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Full text of "Les reliures artistiques et armoriées de la Bibliothèque communale d·Abbeville"

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MÉMOIRES 

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SOCIÉTÉ   D'ÉMULATl 


D'ABBEVILLE 


TOME   I 


LES     RELIURES    ARTISTIQUES    ET    AR/V 

DE     LA    BUÎUOTHÊQUE  COMMUKAUî   D'.UîBEVîU 


L'OEUVRE  GRAVÉ  DE  JACQUES  MU 


ABBEViLLE 


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MÉMOIRES 


DE     LA 


SOCIÉTÉ  D'ÉMULATION   D'ABBEVILLE 


TOxME    I 


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CC'wa-*- 


MÉMOIR  ES 


DE     LA 


SOCIÉTÉ   D'ÉMULATION 


D'ABBEVILLE 


TOME   I 


LES    RELIURES   ARTISTIQUES    ET    ARMORIÉES 

DE    LA    BffiLIOTHÈQUE    COMMUNALE    D'ABBEVILLE 


L'OEUVRE  GRAVÉ  DE  JACQUES  ALIAMET 


ABBEVILLE 

IMPRIMERIE      FOURDRINIER      ET     C" 
1897 


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Harvard  Collège  Library 

JAfv    4  191? 
GIftof  ..^ 
Prof.  A.  C.  Coolidge 


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LES 


RELIURES  ARTISTIQUES 


ET  ARMORIÉES 


DE  LA  BIBLIOTHÈQUE  COMMUNALE  D'ABBEVILLE 


PAR   ALCIUS   LEDIEU 


E  ne  referai  point  ici  l'historique  de  la  bibliothèque  communale 
d'Abbeville,  mais  je  dirai  un  mot  de  ce  dépôt.  Fondé  en  i68^  par 
un  ecclésiastique  éclairé,  ut  établissement  s'était  accru  dans  de 
notables  proportions ^  quand  la  Révolution,  en  supprimant  les 
couvents,  lui  procura  de  ce  fait  prés  de  trente  mille  volumes 
provenant  des  différentes  communautés  religieuses  de  la  ville  et  des  diverses  abbayes  de 
l'arrondissement.  Un  choix  dut  être  fait  dans  ces  livres  ;  les  uns  étaient  dépareillés, 
d'autres  incomplets  ou  insignifiants,  d'autres  encore  s'y  trouvaient  en  plusieurs 
exemplaires,  de  sorte  qu'un  tiers  environ  a  du  être  éliminé» 

Dans  le  courant  du  XIX^  siècle,  plusieurs  dons  et  legs  très  importants  ont 
été  faits  par  de  généreux  bibliophiles  abbevillois,  parmi  lesquels  il  convient  de 
nommer  MM.  Félix  Cordier,  Morel  de  Campennelle,  baron  Tillette  de  Clermont- 
Tonnerre,  Lefébure  de  Cerisy,  comte  de  Riencourt,  Ch.  Louandre,  et,  à  une  date 
toute  récente  (juin  i8po),  M.  Henri  van  Robais  qui,  pour  obéir  aux  dernières 


MÉM.   DE  LA  Soc.   d'ÉMUL.   D'AbBEV.,   I. 


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volontés  de  son  frère,  fit  don  de  deux  mille  volumes  provenant  de  la  bibliothèque 
de  M.  Armand  van  Robais. 

Par  suite  de  ces  différetits  accroissements,  le  local  qui  contenait  notre  dépôt 
bibliographique  était  devenu  insuffisant;  le  classement  matériel  n'existait  plus.  En 
prenant  possession  de  mon  poste  en  187^,  j'eus  à  entreprendre  le  catalogue  général; 
ce  travail  était  à  peine  terminé  qu'une  autre  besogne  m'incombait;  en  1S84,  ^ 
municipalité,  présidée  par  M.  E.  Prarond,  me  chargeait  du  transfert  de  la  bibliothèque 
dans  le  local  actuel. 

Cette  double  tâche  me  permit  de  connaître  les  richesses  dont  la  conservation 
m'avait  été  confiée. 

Les  manuscrits  m'attirèrent  d'abord,  puis  vint  le  tour  des  incunables  et  enfin 
les  reliures. 

Dans  ces  derniers  temps,  M.  Léopold  Delisle  étant  venu  visiter  la  bibliothèque 
d'Abbeville  avec  M.  Thierry  m'engagea  vivement  à  mettre  en  lumière  nos  curiosités 
bibliographiques.  Les  encouragements  si  bienveillants  de  l'éminent  Administrateur 
général  de  la  Bibliothèque  nationale  m'ont  fait  entreprendre  un  genre  d'étude  qui,  pour 
moi,  était  entièrement  neuf.  Mais,  je  me  fais  un  devoir  de  le  déclarer,  j'ai  trouvé 
un  aide  très  précieux  en  M.  Léon  Gruel,  dont  la  compétence  est  connue  de  tous 
les  bibliophiles;  j'ai  eu  souvent  recours  à  son  érudition  et  à  son  obligeance,  aussi 
lui  dois-je  une  grande  part  de  collaboration. 

En  même  temps  que  j'adresse  tous  mes  remerciements  les  plus  sincères  à 
MM.  Delisle  et  Gruel,  je  tiens  à  acquitter  une  autre  dette  de  reconnaissance 
envers  la  Société  d'Émulation  d'Abbeville,  qui  a  bien  voulu  faire  insérer  ce  travail 
dans  ses  Mémoires;  que  M.  Ém.  Delignières,  son  actif  et  dévoué  Président,  au 
goût  sûr  et  délicat  en  ce  qui  concerne  les  choses  d'art,  reçoive  ici  pouf  lui  et  pour 
ses  Collègues  l'hommage  de  toute  ma  sympathie. 

ALCIUS  LEDIEU 


Bibliothèque  d'Abbeville,  i»»  décembre  1890. 


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CHAPITRE    PREMIER 


NOTIONS    PRÉLIMINAIRES 


ANS  son  excellent  Manuel  de  Vamateur  de  reliures,  M.  Léon 
Gruel  a  adopté  quatre  grandes  divisions,  qui  nous  paraissent 
tout  à  fait  rationnelles;  c'est  la  véritable  classification  des 
diflFérents  styles  qui  se  sont  successivement  manifestés  dans 
Tart  d'habiller  les  livres. 
i»  Époque  byzantine,  du  vm*  au  xn*  siècle  ; 
2*»  Style  gothique,  du  xni*  au  xv«  siècle  ; 
3**  Renaissance,  première  moitié  du  xvi*  siècle; 
4^  Style  du  xvra*  siècle. 

Toutefois,  l'auteur  fait  observer  avec  infiniment  de  raison  que  la  troisième 
période  est  tellement  riche  et  a  une  telle  importance  que,  par  la  difiérence 
de  l'ornementation,  elle  comporte  trois  subdivisions  qui  peuvent  encore 
former  à  elles  seules  trois  styles  distincts  :  i°  La  fin  du  xv«  siècle  et  le 
commencement  du  xvi»;  2*»  le  règne  de  François  P';  3*»  le  règne  de  Henri  H. 


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LES   RELIURES  ARTISTiaUES  ET  ARMORIÉES 


Nous  adopterons  pour  le  plan  de  notre  ouvrage  cette  même  classification, 
qui  nous  parait  tout  à  la  fois  logique  et  pratique.  Mais,  nous  devons  le 
déclarer,  les  deux  premières  catégories  ne  se  trouvent  représentées  par  aucun 
type  dans  la  bibliothèque  d'Abbeville. 

Ce  dépôt  contient,  à  la  vérité,  un  précieux  manuscrit  exécuté  à  la  fin  du 
vin«  siècle,  Cest  un  évangéliaire  sur  vélin  pourpre,  donné  par  Charlemagne 
en  Tan  800  à  Tabbé  de  Saint-Riquîer  ;  on  l'a  conservé  dans  le  monastère  de 
cette  ville  jusqu'à  la  Révolution.  Nous  avons  décrit  et  étudié  ce  volume  tout 
à  fait  remarquable  dans  notre  Catalogue  analytique  des  manuscrits  de  la  Bibliothèque 
d'Abbeuille  (1885,  pp.  3-20). 

Angilbert,  abbé  de  Saint-Riquier,  désigne  ce  manuscrit  parmi  les  objets 
dont  le  trésor  de  l'abbaye  de  ce  lieu  fut  enrichi  par  l'empereur  et  autres  bien- 
faiteurs ;  il  en  parle  en  ces  termes  :  Evangelium  aura  scriptum,  cum  îabulis 
argenteis,  auro  et  lapidibus  pretiosis  mirifice  paratum  *. 

D'un  autre  côté,  le  moine  Hariulphe,  en  faisant  l'inventaire  des  objets  de 
la  trésorerie  de  son  monastère,  dit  de  ce  volume  :  Evangelium  auro  scriptum 
unum  cum  capsâ  argenteâ,  gemmis  et  lapidibus  fabricatd  *. 

La  reliure  prînceps  fut  renouvelée  vers  la  fin  du  xv«  siècle  par  l'abbé 
Eustache  Lequieux,  comme  le  prouve  ce  passage  de  la  chronique  de  D.  G}tron  : 
«  L'évangéliaire  donné  à  saint  Angilbert  par  Charlemagne  fut  revêtu  de 
nouvelles  plaques  d'argent.  Sur  l'une  des  plaques,  il  plaça  en  relief  une  petite 
statue  de  saint  Jean,  admirablement  ciselée  et  d'un  très  grand  prix.  On  avait 
placé  au-dessous  une  relique  de  cet  apôtre,  enchâssée  dans  un  cristal.  Les 
femmes  enceintes,  qui  venaient  la  toucher  et  la  baiser,  recevaient  un  secours 
surnaturel  et  éprouvaient  du  soulagement.  » 

Un  autre  religieux,  D.  Grenier,  qui  a  vu  cet  évangéliaire  au  siècle  dernier, 
a  laissé  de  sa  couverture  la  description  suivante  :  «  La  reliure  répond  à  la 
beauté  du  texte;  elle  est  en  ais  de  bois,  couverte  d'une  feuille  d'argent,  où  est 
représenté  saint  Jean  en  ronde  de  bosse;  au-dessous  est  un  reliquaire  que  l'on 
dit  être  de  saint  Jean;  aux  quatre  coins  de  ce  tableau  sont  quatre  petits  carrés 
en  argent  d'un  pouce  d'épaisseur,  où  est  représenté  en  bosse  saint  Jean  sur  la 

t.  SfUtUft  àt  Lac  ^Ki^ttjt  1713»  c  H,  p.  |oé. 
s.  Ibid.,  t.  II,  p.  |io. 


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DE  LA   BIBLIOTHÈaUE  d'aBBEVILLE  5 

poitrine  de  Notre  Seigneur  ;  tenant  le  calice  ;  ressuscitant  une  femme  et  dans 
la  cuve.  »  * 

Les  armes  de  Tabbé  Eustache  Lcquîeux,  qui  fit  faire  cette  couverture,  se  trou- 
vaient au-dessus  de  ce  tableau,  suivant  la  remarque  de  D.  Grenier;  il  portait  : 
D'a:(ur,  au  chevron  brisé  d'or,  à  Irais  gerbes  de  mime,  deux  en  chef  et  une  en  pointe. 

Cette  seconde  reliure  fat  dépouillée  lors  de  la  Révolution,  mais  on  conserva 
les  ais  de  bois  que  Ton  recouvrit  d'une  broderie  du  xvi"  siècle,  provenant 
d*une  chape  de  Tabbaye  de  Saint-Riquîer.  Cest  dans  cet  état  que  le  précieux 
évangéliaire  de  Charlemagne  suivit  à  Abbeville  les  livres  et  les  boiseries  de  la 
bibliothèque  des  pieux  enfants  de  Centule. 

Parmi  les  autres  manuscrits  antérieurs  à  la  découverte  de  l'imprimerie  que 
contient  la  bibliothèque  d' Abbeville,  il  en  est  quelques-uns  qui  sont  recouverts 
de  reliures  artistiques,  mais  aucune  d'elles  ne  remonte  au  delà  du  xvi*  siècle. 

L'un  de  ces  manuscrits,  connu  et  coté  sous  le  nom  de  Chronique  de  Pierre 
h  Prestre,  *  écrite  en  1477,  porte  une  reliure  du  temps,  qui,  sans  être  artistique, 
ofire  cependant  le  caraaère  particulier  des  reliures  de  cette  époque.  Les  ais 
sont  en  bois  et  recouverts  d'un  cuir  brun  très  épais  ;  ils  ont  reçu  l'empreinte 
d'un  triple  filet.  Les  coins  sont  en  cuivre,  et  chaque  plat  est  garanti  par  cinq 
bossettes  aussi  en  cuivre,  mesurant  trente-cinq  millimètres  de  diamètre  et  seize 
millimètres  de  relief. 

Jusque  dans  les  premières  années  du  xvi*  siècle,  les  livres  —  manuscrits 
et  imprimés  —  étant  peu  nombreux,  on  les  exposait  à  plat  sur  les  tablettes 
des  bibliothèques.  Pour  éviter  le  frottement  et  l'usure  des  plats,  on  appliquait 
sur  ceux-ci  des  clous  d'un  haut  relief  que  l'on  faisait  souvent  ciseler  lorsqu'il 
s'agissait  d'un  livre  d'une  certaine  valeur. 

Qjiant  aux  incunables  de  la  bibliothèque  d' Abbeville,  les  reliures  qu'ils 
portent  offrent  trop  peu  d'intérêt  au  point  de  vue  de  l'art  pour  qu'elles  soient 
décrites  et  reproduites.- 

Notre  étude  sur  les  reliures  artistiques  françaises  avant  la  Révolution  se 
limitera  donc  aux  deux  grandes  divisions  établies  par  M.  Gruel  —  la  Renais- 
sance et  le  xvm«  siècle. 

1.  H-  Prftrond,  Hisioirê  ie  cinq  viîUt.,,,  4*  jMrtk.  Saini^RiquUr  (I,  207). 

3.  C'est  le  n«  94  de  notre  CalàlcgM*  atûlyHqm  dis  wiantucriu;  ce  roi.,  froveiuat  de  M.  Deligaières  de  Bommji  porte  s«r  U 
cottveiiuie  intérieare,  de  U  main  de  ion  dernier  poseetsear,  U  mention  :  Empha,  9  l. 


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LES    RELIURES   ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES 


L'un  des  chapitres  qui  suivront  sera  consacré  aux  reliures  d'origine  étran- 
gère. Puis,  nous  nous  occuperons  d'une  collection  de  livres  reliés  pour  des 
distributions  de  prix  aux  deux  derniers  siècles.  Enfin,  nous  reproduirons 
toutes  les  armoiries  que  nous  avons  relevées,  et  nous  donnerons  une  notice 
aussi  complète  que  possible  sur  chacun  des  premiers  possesseurs  de  ces  livres. 


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Motif  emprunté  à  l'ornementatiotj  typographique.  —  N»  4. 


CHAPITRE   II 


LA    RENAISSANCE 


S  I«.  —  COMMENCEMENT  DU  XVIe  SIÈCLE.  —  RÈGNE  DE  LOUIS  XU 


ES  premîers  outils  à  gaufrer  ne  comportaient  à  Torigine 
qu'un  très  petit  nombre  de  motifs,  des  roses  et  des  fleurons  ; 
ils  étaient  le  plus  souvent  appliqués  aux  angles  ;  plus  tard, 
on  en  fit  des  semis,  ce  qui  constitua  des  compositions  plus 
importantes.  Ces  premiers  outils  étaient  non  pas  en  cuivre, 
comme  on  le  croit  généralement,  mais  en  fer. 

Sous  le  règne  de  Louis  XII,  la  reliure  dite  monastique  était  arrivée  à  un 
haut  degré  d'exécution.  Le  fond  de  ce  genre  de  décoration  était  emprunté  au 
style  gothique  et  aux  gravures  sur  bois.  «  Sous  ce  règne,  dit  M.  Gruel,  on 
commence  à  voir  figurer  un  peu  d'or  dans  la  décoration  des  reliures,  dont  la 
composition  pcend  des  formes  moins  dures  et  dont  l'ensemble  devient  plus 
élégant  ».  »  Toutefois,  les  décorations  gaufrées  sans  or  furent  employées 
pendant  fort  longtemps. 


I.  J^anutl...  dt  l'amateur  di  reliure^,  p.  19. 


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8  LES   RELIURES  ARTISTIQUES  ET   ARMORIÉES 

Les  manuscrits  du  moyen  âge,  qui  font  aujourd'hui  notre  admiration  tant 
SOUS  le  rapport  de  la  calligraphie  que  de  l'enluminure,  avaient  été  exécutés,  pour 
la  presque  totalité,  par  des  moines,  qui  se  livraient  également  à  la  reliure. 

Quand  l'imprimerie  eut  été  découverte  et  que  la  multiplication  des  livres 
se  produisit  avec  une  rapidité  étonnante  pour  cette  époque,  les  moines  aban- 
donnèrent la  calligraphie  —  mais  non  l'enluminure  —  pour  se  consacrer  plus 
activement  que  par  le  passé  à  la  reliure  ;  voilà  pourquoi  la  reliure  des  premiers 
monuments  de  l'art  typographique  est  si  peu  différente  de  celle  des  manuscrits 
du  xv«  siècle,  et  c'est  pour  cette  raison  qu'elle  a  été  nommée  reliure  monastique. 

La  sculpture  sur  bois  ou  sur  pierre,  l'ornementation  des  manuscrits  et  celle 
de  la  typographie  servirent  d'inspiration  aux  relieurs  pour  ce  genre  de  décoration 
sans  or  appelé  gaufrure,  qui  fut  pratiqué  en  France  jusque  dans  les  premières 
années  du  règne  de  François  I"  ;  les  Allemands  ne  devaient  l'abandonner  que 
beaucoup  plus  tard. 

Pour  l'exécution  de  ces  ornements,  les  relieurs  employaient  des  plaques  à 
combinaisons,  de  larges  roulettes  artistement  gravées  ou  des  fers  répétés. 


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DE  LA   BIBLIOTHfeaUE  d'aBBEVILLE 


I .  —  G.  de  Marra  sylvarum  libri  quatuor.  -—  A  la 
suite,  deux  autres  opuscules  du  même  auteur. 
Paris,  1311  et  1513.  In*4o. 


IL  convient  de  placer  en  tête  de  ce  chapitre  une  remarquable  reliure  feitc 
pour  Louis  XII.  On  ne  connaît  que  très  peu  de  volumes  aux  armes  de  ce 
^  prince,  ce  qui  ne  laisse  pas  que  de  paraître  fort  étrange,  car  il  aimait  passion- 
nément les  livres.  En  effet,  on  sait  qu'il  augmenta  la  bibliothèque  formée  par 
son  père  dans  le  château  de  Blois  ;  c'est  là  qu'il  fit  transporter  à  une  époque 
qui  est  restée  jusqu'ici  indéterminée  la  riche  bibliothèque  de  Louis  de  Bruges, 
'.  sire  de  la  Gruthuse. 

Après  la  conquête  du  Milanais,  une  partie  des  volumes  appartenant  aux 
Visconti  et  aux  Sforza  prit  aussi  le  chemin  de  Blois. 

La  reliure  que  nous  reproduisons  est  empreinte  au  fer  chaud  sur  veau 
brun,  et  la  plupart  des  parties  sont  en  creux  et  dorées. 

Chaque  plat  est  orné  de  cinq  écussons  couronnés,  —  dont  trois  de  Bretagne 
et  deux  de  France  pour  le  plat  recto,  —  et  deux  de  Bretagne  et  trois  de  France 
pour  le  plat  verso  ;  ces  écus  sont  reliés  entre  eux  par  des  dentelures.  L'écusson 
central  —  de  Bretagne  pour  le  plat  supérieur  et  de  France  pour  le  plat  inférieur 
—  semble  supporté  par  un  porc-épic;  cet  emblème  du  roi  Louis  XII  est 
surmonté  d'une  étoile  à  la  tête  et  à  la  queue,  ce  qui  ne  doit  être  considérée 
que  comme  du  remplissage. 

La  "bordure  d'entourage  est  larga  et  composée  de  gracieux  entrelacs  s'ajus- 
tant  les  uns  aux  autres;  cette  disposition  rappelle  le  style  vénitien,  inspiré, 
comme  on  le  sait,  de  l'art  arabe. 


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10  LES  REUURES  ARTISTIQjtJES  ET   ARMORIÉES. 

Dans  son  état  primitif,  ce  volume  devait  être  de  toute  beauté.  Malheureu- 
sement, les  ais  de  bois  tombèrent  en  poussière,  et  l'un  de  nos  prédécesseurs, 
le  regretté  M.  F.-C.  Louandre,  dont  le  goût  n'égalait  pas  le  zèle,  fit  confec- 
tionner une  nouvelle  reliure  en  laissant  remonter  les  plats  d'une  façon  peu 
artistique.  H  est  bon  d'ajouter  pour  sa  décharge  que  ce  travail  fut  fait  à  une 
époque  où  l'on  ne  se  préoccupait  guère  des  reliures  anciennes. 

Les  tranches  de  ce  volume  sont  dorées  et  antiquées.  C'est  sous  le  règne  de 
Louis  Xn  que,  pour  la  première  fois,  dit  M.  Gruel,  on  dora  les  tranches  des 
ouvrages  oflFerts  au  souverain.  Les  arabesques  qui  décoraient  le  plus  souvent 
ces  tranches  «  étaient  exécutées  à  l'aide  de  fers  que  l'on  frappait  sur  les  feuillets 
du  livre  '.  »  Ce  travail  s'appelait  alors  antiquer  sur  tranches. 

L'ornementation  des  tranches  de  notre  volume  se  compose  de  rinceaux 
fleuris,  entièrement  gravés  à  la  main. 

Ce  livre,  qui  a  appartenu  à  un  nommé  Charles  Sanson  —  est-ce  le 
fondateur  de  la  bibliothèque  d'Abbeville?  —  est  le  sixième  exemplaire 
connu  relié  de  la  même  façon  pour  Louis  XII.  Les  premières  reliures  exécutées 
pour  ce  prince  portent  un  semis  d'abeilles  ;  ce  ne  fut  qu'après  son  mariage  avec 
Anne  de  Bretagne  qu'il  adopta  un  genre  de  décoration  plus  élégant. 

PLANCHE  I. 

I.  htanwiJ...,  p.  165. 


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1    HHDZAJI 


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DE  LA   BIBUOTHÈQUE  d'aBBEVILLE  II 


2.  —  Très  libelli  magistri  Albertani  de  Brescia.  — 
Manuscrit  du  xiv«  siècle  (no  44).  In-40. 


CETTE  relîure  à  froid,  fort  bien  conservée,  est  finement  exécutée;  elle  se 
compose  de  quatre  compartiments  formés  de  bandes  avec  raccords   de 
fleurs  de  lis  dans  la  partie  centrale. 

La  bordure  d'entourage  est  composée  d'une  branche  formant  des  courbes 
gracieuses  et  sur  laquelle  montent  divers  animaux,  des  oiseaux  et  des  petits 
génies. 


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12  LES   RELIURES  ARTISTIQUES  ET   ARMORIÉES 


—  Martialis  epigrammatum,  cum  Domitii 
Calderini  Merulœ,  commentariis.  Venise. 
1509.  Pet.  in-fol. 


REUURE  monastique  à  froid  exécutée  à  Taide  de  roulettes.  Les  bandes  de  la 
partie  centrale  se  composent  d'abeilles  alternant  avec  des  roses  ;  elles  sont 
accompagnées  de  chaque  côté  d'une  bande  formée  de  rinceaux  et  d'un  feuillage 
gothique  fleuronné  d'une  extrême  finesse.  La  bande  qui  entoure  les  quatre 
bandes  centrales  est  un  peu  plus  large  que  celles-ci  ;  elle  offire  des  pattes 
d'hermine  alternant  avec  des  fleurs  de  lis  séparées  par  des  entrelacs.  Qjiant  à 
la  bordure  d'encadrement,  le  motif  en  a  été  emprunté  à  l'ornementation 
typographique. 

Les  ais  de  ce  volume  sont  en  bois;  les  fermoirs  ont  disparu.  Sur  la  feuille 
de  garde,  on  lit  en  caractères  du  xvi*  siècle  :  Emptus,  XXV  s.  t. 

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PLANCHE  II. 


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II    HHOJ^AJ*l. 


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DE   LA   BIBUOTHÈaUE   d'aBBEVILLE  I3 


—  Inventariû  eonim  que  in  operibus  Gersonis 
continentur.  (Argcntoraii,  Martinus  Hach  (?) 
1489.  In-40,  goth. 

Il  n'y  a  que  le  premier  volume.  On  lit  à  la 
fin  :  M  Prima  pars  operum  mgh  iohannis  de 
gerson,  sacrarn  Irârû  doctoris  /  resolutissimi 
christianissimiq  copletês  tractât'  /  fidê  ac  ptâte 
ecd'iastica;  cernâtes  finit  féliciter  /  Anno  dnice 
natiuiuty.  1489.  menais  "Vo  mar/  di  Idus 
quano.  » 


DEUX  bandes  de  cette  reliure  monastique,  si  riche  dans  son  ensemble, 
rappellent  bien  l'époque  de  Louis  XII  par  les  pattes  d'hermine  et  par  les 
fleurs  de  lis.  Les  trois  autres  bandes  de  la  partie  centrale  ont  été  frappées  avec 
la  même  roulette  et  le  sujet  en  a  été  emprunté  à  l'art  typographique. 

Ces  cinq  bandes  présentent  une  très  grande  analogie  avec  la  reliure  précé- 
dente. Mais  le  motif  de  la  bande  d'entourage  est  différent;  il  est  des  plus 
gracieux.  C'est  pour  cette  raison  que  nous  l'avons  fait  reproduire  en  tête  de 
ce  chapitre. 

Les  deux  plats  ont  été  remontés  sur  une  reliure  moderne. 


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I^  LES   RELIURES   ARTISTiaUES   ET   ARMORIÉES 


S'  —  Sextî  Julii  Frontîni libri n  de  aqu«  —  ductibus 
urbis  Romae.  In-8o.  (Titre  enlevé.)  —  A  la 
suite  :  Vitruvius  de  architectura.  Florence.  Ph. 
de  Junte.  1513. 


TROIS  bandes  exécutées  avec  la  même  roulette  composent  la  partie  centrale 
de   cette   intéressante   reliure   à  froid;   elles  représentent   une  cordelière 
gracieusement  enlacée,  répétée  trois  fois  et  accompagnée  d'un  quatrefeuille. 

La  bande  d'entourage  est  formée  de  losanges  dans  lesquels  se  voient  d'autres 
quatrefeuilles  plus  petits. 

La  nature  de  ces  différents  ornements  permet  d'attribuer  une  origine 
parisienne  à  cette  reliure,  qui,  quoique  très  sobre,  n'en  est  pas  moins  d'un  bel 
cflfet  décoratif. 


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DE  LA  BIBLIOTHÈaUE  d'aBBEVILLE  I5 


6 .  —  Franciscl  Philelphi  epistolanim  libri  decinii 
sexti.  Paris,  chez  Laurent  Femet;  imprimé  par 
Jean  Barbier  le  11  janvier  1508.  In-4*. 


PARMI  les  reliures  à  personnages  que  contient  notre  dépôt,  la  plus  intéres- 
sante est  assurément  celle  que  nous  reproduisons  ci-contre.  Elle  date  des 
premières  années  du  xvi*  siècle. 

Qjiatre  personnages  sont  représentés  chacun  dans  un  petit  encadrement 
architectural.  Ces  personnages  sont  :  i*»  Saint  Jacques,  qui  tient  de  la  main 
gauche  un  livre  fermé  appuyé  contre  sa  poitrine;  sa  main  droite  est  posée  sur 
son  bâton  de  pèlerin;  2°  sainte  Barbe,  qui  tient  un  livre  fermé  de  la  main 
droite  et  la  palme  du  martyre  de  Tautre;  3°  sainte  Geneviève  de  Nanterre, 
qui  n*est  pas  toujours  représentée  en  bergère  ;  elle  tient  ici  de  la  main  gauche 
un  livre  ouvert,  et,  de  la  droite,  un  cierge  allumé  qu'un  diable,  dont  on  voit 
les  jambes  sur  Tépaule  gauche  de  la  sainte,  essaie  d'éteindre  ;  un  ange,  qui  se 
laisse  apercevoir  au-dessus  de  Tépaule  droite  de  la  sainte,  rallume  le  cierge 
éteint  par  le  démon  ;  4°  saint  Nicolas,  en  costume  d'évêque,  crosse  et  mitre, 
qui  bénit  trois  en&nts  nus,  debout  dans  une  cuve.  «  Ce  sujet  de  saint  Nicolas, 
dit  M.  Gruel,  était  souvent  employé  dans  l'ornementation  des  plaques  à  froid 
au  moyen  âge,  et  on  le  trouve  constamment  avec  quelques  légères  modifications 
de  dessin.  » 

Ces  quatre  sujets  sont  enchâssés  dans  une  bordure  des  plus  gracieuses, 
composée  pour  trois  côtés  de  branchages  formés  de  feuilles  de  houx,  de  glands 
et  de  chardons,  interrompus  dans  leur  longueur  par  un  oiseau  et  de  petits 
dragons.  Chaque  angle  est  en  outre  occupé  par  les  symboles  ailés  des  évangé- 


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l6  LES   RELIURES  ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES 

listes  qui  constituent  ce  qu'on  appelle  le  tétramorphe  une  banderole  porte  le 
nom  des  évangélistes.  Le  quatrième  côté,  celui  du  bas,  contient  la  marque  et 
le  chiffre  de  Denis  Roce,  qui  exerça  la  profession  de  libraire  à  Paris  de  1490 
à  15 18.  Il  avait  pour  devise,  comme  on  le  sait  :  «  A  L'AVENTVRE,  TOVT 
VIENT  A  POINT  QUI  PEVT  ATENDRE.  » 

L'encadrement  est  tout  à  fait  indépendant  des  miniatures;  il  a  dû  être 
composé  pour  entourer  celles  des  quatre  évangélistes.  A  ce  propos,  nous  ferons 
observer  que  les  plaques,  d'abord  en  bois  puis  en  métal,  que  Ton  appliquait 
sur  les  reliures  encore  humides,  étaient  en  partie  mobiles,  de  sorte  que  Ton 
pouvait,  à  volonté,  remplacer  un  nom  par  un  autre,  une  bordure  par  une  autre 
bordure,  et  même  seulement  une  partie  de  bordure. 

La  bibliothèque  de  Laon,  nous  écrit  M.  L.  Gruel,  possède  un  volume 
in-4°  imprimé  à  Strasbourg  par  Martin  Flach  en  1501,  portant  l'empreinte 
d'une  marque  absolument  semblable.  «  C'est,  ajoute-t-il,  une  des  plus  heureuses 
conceptions  que  j'aie  rencontrées  ;  la  bordure  est  charmante.  » 

Le  plat  verso  de  notre  volume  porte  l'empreinte  d'une  plaque  presque  iden- 
tique à  celle  qui  est  décrite  plus  loin  (12,  pi.  VI).  La  partie  centrale  se  compose 
de  petits  arceaux  terminés  par  un  gland  ;  autour  règne  une  bordure  formée  de 
chimères,  de  chardons,  de  glands  et  de  feuillages.  Suivant  la  remarque  de 
M.  Gruel,  les  mêmes  motifs  décorant  des  reliures  diverses  se  rencontrent,  à 
quelques  années  d'intervalle,  dans  des  pays  différents. 

PLANCHE  IIL 


I.  Manuel..,^  p.  13;. 


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l8  LES   RELIURES  ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES 

un  livre  ouvert,  et,  de  la  droite,  la  palme  du  martyre.  Dans  le  fond,  on 
aperçoit  une  tour  rappelant  celle  où  fut  enfermée  cette  vierge  par  Tordre  de 
son  père,  Dioscore,  vers  Tan  325.  Le  fond  du  tableau  est  semé  de  fleurs  de  lis. 
On  lit  dans  la  bande  qui  entoure  cette  scène  la  légende  suivante  en 
caractères  gothiques  : 

mn  pro  mIxs  Itata  hwtV 

vïï  •  ntrjgo  ^t  sana  Je   carne  creata  : 


mttttdana  j^osij^onU  et  ihh  vana 

Au-dessus  des  deux  arcatures  se  trouvent,  à  droite  et  à  gauche,  les  deux 
lettres  gothiques  G  R,  gravées  dans  la  composition,  qui  sont,  sans  nul  doute, 
les  initiales  du  relieur;  mais  le  nom  de  cet  artiste  nous  est  inconnu. 

Le  sujet  que  représente  cette  plaque  servit  à  plusieurs  relieurs  de  la  fin  du 
xv«  siècle.  M.  Gruel  a  fait  reproduire  deux  reliures  de  ce  genre,  exécutées, 
Tune  par  Jean  Dupin,  l'autre  par  Théodore  Richard  '. 

Il  n'est  peut-être  pas  téméraire  de  supposer  que  les  deux  plats  du  volume 
que  nous  reproduisons  sont  dus  au  fils  de  Théodore  Richard. 

Disons  en  terminant  que  ce  livre  se  trouve  dans  un  pitoyable  état  ;  on  peut 
même  s'étonner  qu'il  soit  arrivé  jusqu'à  nous,  car  les  plats  qui  soutiennent 
l'enveloppe  sont  en  bois,  et  les  vers  ont  commencé  depuis  longtemps  leur 
œuvre  de  destruction  ;  en  quittant  les  planchettes,  ils  ont  envahi  les  pages  et 
les  ont  criblées  de  la  première  à  la  dernière. 

L'usage  désastreux  des  planchettes  en  bois  s'est  maintenu  en  France 
beaucoup  plus  tard  qu'en  Italie.  Pour  les  in-folios,  ces  ais  de  sapin  ou  de 
charme  surtout  constituaient  de  véritables  portes,  que  l'on  rendait  plus  lourdes 
encore  en  y  appliquant  des  coins  et  des  fermoirs  en  cuivre.  On  sait  que 

r.  Vey.  MkfMil...,  p.  90  et  p.  i$i. 


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PLANCHE    JV 


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1  .-liv ''  p;  ,    ■-..■.:   en    j'\"",  .    \.'.'s   (;;  :   e/  ni^^-nci   J.nL.:s   lL'n.;*er'ips  leur 

'-1  .j^-i\,  jj  »^'.  r^nr.ioî^  ;  <  ;\;  i:  ir.  ]4iîijk.t  os  kî  oui  t':n\J;i  les  p^^^cs  cl 

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'\  -iu'onp   -.  .    c^\\i   ra/.\    Pc  :r   k.--;  a:  iw'ic.^,    Ct.->  n:>    J.e  S'-pin   ou   ckj 

-.;  '"M:    •  •/M.iuaicrt  c.:  \^.'*:'t.i:  ks  portes,  q'u  Ton  rcnuait  p''  s  k).:rclt\; 

•    cp;!\;iiaiit  »i.'S   vTuk.:    ^.t  cks   Kîîhok's    Cj)   cuivre.   On   sait  que 


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DE  LA  BIBLIOTHÈaUE   D*ABBEVILLE  IJ 

Pétraque  fut  grièvement  blessé  à  la  jambe  par  la  chute  de  l'un  de  ces  énormes 
volumes  ;  peu  s'en  feUut  qu'il  ne  subît  l'amputation. 

Les  Italiens  abandonnèrent  les  premiers  la  pratique  des  reliures  eu  bois, 
mais,  quoique  la  nouvelle  méthode  des  reliures  en  carton  s'introduisît  de 
bonne  heure  en  France,  la  première  continua  d'y  être  exercée  pendant  le  cours 
du  xvi«  siècle. 


PLANCHE  IV. 


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20  LES  RELIURES  ARTISTiaUES  ET   ARMORIÉES 


8.  ^  Johannes  de  Magîstris.  Qjiestiones  perutiles 
super  tota  phylosophia  naturali.  (Titre  enlevé.) 
Iii-4o. 


CETTE  reliure  à  froid,  sur  ais  de  bois,  rappelle,  par  la  disposition  de  ses 
compartiments,  les  reliures  courantes  du  xiv*  siècle. 

La  bordure  en  losange  avec  fleurons  se  ressent  de  l'influence  italienne,  mais 
ce  motif  était  fréquemment  employé  par  les  relieurs  français. 

Opant  à  la  bande  d'entourage,  elle  se  compose  tout  simplement  du  mono- 
gramme du  Christ,  I  H  S,  douze  fois  répété  dans  le  sens  de  la  hauteur,  et  sept 
fois  dans  le  sens  de  la  largeur.  Sur  le  plat  de  l'envers,  cette  bande  est  repro- 
duite deux  fois  près  du  dos. 

Malgré  le  double  intérêt  que  présente  ce  volume,  et  par  sa  reliure  et  par 
son  impression,  —  car  il  date  assurément  des  dernières  années  du  xv*  siècle 
—  il  avait  été  mis  au  rebut.  C'est  des  greniers  municipaux  que  nous  avons 
extrait  ce  livre  pour  le  replacer  dans  le  dépôt  qu'il  n'aurait  jamais  dû  quitter. 


Fragment  de  bande.  Époque  de  Louis  XII.  —  No  4 


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Bande  d'entourage  formée  de  tortillons.  Époque  de  François  !««■.  —  N©  lo. 


S   II.   -   RÈGNE  DE  FRANÇOIS  1er 


SOUS  le  règne  de  François  I*',  les  décorations  des  reliures  sont  plus  finement 
dessinées  et  d'une  conception  plus  savante.  Les  expéditions  d'Italie  eurent, 
entre  autres  conséquences,  une  modification  profonde  dans  les  arts  graphiques  ; 
tout  alors  était  à  la  mode  italienne. 

Peu  à  peu,  les  reliures  monastiques  firent  place  en  France  à  la  nouvelle 
méthode  importée  de  Venise,  car  cette  ville,  en  rapports  constants  avec  les 
peuples  de  l'Orient,  devint  une  véritable  école  de  reliure.  Les  Aide  confec- 
tionnèrent des  fers  dont  les  motifs  étaient  empruntés  à  l'art  arabe. 

Le  célèbre  bibliophile  Jean  Grolier  s'était  mis  en  relation  avec  ces  impri- 
meurs vénitiens  ;  il  se  trouva  en  outre  en  contact  avec  les  plus  habiles  relieurs 
de  l'Italie,  et  fit  même  venir  de  l'autre  côté  des  Alpes  des  ouvriers  qui  travail- 
lèrent sur  des  dessins  qu'il  donnait  lui-même  '. 

La  bibliothèque  d'Abbeville  ne  possède  pas  de  volume  relié  pour 
François  P',  et  ne  peut  ofirir  aucune  épave  des  magnificences  de  la  riche 
collection  de  son  argentier,  Jean  Grolier.  Néanmoins,  elle  contient  un  échan- 
tillon d'une  reliure  qui  rappelle  de  très  près  celles  que  faisait  exécuter  le 
célèbre  collectionneur  français.  (14.)  Il  s'y  trouve  en  outre  plusieurs  spécimens 
de  reliures  exécutées  dans  l'atelier  des  frères  Angelier,  imprimeurs  à  Paris 
en  1541. 

I.  Mamml„.f  p.  ao. 


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22 


LES   RELIURES   ARTISTiaUES   ET   ARMORIÉES 


Peu  de  temps  après  la  découverte  de  rimprimerie,  certains  imprimeurs 
installèrent  chez  eux  des  ateliers  de  reliure  ;  tous  les  exemplaires  d'une  même 
édition  étaient  revêtus  d'un  habit  uniforme,  portant  la  marque  de  la  maison. 
C'est  ainsi  que,  sur  toutes  les  reliures  faites  chez  les  Angelier,  on  voit  un  petit 
motif  poussé  en  or,  qui  est  la  marque  de  ces  industriels  :  ce  sont  deux  petits 
anges  agenouillés  devant  la  figure  nimbée  du  Christ,  qui  tient  un  globe  terrestre 
de  la  main  gauche  et  un  lacs  passé  aux  bras  des  deux  anges.  Devise  : 
LES  ANGES  LIERS'. 

Si  Ton  en  croit  Bonaventure  Despériers, 
les  plus  habiles  relieurs  de  son  temps  étaient 
en  France.  Dans  son  Cymhalum  rnundi,  dont 
la  première  édition  parut  en  IS37>  on  voit 
que  Mercure  est  envoyé  sur  terre  par  le 
maître  des  dieux  pour  y  faire  relier  le  Livre 
du  Destin;  après  s'être  demandé  si  Jupiter 
veut  que  son  livre  soit  en  ais  de  bois  ou 
de  papier,  qu'il  soit  recouvert  de  velours  ou 
de  veau  et  qu'au  lieu  des  fers  et  des  clous  de 
l'ancienne  mode  il  soit  exécuté  à  la  mode  qui 
court.  Mercure  se  pose  une  autre  question 
—  non  la  moins  importante  :  —  «  Où  relie- 
t-on  le  mieux  ?  »  Il  se  répond  :  «  C'est  en  France  !  »  Et,  en  eflfet,  c'était  à 
Paris  et  à  Lyon  notamment  que  se  confectionnaient  les  reliures  les  plus  remar- 
quables. 


I.  L.  Groel,  Manuel...,  p.  41. 


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DE  LA   BIBLIOTHÈaUE  d'aBBEVILLE  2$ 


—  Auretim  opus  de  veritate  contridonis.  Paris, 
François  Regnault,  1515.  In-80.  Goth. 

Traces  de  fermoirs.  A  Tintérieur  du  plat 
verso,  on  lit  en  caractères  des  premières  années 
du  xvi«  siècle  :  «  Ad  vsum  fratris  Geruasii 
Vinant  ord.  mimor.  »  Ce  livre  appartint  ensuite 
i  la  bibliothèque  des  Minimes  d'Abbeville. 


Voia  une  reliure  de  style  moyen  âge  d'une  grande  richesse  de  composition. 
Le  sujet  représenté  par  cette  plaque  est  le  Crucifiement.  La  Vierge  et 
Marie,  femme  de  Qéophas,  se  tiennent  debout,  l'une  à  droite,  l'autre  à 
gauche  de  la  croix  ;  saint  Jean  est  agenouillé  au  pied  du  calvaire,  qu'il  entoure 
de  ses  bras,  au-dessous  des  pieds  de  son  divin  maitre. 

La  bande  d'entourage  de  ce  tableau  est  formée  de  fleurs,  d'oiseaux  et  d'ani- 
maux ;  on  distingue  entre  autres  aux  angles  de  la  partie  supérieure  un  sanglier 
et  un  lapin,  séparés  par  un  ruban  portant  le  monogramme  du  Christ,  INRL 

La  bande  du  bas  contient,  à  droite,  le  buste  d'un  personnage,  vêtu  en 
artisan,  qui  pourrait  bien  être  le  buste  du  relieur,  dont  le  nom  se  voit  en  gros 
caractères  sur  un  ruban  de  cette  même  bande,  G.  PERARD  '. 

M.  L.  Cruel  donne  à  la  page  142  de  son  excellent  ouvrage  la  reproduction 
d'une  reliure  tout  à  fait  semblable,  prise  sur  le  plat  recto  d'un  in-4'*  de  la 
Bibliothèque  nationale,  imprimé  par  Jehan  Petit  en  15 12,  —  Fasciculus 
temporum  amnes  antiquorum  cronicas  succincte  complectens  (Réserve,  C.  n**  2795). 
«  Le  second  côté,  ou  verso,  nous  montre  saint  Michel  terrassant  le  Dragon. 

,  Lct  noms  des  rdiewt  étalent  toofoors  grtTit  snr  la  plaque,  tandis  qne  ceux  det  amateart  étaient  frappés  à  Taide  de 


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24  LES   RELIURES  ARTISTIQTES  ET  ARMORIÉES 

Le  motif  qui  encadre  ces  deux  miniatures  est  le  même  sur  les  deux  faces.  » 
Mais  il  n'en  est  point  ainsi  pour  le  livre  que  nous  avons  sous  les  yeux. 
Le  plat  reao  représente  la  Pentecôte,  et  la  tande  qui  entoure  ce  motif  diffère 
essentiellement  de  celle  du  plat  verso  ;  elle  se  compose  de  branches,  de  fleurs 
et  d'oiseaux  réels  ou  imaginaires.  Dans  la  partie  centrale  de  la  bande  du  bas, 
on  voit  une  tête  humaine  supportée  par  deux  pattes  ;  à  droite  et  à  gauche,  les 
instruments  de  la  Passion  :  une  hallebarde,  une  échelle,  etc. 

On  ne  possède  aucun  renseignement  sur  le  relieur  Perard.  L'un  de  nos 
correspondants  pour  le  Cabinet  historique  de  l'Artois  et  de  la  Picardie,  M.  Victor 
Advielle,  fit,  sans  succès,  quelques  recherches  à  ce  sujet;  cependant,  il  croit 
pouvoir  conjecturer  que  tout  semble  indiquer  que  ce  relieur  était  du  nord-est  de 
la  France,  et  qu'il  devait  être  G)mtois  ou  Bourguignon,  car  on  rencontre 
encore  de  nos  jours  dans  cette  région  un  assez  grand  nombre  de  personnes 
portant  ce  nom  patronymique.  M.  Advielle  a  consulté  les  dossiers  du  Cabinet 
des  titres  à  la  Bibliothèque  nationale,  et  y  a  trouvé  la  preuve  que  plusieurs 
Perard  habitaient  Bar-sur-Aube,  Dijon  et  Châlons  à  différentes  époques. 

PLANCHE  V. 


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'  *'.     .        ■    .      i  i>  :    ,  c^"  .,  o'.  -'v^   ^r:  :c  1  t'.\.\  ù  .t'  yi  i.:  ;  lCj  vn'V'U,  il  cr  a 

,  .'     ..Il  "i;Lctù;i:r  c  i"  \'ii    ^f..!)!.*  iijd\;u-r  eue  c-.  ic'  *.  ir  cia't  du  l'^^id-c-.t  de 

:      :  :\i'  .c     t"    r  i\\   d.;v:n   -t  î*   rA)"'iU.l.   > '-u   BuLî;;.r;j  lon,   car  on    rcrivOnire 

P'^l'ip.  .,  iit'ir.  T^it-'-t  : /n/.'  .•  M.  .^ /,  îJ'c  a  c^î^plié  1l\>  do^^ic^s  du  Cil'inci 
dc^  1-r  L.:.  \  Il  in  MOî\j.:  ;•  h.  j-  i ,  .".  j:  v  a  V.^iiv.  L-  ^  "cuvl  qi/j  j  i:\cur., 
Fc'rj:d  iul^lwiicnt  t\.^    "u.-au.v,  .0  i'^n  *.'  Cyilu^s  A  d:.ici*j:j:-;:;  c;'Oi,U'-s. 


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DE  LA  BIBUOTHÈQ.UE  d'aBBEVILLE  2$ 


10.  —  Joh.  Raulin  itmerarium  ptradist.  Paris,  Jean 
Petit»  1 518.  In-40. 


RELIURE  molle  recouverte  en  veau  Êiuve.  La  composition  des  roulettes  est 
fort  intéressante.  La  bande  en  losanges  avec  fleurons  était  très  répandue 
sous  le  règne  de  Louis  XII. 

La  roulette  qui  sert  d'encadrement  est  formée  de  tortillons  ou  rinceaux  con- 
tenant à  Tintérieur  de  chaque  enroulement  un  animal  fantastique,  une  pomme 
de  pin  ou  une  fleur  de  £mtaisie.  C'est  cette  roulette  que  nous  reproduisons  en 
tète  de  ce  paragraphe. 


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26  LES   RELIURES   ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES 


II.  —  Pauli  Orosii  historiaram  liber.  Paris  1524. 
Pet.  in-fol. 


COMPOSÉE  de  roulettes  avec  milieu  disposé  en  losange,  cette  reliure  en  veau 
brun  empreinte  à  froid,  offre  une  disposition  aussi  originale  que  rarement 
employée.  La  bande  qui  entoure  ce  losange  a  été  faite  à  l'aide  de  la  même 
roulette. 

Quant  à  la  bande  d'entourage,  qui  est  plus  large,  elle  contient  cinq 
médaillons  dans  le  sens  de  la  hauteur  et  quatre  dans  le  sens  de  la  largeur. 
Les  motifs  qui  les  séparent,  pas  plus  que  les  précédents,  ne  se  recommandent 
ni  par  la  conception  ni  par  l'exécution.  Ce  qui  en  fait  l'intérêt,  nous  le 
répétons,  c'est  la  disposition  peu  commune  des  bandes. 


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DE  LA  BIBUOTHtaUE  d'aBBEVILLE  2^ 


12.  —  Aristotelis  de  historiâ  animalium  libri  IX... 
Th.  Gaza  et  Petro  Alcyano  interpretibus.  Paris, 
Simon  de  Colines,  1524.  Pet.  in-fol. 


RELIURE  à  froid  sur  veau  brun  d'une  composition  fort  curieuse.  Le  motif  du 
milieu  était  fréquemment  employé  dans  la  première  moitié  du  xvi«  siècle, 
ainsi  que  Ta  constaté  M.  Gruel,  qui  cite  quatre  maîtres  différents  comme  s'étant 
servi  d'une  plaque  semblable  en  1528,  1529,  153 1  et  1541;  il  conclue  fort 
justement  «  qu'il  fallait  que  cette  décoration  fût  très  en  Êiveur  pour  qu'elle 
eût  rencontré  autant  d'ouvriers  empressés  à  la  reproduire'.  » 

Le  Manuel  de  l'amateur  de  reliures  contient  une  planche  reproduisant  une 
composition  qui  porte  la  même  ornementation  centrale  que  le  volume  apparte- 
nant à  la  bibliothèque  d'Abbeville,  et  voici  la  description  donnée  par  l'auteur 
que  nous  aimons  à  citer  :  «  La  bordure  de  cette  plaque  est  composée  de 
chimères,  de  glands,  de  chardons  et  de  feuillages.  Sur  les  deux  côtés  de  la  largeur 
se  trouvent  de  petits  arceaux  terminés  par  un  gland  s'enchevètrant  les  uns  dans 
les  autres,  et,  au  bas  de  ce  milieu,  on  lit  :  Jehan  Norvis*.  Cette  décoration, 
sans  être  de  celles  qu'on  peut  qualifier  de  remarquables,  est  d'une  jolie 
composition  ;  elle  a,  de  plus,  une  particularité  qui  la  rend  intéressante,  c'est 
qu'elle  fut  employée  tour  à  tour,  à  des  époques  différentes,  par  divers  relieurs 
en  France,  en  Italie  et  en  Allemagne.  » 

Lempertz  a  fait  figurer  dans  son  recueil'  la  reproduction  d'une  reliure 


I.  Uêmul,  p.  IJ7. 

a.  Ibid.  D'âpres  de  Donreanx  documents  dèconreitt  par  M.  L.  Gruel»  il  itM,  lire  Norvis  an  lien  de  Norins. 

}.  BiUtf'H^  |w  Gnchithk  im  Bwthennids.  Cologne,  i8s  )-iSé$. 


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28  LES   RELIURES  ARTISTiaUES  ET  ARMORIÉES 

semblable  à  celle  dont  nous  venons  de  rapporter  la  description,  mais  cette 
reliure  porte  le  nom  de  Hans  van  CoUen,  relieur  à  Cologne  en  1541,  au  lieu 
du  nom  de  Jehan  Norvis. 

M.  Gruel  mentionne  en  outre  une  «  plaque  identiquement  semblable 
comme  dimensions  et  comme  dessin  »  sur  un  volume  imprimé  à  Venise 
en  1531.  Le  nom  de  Norvis  y  est  remplacé  par  une  bande  chargée  de  cinq 
quintefeuilles. 

Enfin,  le  même  auteur  a  vu  une  plaque  «  d'un  dessin  tout  à  fait  semblable, 
mais  sans  aucun  nom  ni  légende  »,  sur  un  ouvrage  imprimé  par  Simon  de 
Colines  en  1528;  «  la  gravure,  dit-il,  est  peut-être  plus  fine  et  l'ensemble 
légèrement  réduit'.  » 

Le  volume  dont  nous  reproduisons  la  reliure  est  également  sorti  des  presses 
de  Simon  de  Colines.  Il  est  à  présumer  que  cet  imprimeur  avait  adopté  ce 
dessin.  Mais  les  dimensions  de  la  plaque  employée  sont  plus  grandes  que  celle 
qui  décore  le  volume  signalé  dans  le  Manuel  de  Vamattur  de  reliures;  en 
outre,  une  bande  composée  de  roses  et  d'aigles  à  deux  têtes  entoure  le  milieu 
du  motif  que  porte  le  livre  de  notre  dépôt. 

Nous  avons  découvert  sur  le  haut  de  la  feuille  de  garde  cette  inscription  à 
peine  lisible  :  Emptus  in  Abb.  xxj  s.  t.,  ligatura  iiij  s.  t. 

Ce  livre  fut  acheté  à  Abbeville  broché,  car,  s'il  en  eût  été  autrement,  le 
prix  du  volume  et  celui  de  sa  reliure  eussent  été  confondus  en  un  seul. 
Retourna-t-il  à  son  lieu  d'origine  pour  y  être  revêtu  de  l'habit  qu'il  porte 
encore  aujourd'hui?  Nous  ne  le  pensons  point.  L'acheteur  a  pris  le  soin 
d'indiquer  qu'il  en  fit  l'acquisition  à  Abbeville.  Il  n'est  pas  douteux  que  si  la 
reliure  eût  été  exécutée  à  Paris  ou  ailleurs,  l'acquéreur  l'aurait  également 
mentionné. 

Au  xvi«  siècle,  Abbeville  formait  une  cité  importante  dont  la  population 
surpassait  celle  de  la  capitale  de  la  Picardie.  Au  point  de  vue  commercial  et 
industriel,  elle  surpassait  encore  de  beaucoup  sa  voisine,  ce  que  celle-ci,  entre 
parenthèse,  ne  lui  a  jamais  pardonné.  De  plus,  Abbeville  était  depuis  plusieurs 
siècles  le  centre  d'un  foyer  artistique  qui  se  soutint  constanmient  jusqu'au 
xix«  siècle. 

I.  Uêuml,  loc  dt. 


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R.  tc^u'-^/'-r-'^    .    •"  'H   '*  it".  ''Il   ;^'   îT-  y     t'c  revctu   »lc   "'babil  qu'il   pCMC 

e:';.'ri:    ...  j  "'.h''!'*  •        ,  *i.,    ,ie    !■■    pc-'^op;.   pv'i'.t.    Lacbcuur  a    pt;s   le   sl  :n 
d'-'^u   .a'T  (Hi''  :.;  i\K..  .     ^b/n  a  Ai"e\b.îe.  l!  n'est  pas  cj^^u^ux  q-;^  .':  bi 

r-.b.ir-.   '  '.t  ...' CL  .b    à   i':.  '.  ^^i    abb.îN,    L-^quérnir   Ibiurait   é^aleraent 

:,bv\.    .'ibi-  \'^\\c  Inn  rî   u'ie  cil-'   i  npo;taiite  dunt  b.  p«ip:^Ivion 

.  c  bc  de  !a  c:-;:.:b    d:   b;  Pba;die.   Au  pv-int  Je  vue  conMrc^cial   et 

'bî.  e  'e  >i::'p;>  sà^t  crci^f.   de  beaucoup  i.a  vo".->ire,  ec  qi.e  ee!lc-ci,  ciMre 

.  e-ubL>c,  ne  i  ■•  ..  jim^is  pudumié.  Dl  pbr\  A'*'^.  vuV  était  dej  ms  p!u>^iu;rs 

..clés  le   c-       ^    J\n    lv;v(:r   ard/d'j/.e    qui   se   soirint  con^tainmenl   jusqubui 

XiX'  si.    '  . 

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DE  LA   BIBUOTHfeaUE  d'aBBEVILLE  29 

Jusqu'à  preuve  évidente  du  contraire,  nous  considérerons  cette  reliure 
comme  ayant  été  exécutée  à  Abbeville.  L'art  de  la  reliure  fut  pratiqué  dans 
cette  ville  avant  la  découverte  de  l'imprimerie.  En  i486,  un  atelier  typogra- 
phique était  établi  dans  la  capitale  du  Fonthieu.  Nous  avons  compulsé  les 
comptes  des  argentiers  déposés  aux  archives  municipales,  et,  de  1520  à  1530, 
nous  avons  constaté  que  différentes  sommes  avaient  été  payées  à  des  relieurs 
abbevillois  employés  par  l'échevinage. 

PLANCHE  FI. 


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30  LES  RELIURES  ARTISTiaUES  ET   ARMORIÉES 


13.  —  Dyni  de  Muxello  tractatus  de  regolis  jorit. 
Lyon,  Guil.  BouUe,  1530.  In-8. 


ON  peut  considérer  comme  une  réminiscence  des  compositions  de  style 
moyen  âge  la  plaque  qui  a  servi  à  Tornementation  de  cette  reliure .  Ce 
genre  de  décoration  était  surtout  usité  pour  les  ouvrages  liturgiques. 

Les  deux  plats  portant  la  même  empreinte,  forment  quatre  compartiments. 
Chacun  de  ces  compartiments  se  composç  de  deux  branches  de  tortillons 
renfermant  dans  les  courbes  des  animaux  fantastiques  ;  quatre  fers  représentant 
des  animaux  réels,  lion,  cerf,  sanglier,  etc.,  relient  ces  compartiments  entre 
eux. 

Autour  de  deux  compartiments,  on  lit  la  légende  suivante  en  caractères 
gothiques  : 


m  pro][ttttdi8 


clamasl  •  ad  -  it  -  itmint  * 
mxài  ■  vùtm  ■  mtvna  ■ 

Les  denx  autres  compartiments  sont  entourés  de  cette  légende  : 


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*.'  L   ^i  ■.  :..  ..:<•' ue   Jj  .   c.  r  "-t 


;r.wr'S  ■.'•^  ^l^  !t 


Jiy.JlHqXAa'I,     ,..;„,,  ,,:,ex..;.:.    Ce 


•t    !     ;         .    -    .":V  ■-•":  1  "•'■^'^-^.i     v.n:..n  Uv*  cette  it.i:  .:.'    \.  c 
!     /    :.  .  ':.u  .'.'   .  .,>:  ^■'  '\^\t  L^::^    ,\v      .../;  c.r 'v;*:  :  ^-  ;;  ij-'es. 

'    '      .'ail.  [v^-  .V-  .:.     .1    >  .T  ir.  •  .  u;::t\..^;u''   ,  q>:a:rcurs  r'^pré; ':i:An: 


t -j.-..   ^'ii   ■      **  1'.:  ■' ui^   ^i.iv:-'"'    0.^  car^rrjrrs 


Uiu;;i::  *  '-J  •  U  •  ilninr  • 


J;^..c  ^ 


r.^au^i  '  cart;n  »  m.':îrA  « 


Lt5  kLux  dU'Tcs  Cv.  r  partimcnts  ^'  nt  cnuirts  de  cette  lc.;cpJe 


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DE  LA  BIBUOTHtaUE  d'aBBEVILLE  3I 

lania  -  sentare  >  mémento  ' 
ifxtt  ■  semel  • 

«nissa  •  nûla  >  vm&t  •  eril  i 
oxi  i  8t  ^erdas  > 

Une  plaque  identique  à  celle  qui  contient  la  légende  De  profundis  a  été 
appliquée  sur  les  plats  d'un  in-i6  imprimé  à  Anvers  en  1551.  Ce  volume, 
que  possède  également  notre  dépôt,  a  pour  titre  :  Dionysii  Carthusiam  opuscula 
varia. 

PLANCHE  VIL 


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32  LES  REUURES  ARTISTIQXJES  ET  ARMORIÉES 


14.  —  (Biblia  latina  emendata.    Rob.   Stq>haiii. 
Paris,  1538-40).  In-fol. 


PAR  sa  composition,  cette  reliure  rappelle,  à  s*y  méprendre,  les  plus  beaux 
types  de  Grolier.  Les  compartiments  sont  formés  par  des  filets  en  or 
alternant  avec  des  filets  à  firoid. 

Cette  reliure  était  digne  du  livre  qu'elle  recouvre.  Malheureusement,  ce 
volume  nous  est  parvenu  bien  mutilé.  H  manque  le  titte  et  les  frontispices 
de  la  première  et  de  la  seconde  partie,  qui  étaient  coloriés.  Les  plats  ont  été 
remontés  d'une  façon  inintelligente  sur  une  reliure  moderne. 

Cet  ouvrage  fiit  relié  pour  un  bibliophile  complètement  inconnu  jusqu'à  ce 
jour,  Louis  de  Charny.  Il  était  doyen  de  Saint-Germain  l'Auxerrois,  conseiller 
et  premier  aumônier  du  dauphin  ;  il  fiit  nommé  abbé  commendataire  de 
Foucarmont,  et  mourut  en  1346,  suivant  une  histoire  manuscrite  de  cette 
abbaye,  que  nous  avons  consultée,  ou  le  9  des  calendes  d'août  1548,  d'après  la 
Gallia  chrisiiana.  Nous  n'oserions  affirmer  que  cet  ecclésiastique  fût  originaire 
de  Charny,  hameau  dépendant  de  Morvillers-Saint-Satumin,  canton  de  Poix 
(Somme),  dont  il  aurait  pris  le  nom,  ce  qui  serait  vraisemblable. 

Quoi  qu'il  en  soit,  de  nombreuses  initiales  décorent  ce  volume.  On  y  a 
introduit  en  tète  de  la  troisième  partie  un  feuillet  en  parchemin  gracieusement 
colorié,  dans  le  goût  des  livres  d'heures  du  xv«  siècle.  On  lit  dans  un  encadre- 
ment de  la  partie  inférieure  :  Ludouicus  ||  de  Charny  II  âbbas  Co  D  mendari  ||  us 

NOSTRE  DNE  ||  DE  JôSAPHAT  ||  AC  FOUCAR  ||  DIMONTE. 

En  tête  de  la  quatrième  partie  a  été  ajouté  un  autre  feuillet  en  parchemin. 


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IIIV.    HHD/f/JT' 


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Cil.*-  kh  ic^c  J*^  là  trol;-}'-   '  j  II/    '^r  1  u  !!.    ^:^  /  ix-  -•!  .1!    -ràcicust  »i^< 

.  -  -,  .!;   '^  .    j.  '  .r  ^:>  s  iivrc">  d  l.Lîî^es  *î'i  ^\"  ^:       -,  (  )n  !.'  J  .  :..  un  cnc;  ' 

'l-    i .  '•.::••  ■    tc'i  /  rv  :  I.v  ••>  •'.  /  '  "^  î'  r-K  t.  -'  ^.    V  3  A*  .\^  Lu  l  \  '  .s;x\  ^ 


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DE  LA   BIBUOTHÈaUE  d'aBBEVILLE  35 

également  enluminé.  Dans  la  partie  inférieure  figurent  les  armes  de  Louis  de 
Charny  :  Écarteli  aux  i  et  4,  d*a:(ur,  à  }  fers  de  moulin  £or,  2  et  i  ;  aux  2  et  j, 
de  gueules,  à  }  croissants  d'or,  2  et  i. 

Le  plat  recto  porte  le  titre  du  livre,  Biblia,  en  caractères  plein  or,  et, 
au-dessous,  le  nom  du  possesseur,  Lvdovicvs  ||  de  +  Charny,  en  plus  petites 
capitales.  Aux  angles  intérieurs  du  rectangle  se  trouve  le  monogramme  de 
cet  abbé. 

Quant  au  plat  verso,  il  porte  la  même  ornementation,  mais  il  ne  contient 
aucune  inscription. 

Les  tranches  sont  dorées  et  antiquées  ;  leur  ornementation  est  fort  élégante  ; 
elle  se  compose  d'arabesques  et  de  pots  à  fleurs  largement  traités.  Sur  le  haut 
de  la  gouttière  se  détache  le  mot  Biblia. 

PLANCHE  VIIL 


Motif  de  bande,  —  N»  11. 


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Dos  d'une  reliure  genre  Grolier.  Règne  de  Henri  II.  —  No  i$. 


S  m.  -  RÈGNE   DE  HENRI  II 


A  ucuN  règne,  si  Ton  en  croit  quelques  spécialistes,  ne  nous  aurait  laissé 
il  autant  de  belles  reliures  que  celui  de  Henri  H. 

Tel  n'est  point  Tavis  de  M.  L.  Gruel,  et  nous  devons  l'en  croire,  car  il 
n'avance  rien  dont  il  ne  soit  certain.  «  Le  règne  de  Henri  II,  dit-il,  au  point 
de  vue  des  reliures  qu'il  nous  a  laissées,  est  beaucoup  moins  considérable 
que  celui  de  François  P^  Cela  tient  à  diverses  causes  :  la  plus  importante 
c'est  que,  sous .  ce  prince,  les  arts,  tant  soit  peu  délaissés,  ont  été  remplacés 
par  des  joutes,  des  tournois  et  des  guerres  continuelles;  l'esprit  était  aux 
batailles.  Une  autre  cause,  qui  n'est  que  la  conséquence  de  la  première,  c'est 
qu'il  n'exista,  à  cette  époque,  aucun  amateur  célèbre.  Seul,  Henri  II  nous  a 
transmis  une  bibliothèque  qui,  si  elle  n'était  pas  considérable,  était  au  moins 
choisie  et  reliée  avec  la  plus  grande  richesse.  » 

La  bibliothèque  d'Abbeville  ne  renferme  que  trois  échantillons  dont  la 
reliure  artistique  date  assurément  de  l'époque  de  Henri  II. 


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LES   RELIURES  ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES  55 


15*  —  Breviarium  ad  usum  ecdesiae  Ambianen^. 
Paris,  Madeleine  Boursette,  1550,  a  vol.  in-80. 


IE  plus  beau  type  de  reliures  de  la  Renaissance  que  possède  notre  dépôt  est 
-/sans  contredit  celui  que  représente  la  planche  ci-contre.  La  composition 
en  est  admirable  et  le  dos,  traité  avec  une  facilité  merveilleuse.  Les  tranches 
sont  dorées  et  antiquées. 

Les  entrelacs,  exécutés  à  filets,  et  les  deux  croissants  placés  Tun  au-dessus 
et  l'autre  au-dessous  du  motif  central,  nous  ont  fait  supposer  au  premier  abord 
que  cette  reliure  avait  pu  être  faite  pour  le  compte  du  roi  Henri  II  par  son 
relieur  ordinaire.  Mais  il  n'en  est  rien. 

La  présence  de  l'emblème  de  ce  prince  —  le  croissant  —  ne  prouve 
nullement  que  cette  reliure  a  une  origine  royale.  Il  arrivait  fort  souvent  que 
des  particuliers,  «  pour  faire  honneur  »  au  souverain,  s'emparaient  de  son 
emblème  pour  les  décorations  qu'ils  faisaient  exécuter.  Ainsi,  sous  le  règne  de 
Louis  Xn  et  sous  celui  de  François  P%  on  rencontrait  fréquemment  le  porc- 
épie  ou  la  salamandre  représentés  en  peinture  ou  en  sculpture  à  l'intérieur  ou 
à  l'extérieur  des  maisons  des  seigneurs.  Plus  tard,  sous  Louis  XIV,  on  ne 
voyait  que  des  soleils. 

Le  livre  dont  nous  reproduisons  la  reliure  porte  au-dessous  du  titre  cette 
inscription  manuscrite  en  caractères  typographiques  :  Francisci  Pisseleu.  Amb. 
Episc.  Ce  personnage  fut  évêque  d'Amiens  de  1546  à  1552.  Selon  quelques 
historiens,  il  dut  son  élévation  au  siège  épiscopal  de  cette  ville  au  crédit  de 
l'une  de  ses  sœurs,  Anne  de  Pisseleu,  duchesse  d'Étampes. 

Sous  le  règne  suivant,  François  de  Pisseleu  perdit  toute  influence  à  la 


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36  LES   RELIURES  ARTISTiaUES  ET   ARMORIÉES 

cour.  Diane  de  Poiriers  était  rennemie  acharnée  de  la  favorite  de  François  P'. 
Sans  cette  circonstance,  on  pourrait  s'imaginer  que,  pendant  Tun  des  séjours 
que  fit  Henri  II  à  Amiens  pour  se  rapprocher  du  théâtre  de  la  guerre,  ce  prince 
aurait  feiit  don  à  Tévêque  du  livre  que  nous  décrivons. 

Le  roi  se  trouvait  à  Amiens  le  8  mai  iSS3  ;  il  venait  de  racheter  Boulogne- 
sur-Mer  aux  Anglais,  et  avait  choisi  la  capitale  de  la  Picardie  pour  la  remise 
entre  ses  mains  de  cette  place  et  la  signature  d'un  traité  de  paix  avec 
Edouard  VI,  roi  d'Angleterre.  La  cérémonie  eut  lieu  à  la  cathédrale,  où  deux 
trônes  avaient  été  préparés  pour  les  deux  souverains.  Il  semble  que  le  cadeau 
d'un  exemplaire  de  ce  bréviaire,  récemment  imprimé,  aurait  dû  être  feiit  à  cette 
occasion.  Mais  l'évêque  était  absent,  La  messe  fut  célébrée  par  le  doyen  du 
chapitre.  François  de  Pisseleu  avait-il  craint  de  se  rencontrer  avec  l'ennemie 
de  sa  sœur  ?  Nous  le  croyons,  sans  toutefois  oser  l'affirmer. 

Pour  en  revenir  à  notre  livre,  nous  ne  pensons  même  point  qu'il  fîit  relié 
pour  François  de  Pisseleu,  car  l'inscription  rapportée  plus  haut  surcharge  un 
nom  écrit  antérieurement  et  devenu  indéchiffrable.  Au  reste,  ce  volume  passa 
ensuite  dans  d'autres  mains  ;  on  trouve  sur  le  titre  la  signature  d'un  nommé 
Desprez,  et,  au-dessous,  une  inscription  en  caractères  du  xvi«  siècle  :  «  Je  suis 
à  Jehan  Patte,  demeurant  près  l'église  Saint-Germain,  rue  du  Chapeau  de 
Violettes.  »  Ce  bourgeois  d'Amiens  est  l'auteur  d'un  journal  concernant  sa 
ville  natale,  qui  fut  publié  dans  le  tome  XIX  des  Mémoires, de  la  Société  des 
Antiquaires  de  Picardie. 

PLANCHE  IX. 


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.'•     .  '      '\  ,L.  -  '•    . '\  ^  .  /•;.     i  ;v  .-^-tct.  '^  '^cr  'l'alfirincr. 

»  ■'    .-'..'j;  .1  ..v^:rv  ';.Tj,  '-.(.Lis  ne  i-'-.^v^i^^  niwiTe  p^ml  qu'il  fut  rcLô 

-    ^'    1    .  w'ci;     en    :i.v-'''p.  V   .   iapru'':/c  p'a>  hviK  Mîrcî.ar  rc  un 

:  '  :  '"^  vT,  r:   J'.  vc^u   inJcv  i'0:v/.>l>     \î  ^L^h%  ce  \<)lu'ivj  p:.  .^^ 

'  ".  ■',.'.   '-'^^■'  .■     ^':^c  iii^cr-pti'':!  en  ■.aru't^.ics  uu  XYi*"  siècle  :  «  Je  suis 

■  ;  ■  •'■•Je  Jc!Uei...^i*  p':{s  r;':iisc  S.;'îit-(  xOi  ni.iiîi,  r  ic  du  C.hapv.iï  de 
\. ...:.>.  ■>  C,  i»^a'';L^»is  'i'A.iii<:>  et  ^\u:tei;r  vl'uu  it'-unui  Lunccrnant  sa 
^  1  •"  '.aialL,  UU'  ti.r  }'i  ':''i  dan.s  \c  U).  :e  X!X  .ie:^  AK'nu^^eb  Je  L  S^xieie  d?- 
\'\\\.,iiihe>  de  Pi:,  die. 


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DE  LA   BIBLIOTHÈaUE  d'aBBEVILLE  37 


l6.  —  Missale  ad  insignis  ecclesiae  Ambianensis 
usum.  Paris,  L  veuve  François  Regnault,  1552. 
—  A  la  suite  :  Enchiridion.  Amiens,  Michel 
Wessepesse,  1554.  In-40. 


RELIURE  fleurdelisée  avec  les  fleurs  de  lis  en  mosaïque  sur  un  fond  pointillé. 
Ce  livre  a  été  relié  —  peut-être  à  Abbeville  —  pour  Jean  Carpentin,  curé 
du  Saint-Sépulcre  d' Abbeville,  puis  chanoine  et  doyen  du  chapitre  de  Saint- 
Vulfran  de  la  même  ville.  Il  était  fils  cadet  de  Jean  Girpentin,  dit  Galiot,  écuyer, 
seigneur  et  pair  de  Bourdon,  seigneur  de  Berlettes,  Bray,  Queben,  Graville, 
Lugermont,  Maurisset  en  Domesmont,  le  Mesnil-la-Haye,  sénéchal  de  Domart 
et  maïeur  d'Abbeville  en  1535,  marié  par  contrat  du  30  mars  1499  à  Jacqueline 
de  la  Warde  (de  la  Garde). 

D'après  une  inscription  qui  se  trouve  sur  la  garde,  ce  livre  fut  donné  le 
23  septembre  IS79  à  Jean  de  Boulenois,  principal  du  collège  d' Abbeville,  par 
M"  Jean  Qrpentin,  qui  mourut  le  15  novembre  suivant. 

Le  titre  de  ce  volume  porte  un  encadrement  colorié.  Dans  la  partie 
centrale.  M'*  Jean  Carpentin  fit  peindre  ses  armes  :  U argent,  à  trois  fleurs  de 
lis  au  pied  coupé  de  gueules,  écartelées  de  celles  de  sa  mère  :  D*a:(ur,  à  une  tour 
crénela  d*or,  maçonna  et  ajourée  de  sable,  enflammée  de  trois  flammes  de  gueules 
mouvantes  d'entre  les  créneaux. 

Le  père  de  cet  ecclésiastique  devait  être  également  un  bibliophile  éclairé. 
L'un  de  ses  descendants,  M.  le  comte  A.  de  Louvencourt,  possède  un  ofiice 
de  la  Vierge  —  manuscrit  du  xvi«  siècle  —  exécuté  pour  Jean  Carpentin, 
maïeur  d' Abbeville.  Ce  manuscrit  contient  62  grandes   compositions  et  un 


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38  LES  RELIURES  ARTISTIQ.UES  ET  ARMORIÉES 

certain  nombre  de  miniatures  d'une  finesse  et  d'un  coloris  remarquables.  Il 
est  recouven  de  velours  rouge  et  porte  la  date  de  15S4;  les  fermoirs  et  les 
coins  sont  en  argent  niellé  ;  sur  ces  derniers,  on  remarque  huit  sujets  tirés  de 
l'ancien  Testament. 


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DE  LA   BIBUOTHÈaUE  d'aBBEVILLE  39 


17»  —  Anselmi  arch.  Opuscula.  In-40.  S.  1.  n.  n. 
n.  d.  (Car.  goth.,  sur  2  col.  Cap.  à  la  main.) 


L  décoration  de  cette  reliure  se  compose  de  plusieurs  fers  représentant  des 
motifs  différents  et  raccordés  les  uns  aux  autres  pour  former  des  bandes. 
Au  centre,  des  quatrefeuilles  alternent  avec  une  fleurette  dans  le  goût  de  la 
Renaissance,  et,  de  chaque  côté,  se  trouve  une  longue  suite  d'un  fer  repré- 
sentant un  dauphin  posé  sur  la  queue,  accompagné  à  chaque  angle  d'une  petite 
fleur  de  lis.  L'encadrement  a  été  formé  à  l'aide  d'un  autre  poinçon  composé 
d'un  branchage  à  l'extrémité  supérieure  duquel  s'épanouit  une  large  fleur. 

La  composition  de  cette  reliure  est  fort  intéressante,  mais  l'exécution 
dénote  une  main  inhabile,  car  l'application  des  fers  laisse  beaucoup  à  désirer. 

Si  cette  reliure  ne  fut  point  confectionnée  pour  François  II,  lorsqu'il  n'était 
encore  que  dauphin,  elle  date  assurément  des  dernières  années  du  règne  de 
Henri  H. 

Avant  qu'il  ne  fût  roi,  —  alors  qu'il  s'appelait  duc  de  Bretagne  —  Fran- 
çois n  fit  relier  quelques  volumes  avec  le  dauphin  seul  ou  couronné,  sans 
autre  ornement. 


Fer  de  la  seconde  moitié  du  xvi«  siècle.  —  N»  17. 


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Roulette  de  la  fin  du  xvi^  siècle.  —  N©  i8. 


