant tout l’hiver 


dans des vallées basses, ainsi dans le val Maggia 
et dans celui d'Onsernone. On a aussi observé des 
sujets isolés au coeur de l'hiver, sur les hauteurs 
dudJura En MeVren te Non trouva need 
collier mort au Wisenberg. Pendant. l'hiver 1871 à 
1872 «de Sulis en vit une grande quantité dans la 
vallée de Schanfigg. Le 5 décembre 1897 Rodolphe 
de Tschusi observa un merle à collier près d'un 
mazot dans les montagnes du Vorarlberg voisines 
du Rheintal. 


— 1259 — 


Hôte d'exception. Nous avons déjà communiqué 
dans les pages qui précèdent toutes les observations 
rentrant sous ce chef. 

Notice biologique. In Suisse le merle à collier 
hante, en des endroits reculés et solitaires, la lisière 
des forêts et construit de préférence son nid dans 
les clairières, auprès des pâturages, parmi les taillis 
qui s'y trouvent, dans des coupes de quelques années 
ou encore dans des pentes d’éboulis parsemées de 
buissons. 

Dans le Jura on trouve le nid de cet oiseau à 
plus que hauteur d'homme et jusqu'à 10 mètres au- 
dessus du sol; nos correspondants habitant les Alpes 
nous font savoir que c'est entre 40 centimètres et 
6 mètres de haut que l’on a la chance de découvrir 
cette construction, mais que la hauteur habituelle en 
est la taille d’un homme ou un peu davantage. C'est 
dans des épicéas qu'on le trouve le plus souvent et 
il y est si solidement établi qu'on le voit résister pen- 
dant des années à l’action des éléments et ne se 
décomposer que petit à petit On le rencontre aussi 
dans diverses espèces de buissons, de préférence 
dans des conifères nains. On ne saurait prétendre 
qu'il soit bien caché: c’est fréquemment dans le voisi- 
nage linmédiat de routes très fréquentées qu'on le 
découvre, sur des sapelots ou des sapins isolés. En 
outre les propriétaires du nid font un tel tapage, à 
la moindre tentative d'approche, qu'ils en trahissent 
immédiatement la présence. 

C’est une construction solde et bien charpentée 
que le nid du merle à collier: l’intérieur en est chaude- 
ment capitonné et l'extérieur si bien faconné que les 
intempéries ne parviennent pas à l’entamer et qu'il 
offre ainsi à ses occupants une protection de toute 
sûreté. En même temps l'épaisseur des parois et 


— 1240 — 


du fond est suffisante pour prévenir le refroidisse- 
ment des oeufs par le bas. Les lichens dont l'oiseau 
garnit l’intérieur (usnea, cetraria etc.) et qui atteignent 
parfois la grandeur de la main, concourent encore 
à ce résultat. 

La base du nid est formée de fragments de 
racines, de branchettes, de lichens, de brins de mousse 
desséchés, de chaumes et de quelques feuilles que 
l'oiseau agglutine et transforme en une masse com- 
pacte au moyen de terreau humide. Ees bords en 
sont remarquablement lisses et l’intérieur en est si 
soigneusement revêtu de brins d'herbe etoccasionnelle- 
ment de feuilles qu’on ne distingue plus trace de la 
terre qui a servi de ciment. Le mâle seul s'occupe 
de la construction du nid. 

Quelques couples entreprennent une seconde cou- 
vée; 1l est difficile de dire si ce sont les vieux couples 
plutôt que les jeunes. En tout cas et d’une manière 
générale chez les oiseaux ce ne sont pas les femelles 
âgées qui pondent le plus d'oeufs. La durée de l’incuba- 
tion est de 15 jours et au bout de 16 jours environ les 
petits quittent le nid, mais les parents les nourrissent 
encore pendant dix jours sonnés et veillent à leur 
sécurité un mois durant en les avertissant de l’ap- 
proche du danger. En général la famille ne se 
dissout pas: tel est le cas du moins pour les secondes 
nichées qui ne se dispersent qu'au moment du départ 
pour le midi. Jusqu'à ce moment on les voit errer 
en famille et de conserve à la recherche des champs 
de myrülles, autour desquels il n’est pas rare de les 
apercevoir jusque bien avant dans l’automne. 

Suivant l'altitude, les petits de la première couvée 
sont déjà prêts à voler à la fin de mai ou dans les 
premiers jours de juin; la seconde nichée quitte le 
nid dans le courant de juillet. Les oeufs sont au 
nombre de trois à quatre, selon Füutio de quatre à 


— 1241 — 
cinq. Ils ressemblent beaucoup à ceux du merle, 
peut-être sont-ils une idée plus grands. 

D’après Pestalozsi le merle à collier niche près 
de St-Moritz à la fin d'avril et de nouveau au com- 
mencement de juin. En 1861 de Sulis observa près 
de Coire des petits qui étaient déjà en état de voler, 
le 21 mai. Le 15 juin 1905 Greppin apercut au Mont 
de Granges supérieur, dans le Jura, une famille de 
six à sept individus dont les petits étaient tout à fait 
capables de voler. La même année, le 15 juin, il vit 
de nouveau des familles de merles à collier et parmi 
elles il observa un petit incomplètement développé. 


Voici ce qu’on trouve à ce sujet dans le journal 
de Conrad de Baldenstein : 

1 mai. J'ai trouvé sur un jeune Sapin, à hauteur: 
d'homme, un nid de turdidé contenant quatre oeufs: 
il se trouvait à la jonction des branches et du tronc, 
était grand et solidement bati. Chaque fois que je 
in’en approchais, la femelle partait du nid comme 
une flèche, gagnait un buisson voisin et de là le sol. 
Les oeufs ressemblaient beaucoup à ceux du merle 
étant verdätres avec des taches d’un brun clair ou 
d’un brun violacé. L'oeuf du merle à plastron est 
peut-être un peu plus grand. Le 30 mai, dans une 
tournée que j entrepris, je rencontrai partout dans les 
forêts les plus élevées de jeunes merles à collier qui 
avaient quitté Le nid, mais n'avaient pas encore atteint 
leur développement complet, les cris qu'ils poussaient 
ressemblaient beaucoup à ceux du merle noir, à part 
le ,,tchuc, tchuc‘ qu'ils trouvaient bon d’ajouter ... 
Pehbpeut que jertirair le juin avait terminé Sa 
croissance, d’où je conclus que le nid où il avait 
été élevé devait dater du mois d'avril. Aujourd’hui, 
11 juin, le couple entreprend une seconde couvée. 
Le male manifeste toujours une crainte beaucoup 


— 1242 — 


plus vive que la femelle, lorsque le nid est menacé, 
et C'est par des hochements de queue et des batte- 
ments d’ailes répétés accompagnés d’un ,,tchae, tchac“ 
qu'il exprime son inquiétude, tout en se tenant à 
une certame distance du nid, tandis que la femelle 
reste tout près de celui-ci et fait même mine de vou- 
loir le défendre. 


Nourriture. Ce turdidé, pareil en cela à son 
parent le plus rapproché, le merle, est omnivore, avec 
les modifications de régime que lui impose le lieu 
qu'il habite. A leur retour du midi ces oiseaux font 
assez maigre chère: des restes de baies, les fruits 
encore mal mürs du genévrier, les bourgeons de 
plusieurs plantes, ceux des comfères entre autres 
composent leur menu: par les chutes subites de 
température ils se rapprochent des chalets et ont re- 
cours aux détritus qu'ils trouvent dans leur voisinage 
et sur les fumiers. Plus tard leur régime s'améliore 
et leur table est abondamment fournie de toute espèce 
d'aliments de nature animale autant que végétale. 
Les estomacs que nous eùmes l’occasion de disséquer 
renfermaient une grande quantité de coléoptères, 
parmi lesquels nous notàmes les genres carabus, 
staphvlinus, silpha, la famille des cryptophagidae, 
des lathridius, byrrhus, aphodius, geotrupes, melo- 
lontha:; en outre des mouches et leurs larves et beau- 
coup de débris de scarabées impossibles à déter- 
miner. La plupart du temps il y avait aussi des 
résidus d'origine végétale: c’étaient de petits bour- 
geons, des baies mal müres, des fleurs entières. 
Mais jusqu'au mois de juillet ce sont les aliments 
de nature animale qui prédominent. À partir de ce 
mois il s'y mêle régulièrement des baies, telles que 
les airelles et les myrtilles, que le mâle va souvent 
chercher 400 mètres plus bas, de même que les fruits 


La ES med 


— 1245 — 


du genévier et du sureau de montagne; à cette liste 
ajoutons encore différents fruits et des semences; 
à plusieurs reprises nous trouvâämes celles des coni- 
fères. Cet oiseau fouille aussi en tout temps le crottin 
de cheval à la recherche de larves et de coléoptères. 
Nous les vimes aussi recourir aux bouses de vache 
et nous crümes remarquer que c'était particulhère- 
ment le cas par les froids rigoureux. Les lombries 
entrent également pour une forte proportion dans 
l'alimentation journalière du merle à plastron comme 
dans celle du merle noir. Des sujets qui nous par- 
vinrent du Valais en hiver, en avaient toujours con- 
sommé une certaine quantité, qu'ils avaient probable- 
ment trouvés près de sources chaudes. De même 
que le merle ordinaire, le merle à plastron s'entend 
à creuser des trous en terre au moven de vigoureux 
coups de bec. 


Habitat. Tandis que la variété du nord niche 
dans l’Europe septentrionale, dans les monts de la 
Scandinavie, en Ecosse, en Angleterre, en Irlande 
et jusqu'au Cap nord, la variété alpine se rencontre 
dans les montagnes de l’Europe centrale et méridio- 
nale, dans celles de l'Espagne, dans les Pyrénées, 
dans les Alpes, les Apennins, les Sudètes, le Jura, 
la Forêt Noire, l’Erzgebirge, ainsi que dans les Car- 
pathes, les montagnes de Transvlvanie et les Balcans. 

Passe l'hiver au bord de la Méditerranée, aussi 
bien au midi qu'au nord de celle-ci. 


130. Turdus pilaris L. 


Grive litorne — Wachholderdrossel — Cesena. 


Synonymie: Turdus: pilaris L., Meisner et Schinz, 
Temm., Schinz, Bailly, Riva, Salvad.,, Cat. Brit. 
Birds, Gigl., Friderich-Bau, Fatio, Naum.-Hennicke, 
Rchnw., Arr. D. Oddi, Martorelli, Sharpe, Hart. 


Noms vulgaires: 7schatscha, Keilon, Redasse (Jorat), 
Patte-notre, Pied-noir, Tia-tix (Genève), Grossa- 
griva (Valais), Griva d'hivaire (Jura bernois), 
Grive à pattes noires, Grive de montagne (Vaud), 
Piapiasse(Savoie). — Räckholdervogl (partout), Räck- 
holderdrüstle (Nord de la Suisse), Räckôüldeler (Jura), 
Chramitsvogl, Chränitiler (Mittelland), Æabvogl 
(Oberland bernois), Zerling, Zierlig (lac de Cons- 
tance), Graudrüschtle (Bienne). — Viscardau (Tessm), 
Viscard (Tessin), Grioa d'muntagna (Val Maggia), 
Biscard (Casaccia), Grioa de montagne (Aosta), 
Calandar, Viscarda, Visceard (Ossola). — Dresch 
(Sils). 


Aperçu général, En Suisse la htorne est surtout 
connue comme oiseau de passage et hôte d'hiver: 
certaines années elle s’y montre en bandes considé- 
rables dont une grande partie y demeure tout l'hiver. 
D’autres fois elle est moins fréquente, mais elle ne 
fait jamais totalement défaut et chaque automne elle 
constitue pour les chasseurs de certaines régions une 
source de revenus appréciable. 

La question de savoir si la litorne niche en Suisse 
n’est pas encore tranchée définitivement à l'heure 
actuelle. En effet, bien que des observateurs de 


toute créance l’aient affirmé, les preuves à lappui 
font défaut jusqu'ici. Il est très probable toutefois 
que c'est bien réellement le cas, non seulement 
parce que nous possédons une quantité de données 
entièrement dignes de foi à ce sujet, mais parce que 
les rapports provenant des montagnes bavaroises et 
autrichiennes mentionnent cet oiseau comme nicheur 
régulier. 


En hiver les litornes sont répandues en Alle- 
magne: en été on les trouve dans nos montagnes: 
mais en automne elles paraissent en plaine (Gessner, 
1557). 

»On la capture fréquemment en hiver, surtout 
dans l’Emmental. En été elle fait défaut. On dit 
qu'elle niche dans les montagnes du canton d’Appen- 
zell (Meisner, 1804). 

Ces grives traversent notre pavs à l’arrière- 
automne ou au commencement de l'hiver en se di- 
rigeant du nord-est au sud-ouest; il ven a tout l'hiver 
chez nous.‘ ,, D'après le catalogue des animaux du can- 
ton du Sentüs de Æartmann. cet oiseau niche dans 
les montagnes d’Appenzell, ce que nous avons de 
la peine à admettre; peut-être ne s'agit-il que de 
quelques couples faisant exception à la règle qui veut 
que ces oiseaux se reproduisent dans le nord, en 
Suède et dans la Livonie, par exemple“ {Meisner et 
Schinz, 1815). 


.Parait vers la fin de l’automne et en hiver. 
Durant les hivers doux, on les voit errer de lieu en 
lieu pendant toute cette saison: lorsque le froid est 
rigoureux, 1l est probable que beaucoup d’entre ces 
oiseaux gagnent le midi; toutefois c’est par les tempéra- 
tures les plus basses qu’on en capture le plus. La 
plupart du temps ils forment de grandes bandes. 
Au commencement d'avril ils disparaissent et se re- 


tirent dans le nord pour y nicher. Il est vrai que, 
à en croire le Catalogue des oiseaux du canton du 
Sentis® de Æartmann, 1 arrive parfois qu’un couple 
de litornes niche dans les montagnes du canton 
d'Appenzell: cela n’est pas impossible, mais nous 
n'avons pas réussi à obtenir confirmation de ce fait‘ 
(Schinz, 1837). Ç 

La litorne, grande grive brune et grise qui 
ressemble assez à la draine, hiverne en grands vols 
dans notre pays, et retourne au printemps vers la 
région froide, sa patrie. Ces oiseaux sont pourtant 
sédentaires dans les montagnes glaronnaises et dans 
les forêts élevées et froides du massif appenzellois : 
ils y nichent, ainsi que nous lavons nous-même 
constaté. On les voit souvent voltiger aux flancs 
abruptes et dénudés des parois de rochers, et jusqu’à 
la zone alpme. Ces grives sont très sauvages et 
fort difficiles à attemdre. Au commencement de 
septembre, nous em avons rencontré un très grand 
vol dans des forêts d’essences variées, exposées au 
midi, sur les avant-monts appenzellois. Elles étaient 
probablement descendues des hauteurs où elles passent 
l'été, car l’époque où elles arrivent du nord ne com- 
mence que plus tard, à la fin d'octobre. Dès leur 
arrivée, les litornes se disséminent dans la plaine et 
la zone des collines, où elles errent à la recherche 
des fruits du sorbier., Ces oiseaux, qui sont alors 
beaucoup moins sauvages que ceux du pays, persistent 
à rester perchés sur certams arbres, d’où l’on peut 
souvent en abattre successivement de six à dix avant 
que les autres S’envolent. Leur chair est très déli- 
cate, et, à la fin de l'automne, leur chasse est fort 
productive“ {Tschudi, 1853). 

, La litorne ne se montre en Suisse qu’au passage 


et que comme hôte d'hiver. Parfois elle arrive du 


nord vers le milieu d'octobre déjà, le plus souvent 


Hé donr 


en novembre seulement, d’abord par petits vols, en- 
suite en nombre toujours plus considérable à mesure 
que le froid et la neige augmentent, pour nous quitter 
plus ou moins tôt suivant les circonstances, dans le 
courant du mois de mars. Des troupes plus ou 
moins nombreuses, suivant les années passent l'hiver 
chez nous, non seulement dans la plaine, mais aussi 
dans beaucoup de vallées élevées des Alpes . . .. 
La reproduction de cet oiseau en Suisse est un fait 
toujours encore incertain, bien qu'il ait été soutenu 
de divers côtés. Un passage de Æartmann relatif 
à la reproduction de l'espèce dans le canton d’Appen- 
zell et daté de l'an 1799 fut constamment cité par 
les ornithologues, accompagné de remarques dubita- 
tives jusqu'en 1853, année où Zschudi apporta de 
nouvelles données sur la prétendue reproduction de la 
htorne dans les montagnes glaronnaises et appenzel- 
loises ainsi que sur les pentes boisées du nord des 
monts st-gallois, et cela dans son ouvrage célèbre in- 
ütulé ,,Le Monde des Alpes‘. Là-dessus long silence 
jusqu'en 1886, c'est-à-dire jusqu'au moment où la: 
commission ormtholoqique fédérale entreprit examen 
des catalogues questionnaires qu'elle avait distribués. 
Il se trouva alors 18 observateurs désignant cette 
grive comme oiseau nicheur dans les parties les plus 
diverses de la Suisse: mais la plupart de ces affirma- 
tions furent réduites à néant lorsqu'on réclama de 
leurs auteurs des imdications plus précises. Elles 
reposent en effet sur une confusion probable de la 
litorne avec la draine (turdus vicivorus): il n’y en 
a guère qu'une où deux qui, bien que données sans 
détails puissent subsister avec un degré de proba- 
bilité plus ou moins grand, elles proviennent de l’Ober- 
land bernois et du Valais. Au commencement de 
l’année 1893 la , Diana“, organe de la Société suisse 
des chasseurs, annonça la présence de cette espèce 


A Crruen 


comme nicheur, dans les environs de Genève: au 
printemps 1887 71. B. avait dit-on observé une fa- 
mille de six à huit litornes et avait même tué un de 
ces oiseaux en mai 1891. Quelques années aupara- 
vant Æ. P. avait trouvé un nid de litorne au signal 
de Bougy, sans avoir réussi à en apercevoir les 
propriétaires. Les oeufs, que j'examimai, bien que 
possédant une grande ressemblance avec ceux de la 
litorne, pourraient cependant appartenir à la draine. Il 
n'est donc pas exclu que les données de 77. B. reposent 
sur une confusion entre les deux espèces. Enfin le 
Dr. Fischer-Siguoart à Zofingue fait savoir que Æilfiker 
a tué une htorne en juillet 1894 près d'Oftringen. 
S agit-1l d’un nicheur ou d’un imdividu retenu dans 
notre pays par suite de blessure? Bref il est possible 
que la litorne se soit fixée une ou deux fois et ex- 
ceptionnellement chez nous pour v nicher, mais de 
toutes les communications sus-mentionnées, je n’en 
trouve aucune assez bonne pour être transmise à la 
postérité (Fatio, 1899). | 


Oiseau sédentaire. Nous reproduisons plus loin 


les données indiquant la litorne comme nicheur et 
comme hôte d'hiver et le lecteur v trouvera celles qui 
la désignent comme sédentaire. 


Oiseau erratique. La litorne est un oiseau erra- 
tique bien caractérisé. Pendant la période quelle 
passe dans notre pays, on la voit pendant un temps 
donné dans une certaine région, mais elle ne tarde 
pas à quitter celle-c1 pour nv plus revenir ou nv 
réapparaitre que peu de temps avant son départ. 
Les premières litornes se montrent en Suisse en 
septembre déjà. A ce moment elles se tiennent de 
préférence dans les hauteurs et S’V joignent aux 
merles à plastron: après le départ de ces derniers, 


NA ARE 


elles apparaissent pour quelque temps dans la plaine 
et s'v associent à celles de leurs congénères récem- 
ment arrivées du nord. Les bandes que forment 
celles-ci .ne traversent pas notre pavs tout d’une 
traite, mais v Sséjournent plus ou moins longtemps 
suivant la température ou l'abondance des baies: 
elles vagabondent alors dans la plane, le long des 
coteaux et sur les sommets mêmes, on les aperçoit 
pendant quelque temps sur certains cols, et cela 
toujours aux mêmes heures de la journée, puis on 
les voit surgir subitement dans d’autres contrées. 
Finalement la plupart des oiseaux qui arrivent dans 
le courant de septembre et d'octobre continuent leur 
voyage et sont remplacés aux premiers froids, vers 
la fin de novembre par les hôtes d'hiver. Au reste 
ces derniers mènent également une existence très 
vagabonde: les uns passent l'hiver à une certaine 
altitude, y jouissant souvent pendant des semaines 
d’un brillant soleil: d’autres préfèrent les flancs des 
montagnes et un nombre relativement faible seule- 
ment séjourne dans la plaine et n'augmente que par 
un mauvais temps persistant qui fait descendre des 
montagnes ceux de ces oiseaux qu sv trouvent. 
Les litornes que l’on voit dans notre pays vivent 
presque toujours en société, mais les bandes qu'elles 
iorment sont quelquefois petites et ne se composent 
que d’une demi-douzaine d'individus à peine. C'est 
par centaines au contraire que les ltornes de passage 
se réunissent, en automne surtout. 


Oiseau nicheur. A l'heure quil est nous ne 
possédons pas encore de pièces à l’appui tout à fait 
convalnquantes, consistant en oeufs, petits, ou adultes 
pris sur le nid, indiquant que cette espèce niche en 
Suisse. D'autre part il faut reconnaitre qu'il existe 
une série de témoignages irrécusables d’après les- 

82 


— 1250 — 


quels la reproduction de la litorne en Suisse est un 
fait avéré, et si les preuves font défaut, cela s'explique 
par la sévérité de nos lois sur la chasse et l’idée 
profondément ancrée dans le peuple suisse que les 


oiseaux doivent être protégés, y compris toutes les. 


grives sans distinction. Le simple mortel, qui voit 
en automne un chasseur tirer sur des litornes, lui 
dit son fait sans grands ménagements, parce qu'il 
confond ces dernières avec les grives musiciennes, 
hautement appréciées de chacun — et cela au point 
de vue esthétique seulement. Et si par malheur 
quelqu'un s’avisait de tirer. sur des grives à l’époque 
des nichées, 1l Ss’exposerait à des explications très 
désagréables avec les habitants de la contrée. 

Cependant il serait à désirer, dans l'intérêt de 
la sciénce, qu’on possédat ces pièces à lappui. 

Tous les rapports qui mentionnent la litorne 
comme oiseau nicheur en Suisse proviennent de la 
‘région montagneuse. Certains d’entre eux nous par- 
lent de couples isolés, qui auraient même niché dans 
le voisinage immédiat des habitations, cas tout à fait 
improbable. Nous avons plus de confiance en ceux 
qui indiquent la ltorne comme nichant en colomes. 
Dans les régions montagneuses de plusieurs con- 
trées de l'Allemagne et de l'Autriche, c’est à une grande 
distance des habitations que les litornes élèvent leurs 
nichées. | 

Il faut encore ajouter qu'il n’est pas rare que 
l’on rencontre des litornes isolées au milieu de l'été: 
rien d'étonnant dès lors à ce que nos correspondants 
aient indiqué cet oiseau comme nichant dans notre 
pays. En réalité il s’agit là d'individus qu’un acci- 
dent quelconque a empèêchés de participer à la migra- 
tion vers le nord — c'est tantôt une blessure causée 
par une bête de proie ou par une arme à feu, ou 
bien l'oiseau en question s’est heurté contre des fils 


mit 


Da St 


— 1251 — 


de fer — dans ce cas :il attend sa guérison dans 
quelque endroit écarté, tant et si bien quil fimit par 
ne pas partir du tout, soit quil ne puisse pas re- 
trouver son chemin, soit que la fièvre migratoire soit 
tombée. | 

Le merle et là litorne recherchent la société 
l’un de l’autre‘ {Gessner). 


I. b. Trouvé en avril 1887, près d'Hermance, 
des oeufs et des petits. Tué une femelle adulte, en 
1891, en dessous de Collonges, près de Chavev. Niche 
aussi près de Veyrier (Bourdillon). 

Niche au signal de Bougy. J’y ai trouvé un nid 
contenant des oeufs, qui figurent dans ma collection 
(Privat). 

Je possède deux couvées de quatre oeufs chacune 
provenant de Chosv et datées du 21 avril 1895 (Rubin). 


IL a. D’après Delachaux cet oiseau niche près 
de Château d'Oex. 


IL. 0. Musy admet que la litorne se reproduit 
parfois au canton de Fribourg, dans les Préalpes. 


III. a. Suivant Blatter et ÆRisold, 1l n'est pas 
rare qu'il Se reproduise dans lOberland bernois. 


IT. d. Berger croit que la litorne niche parfois 
dans les Préalpes du canton de Berne. aller la 
désigne comme oiseau nicheur très rare dans ce 
canton, toutefois les données de cet observateur sont 
peu dignes de créance. Ramseyer (dans son ouvrage: 
,Unsere Smgvôügel, 1hr Gesang, Leben und Lieben‘, 
1908) dit qu'il a trouvé un nid de lhtorne contenant 
deux oeufs sur un genévrier, dans l’Emmental. 


IV. a. Rengger fait mention de la htorne comme 
nichant près de Stans. Lusser (,,Gemälde der Schweiz, 
Der Kanton Schwyz‘) la range parmi les nicheurs du 


canton de Schwvz. Suter la vue se reproduire sur 
les montagnes des environs de Stans. Il est très 


probable qu’elle niche dans nos montagnes (Ein, : 


Sarnen). J'ai observé cet oiseau au Pilate: dl y 
niche jusqu’à 1800 mètres d'altitude (G. Brunner). 


IV. 0. Maurer prétend que la litorne se repro- 
duit sur le Mont de Walchwyl. Brunner et Hürzseler 
l’ont observée à plusieurs reprises en été sur l'Engel- 
berg près d’Olten, Brunner sur le versant méridional 
de cette montagne. Cet observateur l’a aussi aperçue, 
en été également, sur les montagnes de Lostorf. Ot 
l’a souvent vue à la Ramsfiluh. Dans ,l'Ornitholo- 
gische Beobachter‘“, année 1903, Wänteler décrit un 
nid trouvé près du Laurenzenbad, mais l’occupant ne 
put pas en être déterminé d’une manière certaine. 
D’après une communication de Æischer-Sigwart, 
Hiljiker a tué une htorne près d'Oftringen en juillet 
1894. 


V.a. D’après Steinmüller (,,Bevyträge‘) et Tschudi 
cet oiseau niche dans les montagnes glaronnaises. 


V.b. Suivant Sridler 11 se reproduit près d'Eimn- 
siedeln. 


VI. a. Niche au canton d’Appenzell d’après les 
auteurs suivants: Hartmann (Catalogue des oiseaux 
du canton du Sentis‘‘, 1799). Mersner (,, Catalogue . . .‘, 
1804). Steinmüller (Contributions . . . . .#, 1806). 
Meisner et Schins (Catalogue . . “, 1815). Steimn- 
mule hemarques NéMAdOnCtIOonS Ars Zn) 
Pschudi (Le monde des Alpes‘, 1853) \ Enin 
Stülker. 

Selon Jäckel, Parrot et de Besserer cette grive 
se reproduit chaque année dans lAllgäu bavaroïs. 


VI. à Schiwuyter, Keller et Beck mentionnent la 
litorne comme nicheur au canton de Thurgovie, sans 


— 1255 — 


en donner de preuve. D’après Gértanner elle se 
reproduit dans les montagnes st-galloises. 


VIL «. Garin et Blanc la citent comme nichant 
dans le Jura; Cavin à appris à la connaitre dans la 
région montagneuse du Jura, surtout au Val de 
Travers. 

Quelques individus demeurent sur nos sommets 
pour y nicher au haut des arbres les plus élevés 
(Ogérien, ,, Histoire naturelle du Jura‘, 1869). 


VII. 6. Dans la seconde moitié des années quatre- 
vingt du siècle dernier J. de Burg tira à plusieurs reprises 
des litornes, adultes et jeunes entièrement développées 
sur le Mont de Granges supérieur, surtout sur le 
versant nord de cette montagne ct il affirma que cet 
oiseau nichait au Monto et dans le ,,Lehen‘“. Si l’on 
consulte les carnets de notes de cet observateur, on 
y voit mentionnées 1889 et 1894, comme années où 
des litornes furent tuées dans les endroits mdiqués, 
mais en les étudiant de plus près on constate que 
ce fut aussi le -cas pendant les mois d'été 1887 et 
1888. Dès lors, malgré les recherches de Greppin 
de Gode buronle tattdeMlanreproducnonrdentà 
litorne dans le Jura soleurois n’a pas été confirmé. 
Par contre on possède deux nids, considérés par 
Winteler et de Burg comme appartenant à cette 
espèce. Winteler, qui a déjà observé des hitornes 
en plein été sur les sommets du Jura depuis de 
nombreuses années, reçut un jour d'un chasseur et 
ornithologue la nouvelle qu'on avait découvert aux 
Bains de Laurenzen près d'Aarau, le 25 avril 1903, 
un nid de turdus pilaris contenant trois petits presque 
en état de voler. Ce nid est conservé au musée de 
la ville d’Aarau. 

Le 23 mai 1903, de Burg trouva à la Geissfluh, 
à une altitude de 890 mètres un nid de grive conte- 


— 1254 — 


nant des petits presque prêts au vol; ce nid, tant 
en ce qui concerne la forme que les matériaux de 
construction différait de beaucoup des nids de draine, 
de grive musicienne et de merles fréquents dans la 
contrée. Or le 21 juin de la même année Studer 
de Trimbach, lui apporta un nid provenant de la 
Sonnenweid-Frohburg et qu'il prétendait être un nid 
de litorne. L'auteur de cette trouvaille connaissait 
fort bien toutes les espèces de grives. Ce nid, de 
même que ceux du Laurenzenbad et de la Geissfluh 
correspondent tout à fait à la description que donne 
du nid de la hitorne le , Nouceau Naumann-Henniclee, 
Toutefois comme les nids de la litorne et de la draine 
se ressemblent beaucoup et que pour ceux de toutes 
les espèces de grives, il se produit des différences 
occasionnées par les matériaux de construction dont 
l'oiseau dispose ou par un caprice de ce dernier, on 
ne peut pas encore dire d’une manière certaine que 
la litorne niche dans le Jura soleurois. Et quand 
bien même les habitants de la contrée affirment que 
les litornes tuées par de Burq au Dürrberg, les 19, 
20 et 22 octobre 1906, y avaient été observées pendant 
tout l’été, ceci ne constitue pas non plus une preuve 
irréfutable. Lutz indique la htorne comme nichant 
au Passwang, mais ne donne aucuns détails précis 
à ce sujet De même Serrn, qui prétend'que cet 
oiseau se reproduit parfois dans la vallée de Bals- 
thal, fait avancé déjà auparavant par J. de Burg. 


VII «&.  Niche sur les hautes sommités du 
Valais, particulièrement dans le voisinage de la 
frontière d'Italie (Besse). 


On prétend que la litorne se reproduit dans les 
montagnes des environs de Valsesia, qu'elle ne fait 
qu'une couvée, que celle-ci se compose de cinq à six 


oo 


oeufs d'un bleu de ciel tacheté de points rouges 
(,,mchiesta ornitologica italiana‘). 


VII. 0. D'après Besse cette grive niche dans le 
val de Bagne. 


IX. «a. Suivant Garbald la litorne se reproduit 
près de Castasegna. 

D'après Bettont c'est un nicheur des montagnes 
de la Lombardie. 


IX. 0. Niche au Tessin d’après Montiet Mariani. 
De même dans la contrée de Bergame (Cuffi). 


X. a. Suivant Stojjel c'est un oiseau nicheur 
près de Fürstenau, à miché pendant l’été 1857, près 
de St-Moritz (de Sulis). Niche, mais rarement près de 
Davos (Pestalozii); on n’a pas prouvé d’une manière 
absolument certaine qu'ilse reproduise dans lOberland 
du canton des Grisons (T'heobald). Le colonel old 
n'indique pas cette grive comme nicheur dans les 
environs d’Arosa, mais je l’y ai observée sûrement 
en été 1910 (Jenny). Jenny ne fait pas mention de 
la drame comme nichant à Arosa. 


X. b. Niche dans les montagnes de la Suisse et du 
Vorarlberg environnant le Rheimtal (Girtanner). 


XL. a. En 1857 un couple de litornes nicha près 
de St-Moritz (de Salis). Fréquente près de Sils Maria 
(Courtin). 


XI. 0. Niche peut-être dans la Basse-Engadine: 
on l’y a observée à plusieurs reprises en été (Saratè). 
Hôte d'hiver dans la Valteline. Je ne sais pas 
comment /egazsonit et Bernasconi en sont arrivés 
à admettre comme certain le fait que cette espèce 
se reproduirait dans la Valteline. Ni moi, n1 Fabant, 
ni beaucoup de paysans à qui j'en ai parlé, n'ont 


ob 


vu une seule fois cet oiseau dans nos montagnes 
enété.. Dans la Seconde moémde Septembre 
commence à se montrer dans la haute montagne. 
(Gralli- Valerio, ,Materiali per la Fauna dei Vertebrati 
Valtellinesi‘*, 1890). 


Oiseau de passage régulier. Nous avons déjà 
dit plus haut qu'un nombre considérable de ltornes 
arrive déjà en septembre, entre le 20,et le 30: Maïs 
à ce moment elles se tiennent presque toutes sans 
exception dans la montagne où elles sont rejointes 
encore par beaucoup d’entre celles qui arrivent en 
octobre. Dans le courant de ce mois, surtout dans 
sa seconde moitié paraissent les bandes principales 
qui, elles aussi, recherchent de préférence les con- 
trées accidentées et les flancs des montagnes. En 
novembre enfin, et souvent aussi en décembre, ont 
lieu les derniers passages, qui se composent parfois 
de vols immenses et s'effectuent la plupart du temps 
avant de fortes chutes de neige. Il arrive qu'un de 
ces vols de litornes se joigne aux- bandes énormes 
de pluviers, de bécasseaux et de guignettes qui, en 
longues colonnes et à grand bruit traversent de nuit 
notre pays, peu de temps avant que se déchaime une 
tempête de neige, et cela sans dévier de la ligne 
droite et à une vitesse folle. Ce fait se produit sur- 
tout en décembre. 

Au moment du passage on observe les litornes 
dans toutes les régions de la Suisse, en plaine aussi 
bien qu à la montagne. Ce n’est qu’au Valais que le 
passage est faible: les vols qui paraissent dans ce 
canton remontent la vallée du Rhône ou franchissent 
les cols de la chaine bernoise. 

En géneral la direction suivie par les litornes 
de passage est celle du Mittelland suisse avec la 
porte de Genève comme objectif. Mais on peut 


AE 


observer aussi toutes les années de ces grives, qui 
aiment à séjourner dans la montagnes, dans les 
vallées élevées des Alpes. Au passage d'automne, 
de même qu'à leur retour, elles franchissent les mon- 
tagnes des Grisons, mais elles ne s’y arrêtent pas 
toutes les années. Au Tessin également ces oiseaux 
sont de passage régulier; de même dans le Jura, où 
on les voit aussi bien sur les sommets que dans les 
vallées les plus reculées. 

C’est de jour et durant le crépuscule du matin 
qu'ils voyagent, quelquefois mais, moins souvent, le 
soir. Toutefois les essaims de litornes qui fuient 
devant les tempêtes de neige et qui se sont associés 
aux bandes innombrables des bécasseaux, effectuent 
leur migration au milieu de la nuit (la plupart du 
temps peu après minuit, à l’aube et jusqu’à 6 heures 
du matin). Des spécimens de ces retardataires que 
nous eüumes entre les mains, étaient décapités, ou 
bien il leur manquait une aile, ou bien encore ils 
étaient fendus par le milieu, preuves de la rapidité 
de leur vol. Il est probable que les litornes; dont 
l'allure est pourtant vive, ne se joignent aux bé- 
casseaux, doués d’un vol encore beaucoup plus rapide, 
que temporairement et pour peu de temps. Le 
passage de printemps a lieu au commencement de 
février, peut-Ctre déjà en janvier. Du moins constate-t- 
on souvent à cette époque chez ces oiseaux une 
tendance à voler vers le nord-est, et même dans des 
cas isolés un vol très rapide dans cette direction. 
Certaines bandes toutefois séjournent jusqu'à la fin 
de février dans des contrées qui leur conviennent, 
surtout dans le voisinage de prés irrigués. En général 
le passage de printemps est très apparent en février 
et c'est vers la fin de ce mois quele plus grand nombre 
de litornes traversent notre pays. Il est vrai que 
toutes les années on observe encore des vols considé- 


— 1258 — 


rables en mars: 1l s’agit probablement des individus 
qui ont séjourné dans le midi de l'Europe ou plus 
au sud encore. Il arrive même encore assez souvent 
(pas tous les printemps) que l’on observe des litornes 
en voyage en avril, Surtout aux premiers jours de 
ce mois. Quant à l'apparition de ces oiseaux isolé- 
ment ou par petites troupes en mai, c'est un fait 
exceptionnel: les ltornes qui se montrent encore à ce 
moment ne prennent que très lentement, ou même 
pas du tout, la direction du nord-est, séjournent sur 
les pentes ou les sommets de nos montagnes, et ce 


sont elles qui très probablement ont donné lieu à 


l'opinion que l’espèce se reproduit dans notre pays. 
Sur les cols du Jura le passage, sans faire complète- 
ment défaut, est faible au printemps: on ne sait pas 
encore si les litornes que l’on observe en masse chaque 
année en janvier dans le Jura occidental, en parti- 
culier aux Verrières, se dirigent vers le sud-est ou 
en sens contraire. 

Tandis qu'en automne la litorne préfère suivre 


dans ses migrations le flanc des montagnes, où les 


baies abondent, elle est contrainte au printemps, 
alors que celles-e1 font défaut, à se rendre dans la 
plaine, dans les régions marécageuses et bien irriguées, 
où l’attire la présence des vers de terre et des fruits 
en décomposition. 

Dans l'Italie du nord on observe de grands vols 
de litornes dans la région montagneuse, de petites 
troupes plutôt dans la plaine: on peut en conclure 
qu'après avoir franchi la chaine des Alpes les grandes 
bandes se fractionnent. 

Au dire de nos oiseleurs d'antan, les litornes 
prennent chaque année le même chemin dans un 
leu donné: :1l est vrai qu’elles brülent parfois 
l'étape, ce qu'ils attribuent au mauvais temps 
qui les oblige à poursuivre leur route. Il peut y 


— 1259 — 


avoir du vrai dans cette opinion, car nos correspon- 
dants ont fait la même observation. Ainsi ces oiseaux 
traversent chaque année notre contrée en passant au- 
dessus du bâtiment d'école de Frohheim; ni nous, ni 
d’autres observateurs, n'en avons jamais aperçu plus 
loin au-dessus d’Olten. Toutes les années au moment 
du passage, il y en a qui S'arrêtent sur le trajet 
Murgenthal-Ryken-Fulenbach. Près de Trimbach, 
dans les environs du Dürrberg, on trouve tous les 
automnes des mauvis quise sont assommés contre 
des fils de fer. de Burg n’en à jamais recu d’autres 
points des environs d'Olten. 


[. «. Il est assez rare que les premiers passages 
de cette grive, surtout quand ils sont abondants dans 
nos vallées inférieures, ne soient pas accompagnés ou 
suivis dès le lendemain qu'ils ont eu lieu, de neige 
ou d'une série de jours froids, comme aussi son 
séjour dans les mêmes régions jusqu'à la fin de 
mars indique encore des fraicheurs ou des gelées 
inminentes: c'est ce qu'on a été à même de véri- 
fier plusieurs fois dans nos contrées, notamment les 
dix premiers jours d'avril 1853 .... C’est vers la fin 
d'octobre et principalement en novembre que cette 
grive revient chaque année en Savoie. Elle commence 
d'abord par se montrer dans les hautes vallées de 
nos Alpes qu’elle habite jusqu'à ce que la neige vienne 
à l'en chasser: alors elle s’abat souvent par bandes 
innombrables dans des régions inférieures, autour des 
bois, des paturages et des champs, où les vers, les 
insectes, les larves, les baies, les Semences forment 
leur principale nourriture. Ces sociétés sont ordinaire- 
ment moms sauvages, surtout en arrivant pour la 
première fois dans un district, que celles de la draine; 
aussi parvient-on facilement à les tirer et à en abattre 


plusieurs d’un seul coup de feu.... Quand en dé- 


— 1260 — 


cembre où janvier le froid devient très vif dans nos 
contrées, les litornes les abandonnent en grand nombre 
pour aller passer le reste de la triste saison dans 
celles du midi de l’Europe; mais elles y reparaissent 
encore par troupes à la fin de février. C’est alors 
qu'elles se répandent de préférence le long des taillis, 
des rangées d’arbres qui bordent les prairies et les 
marécages .... Elles gagnent ensuite au commence- 
ment de mars les bois qui garnissent le pied de 
nos montagnes, où elles vivent encore pendant quelques 
jours auprès des ceintures de neige. De là elles 
s'élèvent plus haut, à mesure que la saison avance 
et la neige se retire; puis ensuite on ne les remarque 
plus dès la fin de mars, à moins que des froids ne 
surviennent encore, que dans Îles forêts alpestres 
(Bailly). 


[. b. La litorne nous quitte dans les premiers 
jours de mars: les premières paraissent vers le 10 
octobre, le passage principal a leu aux environs du 
25 novembre (Necker). Passage principal à la fin 
d'octobre et à la fin de mars (Vernet). 


Dates d'arrivée: 
4 nov. 1905 Duillier ( Vernet) 


13 nov. 1905 Duillier : ( Vernet) 
19 nov. 1910 Myes, en grand nombre (Dutott) 


Dates du départ: 


19 févr. 1886 Lausanne (Goll) 
27 févr. 1890 Lausanne (Saunders) 
4 avril 1903 Duillier, en grand nombre f Vernet) 


IL. «. 
20 mars 1886 (Gessenay … (Uelliger) 


si ré 
r. :-A REP 
LCR TER 


— 1261 — 


IEC} 
12 févr. 1886 Romont (Grand) 
15 mars 1893 Fribourg (Musy) 
15 oct. 1886 Romont (Grand) 


IL. a. Visite fréquemment la contrée de Lauenen, 
en petites troupes de 4 à 6 mdividus (Blumenstein). 


15 avril 1886 Spiez (Risold) 
III. 0. Oiseau de passage régulier et très 


abondant certaines années, soit au printemps, soit 
en automne. 


1 au 18 oct. 1885 Hasle près Berthoud (A. Gerber) 


Dates d'arrivée: 


4 sept. 
» sept. 
24 oct. 
5 nov. 
D nov. 
JATOV. 
12 nov 
12 nov. 
18 nov. 
19 nov. 
22 nov. 
28 nov. 
1 déc. 
11 déc. 
15 déc. 
21 déc. 
22 déc. 
22 déc. 


‘30 sept. 


29N0Ct. 
RON 


1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1901 
1901 
1901 


Bettlach : 
Bettlach 


Wangen près d’Olten 


Granges 

Bettlach 

Rosegg 

Rosegg 

Granges 
Herzogenbuchsee 
Deitmgermoos 
Bettlach 

Rosegg 

Bellach 
Herzogenbuchsee 
Bellach 

Bettlach 

Bellach 

Bettlach 
Bleienbach 
Bettlach 

Bellach 


(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(K. Gerber) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(K. Gerber.) 
(Greppin) 
(de Burg) 


. (Greppin) 


(de Burg) 
(K. Gerber) 
(Greppin, 
(Greppin) 


15 nov. 1901 
18 nov. 1901 
On ONE Di 
lo LOI 
110) 8 CDI 
11 déc. 1901 
MNOCLA MO 0? 
HONOC MALI 0? 

6 nov. 1902 
10 nov. 1902 
DOBMMOM I 0 
24 nov. 1902 
28 nov. 1902 

D déc. 1902 

SANVA 

28 oct. 1903 
4 nov. 1903 

D nov. 1903 


20 nov. 1903 


24 nov. 1903 
DOC MIO UE 


31 oct. 1904 


DC M 
Granges (Greppin) 
Deitingen (Greppin) 
Bellach (Greppin) 
Staad (Greppin) 
Deitimgermoos (Greppin) | 
Selzach (Greppin) 
Bellach (Greppin) 
Granges (Greppin) 
Deitnmgermoos (Greppin) 
Granges (Greppin) 
Bettlach (Greppin) 
Selzach (Greppin) 
Bettlach/Allenien reste que deux 
(Greppin) 
Rosegg, un vol se dirigeant vers le 
(Greppin) 
Sinneringen (Luginbühl) 
Kappelen (Leuenberger.) 
Boningen (de Burg) 
Aarberg, en grand nombre 
(Mühlemann,) 


Kappel, quelques-unes (de Burg) 
Herzogenbuchsee, abondantes 

(K. Gerber.) 
Granges, en grand nombre 


(Greppin) 


1 à 14 nov. 1904 Gheid, de petits vols en grand 


nombre 
17 nov. 1904 
28 nov. 1904 
D déc. 1904 
20 oct. 1905 
6 nov. 1909 
20 nov. 1905 
28 nov. 1909 

beaucoup 


(de Burg) 


Deitmgen (Greppin) 
Bellach (Greppin) 
Bellach (Greppin) 
Bettlach (Greppin) 
Bellach (Greppin) 
Plane de lAar (Greppin) 


Diessbach-Büren, il en est arrivé 
(Kaeser:) 


— 1263 — 


30 nov. 1905 Granges :  (Greppin) 
déc AMI0S AbBellach (Greppin) 
lÆdéc "1905 Plainelde lAar (Greppin) 
RON 006 Plaine de ar (Greppin) 
D nov. 1906 Bellach (Greppin) 


8 nov. 1906 Bellach-Selzach, 100 env. (Greppin) 
15 à 13 nov. 1906 Kleinhôchstetten  (Luginbühl) 
12 oct. 1907 Münsingen, des milliers (Luginbühl) 
4 nov. 1907 Selzach, les premières (Greppin) 

28 nov. 1907 Selzach, 30 environ  (Greppin) 


DÉC MIO BellacCh (Greppin) 

25 déc. 1907 Aarberg, des centaines (Mühlemann) 
11 nov. 1909 Bellach (Greppin) 
25 nov. 1909 Selzach, 1 individu (Greppin) 

19 nov. 1910 Ryken (Lerch) 


Dates du départ: 
31 mars 1886 Diessbach-Büren (Kaeser) 
25 févr. 1886 Berthoud (Société ornith. Berthoud) 
23 mars 1887 Hasle près Berthoud (XÆ. Gerber) 
11 mars 1892 Bonimgen, très abondantes 


(de Burg) 
3 févr. 1901 Rosegg (Greppin) 
7 févr. 1901 Bonimgen (de Burg) 
1 févr. 1901 Rickenbach, en grand nombre 
(de Burg) 

11 févr. 1901 Berne (Daut) 
23 mars 1901 Deitingermoos (Greppin) 
27 mars 1901 Gunzgen (de Burg) 
1e avril 1901 Gunzgen (de Burg) 
28 févr. 1902 Kappel, abondantes (de Burg) 
5 mars 1902 Bellach (Greppin) 
29 mars 1902 Rosegg | (Greppin) 
1e mars 1903 Seelhofenmoos ( Weber) 
11 mars 1903 Bellach (Greppin) 


11 avril 1903 Aeschi (Greppin) 


23 


— 1264 


mars 1904 Soleure (Greppin) 
mars 1904 Bellach (Greppin) 
mars 1904 Granges, nombreuses (Greppin) 
mars 1904 Soleure (Greppin) 
févr. 1905 Fulenbach (de Burgq) 
mars 1905 Selzach (Greppin) 
avril 1905 Bellach (Greppin) 
mal 1905 Plame de l’Aar (Greppin) 
févr. 1906 Rubigen (Daut) 

févr. 1906 Aarbere (Mühlemann) 
mars 1906 Hägendorf (de Burg) 
févr. 1906 Marzilimoos (Weber) 
févr. 1906 Marzilimoos ( Weber) 
mars 1906 Vechigen (Luginbühl) 
mars 1906 Marzilimoos ( Weber.) 
mars 1906 Granges (Greppin) 
mars 1906 Bellach (Greppin) 
mars 1906 Diessbach, les hôtes d'hiver sont 
partis (Kaeser) 

au 6 avril 1906 Diessbach, passage, direction 
ouest (Kaeser:) 
avril 1906 Bettlach (Greppin) 
mars 1907 Rosegg (Greppin) 
mars 1907 Bellach (Greppin) 
févr. 1908 Fulenbach (Jäüggti) 

févr. 1908 Wangen près d'Olten (de Burg) 
févr. 1908 Granges (Greppin) 
mars 1908 Aarberg (Mühlemann) 
mars 1909 Fulenbach (Jügat) 

mars 1909 Ranfiüh (Hofstetter:) 
mars 1909 Fulenbach, abondantes (Jüggi) 

avril 1909 Fulenbach (Jägqt) 
mars 1910 Ranflüh (Hofstetter) 
mars 1910 Ranfiüh (Hofstetter.) 
mars 1910 Selzach (Greppin) 
mars 1910 Bellach (Greppin) 


IV. «. 


J'en 


1269 


ai observé des quantités dans 


lÉigenthal en automne: au reste elles y nichent à 
mon avis (G. Brunner),. 
De passage près de Sarnen (Ein). 


Dates d'arrivée: 


IV. 6. 
nov. 1888 
nov. 1889 
CES RO) 
déc. 1891 
déc. 1892 
Oct. 1894 
sept. 1895 
nov. 1895 
déc. 1895 
sept 1890 
déc.. 1897 
sept. 1898 
OC STE 
nov. 1898 
déc. 1900 
Sept O0: 
août 1902 
sept. 1902 
sept. 1902 
nov. 1902 

l'hiver 
nov. 1902 
nov. 1902 
nov. 1902 
OÙ JOUE 
oct. 1903 
TON NIQUE 
NOV MODS 
nov. 1903 


Oftrmgen (Hilfiker) 
Wiggerthal (Fischer-Siguwart 
Zotingue (Ed. Fischer) 
Wigcerthal (Ed. Fischer) 
Wiggerthal (Ed. Fischer) 
Olten (de Burg) 
Wauwil (Ed. Fischer) 
Bremgarten (K. Gerber) 
Wigoerthal (Ed. Fischer) 
Subrthal (FEW Fischer) 
Wuhrthal (Ed. Fischer) 
Wauivil (Ed. Fischer) 
Zofingue (fischer-Sigioart) 
Wigoerthal (Fischer-Sigiwart) 
Wiggerthal (Fischer-Sigiourt) 
Siglisdort (Graf) 
Suhrthal (Bretscher) 
Suhrthal (Bretscher) 


Rothrist, 200 individus (Bretscher) 


Wiggerthal, 300, y passent tout 
(Fischer-Sigrourt) 
Pfaffnau, 190 (Bretscher) 


Attelwil, quelques-unes (Bretscher:) 


Suhrthal (EE. Fischeï:) 
Oftringen (Fischer-Sigicart, 
Olten (de Burg) 
Dullken (de Burg) 
Starrkireh (de Burg) 
Sempach (Schifjerli) 


83 


19%nov. 1905 
24 oct. 1904 
HMOC MIO OT 
28 oct. 1904 
30 oct. 1904 
Dit OC, … AQU 
10 déc. 1905 
19 sept. 1906 
20 sept. 1906 
2 oct. 1906 

SOC IODE 

oct 90 
15 oct. "1906 
AA Det MIO 
7 nov. 1906 

8 nov. 1906 

12 déc. 1906 
30 sept. 1907 
1EMOCT MO OT 
HMOCH M AOONT 
28 nov. 1908 
17 sept-1910 
Dates du 

14 mai 1878 
29 févr. 1888 
3 févr. 1889 

20 mars 1894 
1 mars 1895 
1er mars 1897 
15 mars 1898 
4 févr. 1899 

4 févr. 1899 


OGC EE 


Suhrthal (Ed. Fischer) 
Starrkireh (de Burg) 
Olten (de Burg) 
Schônenwerd (de Burg) 
Lostorf (de Burg) 
Trimbach (de Burg) 
Sempach (Schifjerli) 
Olten (de Burg) 
Trimbach (de Burg) 
Starrkirch, en grand nombre 

(de Burg) 
Gretzenbach | (de Burg) 
Däniken (de Burg) 
Güsgen (de Burg) 
Güsgen (de Burg) 
Eichberg (Schifjerli) 
Winznau, une centaine {de Burg) 
Olten-Frohhenmn, 300 {de Burg) 
Olten (de Burg) 
Winznau (de Burg) 
Dulliken, en grand nombre 

(Wächter) 
Sempach (Schifjerli) 
Kaltbach (Dellavalli) 

départ : | 
Olten, la dermère (de Burg) 
Wigoerthal (Fischer-Sigwart, 
Wiggerthal (Fischer-Sigwart) 
Oftringen (Hi jiker:) 
Wiggerthal (Fischer-Sigwart) 
Wigoerthal (Fischer-Sigwart) 
Zofingue (Fischer-Sigwart) 
Suhrthal, en grand nombre 
| (Ed. Fischer) 

Brüelmatten, en grand nombre 


(Fischer-Sigiwart) 


févr. 
févr. 
févr. 


févr. 
févr. 
mars 
mars 
févr. 
févr. 
févr. 
févr. 
févr. 


févr. 
févr. 
que 
févr. 
mars 
févr. 
févr. 
févr. 


févr. 
févr. 
mars 
févr. 
févr. 
févr. 
févr. 
mars 
févr. 
févr. 
févr. 


févr. 


1899 
1899 
1399 


1900 
1900 
1900 
1900 
1901 
1901 
1901 
1901 
1901 


1901 
1901 


— 1267 — 


Hägglingen (K. Gerber) 
Rothrist (K. Gerber) 
Trimbach, en grand nombre 

(de Bur:g) 
Olten (de Burg) 
Güsgen (de Burg) 
Kôülliken (Fischer) 
Aarburg (Fischer-Sigwart) 
Olten, plusieurs bandes (de Burq) 
Strengelbach (Ed. Fischer) 
Olten, plusieurs bandes {de Burq) 
Olten (Christen) 
Olten, nombreuses dans les jardins 

(de Burg) 
Zotingue (Fischer-Sigwart) 
Olten, 1l ny à plus dans les jardins 


l'individu atteint d’albmisme {de Burq) 


1901 
1901 
1905 
1905 
1905 


1903 
1903 
1903 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1905 
1905 
1905 


1905 


Olten, toutes sont parties {de Burg) 


Zotingue (Fischer-Sigwart) 
Zofingue (Fischer-Sigwart) 
Wigcerthal (Ed. Fischer.) 
Vordemwald, en grand nombre 


(Ed. Fischer) 


Strengelbach (Ed. Fischer) 
Zofingue (Ed. Fischer) 
Olten (de Burg) 
Zofingue (Fischer-Sigroart) 
Zotingue (Fischer-Sigioart) 
Sempach (Schifjerli) 
Wittwil (Ed. Fischer) 
Strengelbach (Ed. Fischer) 
Sempach (Schifferli) 
Aarau, en grand nombre { Wäinteler) 


Olten, abondantes, restent jusqu’au 23 
(de Burg) 
Olten, il en passe beaucoup (de Burg) 


7 mars 1906 
1 mars 1906 
2» mars 1906 
7 févr. 1908 
SNA MU) 
6 mars 1909 
13 mars 1809 
24 nas ILE0 
ab ve JS 
1er mars 1910 


NA 


année le cañton de 


(Schindler:). 
7 Où 


— 1268 


Sempach 
Sempach 
Sempach 


(Schifferli) 
(Schifjerli) 
(Schifferli) 


Olten, en grand nombre (Brunner) 


Sempach 
Sempach 
Sempach 
Sempach 
Sempach 
Sempach 


Dates d'arrivée: 


16 nov. 1892 
DO Ale? 
5) NON, Lol 

21 sept. 1901 
Dates du 

8 févr. 1897 
1 févr. 1898 
8 avril 1898 
9 mars 1900 
b mars 1902 

23 mars 1906 
1 avril 1906 

aol OU 


Gibsweil 
Kloten 
Hinweil 
Siglisdorf 
départ : 

Schlieren 
Zurzach 
Hüngg 
Hôüngg 


Oberengstrngen 


Thalwil 


Katzensee, en nombre 


Zurzach 


(Schifjerli) 
(Schifferli) 
(Schifjerli) 
(Schifjerli) 
(Schifjerli) 
(Schifferli) 


Les litornes traversent presque chaque 
Glaris en mars et en avril 


(Nügeli) 
(Näügeli) 
(Nägeli) 
(Graf) 


(Graf) 

(K. Gerber) 
(Graf) 
(Graf) 
(Graf) 
(Nägeli) 
(Nügeli) 
(Nigeli) 


VE a.  Walcher à Schännis en a vu de grands 
vols le 3 novembre 1908 (No/l-Tobler). 


VI. 0. 


Dates d'arrivée : 


2 nov. 1882 
20 MOV. 1882 


Thayngen 
Thayvngen 


(Oschroalcl) 
(Oschiwald) 


— 1269 — 


23 mars 1883 Thayngen (Oschuwald) 

16 nov. 1887 Thayngen (Osehroalcl) 

30 sept. 1903 Gossau (Fischer-Sigioart 

1% oct. 1903 Hohenfirst, albinos partiel (Rapport 
du Musée de St-Gall) (Baächler) 

4 nov. 1910 Bachtobel (Kesselring) 


28 nov. 1910 Lohn (Schaffhouse) (Gasser) 


Dates du départ: 


28 mars 1909 Kaltbrunn, en grand nombré et en 
compagnie de grives musiciennes et de merles 


à plastron (Noll-Tobler) 
21 févr. 1893 Benken (Nägeli) 
VIT. a. 


10 nov. 1898 Verrières-suisses, grands vols 
(Mathey-Dupraz) 
DORDONM M I0UN ere Men randenonmiUre 
(Mathey-Dupruz) 
DRToy MOOV eRPÈrES Rent orandnomhbre 
(Mathey-Dupra:) 
3nov. 1901 Verrières, en grand nombre 
(Mathey-Dupra:) 
lo déc 1900. Misnoble,… les premières 
(Mathey-Dupraz) 


VIE: | 
2ONOC MST APfCtinSen (Schmicdlin) 
3 nov. 1882 Pfeffingen (Sehmidlin) 
21 déc. 1905 Werssenstein (Greppin) 
28 déc. 1905 Rüttüfluh (Greppin) 

Dates du départ: 
il ent à 1 Oise (Schimuidllin) 
25 mars 1864 Pfeffingen (Schmidlin) 
29 jan. 1906 Balmberg (Greppin) 


24 mars 1906 Balsthal (Serr) 


— 1270 — 


10 mars 1907 Bâle (Wendnagel) 
20 sept. 1910 Rebeuvelier (de Burg) 
23 oct. 1910 Epüngen (de Burg) 


VIITL. a. De passage, mais très rare, dans les 
montagnes du Valais. 


VIT. 6. Elle longe assez régulièrement la vallée 
du Rhône, à une allure lente, la plupart du temps 
à la fin de novembre, de janvier et de février 
(Lenggenhager). 

20 oct. 1886 Martigny, en grand nombre ( Varroli) 


IX. «a. 
9 mars 1859 Misox (Giesch) 


IX. 0. Passe assez régulièrement au Tessin 
(Ghidini). 


X. a. C'est un oiseau de passage assez réguler 
dans le canton des Grisons et 1l s’y montre parfois 
en grande abondance. 

Traverse notre district en novembre et en dé- 
cembre, puis de nouveau en mars (de Salis). N'est 
pas rare, on l’'observe souvent encore en avril 
(Brügger). En automne les litornes se tiennent 
souvent en grandes bandes dans la forêt de pins 
sylvestres qui se trouve sous Davos-Kulm (Pestalozzi). 


Dates d'arrivée : 


D nov. 1866 Langwiese, 2100 m., en grand nombre 
(de Salis) 
Tédéc. …_ 1892 Fetan (Nägeli) 


Dates du départ: 


10 févr. 1824 Baldenstem (Conrad de Buldenstein) 


29 févr. 1824 Baldenstein, en grand nombre 
(Conrad de Baldenstein) 


— 1211 — 


20 mars 1824 Baldenstein, en grand nombre 
: (Conrad de Baldenstein) 
10 avril 1886 Coire (Manni) 


X. 0. La litorne traverse le Rheimthal du milieu 
de novembre au milieu de décembre, mais pas toutes 
les années (Bau). 


16 nov. 1887 Sargans (Oschioalc) 
11 avril 1888 Au (cueilli dans un journal) 


XI a. et b. Se montre de temps à autre dans 
l'Engadine, y passe même l'hiver, isolément ou en 
petit nombre (Saratz). 


Oiseau de passage irrégulier. Nous avons déjà 
mentionné plus haut les faits rentrant sous cette 
rubrique. 


Hôte d’hiver. Nous avons déjà énuméré les 
données les plus importantes concernant les séjours 
d'hiver de la ltorne. Qu'il nous suffise d’attirer 
l'attention sur le fait que quelques-uns de ces oiseaux 
passent tout jhiver à une altitude qui n’est jamais 
inférieure à 1500 mètres, tandis que la plupart 
d'entre eux gagne le fond des vallées, aux premières 
chutes de neige un peu fortes. Par le mauvais temps 
les litornes se dispersent et se mettent isolément 
en quête de leur päture. Si la couche de neige qui 
recouvre le sol est épaisse, elles se retrouvent dans 
les prés irrigués et autour des sources chaudes; 
vers la mi-février les bandes se reforment pour 
prendre en hâte la direction du nord (nord-est). 


[I a. C’est un hôte d'hiver régulier en Savoie, 
toutefois par les grands froids les litornes quittent 
nos parages. pour se rendre dans des climats plus 
tempérés (Bailly). 


[. b. Dans le bassin du Léman ont peut observer 
la litorne un peu partout en hiver (suivant tous nos 
correspondants). 


IL. a. Hôte d'hiver commun au Pays d'Enhaut 
(d’après tous nos collaborateurs). 


IL. 0. En plaine et au bord des lacs, aussi bien 
que sur le versant. des montagnes® cette erivense 
montre comme hôte d'hiver, soit isolément, soit en 
petites troupes (selon tous nos correspondants). Elle 
ne traverse la Gruyère que rarement, parfois quel- 
que individu isolé passe tout l'hiver dans la vallée 
(Olphe-Galliard). Hôte d'hiver au bord de lOrbe 
(Duplessis et Combe). 


IL. «. Hôte d'hiver près de Spiez (Risold), près 
de Meirmgen (Blatter). 


IT. & Tous nos collaborateurs sont d'accord 
pour dire que la ltorne se montre comme hôte 
d'hiver et cela toutes les années, en nombre plus 
ou moins grand, parfois en vols considérables dans 
le Mittelland suisse. Les données qu'ils nous communi- 
queen EmonrentuiclirementequiMes derende 
distinguer en décembre entre les hôtes d'hiver, les 
oiseaux de passage et les mdividus erratiques. Quand 
on parle pour janvier d'immenses vols dont les parti- 
cipants se comptent par centaines, 1} s’agit la plupart 
du temps de migrateurs, qui ont déjà pris le chemin 
du retour, ou bien (observation qui à été faite quel- 
quefois) se dirigent encore vers des climats plus doux. 

IV. a La litorne hiverne parfois près de Schwyz 
(Pernsteiner). 

IV: 0. (Voir aussi [HP6.). Onobserve régulière 
ment la litorne, comme hôte d'hiver, dans cette région. 


Va mNiest pastrare enthvendans lecanton 
de Glaris (tous nos correspondants). 


écEl 
20 5 
A SR EN 


V.b. On l'apercoit dans le bassin de la Limmat 
et du lac de Zurich en hiver, mais elle n’y est pas 
fréquente ; plusieurs de nos correspondants la désignent 
comme hôte d'hiver peu abondant. 


VI. a Se montre assez régulièrement dans cette 
région jusqu'à une grande hauteur dans les mon- 
tagnes (suivant tous nos correspondants et les cita- 
tions tirées des auteurs). 


VI. &. Dans la région de la Thour et du lac de 
Constance, c’est un hôte d'hiver régulier et plus ou 
moins abondant, qui se tient de préférence dans les 
contrées montagneuses (avis de tous nos colla- 
borateurs). 


VII. « Très abondante au passage d'automne 
et en hiver dans tout le Jura occidental jusqu’à 1200 
mètres d'alütude: moins fréquente au printemps (tous 
les observateurs d'accord là-dessus). 


VII. 6. N'est pas rare, comme hôte d'hiver, même 
dans les vallées les plus reculées (selon tous nos 
collaborateurs). Par le brouillard, elle se tient dans 
les vallées, par le beau temps elle gagne les sommets 
du Jura, où on l’observe souvent en grande abon- 
dance jusqu’à 1400 mètres (Greppini). 

VII. &. Il n’est pas rare de l’observer en plein 
hiver dans le Haut-Valais, elle sv montre même 
parfois en grands vols (tous nos correspondants). 


VIT. &. Hiverne fréquemment dans toute la 
vallée du Rhône, du haut en bas, c’est-à-dire jusqu'au 
bord du Léman (suivant tous nos collaborateurs). 


EX, a. On là trouve dans le val Calanca en 
hiver jusqu'à 1800 mètres au-dessus du niveau de 
la mer, mais elle y est rare (Rigassi). Rare, comme 
hôte d'hiver, près de Castasegna (Garbald). 


— 1274 — 


IX. ». Hiverne fréquemment dans la partie mé- 
ridionale du canton du Tessin (suivant tous nos colla- 
borateurs),. 


X.a. Dans les vallées supérieures des Grisons 
cet oiseau n'est pas rare, comme hôte d'hiver, et Y 
parait même parfois en nombre considérable (selon 
tous nos collaborateurs). 


X. 0. Hôte d'hiver au Rheinthal, mais n’y séjourne 
pas toutes les années (d’après tous nos Ponrepon 
dants). 


Ka Onebeut dretquelennesthphaswraremer 
assez régulière, comme hôte d'hiver, dans l'Engadime 
supérieure (avis de tous les observateurs). 


XI. 0. Nous en voyons tous les hivers quelques- 
unes dans notre région (tous nos collaborateurs). 
À plusieurs reprises Nügeli en ie de Fetan pour 
les empailler. 


Apparitions exceptionnelles. Il v à des parties 
de notre pays où la htorne ne se montre pas 
régulièrement toutes les années: ainsi No/l-Tobler 
nous fait savoir que dans les environs de Kaltbrunn, 
on ne l’observe qu'exceptionnellement. C’est aimsi 
qu'il y a apercu quelques-uns de ces oiseaux en 
1909, au mois de février. 


Notice biologique. Dans ,l'Ornithologische Be- 
obachter‘‘, année 1903, Wänteler décrit un nid qu'il 
considère avoir été construit par une htorne. 


Nourriture. Nous avons disséqué des spécimens 
tués en automne, en hiver et au printemps respec- 
tivement et nous avons constaté que l'estomac con- 
tient encore jusque bien avant dans l'hiver à côté 


— 127 — 


de baies, toutes sortes de débris d'insectes, et même 
en grande abondance. C'était surtout le cas pour 
des spécimens provenant du Valais. Nous avons 
reconnu, la présence de larves de diptères, de cha- 
rançons, des genres tipula, carabus, telephorus, 
_otiorhynchus, julus et lumbricus; souvent il S'y mélait 
de petits mollusques à coquilles, de menus cailloux 
et la plupart du temps les baies de différents arbris- 
seaux, surtout celles du sorbier des oiseleurs: citons 
en outre le fruit de l’aubépine (une fois), de l’églan- 
tier (deux fois), une seule fois celui du genévrier:; 
à plusieurs reprises nous vimes les parois stomacales 
colorées en rouge-noiratre par le jus des myrtilles. 
Les litornes qui se montrent fréquemment dans les 
jardins dans la seconde moitié de février, à la suite 
de fortes chutes de neige, y consomment des restes 
de pommes de terre, de légumes, de légumineuses 
et de farineux; on à constaté plusieurs fois que ces 
migrateurs printaniers ne touchent pas aux baies de 
la vigne vierge, de la viorne et du troène. Evidem- 
nent ce nest que par exception que les litornes ont 
recours aux baies au printemps, fait que lexamen 
du contenu des estomacs est venu encore confirmer. 
Toutes sortes de baies composent en outre l’ordinaire 
de ces oiseaux, qui comprend de plus, à ce que l’on 
prétend, des vers blancs et des feuilles de myrtilles. 
Gessner nomme aussi les faines, Bau la chenille de 
la phalène des sapins qu'il trouva dans l'estomac 
d'individus tués en automne: ce dernier n'v vit ja- 
mais de baies de genévrier ; il remarqua aussi que la 
litorne évite la draine et que certaines troupes de 
litornes se tiennent constamment dans les bois, tandis 
que d’autres ne s’y montrent jamais. 


Habitat. La litorne niche dans les forêts du 
nord de l’Asie et de l'Europe et s’avance même au 


— 1216 — 


de là de la limite de la végétation arborescente. A l’est 
on la trouve encore jusque sur le cours moven de 
la Léna. 

Elle se reproduit plus ou moins régulièrement 
dans la Prusse orientale, la Silésie, la Bavière, la 
Thuringe, aux environs de Salzbourg, en Bohème, 
en Galicie, peut-être aussi dans les Ardennes et en 
Hollande ; plusieurs naturalistes dignes de for l’ont 
en outre observée en été, mais en-petit nombre, dans 
les Alpes italiennes (comte Ninni, Vallon). 

Cet oiseau hiverne en parte dans l’Europe 
moyenne et du sud, au sud-ouest de l'Asie, et aussi, 
mais en petit nombre, dans le nord de l'Afrique. 


131. Turdus viscivorus (L.) 


Grive draine — Misteldrossel — Tordeia. 


Synonymie: Z'urdus viscivorus L., Meisner et Schinz, 
Temm., Schinz, Bailly, Riva, Salvad., Cat. British 
Birds, Gigl., Fatio, Frid.-Bau, Rchnw., Arr. Degli 
‘Oddi, Martor., Naum.-Hennicke: Turdus viseivorus 
viscivorus Hart. 


Noms vulgaires: Grande grive, Grive de qui (Genève, 
Vaud), Redasse (Genève), Draine, Grande grive, 
Cresaine (Fribourg, Chaux-de-Fonds, Neuchatel, 
Jura bernois), Tehatcha (Jorat), Grossa  griva 
(Valais), Grive siffleuse, Creur, Verquéte (Suisse 
occidentale), Criarde, Trä-trà, Cresenière Vil- 
liettaz (Savoie). — Mischiler m., Mischteler mn. 
Mischtele f. (Jura), Mischtle f. (Mittelland), Schndärre 
f, Schnärz m. (Bâle-Campagne), chlü Rärrivogl 


— 1211 — 


(Bettlach, Granges), /dr gross Rürrivogl — nuct- 
fraga], grossi Trüschile Ÿ. (Oberland bernois), Zerig 
(Coire), Grife (Haut- Valais), Zzerlig (Appenzell. — 
Dress (Tessin), Durd (Casaccia). 


Aperçu général. La drame est assez générale- 
ment sédentaire dans toute la Suisse, mais n’y est 
pas très commune, comme telle. Pour y passer toute 
l’année, elle préfère les régions peu élevées de notre 
pays ;: toutefois au Tessin et dans le Valais en parti- 
culier on la trouve au gros de l'hiver à une altitude 
supérieure à 1300 mètres. Comme oiseau erratique, 
elle est très fréquente, de même comme nicheur, 
surtout dans la région montagneuse: elle ne redoute 
même pas pour sv reproduire les grandes hauteurs, 
et lorsqu'elle ÿ trouve un endroit favorable pour 
cela, elle niche encore à 2300 mètres. 

S1 la draine est abondante chez nous au moment 
du passage, cela vient surtout de la grande quantité 
de micheurs indigènes que nous possédons: il n’est 
pas probable que ceux d’entre ces oiseaux qui habi- 
tent l’Europe centrale et orientale traversent en grand 
nombre notre pays: les vols que lon observe à 
l'époque des migrations sont peu considérables: en 
outre, le nombre des drames que l’on peut envisager 
comme hôtes d'hiver, n’est pas très grand. 


Cet oiseau niche dans notre pays: en été 1l se 
retire dans les forêts. Il déteste la chevèêche et vole 
contre elle, mais ne la poursuit pas, à moins qu'il 
n'y ait un arbre dans son voismage. Moi, Gessner, 
qui vous parle, j'ai entendu dire à plusieurs paysans 
que, lorsqu'à l'issue de l'hiver, l’on apercoit cet oiseau, 
perché au sommet d’un arbre, c’est un signe que 
l'hiver va encore durer; mais que si, au contraire, 
il se place dans le milieu de l’arbre, de manière 
qu'on ait de la peme à le distinguer, cela annonce 


— 1278 — 


l'approche de la belle saison. Chez nous la draine 
se vend moins cher que la litorne et sa chair est 
aussi de momdre qualité“ (Gessner, 1551). 

Se voit dans notre pays“ (Meisner, 1804). 

Elle niche dans les forêts et on la prend sou- 
vent en automne. Il semble que la plupart nous 
quittent en hiver. Au printemps elle fait entendre 
un chant assez agréable“ [Meisner et Schinz, 1815). 

Cette grive n’est pas rare dans les forêts et 
hiverne chez nous, du moins en partie. On la tient 
parfois en cage, à cause de son chant‘ (Schinz, 1837). 

La draine, la plus grande espèce du genre, 
n'est pas rare dans les forêts en montagne: elle 
fréquente surtout celles où les sapins ne sont pas 
trop serrés. Les baies du gui, du sorbier sauvage 
et du genévrier, des larves, des vers et des coléo- 
ptères lui servent de nourriture. Pendant l’automne 
les draines descendent des hauteurs en même temps 
que les grives ordinaires, etse rassemblent par troupes 
dans les prairies plantées d'arbres fruitiers: en hiver 
on les y observe encore, mais plutôt isolées“ 
(von Tschudi, 1853). 

,La drame est plus ou moins sédentaire dans 
la plus grande parte de notre pays. On lobserve 
fréquemment de la plaine jusque dans la région alpine, 
tantôt isolément, tantôt par petites troupes, mais rare- 
ment en vols aussi grands que la litorne, aussi bien 
dans les forêts, dans les taillis en plein champ que 
dans les vergers (Fatio, 1899). 


Oiseau sédentaire. La draine est sédentaire 
dans toute la Suisse et jusqu’à une grande hauteur 
dans les montagnes, mais, en somme, une petite 
partie seulement de celles qui nichent dans notre 
pays, y passe aussi l'hiver. Ce dernier cas se présente 
le plus régulièrement au Tessin et dans le canton 


— 1279 — 


du Valais, à ce qu'il semble, tandis que dans les 
autres régions, 1] n'en reste qu'un petit nombre, et 
cela pas mème tous les hivers. 

La draine ne se montre qu exceptionnellement 
en hiver à des altitudes supérieures à 1400 mètres. 


I. a. La drame est sédentaire en Savoie, quoi- 
qu'un certain nombre en émigre chaque année, sur 
la fin de l'automne, par familles ou par petites troupes 
(Bailly). 


I. b. Dans tout le bassin du Léman, surtout 
dans la région montagneuse, il n’est pas rare de 
l’observer, même en hiver (suivant tous nos colla- 
borateurs). 


Il. 4. Commune au Pays d’'Enhaut (Pittier et 
Wäurd). Rare dans la vallée de Gessenay (Uelliger). 


IL. b. N'est pas rare, comme oiseau sédentaire, 
dans tout le bassm de la Broye et des lacs jurassiens 
(d’après tous nos correspondants). 


Il. a. Peu abondamment représentée, dans l’Ober- 
land bernois, comme oiseau sédentaire (selon tous 
nos collaborateurs). 


III. b. La draine n’est pas rare dans toute la 
région du Mittelland; toutefois elle nv est pas sé- 
dentaire tous les hivers et dans toutes les forêts: 
pendant les froids rigoureux elle fréquente certains 
parcours le long des rivières et y passe tout l'hiver 
(tous nos collaborateurs). 


[V. a. La draine n’est pas rare dans les cantons 
d'Uri, de Schwytz et d'Unterwalden: elle y est même 
fréquente par endroits même en hiver (suivant tous 
nos correspondants.) 


IV. b. Oiseau sédentaire très clairsemé dans le 
bassin de la Reuss et de l’Aar; durant les hivers 


— 1280 — 


rigoureux, il recherche certains endroits abrités le 
long des rivières et y demeure jusqu’en février (avis 
de tous nos correspondants). 


V.a. Au canton de Glaris la draine se voit 
régulièrement, même en hiver (tous nos collaborateurs). 


V. bd. On peut dire, qu’à tout prendre, la drame 
est rare, comme oiseau sédentaire, dans le bassin 
de la Limmat et du lac de Zurich (selon tous nos 
correspondants). 


VI. a. Il est rare que cet oiseau hiverne dans 
la région du Sentis (Xümimerly). 


VI 0 La draine est fréquente au Canton de 
Schaffhouse, et cela même en hiver (Oschioald), au 
bord du lac de Constance, elle esttrès rare ( Waäalchner), 
rare près de Frauenfeld (Schwuyter), n'est pas rare 
près de Bregenz en hiver (Bau. 

Régions limitrophes: Commune, comme oiseau 
sédentaire, en plaine aussi bien qu’en montagne (Jückel, 
.Les oiseaux de la Bavière‘, 1891). 


VIP DanstoutleNur ele nest DasRrare 
mais en hiver ce nest que dans certaines contrées 
et de temps à autre seulement qu'on l’observe (avis 
de tous nos correspondants). 


VII à. N'est pas abondante dans le Jura soleu- 
rois, mais y passe régulièrement tous les hivers. 
N’ést pas rare près de Bâle et de Porrentruy (sui- 
vant tous nos collaborateurs). 

VIII. . Sédéntaire près de Sion (Wolff), près 
de St-Maurice (Besse), près de Martigny (Vairolx, 
Deléglise). 

IX. a. Fréquente au Tessin, comme oiseau séden- 
taire (Æiva), fréquente dans le val Calanca (Rigassi). 


— 1281 — 


[X. 0. Sédentaire près de Locarno (Mariani). 
X. a. Sédentaire près de Coire (Manni, de Salis). 
X.0b. La drame est assez commune dans les 


forêts et sur les pentes des montagnes, et cela en 
toute saison (Bau). 


XI. a. Il est rare qu'une draine passe lhiver 
dans lPEngadine: la plupart quittent notre contrée 
à l’arrière-saison et ne S’v montrent plus jusqu’en 
inars. Toutefois, lorsque le temps est doux, on en 
voit parfois paraître pour quelque temps dans notre 
vallée (tous nos collaborateurs). 


Oiseau erratique. La draine est un oiseau erra- 
tique par excellence. Aussitôt que les petits de la 
première nichée sont prêts au vol, elle entreprend 
des expéditions journalières dans les vergers et sur 
les pâturages, souvent à plusieurs kilomètres de la 
forêt. C’est là que ces oiseaux vont à la recherche 
de leur nourriture sous la conduite de quelques draines 
adultes, qui pour une raison ou pour une autre n’ont 
pas entrepris de seconde couvée; vers la fin de la 
matinée, elles rentrent au bois pour S'y livrer aux 
douceurs de la sieste, dans les arbres de la lisière 
en général. Lorsque le moment de la plus forte 
chaleur est passé, soit vers 2 heures ou 2 heures ‘, 
elles se répandent de nouveau dans les champs et 
parmi les cerisiers, en faisant entendre leur voix de 
crécelle, et ce n’est que dans la soirée qu’elles re- 
gagnent les forêts pour y passer la nuit. On observe 
souvent à ce moment des retardataires qui, pour 
rattraper le temps perdu, et arriver en forêt avant 
qu'il fasse nuit noire, franchissent d’un trait la distance 
de plusieurs kilomètres qui les en sépare, au lieu 
de voler comme d'habitude d’arbre en arbre ou d’un 
groupe d'arbres à un autre; ce faisant elles se main- 
tiennent à une certaine hauteur dans les airs et font 

84 


— 1282 — 


marcher leur crécelle plus fort que jamais. C’est 
déjà vers la fin de juillet qu’elles entreprennent les 
premiers raids de ce genre qui se bornent tout d’abord 
aux ‘environs limmédiats. Mais sitôt que les bandes 
s'accroissent par l’arrivée de nouvelles familles des- 
cendues des montagnes, ou par l'apport considérable 
que leur fournit la seconde couvée, ces expéditions 
embrassent un territoire plus vaste et s'étendent au 
lom dans la plaine. Cependant la plupart de ces 
oiseaux restent fidèles à leur habitude de revenir au 
bois vers midi, d'en repartir vers 2 ou 2 heures 
et d'y rentrer pour la nuit entre 5 et 6. 

de Burg dans ses ,0bservations ornithologiques‘ 
de l’année 1900, a décrit les moeurs vagabondes de la 
draine, telles qu'il les a étudiées au pied du Jura, 
dans les termes suivants: | 

Comme au mois d’août les cerisiers sont encore 
chargés de fruits, c'est surtout à ces arbres que les 
draines en veulent. Vers la fin du même mois les 
petits de l’année et des familles entières gagnent le 
fond de la vallée et passent la nuit dans les forêts 
qui S'y trouvent. Près de Bettlach, où nous avons 
fait ces observations, elles ont jeté leur dévolu sur 
le Brühlwald. En 1900, vers la fin d'août, l'effectif 
de ces bandes est grandement réduit Mais au 
commencement de septembre les drames de mon- 
tagne viennent combler les vides qui S’étaient produits 
par suite du départ des jeunes et se jomdre aux 
adultes restées sur place et les accompagner pendant 
quelque temps dans leurs allées et venues quotdiennes. 
En même temps on peut observer des essaims de 
draines vagabondes qui ne semblent pas soumises 
aux mêmes règles, mais se bornent à suivre la lisière 
des forêts en troupes de 50 à 200 individus. Peu de 
jours après leur arrivée ces derniers sont rejoints 
par les jeunes de l’année, qui jusqu’iei se sont tenus 


— 1283 — 


dans les forêts, à environ 600 mètres altitude. Après 
le à septembre les drames qui font régulièrement 
la navette entre la forêt et les champs, ne sont plus 
accompagnées dans leurs expéditions par des jeunes. 
Le 21 septembre passé, ces expéditions elles-mêmes, 
en’ grandes bandes, cessent: dès lors on ne voit 
plus que de petites troupes de 10 à 20 mdividus 
dont se détachent parfois quelques familles isolées 
ou de petits groupes pour s'arrêter quelques jours 
dans la contrée et disparaitre ensuite dans la direc- 
tion de l’ouest. Vers la fin de septembre surviennent 
de nouvelles bandes de draines, se composant presque 
entièrement de jeunes de l’année: puis on les voit 
s éclaircir à leur tour et dès la mi-octobre on n’observe 
plus que des drames isolées. À ce moment le passage 
principal est terminé. A parür du milieu de novembre, 
nous arrivent les draines du nord, en nombre plus 
ou moins considérable, mais ces dernières ne fréquen- 
tent guère les pentes des montagnes; elles suivent 
d'ordinaire le fond de la vallée et de préférence les 
rives des fleuves, dont les taillis leur servent d’abri 
et de protection. 

Durant tout l'hiver on voit les draines qui n'ont 
pas quitté le pays, aller de la forêt aux champs et 
des champs revenir à la forêt avec une grande 
régularité. Par les grands froids il arrive qu'elles 
disparaissent momentanément et se retirent en plaine 
dans des endroits bien abrités: de là elles se rendent 
auprès des sources et même, s’il v à beaucoup de 
neige, jusque près des villages, sur les fumiers. 


Oiseau nicheur. Comme tel, la draine fréquente 
la région des collines et les régions inontagneuse 
et subalpine. En plaine et à des altitudes variant 
entre 290 et 600 mètres, l'espèce est en somme, 


faiblement représentée, comme oiseau nicheur, et à 


— 1284 — 


partir de là, elle augmente de fréquence, et cela en 
proportion de l'état du boisement des montagnes: 
son existence est liée à celle de la forêt et elle accom- 
pagne celle-ci jusqu’à son extrême limite. Précisément 
dans la région de la limite supérieure de la végétation 
arborescente, c’est-à-dire entre 1800 et 1900 mètres, 
la draine est très abondante, et |à où les arbres 
prospèrent encore à une plus grande altitude, comme 
en Engadine par exemple, où c’est encore le cas à 
2300 mètres, cet oiseau y monte aussi. On la trouve 
même à l’état isolé, comme nicheur, dans la région 
des pins rampants, où elle se contente pour y établir 
son nid, du premier buisson venu, pourvu que ce 
soit une vieille souche. A 1200 mètres, et dans cer- 
tas endroits à 1300 mètres, elle ne fait qu'une seule 
couvée: plus bas, en particulier su: les pentes du 
Jura, elle niche une seconde fois en juin, et il n’est 
pas impossible, que beaucoup d’entre les draines qui 
habitent les régions supérieures, ne descendent avec 
les petits de cette première nichée, une fois que ceux- 
ci sont élevés, dans les régions imférieures et n’y 
entreprennent une seconde couvée. Il est frappant, 
en effet, de voir paraitre journellement de jeunes 
drames dans les hauteurs, dès la fin de juillet, et 
quitter leurs gites souvent très élevés pour gagner 
les vallées, sans être accompagnées d'individus adultes. 
En outre dès la mi-juillet, le nombre des drames 
qui hantent les pentes des montagnes augmente beau- 
coup, même en ne tenant pas compte des oiseaux 
erratiques qui y paraissent à ce moment en bandes 
souvent considérables. Il est certain qu'une partie 
des draines entreprennent une seconde couvée. 

Il est mème possible que pour une cause ou 
pour une autre des couples isolés nichent une troi- 
sième fois, événement qui tombe alors sur le mois 
d'août. Aux flanes des montagnes on trouve parfois 


— 1285 — 


le nid de cette espèce presque à ras du sol, ais 
la plupart du temps il est placé bien haut dans Îles 
arbres, tant dans ceux à feuilles caduques que dans 
les conifères. 

I. a. Cette grive est un des oiseaux qui s'appa- 
rient bien avant l'équinoxe du printemps. Le mâle 
recherche sa compagne dès le mois de février; et 
le couple aussitôt formé, se retire dans un bois de 
châtaigniers, de novers, de sapins, ou bien dans un 
parc et un verger. Le male et la femelle travaillent 
en mars à la construction du nid (Bailly). Trouvé 
le 24 mai 1901, un nid contenant quatre petits presque 
capables de voler, au Col de la Glacière, Mont Cenis 
(Rubin). | 

_ [ 6. Dans le bassin du Léman la draine n’est 
pas rare, Comme nicheur, mais elle préfère toujours 
la région montagneuse. 

Les oeufs de la drame varient beaucoup de cou- 
leur et de dimensions. J’ai trouvé un nid achevé, 
mais encore vide, le 15 avril 1892: le 10 du même 
mois j'avais observé trois oeufs dans un autre nid. 
Le 15 avril 1893, dans différents nids, trois à cinq 
ocufs. Le 22 avril 1894, découvert quatre oeufs dans 
un nid, ils ont déjà subi un commencement d'in- 
cubation. Le 7 mai 1896, trouvé au Salève une cou- 
vée de quatre oeufs, au même endroit une autre de 
cinq oeufs, le 28 mai 1896 (Aubin). 


IL. «a. Dans cette région la draine est commune, 
comme nicheur (tous nos collaborateurs), 


IL. 6 Niche communément dans ce district, sur- 
tout dans la région montagneuse (suivant tous nos 
correspondants). 

HT. «. N'est pas particulièrement fréquente, comme 
nicheur, dans l’Oberland bernois (X. Gerber, Blumen- 
stein, Blatter). 


— 1286 — 


III. b. Dans la région de l’Aar et des lacs 
jurassiens la draine n’est un peu abondante que dans 
la région montagneuse: en général l’espèce y est 
faiblement représentée (selon tous nos collaborateurs). 
Le 25 juin 1905, j'observai près de Bettlach les 
premiers petits capables de voler, vers la mi-août 
j'en vis encore qui venaient de quitter le md, deux 
fois au nombre de quatre, trois fois au nombre de 
trois (de Burg). Observé quelques couples de draines, 
le 28 avril 1904, dans la forêt, entre Etziken et Ink- 
wyl. Le 21 août 1905, remarqué à la lisière de la 
forêt, près de Submgen, beaucoup d'individus errant 
à l’aventure (Greppin). En plem été, il n’est pas rare 
d'observer ces oiseaux dans la région de l’Aar, jus- 
qu'à dix kilomètres environ du pied du Jura, jeunes 
et vieux entreprenant à cette époque de grandes 
excursions dans la plaine (Greppin, de Burg). 


IVÉCE UIDEnNS our, CE CS Her COMME, DAS tn 
nicheur particuhèrement commun, quoiqu'il ne manque 
nulle part et s'élève bien haut dans la montagne. 
Peu abondant dans les environs du St-Gothard (Nager, 
Fato, Müller, Gengler). Dans certamns districts on le 
trouve encore fréquemment à la limite supérieure des 
forêts. Je lai souvent observé au Niederbauen et au 
Pilate (Schifferli). 

IV. b. Suivant l'altitude la draine est plus ou 
moins abondante dans tout notre district. Elle habite 
toutes les chaines de montagnes des cantons de Lu- 
cerne et d'Argovie, pour peu que celles-ci soient 
garnies de hautes futaies (tous nos collaborateurs). 
La construction du nid ne commença en 1905, près 
d'Olten, que le 13 avril. Le 12 juin 1898, je trouva 
au Brunngraben, près de Zofingue, un nid placé sur 
un sapin de deux mètres à peine de haut. Le 13 juin 
1897 deux mds, au Buechlibann, près de Wangen, 


| 
\ 


— 1287 — 


tous deux contenant des petits à moitié développés. 
Hürseler et moi nous découvrimes les premiers petits 
capables de voler, en 1902, le 19 juin, près de Gretzen- 
bach, sur lEngelberg. En 1903 je remarquai les 
premiers peltsentétat de voler le 15Mmai près 
d'Olten, et le 20 du même mois je vis près de Gretzen- 
bach, trois familles dont les petits pouvaient déjà 
voler: date très hâtive (de Burg). On prétend avoir 
observé en 1903 des draines fraichement échappées 
du nid, le 24 février, près de Brittnau. Faute de 
temps je n'ai pas pu m'assurer de l'exactitude de cette 
assertion (Fischer-Sigiwart). Observé le 16 avril 1906 
les premiers nids achevés, près d'Olten, et le 11 juillet 
1907, au même endroit beaucoup de petits en état 
de voler fde Burg). 


V.a. Dans tout le canton de Glaris, la draine 
nest pas rare, Comme oiseau mcheur (tous nos col- 
laborateurs). 


V. D. Dans la région de la Limmat, les nicheurs 
sont très clairsemés (selon tous nos correspondants). 
Notre musée possède trois oeufs, datés du 6 mai 
1888; quatre oeufs du 17 avril 1892 et provenant 
d'Ettenberg-Landikon et quatre autres provenant 
de Schwenkal et portant la date du 30 mai 1896 
(Fischer-Sigroart). | 


VI. a Dans cette région la drame n'est pas fré- 
quente comme nicheur {Schläpfer). Dans le massif 
des Wallenstücke, je lai observée en assez grande 


abondance jusqu’à la limite supérieure des forêts 
(Schifferli). 


VI. 6. Niche dans tout le pays arrosé par la 
Thour et baigné par le lac de Constance. 

Rare près de Winterthour (Biedermann-[mhoof), 
de même près de Schaffhouse (d’après tous nos cor- 


— 1288 — 


respondants habitant la région), Niche au milieu 
d'avril et au milieu de juin (Bau). Se montre extrème- 
ment rarement dans le voisinage du lac de Constance 
(Wälchner, ,,Le lac de Constance‘). 


VIT. «. Niche fréquemment dans le Jura occidental 
(d’après tous nos collaborateurs). Le 28 mai 1893 
je trouvai dans le Jura encore plusieurs nids conte- 
nant des oeufs et des petits. Le 5 mai 1893 trouvé 
cinq oeufs de la variété bleue dans la forêt de Fon- 
tain (Rubin). 


Régions limitrophes: Niche sur le premier et le 
second Plateau, établit son nid dans les arbres en 
mars et en avril et pond de trois à cinq oeufs (Ogérien, 
, Histoire naturelle du Jura“). 


VII 0. C’est un nicheur fréquent jusqu'à 1500 
mètres au-dessus de la mer: 1l est très peu abon- 
dant certames années, tandis que d’autres c’est le 
contraire. Ceux de ces oiseaux qui se reproduisent 
à 1200 mètres n'élèvent qu’une michée, cependant il 
n'est pas impossible qu'ils descendent en jum d’un 
étage pour y entreprendre une seconde couvée. Le 
11 août 1902, de Burg observa près de Bettlach, à 
une altitude de 1000 mètres, des petits encore à peine 
capables de voler. Le 16 mai 1904 Greppin découvrit 
sur une des grosses branches inférieures d’un érable, 
au Schwelligraben, à 1300 mètres d'altitude, une 
femelle sur ses oeufs. Le 30 juin 1905, de Burg vit 
sur la montagne de Bettlach, les premiers petits en 
état de voler. Le 16 juillet 1906, Greppin observa 
quelques draines adultes, ainsi que des jeunes, sur 
le versant nord d’une montagne, que ces oiseaux évitent 
généralement: c'était dans le voisinage de la Hasen- 
matte, à 1450 mètres d'altitude. Le 14 mars 1910, 
le même observateur apercut quelques couples de 
draines au Weissenstein postérieur. 


— 1289 — 


Régions limitrophes: Niche dans la Forèt-Noire 
et n'y est pas rare (Fischer, , Catalogue des oiseaux 
du Grand-Duché de Bade‘“, et Hüclker, ,,Les oiseaux 
du sud du Grand-Duché de Bade“). 


VIIT. & Niche dans le Haut-Valais (Studer et 
Fütio), fréquente près de Brigue (Oschiwald), très 
fréquente près de Binn (de Schaeck), oiseau nicheur 
dans le Haut-Valais (Olphe-Galliard). 


VIIT. 0. Se reproduit sur les pentes des montagnes 
qui dominent la vallée du Rhône, et cela plus ou moins 
abondamment suivant qu'il y a des forêts de haute 
futaie ou qu'elles font défaut (d’après tous nos col- 
laborateurs). 


IX. a Place son md très haut dans les mélèzes 
(Riva). 


IX. 0. Dans la partie mférieure du canton du 
Tessin la drame n’est pas rare, comme nicheur 


(Ghidini). 


X. a Rare près de Fürstenau (Srojjel). Niche 
près de Dissentis ({ager). Fréquente en plaine, comme 
en montagne (Brügger). La drame niche communé- 
ment dans le canton des Grisons {de Salis). Kré- 
quente près d’Arosa, jusqu'à la limite supérieure des 
forêts (Hold). Niche au commencement d'avril et 
de juin, à une faible altitude, dans les forêts de coni- 
ïères (Pestalozzi, Davos). Entendu le 13 mars 1821 
la drame chanter sur le Splügen (Conrad de Balden- 
Stein, ,Journal“). 


X.0. Dans les forêts de montagne, des deux 
côtés du Rheinthal, la draine n’est pas rare, comme 
nicheur: la première ponte de cet oiseau est au 
complet vers le milieu d'avril, la seconde vers la mi- 
jum (Bau). 


— 1290 — 


XI. a. La draine est très fréquente près de 
St-Moritz, comme oiseau nicheur (Pestalozsi), tré- 
quente près de Pontrésma; c'est la grive la plus 
commune dans la contrée et elle est le premier des 
oiseaux à chanter au printemps, avec le pinson, Les 
nichées terminées, elle se retire dans les hauteurs 
Jusqu'à son départ (Saratz). 


XI 4. Niche dans la Basse-Ingadine (Æartert),. 


Oiseau de passage régulier. La draine a une 
préférence pour la région montagneuse: c’est pour- 
quoi au moment du passage, elle ne craint pas de 
franchir des sommités très élevées, tout en évitant 
cependant, dans ses migrations, comme les autres 
oiseaux de passage du reste, le haut rempart des 
Alpes. Les bandes de ces oiseaux, qui remontent 
les grandes vallées alpestres, telles que celle de l’Inn, 
du Rhin antérieur ete. passent en grand nombre par 
les cols. En général au passage d'automne, les draines 
se.dirigent vers le sud-ouest et franchissent aussi 
bien le Jura que les Préalpes. Le St-Gothard n’est 
pas très fréquenté par elles, pas plus que par d’autres 
oiseaux d’ailleurs. Le passage de printemps S’effectue 
par les mêmes voies que celui d'automne. Toutefois, 
comme les drames reviennent de très bonne heure, 
il est naturel qu'à l’époque de leur retour, c'est-à- 
dire en février et dans la première moitié de mars, 
elles évitent les montagnes, encore emprisonnées à 
ce moment dans une carapace de neige et de glaces. 
Le passage de printemps a lieu en février et en 
mars; de temps à autre on observe encore des vols 
de retardataires en avril Ce n'est que par lesrre=, 
tours de froid que ces oiseaux forment de grands 
rassemblements: d'ordinaire ils voyagent par petites 
troupes de 6 à 30 individus. De même, les cols élevés 
des Alpes ont sur les bandes migratrices un effet de 


— 1291 — 


e 


condensation, si bien que l’on observe sur leurs deux 
versants des essaims considérables de ces oiseaux, 
mails ceux-ci ne tardent pas à se disperser, à se 
fractionner en petites compagnies. Si possible les 
drames suivent le flanc des montagnes. Le passage 
d'automne se prolonge indéfiniment. Il commence 
souvent déjà avant la mi-août (d'habitude vers la 
fin de ce mois) et ne se termine qu'au milieu du 
mois de décembre. 


[. a. Elle est sédentaire en Savoie, quoiqu'un 
certam nombre en émigre chaque année, sur la fin 
de l'automne, par familles ou par petites troupes: à 
cette époque on en voit passer quelques bandes peu 
nombreuses qui nous viennent en général du nord, 
en même temps que les litornes et les mauvis 
(Bailly). 


[I 6. Dans tout le bassin du Léman on peut 
observer un fort passage de draines (suivant tous 
nos collaborateurs). Chez nous, c’est généralement 
au commencement de mars que la drame abandonne 
ses quartiers d'hiver: les premières réapparaissent 
vers le 10 octobre, les dernières vers le 25 novembre 
(Nécker). Premier chant, donc évidemment arrrivée 
des draines, en 1897, le premier février (Æubin). 


IT. «. La draine ne quitte le Pays d'Enhaut qu’en 
parte (Pittier et Ward). Le premier octobre 1907 
j'obser vai aux Ormonts beaucoup de draines en vovage, 
jusqu’à l'altitude de 1800 mètres ( Wänteler). 

Dans la région de la Broye et du Jorat le passage 
de ces oiseaux est assez considérable (d’après tous 
nos Collaborateurs), de même près de Fribourg (Cuony, 
Musy), de Romont (Grand), d'Yverdon (Garin), de 
Faoug (Savary), d'Avenches (Blanc). I y a aussi 
du passage le long des lacs jurassiens. Mathey- 


Dupraz en vit un grand nombre, en migration, le 


— 1292 — 


premier février 1902, près de Colombier. 


UE, @z 


Dans l’Oberland bernois le passage des 


draines est faible (Fatio). 


[IT 0. 


C’est dans cette région que l’on S’apercoit 


tout particulièrement du passage de ces oiseaux. 


14 


19 


Dates d’arrivée : 


mars 
mars 
mars 
mars 
févr. 

févr. 

mars 
févr. 

mars 
mars 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
févr. 

mars 
mars 
févr. 

févr. 


mars 
févr. 
févr. 
févr. 
mars 


1585 
1387 
1589 
1889 
1890 
1891 
1891 
1892 
1892 
1892 


1893 
1894 
1894 
1896 
1898 
1901 
1901 
1901 
1902 
1902 


1902 
1905 
1905 
1905 
1904 


Grasswil 
Hasle près Berthoud 
Langnau 


(K. Gerber) 
(K. Gerber) 
(K. Gerber) 


Herzogenbuchsee (Kr-ebs) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Langnau (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Langnau (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee : (Krebs) 
Boningen, en grand nombre 

(de Burg) 
Langnau (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Langnau (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Bonmgen (de Burg) 
Bonmgen (de Burg) 
FHerzogenbuchsee (K. Gerber.) 
Rosegg (Greppin) 
Boningen, en grand nombre 

(de Burg) 
Herzogenbuchsee (Gerber) 
Gallmoos (Greppin) 
Soleure (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K, Gerber.) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 


DREAM 


— 1295 — 


8 mars 1904 Environs de Soleure  {Greppin) 


18 févr. 1904 Berne ( Weber) 
31 mars 1904 Bettlach (Greppin) 
21 févr. 1905 Boningen (de Bury) 
22 févr. 1905 Fulenbach (de Burg) 
13 mars 1906 Fulenbach (Wyss) 
24 mars 1906 Hägendort (de Burg) 
13 avril 1906 Lindenthal (Luginbühl) 
2h févr. 1907 Rosegghof (Greppin) 
4 mars 1907 Raimmiätteli ( Weber) 
11 mars 1907 Fulenbach (de Burg) 
12 mars 1907 Ranflühberg, 12 mdividus 
(Hofstetter) 
14 mars 1907 Rosegg (Greppin) 
25 mars 1907 Bellach (Greppin) 
4 févr. 1908 Fulenbach (de Burg) 
9 févr. 1908 Muriau, plusieurs ( Weber.) 
15 févr. 1908 Kaloïen (de Burg) 
27 févr. 1908 Bellach (Greppin) 
T mars 1908 Rosegg (Greppin) 
18 févr. 1909 Granges (Greppin) 
20 mars 1909 Ranflüh, en grand nombre 
(Hofstetter.) 
24 mars 1909 Ranfiüh (Hofstetter.) 
18 févr. 1910 Ranfiüh (Hofstetter) 
20 févr. 1910 Ranfilüh, en grand nombre 
(Hofstetter) 
27 févr. 1910 Berne ( Weber) 
28 févr. 1910 Ranfiüh (Hofstetter) 
20 à 24 mars 1910 Ranfiüh, passage principal 
; (Hofstetter:) 
Dates du départ: 
8 oct. 1885 Grasswil (K. Gerber.) 
15 oct. 1890 Langnau (K. Gerber) 
9 sept. 1895 Bettlach, les premières drames de 


passage (de Burg) 


1001 
31 août 1900 Bettlach, 1% départ (de Burg) 

lé sept. 1900 Bettlach (de Burg) 

b sept. 1900 Bettlach (de Burg) 
15 sept. 1900 Bettlach (de Burg) 
20 sept. 1900 Bettlach (de Burg) 
27 sept. 1900 Bettlach (de Burg) 

2, oct. 1900 Bettlach (de Burg) 

oct. "19001 Bettlach (de Burg) 

16 nov. 1900 Bettlach (de Burg) 
Ho M0 Soleure (Greppin) 

3 nov. 1902 Deitingen (Greppin) 
21 Sept. 1903 Berne ({ Weber.) 

b oct. 1903 Deitingen (Greppin) 

9 nov. 1903 Granges (Greppin) 

8 sept. 1904 Bettlach (Greppin) 
29 sept. 1904 Bellach (Greppin) 
24 oct. 1904 Bettlach (Greppin) 
21 nov. 1904 Bellach (Greppin) 

9 août 1905 Bettlach, grand vol de jeunes, partent 

(de Burg) 

10 sept. 1906 Geisslochwäldh (Greppin) 
22 nov. 1906 Hägendorf (de Burg) 

8 oct. 1909 Ranfiüh (Hofstetter) 


11 oct. 1909 Ranfiüh, 80 mdividus (Æofstetter) 
12 oct. 1909 Ranflüh, 35 individus (Æofstetter.) 
18 oct. 1909 Ranfiüh, 28 individus (Æofstetter) 
20 nov. 1909 Ranfiüh (Hofstetter) 
IV. a.. Nicheur peu commun près de Stans 
(Rengger); de passage près de Sarnen (Ætlin,. 
25 mars 1906 Hergiswil, en grand nombre 
(Blättler) 
30 mars 1906 Hergiswil, en très grand nombre 
(Blättler. 
IV. 0. Oiseau de passage, régulier et assez 
abondant; il forme de grandes troupes lors des 
chutes subites de température. | 


— 1295 — 


Dates d'arrivée: 


mars 
mars 
févr. 
mars 
févr. 
mars 
févr. 
mars 


mars 


mars 
mars 
mars 
mars 
avril 
févr. 
févr. 


mars 
févr. 
févr. 
mars 
mars 


mars 
mars 
févr. 
mars 
mars 
févr. 
mars 
févr. 
févr. 
févr. 
févr. 
mars 


1887 
1838 
1890 
1891 
1892 
1895 
1394 
1395 
1896 
1896 
1897 
1897 
1897 
1897 
1899 
1899 


1899 
1900 
1900 
1900 
1900 


1901 
1902 
1905 
1905 
1905 
1904 
1904 
1905 
1906 
1906 
1907 
1907 


Zofingue 
Zofingue 
Zofingue 
Oftrmgen 
Born 
Zofingue 
Suhrthal 
Zofingue 
Bremgarten 
Zofingue 
Holziken 
Uerkheim 
Olten 


(Fischer-Sigiwart, 
(Fischer-Sigioart) 
(Fischer-Sigwart) 
(Hilfiker) 
(Fischer-Sigiwart, 
(Fischer-Sigwart) 
(Ed. Fischer) 
(Fischer-Sigroart) 
(K. Gerber.) 
(fischer-Sigioart) 
(de Burg) 

(Ed. Fischer) 

(J. de Burg) 


Olten, passage abondant (de Burg) 


Zofingue 


(Fischer-Sigioart) 


Erlmoos, en très grand nombre 


Olten 
Starrkirch 
Dulliken 
Olten 


(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 


Wangen, en grand nombre 


Zotingue 
Sempach 
Bühnenberg 
Olten 
Sempach 
Säli 
Sempach 
Olten 

Olten 

Olten, plusieurs 
Olten 

Olten 


(de Burg) 
(Fischer-Sigwart) 
(Schifferli) 
(Fischer-Sigiwart,) 
(de Burg) 
(Sehifferli) 
(fischer-Siguwart, 
(Schifjerli) 

(de Burg) 

(de Burg) 

(de Burg) 

(de Burg) 
(Brunner.) 


— 1296 — 


19 mars 1907 Olten, les mdigènes (de Burg) 
EME MLO US MODE _ (de Burg) 
27 iévr. 1908 Alluvion, en grand nombre 
| (Brunner) 
Dates du départ: 
D nov. 1891 Zofingue (Ed. Fischer) 
16 oc MSIE 7ouneUrE (Fischer-Sigiwart, 
22 oct. 1894 Olten, en très grand nombre 
(de Burg) 
31 oct. 1894 Lucerne (Stauffer) 
16 oct. 1895 Aarau (Fischer-Sigioart, 
8 sept. 1897 Suhrthal (de Burg) 
DDNOCt. MST ZounEUE (Fischer-Sigiwart,) 
10 oct M8938//Zoineue (Fischer-Sigwart) 
19 sept. 1899 Reiden, en grand nombre 
Di (de Burg) 
3 nov. 1899 Zofingue (Fischer-Sigwart) 
15 nov. 1900 Trimbach, les 1" draines étrangères 
de passage (de Burg) 
16 sept. 1902 Zofingue, un vol  (Æischer-Sigwart) 
6 nov. 1902 Sempach (Schifjerli) 
11 nov. 1903 Alluvion (de Burg) 
Du 1% au 16 oct. 1904 Olten, en grand nombre 
(de Burg) 
25 oct. 1904 Olten, petits vols (de Burg) 
71 nov. 1904 Olten, individus isolés (de Burg) 
20 sept. 1906 Güsgen (de Burg) 
3 oct. 1906 Alluvion (Brunner) 
11 oct. 1906 Starrkirch, quelques-unes (de Burg) 
15 oct. 1906 Güsgen, quelques-unes {de Burg) 
22 oct. 1906 Trimbach, quelques-unes (de Burg) 


nov. 1906 Winznau, quelques-unes (de Burg) 
: oct. 1907 Olten, quelques-unes (de Burg) 
nov. 1907 Alluvion (de Burg) 
sept. 1908 Wauwil, un individu (de Burg) 


— 1297 — 
V. a. Près de Glaris le passage des draines 


est assez considérable (Rutsz-Hefti). 


| V.b. Dans cette région on observe régulère- 
ment le passage des draines, mais 1} ny est pas 
très abondant. 


Dates d'arrivée : 


31 mars 1887 Zurich (Nägeli) 

24 mars 1893 Zurich | (Voro odt) 

Minerve 1898, Zurzach (K. Gerber) 

5 mars 1902 Albisrieden (Graf) 

1 mars 1904 Meilen (Zollinger) 

15 mars 1904 Meilen (Zollinger) : 
VI. 6. | | : 

15 févr. 1882 Schaffhouse (Oschiwoald) 

10 févr. 1883 Schaffhouse (Oschivald) 

13 avril 1909 Kaltbrunn (Noll-Tobler) 


VIT a. Au val de Travers le passage des draines 
est abondant (Cavin), de même à la Chaux-de-Fonds 
(Girard). Passage près des Verrières au milieu de 
février (Mathey-Dupraë). 

DOBEML LOUP NV ErrIÈreS (Mathey-Dupraz) 
29 févr. 1902 Creux-du-Van (Mathey-Duprai) 


VIL 6. On peut observer le soir un passage 
abondant de ces oiseaux au-dessus du Jura, en sep- 
tembre et en octobre, direction sud-ouest; de jour 
ils voyagent d’arbre en arbre. 

Passage près de Bâle (Greuter-Engel). Peu abon- 
dant près de Bale { Wendnagel,. 


Dates d'arrivée : 


15 mars 1887 Bâle … (Schneider) 
9 sept. 1895 Bettlachberg (J. de Burg) 
11 mars 1897 Hauensteim (de Burg) 


89 


— 1298 — 

5 mars 1898 FHauensteim (de Burg) 

17 mars 1899 Wisen (de Burg) 

b mars 1900 Hegiberg (de Burg) 

22 mars 1903 Mahren (de Burg) 

28 mars 1904 Rüttenervorberg (Greppin) 
13 sept. 1906 Süls, 30 individus, mangent des 

sauterelles (Greppin) 


24 sept. 1906 Hinterweissenstem (Greppin) 
14 mars 1910 Hinterweissenstem, quelques couples 
(Greppin) 
29 sept. 1910 Rebeuvelier (de Burg) 
VIIL. a Le 29 novembre 1907 j'en ai observé 
plusieurs près des Diablerets à 1400 mètres d'altitude 
(Winteler). 


VII. 0. En automne on observe un passage 
abondant de draines descendant la vallée du Rhône 
(Vairoli). 


IX. a. Passage abondant au Tessin {Lentcchia). 


IX. 0 La drame est fréquente au moment du 
passage dans la partie sud du canton du Tessin, 
mais elle n’y hiverne pas souvent (Ghidini). 


. 20—30 sept. 1902 Lugano (Ghidini) 
24 nov. 1910 Lugano (Aostalli) 
30 nov. 1910 Lugano (Aostalli) 

HOUR 


13 mars 1821 Splügen (Conrad de Baldenstein) 
b avril 1821 Splügen, chant de la drame 
(Conrad de Baldenstein) 
19 avril 1823 Baldenstein, plusieurs individus 
(Conrad de Baldenstein) 
10 févr. 1824 Domleschg, chant de la drame 
(Conrad de Baldenstein) 
20 mars 1824 Domleschg, en grand nombre 
(Conrad de Baldenstein) 


— 1299 — 


Dates du départ: 
4 oct. 1822 Baldenstem, en petit nombre 
(Conrad de Baldenstein) 


X. b. Se montre exceptionnellement en vols con- 
sidérables dans la partie supérieure du Rheintal (Gvr- 
tanner). Passage de la draine vers la mi-février (Bau). 


XI. a La draine traverse l’Engadine vers la fin 
de mars (Saratz). 


Oiseau de passage irrégulier. Nous avons déjà 
noté tout ce qui se rapporte à ce sujet dans les pages 
précédentes. 


Hôte d’hiver. Nous renvovons nos lecteurs au 
paragraphe traitant de là draine comme oiseau sé- 
dentaire: nous n'avons qu'un petit nombre de 
données à ajouter à celles parues sous ce chef.- La 
draine donc, comme nous l’avons fait voir, hiverné 
régulièrement en Suisse, en plaine, comme dans les 
montagnes, où elle séjourne à des altitudes qui vont 
jusqu'à 1500 mètres au Jura, et à 1800 mètres dans 
les Alpes; toutefois ce dernier cas est très rare! Il 
arrive assez souvent que des drames succombent çà 
et là aux effets du froid. En général on a constaté 
la présence de la draine comme hôte d'hiver dans 
toutes les régions. Il est difficile par contre de diré 
si les mdividus de cette espèce qui, dans les derniers 
jours de janvier, se rassemblent en troupes de 10 
à 60 sujets dans les prés irrigués du Mittelland et 
ailleurs, doivent être rangés parmi les oiseaux de 
passage ou non. Il est certain toutefois, que, sr tel 
est le cas, ces oiseaux ne sont pot des migrateurs 
venus de pays éloignés, mais seulement des draines 
ayant passé une partie de l'hiver à une faible distance 
de la frontière suisse. Peut-être aussi qu'il ne s’agit 


— 1300 — 


que de draines indigènes et <édentaires, qu’un lieu 
présentant à un moment donné des conditions parti- 
cuhèrement favorables à leur existence, a temporaire- 
nent réunies. 

Le nombre de ces oiseaux qui passent l'hiver 
dans notre pays varie avec la température, et l’on 
en voit tantôt dans toutes les régions, tantôt seule- 
ment dans celles qui jouissent d’un climat plus doux 
que les autres. 


Observations biologiques. Aux notes relatives à 
ce sujet et consignées sous la rubrique ,, Oiseau séden- 
taire‘ nous avons encore à ajouter les faits qui suivent. 

La drame entreprend souvent la construction de 
son md en mars déjà, mais il est très rare d’v trouver 
des oeufs dans le même mois. En général elle établit 
son nid à une belle hauteur, dans des arbres d’essences 
diverses, surtout dans des mélèzes et des hôûtres, 
mais aussi dans d’autres conifères et d’autres arbres 
à feuilles caduques. Il arrive cependant que le nid 
est placé à une faible distance du sol, à un mètre 


à peine de celui-ci, par exemple. Les draines mani- 


festent une préférence marquée pour la forêt de 
montagne, d’essences mêlées et aussi dense que 
possible : c’est là qu’elles aiment à élever leurs nichées 
en compagnie du casse-noix et de la grive musi- 
clenne. 