CHAPITRE    III 


FIN    DU    XVr    SIÈCLE 


JUSQU'AU   COMMENCEMENT   DU   XVIII 


UIVANT  la  méthode  de  classification  de  notre  guide 
ordinaire,  entre  le  style  de  la  Renaissance,  qui  prend  fin  à 
la  mort  de  Henri  II,  et  le  style  du  xvm*  siècle,  il  s'est 
écoulé  un  espace  d'un  siècle  et  demi  environ,  qui  n'a  laissé 
aucun  type  ayant  fait  école.  «  Comme  il  arrive  souvent,  dit 
M.  Gruel,  lorsqu'une  époque  a  été  très  féconde  en  chefs-d'œuvre  et  que 
l'imagination  et  le  génie  ont  donné  tout  ce  qu'ils  pouvaient,  il  se  produit 
alors  dans  les  arts  un  ralentissement  et  même  un  temps  d'arrêt  pendant 
lesquels  les  grandes  conceptions  semblent  avoir  disparu,  ou  du  moins  s'endor- 
ment pour  inaugurer  à  leur  réveil  un  style  nouveau.  C'est  dans  cette  période 
de  transition  que  nous  entrons,  car,  pendant  près  d'un  siècle  que  remplissent 
des  discordes  religieuses  incessantes,  il  ne  va  rien  rester  ni  des  belles  combi- 
naisons de  lignes  des  Grolier  et  des  Maïoli,  ni  des  compositions  majestueuses 
du  règne  de  Henri  H'.  » 


hittoriqiu  et  bibliographique  dt  f amateur  dt  rtliures,  p.  24. 


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LES   RELIURES  ARTISTIQUES  ET   ARMORIÉES 


Cette  remarque  est  tellement  juste  que,  parmi  les  livres  de  notre  dépôt 
qui  furent  reliés  depuis  la  mort  de  Henri  II  jusqu'au  xvin*  siècle,  il  en  est 
très  peu  qui  méritent  d'être  décrits  dans  ce  recueil.  Et  encore,  à  part  la 
reliure  que  représente  la  planche  X,  qui  a  une  origine  royale,  les  autres  ne 
sont-elles  que  des  copies  du  style  de  la  Renaissance. 

A  partir  du  règne  de  Charles  IX  jusqu'au  règne  de  Louis  XTV,  la  reliure 
artistique  se  trouva  bien  délaissée.  Nous  ferons  observer  qu'au  point  de  vue 
de  la  conception,  rien  n'est  plus  mesquin. 

Les  milieux  et  les  coins   azurés  créés 
pendant  la  Renaissance  furent  fréquemment 


Milieu  azuré.  —  No  19.  Milieu  azuré.  —  No  20. 

employés  durant  tout  le  seizième  siècle  ;  le  mérite  de  ces  motifs  consiste  dans 
le  dessin  et  la  gravure.  A         le  nombre  des  volumes 

Ces  fers,  qui  étaient  tirés  j^Ê         reliés  de  la  sorte  est-il 

à  la  presse,  sont  d'une  /^^^^^m         largement    représenté 

finesse  bien  plus  grande  ^^^^^^M|l  dans    notre    dépôt.    La 

sur  le   parchemin    que  J^^^^^S  manière   toute   spéciale 

sur   le  cuir.   Ce  mode  j^^^^m^Ê^Sk         dont  ces  motifs  ont  été 

de  décoration  était  sans        JÊI^^SBsm^^H^         gravés   a  fait    supposer 
doute  peu  coûteux,  aussi  Coin  azuré.  —  No  20,  avec  raison  qu'ils  sont 

l'œuvre  des  artistes  qui  ciselaient  et  gravaient  les  armures  dont  le  seizième 
siècle  nous  a  laissé  de  si  beaux  échantillons.  Ce  genre  de  reliure  a  dû  certai- 


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DE  LA   BIBUOTHÈQUE  D'aBBEVILLE  43 

nement  inspirer  les  reliures  mosaïquées,  qui  prirent  naissance  en  Italie  ;  sous 
le  règne  de  François  I",  la  ville  de  Lyon  était  le  centre  le  plus  important  des 
reliures  enrichies  de  mosaïques. 

C'est  sous  les  règnes  de  Charles  IX  et  de 
Henri  III  qu'apparaît  un  nouveau  genre  de  reliure. 
Les  milieux  azurés  sont  remplacés  par  des  milieux 
à  branchages;  aux  coins  se  voient  de  petites 
branches  d'une  grande  richesse.  Plus  tard,  ces 
milieux,  qui  portaient  au  centre  des  chiffres,  des 
devises  ou  des  monogrammes,  se  trouvèrent  modi- 
fiés, et,  dans  les  dernières  années  du  seizième 
siècle,  ils  se  composaient  de  palmes  et  de  bran- 
chages. Les  spécimens  de  reliures  de  ce  genre 
g  .—  .  ^^^^  nombreux  à  la  bibliothèque  d'Abbeville. 
Sous  Louis  Xin  et  sous  son  successeur,  les  amateurs  de  livres  étaient 
nombreux.  Les  grands  seigneurs,  puis  les  financiers,  consacrèrent  des  sommes 
importantes  pour  former  leurs  bibliothèques.  Us  se  bornèrent  à  faire  reproduire 
leur  écusson  sur  le  plat  des  livres.  Cet  écusson  était  parfois  accompagné  d'un 
semis  de  leur  chiffre  ou  d'un  motif  quelconque.  Mais  tous  ces  «  collectionneurs 
étaient  beaucoup  moins  délicats  et  recherchés  dans  leurs  goûts  que  ne  l'avaient 
été  leurs  émules  du  commencement  de  la  Renaissance,  tels  que  Grolier  et  ses 
contemporains.  » 

Cependant,  d'après  Éd.  Foumier,  «  nos  relieurs,  au  xvii«  siècle,  étaient  les 
premiers  du  monde'  »,  et,  à  l'appui  de  cette  affirmation,  il  rapporte  ce  passage, 
dû  à  un  auteur  compétent  :  «  Les  reliures  de  nos  livres  sont  estimées  par- 
dessus toutes  les  autres  »,  dît  dans  ses  Mémoires  l'abbé  de  Marolles,  qui  s'y 
connaissait. 

Ce  n'est  qu'à  partir  de  la  fin  du  règne  de  Louis  XIV  que  l'art  de  la  reliure 
trouva  une  voie  nouvelle  ;  il  arriva  à  son  apogée  sous  Louis  XV  et  se  continua 
sous  Louis  XVI. 

Parmi  les  relieurs  les  plus  marquants  qui  exercèrent  de  la  fin  de  la  Renais- 

I.  L'ërt  é*  Im  rtlimre  tn  Tutntê  mut  tUmùrt  tiicUs,  p.  I49.  Paris,  1864.  Ia*f*. 


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44  LES   RELIURES   ARTISTiaUES  ET   ARMORIÉES 

sance  jusqu'au  xviii*  siècle,  il  convient  de  citer  Claude  de  Picques,  sous  les 
règnes  de  François  II  et  de  Charles  IX  ;  Nicolas  et  Qovis  Eve,  sous  les  règnes 
de  Henri  Kl,  Henri  IV  et  Louis  XIII  ;  Henri  IV  eut  encore  comme  relieurs 
Georges  Drobet  à  Tours  et  à  Paris,  et  Claude  le  Villain  à  Rouen  ;  Louis  XIII 
employait  aussi  Macé  Ruette  et  Antoine  Ruette. 

Sous  le  règne  de  Louis  XIV,  les  relieurs  qui  se  sont  fait  un  nom  sont 
Antoine  Ruette,  le  Gascon,  du  Seuil,  Boyet,  Bemache,  Dubois  et  Florimond 
Radier.  Mais  ces  maîtres  travaillaient  à  peu  près  exclusivement  pour  les  souve- 
rains ;  aussi  les  reliures  sorties  de  leurs  mains  se  bornent-elles  à  un  nombre 
très  restreint. 

La  bibliothèque  d'Abbeville  ne  peut  offrir  aucune  de  leurs  productions,  mais 
elle  contient  plusieurs  ouvrages  des  relieurs  du  second  ordre,  qui  s'inspiraient 
du  travail  des  maîtres  que  nous  venons  de  citer. 


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DE   LA   BIBLIOTHèaUE   d'aBBEVILLE  45 


22.  —  Davidis  psalmorum  liber  cum  aliquot  canticis 
ecclesiasdcis.  Paris,  chez  Jacques  Kerver,  1582, 
In-80.  (Veau  fauve,  tr.  dor.,  restes  de  fermoirs 
en  cuir.  Pages  encadrées.) 


RELIURE  faite  pour  le  roi  Henri  III.  M.  Joannis  Guigard  avance  que  ce 
prince  aimait  les  livres  presque  à  l'égal  de  ses  mignons  —  ce  qui  n'est  pas 
peu  dire  —  et  que,  «  tout  en  sévissant  contre  la  parure  des  femmes,  il  épargne 
celle  des  livres.  Aux  bourgeoises,  il  leur  défend  de  porter  des  pierreries,  mais 
il  leur  permet  d'en  orner  leurs  Livres  d'heures  * .  »  C'est,  du  reste,  ce  qu'avait 
déjà  dit  Éd.  Foumier^ 

«  Le  type  principal  qui  domine  dans  les  reliures  de  cette  époque,  dit 
M.  Gruel,  est  le  même  qu'on  a  signalé  dans  celles  qui  ont  appartenu  à 
Charles  IX,  c'est-à-dire  le  semé  soit  de  chiffres,  de  fleurs  de  lis  ou  autres 
ornements,  tels  que  la  figure  du  Saint-Esprit,  dont  Henri  III  avait  institué 
l'ordre  en  1579,  etc.  Toutes  les  reliures  sans  exception  exécutées  pour  ce 
souverain,  qu'elles  recouvrissent  soit  un  livre  d'offices  soit  un  ouvrage  profane, 
ponaient  des  légendes  et  des  emblèmes  religieux,  tels  que  :  la  Crucifixion,  la 
Tète  de  mort,  les  figures  de  la  Passion,  les  devises  :  Spes  mea  Deus,  Menunto 
mort,  etc.,  et,  jusque  dans  la  couronne  des  armes  royales,  on  lit  :  «  Manet 
ultima  cœlo  K  » 

Les  plats  de  la  reliure  que  nous  avons  sous  les  yeux  sont  très  sobres 
comme'  ornementation.  Au  centre,  le  Crucifiement  avec  les  creux  en  or,  et, 

t .  Nomwl  armoriai  du  bihliûphiU,  I,  p.  1 6. 
J.  V.  L'art  d*  la  reliurt  m  Francis  p.  i if. 
\.  Manuel  dt  r amateur  de  reliura,  p.  26. 


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4é  LES   RELIURES   ARTISTiaUES   ET  ARMORIÉES 

près  de  la  bordure,  un  simple  filet  doré.  Qjaant  au  dos,  il  est  dépourvu  de 
nerfs  apparents  ;  les  nerfs,  si  nombreux  sous  le  règne  François  I"^,  puis  qu'onen 
comptait  sept  sur  des  in-8°,  furent  complètement  abandonnés  à  partir  du  règne 
de  Henri  IL  Dans  la  partie  supérieure,  une  tête  de  mort,  emblème  de  la 
confrérie  des  capucins,  dont  Henri  III  faisait  partie  ;  au  centre,  les  armes  de 
France,  entourées  du  cordon  de  l'ordre  du  Saint-Esprit,  sommées  de  la  couronne 
royale  ;  dans  le  bas,  la  devise  Spes  •  mea  •  Devs  • 

PLANCHE  X. 


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DE  LA   BIBUOTHÈQ.UE  d'aBBEVILLB  47 


23.  '—  [Epistres  familières  de  S.  Hiérosme.  Paris, 
Guillaume  Chaudière,  1584].  In -40.  Titre 
enlevé.  Pag.  encad.,  tr,  dor.,  v.  f. 


LA  bibliothèque  d'Abbeville  possède  un  autre  livre  relié  pour  le  même 
^souverain.  La  plaque  qui  a  servi  à  Tempreinte  du  Crucifiement  qui  se 
trouve  sur  les  plats  difière  légèrement  de  celle  qui  est  reproduite  sur  le  volume 
précédent.  Mais  c'est  la  même  sobriété  d'ornementation  ;  seul,  un  triple  filet 
doré  se  remarque  près  des  bords. 

Le  dos,  également  dépourvu  de  nerfs,  contient  le  titre  dans  la  partie 
supérieure;  immédiatement  au-dessous  se  voit  une  tête  de  mort  entre  deux 
fleurs  de  lis;  dans  le  pied  se  trouve  la  devise  Spes  mea  Devs,  disposée  sur 
trois  lignes,  aussi  entre  deux  fleurs  de  lis.  Un  semis  de  larmes  occupe  la  partie 
médiane.  Ce  dernier  motif  fiit  adopté  par  Henri  m  après  la  mort  presque 
subite  de  Marie  de  Gèves,  qu'il  aimait  éperduement. 


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48  LES   RELIURES  ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES 


24.  —  Herodoti  historiarum  libri  IX,  interprète 
Laurentio  Valla.  Bâle,  1573.  In-80.  (Restes  de 
fermoirs.)  (Legs  de  M.  Morel  de  Campennelle.) 


LE  dessin  de  cette  reliure  en  veau  brun  composée  de  roulettes  est  une  rémi- 
-/niscence  du  style  de  l'époque  précédente;  il  offre  un  spécimen  bien  typique 
de  la  décoration  employée  sous  François  I«^ 

La  partie  centrale  présente  des  rinceaux  de  feuillages  entrecoupés  de  médail- 
lons. Sur  la  bande  d'entourage,  les  médaillons  sont  un  peu  plus  grands  et  se 
trouvent  séparés  par  d'autres  motifs  empruntés  aux  marges  intérieures  des 
livres  de  cette  époque. 


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DE   LA   BIBLlOTHÈaUE   d'aBBEVILLE  49 


25.  —  Annales  sacri  et  profani,  auct.  Aug:  Tor- 
niello.  Francfort,  161 6.  In-fol. 


RELIURE  composée  de  roulettes  à  froid  d'un  style  très  sobre.  La  bibliothèque 
d'Abbeville  renferme  un  certain  nombre  de  livres  de  cette  époque,  dont 
la  reliure  est  ornée  des  mêmes  roulettes  disposées  de  manières  diverses  et 
combinées  avec  des  fers  différents. 

Nous  avons  vu  aussi  à  la  bibliothèque  d'Amiens  quelques  volumes  dont  les 
motifs  d'ornementation  sont  identiquement  semblables. 


Motif  de  bande.  —  N©  18. 


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Roulettes  du  xviii»  siècle.  —  N»  26 


CHAPITRE    IV 


STYLE    DU    XVIir   SIÈCLE 


VEC  le  XVIII'  siècle,  Tart  de  la  reliure  subit  une  transfor- 
mation complète.  Les  fers  du  siècle  précédent  sont  d*abord 
profondément  modifiés  puis  abandonnés. 

Les  maîtres  célèbres  du  règne  de  Louis  XV,  les  Padeloup, 
inaugurèrent  un  nouveau  genre  d'ornementation.  D'autres 
relieurs,  d'une  valeur  incontestable,  suivirent  leur  exemple  et  créèrent  de 
véritables  chefs-d'œuvre.  Il  convient  de  citer  les  Boyet,  Douceur,  Dubuisson 
et  le  Monnier. 

a  L'esprit  galant,  qui  présidait  partout,  en  partant  de  la  cour  pour  se  glisser 
jusque  dans  les  choses  les  moins  importantes,  s'introduisit  dans  la  décoration 
des  reliures,  comme  il  inspirait  déjà  l'illustration  des  ouvrages.  Cette  époque 
est  une  de  celles  qui  ont  produit  un  type  vraiment  original  et  qui  leur  appar- 
tienne en  propre.  Le  genre  le  plus  répandu,  et  en  même  temps  le  plus 
gracieux,  était  la  réunion  de  plusieurs  fers,  représentant  des  feuillages,  des 
fleurs  et  des  fruits  disposés  en  dentelles  \  » 

1 .  Mânmd  historique  et  bibliogrMphtqne  de  Vttmahur  de  rrliiires,  p.  3  ) . 


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52  LES  RELIURES   ARTISTIQUES  ET  ARMORIÉES 

Les  dentelles  à  répétition  du  xviii«  siècle  sont  remplacées  au  siècle  suivant 
par  des  dentelles  à  combinaisons,  ce  qui  donnait  à  l'ensemble  de  la  décoration 
l'effet  le  plus  gracieux  qu'il  soit  possible  d'imaginer. 

Mais  bientôt,  les  grands  seigneurs  de  la  cour,  les  financiers,  les  bourgeois 
enrichis  rivalisèrent  d'ardeur  pour  former  des  bibliothèques  importantes.  «  Ce 
qui  a  été  relié  de  livres  à  cette  époque,  dit  un  auteur,  est  incalculable  ;  on 
recherchait  plus  le  nombre  que  la  qualité  ;  il  fallait  au  parvenu  de  la  veille  une 
bibliothèque  le  lendemain,  qu'il  se  gardait  bien  de  regarder.  C'était  la  mode, 
cela  suffisait.  » 

Les  maîtres  que  nous  venons  de  citer  ne  suffisaient  pas  à  la  besogne.  La 
reliure  commerciale  prit  alors  des  développements  considérables.  On  exécuta 
des  plaques  qui  furent  employées  indifféremment  pour  les  livres  d'heures  et  pour 
les  ouvrages  galants.  Mais,  comme  on  l'a  constaté,  «  la  plupart  de  ces  couver- 
tures sont  charmantes,  et,  qualité  inappréciable,  elles  ne  cherchent  pas  à 
reproduire  les  riches  reliures  à  mosaïque  des  Pasdeloup,  les  dentelles  des 
Derome  ;  c'est  au  motif  de  décoration  du  temps  qu'elles  demandent  leurs 
modèles,  et  arrivent  ainsi  à  des  effets  qu'on  ne  saurait  obtenir  avec  la  main.  » 

Le  nombre  des  reliures  ornées  du  xviii*^  siècle  que  contient  la  bibliothèque 
d'Abbeville  est  assez  considérable.  Toutefois,  nous  avons  jugé  que  très  peu 
d'entre  elles  méritent  d'être  décrites. 


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DE  LA   BIBLIOTHÈCIUE  d'aBBEVILLE  53 


26.  —  Gerusalemmc  liberata  di  T.  Tasso,  con  le  figure 
di  Gian-Bat.  Piazetta.  Venezia,  Albrizzi,  1745. 
In-fol.  (Legs  de  M.  Morel  de  Campennelle.) 


CE  qui  frappe  tout  d'abord  dans  cette  reliure,  ce  sont  les  fers  de  bordure, 
d'une  richesse  de  composition  remarquable.  Les  principaux  motife  de 
l'ornementation  du  milieu  ont  servi  aux  coins  et  aux  angles  de  l'encadrement 
en  mosaïque  de  maroquin  rouge  qui  entoure  la  partie  centrale. 

Tout  le  mérite  de  cette  intéressante  reliure  consiste  plutôt  dans  les  motifs 
de  détail  et  dans  les  fers  gravés  que  dans  l'ensemble,  ainsi  qu'on  peut  le 
constater  par  la  vignette  qui  orne  l'en-tête  du  présent  chapitre. 


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54  LES    RELIURES   ARTISTIQUES    ET   ARMORIÉES 


27.  —  Missale    Biiuricense.   Avarici    Biturigum, 
1741.  In-fol. 

Au-dessous  du  titre  se  voient  les  armes  de 
Frédéric-Jérôme  de  Roye  de  la  Rochefoucauld, 
nommé  archevêque  de  Bourges  le  27  janvier 
1729.  Ces  armes  ont  été  gravées  par  Jean- 
Baptiste  de  PoiUy,  graveur  abbevillois. 


REUURE  pleine  en  maroquin  rouge.  L'ornementationjdes  plats,  qui  est  fort 
simple,  se  compose  d'une  dentelle  comme  on  en  fabriquait  tant  au 
XVIII*  siècle.  Cependant,  sa  forme  droite  et  monotone  sent  encore  la  manière 
que  Ton  avait  au  siècle  précédent  d'arranger  les  fers  d'une  façon  régulière. 

Aux  quatre  angles  se  trouve  une  fleur  rappelant  celles  que  l'on  rencontre 
sur  les  reliures  des  Padeloup.  Cette  fleur  est  aussi  reproduite  à  chaque  entre- 
nerf. 

Les  motifs  qui  composent  la  décoration  de  cette  reliure  présentent  tous  les 
caractères  d'iine  reliure  commerciale. 

Sur  le  plat  supérieur,  on  lit  Abbaye,  et,  sur  le  plat  inférieur,  de  Valloires, 
mais  cette  inscription  est  postérieure  à  la  reliure. 


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Le-.  '     *:.^   '/i  <   '.vp'^  f^;  k;  o>':f;'i\'t.  mi  lî  *  cf.t^.  re'iure  presciUcnt  to;A  les 
.an-tiiv  "  ;'  ..:''•  i\!:':'e  co::  '•  eri.i;:e. 

S.;-  \^  p\iî  s..pLîieM.  on  '1-  A:3Avr,  et,  M.r  k  j^^at  inférieur,  de  V.'\LLrHRT->, 
^t^:?  insTipti:?.    c.^i  [;ostericnre  à  la  reliure. 


ni.i.:>  et 


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DE   LA   BIBUOTHÈaUE   d'aBBEVILLE  55 


28.  —  Almanach  royal  pour  1773. 


NOTRE  dépôt  contient  une  collection  d'Almanachs  royaux  dont  la  reliure 
diffère  plus  ou  moins  d'une  année  à  l'autre.  La  reliure  qui  recouvrait 
ordinairement  ces  livres  était  purement  commerciale;  tantôt  c'étaient  des 
roulettes,  tantôt  des  plaques  que  Ton  tirait  à  la  presse.  Ces  plaques  servaient 
tout  aussi  bien  pour  les  Heures  et  les  Semaines  saintes  que  pour  les  ouvrages 
galants. 

La  reliure  que  nous  reproduisons  n'offre  nullement  un  caractère  commercial. 
Le  mélange  des  petits  fers  représentant  des  fleurs  et  des  feuillages  lui  donne 
un  aspect  des  plus  gracieux.  C'était,  du  reste,  le  genre  le  plus  répandu  sous 
Louis  XV. 

PLANCHE  XI. 


Motif  d'une  plaque  appliquée  sur  un  Almanach  royal  de  1775.  —  N©  29 


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Bande  d'une  reliure  allemande  de  1557.  —  N»  î2 


CHAPITRE    V 


RELIURES    ÉTRANGÈRES 


ARMI  les  reliures  artistiques  d'origine  étrangère  conservées 
à  la  bibliothèque  d'Abbeville  en  assez  grand  nombre,  il  s'en 
trouve  quelques-unes  qui  sont  tout  à  fait  remarquables. 

Peu  de  temps  après  la  découverte  de  Timprimerie,  les 
Allemands  firent  graver  des  plaques  gothiques  à  personnages 
qu'ils  employèrent  principalement  pour  les  livres  liturgiques.  Ces  plaques, 
finement  exécutées,  représentaient  presque  toujours  des  scènes  tirées  du  nou- 
veau Testament.  Des  invocations  ou  des  maximes  empruntées  aux  livres  saints 
se  lisaient  fort  souvent  autour  des  cadres. 

L'emploi  de  ces  cadres  s'introduisit  simultanément  en  France,  mais  il  était 
déjà  abandonné  chez  nous  pour  l'emploi  des  plaques  à  arabesques  venant  de 
lltalie,  alors  que  nos  voisins  d'outre-Rhin  continuaient  à  se  servir  du  mode 
de  décoration  qui  était  en  si  grand  honneur  chez  eux. 

Les  Allemands  n'abandonnèrent  les  plaques  gothiques  qu'à  la  fin  du 
XVI*  siècle.  Us  changèrent  alors  leur  procédé  d'ornementation;  ils  voulurent 
imiter  les  magnifiques  reliures  de  la  Renaissance  exécutées  en  France  avec  un 


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58  LES   RELIURES  ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES 

art  infini,  mais  la  gravure  de  ces  nouvelles  plaques  était  bien  au-dessous  des 
modèles  qu'ils  avaient  voulu  reproduire. 

Les  reliures  en  peau  de  truie  étaient  d'un  fréquent  usage  au  moyen  âge  ; 
mais,  à  partir  du  milieu  du  xv*  siècle,  elles  firent  place  aux  reliures  en  veau 
fauve  et  en  maroquin  avec  ornements  dorés.  Les  Allemands,  alors  assez  barbares, 
continuèrent  d'employer  la  peau  de  truie  avec  gaufi'ures  jusque  vers  1750  ;  de 
sorte  que,  pendant  un  espace  de  près  de  trois  siècles,  le  progrès  accompli  par 
leurs  relieurs  était  à  peu  près  nul. 


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DE  LA   BIBUOTHÈaUE  d'aBBEVILLE  59 


30.  —  Qpadragesimale  Robert!  de  Licio.  De  peccatis 
cum  aliquibus  sermonibus  annexis.  Offembourg, 
1496.  In-40. 


AU  centre  de  cette  reliure  allemande  fort  intéressante  formant  miniature  se 
trouve  l'empereur  Charlemagne,  debout,  tenant  de  la  main  droite  un  glaive 
nu,  et,  de  la  main  gauche,  le  globe  du  monde.  Dans  la  partie  supérieure  de 
l'encadrement,  l'Adoration  des  Mages;  dans  la  partie  inférieure,  le  Massacre 
des  Innocents  ;  on  voit,  à  gauche,  le  roi  Hérode  assis  sur  un  trône  placé  sous 
un  dais,  et  tenant  un  sceptre. 

Cette  reliure,  qui  date  du  xvi«  siècle,  porte  sur  un  écusson,  dans  la  bande 
du  bas,  le  chifl&re  du  relieur,  E  D  ;  un  lacs  réunit  ces  deux  lettres. 

Dans  le  recueil  de  Lempertz  (pi.  4,  C),  se  trouve  la  reproduction  d'une 
reliure  absolument  identique  :  Fr.  Philelfi  epistola.  Paris,  per  Nie.  de  Pratis,  IS07. 

Dans  le  tome  I*'  de  son  Nouvel  armoriai  du  bibliophile,  p.  68  (Paris,  Rondeau, 
1890),  M.  J.  Guigard  a  fait  reproduire  la  miniature  centrale  de  cette  reliure 
d'après  un  frottis  que  nous  lui  avons  envoyé  en  1881  ;  il  accompagne  cette 
reproduction  du  texte  suivant  :  «  Le  plat  représente  Charles  en  pied,  Tépée  et 
le  monde  traditionnels  aux  mains,  soutenu  de  son  chiffre,  deux  C  entrelacés. 
Le  tout,  accompagné,  en  bordure,  de  divers  sujets  ayant  trait  à  la  vie  de 
Charles-Qjiint.  »  Comme  on  le  voit,  il  est  impossible  d'accumuler  autant 
d'erreurs  en  si  peu  de  mots. 

La  Bibliothèque  nationale  possède  aussi  un  volume  porunt  la  même  plaque  : 
Omnia  Campani  opéra... 

PLANCHE  XII. 


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60  LES   REUURES   ARTISTiaUES  ET   ARMORIÉES 


31.  —  In  Evangelii,  quod  inscribitur  secundùm 
Lucam  duodecim  posteriora  capita  homiliae 
(Ktoginu,  auct.  Joan.  Brentio.  Francfort, 
Pierre  Bnibach,  154$.  In-fol. 


RELIURE  allemande  en  parchemin  estampée  à  froid.  Le  milieu,  en  forme 
de  bande,  contient  les  médaillons  de  Virgile,  d'Ovide,  etc.,  alternant 
avec  divers  écussons  portant  des  épées  en  sautoir,  une  aigle,  un  lion,  etc. 

Une  large  bordure  d'encadrement  se  compose  de  différents  sujets  tirés  de 
la  vie  de  la  Vierge. 

L'artiste  qui  exécuta  ces  roulettes  s'inspira  évidemment  des  livres  d'heures 
des  XV*  et  xvi«  siècles. 

M.  L.  Gruel  a  reproduit  à  la  page  76  de  son  Manuel  une  demi-reliure 
monastique  dont  l'ornementation  est  identiquement  semblable. 

Nous  avons  retrouvé  quelques-uns  des  mêmes  fers  combinés  d'une  façon 
difiiérente  sur  un  petit  in-8^  donné  à  la  bibliothèque  d'Abbeville  en  1887  par 
M.  l'abbé  A.  Marchand,  curé  d'Airaines  :  CL  Claudianus  opéra,  Tbeod.  Pulmanni, 
Antuerpiœ,  1602. 


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DE   LA   BIBUOTHÈaUE   d'aBBEVILLE  6i 


32.  —  In    ezodum    Mosî    commentarii ,   auctore 
Johan.  Brentio.  Francfort,  1550.  Pet.  in-fol. 


COMPOSÉE  d*un  double  encadrement  formé  de  roulettes,  cette  reliure  en 
parchemin  estampée  à  froid  est  datée  de  1557;  l'encadrement  qui  entoure 
le  milieu  représente  quatre  sujets  tirés  de  l'ancien  et  du  nouveau  Testament, 
plusieurs  fois  répétés  :  Dieu  le  père,  Moïse  tenant  les  tables  de  la  loi,  le  serpent 
d'airain  et  la  crucifixion.  Le  rectangle  de  la  partie  centrale  est  rempli  de  fleurons 
décoratifs  et  de  quintefeuilles  alternés  et  posés  en  semis.  Quant  aux  motifs  de 
h  bordure  d'entourage,  ils  paraissent  empruntés  à  l'architecture  italienne. 

Les  initiales  D  T  W,  que  l'on  remarque  à  la  partie  supérieure  du  rectangle 
central,  pourraient  bien  être  celles  de  l'amateur  qui  a  fait  confectionner  cette 
reliure.  Le  serpent  qui  entoure  le  T  permettrait  de  supposer  que  cet  amateur 
était  un  médecin. 


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62  LES   RELIURES  ARTISTIQjLJES  ET  ARMORIÉES 


33«  "^  Justiûiani  imperatoris,  resolutio  dialectica 
quator  librorum  institutionum  cum  prasfatione 
Lud.  Grempii.  Strasbourg,  Th.  Rihel,  1569. 
In-8.  Plats  en  bois. 


RELIURE  allemande  du  xvi^  siècle.  La  bande  d'entourage  des  deux  plats  de 
cette  reliure  en  parchemin  fut  faite  avec  la  même  roulette,  et  le  fer  de  la 
partie  centrale  a  servi  pour  les  deux  plats.  Mais  les  fers  à  froid  employés  pour 
la  bande  qui  entoure  le  milieu  diffèrent  du  recto  au  verso;  d'un  côté,  on 
remarque  de  petits  personnages,  et,  de  l'autte,  des  médaillons. 
Le  plat  recto  ofire  deux  croissants  grossièrement  exécutés. 
L'ensemble  de  cette  décoration  n'est  pas  sans  grâce. 


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...  1..-1'   ùric'\iit    .!«■    '"c^'^o   .•:!   vt^rsr  ;    d'un    ^ùiC\    on 


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DE  LA   BIBUOTHÈaUE  d'aBBEVILLE  63 


34*  — ^  Concertatio  ecdesiae  catholicne  in  Angliâ... 
Aug.  Trevirorum,  H.  Bock,  i$88.  In-40. 
(Vestiges  de  fermoirs.) 


LE  sujet  de  la  partie  centrale  de  cette  reliure  allemande  en  peau  de  truie, 
^estampée  â  froid,  est  d'une  finesse  d'exécution  remarquable.  Il  représente 
l'empereur  Rodolphe  H,  né  à  Vienne  le  i8  juillet  1552,  mort  le  20  janvier 
16 12.  Ce  prince  tient  un  sceptre  de  la  main  gauche,  et  le  globe  du  monde  de 
la  main  droite.  Autour  on  lit  :  Rvtholfvs  •  ii  •  d  g  •  Rom  •  imp  •  sem  ♦  Avgvs  • 
Germa  •  Hvnga  .  Bohemi  •  et  •  rex  : 

Lempertz  a  reproduit  dans  son  recueil  (pi.  6,  G)  une  reliure  en  parchemin 
estampé  du  xvi«  siècle  avec  le  portrait  de  l'empereur  Maximilien  H,  père  de 
Rodolphe  H,  et  la  date  1553  ;  ce  portrait  est  d'une  très  grande  ressemblance 
avec  celui  de  notre  reliure. 

Nous  avons  envoyé  autrefois  un  frottis  de  ce  plat  à  M.  Guigard,  qui  l'a  fait 
reproduire  dans  son  Nouvel  armoriai  (I,  69)  ;  malgré  ses  «  grands  reniorts  de 
besicles  »,  cet  auteur  a  commis  plusieurs  erreurs  de  lecture  ;  mais  il  affirme 
une  vérité  très  grande  en  disant  de  cette  reliure  :  «  Nous  pensons  superflu 
d'ajouter  :  Excessivement  rare.  » 

Le  plat  verso  de  notre  volume,  qui  porte  les  mêmes  bandes  que  le  plat 
recto,  dififere  par  le  sujet  de  la  partie  centrale  ;  en  effet,  ce  dernier  représente 
l'Adoration  des  Mages  avec  cette  inscription  :  Pver  •  natvs*  nobis  ♦  et  •  fiuvs  • 

DATUS  «  EST  •  NOBIS  •  ISA  •  9  : 

PLANCHE  XIII . 


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64  I-F*^    RELIURES    ARTISTIQUES   ET    ARMORIÉES 


35»  —  Psalterium  Davidis  latino  carminé  redditum 
per  Eobanum  Hessura.  Lipsiae,  139 1.  In-8. 


CETTE  reliure  en  peau  de  truie  estampée  porte  sur  le  plat  verso  les  armes 
du  saint  Empire  romain,  comme  le  prouve  l'inscription  qui  se  lit  au- 
dessous.  Ces  armoiries  sont  entourées  du  collier  de  la  Toison  d'or  soutenu  par 
une  aigle  à  deux  têtes  ;  elles  sont  surmontées  d'un  casque  de  face  au  cimier 
de  plumes  de  paon,  du  glaive  à  dextre  et  du  globe  à  senestre;  enfin,  elles  sont 
accompagnées  des  deux  colonnes  d'Hercule  surmontées  chacune  d'un  casque 
avec  cimier  ;  sur  une  banderole  qui  s'enroule  autour  des  deux  colonnes,  on  lit 
la  devise  : 

PLVS    VLTRA 

On  racontre  qu'Hercule,  arrivé  à  Gades  —  aujourd'hui  Cadix  —  se  crut 
aux  extrémités  de  la  terre;  il  sépara  deux  montagnes  qui  se  touchaient,  Calpé 
et  Abyla,  Tune  en  Afrique  et  l'autre  en  Europe  ;  il  fit  communiquer  l'Océan 
à  la  Méditerrannée  et  éleva  sur  ces  montagnes  deux  colonnes  avec  cette 
inscription  :  Non  ultra.  Charles-Quint,  —  successeur  de  Ferdinand  et  d'Isabelle, 
sous  le  règne  desquels  la  découverte  de  l'Amérique  avait  eu  lieu  —  changea 
l'inscription  et  substitua  Plus  ultra  à  l'ancienne  devise  d'Hercule. 

C'est  en  1536,  au  retour  de  l'expédition  d'Alger,  que  Charles-Qpint  adopta 
pour  la  première  fois  la  devise  Plus  oultre.  II  la  prit,  dit  le  P.  Ménétrier, 
«  pour  montrer  qu'il  avait  passé  en  Afrique,  au  delà  des  colonnes  dUercule  *.  » 

i.  Discours  it  Us  naturt  des  dtvists,  p.  at. 


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DE  LA   BIBUOTHÈaUE   d'aBBEVILLE  6$ 

Le  plat  recto  de  notre  livre  porte  les  armoiries  électorales  de  Saxe,  et,  au- 
dessous,  cette  inscription  : 

V.  G.  G.  F.  W.  C.  Z.  S.  L.  I.  T. 

Cette  inscription  doit  se  lire  ainsi  :  «  Vom  Gottes  (maden  Friedrich 
Wilhelm  Qiurfiirst  zu  Sachsen  Landgraf  in  Thuringen  »,  —  Par  la  grâce  de 
Dieu,  Frédéric-Guillaume,  électeur  de  Saxe,  landgrave  de  Thuringe. 

Il  n'y  a  jamais  eu  d'électeur  de  Saxe  du  nom  de  Frédéric-Guillaume,  mais 
seulement  un  administrateur  de  Télectorat  de  Saxe  ;  l'inscription  du  plat 
rapportée  ci -dessus  est  donc  erronée  ;  en  outre,  on  lui  attribue  les  armoiries 
électorales  au  lieu  des  armes  ducales  de  Saxe. 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  personnage  dont  le  nom  est  rapporté  dans  cette 
inscription  est  Frédéric-Guillaume  I«%  duc  de  Saxe-Altembourg,  fils  aîné  du 
duc  de  Saxe-Weymar,  né  en  1562,  mort  en  1602,  qui  avait  épousé  en  secondes 
noces,  en  1591,  la  fille  du  duc  de  Neubourg. 

La  plaque,  qui  fut  appliquée  en  1594  sur  le  plat  recto  de  notre  livre,  n'a 
point  été  exécutée  pour  Frédéric-Guillaume  I". 

D'après  ce  que  nous  écrit  M.  L.  Gruel,  une  reproduction  photographique 
d'une  reliure  également  en  peau  de  truie  et  portant  des  armoiries  absolument 
semblables  a  été  publiée  récemment  dans  un  ouvrage  allemand,  Bucheinbânde. 
Au-dessus  de  l'écusson  se  trouvent  ces  cinq  lettres  : 

/\«         il*         Zi«         ^*         w* 

qui  signifient  :  «  August  Herzog  zu  Sachsen  Churfiirst  »,  —  Auguste,  duc, 
électeur  de  Saxe. 

11  est  de  toute  évidence  que  la  plaque  de  la  reliure  que  nous  avons  sous 
les  yeux  a  été  faite  pour  le  frère  cadet  de  Maurice  de  Saxe,  Auguste,  dit  le 
Pieux,  né  en  1526,  mort  en  1586. 

Le  second  plat  de  la  reliure  reproduite  par  le  Bucheinbânde  porte  les  armes 
de  la  grande-duchesse  Anne  de  Danemarck,  fille  du  roi  Christian  III,  première 
femme  d'Auguste  de  Saxe,  morte  en  1385. 


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66  LES   RELIURES   ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES 

La  plaque  que  nous  avons  décrite  en  premier  lieu  a  donc  servi  plus  tard 
pour  Frédéric-Guillaume  P*"  de  Saxe-Altembourg. 

Disons  en  terminant  que  les  initiales  M  R,  qui  se  trouvent  au-dessus  du 
cimier,  sont  celles  du  graveur. 

PLANCHE  XIV. 


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DE  LA  BIBLIOTHÈQ.UE  d'aBBEVILLE 


67 


36,  —  Guil.  Alardi  excubiarum  piarum  centurit. 
Francfort,  1607.  In-12. 


RELIURE  allemande  en  par- 
chemin pourpré  avec  coins 
et  milieux  estampés  en  or  azuré- 
La  petite  bordure  d'encadre- 
ment, qui  est  élégante  et  gra- 
cieuse, ainsi  que  la  décoration 
du  milieu  et  des  coins,  rappelle 
l'ornementation  primitive  des 
reliures  italiennes.  La  bordure 
et  le  médaillon  du  plat  verso 
surtout  sont  un  composé  de 
jolis  fers  et  fleurons  tels  qu'en 
employaient  les  Aide  au  com- 
mencement du  XYI*  siècle. 

Ce  mode  de  décoration  était 
aussi  fort  répandu  sous  le  règne 
de  Louis  Xm. 


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68  LES  RJO^IURES  ARTISTiaUES  ET  ARMORIÉES 


37*  —  Joannis  Joviani  Pontani  opéra.  Lyon,  Barth. 
Troth,  1S14.  In-8. 


RELIURE  faite  en  Angleterre  dans  les  premières  années  du  xvi*  siècle.  A  cette 
époque,  l'art  de  la  reliure  laissait  beaucoup  à  désirer  chez*  nos  voisins 
d'outre-Manche  ;  leurs  travaux  étaient  grossièrement  exécutés.  Par  exception,  la 
plaque  qui  a  servi  pour  le  plat  recto  de  notre  reliure  fut  supérieurement  gravée. 

M.  Gruel  nous  dit  que  ce  motif  est  peu  commun,  mais  il  Ta  remarqué  sur 
un  ou  deux  livres  de  la  Bibliothèque  nationale  reliés  aux  armes  de  Marie 
d'Angleterre,  troisième  femme  de  Louis  XE. 

Dans  un  mémoire  lu  à  la  Société  des  arts  de  Londres,  M.  H.  Wheatley 
disait  :  «  Un  certain  nombre  de  livres  semblent  avoir  été  reliés  sous  le  règne 
de  Henri  Vin  avec  la  rose  des  Tudor  et  les  armes  du  roi  gravées  en  relief  sur 
une  couverture  en  vieux  cuir  brun,  mais  qui  n'appartenaient  nullement  au  roi. 
Il  y  a,  au  Musée  britannique,  un  manuscrit  sur  vélin,  par  Skelton,  ayant  la 
rose  des  Tudor  supportée  par  des  anges,  avec  cette  devise  :  Hec  rosa  virtutis  de 
celo  nUssa  sereno  etemum  florens  regina  sceptia  feret,  sur  le  plat  recto  du  volume, 
et,  sur  le  plat  verso,  les  armes  royales  avec  supports.  On  peut  voir  la  même 
chose  sur  de  nombreux  volumes.  Skelton  lui-même  ne  tarissait  pas  d'éloges  sur 
la  reliure  de  son  époque  :  «  Un  homme,  fût-il  à  moitié  mort,  écrivait-il,  de 
«  joie  reviendrait  à  la  vie  en  contemplant  les  riches  reliures  recouvertes  d'or  et 
«  de  tissus  fins*.  » 

Le  n°  VIII  (28  février  1888)  du  Bookbinder  donne  la  reproduction  d'une 

I .  J0umml  of  tk*  Soeùiy  of  ArU,  1 6  avril  1 88«. 


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DE  LA   BIBUOTHfeaUE   d'aBBEVILLE  69 

reliure  de  Julien  Notary  portant  la  rose  des  Tudor  dans  la  partie  supérieure  du 
plat,  et  les  armes  royales  d'Angleterre  dans  la  partie  inférieure. 

Cette  planche  est  la  reproducpon  d'une  plaque  identique  à  celle  qui  orne 
le  plat  verso  de  notre  volume.  Le  mauvais  état  de  conservation  dans  lequel 
nous  est  parvenu  ce  livre  ne  permet  pas  de  distinguer  nettement  tous  les  détails 
de  cette  plaque,  qui  figure  l'Annonciation.  Cependant,  on  peut  juger  qu'elle 
a  été  aussi  finement  gravée  que  celle  qui  a  servi  pour  l'autre  plat. 

La  bordure  porte  en  gros  caractères  gothiques  ces  paroles  de  la  Salutation 
angélique  :  Ecce  ancilla  Domini,  fiât  mihi  secundum  verbum  tuum. 

Les  deux  lettres  A  N,  réunies  par  un  entrelacs,  sont  sans  nul  doute  le 
monogramme  du  relieur.  Était-ce  un  parent  du  relieur  Julien  Notary  ?  Il  est 
permis  de  le  supposer. 

PLANCHE  XV. 


Motif  d'une  reliure  allemande  de  1557.  —  N»  32. 


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Roulettes  d*un  livre  donné  en  prix  en  1694.  —  N©  51. 


CHAPITRE    VI 


OUVRAGES 


RELIÉS  POUR  DES  DISTRIBUTIONS  DE  PRIX 


N  peut  s*étonner  à  bon  droit  qu'un  genre  de  reliures  armo- 
riées fort  intéressantes  n'ait  jusqu'ici  tenté  aucun  spécialiste  ; 
nous  voulons  parler  des  livres  reliés  pour  être  donnés  en 
prix  dans  les  collèges  aux  deux  derniers  siècles.  Il  y  a  là,  ce 
nous  semble,  une  lacune  à  combler.  L'auteur  d'une  monogra- 
phie de  cette  catégorie  de  livres  peut  être  assuré  que  son  œuvre  obtiendrait  un 
réel  succès. 

La  bibliothèque  d'Abbeville  possède  dix-huit  volumes  reliés  pour  des  distri- 
butions de  prix  dans  divers  collèges.  En  1882,  notre  établissement  a  prêté  huit 
de  ces  ouvrages  à  une  exposition  de  l'Union  centrale  des  Arts  décoratifs. 

Ces  livres  étaient  offerts  soit  par  les  municipalités,  soit  par  les  grands  corps 
constitués,  soit  par  les  particuliers  ;  ceux-ci  mettaient  leur  bibliothèque  à 
contribution  et  payaient  les  frais  des  reliures  élégantes,  et  à  leurs  armes,  qu'ils 
faisaient  exécuter. 


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72  LES   RELIURES  ARTISTIQ.UE$  ET   ARMORIÉES 


COLLÈGE     D'AMIENS 


38.  —  Xenophontis,  quse  exstant Francofurti, 

heredes  And.  Wechel,  1596.  In -fol.   V.    f., 
tr.  dor. 

39*  —  Homeri  quae  extant.  Genève,  1606.  In-fol. 
V.  f.,  tr.  dor. 

40.  —  C.  Plinii  Secundi  histori»  mundi  libri 
XXXVII.  Lyon,  Barth.  Honorât,  1587.  In-fol. 
V.  f.,  tr.  dor. 


CES  trois  volumes,  qui  ont  été  reliés  d'une  manière  entièrement  semblable, 
portent  au  centre  de  chaque  plat  les  armes  de  France  entourées  du  collier 
de  Tordre  de  Sain;-Micbel  et  de  celui  du  Saint-Esprit,  un  semis  de  fleurs  de 
lis,  et,  dans  la  bordure,  des  fleurs  de  lis  alternant  avec  un  double  Q,  Cette 
lettriî  est  destinée  à  rappeler  que  les  trésoriers  de  France  du  bureau  d*Amien$ 
avaient  fait  don  de  ces  livres. 

Sur  la  feuille  de  garde  du  premier  de  ces  trois  ouvrages,  on  lit  Tattestatioa 
suivante  : 

Ego  infra  scriptus  studiorum  prafectus  collegii  Ambiancnsis  societatis  Jesu  tester 
ingenuum  adolescentem  Guillelmum  Jourdain  in  solemni  pramiarum  distributione  ex 
liberalitate  et  munificentiâ  illustrissimorutn  Agonothetarum  Quastorum  Ambianensium 
primum  soluta  orationis  grceca  pramium  in  scholâ  rhetorices  aquissitno  litteratorum 
virorum  judiào  retulisse.  In  cujus  rep  fidem  bas  ipsi  litteras  sigillç  çolkgii  munita^ 
dedimus  tertio  nonas  Septembres  anni  lééj. 

JOANNES  JOSEPHUS  DE  NeUFVILLE.  S.  J. 


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DE  LA   BIBLIOTHÈaUE  d'aBBEVILLE  73 

Sur  la  feuille  de  garde  du  second  volume  se  trouve  une  attestation 
semblable  à  la  précédente.  Cest  aussi  à  Guillaume  Jourdain  qu'échut  le  premier 
prix  de  vers  grecs  à  la  même  distribution. 

Oîiant  à  l'attestation  du  troisième  volume,  elle  a  disparu. 

Aux  deux  premiers  volumes,  il  a  été  introduit  entre  la  feuille  de  garde  et 
le  titre  un  feuillet  sur  lequel  les  trésoriers  de  France  d'Amiens  avaient  fait 
imprimer  ce  qui  suit  : 

MVNIFICENTISSIMOS.     AGONOTHETAS. 

APOLLO. 

GRATVLARE.    ACADEMIAE. 

AMBI  ANENSI. 

qvibvs.  pvblica.  aerarii.  administratio. 
commissa.  est.  privatis.  illl  tvorvm. 
commodis.  stvdent.  et.  gloriae.  remqve. 
et.  mvnere.  svo.  dignam.  et.  nomine.  se. 
factvros.  pvtarvnt.  si.  tibi.  de.  thesavris. 
svis  svppeditarent.  vnde.  alvmni.  tvi.  lo- 
cvpletarentvr.  q.vaestores.  reipsa.  potissi- 
mvm.  regii.  avorvm.  liberalitas.  regiae. 
prope.  par.  et.  aeqvalis.  fvit.  atave.  ea. 
demvm.  qvam.  probares.  apollo.  celebra- 
rent.  mvsae.  et  ipsa.  posteritatl  commen- 
daret.  immortalitas. 

qVaestor.  praeCLaro.  pVer.  O. 
TE.  MVnere.  Donat 


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74  LES   RELIURES  ARTISTiaUES  ET   ARMORIÉES 


41.  —  Jo.  Stobœi,  dicta  poetarum,  latino  carminé 
reddita  ab  Hugone  Grotio.  Paris,  Nie.  Buon. 
1623.  In-40.  V.  f.,  tr.  dor.  (Ouvrage  rare  et 
recherché.) 


CE  livre  a  été  offert  par  Paul  Barrillon  d'Amoncourt,  marquis  de  Branges, 
conseiller  d'État,  ambassadeur  en  Angleterre  et  intendant  de  Picardie  de 
1668  à  1672,  mort  à  Paris  le  17  octobre  1694. 

Attestation  de  la  feuille  de  garde  : 

Ex  munificentia  illustrissitni  viri  D.  D.  Pauli  Barrillon  d*Anioncourt,  Régi  ab 
omnibus  consilii  et  libetlorum  supplicum  inagistri,  forensi,  urbana^  arariaqut  rei 
prafecti  in  Picardia,  musarum  Ambianensium  agonoiheta,  ingenuus  adolescens 
Ludovicus  Alavoine  palmare  hoc  volmnen  secundum  soluta  orationis  graca  prœmium 
in  secunda  ejusdem  collegii  classe  meritum,  et  in  theatro  tnaximo  ordinum  omnium 
concursu  ac  plausu  consecutum  est.  Die  vigesima  Augusti  Anna  Domini  1671.  Cujus 
reifidem  fado  meo  chirographo  sigilloque  collegii. 

Franciscus  Dobeilh,  collegii  Ambian.  Soc.  Jesu,  studiorum  Prafectus. 

PLANCHE  XVI. 


42.  —  Homeri  quae  exstant,  cum  Joannis  spondani 
commentariis.  Bâle,  1606.  In-fol.V.  f.,  tr.  dor. 


LES  plats  sont  couverts  d'un  semis  de  fleurs  de  lis  et,  aux  angles,  ainsi  qu'entre 
-/chaque  nervure  du  dos,  se  voient  les  deux  lettres  S  A  entrelacées  (Senatus 
Ambianensis),  pour  rappeler  que  le  don  de  ce  livre  fut  fait  par  l'échevinage 
d'Amiens. 

Voici  l'attçstatipn  qui  se  lit  sur  la  feuille  de  garde  ; 

Ego  infra  scriptus  prajectus  studiorum  in  cdllegio  Ambianensi,  societatis  Jesu, 
iestor  ingenuum  adolesceritem  Afitonium.  Magnier  primum  gràci  carminis  pramium  in 


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PLANCHE    XVI 


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PLANCHE    XVn 


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nE.s  deux  vrUimes  .^oni  recouvcris  .!'•;'  '.  .< 
—  un  seaiis  dj  doub'e  F  et  d'hcr'rd.ïes,  -,  , 
l-aure,    ne    !c    S    iiO\e!i.bre    1612   ù   S.-'i/c  ^., 
d'Ain  Tis  de  i6^3  jusqu'à  .^a  moit»  nri'ivte  a  l  » 
Le  fnen:ier  de  ecb  voluiiie.-.  .1  été  o:t*.it  aii  ^ 
biitiwn  de  Taniiee  i6()3 . 


IMV, 


Fuxciin  yvuL 


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DE  LA   BIBUOTHfeOJJE   d'aBBEVILLE  75 

rhetaricd  meritum,  ac  cotisecutum  esse  in  publicdj  solemnique  pramiorum  distributione, 
ex  liberalitate  ac  munificentid  ;  illustrissimi  Senatûs  Ambianmsis,  maximâ  otnnium 
ardinum  frequmtid.  Cujus  rei  fidem  facio  meo  chirographo  sigilloque  collegii,  idibtis 
sextilibus  anno  1681. 

NICOLAUS  GAULLIER,  S,  J.,  et  prafecitis  studiorum. 


43  •  —  Georgius  Codinus ,  Curopalau.  De  officiis 
et  officialibus  ecclesiae  et  aulae  G)nstantinopoH- 
tanse,  studio  Gretzeri,  cum  commeotariis.  Paris. 
Séb.  Cramoisy,  1625.  In-fol.  V.  f.,  tr.  dor. 


SEMIS  de  fleurs  de  lis  sur  les  plats  et  sur  le  dos.  Il  n'est  pas  douteux  que  ce 
volume  soit  un  livre  donné  en  prix,  mais  l'attestation  n'existe  plus. 
Les  plats  portent  au  centre  les  armes  de  Henri-Louis  d'Albert  d'Ailly, 
duc  de  Chaulnes,  né  en   1621,  gouverneur   d'Amiens,  mort  à  Chaulnes  le 
21  mars  1653. 

PLANCHE  XVIL 


44.  —  Theodoreti  de  providentiâ  orationes  decem. 

Paris,  1630.  In-8. 

45 .  —  Bulengerus  Q'-C)  De  conviviis.  Lyon,  1627. 

In-So. 


CES  deux  volumes  sont  recouverts  d'une  reliure  semblable.  Les  plats  portent 
un  semis  de  double  F  et  d'hermines,  et,  au  centre,  les  armes,  de  François 
Faure,  né  le  8  novembre  161 2  à  Sainte-Qpitière,  en  Angoumois,  évêque 
d'Amiens  de.  1653  jusqu'à  sa  mort,  arrivée  à  Paris  le  11  mai  1687.  . 

Le  premier  de  ces  volumes  a  été  offert  au  collège  d'Aniiens  pour,  la  distri- 
bution de  Tannée  16^3. 


PLANCHE  XVm. 


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yé  LES   RELIURES   ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES 


II 

COLLÈGE     D'EU 


LA  bibliothèque  d'Abbeville  possède  cinq  volumes  donnés  en  prix  au  collège 
-/d'Eu  au  XVII*  siècle.  Deux  de  ces  volumes  ont  été  offerts  par  Anne-Marie- 
Louise  d'Orléans  et  trois  par  le  duc  du  Maine. 

La  duchesse  de  Montpensier,  connue  sous  le  nom  de  la  grande  Mademoiselle, 
avait  fait  l'acquisition  du  comté  d'Eu  le  27  mars  1662.  Lors  de  son  premier 
séjour  à  la  ville  d'Eu,  elle  visita  le  collège  des  Jésuites.  «  Plus  tard,  elle  devint 
la  protectrice  déclarée  du  collège.  Souvent,  elle  venait  à  la  chapelle  entendre 
les  sermons  des  Jésuites,  que  leurs  supérieurs  y  envoyaient  se  former  dans  la 
retraite  et  le  travail  au  grand  art  de  l'éloquence  sacrée.  »  C'est  là  que,  pour  la 
première  fois,  elle  entendit  Bourdaloue,  qui  l'assista  à  sa  mort  le  5  avril  1695  '. 


46.  —  Xenophontis  opéra  graecè  latine.  Bàlc,  1545. 
In-fol.  V.  f.,  ir.  dor. 

Attestation  : 

Ego  infra  scripius  pnefectus  scholarum  collegii  Augensis,  societatis  Jesu,  testor 

ingenuum  adolescentem  Antonium  Desmarest  in  solemni  pramiorum  distributione  ex 

liberalitate  regia  principis  Annae  Maria  Ludovica  Aurelianensis  primum  soluta 

orationis  latirue  pramium  in  secunda  schola  nuritum  ac  consecutum  fuisse.  In  cujus  rei 

fidem  bas  litteras  manu  nostra  subscriptas  et  collegii  sigillo  munitas  dedimus  die 

vigesîmo  septimo  Augusti  anno  168 1. 

L.  Labbe. 

I.  TioBcmbrock,  Notice  sur  U  collège  iBu  (1849},  p.  31. 


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DE  LA   BIBLIOTHÈaUE  d'aBBEVILLE 


77 


47*  —  Clavius  (Christ.)  In  sphaeram  Joannis  de 
Sacro-Bosco  commentarius.  Lyon,  1618.  In-S». 
V.  f,  tr.  dor. 


c; 


lE  volume  porte  sur  les  plats  les  armoiries  de 

Ma  princesse,  sans  aucun  autre  ornements 

Attestation  : 

Ego  infra...  adolescentem  Franciscum  Corneille... 
in  Secunda  schola  doctrina  christiana  pramiufn:.. 
Anna  Domini  tnillesimo  sexcmtesimo  octogesimo  quarto 
die  prima  septembris.  Petrus  Villeroy. 

Le  comté  d'Eu  fut  donné  au  duc  du  Maine  par  acte  du  2  février  1681. 
Ce  prince,  qui  aimait  les  hautes  études,  les  favorisa  dans  son  comté  et 
fut  un  bienfaiteur  éclairé  du  collège  d'Eu.  Il  y  fonda  une  chaire  de  théologie 
sous  cette  condition  :  «  Il  se  fera  audit  collège  un  exercice  public,  comme 
explication  d'énigme  ou  autre  pièce  académique,  et,  à  la  fin,  une  distribution 
de  prix  aux  armes  de  son  altesse  royale,  d'une  valeur  de  cinquante  livres*.  » 

Le  duc  du  Maine  fit  plus  encore  en  faveur  du  collège  d'Eu  :  il  dépouilla 
ses  bibliothèques  pour  en  enrichir  celle  des  Jésuites.  «  Un  timbrage  d'or 
d'armoiries  sur  la  plaque  des  volumes  rappelle  sa  munificence.  On  peut  citer 
un  Sénèque  dont  la  couverture  est  ainsi  toute  semée  de  lys  dans  lin  réseau 
d'or.  D'autres  plaques  de  la  Renaissance,  des  gaufrures  gothiques,  plusieurs 
manuscrits  sur  parchemin,  d'anciens  missels,  de  nombreux  ouvrages  exécutés 
dans  le  siècle  de  l'invention  de  l'imprimerie,  presque  tous  les  classiques  in-folio 
des  meilleures  et  plus  anciennes  éditions  méritent  l'attention  des  amateurs  et 
des  bibliographes  *.  » 

I.  Tûmembrock,  leco  cit.,  p.  37. 
1.  Ibid. 


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78  LES   RELIURES  ARTISTIQUES  ET   ARMORIÉES 


48.  —  Observationes  in  M.  T.  Ciceronem,... 
collectas  per  Marium  Nizoiium.  Basileae,  1536. 
In-fol. 


Attestation  : 

Ego  infra,.,  adokscentem  Joannttn  Prévost  in  schola  Hutnanitatis  primun 
pramium  stricta  orationis  latinœ  nieritum  ac  œnsecutum  fuisse  in  publico  qusdem 
collegii  theatro  die  décima  octava  augusii  16^8,  ex  liberalitate  ac  munificentia 
serenissimi  principis  Ludovici  Augusii  Borboni  Cammanensiunt  ducis  Agonotheta 
perpetui.  In  cujus  reifidem  subscripsi...  Fran.  Delaistre.  s.  j. 


49.  —  T.  Livii  Patavini,  décades  quac  extant,  cum 
indice,  praenotamentis,  L.  Flori  epitome,  et 
Sabellici  annotationibus.  Paris,  Josse  Bade, 
1S16.  In-foi.  V.  f.,  tr.  dor. 


CE  volume  a  été  décerné  le  même  jour  au  même  élève  comme  premier 
prix  de  vers  grecs. 


50.  —  Les  œuvres  de  messire  Guillaume  de  Vair. 
Paris,  Seb.  Cramoisy,  1641.  In-fo|.  V.  m., 
tr.  dor. 


Attestation  : 

Ego  infra...  adolescentem  Jacobum  Franciscum  Ignatium  Benard primutn  amplifia 
cationis,,.  die  24^  augusii  anno  Domini  1718^,..  F.  Martin,  s.  j. 


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VB  LA  BIBUOTHÈQjUE  o'aBBEVILLE  79 

III 

COLLÈGE    DE    PRESLES-BEAUVAIS,  A   PARIS' 


51»  —  Novus  orbis  regîonum  ac  insularum 
veteribus  incognitarum.  Paris,  Galliot  Dupré, 
1532.  In-fol.  V.  f.,  tr.  dor. 


LES  plats  et  le  dos  portent  un  semis  de  fleurs  de  lis;  une  large  dentelle 
^entoure  les  plats.  L'écusson  primitif  des  plats  a  été  surchargé  des  initiales 
P  B  entrelacées  (Presles-Beauvais)  >  mais,  entre  l'écusson  et  une  couronne 
d'épines  se  trouve  une  banderole  portant  ces  mots  :  Lilivm  inter  spinas  ;  le 
reste  de  cette  légende,  collegivm  GRASSiNiEVM,  a  été  oblitéré  par  l'application 
de  fleurs  de  lis.  Or,  il  est  certain  que  ce  volume  n'a  pas  été  relié  pour  être 
donné  en  prix  au  collège  de  Presles,  mais  bien  pour  le  collège  des  Grassins, 
où  tous  les  volumes  qui  servaient  à  cette  destination  étaient  frappés  aux  armes 
des  fondateurs  ;  de  gueules,  à  j  fleurs  de  lis  de  jardin  d'argent. 
Attestation  : 

In  solenni  (sic)  pramiorum  distributione  collegii  Prellao  Belhvaci  ingenua  et 
optima  spei  adolescens  Petrus  Julianus  Carette  in  schola  Humanitatis  auditor  quod 
versionis  e  latino  in  gallicum  sennonem  primant  paltnam  tulerit  hoc  a  me  pramio 
danatus  et  Ann.  R.  S.  H.  1694  Augusti  décima  octava...  N.  Bgutillier, 
gymnasiarcba. 


I.  Le  coUèse  de  Presles,  fondé  en  1313,  céds  an  coUèce  de  Besuvais,  situé  à  cdté,  l'exercice  entier  des  classes  en  1690. 
Voy.  Hisinrt  de  la  vilU  *t  d*  tout  U  diocéte  dt  Paris,  par  l'abbé  Lebeuf,  éd.  par  H.  Cocheris.  Paris,  1 863-1 867.  II,  676. 


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8o  LES   RELIURES  ARTISTIQUES   ET  ARMORIÉES 


IV 


COLLÈGE    DES    GRASSINS.   A    PARIS 


$2i  —  Isocratis  orationes  et  epistolae,  cum  latina 
interpreutione  Hieronymi  Wolfii.  Paris, 
1621.  In-80.  V.  f.,  tr.  dor. 


TA  reliure  de  ce  volume  est  très  simple;  rien  n'annonce  à  l'extérieur  que  ce 
L/soit  un  livre  donné  en  prix.  Sans  l'attestation  de  la  feuille  de  garde,  on  ne 
se  douterait  nullement  qu'il  provient  d'une  distribution  du  collège  des 
Grassins,  car  tous  les  livres  qui  avaient  cette  destination  étaient  frappés  aux 
armes  du  fondateur,  Pierre  Grassin,  seigneur  d'Ablon-sur-Seine,  conseiller  au 
Parlement.  Par  son  testament,  daté  du  16  octobre  1369,  il  légua  30,000  livres 
pour  la  fondation,  à  Paris,  d'un  collège  qui  devait  porter  son  nom.  Cet 
établissement,  dit  l'abbé  Lebeuf,  fut  fondé  en  faveur  des  pauvres  de  la  ville  de 
Sens  et  des  environs. 

Pierre  Grassin,  fils  du  donateur,  acquitta  immédiatement  ce  legs  et  contribua 
par  la  suite  à  l'augmentation  des  revenus  du  collège  fondé  par  son  père. 

Attestation  : 

Ego  Joannes  Coqueret  doctor  theologus  et  collegii  Grassinorum  in  Academia 
Parisimsi  primarius  testor  Petrum  Hervouei  Parisiensi  in  theatrali  consessu  pro 
solemni  pamiorum  distributione  in  primo  ordine  dicti  collegii  pro  graca  oratûmc 
fuisse  hoc  pramium  consecutum  die  4  augusti  i6^$.  J.  CoauERET. 


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DE  LA  BIBLIOTHÈaUE  d'aBBEVILLE 


8l 


COLLÈGE    DE    LYON 


53»  —  Isaaci  Vossii  variarum  observation um  liber. 
Londini,  Rob.  Scott,  1685.  In-40.  V.  f. 


Attestation  : 

Ex  tnunificmtia  mercatorum  prafecti  et  con- 
sulum  Lugdunensiutn  palmare  hoc  volumen 
alterum  soluta  oratianis  latirue  pramium  in 
secundâ  classe  meritus  ac  cansecutus  est  Benignus 
BouilUt  canvictor  in  collegio  Lugdunensi  sanc- 
tissima  Trinitatis  soc.  Jesu,  Anno  millesimo 
septingentesimo  12"*  die  vigesima  quinta  mensis 
augusti.  Cujus  rei  fident  sigillo  collegii,  nuoque 
chirographo  feci.  Cl.  Deneyron,  praf. 


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82  LES  RELIURES  ARTISTIQUES  ET  ARMORIÉES 


VI 
COLLÈGE    DE    SOISSONS  (?) 


54.  —  Sex  Aurelii  Victoris  historiae  romanae  com- 
pendium.  Interpretatione  et  notis  illustra  vit 
Anna  Tanaquilli  Fabri  filise.  Parisiis.,  D. 
Thierry,  1681.  In-40.  V.  fr.,  tr.  dor. 


LES  plats  et  le  dos  portent  un  semis  de  fleurs  de  lis.  Au  centre  des  plats  se 
trouve  une  couronne  de  laurier  contenant  une  fleur  de  lis  et  le  mot 
Soissons,  ainsi  disposé  : 

SOIS 
SON 

S 

En  Tabsence  de  toute  attestation,  nous  ne  pouvons  que  conjecturer  que  ce 
livre  a  été  relié  pour  être  donné  en  prix  à  un  élève  du  collège  de  Soissons. 


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DE   LA   BIBLIOTHfeaUE  d'aBBEVILLE 


83 


VII 
COLLÈGE   DE  LA  MARCHE   ET  WINVILLE 


55»  —  Ex  XIIIL  T.  Livii  decadibus  prima,  tertia, 
quarta...  Venetiis,  Aldus,  1520-21.  Pet.  in-fol. 
V.  f.,  tr.  dor.,  régi. 

SUR  chaque  plat  a  été  appliquée  la  marque 
reproduite  ici  ;  sur  le  dos,  large  fleur  de 
lis  à  chaque  entre-nerf. 

La  feuille  de  garde  qui  devait  porter  l'attes- 
tation n'existe  plus. 

«  Le  collège  de  la  Marche  et  Winville,  qui 
est  le  nom  de  deux  lieux  de  la  Lorraine,  dit 
l'abbé  Lebeuf,  fut  fondé  en  1422  en  la  rue  de 
la  Montagne  de  Sainte-Geneviève*.  » 

D'après  M.  H.  G)cheris,  Jean  de  la  Marche 
avait  loué  en  1362  le  collège  de  Constantinople, 
qui  tombait  en  ruines  ;  cet  établissement  prit  dès  lors  le  nom  de  collège  de  la 
Petite-Marche,  et,  neuf  ans  plus  tard,  il  éuit  cédé  à  G.  de  la  Marche,  qui  y 
recevait  de  pauvres  écoliers.  En  1420,  Beuve,  natif  de  Winville  en  Lorraine, 
exécuteur  testamentaire  de  Guillaume  de  la  Marche,  bâtit  le  collège  de  la 
Marche- Winville  ;  c'est  cette  circonstance  qui  a  fait  naître  l'erreur  commise  par 
l'abbé  Lebeuf. 

j.  Hisioirt  dé  la  vilU  *i  de  Umi  k  dùcùê  de  Paris,  II,  60 1. 
a.  Ibid.,  n,  70e. 


Dos  d'un  livre  donné  en  prix  en  1695.  —  N"  $2. 


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m  «f^*  Ml  '^*  ^  .'■'•  ai  .«^.  m  .«^.  m  .«^.  «i ."».  «i  .ir.  ■ 


Roulette  de  la  fin  du  xvui«  siècle.  —  N*»  67. 


CHAPITRE    VII 


RELIURES    ARMORIÉES 


'EST  surtout  aux  deux  derniers  siècles  de  la  monarchie  que 
les  bibliophiles  ou  soi-disant  tels  ont  fait  appliquer  leurs 
armoiries  sur  les  livres  qu'ils  faisaient  relier.  «  La  vanité 
d'avoir  des  livres  se  doublait  d'une  autre  qui  l'activait  encore, 
dit  Éd.  Fournier.  Ce  n'est  pas  pour  le  livre  même,  mais 
pour  le  blason  à  faire  richement  graver  sur  sa  reliure  qu'il  était  acheté.  N*éuit-il 
pas,  en  efTet,  flâneur  de  faire  répéter  deux  ou  trois  mille  fois  sur  des  volumes 
frdchement  reliés  un  blason  aussi  fraîchement  inventé,  et  de  se  persuader 
qu'il  était  vrai  à  force  de  le  multiplier  '  ?  » 

Quoi  qu'il  en  soit,  les  reliures  aux  armes  sont  aujourd'hui  très  recherchées, 
et,  dans  les  ventes,  elles  obtiennent  d'autant  plus  de  valeur  qu'elles  sont  rares 
ou  que  le  possesseur  primitif  était  un  grand  personnage  ou  un  bibliophile 
émérite. 

Ce  n'est  point  toujours  chose  facile  aujourd'hui  de  déterminer  les  écussons 


t.  Vitrt  iâ  U  nliurt,  loc.  cit.,  p.  177. 


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86  LES  RELIURES  ARTISTIQUES  ET   ARMORIÉES 

que  portent  les  livres  des  amateurs  d'autrefois  ;  aussi  Fournier  a-t-il  pu  dire 
avec  raison  :  «  Les  plus  forts  héraldistes,  s'ils  ne  sont  bibliophiles,  perdent 
leur  savoir  à  tâcher  de  déchiffrer  les  insignes  de  certains  volumes.  » 

C'est  à  la  suite  de  très  longues  et  patientes  recherches  que  nous  avons  pu 
déterminer  les  cinquante-deux  armoiries  figurées  et  décrites  dans  ce  chapitre  ; 
mais,  pour  ne  point  nous  exposer  à  donner  de  fausses  attributions,  ainsi  que 
l'ont  fait  certains  auteurs,  nous  avons  dû  renoncer  à  faire  figurer  ici  neuf 
reliures  armoriées  au  sujet  desquelles  nous  avons  consulté  les  spécialistes  les 
plus  compétents,  dont  la  science  —  incontestable  —  a  été  mise  en  défaut. 


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DE   LA   BIBLIOTHfeaUE  D*ABBEVILLE 


87 


56.  —  Recueil  des  réglemens  généraux  et 
particuliers  concernant  les  manufactures 
et  fabriques  du  royaume.  Paris,  impr. 
royale,  1730.  4  vol.  in-40.  V.  m. 


ABBEVILLE  (Hôtel  de  Ville  d'). 

Cet  ouvrage,  qui  porte  sufr  les 
plats,  dans  un  cartouche,  le  nom 
de  r  «  Hostel  de  Ville  d'Abbe\Mlle  », 


-')ABBEVILLF 


a  été  relié  aux  frais  de  l'échevinage 
de  cette  ville.  On  lit  sur  la  feuille  de 
garde  du  tome  I*'  :  «  L'hôtel  de  ville 
d'Abbeville  aiant  demandé  par  une 
lettre  écrite  au  mois  d'aoust  1732  à 


M.  le  controlleur  général  ce  livre, 
que  le  Roy  a  fait  distribuer  dans 
toutes  les  villes  de  commerce  de  son 
Royaume,  Sa  Majesté  luy  a  Eût  déli- 
vrer gratuitement  cet  exemplaire  en 
feuille,  à  la  charge  que  l'hôtel  de 
ville  en  demeureroit  chargé  pour  le 
faire  passer  et  le  transmettre  à  tous 
ceux  qui  composeroient  dans  la  suite 
le  magistrat,  et  s'y  conformer  dans  les 
jugements  ;  pour  quoi,  Sa  Majesté  a 
ordonné  qu'il  seroit  déposé  dans  le 
trésor  littéraire  de  l'hôtel  de  ville. 
On  en  a  envoie  récépissé  à  M.  le 
controlleur  générah  » 

Ces  quatre  volumes  furent  con- 
servés dans  la  salle  des  archives 
municipales  jusqu'à  la  Révolution; 
les  trois  premiers  entrèrent  plus  tard 
à  la  Bibliothèque  communale  de  notre 
ville,  et,  par  un  de  ces  hasards  inat- 
tendus, qui  comblent  de  joie  les 
bibliophiles,  le  quatrième  fut  acheté 
par  nous  en  1886  dans  une  salle  de 
vente  pour  la  modique  somme  de  un 
franc. 


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m 


LES   RELIURES   ARTISTIQUES   ET   ARMORIÉES 


57.  —  Compendium  Roberti  Gaguini  super 
Francorum  gestis.  Parisiis,  Thiel.  Ker- 
ver,  1500.  In-40.  V.  br. 


AQUIN  (Louis  d'),  évêque  de  Séez 
de  1698  jusqu'à  sa  mort,  arrivée  le 
22  mai  1710. 


De  gueules,  à  }  bandes  d'or,  au 
chef  d^a^ur  chargé  d'un  lion  passant 
d'or. 

Ce  volume,  acheté  onze  francs  à 
la  vente  Delîgnières  de  Bommy,  à 
Abbeville,  en  1872,  porte  un  ex-libris 
de  Dominîque-Bamabé  Turgot,  évê- 
que de  Séez,  1716. 


58.  —  Anoai  Senecc  opéra.  Bâle,  1557. 
In-fol.  V.  f. 


ARBALESTE  (Gui  IH),  vicomte  de 
Melun,  bailli  et  gouverneur  de  cette 


ville,  marié  en  1637  à  Marie  de  Mont- 
morency, fille  de  Pierre,  marquis  de 
Thury,  fut  tué  à  la  journée  de 
Mari  en  thaï  en  1645. 


D'or,  au  sautoir  engrilé  de  sable, 
cantonné  de  4  arbalètes  de  gueules. 

Cette  marque,  qui  est  des  plus 
rares,  paraît-îl,  est  appliquée  à  froid 
sur  les  plats  sans  aucune  espèce  de 
dorure.  Dans  la  gracieuse  guirlande 
qui  entoure  l*écusson  se  trouve  cette 
devise  :  Ingenivm  svperat  vires,  et 
non  Ingenium  superat  res,  comm«  U 
dit  M,  Joannis  Guigard. 

Les  plats  sont  ornés  d'un  élégant 
encadrement  à  froid. 


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( 


DE  LA  BIBUOTHèaUE  d'aBBEVILLE 


85- 


59.  —  Chronicon,  opus  felicissimè  renatum 
infinitis  membris  emendatis  exacdus  que 
conformatis...  Basileae,  1536.  In-fol. 
V.  br. 


AUBESPINE  (Claude  H  de  l'), 
seigneur  d'Hauterine,  baron  de  Châ- 
teauneuf-sur-Cher,  secrétaire  du  roi, 
puis  secréuire  d'État,  rendit  de 
grands  services  sous  les  règnes  de 
François  P',  Henri  H,  François  H,  et 
Qiarles  DC;  il  mourut  le  1 1  novembre 
1367. 


Écaridi,  aux  i  et  4  :  de  gueules  à 
j  fleurs  d'aubéfoin  d'argent,  qui  est  de 
TAubespine;  aux  2  et  },  d'ai^ur,  au 
heaufne  d'argent,  qui  est  de  Berruyer. 


60.  —  Couchot.  Le  praticien  universel. 
Paris,  Jacques  le  Febvre,  1707.  6  vol. 
in- 12.  V.  br.  «  Ex-libris  Danielis  For- 
mentin  advo.  Abbavillen.  ». 

AUGET  (Jean-Baptiste-Robert), 
baron  de  Monthion,  conseiller  du 
roi,  maître  en  la  chambre  des 
G)mptes,  né  le  23  juillet  1695, 
mort  le  9  février  1745  ou  1741. 


D'argent,  à  la  fasce  de  gueules  accom- 
pagna de  }  têtes  d'aigle  de  sable,  arrachées 
et  languies  de  gueules,  2  en  chef  et  i  en 
pointe. 


61.  —  Theatrum  historicum,  sive  chrono- 
logiae  systema  novum,  concinnatum  à 
Christophoro  Helvico.  Francfort,  1628. 
In-fol.  M.  r. 

BASSOMPIERRE,  femiUe  de  Tlle 
de  France. 