Il n’est pas rare de trouver tout près du nid de 


cette espèce, sur le même arbre, un nid de pinson. 
En Suisse le nombre des couvées est de deux, et 
cela jusqu’à une grande altitude. A la fin de juillet 
de Burg observa au Mont de Bettlach trois drames 
de couleur isabelle: il est convaincu qu'elles venaient 
de quitter le nid, étant donné que ces oiseaux n'ont 
pas la vie longue et qu'en outre ils constituent dans 
certaines contrées la principale nourriture des éperviers 


— 1301 — 


et des autours, quand ils ne sont pas la proie des 
seals et des écureuils. Les petits de la première 
nichée ne demeurent pas toujours jusqu'à la fin d'août 
dans la contrée; en effet, ces oiseaux étant très friands 
de cerises, ils quittent les territoires qui ne peuvent 
leur en fournir, dans le courant de juillet déjà. Le 
chant cesse presque tout à fait au commencement 
de juillet. D’après Greppin la draine imite avec succès 
le casse-noix. de Burg tra le 25 juillet 1905 une 
jeune draine: aussitôt une autre, de la même nichée, 
placée à 1} mètres au-dessus de la tête du chasseur, 
se mit à adresser à la morte des cris de protes- 
tation plems d'angoisse. 


Nourriture. Ce sont en tout temps des vers de 
terre et des larves, même en plein hiver. Dans Île 
mois de juillet et d'août, des cerises. Des mollusques 
et des sauterelles jusqu’en novembre, En général 
nous n'avons pas trouvé, à l'examen, beaucoup de 
débris de nature végétale, en automne toutefois des 
baies de diverses espèces outre les Imsectes. Parmi 
ces derniers les genres carabus, geotrupes et chrvso- 
mela étaient les plus abondamment représentés. Nous 
reconnümes aussi et fréquemment des chenilles 
de différentes tailles. Au moment de leur séjour dans 
les prés irrigués les draines ont aussi recours à 
des fruits en décomposition. 


Habitat. La draine se reproduit au nord et au 
centre de l'Europe. Au nord elle s’'avance au delà 
du. 68m deoré de latitude, à l’est son domame 
s'étend jusque dans la Sibérie occidentale. Dans le 
midi de l’Europe où cette grive niche également, elle 
n'habite guère que la montagne. Ceci est déjà vrai 
en partie pour la Suisse. 

La drame passe l'hiver dans les pays médi- 
terranéens. 


D es 


152. Turdus musicus L. 


Grive musicienne — Singdrossel —. Tordo. 


Synonymie: Z'urdus musicus L. (2, Meisner et Schinz, 
Temm., Schinz, ‘Bailly, Riva, Salvad., Cat. British 
Birds, Fatio, Rchnw., Arr. D.Oddi, Frid.-Bau, Mart., 
Gigl, Naum.-Henn., Sharpe: Turdus philomelos 
Brehm, Turdus philomelos philomelos Hart. 


Noms vulgaires: Grive, Grive de vigne, Vendangette 

- (Suisse occidentale), Grive chanteuse (Jura et Vaud), 

 Grivaz (Valais, Savoie). — Drôüschtle f. (Mittelland, 
Berne), Drüschtler m. (Jura soleurois, bâlois et 
argovien), Droschle, Droschtle (Suisse orientale), 
Singdrüschtle, Wissdrüschtle (Berne-Campagne), 
Walddrüschtle (Haute-Argovie), Walddrüschtler 
(Soleure), Sirgdroschilen (Meiringen). — Dord, 
Durd, Dort (Tessin), Dordo (Val Calanca), Durdu, 
Durdü (Valsesia), Grioa, Griva ceca, Griva del 
genever (Piémont), Dord, Dort, Durd (Lombardie), 
Durd (Valteline). | 


Variétés. Dans ouvrage intitulé ,,Les oiseaux 
de la faune paléarctique“ 1910, Hartert a séparé la 
grive musicienne anglaise de l'espèce continentale en 
décrivant la première comme colorée d’un brun plus 
chaud, plus intense dans les parties supérieures, en 
particulier au croupion. En outre le roux de rouille 
de la gorge serait plus étendu. 

__ Sinous mentionnons cette variété, C'est que nous 
avons nous-même observée à plusieurs reprises 
parmi les grives de passage et parmi les individus 
morts accidentellement qu'on nous a fait parvenir. 


— 1303 — 


Aperçu général, La grive musicienne est assez 
également répartie sur toute l'étendue de notre pays: 
cependant elle est rare, comme nicheur, dans cer- 
taines vallées des Alpes et du Jura; dans les vallées 
d'une altitude inférieure à 1400 mètres elle ne fait 
nulle part totalement défaut. Plus haut elle ne niche 
qu'en des endroits présentant des conditions particu- 
hèrement favorables, tels que l'Éngadine par exemple. 
Comme oiseau sédentaire et hôte d'hiver, elle est 
faiblement représentée chez nous, assez fréquente et 
même fréquente comme oiseau de passage : comme tel, 
elle ne craint pas de franchir des cols élevés des Alpes, 
tout en préférant suivre dans ses migrations le Pla- 
teau suisse. 

La grive musicienne est sédentaire dans notre 
pays; on aime à la tenir em cage, à cause de son 
chant, et elle y devient ‘tout à fait apprivoisée, 
Pendant la belle saison, elle nous charme par la 
beauté de son chant. Sa voix est claire, bien qu'elle 
émette aussi quelques sons rauques. Son nid est 
garni à l’intérieur de cette sorte de sciure que pro- 
duisent les larves en rongeant le bois mort, matière 
qu'elle humecte et égalise adroitement: l'extérieur 
se compose de mousse et de branchettes comme 
Turnerus le dit.... La paroi intérieure du nid est 
rigide, lisse et dure. Chez nous cet oiseau niche en 
mars ou avril La grive musicienne, de même que 
la draine, déteste la chevôche. Sa chair est bonne 
et utilisée comme aliment“ /Gessner, 1557). 

On la voit chez nous aussi bien en hiver qu’en 
été, et elle y niche deux fois dans les forêts: quel- 
ques-unes même trois fois. En automne elle abonde 
dans les vignes“ {Meisner, 1804). 

On la voit en été; elle niche sur les sapins. 
La première couvée a lieu en avril, la seconde en 
été; quelques individus en entreprennent une troisième. 


LS 


— 1504 — 


En automne elles fréquentent les vignobles, puis 
elles nous quittent pour quelque ass (Meisner et 
Schinz, 1819). 

C’est un oiseau de passage qui nous arrive au 
commencement d'avril, anime nos bois de son chant 
superbe, et est très estimé comme oiseau de cage. 
En automnetil émigre* (Schinz, 1837). 

Chanteuse délicieuse, la grive musicienne aime 
la lisière des bois ou le sommet des arbres qui 
s'élèvent au-dessus des fourrés. C'est de là que 
pendant tout l'été, elle salue de ses chants le lever 
et le coucher du soleil, et s’abat par petites troupes 
sur les prairies irriguées, où elle trouve les vers et 
les insectes qu'elle préfère. 

: Elle niche deux ou trois fois pendant l’année 
sur les sapins ou dans les fourrés. Sa voix délicieuse, 
au timbre sonore, lui a valu le surnom glorieux de 
rossignol des forêts. L'arrivée de la grive ainsi que 
celle de la bécasse, annonce positivement la venue 
du printemps. Vers la fin de septembre, elle part 
pour les régions chaudes. Cependant quelques in- 
dividus isolés passent l’hiver dans nos pays (von 
Tschudi, 1853). 

La grive musicienne niche en. plaine etren 
montagne, surtout dans des forêts de la région mon- 
tagneuse, parfois jusque dans la zone alpme (Æato, 
1899). 


Oiseau sédentaire. Comme tel la grive musi- 
cienne est très clairsemée, de même que comme 
hôte d'hiver. C’est surtout dans les régions chaudes 
de notre pays comme les bords du Léman et le Tessin 
qu'elle hiverne, ainsi que dans des vallées alpestres 
bien abritées: ou les y voit de temps à autre réunies 
en petites troupes auprès des sources dont l’eau ne 
gele pas. 


ue 


8, LOTUS 


— 1309 — 


[L. a. La grive des vignes est commune en Suisse 
et en Savoie pendant toute la belle saison. Elle émigre 
vers le midi aussitôt après les vendanges et en même 
temps que les bécasses commencent à nous arriver 
du nord, sauf quelques sujets, toujours très rares, 
qui passent isolément l'hiver chez nous, dans les bois 
les plus fermés et les plus arrosés de la plane ou 
des coteaux voisins, mais l’hivernage des grives 
musiciennes est un fait très rare (Barlly). 


I. b. Quelques rares individus demeurent en 
iver dans soon € man (Æatio, de Schæck 
hiver dans la région du Léman (Æatio, de Schæck, 
Vaucher). 


II. . Hiverne de temps à autre à l’fle de St-Pierre 
(Louis), près de Lucens {Æ£rbeau), près de Romont 
(Grand). 


[IT. 4 La grive musicienne hiverne isolément 
près de la Lenk (Jaggi), près de Meirimgen (Blatter). 
Quelques-unes se montrent aussi en hiver dans la 
vallée de Bellegarde (Thürler). 


III. 6. Des mdividus isolés se montrent aussi 
en hiver dans le Mittelland bernois (Studer, Daut, 
Weber). Je l'ai observée à plusieurs reprises au 
Dentenberg, surtout en décembre (Luginbühl). Hiverne 
parfois, mais isolément, dans le ,Gäu‘“ inférieur 


(de Burj). 
IV. a. Cà et là sédentaire près de Sarnen (Æ{lin). 


IV. 0. De temps à autre on envoie aux natura- 
listes-préparateurs des individus qui ont péri de 
iroid {Ott) Notre Musée de Zofingue possède un 
Spécimen de cette espèce, daté du 17 janvier 1890 
et provenant de Zofingue (Æischer-Sigwart). Une 
grive musicienne chante près de Gretzenbach le 23 jan- 
vier 1899 (de Burg). Observé un individu de cette 


— 1506 — 


espèce le 11 février 1909 dans la petite forêt de Kalt 
bach (de Burg). On l’aperçoit parfois en hiver au 
bord du lac de Zoug (Maurer). 


V. bd. Entendu le chant complet au Dolder près 
de Zurich, le 20 janvier 1899 {de Burg). 


VII. &. Hôte d'hiver au bord du lac de Neuchatel 
(Robert et Vouga, de Coulon), dans le val de Travers 
(Cavin). 

Régions limitrophes : Très fréquente comme oiseau 
sédentaire dans le Jura (Ogérien, ,, Histoire naturelle 
Ua). 


VII 0 Sédentaire dans la vallée de Balsthal 
(Senn), près de Bale (Bühler-Lindenmeyer), très rare 
comme hôte d'hiver, dans le Jura; on l’y observe 
sur les pentes sud, bien exposées au soleil; jusqu'à 
1100 mètres d'altitude environ (de Burg). 

Régions limitrophes : Rare comme oiseau séden- 
taire (Fischer, , Oiseaux du Grand-Duché de Bade‘“). 
Très rare en hiver dans la contrée entre Bâle et 
Fribourg (Schmidt, , Oiseaux hivernant au bord du 
Rhin‘, Ornith. Monatschrift 1910). 


VIIL 0. Sédentaire et très fréquente, comme telle, 
près de Salquenen (Lenggenhager). de Burg à reçu 
à plusieurs reprises des grives musiciennes provenant 


du Valais à la fin de décembre. Rare près de Mar- 
tignv (Vacroli, Deléglise). 

IX. a. N'est pas rare dans le val Calanca (Æigassi). 

IX. b. Caà et là sédentaire au Tessin (Lenticechia). 
Assez commune, comime oiseau sédentaire, près de 
Locarno (Zaccheo). 

X. a. Hôte d'hiver près de Coire (Manni), hi- 
verne rarement dans le canton des Grisons, aimsi en 
1859, 1864, 1869 [de Sulis). 


EN tr y 


EN 


nov 


Oiseau erratique. La grive musicienne est beau- 
coup moins ,erratique' que ses congénères. Beau- 
coup plus souvent que celles-ci, les nichées une fois 
terminées, elle demeure dans son pays d’origine, et 
ne quitte ce dernier que pour se rendre dans des 
climats plus chauds. Les grives qui paraissent par- 
fois en grand nombre dans les vignes, ne doivent 
pas être considérées comme ,erratiques“, du moins 
pas toutes: ce sont en grande partie des oiseaux de 
passage. 

Il est vrai qu'au printemps et dans certaines 
localités on peut parler de grives musiciennes erra- 
tiques; en effet celles d’entre elles qui habitent les 
régions supérieures, demeurent de mars jusquà la 
mi-avril dans des forêts solitaires, au sol humide, 
et y attendent le moment propice pour gagner les 
hauteurs: elles s'élèvent alors jusque bien avant 
dans la région alpine et y mènent à bien leur couvée. 


Oiseau nicheur. La grive musicienne niche en 
plane et dans la région montagneuse: on la trouve 
surtout dans les forêts des collines et des préalpes: 
cependant elle ne redoute point les hauteurs, et niche 
régulièrement jusqu'à 1400 mètres dans le Jura et 
dans les Alpes. Dans quelques vallées, elle s'élève 
encore plus haut et se reproduit année après année 
entre 1700 et 1800 mètres. D’ordmaire elle fait deux 
couvées; mais on à constaté plusieurs fois des séries 
EMI MON TenMeNCASAne se présenmeruerenque 
pour les grives habitant les pentes méridionales des 
montagnes, tandis qu'il semble au contraire que dans 
les grandes hauteurs ces oiseaux ne mènent à bien 
qu'une nichée. 

Tous nos collaborateurs constatent qu'à mesure 
quon s'élève dans les montagnes, le nombre des 
nicheurs diminue. 


Mr ee 


I. a. Cette grive se reproduit en Savoie avant 
le milieu d'avril et s'établit de préférence dans les 
forêts de sapins. Les paires qui nichent aussi dans 
les bois des coteaux et des collines, où elles couvent 
déjà au commencement d'avril, regagnent en général 
avant la fin de mai, avec leur petite famille, les pays 
de montagnes: au contraire, celles qui sont appelées 
à se propager dans ces dernières localités ne s’occu- 
pent guère de ce devoir avant le 25 avril, ou les 
premiers jours de mai (Bailly). 


[. b. La grive musicienne est un nicheur fré- 
quent dans la région du Léman (suivant tous nos 
collaborateurs). Le 25 avril, la ponte des grives 
musiciennes qui nichent dans les environs de Genève 
est au complet et comprend de quatre à six oeufs. 
En 1892 je trouvai déjà des couvées complètes le 
17 avril, le 18 avril je vis plusieurs nids imachevés, 
et le premier mai de nouveau une couvée complète. 
pe unAss Couvéetcomplèe econdetnichée 
Le 28 avril 1895 je trouvai au Salève une couvée 
de quatre oeufs, et le 12 mai, au même endroit une 
autre de cinq oeufs. Le 30 mars 1905 j’observai 
plusieurs couples occupés à la construction du nid 
(Rubin). Aperçu le 10 juin 1907 près de Genève, 
les premières grives musiciennes de l’année en état 
de voler (Lafon. 


IT. «. Assez fréquente dans la vallée de Gessenayv 
(Uelliger), n’est pas rare près de Montbovon (Gillet), 
rare près de Château d'Oex (Delachaux), rare au 
Pays d'Enhaut, niche encore à 1400 mètres de haut, 
à la Pierreuse (Pittier et Ward). 


IL. 0. Dans les régions de la Sarine, de la Broye 
et des lacs jurassiens la grive musicienne est fré- 
quente comme nicheur (d'après tous nos correspon- 
dants). 


— 1509 — 


HT. a. N'est pas aussi abondante dans lOber- 
land bernois que dans la partie basse de ce canton: 
le chant de cet oiseau y retentit d'habitude dans les 
premiers jours d'avril (X. Gerber). Assez fréquente 
sur le territoire de la commune de Frutigen {ÆRisold). 


IT. 0. La grive musicienne est assez répandue, 
comme nicheur, dans les bassins de l’Aar et de 
l’Emme; toutefois elle paraït être un peu moms abon- 
dante dans les Préalpes et leurs ramifications que 
dans les forêts du Plateau. 

Citons quelques dates pour prouver à lévidence 
que les grives musiciennes entreprennent une seconde 
couvée: le 3 août 1891 on voit des petits quitter le 
nid près de Langnau (X. Gerber). Le 3 juillet 1903 
on observe beaucoup de petits, fraichement échappés 
du nid, dans la forêt d’'Etziken-Inkwvyl. Le 5 juin 1905, 
au même endroit, observé les premiers petits en état 
de voler. Le 10 août 1905: on voit partout des 
petits, échappés du nid, au pied du Jura (Greppin). 
Le 10 août 1905, j'aperçus près de Bettlach trois 
jeunes grives musiciennes, encore incapables de voler, 
de même le 18 juillet 1906 et le 21 juillet de la même 
année. Le 28 juin 1906 Æofstetter trouva au Ramis- 
berg un nid contenant quatre oeufs et le 13 juillet 
de la même année, près de Ranflüh, des petits récem- 
ment sorts du nid. Le 8 juillet 1907 il trouva un 
nid contenant cinq oeufs, le 15 juillet 1907 cinq 
petits qui venaient de quitter le nid. 


IV. a Dans les environs du Gothard la grive 
musicienne nest un mcheur un peu fréquent que 
dans les régions inférieures. On l'observe encore 
dans la vallée d'Urseren, cependant elle y est rare 
(suivant tous nos collaborateurs). 


Nb NS urmle cours mineur demanReussiet 
dans la région de la Wioger la grive musicienne 


— 1310 — 


est fréquente, comme nicheur (suivant tous. nos 
correspondants). 

7 juillet 1898: Observé près d'Olten beaucoup 
de petits de la seconde nichée déjà hors du nid. 
20 mars 1900: commencement de la construction 
du nid près d'Olten. Le 19 juillet 1907 on peut voir 
des petits presque en état de voler, le 9 mai 1909 
des petits en état de voler et des mds contenant des 
oeufs (de Burg). Aperçu le 26 mai 1898, au Leiden- 
berg, les premiers petits prêts au vol. Le 25 jum 
1898: les petits de la seconde michée sont prêts à 
s'envoler. Le 16 mai 1900, près de Safenwil, j observe 
les premier petits en état de voler. Une couvée de 
six oeufs, datée du 9 juin 1902, provenant de PH, 
près d’Olten, donnée par de Burg, figure dans la 
collection du musée de Zofingue (Æischer-Sigwart). 
Observé le 19 mai 1902 les premiers petits prêts au 
vol près de Sempach (Schrfferli). 

 V.a. La grive musicienne miche fréquemment 
dans les parties inférieures du canton de Glaris, 
mais dès que l’on s'élève, elle diminue en nombre 
(d’après tous nos correspondants). 


V, b. Nicheur assez abondant sur toute l'étendue 
du bassin de la Limmat et du lac de Zurich à l’ex- 
ception des lieux trop élevés (suivant tous nos colla- 
borateurs). Dans la collection d'oeufs du musée de 
Zoïingue se trouve une couvée de cinq oeufs prove- 
nant de Zurich et datée du 16 avril 1892. 


VI. a. C’est un nicheur assez fréquent au Sentis 
(Siülker). Pendant un séjour que je fis dans les 
montagnes de Wallenstatt, pendant l'été 1907, des 
jeunes grives musiciennes furent dénichées par des 
enfants, à 1200 mètres d'altitude (Xümmerly). 


VI. d.. La grive musicienne est commune dans 
tout le pays arrosé par la Thour ou baigné par 


— 1511 — 


le lac de Constance. Biedermann-Imhoof la désigne 
comme l'oiseau caractéristique des forêts de sapins 
de cette région. D’après Sfeinmüller, elle nv passe 
pas l'hiver. 

Régions limitrophes: Kréquente; quelques-unes 
passent l’hiver dans le pays (Jäckel, ,Les oiseaux 
de la Bavière“). - 


VIL. a. La grive musicienne niche assez fréquem- 
ment dans tout le Jura occidental; semblable en cela 
au merle, elle paraît éviter certaines vallées de mon- 
tagne, c’est ainsi qu'on l’observe peu dans le val de 
Travers. Mathey-Dupraz la désigne comme nicheur 
des régions situées en-dessous de 1000 mètres. 


Régions limitrophes: Elle niche dans les taillis 
et les vergers (Ogérien, ,, Histoire naturelle du Jura“). 


VII &. N'est pas rare, comme nicheur, dans le 
Jura et même sur le versant nord de cette chaîne de 
montagnes. D’après de Burg et Greppin on la trouve 
jusqu’à 1400 mètres d'altitude, mais à partir de 1000 
mètres elle est très clairsemée. Greppin observa, 
le 16 juillet 1906, sur le versant sud de la Hasen- 
matt des petits capables de voler. En 1900, ce n’est 
que le 30 juin que de Burg aperçut les premiers 
petuts en état de voler, et cela à environ 1250 mètres 
d'altitude sur le Bettlachstock. Le 14 août 1902, :l 
vit des petits récemment échappés du nid: le 4 sep- 
tembre 1903, au Mont de Bettlach, à 750 mètres au- 
dessus du niveau de la mer, il remarqua des petits 
qui, suivant leur coutume, avaient quitté le nid trop 
tôt et sur lesquels il était facile de mettre la main. 
À l’alütude de 800 mètres et plus haut, les pontes 
ne Sont au complet que vers la mi-mai. Le 10 mai 
1910, de Burg trouva sur le Kambersberg cmq nids 
contenant respectivement quatre, quatre, cinq, trois 
et cinq oeufs. A 700 mètres il découvrit un nid 


a ne 


renfermant quatre petits à moitié développés. Dans 
le val de Balsthal cette grive est peu abondante (Senn). 
D'habitude elle cesse de chanter vers la mi-juillet. 
Toutefois je l’entendis encore le 19 juillet près de 
Chomdez {de Burg). La grive musicienne est devenue 
assez fréquente aux ,Langen Erlen‘ près de Bâle 
(Wendnagel). 


Régions limitrophes: N'est pas rare, mais elle se 
montre plutôt dans les régions montagneuses (Fischer, 
Catalogue des Oiseaux du Grand-Duché de Bade‘“). 


VII. «&. N'est pas rare dans le Haut-Valais (Studer 
et Fatio). Niche dans les montagnes du Valais (Ol{phe- 
Gralliard). On la voit nicher jusquà une grande 
hauteur au col du Grand St-Bernard (Besse). 


VIH GE MITES MÉQUENte dans Toute CNE rÉSo 
(d’après tous nos collaborateurs). 


PX. a. N'est pas rare au Tessin {(fiva, Len 
hichia), au val Calanca (Rigassi). N'est pas rare 
près de Lugano (Ghidini), près de Locarno {Mariani). 


X. a. Niche principalement dans les vallées, 
toutefois elle s'élève à une certame hauteur dans la 
montagne. 

Cet oiseau est plus fréquent dans les vallées 
qu'à la montagne (de Salis). N'est pas rare dans les 
vallées et sur les montagnes (Brügger). Nicheur assez 
fréquent près d’Arosa (altitude: 1750 à 1900 mètres) 
(Hold). Entendu le chant de l'espèce le 31 mars 
1821 au Splügen (Conrad de Baldenstein). Peu com- 
mune près de Fürstenau (Sto/fel), près de Dissentis 
(Hager), près de Filisur, 1200 mètres {Bener). 


X. b. Dans les forêts de montagne cette grive 


n'est pas rare. On trouve des pontes de la première. 


couvée complètes entre le milieu et la fin d'avril, de 
la seconde au mois de jum. Il arrive fréquemment 


— 1313 — 


que les oeufs soient dévorés par des geais. Pendant 
les années humides, telles que 1910, le nombre des 
oeufs et surtout des petits menés à bien fut extrème- 
ment faible. Dans un nid que je découvris, je vis 
deux petits, dans un autre un seulement. Trouvé: 
le 8 mai 1903, nid contenant trois oeufs; le 15 mai 
1903; nid et cinq'oeufs; les 20, 25, et, 27 avril 1902, 
à chacune de ces dates, une couvée de quatre oeuïs: 
le 17 avril 1904, une de trois oeufs (Bau,. 


XI. a. Près de Sils-Maria, la grive musicienne 
est assez fréquente comme nicheur {Courtin). Rare 
comme micheur, près de Pontresina (Saratz). 


XI. à. Niche dans la Basse-Engadme {Æartert). 


Oiseau de passage régulier. Comme tel, la grive 
musicienne est plus ou moins répandue surtout le 
territoire de la Suisse jusqu'à une altitude de 1400 
mètres : elle nous arrive de bonne heure et en général 
l’on entend déjà retentir son chant magnifique dans 
la première moitié du mois de mars. 

Les grives musiciennes se mettent en route au 
petit jour, se reposent ordinairement dès 9 heures 
et reprennent les airs pendant le crépuscule du soir. 
Elles voyagent par bandes, sans grande cohésion, sou- 
vent isolément, plus souvent, surtout en pays de 
montagnes, par familles, ou par troupes de 20 à 30 
individus. Il est possible que ces agglomérations 
s'expliquent par la raison suivante: arrivées au som- 
met d’un col, elles s’y trouvent comme arrêtées par 
les vents violents et contraires qui y règnent et atten- 
dent pour les braver qu'elles aient été rejointes par 
leurs compagnes de voyage. 

Mais on peut dire en somme que, comme d’autres 
oiseaux, les grives musiciennes préfèrent aux cols 
alpestres la voie du Plateau suisse, qu’elles parcourent 

86 


— 1314 — 


en se dirigeant vers le sud-ouest en automne et en 
sens inverse au printemps. Ceux de nos correspon- 
dants qui habitent des pays montueux nous font 
savoir que cet oiseau aime à longer les flancs des 
montagnes dans Ses migrations ou tout au moins 
les régions accidentées. Au Tessin, les oiseleurs du 
sud de ce canton, dont les roccoli se trouvent 
presque tous à une altitude assez considérable, quel- 
ques-uns à 1000 mètres au-dessus de la mer, ont 
de tout temps envisagé la grive musicienne comme 
une de leurs plus précieuses captures et de celles 
sur la régularité de laquelle ils pouvaient le mieux 
compter. Cet oiseau est la source la plus impor- 
tante de leurs revenus. On peut relever un passage 
il est vrai assez faible de grives musiciennes jusque 
dans l’Engadme supérieure, tandis que des détache- 
ments plus considérables franchissent la Bernima, le 
Splügen et le Lukmanier. Au Gothard, peu de passage. 
Par contre, certaines années on observe une grande 
quantité de grives musiciennes au Grand St-Bernard. 

Au passage d'automne et durant la journée ces 
oiseaux se tiennent dans les champs, dans les planta- 
tions de pommes de terre et de raves par exemple, 
mais aussi et surtout dans les vignes, là où 1l y en 
a, et parfois dans les chaumes: toutefois lorsque 
le temps va changer, ils voyagent aussi de jour 
comme les autres oiseaux. Les grives de printemps, 
autrement dit celles qui ne font que passer, s’arrêtent 
d'habitude au bord des rivières ou des ruisseaux, 
dans les saulaies, ou dans le voismage de prés irri- 
gués, toujours cependant, sinon dans les forêts elles- 
mêmes, du moins à proximité de celles-ci. 

Il faut encore noter que les grives capturées 
dans les roccoli de l'Italie du nord, ne proviennent 
que pour une faible partie de notre pays: en eftet 
on sait que ces oiseaux aiment à longer le flanc des 


— 1315 — 


montagnes, en outre la plupart des détenteurs de 
roccoli affirment que la direction suivie par eux va de 
l’est à l’ouest. Sur le versant méridional des Alpes, 
le passage du printemps est peu important. 

Au dire des oiseleurs du bon vieux temps les 
premières grives musiciennes nous quittent après la 
St-Barthélemy(24août). Le passage principal s'effectue 
dans les jours qui précèdent immédiatement la 
St-Michel (29 septembre) et se termine à la St-Gall 
(16 octobre). Les dernières nous quittent avant la 
St-Simon (28 octobre). 


[. a. La grive musicienne revient seule ou deux 
à deux vers la fin de février ou mieux durant les 15 pre- 
miers jours de mars: à cette époque, tous nos bois 
inférieurs, toutes les haies qui bordent des champs 
ou des pâturages, et la généralité des lieux couverts 
de broussailles la possèdent. Elle vit amsi dans ces 
lieux en attendant que la neige se soit un peu reculée 
dans les régions montagneuses où elle se donne 
habituellement rendez-vous pour l’époque des nichées. 

C’est principalement à l'époque des vendanges, 
c'est-à-dire dans la première quinzaine d'octobre que 
ces grives quittent leur séjour de montagnes pour 
descendre une à une, ou par trois, eimq ousix ensemble, 
dans les vignobles et les bois inférieurs (Bailly). 


[. 0. Oiseau de passage fréquent au Léman. 
Les premières paraissent autour du 8.mars et en 
automne vers la mi-septembre;: les grives de passage 
d'automne se joignent à nos grives indigènes et nous 
quittent vers le 25 novembre (Necker). 


Dates d'arrivée : 


16 avril 1816 Genève (Necker) 
18 mars 1846 Lausanne (Depierre) 
18 févr. 1886 Pressy | (de Schaeck) 


4 mars 1886 Lausanne (Richard) 


20 


mars 1886 
mars 1886 
mars 1886 


— 1516 — 


Lausanne, une seule (Richard) 
Champ-Fleuri, 2 individus (Richard) 
à la Maladière, plusieurs en com- 


pagnie de litornes et de draines (Richard) 
mars 1886 Prangins, plusieurs (Richard) 
mars 1886 Lausanne (Narbel) 
mars 1886 Dorigny (Richard) 
mars 1886 St-Sulpice, en grand nombre 
(Richard 
mars 1886 Caux (Richard) 
mars 1887 Lausanne, les premières (Richard) 
mars 1887 Lausanne, chant (Richard) 
mars 1887 Lausanne, retour de froid, les grives 
se montrent dans les jardins (Richard) 
mars 1887 Lausanne, nombreuses partout 
(Richard) 
mars 1887 Lausanne, toutes sont parties 
(Richard) 
mars 1887 Vidy: on en voit encore quelques- 
unes dans les prés, beaucoup ont pérr (Richard) 
avril 1887 Lausanne (Richard) 
févr. 1888 Nyon (Richard) 
avril 1888 Prangins (Richardl) 
mars 1889 Dorigny (Richard) 
mars 1889 Prangins, en grand nombre 
(Richard) 
févr. 1890 Lausanne (Richard) 
mars 1890 Prangins (Richard) 
mars 1891 Champ Fleuri (Richard) 
mars 1891 Prangins (Richard) 
mars 1891 Ecublens (Richard) 
mars 1891 Vidy (Richard) 
févr. 1892 Duillier ( Vernet) 
févr. 1893 Duillier ( Vernet) 
févr. 1894 Duillier ( Vernet) 
janv. 1895 Lausanne, 1 grive (Richard) 


à CE 
LU 


janv. 1895 
févr. 1895 
mars 1895 
mars 1895 
mars 1895 
mars 1896 
mars 1896 
mars 1896 
mars 1896 
févr. 1897 
mars 1897 
mars 1897 
mars 1897 
mars 1897 
mars 1898 
mars 1898 
mars 1898 
mars 1898 
févr. 1899 
févr. 1900 
mars 1901 
mars 1909 


févr. 1910 
Dates du 
sept. 1886 
sept. 1886 
sept. 1886 


sept. 1886 


sept. 18386 
OC MMLOILO 
CCE LOI 
Cet 4 lO)O) 
OCLMIOIO 
oct. 1910 


— 1317 


Lausanne, 5 grives 


Lausanne 
Duillier 
Lausanne 
Lausanne 
Prangins 


Prangins, chant 


Duillier 
Prangins 
Duillier 
Sauvabelin 
Chambéronne 
Dorigny 
Rovéréaz 
Maladière 
Vidy 
Chambéronne 
Ecublens 
Duillier 
Duillier 
Duuillier 
Duiller 
Duillier 


départ: 


Ecublens 


Dorigny, plusieurs 


Pressv 


(Narbel) 
(Richard) 
( Vernet) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 
( Vernet) 
(Richard) 
( Vernet) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 
(Vernet) 
( Vernet) 
( Vernet) 
( Vernet) 


.( Vernet) 


(Vernet) 


(Richard) 
(Richard) 


(de Schaeck) 


Prangins, trouvée morte (ÆRichard) 
Prangins, 2 trouvées mortes 


Genève 
Genève 
Genève 


(Richard) 


(de Schaeck) 
(de Schaeck) 
(de Schaeck) 
Mes, fin du passage principal (Dutott) 
Mves, dernière observation 


(Dutoit) 


I, @: 
Mars 
115: 


mars 1880 
févr. 1885 
mars 1886 
mars 1892 
mars 1893 
mars 1898 


Départ : 

1889 
1886 
1886 
dE : Ilelo 
COCHON 
du lac 


1886 


sept. 
sept. 
oct. 


NN 


avril 1886 
avril 1906 
mars 1910 


Départ : 
sept. 1910 
OCL 1910 


IT. 0. 
févr. 1886 
mars 1886 
mars 1886 
mars 1889 
mars 1890 
mars 1890 
mars 1890 
mars 1891 


ER SE 


— 1318 —. 

Gessenay (Uelliger) 
Ile de St-Pierre (Goeldi) 
Romont (Grand) 
Fribourg (Cuony) 
Bienne (Entrefilet dun Journal) 
Fribourg (Cuony) 
Servion (Richard) 
Romont (Grand) 
Jorat (Richard) 
Romont (Grand) 
Chalet-à-Gobet (Richard) 


Witzwil, en grand nombre au bord 


(Richard) 
Spiez (isole) à 
Spiez (K. Gerber) 
Spiez (K, Gerber) 
Goldiwil (Hächler) 
Lauenen (Blumenstein) 
Diessbach-Büren (Kaeser) 
Berthoud (Orn. Verein Berthoud) 
Schüpfen (Stämpf li) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Langnau (K. Gerber) 
Langnau (K. (rerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Herzogenbuchsee 


(Krebs) 


1319 


16 mars 1891 Langnau (K. Gerber) 

24 mars 1891 Langnau, depuis le 16 passage 
principal (K. Crerber) 

29 févr. 1892 Herzogenbuchsee (Krebs) 

11 mars 1892 Bonimgen, en grand nombre, ne 
chantent pas (de Burg) 

19 mars 1892 Langnau (K. Gerber) 

21 févr. 1893 Herzogenbuchsee (Krebs) 

18 mars 1893 Langnau (K. Gerber.) 

D mars 1894 Berne (Journal, 

8 mars 1894 Herzogenbuchsee (Krebs) 

8 mars 1894 [Langnau (Krebs) 

30 mars 1895 Herzogenbuchsee (Krebs) 

11 mars 1896 Herzogenbuchsee (Krebs) 

20 févr. 1897 Herzogenbuchsee (Krebs) 

4 mars 1898 Wangen (de Burg) 

10 mars 1898 Herzogenbuchsee (de Burg) 

18 févr. 1899 Gondiswil, en grand nombre (Journal) 

2 imars 1899 Born, plusieurs (de Burg) 

2 mars 1899 Herzogenbuchsee (Krebs) 

3 mars 1899 Gondiswil, en grand nombre (Journal) 

1 mars 1900 Rosegg (Greppin) 

9 mars 1900 Herzogenbuchsee (K. Gerber) 

2 mars 1901 Herzogenbuchsee (Krebs) 

6 mars 1901 Lüsslhingen (Greppin) 

14 mars 1901 Herzogenbuchsee (K. Gerber) 

15 mars 1901 Born, nombreuses (Lack) 

17 mars 1901 Wangen, nombreuses {de Burq) 

20 févr. 1902 Bonmgen, plusieurs (Zack) 

28 févr. 1902 Boningen, parmi 30 mauvis 12 grives 

_ musiciennes (de Burg) 

28 févr. 1902 Born, premier chant (de Burg) 

1er mars 1902 Aeschi (Greppin) 

o mars 1902 Bellach (Greppin) 

6 mars 1902 Rosegg (Greppin) 

6 mars 1902 Herzogenbuchsee (K. Crerber) 


14 
17 
22 


févr. 
févr. 
TéVT. 
mars 
mars 
mars 
mars 
févr. 
févr. 
févr. 
févr. 
mars 
mars 
févr. 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 


avril 


1905 


1905 


1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 


1904 


encore 


févr. 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


mars 


mars 
mars 


avril 


1905 


1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 


1905 


—— 1320 — 


Rosegg, 14 individus (Greppin) 
Soleure, quelques-unes (Greppin) 
Berne, cri d’appel ( Weber) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 


Herzogenbuchsee (Krebs) 
Bellach, en nombre  (Greppin) 
Rosegghof (Greppin) 
Rosese (Greppin) 
Bettlach (Greppin) 
Aarbero (Mühlemann) 
Berne ( Weber) 
Bellach (Grepptin) 
Wanzwil (Krebs) 
Berne, chant ( Weber) 
Berne, passage (Weber) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Granges (Grepptn) 
Berne (Daut) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee, fin du passage 


(K. Gerber) 
Plaine de l’'Aar, le passage dure 


(Greppin) 
Fulenbach, ne chantent pas 

(de Burg) 
Rosego (Greppin) 
Rosegohof (Greppin) 
Herzogenbuchsee (Gerber) 
Fulenbach, premier chant (de Burq) 
Gunzgen (de Burq) 
Bellach (Greppin) 
Selzach (Greppin) 
Fulenbach, en grand nombre 

(de Burg) 


Plaine de l’Aar, encore nombreuses 
(Greppin) 


28 févr. 1906 Marzilimoos (Weber) 
28 févr. 1906 Rosegg, les 2 premières 
(Greppin) 
1e mars 1906 Aarberg, trouvée morte 
(Mühlemann) 
6 mars 1906 Berne, chante ( Weber) 
6 mars 1906 Lindenthal (Luginbühl) 
7 mars 1906 Rosegg, une seule (Greppin) 
10 mars 1906 Rosegg (Greppin) 
11 mars 1906 Künizberg, en grand nombre 
(Amstetn) 
11 mars 1906 Fulenbach (Wyss) 
12 mars 1906 Vanatzhalde (Weber) 
13 mars 1906 Rosegg, une douzaine (Grepptn) 
15 mars 1906 Plane de lAar, partout, d'une à 8 
à la fois (Greppin) 
18 mars 1906 Berne, plusieurs (Daut) 
19 mars 1906 Rosegge, le passage reprend 
(Greppin) 
23 mars 1906 Bellach, en grand nombre 
(Greppin) 
24 mars 1906 Leimiswil (Mathys) 
26 mars 1906 Plaine de l’Aar, en grand nombre 
(Greppin) 
de 30 mars au 10 avril 1906 Rosegg, retour de froid, 
en grand nombre | (Greppin) 
16 avril 1906 Rosegg, une seule : (Greppin) 
27 avril 1906 Rosegg, encore une  (Greppin) 
2 mars 1907 Rosego (Greppin) 
T1 mars 1907 Rosegg, quelques-unes (Greppin) 
12 mars 1907 Ranflüh, grives m. en compagnie de 
draines (Hofstetter) 
19 mars 1907 Berne ( Weber) 
19 mars 1907 Rosegg, quelques-unes (Greppin) 
20 mars 1907 Ranflüh, en grand nombre 


(Hofstetter) 


Se nt 


mars 1907 Plane de l’Aar, 20 grives m. en 
compagnie de 30 litornes et mauvis 


(Greppin) 
28 mars 1907 Plaine de l’Aar, plusieurs jointes à 
des mauvis (Greppin) 
27 févr. 1908 Bellach (Greppin) 
2 mars 1908 Selzach (Greppin) 
12 mars 1908 Bellach (Greppin) 
13 mars 1908 Rosegg (Greppin) 
15 mars 1908 Ranfiüh (Hofstetter) 
21 mars 1908 Raimmatthalde, ne chante pas 
( Weber) 
29 mars 1908 Berne, chant ( Weber) 
16 avril 1908 Bellach, encore une, de passage 
(Greppin) 
6 mars 1909 Wangen (de Burg) 
16 mars 1909 Rosego, trois grives m. (Greppin) 
19 mars 1909 Ranfiüh (Hofstetter:) 
19 mars 1909 Bellach (Greppin) 
19 mars 1909 Fulenbach, deux grives m. (Jägqi) 
21 mars 1909 Olten-Wangen, en très grand nombre 
(de Burg) 
21 mars 1909 Aarberg (Mühlemann) 
30 mars 1909 Bern ( Weber.) 
3 avril 1909 Wangen, en très grand nombre 
(de Burg) 
Devoll AO ENS de VAbr, caves mi 
(Greppün) 
19 avril 1909 Bellach (Greppin) 
29 févr. 1910 Ranflüh, deux individus 
(Hofstetter) 
4 mars 1910 Aarberg (Mühlemann) 
10 mars 1910 Hägendorf, passage abondant 
| (de Burg) 
11 mars 1910 Plaine de l’Aar, grives m. et mauvis 


(Greppin) 


295 mars 1910 Koserrain 


15 


{er 


14 


— 15235 — 


20 au 24 mars 1910 Ranflüh, passage principal 


(Hofstetter) 
(J. U. Aebi) 


Dates du départ: 


sept. 1885 


du passage 
1885 


a JET Os 


Hasle près Berthoud, commencement 
(K. Gerber) : 
Hasle, passage principal 


(K. Gerber) 


6 nov. 1885 FHasle, fin du passage 


sept. 13889 
principal 
OCLMLES) 


sept. 1890 
principal 
OC 1e00) 


sept. 1891 
principal 


OCt. 1891 


sept. 1900 


parties 

déc. 1900 
Oct. 1902 
oct. 1902 
Oct. 1902 
OC O0 
OC A9 02 


(K. Gerber) 
Langnau, commencement du passage 
(K. Gerber) 
Langnau, fin du passage principal 
| (K. Gerber) 
Langnau, commencement du passage 
(K. Gerber) 
Langnau, fin du passage principal 
(K. Gerber) 
Langnau, commencement du passage 
(K. Gerber) 
Langnau, fin du passage principal 
(K. Gerber.) 
Bettlach, un grand nombre sont 


(de Burg) 
Bettlach, plusieurs (de Burg) 
Bettlach, en grand nombre 
(Greppin) 
Deitmgen, en grand nombre 
(Grepptn) 
Bellach, en grand nombre 
(Greppin) 
Plaine de l’Aar, en grand nombre 
(Greppin) 


Plame de l’Aar, en grand nombre 
(Greppün) 


tot ve 
12 0ct 01903 Berne ( Weber) 
201001... 1903 LPlaine de lAar (Greppin) 
17 oct. 1904 Granges (Greppin) 
hoc AMODAS Bella (Greppin) 
30: oct. 1905  Rosess (Greppin) 
20 sept. 1906 Plane de lAar, 5 mdividus 
(Greppin) 
21,Sept.. 1906. Bellach (Greppin) 
30 sept. 1906 Rosesg (Greppin) 
1er au 15 oct. 1906 Plaine de l’Aar, abondent dans 
les champs de raves et les haies (Greppin) 
18 oct. 1906 Plaine de l’Aar, individus isolés 
(Greppin) 
25 oct. 1906 Egerkingen (de Burg) 
1er au 31 oct. 1907 Plaine de l’Aar, passage abondant 
(Greppin) 
31 août 1908 Plane de l’Aar, une seule {Greppin) 
26 sept. 1908 Rosegs, une grive m. (Greppin) 
12 oct. 1908 Selzach, un certain nombre en com- 
pagnie de merles et de mauvis (de Burg) 
29 oct. 1908 Plame de l’'Aar, grives musiciennes 


mêlées à des merles et des mauvis 


(Greppin) 
nov. 1908 Selzach, en assez grand nombre avec 
des mauvis (Greppin) 
oct. 1909 Selzach (Grepptn) 
OC MHI0MMPlaneNtdeMAArNenMA sezorano 
nombre (Grepptn) 
our OC AIME CeuTAr (Greppin) 
oc ISO) Pleine de Are (Greppin) 
sept. 1910 Berne (I. Hess) 
Sept MIO Berne (11. Hess) 
sept. 1910 Berthoud (Aebi-Krüuchi) 
sept. 1910 Diessbach (Ma Kaeser) 
sept. 1910 St-Urbain ( Weltert) 


OC MOIO Aarbers (Mühlemann) 


— 1325 — 


10 oct. 1910 Berthoud 
15 oct. 1910 Ranfiüh, 20 imdividus 
31 oct. 1910 Selzach, la dernière 


IV. a. Dans la région du Gothard, le passage 
des grives musiciennes est faible; d’après Nager ce 
n'est qu'exceptionnellement que ces oiseaux choisis- 
sent cette route 


(Aebi-Krüuchi) 
(Hofstetter) 
(Greppin) 


IE UE 

10 mars 1869 Olten (J. de Burg) 

2 mars 1870 Olten (J. de Burg) 
24 févr. 1871 Olten (J. de Burg) 
29 févr. 1872 Olten (J. de Burg) 
1 mars 1877 Olten (J. de Burg) 
22 mars 1886 Aarau ( Wäinteler) 
15 mars 1889 Zofingue (Fischer-Sigioart) 
17 janv. 1890 Zofingue (Fischer-Sigiwart) 
21 mars 1890 Oftrngen ({Hilfiker.) 

D mars 1891 Zofingue (Fischer-Sigiwart) 
14 mars 1891 Aarau (Winteler) 
14 mars 1891 Erlinsbach ( Wänteler) 
22 mars 1892 Zoïngue (Fischer-Sigioart) 
24 mars 1892 Aarau ( Wänteler) 

o mars 1893 Aarau (Wänteler) 
11 mars 1893 Oftrngen (Hi filer.) 

4 mars 1894 Säl (Fischer-Sigioart) 

1 mars 1894 Wiggertal (Fischer-Sigroart, 
22 mars 1895 Aarau (Wänteler) 
30 mars 1895 Wiggertal (Fischer-Sigioart) 
18 janv. 1896 Walchwil (Journal) 

13 mars 1896 Bremgarten (K. Gerber) 
16 mars 1896 Bremgarten (Lifart, 

18 mars 1896 Bremgarten, en nombre mais isolé- 

ment (K. Gerber) 
20 mars 1896 Zofingue (Fischer-Siguwart, 
23 mars 1896 Engelberg (Fischer-Siguoart, 


— 1326 — 


févr. 1897 Büechlibaan _ (de Burg) 
mars 1897 Ingelberg (Fischer-Sigioart, 
mars 1897 Zofingue (Fischer-Siguwart) 
mars 1898 Olten (de Burg) 
mars 1898 Engelberg (fischer-Sigiwart, 
févr. 1899 Olten, 7 grives musiciennes, chant 
(de Burg) 
févr. 1899 Aarau (Wäinteler) 
févr. 1899 Rothrist, chant éclatant (X. Gerber) 
févr HS SA (Sehürch) 
mars 1899 Olten, on entend souvent le chant de 
la grive musicienne (de Burg) 
mars 1899 Wigcertal (Fischer-Sigioart) 


mars 1899 Rothrist, en grand nombre (X. Gerber) 


mars 1899 Olten, restes de grives m. dévorées 
par des éperviers (de Burg) 
mars 1899 Rothrist (K. Gerber) 
févr. 1900 Olten, petit vol silencieux (de Burg) 
févr. 1900 Olten, premier chant (de Burg) 
févr. 1900  Olten, en assez grand nombre(«de Burq) 
févr. 1900 Zofingue (Fischer-Sigwart, 
mars 1900 Olten, passage (de Burg) 
mars 1900 Olten, en grand nombre 
(Gertrud de Burg) 
janv. 1901 Olten (de Burg) 
févr. 1901 Zofingue (Fischer-Sigwart) 
févr. 1901 Sempach (Schifjerli) 
févr. 1901 Olten, 1 grive dans notre jardin 
(de Burg) 
mars 1901 Trimbach : (de Burg) 
mars 1901 Gretzenbach, premier chant 
(de Burg et Hürzeler) 
mars 1901 Olten, passage abondant (de Burg) 
mars 1901 Sempach (Schifjerli) 
mars 1901 Baan, nombreuses grives m. chantant 


(de Burg) 


févr. 


févr. 

mars 
mars 
mars 


pas encore 


avril 
févr. 
févr. 
févr. 
mars 


1MATS 


mars 
mars 
mars 
févr. 

mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


) févr. 


mars 
mars 
mars 
Mars 
mars 
mars 
mars 


inars 
mars 
févr. 

mars 
mars 


1902 


1902 
1902 
1902 
1902 


1902 
1905 
1903 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 


1904 


1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 


1905 
1905 
1906 
1906 
1906 


— 1527 


Starrkirch, par vols, sont muettes 


Olten 


Unterwald 


Zotingue 


Sal, 
Olten 
Sempach 
Trimbach 
Sempach 


(de Burg) 
(de Burg) 
(Ed. Fischer) 


(Fischer-Sigwart) 
Olten, les couples nicheurs ne sont 
tous arrivés 


(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(Schifferli) 
(de Burg) 
(Schifferli) 


Olten, plusieurs, chantent (de Burq) 


Mussi 


Bühnenberg 


Ramoos 


Sempach, chant 
Wigoertal 


Mussi 


Hof Zihl, petits vols 


Olten 
Sempach 


Sempach, chant 


Aarau 
Sempach 
Hard 
Baan 
Olten 


Aarau, une grive m. 


(Schifjerli) 


(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 


(Schifjerti) 


(Fischer-Sigioart,) 


(Schifjerli) 
(Schufjerli) 
(de Burg) 
(Schifjerli) 
(Schifjerli) 
( Wänteler) 
(Schifferli) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
( Wänteler) 


Sempach, grive m. de passage 


(Schifjerli) 


Olten, deux grives m. (de Burg) 


Aarau 
Baan 
Olten 
Starrkirch 


( Wäinteler) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 


16 
16 
+ 
21 


16 
24 
29 
29 


5) 
À 


12 


mars 
mars 
mars 
mars 


mars 


mars 


mars 


mars 


mars 
mars 


1906 
1906 
1906 
1906 


1906 
1906 
1906 
1906 


1907 
1907 


encore 


mars 


1907 


— 13528 — 


Güsgen (de Burg) 
Gretzenbach (Hürseler) 
Küsenrain (Schifferli) 
Sempach, passage, par vols 
(Schuifjerli) 
Winznau (Hürseler) 


Bord du lac de Sempach (Schifferli) 

Sempach, les dernières passent 
(Schijerli) 

Olten, en nombre, chantent 
(de Burg) 


Lucerne (Kümmer li) 

Sempach, grive m. ne chante pas 
(Schifjerli) 

Aarau ( Wäinteler) 


18/19 mars 1907 Olten, passage principal {de Burg) 
19 mars 1907 
23 mars 1907 Sempach, fin du passage (Schifferli) 

28/29 mars 1907 Olten, en grand nombre (de Burg) 
30 mars 1907 


31 
2 
28 


mars 
avril 
févr. 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


1907 
1907 
1908 


1908 
1908 
1908 
1908 
1908 
1908 
1909 
1909 
1909 
1909 


chantent 


Aarau, en nombre ( Wäinteler) 


Olten, passent en grand nombre 


(de Burg) 
Lostorf (de Burg) 
Gütsch (Kümmerly) 


Olten, plusieurs dans notre jardin 
(de Burg) 
Olten, mâles, chantent (de Burg) 
Baan, en grand nombre (de Burg) 
Sempach, chant complet (Schifferli) 
Bremgarten (Diebold) 
Sempach (Schifferli) 
Olten, passent en quantité (de Burg) 
Olten, les 2 premières (de Burq) 
Sempach, 20 mdividus {Schjjerli) 
Olten, passage abondant (de Burg) 
Olten, quatre grives m. mdigènes, 
(de Burg) 


29 


11 
11 
15 


22/93 sept. 1907 


mars 1909 Sempach, passage de 2 grives m. 
‘ (Schifjerli) 
avril 1909 Olten, il en passe beaucoup 
| (de Burg) 
févr 1910 Sempach (Schifjerli) 
mars 1910 Sempach, passage (Schiffertli) 
mars 1910 Olten, observé une grive m. au sommet 
d’un sapin, elle est silencieuse (de Burg) 
mars 1910 Zihl (Schifferli) 
mars 1910 Sempach, passage (Schifjerli) 
mars 1910 Olten, plusieurs chantent{de Burg) 
mars 1910 Olten, beaucoup de mâles chantent 
(de Burg) 
mars 1910 Trimbach, en grand nombre 
(de Burg) 
mars 1910 Winznau, nombreuses {de Burg) 
mars 1910 Olten, passage abondant/{de Burg) 
mars 1910 Olten, beaucoup de nouvelles arrivées 
(de Burg) 
Dates du départ: 
oct. 1901 Mühlethal (Fischer-Sigiwart) 
sept. 1902 Rothrist (Bretscher:) 
Oct "1902 "UZofingue (Fischer-Sigiwart) 
sept. 1903 Subhrthal (Fischer-Sigwart) 
oct. 1905 Olten, 30 grives m. se dirigeant droit 
vers le sud (de Burg) 
sept. 1906 Olten (de Burg) 
sept, 1606 Olen, 1 See me, Sur on  giémel 
sureau (de Burg) 
oct, 1906 Olten, quelques-unes (de Burg) 
oct. 1906 Olten, quelques-unes (de Burg) 
oct. 1906 Schôünenwerd, plusieurs (de Burg) 
oct. 1906 Däniken, sujets isolés (de Burg) 


1329 


= 


Olten, commencement du passage 
(de Burg) 


“7 mov. 1907 Alaion les dernières (de Burg) 


87 


1330 


16 sept. 1908 Wauvwil, en nombre (de Burg) 

29 oct. 1908 Buchsermoos, plusieurs (de Burg) 

2. sept. 1910" Eucerne (Scherer) 

12/18 sept. 1910. \Olten (de Burg) 

3 oct. 1910 Bremgarten (Argovie) (Jehle) 

11 oct. 1910 Neudori-Uerkheim (Bolliger:) 
VE 0) VDRIES C'areNes: 

9 mars 1884 Zurich (Nügeli) 

18 févr. 1885 Einsiedeln (Sidler) 

31 janv. 1886 Bollingen (anonyme) 

18 mars 1886 Zurich ( Vorbrodi) 

8 mars 1891 Zurich (Nügeli) 

16 févr. 1893 "Zurich (Näügeli) 

20, févr. 1895 AIbIS (Nügeli) 

26 févr. 1893 Zurichhorn (Nägeli) 

12 mars 1896 Dietikon (Nägeli) 

12 mars 1896 Altstetten (Graf) 

18 févr. 1897 Altstetten (Graf) 

24 févr. 1897 Alistetten (Graf) 

18 mars 1898 Käferberg (Graf) 

19 mars 1899 Adlisberg (Graf) 

1e avril 1900 Dübendorf (Nügeli) 

31 mars 1901 Dietikon (Nügeli) 

b mars 1902 Albisrieden (Nügeli) 

je mars 1903 Degenried (Nägeli) 

19 mars 1904 Adhsberg (Zotlinger) 

97 mars 1910 Zenterhog (Zschoklee) 
V0: 

17 mars 1890 Thayngen (Oschwald) 

28 mars 1907 Eschenz (Kocherhans) 

D avril 1908 Gauen (Noll-Tobler) 

28 mars 1909 Kaltbrunn, passage abondant de 


grives musiciennes accompagnées de merles à 
plastron et de litornes, direction S.E.—N.W. 


(Noll-Tobler) 


1551 


avril 1909 Kaltbrunn, nombreuses (Noll-Tobler) 
mars 1910 Kaltbrunn, les premières 
(Noll-Tobler) 
mars 1910 Kaltbrunn, quelques-unes 
(Noll-Tobler) 
oct. 1910 Walzenhausen, 750 m. d'altitude 
(Heidelberger) 
NAN 
avril 1886 Le Locle (Dubois) 
oct. 1888 Givrins, en grand nombre 
(Richardl) 
févr. 1893 Doubs (Rubin) 
mars 1910 Planeyse, plusieurs (Mathey-Dupraa) 
sept. 1910 Courtedoux (Jobé) 
Oct. …VIO Courtedoux (Jobé) 
VIT: 6. Dates d'arrivée: 
mars 1886 Porrentruy (Ceppi) 
mars 1886 Bâle (Orn. Ges. Büle) 
mars 1887 Winkel (Alsace) (de Berg) 
mars 1891 Kiffis (Alsace) (de Berg) 
mars 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
mars 1896 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
févr. 1897 Rumpel (de Burg) 
févr. 1897 Belchen (de Burg) 
.mars 1897 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
janv. 1898 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
MANS Belenen (Fischer-Sigroart) 
mars 1901 Hauenstein (de Burg) 
févr. 1906 Hornfluh et Belchen {de Burg) 
mars 1906 Bâle (Wendnagel) 
mars 1906 Balsthal (Senn) 
mars 1907 Bâle (Wendnagel) 
avril 1907 Bâle (Schnorr de Carolsfeld) 
mars 1908 Renan (Rosseleti) 


— 1332 — 


VIII. a. Certaines années on constate au Grand 
St-Bernard un passage abondant de grives musi- 
ciennes (Besse). 

VIE te 0e. 19107 arsaz (Parvex). 

La grive musicienne traverse notre contrée en 
inars et en octobre (Lenggenhager). 

EXC UE 


20 sept. 1850 Cran Lepori, Nombre: 1, pluvieux 
(communiqué par À. Ghidini) 


27 sept. 1850 id. Nombre: 1, beau 
14 oct. 1850 id. ; 1, beau 
LHPOCEOMISD0 id. ds 4beau 
16 oct. 1850 id. à beau 
17 oct. 1850 id. ù 2 beau 
18 oct. 1850 id. . 4, beau 
loc ISO id. de PombDean 
20 oct. 1850 id. di D 'UDeEAU 
91/26 oct. 1850 id. ï 0, pluie 
28 oct. 1850 id. “à 1, couvert 
Dot. lol id. En 1, beau 
8 oct. 1851 id. à 1, variable 
10 oct. 1851 id. n 1, beau 
11 oct. 1851 je Ë lAMbeau 
SOC MB id. o 2, beau 
loc OMSo I id. ù 1, beau 
lHRocr te oi id. 10), oem 
16 oct. 1851 id. e 5, variable 
ITeti8oct. 1851 id. O, vent 
LOPOCHMIISO id. ï 1, couvert 
20Noct. 1851 id. “ 1, couvert 
AOC AMIS] id. ù ll, nine 
D MOCI AIS A id. ce 1, variable 
DOC MS id. 2, variable 
DANOCIMIS OI id. si 1, variable 
DOLOCt.  Jepi id. F 1. variable 


— 1333 — 


26 oct. 1851 Cran Lepori, Nombre: 1, pluvieux 
(communiqué par À. Ghiini) 


ROC IS id. Nombre: 1, beau 
25 sept. 1852 id. : 2, pluie 
26 sept. 1852 id. ss lNbeau 
30 sept. 1852 id. : ii, De 
ler oct. 1852 id. ü 2, beau 

» Oct lou id. a 0, pluie 

D OC eh id. 7 1, beau 
AOC 1852 id. Us AMMDEAU 
PROC 1892 id. à O0, couvert 
Gr oct.118h2 id. je il Ont. 
T'o0n : 160» id. de O0, vent 

8 oct. 1852 id. s O, vent 
MoOCLALSD? id. 4 1, couvert 
10 O8 102 1d. ee 0, : pluie 
HFOCLMISS? id. Se 2, couvert 
1BrocrlI892 id. se 0, pluie 
lSNoct 1892 id. Lee 4, variable 
110001141892 id. 7: D les 
lhhoct nlS0? id. ne 4, beau 
loc le? id. de 2, beau 
SOC AMIS D? id. ni 3, beau 
19 oct. 1852 1d. à 3, eau 
DOC SD? id. Ke 1, beau 
21 Oùr) Jon id. a 1, beau 
PROC TNISOZ id. je O0, beau 
23001. 18)? id. : lPANbeAau 
2 O0 ke? id. ee (}, ‘pire 
2) OCR lo id. Pplure 
18 sept. 1853 id. si IPbeau 
25 sept. 1853 id. : 1, beau 
26 sept. 1853 id. ; 1, pluie 
27 sept. 13853 id. : 0) "vent 
28 sept. 1853 id. ; l‘beau 
29 sept. 1893 id. de 2, couvert 


‘22 


1er 


sept. 


OC. 
OCt. 
OCt. 
OCT: 
OCt. 
OC 
OCt. 
OC. 
OCT 
OC. 
OC. 
OC. 
OC. 
OC. 
OL 
OCT: 
OC. 
Oct. 
OCt. 
Oct. 
OCt. 
OCT: 
OCt. 
OCT. 
OCt. 
OCT. 
OC. 
OCt. 
sept. 
sept. 


sept. 


sept. 
sept. 
OC. 


— 1334 — 


1853 Cran Lepori, Nombre: 1, 
(communiqué par À. Ghidini) 


1853 id. Nombre: 0, 
1853 id. : 1, 
1853 id. k O, 
1853 id. ï il. 
1853 id. 2 ts, 
1853 id. & 5 
1853 id. ss 6, 
1853 id. ; 2, 
1853 id. 14 N. 
1853 id. x il, 
1853 id. 7 il. 
1853 id. a 6, 
1853 id. " D, 
1853 id. , O, 
1853 id. at De 
1853 id. " O, 
1853 id. ns D 
1853 id. F O, 
1853 id. s 3, 
1853 id. S il, 
1853 id. fl D 
1853 id. “ il: 
1853 id. i 3, 
1853 id. 7 O, 
1853 DO ; O, 
1853 id. 4 DA 
1853 id. x 4, 
1853 id. ra D) 
1854 id. œ 1 
1854 id. & il, 
1854 id. il, 
1854 id. = 0, 
1854 id. : O, 
1854 id. È 1 


ss 


nuageux 


beau 
nuageux 
vent 
vent 
beau 
pluie 
beau 
pluie 
variable 
variable 
variable 
variable 
pluie 
pluie et vent 
pluie 
pluie 
pluie 
pluie et vent 
variable 
pluie 
beau 
beau 
beau 
beau 
beau 
beau 
beau 
nuageux 
beau 
beau 
beau 
beau 
beau 
beau 


OCt. 


OCt. 
OCT. 
Oct. 
OC. 
OCt. 
OC. 
OCL. 
OCT. 
OCt. 
OC. 
OCt. 
OC. 
OCt. 
OCT. 
CCL. 
OCT: 
OC. 
OCt. 
OC. 
OCt. 
OCt. 
sept. 
OCT: 
OCt. 
OCt. 
OCt. 
OC. 
OCT. 
OCt. 
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1539 


1854 Cran Lepori, Nombre: 2, 


(communiqué par À. (rhidini) 
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1336 — 


1855 Cran Lepori, Nombre: 2, 


(communiqué par À. Ghidini) 
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1856 
1856 
1856 
1896 
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1856 
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1856 
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beau 
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beau 


MOT: 


— 1337 — 


1856 Cran Lepori, Nombre:0, beau 
(communiqué par À. Ghidini) 


1896 id. Nombre: 1, beau 
1856 id. Aa O0, beau 
1856 id. o 1, beau 


1861 Roccolo Colline d’Oro, Nombre: 2 


(communiqué par Adamini) 


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11 sept. 1862 Roccolo Colline d'Oro, Nombre: 1, nuageux 


12/19 sent. 


22 sept. 


(communiqué par Adamini) 


1862 tantôt pluv., tantôt couv., pas de capture 
19 sept. 1862 Roccolo Colline d'Oro, Nombre: 1, pluvieux 


(communiqué par Adamini) 


1862 id. Nombre: 1, beau 


— 1338 — 


23 sept. 1862 Roccolo Colline d’'Oro, Nombre: 2, nuageux 
(communiqué par Adamini) 


25 sept. 1862 id. Nombre: 2, nuageux 
26 sept. 1862 id. a 2, nuageux 
27 sept. 1862 id. 2, beau 

28 sept. 1862 id. il /Abeau 

29 sept. 1862 id. 4 2, beau 

30 sept. 1862 id. & 1, beau 

1er oct. 1862 id. ï 2, beau 

4 oct. 1862 id. | no Ul, oem 
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GROCEAMIS0? id. , 10, pluvieux 
1 oct. 1862 id. DO ANA EUX 
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10 oct. 1862 id. nn OUTO ITNUABOUX 
11" oct …. 1862 id. à 6, beau 

12 0ct MS02 id. à 3, beau 

13 oct. 1862 id. : 0, beau 
INoOC ME C? id. À 3, beau 

15 oct. 1862 id. ro 2 DCE 
16 oct. 1862 id. ‘À ovameux 
17 oct. 1862 id. L 1, nuageux 
18 oct. 1862 id. “. 1, nuageux 
LAOCLMIS 0? id. ns 1, vent 
00/22 00. 1862 1d. “ O0, vent 

25) Cor. Jeu id. 7 1, nuageux 
22 sept. 1866 id. oi 1. lei 
93/96 sent, 1866 id. es 0, pluvieux 
21 sept. 1866 id. " Abeaud 
28 sept. 1866 id. o D, nuageux 
29 sept. 1866 id. 1 1, nuageux 
30 sept. 1866 id. , 4, nuageux 
1e oct. 1866 id. è 4, beau 

2 oct. 1866 id. & 9, nuageux 
3 oct. 1866 id. OLD pluvieux 


USERS 


4 oct. 1866 Roccolo Colline d'Oro, Nombre: 
(communiqué par Adamini) 
Nombre: 20, 


HAOCT: 
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— 13540 — 


13 oct. 1869 Roccolo Colline d’Oro, Nombre:4, beau 
(communiqué par Adamini) 


14 oct. 1869 id. Nombre: 4, beau 
15 oct. 1869 id. a 5, beau 
16 oct. 1869 id. se 0, nuageux 
17 oct. 1869 id. LS 1, pluvieux 
13 oct. 1809 id. O, vent 
19 oct. 1809 id. ë 1, pluvieux 
20 oct. 1869 id. - 4, nuageux 
2H OCIIS 0 id. ù 4, beau 
25 sept. 1870 id. is 2, nuageux 
26 sept. 1870 id. J 1, nuageux 
27 sept. 1870 id. à 2, nuageux 
28 sept. 1870 id. ë 7, beau 
29 sept. 1870 1d. ns 4, beau 
30 sept. 1870 id. Fi 2, nuageux 
ler oct. 1870 2e el D 21, NVEBEOUDX 
2 oct. 18170 id. " 17, nuageux 
3 oct. 1870 id. N 8, nuageux 
4 oct. 1870 id. 9, beau 
D oct. 1870 id. Fu 2 lee | 
6 oct. 1870 id. D JU, MouAseux 
1HOCL IST id. < 17, nuageux 
8 oct. 1870 id. 4, nuageux 
JNOCHAMALIETO id. ï 1, pluvieux 
lOOCTAMEnD id. É 2, pluvieux 
HNoCHAASTO id. je 3, pluvieux 
12 oct. 1870 CL o 2, vent 
13 oct. 1870 1d. di O0, vent 
1lHPOCHAMSTO id. : 1, pluvieux 
16 oct. 1870 id. 4 O, vent 
HU oct d8r0 id. fs 9, nuageux 
18 oct. 1870 id. k 0, nuageux 
19 oct. 1870 id. à 2, nuageux 
20 oct. 1870 id. x 2, pluvieux 
DINOCTAMSTO id. , 0, vent 


1541 


22 oct. 1870 Roccolo Colline d’Oro, Nombre: 0, vent 
communiqué par Adamini) 


23 oct. 1870 id. Nombre: 1, pluvieux 
20 au 30 sept. 1902 Lugano (Ghidini) 
10 oct. 1906 Lugano, des milliers  (Ghidini) 
15 sept. 1910 Astano, les premières (Anonyme) 
15 sept. 1910 Lugano, quelques-unes (Aostalli) 
17 sept. 1910 Environs de Lugano, les premières 
( Viglezio) 
26 sept. 1910 Gerra, les premières  (Mombelli) 
29 Sept 1010 1eme (Pedrazzini) 
30 sept. 1910 Lugano (Anonyme) 
4 oct. 1910 Lugano, passage principal (ÆRiva) 
15 oct. 1910 Tenero, en grand nombre dans les 
montagnes (Pedrazzini) 
22 oct. 1910 Gerra, les dernières  (Mombelli) 
30 oct. 1910 Astano, les dernières (Anonyme) 
31 oct. 1910 Bellinzona, les dernières (Paganini) 
3 nov. 1910 Lugano, les dernières (Æiva) 
b nov. 1910 Lugano, les dernières ( Viglezto) 
15 nov. 1910 Ponte Tresa (Passera) 
28 nov. 1910 San Rocco, les dernières (Aostalli) 
CC 
13 mars 1821 Splügen (Conrad de Baldenstein) 
31 mars 1821 Splügen (Conrad de Baldenstein) 
D avril 1821 Splügen, en grand nombre 
(Conrad de Baldenstein) 
19 avril 1823 Splügen, quelques-unes 
(Conrad de Baldenstein) 
20 mars 1824 Domleschg, en grand nombre 
| | (Conrad de Baldenstein) 
22 mars 1824 Domleschg, en grand nombre 


(Conrad de Baldenstein) 


— 1342 — 


Dates du départ: 
10 Sept. 1822 Domleschg, abondent dans les forèts 
sur les hauteurs (Conrad de Baldenstein) 
4 oct. 1822 Carschuna, Acla sura, Ober Mutten, 
répandues en quantité un peu partout 


(Conrad de Baldenstein) 


4 nov. 1885 Davos (Pestalozzi) 
24 sept. 1910 Vrm (Solèr) 
29boct. 1910 -Scants, les dernières. (Æargradèer) 


Kb. Dates d'arrivée: 


12 mars 1901 Ruggburg (Bau) 
b mars 1902 Ruggburg (Bau) 
9 mars 1904 Ruggburg VON) 
9 mars 1905 Ruggburg (Bau) 
b mars 1906 Ruggburg (Bau) 
17 mars 1907 Ruggburg (Bau) 

20 mars 1908 Ruggburg (Bau) 


23 févr. 1910 Steinen-Buchs, chant (of männer) 
16 nov. 1887 Sargans, les dernières (Oschwald) 


XL. a. 
D oct. 1888 St-Moritz (Pestalozat) 

Nous croyons avoir mentionné dans les pages 
précédentes toutes les données de nos collaborateurs 
se rapportant à cet oiseau envisagé comme ,de pas- 
sage irrégulier“, ,,Hôte d'hiver“, et , Apparition ex- 
ceptionnelle“; aussi renvoyons-nous nos lecteurs à 
ce qui à été dit à ce sujet sous les rubriques ,, Oiseau 
sédentaire“ (et hôte d'hiver), ,,Oiseau nicheur‘ (et 
apparition exceptionnelle), ,Oiseau de passage ré- 
guler“ (et irrégulier). 


Notice biologique. La grive musicienne, consi- 
dérée autrefois comme habitant sauvage et solitaire 
des forêts, semble devenir plus sociable, en Suisse 
comme dans d’autres pays. Cependant ce n’est pas 


AO 


encore un oiseau de jardin; à côté des forêts de 
montagne, éloignées de toute habitation, et des forêts 
de sapin de la plaine, où règne le silence, elle habite 
aussi de petits bois, bordant des routes très fréquen- 
tées de même que des pares et des jardins pubhes 
très animés comme par exemple les , Lange Erlen‘ 
près de Bâle. Le nid se trouve en général dans des 
sapins pas trop âgés, à une hauteur qui varie entre 
deux et dix mètres; cependant cet oiseau fait aussi son 
nid dans d’autres arbres, comme ceux à feuilles ca- 
duques, ainsi que dans des taillis épais, à 60 ou 80 cm. 
du sol seulement, ou encore parmi les touffes de 
lierre qui garnissent les vieux arbres et les rochers. 
Suivant le pays, la couvée, qui se compose de 3 à 
6 oeufs, est au complet à la fin d'avril, et en mon- 
tagne après la mi-mai seulement. En jum la plupart 
des couples font une seconde couvée; enfin, de temps 
à autre, et comme cela ressort des notes de nos 
collaborateurs, citées plus haut, il se produit une 
troisième couvée. 


Nourriture, A l'examen, on trouve toujours 
beaucoup de coléoptères dans l'estomac de la grive 
musicienne, ainsi que des orthoptères, des débris de 
chenilles, de petits mollusques avec leurs coquilles, 
des limaces, des vers et des mille-pieds. Dès le mois 
d'août 11 s’y mêle régulièrement des baies provenant 
de tous les buissons croissant en forêt. Elle recourt 
en outre volontiers pendant ce mois aux cerises, au 
cas quelle puisse encore s’en procurer. En septembre 
déjà les grives musiciennes se rendent dans les vignes 
et s attaquent aux grains de raisin déjà murs; et elles 
continuent à s’en nourrir jusque vers la mi-octobre. 


Habitat. Niche depuis le 60e degré de latitude 
nord jusque sur le versant méridional des Alpes: 


— 1544 — 


se reproduit aussi dans les Pyrénées. Rare, comme 
nicheur, en f[talle; S'y montre principalement dans 
les montagnes d’une certaine hauteur. On la retrouve 
dans le Caucase et au lac Baïkal et elle s’y reproduit. 

Hiverne dans le midi de l’Europe (en grande 
quantité dans toute l'Italie, surtout dans Pltalie cen- 
trale et du nord) et au nord de l'Afrique. 


135. Turdus iliacus (L.). 


Grive mauvis — Weindrossei — Tordo sassello. 


Synonymie: Zurdus iliicus L., Meisner et Schinz, 
Temm., Schinz, Bailly, Riva, Salvad., Cat. British 
Birds, Fatio, Rchnw., Arr. Degli Gddi, Frid.-Bau, 
Mart., Gigl., Naum.-Henn., Sharpe ; Turdus musicus 
Hart. 

Noms vulgaires: Mauvis (Genève, Vaud), Mauvrette 
(Neuchâtel), T'schimelin(La Chaux-de-Fonds), Cuilon 
(Valais), Quilon, Quilet (Savoie). — Wydrüschiler, 
Rotdrüschtler (Soleure), Wydrüschile,  Winter- 
drüschtle, Räbdrüschile, Räbvogl (Berne), Æerbst- 
drüschtler,  Herbsidrüschile (Mittelland), ÆRotvogl, 
Rôütle (Haute-Argovie), Bôümli, Bümle, Winzsa 
(Suisse orientale), Winze, Winzer, Räboügeli, Winsle, 

. Bürgdroschiler, Bümer (dans différentes régions), 
Guchtle (Berne, Fribourg, Bienne), Gixerle (Bâle), 

. Halbvogel (vieux oiseleurs), Wyamsle, Güger 
(Argovie).— Zio, Zif, Zivi (plur.), Viscardin (Tessm), 
Züf (val Calanca), Grivetta, Griva russa, Subiarel, 
Subiarela (Piémont), Grivetta (Aosta). Zippar, Chek 
(Ossola), Dôrdin, Dressin, Spinard, Zipp, Zipper 
(Lombardie), Ziv (Côme), Zif (Mendrisio), Spinard, 
Durd spinard, Zifj, Siff, Zippar (Valteline). 


ne 


— 1545 — 


Aperçu général. Il est possible que le mauvis 
niche très rarement dans nos montagnes, toutefois 
nous n’en avons encore point de preuve, sous forme 
de pièces à l'appui. C’est surtout, chez nous, un oiseau 
de passage plus ou moins fréquent, qui ne se montre 
pas dans toutes les régions avec la même régularité. 

Cette grive a aussi été observée dans notre pays 
comme hôte d'hiver, surtout dans sa partie méridio- 
nale et sur le versant sud du Jura. 

,Ues oiseaux sont étrangers et, autant que Je 
sache, ne nichent pas chez nous, mais bien en Bohème 
et dans la Hongrie. Ils nous arrivent au commence- 
ment de l'hiver, à peu près 13 jours avant les litornes: 
aux environs de Pâques, ils nous quittent de nou- 
veau. On les prend au lacet, mais moins que les 
litornes: et lorsque le fil est blanc, ils le poussent 
de côté et marchent dessus pour l’éviter (Gessner, 
1557). 

Assez fréquente en automne. Elle arrive avant 
la litorne. Au printemps et en automne on n’en 
apercoit pomt dans la plane, mais bien dans les 
montagnes“ (Meisner, 1804). 

On la rencontre assez fréquemment dans les 
forêts et les vignes en automne. Elle nous arrive 
avant la htorne, mais ne fait que passer. Au prin- 
temps et en été on n'en voit pas dans les pays de 
plaine, mais bien dans les montagnes où elle niche“ 
(Meisner et Schinz, 1815). 

En automne et au moment du passage elle est 


fréquente et elle demeure dans notre pays jusqu’après 


la vendange: c'est dans les forèts voisines des vignes 

qu'on l’observe le plus à cette époque. En avril ou 

à fin mars, elles se retirent dans le nord‘ (Schin?, 

1837). 

Le merle mauvis (turdus 1lacus), ne Ss’égare 

presque jamais dans les montagnes à l’époque où 
88 


— 13546 — 


il arrive du nord pour passer l'hiver dans les forêts 
et les vignes du bas pays“ (Tschudi, 1853). 


Le mauvis passe en Suisse en automne, un 
peu après la masse principale des litornes, d’ordi- 
naire dans la seconde moitié ou vers la fin du mois 
d'octobre, et retraverse notre pays un peu avant la 
grive musicienne, souvent à la fin de février. Elle 
est moins fréquente que cette dermière et il est rare 
qu'elle se montre en bandes considérables. Elle niche 
dans le nord et ce n’est qu’exceptionnellement qu’elle 
passe l'été chez nous ou qu’elle s’y livre à l'acte de 
la reproduction; toutefois on en cite quelques cas au 
Valais, dans le Jura, dans l'Oberland des Grisons 
et l’Engadimne supérieure‘ (Æatio, 1899). 


Oiseau sédentaire. Nous ne possédons aucunes 
données de nos collaborateurs à ce sujet. 


Oiseau erratique. Nos correspondants sont muets 
sur ce point. 


Nicheur, Comme on peut le voir d’après Îles 
notes que nous avons reproduites plus bas, plusieurs 
d’entre nos collaborateurs, et même #Æatio, croient 
avoir observé le mauvis, comme oiseau nicheur, et 
cela surtout dans les contrées montagneuses de la 
Suisse. Plusieurs de ces communications sont très 
positives: et. pourtant jusqu à présent nous n'avons 
connaissance d'aucun cas dans lequel des oeufs ou 
des petits de cette espèce aient été remis à une col- 
lection suisse. À 

Il n’est donc pas impossible que ce soient Îles 
mauvis que l’on voit parfois errer isolément dans 
nos montagnes parce qu'ils ont été empêchés par 
une maladie ou des blessures de prendre part à la 
migration du printemps, qui aient fait croire que 
l'espèce se reproduisait dans le pays. Comme en 


-— 1547 — 


outre les mauvis, en tant qu'indigènes des pays de 
l'extrême nord recherchent dans le nôtre la haute 
montagne, il n'est pas étonnant que ce soit de là 
justement que nous soient parvenus le plus grand 
nombre de rapports les citant comme nicheurs. 


[. a On ne la voit jamais se reproduire en 
Savoie (Bailly). 


None diitaqmeleneneraueNRroctertde 
Naye (Goll). 


Il. a. Niche isolément au Pays d’Enhaut 
(Delachaux) ; n’est pas fréquente près de Montbovon 
(Gillet). 


IL. b. Se reproduit probablement au canton de 
Fribourg (Musy), à l'Ile de St-Pierre (Louts). 


VI. 0. Ne niche pas dans notre région (Stein- 
müller).  Niche parfois au Gaisberg (Güldi). 


Vila "Selreproduit dans le Juran(de Coulon: 
Cavin,. 


VII à. Aucun ornithologue suisse n’mdique cet 
oiseau comme nichant dans le Jura moven et oriental. 

Régions limitrophes : Niche, mais très rarement, 
au Grand-Duché de Bade (Fischer, ,, Catalogue des 
oiseaux du Grand-Duché de Bade“). 


VIIL a. Nicheur extrêmement rare dans le Haut- 
Valais (Studer et Fatio). 
 VIIL D. Se reproduit près de Sion { Wol{f), près 
de Martigny (Vairoli), près de St-Maurice (Besse), 
près d’Aiïgle {de Rameru), près d’Yvorne (Ansermoë). 
[X. 6. N'est pas rare, comme nicheur, près de 
Locarno (Mariani). 


Kate bne laiMobservé  'quune trois Comme 
oiseau nicheur, et cela à Davos-Kulm (Pestalozzi),. 


— 1348 — 


Se reproduit, mais très rarement, au Canton des 
Grisons [de Salis). 

XI. a. Niche dans l'Engadine supérieure (Sarats) ; 
je l’ai observé une fois, en 1869, au Val Roseg (Füatio). 


Oiseau de passage. Le mauvis suit dans ses 
migrations les lisières des forêts et des bois taillis, 
de même que les haies quelque peu élevées et ne se 
fait guère remarquer, d'où le nombre relativement 
petit de dates, qui nous a été fourni. Toutefois dans 
la plupart des contrées de la Suisse, c’est un oiseau 
de passage tout à fait régulier, soit au printemps, 
soit en automne. Au début les vols sont peu con- 
sidérables et ne se composent en septembre que de 
6 à 20 individus. Certains de ces oiseaux préfèrent 
voyager seuls ou deux par deux. Beaucoup d’entre 
eux séjournent quelque temps dans notre pays; en 
effet, outre les observations directes qui ont été faites 
à ce sujet, le registre des captures qui s’en font au 
delà des Alpes, montre que ces oiseaux n'arrivent 
dans les ,Roccol‘ qu'aux derniers jours d'octobre 
et plus souvent encore dans la première moitié de 
novembre. D'où l’on peut conclure que les mauvis 
s'accumulent peu à peu au pied de la haute muraille 
alpestre, ce qui explique pourquoi nous recevons des 
régions qui s'y trouvent des communications parlant 
d’apparitions en masse de mauvis. Lorsque ces 
oiseaux sont contraints par le mauvais temps de 
franchir le mur des Alpes, leur nombre est déjà 
considérable et voilà comment 1l se fait qu'à la fin 
d'octobre et au commencement de novembre nos 
correspondants des deux versants des Alpes nous 
annoncent de grands vols de mauvis. Le passage 
de retour commence déjà en février, mais il a lieu 
en mars principalement et c'est en avril que presque 
toutes les années nous quittent les dernières ; il n’est 


— 1549 — 


pas rare d'en vor’ encore dans la seconde moitié 
de ce mois. Au moment du passage du printemps 
les mauvis chantent avec zèle, et on les voit souvent 
en bandes considérables animer de leur gai babil 
les taillis en plein champ. Comme le démontre notre 
collaborateur, le Dr. Biedermann-lmhoof, les mauvis 
passent souvent plusieurs jours dans notre contrée, 
avant de gagner les lieux de la reproduction. Il est 
possible qu'ils attendent un temps favorable pour se 
mettre en voyage. 

Au passage d'automne ces grives volent souvent 
CNNaneMSSenéS Vetaveciunenelletrapidité qu 
AVR cendre entree nilemSeMiracisser 
contre les obstacles qui peuvent surgir en chemin. 
Elles voyagent de bon matin ou par les nuits de clair 
de lune, et volent assez près du sol: aussi n'est-il 
pas rare d'en trouver sous les fils électriques. Au 
printemps elles se dirigent en ligne droite vers le 
nord-est, du moms sur le Plateau suisse et au pied 
du Jura ; en automne la direction suivie est le S.$S. W. 

Elles franchissent au vol les Alpes aussi bien 
que le Jura ; les spécimens provenant du Jura abondent. 
Près d’Olten ces oiseaux passent par dessus la 
Schafmatt dans la direction d’Olten à Bonimgen (dans 
la vallée de la Wigger elles sont peu abondantes), 
elles franchissent aussi le Rumpel en venant du 
Hauenstem et le Kall près du Belchen dans la direction 
de Bâle à Hägendorf. Dans ce dernier endroit, de 
même qu'à Egerkingen on ramasse chaque année 
des mauvis morts par accident, aussi au passage du 
printemps. La vallée de l’Inn est également une voie 
demigration très fréquentée, demême quele Lukmanier ; 
enfin les mauvis passent par les cols du canton de 
Vaud, traversent le Pays d'Enhaut pour gagner le 
Valais et franchissent probablement aussi le Grand 
St-Bernard. 


— 1350 — 


= 


Il est certain que l'opinion de la plupart des. 
auteurs selon laquelle les mauvis redouteraient la 
montagne est absolument erronée ou du moins ne 
se véritie pas en Suisse. Aussi bien dans le Jura 
que dans les Hautes-Alpes, on voit régulièrement 
paraitre le mauvis. 


PANDA SRduNdé parte 


26 févr. 1886 Annecy (Duparc) 
12 mars 1887 Annecy (Duparc) 
15 mars 1888 Annecy (Duparce) 
24 mars 1889 Annecy (Duparc) 


[. bd Oiseau de passage réguler en automne, 
assez régulier au printemps (suivant tous nos col- 
laborateurs), C’est vers le 15 septembre que lon 
voit paraitre les premières et vers le 25 novembre 
qu'elles continuent leur voyage. Au printemps elles 
repassent vers le 8 mars, mais ne restent pas dans 
le pays (Necker), 

16 avril 1816 Genève (Necker) 


271 févr. 1886 Dorigny (Richard) 
20 mars 1892 Genève (Rubin) 
18 févr. 1899 Duillier ( Vernet) 
24 févr. 1903 Duillier ( Vernet) 
4 mars 1907 Duiller ( Vernet) 
13 mars 1908 Duillier ( Vernet) 


II. 6. Traverse la contrée d’'Yverdon en mars 


et en octobre (Garin). 


IP C'est un hôte réculier deMprintemps et 
d'automne dans toute cette région (d'après tous nos 


collaborateurs). 

Dates du départ: 
22 févr. 1892 Bonimgen (de Burg) 
> mars 1900 * Soleure (Greppin) 


31 janv. 1901 Wangen 


(de Burq) 


16 


19 


12 


févr. 1902 Bonmgen (de Burg) 
févr. 1902 Kappel, grand vol (de Burg) 
févr. 1903 Rosegg (Greppin) 
mars 1905 Bellach (Greppin) 
mars 1905 Fulenbach, en très grand nombre 

(de Burg) 
mars 1906 Fulenbach (Wyss, jun.) 
mars 1906 Selzach (Greppin) 
mars 1906 Rosegg (Greppin) 
mars 1908 Bellach, en compagnie de grives 
musiciennes (Greppin) 
avril 1909 Fulenbach (Jügat) 


mars 1910 Hägendorf, nombreuses (de Burq) 


mars 1910 Plame de l’Aar, 


musiciennes 


mars 1910 Plaine de l’Aar 


avec des grives 


(Greppin) 
(Greppin) 


avril 1910 Fulenbach, nombreuses (de Burg) 


Dates d'arrivée: 


sept. 
sept. 
oct. 


déc. 


OC. 
OCt. 
Oct. 
nov. 
nov. 
OCt. 
OC. 
OCt. 
nov. 
Sept. 


MOCT 


OCt. 
OC. 


1900 
1900 
1900 
1900 
1901 

1901 

1901 

1901 
1901 
1902 
1905 

1905 

1905 
1904 
1904 
1904 
1905 


Bettlach, les premières {de Burq) 


Soleure 
Bellach 
Selzach 
Bettlach 
Bellach 


Herzogenbuchsee 
Plame de l’Aar 


Granges 


PlaedeneMar 


Bettlach 
Selzach 
Kappel 
Bellach 
Bettlach 
Granges 
Selzach 


(Greppin) 
(Greppin) 
(de Burq) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(K. Gerber) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(de Burg) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 
(Greppin) 


— 1352 — 
12 oct 1905 Granges (Greppin) 
Nono 1000 PEN de IAE (Greppin) 
19 oct. 1905 Plaime-de l'A\ar (Greppin) 

2 nov. 1905 "Plaine de lAar (Greppin) 
lors LT Plane, der IUT (Greppin) 

4 oct. 1906 Bellach (Greppin) 
4 oct. 1906 Selzach (Greppin) 

8 oct 1906 Plaine de l’Aar (Greppin) 
MO MIODO MP IA MeRTeNeAUTE (Greppin) 
18-oct | 19061 Plaine de lAar (Greppin) 
29 oct. 1906 Bellach (Greppin) 

nov LIU PlainendendeAar (Greppün) 

b nov. 1906 Plaine de lAar (Greppin) 

8 nov. 1906 Selzach (Greppin) 
13 oct. 1907 Bantiger (Weber) 

4 nov. 1907 Selzach (Greppin) 
18 nov. 1907 Bettlach (Greppin) 
Aro MI Plaine de l'AG (Greppin) 
2 ous Or Pamence l'Air (Greppin) 

2 mov ISO AlERe de kr (Greppin) 

9 nov. 1908 Selzach (Greppin) 
10 sept. 1909 Wangen, en grand nombre (de Burg) 
1 mor HIÉCRL  (OJten (de Burg) 
18 nov. 1909 Fulenbach, 20 environ (Jüggi) 

21 nov. 1909 Selzach, deux mdividus (Greppin) 
17 nov. 1910 Murgenthal ( Wänteler) 

IV. 0b. C’est un oiseau de passage régulier et 


pas rare, en automne comme au printemps. 
Dates d'arrivée: 


30 sept. 1885 Zofingue (Ed. Fischer) 


1 sept. 1896 Subhrthal (de Burg) 
21 oct. 1896. Wiggerthal (Ed. Fischer) 
13 nov. 1900 Olten, observé une troupe de 20 


individus au crépuscule du soir, volant bas et se 
dirigeant tout droit vers le S.W. [de Burg) 


Cnhde ht. Le - 


— 13535 — 


oHSept 1002 0Siet (Bretscher) 
6 sept. 1902 Zofingue (Fischer-Sigiwart) 
j1ASept. 1902 VGrländ MNTEretschen) 
1e sept. 1903 Suhrthal (Ed. Fischer) 
6 nov. 1903 Olten (de Burg) 
10 nov. 1903 Dämken (de Burg) 
24 nov. 1903 Boningen (de Burg) 
T oct. 1904 Gôsgen (de Burg) 
11 oct. 1904 Alluvion (de Burg) 
ROC MMODINS AEREITEN (de Burg) 
24 oct. 1904 Winznau (de Burg) 
21 nov. 1905 Trimbach, en grand nombre 
(de Burg) 
21BnOV-. M0 OltEN (de Burg) 
2 oct. 1906 Olten, quelques-unes (de Burg) 
7. nov : JO Almvion 0m (de Burq) 
28 nov. 1907 Observé 100 individus environ à 5 
heures du soir volant dans la direction de lalluvion 
à Klos (de Burg) 
a Dates du départ: 
23 janv. 1899 Gretzenbach (de Burg) 
2) API Dotraloreint (de Burg) 
15 févr. 1900 Dulliken (de Burg) 
13 avril 1907 Olten, les premières {de Burq) 
V.hb. Passe régulièrement dans toute la région. 
nov 1871 Rüischlhikon (Nügeli) 
15 avril 1880 Bendlhikon (Näügeli) 
13 févr. 1889 Pfäffikon (Nägeli) 
12 nov. 1900 Zollikon (Nügeli) 


VI. ». N'est pas rare près de St-Gall {Stülker). 


De passage au canton de Thurgovie (Puppikofer, 
sGemälde der Schweiz“). Traverse souvent en grand 
nombre la contrée de Winterthour au printemps, 
s'arrête quelque temps dans les forêts et y fait en- 


— 1394 — 


tendre sa modeste petite chanson : l’épervier lui donne 
volontiers la chasse (Biedermann-Imhoof). N'est pas 
très rare au printemps et à l’automne (Walchner, 
,Le lac de Constance“). 


Recu le 1% novembre 1909 un spécimen prove- 
nant d'Utznach (Nofl-Tobler),. 


VIL « De passage au Jura occidental (d’après 
tous nos correspondants). 
12 nov. 1906 Montfaucon (Rosselet) 


VIT. & Ce nest pas seulement dans la plaine, 
mais aussi sur les sommités du Jura que le mauvis 
se montre au passage; toutefois 1] ne S'v fait pas 
beaucoup remarquer. Greppin a constaté sa présence 
au Weissenstein. 


3 oct. 1886 Pfeffingen (Schmidlin ) 
22 oct. 1897 Rumpel, vol immense (de Burg) 
21 nov. 1905 Mahren, en grand nombre (de Bur:q) 
21 oct. 1906 Weissenstein postérieur (Grepptn) 


24 mars 1906 Balsthal (Sen) 
17 mars 1907 Bâle (Wendnagel ) 
30 mars 1907 Bale, en grand nombre ({ Werdnagel) 
31 mars 1910 Balsthal (Sern) 


VII. b. De passage dans le Bas-Valais ({ Varroli). 


IX. b. Le mauvis est fréquent au passage dans 
le canton du Tessin (d’après tous nos collaborateurs). 
Suivant les renseignements fournis par les oiseleurs, 
il parait après la grive musicienne, c'est-à-dire aux 
derniers jours d'octobre et en novembre. 


HOUR MD (Ce Léon Nomloren tr 1, nramenx 
27 oct. 1851 Cran Lepori Nombre: 40, clair 
Ste) es CD COS PTT) (Aostalli) 
6 nov. 1910 Lugano, la dernière (Aostalli) 


tes 


— 1859 — 


X. a. Au passage d'automne le mauvis est 
souvent très abondant (de Salis). Dans les parties 
basses du canton des Grisons, il nest souvent pas 
rare (Brügger). 

4 nov. 1822 Dusch (Conrad de Baldenstein) 


X.b. Traverse le Rheintal tous les automnes 
parfois en nombre considérable (Bau). 


XI a. Il n’est pas rare de voir paraitre le mauvis 
dans l'Engadine supérieure, lors du passage (Suratz). 
Oiseau de passage régulier, hiverne en très petit 
nombre. Passe par grandes bandes. Nous arrive 
dans la première quinzaine de novembre, en descen- 
dant la vallée, qu'il remonte ensuite au mois de mars 
(Galli- Valerio, ,Materiali‘). 


Hôte d’hiver. Tout bien considéré, le mauvis 
est un hôte d'hiver rare en Suisse: c’est la plupart 
du temps à l’état d'individu isolé et dans le voismage 
de lieux humides, et presque toujours à proximité 
de bois taillis qu’on l’observe. Toutefois il ne redoute 
pas la montagne, même en hiver, et y cherche sa 
nourriture dans les clairières et les pâturages. Il est 
probable que le sol humide des forêts lui fourmit 
aussi en fait d'aliments, un appoint qui n’est pas à 
dédaigner. 

‘nfin c’est à la lisière des bois qu'il trouve les 
baies de différentes espèces dont il dépend, en hiver, 
pour sa subsistance. 

Lorsqu'une couche de neige profonde recouvre 
le sol, on observe le mauvis isolément, en compagnie 
de draines et de litornes, dans les prés irrigués: 
c'est lui qui, le premier, donne l'alarme, à l'approche 
d'un être humain. 


Ï. a. On en rencontre de temps à autre pendant 
le fort de l'hiver, qui vivent alors en plaine, dans 


— 1356 — 
des lieux boisés et très arrosés, où ils trouvent encore 
suffisamment de semences, de baies et de fruits secs. 
Ils restent attachés au district qui peut ainsi les 
alimenter: si on les y chasse, ils ne s’en éloignent 


qu'à de fables distances, et v reviennent bientôt 
après un à un et le plus secrètement possible {Bailly). 


[. b. Hôte d'hiver rare au bord du Léman (Goll). 

J'ai observé cet oiseau à plusieurs reprises et 
au début de l'hiver près de Lausanne. Je possède 
dans ma collection un spécimen, pris à Champ Fleuri, 
aux environs de Noël, 1884. In 1886, le 27 février, 
j'en vis quelques-unes en compagnie de grives musi- 
ciennes à Dorigny. De même le 4 décembre 1886 
derrière le Château de Vidy. Le 22 janvier 1887, je 
constatal leur présence à la Maladière, sous la pro- 
priété ,des Figuiers‘ en compagnie d’autres oiseaux 
(Richard). 


Il. «. Il n'est pas rare que cette grive séjourne 
en hiver dans les environs de Monthbovon (Gillet). 
Sédentaire au Pays d’'Enhaut (Prttier et Ward). 


IT. &. Il arrive, mais très rarement que cet oiseau 
hiverne dans l'Oberland bernois (Risoldl). 


IT. ©. Près de Berthoud on ne peut pas dire qu'il 
soit particulièrement rare, comme hôte d'hiver (Fank- 
hauser). 

de Burg a recu à plusieurs reprises, au milieu 
de l'hiver, des mauvis qui, la plupart du temps, de- 
vaient avoir succombé aux rigueurs de la tempéra- 
ture. Il tient ces spécimens pour des individus qui 
sont constamment en migration, done pour des oiseaux 
erratiques. 


IV. a On trouve le mauvis en hiver au canton 
de Schwytz (Lusser, ,,Gemälde‘). 


— 18957 — 


IV. db. Près de Zofingue, c’est un hôte d'hiver peu 
fréquent (Æischer-Sigwart), de mème près d’Olten 
(de Burg). 


V. a. Je n’en ai reçu qu'une seule fois, au gros 
de l’hiver;: ce spécimen provenait des environs de 
Näfels (Schindler). 


V. b. Très rare, comme hôte d'hiver, au canton 
de Zurich (Nügeli). | 


VI. 0. Hiverne au canton du Sents (Hartmann, 
Catalogue“). De même près de St-Gall (Siülker). 


Régions limitrophes: Hôte d'hiver, en Bavière 
(Jäckel, ,Les oiseaux de la Bavière‘). 


VIT. a. Hiverne, mais très rarement dans les 
vallées du canton de Neuchâtel {de Coulon). 


VIT. 0. Dans les hivers doux, on aperçoit parfois 
des individus isolés de cette espèce aux alentours 
de Bâle (Schneider). N'est pas même très rare, mais 
toujours isolé dans le Jura, où on l’observe jusqu’à 
1000 mètres d'altitude (de Burg, ,Hôtes d'hiver du 
Jura suisse‘). 


VII. 6. Le mauvis est rare, comme hôte d'hiver, 
près de Martigny ( Vatroli). 


IX. 0. Au Tessin, on l’observe isolément comme 
hôte d'hiver (Riva, ,,Schizzo“). Hiverne assez rare- 
ment dans la parte méridionale de notre canton 
(Ghidini). Passe de temps à autre l'hiver au val 
Calanca (ÆRigassi). Il n’est pas rare qu'il hiverne près 
de Locarno (Mariani). 


X.a. Très rare comme hôte d'hiver, près de 
Coire (de Salis). 


X. b. Siülker a recu des spécimens de cette espèce 
provenant du Rheintal au milieu de l'hiver (G&- 
tanrner). 


Ph pa 


XI. a. Le mauvis se montre près de Sils-Maria, 
comme hôte d'hiver, mais très rarement {Courtin), de 
même près de St-Moritz (Pestalozsi). Dans les hivers 
doux quelques mdividus séjournent dans la Valteline 
(Galli- Valério). 


Hôte d’exception. Lunel désigne cette grive comme 
exceptionnelle près de Genève, de même Bau pour 
là région de Bregenz et Cavin pour le Chasseron, 
où 1l l’observa en été. 


Notice biologique. Jusqu à présent on n'a pas 
encore trouvé de nid de mauvis en Suisse, en sorte 
que nous ne sommes pas en état de rapporter quoi 
que ce soit sur la reproduction de cet oiseau dans 
notre pays. 

Citons d’après notre collaborateur Æartert (,.Les 
oiseaux de la faune paléarctique“, 1910): ,,Le mauvis 
habite les forêts du Nord, surtout celles qui sont 
composées de sapins de taille moyenne ou bien de 
buissons d’aulnes et de bouleaux. C'est là qu'il 
établit son nid, à une faible hauteur, parfois sur le 
sol même, contre des pierres, sur des murs ou des 
arbres, de préférence contre le tronc de ceux-e1 ou 
à l’enfourchure des branches. Le nid se compose 
d'herbes et de brindilles cimentées au moyen de terre 
dont ils revêtent aussi l’intérieur; pour le rembourrer 
ils se servent de brins d'herbe très ténus. C'est à 
la fin de mai ou en juin qu'ils y déposent les 5 à 6 
oeufs dont se compose la couvée. Inférieurs par 
la taille aux oeufs de toutes les autres grives 
d'Europe, ceux-ci se rapprochent beaucoup par le 
dessin de ceux du merle et de la litorne, et ne va- 
rient guère. La teinte fondamentale est un vert- 
bleuâtre, remplacé exceptionnellement par du bleu 
ou du vert-jaunâtre. Quant au dessin il se compose 
de taches également répandues au gros bout, très 


— 1359 — 


denses et d'un rouge-brun ... Le ceri d'appel est 
formé de deux syllabes dont la première est un 
duc‘ émis sur une note basse, suivi d’un ,,z1h‘ 
prolongé ou d’un ,,zirr‘° rappelant le bruit d’une 
crécelle. Le chant est un gazouillement mêlé de sons 
de flûte et de claquements de langue. 


Nourriture. Deux individus disséqués en avril 
renfermaient à côté de débris difficiles à déterminer 
de larves ou de vers, des restes de coléoptères, de 
petites coquilles et des bourgeons de plantes ligneuses. 
Un mauvis pris au mois de février contenait des 
débris d’une baie rouge et des baïes de lierre à moitié 
digérées. Un autre capturé en mars avait dans 
l'estomac des vers de terre, la moitié d’un iule et 
des débris de baies. (ressner trouva dans l’estomac 
de mauvis tués en hiver les fruits de loxyacantha. 
Nous constatâämes nous-même la présence des baies 
de l’aubépine (crataegus oxvacantha) dans l’estomac 
de > mauvis sur 13 recueillis dans les mois de dé- 
cembre, février et mars. On ne retrouve guère dans 
l'estomac de loiseau que ‘les pépins des baies quil 
consomme, et 1l nous a été impossible de déterminer 
une grande parte de ceux-ci. Il y en à certaine- 
ment dans le nombre qui proviennent de l’églantier. 
Dans les mois de septembre, octobre et novembre 
la plupart des estomacs renferment des résidus de 
nature animale, de même en mars et en avril. On 
se demande où ces oiseaux trouvent en mars par 
exemple les nombreuses chenilles au moyen desquelles 
ils cherchent à apaiser un appétit toujours en éveil. 
Un individu reçu du Tessin vers la fin de novembre 
s'était repu tout récemment d'une certaine quantité 
de sauterelles. À plusieurs reprises nous relevâmes 
des traces de poires dans l'estomac de mauvis tués 
en hiver: 


POUR ES 


Habitat. Le mauvis niche au nord de l'Europe, 
à l’ouest jusqu'aux iles Faroer et en Islande, à l’est 
jusque sur le cours inférieur de la Léna, et au sud 
jusque dans la Russie orientale. On l'indique aussi 
comme se reproduisant isolément dans le duché 
d’Anbalt, en Thurimge et dans la Galicie, ainsi que 
dans les Alpes de l’Allgau et en Suisse, mais on n'en 


possède pas de preuves certaines, du moims pour ce: 


qui est des contrées citées en dernier lieu. 

Le mauvis passe l'hiver dans le midi de l'Europe 
et de l'Asie (jusqu'au nord-ouest de l'Inde) amsi que 
dans le nord de l'Afrique. 


1354, Turdus Naumanni Leninm. 


Grive de Naumann — Naumannsdrossel — Cesena di 


Naumann. 


Synonymie: Zurdus Naumanni Temm., Naum.-Henn., 
Frid.-Bau, Rchw., Mart., Gigl 1907; Merula nau- 
mannt Cat. Briush Birds, Arr. Degli Oddi; Turdus 
naumannt Sharpe, Hart. | 


Nous ne possédons pour la Suisse qu’une seule 
observation concernant cet oiseau, sans preuves à 
l'appui. En effet Maurer vit près de Walchwil et 
de tout près, du 20 au 22 février 1901, une grive 
correspondant en tous points à la description et aux 
gravures que donnent les auteurs de la grive de 
Naumann. Il faisait froid à cette époque et le sol 
était recouvert de neige. 


Le 


NOT PERS 


— 13061 — 


Habitat. Cette grive, qui présente de nombreuses 
variétés, niche en Sibérie et son domaine proprement 
dit se trouve à l’est du Jénisséi: elle passe l'hiver 
au sud de la Mandchourie, dans la Chine centrale 
et du nord, ainsi qu'au Japon. La grive de Nau- 
mann a été tuée isolément en Allemagne, en Italie 
(à Brescia en 1901, à Udine en 1904), en France, en 


Belgique, en Hollande, en Autriche et en Hongrie. 


Turdus obscurus Gm. 


Merie pâle — Biasse Drossei — Tordo oscuro. 


Synonymie: Zurdus obscurus Gmel., Rehw., Frid.- 
Bau, Naum.-Henn., Sharpe, Hart., Mart., Gigl. 1907 : 
Merula obseura Cat. British Birds, Arr. Degl 
Oddi; Turdus pallens Salvad. 

Il n'existe pas de spécimens de cet oiseau tués 
en Suisse. 

C’est peut-être à tort que nous faisons mention 
de cette espèce dans le ,,Catalogue des oiseaux de 
la Suisse‘; si nous nous y décidons toutefois, c’est en 
nous basant sur les observations dignes de foi, et 
reconnues comine telles, de Mcolas Sitämpfli, de 
Boll: en effet celui-ci vit près de Schüpfen, en no- 
vembre 1903, une grive qui lui était inconnue et 
dont il fait la description suivante: ,, Vu trois grives 
dont les parties inférieures étaient jaunes, presque 
sans taches, et dont l’une avait la tête et le devant 
du cou revêtus d’une belle teinte grise: elles étaient 


très sauvages et suivaient les haies en s’envolant. 


Je tirai sur l’une d’entre elles, mais je ne pus la 
retrouver. Ce n'étaient sûrement pas des mauvis, 
89 


— 1362 — 


je les connais trop bien. La tête et le jabot étaient 
presque d’un jaune de miel. Au-dessus de loeil se 
trouvait un trait blanc.“ 

Le 17 octobre 1906, G. Brunner observa près 
d'Obergüsgen quelques grives imconnues qu'il dé- 
termima d’après Naumann-Hennicke, et décida ètre 
des merles pâles. Le 18 octobre Brunner et de Burg 
donnèrent la chasse à ces oiseaux pendant des heures, 
sans réussir à les atteindre. Ces deux observateurs 
possèdent des jumelles Zeiss grossissant six fois et 
croient pouvoir garantir leur observation. 


Habitat. On a déjà tué à plusieurs reprises des 
nerles pâäles non loin des frontières de la Suisse, 
ainsi au Piémont. Dans le reste de l'Italie le merle 
DEEE ÉCART Dis dé or On lai iué en 
outre au midi de la France, en Allemagne (Grand- 


Duché de Bade, Wurtemberg), en Hollande et en: 


Belgique. 

Il se reproduit en Sibérie, où on lobserve du 
Jénisséi jusqu'au Kamtchatka. Il hiverne au midi 
du continent asiatique. 


Turdus pallasii Cab. 
Grive solitaire — Einsaime Drossel — Tordo nano. 


Synonymie: Z'urdus solitarius Wis., Degl. et Gerbe, 
Fatio, Turdus pallasi Cat. British Birds, Mart, 
Sharpe; Turdus Pallasi Gigl.; Turdus aonalaschhae 
Arr. Degli Oddi. 

D'après Degland et Gerbe il existe au Musée de 

Strasbourg ,;un spécimen de cette petite grive amé- 

ricaine, provenant de Suisse“. Comme ces auteurs 


‘4 


— 1363 — 


néglhgent de donner des preuves de ce qu'ils avancent, 
il est permis de mettre en doute cette indication. 


Habitat. Niche dans la partie orientale de 
l'Amérique du Nord, hiverne dans les contrées qui 
s'étendent entre le 40e degré de latitude nord et 
l'Amérique centrale. 

Toutes les données concernant des Imdividus de 
cette espèce tués ou observés en Europe ne doivent 
être considérées pour l'heure que comme douteuses. 


Turdus fuscatus. Pall, 


Grive à ailes rousses — Rostflüglige Drossel — Tordo 
fosco. 


Synonymie: Zurdus dubius Bechst., Sharpe, Naum.- 
Henn.; Turdus fuscatus Pall., Gigl., Fatio, Mart. 
Hart.; Turdus eunomus Temm.; Merula fuscata 
Cat. British Birds, Arr. Degli Oddi. 


La collection Ffrei-Hérosé, qui se trouve au 
Musée d’Aarau, renferme un spécimen de cette espèce, 
sans imdications plus précises, dont on admet qu'il 
provient de Suisse. 


Habitat. D’après /ÆJartert la grive à ailes rousses 
niche en Sibérie, au nord à peu près jusqu’à l’em- 
bouchure de la Léna, sur les bords du Jénisséi où 
elle dépasserait au nord la limite de la végétation 
arborescente, dans l'ile de Bering, sûrement dans la 
presqu'ile de Kamtchatka, et peut-être au nord de 
l'ile de Sakhaline. Lors du passage et en hiver, elle 
se montre en grande abondance en Corée, au Japon, 
dans la Mandchourie et la Mongolie, en Chine jusqu’à 


2 304 


Amoy et Formose, dans l'Assam et le nord-ouest de 
l'Inde. S’est montrée en Europe à l’état d'individus 
isolés: en Italie (à Turin, à Brescia, à Sombreno etc.) 
au midi de la France, en Russie, en Allemagne, en 
Belgique, en Hollande, en Norvège et en Angleterre. 


Turdus atrigularis Ten. 
Merle à gorge noire — Schwar:kehlige Drossel — 
Tordo dalta gola ner«. 

Synonymie: Z'urdus atrogularis Temm.; Turdus at- 
rigularis Sharpe, Naum.-EHenn., Gigl., Mart.; Me- 
rula atrigularis Cat. Brit. Birds, Arr. Deglh Oddi: 
Turdus ruficollis atrogularis Hart. 


Nous ne possédons pas non plus de spécimens 
de cette espèce capturés en Suisse. Si nous la men- 
tionnons 1c1, c’est que Lentüechia dit Pavoir observée 
au Tessin. D’autre part Mont parle d’une grive qui 
ne parait que dans les hivers très froids sur les bords 
des lacs italiens et qui y est connue, à cause de 
son collier, sous le nom de ,,Viscarda col gollaa‘. 
Des individus de cette espèce ont été tués dans le 
Haut-Piémont (1826), près d’Abbeville (1843), en Tyrol, 
et suivant Schneider dans le Renchthal (Forêt-Noire) 
le 10 décembre 1852. 


Habitat. On trouve cet oiseau dans la Sibérie 
occidentale, dans les vallées du Jénisséi et de POb, 
au sud jusqu'à PAltaï. 

On l’a capturé à plusieurs reprises en Europe: 
ainsi en Russie, en Autriche, en Allemagne, au Dane- 
mark, en. Angleterre, en "Mcosse, en, Norvège, et 
plusieurs fois en Italie. | 


— 1369 — 


Monticola Boie. 


155, Monticola cyanea IL. 


Merte bleu — Blaudrossel — Passera solitarid. 


Synonymie: Zurdus cyanus L. Meisner et Schinz, 
Femm., Schinz, Bailly; Petrocinela cyanea Riva; 
Monticola cyanea Salvad.; Monticola ceyanus Cat. 
Briush Birds, Rchw., Frid.-Bau, Mart., Gigl., Naum.- 
Henn., Sharpe: Monticola cyanea Fatio; Monticola 
solitarius Arr. Degli Oddi; Monticola solitarius 
solitarius Hart. 


Noms vulgaires: Merle bleu (Genève, Vaud), Merla 


blü (Bas-Valais) — PBlauamsla (Coire, lac des 
Quatre-Cantons), — ÆBlaumerla (Grisons), Blau- 
amsel (Haut-Valais). — Blaudrüschiler, Blaudrüstle, 
Blauvogel (dans différentes contrées). -—— Aerl 


(Casaccia), Merl blü, Turd blü, Passera blü, Merlo 
sulitario,  Passera  sulitaria (Tessin).  Passera 
sulitaria (Misox, Valtelime), Pussera blü (Piémont), 
Merl ciaparü (Côme), Passera sulitaria (Lombardie). 


Résumé. Le merle bleu ne niche que dans la 
partie sud et ouest de la Suisse, soit dans les cantons 
de Genève, du Valais, du Tessin et des Grisons. IT v 
habite les pentes bien exposées au soleil des vallées 
que distingue un elimat particulièrement doux. Sa 
présence dans d’autres régions de la Suisse est tout 
à fait exceptionnelle. 

Au Tessin et dans les vallées méridionales du 
canton des Grisons, les seules qu'il habite, 1l n'est 
pas rare quil demeure pendant l'hiver. 


— 1366 — 


Il se reproduit jusqu'à laltitude de 800 mètres, 
cependant au Valais on le voit nicher exceptionnelle- 
ment jusquà 1000 mètres, et à Sils-Maria jusqu'à 
1800 mètres de haut. 

En été, après léducation des petits, le merle bleu 
se montre ça et là isolément ou en famille dans les 
hautes Alpes, jusqu à laltitude de 2500 mètres. 

Bien que (essner confonde quelque peu les deux 
espèces de Monticola, ses descriptions ne manquent 
pas d'intérêt: 


,À propos de l’oiseau ‘bleu (coeruleus) ... Cet 
oiseau, désigné aussi par le mot ,,cvanus‘“ considère 
l’homme comme son ennemi naturel, évite constamment 
les endroits où 1l se trouve rassemblé en grand nombre, 
et même toutes les sohtudes où il ny en à que 
quelques-uns; 1} aime les lieux déserts et les hauts 
sommets des montagnes: Il déteste lEpire et les îles 
habitées: Scyros par contre et autres lieux désolés et 
stériles semblables lui conviennent, comme Elianus 
le dit Aristote affirme que cet oiseau est appelé 
actuellement par les Grecs ,,Petrocossypho“ ce qui 
veut dire merle de roche. Mais il est plus petit que 
le merle, entièrement bleu, et d’un grand prix, telle- 
ment qu'on l’enferme dans des cages à cause de son 
Chant. Ma Mao du mere InensSetrouverpas 
en brance MON et hrendanmnid iencorMoutReune 
et on lui apprend à parler, à ce que dit Bollomius. 
JO CROS TON QMEMTESMMAE MÔME, OISEAU Que Celtu 
dont m’a entretenu moi, 1). Gessner, 1l v a quelque 
temps le jeune et savant Æaphaël Seiler d'Augsbhoure, 
dans les termes suivants. L'oiseau, qu'à cause de 
sa couleur, les ‘Allemands appellent , Oiseau bleu‘ 
est de la taille d’un étourneau: :il a la poitrine, les 
flancs et le cou d’un beau bleu de ciel, mais un peu 
plus foncé que celui du martin-pêcheur: sur le dos 


PSE PC SP EPS VV Te COL) PPT Ve 


— 13607 — 


et les ailes il est plus où moins noiratre, de telle 
sorte qu'on distingue à peine la temte d’un gris-bleu 
et d'un bleu de ciel qui y règne aussi. Il a le bec 
d'une longueur égale:à la largeur d’un doigt et demi: 
celui-ci est d'un rouge-noiratre sous les narines; la 
mandibule inférieure se termine en une pointe, que 
recouvre toutefois en entier l'extrémité en crochet de 
la mandibule supérieure. Il a les doigts des pieds 
divisés comme les autres oiseaux. C’est au plus haut 
des Alpes qu'il établit sa demeure: 1l ne se contente 
pas de pignons élevés, mais ce sont les rochers 
abrupts, taillés en précipices, et couronnés de neige 
qu'il lui faut. On le trouve aussi dans les montagnes 
qui bordent lAdige et près de la ville d'Evssbruck. 
Voilà pourquoi 1l est estimé des habitants: on le 
nourrit de toute espèce d'aliments, de ceux qui 
figurent sur la table des hommes, et aussi de ceux 
qu'on donne aux merles et aux litornes. Son chant 
est varié, agréable et divers. En outre il est très 
docile et se rend si bien compte de ce qui se passe 
autour de lui, qu'il peut se faire comprendre au moyen 
de sa voix ... Lorsqu'on le réveille au milieu de la 
nuit, il Se met à chanter joyeusement, comme on le 
lui commande, rien que pour satsfaire son maitre 
en exécutant avec empressement et fidélité les 
ordres de celui-ci. C’est ce que j'ai täché de décrire 
dans les vers suivants : 

Tu honores si gentiment Minerve par tes chants 

Qu'aucune chouette ne t'en empêchera. 

Qui t'a appris à être si obéissant ? 

Est-ce de ton propre mouvement que tu te 

Montres ainsi docile ? Je ne le pense pas, 


Cela vient de Dieu: et en ceci l’homme 
Gagnerait bien à t’imiter. 


Ainsi que d'autres oiseaux, le merle bleu se lance 
contre les yeux de l’homme, dans l'espoir et avec le 


— 1568 — 


désir dv contempler son image, comme en un miroir. 
Avant l'automne et à une époque où les autres 
oiseaux sont encore occupés à nicher, 1l change de 
voix en même temps que de coloris: on le voit alors, 
les ailes étendues, chanter une nouvelle chanson, 
qu'il murmure pour ainsi dire pour lui-même, sans 
toutefois oublier l’ancienne. Aux approches de lPhiver 
il prend une teinte noiraâtre qui se transforme de 
nouveau en bleu à la venue de la belle saison. Sitot 
qu'il est développé ou quil s’est échappé du nid 
maternel, la prestesse dont il est doué est telle qu'on 
ne parvient pas à le prendre, malgré toutes les ruses 
du monde; tous les chasseurs sont d'accord là-dessus. 
Il fait son nid dans des solhtudes élevées et in- 
accessibles et le place dans une cavité: dès quil a 
trouvé un lieu convenable pour y micher, 1} sait pré- 
server son md contre les tentatives non seulement 
des hommes, mais aussi des chamois et autres 
animaux sauvages en placant celui-ci sur les rochers 
les plus abrupts et en le cachant tout au fond d’une 
cavité: 1l y élève de 2 à 4 petits qu'il nourrit de vers, 
Jusqu'à ce quils Soient assez grands pour les en 
faire sorur, Lorsque les chasseurs ont connaissance 
de l'emplacement d'un nid, ils se munissent d’une 
échasse ou plutôt d’une longue perche, qu doit être 
arrondie et polie, et qu'on trouve difficilement, telle 
que celles qu'emploient les chasseurs de chamois au 
péril de leur vie; ils font alors l'escalade de ces 
rochers décrits plus haut et où les saillies ne sont 
pas assez larges pour y placer le pied. Ils ont som 
de se bander le visage, non pas entièrement toutefois, 
mais Seulement du coté d’où pourrait leur venir le 
vertige, également la partie par laquelle ils feront 
face à l'oiseau et encore en dessous, de façon qu’ils 
ne voient tout Juste que les prises où ils placeront 
leurs mains et leurs pieds. C’est ainsi qu'ils grim- 


< — 1369 — 


pent vers le nid, non sans de grands efforts et de 
risques pour leur vie: puis, au moyen de la canne 
décrite plus haut qu'ils poussent sous lPoiseau, ils 
retirent celui-ci de son trou, lemportent dans leur 
demeure, lv élèvent et le vendent ensuite à un prix 
très élevé. Jai l'idée que l'oiseau qu'on appelle merle 
bleu est celui que les habitants des Grisons, aux 
environs de Coire, nominent merle de roche (si ce 
n'est pas le même oiseau, c'en est un du même 
genre) (Gessner, 1557). 

Meisner (1804) confond également les deux espèces 
de monticola. 

, Dans la Suisse italienne, ainsi près de Bellinzona, 
de Eugano etc. cet oiseau nest pas rare, mais il y 
est très estimé pour la beauté de son chant. Il niche 
sur des rochers abrupts et élevés et sur des tours, 
a de 2 à 4 petits qu'il nourrit de vers et d'insectes. 
Il nous quitte en automne. (ressner raconte, sur la 
ioi du récit de ÆRaphaël Seiler que le chant et la 
docilité de cet oiseau sont remarquables, et que cette 
dernière va si loin quil se met à chanter au milieu 
de la nuit, si son maitre le lui commande‘ (WMeisner 
et Schinz, 1815). 


,Ce bel oiseau n'a jamais été observé dans la 
Suisse allemande, par contre Monsieur Necker Va vu 
au Salève, où il niche. Il nest pas rare près de 
Lugano, de Bellinzona et de Locarno‘ fSchinz, 1837). 

Le merle bleu (turdus cyaneus) est plutôt une 
rareté dans la faune de nos montagnes. C’est un 
oiseau sauvage, qui vit solitaire dans les montagnes 
de Dalmatie, et s’égare quelquefois dans le Tessin, 
et même sur les flanes escarpés du Salève, où il 
niche. C’est un beau merle nuancé de bleu clair et 
de bleu foncé; il a plus de huit pouces de longueur, 
et Son chant, qui a quelque chose de doux et de 


mélancolique, est un des plus beaux qu'on puisse 
entendre‘ {de Tschudi, 1853). 


Le merle bleu se montre et niche à peu près 
dans les mêmes contrées de notre patrie que le merle 
de roche, seulement il v est beaucoup plus rare que 
ce dermer; il s'élève aussi moins haut dans les 
Alpes que le merle de roche. On dit quil hiverne 
de temps à autre au Tessin. De même que le merle 
de roche, mais dans une proportion plus forte encore, 
ce bel oiseau à diminué depuis 30 à 40 ans au Sa- 
lève et aux Voirons, grace à la poursuite incessante 
dont il est l’objet de la part des oiseleurs* (Æutio, 
1899). 


Oiseau sédentaire. Dans les contrées chaudes 
dela Suisse "ou tlon obsernvenlet/mene/bleu/#cet 
oiseau y est en partie sédentaire: 1l passe l'hiver sur 
les rochers exposés au soleil, aux flancs des vallées, 
où 1l trouve en tout temps de quoi se nourrir. 


VII. à. Quelques merles bleus passent isolément 
l'hiver dans le voismage de St-Maurice en Valais 
(Besse). 


EC Eiverne ent parie au tlessmiettidans 
ltalie du nord (ÆRiva). Sur les rochers bordant le 
lac de Lugano quelques merles bleus passent la 
saison froide et vers le milieu de décembre un joli 
male s’est laissé prendre tout près de Gandria, par 
un promeneur, sur lequel 1l se lança au tournant 
d'un sentier. Ces oiseaux trouvent sur les rochers une 
nourriture abondante: toute une série d'insectes 
hivernent dans ces parages se cachant entre le roc 
et les gazons (Ghidini, dans lOrnithologische Beob- 
achter de Daut, année 1909/1910: ,,Les oiseaux 
hivernant au bord du lac de Lugano“). 


a Er 


— 13411 — 


Oiseau erratique. Les merles bleus emmènentleurs 
petits, dès que ceux-ci sont capables de voler, dans 
la région alpine supérieure, et y Séjournent avec eux 
jusqu'au moment du départ, soit, suivant la contrée, 
jusqu'aux premiers jours d'août ou jusqu’à la fin de 
ce mois. Toutefois 1l semble qu'en août les familles 
se dissolvent dès que les petits sont capables de se 
suffire à eux-mêmes, car on n’observe guère alors 
les merles bleus, que ce soient des jeunes ou des 
adultes, qu'à l’état isolé. Les migrations locales de 
ces oiseaux s'étendent jusqu'à plus de 2500 mètres 
d'altitude. | 


Oiseau nicheur. Le merle bleu niche sur Îles 
pentes des montagnes, généralement en dessous de 
1000 mètres d'altitude, mais, somme toute, il est très 
clairsemé. Suivant la saison, on le rencontre seul ou 
apparié ou vivant en famille. Il est certain que les 
familles ne demeurent pas longtemps réunies et que les 
couples se séparent, sitôt que les petits n’ont plus besoin 
de leurs parents. Il faut à cet oiseau, pour nicher, des 
endroits rocheux, ensoleillés, qu'il trouve surtout aux 


* parois de rochers, mais malheureusementil ne dédaigne 


pas les tours et les ruines, et il arrive ainsi chaque 
année qu'on lui enlève ses oeufs ou ses petits, en 
sorte qu'on constate partout une diminution notable 
de ce bel oiseau. Toutefois au Tessin, il est encore 
assez abondant : de même dans certaines vallées du 
sud des Grisons, tandis qu'au Salève et aux Voirons 
il a été exterminé ou à peu près. Il semble aussi 
quil soit en train de diminuer rapidement au Valais. 


[. a. Le merle bleu habite en Savoie les rochers 
inaccessibles de la base du Mont-du-Chat, ceux de 
Brison-Saint-Innocent, de la Croix-Rouge, près de 
Chambéry, de l’ermitage de St-Saturnin, et quelques 
endroits rocailleux et parsemés de petits buissons 


— 13172 — 


des environs d’Aiguebelle et de Saint-Jean-de-Mau- 
rienne, surtont à Epierre et à Planrichard. Mais il 
n'v est jamais commun: on ne lv rencontre en effet 
que par couples tout à fait solitaires et établis à grande 
distance l’un de l’autre. Ils travaillent à leur nid sur 
la fin d'avril ou dans les premiers jours de mai, et 
le posent dans un trou de rocher le plus souvent im- 
praticable et rarement chez nous, dans une cavité de 
mur d’un édifice ou d’une construction en rume. Quel- 
ques couples reviennent habituellement, plusieurs 
années consécutives, occuper le même nd (Bailly). 


[. db. Malgré des poursuites continuelles et une 
diminution incontestable, quelques couples de merles 
bleus nichent encore au Salève et aux Voirons (Fatio). 
Quelques couples nichent encore au Salève (ÆRubin). 


Régions limitrophes : Trouvé un mdividu de cette 
espèce, en janvier 1553, sui le marché de Lyon 
(Olphe-Galliurd, ,,Les oiseaux des environs de Lyon“). 


IL. « J'ai observé en 1907, aux Ormonts, des 
merles bleus que je considère, comme v avant niché 
( Wäinteler). 


IV. a. Ce superbe oiseau habite le Righi, aux 
environs de Vitznau, mais pendant les fréquents 
séjours que je fis en cet endroit, je n'y vis jamais 
plus de deux couples. On dit toutefois qu'au printemps 
on v entend chanter plus de deux mâles. In 1883 
je recus des spécunens de cette espèce d’un chasseur 
de la contrée (J. de Burg). La collection de Burg 
content en effet des individus datés de Vitznau et. 
qui furent probablement rapportés de cet endroit par 
J. de Burg en 1886 ou 1887, années où il v fit un 
séjour. Au début du vingtième siècle, Fischer-Sigwart 
n'a pas réussi à se procurer des renseignement positifs 
sur la présence de cet oiseau dans les mêmes parages. 


S 


— 18575 — 


MP MOMMAQUEMEÉmMEerne bleu MlobSeNvÉ 
dans le Jura vaudois et neuchâtelois, sur des parois 
de rochers bien exposées au soleil, mais je ne lv 
ai jamais vu moi-même (Vouga). Niche au canton 
de Neuchâtel (de Coulon). Se reproduit au Chasseron, 
inais très rarernent (Cao). 

Régions limitrophes : Niche sur les sommets du 
Jura, jamais en plame, pond cinq oeufs dans des trous 
de rochers (Ogérten, , Histoire naturelle du Jura‘, 1869). 
Quelques couples nichent chaque année contre les 
rochers de la citadelle de Besancon, contre ceux de 
la route de Morre et du Bout-du-Monde, jusqu’à 
Beure (Lacordaire, ,,O0iseaux des départements du 
Doubs et de la Haute-Saône‘, 1878). 


VI. db. Un couple de merle bleu fut observé et 
tué en 1871 près de Wvl; on admit qu'il mehait en 
cet endroit (Stülker, 56). 

VIIL a. Niche, mais rarement, à Valère. Des 
spécimens, provenant de cet endroit, figurent dans 
les collections (Studer et Fatio). Au musée de Bâle 
se trouvent deux merles bleus provenant du Haut- 
Valais (Catalogue des oiseaux du musée de Bâle). 


NIN#6  Niche près de Sion (Wolf), près de 
St-Maurice, contre les rochers de PAbbave (Besse), 
près de Martigny (Deléglise). Nicheur rare près 
d'Aigle {de Rameru). 

Régions limitrophes: Niche sur le versant sud 
des Alpes du Valais, à Domodossola, dans la vallée 
de la Dora, à Valsesia etc. (,,Imchiesta ital. orn.“). 


IXa. N'est pas rare au Pessin, et y niche sur 
les clochers (Riva). Assez fréquent, comme nicheur, 
dans la vallée de Misocco (de Salis). 


IX. 6. Niche sur les tours, les clochers, les rochers 
et les escarpements et ne se pose que très rarement 


sur des arbres ou des buissons. Commun chez nous, 
Le nid se compose de brins d'herbe et de petites 
racines ; l'oiseau le place dans des trous de rochers 
ou sous les toits (Riva). N'est pas rare dans la 
contrée des lacs, on ne le voit guère que dans les 
rochers, amsi près de Mélide, de San Martino Carone, 
au Salvatore, au Sasso Mergone, à Cantini di Dentro, 
au Monte Caprimo, à San Giorgio, au Generoso, à 
Melano ete. Niche de temps à autre sur des tours, 
ainsi à Cureggia, à Brè et autres localités. Un spé- 
cimen provenant de Gordola se trouve dans la col- 
lection de la Société ornithologique de Lugano. On 
peut dire d’une manière générale que cet oiseau n'est 
pas rare dans la partie méridionale du Tessin (Ghidini). 


X. «a. Nicheur très rare près de Coire (de Sulis). 
On observe le merle bleu dans le Domleschg aussi 
en été (de Salis). Je Par tué "dans le. Domlesche 
(Conrad de Baldenstein). Niche sur le Calanda 
(de Salis). Je l'ai observé une fois sur PAlpe d’Altem 
(Hold). Se montre en plaine aussi bien qu'en mon- 
tagne, mais rarement (Brügger). Niche dans l’Ober- 
land des Grisons (Theobald). 


X.b. Koch, et après lui Wagner et Jäckel, 
disent que le merle bleu s'arrête au passage d'automne 
dans les Préalpes qui entourent le lac de Constance: 
mais cette observation n'a guère été confirmée de 
nos jours. Cette espèce se trouve en effet exclusive- 
ment sur le versant sud des Alpes centrales, et au 
Tyrol il faut considérer Klausen comme le point le 
plus septentrional qu’atteignent les nicheurs. Près de 
Bozen cet oiseau n’est pas rare dans les rochers et 
sur les châteaux : d’après Gredler 1] niche depuis des 
temps immémoriaux sur la tour et le toit de église 
paroissiale et ne disparut des jardins de la ville qu’au 
moment où le merle noir en prit possession. Dans 


LUS 


— 1579 — 


le Sarnthal son domaine s'étend presque jusqu'au 
village de Sarnthal (altitude 1000 mètres). Dans le 
Fvrol méridional on lPobserve partout jusqu’à 1200 
mètres d'altitude, comme oiseau sédentaire ou er- 
ratique, cependant en suite de la chasse déraisonnable 
dont il à été l’objet, il a diminué en nombre d’une 
manière frappante ces derniers temps (Dalla Torre 
et Anzsinger, ,Les oiseaux du Tyrol et du Vorarl- 
berg‘, 1898). | 


XI. «a Se reproduit jusqu’à Sils-Maria (Courtin). 


XI. 6. On ne peut pas dire qu'il soit rare, comme 
nicheur, dans les vallées méridionales du canton des 
Grisons (Conrad de Baldenstein). Se reproduit dans 
le Bergell {de Salis), dans le val de Poschiavo (Sarata). 
Le Passer solitari (que Gessrer confond à diverses 
reprises avec le merle de roche, Réd.) provient des 
Grisons (Gessner, 1557). Dans la Valteline le merle 
bleu s’observe en été et comme micheur. Foutefois 
quelques individus y passent l'hiver. On le trouve 
sur les pentes des monts de l’'Engadine tournées au 
sud et 1l niche dans les cavités des parois de rochers. 
Fabant le désigne comme nicheur commun dans le 
val Masino et le val du Bitto, mais ne s’élevant pas 
au-dessus de 600 mètres. Moi-même j'ai observé 
cet oiseau jusqu'à 900 mètres. C’est son chant mé- 
lodieux qui cause sa perte; il n’y a que bien peu de 
nids qui échappent au pillage. Le merle bleu s’ap- 
privoise très bien. Il diminue en nombre. Il arrive 
en mars dans nos régions et en repart en septembre 


(Galli- Valerio). 


Oiseau de passage. On ne sait pas grand’chose 
des migrations de cet oiseau. Il s’égare parfois sur 
les cols alpestres, surtout sur ceux des Grisons pour 
venir tomber sur le versant nord des Alpes, qui lu 


— 135760 — 


est étranger. Le passage commence souvent dans 
les derniers jours de mars, la plupart du temps il a 
heu en avril, quelquefois en mai. Nos collaborateurs 
du canton des Grisons et de la Valteline mdiquent 
comme époque de l’arrivée le mois de mars et les 
premiers jours d'avril, à l'exception de Courtin qui 
fait arriver cet oiseau à Sils-Maria, aux premiers 
jours de mai. Les ornithologues tessinois de même 
que ceux du Valais placent l’arrivée de ces oiseaux 
dans la première quinzaine d'avril; mais en Valais il 
en arrive encore quelques-uns en mal. A Genève 
et en Savoie, c'est généralement dans les derniers 
jours d'avril et dans la première moitié de mai que 
paraissent (les merles bleus). Leur départ s'effectue 
au mois d'août, et surtout au mois de septembre: 
il est parfois retardé jusqu’en octobre. 


EG MACENMOSERDTNTONENEIRANMEL CÉSMIE CEE EU 
ordinairement quelques jours avant le merle de roche. 
Il vient seul ou un à un et plus rarement par paire, 
male et femelle. Dès le premier jour de son retour 
dans notre chimat, 1l se montre dans le canton, ou 
plutôt sur la roche qui doit servir de berceau à sa 
race future. Si c'est le mâle qui y arrive le prèémier, 
il attend sa compagne qui ne se fait jamais désirer 
longtemps: car le lendemain, ou au plus tard deux 
jours après, on les voit ensemble. C’est aux premiers 
jours de septembre que l'espèce commence à se re- 
tirer vers le midi de l'Europe. On rencontre encore 
cà et là dans nos montagnes jusqu'en octobre quel- 
ques sujets, principalement des jeunes, sans doute 
retardés par la mue; mais ils partent généralement 
tous avant les gelées blanches (Bailly). 


I. bd. Le 2 mai 1894 j'observai les premiers merles 
bleus au Salève (Rubin). N'est pas rare, comme 
oiseau de passage, près de Genève, y parait dans la 


—— HIST — 


première moitié d'avril et repasse en septembre 
(Fatio, Vaucher, de Schaeck). D’après Goll c’est un 
oiseau de passage exceptionnel dans les Alpes 
vaudoises. 


Il. 4 Le 16 octobre 1907 j'ai observé des merles 
bleus près du Sépey, et le 21 octobre de la même 
année au Chamossaire par 2000 mètres d'altitude 
(Wiäinteler). 

VI. 0. On dit que cet oiseau se montre au passage 
dans la région du lac de Constance (Brehm, Koch). 


VII. a. Traverse le Jura au milieu de mai et en 
octobre (Ogérien). 


VIIL. & En 1856 ÆRohnert observa des merles 
bleus en train d'émigrer sur le revers valaisan de 
la Gemmi. 


IX. b Le 2 avril 1892 je recus du Tessin un 
exemplaire mâle de cette espèce figurant actuellement 
au Musée de Zofingue (Æischer-Sigiwart). Le 14 octobre 
1905 j'observai des merles bleus dans la contrée du 
lac de Lugano { Winteler). Le 22 avril 1902 le Musée 
de Zofingue reçut un mdividu provenant de la Scog- 
liera San Martino. Le 16 avril 1902, on me fit par- 
venir un merle bleu qui avait péri au cours de la 
migration (Ghidini, ,L’anno ornit.“, Appunti sull avi- 
fauna del canton Ticeimmo ecc. Avicula, 1903). 


Iôte d'hiver. Le merle bleu ne passe lPhiver 
que dans les parties les plus tempérées de notre 
pays; bien qu'il se nourrisse à l’occasion de baies, 
ses aliments préférés, même en hiver, sont de nature 
animale et ce n’est que dans les cantons du Tessin 
et du Valais, ainsi que dans les vallées méridionales 
de celui des Grisons qu'il peut se les procurer à 
cette saison. 

90 


— 1378 — 


VIIL. 0. Ce n’est que dans les hivers doux et en 
un petit nombre d'exemplaires, que les merles bleus 
ayant niché chez nous, au Valais, v demeurent (Besse). 


IX. & Tous les hivers quelques-uns de ces 
oiseaux séjournent dans les environs du lac de Lu- 
gano, surtout dans le voisinage de Gandria, qui 
parait leur plaire tout particulièrement (Ghidini). 


Hôte d’exception. I. 2. D’après Lunel ce n’est 
que tout à fait exceptionnellement que le merle bleu 
se montre au pied du Salève ou même près de la 
ville de Genève. 


VOLE de Zu Ana ERmÉqQUUNEEENt 
merle bleu, et celui-ci se trouve dans une collection 
particuhère (Müsch). On prétend lavoir observé près 
d'Einsiedeln pendant les hivers rigoureux (Sidler). 


VI 0 Un seul derces oiseaux fut tué"près/de 
Stem sur le Rhin (Xocherhans). ë 


VII 0. Pres d'Aiglevon ne voit le merle bleu 
qu'exceptionnellement (de Æèameru). 


Notice biologique. Le nid, que l’oiseau construit 
dans les derniers jours d'avril ou dans la première 
quinzaine de mai se compose à l'extérieur de feuilles 
sèches, de mousse et de menues racines, tandis que 
des chaumes très déliés, du duvet de fleurs et quel- 
ques plumes tapissent le fond decet édifice peu soigné. 
Le nombre des couvées va de 1 à 3 et celles-ci sont 
de 5 à 6 oeufs. D'après Riva les oeufs du merle 
bleu sont d'un blanc verdâtre et sans taches. Suivant 
Fatio, ils sont légèrement tachetés au gros bout. 
Semblable en cela au rouge-queue tithys cet oiseau 
fait entendre son chant en automne aussi, du haut 
des toits élevés qu'il choisit comme perchoirs. 


RCE 


— 1379 — 


Nourriture. Ce sont surtout des insectes ap- 
partenant aux espèces les plus diverses ainsi que des 
vers, et cela l’hiver comme l'été; toutefois dès le mois 
d'août, cet oiseau y joint les baies de différents végé- 
taux. Il cause même des dégats dans les plantations 
d'oliviers. L'analyse du contenu de l’estomac révèle 
souvent la présence d'araignées et de petits mollusques. 


Habitat. Le merle bleu se trouve dans l'Europe 
méridionale et centrale et s’y élève jusque dans la 
région des Hautes-Alpes et des Balkans; son domaine 
s'étend en outre jusque sur les iles de la Méditerranée 
et du nord-ouest de l'Afrique. Il hiverne en Arabie, 
au nord-est de l'Afrique, au Sahara et même au sud 
de ce désert, ainsi que dans le midi de l'Europe et 
dans l’Afrique du nord-ouest. 


1356. Monticola saxatilis L. 


Merde de roche — Steindrossei — Codirossone. 


Synonymie: Zurdus saxatilis L. Meisner et Schinz, 
Temm., Schinz, Bailly, Fatio, Rchw., Arr. Degli 
Oddi, Mart., Naum.-Henn., Sharpe, Hart. — Mon- 
lieola saxatilis Salvad., Cat. British Birds, Gigl., 
Frid.-Bau. — Petrocinela saxatilis Riva. 


Noms vulgaires: Aerle de rotsche, Meisère de rotsche 
(Jura bernois), Moineau solitaire (Genève), Merle 
du chäteau, Merle des rochers, Merle de murs 
(Vaud), Moineau solitaire (Martignv), Merla rousa 
(Valais). — Steinrütel, Steintroschtel (Grisons), 
Steinmerle, Steinmerla (Grisons), Steirütel, Stei- 


Moore 


rütle, Steirüteli (Préalpes et Alpes), Sfeiamsla 
(Suisse orientale), Stoareatl, Stloanreatl  (Tvrob), 
Steiamsle (Jura)?, Steinmerl (Haut-Valais), — Co- 
rossolon, Covarosson (Tessin), Passra russa (Lo- 
carno), Passra sulitaria russa(Mendrisio), Colosserün 
(Mendrisio), Cürossolon, Covaros rial (Pochiavo), 
Cuarosson, Corossolo (Val Bregaglia), Corossulun 
(val Misocco), Cuaruss gros (Piémont), Cuarus 
buè (Piémont), Covarusson, Cuvarusson, Cuvarus- 
sulon (val d'Ossola), Corossulun, Carossol, Carossi, 
Corossi (Lombardie), Covross real, Cürossolon, 
Cürosolon de mont, Cuarosson, Cuarusson, Cüros- 
solon de munt (Valteline). 


Résumé. Le merle de roche se retire de plus 
en. plus dans la direction du sud. Il y a cent ans 
que cet oiseau était encore, Sinon commun, du 
moins connu comme nicheur régulier, dans beaucoup 
de localités de la Suisse; à la fin du siècle dernier 
on le trouvait encore sur quelques points du Jura 
principalement sur les pentes exposées au midi, 
présentant une végétation xérothermique et quelques 
invertébrés de même caractère ; actuellement il a trans- 
porté ses pénates plus au sud encore et il restreint 
constamment le domaine qu'il occupait dans les Alpes. 
À la fin du dix-huitième siècle le merle de roche 
nichait régulièrement dans le Jura occidental jusqu'aux 
environs d’Aarau et y était en tout cas bien connu 
des oiseleurs. Il mchait également à plusieurs en- 
droits dans la région des Préalpes. Enfin 1l se montrait 
régulièrement dans les Alpes mêmes. 

À la fin du dix-neuvième siècle, sa présence dans 
le Jura était limitée à quelques points précis de la 
Suisse occidentale et à un territoire de quelques 
kilomètres carrés situé dans la partie de cette chaine 
qui S’étend entre Olten et Aarau: on le vit quelque- 


Free 
ur 
; N 14 


a 6 


— 1381 — 


fois paraitre dans ce dernier au printemps, et on l'y 
observa encore une ou deux fois en été. En même 
temps il s'était retiré de la plus grande partie de PAlle- 
magne, ny fréquentant plus guère que quelques 
coteaux ensoleillés dans les Vosges ou quelques 
rochers bien abrités du Rhm moven. 

Actuellement et dès la fin des années 80 du siècle 
dernier, on n’a plus de nouvelles certaines concernant 
la présence du merle de roche dans le Jura suisse. 
Depuis cette époque également on n’a point observé 
cet oiseau dans les environs de Bâle et on n'en a 
plus trouvé d'exemplaires morts accidentellement. 
Il y a beau longtemps qu'il ne niche plus près d’Aubonne: 
il est très douteux qu'il se trouve encore dans Île 
district de Schwarzenburg : dans l’Oberland bernois 
l'espèce parait éteinte. Il en est de même du lac 
des Quatre-Cantons, de la vallée d'Urseren, du canton 
de Glaris, du Rheimtal et de l’'Oberland du canton 
des Grisons : le merle de roche en a disparu depuis 
longtemps. 

Quant à ceux qui nichaient dans le voisinage 
de Genève, sur le Salève et aux Voirons, nos cor- 
respondants sont unanimes à dire qu'ils ont été 
tellement décimés qu'ils sont bien près de l'extinction 
totale. Les rapports qui nous parviennent du Valais 
ont à peu près la même teneur: en tout cas ce bel 
oiseau ne S'y montre plus dans nombre de régions 
qu'il fréquentait autrefois très assidüment. Et ces 
renseignements sont malheureusement confirmés par 
ceux que nous envoient les pays voisins. C’est ainsi 
qu'il faut rayer le merle de roche du catalogue des 
oiseaux de l’Allemagne, du moins comme nicheur. 
On ne l’observe plus ni au bord du Rhin, ni dans 
les Vosges. Il n'existe pour la Bavière qu'une ob- 
servation douteuse de l’année 1908 (avril). Au Tyrol, 
en parüculier dans la partie italienne de cette contrée 


— 1882 — 


et dans le Trentin, le nombre de ces oiseaux est en 
diminution (Bonomi). De même en Vénétie { Vallon). 
Nous ne possédons point d'observations récentes 
faites en Engadime, bien que des recherches aient 
été organisées dans cette vallée à plusieurs reprises. 

C’est ainsi que ce bel oiseau se concentre peu 
à peu sur le versant méridional des Alpes et dans 
les pavs du midi de l'Europe; mais même là une 
diminution n’est pas exclue, ainsi au Tessin, d’après 
les renseignements qui nous sont parvenus, le merle 
de roche serait en décroissance, localement du moins, 
en attendant que ce phénomène devienne plus général. 


, À propos du merle de roche, Rubecula saxatilis. 
Cet oiseau que l’on prend quelquefois, mais rarement, 
dans le canton des Grisons, aux environs de Coire, 
et que l’on y vend très cher, à savoir pour sept batz 
de Constance et plus, s'appelle dans ce pays ,,Stein- 
rôtele“ ou , Steintrôstel“. J'ai l’idée que c’est le même 
oiseau que celui: qu'on observe dans les environs 
d'Augsbourg qu’on y dénomme ,,oiseau bleu‘ et dont 
nous avons parlé suffisamment plus haut. Celui qui 
a été capturé près de Chiavenna et que m'a fait par- 
venir le très savant Francisco Nigro, est appelé par 
lui en italien Corossolo. Il niche au bord des pré- 
cipices et dans les rochers. À en juger d’après son 
caractère, sa taille, et la beauté de son chant, il me 
semble apparenté au merle, spécialement au Passer 
soltari dont 1l a été question à propos du merle. Il a 
le corps orné des couleurs les plus variées, parmi 
lesquelles dominent le noir et le roux entremêlés de 
blanc: 1l a beaucoup de blanc dans la région du 
ventre, le roux se trouve au croupion et à la queue. 
Le cou est de teinte cendrée tirant sur le bleu. Les 
plumes rousses et blanches du ventre sont décorées 
en leur milieu de belles taches noires. Il a le bec 


À 
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semblable à celui du merle, quant à sa taille elle est 
inférieure à celle de cet oiseau‘ (Cressner, 1557). 


»Irès rare en Suisse, et ne sy montre quen 
été; 1l niche dans les rochers, de préférence dans le 
voisinage des lacs, comme à Bienne, Aigle, Aubonne, 
au Signal de Bougy, etc. Il arrive tard au printemps 
et est un des premiers à nous quitter‘ (Mersner, 1804). 


,Cet oiseau ne se montre qu’en été dans quel- 
ques parties de la Suisse, ainsi à Bienne, à Aigle et 
aux Grisons. Autrefois un couple de cette espèce 
nichait au haut d’une des murailles du chateau d’Au- 
bonne, où l’on prenait les petits au nid pour Îles 

élever. Ils étaient parmi les derniers oiseaux à 
arriver et repartaient de bonne heure. Des moustiques, 
des fourmis et d’autres insectes qu’ils trouvaient sur 
les murs composaient leur nourriture. Leurs oeufs 
sont de forme arrondie, sans taches et d'un vert 
bleuâtre“* (Meisner et Schinz, 1815). 


x 


»On les observe de temps à autre dans des 
contrées rocheuses, par exemple aux Grisons, près 
de Bienne, d’Aigle, à Aubonne, au Salève près de 
Genève, au Valais et au Tessin, ainsi que dans le pays 
de Neuchâtel, mais toujours par couples isolés. Il se 
reproduit même dans la vallée d’'Urseren à la Beth- 
wand. Cependant c’est dans la direction du sud 
que cette espèce augmente de fréquence, comme au 
Tessin et en Italie“ fSchinz, 1887). 


On rencontre encore dans quelques parties des 
chaines suisses le merle de roche, joli oiseau assez 
rare, qui à deux pouces de moins que le merle, la 
tête et le cou gris-bleu, le dos bleu-foncé, le croupion 
blanc, le ventre d’un rouge-orange et la queue couleur 
de rouille. Ce merle appartient plutôt à l’Europe 
méridionale, où l’on aime beaucoup à entendre son 
ramage nocturne, qui est fort agréable. Cependant 


— 1384 — 


on l’a observé dans quelques vallées rocheuses des 
Grisons, du Valais et du Tessin, au pied du Jura, 
dans les rochers de Lavaux, et au Salève. Dans le 
canton d'Uri, il niche sur la haute paroi de rochers 
appelée Bethwand‘“ (Tschudi, 1853). 


,Le merle de roche passe surtout l'été à l’ouest, 
à l’est et au sud de notre pays, sans qu’on puisse le 
dire fréquent: c’est ainsi qu'on l’observe aux Voirons 
et au Salève par exemple, en Valais, près de Mar- 
tigny et surtout près de Sion, dans le Jura neuchâtelois, 
au canton de Glaris, aux Grisons et même dans 
j'Engadine supérieure, enfin dans le val de Poschiavo 
et au Tessin, où à ce qu'il parait, cet oiseau hiverne 
de temps à autre. Il s’est aussi reproduit quelquefois 
dans la vallée d’'Urseren, toutefois ce n’est quir- 
régulièrement et d’une manière relativement rare 
qu'il se montre au centre et au nord de notre pays“ 
(Fatio, 1899). 


Oiseau sédentaire. Pour toute l'Europe, le merle 
de roche est un oiseau de passage très caractérisé : 
cependant les notes que nous faisons suivre et que 
nous ont envoyées nos collaborateurs ne sauraient 
donner leu à aucune objection et sont parfaitement 
dignes de foi. 


Elles nous apprennent donc que le merle de roche 
passe, dé temps a anne line dansEcentamnes 
CONS CM USE Er I eee par le 
mauvais temps les pentes ensoleillées des montagnes, 
où la neige ne tient jamais longtemps. C’est surtout 
le cas au Valais et dans quelques endroits de la partie 
méridionale du canton des Grisons et peut-être par- 
fois, mais très rarement, au Tessin. 


Mo EE menetdeoche era rare chaque 
année, pendant l'été, dans les rochers et les lieux 


Pen ne IE 


L'OnAR 


les plus rocailleux de nos régions alpestres. On le 
retrouve aussi dans les rocs inférieurs, dans ceux 
de la plaine et des coteaux: ceux des Charmettes, 
depuis l’ancienne habitation de J.-J. Rousseau jus- 
qu'aux confins de Montagnole, les endroits garnis 
de pierres naturellement entassées et qui bordent le 
lac du Bourget jusqu'à proximité de l’abbaye d'Haute- 
Combe, les rochers qui longent la route principale 
du Mont-du-Chat, ainsi que les carrières de Lémene, 
près de Chambéry, en possèdent régulièrement quelques 
paires isolées qui Sy propagent. Il n'y à pas d’in- 
dication que ces oiseaux hivernent en Savoie {Bailly). 

[. b. Passe lhiver chez nous à l’état d'individus 
isolés (Lunel). 


VIII. 0. Il arrive parfois qu'un merle de roche 
hiverne dans le Bas-Valais, mais c'est un fait isolé 
ÉtAUÈS rare fes MON leo dentempstimautre 
en hiver dans les environs de Salquenen (Lenggenhager), 
près de Martigny (Deléglise). 


IX. 0. Passe de temps en temps l'hiver au Tessin 
et dans le nord de l'Italie (Mariani). 


XI. 0. On prétend que parfois un merle de roche 
séjourne tout l'hiver dans la partie inférieure du val 
de Poschiavo (Saratz). 


Oiseau erratique. Les migrations du merle de 
roche commencent déjà en août. Les premiers par- 
tants toutefois n'ont pas l'air de trop se presser, et 
semblent, en leur qualité d'oiseaux de montagne, 
chercher à éviter les grandes vagues de chaleur, 
en se retirant dans les hauteurs et en s’écartant 
momentanément de la direction à suivre; d’autres s’ar- 
rètent longuement aux endroits qui leur conviennent, 
en sorte qu'au mois d'août il S’agit plutôt de migra- 
tions locales que de passage proprement dit. 


— 1386 — 


Il en va de même au prmtemps. Comme les 
males arrivent plusieurs jours avant les femelles et 
que certains couples nichent jusqu’à 2500 mètres de 
haut, 1l n’est guère possible, pour ces couples-là de 
se trouver sur les lieux de la reproduction avant la 
mi-avril. Ils attendent donc dans le bas que la neige 
ait fondu, et s'élèvent dans les montagnes, à mesure 
qu'elle disparait. 


Oiseau nicheur. Nous avons déjà mentionné 
sous l'en-tête ,Résumé‘* ce qui se rapporte à la 
reproduction de cet oiseau. Ajoutons que sa pré- 
Sence au Salève vaux Moirons, dans le Valais et 
dans les vallées méridionales du canton des Grisons 
est certaine. Quant aux régions limitrophes, on le 
trouve encore en Savoie, à plusieurs endroits, toute- 
fois, 1l y est en décroissance: de mème dans le Jura 
français, particulièrement aux environs de Besancon, 
mais 1] y diminue aussi. On l’observe encore au 
pied du versant méridional des Alpes valaisanes, au 
Piémont et dans la Lombardie, en plus ou moms 
grande abondance suivant les lieux ; il habite en outre 
une assez grande partie de la Valtelime, du Tyrol 
italien et du Trentin, mais presque partout 1l est en 
diminution. 


[. a Aussitôt appariés, le male et la femelle 
s’empressent de trouver dans les fentes, dans les creux 
des rochers ou des masures situées sur quelque point 
élevé, quelquefois à terre ou près de terre, dans des 
lieux en pente très pierreux et parsemés d’arbrisseaux, 
et rarement dans des souches creuses abandonnées 
dans des rocs, un abri propre à recevoir le fruit de 
leur innocent amour. A peine ont-ils fait leur choix 
qu'ils se mettent à transporter les matériaux né- 
cessaires à la composition du berceau de la couvée, 
c’est-à-dire les petites racines, la mousse, la paille 


EE 
à te = TES EEE 


— 13587 — 


avec lesquelles ils en forment l'extérieur; ensuite les 
herbes fines, les fibres de plantes et de racines pour 
en matelasser l'intérieur. Quand ils se disposent à 
nicher à terre, au pied d’un roc où d’un buisson qui 
croit parmi des pierres ils ont som, avant d'y ap- 
porter les premiers matériaux, de gratter avec le bec 
la terre ou le gravier, afin de se préparer un creux 
assez large, assez profond pour contenir leur nid 
(Bailly). 


[. db. Malgré les nombreuses poursuites dont il est 
l'objet et le pillage constant des. nids, le merle de 
roche niche encore au Salève, mais il y est voué à 
une destruction certaine. 

Niche au Salève (Horace Bénédict de Saussure, 
professeur de philosophie à Genève, , Voyages dans 
les Alpes“ suivis d’un essai sur l'histoire naturelle 
des environs de Genève. Traduction allemande an- 
notée,  Lnpartie, Leipzic 1781).  Niche au Salève 
(Necker). 

Il y a encore quelques couples qui se reproduisent 
au Salève et aux Voirons (Ffato). N'est pas rare 
comme nicheur dans les environs de Genève. On 
trouve parfois six oeufs dans une couvée, cependant 
ce Cas nest pas fréquent. Il est encore plus rare de 
trouver des oeufs bleuâtres et sans taches: tandis qu'on 
observe parfois des oeufs faiblement tentés de rose 
(par exemple dans la collection Vaucher). Les merles 
de roche nichent presque toujours au même endroit 
année après année; 101 c’est surtout dans les carrières 
qu'il se reproduit, ainsi près de Collonges, de Vevrier, 
de Monneüer, de la Petite Gorge, de Chavardon. On 
trouve aussi des nids dans les murs de vigne, par 
exemple près de Monnetier et au pied du Salève. Le 
nid est parfois enfoui à une grande profondeur; c’est 
ainsi que j'en trouvai un le 8 juin 1892, dans un 


— 1338 — 


trou de mur, à 40 cm de profondeur. Souvent aussi 
le nid est très visible, appuyé simplement contre une 
pierre ou sous une motte de gazon (juin 1891). La 
femelle n’abandonne pas facilement ses oeufs et les 
parents sifflent comme des bouvreuils, lorsqu'on se 
tient près du nid, surtout lorsqu'il s’y trouve des petits. 
Les parents ne se posent presque jamais directement 
sur le nid, mais parcourent un espace de 7 à 8 mètres 
sur le sol pour y parvenir. Comme matériaux de 
construction, 1ls emploient surtout de petites racmes. 
La couvée, se composant de 4 à 6 oeufs, est com- 
blétever Mes na ee Tnennere OIP e Pto NE 
dans un nid près de Vevrier cinq oeufs, le 23 juin 1892 
cinq petuts presque prêts au vol, le 8 juin 1892, près 
de Monnetier, 4 petits ayant presque atteint leur dé- 
veloppement complet. Le 27 juin 1893, 4 petts presque 
capables de voler. Le 13 mai 1894, je vis un couple 
se mettre à la construction du nid. Le 17 juin 1894 
il y avait 4 petits dans ie nid. Trouvé le 21 mai 1895, 
D oeufs dans un nid, à la carrière de Collonges. La 
femelle se laissa prendre sur les oeufs. Trouvé le 
4 juin 1897, au même endroit, un nid contenant 
b oeufs. Le 20 juin 1897, nid contenant 4 oeufs, 
probablement de la seconde couvée, ou bien une 
couvée entreprise à la suite de la destruction de la 
première. Le 19 mai 1901, nid en construction. 4 mai 
1902, commencement de la construction du nid. Le 
25 mai 1902, je vis dans un nid des petits déjà éclos, 
tandis que dans la même contrée, aux carrières de 
Vevyrier, je trouvai encore un nid contenant 4 oeufs, 
le 5 juin de la même année; de même le 18 juin, 
il s'agissait dans les deux cas, sans aucun doute, de 
couvées retardées (Rubin). 

Le merle de roche niche dans les roches d’Aigle 
et aux parois rocheuses de Lavaux (Blanchet, ,, Essai 
sur l’histoire naturelle des environs de Vevey“, 1843). 


— 1389 — 


Niche au château d’'Aubonne (d’après les auteurs 
anciens ; il y à bien des années que cet oiseau ne Sy 
trouve plus). En 1863 Deprierre constate une augmen- 
tation des nicheurs à Lavaux. 

Régions limitrophes: Assez rare; un jeune de 
cette espèce fut tué près d'Irigny vers 18952 et se 
trouve dans ma collection (Olphe-Galliard, ,, Catalogue 
des oiseaux des environs de Lyon‘, 1891). 


IL. a. Très rare, ce n’est guère que tous les deux 
ans qu'un couple de ces oiseaux se fixe dans les 
environs de Château d'Oex pour v passer l'été (Dela- 
chaux). Très rare près de Montbovon (Gillet). Niche, 
mais très rarement, dans la vallée de Gessenay 
(Uelliger). 

III. &. Le merle de roche se montre de temps 
à autre dans les environs de Meiringen et je suppose 
qu'il y niche (Blatter). 

II. be merle de roche est assez rare comme 
nicheur au Gurnigel (Æaller), près de Guggisberg et 
sur d’autres points du district de Schwarzenburg 
(Berger). D'après Sprünglhi et d’autres observateurs 
le merle de roche nichait autrefois près de Bienne, 
mais 1} est douteux qu'on l’y trouve encore de nos 
jours, puisque voici des années qu'on n’en entend plus 


x 


parler et qu’on n’a fait aucune constatation à ce sujet. 


IV. a. Très rare sur la paroi rocheuse appelée la 
Bethwand, dans la vallée d'Urseren, et n’y paraissant 
qu'irrégulièrement (Nager, Futio). Niche au canton 
d'Uri (Lusser, ,,Tableaux de la Suisse, Le canton 
d'Uri‘). Au commencement d'avril et à la fin des 
années 80, j'observai à plusieurs reprises le merle 
de roche, que je connais très bien, à Weggis, au 
Rigi-Kaltbad et à l’Axenstein ({Wänteler). On dit 
que le merle de roche se reproduit régulièrement 
au Rigi: pour ma part je ne l’y ai vu qu'une fois 


—\ 1590,  — 


bien que j'y aie fait plusieurs fois des séjours de trois 
à quatre semaines consécutives (J. de Burg). 


IV. 0. Dans la collection du Musée de Zofingue 
se trouve un Spécimen de cette espèce, capturé près 
de Lucerne en 1877 (Fischer-Sigiwart). En mars et 
avril 1889, 1l v avait une petite colonie ou du moins 
quelques couples de ces oiseaux à la Ramsfluh, en 
1890 une autre au bord du Buch, près d’Aarau: 
comme je ne pus faire d'observations sur les nichées, 
il n’est pas sûr qu'ils se soient reproduits dans ces 
endroits (Wänteler). Autrefois, vers les années 60, 
on l’observait régulièrement comme nicheur entre 
Olten et Erlinsbach; 1l y en avait aussi, presque chaque 
année, un couple aux Dürrberge de Trimbach, où 
ces oiseaux se reproduisaient dans les crevasses des 
murs. Oswald V prenait les oeufs qu'il expédiait à 
 l’étranger (J. de Burg). En 1888 un couple de merles 
de roche nicha près des rochers de l’Engelberg, dans 
une Carrière, du coté de Säli. . Ce fait fut constaté 
par plusieurs observateurs, et, c’est probablement 
grace à cette circonstance que ces oiseaux, jeunes et 
vieux, furent la proie d’un oiseleur du nom d'Oswald 
(G. Brunner). 


V.a. Jai observé le merle de roche à la Frohn- 
alp en 1881, au mois d'août, et de nouveau en 1895, 
le 15 juillet et par familles (Nägeli). (Cressner dit 
qu'au canton de Glaris on appelle cet oiseau ,,Stemn- 
drôschle‘:; preuve qu'on l’y voyait autrefois, ce que 
confirment du reste mes propres observations, faites 
vers l’an 1840; dès lors cependant cet admirable chan- 
teur est devenu très rare (Schindler). 


[V. db. Régions limitrophes: D'après Jäckel 
(,,Oiseaux de la Bavière‘, 1891) le merle de roche 
se montrerait encore sur plusieurs points de la Ba- 
vière, cependant il y dimimuerait aussi rapidement. 


— 1591 — 


VII a. Se reproduit dans le Jura Neuchâteloïs, 
mais très rarement (de Coulon). Dans le Jura occiden- 
tal, du Reculet au Chasseron, le merle de roche est 
un nicheur très rare (Fatto). 

Régions limitrophes: Niche, mais rarement, sur 
le premier plateau du Jura et au flanc. des mon- 
tagnes. Le nid se trouve dans des fentes de rochers 
et jamais en plaine (Ogérien, ,, Histoire naturelle du 
Jura‘, 1863). Assez commun dans toutes les gorges 
de la Côte d'Or (Marchant, , Catalogue des oiseaux 
du département de la Côte d'Or‘, 1869). Habite les 
lieux secs et rocalleux. On voit souvent cet oiseau, 
perché sur une éminence, d’où il s'élève dans les 
airs pour redescendre à terre, en planant et en chan- 
tant. Assez commun dans les environs de Besancon 
et sur les rochers de Frotey, près de Vesoul. Il se 
nourrit d'insectes, en particulier de sauterelles aux 
ailes rouges et aux ailes bleues Lacordaire, ,,Ca- 
talogue des oiseaux du Doubs‘, 1878). 

VIT. 0. Il est certain qu'autrefois le merle de 
roche nichait assez régulièrement dans le Jura, sur- 
tout sur les pentes ensoleillées du versant méridional 
de cette chaine, où se trouvaient de nombreuses 
carrières; celles-ci sont maintenant abandonnées et 
ont été aménagées, pour autant quelles s’y prêtaient, 
en plantations forestières. Un amateur d'oiseaux, Île 
vieux Schneider de Bettlach, mort en 1892, avait 
encore déniché lui-même dans le Jura supérieur des 
peuts de cette espèce, pour les élever, tandis que 
J. de Burg n'en avait entendu parler que par son 
pére Autiende certderner lenmerle)derrochelse 
voyait sur les pentes et près des carrières, mais le 
meilleur endroit pour les dénicher se trouvait près 
de Balm. Un autre également favorable était situé 
en dessus de Günsberg, où ces oiseaux nichaient 
dans des murs crevassés. — D’après Mersing; vers 


— 1392 — 


1870, le merle de roche habitait encore les Brand- 
berge de Welschenrohr. De plus et suivant le vieux 
syndic de Wisen, mort en 1899, Ostoald, l’oiseleur, 
le dénichait presque toutes les années au Wisenkopf. 
Un mdividu de cette espèce, probablement vendu par 
Oswald au collectionneur Lüthi, se trouve maintenant 
au Musée d’Olten, sans indication de provenance. 


Régions limitrophes: Le Musée de Colmar en 
possède trois spécimens venant d'Alsace. (Schneider, 
Catalogue du Musée de Colmar‘). : 


Nicheur très rare et irrégulier dans la Forêt- 
Noire (Fischer, Catalogue des oiseaux du Grand- 
Duché de Bade‘“, 1897). 


VIII. a. Niche, mais rarement, dans le Haut- 
Valais: ainsi à Valère, où l’on observe aussi parfois 
un couple de merles bleus {Siuder et Fatio). Se re- 
produit près de Môrel (Oschwald). | 


Régions limitrophes: Nicheur régulier sur le 
versant sud des Alpes valaisanes jusqu’à une altitude 
de 2000 mètres (,,nchiesta ornitologica italiana‘). 


MIIP 0 Aebmerle deMroche setreprodumdane 
les environs de Salquenen, par couples isolés, et on 
ne peut pas dire qu'il soit rare dans notre contrée 
(Lenggenhager). Rare près de Sion (Wolf), assez 
rare près de Martigny (Vairoli), niche au Bois-Noir 
près de St-Maurice: d’une manière générale le merle 
de roche n’est pas un nicheur absolument réguler 
dans le Bas-Valais (Besse). Près d’'Aigle cet oiseau 
est devenu assez rare {de Rameru). 


IX. a. Dans tout le canton du Tessin, cet oiseau 
n'est pas rare. Niche fréquemment dans les vals 
Misocco et Bregaglia (de Salis). Egalement dans les 
vallées de Maggia et de Verzasca (Lenticchia). 


— 1393 — 


IX. 6. Le merle de roche n’est pas rare, comme 
nicheur au Tessin; on l’observe surtout et régulière- 
ment dans la partie méridionale de ce canton. | 


C’est un habitant commun de nos montagnes, 
que distingue son beau chant nocturne. Le nid, qui 
se compose de mousse, de brms d'herbe et de ra- 
eines, est placé dans des cavités et sur des tours 
(Riva). N'est pas rare, comme nicheur, au bord du 
lac de Lugano (Ghidini, Mariani). On le voit aussi 
au val Calanca (ÆRigassi). Le 18 mai 1892 j'entends 
chanter cet oiseau près de Lugano (Ghidini). 


X. a. Actuellement le merle de roche est rare, 
_ comme nicheur, au canton des Grisons, tandis qu'il 
y était relativement commun autrefois (de.Salis); des 
individus isolés hivernent aux Grisons (Manni). Il 
s’est aussi reproduit sur le Calanda, de même que 
dans les ruines du château de Baldenstem et près 
de Bergün (de Salis). Le 5 mai 1821, j'observe un 
male isolé, chantant: le 10 mai la femelle l’a rejoint, 
Vu un merle de roche, le 30 juillet 1823, près de 
notre écurie (,Journal“ de Conrad de Baldenstein). 
Niche dans la région montagneuse, mais est rare 
dans la région alpine {Brügger). On le voit isolé- 
ment sur les parois de rochers bien exposées du 
Calanda, près de Fiisur (Theobald, , L’Oberland des 
Grisons‘). 


X. b. On l’observe près de la ,,Pierre suspendue“ 
de Bludenz, et 1l v niche probablement (Bruhin). En 
1862, il y en avait un couple près d’Albula (de Salis, 
Englin). 

Régions limitrophes: Au nord de la Suisse, c’est 
un nicheur rare, tandis qu’au sud de notre territoire, 
il est assez commun comme tel, jusqu'à 1500 mètres 
d'altitude, sur les rochers et les tours. Wagner, et 
Jäckel après lui nous apprennent qu'après les com- 

91 


041304 0e 


bats d'indépendance du Tyrol et jusqu’à l’année 1813 
il y avait beaucoup de merles de roche en Bavière; 
par exemple aux environs de Muggendorf, ete. et que 
les gens prétendent que c'est aussi à cette époque 
qu'on les vit paraître aux environs de Nuremberg, 
quoiqu'ils n’y fussent pas si communs qu'au Tyrol. 
Les observations plus récentes au sujet de la pré- 
sence du merle de roche sur le plateau de la Haute- 
Bavière, ne sont pas assez nombreuses pour qu’on 
en puisse conclure à une migration de ces oiseaux 
vers le Nord. Dans le Tyrol septentrional le merle 
de roche se reproduit sur le versant sud des mon- 
tagnes à partir de la Martnswand près de Zirl 
jusqu'aux environs de Pettnau (en aval de Telfs); 
chaque année on pille plusieurs nids aux endroits 
susnommés. D'autres observations concernant cet 
oiseau ont été faites à Reutte, Jenbach et Achensee. 
Au Tyrol méridional, on le trouve comme nicheur à 
Schlanders, Meran, Levico, Pergine, Bruneck, Aldein, 
Lengmoos, Tiers, Klausen, Brixen, Sterzing et Gessen- 
sass. ÆXravogl la observé en hiver sur le clocher 
de l’église de St-George, à l’entrée du Sarnthal et 
Gredler le vit près de Ravenstem. D’après Mn et 
Bonomt 11 est en général assez fréquent au Trent ; 
toutefois d’après Bonomi 11 v aurait considérable- 
ment diminué ces derniers temps (Dalla Torre et 
Anzsinger, ,Les oiseaux du Tyrol et du Vorarlberg!, 
1898). 

XI. a Dans la Haute-Fngadme le merle de 
roche est rare, comme nicheur, cependant j'ai reçu 
à plusieurs reprises de jeunes individus provenant 
des environs de Samaden (Saratz). Niche aussi près 
de Pontrésina (Sarat:), au val Suvretta (Pestalozzi), 
dans celui de Bregaglia (de Salis). Tandis que le 
merle bleu n’a encore niché que quelquefois près de 
Sils-Maria, le merle de roche v compte, 1l est vrai 


CE OP 


RO UE 


parmi les nicheurs rares, mais qui ne font totalement 
défaut durant aucune année, et qui s’établissent pour 
y nicher jusqu'au-dessus de Cresta (Courtin). On le 
trouve à l’Albula et à la Bernina, sur plusieurs 
points, mais il ne S’v reproduit pas régulièrement. 
On dit quil est assez commun près de Poschiavo 
(Saratz, Pestalozzi). 


XI. à. Assez fréquent, comme nicheur, dans la 
contrée de Poschiavo (Pestalozsi), Nicheur d'été. 
Chez nous, en Valteline, il parait fin mars et aux 
premiers jours d'avril et nous quitte en septembre. 
J'ai observé cet oiseau au val d’Ambria, le 25 sep- 
tembre 1889. II vit et se reproduit sur les montagnes 
du val Malenco, à Mara (2150 m.), près du lac 
d'Emet (2500 m.), au val Bitto, où suivant Fabiani 
c'est en mai et à 600 ou 800 mètres d'altitude qu'il 
niche d'habitude. Il a une préférence pour les lieux 
rocailleux et arides. Sa chair est excellente, et elle 
doit être très digeste, car j'ai oui parler d’une dame 


qui en consomma 24 d'affilée (Galli- Valerio). 


Oiseau de passage régulier (et irrégulier). Nous 
ne possédons que peu de données concernant le 
passage du merle de roche en Suisse. Cet oiseau 
franchit les montagnes dans ses migrations, et cela 
presque exclusivement. Lorsqu'on l’observe en plaine, 
cas qui Sest présenté à plusieurs reprises près de 
Bale, c’est qu'il passe simplement d’un massif à un 
autre, d'une contrée rocailleuse à une autre. Depuis 
qu'il ne se trouve plus en Allemagne, comme nicheur, 
on n’en üre plus près de Bâle, bien que le nombre 
des ornithologues ait considérablement augmenté et 
que les connaissances en matière d’ornithologie soient 
beaucoup plus répandues. ‘On est donc en droit 
d'affirmer que pendant les dernières dixaines d'années, 
le merle de roche ne s’est plus montré près de Bâle. 


— 1396 — 


C'est de nuit ou de bon matin que cet oiseau 
voyage : tous nos correspondants nous écrivent qu’un 
beau matin on entend retentnr: son chant remarquable. 
Le passage du printemps a lieu au commencement 
d'avril et dure jusqu’en mai; celui d'automne s'étend 
du milleu d'août à la fin d'octobre. 

[I a. Les males, dans cette espèce, nous arrivent 
presque toujours seuls et les premiers vers le 12, le 
15 ou le 20 avril: suivant que le printemps est plus 
ou moins retardé. Les femelles, qui reviennent aussi 
généralement seules, ne paraissent guère que quatre, 
cinq où Six jours après les mâles. C’est alors que 
les couples se forment. Ceux que l'amour rappelle 
dans les Alpes restent encore quelques jours, après 
la pariade, dans les rocailles ou les rochers boisés 
de nos montagnes de moyenne élévation; de là ils 
parviennent peu à peu à mesure que la neige se 
retire, dans leur séjour de prédilection. Les mâles, 
quand ils sont venus seuls, se mettent, le jour même 
de leur arrivée, à parcourir, dans leur canton et ses 
alentours, les rochers, les lieux pierreux et garnis 
de broussailles. Dans leurs moments de repos, et 
surtout le matin, on les découvre sur le bout des 
rocs ou des pierres les plus isolées, quelquefois sur 


x 


la cime d'un arbre, d’où ils commencent à faire 


entendre leur ramage . .. C’est sur la fin d’août que 
les vieux commencent à émigrer de nos contrées: 
les jeunes partent vers le 8 septembre. Il se fait 
alors jusqu’au 15 de ce mois un petit passage de 
ces oiseaux dans nos régions alpestres (Bailly). 

[. b. A l’époque du passage le merle de roche 
n’est pas très rare près de Genève, du moins lPob- 
serve-t-on à ce moment plus fréquemment qu'à tout 
autre (suivant tous nos correspondants). 

Dates d'arrivée: 

30 avril 1892 Salève (Rubin) 


— 1397 — 


2 mai 1894 Salève, le premier (Rubin) 
21 avril 1895 Monneter (Rubin) 
19 avril 1895 Salève : (Rubin) 


I. a. Rare, comme oiseau de passage, au Pays 
d'Enhaut (suivant tous nos collaborateurs). Il arrive 
qu’un merle de roche se montre dans le val de 
Gessenay en automne, mais le cas est rare (Uelliger). 


IL 0. Aux environs de Romont, les apparitions 
du merle de roche, lors du passage, sont très irré- 
oulières et en même temps rares (Grand). C’est un 
oiseau de passage très rare près d’'Yverdon (Gartin). 
Je l’ai observé une fois près du lac de Bienne (Louts). 

UT. «. Il est très rare que quelques mdividus 


de cette espèce se montrent près de Meirmgen ou en 
amont de ce village lors du passage d'automne, et 


plus rare encore qu'ils ÿ paraissent à celui de prin- 


temps (Blatter). Le 14 novembre 1910, je pus de 
nouveau observer un merle de roche près de Kander- 
steg (Hächler). En 1905 on trouva mort, un mâle 
de cette espèce, près de Neuhaus, au bord, du lac 
de Thoune (de Burg). 


IT. 0. On a vu quelquefois des merles de roche 
près de lThoune, mais il y sont rares, de même près 
de Schwarzenburg et au Gurnigel, où on en a trouvé 
morts où capturé au printemps, surtout par des 
retours de froid subits (Berger). 


IV. a. Oiseau de passage rare et irrégulier dans 
la vallée d'Urseren (Nager); on l’observe de temps 
à autre, au passage, au bord du lac des Quatre- 
Cantons, surtout dans les environs de Flüelen et près 
de la Tellsplatte (Müller). Nügeli en reçut un d’An- 
dermatt, le 15 septembre 1903. 


IV. 0. Les quelques merles de roche, qui nichent 


encore au delà du Jura suisse, dans la direction du 


— 1398 — 


Nord, paraissent suivre dans cette chaine de mon- 
tagne les voies de migration habituelles: au reste et 
de l’avis unanime des ornithologues allemands et 
autrichiens ces oiseaux sont partout en diminution 
et peut-être n'y a-t-il plus actuellement de lieux de 
reproduction au nord de la Suisse. Dans notre pays, 
la contrée qui s'étend entre Olten et Aarau semble 
jouir de la faveur particulière des merles de roche, 
comme d’autres oiseaux. Malheureusement nous ne 
possédons pas de dates précises sur les passages 
qu'ils y effectuaient dans le temps, mais bien des té- 
moignages très positifs, affirmant que l'instituteur 
Senn, de Winznau, empailleur attitré de la région 
vers 1850, en recevait chaque année quelques indi- 
vidus. Nous avons même sous les veux un prix- 
courant, datant de 1871, où le préparateur susnommé 
offre des merles de roche empaillés à 3 frs. pièce. 
Vers 1890 Wärnteler observa des merles de roche, 
plusieurs printemps de suite à la Ramsfluh et dans 
d’autres endroits favorables: toutefois 1l ne les v 
entendit chanter qu’en avril et mai. Le mème ob- 
servateur en aperçut derechef à la Ramsfluh le 28 
février 1897. 


N'a Présentement le merle de roche n'esuplus 
qu'un oiseau de passage très rare au canton de 
Glaris ; 1} S’Y montre de temps à autre au printemps, 
toujours isolément, parfois aussi en automne; tandis 
qu'autrefois 1l S'y établissait pour y nicher (Schindler). 


HV D EACetHoISeaumnerse MmontreNquentont tait 
exceptionnellement près de Zurich; un individu a été 
capturé près de cette ville lors du passage (Môüsch). 


 VL 6. On ne connaît qu'un seul cas, où un 
représentant de cette espèce fut tué près du lac de 
Constance inférieur: 1l s'était égaré dans la contrée 
au moment du passage (Xocherhans). 


600 ue 


VIE a. Sur la rive nord du lac de Neuchâtel 
ou plutôt sur les parois de rochers qui s’y trouvent, 
on observe cet oiseau au passage, mais irrégulière- 
ment et rarement {de Meuron). De même près de la 
Chaux-de-Fonds (Girard), 16 avril 1893: Arrivée du 
merle de roche près de Besançon (Rubin). 


VIT 6. C’est un fait rare et même exceptionnel 
que de voir le merle de roche franchir au passage 
les cols jurassiens, tels que le Hauenstem imférieur, 
le Hauenstein supérieur, la Schafmatt et la Staffelegg. 
Winteler l'observa, vers la fin des années 1880 du 
siècle passé; à la Ramsfluh, le 28 février 1897. Il a 
été tué près de l'Isteinerklotz, près de Grenzach et 
de Münchenstein (Schneider, 1887). 


VIIL. a. Dans le Haut-Valais cet oiseau ne se 
montre que rarement, au passage: en tout cas il 
n'y à plus qu’un très petit nombre de nicheurs. 
Autrefois il était aussi mdigène dans cette contrée 
(Wolf). 


VII. 0. Parait près de Salquenen au commence- 
ment de mai et en repart en septembre (Lenggen- 
hager). Passe toutes les années par Aigle, mais 
isolément (de Rameru). 


IX. a. Les merles de roche nous quittent un à 
un; c’est vers la fin de septembre qu'ils se mettent 
en route pour nous revenir aux premiers jours d'avril 
(Riva). 


[X.. 6. On observe le merle de roche près de 
Montagnola lors du passage, mais 1l n'y est pas fré- 
quent (Poncini). 


X. a. Aux Grisons il est tout à fait rare, comme 
oiseau de passage (selon tous nos correspondants). 
Le merle de roche, qui niche dans les éboulis 
domimant le village de Splügen, n'y était pas encore 


— 1400 — 


arrivé le 2 avril 1821; ce n'est que le 5 mai de la 
dite année que j'aperçus le mâle, et le 10 mai la 
femelle. Le 6 septembre 1821, je vis une famille 
entière, dont les allures étaient des plus sauvages 
(Conrad de Baldenstein). 


X. b. On l’observe à la ,,Pierre suspendue“ près 
de Bludenz (Bruhin). 


XL a. N'est pas fréquent, comme oiseau de pas- 
sage, près de Pontrésina {Saratz), de même près de 
St-Moritz (Pestalozsi), de Sils (Courtin), de Casta- 
segna (Garbald). 


XI. b. On le voit paraitre dans la Valteline en 
partie en mars déjà, et il en repart dans le courant 
de septembre (Galli- Valerio). 


Hôte d’hiver. I. 0. Certames années on a pu 
observer le merle de roche aux environs de Genève. 
au pied du Salève, en hiver: au cours des années 
quatre-vingt on le vit même s'aventurer jusque dans 
les promenades publiques de cette ville {Lechthaler). 


VIIT. 0. Dans la vallée du Rhône, on l’a remarqué 
plusieurs fois, comme hôte d'hiver, et cela sur des 
rochers ou des châteaux en ruine, par exemple près 
de Sierre (Lenggenhager). W a été vu à deux reprises 
en hiver sur l’église de Martigny (Deléglise). Hiverne 
près de l'Abbaye de St-Maurice (Besse). 


PÉLAACE nest que tout amamisolèmenpaquenle 
merle de roche hiverne parfois dans la partie mé- 
ridionale du Tessin: il se tient alors de préférence 
dans le voisinage des lacs et sur les parois de rochers 
qui les dominent (Mariani), | 


Hôte d'exception. Il arrive que cet oiseau séjourne 
x La Côte. au bord du Léman, entre Lausanne et 


Dis Eds | 4 


— 1401 — 


Genève, mais il y est exceptionnel (Meter). Très rare 
à Lavaux, bien qu'il y niche peut-être (Meyenrock). 
II. a. Exceptionnel au Pays d'Enhaut. 


IL. 6. Il y en a de beaux exemplaires dans la 
collection Roland tués dans les rochers qui bordent 


_ le cours de l'Orbe jusqu'aux Clées (Duplessis et Combe). 


IL. &, Après avoir été assez fréquent autrefois 
dans l'Oberland bernois, très probablement du moins, 
le merle de roche n’y est plus qu’exceptionnel (Risold). 

IL. 6. En mai 1883 un merle de roche fut üré 
au Belpberg (Studer). 


IV. a. Ce n’est que tout à fait exceptionnellement 
que cet oiseau se montre dans le canton d’'Unter- 
walden (Æ{lin). 


[V. bd. Dans le pays d’Olten et d’Aarau le merle 
de roche ne parait plus qu’exceptionnellement après 
v avoir miché régulièrement dans le temps { Wrnteler, 
de Burg). 

V. a. À été observé une ou deux fois près d'Elm, 
une seule fois près de Matt (Bübler). 

V.b. Un individu de cette espèce fut tué près 
de Zurich (Môüsch). 

VID A Untmerle detroche arété tiré ou capturé 
près de Stem sur le Rhin, où dans le voisinage du 
lac de Constance inférieur (Kocherhans). 


VII. à. A été observé près de Couvet {Cavin). Son 
apparition au bord du lac de Neuchâtel est excep- 
tionnelle { Vouga), de même près de la Chaux-de-Fonds 
(Girard), du Locle (Dubois).  Nichait autrefois près 
de Bienne. 

VII. à. Ce n’est que très exceptionnellement qu'il 
se montre dans le Jura soleurois (de Burg). 1 fut 
tiré quelquefois dans le voisinage plus ou moins 
immédiat de Bâle, amsi à l'Istemerklotz, près de 


1410 


Münchensten et au Grenzacherhorn. Depuis l'année 
1889, il n’a plus été tué de merles de roche, à ma 
connaissance. On dit quil v en a dans les Vosges ; 
jen doute, sans quoi j'en aurais recu de là pour le 
musée de Colmar (Schneider). 


VIIL a. À plusieurs reprises des mdividus de 
cette espèce ont été tués près de Münster dans le 
Haut- Valais ; mais ils n y nichent pas et 1l s’agit pro- 
bablement de migrateurs ({ Wo/f). 


X.a. Tandis qu'autrefois cet oiseau se repro- 
duisait dans l’Oberland des Grisons et nv était pas 
même très rare, il n'y parait plus maintenant qu’ex- 
ceptionnellement (Manni). 


X.b. Un spécimen de cette espèce figure au 
musée de Bregenz, sans mdication de provenance, de 
sorte qu'on ne peut être certain quil vienne des 
environs de cette ville (Bau). 


NORD NI ne MAMpasÉtÉ possible ndobtenmades 
renseignements sur la présence de cet oiseau dans 
la Basse-Fngadine ; M. Suratz prétend qu'il en a recu 
des individus pour sa collection: toutefois ceux qui 
s'y trouvent actuellement viennent de Pontrésima et 
de Samaden. Le merle de roche ne parait se montrer 
qu'exceptionnellement dans la Basse-Engadine (Pesta- 
lost): 


Notice biologique. Aux notes concernant les habi- 
tudes du merle de roche, comme nicheur, 1il faut 
encore ajouter que cet oiseau établit son nid au pied 
des rochers et qu'il est rare qu'il le place au haut 
d'un escarpement ou au sommet d'une tour, d'un 
Mieuxhbatment ou dune Cheminée Petleue qua 
choisit de préférence sont les salles de roc, re- 
couvertes d'herbes et de buissons. Le nid se com- 
pose de mousse, de petites racmes, de brins d'herbe, 


"HER 
Dee: 


TIRE =.+ 


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Rec: 
ui! P. 


— 1405 — 


de quelques feuilles sèches et de chaumes : Pintérieur 
est tapissé de menues racines, de crins et de lame. 
D'après nos correspondants on n'y trouverait pas 
de plumes, du moins n'en ont-ils pas vu dans les 
nids quils ont examinés. Je n'y à généralement 
qu'une couvée, toutefois nos correspondants valai- 
sans, Besse et Wolf, nous font remarquer qu'ils 
ont observé de jeunes sujets dont le développement 
n'était pas encore achevé, aussi bien vers la mi-juillet 
que dans le courant de juim. Ce fait parait indiquer 
qu'il se produit parfois une seconde couvée, sans 
qu'on soit obligé d'admettre que la.première’a été 
détruite. Il est probable qu’en pareil cas, la femelle 
élève, comme chez le merle, les petits de la première 
couvée, tandis que le mâle en entreprend une seconde 
avVechune autre temelle D'après Bessctlanpremière 
ponte est de quatre à six oeufs, la seconde de trois 
seulement. L'incubation dure de 15 à 16 jours (Besse). 
En tout cas le merle de roche est un nicheur tardif, 
car les renseignements qui nous parviennent d'Itahe 
concordent avec ceux de Suisse, à savoir que la con- 
Struction du nid ne s'achève que dans les premiers 
jours de mai, que l’incubation a lieu en mai et que 
les petits deviennent capables de voler dans le courant 
du mois de juin. | 


Nourriture. Ce sont des insectes de toutes sortes, 
surtout des orthoptères. En examinant deux spécimens 
provenant du Tessin nous trouvâmes dans l’estomac 
de petites coquilles de mollusques, l'enveloppe chi- 
tineuse de diverses chenilles, et des débris de saute- 
relles et de scarabées. En automne l'oiseau consomme 
sans aucun doute quantité de baies, telles que celles 
de la vigne, du genévrier et d’autres encore. 


Häbitat. On le trouve comme nicheur dans les 
montagnes de l’Europe méridionale et centrale, au 


— 1404 — 


nord-ouest de l'Afrique, au Caucase, en Asie Mineure, 
en Perse, en Mongolie, au sud de la Sibérie et au 
nord de la Chine. Il ne semble plus qu'il se re- 
produise au nord des Alpes, pas même dans les 
Vosges, où on le vovait autrefois. Nous avons dé- 
montré plus haut, en nous appuyant sur les données 
de nos correspondants, qu'il avait disparu du Jura 
oriental et moyen. Pour le moment l’on ne peut 
encore affirmer qu'il ait été exterminé dans la parte 
occidentale du Jura suisse: 1l est certain, quil y 
nichait encore jusqu’à la fin du siècle dernier. Toute- 
fois 1l est probable que sil y existait actuellement 
nous serions renseignés à ce sujet, à notre époque 
surtout, où l'investigation ornithologique a pris un 
tel essor. Suivant des communications de date ré- 
cente, on le trouve de nos jours dans le Jura français. 
Le merle de roche hiverne dans la moitié septen- 
trionale du continent africain, au nord-ouest de l'Inde 
et en Chine. Il passe bien aussi l'hiver au midi de 
l'Europe, mais ce cas est rare et irréguher. 


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INDEX 


Ire Livraison. 
Rapaces diurnes — Raptatores. 
Espèces 1 à 32; pages 1 à 108; avec cartes I à VIL 


Ie Livraison, 
Hiboux et Fissirostres — Striges et Fissirostres. 
Espèces 33 à 50; pages 109 à 208; avec cartes VII à XI. 


IIIe Livraison. 


Incesseurs, Coraciens, Grimpeurs et Capteurs (part.) — Incessores 
Coraces, Scansores et Captores (part.). 


Espèces 51 à 88; pages 209 à 460; avec cartes XII et XII. 


IVe Livraison, 


Accenteurs, Troglodytes, Cincles, Pariens — Accentoridae, 
Troglodytidae, Cinclidae, Paridae. 


Espèces 89 à 101; pages 461 à 669; avec cartes XIV et XV. 
Ve Livraison. 

Roitelets, Chanteurs (part.) — Regulidae, Phyllopneustidae (part). 
Espèces 102 à 110; pages 671 à 742; avec carte XVI. 
VIe Livraison. 

Calamoherpiens — Calamoherpinae. 

Espèces 111 à 118; pages 743 à 976. 


VIle et VIIIe Livraison. 


Fauvettes, Turdiens, Monticoles — Sylviidae, Turdidae, 
; Monticolidae. 


Carte Page 
Préface et liste des collaborateurs + ©: . : : . II 
MHOMSYlyiaemelncephala mel er VIT NOT 
120: Pyrophthalma subalpina Bonells à: à: : : : XVII 9% 


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Carte 

121. Sylvia curruca L: SA ANR LES 
122 SNIVIANCONSRICIIATARERPNNSE "SEE eV II 

123. Sylvia cinerea L.. A NA ANR EN AE AE 
PAS AMEN EI OO COMMENTE DU AUIET ns ne WI 
12 MS YVAN onpheaMleM NN NN EME RQ 


CRIME NAtRCADII A SERRE 
127. Sylvia hortensis Bechst. AS 

128. Merula vulgaris Selby A PA SAC 
129 Mérulatonquata toi RENE ON 
130. Turdus pilaris L. . RS 

131. Turdus viscivorus L. 

132. Turdus musicus L. 

133. Turdus iliacus L. . 


laHurdus Na UumAaNNAMReE NN NAN ARE SD NOVIITE 
Turdus obscurus Gr "u 
Turdus pallasii Cab. AT EE a 
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136. Monticola saxatilis Le Re IX 


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Katalog 


der 


Sehweizerischen Vogel 


von 


Dr. Th. Studer und Dr. V. Fatio 


bearbeitet 


im Auitrag des Eidg. Departements des Innern 


(Inspektion für Forstwesen, Jagd und Fischerei) 
von 
G. von Burg 


unter Mitwirkung zahlreicher Beobachter in allen Kantonen. 


Erscheint in Jährlichen Lieferungen. 


VIT. und VIIL Lieferung : Sylviidae, Turdidae, Monticolidae. 


Preis Fr. 9. —, 


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Basel. 
Buchdruckerei R. G. Zhinden. 
Ole 


In Kommission bei A. Francke, Bern. 


(Inspection fédérale des forêts, chasse et pêche) 


par 


G. de Burg 


Paraît par hvraisons annuelles. 1. Le 
; EVE 2 A ÿ F, KEN 


IXe Livraison: Rubiettes. (CO APR 59 


Avec une carte en couleurs. 


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Bâle. 
Imprimerie R.-G. Zbinden. 
1912. 


En commission chez Georg & Cie., librairie, 10, Corraterie, Genève. 


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FLEURS 


Catalogue 


des 


Oiseaux de Ja Suisse 
de V. Fatio et Th. Studer 


élaboré 


par ordre du Département fédéral de l'intérieur 


(Inspection fédérale des forêts, chasse et pêche) 


par 
G. de Burg 
avec le concours de nombreux observateurs dans tous les cantons. 


Parait par livraisons annuelles. 


[Xe livraison: Ruticillae. 


Avec une Carte en couleurs: 


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Genève et Berne. 
LON, 


ve 
ares 


Ve 


Imprimerie R.-G. Zbinden, Bâle. 


Préface. 


Nous devons à un grand nombre de collabora- 
teurs, anciens et nouveaux, des communications très 
précieuses et souvent aussi très détaillées. Les noms 
des dames et messieurs quiont contribué à la neuvième 
livraison, se trouvent joints à leurs communications 
respectives, reproduites dans ces pages, de sorte que 
nous pouvons nous passer, pour cette fois, de la 
reproduction d’une liste contenant plus de 350 noms. 
Nous mentionnerons nos collaborateurs dans la Xme 
livraison qui doit paraitre au commencement de 1915. 

Que tous ceux qui ont collaboré à la présente 
livraison, veuillent avoir l’obligeance de continuer 
leurs recherches et de nous en donner connaissance 
aussi régulièrement que possible, et non seulement 
des observations sur les espèces à traiter encore, 
mais aussi sur celles dont le texte a déjà paru — 
un supplément enregistrera toutes ces données. 

Nous prions aussi nos Collaborateurs de bien 
voulon: remplir nos cartes d'observation: les résultats 
en seront publiés pour la première fois en 1915 et 
tous nos observateurs sans exception, recevront 
cette publication. 


te 1 


ET 
HI 


PRO TC 


Ruticilla Brehm. 
127. Ruticilla tithys (L.) 


Rouge-queue — Hausrotschiwan?z — Codirosso 
Spaiizacamino. 


Synonymie: Motacilla phoenicurus titys L.: Motacilla 
atrata, erithacus Gmel.; Syloia tithys Scop. 
Meisner et Schinz, Temm., Schinz, Riva, Fatio; Rutt- 
cilla tithys Selys, Bailly, Salvad., Cat. British Birds : 
Ruticilla titys Gigl., Naum.-Henn.: Æritacus titys 
Rchw., Frid.-Bau: ÆRuticilla ceairit Gerbe, Bailly: 
Ruticilla titis Arr. Degh Oddi, Mart.; Phoenicurus 
ochruros gibraltariensis Hart. 


Noms vulgaires: ÆRubéette, Cul-rouge (Suisse romande), 
Cuarodzet (Fribourg), Mazeretôz (Valais), Cuatra- 
zon (Fribourg), Queue-rouge (Jura), Rossignol de 
murailles, Rossignol de murs (Jura), Charbonnier, 
Ramonneur (Jura vaudois, neuchatelois, bernois), 
Petiou, Passeraz solistaire, Queue rousse notr, 
Cavaroux, Charbonnier, Ramonneur (Savoie). 
Husrôteli, Husrôtel (Mittelland et Jura), ÆRothüseli 
(Mittelland bernois et Suisse centrale), Æuisretili 
(Suisse centrale), Rôüteli, Rotschiwanz, Rotsehiwünelé, 
Summerrôütele (Soleure), Husrotschiwänzlt (partout), 
chlis Steirüteli (Jura), Æusreitele (Gothard, Uri, 
Unterwalden), Gaderetele (mème contrée), Rothiseli 
(Bâle, Bâle-Campagne), ÆRothüselt (Bâle - Cam- 
pagne), Ausrôtele (Vorarlberg), Schiwarzbrantele 
(Tirol, St-Gall), Rotzigeli (Jura), Rotstürzlt (Jura), 
Brandvogel, Brandvoügele (Grisons, Tirol), Æessel- 
flickerle (Grisons, Inntal), Jochbrantele (Tirol). 
— Magnon, Colossor, Corossolett negher (Tessim), 

92 


— 1408 — 


Corossina (Val Calanca), Cüross féré, Cüross, 
Muratiôn, Muratt (Valtelhine), Cuaruss, Bucciard di 
rocch, Passra neira, Cuarussot (Piémont), Cuvaruss 
ad montagna, Covaruss spazzaeamin (Ossola), Cua- 
rossa,  Coarossa, Moraet (Lombardie), Corossolet 
negher, Covaross ferrée (Como), Colossera negra 
(Mendrisio). — Cua cotsechen (Sis). 


Résumé. Le rouge-queue est un oiseau nicheur 
répandu et commun en Suisse, à l’est, au nord, à 
l’ouest et au centre du pays, ainsi qu'en montagne, 
jusqu’à 2000 mètres s. m. Il se reproduit cependant 
dans des lieux quilui conviennent, encore à 3000 mètres 
d'altitude. Il est très répandu aussi dans les contrées 
méridionales de notre pays, aussi bien en plaine qu’en 


montagne. 


| eSCrIptioi SSher° De ire. 
.… (La description de Gessner n’est pas claire 


Les diverses livrées que cet oiseau porte selon 

l’âge et le sexe ont causé beaucoup de confusion 
dans les descriptions des ornithologues. En géné- 
ral ce sont les rossignols de murailles, la femelle 
et les jeunes de la rubiette gorge-bleue que l’on a 
constamment confondus. 
\DEes”oiseaux d'unranvtet de la wseconde année 
ressemblent à la femelle; ils sont gris-cendré au 
dos, d’un gris cendré rougeâtre aux parües Imférieures 
du corps. 

C’est un oiseau commun dans les villes, les vil- 
lages, les châteaux en ruine, les rochers, dans le 
fond des vallées ainsi que sur les hautes montagnes, 
dans le domaine du pinson des neiges et de l’accen- 
teur des Alpes. Sur les Alpes, il construit son nid 
sous les pierres. Il parait dans nos contrées vers la 
fin de mars et nous quitte en octobre“ (Meisner et 
Schinz, , Die Vôgel der Schweiz‘, 1815). 


PRE - 
CE TION EN PR 


— 1409 — 


Partout commun dans les villes et les villages, 
les vieux châteaux, les remparts, sur les rochers, 
au bas des vallées et sur les hautes montagnes, où 
il se trouve en compagnie du pinson des neiges et 
de l’accenteur des Alpes. Il se montre chez nous dès 
la fin de mars ou au commencement d'avril et nous 
quitte en octobre“ fSchinz, ,Verzeichnis der Wirbel- 
tiere der Schweiz‘, 1837). 


,C'est un oiseau bien connu et plein de confiance 
et il se trouve dans les villages, sur les murs et les 
rochers, du mois d'avril jusqu’en octobre, de la plaine 
habitée par le rossignol, jusque dans le domaine de 
l’accenteur des Alpes, au voisinage des neiges éter- 
nelles. Il à été observé aussi sur le glacier de lAar. 
Ces oiseaux toujours gais sont le plus souvent per- 
chés sur les haies et les pierres, sur les toits et les 
routes, où ils font entendre leurs Strophes un peu 
mélancoliques. Le rossignol de murailles et avant 
tout le rouge-queue titvs habitent toutes les parties 
des Alpes et comptent parmis le petit nombre d’ani- 
maux qui suivent partout l'homme. Il n’est pas rare 
de voir le rouge-queue perché sur les roes au milieu 
des neiges et attendre sans peur l’arrivée du touriste, 
Longtemps après le départ des troupeaux, le rouge- 
queue continue à voler autour des chalets abandonnés, 
souvent en compagnie d’accenteurs des Alpes“ 
(Tschudy, ,Le monde des Alpes‘, 1854). 


Oiseau commun jusqu’à de grandes altitudes: 
nicherait encore sous les toits des chalets les plus 
élevés (Müsch, ,,Das Tierreich der Schweiz‘, 1869). 


»Le rouge-queue nous arrive, par paires, plus 
ou moins tôt dans le courant de mars, un mois plus 
tard dans les régions supérieures, et ne nous quitte 
guère, voyageant volontiers en famille, avant octobre, 
souvent même avant fin octobre. Bien des individus 


— 1410 — 


nichent en plaine, dans les lieux habités surtout, au 
centre même des villes et des villages, où quelques- 
uns hivernent de temps en temps: toutefois, la plu- 
part vont passer la belle saison dans les montagnes, 
dans les vallées alpestres, et jusqu'aux limites supé- 
rieures de la zone alpine, entre les rocailles désertes, 
souvent près des neiges éternelles, où ne se montre 
jamais le rossignol de murailles, au-dessus même 
de 2500 ou 3000 mètres en Haute-Engadme‘ (Fatio, 
Faune des vertébrés de la Suisse, Volume If, His- 
toire naturelle des oiseaux, 1® partie“, 1899). 


Variétés. Le rouge-queue décrit sous le nom 
de Ruticilla Cairn, par Gerbe (1848), et admis depuis 
comme espèce par beaucoup d’ornithologistes, repose 
sur le port par certams mâles d’une livrée grise 
rappelant celle de la femelle. C’est notre collabora- 
teur, M. Lechthaler, préparateur au Musée de Genève, 
qui à observé le premier en volière les mues succes- 
sives de la rubiette et qui a démontré ainsi que cette 
prétendue espèce n'est autre chose que la titys nichant 
en été de la seconde année, avec la livrée obtenue 
à la première mue d'automne. Il n’en est pas toujours 
ainsi, il est vrai; cependant, la plupart des individus 
nichant en Suisse portent, la seconde’année, cette 
livrée grise. Il n’y en a pas beaucoup qui prennent 
la livrée noirâtre des mâles adultes le premier au- 
tomne de leur vie. Il y en a cependant, surtout dans 
nos montagnes qui se distinguent par le noir de la 
gorge et de la poitrme, caché quelque peu sous le 
liseré gris des plumes. 


Pour ce qui a été dit du chant de cet oiseau de 
la seconde année, nichant avec la livrée de la femelle, 
de préférence dans les régions montagneuses, ces 
observations peuvent être admises comme exactes, 
car beaucoup d'oiseaux habitant la montagne font 


LME x 


— 1411 — 


entendre un chant qui diffère un peu de celui des 
individus de la même espèce habitant les vallées. 

En montagne, le chant est avant tout souvent très 
bref. Cependant, 1l faut observer que le chant du rouge- 
queue varie notablement, et il semble que la progéniture 
en hérite et que les individus étrangers qui s’étab- 
lissent dans la contrée, l’acceptent, de sorte que le 
chant des rubiettes titys d’une même contrée se res- 
semble dans la plupart des cas. Il est, par conséquent, 
possible que dans les lieux, où nos observateurs ont 
entendu un chant différant notablement de celui des in- 
dividus de la plaine, il s'agisse toujours de la même tribu. 

Sprüngli (manuscrit au Musée de Berne, 1770) 
écrit ce qui suit sur l'authenticité des rubiettes titys 
et cairlil: Le mâle jeune, mais qui n’a pas encore 
mué, est plus gris au dos, à la gorge, au ventre; la 
queue et le croupion sont moins rouges. La rubiette 
dite rubiette grise n’est qu'une variété moins noire 
et non pas une espèce. 


Oiseau sédentaire: Ce n’est qu'au sud de notre 
pays que le rouge-queue passe assez régulièrement 
hiver. Il reste de temps à autre, en decà des Alpes, 
quelques individus isolés, surtout pendant les hivers 
moins rigoureux. Il en est le cas avant tout à l’ouest 
de notre pays, aux environs du lac de Neuchâtel 
comme au bord du Léman. Cependant, on en observe 
aussi dans d’autres contrées. Les individus observés en 
février, surtout ceux qui se font entendre vers la fin 
de ce mois, sont probablement des rouges-queues en 
migration et qui ont passé la saison froide dans des 
pays peu éloignés du nôtre, en Italie ou au midi de 
la France, par exemple. 


[. a. Quelques-uns restent pendant l'hiver chez 
nous, et ne s'écartent guère des lieux habités n1 de 
la proximité des fours à chaux et des charbonnières: 


— 1412 — 


on les y retrouve effectivement encore solitaires ou 
par paires, mâle et femelle, à la fin de l'hiver. Mais 
pour qu'ils puissent se plaire dans ces lieux, 1l faut 
qu'ils y retrouvent la tranquilité et les aliments. 
Quand on ne cherche pas à leur nuire dans leur 
canton habituel, on les y observe tout le jour. A lap- 
proche de la nuit, ils se retrent sous Île toit, dans 
des poutres creuses, dans des cavités de murs et dans 
les cheminées. Le lendemain, au point du jour, on 
les voit déjà chercher leur vie à terre auprès des 
écuries et dans les balayures, sous les hangars voi- 
sins des chantiers où ils se nourrissent avec les dé- 
bris que les ouvriers laissent après leur repas. Par- 
fois 1ls chassent aux araignées le long des murs et 
se repaissent même des mouches et des moucherons 
séchés qu'ils trouvent dans leurs toiles. Quoiqu'ils 
habitent souvent, même en été, le voisinage de l’homme, 
ils se laissent assez difficilement approcher, si ce 
n’est dans les temps de neige ou par un froid très 
Vif (Bailly, ,,Ornithologie de la Savoie, Tome deu- 
xiémettl855) 


[. d. Le rouge-queue est aux environs de Genève, 
un oiseau sédentaire qu’on observe de temps à autre 
pendant l'hiver (Lunel, Vaucher). On a observé en hiver 
à plusieurs reprises, dansle pays de Vaud, des rubiettes 
tithys (Sprängl i, Manuscrit au Musée de Berne‘, 177 O). 
Pendant l'hiver 1895 à 1896, j'ai eu le plaisir d'observer 
plusieurs fois de suite deux sujets mâles de cette 
espèce, à Cour sous Lausanne {de Burg). 


PMP ONMauraINobSenMENCete espècelenimiyer 
aux environs de Château-d'Oex (Delachaux). 


IL 0. Güldi a observé un individu de cette espèce, 
le 25 décembre 1882, sur l'ile de St-Pierre. La ru- 
biette tithys n'est pas trop rare, en hiver, dans le 
vignoble neuchâtelois (Jacot-Guillarmod). 


— 1413 — 


III. D. Cet oiseau est très rare, comme oiseau 
sédentaire, dans le Mittelland bernois {Studer). Krebs 
a observé un sujet le 20 décembre 1900, près de 
Herzogenbuchsee. 


[V. 6. Jai vu deux sujets pendant l’hiver 1894 
à 1895, à Walchwil (Maurer). Observé un sujet 
male de cette espèce, le 24 décembre 1896, à l'endroit 
dit ,,Picardie‘, dans la commune de Wittwil, vallée 
de la Suhr (de Burg). Un mdividu dans le plumage 
des jeunes a passé l'hiver 1897 à 1898 aux environs 
de l’abattoir de Cham (A. Gerber). 


V. a. J'ai observé cet oiseau une fois en hiver, 
près de Matt (Bübler). 


._ V. b. Oiseau sédentaire, mais rare, près de Zurich 
(Lüdecke). 

VI. b. Observé un rouge-queue près de Schaff- 
house, le 9 décembre 1890 (Oschioald),. 


VIL a. Cet oiseau passe l'hiver dans le vignoble 
du canton de Neuchâtel, mais il y est rare (Vouga). 


VII. 6. Ce n’est que tout à fait exceptionnelle- 
ment que, de temps à autre, un ou deux rouges- 
queues passent l’hiver dans le Jura central ou oriental. 
Ces individus séjournent alors aux pentes du Jura 
bien exposées au soleil et bien. abritées (de Burg, 
,Wintergäste des Jura‘, 1906). | 


IX. db. Le rouge-queue n'est pas rare, comme 
hôte d'hiver ou oiseau sédentaire, au sud du canton 
du Tessin (Ghidini). J'en ai observé quelques-uns 
près de Lugano, pendant l'hiver 1903 (Ghidini, ,,Ap- 
punti ornitologici‘, 1903). 


X. a... Le 20 janvier 1861, j'ai observé un sujet 
de cette espèce dans mon jardin, à Coire (de Salis). 


— 1414 — 


Oiseau erratique. On peut admettre cette désigna- 
tion pour le rouge-queue si l’on considère comme erra- 
tiques les individus qui entreprennent leur migration 
vers l’ouest dès le mois d'août, mais qui S'attardent 
volontiers dans les endroits qui leur conviennent, 
pendant le reste du dit mois. En effet, les jeunes de 
l’année et beaucoup de sujets adultes se réunissent 
dès le commencement d'août dans certaines contrées, 
surtout dans les terrains marécageux et y séjournent 
pour un temps plus ou moins long, selon le temps 
qu'il fait On y observe les mêmes individus pen- 
dant plusieurs jours consécutifs, ensuite, dans cette 
même contrée, tous les rouges-queues sont parts, 
mais bientôt après de - nouveaux émigrants Îles 
remplacent et, si le temps est beau, ils y restent Jjus- 
que vers le mois de septembre. Cependant, il n'est 
pas difficile de constater que tous ces oiseaux es- 
quissent un mouvement nettement percepüble vers 
l’ouest. 

[Inousreste à mentionner encore le fait que les rou- 
ges-queues males adultes reviennent encore, une fois la 
mue terminée, au lieu où ils avaient établi le berceau 
de leur progéniture, et qu'ils chantent encore pendant 
plusieurs semaines dans ces endroits. 

Peu après le commencement de septembre, géné- 
ralement vers le 8 de ce mois, les vieux males qui 
ont passé la période de la mue dans les régions tem- 
pérées de nos montagnes, dans les bois champêtres, 
à la lisière des forêts, dans les grandes plantations 
de haricots, etc., souvent en compagnie de leur famille, 
retournent auprès de leurs nids et commencent leur 
chant d'automne, pour ne plus l’interrompre avant leur 
départ. 

Cet oiseau ne chante que rarement depuis le 
milieu du mois de juillet jusque vers le 22 août environ. 
C'est à cette époque à peu près qu’on l'entend de nou- 


F4 


— 1415 — 


veau chanter, mais 1} ne S’agit encore que de peu 
d'individus ayant déjà fini de muer. Au commence- 
ment de septembre, le nombre des oiseaux qui chan- 
tent augmente assez rapidement vers le 8 de ce mois; 
un peu plus tard ou plus tôt, selon le temps qu'il 
a fait pendant l'été, les vieux mâles chantent partout. 

Enfin, 1l nous reste à mentionner que les rouges- 
queues aiment à mcher une seconde fois dans des 
endroits plus frais et qu’ils recherchent alors les ré- 
sions montagneuses où 1ls nichent de nouveau dès 
la mi-juin. D'autres couples gagnent aussi la mon- 
tagne, mais en compagnie de leur famille et viennent 
augmenter le nombre des rouges-queues de nos régions 
montagneuses, Ceci à lieu avant tout pendant les 
étés très chauds. C’est alors qu'on les rencontre à 
de grandes altitudes, à 3000 mètres sur mer ou même 
plus haut encore. | 


Oiseau nicheur. En Suisse, le rouge-queue compte 
parmi les oiseaux nicheurs les plus répandus. Il 
habite tous les endroits habités au-dessous de 1600 
mètres sur mer et se reproduit régulièrement dans 
les rochers abruptes et dans les murs qui entourent 
les paturages, un peu plus rarement cependant sur 
les poutres des granges, sous les toits et dans les 
chalets, de 1200 à 2500 mètres d'altitude. Le rouge- 
queue est plus rare, comme nicheur, de 2500 à 
3000 mètres. 

L a. La rubiette rouge-queue habite pendant 
l'été principalement les rochers, les décombres, les 
lieux remplis de pierres dans nos régions montueuses 
et nos Alpes. Elle ne reste en Savoie que durant la 
belle saison; mais on a l’avantage de l'y voir plus 
longtemps que la plupart de ses congénères; elle y 
arrive aux premiers beaux jours de mars et s’en éloigne 
seulement en octobre pour aller passer l'hiver dans 


pose 


des climats plus chauds. On la remarque encore, 
de certaines années, jusqu'aux premiers froids, dans 
le voisinage des habitations, à l'intérieur des villes 


ou le long des rochers inférieurs et les plus exposés 
au midi; bien plus, quelques sujets, toujours très 


rares, y bravent les rigueurs du froid. Cet oiseau 
est assez commun chez nous. Il arrive ordinairement 
tout apparié des pays méridionaux, et s’il se montre 
seul dans le canton, on lv remarque bientôt avec 
une compagne, c’est-à-dire deux ou trois jours après 
qu'il s'y est fixé. Il se reproduit dans les pierrailles, 
dans les endroits garnis de débris de rocs amoncelés, 
dans les hauts rochers de nos contrées alpestres, 


quelquefois aussi dans les gypses et les rocs dés- 


agrégés qui sont sur la limite des glaces perpétuelles 
de nos Alpes. Quelques couples qui s’établissent en 
plame ou sur les monts, se propagent sous les toits 
des hangards retirés de granges peu fréquentées, 
dans les fissures des vieux murs, dans les carrières 
et sur le revers des torrents (Bailly, ,Ornithologie 
de la Savoie‘, 1853). 


[. 0. La rubiette rouge-queue est un oiseau ré- 
pandu et fréquent dans le bassin du Eéman (tous 
nos collaborateurs). Fatio(,, Sylviadés en Suisse‘, 1867, 
Bulletin de la Société ornithologique suisse) le désigne 
pour le bassin du Léman par le chiffre 3: assez 
iréquent. 


Régions limitrophes: Rare dans la plaine, où le 
rouge-queue ne parait se montrer que quand les 
premiers froids le chassent de la montagne. Jai ob- 
servé cet oiseau une fois près d'Irigny et capturé 
une fois sur un toit à Moncon (Olphe-Galliaru, 
, Catalogue des oiseaux des-‘environs de Lyon‘, 1891). 
Sédentaire au midi de la France, oiseau nicheur au 


A 


ot LA 


centre et au nord commun (Paris, Catalogue des 
oiseaux observés en France‘, 1907). 

II. a Dans le Pays d'Enhaut vaudois et dans 
la vallée de Gessenay, le rouge-queue est un oiseau 
assez commun (fous nos collaborateurs). Winieler à 
observé cet oiseau qui chantait pendant tout le mois 
de septembre, aux environs de Sépevy. 


IT. b. Nicheur fréquent dans la région de la Brove 
et des lacs jurassiens ({ous nos collaborateurs). 


IL. &. Pas rare près de Lauenen (Blumenstein) ; 
assez fréquent près de Gsteig (Gertrude de Burg); 
observé sur la hauteur de la Furka, en 1877 (Bieder- 
mann-Imhoof). Très fréquent dans l'Oberland bernois 
(Fatio, ,Les Sylviadés en Suisse“). 

IL. 0. Le rouge-queue est un nicheur fréquent 
dans la région de lAar et au pied méridional du 
Jura ({ous nos collaborateurs). 


IV. a. Assez répandu dans toute la région de 
la Reuss, au-dessus du lac des Quatre-Cantons 
(tous nos collaborateurs). On la observé au Got- 
hard, au-dessus de 2900 m. 

J'ai vu le rouge-queue, le long de l’Axenstrasse, 
toujours sur les rochers, jamais dans les lieux 
habités. Je n’en ai point observé dans la vallée de 
la Reuss, depuis Fluelen jusqu’au StGothard. Pendant 
un séjour de six semaines, je n'ai pas vu de males 
avec la livrée des adultes (Gengler). 


IV. 0. Le rouge-queue est un oiseau bien connu 
dans la région de la Reuss et de l’Aar, mais il n’est 
pas distribué également et il y a des contrées où il 
est beaucoup plus fréquent que dans d’autres (fous 
nos collaborateurs). 


V. a. Fréquent, comme nicheur, dans le canton 
de Glaris, et observé à 1900 mètres d'altitude par 


— 1418 — 


plusieurs collaborateurs. En 1911, Jenny-Zopfi la 
même vu plus haut encore, à 2000 mètres de haut. 


V. 0. Nicheur fréquent dans la région de la 
Limmat f{ous nos collaborateurs). Habite les mêmes 
endroits que le rossignol de murailles, mais ne chante 
pas et construit son nid de poils, de laine et de toiles 
d'araignées, mais il pond des oeufs blancs et na 
pas de chant. Les deux espèces sont des oiseaux 
gals et confiants, qui aiment à chasser les chenilles 
et les mouches de nos jardins et à S’établir dans le 
voisinage de l’homme (Schinz, ,,Der Kanton Zürich 
in naturgeschichthcher und landwirtschañftlicher Be- 
ziehung dargestellt, 1842). Très fréquent ({ous nos 
collaborateurs). 


VI. a Jai observé cet oiseau jusqu'à des alti- 
tudes considérables dans la région du Säntis, mais 
je ne l'y ai jamais vu en grand nombre; il se reproduit 
aussi sur la Montagne de Wallenstadt (Xümmerly). 


VI. &. Oiseau nicheur fréquent dans la région 
de la Thour et du lac de Constance (fous nos col- 
laborateurs et la littérature). 

Régions limitrophes: De mars à novembre sur 
les bâtisses, dans la Forêt Noire sur les rochers de 
oranit où ils ont niché sans doute bien avant l’inven- 
tion des habitations humaines (Landbeck, ,,Die Vôgel 
Württembergs‘, 1846). Nicheur très répandu, auprès 
des habitations aussi bien que dans la région des 
Alpes, où il dépasse la zone alpine. On l’a observé 
assez souvent aussi en hiver fJäckel, ,,Die Vôügel 
Bayerns“, 1891). 


VIL 4. Le rouge-queue est un oiseau nicheur 
répandu dans tout le Jura occidental, et se trouve 
encore au-dessus de 1600 m. {{ous les collaborateurs). 

Régions limitrophes: Buffon en dit ce qui suit: 
,Ces oiseaux préfèrent les pays de montagne et ne 


— 1419  — 


paraissent guère en plaine qu’au passage d'automne : 
ils arrivent au mois de mai en Bourgogne‘. C’est 
beaucoup plus tôt qu'a lieu leur arrivée: dans la 
première quinzaine de mars. En 1865, année qui fut 
très froide et dont l'hiver se prolongea longtemps, 
on m'en apporta un le 14 mars: 1l avait été tué à 
Auxonne. Très commun dans les combes de la Côte, 
dans celles de Gouville et à la Serpent. C’est celui 
des becs-fins qui nous quitte le dernier, seulement 
en novembre (Marchant, Catalogue des oiseaux ob- 
servés dans le département de la Côte-d'Or‘, 1869). 
Commence à arriver dès la fin de février et ne nous 
quitte qu'à la Toussaint. Il n’est pas rare dans les 
environs de Besançon: il niche même dans l'intérieur 
de la ville, où il est connu sous le nom de char- 
bonnier. Perché sur une cheminée ou sur le sommet 
d’une roche il ne cesse de balancer son corps et sa 
tête, comme s'il saluait les passants. Il se nourrit 
d'insectes qu'il prend à terre ou contre les murailles, 
niche dans les tous des murs ou des rochers. La 
ruticila car est encore plus commune dans notre 
pavs (Lacordaire, Catalogue des oiseaux observés 
de 1845 à 1874, dans les départements du Doubs et 
de la Haute-Saône‘, 1877). 


VII. 0. C’est un oiseau commun dans la région 
du Jura central et oriental; 1l se reproduit aussi bien 
dans les lieux habités que dans des trous de rochers, 
jusqu'à 1450 mètres d'altitude ({ous nos collaborateurs). 

de Burgq n’a observé, à 1000 mètres de haut et au- 
dessus, pendantles mois d’avrilà juin,que des mâles avec 
la livrée des jeunes. Ce n’est qu'à partir de juillet qu'on 
trouve dans ces régions des mâles avec la livrée 
des adultes, des individus ayant mué, selon l'avis de 
cet observateur. Il est arrivé à cette conclusion par 
le fait qu'il les a vus nourrir des petits. Greppin à 


— 1420 — 


observé à plusieurs reprises, même au prmntemps, des 
males adultes au-dessus de 1000 mètres de haut 
(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hühen der 
W'eissenstemkette‘, 1911). 

Régions limitrophes: Répandus partout. Se nour- 
rissent de mouches et de papillons, sont très utiles, 
mais ils peuvent nuire à l’apiculture (Häcker, ,,Die 
Vogelwelt des südlhchen Badens‘“, 1895). Oiseau 
nicheur excessivement répandu et qui nous ar- 
rive dès les premiers jours de mars et ne nous 
quitte que tard, souvent même seulement en novembre. 
(Fischer, ,Katalog der Vôgel Badens‘, 1897). 


VII. a. Nicheur fréquent dans bien des contrées 
du Haut-Valais, mais dans d’autres contrées il est 
plus rare. Il se trouve cependant partout plus ou 
moins fréquemment jusqu'au-dessus de 2000 mètres 
d'altitude (selon la littérature et nos collaborateurs). 
Le 1® août 1911, jai observé plusieurs paires de cette 
espèce entre 2200 et 2470 mètres sur mer, entre la 
Crête de Thyon et le Mont Carré, au milieu des blocs 
de rochers striés parsemés de Silene acaulis, Cher- 
leria sedoides L., Dianthus modorus L., Sempervivum 
arachnoïideum L., Saxifraga aizoon Locq., Saxifraga 
seguieri Spreng., Viola calcarata L., Androsace hel- 


vetica Gaud., Phytheuma hemisphaericum L., Erige- 


ron alpinus L., Aster alpinus L., Leucanthemum al- 
pmum Lamk., tandis que non loin de là on cueillait, 
le 4 août, l'Edelweiss (Poney). 

VII. 0. Le rouge-queue est fréquent comme ni- 
cheur, dans toute la vallée du Rhône f{ous nos col- 
laborateurs). 

IX. a. Le rouge-queue nicherait sur les hautes 
montagnes du canton du Tessin, au Bormiese, et 


dans les Tre Pievi (Riva, ,SSchizzo ornitologico della 
Provincia di Como e di Sondrio e del Cantone Ticino‘, 


FT 


— 1421 = 


1860). Nicheur commun sur nos montagnes; les ni- 
cheurs avec la livrée dite Cairii sont très fréquents 
(Ghidini, ,Note sull avifauna della Svizzera italiana 
nell'anno 1902‘ Avicula, 1903). Nicheur fréquent aux 
environs de Braggio (ÆRigassi). Le rouge-queue est 
un nicheur fréquent dans le canton du Tessin, sur- 
tout dans la région des trois lacs. Je l’ai observé 
aux bords des lacs aussi bien qu'en montagne. Il 
établit souvent son mid dans les trous des rochers au 
bord du lac de Lugano. Il est commun aussi dans 
les villages et établit son nid dans les églises et dans 
les petits cimetières où on ne le dérange pas, en 
général. À Lanzo d’Intelvi 1l se reproduit dans le 
batiment de la station des chemins de fer. Ce sont 
des trous de rochers qu'il préfère à Porlezza, Cima, 
Melano. Il est commun et bien connu en montagne: 
je l'ai observé à Buggiolo, Lago Delio, Cavergno im 
Val Bavona, sur le Monte Generoso, dans l’église de 
San Salvatore, à Ambri Piotta, sur le Camoghè à Gar- 
zrola, dans la vallée de Cerentino, au Monte Zuccaro, 
à Corzoneso, ainsi qu'aux parois de rochers et sur les 
blocs des rochers isolés. Il se trouve par conséquent 
de Lugano (275 m. s. m.) à la cime du Generoso 
(1700 m.) (Ghidini). 


IX. 0. Commun dans les Tre Pievi, surtout au 
printemps, se trouve sur les montagnes, où il se re- 
produit peut-être (Mont, ,,Ornitologia comense“, 1845). 
Oiseau de passage commun. Se reproduit aux 
endroits les plus élevés et les plus rocheux de nos 
montagnes. Arrive dans la plaine en automne et y 
passe quelquefois l'hiver (Buzaä, ,,Catalogo ornito- 
logico della Provincia di Como e della Valtellina‘“, 
1870). Diminue considérablement dans notre canton 
(Aostalli). Commun comme nicheur dans tous les 
chalets et aux mayens du canton du ‘Tessin 


— 1422 — 


et des environs de Locarno : a diminué en nombre 
en 1910 et 1911 (Giugni). 


Régions limitrophes: En Italie, cet oiseau est 
sédentaire, mais irrégulièrement répandu; il habite 
en été les montagnes de nos provinces septentrionales, 
où il se reproduit aussi. A l'approche du froid il 
descend en plaine, mais un grand nombre émigrent 
de la plaine du P6 et, réunis aux sujets arrivés d’au- 
delà des Alpes, se dirigent vers le sud; à cette époque 
et en hiver cette espèce est abondante en Corse, en 
Sardaigne, en Sicile et dans les Puglies, tandis qu'elle 
y est rare en été. Le rouge-queue est cependant 
toujours moins fréquent en [tale que le rossignol de 
murailles et 1l est répandu moins régulièrement 
(Arrigonti DegliOddi, ,Manuale di ornitologia italiana“, 
1904). Se reproduit avant tout en montagne. Préfère 
les endroits rocailleux. Se trouve dans toute l'Italie 
et reste dans quelques contrées aussi en hiver (WMarto- 
relli, ,Gli uccelli d'Italia“, 1906). Oiseau sédentaire 
répandu en tale, mais 1l n’est pas commun partout. 
Il passe l’été dans les montagnes: à l'approche du 
froid il descend en plaine, où le grand nombre des 
migrateurs d’au-delà des Alpes se joignent aux trou- 
pes des rouges-queues de la contrée. Se reproduit sur 
nos montagnes, avant tout sur celles des provinces 
septentrionales et centrales; 1l est surtout hôte 
d'hiver dans nos provinces méridionales (Giglioli, 
,Avifauna italica‘, 1907). 


X. a. Le rouge-queue est un nicheur bien connu 
jusque dans les chalets les plus retirés (Theobald, 
,Das Bündner Oberland‘, 1861). Nicheur très fré- 
quent sous le toit de chaque maison et jusquà la 
limite supérieure des neiges éternelles. Se trouve 
encore au pied du glacier du Rothorn, à 8000° d’alti- 


fe 


— 1423 — 


tude (Æold, ,,Verzeichnis der von mir in Arosa be- 
obachteten Vôgel‘“, 1869). Très fréquent en plame 
et en montagne (Brügger, ,Naturgeschichthche Bei- 
trâge zur Kenntnis der Umgebungen von Chur“, 1874). 
L'oiseau de passage le plus répandu dans le canton 
des Grisons; dans les contrées basses 1l se reproduit 
presque toujours sous le toit des maisons, dans les 
trous de murs, etc.; à 8000‘ sur mer 1l niche dans 
les morames, ete. C’est un fait incontestable que Île 
cri de rappel sonne autrement en montagne qu'en 
plaine et cette différence des oiseaux de plaine et de 
montagne s'étend jusque sur la livrée qui diffère no- 
tablement, du moins en été (77. de Salis, ,,Beobach- 
tungen über das Wandern der Vôgel‘“, 1871). C'est 
un oiseau des plus communs dans notre canton. Il n°v 
a pas de localité, ni même de masure isolée qui 
n’abrite un ou plusieurs de ces genüls oiseaux. On 
en trouve qui établissent leur nid même dans les 
fentes des rochers les plus reculés au-dessus de la 
région des forêts. Il doit sa distribution générale, 
en partie du moins, aux sympathies de l’homme qui 
ne le protège pas seulement à cause de son utilité 
incontestable mais aussi par superstition. Les pre- 
miers rouges-queues arrivent à Coire vers le 15 ou 20 
mars et 1ls restent dans nos contrées jusqu’à la fin 
d'octobre. [| semble que quelques-uns, des individus 
isolés, passent l'hiver chez nous, ce qui doit souvent 
avoir des conséquences funestes DOURMEUXARIEC 
20 janvier 1861 j'ai observé un sujet de cette espèce 
près de Coire (AZ. de Sulis, ,Systematisch geordnete 
Uebersicht der Vügel Graubündens‘“, 1863). Le rouge- 
queue est un oiseau bien connu et bien accueilli aux 
environs de Davos (Pestalozzi, ,,Das Tierleben der 
Landschaft Davos“, 1883). Nos collaborateurs con- 
firment les données de la littérature mentionnées 
plus haut. 
93 


— 1424 — 


X. b. Le rouge-queue est un oiseau nicheur fré- 


quent dans le Rheintal {ous nos collaborateurs). Cet 


oiseau est fréquent dans le Rheintal inférieur, à l’em- 
bouchure du Rhin dans le Bodan, et aux environs 
de Bregenz (Bau, ,, Verzeichnis der Vôgel Vorarlbergs“, 
1907). 