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90 


LES   RELIURES  ARTISTIQUES  ET  ARMORIÉES 


D'argent,  à  }  chevrons  de  gueules. 
Gmier  :  un  écusson  des  mêmes  armes 
entre  un  vol  de  sable. 

A  chaque  angle  se  voient  les  deux 
lettres  A  V  entrelacées. 


62.  —  Pierre  d'Aviti.  Le  monde,  ou  descrip- 
tion générale  de  ses  quatre  parties. 
Paris,  1643.  5  vol.  in-fol.  V.  f. 

BAUDRAND  (Michel- Antoine), 
né  à  Paris  le  28  juillet  1633,  prieur 
de  Rouvres  et  de  Neufmarché,  auteur 
de  plusieurs  ouvrages,  entre  autres 
d*un  Dictionnaire  géographique  et  histo- 
rique, mort  le  29  mai  1700. 


v«^r/^>:u. 

0fM 

~^^ 

^-^îd?*^     ^ 

D'azur,  à  une  bande  d'or  accompagnée 
de  }  molettes  de  même  posées  i  en  chef 
et  I  à  chaque  flanc,  au  croissant  d'argent 
à  la  pointe  de  Vécu. 


63.  —  Gratiani  decretum.  Parisiis,  1585, 
in-fol.  V.  f.  —  Sur  le  dos,  un  lion  armé 
entre  chaque  nervure. 

BERTIN  (N...)  en  Limousin. 


De  gueules,  au   lion  d'or,  adextté 
d'une  épée  d'argent,  la  garde  en  bas. 
Devise  :  Boni  cvra  nobis  illivs. 


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DE   LA   BIBLIOTHfeCIUE  d'aBBEVILLE 


91 


64.  —  Aubery.  Histoire  générale  des  cardi- 

naux. Paris,  Jean  Jost,  1642.  In-40. 
V.  m.  Encadrement  de  feuilles  ;  fleurs  de 
lis  sur  le  dos. 

65.  —  Varillas.  Histoire  de  Charles  VIII. 

Paris,  1691.  In-40.  V.  m. 

BOURBON  (Louis-Auguste 
de),  duc  du  Maine,  second  fils  de 
Louis  XIV  et  de  la  marquise  de 
Montespan,  né  à  Versailles  le  31  mars 
1670,  mort  à  Sceaux  le  14  mai  1736, 
fut  pourvu,  n'ayant  point  encore 
quatre  ans,  de  la  charge  de  colonel 
général  des  Suisses  et  Grisons.  Suc- 
cessivement mestre  de  camp,  maré- 
chal de  camp,  lieutenant  général,  il 
fat  créé,  à  vingt-quatre  ans,  grand 
maître  de  l'artillerie.  L'écusson  que 
le  duc  du  Maine  fit  fi-apper  sur  ses 
livres  repose  sur  deux  canons  et  est 
placé  sur  six  drapeaux  passés  en  sau- 
toir ;  c'était  l'insigne  de  colonel  géné- 
ral des  Suisses.  L'écusson  du  suivant 
est  accompagné  des  mêmes  insignes. 


De  France,  au  bâton  péri  en  barre  de 
gueules. 

66.  —  Louis-Antoine  Cuny.  Oraison  funè- 

bre de.  .  Catherine  Opalinska,  reine  de 
Pologne.  Paris,  Bordelet,  1747.  In-S®. 
V.  m. 

67.  —  Metropolis     ecdesiae     Turonensis, 

auth.  Joan.  Maan.  Auguste  Turonum. 
S.  n.  1667.  In-fol.  Mar.  r. 

BOURBON  (Louis-AuGUSTE  de), 
prince  des  Dombes,  fils  aîné  du  pré- 
cédent et  d'Anne -Louise -Bénédicte 
de  Bourbon,  naquit  à  Versailles  le 
4  mars  1700;  il  tut,  comme  son 
père,  colonel  général  des  Suisses  et 
Grisons,  puis  gouverneur  général  du 
Languedoc.  Il  mourut  sans  alliance 
le  !•'  octobre  1755  à  Fontainebleau, 


Armes,  comme  ci-dessus. 


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92 


LES   REUURES  ARTISTiaUES   ET  ARMORIÉES 


68. —  Histoire  de  messire  Bertrand  du 
Guesdin,...  par  M*  Claude  Menard. 
Paris,  chez  Seb.  Cramoisy,  1618.  In-40. 
V.  mar.  (Don  de  M.  van  Robais.) 

BOURBON  (Louis-Jean-Marie 
de),  duc  de  Pcnthièvre,  de  Château- 
villain  et  de  Rambouillet,  pair  de 
France,  fils  de  Louis -Alexandre, 
comte  de  Toulouse,  et  de  Marie- 
Victoire -Sophie  de  Noailles,  né  à 
Rambouillet  le  16  novembre  1725, 
fut  nommé  amiral  en  1734  et  grand 
veneur  de  France  en  1738.  Il  mourut 
au  château  de  Bizy,  près  Vernon,  le 
4  mars  1793,  et  reçut  sa  sépulture  à 
Dreux.  Il  avait  hérité  la  riche  biblio- 
thèque de  son  père. 


De  France,  au  bâton  de  gueules  péri 
en  barre. 

69.  -^  (Ph.  Hecquet.)  Le  naturalisme  des 
convukions . . .  Soleure,  1733.  In -12. 
V.  br. 

ŒOISEUL-LA-BAUME  (Claude- 
Antointe-Cléradius,  comte  de),  fils 
de  Charles-Marie  de  Qioiseul,  sei- 
gneur  de   Daillccourt,    et   d'Anne- 


Marie  de  Bassompîerre,  né  le  5  octobre 
1733,  chambellan  du  roi  de  Pologne, 
lieutenant  général  des  armées  en  1781, 
fut  décapité  le  4  mai  1794.  Un  cata- 
logue de  sa  bibliothèque,  contenant 
538  articles,  fut  imprimé  en  Tan  II 
chez  le  Boucher  (Paris.  In-8°,  44  p.) 


D'axur,  à  la  croix  d'or  cantonnée  de 
18  billettes  de  même,  S  ^  chaque  canton 
du  chef  posas  en  sautoir,  et  4  en  chaque 
canton  de  la  pointe,  posées  2  et  2. 

70.  —  Coustumes  générales  de  Bourgogne 
avec  les  annotations  de  M.  Begat.  Lyon, 
161  s.  In-40.  V.  m. 

COLBERT  (Jean-Baptiste), 
marquis  de  Seignelay,  contrôleur 
général  des  finances  sous  Louis  XTV, 
né  le  29  août  16 19  à  Reims,  où  il  est 
mort  le  6  septembre  1683. 


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DE  LA   BIBUOTHfeaUE  d'aBBEVHXE 


93 


D'or,  à  la  couleuvre  en  pal  tortillée 
d'a:(ur. 


71.  —  Dionysii  Carthusiani  insigne  com- 
mentariorum  opus  in  psalmos  Davidicos. 
Parisiis,  Jean  Petit,  1539.  lo-fol. 

C  O  L  B  E  R  T  (jAcauEs  -  Nicolas), 
second  fils  du  ministre  de  Louis  XIV, 
né  à  Paris  en  1654,  abbé  du  Bec 
et  archevêque  de  Rouen,  mort  à  Paris 
le  10  décembre  1707. 


\Vv    S    m 


Armes,  comme  ci-dessas. 


Après  son  élévation  à  Tépiscopat, 
ce  prélat  fit  appliquer  sur  ses  livres 
une  marque  différente  de  celle  qu'il 
employait  jusque  là  ;  c'est  cette 
seconde  marque  que  porte  le  volume 
cité  plus  bas. 


72.  —  Jac.  Pamelius.  Liturgia  romanorutn. 
Col.  Agrip.,  157X.  2 in-40.  V.  f.,  tr.  dor. 

CRÉQ.UY  (ANTomE  de),  né  le 
17  juillet  15  31,  d'abord  évoque  de 
Nantes,  puis  d'Amiens  de  1564  à 
1574,  nommé  cardinal  le  11  mars 
1565,  mort  le  20  juin  15 74  et  inhumé 
dans  l'église  de  Moreuil. 


Écarteliau  i  d'or,  au  criquier  arraché 
de  gueules,  qui  est  de  Crêqpy  ;  au  2, 
d'hermine,  à  la  fasu  de  gueules  chargée 
de  }  fleurs  de  lis  d'or,  qui  est  d' Assigny  ; 


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94 


LES  RELIURES  ARTISTIQ.UES   ET   ARMORIÉES 


au  j,  de  France,  au  lion  naissant  d'ar- 
gent, qui  est  de  Soissons-Moreuil  ; 
au  4,  contre- écarteli  y  aux  i  et  4,  de 
France  à  la  tour  d'argent,  qui  est  de 
LA  Tour  ;  aux  2  et },  d'or  au  gonfanon 
de  gueules,  qui  est  d* Auvergne;  et  sur 
le  tout  du  dernier  quartier^  d'or,  à 
}  besans  de  gueules,  qui  est  de  Bou- 
logne. 

Ce  volume  provient  de  Tabbaye 
de  ValloireSy  dont  le  cardinal  de 
Créquy  était  abbé. 


73 .  —  Suite  de  la  maréchaussée  de  France, 
ou  recueil  des  ordonnances,  édits,  décla- 
rations, lettres  patentes...  et  privilèges 
de  tous  les  officiers  et  archers  des  maré- 
chaussées. Paris,  Veuve  Saugrain,  17 17. 
In-40.  V.  f.  Dentelle  à  petits  fers  appli- 
qués à  froid  et  armes  de  Crozat  à  chaque 
angle,  aussi  à  froid. 


CROZAT  (Louis-Antoine), 
seigneur  de  Moy  en  Picardie,  de 
Thiers  et  de  Chagni,  né  en  1699, 
devint  brigadier  des  armées  du  roi 
et  lieutenant  général  de  la  Cham- 
pagne, n  est  mort  à  Paris  le  15  dé- 
cembre 1770.  Il  possédait  un  riche 
cabinet  de  curiosité  et  une  biblio- 
thèque dont  le  catalogue,  imprimé 
en  1771,  contenait  4,544  numéros. 


De  gueules,  au  chevron  d'argent, 
accompagné  de  )  étoiles  de  mime,  2  en 
chef  et  i  en  pointe. 

74-  —  Les    épistres    du    sieur    de    Bois- 
Robert-Metel.  Paris,  1647.  In-40.  V.  f. 

DIGBY  (Kenelm),  célèbre  natura- 
liste, naquit  à  Londres  en  1603.  Ce 
personnage,  qui  passait  pour  être  très 
instruit,  fit  plusieurs  séjours  en 
France  ;  il  mourut  à  Londres  le 
II  juillet  1665.  Comme  ses  livres 
avaient  été  transportés  en  France  par 
lui-même  au  début  de  la  guerre 
civile,  ils  furent  vendus  après  sa  mort 
en  exécution  du  droit  d'aubaine  ;  la 
vente  produisit  soixante  mille  livres. 
Presque  tous  ces  livres  furent  achetés 
par  le  comte  de  Bristol. 

Le  chevalier  Digby,  —  ainsi  qu'on 
l'appelait  communément  —  avait 
plusieurs  marques   pour  ses  livres; 


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DE  LA   BIBUOTHÈaUE  d'aBBEVILLE 


95 


celle  que  possède  la  Bibliothèque 
d'Abbeville  est  la  plus  simple.  Sur 
le  dos  du  volume  se  voit,  entre 
chaque  nervure,  le  chiffre  de  ce 
savant,  K.  D. 


D'azur  y  à  la  fleur  de  lis  d'argent. 


75  •  —  Kalendario  manual  y  guia  de  foras- 
teros  en  Madrid,  para  el  ano  bisiesto 
de  1792.  En  la  imprenta  real.  In-24. 
V.  f. 

ESPAGNE  (Royaume  d^. 


Êcartelé  :  aux  i  et  4,  de  gueules,  à 
un  château  sommé  de  j  tours  Sot,  ouvert 


d'azur,  qui  est  de  Castille;  aux  2 
et  },  d'argent,  au  lion  de  gueules,  cou- 
ronné et  lampassé  d'or,  qui  est  de  Léon  ; 
enté  en  pointe ^  d'or,  à  la  grenade  de 
gueules,  tigée  et  feuillée  de  sinople,  qui 
est  de  Grenade  ;  sur  le  tout^  d'azur  y  à 
}  fleurs  de  lis  é^or,  qui  est  de  Bourbon- 
France. 

76.  —  Office  de  la  semaine  sainte  en  latin 
et  en  français,...  pour  l'usage  de  la 
maison  de  madame  la  Dauphine.  Paris, 
1746.  In-80.  Mar.  r.,  tr.  dor.  (Legs 
Morel  de  Campennelle.) 

ESPAGNE  (Marie-Thérèse- 
Antoinette  -  Raphaële,  infante  d'), 
fille  de  Philippe  V,  roi  d'Espagne,  et 
d'Elisabeth  Famèse,  née  le  11  juin 
1726,  mariée  à  Versailles  le  23  février 
1745  à  Louis,  dauphin  de  France,  fils 
de  Louis  XV,  morte  en  couches  le 
22  juillet  1746. 


Armes   du   dauphin   de   France   et 
d'Espagne  accolées^ 


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96 


LES   RELIURES   ARTISTiaUES  ET  ARMORIÉES 


77»  —  Gerardi  Joannis  Vossii  de  vitiis 
sermonis  et  glossematis  latino-barbaris 
libri  IV.  Amsterdam,  Louis  Elzevier, 
1645.  In-40.  V.  m. 

ESPINAY  DE  SAINT-LUC 
(Louis  d'),  fils  cadet  de  François, 
gouverneur  du  Périgord,  et  d'Anne  de 
Buade  de  Frontenac,  abbé  de  Saint- 
Georges  de  Bocherville,  aumônier  du 
roi,  mort  au  mois  d'octobre  1684. 


D'argent,  au  chevron  d'a:^ur  chargé  de 
II  besants  d'or. 


78.  —  Historiae  Bysantinae  scriptores  très, 
graeco-latini...  Col.  Allobrogum,  1615. 
In-foL  V.  br. 

79*  —  Joannis  Seldeni  mareclausum.  Lon- 
dini,  1635.  Pet.  in-fol. 

ESTAMPES  (LfeoNOR  d'),  né  en 
1588,  nommé  fort  jeune  abbé  de 
Bourgueil  en  Vallée,  diocèse  d'Angers, 


évêque  de  Chartres  en  1620,  arche- 
vêque de  Reims  en  1641,  mort  le 
8  avril  165 1. 


D'azur,  à  deux  girons  d'or  appointés 
en  chevron  ;  au  chef  d'argent  chargé  de 
)  couronnes  ducales  de  gueules  mises  en 
fasce. 

Ce  bibliophile  eut  deux  fers,  l'un, 
quand  il  était  abbé,  l'autre,  quand  il 
fut  archevêque  ;  c'est  le  premier  fer 
que  portent  les  deux  volumes  de 
notre  dépôt. 


80.  —  Traité  historique  du  chef  de  S.  lean 
Baptiste...,  par  Charles  du  Fresne, 
sieur  du  Cange.  Paris,  Séb.  Cramoisy, 
1665.  In-40.  V.  br. 


FAURE  (François),  né  à  Sainte- 
Cbiitiëre  en  Angoumois  le  8  novembre. 


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DE  LA   BIBUOTHÈQ.UE  d'aBBEVILLE 


97 


i6i2y  fiit  évèque  d'Amiens  de  1653 
jusqu'à  sa  mort,  arrivée  à  Paris  le 
II  mai  1687. 


lyas^uTy  au  lion  d'or,  sautant ,  armé, 
couronné,  lampassé  de  gueules,  au  canton 
d'argent  chargé  de  six  numchetures  d'her- 
mines. 

L'auteur  de  ce  livre  était  lié  d'une 
étroite  amitié  avec  Fr.  Faure,  et  c^est 
à  ce  prélat  qu'il  dédia  son  œuvre. 


81.  —  Breviarinm  Ambianense,  authoritate 
Frandsci  Faure...  Paris,  Alliot»  et 
Amiens,  Robert  Hubault,  1667,  4  vol. 
in-8<>.  M.  r. 


FEYDEAU  DE  BROU  (Henri), 
né  i  Paris  le  13  juin  1643,  aumônier 
du  roi  et  évèque  d'Amiens  de  1692 
à  sa  mort,  arrivée  le  14  juin  1706. 


D'a:(ur,  au  chevron  d'or  accompagné 
de  j  coquilles  de  mime,  2  et  /. 

82 .  —  Alphonse  le  Moyne.  De  dono  orandi. 
Paris,  1650,  In-40.  V.  mar. 

GONDI  (Jean-François-Paul  de), 
cardinal  de  Retz,  archevêque  de  Paris, 
né  à  Montmirail  le  20  septembre  16 1 3 , 
mort  à  Paris  le  24  août  1679. 


Uor,  à  2  masses  de  sable  passées  en 


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98 


LES   RELIURES   ARTISTIQUES  ET  ARMORIÉES 


sautoir,  lias  de  gueules  par  en  bas,  parti 
de  l'église  de  Paris,  d'a:(ur,  semé  de 
France,  avec  la  Vierge  Marie  d'or. 

83.  —  Flavii  Josq)hi   opéra.  Genève,    P. 
Aubert,  1635.  In-fol.  V.  m. 

GUENEGAUD  (Henri  de),  mar- 
quis de  Plancy,  secrétaire  d'État  et 
garde  des  sceaux,  né  en  1609  de 
Gabriel  de  Guenegaud,  trésorier  de 
l'Épargne,  et  de  Marie  de  la  Croix, 
mort  à  Paris  le  16  mars  1676. 


Écarteli  aux  i  et  4,  d'azur,  à  une 
croix  d'or  chargà  d'un  croissant  montant 
de  gueules,  qui  est  la  Croix;  au  2, 
écarteli  aux  j  et  4  de  France  à  la 
bordure  engrilà  de  gueules,  et  aux  2  et }, 
d'or,  à  }  tourteaux  de  gueules,  2  et  i, 
qui  est  de  Courtenai  ;  au  },  d'argent, 
à  2  pals  de  sablCy  qui  est  de  Harlay  ; 


sur  le  tout,  de  gueules,  au  lion  d^or, 
qui  est  de  Guenegaud. 

Ce  bibliophile  eut  trois  marques; 
c'est  la  seconde  qui  a  été  frappée  sur 
ce  livre» 

84.  —  J.  le  Paige.  Bibliotheca  praemons- 
traeiensis.  Parisiis,  Adr.  Taupinart, 
1633.  In-fol-  V.  br. 

HARLAY  (Achille  III  de),  comte 
de  Beaumont,  président  au  parlement 
de  Paris,  né  le  i"  août  1639,  mort 
le  23  juillet  1712. 


D'argent,  à  2  pals  de  sable. 

Sur  cette  reliure,  les  pals  sont  de 
gueules  ;  le  dos  porte  six  fois  le  mono- 
gramme de  ce  bibliophile,  se  compo- 
sant des  lettres  A.  D.  H.  C.  D.  B. 
entrelacées  (Achille  de  Harlay,  comte 
de  Beaumont).  U  légua  sa  bibliothèque 


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DE  LA  BIBUOTHÈQ.UE  d'aBBEVILLE 


99 


i 


au  collège  des  Jésuites  de  Paris.  Le 
volume  que  nous  avons  sous  les  yeux 
porte  la  mention  de  cette  possession  ; 
il  fat  acheté  par  l'abbaye  de  Valloires 
en  1763  moyennant  douze  livres. 


85 .  —  Spéculum  perfectionis  religiosae,  aut. 
Theophilo  Bernardino.  Antuerpiae, 
Nutius,  1628.  In-40.  V.  f. 

.   JONCQ.UOY  (Je^  IV  de),  abbé 
de  Marchiennes  de  1622  à  1650. 


ffteJi?^4,    ' 

4i  JS^T  N  j 

V  4]  © 

^^^== 

Étartelé  aux  i  et  4,  de...  à  j  roues 
de...  ;  aux  2  et },  de...  à  2  tnaclesde...; 
au  franc-canton  fascé  de  4  pièces. 


Devise  :  Omnia  svaviter. 

Sur  le  plat  supérieur  de  ce  volume 
ont  été  frappées  les  armes  de  l'abbaye 
de  Marchiennes. 


D'or,  à  un  rais  d^escarboucle  de  sable , 
chargé  en  cceur  d'un  rubis  de  gueules. 


86.  —  D.  Seconde  Lancellotti.  L'hoggidi 
overo  il  mondo  non  peggiore  ne  più 
calamîtoso  del  passato.  Venise,  1630. 
In-8*.  V.  mar.  Sur  le  dos,  entre  les 
nervures,  un  lion  alterne  avec  une  croix 
fleuronnée. 


HESSELIN  (Louis  Treslon- 
Cauchon,  dit),  était  maître  de  la 
chambre  aux  deniers  et  surintendant 
des  plaisirs  du  roi  ;  ce  bibliophile 
éclairé  mourut  le  9  août  1662. 


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100 


LES  REUURES  ARTISTiaUES  ET  ARMORIÉES 


Écarteli  aux  i  et  4,  de  gueules,  au 
griffon  d*or,  armé  et  membre  de  même, 
qui  est  de  Cauchon  ;  aux  2  et },  d'or, 
à  2  fasces  d'a:(ur  semées  de  croix  flm- 
ronnées  de  Vune  en  l'autre,  qui  est  de 
Hesselin. 

87.  —  Ordonnance  de  Louis  XIV...  donnée 
i  Fontainebleau  au  mois  d'aoust  1681 
touchant  la  marine.  Paris,  1781.  In-fol. 
V.  f. 

LABORIE  DE  SAINT-AUBIAN, 
en  rile-de-France. 


D'argent,  au  cyprès  arraché  de  sinople, 
au  chef  d'a:^ur  chargé  de  j  croissants  d'or. 

88.  —  Recherches  curieuses  des  monoyes 
de  France  depuis  le  commencement  de 
la  monarchie,  par  Claude  Bouterouë. 
Paris,  Sebastien  Cramoisy  et  Mabre 
Cramoisy,  1666.  In-fol.  V.  f.  (Don  de 
M.  van  Robais). 

LA  GRANGE  (Adélaïde- 
Edouard  LE  Lièvre,  marquis  de)  et 
de  Fournies,  comte  de  l'empire,  né  le 
17  décembre  1796,  sénateur  en  1852, 
s'occupa  surtout  de  travaux  numis- 
matiques,  ce  qui  lui  valut  d'être  élu 
en  1846  membre  libre  de  l'académie 
des  Inscriptions  et  Belles-Lettres.  Il 
est  mort  à  Paris  le  17  janvier  1876. 


D'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné 
en  chef  de  deux  roses  d'argent,  et  en 
pointe  d'une  aigle  ^Icyée  au  vol  abaissé 
du  même. 


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D]Ç  LA   BIBUOTHÈaUE  d'aBBEVILLE 


lOI 


Dans  son  Armoriai  du  bibliophile, 
M.  Guigard  avait  attribué  à  tort  cette 
marque  à  Nicolas-René  Berryer,  mort 
garde  des  sceaux  en  1762,  mais^ 
dans  son  Nouvel  Armoriai,  il  a  rectifié 
cette  erreur. 

89.  —  Corps  de  toute  la  phUosophie  divisé 
en  deux  parties...,  par  M*  Theophraste 
Bouju,  sieur  de  Beaulieu.  Paris,  chez 
Jean  Orry,  1614.  In-fol.  V.  f ,  fil.  • 

LA  TOUR  (Louise- Charlotte 
de),  demoiselle  de  Bouillon,  fille  de 
Frédéric -Maurice  de  la  Tour,  I"  du 
nom,  duc  de  Bouillon,  prince  de 
Sedan,  vicomte  de  Turenne,  etc.,  et 
d'Éléonofe  -  Catherine  -  Fébronie  de 
Bergh,  né  à  Sedan  en  1638,  mourut 
sans  alliance  le  16  mai  1683. 


Écartelé,  au  i,  à^aTjir,  semé  de  fleurs 
de  lis  d'ofy  à  la  tour  d'argent  maçonna 
de  sablé,  qui  est  de  la  Tour  ;  au  2, 


d*or,  au  gonfanon  de  gueules  de  j  pen^ 
dants,  frangé  de  sinopUy  qui  est  d'Au- 
VERGNE  ;  au  },  coticé  £or  et  de  gueules, 
à  la  fasce  de  gueula,  qui  est  de  Turenne; 
au  4,.  de  gueules,  à  la  fasce  d'argent,  qui 
est  de  Bouillon  ;  sur  le  tout,  £or,  à 
)  tourteaux  de  gueules,  qui  est  de  Bou- 
logne. 


90.  —  Les  antiquitez,  histoires,  et  choses 
plus  remarquables  de  la  ville  d'Amiens, 
troisième  édition  dédiée  au  Roy,  par 
M.  Adrian  de  la  Morlière,  chanoine  de 
réglise  Nostre-Dame  d'Amiens.  Paris, 
chez  Sebastien  Cramoisy,  1642.  In-fol. 
V.f. 


LE  FÈVRE  (Louis-Urbain), 
seigneur  de  Caumartin,  marquis  de 
Saint-Ange,  comte  de  Moret,  était 
fils  de  Louis-François,  intendant  de 
Champagne,  et  de  Marie-Urbaine  de 
Sainte-Marthe.  Il  naquit  en  1653,  et 
devint  successivement  conseiller  au 
Parlement,  maître  des  requêtes,  inten- 
dant des  finances  et  conseiller  d'État  ; 
il  épousa  le  6  juin  1680  Marie- 
Jeanne  Quentin  de  Richebourg,  et 
mourut  le  2  décembre  1720,  ayant 
eu  quatre  enfants  décédés  de  son 
vivant.  C'est  au  château  de  Saint- 
Ange,  près  Fontainebleau,  que  ce 
bibliophile  éclairé  avait  créé  la  biblio- 


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102 


LES   RELIURES  ARTISTiaUES  ET   ARMORIÉES 


thèque  qui   fit   l'admiration    de  ses 
contemporains. 


H 

1 

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■ 

Lfa:(ur,  à  j  fasces  d^ argent. 

91.  —  CL  Fauchet.  Œuvres.  Paris,  1610. 
In-40. 

LE  MASLE  (Michel),  abbé  des 
Roches,  chanoine  et  chantre  de  Notre- 
Dame,  secrétaire  de  Richelieu,  possé- 
dait une  belle  bibliothèque,  qu'il 
légua  au  collège  de  Sorbonne. 


Uas^ur,  au  chevron  de  gueules  accamn 


pagné  de  }  rochers  de  sable,  2  en  chef, 
I  en  pointe. 


^2.  —  Lozenzo  Scupoli.  Combattimento 
spirituale.  Titre  enlevé.  In-foL  V.  mar. 
Imprimé  vers  1660. 


MESGRIGNY  (N...  de). 


Écarteli,  aux  i  et  4,  d'argent,  au  lion 
de  sable,  armé  et  lampassi  de  gueules, 
qui  est  de  Mesgrigny  ;  aux  2  et  ), 
fasci,  onde  d'argent  et  de  gueules  de 
6  pièces,  qui  est  de  Rochechouart. 

Devise  :  Ahbe  lavdati. 

Dans  son  Nouvel  Armoriai  du  Biblio- 
phile, M.  Guigard  a  fait  reproduire 
une  marque  semblable,  qu'il  attribue  à 
Mathieu  de  Mesgrigny,  abbé  de  Pontî- 
gny,  fils  de  Jacques  et  d'Éléonore  de 
Rochechouart.  Or,  d'après  Moréri  et 


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DE  LA   BIBLIOTHÈaUE  d'aBBEVILLE 


103 


la  Qiesnaye-DesboiSy  Mathieu  était  le 
quatrième  fils  de  Jean  W  de  Mesgri- 
gny,  baron,  puis  marquis  de  la  Ville- 
neuve, et  de  Marie  Bouguier,  Selon 
ces  mêmes  auteurs,  Jacques  de  Mes- 
grigny,  troisième  fils  de  Jean  Vil  et 
de  Marie  Bouguier  —  par  conséquent 
frère  de  Mathieu  —  épousa  Éléonore 
de  Rochechouart,  marquise  de  Bon- 
nivet,  comtesse  de  Blin  ;  ils  eurent  : 
Romain-Louis,  marié  à  N...  Turpin 
de  Thiers,  et  Éléonore,  religieuse; 
ils  eurent  sans  doute  un  autre  fils 
non  mentionné  par  Moréri,  lequel 
a  fait  confectionner  le  fer  ci-contre. 
Ce  fer  n'a  certainement  point  appar- 
tenu à  Mathieu  de  Mesgrigny  qui, 
d'après  M.  Gjuigard,  est  mort  en  1650, 
puisqu'il  a  été  appliqué  sur  un  volume 
imprimé  postérieurement. 


93*  —  Traduction  en  prose  de  Catulle, 
TibuUe  et  Gallus.  Paris,  Delalain,  17 11. 
a  vol.  in-80.  V.  mar. 


MONTMORENCY-LUXEM- 
BOURG  (MADELEINE-ANGÉLiaUE   de 

N^ufville  de  Villeroi,  femme  de 
Charles-François  II  de)  ;  née  au  mois 
d'octobre  1797,  cette  dame  épousa 
tn  premières  noces,  le  15  septembre 
1721,  Joseph-Marie,  duc  de  Boufilers; 


elle  eut  de  bonne  heure  le  goût  des 
livres;  sa  première  marque  était  de 
BouFFLERs,  accolé  de  Neufville.  Elle 
épousa  en  secondes  noces,  le  29  juin 
1750,  Charles-François  II  de  Mont- 
morency, duc  de  Piney-Luxembourg, 
plus  connu  sous  le  nom  de  maréchal 
de  Luxembourg,  veuf  depuis  le 
29  oaobre  1747  de  Marie-Sophie- 
Émilie-Honorate  Colbertde  Seignelay. 
Le  duc  de  Luxembourg  aimait  les 
livres,  et  ses  deux  femmes  eurent  le 
même  goût.  Sa  seconde  femme  fit 
appliquer  sur  ses  livres  une  nouvelle 
marque. 


D'or,  à  la  croix  de  gueules  cantonnée 
de  i6  alérions  d'azur,  qui  est  de  Mont- 
morency, chargé  en  cœur  d'argent,  au 
lion  de  gueules,  la  queue  fourchue,  noua, 
passée  en  sautoir,  armé,  lampassé  et 


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104 


LES  RELIURES  ARTISTiaUES  ET  ARMORIÉES 


couronné  d'or,  qui  est  de  Luxembourg, 
accolé  d'a:(ur,  au  chevron  d*or  accom- 
pagné de  )  croix  ancrées  de  mime,  2  en 
chef  et  I  en  pointe,  quî  est  de  Neufville 

DE  ViLLEROI. 

La  maréchale  de  Luxembourg  mou- 
rut au  mois  de  janvier  1787. 


94.  —  Les  principaux  poincts  de  la  foy 
catholique  défendus  contre  Tescrit 
addressé  au  Roy  par  les  quatre  minis- 
tres de  Charenton,  par  monseigneur 
réminentissime  cardinal  duc  de  Riche- 
lieu. Paris,  impr.  du  Louvre,  1642. 
In-fol.  M.  r. 


PARTICELLI  (Michel),  sieur 
d'Hémery,  était  fils  de  Michel,  négo- 
ciant de  Sienne  établi  à  Lyon,  où  il 
était  trésorier  du  roi  ;  il  fit,un  chemin 
rapide  et,  en  1643,  Mazarin  lui  con- 
fiait le  poste  de  contrôleur  général 
des  finances  ;  il  s'efforça  de  remplir 
le  trésor  épuisé,  mais  il  dut  donner 
sa  démission  en  1648.  Il  mourut  en 
1650.  Il  est  souvent  question  de  ce 
personnage  dans  les  Mémoires  de 
madame  de  Motteville  et  dans  Y  His- 
toire de  la  Fronde  de  Saint-Aulaire. 
On  a  de  lui  :  Histoire  de  ce  qui  s'est 
tassé  m  Italie  de  1621  à  i6}0. 


D'or,  à  un  arbre  terrassé  de  sinople, 
au  chef  de  gueules  chargé  de  }  molettes 
d'or. 

Aux  quatre  angles  se  voit  ce  mono- 
gramme :  M.  P.  D.  H. 


95*  —  Isaaci  CasautK)ni  animadversionum 
in  Athenaei  dipnosophistas  libri  XY. 
Lyon,  1621.  In-fol.  V.  f. 

PETAU  (Paul),  antiquaire,  né  ï 
Orléans  le  15  mai  1568,  conseiller 
au  parlement  de  Paris,  est  mort  le 
17  septembre  1614;  il  avait  formé 
une  bibliothèque  très  riche  en  livres 
et  en  manuscrits  rares. 


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DE  LA.  BIBLIOTHEQUE  d'aBBEVILLE 


lOS 


/ 


Écarieli,  aux  i  et  4,  d'a^^ur  à  }  roses 
tl^  argent  y  au  chef  £ùr  chargé  S  une  aigle 
usante  éplayée  de  sable;  aux  2  et  j,  d^ ar- 
gent, à  la  croix  pattà  de  gueules. 

Devise  :  NON  •  EST .  MORTALE  • 
QVOD  .  OPTO  . 

Sur  le  dos  se  voit  le  chifire  de  ce 
bibliophile. 


96.  —  Planuvit  de  la  Pause.  Florilegium 
rabbinkum.  Lodovae,  1644.  In-fol.  M.  r. 

97-  —  Planuvit  de  la  Pause.  Planta  vitis, 
seu  thésaurus  synonymicus  hebraico- 
chaldaico  -  rabbinicus.  Lodève,  1644. 
In-fol.  Mar.  r. 


98.  —  Florilegium  Biblicum,  auct.  Plan- 
tavit  de  la  Pause.  Lodève,  164$.  In-fol. 
Mar.  r.  (Don  de  l'auteur  à  D.  Destoupi- 
gnau,  chanoine  de  Téglise  de  Toulouse, 
le  10  mai  1647), 

PLANTA  VIT  DE  LA  PAUSE 
(Jean),  né  en  1576,  d'abord  ministre 
calviniste  à  Beziers,  se  convertit  au 
catholicisme  en  1604,  devint  grand 
vicaire  du  cardinal  de  la  Rochefou- 
cauld, abbé  de  Saint-Martin  de  Ruri- 
court  et  évêque  de  Lodève  de  1625 
à  1648,  mort  au  château  de  Margon 
le  28  mai  165 1.  —  D'après  Des- 
champs, cet  évêque  «  avait  fait  venir 
d'une  ville  voisine  un  imprimeur  et 
un  matériel  typographique  à  son 
usage.  »  (Dictionnaire  de  géographie..., 
col.  730.) 


Écartelé,  aux  iet4,  d^a^ur,  à  V arche 


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io6 


LES   RELIURES  ARTISTIQJLJES  ET  ARMORIÉES 


de  Noé  £of  sur  une  mer  d'argent,  une 
colombe  aussi  d'or  en  chef,  tenant  en  son 
bec  un  rameau  d'olivier  de  sinvple;  aux 
2  et  ),  de  gueules,  à  )  fleurs  de  lis 
d!  argent. 

Légende  :  f  10  •  DE  •  PLAN- 
TEVIT  .  DE  •  LA  .  PAVSE  •  EPS  • 
LODOVEN  .  MONTISBRVNI  • 
COMESt 

99.  —  Voyages  du  s'  A.  de  la  Motte  en 
Europe,  Asie  et  Afrique...  La  Haye, 
1727.  2  vol.  in-fol.  V.  br. 

PRIEURÉ  (le)  de  sainte- 
madeleine  (hôtel-Dieu  de  Rouen.) 


Ua:;ur,  à  ;  boîtes  d'or,  au  chef  émargent 
chargé  de  y  croisettes  de  gueules. 

100.  —  Martini ,  Poloni  archiepiscopi , 
chronicon  auctum  operâ  Suffridi  Pétri. 
Antuerpiae,  ex  ofHc.  Plantini,  1574. 
In.8o.  V.  br. 

RICHELIEU  (Armand-Jean  du 
Flessis^  cardinal,  duc  de)»  né  à  Paris 


le  s  septembre  1385,  mort  dans  la 
même  ville  le  4  décembre  1642. 


D'argent,  à  j  chevrons  de  gueules. 

Devise  :  HIS  •  FVLTA  •  MANE- 
BVNT. 

L'écusson  dç  Richelieu  se  trouve 
aussi  quatre  fois  répété  sur  le  dos. 
—  A  l'intérieur  du  plat  recto,  on 
lit  :  «  N.  1782  Biaise.  »  . 


101.  —  L.-An.  Senecae  et  P.  Syri  mimi, 
forsan  etiam  aliorum,  sententiae  centum 
aliquot  versibus  auct^  et  correct;e  studio 
et  opéra  Jani  Gruteri,  cum  notis  ejus- 
dem  :  accedunt  ejusdem  notae  postumae, 
ut  et  nova  versio  graeca  Jos.  Scaligeri. 
Lugd.-Batav. ,  apud  Joh.  du  Vivie, 
1708.  In-80.  V.  f. 

102.  —  Lahisioria  d'Italiadi  M.  Francesco 
Guicciardini^  Venise,  G.  Pasquali, 
1738.  In-fol.  (Legs  Morel  de  Campen- 
neUe). 

ROHAN  (Charles  de),  prince  de 
Soubise  et  d'Épinoy,  duc  de  Rohan- 


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DE   LA   BIBUOTHÈQUE   d'aBBEVILLE 


107 


Rohân,  fils  aîné  de  Jules-François- 
Louis,  et  d'Anne-Julie-Adélaïde  de 
Melun,  né  le  16  juillet  17 15,  devint 
pair  et  maréchal  de  France,  et  mourut 
le  4  juillet  1787.  Ce  personnage,  qui 
avait  hérité  la  riche  bibliothèque  de 
son  oncle,  le  cardinal  de  Rohan, 
évèque  de  Strasbourg,  fut  lui-même 
un  bibliophile  éclairé.  Il  faisait  appli- 
quer sur  le  dos  de  ses  livres,  entre 
les  nervures,  des  macles  et  des 
mouchetures  d'hermine  couronnées. 


^^3'  "— Joan.  Baptistae  Santolii  Victorini 
opéra  poêtica".  Paris,  D.  Thierry,  1694. 
In-80.  V.  f.  (Don  de  M.  van  Robtîs). 


104.  —  Théâtre  de  Pierre  Corneille,  avec 
des  commentaires  (par  Voltaire). 
(Genève),  1764.  12  in-8.  V.  f. 

SAINT-VICTOR  (Abbaye  de). 


La  bibliothèque  de  l'abbaye  de 
Saint -Victor,  à  Paris,  était  fort 
belle.  Aux  deux  derniers  siècles,  elle 
reçut  d'importantes  donations.  L'abbé 
Lebeuf  nous  apprend  que,  de  son 
temps,  elle  était  publique  trois  jours 
par  semaine.  Depuis  la  fin  du  moyen 
âge  jusqu'à  la  fin  du  siècle  dernier, 
dit  M.  Léopold  Delisle,  elle  conserva 
la  réputation  qu'elle  s'était  acquise; 
le  même  auteur  ajoute  :  «  Elle  est 
citée  avec  éloges  par  tous  les  auteurs 
français  et  étrangers  qui  ont  passé 
en  revue  les  bibliothèques  de  Paris 
au  xvn«  et  au  xvin*  siècle*.  » 


I .  Lt  cahinei  du  wuinmseriu  de  lé  BihUothêfut  naticmmU, 


\ 


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io8 


LES   RELIURES  ARTISTiaUES   ET  ARMORIÉES 


10 J,  —  Valerius  Maximus,  cum  selectis 
variorum  observât...  Lyon,  1661,  In-8. 
V.  m.  (Legs  Morel  de  Campennelle). 

SALLO  (Denis  de),  né  à  Paris  en 
1626,  fondateur  à\x  Journal  des  Savants, 
mort  le  14  mai  1669. 


De  gueules,  à  }  fers  de  lance  d'argent. 

Aux  angles  des  plats  se  voit  son 
chiflFre  :  D.  D.  S.  ;  sur  le  dos,  semis 
de  fers  de  lance. 


106,  —  Josephi  Langii  polyanthea  nova. 
Francfort,  Lazare  Zetzner,  1607.  In-fol. 
régi.,  mar.  br.,  61.,  tr.  dor. 

SANSON  (l'abbé  Charles),  bache- 


lier en  théologie,  mort  curé  de  Saint- 
Georges  à  Abbeville  le  12  novembre 
i68s. 


Ce  volunle  porte  la  signature  de 
Charles  Sanson,  fondateur  de  la 
bibliothèque  d'Abbeville.  A  ce  titre, 
il  est  pour  notre  établissement  d'un 
grand  intérêt.  Si  ce  livre  ne  portait 
point  la  signature  du  bibliophile 
éclairé  qui  l'a  fait  relier,  les  amateurs 
de  reliures  à  l'S  barré  auraient  pu  se 
livrer  aux  conjectures  les  plus  diverses. 


107.  —  Ad  canonem  II  et  V  condlii  Aga- 
thensis  et  ultimum  ilerdensis...  Parisiis, 
Math,  du  Puis.  1645.  In-40. 

108.  —  Iialia  sacra,  auct.  Ferdinando 
Ughello.  Romae,  Bemardinum  Tanum, 
1644.  In-foL  V.  mar. 

SÉGUIER  (Pierre),  fils  de  Jean, 
auteur  de  la  branche  des  seigneurs 


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DE  LA   BIBLIOTHÈQ]UE  d'aBBEVILLE 


109 


d*Autry,  et  petit-fils  du  président,  né 
à  Paris  le  28  mai  1588,  successive- 
m«it  président  au  Parlement,  garde 
des  sceaux  et  chancelier  (1635),  mort 
à  Saint-Germain  en  Laye  le  28  jan- 
vier 1672. 


Dax}ir,  au  chevron  £of,  aaompagrU 
de  2  étoiles  ior  en  chef,  et  d'un  mouton 
passant  émargent  en  pointe. 

Ce  personnage,  auquel  M.  Joannis 
Guigard  consacre  une  assez  longue 
notice  dans  son  Armoriai  du  Biblio- 
phile, avait  deux  marques.  C*est  la 
première  que  portent  les  deux  volumes 
ci-dessus. 

Sur  le  dos  du  n*>  108,  Técusson 
de  Pierre  Séguier  alterne  avec  ce 
chi&e  P.  S.  M.  F.  (Pierre  Séguier, 
Adadeleine  Fabri).  Après  la  mort  du 
chancelier,   dit  M.  Guigard,    Made- 


leine Fabri,  sa  veuve,  continua  d'en- 
richir la  bibliothèque  de  son  mari;: 


ce  livre  a  donc  été  relié  pendant  le 
veuvage  de  cette  femme  éclairée. 

Edouard  Foumier  dit  que  Ton  pense 
qu'Antoine  Ruette,  libraire  et  relieur 
du  roi,  qui  exerça  vers  la  fin  du 
règne  de  Louis  XŒ  et  pendant  une 
bonne  partie  de  celui  de  Louis  XTV, 
«  exécuta  les  reliures  au  mouUm  ior 
de  la  bibliothèque  du  chancelier 
Séguier,  en  basane  pour  les  livres 
ordinaires,  en  maroquin  rouge  pour 
les  exemplaires  de  choix'.  » 


109.  —  Mandements  de  monseigneur  rÉvè- 
que  de  Meaux.  Paris,  17 10-17 16.  3  ^^l* 
în-40.  V.  br. 

THIARD  (Henri  de),  dit  le  car- 
dinal  de  Bissy,  né  le  25  mai  1657, 
successivement  abbé  de  Noaille,  de 
Trois-Fontaines  et  de  Saint-Germain 

1".  VëTi  i*  U  reliure,  loc.  fit.,  ip.  •$•• 


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IIO 


LES   RELIURES  ARTISTIQUES  ET   ARMORIÉES 


des  Prés,  évêque  de  Toul  en  1687, 
de  Meaux  en  1704,  cardinal  1^  ^9  ^^^ 
1715,  mourut  le  26  juillet  1737. 


ÉcarUli  :  au  i ,  £axur,  à  )  fleurs  de 
lis  ioTy  qui  est  de  Montgommery;  au 
2,  jascé  d'or  et  de  sable,  qui  est  de 
Brisseul  ;  au  },  de  gueules,  à  la  fasce 
d'or,  qui  est  de  Bouton  de  Chamilly; 
au  4,  de  gueules,  à  6  besants  d'argent 
posés  ),  2  et  I,  au  chef  d'or,  qui  est  de 
Poitiers  ;  sur  le  tout,  d'or,  à  }  àre- 
visses  de  gueules,  2  ^/  i,  qui  est  de 

BiSSY. 


IIO.  — Œuvres  de  M.  le  chancelier 
d'Aguesseau.  Paris,  1759-1789,  13  vol. 
m-80.  Mar.  r.,  tr.  dor. 

TRUDAINE  (Charles-Louis  de), 
conseiller  au  parlement  de  Paris, 
comparut  le  24  avril  1789   comme 


noble  à  l'assemblée  générale  des  trois 
ordres  de  la  vicomte  de  Paris  et 
prévôté  hors  des  murs  comprenant 
les  bailliages  de  Versailles,  Vincennès, 
Meudon  et  Choisy-le-Roi.  Il  est 
sinon  le  dernier  du  moins  l'un  des 
derniers  membres  de  la  branche  des 
Trudaine  de  Picardie  fixée  à  Paris. 


D'or,  à  }  daims  passants  de  sable, 
2  en  chef,  i  en  pointe. 


Il I .  —  Mémorial  de  chronologie  généalo- 
gique et  historique.  Paris,  17S2.  In-24. 
V.  m. 


TURPIN  (Lancelot),  comte  de 
Crissé,  né  vers  1715,  maréchal  de 
camp,  inspecteur  général  de  cavalerie 
et  de  dragons,  mort  en  émigration 
vers  179s  en  Allemagne. 


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DE   LA   BIBLIOTHfeQjUE  d'aBBEVILLE 


iri 


Losange  S  or  et  de  gueules. 
Devise  :  Vici  «  victurus  •  vivo  • 

112.  —  Histoire  de  la  ville  et  comté  de 
Valendennes,  divisée  en  IV  parties,  par 
feu  Henri  d*Outreman,  escuier,  seigneur 
de  Rombies,  prevost  de  Valentiennes. 
Douay,  veuve  Marc  Wyon,  1639.  In-fol. 
—  Les  plats  ont  été  remontés  sur  une 
reliure  moderne.  (Don  de  M.  van 
Robais). 

VALENCIENNES  (Ville  de). 


La  ville  de  Valenciennes  portait  : 
De  gueules,  au  lion  grimpant  d^or. 

On  lit  sur  la  feuille  de  garde  : 
«  Mademoiselle  Vast  sœur  du  R.  Père 
Pierre  Thomas,  a  donné  ce  liure  à 
la  bibliotecque  du  Conuent  des  Pères 
Carmes  réformés  de  nre  Dame  de 
Bonne  Espérance  au  mois  de  no*^ 
1650.  » 


113.  —  Rerum  anglîcarum  libri  V,  aut. 
Gulielmo  Neubrigensi.  Antuerpi» , 
IS67.  In-8.  V.  t.,  f.  d. 

VAN  DER  BURCH  (François  II), 
nommé  archevêque  de  Cambrai  le 
15  juin  1615,  mourut  le  23  mai  1644. 


D'hermine,  à  j  étrilles  de  gueules, 
Vécu  abaissé  sous  V aigle  de  V Empire. 


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112 


LES  REUURES  ARTISTIQ.UES  ET  ARMORIÉES 


114.  —  Fontenelle.  Nouveaux  dialogues 
des  morts.  Paris,  M.  Brunet,  1700. 
In-i2.  V.  f. 


VAUBAN  (SÉBASTIEN  LE  Prestre 
de),  né  à  Saint-Léger  de  Fourcherets 
(Yonne)  en  1633,  maréchal  de  France 
et  ingénieur,  mort  en  1707. 


Uas;jify  au  chevron  S  or  accompagné 
de  }  trèfles  de  mime,  2  en  chef  et  i  en 
pointe,  surmonté  d'un  croissant  montant 
^argent. 

Devise  :  BELUGE  •  VIRTVTIS  . 
PRiEMIVM. 

Après  qu'il  eut  été  nommé  grand* 
croix  de  Tordre  de  Saint-Louis  en 
1693,  ^î  maréchal  de  France  en  1703, 
Vauban  changea  son  fer;  il  fit  exécuter 
autour  de  son  écusson  les  insignes  de 
ces  deux  distinctions. 


II5«  —  CocfFeteau.  Réponse  au  livre  inti- 
tulé le  mystère  d'iniquité.  Paris,  16 14. 
In-fol.  M.  r.,  tr.  dor. 

Vie  (MÉRY  de),  seigneur  d'Erme- 
nonville, président  du  parlement  de 
Toulouse,  intendant  de  Guyenne, 
garde  des  sceaux  le  24  décembre  162 1, 
mort  le  2  septembre  1622. 


Ècarteli  aux  i  et  4,  d^a^ur,  à  la  fasce 
d*or  accompagna  de  }  colonnes  de  mime, 
2  et  i;  aux  2  et  },  de  gueules,  à  2  bras 
et  2  mains  dextres  joints  ensemble,  mou- 
vants des  deux  flancs  et  posés  en  fasa, 
^argent. 

Le  dos  de  ce  volume  porte,  au 
milieu  d'une  très  élégante  ornemen- 
tation, le  chifl&re  de  Méry  de  Vie, 
formé  des  lettres  M.  S.  D.  V.  (Méry, 
sieur  de  Vie.) 


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DE  LA   BIBLIOTHEQUE  d'aBBEVILLE 


113 


116.  —  Les  Césars  de  l'empereur  Julien, 
traduits  du  grec  par  feu  M.  le  baron  de 
Spanheim,  avec  des  Remarques  et  des 
Preuves,  enrichies  de  plus  de  trois  cents 
Médailles,  et  autres  anciens  Monumens. 
Gravés  par  Bernard  Picart  le  Romain. 
Amsterdam,  chez  François  l'Honoré. 
1728.  In-40.  V.  f.  (Don  de  M.  van 
Robais). 

WINTIMILLE  (Charles-François 
de),  comte  du  Luc,  marquis  des  Arcs, 
né  en  1653,  ambassadeur  en  Suisse, 
puis  à  Vienne,  conseiller  d'état  d'épée, 
mourut  en  son  château  de  Savigny 
le    19    juillet    1740.    Jean  -  Baptiste 


Rousseau  le  comptait  au  nombre  de 
ses  amis  et  de  ses  protecteurs.  Les 
livres  de  la  bibliothèque  du  comte 
du  Luc  étaient  remarquables  par  la 
richesse  de  leur  reliure.  Son  frère, 
Charles  -  Gaspard  -  Guillaume,  mort 
archevêque  de  Paris  le  13  mars  1746, 
était  aussi  un  bibliophile  éclairé. 


Écartelé  aux  i  et  4,  de  gueules,  au 
chef  d^or  ;  au  2  et  ),  de  gueules,  au  lion 
d'or. 


Petit  vase  ornant  un  dos  du  xvn^  siècle.  —  N®  97. 


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L'ŒUVRE    GRAVÉ 


DB 


Jacques  ALIAMET 


D'ABBEVILLE 


PRÉCÉDÉ    d'une    notice    SUR   SA    VIE    ET    SON    ŒUVRE 


Par    Emile  DELIGNIÈRES 


\La  vie  de  province,  quand  an  a  vécu  et  étudié  à  Paris 
\  pendant  plusieurs  années,  laisse  bien  des  loisirs,  surtout  au 
\ début  d'une  carrière  libérale;  elle  laisse  aussi,  il  faut  le 
dire,  un  peu  de  regrets.  Je  cherchai,  à  mon  retour  dans  ma 
\  ville  natale,  à  utiliser  les  uns,  et  à  dissiper  les  autres  en 
donnant  cours  à  un  goût  d^à  prononcé  pour  V étude  des  beaux-arts;  de  nombreuses 
visites  dans  les  musées  de  Paris,  des  relations  suivies  avec  plusieurs  jeunes  artistes 
de  talent  avaient  d'ailleurs  développé  ce  goût.  Quil  me  soit  permis  de  rappeler, 
parmi  ces  anciens  camarades,  joyeux  et  spirituels,  qui  se  donnaient  rende:(;-vous  le 
jeudi  soir  cha^  un  ami  commun,  pour  deviser  de  choses  d*art  en  faisant  de  la 
musique,  ou  pour  parler  d'avenir  :  Berne-Bellecoury  qui  devait  se  faire  un  nom  dans 
les  sujets  militaires  et  autres  ;  Vibert,  le  peintre  fantaisiste  ;  Giraud,  trop  tôt  enlevé 


Mém.  de  la  Soc.  d'Émul.  d'Abbev.,  I. 


15 


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ii6 

aux  arts  et  dont  une  des  toiles  magistrales  se  trouve  aujourd'hui  au  musée  du 
Louvre;  Guillaumet  et  autres  ...  ;  des  amis  de  V École  de  droit  :  Auguste 
Vanacque,  le  futur  administrateur  des  Postes  et  Télégraphes,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur  ;  un  poète  -  avocat  ^  Blot  -  Lequesne ,  qui  nous  passait  en  revue 
dans  des  quatrains  satiriques  écrits  au  bas  de  nos  portraits-charges  dessinés  par 
Berne-Bellecour  ;  d'autres  encore.  Je  n'aurais  garde  d'oublier  celui  qui  nous 
réunissait  ainsi  dans  son  logement  rue  des  Prêtres -Saint -Germain,  mon  vieil 
ami  Vasnier,  qui  suivait  alors  ses  Ùudes  d'architecture  et  qui  était  mon  guide 
et  mon  initiateur  dans  les  musées  ;  il  les  connaissait  si  bien  !  Ces  souvenirs 
sont  lointains,  sans  doute,  mais  ils  ne  sont  pas  oubliés,  et  f  éprouve  un  réel 
plaisir  à  les  raviver  ici. 

La  Société  d'Émulation  d'Abbeville,  fonda  à  la  fin  du  siècle  dernier,  et 
présida  alors  par  l'illustre  Boucher  de  Perthes,  à  qui  f  avais  été  présenté  par 
mon  parent  et  ami  M.  0.  Macqueron,  voulut  bien,  peu  de  temps  après  mon 
retour,  m'admettre  parmi  ses  membres.  Sur  l'indication  de  M.  Ernest  Prarond, 
dont  les  témoignages  constants  d'intérêt  me  laisseront  toujours  reconnaissant,  je 
dirigeai  le  champ  de  mes  recherches  et  de  mes  études  vers  nos  artistes  de  la 
ville  et  plus  spécialement  sur  nos  graveurs,  si-  nombreux,  et  dont  les  œuvres 
sont,  pour  la  plupart,  d'un  mérite  incontestable.  Aidé  et  encouragé  par  mes 
collègues,  fai,  depuis  plus  de  trente  ans,  consacré  à  ces  études  des  loisirs  devenus 
bientôt  trop  courts  et  trop  rares  à  mon  gré;  c'est  qu'il  y  a,  dans  l'examen  et, 
par  suite,  dans  l'appréciation  des  estampes,  un  attrait-  et  des  jouissances  délicates 
que  comprendront  les  vrais  amateurs,  surtout  quand  vient  s'y  joindre  le  sentiment 
du  patriotisme  local.  Les  collections  publiques  et  privées^  les  traités  spéciaux,  le 
relevé  dans  les  catalogues  de  vente/ et,  entre  temps,  le  classement  et  la  disposition 
au  Musée  communal  de  notre  importante  collection  de  gravures^  toutes  de  la  main 
de  nos  artistes  abbevillois,  m'ont  permis  de  reconstituer  ainsi  peu  à  peu,  et 
dans  une  asse:^  large  mesure^  leur  œuvre  réellement  considérable. 

rai  pris  alors  à  tâche,  dans  une  série  de  travaux  d^ ensemble,  soit  par  des 
conférenceSy  soit  par  des  lectures  à  Abbeville^  à  Paris  et  à  Amiens^  comme 
aussi  par  des  monographies  séparées  d'artistes^  de  faire  conHaitre  notre  britkmU 


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117 

pléiade  de  graveurs.  Le  nombre  en  est  ùonsidérabky  je  ne  saurais  trop  le  répéter, 
puisquHl  s'élève  à  quaranie-et-un  pour  ceux  qui  sont  nés  à  Abbeville  même,  et 
à  cinquanterquatre  en  comprenant  ceux  qui  s  y  rattachent  directement  ;  et  encore 
s^en  découvre-t-il  de  nouveaux^  restés  jusquici  presque  inconnus.  Il  y  a  là  pour 
notre  ville  qui  était,  au  XVIII^  siècle,  classa  comme  la  troisième  en  Franu 
pour  la  gravure,  un  renom  justement  mérité  et  quUl  était  intéressant  de  mettre 
m  lumière. 

J'avais  été  précédé  dans  cette  voie  par  Af.  Louandre  père  qui,  dans  sa 
Biographie  d' Abbeville,  parue  dès  iS2py  avait  relevé  passim  et  à  leur 
ordre  alphabétique  les  noms  et  des  indications  sommaires,  mais  déjà  pràieuses,  sur 
ia  plupart  de  nos  graveurs,  et  qui  avait  eu  ce  grand  mérite  d'avoir  commencé 
la  collection  de  leurs  oeuvres.  Depuis,  M.  Anatole  de  Montaiglon,  Vérudit 
professeur  à  V École  des  chartes,  de  regrettée  mémoire,  avait,  dès  i8j6,  publié  dans 
les  Mémoires  de  la  Société  d'Émulation  le  catalogue  de  l'œuvre  de  notre  premier 
maître,  un  des  plus  illustres,  Claude  Mellan  ;  dans  une  notice  préliminaire 
consacrée  à  un  rapide  aperçn  général  sur  nos  graveurs,  le  savant  critique 
d'art,  parlant  d^Aliamet  d^une  façon  particulière,  le  mettait  notamment  bien 
au'-dessus  de  Beauvarlet  et  il  ajoutait  :  «  Si  l'on  continuait  ce  peintres-graveur 
abbevillois  (dont  il  donnait  alors  le  /*'  volume),  Lenfant,  les  de  Poilly,  Daullé 
et  Aliamet  seraient  seuls  dignes  de  cet  honneur  ». 

Le  catalogue  de  François  de  Poilly  a  été  fait,  avec  sa  biographie,  au  siècle 
dernier,  par  Robert  Hecquet,  l'un  de  ses  compatriotes,  graveur  également  ;  il  a 
été  réimprimé  textuellement  il  y  a  quelques  années  par  les  soins  de  deux 
membres  de  sa  famille.  Celui  de  Daullé  a  paru  en  187}  ;  c'était  mon  second 
travail  après  celui  que  j'ai  publié  sur  Levasseur  en  iSéj-  Restaient  Lenfant  et 
\Aliamet  ;  u  dernier,  je  dois  V avouer,  m'avait  pahiculiérement  intéressé,  et,  sans 
oublier  Lenfant  dont  le  dossier  est  là  aussi,  rempli  de  notes,  je  me  suis  attaché 
au  graveur  du  XVIIh  siècle. 

Le  présent  ouvrage  est  le  fruit  de  près  de  vingt  années  de  recherches  sur 
Jacques  Aliamet,  ^ui  a  acquis  de  son  temps  et  a  conservé  depuis  une  notoriété 
incontestable  et  de  bon  aloi.  Qu'on   ne  s'étonne  pas  du  temps  si  long  consacré 


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ii8 

à  recueillir  V oeuvre  d'un  seul  artiste  ;  il  dépasse  beaucoup  celui  du  précepte 
d* Horace  :  nonum  prematur  in  annum;  mais  il  faut  dire  que  ces  recherches 
ont  servi  en  mime  temps  à  rassembler  bien  d'autres  notes  sur  des  graveurs 
différents;  ces  notes  n'attendent  que  leur  classement  pour  être  publiées  à  leur  heure, 
si  Dieu  me  le  permet.  Et  puis,  on  ne  sHmagine  pas  les  difficultés  de  toute 
nature  qu'éprouve  un  simple  amateur,  isolé  en  province,  pour  trouver,  pour 
réunir  et  classer  méthodiquement  les  nombreux  matériaux  d'une  étude  de 
cette  nature.  Jacques  Aliamet,  en  effet,  a  fait  figurer  son  nom,  à  des  titres 
divers,  sur  de  nombreuses  estampes,  et  sur  plus  de  cent  trente  vignettes  réparties 
dans  trente-cinq  ouvrages  différents,  quelques-uns  en  plusieurs  volumes;  ces 
vignettes,  à  elles  seules,  m'ont  demandé  plus  de  recherches  que  tout  le  reste. 
Certaines  éditions  sont  devenues  presque  introuvables,  et,  comme  Fa  dit 
M.  Jules  Hédou  dans  son  important  ouvrage  sur  Noël  le  Mire,  en 
parlant  de  ces  petites  pièces,  ce  n'est  qu'à  la  longue  que  Fon  arrive  à  les 
rassembler. 

Le  principal  mérite  d'un  catalogue  est  S  être  complet,  et  c'est  le  point  difficile, 
car,  malgré  tous  les  soins,  malgré  toutes  les  investigations,  des  lacunes  peuvent 
encore  s'y  glisser  ;  je  n'ose  donc  me  flatter  de  n'avoir  rien  omis.  Et  cependant, 
on  ne  peut  pas  attendre  indéfiniment  pour  publier  ;  j'arrive  même  trop  tard... 
C'est,  en  effet,  avec  un  regret  profond  que  l'hommage  de  u  volume  ne  peut 
plus  être  adressé  aujourd'hui  qu'à  des  morts,  descendants  d^Aliamet,  et-  auxquels 
j'étais  lié,  dis  l'enfance,  d'une  sincère  et  cordiale  amitié  qui  s'est  manifesta,  de 
la  part  de  l'un  d'eux,  au-delà  de  la  tombe  ! 

Le  plan  de  u  catalogue  est  le  mime,  ou  à  peu  près,  que  celui  qui  a  été 
suivi  pour  d'autres  graveurs.  * 

La  description  des  sujets  a  été  l'objet  de  soins  particuliers.  J'ai  visé 
principalement  à  la  précision  dans  les  détails  comme  dans  F  ensemble  ;  cette 
précision,  jointe  aux  dimensions  relevées  et  à  toutes  les  indications  de  la  marge, 
permettra  aux  amateurs,  je  l'espère,  de  rétablir  plus  facilement  le  titre  des 
pièces  qu'ils  possèdent  avant  la  lettre  ;  la  recherche,  surtout  pour  les  vignettes, 
fait  souvent  le  désespoir  des  collectionneurs. 


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119 

Les  étais,  parfois  nombreux  dans  les  estampes,  ont  tous  été  relevés,  autant 
que  possible,  avec  indications  des  sources  où  ils  ont  été  trouvés. 

Dans  mon  désir  iétre  exact  avant  tout,  fai  pris  soin  de  bien  distinguer  les 
piàes  dues  au  burin  d'Aliamet,  de  celles,  qui  sont  asse^  nombreuses,  auxquelles  il 
n* a  fait  qu'attacher  son  nom  à  des  titres  divers,  comme  collaborateur  y  directeur, 
éditeur,  etc.  ;  je  m'explique  d'ailleurs  amplement  sur  ce  point  dans  Fappréciation 
générale.  L'œuvre  d'Aliamet  est  ctssa^  important  par  lui-mime  pour  qu'il  n'y 
ait  à  lui  attribuer  chaque  estampe  ou  vignette  ainsi  désignée  que  selon  la  part 
plus  ou  moins  directe  qu'il  a  pu  y  prendre. 

Le  plus  grand  nombre  des  estampes  a  été  dédié  à  des  personnages,  de 
marque  souvent,  et  dont  leurs  armoiries  sont  finement  gravées  au  milieu  du 
titre;  la  description  de  ces  armes  m'eût  entraîné  trop  loin  et  elle  serait  sortie 
des  bornes  d'un  travail  de.  cette  nature,  mais  toutes  les  mentions  de  la  marge, 
y  compris  les  dédicaces,  ont  été  rigoureusement  reproduites  ;  elles  ont  parfois 
leur  intérêt.  Les  noms,  en  effet,  appartiennent  pour  quelques-uns  à  des  familles 
éteintes  ou  ignorées  aujourd'hui  ;  ceux  qui  les  portaient  ne  songeaient  guère, 
peut^tre,  que  c'était  leur  goût  pour  les  arts  autant  et  plus  que  leurs  titres  et 
leurs  fonctions  qui  les  tirerait  de  Foubli. 

Chaque  pièce  est  accompagnée,  après  sa  description,  d'Une  brève  appréciation  ;  je 
l'ai  faite  telle  que  mon  impression  toute  personnelle  et  spontanée  me  Va  suggérée 
et  je  n'entends  nullement  Vimposer  ;  fai  eu  seulement  pour  but  de  donner  une 
première  idée  approximative  de  la  valeur  artistique  de  chaque  gravure. 

Enfin,  l'indication-  des  sources  auxquelles  fai  puisé  :  collections  publiques 
et  privées,  recueils,  ouvrages,  catalogues,  etc.,  parfois  avec  des  prix  de  vente, 
montrera  que  je  n'ai  rien  avancé  qu'après  avoir  tout  vu  et  pris  en  note, 
suivant  ma  devise  :  studiuin  calamo. 

Et  ici  je  me  permettrai,  en  m'adressant  aux  marchands  qui  veulent  bien 
m'emxjyer  régulièrement  leurs  catalogues,  d'appeler  leur  attention  sur  Fintérit 
qu'ils  ont  à  mentionner^  pour  les  livres  à  vignettes,  non  seulement  le  nom  des 
dessinateurs,  mais  aussi  et  en  mime  temps  celui  des  graveurs.  Telle  pièce, 
due  au  crayon  habile  et  exercé  d'Eisen,  de  Gravelot,  de  Marillier  ou  d'autres, 


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120 

pourra  être  plus  ou  moins  recherchée  selon  qu^elle  aura  été  reproduite  par  tel  ou 
tel  vignettiste. 

Il  me  reste,  en  terminant  ces  lignes,  à  remplir  un  devoir  : 

Quand   on  entreprend  des   études   de   ce  genrey   on  éprouve   une  satisfaction 

réelle  lorsqu'on  se  voit  aidé  par  des  hommes  de  goût  et  de  compétence  ;  j'ai  eu 

cette  bonne  fortune. 

Un  amateur  que  j'ai,  à  regret,  perdu  de  vue  pendant  plusieurs  années, 
M.  Henri  Vienne,  aujourd'hui  colonel  en  retraite,  avait  bien  voulu,  lors  de 
mon  premier  travail  sur  le  catalogue  de  le  Vasseur,  s'intéresser  à  nos  artistes 
abbevillois  ;  il  m'avait  adressé  successivement  sur  Daullé  et  sur  Aliamet  des 
notes  dont  j'ai  tiré  grand  profit.  Plus  tard,  en  1886,  lors  de  ma  lecture,  à  la 
session  des  Sociétés  savantes,  à  Paris,  des  Recherches  sur  les  Graveurs  d'Abbeville, 
je  recevais  un  puissant  encouragement  dans  le  rapport  si  bienveillant  de  M.  Henri 
Jouin,  Vérudit  et  sympathique  rapporteur  du  Comité  des  Beaux-Arts.  Puis,  et 
quand  je  me  suis  particulièrement  attaché  à  l'œuvre  d' Aliamet,  M.  Henri  Béraldi, 
le  spirituel  critique  d'art  qui  a  si  bien  étudié  la  gravure  au  XVIW  et  au 
XIX^  siècle,  m'apportait  l'appoint  de  ses  conseils  et  de  ses  aperçus,  et  me 
communiquait  sa  riche  collection  si  bien  classa.  Au  cours  de  la  partie  consacra 
à  l'appréciation,  fai  crU  devoir  discuter  une  de  ses  assertions  relative  à  la  part 
prise  par  Aliamet  à  certaines  pièces;  M.  Béraldi  ne  m'en  voudra  pas,  je  l'espère; 
quant  à  moi,  je  lui  sais  gré  d'avoir  provoqué  cette  discussion,  car  elle  m'a 
permis  d'approfondir  davantage  peut-^tre  l'œuvre  de  mon  compatriote. 

J'ai  largement  puisé  dans  les  nombreux  ouvrages  à  vignettes  que  M.  Julien 
de  Mautort  possédait  à  Abbeville  et  qu'il  avait  mis  gracieusement  à  ma 
disposition;  de  même  dans  les  nombreux  cartons  de  M.  Oswald  Macqueron  et 
de  M.  Henri  Macqueron,  son  fils.  Je  n'aurais  garde  d^oublier  messieurs  les 
Bibliothécaires  du  département  des  estampes  à  la  Bibliothèque  nationale,  et 
surtout  M.  Georges  Duplessis,  le  savant  conservateur,  membre  de  l'Institut,  à 
qui  les  travailleurs  de  province  sont  redevables  d'indications  si  utiles  souvent 
pour  les  recherches,  de  même  M.  Henri  Bouchot.  Un  homme  de  goût  et  de 
savoir,  au  caractère  sympathique,  est  M.  Jules  Hédou  qui  a  tant  fait  et  tant  écrit 


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121 

pour  honorer  la  mémoire  et  les  talents  des  artistes  rouennais;  ses  compatriotes;  son 
ouvrage  si  conciencieux  sur  l'oeuvre  considérable  de  Noël  le  Mire,  un  contemporain 
et  presque  un  émule  d'Aliamet,  m'a  servi  de  modèle  et  de  guide;  Fhonmur 
quil  a  bien  voulu  me  rendre  en  parlant,  dans  sa  préface,  de  mes  études,  m'a 
vivement  touché  et  a  été  pour  moi  un  réel  stimulant. 

Je  ne  saurais^  non  plus,  oublier  mes  coliques  de  la  Société  d'Émulation 
qui  m'ont  toujours  soutenu  et  aidé  à  F  occasion  ;  parmi  eux,  j'ai  déjà  rappelé 
plus  haut  M.  Ernest  Prarond,  notre  maître  à  tous,  dont  la  notoriété  est 
grande  et  légitime  ;  je  dois  y  joindre  le  nom  de  M.  Aldus  Ledieu,  V actif  et 
érudit  conservateur  de  notre  riche  Bibliothèque  communale  qu'il  a,  par  ses  écrits, 
si  bien  fait  connaître  et  dont  les  autres  ouvrages  ne  sont  plus  à  compter  ; 
M.  Ledteu  s'est  intéressé  à  ce  catalogue  et  il  m'a  vivement  engagé  à  en  presser 
l'achèvement. 

Que  tous  ici  reçoivent  l'expression  de  mes  sincères  remerciements. 

Ici  encore,  je  fais  appel,  comme  dans  mes  précédentes  études,  à  tous  ceux 
qui  s'occupent  d'iconographie  ou  de  collections  et  pour  lesquels  ces  recherches 
ne  sont  pas  indifférentes;  je  les  prie  de  me  faire  connaître  ce  qu'ils  pourraient 
trouver,  par  occasion,  sur  nos  graveurs  abbevillois  ;  leurs  indications  seront 
toujours  reçues  avec  reconnaissance  et  profit,  leurs  noms  y  resteront  attachés.  Il 
semble,  d'ailleurs^  que  mes  appels  aient  été  entendus  ;  en  dehors  des  personnes 
indiquées  plus  haut,  plusieurs  ont  été  asse^  bonnes  pour  correspondre  avec  tnoi 
et  me  donner  des  renseignements  utiles.  Je  citerai  notamment  M.  Rabbe,  qui  m'a 
adressé  des  notes  bien  intéressantes  sur  nos  graveurs  ayant  travaillé  à  Londres  ; 
M.  Heltier,  de  Caen,  sur  Thomas  Gaugain  ;  M.  Jadart,  de  Reims,  qui  m'a 
fait  avoir  pour  notre  musée  un  cuivre  de  Lenfant.  Je  leur  sais  un  gré  infini 
de  leurs  communications. 

Et  maintenant,  je  livre  u  volume  au  public,  puisse-t-il  être  bien  accueilli 
des  amateurs  I 

E.  D. 

AhbevilU,  i8^s- 


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l 


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JACQUES    ALIAMET 

(Dessin  de  J.  Del^orgue,  d'après  un  buste  en  terre  cuite  de  Boixot.  —  Musée  d'AbbevilIe.) 


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NOTICE   BIOGRAPHIQUE 


I.IAMET  (Jacques)  naquit  à  Abbeville  sur  la  paroisse 
Saint-Gilles  le  30  novembre  1726.  C'est  par  erreur  que 
plusieurs  biographes  l'ont  fait  naître,  l'un,  Lempereur,  en  17^7, 
lef;  autres,  Zani,  Michaut,  Bouillet,  en  1720,  d'autres 
cncnre,  en  1728.  La  date  de  1726  est  la  seule  exacte  ;«elle  â 
été  puisée  d'abord  dans  une  généalogie  de  la  famille  sur  laquelle  je  m'étendrai 
.pfus  loin  ;  elle  est  mentionnée  également  dans  le  Dictionnaire  critique  de 
'Biographie  et  (THistoire,  de  M.  Jal,  si  précieux  pour  les  chercheurs.  Enfin, 
l'acte  même  de  baptême  de  Jacques  Aliamet  figure  dans  le  registre  de  la 
paroisse  Saint-Gilles  conservé  à  la  mairie  d'Abbeville;  en  voici  la  copie 
textuelle  : 


Uan  mil  sept  cent  vingt-six,  le  dernier  jour  de  novembre;  sur  les  quatre  heures  après-midy, 
naquit  en  légitime  mariage  et  le  premier  jour  de  décembre  fut  baptizé  un  garçon  nommé  Jacque 
à  monsr  Antoine  Aliamet  et  â  dam«Ue  Marie  Jeanne  Françoise  Mathieu,  son  épouse  ;  le  parrein 

16 


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124  l'œuvre  gravé 


fut  monsieur  Jacque  Aliamet,  marchand,  son  oncle,  et  la  marreine  dam«Ue  Marie  Françoise 
Billehaut,  femme  du  s'  Mathieu,  mère  grande  dudit  en£ant  qui  ont  signé  avec  nous,  curé, 
lesdits  jour  et  an. 
Suivent  les  signatures  :  Jacque  Aliamet  *  —  Marie  Françoise  Bilhaut  —  F.  Sangnier,  curé. 

Jacques  Aliamet  était  le  deuxième  enfant,  sur  six  ou  huit,  d'un  premier 
mariage  d'honorable  H.  Antoine  Aliamet,  second  fils  lui-même  d'honorable  H. 
Jacques  Aliamet,  greffier  de  la  maîtrise  des  eaux  et  forêts  et  marchand  brasseur 
à  Abbeville,  et  de  demoiselle  Catherine  Germain  *.  Antoine  Aliamet  était 
marchand  à  Abbeville  et  fiit  élu  second  juge  consul  en  1735  ;  il  appartenait, 
comme  on  le  voit,  à  la  haute  bourgeoisie  ;  il  mourut  paroisse  Saint-Gilles  le 
V  septembre  1747. 

La  mère  de  notre  graveur  était  une  demoiselle  Marie-Jeanne-Françoise 
Mathieu  (et  non  Billehaut,  comme  l'avait  indiqué  par  erreur  CoUenot  dans  des 
notes  manuscrites  que  M.  Sénéca  avait  bien  voulu  mç  communiquer  autrefois)  ; 
la  dame  Billehaut  était  sa  grand'mère  maternelle.  Quant  à  la  mère  de  Jacques 
Aliamet,  elle  était  née  paroisse  Saint-Vulfiran  le  21  janvier  1702;  c'était  la 
fille  d'honorable  H.  Jean  Mathieu,  directeur  des  messageries,  puis  exempt  de  la 
maréchaussée  à  Abbeville,  et  de  demoiselle  Marie -Françoise  Billehaut,  sa 
seconde  femme,  morte  paroisse  Saint-Gilles  le  16  décembre  1727. 

Le  mariage  des  père  et  mère  de  notre  artiste  avait  été  célébré  en  l'église 
de  Saint-Vulfran  le  18  décembre  1724  (et  non  1734,  comme  nous  le  voyons 
mentionné  également  par  erreur)  ;  il  avait  été  précédé  d'un  contrat  passé  la 
veille,  17  décembre,  devant  M*^  Du  val,  notaire  à  Abbeville,  un  des  prédécesseurs 
de  M*  Lepage  actuellement. 

Voici  la  transcription  de  l'acte  de  mariage  qui  peut  intéresser  par  sa  forme, 
et  qui,  .dans  tous  les  cas,  trouve  ici  sa  place  comme  se  rattachant  directement 
.i  la  famille  du  graveur  : 

1.  La  signature  porte  la  véritable  orthographe  du  nom  patronymique  qui  figure  ainsi,  du  reste, 
dans  la  généalogie  de  la  famille. 