Régions limitrophes: Fréquent partout dans les 
taillis des forêts et des jardins, avant tout dans la 
partie septentrionale de notre champ d’observation, 
jusqu'à 2000 mètres de haut. Oiseau estival de mars 
à octobre, passant isolément aussi l'hiver. Se reproduit 
aux alentours des maisons, dans les trous d'arbres 
et de murs. Ærithacus Clutis, var. Cairi est répandu 
dans tout le territoire au-dessus de la limite supé- 
rieure des bois et assez fréquent. Pendant le prin- 
temps et en automne, on rencontre cette variété dans 
les vallées et aux pentes des montagnes de hauteur 
moyenne. C'est le docteur Lazzarint qui, le premuer, 
a constaté la présence de cet oiseau dans notre terri- 
toire. Les amateurs d'oiseaux à Innsbruck, l’ont connu 
depuis longtemps déjà et l'ont apprécié pour son 
chant qui surpasse de beaucoup celui du rouge-queue 
ordinaire (Dalla Torre et Anzinger, ,,Die Vôgel von 
Tirol und Vorarlberg‘, 1898). Ne manque nulle part 
dans le Trentin, mais s’y trouve répandu très mégale- 
ment. Se reproduit en montagne et dans les lieux 
habités. Mais le rouge-queue est un nicheur plus 
rare et plus irrégulier dans les lieux habités qu’ail- 
leurs (Bonomi, ,Contribuzioni all'avifauna tridentima“, 
1884—1909). 


XI. a. C’est un nicheur fréquent en Engadime 
(Fatio, ,Les Sylviadés en Suisse‘, 1867). C'est l'oi- 
seau insectivore le plus commun jusqu'à la limite 
des neiges éternelles où il égaie la solitude par son 
chant, en compagnie de Fringilla nivalis, Accentor 


— 1425 — 


alpinus, Saxicola oenanthe et Motacilla alba (Saratz, 
Faune ornithologique de la Haute Engadine‘“, 1870). 
Dans toute l’'Engadine le rouge-queue est un nicheur 
fréquent (éous nos collaborateurs). 


XI. 0. Fréquent en Basse-Fngadine (fous nos 
collaborateurs). La rubiette tythis parait en Valte- 
line en mars, se reproduit dans les rochers et, à 
Livigno, aussi sous les toits des maisons, nous quitte 
tard en automne, mais il en reste quelques sujets 
pour passer l’hiver chez nous. Dès son apparition 
en plaine 1l se tient de préférence auprès des mai- 
sons (de Carlint, | vertebrati della Valtellina‘, 1887). 
Oiseau nicheur estival. Cependant certams hivers, 
j'en ai vu qui séjournaient dans nos contrées. Il aime 
beaucoup les endroits rocheux et les ,gande‘ où 1l 
construit aussi son nid. Mais cette espèce se repro- 
duit aussi sous les toits des habitations, à Livigno 
par exemple (1870 mètres sur mer) et j'ai constaté 
la présence de petits dans un nid placé sur le clocher 
de Madesimo, au commencement d'août, à 1600 m. 
La reproduction n’a jamais lieu au-dessous de 1000 
mètres. Je l'ai observé à plus de 2000 mètres près 
du Piz de Rodes et à 2500 mètres dans la vallée du 
Cedeh. Il arrive dans notre canton à la fin de mars 
et s’en va dans la seconde quinzaine d'octobre et 
dans les premiers jours de novembre. Pendant le 
passage d'automne, cet oiseau aime séjourner auprès 
des habitations rurales (Galli- Valerio, ,Materiali per 
la fauna dei vertebrati valtellinesi“, 1890). 


Oiseau de passage régulier. Le rouge-queue est 
un oiseau de passage régulier et plus ou moins fré- 
quent suivant les contrées; il se montre comme tel, 
en Suisse, au printemps aussi bien qu’en automne, 
séjourne dans la contrée pendant quelques heures 


nn 


ou, le plus souvent, pendant plusieurs jours, pour 
disparaître la nuit. 

Les passages du printemps commencent déjà 
aux premiers jours de mars, surtout chez les mdividus 
qui ont passé la saison froide non lom des frontières 
de notre pays — il y en a beaucoup qui passent 
l'hiver en [talle et dans le midi de la France amsi 
qu'en Espagne. Vers le milieu de mars ces oiseaux 
occupent les parties basses du pays, cependant il ne 
s’agit toujours que de précurseurs; mais 1} serait 
faux de croire que ce sont toujours les vieux mâles 
qui nous arrivent les premiers, au contraire, nos ob- 
servateurs nous apprennent quils remarquent en 
premier lieu, pour la plupart des cas, des mâies en 
livrée grise. 

D'autre part, 1l est incontestable que le même 
oiseau mâle arrive d'année en année (plus tôt), en 
tant que le temps le lui permet. 

Vers la fin de mars les contrées basses, jusqu’à 
800 mètres de haut environ, ont recu la moitié des 
oiseaux qui y Séjourneront pendant l'été et, dans les 
premiers jours d'avril, les régions montagneuses 
jusqu’à 1000 mètres d’altitude succèdent. Ce n'est 
qu'au courant d'avril que les rouges-queues habitant 
la montagne jusqu'à 1600 mètres de haut, arrivent. 
Les régions élevées, jusqu’à 2500, voire même 3000 
mètres, voient arriver les rouges-queues seulement 
au courant du mois de mai, avant tout dans la 
seconde moitié de ce mois. Enfin, vers le milieu du 
mois de juin, 1l y arrive encore bon nombre de rouges- 
queues: ce sont les “couples quirontrélevé teur 
première nichée dans les vallées et qui recherchent 
alors des régions plus fraiches. Il ÿ en a parmi eux 
qui chassent leur propre progéniture déjà apte au 
vol et qui entreprennent une seconde couvée dans ces 
lieux déserts, près des neiges éternelles et des glaciers. 


as 
fé AT on HE 


5e 


SI, pendant les passages du printemps, le 
temps se gâte et que la bise commence à souffler 
HOMeNONt Ce QU Ed leuMChaque anneenpour 
plusieurs jours de suite ou même pour des semaines, 
les rouges-queues disparaissent entièrement, même 
ceux qui se sont établis en plaine. Ce sont les vieux 
males qui, les derniers, cèdent le champ aux intem- 
péries. Tous ces oiseaux se retirent alors au bord 
des lacs et des rivières et v Séjournent aussi long- 
temps que le temps froid persiste. On les remarque 
par petites bandes de vingt ou par grandes troupes, 
comptant des centaines d’'mdividus. Quoique le rouge- 
queue soit un oiseau dur, il n'arrive pas trop rare- 
ment que beaucoup d’entre eux périssent les jours 
de bise, en avril. Les migrations durent encore les 
premiers jours de mai, peut-être s'agit-il de sujets 
qui n'ont osé rechercher plus tôt leur canton habituel 
à cause du mauvais temps. En tout cas il est con- 
staté que les passages du printemps ne cessent que 
dans la première moitié de mai. 

Quant à la migration d'automne, elle commence 
assez t0t. Au commencement, le mouvement vers 
l’ouest est peu perceptible; au courant du mois d'août, 
pendant que beaucoup de rouges-queues habitant la 
montagne nourrissent encore des petits, les jeunes de 
la première couvée recherchent les champs de cul- 


_tures diverses; ceux parmi nos observateurs qui se 


sont donné la peine de visiter régulièrement certains 
endroits, ont remarqué que ces oiseaux esquissent 
un mouvement nettement perceptible vers l’ouest. Il 
saccentue du moment que le temps se gâte. Dans 
la Seconde moitié d'août, les jeunes de l’année nous 
quittent, souvent en compagnie de femelles, mais la 
lenteur du mouvement vers l’ouest ne cesse pas en- 
core. Les derniers jours du mois d'août, les migra- 
tions s’accentuent. Septembre est le grand mois des 


— 1428 — 


passages et c'est vers la fin de ce mois que ceux- 
ci sont les plus intenses. 


Vers le quinze septembre ou peu de jours après, 
on capture déjà des rouges-queues dans les roccoli, 
en tout cas, on observe déjà de petites troupes de 
migrateurs. Les passages principaux durent depuis 
la fin de septembre jusqu'au milieu d'octobre. Ce 
sont les vieux males qui nous ont réjoui dès les 
premiers jours de septembre par leurs notes gaies, 
qui ferment la marche, du 15 au 25 octobre. Il n'arrive 
pas trop rarement que des mâles en livrée d'adultes 
nous quittent seulement en novembre: les parois des 
rochers hébergent régulièrement, jusque dans la se- 
conde moitié d'octobre, et à des hauteurs de 1500 
et même de 1800 mètres sur mer, des individus en 
livrée de femelle. En tout cas, ces oiseaux démontrent 
une préférence très prononcée pour les rochers, et 
pour la montagne en général. 


Beaucoup de rouges-queues séjournent jusqu'au 
mois de novembre dans les contrées du canton du 
Tessin qui leur conviennent; ils semblent préférer 
les habitations rurales pendant leurs migrations. 


Il paraît que les rouges-queues qui passent lau- 
tomne dans la montagne, ne chantent pas autant que 
leurs congénères de la plaine. Il est plus rare de les 
entendre chanter en automne, Cependant, parmi le 
nombre souvent considérable de rouges-queues qui 
se pourchassent autour des chalets, 1l y en a toujours 
qui font entendre leurs strophes insignifiantes. 


Les migrations ont lieu de nuit et dans le cré- 
puscule. Les migrateurs du printemps nous arrivent 
en général dans les heures matmales, le plus sou- 
vent jusqu'à dix heures du matin. Pendant la jour- 
née les migrateurs d'automne séjournent dans les 
champs et avant tout dans les champs de pommes 


ne Le 


— 1429 — 


de terre et autour des tourbières ; il y en a beaucoup 
qui recherchent le voisinage des habitations. Aux 
passages du printemps, ces oiseaux recherchent avant 
tout le bord des lacs, des rivières et des ruisseaux. Ils se 
tiennent souvent aussi aux parois de rochers escarpés. 

Les individus qui se montrent dès les premiers 
jours d'avril ou même avant, disparaissent souvent 
pendant la journée, après avoir fait entendre leurs 
joyeuses notes de grand matin déjà. Mais ils ne 
tardent pas à recommencer leur chant le lendemain. 

Les migrations proprement dites commencent Île 
jour, où les vieux mâles reprennent leur chant d’au- 
tomne. Ceci a lieu, en général, vers le 8 septembre 
dans le plateau suisse, et vers le 20 environ dans 
les régions plus élevées. 

Pendant le passage d'automne, le rouge-queue 
n'a pas peur de traverser des cols très élevés. On 
observe régulièrement ces oiseaux au St-Gothard et 
sur divers cols des Grisons, ils se montrent aussi 
chaque année, pendant les passages d'automne, dans 
lOberland bernois, où ils traversent plusieurs cols, 
amsi que sur les cols du Pays d'Enhaut vaudois. 
En automne, ils traversent quelquefois aussi les cols 
des Alpes valaisannes, tandis qu’au printemps, ces 
cols paraissent les effrayer par les grandes neiges 
et les bourrasques qui leur portent la mort. Quant 
au Jura, 1} est traversé régulièrement, en automne 
comme au printemps. 

_ Ce ne sont que les derniers arrivants qui osent 
braver le danger que leur portent les cols élevés des. 
Alpes valaisannes, tandis que les cols des Alpes ber- 
noises, le St-Gothard et plusieurs cols grisons voient 
des migrateurs de cette espèce tous les printemps. 

Cet oiseau si répandu en plaine comme en mon- 
tagne semble traverser la Suisse en phalange; ce- 
pendant les masses de ces oiseaux arrivent en grand 


— 1430 — 


nombre à certains pomts de nos montagnes, voire 
inème du Jura, avant de passer au-delà. Quoique 
le rouge-queue n'hésite pas à traverser au vol les 
cols les plus élevés de nos Alpes, il démontre une 
préférence très prononcée pour certains endroits 
situés au pied des cols. C'est ainsi que le Hauen- 
stein Inférieur semble être une route de migration 
très fréquentée, et Olten et Trimbach, deux localités 
situées au pied de ce col, mentionnent souvent l’ar- 
rivée des rouges-queues en masse alors que dans les 
endroits voisins on ne voit guère de sujets de cette 
espèce. Les localités à l’est de ce col, Schônenwerd, 
Aarau, etc., ne sont pas non plus fréquentées par 
ces immigrants. Ces rassemblements ont lieu sur- 
tout quand la ,bise noire‘ souffle sur les hauteurs 
du Jura. En tout cas, le rouge-queue traverse le 
Jura tôt au printemps. Le village de Hauenstein 
cite des premiers rouges-queues de passage dès la 
ini-mars, sans que ces oiseaux y séjournent long- 
temps. Ce n'est que dans les derniers jours de mars 
que les micheurs y arrivent. 

[. a. Le rouge-queue arrive aux premiers jours 
de mars et s’en éloigne seulement en octobre. On 
le remarque de certaines années, jusqu'aux premiers 
froids. Il arrive ordinairement tout apparié des pays 
méridionaux, et s’il se montre seul dans un canton, 
on l’y remarque bientôt avec une compagne, c’est- 
à-dire deux ou trois jours après qu'il s’y est fixé. 
Les rouges-queues émigrent de notre pays vers la 
mi-septembre, et seulement aux premiers jours d’oc- 
tobre quand le mois de septembre a été beau. Il se 
fait alors chez nous un passage de ces oiseaux tou- 
jours plus abondant que celui du printemps. Les 
premiers qui nous quittent ont souvent l'habitude de 
se réunir par petites sociétés quelques moments avant 
de partir; tels sont ceux qu'on rencontre le jour, ré- 


— 1431 — 


pandus ça et là le long des haies ou sur la lisière 
des bois comme dans les terrains pierreux et cou- 
verts de taillis, où on les voit jusqu’au soir, deux 
ou trois heures avant le coucher du soleil, se suivre 
de près en volant d'un arbuste ou d’un petit monti- 
cule à l’autre. Ils prennent ensuite leur vol jusqu’à 
la nuit qu'ils passent dans les fourrés et les rochers 
selon les localités où 1ls sont forcés de s’abattre. Les 
autres partent seuls ou deux et trois ensemble (Baxlly, 
,Ornithologie de la Savoie‘, 1853). 


Dates d'arrivée: 


13 mars 1884 Annecy (Duparc) 
4 avril 1886 Annecy (Duparc) 
12 mars 1887 Annecy (Duparce) 
2 avril 1890 Annecy (Duparc) 


Dates du départ: 
29 sept. 1887 Rochers de Césaz, 1500 m., chante 


encore (Richard) 

12 oct. 1899 Lac de Lauveret (Richard, 
14 oct 1899 Dent d'Oche, 2225 m., un exemplaire 
| (Richard) 

o oct 1907 Dent d'Oche, 2225 m., un exemplaire 
(Richard) 

22/23 oct. 1907 Grammont, 2178 m., un exemplaire 
(Richard) 


[. b. Un oiseau de passage commun et bien connu 
dans le bassin du Léman (fous nos collaborateurs). 
Première apparition vers le deux avril (Necker, 
»Mémoire sur les oiseaux des environs de Genève“, 
1864). 


Dates d'arrivée: 


15 mars 1767 [Lausanne (Sprüngli, ,MS. au musée 
de Berne‘). 


22 


mars 


1842 


— 1432 — 


Lausanne (Depierre, , Mémoire sur les 


migrations des oiseaux en Suisse, spécialement 
sur celles des rives du Léman“, 1842—1847). 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
févr. 

mars 
mars 
mars 


1845 
1844 
1845 
1846 
18389 
1886 
1880 
1887 
1339 
1891 
1892 
1892 
1895 
1893 
1394 
1894 
1895 
1895 
1895 
1896 
1897 
1898 
1899 
1900 
1900 
1901 
1901 
1902 
1902 
1905 
1903 
1903 
1904 


Lausanne (Depierre, ,,M. etc.‘ 1842/417) 
Lausanne (Depierre, ,,M. etc.‘ 1842/47) 
Lausanne (Deprerre, ,,M. etc.‘ 1842/47) 
Lausanne (Depterre, ,,M. etc. 1842/47) 


Lausanne (Richard) 
Lausanne (Narbel) 
Cour (Richard) 
Champ-Fleuri (Richard) 
Prangins (Richard) 
Prangins (Richard) 
Genève (Rubin) 
Duillier (Vernet) 
Champ-Fleuri (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Genève (Rubin) 
Duillier ( Vernet) 
Genève (Rubin) 
Cour (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Prangins (Richard) 
Maladière (Richard) 
Servion (Richard) 
Champ-Fleuri (Richard) 
Champ-Fleuri (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Duillier, 6 et © ( Vernet) 
Champ-Fleuri (Richard) 
Cour (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Genève (Rubin) 
Lausanne (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Genève (Rubin) 


mars 
avril 
avril 


1904 
1904 
1904 


servation 


mars 
avril 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 
mars 
avril 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 
mars 
avril 
avril 


1905 
1905 
1906 
1906 
1907 
1907 
1907 
1907 
1907 
1907 
1908 
1909 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1911 
1911 
1911 
1911 


— 1455 — 


Duillier (Vernet) 
Cour (Richard) 
Signal de Lausanne, première ob- 
(Richard) 
Nyon ( Vernet) 
La Solitude (Richard) 
Croix d’Ouchy (Richard) 
Cour (de Burg) 
Mevyrin (Lafon) 
Prilly (Richard) 
Genève (Lafon) 
Vidy (Richard) 
Signal (550 m.) (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Cour (Richard) 
Nyon ( Vernet) 
Chillon (Buf|y) 
Duillier ( Vernet) 
Meyrin (Lafondl) 
Prangins (Men zel) 
Lausanne (Narbel) 
Lausanne (Richard) 
Rolle (du Martheray) 
Lausanne, Université (Morton) 
Servette-Genève (Bideau) 


Genève (Marthe Bideau) 
Duillier ( Vernet) 
Cortier-les-Monts (Buttex) 


Dates du départ et dernières observations. 


nov. 
nov. 
nov. 
nov. 
OCt. 


1842 
1843 
1844 
1846 
1886 


Lausanne (Deprerre, ,,M. etc.‘ 1842/417) 
Lausanne (Deptrerre, ,,M. etc.‘ 1842/47) 
Lausanne (Depierre, ,M. etc.‘ 1842/47) 
Lausanne (Depierre, ,,M. etc.‘ 1842/47) 
Champ-Fleuri (Richard) 


— 14354 — 


29 oct. 1890 Vevey, Saunders (,,Notes on Birds 
observed in Switzerland chiefiy im the cantons de 
Vaud and Neuchâtel“, 1891.) 


9 oct. 1895 Champ-Fleuri (Richard) 
11 oct. 1895 Champ-Fleuri, & (Richard) 
23 oct. 1896 Lausanne (Richard) 
29 oct. 1896 Lausanne (Narbel) 
31 oct. 1896 Lausanne (Narbel) 
1nov 18901 Bord dudac 10 o (Richard) 
2 nov. 1896 Genève (Fischer-Sigiwart) 
13 oct. 1897 Lausanne (Richard) 
12 oct. 1904 Lausanne (Richard) 
13 oct. 1906 Lausanne, 5 juv. (Richard) 
POLE anne ee (Richard) 
18 sept. 1910 Villars, les premiers au passage 

(Côte) 
25 sept. 1910 Villars, beaucoup de sujets passant 
isolément (Côte) 
15 oct. 1910 Vaillars, les derniers . (Côte) 
28 oct. 1910 Duillier ( Vernet) 


I. a. Le rouge-queue est fréquent comme nicheur, 
mais 1l arrive dans nos contrées seul ou deux ou trois 
ensemble et il nous quitte la nuit, souvent sans qu’on 
s’en apercoive aussitôt. On ne remarque pas de grands 
vols de ces oiseaux dans le Pays d'Enhaut fous nos 
collaborateurs). Parait assez régulièrement dans les 
derniers jours de mars, à Château d’Oex (Mortier). 
J'ai entendu chanter plusieurs de ces oiseaux le 
14 octobre 1907, entre 1000 et 1800 mètres sur mer, 
dans la vallée des Ormonts (Wänteler). 


IF. 0. C’est un oiseau de passage abondant dans 
cette région; 1l se montre au printemps et en autonne 
(d’après {ous nos collaborateurs). 


1er 


29 


— 1485 — 


Dates d'arrivée: 


mars 
mars 
avril 

mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


mars 
mars 
mars 


mars 
mars 


Mars 


mars 
mars 


mars 
mars 


mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


1380 
1893 
1901 
1909 
1909 
1909 
1910 
1910 


1910 


1910 
1910 
1910 


1910 
1910 


1910 


1910 
1910 


1910 
1910 


1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
11 8 À 
1911 
OI 
LOI 
1911 


Bienne (Güldi) 

Fribourg (Musy) 

St-Blaise (Richard) 
Montmirail (Richard) 
Colombier (Mathey-Dupraz) 
Epagnier (Richard) 
Fribourg (Cuony) 

Environs de Morat, 10 paires ( Weber) 


Neuveville, premier couple 


( Weber-Brüq) 
Cressier, 6 adulte ({ans Fury) 
Neuchâtel (Richard) 


Boudry, 1 © ou 6 en livrée grise 

(Mathey-Duprai) 
Chanélaz, 1 5 (Mathey-Dupraz) 
Environ deMorat, beaucoup d’mdividus 


( Weber) 
Neuveville, forts passages 

(Weber-Brüg) 
Corcelles (Jacot-Guillarmodl) 


Epagnier, à six heures du soir 
(Mathey-Dupraz) 

Montmirail, le soir (Mathey-Dupraz) 

Thièle, à six heures du soir 
(Mathey-Dupraz) 


Colombier (Mathey-Dupraa) 
Vverdon (Garin) 

Avenches (Bourquin) 
Neuveville (Imer) 

St-Blaise (Chätelain) 
Neuveville, & ( Weber-Brüg) 


Neuveville, petit vol ( Weber-Brüg) 


Neuchâtel (Richard) 
Guin (Thürler) 
Colombier (Mathey-Duprai) 


— 1456 — 


26 mars 1911 Colombier-gare :  (Mathey-Dupra:) 
26 mars 1911 Champ-Bougin (Richard) 
27 mars 1911 Neuchâtel, 2 exemplaires (Richard) 
29/30 mars 1911 Colombier, en nombre 
(Mathey-Dupraz) 
30 mars 1911 Fribourg, environ 30 sujets (Pittet) 


30 mars 1911 St-Blaise | (Chätelain) 
31 mars 1911 Champ-Bougin (Richard) 
31 mars 1911 Epagnier _ (Richard) 
31 mars 1911 Marin (Richard) 
2 avril 1911 Fribourg (Cuony) 
15 avril 1911 Fribourg (Musy) 
Dates du départ: 
8 oct. 1909 Neuchatel, chant (Richard) 


2 oct. 1910 Colombier, en nombre diminué 
(Mathey-Dupraz) 
5 oct. 1910 Colombier,encore1 S(Mathey-Dupra:) 
7 oct. 1910 Colombier,encore10(Mathey-Dupra:) 
21 oct. 1910 Environ d'Aarberg (Mühlemann, 

22 001. 1910 "Fribourg, dernier. à (Pittet) 

22 oct 1910 Colombier, encore 1 &, la plupart 
sont partis (Mathey-Dupraë) 
D nov. 1910 Colombier, la plupart sont partis 
(Maihey-Dupraz) 
6 nov. 1910 Aarberg, dermer & (Mühlemann ) 


15 nov. 1910 Neuveville (Weber-Brüg) 
15 nov. 1910 Colombier, dermer 6 (Mathey-Dupraz) 
19 nov. 1910 Neuchâtel (Richard) 


24 nov. 1910 Neuchâtel, dernier 8 (Richard) 


IT. a. Le rouge-queue est un oiseau de passage 
bien connu paraissant cependant presque toujours seul 
ou par paires. Ce n’est que rarement qu'il se montre 
en nombre considérable: s’il en est amsi, c'est sur- 
tout les derniers jours d'avril. Il s’agit alors pro- 
bablement d'individus en retard. En automne les pas- 


— 1457 — 


sages sont plus faciles à remarquer, les rouges-queues 
voyagent alors en petites troupes (selon les indica- 
tüons de tous nos collaborateurs). 


Dates d'arrivée: 
30 mars 1770 Diemtigen (Sprüngli ,, MS“) 
DAVHNIIOO MS piez te (K. Gerber) 
8 avril 1906 Spiez, plusieurs 6& chantent 
(K. Crerber) 
14 avril 1906 Aeschi, 860 m., par paires 
(K, Gerber) 


24 avril 1908 Grindelwald (de Burg) 
24 avril 1908 Lauterbrunnen (de Burg) 
15 mars 1910 Wengen (Zschokke) 
21 mars 1910 Spiez (K. Gerber) 
6 avril 1910 Meiringen (Blatter) 


9 avril 1910 Meirimgen, passage principal (Blatter) 
13 avril 1910 Rosenlaui, 80 cm. de neige (Blatter) 


16 avril 1910 Lauenen (Blumenstein) 

9 avril 1911 Lauenen (Blumenstein) 
Dates du départ: 

1er oct. 1910 Lauenen (Blumenstein) 

18 nov. 1910 Lac de Thoune (Hächler) 


IIT. 0. Le rouge-queue est un oiseau de passage fré- 
quent dans cette région. Plusieurs contrées le voient 
apparaitre en nombre considérable chaque année, au 
printemps comme en automne, tandis que dans la 
plus grande partie de cette région, 1l ne se montre 
qu'isolément ou par paires. Ce n'est en général que 
quand les passages sont au comble que les rouges- 
queues font leur apparition par petites troupes, sé- 
journent quelque temps dans la contrée pour dis- 
paraitre de nouveau dès que le temps leur semble 
favorable pour continuer leur route. Il en est de 
même pour les migrations d'automne. Selon le temps 


qu'il fait, les rouges-queues du pays partent un jour, 
imais, au courant de ce mois, il nous en arrive d’au- 
tres males adultes qui nous réjouissent par leur 
chant insignifiant mais gai, jusqu'à la fin de ce mois. 


Dates d'arrivée: 


25 mars 1419. Gurzelen (Brügger,n,Beiträge \zur 
Naturchronik der Schweiz‘, 1882—1888), 


15 
22 
20 


22: 


13 


21 


mars 
mars 
mars 
mars 
avril 


mars 
mars 


avril 
mars 
avril 


D mars 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


mars 
avril 
avril 


1835 
1886 
1887 
1337 
1587 


1838 
1885 


1388 
1839 
1839 


1890 
1890 
1890 
1890 
1890 
1390 
1891 
1891 
1891 
1891 
1892 


1892 
1892 
1892 


Grasswil (X. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Joss) 

Hasle (K. Gerber) 
Hasle, en grand nombre (X. Gerber) 


Hasle, les derniers sont arrivés 

(K. Gerber) 
Berne (,Schuo. BI. f. Ornithol.“) 
Langnau, en grand nombre 

(K. Gerber) 
Langnau, la première © (X. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Langnau, en grand nombre 

(K. Gerber) 


Berne (Weber), 
Bettenhausen (Krebs) 
Berne (,Schuo. BI. f. Ornith.“) 
Herzogenbuchsee, nord (Xrebs) 
Langnau (K. Gerber) 
Langnau, première Q  (X. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Berne ( Weber) 
Langnau, & et © (K. Gerber) 
Berne (Schweiz. BI f. Ornithol.“) 


Langnau, & en livrée grise 

(K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Berne ( Weber) 
Langnau, O0 (K. Gerber) 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
inars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 

mars 
mars 


mars. 


mars 
mars 
mars 


1895 
1893 
1893 


1395 


1893 
1894 
1894 
1594 
1894 
1894 
1895 
1895 


1895 


1895 
1896 
1896 
1897 
1897 
1897 
1898 
1898 
1898 
1898 
1898 
1898 
1899 
1899 
1899 
1899 
1899 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 


1439 


Langnau, 6 
Langnau, OO 
Herzogenbuchsee . 
Berne 
Berne 
Berne 
Langnau, 6 
Langnau, OO 
Herzogenbuchsee 
Berne 

Langnau, 
Herzogenbuchsee 
Berne 

Langnau, O0 
Herzogenbuchsee 
Berne 

Berne | 
Herzogenbuchsee 
Wangen près d’Olten 
Wanzenried | 
Berne 
FHerzogenbuchsee 
Wangen près d'Olten 
Kappel 

Boningen 
Herzogenbuchsee 
Wangenried 
Gunzgen 

Härkingen 

Berne 
Niederbuchsiten 
Egerknmgen 
Neuendorf 
Hägendorf 
Oberbuchsiten 
Herzogenbuchsee, & 


(K. Gerber) 
(K. Gerber) 
(Krebs) 


(,Schro. Bl\f: Ornithol.*) 


( Weber) 


(,Sehro. BI. f. Ornithol.“) 


(K. Gerber) 
(K. Gerber) 
(Krebs) 
( Weber) 
(K. Gerber) 
(Krebs) 
( Weber) 
(K. Gerber) 
(Krebs) 
( Weber) 
( Weber) 
(Krebs) 
(de Burg) 
(Küppli 
( Weber) 
(Krebs) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(Krebs) 
(Küpplr) 
(de Burg) 
(de Burg) 
( Weber) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Bur:g) 
(K. Gerber) 
94 


30 
30 
+ 
9 


21 
22 
23 


mars 


mars 1900 
mars 1900 
avril 1900 
avril 1900 
arrivés 
mars 1901 
mars 1901 
mars 1901 
mars 1901 
mars 1901 
mars 1901 
avril 1901 
arrivés 
avril 1901 
avril 1901 
mars 1902 
mars 1902 
mars 1902 
mars 1902 
mars 1902 
mars 1902 
1902 
1902 
1902 
1903 
1903 


avril 
avril 
mars 
mars 
mars 1903 
mars 1903 

logischer 
mars 1903 
mars 1903 
mars 1903 
mars 1903 
mars 1903 
mars 1903 
mars 1903 


— 1440 — 


Rosegg (Greppin) 
Subigen (de Burg) 
Berne ( Weber) 
Herzogenbuchsee, les nicheurs sont 
(Krebs) 
Hägendort (Studer.) 
Herzogenbuchsee, & (KX. Gerber.) 
Wangen près d'Olten (de Burg) 
Hägendorf (de Burg) 
Berne (Daut) 
Berthoud (Daut) 
Herzogenbuchsee, les nicheurs sont 
(Krebs) 
Herzogenbuchsee, 00  (K. Gerber) 
Bellach (Greppin) 
Aarberg (Mühlemann) 
Herzogenbuchsee, & (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Soleure (Greppin) 
Kappel (Wyss) 
Wangen près d’Olten  (Æusi) 
Rohrbachgraben (Flücliger) 
Herzogenbuchsee, QQ  (X. Gerber) 
Rosegg (Greppin) 
Langenthal (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Ranflüh (HHofstetter) 
Berne (Amstein dans ,,lOrnitho- 


Beobachter‘) 


Herzogenbuchsee, & (K. Gerber) 


Gümligen (Aeschbacher.) 
Dentenberg (Daut) 

Boll ( Weber) 
Sinneringen (Daut) 

W yssachen (Allemann) 
Bellach (Greppin) 


30 
12 


NN 
ni 


Me EURE 


mars 1903 Herzogenbuchsee, 99  (X. Gerber) 
avril 1903 Herzogenbuchsee, les dernières 90 
(K. Gerber) 


avril 1903 Plaine del'Aar, en grand nombre, dans 
les champs (Greppin) 
avril 1903 En grand nombre dans les marais 
de Münchenbuchsee (Rauber) 
mars 1904 Aarberg (Mühlemann) 
mars 1904 Ranflühberg (Hofstetter:) 
mars 1904 Herzogenbuchsee, (K. Grerber) 
mars 1904 Berne (Daut) 
mars 1904 Kappel (de Burg) 
mars 1904 Wangen près d’Olten (de Burg) 
mars 1904 Boningen (de Burg) 
mars 1904 Gunzgen (de Burg) 
mars 1904 Berne (Luginbühl) 
mars 1904 Berne (Daut) 
mars 1904 Herzogenbuchsee, QQ  (X. Gerber) 
mars 1004 Brühl (Greppin) 
avril 1904 Bellach, passage considérable 
(Greppin) 
avril 1904 Selzach, le passage continue | 
| (Greppin) 
mars 1905 Brühlberg (,, Tagblatt) 
mars 1905 Berne (Amstein) 
mars 1905 Ferzogenbuchsee, 6 (K. Gerber) 
mars 1905 Boll (Luginbühl) 
mars 1905 Ranflühberg | (Hofstetter) 
mars 1905 Rosegg (Greppin) 
mars 1905 Wyler (Daut) 
mars 1905 Herzogenbuchsee, © (K. Gerber) 
mars 1905 Murgenthal (de Burg) 
mars 1905 Fulenbach (de Burg) 
mars 1905 Berne, G ad. (Daut) 
mars 1905 Bellach, & et © (Greppin) 


mars 1905 Bellach (Greppin) 


30 


22 


— 1442 — 


mars 1905 Grenchen, ©  (Greppin) 
mars 1906 Sinneringen (Luginbühl, 
mars 1906 Leimiswil, & (Mathys) 
mars 1906 Herzogenbuchsee, (K. Gerber) 
mars 1906 Berne | (Weber) 
mars 1906 Hagneck (Mühlemann) 
mars 1906 Bargen (,,0rnithol. Beobachter‘“, pub- 
hé par Daut) (Vola) 
mars 1906 Aarberg (Voli) 
mars 1906 Ranflühberg (Hofstetter) 
mars 1906 Münsingen (Daut) 
mars 1906 Rosegghof, 1 8 ad. (Greppin, ,,Ver- 


such emes Beitrages etc.‘“, 1907.) 


mars 1906 Leimiswil, © (Mathys) 
mars 1906 Flerzogenbuchsee, à 10 h. 30 a. m., 
plusieurs 66 (K. Gerber) 
mars 1906 Ranflüh, plusieurs mdividus 
(Hofstetter) 
mars 1906 Murgenthal (de Burq) 
mars 1906 Rosegghof, & et © (Greppin, ,,Ver- 


such etc.) 
mars 1906 Berne, plusieurs exemplaires 
(Daut) 
mars 1906 Plaine de l’Aar, en grand nombre, 
surtout des 66 ad., quelques O9 ad. 
(Greppin, Mersuchretic:#)ù 


mars 1906 Gunzgen (de Burg) 
mars 1906 Kappel (de Burg) 
mars 1906 Hägendorf (de Burg) 
mars 1906 Soleure-Granges, mdividus isolés 


(Greppin, , Versuch etc.“) 
mars 1906 Fulenbach (Wyss) 


mars 1906 Plaine de l’Aar, individus isolés 


(Greppin, ,,Versuch ete.) 
avril 1906 Berne, premier & en livrée d’adulte 
(Daut) 


10 


23 


— 1445 — 


mars 1907 Aarberg (Mühlemann) 
mars 1907 Boningen (Lack) 

mars 1907 Aarberg (Mühlemann) 
mars 1907 Berne ( Weber) 
mars 1907 Ranflühberg. (Hofstetter) 
mars 1907 Aarberg, plusieurs (Mühlemann) 
mars 1907 Hägendorf, les rouges-queues de cette 


localité se distinguent facilement par leur chant 
excessivement long (de Burq) 
avril 1907 Hägendorf, Gunzgen, Kappel, passages 
considérables (de Burg) 
avril 1907 Hägendorf, en grand nombre, les 
nicheurs sont au complet (de Burg) 
avril 1907 Hägendorf, derniers passages 
(de Burg) 


mars 1908 Fulenbach (Jüggt) 
mars 1908 Sinnerimgen (Luginbühl, 
mars 1908 Ranflühberg (IHofstetter) 
mars 1908 Berne (Weber) 
mars, 1908 Berne, 4400 (Daut) 
mars 1908 Aarberg (Mühlemann) 
mars 1908 Fulenbach, 2 56 (de Burg) 
mars 1908 Murgental, 1 & (de Burg) 
mars 1908 Rickenbach, premier 8 {de Burg) 
avril 1908 Gunzgen, plusieurs 66,19 (de Burg) 
avril 1908 Hägendorf, beaucoup de 66 (de Burg) 
avril 1908 Hägendorf, on n’observe pas un seul 


individu de cette espèce (de Burg) 
avril 1908 Hägendorf, plusieurs (de Burg) 
avril 1908 Hägendorf, en grand nombre (de Burg) 
avril 1908 Langnau, 6 (Lauterburg) 
avril 1908 Langnau, © (Lauterburg) 
mars 1909 Wangen près d'Olten, premier 
(de Burg) 
mars 1909 Aarberg (Mühlemann) 


24 mars 1909 Murgenthal (Lerch) 


21 
30 
o1 
91 

5) 


3) 


7 


ï 
fe) 


26 
26 


— 1444 — 


mars 1909 Wangen près d'Olten, 2 GG(de Burgq) 
mars 1909 Ranflühberg (Hofstetter) 
mars 1909 Rickenbach, plusieurs (de Burg) 
mars 1909 Wangen, plusieurs (de Burg) 


avril 1909 Hägendorf, pas un seul rouge-queue 
n'est visible (de Burg) 
avril 1909 Fulenbach (Jügqt) 


avril 1909 Hägendorf, plusieurs (de Burg) 
avril 1909 Murgenthal, quelques individus 

(de Burg) 
avril 1909 Fulenbach, plusieurs (de Burg) 


avril 1909 Hägendorf, environ la moitié des ni- 
cheurs sont arrivés (de Burg) 
avril 1909 Wangen, environ la moitié des ni- 
cheurs sont arrivés de Burg) 
avril 1909 Rickenbach, environ la moitié des ni- 
cheurs sont arrivés (de Burg) 
avril 1909 Hägendorf, Rickenbach, Wangen, 
au complet (de Burg) 
mars 1910 Derendingen (Lerch-Stampfli) 
mars 1910 Berne ( Weber) 
mars 1910 Soleure, une paire (Greppin) 
mars 1910 Berthoud (Mer 2) 
mars 1910 Münchenbuchsee (Holzer) 
mars 1910 Aarwangen .… (Bütikofer) 
mars 1910 Aarberg (Serlei:) 
mars 1910 Berne,en grand nombre ({ Weber) 
mars 1910 Diesshbach-Büren (Kaeser.) 
mars 1910 Berthoud (Hans Aebi) 


mars 1910 Wangenprès d'Olten, chante {de Burg) 


mars 1910 Berthoud (J. U. Aebi, ,Ornithologische 
Wahrnehmungen‘, 1911). 

mars 1910 Münchenbuchsee (Rauber) 

mars 1910 Zollbrück (Althaus) 

mars 1910 Fulenbach (Jüggi) 

mars 1910 Aarberg | (Mühlemann) 


21 
28 


12 


mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 


curus chante *) 


mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
avril 1910 


ne Doi 


Hägendorf, premier 8 (de Burg) 


Ranfiühberg (Hofstetter) 
Berthoud (Blessing) 
Berne, plusieurs (Daut) 
Wangen s./Aar (Schiwander:) 


Zollbrück, en grand nombre (Althaus) 
Murgenthal (A. Lerch) 
Fulenbach, le ,,batard‘ titys-phœni- 
(de Burg) 


Murgenthal (de Burq) 
Rothrist (de Burg) 
Lenniswil (Mathys) 
Plaine de lAar (Grepptn) 


Aarberg, passage considérable 


avril 
avril 


très bien, 


1910 
1910 


railles 


avril 


1910 


(Mühlemann) 


Hägendorf, quatre sujets (de Burg) 

Rickenbach, un individu qui chante 
| 

presque comme un rossignol de mu- 


Huttwil 


(de Burg) 
(Christen) 


26 avril 1910 Born, en grand nombre (de Burg) 

Du 26 avril au 9 mai 1910 Untergäu,aucun (de Burg) 
9 mai 1910 Kappel, Hägendorf, Wangen, Gunzgen 
en nombre 


15 
15 
14 
14 
19 
IS, 
20 


21 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


mars 


RON 
1911 
1911 
LOI: 
RO1B] 
1911 
RONBI 


LOI 


(de Burg) 


Ranfiüh (Hofstetter) 
Zollbrück (Althaus) 
Berne (A. Fless) 
Berne ( Weber) 
Langnau, © (Lauterburg) 
Kraligen (Mosimann) 
Zollbrück, en grand nombre 
(Althaus) 
Diemerswil (Häberli) 


*) L’abdomen de cet individu est d’un beau roux de rouille 


clair. 


(de Burg). 


21 mars 1911 
22 mars 1911 
24 mars 1911 
25 mars 1911 
26 mars 1911 
28 mars 1911 
28 mars 1911 
28 mars 1911 
29 mars 1911 
30 mars 1911 
25 au 30 mars 
Mars RO 
GS avioil 1 
1er avril 1911 
1% avril 1911 
4 avril 1911 
6 avril 1911 
6 avril 1911 
9 avril 1911 
LANVETNIONl 
14 avril 1911 


Dates du 
9 oct. 1885 


10 oct. 1885 
AU ECS Ile) 


18 oct. 1888 

14 sept. 1389 
sages 

14 oct. 1839 


lh'oct 041889 
13 sept. 1890 
sages 
lENoCt 01890 
20 déc. 1890 


— 1446 


Ryken 
Derendngen 
Uttigen 
Wyler 
Wiedlhishbach 
Leimiswil 
Rosegg 
Wanzwil 
Berthoud 


(Lerch) 


(Lerch-Stampfti) 


(Lüthi) 
(Rauber) 
(Bütikofer) 
(Maihys) 
(Greppin) 
(Stampijli, 
(Hans Aebi) 


Längendorf, une paire (Greppin) 
1911 Berne, passage principal ( Weber.) 


Gurten 


Aarberg, plusieurs 


EHuttwil 
Rvken 
Boningen 


Langnau, 4 ad. 
Murgenthal 


Berthoud 


(Balsiger) 
(Seiler) 
(Christen) 

( Wäinteler) 
(Lack)) 
(Lauterburg) 
( Wänteler) 
(Blessing) 


Berthoud, passage principal (Blessing) 


Berthoud 


départ: 


(Mer) 


Hasle, passages importants 


(K. Gerber) 


Hasle, passage important(X. Gerber) 


Hasle, les derniers 


Langnau 


(K. Gerber) 
(K. Gerber: 


Langnau, commencement des pas- 


Langnau 


Herzogenbuchsee 


(K. Gerber) 


(K. Gerber) 
(Krebs) 


Langnau, commencement des pas- 


Langnau 


Herzogenbuchse 


(K. Gerber) 
(K. Gerber.) 
(Krebs) 


24 


Tan oct. 1892 


21 oct. 1892 [Langnau 
3au9 oct. 1895 


DOTMMIOSO 


2e) OCR M US) 
10 oct. 1896 
o oct. 1900 
D oct. 1900 
jusqu'au 
PROC UD 
29) Os 11800 
31 oct. 1900 
DDNOCt MIO 
29) OC IBU 
10 Sept. 1902 
12 sept. 1902 
parür 
& OC … 1907 
20. oct. 1902 
PAROI 0? 
2 sept. 1903 
CROCLAMIO0S 
15 0ct 1905 
25 oct. 1903 
6 nov. 1903 
TOROEt A TOUT 
dans les 
12 oct. 1904 
DOC LOOT 
champs 
18 oct. 1904 


— 1447 — 


Langnau (K. Gerber) 
Langnau, passage principal 
(K. Gerber) 
(K. Gerber) 
Langnau, en grand nombre 


(K. Gerber) 


Langnau (X. Gerber.) 
Sumiswald (Fischer-Siguwart) 
Ferzogenbuchsee, en grand nombre 


(K. Gerber) 
Herzogenbuchsee, le passage dure 
29 octobre .(K. Gerber) 


Rosegg (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Bettlach (de Burg) 
Rosegg (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Selzach, quelques mdividus au passage 
(Greppin) 
Herzogenbuchsee, commencent à 
(K. Gerber) 
Rosegg, sont encore nombreux 
| (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 


Altreu, dernière observation (Greppin) 
Plane de lAar (Greppin) 
Rickenbach, dernier chant (de Burg) 


Berne (Daut) 
Ranflühberg (Hofstetter) 
Aarberg (Mühlemann) 
Plaine de l’Aar, quelques individus 
champs de betteraves  (Greppin) 
Berne (Daut) 
Gäu, en grand nombre dans les 
(de Burg) 
Herzogenbuchsee (K. Crerber) 


20 


10 


15 
15 
16 
17 
17 
21 


oct. 1904 
oct. 1904 
OC LO0Z 
sept. 1905 
partr 
sept. 1905 
sept. 1905 
Oct. 190 
jeunes 
OC LO0) 
Oct. O0 
dcr 190 
OCLHOIUOS 
CLOUS 
OC I0 


10/11 oct. 1907 
10/11 oct. 1907 


15 
20 
5) 


Kappel, Gunzgen, tous partis 


OCT MIOIOT 
OCR | SUP 
sept. 1910 
mungen‘). 
sept. 1910 
Sejous 1) 
bise 
sept. 1910 
sept. 1910 
"Sept. 1910 
VCLAMIO NO 
OCLMMLOIO 
Gi 1 JS) 


1448 


Bellachweïiher (Greppin) 
Berne ( Weber) 
Härkingen (de Burg) 
Herzogenbuchsee, commencent à 


(K. Gerber) 
Berne, Spitalacker, beaucoup de jeunes 


(Daut, 
Soleure, les premiers au passage 

(Greppin) 
Plaine de lAar, quelques individus 

(Greppin) 
Soleure, 66 ad. (Greppin) 
Wangen près d'Olten (de Burg) 
Selzach (Greppin) 
Granges (Greppin) 
Rosegg (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 


Härkingen, tous partis {de Burg) 
Untergäu, Wangen, Hägendorf, 
(de Burg) 


Berne (Weber) 
Ranfiühberg (Hofstetter) 
Koserrain (J. U. Aebi, ,;, Wahrneh- 
Berthoud (J. U. Aebi) 


Berthoud, en grand nombre, forte 
(J. U. Aebi 
Berthoud, en grand nombre 
(Aebi-Kräuchi) 
Berne, en grand nombre (7/7. Hess) 
Berthoud, en grand nombre 


(J. U. Aebi) 
Berthoud (J. U, Aebi) 
Utzenstorf, passage abondant 


| (Gebr. Fischer) 
Selzach, passage abondant (Greppin) 


— 1449 — 


7 oct. 1910 Berthoud, passage abondant 
(J. U. Acbi) 

10 oct. 1910 Diemerswil (Häber li) 

10 oct. 1910 Ryken (A. Lerch) 

10 oct. 1910 Murgenthal ( Wäinteler) 

11 oct. 1910 Berthoud (J. U, Aebi) 

12 oct "1910: Koserrain, les, dermers partent 
(J. U. Aebi) 

14 oct. 1910 Ranflühberg, passage (Æofstetter) 

16 oct. 1910 Berthoud, environ 20 sujets 
(Aebi-Krüuchi) 

16 oct. 1910 Hagneck (Mühlemann) 

20 oct. 1910 Utzenstorf, les derniers sont partis 
(Gebr. Fischer) 

21 oct. 1910 Ranflüh, les derniers sont partis 
(Hofstetter) 

PROC MOIOMMBernE ( Weber) 

24 oct. 1910 Fulenbach (Jüggt) 

2 ocre. ID Wicnaeln (Marbach) 

28 oct. 1910 Herzogenbuchsee (Anonyme) 

o nov. 1910 Berne, le dernier exemplaire (/7. Hess) 
30 nov. 1910 Diessbach-Büren, un individu en 
livrée grise (Kaeser:) 

IV.a. Le rouge-queue passe régulièrement par 


plusieurs vallées et cols de la Suisse centrale, avant 
tout par le Gothard, tandis qu'il n'est que nicheur 
dans d’autres contrées. 

Parait à Stans entre le 6 et le 8 avril (Suter). 


Dates d'arrivée: 


12 ave 


1907 


19 mars 1911 
10 avril 1911 
RPaVnetLO I 
16 avril 1911 
16 avril 1911 


Stans (Suter) 

Sarnen (Etlin) 

Sisikon (Zscholkkee) 
Arth au lac (Blum) 
Andermatt (Bollschioeïler:) 


Seebodenalp, 2 44 (Küttel) 


— 1450 — 


16 avril 1911 Rigikaltbad, 1 S (Küttel) 
17 avril 1911 Vitznaueralp, 1 & (Küttel) 


17 avril 1911 Doosen (Küttel) 
Dates du départ, soit dernière observation: 
15 oct. 1903  Pilate (Schifjerli) 
9 oct. 1910 Rigistaffel (Blum) 
OC MR otnStock (Blum) 
JOCLAMIIOMUNnIEerStetten (Blum) 
29 oct. 1910 Andermatt (Bollschweiler:) 


IV. db. Le rouge-queue est un oiseau de passage 
commun dans cette région. Le plus souvent, les pre- 
miers arrivants apparaissent seuls, suivis ensuite par 
des individus appariés et, après le commencement 
d'avril, les rouges-queues nous arrivent par petits 
ogroupes ; ils nous égaient par leur ramage pendant 
quelques heures ou un ou deux jours — selon le 
temps qu'il fait — et un beau matün il ne nous reste 
plus que les quelques couples établis à demeure. 

En automne, on observe de temps à autre des 
troupes de rouges-queues qui se tiennent, pendant la 
journée, dans les champs de pommes de terre ou de 
betteraves, etc., et qui y séjournent souvent pour 
plusieurs jours consécutifs. 


Dates d'arrivée : 


15 mars 1866 Olten (J. de Burg) 
5 mars 1867 Olten (J. de Burg) 
14 mars 1868 Olten (J. de Burg) 
19 mars 1869 Olten (J. de Burg) 
22 mars 1870. Olten (J. de Burg) 
21 mars 1871 Olten (J. de Burg) 
16 mars 1872 Olten (J. de Burg) 
24 mars 1873 Olten (J. de Burg) 
1 mars 1874 Olten (J. de Burg) 


20 mars 1876 Olten (J. de Burg) 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


mars’ 


mars 
avril 

mars 
mars 
mars 
avril 

mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


Mars 


‘mars 


1378 
1819 
1881 
1886 
1886 


1886 : 


1887 
1887 
1838 
1338 
1389 
13839 
1890 
1890 
1890 
1891 
1891 
1891 
1391 
1392 
1892 
1892 
1392 
1893 
1393 
1893 
1894 
1894 
1894 
1894 


1894 


1895 
1895 
1895 


1896 


— 1451 — 


Olten (J. de Burg) : 
 Olten (J. de Burg) 

Olten (J. de Burg) 

Olten (J. de Burg) 
Zofingue (Fischer-Sigwart) 
Aarau (Wäinteler) 

Olten (J. de Burg) 
Zofingue (Fischer-Sigiwart) 
Olten (J. de Burg) 
Zofingue (Fischer-Sigroart, 
Zoug (,.Schw. BI. f. Ornithol.“) 
Oftringen (Hi fiker-Schmitter) 
Bains de Lauterbach (Fischer-Sigwart) 
Zofingue (Fischer-Sigwart) 
Oftringen (Hilfiker-Schmitter) 
Olten (J. de Burg) 

Aarau ( Wäinteler) 
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter) 
Zofingue (Fischer-Sigiwart) 
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter) 
Aarau ( Wünteler) 


Bains de Lauterbach (Fischer-Sigwart) 
Strengelbach (Fischer-Sigwart, 


Oftrngen (Hiljiker-Schmitter) 
Zofingue (Fischer-Sigwart) 
Aarau (Wiäniteler) 

Olten (J. de Burg) 
Oftrngen (Hilfiker-Schmitter) 
Suhrthal (Eduard Fischer) 
Bains de Lauterbach (Fischer-Sigiwart) 
Aarau (Wäinteler) 
Oftringen (Hiljiker-Schmitter) 
Aarau (Wäinteler:) 


Walterswil-Rothacker 
(Fischer-Siyrwart) 
Bremgarten (Lifart) 


16 mars 
17 inars 
21 mars 
14 mars 
21 mars 
24 mars 
21 mars 
27 mars 
21 mars 
23 mars 
26 mars 
28 mars 
29 mars 


29 mars 
6 avril 
8 avril 
13 févr. 

16 mars 

24 mars 

25 mars 

28 mars 

28 mars 

29 mars 
1 mars 
9 mars 

15 mars 
15 mars 

15 mars 
19 mars 

20 mars 

20 mars 

20 mars 


20 mars 


— 1452 — 


1896 Bremgarten, 1 (Gerber) 
18908 Si (fischer-Sigwart) 
1896 Bremgarten, 1 © (Gerber) 
1897 Vallée de la Wigger (Fischer-Sigioart, 
1897 Zofingue (de Burg) 
1897 Olten, en grand nombre {de Burg) 
1897 Starrkirch (de Burg) 
1897 Oftringen ({Hilfiker-Schmitter) 
1897 Schachen (de Burg) 
1898 Aarau ( Winteler) 
1898 Aarau, plusieurs mdividus ( Wénteler) 
1898 Olten (de Burg) 
1898 Olten et environs, en grand nombre 
(de Burg) 
1898 Starrkirch (de Burg) 
1898 Oftringen ({ilfiker-Schmitter) 
1898 Zofingue (Fischer-Siguwart) 
1899”) Olten (de Burg) 
1899 Aux Tuileries de Trimbach (de Burg) 
1899 Olten (de Burg) 
1899 Rothrist, 1 (K. Gerber) 
1899 Olten, plusieurs mdividus (Schürch) 
1899 Zofingue (Fischer-Sigwart) 
1899 Rothrist, 1 © (Grerber) 
1900 Olten (de Burg) 
1900 Olten, plusieurs sujets (de Burg) 
1900 Dulliken (de Burg 
1900 Starrkirch (de Burg) 
1900 Engelberg (de Burg) 
1900 Aarau, 1 6 (K. Gerber) 
1900 Gretzenbach (Hürzeler) 
1900 Däniken (de Burg) 
1900 Schôünenwerd (de Burg 
1900 Olten, en grand nombre {de Burg) 


*) Du 13 février au 23 février 1899 deux exemplaires avec 
la livrée des jeunes chantent à Olten. (G. de Burg). 


Il er 


2 
ILE) 
22 
23 
23 
23 
23 
23 


QD 


18 


De ANT e se 


avril 1900 Zofingue (de Burg) 
avril 1900 Olten, passage abondant (de Burq) 
avril 1900 Oftringen ({ilfiker-Schmitter) 
mars 1901 Olten (de Burg) 
mars 1901 Starrkirch (de Burg 
mars 1901 Wil (de Burg) 
mars 1901 Dulliken (de Burg) 
mars 1901 Schachen (Kissling) 
mars 1901 Winznau (Elsenberger) 
mars 1901 Neutrimbach (Studer) 
mars 1901 Engelberg (Büchler) 
mars 1901 Olten, 28 se cachent dans les joncs 

au bord de l’Aar (de Burg) 
mars 1901 Sempach, 56 dans les jones au bord 

du lac (Schifjerli) 
mars 1901 Oftringen (Hilfiker-Schmitter) 
mars 1901 Sempach (Schifjerli) 
avril 1901 Zofingue (Fischer-Sigiwart) 
avril 1901 Olten, passage abondant (de Burq) 
avril 1901 Sempach, passage abondant{Schrferli) 
mars 1902 Olten (de Burg) 
mars 1902 Starrkirch (Kiefer) 
mars 1902 Wil (Baumann) 
mars 1902 Olten (Christen) 
mars 1902 Rohrbachgraben (Flüchkiger) 
mars 1902 Dulliken (de Burg) 
mars 1902 Rothacker (de Burg) 
mars 1902 Zofingue (Fischer-Sigioart 
mars 1902 Dans les jones au bord du lac de 

Sempach (Schifferli) 
mars 1902 Sempach, plusieurs mdividus 

, (Schifjerli) 

avril 1902 Zofingue, 40 adultes 


avril 1902 


(Fischer-Siguwart) 
Marais de Wauwil, en grand nombre 
(Fischer-Sigioart, 


22. 
22 


Mars 


mai 1902 
1903 
1903 
1903 
1903 
1903 
1903 
1903 
1903 
1903 
1903 
1903 
1903 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


mars 
avril 1903 
avril 1903 


avril 1903 


d'individus le long des rives 


mars 1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 1904 
mars 1904 
mars 1904 
avril 1904 
berg 
mars 190 
mars 1905 
mars 1905 


1454 


Zofingue, les derniers sont arrivés 
(Fischer-Sigivari, 


Aarau ( Wänteler) 

Olten (de Burg) 

Aarau (Gautschi) 

Zofingue (Bretscher) 

Olten, plusieurs individus (de Burg) 


Olten, CO (de Burg) 
Wigcerthal (Fischer-Sigiwart, 
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter) 


Olten, plusieurs 66 (de Burg) 
Sempach (Schifjerli) 
Olten, beaucoup dé OO (de Burg) 
Oftrngen, plusieurs exemplaires 
(Hilfiker-Schmitter) 
Sempach, plusieurs individus 
(Schifjerli) 
Olten, beaucoup de 6600 juv. et ad. 
(de Burg) 
Lac des Quatre-Cantons, beaucoup 
(E. Baumann) 
Olten, deux individus en livrée grise 


(de Burg) 
Olten, plusieurs 86, 1 © (de Burg) 
Däniken (de Burg) 
Rothacker (de Burg) 
Starrkirch (de Burg) 
Gretzenbach (Hürzeler) 
Dulliken (de Burg) 
Sempach …  (Schijjerh) 
Zofingue (Fischer-Sigwart) 


Zofingue, premier exemplaire au Reb- 
(Fischer-Sigwart) 
(de Burg) 

( Winteler) 
(de Burg) 


Olten 
Aarau 
Olten, & chante 


— 1455 — 


19 mars 1905 Dulliken (de Burg) 
19 mars 1905 Olten, plusieurs 66 (de Burg) 
19 mars 1905 Starrkirch (de Burg) 
20 mars 1905 Olten, plusieurs OO (de Burg) 
20 mars 1905 Gretzenbach (Hürzeler) 
21 mars 1905  Zofingue (Fischer-Sigwart) 
23 mars 1905 Sempach (Schifjerli) 
95 mars 1905 Schachen (de Burg) 
1 mars 1906 Olten *) (Scheivoiler) 
15 mars 1906 Sempach (Schifjerli) 
17 mars 1906 Olten (de Burg) 
19 mars 1906 Neutrimbach (Grolimund) 
19 mars 1906 Wartburg-Säl (Schulthess) 
19 mars 1906 Wil (Bächler) 
20 mars 1906 Sempach, en grand nombre (Schifferli) 
22 mars 1906 Kaloïten : (de Burg) 
23 mars 1906 Lucerne (Kümmerly) 
24 mars 1906 Sempach, plusieurs 88 (Schifjerli) 
25 mars 1906 Lucerne, trois OO (Kümmerly) 
27 mars 1906 Aarau, partout (Wäinteler) 
4 avril 1906 FHergiswil, beaucoup de rouges-queues 
ont péri (de Burg) 
13 avril 1906 Napf (1400 m.) (Schifjerli) 
26 févr. 1907 Aarau, 8 chante (Winteler) 
D mars 1907 Olten, Hard, premier chant 
(Brunner) 
19 mars 1907 Olten, 3 ad. chante à deux heures de 
l'après-midi, repart ensuite (de Burg) 
21 mars 1907 Oliten, Ouest, "15 en livrée grise 
(de Burg) 
23 mars 1907 Sempach (Schifferli) 
26 mars 1907 Olten, 1 8 ad. chante, est arrivé à 10 
heures (de Burg) 


“) Deux individus en livrée grise séjournent pendant 
plusieurs jours à Olten; du 11 au 17 on n’en observe point. 


(de Burg.) . 
95 


21 
29 
29 
30 
30 
31 
31 
91 


31 


— 1456 — 
mars 1907 Olten, 1 3, chante (de Burg) 
mars 1907 Olten, 48 et O0 (de Burg) 
mars 1907 Wildesg ( Wänteler.) 
mars 1907 Aarau ( Wänteler) 
mars 1907 Olten, en grand nombre (de Burg) 


mars 1907 Olten, en grand nombre (de Burg) 
mars 1907 Winznau, en petit nombre {de Burg) 
mars 1907 Niedergüsgen, 3 exemplaires 
| (de Burg) 
mars 1907 Schünenwerd, 1 exemplaire 
(de Burg) 


1% avril 1907 Olten, en grand nombre (de Burq) 


23 
28 


5) 
18 
19 


29 
30 


12 


avril 1907 Olten, de nouveaux arrivants (de Burg) 
avril 1907 Sempach, passage abondant au bord 


du lac (Schifferti) 
mai 1907 Olten, dernier passage abondant 
| (de Burg) 
mars 1908 Wil, premier (de Burg) 
mars 1908 Sempach (Schifferli) 
mars 1908 Olten, 2 G ad. (de Burg) 

mars 1908 Olten, encore un £ qui chante 
(de Burg) 

avril 1908 le premier 8 établi à Olten 

(de Burg) 


avril 1908 Olten, en grand nombre (de Burg) 
avril 1908 Starrkirch, 10imdividus (de Burg) 
avril 1908 Wil, plusieurs individus (de Burg) 
au 10. April 1908 Olten, on n'en entend point 


(de Burg) 
avril 1908 Olten et environs, plusieurs individus 

(de Burg) 
avril 1908 Olten, en grand nombre (de Burg) 


mai 1908 Olten, les derniers sont partis; 1l n°y 
a plus dans la contrée que les couples établis 
à demeure (de Burg) 

mars 1909 Aarau (Dieboldl) 


— 1457 — 


12 mars 1909 Frohheim-Olten, les premiers (de Burg) 
20 mars 1909 Olten, 2 66 avec la livrée grise qui 
chantent (de Burg) 

22 mars 1909 Olten, quelques exemplaires au pas- 

sage _ (de Burg) 
23 mars 1909 Sempach (Schijjerli) 
27 mars 1909 Olten, 2 68 sont arrivés (de Burg) 
28 mars 1909 Olten, 3 AS chantants (de Burq) 
29 mars 1909 Olten, 6 AZ chantants”) (de Burg) 
30 mars 1909 Olten, 10 AA chantants (de Burg) 
3 avril 1909 Olten, aucun oiseau ne chante {de Burg) 
7 avril 1909 Aarburg, 1 8 qui chante {de Burg) 
10 avril 1909 Olten, plusieurs couples (de Burg) 
14 avril 1909 Olten, plusieurs 6© (de Burg) 
17 avril 1909 Olten, passage considérable {de Burg) 
8 mars 1910 Gontenschwil (Frey-Hirzel) 
18 mars 1910 Sempach (Schifjerli) 
22 mars 1910 Olten, premier 8 en livrée d’adulte 
(de Burg) 
23 mars 1910 Uerkheim (Bolliger.) 
25 mars 1910 Zofingue (Fischer-Sigiwart) 
26 mars 1910 Olten, vers le soir, plusieurs mdividus 
sont arrivés (de Burg) 
26 mars 1910 Olten-Hammer,lapremièreO(de Burg) 
26 mars 1910 Strengelbach, individus isolés 
: ( Winteler) 
27 mars 1910 Olten, plusieurs mâles qui chantent 
(de Burg) 
271 mars 1910 Sempach, les passages continuent 
(Schifferli) 
28 mars 1910 Strengelbach ( Winteler) 
29 mars 1910 Aarburg, le premier 8 (de Burg) 
30 mars 1910 Strengelbach, plusieurs { Wänteler) 


*) Un exemplaire chante à 7 h. du matin, sur le toit de la 
maison Dr. C., un autre à 10 h. sur le toit de la maison E. un 
troisième did chante, à 11 h, sur le toit de la maison U. 


Une 


30 mars 1910 Olten, trois mâles qui chantent, dis- 


paraissent vers 8 heures 
30 mars 1910 St-Urban 
31 mars 1910 Aarau-Telli 


(de Burg) 
(Weltert) 
(Mme Frey-Amsler) 


du 31 mars au 3 avril 1910 Olten, un seul mdvidu 


5) 
5) 
5) 
5) 
. 


1910 
1910 
1910 
1910 
1910 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 


(de Burg) 
Aarau, quelques sujets {de Burg) 
Baden, plusieurs 66 (de Burg) 


Brugg, un seul individu (de Burg) 
Sempach, de forts passages {Schifferli) 
Olten (de Burg) 


7 avril au 9 mai 1910 Olten, peu d'mdividus 


(de Burg) 


Jusqu'au 7 avril 1910, on observe quelques imdivi- 


dus de passage (de Burq) 
avril 1910 Zoug (Zürcher) 
avril 1910 Strengelbach, en nombre ( Wänteler) 
» avril 1910 Wauvwilermoos, en nombre considé- 
rable (Fischer-Sigwart, de Burg) 
avril 1910 Sempach, les passages durent encore 
(Schifjerli) 
avril 1910 Zofingen, en grand nombre 
(Fischer-Sigwart, 
mai 1910 Olten, plusieurs petites troupes 
(de Burg) 
mai 1910 Olten, les passages recommencent 
(de Burg) 
mai 1910 Olten, le nombre des paires est assez 
considérable (de Burg) 
mars 1911 Wil, deux 66, livrée intermédiaire 
(de Burg) 
mars 1911 Olten, premier & (de Burg) 
mars 1911 Hardegg-Olten, & (de Burg) 
mars 1911 Olten, plusieurs 68 (de Burg) 
mars 1911 Zofingue, premier mdividu 


(Fischer-Sigroart) 


23 


28 


N 


12 


— 1459 — 
mars 1911 Winznau (de Burg) 
mars 1911 Starrkirch (de Burg) 
mars 1911 Neutrimbach (de Burg) 
mars 1911 Olten, plusieurs 88 qui chantent 
_ (de Burg) 

mars 1911 Olten, en grand nombre (de Burg) 
inars 1911 Sempach (Schifierli) 


mars 1911 Bremgarten-Argovie  (Jehle-Koller) 
mars 1911 Olten, on n’observe plus que peu 


d'individus (de Burg) 
mars 1911 Olten, plusieurs petits groupes 
| | (de Burg) 
mars 1911 Oliten, de nouveaux passages 
(de Burg) 
avril 1911 Olten, on nobserve pas un seul 
rouge-queue (de Burq) 
avril 1911 Sempach, passage principal 
| (Schifferli) 
avril 1911 Olten, on observe un seul individu 
4 (de Burg) 
avril 1911 Olten, pas un seul rouge-queue 
(de Burg) 
avril 1911 Winikon (Bucher) 


avril 1911 Engelberg-Olten, en grand nombre 

(Fischer-Sigwart) 

avril 1911 Olten, nos couples établis à demeure 
(de Burg) 

avril 1911 Olten, passage considérable {de Bur:q) 
avril 1911 Bremgarten-Argovie, abondants 

(Jehle-Koller) 


avril 1911 Aarau (Mine Frey-Amster) 


avril 1911 Lucerne (Scherer) 
avril 1911 Aarau (Zschoklee) 


avril 1911 Rebberg-Zofingue 
(Mine Strähl-Imhof) 
avril 1911 Zoug, passages abondants (Zürcher) 


25 avril 1911 
Dates du 

9 nov. 1887 

15 oct. 1888 
15 oct. 1889 
4 oct. 1890 

AOC NIS ON 
OL 10 
ln OC. 102 
lHROCURAIS0S 
OO IS 
DINOCUMMIOSU 
DINOC OMIS 
DOCS 

18 oct. 1895 
6 oct. 1896 

oct. 1896 
12 sept. 1897 
2) OCR lot 
roc 
25 Or let 
DOROCUMLLOUT 

sage 

20) OL: leg 
18 CCR 10 
15) oc, : LEGS 
DAPOCT OMIS 
15 sept. 1899 
lohoct Me 
20 oct. 1899 
14 août 1900 


1460 


Lucerne, passages abondants 
(Scherer) 


départ, soit dernière observation. 


Zolingue (Fischer-Sigioart) 
Zofingue (Fischer-Sigwart, 
Zolingue (Fischer-Siguwart, 
Oftringen (Hilfiker-Schmitter) 
Zofingue (Fischer-Sigwart, 
Zolingue (Fischer-Siguwart, 
Oftringen (ITiljfiker-Schmitter) 
Zofingue (Fischer-Sigiwart, 
Aarau (Fischer-Sigwart) 
Zolingue (Fischer-Sigioart, 
Oftrmgen (Hilfiker-Schmitter) 
Zofingue (Fischer-Sigwart) 
Oftringen (Hilfiker) 
Bremgatrten-Argovie (Lifart) 
Zofingue : (Fischer-Sigwart) 
Olten, commencement du passage 


(de Burg) 


Zofingue (f'ischer-Sijwart) 
Lac d’Aegeri (Fischer-Siguwart) 
Olten (de Burg) 
Olten, quelques exemplaires au pas- 

Ce TER) 
Olten, le dernier (de Burg) 
Olten (Schürch) 
Zofingue (Fischer-Sigiwart,) 
Olten, dernier chant (de Burg) 


Olten, commencement du passage 


(de Burg) 
Olten (Schürch) 
Olten (de Burq) 


Olten, commencement du passage 
(de Burg) 


11 


15 
19 
15 
21 
22 


21 
91 
1er 
21 


30 


ADD 


oct. 1900 Olten (de Burg) 
oct. 1901 Suhrthal, passage des rouges-queues 
(Bretscher) 
oct. 1901 Olten (de Burg) 
oct. 1901 Oftringen (il fiker.) 
oct. 1901 Sempach (Séhifjerli) 
oct. 1901 Menziken (Schifjerli) 
oct. 1901 Zofingue (Fischer-Sigwart) 
oct. 1902 Brühlmatten (Fischer-Siqroart) 
oct. 1902 Musée de Zofingue (Fischer-Sigioart) 


oct. 1902 Zofingue, tous sont partis 
(Fischer-Sigiwart) 
oct. 1902 Wykon, en nombre (Fischer-Sigwart) 


oct. 1902 Hochwacht (Fischer-Sigiwart) 
oct. 1902 Sempach (Schifjerli) 
où 18021 0)kem (de Burg) 

oct. 1902 Sempach (Fischer-Sigwart) 
oct. 1903 Grund-Olten (de Burg) 


oct. 1903 Zofingue, passage considérable 
(Fischer-Sigwart) 
oct. 1903 Olten, un male chante encore 


(de Burg) 
OCR LO0S PB On (de Burg) 
oct. 1903 Zofngue (Fischer-Sigwart) 
oc  IQ0E DiEre (Schifjerli) 


oct. 1903 Olten, encore plusieurs 66 (de Burg) 
oct. 1903 Olten, encore trois exemplaires, le 


chant a cessé (de Burg) 
oct. 1903 Lützelau (Fischer-Sigioart) 
oct. 1903 Kôliken (Fischer) 


nov. 1903 Olten, dernier 8 ad. (de Burg) 
août 1904 Wiggerthal, commencement du pas- 
sage, en grand nombre (Fischer-Sigwart,) 
sept. 1904 Zofingue, passage abondant 
| (Fischer-Sigwart) 
oct. 1904 Zofingue, Musée  (Fischer-Sigwart) 


© OÙ O0 ©t 


12 


— 1462 — 


oct. 1904 Olten, encore nombreux (de Burg) 
oct. 1904 Olten, encore 7 exemplaires 
(de Burg) 
oct. 1904 Olten, encore 3 imdividus (de Burg) 
oct. 1904 Olten, encore un seul exemplaire 
(de Burg) 
oct. 1904 Olten, le dernier exemplaire est parti 
(de Burg) 
sept. 1905 Zofingue, passage abondant 
(Fischer-Sigiwart) 
oct. 1905 Sempach, passage abondant 


(Schifjerli) 
oct. 1905 Olten, passage considérable 

(de Burg) 
oct. 1906 Olten (de Burg) 
sept. 1907 Olten, commencement du passage 

(de Burg) 


sept. 1907 Olten, passage abondant (de Burg) 
sept. 1907 Olten, très peu d'individus 


(de Burg) 

oct. 1907 Olten, passage important la nuit passée 
| | (de Burg) 

Ve MOIUTPeOlen (de Burg) 
oct. 1907 Winznau (de Burg) 
OELIMOOTES chachenen (de Burg) 


oct. 1907 Olten, beaucoup chantent (de Burg) 
oct. 1907 Olten, encore beaucoup d'individus 
chantants (de Burg) 
oct. 1907 Olten, dix pour cent des rouges-queues 
indigènes se trouvent encore dans la contrée 


: (de Burg) 
oct. 1907 Olten, tous sont partis (de Burg) 
oct. 1907 Olten, un mâle adulte chante 

(de Burg) 


août 1908 Olten, les premiers sont partis 
(de Burg) 


e Dose 


LÉ AES 
AT d'A LT 7e 


4 sept. 1908 
mencé 
13 sept. 1908 
16 sept. 1908 
passent 
16 sept. 1908 
19 sept. 1908 
21 sept. 1908 
24,sept. 1908. 
28 sept. 1908 
28 sept. 1908 
2 oct: 1908 
9 OCt. 101908 
D oct. 1908 
6 oct. 1908 
oct. 1908 
T oct. 1908 
1 oct. 1908 
8 oct. 1908 
de vieux 
8/9 oct. 1908 
10 oct. 1908 
22MOCt 1908 


— 14635 — 


Olten, le passage principal a ecom- 


| (de Burg) 
Olten, des individus isolés partent 
(de Burg) 
Olten, les mdividus jeunes partent et 
(de Burg) 
Wauvwilermoos, en grand nombre 
(de Burg) 
Wauwil, passage très fort 
(de Burq) 
Wauwilermoos, en grand nombre 
(de Burg) 
Wauwil, en nombre abondant 
(de Burg) 


Wauwil, peu d'individus (de Burg) 
Olten, beaucoup sont partis 
(de Burg) 


Olten, plusieurs 66 (de Burg) 
Wauwilermoos, passage abondant 
(de Burg) 
Wauivilermoos, passage abondant 
(de Burg) 
Wauwilermoos, encore un exemplaire 
(de Burg) 
Olten, un seul exemplaire chante 
(de Burg) 
Wauwil, en grand nombre 
(de Burg) 


Suhrthal, nombreux (de Burg) 
Wauwilermoos, je n'ai observé que 
males (de Burg) 
Olten, tous parts (de Burg) 
Aarau, encore deux exemplaires 
(de Burg) 
Wauvwilermoos, encore deux exem- 


plaires avec la livrée grise (de Burg) 


22 août 1909 


19 ep al90 
9/10 sept. 1909 


15e pro 0) 
41/5 001. 909 
LOC 


20 oct. 1909 
26 août 1910 


commence 


30 août 1910 
31 août 1910 


SE DE: HGAUT 
3 sept. 1910 


2) EU à SN) 


1/5 sept. 1910 


— 1464 — 


Olten, commencement des passages 


(de Burg) 

Olten (de Bur:g) 
Environs d’'Olten, en nombre 

(de Burg) 
Olten (de Burg) 
Olten, en nombre (de Burg) 
Olten, beaucoup sont partis 

(de Burg) 


Olten, le dernier 8 part (de Burg) 
Olten, le mouvement de la migration 


(de Burg) 
Olten, en très grand nombre 

(de Burg) 
Winmikon, le passage commence 

(Bucher) 


Olten, beaucoup sont partis (de Burg) 
Wauwilermoos, en petit nombre 
(Fischer, de Burg) 

Wauwil, le passage à commencé 
(Fischer-Sigiwart, 

Olten, beaucoup sont parts (de Burg) 


11/12 sept. 1910 Olten, de forts passages (de Burg) 
17 sept. 1910 Wauwilermoos, passage d'individus 


jeunes 
7 San. ISO 


(de Burg) 
Wauvwil, passage considérable 
(Fischer-Sigiwart, 


21/22 sept. 1910 Olten, partis en nombre (de Burg) 
24/25 sept. 1910 Olten, de forts passages (de Burg) 


30 sept. 1910 
2/3 oct. 1910 
BL OEU. à SIGN 
t'on INC 


TOC OIO 


Zoug (Zürcher) 
Olten, beaucoup sont partis (de Burg) 
Lucerne (Scherer:) 
Olten, encore 3 individus chantants 
(de Burg) 


Wauvwilermoos, encore 3 exemplaires 
(Fischer-Sigwart, de Burg) 


— 1465 — 


7 oct. 1910 Wauvwil, quelques sujets 
(Fischer-Sigwart,) 
8 oct. 1910 Sempach, passage important 
(Schifferli) 
10/11 oct. 1910 Olten, passage abondant (de Burg) 
13 oct. 1910 Olten, encore 2 exemplaires (de Burg) 
15 oct. 1910 Olten et environs, un seul exemplaire 
(de Burg) 
15 oct. 1910 Neudorf-Uerkheim (Bolliger) 
16/17 oct. 1910 Olten, le dernier & parti (de Burg) 


18 oct. 1910 St-Urban ( Weltert) 

20 oct. 1910 Neudorf-Uerkheim, dernier 
(Bolliger) 

22 oct. 1910 Bremgarten (Jehle-Koller:) 

26 oct. 1910 Arth-Sonnenberg (Blum) 


10 nov. 1910 Sempach, les derniers (Schifjertli) 

21/28 août 1911 Olten, passage abondant (de Burq) 

6 sept. 1911 Olten, plusieurs jeunes exemplaires 
sur les sureaux (de Burg) 


12 sept. 1911  Olten, passage abondant (de Burg) 
V.a. En général, les migrations des rouges-queues 
ne sont pas très remarquables dans le canton de Glaris 
(d’après {ous nos collaborateurs). 
Dates d'arrivée: | 
29 mars 1910 Schwanden (Jenny-Zopji) 


3l mars 1910 Schwanden (T'schudi) 
12 avril 1911 Schwanden (Jenny-Zopfi) 


17 avril 1911 Schwanden, passage principal 
(Jenny-Zopj) 
V.0. Dans cette région on observe de forts 
passages au printemps comme en automne. 
Dates d'arrivée: 
9 mars 1884 Zurich (Nügeli) 
91 mars 1887 Zurich (Nügeli) 


27 
21 


1er 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 

mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 

mars 
avril 

mars 
mars 
avril 

mars 
avril 

mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 

mars 
mars 


1889 
1890 
1892 
1894 
1894 
1895 
1895 
1896 
1896 
1897 
1897 
1897 
1897 
1898 
1898 
1898 
1898 
1898 
1898 
1899 
1899 
1900 
1900 
1900 
1901 
1901 
1902 
1902 
1902 
1902 
1903 
1903 
1903 
1903 
1904 
1904 


— 1466 — 


Zurich 
Zurich 
Riesbach 
Riesbach 
Zurich 
Riesbach 
Altstetten 
Altstetten 
Zurich 
Zurzach, 
Zurich 
Altstetten 
Zurzach, OO 
Zurzach, 6 
Zurzach, OO 
Glatthal 
Zurich 
Zurich 
Wallisellen 
Zurich 


Zurich, un couple 


Rafzerfeld 
Zurich 
Zurich-Ville 
Zurichhorn 
Zurich-Ville 
Zurichhorn 
Zurich, 1 6 
Zurich II 
Zurich, L © 
Zurich 
Zurich 
Zurich, 6 
Katzensee 
Wiedikon 
Zivirica, JE 6 Tir. 


_ (Nügel) 


(Nügeli) 
(Nägeli) 
(Nägeli) 
(Graf) 
(Nägeli) 
(Graf) 
(Graf) 
(Nägeli) 
(Gerber) 
(Nägeli) 
(Graf) 
(Grerber) 
(K. Gerber 
(K. Gerber) 
(Graf) 
(Näügeli) 
(Graf) 
(Vorbrodit) 
(Graf) 
(Graf) 
(Graf) 
(Nägeli) 
(Graf) 
(Nügeli) 
(Graf) 
(Nägeli) 
(Knopjli, 
(Graf) 
(Knop/fli) 
(Graf) 
(Knopfli) 
(Graf) 
(Nägeli) 
(Graf) 
(Knopfli) 


— 1467 — 


31 mars 1904 Zurich (Nägeli) 
1e avril 1904 Zurich, partout (Knopjli) 
2 avril 1904 Zurich, 6400 (Graf) 
13 mars 1905 Wädenswil (Zschoklke) 
20 mars 1905 Zurich (Graf) 
20 mars 1905 Winterthour (Spalinger) 
20Mnars 90 Zurich ANS (Knop/ti) 
4 avril 1905 Zurich, partout _ (Knopfjli) 
18 mars 1906 Aussersihl (Knopjli) 
19%mars 1906 Zurich, © (Nägeli) 
20 mars 1906 Limmatquai, plusieurs (Xnopjli 
25 mars 1906 Zurich, 4 exemplaires (Nüägeli) 
2 avril 1906 Zurich, peu d'mdividus (Xnopjfli) 
8 avril 1906 Zurich, beaucoup de couples établis 
à demeure (Knop/li) 
26 mars 1907 Enge, premier & (Knopjli) 
29 mars 1907 Zurich, plusieurs (Knopjli) 
4 avril 1907 Schlieren (Kümmerly) 
6 avril 1907 Schlieren, passage principal 
(Kümmerly) 
2 avril 1908 Zurich | (Kern) 
10 avril 1908 Zurichberg . (Bretscher) 
30 mars 1909 Zurich, 1 S (Knopjli) 
8 avril 1909 Limmattal, en nombre (Xnopjli) 
8 mars 1910 Zurichberg (Stäheli) 
12 mars 1910 Fluntern (Stäheli) 
13 mars 1910 Freienbach (Pfenninger) 
13 mars 1910  Bülach (Utzinger) 
19 mars 1910 Kilchberg (Koelsch) 
25 mars 1910 Zurich (Bretscher) 
26 mars 1910 Zurich (Graf) 
21 mars 1910 Freienbach (Pfenninger) 
28 mars 1910 Zurich, passage principal (Knopfli) 
28 mars 1910 Zurich (Knopfli) 
28 mars 1910 Fischenthal, les premiers arrivants 


(Hausammann) 


28 
28 


90 


1e 


© 


© 


mars 
mars 


mars 


avril 


avril 
avril 


avril 


avril 

avril 

mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 


avril 
avril 
avril 


avril 
avril 
avril 
avril 
mail 


1910 
1910 


1910 


1910 


1910 
1910 


1910 


1910 
1910 
OAI 
1911 
1911 
1911 
1911 
OM 
ROME 
ROM 


1911 
LOU 
ON 


OMS 
1911 
1911 
1911 
1911 


Dates ‘du 


AOC 


OC. 


1895 
1897 


— 1468 — 


Meilen (Zollinger) 
Zurich Il, plusieurs 46 ad. et juv. 
(Knopjli) 
Fischenthal, en grand nombre 
(Hausammann) 
Zurich, passage important 
(Graf) 
Zurich IT, premier 8 (Knopjli) 
Zurich, passage abondant 
(Graf) 
Kilchberg, passage principal 
(Koelsch) 
Freienbach, plusieurs (Pfenninger) 
Hirzel am Albis (Beck-Corrodi) 
Seebach (G. Sauter.) 
Bülach | (Utzinger) 
Obermeilen (Zollinger) 
Zurichberg (Stäheli) 
Bülach, passage principal (Ulzinger) 
Stallikon (Oberholzer) 
Oberengstrmgen (Knopfli) 
Zurich IV, plusieurs individus 
(Knop/fli) 
Winterthour (Biedermann) 
Zurich Il (Kern) 
Allmend, plusieurs exemplaires 
(Knopfli) 
Niederglatt (Bretscher) 
Einsiedeln (Buck) 
Selnau, chant de l'espèce (Xnop/li) 
Hirzel am Albis (Beck-Corrodi) 
Schübelbach (Bruhin) 
départ: 
Altstetten (Graf) 
Altstetten (Graf) 


12 
15 
16 


OCT. 
OCt. 
OCT. 
OCT. 
OCt. 
OCt. 
oct. 
OC. 


Oct. 
Oct. 
sept. 


OCT. 
OCL. 
OR 
OCt. 


OCt. 
OCt. 


OCt. 
OCL. 
OC. 
OC. 
OCt. 
OCT. 
OC. 
OCT: 
OCt. 
OCt. 
OC. 
OCT. 
OCt. 


1898 
1899 
1901 
1901 
1902 
1902 
1902 
1902 


1905 
1905 
1904 


1904 


1904 
1904 
1904 


1905 


1905 


1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1906 
1906 
1906 
1906 
1906 
1906 
1906 


— 1469 — 


Rafz (Graf) 
Zurich (Graf) 
Zurich (Nägeli) 
Regensberg (Graf) 
Zurich (Graf) 
Zurich, vu plusieurs 66 (Knopfli) 


Zurich, tous partis (Knop/li) 
Zurich, encore un individu qui chante 


(Knopjli) 
Zurich, un couple (Knopfli) 
Zurich, un 4 ad. (Knopjli, 
Zurich, encore nombreux 

(Knopfli) 
Sihlhôlzh, nombreux  (Xnop/fli) 
Wildpark (Graf) 


Zurich, chantent de nouveau 
Schôfflisdorf, un (Knop/li) 


(Knopjli) 
Zurich, encore en nombre considérable 
(Knopfli) 
Le long de la Sihl, plusieurs 
(Knopfli, 
Tierspital, 1 5 (Knopjli, 
Belvoirpark, en nombre (ÆXnopjli) 
Wil (Graf) 


Zurich, en grand nombre  (Xnopjli) 
Zurich, encore quelques-uns (Xnopfli) 
Zurich, le dermer (Knopjli) 
Zurich, encore nombreux (Xnopjli) 


Engstringen (Knopfli) 
Enzenbühl (Knop/li) 
Engstrmgen (Knopjli) 
Meilen, 1 6 ad. (Knop/li) 
Zurich, 2 66 (Knopjli) 
Zurich, les deux 66 ne sont pas en- 


core partis (Knopfli) 


1470 


Aussersihl, 1 & (Knopjli) 
Schlieren, 105 (Knopfli) 
Klosten Far ns (Knopfli) 
Engstrmgen (Knopfli) 


Balgrist, en grand nombre (KXnopjli) 
Zurich HT, plusieurs 66 (Knopfli) 
PumentENe (Knop/fli) 
Hirzel am Albis (Beck-Corrodi) 


‘25 au 30 sept. 1910 Meïlen, fort passage (Zol{linger) 


jusqu'au 10 octobre 


18 oct. 1906 
20 oct. 1906 
10 oct. 1907 
11 oct. 1908 
30 sept. 1909 
GLoct. 1909 
10 oct. 1909 
MNSept MOTO 
29 sept. 1910 
Br oct. 1910 
10 oct. 1910 
16 oct. 1910 
Ile) exo à IGN) 
19 oct. 1910 
30 oct. 1910 


18 
12 
26 
28 
23 
30 
15 
1er 
11 
19 


Emsiedeln (Buck) 
Fischenthal, passage principal qui dure 
(Hausammann) 
Fischenthal, la dernière © 


(Hausammann) 
Fischenthal, le dernier À 

(Hausammann) 
Obermeilen, 2 (Zollinger) 


Meilen, le dernier exemplaire 
(Zotlinger) 


Seebach (Sauter) 


VI. b. Le passage des rouges-queues est con- 
sidérable dans la région du lac de Constance et de 
la Thour, surtout dans les contrées plates, au prin- 
temps et en automne. 


Dates de l’arrivée: 


1880 
1832 
1883 
1889 
1890 
1890 
1891 
1892 
1894 
1894 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 

mars 
mars 


(Oschiwald) 


Thangen 

Thamgen (Oschwald) 
Thangen (Oschivald) 
Schaffhouse (Oschwald) 
Schaffhouse (Oschiwaldl) 
Thaimgen (Oschivald) 
Thamgen (Oschwald) 
Schaffhouse (Oschiwald) 
Büsingen (Oschwald) 
Schaffhouse (Oschiwald) 


21 
23 
25 
2) 


26 
28 
28 


28 
28 


1er avril 1910. 


mars 
mars. 


1894 
1895 


LA 


Schaffhouse (,Diana‘, année 1894) 
Schaffhouse (Oschwald 


mars. 1904 Lindau (,Berichte der Ornithol. Ge- 
sellschaft in Bayern“, 1905). 

mars 1904 Aeschach f,,Berichte der Ornithologti- 
schen Gesellschaft in Bayern“, 1905). | 


. Mars 


mars 
mars 


mars. 


1905 
1906 
1906 
1907 


arbres 


mars 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


mars. 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


mars 
mars 
mars 


mars 


mars 


1e avril 


1907 


1909 
1909 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 


1910 
1910 
1910 


1910 
1910 


1910 


Bachtobel, un couple (XKesselring) 


Müllherm | (Beck) 
Weinfelden (Kesselring) 
Schlattingen, quelques couples sur les 
(Kocherhans) 

Schlattimgen, quelques paires 

; (Kocherhans) 
Eschenz (Kocherhans) 
Bachtobel, 4 (Kesselring) 
Frauenfeld | (Keller) 
Rafz (Graf) 
Kaltbrunn (Noll-Tobler) 
Romanshorn Eco) 
Müllheim (Beck) 
Eschenz, 2 exemplaires (Xocherhans) 
Rorschach (Baumgartner) 
Menzengrüt, © .  (Horber) 
Frauenfeld (Sehilt) 


Le long dela Linth,2 © © (Noll-Tobler) 
Rorschach, passage principal 


(Baumgartner) 
Neuhausen, un couple (Xeller) 
Schaffhouse (Stemmler- Vetter) 


Schaffhouse, 6 et © 
(Stemmiler - Vetter) 


Degersheim (Giezendanner.) 
Kaltbrunn, 4 (Noll-Tobler) 
Walzenhausen |, (Heidelberger) 


Kaltbrunn, passage considérable 
(Noll-Tobler): 
96 


H © 9 


Où Où Qt 


26 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 


avril 
avril 


avril 
avril 
avril 


avril 
avril 


mars 


mars 
mars 
mars 


mars 


avril 
avril 
avril 


avril 


avril : 


avril . 


1910 
1910 
1910 
1910 


1910. 


1910 


1910 
1910 


1910 
1910 


1910 
1910 
1910 
1911 
LOI 
1911 
1911 
KO 
1911 
ISHUI 
1911 


JOEL 


1911 


1911 


chantant 


avril 


avril 
couples à 


avril 


1911 
1911 


1911 


— 1472 — 


Bachtobel (Kesselring) 
Emmishofen (Traber) 
Stein s. Rh. | (Hummel) | 
Lohn | (Crasser:) 
Schaffhouse, 68  (Stemmler - Vetter) 


Kaltbrunn, le passage continue 
| (Noll-Tobler) 
Schaffhouse, 5500 (Stemmler- Vetter) 
Müllheim, passage principal 
(Beck) 
Schaffhouse, de nouveaux arrivants 
(Stemmiler- Vetter) 
Kaltbrunn, passage abondant 
(Noll-Tobler) 
Neuhaus-Eschenbach  [Æobi) 


Emmersberg, 2 00 (Stemmiler - Vetter) 
Kaltbrunn (Noll-Tobler) 
Schaffhouse (Paul Meter 
Müllheim (Beck) 
Neuhausen (Keller) 
Lohn (Crasser:) 
Fischenthal (Hausammann) . 
Kaltbrunn, 1 8 chante (No!!-Tobler) 
Kreuzlingen (Luchner) 
Fischenthal, passage principal 
| (Hausammann) 

Neuhaus-Eschenbach, 1 exemplaire 

(Hobi) 
Gaisberg, Schaffhouse 


(Stemmler- Vetter 
Schaffhouse Vorstadt, exemplaire 
(Stemmler- Vetter) 


Stein s. Rh. (Hummel) 

Schaffhouse, arrivée de nouveaux 
demeure (Stemmler-Vetter) 
Schaffhouse (Stemmler - Vetter) 


29 


26 


— 1475 — 


mai 1911 Bachtobel, premier exemplaire 
re | | (Kesselring) 
Dates du départ.et dernières observations 
nov. 1880 Schaffhouse | (Oschiwald) 
oct. 1882 Schaïfrhouse. (Oschioalc) 
oct. 1894 Schaffhouse (Osehiwalc) 
2 au 16 sept. 1910 Kaltbrunn, passage principal 


(Noll- Tobler) 


sept. 1910 Kaltbrunn, les derniers (Nol/{-Tobler) 
du 5 au 10 oct. 1910 Fischenthal, passage principal 


OC. 
oct. 
OC. 


nov. 
OCt. 


1910 
1910 
1910 


1910 
1911 


(Hausammanrn,) 
Fischenthal, les derniers 

(Hausammann,) 
Kreuzlngen, passage considérable 


(Luchner) 
Kreuzlingen, les derniers (Luchner) 
Lohn, © (Gasser) 
Neuhausen (Keller) 


VII. a. Dates d'arrivée: 


avril 1891 Neuchâtel (Saunders, ,Birds observed 
in Switzerland‘, 1891). | 


mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 
mars 


mars 
mars 
mars 
avril 


24 mars 


1893 
1898 
1899 
1900 
1901 
1902 
1905 


1904 
1905 
1906 
1907 
1911 


Besancon, À chante (Rubin) 
Verrières suisses  (Mathey-Dupra:) 
Verrières suisses (Mathey-Dupraëi) 
Verrières suisses (Mathey-Dupraz) 
Verrières suisses (Mathey-Dupraz) 
Verrières suisses, À (Mathey-Duprai) 
Verrières suisses, 6 und © 
(Mathey-Dupra:) 
Verrières suisses, Ô (Mathey-Dupraz) 
Verrières suisses (Mathey-Duprai) 
Verrières suisses (Mathey-Dupraz) 
Verrières suisses (Mathey-Dupra:) 
Travers (Martin) 


— 1474 — 


26 mars 1911 Travers, en grand nombre (Martin) 
30 avril 1911 Mont Boudry (Mathey-Duprai) 


Date du départ: 


D oct. 1886 Dôle, 1685 m. (Richard 


VII à. De même que dans le Jura occidental, 
le rouge-queue est un oiseau de passage très répandu 
dans le Jura central et oriental, mais il se montre 
rarement en grandes bandes. 


18 mars 1864 Pfeffingen (Schmidlin) 
9 avril 1865 Pfeffingen (Schmidlin) 
8 avril 1866 Pfeffingen (Schmidlin) 
26 mars 1867 Pfeffingen (Schmidlin) 
11 avril 1869 Pfeffingen (Schmidlin) 
3 avril 1870 Pfeffingen (Schmidlin) 
13 mars 1871 Pfeffingen (Schmidlin) 
18 mars 1872 Pfeffingen (Schmidlin) 
23 mars 1872 Pfeffingen (Schmidlin) 
> avril 1875 Pfeffingen (Schmidlin) 
16 mars 1876 Pfeffingen (Schmidlin) 
21 mars 1877 Pfeffingen (Schmidlin) 
1e" avril 1878 Pfeffingen (Schmidlin) 
17 mars 1879 Aesch (Schmidlin) 
25 mars 1879 Pfeffingen (Schmidlin) 
10 mars 1880 Pfeffingen (Schmidlin) 
14 mars 1881 Pfeffingen (Schmidlin) 
14 mars 1882 Pfeffingen (Schmidlin) 
30 mars 1883 Pfeffingen (Schmidlin) 
17 mars 1884 Pfeffingen (Schmidlin) 
1e avril 1885 Pfeffingen (Schmidlin) 
20 mars 1886 Pfeffingen (Schmidlin) 
25 mars 1886 Bâle (Greuter-Engel) 
11 mars 1887 Pfeffingen (Schmidlin) 
30 mars 1887 Bale (Greuter-Engel) 


Dates d'arrivée: 


2 É- É 
se RS 


24 
27 
25 
28 


21 
5 


mars 
mars 
mars 
mars 
avril 

imars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
avril 

mars 
mars 
avril 

avril 

mars 
mars 
avril 


1888 
1888 
1889 
1890 
1891 
1895 
1896 
1897 
1897 
1897 
1899 
1901 
1901 
1902 
1902 
1902 
1902 
1903 
1904 
1904 
1905 
1906 
1906 
1906 


habit de 
auf den 


avril 
mars 
mars 
mai 


mars 


1906 
1907 
1907 
1907 


1908 


mars 1908 


avril 
mars 


1908 
1909 


— 1475 


Pfeffingen 
Bâle 

Bale 

Bale 
Hochwald 
Bâle 

Bâle 

Bâle 

Bale 
Dürrberg 
Bale 
Dürrberg 
Bâle 

Bale 
Eptngen 
Hauenstein 
Balmfluh 
Buckten 
Bâle 
Hochwald 
Hochwald 
Bale 
Obertrimbach 


(Schmidlin) 
(Greuter-Engel 
(Greuter-Engel) 
(Greuter-Engel) 
(Kaiser) 


(Bühler-Lindenmeyer) 
(Bühler-Lindenmeyer) 
(Bühler-Lindenmeyer) 
(Bühler-Lindenmeyer) 


(de Burg) 


(Bühler-Lindenmeyer) 


(Studer) 
(Wendnagel) 
(Wendnagel) 
(Marti) 

(Mar tx) 
(Greppin) 
(Marti) 
(Wendnagel) 
(Kaiser) 
(Kaiser) 
(Wendnagel) 
(Grolimundl) 


Oberbalmberg, un couple, le 8 en 


Hochwald 
Bâle, 6 et © 
LOST ins 


noces (Greppin, ,Ueber die Avifauna 
Hôühen der Weissensteinkette‘, 1911). 


(Kaxser) 
(Wendnagel) 
(de Burg) 


Rôthifluh (Greppin,,,Ueber die Avi- 
fauna auf den Hôühen der Weissensteinkette‘, 
1911). 


Niederschônthal 


Renan 
Hochwald 
Hochwald 


(G. Brunner) 
(Rosselet) 
(Kaiser) 
(Kaiser) 


12 
116 
15 
15 
16 
22 
24 
29 
26 
28 
28 


28 


er 


21 


mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 


— 1476 — 


Bâle (Wendnagel) 
Bâle, Friedmatt (Manger) 
Bâle, plusieurs (Wendnagel) 
Bale (F'enner- Matter) 
Bâle, le premier ({mhof) 
Balsthal, beaucoup de 88 (Senn) 
Boncourt (Bourrus) 
Bale, passage principal ({mhof) 
Renan (Rosselet) 


Rebeuvelier (Gertrude Schaller) 
Vorderweissenstein (Greppin, , Ueber. 


die Avifauna auf den Hühen der Weissenstein- 
Kette®, 1911). 


mars 1910 


Rôthiweide, plusieurs(Greppin,,, Ueber 


die Avifauna auf den Hôühen der Weissenstein- 
kette# dl): 


mars 1910 
avril 1910 
avril 1910 
avril 1910 
avril 1910 


Courfaivre (Maitre) 
Courtedoux (Jobé) 
Mervelier (Marquis) 
Hochwald !.  (Kaïser) 


Hinterweissenstein, quelques mdividus 


(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hôhen 
der Weissenstemkette‘, 1911). 


avril AIO 
mars 1911 
mars 1911 
mars 1911 
mars 1911 
mars 1911 
mars 1911 
mars 1911 
AVAL O NN 


avril 1911 
ehgul ONU 


Bâle, enfin en nombre (Fenner- Matter) 


Arleshenn (Gonser-(risiger.) 
Laufenburg (Schmid) 
Dürrberg | (de Burg) 
Mervelier (Marquis) 
Läufelfingen (de Burg) 


Dietisberg, 700 m. (de Burg) 
Unterwalten, 680 m. (de Burg) 
Rickenbach, au-dessus de l’école 
(de Burg) 
Delémont (Anonyme) 
Hangetsmatt-Eptingen, 700 m. 
(de Burg) 


— 1477 


avril 1911 Eptingen, 600 m. (de Burg) 
avril 1911 Hagnau, 720 m. (de Burg) 
avril 1911 Oberlaufmatt, 750 m. (de Burg) 
avril 1911 Kall, 830 m. (de Burg) 
avril 1911 Niederbôlchen, 813 m. (de Burg) 
avril 1911 Buchmatt, 800 m. (de Burg) 
avril 1911 Oberbülchen, 890 m. (de Burg) 
avril 1911 Obere Weid, 1000 m. {de Burg) 
avril 1911 Balsthal (Senn) 
avril 1911 Hochwald (Kaiser) 
mai 1911 Hinterweissenstein, 1 3 avec la livrée: 
des jeunes (Greppin) 
Dates du départ: 
oct. 1870 Pfeffingen (Schmidlin) 
oct. 1872 Pfeffingen (Schmidlin) 
oct. 1875 Pfeffingen (Schmidlin) 
oct. 1877 Pfeffingen (Schmidlin) 
nov. 1878 Pfeffingen (Schmid lin) 
Oct. 1879) Pfeffingen (Schmidlin) 
nov. 1880 Pfeffingen (Schmidlin) 
oct. 1881 Pfeffingen (Schmidlin) 
oct. 1881 [Liestal (Schmidlin) 
nov. 1882 Pfeffingen (Schmidlin) 
oct. 1883 Pfeffingen (Schimidlin) 
oct. 1884 Pfeffingen (Schmidlin) 
oct. 1885 Pfeffingen (Schmidlin) 
oct. 1886 Bâle (Greuter-Engel) 
oct. 1886 Pfeffingen (Schmidlin) 
cer JeeT Be, (Greuter-Engel) 
OCT LSST Pietineen (Schmidlin) 
oct. 1888 Bale (Greuter-Engel) 
oct. 1889 Bâle (Greuter-Engel) 
oct. 1890 Bâle (Greuter-Engel) 
août 1900 Grenchenberg, départ des jeunes pour 
la vallée (de Burg) 


15 


24 


22 


— 1478 — 


sept. 1900 Bettlach, chant jusqu'à 600 m. 
(de Burg) 
sept. 1900 Bettlachallmend, encore quelques 88 : 
adultes (de Pur 
oct. 1900 Bettlach et Jura, chant jusqu'à 
1400 m. (de Burg) 
oct. 1900 Bettlach et Jura, encore assez d’in- 
dividus qui chantent 1 (Moro) 
oct. 1900 Bettlach, encore quelques sujets 
jusqu'à 700 m. | (de Burg) 
oct. 1900 Bettlach, les derniers sont partis 
(de Burg) 
nov. 1900 FHegiberg, encore deux exemplaires 
| : (de Burg) 
nov. 1900 FHegiberg, tous partis {de Burg) 
sept. 1901 Schauburg ._ (Greppin) 
sept. 1902 Nesselboden, beaucoup de jeunes 
(Greppin) 
sept. 1903 Grenchenberg, les jeunes sont partis 
| (de Burg) 
oct. 1903 Rochers du Jura jusqu’à 1000 m., 
beaucoup de 88 ad. et juv. qui chantent 
(de Burg) 
oct. 1903 Rochers du Jura jusqu'à 1000°m. 
beaucoup de 66 ad. et juv. 86 (de Burg) 
oct. 1903 Bettlachberg, 1 6 ad. (de Burg) 
sept. 1906 Weissenstein, encore quelques sujets 
(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hôhen 
der Weissensteinkette‘, 1911). 
sept. 1906 Weissenstein, encore quelques exem- 
plaires (Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den 
Hôhen der Weissensteinkette‘“, 1911). | 
oct. 1906 Hinterweissenstein, 15 à 20 pour la 


plupart des mâles avec la livrée des adultes 
(Greppin, , Ueber die Avifauna auf den Hühen 
der Weissensteinkette‘“, 1911). 


IT 
17 


16 


— 1479 — 


sept. 1907 Läufelfingen,2 exemplaires (de Burg) 
sept. 1907 Buckten, 1 exemplaire (de Burg) 


sept. 1907 Gelterkinden, 2 exemplaires {de Burü) 


sept. 1907 Rüneberg, 1 exemplaire (de Burg) 


sept. 1908 Hinterweissenstein, quelques familles 
(Greppin, , Ueber die Avifauna auf den Hôühen 
der Weissenstemkette‘‘, 1911). 

sept. 1908 Finterweissenstein, en nombre 
(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hôühen 
der Weissensteinkette'‘, 1911). 

sept. 1908 Vorderweissenstein, quelques individus 
(Greppin, , Ueber die Avifauna auf den Hüôhen 
der Weissensteinkette“, 1911). 

sept. 1909 Hinterweissenstein, quelques individus 
(Greppin, ,Ueber die Avifauna auf den Hühen 
der Weissensteinkette‘, 1911). 

sept. 1910 Rebeuvelier, encore 4 68 chantants 

| (Gertrude Schaller) 


oct. 1910 Bâle (Knopfli) 
oct. 1910 Bâle (Knopfli) 
sept. 1910 Hochwald, les couples mdigènes sont 

partis (Kaxser:) 
oct. 1910 Balsthal _(Senn) 


nov. 1910 La Cibourg, encore plusieurs (A. ess) 
nov. 1910 La Cibourg, 1050 m., tous partis 
. | (A. Hess) 
août 1911 Eptngen, beaucoup sont parts 

| (de Burg) 


x sept. 1911 ptingen, seulement 2 sujets 


(de Burg) 

sept. 1911 Laufmatt, le chant d'automne com- 
mence | (de Burg) 
sept. 1911 Eptingen, fort passage (de Burg) 
sept. 1911 Eptingen, fort passage (de Burg) 
sept. 1911 Eptingen, passage considérable jus- 
qu'à 1000 m. (de Burg) 


— 1480 — 


27 sept. 1911 Eptingen et Läufelfingen, de forts pas- 
sages dans la direction de la montagne (de Burq) 
30 sept. 1911 Eptingen et Läufelfingen, presque tous 


partis (de Burg) 
VIIL a. 

6 mai 1900 Saille, 1800 m., en grand nombre, 
chantent malgré la neige (Richard) 


9 oct. 1898 Chalets d'En l’'Haut 1850m. (Richard) 
oct, 1906 Bella Tola, à 2700 m. d'altitude, dans 

des débris de rochers (Richard) 
b oct. 1906 St-Luc, 1675 m., quelques individus 


QT 


(Richard) 


VIIL ©. Dates d'arrivée: 
Cet oiseau se montre souvent déjà en février à 
Illarsaz (Parvex). 
10 mars 1910 Martigny, les premiers (de Cocatrix) 
du 10 au 20 mars 1910 Martigny, en nombre 
(de Cocatrix) 


20 mars 1910 Salquenen (Lenggenhager) 
31 mars 1910 Martigny, plusieurs {de Cocatrix) 
27 mars 1911 Martigny (de Cocatrix) 
11 avril 1911 Salquenen (Lenggenhager) 


1er sept. 1905 Brigue, en nombre (Giovanna) 


IX. b Quelques-uns de ces oiseaux passent 
tard dans l’année et reviennent au printemps (Ærva, 
»SChizzo ornitologico ecc.‘, 1865). 

C’est un oiseau de passage régulier et assez 
commun, surtout dans la partie méridionale du pays 
(Ghidini). 

Dates d'arrivée: | 
19 mars 1902 Agnuzzo, 6 juv., Musée de Zofingue 

(Fischer-Sigiwart) 
25 mars 1903 Cassarate, ©, Musée de Zoïfingue 
(Fischer-Sigwart) 


30 
15 
16 
20 
21 

8 


m0 


29 
1er 
1er 


du 1 au 


mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 
mars 


mars 
avril 
avril 


5/6 avril 


7 


1 


15 


26 


30 


avril 
avril 
avril 


avril 


— 1481 — 


1910 Locarno (Giugni) 
1910 Bioggio .. (Rusca) 
1910 Lugano (Viglezio) 
1910 Locarno, passage principal (Giugni) 
1910 Agra (Adamini) 
1911 Savosa, les premiers  (Aostalli) 
1911 Astano 
(Capo-sezione delle quardie federali) 
1911 Brissago (Hildebrand) 
1911 Lugano ( Viglezto) 
1911 Bellinzona (Paganini) 
15 avril 1911 Locarno  (Giugni-Polonia) 
1911 Tenero … (Pedrazstni) 
1911 Tenero, en grand nombre 
(Pedrazzini) 
1911 Tenero, passage considérable | 
: (Pedrazzini) 
1911 Astano, passage important 
(Capo-sezione delle quardie federali) 
1911 Savosa, 10 individus  (Aostalli) 


Dates du départ: 


août 1910 PlamedeSavosa, les premiersindividus 
de passage (Aostalli) 
1e au 30 sept. 1910 Locarno, passage principal 


sept. 
sept. 
sept. 
OCt. 
OCt. 
OC. 
OC. 
OC. 
nov. 


1910 
1910 
1910 


1910 


1910 
1910 
1910 
1910 
1910 


(Zaccheo) 
Lugano ( Viglezto) 
Tenero, en nombre (Pedrazzini) 
Bellinzona, en nombre (Paganini) 
Lugano (Riva) 
Savosa (Aostalli) 


Lugano, les derniers . (Viglezio) 
Savosa, les derniers  (Aostalli). 
Lugano, fort passage (Anonyme) 
Lugano, le dernier individu 
(Anonyme) 


— 1482 — 


X. a. Aux Grisons, le rouge-queue est un oiseau 
de passage régulier, se montrant pendant les migra- 
tions à des altitudes considérables. 


Dates d'arrivée: 


31 mars 1821 Splügen (C. de Baldenstein, ,,Aus- 
zûge aus semen Tagebüchern, besorgt von 
H. von Salis“). 
23 mars 1824 Château de Baldenstein 
| (C. de Baldenstein) 
24 mars 1860 Coire (EH. de Salis) 


22 mars 1861 Coire | ({. de Salis) 
13 mars 1862 Coire (H. de Salis) 
20 mars 1863 Coire | Edo Sais) 
15 mars 1864 Coire 3 (I. de Salis) 
4 avril 1865 Coire (H. de Salis) 
31 mars 1866 Coire (H. de Salis) 
20 mars 1867 Coire (H. de Salis) 
25 mars 1868 Coire (H. de Salis) 
9 avril 1869 Coire (HI. de Salis) 
20 mars 1870 Coire (H. de Salis) 
21 mars 1871 Coire (HT. de Salis) 
10 avril 1910 Seewis (Solèr) 

17 avril 1911 Seewis (Solèr) 

20 avril 1914 0Vrin (Solër) 

209 aval LOMME a In (Pinüseh) 

Dates du départ: 
9 sept. 1822 Baldenstem (C. de Baldenstein) 


4 oct. 1822 Carscheina, chantent encore 
(C. de Baldenstein) 
AMoct. 122 AclatSurar quelques Exemplanes 
chantent (C. de Baldenstein) 
4 oct. 1822 Fenget, quelques sujets chantants, à 
la limite supérieure des bois (C. de Baldenstein) 
26 oct. 1822 Baldenstein, les derniers 
(C. de Baldenstein) 


— 1483 — 


26 oct. 1860 Coire (H. de Salis) 
OC  HS0L Core (H. de Salis) 
2HNOCt I L862 Coire (IH. de Salis) 
22 oct. 1863 Coire (EH. de Salis) : 
ANOCT 1 8048 Coire (HI. de Salis) 
25 oct. 1865 Coire (H. de Salis) 
19 oct. 1866 Coire | (I. de Salis) 
21 oct. 1867 Coire (I. de Salis) 
2 oct. 1868 Coire (H. de Salis) 
2b oct. 1869 Coire (EH. de Salis) 
23 oct. 1870 Coire (H. de Salis) 
23 00.1 1871 Coire (H. de Salis) 
10 oct. 1909 Coire, un seul exemplaire chantant 
(de Burg) 
25) sept. 1910  Vrin | (Solèr) 
8 nov. 1910 Scanfs (Largiadèr) 
15 oct. 1910 Rothenbrunnen, passage principal 
(Schmidi, 


23 nov. 1910 Rothenbrunnen, le dernier 8 (Schmidt) 


X. b. Le rouge-queue est un oiseau de passage 
régulier dans la vallée du Rhin et au Haut-lac de 
Constance; 1l nous arrive en mars et au commence- 
ment d'avril et nous quitte en octobre {Bau). 


Dates d'arrivée: 


23 mars 1901 Ruggburg près Bregenz (Bau) 
19 mars 1902 Ruggburg près Bregenz (Bau) 
22 mars 1903 Ruggburg près Bregenz (Bau) 
16 mars 1904 Ruggburg près Bregenz (Bau) 
20 mars 1905 Ruggburg près Bregenz. (Bau) 
18 mars 1906 Ruggburg près Bregenz (Bau) 
21 mars 1907 Ruggburg près Bregenz (Bau) 
26 mars 1908 Ruggburg près Bregenz (Bau) 
10 avril 1909 Ruggburg près Bregenz (Bau) 
25 mars 1910 St-Margreten (Künzler) 


29 mars 1910 Ruggburg près Bregenz (Bau) 


1484 


1% avril 1910 Walzenhausen (Heidelberger) 
3 avril 1910 Ruggburg, passage principal (Bau) 
6 avril 1910 Buchs (Rheïintal) (Hofmänner) 
15 avril 1910 Walzenhausen, les couples sont au 

complet (Heidelberger) 

Laval 191 Rugeburs (Bau) 
1% avril 1911 Walzenhausen (Heielberger) 

17 avril 1911 Buchs (Hofmänner) 

Dates du départ: 

14 oct. 1903 Ruggburg (Bau) 

30 oct. 1905 Ruggburg (Bau) 

25 oct. 1906 Ruggburg (Bau) 

11 oct. 1907 Ruggburg (Bau) 

21 oct. 1908 Ruggburg (Bau) 
18 oct. 1909 Ruggburg (Bau) 
1% oct. 1910 Lindenhof près Lindau  (Gruber) 

17 oct. 1910 Ruggburg (Bau) 

14 nov. 1910 Walzenhausen (Heidelberger) 

XI. a. Le rouge-queue ne se montre pas avant 


fin avril, en Haute-lingadine (Sarata). 


XI. 0. En Valteline, le rouge-queue titys se 
montre dès les derniers jours de mars et nous quitte 
dans la seconde moitié d'octobre et aux premiers 
jours de novembre. Pendant le passage, cet oiseau 
aime séjourner dans le voisinage des habitations 
rustiques (Galli- Valerio, ,Materiali per la fauna dei 
Vertebrati valtellinesi“, 1890). 