2.  Parmi  les  enfants  de  Jacques  Aliamet  et  de  Catherine  Germaine,  on  trouve  comme  deuxième 
"fille  Charlotte  Aliamet,  qui  fut  alliée  à  François  Michault,  greffier  en  chef  de  la  maîtrise  des  eaux 
^t  forêts  ;  ils  eurent  quatre  enfants,  avec  suite.  (Note  communiquée  par  M.  Wignier  de  Warre 
3Cn  1892.) 


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DE  JACQ.UES  ALIAMET  125 


Le  dix-huit  décembre  mil  sept  cent  vingt-quatre,  je  soussigné,  curé  de  cette  paroisse,  ay 
solennizé  le  mariage  entre  monsieur  Antoine  Aliamet,  et  fils  de  defifunt  monsieur  Jacques 
Aliamet,  bourgeois  marchand  de  cette  ville,  et  de  defFunte  dam«^  Catherine  Germain,  ses  père 
et  mère,  cy  devant  de  la  paroisse  de  S^  Gille  et  depuis  trois  mois  de  celle  de  S<  Nicolas  en 
S<  Vulfran  >,  d'une  part.  —  £t  dam«Ue  Marie  Jeanne  Françoise  Matthieu,  fille  de  monsieur  Jean 
Matthieu  et  de  dam^iie  Marie  Françoise  Bilhaut,  aussy  ses  père  et  mère,  de  cette  paroisse,  d'autre 
part.  Les  trois  bans  ayant  esté  auparavant  publiés  dans  lesdites  trois  paroisses  sans  opposition 
ni  empêchement,  dispense  du  temps  de  TAvent  ayant  esté  obtenue  de  Monseigneur  L'Évèque 
le  quatorze  de  ce  mois  et  les  fiançailles  en  conséquence  ayant  été  célébrées  suivant  les  règles  de 
rÉglise,  et  ledit  mariage  esté  solennisé  en  présence  de  M.  Josse  Froissard,  beau-frère  de  l'époux 
et  de  M.  Antoine  Dufour,  aussy  son  beau-irère,  de  monsieur  Jean  Matthieu  et  de  la  dam«Q^ 
Bilhaut,  père  et  mère  de  l'épouse,  lesquels  avec  lesdittes  partyes  ont  signé  le  présent  acte. 

Signé  :  A.  Aliamet,  M.  J.-F.  Mathieu,  Froissart,  A.  Dufour,  Bilhaut,  Charles  Gouchon? 
Lesueur,  curé. 

De  ce  premier  mariage  d'Antoine  Aliamet  avec  la  demoiselle  Mathieu  était 
né  d'abord  Antoine,  marié  à  Catherine-Thérèse  Lefebvre  ;  ce  premier  enfant 
fat  enterré,  nous  dit  M.  Wignier  de  Wârre,  notre  excellent  ami  et  coHègue,  à 
Laviers,  près  d'Abbeville,  en  1774.  Le  second  était  Jacques,  notre  graveur. 

M.  Wignier  de  Warre  nous  dit  également,  d'après  une  note  généalogique, 
qu'Antoine,  père  du  graveur,  aurait  épousé,  en  secondes  noces,  et  sur  le  tard 
en  1770,  Marie-Anne  Dumont,  fille  de  Nicolas  Dumont  et  de  Charlotte 
Douchet.  Rien  n'est  venu,  d'ailleurs,  nous  confirmer  cette  assertion. 

Quoi  qu'il  en  soit,  parmi  les  frères  et  soeurs,  au  nombre  de  six  ou  de  huit, 
comme  on  l'a  vu  ci-dessus,  de  Jacques  Aliamet,  il  faut  mentionner  ici  de  suite 
François-Germain  *,  le  cinquième  des  enfants  par  ordre  de  naissance  ;  il  fut 

1.  U  y  avait,  dans  la  collégiale  de  Saint-Vulfran,  une  petite  paroisse  distincte,  sujette,  dite  de 
Saint-Nicolas  en  Saint-Vulfîran,  avec  son  autel  particulier,  son  cimetière  près  de  l'église  et  sa 
circonscription  déterminée. 

2.  J'avais  eu  d'abord  l'intention  de  réunir  les  deux  frères  dans  un  même  travail,  mais  j'ai  cru 
devoir  y  renoncer  et  réserver  mes  notes  sur  François-Germain  pour  une  notice  et  un  catalogue 
distincts. 

Les  deux  frères  ont  passé  leur  existence  d'une  manière  toute  différente,  loin  l'un  de  l'autre, 
sauf  un  court  passage  de  François  dans  l'atelier  de  Jacques  à  Paris  ;  en  dehors  de  cette  indication,  je 
n'ai  pas  trouvé  trace  de  leurs  rapports  suivis.  Leur  genre  de  travail  ne  présente  d'ailleurs  aucune 
.  analogie  ;  chacun  d'eux,  enfin,  a  suivi  sa  carrière  dans  un  pays  différent. 

François-Germain,  plus  jeune  que  son  frère  atné  de  huit  ans,  éunt  né  à  Abbeville  en  1734» 
travailla  d'abord  à  Lille  sous  les  leçons  de  Garet  ;  puis  il  vint  à  Paris  où  il  figura  parmi  les  élèves 


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126  l'ceuvre  gravé 


graveur  comme  son  frère  Jacques,  vint  à  Paris  comme  lui,  puis  alla  s'établir  en 
Angleterre,  à  l'exemple  de  plusieurs  autres  de  ses  compatriotes  abbevillois*. 

La  généalogie  de  la  famille  Aliamet  a  été  dressée  en  novembre  1809  par 
M.  Charles-Claude  Lefebvre  du  Grosriez;  elle  remonte,  d'une  façon  plus 
ou  moins  continue  dans  le  courant  du  xiv«  siècle,  à  l'année  1365. 
On  y  a  transcrit  vm  sauf-conduit  donné  par  le  roi  d'Angleterre  Henri  V, 
en  1420,  pour  le  sieur  Alyamet  de  Quony,  résidant  au  camp  ou  fort  de 
Chaumont.  «  On  n'aperçoit  pas  —  lit-on  dans  ces  notes  qui  proviennent  d'un 
premier  manuscrit  de  l'abbé  Buteux,  --  que  cette  famille  tire  son  origine 
d'ailleurs  que  d'Abbeville  et  son  nom  paraît  patronymique,  c'est-à-dire  dériver 
d'un  ancien  nom  de  baptême  dont  le  diminutif  à  été  adopté  par  l'usage  comme 
nom  de  famille  ;  effectivement,  le  nom  du  saint  que  nous  appelons  maintenant 

de  son  frère.  Au  bout  de  peu  de  temps,  vers  1756,  et  dès  Tâge  de  vingt-deux  ans,  il  se  rendit 
en  Angleterre  où  il  s'établit  à  Londres  et  s*y  maria.  Il  retrouva  dans  cette  ville  plusieurs  de  ses 
compatriotes  qui,  eux  aussi,  y  ont  sui^i  leur  carrière  dans  la  gravure  :  Picot,  Delattre,  Dufour, 
Gaugain.  Il  reçut,  en  1764,  nous  écrivait  en  1888  M.  Thibaudeau,  la  prime  de  a  society  pf 
arts  ».  II  travailla  sous  la  direction  de  Robert  Strauge,  fit,  (à  la  différence  de  son  frère  qui  n'en 
produisit  aucun)  plusieurs  portraits,  et  grava  plusieurs  grandes  estampes  pour  le  recueil  Boydell 
d'après  des  maîtres  comme  le  Guide,  •Carrache,  le  Sueur,  Sacchi,  Pine.  François-Germain 
Aliamet  n'avait  ni  le  goût  ni  la  pureté  de  dessin  qui  distinguaient  son  frère  ;  toutefois,  ses  estampes 
sont  traitées  avec  beaucoup  de  netteté  et  il  les  finissait  avec  grand  soin  et  exactitude.  Il  mourut 
par  accident  le  5  février  1790,  à  l'âge  de  cinquante-six  ans;  nous  n'avons  pu  relever  de  lui-, 
jusqu'à  présent,  qu'une  vingtaine  de  pièces. 

I.  Je  crois  devoir  transcrire  ici,  pour  être  complet,  ce  passage  de  Jal  relatif  encore  aux  Aliamet, 
-mais  sans  pouvoir  y  apporter  d'autres  éclaircissements,  ne  voulant  pas  entrer  dans  la  voie  dés 
simples  conjectures.  «  Je  ne  sais  —  dit  M-.  Jal  —  si  les  Aliamet  d'Abbeville  éuient  de  la  familfc 
des  Aliamet  ou  Alliamet  dont  une  fille  épousa  Rachel  de  Montalant  <> ,  celui  qui  prit  pour  femme 
en  secondes  noces,  la  femme  de  Rachel  ;  mais  je  suppose  que  ceux  qui  sont  nommés  dans  l'acte 
mortuaire  qu'on  va  lire  étaient  parents  de  Jacques  Aliamet.  Dans  les  registres  de  Saint -Séveria, 
sous  la  date  du  27  mars  1768,  j'ai  vu  cette  mention  :  Antoine  (un  prénom  de  famille)  Allâmes, 
,  bourgeois  de  Paris,  fils  majeur  d'Antoine  Aliamet,  marchand  drapier,  décédé  hier  rue  neuve 
Richelieu,  de  cette  paroisse,  âgé  d'environ  trente-quatre  ans,  a  été  inhumé  dans  le  cimetière  it 
cette  église  en  présence  de  Nicolas  Aliamet,  sergent  aux  gardes  françaises,  son  frère,  de  Louis 
Aliamet  et  de  Pierre-Nicolas  Dufoùr,  graveur,  son  cousin.  »  (Encore  un  artiste  abbevillois). 

Aucun  de  cçs  prénoms  ne  se  rattache,  ainsi  qu'on  le  verra  plus  loin,  aux  enfants  de  notre 
.  graveur  Jacques. 

a.  On  ne  sait,  dit  ailleurs  j«l,  d'où  vient  ce  Montalant  qui  épousa  en  premières  noces  la  fille  d*an  procor^or  an  Pvietnevt, 
Jean  iMiamet;,çellc-(;i  mourut  i  la  naissance  d'un  quatrième  enfant,  vers  1684.  C'est  peu  après  que  Montalant  se  fit  aimer  de 
la  fille  de  Molière,  Esprit -Madeleine,  l'enleva,  vécut  illégalement  avec  elle  et  ne  se  maria  qu'en  170$,  après  U  mort  de 
"madame  Guèrliii  n^e  Arnvande  Bé)art,  veuve  de  Molière,  qi|i  n'avait  pas  voulu  donner  son  consentement.  ' 


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DE  JACQUES  ALIAMET  127 


Guillaume  s*écrivait  ou  se  prononçait  autrefois  Willaumé,  et,  suivant  les  cantons 
et  l'usage  Willams,  Aleautne,  AliartnCy  Aliamèy  par  diniinutif  Alyamct,  Alliamet^ 
comme  on  le  trouve  souvent  écrit,  et  présentement  Aliamet,  nom  qu'on  aura 
donné  dans  sa  jeunesse  au  fils  ou  au  petit-fils  d'un  Aleautne,  Aleaumety  d'où,  par  le 
laps  de  temps  et  l'usage,  Aliamet  \  Si  le  nom,  comme  nous  le  croyons,  doit  son 
origine  à  un  ancien  nom  de  baptême,  il  n'y  aura  plus  rien  d'étonnant  qu'on 
puisse  retrouver  ce  nom  dans  d'autres  cantons  ou  provinces  sans  que  pour  cela 
on  puisse  en  soupçonner  identité  d'origine  ;  la  même  cause  aura  donné  lieu  au 
même  effet,  mais,  dans  la  ville  d'Abbeville,  tous  ceux  qui  ont  porté  ce  nom 
paraissent  avoir  une  même  origîùe  et  une  tige  commune.  » 

L'abbé  Buteqx,  d'après  le  même  document,  dit  «  que  les  aînés  de  cette 
famille  portent  d^or  à  trais  chevrons  ichiquetés  d'or  et  de  gueules  et  que  les 
autres  portent  au  lieu  de  chevrons  des  pommes  alyaniet.  »  Mais  —  ajoute 
Tauteur  de  la  généalogie  —  sans  en  dire  le  nombre  ni  la  pose  ni  la  couleur,  et 
sans  laisser  entrevoir  ce  qu'il  entend  par  des  pommes  alyamet,  pièce  que  je 
ne  crois  pas  connues  en  blason,  au  moins  sous  ce  nom  :  quoi  qu'il  en  soit, 
MM.  Aliamet  paraissent  avoir  adopté  depuis,  uniformément,  dW  à  trois  chevrons 
de  gueules  chargés  de  vingt  et  une  coquilles  d'argent  posées  p,  7  et  J...  » 

On  a  reproduit  dans  le  manuscrit  un  éctisson  portant  ces  dernières 
armoiries,  relevées  sjir  le  registre  des  élections  d'Abbeville  (anicle  343  m)  et 
dont  —  «  demandait  la  réception  à  la  grande  maîtrise  et  l'enregistrement  à 
à  l'Armoriai  général  Monsieur  Antoine  Aliamet  bourgeois  et  marchand  demeurant  à 
^Abbeville,  lesdites  armoiries  présentées  au  bureau  de  la  maîtrise  particulière 
d'Abbeville  le  28"»*  jour  de  novembre  1698  \.»  Antoine  Aliamet  devait  être, 

1.  Ces  aperçus  sur  Tétymologie  du  nom  me  paraissent  hasardés  ;  je  ne  les  donne. que  comme 
<opie  de  document  et  sans  m'y  attacher  autrement. 

2.  Je  relève,  d'autre  part,  dans  d'Hozier  (Armoriai  général  aux.  Archives  nationales),  les 
indications  suivantes  :  p.  640  —  no  343  —  Aliamet,  marchand  bourgeois  de  la  ville  d'Abbeville 
—  d'or  à  trois  chevrons  engresle:^  de  sable,  p.  641,  no  348  —  Nicolas  Aliamet,  notaire  royal 
à  Abbeville  —  d'argent  à  trois  chevrons  er^resîe:^  de  sable.  Enfin  à  la  page  647,  sous  le  n©  391  : 
la  communauté  des  orfeuvres,  orlogeurs,  graveurs  en  cachet  et  graveurs  en  taille  déuce  de  la  ville 
d'Abbeville  —  d'or  à  une  fasse  cannelée  de  sinople,  Borel  d'Hauterive,  tome  II,  p.  211,  mentionne 
encore  ppur  les  Aliamçt,  no  3^19,  Charles: Aliamet,  marchand  mercier  à  AbbeviUe  r—  d'argent,  à 
trois  barres  engrelées  d'azur,  ..;..:..,,.,<'' 


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12%  l'œuvre  gravé 


d'après  le  prénom  et  la  date^  le  père  de  nos  graveurs  Jacques  et  François-Germain; 
le  grand-père,  on  l'a  vu,  s'appelait  Jacques. 

Des  membres  de  la  famille  Aliamet,  toujours  d'après  les  notes  généalogiques, 
occupèrent  diverses  charges  municipales. 

Les  Aliamet  furent  alliés  à  d'autres  familles  bourgeoises  d'Abbeville  parmi 
lesquelles  je  relève,  dans  la  généalogie,  celles  des  Delegorgue,  Delignières ', 
Bâillon,  Danzel,  Plantard,  Pingre,  Dufour  de  Martel,  du  Quesnel,  Froissart, 
Hecquet,  Beaovarlet.  On  retrouve  là  plusieurs  noms  de  famille  de  nos  graveurs 
abbevillois  :  Dekgûrgue^  Dan:^el,  Dufaur,  Hecquet,  Beauvarlet. 

Le  P,  Ignace,  Histoire  ecclésiastique  d'Abbeville,  p.  103^  mentionne  un 
Pierre  Aliamet  parmi  les  chanoines  de  Saint-Vulfran  qui  ont  fait  quelque 
fondation  à  cette  église;  la  date  n'est  pas  indiquée.  Un  autre  Aliamet,  du 
même  prénom  (peut-être  celui  ci-dessus)  était  curé  de  l'église  de  Saint-André 
en  1557,  En  1554,  il  avait  été  élu  bâtonnier  de  la  confrérie  du  Puy  de  la 
Conception  qui  existait  à  Abbeville  Topographie  d'Abbeville,  par  M.  Ernest 
Prarond,  t.  P',  p,  522. 

D'après  le  registre  de  cette  confrérie,  document  qui  appartenait  à  M.  de 
Roquemontj  président  honoraire  à  la  Cour  d'Amiens,  aujourd'hui  décédé,  un 
Aliamet,  avocat  à  Abbeville,  'remportait,  en  1629,  le  prix  du  sonnet  pour  la 
fête  de  l*Assomption  ;  son  refrain  était  : 

Vysope  surmontant  Us  cèdres  plus  sublimes  ; 

c'était,  vraisemblablement,  Pierre  Aliamet,  licencié  es  lois,  avocat  au  siège 
présidial,  qui  figure  dans  un  acte  notarié  de  1595  (manuscrits  de  MM.  Delignières 
de  Bommy  et  de  Saint*Amand  à  la  Bibliothèque  d'Abbeville.) 

Claude  Aliamet,  né  paroisse  Saint-Jacques  le  29  juillet  1604,  figure  parmi 
les  premiers  syndics  de  la  Consolation  et  il  a  beaucoup  contribué  à  son 
institution. 

Les  Aliamet  ont  occupé  à  Abbeville  des  charges  municipales  et  d'autres 
fonctions.  Parmi  les  prédécesseurs  de  M*  Huré,  notaire,  on  voit  figurer  Nicolas 
Aliamet,  1686  à  1704;  de  l'étude  de  M*  Deslaviers,  Français  Aliamet,  de  1726  à 

I .  Une  branche  âti  Aliamet  figure,  en  effet,  avec  des  Dtnzd  et  des  Macret,  sur  le  tabler 
g^néatagîque  de  ma  famiUc, 


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DE  JACXIUES  ALIAMET 


129 


1743  ;  de  celle  de  M*  Dautrevaux,  aujourdliui  M«  GatçoUy  Jean-Charles-Colomban 
Aliamet,  de  1805  à  1807,  et  Augustin-Honoré-Germain  Aliamet,  de  1807  à  1820'. 
(Gardt'Scels,  auditeurs  et  notaires  d'Abbeville,  par  M.  E.  Prarond,  163  3-1 867). 
La  liste  des  juges  et  consuls  des  marchands  établis  à.Âbbeville  dès  1568 
porte,  de  1630  à  1783,  les  noms  de  quatorze  membres  différents  de  la  famille 
parmi  lesquels,  comme  on  Ta  vu  ci-dessus,  celui  du  père  de  Jacques  Aliamet 
se  trouve  mentionné  en  173  s  ^ 

Pour  en  revenir  maintenant  à  notre  graveur,  il  manifesta,  paraît-il,  dès  son 
enfance,  le  goût  le  plus  vif  pour  le  dessin;  ses  parents  secondèrent  ses 
bonnes  dispositions  et  lui  firent  donner  des  leçons  par  un  artiste  de  la  ville, 
Philippe-Augustin  Lefebvre^  Celui-ci,  sans  avoir  beaucoup  de  talent,  (et 
peut-être  pour  cette  cause),  savait  au  moins  bien  enseigner,  ce  qui  est  plus 
rare  qu'on  ne  croit  ^  ;  Lefebvre  s'attachait  à  ses  élèves,  encourageait  ceux  qui 

1.  La  veuve  de  M.  Germain  Aliamet,  ancien  notaire,  ancien  magistrat,  née  Antoinette-Éléonore 
Delf^  est  décédée  à  Abbeville,  il  y  a  quelques  années,  le  19  juin  1885,  dans  sa  centième  année  I 

2.  En  voici  le  relevé  d'après  les  listes  qui  se  trouvent  au  Tribunal  de  Commerce  : 


1727  Pierre  Aliamet  de  Monchaux.        • 

1734  Nicolas  Aliamet  de  Lespinoy. 

1735  Antoine  Aliamet. 
1753  Jacques  Aliamet,  juge. 

173  s  Nicolas- Antoine  Aliamet  de  Metigny, 

juge. 
1770  Jacques-Adrien   Aliamet  de  Condé. 
1783  Claude-Alexandre  Aliamet  de  Martel. 

1783  Antoine-Colomban  Aliamet. 

1784  les  mêmes  qu'en  1783. 


1630  Pierre  Aliamet. 

1638  Jehan  Aliamet. 

1640  Nicolas  Aliamet. 

1688  Adrien  Aliamet,  juge  en  17 10. 

1695  Antoine  Aliamet. 

1697  Jacques  Aliamet,  brasseur. 

1702  Pierre  Aliamet,  brasseur. 

1709  Adrien  Aliamet,  juge. 

1725  Jacques  Aliamet,  juge  en  17S3. 

1726  Antoine-Nicolas  Aliamet  de  Metigny, 

juge  en  175$. 
Divers  membres  de  la  famille  ont,  comme  on  le  voit,  porté  des  noms  de  fiefs  dès  1726. 

3.  Nous  ne  possédons  au  musée  qu'une  Étude  d'anatomie  à  lui  attribuée,  d'après  une  mention 
à  la  plume  qui  se  trouve  au  verso  ;  c'est  un  dessin  amplement  rehaussé  de  sanguine  ;  il  représente 
on  homme  nu,  en  pied,  vigoureusement  musclé. 

4.  Philippe-Augustin  Lefebvre  était  le  troisième  fils  d'honorable  H .  Jacques  Lefebvre,  marchand 
mercier  à  Abbeville,  juge  des  marchands  en  1728,  mort  en  février  1735;  sa  femme  était  dame 
Marie  M^chault,  décédée  le  10  mai  1746  à  l'âge  de  soixante-dix-huit  ans. 

Philippe- Augustin  est  qualifié  dans  les  notes  généalogiques  de  graveur  en  taille- douce.  D'un 
premier  mariage  avec  Marle-Qaudine  Galuchet^  née  à  Paris,  morte  i  Abbeville,   paroisse 


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130  •  l'œuvre  gravé 


montraient  des  aptitudes  particulières  et  il  eut  ce  grand  mérite,  qui  doit 
surtout  faire  conserver  sa  mémoire,  d'avoir  formé  successivement  .un  certain 
nombre  de  jeunes  Abbevillois  tels  que  Beauvarlet,  le  Vasseur,  les  Danzel, 
Dequevauviller  et  autres  qui  se  firent  un  nom  dans  la  gravure*. 

Philippe  Lefebvre  reconnut  bientôt  la  facilité  du  jeune  Aliamet,  l'un  de  ses 
premiers  élèves  ;  après  dix-huit  mois  d'études  pendant  lesquels  celui-ci  fit  de 
rapides  progrès,  il  le  jugea  assez  avancé  dans  le  dessin  et  dans  les  premiers 
éléments  de  la  gravure  pour  aller  se  perfectionner  à  Paris.  Avec  l'assentiment 
.de  ses  parents  qui  ne  voulurent  point  contrarier  sa  vocation,  Lefebvre  conduisit 
lui-même  son  élève  dans  la  capitale;  c'était  probablement,  nous  dit  Jal,  trois 
ou  quatre  ans  avant  1748  et  Jacques  Aliamer  aurait  eu  alors  dix-huit  ans,  ou 
même  seulement  quinze  à  seize,  si  l'on  en  croit  la  petite  notice  biographique 
dont  Bazan  a  fait  précéder  le  catalogue  dressé  le  i"  décembre  1788  pour  sa 
vente  après  décès. 

Aliamet  fut  présenté  par  son  maître  chez  un  de  leurs  compatriotes,  Robert 
Hecquet,  graveur.  Celui-ci,  né  en  1693,  était  établi  à  Paris  depuis  longtemps 
déjà,  mais  il  avait  conservé  des  relations  suivies  dans  sa  ville  natale  où  il 
revint,  du  reste,  en  1765,  pour  y  finir  ses  jours;  son  nom  mérite  d'être 
rappelé  avec  un  sentiment  de  reconnaissance  quand  on  parle  de  nos  artistes  du 
xvni^  siècle*,  car  il  fut  le  guide,  le  conseil  et  l'appui  de  plusieurs  d'entre  eux 


Saint-Nicolas,  il  eut  un  fils  et  une  fille  qui  tous  deux  s'adonnèrent  aux  arts  comme  leur  père  : 
Philippe-Nicolas  Lefebvre,  aussi  graveur  en  taille -douce,  né  en  1752,  tout  en  étant  marchand 
mercier,  chaussée  Saint- Vulfi-an  à  Abbeville,  —  demoiselle  Rose  Lefebvre  née  en  1743,  morte 
en  1774  ;  elle  avait,  parait-il,  du  talent  comme  peintre  au  pastel,  et  était  membre  de  l'académie 
de  Saint-Luc,  à  Rome.  (Note  communiquée  par  M.  Wignier  de  Warre.) 

1 .  Ces  graveurs,  au  xvni«  siècle,  ne  faisaient  que  suivre  la  tradition,  déjà  séculaire,  de  leur  ville 
natale,  tradition  commencée  dès  avant  le  xvu*  siècle  par  Mellan,  puis  par  Lenfant,  les  de  Poilly 
et  autres.  Après  eux  était  venu  Daullé,  né  en  1703,  qui  se  distingua  plus  spécialement  dans  le 
genre  du  portrait.  Aliamet,  né,  nous  l'avons  vu,  en  1726,  allait  continuer  à  son  tour,  après  un 
intervalle  d'une  vingtaine  d'années,  une  nouvelle  série  de  graveurs  qui  devaient  former,  au  siècle 
dernier,  une  véritable  pleïade  d' Abbevillois.  Beauvarlet  le  suivit  de  près,  à  cinq  ans  de  distance, 
et  leur  réussite  entraîna  les  autres  dans  la  même  voie  ;  on  compte  jusqu'à  vingt-cinq  graveurs 
originaires  d' Abbeville  dans  le  cours  du  xviii«  siècle  ! 

2.  Voir  la  note  (fue  je  lui  ai  consacrée  dans  le  Catalogue  raisonné  de  V oeuvre  gravi  de  Jean 
DauîU,  d'Abbtinlle,  précédé  d'une  notice  sur  sa  vie  et  ses  ouvrages  ;  Paris,  Rapilly,  1873. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  131 


pendant  une  assez  longue  période.  C'est  lui  qui  avait  accueilli  Dauiié  vingt  ans 
auparavant  à  ses  débuts  et  qui  l'avait  aidé,  dans  les  premiers  temps,  de  ses 
leçons  et  de  ses  recommandations.  Hecquet  était  connu,  non  pas  tant  comme  ' 
graveur,  car  il  travailla  peu,  mais  plutôt  comme  marchand  d'estampes,  éditeur, 
«Xpert  et  aussi  comme  auteur  de  catalogues  et  de  répertoires  iconographiques 
importants;  à  ces  divers  titres,  nous  dit  Jal,  il  était  en  rapports  suivis  avec  de 
nombreux  artistes  tels  que  Nicolas  Dupuis,  Laurent  Cars,  le  Bas  et  autres,  qu'il 
avait  vus  débuter  autour  de  lui  et  qu'il  avait  suivis  dans  leur  brillante  carrière. 

Sur  la  pressante  recommandation  de  Lefebvre  et  sur  celle  de  la  famille 
d'Aliamet,  Robert  Hecquet  accueillit  le  jeune  Abbevillois  avec  intérêt.  Il  le 
plaça  de  suite  chez  le  Bas,  un  des  maîtres  les  plus  féconds  et  les  plus  habiles  à 
cette  époque  ;  celui-ci  avait  su  grouper  autour  de  lui  dans  son  atelier,  où  il  avait 
aussi  son  domicile  et  ou  plusieurs  même  prirent  pension,  rue  de  la  Harpe,  vis-à-vis 
la  rue  Percée,  «  toute  une  armée  de  petits  maîtres  qui  vinrent  y  faire  leurs 
premières  armes,  la  pointe  à  la  main*.  »  C'était,  d'après  MM.  de  Concourt 
(Portaits  intimes  du  XVIII*  siècle),  «  un  joyeux  atelier  sous  un  joyeux  maître, 
une  bonne  école  où  les  élèves  étaient  comme  les  fils  adoptifs  de  la  maison 
ouvrière  et  animée  de  toutes  ces  jeunesses  travailleuses.  »  Le  Bas  était  déjà  fort 
connu  et  en  pleine  vogue  dès  1742,  et  surtout  deux  ans  après  quand  Jacques 
Aliamet  lui  fut  présenté. 

Notre  jeune  Abbevillois  ne  pouvait,  comme  on  le  voit,  tomber  en  de 
meilleures  mains,  et  les  conseils,  l'émulation  constante  qu'il  trouva  dans  ce 


I.  Les  biographes  se  sont  beaucoup  occupés,  et  avec  raison,  de  le  Bas  et  de  ses  nombreux 
élèves  et  ils  ont  relevé  les  particularités  de  son  atelier.  C'est  que  cet  artiste  donna  par  ses  leçons, 
par  son  exemple  et  par  l'allure  de  son  caractère,  une  vive  impulsion  à  la  gravure  légère  et 
brillante  de  la  seconde  moitié  surtout  du  xviii«  siècle.  Je  relève,  après  d'autres,  cette  suite 
considérable  de  graveurs  et  de  dessinateurs  qui  eurent,  pour  la  plupart,  un  grand  succès  à 
leur  époque  et  dont  on  recherche  et  on  recherchera  encore,  il  faut  l'espérer,  les  ouvrages  :  les 
deux  Aliamet,  Bachelier,  Bacquoy,  Cathelin, Chenu, Gaucher,  Godefroy,Guibert,  Piquet,  Helman, 
Julien  Laurent,  Lemaire,  le  Mire,  Lemoine,  de  Longueil,  Malœuvre  (qu'on  a  cru  à  tort 
Abbevillois),  Martenasie,  Masquelier,  Ouvrier,  Patas,  Je  Suédois  Reher,  l'Écossais  Strange,  sans 
oublier  les  remarquables  dessinateurs  Eisen,  Cochin,  Moreau.  J'ajouterai  à  cette  liste,  d'/iprès  des 
documents,  en  dehors  de  Jacques  Aliamet  et  de  son  frère  qui  y  vint  après  lui,  d'autres  Abbevillois 
non  sans  talent  non  plus,  dans  l'estampe  et  dans  la  vignette,  Macret  et  Fillœnl,  peut-être  aussi 
Flipart  Jean-^Jacques, 

-Il 


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132  l'œuvre  gravé 


milieu  si  paternel  et  si  intelligent  devaient  bientôt  développer  ses  aptitudes 
naturelles.  Le  Bas  avait  déjà  la  réputation  de  communiquer  aux  jeunes  artistes 
l'habileté  d'outil  et  la  souplesse  de  mains  dont  il  était  doué,  et  le  jeune  Aliamet 
sut  bien  en  profiter  ;  le  maitre  n'oublia  pas  d'ailleurs  la  recommandation  de 
Robert  Hecquet,  il  s'attacha  bientôt  au  protégé  de  celui-ci  et  lui  fit  même 
l'honneur  de  l'associer  à  ses  travaux.  Celui-ci  était  devenu  l'un  des  intimes  de  la 
maison  et  je  relève  notamment  dans  l'ouvrage  si  rempli  de  documents^  Portraits 
inédits  d'artistes  français,  publiés  par  M.  le  marquis  de  Qiennevîères  en  1869,  une 
lettre  adressée  par  le  Bas,  le  15  décembre  1745,  à  M.  J.  Renan,  officier  dans  le 
régiment  royal  suédois,  à  Stocklolm,  ce  passage  où  son  nom  figure...  «  tous 
nos  messieurs  travaillant  au  logis  vous  embrassent,  MM.  Qienu,  Aliamet,  le  Mire, 
Bacquoy...,  Filleul,  etc.  »  Si  Aliamet  n'est  pas  représenté  dans  le  charmant 
croquis  de  le  Bas  qui  a  été  publié  une  première  fois  par  M.  de  Qiennevières 
et  où  M.  Jules  Hédou  a  été  heureux  de  trouver  son  Rouennais  le  Mire  au 
milieu  de  quelques  camarades,  c'est  que  le  dessin,  en  charge,  fut  bit  vers  1750, 
alors  qu' Aliamet  avait  déjà  quitté  l'atelier  pour  voler  de  ses  propres  ailes. 
Notre  graveur  était  entré  chez  le  Bas  deux  ou  trois  ans  avant  le  Mire,  mais  ils 
durent  cependant  y  travailler  ensemble  pendant  quelque  temps,  le  premier, 
seulement  alors,  par  échappées.  Ils  se  retrouvèrent  plus  tard.  Picard  et  Normand, 
et  nous  verrons  leurs  noms  figurer,  côte  à  côte,  sur  quelques  vignettes. 

Au  bout  de  deux  ou  trois  années,  au  plus,  passées  chez  le  Bas,  Aliamet 
avait  acquis  déjà  un  certain  talent,^  surtout  sur  la  vignette.  J'ai  relevé  un  fort 
joli  frontispice  signé  de  lui  dans  le  Théâtre  de  M.  Favart,  édité  en  1743;  ^^  ^^^^^ 
à  peine  alors  dix-sept  ans  !  et  un  autre  dans  les  Essais  sur  les  Passions  en  1748; 
il  avait  toutefois  à  se  perfectionner,  sous  une  direction  différente,  dans  l'étude 
toute  spéciale  du  dessin  sans  lequel,  il  faut  le  dire,  le  travail  du  burin  ne  peut 
produire  de  résultats  ni  complets  ni  sérieux. 

Le  Bas  le  mit  entre  les  mains  de  Carie  Vanloo,  qui  était  à  cette 
époque  directeur  de  l'Académie  de  Peinture  et  de  Sculpture,  et  en  pleine 
célébrité.  Aliamet  ne  tarda  pas,  parait-il,  à  surpasser  ses  nouveaux  compagnons 
d'atelier,  et,  au  bout  de  six  mois  pendant  lesquels  il  se  livra  assidûment  au 
dessin,  il  put  quitter  Yanloo,  travailler  seul,  et  se  consacrer  exclusivement  à  la 
gravure  dont  il  devait  faire  sa  carrière. 


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DE  JACaUES  AUAMET  l$$ 


Aliamet  commença  à  se'Ëdre  connaître,  nous  disent  les  biographes,  par 
quelques  jolies  vignettes  qu'il  grava  d'après  Cochîn,  Eisen  et  Gravelot.  Ses 
débuts  en  ce  genre  furent  remarqués,  et  ils  devaient  l'être,  quand  on  voit  les 
premières  pièces  signées  de  lui  en  1743  et  en  1748;  mais  il  devait  bientôt,  et 
dès  1750,  se  Êdre  valoir  également  comme  graveur  d'estampes,  en  reproduisant 
des  tableaux  des  Wouwerman,  van  de  Velde,  Berghem,  Teniers,  et,  plus  tard^ 
de  Joseph  Vemet  et  autres;  mais  il  ne  faut  pas  anticiper... 

Jacques  Aliamet  se  maria  de  bonne  heure  et  voici,  d'après  Jal,  dans  quelles 
circonstances.  Il  avait  été  conduit,  nous  l'avons  vu,  à  son  arrivée  à  Paris,  chez 
Hecquet,  qui  demeurait  place  Cambray,  à  l'Image-Saint-Maur  ;  il  logea  sur  la 
même  place  et  peut-ètra  aussi,  comme  l'avait  fait  DauUé,  dans  la  maison  même 
de  son  compatriote.  Ses  premières  estampes  portent  en  effet  :  à  Paris,  chez 
l'auteur,  place  Cambray,  à  l'Image  Saint-Maur;  ce  sont  les  Amusements  de 
l'hiver,  Halte  espagnole.  Garde  avancée  de  Hulans  et  autres.  Il  alla  ensuite  s'établir 
non  loin  de  là,  rue  Saint-Jacques,  au  Temple  du  Goût.  Hecquet  avait  avec  lui 
sa  nièce,  Marie  Hénot,  qu'il  voulait  établir  ;  elle  était  un  peu  plus  âgée  que  le 
protégé  de  son  oncle.  Aliamet,  dans  toute  la  fougue  de  sa  jeunesse,  s'éprit 
d'elle,  et  le  mariage,  bientôt  décidé,  eut  lieu  à  l'église  Saint-Benoît  le 
12  août  1748',  et  non  en  1749,  comme  je  le  vois  sur  une  note  manuscrite 
au  bas  de  son  portrait  dans  un  des  albums  de  la  collection  de  MM.  Delignières 
de  Bommy  et  de  Saint- Amand.  Le  futur  avait  à  peine  vingt-deux  ans. 


1.  Voici  des  extraits  de  l'acte  de  mariage,  transcrits  d'après  l'ouvrage  de  M.  Piot,  État  civil 
de  calques  Artistes  français. 

Jacques  Aliamet,  graveur,  &gé  d'environ  vingt -deux  ans,  fils  mineur  de  défunts  Antoine 
Aliamet  et  de  Marie -Jeanne -Françoise  Mathieu,  son  épouse,  de  droit  de  la  paroisse  de 
Saint-Georges  d'Abbeville  «,  de  £iit,  de  la  paroisse  Saint-Benott,  place  Cambray^,  épouse 
Marie-Madeleine  Henot,  âgée  de  vingt-trois  ans  et  huit  mois,  fille  mineure  de  Jean-Charies  Henot 
(ou  Henoth)  «  et  de  Marie-Madeleine  Hecquet,  son  épouse,  de  Notre-Dame  de  Ramburre  (sic)y 
diocèse  d'Amiens,  de  fait  de  la  paroisse  Saint-Benott,  place  Cambray,  depuis  plusieurs  années. 
Cet  acte,  ainsi  abrégé,  est  signé  :  Marie-Madeleine-Henot,  Jacque  (sic)  Aliamet,  R.  Hecquet,  etc. 

«.  Dernier  domkfle  de  tes  perents  qoi,  tntérieorement,  tTaient  demeuré  sur  le  peroiue  Seint-GUles. 

h.  Depab  lepc  moie,  d*après  Toavrage  de  M.  Herloùon,  Mus  i*  PÉtat  civil  tAriiiUs  Fnnfsis,  i««  toI.,  m-8«  1874. 

c  D'tprès  une  note  de  M.  Wignier  de  Warre,  ce  Heaot»  appelé  tnssi  Henoc  00  Hénocqoe,  aurait  été  graveur  du  roi  à 
Paris  ;  je  n*en  ai  trouvé  nulle  trace  ailleurs. 


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134  l'œuvre  gravé 


Ce  mariage  fut  prospère;  les  époux  eurent  cinq  enfants,  de  1749  ^  ^7^^  '• 

Jacques  Aliamet,  qui  signa  aux  actes  de  baptême  de  ses  enfants  :  Alianut  et 
/•  Aliamet,  signait  ses  ouvrages  :  Aliamet  et  Jac.  Alianut,  ou  /.  Alianut  ou 
encore  Alliamet.  Brulliot  dit  aussi,  dans  son  Dictionnaire  des  Monogrammes, 
qu'il  a  marqué  de  ces  lettres  :  /.  AK  sculp.  des  estampes  qu'il  a  gravées  d'après 
A.-V.  Ostade,  entre  autres  une  pièce  in-fol.  en  largeur  intitulée  :  la  Bonne 
Femme  ;  je  n'ai  pu,  malheureusement,  les  découvrir  nulle  part. 

Revenons  maintenant  à  ses  œuvres  et  à  ses  succès. 

Devenu,  à  vingt-trois,  chef  de  famille,  ayant  passé  deux  ans  au  moins  dans 
l'atelier  de  le  Bas  et  plusieurs  mois  dans  celui  de  Vanloo,  Aliamet  va  chercher 
à  se  faire  un  nom;  deux  ans  se  sont  à  peine  écoulés,  que  les  gazettes  de 
l'époque  nous  font  la  confidence  de  ses  projets  d'avenir,  et  font  prendre  date 
à  ses  premières  estampes.  Dans  l'atelier  de  le  Bas,  il  a  pris  naturellement  goût 

I .  Le  premier  enfant  de  Jacques  Aliamet  et  de  Marie  Henot  fut  un  garçon  ;  (je  transcris  encore  ici 
d'après  Jal);  il  fut  baptisé  le  19  mars  1749  sous  les  prénoms  de  Jacques-Robert,  ayant  pour  parrain 
son  grand-onde  maternel  Roben  Hecquet,  et  pour  marraine  une  parente  de  celui-ci,  Charlotte 
Hecquet,  femme  de  feu  Antoine  Daire,  chandelier.  Un  second  garçon  vint  à  Jacques  Aliamet 
le  3  novembre  175 1  et  fut  baptisé  le  5  à  Saint-Benoit;  on  le  nomma  LotUs-Victor;  il  eut 
pour  parrain  Louis  Colins,  chargé  de  l'entretien  des  tableaux  de  la  couronne,  demeurant 
quai  de  la  Mégis^rie.  Le  5  juillet  1753,  naquit  dans  un  nouveau  domicile,  rue  Saint^Jacques, 
Èliiabeth'Marie-Madeleitte,  tenue  sur  les  fonts  de  baptême  par  Théodore  Toussaint  Leleu,  agent 
du  roy  de  Pologne,  et  par  Elisabeth  Duret,  épouse  de  Philippe  le  Bas,  graveur  du  cabinet  du 
roy,  demeurant  rue  de  la  Harpe,  paroisse  Saint-Séverin.  Deux  ans  après,  Aliamet,  ayant  changé 
de  logement,  fit  baptiser  à  Saint-Étienne  du  Mont  EspiU-Philippine^,  née  le  17  mai  1755,  rue 
des  Mathurins  ;  cette  fille  fut  présentée  au  baptême  le  18  mai  par  Jacques-Philippe  le  Bas  et  par 
Marie  Duret,  épouse  de  Nicolas-Robert  Daire,  banquier.  Le  dernier  des  enfants  d* Aliamet  fut  une 
troisième  fille,  baptisée  à  Saint-Étienne  le  15  septembre  1 761,  et  nommée  Alexandrine-Thirèse,  par 
un  de  ses  oncles,  Antoine  Aliamet,  épicier,  et  par  Thérèse  Hénot,  femme  de  Louis-A.ntoine 
Qpillau,  graveur,  tante  de  Tenfant. 

Gilles-Antoine  est  décédé  à  Paris  le  17  vendémiaire  an  xi  (9  septembre  1802),  à  l'âge  de 
quarante-six  ans,  demeurant  à  Paris,  cloître  Saint-Benoît,  numéro  350,  division  des  Thermes. 
Son  acte  de  décès  a  été  dressé  sur  la  déclaration  faite  par  le  citoyen  Jacques-Antoine 
Demarteau,  demeurant  à  Paris,  même  demeure,  élève  de  l'École  Polytechnique,  son  fils, 
et  par  Jacques -Marie -Alexandre  Demarteau,  demeurant  également  à  Paris,  division  du 
Théûtre  Français,  numéro  7.  élève  de  l'École  des  Ponts -et -Chaussées,  frère  (registre  du 
Xïi«  arrondissement  de  Paris);  (Herluison  et  Piot). 

a.  Li  dcmoÉicllc  Eiprîi  Philippine  Aliamet  époa»â  GitUp-Antoitu  DtmarUnu,  graveor  en  Uille-dooce ,  artiste  fécond  et  si 
cars  nu  pjir  tes  fâc  siroilc  de  dessins,  inventeur  de  la  manière  de  gravure  en  couleur  et  à  la  «lanière  du  crayon.  De  cette 
anid^i  ttjtquit  Jac^u^i  Demjrteau,  né  à  Paris,  paroisse  Saint-Benoît  le  22  décembre  1756. 


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DE  JACXIUES  AUAMET  I35 


aux  Flamands  et  aux  Hollandais  ;  aussi,  pour  débuter,  s'essaiera-t-il  à  traduire 
leurs  scènes  de  la  vie  familière. 

Nous  voyons  annoncées  dans  le  Mercure  de  France,  septembre  1750,  quatre 
estampes  :  la  Rencontre  des  deux  Fillageoises,  d'après  Berghem  ;  l* Espoir  du  gain 
inspire  la  gayeté  et  dissipe  t ennui  du  voyage,  d'après  le  même  ;  Halte  espagnole, 
d'après  Wouwerman,  les  Amusements  de  F  hiver,  d'après  Van  de  Velde;  voici 
l'article  qui  y  était  relatif  : 

AHamet,  graveur»  place  Cambray»  qui  se  propose  «de  nous  donner  successivement  les  plus 
beaux  tableaux  flamands  qui  sont  i  Paris,  vient  de  publier  quatre  esumpes  qui  nous  ont  parues 
bien  gravées,  et  qui  rendent  fort  bien  la  manière  des  peintres  auteurs  des  tableaux  qu'il  a 
gravés... 

et  on  indique  les  pièces  ci-dessus. 

Au  commencement  de  l'année  suivante,  175 1,  Âliamet  qui,  comme  on  le 
voit,  travaillait  activement,  fait  paraître  une  nouvelle  estampe,  d'après 
Wouwerman  :  Garde  avança  de  Hulans.  Le  Mercure  de  France  (février  175 1) 
en  parle  également  et  en  ces  termes  : 

'  Aliamet,  place  Cambray  (il  avait  changé  de  domicile),  vient  de  mettre  au  jour  une  estampe 
gravée  d'après  Wouwerman  qui  représente  une  garde  avancée  de  Hulans  ;  c'est  la  cinquième  ou 
sixième  estampe  que  nous  avons  de  M.  Aliamet,  qui  a  du  talent  et  qui  acquiert  de  la  réputation. 

Aliamet  se  trouve  dès  lors  connu  ;  il  a  pour  lui  Le  peu  de  publicité  que 
comportait  l'époque;  il  n'y  a  plus  qu'à  le  suivre  au  fur  et  à  mesure  de  ses 
productions.  En  traduisant  les  œuvres  de  Wouwerman,  il  doublait,  paraît-il, 
un  graveur  de  talent,  Moyfeau;  celui-ci,  sur  la  brèche  depuis  plus  de  dix 
années,  en  était,  à  cette  date,  à  la  soixante-septième  estampe  d'une  suite  gravée 
par  lui,  et  dont  le  peintre  hollandais  faisait  presque  seul  les  frais  \  Le  Bas 

I.  Le  graveur  Moyreau,  de  l'Académie  royale  de  Peinture,  logeait  rue  des  Mathurins  à  la 
même  adresse  qu'Aliamet,  quand  celui-ci  vers  1752  ou  1753»  quittait  R.  Hecquet,  qui 
demeurait  i^lace  Cambray  à  l'Image-Saint-Maur.  Hecquet,  dans  son  catalogue,  page  134; 
aimonce  la  mise  en  œuvre  de  sa  soixante-dixième  planche  d'après  Wouwerman,  en  1752,  sur 
les  meiUeurs  tableaux  qui  se  trouvaient  alors  à  Paris.  L'activité  de  Moyreau  ne  Ht  que  s'accrottre, 
car  en  1757  il  en  était  arrivé  à  sa  quatre-vingt-quatrième  planche,  h  petite  Meute  de  Chiens,  tirée 
du  cabinet  Crozat;  il  alla  jusqu'à  quatre-vingt-neuf  pièces.  Wouwerman  était  un  des  peintres 
liollandais  les  plus  habiles  et  les  plus  féconds  ;  Smith  a  relevé  de  lui  plus  de  huit  cents  toiles,  et 
cependant  le  peintre  mourut  à  quarante-huit  ans. 


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136  l'œuvre  gravé 


avait  pu,  d'ailleurs,  indiquer  à  son  élève  les  toiles  de  ce  maître,  car  en  cette 
même  année  1751,  le  Mercure  (numéro  de  mai)  annonçait  la  mise  en  vente  de 
deux  autres  Wouwerman,  dus  à  son  burin;  les  relations  entre  Aliamet  et 
le  Bas  étaient,  on  Ta  vu,  restées  excellentes  après  leur  séparation,  puisque, 
quelques  années  plus  tard,  la  fenmie  de  ce  dernier,  Elisabeth  Duret,  tenait  sur 
les  fonts  baptismaux  le  troisième  en&nt  d'Âliamet  ;  le  Bas  lui-même  consentait 
plus  tard  à  servir  de  parrain  au  quatrième.  (Voyez  la  note  ci-dessus). 

Le  mariage  de  Jacques  Aliamet  avec  la  nièce  de  Robert  Hecquet,  graveur 
et  sunout  éditeur  d'estampes,  et,  comme  tel,  lié  avec  de  nombreux  artistes,  le 
mit  encore  plus  en  vue.  Vanloo,  qui  conservait  avec  lui  des  rapports  d'amitié, 
malgré  le  court  passage  qu'il  avait  fait  dans  son  atelier,  lui  fit  connaître 
particulièrement  François  Boucher,  d'un  talent  si  fécond  et  si  recherché,  et 
qui  était  en  plein  succès.  Tous  deux  engagèrent  leur  protégé  à  se  présenter  à 
TAcadémie  de  Peinture,  mais  Aliamet,  on  peut  le  dire  à  sa  louange,  savait  se 
méfier  de  lui-même,  qualité  assez  rare  ;  il  ne  se  considéra  pas  comme  arrivé  à 
la  hauteur  suflSsante  pour  briguer  son  entrée  dans  l'illustre  compagnie;  des 
vignettes  (et  cependant  elles  étaient  charmantes),  et  quelques  estampes,  bien 
que  traitées  avec  soin  et  goût^  lui  paraissaient  un  trop  mince  bagage. 

Il  continua  donc  ses  travaux  en  les  perfectionnant  de  plus  en  plus;  les 
estampes  vont  se  suivre  à  des  intervalles  assez  rapprochés,  et  sans  préjudice 
des  vignettes  qu'il  Élisait  dans  l'entre-temps  pour  des  éditeurs  d'ouvrages,  et 
qui  ne  sont  pas,  comme  on  le  verra,  la  partie  la  moins  intéressante  ni  la 
moins  importante  de  son  œuvre. 

Après  rEntretien,  fort  belle  pièce,  gravée  pour  la  galerie  de  Dresde,  d'après 
Bergheth,  et  qui  se  place  en  1752,  puis  encore  la  Grande  Ruine,  aussi  de  ses 
premières  œuvres,  d'après  Berghem,  dont,  plus  tard  il  devait  si  bien  aussi 
s'assimiler  la  manière,  le  Mercure  de  France  Quillet  1753)  fiiit,  d'une  manière  assez 
grotesque,  l'annonce  de  la  Place  Maubert,  d'après  Jeaurat.  Cest  une  singulière 
réclame  qui  commence,  comme  on  va  le  voir,  par  une  sorte  de  dénigrement, 
pour  ne  pas  dire  plus  ;  c'était  encore  l'époque  où  les  Teniers  étaient  traités  de 
magots  à  la  cour  de  Louis  XIV,  et  l'article  se  termine  par  un  pathos  assez  peu 
intelligible  : 


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DE  JACQjUES  ALIABIET  I37 


Le  goût  des  sujets  les  plus  ignobles  a  régné  dans  tous  les  temps  ;  l'antiquité  nous  en  fournit 
des  exemples  et  Fécole  flamande,  plus  à  la  monde  que  jamais,  nous  entretient  en  France  dans  ce 
genre  de  traiter  la  nature.  On  voit  dans  la  composition  de  Testampe  qui  a  pour  titre  îa  Place 
Maubert  plusieurs  images  des  plaisirs,  des  passions'  du  peuple  de  Paris  ;  mais  on  reconnaît  à  la 
disposition  des  fabriques  que  ce  sujet  à  été  traité  par  un  peintre  d'histoire  et  que  M.  Jeaurat  en 
a  fait  un  de  ses  délassements.  M.  Aliamet,  qui  a  gravé  et  très  bien  rendu  le  tableau,  parait  être 
encore  plus  attaché  à  la  fidélité  du  trait  et  aux  caractères  des  figures  qu'aux  parties  de  l'accord 
et  de  l'harmonie. 

Disons,  après  l'auteur  de  Tarticle,  que  ce  sujet  a  été  traité  par  notre  graveur 
avec  toute  la  verve  et  tout  l'esprit  qu'il  comportait,  comme  auïsi  avec  une 
grande  dextérité  de  main.  La  Place  des  Halles,  dans  le  même  genre  et  d'après 
le  même  peintre,  fut  gravée,  en  pendant,  la  même  année,  et  elle  a  été 
traitée  non  moins  habilement.  Ces  sujets  et  d'autres  analogues  de  Jeaurat, 
gravés  notamment  par  un  autre  de  nos  artistes  le  Vasseur,  nous  ont  transmis 
d'une  manière  exacte,  on  peut  le  supposer,  et,  dans  tous  les  cas,  pittoresque, 
la  physionomie  des  quartiers  populeux  et  populaires  de  Paris  à  cette  époque, 
et  ils  ont,  par  là  même,  en  dehors  du  mérite  des  estampes,  d'autant  plus 
d'intérêt'. 

Trois  ans  plus  tard,  et  en  l'année  1755,  sous  une  nouvelle  adresse 
d'Âliamet,  rue  des  Mathurins,  paraissent  deux  sujets  fantastiques,  trop  répandus 
malheureusement  de  nos  jours  par  des  tirages  modernes  sur  des  planches 

I.  Dans  son  bel  ouvrage,  paru  tout  récemment  (janvier  1894),  VArt  en  Bourgogne, 
M.  Perrault -Dabot  donne  une  appréciation  très  judicieuse  du  talent  de  Jeaurat  ;  l'auteur  nous 
permettra  de  la  reproduire  ici  :  «  Jeaurat,  dit-U^  et  c'est  là  que  le  Bourguignon  se  fait  jour, 
peint  la  bourgeoisie  avec  une  nuance  de  grivoiserie  que  nous  ne  rencontrons  jamais  dans  le 
peintre  sérieux  des  joies  austères  de  la  famille  (Chardin).  » 

«  Si  Jeaurat  —  dit-il  plus  loin  ~  manque  de  finesse  dans  le  dessin  et  de  légèreté  dans  la 
touche,  il  ne  manque  ni  d'entente  dans  la  composition  ni  de  vigueur  dans  le  coloris...  U  ne  va 
jamais  jusqu'à  la  licence.  C'est  le  vieux  sel  gaulois  qui  vient  aiguiser  son  imagination  et  lui 
ajouter  la  plupart  du  temps  une  pointe  d'observation  malicieuse  comme  dans  U  Transport  des 
Fiïïes  de  joie  à  V  Hôpital»,  le  Déménagement  d'un  Peintre,  les  Citrons  de  JavotU,  ce  dernier  peint 
d'après  une  poésie  populaire  de  Vadé...  les  graveurs  l'ont  bien  servi  dans  la  reproduction  de  ses 
tableaux  en  dissimulant  ce  que  sa  touche  pouvait  avoir  de  défectueux  ^ .  » 

«.  Collection  de  M.  Dabot,  trocat  k  Paris,  ainsi  que  le  Canuiml  ia  nus  dt  Paris, 

h.  En  dehors  des  deux  scènes  populaires  gravées  par  Jacqnes  Aliamet,  plosienrs  des  ubleaoz  de  Jeaarat  ont  été  paiement 
reproduits,  et  avec  grand  soin,  par  an  antre  AbbeviUois,  J. -Charles  le  Vasseur. 


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Î38  l'œuvre  grave 


fatiguées  :  le  Départ  pour  le  Sabbat  et  VArrivie  au  Sabbat,  d'après  David 
Teniers;  elles  faisaient  encore  l'objet  d'un  article  dans  le  Mercure  de  France 
(octobre  1755)  où,  cette  fois,  Aliamet  est  qualifié  de  célèbre  graveur.  Ces 
deux  estampes,  est-il  dit,  «  expriment  parfaitement  les  beautés  et  les  finesses 
des  deux  tableaux  et  rendent  très  bien  les  effets  du  chit  obscur...  » 

Le  Mercure,  ainsi  que  me  l'apprenait  M.  Vienne  dans  une  note,  avait, 
paraît-il,  un  correspondant  à  Abbeville  depuis  quatre  ans,  et  Robert  Hecquet, 
qui  sans  doute  avait  offert  ses  bons  offices  à  ce  sujet,  avait  ainsi  assuré  aux 
oeuvres  de  ses  compatriotes  de  grandes  facilités  de  publicité  ;  il  en  avait  profité 
lui-même,  et,  après  lui,  Daullé,  Aliamet  et  enfin  Beauvarlet,  dont  le  nom  figure 
pour  la  première  fois  dans  le  Mercure  de  1755  '• 

A  cette  date,  comme  on  l'a  vu  ci-dessus,  Aliamet  avait  quitté  depuis  deux 
ou  trois  ans  la  place  Cambrai  pour  la  rue  des  Mathurins,  où  il  resta  logé 
jusqu'à  sa  mort,  en  1788.  De  là^  il  pouvait  voisiner  sans  grand  dérangement 
avec  plusieurs  de  ses  compatriotes,  graveurs  comme  lui  :  le  Vasseur,  arrivé  i 
Paris  depuis  deux  ans  seulement  et  qui  avait  élu  domicile  dans  la  même  rue  ; 
Beauvarlet,  plus  jeune  qu'Aliamet  de  trois  ans,  habitait  non  loin  de  là,  rue  du 
Plâtre-Saint-Jacques.  Ils  avaient  enfin  près  d'eux  aussi  Daullé,  leur  doyen, 
alors  âgé  de  cinquante-deux  ans,  qui  demeurait  rue  Saint-Jacques,  au  Temple 
du  Goût,  à  l'adresse  précisément  du  libraire  Duchesne  qui  avait  édité,  en  1752, 
le  Catalogue  de  François  Depoilly,  par  Robert  Hecquet,  tous  Abbevillois,  sauf 
Duchesne. 

La  même  année,  175s,  Aliamet  finissait  et  retouchait  au  burin,  au  dire  du 
Mercure  (et  bien  que  le  titre  de  l'estampe  ne  porte  son  nom  que  comme 
éditeur),  l'Humilité  récompensée,  gravée  à  l'eau -forte  par  Chedel,  d'après 
Bartholomei  Brehemberg.  Cette  pièce  faisait  pendant  avec  la  Vente  de  Poisson 
à  Schevelinge,  d'après  Breughel  de  Velours,  celle-là  gravée  par  Chedel  seul. 
(Voyez  dans  le  catalogue  la  réclame  du  Mercure  pour  ces  deux  estampes). 

On  voit  qu'Aliamet,  comme  Daullé  du  reste,  à  ses  débuts  (numéros  92 
et  93  de  son  catalogue),  et  bien  d'autres,  mettait  la  dernière  main  à  des  planches 

I.  Sur  la  liste  des  libraires  qui  débitaient  (sic)  le  Mercure  dans  les  provinces  du  royaume,  on 
voit  figurer  :  Abbeville,  Leroyer,  libraire.  Plus  tard,  en  1770,  il  y  eut  un  et  même  deux  dépôts 
à  Amiens  des  œuvres  des  graveurs  abbevillois. 


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DE  JACQUES  AUAMET  I39 


entamées  d'abord  à  Teau  forte  par  un  autre  graveur  ou  peintre-graveur.  Ce  ne 
sera  point,  à  beaucoup  près,  la  seule  pièce  de  ce  genre  dans  son  œuvre, 
témoin  le  fameux  et  charmant  portrait  de  la  trop  légère  madame  Greuze,  née 
Rabuty,  gravé  sous  le  titre  :  la  PhilosopJnc  endormie.  Il  porte  les  signatures  de 
Mareau  et  d'Aliametj  cette  dernière  avec  la  mention  direxit  qui  soulève,  comme 
on  le  verra  plus  loin,  une  difficulté  d'interprétation. 

Les  graveurs  se  faisaient  alors,  presque  tous,  les  premiers  éditeurs  de  leurs 
estampes,  et  ils  les  vçndaient  d'abord  à  domicile,  en  attendant  que  leur  réputation 
faite  vint  obliger  les  principaux  marchands  à  tenir  leurs  pièces  en  dépôt'. 
Aliamet  ne  dérogea  pas  à  cette  habitude,  et  en  outre,  ainsi  que  cela  se 
pratiquait  fréquemment  entre  artistes,  il  se  faisait  aussi  l'éditeur  d'estampes 
dues  à  la  pointe  de  ses  anciens  camarades  d'atelier  chez  Lebas.  C'est  ainsi 
qu'on  verra,  classées  à  part  et  à  la  fin,  dans  le  catalogue  des  estampes,  un 
certain  nombre  de  pièces  indiquées  comme  faites  en  collaboration,  ou  comme 
dédiées,  ou  seulement  éditas;  d'autres,  au  nombre  de  quatorze,  dirigées,  est-il  dit, 
par  lui,  et  en  même  temps  éditées. 

De  l'année  1755  ^  1760,  je  ne  trouve  à  signaler,  comme  estampe,  que  le 
Lever  de  la  Lune,  parue  en  1757,  gravée  d'après  le  Hollandais  Arthur  van  der 
Neer,  peintre  habituel  de$  clairs  de  lune  ;  cette  pièce  était  annoncée  dans  le 
Mercure  (numéro  d'octobre  1757). 

Au  milieu  de  ses  travaux  plus  importants,  Aliamet  ne  négligeait  pas  le 
genre  vignette  qu'il  avait  si  bien  étudié  dans  l'atelier  de  le  Bas,  et  qu'il  devait 
continuer  à  pratiquer  d'une  manière  suivie  dans  tout  le  cours  de  sa  carrière 
artistique.  Les  biographes  n'ont  pas  assez  parlé;  selon  moi,  de  cette  partie, 
très  importante,  de  l'œuvre  de  notre  graveur  et  qui  mérite  cependant,  tant  par 
le  nombre  des  vignettes  que  par  leur  exécution  soignée,  toute  l'attention 
des   imateurs.   Je  me   bornerai    à    en   indiquer    ici    quelques-unes,    sauf  à 

I.  A  partir  de  1770,  Aliamet  envoya  ses  estampes  à  Amiens,  au  fur  et  à  mesure  de  leur 
apparition,  pour  être  écoulées  en  Picardie,  par  Fentremise  de  Godart,  éditeur  de  la  revue-journal 
hebdomadaire  publiée  sous  le  titre  «  Affiches,  Annonces  et  Avis  divers  de  Picardie,  Artois  et 
Soissonnais,  contenant  tout  ce  qu!  intéresse  les  habitants  de  ces  provinces  ».  Plusieurs  numéros 
renferment  des  réclames  d'estampes  de  plusieurs  de  nos  graveurs  d'Abbeville  tels  que  le  Vasseur, 
Beauvarlet,  Macret  et  autres  ;  elles  nous  ont  transmis  ainsi  des  dates  de  production  qui,  sans  ce 
recueil,  seraient  aujourd'hui  restées  inconnues. 

18 


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140  l'œuvre  gravé 


revenir  plus  amplement  sur  leur  ensemble  dans  Tappréciation  de  l'œuvre. 

En  173 1  et  en  1752,  Aliamet  illustrait  de  jolis  fleurons  deux  catalogues  de 
son  compatriote  et  premier  protecteur  à  Paris,  devenu,  on  Ta  vu,,  son  oncle 
par  alliance,  Robert  Hecquet.  L'une  de  ces  pièces  représente  les  armes  du 
marquis  d'Argenson  à  qui  était  dédié  le  Catalogue  des  Estampes  gravées  d'après 
Rubens.  L'autre,  finement  travaillée  comme  la  première,  représente  les  armes 
de  la  ville  d'Abbeville;  elle  a  été  faite  pour  un  second  répertoire  publié 
en  1752  et  qui  a  été  réimprimé  textuellement  il  y  a  plusieurs  années  par  les 
soins  de  deux  descendants  des  de  Poilly,  mais  sans  la  reproduction  du  fleuron  ; 
cet  ouvrage  contient  la  biographie  et  l'œuvre  d'un  célèbre  graveur  Abbevillois 
du  xvn«  siècle,  Français  de  Poilly,  et  il  était  dédié  par  Hecquet  aux  Mayeur  et 
Échevins  de  cette  ville. 

Dans  la  même  année  1752,  Aliamet  grava  une  suite  de  vingt  et  une  pièces 
dans  le  genre  vignette,  finement  dessinées  et  très  avancées  à  l'eau  forte,  sous  ce 
titre  :  Exercices  de  r Infanterie  Française'.  Je  signalerai  encore,  en  1733,  le 
ravissant  frontispice  des  Poésies  variées,  de  Coulanges,  représentant  une  scène 
d'entrée  de  cabaret;  puis,  un  an  après.  Mars  et  Vénus,  pour  le  Lucrèce,  traduction 
de  Marchetti;  trois  jolies  estampes-vignettes  pour  la  belle  édition  des  fables  de 
la  Fontaine,  illustrée  par  Oudry,  publiée  en  173  S  >  notamment  celle  V Amour 
et  la  Folie.  Il  eut  aussi  l'honneur,  car  c'en  était  un,  de  collaborer,  pour  quatre 
vignettes,  à  l'édition  non  moins  célèbre  des  Contes  de  la  Fontaine,  1762*,  dite 
des  fermiers  généraux. 

1.  Cette  suite  est  devenue  extrêmement  rare  ;  elle  est  fort  curieuse.  Après  de  longues 
recherches  infructueuses,  nous  en  'avons  dû  la  communication  à  l'obligeance  de  M.  Belin, 
libraire  à  Paris. 

2.  Voici,  au  sujet  de  cet  ouvrage,  ce  que  le  bibliophile  Jacob  écrivait  en  tête  de  Tédition 
moderne  de  1874  faite  sur  les  anciens  cuivres  : 

«  les  dessins  terminés  (par  Eisen  qui  y  a  mis  les  portraits  de  plusieurs  personnages)  on 

s'occupa  de. les  faire  graver  pour  l'édition  qui  était  alors  la  grande  affaire  des  fermiers  généraux 
et  de  leurs  courtisans  ordinaires.  Le  choix  des  graveurs  fut  laissé  probablement  â  Eisen,  qui  ne 
trouva  rien  de  mieux  que  les  élèves  de  le  Bas,  ses  anciens  camarades  d'atdier,  N.  le  Mire,  Joseph 
deLongueil,  J.-J.  le  Veau,  J.-J.  Flipan,  Aliamet,  Ficquet,  de  la  Fosse  et  C.  Bacquoy.  Plusieurs  de 
ces  graveurs,  notamment  le  Veau  et  Aliamet  ayant  gravé  des  tableaux  de  Joseph  Vemet,  on  est 
fondé  à  croire  que  ce  peintre  de  marines,  qui  avait  alors  une  imporante  réputation,  aura  recommandé 
lui-même  ces  deux  artistes  à  Eisen  qu'il  voyait  sans  cesse  chez  le  fermier  général  Joseph  de  la 
Borde  et  qu'il  employait  quelquefois  à  faire  des  dessins  d'après  ses  tableaux  et  ses  croquis.  » 


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DE  JACXIUES  ALIAMET  I4I 


Mais  revenons  à  de  plus  importants  ouvrages. 

Vers  1759,  Aliamet  grava  V Ancien  Port  de  Gênes,  d'après  J.  Vernet;  cette 
estampe  devait  lui  ouvrir,  Tannée  suivante,  les  portes  de  l'Académie  dé 
Peinture  et  de  Sculpture;  il  avait  alors  trente-quatre  ans*.  Cette  pièce,  de 
grandes  dimensions,  est  une  de  ses  plus  belles,  on  pourrait  presque  dire  son 
œuvre  capitale  ;  elle  est  parfaitement  traitée,  avec  une  grande  largeur  de  style, 
tout  en  conservant,  comme  il  Ta  fait  dans  la  plupart  de  ses  pièces  qui  se 
ressentent  de  son  habileté  de  vignettiste,  la  finesse  et  la  netteté  dans  les 
détails,  et  le  moelleux,  pourrait-on  dire,  des  travaux  du  burin  et  de  la  pointe. 
L'apparition  de  cette  pièce,  dans  laquelle  Aliamet  se  révélait  véritable 
artiste,  produisit,  au  dire  des  biographes,  une  profonde  sensation;  on  y 
trouvait,  dit  M.  de  Grattier,  «  une  touche  mâle  et  large,  une  pureté  de  dessin 
admirable,  une  étonnante  distribution  de  la  lumière,  et  Textrême  transparence 
des  eaux.  »  Le  jugement  est  fort  élogieux,  sans  doute,  mais  il  peut  être 
accepté,  surtout  quand  on  voit  de  bonnes  épreuves  de  premier  tirage.  Lefebvre, 
premier  maître  de  notre  artiste  à  Abbeville,  et  après  lui,  Hecquet  et  le  Bas, 
avaient  bien  auguré  de  leur  protégé. 

Le  succès  de  cette  estampe  et  la  nomination  de  son  auteur  à  TAcadémie 
suscitèrent  des  ennemis  au  graveur.  Un  de  ses  compagnons  d'études,  envieux 
de  son  talent,  répandit  le  bruit  que  V Ancien  Port  de  Gênes  n'était  pas  entièrement 
de  la  main  du  signataire;  les  biographes  n'indiquent  pas  le  nom  de  ce  détracteur, 
mais  il  se  disait,  paraît-il,  le  collaborateur  d' Aliamet  dans  cette  pièce;  or,  notre 
graveur,  quand  il  en  avait,  prenait  soin  de  donner  et  de  publier  leurs  noms 
avec  le  sien,  en  marge;  la  distinction  entre  les  estampes  seulement  terminées, 
dirigées,  dédiées,  éditées  ou  en  collaboration  y  est  toujours  faite  avec  soin. 
Parfois  même,  comme  pour  l'Humilité  récompensée,  il  travaillait  à  des  pièces  qui 
ne  portèrent  son  nom  que  comme  simple  éditeur. 

Aliamet  repoussa  la  calomnie  qui  s'était  produite  au  sujet  de  r Ancien  Port 

I .  Aliamet  n'a  été  qu'agréé,  il  n'est  pas  devenu  académicien  ;  c'est  ce  qui  résulte  de  la  liste 
dressée  par  M.  le  marquis  de  Chennevièrcs  dans  les  Archives  de  l'Art  Français,  1862.  Cette 
nomination  l'autorisait  toutefois  à  prendre  le  titre  de  graveur  du  roi,  dont  il  ût  suivre  sa  signature 
sur  les  estampes  postérieures  à  1760. 


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142.  l'œuvre  gravé 


de  Gênes  en  publiant  de  nouvelles  œuvres  qui  achevèrent  de  donner  la  mesure 
de  son  talent,  bien  réel  et  bien  personnel.  Les  deux  Ftus  du  Levant,  d'après 
Vernet,  parues  la  même  année,  puis  et  successivement,  d'après  le  même, 
les  Italiennes  laborieuses,  les  Quatre  heures  du  Jour,  toutes  grandes  estampes, 
largement  traitées,  achevèrent  de  mettre  notre  graveur  tout  à  fait  en  réputation. 
Elles  le  firent  admettre,  quelques  années  plus  tard,  membre  de  l'Académie 
impériale  de  Vienne  dont  le  brevet  entraînait  avec  lui  le  titre  de  graveur  de 
LL.  M.  M,  Impériales  et  Royales. 

Aliamet  avait  eu  la  bonne  fortune  de  se  trouver  mis  en  rapport  avec  Joseph 
Vernet,  et  d'avoir  à  reproduire  plusieurs  des  compositions  si  pittoresques  et  si 
fanuisistes  de  ce  peintre  qui,  comme  on  l'a  dit',  «  savait  si  bien  rendre  la 
majesté  de  la  mer  et  le  paisible  aspect  des  rivières.  »  Les  relations  du  peintre 
et  du  graveur  devinrent  de  plus  en  plus  suivies  et  se  continuèrent  longtemps, 
comme  on  peut  en  juger  par  le  Journal  de  Vernet^.  h\n%\^  en  1763,  Vernet 
écrivant  à  Dieppe  à  plusieurs  personnes  de  sa  famille  et  de  ses  amis  n'oubliait 
pas  Aliamet;  seize  ans  après,  son  nom  figure  encore  notamment  dans  le  relevé 
de  ses  visites  pour  la  nouvelle  année.  Le  talent  d' Aliamet,  en  qui  le  peintre 
trouvait  un  bon  interprète  et  traducteur  de  ses  œuvres  suffirait  à  lui  seul,  en 
dehors  de  sa  facilité  de  caractère  attestée  par  les  biographes  contemporains, 
pour  expliquer  ces  bonnes  relations  K 

Aliamet  grava,  entièrement  de  sa  main,  dix  tableaux  de  Joseph  Vernet  ^; 
quatre  autres  estampes  ont  été  seulement  terminées  par  lui  ;  trois  enfin  ont  été 
purement  et  simplement  éditées  sous  son  nom.  Cela  porte  en  totalité  à  dix-sept 

1 .  Histoire  de  la  Gravure  en  France,  par  Georges  Duplessis,  ouvrage  couronné  par  l'Institut  de 
France,  Académie  des  Beaux-Arts,  i  vol.  in-80,  Paris,  Rapilly,  i56i. 

2.  On  reproche  seulement  à  Vernet,  disait  M.  Jules  Renouviers  (Gaielte  des  Beaux -Arts, 
numéro  de  juin  1866,  p.  22)  d'avoir  apporté  trop  d'arrangement  dans  Tétude  de  la  nature  ;  ses 
paysages  sont  fort  agréables  mais  tout  à  fait  fantaisistes,  c'est  la  nature  singulièrement  ornée  et 
de  pure  convention,  mais  elle  était  dans  le  gDût  de  l'époque. 

3.  Joseph  Vernet t  par  Léon  Lagrange,  in-80,  Paris,  1859. 

4.  J.  Vernet  a  eu  plusieurs  autres  interprètes  parmi  lesquels  on  cite  Balechou,  avec  la  célèbre 
Tempête,  Cochin  et  le  Bas,  qui  ont  reproduit  les  Ports  de  Mer,  et  d'autres,  mais  «Aliamet  a  été  un 
de  ses  principaux. 


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DE  JACaUES  AUAMET  I43 


le  nombre  des  pièces  portant  la  signature  des  deux  artistes,  celui  du  graveur  à 
des  titres  différents. 

Notre  artiste  abbevillois  est  représenté  par  ses  œuvres  jusqu'en  Chine,  où 
nos  missionnaires  et  nos  officiers  et  soldats  picards  pourraient  y  retrouver  deux 
estampes  gravées  par  lui.  Il  a,  en  effet,  collaboré  vers  1770  à  une  suite  très 
curieuse  de  seize  grandes  pièces  se  rattachant  à  ce  pays.  Elles  comprennent 
des  représentations  de  batailles  et  autres  événements  remarquables  de  l'empire 
chinois  à  cette  époque,  sur  les  dessins  des  pères  Damascène,  Sikelber  et 
Qstillione,  jésuites  missionnaires,  et  par  le  père  Attiret,  également  jésuite, 
natif  d'Avignon.  Ces  estampes,  gravées  à  Paris  sous  la  direction  de  Cochin  et 
aux  frais  de  l'empereur  chinois  furent,  toutes  envoyées,  paraît-il,  eçi  Chine 
aussitôt  après  leur  tirage  ;  celles  que  Ton  possède  en  France  y  ont  été  renvoyées 
de  ce  pays,  aussi  les  épreuves  chez  nous  sont-elles  trè^  rares,  (Catalogue  de 
Cochin  par  Jombert;  Paris,  Prault,  1770).  Aliamét  avait  été  choisi  par  le  célèbre 
artiste,  directeur  de  la  publication,  pour  graver  la  deuxième  et  la  quinzième 
pièce  de  cette  belle  série. 

Cochin  était,  du  reste,  nous  dit  M.  Béraldi,  le  grand  dispensateur  des 
travaux  à  donner  à  des  confrères,  surtout  vers  la  fin  de  sa  vie  ;  c'est  ainsi  qu'il 
confia  à  Simonet,  à  Aliamet,  à  Saint -Aubin,  à  Née,  à  Masquelier  et  à 
de  Launay  l'exécution  de  VOrigine  des  Grâces,  de  Dionis  Duséjour  en  1797, 
puis  de  rAlmanach  iconologique,  et  aussi  de  l'Histoire  de  France  du  président 
Hénault. 