Hôte d'hiver. Comme :l est difficile de faire la 
distinction entre les rouges-queues qui restent chez 
nous pendant toute l’année, et ceux qui ne séjournent 
dans notre pays que durant l’hiver, nous renvoyons 
nos lecteurs à ce qui a été dit sous la rubrique 
d'oiseau sédentaire et nous nous bornerons à re- 
produire ici les quelques dates qui nous sont par- 


— 1485 — 


venues sous la dénomination d'hôte d'hiver. D’après 
nos collaborateurs il s'agirait, chez les exemplaires 
qui passent l'hiver dans notre pays, dans la plupart 
des cas d'individus venus de contrées plus septen- 
trionales, attardés par une blessure, une maladie, 
par la mue retardée, un climat qui leur convient 
tout spécialement: ces oiseaux n’osent plus entre- 
prendre leur migration interrompue dès que le froid 
devient plus intense; du reste, ils n’en ressentent 
plus le besom après un certain temps. 


. Nous remarquerons encore que la plupart de 
ces exemplaires, du moins ceux qui se mettent à 
passer l'hiver en-decà des Alpes, périssent au courant 
du mois de décembre, avant tout dans les derniers 
jours de ce mois. 


[. a. Quelques-uns restent pendant l'hiver chez 
nous, et ne s’écartent guère des lieux habités ni de 
la proximité des fours à chaux et des charbonnières: 
on les y retrouve effectivement encore solitaires ou 
par paires, mâle et femelle, à la fin de l'hiver. Mais 
pour qu'ils puissent se plaire dans ces lieux, 1l faut 
qu'ils y trouvent la tranquillité et des aliments. Quand 
on ne cherche pas à leur nuire dans leur canton 
habituel, on les y observe tout le jour. A l'approche 
de la nuit ils se retirent sous les toits, dans les 
poutres creuses, dans des cavités de murs et dans 
les cheminées. Le lendemain, au point du jour, on 
les voit déjà chercher leur vie à terre auprès des 
écuries et dans les balayures, sous les hangards 
voisins des chantiers où ils se nourrissent avec les 
débris que les ouvriers laissent après leur repas; 
parfois 1ls chassent aux araignées le long des murs 
et se repaissent même des mouches et des moucherons 
séchés qu'ils trouvent dans leurs toiles. Quoiqu’ils 
habitent souvent, même en été, le voisinage de l'homme, 


1406 — 


ils se laissent assez difficilement approcher, si ce 
n’est dans les temps de neige ou par un froid très 
vif (Bailly, ,,Ornithologie de la Savoie‘, 1853). 


I. b. Le rouge-queue est un hôte d’hiver assez 
commun aux environs de Genève {Lechthaler, Lunel). 


On cite des exemplaires de cet oiseau capturés en 


hiver, dans le pays de Vaud. Il parait qu’on a trouvé 
à plusieurs reprises des exemplaires en hibernation, 
éachés sous'les racines de frênes (Sprünqgli, ,manus- 
crit au Musée de Berne“, 1770). Le 15 décembre 1910 
j'ai observé un beau mâle dans les Dombes (Côte). 


Il. a On prétend avoir trouvé des invidus de 
cette espèce en hibernation, cachés sous des racines 
d'arbres. Ces exemplaires provenaient d'Ormonts- 
Dessus (Sprüngli, ,manuserit au Musée de Berne‘, 
110) "On a observé plusieurs Lois de suite en 
hiver des sujets de cette espèce près de Château- 
d'Oex (Delachaux). | 

Il. b. Le 25 décembre 1882 Güldi observa à 
l'île de St-Pierre un rouge-queue isolé. | 

[IL 0. Un rouge-queue a passé l'hiver 1910 à 
1911 près, d’Attiswil; il passait la nuit dans un chan- 
tier (Bütikofer). Cet oiseau passe rarement l'hiver 
au pied méridional du Jura; se montre de temps à 
autre, en hiver, au bord du lac de Bienne et surtout 
à celui de Neuchâtel, jusqu’à 450 mètres sur mer; 
quelquefois cet oiseau hiverne aux parois de rochers 
abruptes à plus de 1400 mètres [de Burg, ,,Winter- 
säste am Jura‘, 1906). Le 20 décembre 1900, je vis 
un rouge-queue près de Herzogenbuchsee (Xrebs). 

IV. b. On a observé à plusieurs reprises des 
rouges-queues, pendant l’hiver, à Winikon, canton 
. de Lucerne {Bucher). Deux exemplaires ont passé 


l'hiver de 1894 à 1895, à Walchwil, sur le lac de 


Zoug (Maurer). 1897 à 1898, un individu de cette 


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Re": 


— 1487 — 


espèce a passé la mauvaise saison près de Cham; 
c'était un mâle avec la livrée des adultes (A. Gerber). 


Vi Le, 9 déconne es  ores. ce 
Schaffhouse un rouge-queue male fOschwald). On 
a observé pendant l’hiver 1910 à 1911 quelques 
rouges-queues, près du château de Wellenberg 


(Tanner). 


VIL 0. Il semblerait que de temps à autre, mais 
toujours à titre exceptionnel, des rouges-queues 
isolés ou en compagnie passent l'hiver aux parois 
de rochers du Jura septentrional et central (de Burg, 
, Wintergäste am Jura“, 1906). Æosselet à observé 
deux individus de cette espèce près de Renan, le 
2 décembre 1910, et deux autres le 8 du même mois. 


VIT. 0. Il n’est pas rare d'observer des rouges- 
queues, dans la vallée Inférieure du Rhône, pendant 
les hivers pas trop rigoureux; ceci arrive surtout 
dans la contrée entre Marügny et Villeneuve ( Vai- 
roli, Besse). 


IX. 0 Le rouge-queue hiverne régulièrement 
au canton du Tessin, aux bords de nos lacs (d'après 
tous nos collaborateurs). 


X. a. Le 20 janvier 1861, un rouge-queue se 
montra dans mon jardin et fut capturé par mon fils 
(de Salis). 


Notice biologique. Tandis que quelques couples, 
surtout des vieux, s'accouplent chaque année, malgré 
le temps qu'il fait, vers le milieu d'avril, d’autres ne 
commencent à mcher que dans les premiers jours 
de mai, ou vers le milieu de ce mois, s’il a fait mau- 
vais pendant le mois d'avril Mais la plupart des 
rouges-queues commencent la construction du nid 
dans la seconde moitié d'avril. Il va sans dire que 

97 


— 1488 — 


les rouges-queues qui habitent la montagne n'arrivent 
qu'assez tard dans leur canton habituel. Ils avancent 
graduellement dans la montagne, selon que la neige 
se fond plus ou moins tôt. Ces couples ne parvien- 
nent pas à élever plus d’une couvée. Les couvées 
qui habitent la vallée, sont aptes au vol dans les 
derniers jours de mai ou du 1% au 6 juin. Les pa- 
rents entreprennent une seconde couvée environ dix 
jours plus tard. S'il fait beau et que les petits sont 
bientôt indépendants des parents, ceux-ci se mettent 
à construire un autre nid dès le huitième jour après 
la sortie des petits du nid. Il arrive des fois que les 
vieux rouges-queues couvent de nouveau dans le 
Mémenidmastcercastestiare emlMsemblenaul 
se produit avant tout dans les années pluvieuses. La 
seconde couvée ne compte que quatre ou cinq oeufs. 
Nos observateurs nous apprennent que la femelle 
pond un oeuf chaque matin. Mais pour la ponte des 
oeufs de la seconde couvée il lui faut plus de temps: 
leur nombre n’augmente que tous les deux jours. 
Les jeunes de la seconde couvée sont capables au 
vol vers le milieu de juillet ou seulement vers la fin 
de ce mois. Un grand nombre des couples habitant 
les vallées et la plaine entreprennent une seconde 
couvée, il y en a même de ceux qui élèvent des 
petits en troisième couvée, surtout dans les étés 
chauds. Mais ces cas sont assez rares. On observe 
cependant presque chaque année, dans la seconde 
moitié de septembre, quelques petits rouges-queues 
à peine en état de voler. Un vieil oiseleur de Bett- 
lach nous à assuré que les bécasses et les rouges- 
queues arriveraient en mème temps et que celles-là 
couveraient longtemps avant ceux-ci; la seconde et 
la troisième couvée aurait lieu en même temps. Il 
est possible que cette vieille règle des chasseurs de 
bécasses contienne quelque grain de vérité. 


+ ES 


— 1489 — 


Il est à remarquer que beaucoup de couples 
élèvent leurs petits de la seconde couvée en mon- 
tagne, ce qui arrive surtout dans les étés chauds. 
On sait que la plupart des rouges-queues habitant 
la montagne, du moins ceux observés avant la fin 
de juin, sont des individus avec la livrée des jeunes. 
On sait aussi que ces couples S’apparient plus tard 
que les oiseaux adultes. Il serait donc possible que 
ces jeunes couples recherchent la montagne pour des 
raisons d’atavisme ou simplement à cause de la 
chaleur, et que les mdividus qui viennent entreprendre 
une nouvelle couvée sont des couples de rouges- 
queues adultes, ayant mené à bien une première 
couvée en plaine. En plame et dans les vallées, le 
nid se trouve avant tout sur les poutres, sous les 
avant-toits, dans des trous de murs, sur les galetas 
et les greniers, entre des amas de poutres et de rails, 
dans des nids d’hirondelles, dans des pots à fleurs 
suspendus, derrière les contrevents, dans les ruchers, 
dans les bâtisses en construction, dans des nichoirs 
pour étourneaux, dans les vagons de chemin de fer 
hors d'usage; mais il n’est pas trop rare de voir 
ces oiseaux construre leur nid dans des vagons en 
réparation, dans les granges et les hangars, les ate- 
liers, les fabriques et usines, dans les fonderies, mais 
aussi sur les clochers, dans les églises, à côté des 
autels ou sur ceux-ci, sur les chapiteaux des églises, 
En montagne les rouges-queues préfèrent toujours 
les parois de rocher, les murs servant de clôture 
aux pâturages, mais nos collaborateurs ont observé 
qu'il y a beaucoup de rouges-queues qui établissent le 
berceau de leur progéniture sur les poutres des toits des 
chalets habités et des hangars. On a constaté ce fait 
jusqu'à la hauteur de 1600 mètres environ. C’est jusqu’à 
cette hauteur qu'on observe des secondes couvées 
chaque année. On a trouvé plusieurs fois des nids 


— 1490 — 


de rouges-queues dans des sapins détruits par la 
foudre ou par un ouragan. En 1892, de Burg a trouvé 
un nid dans la branche creuse d’un vieux poirier 
planté tout près d’un hangar. En 1910, un couple 
avait établi son nid dans un nid de merle abandonné. 
Ce nid était placé sur un sureau garni de vigne 
vierge. Mais les rouges-queues n'y pondaient pas. 
On trouve les nids à un mètre et demi, mais aussi 
à plus de trente mètres au dessus du sol. Selon notre 
collaborateur Vrilliger, des rouges-queues ont élevé 
des petits dans un nid d’hirondelles placé à l’intérieur 
d’un hangar: alors les hirondelles se sont mises à 
construire un autre nid à côté de celui occupé par 
les rouges-queues. Les deux couvées ont réussi. 
Le nid est construit sans art, s'il se trouve placé 
dans un creux; mais les rouges-queues y mettent 
plus de soin quand ils ont placé leur nid sur des 
poutres, etc. Ils le bâtissent de mousse, de brins 
d'herbe, de fils de différentes plantes, de feuilles; 1l 
contient Sur une couche de racines très fines, de duvet 


de plantes, de crim, de laine ou de plumes, la pre-. 


x 


mière fois de cinq à six, la seconde fois de trois à 
six oeufs d’un blanc pur. Cependant, il n’est pas trop 
rare de les voir tachetés quelque peu de macules 
brunes, et il semblerait que l’on trouve de ces oeuïs, 
plus souvent dans certaines contrées que dans 
d’autres. Il est rare de trouver des oeufs d’un ton 
bleuatre. 

Un nid de rouge-queue trouvé à Soleure vers 
1885 et conservé dans le musée de cette ville, est 
construit entièrement de débris d'acier que les oiseaux 
ont ramassés près d'une fabrique de montres. Ces 
morceaux de métal minces et longs sont tous très 
propres, il n'y en a pas de rouillés. La couvée avait 
très bien réussi. L'intérieur est tapissé de quelques 
crins et de plumes. 


— 1491 — 


Il n'est pas trop rare de trouver dans les nids 
des rouges-queues des morceaux de laine, de coton, 
des bouts de ficelle, des morceaux de papier, etc. 
Le rouge-queue changerait-il peu à peu ses habitudes 
à mesure quil s'attache de plus en plus à l’homme 
LunemSeriecenquenterentdesmiermères années 
humides qui contreignaient ces oiseaux à se servir 
de matières sèches que l’on trouvait le plus facilement 
tout près des maisons ? 


de Burg nous apprend que les nids des rouges- 
queues habitant la montagne sont plus grands et leurs 
parois plus épaises que ceux des rouges-queues de 
plaine. Les montagnards prétendent que le nombre des 
rouges-queues augmente considérablement au courant 
du mois de juillet, surtout les preiniers jours de ce 
mois et souvent déjà les derniers de jum. C’est à 
cette époque que beaucoup de rouges-queues se 
retirent en montagne, soit pour y passer les jours 
les plus chauds de Pété, soit pour S'y reproduire une 
seconde fois. Il n'est pas trop difficile d’apprivoiser 
les rouges-queues qui habitent les alentours des 
maisons. Si l’on leur offre des vers de farme les jours 
de pluie, pendant qu'ils doivent pourvoir aux besoins 
d’une famille nombreuse et vorace, ils entrent dans 
les appartements pour v demander leur subsistance 
et shabituent à être entretenus par l’homme, à un 
tel point qu'ils viennent ,,saluer‘* leur bienfaiteur dès 
quil se montre à la fenêtre. Il va sans dire qu'il ne 
s'agit pour ces jolis oiseaux que de recevoir une 
frlandise. 


(Schine, ,Beschreibung und Abbildung der künst- 
hchen Nester und Fier der Vôügel, welche in der 
Schweiz, in Deutschland und den angrenzenden Län- 
dern brüten‘“, 1819) nous apprend ce qui suit, quon 
aux oeufs et au nid de cet oiseau: 


sn 1400 


Il place son md dans des trous de murs des 
maisons donnant sur un jardin, sur les tours et les 
clochers, et même à l'intérieur de ceux-ci, sur des 
poutres. J’ai trouvé une fois un nid dans une cha- 
pelle, sous la robe de la Sainte-Vierge. Le rouge- 
queue et le rossignol de murailles se ressemblent 
beaucoup quant à la reproduction. Mais le nid du 
premier est en général mieux fait. Il est construit 
de brins d'herbes et tapissé intérieurement de poils 
et de crins. J’ai recu une fois un nid garni à l’in- 
térieur tout entièrement de cheveux que les oiseaux 
avaient ramassé sous les fenêtres d’une maison rus- 
tique où les femmes ont l'habitude de jeter par la 
fenêtre les cheveux qui leur sont tombés. Le rouge- 
queue pond des oeufs qui différent notablement de 
ceux du rossignol de murailles: 1ls sont d’un blanc 
pur et au nombre de cinq ou six. Le nid est assez 
voüté et ses parois sont minces. Les petits sont 
rougetres, le dessus du corps est un peu foncé, le 
dessous est plus clair. Les bords des remiges posté- 
rieures sont minces et d’un gris-rouge, mais après la 
première mue ils deviennent plus larges et plus claires, 
tandis que le dessous du corps devient plus sombre. 
Ces oiseaux nichent deux fois par an. Souvent on 
trouve le nid caché dans un trou de rocher et le 
coucou le recherche aussi pour y déposer son oeuf. 


Le chant varie beaucoup, et les strophes sont 
souvent caractéristiques pour la contrée. 


Voici quelques dates exactes sur les moeurs de 
ces oiseaux: M. Meyenrock à observé de près une 
couvée de rouges-queues, en 1886, à Clarens. Voici 
cerquulNencite 

1° Le mâle parait deux et trois jours avant la 
femelle. À ce moment, la végétation est encore très 
peu avancée. 


— 1493 — 


2° Le couple observé a commencé la construc- 
tion du nid vers le seize avril 1886, sur une poutre 
d’un pavillon situé’ au bord du lac. Le nid est assez 
large, presque rond, un peu plus large à la base 
qu'à la partie supérieure et il est composé de mousses, 
de brins d'herbes, de radicelles; l’intérieur en est 
tapissé de quelques plumes et 1l est rond. 

3° La couvaison des cinq oeufs blancs a com- 
mencé le deux ou le trois mai; les cinq petts sont 
éclos le seize mail. | 

4 Les petits ont quitté le nid le trente-et-un mai, 
dans la matinée; temps chaud, ciel légèrement couvert. : 

D° Le dix juin, les oiseaux commencent la cons- 
trucüon d’un autre nid au même endroit. 

6° Couvaison dès le 22 juin, cinq oeufs. 

1° Les petits sont éclos le cinq ou le six juillet. 

8° Le dix-neuf juillet, par un temps beau et 
calme, les jeunes ont quitté le nid. 

Notices de M. X. Gerber sur la couvaison d’un 
couple de rouges-queues, observé à Hasle près 
Berthoud. 

1° La femelle construit seule le nid, au-dessus 
d’une porte, à deux mètres dix centimètres du sol. 
À midi juste la base du nid est construite; elle se 
compose de mousses fraiches, de quelques brins de 
paille et de petites branches. Les 23, 24, 25, 26 avril, 
l'intérieur du nid est achevé, l'oiseau se sert de poils, 
de duvet de plantes, de brins d'herbes, de petites 
plumes. Le 27, le nid est construit, 

Le 30 avril, à 5 heures 45, le premier oeuf est pondu. 

Le 1% mai, à 6 heures 4, le deuxième oeuf est pondu, 
la femelle était assise sur les oeufs depuis 
> heures 20. 

Le 2 mai, à 6 heures 25, le troisième oeuf est pondu. 

Le 3 mar, à 6 heures 24, le quatrième oeuf est pondu. 

Le 4 mai, à 8 heures 15, le cinquième oeuf est pondu. 


— 1494 — 


3° Le huit mai, dans l’après-midi, la femelle com- 
mence à couver les oeuïs. Avant, on ne la voyait 
que rarement près du nid. 

4% Le 21 mai, à 9 heures du matin, tous les 
petits sont éclos. 

D° Le trois jum les petits quittent le nid. 

Nous faisons suivre ces observations par les 
communications de r0s collaborateurs qui ont noté 
avant tout le jour où les petits ont quitté le mid. 

I. a. Le rouge-queue fait habituellement deux 
pontes par an, sauf dans les Alpes, où il se borne 
le plus souvent à une seule nichée; d'ailleurs 1 s’y 
propage toujours un mois plus tard que dans les 
régions inférieures, à cause de la neige qui les re- 
couvre encore au printemps, quand il y parvient avec 
sa compagne. S'il cherche à se reproduire dans le 
mème canton où s'est faite sa première couvée, il 
en chasse, dès qu'il rentre en amour, tous ses petits 
qui commencent à manger seuls, et dix jours après 
leur expulsion, la femelle y couve de nouveau”) Au 
contraire, quand il se retire pour sa deuxième ponte 
dans une région plus élevée que la précédente, il les 
laisse tous dans le premier district; on les y retrouve 
en effet de temps en temps réunis ensemble, surtout 
le matin, lorsqu'ils cherchent leur subsistance (Bailly, 
,Ornithologie de la Savoie‘, 1853). Le deux août 1886, 
j'ai observé au Col d’Anterne, à 2263 mètres sur mer, 
une famille de rouges-queues avec des petits presque 
aussi grands que leurs parents. Le même jour, j'ai 
vu au chalet Wills, sous le toit de celui-ci, à 1400 


*) Nous ajouterons que, dans ces cas, il s’agit souvent d’une 


autre femelle, car la première est toujours occupée à élever et 
à protéger ses petits. Il parait que ce cas se produit avant tout 
dans les années froides et pluvieuses, ou encore, si la sortie des 
petits du nid a lieu pendant une période de froid et de pluie. 
(Rédaction.) 


— 1495 — 


mètres, au-dessus de Sixt en Savoie, un nid de ces 
oiseaux contenant un nombre extraordinaire de 
plumes de poules. Il en était entièrement tapissé: 
il contenait un oeuf clair et un petit rouge-queue 
(Richard). 
Dates concernant la nichée des rouges-queues: 
ll 10; | 
26 mai 1891 Duiller, les premiers petits hors du nid 


( Vernet) 

20 avril 1892 Collonges, D oeufs dans un nid 
(Rubin) 
24 avril 1892 Vevyrier, 4 oeufs d’une paire avec la 
livrée grise (Rubin) 
24 avril 1892 Veyrier, 2 oeufs (Rubin) 
pnasto 2 VE bp obeussdenaNameénbleue 
(Rubin) 
3 mal 1892 Vevrier, 5 oeufs d'un couple avec 
la livrée grise (fèubin) 
1% mai 1895 Vevyrier, 5 oeufs (Rubin) 


12 avril 1896 Veyrier, nid avec unoeuf  (Æubin) 
1 mai 1897 Vevrier, nid avec 6 oeufs (Rubin) 
11 mai 1901 Veyrier, observé 4 couvées (Rubin) 
12 juin 1901 Creuze, nid avec 4 oeufs sur arbre 


étèté, à 2.50 mètres du sol (Rubin) 

20 avril 1902 Vevrier, 3 oeufs (Rubin) 
4 mai 1902 Vevrier, 5 oeufs (Rubin) 
8 mai 1902 Vevyrier, 5 oeufs (Rubin) 
3 juim 1902 Veyrier, oeufs de la deuxième ponte 
(Rubin) 


19 jum 1902 Champ-Fleuri, nid contenant des petits 
dans un vieux nid d'hirondelles, placé à l’intérieur 


de la maison, au premier étage (Richard) 
I Ga 

17 août 1886 Chalet Ratevel (1236 m.), au Moléson, 
des petits hors du nid (Richard) 


@ 9 


30 


14 


25 


— 1496 — 


IUT tx 
mai 1910 Cressier, petits aptes à voler (Æ7. Flury) 
mai 1911 Auvernier, petits hors du nid 
Mathey-Dupraz 


) mai 1911 Neuchâtel, petits hors du nid 


Maithey-Dupraz 
mai 1911 Colombier, petits hors du nid 
| Mathey-Dupraz 
juin 1911 Bienne, beaucoup de petits {de Burg) 
juim 1911 Neuveville, hors du nid (de Burg) 
juin 1911 Île de St-Pierre, plusieurs hors du nid 
(de Burg) 
IL x 
mai 1909 Sägistalsee (1938 m.), un nid contenant 
5 oeufs couvés au fond du chalet, sur un banc. 
Les parents entrent et sortent par une vitre cassée 
(A. Hess) 
août 1910 Ganterisch (2100 m.), des petits venant 
de quitter le nid (A. Hess) 


IT. 0. 


juillet 1885 Hasle, les petits de la deuxième ponte 
ont quitté le nid (K. Gerber.) 
mai 1886 Hasle, petits aptes au vol (A. Gerber) . 
avril 1887 Hasle, nid en construction (X. Gerber) 
juin 1887 Hasle, petits aptes à voler (X. Gerber) 
mai 1890 Inkwil, petits capables de voler quittent 
le nid d’hirondelles (Krebs) 
mai 1893 Herzogenbuchsee, aptes au vol (Xrebs) 
mai 1894 Langnau, petits prêts au vol (X. Gerber) 
mai 1895 Langnau, petits prêts au vol (X. Crerber) 
juillet 1895 Langnau, petits prêts au vol, seconde 
couvée (K. Gerber) 
jum 1900 Soleure, petits prêts au vol (Greppin) 
juillet 1900 Herzogenbuchsee, petits prêts au vol, 
seconde couvée (K. Gerber) 


Y.) RER Me A 
NS 


15 


22 
2 


AN IAOT 


juin 1901 Herzogenbuchsee, petits prêts au vol : 
(K. Gerber) 

juin 1901 Soleure, petits prêts au vol (Greppin) 
août 1901 Herzogenbuchsee, petits prêts au vol, 
seconde couvée (K. Gerber) 


du 28 mai au 5 juin 1904 Herzogenbuchsee, petits prêts 


27 


11 


der 


12 


29 
2) 


au vol (K. Gerber) 
juillet 1903 Rosegg, petits au nid (Greppin, ,,Ver- 
such eines Beitrages etc.‘“*, 1907). 
sept. 1903 Gunzgen, 4 oeufs (de Burg) 
juin 1904 Bellach, petits prêts au vol (Greppin, 
, Versuch eines Beitrages etc.‘*, 1907). 
juillet 1904 Rosege, petits prêts au vol (Greppin, 
,Versuch eines Beitrages etc. 1907). 
mai 1905 Soleure, petits en état de voler (Grepptin) 
mal 1905 Bellach, petts capables de voler 
(Greppin, ,, Versuch emes Beitrages ete.“, 1907). 
Juillet 1906 Bettlach, petits capables de voler 
(de Burq) 
sept. 1907 Kappel, petits capables de voler 
(de Burg) 
août 1909 Bettlach, petits capables de voler 
de Buri 
IVe ©: Ÿ 
mal 1896 Bremgarten, petits capables de voler 
(K. Gerber) 


août 1896 Bremgarten, petits capables de voler, 
seconde couvée | (X. Gerber) 
mars 1897 Olten, commencement de la cons- 
truction des nids | (de Burg) 

* avril 1897 Olten, partout les rouges-queues sont 
en tram de construire leurs nids (de Burg) 
avril 1897 Olten, 4 oeufs (de Burg) 


mai 1897 Olten, petits capables de voler (de Burg) 
inai 1897 Olten, le soir, ce nid abandonné est 
jeté à terre par les moineaux (de Burg) 


“1 ldoe 


avril 1898 Olten, construction d’un nid (Christen) 


mai 1898 Olten, petits en état de voler (Christen) 


mai 1898 Olten, petits en état de voler (de Burg) 
juin 1898 Olten, peüts en état de voler, seconde 
couvée (Schürch) 
mai 1899 Olten, petits en état de voler (de Burq) 
mal TOR OtRAISTL petits enMétaundenvo le 
| (K. Gerber) 

août 1899 Olten, petits en état de voler (Schürch) 
mai 1900 Olten, petits en état de voler (de Burg) 
mai 1900 Olten, petits en état de voler {Schürch) 


juin 1900 Olten, petits en état de voler (Christen) 
juin 1900 Olten, petits en état de voler {de Burg) 
avril 1901 Olten, nid commencé (Christen) 
mai 1901 Olten, petits en état de voler (de Burg) 
avril 1902 Oftringen, nid achevé (ITilfiker) 
avril 1902: Zofingue, commencement de la cons- 

tructüon du nid (Fischer-Siguwart 
mai 1902 Olten, petits en état de voler (de Burg) 


mai 1902 Sempach, petits en état de voler 
(Schifjerli) 
juin 1902 Olten, petits en état de voler (Christen) 
juillet 1902 Zofingue, petits en état de voler, 
seconde couvée (Fischer-Sigwart) 
avril 1903 Zofingue, constructon d’un nid 
; (Fischer-Siquwart,) 
avril 1903 Olten, à sept heures du matin le nid 
achevé est jeté à terre par les moineaux (de Burg) 
mai 1903 Zofingue, petits capables de voler 
(Fischer-Sigiwart) 
mai 1903 Olten, petits capables de voler 
(de Burg) 
juin 1903 Sempach, petits capables de voler 
(Schifferli) 
juin 1903 Trimbach, petits capables de voler 
(de Burg) 


1er 
15 
18 


22 
20 


juin 1905 
juin 1903 
juin 1903 
d’un nid 
luinlO0S 
juim 1905 
juillet 1903 
sept. 1903 
sept. 1905 
sept. 1903 
avril 1904 
mai 1904 
mai 1904 
voler 
juin 1904 
nouveau 
juin 1904 
juillet 1904 


seconde couvée 


mai 1905 
juin 1905 
uv : 11906 
voler 
jun 1006 
juillet 1905 
avril 1906 


— 1499 — 


Rebberg-Zofingue, petits prêts au vol 

(Fischer-Sigiwart) 
Olten, petits capables de voler (Æ?ni) 
Olten, recommencent la construction 


six fois de suite (Erni) 
Olten, enfin un nid achevé (Erni) 
Olten, 2 oeufs (Erni) 


Olten, 7 oeufs dans le même nid (Ærni) 
Olten, juv., troisième couvée au nid 
(de Burgq) 

Dulliken, des petits prêts au vol 
- (de Burg) 
Rothacker, petits en état de voler 
(de Burg) 

Zofingue, construction du nid 

(Fischer-Sigroart) 
Zofingue, petits capables de voler 
(Fischer-Siguoart) 
Rebberg-Zofingue, petits capables de 
(Fischer-Sigwart) 
Zotingue, le même couple couve de 
(Fischer-Sigiwart) 

Zofingue, petits en état de voler 
(Fischer-Sigwart) 
Zofingue, petits en état de voler, 
(Fischer-Sigiwart) 
Olten, petits en état de voler (de Burg) 
Sempach, petits en état de voler 
(Schifjerli) 
Rebberg-Zofingue, petits en état de 
(Fischer-Siguwart 
Olten, seconde couvée (de Burg) 
Olten, petits en état de voler (de Burg) 
Olten, le mâle et la femelle travaillent 


à la construction du nid jusqu'à midi et demi 


(de Burg) 


— 1500 — 


mai 1906 Olten, le nid dont la construction avait 
été interompue pendant le mauvais temps, est 


achevé (de Burg) 
mai 1906 Olten, petits éclos (de Burg) 

juin 1906 Olten, petits en état de voler 
(de Burg) 


juin 1906 Olten, la becquée n'est offerte aux 
petits qu'à partir de neuf heures (de Burg) 
juin :1906 Olten, petits prêts au vol {de Burg) 
jun 1906 Rebberg-Zofingue, petits prêts au vol 
(Fischer-Sigiwart) 

juin 1906 Olten, les parents donnent de nouveau 
la becquée aux petits, à cause du mauvais temps 
(de Burg) 

juillet 1906 Rebberg-Zofingue, petits prêts au vol, 
seconde couvée (Fischer-Sigioart) 
juillet 1906 Olten, un petüt a quitté le nid {de Burg) 
avril 1907 Olten, les rouges-queues s’apparient 
(de Burg) 

avril 1907 Olten, nid achevé (de Burg) 
juin 1907 Sempach, petits prêts au vol (Schifferli) 
juin 1907 Olten, petits prèts au vol {de Burg) 


juillet 1907 Rebberg-Zofingue, petits prêts au vol, 


seconde couvée (Fischer-Sigiwart,) 
juillet 1907 Olten, petits prèts au vol (de Burg) 
juillet 1907 Olten, petits prêts au vol (de Burg) 
avril 1908 Olten, construction du nid (de Burg) 
mai 1908 Olten, 6 oeufs (de Burg) 
mai 1908 Olten, petits en état de voler {de Burg) 
mai 1908 Rebberg-Zofingue, petits échappés du 

nid (Æischer-Sigiwart, , Aus den Rebbergen bei 

Zofingen‘‘, 1909). 


1e juin 1908 Olten, plusieurs petits échappés du nid 


5 


(de Burg) 
juin 1908 Olten, beaucoup de petits échappés 
du nid (de Burg) 


11 


15 


— 1901 — 


10 juin 1908 Gretzenbach, premiers petits échappés 

du nid (Hürzeler) 

10 juin 1908 Sempach, petits échappés du nid 

| (Schifferli) 

15 juillet 1908 Olten, petits échappés du nid (de Burg) 

21 juillet 1908 Olten, plusieurs petits échappés du 

nid (de Burg) 

10 avril 1909 Olten, commencement de la cons- 

truction du nid (de Burg) 

13 avril 1909 Olten, md achevé (de Burg) 

13 avril 1909 Olten, 5 oeufs (de Burq) 

14 avril 1909 Olten, commencement de la cons- 

truction du nid (de Burg) 

12 mai 1909 Olten, petits échappés du nid (de Burq) 

23 mai 1909 Olten, 4 oeufs de seconde couvée 

(de Burg) 

24 mai 1909 Gretzenbach, petits échappés du nid 

(Hürzseler) 

26 mai 1909 Olten, plusieurs petits échappés du 

nid | (de Burg) 

27 mai 1909 Olten, beaucoup de petits échappés 

du nid (de Burg) 

27 mai 1909 Sempach, petits échappés du nid 

(Schifjerli) 

7 juin 1909 Olten, nichent de nouveau {de Burg) 
21 juin 1909 Olten, petits en état de voler 

(de Burg) 

9 juillet 1909 Olten, un couple qui s'était servi pour 


l'établissement du nid d’un vieux nichoir pour 
étourneaux, fait sorur du md ses petits de la 
seconde couvée, vers six heures du soir, par 
une pluie torrentielle {le Burg) 
juillet 1909 Olten, les parents viennent chercher 
500 vers de farine pour 3 petits (de Burg) 
sept. 1909 Olten, un seul petit presque capable 
de voler (de Bürg) 


12 


— 1502 


avril 1910  Olten, © cherchant une place pour l'éta- 


blissement du nid dans un nichoir (de Burg) 
mai 1910 Olten, plusieurs petits en état de voler 
(de Burg) 

mai 1910 Olten, premiers petits en état de voler 
(de Burg) 

juin 1910 Sempach, petits en état de voler 
(Schifjerli) 

juin 1910 Wauwil, beaucoup de petits en état 
de voler (de Burg et Fischer-Sigwart) 


juillet 1910 
juillet 1910 


Olten, petits en état de voler (de Burg) 
Wauwil, peu de petits de la seconde 


couvée en état de voler 


ma MONT 
couvée 

tan LEE 

jure SU 


juillet 1911 


(de Burg et Fischer-Sigwart) 
Olten, commencement de la seconde 


(de Burg) 
Olten, premiers petits en état de voler 
(de Burg) 
Olten, trois familles (de Burg) 


Olten, petits de la seconde couvée 


prêts au vol (de Burgq) 
août 1911 Olten, petits de la troisième couvée 
prêts au vol (de Burg) 
août 1911 Olten, petits presque capables de voler 
(de Burg) 

VA: 
mai 1887 Dübendorf, 6 oeufs (Æischer-Siguart) 


août 1902 
avril 1903 


 trucüon du nid 


joua, 190% 
juillet 1903 
août 1903 


mai 1905 


Zurich, petits au nid (Knop/l) 
Zurich, commencement de la cons- 
(Knopjli 
Zurich, petits en état de voler (Xrop/li) 
Zurich, petits en état de voler {Xrop/fli) 
Waidberg, petits en état de voler 
(Knop/ft) 
Zurich, petits en état de voler (Xnopfli) 


21 SEE 


— 15035 — 


2 juin 1906 Zurich, petits en état de voler (Xrop/li) 
14 juillet 1906 Zurich, petits en état de voler (Knop/li) 
19 août 1906 Zurich, petits en état de voler (Xropfli) 
1% jum 1907 Zurich, petits en état de voler (Xnop/fli) 
15 juim 1907 Zurich, petits en état de voler (Xnop/li) 
1% juin 1908 Zurich, petits en état de voler (Kern) 
27 mai 1909 Balgrist, petits en état de voler 

| (Knopfli) 

4 juin 1909 Balgrist, 6 oeufs de la seconde couvée 
(Knop/fl) 

13 juin 1909 Zurich, petits dans deux nids (Xnop/fli) 
27 juillet 1909 Balgrist, 4 petits de la troisième couvée 
au nid | (Knopfli) 


VI. 0. 


8 déc. 1868 Appenzell, mia contenant des petits 
(Stülker, ,Beobachtungen“, 1869). 

10 janv. 1869 St-Gall, nid contenant des oeufs 
(Zollikofer, ,Jahresbericht der St. Galler natur- 
forschenden Gesellschaft‘, 1870). 

22 avril 1878 Schaffhouse, 3 petits au nid 

(Oschioald) 

22 juin 1909 Kaltbrunn, petits en état de voler 

(Noll-Tobler) 
30 juillet 1909 Kaltbrunn, petits en état de voler 
(Noll-Tobler) 


VII. a. On a trouvé à La Sagne, du 4 mai jus- 
qu'au 1 août 1873, 222 petits rouges-queues dans 


74 nids (Rameau de sapin, Vol. VIT. 


7 juin 1898 Verrières-suisses, petits échappés du 


_nid | (Mathey-Dupraz) 
2 juin 1899 Verrières-suisses, petits en état de 
voler (Mathey-Dupraz) 
14 juin 1900 Verrières-suisses, petits en état de 
voler (Mathey-Dupraz) 


98 


OS 


18 


16 


21 


13) 


28 


) mal 


9 mai 


juin 1901 
voler 
juin 21902 
voler 
mai 1903 
voler 
1904 
voler 
1905 
voler 
juin 1906 
voler 
juin 1907 
voler 


VI. 0. 


de oo à 
Verrières-suisses, 
Verrières-suisses, 
Verrières-suisses, 
Verrières-suisses, 
Verrières-suisses, 
Verrières-suisses, 


Verrières-suisses, 


petits en état de 
(Mathey-Duprai) 
peuts en état de 
(Mathey-Dupraz) 
petits en état de 
(Mathey-Duprai) 
petits en état de 
(Mathey-Dupraz) 
petits en état de 
(Mathey-Dupraz) 
petits en état de 
(Mathey-Duprai) 
peuts en état de 
(Mathey-Dupraz) 


sept. 1900 Bettlach, © fait semblant d’être blessée 
pour sauver deux petits presque capables de 


voler. 
mal 
,Ueber 


Weissensteimkette‘“, 1911). 
juillet 1903 Obergrenchenberg (1400 m.), beau- 
coup de familles 
août 1903 Obergrenchenberg, nid sous lavant- 
toit, 4 petits de la seconde couvée. Du 26 juillet 
au 20 septembre, je n’ai entendu chanter qu'un 


seul mâle 


juin 1905 


juin 


(de Burg) 


1901 Rôthifluh (1400 m.), 1 couple (Greppin, 
die Avifauna auf den Hühen 


der 


(de Burg) 


(de Burg) 


Obergrenchenberg, Wandfluh, Bett- 
lachberg, partout des couples, pas de petits hors 
du nid (Greppin, ,,Ueber die Avifauna auf den 
Hühen der Weissensteinkette‘*, 1911). 


1906 Stallberg, Obergrenchenberg, des cou- 


ples, pas de petits échappés du md (Greppin, 
,Ueber die Avifauna auf den Hôhen der Weis- 
senstemkette‘, 1911). 


16 


16 


17 


2 


NN 


16 


16 


23 


O1 


25 


17 


©ù 


— 1505 — 


juillet 1906 Althüsh (1400 mètres), beaucoup de 
familles (Greppin, ,,Versuch eines Beitrages 
etc, 1907). 

juillet 1906 Althüsli (1400 m.), beaucoup de petits 
hors du nid (Greppin, ,Ueber die Avifauna auf 
den Hôühen der Weissenstemkette‘, 1911). 

juillet 1907 Hinterweissenstem (1380 m.), des cou- 
ples (Greppin, ,, Ueber die Avifauna auf den Hôhen 
der Weissensteinkette“, 1911). 

juillet 1907 Hinterweissenstein (1380 m.), petits 
capables au vol (Greppin, ,Ueber die Avifauna 
auf den Hôühen der Weissensteinkette‘“, 1911). 

sept. 1907 Hinterweissenstein, petits capables au 


vol (Greppin) 
juillet 1908 Stallberg (1400 m.), petits presque 
capables au vol (Greppin) 


juiliet 1908 Obergrenchenberg, beaucoup de petits 
capables au vol et des petits dans les nids 


(de Burg) 
août 1908 Frohburg, plusieurs petits capables 
de voler (de Burg) 

jun 1911 Macolin, plusieurs familles 
(de Burg) 
juillet 1911 Eptingen, petits de la seconde couvée 
aptes au vol (de Burg) 
VIIL. «. 
juillet 1889 Zinal, beaucoup de petits dans les 
nids et hors du nid (Richard) 
août 1910 Val d'Hérémence (1600 m.), petits dans 
le nid (Richard) 
juillet 1905 Glacier de Ferpècle, un nid 
(Richard) 


juillet 1911 Evolène (1378 m.), petits dans le nid 
(A. Fess) 


— 1506 — 


7 juillet 1911 Les Haudères (1447 m.), petits dans 


un nid (A. Hess) 
8 juillet 1911 La Forclaz (1748 m.), petits dans un 
nid | (A. Hess) 
10 juillet 1911 La Sage (1671 m.), petits dans un nid 
(A..Hess) 
12 juillet 1911 Villa (1774 m.), petits dans un nid 
(A. Hess) 
WIRE © 
D juin 1882 Brigue, petits en état de voler 
(Oschuoaldl) 
2 juillet 1911 Sion et Ormona (820 m.), beaucoup . 
de petits en état de voler (A. Hess) 
3. Juillet TOIMNEX (9574m.) petits énrétat de voler 
(A. Hess) 
b juillet 1911 Euseigne (970 m.), petits en état de 
voler (A. Hess) 
AO 


16 juin 1823 Baldenstein, petits en état de voler 
(Conrad de Baldenstein) 


X. b. Dans le Rheintal inférieur, la première 
couvée compte en général presque toujours sept oeufs, 
la seconde en compte six. Nombre des oeufs au 
complet dès la fin de mai à la fin de juin ou au com- 
mencement de juillet {Bau). Tandis qu'en 1905, 1905, 
1906 et 1907 le nombre des couples michants était 
grand, en 1909 et 1910 1l n'y en avait que très peu, 
et en 1901, 1902 et 1908 il y en avait assez peu qui 
se reproduisaient (Bau, ,Zehnjährige Beobachtungen 
über Ab- und Zunahme von Smgvügeln im Vorarl- 
berg‘‘, Orn. Jahrbuch, 1910). 


16 avril 1902 Ruggburg, nid achevé (Bau) 
24 avril 1902 Ruggburg, 4 oeufs au nid (Bau) 


— 1507 — 


3 juin 1903 Ruggburg, 5 oeufs récemment pondus 
| (Bau) 

25 avril 1904 Ruggburg, 5 oeufs récemment pondus 
- (Pau) 


Nourriture. Petits coléoptères, araignées, 1s0- 
podes, microlépidoptères, chenilles, même celles qui 
sont revêtues de poils, oeufs d'insectes de toute sorte, 
chrysalides, ,,oeufs de fourmis, perce-oreille, scolo- 
pendres, abeilles mâles, petites libellules, tachines, 
ichneumons, cecidomyes, sauterelles, piérides, petits 
escargots, avec leur coquille, forment la plus grande 
partie de la nourriture des rouges-queues. Dans Îles 
jardins, ils sont d’une utilité extraordinaire car ils 
dévorent des insectes nuisibles en grande quantité, 
comme par exemple les oeufs et les chenilles des 
piérides, et il est incontestable que leur utilité dépasse 
de beaucoup les dégats qu'ils causent en détruisant 
en même temps aussi un nombre considérable d’in- 
sectes utles. Les premiers arrivants se nourrissent 
souvent de fourmis. 


Si, au mois de juin, le temps est froid pendant 
quelques jours de suite, les rouges-queues mangent 
des baies et 1l n'est pas rare de les voir apporter 
à leurs petits au nid des fraises, des groseilles, etc. 
Mais cette nourriture ne peut leur convenir à la 
longue et si le mauvais temps continue pendant plu- 
sieurs jours, l’un ou lPautre des petits se meurt au 
nid. Plus tard, les rouges-queues avalent aussi les 
baies du sureau, les framboises et d’autres baies, 
mais nous n'avons jamais disséqué d'estomac de 
rouge-queue Sans y trouver un nombre très grand 
d'arthropodes tandis que le nombre des baies était 
toujours très restreint. Des exemplaires trouvés morts 
au printemps avaient avalé des gammaridés, des 
grains de chanvre, des miettes de pain. Nous avons 


— 1508 — 


observé, sur la montagne de Granges, à 1400 mètres 
sur mer, un couple qui apportait à ses petits au nid, 
pendant une journée, des sauterelles, 235 fois de 
suite. Et nous avions interrompu nos observations 
pendant nos repas. 


Habitat. Le rouge-queue se trouve, au nord, 
jusqu'au bord sud de la mer du Nord et de la Bal- 
tique. À l’ouest, il habite encore la parue occidentale 
de la Russie tandis que plus à l’est notre rouge- 
queue est remplacé par d’autres formes voismes de 
l'Asie. Il semblerait que le rouge-queue dépasse les 
bords septentrionaux de la Méditerranée; peut-être 
que les rouges-queues qui habitent l'Afrique du nord, 
sont identiques avec le rouge-queue d'Europe. 

En tous cas, pendant la migration, le rouge- 
queue se trouve régulièrement dans l'Afrique du 
nord. Mais 1l passe l'hiver non seulement en Afrique 
et dans Îles pavs méditerranéens, mais aussi en 
Angleterre (où 1l ne niche pas cependant), à l’ouest 
de l'Allemagne, en Belgique, dans le centre de la 
France. 


138. Ruticilla phoenicurus (L.) 
Rossignol de murailles — Gartenrotschiwanz — 


Codirosso. 


Synonymie: Motacilla phoenicurus L.; Sylvia phoeni- 
curus Lath., Meisner et Schinz, Temm., Schinz, 
Riva; ARuticilla phoenicura Bonap., Bailly, Salvad., 
Gigl., Fatio; ÆRuticilla phoenicurus Cat. British Birds, 
Arr. Degh Oddi, Mart, Naum.-Henn.: Ærithacus 


— 1909 — 


phoenicurus Rehw., Frid.-Bau:; Phoenicurus phoenti- 
eurus Sharpe; Phoenicurus phoenicurus  phoent- 
curus Hart. 


Noms vulgaires: Æossignol de murs, Cul-rouge (Suisse 
occidentale), Queue-rouge de bois (Chaux-de-Fonds), 
Rossignol des murailles (Jura), Nazeretos rose (St- 
Maurice), Queue-rousse (Genève, Chablais, Faucigny, 
Gex), Cavaroux, Cavarosse (Savoie). — Garterot- 
scluoäünzli, Garterüteli, Baumrotsehiwänzli, Baum- 
rütelt, Garterotschwanz, Garterütel (Mittelland), 
Hoschtedrôüteli (Niederamt), Bungertrôüteli (Leber- 
berg), Füldrüteli(distriet de Bipp), Rothüseli (Berne), 
Haagrôüteli, Haghüseli (canton de Bâle-Campagne 
supérieur), Æusrütel (Bregenz), Gadüretili (Stans), 
Steinrütel (Meiringen), Æusrôteli (Berne, Préalpes), 
Säulocker (Berne), Retili, Retele, Rütili (Suisse cen- 
trale), Æusrôtel (St-Gall, Appenzell, Thurgovie), 
Schiwarzkehlehe (Bodan), Sehioarzbrüstle (Thur- 
sovie, Schaffhouse), Rertalti (Valsesia), Brustrütele, 
Rotbrantele, Brantele, Rotschiwanz, Rôtele (canton 
des Grisons), Pranterl, Hebranter, Rotbrantel 
(Tirol). — Covaross, Covarossa, Corossola, Coros- 
soletta (Tessin), Corossina (Calanca), Colossor, 
Corossel (Casaccia), Cüross (Poschiavo, Valteline), 
Muratt (Misox, Chiavenna, Valteline), Cürossol 
(Valteline), Corossola, Corossoletta (Como), Cuva- 
russ, Coaross (Ossola), Coarossa, Cuarussa, Cova- 
russa, Codiruss, Morett, Moraet, Mornirü (Lom- 
bardie), Bucciard (Piémont). 


Résumé. Le rossignol de murailles est un oiseau 
nicheur de la plaine et de la région montagneuse. 
Il préfère avant tout celle-ci, mais 1l se trouve répandu 
très mégalement: quand même 1l ne manque nulle part, 
jusqu’à 1000 mètres sur mer, aux endroits qui lui 


— 1510 — 


conviennent: vergers, forêts d'arbres à feuilles ca- 
duques et bois d’essences mêlées, lisières des forêts, 
grandes haies, contrées d’arboriculture, 1l y a pourtant 
bien des endroits quil semble éviter certaines 


années. Il se reproduit encore régulièrement à 1800 


mètres d'altitude, si la contrée lui convient; cependant 
le nombre des couples dimmue notablement avec 
l'altitude. On trouve quelques couples isolés encore à 
des altitudes plus considérables, à 2000 mètres sur mer. 
Il parait que dans ce cas ce sont des couples ayant 
élevé une première couvée en plaine, qui viennent 
se reproduire une seconde fois sur les hauteurs, au 
frais. Ou encore, il s'agirait de couples qui ne se 
sont point encore reproduits cette année, d'oiseaux 
de l’année passée, provenant d’une seconde couvée. 
On sait que les oiseaux de la seconde couvée ne sont 
pas encore capables dé se reproduire dès le premier 
printemps, du moins pas les males et qu'ils nous 
arrivent assez tard, errant par le pays pendant l'été, 
mais qu'ils sont appelés à remplacer le père qui 
aurait péri par accident auprès d'une couvée. La 
plupart de ces oiseaux semblent devenir aptes à la 
reproduction au courant de l'été de sorte qu'il ny 
a pas à s'étonner du fait qu'ils se reproduisent à 
des altitudes considérables, vu que les rouges-queues 
et les rossignols de murailles viennent chaque été 
chercher le frais à 1800 mètres et même au-dessus. 

Au-delà des Alpes, le rossignol de murailles est 
un mcheur fréquent, tandis qu'il est rare dans le 
massif des Alpes, dans certaines contrées. Dans les 
Préalpes, 1l est assez commun; c’est un oiseau bien 
connu aussi au Plateau suisse quoiqu'il y soit répandu 
inmégalement. Il se reproduit partout au pied méri- 
dional du Jura, mais sa fréquence varie considé- 
rablement selon les années. Il évite certaines contrées 
sans quil soit possible d'en donner des raisons 


— 1511 — 


persuasives. Le rossignol de murailles se trouve à 
des altitudes considérables dans le Jura; 1l y passe 
aussi régulièrement une partie de l'été, mais 1l est 
distribué très imégalement et assez rare au-dessus de 
1000 mètres. Ce ne sont que peu de couples qui habitent 
les hauteurs du Jura depuis 1200 mètres. Cependant, 
certaines vallées ayant beaucoup d'arbres fruitiers sont 
recherchés chaque année par un nombre considérable 
de ces oiseaux. Au pied septentrional du Jura Île ros- 
signol de murailles n’est pas aussi fréquent que le rouge- 
queue, mais c'est un oiseau bien connu. Sa distribution 
locale varie beaucoup, selon la contrée et les années. 

Comme oiseau de passage, le rossignol de mu- 
railles est assez fréquent où même fréquent, sauf 
dans les Hautes Alpes. 

Il est très rare ou même tout à fait exceptionnel 
de voir un de ces oiseaux passer l'hiver; dans quelques 
cas cités pour la Suisse il S’agirait plutôt d'individus 
blessés ou malades. 


Quoique nous ayons écrit quelques lignes au 
sujet de cet oiseau, dans le chapitre précédent, nous 
voulons entrer ici dans de plus amples détails: La 
différence des deux espèces de rouges-queues consiste 
surtout dans la coloration de la gorge et de la queue. 
Celui qui nous occupe, s'appelle rossignol des maisons 
parce qu'il aime à séjourner auprès des habitations 
humaines: un rouge-queue d'été -parce qu'il nous 
quitte en hiver ou qu'il se cache pendant la mauvaise 
Saison; un rouge-queue, à cause de sæ queue qui 
est rouge. 

Vers la fin de l’automne cet oiseau nous quitte 
ou bien il se cache: tandis que en été il nous revient, 
d’après le dire des chasseurs. Lorsqu'on les tient 
en cage, les rossignols de murailles ne chantent pas 
en hiver comme les rouges-sorges, ils ne commencent 


— 1512 — 


à chanter qu'au printemps. Il est difficile de les tenir 
en cage et il se meurent vite. C’est parce qu'il se nour- 
rissent de la même manière que le rouge-gorge: ils 
aiment les mouches, les miettes de pain, les noix, 
les oeufs de fourmis et les araignées. Un oiseleur 
m'a dit qu'on devrait nourrir les rossignols de mu- 
railles comme les fauvettes, qu'ils seraient parents 
des fauvettes, mais qu'ils ne nicheraient pas dans les 
joncs. Le male chante de préférence du haut d'un 
édifice, tel que les remparts et les cheminées, surtout 
de grand matin. Mais le chant cesse, dès que les 
petits sont éclos. Il branle la queue continuellement, 
mais d'une autre manière que le rouge-gorge. Il 
place son nid dans des trous de murs et sous les 
toits des maisons, aussi dans des trous d'arbres. II 
pond de deux à trois oeufs. Le coucou lui confie 
des fois Son oeuf. Il ressent une grande haine pour 
le grand-duc, comme le rouge-gorge.* (Conrad 
Cressner, ,, Vogelbuch / darin die art / natur und eigen- 
schafft aller vüglen sampt irer waren Contrafactur / 
angezeigt wirt: allen liebhaberen der künsten/Artzeten/ 
Maleren / Goldschmiden / Bildschnitzeren / Seyden- 
stickern / Weydleuten und Kôüchen /nit allem lustig 
zu erfaren /sunder ganz nutzlich und dienstlhich ze- 
brauchen. Erstlich durch Doctor Conradt Gessner 
in Latin beschrieben: neüwlich aber durch Rudolf 
Heüsslin mit fleyss in das Teütsch gebracht / und im 
ein kurtze ordnung gestelt. Mit keiserlicher Maiestat 
freyheit / in acht jaren nit nachzedrucken / bey peen 
uud straff aächt March lôtigs golds/nach laut dess 
originals.  Getruckt zu Zürych bey Christoftel 
Froschouer / im jar als man zalt M.D.L VIT.) 

,Le rossignol de murailles est un oiseau très 
commun dans les villes et jes villages: des fois il 
se trouve aussi dans les forêts d’essences feuillées. 
On le rencontre aussi partout dans les Alpes, où 1l. 


Li 7 


— 1513 — 


se trouve quelque fois même au-dessus de la limite 
supérieure des bois. Nous lavons observé une fois 
sur la Grimsel, au glacier de l’Aar‘ (Meisner und 


_Schinz, ,,Die Vôgel der Schweiz, systematisch geordnet 


und beschrieben mit Bemerkungen über 1hre Lebens- 
art und Aufenthalt, von Friedrich Meisner, Professor 
der Naturgeschichte in Bern und Heinrich Rudolf 
Schinz, Med. Dr., Sekretär der Naturforschenden (Ge- 
sellschaft in Zürich etc.‘, 1815). 

,De même que le précédent, monte aussi haut 
dans les Alpes que lui. Meisner Pa observé au glacier 
de l’Aar“ (Schinz, ,Fauna helvetica, Verzeichniss der 
in der Schweiz vorkommenden: Wirbelthiere‘, 1837). 

,Le rossignol de murailles qui est un peu plus 
colorié que son congénère et qui chante beaucoup 
mieux que lui, Se trouve aussi dans toutes nos mon- 
tagnes, surtout le long des ruisseaux. Dans beaucoup 
de ces déserts alpestres où 1l nv a que des rocs et 
des débris de rochers, ces deux oiseaux, avant tout 
le rouge-queue, sont les oiseaux les plus fréquents, 
ils sautillent d’un rocher à l’autre, branlent la queue 
à tout moment, et cherchent des coléoptères et des 
mouches qu'ils découvrent de loin. Ces deux oiseaux 
se trouvent dans toute la chaine des Alpes et ils 
comptent parmi le petit nombre d'espèces d'oiseaux 
qui suivent partout l’homme et dont ils n’ont pas la 
moindre peur. On a observé le rossignol de murailles 
sur le glacier de l’Aar* (Æschudi, ,,Le monde des 
Alpes 1853). 

»Irès commun jusque dans les Alpes, mais il 
ne monte pas aussi haut que le rouge-queue* (Môüsch, 
Das Tierreich der Schweiz‘, 1869). 

Le rossignol de murs ne passe chez nous que 
la belle saison, mais il se rencontre alors un peu partout 
dans le pays, depuis la plaine, où il abonde surtout, 
jJusqu'assez haut dans les montagnes et même çà 


— 1514 — 


et là, quoique de plus en plus rare, jusque dans la 
région alpine, dans la vallée d’'Urseren et exception- 
nellement dans la Haute-Engadine, par exemple. Il 
nous arrive d'ordinaire isolément, à la fin de mars 
ou dans les premiers jours d’avril en plaine, parfois 
seulement en mai dans les régions supérieures, et 
repart, souvent en famille, plus ou moins vite, entre 
mi-septembre et mi-octobre, quittant volontiers ses 
stations élevées trois à quatre semaines plus tôt. Il 
recherche les localités plantées et un peu rocailleuses, 
s’établissant volontiers près des demeures de l’homme, 
dans les vergers ou à proximité de vieux bâtiments‘ 
(Fatio, ,Faune des vertébrés de la Suisse, Tome II, 
Histoire naturelle des oiseaux“, 1899). 


Oiseau sédentaire. Voir .,Hôte d'hiver“. 


Oiseau erratique. Dès que les petits de la première 
couvée sont aptes à suivre les parents, toute la famille 
se retire dans les grandes haies des champs, à la 
hsière des bois et dans les forêts d’essences feuillées, 
pour y attendre que la mue soit achevée. Il semble 
aussi que les données des oiseleurs, d’après lesquelles 
ces oiseaux se retirent en montagne pour éviter 


les chaleurs et les brouillards, sont fondées. Pendant 


la belle saison, les rossignols de murs émigrent par 
famille des vallées et de la plaine en montagne, 
surtout aux pentes septentrionales, et ils arrivent ainsi 
à de grandes hauteurs, à 2000 mètres et plus haut 
encore. Mais dans les années normales ces oiseaux 
préfèrent passer l'été sans compagnons: ils ne sont 
pas aussi sociables que leurs congénères, aussi, en 


général, ils ne font plus entendre leur chant à partr 


de la mi-juin, à lexception des hauteurs au-dessus 
de 1000 mètres, où l’on a l’occasion de les entendre 
chanter quelques strophes encore vers la fin de juillet. 
Il est vrai que dans certaines années l’un ou l’autre 


— {515 — 


de ces oiseaux chante encore un peu les premiers 
jours de juillet et de septembre, mais ce fait est 
assez rare et ne se produit point tous les ans. 


Oiseau nicheur. Le rossignol de murs est un 
oiseau connu en Suisse. Îl est presque aussi nombreux 
que le rouge-queue, 1l y à même des contrées, dans 
lesquelles 1l est plus commun. Comme nicheur 1l 
se trouve régulièrement, mais en distribution irré- 
oulière, jusqu'à 1800 mètres Sur mer, mais il préfère 
les endroits plus bas de 600, 1000 ou 1200 mètres à 
peu près, selon la région. Il habite les lisières des 
bois aimsi que les petuts bois en plein champ, mais 
aussi le voisinage des villages et des villes; 1l semble 
monter avec les arbres fruitiers dans la montagne. 


[. a. Cet oiseau est commun dans presque toute 
l'Europe. Il commence à paraître en Savoie, où il 
se trouve tous les ans plus abondant que le rouge- 
queue, vers le vingt ou le vingt-cinq mars. Il n’y 
arrive jamais par troupes, mais seul ou lun après 
l’autre et quelquefois deux à deux, c’est-à-dire ap- 
pariés. Ce sont les mâles qui se montrent ordinaire- 
ment les premiers sur la lisière des bois, dans les 
heux fourrés et humides, le long des haies qui bordent 
les routes, les champs, les vergers, et dans les jardins. 
Les petits fruits secs restés sur plante, les baies de 
lierre, les oeufs de papillons déposés sur l’écorce des 
branches, et les petites chenilles encore engourdies 
dans leurs soies, forment, dans ces lieux, leur prin- 
cipale nourriture. Il sont alors très maigres et bien 
différents de leur état d'automne qui les fait souvent 
rechercher comme un mets succulent, que l’on ré- 
serve pour la fin d’un repas. Cette rubiette se plait 
pendant l’été spécialement au nord de notre territoire 
et à des hauteurs moyennes où elle trouve pour 
habitation des rochers ou des terrains rocailleux, de 


— 1516 — 


petts bois ou des châteaux déserts. Quelques couples 
restent cependant au printemps près de nous, en 
ville et à la campagne, et y établissent leur demeure 
dans de vieux bâtiments, préférant néanmoins ceux 
qui sont inhabités, dans de grands murs qui tombent 
en ruine et dans les clochers; quelquefois aussi ils 
se logent sous les toits des hangars élevés, sous le 
chaume qui recouvre les habitations rustiques et les 
fermes, ou bien encore dans des creux d'arbres fruitiers. 
Dans ces dernières localités, cette rubiette niche vers 
le dix ou le quimze avril, époque à laquelle le rossignol 
nous arrive et commence à égayer nos bocages par 
ses chants mélodieux. Au contraire, dans les contrées 
montagneuses, elle ne s'occupe guère de la nidification 
avant les premiers jours de mai, ou le quinze ou 
le vingt seulement, suivant qu'elle y habite des régions 
plus ou moins reculées (Bailly, ,,Ornithologie de la 
Savoie, 1893). 

I. 0. Le rossignol de murs est un oiseau nicheur 
fréquent dans tout le bassin du Léman (d’après la 
littérature et 208 collaborateurs). 


Régions limitrophes: Nicheur commun aux en- 
virons de Lyon(Olphe-Galliard, Catalogue des oiseaux 
observés dans les environs de Lyon“, 1891). Estival, 
nicheur commun (Paris, , Catalogue des oiseaux ob- 
servés en France‘, 1907). 


Il. « Nicheur commun à la Pierreuse, 1530 m. 
(Pittier et Ward, Contribution à l'histoire naturelle 
du Pays d'Enhaut vaudois“; 1885). Assez rare près 
de Monthovon (Gillet). 

II. Le rossignol de murs est un oiseau com- 
mun dans toute la région de la Sarine et des lacs 
jurassiens (d’après {ous nos collaborateurs). 

Il. a. Le rossignol de murailles est un nicheur 
commun dans l'Oberland bernois (Fatio, ,,Les Syl- 


se re 


— 1917 — 


viadés en Suisse“, 1867). Assez rare, comme ni- 
cheur, dans les Saanenmôser (Germann). Rare aux 
environs de Lauenen ({Blumenstein). Commun aux 
environs d’'Interlaken (Parrot). N'est pas commun 
près de Gsteig (Gertrude de Burg). Assez commun 
dans l’Oberland bernois (Risold). Commun, comme 
nicheur, aux environs de Meirmgen (Blatter). 


IIL. 6. Le rossignol de murs est un oiseaux assez 
commun dans la région de l’Aar: certaines années 
il est commun, dans d’autres 1l fait presque entière- 
ment défaut dans certaines contrées (d’après (ous 
nos collaborateurs). 


[IV.a. Dans la vallée d'Urseren, le rossignol de 
murailles est rare (Fatio, ,,Les Svlviadés en Suisse“, 
186%). N'est pas rare près d'Andermatt (Nager, 
Müller). Pas rare près de Stans (Rengger). Ces 
dernières années, le rosignol de murs est vraiment 
commun aux environs de Stans (Suter). J'ai observé 
un grand nombre de ces oiseaux dans les jardins 
d'Amsteg, Bürglen, etc. J'en ai entendu chanter en- 
core vers la fin de juillet (Gengler). 


[V.0. Chaque année, nous avons le plaisir de 
voir se reproduire ici, sur la Righi-Scheidegg, plu- 
sieurs couples de ces jolis oiseaux {Sfierlin). Cet 
oiseau est assez répandu et commun dans la vallée 
de la Wigger (Fischer-Sigioart, de Burg). Commun 
aux environs de Sempach (Schifjerli), assez commun 
à l’Engelberg (Æürzeler), aux environs d’Aarau 
(Wäinteler), pas commun aux bords du lac de Zoug 
(Maurer), près d’Olten (de Burg), dans la vallée de 
la Suhr (de Burg). 


| Va. Le rossignol de murs n’est pas commun 
dans le canton de Glaris (Schindler), aux environs 
de Matt (Bäbler), près de Sargans (Oschwald). Se 


— 1518 — 


reproduit jusqu’à 2000 mètres sur mer, mais il est 
assez rare dans la vallée etrare en montagne {Schindler). 


_V.b. Le rossignol de murailles est un nicheur 
commun dans la région de la Limmat et du lac de 
Zurich (d’après {ous nos collaborateurs). 


VI. a. Au Säntis, cet oiseau ne se trouve plus 
au-dessus de 1800 mètres sur mer (Bommer). 


VI. à. Nicheur assez commun dans la région 
de la Thour et du lac de Constance (d’après (ous 
nos collaborateurs). Aux environs de Kaltbrunn, cet 
oiseau est beaucoup plus commun que le rouge- 
queue (Noll-Tobler). N'est pas commun dans le 
canton d’Appenzell {Sckläpfer, ,Naturhistorische Be- 
schreibung des Kantons Appenzell“, 1825). Commun 
dans les forêts d’essences à feuilles caduques et 
dans les jardms ( Walchner, ,Beiträge zur Ornitho- 
logie des Bodenseebeckens‘, 1835). 

Régions Himitrophes: Depuis le commencement 
d'avril jusqu'à la fin de septembre, souvent même 
jusque vers le milieu d'octobre, cet oiseau n'est pas 
rare dans les vergers et les jardins {Landbeck, ,,Die 
Vôgel Württembergs‘“, 1846). Le rossignol de murs 
est un nicheur commun et répandu dans les bois, 
les jardins, les vergers et les allées, ainsi que dans 
les parcs, depuis mi-mars et avril jusque vers le 
mois d'octobre: monte assez haut dans les Alpes 
(Jäckel, , Die Vôgel Bayerns“, 1891). 


VIL a Commun aux environs de la Chaux-de- 
Fonds (Girard, Nicoud), du Locle (Dubois); la dis- 
tribution de cet oiseau au bord du lac de Neuchâtel 
est un peu inégale et varie selon les années, en 
général, il est assez commun (d’après {ous nos col- 
laborateurs). N'est pas rare dans le val de Travers 
(Cavir). 


— 1519 — 


Régions limitrophes: Commun, passe vers Île 
milieu d'avril et en novembre. Niche dans les trous 
de murs ou à terre, huit oeufs (Frère Ogérien, ,,His- 
toire naturelle du Jura et des Départements voisins, 
Tome II, Zoologie vivante‘, 1863). Nicheur assez 
commun ({Marchant, ,, Catalogue des oiseaux ob- 
servés dans le Département de la Côte d'Or‘, 1869). 
Le rossignol de murailles est beaucoup plus commun 
que le rouge-queue. Il nous arrive en avril et en 
mai et nous quitte en août. Il ne se reproduit pas 
dans l’intérieur des villages. Il niche dans les trous 
de murs, près des maisons (Lacordaire, , Catalogue 
des oiseaux observés dans les Départements du 


Doubs et de la Haute-Saône“, 1878). 


VIT 6. Le rossignol de murs, connu dans toute 
la région centrale et orientale du Jura suisse, est 
répandu assez nrégulièrement, selon les années et 
les contrées qui lui conviennent plus ou moins. 

_ N'est pas rare aux environs de Porrentruy (Ceppu), 
de Bâle (d’après tous nos collaborateurs bülois). 
Habite surtout la plaine et n’est pas aussi commun 
que le rouge-queue (Schneider, ,,Die Vôgel, welche 
im Oberelsass, in Oberbaden, in den schweizerischen 
Kantonen Baselstadt, Baselland, sowie in den an- 
grenzenden Teilen der Kantone Aargau, Solothurn 
und Bern vorkommen“, 1887). N'est pas rare dans 
la vallée de Moutier, assez commun dans les en- 
virons de Rebeuvelier, au pied méridional du Jura, 
jusqu'à 1000 mètres sur mer. Dans la partie supé- 
rieure du canton de Bâle-Campagne, surtout dans le 
bassin d'Eptingen, dans la vallée de Waldenburg et 
aux environs de Wisen, cet oiseau est des plus 
communs {de Burg). Pendant l'été et au commence- 
ment d'automne, j'ai observé à plusieurs reprises 
le rossignol de murs sur les hauteurs du Jura, mais 

99 


— 1520 — 


il ne m'a été possible qu'en 1910, au printemps, de 
constater sa présence à une altitude de plus de 1200 
mètres (Greppin, ,,Ueber die Avifauna auf den Hôhen 
der Weissensteinkette‘“, 1911). Au Bülchen, le ros- 
signol de murailles monte jusqu'à 1080 mètres. En 
juin et en juillet, les rossignols de murs, pour éviter 
la chaleur, recherchent les lieux frais des montagnes. 
On les y voit souvent en nombre assez considérable, 
plusieurs familles ensemble, sur les hauteurs du 
Jura, à 1400 mètres et plus haut encore. Ainsi, 
Greppin en a observé un groupe nombreux, composé 
de jeunes sujets, le 12 août 1911, sur les pâturages 
du Hinterweissenstein. 

Régions limitrophes: Niche avant tout en plaine 
et ne se montre que rarement en montagne. Commun 
pendant les migrations (Fischer, ,,Katalog der Vôgel 
Badens‘“, 1897). Nicheur en plane et dans la ré- 
gion des collines; dans nos contrées, il préfère 
avant tout le vignoble {Æäcker, ,,Die Vogelwelt des 
südlichen Badens‘“, 1895). : 


VIIL. a. D’après Fatio et Studer, le rossignol de 
murs ne serait pas commun en Haut-Valais. Poncy 
l’a observé en 1911, en Haut-Valais, c’est-à-dire sur 
les montagnes au-dessus de Sion, jusqu à 1300 mètres 
sur mer, en quelques couples. À. Hess qui a fait un 
voyage assez prolongé dans le Haut-Valais en 1911, 
la vu aux environs de Sion, tandis qu'il ne l'a pas 
observé dans la vallée d’'Hérémence. 

Régions limitrophes : Commun sur les montagnes 
de la province de Cuneo, ne se reproduit qu'une 
fois l'an, en mai. Rare dans le district de Turin, 
assez commun dans la province du même nom. 
Se reproduit en montagne, en petit nombre. Dans 
l’'Ossola, le rossignol des murs est commun, 1 
préfère, pour se reproduire, la montagne jusqu’à 


— 1921 — 


1200 mètres; c’est un oiseau de passage, mais quel- 
ques-uns nous restent en hiver. Commun dans les 
districts de Crodo, Piedimulera, Novara (Giglioli, 
Primo resoconto della inchiesta ornitologica in Italia, 
parte prima‘, 1889). 


VIII. 0. Assez commun aux bords du lac de 
Genève, près d'Aigle {de Rameru), d'Yvorne (Anser- 
moz); assez rare aux environs de St-Maurice (Besse), 
‘de Martigny (Deléglise, Vairoli), de Sion (Wo{f), de 
Salquenen (Lenggenhager). 


[X.a. Le rossignol de murs est un nicheur 
commun dans les montagnes du canton du Tessin 
(Lenticchia); 11 n'est pas rare dans la Mesolcma 
(Rigassi), rare près de Castasegna (Garbald). Nous 
trouvons cet oiseau aux lisières des bois, dans les 
buissons et les jardins; 1l place son nid presqu’aux 
mêmes endroits que le rouge-queue. Pond de sept 
à huit oeufs. Passage abondant en août et au prin- 
temps (AÆivoa, ,Schizzo ornitologico delle provincie di 
Como e di Sondrio e del canton Ticino“, 1860). 


IX. 0. D'après les communications que nos col- 
laborateurs de la région des lacs nous ont fait par- 
venir, cet olseau serait commun dans la partie iné- 
ridionale du canton du Tessin: il préférerait cependant 
certains endroits et se reproduirait plus souvent cer- 
taines années que d’autres. Mais il ne manque jamais 
entièrement dans les contrées qui lui conviennent. — 
Se reproduit dans les endroits montagneux. On en 
prend beaucoup en septembre (Mont, ,Ornitologia 
comense‘“, 1845) Commun au passage. Niche en 
montagne, dans les bois, on en prend un grand 
nombre en septembre (Buzz, ,Catalogo ornitologico 
della provincia di Como e della Valtellina“, 1870). 


Régions limitrophes: C’est un nicheur commun 


* en Lombardie, mais 1l est répandu assez inégalement: 


— 19522 — 


dans beaucoup de contrées de plaine il ne se montre 
qu'au passage, tandis qu'il S’occupe de la repro- 
duction seulement en montagne (Giglioli, , Primo reso- 
conto della imchiesta ornitologica italiana‘, 1889). 
Estival, nicheur, avant tout de passage. Il se re- 
produit en mai et en juin sur les montagnes de nos 
provinces septentrionales et centrales. Evite en gé- 
néral la plaine, sauf pendant les migrations, niche 
cependant de temps à autre en plaine, dans nos 
provinces du nord. Il est rare, comme nicheur, dans 
les provinces méridionales et y passe en petit nombre 
l'hiver, de même qu'en Sardaigne et en Sicile (Arrigont 
Degli Oddi, ,Manuale di ornitolologia italiana“, 1904). 
En tale on observe cet oiseau avant tout pendant 
les passages; 1l est peut-être un peu plus nombreux 
en automne quau printemps. Se reproduit surtout 
en montagne (Martorelli, ,Gh uccelhi d'Italia“, 1906). 
Le rossignol de murailles est avant tout un oiseau 
de passage commun; il nous arrive en mars-avril 
et repasse en septembre-octobre, niche en montagne. 
Dans les provinces méridionales c’est un hôte d'hiver 
peu commun; on pourrait le désigner comme oiseau 
sédentaire pour certames contrées du midi (Gigliolr, 
»Secondo resoconto della imchiesta ornitologica m 
Italia, Avifauna italica. Nuovo elenco sistematico 
delle specie di uccelli stazionarie, di passaggio ecc., 
1907). | 


X. a. Le rossignol de murs est un oiseau nicheur 
jusqu’à des altitudes considérables, mais, à l’excep- 
tion des environs de Coire, il n’est nulle part abondant. 
Se reproduit aux environs de Davos (Pestalozat), 
de Filisur (Bener), de Disentis (Æager), d’'Arosa, où 
il n’est pas rare à plus de 1800 mètres de haut 
(Jenny). Le rossignol de murailles n’est pas aussi 
nombreux que le rouge-queue, mais on l’observe 


Se ml OCT ä, 


— 19523 — 


partout dans les vergers et les bois chainpètres. H 
émigre en septembre (77. de Salis, ,,Beobachtungen 
über das Wandern der Vôgel“, 1871). 


Régions limitrophes : N'est pas rare partout dans 
les buissons, jusqu'à 1600 mètres de haut, niche souvent 
en nombre considérable. Oiseau de passage commun 
en mars et en septembre et octobre (Dalla Torre et 
Anzinger, ;Die Vôügel Tirols und Vorarlbergs‘, 1898). 


X. b. Le rossignol de murs est un oiseau mcheur 
commun, mais irrégulier. En 1906, je n'ai observé 
qu'un couple aux environs de ma propriété et celui-e1 
n’élevait qu’un seul petit. On a observé le même fait à 
d’autres endroits (Bau, ,, Die Vôügel Vorarlbergs‘, 1907). 
Nicheur assez commun dans le Rhemtal (Sehiwendener). 


XI. a. Le rossignol de murailles est un nicheur 
commun aux environs de Sils-Maria {Courtin); n'est 
pas commun aux environs de St-Moritz (Pestalozat), 
de Pontresimna, où 1l ne se montre pas avant mai 
(Saratz). Rare en Engadine (Fatio, ,,Les Sylviadés 
en Suisse“, 1867). 


XI. 0. Cet oiseau n'est pas plus commun en Basse- 
Engadine que chez nous (Saratz). De mars à septembre 
et octobre: niche en montagne (De Carlint, | ver- 
tebrati della Valtellina‘, 1887). Estival. Se reproduit 
partout en montagne. En Val Bitto, il se reproduirait, 
selon Fabani, entre 500 et 809 mètres sur mer. Place 
son nid dans les trous de murs et dans les amas de 
pierres. En juim, j'ai trouvé un nid contenant des 
peüts, au bord de la Moiïa, à 400 mètres d'altitude. 
Cet oiseau parait dans nos contrées vers la fin de 
mars et nous quitte en septembre et aux premiers 
jours d'octobre. Pendant le passage d'automne, il 
séjourne de préférence dans les champs de maïs et 
dans les haies et les buissons le long des sentiers 


— 19524 — 


(Galli- Valerio, ,Materiali per la fauna dei vertebrati 
valtellinesi‘“, 1890). 


Régions limitrophes : Dans le Trentün, le rossignol 
de murailles devient plus abondant d'année en année. 
Il y a vingt ans, il était rare, comme nicheur; au- 
jourd'hui, il est devenu commun ou assez commun, 
selon les années. Il est abondant aussi au passage 
d'automné (Bonomi, ,Contribuzion allavifauna tri- 
dentina‘, 1884—1909). 


Oiseau de passage. A l'exception des régions 
alpestres, le rossignol de murailles est un oiseau de 
passage commun en Suisse. Îl fait son apparition 
au courant du mois d'avril, avant tout vers le milieu 
derce mors entre lee Dans Mere sion) 
montagneuse à 1200 mètres et au-dessus il se 
montre plus tard, mais il n’est pas rare de le voir 
apparaitre à un moment où toute la contrée est en- 
core couverte de neige. En général, 1l a pris pos- 
session de son canton habituel dès les premiers 
jours de mai. Les précurseurs se montrent déjà 
dans la seconde moitié de mars, mais on ne peut 
compter de les voir arriver si tôt chaque année. Il 
y à des observateurs qui nous avertissent de l’ap- 
parition de ces jolis oiseaux dès le milieu de mars, 
pendant plusieurs années de suite: ensuite, pendant 
de longues années, il ne se montre plus aucun ros- 
signol de murs avant avril Les passages ne se 
prolongent en général pas autant que chez le rouge- 
queue; ils cessent presque chaque année vers la fin 
d'avril. Il est vrai qué l’on voit apparaître de petites 
troupes de ces oiseaux encore en mal; mais 1 
semblerait que ceux-ci ont séjourné au bord de quel- 
que ruisseau, non lom de leur canton habituel, à 
cause du mauvais temps. En tous cas, il s’agit tou- 
jours d’un fait exceptionnel quand les rossignols de 


— 1925 — 


murs ne recherchent la contrée qui les a vus naitre 
que dans la première moitié de mai. 

Les rossignols de murs n’aiment pas voyager 
en grande compagnie; pour la plupart des cas on 
les voit apparaitre seuls ou deux à deux, c’est-à- 
dire appariés; ce n’est que quand les passages tou- 
chent à leur fin, qu'ils recherchent leurs congénères 
pour faire le reste de leur voyage ensemble. C’est 
alors, avant tout dans les derniers jours d'avril, qu'on 
les voit passer en nombre quelquefois assez con- 
sidérable, comptant de six à deux cents individus. 
Il est fort probable que ces grandes bandes se sont 
réunies au dernier moment; par suite du mauvais 
temps, des groupes de ces oiseaux étaient empèchés 
de continuer leur route et avaient séjourné pendant 
quelques jours au bord d’une rivière ou dans les 
joncs de nos lacs; enfin, rejoints par d’autres troupes 
de leurs congénères, les rossignols de murailles 
trouvaient le temps favorable pour continuer leur 
chemin et tous, ceux arrivés dans les dernières 
heures de la matinée et ceux qui avaient séjourné à 
ces endroits depuis longtemps déjà, ont repris leur 
vol. IIS restent en général silencieux, le jour où ils 
se montrent pour la première fois dans leur canton. 
Ils font entendre leurs jolies strophes seulement le 
second jour, ou quand leur compagne est arrivée. 
Ce fait se produit généralement peu de jours après 
l’arrivée du mâle. Pendant la journée, ces oiseaux 
passent sans trop se hâter, en volant d’un buisson 
à l'autre. Au crépuscule, ils deviennent plus vifs 
et passent plus vite. Ils vovagent aussi pendant 
la matinée, Îles retardataires passent même en 
plein midi. 

Le rossignol de murs traverse notre pays sans 
se préoccuper de laltitude; :il nous arrive en 
général depuis le sud-ouest. Si les cols de nos 


Alpes sont encore couverts de grandes neiges, il les 
évite, mais les données qui nous parviennent de nos 
stations d'observation alpestres prouvent que cet 
oiseau fait SON apparition presqu'en mème temps en 
plaine qu’en montagne, même au-dessus de 1600 
mètres. C’est par la Porte de Genève que le ros- 
signol de murs entre dans le pays, mais en même 
temps 1l se montre en nombre dans les svallées 
longitudinales du Jura qu'il suit pendant le passage 
du printemps. Il y a aussi quelques cols alpestres 
qu'il fréquente régulièrement au passage, surtout 
ceux situés à l’est de notre pays, et avant tout dans 
les derniers jours d'avril et les premiers jours de 
mal. Il semble que les rossignols de murailles 
gagnent leur canton avant tout depuis le Plateau 
suisse, Ce sont les vieux mâles qui nous arrivent 
les premiers. Ces oiseaux se retirent pour plusieurs 
jours au bord de quelque rivière et dans les jones 
de nos lacs, si le mauvais temps menace à persister 
en avril Ce sont les mêmes contrées qu'ils ont 
fréquentées au passage et c'est dans ces lieux 
que les grandes troupes — qui sont cependant tou- 
jours exceptionnelles — se réunissent. 

Le passage d'automne commence dès la seconde 
moitié d'août, souvent même dans les premiers jours 
du dit mois: en tous cas, on n'a pas de peme à 
constater un mouvement assez prononcé vers l’ouest 
dès le milieu d'août; il est vrai que les rossignols 
de murs en migration au mois d'août séjournent 
souvent pendant plusieurs jours dans la même con- 
trée. Un nombre assez considérable de ces oiseaux 
est parti avant la fin du mois d'août: et dans la 
première moitié du mois de septembre une quantité 
remarquable de rossignols de murs nous arrivent 
des contrées plus septentrionales pour passer dans 
des pays plus chauds dès que le temps leur semble 


— 1527 — 


favorable. Pendant toute la seconde moitié de sep- 
tembre, les passages sont au comble. Dans certaines 
années, ceux-ci durent encore en octobre, mais à 
partr du dix de ce mois, on ne voit plus que des 
retardataires. Il n’est pas rare de ne plus observer 
de rossignols de murs en octobre, dans des contrées 
fréquentées régulièrement par ces oiseaux. Mais, par 
contre, le passage principal n’a leu qu'en octobre, 
certaines années, ou encore avant la mi-septembre, 
dans d’autres. Il parait que dans ce dernier cas il 
s’agit toujours d'individus jeunes. 

Pendant le passage d'automne, les rossignols 
de murs préfèrent voyager seuls et de nuit ou de 
orand matin. Ils repassent par la même voie qu'ils 
suivent au printemps: ils tâchent avant tout d'atteindre 
la Porte de Genève. Cependant 1l y en a beaucoup 
qui passent sur les hauteurs du Jura, tandis qu'au 
printemps ils préféraient suivre ses vallées longitu- 
dinales. Les données qui confirment que les ros- 
signols de murailles passent en automne par les cols 
élevés de nos Alpes, ne sont pas nombreuses. En 
tous cas, ceux qui ont habité la région montagneuse, 


préfèrent toujours rechercher d'abord le Plateau 


suisse. 

Il n’est pas rare, dans certaines contrées, de 
rencontrer ces oiseaux en masse, au pied d’un col 
du Jura ou des Alpes, pendant le passage du prin- 
temps. Ils n'osent traverser la montagne pendant 
que la bise noire souffle sur les hauteurs. Alors ils 
attendent que des vents favorables leur permettent 
de continuer leur route et ils se tiennent dans l’entre- 
temps aux alentours des villages et au bord de 
quelque cours d’eau. 


J. a. Cette rubiette commence à paraitre en Savoie, 
où elle se trouve tous les ans plus abondante que 


— 1528 — 


le rouge-queue, vers le 20 ou le 25 mars. I n’y 
arrive jamais par troupes, mais seul ou l’un après 
l'autre, et quelquefois deux à deux, c'est-à-dire ap- 
pariés. Ce sont les males qui se montrent ordinaire- 
ment les premiers sur la lisière des bois, dans les 
lieux fourrés et humides, le long des haies qui bor- 
dent les routes, les champs, les vergers, et dans les 
Jardin Verte oumendouzeRSebembiences 
oiseaux sont tout-à-fait communs dans notre pays. 
Le nombre de ceux qui sont nés chez nous ou qui 
y ont séjourné pendant la belle saison se grossit 
alors considérablement par l’arrivée ou le passage 
de plusieurs de leurs semblables qui traversent en 
quelques jours nos contrées pour aller se réfugier 
avant l'hiver dans des climats plus chauds. On en 
découvre souvent plusieurs le long des haies ou dans 
un même bois, et jamais on ne parvient à les ren- 


contrer en troupe, mais volant de buisson en buisson, 


ou d’une haie à l’autre, à la file les uns des autres: 
leur naturel solitaire ne se dément pas plus en plaine 
qu'en montagne, car on leur voit toujours laisser 
entre eux quelque distance, et lorsqu'ils partent, c'est 
encore seuls, ou l’un après l’autre, comme ils sont 
arrivés au printemps. Ils nous quittent presque tous 
een le MEPEGoure 1 DS, CEE) ÉTOUE ON Me re- 
marque plus en Savoie que quelques sujets, spéciale- 
ment des jeunes de couvées tardives, que la mue 
ou toute autre crise, quelquefois une masse de graisse, 
ont empêèchés d'émigrer en même temps que les 
autres; ces derniers partent encore avant les pre- 
mières gelées, et l’on n’en voit plus pendant l'hiver 
(Bailly, ,,Ornithologie de la Savoie“, 1855). 


[. b Passage printanier en général vers le deux 
avril. Commencement du passage d'automne dès 
le 22 septembre. Fin des passages le 9 octobre (Necker, 


nt 
A — 


Mémoire sur les oiseaux des environs de Genève“, 


1864). 


— 1529 — 


Dates d'arrivée: 


4 avril 
2 avril 
11 avril 
22 mars 
Hravril 
11 avril 
31 mars 
2 avril 
12 avril 
2 EN 
21 mars 


30 mars 


3 Avril 
4 avril 
26 mars 
18 mars 
91 mars 
D avril 
22 mars 
9 avril 
6 avril 
8 avril 
15 avril 
14% avril 
5 avril 
5 avril 
5 avril 
15 avril 
16 avril 
21 avril 
11 avnil 
13 avril 


1342 
1845 
1886 
1886 
1886 
1857 
1838 
1838 
1891 
1894 
1895 
1895 
1895 
1895 
1896 
1896 
1897 
1897 
1898 
1898 
1899 
1899 
1900 
1900 
1902 
1902 
1902 
1903 
1905 
1903 
1904 
1904 


Lausanne (Depierre) 
Lausanne (Depterre) 
Genève (de Schaeck) 
Lausanne (Goll) 
Bord du lac (Richard) 
Lausanne (Richard) 
Bord du lac (Richard) 
Champ-Fleuri (Richard) 
Genève (Rubin) 
Genève (Rubin) 
Lausanne, 1 5 (Richard) 
Pierrettes, 1 & (Richard) 
Vevrier (Rubin) 
Lausanne, premier chant (Æichard) 
Prangins (Richard) 
Duillier (Vernet) 
Lausanne, 1 © (Richard) 
Lausanne, 1 4 (Richard) 
Duillier (Vernet) 
Bussigny (Richard) 
Duillier (Vernet) 
Champ-Fleuri (Richard) 
Duillier (Vernet) 
Lausanne (Richard) 
Lausanne (Richard) 
Creuze (Rubin) 
Malagnon (Rubin) 
Duillier (Vernet) 
Florissant (Rubin) 
Lausanne (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
(Richard) 


Signal (Lausanne) 


ol mars 
11 avril 
22 avril 
14 avril 
20 avril 
15 avril 
2 Mars 
21" mars 
30 mars 
3 avril 
13 avril 
14 avril 
14 avril 
15 avril 
2 avril 
2 avril 
2 avril 
3 avril 
20 avril 
28 avril 


1905 
1905 
1907 
1909 
1909 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
RON 
OAI 
1911 
1911 
SAUT 
DO) 


Dates du 


25 oct. 
28 oct. 
10 sept. 
16 sept. 


17/18 sept. 1910 Myves, en nombre 
18 sept. 1910 Villars, en nombre 
1910 Genève, en nombre 
1910 Genève, les derniers 


À OÙ: 
TOC: 


1842 
1843 
1910 
1910 


— 1530 — 


Duillier 


Signal (Lausanne) 
Signal (Lausanne) 


Lausanne 
Duiller 
Duller 


Château de Chillon 


Prangins 

Bex 

Mevyrin 

Duillier 

Mves 

Rolle 

Lausanne 
Genève 
Servette-Genève 
Beaulieu 
Eaux-Vives 
Duillier 
Cortier-les-Monts 


Lausanne 
Lausanne 


Villars, les premiers 


( Vernet) 
(Richard) 
(Richard) 
(Richard) 
( Vernet) 
( Vernet) 
(Buffy) 
(Menzel) 
(Gans) 
(Lafondl) 
( Vernet) 
(Dutoit) 
(du Martheray) 
(Morton) 
(Oct. Bideau) 
(Marthe Bideau) 
(Chauvet) 
(de Morsier) 
( Vernet) 
(Buttex) 


départ ou dernière observation : 


(Depierre) 
(Depierre) 
(Côte) 


Duillier, passage prmeipal 


( Vernet) 
(Dutoit) 
(Côte) 

(de Schaeck) 
(de Schaeck) 


IL. a. Au Pays d’Enhaut on aperçoit des sujets 
isolés de cette espèce dès le mois de mars (Mortier). 


IN Eee rossenolde nulle Nes mbli Mo 
moins abondant, selon la contrée et les années, ne 


LR 


— 1531 — 


manquant nulle part cependant pendant le passage. 
Au pied du Jura, cet oiseau est de passage régulier 
au printemps et en automne. 


Dates d'arrivée: 


15 mars 1885 Romont (Grand) 

27 mars 1886 Romont : (Grand) 

8 avril 1901 Montmirail (Richard) 

12 avril 1906 Montmirail (Richard) 

2 avril 1907 Montmirail (Richard 

13 avril 1907 Grandson (Knopjli) 

15 avril 1908 Montmirail (Richard) 

15 avril 1909 Epagnier, chant (Richard 

D mai 1909 Colombier | (Mathey-Dupraz) 
13 mars 1910 Avenches (Bourquin) 
30 mars 1910 Marly-le-Grand (Gottrau) 

22 avril 1910 Neuchâtel, chant (Richard) 

22 avril 1910 Champ-Bougin (Richard) 

15 mars 1910 Château de Cressier  (Jeanjaquet) 
12 avril 1910 Neuveville ({mer.) 

13 avril 1910 Neuveville ( Weber. 

15 avril 1910 Neuveville, en nombre { Weber) 

16 avril 1910 St-Blaise (Chätelain) 
24 avril 1910 Bôle, une © (Mathey-Duprai) 
1e aval TOUL LA) Smee é (Richard) 
VOB Colombier © (Mathey-Dupraz) 
12 avril 1911 Fribourg (Cuony) 

18 avril 1911 Guins, les premiers (Thürler:) 
19/20 avril 1911 Guins, passage (Thürler) 

20 avril 1911 La Chassotte (Püittet) 

20 avril 1911 Neuveville, 1 & ( Weber-Brüq) 
22 avril 1911 Cudrefin, chant (Richard) 

25 avril 1911 St-Blaise (Chätelain) 
29 avril 1911 Colombier, 6 (Mathey-Dupraa) 


30 avril 1911 Colombier, 2 OQ  (Mathey-Duprai) 
30 avril 1911 Neuveville, plusieurs (Weber-Brüg) 


— 1552 


Dates du départ ou dernière observation: 


28 oct. 1885 Romont (Grand) 

du 1% au 10 nov. 1886 Romont (GRAND) 
27 oct. 1903 Cressier (Kümmerly) 
15 sept 1910 /Bole C0kad. (Mathey-Dupraz) 


II. a Dans l'Oberland bernois, cet oiseau ne 
se montre régulièrement au passage que dans Îles 
contrées les plus basses; on ne le remarque guère 
en grand nombre. Il parait qu'il s’agit dans la plu- 
part des cas de nicheurs de la contrée en train 
d’émigrer ou de s'établir. Ces derniers semblent 
préférer, pour arriver dans leur district habituel, 
passer par la grande route du Plateau suisse et 
d'en remonter dans leur cantonnement. 


Dates d'arrivée: 


16 mars 1886 Spiez (Risold) 

12 avril 1906 Spiez (K. Gerber) 
14 avril 1906 Hondrich, beaucoup (K. Gerber) 
du 16 au 24 avril 1906 Spiez, passage (X. Gerber) 


10 avril 1910 Lauenen (Blumenstein) 
10 avril 1910 Meiringen (Blatter) 
14 avril 1910 Spiez, premier (K. Gerber) 


du 14 au 22 avril 1910 Spiez, passage principal 
| (K. Gerber) 
10 mai 1911 Lauenen (Blumenstein) 


Dates du départ ou dernière observation: 


1 oct 1910 Lauenen (Blumenstein) 
8 nov. 1910 Bord du lac de Thoune  (ÆHüchler) 


IT. 0. Le rossignol de murailles est un oiseau 
de passage commun dans les deux saisons. Il dé- 
montre une certaine préférence pour le pied méri- 
dional du Jura. 


— 1935 — 


Dates d'arrivée: 


mars 


1765 


Berne (Sprüngli, MS. au Musée de 


Berne, 1710). 
avril 1776 Berne (Sprüngli, MS. au Musée de 
Bee AO): 


mars 
mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 


1870 
1870 
1871 
1885 
1889 
1836 
1886 
1886 
1836 
18806 
1886 
1886 
1886 
1387 


Wangen près Olten  (J. de Burg) 


Kappel (J. de Burq) 
Hägendort (J. de Burg) 
Berthoud (Ornithol. Verein) 
Grasswil (K. Gerber) 
Lütswil (Anonyme) 
Schwanden (Stämpfli) 
Diessbach (Kaeser) 
Herzogenbuchsee (Joss) 

Hasle près Berthoud  (X. Gerber) 
Berthoud (Orn. Verein) 
Hasle, plusieurs (K. Gerber) 
Berthoud ( Winteler) 
Hasle près Berthoud  (X. Gerber) 


16 au 18 avril 1887 Hasle, passage principal 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mail 

avril 

matin 


1888 
18388 
1889 
13889 
1890 
1390 
1890 
1390 
1891 
1891 
1891 
1891 
1891 
1892 


(K. Gerber) 
Langnau, chant (K. Gerber) 
Langnau, première © (X. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Langnau, (K. Gerber) 
Langnau, G (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Langnau, premier chant (X. Gerber) 
Langnau, OO (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Bettenhausen (Krebs) 


Langnau, premier chant (X. Gerber) 
Langnau, en nombre (X. Gerber) 
Langnau, fin du passage (X. Gerber) 
Langnau, chante depuis 7 heures du 
(K. Gerber) 


avril 
avril 
mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 
avril 
avril 
avril 
inars 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 


avril 
févr. 
avril 
avril 


1892 
1892 
1893 
1893 
1893 
1894 
1894 
1895 
1895 
1896 
1897 
1897 
1898 
1898 
1898 
1898 
1899 
1899 
1899 
1899 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1901 
1901 
1901 
1901 
1901 
1901 


1901 
1902 
1902 
1902 


14 
Langnau, premier ©  (X. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 


Langnau, premier 8  (K. Gerber) 
Langnau, chant (K. Gerber) 


Langnau | (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Langnau, premier chant (X. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Rickenbach (de Burg) 
Klemwangen (de Burg) 
Wangenried (Küppli) 
Wangen près Olten (de Burg) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Wangenried, beaucoup (Küppli) 
Wangenried (Küppli) 
Kleinwangen (de Burg) 
Kappel (de Burg) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Rosege  (Greppin) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber.) 
Inkwil 5 (Krebs) 
Wangen près Olten {de Burg) 
Bettlach (de Burg) 
Rosegg (Greppin) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
Kappel (de Burg) 
Selzach (Gertrude de Burg) 


Herzogenbuchsee, première © 
(K. Gerber) 


Berne | (Daut) 
Rohrbachgraben (Flüchkiger) 
Münchenbuchsee (Rauber) 


Rosegg (Greppin) 


1 Où 


18 


11e 


avril 1902 Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
avril 1902 FHerzogenbuchsee, premier chant 
(K. Gerber) 
avril 1902 Gunzgen (de Burg) 
avril 1902 Wait, GG isolés (Greppin) 
avril 1902 Witi, passage (Greppin) 
avril 1902 Herzogenbuchsee, nombreux 
(K. Gerber) 
avril 1902 Wit, s'établissent à demeure 
(Greppin) 
mars 1903 Berne (Weber) 
avril 1903 Berne ( Weber) 
avril 1903 Soleure (Greppin) 
avril 1903 Aeschi, quelques exemplaires 
(Greppin, ,, Versuch etc.) 
avril 1903 Lac de Thoune (Aeschbacher) 


avril 1903 Berne et environs, en nombre (,,Blau- 
kehlchen und Gartenrotschwänze*, Orn. Beob- 


NME 


achter, 1903, édité par Daut,). 
avril 1903 Bellach, un couple (Greppin, ,,Ver- 
such etc.f). 
avril 1903 Berne et environs, nombreux (,,Blau- 
kehlchen und Gartenrotschwänze, Orn. Beob- 
achter, 1903, édité par Daut). 


avril 1903 Rosegg (Greppin, ,, Versuch etc.“). 
avril 1903 Wangen près Olten {de Burg) 
avril 1904 Hägendorf (de Burg) 
avril 1904 Kappel (de Burg) 
avril 1904 Fulenbach (de Burg) 
avril 1904 Gunzgen (de Burg) 
avril 1904 Murgental (de Burg) 
avril 1904 Berne ( Weber) 
avril 1904 Berne, un couple (Daut) 

avril 1904 Rosegg (Greppin) 


avril 


1904 Rosegg, 6 (Greppin, ,,Versuch eines 
Beitrages etc.‘). 
100 


D 


1 © & © NN 


— 1556 — 


avril 1904 Rosegg, quelques sujets (Greppin, 
 Versuchietc4) | 


avril 1904 Ferzogenbuchsee {K. Crerber) 
mars 1905 Berne (Amstein) 
mars 1905 Berne ( Weber) 
avril 1905 Rosegg (Greppin) 
avril 1905 Rosegg, 6 (Greppin, ,, Versuch etc.‘“) 
avril 1905 Aarberg (Mühlemann) 
avril 1905 Ranflühberg (Hofstetter) 
avril 1905 FHerzogenbuchsee, 2 68 (K. Gerber) 
avril 1905 FHerzogenbuchsee, © (A. Gerber) 


8 avril 1905 Soleure (Greppin) 
8 avril 1905 Rosege et ailleurs, par couples 
(Greppin, ,, Versuch etc.) 
12 avril 1905 Herzogenbuchsee, premier chant 
(K. Gerber) 
13 avril 1905 Kappel (de Burg) 
13 avril 1905 Wangen près Olten (de Burg) 
13 avril 1905 Boningen (de Burg) 
13 avril 1905 Gunzgen (de Burg) 
13 avril 1905 Hägendorf (de Burg) 
14 avril 1905 Sinneringen (Luginbühl) 
14 avril 1905 fttigen (Daut) 
23 avril 1905 Worblaufen, un couple {Daut) 
25 mars 1906 Berne (Amstein) 
3 avril 1906 Berne, Marzli, & ” (Daut) 


avril 1906 Rosego, & (Greppin, ,, Versuch etc.“) 


avril 1906 Berne (Daut) 
avril 1906 Dentenberg (Daut) 
avril 1906 Aarberg ( Vola) 
avril 1906 Rosegg, un male (Greppin, ,,Ver- 


such etc.) 
avril 1906 Rosegg, 99 (Greppin, , Versuchetc.“) 
mars 1906 Fulenbach (Wyss) 
avril 1906 Ranflühberg, OO (Hofstetter) 
avril 1907 Rickenbach (de Burg) 


24 
1er 
{er 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 


1907 
1907 
1907 
1907 
1908 
1908 
1908 
1908 
1909 
1909 
1910 


— 1537 — 


Berne 
Hägendort 
Ranfiühberg 
Berne, chant 
Berne, Marzili 
Berne 
Aarberg 
Ranflühberg 
Fulenbach 
Ranflühberg 
Koserrain (J. U. Aebi, 


mungen etc.) 


mars 
mars 
mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mal 
mai 
mars 
mars 
mars 
mars 


1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
SO) 
1910 
1910 
1910 
1910 
Heu 
1911 
1911 
1911 


Wiedlisbach 
Fulenbach 
Rosegg 
Gunzgen 
Wangen s. A. 
Ryken 
Fulenbach, 2 56 
Berne 

Berne 

Diessbach 


Zollbrück 


Ranflühberg 
Rosegg, passage 
Münchenbuchsee 
Leimiswil 
Wangen 
Berthoud 


( Weber) 
(de Burg) 
(Hojstetter) 
( Weber.) 
( Weber: 
( Weber) 
(Mühlemann) 
(Hofstetter) 
(Jäggt) 
(Hofstetter) 

, Wahrneh- 


(Bütikofer:) 
(Jäggt) 
(Greppin) 
(Saladin) 
(Schioander) 
(À. Lerch) 
(de Burg) 
(Daut) 

( Weber) 
(Kaeser.) 
(Althaus) 
(Hofstetter.) 
(Greppin) 
(Rauber) 
(Mathys) 
(de Burg) 
(Blessingq) 


Münchenbuchsee, beaucoup (ÆRauber) 


Koserrain, fort passage 
EHuttwil 

Krailigen 

Wiedlisbach 

Wanzwil, plusieurs 
Uttigen 


(J. U. Aebi) 
(Christen) 
(Mosimann) 
(Bütiko fer.) 
(Stampili) 
(Lüthi) 


28 mars 
30 mars 


30 mars 


4 avril 
6 avril 
6 avril 
9 avril 
9 avril 
10 avril 
14 avril 
14 avril 
14 avril 
14 avril 
liner 
16 avril 
17 avril 
17 avril 
19 avril 
19 avril 
19 avril 
20 avril 
21 avril 
21 avril 
22 avril 
23 avril 
23 avril 
29 avril 
30 avril 


LOA 
1911 


1911 


1911 
OM 
OH 
LOI 
HOHSI 
1911 
1911 
1911 
OU 
1911 
ONE 
HO 
OI 
SU 
1911 
ON 
LOI 
1911 
OAI 
1911 
LOI 
EU 
1911 
RO 
1911 


— 1538 — 


Derendingen (Lerch-Stampfti) 
Bellach, quelques exemplaires 
(Greppin) 
Selzach, quelques exemplaires 
(Greppin) 
Fulenbach, 2 86 (Jüggi) 
Berne, premier & ( Weber) 
Berne, MAG ( Weber) 
Berne, © ( Weber) 
Berne, premier Q (Weber) 
Biberist (Scherbach) 
Lotzwil (Flüchkiger) 
Rvken (A. Lerch). 
Berne, en nombre (Rauber) 
Berthoud (Mera) 
Zollbrück, les premiers (Alfhaus) 
Rosegg, un couple (Greppin) 
Wichtrach (Marbach) 
Zollbrück, nombreux  (Althaus) 
Leimiswil, & (Mathys) 
Münchenbuchsee (Hol er) 
Murgenthal, premier À (Wänteler) 
Langnau (Lauterburg) 
Ranflühberg (Hofstetter) 
Murgenthal ( Wäinteler) 
Berne (A. Hess) 
Berthoud (Blessing) 
Diemerswil (Häüberti) 
Berthoud, 1 £ au jardin (Æans Aebi) 
Gurten (Balsiger) 


Dates du départ ou dernière observation: 


du 14 au 24 sept. 1889 Langnau, passage 


(K. Gerber) 


du 8 au 12 sept. 1891 Langnau, passage principal 


(K. Gerber) 


du 


15 
DE 
15 

9 
21 
du 


16 


(1 


1 
21 
du 


— 19539 — 


15 août au 10 oct 1895 Langnau, passage 

(K. Gerber) 
oct. 1896 Herzogenbuchsee (Krebs) 
OC OT Ko (de Burg) 
oct. 1898 Wangen (de Burg) 
oct. 1899 Wangen (de Burg) 
sept. 1900 Bettlach, tous parts {de Burg) 


27 sept. au 4 oct. 1900 Rosegg  (Greppin) 
sept. 1900 Bettlach, nombreux (de Burg) 
oct. 1901 Wangen (de Burq) 

or LOU Cremchien (Grepptn) 

oct. 1901 Herzogenbuchsee (K. Gerber) 
15 sept. au 27 oct. 1902 Plaine de l’Aar (Greppin, 

, Versuch etc.“) 

oct. 1902 Kiemwangen (de Burq) 

oct. 1902 Wiäti (Greppin) 

10 sept. 1903 au 28 oct. 1903 Wii (Greppin) 


sept. 1903 Dürrbach, beaucoup de jeunes 
(Greppin,,Mersuchrete.t) 

sept. 1903 Aeschisee, beaucoup de jeunes 
(Greppin, , Versuch etc.) 

sept. 1903 Plame de l’Aar, beaucoup de jeunes 
(Greppin, ,,Versuch etc.‘) 

oct. 1903 Deitingermoos, quelques juv.(Greppin, 
, Versuch etc.) 


oct. 1903 Berne ( Weber) 
OCt. 1905 Narbers (Mühlemann) 
commencement de septembre à la fin d'octobre 


1904 Rosegg _ (Greppin) 


10 et 11 sept. 1904 Herzogenbuchsee, encore des 09 


29 


(K. Gerber) 
sept. 1904 Selzach, jeunes sujets isolés (Greppin, 
 MErSUCh etc) | 
sept. 1904 Bellach, quelques juv. (Greppin, ,,Ver- 
such etc.) 
oct. 1904 Gäu (de Burg) 


— 1540 — 


septembre à fin octobre 1905 Wit  (Greppin) 

du 15 sept. au 31 oct. 1905 Plaine de l’Aar (Greppin, 
» VIErSUCR etC.4) 

du 20 sept. au 8 oct. 1905 Ferzogenbuchsee, passage 


1l50CE 


1905 


(K. Gerber) 
Kappel (de Burg) 


18/19 sept. 1906 Rosegg (Greppin, ,, Versuch etc.‘) 
20 sept. 1906 Bellach (Greppin, ,, Versuch ete.“) 
du 21 au 23 sept. 1906 Bellach, beaucoup de jeunes 


, METSUCNA EC.) 

Rosegg, encore deux exemplaires 

» V@RSUON ES.) 

Selzach, deux exemplaires (Grepptin, 

etc.) 

Berne, passage ( Weber.) 

Berne, commencement du passage 
({. Hess) 

Berthoud, Koserram, passage (J. U. 


Aeht, , Wahrnehmungen etc.“) 


(Greppin, 
26 sept. 1906 
(Greppin, 
ANOCL MIO 
, Versuch 
20 sept. 1907 
24 Set IN 
10 sept. 1910 
12 sept. 1910 
14 sept. 1910 
16) Sept AO 
16 sept 1910 
ISO à HEO 
sages 
26 sept. 1910 
30 sept. 1910 
SOC 
TONOC MONO 
Lot, AGO 
12 nov. 1910 


Ranflühberg (Hofstetter 
Münchenbuchsee, passage important 
| (Anonyme) 
Berne, passent le soir (/7. Hess) 
Diesbach (Kaeser:) 
Ranfiühberg, de nouveau de forts pas- 
(Hofstetter) 
Berne ( Weber) 
Rosegg, les derniers  (Greppin) 


Aarberg, quelques sujets (Wühlemann) 
Aarberg, en petit nombre (Mühlemann) 
Attisholz, 20 exemplaires 

ù (,, Tierwelt 1910) 
Leimiswil (Mathys) 


IV. a. Oiseau de passage peu nombreux au pays 
central. Peu de passage par le St-Gothard. En au- 
tomne, on en voit davantage. 


— 1541 — 


Dates d'arrivée: 
18 avril 1909 Melchtal-Stôckalp (Diebold) 


28 mars 1911. Sarnen (Etlin) 
8 avril 1911 Arth (Blum) 
2 mai 1911 Andermatt (Bollschiweiler) 


Dates du départ: 


31 août 1910 Arth, des exemplaires au jardm 
(Blum) 

31 août 1910 Arth, commencement du passage 
(Blum) 

18 sept. 1910 Righi, encore nombreux (Blum) 

24 sept. 1910 Andermatt, passage abondant 
(Bollschiweiler) 


9 oct. 1910 Right, plusieurs (Blum) 
26 oct. 1910 Sonnenberg, derniers exemplaires 
(Blum) 
8 nov. 1910 Arth, dernier & (Stalder) 


IV. db Le rossignol de murailles est un oiseau 
de passage abondant dans cette region. Cependant, 
les passages qui arrivent du sud sont moins 
abondants que ceux de l’ouest. La plupart des Im- 
dividus arrivent du sud-ouest ou de l’ouest. Mais la 
vallée de la Wigcer et de la Suhr annoncent aussi 
des passages, moins forts 1l est vrai, mais bien re- 
marquables deux fois par an. Il est possible que 
ces oiseaux franchissent le col du St-Gothard pour 
arriver à leurs cantonnements habituels. En effet, nos 
observateurs qui habitent la région du St-Gothard 
rencontrent régulièrement en automne et assez sou- 
vent aussi en avril, des exemplaires au passage. 


Dates d'arrivée: 


10 avril 1868 Olten (J. de Burg) 
12 avril 1869 Olten (J. de Burg) 


7 avril 1870 Olten (J. de Burg) 


CS] 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 
mars 
avril 
avril 
avril 
mars 
avril 
avril 
avril 
mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 
avril 
avril 
avril 
mars 
avril 
avril 
mars 
mars 
avril 
avril 


5 avril 


1870 
1870 
1871 
1372 
1875 
1877 
1879 
1886 
13886 
1887 
1887 
1883 
1388 
1889 
1389 
1890 
1890 
1891 
1891 
1891 
1892 
1892 
1892 
1893 
1893 
1894 
1894 
1895 
1895 
1895 
1896 
1896 
1896 
1896 


1896 


1542 


Däniken 
Obergôüsgen 
Olten 
Olten 
Olten 
Olten 
Olten 
Oftringen 
Olten 
Zofingue 
Olten 
Zofingue 
Olten 
Oftrmgen 
Zofingue 
Zofingue 
Oftrmgen 
Oftrngen 
Zofingue 
Aarau 
Aarau 
Zofingue, © 
Zofingue 
Zotingue 
Aarau 
Aarau 
Zotingue 
Oftrmgen 
Aarau 
Zotingue 
Zofingue 
Olten 
Bremgarten 


(J. de Burg) 
(J. de Burg) 
(J. de Burg) 
(J. de Burg) 
(J. de Burg) 
(J. de Burg) 
(J. de Burg) 
(Hilfiker) 
(J. de Burg) 
(Fischer-Sigwart, 
(J. de. Burq) 
(Fischer-Sigiwart) 
(J. de Burg) 
(il fiker) 
(Fischer-Sigwart, 
(Fischer-Sigwart 

(il fiker) 

({ilfiker:) 
(Fischer-Sigroart, 

( Wänteler) 

( Wäinteler) 
(Fischer-Sigwart, 
(Fischer-Sigiart,) 
(Fischer-Sigiwart) 

( Wäinteler) 

( Wäinteler) 
(Fischer-Sigiwart) 
(Hiljiker) 

( Wänteler) 
(Fischer-Sigioart 
(Fischer-Siguwart) 

(J. de Burq) 

(Lifart) 


Bremgarten, premier chant 


(K. Gerber) 


Bremgarten, plusieurs (X. (rerber) 


29 


Q9 
OO A 


OO OÙ D OX ND) ND) © © OÙ 


ss 1897 


1897 
1897 


s 1898 


1898 
1898 
1898 
1899 
1399 
1399 
1399 
1399 
1899 
1899 
1899 
1899 
1900 
1900 
1900 
1900 
1900 
1901 
1901 
1901 
1901 
1901 
1902 
1902 
1902 
1902 
1902 
1902 
1902 
1902 
1903 
1905 


— 1545 


Oftrngen 
Zofingue 
Olten 
Oftrmgen 
Olten 
Zofingue 
Aarau 
Oftrmgen 
Rothrist 
Winznau 
Trimbach 
Starrkirch 
Schachen 
Däniken 
Rothrist, OO 


({ilfiker) 


(Fischer-Sigwart, 


(G. de Burg) 
(il fiker) 
(de Burg) 


(Fischer-Siguwart, 


(Wäinteler:) 
(Hilfiker) 
(K. Gerber) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 


(Kissling) 


(Hürzeler) 
(K. Grerber) 


Olten, passage principal (de Burg) 


Zofingue 
Gretzenbach 
Däniken 
Olten 
Oftrngen 
Sempach 


Sempach, en nombre 


Oftringen 
Zofingue 
Olten 


Muhen, premier & 


Zofingue 


Sempach, plusieurs 


Rothacker 
Dulliken 
Olten 
Starrkirch 


Trimbach, Unterdorf 


Sempach 
Rebberg 


(Fischer-Sigwart,) 
(de Burg et Hürzeler) 


(de Burg) 
(de Burg) 
(Hiljiker) 
(Schifjerli) 
(Schifjerli) 
(Hilfiker) 
(Hilfiker) 
(de Burg) 
(K. Gerber) 


(Fischer-Sigwart) 


(Schifjerli) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(Schifjerli) 


(Fischer-Sigwart) 


avril 
avril 
avril 


avril 
avril 


avril 
mai 
mal] 


1905 


19053 
1905 


1905 
1905 


1903 
1905 
1905 


— 1544 — 


Sempach, plusieurs (Schifjerli) 
Zofingue (Fischer-Sigwart,) 
Rebberg, plusieurs au passage 
(Fischer-Sigwart, 
Olten, G (de Burg) 
Gretzenbach, 4 GG 
(de Burg et Hürzseler) 


Aarau ( Wäinteler) 
Olten, DÉC (de Burg) 
Zofingue, trois exemplaires qui se sont 


tués contre des fils de fer  (fischer-Sigwart, 


mail 
mal 
mail 
mail 


1905 
1903 


1905 


1905 


plaires 


mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 


1904 
1904 
1904 
1904 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1906 
1906 
1906 
1906 


Olten, chantent partout (de Burg) 
Oftringen, plusieurs (Fischer-Siguwart) 
Oftrmgen (Hilfiker) 
Rebberg, seulement quelques exem- 
(Fischer-Sigrwoart) 


Sempach, © (Schifjerli) 
Walchwil (Maurer) 
Sempach (Knopjli) 
Zotingue (Fischer-Sigiwart 
Othmarsmgen (Knop/li) 
Lenzburg (Knopjli) 
Aarau ( Wänteler) 
Zolingue (Fischer-Sigroart) 
Olten (de Burg) 
Starrkirch (de Burg) 
Trimbach-Unterdorf (de Burq) 
Schachen (de Burgq) 
Obergôüsgen (de Burg) 
Sempach, plusieurs (Schifjerti) 


Sempach, nombreux  (Schifjerli) 
Olten (de Burg) 
Baden (de Burg) 
Sempach, passage principal (Schifferti) 
Olten, 2 GG qui ne chantent pas 
(de Burg) 


— 1545 — 


16 avril 1906 Olten, plusieurs (de Burg) 

20 avril 1906 Olten, plusieurs (de Burg) 

21 avril 1906 Olten, plusieurs (de Burg) 

10 mai 1806 Olien, encore un CONDEMEMANElEe 
nuit passée (de Burg) 

3 avril 1907 Aarau ( Wäinteler) 

4 avril 1907 Sempach, les premiers (Schifferli) 

8 avril 1907 Sempach, fort passage (Schifferli) 
15 avril 1907 Aarau, plusieurs (Wäinteler) 
16 avril 1907 Olten (de Burg) 

21 avril 1907 Olten, chantent (de Burg) 

23 avril 1907 Olten, beaucoup d'individus qui 
chantent (de Burg) 

24 avril 1907 Zofingue (de Burg) 

25/26 avril 1907 Olten, nombreux (de Burg) 


28 avril 1907 
1908 
1908 
1908 
1908 


8 avril 
14 avril 
26 avril 
28 avril 


28/29 avril 1908 


4 mai 1908 


1909 
1909 
1909 
1909 
1909 
1909 
1909 
1909 


10 avril 
11 avril 
13 avril 
15 avril 
16 avril 
17 avril 
19 avril 
19 avril 


22 avril 1909 


23 avril 1909 


Sempach, 60 à 80 exemplaires 
(Schifjertli) 
Sempach, premier 8  (Sclhuifjerli) 
Sempach, passage principal (Schifjerli) 
Olten, ne chantent pas (de Burg) 


Olten, chante (de Burg) 
Olten, nombreux (de Burg) 
Aarau, les passages continuent 

(Diebold) 
Sempach (Schiferli) 
Olten (Kellerhals) 
Sempach (Schifjerli) 
Olten-Ouest (de Burg) 
Olten, plusieurs (de Burgq) 
Olten, nombreux (de Burg) 
Aarau (Diebold) 
Gretzenbach, un seul mdividu 

(de Burg) 
Olten, plusieurs troupes au passage 

(de Burgq) 


Olten, nombreux (de Burg) 


— 1546 — 


avril 1909 Olten, de forts passages (de Burg) 
mars 1910 Sempach (Schifjer li) 
avril 1910 St-Urban ( Weltert) 
avril 1910 Aarau . (Mme Frey-Amsler) 
avril 1910 Zofingue (Fischer-Sigioart) 
avril 1910 Neudorf-Uerkheim (Bolliger) 
avril 1910 Zoug (Zürcher) 
avril 1910 Neudorf-Uerkheim, passage principal 
(Bolliger) 
avril 1910 Schünenwerd (Ott) 
avril 1910 Strengelbach (Winteler) 
avril 1910 Walchwil (Maur°er.) 
avril 1910 Walchwil, un couple (Maurer) 
avril 1910 Olten, 2 mâles de l’année passée 
(de Burg) 
avril 1910 Olten, plusieurs 4400, ne chantent 
presque pas (de Burg) 
avril 1910 Olten, plusieurs (de Burg) 
avril 1910 Sempach, plusieurs (Schifferli) 
mars 1911 Bremgarten, 1 seul exemplaire (Jehle) 
mars 1911 St-Urban, premier exemplaire 
| ( Weltert, 
avril 1911 Bremgarten, plusieurs (Jehle) 
avril 1911 Aarau (Zschokke) 
avril 1911 Gontenschwil (Zschokke) 
avril 1911 Winikon (Bucher) 
avril 1911 Rebberg-Zofingue (fischer-Sigwart) 
avril 1911 Sempach (Sehifjerti, 
avril 1911 Walchwil (Maurer) 
vel AO Encre (Scherer) 
avril 1911 Olten, 2 GG (Schibler.) 
avril 1911 Olten, le soir, 5, ne chante pas 
(de Burg) 
avril 1911. Aarau (Mme Frey-Amsler) 
avril 1911 Walchwil, plusieurs  (Maurer) 
avril 1911 Zofingue (Mme Stähl-Imhoof) 


22 Oûtr  JIeUt 
1DNOCIMISUS 
4 sept. 1898 
du 14 sept. au 
lORSepimo0 
20 sept. 1900 
SHOC MIO DIE 
12 OCR AIG 
le oϝ, gi 
1 nov ISO 
loc O0? 
22 O0 1807 
SOC OS 
I Get  I80E 
15 oct. 1905 
23 août 1906 
29"sept..1906 
Oo Où ISO 
29 août 1908 

sept. 1908 
21 sept. 1908 
TOC MODS 
20 sept. 1909 
15 août 1910 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 


1911 
1911 
1911 
OS! 
1911 


— 1547 — 


Gretzenbach (Hürzeler fils) 
Zoug, passage principal (Zürcher) 


Gretzenbach, plusieurs (Æürzeler) 
Lucerne, beaucoup (Scherer) 
Gretzenbach, passage principal 

(Hür zeler fils) 


Dates du départ ou dernière observation: 


Olten 0 (cle Euro) 

Olten (de Burg) 

Olten, commencement du passage 
(de Burg) 

9 oct. 1899 Olten, passage principal 
(de Burg) 

Rothrist, départ (K. Gerber) 


Olten, les derniers (de Burg) 
Sempach, passage principal (Schifjerli) 


Sempach (Schifferli) 
Sempach, ?Q (Schifjerli) 
Sempach, les derniers (Schifjerli) 


Sempach, fin du passage (Schifferli) 
Sempach, les derniers (Schiferli) 


Oftrmgen (Fischer-Siguwart) 
Sempach (Schifjerli) 
Sempach (Schifjerli) 
Olten, commencement du départ 
(de Burg) 
Olten, fort passage (de Burg) 
Sempach (Schifjerli) 
Olten, plusieurs (de Burg) 
Sempach (Schiffertli) 
Olten, fort passage (de Burg) 
Olten, passage (de Burg) 
Sempach (Schifjerli) 
Zoug, commencement du départ 


(Zürcher) 


28 


29 
+ 


août 


août 
sept. 
sept. 
sept. 


sept. 
sept. 


sept. 


sept. 
sept. 


sept. 


INOCT: 


OC 
août 


août 


août 
sept. 


1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 


1910 
1910 


1910 


1910 


1910 
1911 


1911 


HONUl 
1911 


— 1548 — 


Wauvwil, plusieurs exemplaires jeunes 
(Fischer-Sigiwart et de Burg) 


Zolfingue (Fischer-Sigioart, 
Wauwil (Fischer-Sigiwart,) 
Zofingue, 1 ex. (Fischer-Sigioart,) 
Winikon, commencement du passage 
(Bucher) 


Olten, de forts passages (de Burg) 
Lucerne, de forts passages [Scherer) 
Wauwilermoos, encore 1 exemplaire 

(Fischer-Sigwart et de Burg) 


Sempach (Schifjerli) 
Sempach, dernier exemplaire 
(Schifferli) 
Neudorf-Uerkheim, passage prmeipal 
(Bolliger) 
Neudorf-Uerkheim, fort passage 
(Bolliger) 


Bremgarten, fort passage (Jehle) 
Olten, commencement du passage 
(de Burg) 
Olten, plusieurs mdividus jeunes 
(de Burg) 
Olten, assez nombreux (de Burg) 
Olten, plusieurs juv. (de Burg) 


V. a. Dans le canton de Glaris, le passage n'est 
pas bien prononcé. On observe les premiers un 
matin, ils paraissent seuls ou par paires. 


Dates d'arrivée: 
16 avril 1910 
19 avril 1910 


1 OI 
Sexe SU 


Schwanden (Jenny-Zopji) 
Schwanden, passage principal 
| (Jenny-Zopji) 
Schwanden (Jenny-Zopji) 
Schwanden, passage principal 
(Jenny-Zopji 


— 1549 — 


V.b. Le rossignol de murailles est un oiseau 
de passage fréquent dans la région de la Limmat, 
il est plus nombreux encore depuis le lac de Zurich 
jusqu'au Rhin. 


Dates d'arrivée: 


D avril 1884 Zurich (Nägeli) 
23 mars 1886 Zurich (Lüdecle) 
1 avril 1886 Bolladingen ( Vorbrodt) 

6 avril 1886 Zurich (Vorbrodi, 

4 avril 1890 Zurich (Nägeli) 
27 mars 1891 Zurich (Nügeli) 

4 avril 1892 Zurich (Nägeli) 

17 avril 1894 Zurich (Nügeli) 
10 avril 1895 Zurich (Nügeli) 
20 avril 1896 Rapperswil (Nägeli) 

71 mars 1897 Altstetten (Graf) 

28 mars 1897 Zurzach, 4 (K. Gerber) 

7 avril 1897 Zurzach, premier chant (X. Gerber) 
SAVAIlSO TN Zurzach, 0 (K. Gerber) 
8 avril 1898 Zurzach, premier @ (X. Gerber) 
14 avril 1898 Zurich (Nägeli) 

16 avril 1898 Zurzach, plusieurs (K. Gerber) 
bave TR Zee (Näügeli) 

16 avril 1900 Zurich (Nägeli) 

6 avril 1901 Engstringen (Graf) 

14 avril 1901 Zurich (Nägeli) 

15 avril 1901 Zurich (Graf) 

o avril 1902 Freienbach (Knop/li) 

8 avril 1902 Fabr (Graf) 

d'aval 1908 Ziaœin (Nügeli) 
17 avril 1903 Zurich (Knopjli, 
19 avril 1903 Couvent de Fahr (Graf) 
22 avril 1903 Zurich, nombreux (Knopfli) 

_ 8 avril 1904 Altstetten (Graf) 
10 avril 1904 Sihlhôlzh (Knopjli) 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 


avril 


avril 
avril 


avril 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mail 

avril 


1904 
1905 
1905 
1905 
1906 
1906 
1906 
1906 
1906 
1907 
1908 
1908 
1909 
1909 
1909 
1909 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
LOonO 
1910 
1910 
OI 


— 1550 — 


Belvoirpark (Knopjli) 
Wipkmgen (Knopjli) 
Alpenquai-Zurich (Knopfli) 
Zurich, nombreux _ (Knopfli) 
Couvent de Fahr (Knopfli) 
Zurich (Nägeli) 
Zumikon, plusieurs 56 (Knopjli) 
Zurichhorn (Nägeli) 
Zurich, 2 66, 400  (Näügeli) 
Schlieren (Kümmerly) 
Kloten (Bretscher) 
Zurich (Kern) 
Niederglatt (Bretscher) 
Kaltbrunn (Noll-Tobler) 
Zurich, 2 44 (Knopfli) 


Zurich, nombreux (Knopjli) 
Zurichberg, premier À (Stäheli) 


Kilchberg (Koelsch) 
Zurichberg, passage prmeipal fStäheli) 
Obermetilen (Zollinger) 
Bulach (Utzinger) 
Zurich (Bretscher) 
Zurich. (Kern) 
Zurich (Hard) (Bretscher) 


Kilchberg, passage principal (Xoelsch) 
Kaltbrunn, un A (Noll-Tobler) 


Freienbach (Pfenninger) 
Obermeilen, plusieurs (Zollinger) 
Utznach (Graf) 

Zurich (Knopfli) 
Zurich, Jardin botanique 1 8 (Knop/li) 
Zurich (Graf) 
Zurich, 1 G (Knopfl) 
Kaltbrunn, © (Noll-Tobler) 


Alpenquai-Zurich (Knopfli) 
Oerlikon (Sauter) 


es 


du 


7 
17 
17 
18 


20 
29 


27. 


11 


17 
29 
29 


du 
25 
17 
17 
27 
30 
12 
11 
24 
29 
du 


1er 


— 1551 — 


avril 1911 Seebach (Bretscher). 

avril 1911 Zurichberg (Stähelin) 

10 au 15 avril 1911 Bachenbülach, passage 
principal | (Utzinger) 

avril 1911 Emsiedeln (Buck) 

ASUS CAN ll (Kern) 

avril 1911 Kaltbrunn (Noll-Tabler) 

avril 1911 Kaltbrunn, beaucoup de 66 


(Noll-Tobler) 
avril 1911 Kaltbrunn, plusieurs  (Noll-Tobler) 


avril 1911 Hirzel (Beck-Corrodi) 
avril 1911 Kaltbrunn, plusieurs : (Noll-Tobler) 


mai 1911 Schübelbach (Bruhin) 


Dates du départ : 


sept. 1903 Zurich, 2 66  (Knopfli) 
sept. 1903 Zurich, fort passage  (Bretscher). 
sept. 1904 Glanzenberg, quelques individus 
| | (Knopjli, 
1% au 20 oct. 1905 plusieurs chaque jour dans 
les pares de la ville de Zurich (Knopjti), ». 
sept. 1905 Couvent de Fahr, nombreux . 


| | _(Knopjli) 
sept. 1906 Greifensee | (Knopjli) 
sept. 1909 Vallée de la Limmat, plusieurs 

| (Knop/fli) 
sept. 1909 Zurichhorn, plusieurs (Knopjli) 
sept. 1909 Balgrist NC RODITO NN 


août 1910 Kaltbrunn, le départ commence. ! 
(Noll-Tobler) 


Sépt. MO Scebach _ (Sauter) | 
sept. 1910 Meilen, passage principal (Zollinger) 
sept. 1910 KEinsiedeln (Buck). | 
25 au 30 sept. 1910 Obermeilen, de forts, pas 

sages  (Zollinger). 
oct. 1910 Freienbach (Pfenninger) 


101 


— 1552 — 


oct. 1910 Hirzel (Beck-Corrodi) 
oct. 1910 Obermeilen (Zollinger) 


VI. bd. Le rossignol de murailles est un oiseau 
passage fréquent, Surtout au nord de la région, 
peu moins au sud. 


Dates d'arrivée: 


avril 1872 St-Gall (Zollikofer, ,Jahresbericht der 
St. Galler Naturforschenden Gesellschaft‘, 1873). 
mars 1878 St-Gall (Zo{likofer, ,Jahresbericht der 
St. Galler Naturforschenden Gesellschaft, 1874). 


avril 1881 Schaïffhouse (Oschiwoald) 
avril 1883 Schaffhouse (Oschiwoald) 
avril 1884 Lindau 


(,,Berichte der Ornithol. Gesellschaft München“) 
mars 1886 Urnach (Anonyme) 


avril 1888 Schweizersholz 

(, Schweiz. Blätter für Ornithologie“) 
mars 1909 Bachtobel (Kesselring) 
avril 1909 Kaltbrunn (Noll-Tobler) 
mai 1909 Kaltbrunn, nombreux (Noll-Tobler) 
mars 1910 Frauenfeld (Keller) 
mars 1910 Neuhausen, un couple (Keller) 
mars 1910 Romanshorn (Lang) 
avril 1910 Müllheim (Beck) 
avril 1910 Frauenfeld (Schili) 
avril 1910 Degersheim (Griezendanner) 
avril 1910 Walzenhausen, côté de la montagne 

(Heicdelberger) 

avril 1910 Emmishofen (Traber) 
avril 1910 Kaltbrunn, à (Noll-Tobler) 
avril 1910 Kaltbrunn, chant (Noll-Tobler) 
avril 1910 Rorschach (Baumgartner) 
avril 1910 Menzengrüt (Horber) 


avril 1910 Neuhaus (Hobi) 


281 EINIOU 


24 avril 
24 avril 
28 avril 
25 mars 
26 mars 
9 avril 
16 avril 
23 avril 
23 avril 
23 avril 
30 avril 


1910 


1910 
1910 
1910 
1911 
HOME 
1911 
1911 
1911 
OMS 
OS 
1911 


— 1553 — 


Rorschach, passage principal 
| (Baumgartner) 
Schaffhouse (Stemmiler-Vetter) 


Stein s. Rh. (Humimel) 
Bachtobel, plusieurs  (Æesselring) 
Müllheim (Beck) 
Kreuzlingen : (Luchner) 
Eschenz (Kocherhans) 
Schaffhouse, 2 88 (Stemmiler - Vetter) 
Bachtobel (Kesselring) 
Neuhaus (Hobi) 

Stein s. Rh. (Hummel) 
Gaisberg, & (Stenmimler- Vetter) 


Dates du départ: 
12 août 1910 Kaltbrunn, commencement du départ 


28 sept. 


VIT. a. 


1910 


(Noll-Tobler) 
Lohn-Schaffhouse (Gasser) 


Le rossignol de murs passe en grand 


nombre par le Jura neuchâtelois (Mathey-Dupraz). 


Dates d'arrivée: 


20 avril 
14 avril 


1836 
1891 


Le Locle (Dubois) 
Neuchâtel (Saunders, ,Notes on Birds 


observed in Switzerland etc.‘*, 1892). 


6 avril 
D avril 
1 mai 
25 mars 
15 mars 
21 mars 
21 mars 
29 mars 
3 avril 


1893 
1906 
1908 
1909 
1910 
ROHAN 
ONRI 
ROME 
1911 


Besançon (Rubin) 
Montcherand (Moreillon) 
Fontamemelon (Knopjfli) 
Montcherand (Moreillon) 
Chateau de Cressier  (Jeanjaquet) 
Montcherand (Moreillon) 
Travers (Martin) .: 
Travers, passage principal (Martin) 


Le Day (Vallorbe) (Schmid) 


VII. 0. Au printemps comme en automne le ros- 
signol de murailles passe par le Jura; il préfère 


— . 1554 


voyager le long des vallées longitudinales au prin- 
temps, en évitant les hauteurs: mais en automne, il 
aime autant passer par les hauteurs que par les 
vallées; 1l ne recherche les dernières que s'il fait 
froid sur les hauteurs, tandis qu’il préfère les premières 
par un temps chaud. Si les vallées et la plaine sont 
enveloppées dans une épaisse couche de brouillards, 
ces oiseaux passent toujours par les montagnes. 


Dates d'arrivée: 


t'il 
12 avai 
51 mars 

7 avril 
19 avoil 
15 avril 
28 mars 

2 avril 
15 avril 
29 mars 
15 avril 
26 avril 
28 mars 
16 avril 
31 mars 

8 avril 
29 mars 

4 avril 
22.mars 
24 avril 

6 avril 
11 avril 
30 mars 
13 avril 
13 avril 

3 avril 


1861 
1862 
1863 
1879 
1880 
1882 
1883 
1885 
1885 
1886 
1886 
1886 
1837 
1888 
1889 
1895 
1896 
1898 
1899 
1901 
1902 
1902 
1905 
1905 
1906 
1907 


Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Aesch (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Bâle  (Ornithol. Gesellschaft Basel) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Porrentruy (Ceppi 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Pfeffingen (Schmidlin) 
Wegenstetten (Bruhin) 
Bale (Bühler-Lindenmeyer) 
Bâle (Bühler-Lindenmeyer 
Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
Bâle ( Wendnagel) 
Bâle (Wendnagel) 
Dürrberg (de Burg) 
Bâle (Wendnagel) 
Dürrberg (de Burg) 
Bâle (Wendnagel) 
Bâle (Schnorr de Carolsfeld) 


20 


15 


7 


20 


— 15 


avril 1907 Bâle (Wendnagel) 

mars 1910 Bâle (mhof) 

avril 1910 Courfaivre (Maitre) 

avril 1910 Bale (Wendnagel) 

avril 1910 Mervelier (Marquis) 

avril 1910 Balsthal (Senn) 

avril 1910 Renan (Rosselet) 

mal 1910 Hinterweissenstein (Greppin, ,,Ueber 
die Avifauna auf den Hôühen der Weissenstein- 
kettew, 1911). 

mars 1911 Arlesheim (Gonser) 

avril 1911 Hochwald (Kaiser) 

avril .1911 Eptingen-Hagnau (740 m.) (de Burg) 


avril 1911 Eptingen, jusqu à 850 m., beaucoup 
d'exemplaires qui chantent (de Burg) 
avril 1911 Eptingen, fort passage jusqu’à 950 m. 


(de Burg) 
avril 1911 Balsthal (Senn) 
avril 1911 Eptingen nombreux jusqu’à 1100 m. 
(de Burg) 


Dates du départ: 


sept. 1900 Bettlach, les dermiers (de Burg) 

sept. 1903 Bettlach, fort passage (de Burg) 

Sept. 1906 Brügglibach-Selzach  (Greppin) 

sept. 1907 Hinterweissenstein, juv. (Greppin, 
,Ueber die Avifauna auf den Hôühen der 
Weissenstemkette“, 1911). 

août 1908 Hinterweissenstein {Greppin, ,,Ueber 


die Avifauna auf den Hôühen der Weissenstein- 
Ketiew 11911) 

août 1908 Rôthi, 6 exemplaires (Greppin, ,Ueber 
die Avifauna auf den Hôühen der Weissenstein- 
Kane“, 191) 

août 1908 Hinterweissenstein, plusieurs(Greppin, 
»Ueber die Avifauna auf den Hôühen der 
Weissensteinkette‘, 1911). 


— 1556 — 


27 août 1908 Schilitzweide {Greppin, ,Ueber die 
Avifauna auf den Hôhen der Weissenstein- 
kette*, 1911). 


30 sept. 1910 Balsthal (Senn) 

2 OC 0010 ATEN Evil | (Heinis) 

20 nov. 1910 Courtedoux (Jobé) 

12 août 1911 Hinterweissenstem, beaucoup de juv. 
(Greppin) 

12 août 1911 ptingen, départ commence {de Burg) 

20 août 1911 Eptingen (de Burg) 


VIIT. 6. Le rossignol de murailles n'est pas 
nombreux au passage, en Valais. 


Dates d'arrivée: 


10 mars 1910 Martigny (de Cocatrix) 
20 mars 1910 Martigny (de Cocatrix) 

2 avril 1910 Salquenen (Lenggenhager.) 
15 avril 1910 Charpigny près Ollon (Richard) 

3 mai 1911 Martigny (de Cocatrir) 


IX. a. et b. Dans plusieurs contrées du canton 
du Tessin, surtout dans les districts de plame, le 
rossignol de murailles est un oiseau de passage 
fréquent ou abondant: en montagne 1l est plus rare. 
Il semble qu'il est plus fréquent en automne qu'au 
printemps. Le passage d'automne commence déjà 
en août. 


Dates d'arrivée: 


7 avril 1902 Lugano (Ghidini) 
1 mars 1910 Locarno (Giugni) 
15 mars 1910 Locarno, passage principal (Giugni) 
20 avril 1910 Lugano ( Viglezto) 
26 mars 1911 Tenero (Pedrazzini) 
26 mars 1911 Tenero (Pedrazzini) 


27 mars 1911 Tenero, passage principal (Pedrazztni) 
21 mars 1911 Tenero, fort passage  (Pedrazsini) 


29 mars 
1 avril 
3 avril 
5 avril 
1 avril 
15 avril 
16 avril 
27 avril 


1911 
ROM 
1911 
1911 
1911 
LOI 
OI 
1911 


— 1557 — 


Gerra-Gambarogno (Mombelli) 


Astano (Capo-sezione) 
Gerra-Gambarogno (Mombelli) 
Brissago (Hildebrand, 
Locarno (Droa) 
Astano (Capo-sezione) 
Bellinzona (Pagantini) 
Lugano ( Vigleaio) 


Dates du départ: 


12 sept. 1902 Lugano, fort passage (Ghidini) 
30 août 1910 Lugano (Aostalli) 
1er sept. 1910 Miglieglia (Forti) 
5 sept 1910 Lugano, commencement du passage 
(Viglezio) 
7 sept. 1910 Lugano, commencement du passage 
(Viglezio) 
8 sept. 1910 Gerra-Gambarogno, commencement 
du passage principal (Mombelli) 
14 sept. 1910 Lugano, passage principal  (Æiva) 
15 sept. 1910 Bellinzona, beaucoup  (Paganini) 
22 sept. 1910 Tenero, nombreux (Pedrazzini) 
23 sept. 1910 Tenero, le passage dure toujours 
(Pedrazzini) 
24 sept. 1910 Tenero, le passage continue 
(Pedrazzsini) 
25 sept. 1910 Gerra-Gambarogno, fin du passage 
principal (Mombelli) 
Pol Eocarno beaucoup (Zaccheo) 
10 oct. 1910 Lugano, dernière observation (ÆRiva) 
15 oct. 1910 Lugano, les derniers (Aostalli) 
15 oct. 1910 Astano (Delpreti, Trezzini) 
23 oct. 1910 Lugano, les derniers (Viglezio) 
23 oct. 1910 Lugano, les derniers ( Viglezio) 
25 nov. 1910 Locarno, le dernier S (Zaccheo) 
1 sept. 1911 Astano (Delpreti et Trezzini 


— 1558 — 


X. a. Il parait que les exemplaires qui ont l’in- 
tention de s'établir à demeure dans notre pays, nous 
arrivent depuis la plame suisse, par le Rheintal et 
par les affluents du Rhim. Cependant, de petits vols 
de ces oiseaux nous arrivent aussi par les cols 
alpestres ; 1l s’agit, dans la plupart des cas, de vols: 
en retard. Les oiseaux qui se reproduisent en 
Engadine, y arrivent par la Valteline. 


Dates d'arrivée: 
9 mai 1821 Splügen, un couple 
(Conrad de Baldenstein, ,Tagebuch“) 
avril 1823 Baldenstein 
(Conrad de Baldenstein, ,,Tagebuch“) 
17 avril 1824 Baldenstem 
: (Conrad de Baldenstein, ,,Tagebuch‘) 
30 mars 1860 Coire (Z7. de Salis, ,Zug der Vügel 
in Graubünden etc.) 
25 mars 1861 Coire (4. de Salis, ,Zug der Vôgel 
in Graubünden etc.) 
20 mars 1862 Coire (Æ. de Salhis, ,Zug der Vügel 
in Graubünden etc.) | 
12 avril 1863 Coire (ZT. de Salis, ,Zug der Vôügel 
in Graubünden etc.) 
13 avril 1864  Coire (7 de Salis,,,Zus der Vogel 
in Graubünden ete.) 
8 avril 1865 Coire (A. de Salis, ,Zug der Vôgel 
in Graubünden etc.“) 
10 avril 1866 Coire (7 de Salis, ,Zug der Vôgel 
in Graubünden ete.‘) 
14 avril 1864 Coire de Sais Zus der Mosel 
in Graubünden etc.) 
17 avril 1868 Coire (1. de Salis, ,Zug der Vôgel 
in Graubünden ete.) 
10 avril 1869 Coire (A. de Salis, ,,Zug der Vôügel 
in Graubünden etc.) 


= 


— 1559 — 


12 avril 1870  Coire (AT de Salis, ,Zug der Vôügel 
in Graubünden etc.) 

9\avril 1871 Coire (Æ. de Sais, ,Zug der Vôgel 
in Graubünden etc.‘) 

10 mai 1910 Bevers, G ({Schünmann) 

25 mars 1911 Lavin (Pinüsch) 

19 avril 1911 Seewis, Oberland (Solèr) 


Date du départ: 


D nov. 1910 Scanfs, dernier exemplaire (Largiadèr). 


X. 6. Le nombre des couples varie beaucoup; 
le passage n’est pas très considérable ni au printemps 
ni en automne. Le Rheintal ne compte pas parmi les 
voies de passage importantes pour les rossignols de 
murailles. | 


Dates d'arrivée: 


17 avril 1884 Sargans (Oschioald,) 
30 mars 1895 Rheintal (BR. de Tschusi) 
17 avril 1901 Rugoburg (Bau) 
19 avril 1902 Ruggburg (Bau) 
22 avril 1903 Ruggburg (Bau) 
16 avril 1904 Rugeburg (Bau) 
13 avril 1905 Ruggburg (Bau) 
18 avril 1906 Ruggburg (Bau) 
22 avril 1907 Ruggburg (Bau) 
1 avril 1908 Ruggburg (Bau) 
16 avril 1909 Ruggburg (Bau) 
20 mars 1910 St-Margrethen, premier (Künzler) 
26 mars 1910 St-Margrethen (Künzler) 
4 avril 1910 Château de Ruggburg (Bau) 
12 avril 1910 Walzenhausen (Heidelberger) 
18 avril 1910 Château de Ruggburg, passage prin- 
cipal | (Bau) 


20 avril 1910 Buchs (Hofmänner 


avril 1910 
avril 1911 
avril 1911 
avril 1911 
avril 1911 
Dates du 
sept. 1901 
sept. 1902 
sept. 1905 
OCTO 
cer. 1806 
oct. 1906 
sept. 1907 
sept. 1908 
oct.  IS0E 
sept. 1910 
sage 
sept. 1910 


sept. 1910 
sept. 1910 


: oct. 1910 


— 1560 — 


Walzenhausen, passage principal 


(Heidelberger) 
Schachen sur le lac de Constance 

(Gruber) 
Buchs (Hofmänner) 


Château de Ruggburg (Bau) 
Walzenhausen, beaucoup 


(Heicelberger) 
départ : 

Ruggburg (Bau) 
Ruggburg (Bau) 
Ruggburg (Bau) 
Ruggburg (Bau) 
Rugeburg (Bau) 
Ruggeburg (Bau) 
Ruggburg (Bau) 
Ruggburg (Bau) 
Rugeburg (Bau) 
Buchs, de jeunes exemplaires au pas- 

(Hofmänner) 
Ruggburg (Bau) 
Buchs (Hofmänner) 
Buchs, derniers (Hofmänner) 
Schachen sur le lac de Constance 

(Gruber) 


XI «a. En Engadine, le passage des rossignols de 
murailles commence dans les premiers jours de mai. 
En automne on na guère l'occasion d'observer ces 
oiseaux en troupes nombreuses, pour la plupart du 
temps, 1ls s’éloignent de notre pays sans qu’on ne les 
remarque {Saralz). | 


XI. 0. Passent vers la fin de mars et du milieu 
de septembre jusqu'aux premiers jours d’octobre 
(Galli- Valerio, ,,Materiali per la fauna dei vertebrati 
valtellinesi“, 1890). 


— 1961 — 


x 


Hôte d’hiver. On a observé de temps à autre 
en hiver, des rossignols de murailles isolés. Mais 
il ne peut s'agir que d'individus blessés ou malades 
qui ne tardent de succomber au froid avant l’arrivée 
du printemps. 


V.b. Le 18 janvier 1911 j'ai observé dans un 
jardin à Bäch près Freienbach deux mdividus de 
cette espèce (Pfenninger- Treichler). 


Notice biologique. Voici les quelques détails que 
nos collaborateurs nous ont fait parvenir au sujet de 
la biologie de ce charmant oiseau qui n’a qu'un défaut, 
c'est de cesser trop vite de chanter, souvent déjà 
avant le milieu de juin. 


[. a. C'est dans les cavités, les fentes de murs 
et de roches, dans les poutres creuses des toits ou 
des galetas aérés, dans des arbres naturellement 
creusés que cet oiseau se plait à poser le berceau 
de sa race future. Formé grossièrement à l’extérieur 
avec de la mousse, des herbes et de feuilles sèches, 
et tapissé en dedans avec des plumes, des poils, du 
crim, de la bourre et de la laine, ce nid contient cinq 
ou six oeufs allongés, ordinairement pointus au petit 
bout, et d’un bleu brillant très légèrement teint de 
verdâtre et sans tâches. Par leur couleur, ces oeufs 
se rapprochent tellement de ceux de l’accenteur 
mouchet, qu'il est réellement difficile de pouvoir les dis- 
tmguer entre eux, lorsqu'une fois ils sont mêlés: ce- 
pendant, ceux de la dernière espèce sont constamment 
moins allongés, plus obtus à l’une des extrêmités et 
moins lustrés. La femelle les couve pendant seize 
ou dix-sept jours, tout en recevant du male, presque 
à chaque heure de la journée, des aliments. Lors- 
qu'en apportant à leur nid les matériaux nécessaires 
à la confection, le mâle et la femelle s’apercoivent 


— 1562 — 


de quelques visites importunes 1ls cessent d'y travailler: 
et, comme s'ils prévoyaient déjà le sort de leur petite 
famille quand elle sera en état de faire envie aux 
dénicheurs, ils quittent en outre le canton et vont s’en 
chercher un autre dans une contrée plus sûre. 

Les petits. sortent souvent du nid avant d’être en 
état de voler assez pour suivre leur parents; mais 
alors 1ls restent dispersés par les rochers ou à la 
cime des murailles qui menacent rume, ou bien encore 
dans les broussailles, et y attendent leurs père et mère 
qui viennent l’un après l’autre leur donner la becquée. 
À peme sont-ils capables de voler à leur suite, qu'ils 
vont avec eux se répandre dans les fourrés, le long 
des grandes haies et sur la lisière des bois de leur 
arrondissement. On les rencontre ensemble dans nos 
montagnes jusqu'au commencement de juillet: dès 
lors 1ls se quittent pour vivre, les uns dans la solitude, 
les autres par deux, par trois où quatre à la fois dans 
un même bois où ils se ralllent souvent, surtout le 
matin, pour se livrer, tout en quêtant leur subsistance, 
à quelques excursions aux bords des forêts du canton. 
Il est cependant à remarquer que les paires qui ont 
niché en plaine, ou bien à l’mtérieur des villes, comme 
dans les villages situés au pied des montagnes, gagnent 
aussitôt après l’éducation qui se termine quelques 
jours avant celle des familles des couples qui nichent 
plus tard dans les pays montagneux, les régions 
alpestres où souvent elles S'adonnent de nouveau, 
sur la fin de juin, à l’acte de la reproduction (Bailly, 
.Ornithologie de la Savoie, 1853). 


[. b. Les petits du rossignol de murailles quittent 
le nid vers le 15 juin (Necker, ,Mémoire sur les 
oiseaux des environs de Genève‘, 1864). 

7 mai 1893 Genève, 7 oeufs au nid (Rubin) 
14 mai 1894 Genève, 6 oeufs au nid (Rubin) 


— 1565 — 


28 avril 1895 ‘Troimex, 6 oeufs au nid, la femelle 


se laisse prendre sur les oeufs (Rubin) 
NE 0x 

17 juilleti1885 Grasswil, juv. dela seconde couvée en 
état de voler (K. Gerber) 

15 juin 1886 Hasle près Berthoud, juv. en état de 
voler (K. Gerber) 

12 juin 1889 Herzogenbuchsee, juv. capables au 
vol (Krebs) 

10 juin 1890 Herzogenbuchsee, juv. capables au 
vol (Krebs) 

11 jum 1891 Herzogenbuchsee, juv. capables au 
vol (Krebs) 


22 jum 1894 Langnau, juv. capables au vol 
(K. Gerber) 
28 jum 1900 Solothurn, juv. capables au vol 
(Greppin) 
15 jum 1901 Herzogenbuchsee, juv. capables au vol 
(K. Gerber) 
24 juin 1902 Rosegg, juv. prêts au vol 
(Greppin) 
18 mai 1903 Ranflühberg, couple nichant 
(Hofstetter) 
23 jum 1903 Rosegg, jeunes capables au vol 
(Greppin, ,, Versuch eines Beitrages etc.‘“, 1907). 
25 juin 1903 Ranflühberg, jeunes capables au vol 
(Hofstetter) 
14 juim 1905 Bettlach, jeunes capables au vol 
(de Burg) 
25 mai 1906 Ranfilühberg, 4 oeufs dans le nid 
(Hofstetter) 
16 juin 1906 Ranfilühberg, jeunes en état de voler 
(Hofstetter) 
20 mai 1907 Ranflühberg, 7 oeufs au nid 
(Hofstetter:) 


20 juin 
27 juin 
G) Un 
3 juin 
14 jun 
12 mai 


19 jum 


1907 


1907 


1908 


1909 


1909 


1910 


1910 


1564 


Ranflühberg, jeunes en état de voler 


(Hofstetter:) 
Ranflühberg, jeunes en état de voler 
(Hofstetter) 
Zollbrück, jeunes en état de voler 
(Hofstetter:) 
Fulenbach, jeunes en état de voler 
(Jägqu) 
Ranfiühberg, jeunes en état de voler 
(Hofstetter) 
Ranflühberg, couple nichant 
(Hofstetter) 
Ranflühberg, jeunes en état de voler 
(Hofstetter) 


IV. a. Place souvent son nid dans des trous de 
souris à la lisière des bois, dans des buissons de 
petite taille, dans les trous de murs, dans les poutres 
creuses des étables et des hangars (Blum). 


b. 


IV. 
15 jum 


15 juin 
12 juin 


10 juin 


9 juin 


10 mai 


1895 


1896 
1899 


1900 


1901 
1901 
1901 
1902 
1902 


1906 


Zofingue, jeunes en état de voler 
(Fischer-Sigwart) 


Bremgarten (K. Gerber) 
Olten, jeunes en état de voler 

(de Burg) 
Olten, jeunes en état de voler 

(de Burg) 
Sempach (Schifferli) 
Sempach, couple nichant (Schifjerli) 


Olten, jeunes en état de voler 


| (de Burg) 
Olten, jeunes en état de voler 
(de Burg) 
Sempach, jeunes en état de voler 
(Schifjerli) 
Olten, couple nichant (de Burq) 


14 


22 


26 


20 


29 
21 


22 


juin 
juin 


juin 


de 


jum 


T Mal 


mal 
mal 
mal 


juin 
juin 
juin 


juin 
au 
jun 
au 
jun 
de 
avril 
mail 
mail 


jum 
juin 
mail 


juin 
nid 


— 1565 — 


1907 Olten, jeunes en état de voler 
(de Burg) 
1907 Olten, jeunes en état de voler 
(de Burg) 
1907 Olten, beaucoup de jeunes en état 
voler (de Burg) 
1908 Olten, jeunes en état de voler 
(de Burg) 
1909 Olten, couples michants (de Burg) 
1909 Olten, six oeufs au nid {de Burg) 
1909 Olten, cinq oeufs au nid (de Burg) 
1909 Sempach, jeunes capables au vol 
(Dieboldl) 
1909 Starrkirch, jeunes capables au vol 
(de Burg) 
1909 Olten, jeunes capables au vol 
(de Burg) 
1909 Olten, jeunes capables au vol 
(de Burg) 
1909 Olten (voir 9 mai), jeunes capables 
vol (de Burg) 
1909 Olten (voir 23 mai), 7 juv. capables 
vol (de Burg) 
1909 Olten (voir 17 juin), le couple niche 
nouveau (de Burg) 
1910 Gretzenbach, © michante (Hürzseler) 
1910 Olten, & trouvé mort (de Burg) 
1910 Olten, ce mâle est remplacé 
(de Burg) 
1910 Olten, jeunes sortis du nid 
(de Burg) 
1910 Olten, jeunes sorts du nid (de Burg) 
1911 Bremgarten, la ponte est au complet 
ea (Jehle-Koller) 
1911 Olten, beaucoup de jeunes sortis du 
(de Burg) 


24 


Juno 

nid 

VA: 
Mai 1888 
mai 1892 
mai 1902 
juin 1903 
juin 1903 
jum 1904 
juin 1906 
mai 1907 
jun : 1007 
juillet 1907 

sortis du 


— 1566 — 


Olten, beaucoup de jeunes sortis du 
(de Burg) 


Adlisberg, 6 oeufs 
(Musée de Zofinque) 
Katzensee, 7 oeufs 
(Musée de Zofinque) 
Platzspitz, jeunes sortis du nid 


(Knopfli) 
Belvoirpark, jeunes sorts du nid 

(Knopfli) 
Sihlhôülzh, jeunes sortis du nid 

(Knop/fli) 


Zurich, jeunes sorüs du nid (Xnopfli) 

Zurich, jeunes sortis du nid (Xnopfli) 

Schlieren, jeunes sorts du nid 
(Kümmerly) 


Zurich (Knopfli) 
Zurich, jeunes de la seconde couvée 
nid (Knopfli 


Fr 


4 juin 1909 Balgrist, un nid contenant 5 oeufs, 


12 


17 


20 


un nid contenant 7 petts 


juin 1909 
NAT 
août 1907 
individus 
110; 
avril 1909 
mal 1909 
juin 1909 


(Knopfli) 
Zurich, jeunes sorts du nid (Xnop/li) 


Wallenstadterberg, famille de cinq 
(Kümmerly) 


Kaltbrunn, couple nichant 
(Noll-Tobler) 
Kaltbrunn, beaucoup de couples 
| (Noll-Tobler) 
Kaltbrunn, jeunes sorts du nid 
(Noll-Tobler) 


— 1567 — 


25 juin 1910 Kaltbrunn, jeunes sortis du nid 
(Noll-Tobler) 
PAun eRaltbrunn jeunes Sortis dun, 


nombreux (Noll-Tobler) 

13 juillet 1911 Kaltbrunn, jeunes venant de quitter 
le nid (Noll-Tobler) 
VATERO! 

20 août 1903 Bettlach, famille se dirigeant vers la 
montagne, à 850 m. sur mer (de Burg) 

24 juin 1911 Eptingen, plusieurs jeunes sorts du 
nid (de Burg) 

27 juin 1911 . Eptingen, beaucoup de jeunes sortis 
du nid (de Burq) 

28 juin 1911 Bülchen, on observe des jeunes 
jusqu à 1050 m. (de Burg) 


Voici les dates exactes que notre collaborateur 
M. Chauvet à recueillies sur la mchée d'un couple 
de rossignol de murailles, à Genève: Depuis deux 
ans, un rossignol de murailles fait son nid dans une 
caisse à auvents qui contient un baromètre et un 
thermomètre enregistreur que je visite chaque matin. 
L'oiseau quitte son nid au moment où jouvre la 
porte, attend que j'aie fin mes observations et rentre 
peu après, sans paraitre autrement gêné par ma pré- 
sence. J'avais laissé le nid de 1910 sans v toucher, 
espérant que l'oiseau y viendrait année suivante. Il 
ny à pas manqué, inmais à construit un nouveau nid 
à côté de l’autre, sans se servir pour cela d’aucuns 
des anciens matériaux. Il a tout apporté à nouveau: 
feuilles, mousse et plumes. Voici les dates des 
principaux évènements : 

1910 1911 

Commencement du nid . . 8 mai 2 mai, quel- 

ques feuilles sèches en rond, le nid est bat. 

102 


— 1568 — 


1910 “1911 
— D mail, pre- 
mière plume placée à l’intérieur. 
Pendestennerementaim Mon aS nn 


LÉ OCUTE NS ARE SET AO Er au 
HENGEUEL M 0 OO QU OS me 10 mai 
DICO CURE RON ESS Or ie Sn al 
TE GEI M OT SNS 0) ma. A2 mai 
DOTE Re re A ATEN ALT. Monet 
OMES OUT MR 7 na lt En 
TOC OUEN PR RP Sn eUl — 

: Naissance des rossignols . 4 jum 28 mai 
Duvet sur la tête . 6 juin 29 mai 
Duvet sur le corps 8 juin 30 mai 
Premières plumes et veux 

DIMVÉRIS 00 00 0 C0 JS Juin 8 jun 
Le duvet commence à dis- 

RERO do Ne 60 ot ue 0 & un 
AETOMDAMÉS 0 à 4000000 106 Jim à juin 
Oiseau horsiduma ee Au el OU 
IDénenrt, deS'oReeux 6000 000 10 join l juin 


Le dernier oeuf est resté au fond du nid. 


Voici encore les autres communications intéres- 
santes de nos collaborateurs: Le rossignol de mu- 
railles préfère nicher dans les arbres naturellement 
creusés dans la plupart de nos contrées, surtout sur 
les montagnes de moyenne hauteur. Sur les pa- 
turages 1l anne aussi établir son nid dans les trous 
des poutres et des pieux, ainsi que dans les poutres 
creuses des toits. Mais il construit le berceau de 
sa race future souvent aussi dans les trous de 
rochers, dans les fentes de murs, les cavités du sol, 
dans les souches d'arbres creuses, et, dans les con- 
trées où l’on place des nichoirs artüficiels, ils S'en 
sert souvent. Selon Æischer-Sigwart, en 1895 un 


— 1569 — 


couple de ces oiseaux a établi sa demeure dans une 
harpe éolienne, placée sur le toit d'un pavillon à 
Zofingue. 

Le nid est construit sans art. Ce sont des brins 
d'herbes, des feuilles sèches et de la mousse qui 
forment la base du nid, sur laquelle les deux oiseaux 
placent du duvet de plantes, des poils de différents 
animaux, des cheveux, des plumes, de ja ouatte. 
Quelquefois, 1ls se servent aussi de bouts de papier 
ou de lame, de restes d’étoffe, de racines fibreuses 
pour y poser leurs oeufs qui sont au nombre de 4 à 7. 
Il n’est pas rare de trouver des nids de rossignols 
de murailles placés à plus de neuf mètres au-dessus 
du sol, mais quelquefois on les trouve tout près du 
sol, sous les bords surplombant des ruisseaux et des 
rivières ainsi que dans les bords des chemins creux. 
C’est un fait extraordinaire de trouver huit oeufs dans 
le même nid. En général, les jeunes ne sortent du nid 
qu'en jum. Souvent ces oiseaux entreprennent une 
seconde couvée; cette génération sort du nid vers la 
fin de juillet. Les rossignols de murailles construisent 
pour cette seconde couvée un nouveau md qu'ils 
placent souvent à côté du premier. Mais, en général, 
ils abandonnent le voisinage de l’homme avec leurs 
petits de la première couvée pour se retirer dans 
des régions plus élevées, chassent leurs petits ca- 
pables de trouver eux-mêmes leur subsistance et 
commencent la construction d’un nouveau nid à la 
lisière d’un bois quelconque. 

La nourriture principale des rossignols de murs 
consiste en insectes de toute sorte, parmi lesquels 
un grand nombre d'insectes nuisibles à nos cultures, 
en araignées, Iisopodes, petits escargots. Dans les 
estomacs que nous avons pu examiner nous avons 
trouvé les restes de différents coléoptères: Haltica, 
Aphodius, Galeruca, Phyllobius, Coccinella, Donacia, 


— 1570 — 


Carabus, deux fois nous y constatames des larves 
de taupins. Il n’est pas rare de trouver dans ces 
estomacs, comme dans ceux du rouge-queue, des 
restes de fourmis, mais ce nest pour amsi dire 
qu'au printemps quon constate ce fait ({ Wrnteler). 
Ces oiseaux prennent les mouches dans l'air ou ils 
les chassent quand 1l fait froid, le long des murs et 
des parois de roches. En juin 1908, nous constatâmes 
qu'un rossignol de murailles avait l'estomac rempli 
d’aphis. Un autre exemplaire avait avalé un nombre 
considérable de perce-oreille. Souvent on trouve 
dans les estomacs de petites chenilles en masse, 
mais aussi des chrysalides et des microlépidoptères. 
Schürch a observé un rossignol de murailles qui 
avalait dans l’espace d’une demi-heure dix chenilles 
de piéride. Pau a remarqué qu'un oiseau de cette 
espèce a apporté à ses petits un nombre considérable 
de groseilles blanches. En juillet, les rossignols de 
murailles mangent quelquefois des cerises { Winteler) ; 
en septembre ils se nourrissent aussi de baies, mais 
on constatera toujours dans les estomacs la présence 
de restes d'insectes. 


Distribution géographique. Le rossignol de mu- 
railles habite toute l'Europe depuis le Cap Nord jusqu à 
la Méditerranée. Il se trouve cependant, selon Æartert, 
en Espagne seulement au nord des Monts Cantabres. 
En Grèce, on ne l’observe qu’en passage. A l’est, 1l 
se trouve encore dans la contrée d'Irkutsk et au 
bord du lac Baïikal. En [tale il habite avant tout 
les contrées montagneuses et est très rare en plaine. 

Cet oiseau passe l'hiver dans la partie septen- 
trionale de l'Afrique; il y a des exemplaires qui 
hivernent déjà en Sicile et en Sardaigne. 


139. Luscinia minor (Br. 


Rossignol — Nachtigall — Rusignoto. 


Synonymie: Motacilla luscinia L.: Syloiax luscirnia 
Bath Meisner et Schinz. Memim. "Nation Schinz: 
Riva: Ruticilla luseinia Bay: Philomela luscinia 
Salvad.; Æriühacus luscinia Cat. British Birds; 
Rchw., Naum.-Henn., Frid.-Bau: Aedon luscinia 
Gigl., Arr. Deoli Oddi: Luscinia vera Mart.; Lus- 
cinia megarhynchos megarhynchos Hart. 


Noms vulgaires: /Æossignol (Suisse romande), Æ«as- 
signol, Ranssignolle (Savoie). — Nachügall (par- 
tout dans la Suisse allemande), Nachtsünger (See- 
land), Nachtkünigin (Niederamt), Sérgoogel(Argovie), 
Liecterich(Berne).—/ARossignol(ValCalanca), Lusignô, 
Usignül (Tessim), ÆRosignol (Misox), Lisignü (Lu- 
gano), ÆRussignül, BRussignü (Ossola), ÆRossignol 
(Aoste), Russignü, Usignü, Lusignà (Valteline), Rus- 
signül, Arsignül (Piémont), ARossignô,  Lisignô, 
Rossignol (Lombardie). 


Résumé. Le rossignol n'est répandu que dans 
les parties basses de la Suisse. Cependant, le canton 
du Valais en fait exception ecomine dans tant d’autres 
relations faunistiques et floristiques, car on y constate 
la présence du rossignol jusqu'à plus de 1500 mètres 
Summer AMlleurs entSUuIssSe MEMrossienolinense 
propage pas au-dessus de 800 mètres. 

Sa distribution est très inégale. En général, il 
affectionne le voisinage des cours d’eau: il parait qu'en 
Valais, ceci est un peu moins le cas que dans le 
reste de la Suisse. 


— 1572 — 


Le rossignol habite en nombre considérable la 
contrée du lac de Genève et du Rhône, depuis Viège. 
Il est nombreux aussi dans le canton du Tessin et 
se rencontre, en montant l'Adda et ses affluents, 
jusqu'aux environs de Poschiavo. Mais il évite, dans 
cette partie de la Suisse, les hauteurs au-dessus de 
800 mètres. Deux autres colonies fortes se trouvent 
réunies par les colonies nombreuses de lPAlsace au 
nord de notre pays, dans la contrée de Porrentruy 
et de Bale. En amont du Rhin, depuis Bale, les ros- 
signols ne se reproduisent qu'assez irrégulièrement : 
en tous cas, il ne SV trouve que de petites colonies, 
jusque dans la contrée de Säckingen. Jadis, la grande 
colonie de Bâle semble avoir été en contact avec 
celles du lac de Constance et du Haut-Rhin, du 
Bodan à Coire. Aujourd'hui ce contact est inter- 
rompu; depuis Bâle, en amont du Rhin, on ne compte 
plus que quelques localités habitées par le rossignol. 
Dans le canton de Schaffhouse, le long de la Thour, 
de la Limmat, de la Sihl, il est excessivement rare 
de rencontrer ces oiseaux en tant que nicheurs, et 
la région d'habitat du lac de Constance ne compte 
plus que quelques paires qui ne se reproduisent du 
reste que très irrégulièrement. Il en est de même 
pour les colonies plus en amont du Rhm;: le ros- 
signol ne se reproduit que de temps à autre dans 
la contrée du Rhin au-dessus du Bodan, jusqu’à 
Coire. Il nv a pas de doute qu'une autre région 
habitée irrégulièrement par le rossignol était autre- 
fois en contact avec la région d'habitat du Rhin: 
c'est celle de l’Aar. Cette contrée ne compte plus 
que quelques localités habitées régulièrement par ces 
charmants oiseaux. Celles-ci se trouvent distribuées 
le long de l’Aar, depuis son embouchure jusqu’à Olten. 
Mais ce n'est plus que la contrée d'Aarau à Brugg 
que l’on peut désigner comme région d'habitat du 


— 1573 — 


rossignol. De plus, cette région était jadis en 
contact avec la région des lacs jurassiens qui 
compte encore un grand nombre de couples nicheurs. 
Les contrées entre Aarau et Olten sont presque dé- 
pourvues de rossignols à l'heure qu’il est. Les en- 
virons du lac de Bienne comptent très peu de 
couples nicheurs. 

En relation: avec cette région assez vaste, les 
rossignols se répandaient le long des affluents de 
PA'ar au bord de la Reuss "jusqu'a Eucerne: le 
long de la Lunmat, jusqu'au bord schwytzois du lac 
de Zurich: peut-être aussi le long de la Wigger, de 
la Pfaffnern et de la Suhr, jusque dans la contrée 
des marais de Wauwil et du lac de Sempach:; le 
long de l’Emme, jusqu'à Berthoud, de lAar jusqu’au 
lac de Brienz; dans la région de la Sarine jusqu'à 
Bulle, Chateau-d’Oex, Neuenegge, et, comme les ros- 
signols de la région du Léman montent assez haut 
le long des affluents, on ose affirmer que toutes les 
régions d'habitat du rossignol, en Suisse, sauf celles 
au-delà des Alpes, étaient autrefois en contact, Îles 
régions des lacs Léman et de Neuchâtel par la 
Venoge et l’Orbe, ou le Nozon. 

Cependant on considérera toujours toutes les ré- 
gions d'habitat suisses du rossignol comme les dernières 
branches poussées jusqu’au pied des Alpes; en effet, 
toutes nos colonies sont en contact avec les grandes 
régions d'habitat des pays voisins. 


Les rossignols aiment placer leur nid dans les 
buissons et dans les haies / aux endroits fourrés / 
non loin du sol / ils le construisent de feuilles sèches / 
de brins d'herbes et de mousse /1l est un peu oval. 
En été le rossignol y pond de emq à six oeufs. Le 
coucou lui confie son oeuf de temps à autre. Pen- 


dant l'été on ne remarque cet oiseau que peu de 


temps: car il se cache et se tient dans les fourrés. 
En hiver on ne le voit point du tout. Il se tient 
caché depuis l'automne jusqu’au printemps (Gessner, 
, Vogelbuch etc“, traduction faite par Heüsslin, en 
1997). 


,Le rossignol n'est pas rare, surtout aux en- 
droits plantés de hêtres. [ls nous reviennent tôt au 
printemps, mais ils disparaissent aussi de bonne 
heure. Il parait qu’au Pays de Vaud ces oiseaux 
hivernent de temps à autre“ (Meisner, ,Systema- 
tisches Verzeichnis der Vôgel der Schweiz ete.f, 1804). 


N'est pas rare, avant tout aux endroits plantés 
de hètres et arrosés par quelque cours d’eau. Dans 
la contrée de Berne, où les oiseleurs les ont pour- 
suivis depuis longtemps, les rossignols sont rares. 
C’est dans les vallées de Krauchtal et de Lindental 
qu'on à encore l’occasion de les entendre chanter. 
Mais 1l ny a guère de contrée plus riche en ros- 
sisnols, en Suisse, que le Valais, avant tout les en- 
virons de Sion où l’on entend leur chant dans tous 
les buissons, entre Sion et St-Léonhard. Ils nous re- 
viennent au printemps, les mâles avant les femelles, 
dans les derniers jours d'avril. Ils nous quittent de 
bonne heure‘ (Meisner und Schinz, ,Die Vôgel der 
Schweiz“, 1815). 


Cet oiseau ne se trouve pas dans bien des 
contrées qui devraient, selon l’avis de l’homme, lui 
convenir tout particulièrement: manque à la contrée 
de Zurich et ne se trouve nulle part dans le canton 
de Zurich, quoiqu'il ÿ ait beaucoup de cours d’eau 
dans cette région. Habite la contrée de Windisch, 
de Coblenz etc., ainsi que le Valais, depuis Sion, les 
Grisons, du moins la contrée de Malans, de Zizers, 
de Mavenfeld etc. Malheureusement, les oiseleurs 


ASE ee 


les poursuivent constamment (Schins, ,, Verzeichnis 
der in der Schweiz vorkommenden Wirbelthiere‘*, 1837). 

Selon les données d’observateurs dignes de foi 
le rossignol qui habite en quelques couples la vallée 
orisonne de Schams jusqu'à 3000’, s’est reproduit 
aussi dans une de nos localités alpestres élevées. 
C’est la contrée de la vallée d’'Urseren‘“ (Tschudi, 
be mondedes Abe 1855); 

N'est pas trop rare dans la vallée de l’Aar et 
dans les vallées au nord du Jura, donc au bassin 
moyen de la Suisse‘ (Müsch, ,,Das Thierreich der 
Schweiz, 1869); 

Le rossignol habite encore trois régions de 
notre pays: 

La première, celle du canton du Tessin, se trouve 
au-delà des Alpes. Quelques-uns de mes amis qui 
ont visité ces contrées à l’occasion de la Fête na- 
tionale de tir, lv ont observé et ils ont remarqué 
que cet oiseau chantait plus longtemps dans ces 
régions que dans les nôtres. Cependant, 1l serait 
possible qu'il ne s'agisse que d’un cas isolé. 

Une seconde région d'habitat du rossignol, très 
étendue, est celle de la partie sud-ouest de la Suisse, 
y compris la Savoie. J'ai recu de cette contrée un certam 
nombre de rossignols chanteurs irréprochables. Il 
semblerait que le rossignol habite encore toute la 
partie septentrionale du lac de Genève, jusque dans 
le Valais. Il serait bon de publier des données plus 
exactes qu'il ne nous à été possible de recueillir. 
Quant à la limite nord de cette région, nous la con- 
naissons mieux. Monsieur 2. Hünni nous à fait sa- 
voir que le rossignol se reproduit aux environs de 
Paverne. Nous savons par expérience que le bord 
du lac de Morat est habité par plusieurs paires de 
ces almables chanteurs. [Is affectionnent la contrée 
de l'embouchure de la Broye près de Salavaux et 


montent jusque dans le vignoble. Comme d'habitude, ils 
se font entendre pendant la nuit les premières semaines 
après leur arrivée dans le pays; chaque couple occupe 
un espace d'environ un kilomètre. Quelques semaines 
après leur arrivée, 1l n’v a plus que peu de chan- 
teurs nocturnes. Vers 1880, on a entendu des ros- 
signols aussi aux environs d’Avenches, il parait 
qu'ils ont disparu depuis; 1l est possible que la pie- 
orièche, assez nombreuse dans la contrée entre Faoug 
et Avenches, les a expulsés de leur pays natal. On 
m'a affirmé que le rossignol se reproduit aussi le 
long dw Chandon. Il est fort regrettable que les 
oiseleurs ne cessent de poursuivre ces oiseaux, 
qu'ils dénichent et prennent à l’aide de filets. Il 
est à regretter quil y ait dans nos contrées des 
hommes qui osent s'emparer d'oiseaux dont tout le 
monde est fier, tandis qu'il n’y a aucune difficulté à 
se procurer des rossignols de France, d'Italie ou 
d'Autriche. 

Par contre, nous mentionnerons avec plaisir que 
plusieurs sociétés, entre autres la Société ornitho- 
logique de Morat, se sont donné la peine de re- 
pourvoir leur région de ces chanteurs mcomparables. 
La dite société a lâché des rossignols dans la partie 
inférieure du lac de Morat et 1! semble qu’elle à 
réussi. Ce serait le plus beau succès pour nous 
aussi qui recommandons depuis longtemps de lâcher 
des rossignols seulement dans les endroits voisins 
de colonies de rossignols établies depuis longtemps. 
Il semble qu'autrefois la région de la Suisse romande 
habitée par le rossignol s'est étendue encore beau- 
coup plus au nord. Une de nos connaissances, 
Monsieur G. Æerrmann, nous communique ce qui 
suit concernant cette question: Un de mes amis ma 
dit que la ligne du chemim de fer de Berne à Fri- 
bourg a été construite en 1858—1860. Un grand 


— 19577 — 


nombre d'ouvriers italiens v ont trouvé du travail. Ces 
sens ne tardaient pas à prendre au filet les rossignols 
qu'ils ont réussi à exterminer dans cette contrée. Il 
y à quatre ans, j'ai moi-même entendu chanter un 
rossignol pendant plusieurs nuits, aux environs de 
Neuenege. Quoiqu'on m'ait affirmé les avoir en- 
tendus ces derniers temps, il ne m’a pas été possible 
de constater la valeur de ces données. 

La troisième région d'habitat du rossignol en 
Suisse est celle qui s'étend depuis Bale, le long du 
Rhin, jusqu’à Schaffhouse et, plus au sud de cette 
ligne, jusque vers Olten, puis encore vers la partie 
supérieure du lac de Zurich et au-delà même de 
Frauenfeld. Voici les données exactes concernant 
cette région: 

On sait que dans les environs de Bale les ros- 
signols sont encore nombreux. Ce qui nest pas 
_ étonnant, vu le grand nombre de rossignols habitant 
les régions du Rhin allemand et de la Saône. Nous 
supposons que le rossignol se reproduit aussi au 
bord de la Birse et du Birsig, car on le rencontre 
à leurs embouchures. Il est possible qu'il habite aussi 
les environs de Porrentruy. Nous ne savons si cet 
oiseau niche depuis Bâle jusque dans la contrée du 
Fricktal. Quant à cette dernière vallée, on nous a 
écrit le 30 juillet 1888, qu'un couple de rossignols 
avait établi son nid dans un trou des murs de la 
gare de Laufenburg en Bade, 1l y a dix ans et que 
ce couple était revenu se reproduire plusieurs années 
consécutives. Monsieur Müller de Wittnau nous a 
écrit qu'au printemps 1888 un couple de rossignols 
s'était établi dans un vallon boisé près du village 
de Wittnau. Nous savons en outre que le rossignol 
se rencontre aussi dans les contrées de Klingnau et 
de Zurzach. Encore cette année il y en a eu près 
de Wislikofen. A Schaïffhouse, on a essayé de fonder 


— 1578 — 


de nouvelles colonies en lâchant plusieurs couples 
de rossignols. Il parait que ces essais ont eu un 
certain succès. Le long de la Tüss on rencontre le 
rossignol près de Pfungen: jadis on l'aurait connu 
comme nicheur aussi pour la contrée de Winter- 
thour. Nous ne savons si le rossignol se trouve le 
long de la Glatt. Mais on nous a fait savoir qu'il y 
a des rossignols aux bords de la Thour, jusqu'aux 
environs de Frauenfeld. Il semble qu'ils se rencon- 
trent le long de la Murg, jusqu'’au-delà de cette lo- 
calité. Le 3 mai 1891, Monsieur Bindel de Wängi 
NONSMAMÉCRHINCE NOUINSULTEMIEMAVIENS MONDE VE AU 
rossignol qui chantait près de Wängi. Je connais 
très bien cet oiseau car il est nombreux dans mon 
pays (district de Bruchsal en Bade) — Comme 
Monsieur Bindel ne nous à plus écrit au sujet de 
cet oiseau, nous pensons quil ne s'agissait que d’un 
oiseau de passage dans la contrée. IT n’est pas trop 
rare d'entendre chanter ces oiseaux pendant qu'ils 
font un séjour souvent involontaire dans une contrée 
qu'ils traversent pendant les migrations. Voyez plus 
bas les données concernant Zofingue et Berthoud. 

Nous ne savons s'il y a des rossignols dans le 
Rheintal st-gallois. Nous croyons cependant nous 
souvenir qu'on nous en à parlé une fois. 

Pour la vallée de lAar nous disposons d'un 
orand nombre de données exactes et d'observations 
personnelles. En aval de Brugg, les rossignols sont 
établis, en tant que nicheurs, près de Rein, ainsi que 
dans le Geissenschachen près de Brugg. On les en- 
tend chanter tous les printemps dans cette région. 
Il semble qu'ils affectionnent la rive gauche de cette 
rivière. Nous avons fait l'observation qu'au pas- 
sage du printemps les oiseaux migrateurs séjournent 
toujours sur la rive septentrionale des rivières et 
autres cours d’eau. Autrefois les rossignols se ren- 


— 1579 — 


contraient aussi le long de la Limmat. Le 10 sep- 
tembre 1891, Madame Z7Z.-M. nous a écrit que les 
rossignols n'étaient pas rares, 1l y a quelques dixaines 
d'années, aux environs d’Au, sur le lac de Zurich. Un 
essai fait avec des rossignols mis en liberté dans la 
région du lac de Zurich, serait à recommander. Mais 
CRE queNquandouteMaiconreeMde Mure 
Zurich sera pourvue de rossignols qu’il y a quelque 
chance que ces charmants oiseaux s’établissent dé- 
finitivement dans la contrée du lac. 

Nous ignorons complètement s'il y a des ros- 
signols dans la vallée de la Reuss, ou s’il y en a 
eu jadis. 

Par contre, nous avons pu recueillir beaucoup 
de dates concernant la région en amont de Brugg. 
Il y a cinquante ans, les rossignols étaient communs 
près de Schinznach, et aux environs du château de 
Wildenstem. Un oiseleur les à tous pris au filet. 
Cependant, ces dernières années, on en a observé de 
nouveau. Monsieur Ærliet de Genève a dit à Monsieur 
Amsler qui m'a lui-même fait ces communications 
intéressantes, qu'en 1889 il avait entendu chanter 
plusieurs rossignols près de Wildegg. Il est possible 
qu'ils se sont fait entendre ici par suite des lâchers 
de rossignols à Aarau et à Bienne. Monsieur /Jauser 
de Muttenz nous fait savoir qu'il a observé des ros- 
signols près de Niederlenz, à l'endroit dit , Au‘, sur la 
riversauche de l'Aar, en. 1889" [I semblemque les 
rossignols se reproduisent aussi le long de la 
Bünz. Le docteur Müller de Wohlen nous affirme 
avoir entendu chanter un rossignol au bord de la 
Bünz, tout près du village de Waltenschwil, dans la 
nuit du 29 au 30 ma 1888 Pecuré de cette lo- 
calité lui à dit qu'il avait chaque jour l’occasion 
d'entendre cet oiseau. A Biberstein, en aval d’Aarau, 
on a chaque année le plaisir d'entendre chanter un 


— 1580 — 


ou deux rossignols. Ce n’est qu en 1891 qu'un oise- 


x 


leur à réussi à s'emparer du dernier male. Monsieur 
Hassler, pasteur à Seengen, nous à raconté qu'il 
avait observé un rossignol, vers 1875, près d'Uerk- 
heim, au bord de l’Uerke. Il n’est pas impossible 
que ces oiseaux y reviennent chaque année. Pour 
ce qui est de la contrée d’Aarau, on nous affirme 
qu'on à toujours observé des rossignols dans le 
Schachen d’'Aarau, jusque vers 1865. Un peu au- 
dessus de la dite contrée, Monsieur Brodmann de 
Schünenwerd en a entendu chanter un. Peut-être 
il s'agissait d'un individu remis en liberté à Aarau. 
Un rossignol laché à Aarau ces dernières années, 
a chanté dans un jardm de la ville un jour de prin- 
temps. On nous a dit qu'un couple s’est établi entre 
Suhr et Aarau. 

Il est certain que les rossignols étaient établis à 
demeure dans les environs d’Olten, il y a trente ans. 
Monsieur Æischer-Sigiwart nous a affirmé que cet 
oiseau à été observé aussi dans les marais de Wau- 
wil, en septembre 1884 et 1885. Des chasseurs qui 
ne connaissaient pas cet oiseau, s’en sont emparés. 
“nfin, on a souvent entendu des rossignols dans les 
alluvions de lEmme, près de Berthoud, entre 1870 
et 1879; mais il parait que ces oiseaux ne chantaient 
qu’en passage“ { Wznteter, ,Ueber die gegenwärtge 
Verbreitung der Nachtgall m der Schweiz“, 1891). 

,Le rossignol nous arrive, à l’ouest, suivant que 
la température est plus ou moins favorable, entre le 
douze et le vingt-cinq avril, le plus souvent entre le 
quinze et le vingt, volontiers deux ou trois jours plus 
tard dans les parties plus septentrionales du pays, 
ou plus tôt au sud des Alpes, dans le Tessin, et 
toujours isolément. Il nous quitte dans le courant 
de septembre, plus ou moins tôt ou tard, selon les 
années. La plupart des individus reprennent Île 


— 1581 — 


chemin qui les à amenés, soit la large route de la 
plaine suisse. Quelques-uns seulement, qui se sont 
engagés et ont plus ou moins monté dans les vallées, 
repassent par certains cols des Alpes, le St-Bernard, 
le St-Gothard, le Lukmanier et la Maloja, par exemple, 
où des individus ont été de temps à autre rencontrés 
au passage, et parfois trouvés morts sur la neige. 

En dehors des époques de passage, cet oiseau 
ne se montre d'ordinaire qu'en plaine et dans les 
vallées relativement basses, jusqu'à 700 mètres en- 
viron; cependant, il semble s'élever, nicher même 
passablement plus haut, non seulement au sud des 
Alpes, dans le Tessin, mais aussi sur le versant 
méridional des montagnes du Valais, où, à mon 
erand étonnement, je l’ai entendu chanter, sur divers 
points, dans la région des conifères, jusqu’à 1500 
mètres d'altitude, au-dessus de Montana, sur Sierre, 
le 23 mai 1897. 

La distribution du rossignol, en tant que nicheur, 
en Suisse, peut-être répartie en quatre régions sur- 
tout périphériques et plus ou moins richement dotées, 
à part quelques nichées égarées plus au centre, en 
dehors des dites régions, et quelques localités où cet 
aimable chanteur ne se fait plus entendre depuis un 
certain nombre d'années, grâce surtout aux constantes 
poursuites des oiseleurs et des amateurs de musique 
en cage. 

a) Une première région d'habitat, occidentale, 
la plus étendue et la plus riche, comprend, au sud- 
ouest et à l’ouest, le Valais jusque dans les environs 
de Brigue, le bassin du Léman et un triangle qui, 
suivant le pied du Jura, d’un côté, et passant près 
de Fribourg, Payerne et Morat, de l’autre, aurait son 
sommet un peu au delà de Neuchâtel; l'espèce étant 
surtout commune à l'extrême ouest, dans les environs 
de Genève. 


— 1582 — 


b) Une seconde région, septentrionale, autrefois 
en contact avec la précédente, maintenant séparée 
par un assez large espace où notre oiseau ne se 
montre plus guère qu’au passage, embrasse les con- 
trées inférieures septentrionales du Jura, Porrentruy 
et Bâle, diverses localités avoisinant le cours du 
Rhin entre cette dernière ville et le lac de Constance, 
et, en remontant l’Aar et ses principaux affluents, la 
plaine jusque dans les environs d’Olten et de Zurich, 
où la nichée devient de plus en plus rare. 


ce) Une troisième région, orientale, la plus pauvre, 
s'étend depuis le lac de Constance jusqu’au-delà de 
Coire et de Thusis, dans la vallée du Rhin. 


d) Enfin, une quatrième région, méridionale, 
dans laquelle espèce niche de nouveau très communé- 
imenthesticelerdumTRessn Aude Alpe Nu 
comprend les environs de Lugano et de Locarno, 
avec les parties inférieures des principales vallées qui 
viennent aboutir aux lacs tessinois et lombards“ 
(Fatio, ,Les oiseaux de la Suisse“. 1899). 


Oiseau erratique. Après avoir terminé l'acte de 
la reproduction, les jeunes du rossignol recherchent 
les endroits solitaires des bords des cours d’eau, les 
lisières des bois inférieurs et les vallées boisées et 
humides, mais on ne remarque pas de prédilection 
prononcée pour les montagnes. Beaucoup de rossignols 
commencent à se diriger vers l’ouest avant la fin de 
juillet et c’est ainsi qu'on observe des rossignols, 
dans les derniers jours de juillet, jusqu’au pied des 
Alpes et, de temps à autre même dans quelques 
vallées alpestres. 


Oiseau nicheur. Voir aussi le chapitre précédent 
et la notice biologique. 


— 1583 — 


[. a. Il est bien rare qu’un rossignol ne vienne 
pas S’établir dans le même heu que lui ou un autre 
rossignol avait précédemment choisi pour v passer 
la saison de l’amour. [ls affectionnent les endroits 
frais et boisés de la plame et des coteaux circon- 
voisins, notamment des taillis, les fourrés des bords 
des lacs, des étangs, des torrents, et des ruisseaux, 
comme l'intérieur des bois et leurs lisières arrosées, 
les bosquets, les pares, les haies touffues qui servent 
de clôture aux jardins et aux vergers, enfin tous les 
lieux où l’on respire une agréable fraicheur, et qui 
sont de nature à leur procurer abondamment des 
vers, des vermisseaux et des larves, à les faire vivre 
dans la paix et la tranquillité durant leurs amours. 
Is s’y mettent souvent à chanter le lendemain même 
de leur arrivée, pourvu que le temps soit au beau, 
CRU NeNcERrecenentmpa trop aan 
voyage. Ce chant conserve toute sa force jusqu’après 
l'éclosion des petits de la première couvée, c’est-à- 
dire jusqu'aux dix premiers jours de juin: le plus 
grand nombre gazouille encore jusqu’au huit ou douze 
juillet . ... C’est du 25 avril au 6 mai que le rossignol 
se met ordinairement à travailler à la construction 
de son nid. Il le place très souvent à terre tout 
près de l’eau, au pied d’une haie ou d’un buisson 
ou parmi ses racines, quelquefois sur les rameaux 
inférieurs d’un arbuste encore recouverts de quel- 
ques feuilles sèches tombées en automne ou bien 
encore au milieu d'une touffe d'herbes ou parmi 
des orties et des feuilles entassées. Avant de poser 
son travail sur le sol, il se prépare, en grattant la 
terre ou le sable avec le bec, un petit creux de 4à 5 
centimètres de profondeur, puis ensuite 1l v apporte 
les premiers matériaux, c'est-à-dire les feuilles sèches, 
surtout de chène, de frêne et de tilleul, des herbes 
grossières et des tiges de plantes qui forment tout 

103 


— 1584 — 


l'extérieur du nid: le dedans est au contraire garni 
avec de petites racines fibreuses, avec de la paille 
fine et du crin. La ponte se compose ordinairement 
de cinq oeufs à la première couvée, de quatre à la 
seconde .... La femelle reste seule chargée de Pin- 
cubation et refuse de couver l’oeuf du coucou. Les 
petits éclosent le seizième ou le dix-septième jour de 
couvaison, et le nombre des males est, en général, 
dans toute couvée plus grand que celui des femelles .…. 
C’est du dix-huitième au vingtième jour de leur 
éclosion que les petits abandonnent leur première 
demeure. Le rossignol fait d'ordinaire deux couvées 
par an, en Savoie: la seconde, à laquelle 1l s'apprête 
aussitôt que les petits de la première sont en état 
de Se nourrir d'eux-mêmes, à lieu vers le 24 jum 
ou dans les six premiers jours de juillet... Il la 
fait encore très souvent dans le même canton que 
la précédente, mais jamais dans le même nid dont 
il ne s'éloigne pourtant guère, à moms qu'il ne se 
soit vu fréquemment inquiété dans ce lieu (Baxlly, 
,Ornithologie de la Savoie‘, 1853). 


[. 0. Vers le quinze juin, les jeunes des rossignols 
quittent le nid (Necker, ,Mémoire sur les oiseaux 
des environs de Genève‘, 1864). 


Le rossignol établit généralement son nid à terre 
ou tout près de terre, entre les racines ou le branches 
basses d’un buisson et malheureusement souvent 
trop près des habitations, de telle manière que les 
chats détruisent facilement bien des couvées. Dé- 
couvert et grossièrement composé de feuilles sèches, 
d'herbes et de quelques radicelles, avec garniture de 
menue paille et de crins, ce nid reçoit généralement 
deux pontes annuelles, vers la mi-mai ou fin juin ou 
au commencement de juillet. Le nombre des oeufs 
est de quatre ou cinq, parfois six (Fütio, ,, Oiseaux de 


— 1585 — 


la Suisse‘, 1899). Selon nos observateurs, le rossignol 
est un nicheur assez commun aux environs de 
Genève; il est assez fréquent aussi près de ELau- 
sanne, mais il semblerait qu'il diminue sensiblement 
dans ces contrées. Quoique répandu tout autour du 
lac de Genève, il n'habite en nombre considérable 
que le bord septentrional. Parrot a entendu chanter 
des rossignols, au Salève, à Monnetier, le treize 
mai 1898. 


Dates concernant la nichée des rossignols: 


À Aïüïre, j'ai trouvé des petits aptes au vol, le 22 mai 


1893 (Rubin). 
Nid contenant cinq oeufs, trouvé le 14 mai 1895, près 
de Genève (Rubin). 
Deux nids contenant cinq et trois oeuïs, trouvés le 
16 mai à Veyrier (Rubin). 


Régions limitrophes: Le rossignol est un nicheur 
commun aux environs de Lvon (Olphe-Galliard, 
Catalogue des oiseaux des environs de Lyon‘, 1891). 
En France, le rossignol est un nicheur fréquent et 
bien connu (Paris, Catalogue des oiseaux observés 
en France‘, 1907). 


IL. a. Le rossignol niche de temps à autre près 
des Moulins, d'Etivaz, de Château-d'Oex, de Mont- 
challon (Püttier et Ward, , Contribution à l’histoire 
naturelle du Pays d’Enhaut vaudois. Oiseaux et 
appendices. Observations ornithologiques‘, 1885). 


IL. 0. Dans cette région, le rossignol est très ré- 
pandu, mais il évite les parties montueuses. 

Par exception, le rossignol a été observé dans 
les buissons au pied de la Dent de Broc, sur la rive 
droite de la Sarime (O/phe-Galliard, ,, Verzeichnis der 
Vôgel des Tales Greyerz im Kanton Freiburg im der 
Schweiz. Nach brieflichen Mitteilungen mit An- 


— 1586 — 


merkungen von Dr. L. Brehm‘, 1860). Niche le long 
de l'Orbe (Duplessis et Combe, ,Faune des vertébrés 
du district d'Orbe‘, 1869). Nicheur assez commun 
aux bords de la Broye, du lac de Morat, de celui de 
Neuchatel (selon {ous nos collaborateurs). MM. Musy 
et Cuony nous font savoir que le rossignol se re- 
produit de temps en temps dans les environs de 
Fribourg, mais ce fait ne se vérifie pas tous les ans. 
de Burg a observé la nichée du rossignol le long 
de la Thielle, entre les deux lacs, et à la partie su- 
périeure "du lac“ de Bienne jusqu'à Meurtelen et 
Douanne; le rossignol établit sa demeure quelquefois 
sur lle de St-Pierre, mais dans ces contrées il est 
rare. Par contre, il nest pas rare aux environs 
d’Aarberg et le long de la Vieille Aar (Mühlemann). 
Nicheur aux bords du lac de Neuchàtel (Matthey- 
Dupraz). Près d’Yverdon, le rossignol diminue en 
nombre depuis quelques années (Garin), par contre, 
on a constaté que le nombre des rossignols établis 
à demeure aux environs de Morat va en croissant 
d'année en année (Daut, Mühlemann). Cet excellent 
chanteur est avant tout répandu au bord septentrional 
du lac de Morat: la Société suisse pour l’étude des 
oiseaux et leur protection a constaté un nombre con- 
sidérable de couples, lors de son excursion dans ces 
parages le 23 mai 1911. Cependant, 1l est rare d'ob- 
server le rossignol au bord septentrional du lac de 
Neuchâtel, ou, en d’autres termes, au pied du Jura 
au-dessus de 500 mètres sur mer. Le long de la 
Thielle, le rossignol est rare; et il ne se reproduit 
qu'exceptionnellement près des localités, de St-Blaise, 
de Cornaux, de Cressier, du Landeron, de Neuve- 
ville par exemple. Aux environs de Cerlier et de 
St-Jean, par contre, il niche régulièrement, seulement 
le nombre des couples est très petit. Sur la rive 
gauche du lac de Bienne, le rossignol est très rare, 


— 1587 — 


un peu moins rare sur la rive droite, mais tandis 
qu'autrefois on connaissait le rossignol comme nicheur 
près de Bienne, ce cas ne s’est plus produit depuis 
nombre d'années {de Burg). Très rare, comme micheur, 
près de Douane (Louis). 


IL cm Ce nes quetvcenronmelemenr que Ve 
rossignol niche près de Meirmgen (Fatio, ,,Les Syvl- 
viadés en Suisse“, 1867). Les rossignols sont re- 
venus s'établir à Goldswil, sur le lac de Thoune 
(,,Schweizerische Blätter für Ornithologie‘, 1882). Les 
rossignols de Goldswil se font de nouveau entendre 
journellement (,,Tierwelt, 1907). 


II. 0. Des rossignols de grande et de petite 
taille Se reproduisent assez communément près de 
Stettlen et dans le Limdenthal (Sprüngli, ,Manuserit 
de la Bibliothèque du Musée de Berne‘, 1770). 
Nicheur rare aux environs de Buren (Xaeser). Ni- 
cheur très rare près de Herzogenbuchsee (A. Gerber), 
de Thôürigen (Xrebs), dans le Riedli au-dessous de 
Bettlach, au commencement de ce siècle (de Burg, 
et plusieurs collaborateurs anonvmes des ,,Schweize- 
rische Blätter für Ornithologie‘ et de la ,,Tierwelt‘), 
près de Soleure (Strohmeyer, Gemälde der Schweiz, 
Der Kanton Solothurn“, 1833). Depuis 1906, le ros- 
signol s’est de nouveau établi le long de l’Emme, 
près de Derendingen (Lerch-Stampfli, ,, Die Nach- 
tigall an der Emme‘, dans L'Ornithologiste, rédigé 
DaarcrandNeDan AI0) NN EnAI0TMIEe nombre 
des couples n'était pas aussi grand que les années 
précédentes, aux environs d’Aarberg. Cette année, 
j'ai observé une nichée dans la forêt, tandis que les 
rossignols de la contrée ne s’établissent en général 
que dans les alluvions de lAar. De 1904 à 1906 le 
rossignol était commun dans les taillis le long de 
l’'Aar. Depuis qu'on a détruit les fourrés d’épine 


— 1588 — 


noire, cet oiseau a beaucoup diminué. Si l’eau 
courante et les bams leur manquent au printemps, 
les rossignols évitent leurs cantonnements habituels. 
Autrefois le rossignol nichait tout près de la ville 
d'Aarberg. Quelquefois, mais rarement, on l'entend 
encore chanter vers le milieu de juillet; j'en ai en- 
tendu un, en 1905, le 31 juillet (Mühlemann). Stroh- 
meyer (Gemälde der Schwerz, ,, Der Kanton Solothurn“, 
1833) nous apprend que le rossignol se reprodui- 
sait aux environs de Soleure, près de l’'Ermitage. 
Mais, depuis 1890, on n’en a plus observé: je n'ai 
noi-MmêmMe jamais vu ni entendu de rossignols dans 
les environs de Soleure. L’embouchure de lEmme 
est la localité la plus rapprochée pour la ville de 
Soleure, pour entendre chanter les rossignols et 
encore ils ne sv propagent pas régulièrement 
(Greppin). On ne se souvient pas avoir entendu 
chanter des rossignols aux environs de Bettlach, 
quoiqu'il n'y ait pas de doute que cet oiseau v ait 
niché autrefois. Mais, en 1900 et 1901, un couple 
de rossignols à établi sa demeure dans le Riedh, 
contrée marécageuse et très fourrés près de Bett- 
lach. On à entendu le mâle jusque vers le mieu de 
jum. En juillet et encore en août, il à repris son 
chant pour une ou deux soirées, plusieurs personnes 
l’ont entendu chanter quelques strophes lon du 
Riedli, à plus de 600 mètres sur mer (de Burg). 


[V. a. Selon Nager, 11 serait possible que le 
rossignol se fût propagé une ou deux fois aux en- 
virons d’Andermatt. Il n'existe cependant aucune 
pièce à l'appui. 


IV. 0. Jadis, le rossignol n'était pas rare aux 
environs d'Olten, le long de l’Aar, jusqu à Brugg. 
Il y avait même des places où il était assez commun. 
Mais, depuis le commencement des années 1870, cet 


— 1589 — 


oiseau à diminué dans une telle mesure qu'il n’en 
existe plus que quelques couples isolés çà et là. On 
a constaté la présence de plusieurs couples entre 
Wildegg et Brugg, tandis que le nombre des couples 
établis à demeure, d’Aarau à Wildegg, n'est que 
très petit et que, entre Olten et Aarau, il n’y a plus 
guère de nichées. 

Le rossignol ne se reproduit pas tous les ans, 
dans la contrée de Trimbach, Winznau, Gôüsgen, 
Schônenwerd, Erlinsbach (1891, 1892), Aarau (il n'y 
en à plus depuis plusieurs années), Schinznach, 
Biberstein, Auenstein (Wänteler). En 1875, on a 
constaté la présence de rossignols près de l’école de 
Hinterweil (Uerkheim sur l'Uerke, affluent de la 
Subr, cette dernière rivière se jette à l’Aar au-dessous 
d'Aarau). On m'a assuré que dans les environs 
d'Olten, vers Starrkirch, on a souvent observé des 
rossignols. Æischer-Sigiwart en à recu un en sep- 
tembre 1884, tandis qu'en septembre 1885 on en à 
ré un dans les marais de Wauwil. Ce n'était pas 
lepremier pour cette contrée, “car de 1870" a" 1879, 
Fischer-Sigiwart en a reçu plusieurs de cette même 
contrée (Wäinteler, ,,Ueber die gegenwärtige Ver- 
breituns der Nachtusallin der Schweiz 18910) De 
1887 à 1889, un couple de rossignols s’est établi 
chaque année au Meisenhard, près d’Olten. Depuis, 
on ne les a plus entendus, jusqu'en 1902, année, 
dans laquelle on à de nouveau entendu chanter un 
male, au Wartburg (Brunner). Un couple, observé 
du 9 mai au 17 du même mois, au Galgenberg près 
de Zofingue, chassé par des gens qui ramassaient 
des hannetons (Fischer-Sigwart). À Lucerne, on ob- 
serve de temps à autre un mdividu de cette espèce. 
Autrefois on avait mis en liberté un certain nombre de 
rossignols. Peut-être 1l s’agit d'exemplaires provenant 
de ces lâchers (Xümmerly). Au mois de mai de 1898, 


— 1590 — 


j ai entendu chanter des rossignols près de Lucerne 
(Parrot). Au musée de Zofingue 1l y a des pièces à 
l'appui provenant de Lucerne (Fischer- Sigiwart, 
.Katalog der Wirbeltiere des Museums Zofingen“, 
1911). Nicheur rare aux environs de Zurzach, je lai 
entendu chanter le 18 juin 1896 (X. Gerber). Le 
15 avril 1900 un rossignol s’est fait entendre entre 
Entfelden et Aarau (X. Gerber). Au printemps de 1908 
et encore au mois de juin j'ai souvent entendu 
chanter un rossignol près de la Pfaffnern, au-dessous 
de Balzenwil, à l’endroit nommé Kapf (Dellavalli). 


V.b. Le rossignol est rare, comme nicheur,. 
dans cette région, à l’excepüon des contrées du 
Ron, PS Ge Zuroo, le rossienol re mice que 
très rarement (Môüsceh). Rare à la rive schwitzoise 
du lac de Zurich {Lusser, Gemälde der Schweiz: 
Der Kanton Schwyz“*, 1843). Ce grand chanteur 
qui ne se distingue nullement par la beauté de son 
plumage, est presque inconnu dans le canton 
de Zurich. Ce n’est qu’au bord du Rhin ou de 
quelque ruisseau, dans les fourrés épais, qu'on a 
l’occasion d'entendre le rossignol. On a souvent 
essayé de les acchimater dans les environs de Zurich, 
mais sans succès. Comme les rossignols aiment 
beaucoup le voismage des cours d’eau, on devrait 
s'attendre à de meilleurs résultats. Mais ce sont des 
oiseaux difficiles à satisfaire quant à leurs cantonne- 
ments de prédilection (Schinz, ,,Der Kanton Zürich 
in naturgeschichthicher und landwirtschaftlicher Be- 
ziehung dargestellt“, 1842) Peu de couples aux 
environs de Zurzach (Küssenberger). Aux environs 
de Zurich, le rossignol ne se propage plus depuis 
nombre d'années et toutes les tentatives faites pour 
l'y acchimater de nouveau, ont échoué (Xnopfli). 


VI. 0. Le rossignol est plus fréquent à la rive 


— 1591 — 


inférieure du lac de Constance qu'au lac supérieur. 
Se trouve surtout près de Radolfzell, d'Ueberlingen, 
de Bohlingen, puis à la rive opposée du lac de 
Zell: aux environs de Hôüri, de Hemimenhofen, de 
Wengen, d'Oehringen {Walchner, ,Beiträge zur 
Ornithologie des Bodenseebeckens“, 1835). Très rare 
etmexcepuionnel près dESchenz comme nicheur; 
très rare aussi au bord du lac de Constance 
(Kocherhans). Rare, comme nicheur, près de Wein- 
felden (Kesselring). Dans la collection de M. Pfeiffer, 
il y à des exemplaires conservés, provenant du 
canton de Schaffhouse. Près de Schwarzenbach et 
de Wil on observe de temps à autre des nichées 
de rossignols (,,Neujahrsblatt des Wissenschafthichen 
Vereins in St. Gallen: Der Bezirk Untertoggenburg“, 
1831). Le rossignol ne niche que rarement près de 
Frauenfeld {Sehuoiter), 11 en est de même pour Müll- 
heim:; on y a observé une paire de rossignols en 
1903 (Beck), à Schaffhouse (Pfeiffer, Güldi). 
Régions limitrophes: Le rossignol n’est pas rare 
dans plusieurs contrées du Wäürttemberg (Landbeck, 
Die Vôgel Württembergs‘, 1846). Cet oiseau est 
toujours assez répandu dans les pares et les grands 
jardins anglais, dans les bois d’alluvions et dans les 
vallées des fleuves de notre pays. Cependant il manque 
aux contrées riches en forêts et montueuses; en 
général, 1l recherche les endroits chauds, mais il a 
disparu de bien des localités qu'il habitait encore 
régulièrement 1l y à 40 ou 50 ans. De nos jours, on 
ne l’a plus observé au sud du Danube (Jäckel, ,, Die 
Vôgel Bayerns“*, 1891). 


VIT. «. Il est rare de voir se reproduire un couple 
de rossignols dans le Jura occidental de la Suisse. 
Aussi ces oiseaux ne recherchent-ils jamais la haute 
montagne, mais on les observe de temps en temps 


— 1592 — 


au pied méridional du Jura ou bien dans la vallée 
du Doubs. Mathey-Dupraz le désigne comme très 
rare pour la région du Jura. ï 

Régions limitrophes: Nicheur commun de la 
première région. Parait dans la première moitié 
d'avril et nous quitte dès les premiers jours du mois 
d'août. S'établit dans les jardins et les vergers 
(Ogérien, , Histoire naturelle du Jura‘, 1863). Nicheur 
commun qui nous arrive dans la première moitié 
d'avril et repart vers le milieu de Septembre (Mar-- 
chant, , Catalogue des oiseaux du département de la 
Côte d'Or‘, 1869). Oiseau nicheur fréquent qui niche 
malheureusement souvent dans les jardins et les 
pares et qui v succombe en grand nombre aux 
griffes des chats (Lacordaire, , Catalogue des oiseaux 
des départements du Doubs et de là Haute-Saône“, 
1877). 


VII. 0. Aux environs de Porrentruy, le rossignol 
n'est pas rare comme nicheur (Ceppy. Se trouve 
dans toute la région, mais il est répandu dans la 
plane seulement, et 1l ne se trouve pas dans toutes 
les localités qui pourraient lui convenir (Schneider, 
,Die Vôgel, welche im Oberelsass, 1m Oberbaden, in 
den schweizerischen Kantonen Baselstadt und Basel- 
land, sowie in den angrenzenden Teilen von Aargau, 
Solothurn und Bern vorkommen‘“, 1887) De nos 
jours, le rossignol est fréquent aux environs de Bâle, 
sauf la contrée méridionale. Bühler-Lindenmeyer 
nous dit que cet oiseau se propage encore jusque 
dans la contrée de Säckingen. Il v a eu des michées 
à Laufenburg en Bade, vers 1878, à Wittnau, vers 
1885, de même qu’à Klingnau, Zurzach, Wishkon 
(Winteler, , Ueber die gegenwärtge Verbreitung der 
Nachtigall in der Schweiz“, 1891). 

Régions limitrophes: Se trouve dans les bois et 


— 1598 — 


les jardins de la plaine, des fois aussi sur le Kaiser- 
stuhl. Fréquent dans les alluvions du Rhin: ne se 
propage pas aux environs de Fribourg (Æäcker, 
Die Vügelwelt des südlichen Badens‘“, 1895). Cet 
oiseau est avant tout abondant dans les bois de la 
plane et dans les jardins. Rare dans la région des 
collines, manque aux contrées montagneuses. Assez 
fréquent dans les bois des alluvions du Rhin, pendant 
le passage, qui à lieu vers la mi-avril et la mi- 
septembre (Fischer, ,,Katalog der Vügel Badens“, 1897). 


VIIT 4: Jai observé cet oiseau en nombre 
considérable dans la région des sapins, près de 
Montana, au-dessus de Sierre en Valais, le 23 mar 
1891 (fatio). Très fréquent au pied des montagnes 
et aux environs de St-Maurice, amsi que le long du 
Rhône (Olphe-Galliard, ,, Vogel bei Leuk im Wallis 
eue, 1e) 


VIIE. 6. Nicheur dans le canton du Valais, au- 
dessous de 1500 mètres Sur mer f{ous nos collabora- 
teurs). Préfère les pentes méridionales, niche aussi 
près d’Aigle (de Rameru), d'Yvorne (Ansermoz), 
chante le 12 juillet 1911. près de Sion (ZZess). 


[X. a. Nicheur aux bords du Tessin, mais ne se 
montre pas en montagne (Lenticchia). 


IX. b. Le rossignol est un oiseau nicheur commun 
dans la partie sud du canton du Tessin (selon tous 
nos collaborateurs). En 1910, j'a1 observé quatre 
couples près de San Rocco (Aostalli). Fréquent près 
de San Vittore (ÆRigassi). 

Régions hmitrophes: Le rossignol est un nicheur 
commun qui se reproduit dans les montagnes des 
environs de Como (Mont, ,,Ornitologia comense“, 
1845). Cet oiseau assez commun et répandu assez 
également habite en Italie les contrées plantés d'arbres, 


— 1594 — 


les petits bois des champs non loin des cours d’eau, 
les tallis dans le voisinage des prairies inondées, 
mais aussi les fourrés et les jardins. Niche en mai, 
n'élève qu'une couvée. Les mâles partent un peu 
avant les femelles; les jeunes nous quittent en août 
et les adultes en septembre: ces oiseaux entreprennent 
leurs migrations seuls ou par petites troupes (Arrigont 
Degli Oddi, ,Manuale di Ornitologia italiana‘, 1903). 
Le rossignol préfère avant tout les bois le long des 
cours d'eau et je ne l’ai rencontré nulle part aussi 
abondant qu'à l'issue des vallées alpestres, dans la 
vallée du Tanaro et, encore plus souvent, dans le 
bassin dIvrée, là où la Doire s'écoule, amsi que dans 
les vallées adjacentes. Au commencement d'octobre 
tous les rossignols nous quittent et je n'ai jamais vu 
d'exemplaires passant l’hiver chez nous, pas même 
dans le sud de notre pavs (Martorelli, ,,Gh uccelli 
d'Italia‘, 1906). Le rossignol est un oiseau répandu 
et fréquent en [talie. [| parait que de temps à autre 
un individu ou deux passent l’hiver dans nos con- 
trées. Mais, généralement, le rossignol nous revient 
du mieu de mars au milieu d'avril et repart en 
septembre et octobre. Il n’est pas rare qu'il niche 
deux fois l’an (Giglioli, ,Secondo Resoconto dei 
Risultati della Inchiesta ornitologica m Italia. Avifauna 
italica, nuovo elenco sistematico delle specie di 
uccelli Sstazionarie, di passaggio, o di accidentale 
comparsa in Jtalia, coi nomi volgari, colla loro 
distribuzione geografica, con notizie mtorno alla loro 
biologia, ed un esame critico delle variazoni e delle 
cosidette sottospecie‘“*, 1907). 


| X. a. Le rossignol n’est pas fréquent, 1l est vrai, 

mais il se reproduit régulièrement près de Zizers, 
de Zollbrücke, de Maienfeld, de Coire, dans les taillis 
d'arbres à feuilles caduques. Selon Conrad de Balden- 


— 1595 — 


stein, cet oiseau se propage aussi dans le Dom- 
leschg (41. de Salis, ,,Systematische Uebersicht der 
Vôgel Graubündens‘, 1863). Chante, le 22 mai 1823, 
près de Coire (C. de Baldenstein, ,,Tagebuch‘, 1867). 
Il est rare que le rossignol s’établisse près de Thu- 
sis, mais je l'y ai observé à plusieurs reprises (Mani, 
Brügger). De nos jours, le rossignol est très rare 
dans la partie septentrionale du canton des Grisons. 
H. de Salis nous à écrit, en 1889, qu'il n’y avait 
plus que quelques couples dans la contrée de Zoll- 
brücke. 


X. b. Oiseau nicheur rare dans tout le Rheintal 
(d’après {ous nos collaborateurs). Nichait en 1910 près 
de Buchs (Æofmänner). Le rossignol ne se repro- 
duit pas dans Ie Vorarlberg (Bau, ,Die Vôügel Vor- 
arlbergs,* 1907). 

Régions limitrophes: Cet oiseau niche dans la 
partie méridionale de notre champ d'observation et 
au bord du lac de Constance. Selon Wä/chner, le 
rossignol serait plus abondant au lae de Constance 
inférieur qu'au lac supérieur; selon Jückel, 11 ne re- 
trouve plus que rarement au bord du lac de Constance. 
D’après Fahrer, le rossignol se reproduirait sur la 
rive droite du lac. Dans le Vorarlberg et le Tirol 
cet oiseau nest que de passage. Arrive dans la 
vallée de lInn du 15 au 30 avril. Repart du 15 au 31 
août. On a pris des femelles de l’année qui semblent 
précéder les autres, dès le 10 août. Anzinger les à 
vus non seulement en plaine, lors des passages, 
mais aussi en montagne (Dalla Torre et Anzinger, 
Die Vôgel von Tirol und Vorarlberg‘, 1898). 


XI. 6. Nicheur assez rare près de Poschiavo 
(Conrad de Baldenstein).C’estune exception d'entendre 
chanter cet oiseau près de Bormio, et il est encore 
plus rare de l’y voir nicher (Monti, ,Ornitologia 


— 1596 — 


comense“, 1845). J'ai entendu chanter des rossignols 
aux environs de Samaden (Æmimermann, forestier, 
dans le travail de 7. de Salis: ,,Uebersicht über die 
VôgelGraubündens, 1863). Nicheur commun partout; 
arrive pendant le mois d'avril et repart vers la fin 
d'août (De Carlini, ,1 ,vertebrati della Valtellina‘, 
1887). Cette espèce ne s'élève pas au-dessus de 
800 mètres, dans la Valteline. Se reproduit dans 
tous les buissons des environs de Sondrio. Place son 
nid au pied des arbres, au mieu des taillis et des 
fourrés (Galli- Valerio, , Material per la fauna dei 
vertebrati valtellinesi‘‘, 1890). 

Régions limitrophes: Nous revient entre le 7 et 
le 12 avril, dans le Trentin, mais ne se fait entendre 
que dans la séconde moitié d'avril. Nicheur fréquent 
dans le Trentin (Agostino Bonomi, ,Contribuzioni 
allavifauna tridentima‘, 1884-1909). 


Oiseau de passage. Le rossignol arrive en Suisse 
seul ou deux ou trois ensemble. Il entreprend ses 
voyages pendant la nuit ou de grand matin et donne 
bientot preuve de sa présence par son chant tant 
admiré. Il n'est pas trop rare de l'entendre chanter 
à des endroits où le rossignol ne s’établira pas à 
demeure; aussi, quelque jours après, ces individus 
auront disparu. En général, le rossignol fait ses. 
migrations par la grande route qui conduit ces 
oiseaux par la plame suisse. Cependant on le ren- 
contre régulièrement, quoique assez rarement, au 
Rheintal. Il a même été rencontré plusieurs fois dans 
la Haute-Engadine et sur le St-Gothard. Il traverse 
au passage quelques cols élevés des Alpes: le Luk- 
manier, le Grand St-Bernard, les cols des Alpes 
bernoises. Il va sans dire que le rossignol voyage 
aussi par la Porte de Bourgogne, région préférée 
par beaucoup d'oiseaux migrateurs. De temps à 


— 1597 — 


autre on le rencontre aussi sur un des cols du Jura, 
à plus de 1000 mètres sur mer. 

La plupart des données mises à notre disposi- 
tion par nos collaborateurs nomment la première 
moitié d'avril comme époque de la première observa- 
tion. Il semble que le passage du printemps est 
terminé avant la mi-mai, mais, comme chez tant 
d'oiseaux, quelques individus jeunes, provenant des 
couvées tardives de l’année passée et n'étant pas 
encore capables de se reproduire, font des apparitions 
irrégulières à des places où on ne les connait pas 
comme nicheurs. On les entend chanter un peu pendant 
les belles journées de mai. Il parait que ce sont ces 
oiseaux qui repartent les premiers, déjà au courant 
de juillet. On les observe alors à des endroits in- 
usités: aux pentes de montagne sèches et arides, 
dans les grandes haies des champs où 1l n’y a nulle 
part de cours d’eau. Il est bien possible qu'ils se 
retirent de la chaleur comme font tant d'oiseaux in- 
sectivores. En tous cas, les migrations d'automne 
commencent dès la fin de juillet; à la fin d'août la plu- 
part des rossignols sont partis. Vers le 20 septembre 
il ny à dans notre pays que quelques exemplaires 
trop gras pour pouvoir voyager aussi vite que les 
autres. 


[. a. Cet oiseau, le coryphée de nos bois, est d’un 
naturel très solitaire: il part seul en automne, voyage 
et arrive encore seul au printemps. On le voit re- 
paraître dans nos climats vers le six, le huit ou le 
douze avril, quand la fin de mars a eu une série 
de beaux jours, et seulement vers le seize, le vingt 
ou le vingt-deux du même mois, lorsqu'il a fait froid 
en commençant. Habituellement les mâles reviennent 
avant les femelles, et rôdent pour se choisir un 
canton qui convienne à leur genre de vie, si toute- 


— 15e 


fois 1ls ne reprennent possession de celui qu'ils 
habitaient au printemps précédent. Il est d’ailleurs 
bien rare qu'un rossignol ne vienne pas s'établir 
dans le même lieu que lui ou un autre rossignol 
avait précédemment choisi pour y passer la saison 
de l'amour . . . … Vers le 20. ou le 24" août, onles 
rencontre seuls ou bien deux à deux, c’est-à-dire 
par paires: mais plus tard, et surtout dès les pre- 
miers jours de septembre, on ne les revoit plus guère 
que solitaires jusqu'à leur départ, qui commence 
chez nous vers le 8 de ce mois, et finit avant celui 
d'octobre. Ils partent de nuit ou de très grand 
matin. Ceux que l’on tient alors en cage, Ss’agitent 
beaucoup la nuit ou à l’aube du jour, à l’époque de 
leur retour en Europe (Bailly, ,,Ornithologie de la 
Savoie‘, 1853). 


Dates d'arrivée: 


13 avril 1884 Annecy (Duparc) 
20 avril 1885 Annecy (Duparc) 
24 avril 1886 Annecy (Duparce) 
2) eo 1eOT Ammeoy (Duparce) 
30 avril 1883 Annecy (Duparc) 
2 mai 1890 Annecy (Duparc) 


[. 0. Le rossignol est un oiseau de passage 
fréquent dans la région du lac de Genève (selon tous 
nos collaborateurs). 1 arrive chez nous vers le vingt 
avril et nous quitte vers le six septembre (Necker, 
Mémoire sur les oiseaux des environs de Genève“, 
1864). Les premiers rossignols nous arrivent entre 
le 12 et le 25 avril (Fatro). 

Dates d'arrivée: 

14 avril 1812 Genève (Necker, ,Mémoire sur Îles 

oiseaux des environs de Genève‘, 1864). 

4 avril 1817 Genève (Necker, ,Mémoire sur les 

oiseaux des environs de Genève‘, 1864). 


18 


10 


10 


10 


— 1599 — 


avril 1843 Lausanne (Depierre, Passage pé- 
riodique et accidentel des oiseaux d'Europe‘, 
1846). ; 

avril 1844 Lausanne (Depierre, ,,Passage pé- 
riodique et accidentel des oiseaux d'Europe“, 
1846). 

avril 1845 Lausanne (Depierre, Passage pé- 
riodique et accidentel des oiseaux d'Europe‘, 
1846). 

avril 1846 Lausanne (Depterre,  ,, Migrations 
d'oiseaux sur les bords du lac de Genève 
pendant 1846“, 1847). 

avril 1864 Duillier ( Vernet) 

avril 1885 Collonges 

(Extrait d'un journal politique) 


avril 1886 [Lausanne (Goll) 
avril 1886 Pressy (de Schaeck) 
avril 1886 Prangins (Richard) 
avril 1886 La Sarraz (Richard) 
mai 1886 Chambéronne (Richard) 
avril 1887 St-Sulpice (Richard) 
mai 1887 Cour-Lausanne (Richard) 
mai 1888 Prangins (Richard) 
mal 1888 Prangins, plusieurs (Richart) 
avril 1889 Cour (Richard) 
mai 1889 Venoge (Richard) 
mai 1889 Thonon (Richard) 
avril 1890 Genève 


(Extrait d'un journal quotidien) 


avril 1890 Prangins (Richard) 
mai 1890 Prangins, plusieurs (Richard) 
avril 1891 Genève, chante (Rubin) 
avril 1891 Genève, plusieurs (Rubin) 
avril 1891 Prangins (Richard) 
mai 1891 Nyon (Richard) 


104 


al 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mal 

avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mal 

avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mail 


1891 


1893 
1894 
1894 
13895 
1895 
1895 
1895 
1896 
1896 
1896 
1896 
1896 
1897 
1897 
1897 
1897 
1897 
1898 
1898 
1898 
1898 
1899 
1899 
1399 
1900 
1900 
1900 
1901 
1902 
1902 
1902 
1905 
1905 
1905 


— 1600 


Genève, la plupart viennent d'arriver 
(,,Schuvetz. Blütter für Ornithologie“) 


Duillier (Vernet) 
Genève (Rubin) 
Duillier (Vernet) 
Genève (Rubin) 
Duillier (Vernet) 
Chambéronne (Richard) 
Vidy (Richard) 
Vidy (Richard) 
Chambéronne (Richard) 
Renens (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Chambéronne, plusieurs (Richard) 
Duillier - (Vernet) 
Apples (Richard) 
Renens (Richard) 
Chambéronne (Richard) 
Champ-Fleuri (Richard) 
Dorigny (Richard) 
Venoge (Richard) 
Duillier (Vernet) 
Chambéronne (Richard 
Duillier (Vernet) 
Champ-Fleuri (Richard) 
Villars (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Chambéronne (Richard) 
Morges (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Petit-Salève (Rubin) 
Morges (Richard) 
Duillier ( Vernet) 
Florissant (Rubin) 
Duillier ( Vernet) 
Venoge 


(Richard) 


15 


— 1601 — 


avril 1904 Duiller ( Vernet) 
avril 1905 Céligny (Vernet) 
avril 1907 Duiilier (Vernet) 
mai 1907 Sarge (Richard) 
avril 1908 Duillier ( Vernet) 
avril 1909 Duiller (Vernet) 
avril 1910 Genève (Kurt) 
avril 1910 Mevrimn (Lafond) 
avril 1910 Duillier (Vernet) 
avril 1910 Rolle (du Martheray) 
avril 1911 Vessy (Martin) 
avril 1911 Beaulieu-Genève (Chauvet) 


Dates du départ et dernières observations: 


oct. 1843 Lausanne (Depterre, ,,Mémoire sur 
les passages des oiseaux aux environs de 
Lausanne‘, 1846). 

sept. 1844 Lausanne (Deprerre, ,,Passage pé- 
riodique et accidentel des oiseaux d'Europe“, 
1845). 

oct. 1846 Lausanne fDepierre,  ,, Migrations 
d'oiseaux sur les bords du lac de Genève 
pendant 1846‘, 1847). 


Il. «. Ce n’est que par exception qu’un rossignol 
I 


se fait voir au passage, dans la Vallée des Ormonts 
(Delachaux). 


IL. 0. Rare au passage, près de Fribourg (Musy). 


Dates d'arrivée : 


1e avril 1888 Environs de Bienne 


3 


17 
21 


(Notice d'un journal) 


mai 1903 Contrée du lac de Morat 
(Weber) 
avril 1904 Montmirail (Richard) 


avril 1904 Montmirail (Richard) 


— 1602 — 


27 avril 1905 Montmirail (Richard) 
27 avril 1905 Thielle (Richard) 
18 avril 1906 [Tle-Montmirail, 2 8S chantants 
(Richard) 
23 mai 1907 Montmirail, se fait entendre pour la 
première fois (Richard) 


5 mai 1908 Colombier, 3 66 chantants 
(Mathey-Dupraz) 
26 mai 1908 Montmirail, se fait entendre pour la 


première fois (Richard) 
16 avril 1909 Epagnier {Richard 
17 avril 1909 Montmirail (Richard) 


22 avril 1909 Colombier, 3 exemplaires chantants 
(Mathey-Dupra:) 


23 avril 1910 Thielle (Richard) 

26 avril 1910 La Sauge (Richard) 

5/6 mai 1910 Crèêt-Mouchet, chante à 4 heures du 
matin (Mathey-Dupraz) 

20 en TON La. Tête (Mathey-Dupraz) 

26 mai 1910 Colombier (Mathey-Dupra:) 

26 mai 1910 Allées (Mathey-Duprai) 


IT. «. Le rossignol fait des apparitions rares 
dans l’Oberland bernois (Fatio). 


Dates d'arrivée : 
1 mai 1882 Holzwil (Notice d’un journal) 
16 avril 1886 Spiez (Risold) 


II. 0. Le rossignol est un oiseau de passage 
régulier, mais qui ne fréquente que certains endroits, 
surtout les bords des cours d’eau. 

Dates d'arrivée: 

26 avril 1886 Berthoud (Ornithol. Verein Burgdor/f) 
23 avril 1887 Berthoud (Ornithol. Verein Burgdor/f) 
1er avril 1888 Bienne (Notice d’un journal) 
21 avril 1891 Langnau (K. (rerber.) 


3 mar 1900 
30" avril 1901 
21 avril 1902 
16 avril 1904 
19 avril 1906 
ANANILOO0E 
avril. 1909 
17 avril 1910 
20 avril 1910 
25 avril 1910 
lémar 1910 

3 mal 1910 
20 avril 1911 
30*avril 911 


— 1605 — 


Riedh-Selzach (de Burg) 

Bellach (Greppin) 

Aarberg (Mühlemann) 
Aarberg (Mühlemann) 
Aarbero (Mühlemann) 
Aarberg (Mühlemann) 
Aarberg (Mülhlemann) 
Aarberg (Mühlemann) 
Aarberg (Mühlemann) 
Derendmgen (Lerch-Stampjti) 
Derendingen, chante (Lerch) 
Derendingen, chante la nuit ({Lerch) 
Derendingen, chante (Lerch) 
Berne (S. A. Weber) 


Dates du départ: 


25 juillet 1895 

sur mer) 
28 juillet 1895 
18 sept. 1904 
15 août 1908 


13 Sept: 1910 


Langnau, 1 exemplaire (à 670 mètres 
(K. Gerber) 
Bleienbach, 1 exemplaire (Æ. Gerber) 
Berne, l exemplaire (Weber) 
Berne, exemplaire trouvé mort 
(Messer li) 
Koserrain - Berthoud, 1 exemplaire 


(J. U. Aebi, ,,Ornithologische Wahrnehmungen 
etc, 1910). 


14 sept. 1910 


Koserrain-Berthoud (Z. U. Aebi, ,Orni- 


thologische Wahrnehmungen etc.*, 1910). 


19 Sept AGIO 


Koserrain-Berthoud (7. U. Aebi, ,,Orni- 


thologische Wahrnehmungen etc‘, 1910). 


IV.a. Le rossignol est un oiseau de passage 
rare au St-Gothard (Nager, Fütio). 


IV. 0. Quoique le rossignol se reproduise dans 
cette région et qu'il passe régulièrement par ces con- 
trées, 1! est assez rare d'observer son passage, grace 
à ses migrations nocturnes et au petit nombre d'indi- 
vidus qui passent. 


— 1604 — 


Dates d'arrivée: 


30 avril 1888 Aarau ( Winteler:) 
29 avril 1889 Aarau ( Winteler) 


du 8 au 17 mai 1892 Zofingue  (fischer-Sigwart) 
15 mai 1895 Engelberg dans le Jura 
(Fischer-Siguwart) 


1 mai 1896 Wildege ( Wänteler:) 
Drnai_ 1896. Aarau ( Winteler) 
50 avril 1898 Tannwald-Olten (Kissling) 
1e mai 1898 Ei-Olten (Kissling) 
1% mai 1898 Lucerne, individu pris (Halter) 

2 mai 1898 Starrkirch (Kissling) 

3 mai 1898 Schachen (Kissling) 
7 imai 1898 Baan-Olten (Schürch) 


17 mai 1898 Schachen, plusieurs (Kissling) 
du 20 au 22 mai 1898 Dünnern-Olten (Korwoalsky) 


30 avril 1899 Olten (de Burg) 

15 avril 1900 Aarau (K. Gerber) 
Donner 00 IE etreS (Diebold) 

22 avril 1909 Sempach, c’est la seule fois que j'aie 


observé des rossignols dans la contrée 
(Schif ferli) 
Dates du départ: 
du 19 au 21 sept. 1897 Olten, 2 exemplaires dans 
mon jardin (de Burg) 
14 sept. 1908 Wauvwilermoos (de Burg) 


V.a. Le rossignol est très rare, au passage du 
printemps, dans le canton de Glaris. Il ne S y montre 
guère en automne (Schindler). 