Il  est  intéressant  de  suivre  notre  graveur  dans  sa  vie  militante  et  dans  le 
milieu  artistique  où  il  avait  dignement  marqué  sa  place.  Il  fut  aussi  bon 
confrère  et  de  relations  aussi  faciles  qu'il  avait  été  bon  camarade  dans  l'atelier 
de  le  Bas  ;  il  faut  dire  aussi  que,  comme  éditeur  d'estampes,  il  avait  intérêt  à 
ces  communications.  C'est  ainsi  qu'il  se  trouva  en. rapports  suivis  avec  le 
célèbre  graveur  J.-G.  Wille,  Allemand  naturalisé  par  le  roi  Louis  XV,  et  qui 
recevait,  à  ce  titre,  de  tous  les  personnages  d'outre  Rhin,  des  recommandations 
pour  tous  les  jeunes  artistes  allemands  venant  se  perfectionner  à  Paris.  Ceux-ci 
travaillaient  dans  son  atelier  et  c'est  là  qu'Aliamet  les  connut  ;  on  peut  citer 
le  peintre-graveur   suisse  A,   Zingg,    le   peintre-graveur  allemand  Schniu^er 


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144  l'œuvre  gravé 


dont  il  édita  les  œuvres  rue  des  Mathurins,  le  graveur  à  Teau  forte  CarU 
Weisbrod\  En  ce  qui  concerne  ce  dernier,  Aliamet  termina  au  burin  en  1779 
deux  petites  estampes  en  pendant  commencées  par  lui;  on  les  trouvera, 
décrites,  au  nombre  de  quatorze,  parmi  les  pièces  terminées  seulement  par 
notre  graveur.  Les  deux  dont  il  s'agit  :  Village  pris  de  Dresde  et  Hameau  pris 
de  Dresde  sont  plutôt  dans  le  genre  vignette  à  cause  de  leur  finesse  et  de  leurs 
petites  dimensions.  Le  Mercure  de  France  du  10  juillet  de  cette  même  année 
s'exprime  ainsi  ï  leur  sujet,  après  une  assez  longue  réclame  : 

Quant  au  mérite  particulier  de  la  gravure,  le  nom  de  M.  Wdsbrod  et  de  M.  Aliamet 
dispensent  d'en  faire  ici  Téloge  ;  et  ces  deux  estampes,  quoique  moins  considérables  par  le  travail 
que  celle  .du  Rivage  près  de  Tivoli  et  de  tant  d'autres  de  M.  Aliamet,  également  estimées,  ne 
démentiront  point  la  réputation  dont  jouit  leur  auteur.  Ces  deux  estampes  et  les  deux  suivantes  : 
Vue  de  VEÏbe  et  Vw  de  la  Montagne  de  Liiîienstein  en  Saxe,  d'après  A.  Zingg,  par  J.  Barne,  se 
trouvent  à  Paris  chez  le  sieur  Aliamet...  le  prix  est  de  i  liv.  4  sols  chacune. 

Aliamet  conserva  jusqu'à  la  fin  de  sa  vie  ces  bonnes  relations  avec  des 
artistes  étrangers;  en  1776,  il  mettait  en  vente,  après  les  avoir  reçues  sous  le 
couvert  de  Wille,  vingt-quatre  éj)reuves  du  Mutins  Sccevola  que  le  directeur  de 
l'Académie  de  Peinture  de  Vienne,  Schmu^er^  dont  le  nom  figure  déjà  ci-dessus, 
venait  de  graver  à  Vienne,  d'après  Rubens,  et  les  curieux  savaient  ainsi  où 

1.  Cari  Weisbrod,  aquafoniste  de  Hambourg,  était  fils  d'un  serviteur  de  la  comtesse  de 
Beutinck,  née  d'Altenbourg,  qui  fît  généreusement  les  frais  de  son  éducation  artistique  à  Pans 
où  il  résida  de  1767  à  1780,  y  travaillant  sous  la  direction  de  Wille  auquel  la  comtesse  Tavait 
adressé.  Wille,  pris  d'un  goût  très  vif  pour  les  petits  paysages  et  les  gouaches  du  peintre  saxon 
Wagner  (Jean-Jacob,  mort  en  1772),  en  avait  fait  graver  une  suite  d'au  moins  six  par  Daudet, 
graveur,  fils  d'un  marchand  d'estampes  de  Lyon,  également  de  ses  élèves.  En  1775,  c'est 
Weisbrod  lui-même  qui  conduisit  son  maître  chez  un  graveur  fiamand  appelé  Linand  pour  lui  faire 
terminer  deux  autres  planches  d'après  le  même  Wagner.  Enfin  Aliamet  en  termina  encore  deux 
autres  en  1779  ;  c'était  par  les  soins  de  Zingg  que  Wille  recevait  de  Dresde  toutes  ces  séries  de 
paysages  de  Wagner.  Ces  indications  m'ont  été  communiquées  par  M.  Henri  Vienne,  à  l'obligeance 
duquel  j'ai  été  redevable  de  bien  des  notes  concernant  directement  ou  indirectement  Aliamet; 
je  ne  saurais  trop  lui  en  rester  reconnaissant. 

2.  Schmuzer,  qui  travaillait  à  Paris  dans  l'atelier  de  Wille,  avait  été  rappelé  à  Vienne  en  1766 
par  l'impératrice  et  il  y  fut  nommé  directeur  de  l'Académie  de  Peinture.  C'est  à  son  influence 
que  son  ancien  maître,  Wille,  et  aussi  Cochin  reçurent,  les  premiers,  le  brevet  de  membres  de 
cette  académie  ;  puis  Godefroy,  Chevillet  et  Aliamet  en  furent  également  honorés,  toujours  sur 
la  même  recommandation. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  I45 


s'adresser  pour  grossir  leur  collection  de  cette  nouvelle  estampe.  Il  en  fut  de 
même,  en  1779,  pour  l'Ulysse  enlevant  Astyanax,  d'après  le  Calabrais,  par  le 
même  Schmuzer,  vendu  six  livres  chez  Aliamet,  rue  des  Mathurins  vis-i-vis 
celle  des  Maçons.  Il  faut  citer  aussi  Hackert,  dont  il  sera  parlé  plus  loin. 

Parmi  les  camarades  d' Aliamet  dans  l'atelier  de  le  Bas  figurait,  comme 
on  l'a  vu  plus  haut,  Martenasie,  appelé  aussi  Martinasie,  né  à  Anvers;  c'est 
lui  qui  a  gravé,  notamment,  d'après  Wouwerman,  et  sous  la  direction  de 
le  Bas,  la  Petite  Fermière  et  le  Parc  aux  Cerfs  qui  figurent  sous  les  numéros 
92  et  9 î  dans  le  catalogue  des  œuvres  de  ce  maître  dressé  par  Robert  Hecquet 
en  1753.  Les  deux  qui  suivent  dans  le  même  répertoire,  Halte  Espagnole  et 
Garde  avancée  de  Hulans,  ont  été  gravés  par  Aliamet.  Celui-ci  avait  conservé 
des  relations  avec  Martenasie,  comme  avec  d'autres  de  ses  compagnons  d'atelier 
et  il  éditait  parfois  leurs  œuvres;  c'est  ainsi  qu'en  1758,  le  Mercure  de  France 
annonçait  : 

Une  nouvelle  estampe  très  bien  gravée  par  Martenasie,  d*après  Berghem,  intitulée  V Abreuvoir 
champêtre^  qu'on  trouvait  chez  Aliamet,  rue  des  Mathurins  vis-à-vis  celle  des  Maçons. 

Zi^g>  ïc  miniaturiste  et  paysagiste-graveur,  ci-dessus  mentionné,  né  à 
Saint-Gall  (Suisse),  fut  lié  peut-être  plus  particulièrement  encore  avec  Aliamet. 
Il  était  entré,  en  juillet  173 9,  dans  l'atelier  de  Wille,  dont  il  suivit  l'enseignement 
pendant  cinq  ans,  et  on  voit,  par  le  Journal  de  Wille  publié  par  M.  G.  Duplessis 
en  1857,  que  le  15  septembre  1763,  Zingg  «  partait  avec  M,  Aliamet,  son 
ami,  pour  la  Picardie  et^  en  revenait  le  21  octobre.  »  Wille  nous  apprend 
encore  qu'il  se  servait  d'Aliamet  comme  intermédiaire  pour  faire  parvenir  ses 
lettres  à  son  ancien  élève.  «  Et  quand,  dit-il,  après  un  règlement  de  compte,  il 
se  trouve  un  reliquat  d'un  louis,  c'est  madame  Aliamet  qui  l'encaisse  au  nom 
de  l'ancien  ami  de  son  mari  »  (lettre  du  19  décembre  1773).  Enfin  Zingg,  alors 
graveur  de  l'Électeur  de  Saxe,  a-t-il  à  envoyer  des  dessins  du  poète  Gessner 
ou  de  ses  paysages  à  lui  pour  en  tirer  parti,  c'est  encore  Aliamet  qui  reçoit  et 
qui  est  chargé  d'écouler  (voyez  lettre  de  Wille  du  10  mai  1772  et  aussi  la 
réclame  du  Mercure  du  10  juillet  1779,  relevés  plus  haut.) 

Ces  petits  détails  paraîtront  peut-être  de  bien  peu  d'importance  mais  ils  ne 
m'ont  pas  paru  devoir  être  dédaignés,  car  ils  font  connaître  un  des  côtés  de  la 


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146  l'œuvre  gravé 


vie  intime  et  pratique  d'Aliamet  ;  et  puis,  les  renseignements^  il  faut  le  dire, 
sont  rares,  en  dehors  de  ceux  qui  sont  fournis  par  les  œuvres  mêmes  du 
maître,  et  ils  ne  peuvent  guère  nous  être  connus  aujourd'hui  que  par  les 
quelques  documents  qui  ont  subsisté  et  par  les  rares  gazettes  de  l'époque. 

Aliamet  se  contenta-t-il  d'éditer  ses  œuvres  et  celles  de  ses  amis,  artistes 
comme  lui,  ou  n'en  est-il  pas  venu,  pour  vivre  et  se  créer  des  ressources  que 
l'augmentation  de'  sa  famille,  les  frais  d'instruction  de  ses  en&nts  qui 
grandissaient  lui  rendaient  nécessaires,  à  faire  plus  ouvertement  le  commerce 
des  estampes  ?  On  peut  le  penser,  et  M.  Vienne  nous  cite  le  fait  suivant  qui 
peut  prêter  quelque  vraisemblance  à  cette  supposition.  En  1761,  on  vendit, 
rue  du  Four-Saint-Jacques,  près  la  nie  Boutabrie,  une  série  de  planches  gravées 
du  fonds  de  Mariette  ;  Aliamet  achetait  pour  cent  vingt -quatre  livres 
r Annonciation  gravée  par  Edelinck,  et  pour  deux  cent  soixante  livres  la  Vue  du 
PonhNeuf  par  Etienne  la  Belle.  Était-ce  pour  en  tirer  de  nouvelles  épreuves  à 
mettre  dans  le  commerce  ou  pour  étudier  de  plus  près  les  procédés  des  deux 
maîtres  célèbres  du  burin  et  de  la  pointe  ?  On  peut  admettre  cette  dernière 
explication. 

Dans  tous  les  cas,  Aliamet,  travailleur  infatigable,  ne  se  contentait  pas 
d'éditer  ou  de  mettre  en  vente  des  œuvres  d'autres  graveurs  ;  il  continuait  de 
produire  successivement  de  belles  et  grandes  estampes  où  son  talent  se  donnait 
libre  carrière.  Pour  parler  des  plus  importantes,  après  P Ancien  Port  de  Gènes, 
les  Heures  du  Jour,  les  Vues  du  Levant,  et  autres  relevées  ci-dessus  et  qui  étaient 
bien  antérieures,  nous  le  retrouvons,  en  1779,  avec  le  Rivage  près  de  Tivoli, 
grande  composition  maritime  et  d'une .  haute  fantaisie,  toujours  d'après 
J.  Vernet.  Cette  pièce,  dans  laquelle  Aliamet  prend  pour  la  première  fois  le 
titre  de  «  graveur  du  roi  et  de  leurs  majestés  impériales  royales  »  (de  Vienne) 
est  annoncée  en  ces  termes  dans  le  Mercure  de  Franu  du  5  janvier  : 

Cette  estampe,  qui  a  20  pouces  de  long,  présente  non  seulement  une  marine,  des  vaisseaux  à 
la  voile  sur  plusieurs  plans,  un  vaisseau  dans  le  port,  un  débarquement,  une  pèche,  mais  encore 
des  antiquités,  des  ruines,  des  rochers,  une  fontaine,  et  grand  nombre  de  figures  qui  ont 
beaucoup  d'expression  ;  le  talent  du  peintre  et  celui  du  graveur  sont  déjà  si  connus  dans  le  public 
qu'il  suffit,  pour  l'éloge  de  cette  estampe,  de  dire  que  c'est  ici  une  de  leurs  productions. 


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DE  JACaUES   ALIÀMET  I47 


On  verra  d'ailleurs  dans  le  Catilogue  raisonné  d'autres  renseignements  sur 
cette  œuvre  ;  elle  peut  rivaliser  avec  le  Part  de  Gênes  qui,  on  l'a  vu,  avait  été, 
en  1760,  le  morceau  de  réception  d'Aliamet  à  l'Académie. 

n  faut  mentionner  encore  après  1779,  parmi  les  grandes  pièces  capitales, 
le  Rachat  de  l'Esclave,  qui,  eu  égard  à  la  composition,  aux  dimensions  et  au 
.genre  de  travail,  forme  presque  pendant  avec  le  Port  de  Gênes  malgré  la 
différence  de  date  (1759),  V^^^  ^^  grande  Chasse  au  rer/,.  d'après  Berghem; 
elles  montrent  qu'Aliamet,  vers  la  fin  de  sa  vie,  ne  restait  pas  inférieur  à 
lui-même;  ces  pièces  sont  entièrement  de  sa  main. 

Aliamet  ne  s'est  pas  borné  aux  grandes  estampes  et  aux  vignettes.  Il  s'est 
exercé  aussi  dans  d'autres  genres,  hormis  le  portrait  ',  et  il  y  a  également 
réussi  ;  j'ai  relevé  ci-dessus  les  Batailles  de  la  Chine,  les  deux  Places  de  Paris  et 
d'autres  sujets.  Il  me  reste  à  parler  enfin  de  petites  estampes,  genre  vignette, 
qui  ont  été  seulement  terminées  par  lui,  mais  où  il  a  su  montrer  toute  sa 
souplesse  de  main  dans  le  maniement  de  la  pointe. 

Dans  le  splendide  ouvrage  de  l'abbé  Richard  de  Saint-Non  '  (Voyage 
pittoresque  ou  description  du  royaume  de  Naples,  en  quatre  volumes  in-fol. 
1781-1786)  et  pour  lequel  ont  travaillé  plusieurs  Abbevillois  :  Beauvarlet, 
Macret  et  Dequevauviller,  se  trouvent  sous  le  nom  d'Aliamet,  après  celui 
du  célèbre  graveur  à  l'eau -forte  Duplessis-Bertaux,  plusieurs  pièces  très 
finement  terminées  au  burin  et  surtout  à  la  pointe,  telles  que  le  Massacre 
des  Innocents,  d'après  le  Brun,  et  le  Baptême  de  Jésus-Christ,  d'après  le 
Poussin.  Ce  furent,  dit-on,  les  deux  estampes  les  plus  belles  de  la  fin  de  sa 
carrière  et  le  succès,  paraît-il,  en  fut  complet;  de  l'aveu  de  G)chin,  elles 
surpasseraient  de  beaucoup  celles  que  d'autres  artistes  avaient  faites  des 
mômes  tableaux.  On  peut  y  rattacher,  dans  le  même  genre,  une  pièce  qui 
figure  également  dans  cet  ouvrage,  Ma:^aniello  haranguant  le  peuple,  composition 
très  tourmentée,  surchargée  de  figures  et  de  détails  et  qui  fut  aussi  terminée 
par  Aliamet,  après  l'eau-forte  de  Duplessis-Bertaux. 

1.  On  cite  cependant  le  portrait  du  peintre  HdU,  mais  il  ne  porte  que  le  nom  d* Aliamet  san$ 
prénom,  et  je  serais  plutôt^ tenté  de  l'attribuer  à  son  frère  François-Germain,  qui  en  a  gravé 
d'autres.  Lt  médaitïon  de  Louis  XV,  d'après  Eisen,  qui  figure  dans  les  vignettes,  peut  aussi  être 
considéré  comme  un  portrait. 

2.  On  sait  que  l'abbé  de  Saint-Non  s'est  ruiné  à  la  publication  de  cet  ouvrage  considérable. 


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148  l'œitvtœ  gravé 


Il  y  a  dans  cette  biographie  un  point  qu'il  importe  de  relever  car  il  est 
tout  à  la  louange  de  l'artiste,  c'est  qu'Aliamet  est  resté,  dans  toutes  ses 
productions  comme  dans  sa  vie  privée,  profondément  honnête  et  moral. 

On  ne  remarque  en  effet,  dans  la  longue  suite  des  pièces  où  son  nom 
figure,  aucun  de  ces  sujets  galants,  parfois  même  erotiques  qui  déparent,  on 
peut  dire,  l'œuvre  de  plusieurs  de  ses  contemporains  tels  que  Beauvarlet, 
Dennel,  EUuin,  les  Voyez,  pour  ne  citer  que  nos  Abbevillois.  Aliamet  en  eut 
d'autant  plus  de  mérite  que  ces  sujets  étaient  recherchés  dans  une  société 
devenue,  par  son  raffinement  et  malgré  son  élégance,  licencieuse  et  efféminée, 
et  que  les  artistes  de  l'époque  se  trouvaient  souvent  entraînés  à  satisÉiire  au 
goûfde  l'époque  et,  pressés  parfois  par  la  nécessité  de  vivre,  portés  à  reproduire 
des  compositions  indignes  de  leur  talent'. 

Depuis  plusieurs  années,  l'excès  du  travail  avait  altéré  la  santé  de  notre 
graveur.  Il  partageait  son  temps  entre  les  élèves  qu'il  formait,  le  dessin  qui  était 
pour  lui  un  amusement  et  la  reproduction  de  paysages  de  petites  dimensions, 
d'après  Wagner,  Hackert  et  autres,  les  uns  entièrement  gravés  de  sa  main  tels  que 
les  y  et  4*  Vues  des  environs  de  Saverne,  celles  pris  de  Dresde,  deux  vues  encore  du 
jardin  anglais  de  Fillette;  les  autres,  dont  il  a  seulement  dirigé  le  travail  comme 
les  r^  et  2*  Vues  des  environs  de  Saverne,  et,  comme  pièces  de  plus  grandes 
dimensions,  les  deux  Vues  des  environs  de  Caudebec  et  celle  de  Saint-  Valery-sur-Somme; 
toutes  ces  dernières  d'après  Hackert  ■. 

1.  Aliamet  a-t-il  collaboré  à  des  vignettes  pour  les  œuvres  de  Rétif  de  la  Bretonne?  M.  Cohen 
ne  le  cite  pas,  et  je  n'ai  pas  vu  son  nom  dans  ces  ouvrages  ;  cependant  un  auteur  consciencieux, 
M.  Jules  Renouviers,  dans  son  Histoire  de  VArt  pendant  la  Révolution,  1863,  p.  323,  affirme  le 
fait  en  ces  termes  :  «  Louis  Binet  (né  en  1744,  élève  de  Beauvarlet)  ne  s*était  guère  distingué 
parmi  les  dessinateurs-graveurs  de  la  queue  du  xvin«  siècle  par  les  faibles  estampes  qu'il  avait  faites 
d'après  Greuze  et  Marillier,  ou  par  les  dessins,  plus  faibles  encore,  qu'il  avait  pu  fournir  à  Aliqmettt  à 
Dugast,  lorsque  Rétif  de  la  Bretonne  le  prit  pour  son  dessinateur  ordinaire.  On  n'estime  pas  à  moins 
de  mille  le  nombre  des  sujets  qu'il  exécuta  pour  les  œuvres  du  romancier  des  couturières  de  1789  ». 

2.  Hackert,  d'origine  allemande,  et  qui  devint  plus  tard  peintre  du  roi  des  Deux-Siciles,  avait 
habité  Paris  vers  1765;  il  y  avait  connu  j)lusieurs  graveurs  et  notamment  Aliamet  qui  grava 
plusieurs  de  ses  vues.  Le  tableau  de  celle  de  Saint-yalery-sur-Somme  se  trouve  dans  cette  ville 
chez  madame  Leroux-Plancheville,  qui  se  rattache  à  la  famille  Aliamet.  Hackert  copiait  habilement 
la  nature,  dit-on,  et  il  excellait  dans  la  perspective  ;  on  peut  s'en  convaincre  par  ce  tableau  et  par 
la  gravure  qui  en  est  une  fidèle  et  fine  reproduction.  Toutefois,  le  copiste  de  la  nature  se  laissait 
aller  volontiers  aussi  à  la  fantaisie,  notamment  quand  il  représenuit  des  matelotes;  elles  paraissent 
respirer  plutôt  l'odeur  du  boudoir  que  celle  de  la  marée. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  I49 


Aliamet  forma  un  certain  nombre  d'élèves  parmi  lesquels  plusieurs  de  ses 
compatriotes  venus,  à  son  exemple,  à  Paris,  pour  se  perfectionner  dans  le  dessin 
et  se  livrer  à  la  gravure.  Il  faut  citer  Macrei  (Charles-François-Adrien),  Taîné 
des  deux  frères  ;  il  ne  vint  chez  notre  graveur  qu'après  la  mort  de  ses  premiers 
maîtres  Nicolas  de  Montigny  et  de  Littret  de  Montigny,  et  il  travailla  aussi 
plus  tard  sous  la  direction  de  Sain^Aubin*;  Michaut  (Germain),  1752-1810, 
qui  a  peu  gravé;  Dufour  (Pierre-Charles-Nicolas),  mort  en  1.818,  qui  a  travaillé 
longtemps  à  Paris  avant  d'aller  en  Angleterre  où  il  se  retrouvait  avec 
Français-Germain  Aliam/ttj  frère  de  Jacques,  son  maître,  et  d'autres  Abbevillois. 

En  dehors  de  ceux-ci,  Aliamet  a  compté  parmi  ses  autres  élèves  Yves  le 
Goua:^,  né  à  Brest  en  1742,  qui  reçut  ses  premières  leçons  à  son  arrivée  à  Paris 
et  qui  fut  beaucoup  encouragé  par  lui;  il  resta  quatre  ans  dans  son  atelier*. 

Puis  trois  femmes,  madame  Coulet  et  les  deux  soeurs  0:^anne;  Yves  le  Gouaz, 
leur  compagnon  d'études,  épousa  la  plus  jeune,  Marie-Jeanne,  en  1767  et  Aliamet 
fut,  le  23  octobre  1769,  le  parrain  de  leur  premier  enfant  (Herluison)^ 
Il  faut  citer  encore  Chedel  qui  a  travaillé  avec  lui,  mais  qui  fut  surtout  l'élève 
et  le  collaborateur  de  Laurent  Cars;  Blanchon  (Jean-Guillaume),  né  à  Paris 
en  1743,  qui  grava  des  paysages  d'après  Lacroix  et  des  planches  pour  la 
description  pittoresque  de  la  Suisse  ;  Raciney  qui  grava  diverses  vignettes  d'après 
Cochin  ;  Jean  Couché,  né  à  Paris  en  1739,  qui  fut  aussi  l'élève  d'un  autre 
Abbevillois,  /^riwx^«r;  c'est  Couché  qui  grava  au  burin  une  partie  de  la  galerie  de 
tableaux  du  Palais-Royal  dont  il  fut  l'éditeur;  de  GhenJt,  né  à  Gand  en  1749 
selon  Basan,  qui  fit  des  progrès  rapides  souS  la  direction  d'Aliamet.  De 
Ghendt,  au  dire  de  M.  Béraldi,  a  dû  probablement  prêter  la  main  à  son 

1.  Macret était  un  excellent  dessinateur;  il  gravait  aussi  très  habilement  et  aurait  largement 
marqué  ^a  place  s'il  n'était  mort  prématurément  à  trente-deux  ans. 

2.  Le  Gouaz  était  très  correct,  peut-être  trop  ;  ses  travaux  paraissent  plus  finis,  plus  doux 
mais  d'effet  moins  brillant  peut-être  que  ceux  d'Aliamet. 

3.  Voy.  notice  manuscrite  sur  Yves  le  Gouay  en  tête  de  son  œuvre  à  la  Bibliothèque  nationale; 
elle  est  due  aux  pieux  souvenirs  de  madame  veuve  de  Coiny,  sa  fille.  Celle-ci,  la  seule  survivante 
de  la  famille,  a  relevé  dans  plusieurs  notices  la  vie  laborieuse  de  tous  ses  membres  à  commencer 
par  celle  de  Nicolas-Marie  Qzânne,  né  à  Brest  et  qui,  â  l'âge  de  seize  ans,  après  avoir  perdu  son 
père,  était  resté  le  seul  soutien  de  sa  mère  et  de  ses  cinq  frères  et  sœurs;  il  sut  diriger  ces 
dernières  dans  les  arts.  Le  récit  des  premières  années  si  pénibles  et  où  chacun  lutta  de  courage 
est  tout  à  fait  touchant  sous  la  plume  de  madame  veuve  de  Coiny. 


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150  L*ŒUVRE  GRAVE 


maître,  dans  certaines  vignettes,  au  moins  pour  Teau-forte;*  c'est  ainsi  que 
quatre  pièces  sur  sept  de  la  suite  de  Pygmalion  ont  été  seulement  dirigées  par 
Aliamet.  Celui-ci  avait  dû  connaître  aussi/.-/.  Flipart,  d'une  famille  abbevilloise, 
et  se  trouver  en  rapports  avec  lui.  Flipart  exposait,  au  salon  de  1765,  avec  la 
qualité  d'agréé,  Tempête  de  four,  d'après  Vernet;  à  ce  même  salon,  Aliamet 
exposait  lui  -  môme  les  Italiennes  laborieuses  et  l'Incendie  nocturne,  aussi  d'après 
J.  Vernet. 

Notre  graveur  ne  travaillait  plus  guère  vers  la  fin  de  sa  vie  et  ses  derniers-, 
ouvrages,  deux  vignettes  pour  les  Après -Souper  de  Billardon  de  Sauvigny,  se 
placent  en   1782;  une  autre  pour  les  Contes  de  la  Fontaine  n'a  paru,  dans 
l'édition  Didot,  en  1795,  que  sept  ans  après  sa  mort! 

A  en  juger  par  ces  dernières  productions,  qui  sont  charmantes,  comme 
aussi  par  la  grande  pièce.  Rivage  près  de  Tivoli,  parue  en  1779,  et  qui  paraît  avoir 
été  sa  dernière  estampe,  Aliamet  avait  conservé  jusqu'à  la  fin  de  ses  travaux 
tout  son  talent  et  toute  sa  souplesse  de  main  ;  celle-ci  était  secondée  par  une 
excellente  vue,  favorisée  par  une  myopie  que  ses  portraits  semblent  accuser  et 
qui  paraît  s'être  transmise  dans  sa  famille. 

Les  trois  dernières  années  de  la  vie  de  notre  artiste  se  passèrent,  dit-on, 
dans  de  vives  souffrances.  Il  mourut,  entouré  de  sa  famille  et  de  ses  amis,  le 
29  mai  1788,  à  l'âge  de  soixante  et  un  ans  et  six  mois'  d'après  son  acte  de  décès 
que  M.  Jal  a  trouvé  dans  les  registres  de  l'église  de  Saint-Étienne-du-Mont*; 
on  n'y  voit  mentionnée  que  la  présence  de  son  fils  puîné,  qui  n'avait  pas  suivi 
la  carrière  de  son  père;  celui-ci  avait  pu  le  faire  entrer  dans  l'administration, 
comme  on  dirait  de  nos  jours.  Son  premier  garçon  ne  figure  pas  dans  cet  acte. 


1.  «  Le  même  jour  (vendredi  30  mai  1788)  fut  inhumé  dans  le  petit  cimetière  le  corps  de 
Jacques  Aliamet,  graveur  du  roy,  époux  de  Marie-Madeleine  Hénot,  décédé  de  la  veille  rue  des 
Mathurins,  âgé  de  soixante  et  un  ans  et  deux  mois  (erreur  de  quatre  mois),  en  présence  de 
Louis-Victor  Aliamet,  vérificateur  aux  fermes  du  roy,  son  fils;  Louis-Antoine  Quillart,  graveur, 
marchand  d'estampes,  neveu  et  filleul  ;  Nicolas-Robert  Pépin,  neveu  ;  Antoine-Marie  Lefébure  de 
Lincourt,  ingénieur  au  corps  royal  des  mines,  cousin  issu  de  germain,  qui  ont  signé  ».  Suivent 
les  signatures. 

2.  C'était,  à  six  mois  près,  juste  à  un  siècle  de  distance  de  Mellan  qui  avait  ouvert  la  voie  aux 
graveurs  de  la  même  ville  ;  Mellan  était  mort  le  9  septembre  1688. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  I5I 


peut-être  était-il  mort  ;  ses  trois  autres  enfants,  on  Ta  vu  ci-dessus,  étaient  des 
filles  dont  Tune  avait  épousé  le  graveur  Demarteau  '. 

Il  existe  deux  et  même  trois  portraits  de  Jacques  Aliamet  :  l'un,  très  rare, 
gravé  en  1771  par  l'un  de  ses  amis,  Massard^,  Il  figure  dans  les  albums  de  la 
collection  de  MM.  Delignières  de  Bommy  et  de  Saint-Amand  qui  se  trouvent 
maintenant  à  la  Bibliothèque  d'Abbeville,  et  dans  l'œuvre  gravée  de  Massard 
au  département  des  Estampes  à  la  Bibliothèque  Nationale.  C'est  un  petit 
médaillon  rond,  du  diamètre  de  0,095"";  1^  figure,  de  profil,  est  tournée  à 
droite,  les  yeux,  assez  grands,  à  fleur  de  tête,  paraissant  indiquer  la  myopie  ; 
les  cheveux,  un  peii  courts,  relevés  en  arrière,  avec  queue  ou  catogan  à  la  nuque 
et  ailes  de  pigeon  sur  les  côtés  ;  le  personnage  est  vêtu  d*un  habit  ouvert  par 
devant  avec  jabot.  On  lit  dans  la  gravure  à  gauche  :  Massard  sculp.  ;  ce  portrait 
a  un  cachet  artistisque,  on  y  retrouve,  le  type  de  la  famille,  tel  que  nous 
Tavons  vu  de  nos  jours  chez  quelques-uns  de  ses  descendants. 

L'autre  portrait,  qui  se  trouve  au  Musée  d^Abbeville,  galerie  des  graveurs, 
et  qui  est  mentionné  dans  la  Topographie  ^Abbevilh  par  M.  E.  Prarond,  t.  P' 
p.  115,  est  un  dessin  au  crayon  noir;  il  a  été  fait  par  un  autre  graveur 
d'Abbeville,  John  Delegorgue  ;  celui-ci  était  plutôt  amateur,  mais  il  a  exécuté 
quelques  bonnes  estampes  et  il  a  contribué  à  k  fondation  de  notre  école 
de  dessin  en  1821,  en  faisant  nommer  comme  professeur  un  excellent  graveur 
de  ses  amis,  Masquelier,  qui  a  formé  de  si  bons  élèves  de  1822  à  1848. 

Pour  en  revenir  à  ce  second  portrait  d' Aliamet,  le  dessin  n'est  que  la  copie 
d'un  buste  en  sculpture  de  Boizot,  le  même  que  celui  qui  a  fait  le  charmant 
buste  en  terre  cuite  de  Beauvarlet,  reproduit  en  tête  de  sa  biographie  publiée 

1.  Aliamet,  à  une  certaine  époque,  paraît  avoir  laissé  son  fonds  de  yente  d*estampes,  au  moins 
pour  partie,  à  son  gendre  Demarteau,  et  alors  on  a  changé  l'adresse  primitive  sur  certaines 
pièces  :  ainsi  la  Vue  du  Golfe  de  larente  porte  sur  les  premières  épreuves  le  domicile  d*Aliamet, 
rue  des  Mathurins,  puis  sur  d'autres  celui  de  Demarteau,  cloître  Saint-Benoît.  De  même  pour 
la  ^e  Vue  près  de  Dresde,  Village  et  Hameau  près  de  Dresde  et  je  et  6^  Vues  des  Environs  de  Dresde, 

2.  Massard  était  aussi  l'un  des  amis  de  Greuze,  et  il  a  gravé  plusieurs  de  ses  tableaux  :  la  Mère 
hietHÙmée,  la  Dame  bienfaisante,  la  Mélancolie,  la  Vertu  chancelante,  sans  oublier  la  Cruche  cassée, 
cette  estampe  bien  connue,  au  type  de  jeune  fille  si  naïvement  exprimé;  le  pendant,  la  Laitière,  a 
été  non  moins  bien  reproduit  par  notre  Abbevillois  le  Vasseur,  Celui-ci  et  un  autre  graveur  originaire 
d'Abbeville  par  sa  famille,  /.-/.  Flipart,  ont,  avec  Massard,  été  les  meilleurs  interprètes  de  celui 
qu'on  a  appelé  le  peintre  des  petits  drames  domestiques. 


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152  l'œuvre  grave 


en  1891  Le  personnage,  vêtu  d'un  habit  à  deux  collets,  est  représenté  de  trois 
quarts,  tourné  un  peu  à  gauche  ;  une  ample  cravate  est  nouée  négligemment 
autour  du  cou  qui  reste  en  partie  à  nu.  La  figure  est  expressive,  d'un  aspect 
un  peu  sévère  ;  le  front  est  bien  dégagé,  les  cheveux  relevés  par  devant  et 
retombant  de  chaque  côté  en  boucles  étagées  sur  les  tempes.  Le  dessin, 
sur  fond  noir,  porte  0,220  de  haut  sur  0,118  de  large;  on  lit  au  bas  : 
Jacques  Aliamet,  né  à  Abbeville  en  1726,  mort  à  Paris  le  }i  may  178S  (j'ai  dit 
ci-dessus  que  c'était  le  29  mai),  modelé  d'après  nature  par  *Boi:(eaux  (sic) 
dessiné  par  John  Delegorgue  d' Abbeville  en  17^9,  lequel  Va  offert  à  la  Bibliothèque,  Et 
en  bordure,  de  la  main  de  l'auteur  du  dessin  :  J.  D.  fait  eh  1799. 

Notre  graveur  figure  enfin  dans  le  tableau  des  Hommes  illustres  d' Abbeville 
par  le  peintre  abbevillois  Choquet.  Ce  tableau  se  trouve  à  l'entrée  du  Musée 
d'Abbeville,  et  du  Ponthieu,  et  M.  J.  Vayson  en  possède  une  excellente  copie,  un 
peu  réduite,  de  la  main  du  peintre.  Aliamet  y  est  représenté  assis  sur  un  banc 
à  côté  de  Macret,  celui-ci  beaucoup  plus  jeune  ;  la  figure  est  de  profil,  tournée 
à  gauche;  le  personnage  est  vêtu  d'un  habit  avec  jabot;  il  tient  à  la  main,  à 
demi  déroulée,  l'estampe,  fort  bien  reproduite  par  le  peintre,  l'ancien  Port  de 
Gènes,  une  de  ses  pièces  capitales,  celle  qui  lui  ouvrit  les  portes  de  TAcadémie 
de  peinture  et  de  sculpture. 

Aliamet,  qui  était,  marchand  d'estampes  et  peut-être  aussi,  à  l'occasion, 
marchand  de  tableaux,  en  tous  cas  éditeur  d'estampes,  avait  chez  lui,  rue  des 
Mathurins,  un  cabinet  ou  magasin  bien  garni  ;  il  devait,  d'ailleurs,  à  sa  mort, 
avoir  amassé  une  certaine  tortune.  On  fit  la  vente,  après  décès,  de  tout  ce  qui 
se  trouvait  à  son  domicile  ;  le  catalogue  en  fut  dressé  par  Basan  et  imprimé 
en  une  plaquette  de  3  5  pages  '  ;  il  ne  comprenait  pas  moins  de  464  numéros 
dont  beaucoup  se  composaient,  au  moins  pour  les  estampes  en  feuilles,  d'un 
certain  nombre  d'exemplaires,  La  vente  eut  lieu  le  lundi  i"  décembre  1788, 

I.  J'ai  été  assez  heureux,  après  des  recherches  restées  vaines  pendant  plusieurs  années,  pour 
me  procurer  la  communication  de  ce  document  si  rare  et  qui  présentait  pour  moi  un  très  grand 
intérêt  ;  c'est  grâce  à  l'obligeance  du  prince  Demidoff  qui  s'en  était  rendu  acquéreur  en  1879  à  la 
vente  de  la  bibliothèque  de  M.  Reiset,  au  prix  de  cent  trente-deux  francs  !  et  qui  a  bien  voulu  me 
le  faire  adresser  de  son  palais  de  San-Donato.  L'indication  m'en  avait  été  donnée  par  le  regretté 
M.  Rapilly  père,  le  marchand  d'estampes  et  de  livres  d'art,  si  bien  connu  et  si  consciencieux, 
dont  la  maison  est  dignement  continuée  par  son  fils. 


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DE  JACaUES   ALIAMET    *  I53 


plusieurs  mois  après  la  mort  d'Aliamet,  elle  produisit  16,969  livres  19  sous,  ce 
qui  laisse  supposer  des  œuvres  d'art  d'une  certaine  importance.  On  indiquait, 
au  surplus,  en  tête  de  ce  catalogue,  que  cette  vente  comprenait  des  tableaux  de 
différents  maîtres,  beaucoup  de  dessins  coloriés  par  Wagner,  Zingg,  Perignon, 
sans  compter  les  estampes  d'après  Vernet,  Greuze,  etc.,  etc.  ' 

Telle  a  été,  autant  qu'il  m'a  été  possible  de  la  reconstituer  à  Taide  de 
documents  de  toute  nature,  la  vie  de  Jacqires  Aliamet.  Elle  fut  laborieuse, 
honnête,  non  troublée,  exempte  sans  doute  de  ces  incidents  qui  peuvent  piquer 
spécialement  la  curiosité,  mais  elle  n'en  est  pas  moins  intéressante  pour  ceux 
qui  ont  pu  apprécier  tout  ce  qu'il  fallut  à  l'artiste  de  persévérance  dans  l'étude, 
de  conscience  dans  le  travail  incessant  pour  en  vivre  honorablement,  élever  sa 
famille  assez  nombreuse,  et  se  faire  un  nom  dans  la  gravure;  ce  nom,  Jacques 
Aliamet  le  conservera  par  son  œuvre. 

Il  me  reste  maintenant  à  apprécier  cet  œuvre  dans  son  ensemble,  au  point 
de  vue  exclusivement  artistique,  avant  d'arriver  au  Catalogue  raisonné  de  toutes 
les  productions  du  graveur. 

I.  Quelle  heureuse  fortune  alors  pour  les  amateurs!  Des  dessins  originaux  de  Vanloo,  de 
Fragonard,  de  Boucher,  de  Watteau,  de  Greuze  !  Des  dessins,  des  croquis  de  bien  d'autres...  Nous 
nous  trouvons  aussi,  dans  ce  catalogue,  en  pays  de  connaissance  avec  des  Abbevillois,  le  Vasseur, 
Beauvarlet,  Dequevauviller ,  Macret,  Dennel,  Flipart,  les  Danzel,  dont  un  certain  nombre 
d'estampes  étaient  mises  en  vente  en  épreuves  d'artistes  et  en  autres  étais. 


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APPRÉCIATION    DE    UŒUVRE 


*ŒUVRE  d'Aliamet,  on  Ta  déjà  vu,  est  assez  important.  Il 
comprend  d'abord,  sous  sa  seule  signature,  trente -neuf 
estampes  dont  plusieurs  de  grandes  dimensions.  Son  nom 
figure  également  sur  trente-irois  autres,  comme  les  ayant 
ou  terminées,  ou  dirigées,  ou  faites  en  collaboration;  une 
part,  plus  ou  moins  large,  doit  donc  lui  être  attribuée  dans  le  travail  de  ces 
pièces.  Dix-huit  estampes  portent  aussi  son  nom,  comme  ayant  été  ou  dédiées 
ou  seulement  éditées  par  lui,  mais  il  n'apparaît  pas  qu'il  ait  coopéré  directement 
ou  indirectement  à  leur  exécution.  Enfin,  j'ai  relevé  dans  des  catalogues  ou  dans 
des  ouvrages  biographiques  jusqu'à  quarante  autres  pièces  qui  lui  ont  été 
attribuées,  la  plupart  à  tort  et  par  erreur,  je  crois  ;  quelques-unes  ont  pu  être 
gravées  par  lui,  mais  je  n'ai  pu  les  découvrir. 

On  ne  peut  donc  compter  que  soixante-douxe  estampes,  sans  oublier  ses 
nombreuses  vignettes,  dues  réellement,  en  tout  ou  en  partie,  à  son  burin  et  à 

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136  l'œuvre  gravé 


sa  pointe.  Le  chiffre  est  déjà  respectable  pour  trente  années  environ  de  travail  ; 
en  effet,  Aliamet  est  mort  à  soixante  et  un  ans  et  six  mois,  et,  dans  les  dernières 
années  de  sa  vie,  il  n'avait  plus  gravé  d'estampes  proprement  dites. 

Mais  là  nç  se  borne  pas  son  œuvre,  à  beaucoup  près,  car  notre  artiste  a  été  en 
même  temps  et  surtout,  on  peut  le  dire,  graveur  de  vignettes;  elles  sont  au  nombre 
de  cent  vingt-deux,  disséminées  dans  trente-six  ouvrages  qui  représentent  un  grand 
nombre  de  volumes.  Il  faut  y  comprendre  encore  huit  autres  pièces,  également 
signées  de  lui,  vues  et  décrites,  mais  se  rattachant  à  des  ouvrages,  recueils  ou 
collections,  qui  me  sont  restés  inconnus  ;  le  tout  représente  un  ensemble  de 
cent  trente  vignettes  :  frontispices,  fleurons,  estampes-figures,  culs-de-lampe,  etc., 
qui  doivent  lui  être  attribuées.  Elles  forment,  jointes  aux  estampes,  cent 
soixante-neuf  pièces  qui  constituent  son  œuvre  ;  en  y  ajoutant  les  trente-trois 
estampes,  indiquées  ci-dessus  et  auxquelles  il  a  seulement  collaboré,  on  arrive 
à  un  chiffre  de  deux  cent  deux  pièces  signées  par  lui,  et  encore  je  n'y  comprends 
pas  quelques  vignettes  signalées  dans  des  ouvrages  et  qui  ont  échappé  jusqu'ici 
à  mes  recherches. 

Il  y  a  loin  de  là,  sans  doute,  aux  quatre  cent  vingt  pièces  cataloguées  par 
M.  Jules  Hédou  pour  le  Mire,  mais  il  faut  considérer  qu'Aliamet  n'a  pas 
fourni  une  aussi  longue  carrière  que  son  confrère  Rouennais  qui  a  vécu  jusqu'à 
soixante-dix-sept  ans  et  qu«,  d'autre  part,  ce  dernier  a  gravé  surtout  des 
vignettes  qui  étaient  d'une  production  plus  rapide. 

La  liste  donnée  par  le  Manuel  de  V amateur  d'estampes  pour  l'œuvre  d' Aliamet 
ne  comprenait  que  quarante-neuf  pièces  (estampes  et  vignettes).  MM.  le  baron 
Roger  Portails  et  Henri  Béraldi  ont  relevé  toutes  les  estampes  les  plus 
importantes  et,  de  plus,  une  soixantaine  de  vignettes.  A  l'époque  de  la 
publication,  en  1880,  du  tome  P'  de  leur  important  ouvrage  en  six  volumes 
sur  les  graveurs  du  xviii*  siècle,  je  ne  trouvais  alors  que  cent  pièces,  ainsi 
que  ces  auteurs  ont  bien  voulu  le  mentionner.  Le  nombre  aujourd'hui,  comme 
on  le  voit,  est  plus  que  doublé. 

C'est  par  des  vignettes  qu'Aliamet  s'était  d'abord  fait  connaître,  et  il  en  a 
produit  successivement  pendant  tout  le  cours  de  sa  carrière  artistique;  les 
dates  d'édition  des  ouvrages  à  l'illustration  desquels  il  a  collaboré  sont  là  pour 
l'attester»  Il  s'était  exercé  à  ce  genre  dans  Tatelier  de  le  Bas;  c*est  là  où  il 


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DE  JACdUES  ALIAMET  157 


avait  appris  à  se  servir  de  la  pointe  sèche  sous  l'habile  direction  de  ce  maître 
qui  le  premier  en  avait  fait  usage.  Aliamet  a  encore  perfectionné  ce  mode 
de  travail  qui  exigeait  une  grande  habileté  et  une  grande  légèreté  de  main 
en  même  temps  qu'une  excellente  vue,  mais  qui  aidait  merveilleusement  à 
continuer,  par  des  traits  fins  et  délicats  sur  le  cuivre  nu,  les  premiers  travaux 
commencés  à  l'eau-forte  et  que  les  morsures  ne  pouvaient  donner  avec  la 
même  perfection.  Notre  graveur  a  même  généralisé  ce  procédé  pour  la 
reproduction  des  personnages  et  des  lointains  dans  ses  grandes  planches  dont 
il  avançait  beaucoup  les  esquisses  à  l'eau-forte,  ainsi  qu'on  le  voit  par  les 
premiers  tirages  d'épreuves  d'artiste;  nous  en  possédons  plusieurs  spécimens 
au  musée  d'Abbeville. 

Quelle  merveilleuse  patience,  quelle  souplesse  et  quelle  habileté  de  main  ne 
faut-il  pas  à  l'artiste-graveur  pour  tracer  ainsi,  à  l'aide  du  burin  et  de  la 
pointe  poussés  sur  le  métal  nu,  des  contours  et  des  détails  si  délicats!  C'est 
surtout  par  les  planches  même  de  cuivre  qu'on  peut  s'en  rendre  vraiment 
compte  plutôt  que  sur  des  épreuves  tirées.  Le  graveur,  je  le  répète,  doit  avoir 
acquis  une  grande  connaissance  du  dessin  et  une  singulière  facilité  dans  le 
maniement  de  l'outil  pour  mener  ainsi  à  bien  des  pièces  de  grandes  dimensions; 
il  faut  remarquer  en  plus  qu'il  a  à  reproduire  son  sujet  à  l'envers. 

Jacques  Aliamet,  comme  on  l'a  vu,  s'était  perfectionné  dans  le  dessin 
et  dans  les  difficultés  de  la  perspective  en  passant  par  l'atelier  de  Vanloo 
après  celui  de  le  Bas  ;  il  s'en  est  ressenti  dans  toutes  ses  productions.  Il  a  su, 
comme  on  l'a  dit,  «  conserver,  dans  ces  grands  sujets,  d'une  manière  savante 
et  agréable,  l'harmonie  des  teintes,  la  profondeur  des  derniers  plaris  et  le 
rendement  des  effets  de  jour  et  d'ombre  ». 

C'est  ainsi,  pour  ne  citer  que  les  principales,  que  ses  belles  estampes  d'après 
Berghem,  telles  que  la  Grande  Ruine,  la  Grande  Chasse  au  Cerf,  celles  d'après 
Vemet  comme  Vancien  Port  de  Gines,  le  Rachat  de  l'Esclave,  les  quatre  heures  du 
jour  (considérées  comme  ses  meilleures  estampes),  les  Vues  du  Levant,  ont 
conservé  un  aspect  frais,  clair  et  brillant.  On  remarque  notamment  dans  le  Soir 
et  dans  la  seconde  Vue  du  Levant,  la  manière  avec  laquelle  certains  personnages 
sont  rendus,  se  détachant  comme  en  relief,  pourrait-on  dire,  de  fonds  lumineux 
d'une  grande  pureté  et  qui  s'étendent  à  perte  de  vue  dans  un  horizon  vaporeux. 


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158  l'œuvre  gravé 


Toutes  ces  pièces,  paysages  et  sujets  maritimes  gravés  par  Aliamet  et  ses 
émules,  (parmi  lesquels  il  faut  citer  surtout  Balechou,  qui  lui  fut  supérieur  dans 
sa  Tempête  ^),  resteront  de  beaux  spécimens  de  ce  genre  de  gravure  fine,  élégante, 
aux  larges  aperçus,  et  cependant  si  soignée  dans  les  moindres  détails,  que  les 
Berghem  et  les  Vernet  ont  fait  éclore,  en  quelque  sorte,  dans  la  seconde  moitié 
du  xvin^  siècle.  Assurément,  le  peintre  y  a  eu  incontestablement  la  première  et 
la  plus  large  part  en  composant  son  sujet,  en  y  disposant  les  divers  plans  avec 
une  grande  habileté,  en  y  groupant  personnages  et  animaux  si  bien  posés,  en 
présentant  d'une  manière  pittoresque  les  vaisseaux,  barques,  tartanes,  rochers 
surmontés  de  ruines,  etc.;  mais  on  ne  saurait  contester  non  plus  au  graveur, 
bien  qu'il  n'ait  été  qu'un  copiste,  le  mérite  d'avoir  reproduit  ces  jolies 
compositions  avec  une   grande  fidélité  et  avec  un  sentiment  artistique  réel. 

Et  puis  encore,  quand  on  compare  aujourd'hui  ces  estampes  avec  les 
tableaux  du  grand  peintre  de  marines,  devenues  par  l'effet  du  temps  d'un 
aspect  généralement  assez  terne,  froid,  et  qui  ont  poussé  souvent  au  noir,  tout 
l'avantage  reste  au  graveur  qui  a  ainsi  conservé  à  ces  belles  compositions  tout 
leur  charme  et  tout  leur  éclat. 

Qu'il  me  soit  permis  d'ajouter  ici,  et  plus  spécialement  pour  les  estampes 
gravées  par  Aliamet  d'après  Berghem,  que  lorsqu'on  étudie  dans  son  ensemble 
l'œuvre  gravé  de  ce  peintre  au  cabinet  des  estampes,  celles  qui  sont  dues  au 
burin  de  notre  artiste  paraissent  mieux  réussies,  et  de  beaucoup,  que  celles  qui 
ont  été  gravées  par  Wisscher,  par  Major,  et  surtout  par  Dankertz;  celles-ci  sont 
moins  finies,  moins  soignées,  ayant  moins  d'éclat  et  de  brillant.  Il  Êiut  en 
excepter  toutefois  de  petits  paysages  gravés  par  Daudet,  datés  de  1776,  qui, 
ceux-là,  sont  charmants  avec  leurs  effets  miroitants. 

Quant  aux  vues  maritimes,  Aliamet  a  été,  nous  disent  MM.  le  baron 
Portails  et  Béraldi  «  L'un  des  plus  heureux  interprètes  de  Joseph  Vernet,  dont 
il  a  rendu  habilement  la  manière,  le  calme  de  ses  paysages  d'Italie  comme  la 
furie  de  ses  tempêtes  ». 

I.  A  propos  de  Balechou,  voici  la  réclame  que  lui  consacrait,  très  justement,  le  Mercure  de 
France,  numéro  de  janvier  1765,  p.  171  :  «  Les  planches  gravées  par  le  célèbre  Balechou,  mort  à 
Avignon  le  18  du  mois  d*août  1764,  sont  à  vendre.  Elles  consistent  en  trois  marines  d'après 
Vernet,  connues  sous  le  nom  du  Calme,  de  la  Tempête  et  des  Baigneuses  et  une  Sainte-Geneviève, 
d'après  Carie  Vanloo.  S'adresser  à  M.  Balechou,  à  Arles.  » 


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DE  JACQJLJES  ÂUAMET  159 


Et  ailleurs,  dans  le  relevé  des  pièces  gravées  d'après  le  même,  ils  ajoutent  : 
«  Toutes  ces  estampes,  ainsi  que  celles  exécutées  d'après  Berghem,  van  de 
Velde,  etc.,  justifient  l'opinion  d'Huber  :  les  belles  épreuves  en  sont 
éminemment  claires  et  agréables  de  tons  ». 

Et,  pour  terminer,  sur  ce  point,  par  Topinion  d'un  auteur  non  moins 
recommandable,  M.  Léon  Lagrange,  qui  a  étudié  complètement  l'œuvre  de 
Vernet  :  «  Plus  profonde,  plus  ferme  et  non  moins  facile  que  celle  de  son 
maître,  le  Bas,  la  gravure  d'Aliamet  sait  conserver  l'effet  piquant  de  la  peinture. 
.  Joseph  Vernet  a  trouvé  plus  d'un  habile  interprète  ;  aucun  ne  l'a  rendu  avec 
autant  de  fraîcheur  et  de  simplicité  qu'Âliamet  ». 

n  n'y  a  rien  à  ajouter  à  de  semblables  appréciations... 

Notre  graveur,  et  c'est  là  un  point  qu'il  est  intéressant  de  rappeler,  a 
travaillé  dans  tous  les  genres,  à  l'exception  toutefois  du  portrait,  et  il  l'a  fait, 
on  peut  le  dire,  sans  se  montrer  inférieur  à  lui-même.  C'est  ainsi  que  des 
sujets  de  £intaisie  et  d'études  de  mœurs  comme  la  place  des  Halles,  la  place 
Mauberi,  d'après  Jeaurat,  qui  font  revivre  le  Paris  populaire  d'autrefois,  ont  été 
traités  par  lui  avec  la  même  conscience  ;  les  personnages  mis  en  scène,  bien 
différents  de  ceux  qui  figurent  dans  les  vues  et  paysages,  sont  rendus  avec 
non  moins  de  facilité  et  d'exactitude  dans  ces  curieuses  compositions.  Les 
Batailles  de  la  Chine  sont  des  sujets  d'une  nature  tout  exceptionnelle  ;  on  peut 
les  considérer,  à  vrai  dire,  comme  de  grandes  vignettes,  malgré  leurs  dimensions  ; 
les  masses  de  soldats  qui  y  fourmillent  sont  détaillées  sans  confusion  et  avec  une 
grande  délicatesse.  Enfin,  et  pour  passer  à  un  genre  tout  opposé,  la  Bergère 
prévoyante,  seule  pièce  qu'Aliamet  ait  gravée  d'après  Boucher,  est  une  de  ces 
compositions  gracieuses,  agréables,  dont  le  grand  peintre  des  salons  et  des 
boudoirs  avait  seul  le  secret  ;  la  gravure  qu'Aliamet  en  a  faite  peut  être  rangée 
également  parmi  ses  meilleures. 

H  est  une  sorte  de  gravure,  tenant  le  milieu,  pourrait-on  dire,  entre  la 
vignette  proprement  dite  et  l'estampe,  et  dans  laquelle  il  s'est  également  exercé, 
surtout  peut-être  vers  la  fin  de  sa  carrière  artistique.  Ce  sont  de  charmantes 
pièces  de  petit  format,  d'après  Hackert,  Wagner  et  autres,  des  paysages  tracés 
avec  goût,  d'une  main  restée  toujours  ferme,  avec  des  éclats  de  lumière  qui 
les  rendent  brillants  sans  trop  de  sécheresse.  Pour  ne  parler  que  des  pièces 


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i6o  l'œuvre  gravé 


portant  sa  seule  signature  comme  graveur,  (car  il  en  est  d'autres,  on  Ta  vu,  où 
il  s'est  borné  à  mettre  la  dernière  main  ou  à  diriger  le  travail),  je  citerai 
notamment  la  /"  et  la  2«  partie  du  Jardin  Anglais  de  Fillette,  la  )^  et  la  4*  Vue 
des  Environs  de  Saverne,  la  Ruine  pris  d'Alessano  et  autres.  L'air  et  la  lumière 
abondent;  le  travail  de  la  pointe  exercée  sans  effort  et  avec  une  grande  délicatesse 
donne  aux  figures  et  aux  animaux  groupés  dans  ces  petites  compositions  une 
légèreté  exempte  de  sécheresse. 

C'est  toujours,  a  dit  M.  de  Grattier,  «  La  même  finesse  de  touche,  la 
même  grâce,  la  même  entente  des  effets  de  soleil  et  de  clair-obscur,  la  même 
habileté  à  s'identifier  avec  son  sujet,  à  en  saisir  les  caractères  particuliers  et  à 
les  représenter,  la  même  verve  tout  à  la  fois  spirituelle  et  entraînante  ». 

J'arrive  ou  plutôt  je  reviens  aux  vignettes.  Elles  sont  nombreuses,  et, 
à  l'exception  de  MM.  le  baron  Portails  et  Béraldi  qui  en  ont  relevé  un  certain 
nombre,  les  biographes  n'en  ont  pour  ainsi  dire  pas  parlé  ;  elles  constituent 
cependant  une  partie  notable  de  son  œuvre,  mais  il  fellait  les  rechercher  dans  les 
divers  et  nombreux  ouvrages  où  elles  se  trouvent  disséminées.  Aliamet,  on  l'a 
vu,  s'était  exercé  à  ce  genre  dans  l'atelier  de  le  Bas  et  il  s'était  placé,  dès  ses 
débuts,  au  rang  des  bons  vignettistes  ;  il  continua  à  s'y  livrer,  d'une  manière 
assez  régulière,  jusque  vers  la  fin  de  sa  vie. 

Sans  atteindre,  sans  doute,  au  degré  de  suprême  délicatesse  de  de  Ghendt, 
son  élève,  sans  être  arrivé  à  la  perfection  si  complète  de  le  Mire  dans  ses 
délicieuses  productions,  Aliamet  n'en  a  pas  moins,  on  peut  le  dire,  marqué  sa 
place,  et  une  place  très  appréciable,  parmi  les  illustrateurs  du  xvin«  siècle.  Il 
sut  faire  joli  en  évitant  l'écueil,  soit  du  maniéré,  soit  de  la  trivialité. 

Les  vignettes,  (j'en  ai  relevé  environ  cent  trente),  ont  été  disséminées 
pendant  plus  de  trente  ans,  et  au  cours  d'œuvres  plus  importantes,  dans  ces 
charmantes  publications  qui  ont  fait  les  délices  de  nos  pères  et  qui  sont  encore 
si  recherchées  des  vrais  amateurs.  Les  petits  sujets  qui  en  rehaussent  et  qui, 
pour  quelques-uns,  en  constituent  le  charme  principal,  ont  cet  autre  intérêt  de 
nous  faire  connaître,  autant  et  plus  peut-être  que  ceux  qui  ont  écrit  ces  ouvrages, 
certains  côtés  des  mœurs,  des  usages,  des  détails  d'ameublement,  du  costume  et 
des  habitudes  de  la  société  élégante  du  xvni«  siècle. 

Aliamet,  et  c'est  là  une  partie  importante  et  peu  connue  de  son  œuvre,  a 


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DE  JACQUES  AUAMET 


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pris  une  large  part  à  Tillustration  de  ces  nombreux  volumes.  II  a  coopéré 

notamment,  dans  le  Decameron  de  Boccace,  et  pour  dix-neuf  vignettes,  à  la 

reproduction  de  cts  ravissants  petits  dessins  dus  au  crayon  délié,  à  l'imagination 

si  féconde  de  Gravelot;  ces  pièces,  frontispices,  fleurons^  culs-de-lampe,  etc. 

sont  toutes  généralement  tracées  d'une  pointe  délicate  et  sûre.  On  trouve  la 

même  finesse  et  le  même  souci  des  détails  dans  les  quatre  vignettes  gravées 

par  lui  d'après  Eisen,  pour  l'édition  des  Contes  de  la  Fontaine,  de  1762,  dite  des 

Fermiers  généraux  .  Parlerai-je,  pour  ne  citer  ici  que  les  ouvrages  et  les 

éditions  les  plus  connus,  des  Lettres  de  Dorât  (176^-1766),  où  figurent  notamment, 

parmi  les  onze  pièces  signées  d'Aliamet,  toutes  d'après  Eisen,  ces  fleurons,  ces 

culs-de-lampe  où  se  jouent  des  amours,  tous  ravissants  de  grâce  et  de  délicatesse  ; 

d'autres  dans  VAlmanach  iconologique  ;  puis  aussi  une  jolie  vignette  dans  les 

Héroides  de  Blin  de  Sain  More;  et  encore,  dans  le  recueil  des  Romances  historiques 

de  Lanjon,  un  délicieux  fleuron  qui  est  la  pièce  la  plus  intéressante  et  la  meilleure 

peut-être  de  l'ouvrage;  elle  était  bien  placée,  à  l'ouverture  du  livre,  pour 

affriander  l'amateur.  Le  Pot  pourri,  la  Nouvelle  Zilis  au  bain,  du  marquis  de 

'^^ay,  contiennent  chacun,  sous  les  signatures  d'Eisen  et  d'Aliamet,  une  ravissante 

^^Hïposition  à  laquelle  le  graveur  a  laissé  tout  son  charme.  Il  faut  en  dire 

///X^  ^•^^  P^ur  les  cinq  pièces  qui  figurent,  avec  les  mêmes  noms,  dans  les  Baisers 

^Z^crat,  de  l'édition  de  1770,  cotée  si  haut  dans  les  ventes.  Le  fleuron  et  le 

^ ^=3e-lampe  des  Poésies  pastorales  de  Léonard,  la  vignfette-figure  du  chant  V  de 

f^^    \^^nt  des  Grâces  de  lyionis  Dus^our,  contribuent  également  à  l'intérêt  de  ces 
yî^-^i^i  ^ns  de  1771  et  de  1777. 

J^]  J  &udrait  presque  tout  citer;  mais,  avant  de  renvoyer  au  Catalogue  raisonné, 

je    ^s-i  calerai,   en  terminant  sur  ce  point,  une  délicieuse  figure-estampe  :  à 

fen^^^  ^^rsme  avare.  Galant  Escroc,  des  Contes  et  Nouvelles  de  La  Fontaine,  édition  dite 

le         ^^E^ragonard,   de   I79S>    en  deux  volumes.   Aliamet  était   mort  dès   1788, 


^  *         3.*éditeur,  dans  Tavant-propos  ou  prospectus,  parlait  ainsi  des  artistes  graveurs  qui  avaient 

co<>T^"^^aré  à  l'illustration  de  ce  bel  ouvrage  :  «  MM.  Aliamet,  Flipart,  le  Mire,  Longueil  et  autres 

^     ^■c^-^pandu  dans  la  gravure  de  ces  estampes  toute  la  force  et  le  charme  de  leur  art,  le  goût, 

lu^^^^nce,  le  précieux  fini  de  la  mignature  (sic)  s'y  trouvent  réunis.  »  A  part  les  réserves  à  faire 

^*^^^  "^  à  la  forme  et  à...  l'orthographe,  ces  lignes  montrent  bien  qu' Aliamet  était  en  vogue  et  que 

l'^x^^^^^tjon  jç  jQQ  QQjQ  ^jjjjj  supposée  pouvoir  contribuer,  avec  celui  de  quelques  autres,  i  attirer 

^  ^xt^sx^tion  des  amateurs. 


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lé2  l'œuvre  grave 


c'est-à-dire  sept  ans  auparavant  ;  c'est  assurément  un  de  ses  derniers  ouvrages, 
mais  la  publication  en  a  sans  doute  été  retardée.  Cette  pièce  a  été  l'objet  d'une 
appréciation  très  judicieuse  de  la  part  des  auteurs  des  Graveurs  du  XFJII*  siicU; 
elle  est,  du  reste,  un  hommage  trop  flatteur  rendu  à  notre  artiste  Abbevilloîs 
pour  que  je  puisse  résister  au  désir  de  la  reproduire  ici  :  «  Cette  vignette, 
disent-ils,  est  l'une  des  mieux  réussies  d'une  suite  considérée  elle-même,  à 
juste  titre,  comme  une  des  plus  belles  illustrations  qu'ait  produite  l'École  du 
xvin«  siècle...'  » 

En  revenant  maintenant  sur  l'œuvre  d'Aliamet  en  son  entier,  je  dois  parler 
d'un  mode  de  procéder  qui  n'a  pas  appartenu  à  Aliamet  seul,  mais  qui  était 
usité  par  la  plupart  des  graveurs  de  son  temps.  C'est  celui  qui  consistait  à  ne 
prendre  qu'une  part  indirecte  dans  la  confection  de  certaines  planches. 

Nous  avons  vu  les  dessins  de  Fragonard  dans  le  merveilleux  exemplaire  que 
possédait  M.  Eugène  Paîllet*.  Assurément,  comme  l'a  dit  M.  Béraldi,  «  ils  sont 
adorables,  dans  le  vague  où  le  grand  artiste  les  a  laissés  et  qui  leur  donne  je  ne 
sais  quelle  apparence  immatérielle  ;  on  dirait,  en  voyant  défiler  sous  ses  yeux 
ces  cinquante-sept  pièces,  qu'on  est  parvenu  à  fixer  sur  des  plaques  sensibles, 
par  un  procédé  merveilleux,  les  idées  délicieusement  confuses  d'un  rêve  ». 

Mais,  ajoute-t-il,  «  dans  la  gravure,  les  choses  ne  sauraient  demeurer  ainsi.  Les 
interprètes  ont  du  dégager,  pour  ainsi  dire,  de  la  brume  et  préciser  les  contours, 
les  formes,  l'expression  des  visages,  donner  les  proportions  aux  figures,  rendre 
exactement  les  détails  des  costumes  et  des  ameublements,  des  paysages,  mettre 
en  perspective,  et,  chose  si  difficile,  répartir  la  lumière,  éclairer  harmonieusement. 
Ils  y  ont  réussi  ». 

1.  MM.  le  baron  Portails  et  Béraldi  font  suivre  cette  appréciation,  spécialement  relative  à 
Aliamet,  des  considérations  générales  suivantes  qu'ils  me  permettront  de  puiser  encore  dans  leur 
ouvrage;  elles  trouvent,  ce  me  semble,  leur  place  ici,  car  elles  donnent  une  valeur  spéciale  à  un 
certain  nombre  de  ces  menus  ouvrages  dans  lesquels  notre  graveur  a  excellé  : 

«  Faisons  remarquer,  disent-ils,  que  le  mérite  des  graveurs  d'illustrations  ne  consistait  pas 
toujours  à  reproduire  avec  exactitude  les  modèles  qu'ils  avaient  sous  les  yeux,  à  n'être,  en  un 
mot,  que  des  copistes  sur  cuivre.  On  ne  leur  fournissait  pas  toujours,  en  effet,  des  dessins  terminés 
comme  ceux  de  Moreau  le  jeune,  par  exemple,  où  tous  les  moindres  détails,  tous  les  tons,  sont 
indiqués,  où  riep  n'est  laissé  à  l'initiative  du  graveur.  —  Souvent  on  ne  leur  donnait  que  des 
esquisses,  et  c'est  le  cas  pour  les  Contes  de  La  Fontaine  ». 

2.  Cet  exemplaire  est  entré  depuis  dans  la  précieuse  bibliothèque  de  M.  Béraldi. 


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DB  JACQUES  AUAMET  163 


On  voit  que  nos  graveurs  ont  été  ainsi,  tout  simplement,  sans  prétention 
et  sans  fracas,  des  dessinateurs  singulièrement  habiles. 

Beaucoup  de  ces  pièces,  notamment  pour  Âliamet,  lui  sont  entièrement 
attribuées  dans  les  catalogues,  mais,  comme  on  le  verra  plus  loin,  il  y  a  des 
distinctions  à  Élire  et Yai  toujours  pris  soin  de  les  indiquer. 

Les  unes  portent  en  effet,  terminées,  les  autres,  dirigées  par  Aliamet;  celles-ci 
mentionnent  sa  signature  avec  celle  d'un  autre,  ce  qui  indique  la  collaboration  ; 
celles-là  sont  seulement  dédiées,  et  enfin  il  y  a  des  estampes  éditées  par  notre 
graveur,  par  ces  mots  :  se  trouve  che^  Aliamet^. 

La  question,  précisément,  est  de  savoir  la  part  plus  ou  moins  directe  et 
effective  qu'il  a  prise  dans  ces  pièces,  selon  les  mentions  qui  s'y  trouvent.  Cette 
question  a  son  importance  et  elle  m'a  été  signalée  par  M.  Henri  Béraldi  ;  il  est 
intéressant,  en  effet,  pour  les  amateurs,  de  savoir  à  quel  titre  le  nom  d'Aliamèt 
figure,  par  exemple,  avant  le  mot  direxit^  sur  telle  ou  telle  pièce,  et  dans  quelle 
mesure  on  peut  la  lui  appliquer. 

Et  d'abord,  il  n'y  a  pas  à  se  préoccuper  de  celles  uniquement  indiquées 
comme  dédiées  ou  éditées  par  lui  ;  elles  ne  s'élèvent  d'ailleurs  qu'à  douze,  ce 
qui,  par  rapport  à  l'œuvre  entier,  est  un  fort  petit  nombre.  Les  indications 
ci-dessus  montrent  bien  qu' Aliamet  n'a  pas  coopéré  au  travail  de  ces 
estampes',  lesquelles  portent,  du  reste,  les  noms  des  artistes  qui  les  ont  exécutées. 
Il  s'est  donc  efiacé  devant  les  auteurs  et  n'a  pas  cherché  à  laisser  supposer  qu'il 
aurait  pris  une  part  quelconque  de  collaboration.  Il  en  résulte  que  quand,  au 
contraire,  son  nom  est  mentionné  comme  directeur  ou  à  un  autre  titre,  on 
peut  croire  que  cette  indication  est  exacte  et  sincère.  Mais  il  y  a  plus,  et 
Aliamet  savait  même  aussi  s'efl^cer  devant  ses  élèves;  ainsi,  à  propos  de 
l'estampe  VHumilité  récompensée,  qui  ne  porte  le  nom  d'Aliamèt  que  comme 
simple  éditeur  et  qui  mentionne  Chedel  comme  le  seul  graveur,  le  Mercure  de 
Franu  de  1755  indique  que  Chedel  n'a  fait  que  Teau-forte  et  que  «  la  pièce  a 
été  entièrement  finie  et  retouchée  par  le  s*"  Aliamet  ». 

1.  Qpant  à  l'expression  excudit,  elle  ne  se  trouve  pas  <ians  l'œuvre  de  notre  graveur  et  elle 
ne  figure  que  sur  les  estampes  anciennes.  Elle  emportait  presque  exclusivement  Tidée  d'édition, 
en  dehors  d'une  coopération  de  l'artiste. 

2.  On  voit,  du  reste,  la  différence,  au  point  de  vue  du  travail,  entre  les  estampes  seulement 
é4fitée$,  et,  par  exemple,  celles  dirigées;  dans  ces  dernières,  on  retrouve,  en  général,  le  faire  d'Aliamèt. 

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164  l'œuvre  grave 


Quant  à  celles,  au  nombre  de  quatorze,  où  se  trouve  la  mention  :  terminé 
par  Aliamet,  il  n'y  a  pas  de  raison  de  supposer  que  notre  graveur  n*y  ait  pris 
une  part  plus  ou  moins  grande.  De  Ghendt  et  d'autres  ont  employé  la  même 
formule,  notamment  dans  les  illustrations  du  Voyage  en  Sicile  de  l'abbé  de 
Sain-Non  ;  elle  est,  au  surplus,  assez  significative  par  elle-même. 

Il  est  à  remarquer  que  souvent  des  pièces  portent  à  la  fois  les  signatures  du 
peintre,  de  l'aquafortiste  et  du  graveur  au  burin.  Il  en  est  même  une, 
Diane  et  Calisto,  où  se  trouvent  quatre  noms,  ceux  du  peintre,  du  dessinateur,  de 
l'aquafortiste  et  de  celui  qui  a  terminé  au  burin  ;  la  coopération  d' Aliamet  pour 
l'achèvement  de  l'estampe  ne  saurait  être  douteuse,  et  le  soin  avec  lequel  la  part 
de  chacun  a  été  déterminée  est  certainement  une  preuve  d'exactitude  et  de  sincérité. 

Sans  doute,  certaines  gravures,  comme  celles  qui  figurent  dans  le  Royaume 
de  Sicile,  de  même  que  dans  les  Vues  de  Dresde  et  dans  d'autres,  ont  été  très 
poussées  à  l'eau-forte  par  Duplessis-Bertaux  et  par  Weisbrod,  pour  ne  citer  que 
les  principaux,  mais  le  travail  d'achèvement  au  burin  ou  à  la  pointe  sèche,  pour 
être  de  moindre  importance  peut-être,  n'en  a  pas  moins  existé. 

Resterait  à  savoir  si  notre  graveur,  certainement  éditeur  d'estampes, 
marchand  peut-être,  tenant  dans  tous  les  cas  atelier  ouvert,  n'aurait  pas  £iit 
travailler  ses  élèves,  en  couvrant  leurs  œuvres  de  son  nom  plus  connu.  On 
peut  le  croire,  nous  disait  M.  Béraldi,  et  il  ajoutait  que  ce  procédé,  usité  au 
xviii*  siècle,  le  serait  même  encore  de  nos  jours.  M.  Hédou  le  dit  également 
comme  étant  de  notoriété,  surtout  pour  le  Bas,  et  il  ajoute  :  «  On  ne  s'expliquerait 
pas  autrement,  d'ailleurs,  le  nombre  considérable  d'estampes,  souvent  énorme 
par  leurs  dimensions,  qui  portent  le  nom  de  le  Bas  ». 

Sans  vouloir  discuter  pour  Aliamet  cette  assertion  qui  paraît  vraisemblable, 
elle  ne  retirerait  guère  du  mérite  et  de  l'importance  de  son  œuvre,  puisqu'il  ne 
s'agirait,  dans  tous  les  cas,  que  d'un  nombre  de  pièces  assez  restreint.  J'ajouterai 
d'autre  part  qu' Aliamet,  à  ses  débuts,  a  certainement  travaillé  à  des  pièces  signées 
ensuite  par  son  maître  le  Bas,  et  que  si,  plus  tard,  il  a  demandé  le  même  service 
à  quelques-uns  de  ses  élèves,  sauf  à  revoir  les  planches  et  à  les  retoucher  avant 
de  les  signer,  c'était  par  une  sorte  de  compensation  avec  ce  qu'il  avait  dû  subir 
lui-même  à  ses  débuts.  Sans  doute,  des  graveurs  plus  ou  moins  scrupuleux  ont 
usé  et  abusé  du  travail  et  du  talent  d'artistes  de  leur  entourage  et  de  ceux  de 


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DE  JACQUES  ALIAMET  l6$ 


kors  élèves.  J'ai  indiqué  déjà,  dans  une  étude  sur  Beauvarlet,  que  ce  graveur  de 
talent  et  surtout  assurément  de  grande  facilité,  mais  peu  consciencieux  et  peu 
courageux,  ne  se  Éaisait  pas  scrupule,  lui,  de  faire  travailler  ses  femmes  et  aussi 
ses  élèves  comme  Dennel,  Dequevauviller  et  autres;  on  retrouve  absolument  leur  • 
manière  dans  des  pièces  que  Beauvarlet  signait  seul,  sans  même  Tatténuation, 
honnête  celle-là,  du  direxity  dont  nous  allons  parler.  Mais,  quant  à  Aliamet,  on 
peut  lui  rendre  cette  justice  que  les  pièces  signées  de  lui,  et  de  lui  seul,  sont 
réellement  de  sa  main.  Beauvarlet  a  exploité  ses  élèves,  sans  vergogne,  en 
s'attribuant.entièrement  leur  travail;  Aliamet  les  a  fait  travailler,  lui  aussi,  mais 
en  les  laissant  signer,  sans  toutefois,  et  comme  c'était  assurément  son  droit, 
abdiquer  sa  part  dans  la  collaboration  dans  l'achèvement  ou  dans  la  direction. 

Parlons  plus  spécialement  maintenant  de  ses  estampes  sur  lesquelles  la  signature 
du  graveur  est  suivie  du  mot  direxit.  Quelle  est  la  portée  de  cette  expression 
qui  emporte  déjà  par  elle-même  l'idée  d'une  coopération  quelconque,  et  quelle 
part  précisément  Aliamet  a-t-il  prise  dans  l'exécution  des  estampes  ainsi  signées  ? 

La  question  est  délicate  et  mérite  attention.  En  ce  qui  concerne  notre 
graveur,  les  estampes  sur  lesquelles  se  trouve  cette  mention  sont  au  nombre 
de  dix-sept;  elles  ont  été  relevées  et  décrites  à  part  dans  le  catalogue,  où  grand 
soin  a  été  pris  de  bien  les  distinguer  des  pièces  portant  nettement  Aliamet  sculp. 

Parmi  celles  en  question,  il  en  est  d'abord  pour  lesquelles  il  ne  saurait  y 
avoir,  à  mon  sens,  de  doute  sérieux.  Ce  sont  les  Vues  du  Levant,  Temps 
orageux,  Temps  de  brouillard,  d'après  Vernet,  qui  ne  portent  même  pas  le  nom 
de  celui  qui  les  aurait  réellement  gravées  et  terminées;  en  outre  de  la  mention  : 
Aliamet  direxity  elles  sont  dédiées  par  lui;  des  états  plus  modernes,  avec 
l'indication  chez  Jean,  rue  Jean  de  Beauvais,  portent  même  la  mention  Aliamet 
sculpsit,  et  le  catalogue  de  1788  en  comprend  également  parmi  les  estampes 
gravées  par  Aliamet.  D'autre  part,  si  M.  Léon  Lagrnnge  nous  dit  que  le 
le  Temps  de  brouillard  aurait  été  gravé  par  Yves  le  Goua:^,  dont  il  aurait  été  le 
début,  pour  les  autres,  et  notamment  pour  le  Temps  orageux,  le  savant  historien 
de'  Joseph  Vernet  paraît  reconnaître  qu'Aliamei  y  a  pris  au  moins  une  grande 
part,  et  c'est  là  une  explication  très  sérieuse  du  direxit.  Il  est,  en  effet,  difficile 
d'admettre  qu' Aliamet  soit  resté  étranger  au  travail  de  ces  estampes  ;  rien,  dans 
les  autres  documents  consultés,  n'autorise  à  le  croire. 