V.b. Oiseau de passage rare dans cette région. 
Apparition exceptionnelle près d'Emsiedeln (Sidler). 

Dates d'arrivée: 

9 avril 1868 Wallhsellen ({ Vorbroui) 
ler mai 1871 Walhsellen ( Vorbrodli) 


— 1605 


16 mai 1874 Wallsellen (Vorbrort) 
21 avril 1905 Wädenswil, © (Zschoklee) 


IL 0, ILE rossignol est rare, au passage, aux 
environs d'Eschenz (Kocherhans). Apparition exception- 
nelle près de Schaffhouse (Pfeiffer), près de Müll- 
heim (Beck). 

Date d'arrivée: 

14 mai 1910 Rhemklingerholz, chante (Xocherhans). 


MI am Oiseau den passase tres rare etrexcep= 
tionnel dans le Jura occidental (Mathey-Dupru:). 
J'ai entendu chanter des rossignols le 5 avril 1893 
et le 10 avril 1903, près de Besancon (Rubin). Se 
montre de temps à autre, au passage, près de la 
Chaux-de-Fonds (Girard), du Locle (Dubois, Nicoud). 


VII. 0 Le rossignol est un oiseau de passage 
régulier et assez fréquent aux environs de Bâle. 


Dates d'arrivée: 


27 avril 1885 Pfeffingen (Schunidlin) 
19 avril 1886 Hardt (Gysin) 

21 avril 1886 Bâle (Ornithol. Gesellschaft Basel) 
26 avril 1886 Porrentruy (Ceppi 

11 avril 1895 Bâle (Bühler-Lindenmeyer) 
14 avril 1896 Bale (Bühler-Lindenmeyer) 
12 avril 1897 Bâle (Bühler-Lindenmeuyer) 
16 aval MOIS Bale (Bühler-Lindenmeyer) 
lOavAMISs9 Bale (Bühler-Lindenmeyer) 
11 avril 1901 Bâle | . (Zeitungsbericht,) 
14 avril 1901 Bâle ({ Wendnagel) 
6 avril 1901 Bâle { Wendnagel) 
4 avril 1903 Leopoldshôhef,,Oraithol.Beobachter“) 
12 avril 1903 Märkt (Bauimarn) 
15 avril 1903 Bale (Wolff-Bieler) 


15 avril 1903 Bale (,,Ornithol. Beobachter“) 


— 1606 — 


du 18 au 24 avril 1905 Bale, passage principal 
(,Ornithol, Beobachter“) 


12 avril 1904 Bale (Wendnagel) 
16 avril 1905 Bâle (Wendnagel) 
14 avril 1906 Bâle ( Wendnagel) 
25 avril 1907 Bale ({ Wendnagel) 
17 avril 1910 Bale (Baumann) 

17 avril 1910 Bâle, Lange Erlen ({Wendnagel ) 
19 avril 1911 Bâle (O. Türlkee) 


VIIT. a. Le rossignol passe le temps à autre par 
le col du Grand St-Bernard (Besse). 


VIII &. Le passage du rossignol commence en 
Valais dès la seconde moitié d'avril; la plupart nous 
arrivent vers la fin de ce mois; ils repartent à la 
fin d'août (Lenggenhager). 


Dates : | 

28 avril 1887 Sion (Richard) 

1 mar 1910. Salquenen (Lenggenhager) 
[XD Dates: 

19 avril 1886 San Vittore (Rigasst) 

13 avril 1902 Lugano (Ghidini) 

25 avril 1902 Lugano, chantent partout (A. Gerber) 

14 avril 1910 Lugano (Jaquier) 

20 avril 1910 Bellinzone (Salvionti) 

9 sept. 1910 Lugano, plusieurs (Aostalli) 

20 avril 1911 Bellinzone (Salvioni) 

20 avril 911 AStano 


(Capo-sezione delle quardie federali) 
1 mai 1911 Astano, passage principal 
(Capo-sezione delle quardie federali) 
Se montre au passage de temps en temps à 
Braggio (Rigassi). 


Ce, (ON FEnCONMe (@ ten En EMpS un de 
ces charmants oiseaux près de Disentis, pendant les 


— 1607 — 


migrations (Hager). Oiseau de passage très rare, 
dans les Grisons (Brügger, ,Beiträge zur Natur- 
sgeschichte des Kantons Graubünden‘, 1873). 

X.h. Le rossignol passe chaque année par le 
Rheintal, mais en nombre très restreint. On en prend 


un certain nombre chaque année, près de Lustenau 
(Bau, ,,Die Vôügel Vorarlbergs“, 1907). 


Dates : | 

29 avril 1910 Buchs | (Hofmüänner) 

1# mai 1910 St-Margrethen _ (Künzler) 

31 juillet 1910 Buchs (Hofmänner) 

D sept. 1910 Buchs, 5 dans mon jardm 
(Hofmünner) 

6 sept. 1910 Buchs, ® dans mon jardin 
(Hofmänner) 


XI. a. Le rossignol se rencontre quelquefois, 
quoique très rarement, en Haute Engadine; je pos- 
sède dans ma collection un exemplaire trouvé mort 
près de Pontresina, le 22 août 1862 (Saratz). Au 
printemps de 1886, je recus un exemplaire trouvé 
mort à Pontresina (Pestaloz si). 


XI. &. Les rossignols nous reviennent dans la 
première moitié d'avril et repartent au courant du 
mois d'août (Galli- Valerio, ,,Materiah per la Fauna 
dei vertebrati valtellinesi*, 1890). 


Oiseau de passage irrégulier. Nous avons dit 
plus haut tout ce qui se range sous ce titre. Nous 
rappellerons à nos lecteurs que l’apparition des ros- 
signols en montagne est toujours un fait exceptionnel. 


Notice biologique. Le nid du rossignol est con- 
fectionné sans art. Il est placé la plupart du temps 
dans les bois d'arbres à feuilles caduques et dans 
les grandes haies, dans un buisson épineux ou dans 


nee On 


les haies touffues qui servent de clôture aux jardins, 
dans des tas de bois même, souvent tout près d’une 
vieille souche d’arbre et très près du sol, aux en- 
droits offrant quelque abri contre les intempéries et 
les regards de l’homme. Le nid est construit de 
feuilles sèches, entremêlées de brins d'herbes et ta- 
pissé mtérieurement de crins et de racines fines, ou, 
quoique rarement, de poils et de laine. Il arrive que 
le même couple se sert du même nid pendant plu- 
sieurs années consécutives et qu'il se contente de 
réparer quelque peu le nid. Pendant la couvaison, 
le mâle entretient sa compagne par son chant mé- 
lodieux qu'il fait entendre tout près du nid. Le male 
ne couve pas lui-même, mais il ne s'éloigne pas du 
voismage du nid quand la femelle le quitte pour un 
instant. On y trouve quatre, plus généralement cinq, 
quelquefois aussi sept oeufs de la grandeur des oeuïs 
du moineau; la couleur en est presque ohvatre, tache- 
tée de brun clair. La femelle couve pendant dix- 
huit jours. Les petits quittent le nid avant quils 
soient aptes au vol et, comme les deux parents ont 
tant à faire pour nourrir leur progéniture, le chant 
devient de plus en plus rare. Dans un certain canton, 
on ne trouve jamais les nids très rapprochés les uns 
des autres: ces oiseaux n'aiment pas le voismage 
de leurs semblables {Schinz, ,,Beschreibung und Ab- 
bildung der künstlichen Nester und Eier der Vôgel, 
welche die Schweiz etc. entweder bewohnen etc.“ 
1819). 

Le rossignol habite les contrées plantées d'arbres 
et de fourrés: ne pouvant se passer d’eau, il affec- 
tionne avant tout le voisinage des cours d’eau et on 
le rencontre en Suisse aux bords des lacs et des fleuves 
et ruisseaux. Cependant, il recherche aussi, pour 
y établir le berceau de sa race future les grandes 
haies qui entourent les champs et les grands jardins, 


— 1609 — 


surtout s'il y a çà et là de grands arbres. En Suisse, 
ce sont aussi les alluvions plantés de fourrés im- 
pénétrables, qu'il affectionne toujours. Comme le nid 
se trouve généralement placé à terre ou tout près 
de terre, un grand nombre de couvées succombent 
aux carnassiers. Ce ne sont pas seulement les bêtes 
puantes et les chats qui les détruisent, mais aussi 
les hérissons, les couloeuvres et d’autres serpents, 
les fourmis et les escargots de vignes et les limaces. 
Fatio a trouvé tout près d’un chemin un nid de ros- 
signol, caché dans le lierre d’un vieux chêne, l'entrée 
du nid était dissimulée par une petite branche que 
les oiseaux avaient tirée sur le nid. 

Les rossignols ne chantent plus dès la mi-jum 
ou encore, selon la contrée qu'ils habitent, dès les 
premiers jours de juillet Necker (,,Mémoire sur 
les oiseaux des environs de Genève“, 1864) nous 
apprend que dans les environs de Genève le chant 
du rossignol ne se fait plus entendre dès le 20 juin. 
En 1812 il a entendu les dernières strophes le 25 juin, 
en 1818 le 16 juin. Lerch a entendu chanter un 
rossignol encore le 19 jum, sur l’Emme, près de 
Soleure, et l’année suivante, le 24 juin (Lerch, ,, Die 
Nachtigall an der Emme‘, 1910). Mühlemann a en- 
tendu un rossignol le 27 juin 1903, un autre le 31 juillet. 
Selon Æofmdnner, le dernier chant s’est fait entendre 
dans le Rheintal le 10 juillet 1910. Vernet l'a en- 
tendu chanter deux ou trois fois après le 1% août, 
Selon Fatio, le nid du rossignol recevrait générale- 
ment deux pontes annuelles, vers la mi-mai et fin 
jum ou au commencement de juillet. 


La nourriture du rossignol consiste, jusqu’en 
juillet, avant tout d'insectes et de leurs larves, 
nymphes et oeufs, et de petits vers de terre, de four- 
mis, d'araignées et d’isopodes; ils prennent en outre 


— 1610 — 


un nombre considérable de perlides, d'éphémérides, 
de crustacés et de petits mollusques trouvés le long 
des eaux. En juillet, en août et surtout en septembre, 
où, cependant, le nombre des rossignols a déjà di- 
minué notablement, à moins qu'il nv ait eu de nou- 
velles immigrations depuis l’est, tous les rossignols 
se nourrissent de baies, mais nous n’avons examiné 
aucun estomac qui n'alt contenu aussi un nombre 
considérable d'insectes, de Burg à vu un exem- 
plaire de cette espèce se nourrir de chenilles de 
piérides, en septembre 1897; Æofmänner a constaté 
le même fait en automne 1910. 


Distribution géographique. Selon /Jartert (,,Die 
Vôgel der paläarktischen Fauna‘“, 1904—1910) le 
rossignol habite l’Europe centrale depuis les bords 
de la Mer du Nord jusqu'à la Méditerranée: le sud de 
l'Angleterre (tandis qu'il manque à l’Écosse et à 
l'Irlande), toute l'Europe occidentale et méridionale, 
les iles de la Méditerranée, le nord-ouest de l'Afrique 
(le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, certaines contrées de 
l'Atlas), l'Asie Mineure et la Chypre. Il est difficile 
de fixer la distribution géographique du rossignol 
dans l’Orient. En Allemagne, on rencontre cet oiseau 
jusqu'au Schleswig, dans une partie de la Poméranie 
ctidans louest de la Prusse-en"PolosnemlMsenrez 
produit encore aux bords de la Vistule quil ne 
dépasse qu'en petit nombre: dans l’ouest de la Russie 
jusqu à Kiev et la frontière occidentale du gouverne- 
ment de Charkov, dans la Crimée (nombreux dans 
ces contrées et à l’ouest du Transcaucase); 1l habite 
en outre la Hongrie, à l'exception des montagnes de 
la Transsylvanie, la vallée du Danube juqu’à la Mer 
Noire, la Macédoine et la Grèce. On prétend que 
le rossignol se reproduit aussi en Crête et en 
Paléstine. Pendant les migrations, le rossignol passe 


— 1611 — 


par le Sahara et il à été observé en hiver, en petit 
nombre, 1l est vrai, à la Côte d'Or et en Abyssinie. 
Il est probable que le rossignol hiverne généralement 
dans les oasis du Sahara méridional. 


140. Luscinia philomela (Bechst.) 
Rossignot philomèle — Sprosser — Rusignolo maggiore. 


Synonymie: Motacilla luscinia L.; Motacilla luscinia 
major Gmel.; Syloia luscinit à major Lath.: 
Sylvia  philomela Bechst, Meisner et Schinz, 
Temm., Schinz, Riva: ÆRuticilla philomela Ball : 
Philomela aëdon Salvad., Fatio: Ærithacus philo- 
mela Cat. British Birds, Rchw., Naum.-Henn.: 
Aëdon philomela Gaigl., Arr. Degh Oddi: Luscinia 
philomela Mart.; Daulias philomela Sharpe: Lus- 
Cinia luseinia Hart. | 


Noms vulgaires: Grossi Nachtigall, Grosse Nacht- 
sänger, Grosse Nachischläüger, Nachtschleger (le 
rossignol ordinaire étant nommé ,, Tagschleger“). 


Résumé. On a constaté la présence du rossignol 
philomèle, en Suisse, comme oiseau micheur, dans 
trés peur de cas non contestés. En tous cas, les 
données de Meisner et Schinz (Die Vôgel der 
Schweiz, systematisch geordnet und beschrieben, 
mit Bemerkungen über 1hre Lebensart und Aufent- 
halt'*, 1815), selon lesquelles cet oiseau se re- 
produirait régulièrement dans le bassin du Léman, 
au Valais et au Tessin, sont inexactes. Quant aux 


— 1612 — 


données de 77. de Salis, celles-ci n’ont pas été revues 
ces dernières années et il est possible qu’elles 
manquent de tout fondement. Les régions limitrophes 
de lltalie font mention d'un seul cas d’observation 
de cet oiseau très rare pour l'Italie, et aucun auteur 
italien ne le mentionne comme nicheur. — Cependant, 
nous ferons remarquer que la nichée du rossignol 
philomèle peut avoir lieu aux Grisons tout aussi bien 
qu'au Trentin, où Bonomt à constaté sa présence 
avec certitude (Bonomi, ,,Quarta, quinta e sesta con- 
tribuzione all avifauna tridentina‘, 1895—1909). 

Le rossignol philomèle est rare en Suisse non 
seulement comme nicheur, mais aussi comme oiseau 
de passage et il est plus que probable que la plupart 
des observations qui mentionnent cet oiseau, se rap- 
portent à des sujets de grande taille du rossignol 
ordmaire. 

Le rossignol philomèle compte, en Suisse, parmi 
les oiseaux de passage d’apparition exceptionnelle. 


Les deux espèces de rossignols ne sont point 
rares en Suisse, surtout aux endroits plantés de 
hêtres. Ils nous arrivent tôt au printemps, mais ils 
nous quittent aussi de bonne heure. On nous dit 
qu'au Pays de Vaud ces oiseaux se. montrent de 
temps à autre aussi en hiver“ (Meisner, , Systemati- 
sches Verzeichnis der Vôügel, welche ‘die Schweiz 
entweder bewohnen, oder teils zu bestimmten, teils 
Zu unbestimmten Zeiten besuchen, und sich auf der 
Gallerie der Bürgerbibliothek zu Bern ausgestopit 
befinden‘‘, 1804). 


Cette espèce est plus rare que le rossignol 
ordinaire, avec lequel elle partage le séjour et le 
genre de vie. On la rencontre plutôt dans les con- 
trées chaudes de la Suisse, comme au Tessin, dans 
le bassin du Léman, au Valais. Nos oiseleurs ne 


— 16135 — 


le distinguent pas du rossignol ordmaire“* (Meisner 
et Schinz, ,Die Vôügel der Schweiz, systematisch ge- 
ordnet und beschrieben, mit Bemerkungen über 1hre 
Lebensart und Aufenthalt*, 1815). 

Beaucoup plus rare et habitant plutôt les con- 
trées chaudes, comme le Valais, le Tessin et le Pays 
de Vaud‘ {Schinsz, ,,Verzeichnis der in der Schweiz 
vorkommenden Wirbeltiere‘‘, 1837). 

Rare: Valais, Tessin, Vaud‘ {Môüsch, ,, Tierreich 
der Schweiz‘, 1869). 

,Le Grand Rossignol, Philomèle ou Progné, est 
peu connu en Suisse et semble ne s'y montrer que 
rarement ou de passage tout à fait irrégulier : à moins 
qu'il n’ait été souvent confondu avec le rossignol 
ordinaire dont il est assez difficile de le distinguer 
à première vue, pour qui na pas étudié les deux 
rossignols en hberté, ou qui ne peut comparer, 
pièces en mains, les premières rémiges, de propor- 
tions constamment si différentes dans ces deux 
espèces. Il aurait été rencontré quelquefois, à l’époque 
du passage, dans la plaine suisse, dans les environs 
de Zurich, de Zofingue ou du lac de Bienne, par 
exemple, ainsi que dans le bas de la Vallée du Rhône, 
à l’ouest, dans le Tessin, au sud, et peut-être aussi 
dans le Rheintal, à l’est. Sa nichée aurait été excep- 
tionnellement observée dans le Valais, au sud-ouest, 
ainsi que dans le Misox et le Tessin, au sud. Peut- 
être le découvrirait-on moins rare qu'on ne le croit 
dans le pays, si on y connaissait mieux ses carac- 
tères distinctifs et ses allures, et s'il ne répugnait à 
beaucoup d’observateurs de détruire un grand nombre 
de rossignols pour risquer trouver peut-être un 
Progné. Un excellent ornithologiste anglais, Æ. Saun- 
ders, dit l'avoir vu et entendu près de Lausanne, le 
30 avril 1890 et quelques jours après. J'ai, quant 
à moi, entendu à deux reprises, fin juin et le 1° juillet 


— 1614 — 


1892, dans les taillis qui bordent la petite rivière de la 
Versoix près de Genève, dans la parüe la plus dé- 
serte du cours de celle-ci, où le rossignol ordinaire 
ne se montre guère, un oiseau que je n'ai pu à la 
vérité bien voir, encore moins tuer dans les épais 
buissons où 1l se tenait, mais qu, de temps à autre, 
lançait, isolées ou entre les belles tirades crescendo 
du rossignol, de puissantes notes détachées, comme 
un appel que je nai jamais entendu de l'espèce 
commune michant en nombre tout autour de chez 
moi. Qu'était-ce? Je n'ai malheureusement pu exa- 
miner la chose de plus près (Æatio, ,Les oiseaux 
de la Suisse“, 1899). 


Oiseau nicheur. Quoiqu'un certain nombre: de 
nos observateurs affirment avoir constaté la nichée 
du progné en Suisse, tes données doivent être re- 
cues avec précaution, car dans la plupart des cas 
il s’agit de rossignols ordinaires de grande taille, et 
les exemplaires conservés dans les musées et les 
collections privées et provenant effectivement de 
Suisse, ne sont qu'au nombre de trois ou quatre. 
En tout cas, le progné ne se trouve pas au Tessin, 
ni comme nicheur, ni comme oiseau de passage. 
On ne connait pas non plus de pièces à l’appui pour 
la région du lac de Genève. Nous ne savons ce 
qui a amené Meisner et Schinz, à aïfirmer que le 
grand rossignol se reproduit en Valais. Il est vrai 
que plusieurs de 20s collaborateurs du Valais croient 
avoir rencontré le progné dans leur contrée, mais 
toutes ces données manquent de pièces à lappui 
prises pendant la nichée. Le nombre des données 
qui méritent confiance est donc très restreint. Ainsi 
M. Baumann de Bâle, éleveur bien connu d'oiseaux 
insectivores nous a affirmé avoir observé la nichée 
du progné près de Schinznach et c’est cette observa- 


— 1615 — 


tion qui semble être la seule méritant foi des 
dernières dixaines d'années. Il n’est pas exclu que 
le progné se reproduit dans les Grisons, du moins 
H. de Salis en parle, et ceci est d'autant plus possible 
qu'une contrée assez voisine et se rapprochant 
beaucoup des Grisons pour ce qui concerne ses 
conditions topographiques et chmatiques, le mentionne 
comme nicheur rare mais régulier: c'est le Trentin. 


I. a. Selon Bailly (,,Ornithologie de la Savoie“, 
1853) le rossignol philomèle n'a encore jamais été 
observé en Savoie. | 


LG À le in ce jun er lemme 
j'ai entendu chanter un rossignol, près de Genève, 
qui pouvait bien être un progné, mais il m'a été im- 
possible de m'emparer de cet oiseau (Füatio). Le 
rossignol philomèle à miché quelquefois à Lausanne 
(Meyer, Goll). 

Régions limitrophes: Nicheur en France, ou 
oiseau de passage régulier en automne et au prin- 
temps, assez rare au centre de la France et au nord 
du pays (Paris, , Catalogue des oiseaux observés en 
Nrancew" 900); | 


II. 6. Les rossignols de grande et de petite 
taille ne sont pas rares au Limdenthal et près de 
Stettlen {Sprüngli, ,Manuscrit au Musée de Berne“, 
Li10) IL & des années Ja RÉTES eo 
un male de cette espèce sur l'Ile près de Wangen 
s. À. Je l’ai gardé en cage pendant plusieurs années 
(E. Baumann). 


IV. 06. Le 9 juin 1907, à neuf heures du soir, 
un rossignol philomèle s’est fait entendre en face de 
Schimznach. Comme j'en connais le chant depuis 
nombre d’années, 1l n'v à aucun doute sur l'identité 
de l'espèce {Baumanni). 

105 


VIL a. On a pris un exemplaire de cette espèce 
au pied de la Dôle, au printemps 1851 (Frère Ogérien, 
Histoire naturelle du Jura‘, 1869). 


VII. 0. Oiseau nicheur très rare près de Sal- 
quenen (Lenggenhager), de Sion ({ Wolf), de Martigny 
( Vairoli). 

IX. a. Le progné est beaucoup plus rare que 
le rossignol ordmaire. Mais il est hors de doute 
qu'il se reproduit dans le Misox et il est très probable 
qu'il niche aussi dans le Domleschg et dans la vallée 
de Coire (ZT. de Salis, ,,Systematische Uebersicht der 
Vôügel Graubündens etc“, 1867). 


IX. 0. Selon Meisner, Schinz, Môsch, le progné 
se reproduirait au Tessm. Cependant, vu que toutes 
pièces justificatives manquent, et que %0os collabo- 
rateurs contestent la nichée, voire même apparition 
du progné, au Tessin, les données des auteurs cités 
ne peuvent être admises comme exactes. 

Régions limitrophes: Le rossignol philomèle est 
une apparition tout à fait exceptionnelle pour l'Italie, 
quoique bien des observateurs le mentionnent comme 
fréquent dans leur champ d'observation. Il s’agit 
dans la plupart des cas du rossignol ordinaire. 
Parmi le petit nombre de prognés pris en Italie il y 
a un exemplaire provenant de la Lombardie, octobre 
1899, Val Brembana (Arrigoni Degli Oddi, ,Manuale 
di Ornitologia italiana“, 1904). La distribution du 
progné en Italie n’est pas encore fixée d’une manière 
satisfaisante, dans tous les cas, cet oiseau est très 
rare en [talie et on n’en connait que deux ou trois 
prises absolument incontestées (Martorelli, ,,GU uc- 
cell d'Italia‘, 1906). Il est très rare de rencontrer 
le rossignol philomèle dans notre pays. Il est curieux 
de constater que presque tous les exemplaires pris 
jusqu'à ce jour, en Îtalie, proviennent de la Ligurie. 


— 1617 — 


Il s’agit de quatre pièces, le cmquième progné avant 
été pris à Belluno (Giglioli, ,Secondo resoconto della 
inchiesta ornitologica itahana, Avifauna italica‘, 1907). 
Le progné est un nicheur très rare aux environs de 
Trient (Bonomi, ,,Contribuziont all’avifauna triden- 
tina‘‘, 1884—-1909). 


Oiseau de passage irrégulier et apparition ex- 
ceptionnelle, Si l’on doit contester que le progné 
soit compté parmi les oiseaux micheurs ou de passage 
régulier, en Suisse, les quelques pièces à l’appui que 
nos musées possèdent, nous permettent de classer: 
cet oiseau parmi Ceux qui ne se montrent qu'excep- 
tionnellement dans notre pays. Ces individus se 
rencontrent tantôt en plaine, tantôt en montagne, 
tantôt en automne, tantôt au printemps. 


I. 0. Le trente avril et quelques jours plus tard 
encore j'ai entendu dans les environs de Lausanne 
un progné qui chantait excellemment Saunders, Notes 
on Birds observed in Switzerland, chiefiv im the 
cantons of Vaud and Neuchâtel‘, 1891). 


Il: 6. On à tiré un exemplaire de cette espèce 
près du Mont-Choisi (Duplessis et Combe, ,,Faune 
des vertébrés du district d’Orbe‘, 1869). Un exem- 
plaire du progné pris à Morat se trouve conservé 
dans le Musée de Fribourg (Musy). 


IN0. NAN a tin des années 70. on a. tiré un 
progné dans l’'Amslergut, près de Zofingue, pendant 
_les migrations du printemps (Æischer-Sigiwart). 

V.a. On a trouvé mort un exemplaire de cette 
espèce, près de Glaris (Schindler). 


VI. 0. Par exception, un progné s’est montré près 
de Neukirch et v fut pris (Stülker, .Beiträge etc.‘, 1873). 
J'en ai observé un seul exemplaire près d’Eschenz, 


—. 1618 — 


dans les années 70 du siècle passé, tandis que le 
rossignol ordimaire y passe assez régulièrement 
(Kocherhans). 


VII. a. Dans le Haut-Valais, cette espèce est 
très rare (Studer et Fatio). Près de Martigny, le 
progné ne se montre qu'exceptionnellement (De- 
léglise). 

IX. &. Oiseau de passage très rare dans les 
environs de Lugano (Lentiechia). | 

X. a. Apparition exceptionnelle pendant le pas- 
sage, près de Coire (Brügger), rare dans la partie 
basse du Misox et dans le Domleschg (de Sulis). 


Notice biologique. Nous ne possédons pas de 
données provenant de Suisse, sur la biologie du progné. 


Distribution géographique. Selon notre colla- 
borateur £. Hartert, le progné habite les plages du 
nord-est de l'Allemagne, c'est-à-dire une partie peu 
étendue le long de la Baltique, le nord du Mécklen- 
burg, les contrées d’Usedom, de Wollin, la parte 
nord de la Poméranie, l’ouest de la Prusse, à l’ex- 
ception de la partie méridionale de ce pays, et la 
Prusse orientale entière, les iles danoises, la Suède 
méridionale et centrale, le sud de la Fmlande, les 
Provinces baltiques, la Pologne (rare à l’ouest de 
la Vistule), la Galicie, la Transsylvamie, la Russie 
jusqu'aux monts Ural (sauf le nord), les embou- 
chures du Wolga, la Crimée, le sud de la Russie 
jusqu’au nord du Caucase: selon Satunin le progné 
habiterait aussi le sud-ouest de la Sibérie et les 
contrées de Tifis et d'Orenburg. Dans le Turkestan, 
cet oiseau ne serait que de passage. Se rencontre 
en hiver dans l’est de l'Afrique. On l’a observé de 
temps à autre dans l’Europe occidentale, une seule 
fois en Angleterre. 


— 1619 — 


141. Cyanecula leucocyancea (Br. 


a 


Gorge-bleue à tache blanche — Weissterniges Blau- 
kehlichen — Pett’azzurro a macchia bianc«a. 


Synonymie: Motacilla svecica L., Sylvia suecica Lath., 
Temm.; Syloii eyaneeula Wolf, Meisner et Schinz, 
Schinz, Riva: Syloix Wolfii Brehm (variété sans 
tache): ARuticilla cyanecula Bal ; Erithacus cyane- 
culus “Cat. British Birds, “RcChw., Naum.-Henn., 
Frid.-Bau; Cyanecula sueciea cyanecula Arr. Degli 
Odd; Cyanecula Wolfi Gigl., Mart.: Luscinia sve- 
cica cyanecula Hart. 


Noms vulgaires: Gorge-bleue. — Blaubrüschtli, Blau- 
brüschtelt, Blauvügelt, Chrutoügelt (partout), Schilt- 
nachtigqall (Argovie), Wässernachüigall (Seeland), 
Nachtigallkünig,  Nachtigallkünigli,  Nachtigall- 
chüngli (Mittelland), Wachtleriter (Lucerne), Wäg- 
flecklin (selon Gessner), Blauspiegeli (Gäu), blaus 
Rotbräschtli (sic! Jura), Waus Bodevcügeli, blaus 
Chabisvügeli (Niederamt), Bohnevoügeli, Rüebeoôgeli, 
Blaubürschtli (Witi), blaus Rotschiwdäneli (Olten), 
Wassernachtgall (Meirimgen), Blauchrüpfle (Fhur- 
govie), Wädebläueli (Argovie), Nachtigallechinglx, 
Nachtigallechüngli (Berne), Bläuele (lac de Con- 

stance, Blauchrüp{li (Berne), Blaubräüstl (Tirol). — 
Peéttassin Pettassur  Gorzblo Cuarossawpettazsur, 
Pettoazur (Tessin), Picial blü (Valteline). 


Résumé. La gorge-bleue est un nicheur assez 
rare dans toutes les contrées de la Suisse. Elle ne 
se reproduit régulièrement qu'à peu d’endroits de la 
Suisse occidentale et dans le Valais, ainsi qu’au nord 
de la Suisse. Les pièces à l’appui manquent encore 


— 1620 — 


pour les données provenant du Tessin et affirmant que 
la gorge-bleue niche dans cette partie de la Suisse. 

Comme oiseau de passage, la gorge-bleue a été 
observée partout en Suisse, même assez haut dans 
les Alpes, mais elle ne passe régulièrement que dans 
les parties basses de notre pays, et assez régulière- 
ment sur quelques cols des Alpes, tels que le 
St-Gothard. 


,J ai pris / au mois de septembre / un oiseau qui 
est rare chez nous à d’autres époques: 1l était bleu 
à la gorge / tandis que les parties entre la gorge et 
l'abdomen étaient orange / donc aussi les sous-cau- 
dales / mais non la queue / du moins pas toutes les 
plumes de la queue. Le ventre est d’un beau gris- 
cendré: les jambes sont grises. Le nom allemand 
de ,, Wegflecklin‘“ lui convient à cause des chemins 
que ces oiseaux fréquentent / d'autre part à cause 
de la belle couleur bleue de sa gorge“ (Cressner, 
, Vogelbuch / darinn die Art / natur und eigenschafft 
aller Vôglen / sampt jrer waren Contraïactur / an- 
Seat Wire UC, Le) 


Assez rare; affectionne les endroits marécageux. 
Ne se trouve pas dans les hautes montagnes‘ (Meisner, 
»Svstematisches Verzeichnis der Vôgel, welche die 
Schweiz entweder bewohnen, oder teils zu bestimmten, 
teils zu unbestimmten Zeiten besuchen, und sich auf 
der Gallerie der Bürgerbibliothek in Bern ausgestopit 
befinden‘, 1804). 


Cet oiseau n’est pas commun dans les environs 
de Berne, mais il n’est pas rare de le rencontrer 
aux endroits marécageux: à Castelen, p. e., 1l est 
assez commun. Il ne se trouve nulle part dans les 
Alpes. Il habite les buissons et les bois d'arbres à 
feuilles caduques, près des cours d’eau. Il nous 
arrive dans les derniers jours d'avril et nous quitte 


— 1621 — 


en septembre, vers la fin du mois“ {Meisner und 
Schinsz, ,Die Vôgel der Schweiz, systematisch ge- 
ordnet und beschrieben, mit Bemerkungen über 
ibre Lebensart und Aufenthalt, 1815). 


,Nous somimes d'avis, comme depuis nombre 
d'années déjà, que la gorge-bleue suédoise et la 
variété de Wolff sont la même espèce. Les deux 
variétés se trouvent chez nous“ {Schinz, ,,Verzeich- 
nis der in der Schweiz vorkommenden Wirbeltiere‘, 
1837). 


,Assez rare {Môüsch, ,, Das Tierreich der Schweiz“, 
1869). 

, La gorge-bleue est assez répandue dans la plaine 
suisse et quelques-unes des vallées du pays, sans 
être nulle part commune, en dehors de l’époque du 
passage. Elle nous arrive d'ordinaire isolément vers 
la fin de mars ou dans le courant d'avril, se mon- 
trant alors surtout dans les buissons sur les hisières 
des broussailles ou dans les oseraies, le long des 
cours d’eau, et elle nous quitte généralement en sep- 
tembre, époque à laquelle on la rencontre surtout 
dans les champs de maïs, les sarrazins et les lu- 
zernes, en même temps que les mdividus assez nom- 
breux qui nous arrivent de contrées plus septentrio- 
nales, jusque dans les premiers jours d'octobre. 
Les chasseurs la connaissent bien, car son odeur 
assez forte trompe souvent les jeunes chiens d'arrêt. 
Il est rare de la rencontrer, sauf aux époques des 
migrations, dans la région montagneuse: elle a été 
cependant vue une ou deux fois, en passage, jusque 
dans la Haute-Engadine. Elle niche assez régulière- 
ment, quoique toujours en petit nombre, dans le 
bassin du Léman et le Valais, à l’ouest et au sud- 
ouest, çà et là dans la plaine suisse, jusqu à notre 
extrême est, en l'hurgovie et dans la vallée du Rhin, 


— 1622 — 


même au-delà de Coire, près de Bâle, au nord, dans 
le Tessin, au sud, et, plus au centre, jusque dans 
la vallée du Hashi, près de Meiringen, généralement 
dans les localités buissonneuses, bien arrosées ou 
un peu marécageuses“ (Fatio, ,, Faune des vertébrés 
de la Suisse, Vol. IT. Oiseaux‘, 1899). 


Oiseau nicheur, On a constaté la nichée de la 
gorge-bleue à plusieurs endroits, en Suisse: dans 
le bassm du Léman, jusqu’assez haut dans le Valais, 
aux bords du lac de Neuchâtel, du lac de Morat, 
sur le lac de Bienne, le long de l’Aar, d'Olten à Brugg, 
ainsi que le long du Rhin, en aval de Bâle. Mais 
partout la gorge-bleue est rare et bien des places 
citées plus haut sont abandonnées de nos jours ou 
habitées irrégulièrement. Dans d’autres contrées, pour 
lesquelles nos observateurs citent la gorge-bleue 
comme nicheur, 1} s’agit très probablement d’indi- 
vidus observés en été, mais dont il n'existe aucune 
preuve de nichée. Par exemple les pièces à l'appui 
et les données plus récentes manquent pour la nichée 
de la gorge-bleue dans lOberland bernois, dans le 
bassin du lac de Constance, dans le Rhemtal, dans 
les environs de Lucerne, dans le bassin du lac de 
Lugano, quoique nous ne nnons pas qu'il est possible 
que cet oiseau se reproduise aussi bien dansles contrées 
mentionnées que dans les autres, habitées effectivement 
par la gorge-bleue. Nous ne possédons non plus de 
données exactes et récentes sur la nichée de la gorge- 
bleue dans le Valais. Notre collaborateur Lerggen- 
hager n'y à jamais observé de gorges-bleues en été. 

En tous cas, la gorge-bleue compte parmi le 
grand nombre d'oiseaux qui vont en diminuant 
d'année en année, en Suisse. 


I. ad. Cette rubiette n’est pas rare en Savoie à 
l’époque des passages du printemps et de l'automne. 
pod Ï 8 


— 16235 — 


Cependant beaucoup de chasseurs ne la connaissent 
pas, et d'autres la croient excessivement rare: c'est 
d’ailleurs un oiseau difficile à remarquer, parce qu'il 
reste silencieux pendant la plus grande partie de la 
journée et se tient presque continuellement à terre 
dans les fourrés. Il niche en très petit nombre au 
pays: habituellement deux, trois ou quatre paires au 
plus se reproduisent tous les ans dans les brous- 
sailles qui bordent le torrent de Laisse, aux environs 
des marécages de Bissv et de la Motte-Servolex. 
J'en ai également remarqué, en été, dans quelques 
régions boisées et très humides des montagnes qui 
avoisinent Chambérv, surtout à Apremont et Entre- 
mont, auprès du hameau de Coche (Bailly, ,,Orni- 
thologie de la Savoie“, 1853). 


[L à Sauf les données de Ffatio qui désigne la 
nichée de la gorge-bleue par le chiffre ,,3, peu rare‘ 
aucun de nos collaborateurs du bassin du Léman 
ne mentionne cet oiseau comme miécheur dans cette 
contrée. 


- Régions limitrophes: N'est pas commune, niche 
sur les iles du Rhône (O/phe-Galliard, , Catalogue 
des oiseaux des environs de Evon‘“, 1891). Oiseau 
nicheur assez commun et de passage régulier 
(Partis, , Catalogue des oiseaux observés en France“, 
1907). 


IL. 6. Nicheur au bord du lac de Morat ( Weber), 
près d'Avenches (Blanc), près de Cudrefin, sur le 


_ lac de Neuchâtel (Richard). Le 3 mai 1903, la gorge- 


bleue chante près de Morat (Weber). Richard qui a 
observé une paire lors de la nichée, dans les en- 
virons de Cudrefin a décrit ses observations dans 
»L Ornithologiste‘*, année 1909 à 1910, rédigé par 
Richard et Daut. Voici ce qu'il en dit: 


, C'était le 26 mai: après avoir débarqué à Por- 
talban, je longeais cette rive qui forme une si 
magnifique réserve naturelle pour toutes espèces 
d'oiseaux. Entre des falaises plus ou moins escarpées 
et le bord du lac, se trouve une large bande de 
terrain exondé par suite de la correction des eaux 
du Jura. 

Garni du côté du lac d’un ourlet continu de 
roseaux, forêt ondoyante du sem de laquelle retentit 
le chant puissant de la rousserolle turdoïde (a. tur- 
doïdes) ou celui plus grêle de leffarvatte (a. arun- 
dinacea), elle est formée du côté de terre, d’un sol 
marneux, tout imbibé d'eau, découvert par places et 
semé de blocs erratiques, revêtu ailleurs, sur de 
vastes étendues, d’aulnes, de pins rabougris, de 
saules et d’autres arbustes. À mesure que l’on se 
rapproche de la falaise, ces derniers font place à 
des arbres de haute futaie, s’élevant d’un fouillis de 
buissons en fleurs et de ronces aux teintes variées, 
et escaladant la pente avec eux, pour s'aligner en- 
suite sur la crête et la couronner d’une rangée 1in- 
interrompue et sombre où dominent les conifères. 
Sur un parcours de six kilomètres, pas une habita- 
tion, pas même une cabane de pêcheurs. Lorsque je 
côtoie la rive, un couple de maraiches (a. boschas) 
effrayé par le bruit des roseaux froissés, s'envole 
parfois comme à regret, non sans protester par des 
couins, couins indignés contre ce quil considère 
comme une intrusion; ou bien c’est une guignette 
(t. hypoleucos) alarmée qui rase en sifflant le miroir 
de l’eau. Mais si je viens à appuyer du côté de la 
colline les chants se font plus nombreux et plus 
variés. Deux loriots males (oriolus galbula), d’un 
beau jaune d’or, aveuglés par la jalousie, se pré- 
 Cipitent devant moi, au travers du sentier. Le 
coucou ne se lasse pas de répéter son appel, des 


— 1625 — 


ramiers roucoulent et dans l'épaisseur du feuillage 
les fauvettes des jardins (s. hortensis), Pictérine (hyp. 
salicaria), les pouillots fiis (p. trochilus) et véloce. 
(p. rufa), la locustelle, rivalisent d'entrain et d’ardeur. 
Chacun v va de sa petite mélodie, qui sans doute 
lui parait la plus belle, chacun donne à la joie qui 
l'anime, l'expression qui répond le mieux à son 
caractère et à son tempérament, strophe unique qu'il 
a apprise de ses parents, qu'il transmettra à son 
tour à ses enfants et qu'ils redisent ainsi depuis des 
temps immémoriaux chaque année au retour du 
printemps. 

Du sommet de la falaise, juché sur un sapm, 
un milan (milvus ater) silencieux et calme dans Île 
sentiment de sa force, domine tout ce-petit monde: 
je le vois avec ma lunette lisser tranquillement son 
plumage, tandis que son oeil percant erre sur la 
surface du lac, son magnifique domaine, que, de là- 
haut, il embrasse tout entier. Un peu plus loin trois 
ou quatre de ses congénères prennent leurs ébats 
au-dessus de ma tête, toujours en choisissant comme 
point de départ les sapins de la falaise. En ce 
moment 1ls jouent avec un petit faucon qui,'s élevant 
aussi haut que possible, fond ensuite sur eux du 
haut des airs; mais malgré leurs allures plutôt 
lentes, 1lS savent fort bien esquiver ses attaques. 
Soudain mes regards sont ramenés à terre par le 
cri Strident du grillon. Je m'arrête étonné: les grillons 
n'aiment pas les terrams humides et ne se tiennent 
d’ailleurs pas sous bois. ‘Tandis que je cherche à 
distinguer l’auteur de ce son étrange, une mésange 
charbonnière me nargue de sa voix claire, puis c’est 
une caille que je ne m'attendais guère à trouver là, 
puis un martnet dont la présence ici serait plus 
étrange encore que celle de la caille: enfin en une 
rapide succession une rousserolle turdoïde, un torcol, 


— 1626 — 


une guignette, un bruant jaune ... Ce fut en vam 
ce soir là que je cherchais à éclaircir ce mystère: 
c'est seulement plus tard que je compris que j'avais 
tout près de moi celui que les Lapons ont si bien 
nommé ,le chanteur aux cent voix.“ 

Je revins au même endroit le 28 mai, puis le 
10 juin: le faux grillon y était toujours. Mais au 
moindre bruit, discrètement, il allait porter ses mé- 
lodies ailleurs. Désespérant de l’attemdre en le pour- 
suivant, je choisis un endroit propice d’où je pouvais 
voir sans être vu, et je m'y établis, résolu à par- 
venir à imes fins. 

D'ailleurs j'avais pour charmer mon ennui les 
intéressants pots-pourris de l’insaisissable petit arüste, 
avec le chant du grillon en guise d'ouverture. Je 
note qu'en reproduisant les mélodies d’autres oiseaux, 
il les modifie légèrement, il se les approprie en leur 
communiquant un je ne sais quoi de très doux qui 
lui est personnel. Comme d’Annunzio il veut pouvoir 
prendre son bien où il le trouve, sans être accusé 
de plagiat. 

Parfois 1l se complait à des tours de ventriloque: 
pendant que je porte vivement ma lunette du eûté 
où j ai entendu un bruant des roseaux, les trois notes 
de la mésange retentissent sur un point diamétrale- 
nent opposé, et au mouvement que j'ai fait, il nva 
plus ni mésange ni bruant. C’est déconcertant. 

Toutefois ma patience va être récompensée. Une 
légère brise s'est levée, les cimes des aulnes commen- 
cent à se balancer de droite et de gauche, et par 
une éclaircie du feuillage j'apercois soudain, se dé- 
tachant sur le ciel, l’objet de mes recherches: un 
beau gorge-bleue male, au plastron d'azur foncé 
étoilé de blanc. Et le gracieux tableau que je tiens 
en cet instant dans le champ de ma lunette, m'est, 
je vous assure, une récompense suffisante pour la 


— 1621 — 


peine que je me suis donnée: la cime de laulne va 
et vient au gré du vent, tandis que l’oiselet, la tête 
levée dans l'attitude de linspiration, égrène lente- 
ment son chapelet de notes variées, en v mettant 
toute son âme ... 


IL. 4. La gorge-bleue se reproduit au bord de 
l'Aar, près de Meirmgen (Blatter). 


III. 0. Pour l’Argovie supérieure, la gorge-bleue 
est un nicheur très rare (Gerber), de même pour 
Berthoud (Fankhauser), pour le Mittelland bernois, 
où elle niche çà et là au bord de l’Aar (Studer). Le 
12 mai 1889 Berger a observé deux mâles qui se 
poursuivaient: peut-être 1l s'agissait d'oiseaux de 
passage retardés. de Burg connait ces oiseaux pour 
les avoir vus nicher sur les alluvions de Bonimgen, 
dits Bonmger Grien. Dans cet endroit, les gorges- 
bleues se reproduisaient presque chaque année avant 
que la construction des usines électriques de Rup- 
poldingen ait mis fin à ces idylles comme à bien 
de nichées d’autres d'oiseaux tout aussi rares. Il 
n'a pas été possible de constater d’une manière 
tout-à-fait sûre, si les gorges-bleues se sont re- 
produites encore, depuis 1895, dans les jonchaies qui 
bordent maintenant l’Aar, aux endroits où 1l y a eu les 
ilots mentionnés plus haut. Il est de même pour la con- 
trée de Wolfwil, où de Burg a observé la nichée de 
la gorge-bleue, au commencement des années 1890, 
lorsqu'il à visité ces contrées presque journellement, 
en petit bâteau de rivière: de nos jours l’établisse- 
ment d'une usine électrique a tout détruit. Il est 
douteux que les gorges-bleues qui se montrent sou- 
vent au printemps dans le Gäu, le long des bords 
boisés de la Dünnern, v soient établies à demeure 
ou qu'il s'agisse seulement d'oiseaux de l’année passée, 
ne nichant pas encore. Selon J. de Burg, les gorges- 


— 1628 — 


bleues auraient niché régulièrement dans les alluvions 
de l’Aar, avant la correction de cette rivière, entre 
Aarberg et Soleure. G. de Burg croit avoir observé 
des gorges-bleues aux bords du lac de Burgäschi 
et de celui d’'Inkwil, en 1889 et 1890, mais Greppin 
qui fait des observations continues dans ces con- 
tirées, n'a pas encore réussi à les y retrouver. 


[V. 0. Avant 1890, la gorge-bleue était un oiseau 
nicheur réguler quoique rare, dans tous les alluvions 
de l’Aar en aval d’Olten; depuis on ne lv retrouve 
plus qu’au passage (de Burg). Nicheur près d'Aarau 
et de Kastelen (Bronner, ,,Gemälde der Schweiz: 
Der Kanton Aargau‘‘, 1846). Cette notice est prise 
dans Sprüngli (,Manuserit du Musée de Berne“, 
1770). Nicheur au bord du lac de Zoug (Karïser, 
Die Vôgel des Zugersees‘“, 1885). Æischer-Sigwart 
et de Burg ont à plusieurs reprises, au mois 
d'août, et encore le 22 juillet 1910, observé des 
gorges-bleues dans les fossés de Kalthbach, aux 
marais de Wauwil Mais, jusqu'à ce jour, ils n'ont 
pas réussi à v trouver des nids de cet oiseau (Ærscher- 
Sigwart, ,Das Wauvwilermoos“, 1911) La gorge- 
bleue étant un oiseau de passage régulier dans ces 
contrées, et y séjournant souvent encore au mois de 
mai, il est bien possible quil S'v reproduise de 
temps à autre. 


V. a. Selon Lusser (,,Gemälde der Schweiz: Der 
Kanton Schwyz‘*, 1836) la gorge-bleue serait un 
nicheur régulier dans cette région, ce que nos coila- 
borateurs ne confirment pas cependant. 


V.b. Nicheur dans les environs de Zurich (Müsch). 
Il est probable que cet oiseau se reproduit près de 
Zurzach (X. Gerber). Selon Meyer de Knonau, la 
sorge-bleue nicherait dans les parties basses du 


— 1629 — 


canton de Schwvz. Cet oiseau niche dans la presqu’ile 
d'Au (Zschokke). 


VI. a Assez rare dans le canton du Säntis (Æart- 
mann, , Verzeichnis der Vôügel des Kantons Säntis‘, 
1798). 


VI. b. Nicheur dans le canton de Schaffhouse 
(Im Thurm, ,,Gemälde der Schweiz: Der Kanton 
Schaffhausen‘“, 1840). Cet oiseau se reproduit rare- 
ment sur les bords du lac de Constance ( Walchner, 
»Beiträge zur Ornithologie des Bodenseebeckens“, 
1839). La gorge-bleue niche près de Rorschach(Stülker, 
,Ornithologische Beobachtungen‘, 1873). Dans ma 
collection, je possède quelques gorges-bleues captu- 
rés pendant la couvaison, dans la région du Rhin 
et du lac de Constance (Pfeiffer), Très rare, comme 
nicheur, le long du Rhin (ÆXocherhans). De même 
dans le canton de Thurgovie (Xesselring). 

Régions limitrophes : La gorge-bleue se montre en 
avril et en septembre sur les bords de nos cours 
d’eau, elle n’y est pas rare, mais elle ne fait que des 
apparitions irrégulières dans certaines contrées. 
(Landbeck, ,,Verzeichnis der Vôügel Württembergs‘, 
1846). La gorge-bleue nous revient rarement avant la 
fin de mars, généralement, elle se montre en avril, 
place son nid dans les saussaies, le long du Mein, 
près d'Aschaffenburg, dans les ilots du Mein plantés 
de saules, près de Heidingsfeld, dans les Lechauen 
près d’Augsburg, et, dans le Palatinat, dans la contrée 
de Neumarkt; elle nous quitte en septembre et en 
octobre (Jäckel, ,Die Vôügel Bayerns“, 1891). 


VIL a. Nicheur rare sur les bords du lac de 
Neuchâtel (Robert et Vouga, de Coulon). Selon Richard, 
la gorge-bleue ne nicherait plus que sur la rive droite 
du lac, surtout près de Cudrefin. Cet oiseau s’est 
reproduit une fois dans le val de Ruz (Cavin). 


— 1630 — 


Régions limitrophes: N'est pas bien rare. Avril 
à septembre. Le long des cours d’eau, sur les iles 
du Doubs et sur les bords de la Loue. Place son 
nid au pied des saules et dans les saules. Six oeufs 
(Frère Ogérien, ,, Histoire naturelle du Jura“, 1863). 
De passage dans la Côte d'Or du 25 mars au 5 avril. 
Quand le printemps est humide, on la rencontre par- 
tout, dans le cas contraire, elle suit exclusivement 
les cours d’eau. Quelques paires nichent dans les 
iles de la Saône. Nicheur assez commun {Marchant, 
Catalogue des oiseaux observés dans le département 
de la Côte d'Or“, 1869). Commune en printemps sur 
les bords de nos rivières, en automne dans les champs 
de pommes de terre et de maïs, ainsi que dans les 
buissons. Elle n'aime pas les fourrés épais, car 
étant très vive et très agile, elle à besoin d'espace 
pour courir à l'aise (Lacordaire, ,Catalogue des 
oiseaux observés dans les départements du Doubs 
et de la Haute-Saône“, 1878). 


VII 0. Assez commune comme nicheur, près 
de Bâle (Steinrmüller, ,,Anmerkungen und Zusätze 
über Meisner und Schinz, Vôgel der Schweiz“, 1821). 
Nicheur sur les deux rives du Rhin, dans la plaine. 
Rare près de Bâle et en Bâle-Campagne. N'a pas 
été observée jusqu'à ce jour dans les vallées du 
Jura fSchneider, ,,Die Vôgel, welche in Oberbaden, 
in den schweizerischen Kantonen Baselstadt, Basel- 
EC ECS He) IEC LR met 100, Jan En le parer 
de constater en compagne de M. Wendnagel, qui a, 
le premier, découvert les places, la présence d’un 
nombre considérable de gorges-bleues en aval de 
Bâle. Le 28 juillet, M. Wendnagel m'a fait savoir 
qu'il y avait trouvé des nids et qu'à la suite des in- 
ondations un nombre considérable avaient péri. Il serait 
bien possible qu’il se trouve des places de nichées 


— 1631 — 


de la gorge-bleue le long de l’Aar, dans les alluvions 
de cette rivière (Fischer-Sigwart, ,Neue Nistorte sel- 
tener Vôügel in der Schweiz‘, 1909). 

Régions limitrophes: La gorge-bleue se trouve 
assez souvent sur les bords de nos cours d’eau boisés, 
comme oiseau de passage. Certaines années on n’en 
observe pas une seule, telle 1895. Elle nicherait de 
temps à autre dans nos contrées. Arrive dès les 
premiers jours de mars dans les plames du Rhm 
(Fischer, ,Katalog der Vôügel Badens‘“, 1897). 


VII. «. La gorge-bleue est rare, comme nicheur, 
dans le Haut-Valais (Studer et Fatio). 


VII. 6. Selon. Wolf. Vairoli,. Ansermoz, de 
Rameru, la gorge-bleue se reproduirait dans la vallée 
du Rhône, près de Sion, de Martigny, d’Aigle, d'Yvorne. 
Lenggenhager ne connait cet oiseau que comme oiseau 


de passage. 


IX. 0. Il est douteux que la gorge-bleue se 
reproduise au Tessin (Ghidini). Selon Lenticchia ce 
serait, pour certaines contrées du lac de Lugano, un 
fait imcontestable. Selon ÆRrva (,,Ornitologo ticinese“, 
1865) ,,cet oiseau pourrait bien se reproduire de temps 
en temps dans nos parages“. 

Régions limitrophes: Très rare, printemps et 
automne. Niche peut-être en Lombardie (Mont, 
Ornitologia comense‘, 1845). Plutôt rare, de passage, 
plus fréquent au printemps qu'en automne. Fréquente 
les marécages. Je ne crois pas qu'elle niche dans 
nos contrées (Bus, ,,CUatalogo ornitologico della 
provincia di Como e della Valtellina‘“‘, 1870) En 
Italie, la gorge-bleue est un oiseau de passage assez 
commun; elle y hiverne même de temps à autre, en 
Vénétie, en Lombardie, près de Siène; mais surtout en 
Sicile. Mais elle ne se trouve pas distribuée également 

106 


— [632 — 


dans le pays: par exemple elle ne visite la Sardaigne 
qu'irrégulièrement et par exception; elle est très rare 
dans les Puglies et en Calabre, bien commune en 
Ligurie, dans la Nice, et en Vénétie  Quorqu'onvait 
souvent observé des gorges-bleues en mai, il n’est 
pas sûr qu'elles se reproduisent chez nous. Quelques 
auteurs confirment cependant que la gorge-bleue 
niche dans leurs provinces, ainsi Guarinoni, pour 
Valsesia, Borromeo, pour la Lombardie, Perini, pour 
la contrée de Vérone (Arrigont Degli Oddi, ,Manuale 
di ornitologia italana‘“*, 1904). Nicheur dans le pays 
(Martorelli, ,Gh uccellh d'Italia‘, 1906). Cette espèce 
se rencontre chaque année, pendant les époques du 
passage, dans nos provinces centrales et septentrio- 
nales: donc en mars-avril et en septembre-octobre. 
On a souvent prétendu qu’elle nichait chez nous, 
surtout en Lombardie, mais on n'a encore jamais 
réussi à fourmr des pièces à l’appui. Il est rare de 
rencontrer en ltalie la gorge-bleue à tache blanche en 
hiver {Giglioli, ,Secondo resoconto dei risultati della 
inchiesta ornitologica italiana ecc.*, 1907), Nous 
remarquerons encore que Bettoni qui a écrit le texte 
de la belle oeuvre sur les oiseaux nicheurs de l'Italie 
septentrionale, illustrée par Dressler, cite la gorge- 
bleue parmi les nicheurs de la Lombardie. Dressler 
que nous avons connu lors de notre séjour à lUni- 
versité de Naples (1894/1895), nous a assuré avoir lui- 
même trouvé cette nichée tout près de la frontière suisse, 
au bord du lac de Lugano, peut-être même sur sol 
suisse, presque le même jour où l’on avait trouvé 
une nichée de bécasses. Ces jours-là, Dressler était 
encore en possession d'un grand nombre de notices 
et de dessins, datant de sa collaboration à la belle 
oeuvre de Bettoni, parmi lesquels 1l y en avait qui 
représentaient la gorge-bleue, mais, malheureusement, 
nos connaissances n'étaient pas suffisantes pour 


— 1633 — 


exaininer de plus près, Sans manuel ornithologique, 
les données de Dressler. 


X. a. Le 30 mai 1822 j'ai observé une paire de 
ces oiseaux dans le voisinage du château de Balden- 
stein, et je suis convaincu qu'elle y a niché (Conrad 
de Baldenstein, ,Tagebuch‘, 1871). Se reproduit assez 
rarement dans notre canton. En 1861, un couple a 
niché sur les bords du Rhin, dans les saules, près de 
Coire, du côté du Felsberg (Æ. de Salis, , Uebersicht 
über die Vügel Graubündens‘“, 1872). Niche en plame, 
rare (Brügger, ,Beitrâäge ete.“). 

Régions limitrophes : Oiseau de passage dans tout 
le Tirol et le Vorarlberg. Très rare, selon Wälchner, 
au lac de Constance mférieur, un peu plus commune 
sur le lac supérieur, surtout dans la contrée de 
Friedrichshafen, puis à l’autre rive du lac, sur sol 
suisse, dans les environs de Rorschach et dans toute 
la Thurgovie. Siülker a appris que cet oiseau se 
reproduisait dans le Rhemtal. De passage dans la 
vallée de l’Inn, dans le Wipptal, le Zillertal, du 15 
au 30 mars, souvent en nombre, le long des cours 
d'eau. Passage d'automne depuis la fin de septembre 
au milieu d'octobre. Selon les données de plusieurs 
oiseleurs, la gorge-bleue nicherait dans le Pustertal 
(Dalla Torre et Anzinger, ,Die Vôügel von Tirol und 
Vorarlberg‘, 1898). 


Oiseau de passage. La gorge-bleue ordinaire 
entre dans notre pays non seulement par la grande 
Porte de Genève, mais très souvent aussi, en franchis- 
sant les montagnes, par les cols élevés de nos Alpes. 
Malgré les intempéries dont elle doit beaucoup souffrir 
pendant ses migrations qui la mênent sur les mon- 
tagnes les plus reculées, elle y passe de bonne heure 
au printemps, dès les derniers jours de mars générale- 
ment; ce ne sont cependant que les cols des Alpes 


centrales et grisonnes qui sont fréquentés par ces 
oiseaux avec une certaine régularité, au printemps. 
Nous ne possédons pas de dates concernant le 
passage de ces beaux oiseaux par les cols des Alpes 
valaisannes et bernoises. 


La gorge-bleue nous arrive par petites troupes 
qui, cependant, se suivent de près les unes les autres, 
de sorte qu'en peu de temps un nombre considérable 
de ces oiseaux se trouvent réums dans certains 
endroits fréquentés au printemps et en automne avec 
une régularité surprenante par les gorges-bleues, qui 
y attendent le retour du temps favorable pour con- 
tmuer leur route. Ces oiseaux semblent trouver à 
tout temps la nourriture qui leur convient, car on ne 
trouve guère, en Suisse, que des sujets qui Se sont 
cassé la tête en se heurtant contre des fils de fer. 


Au printemps, les gorges-bleues fréquentent avant 
tout les buissons, les lisières des bois clairs, mais 
pourvus de sous-bois ; s'il fait mauvais temps, sur- 
tout pendant des bourrasques, elles gagnent les bords 
surplombant les cours d’eau où elles trouvent leur 
subsistance sur l’eau et dans celle-ci, n'importe le 
temps qu'il fait. Elles voyagent de nuit sil fait clair 
de lune: de très grand matin, et avant le crépuscule, 
si les nuits sont sombres, et comme elles ne volent 
qu'à quelques mètres du sol, 1l n’arrive pas rarement 
de les trouver mortes par accident. 


Le passage du printemps ne dure pas longtemps: 
il commence généralement dès le milieu de mars et 
se termine vers la mi-avril. Cependant, on rencontre 
surtout de jeunes oiseaux encore au courant de mal. 
Selon le temps qu'il fait, ces oiseaux séjournent chez 
nous pendant quelques heures seulement ou plusieurs 
jours de suite. Au départ, ils s'élèvent en l’ar, à 
peine le crépuscule tombé, en S'entrappelant. 


Go et 


Le passage d'automne ramène ces oiseaux par 
le Plateau suisse, dans la direction de la Porte de 
Genève: ils fréquentent en nombre aussi la Porte 
de Bourgogne et sont assez communs, quoique ne 
paraissant pas tout à fait régulièrement, dans la contrée 
de Bâle et de Porrentruy. Mais, c'est aussi en mon- 
tagne qu on les rencontre en automne, du moins dans 
les contrées de peu de hauteur : ainsi les gorges-bleues 
ne Sont pas très nombreuses, en automne, dans les 
environs de Genève: elles se trouvent par contre assez 
communément dans les endroits marécageux au pied 
du Jura. In effet, le nombre des dates recues de 
Genève, ville quicompte tant de bons chasseurs au chien 
d'arrêt — les chiens d'arrêt tombent en arrêt devant les 
gorges-bleues — est très petit. Par contre, nos ob- 
servateurs habitant les contrées moyennes du pays et le 
pied du Jura, nous ont fourni beaucoup de dates. Il 
semble que cesoiseaux évitentaussiles Préalpes fribour- 
geoises et leur pied septentrional. La gorge-bleue passe 
en nombre par les cols élevés des Alpes, surtout 
par le Lukmanier, la Maloïa, le Bernina, le St-Gothard. 

On rencontre, il est vrai, pendant le passage d’au- 
tomne, des exemplaires isolés, mais il est très rare 
de n'en observer qu'un seul à la fois. (Généralement, 
le chien d'arrêt est en état d'en faire lever plusieurs 
dans un certain ravon. Les gorges-bleues se répandent, 
pendant la journée, dans la contrée où elles ont l’in- 
tention de pourvoir à leur subsistance et ne se ré- 
unissent que le soir ou à l’aube, pour parür ensemble. 
En automne, les gorges-bleues affectionnent les champs 
debpommes deterre \demlécumes Mdemais,. les 
jonchaies peu épaisses, les marécages, les oseraies 
humides ou inondées, des contrées, par conséquent, 
situées près des lacs et des marais. Dans ces en- 
droits elles prennent séjour pour un certain temps, 
même pendant des semaines. Le passage commence 


— 16356 — 


dès la mi-août et il est au comble dans la seconde 
moitié de septembre. C’est avant tout du 20 au 30 
septembre que les gorges-bleues passent nombreuses 
dans nos contrées et le passage se termime vers le 
10 octobre. Mais il n'est pas rare, d'observer des exem- 
plaires retardés encore après cette date. Comme, vers la 
mi-octobre, les champs de pommes de terre ou de lé- 
oumes sont récoltés, ces oiseaux recherchent les en- 
droits marécageux et se tiennent souvent dans les 
prés imondés, à la condition toutefois que l’herbe ou 
les joncs nv Soient pas trop hauts. Ils aiment à se 
percher de temps en temps sur le sommet d'une 
tige pour voir ce qui se passe aux alentours. 


[. «. Le gorge-bleue, qui n’est pas rare en Savoïe, 
à l’époque de ses passages du prmtemps et de 
l'automne, nous arrive ordinairement seul ou un à 
un dès le 25 mars, ou bien aux premiers jours 
d'avril, selon que le printemps est plus ou moins 
retardé. Le male parait d'habitude le premier et 
quelques jours avant la femelle. On est toujours sûr 
de le rencontrer sur la lisière de la plupart de nos 
bois inférieurs, et principalement le long des haies 
épaisses, dans les oseraies et les broussailles qui 
recouvrent les bords des rivières, des ruisseaux, des 
prairies où 1} se répand en outre jusque dans les 
herbes qui entourent des amas d’eau dormante . ... 
Cet oiseau émigre de la Savoie dès le 8 ou le 10. 
septembre: alors et quelquefois sur la fin d’août, 
plusieurs nous arrivent du nord et se répandent dans 
les champs, sur la lisière des bois les_plus arrosés, 
ou le long des haies qui bordent des vergers ou 
les pâturages. Ceux-ci ne viennent jamais par troupes, 
mails seuls où deux à deux, ou à la suite les uns 
des autres. Ils restent d'ordinaire quelques jours dans 
nos contrées et en disparaissent insensiblement de 


Too 


très grand matin ou bien à FPapproche de la nuit, 
pour se.réfugier avant le froid dans le Midi. On y 
trouve encore quelques sujets, jusqu'au dix octobre. 
spécialement des jeunes de lan, sans doute retardés 
par la mue; mais il est toujours rare qu'ils se 
laissent surprendre par les gelées blanches, à moins 
qu'elles ne soient très prévoces (Bailly, ,Ornithologie 
dela Savoie 1853); 


I. . Oiseau de passage régulier et assez fréquent 
dans les environs de Genève. [Les remis Se 
montrent vers le 17 septembre (Necker, ,Mémoire 
sur les oiseaux des environs de Genève‘, 1864). 

Dates d'arrivée : 

15 mars 1806 Genève (Necker, ,Mémoire sur les 
oiseaux observés dans les environs de Genève“, 
1864). 

9 avril 1806 Genève (Necker, ,,Mémoire sur les 
oiseaux observés dans les environs de Genève‘, 
1864). 

2 avril 1844 Lausanne (Depierre, ,Passage de 
quelques oiseaux, dans le canton de Vaud“, 
1844). | 

24 mars 1846 Lausanne (Depierre, , Migrations d’oi- 
seaux sur les bords du lac de Genève pendant 
1846“, 1847). 

D avril 1865 Duillier ( Vernet) . 

31 mars 1885 Lausanne, 2 exemplaires  ({/Æicharul) 

23 mars 1886 Cour sous Lausanne, 2 exemplaires, 


l’un sans tache (Richard) 
24 mars 1886 Vidy (Richard) 

8 avril 1886 Bord du lac (Richard) 
30 mars 1887 Lausanne (Richard) 
15 avril 1889 Prangins, trouvée morte (Æichard) 
21 mars 1891 Duillier (Richard) 


6 avril 1891 Prangins, 3 exemplaires (Richard) _ 


— 1638 — 


21 avril 1892 Duullier ( Vernet) 
26 mars 1894 Duillier ( Vernet) 
4 avril 1894 Genève (Rubin) 
29 mars 1895 Vidy (Richard) 
lONavr IS) Genève C'EeMe (Rubin) 
15 avril 1895 Duillier ({ Vernet) 
16 mars 1896 Duillier ( Vernet) 
14 avril 1896 Vidy, 2 sans tache (Richard) 
25 mars 1897 Lausanne (Richard) 
31 mars 1897 Chambéronne (Richard) 
31 mars 1897 Vidv (Richard) 
24 avril 1897 Pierrettes, © (Richard) 
23 mars 1898 Lausanne (Richard) 
25 mars 1898 Vidv (Richard) 
31 mars 1898 Venoge (Richard) 
7 avril 1898 Vidy, 5 exemplaires (Richard) 
20 avril 1898 Vidy (Richard) 
4 avril 1899 Duillier ( Vernet) 
10 avril 1899 Vidy (Richard) 
14 avril 1900 Bord du lac (Richard) 
20: mars 1902 Cour (Richard) 
17 avril 1903" Duillier ( Vernet) 
27 mars 1910 Vidy (Narbel) 


Dates du départ: 


( Vernet) 
(Côte) 


1910 Duillier, assez nombreuses 
1910 Villars, les dernières 


16 sept. 
DNOCL 


IL. 6. La gorge-bleue n’est pas rare, en automne, 
dans le canton de Fribourg (Musy). Très commune 
au passage, près de Lucens (Frossard). De passage 
abondant, vers le 2 septembre (Duplessis et Combe, 
Faune des vertébrés du district d’Orbe‘, 1869). 


Dates d'arrivée: 


31 mars 1906 Montmirail (Richard) 


— 1639 — 


26 mai 1910 Cudrefin, y niche probablement 
(Richard) 
11 avril 1911 Marais d'Orbe (Morton) 
Très rare dans la contrée: le 19 avril 1903 j'ai 
observé un exemplaire près de Cortallod (Mathey- 
Dupraz). 


IL. &. Selon Füutio, la gorge-bleue ne serait pas 
rare, comme oiseau de passage, dans l’Oberland 
bernois. Nos collaborateurs n’en savent rien ou, du 
moins, n’en parlent pas. 


III. à. La gorge-bleue est de passage réguler 
et fréquent dans la région de lAar, au prmtemps 
comme en automne. 

Dates d'arrivée: 

31 mars 1777 Enge près Berne, 1 exemplaire a été 
pris (Sprüngli, , Manuscrit au Musée de Berne“). 

31 mars 1777 Bümplitz, 6 exemplaires ont été pris 
(Sprüngli, ,Manuscrit au Musée de Berne‘). 


17 avril 1889 Langnau (K. Gerber) 

9 avril 1890 Bolkenmoos (Krebs) 

25 mars 1893 Berne ({ Weber) 

14 avril 1893 Herzogenbuchsee : (Krebs) 

28 mars 1899 Bonmgen (von Burg) 

29 mars 1903 Berne, Marzili { Weber) 

11 avril 1903 Lac de Burgäschi, 2 exemplaires à 
tache blanche, 1 sans tache (Greppin) 

13 avril 1903 Berne ( Weber) 

17 avril 1903 Lac du Moosseedorf  (Stämpjl) 

25 avril 1903 Bellach (Greppt) 

29 févr. 1904 Marzilimoos (Weber) 

4 avril 1904 Bellach, 4 exemplaires à tache blanche 

(Greppin) 


10 avril 1904 Marzilimoos, 3 ou 4 exemplaires 
( Weber) 


OO NO 


— 1640 — 


avril 1904 Bellach, plusieurs (Greppin) 
avril 1904 Selzach (Greppin) 
mars 1905 Bettlach (Greppin) 
avril 1905 "_Wiladingen, 1 8 (K. Crerber) 
avril 1905 Kappel (de Burq) 
inars 1906 Berne ( Weber) 
4 au 6 avril 1906 Berne, var. Wolfi { Weber) 
avril 1906 Fulenbach (Wyss) 
avril 1906 Boll, 1 & (Stümpjli) 
avril 1906 Bellach, 2 exemplaires à tache blanche 
l © (Greppin) 
mars 1907 Marzili, plusieurs, entre autres des 
exemplaires sans tache ( Weber) 
avril 1907 Bellach (Greppin) 
avril 1907 Bettlach (Greppin) 
mars 1908 Marzili ( Weber) 
mars 1908 Schwellenmätteli ( Weber) 
1% au 4 avril 1908 Marzilimoos (Weber) 
avril 1908 Dählhôlzh ( Weber.) 
avril 1908 Boll (Luginbühl) 
avril 1908 Büetigen (Rosselet) 
avril 1910 Berne ( Weber.) 
avril 1910 Berne, chant ( Weber) 
avril 1910 Bellach (Greppü) 
avril 1911 Berne ( Weber) 
avril 1911 Uttügen _ (Lüthi) 
avril 1911 Bellach (Greppur) 
avril 1911 Selzach (Greppin) 
avril 1911 Wanzwil,10exemplaires{Stämp}li) 
avril 1911 Wichtrach (Marbach) 


Dates du départ: 


sept 1891 Langnau | (K. Gerber) 
sept 1900 Granges (de Burg) 
oct. 1900 Fulenbach (de Burg) 


OCL 19008 Bellach (Greppun) 


— 1641 — 


2 oct. 1902 Aeschi, 2 exemplaires (Greppin) 


_ 17 sept. 1903 FHärkingen (de Burg) 
l'éSept 1905 Gunzsen (de Burg) 
24 sept. 1903 Berne ( Weber.) 
21 sept. 1904 Neuendort (de Burg) 
24 sept. 1904 Egerkimgen (de Burqg) 
26 sept. 1904 Lac de Burgäschi (Greppün) 

8 oct. 1904 Niederbuchsiten (de Burg) 


10 oct. 1904 Oberbuchsiten, 3 expl. {de Burq) 
15 oct. 1904 Kappel {de Burq) 


21 sept. 1905 Bellach (Greppin) 
2.001.055" Granges,-6 expl (Greppin) 
DOC MMIOUSES Beach (Greppirn) 
8 oct. 1906 Selzach (Greppin) 


25 août 1907 Wabernau, quelques exemplaires 
( Weber) 

3 oct. 1907 Niederbuchsiten (de Burq) 
30 août 1910 Berne (H. Hess) 
2 sept. 1910 Berne, variété sans tache { Weber) 
Sent 100 Berne (1. Hess) 

IV. a. La gorge-bleue passe par le St-Gothard, 
le printemps et en automne, mais elle ny est pas 
commune (Nager, Fatio). 
23 sept. 1910 Andermatt 

2 mai 1911 Andermatt 


[V. 4. De passage, commune dans certains en- 
droits, au printemps et en automne. 


(Bollschiwetiler) 
(Bollsehroeiler) 


Dates d'arrivée: 


7 avril 1872 Trimbach (J. de Burg) 
1% avril 1873 Olten (J. de Burg) 
26 mars 1875 Olten (J. de Burg) 
11 avril 1881 Däniken (J. de Burg) 
15 avril 1891 Küttigen ( Wänteler) 
LVAAIS OA ra ({ Wänteler) 
29 mars 1894 Erpolingen 


(Ed. Fischer) 


je avril 
6 avril 
dl avril 
26 mars 
28 mars 
2 avril 
3 avril 
3 avril 
18 avril 
je? avril 
10 avril 
6 mai 


10 avril 
30 mars 
1e avril 
2 viol 
4 avril 
8 avril 
16 avril 
4 avril 
10 avuil 


21 avril 
3 avril 
2 mal 

24 "avril 
6 mai 
8 avril 
16 avril 
1 mai 
16 avril 

29 avril 


1899 
1895 
1895 
1896 
1899 
1901 
1901 
1901 
1902 
1905 
1903 
1905 


1904 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1905 
1906 
1906 


1906 
1907 
1907 
1907 
1908 
1910 
1911 
1911 
1911 
1911 


Dates du 


29 sept. 


1869 


— 1642 


Winznau 
Güsgen 
Oftringen 
Bremgarten 
Boningen 
Olten 
Prmbach 
Winznau 
Wauwil 
Olten 
Sempach 


(de Burg) 
(de Burg) 
(Iiljileer) 
(Lifart) 

(de Burg) 
(de Burg) 
(de Burg) 
(Kellerhals) 


(Fischer-Sigioart, 


(de Burg) 
(Schuifjerli) 


Marais de Wauwil, plusieurs 


Olten 
Olten 
Sempach 
Traunbach 
Winznau 
Starrkirch 
ich 


(Æischer-Siguourt) 


(de Burg) 
(de Burq) 
(Schifjerli) 


(Lehmann) 


(Mol) 
(de Burg) 
(Schifjerti) 


Au bord du lac de Sempach(Schifferli) 
Aarau, variété à tache blanche 


Aarau, var. Wolti 


Sempach 


Selnpach O0 


Aarau 
Sempach 


Sempach, plusieurs 


Sempach 
Winikon 
Lucerne 


( Wäinteler) 
({ Wänteler) 
(Schifferti) 
(Schifjerli) 
( Wänteler) 
(Schifferli) 
(Schifjerli) 
(Schifjerli) 
(Bucher) 

(Scherer) 


Lucerne, passage principal (Scherrer) 


départ: 


Marais de Wauwil 


(Ed. Fischer) 


sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
Sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
Sepi: 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 


sept. 


1867 
1868 
1870 
1872 
1373 
1877 
1879 
1880 
1881 
1882 
1383 
1854 
1885 
1835 
1885 
1886 
1887 
1888 
1839 


1390 


13890 
1891 
1391 
1892 
1392 
1895 
1896 
1897 
1897 
1397 
1897 
1897 
1898 
1899 


1399 


Marais 
Marais 
Marais 
Marais 
Marais 
Marais 
Marais 
Marais 
Marais 
Marais 
Marais 
Marais 


1645 


de Wauvwil 
de Wauwil 
de Wauvwil 
de Wauwil 
de Wauwil 
de Wauwil 
de Wauvwil 
de Wauwil 
de Wauvil 
de Wauwil 
de Wauwil 
de Wauwil 


(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer.) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 


Marais de Wauvwil {fischer-Sigwart, 


Lucerne 


Marais 


de Wauwil 


Marais de Wauwil 


Marais 
Marais 
Marais 


de Wauwil 
de Wauvil 
de Wauwil 


Rothrist 


Marais 


de Wauvwil 


(Musée de Zofingue) 


(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer.) 
(Ed. Fischer 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 


Vallée de la Wigger (Fischer-Sigioart) 


Marais 


de Wauwil 


Mägenwil 


Reiden 
Reiden 
Marais 


de Wauwil 


Zofingue 


Hafni près Attelwil 
Suhrthal, en nombre 
Attelwil, en nombre 


Marais 


de Wauwil 


Brittnau 
Marais de Wauwil, en nombre 


Marais 


de Wauwil 


(Ed. Fischer) 
(Näügelx) 
(Ed. Fischer) 
(Ed. Fischer) 
(de Burq) 
(Ed. Fischer) 
(de Burq) 
(Ed. Fischer) 
(de Burg) 
(Ed. Fischer.) 
(Ed. Fischer) 


(de Burg) 
(Ed. Fischer.) 


sept. 
sept. 
sept. 


OCT. 


INOCE 


août 


D sept. 
sept. 
sept. 
sept. 


août 


sept. 


1899 
1399 
1899 
1899 


1900 
1901 


1901 
1901 
1901 
1901 
1902 
1902 


1902 


1902 


1902 


1905 


1905 


1905 
1905 


1905 
1905 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 
1904 


— 1644 — 


Kottwil, en nombre (de Burg) 
St-Erhard, abondantes (de Burg) 


Buchsermoos (de Burg) 

Marais de Wauw'il, nombreuses 
(de Burg) 

Marais de Wauwil (Ed. Fischer) 


Vallée de la Suhr 
(Musée de Zofingue) 


Trimbach (de Burg) 
Marais de Wauwil (Ed. Fischer) 
Aarburg (Bretscher) 
Zofingue (Ed. Fischer) 
Brühlmatten (Ed. Fischer) 
Brübhlmatten, 5 exemplaires 


(Ed. Fischer) 
Rothristerfeld, en nombre 
(Bretscher) 
Marais de Wauvwil, en nombre 
(Ed. Fischer) 
Marais de Wauvwil, les dernières 
(Ed. Fischer) 
Vallée de la Wigger, en nombre 
(Ed. Fischer) 
Vallée de la Suhr, en nombre 
(Ed. Fischer) 
Vallée de la Wigger (Ed. Fischer) 
Marais de Wauwil, les dernières 
(Ed. Fischer) 


Erpolingen (Ed. Fischer) 
Gretzenbach (de Burg) 
Attelwil (Ed. Fischer) 
Vallée de la Wigoger  (Bretscher) 


Marais de Wauwil (Ed. Fischer) 
Schôütz (Ed. Fischer) 
Kottwil, les dernières (Ed. Fischer) 
Tennoaen ne (de Burg) 


sept. 
sept. 


sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 
sept. 


sept. 


sept. 
sept. 


sept. 


oct. 
OC. 
OCT. 


août 


août 


sept. 
sept. 
sept. 


sept. 
sept. 


OCT. 


OCT: 


1908 
1908 


1908 
1908 
1908 
1908 
1908 
1908 
1908 


1908 
1908 


1908 
1908 
1908 
1905 
1909 
1909 
1909 
1909 
1910 
1910 
1910 
1910 


OI 


— 1645 — 


Mauensee, en nombre (de Burg) 
Egolzwilermoos, abondantes 
(de Burg) 
Buchsermoos, en nombre 
(de Burg) 
Marais de Wauwil, abondantes 
(de Burg) 


Kottwilermoos (de Burg) 
Ettiswilermoos (de Burg) 
Egolzwil, 5exemplaires (de Burg) 


Kottwiler-Lôcher, 2 exemplaires 
(de Burg) 
Marais de Wauwil, nombreuses 
(de Burg) 
St-Erhard, en nombre {de Burg) 
Buchsermoos, abondantes 
(de Burg) 
Schôtz, en nombre (de Burg) 
Ettiswil (de Burg) 
Wauwil (de Burg) 
Wauwil, la dernière est parte 
(de Burg) 
Kottwilermoos, 1 exemplaire 
(Fischer-Sigioart et de Burg) 
Bois d'Egolzwil, 3 exemplaires 
(Fischer-Sigwart et de Burg) 
Marais de Wauwil, en nombre 
(de Burq et Fischer-Sigiwart) 
Etüswil, 1 exemplaire 
(Fischer-Sigwart et de Burg) 


Bremgarten (Jehle-Koller) 
Lucerne (Scherer) 
Wauwil (Fischer-Siquwart, 


Wauwil, les dernières 
(Fischer-Sigiwart 
Wauwil, les dernières (Æd. Fischer) 


1 


J1 
2 
IL) 
o1 
: 
14 
5 
12 
19 


VE (ae 


avril 


V0; 


— 1646 — 


Rare dans le canton de Glaris, ne passe 
qu'au printemps (Schindler). 


1901 


Glarus (Rutz-Hefti) 


Plus abondante au printemps qu’en au- 
tomne, dans la région de la Limmat et du lac de 
Zurich, nv est pas commune. | 


Dates d'arrivée: 


mars 
avril 
avril 
mars 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 


Mars 


avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
avril 
mars 
avril 


avril 
mars 
avril 


avril 
avril 
avril 
avril 


1884 
1384 
1884 
1887 
1890 
1890 
1891 


1S 9 


1891 
1891 
1892 
1892 
1892 
1892 
1892 
1892 
1892 
1895 
1893 


1895 
1894 
1894 


1895 
1897 
1898 
1898 


Tiefenbrunnen, 1 À (Nägeli) 
Au-Wädenswil, 6 AG (Näügeli) 
Zee JU, LS (Näügeli) 
Zurich, 1 6 (Nägeli) : 
Oerlikon, 2 66 (Nägeli) 
Schwamendimgen, 1 & (Nägeli) 
Schwamendingen, 1 & (Nügeli) 
Zurich tee (Nägeli) 
Altstetten, 2 exemplaires (Nägeli) 
Rümlang, 2 46, 1 © (Nügeli) 
Ziuacn, 1 & (Nügeli) 
Dietikon, 2 66 (Nägeli) 
Katzenbach, 4 66 (Hanhart) 
Schwamendmgen, 2 44 (Näügeli) 


Couvent de Fahr, 4600 (Nägeli) 
Katzenbach, 5600 (Nägelt père) 


Oerlkon (Nägeli) 
Zurich, 3 66 (Nägeli) 
Couvent de Fahr, 10—12 exemplaires 

(Näügeli) 
‘Katzenbach, 3 88, 1 © (Nägeli) 
Altstetten, 1 &, var. Wolfi (Nügeli) 


Schwamendingen, 2 09, plus de mâles 


(Näügeli) 
Schwamendingen, 1 © (Näügeli) 
Oerlhkon, 1 & (Nügeli) 
Wallisellen, 1 ( Vorbrodi) 


Jvinen, 6 (Nägeli) 


C2 me 


NO 


le 
le 


lot 


avril 1898 Lac de Katzensee, 1 5 (Graf) 


avril 1898 Oerlhikon, 1 5 (Nägeli) 
AVR TS99 Dietikon 266,110  "(Nügeli) 
aval 800 Zunan, 116 (Nägeli) 
avril 1900 Zurich II (Graf) 
avril 1901 Rümlang, 1 © sans tache (Nügeli) 
mars 1902 Zurich, 1 6 (Nügeli) 
avril 1902 Katzensee, 1 © (Näügeli) 
avril 1903 Schwamendingen, 1 © (Nügeli) 
avril 1903 Katzenbach, © (Graf) 
avril 1905 Katzenbach, 6 (Graf) 
avril 1906 Schirmensee, 5 à 6 exemplaires 
(Nügeli) 
avril 1908 Seebach, var. Wolfi (Bretseher) 
avril 1908 Oerlikon (Bretscher) 
avril 1908 Utznacherried, 3 paires (No//-Tobler) 
avril 1908 Presqu'ile d’Au (Zschoklke) 
mars 1909 Utznacherried (Noll-Tobler) 
avril 1909 Seebach (Bretscher) 
avril 1909 Niederglatt (Bretscher:) 
mars 1910 Herdern, isolée (Graf) 
avril 1910 Herdern (Graf) 
avril 1911 Altstetten, plusieurs 66 (Xnopfli) 
avril 1911 Utznacherried (Noll-Tobler) 
avril 1911 Utznacherried (Noll-Tobler) 
Dates du départ: 
oct. 1893 Dietikon (Nügeli) 
sept. 1897 Altstetten (Nägeli) 
sept. 1900 Zurich (Graf) 


VI. 6. Passe dans la contrée de St-Gall, entre 
23 mars et le 15 avril, et, en automne, entre 
30 septembre et le 15 octobre (Stü/ker). Cet 


oiseau ne se montre que rarement sur le Lac In- 
férieur ; il est un peu plus rare sur les bords du Lac 
Supérieur, surtout dans les environs de Friedrichs- 


107 


— 1648 — 


hafen, puis sur la rive suisse et dans tout le canton 
de Thurgovie (Walchner, ,,Der Bodensee‘“‘, 1835). 
C’est un oiseau de passage rare, dans le canton de 
Schaffhouse. J’ai recu un mâle, au printemps, et une 
femelle, en automne (Gasser). La gorge-bleue se 
rencontre tous les printemps dans la forêt de Scharen- 
wald (Stemmiler-Vetter),. 


Dates d'arrivée: | 
24 mars 1873 Thurgovie (Zollikofer, ,,Bericht der 
Naturforschenden Gesellschaft St. Gallen‘‘, 1874). 


28 mars 1874 St-Gall (Stüllker) 

7 avril 1875 St-Gall (Stüllker) 

15 avril 1883 Schaffhouse (Oschwald) 

PAM IOMAEESCheNZz (Kocherhans) 
Dates du départ: 

20Waout LI0I Tona (Näügeli) 

l'O MOTOR reunion (Luchner) 


VII. «. La gorge-bleue est avant tout de passage 
en automne, près de La Chaux-de-Fonds (Ncoud). 
N'est pas rare aux bords du lac de Neuchâtel {de Coulon, 
Vouga). Ne se montre qu’exceptionnellement dans 
les environs du Locle (Dubois). 


Dates: 
21 mai 1909 La Chaux-de-Fonds  (ÆRosselei) 
21 mars 1909 Travers, plusieurs (Mathey-Dupraa) 
9 our OIL EE TJONXx, 2 EemMmAeNres 
(Mathey-Dupruaz) 


VII. b. Dans cette région, la gorge-bleue n'a été 
observée que dans les vallées. 


Dates d'arrivée: 
16 mars 1887 Bâle (Schneider) 
10 avril 1903 Bâle ( Woljj-Bieler) 
25 mars 1906 Fischzuchtanstalt (Wendnagel) 


— 1649 — 


28 mars 1907 Bâle, trois exemplaires dont deux 

sans tache (Wendnagel) 
1 avril 1907 Bâle, plusieurs ({Wendnagel) 
4 avril 1907 FHünimngen, 2 86 (Wendnagel) 
14 avril 1907 Hüningen, 2 OO (Wendnagel) 
17 avril 1907 Contrée de Grandson (Xnop/fli) 
DAV TOM BAIE (Wendnagel) 
2 avril 1911 Arlesheim (Gonser) 


VIIL. 0. Dans le Bas-Valais, cet oiseau n'est 
pas fréquent au passage. Il arrive vers la mi-avril 
dans son canton habituel, mais 1l n’est nulle part 
commun (Vairoli). 


IX. b. La gorge-bleue nous arrive, dans les 
contrées basses du canton du Tessin, vers la mi- 
mars et elle repasse à la fin d'octobre (Rica, ,,Orni- 
tologo tieinese‘‘, 1865). N'est pas rare, en passage, 
près de Lugano (Ghidini). Rare près de Cureglia 
(Saroli). Certaines années, cet oiseau passe en nombre 
dans la contrée (Zaccheo). Passage vers la mi-sep- 
tembre, dans les environs de Bellinzona (Paganini). 


Dates : 
26 sept. 1867 Lugano (Riva) 
22 avril 1886 Braggio | (Riqassi, 
21 mars 1902 Lugano, exemplaire de la var. Wolfi 


(Grhidini) 

28 mars 1902 Cassarate, 1 © (Musée de Zofingque) 
2 avril 1902 Pian di Bioggio, 1 @ 

(Musée de Zofingue) 


2 avril 1902 Pian Vedegsio (Ghid ini) 
du 10 sept. au 19 oct. 1910 Lugano ( Viglezio) 


X. a Dans certamnes années, la gorge-bleue est 
nombreuse au canton des Grisons. Elles nous arrive 
sur la fin d'avril. On la rencontre moins en automne : 
cependant, on en remarquera toujours un certain 


— 1650 — 


nombre dans les marécages et les alluvions le long 

du Rhin, en septembre (de Salis, Systematisch ge- 

ordnete Uebersicht der Vügel Graubündens‘, 1863). 

J'ai à plusieurs reprises pu constaté la présence de. 

ce bel oiseau, au printemps, par un temps de grandes 

neiges, près d’Arosa, dans mon jardin (Æold, ,,Ver- 

zeichnis der von mir in Arosa beobachteten Vôgel‘, 

1869). Chaque année dans les environs de Coire 

(Manni), de Disentis ({ager). Printemps 1903, près 

de Plantahof (Kïebler et Thomann). 
Dates d'arrivée: 

4 avril 1860 Coire (de Salis, ,Beobachtungen über 
das Wandern der Vôügel“, 1871). 

30 mars 1861 Coire (de Salis, ,,Beobachtungen über 
das Wandern der Vôügel!, 184). 

2 avril 1864 Coire (de Salis, ,,Beobachtungen über 
das Wandern der Vôgel“, 1871). 

1er avril 1866 Coire {de Salis, ,,Beobachtungen über 
das Wandern der Vôgel“, 1871). 

19 mars 1869 Coire {de Salis, ,Beobachtungen über 
das Wandern der Vügel“, 1871). 

11 avril 1870 Coire (de Salis, , Beobachtungen über 
das Wandern der Vôgel‘“, 1871). 

7 avril 1910 Bevers, 1 (Diebold) 


X.0b. Oiseau de passage assez commun dans 
le Rheintal (AR. de Tschusi zu Schmidhoffen, ,,Orni- 
thologisches aus Vorarlberg‘*, 1897). Trois fois, j'ai 
eu l’occasion d'observer la gorge-bleue dans le Vor- 
arlberg. Elle passe tous les printemps par la vallée 
du Rhin, mais on ne l’y a pas encore rencontrée 
comme nicheur (Bau, ,,Die Vôgel Vorarlbergs**, 1907). 


Dates d'arrivée : 


29 mars 1872 Rheintal, (Zollikofer, ,Bericht der 
Naturforschenden Gesellschaft St. Gallen, 1873). 


— 1651 — 


24 mars 1873 Rheintal, (Zollikofer, ,Bericht der 

Naturforschenden Gesellschaft St. Gallen‘*, 1874). 

IA avrI SIT Eustenau, exempl. (Re. de Tschusti 

zu Schmidhoffen, ,,Ornithologisches aus Vorarl- 
berowe9" 

avril 1897 Mehrerau (2. de Tschusi zu Sehmid- 

hofjen, ,Ornithologisches aus Vorarlberg‘, 1897). 

11 avril 1897 Mehrerau (2. de Tschusi zu Schinid- 

hoffen, ,,Ornithologisches aus Vorarlberg‘, 1897). 

13 avril 1897 Mehrerau (A. de Tschusi zu Schinid- 

hoffen, ,Ornithologisches aus Vorarlberg‘*, 1897). 

27 mars 1910 St-Margrethen (Künzler) 


(en) 


Dates du départ: 


14 sept. 1897 Hard, deux exemplaires (A. de Tschusi 
su Schmidhoffen, ,Ornithologisches aus Vorarl- 
Da, 1é0T) 

18 sept. 1897 Hard, trois exemplaires (2. de Tschusi 
zu Schmidhoffen, ,Ornithologisches aus Vorarl- 
berg‘‘, 1897). 


XI. «a De passage irrégulier dans la Haute- 
Engadine (Saratz). Oiseau de passage rare en Haute- 
Engadine (Fatio, ,Les sylviadés en Suisse“, 1867). 
On a pris des males et des femelles de cette espèce 
préstde Lélerma ettde Pontiesina-MPes pièces à 
l'appui Se trouvent conservées dans les collections 
scolaires (Pestalozsi),. 


XI 0. C'est un oiseau de passage rare en Basse- 
‘ngadine, mais en tous cas moins rare que chez 
nous, en Haute-Engadine (Saratz). ÆFabani me dit 
que cet oiseau passe assez régulièrement et en 
nombre dans le Chiavennasco, en septembre et aux 
premiers jours d'avril. La gorge-bleue est un oiseau 
de passage régulier mais peu commune, dans toute 
la Valteline. Monte la vallée vers le milieu d'avril 


— 1652 — 


et repasse dans la seconde moitié d'août et en sep- 
tembre. Hn automne, ce sont les vieux males qui 
passent les premiers, suivis de près par les femelles, 
tandis que les jeunes de l’année recherchentles derniers 
leurs quartiers d'hiver. Aïnsi les mâles ont passé 
par notre vallée dans la première moitié de sep- 
tembre de 1885, les femelles et les jeunes de l’année 
les ont suivis à la fin du mois. En 1888, les males 
ont passé dans la seconde moitié du mois d’août et 
les femelles et les jeunes aux premiers jours de 
septembre. Pendant le passage d'automne ces oiseaux 
affectionnent les champs de maïs (Galli- Valerio, 
, Material per la fauna dei vertebrati valtellinesi‘, 1890). 


Notice biologique. Vers la fin d'avril la plupart 
des gorges-bleues ont quitté notre pays, il ne reste 
pour ainsi dire que eelles qui ont l'intention de se 
reproduire dans nos contrées. Elles se cherchent, dans 
des endroits boisés et marécageux, un lieu propice à 
leurs amours. Elles y sont à peine établies que les 
males perchés à l'extrémité d’un rameau, font en- 
tendre dès l’aube et à lapproche de la nuit, un 
ramage doux, mais qui n'a rien de remarquable. 
Pour, s'ébattre alors, et pour charmer leurs.com- 
pagnes, ils s'élèvent presque verticalement en Pair 
en chantant, et se laissent retomber d’aplomb, quel- 
quefois en faisant une pirouette, jusqu’à terre ou sur 
le buisson d’où ils ont pris essor ... 

Le mâle et la femelle, dans cette espèce, tra- 
vaillent à la construction de leur nid vers le huit ou 
le douze mai: ils le composent assez grossièrement 
en dehors avec des feuilles, des herbes sèches, de la 
mousse, et des racmes flexibles, qu'ils recouvrent 
avec plus de soin, en dedans, de brins d'herbes, de 
paille très fine, de poils et de plumes. Posé à terre, 
comme celui du rouge-gorge, parmi les racines, au 


— 1653 — 


pied de quelques broussailles, ou bien au milieu d'une 
touffe d'herbes ou de jeunes pousses de saules, ou 
même dans des arbres creux ou sur de vieux troncs 
moussus abrités par quelques feuilles, ce nid renferme 
cinq où six oeufs, d’un bleu tendre, quelquefois d’un 
bleu verdâtre. 

Vers le quinze juillet, les petits de cette rubiette 
vivent déjà seuls et du produit de leur chasse; ré- 
pandus dans les broussailles, dans les herbes, sur 
les abords des bois humides qui avoisment le lieu 
de la nichée, ils courent à terre aussi vite que de 
petits rats et portent alors, comme les vieux de 
l'espèce, la queue relevée (Bailly, ,,Ornithologie de 
la Savoie‘, 1853). 

Voir pages 1624 à 1627 ce que Richard à écrit 
sur le talent imitateur de la gorge-bleue! 


Nourriture. Il ne nous a pas été possible de 
faire des recherches sur des oiseaux capturés au 
printemps; mais les résultats obtenus sur des gorges- 
bleues examinées en automne, nous permettent de 
croire que ces oiseaux sont d’une grande utilité pour 
l’agriculture. Ce sont surtout des limaces et de 
petits escargots qu'elle dévorent, mais nous n'avons 
examiné aucun estomac sans ÿ trouver nombre de 
restes d'insectes, de leurs oeufs et de leurs larves, 
des cocons et des chrysalides. Les gorges-bleues 
avalent aussi un grand nombre d'insectes aquatiques, 
de petits crustacés, etc. 


Distribution géographique. La gorge-bleue est 
répandue dans l’Europe centrale. En Espagne, elle 
nest que de passage: elle se reproduit en France, 
en Belgique, en Hollande, en Allemagne, en Autriche, 
en Hongrie, dans l'ouest de la Russie et dans la 
partie nord de la Suisse. — Pendant la migration, 


— 16954 — 


ces oiseaux se rencontrent aussi dans l’Europe mé- 
ridionale, mais ils passent l’hiver surtout au-delà de 
la Méditerranée. Il est tout à fait exceptionnel qu'un 
ou deux exemplaires hivernent au Midi de la France, 
de l'Italie, de Espagne. 


141b. Cyanecula suecica (Pr.). 


Gorge-bleue à tache rousse — Rotsterniges Blau- 
kehlchen — Pett’aziurro orientale. 


Synonymie: Motacilla sueciea XL. (part): ÆARuticilla 
suecica Baïñlly; Ærühacus caeruleculus Cat. British 
Birds: Ærithacus suecicus Rehw., Naum.-FHenn. 
Frid.-Bau:; Cyanecula sueciea Arr. Degli Oddi, Mart., 
Gall: Luscinia svecica svecica Hart. 


Noms vulgaires: Les mêmes que chez l'espèce pré- 
cédente. (Ceux qui connaissent cet oiseau lap- 
pellent aussi ÆRotstürndli (Suisse allemande). 


Résumé. La gorge-bleue à tache rousse n'est 
connue en Suisse que comme oiseau de passage 
rare, ou très rare. Il va sans dire que la plupart 
des données qui nous sont fournies par nos colla- 
borateurs, se rapportent à des oiseaux observés au 
printemps, puisque les deux espèces, la gorge-bleue 
à tache blanche et celle à tache rousse, se res- 
semblent beaucoup avec leur livrée d'automne, Au 


— 1659 — 


printemps, le mâle de la cyanecula suecica porte, 
au centre du bleu d'azur de la gorge et du devant 
du cou, un grand espace d’un roux ardent,. au lieu 
d'un blanc pur et brillant comme chez la gorge- 
bleue ordinaire (var. leucocyanea Brehm): rappelons 
encore que les vieux males de cette dernière espèce 
sont, en général, privés de la tache blanche (var. 
Wolf Brehm), qui brille, chez les adultes, au milieu 
de la gorge bleue. 

,Nous n'avons pas changé d'avis sur l'identité 
de la gorge-bleue suédoise et celle de Wolf. Les deux 
races se trouvent chez nous“ {Schinz, ,,Verzeichnis 
der in der Schweiz vorkommenden Wirbeltiere‘*, 1837). 


C'est tout à fait exceptionnel de trouver cet 
oiseau chez nous, en Suisse“ (Æatio, ,Faune des 
vertébrés de la Suisse, Vol. IT. Oiseaux“, 1899). 


Apparition exceptionnelle. [. &. On crovait cette 
espèce restreinte aux contrées septentrionales, mais 
diverses captures et remarques faites assez récemment 
Sur plusieurs points de la France, de la Suisse, et 
de la Savoie, démontrent qu'elle en émigre plus ré- 
gulèrement qu'on ne le supposait autrefois. 


C’est sur la fin d'août et en septembre qu'elle 
vient se montrer en Savoie: elle y est ordinairement 
rare; du reste, elle n y paraît guère que solitaire et 
par intervalle de trois, cinq ou six ans. Je n’ai pas 
un seul exemple à signaler pour établir son appari- 
tion dans nos contrées au printemps, à l'époque du 
premier passage de la gorge-bleue. Elle se plait dans 
les mêmes lieux que lui, soit dans les champs en- 
semencés, soit dans les fourrés qui bordent les 
marécages, et Sv nourrit également à terre et des 
mêmes aliments. Son cri de rappel est encore le 
même: thuit, quelquefois répété à plusieurs reprises, 


— 1656 — 


02 


comme chez la Rubiette Phénicure (Bailly, ,,Orni- 
thologie de la Savoie‘, 1853). 


I. b. Selon nos collaborateurs Lunel et Lechthaler, 
la gorge-bleue à tache rousse serait de passage très 
rare et exceptionnel dans le bassin du Léman. Les 
deux observateurs ne connaissent que deux captures 
pour cette région. 

Régions limitrophes: Très rare: recu un exem- 
plaire de Creuze (Olphe-Galliard, ,,Catalogue des 
oiseaux des environs de Lyon‘, 1891) Oiseau de 
passage, rare (Paris, , Catalogue des oiseaux ob- 
servés en France‘, 1907). 


IE 0. On a pris un seul exemplaire de lPespèce 
à tache rousse dans les environs de Morat et on en 
a fait cadeau au Musée de Fribourg (Musy). Dans 
le Musée de Neuchâtel; on conserve un exemplaire 
de la gorge-bleue à tache rousse, capturé dans le 
bassin du lac de Neuchâtel (Godet). 


NME Ssorse-blenctamtaeheroussenMesunes 
rare dans les environs de Berne et on ne l’v ren- 
contre pas tous les ans { Weber). 


IN 0 NRrès rare dans la récion derlAarretrde 
la Reuss. Un exemplaire à été trouvé mort le premier 
avril 1901, près. d'Olten. Unautre, envaout 1896, à 
Güsgen (de Burg). Le 8 avril 1896 j'ai tiré un beau 
male de cette espèce, près de Sempach, au bord du 
ruisseau du Müblebach (Schifjerli). 


V.b. On connait très peu d'exemplaires de la 
gorge-bleue à tache rousse pris dans nos environs 
et conservés dans nos collections {Môüsch). 


VI. 0. Jai recu deux males superbes de la 
gorge-bleue à tache rousse, l’un au printemps 1873, 
l’autre en avril 1875: un oiseleur aurait pris un 


— 1657 — 


troisième exemplaire, au printemps 1874, près de 
Rorschach. Je crois devoir ranger ici deux femelles, 
ayant la gorge fortement tentée de jaune et une 
bande bleue longitudinale en forme de moustache. 
Un autre mâle, recu le 7 avril, avait le milieu de la 
gorge roux, mais les plumes qui formaient cette belle 
étoile, étaient blanches dans leur parte mférieure, 
tout comme chez les individus jeunes de la variété 
Wolfi. (Ce serait par conséquent un oiseau de 
l’année passée (Stülker, ,,Ornithologiseche Beobach- 
tungen, [V.Reïhenfolge‘, 1877). J’ai vu dans le Musée 
de St-Gall un male de cette espèce, provenant de 
Hagenwil (Parrot). 

Régions hmitrophes: Il est très rare d'observer 
chez nous des gorges-bleues males à tache rousse: 
on en a pris à Nuremberg, le 18 mai 1803, et à 
Augsburg, le 4 mai 1858 (Jückel, ,, Die Vôgel Bayerns“, 
1891). 


VII. 0. La gorge-bleue à tache rousse ne se 
trouve dans nos contrées qu’au printemps (Schneider, 
,Die Vôügel, welche in Oberelsass, in Oberbaden, in 
den schweizerischen Kantonen Baselstadt, Baselland, 
sowie in den angrenzenden Teilen von Aargau, Solo- 
thurn und Bern vorkommen‘, 1888). 

Régions limitrophes: Le Musée de Colmar 
possède deux exemplaires, male et femelle, pris en 
Adsace (Schneider, ,Katalog des Museums von Col- 
mar‘). On connait des exemplaires de cette espèce 
pris en Bade (Fischer, ,,Katalog der Vügel Badens“, 
1897). 


IX. 6. On a pris, près de Lugano, le 26 sep- 
tembre 1869 un exemplaire de la variété à tache 
rousse de la gorge-bleue (Riva, ,,Atti della Società 
italiana delle scienze naturali“, 1872). 


— 1658 — 


Régions limitrophes: En Italie, cet oiseau est de 
passage et beaucoup plus rare que la gorge-bleue à 
tache rousse et que celle sans tache. Il paraït qu’elle 
n'a été prise jusqu'à nos jours que dans les pro- 
vinces du nord et au bord du lac de Montepulciano, 
en Toscane. Le 2 décembre 1886, j'ai vu un exem- 
plaire conservé dans une collection privée et pris 
dans la province de Padoue (Arrigont Degli Oddi, 
,Manuale di Ornitologia italiana‘, 1904). Il n’est pas 
rare de rencontrer cet oiseau en Italie {Martorelli, 
,Gli uccelli d'Italia‘, 1906). On observe les gorges- 
bleues à tache rousse de temps en temps en [talie. 
Elles passent en même temps que leurs congénères 
à tache blanche et sans tache, et se trouvent mêlées 
à eux plus ou moins nombreuses, mais, en général, 
elles sont rares. En tout cas, elles ne nous visitent 
pas chaque année, aussi ne puis-je affirmer qu'elles 
passent aussivNen automne du reste ilMNest tres 
difficile de distinguer les deux espèces ou variétés 
avec leur livrée d'automne. Depuis vingt ans il ne 
nous à pas été possible de joindre aucun sujet aux 
six exemplaires de notre collection d'oiseaux de 
provenance italienne, ‘Toutes les gorges-bleues de 
notre collection locale sont des mdividus avec la 
livrée du printemps et ont été prises en Ligurie, ce 
qui est très remarquable {Giglioli, ,Avifauna italica“, 
1907). 


X. a. Une gorge-bleue à tache rousse a été 
prise en aval de Coire et est conservée dans la 
collection locale de la ville de Coire (de Sults). 


X.b. La gorge-bleue à tache rousse est un 
oiseau de passage rare mais régulier dans le Rhem- 
tal (Bau, ,, Die Vogel Vorarlbergs‘, 1907). Stülker a 
recu plusieurs exemplaires de la vallée du Rhin 
(Girtanner). J'ai tiré des males de cette espèce près 


— 1659 — 


de Mehrerau, le 13 septembre 1897 et le 11 sep- 
tembre 1894 (AR. de Tschusi zu Schmidhofjen, ,,Orni- 
thologisches aus Vorarlberg*, 1897). 

Régions limitrophes: On a constaté la présence 
de la gorge-bleue dans nos contrées, près de Brixen 
et dans le Trentin (Dalla Torre et Anzsinger, ,Die 
Vôgel von Tirol und Vorarlberg‘, 1898). 


Distribution géographique. La gorge-bleue à 
tache rousse habite la Suède, la Lapponie, le nord 
de la Russie et l’ouest de la Sibérie. Notre colla- 
borateur M. Mathey-Dupraz à trouvé un nid de 
cette espèce contenant cinq petits, le 23 août 1910, 
près de Haarstadt, à 66° 50 lat. La gorge-bleue à 
tache rousse se reproduirait, à l’est, encore jusqu’au 
Jémisselr En hiver, elle recherche wle nord-est de 
VPAfrique et se montre de temps à autre, comme 
apparition exceptionnelle, dans l’ouest de lEurope, 
mais toujours en nombre très restreint. 


142. Dandalus rubecula (L.). 
Rouge-gorge — Rotkehlchen — Pettirosso. 


Synonymie: Motacilla rubecula L.; Syloia rubecula 
Meisner et Schinz, Temm., Schinz, Riva: Dandalus 
rubecula Boie, Studer et Fatio; Erithacus rubecula 
Salvad., Cat. British Birds, Fato, Arr. Degli Oddi, 
Mart., Gigl.; ÆErithacus rubeculus Rchw., Frid.-Bau, 
Naum.-Henn.; Ærithacus rubecula rubecula Hart. 


Noms vulgaires: AÆRouge-gorge, Gorge-rouge (Suisse 
irancaise), Ventre-rouge (Jura), Boute-feu (La 


— 1660 — 


Chaux-de-Fonds), Miarla di verney (St-Maurice), 
Bosote (Jura neuchaätelois, Bourgogne), Petro-r020, 
Liaude-ro20 (Savoie). — ÆRotbrüschtli, Waldrôüteli, 
Waldrôütele, Rüteli(partout dans la Suisse allemande), 
Brüschteli,  Rotbrüschteli,  Waldrütel  (Soleure), 
Rotacheli (Lenk), ÆRotbrischtili (Nidwald), AÆRot- 
chrüpili, Rotchrüpfle (lac de Constance, St-Gaill, 
les Grisons), Rotchrepfl, Rotkrüpjl (Bregenz), Rot- 
brüschtle (Bodan), ÆRotkrüpfle (Vorarlberg), ÆRot- 
chropf, Rotkropf, Rotchropfle, Rotkropfle (les 
Grisons, Tirol), Rôutmagatji (Valsesia). — Picett, 
Cipett, Pettross (Calanca), Piciaross (Poschiavo), 
Piceinuss MRC PIÉMON) EHESS Rene 
ruuss (Ossola), Petruss, Pettiross, Piceruss, Picèt, 
Sbisèt, Sbisèt,  Barbaruss (Lombardie), Pettross, 
Picett (Valteline). — Goss-ross (Casaccia). 


Résumé. Le rouge-corge est, dans toute la 
Suisse, un oIseau commun, depuis 200 mètres sur 
mer jusqu'à 1800 mètres. Il se trouve cependant, 
dans les vallées abritées des Alpes, encore plus haut 
et se propage même, dans certains endroits propices, 
à plus de 2200 mètres sur mer. 


De passage abondant au printemps et en automne 
et se trouvant comme tel sur les cols les plus élevés 
de nos Alpes, le rouge-gorge est un des premiers 
arrivants du printemps et un des derniers oiseaux 
de passage d'automne; 1l nous quitte en octobre, 
novembre et souvent même seulement en décembre, 
et ne cesse de faire entendre son beau ramage 
jusque vers Noël. 


Comme oiseau sédentaire et hôte d'hiver, le 
rouge-gorge se trouve partout dans le pays jusqu’à 
plus de 1000 mètres sur mer, mais il recherche, 
pour passer l’hiver, les endroits bien abrités et Île 


— 1661 — 


voisinage des habitations humaines. Sauf pendant la 
reproduction, cet oiseau vit solitaire. 


Ces oiseaux ont la gorge rouge / de là leur nom 
qui est le même dans maints langages. Le dos et 
le cou sont gris. Les Anciens ont cru que ces oiseaux 
changent le rouge de la gorge en noir / par exemple 
selon la saison / voilà pourquoi ils l’ont appelé Phé- 
nicurus: et ce dernier changerait de nouveau / en 
été / en Erithacus / mais ce sont deux oiseaux bien 
différents. Le rouge-gorge qui a la gorge rouge en 
été comme en hiver / place son nid dans les brous- 
sailles /loin des habitations humaines: Dès qu'il 
trouve beaucoup de feuilles sèches de chêne / il en 
construit son nid sous quelque fourré ou parmi les 
racines d’un arbre. Il construit même / à l’aide de 
feuilles sèches / une espèce de toit pour le protéger. 
Du reste /1l n'y à pas moven de pénétrer jusqu'au 
nid de tous côtés / ceci n’est possible que d’un côté. 
De plus / ces oiseaux construisent / pour arriver in- 
aperçus jusqu'au nid / une espèce de corridor assez 
long qu'ils recouvrent de feuilles et de mousses / s'ils 
se volent forcés de quitter le nid pour pourvoir à 
leur subsistance ou à celle de leur progéniture. C’est 
ce que j'ai vu moi-même / étant très jeune encore. 
Mais je ne conteste pas que d’autres oiseaux n'en 
iont pas autant Le phénicure / par contre / miche 
dans les trous de murs / les fentes de rochers et les 
arbres creux / ou dans les trous de murs / derrière 
les maisons / souvent au milieu des villes / à des 
places où il n’y a pas trop de monde. Les rubiettes 
soufirent un peu du froid / en été / lorsqu'ils trouvent 
pourtant leur subsistance / c’est ce qui les force à 
s'approcher des habitations humaines en hiver, Mais 
ils recherchent les lieux les plus reculés quand ils 
ont Jeurs petits avec eux. Voilà pourquoi on ne 


— 1662 — 


devrait pas S’étonner de ce que les rouges-gorges 
ne se rencontrent pas partout en été. Comme Îles 
phénicures se tiennent cachés pendant tout l'hiver / 
il n'y à pas lieu de s'étonner de ce qu'on ne les 
remarque pas dans cette saison. Qu'est-ce qui peut 
avoir amené Pline et Aristote dans l'erreur que les 
deux oiseaux cités changent l’un en lautre / puisque 
l’on observe tant de jeunes rouges-gorges portant 
encore la livrée du jeune âge / qui s’approchent des 
habitations en automne? On peut pourtant les 
examiner de près qui prennent peu à peu la livrée 
des adultes. Ces oiseaux vivent rarement près les 
uns des autres / ou dans la même forêt. Voilà 
pourquoi les Latins ont inventé un proverbe: Unicum 
arbustum haud alt duos Erithacos. Ce qui veut 
dire /traduit dans le langage de notre pays: Deux 
coqs sur le même fumier ne cessent de se battre. 
Lorsque le rouge-gorge se montre près des habitations / 
le temps changera bientôt. Le rouge-gorge aime Je 
merle / voilà pourquoi il le suit continuellement / par 
contre /1l porte une grande haine au bou. Il se 
nourritrdabeiles MQuvand ontleMriensenteaserl 
dévore aussi les mouches / des miettes de pain / des 
noix / et il ne cesse de chanter en hiver“ {Gessner, 
, Vogelbuch / darinn die art / natur und eigenschafft 
aller vôglen / sampt jrer waren Contrafactur / an- 
gezelgt wirt etc“, 1557). 

Exemplaires empaillés sur la Galerie de la 
Bibliothèque de Berne“ {Meisner, ,Systematisches 
Verzeichnis der Vôgel, welche die Schweiz entweder 
bewohnen, oder teils zu bestimmten, teils zu unbe- 
stimmten Zeiten besuchen‘, 1804). 

Cet oiseau bien connu nous arrive en mars et 
nous quitte en octobre. Il affectionne avant tout les 
taillis de coupe récente et les bois d’arbres à feuilles 
caduques, il monte assez haut dans les montagnes. 


— 1665 — 


On les observe en hiver au centre des villes“ {Meisner 
Scie DienNoselderSchwelze st) 


- Partout en Suisse. Nous arrive de bonne heure, 
en avril ou à la fin de mars; c’est un oiseau très 
agréable et bon chanteur‘ (Schinz, ,,Verzeichnis 
der in der Schweiz vorkommenden Wirbeltiere‘, 
1837). 


Le rouge-sgorge est un des oiseaux les plus 
amables de nos montagnes. Il ne cesse de faire 
entendre son beau ramage du sommet d'un pett 
sapin. Îl n’v a guère d'oiseau qui s'attache autant 
à son bienfaiteur que le rouge-gorge. Il est des plus 
faciles à apprivoiser. En liberté, 1l élève deux cou- 
vées par an et se propage jusqu'au-dessus de la 
limite supérieure des hêtres, où il recherche les 
grands taillis et les clairières plantées de broussailles. 
La famille abandonne la contrée dès septembre, et 
les nuits tranquilles d'automne on entend leurs 
joyeux cris de rappel en l'air. Quelques-uns nous 
restent en hiver et affectionnent le voisinage des 
étables et des habitations rurales ([Tschudi, ,,Le 
monde des Alpes‘, 1853). 


»Irès commun“ (Môüsch, ,,Das Tierreich der 
Schweiz, 1869): 


Le rouge-sorge, le plus familier de nos tur- 
didés, est très répandu en Suisse, non seulement en 
plane, où 1l est partout sédentaire et commun, mais 
encore dans la région montagneuse du Jura et des 
Alpes, où 1} passe souvent aussi l’année entière, et 
jusque dans différentes vallées de la région alpine, 
où il niche même régulièrement, comme dans le val 
d'Urseren sur la route du Gothard, à 1450 mètres 
environ, ou, plus haut encore, en Haute-Fngadine, 
à près de 1850 mètres sur mer, où, quoique en 
nombre moindre, il se reproduit tous les ans et pas- 

108 


— 1664 — 


serait, dit-on, parfois même la mauvaise saison, 
dans les années favorables. Bon nombre des in- 
dividus qui ont passé la belle saison dans les ré- 
gions élevées, descendent vers la plane en automne, 
et quelques-uns nous quittent alors, pour gagner, 
vers le sud, des chmats moins rigoureux, avec ceux, 
également peu nombreux, qui, arrivant de contrées 
plus septentrionales, traversent le pays, isolément ou 
parfois un peu à la file. On le rencontre plus ou 
moins partout, durant l’été, dans les bois, les taillis 
et les bosquets, volontiers près des ruisseaux, et on 
le voit, à l’approche de l’hiver, venir avec confiance 
dans les jardins jusque sur les portes mêmes et les 
fenêtres de nos maisons. Il établit son nid générale- 
ment à terre ou près de terre, parmi les feuilles 
sèches, entre les racmes ou les bas rameaux d’un 
buisson, ou parfois encore dans le lierre, contre un 
arbre ou un vieux mur“ {Æatio, Faune des vertébrés 
de la Suisse, Vol. IT. Oiseaux‘, 1899). 


Oiseau sédentaire. (Voir aussi: ,,Hôte d'hiver“.) 
Nous reproduirons 1e1 toutes les données qui n'ont 
pas fait de distinction entre les rouges-gorges hôtes 
d'hiver et ceux sédentaires. Il est, en effet, assez 
difficile de constater si tel et tel rouge-gorge observé 
dans nos parages, en hiver, ne nous est arrivé que 
des forêts voisines, ou bien, sl prend séjour chez 
nous après un long voyage des contrées plus 
septentrionales. De plus, les rouges-gorges du nord 
et ceux de notre pays appartiennent à la même 
variété. Il est, en outre, constaté que les rouges- 
gorges affectionnent pendant la mauvaise saison, 
d’autres endroits que ceux habités en été, qui, pro- 
bablement, sont trop frais pour eux. En général, ils 
viennent rechercher le voismage des villages et des 
villes, ou les habitations en ruine, les hangars isolés 


ie 


et les étables. Le nombre des rouges-gorges qui 
restent fidèles au canton qui les à vus naiître, est 
très petit; la plupart nous abandonnent en octobre, 
novembre et même encore en décembre. In effet, 
on n’en aperçoit pas un seul, pendant des semaines, 
en novembre, dans plusieurs de nos régions. Suivant 
que le temps est plus ou moins favorable à leurs 
mouvements vers le sud-ouest, ils nous arrivent 
dans la seconde moitié de novembre, ou seulement 
en décembre. Mais il n'est pas rare de les voir 
partir de nouveau au courant du mois de décembre : 
cependant, ce fait ne se produit guère que dans les 
contrées qui n’ont que de petits cours d’eau ou qui 
sont couvertes de brouillards épais pendant une 
grande partie de l’automne et de l'hiver. C'est amsi 
que dans le Plateau suisse le nombre des rouges- 
sorges qui v passent la mauvaise saison, est très 
petit, tandis que dans les endroits plus favorisés et 
plus rapprochés de quelque lac, le nombre des 
rouges-gorges hivernants est considérable. C’est 
ainsi que s'expliquent les données de plusieurs de 
nos collaborateurs et de feu M. Fatio lui-même 
qui veulent que le nombre des rouges-gorges qui 
émigrent en automne soit très petit, de même que 
le nombre de ces oiseaux qui nous arrivent de con- 
trées plus septentrionales. Il n'en est pas ainsi: la 
plupart de nos rouges-gorges nous quittent en 
automne et le plus grand nombre de ceux qui 
passent l'hiver chez nous, recherchent au printemps 
des pays plus septentrionaux. 


Ma CPelrouse-corde estren Savoie leu plus 
commun de son genre, surtout pendant la belle 
saison, Car 1} émigre dès l’automne en grande parte 
vers des climats plus doux. C’est lui le plus matinal 
des volatiles: le premier éveillé dans les forêts, il 


commence à se faire entendre dès l’aube du jour. 
Il est aussi le dernier le soir à chanter: on l'entend 
encore de nuit et on le voit aux mêmes heures 
voltiger aux abords des bois. Il recherche les en- 
droits couverts de broussailles, les bosquets, les 
bois frais et humides, et y passe tout lPété; mais il 
préfère toujours pour se reproduire ceux des collines 
ou des régions montueuses à ceux de la plaine; 
aussi est-il aisé de remarquer que nos bois inférieurs, 
quoique très ombragés, renferment seulement quel- 
ques paires qui ny font souvent que leur première 
couvée et gagnent, près l'éducation, les bois et les 
forêts des contrées montagneuses, pour s’y propager 
de nouveau ... | 

La majeure partie de ceux qui bravent les 
rigueurs de l'hiver dans notre pays, sont des mâles: 
les femelles sont alors rares. Les premiers demeurent 
autour des maisons, jusqu'à l’intérieur des villes et 
des villages les plus populeux; ils y ont tous un 
refuge dans une des expositions les plus abritées 
du vent du nord. Pendant l'intensité du froid ils se 
montrent très hardis; ils viennent même regarder 
aux vitres des fenêtres, comme pour demander 
l'hospitalité ou des aliments. D’autres se logent sous 
les voûtes des caves, dans les serres, dans les 
hangars ou les galetas, et y deviennent souvent si 
familiers que les gens de la campagne, loin de leur 
nuire, se plaisent au contraire à leur procurer quel- 
que nourriture pendant la durée de lhiver. Ceux 
qui passent cette saison à l'intérieur des bois, se 
réfugient jusque dans les cabanes des bûücherons ou 
des charbonniers dont ils sont alors les fidèles 
compagnons (Bailly, ,Ornithologie dela Savoie‘*, 1853). 


[. b. Toute la littérature ornithologique concernant 
le bassin du Léman, et fous nos collaborateurs de 


MONTE 


cette région, désignent le rouge-gorge comme un 
oiseau sédentaire commun. 


IT. a. Commun dans le Pays d’'Enhaut vaudois 
(Pittier et Ward, , Contribution à l’histoire naturelle 
du Pays d'Enhaut vaudois“, 1885) Nous reste en 
hiver, en peu d'exemplaires ({ous nos collaborateurs). 


II. 0. Un certain nombre nous restent pendant 
la mauvaise saison; c’est surtout le long des rivières 
et au bord des lacs qu'ils demeurent pendant l'hiver, 
jamais loin des habitations (selon fous nos colla- 
borateurs). Cet oiseau passe souvent l'hiver sur 
l'ile de St-Pierre (Güldi, Louis). 


[IT. a. N'est pas rare dans les environs de Mei- 
ringen, en hiver {Blatter), quelques individus passent 
l'hiver dans la contrée de Spiez et dans celle de 
Frutigen (ÆRisold). 


III. 0. Le rouge-sorge est un oiseau sédentaire 
peu rare dans la région de l'Emme et de l’Aar (selon 
la littérature et les données de r0s collaborateurs). 


IG PERS RAMOS NN OR NES ATEN ÈtEINnS 
(Rengger) et de Sarnen (Ætlin). 
IV. 0. C’est un oiseau sédentaire plutôt rare 


dans les régions de l’Aar et de la Reuss (selon la 
httérature et 20s collaborateurs). 


V. a. Sédentaire, assez fréquent, dans le canton 
de Glaris (selon {ous nos collaborateurs). 


VD Dans la  résion de la Einamat et du lac 
de Zurich, le rouge-sorge est sédentaire et peu rare 
(selon fous nos collaboratenrs). 

VC rare aus antis enthivertquiLTtenen 
général les régions élevées en automne {Bormmer), 


VI. 0. Assez commun, en hiver, dans la région 


— 1668 — 


de la Thour et du lac de Constance (selon la litté- 
rature et les données de ros collaborateurs). 


VII. &«. Rare, en hiver, dans Île Jura neuchâtelois 
(selon {ous nos collaborateurs). Vient passer l'hiver 
dans les environs de La Chaux-de-Fonds (Girard). 


VII. & Le rouge-gorge est sédentaire et peu 
rare dans les régions basses du Jura central: dans 
les régions élevées cet oiseau est rare en hiver. 
de Burg la observé jusqu'à 1400 mètres sur mer, 
pendant la mauvaise saison, mais toujours près des 
chalets et seulement par un temps doux: presque 
tous les hivers 1l v a des exemplaires isolés près 
des chalets à une altitude de moins de 1000 mètres. 
Cependant, Greppin n'en a encore point observé, en 
hiver, au-dessus de 1100 mètres. Par contre, cet 
oiseau n'est pas rare dans les régions moins élevées 
du Jura central et oriental, mais 1l ne fréquente que 
les endroits exposés au midi et bien abrités des 
vents du nord, de sorte qu'on ne le rencontre qu'à 
certames places, tandis qu'il manque à d’autres sur 
une étendue de beaucoup de kilomètres. 


VIIL. « Rare, dans le Haut-Valais et sur les 
Alpes valaisannes, à plus de 1600 mètres, comme 
oiseau sédentaire ({ Wolf). 


VIIL. 0. Sédentaire, fréquent ou assez commun, 
dans le Bas-Valais et dans la vallée du Rhône 
(d’après les données de ros collaborateurs). 


IX. à. Il arrive de temps à autre qu'un rouge- 
gorge passe l'hiver chez nous, à Casaccia (Garbald). 
Rare, dans la partie alpestre du canton du Tessin, 
en hiver (Lenticchia). 


IX. 0. Sédentaire, fréquent, pendant la mauvaise 
saison, le long des lacs (selon {ous nos collaborateurs). 


— 1669 — 


X. a. De nos jours, le rouge-gorge est devenu 
un peu plus rare, comme oiseau sédentaire, dans 
les environs d’Arosa (Æold, ,,Verzeichnis der von 
mir in Arosa beobachteten Vôgel“, 1869). Quelques 
sujets passent toute l’année dans les environs de 
Coire, par exemple dans les années 1858, 1859, 1860, 
1861 (de Salis, , Uebersicht über die Vügel des Kan- 
tons  \Graubünden 1863) "\Sédentaire "près. de 
Rothenbrunnen (Schmidé,. 


X. 0. Sédentaire et assez commun dans le 
Rheintal (selon r0os collaborateurs et la littérature). 


XI a. C'est tout à fait exceptionnel qu'un rouge- 
gorge brave les rigueurs de l'hiver en Haute- 
Engadime. Il demeure alors dans le voisinage d’un 
hôtel où il trouvera plus facilement sa nourriture. 
Il est probable qu'il s’agit toujours de sujets qui ont 
été empèchés par un accident quelconque de con- 
timuer leur route en automne (Saratz), Vu un 
exemplarendenelienspece MeMManvenmlo0S pres 
de Silvaplana (Baumann). 


XI: db. Sédentaire dans la Valteline, mais le 
nombre de ceux qui nous quittent, est assez grand. 
Il est curieux de constater que le rouge-gorge aime 
à chanter quand toute la contrée est couverte de neige. 
Je l’ai entendu chanter du haut d’un rhododendron, 
à 1800 mètres sur mer, au milieu d'énormes amas 
de neige (Galli- Valerio, ,Materiali per la fauna dei 
vertebrati valtellnesi*, 1890). 


Oiseau erratique. Nous avions déjà l’occasion 
de parler du rouge-gorge comme oiseau erratique, 
lorsque nous avons attiré l'attention de nos lecteurs 
sur le fait que la plupart des rouges-gorges passant 
la mauvaise saison dans notre pays, nous sont ar- 
rivés de contrées plus septentrionales et que le reste 


— 1670 — 


sont des oiseaux qui ont quitté pour quelque temps 
la forêt plus ou moins rapprochée qui les avait vus 
naitre, mais que le plus grand nombre des rouges- 
gorges qui viennent roder autour de nos habitations, 
en hiver, sont remplacés par d’autres individus au 
courant de la saison froide. Ce n’est pas seulement 
en hiver que les rouges-gorges entreprennent de ces 
petits voyages, mais dès le mois de juillet: c’est à 
cette époque que plusieurs jeunes de l’année viennent 
demeurer dans le voismage des vergers, des grands 
jardins, des cours d’eau. Au mois d'août, les jeunes 
de l’année abandonnent généralement l'endroit où ils 
sont nés, ou bien leurs parents les en chassent pour 
s'adonner à une nouvelle couvée. Ces exemplaires 
affectionnent pour un certain temps les pares, les 
jardins et les vergers, ainsi que les bords de nos 
rivières et de nos lacs, mais ils ne tardent pas de 
continuer leur route encore au courant du mois 
d'août, en compagnie des individus descendus des 
régions montagneuses. Un certain nombre de rouges- 
gorges recherchent la région montagneuse au courant 
du mois de juillet et d'août, avant tout aux premiers 
jours de ce mois, les uns, pour entreprendre une 
nouvelle couvée, la troisième peut-Ctre, les autres 
pour vivre à l'abri des grandes chaleurs: ils fré- 
quentent de préférence le voisinage des chalets, les 
fumiers, les tas de bois, les étables, les fontaines et 
les hangars. 

C’est au mois de septembre que le passage 
d'automne commence, à une époque où un certam 
nombre de sujets adultes sont encore occupés à la 
recherche d'aliments pour leur progéniture qui 
souvent na pas encore quitté le nid Beaucoup 
d'individus ne se dirigent que d’un jardin à l’autre 
et restent pendant longtemps, souvent même jusqu'aux 
derniers jours d'octobre, dans les bosquets qui leur 


— 1671 — 


conviennent, avant tout, quand ceux-ci sont situés 
non loin d'un cours d’eau quelconque. Dans la 
plupart des cas, il s’agit alors d'individus qui n'ont 
pas encore mué. 

Au printemps, des sujets isolés de GENS CSDÈCE 
séjournent pendant des semaines dans les jardins 
et dans les haies des champs, mais ce fait se pro- 
duit beaucoup plus rarement qu’en automne, et il 
semble que, dans la plupart des cas, ce sont des 
individus de l’année passée qui sont encore incapables 
à la reproduction. 


Oiseau nicheur. Le rouge-gorge se reproduit 
dans toute la Suisse, depuis 200 mètres sur mer 
(lac Majeur) jusqu'à plus de 1800 mètres, et 1l est, 
suivant la contrée qu'il habite, partout plus ou moms 
commun, ne manquant nulle part jusqu'à laltitude 
indiquée. En Haute-Engadine, 1l niche encore à plus 
de 2000 mètres: on a même constaté sa nichée à 
2200 mètres sur mer. Les rouges-gorges font deux 
couvées par an, et 1l n’est pas trop rare d’en trouver 
une troisième au courant de septembre. À des alti- 
tudes de plus de 1500 mètres, cependant, le nombre 
des couvées est restreint à une seule. Selon plusieurs 
collaborateurs, les paires qui ont élevé une couvée 
en plame, viendraient se propager de nouveau, dans 
IS. coment Cr NIET Er, AUD DANS TOURS 
mois d'août, en montagne. Le rouge-sgorge étant un 
oiseau commun ou très commun même dans les 
régions inférieures à 500 mètres sur mer, nous nous 
bornerons à citer ici les données qui concernent sa 
nichée en pays de montagne. 


I. a. Le rouge-gorge pond deux à trois fois par 
an en Suisse et-en Savoie. Je. male et la. femelle 
S'y apparient vers la mi-mars et nichent en plame 
ou sur les monts qui la dominent dans les quimze 


— 1672 — 


premiers jours d'avril, seulement vers le 8 ou le 12 
mal dans les pays de montagnes. [ls construisent 
leur nid assez grossièrement en dehors avec les 
feuilles sèches, notamment de chène, de hêtre et de 
fougères, s'ils sont à la portée de s’en procurer, ou 
bien avec de la mousse et des herbes entremêlées 
de racines fibreuses ou de paille; ensuite ils le 
tapissent en dedans avec de la bourre, du grain, des 
poils, des plumes et des brims dherbes sèches. Si 
la seconde ponte n’a pas un heureux succès, ils 
s'apprêtent à la troisième nichée, à laquelle pourtant 
plusieurs paires, surtout de celles qui ont pondu dès 
le commencement d'avril, travaillent habituellement 
malgré la réussite des deux premières, aussi trouve- 
t-on encore vers le 6 ou le 10 août des nids de 
cette rubiette avec des œufs (Bailly, ,Ornithologie 
de la Savoie‘, 1853). 


I. 4. Le rouge-gorge est un nicheur commun 
dans le Pavs d’'Enhaut vaudois {selon la littérature 
et nos collaborateurs). 


[IE «. Assez commun, comme nicheur, dans tout 
l’'Oberland bernois, jusqu’à plus de 1700 mètres sur 
mer (selon nos collaborateurs). 


IV. a Commun dans la région du St-Gothard 
et nichant à plus de 1500 mètres sur mer (selon tous 
nos collaborateurs). 


V.a. Pas rare dans le canton de Glaris (selon 
nos callaborateurs). 


VI. a Au Säntis et sur la montagne de Wallen- 
stadt, jusqu'à 1800 mètres, cet oiseau se reproduit 
tous les ans (XKümmerly). 


VII. a Dans tout le Jura occidental le rouge- 
corge est un oiseau bien connu qui se propage encore 


— 1673 — 


régulièrement sur les hauteurs de nos montagnes 
(selon {ous nos collaborateurs). 

Selon de Burg et Greppin, le rouge-gorge nicherait 
à 1450 mètres sur mer, dans le Jura oriental. 


VIIT. a. Besse et Wolf désignent le rouge-gorge 
comme nicheur jusqu à 2000 metres. 


IX. a. Selon Riva et Lenticchia, le rouge-gorge 
se reproduirait dans la région montagneuse du canton 
du Tessin et n'y serait pas rare à plus de 1800 mètres. 


IX. 0 ÆRiva note le fait d'un couple de rouges- 
gorges ayant passé la belle saison dans un jardm 
de Lugano et suppose que ces oiseaux v ont même 
niché. Nos collaborateurs, par contre, connaissent 
cet oiseau comme mcheur réguler de la plame et 
des montagnes et plusieurs l'ont vu se propager dans 
de grands jardins. 


X. «a. Selon la littérature (de Salis et Brügger) 
le rouge-gorge se reproduirait assez haut dans les 
Alpes grisonnes et v serait fréquent. Æold (,,Ver- 
zeichnis der von mir in Arosa beobachteten Vôgel“, 
1869) le désigne comme micheur commun. Depuis, 
cet oiseau semble avoir diminué sensiblement. Car 
notre collaborateur Jenny ne Pa observé que rarement 
près d'Arosa. 


.. X.b. Selon Bau (,,/ehnjährige Beobachtungen 
über wechselnde Ab- und Zunahme von Sngvôügeln 
in Vorarlberg“, 1910) le nombre des nicheurs changerait 
d'année en année. En 1910, un grand nombre de 
rouges-gorges, surtout des jeunes et des couvées 
entières, ont péri et beaucoup de paires n'ont pas 
niché. 

XI a. N'est pas rare en Haute-Engadine, jusqu’à 

1700 mètres (Baldamus, Fatio, Pestalozsi, Sarate). 


AO td 


Selon Saratz, plusieurs paires se propagent encore 
chaque année à plus de 2000 mètres sur mer. 


XI. 0. J'ai rencontré le rouge-gorge en Basse- 
Engadine, comme nicheur assez fréquent (Hartert. 
Dans la Valteline, cet oiseau est fréquent, il se re- 
produit en montagne et passe la mauvaise saison, 
d'octobre à mars, dans les vallées {De Carlini, ;1 ver- 
tebrati della Valtellina“, 1887) Niche au mois de 
mai, dans la haute montagne, dans les conifères 
(Galli- Valerio, ,Materiah per la fauna dei vertebrati 
valtellinesi‘, 1890). 


Oiseau de passage. Le rouge-gorge est un oiseau 
de passage tvpique pour notre pays, quoique un nombre 
souvent assez considérable y passent toute l’année. 

Les passages du printemps commencent dès 
février. Depuis le 15 de ce mois, les premiers rouges- 
gorges arrivent dans nos jardins et auprès des habi- 
tations; 1l s’agit dans la plupart des cas de sujets 
avant passé la mauvaise saison non loin de la Suisse. 
Dans la première moitié de mars les premières pe- 
tites troupes passent. Ils restent dans la contrée 
pendant quelques heures seulement ou plusieurs 
jours consécutifs, selon le temps qu'il fait. Le plus 
souvent ils disparaissent tous de nos contrées, pour 
être remplacés dès la mi-mars, mais surtout entre le 20 
et le 28 de ce mois, par nos nicheurs. C’est alors 
que les rouges-gorges isolés qui ont passé quelques 
semaines ou tout l'hiver dans nos jardins, nous 
quittent et sont remplacés par des exemplaires qui, 
eux-mêmes, y restent souvent jusqu'aux premiers 
jours de mai. 

Les passages durent encore au courant du mois 
d'avril et ne se terminent que vers la fin de ce mois. 
Mais ceci ne concerne que les régions inférieures, 
car en montagne les passages continuent: selon lalti- 


tude, les régions supérieures voient arriver leurs 
nicheurs dans cette espèce dans la seconde moitié de 
mars ou dans le courant d'avril, ou, dans les con- 
trées les plus reculées, aux premiers jours de mai 
seulement. On les voit souvent plusieurs ensemble 
— malgré leur caractère querelleur — jusque vers 
le quinze avril, et ils chantent non lom les uns des 
autres, autour des chalets encore couverts de neige, 
où ils trouvent quelques aliments, surtout sur Îles 
fumicrs et dans les hangars. 

C’est encore jusque dans les premiers jours de 
Mai qu'on voit arriver des rouges-gorges dans nos 
contrées, ce sont des jeunes de couvées tardives de 
l'année passée: ils recherchent de préférence les 
jardins et ies parcs, et il semblent attendre que quel- 
que mâle de l'espèce périsse, pour le remplacer alors 
auprès de la couvée. En tout cas, ce sont toujours 
des males qui arrivent si tard. 

Le rouge-corge, habitué à des températures assez 
basses, n'hésite pas à franchir au passage les cols 
les plus élevés de nos Alpes, ainsi, on le remarque 
tous les printemps et presque chaque automne sur le 
St-Gothard : 1l passe aussi par le Grand St-Bernhard, et 
tous les cols des Alpes grisonnes mentionnent cet 
oiseau comme de passage plus ou moins régulier. Il 
aime aussi à se diriger vers l’ouest, dès le commence- 
ment des grandes chaleurs, sur les hauteurs du Jura. 

Les migrations ont lieu à laube et au cré- 
puscule, ainsi que les nuits de pleine lune. Ce n’est 
que si le temps devient mauvais que ces oiseaux 
continuent leur route de jour, surtout pendant les 
premières heures matinales. Ils voyagent par troupes 
de deux à cent, mais ils ne passent jamais par vols, 
ils se suivent plutôt à la file les uns les autres. Ils 
ne s’entr'appellent que quand ils ont l'intention de 
reprendre leur route ou qu'ils veulent se poser 


— 1676 — 


à terre pour se reposer ou prendre quelque nourriture. 
Dans ce dernier cas, ils se répandent aussitôt sur 
un espace d’une grande étendue. 

Selon les oiseleurs d'antan, les passages d'automne 
commenceraient en même temps que les passages de la 
caille et 1ls se termineraient aussi en même temps que 
ceux-ci. Ces observations semblent être assez exactes. 
Il est vrai, en effet, que les premiers rouges-gorges se 
dirigent du côté de l’ouest dès les premiers jours 
d'août. On les observe à cette époque non seulement 
dans les jardins rustiques et les villes, mais on 
trouve aussi des exemplaires qui se sont cassé 
le cou contre des fils de fer. Pendant tout le mois 
d'août le passage continue, mais ce n'est qu'à partir 
du dix septembre environ que le passage principal 
a lieu. Il dure encore aux premiers jours d'octobre 
et emmène des troupes plus ou moms grandes 
encore dans la seconde moitié de ce mois. Dans la 
première moitié de novembre, les passages durent 
encore, Si le temps est favorable: ensuite, 11 semble 
être terminé, mais seulement pour recommencer dans 
les premiers jours de décembre. Ce sont des bandes 
de six à douze exemplaires qui passent à cette époque 
de l’an, chassés par les premiers grands froids au 
nordenolesAdemotreconinenMeRontudences 
oiseaux qui nous restent souvent fidèles pendant tout 
l'hiver. Il n’est pas rare d'entendre chanter les rouges- 
gorges pendant le passage: 1ls émettent même quel- 
ques notes au vol qui doit les conduire hors du 
pays: mais ce fait est plus rare. Généralement, le chant 
d'automne du rouge-gorge commence vers le premier 
septembre et dure jusqu’en décembre. 

Pendant la migration d'automne, la plupart des 
rouges-gorges suivent la grande route de la plame 
suisse, mais le nombre de ceux qui s'élèvent dans nos 
Alpes pour passer par nos cols élevés, est considérable. 


— 1677 — 


[. a. Vers la fin de septembre plusieurs rouges- 
gorges .émigrent de notre pays. La majeure partie 
de ceux qui y bravent les rigueurs du froids se trouve 
composée de mâles. Les rouges-gorges qui nous 
quittent avant le froid pour se réfugier dans des 
contrées méridionales, ne partent pas par troupes, 
mais seuls, ou bien plusieurs à la file les uns des 
autres. Le jour, ils volent de buisson en buisson, 
et y cherchent en passant les mouches, les chrysalides, 
les insectes et les fruits pulpeux: à lapproche de la 
nuit, ils reprennent leur vol un peu plus haut et font 
alors beaucoup plus de chemin. Ceux qui passent 
chez nous et qui viennent en assez grand nombre 
des régions les plus froides de la Suisse, arrivent 
de nuit ou à l’aube du jour dans nos bois, sur la 
fin de l'hiver, et principalement aux premiers jours 
de mars quand ils retournent dans leur patrie 
(Bailly, ,Ornithologie de la Savoie‘, 1853). 


[0 C'est avant tout au printemps que le rouge- 
gorge passe dans les environs de Genève, en nombre 
considérable. Généralement, les passages commencent 
le 5 mars (Necker, ,Mémoire sur les oiseaux des en- 
virons de Genève‘, 1864). 


Dates d'arrivée: 


16 mars 1885 Champ-Fleuri, en nombre (Richard) 


17 mars 1887 Prangins, trouvé mort (Richard) 
24 mars 1887 Prangins, beaucoup ont péri 
(Richard) 
b mars 1889 Prangins, chant (Richard) 
1 mars 1890 Prangins, plusieurs (Richard) 
12 mars 1892 Bastions, chant (Rubin) 
4 mars 1894 Genève (Rubin) 
24 mars 1895 Genève (Rubin) 


10 mars 1896 Genève (Rubin) 


1678 


(Richard) 


16 mars 1896 Prangins, en nombre 
20Mtévr. 189% Duillier (Vernet) 
18 févr. 1899 Duuillier, chant (Vernet) 
18 févr. 1899 Champ-Fleuri, chant (Richard) 
17 févr. 1900 Champ-Fleuri, chant (Richard) 
24 févr. 1900 Duillier ( Vernet) 
6 avril 1900 Chambéronne, en nombre (Richard) 
2 mars 1902 Malagnan (Rubin) 
13 mars 1903 Duillier (Vernet) 
17 mars 1903 Duillier, abondants (Vernet) 
8 févr. 1904 Bastions (Rubin) 
D mars 1904 Signal de Lausanne (Richard) 
6 mars 1904 Signal, abondants (Richard) 
11 mars 1904 Duillier, chant de l'espèce (Vernet) 
16 mars 1904 Embouchure du Flon, en nombre 
(Richard, 
2 mars 1905 Duuillier, chant (Vernet) 
12 mars 1905 Lausanne, chant (Richard) 
14 mars 1905 Lausanne, plusieurs (Richard) 
16 févr. 1907 Lausanne, chant (Richard) 
3 mars 1907 Lausanne, plusieurs (Richard) 
15 févr. 1908 Lausanne, premier chant (Æichard, 
3 mars 1908 Lausanne, passage abondant{ÆRichard) 
6 mars 1908 Duillier, chant | (Vernet) 
du 8 au 19 mars 1908 Lausanne, on les entend 
chanter chaque jour (Richard) 
18 févr. 1910 Duillier (Vernet) 
1 mars 1910 Duillier, en nombre (Vernet, 
25 mars 1910 Myves, les hôtes d'hiver nous quittent 
(Dutott) 
30 avril 1910 Duuillier, le passage ne cesse qu'au- 
jourd’hui ( Vernet) 
24 févr. 1911 Duillier (Vernet) 
28 févr. TIM /Nant sur Vevey (Burnat, 
21 mars 1911 Nant, en nombre (Burnat, 
30 avril 1911 Cortier-les-Monts (Buttex) 


13 
29 


du 


18 


29 


— 1679 — 


Dates du départ: 


nov. 1910 Mrves (Dutoit) 
QC, Agir Villars (Côte) 
Il. «a Dates d'arrivée: 
27 mars au 3 avril 1899 Depuis Sépey jusqu'à 
Aigle partout (Richard) 
avril 1910 Châtel St-Denis (Bontempo) 
JUL, 
mars 1881 Ile de St-Pierre (Gôüldi) 
mars 1896 Fribourg (Musy) 
mars 1903 Neuchatel, en nombre (Æ. Baumann) 
févr. 1910 Neuchâtel, premier chant (Richard) 
févr. 1910 Yverdon (Garin) 
févr. 1910 Neuveville (Ier) 
mars 1910 Berne-Morat, en nombre 
( Weber) 
mars 1910 Neuveville, en nombre { Weber-Brüg) 
mars 1910 St-Blaise (Chätelain) 
mars 1910 Fribourg, nombreux  (Cuony) 
mars 1910 Corcelles (Jacot-Guillarmod,) 
avril 1910 Avenches (Bourquin) 
avril 1910 Bôle (Mathey-Dupraz) 
févr. 1911 Neuchâtel (Richard) 
mars 1911 Guins | (Thürler) 
mars 1911 Cudrefin (Richard) 
mars 1911 Fribourg (Cuony) 
mars 1911 Fribourg, 1 exemplaire (Pret) 
mars 1911 Fribourg, environ 30 exemplaires 
(Püittet) 
avril 1911 Fribourg (Musy) 
Dates du départ: 
oct. 1880 Ile de St-Pierre (Güldi) 
oct. 1910 Neuchâtel, nombreux (Richard) 


109 


24 


OCT 


UE, @x 


— 1680 — 


1910 Neuchâtel, quelques individus 


(Richard) 


Dates d'arrivée: 


1% au 19 avril 1906 Spiez, nombreux {X. Gerber) 
mars 1910 Spiez, ie premier (X. Gerber) 
23 au 31 mars 1910 Spiez, passage principal 


(K. Gerber) 


avril 1910 Meiringen (Blatter) 


Dates du départ: 


oct. 1910 Lauenen (Blumenstein) 
nov. 1910 lac de Thoune (Hüchler) 

III. 0. Dates d'arrivée: 

mars 1885 Hasle (K. Gerber) 
mars 1886 Herzogenbuchsee (Jo0s) 

mars 1887 Hasle, le premier (K. Gerber.) 


26 au 30 mars 1887 Hasle, passage prmeipal 


avril 
mars 
mars 
mars 
avril 


1837 
1889 
1339 
1889 
1839 


breux 


mars 


mars 
mars 
Mars 


mars 
mars 
avril 
avril 
mars 


1890 


1890 
1890 
1391 


1891 
1891 
1891 
1391 
1392 


(K. Gerber) 
Hasle, les derniers (K. Gerber) 
Herzogenbuchsee (Krebs) 
Herzogenbuchsee, plusieurs (Ærebs) 
Herzogenbuchsee, plusieurs (Xrebs) 
Herzogenbuchsee et environs, nom- 


(Krebs) 
Herzogenbuchsee, les premiers 

(Krebs) 
Langnau, le premier (K. Gerber) 


Herzogenbuchsee, partout (Krebs) 
Herzogenbuchsee, premier chant 
(Krebs) 
Graswil, exemplaires isolés (ÆXrebs) 
Herzogenbuchsee, plusieurs (Ærebs) 
Herzogenbuchsee, plusieurs (Arebs) 
Herzogenbuchsee, partout  (Xrebs) 
Wanzwil, exemplaires isolés (Ærebs) 


— 1681 — 


21 inars 1892 Herzogenbuchsee, exemplaires isolés 

(Krebs) 

25 mars 1892 Herzogenbuchsee, fréquents (Ærebs) 

30 mars 1892 Boowald, nombreux (Fischer-Sigiwart) 

7 mars 1893 Langnau, les premiers (A. Gerber) 
du 12 au 19 mars 1893 Langnau, nombreux 

(K. Gerber) 

14 mars 1893 Herzogenbuchsee, deux exemplaires 


(Krebs) 
15 mars 1895 Herzogenbuchsee, quelques exem- 
plaires (Krebs) 


28/29 mars 1893 Langnau, beaucoup  (X. Gerber) 
8 mars 1894 Langnau, les premiers  (X. Gerber) 
25 mars 1894 Herzogenbuchsee, chant de lespèce 


(Krebs) 
4 avril 1894 Langnau, nombreux (K. Gerber) 
19 mars 1895 Herzogenbuchsee, le premier chant 
(Krebs) 


22 mars 1895 Herzogenbuchsee, plusieurs  {Xrebs) 
30 mars 1895 Herzogenbuchsee, abondants (Xrebs) 
15 mars 1896 Boowald, abondants 
(Fischer-Sigroart,) 
19 mars 1896 Herzogenbuchsee, en nombre {Xrebs) 
15 mars 1899 FHerzogenbuchsee, quelques exem- 
plaires | (Krebs) 
19 mars 1900 Rosegge (Greppin, ,Notizen über emige 
der bei Solothurn vorkommende Vôgel‘, 1900). 
» mars 1901 Herzogenbuchsee, un exemplaire 
(Krebs) 
» mars 1901 Herzogenbuchsee, les premiers 
; (Gerber) 
31 mars 1901 Herzogenbuchsee, en nombre (Gerber) 
2 avril 1901 Rosege{(Greppin, ,Notizen über emige 
der bei Solothurn vorkommenden Vügel“, 1900). 
3 avril 1901 Unterwald-Rvken (fischer-Siyuoart) 
1e mars 1902 Herzogenbuchsee (Gerber) 


du 


— 1682 — 


16 au 28 mars 1902 Herzogenbuchsee, passage 


principal {Crerber) 
avril 1902 Herzogenbuchsee, les derniers arri- 
vants (Gerber) 

févr. 1903 Aarberg, chant de l’espèce 
(Mühlemann) 


févr. 1903 Kônigshof-Soleure (Greppin,  ,,Ver- 
such eines Beitrages etc.“, 1907). 

mars 1903 Berne, plusieurs (Grimm) 

mars 1903 Rosegg, quelques mdividus (Greppin, 
, Versuch eines Beïtrages etc‘, 1907): 

avril 1903 Marais d'Aeschi (Greppin, ,,Ver- 
such emes Beitrages etc.‘*, 1907). 

avril 1903 Bellach, quelques mdividus (Greppin, 
, Versuch eines Beitrages etc.‘ 1907). 

1% mars au 7 avril 1904 Herzogenbuchsee, pas- 
sage (K. Gerber) 
mars 1904 Rosegg, les premiers (Greppin, ,,Ver- 

such eines Beitrages etc.‘“, 1907). 


mars 1904 Aarberg (Mühlemann) 
mars 1904 Berne, plusieurs (Daut) 
mars 1904 Unterwald, nombreux 


(Fischer-Sigwart) 

mars 1904 no. (Cire, VERS. mes 
Beitrages etc‘, 1907). 

avril 1904 en nombre (Greppin, ,, Ver- 
such eines Beitrages etc“, 1907). 

avril 1904 Rosege, plusieurs (Greppin, ,, Versuch 
emnesibeltrasestecwmovn) 

févr. 1905 Fulenbach, chant de l'espèce 


| | (de Burg) 
mars 1905 Berne, plusieurs ( Weber) 
mars 1905 Berne, nombreux (Daut) 


mars 1905 Rosegg, abondants (Greppin, ,,Ver- 
such eines Bertrages etc 41900 
mars 1905 Herzogenbuchsee (Gerber) 


du 


— 1685 — 


mars 1905 Plane de l’Aar, nombreux (Greppin, 
, Versuch eines Beitrages etc.‘, 1907). 

mars 1905 Unterwald-Ryken abondants 

(Fischer-Siguwart, 

mars 1905 Witi abondants (Greppin, , Versuch 
eines Beitrages etc.“, 1907). 

avril 1905 bu hece les derniers arri- 
vants (K. Gerber) 

févr. 1906 Aarberg, chant (Mühlemann) 

févr. 1906 Berne, chant de l'espèce { Weber) 

mars 1906 Rosegg, exemplaires isolés (Greppin) 

mars 1906 Berne, chant (Daut) 

7 au 18 mars 1906 Berne, fort passage (Dauit) 

mars 1906 Bellach, quelques mdividus (Greppin, 
, Mersuch eines Beitrages etc., 1907): 

mars 1906 Ranfiühberg (Hofstetter:) 

inars 1906 Plane de l’Aar, nombreux (Greppin, 
, Versuch eimes Beitrages etc.‘“, 1907). 

231au 25 rnars 1900 "Plane de lAar et Rosego, 
en nombre (Greppin, ,, Versuch eines Beitrages 
aie, GOT) 

mars 1906 Bords de l’Aar, en nombre (Greppin, 
VErsuchiemestbenrasessetcwsl00n) 

mars 1906 Bords de lAar, abondants (Greppin, 
, Versuch eines Beitrages etc.“, 1907). 

MOOD Pl nee AraSSe7/Mnombhreux 
(Greppin, ,, Versuch eines Beitrages etc., 1907). 

avril 1906 Plaine de l’Aar, encore abondants 
(Greppin, , Versuch emes Beitrages etc.‘, 1907). 

avril 1906 Witi, plusieurs en passage (Greppin, 
, Versuch eines Beitrages etc.‘, 1907). 


> mars 1907 Wangen, nombreux (de Burq) 


mars 1907 Born, abondants (de Burg) 
mars 1908 Aarberg (Mühlemann) 
o avril 1908 Fulenbach (Jüggti) 


mars 1909 Wangen, nombreux {de Burg) 


mars 1909 
avril 1909 
avril 1909 
févr. 1910 
mars 1910 
inars 
mars 
mars 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 


1910 
1910 


1910 


1684 


Aarberge, abondants  (Mühlemann) 
Ryken | (Lerch) 
Kappel, en nombre (de Burg) 
Berne, chant ( Weber) 
Münchenbuchsee (Holzser) 
Berthoud, les premiers (Blessing) 
Ryken (A. Lerch) 
Zollbrück (Althaus) 
Berne, nombreux ( Weber) 
Berthoud, plusieurs (Blessing) 
Münchenbuchsee (Rauber) 
Rosegs (Greppin) 


Berthoud, les premiers" (JW Aer, 


,Ornithologische Wahrnehmungen am Koser- 
atnsmOlD) 


mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
avril. 1910 
avril 1910 


Aarberg, en nombre  (Mühlemann) 
Zollbrück, passage principal (Althaus) 
Plaine de lAar (Greppin) 
Berthoud, nombreux (4. Aebi) 
Münchenbuchsee, nombreux (Æauber) 


_Berthoud. nombreux  {Blessing) 
Fulenbach, beaucoup {de Burg) 
Boningen (Lack) 


Berthoud, fin des passages 


(J. U. Aebi, ,Ornthologische Wahrnehmungen 
ain Koserram‘, 1910). 


févr. 1911 
mars 1911 


mars 1911 
mars 1911 
mars 1911 


Berne, un exemplaire isolé (A. /less) 
Berthoud, un exemplaire au jardin 
(Mer 2) 
Wanzwil, en nombre (S{ampjti) 
Zollbrück, les premiers (Althaus) 
Berthoud (Blessing) 


17 au 26 mars 1911 Berne, assez nombreux 


mars 1911 
mars 1911 


( Weber.) 
Ryken (A Lerch) 
Kraiigen (Mosimann) 


— 1685 — 


20 mars 1911 Zollbrück, plusieurs  (A/{haus) 

20 mars 1911 Forêt de Bremgarten (Rauber) 

21 mars 1911 Ranflühberg, les premiers {Æofstetter) 
24 mars 1911 Uîtigen (Lüthi) 

du 24 au 29 mars 1911 Murgenthal (Wänteler) 
25 mars 1911 Rosegghof, un exemplaire (Greppin) 
27 inars 1911 Rosegg et environs, plusieurs 


(Greppin) 
30 mars 1911 Plame de l’Aar quelques sujets 
(Greppin) 
30/31 mars 1911 Berne, en nombre f{ Weber) 
4/5 avril 1911 Rosegg. plusieurs (Greppin) 
% avril 1911 Biberist (Scherbach) 
du au 15 avril1911 "Ranflühbers, nombreux 
(Hofstetter) 
13 avril 1911 Aareebene, peu d'exemplaires 
(Greppin) 
14 avril 1911 Berthoud, passage principal (Blessing) 
14 avril 1911 Lotzwil (Flüchkiger) 
7 ave AO Crete (Balsiger) 
D ave TO A Watan (Marbach) 
25 avril 1911 Fulenbach (Jügati) 
30 avril 1911 Berne, plusieurs dans les jardins 
(Rauber) 
Dates du départ: 
10 oct. 1885 Hasle, passage principal (Gerber) 
28 oct. 1885 Fasle, passage (Gerber) 


6 oct. 1888 Langnau, passage principal (Gerber) 
20 oct. 1839 FHerzogenbuchsee, plusieurs (ÆXrebs) 
29 oct. 1889 Herzogenbuchsee, en nombre {Krebs) 


du 13 sept. au 11 oct. 1890 Langnau ‘ (Gerber) 
20 oct. 1890 Herzogenbuchsee, quelques exem- 
plaires (Krebs) 


15 sept. 1894 Langnau, les passages commencent 
(K. Gerber) 


30 


11 
11 


21 


11 


12 


— 1686 — 


sept. 1900 Bettlach, la plupart sont partis 
(de:Burg) 
oct. 1900 Bettlach, chante encore (de Burg) 
oct. 1900 Rosegg (Greppin, ,Notizen über emige 
der bei Solothurn vorkommenden Vôgel‘, 1900). 
oct. 1900 Bettlach, en passage, peu nombreux 
(de Burg) 
nov. 1900 Rosegs, 8 ad. (Greppin, ,,Notizen 
über einige der bei Solothurn vorkommenden 
Vôgel‘“, 1900). 
sept. 1901 Herzogenbuchsee, le passage com- 
mence (Krebs) 
nov. 1901 Plaine de l'Aar(Greppin, ,Notzen über 
einige der bei Solothurn vorkommenden Vügel“, 
1900). 
nov. 1903 Limdenthal, plusieurs (Luginbühl) 


nov. 1903 Berne (Daut) 
nov. 1903 Berne, chant de l'espèce {Dauit) 
nov. 1903 . Berne, chant ( Weber) 
nov. 1903 Herzogenbuchsee, les derniers 


(K. Gerber) 
sept. 1904 Berne, 66 et O0 sont parus { Weber) 
9 au 15 oct. 1904 Herzogenbuchsee, passage 

(Gerber) 
oct. 1904 Bern, plusieurs ( Weber) 

14 au 24 août 1905 Rosegg, sont nombreux 
(Greppin, , Versuch eines Beitrages etc.‘, 1907). 
1er au 22 oct. 1905 Herzogenbuchsee, passage 
(Grerber) 
oct. 1905 Rosege, beaucoup (Greppin, ,, Versuch 
eines Beitrages etc“, 1907). 

oct. 1905 Rosegg, peu d'exemplaires (Greppin, 
, Versuch eimes Beitrages etc.‘“*, 1907). 

nov. 1905 Rosegg, tous parus (Greppin, ,,Ver- 
such eimes Beitrages etc.f, 1907). 

nov. 1909 Attisholz, chant », Liertwell 


— 1687 — 


3 sept. 1910 Berthoud, les premiers partent 
(J. U. Aebi, ,,Ornithologische Wabhrnehmungen 
etc no) 

13 sept. 1910 Berne,les premiers en passage/(/7.Fess) 

23 sept. 1910 Berthoud (J. U. Aebr, ,Ornithologische 
Wahrnehmungen etc‘, 1910). 

25 sept. 1910 Berthoud, nombreux (J. U. Aebx, ,,Orni- 
thologische Wahrnehmungen etc.‘“, 1910). 

3/4 oct. 1910 Berne ( Weber) 

12"0oct.… 1910, Berthoud, sont. partis. en nombre 
(J. U. Aebi, ,,Ornithologische Wahrnehmungen 
Ce LOU) 

19 oct. 1910 Berne, en nombre (IH. Hess) 

22 oct. 1910 Murgenthal, chantent au bord de 


l'Aar (Wäinteler) 
30 oct. 1910 Diessbach (Kaeser:) 
31 oct. 1910 Wichtrach (Marbach) 
31 oct. 1910 Ranflühberg, passage principal 
| (Hofstetter:) 
9 nov. 1910 Ranflühberg, les derniers (Æofstetter) 
15 nov. 1910 Münchenbuchsee (Holzer) 
16 nov. 1910 Utzenstorf (Frères Fischer) 
17 nov. 1910 Murgenthal, ne chantent plus 
( Wäinteler) 


20 nov. 1910 Münchenbuchsee, les derniers (Æolzer) 


IV. a. Le rouge-sorge est de passage régulier 
et abondant sur le St-Gothard (Nager, Bollschiweiler). 
Dates d'arrivée: | 
20MEVr MOMNTrth sur lenlac (Blum) 


Donna VOS arnen (Etlin) 
1% avril 1911 Andermatt (Bollschiweiler) 


Dates du départ: 


o oct. 1883 Gurtnellen (Oschioald) 
21 oct 1883 Seewenrüti (Oseluoald) 


— 1685 — 


nov. 1883 Wasen (Oschwalcl) 

nov. 1883 Neisselebach (Oschiwald) 

nov. 1883 Güschenen (Oschioaldl) 

10 au 12 oct. 1910 Andermatt, les premiers de 
passage (Bollschiweiler) 

GE  AONO Aria (Stalder) 

oct. 1910 Andermatt, passage principal 


(Bollschweiler) 
IV. 0. Dates d'arrivée: 
mars 1885 Zofingue (Fischer-Sigwart, 


mars 1887 Vallée de la Wigoer (Fischer-Sigioart) 
mars 1888 Vallée de la Wigger, beaucoup ont 


péri (Fischer-Sigioart, 
févr. 1889 Oftringen, un exemplaire chante 
(Hilfiker) 
imars 1889 Zofingue (Fischer-Siguwart, 


mars 1890 Zofingue, un exemplaire 
(Fischer-Sigroart, 
avril 1890 Zofingue, premier chant 
(Fischer-Sigiwart) 
mars 1891 Aarau ( Wänteler) 
avril 1891 Schôünenwerd, plusieurs { Wrnteler) 
avril 1891 Vallée de la Wigger (Fischer-Sigivart) 
avril 1891 Aarau, quelques individus ( Wénateler) 


mars 1892 Wartburg (Fischer-Sigroart 
mars 1893 Zofingue (Fischer-Sigrourt, 
mars 1894 Zofingue (Fiseher-Siqwart 
mars 1895 Zofingue (Fischer-Siguoart) 


17 au 18 mars 1896 Bremgarten, nombreux 


(X. Gerber) 


mars 1896 Oftrngen (Hiljiker:) 
mars 1897 Zofingue (Fischer-Siguourt) 
mars 1898 Olten, plusieurs (de Burg) 


mars 1898 Olten, chantent çà et là (de Burg) 
mars 1898 Olten, chantent partout (de Burq) 


mars 1898 
mars 1898 
avril 1898 


mars 1899 


mars 1899 
mars 1899 


1689 


— En 


Born, chantent partout (de Burü) 

Zofingue (Fischer-Sigioart) 

Engelberg, chantent partout 
(Fischer-Sigroart, 

Rothrist, quelques mdividus 

(K. Gerber) 

(Gerber) 

(de Burg) 


Rothrist, nombreux 
Olten, les premiers 


13. au 24 mars 1899 Rothrist, chantent partout 


mars 1899 
mars 1899 


mars 1900 
mars 1900 
mars 1900 
mars 1900 


les jardins 


avril 1900 
févr. 1901 


mars 1901 
mars 1901 
mars 1901 
mars 1901 
mars 1902 
avril 1902 


avril 1902 
avril 1902 
févr. 1903 
mars 1903 
mars 1903 
mars 1903 
mars 1903 
mars 1903 


(Gerber) 
Olten, forts passages {de Burg) 
Zofingue, les premiers 

(Fischer-Sigwart,) 

Feigelweg, plusieurs (de Burg) 
Olten, passage principal (de Burq) 
Olten, très nombreux {de Burq) 
Olten, des rouges-gorges dans tous 

(de Burg) 
Zofingue, abondants (Fischer-Sigioart) 
Olten, premier chant au jardin 

(de Burg) 
Olten, quelques exemplaires (de Burg) 


Olten, plusieurs (de Burg) 

Sempach (Schifjerli) 
Sempach, nombreux  (Schifferli) 
Sempach, en nombre  {Schifferli) 


Baanwald, en nombre 
(Fischer-Sigroart, 
Gretzenbach, en nombre (Æürzseler) 
Gretzenbach, en nombre (de Burg) 
Olten, les premiers (de Burg) 
Schenkon, quelques sujets (Schifferli) 
Mühlethal (Schifjerli) 
Bord du lac de Sempach (Schifferti) 
Zotingue, beaucoup (Fischer-Sigioart) 
Ramoos-Zofingue  (Æischer-Sigiwart 


1905 
1905 
1905 


avril 
avril 
avril 


1904 
1904 
1904 
1904 
1904 


mars 
mars 
mars 
avril 

avril 

févr. 1905 
1905 
1905 


févr. 
mars 


> mars 1905 


dants 
inars 1905 
mars 1905 
mars 1905 


févr. 1906 
mars 1906 


mars 1906 
CLAIMMArS 


o mars 1906 


mars 1906 


mars 1906 
péri 
avril 1906 
avril 1906 
févr. 1907 
mars 1907 
mars 1907 
mars 1907 


— 1690 — 


Olten, dans les jardins (de Burg) 
Sempach, en nombre  (Schifferli) 
Vallée de la Wigger, en nombre 
(Fischer-Sigiwart) 
Sempach, abondants  {Schifferli) 
Sempach, chantent partout (Schifferli) 
Zofingue, plusieurs (Fischer-Sigiwart) 
Walchwil (Maurer) 
Längmattmoos, quelques exemplaires 
(Fischer-Sigwart, 
Aarau, un rouge-gorge chante 


({ Wänteler) 
Olten, un exemplaire {de Burg) 
Olten, peu de rouges-gorges 

(de Burg) 
Bords de l’Aar près d’Aarau, abon- 

( Wänteler) 


Sempach, les premiers (Schifferli) 
Vallée de la Wigger (Ed. Fischer) 
Olten, plusieurs (de Burg) 
Olten, peu d'individus (de Burg) 
Olten, nombreux (de Burg) 
Olten, très abondants {de Burg) 
1906 Olten, le passage continue 


(de Burg) 
Aarau (Winteler) 
Olten, les passages recommencent 

(de Burg) 
Hergiswil sur le lac, beaucoup ont 

(de Burg) 
Aarau, en nombre ( Wänteler) 
Aarau, en nombre ( Winteler) 
Olten, premier chant (de Burg) 


Olten-Baan, un exemplaire (de Burg) 
Olten, en nombre (de Burg) 
Wildege (Wäinteler) 


mars 
mars 
mars 
Mars 
mars 


mars 
avril 

avril 

avril 

mail 


mars 
mars 
mars 
mars 
avril 
avril 
févr. 
mars 
mars 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
SU 
mars 
mars 


— 1691 — 


1907 Sempach (Schifferli) 
1908 Olten, les premiers (de Burg) 
1908 Olten, plusieurs (de Burg) 
1908 Olten, nombreux (de Burg) 
1908 Starrkirch, un seul exemplaire 

| (de Burg) 
1908 Olten, abondants (de Burg) 


1908 Olten, très abondants de Burg) 
1908 Olten, fort passsge (de Burg) 


1908 Olten, plusieurs. (de Burg) 
1908 Olten et environs, très abondants 
(de Burg) 
1909 Olten, plusieurs (de Burg) 
1909 Olten, plusieurs (de Burg) 
1909 Olten (de Burg) 
1909 Olten et environs, beaucoup (de Burq) 
1909 Born, nombreux (de Burg) 


1909 Gretzenbach, abondants {de Burg) 
1910 Olten, premier chant (de Burg) 


1910 Olten, plusieurs (de Burg) 
1910 Olten, nombreux dans les jardins 
(de Burg) 


1910 Olten, quelques individus (de Burg) 
1910 Olten, peu de rouges-gorges (de Burg) 


1910 Schünenwerd (Ott) 

1910 Olten, très abondants {de Burg) 

1910 Olten, abondants (de Burg) 

1910 66 le long de la Suhr (Wnteler:) 
1910 Sempach | (Schifjerli) 
1910 Aarau, trouvé mort  (Diebold) 

1910 Uerkheim (Bolliger.) 


1910 Othmarsmgen  (Diseh-Schatimann) 
1910 Olten, beaucoup de 858 qui chantent 
les sommets des arbres (de Burg) 
1910 Uerkheim, passage principal (Bolliger) 
1910 Adelboden ( Wäinteler) 


1692 


mars 1910 Olten, nombreux dans la forêt 
(de Burg) 

mars 1910 Ruswil (Ban) 

mars 1910 Olten, assez nombreux (de Burg) 

3 mars 1910 Ramoos, plusieurs (Wänteler) 
mars 1910 St-Urban ( Weltert, 
mars 1910 Olten, nombreux (de Burg) 
mars 1910 Zofingue (Fischer-Sigioart) 
avril 1910 Olten, fort passage (de Burg) 
avril 1910 Zoug, en nombre (Zürcher) 
févr. 1911 Olten, le premier rouge-gorge qui 
chante (de Burg) 
mars 1911 Olten, premier exemplaire {de Bug) 
mars 1911 Olten, un exemplaire au jardin 

(de Burg) 
mars 1911 Rickenbach, quelques exemplaires 

(de Burg) 
mars 1911 Olten, quelques exemplaires (de Burg) 
mars 1911 Bremgarten, un exemplaire (Jehle) 
mars 1911 Olten, plusieurs (de Burg) 
mars 1911 Sempach (Schifferli) 
mars 1911 Bremgarten, en nombre parmi les- 

quels un sujet à queue blanche (Jehle) 
mars 1911 Lucerne (Scherer) 
mars 1911 Rickenbach, nombreux (de Burg) 
mars 1911 St-Urban (Weltert) 
avril 1911 Zofingue (Fischer-Sigwart) 
avril 1911  Olten etenvirons, nombreux (de Burq) 
avril 1911 Olten, toujours nombreux dans les 
jardins (de Burg) 

avril 1911 Olten, plusieurs dans les jardins 

(de Burg) 
avril 1911 Wimikon (Bucher) 
avril 1911 Righi-Dossen (Küttel) 
avril 1911 Seebodenalp (Küttel) 
avril 1911 Lucerne, beaucoup (Scherer) 


18 


20 


— 1693 — 


avril 1911 d’Olten à Gretzenbach, nombreux 

(de Burg) 
avril 1911 Zoug, en nombre (Zürcher) 
avril 1911 Olten, très abondants (de Burg) 


Dates du départ: 


OC. 


oct. 


Oct. 


OCt. 


OCT. 
OC 


1890 


1890 


1891 


1892 


1593 
1894 


Wartburg, la plupart sont partis 
(Fischer-Sigioart) 
Wartburg, tous sont partis 
(Fischer-Sigioart, 
Wartburg, sont partis en nombre 
(Fischer-Sigiwart, 
Wartburg, tous partis 
(Fischer-Siguwart) 
Zotingue, sont parus (Fischer-Sigwart) 
Zolingue, encore un exemplaire 
(Fischer-Sigwart) 


21 au 25 oct. 1895 Bremgarten, fort passage 


NOV. 
sept. 


OCt. 


7 NOV. 


OC. 


OC: 
oct. 


sept. 


1895 
1397 


1897 


1897 
1898 


1898 
1898 


1899 


(K. Gerber) 
Bremgarten, les derniers (Gerber) 
Olten, nombreux dans les jardins 
(de Burg) 
Wartburg, tous partis 
(Fischer-Siguwart) 
Olten, plusieurs (de Burg) 
Olten, nombreux en passage 
(de Burg) 
Zofingue, tous partis (Fischer-Sigiwart) 
Engelberg, tous partis 
(Fischer-Sigioart) 
Zofingue, un exemplaire trouvé mort, 


commencement du passage  (Æischer-Sigiwart, 


OC. 
OCt. 
OCt. 
OCT 


1899 
1900 
1900 
1900 


Zofingue, tous partis (Fischer-Sigroart) 


Olten, plusieurs (de Burg) 
Olten, plusieurs (de Burg) 
Zofingue, tous partis (Fischer-Sigioart) 


juv. dans 


nov. 1900 
nov. 1900 
sept. 1901 
oct ISO! 
oct. 1901 
OCt."HOO 
nov. 1901 
nov. 1901 
nov. 1901 
oct. 1902 
OCt. 1902 
oct. 1902 
nov. 1902 
nov. 1902 
sieurs 
O6, 1908 
nov. 1903 
déc. 1903 
déc. 1903 
sept. 1904 
sages 
OCt. 1904 
oct. 1904 
Oct. 1904 
nov. 1904 
sept. 1905 


— 1694 — 


Olten, plusieurs (de Burg) 
Olten, peu d'exemplaires (Scehürch) 
Wartburg, beaucoup sont partis 
(Fischer-Siqwart,) 
Sempach, nombreux en passage 
. (Schifjerli) 
Sempach, les derniers dans les jardins 
(Schifjerli) 
Zofingue, tous partis (Fischer-Sigiwart) 
Sempach, un seul exemplaire 
(Schifferli) 
Sempach, beaucoup en passage 
(Schifjerli) 
Sempach, nombreux  {Schifjerli) 
Zotingue, beaucoup sont partis 
(Fischer-Sigwart) 
Sempach, plusieurs (Schifjerli) 
Baden (Knopfli) 
Olten, les dermers (de Burg) 
Olten - Winznau- Gretzenbach, plu- 
(de Burg) 
Aarau, plusieurs (Winteler) 
Sempach, tous parts  (Schifferli) 
Sempach, passent encore isolément 


(Schifferli) 
Olten, passent encore un à un 

(de Burg) 
Sempach, commencement des pas- 

(Schifferli) 


Zofingue, encore peu nombreux 

(Fischer-Sigwart, 
Olten, quelques sujets (de Burg) 
Aarau, en nombre ( Wäinteler) 
Aarau, fin des passages ( Wrnteler) 
Olten, les passages commencent, 2 8 
les jardins (de Burg) 


il er 


oct. 1905 
CCI DS 
DEMO 
OCt. 1905 
oct. 1905 
OC. 0 
OC 0S 
oct. 1905 
nov. 1905 
nov. 1905 
sept. 1906 
sept. 1906 
jardins 
oct. 1906 
oct. 1906 
OC, + 1800 
oct. 1906 
oct. 1906 
oct. 1906 
Os T8 00 
oct. 1906 
nov. 1906 
nov. 1906 
nov. 1906 
déc. 1906 
sept. 1907 
partis 
OCEMIO UT 
OC MIO OT 
OCt. "1907 
OC - T1 
DORROU 
OCt. 1907 


1695 


Olten, plusieurs (de Burg) 
Sempach (Schifjerli) 
Olten, nombreux (de Burg) 
Olten, abondants (de Burgq) 
Olten, beaucoup (de Burg) 
Zotingue (Fischer-Sigwart) 
Olten, plusieurs (de Burq) 
Sempach (Schifjerli) 
Olten, en nombre (de Burg) 


Olten, assez nombrenx (de Burq) 


Olten, abondants (de Burg) 
Selpach les premiers dans les 
(Schifferli) 
Olten (de Burg) 
Olten, très nombreux (de Burg) 
Aarburg, nombreux  (Wänteler) 
Starrkirch, plusieurs {de Burg) 
Gôüsgen, en nombre (de Burg) 
Olten, assez nombreux (de Burg) 
Gretzenbach, en nombre (de Burg) 
Sempach (Schifjerli) 
Schachen, en nombre (de Burq) 
Winznau, abondants {de Burq) 
Olten, abondants (de Burg) 


Olten, exemplaires isolés cà et là 


(de Burg) 
Olten et environs, beaucoup sont 

(de Burg) 
Wangen-Trimbach, en nombre 

(de Burg) 
Olten, en nombre (de Burg) 
Alluvion, plusieurs (de Burg) 


Schachen, quelques exemplaires 


(de Burg) 
Alluvion, en nombre {de Burg) 
Olten, plusieurs (de Burg) 


110 


5 oct. 


— 1696 — 


7 nov. 1907 Dulliken, peu d'exemplaires {de Burg) 

28 nov. 1907 Schachen, plusieurs (de Burg) 
1 août 1908 Olten, 2 exemplaires trouvés morts 
(de Burg) 
24 août 1908 Olten, exemplaires avec la livrée des 
| jeunes au jardin (de Burg) 
29 sept. 1908 Olten, en nombre (de Burg) 
30 sept. 1908 Olten, les passages continuent 
(de Burg) 
1e oct. 1908 Egolzwil, plusieurs (de Burg) 
24 oct. 1908 Wauvwil, peu d'exemplaires 
(de Burg) 
29 oct. 1908 Kaltbach, quelques imdividus 
(de Burg) 
10 déc. 1908 Olten, passent isolément (de Burg) 

8 oct. 1909 Sempach, dans les jones (Schifferli) 
23 oct. 1909 Olten, arrivent en nombre (de Burg) 
du 26 au 28 oct. 1909 Olten, passent en nombre 

(de Burq) 
31 oct. 1909 Olten, fort passage (de Bury) 
1er nov. 1909 Olten, beaucoup (de Burg) 
28 nov. 1909 Olten, nombreux (de Burg) 
71 déc. 1909 Olten, quelques exemplaires 

(de Burg) 

14 août 1910 Olten, les jeunes exemplaires se 

montrent dans les jardins (de Burg) 

du 12 au 13 sept. 1910 Olten, fort passage 

(de Burg) 
25/26 sept. 1910 Olten, fort passage pendant la nuit 
(de Burg) 
26 sept. 1910 Sempach, dans le jardin (Schujjerli) 

28 sept. 1910 Uerkheim (Bolliger) 

30 sept. 1910 Olten, plusieurs (de Burg) 

1er oct. 1910  Olten, encore un exemplaire (de Burg) 

2 oct. 1910 St-Urban (Weltert) 
1910 Uerkheim, en nombre (Bolliger) 


Ron 


5 oct. 1910. Olten, quelques sujets (de Burg) 

lo ot. IOID Zone. 1 1 TZ MRCNE") 

24 oct. 1910 Olten, nombreux dans les jardins 
(de Burg) 

24 oct. 1910 Lucerne (Scherer) 

25 oct. 1910 Olten et environs, tous sont partis 
{de Burg) 

25 oct. 1910 Bremgarten (Jehle-Koller) 

25 cie. LONO. AVrin eue JC 20 (Stalder) 

D nov. 1910 Olten, beaucoup sont partis dans la 

soirée (de Burg) 

9 nov. 1910 Bremgarten (Jehle) 

10 nov. 1910 Olten, passage assez fort (de Burg) 

14 nov. 1910 Olten, plusieurs (de Burg) 

23 nov. 1910 Olten, plusieurs (de Burg) 

23 nov. 1910 Strengelbach, plusieurs ( Wanteler) 
Gisept. 190 Olten Starrkirch quelques “sujets 
n'ayant pas encore mué (de Burg) 
MSep NO Ientouelque Sue Bnayantepas 
encore mué (de Burg) 

11 sept. 1911 Olten, fort passage (de Burg) 
30 sept. 1911 Olten, plusieurs (de Burg) 
oc MIA Olen- plusieurs (de Burg) 


24/25 oct. 1911 d'Olten à Eptingen, tous partis 


NA 


(de Burg) 


Passage des rouges-gorges le 17 mars 
1910 dans les environs de Schwanden (Jerny-Zopfi). 


V. b. Dates d'arrivée: 
9 mars 1884 
23 mars 1890 


À avril 1892 
15 mars 1896 


20 mars 1911 Schwanden (Jenny-Zopji) 
Zürichhorn (Näügeli) 
Zurich (Nügeli) 
Zurich (Nägeli) 
Zurich (Nügeli) 
Zurich (Graf) 


25 mars 1897 
25 mars 1897 


Altstetten (Graf) 


— 1698 — 


mars 1897 Meilen (Nägeli) 
16 au 20 avril 1897 Zurich (Nügeli) 
mars 1898 Zurzach, passent isolément (X, Gerber) 
mars 1898 Zurzach, en nombre  (X. Gerber) 
avril 1898 Hôüngg (Graf) 
avril 1898 Zurzach, les derniers (X. Gerber) 
mars 1899 Hôüngg (Graf) 
mars 1901 Zurich (Graf) 
Mars dJ0IMENEsE (Graf) 
mars 1902 Allmendwald (Knopfli) 
avril 1902 Altstetten (Graf) 
avril 1902 Zurich (Graf) 
mars 1903 Zurich (Nügeli) 
mars 1903 Zurich (Knop/li) 
avril 1903 Zurich, passage principal terminé 
(Knopjli) 
avril 1903 Allmendwald, en nombre {Xnopjli) 
avril 1903 Zurich (Graf) 
avril 1903 Hôüngg (Graf) 
avril 1903 Zurich, dans les jardins (Xnopfli) 
mars 1904 Meilen (Zollinger) 
mars 1904 Zürichberg (Graf) 
mars 1904 Belvoirpark (Knopfli) 
avril 1904 Allmendwald (Knop/fl,) 
mars 1905 Zurich, assez nombreux  (Xnopjli) 
avril 1905 Belvoirpark, en nombre (Xnop/l) 
avril 1905 Zurich, encore nombreux (Knop/li 
mars 1906 Zürichberg (Nägeli) 
mars 1906 Alpenquai, plusieurs  (Xnopjli) 
mars 1906 Allmendwald, plusieurs (Xnopfli) 
avril 1906 Seebach (Nägeli) 
avril 1906 Belvoirpark, abondants (Xnop/jli) 
avril 1906 Le long de la Limmat, en nombre 
(Knopfli) 
avril 1906 Vallée de la Limmat, en nombre 


(Knopfli) 


— 1699 — 


24 mars 1907 Belvoirpark, plusieurs (Xnopjli) 


22 mars 1908 Oerlikon (Bretscher) 
3 avril 1908 Seebach (Bretscher) 
7 avril 1909 Belvoirpark, plusieurs (Xnopfli) 
9 avril 1909 Eglisau (Bretscher) 
13 mars 1910 Zurich HI (Knop/fli) 
13 mars 1910 Bülach (Utsinger) 
17 mars 1910 Entlisberg (Knopfli) 
22 mars 1910 Allmendwald (Knop/fli) 
22 mars 1910 Zürichberg (Stäheli) 
2 mars 1910 Waid (Knopfti) 
26 mars 1910 Hard (Graf) 
27 mars 1910 Belvorr (Graf) 
27 mars 1910 Enthsberg, plusieurs  (Xnopjli) 
28 mars 1910 Zurich, nombreux (Bretscher) 
30 mars 1910 Hausen am Albis (Zürrer) 
3l mars 1910 Hirzel (Beck-Corrodi) 
8 avril 1910 Vallée de la Limmat, en nombre 
_ (Knopfti) 

4 mars 1911 Stallikon (Oberholzer) 
8 mars 1911 Belvoirpark, plusieurs (Xnopjli 
9 mars 1911 Pulverhôlzchen (Knopfli) 
12: mars 1911 Zurich (Bretscher) 
16 mars 1911 Zürichberg (Stäüheli) 
23 mars 1911 Dans les forêts, peu nombreux 

(Knopfli) 
30 mars 1911 Fischenthal (Hausammann) 


1e avril 1911 Dans les forêts, nombreux (Xnop/li) 
1 avril 1911 Kaltbrunn, quelques exemplaires 

| | (Noll-Tobler) 
avril 1911 Quaianlagen, plusieurs (Xnopfli) 
ave Ole Eee) (Beck-Corrodi) 
du 5 au 14 avril 1911 Kaltbrunn, en nombre 

(Noll-Tobler) 

7 avril 1911 Katzensee, nombreux (Bretscher) 
17 avril 1911 Einsiedeln (Buck) 


MEL 


— 1700 — 


Dates du départ: 


oct. 1902 
oct. 1902 
sept. 1905 
OC LOUE 
oct. 1903 
OLIS 
nov. 19035 
Oct AMOOT 
OC: : LOU 
OCt. | 1904 
OCDE 
plaires 
où 190 
OC O0 
OC II00 
OCt. 900 
oct. 1906 
SCO UE 
oct. 1906 
SeprOUT 
plaires 
OC 907 
OCt: 1907 
oct JOUR 
OCLAMIIDS 
nov. 1908 
sept. 1909 
OC RRLOUT 


Sihlhôlzh, plusieurs (Knopfli) 
Sihlholz, en nombre (Graf) 


Zurich, commencement du passage 


(Knopfli) 


Allmendwald, encore un exemplaire 


(Knop/li) 
Belvoirpark, plusieurs (Ænopfli) 
Dans les promenades (Xnopjli) 
Sihlhôlzh, abondants (Graf) 
Sihlhôlzh, plusieurs (Knopfli) 
Lac supérieur, dans les jardins 


(Knopfüh 
Sihlhôlzh (Graf) 
Vallée de la Limmat, quelques exem- 
(Knopfli) 
Zurich (Graf) 
Vallée de la Glatt, plusieurs 
(Knopfli) 
Belvorr, plusieurs (Knopfli) 


Zürichberg, plusieurs (Knopjli) 
Vallée de la Eimmat (Xnopjli) 
Belvoir, plusieurs (Knopjli) 


Couvent de Fahr, plusieurs (Xnopfli) 
Vallée de la Limmat, quelques exem- 


(Knopjli) 
Belvoirpark, plusieurs (Xnopjli 
Vallée de la Limmat, passage 


(Knopfli) 
Horgen, plusieurs (Knopfli) 
Dans les jardins (Knopfli) 
Couvent de Fahr, plusieurs 

(Knop/li) 


Zürichhorn, plusieurs (Knop/l, 
Vallée de la Limmat, plusieurs 
(Knop/fli) 


22 OC JOUE) 
29NSept. 910 
1 OCR MIE) 
6 nov. 1910 
7 nov. 1910 


1701 


Parcs et allées, partout (Xnopfli) 


Einsiedeln (Buck) 

Hirzel (Beck-Corrodi) 
Seebach (Sauter) 
Meilen (Zollinger:) 


VI. b&. Dates d'arrivée: 


mars 1873 


St. Galler 


St-Gall (Zollikofer, ,Jahresbericht der 
Naturf. Gesellschaft‘, 1874). 


mars 1880 Thamgen (Oschiwald) 
mars 1889 Schaffhouse (Oschioald) 
mars 1890 Schaffhouse (Oschiwaldl) 
avril 1892 Schaffhouse (Oschroalci) 
mars 1894 Thaimgen (Oschuoalcl) 
mars 1894 Schaffhouse (,, Diana“) 
mars 1895 Schaffhouse (Oschioald) 
févr. 1904 Aeschach, les premiers 

(,,Bericht Ornithol. Gesellschaft in Bayern“) 
mars 1904 Aeschach ë 

(..Bericht Ornithol. Gesellschaft in Bayern“) 
mars 1904 Lindau 

(,,Bericht Ornithol. Gesellschaft in Bayern“) 
mars 1906 Bachtobel (Kesselringq) 
avril 1907 Eschenz (Kocherhans) 
avril 1909 Bachtobel (Kesselring) 
mars 1909 Kaltbrunn (Noll-Tobler) 
mars 1910 Frauenfeld (Schul) 
mars 1910 Schaffhouse (Stemimler-Vetter) 
mars 1910 Fischenthal (Hausammann) 
mars 1910 Rorschach (Baumgartner) 
mars 1910 Vallée de la Thour (Beck) 
mars 1910 Emmishofen (Traber) 
mars 1910 Bachtobel (Kesselringq) 
mars 1910 Neuhaus (Hobi) 
mars 1910 Kaltbrunn (Noll-Tobler) 
mars 1910 Emmishofen (Traber) 


28 
{er 


mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 


avril 
avril 
avril 


1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 


1910 
1910 
1910 


TO 


Degersherm (Giesendanner) 
Neuhausen près Schaffhouse (Keller) 
Kaltbrunn (Noll-Tobler) 
Kaltbrunn, en nombre (No{l-Tobler 
Rorschach (Baumgartner) 
Fischenthal, passage principal 
(Hausammann) 


Menzengrüt (or ber) 
Stein s. Rh., plusieurs (Æummel) 
Eschenz (Kocherhans) 


3 au » avril 1910 Schaffhouse, en nombre 


DU 


mal 


(Stemmler-Vetter) 


6 avril 1910 Regelstein, 1100 m. s. m. 


1910 


mars 1911 


mars 1911 


mars 


mars 
mars 
mars 
mars 
avril 


RON 


1911 
LOI 
OAI 
OM 
1911 


matin 


avril 
avril 
avril 


avril 


avril 


DOI 
ON 
OU 
EN 


At 


(Noll-Tobler) 


, 18, 23, 295, 27 avril 1910 Kaltbrunn,- plusieurs 
dans les jardins 


(Noll-Tobler) 
Kaltbrunn, les derniers (No{{-Tobler) 


Müllherm (Beck) 
Frauenfeld, les premiers 
(Tanner) 


Rheimhard près Schaffhouse 
(Stemmler- Vetter) 
Neuhaus-Eschenbach  (Æobi) 
Wemfelden (Kesselring) 
Eschenz, les premiers (Xocherhans) 
Kreuzlingen, plusieurs (Luchner) 
Kaltbrunn, plusieurs à 5°} heures du 
(Noll-Tobler) 
Kaltbrunn, les derniers (No{l-Tobler) 
Eschenz, abondants (Kocherhans) 
Schlatterwald, nombreux 
(Stemmler-Vetter) 
Freudenthal, nombreux 
({Stemmiler- Vetter) 
Dachsen-Rhemau, abondants 
(Stemmiler- Vetter) 


19 


29 


— 1705 — 


avril 1911 Schlatterwald, abondants 
(Stemimiler- Vetter) 
Dates du départ: 
sept. 1910 Kaltbrunn (Noll-Tobler) 
sept. 1910 Kaltbrunn, individu mort par accident 
(Noll-Tobler) 
VIL. a. Dates d'arrivée: 


mars 1893 Besancon, fort passage Aubin) 
mars 1911 Travers, les premiers (Martin) 
mars 1911 Travers, abondants (Martin) 
avril 1911 Le Day près Vallorbe (Schmid) 


VII 0 "Dates d'arrivée: 


avril 1880 Pfeffingen (Schumidlin) 
mars 1881 Pfeffingen (Schumidlin, 
avril 1882 Pfeffingen (Schmidlin) 
mars 1883 Pfeffingen (Schmidlin) 
mars 1885 Pfeffingen (Schmidlin) 
mars 1886 Pfeffingen (Schmidlin) 
mars 1887 Pfeffingen (Schumidlin, 
mars 1888 Pfeffingen {Schmidlin) 
HARMONIE DES (de Burg) 
mars 1898 Rumpel, 1 exemplaire (de Burg) 
mars 1898 Baan, en nombre (de Burç) 
mars 1899 Bâle (Bühler-Lindenmeuyer) 
mars 1899 Wangener Schloss, abondants 

(de Burq) 


mars 1900 KRumpel, 1 exemplaire (de Burg) 
mars 1900 Wangener Buechlibaan, abondants 


(de Burg) 
mars 1900 Rumpel, Buechlibaan, abondants 
(de Burg) 

mars 1900 Geissfluh, Hauenstein,  Trimbach, 
Ifenthal, en nombre (de Burq) 


* mars 1901 Rumpel, chant de l’espèce {de Burg) 


1 


10 


mars 1902 Rumpel, en nombre (de Burg) 
mars 1902 Rumpel et Geissfuh, nombreux 
(de Burg) 
avril 1902 Mabren, en nombre (de Burg) 
avril 1902 Olten et Jura, abondants (de Burg) 
mars 1904 Rumpel, plusieurs (de Burq) 
févr. 1905 Geissfiuh (de Burg) 
mars 1905 Rumpel, en nombre (de Burg) 
mars 1906 Baan, plusieurs (de Burg) 
mars 1906 Bâle (Wendnagel) . 
mars 1906 Olten-Horn, de 400 à 850 m. abondants 
: (de Burg) 
mars 1906 Rumpel, un exemplaire chante 
(de Burg) 
avril 1906 Hochwald (Kaiser) 
avril 1906 Rumpel, un seul exemplaire établi 
à demeure (de Burg) 
mars 1907 Rumpel, peu d'exemplaires {de Burg) 
mars 1907 Bâle (Wendnagel) 
mars 1907 Rumpel, plusieurs («le Burq) 
mars 1907 Baan, très nombreux (de Burg) 
avril 1907 Hägendorf-Bärenwil, nombreux 
| (de Burg) 
avril 1907 Rumpel, en nombre (de Burg) 
mars 1908 Rumpel, plusieurs (de Burq) 
mars 1908 Rumpel et Baan, abondants 
(de Burg) 
mars 1908 Renan (Rosselet) 
avril 1908 Rumpel, Horn, Miesern, abondants 
(de Burg) 
avril 1908 Dürrberg, en nombre (de Burg) 
mai 1908 Dottenberg 900 m., en nombre 
(de Burg) 
mars 1909 Rumpel, quelques exemplaires 
(de Burg) 
mars 1909 Rumpel, plusieurs {de Burg) 


— 1704 — 


ES 
NO bi © 


1909 
1909 
11808) 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 
1910 


mars 
avril 
avril 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 
mars 1910 
mars 1910 
mars 1910 
avril 1910 
avril 1910 
avril 1910 
avril 1910 


1705 


Baan, nombreux (de Burg) 
Hochwald (Kaiser) 

Rumpel, abondants (de Burg) 
Rumpel, plusieurs (de Burq) 


Rumpel, tous sont parus (de Burg) 


Bâle, les premiers (Imhoof) 
Mervelier (Marquis) 
Bâle, les premiers (Wendnagel) 
Rumpel, plusieurs (de Burgq) 


Rumpel, en nombre {de Burg) 
Bâle, passage principal ({ Werdnagel) 


Rumpel, abondants (de Burg) 
Delémont (Anonyme) 
St-Jakob (Fenner-Matter) 
Balsthal (Sernn) 
Rumpel, assez nombreux 

(de Burg) 
Hochwald (Kaiser) 


Diltsch (Greppin, ,Avifauna auf den 


Hôbhen der Weissensteinkette‘“, 1911) 


mars 1911 


mars 1911 


plaire qui chante 


mars 1911 


690 m. s. m. 


mars 1911 
mars 1911 
mars 1911 
mars 1911 


mars 1911 


LOU 
LOI 


avril 
avril 


Arleshemm, environ 10 exemplaires 
(Gonser-Gisiger) 
Eptingen 580 m. s. m., premier exem- 
(de Burg) 
Piärchwald au-dessus de Rickenbach 
(de Burg) 
Eptingen, 800 m., quelques sujets 


(de Burgq) 
Bülchen, 900 m., quelques sujets 

(de Burq) 
Rumpel, nombreux (de Burg) 
Balsthal (Senn) 
Bülchen, nombreux jusqu’à 900 m. 

(de Burg) 


Allerheiligen, abondants {de Burq) 
Hochwald, les premiers (Kaiser) 


18 
18 


avril 1911 


abondants 


avril 1911 
avril 1911 


— 1706 — 


Bôlchen-Lauch, de 900 à 1126 im. 
(de Burg) 

Hochwald, abondants (Kaiser) 

Hauteurs du Jura, fort passage 


(de Burq) 
Dates du départ: 

31 oct. 1881 Pfeffingen (Schmidlin) 
3 nov. 1881 Aesch (Schmidlin) 
3 oct. 1883  Aesch (Schmidlin) 
10 oct 1884 Pfeffingen (Schimidlin) 
8 nov. 1885 Pfeffingen (Schimidlin) 

22 oct. 1886 Pfeffingen (Sclunidlin) 
28 oct. 18814 Pfeftingen: (Schmidlin) 
18 sept. 1897 KRumpel, en nombre (de Burg) 

1 nov. 1897 Olten et Jura, peu d'exemplaires 

(de Burg) 
2 oct. 1898 Olten et Jura, nombreux (de Burg) 

29 sept. 1900 Bettlachberg, la plupart sont parts 

| (de Burg) 
4 oct. 1900 Bettlachberg et Stock, nombreux en 
passage (de Burg) 

6 oct. 1900 Bettlachallmend, abondants (de Burg) 
11 oct. 1900 Untergrenchenberg, quelques individus 
qui chantent (de Burg) 

13 oct. 1900 Bettlachallmend, passage assez con- 

sidérable (de Burg) : 

15 oct. 1900 Rumpel, quelques sujets (de Burq) 

20 oct. 1900 Baan, plusieurs males qui chantent 

(de Burg) 

24 oct. 1900 Frohburg, nombreux (de Burq) 
1er nov. 1900 Rumpel, assez nombreux (de Burg) 
2 nov. 1902 Olten, assez nombreux (de Burg) 

13 sept. 1906 Frohburg, abondants (de Burq) 

8 oct. 1906 Santel, nombreux (de Burg) 

15 oct. 1906 Mabhrerberg (de Burg) 


oct, 1906 


Dürrberg, en nombre (de Burq) 


29 oct. 1906 
D nov. 1906 
23 sept. 1907 
0 GC 1807 
LS O0 807 
breux 
NO MOOT 
150 m.s. 
ail O6 IOOT 
20 Os : TOUS 
28 oct. 1909 
1er nov. 1909 
28 nov. 1909 
12 sept. 1910 
12 sept 1910 
sage 
20 oct. 1910 
25 oct. 1910 
26 Oct. 1910 
10 nov. 1910 
12 nov. 1910 
DANONE MIROIO 
ROC MOI 
IL te à AGAU 
GO Oct 1 IL 


24/25 oct. 1911 


MI a 


1707 


Mahren, plusieurs (de Burg) 
Mahren, plusieurs (de Burg) 
Olten, fort passage (de Burg) 
Jura jusqu'à 800 m. s. m. 

(de Burq) 
Depuis lAar jusqu'à Mahren, nom- 

(de Burg) 
Jura, chant du rouge-gorge jusqu'à 
mn. (de Burg) 
Wangner Berg, en nombre (de Burg) 
Rumpel, plusieurs (de Burg) 
Dürrbere et Geissfluh, en nombre 

(de Burg) 
Trimbach-Hauenstem, nombreux 

(de Burg) 
Trimbach-Hauenstem, plusieurs 

{de Burg) 
Trimbach-Frohburge, abondants 

(de Burg) 
Courtedoux, commencement du pas- 

(Jobé) 
Hochwald, fort passage (Xaxser.) 
Olten-[fenthal, beaucoup {de Burg) 
Olten-[fenthal, tous parus (de Burg) 
Baan, plusieurs (de Burg) 
Merveler, les derniers (Marquis) 
Rumpel, plusieurs (de Burg) 
Eptingen, beaucoup sont partis 

(de Burg) 
Eptmgen, plusieurs (de Burg) 
Eptngen, plusieurs (de Burg) 
Éptimgen, tous partis (de Burg) 


Le 26 octobre 1910 je reçus un rouge- 


gorge tué contre un fil télégraphique près de Zer-- 
matt (Steminler- Vetter). 


— 1708 — 


VII 0: 
28 févr. 1911 Martigny (de Cocatrix) 

IX. 6. Selon les communications de tous nos col- 
laborateurs, le rouge-gorge est fréquent, en passage, 
dans la partie méridionale du canton du Tessin, aux 
mois de mars et d'octobre. 

Dates d'arrivée : 


1% mars 1910 Lugano (Adamini) 

1° mars 1910 Locarno (Giugni) 

12 mars 1910 Lugano, abondants (Jaquier:) 

15 mars 1910 Bioggio (Rusca) 

20 mars 1910 Locarno, passage principal (Giugni) 

30 mars 1910. Lugano, nombreux ( Vigleztio) 

LAN rIMIOIO NTenero (Pedrazzini) 

7 avril 1910 Tenero, nombreux (Pedrazzini) 

24 févr. 1911 Savosa, plusieurs (Aostalli) 

6 mars 1911 San Maurizio (Aostalli) 

10 mars 1911 Locarno (Droz) 

16 mars 1911 Tenero (Pedrazzini 

25 mars 1911 Gerra (Mombelli) 

30 mars 1911 Tenero, abondants (Pedrazzini) 

7 avril 1911 De Castione à Osogna, passage prin- 
cipal (J. Meyer 

\etavril 1 91MMACrerra (Mombelli) 


Dates du départ: 
17 sept. 1910 Lugano, abondants (Viglezio) 


10 oct. 1910 Lugano (Riva) 

15 oct. 1910 Locarno, nombreux (Zaccheo) 
21 oct. 1910 Tenero (Pedrazsini) 
3 nov. 1910 Gerra (Mombelli) 
JO MOI EUSA NC ( Viglezio) 
25 nov. 1910 Gerra, beaucoup (Mombelli) 

30 nov. 1910 Lugano (Aostalli) 


X.a. Dates d'arrivée: 
22 mars 1824 Baldenstein 
(Conrad de Baldenstein, ,Tagebuch‘ 


20 


12 


29 
28 


mars 1860 
über das 
mars 1861 
über das 
mars 1862 
über das 
mars 1863 
über das 
mars 1864 
über das 
mars 1865 
über das 
mars 1866 
über das 
mars 1867 
über das 
mars 1808 
über das 
avril 1869 
über das 
mars 1870 
über das 
mars 1871 
über das 
avril 1910 
avril 1911 


1709 


Coire (1. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel‘, 1871). 
Coire (4. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel“, 1871). 
Coire (41. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel‘, 1871). 
Coire (Æ. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vügel“, 1871). 
Coire (ZI. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel‘, 1871). 
Coire (A. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel‘, 1871). 
Coire (ZI. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel‘, 1871). 
Coire (I. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel‘“, 1871). 
Coire (Æ. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel‘, 1871). 
Coire (4. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel‘‘, 1871). 
Coire (I. de Salis, ,,Beobachtungen 
Wandern der Vôgel‘, 1871). 
Coire (4. de Salis, ,,Beobachtungen 


Wandern der Vôügelf, 1871). 
SeEeWIS (Solèr) 
SeeWis (Solèr) 


Dates du départ: 


sept. 1822 


oct 1022 
OCt. 1910 
nov. 1910 
QC 0: ILE 


Baldenstein 

(Conrad de Baldenstein, ,,Tagebuch“) 
Dans la haute montagne 

(Conrad de Baldenstein, ,Tagebuch‘“) 
Scanfs (Largiacèr) 
Rothenbrunnen (Schmidi) 


rouge-gorge passe nombreux par le 


— 1710 — 


Rheintal, en automne comme au printemps (selon 
tous nos collaborateurs). 


Dates d'arrivée: 


16 mars 
12 mars 
25 mars 
18 mars 
2 Sie 
14 mars 
25 mars 
18 mars 
29 mars 
Nav 
1% avril 
22 mars 
26 mars 
11 mars 
20 mars 
22 mars 
30 mars 
1 avril 


1er avril 


2 avril 


1884 
1885 
1886 
1887 
1901 
1902 
1905 
1904 
1905 
1906 
1907 
1908 
1909 
1910 
1910 
180 
HO 
1911 


1911 


RON 


nombre 


avi 


OI 


Dates du 


20 oct. 
2 nov. 
DNOGL 
DOC 
D nov. 
25) OC 
9 nov. 


1901 
1902 
1905 
1904 
1905 
1906 
1907 


Sargans (Oschioaldl) 
Sargans (Oschwald) 
Sargans (Oschuwaldl) 
Sargans (Oschoald) 
Bregenz (Bau) 
Bregenz (Bau) 
Bregenz (Bau) 
Bregenz (Bau) 
Bregenz (Bau) 
Bregenz (Bau) 
Bregenz (Bau) 
Bregenz (Bau 
Bregenz (Bau) 
Bregenz (Bau) 
St-Margrethen, nombreux (Künzler) 
Bregenz (Bau) 


Bregenz, abondants (Bau) 


Walzenhausen, abondants . 
(Heidelberger.) 
St-Margrethen, plusieurs 
(IHeilelberger) 
Partie nord-ouest du Rheintal, en 
(Bau) 
Buchs, nombreux (Hofmänner) 
départ: 
Rheintal (Bau) 
Rheintal (Bau) 
Rheintal (Bau) 
Rheintal (Bau) 
Rheintal (Bau) 
Rheintal (Bau) 
Rheintal (Bau) 


2 nov. 1908 Rheintal (Bau) 
23 oct. 1909 Rheintal (Bau) 
9 oct. 1910 Rheintal (Bau) 


XI. a Se montre nombreux en passage, en 
Haute-Fngadine, augmentant amsi le grand nombre 
des oiseaux imdigènes (Saralz). 


Date d'arrivée: 
14 avril 1885 St-Moritz (Pestalozzi) 


DEMO corse eBmontre  enmplaine, 
dans les environs de Sondrio, dans la première 
moitié d'octobre. Vers le milieu de mars il recherche 
de nouveau les contrées montagneuses (Galli- Valerio, 
,Materiali per la fauna dei vertebrat valtellinesi‘, 
1890). 


Oiseau de passage irrégulier. Il est vrai que le 
rouge-gorge évite, en général, les cols les plus élevés 
de nos Alpes, surtout au printemps: cependant il a 
été rencontré et trouvé mort de temps à autre, sur 
les cols des Alpes grisonnes, centrales et valaisannes. 

Pendant les migrations d'automne, les rouges- 
gorges traversent régulièrement plusieurs cols élevés, 
tandis que d’autres ne recoivent que des visites 
rares. Ainsi, le rouge-gorge ne se rencontre pas 
tous les ans sur le Grand St-Bernard (Besse). 


Hôte d'hiver. On peut admettre que la plupart 
des rouges-gorges qui passent l'hiver dans nos con- 
tirées, nous sont arrivés de contrées plus septen- 
trionales. Il est vrai que les rouges-gorges qui re- 
cherchent le voisinage des habitations dès le milieu 
de novembre (généralement vers le 25 de ce mois) 
et en décembre, ne restent pas dans la même con- 
trée pendant tout l'hiver, exception faite cependant 
pour les contrées exposées au soleil des bords de 

111 


nos lacs, surtout des lacs Léman, de Lugano et 
Majeur, où bon nombre de rouges-gorges passent 
l'hiver. 

Puis, 1l y a encore un certain nombre de 
rouges-gorges qui ne quittent la forêt que pour 
quelques semaimes. Ils arrivent au beau milieu de 
l'hiver dans le voismage des habitations, générale- 
ment quelques heures avant une forte chute de neige, 
pour se retürer de nouveau dans la forêt dès que 
le mauvais temps cesse. Ces oiseaux passent les 
‘hivers moins rigoureux dans la forèt, ou dans les 
oerandes haies des champs, dans les buissons qui 
bordent les rivières et regagnent les hauteurs des 
montagnes dès les premiers beaux jours de mars. 

Comme nous avons déjà parlé des rouges- 
gorges sédentaires ou hôtes d'hiver jusqu'à de 
grandes hauteurs, nous renvovons nos lecteurs à 
ces pages. | 


Notice biologique. Le rouge-gorge affectionne 
les forêts sombres parsemées de buissons et de 
clairières, et les bords boisés des rivières et des 
ruisseaux. Îl aime autant se propager dans les 
forêts d’arbres à feuilles caduques que dans celles à 
essences résineuses. Quelquefois 1l se reproduit aussi 
dans les jardins et les parcs. En montagne, 1l est 
moins difficile, 1l place son mid dans les vallons 
solitaires et dans les haies. 

Le nid est toujours placé dans des endroits re- 
tirés et il est difficile de le trouver. Souvent il est 
posé au pied d’un buisson ou d’une souche d'arbre: 
si, dans la forêt qu'ils habitent, les rouges-gorges ne 
trouvent pas de taillis, ils le construisent parmi les 
racines des grands arbres, dans les tas de pierres 
couverts de mousse, dans les vieux murs, dans le 
lerre qui tapisse les grands arbres ou les vieux murs, 


— 1115 — 


dans les tas de bois oubliés dans les forêts de imon- 
tagne, dans les troncs pourris où creusés naturelle- 
ment, souvent à une telle profondeur qu'il est difficile 
d'en constater le contenu. Généralement, le nid est 
DOUTER Oo made bliene Ms Eleve 
souvent à plus d’un mètre de haut. Weber à trouvé 
un nid dans un sapin blanc, à plus de 150 centimètres 
du sol. En 1889, au eumetière de Malters, une paire 
de rouges-gorges a niché dans une couronne en fer- 
blanc. On trouve le nid de temps en temps dans 
des michoirs artificiels cassés et dans les hangars. 

Le plus grand nombre des rouges-gorges élèvent 
deux couvées : 1l semblerait que les jeunes de l’année 
passée se reproduisent en montagne où ils ne se 
mettent en devoir de construire leur nid que vers la 
mi-mai où plus tard encore. Ils n’élèveraient qu'une 
couvée. Les couples d'un certain âge, par contre, 
en élèvent souvent trois, la dernière n'étant apte au 
vol qu'aux derniers jours du mois d’août ou en sep- 
tembre. Beaucoup de couples recherchent, souvent 
en compagnie des petits de la première couvée, les 
contrées montagneuses, surtout au courant du mois 
de juin, et y commencent une nouvelle ponte, après 
avoir chassé leurs petts qui n’ont plus besoin d'eux. 

Le nid est ouvert à la partie supérieure, selon 
la place où 1l a été construit, où à moitié voûté ou 
bien même mis à l'abri des regards et de la pluie 
par une espèce de toit, à entrée latérale. Si, par un 
accident quelconque, les plantes qui ont abrité le nid 
contre les regards; ont été enlevées, soit que les 
feuilles aient été arrachées par la tempête, soit que les 
branches fussent enlevées par un passant, les parents 
se mettent à construire une espèce de corridor ou de 
voûte à l’aide de feuilles sèches. Æatio (Bulletin de 
la Société suisse ornithologique‘) a trouvé un nid 
placé à terre près d’un sentier. Il n’y avait là aucun 


buisson qui aurait pu abriter le nid, bâti dans une 
souche d'arbre creuse. Mais celui-ci était entièrement 
couvert de feuilles de platane que les oiseaux avaient 
apportées plusieurs jours de suite. Un autre nid 
placé dans un tronc d'arbre creux, tout près d’un 
chemin très fréquenté, se trouvait couvert de feuilles 
de bouleau sèches, deux jours de suite. Nous avions 
cru la première fois que quelque promeneur s'était 
chargé d’un travail si peu utile. Mais le lendemain 
les feuilles étaient de nouveau placées de la même 
manière et l'oiseau qui couvait s’éloignait du nid sans 
déranger aucune des feuilles. Généralement, le nid 
est construit sans soin, mais Weber en a trouvé un 
à plus de 150 centimètres au-dessus du sol qui était 
très bien construit et attaché avec beaucoup de som. 

La base du nid est formée par une couche plus 
ou moins épaisse de mousse, de petites racines et, 
à l'intérieur, de laine et quelquefois aussi de quelques 
plumes. Des crins qui traversent tout le nid, le main- 
tiennent surtout quand 1l est placé au-dessus du sol. 
Les nids qui ne consistent que de mousse, ne sont 
pas trop rares. 

Les oeufs ne sont pas toujours tachetés, 
selon Aubin, 1l ÿ en a qui sont d’un beau blanc. 
Tandis que la couvaison dure normalement 14 jours, 
elle a été prolongée de trois à quatre jours dans 
les années de pluie 1909 et 1910, tandis que les années 
sèches, dans certaines contrées, où les oiseaux trouvent 
leur subsistance malgré la sécheresse, la durée de 
la couvaison est raccourcie de deux ou trois Jours. 
Dès le neuvième jour, les jeunes ont pu quitter le 
ol, Sn AOL 

Voici quelques données plus détaillées sur la 
nidification des rouges-gorges : 

I. a. Le rouge-gorge pond deux ou trois fois 
par an, en Suisse et en Savoie. Le mâle et la femelle 


— 1715 — 


S’v apparient vers la mi-mars et nichent en plame 
ou sur les monts qui la dominent dans Îles quinze 
premiers jours d'avril, seulement vers le huit ou le 
dix mai dans les pays de montagnes. Ils construi- 
sent leur nid assez grossièrement en dehors avec 
des feuilles sèches, notamment de chêne, de hêtre 
et de fougères, s'ils sont à la portée de s’en pro- 
curer, ou bien avec de la mousse et des herbes 
entremêlées de racmes fibreuses ou de paille: en- 
suite 1ls le tapissent en dedans avec de la bourre, 
du crin, des poils, des plumes et des brins d'herbes 
Sbches OEM MNOUMENDOSÉ AMeLTeNOUMReSMpreS 
de terre, au milieu d’un tas de feuilles, dans un 
buisson épais, au pied d’un arbre ou parmi ses ra- 
cines où bien sur le revers d’un fossé, dans des 
touftes de lierre qui tapissent de vieux murs, tout 
comme dans des cavités d'arbres, dans des fentes 
de murailles, dans les poutres creuses des hangars, 
des granges ou des galetas des maisons rustiques. 
A la pr'ennère ponte il renferme cmq ou six oeufs 
blanchatres, ou d’un blanc tirant sur le roussâtre 
marquetés de taches et de points rougeâtres, ou 
plutôt briquetés, et souvent très rapprochés vers le 
2r0sNbout Eaiemele est bonne eouveuse:melle 
remplit ce devoir avec tant de sollicitude qu’elle ne 
prend alors aucun soim de sa propre conservation, 
ciNSetlaissentrés Souvent Capiurer eur Ie nid re 
male, pendant lPincubation, se tient tout près d'elle à 
l'ombre, si la chaleur l'mcomimode, et fait résonner 
les alentours des accents de sa mélodie. Voit-il 
quelque autre petit oiseau s'approcher de sa michée, 
IMC Sete Pehaner Stlinceeumimpontuneuele 
chasse de son domaine. Il va par intervalle chercher 
la nourriture de sa compagne, et la lui donne du 
bord du nid: il couve ensuite lui-même pendant 
qu'elle va à son tour se récréer, ou bien à la dé- 


— 1716 — 


couverte de quelque aliment, puis il lui rend sa 
place sur les oeufs aussitôt qu’elle reparait. 

Les parents vivent avec leur petite famille tant 
qu'elle n’est pas en état de pourvoir par elle-même 
à tous ses besoins, et quand ils la laissent, c’est 
pour songer à la seconde couvée: dès lors chaque 
petit vit isolément par les bois. Si cette nouvelle 
ponte n’a pas un heureux succès, ils s'apprêtent à 
la troisième nichée, à laquelle pourtant plusieurs 
paires, surtout de celles qui ont pondu dès le com- 
mencement d'avril, travaillent habituellement malgré 
la réussite des deux premières: aussi trouve-t-on 
encore vers le six ou le dix août des mds de cette 
rubiette avec les oeufs (Bailly, ,,Ornithologie de la 
Savoie‘, 1853). 


IL Où 
8 mai 1893 Genève, commencement d'une seconde 
couvée (Rubin) 


30 mai 1893 Genève, ponte de 7 oeufs (Rubin) 
16 juin 1893 Genève, oeuf blanc sans taches (Rubin) 


22 avril 1894 Genève, 3 oeufs au nid (Rubin) 
6 mai 1894 Genève, D oeufs au nid (Rubin) 
11 juin 1895 Genève, 6 oeufs au nid (Rubin) 
11 juin 1895 Grand Salève, 7 oeufs de la seconde 

ponte (Rubin) 


30 avril 1900 Duillier, nid avec 9 oeufs (Vernet) 
35 mai 1901 Vevyrier, 6 couvées avec des oeufs 


(Rubin) 
11 mai 1902 Veyrier, un oeuf de coucou avec 6 
oeufs de rubecula (Rubin) 

4 juin 1903 Duillier, jeunes en état de voler 
( Vernet) 


IL: © 


1% mai 1905 Münchenbuchsee, nid dans un gro- 
seiller (Rauber) 


CE 


13 


14 


10 


IT 


juin 1905 Herzogenbuchsee, nid avec 7 oeufs 
(Grerber) 

juin 1905 Berne, nid à 1! m. de haut, sur un 
sapin blanc, 5 juv. ( Weber) 

juillet 1905 Aarberg, nid à hauteur d'homme dans 

clématite (Mühlemann) 


mai 1906 Soleure, nid dans le lierre, contre un 
OU MONO MCD VMersuchneleMbel 
Trages EC SO) 

Mai 1906. Soleure, nidavec D juv. (Greppir, 
, Versuch eines Beitrages etc‘, 1907). 

nai M l906.. Suleure, cenidrest détruit (Greppin, 
,Versuch eines Beitrages etc“, 1907). 

jum 1906 Ranflühberg, petüts en état de voler 

({ofstetter) 


2? juin 1906 Soleure, juv. éclos (Greppin, , Versuch 


eines Beitrages etc.‘, 1907). 


juillet 1906 Ranflühberg, jeunes de la seconde 
couvée sorus du nid (Hofstetter) 
* août 1906 Ranflühberg, jeunes sortis du nid 
(Hofstetter:) 
jum 1909 Ranfiühberg, nid dans un tas de bois 
({ofstetter:) 
jum 1909 Ranflühberg, jeunes aptes au vol 
(Hofstetier) 
juillet 1909 Ranflühberg, jeunes aptes au vol 
(HHofstetter) 


JV 10e 


mal 1896 Bremgarten, jeunes sortis du nid 
(X. Gerber) 
juin 1903 Olten, petits prêts au vol (de Burg) 
juin 1903 Riedthal, nid avec des oeufs 
(Fischer-Sigioart, 
sept. 1903 Olten, jeunes pas encore aptes au vol 
(de Burg) 


©2 


10 


18 


2) 


— 1718 — 


Ve) 
mai 1885 Secbach, 7 oeufs au nid 
(Fischer-Sigiwart, ,Musée de Zofingue‘) 
mai 1894 Albisrieden, 5 oeufs 
(Fischer-Sigwart, ,Musée de Zofingue‘) 
WIL © 
mai 1910 Riedheimer Wald, nid sans oeufs 
(Stemmler- Vetter) 
mai 1911 Kahlfirst, nid avec 6 oeufs 
(Stemmler- Vetter) 
juin 1911 Stemhôlzli, les premiers petits sortis 


du nid (Stemmler- Vetter) 
VID Ge 2 

mai 1893 Besancon, 4 oeufs (Rubin) 
VIT; 

sept. 1900 Bettlachberg, 980 m. s. m., jeunes 
presque prêts à quitter le nid (de Burg) 

juillet 1903 Grenchenberg, 1340 m. s. m., petits 
presque prêts à sortir du nid (de Burgq) 

août 1903 Schänzli, 1400 m. s. m., 1 nid avec 
des petits prêts au vol (de Burg) 

Sept 003 Betlachhere1250 mm Mes 
encore nus au nid (de Burq) 

: sept. 1903 Bettlachberg, un nid avec des petits 

(de Burg) 

juin 1905 Süls, Selzach, Annid avec des oeuts 
| | (de Burg) 

juillet 1905 Bettlach, Gigler, 850 m. s. m., 2 nids 
renfermant des oeufs (de Burq) 


» 


août 1905 Bettlachberg, 980 m. s. m., encore 5 
couvées, 1 nid avec des oeufs, renfermant des 
petits | (de Burg) 

août 1908 Dottenberg, 900 m.s.m., 3 nids conte- 
nant des petits (de Burg) 


ms LUN 


13 août 1908 Rotfluh, 1200 m. s. m., 2? nids ren- 
fermant des petits prêts au vol (de Burg) 
14 août 1908 Bettlachstock, 1190 m. s. m., nid avec 


6 oeufs (de Burg) 
XG Ge 

7 juni 1821 Splügen, nid abandonné {Baldenstein, 
, lagebuch‘). 
X. 0. 

3 mai 1901 Rheintal inférieur, 7 oeufs fraiche- 
ment pondus (Bau) 

14 mai 1901 Rheintal inférieur, 7 oeufs fraiche- 
ment pondus (Bau) 

12 mai 1902 Rheimtal inférieur, 6 oeufs fraiche- 
ment pondus (Bau) 

20 juin 1904 Rheintal inférieur, 5 oeufs fraiche- 
ment pondus (Bau) 

14 mai 1907 Rheintal inférieur, 5 oeufs fraiche- 
ment pondus (Bau) 

1° juillet 1907 Rheintal inférieur, à oeufs récemment 
pondus (Bau) 

2 mai 1908 Rheintal mférieur, 6 oeufs récemment 
pondus (Bau) 

5 mai 1910 Rheintal inférieur, 7 oeufs frais au 
nid (Bau) 


Nourriture. Le rouge-gorge dévore un nombre 
très grand d’animalcules que l’homme considère comme 
nuisibles, mais 1l va sans dire que cet oiseau ne fait. 
pas la distinction entre les insectes nuisibles et uüles. Il 
en est le cas cependant, pour quelques espèces qui 
ne semblent pas lui convenir, soit pour leur goût, 
soit pour leur odeur. Les chenilles, parmi lesquelles 
aussi bon nombre de velues, les larves, les micro- 
lépidoptères, les coléoptères, les diptères, les hémip- 


— 1720 — 


tères, les orthoptères (nous avons constaté jusqu’à 
22 perce-oreilles dans un seul estomac de rouge- 
gorge) les névroptères, et même certains hétéroptères 
malgré leur forte odeur, les araignées, les mille-pieds 
et d’autres isopodes, les vers de terre, les petüts 
escargots avec leurs coquilles forment une partie con- 
sidérable de la nourriture de ces oiseaux qui ne 
cessent de s'occuper de la recherche de leur sub- 
sistance avant la nuit. Dans la collection de contenus 
d'estomacs d'oiseaux de la Commission ornithologique 
fédérale, fournis par plusieurs naturalistes prépara- 
teurs et par les soins de la commission elle-même, 
nous trouvons un grand nombre d’estomaes contenant 
des restes d’Aphodius, Agonum, Agriotes, Sitonia, 
Phyllobius, Haltica: les coléoptères forment en général 
la plus grande partie du contenu. Au printemps, 
on y trouve aussi bon nombre de fourmis, dont on 
constate les restes pour ainsi dire pendant toute l'année. 
Car il n’est pas trop rare de voir S’introduire dans 
les trous creusés dans les fourmilières par le pic- 
vert, un rouge-gorge ayant guetté le méfait de l'oiseau 
vert, au beau milieu de l'hiver. Mouches et moucherons, 
éristalides, tachines se trouvent rarement dans 
les estornacs de ces oiseaux. Les rouges-gorges 
habitant dans le voisinage des cours d’eau se nour- 
rissent de toutes sortes d'animalcules jetés à la rive 
par les vagues, larves de différentes espèces, crus- 
tacés, petits poissons (10 novembre 1906, au Schachen). 
En outre, ces oiseaux mangent aussi plusieurs baies 
(Evonymus, Ligustrum, Cornus, Sambucus, Viburnum 
etc.) : ils mangent les miettes de pain qu'on leur offre 
en hiver et les grains de chanvre, toutes sortes de 
fruits et même des pommes de terre, cuites ou non, 
et un grand nombre de restes provenant de la cuisine 
ou de l'écurie. Si, pendant l’hiver, les bücherons 
sont occupés à la forêt, on est sûr de rencontrer 


dans les environs quelque rouge-gorge se nourrissant 
des restes des repas des bücherons, de lard, de mies 
de pain, de pépins de pomme, etc. Nous avons 
constaté à plusieurs reprises la présence dans les- 
tomac d'un rouge-gorge de restes de blé. Un couple 
occupé an donnenmMlaMbecqmÉeMAun IeuTeNCOUCOU 
(Brüggli, 1% août 1900), a nourri de vers de terre ce 
glouton pendant une heure entière. 


Distribution géographique. Voici ce que notre 
collaborateur ÆHartert, auteur d’une oeuvre récemment 
parue sur la distribution géographique et les variétés 
des oiseaux d'Europe et d'Asie (,,Die Vôgel der pa- 
läarktischen Fauna‘) nous dit à ce sujet: 

Le rouge-sorge habite l'Europe, du 68m degré 
de latitude nord, depuis l'Océan Atlantique, à l’ouest, 
jusqu'à l'Ural, à l’est, puis encore l’ouest de la Sibérie 
et une parte du Purkestan. Passe l'hiver en Perse, 
envEovypte dans Mile de Malte, en Chypre et dans 
d’autres iles de la Méditerranée. Dans la Scandmawvie, 
cet oiseau compte parmi les migrateurs et n y passe 
la mauvaise saison que tout à fait exceptionnellement. 
Le nord de l’Europe ne compte qu'un nombre restreint 
d'hôtes d'hiver parmi ces oiseaux, tandis que le 
nombre des rouges-gorges hivernant au sud de 
l'Europe est très considérable. Je suis de l'avis, que 
les rouges-sorges de la Scandmavie, de l’ouest du 
Turkestan et de la Russie, jusqu'aux Pyrénées et 
jusqu'aux Alpes, de lPAutriche et de la Hongrie, de 
la Bosnie et de la Bulgarie appartiennent tous à la 
même sous-espèce, tandis qu'en Grande-Bretagne et 
en frlande, amsi qu'au Caucase, en Perse, dans la 
Sardaigne, et au nord-ouest de l'Afrique, on ren- 
contre des formes nettement distinctes. 


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Ire Livraison. 


Rapaces diurnes — Raptatores. 


Espèces 1 à 32; pages 1 à 108; avec cartes I— VIT. 


Ile Livraison. 


Hiboux et Fissirostres — Striges et Fissirostres. 


Espèces 33 à 50; pages 109 à 208; avec cartes VIII à XI. 


IIIe Livraison. 


Incesseurs, Coraciens, Grimpeurs et Capteurs (part.) — Incessores, 
Coraces, Scansores et Captores (part.). 


Espèces 51 à 88; pages 209 à 460; avec cartes XII et XIII. 


IVe Livraison. 


Accenteurs, Troglodytes, Cincles, Pariens — Accentoridae, 
Troglodytidae, Cinclidae, Paridae. 


Espèces 89 à 101; pages 461 à 669; avec cartes XIV et XV. 


Ve Livraison. 
Roitelets, Chanteurs (part.) — Regulidae, Phyllopneustidae (part.). 
Espèces 102 à 110; pages 671 à 742; avec carte XVI. 


VIe Livraison, 


Calamoherpiens — Calamoherpinae. 
Espèces 111 à 118; pages 743 à 976. 


157. 
138. 
139. 
140. 
141. 


— 1724 


VIIe et VIIIC Livraison. 


Fauvettes, Turdiens, Monticoles — Sylviidae, Turdidae, 


Monticolidae. 
Espèces 119 à 136; pages 977 à 1406; avec cartes X VIT, X VII, XIX. 


IXe Livraison. 


Rubiettes — Ruticillae. 


Ruticilla tithys (L.) . 
Ruticilla phoenicurus (L.). 
Luscinia minor (Br. 
Luscinia philomela (Bechst.). 
Cyanecula leucocyanea (Br.) 


141. Cyanecula suecica (Br.). 


142. 


Dandalus rubecula (L.) 


Carte 


Page 


1407 
1508 
1571 
1611 
1619 
1654 
1699 


CARTE ORNITHOLOCIQUE 


ASCHAFFHAUSEN 


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DE LA SUISSE. 


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Katalog 


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Schwezerischen Vogel 


von 
Dr. Th, Studer und Dr. V. Fatio 


bearbeitet 


im Auitrag des Eidg. Departements des Innern 
(Inspektion für Forstwesen, Jagd und Fischerei) 
von 
G. von Burg 


unter Mitwirkung zahlreicher Beobachter in allen Kantonen. 


Erscheint in jährlichen Eiefcrungen. 


IX. Lieferung: Ruticillae. 
Mit einer farbigen Karte. 


Preis Fr. 6. — 


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Basel. 
Buchdruckerei R. G. Zbinden. 
1912. 
In Kommission bei A. Francke, Bern. 


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