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i66  l'œuvre  gravé 


Il  est  une  estampe,  d'une  grande  valeur  artistique,  la  Philosophie  endormie^  sur 
laquelle  on  voit  également  la  mention  Aliamet  direxit;  notre  graveur  n'y  aurait-il 
pas  collaboré  ?  Sans  doute,  l'eau-forte  pure  et  même  le  travail  au  burin  sont 
•  attribués,  par  les  auteurs  des  Graveurs  du  XFIW  siècle^  à  Moreau,  mais  on  a  aussi 
attribué  l'eau-forte  à  Fragonard  et  encore  à  Greu:(e;  il  est  à  remarquer  aussi 
que  ce  premier  état  et  celui  qui  est  terminé  au  burin  présentent  des  diflférences 
notables.  Moreau  a  signé  lui-même  en  employant  ce  terme;  ainsi,  dans  l'œuvre 
de  Wagner,  il  y  a  deux  Vues  des  Environs  de  Dresde,  gravées  par  Élise  Saugrain 
et  qui  portent  :  Moreau  le  jeune  direxit^  1783,  à  Paris  chesi  Moreau,  dessinateur 
et  graveur.  Si  cet  artiste  qui  était,  autant  qu'un  autre,  jaloux  de  sa  personnalité, 
avait  gravé,  absolument  seul,  la  Philosophie  endormie,  il  n'aurait  certainement 
pas  laissé  Aliamet  y  mettre  sa  signature,  même  avec  l'atténuation  direxit,  alors 
surtout  qu'il  s'agisait  d'une  pièce  de  cette  importance.  Tout  porte  donc  à  penser 
qu' Aliamet  a  pris  une  part  dans  l'exécution,  au  moins  finale  ;  cette  collaboration 
•serait  d'ailleurs  justifiée  par  les  rapports  d'amitié,  non  suspecte,  de  notre 
graveur  avec  M.  et  M"*"  Greuze  ;  elle  est  confirmée  par  la  dédicace  de  la  pièce  à 
la  jeune  femme,  et  enfin  par  la  mise  en  vente  des  épreuves  chez  notre  graveur. 

Aliamet  a  encore  apposé  ^on  nom  suivi  de  la  même  désignation  sur 
l'estampe  V Éducation  d'un  Jeune  Savoyard,  dont  l'eau-forte  paraît  avoir  été  faite 
par  Moreau.  Il  l'a  fait  également  pour  les  deux  Vues  de  Caudebec,  signées  de 
le  Gouaz  ;  et  encore  sur  quatre  des  pièces,  au  nombre  de  sept,  de  Pygmalion, 
qui  portent  en  même  temps  la  signature  de  de  Ghendt.  Or,  ce  dernier,  pour 
la  Fontaine  de  Sainte-Sophie  à  Bénévent,  gravée  à  l'eau-forte  par  Weisbrod,  a  eu 
bien  soin  de  faire  mentionner  :  terminé  par  de  Ghendt.  Pourquoi  aurait-il,  pour 
d'autres  pièces,  laissé  substituer  le  nom  d'Aliamet  au  sien  ? 

Le  Mire,  l'artiste  impeccable  au  dire  de  son  biographe  autorisé,  a  signé 
également  avec  cette  sorte  de  formule  direxit,  notamment  en  tête  du  Pot  pourri 
du  marquis  de  Pezay.  Cette  indication  avait  donc  un  sens  quelconque,  une 
portée  effective  ?  Que  la  part  du  directeur  n'ait  consisté  même,  si  l'on  veut, 
que  dans  des  conseils,  que  dans  des  traits  relevés  passim,  que  dans  quelques 
coups  de  burin  ajoutés  adroitement,  que  dans  certaines  parties  achevées  ou 
mises  au  point,  cela  n'en  constituerait  pas  moins  une  sorte  de  collaboration. 
Je  ne  saurais,  quant  à  moi,  et  en  dehors  de  tout  amour-rpropre  d'Abbevilloîs, 


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DE  JACaUES  AUAÎIET  ï6j 


considérer  l'indication  discutée  comme  un  non-sens  absolu  et  comme  une  sorte 
de  mensonge  flagrant.  Laissons  donc  i  Âliamet  un  peu  de  son  nom,  de  son 
talent  et  de  sa  personnalité  dans  ces  estampes  ;  elles  doivent  figurer  et  rester 
dans  son  œuvre. 

Restent  les  vignettes. 

Toutes  celles  qui  sont  comprises  dans  ce  catalogue  portent  le  nom  d' Aliamet. 
Ne  les  a-t-il  pis  toutes  gravées,  ainsi  que  MM.  le  baron  Portalis  et  Béraldi  paraissent 
disposés  à  le  croire  ?  Sans  doute,  on  a  trouvé  des  eaux-fortes  signées  par  les 
aquafortistes,  puis,  après  le  travail  de  dernière  main  au  burin,  les  mêmes 
signées  par  le  buriniste  seul,  s'attribuant  ainsi  toute  l'œuvre  achevée.  C'est 
ainsi,  paraît-il,  que  Fessard  s'est  substitué  à  Saint-Aubin,  Longueil  à  Oioffard, 
Monnet  et  Delignon  à  Moreau  ;  de  là,  MM.  Portalis  et  Béraldi  ont  été  amenés 
à  conjecturer  qu' Aliamet  avait  dû  signer  seul  des  vignettes  dues  à  de  Ghendt, 
son  élève,  pour  l'eau-forte  ;  ils  sont  tentés  aussi  d'attribuer  à  le  Mire  un  certain 
nombre  de  pièces  signées  par  Aliamet.  Tout  en  m'inclinant  devant  ces  autorités  et 
en  admettant  que  le  fait  soit  exact  pour  les  pièces  de  Pygmalion  ci-dessus  relevées 
et  dont  les  eaux- fortes  sont  dues  à  de  Ghendt^  je  ferai  seulement  remarquer 
qu' Aliamet  n'en  a  signé  que  quatre,  et  encore  avec  le  mot  direxit.  Quant  aux 
vignettes,  rien  ne  vient  établir  qu'Aliamet  s'y  soit  substitué  à  ce  graveur.  Pour 
le  Mire,  notre  confrère  Rouennais  signale,  il  est  vrai,  dans  le  Dàameron, 
édition  de  1757,  trois  vignettes  où  le  nom  d' Aliamet  a  été  réellement  substitué 
à  celui  de  son  émule;  mais  l'auteur  ajoute,  et  c'est  important,  que  cette 
substitution  n'a  eu  lieu  que  lors  d'un  tirage  postérieur,  et  il  l'attribue  aux 
éditeurs.  Ajoutons  que  l'une  de  ces  trois  vignettes  (titre  du  tome  III)  porte  à 
la  fois  les  deux  signatures  de  le  Mire  et  à' Aliamet  ;  chacun  n'y  a-t-il  pas  eu  sa 
part,  le  premier  peut-être  pour  l'eau-forte,  le  second  pour  le  burin  ou  la 
pointe  ?  On  trouve  bien  aussi,  sur  d'autres  vignettes,  le  nom  de  Martenasie  à 
côté  de  celui  de  le  Mire. 

M.  Jules  Hédou  signale  encore,  dans  Us  Contes  de  la  Fontaine,  édition  de  1762, 
une  seule  vignette,  celle  pour  la  Fiancée  du  roi  de  Garbe,  où  la  substitution 
aurait  eu  lieu;  mais,  et  ceci  est  à  retenir,  il  ne  signale  aucune  autre  pièce  dans 
le  même  cas. 

Le  Mire,  nous  dit  M.  Béraldi,  était,  parah-il,  d'un  caractère  susceptible.; 


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l68  L*ŒUVRE  GRAVÉ 


aorait-il  laissé  passer  ainsi  des  pièces  de  sa  main  sous  la  signature  d'un  antre  ? 
La  preuve,  d'ailleurs,  que  les  graveurs,  et  le  Mire  en  particulier,  savaient 
revendiquer  leur  part  dans  le  travail,  même  pour  une  simple  vignette,  c*est 
que  dans  Vlconologie,  où  il  semble  qu£  tous  les  vignettistes  se  soient  donné 
rendez -vous,  on  voit  notamment  pour  la  sculpture,  d*après  Gravelot,  cette 
mention  significative  :  la  téie  du  roi  est  gravie  par  M.  le  Mire  y  de  même, 
sous  le  trait  carré  d'une  pièce  intitulée  la  Tentation  ?  mentionnée  et  décrite  par 
M.  Jules  Hédou  sous  le  numéro  402,  on  lit  à  gauche  :  C.  Eisen  inv.  et  à  droite  : 
Aliamet  aquafort.  ;  et  fini  par  le  Mire.  C'est  là  on  peut  le  dire,  le  suum  cuique,  et 
le  Mire  se  gardait  bien,  on  le  voit,  de  laisser  omettre  sa  part  de  collaboration. 

On  peut  donc  laisser  à  Aliamet  ce  mérite  d'avoir  produit  de  sa  propre  main 
et  avec  grande  habileté  ces  charmantes  petites  pièces,  réelles  œuvres  d'art  pour 
la  plupart,  qui  figurent  dans  son  œuvre;  s'il  s'est  produit  des  substitutions, 
peut-être  à  son  insu,  elles  ont  été  rares  en  tous  cas,  et  rien  n'autorise  à  croire 
qu'elles  ont  été  généralisées. 

Aliamet,  on  l'a  vu,  a  fourni  une  carrière  bien  suivie,  entièrement 
consacrée  au  travail,  sans  lacunes  ni  faiblesses,  marquée  dans  toutes  ses 
productions  par  un  réel  talent,  une  science  certaine  du  dessin,  et  par  une 
connaissance  approfondie  du  maniement  de  l'outil.  On  n'oserait,  sans  doute,  le 
mettre  en  parallèle  avec  nos  maîtres  abbevillois  du  xvi*  et  du  xvu'  siècle,  les 
Mellan,  les  Lenfant,  les  François  et  Nicolas  de  Poilly  qui  ont,  à  leur  époque, 
rivalisé,  dans  une  certaine  mesure,  avec  les  Daret,  les  Edelinck,  les  Nanteuil  et 
autres  ;  mais  ces  crémiers  graveurs  abbevillois,  mieux  doués  peut-être  et  qui 
avaient  été  puiser  en  Italie  le  sentiment  du  beau  et  du  grand,  vivaient  à  une 
époque  où  les  arts  florissaient  en  France  dans  tout  leur  éclat,  et  d'une  manière 
bien  différente  du  siècle  qui  allait  suivre  ;  ils  s'en  sont  nécessaireinent  ressentis, 
leur  genre  a  été  plus  élevé,  leurs  travaux  de  l'outil  plus  larges,  plus  sobres,  et  en 
rapport  avec  les  compositions  magistrales  qu'ils  av/ient  à  reproduire.  Mais,  parmi 
les  graveurs  abbevillois  du  xvni*  siècle,  Aliamet  a  tenu  une  large  place.  Il  était 
venu  plus  de  vingt  ans  après  Daullé  ;  celui-ci  commençait  une  nouvelle  série, 
et  aussi  une  nouvelle  ère  de  la  gravure  ;'son  talent,  exercé  surtout  dans  le  portrait 
où  il  a  brillé  ne  saurait,  à  aucun  point  de  vue,  être  comparé  à  celui  d' Aliamet. 
J'en  dirai  de  même  de  Beauvarlet,  de  ses  élèves  et  de  ceux  qui  les  ont  suivis. 


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DE  JACQ.UES  AUAMET 


169 


^^556. 


>ropre 


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^=n3ùt 


usée 


Une  comparaison,  possible,  s'établirait  plutôt,  et  encore  pour  les  vignettes 

seulement,  avec  J.-J.  Flipart  et  le  Vasseur;  mais  ce  dernier  n'en  a  gravé  que 

peu,  et,  si  sa  vie  calme,  tranquille,  honnête  et  laborieuse,  peut  être  mise  en 

parallèle  avec  celle  d'Aliamet,  ses  œuvres,  pour  si  consciencieuses  et  habilement 

traitées  qu'elles  soient,  ne  sauraient  en  être  rapprochées,  ni  par  le  choix  des  sujets, 

ni  par  le  mode  de  travail  ou  par  les  procédés  employés.  Le  Vasseur  s'est  fait  le 

reproducteur  fidèle,  intelligent  et  convaincu  de  ces  petits  drames  d'intérieur  et  de 

la  vie  bourgeoise  dus  à  la  direction  d'esprit  sentimental  de  Greuze  ;  il  a  traité 

aussi  de  larges  sujets  de  mythologie  et  d'histoire  où  il  sut  modeler  les  nus  avec  une 

grande  science  du  dessin  ;  ses  portraits  enfin  sont  estimés.  Âliamet,  de  son  côté, 

s'est  exercé  surtout  dans  les  paysages  et  les  animaux,  où  il  n'avait  qu'à  suivre, 

avec  Berghem,  les  allures  et  la  manière,  profondément  vraies  et  naïves,  d'un 

maître  en  ce  genre,  et  il  l'a  fait  avec  talent  et  en  y  apportant  une  fidélité 

scrupuleuse.  Il  a  su  aussi,  dans  ses  vues  maritimes  et  autres  d'après  Vernet, 

donner  libre  carrière  à  la  souplesse  de  son  burin  et  i  la  facilité  avec  laquelle 

iJ  sstyjM  manier  la  pointe  et  s'en  jouer  pour  ainsi  dire  ;  elle  lui  permettait,  par 

^     iégèreté  et  la  finesse  des  traits,  non  moins  que  par  la  dégradation  des 

^^^i-Cfc^cs,  de  reculer,  en  quelque  sorte,  les  limites  des  horizons  et  de  les  fondre  à 

y^^*^"^^^  de  vue.  Je  ne  reviens  pas  sur  les  vignettes,  pour  la  plupart  si  habilement 

^'^-■^ t^Ses,  et  qui  constituent  une  partie  notable  de  son  œuvre. 

^^"^otre  graveur,  il  est  permis  de  le  dire  avec  les  biographes,  mérite  d'être 

raiM^^-^5  parmi  les  plus  habiles  de  son  temps.  «  Il  était  l'un  des  meilleurs,  nous 

^^     ^^fc-^achaumont  dans  ses  Mémoires  secrets,  à  l'époque  notamment  où  il  gravait 

^cc»:^^     des  belles  estampes  des  Batailles  de  la  Chine,  sous  la  direction  de  Cochin  ». 

'^^  ^*^^,  M.  Anatole  de  Montaiglon,  dans  son  coup  d'œil  d'ensemble  sur  les 

^"^^  ^^urs  abbevillois,  en  tête  de  son  remarquable  Catalogue  raisonné  de  l'Œuvre 

^ellan  qui  a  commencé  la  série  des  études  spéciales  sur  nos  artistes,  l'a 

à  côté  des  Mellan,  des  de  Poilly  et  des  Daullé.  C'est  le  plus  bel  éloge 

^^^:«n  ait  pu  dire  d' Aliamet. 

IM ^  termine  ce  trop  long  aperçu. 

^Sxi  dehors  de  son  mérite  artistique,  et  particulièrement  de  sa  science  du 
^^^^x-n  et  de  cette  habileté  de  main  qui  lui  a  permis  de  se  plier  à  presque  tous 
\çs    genres,  Aliamet  s'est  fait  surtout  remarquer,  nous  dit  M.  Georges  Duplessis 


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170 


l'œuvre  gravé 


dans  sa  publication  des  Mémoires  de  Wille  «  par  sa  grande  exacdtnde  ». 
Qu'il  me  soit  permis  de  rappeler  que  c'est  là  précisément,  à  mon  avis,  le 
propre  du  génie  abbevillois,  patient,  précis,  exact,  réfléchi,  plutôt  porté  à  la  copie 
fidèle,  à  la  reproduction  consciencieuse  qui  n'excluait  pas  d'ailleurs  l'intelligence 
et  le  savoir,  qu'à  la  composition  même  des  œuvres  d'an  ;  j'en  excepte  toutefois 
Mellan  et  François  de  Poilly  qui,  le  premier  surtout,  ont  composé  un 
grand  nombre  de  leurs  sujets  de  gravure.  C'est  cette  tendance  particulière,  non 
moins  que  l'émulation  produite  par  les  succès  de  leurs  devanciers,  qui  a  dû 
contribuer,  surtout  au  xviii*  siècle,  à  entraîner  tant  de  jeunes  gens  de 
la  même  ville  à  embrasser  la  carrière  de  la  gravure.  Cette  branche  spéciale  des 
arts  du  dessin  demande,  en  effet,  plus  que  les  autres,  ces  qualités  de  précision 
et  d'exactitude  qui  rentraient  le  mieux  dans  les  aptitudes  uaditionnelles  de  nos 
artistes  abbevillois. 


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CATALOGUE  RAISONNÉ 


22 


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ABRÉVIATIONS 


B.  Nat,  —  Bibliothèque  nationale,  à  Paris. 

CataL  —  Catalogue. 

Collect.  —  Collection. 

H.  —  Hauteur. 

L.  —  Largeur. 

M.  —  Musée. 

M.  Abb.  —  Musée  d'Abbeville. 


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CATALOGUE    RAISONNÉ 


ESTAMPES   PORTANT    LA    SIGNATURE    D'ALIAMET    SEUL 


I 


PAYSAGES    —     DIVERS 

1  —  Garde  avancée  de  Hulans 1750  Wouwerman 

2  —  Halte  espagnole 1750  id. 

.3  —  Les  Amusements  de  l'Hiver 1750  Van  deVelde 

4  —  L'Espoir  du  Gain,  etc 1750  Berghem 

5  —  La  Rencontre  des  deux  Villageoises 1750  id. 

6  —  Entretien  de  Voyage 1752  id. 

7  —  Le  Four  à  Briques 1755  à  1760  id. 

8  —  La  Grande  Ruine 1757  id. 

9  —  Grande  Chasse  au  Cerf après  1779  id. 

10  —  Vue  de  la  Montagne  des  Tombeaux  près  de  Telmissus     .     .     :  Hilair 


I  —  GARDE  AVANCÉE  DE  HULANS. 

Au  milieu  de  la  composition,  sur  un  plateau  de  montagne,  deux  soldats 
dont  Tun,  à  cheval,  se  détache  vigoureusement  sur  le  ciel  ;  un  autre,  à  pied, 
debout  à  côté  de  lui,  portant  un  mousquet  sur  Tépaule.  Plus  loin  surviennent 
deux  hommes  à  cheval  qui  gravissent  la  montagne  en   longeant  une  haute 


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176  l'œuvre  gravé 


bordure  de  rochers.  Au  premier  plan,  à  gauche,  un  individu  assis,  ayant  un 
sac  et  un  bâton  près  de  lui,  et  accompagné  d'un  chien.  Armes  à  la  marge  avec 
deux  lions  couronnés  de  chaque  côté  de  l'écusson. 

Bonne  gravure,  finement  burinée,  avec  des  détails  bien  soigqés  et  des  effets  d'ombre  et  de 
lumière  bien  rendus. 

H.  0,306™";        L.  0,387""^. 

A  la  marge  :  Garde  avancée  de  Hulans  —  gravi  d'après  le  tableau  original  de 
Wouwerman  qui  est  dans  la  Galerie  de  son  excellence  fnonseigneur  le  comte  de  Bruhl, 
chevalier  de  V  Ordre  de  V Aigle  Blanc,  et  premier  ministre  de  sa  majesté  le  roy  de 
Pologne,  électeur  de  Saxe,  etc.,  etc.,  —  à  Paris  che:(^  l'auteur,  rue  Saint-Jacques,  au 
Temple  du  Goût. 

En  bordure  :  Wouwerman  pinx.  — r  Jac.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  Collect.  Ponticourt  et  Papavoine  à  Abbeville. 

État  avant  la  lettre.  (Cabinet  Paignon-Dijonval,  n»  5165). 

Pièce  annoncée  dans  le  Mercure  de  France  (nos  de  septembre  1750  et  de  FévTier  1751)  avec 
la  Halte  espagnole,  comme  les  deux  premières  estampes  gravées  par  Aliamet  d'après  Wouwerman. 

Mentionnée  par  Hecquet,  sous  le  no  95,  dans  son  Catalogue  publié  en  1752  des  estampes  gravées 
par  Jean  Wischer  et  autres,  sous  le  titre  et  la  dédicace  ci-dessus. 

Elle  figure  à  la  Bibliothèque  nationale  dans  l'œuvre  de  Wouwerman  qui  est  considérable  et  qui 
a  été  gravé  par  Moyreau,  Wischer,  Moitte,  Cochin,  Beaumont,  le  Bas,  Bouttats  et  autres.  Ce  peintre, 
né  à  Harlem  en  1620,  mort  dans  la  même  ville  en  1668,  excellait,  comme  on  le  sait,  dans  la 
reproduction  des  animaux  et  surtout  des  chevaux. 


2  —  HALTE  ESPAGNOLE. 

Groupes  de  bohémiens  dans  la  campagne.  «Les  uns,  à  gauche,'  couchés  et 
fumant  à  l'entrée  d'une  tente  soutenue  par  un  poteau;  près  d'eux,  une  femme 
assise  à  terre,  tenant  un  enfant  dans  sts  bras.  A  côté,  un  cavalier  vu  de  dos  ; 
un  homme  et  une  temme  s'approchent  de  lui,  l'homme  lui  tend  son  chapeau. 
Près  du  poteau,  plus  au  milieu,  un  individu  tire  à  même  d'un  tonneau  dans 
une  écuelle  ;  à  côté,  un  autre  assis  et  buvant,  un  troisième  avec  un  chien  près 


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DE   JACaUES   ALIAMET  I77 


de  lui.  A  droite,  au  second  plan,  trois  hommes  couchés  à  terre  près  d'une 
autre  tente  à  demi -cachée  par  un  pli  de  terrain.  Au  loin  la  campagne,  des 
montagnes. 

Pièce  ordinaire.  Les  figures  et  certains  détails  laissent  à  désirer  comme  exécution. 

H.  0,309"™°';        L.  0,393™™. 

A  la  marge  :  Halte  espagnole  —  à  Paris,  che^  V auteur,  rue  Saint-Jacques,  au 
temple  du  goût,  et  ces  vers  ! 

A  gauche  : 

Ah,  que  dans  le  fond  d'an  tonneau 
Rempli  da  doux  jus  de  U  treille 
Ce  gros  et  vigoureux  lourdeau 
Avec  bien  plus  de  seuretè  (tic) 
Cherche  avec  la  liqueur  vermeille 
L'oubli  des  maux  et  la  gayeté. 


A  droite  : 

Qja'on  vieux  philosophe  entêté 

An  fond  d'un  puits  la  vérité 

L'homme  ici  bas  triste,  acablé  (sic)  de  peine 

A  peu  de  frais  a  du  soulagement  ! 

Il  sQe,  il  court,  travaille  et  se  démène 

Il  boit,  il  fume,  il  dort,  il  est  content. 

Lb  Comtb. 

En  bordure  :  Philippe  Wouwerman  pinx.  —  Jacques  Aliamet  sculp. 

B.'  Nat.  ;  M.  Abb.    . 

État  avec  l'adresse  :  à  Paris,  chf^  Vauleur,  à  V Image  S^-Maur,  (Mentionnée  ainsi  par  Hecquet 
en  1752,  dans  ^n  Catalogue  des  estampes  gravées  par  Jean  Wischer  et  autres,  d'après  les 
tableaux  de  Wouwerman,  sous  le  no  94). 

Cette  estampe,  une  des  premières  -d' Aliamet,  était  annoncée  dans  le  Mercure  de  France  de 
septembre  1750  avec  trois  autres  du  môme  :  la  Rencontre  des  deux  Villageoises,  T Espoir  du  Gain  et 
les  Amusements  de  V Hiver, 

Elle  figurait  au  Catalogue  de  1788  avec  quatre  autres  sous  le  no  136. 


3  —  LES  AMUSEMENTS  DE  L'HIVER. 

Sur  un  large  cours  d'eau  ou  canal  arrêté  par  la  gelée  se  trouvent,  à  gauche, 
quatre  personnages  dont  deux  poussent  des  boules  sur  la  glace  avec  des  espèces 
de  palettes  un  peu  recourbées;  plus  loin,  dans  le  fond,  des  patineurs.  A  droite 


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178  l'œuvre  grave 


un  homme  et  une  femme  tont  glisser  un  traîneau  grossier  où  sont  placées  deux 
femmes  ;  au-delà,  du  même  côté  et  sur  la  berge,  une  grande  tente  en  forme  de 
hutte  d'où  s'échappe  de  la  fumée,  et  autour  de  laquelle  des  personnes  sont 
groupées  ;  sur  un  bâton  fixé  au  sommet  sont  suspendus  une  enseigne  et  un 
pot  ;  au  devant,  deux  chevaux.  Tout  au  loin,  l'on  aperçoit  une  église  et  un 
moulin.  Armes  à  la  marge. 

Bonne  gravure  ;  les  personnages,  surtout  ceux  de  gauche,  sont  bien  groupés  et  bien  rendus. 

H.  0,278"™;        L.  0,366'"™. 

A  la  marge  :  les  Amusements  de  l'Hiver  —  dédié  à  messire  Louis-Antoine  de  la 
Roche,  marquis  de  Rambures,  maréchal  de  camp  des  armas  du  roy  —  par  son  très 
humble  et  très  obéissant  serviteur  Aliamet  — gravé  d'après  le  tableau  original  du  cabinet 
de  M.  Mariette  —  à  Paris  che:;^  l'auteur,  place  Cambray,  à  Vimage  S^-Maur. 

En  bordure  :  A.  V.  Veldepinx.  — /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avant  la  lettre.  (Cabinet  Paignon-Dijonval,  sous  le  n»  5419). 

État  en  tirage  plus  moderne  avec  l'adresse  :  à  Paris,  che\  Jean,  rue  Jean  de  Beauvais,  w»  ^2. 

Cette  estampe  a  été  gravée  en  1750  (Mercure  de  France,  septembre  1750);  c'était,  comme  on  le 
voit,  une  des  premières  de  notre  graveur. 

Ch.  Blanc,  Trésor  de  Ja  Curiosité,  mentionne  le  tableau  comme  ayant  figuré  à  la  vente  du 
cabinet  de  Mariette  en  1775  ;  voici  comipent  il  était  mentionné  au  catalogue  :  «  Adrien  Van  de 
Velde  —  un  superbe  et  précieux  morceau  de  genre,  connu  par  l'estampe  qu'en  a  gravée 
supérieurement  bien  le  sieur  Aliamet  sous  le  titre  d* Amusements  d'hiver  :  Il  représente  un  canal  de 
Hollande  sur  lequel  divers  groupes  de  figures  s'amusent  à  patiner  sur  la  glace  et  à  jouer  à  la 
boule.  Ce  tableau,  daté  de  1668,  porte  11  pouces  sur  15  ».  Et  ailleurs,  t.  I*^,  p.  206  «  ce  tableau 
fut  vendu  4,000  livres  en  1 777  à  la  vente  Conti  ;  il  fut  encore  payé  4,000  livres  par  Remy,  le 
célèbre  marchand,  qui  l'acheta  sans  doute  pour  le  Louvre,  ou  tout  au  moins  lui  revendit  plus  tard  ». 

Adrien  Van  de  Velde  était  peintre  de  paysages  et  d'animaux,  graveur  à  l'eau-forte,  né  à 
Amsterdam  en  1639,  mort  dans  la  même  ville  en  1672. 


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DE  JACQ.UES  ALIAMET  I79 


4  —  L'ESPOIR  DU  GAIN,  etc. 

Une  femme  montée  sur  un  cheval  traverse  un  ruisseau  ;  elle  est  suivie 
d'une  autre  femme  à  pied  qui  porte  un  large  panier  sur  sa  tête,  et  d'un 
homme  jouant  de  la  cornemuse;  autour  d'eux,  des  moutons  et  des  chiens.  Plus 
à  droite,  toujours  au  premier  plan,  un  autre  homme  rattachant  son  haut  de 
chausses.  Plus  loin,  également  à  droite,  un  cheval  ou  mulet  portant  un 
mouton  dans  chacun  de  ses  cacolets;  bouquet  d'arbres  au-delà.  Au  fond,  à 
gauche,  la  campagne.  Armes  à  la  marge. 

Gravure  ordinaire  comme  exécution. 

H.  0,242™;        L.  0,315"". 

A  la  marge  :  l'Espoir  du  gain  inspire  la  gayié  et  dissipe  Veminuy  d'un  voyage  — 
dédié  à  messire  Jean-Baptiste  le  Rebours ^  conseiller  au  parlement,  chevalier,  seigneur  de 
Saint-Mard  sur  le  Mont  et  autres  lieux  —  gravé  d'après  le  tableau  qui  est  dans  son 
cabinet,  de  la  métne  grandeur,  par  son  iris  humble  et  très  obéissant  serviteur/.  Aliamet 
—  à  Pnris  che:^  Fauteur,  place  Cambray,  à  Vimage  S^-Maur. 

En  bordure  :  Berghem  pinx.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avant  la  lettre.  (Gibinet  Paignon-Dijonval,  n»  5251). 

Pièce  annoncée  dans  le  Mercure  de  France  de  septembre  1750;  c'était  Tuné  des  premières 
d'Aliamet  mises  en  vente. 

Le  tableau  figurait,  en  1778,  au  Catalogue  de  la  vente  le  Rebours,  président  de  la  Chambre  des 
Enquêtes,  sous  cette  indication  :  Berghem,  tableau  sur  bois  de  S  pouces  sur  ji,  de  Berghem,  gravé  par 
Aliamet  sous  le  titre  :  V Espoir  du  gain,  etc.  (Ch.  Blanc). 

Nous  pensons  que  c'est  ce  même  tableau  qui  se  trouve  au  Louvre  dans  la  grande  galerie,  sous 
le  no  19.  La  description  parait  s'y  rapporter. 


5  —  LA  RENCONTRE  DES  CEUX  VILLAGEOISES. 

Au  milieu  d'une  campagne  assez  aride  se  trouvent,  vers  la  gauche,  deux 
femme;  dont  l'une,  montée  sur  un  âne  avec  un  ânon  à  côté,  paraît  s'adresser  à 

l'autre  femme  qui  chemine  à  pied,  accompagnée  d'un  chien.  Près  d'elles,  et  au 

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i8o  l'œuvre  GRAvè 


centre  de  la  composition,  trois  vaches  conduites  par  un  pâtre.  Au  loin,  à  droite, 
au  bas  d'une  montagne  rocheuse,  un  laboureur  conduisant  sa  charrue  trainée  par 
trois  bœufs  ;  à  l'extrême  droite,  un  autre  individu  menant  un  âne  ;  .au  loin,  la 
campagne.  Armes  à  la  marge. 

Gravure  ordinaire  comme  ensemble  ;  toutefois  les  animaux  sont  fort  bien  traités. 

H.  0,243"'";        L.  0,314™". 

A  la  marge  :  la  Renconlre  des  deux  Villageoises  —  dédié  à  messire  Marc-René  de 
Foyer,  marquis  d'Argenson^  maréchal  de  camp  des  armas  du  roy,  lieutenant  général 
de  la  province  d'Alsace,  gouverneur  de  Romorantin  —  tiré  de  son  cabinet  et  gravé  de  la 
mêfne  grandeur  que  l'original  par  son  très  humble  et  tris  obéissant  serviteur  /.  Aliamet 
—  à  Paris  che:(^  l'auteur,  place  Cambray,  à  l'image  S^-Maur. 

En  bordure  :  Berghem  pinx.  —  /.  Altamet  sculp, 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avant  la  lettre.  (Cabinet  Paignon-Dijonval,  n»  $232). 

État  d'un  tirage  plus  moderne  ;  les  mentions  sont  les  mêmes,  mais  Tadresse  est  différente  : 
à  Paris,  che^  Jean,  rue  Jean  de  Beauvais,  no  ^2. 

Cette  estampe  est  une  des  premières  d* Aliamet  ;  elle  était  annoncée  en  septembre  1750  dans  le 
Mercure  de  France  avec  trois  autres  :  l'Espoir  du  gain,  etc.,  la  Halte  espagnole  et  les  Amusements  de 
l'hiver, 

Basan  la  mentionne  avec  l'Entretien  de  Voyage  et  une  ^autre  comme  paysages  figurant  dans  le 
ler  vol.  de  la  Galerie  de  Dresde, 


6  —  ENTRETIEN  DE  VOYAGE. 

Au  milieu  de  la  composition  et  au  premier  plan,  une  femme  montée  à 
cheval  s'adresse  à  un  homme  qui  marche  à  côté  d'elle  en  tenant  un  bâton  à  la 
main  ;  elle  semble  lui  indiquer  de  son  bras  droit  tendu  un  point  à  Thorizon, 
où  se  voient  deux  cônes  de  montagnes;  les  deux, personnages  sont  représentés 
de  dos;  autour  d'eux,  trois  moutons,  une  vache  et  un  chien.  A  gauche, 
toujours  au  premier  plan,  des  arbres;  plus  loin,  un  homme  couver^  d'un 
manteau  est  à  cheval,  ayant  un  sac  devant  lui;  il  est  accompagné  d'un  autre 


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DE  JACQ.UES   ALIAMET  l8l 


homme  à  pied.  Tout  au  loin,  on  aperçoit  la  campagne  sur  une  grande  étendue, 
avec  quelques  constructions  ;  à  droite,  à  peu  de  distance,  deux  hommes, 
dont  un  à  cheval,  et  près  d'eux  un  mouton  et  un  chien. 

Bonne  esumpe,  d'une  grande  clarté,  et  d'un  heureux  effet  comme  ensemble. 

H.  0,243™;         L.  0,3 12'»». 

A  la  marge  :  Entretien  de  wyage  —  à  Paris  che^i  Jean,  rue  Jean  de  Béarnais, 

En  bordure  :  Berghem  delineavit.  —  /.  Aliamet  sculp. 

M.  Abb.  —  De  ma  collect. 

Cet  eut  avec  l'adresse  rue  Jean  de  Beauvais  est  postérieur  :  Il  y  a  évidemment  un  état 
primitif,  mais  je  n'ai  pu  le  découvrir. 

Figure  au  cabinet  Paignon-Dijonval  sous  le  n®  5231  avec  h  Four  à  Briques, 


7  —  LE  FOUR  A  BRIQUES. 

Paysage  d'hiver,  par  un  temps  de  neige.  Au  premier  plan,  au  milieu, 
groupe  de  trois  hommes  dont  l'un  porte  une  hachette  et  un  fagot  ;  ils  sont 
debout  sur  la  glace  d'un  étang  ou  rivière,  traversé  par  un  pont  rustique  assez 
élevé  auquel  on  accède,  à  droite,  par  une  sorte  d'escalier  grossier  et  de  l'autre 
par  un  talus.  A  côté  d'eux,  un  chien,  et  à  gauche  un  autre  homme  qui 
s'éloigne  en  patinant.  Plus  à  gauche,  un  individu  poussant  un  traîneau  dans 
lequel  se  trouve  une  femme,  celle-ci  coiffée  d'un  capuchon  ;  il  est  suivi  d'un 
chien.  A  droite,  au  bord  de  la  glace,  un  homme  rattache  ses  patins  ;  plus*  à 
droite,  un  pêcheur  portant  d'un  côté  une  manne,  et  de  l'autre  main  un  poisson 
qu'il  tient  suspendu;  il  est  précédé  d'un  chien.  Enfin,  au  loin  à  gauche,  on  voit 
le  four  à  briques,  de  forme  hexagonale,  duquel  s'échappe  une  épaisse  fumée, 
et  à  côté,  une  maison  dont  le  toit  est  couvert  de  neige  comme  tout  le  reste;  plus 
à  gauche,  au  premier  plan,  deux  arbres.  Au-delà  du  pont,  une  barque  où  se 
trouve  une  femme  qui  lave  du  linge  dans  un  trou  pratiqué  dans  la  glace  ;  plus 
loin,  un  homme  poussant  une  brouette.  Armes  à  la  marge. 


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i82  l'œuvre  gravé 


Gravure  assez  bonnç,  largement  traitée,  et  d*un  effet  général  bien  rendu. 

H.  0,277"^™;        L.  0,366°»". 

A  la  marge  :  le  Four  à  brique  —  didié  à  monseigneur  Claude-Alexandre  de 
Villeneuve,  comte  de  Vence,  maràhal  de  camp  des  armées  du  roy,  colonel,  lieutenant  du 
régiment  Roy  al -Infanterie,  Italienne-Corse,  Hottoraire  associé  libre  de  l'Académie 
Royale  de  Peinture  et  Sculpture  —  tiré  de  son  cabineL  et  gravé  de  la  même  grandeur  que 
r original  —  par  son  très  humble  et  tris  obéissant  serviteur  J.  Aliamet  —  à  Paris  che^ 
Jean,  rue  Jean  de  Beauvais,  n^  J2, 

En  bordure  :  Berghem  pinx.  —  /.  Aliamet  sculps. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  d'eau-forte  (Catal.  1788). 

État  avant  la  lettre,  avec  les  seules  mentions  du  peintre  et  du  graveur. 

Le  tableau,  peint  sur  bois,  9  pouces  sur  15,  figurait  le  11  février  1761  à  la  vente  du  cabinet 
de  C.-A.  de  Villeneuve,  cpmte  de  Vence,  lieutenant  général  et  gouverneur  de  la  Rochelle, 
amateur  connu  ;  il  fut  vendu  alors  390  livres  (Ch.  Blanc,  Trésor  de  la  Curiosité).  C'était  un  des  six 
tableaux  gravés  par  Aliamet  de  1755  à  1760  et  qui  furent  dispersés  à  cette  vente.  Les  cinq  autres 
étaient  :  le  Sabbat  (en  deux  parties),  VHumilité  récompensée,  V Hiver  et  le  Clair  de  Lune, 

Gibinet  Paignon-Dijonval,  no  5231,  avec  V Entretien  de  voyage. 


8  —  LA  GRANDE  RUINE. 

Grande  composition  dite  historique.  A  droite,  au  premier  plan,  une  femme 
montée  sur  un  âne  et  ayant  un  fagot  posé  devant  elle,  est  arrêtée,  au 
milieu  de  la  campagne,  près  d'une  autre  femme  qui  porte  un  enfant  sur  son 
dos  et  en  tient  un  autre  par  la  main  ;  un  chien  est  à  ses  côtés.  Plus  à  droite, 
un  homme  et  une  femme,  celle-ci  tenant  un  fuseau,  sont  assis  par  terre, 
gardant  des  chèvres  groupées  autour  d'eux;  un  peu  sur  le  côté,  un  jeune 
garçon  joue  avec  un  chien.  Plus  loin,  des  vaches,  dont  deux  sont  montées 
par  des  hommes,  s'abreuvent  au  milieu  d'un  cours  d'eau  qui  coule  le  long  de 
rochers.  Au  loin,  la  campagne,  un  pont,  des  chaînes  de  collines  ;  on  aperçoit  à 
gauche,  au  sommet  d'un  des  rochers,  une  tour  et  des  murs  en  ruines.  Armes 
à  la  marge,  au  milieu  du  titre,  dans  un  médaillon  rond. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  183 


Bonne  gravure  ;  composition  un  peu  tourmentée,  surtout  au  premier  plan. 

H.  0,504"";        L.  0,407"". 

A  la  marge,  à  g.  des  armes  :  Paese  di  Nicolo  Berghem  dalla  Galleria  Reale  di 
Dresda  alto  pi,  j,  onc.  7;  largo  pi.  },  onc.  i;  et  à  droite  :  Patsàge  de  Nicolas  Berghem 
de  la  Galerie  Royale  de  Dresde,  haut,  S  p.  7  pouc.  ;  large  }  pi,  i  pouc.,  n?  50. 

En  bordure,  à  dr.  :  Aliamet  sculp, 

B.  Nat.  (Œuvre  de  Berghem  dp  33),  et  dans  le  recueil  de  la  Galerie  de  Dresde  (2*  vol.)  sous  ce 
titre,  à  la  table  :  no  jo,  paysage  d'après  Nicolas  Berghem  par  Jacques  Aliamet,  à  Paris, 

État  d'eau-forte  (Catal.  de  1788). 

Eut  avant  toutes  lettres  (id.). 

Le  Catalogue  de  1788,  à  la  vente  d* Aliamet,  désigne  ainsi  cette  pièce,  sous  le  n^  133  : 
la  Grande  Ruine,  d'après  BergJjem,  par  Aliamet,  pour  la  Galerie  de  Dresde.  Elle  était  achetée  quinze 
livres  par  Blamont,  ce  qui  indiquerait  qu'elle  était  fort  estimée  ;  elle  rentre  encore  parmi  les 
premières  oeuvres  d' Aliamet  et  marque  déjà  un  grand  progrès. 

Voici,  d'après  le  volume  de  la  Gaieriede  Dresde,  imprimé  à  Dresde  en  1757,  la  notice  relative  à 
cette  pièce  :  «  C'est  un  tableau  du  fameux  Nicolas  Berghem  peint  en  1659  dans  son  meilleur 
temps,  n  représente  un  pais  sec  qui  n'offre  que  de  tristes  rochers  à  peine  couverts  de  quelque 
verdure  et  dont  le  pied  est  baigné  par  une  rivière.  Un  habile  homme  tire  avantage  de  tout,  et  le 
savant  Berghem,  par  la  certitude  de  sa  touche,  par  la  fraîcheur  de  ses  tons,  par  ses  plans  bien 
ménagés  et  par  son  ingénieuse  distribution  d'ombre  et  de  lumière,  a  fait  d'un  sujet  assez  ingrat  un 
tableau  des  plus  attrayants  et  qui  peut  servir  de  leçon  à  tous  les  peintres.  Il  l'a  animé  de  quelques 
figures  et  de  plusieurs  animaux  où  l'esprit  pétille  de  toute  part.  Le  graveur,  si  nous  pouvons  en 
dire  notre  avis,  nous  semble  être  parfaitement  bien  entré  dans  le  caractère  du  peintre  ». 

Mentionnée  dans  le  cabinet  Paignon-Dijonval  sous  le  n^  5230  sous  cette  indication  :  «  un  paysage 
avec  figures  et  animaux,  %^^  pièce  en  hauteur  pour  la  galerie  de  Dresde  ». 


9  —  GRANDE  CHASSE  AU  CERF. 

Au  premier  plan,  à  droite,  devant  un  bouquet  d'arbres,  un  groupe  de 
chasseurs  parmi  lesquels  deux  dames,  tous  à  cheval  et  entourés  de  piqueurs  et 
de  chiens,  sont  arrêtés  à  la  lisière  d'un  bois  et  se  montrent  un  cerf  et  une 
biche  que  les  chiens  vont  atteindre,  et  qui  sont  poursuivis  de  près  par  d'autres 


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184  l'œuvre  gravé 


cavaliers  ;  dans  le  groupe  de  droite,  on  remarque  un  des  chasseurs  à  cheval  qui 
embrasse  une  des  dames.  Au  loin,  dans  la  campagne,  un  autre  cerf  également 
poursuivi.  A  gauche,  au  premier  plan,  groupes  de  personnages  qui  descendent 
de  cheval  ;  ils  sont  accompagnés  de  piqueurs  qui  retiennent  des  chiens  ;  plus 
loin,  toujours  à  gauche,  un  bouquet  d'arbres.  Au  dernier  plan,  la  campagne, 
avec  cours  d'eau,  constructions  et  suite  de  collines.  Armes  à  la  marge. 

Grande  et  belle  estampe  ;  les  fonds  surtout  sont  bien  traités  et  d'une  grande  profondeur. 

H.  0,440"™  ;        L.  0,620™. 

A  la  marge  :  Grande  chasse  au  cerf  —  dédia  à  monseigneur  le  tnarichal  duc  de 
Noailles,  pair  de  France,  etc.,  etc.  — par  son  très  humble  et  tris  obéissant  serviteur 
Aliamet  —  à  Paris  che:^  Aliamet,  graveur  du  roi  et  de  S.  M.  Imp^^  et  ^*,  rue  des 
Mathurins  vis  à  vis  celle  des  Maçons. 

En  bordure  ;  Berghempinxit.  — /.  Aliamet  sculpsit. 

M.  Abb. 

État  d'eau-forte  (vente  le  Bas,  1785). 

État  avant  la  lettre  (vente  le  Gouaz,  1816). 

Le  tableau,  sur  bois,  de  Berghem,  figurait,  d'après  Ch.  Blanc,  Trésor  de  la  Curiosité,  t.  II, 
p.  394,  à  la  vente  du  chevalier  Edouard  Lacoste  et  de  Coutelier,  en  1832,  sous  cette  indication  : 
Berghem,  grande  Chasse  au  Cerf,  suivie  d'une  description  sommaire  ;  gravé  par  Jacques  Aliamet, 
bois,  26  pouces  sur  }6.  Vendu  15,001  fr. 

Sur  une  note  d'estimation  faite  par  le  s^  Bance,  de  Paris,  pour  Masquelier,  en  septembre  1822, 
de  gravures  encadrées  sous  verre,  je  vois  :  «  Grande  Chasse  au  Cerf  d'Aliamet  avec  la  lettre, 
60e  épreuve,  24  1.  » 

Cette  estampe  figure  dans  le  cabinet  Paignon-Dijonval  sous  le  n*»  5228,  ép.  avant  la  lettre  d'après 
Nicolas  Berghem,  peintre,  graveur  à  l'eau-forte,  né  à  Harlem  en  1624,  mort  en  1683. 


10  —  VUE  DE  LA  MONTAGNE  des  TOMBEAUX  près  de  TELMISSUS. 

Plusieurs  tombeaux  dont  deux  plus  à  droite  avec  colonnes  et  fronton, 
encastrés  dans  le  flanc  d'une  montagne  rocheuse.  Au  premier  plan,  à  Textrême 
gauche,   trois  chameaux  couchés;   vers  le  milieu,  deux  hommes,  coifiiés  de 


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DE  JACQUES   ALIAMET 


i8s 


turbans  et  tenant  chacun  une  pipe;  l'un  est  assis  par  terre.  Plus  à  droite,  deux 
chameaux  chargés  de  sacs,  Tuft  est  tiré  à  la  longe  par  un  homme  ;  plus  loin,  à 
droite,  deux  nommes  montés  sur  des  chevaux  lancés  au  galop. 

Pièce  ordinaire,  paraissant  former  pendant  avec  la  Place  publique  dé  Cos  (voyez  dans  les  pièces' 
termméfes  par  Alianiet). 

H.  o,2T4""";        L.  0,347™. 
A  la  marge  :  Vue  de  la  Montagne  des  Tombeaux  pris  de  Telmissus,  A.  P.  D.  R. 
En  bordure  :  dessiné  par /.-5.  Hilair  —  gravé  par  /.  Aliamet. 

M.  AfiB. 

Ëpreuves  modernes  (de  ma  collect.) 


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l86 


l'œuvre  grave 


II 


VUES    ou    SUJETS    MARITIMES 


11  —  Le  Lever  de  la  Lune 1757  Van  der  NtER 

12  —  Vue  de  Boom  sur  le  Ruppel 1757  id. 

13  —  Andeii  Port  de  Gènes 1759  Berghem 

14  —  i^eVuedu  Levam 1760  Joseph  Vernet 

15  —  2*  Vue  du  Levant 1760  id. 

16  —  Lei  Italiennes  laborieuses 1765  id. 

17  — ^  Le  Matin,     ,     ,     , id. 

18  —  Le  Midi  ,     ,     .     , id. 

19  —  Le  Soir 1770  id. 

30  —  La  Nuit 1770  id. 

21  —  Le  Rachat  de  L'Esdave 1776  Berghem 

22  —  Rivage  près  d^â  Tivoli 1779  Joseph  Vernet 

25  —  Incendie  nocturne id. 


ir  —  LE  LEVER  DE  LA  LUNE. 

Paysage  hollandais.  Un  large  cours  d'eau  s'étend  à  perte  de  vue;  sur  les 
rives  se  trouvent  des  maisons  entourées  d'arbres.  La  lune  se  lève  vers  la  droite 
et  se  reflète  dans  Teau  ;  on  aperçoit  son  disque  à  demi  caché  par  des  arbres. 
Au  premier  plan 5  vers  la  gauche,  groupe  de  deux  hommes  et  de  deux  femmes, 
bien  éclairés  par  la  lune,  autour  d'un  baquet  rempli  de  poissons;  l'un  des 


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DE  JACQUES   ALIAMET  187 


hommes  est  accroupi  et  tient  un  poisson  à  la  main  ;  à  côté,  un  chien.  Le  long 
du  fleuve,  un  grand  filet  est  tendu  sur  des  piquets. 

Belle  estampe  ;  efFet  de  nuit  et  de  clair-obscur  bien  rendu  ;  aspect  général  très  pittoresque. 

H.  0,238™";        L.  0,302"". 

A   la    marge   :  le  Lever  de  la  Lune  —  gravé  d'après  le  tableau  original  de 
Vanderneer  —  à  Paris,  chés  l'auteur,  rue  des  Mathurins  vis  à  vis  celle  des  Maçons. 
En  bordure  :  Vanderneer  pinx,  — /.  Aliamet  sculp, 

M.  Abb.  ;  M.  Amiens. 

Annoncé  dans  le  Mercure  de  France^  octobre  1757,  sous  cette  réclame  :  «  le  Lever  de  la  Lune^ 
gravé  d'après  le  tableau  original  de  Vandreneer  (sic)  par  le  sieur  Aliamet.  On  trouve  cette  estampe 
chez  lui  rue  des  Mathurins  vis  à  vis  celle  des  Maçons  ». 

Le  pendant  de  cette  pièce  paraît  être  la  Lune  cachée,  d'après  le  même,  mais  gravée  par  Zingg  et 
éditée  seulement  par  Aliamet  (voyez  plus  loin). 


12  —  VUE  DE  BOOM  SUR  LE  RUPPEL. 

Paysage  au  clair  de  lune,  avec  perspective  assez  étendue.  Large  cours  d'eau 
sur  lequel  on  voit  plusieurs  bateaux  à  la  voile.  A  droite,  une  maison  entourée 
d'arbres;  à  gauche,  d'autres  habitations,  une  église  avec  clocher.  Au  premier 
plan,  deux  individus  près  d'un  filet  tendu  pour  sécher.  Armes  à  la  marge. 
Très  bonne  estampe  ;  efFets  de  nuit,  de  clair-obscur  et  de  lointain  parfaitement  observés. 

H.  0,339"°.        L.  0,506*"™. 

A  la  marge  :  Vue  de  Boom  sur  le  Ruppel  —  gravé  d'après  le  tableau  original  de 
Van  der  Neer  —  tiré  du  cabinet  de  monsieur  le  comte  de  Venu — à  Paris,  che:^  l'auteur, 
rue  des  Mathurins,  la  V^  porte  cochère  à  gauche  en  entrant  par  la  rue  de  la  Harpe. 

En  bordure  :  A,  Van  der  Neer  pinx.  — /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  plus  moderne,  planche  un  peu  usée,  avec  l'adresse  :  à  Paris  che:^  Jean,  rue  Jean  de 
Beauvais,  ^2.  (M.  Abb.) 

Cabinet  Paignon-Dijonval,  n»  5096,  d'après  Artur  (sic)  Van  der  Neer,  peintre  né  à  Amsterdam 
en  161 3;  effet  de  nuit  au  clair  de  lune. 

24 


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i88  l'œuvre  gravé 


13  —  ANQEN  PORT  DE  GÊNES. 

Grande  et  belle  composition.  Au  milieu  du  quai  d'un  port,  auquel  on 
accède  par  d^ux  marches,  une  dame  est  debout,  tête  nue,  portant  un  petit 
chien  sous  le  bras.  Elle  est  élégamment  parée,  avec  collier  de  perles  au  cou  et 
bracelet  de  perles  à  chaque  bras  ;  elle  est  accompagnée  d'un  jeune  seigneur, 
richement  vêtu,  avec  manteau  court  et  tricorne  à  plumes;  derrière  eux,  un 
nègre,  dont  on  n'aperçoit  que  la  tête,  tient  un  large  parasol  ouvert.  A  côté,  vers 
la  gauche,  une  fontaine,  surmontée  d'une  statue  de  guerrier  antique,  armé 
d'une  lance.  Sur  le  devant,  trois  galériens,  la  chaîne  au  pied,  sont  assis  sur  les 
marches  du  quai  ;  un  autre,  plus  loin,  porte  un  petit  tonneau  sur  le  dos.  En 
face,  deux  femmes  dont  l'une,  assise  sur  le  rebord  du  quai,  allaite  un  enfant; 
l'autre  est  assise  par  terre,  ayant  autour  d'elle  des  bottes  de  légumes  ;  à  côté, 
un  homme  appuyé  sur  le  dos  d'un  âne,  et  ayant  près  de  lui  une  chèvre  et 
trois  moutons,  ceux-ci  couchés  ;  deux  autres  chèvres  à  droite.  Plus  loin,  des 
bateaux  remplis  de  monde  ;  un  soldat  sonnant  de  la  trompette  se  tient  debout 
sur  le  bord  du  quai.  Dans  le  lointain,  on  aperçoit  des  rochers  élevés  et  à  pic, 
surmontés  d'un  fort.  Au  milieu  de  la  composition  et  derrière  les  divers 
groupes  ci-dessus  décrits,  se  trouve  une  grande  tartane  dont  on  ne  voit  que 
les  mâts  et  la  poupe  élevée  surmontée  d'un  fanal  et  décorée  de  statues  et 
d'ornements.  Armes  à  la  marge. 

Cette  estampe  est  Tune  des  plus  belles  d'Aliamet,  on  pourrait  dire  sa  pièce  capitale  ;  elle 
ouvrit  au  graveur  les  portes  de  TAcadémie  de  peinture  en  1760.  Les  effets  dans  la  distribution  de 
la  lumière  sont  parfaitement  rendus,  le  dessin  est  d'une  grande  pureté,  les  travaux  au  burin  dans 
tous  les  détails  sont  d'un  mœlleux,  d'une  finesse  et  d'une  netteté  remarquables,  sans  exclure  la 
largeur  dans  l'ensemble. 

H.  0,438™»;        L.  0,636"". 

A  la  marge  :  Ancien  Port  de  Gênes  —  dédié  à  monsieur  Mioite  de  Ravanne,  grand 
maître  des  eaux  et  forêts,  par  son  très  humblett  tris  obéissant  serviteur  Aliamet — gravé 
d'après  le  tableau  original  de  Berghem,  haut  de  2  pieds  6  pouces  sur  }  pieds  2  pouces 
de  large,  qui  est  au  cabinet  de  M,  de  Ravanne  —  à  Paris  chés  Aliamet,  graveur  du 
roy,  rue  des  Mathurins,  vis  à  vis  ulle  des  Maçons. 

En  bordure  :  Berghem  pinx.  —  /.  Aliamet  sculp. 


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DE  JACaUES   AUAMET  189 


B.  Nat.  ;  M.  Abb.  ;  Cabinet  de  M.  Ch.  Wignier  de  Warre  à  AbbeviUe. 

État  d'eau-forte  pure  (Catal.  de  1788,  n»  218). 

État  d*eau-forte,  mais  avec  quelques  travaux  au  burin  (M.  Abb.)  ;  deux  épreuves  à  des  degrés 
d'avancement  un  peu  différents  ;  derrière  sont  les  initiales  d*Aliamet  tracées  à  Tencre,  A.  J, 

Cette  pièce,  eu  égard  à  ses  dimensions  et  à  son  travail,  paraît,  quoique  de  date  bien  antérieure, 
1759,  Caire  pendant  avec  le  Rachat  de  VEsclaue  (n©  21),  toutes  deux  d'après  Berghem  (Cabinet 
Paignon-Dijonval,  n»  5229). 

Le  tableau  figurait  à  la  vente  Servad,  à  Amsterdam,  en  I7>8,  avec  cette  indication  :  Berghem ^ 
le  tableau  gravé  par  Aliamet  sous  le  titre  de  T Ancien  Port  de  Gènes ^  vendu  4900  florins.  Il  est  sans 
doute  resté  depuis  en  Hollande. 


14  —  PREMIÈRE  VUE  DU  LEVANT. 

Au  premier  plan,  sur  le  bord  de  la  mer,  près  d'un  quai,  un  personnage, 
en  costume  oriental,  est  représenté  debout,  tenant  une  longue  pipe  à  la  main  ; 
devant  lui,  un  homme  en  costume  semblable  et  une  femme  sont  assis  sur  des 
rochers;  la  femme  tient  un  éventail  rond.  Vers  la  gauche,  un  peu  au  delà, 
sur  le  quai  auquel  on  accède  par  trois  marches,  se  trouve  une  fontaine  en 
forme  de  vaste  coupe  surmontée  d'un  couvercle,  et  sur  les  côtés  de  laquelle 
des  tètes  de  lions  laissent  échapper  l'eau  par  la  gueule.  Une  femme  y  remplit 
une  cruche;  deux  autres  attendent  leur  tour,  l'une  posant  sa  cruche  sur  le 
rebord  du  bassin,  l'autre  la  tenant  droite  sur  la  tête  ;  à  l'extrême  gauche,  près 
de  celles-ci,  un  homme,  aux  bras  nus,  est  assis  sur  deux  tonneaux.  Au  delà, 
du  même  côté,  le  mur  d'une  ville  ou  d'une  forteresse  avec  petite  tonnelle  en 
encorbellement,  à  l'angle  en  face  la  mer.  Une  tartane  est  amarrée  au  quai  qui 
la  cache  en  partie  ;  on  n'en  aperçoit  que  l'arrière,  avec  le  mât  et  la  longue 
vergue  transversale  sur  laquelle  la  voile  est  repliée  ;  un  des  matelots  est  debout 
à  l'arrière  et  s'adresse  à  un  autre  qui  est  assis  sur  une  des  marches  du  quai.  Tout 
au  loin,  à  la  haute  mer,  on  voit  un  navire  à  demi  voilé  par  la  brume; 
Enfin,  à  l'extrême  droite,  un  pêcheur  à  la  ligne,  debout  sur  des  rochers,  tire 
un  poissson  de  l'eau  ;  il  a  près  de  lui  un  panier  rempli  de  poissons.  Armes  à 
la  marge. 

Superbe  estampe,  d'un  effet  assez  brillant  quoique  manquant  peut-être  un  peu  de  transparence, 
mais  soignée  dans  les  détails  et  dans  Tensemble. 


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190  l'œuvre  gravé 


H.  0,298"™.        L.  0,433"". 

A  la  marge  :  i"  Vue  du  Levant  —  Domino  Francisco  Felici  Simoni  de  Villeite, 
artis  pictoria  cultori,  Aliamet  dicat  anno  l'jéo  —  h  Paris,  che:^  V auteur,  rue  des 
Mathurins  vis  à  vis  celles  (sic)  des  Maçons. 

En  bordure  :  /.  Vernet  pinxit.  —  Aliamet  sculpsit. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb.  ;  de  ma  collçct. 

État  d'eau-forte. 

État  avec  le  titre,  mais  sans  les  armes  et  avec  la  seule  mention,  après  le  titre  :  Gravée  d'après 
le  tableau  original  de  J.  Vernet  par  ].  Alian\et;  elle  est  d'un  tirage  plus  moderne,  et  la  planche  était 
usée. 

Nous  voyons  dans  l'ouvrage  de  M.  Léon  Lagrange  que  les  tableaux  de  la  j«  et  de  la  2^  Vue  du 
Levant  furent  vendus  1400  livres,  le  8  avril  1765,  à  la  vente  du  marquis  de  Villette  à  qui  ils 
appartenaient,  de  même  que  le  Matin  et  le  Soir;  ils  portaient  11  pouces  sur  16.  Ces  tableaux, 
paraît-il,  furent  peints  sur  cuivre.  —  «  Pour  varier  ses  motifs  —  ajoute  M.  Lagrange  —  après  les 
clairs  de  lune,  les  tempêtes,  Joseph  Vernet  s'avisa  de  peindre  sur  cuivre  deux  paysages  de  pure 
fantaisie,  émaillés  de  turcs  d'opéra;  Aliamet  les  a  gravés  sous  le  titre  :  j«  ^/  2«  Vue  du  Levant, 
d'où  on  a  conclu  que  Joseph  Vernet  avait  voyagé  en  Asie-Mineure  ». 

Les  deux  pièces  /«  et  2^  Vue  du  Levant  figuraient  à  l'appendice  du  Journal  de  Vernet  comme  se 
trouvant  chez  Aliamet,  au  prix  de  2  1.  8  s.  chacune. 


iS  —  SECONDE  VUE  DU  LEVANT. 

Le  premier  plan  représente  le  bord  d'ane  rivière  qui  est  .traversée  au  loin  par 
un  pont  à  sept  arches  et  qui  retombe  en  petite  cascade;  au  second  plan  se  trouve 
une  barque  dans  laquelle  un  pêcheur  tire  un  long  filet  ;  il  est  aidé  par  un  autre 
resté  sur  là  berge.  A  droite,  et  près  d'un  vieux  tronc  de  saule  presque  entièrement 
dépouillé  de  ses  feuilles,  un  homme,  assis  sur  une  pierre,  s'adresse  à  une  femme 
également  assise,  et  il  lui  tend  la  main;  à  côté  d'eux,  une  autre  femme, 
debout,  tenant  à  son  bras  un  panier  plat  à  poissons,  et,  de  l'autre  main  relevant 
légèrement  sa  jupe;  un  chien  boit  dans  la  rivière  près  de  deux  paniers  à 
poissons.  Au  delà  de  ce  groupe,  à  droite,  et  au  second  plan,  on  voit  une 
statue  placée  sur  un  piédestal  carré  ;  elle  se  trouve  en  face  d'un  mur  dans 
lequel   a   été  ouverte  une   porte   monumentale  surmontée  de  trois  grandes 


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DE  JACaUESS  ALIAMET  I91 


coupes  ;  on  accède  à  cette  entrée  par  quatre  marches.  A  l'extrémité  de  ce  mur 
se  trouve  une  sorte  de  pavillon  avec  balcon.  Deux  personnes  sont  agenouillées 
devant  la  statue  ;  deux  autres,  dont  un  cavalier,  se  trouvent  devant  la  porte  ; 
dans  Tembrasure  de  celle-ci  se  tient  une  mendiante  tendant  la  main.  A 
gauche,  bouquet  d'arbres;  dans  le  lointain,  à  la  suite  du  pont  ci-dessus 
indiqué,  diverses  constructions  vers  la  droite,  et  enfin,  au  dernier  plan,  à 
l'horizon,  des  chaînes  de  montagnes.  Armes  à  la  marge,  l'écusson  est  différent 
des  gravures  précédentes. 

Superbe  estampe  ;  la  femme  debout  est  très  bien  posée.  L'ensemble  est  heureusement  rendu 
comme  dessin,  travaux  et  perspective  ;  pendant  de  la  i«  vue. 

H.  0,298"";        L.  0,434"". 

A  la  marge  :  2*  Vue  du  Levant  —  Domino  Francisco,  etc.  (comme  pour 
la  I'*  vue). 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avec  le  titre  mais  sans  les  armes  et  sans  la  dédicace,  comme  ci-dessus  ;  tirage  moderne. 

Cabinet  Paignon-Dijonval,  n»  8797,  pour  les  deux  vues. 

Il  y  a  des  contrefaçons  de  ces  deux  pièces.  Elles  sont  signalées  par  M.  Léon  Lagrange  qui 
parle  à  ce  sujet  de  Tinfluence  anglaise  vers  1 770  et  1 780  : 

«  Le  signe  le  plus  caractéristique  de  cette  influence,  dit-il.  est  une  suite  de  pitoyables  estampes 
gravées  par  Wascmouth  dans  lesquelles  des  paysages  et  des  marines  de  Vemet  servent  de  cadre  à  des 
scènes  du  Nouveau  Testament.  Les  figures  du  premier  plan  sont  seules  remplacées  par  un  groupe 
emprunté  à  Raphaël  ou  à  tel  autre  maître,  mais  au  second  plan,  les  pêcheurs  de  Vemet,  ses  belles 
dames,  ses  matelots,  continuent  leur  besogne.  Ainsi  les  Commeiçants  turcs  d'Élizabeth  Cousinet 
sont  devenus  la  Vocation  de  Saint-Pierre.  Le  bon  Samaritain  ramasse  le  blessé  au  milieu  du  Midi 
d'Aliamet,  et  c'est  dans  la  2^  Vue  du  Levant  que  h  Christ  pleure  sur  Jérusalem.  Des  vers  allemands, 
des  vers  latins,  et  une  inscription  à  peine  française  accompagnent  le  titre  et  on  lit  aux  angles  : 
peint,  la  vue,  M.  Vemet,  et  les  figures.  Boucher.  Quelques-unes  de  ces  contrefaçons  ridicules 
portent  Tadresse  de  Rosselin,  à  Paris  ». 


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192  LŒUVRE  GRAVè 


16  —  LES  FTALIENNES  LABORIEUSES. 

Paysage  avec  cours  d'eau  qui  s'étend  au  loin  jusqu'à  des  montagnes  que 
l'on  aperçoit  à  gauche  à  l'horizon.  Au  premier  plan,  trois  femmes,  dont  une 
coiffée  à  Titalienne,  sont  occupées  au  bord  de  la  rivière  à  laver  du  linge; 
près  d'elles  est  un  petit  garçon  vu  de  dos,  les  jambes  dans  Teau  ;  plus  loin, 
un  bateau  monté  par  deux  pêcheurs  occupés  à  leurs  filets.  A  droite,  au  second 
plan,  deux  autres  femmes,  Tune  étendant  du  linge,  l'autre  apportant  une 
corbeille.  Au  delà,  des  rochers  surmontés  d'une  forteresse  avec  tour  ronde  ;  à 
gauche,  au  premier  plan,  deux  arbres  se  détachent  vigoureusement  sur  le  ciel- 
Dans  le  fond,  un  petit  monument  de  forme  ronde,  en  ruines  ;  c'est  le  fameux 
petit  temple  de  la  Sibylle  à  Tivoli,  que  Vernet  a  placé  partout;  tout  à  l'horizon, 
on  aperçoit  confusément  les  constructions  d'une  ville,  au  pied  d'une  montagne. 
Armes  à  la  marge. 

Belle  estampe,  très  harmonieuse  de  tons  ;  les  femmes  du  premier  plan  sont  parfaitement  posées 
et  finement  gravées  ;  bonne  perspective. 

H.  0,297"°*;        L.  0,430"™. 

A  la  marge  :  les  Italiennes  laborieuses  —  dédiées  à  monseigneur 
Clément'Charles-François  de  UAverdy,  controlleur  général  des  finances  —  par  son 
très  humble  serviteur  Jacques  Aliamet,  graveur  du  roi  —  à  Paris,  chés  l'auteur 
rue  des  Mat  burins  vis  à  vis  celle  des  Maçons, 

En  bordure  :  Joseph  Vernet  pinxit.   —  /.  Aliamet  seul.  ^ 

B.  Nat.  ;  M.  Abb.  ;  collections  de  M*  Lefurme,  notaire  à  Ailly-le-Haut-Clocher,  près  d'Abbeville, 
et  de  Me  Papavoine,  avoué  à  Abbeville. 

État  d'eau-forte  (Catal.  1788). 

État  avant  la  dédicace  (M.  Abb.). 

L'estampe  figurait  au  salon  de  1765  sous  le  même  titre,  par  M.  Aliamet,  a^réé,  (Léon  Lagrange). 

D'après  le  Journal  de  Vernet,  le  tableau  appartenait  alors  à  M.  Davoust.  Il  avait  été  exposé  au 
salon  de  1748  sous  le  n»  102. 

Cabinet  Paignon-Dijonval,  no  8795,  avec  V Incendie  nocturtie. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  I93 


17  —  LE  MATIN. 

A  gauche,  au  premier  plan,  debout  sur  des  rochers  au  bord  d'une  rivière, 
un  pêcheur  à  la  ligne  tire  un  poisson  de  l'eau  ;  à  côté  de  lui,  une  femme,  vue 
de  dos,  est  assise,  la  main  droite  posée  sur  un  panier  rempli  de  poissons.  Près 
d'euxj  et  dans  un  long  bateau  qui  longe  le  bord,  un  homme,  les  jambes  et  les, 
bras  nus,  range  des  nasses  en  osier;  à  droite,  une  roue  de  moulin  en  mouvement 
avec  les  palettes  ruisselantes  d'eau  ;  à  l'extrême  droite,  panie  de  construction 
du  moulin  avec  porte  cintrée  donnant  sur  la  rivière.  Au  fond,  on  aperçoit, 
tout  à  gauche,  des  arbres,  une  croix  et  une  église  avec  deux  clochers  à  jour  ; 
au  milieu,  un  pont  à  plusieurs  arches,  et,  de  chaque  côté,  des  bateaux.  Enfin, 
à  l'horizon,  on  aperçoit  confusément  des  montagnes.  Armes  à  la  marge. 

Belle  composition  qui  forme  pendant  avec  les  trois  autres  du  même  genre  qui  suivent.  On  y 
reconnaît  de  suite  la  manière  pittoresque,  mouvementée  et  toute  fantaisiste  de  Vemet.  La  gravure, 
comme  celle  des  autres  sujets  qui  forment  pendants,  est  très  bonne,  finement  et  soigneusement 
traitée  dans  toutes  ses  parties  ;  les  effets  de  lumière  et  d'ombre,  l'impression  de  fraîcheur  et  la 
perspective  sont  rendus  d'une  manière  non  moins  heureuse. 

H.  0,297"";        L.  0,433"". 

A  la  marge  :  le  Matin  —  dédié  à  messire  Pierre-Charles  de  Fillette  —  chevalier, 
seigneur  du  Plessis  Fillette  etc.  —  commandeur  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis  —  tiré  de  son  cabinet  et  gravé  de  la  même  grandeur  que  l'original  —  par 
son  très  humble  serviteur,  Aliamet  —  à  Paris  che:{  l'auteur,  rue  des  Mathurins  vis  à 
vis  celle  des  Masons  (sic). 

En  bordure  :  /.  Fernet  pinxit.  —  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  d'eau-forte  (Catai.  1788  —  Catal.  Clément,  avril  1881). 

État  avant  la  lettre  (indication  de  M.  Béraldi)  pour  les  quatre  pièces. 

État  avec  le  titre  et  les  noms  des  artistes,  avec  les  armes,  sans  dédicace. 

Les  ubieaux  du  Matin  et  4u  Soir,  peints  sur  cuivre,  de  1 1  pouces  de  large  sur  1 1  de  haut 
figuraient  au  salon  de  1757  sous  les  titres  suivants  :  le  premier,  n©  65,  Paysage  au  lever  du  Soleil, 
le  second,  une  Marine  au  Soleil  couchant,  appartenant  alors  au  marquis  de  Villette  qui  les  avait 
commandés  directement  à  Jos.  Vemet. 

Ces  charmants  paysages,  nous  dit  M.  Lagrange,  furent  achetés,  à  la  vente  du  marquis 
de  Villette  (8  avril  1765),  par  M.  Randon  de  Boisset  pour  12 10  livres,  selon  M.  Blanc;  le  Soir  fut 


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194  l'œuvre  gravé 


vendu  seul  500  livres.  Le  cabinet  de  cet  amateur  se  distinguait  alors  entre  les  plus  riches.  A  la 
vente,  en  1777,  de  ce  cabinet,  laquelle  vente  dépassa  un  million,  Je  Matin  et  îe  Midi  d'Aliamet 
furent  vendus  4000  livres;  puis  ù  la  vente  du  marquis  de  Chaugran  en  1790,  ils  furent  adjugés 
pour  3299  livres.  Ils  figuraient  encore  à  la  vente  le  Rebours  en  1778. 

Le  Matin  se  trouvait,  en  1864,  à  Avignon,  lieu  de  naissance  de  Vemet,  chez  M.  Chabert,  où 
il  est  peut-être  encore. 

Cette  pièce  et  les  trois  qui  suivent  sont  connues  sous  le  titre  général  des  quatre  Heures  du  Jour, 
formant  pendants.  Les  quatre  figuraient  au  cabinet  Paignon-Dijonval  sous  le  no  8796. 

D'autres  pièces  de  Vemet,  portant  les  mêmes  titres,  mais  de  composition  di£férente  ont  été 
gravées  par  Cathelin  (B.  Nat.  œuvre  de  Vemet). 


18  —  LE  MIDI. 

Au  premier  plan,  deux  pêcheurs  lèvent  leurs  filets  au  milîeu  d'un  cours 
d'eau  qui,  un  peu  en  amont,  tombe  en  petite  cascade.  A  droite,  un  homme 
et  une  femme  sont  en  marche,  précédés  d'un  chien  ;  la  femme  porte  un  enfant 
contre  sa  poitrine  ;  l'homme  est  coiffé  d'un  tricorhe  et  couvert  d'un  manteau  de 
pèlerin,  garni  de  coquilles  ;  il  tient  un  long  bâton  et  lève  l'autre  bras,  en  signe 
de  menace  ou  de  colère,  vers  le  ciel  qui  est  chargé  de  nuages  et  annonce  la 
tempête  ;  près  d'eux,  les  arbres  sont  courbés  par  le  vent.  Au  loin,  à  droite,  un 
berger  conduisant  son  troupeau.  A  gauche,  un  fort  bâti  sur  une  colline  rocheuse, 
avec  tour  carrée,  et  à  l'extrémité  deux  tours  rondes;  au  milieu,  au  dernier 
plan,  on  aperçoit  les  murailles  d'une  ville,  et  tout  au  loin  des  montagnes. 
Armes  à  la  marge. 

Belle  gravure,  dans  le  genre  de  la  précédente  ;  toutefois,  la  pièce,  dans  son  ensemble,  a  moiiis 

de  transparence. 

* 

H.  0,300"";        L.  0,435"°. 
Mêmes  dédicace  et  mentions  que  ci-dessus. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

Voyez  la  note  qui  précède  pour  îe  Matin, 

Ces  deux  estampes  figuraient  à  Tappendice  du  Journal  de  Vernet  (publié  par  M.  Léon  Lagrange) 
conmie  se  trouvant  chez  Aliamet,  au  prix  chacune  de  2  1.  8  s. 


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DE  J ACaUES   AUAMET  1 9  5 


19  —  LE  SOIR. 

Même  genre.  Au  premier  plan,  des  femmes  se  baignent  dans  un  étang  où 
viennent  tomber  les  eaux  d'un  ruisseau  qu'on  aperçoit  dans  le  fond  à  droite,  se 
brisant  en  cascade  sur  des  rochers.  L'une  des  femmes  se  retire  de  Teau, 
presque  nue,  en  s'appuyant  sur  un  vieux  tronc  de  saule  et  en  cherchant  à  se 
couvrir  d'un  peignoir.  Une  autre,  vue  de  dos,  et  aussi  presque  nue,  se  fait 
essuyer  par  une  de  ses  compagnes;  une  troisième  est  encore  dans  l'eau  jusqu'à 
la  ceinture.  Autre  groupe  de  trois  femmes,  à  gauche  ;  ^l'une,  à  demi  cachée 
par  des  branches,  sort  également  de  l'eau.  De  chaque  côté  de  la  composition^ 
des  rochers  élevés,  ceux  à  droite,  surmontés  d'un  petit  monument  en  ruines; 
grands  arbres  à  gauche  et  en  face.  Au  loin,  on  aperçoit  les  murailles  et  les 
constructions  d'une  ville.  Armes  à  la  marge,  différentes  des  précédentes. 

Bonne  et  jolie  gravure  ;  les  baigneuses,  et  notamment  celle  qui  est  vue  de  dos,  sont  dessinées 
et  gravées  avec  un  soin  parfût  ;  l'effet  général  est  très  artistique. 

H.  0,298™;        L.  0,430°". 

A  la  marge  :  le  Soir  —  dédié  à  messire  Jean-Baptiste  Le  Rebours  —  chevalier^ 
seigneur  de  S^'Mard  sur  le  Mont  et  autres  lieux,  président  au  Parlement,  etc.  — par  son 
très  humble  et  très  obéissant  serviteur  Aliamet,  graveur  du  roi  et  de  !..  M,  Imp'^  et  R^"  — 
tiré  du  cabinet  de  M.  le  Rebours  —  à  Paris  che^  l'auteur,  rue  des  Mathurins  vis  à  vis 
celle  des  Maçons. 

En  bordure  :  /.  Fernet  pinx.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  collect.  Ponticourt. 

Ce  tableau,  le  Soir,  figurait  à  la  vente  de  Villette  en  1765  sous  le  no  46;  il  fut  payé  500  livres. 
n  figurait  également  à  la  vente  le  Rebours,  président  de  la  quatrième  Chambre  des  Enquêtes, 
en  1778,  ou,  selon  une  autre  indication,  en  1775,  sous  cette  mention  :  /.  Vernet,  paysage  ;  il  y  a 
dis  bâtiments  sur  des  rochers  près  d'une  rivière  où  se  baignent  des  femmes,  tandis  que  d'autra  sortent  de 
Veau;  gravé  par  AUamet  sous  le  titre  :  Le  Soir. 

La  date  de  cette  estampe  et  de  la  suivante,  qui  indique  à  peu  près  aussi  celle  des  deux 
précédentes,  m*a  été  révélée  par  un  journal-revue  publié  alors  à  Amiens,  dès  1770,  sous  !e  titre  : 
Affiches,  annonces  et  avis  divers  de  Picardie,  Artois  et  Soissonnais,  à  la  date  du  24  février  1770.  Après 
une  description  un  peu  fantaisiste,  l'auteur  de  Tarticle  ajoute,  pour  la  pièce  le  Soir  :  «  tant  d'objets 
faits  pour  captiver  un  œil  connaisseur  n'exigeaient  rien  moins  qu'un  burin  aussi  délié  que  celui  di; 
notre  compatriote,  le  sieur  Aliamet,  dont  la  pointe  aussi  sçavante  qu'inimitable  a  su  rendre  d'une 

25 


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À 


196  l'œuvre  gravé 


manière  libre  et  piquante  cette  partie  du  jour  où  le  soleil  en  terminant  sa  carrière  dore  le  ciel  de 
ses  rayons  et  les  autres  objets  qu'il  réfléchit.  Les  loint^s  paraissent  plutôt  crayonnés  que  gravés; 
U  a  su  conserver  au  feuillî^  des  arbres  leur  légèreté  naturelle,  l'action  et  le  mouvement  des 
figures  ;  Taccord  qui  se  trouve  entre  les  différents  groupes,  la  précision  des  détails  sont  traités  avec 
une  habileté  et  une  finesse  qui  fait  illusion  ». 


18  —  LA  NUIT^ 

Au  premier  plan,  à  gauche,  près  d*une  tente,  et  sur  le  bord  d'un  large 
cours  d'eau  ou  bras  de  mer  éclairé  par  la  lune,  trois  individus  sont  groupés 
autour  d'une  marmite  suspendue  par  un  trépied  sur  un  foyer  en  plein  air. 
L*un  attise  le  feu,  un  autre  porte  un  petit  tonneau  ;  un  peu  plus  loin,  une 
barque  et  une  ancre.  A  l'extrême  gauche,  contre  la  tente,  une  femme  éclairée 
par  le  foyer  est  assise  sur  un  tonneau,  tenant  une  ligne  à  pêcher  et  un  panier. 
Plus  loin,  du  même  côté,  les  murs  d'un  fort,  avec  tour  surmontée  d'un 
Ëinal  ;  au  delà,  un  arbre  dont  les  branches  se  détachent  nettement  sur  le  ciel 
qui  est  éclairé  par  la  lune.  A  droite,  au  premier  plan,  un  pêcheur,  assis  sur 
des  rochers,  tient  sa  ligne  tendue.  Au  fond,  la  mer,  qui  s'étend  à  perte  de  vue; 
on  aperçoit  un  navire,  toutes  voiles  dehors,  un  peu  noyé  dans  l'ombre  et  la 
brume;  enfin,  sur  la  grève,  et  près  d'un  bateau,  trois  individus  dont  la  silhouette 
se  dessine  d  une  manière  très  nette  sur  le  ciel.  La  lune,  à  demi  voilée  par  des 
nuages,  se  réfléchit  sur  la  mer  dont  les  eaux  sont  légèrement  agitées  par  le 
vent.  Armes  à  la  marge. 

Bonne  gravure,  avec  effets  de  clair-obscur  bien  rendus,  notamment  celui  qui  est  produit  par  la 
clané  de  la  lune  qui  forme  sur  la  mer  une  projection  moirée  d'un  aspect  fort  pittoresque. 


■xinni 


H.  0,297*"°^;        L.  0,430" 

A  la  marge  :  la  Nuit  —  dédiée  à  messire  Charles,  marquis  de  Fillette,  maréchal 
général  des  logis  de  cavalerie,  colonel  des  dragons,  etc.  —  par  son  très  humble  et  très 
obéissant  serviteur  Aliamet,  graveur  du  Roi  et  de  V Académie  Imff*  et  K'  de  Vienne  — 
Hrée  du  cabinet  de  M.  le  marquis  de  Fillette  —  à  Paris,  che^  l'auteur,  rue  des 
Matburins  vis  à  vis  celle  des  Maçons. 


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DE  JACQJUES  AUAMET  I97 


En  bordure  :  /.  Femet  pinx.  —  /.  Aliamet  sculp. 

Nous  reproduisons  cette  mention,  comme  étant  différente  de  celle  du  Matin, 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avant  la  dédicace. 

Cette  pièce,  comme  la  précédente,  était  annoncée  dans  le  journal-revue  :  Affiches  etc.  de  Picardie, 

à  la  même  date  du  24  février  1770;  l'auteur  de  la  réclame  terminait  ainsi  :  «  On  se  croit 

transporté  sur  le  rivage  ;  Tâme  jouit  de  la  vaste  étendue  des  mers,  de  l'immensité  des  cieux,  du 
silence  majestueux  de  la  nuit  et  elle  s'imbibe  de  cette  mélancolie  si  douce  et  si  dangeureuse  (?) 
qui  fait  le  charme  des  cœurs  sensibles...  (!)  Les  quatre  estampes  des  heures  du  jour  étaient  mis 
en  vente  à  Amiens  chez  Godart  au  prix  de  2  livres  8  sols  chacune.  » 

M.  Léon  Lagrange,  dans  son  ouvrage  sur  J.  Vemet,  indique  qu'il  y  a  au  musée  du  Louvre 
(n*  609  à  612)  2f  Matin,  le  Midi,  le  Soir,  la  Nuit,  1762,  quatre  tableaux  peints  pour  la  bibliothèque 
du  Dauphin,  à  Versailles.  (Salon  de  1763,  no  91). 

Ce  ne*  sont  pas  évidemment  ceux  gravés  par  Aliamet,  mais  d'autres,  gravés  par  Cathelin  sur 
des  compositions  différentes  et  paiement  de  Vemet  ;  ces  pièces,  nous  dit  M.  Lagrange,  sont 
lourdes  et  médiocres  ;  j'avais  eu  occasion  de  voir  ces  gravures  de  Cathelin  dans  un  café  à  Creil  ;  je 
lésai  retrouvées  à  la  B.  Nat.  œuvre  de  Vemet.  Le  Mercure  de  France,  no  de  décembre  1765, 
porte  cette  mention  :  «  le  s»^  Cathelin  grave  et  vend  par  souscription  quatre  tableaux  de  Vemet  : 
le  Matin,  le  Midi,  le  Soir,  la  Nuit.  Il  s'oblige  à  les  livrer  en  quatre  ans  six  livres  par  souscription 
(sinon  24  livres)  ». 

Au  musée  de  Valenciennes  se  trouvent  aussi  les  quatre  Heures  de  la  Journée,  no«  215  à  218, 
peints  par  Louis- Joseph  Watteau,  de  Lille  «  d'un  coloris  pâle  et  fade  »  (Comte  Clément  de  Ris, 
Musées  de  prouinu,  p.  73). 

U  y  a  encore  le  Matin,  le  Midi,  le  Soir,  la  Nuit,  d'après  Baudoin,  gravés  par  de  Ghendt  ;  et, 
d'après  Hogarth,  h  Matin,  le  Soir,  mentionnés  dans  un  catalogue  Vignères  en  1878,  no  424. 

Je  crois  devoir  donner  ces  indications  pour  éviter,  pour  les  épreuves  avant  la  lettre,  des 
méprises  pouvant  résulter  de  la  similitude  des  titres  ;  la  description  de  chaque  pièce  est  d'ailleurs 
un  moyen  d'éviter  toute  confusion. 


21  —  LE  RACHAT  DE  L'ESCLAVEr 

Grande  composition  comprenant  beaucoup  de  figures  et  de  détails.  On 
remarque  d'abord  au  premier  plan,  vers  la  droite,  comme  personnage  principal, 
une  jeune  dame,  debout,  richement  vêtue  d'une  robe  de  couleur  claire,  avec 
torsade  de  perles  dans  les  cheveux  et  des  bracelets  de  même  nature;  elle 
étend  le  bras  vers  une  espèce  de  nain,  enchaîné  aux  pieds,  couvert  d'une  peau 


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igS  l'œuvre  gravé 


de  mouton,  la  tète  presque  chauve,  qui  se  tient  debout  devant  elle;  un  petit 
chien  jappe  auprès  de  lui.  La  dame  est  suivie  d'un  jeune  valet  portant  un  large 
parasol  et  accompagné  de  deux  chiens;  enfin,  près  d'elle,  se  tient  une  vieille 
femme  qui  paniu  lui  parler.  Plus  à  droite,  trois  personnages,  l'un  assis  sur  des 
ballots,  la  tète  couverte  d'un  turban,  un  autre  debout,  coiffé  d'un  bonnet  de 
fourrures  et  enveloppé  d'un  ample  manteau  ;  le  troisième  est  un  jeune  seigneur 
en  costume  plus  élégant,  coiffé  d'un  chapeau  à  larges  bords  orné  de  plumes; 
il  s'adresse  au  second  et  paraît  traiter  du  rachat  de  l'esclave,  selon  le  titre.  A 
l'extrême  droite,  on  voit  des  tonneaux,  des  bottes  de  paille,  une  malle  ouverte, 
des  paquets;  au  dehlj  un  monomcnt  en  ruines  couvert  de  végétation,  avec 
colonnes  carrées,  et,  ^  Tim  des  angles,  un  débris  de  colonne  ronde  ;  plus  loin, 
à  l'autre  angle  du  monument^  deux  hommes,  dont  l'un  est  coiffé  d'un  turban; 
au  delàj  une  suite  de  rochers  au  bord  de  la  mer.  Vers  la  gauche,  rochers  et 
broussailles,  et^  au  second  plan,  un  chariot  sur  lequel  est  placé  un  tonneau  et 
qui  est  traîné  par  des  bœufs,  sur  l'un  desquels  est  monté  le  conducteur;  un 
autre  homme  est  assis  derrière  le  chariot.  Au  delà,  un  vaisseau,  à  la  poupe  très 
élevée,  et  dont  les  voiles  sont  déployées  ;  auprès,  trois  autres  bateaux  moins 
grands;  puis  la  mer  à  perte  de  vue. 

Belle  estampe,  d'une  grande  largeur  d'effeiSj  3ans  exclure  le  fini  des  détails  ;  la  dame  est  très 
bien  posée,  en  pleine  lumière- 

H.  0,435  ;        ^'  05630™^". 
A  la  marge  ;  le  Rachat  de  l'Esclave, 
En  bordure  :  Bcrghem  pinx.  —  /.  Aîiamet  sculp. 

État  d'cau-fortc  (Gital.  de  1788,  n^  2ïR>. 

Autre  éta:,  sans  ks  armes  et  avec  cet  le  mention  après  le  titre  :  gravé  d'après  le  tableau  original 
(U  Berghem  par  J,  Aîiamet^  à  Paris,  ckz  Ikmârieau  gendre  d*Aliamety  cloître  S^Benoit  (M.  Abb.). 

État  avec  le  titre  ei  les  ^rmes  seuls,  les  noms  des  artistes  à  peine  marqués  en  bordure. 
(M.  Abb.) 

Étal  avec  la  dédicace  ;  à  Mgr  Anne-Robert-Jacques  Turgot,  ministre  d'état,  contrôleur  général  des 
finances.  # 

Le  tableau  est  mentionné  dans  Ch,  îe  Blanc,  Trésor  de  la  Curiosité;  i8$8,  comme  figurant, 
en  1784,  à  la  vente  de  MontriWond,  sous  cette  indication  :  «  Berghem,  le  tableau  gravé  par  Aliamet 


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DE  JACaUES  ALIAMET  I99 


sous  le  titre  de  Rachat  de  VEsdave,  Il  est  orné  de  neuf  figures  diversement  costumées,  50  pouces 
sur  29  ;  vendu  4901  livres.  » 

Cette  estampe  était  annoncée  dans  les  Affiches  de  Picardie ^  n©  du  3  août  1776,  dans  l'état  avec 
la  dédicace,  et  comme  faisant  pendant  avec  Y  Ancien  Port  de  Gènes.  Voici  un  e;straît  de  la 
description,  suivie  de  l'appréciation  :  «  Ce  qui  fixe  particulièrement  les  regards,  c'est  une  dame 
qui  paraît  annoncer  la  liberté  à  un  petit  esclave  chargé  de  chaînes,  dont  la  phisîonomie  (sic)  dgéei 
l'attitude  et  Fhabit  concourent  à  lui  donner  cet  air  intéressant  qui  engage  à  la  pitiù.  La  vieille  qui 
accompagne  la  dame  lui  fait  remarquer  cet  esclave  et  paraît  la  féliciter  sur  la  grâce  qu'eilc  lui 
accorde.  Nous  n'entrerons  pas  dans  un  plus  grand  détail  sur  les  beautés  que  des  ycu»  connaisseurs 
remarqueront  dans  ce  chef-d'œuvre  de  gravure.  Af.  Aîiamet,  dont  les  talents  sont  connus,  a  su 
parfaitement  rendre  la  touche  large  et  mœlleuse  du  peintre,  la  vérité  des  couleurs,  le  brillant  et  k 
vivacité  du  coloris,  la  beauté  du  ciel  et  toutes  les  autres  belles  parties  du  tableau  «* 

Cette  pièce  et  la  précédente  :  Ancien  Port  de  Gênes,  également  d'après  Berghem,  paraissent 
faire  pendants,  quoique  de  dates  différentes.  Elle  figurent  ensemble  sous  le  même  no  §229  dans  le 
cabinet  Paignon-Dijonval. 


22  —  RIVAGE  PRÈS  DE  TIVOLI. 

Grande  composition,  remplie  de  détails.  Sur  le  bord  de  la  mer,  au  milieu 
de  rochers,  des  pêcheurs  sont  groupés  dans  des  attitudes  diverses  :  l'un,  vers 
la  droite,  le  torse  nu,  est  assis  sur  une  pierre  et  tient  une  ligne  dans  Teau  ; 
un  chien  est  près  de  lui.  Plus  loin,  au  centre,  un  homme  et  une  femme 
debout,  portant  chacun  une  ligne,  mais  hors  de  l'eau  et  verticalement;  un 
autre  pêcheur  tient  d'un  côté  un  petit  filet  à  main  ou  épuisecte  et  de 
l'autre  un  poisson  qu'il  montre  à  un  homme  et  à  une  femme  assis  près  de 
lui  sur  des  rochers.  Au  delà,  au  second  plan,  vers  la  gauche,  deux  pécheurs 
ramènent  à  terre  des  filets  qu'ils  tirent  d'une  barque.  A  l'extrême  gauche^ 
un  nègre,  et,  à  côté  de  lui,  l'inévitable  Turc  tenant  une  longue  pipe  ;  plus 
loin,  une  tartane  aux  voiles  repliées  ;  la  mer  s'étend  à  l'horizon  où  Ton 
voit  un  vaisseau  à  pleines  voiles.  A  droite,  un  homme  monté  dans  une  barque 
qui  est  poussée  à  la  mer  par  deux  autres  individus;  près  de  là,  un  gros  rocher 
dont  une  partie  est  dans  la  mer.  Plus  à  droite,  des  femmes  viennent  puiser 
de  l'eau  à  une  fonuine  surmontée  d'un  écusson  avec  couronne  ;  au-dessus,  des 


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J 


200  l'œuvre  gravé 


\ 


rochers  escarpés  sur  lesquels  s'étagent  les  ruines  d'une  construction  à  arcades, 
et  à  l'extrémité,  au  sommet,  un  petit  temple  circulaire  à  colonnes  ;  plus  loin, 
au  bas  des  rochers,  un  escalier  près  duquel  des  hommes  tirent  un  bateau  sur 
la  grève.  Dans  le  lointain,  les  murailles  d'une  forteresse  et  des  montagnes 
qu'on  aperçoit  confusément  dans  la  brume.  Armes  à  la  marge. 

Bonne  estampe,  largement  traitée  dans  son  ensemble,  sans  exclure  la  bonne  exécution  des 
détails  qtii  sont  tous  très  soignés. 

H.  0,396"™;        L.  0,543™™. 

A  h  marge  :  Rivage  près  de  Tivoli  —  dédié  à  monseigneur  le  duc  de  Larochefoucauld, 
pair  de  France  — par  son  très  humble  et  très  obéissant  serviteur],  Aliamet,  graveur  du 
roi  et  de  IL  Af.  Imp^*'  et  R^  —  à  Paris,  che:(^  Fauteur  rue  des  Mathurins  vis  à  vis 
celle  des  Maçons. 

En  bordure  :  /.  Vernet  pinxit  — /.  Aliamet  sculp, 

B.  Nat.  ;  B.  Abb. 

État  avant  le  titre,  mais  avec  les  armes  et  les  noms  des  artistes. 

État  avec  le  titre,  les  armes  et  les  noms,  mais  sans  la  dédicace.  (Catal.  Bouillon,  avril  1891). 

État  avant  la  lettre  (Cabinet  Paignon-Dijonval,  n©  8798). 

État  postérieur  en"  date,  avec  l'adresse  :  à  Paris,  che^  Jean,  me  Jean  de  BeatwaiSy  n»  }2. 

État,  tirage  moderne;  planche  usée,  fatiguée,  avec  les  noms  des  artistes  en  sens  inverse. 

A  la  vente  d'Aliamet,  1788,  cette  pièce  et  son  pendant  étaient  vendues  28  1. 1  s.  Nous  voyons, 
dans  1  ouvrage  de  M.  Léon  Lagrange,  que  ce  tableau  et  un  autre,  sur  toile  tous  deux,  furent 
commandés  directement  à  Vernet  dans  le  mois  de  février  1746  par  le  cardinal  duc  de  Larochefoucauld 
au  prix  de  1 50  écus  romains.  Ils  devaient,  d'après  le  livre  de  raison  (ou  de  commande)  de  Vernet, 
représenter  deux  vues  de  rivière  au  bord  de  la  mer  et  porter  4  pieds  2  pouces  de  lai^e  et  3  pieds 
10  pouces  de  haut.  L'un,  gravé  par  Aliamet  sous  le  titre  mensonger  de  :  Rivage  près  de  Tivoli,  figurait 
au  salon  de  1779.  Voici  ce  qu'ajoute  M.  Lagrange,  d'une  façon  toute  humoristique,  au  sujet  de  cette 
composition  :  «  Rivage  prés  de  Tivoli,  pièce  importante,  gravée  sobrement,  avec  fermeté  et  finesse,  nous 
conserve  k  souvenir  d'un  des  plus  bizarres  tableaux  qu'ait  enfanté  l'imagination  de  Joseph  Vernet. 
Non  content  de  reproduire  de  cent  manières  le  petit  temple  de  Tivoli  si  pittoresquement  juché  sur 
son  piédestal  de  rochers  au-dessus  d'un  vallon  humide,  Joseph  Vernet,  cette  fois,  le  transporte 
sans  façon  au  bord  de  la  mer  ;  il  lui  donne  pour  base  les  ouvertures  béantes  de  la  villa  de  Mécènes  ; 
ÎI  Tencadre  entre  les  cyprès  de  la  villa  d'Esté  et  une  treille  napolitaine  ;  puis,  au-dessous,  il  entasse 
Its  rochers  d'Amalfi,  y  incruste  la  fontaine  de  Pausilippe,  et  enfin,  le  long  du  rivage,  à  côté  de 
pécheurs  et  de  paysannes  italiennes,  il  place  un  nègre  à  moitié  nu  et  un  Turc  qui  fume  son  chibouk. 


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DE  JACaUES  AUAMET  201 


Malgré  cet  amalgame,  Tensembre  est  des  plus  charmants,  mais  il  n*est  pas  hors  de  propos  de 
constater  une  fois  de  plus  ce  que  le  xyiii*  siècle  appelait  Timitation  de  la  nature  ». 

L*estampe  était  annoncée  dans  le  Mercure  de  France,  no  du  5  janvier  1 779,  au  prix  de  6  livres. 
Après  une  courte  description,  on  ajoutait  :  «  Le  talent  du  peintre  et  celui  du  graveur  sont  déjà  si 
connus  dans  le  public  qu*il  suffit  pour  l'éloge  de  cette  estampe  de  dire  que  c'est  ici  une  de  leurs 
productions  ». 


23  —  INCENDIE  NOCTURNE. 

Grande  composition  à  effet.  Au  fond,  des  édifices  en  flammes  parmi  lesquels 
on  distingue  deux  clochers  et  une  coupole  de  monument  dans  une  enceinte 
de  murs  crénelés  ;  à  gauche,  un  grand  nombre  de  personnes  fuyant  en  désordre 
par  une  pone  pratiquée  sous  une  haute  tour  qui  cache  une  partie  de  l'incendie; 
au  milieu  de  ces  personnes  se  trouve  une  voiture  à  deux  chevaux.  A  l'extrême 
gauche,  des  rochers  surmontés  de  ruines,  avec  deux  grandes  ouvertures  cintrées. 
Au  milieu  de  la  pièce,  un  cours  d'eau  avec  des  barques  sur  lesquelles  d'autres 
personnes  se  sauvent  ;  au  premier  plan,  une  barque  est  amarrée  à  la  berge  et 
trois  individus  en  retirent  des  malles  et  des  paquets.  A  côté,  vers  la  gauche, 
deux  hommes  et  deux  femmes,  à  demi  vêtus  et  dans  une  attitude  désolée  ; 
l'une  des  femmes  tient  un  enfant  sur  ses  épaules  et  un  autre,  plus  grand,  tout 
nu>  par  la  main.  Dans  le  fond,  au  loin,  un  pont  à  trois  arches^  des  arbres  à 
droite.  Armes  à  la  marge. 

Bonne  gravure,  largement  traitée  et  aux  effets  bien  rendus  ;  toutefois,  le  burin  est  un  peu  lourd 
et  pesant,  pourrait -on  dire;  la  pièce,  dans  son  ensemble,  manque  de  transparence,  suivant 
l'appréciation  de  M.  G.  Duplessis. 

H.  0,372°»°»;        L.  0,499. 

A  la  marge  :  Incendia  nocturne  —  Carolo  Philippo  Campian  de  Tersan,  artium 
amatori  et  cultori,  dicat  Jacobus  Aliamet  —  à  Paris,  chis  Altamet,  graveur  du  roy, 
rue  des  Maihurins  vis  à  vis  celle  des  Maçons, 

En  bordure  :  Jos.  Vernet  pinxit  —  Jac.  Aliamet  sculp. 
B.  Nat.  ;  M.  Abb. 


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202  l'œuvre  gravé 


État  d'eau-forte  pure,  non  terminé,  notamment  à  Tendroit  de  la  rivière  qui  est  restée  en  blanc 
(B.  Nat. ,  oeuvre  gravé  de  Vemet). 

État  d'eau-forte,  terminé  (Catal.  de  1788). 

État  avec  le  titre  seul,  sans  la  dédicace. 

État  de  tirage  plus  moderne,  avec  l'adresse  :  à  Paris,  che\  Jean  y  rue  Jean  de  Beauvais,  «<>  ^2. 
(De  ma  collect.  et  M.  Abb.). 

Ij&  tableau  ât:  l'Incendie  nocturne  figurait,  avec  celui  du  Clair  de  Lune  y  au  salon  de  1748;  d'après 
le  Journal  de  Vsvîiet^  il  appartenait  à  M.  l'abbé  Campion. 

L'estampe  figurait  à  l'appendice  du  Journal  de  Vernety  publié  par  M.  Léon  Lagrange,  comme  se 
trouvant  chc2  Aliamct,  au  prix  de  3  livres. 

Cabinet  Paignoii-Dijonval,  n©  8795,  avec  les  Italiennes  laborieuses  y  d'après  Vemet  Joseph, 
peintre,  graveur  à  1  eau-forte,  né  à  Avignon  en  1712,  mort  à  Paris  en  1786. 


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DE  JACQUES  AUAMET 


203 


III 


SUJETS    DIVERS 


.      1 


24  —  La  Place  des  Halles 1733 

25  —  La  Place  Maubert 1753 

26  —  Départ  pour  le  Sabbat 1755 

27  —  Arrivée  au  Sabbat 1755 

28  —  La  Chambre  de  Justice,  etc 1759 

29  —  La  Bergère  prévoyante 1773 

30  —  Batailles  de  la  Chine  (a*  estampe) 1774 

31  —  Batailles  de  la  Chine  (i5«  estampe) 1774 


Jbaurat 

id. 
Tbniers 

id. 

ViENetCoCHIN 

Boucher 

COCHIN 

id. 


24  —  LA  PLACE  DES  HALLES. 

Au  milieu  de  la  place  bordée  de  maisons  dont  la  plupart^  à  gauche,  ont 

pignon  sur  froc,  un  jeune  seigneur,  vu  de  dos,  coiffé  d'un  tricorne  et  les 

cheveux  retenus  par  derrière  dans  une  bourse,  joue  du  violon;  devant  lui,  un 

autre  jeune  homme,  élégamment  vêtu,  danse  vis-à-vis  d'une  jeune  femme  du 

peuple  ;  plus  loin,  un  troisième  cherche  à  embrasser  une  autre  femme.  Autour 

d'eux,  divers  groupes  de  marchandes  de  la  halle  dont  plusieurs,  à  droite,  sont 

attablées  à  boire  ;  l'une,  au  premier  plan,  à  l'extrême  gauche,  paraît  en  état 

d'ivresse,  à  demi  renversée  sur  un  panier,  la  figure  cachée  sous  son  bras  et  les 

pieds  posés  sur  des  légumes  tombés  de  son  éventaire.  A  droite,  deux  autres 

jeunes  gens  s'adressent  à  d'autres  marchandes.  Au  milieu,  dans  le  fond,  une 

fontaine  carrée,  avec  petite  coupole  surmontée  d'une  fleur  de  lis,  et  un  pilori, 

26 


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i 


J04  l'œuvre  grave 


en  forme  de  tour  basse,  hexagone,  à  claire -voie  à  mi -hauteur,  surmonté 
d*un  toit  en  pointe.  Composition  très  animée  par  suite  du  grand  nombre  de 
personnages. 

Bonne  estampe,  fort  curieuse,  et  dont  tous  les  détails  sont  bien  rendus  ;  elle  fait  pendant  avec 
h  Pk£€  Maubcrt. 

H.  0,305™;        L.  0,398»°*. 
A  la  marge  :  la  Place  des  Halles. 
Au-dessous,  ces  vers  : 

Los  de  U  bonne  compagnie 
Aux  halles,  ces  jeones  £araads, 
Par  nne  bizarre  manie 
Viennent  faire  assant  de  gros  mots. 

Ces  mignons  d'homenr  si  gaosseuse 
Comptent  en  vain  sar  leor  caquet 
Gare  qoe  Margot  Técossense 
Ne  donne  à  chacnn  son  paqnet. 

puis  : 

Tiré  du  cabinet  de  monsieur  de  Damery,  officier  aux  gardes  françoises  —  à  Paris,. 
çhei  Fauteur f  rue  des  Mathurins,  vis  à  vis  la  rue  des  Massons,  (sic). 

En  bordure  :  Jeaurat  pinxit.  —  Aliamet  sculpsit. 

B.  Nat.  ;  B-  Abb.  ;  collect.  de  feu  M.  Louis  Ponticourt  à  Abbeville. 

Vendue,  avec  la  place  Maubert,  80  f.  Catal.  Danlos  et  Delisle,  collect.  Behague.  1877,  n^aoSa  ; 
indiquée  ainsi  dans  un  catalogue  :  Plau  des  Halles  par  Aliamet  ;  Vadè  et  ses  amis;  on  voit  le  pilori 
et  la  fontaine  ;  vendues  62  1.  à  la  vente  Roth  en  1878. 

Cabinet  Paignon-Dijonval,  no  8284  ;  les  deux  pièces  en  pendants. 

n  y  a,  de  Jeaurat,  plusieurs  sujets  du  même  genre  qui  donnent  une  idée  complète  des  costumes 
et  des  mœurs  du  Paris  pittoresque  de  Tépoque.  Citons,  en  dehors  des  deux  estampes  gravées  par 
Aliamet,  h  Carnaval  des  rues  de  Paris,  U  Transport  des  Filles  de  Joie  à  V Hôpital,  les  Citrons  de 
JavotU,  ce  dernier  tableau  peint  d*après  une  poésie  populaire  de  Vadé,  gravé  par  un  autre 
abbevilîois,  Jean-Charles  Vasseur,  un  de  nos  meilleurs  artistes  S  et  Déménagement  d'un  Peintre^ 
Enîèuettiént  de  Police,  formant  pendants,  par  C.  Duflos,  un  graveur  que  l'on  a  cru  longtemps,  mais 
par  erreur,  originaire  d' Abbeville.  Le  talent  de  Jeaurat  a  été  longuement  et  judicieusement  apprëôé 
par  M.  Pterrault-Dabot  dans  son  bel  ouvrage,  VArt  en  Bourgogne. 

i,  \13ya  le  Caiêiogiu  raisonna  de  sm  eewrt,  Abbeville,  i86$.  N**  8i,  8^,  83,  pages  }8  à  40. 


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DE  JACaUES   ALIAMET  20$ 


25  —  LA  PLACE  MAUBERT. 

Scène  assez  mouvementée.  Au  milieu  de  la  place,  groupe  de  femmes 
vendant  des  légumes,  des  fruits  et  du  poisson.  A  droite,  deux  de  ces  femmes 
poftant  chacune  un  éventaire  devant  elles  se  disputent  en  gesticulant  ;  un  chien 
tire  l'une  d'elles  par  ses  jupons  ;  des  pommes  sont  tombées  à  terre  devant  et 
autour  d'elles.  Sur  le  côté,  une  autre  femme  cherche  à  entraîner  la  plus  âgée 
des  disputeuses  en  la  prenant  par  le  bras;  l'autre  est  également  tirée  par  une 
de  ses  camarades.  Derrière  elles,  un  moine,  avec  son  capuchon  rabattu  sur  la 
tète,  semble  s'interposer  et  cherche  à  les  calmer;  enfin,  à  droite,  une  autre 
marchande,  assise  au  milieu  de  ses  paniers  et  les  mains  croisées  sur  une 
planche  qui  lui  sert  d'étalage,  regarde  la  scène  en  riant.  Au  second  plan,  à 
gauche,  on  voit  la  façade  d'une  grande  maison  avec  des  linges  suspendus  à 
des  bâtons  qui  dépassent  les  croisées.  En  face  se  trouve  une  fontaine  carrée 
surmontée  d'une  coupole  et  garnie  de  pilastres  aux  angles,  et,  au-<le5sus,  un 
petit  fronton  avec  les  armes  royales.  Près  de  là,  à  droite,  un  individu  montre 
à  des  badauds,  en  le  tenant  suspendu  au  bout  d'une  perche,  un  tableau  de  la 
Vierge  et  de  l'enÊmt  Jésus. 
Bonne  estampe  ;  détails  bien  rendus. 
H.  0,304°*°;        L.  0,391™. 

A  la  marge  :  la  Place  Maubert. 
Et  au-dessous  les  vers  suivants  : 

La  paix,  la  paix,  qooi  !  pour  des  pommes 
Vous  allés  voas  dévisager  ; 
Songes  bien  qn'an  premier  des  hommes 
Il  cofita  cher  pour  en  nuinger  ; 

Je  vois  bien  que  ce  galant  homme 
Vent  appaiser  le  différend  : 
,  Hais  je  gage  que  le  rogomme 
Ferait  plos  que  ce  révérend. 

plus  bas  : 

Tiré  du  cabinet  de  M,  de  Jullienne,  icuyer,  chevalier  de  l'ordre  de  S^  Michel, 
honoraire  de  l'Académie  Royale  de  peinture  —  à  Paris,  chés  Fauteur,  ruedes  Mathurins^ 
la  4^  porte  cochère  à  gauche  en  montant  par  la  rue  de  la  Harpe. 

En  bordure  :  Jeaurat  pinxit  —  Aliamet  sculpsit. 
B.  Nat.  ;  M.  Abb. 


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2o6  l'œuvre  gravé 


Catal.  Danlos  et  Delislc,  collect.  Behague,  n©  2082,  vendue  avec  la  Place  des  Halles,  les  deux 
pendants,  80  fr. 

Nous  lisons,  à  propos  de  cette  pièce,  dans  Touvrage  de  M.  Augustin  Challamel  :  les  Légendes 
de  la  Place  Maubert,  avec  detix  eaux-for  tes  par  Pequegnot,  Paris  Lemerre,  iSyy  : 

«  ...  en  plein  jour  fréquemment  les  marchandes  de  poires  ou  de  pommes  se  déclaraient  la 
guerre,  à  propos  de  leurs  pratiques.  Jeaurat  a  peint  et  Aliamet  a  gravé  une  jolie  composition 
représentant  un  prêtre  qui  essaie  de  terminer  quelque  dispute...  » 


26  —  DÉPART  POUR  LE  SABBAT. 

Scène  fantastique.  Au  premier  plan,  une  vieille  femme,  assise  près  d'une 
table,  verse  dans  une  jatte  le  contenu  d'une  fiole  ;  près  d'elle,  à  gauche,  trois 
diables  dont  l'un  est  hideux,  avec  sa  gueule  énorme  et  ses  ailes  de  chauve-souris. 
Par  terre,  à  droite,  dans  un  demi -cercle  formé  de  signes  cabalistiques,  on 
remarque,  au  centre,  une  tète  de  mort  posée  sur  un  os,  un  vase  de  fleurs, 
une  lampe  fumeuse,  et  autour,  dans  le  demi-cercle,  un  couteau  fiché  en  terre, 
un  sablier,  un  clou,  des  cartes  étalées,  etc.  Au  fond,  à  droite,  dans  une 
cheminée  au  manteau  haut  et  large,  très  éclairé  par  la  flamme  du  foyer,  on 
aperçoit  en  haut  les  cuisses  d'un  animal  entre  lesquelles  est  passé  un  bâton; 
derrière,  se  tient  une  femme  nue,  debout,  vue  de  dos  ;  elle  est  à  califourchon 
sur  le  manche  d'un  balai  dans  la  tète  duquel  est  enfoncée  une  chandelle. 
Derrière  elle,  une  autre  femme,  vieille,  est  agenouillée  et  tient  un  livre  ouvert. 
Autour  d'elles  et  en  l'air,  des  animaux  fantastiques,  chauves-souris,  etc.  Armes 
4  k  marge. 

Gravure  asscï  bonne,  ^sait  pendant  avec  l'Arrivée  au  Sabbat;  le  dernier  plan  paraît  moins 
soigné. 

H,  0,328""^;        L,  0,264™". 

A  la  marge  :  Départ  pour  h  Sabat  (sic)  —  gravé  d'après  le  tableau  original  de 
D.  TfnierSj  lire  du  cabinet  de  M.  le  comte  de  Vence  —  à  Paris,  che^  Aliamet,  graveur, 
rue  des  Matburins,  la  4^  porte  cochère  à  gauche  en  entrant  par  la  rue  de  la  Harpe. 

En  bord  Lire  :  D.  Teniers  pinx.  — /.  Aliamet  sculp. 
B,  Nat.  ;  M.  Abb. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  207 


Un  Départ  pour  le  Sabbat  a  été  gravé  par  Maleuvre  d'après  J.-M.  Queverdo. 
(Voyez  ci-après  Tannonce  des  deux  estampes  d*Aliamet  dans  le  Mercure  de  France). 
Cabinet  P^dgnon-Dijonval,  no  3733  pour  les  deux. 


27  —  ARRIVÉE  AU  SABBAT. 

Dans  la  campagne,  la  nuit,  une  vieille  femme,  debout,  tient  à  la  main  une 
torche  enflammée  ;  près  d'elle^  un  individu  accroupi  joue  de  la  guitare.  Elle  esf 
placée  devant  un  poteau  fiché  en  terre  et  brisé  par  le  sommet;  au  pied  est 
posée  une  lanterne  allumée.  Près  de  la  lanterne  est  un  petit  personnage  vieux,, 
nu,  avec  de  longs  cheveux;  tout  à  gauche,  une  sorte  de  diable  à  bec  d'oiseau, 
assis  sur  une  pierre  et  couvert  d'une  robe  noire,  tient  des  deux  mains  un 
balai  dans  lequel  est  fichée  une  chandelle  allumée  ;  à  côté  du  poteau,  à  droite, 
une  femme  remue  la  terre  avec  une  pelle.  Tout  autour  de  la  scène,  des 
animaux  fantastiques  diversement  groupés;  dans  les  airs,  des  chauves-souris  et 
des  poissons  ailés;  on  aperçoit  à  l'extrême  droite  le  croissant  de  la  lune. 
Armes  à  la  marge. 

Gravure  assez  bonne  ;  pendant  avec  la  pièce  précédente. 

H.  0,327"";        L.  0,264"™. 

A  la  marge  :  Arrivée  au  Sabat  (sic)  —  gravé  d'après  le  tableau  original  de 
D.  Teniers,  etc.,  comme  pour  le  Départ. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

Ces  deux  estampes  étaient  annoncées  de  la  manière  suivante  dans  le  Mercure  de  France,  numéro 
d'octobre  1755  : 

«  Le  sieur  Aliamet,  célèbre  graveur,  vient  de  donner  au  public  deux  ouvrages  qu'il  a  gravés 
d'après  Teniers.  Elles  ont  pour  titre,  l'une  h  Départ  pour  le  Sabbat,  l'autre  V Arrivée  au  Sabbat. 
Les  deux  tableaux  tirés  du  cabinet  du  comte  de  Vence  passent  pour  les  plus  ingénieuses  que  ce 
peintre  flamand  ait  composées.  Comme  tout  y  est  fiction,  il  y  a  donné  essor  à  son  génie  ;  il  en  a 
fait  deux  sujets  de  nuit  parce  que  les  scènes  magiques  qui  y  sont  dépeintes  s'assortissent  mieux 
avec  les  ténèbres  qu'avec  la  trop  grande  lumière.  Dans  le  premier,  on  voit  une  magicienne  occupée 
à  préparer  des  onguents  pour  frotter  ceux  qu'elle  envoie  au  sabbat.  Autour  d'elle  sont  sous  les 
formes  les  plus  grotesques  les  suppôts  du  royaume  infernal  qui  applaudissent  à  son  travail.  L'un 
d'eux  tient  une  espèce  de  flûte  à  bec  pour  sonner  le  départ,  d'autres  paraissent  l'accompagner  de 
leurs  cris  lugubres.  Sur  le  devant  du  sujet,  tous  les  attributs  de  l'art  de  la  divination,  têtes  et 


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2o8  l'œuvre  gravé 


ossements  de  morts,  caractères  et  écrits  en  cercle  sur  le  carreau,  cartes  dispersées,  couteaux  fichés 
en  terre.  Dans  le  fond  est  une  femme  qui  tient  le  livre  des  paroles  magiques  et  fait  partir  par  la 
cheminée,  à  Taide  d'un  grand  feu,  ceux  qui  sont  prêts  et  qui  ont  en  main  le  bâlet  (sic)  chargé 
d'une  torche  ardente  qui  doit  éclairer  dans  la  route. 

«  Le  second  sujet  représente  Mrrivée  au  Sabbat:  On  y  voit  la  sorcière  et  sa  servante 
accompagnées  de  toute  la  cohorte  ténébreuse,  occupées  à  chercher  des  trésors  à  la  lueur  du 
flambeau  déjà  décrit  ;  l'une  fouille  la  terre,  l'autre  apporte  des  herbes  et  des  racines  magiques 
parmi  lesquelles  est  une  mandragore.  La  scène  est  en  pleine  campagne  auprès  d'un  gibet  en  ruine 
dont  il  ne  reste  qu'un  poteau,  les  oiseaux  de  nuit  voltigent  ça  et  là,  accompagnant  de  leurs  cris 
ks  instruments  de  musique  qui  annoncent  d'une  façon  comique  la  joie  de  toute  la  troupe.  Les 
deux  estampes  expriment  parfaitement  les  beautés  et  les  finesses  des  deux  tableaux  et  rendent  très 
bien  les  effets  du  clair-obscur.  Elles  se  vendent  chez  l'auteur,  rue  des  Mathurins,  la  quatrième  porte 
cochère  à  gauche  en  entrant  rue  de  la  Harpe  —  à  Paris,  1755.  » 

Les  deux  tableaux  de  10  pouces  sur  9  figuraient  le  11  février  1761  à  la  vente  du  cabinet  de 
C.-A.  Villeneuve,  comte  de  Vence,  lieutenant  général  et  gouverneur  de  la  Rochelle,  amateur  bien 
connu  ;  ils  furent  vendus  500  livres. 


28  —  LA  CHAMBRE  DE  JUSTICE  FAIT  RENDRE  GORGE  AUX 
MALTOTIERS. 

Devant  la  colonnade  d'un  temple  d'architecture  grecque,  quatre  |)ommes, 
grossièrement  vêtus,  sont  à  genoux  devant  un  grand  coffre  ;  ils  tiennent  des 
sacs  dont  l'un,  par  terre,  est  à  demi  ouvert  et  rempli  de  pièces  de  monnaie  ; 
un  des  hommes,  plus  au  fond,  paraît  dénoncer  son  voisin  en  le  montrant  du 
doigt.  Au-dessus,  dans  les  airs  et  assises  sur  des  nuages,  sont  deux  femmes  en 
costumes  antique;  l'une,  personnifiant  la  paix,  a  la  tête  surmontée  d'une 
flamme  en  aigrette  et  tient  de  la  main  droite  une  branche  d'olivier;  l'autre, 
qui  personnifie  la  justice,  tient  d'une  main  des  balances  et  de  l'autre  dépose  la 
foudre  sur  un  plateau  que  lui  présente  un  génie.  Plus  haut,  deux  médaillons 
ronds  soutenus  par  cinq  génies  ailés  et  entourés  de  branches  de  chêne  ;  le 
médaillon  de  gauche  présente,  en  bas-relief,  le  portrait,  en  buste,  du  roi;  on 
lit  autour  :  Ltidovicus  XV,  D.  G.  Fr.  et  Nav.  rex.  Celui  de  droite,  en  blanc  dans 
l'épreuve  que  nous  avçns  étudiée,  est  celui  où  la  reine  devait  être  représentée. 
Tout  au-dessus,  on  aperçoit  une  partie  d'arc -en -ciel  qui  passe  derrière  le 
médaillon  du  roi  et  se  prolonge  derrière  les  deux  figures  allégoriques. 


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LES  MALTOTIERS 


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DE  JACaUES   ALIAMET  2O9 


Belle  pièce,  genre  vignette. 

H.  0,323"™;        L.  0,216™". 

A  la  marge,  sur  les  épreuves  terminées  :   la  Chambre  de  Justice  fait  rendre 
gorge  aux  maltôtiers  et  les  oblige  à  rapporter  des  sommes  considérables  au  trésor  royal  iyi6. 

En  bordure  :  Vimpinxit  —  Cochin  direxit  —  Aliamet  sculp,  17S9» 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

Eut  avant  toutes  lettres,  sans  même  les  noms  d'artistes,  avec  les  deux  médaillons  en  blanc 
(B.  Nat.  œuvre  de  Cochin,  5«  vol.) 

État  avant  le  titre,  mais  avec  les  noms  du  ptintre  et  du  graveur,  seuls,  sans  celui  de  Oxhin, 
avec  le  médaillon  de  la  reine  resté  en  blanc  ;  c*est  celui  décrit  (M.  Abb.) 

Cette  belle  estampe,  fort  rare,  est  la  neuvième  d*une  suite  destinée  à  Thistoire  de  Louis  XV 
qui  n'a  pas  été  menée  à  bonne  An.  Voici  ce  qui  est  mentionné  au  sujet  de  cette  publication  dans 
le  catalogue  de  l'œuvre  de  Cochin,  par  Jombert  ;  Paris,  Prault,  1770,  p.  117,  no  515  :  «  1770 
—  Histoire  de  Louis  XV  par  médailles,  in-folio,  de  Vltnp^^  Royale,  commencée  en  lys),  — 
Comme  ce  magnifique  ouvrage,  dans  lequel  il  devait  entrer  autant  d'estampes  qu'il  a  été  frappé  de 
médailles  sur  les  événements  les  plus  remarquables  du  r^ne  de  Louis  XV  a  été  interrompu  pour 
queli^e  temps,  on  ne  peut  rendre  compte  ici  que  des  planches  qui  sont  actuellement  gravées,  en 
avertissant  néanmoins  qu'aucune  de  ces  estampes  ni  des  ornement»  qui  y  ont  rapport  n'a  passé  dans 
le  public  et  que  M.  Cochin  s'est  fait  une  loi  inviolable  de  n'en  donner  à  qui  que  ce  soit  jusqu'à 
ce  que  ce  grand  travail  qu'il  compte  reprendre  incessamment  soit  poussé  à  la  perfection  et  qu'il 
ait  eu  l'honneur  de  présenter  à  Sa  Majesté  l'ouvrage  entier,  complet  et  achevé.  » 

Nous  avons  dit  ci-dessus  qu'il  ne  l'avait  jamais  été. 


29  —  LA  BERGÈRE  PRÉVOYANTE. 

Dans  la  campagne,  une  jeune  fille  est  assise,  pieds  nus,  la  gorge  à  demi 
découverte;  elle  entoure  d'une  guirlande  de  fleurs  le  cou  d'un  jeune  homme 
qui  est  endormi  près  d'elle,  à  demi  couché,  la  tête  appuyée  sur  une  main  et 
tenant  de  l'autre  un  bâton  qui  est  posé  par  terre.  A  gauche,  deux  moutons 
dont  l'un  est  couché,  et,  à  côté,  posé  à  terre  sur  un  vêtement  et  siar  une 
houlette,  un  chapeau  de  femme  tenu  replié  par  les  rubans  qui  sont  noués  ;  il  est 
rempli  de  fleurs  ;  à  droite,  un  autre  mouton,  un  chien  et  un  panier  de  fleurs. 
Au  second  plan,  vers  le  milieu,  sous  un  sapin^  une  fontaine  surmontée  d'un 


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2IO  l'œuvre  gravé 


vase  antique  autour  duquel  sont  figurés  en  bas -relief  des  amours  dansant.*  Ce 
vase  est  entouré  d'une  guirlande  avec  deux  têtes  de  dauphins  ;  de  la  gueule  de 
l'un  d'eux  sort  un  jet  d'eau  qui  tombe  dans  une  vasque  en  forme  de  grande 
coquille,  pour  se. déverser  ensuite  dans  un  large  bassin.  Bouquets  d'arbres  à 
droite  et  à  gauche  ;  armes  au  bas,  au  milieu  du  titre. 

Sujet  des  plus  gracieux,  bien  rendu  par  le  graveur.  C'est  une  de  ses  meilleures  estampes. 

H.  0,388"»"^;        L.  0,314™™. 

A  la  marge  :  la  Bergère  prévoyante  —  dédiée  à  messire  Jean-Baptiste  le  Rebours, 
chevalier,  seign""  de  S^  Mard  sur  le  mont  et  autres  lieuXy  président  au  parlement,  etc.  — 
par  son  très  humble  et  très  obéissant  serviteur  Aliamet,  graveur  du  roi  et  de  LL.,  maj. 
irnp,  et  R^""  —  tiré  du  cabinet  de  M.  Le  Réours  —  à  Paris,  che:^  V  auteur  y  rut  des 
Mathurins,  vis  à  vis  celle  des  Maçons. 

En  bordure  :  Fr.  Boucher  pinx.  — /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  d'essai,  préparation  d'eau-forte  (correspondant  aux  placards  d'imprimerie)  —  Collect. 
Bàraldi. 

État  d'eau-forte  ordinaire  (Catal.  Clément,  mai  1879);  très  belle. 

État  terminé,  avant  la  lettre  (Catal.  de  1788,  n©  367), 

État  avant  la  dédicace,  mais  avec  les  armes  ;  rare.  M.  Abb.  ;  voyez  Herzog,  en  1876,  40  fr. 
(Catal.  Bouillon,  avril  1891  et  collect.  Hulot,  juin  1892). 

État  décrit. 

Le  tableau  figurait,  en  1778,  à  la  vente  Le  Rebours,  président  de  la  quatrième  chambre  des 
enquêtes  ;  Remy  expert ,  sous  cette  indication  :  «  Boucher  —  un  berger  dormant  auprès  de  sa 
bergère  qui  le  pare  d'une  guirlande  de  fleiirs;  gravé  par  Aliamet  sous  le  titre  :  la  Bergère 
Prévoyante,  33  pouces  sur  26  ».  Cabinet  Paignon-Dijonval,  n»  8466,  d'après  François  Boucher, 
pyimre  graveur  à  l'eau-forte,  né  à  Paris  en  1704,  mort  en  1768. 

A  la  vente  Aliamet  (Catal.  Basan,  1788),  on  mentionnait,  sous  le  n©  6,  une  copie  du  tableau 
de  Boucher,  de  même  grandeur  que  l'estampe  gravée  par  Aliamet  et  qu'on  joignait  au  tableau,  le 
tout  vendu  40  1.  2  s.  à  Basan. 

J'ai  été  heureux  de  trouver  la  date  de  cette  estampe  dans  la  réclame  qui  lui  était  faite  dans  le 
numéro  du  4  décembre  1773  du  journal -revue  qui  paraissait  à  Amiens  sous  le  titre  :  Affiches, 
annonces,  etc,  de  Picardie,  Artois  et  Soissonnais,  etc.,  chez  Godart.  La  description  un  peu  fantaisiste 
et  surtout-  les  réflexions  d'une  allure  assez  galante  sur  le  sujet  étaient  faites  apparemment  pour 
ai&iander  l'amateur  ;  on  peut  en  juger  : 


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DE  JACaUES  AUAMET  211 


«  ...  la  douce  tranquillité  du  dormeur,  Tair  de  contentement  de  la  bergère,  la  négligence  et  le 
désordre  qui  régnent  dans  ses  vêtements  peuvent  bien  faire  soupçonner  qu'elle  ne  Ta  pas  rencontré 
seul  et  sommeillant,  et  le  plaisir  avec  lequel  elle  le  captive  annonce  qu'elle  ne  veut  pas  le  laisser 
échapper  sitôt  ».  Plus  loin,  cet  éloge  du  graveur  :  «  l'exécution  est  soignée  avec  goût,  chaque 
objet  est  traité  avec  un  art  qui  tend  à  faire  saisir  les  caractères,  les  effets,  l'harmonie,  la  touche,  etc. 
Le  burin  est  partout  de  ce  fini,  de  cette  précision  qui  distinguent  le  faire  de  notre  artiste  ».  Puis 
l'adresse  à  Paris,  et  aussi  à  Amiens  cAc(  Godart  ou  au  magasin  d'Agnès,  marchand  d'estampes^  etc.  » 


30  —  BATAILLES  DE  LA  CHINE. 

Album  de  seize  pièces  qui  se  trouve  à  la  Bibliothèque  nationale  à  Paris 
sous  ce  titre  :  Suite  des  sei^^e  estampes  représentant  les  conqttêtes  de  V empereur  de  la 
Chine  avec  leur- explication  ijSs  etc. 

La  2*  et  la  15*  de  ces  pièces  ont  été  gravées  par  Aliamet. 

2^  estampe  de  cette  série.  Grande  scène  de  combat  ;  poursuite  d'ennemis 
au-delà  d'une  rivière  ;  ça  et  là,  un  grand  nombre  de  fuyards  en  désordre,  des 
chevaux  échappés,  etc.  On  remarque  principalement,  parmi  cette  masse  de 
soldats,  chinois  et  tartares,  des  archers  à  cheval,  avec  leurs  carquois  garnis  de 
longues  flèches. 

Grande  et  belle  gravure,  burinée  avec  beaucoup  de  finesse  dans  les  détails  ;  on  y  reconnaît  la 
main  habile  de  notre  graveur  de  vignettes. 

H.  0,507°»";        L.  0,886°»°». 

En  bordure,  à  la  marge,  à  gauche  :  /.  Joannes  Damascenus  a  S.  5*  conceptione, 
Augustinianus  excalcatUs  et  missionarius  apostolicus  sacrae  congregationis  delineavit 
et  fecit. 

Au  milieu  :  C.  N.  Cochin  filius  direxit. 

A  droite  :  /.  Aliamet  sculp. 

Et,  dans  un  carré,  vers  la  droite,  à  la  marge  : 

//*  estampe  —  Pan-ti,  envoyé  par  ^empereur  pour  installer  Amour  Sana  et 

commandant  ijo  mille  hommes  de  troupes  de  l'empire,  surprend,  à  la  faveur  d'un 

brouillard,  Ta  Ouatsi,  rival  d'Amour  Sana,  et  fait  prisonnières  mille  Jamilles  sans 

perdre  un  seul  des  siens,  année  IJSS- 

27 


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212  L*ŒUVRE   GRAVfe 


B.  Nat. 

État  d'eau-torte,  collect.  Béraldi. 

Ces  pièces  sont  très  rares,  surtout  la  suite  complète  ;  treize  seulement  figurant  au  catalogue 
de  1788,  no  305,  étaient  vendues  pour  la  somme  énorme,  à  Tépoque,  de  240  livres  3  sols;  les 
deux  gravées  par  Aliamet,  mises  en  vente,  seules,  sous  le  n©  suivant,  étaient  achetées  32  livres  par 
De  marteau. 

Il  existe  des  réductions  gravées  par  Helman,  de  1783  à  1788,  en  dix-huit  pièces  in-folio. 

Une  note  manuscrite,  ajoutée  au  titre  gravé  de  Talbum  qui  se  trouve  aux  Estampes  à  Paris,  porte 
cette  mention  :  —  «  Conquêtes  de  Kien-long,  empereur  de  Chine,  remportées  dans  le  royaume  de 
Chanagar  et  les  pays  mahométans  voisins,  gravées  par  ordre  du  roy  sur  les  dessins  donnés  par 
Tempereur  en  1765  ».  A  la  fin  du  volume  se  trouvent  les  batailles  de  Pierre  le  Grand  en  quatre 
pièces. 

Dans  l'ouvrage  de  Dussieux,  Artistes  français  à  Vètranger,  chapitre  V,  Chine,  Indes  et  Perse, 
p.  198-199,  nous  trouvons  les  renseignements  suivants  qui  ont  un  grand  intérêt  :  «  L'empereur 
Kitin-long  ordonna  aux  jésuites  de  faire  des  dessins,  d'après  les  peintures  d'Attiret,  de  ses 
expéditions  contre  les  Tartares  de  1753  à  1760,  dessins  que  l'on  enverrait  en  Europe  pour  les 
graver  à  ses  frais.  En  1765,  l'empereur  de  Chine  envoya  en  France  par  la  Compagnie  des  Indes 
des  dessins  magnifiques  de  conquêtes  pour  être  gravés  par  nos  meilleurs  artistes  (Bachaumont, 
Mémoires  secrets,  t.  III,  p.  304).  M.  de  Marigny  confia  à  Cochin  la  direction  de  la  gravure  des 
seize  dessins  représentant  les  conquêtes  de  Kien-long.  Les  auteurs  des  dessins  étaient  les  P.-P. 
Attiret,  J.-J.  Damascenus,  Jos.  Castiglione  et  Ignatius  Siehelbarth.  Huit  graveurs  travaillèrent  à 
cette  collection,  terminée  en  1774  :  L.-J.  Masquelier  (i«  estampe),  J.  Aliamet  (2*  et  15e), 
J.-P.  le  Bas,  Saint-Aubin,  F.  de  Née,  B.-L.  Prévost,  P.-P.  Choffart,  N.  de  Launay.  La  presque 
totalité  des  épreuves  de  la  collection  des  Batailles  de  la  Chine  ayant  été  envoyée  à  Pékin,  ces 
estampes  sont  d'une  extrême  rareté  ». 

La  suite  complète  des  seize  pièces  figurait  au  catalc^ue  de  la  collection  du  marquis  de  Ménars 
releva  par  M.  Campardon  dans  son  ouvrage  sur  madame  de  Pompadour;  il  est  dit  que  les 
batailles  des  Chinois  sont  faites  d'après  des  dessins  très  exacts  et  parfaitements  conformes  au 
costume  de  cette  nation. 

nnfin  Joubert,  dans  son  Manuel  de  V Amateur  d'Estampes,  1821,  en  parlant  des  Anglais  qui 
attiraient  nos  graveurs,  et  qui,  en  envoyant  en  outre  leurs  jeunes  artistes  en  France  se  firent  peu 
k  peu  une  réputation  d'abord  usurpée,  ajoute  ceci  en  note  : 

w  Tout  cela  néanmoins  n'empêcha  pas  les  Français  d'obtenir  la  préférence  pour  la  gravure  de 
ces  fameuses  batailles  de  la  Chine,  gravées  à  Paris  sous  la  direction  de  Cochin,  préférence  qui  fut 
déterminée  par  la  vue  des  batailles  d'Alexandre  de  Lebrun  par  Gérard  Audran,  préférence  qui 
clioqua  tellement  lès  Anglais  qu'ils  reprochèrent  à  leurs  ministres  de  ne  pas  assez  surveiller  nos 
relations  et  de  ne  pas  s'opposer  plus  efficacement  à  nos  entreprises  commerciales  ». 


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DE  JACaUES  ALUMET  213 


31  .—  BATAILLES  DE  LA  CHINE. 

15'  estampe  de  la  série.  Même  genre  que  ci-dessus  ;  charges  de  cavaliers  à 
droite,  morts  et  mourants;  des  soldats  à  pied  escaladent  des  rochers.  Ailleurs 
des  cavaliers  s'engagent  dans  des  gorges  de  montagnes,  ils  ont  tous  des  arcs 
et  des  carquois  remplis  de  flèches;  on  remarque  des  chameaux  portant  de 
petits  canons. 

Belle  et  grande  pièce,  très  finement  burinée. 

En  bordure,  à  la  marge,  à  gauche  :  loan''  Dion^  Attiret  soc.  Jesu  delineavit  176}, 
—  Au  milieu  :  C.  N.  Cochin  filius  direxit  —  A  droite  :  /.  Aliamet  sculpsit 
et,  dans  un  carré,  à  la  marge  :  XF^  Estampe  :  Combat  du  i**^  septembre  ï7S9>  dans 
la  montagne  de  Poulok-Kol,  prés  les  lacs  de  Poulong-Kol  et  d^Isil-Kol  et  de  la  ville  de 
Badackhan;  Fou-té  commande  les  troupes  impériales  contre  les  deux  Hot-Chom,  Le 
combat  est  vers  la  fin  du  jour.  Le  grand  Hot-Chom  y  périt,  V armée  chinoise  y  fit  un 
butin  considérable,  c'est  la  fin  de  la  conquête  de  la  petite  Bulgarie. 

B.  Nat. 

État  d'eau-forte  (Collect.  de  M.  Béraldi). 

Voir,  à  la  précédente  pièce,  divers  renseignements  sur  ces  gravures. 

Ajoutons,  pour  ces  deux  pièces,  les  mentions  d'un  catalogue  de  Meun,  2  juin  1882,  sous  le 
no  460  :  Aliamet.  Pan-Ti,  envoyé  par  V empereur  de  la  Chine  surprend  mille  familles  IJSS»  —  ^^ 
combat  du  i^  septembre  17S9»  défaite  de  Hot-Chom,  2  pi.  in-fol.  en  larg. 


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214  l'œxjvre  gravé 


IV 


PETITS    PAYSAGES,    VUES 


32  —  }«  Vue  des  Environs  de  Savcmc ^iandt   • 

33  —  4«  Vue  des  Environs  de  Saveme îd. 

34  —  Vue  près  du  Golfe  de  Tarente Bergbem 

35  —  3«  Vue  près  de  Dresde Wagner 

36  —  4«  Vue  près  de  Dresde îd. 

37  —  Ruine  près  d'Alessano id. 

38  —  i^  partie  du  Jardin  angCds  de  Villette Hagkert 

39  —  2«  partie  du  Jardin  anglais  de  Villette îd. 


32  -  3*  VUE  DES  ENVIRONS  DE  SAVERNE. 

Sur  une  route  à  droite,  et  près  d'un  gros  rocher,  se  trouvent  des  groupes 
de  personnages  :  une  femme  avec  un  enfant,  suivie  d'un  chien  ;  plus  loin,  un 
homme  à  cheval,  et,  près  de  lui,  une  femme  portant  un  en£sint  et  en  tenant  un 
autre  par  la  main;  au-delà,  un  homme  à  pied  chargé  d'un  fardeau.  Arbres 
à  droite  et  à  gauche  de  la  route  ;  plus  à  gauche,  un  lac  ou  rivière  avec  deux 
bateaux;  au-delà,  la  campagne  et  des  montagnes  à  l'horizon.  Armes  à  la  marge. 

Jolie  gravure,  fine  ;  presque  genre  vignette. 

H.  0,168™;        L.  0,240™. 

A  la  marge  :  ///*  Vue  des  environs  de  Saverne  —  didiie  à  monsieur  Rousseau  du 
Réage  —  seigneur  de  la  Goespierre,  secrétaire  du  Roi,  honoraire,  etc.  —  par  son  tris 


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DE  JACQUES  AUAMET  21 5 


humble  serviteur  J.  Aliamet  —  à  Paris  che:(^  l'auteur,  graveur  du  Roi  et  de  S.  M.  Imfh 
et  I^y  rue  des  Maihurins. 

En  bordure  :  Brandt  Pinx.  —  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  sans  la  dédicace  mais  avec  les  armes  (B.  Nat.) 

État,  également  sans  la  dédicace  et  sans  les  armes,  mais  avec  les  mentions  suivantes  après  le 
titre  :  gravée  Saprès  le  tableau  original  de  Brandt  —  à  Paris  cha^  Dtmarteau,  gettdre  d' Aliamet, 
cMtre  5t  Benoit. 

La  1^  et  la  2*  vue  de  Environs  des  Saveme  figurent  plus  loin  parmi  les  |nèces  dirigées  seulement 
par  Aliamet. 


33—4*  VUE  DES  ENVIRONS  DE  SAVERNE. 

Même  genre  que  la  3*  vue,  dans  un  sens  opposé  ;  ici,  le  kc  ou  rivière  est 
vers  la  droite,  montagnes  au  loin  ;  à  gauche  et  autour  du  lac,  des  arbres  et  des 
rochers.  Plus  à  droite,  deux  hommes  à  cheval,  suivis  de  deux  chiens  ;  devant 
eux,  une  mendiante  portant  un  enfant  sur  son  dos.  Armes  à  la  marge,  les 
mêmes  que  ci-dessus. 

Pièce  finement  gravée,  comme  la  précédente. 

H.  0,167"*";        L.  0,240™"». 

A  la  marge  :  IF^  Vue  des  environs  de  Saverne  —  dédiée  à  monsieur  Rousseau 
du  Réage,  etc.,  comme  pour  la  3*  vue. 

En  bordure  :  Brandt  pinx.  —  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb.  (Collect.  de  M.  Albert  Carettc  à  AbbeviUc). 

État  sans  la  dédicace,  mais  avec  les  armes. 

État,  comme  ci-dessus,  avec  l'adresse  de  Demarteau. 


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2i6  l'œuvre  gravé 


34  —  VUE  PRÈS  DU  GOLFE  DE  TARENTE. 

Au  premier  plan,  vers  la  droite,  une  femme  est  assise  par  terre  ;  près  d'elle, 
un  homme  à  demi  couché  ;  plus  loin,  un  autre  homme  monte  sur  un  cheval  sur 
lequel  est  placé  un  gros  sac,  et,  près  de  lui,  un  autre  cheval  également  chargé  ; 
h  sa  gauche,  trois  vaches  et  un  chien.  Au-delà,  on  voit  d'autres  personnages  sur 
le  bord  du  golfe,  l'un,  à  gauche,  sur  un  pont,  conduisant  des  vaches  et  une 
chèvre.  Du  même  côté,  et  au  second  plan,  masses  de  rochers  dominant  la 
mer  et  surmontés  de  forts  ;  au  loin,  des  montagnes.  Armes  à  la  marge  au 
milieu  du  titre. 

Jolie  pièce,  finement  gravée,  genre  vignette  ;  elle  est  un  peu  poussée  au  noir,  mais  les  teintes 
sont  fondues  et  harmonieuses  de  ton  ;  les  détails  du  premier  plan  sont  délicatement  rendus. 

H.  0,167™";        L.  0,237"". 

A  la  marge  :  Fuâ  du  golfe  de  Tarente  —  dédiée  à  monsieur  Rousseau  du  Réage, 
seigneur  de  la  Goespierre,  secrétaire  (sic)  du  Roi,  honoraire^  etc.  —  gravé  ^ après  le 
tableau  original  qui  appartient  à  M.  Rousseau,  par  son  tris  humble  serviteur, 
J,  Aliamet  —  à  Paris,  che^  l'auteur,  graveur  du  Roi  et  de  sa  M.  Imp^^  et  R^^,  rue  des 
Maihurins. 

En  bordure  :  Berghem  pinx.  —  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb.  ;  de  ma  collect.  ;  B.  Nat.  œuvre  de  Berghem. 
Etat  avec  le  titre  seul  et  les  armes,  mais  sans  la  dédicace. 

Autre  état  sans  la  dédicace,  mais  avec  cette  mention  après  le  titre  :  gravée  d'après  le  tableau 
original  de  Berghem  —  à  Paris  che:ç^  Demarteau,  gendre  d* Aliamet ,  cloître  S^  Benoit  (de  ma  collect.) 
Autre  sans  les  armes  et  sans  la  dédicace  (M.  Abb.) 


35  —  3^  VUE  PRÈS  DE  DRESDE. 

Paysage  montagneux,  un  peu  confus.  Au  premier  plan,  au  milieu,  un 
torrent  se  brise  en  cascade  sur  des  rochers  ;  à  droite  et  à  gauche,  des  arbres  et 
des  buissons.  Le  torrent,  à  l'endroit  où  il  est  resserré  entre  des  rochers,  est 
traversé  par  un  poht  rustique  sur  lequel  passe  une  femme  chargée  d'uiïe  sorte  de 
hotte  ;  un  peu  à  droite,  un  homme  près  de  deux  vaches  dont  l'une  est  couchée  ; 


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DE  JACQUES  ALIAMET  217 


quatre  autres  vaches  plus  loin,  arbres  au  fond.  Armes  à  la  marge;   deux 
écussons. 

Pièce  ordinaire,  moins  soignée. 

H.  0,167»?™;        L-  0,237"°. 

A  la  marge  :  ///*  Vue  prés  de  Dresde  —  dédiée  à  madame  Marie-Joséphine 
de  Crécy,  épouse  de  messire  Jean-François  Bourée,  chevalier,  seigneur  de  Neuilly, 
Marchevilhy  etc.  —  par  son  très  humble  et  très  obéissant  serviteur  Aliamet  —  à  Paris, 
chei  l' (tuteur y  graveur  du  roi  rue  des  Mathurins  vis-à-vis  celle  des  Maçons, 

En  bordure  :  Wagner  Pinxit.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.;  m.  Abb. 

État  avant  toutes  lettres  (B.  Nat.) 

État  sans  les  armes  et  sans  la  dédicaccj^avec  cette  mention  après  le  titre  :  gravée  d'après  le 
tableau  original  de  Hackaert  (sic)  —  à  Paris,  chei  Demarteau  gendre  d' Aliamet,  cloître  5«  Benoit ,  et 
avec  le  nom  de  Hackert  substitué  également,  en  bordure,  à  celui  de  Wagner  (M.  Abb.) 


36  —  4-  VUE  PRÈS  DE  DRESDE. 

Au  premier  plan,  sur  un  îlot  au  milieu  d'un  petit  lac  ou  rivière  entouré 
d'arbres,  un  berger  conduit  son  troupeau  composé  de  six  vaches,  de  trois 
moutons  et  d'une  chèvre  ;  ces  derniers,  vers  la  droite,  sont  dans  l'eau  qui  est 
très  peu  profonde.  Plus  loin,  dans  les  arbres,  les  bâtiments  d'une  ferme; 
au-delà,  des  rochers.  Armes  à  la  marge. 

Môme  genre  que  la  3e  vue,  mais  paysage  plus  intéressant  et  plus  finement  travaillé;  les 
animaux  sont  ravissants. 

H.  0,167"";        L.  0,238"". 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

A  la  marge  :  IF^  vue  prés  de  Dresde  et  les  mêmes  mentions  à  la  marge  que 
ci-dessus  pour  la  3*  vue;  mêmes  états. 


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2i8  l'œuvre  gravé 


37  —  RUINE  PRÈS  D'ALESSANO. 

Sur  une  route  passent  des  groupes  de  personnes  :  un  homme  monté  sur 
un  âne,  tenant  un  long  bâton  en  travers,  il  est  accompagné  d'un  chien  ;  plus 
à  droite,  une  femme  portant  une  hotte  sur  le  dos  et  ayant  près  d'elle  un  jeune 
garçon;  deux  hommes,  dont  l'un  est  assis  par  terre.  A  droite,  un  ruisseau 
coule  entre  des  rochers  et  des  bouquets  d'arbres  après  avoir  passé  par  une 
voûte  ménagée  sous  une  grande  tour.  A  gauche,  groupe  de  trois  hommes  dont 
deux  à  cheval  conduisant  deux  ânes  chargés.  Au  loin,  la  campagne  nue. 

Jolie  pièce,  fmement  gravée. 

H.  0,167°"*;        L.  0,238"*". 

A  la  marge  :  Ruine  pris  d'Alessano  —  dédiée  à  monsieur  le  marquis  de  Sabran 
—  ancien  capitaine  de  Gendarmerie,  Brigadier  des  Armées  du  Rai  —  par  son  tris 
humble  serviteur  J.  Aliamet  —  à  Paris,  che:(^r  auteur,  graveur  du  Roi  et  de  S.  Af.  Imph 
et  R^,  rue  des  Mathurins. 

En  bordure  :  Wagner  pinx.  —  /.  Aliamet  sculp. 

M.  Abb. 

Autre  état,  sans  les  armes,  avec  les  seules  mentions  après  le  titre  :  Par  son  très  humble  serviteur 
J,  Aliamet  —  à  Paris  che:^  Vautettr,  graveur,  rue  des  Mathurins. 


38  -  V-  PARTIE  DU  JARDIN  ANGLAIS  DE  VILLETTE. 

Au  premier  plan,  petit  troupeau  composé  de  deux  vaches  et  .d'une  chèvre 
conduits  par  un  homme  monté  à  cheval  et  qui  est  accompagné  d'un  chien  ;  les 
animaux  s'abreuvent  dans  un  cours  d'eau  qui  s'étend  au  loin.  Plus  à  droite, 
une  femme  montée  sur  un  âne  ;  au-delà,  au  bord  de  l'eau,  une  tour  environnée 
d'arbres.  A  gauche,  sur  l'autre  rive,  des  saules  et  autres  bouquets  d'arbres; 
au  loin,  un  bateau  monté  par  deux  hommes;  à  l'horizon  on  aperçoit  1^ 
maisons  d'un  village.  Armes  à  la  marge  au  milieu  du  titre. 

Jolie  pièce,  très  finement  gravée,  avec  efFet  de  perspective  lointaine  très  bien  rendu. 

H.  0,168™»;        L.  0,238"^. 


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DE  JACQUES   ALIAMET  219 


A  la  marge  :  r^  partie  du  jardin  anglais  de  Fillette  —  dédiée  à  momimr  k 
marquis  de  Fillette,  seigneur  de  Ferney  Foltaire  —  par  son  très  himbh  serviteur 
/.  Aliamet  —  à  Paris,  che^  l'auteur,  graveur  du  Roi  et  de  sa  M.  hnp^^  et  Jî'=  rue  des 
Mathurins. 

En  bordure  :  /"  Hackert  pinx.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avant  la  lettre,  sans  les  armes,  avec  la  seule  mention  :  Jean  Hackert  ^'^ 

B.  Nat.  œuvre  d*Hackert,  supp». 


39  —  2«  PARTIE  DU  JARDIN  ANGLAIS  DE  VILLETTE. 

Même  genre.  Au  premier  plan,  sur  le  bord  d'un  cours  d'eau  qui,  à  gauche, 
baigne  les  murailles  d'une  forteresse  en  ruines,  sont  trois  vaches  dont  deux 
couchées.  Plus  loin,  toujours  à  gauche,  un  homme  et  une  femme  conduisant  deux 
vaches  suivies  d'un  chien  ;  ils  viennent  de  traverser  un  grand  pont  en  bois  qui 
conduit  à  la  forteresse  à  laquelle  on  accède  par  une  voûte  ;  les  murs  en 
ruines  sont  couverts  de  végétation.  Au-delà,  deux  moulins  à  eau  ;  à  Thorizon, 
on  distingue  confusément  des  constructions,  un  clocher...  Armes  à  la  marge, 

Chaimante  pièce,  comme  la  précédente,  avec  des  lointains  qui  fuient  bii:n. 

Mêmes  dimensions  et  inscriptions  à  la  marge. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avant  la  lettre,  mais  avec  les  armes  à  la  marge  et  les  noms  des  deux  articles  en  bordure. 

(B.  Nat.  œuvre  d*Hackert,  supp«.) 


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220 


l'œuvre  gravé 


PIÈCES    TERMINÉES    PAR   ALIAMÊT 


40  —  Vue  de  la  Pïace  publique  de  Cos 1778 

41  —  Village  prés  de  Dresde 1779 

42  —  Hameau  pr*s  de  Dresde 1779 

4^  —  V"  Vue  des  Emirons  de  Dresde 1779 

44  —  Vie  Vue  des  Environs  de  Dresde 

45  —  Vue  prise  dans  les  Jardins  des  Camaldules  .... 
ifi  —  Vue  de  la  Ville  de  Taormina 

47  —  Vue  du  Temple  de  Pestum 

48  —  Vue  de  la  Ville  de  Nicastro 

49  —  Vue  de  TEma 

50  —  Diane  m.  Calisfo   .........     ^     ..     . 

51  —  Mazaaiello  liaranguant  le  peuple 

|ï  —  Le  Massacre  des  Innocents 

5  î  ^  Le  Baptême  de  Jésus-Christ 


HiLAIR 

Weisbrod 

Wagner 

id. 

id. 

id. 

id. 

id. 

id. 

id. 

Weisbrod 

Chatblbt 

Alldc 

Robert 

Duplessis-Bertadx 

Alux 

Le  Titien 

Duflessis-Bertaux 

40  —  VUE  DE  LA  PLACE  PUBLIQUE  DE  COS. 

On  voitj  i  gauche,  un  groupe  d'hommes;  Tun  est  à  cheval,  deux  autres 
sont  debout  près  de  lui;  trois  sont  assis  par  terre,  deux  de  ceux-ci  tiennent 
une  longue  pipe.  Vers  le  côté  gauche  de  la  place,  une  fontaine  monumentale 
ombragée  par  un  arbre  séculaire  dont  les  grosses  branches  noueuses  sont 
soutenues  par  des  débris  de  colonnes  ;  sur  les  marches  de  cette  fontaine  sont 


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DE  JACQJJES  AUAMET  *  221 


assis  trois  hommes;  un  autre  est  debout,  adossé  contre  une  des  colonnes. 
Plus  loin,  du  même  côté,  sur  des  tables  surmontées  de  tentures  formant 
auvents,  des  marchands  sont  assis  les  jambes  croisées;  d'autres,  à  Textrême 
droite,  sont  assis  de  la  même  manière,  sur  leur  table  d'étalage.  Dans  le  fond,  à 
gauche,  on  aperçoit  la  coupole  d'un  temple  et  une  tour  élevée  ou  minaret. 

Gravure  assez  ordinaire. 

H.  0,213™;        L.  0,347°»™. 

A  la  marge  :  Fue  de  la  place  publique  de  Cos,  A.  P.  D.  R.  —  dessiné  par 
J.'B.  Hilair  —  gravéàVeau-foriepar  C.  Weisbrodet  terminé  au  burin  par  J.  Aliamet. 

Au-dessus  à  gauche  :  pi.  59. 

M.  Abb.  ;  B.  Nat. 

État  d'eau-forte  pure  signé  Weisbrod,  1778.  (B.  Nat.  œuvre  de  C.  Weisbrod);  autre  terminé, 
mais  avant  la  lettre  ;  on  y  retrouve  C.  Weisbrod  1778. 

État  en  tirage  plus  moderne  avec  le  titre  seul  :  Vue  de  la  place  publique  de  Cos  A,  P.  D.  R.  et 
les  noms  des  artistes  en  bordure  (Collect.  de  feu  M.  Louis  Ponticourt  à  Abbeville). 


41  —  VILLAGE  PRÈS  DE  DRESDE. 

A  droite,  une  rivière  ou  torrent,  d'un  cours  rapide,  se  brise  sur  des  rochers 
à  fleur  d'eau  ;  à  l'extrême  droite,  un  bouquet  d'arbres  surplombant  au-dessus 
de  l'eau.  Au  premier  plan,  au  milieu,  des  rochers  avec  broussailles;  plus  loin,  à 
gauche,  un  petit  troupeau  se  composant  de  quatre  vaches  conduites  par  un  pâtre  qui 
porte  un  bâton  sur  l'épaule  ;  il  est  suivi  d'un  chien.  Au-delà,  une  maisonnette 
entourée  d'arbres;  au  dernier  plan,  des  rochers  élevés.  Armes  à  la  marge. 

Paysage  assez  tourmenté  ;  travaux  un  peu  secs.  La  pièce  forme  pendant  avec  Hameau  près  de 
Dresde. 

H.  0,166"°.        L.  0,237"". 

A  la  marge  :  Village  prés  de  Dresde.  —  dédié  à  monsieur  de  Pujol,  chevalier,  né 
baron  de  la  Grave,  commissaire  pro^^  et  principal  des  guerres  à  Vaknciennes,  chevalier 
de  V ordre  royal  et  militaire  de  S^  Louis,  par  son  serviteur  et  amij.  Aliamet  —  à  Paris, 
chés  fauteur,  graveur  du  roi  et  de  L  /.  M.  Imff""  et  K" ,  rue  des  Mathurins. 


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222  •  l'œuvre  gravé 


En  bordure  :  peint  par  Wagner  —  gravé  à  Veau  forte  par  Weishrod  et  terminé 
par  /.  AUamet, 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

Éui  &ans  les  armes  et  avec  cette  seule  mention  après  le  titre  :  gravi  d'après  le  tableau  original 
de  J,-P,  Hackiîert  (sic)  —  à  Paris  che^  Demarteau,  gendre  d'AIiamet,  cloître  5*  Benoit;  et  en  bordure  : 
Fiint  par  Hackaert  —  gravé  à  Veau-forte  par  Weishrod  et  terminé  par  J.  Aliamet  (M.  Abb.) 

État  ÀViX.  les  armes,  sans  aucune  mention  à  la  marge  (B.  Nat.  œuvre  de  Wagner). 

Cette  pièce  et  la  suivante  ont  fait  l'objet  d'une  réclame  dans  le  numéro  du  lo  juillet  1779  du 
Mercure  de  France;  elle  a  été  relevée  dans  la  notice  biographique. 


42  —  HAMEAU  PRÈS  DE  DRESDE. 

Sur  le  premier  plan,  un  petit  troupeau  de  vaches,  moutons  et  chèvres,  et, 
à  droite,  une  femme  en  marche,  tenant  un  panier  et  un  bâton.  Au-delà,  l'entrée 
d'une  ferme  dont  les  bâtiments  se  voient  un  peu  plus  loin,  en  face,  cachés  en 
partie  par  d^épais  bouquets  d'arbres  ;  à  droite,  une  barrière.  Au  loin,  à  gauche, 
paysage  montagneux. 

Gravure  finement  travaillée,  faisant  pendant  avec  Village  près  de  Dresde. 

H.  0,167^".        L.  0,238"™. 

Afk  marge  :  Hameau  près  de  Dresde  —  didii  à  monsieur  dePujol,  chevalier,  etc. 
(comme  A  la  pièce  précédente). 

B.  N.\T.  \  M.  Abb.  ;  de  ma  collection. 

État  dltTcrcnt  ;  comme  ci-dessus  pour  le  Village  près  de  Dresde  (M.  Abb.) 

Autrt,  avec  les  armes,  sans  aucune  mention  à  la  marge  (B.  Nat.  œuvre  de  Wagner). 


43  —  V«  VUE  DES  ENVIRONS  DE  DRESDE. 

Un  homme,  monté  à  califourchon  sur  une  vache  et  suivi  d'un  chien, 
traverse  à  gué  un  ruisseau  qui  coule  à  côté  d'un  château  en  ruines;  cette 
construction  comprend  notamment  une  tour  carrée  et  une  grande  entrée  voûtée 
à  plein  cintre.  L'homme  conduit  un  âne  chargé  d'un  sac  qui  marche  devant 


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I 

I 

I 


DE  JACQUES  ALUMET  223 


lui,  et  quatre  chèvres  ;  à  droite  et  à  gauche,  des  arbres  et-  des  broussailles  au 
milieu  de  rochers.  Au  loin,  la  campagne,  avec  collines.  Armes  à  la  marge. 

Bonne  gravure,  fine. 

H.  0,165™;        L.  0,235™. 

A  la  marge  :  F*  Vue  des  environs  de  Dresde  —  dédia  à  monsieur  de  Pujol, 
chevalier,  né  baron  de  la  Grave  —  commissaire  prov"^  et  princ^^^,  chevalier  de 
l'Ordre  Royal  et  milit^'  de  S^  Louis  —  préuôt  chej  de  la  ville  et  du  magistrat  de 
Falenciennes  — par  son  serviteur  et  ami  J.  Aliamet  —  à  Paris,  che^  l'auteur,  graveur 
du  Roi  et  de  S.  M.  Imp^  et  R^,  rue  des  Mathurins. 

En  bordure  :  peint  par  Wagner  —  gravé  à  l'eau-forte  par  fVeisbrod  —  terminé 
par  J,  Aliamet. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  d*eau-forte,  signé  Weisbrod  1779  (B.  Nat.,  oeuvre  de  Weisbrod). 

État  avant  la  dédicace. 

État  sans  les  armes,  et  avec  les  mentions  suivantes  après  le  titre  :  gnxuie  d'après  le  tableau 
original  de  J.-P.  Hackaert  —  à  Paris  ^  che^  Demarteau,  gendre  d*  Aliamet  y  cloître  5«  Benoit;  et  en 
bordure  :  ptint  par  Hackaert  —  gravi  à  Veau-forte  par  Weisbrod^  terminé  par  Aliamet  (M.  Abb.) 


44  —  VI«  VUE  DES  ENVIRONS  DE  DRESDE. 

Deux  femmes  lavent  du  linge  sur  le  bord  d'un  cours  d'eau  qui  passe  plus 
loin  contre  une  tour  et  des  murailles.  A  côté  d'elles,  d'autres  femmes,  et  un  petit 
troupeau  composé  de  quatre  moutons  et  de  deux  vaches,  dont  une  est  couchée 
ainsi  que  les  moutons  ;  ils  sont  gardés  par  un  berger  assis  par  terre  près  de 
deux  arbres  ;  avec  un  chien  derrière  lui.  A  l'extrême  droite,  des  rochers  ;  au 
fond,  la  campagne.  Armes  à  la  marge. 

Bonne  gravure,  d'une  certaine  finesse,  dans  le  genre  de  la  précédente. 

H.  0,165"";        L.  0,234"". 

A  la  marge  :  F/*  Fue  des  environs  de  Dresde. 

En  bordure  :  peint  par  Huet  — gravé  à  Veau- forte  par  Weisbrod  —  terminé  par 
/.  Aliamet. 


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224  l'œuvre  gravé 


B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

Etat  sans  les  armes,  avec  la  mention  suivante  après  le  titre  :  gravée  d'après  h  tableau  original  di 
Huet  ;  et  en  bordure  :  peint  par  Huet,  etc.,  comme  ci-dessus. 

Dans  le  catalogue  de  1788,  sous  le  chapitre  Œuvre  d'Aliamet,  n^  229,  on  mentionne  :  dou^e 
paysages  d'ap.  Wagner  et  Hackert^  avant  la  lettre,  avec  les  eaux-fortes  :  ^ues  des  Environs  de  Dresde, 


45  —  VUE  PRISE  DANS  LES  JARDINS  DES  CAMALDULES. 

Sur  un  plateau  de  montagnes,  avec  arbres  à  gauche  et  au  fond,  on  voit,  à 
gauche,  des  bancs  demi-circulaires  superposés,  formant  exèdre,  et  sur  le  haut 
desquels  se  trouvent  deux  hommes  en  costume  de  moine.  Au  milieu  de  la 
composition  et  sur  le  premier  plan,  un  groupe  de  cinq  hommes  debout,  deux 
lisant  une  inscription  sur  une  sorte  de  pierre  tumulaire  appuyée  contre  d'autres 
pierres;  les  trois  autres,  en  robe  de  moine,  l'un  avec  le  capuchon  rabattu, 
paraissent  converser  en  étendant  les  bras  à  l'horizon.  Au  fond,  deux  croix, 
dont  une  sur  un  piédestal  se  trouve  au  bord  du  rocher  qui  forme  plateau  ;  à 
côté,  deux  hommes,  les  regards  dirigés  vers  la  plaine  à  droite;  deux  autres, 
plus  loin,  assis  sur  un  petit  mur  d'appui.  A  droite,  dans  le  lointain,  deux 
cônes  de  volcan  dont  l'un  projette  de  la  fumée. 

Jolie  pièce,  assez  poussée  à  Feau-forte,  mais  finement  travaillée  à  la  pointe. 

H.  0,163"^"^;        L.  0,230"'". 

A  la  marge  :  l^ue  prise  dans  les  jardins  des  Camaldules  -de  Pou:(^oles  —  dessiné 
diaprés  nature  par  Chastelet. 

En  bordure  :  Gravé  à  Veau-jorte  par  Weisbrod  —  terminé  par  Alianut,  graveur 
du  roi. 

Au-dessus,  à  droite  :  Naples, 

B.  Nat.  ;  coUect.  de  M.  Albert  Carette  à  Abbeville. 

Épreuves  avec  la  seule  mention  :  Ftie  prise  dans  les  Jardins  des  Camaîduks,  sans  l'indication  de 
Chastelct  ni  de  Naples  au-dessus. 

Épreuves  modernes,  sous  le  titre  :  Jardin  des  Cainaldules  à  Pou'{:^ol  ;  au-dessus,  n©  213  (de  ma 
collection). 

Cette  pièce  figure  au  tome  II,  p.  174,  du  Voyage  pittoresque  de  Naples  et  de  Sicile  de  Tabbé  de 
Saint-Non. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  225 


46  —  VUE  DE  LA  VILLE  DE  TAORMINA. 

Vue  à  vol  d'oiseau  d'une  ville  pittoresquement  bâtie  en  vue  de  la  mer  sur 
un  plateau  de  colline  au  pied  d'un  mont  escarpé.  Sur  le  premier  plan,  à  droite, 
groupe  de  personnages  qui  regardent  le  panorama;  l'un  d'eux,  assis  sur  une 
pierre,  est  en  train  de  dessiner;  un  autre  étend  le  bras  vers  la  ville.  A  gauche, 
la  mer  avec  quelques  petites  voiles. 

Jolie  pièce,  d'un  effet  artistique,  avec  perpective  bien  observée. 

H.  0,254"";        L.  0,394™". 

A  la  marge  :  Vue  de  la  ville  de  Taormina  —  prise  en  dehors  et  au  pied  de 
V avant-scène  de  son  ancien  théâtre  —  dessiné  par  Chatelet  —  «°  i*  Sicile  —  A.  P.  D.  R, 

En  bordure  :  gravée  à  l'eau- forte  par  Allix  —  terminée  au  burin  par  Aliamet. 

M.  Abb.  ;  coUect.  Poniicourt. 

Autre  état,  tirage  moderne  sous  le  titre  :  Vue  de  VEtna  et  de  la  ville  de  Taormina  prise  aux 
pieds  de  Vovant-scène  de  Vancien  théâtre  —  et  les  mêmes  mentions  que  ci-dessus  en  bordure  (de  ma 
collection). 


47  —  VUE  DU  TEMPLE  DE  PESTUM. 

Au  milieu  se  dressent  les  ruines  du  temple  qui  se  composent  de  la  façade 
dont  le  fronton  subsiste  encore  en  partie,  et  de  la  colonnade  qui  régnait  autour 
du  monument  et  qui  est  encore  entière;  des  arbustes  ont  poussé  entre  les 
pierres.  Sur  le  premier  plan  se  trouvent  des  tronçons  de  colonnes,  et,  sur  l'un 
d'eux,  une  femme  est  assise,  allaitant  un  enfant;  un  homme  est  accoudé  près 
d'elle.  Sur  le  côté,  à  droite,  dans  le  fond,  une  maisonnette  ;  à  gauche,  près  du 
tronc  d'un  arbre  à  moitié  mort,  une  cuve,  un  puits  et  deux  enfants  debout  à 
côté  ;  plus  à  gauche,  du  linge  séchant  à  une  corde.  Plus  loin,  les  hautes  arcades 
d'un  aqueduc. 

Gravure  assez  bonne,  genre  vignette  comme  la  Vue  de  la  ville  de  Nicastro;  très  poussée  à 
Teau-forte. 

H.  0,222"";         L.  0,340"". 
A  la  marge  :  Vue  du  temple  Exastile  Périptère  de  Pestum,  près  de  Salernes,  à 


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22é  l'œuvre  grave 


20  lieuês  dt  Naples  — -  dessiné  diaprés  nature  par  M.  Robert,  peintre  du  roi  —  n°  24 
—  A.  F.  D.  R. 

En  bordure  :  gravé  à  Veau- forte  par  fVeisbrod  —  terminé  par  J.  Aliamet,  graveur 

du  roi, 

A  la  marge  supérieure  :  à  droite  :  Naples. 

B.  Nat.  ;  M,  'Abb.  ;  coUect.  Ponticourt. 

État  où  on  lit  seulement  :  Temple  Hexastile  Periptère  de  Pestum,  avec  les  mêmes  mentions  en 
bordure^  et^  à  k  marge  supérieure  :  no  iSj  G.  G.;  tirage  moderne  (de  ma  collection). 


48  —  VUE  DE  LA  VILLE  DE  NICASTRO. 

'  Au  premier  plan,  sur  une  vaste  place,  circulent  un  grand  nombre  de 
personnes  ;  on  remarque  notamment  une  chaise  à  porteurs  soutenue  par  des 
chevaux  ou  mulets,  des  cavaliers,  des  mendiants,  etc.  A  l'extrême  droite,  une 
marchande  sous  une  sorte  de  tente.  Au  second  plan,  se  trouvent  les  constructions 
de  là  ville,  maisons,  églises,  palais,  château  fort,  édifiées  sans  régularité  et 
étagées  sur  ie  terrain  en  hauteur.  Au  fond,  des  montagnes. 

Genre  vignette,  tnalgré  les  dimensions  assez  grandes  ;  pièce  finement  travaillée  au  burin,  mais 
après  avoir  été  très  avancée  à  Teau-forte.  Même  genre  que  le  Temple  de  Pestum. 

H,  0,207"*";        L.  0,342"". 

A  la  marge  :  Fue  de  la  ville  de  Nicastro  située  au  milieu  des  Montagnes  de 
P Apennin  dans  la  Calabre  ultérieure  (sic). 

En  bordure  :  grava  à  l'eau-forte  par  Duplessis-Berteaux  —  terminée  par  Aliamet 

graveur  du  roi. 

Et  plus  bas  :  dessinée  par  Despre:(^  archit.  pensionnaire  du  roi  à  l'Académie  de 
France,  à  Rouen  —  n*»  77,  G^  Grèce  —  A.  P.  D.  R. 

M,  Abo.  ;  collect.  Ponticourt. 

£ut  en  tirage  plus  moderne,  sans  l'indication  du  dessinateur;  (M.  Abb.;  de  ma  collect.) 


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DE  JACQUES  ALIAMET  22? 


49  —  VUE  DE  UBTNA. 

Paysage  dont  la  perspective  s'étend  très  loin  à  gauche  ;  de  ce  côté,  on  voit 
la  mer  qui  est  couverte  de  petites  barques  sous  voiles.  Au  fond,  l'Etna  lançant  de 
la  fumée  qui  se  confond  avec  les  nuages  ;  puis  la  petite  ville  de  Faormia  bâtie 
au  milieu  des  montagnes  ;  elle  se  prolonge  vers  la  droite  où  Ton  remarque  un 
pont  ou  aqueduc  qui  se  détache  au  milieu  des  constructions.  Au  premier  plan, 
à  droite,  groupe  de  personnages  ;  un  homme  est  assis  et  dessine,  un  autre  est 
couché,  deux  femmes  sont  debout. 

Assez  jolie  pièce,  genre  vignette,  avec  effets  de  perspective  et  de  dégradations  de  lumière  et 
d'ombre  bien  rendus. 

H.  0,250°*™;        L.  0,394"^. 

A  la  marge  :  Vue  de  PEtna  et  de  la  ville  de  Faormia,  prise  aux  pieds  de 
r avant-seine  de  V ancien  théâtre. 

En  bordure  :  gravée  à  Veau-forte  par  Allix  —  terminée  au  burin  par  AUamet, 

Au-dessus  de  k  gravure  :  w®  420.  S. 

Colltct.  de  M.  A.  Carette  ;  de  ma  collect. 


50  —  DIANE  ET  CAUSTO. 

La  déesse,  presque  nue,  est  debout,  à  gauche,  sous  un  dais  formé  de 
draperies  supportées  par  les  branches  d'un  arbre;  autour  d'elle  sont  ses  nymphes 
qui  tiennent  son  arc  et  ses  flèches.  Elle  étend  le  bras  vers  Calisto,  qui  est 
entraînée,  en  se  débattant,  par  trois  autres  femmes  ;  de  ce  côté,  à  droite,  une 
fontaine;  l'eau  coule  d'une  ampfîore  tenue  renversée  par  un  amour;  cdui-ci 
est  debout  sur  un  piédestal  de  forme  carrée,  avec  canouches  sur  les  parois  où 
sont  représentés  en  relief  divers  petits  sujets.  Au  fond,  la  campagne,  des 
arbres.  Armes  à  la  marge. 

Jolie  gravure,  fine,  geru-e  vignette  ;  les  nus  sont  délicatement  modelés. 

H.  0,156"";        L.  0,191"". 

2(? 


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228  l'œuvre  gravé 


»      *A  la  marge  :  Diane  et  Calisto  A.  P.  D.  R.  —  de  la^alerie  de  S.  A.  S.  monset" 
gneur  le  duc  d'Orléans  A.  P,  D.  R,  —  école  vénitienne^  VI^  tableau  de  Titien  Vecelli. 

En  bordure  :  peint  par  Titien  Vecelli  —7  dessiné  par  Borel  —  gravé  à  l'eau-jorte 
par  Duclos  et  terminé  par  J.  Aliamet,  graveur  du  roi. 

B.  Nat.  ;  Collect.  de  M.  A.  Carette  à  Abbeville;  et  de  ma.coUect. 
Publiée  dans  la  Galerie  du  Palais-Royal,  2^  vol. 
État  avant  la  dédicace  (de  ma  collect.) 

Il  y  a  dans  le  recueil  Boydell  une  gravure  avec  le  titre  anglais  Diana  and  Calisto  gravée  par 
Walker,  d*après  le  Moine. 


51  —  MAZANIELLO  HARANGUANT  LE  PEUPLE. 

Le  héros  populaire,  debout  sur  un  -échataud  dressé  au  milieu  d'une  place 
publique,  et  tenant  une  longue  baguette  à  la  main,  parle  à  une  foule  immense 
groupée  devant  lui  i  droite  de  tous  côtés,  sur  les  balcons,  aux  fenêtres,  et, 
plus  loin,  sur  le  péristj^le  d'un  monument.  Derrière  lur,  des -hommes  armés  de 
fu*îils  tiennent  des  drapeaux  déployés.  Autour  de  l'échafaud,  on  voit  un^  masse 
de  cadavres  décapités,  les  uns  étendus  en  désordre  sur  le  sol,  les  autres 
attachés  à  des  poteaux,  d'autres  enfin,  par-devant,  que  l'on  traîne  par  les  pieds. 
Les  tètes  sont  fichées  symétriquement  sur  des  piques  placées  en  lignes  autour 
de  réchafaud;  enfin,  des  rangées  de  soldats  en  armes  retiennent  les  masses 
tumultueuses  du  peuple.  A  gauche  et  au  fond,  une  foule  de  personnes  de  tous 
rangs,  de  tous  costumes,  sont  groupées  ou  plutôt  tassées  partout,  sur  la  place, 
aux  fenêtres,  sur  les  balcons,  sur  des  chariots  et  jusque  sur  les  toits. 

Bonne  gravure,  très  fine,  genre  vignette,  rnalgré  ses  dimensions  ;  mais  la  composition  est  trop 
surdiargèe  de  Hgures  et  de  détails  qui  ne  permettaient  pas  de  donner  à  la  pièce  un  caractère  bien 
artistique.  * 

H.  0,230"";        L.  0,343"". 

A  la  marge  :  Ma:^anielle  (sic)  haranguant  le  peuple  de  Naples  dans  la  place  du 
MarcM  des  Carmes  pendant  la  fameuse  sédition  de  1647  —  n°  10 j  A.  P..D.  R. 

En  bordure  :  gravé  à  l'eau-forte  par  Duplessis-Bertaux  —  terminé  au  burin  par 

AliameL 


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DE  JACQUES  ALIAMET  22^ 


En  haut,  à  droite  :  Naples. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

Cette  pièce  figure  dans  le  Voyage  de  Napks  de  Tabbé  de  Saint-Non,  i«r  vol.,  p.  242,  sous  ce 
litre  complet  :  Saint-Non  (Vabhé  Ridjard  de),  voyage  pittotesque  ou  description  du  royaume  de  Napks  et 
de  Sicile;  Paris,  CUmsier,  imprimeur,  jySi-iy86,  4  vol.  en  $  tomes,  in-fol,,  fleurons  sur  les  titres, 
Sjé  gravures,  it  grandes  vignettes,  ^4  culs  de  lampe  et  fleurons,  12  cartes  et  i  plan..,  gravés  par  de 
qombreux  artistes  de  renom  parmi  lesquels  nous  trouvons  comme  Abbevillois  :  Aliamet,  Beauvarlet, 
Macret  et  Dequtvauviller.  Cet  ouvrage  est  des  plus  intéressants  par  ses  gravures,  vignettes  et  autres 
pièces  dont  quelques-unes  sont  excellentes. 


52  —  LE  MASSACRE  DES  INNOŒNTS. 

Composition  assez  mouvementée  représentant  plusieurs  scènes  de  carnage  dans 
lesquelles  des  enfants  sont  tués  par  des  soldats  et  foulés  aux  pieds  des  chevaux^ Au 
milieu,  un  cavalier  avec  casque  et  cuirasse  arrache 'un  enfant  des  bras  de  sa  mère; 
à  gauche,  des  femmes  couchées  près  de  leurs  enfants  morts.  Plus  loin,  d'autres 
écrasés  sous  les  pieds  des  chevaux  et  sous  les  roues  d'un  quadrige  monté  par 
deux  vieillards.  Dans  le  fond,  autre?  scènes  de  massacres  sur  un  pont  ;  au-delà, 
la  façade  d'un  temple  circulaire  avec  façade  à  colonnes  et  fronton  ;  au-dessus, 
des  arbres.  A  l'extrême  droite,  autre  monument  avec  double  escalier.  Armes  à 
la  marge. 

Genre  vignette  ;  détails  rendus  avec  beaucoup  de  finesse  et  de  netteté  ;  formant  pendant  avec 
le  Baptême  de  Jésus-Christ. 

.H.  o,r47"";        L.  0,205""». 

A  la  marge  :  le  Massacre  des  Innocents  —  delà  galerie  de  S.  A.  S.  monseigneur 
le  duc  d'Orléans  —  A.P.D.R. 

En  bordure  :  peint  par  Ch.  le  Brun  —  gravi  à  Veau-forte  par  D.-P.  Bertaux,  et 
terminé  par  J.  Aliamet ,  graveur  du  Roi. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

Collect.  de  M.  A.  Carette  à  AbbeviUe,  et  de  ma  collect. 


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230  l'œuvre  gravé 


53  —  LE  BAPTÊME  DE  JÉSUS-CHRIST. 

Le  Sauveur^  sur  le  bord  du  fleuve,  un  genou  posé  à  terre,  incline  la  tête 
devant  saint  Jean  qui  lui  verse  Teau  sainte  avec  une  petite  coquille;  au-dessus 
d'eux  plane  une  colombe,  les  ailes  étendues.  A  droite  et  à  gauche,  groupes 
de  personnages  dont  quatre,  à  gauche,  remettent  leurs  vêtements  ;  trois  autres 
plus  loin,  parmi  lesquels  un  vieillard  qui  paraît  désigner  aux  autres  Jésus-Christ 
et  saint  Jean.  A  droite,  trois  autres  personnages,  demi-nus,  prosternés  devant  le 
Christ  ;  derrière  eux,  un  peu  plus  loin,  une  femme  tenant  un  jeune  enfant.  A 
Fextrême  droite,  au  premier  plan,  trois  autres  personnes  se  tenant  par  les  bras. 
Dans  le  fond,  au-delà  du  fleuve,  on  voit  la  campagne  avec  les  murailles  d'une 
ville  à  gauche,  et,  au  milieu,  des  arbres  sur  le  haut  d'une  colline.  Armes  à  la 
marge. 

Gravure  assez  bonne,  genre  vignette  ;  faisant  pendant  avec  k  Massacre  des  Innocents, 

H.  0,146^";        L.  0,^04"". 

A  la  marge  :  le  Baptême  —  de  la  galerie  de  S ,  A,  S.  monseigneur  le  duc  d'Orléans 
—  A.  P,  D.  R,  —  École  Française  —  i"  tableau  de  Nicolas  Poussin,  peint  sur  toile, 
ayant  dt  hauteur  j  pieds  8  pouces  sur  j  pieds  jjxmces  de  large. 

En  bordure  :  peint  par  N.  Poussin  — gravi  à  F  eau- forte  par  D.-P.  Bertaux  et 
terminé  par  J.  AUamet,  graveur  du  Roi. 

Puis  la  mention  ci-après  :  Mgr  le  duc  d'Orléans  possède  12  tableaux  de  ce 
maître  —  Il  y  a  les  sept  Sacrements  du  Poussin  qui  forment,  ilit-on^  une  suite  qu'on 
peut  regarder  comtm  une  des  plus  belles  productions  de  la  peinture. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

GaUêct*  de  M.  A.  Carette  à  Abbeville,  et  de  ma  collect. 

Autre  état,  avec  les  armes  et  les  noms  des  artistes,  mais  avec  ces  seules  mentions  à  la  marge  : 
k  Baptême  —  de  la  galerie  de  S.  A.  S.  monseigneur  le  duc  d'Orléans  A,  P.  D.  R. 


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DE  JACaUES  ALIAMET 


231 


VI 


PIÈCES    DIRIGÉES    PAR    ALIAMET 


54  —  Vue  de  Saint- Valery-sur-Somme 1771      Hackert 

55  —  La  Philosophie  endormie  .     .     .     .    ' 1776      Greuze 

$6  —  i«  Vue  de  Marseille J.  Vernbt 

57  —  2f  Vue  de  Marseille id. 

58  —  Temps  orageux id. 

59  —  Temps  de  brouillard .  id. 

^  —  Le  Tibre La  Croix 

61  —  Les  Orientaux  au  bord  du  Tibre id. 

62  —  Éducation  d'un  jeune  Savoyard Greuze 

63-66  —  Pygmalion  (4  pièces) Ch.  Eisen 

67  —  !«  Vue  des  Environs  de  Caudebec Hackert 

68  —  2*  Vue  des  Environs  de  Caudebec id. 

69  —  i«  Vue  des  Environs  de  Savemc id. 

70  —  2*  Vue  des  Environs  de  Sâveme id. 


S4  -  VUE  DE  SAINT-VALERY-SUR-SOMME. 

Sur  le  bord  de  la  mer,  au  premier  plan  à  Textrême-gauche,  un  matelot 
debout,  tenant  une  longue  perche,  paraît  s'adresser  à  une  femme,  debout 
également,  les  bras  et  les  jambes  nus,  la  gorge  découverte,  qui  porte  un  panier 
au  bras  ;  à  côté,  une  autre  matelote  ramasse  des  moules  qu'elle  met  dans  des 
paniers.  Derrière  eux,  plus  près  de  Teau,  on  voit  des  filets  attachés  en  longueur 
à  des  pieux.  Au-delà,  vers  le  milieu  de  la  composition  et  séparés  par  un 


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232  L  ŒUVRE   GRAVE 


courant,  quatre  pêclicurs,  Tun  dans  une  petite  barque,  les  autres  sur  des 
rochers  presque  à  fleur  d*eau,  tirent  un  tilet.  A  Textrême  «droite,  des  rochers 
escarpes  surmontes  de  deux  arbres;  plus  loin  du  même  côté,  des  falaises 
bobées,  au-dessus  desquelles  on  voit  des  maisons.  Au  bas  sur  la  grève,  quatre 
hommes  dont  l'un  à  clieval  ;  ils  sont  suivis  par  une  femme  accçmpagnée  d'un 
chien,  et  ils  se  dirigent  vers  la  ville  dont  on  aperçoit  les  murailles  ;  on  distingue 
une  première  tour  peu  apparente,  et  aussi  le  clocher  de  l'église,  très  élevé,  et 
avec  une  Hèchc.  Enfin,  vers  le  milieu,  on  remarque  une  grosse  tour  baignée  par 
la  mer;  nu  pied  des  murailles  se  trouvent  des  maisons,  la  phipart  sur  pilotis; 
au-delà,  près  de  h  tour,  deux  navires  à  pleine  voile  gagnent  le  large  de  la 
mer  qui  se  déroule  à  perte  de  vue.  A  gauche,  au  loin,  on  aperçoit  le  village 
du  Crotoy  avec  des  murailles  au-dessus  desquelles  se  dresse  le  grand  clocher 
carré  de  Téglise  ;  enfin,  à  l'horizon,  on  distingue  l'église  du  hameau  de 
Saînt-Firmin.  Le  sujet  est  représenté  à  l'envers  de  la  situation  réelle.  Armes  à 
la  marge* 

ïkîrine  gravure,  d\iu  joli  ctÏL*t  ;  les  pcrsonnagcî)  du  premier  plan  à  gauche  sont  bien  dessinés 
Cl  gravûs. 

H,  0,298™™;        L.  0,432"^'". 

A  la  marge  :  Vue  dt  S^  Valry  (sic)  sur  la  Somme  —  dédiée  à  messire  Jacques 
Nicolas  le  Boucher  d'Ailly^  chevalier  y  seigneur  de  Richemond,  Voiry,  Hocquincourt, 
Bouillencourtj  etc.  —  par  son  tris  humble  serviteur  Aliamet  —  à  Paris j  chés  Aliamet, 
graveur  du  roij  rue  des  Mathurins. 

En  bordure  :  }.-Ph,  Hackert  pinxit  —  /.  Aliamet  direxit. 

B.  Nat.';  m.  Abb,  ;  col) cet.  Ponticourt;  de  ma  coUect. 

État  avant  la  lettre,  avec  te:^  seules  mentions  du  peintre  et  du  graveur. 

État»  en  contrefaçons,  portant  le  nom  de  Testolinl  comme  graveur,  tirage  moderne  signalé  par 
M.  Henri  Macqueron  dans  son  FconqgraphU  du  département  de  la  Somme,  n©  3550  ». 

Cette  cstamjiH;  était  l'objet  d'une  réclame  dans  les  Affiches  de  Picardie,  numéro  du  )  août  1771 
(ce  qui  donne  une  date,  toujours  précieuse  à  avoir),  avec  une  autre  :  Vue  du  Port  de  Dieppe,  celle-ci 
en  collaboration  avec  Jeanne-Fr.  Ozanne  ;  elles  étaient  cotées  alors  au  prix  de  deux  livres  chacune, 
tnuies  deux  d'après  Hackert  dont  on  fait  Téloge.  Les  deux  pièces  font  pendant. 

I ,  Cene  fiice^  qac  M.  Mj^qocron  a  bien  voulu  nous  céder  pour  le  Musée,  est  une  copie,  mais  Avec  des  différences.  Elle 
por(t  çti  maTpc  :  V^s  ^^  S^ifii-Vnhry  (tl  non  Valry)  sur  la  Somme;  les  détails  de»  maisons,  des  moulins  et  de  l'église  du 
Cicitnv  nui.iniiui:iii  ^rnU  rtpTuiqit*  iî*bnc  fjçon  plus  détaillée  dans  cette  contrefaçon;  dans  la  pièce  d'Aliaract  au  contraire, 
lU  tJùni,  pluj  xioy<=A  d^iifr  U  bfum^  il  findcnt  mieux  l'effet  du  lointain.  Enfin  la  gravure  de  Testolinî  dans  d*autre&  deuils  et 


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DE  JACQUES  ALIAMET  233 


La  Vite  de  Saint-VêUry-surSomme  ^X  la  reproduction  en  sens  inverse,  ce  qui  est  rare,  d'un 
tableau  assez  bon  d'ailleurs  et  bien  conservé^,  mais  sans  signature  ni  mention  d'aucune  sorte,  qui 
se  trouve  chez  madatne  veuve  Leroux-Plancheville,  à  Saint- Valéry.  Il  est  conservé  religieusement 
dans  cette  famille  depuis  un  temps  reculé  et  qui  dépasse  les  souvenirs. 

D'après  ce  que  nous  a  assuré  notre  collègue  dans  cette  ville,  M.  le  capitaine  Dubob,  la  vue  paraît 
avoir  été  prise  au-delà  de  h  rue  de  la  Ferté  et  du  Courgain,  à  peu  près  vers  le  milieu  de  la  rue 
ou  promenade  du  Romerel,  embrassant  en  perspective  une  partie  de  la  ville  de  Saint- Valéry  pour 
se  terminer  aux  murs  de  ce  qu'on  appelle  communément  la  Ville,  ef  au  clocher,  alors  en  flèche, 
de  l'église.  Près  de  là  se  trouve  la  grosse  tour,  aujourd'hui  démolie  en  partie  ;  on  l'appelait  la  tour 
Jean  Bon  ou  Jean  le  Bon.  Puis  aussi  la  tour  ou  porte  de  Nevers  qui  sert  d'entrée  à  la  haute  xôlle,  et 
qui  subsiste  encore  ainsi  que  les  murailles.  Les  maisons  qui  sont  représentées  sur  le  tableau  et  sur 
la  gravure  au  pied  des  murailles  se  retrouvent  aussi  actuellement,  au  moins  pour  la  plupart,  mais 
le  sol  s'étant  trouvé  exhaussé,  les  pilotis,  apparents  sur  la  gravure,  ont  disparu  ou  ont  été  masqués 
par  d'autres  constructions.  Toute  cette  partie  paraît  avoir  été  mieux  traitée  par  le  graveur  que  par 
le  peintre  au  point  de  vue  de  la  perspectivp. 

Le  tableau,  qui  est  vraisemblablement  d'Hackert  même,  ou  peut-être  une  copie  faite  par  Aliamet, 
a,  pour  le  pays,  de  même  que  la  gravure  d'AHamet,  un  grand  intérêt,  et  la  vue  présenté  une 
certaine  exactitude.  On  peut  seulen^ent  reprocher  au  peintre  d'avoir  un  peu  trop  donné  carrière  à 
sa  fantaisie  en  représentant,  au  premier  plan,  des  rochers  qui  n'existent  pas  à  Saint- Valéry,  mais 
cela  lui  avait  paru  sans  doute  devoir  faire  meilleur  effet  ;  il  est  encore  heureux  qu'il  n'ait  pas, 
comme  Vemet,  fait  figurer  .des  Turcs  parmi  ses  personnages.  Quant  aux  matelotes  du  pays,  elles 
n'ont  jamais  dû  avoir  assurément  ces  allures  coquettes,  ces  poses  mahiérées  que  l'auteur  du  ubleau 
leur  a  données  pour  satisfaire  au  goût  de  l'époque. 

Nous  rappellerons  que  Hackert  a  peint,  en  1767,  une  autre  vue  de  Saint-Valery,  celle  que 
le  Vasseur  a  gravée  en  1770  sous  le  titre  :  Maisons  de  Pécheurs  à  Saint-Valery-sur-Somme  (Catal. 
le  Vasseur  1865,  n©  i6i).  Le  port  de  Saint-Valery-sur-Somme  figure  aussi  dans  la  collection  des 
ports  de  France  dessinés  pour  le  roi  en  1776  par  Ozanne,  et  gravés  par  Y.  le  Gouaz.  Il  en  existe 
une  réduction  relativement  moderne,  gravée  également  par  Y.  le  Gouaz,  petit  in-40.  La  vue  est 
prise  en  sens  inverse  du  tableau  de  Hackert  et  embrasse  le  port  avec  des  navires. 

Hackert  a  fait,  en  outre,  une  vue  d'AbbeviJle  gravée  également  par  le  Vasseur  soûs  le  titre  : 
Maisons  de  Pécheurs  à  Ahbeville  (Même  catal.,  n»  160).  « 

Deux  autres  vues  d'Abbeville  ont  été  gravées  par  N.  Dufour  (un  graveur  abbevillois  également) 

d«at  l'ensemble  eft  bien  inférieure  ;  elle  "porte  une  ligne  d'encadrement  gravée,  Les  dimensions  de  b  gravnre  et  da  enivre  sont 
également  difTérentes. 

D*Aliamet  H.  o,2^8«»  L.  o,432""" 

DeTestolini  H.  0,302  L.  0,420 

et  avec  la  bande  d'encadrement 

H.  0,30s—  L.  0,430 

Cnivre  de  la  pièce  d'Aliamet  H.  0,35 3""«  L.  0,461"" 

—    de  celle  de  Testolini  H.  0,362  L.  0,453 

Noos  donnons  tons  ces  détails  pour  qae  les  amateurs  ne  puissent  se  tromper  sur  les  contrefaçons  avant  tontes  lettres. 


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234  l'œuvre  gravé 


sur  des  dessins  de  Choquet,  peintre  de  la  même  ville.  Nous  avons  été  assez,  heureux  en  1890  pour 
^n  découvrir  et  en  acquérir  les  cuivres  pour  le  Musée. 

Cabinet  Paiguoîi-Dijonval  sous  le  n»  2435  avec  la  Vue  prise  dans  le  Pore  de  DUppe,  toutes  deux 
d'il  pris  Jacques- Philippe  Hackert,  peintre  en  paysages,  né  à  Prenslau  en  Brandebourg  en  1737. 


SS  -  LA  PHILOSOPHIE  ENDORMIE. 

Une  jeune  femme,  le  corsage  légèrement  entr'ouvert,  est  ilsise  ou  plutôt 
étendue  dans  un  large  fauteuil  où  elle  appuie  sa  tête  sur  un  coussin  placé 
contre  le  dossier.  Elle  est  endormie,  la  tête  gracieusement  inclinée  à  droite,  le 
bras  droit  nonchalamment  posé  sur  un  livre  qui  est  ouvert  sur  une  table;  les 
pieds  sont  chaussés  de  fines  mules;  un  petit  carlin  est  couché  sur  ses  genoux, 
les  yeux  ouverts,  le  museau  appuyé  sur  le  bras  gauche  de  la  dormeuse.  Aux 
pieds  de  celle-ci,  à  gauche,  des  livres,  un  tambour  à  broder,  et,  sur  la  table, 
une  sphère,  des  livres,  une  plume.  Fond  uni  d'où  se  détachent  la  tête  de  la 
il^mme  et  le  dos  du  fauteuil. 

Ravissanie  pféce,  d'un  effet  tout  à  fait  artistique,  avec  des  oppositions  accentuées  d'ombre  et 
lie  lumière  ;  les  traits  de  burin  sont  larges,  vigoureusement  poussés,  sans  nuire  à  la  légèreté  dans 
les  nus  et  dam  hs.  détails.  La  figure  et  les  mains  admirablement  modelées;  c'est  une  des  plus 
jolies  esumpes  sur  lesquelles  figure  le  nom  d'Aliamet  sous  la  réserve  de  la  part  plus  ou  moins 
grande  &  lui  attribuer  dans  son  achèvement). 

H.  0,406°^;'  .    L.  0,310°»™. 

A  la  marge  :  La  Philosophie  endormie  —  dédiée  à  madame  Greu:(e  —  par  son 
serviîcur  e)  ami^  Aliamet  —  à  Paris,  che:^  Aliamet,  graveur  du  roi  et  de  L.  L.  M.  Af. 
Imp^"  et  K'*,  rue  des  Mathurins, 

*      En  bordure  :  Greu:(e  del.  —  Aliamet  direxit. 

B.  Nat.  ;  M.  Km, 

État  d'cau-fonc  pure,  très  rare  (B.  Nat).  Le  Musée  d'Abbeville  n'en  possède  qu'une  contre-épreuve. 

État,  presque  d  eau-forte  pure,  mais  avec  dès  changements  (Catalogues  Cément  *et  Danlos  et 
Deïisie,  1S79,  lËSo,  1881,  1886);  indiqué  comme  excessivement  rare,  attribué  à  J.-M.  Moreau. 
Dans  cet  état,  le  corsage  est  complètement  boutonné  tandis  que  dans  l'estampe  terminée  il  est 
cntr'ouven;  et  laisse  apercevoir  la  chemise;  vendu  400  francs  à  la  vente  Mulbacher  en  188 1  et 
jusqu'à  700  fnmcs  à  la  vente  Mailaud,  même  année  (Gustave  Bourcard,  Us  Estampes  du  XVIII^  stick). 


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DE  JACQUES  ALIAMET  235 


État  avant  la  lettre  (Cabinet  Paignon-Dijonval,  n©  9276),  d'après  J.-B.  Greuze,  peintre,  né  à 
Toumus  en  Bourgogne  en  1735,  mort  à  taris  en  1807. 

Eut  avant  la  dédicace  (Catal.  Bouillon,  mars  1891,  no  352,)  indiqué  comme  terminé  par 
Âliamet. 

État  complètement  terminé  et  avec  la  lettre,  Aliamet  âirexit  (celui  ci-dessus  relevé).  Il  est  à 
noter  que  la  figure  diffère  complètement  dans  les  deux  états,  elle  est  bien  plus  jolie  dans  celui 
qui  est  terminé  ;  dans  le  premier,  la  tête  est  plu^  renversée  et  il  y  a  des  plis  au  cou,  à  droite. 

Je  lis  dans  la  Gaiette  des  Beaux-Arts,  année  1859,  ^^me  II,  p.  309,  qu'à  la  vente  des  gravures 
de  M,  Fr.  V.  cette  pièce  figurait  avec  l'indication  suivante  :  «  Greuie;  la  Philosophie  endormie, 
première  épreuve  d'eaurforte  pure;  cette  rare  et  brillante  pièce  qui  n'est  autre  que  la  belle  et  trop  légère 
madame  Greuze  (voir  les  Archives  de  VArt  Francs  de  MM.  de  Chennevières  et  de  Montaiglon), 
est  attribuée  à  Fragonard,  mats  nous  la  croyons  de  Greuze  lui-même;  vendue  60  francs;  la  même 
pièce  terminée  au  burin  par  Aliamet,  21  francs  ». 

C'était,  dit-on,  le  quatrième  portrait  de  la  femme  du  peintre  (indication  puisée  dans  les  Archives 
de  VArt  Français)  ». 

L'attribution  à  Fragonard  pour  l'eau-forte  se  trouve  également  dans  le  catalogue  de  la  vente 
du  baron  de  Vëze  dressé  en  1855  par  Vignères,  puis  aussi  4ans  celui  de  la  vente  Didot  dressé 
en  1877  par  MM.  Danlos  et  Delisle. 

MM.  le  baron  Portails  et  H.  Béraldi  dont  la  compétence  est  grande  ne  paraissent  pas  hésiter, 
quant  à  eux,  à  at^buer  cette  pièce  à  Moreau,  non  seulement  pour  l'eau-forte  mais  aussi  pour  le 
travaU  au  burin  ;  toutefois,  comme  ils  ajoutent  que  peut-être  Aliamet  y  a  fait  un  travail  de  retouche, 
ils  paraissent  admettre  qu'il  n'est  pas  resté  étranger  à  l'exécution  de  cette  belle  estampe,  et  c'est 
ainsi  qu'ils  le  font  figurer,  sau^f  réserve,  dans  l'œuvre  d'Aljamet  (Graveurs  du  XVIII*  siècle), 

I.  M.  le  nMrqait  de  Chennevières,  dans  les  Archives  de  TArt  Français,  s'est  srr&té  coroplaisamment  à  ce  joli  portrait  dans  ces 
lignes  qai  présentent  nn  vif  intirèt  :  «  Le  dessin  de  Greaze  devait  être  charmant  et  fut  sans  doute  exécuté  dans  les  premiers 
temps  du  mariage  car  le  modèle,  à  coup  sûr,  ne  porte  pas  encore  ses  trente  ans. 

■  Comme  arrangement,  cela  rappelle  beaucoup  le  portrait  de  1765.  I^  Dabuty  est  assise  dans  un  fauteuil,  le  dos  soutenu 
par  un  oreiller;  elle  est  coiffée  d'une  cornette  de  nuit  et  sommeille  comme  ferait  une  convalescente.  Sur  ses  genoux,  nn  carlin 
qui  veille  et  auprès  est  une  table  chargée  de  livres  de  philosophie;  la  lecture  de  ce  fonds  de  magasin  de  son  père  a  endormi 
la  jeune  femme  car  sa  main  droite  se  repose  sur  l'un  de  ces  grands  livres  ouverts.  Elle  ne  montre  point  sa  gorge  cette  foû»;  sa 
taille,  son  cou,  la  pose  de  sa  tète,  rien  de  pins  èlégpot,  de  plus  provoquant.  Cette  eau-forte  explique  à  merveille  tontes  les 
folies  de  Diderot  et  celle  plus  grande  de  Greuze,  et  pourtant  il  y  a  dans  cette  bouche  trop  fine,  dans  ce  nez  nn  peu  pointn  ei 
relevé  quelque  chose  qui  explique  aussi  U  suite  déplorable  des  sept  tranquilles  premières  années.  Les  belles  joues,  les  formes 
arrondies  des  figures  de  Grenze,  son  nez  nn  pen  court,  la  grftce  insouciante  de  ses  coiffures,  tout  est  là  ;  c'est  la  vision  du 
son  propre  idéal  qui  arrêta  Greuze  dans  ce  malheureux  jour  de  la  rue  Saint-Jacques». 

A  lenr  tour,  MM.  de  Goncoua,  dans  fArt  du  XVUI*  siècle  (tome  I",  Greuze),  ont  consacré  au  ublean  une  de  leurs 
plus  brillantes  descriptions.  Après  avoir  parlé  de  l'amour  de  Greuze  pour  celle  qui  fut  sa  femme  et  qui  le  trompa  si 
indignement  après  huit  ans,  ils  ajoutent  :  «  Dans  le  tableau  où  madame  Grenze  est  peinte  dans  son  intérieur  sous  le  titre 
la  Pbilotopbie  endormie^  la  volupté  se  dégage  et  disparait  sbus  la  jeunesse.  C'est  madame  Greuze  surprise  dans  son  sommeil  et 
trahie  par  le  sourire  d'un  rêve.  Assise  et  comme  glissée  sur  une  bergère,  elle  a  la  tète  renversée  de  côté  contre  l'oreiller  jeté 
sur  le  dossier  dn  siège.  Un  battant  Vctil  ouvert  et  flottant  met  autour  de  ses  cheveux  roulés  la  blancheur  et  la  légèreté  de  son 
cbiffonnage.  L'espèce  de  gilet  déboutonné  qui  enferme  sa  poitrine  et  soutient  sa  gorge  s'écane  sur  un  fichu  de  cou.  De  ses 
deux  bras  abandonnés,  l'un  posé  sur  nn  livre  ouvert  que  porte  une  table,  l'autre  descend  le  long  du  corps  jusque  sur  le 
genou  où  veille,  couché,  nn  carlin  aux  oreilles  rognées,  au  mufle  froncé,  aux  yeux  en  colère.  A  ses  pieds,  auprès  de  ses 
mtiles  tXûC  hauts  talons,  elle  a  laissé  tomber  son  tambour  à  broder  et  glisser  sa  bobine.  Elle  dort  de  tout  le  corps,  le  sommeil 
la  possède  et  délie  ses  membres  sous  le  déshabillé  tout  ruche  et  tout  festonné  dont  les  lignes  et  les  plis  paraissent  prendre  U 
mollesse  et  l'abandon  de  U  dormeuse,  les  étoffes  sont  comme  affaissées,  la  toilette  est  entr'onverte,  la  pose  est  morte,  les 

pavpières  sont  closes,  la  bouche  est  chatonillée,  l'haleine  palpite et  ne  semble>t-il  pas  qn'un  songe  de  plaisir  baise  cette 

femme  sur  les  yeux  ?  Greose  peindra  encore  sa  femme  d'une  façon  nn  peu  moins  voilée  dans  U  Mère  bimbeûreuse.  » 

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236  L*ŒUVRE   GRAVÉ 


Gjiie  pièce  était  Tobjet  d'une  réclame  dans  les  Affiches  de  Picardie,  n»  du  28  septembre  1776  où 
tlle  Ltait  mise  en  vi;nte,  a  Amiens,  au  prix  de  trois  livres  (!)  J'en  extrais  le  passage  suivant  qui 
serait  encore  une  preuve  de  la  collaboration  de  notre  graveur,  au  moins  peut-être  pour  les 
détails  :  w  La  gravure  de  celte  estampe  a  ce  ton  qui  rend  la  légèreté,  la  correction,  la  facilité,  la 
belk'  expriîssion  et  le  feu  que  Qï^vxzg  sait  donner  à  ses  dessins.  La  richesse  des  étoffes  et  les 
attributs  de  la  philosophie  som  rendus  a  vue  ce  ton  de  vérité  dont  M.  Aliamet  sait  caractériser  ses 
ouvrages  ^. 


S6,  -  r*  VUE  DE  MARSEILLE. 

Au  premier  phti^  à  gauche,  deux  femmes  debout  sur  un  rocher  baigné  par 
la  mer  j  Tune  tient  une  ligne  de  pêche  posée  verticalement  par  terre,  l'autre  a 
sous  le  bras  un  panier  i  poisson»  A  côté,  plus  à  gauche,  se  trouve  un  autre 
panier  par  terre  ;  près  de  là,  un  chien.  Plus  loin,  une  barque,  les  voiles 
déployées,  et  d'autres  qu'on  aperçoit  dans  le  lointain.  Tout  au  bord  du  rocher, 
près  des  deux  femmes,  un  homme  est  assis,  ayant  une  jambe  pendant  sur 
la  mer  comme  pour  descendre  dans  un  canot  qui  est  au-dessous,  et  où  se 
trouve  un  matelot  tenant  deux  avirons  étendus  horizontalement;  un  autre 
canot,  plus  loin,  avec  six  personnes.  A  droite,  au  premier  plan,  un  homme 
assis  sur  des  rochers,  péchant  à  la  ligne;  plus  loin,  du  même  côté,  des 
constructions,  une  tour  ronde.  Au-delà,  à  l'extrême  droite,  une  forteresse  sur 
le  haut  d*unc  montagne  ;  des  rochers  au  bord  de  la  mer,  et,  près  de  là,  on 
aperçoit  des  voiles  de  bateaux  qui  sont  mouillés  derrière  un  petit  quai. 
Armes  au  bas;  Fécusson  est  surmonté  d'un  casque  avec  une  banderole  sur 
laquelle  on  lit  ;  Dm  juvanie  ;  de  chaque  côté  de  l'écusson,  deux  moines 
ponant  une  épée  levée. 

Belle  estampe. 

H-  0,294™™;        L,  0,430""**. 

A  la  marge  :  /"  Vue  d&  Marseille  —  didii  à  monsieur  F  abbé  de  Grimaldi,  abbi 
de  chambre  Fontaine  et  Ficaire  Général  de  Varchevichi  de  Rouen  — par  son  tris  humble 
serviteur  Aliamet  —  à  Paris^  rhés  Vauîeur,  rue  des  Mathurins. 

En  bordure  :  /.  Vermtpinxii  — Jac.  Aliamet  direxit. 


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DE  JACQUES   ÀLIAMET  237 


B.  Nat.  ;  M.  Abb.  ;  M.  Amiens. 

État  d*eau-forte  (catal.  de  1788,  np  226,  indiqué  dans  Tœuvre  d*Aliamet). 
État  sans  la  dédicace»  avec  la  mention  :  i^  Vue  de  Marseille,  gravée  d'après  le  tableau  original  de 
Joseph  Vemet,  par  J,  Alianut  —  h  Paris,  che\  Jean  rue  Jean-de-Beauvais,  «o  ^2  (M.  Abb.)- 

M.  Léon  Lagrange,  dans  son  ouvrage  sur  Vemet,  indique  ainsi  ces  pièces  :  Vues  des  Envirms 
de  Marseille,  sous  le  titre  de  i^  et  2^  Vues  de  Marseille  avec  dédicace  à  l'abbé  Grimaldi.  Et  plus 
loin,  il  les  mentionne  parmi  les  pièces  dont  Aliamet  n'a  fait  que  diriger  le  travail,  telle  que 
le  Temps  de  brouillard,  début  d'Yves  le  Gouaz,  le  Temps  orageux,  le  Temps  serein,  œuvre  de 
Marie  le  Gouaz  et  les  deux  Vues  de  Marseille  demeurées  anonymes. 

Nous  ne  connaissons  pas  le  graveur,  au  moins  le  principal,  de  ces  dernières  pièces,  mais  11  y  a 
lieu  de  croire  d'après  M.  Lagrange,  et  aussi  selon  le  catal.  de  1788,  qu' Aliamet  y  a  pris  une 
certaine  part. 

Les  tableaux  des  vues  de  Marseille  se  trouvent  au  Musée  du  Louvre  sous  les  no*  629  et  630 
(Notice  de  M.  Villot,  ancienne  collection,  1867,  p.  401).  H.  0,33  ;  L.  0,38  ;  T.  fig.  de  0,04. 


57  -  2^  VUE  DE  MARSEILLE. 

Au  premier  plan,  deux  pêcheurs  debout  dans  une  barque  qui  est  amarrée 
contre  la  grève,  déchargent  leurs  filets  ;  ils  sont  aidés  par  deux  autres  placés  à 
terre  et  qui  étendent  ces  filets  vers  la  droite.  De  ce  côté,  groupe  de  quatre 
personnages  dont  deux  femmes  et  un  homme  sont  assis  sur  des  rochers, 
l'autre  homme  est  debout,  tenant  une  ligne  à  pêche.  Plus  loin,  et  vers  la 
gauche,  se  trouve  une  tartane  avec  ses  grandes  vergues  ;  des  manœuvres  k 
déchargent  par  une  espèce  de  pont,  formant  jetée  avec  deux  arches,  et  qui 
descend  en  pente  vers  la  mer.  Au-delà,  une  grosse  tour  ronde  avec  mâchicoulis, 
bâtie  sur  des  rochers  ;  au  loin,  la  mer,  avec  des  bateaux  qu'on  aperçoit  très 
confusément  dans  la  brume.  Armes  au  bas,  les  mêmes  que  pour  la  .i"  vue. 

Belle  estampe,  largement  traitée. 

H.  0,295"";        L.  0,432"". 

.    A  la  marge  :  2«  Vue  de  Marseille  —  dédiée  à  monsieur  l'abbé  de  Grimaldi,  etc. 
comAe  pour  la  i^*  vue. 

En  bordure  :  /.  Vernct  pinxii  —  Aliamet  direxit. 


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238  l'œuvre  gravé 


B.  Nat.  ;  M.  Abb.  \  collect.  Ponticourt;  M.  Amiens. 
Étal  d'eau-fortc  (catnl.  1788). 
ËiAt  sans  k  dtidLcace. 

Les  deux  pièces  f  r*  ^f  j*  vues  de  Marseille  figuraient  à  l'appendice  du  journal  de  Vemet  (publié 
par  M.  Léon  Ligraagc)»  comme  se  trouvant  chez  Aliamet  au  prix  de  i  1.  16  s.  chacune. 
ixh  deux  vues  figuraient  au  cabinet  Paignon-Dijonval,  n©  8799. 


S8  -  TEMPS  ORAGEUX. 

Au  premier  plan,  à  gauche,  se  trouvent  deux  pêcheurs  sur  des  rochers  au 
bord  de  la  mer,  Tun  debout,  l'autre  accroupi  ;  tous  deux,  les  cheveux  flottant 
au  vent,  tirent  un  filet.  A  droite,  la  mer  se  brise  sur  des  rochers  en  faisant 
jaillir  l'écume;  du  même  côté,  on  voit  une  tour'carrée  bâtie  sur  d'énormes 
rochers,  et  un  arbre  secoué  par  le  vent;  au  bas,  toujours  à  droite,  sur  la  grève, 
un  homme  marché;  à  côté  d'un  âne  chargé  de  paniers,  et  un  autre  porte  un 
filet.  Au.  loin,  la  mer  avec  deux  navires  battus  par  la  tempête;  des  nuages 
noirs  couvrent  le  ciel,  et  la  pluie  tombe,  chassée  par  le  vent.  Armes  à  la 
marge. 

Belle  gravure»  large  d*effet,  avec  perspective  bien  observée. 

H.  0,288"^"^;        L.  0,427™™. 

A  la  marge  :  Tems  (sic)  orageux  —  dédié  à  monsieur  Vialy,  peintre  —  par  son 
serviteur  et  ami,  Aliamet  —  à  Paris,  che:^  Aliamet,  graveur  du  roi,  rue  des  Mathurins 
—  ce  tableau  est  tiré  du  cabinet  de  M.  Vialy. 

En  bordure  :  /.  Vtrnet  pinxit  —  Aliamet  dirrexit  (sic). 

B,  Nat*;  M.  Abb< 

Eut  avant  la  lettre. 

État  avant  la  dédicace  (Catal.  Bouillon,  avril  189 1). 

État  en  tirage  moderne,  fatigué,  avec  ces  mentions  :  Temps  orageux  —  gravi  d'aprh  li  tabkau 
orighmi  de  Jostph  Vtrnet ^  par  J,  Aliamet  à  Paris,  chei  Jean,  rue  Jean  de  Beauvais,  no  ^2. 

Cabinut  Puignon-Dijoïwal,  no  8797,  avec  les  deux  Vues  du  Letknt.  , 

Dans  le  catalogue  de  1788,  cette  pièce  figure  avec  V Incendie  nocturne ^  Temps  serein  et  d'autres 
som  le  clupitri^  :  Œuvre  d'Ahamet. 


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DE  JACQUES  AUAMET  *        239 


Cette  pièce  parait  former  pendant  avec  Tôntps  de  brouiUardy  bien  que  de  dimensions  un  peu  plus 
restreintes  ;  les  armes  sont  différentes. 

Le  tableau,  dit  M.  Léon  Lagrange,  avait  été  commandé  avec  un  autre  à  Joseph  Vernet  par 
M,  Vialy,  peintre.  Tous  deux  figuraient  sous  les  n»*  66  et  67  au  salon  de  1757.  Le  premier 
représentant  une  mer  par  un  temps  d'orage,  gravé,  est-il  dit,  par  Aliamet  (ce  qui  indiquerait  qu'il 
n*a  pas  seulement  dirigé  le  travail,  comme  le  porte  le  titre,  mais  qu'il  y  aurait  au  moins  pris  une 
grande  part);  le  ^cond  représentant  un  paysage  avec  une  chute  d'eau,. c'est  la  jeune  Napolitaine 
à  îa  pêche,  gravé  par  Le  Veau. 

n  y  a  aussi,  dans  Tœuvre  gravé  de  Vernet  à  la  Bibliothèque  nationale,  le  Naufrage^  gravé  par 
Avril  en  1755,  à  Paris  chez  Crépy  ;  et  aussi,  d'après  le  même,  Orage  impétueux,  gravé  par  Bertaut. 
Ce  sont  des  compositions  différentes. 


59  -  TEMPS  DE  BROUILLARD. 

Au  premier  plan,  à  gauche,  un  quai  sur  lequel  se  trouvent  des  barils,  des 
ballots  de  marchandises  et  une  marmite  suspendue  par  un  trépied  sur  un  foyer. 
Deux  individus  sont  accoudés  contre  le  parapet  du  quai  ;  au-delà,  la  mer  où 
Ton  aperçoit  un  navire  dans  la  brume,  et  deux  chaloupes  dont  l'une  est  remplie 
de  monde.  Plus  près,  à  Textrême  gauche,  deux  hommes  dont  l'un,  coiffé  d'un 
turban,  tient  une  longue  pipe  ;  deux  autres  personnages,  homme  et  femme, 
près  d'une  manne  de  poissons  ;  un  peu  plus  loin,  un  bateau  amarré  à  un 
prolongement  du  quai,  en  forme  de  batardeau,  et  sur  lequel  des  pêcheurs 
débarquent  du  poisson.  A  côté,  au  centre  de  la  composition,  sont  deux  autres 
hommes  sur  un  rocher  à  fleur  d'eau  ;  l'un  est  couché,  l'autre  est  debout,  tenant 
une  ligne.  A  droite,  au  premier  plan,  la  poupe  élevée  d'upe  galère  richement 
ornée  de  cariatides  et  autres  sculptures.  Plus  loin,  une  tour  ronde;  au  fond  du 
même  côté,  des  navires  à  demi  noyés  dans  le  brouillard. 

Belle  gravure  ;  tous  les  détails  de  la  composition  sont  parfaitement  rendus  sans  nuire  à  TefTet 
général  de  Tensemble. 

H.  0,297"™;        L."  0,432"". 

A  la  marge  :  Tems  (sic)  de  brouillard  —  à  messire  Gaspard  Moy se  de  Fontarrieu, 
conseiller  d'état  ordinaire,  intendant  et  controlleur  (sic)  général  des  meubles  de  la 


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240  l'œuvre  grave 


couronne  —  par  son  tris  humble  et  tris  obéissant  serviteur  Aliamet  —  à  Paris,  chis 
Aliamety  graveur  du  roi  rue  des  Maihurins  vis-à-vis  celle  des  Maçons, 

En  bordure  :  /.  Vernet  pinxit  —  /.  Aliamet  dirrexit  (sic). 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  d*eau-forte  pure,  sans  les  noms  des  artistes  (B.  Nat.  œuvre  de  le  Gouaz). 

État  avec  les  armes;  sans  les  noms  des  artistes. 

État  avant  toutes  lettres,  terminé. 

État  avant  la  dédicace  (M.  Abb.) 

M.  Lagrange,  dans  son  ouvrage  sur  Vernet,  mentionne  cette  estampe  comme  gravée  par  Yves 
le  Gouaz  dont  elle  aurait  été  le  début,  avec  dédicace  à  M.  de  Fontarrieu,  contrôleur  général  des 
meubles  de  la  couronne.  Ce  serait  une  des  cinq  estampes  sur  quinze  d'après  Vernet  portant  le 
nom  d' Aliamet,  et  dont  ce  dernier  n'aurait  fait  que  diriger  le  travail.  Les  dix  estampes 
entièrement  gravées  par  Aliamet  d'après  Vernet  sont  :  le  Matin,  le  Midi,  le  Soir,  la  Nuit,  Us 
Itdi^nes  laborieuses.  Rivage  près  de  Tivoli,  Incendie  nocturne,  la  Pêche,  i^^  et  2^  Vue  du  Levant,  Les 
cinq  autres  seraient  :  le  Temps  serein,  œuvre  de  Marie  Ozaime  (femmes  d'Yves  le  Gouaz),  le  Temps 
orageux  et  les  Vues  de  Marseille,  demeurées  anonymes,  et  enfin  le  Temps  de  brouillard. 

Le  tableau  de  cette  dernière  pièce  se  trouve  au  Musée  du  Louvre,  n©  622  sous  le  titre  :  Port 
de  Msr,  effet  de  brouillard. 

M.  Clément  de  Ris  (Musées  de  province)  mentionne  comme  faisant  partie  du  Musée  de 
Grenoble,  sous  le  n©  160  du  catalogue,  une  marine  Effet  de  brouillard,  portant  le  nom  de  Herry,  de 
Marseille,  dont  il  ne  connaissait  pas  autrement  le  nom,  et  qui  rappellerait  le  genre  de  Joseph 
Vemei  dont  Herr}',  dit-il,  était  sans  doute  l'élève  et  certainement  l'imitateur. 

Les  deux  estampes,  Temps  de  brouillard  et  Temps  orageux  figuraient  i^  l'appendice  du  journal  de 
Vemet  comme  se  trouvant  chez  Aliamet  au  prix,  la  première  de  2  1.  8  s.,  la  seconde  de  2  1. 


60  —  LE  TffiRE. 

Au  premier  plan,  au  milieu,  deux  femmes  au  bord  d'un  fleuve,  Tune  assise, 
péchant;  l'autre  tenant  une  ligne  relevée  et  portant  un  panier  au  bras.  A  côlé, 
vers  h  gauche,  un  homme  étendu  sur  la  poitrine  contre  un  tonneau  renversé 
et  fumant  une  pipe  ;  à  l'extrême  gauche,  deux  tonneaux  avec  des  filets  au-dessus, 
une  ancre,  des  rames.  Vers  la  droite,  toujours  au  premier  plan,  un  homme 
debout  tient  d'une  main  une  ligne  dans  l'eau  et  s'appuie  de  l'autre  sur  un 
poiean  ;  plus  à  droite,  groupe  de  trois  hommes  dont  l'un,  debout,  tient  une 


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DE  JACQUES  ALIAMET  24 1 


ligne  relevée,  une  manne  de  poissons  est  à  côté  d'eux  ;  on  aperçoit  à  Textrême 
droite  la  voile  repliée  d'une  tartane.  Au  second  plan,  au  milieu,  et  sur  le  côté 
du  fleuve,  se  trouve  une  grosse  tour  ronde  à  mâchicoulis  surmontée  d'un 
pavillon,  et  un  fort  garni  de  canons  ;  au  pied  des  murailles,  un  vaisseau 
renversé  que  Ton  chaufie  à  l'aide  d'un  canot  ;  à  droite,  un  autre  vaisseau  avec 
quelques  voiles  étendues  et  présentant  sa  proue  ornée  d'une  statue  de  femme 
nue;  derrière,  un  pont,  et,  au-delà,  une  forteresse.  Dans  le  fond,  vers  la 
droite,  le  cours  du  fleuve  se  continue  et  on  aperçoit  confusément  des  navires 
dans  le  lointain.  Armes  à  la  marge  au  milieu  du  titre. 

Cette  gravure  est  parfaitement  traitée  dans  son  ensemble  et  dans  les  détails  ;  les  personnages 
sont  très  réussis,  notamment  Thonmie  qui  pêche;  il  se  détache  vigoureusement  sur  Teau  du 
fleuve. 

H.  0,297"";        L.  0,432"". 

A  la  marge  :  Lt  Tybre  —  dédié  à  monseigneur  Léopold-Charles  de  Choiseul, 
archeviqiie,  duc  de  Cambrai,  prince  du  Saint-Empire,  comte  du  Cambrésis,  etc.  —  par 
son  très  humble  et  très  obéissant  serviteur  Aliamet  —  à  Paris  chés  Aliamet,  graveur  du 
roi,  rue  des  Mathurins,  vis-à-^s  celle  des  Maçons, 

En  bordure  :  La  Croix  pinxit  — /.  Aliamet  dirrexit  (sic). 

M.  AfiB.  ;  de  ma  coUea. 
.  Cette  pièce  fait  pendant  avec  les  Orientaux  au  bord  du  Tibre,  du  môme  peintre. 
État  avant  toutes  lettres. 

Cabinet  Paignon-Dijonval,  n©  9606,  avec  les  Orientaux  au  bord  du  Tibre. 
État  plus  moderne  avec  ces  mentions  :  le  Tibre ,  gravé  d*après  le  tableau  peint  par  la  Croix, 
par  J.  Aliamet,  à  Paris,  chei  Jean,  rue  Jean  de  Beauvais,  n9  ^2  (M.  Abb.) 


61  -  LES  ORŒNTAUX  AU  BORD  DU  TIBRE. 

A  droite,  sur  un  quai,  deux  personnages  en  costume  oriental  fument  de 
longues  pipes  en  s'accoudant  contre  des  tonneaux  posés  debout  ;  près  d'eux, 
un  autre  individu,  vu  de  dos  et  appuyé  par-devant  sur  un  tonneau  renversé; 
à  côté  de  lui  se  trouvent  deux  portefaix  et  des  ballots.  Au  centre  de  la 
composition,  sur  le  bord  du  fleuve,  et  près  d'une  ancre,  groupe  composé  d'un 


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242  l'œuvre  grave 


homme,  d'un  enfant  et  d'une  femme,  celle-ci,  debout,  tenant  une  ligne  de 
pêche  ;  l'enfant  est  couché  nu,  et  l'homme  est  assis  sur  le  bord  du  quai  et 
fume  une  pipe.  Plus  loin,  un  grand  navire  avec  Tune  de  ses  voiles  étendues; 
trois  canots  remplis  de  matelots  sont  autour  de  ce  navire.  Sur  le  côté,  à  droite 
et  diins  le  fond,  une  colline  très  élevée  ;  à  l'extrême  droite,  au  second  plan,  se 
trouve  une  haute  tour  avec  les  armoiries  pontificales.  Armes  à  la  marge. 

Bonne  gravure  ;  effets  bien  rendus. 

H.  0,295"°;        L.  0,43?™"*. 

A  la  marge  :  les  Orientaux  au  bord  du  Tibre  —  dédié  à  monseigneur  Léopold 
Charles  de  Choiseul,  archevêque,  duc  de  Cambray,  prince  du  S^  Empire,  comte  du 
Cambrésis,  etc.  —  par  son  très  humble  et  tris  obéisant  serviteur  Aliamet  —  à  Paris, 
cbis  Alianiet;  graveur  du  roi,  rue  des  Mathurins,  vis-à-vis  celle  des  Maçons. 

En  bordure  :  la  Croix  pinxit  -^  /.  Aliamet  dirrexit  (sic). 

B.  Nat, 

Cabinei  Paignon-Dijonval,  n©  9606  avec  le  Tibre. 


62  -  L'ÉDUCATION  D'UN  JEUNE  SAVOYARD. 

Un  jeune  mendiant  déguenillé,  ayant  des  chausses  déchirées  et  qui  laissent 
tes  genoux  à  nu,  est  assis  sur  une  chaise  dans  une  cour;  il  tient  assez  gauchement 
une  vielle  dont  il  tourne  la  .roue  de  la  main  droite.  Derrière  lui,  une  jeune 
fîllc,  dubûut,  la  figure  souriante,  s'appuie  d'une  main  sur  la  chaise  et  place  les 
doigts  de  Tautre  main  sur  les  touches  de  l'instrument.  A  droite,  un  escabeau 
et  un  chapeau  par  terre  ;  à  gauche,  un  bâton  posé  sur  une  boîte  garnie  d'une 
courroie.  Au-dessus,  à  gauche,  une  sorte  de  niche  dans  le  mur,  où  est  posée 
une  jatte  grossière. 

Les  figures  sont  expressives  et  bien  rendues,  surtout  celle  de  la  jeune  fille  ;  Testanipe  est  d'un 
effet  très  artistique,   rappelant  un  peu  celui  de  la  Philosophie  endormie,  mais  toutefois  bien 

moins  jolie* 

H.  0,332"»".        L.  0,260°". 


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DE  JACQUES  AUAMET  .  243 


A  la  marge  :  F  Éducation  (Tun  jeune  savoyard. 

Au-dessous  :  à  Paris,  chis  Aliamet,  graveur  du  roi,  rue  des  Mathurins,  vis-à-vis 
celle  des  Maçons. 

En  bordure  :  à  g.,  Greu:(e  delineavit  ;  à  dr.,  /.  Aliamet  dirrexit  (sic). 
B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

Éljit  d*eau-forte  pure  (B.  Nat.  œuvre  de  Moreau). 

État  avant  toutes  lettres  (105  fr.  v.  Behague,  1877,  n©  2008,  catal.  Danlos  et  Delisle,  et 
catal.  Bouillon,  avril  1891,  où  elle  est  indiquée  comme  terminée  par  Aliamet). 

Cette  pièce  figure  à  la  B.  Nat.  dans  Tœuvre  de  Grcuze  et  aussi  dans  l'œuvre  de  Moreau,  et  là, 
on  y  a  mis  cette  indication  manuscrite  :  «  le  petit  savoyard  prenant  une  leçon  de  vieille,  eau-forte 
par  Moreau,  d'après  Greuze  ». 

Elle  parait  former  pendant  avec  le  Ramoneur,  aussi  d'après  Greuze,  gravé  par  Voyez,  autre 
Abbevillois. 

Cabinet  Paignon-Dijonval,  no  9276. 


63-66  -  PYGMALION  (4  pièces).  .  • 

Il  existe  sous  ce  titre  une  suite  de  six  estampes-vignettes,  in-8°,  fort  belles, 
gravées  par  de  Ghendt  et  dont  MM.  le  baron  Portalis  et  Béraldi  ont  parlé  en 
s'occupant  de  ce  graveur.  Ces  auteurs  indiquent  en  même  temps  que  quelques 
pièces  sont  signées  :  Aliamet  direxit  ;  de  Ghendt  était  son  élève.  Il  y  a, 
disent-ils  dans  les  Graveurs  du  XVIII*  siècle,  une  septième  pièce  que  Ton  ne 
connaît  que  par  deux  épreuves  d'eau-forte  pure.  On  ne  sait  à  quelle  édition 
ces  sept  illustrations  étaient  destinées. 

Nous  relevons  seulement  de  cette  suite  les  pièces  que  nous  avons  vues, 
portant  le  nom  de  notre  graveur;  elles  sont  au  nombre  de  quatre. 

10  Dans  un  atelier  de  sculpture  dont  les  parois  sont  garnies  de  modèles,  Pygmalion  travaille  à 
une  statue  posée  sur  un  établi  et  qui  représente  une  femme  nue  ;  par  terre,  au  premier  plan,  des 
outils  de  sculpteur.  A  droite  et  à  gauche,  des  enfants  travaillent  sur  des  bustes  ou  dessinent  sur 
des  cartons. 

H.  0,143""»;        L.  0,096"". 

A  la  marge  :  Pigmalion  (sic)—  à  Paris,  che^  Naudet,  m^  d'estampes,  au  Louvre. 


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244  l'œuvre  gravé 


En  bordure  :  à  g.,  Ch,  Eisen;  au  milieu,  Aliamet  direxit;  à  dr.,  E.  de  Ghendt 

sculp, 

M.  Abb.  pour  les  quatre. 

20  Dans  le  même  atelier,  au  milieu,  se  trouve  la  même  statue  de  femme,  nue,  avec  de  légers 
voite:!,  les  cheveujj  déroulés  par  derrière;  au-dessus,  des  draperies.  Tout  autour,  plusieurs  persomies 
la  regardent  avec  des  signes  d'admiration  ;  deux  d'entre  elles,  au  premier  plan,  dessinent  sur 
un  canon. 

Mêmes  dimensions  et  inscriptions  à  la  marge. 

3*»  Une  jeune  femme,  les  cheveux  déroulés  et  flottants,  presque  nue,  à  demi  enveloppée  par  de 
légers  voUes,  est  debout  sur  des  nuages  au-dessus  d'un  parc  ;  elle  porte  une  main  à  son  cœur  et 
étend  Taiitre  vers  un  personnage  couché  par  terre  au  milieu  de  fleurs.  Celui-ci  paraît  endormi,  et, 
près  de  lui,  un  amour  tend  les  bras  vers  la  femme.  Aux  pieds  de  celle-ci,  à  droite,  deux  colombes 
se  becquettent  ;  arbres  à  gauche  et  à  droite. 

Mêmes  dimensions  et  inscriptions  à  la  marge. 

40  La  scène  se  passe  dans  un  appartement  au  fond  duquel  se  trouve  un  canapé  et  deux 
colotïies-  Pymalion,  à  droite,  les  bras  étendus,  les  mains  écartées,  parait  saisi  d'étonnement  en 
regardant  la  statue  qui,  posée  sur  un  socle  avec  guirlandes,  s'anime  et  étend  les  bras  vers  lui. 


Mêmes  dimensions  et  inscriptions  à  la  marge. 


67  -  r«  VUE  DES  ENVIRONS  DE  CAUDEBEC  EN  NORMANDIE. 

A  droite,  sur  la  berge  d'un  fleuve,  groupe  de  quatre  personnes  :  un  homme, 
debout^  tenant  une  ligne  à  pêcher,  s'adresse  à  une  femme  qui  tient  un  panier 
jîlat  au  bras  droit  ;  à  côté  d'eux,  une  autre  femme  à  genoux  près  d'un  panier 
rempli  de  linge,  et  un  homme  accroupi  tenant  un  autre  panier;  une  petite 
barque  se  trouve  contre  la  rive  du  fleuve.  A  l'extrême  droite,  un  tronc  d'arbre 
à  moitié  mort.  A  gauche,  sur  l'autre  rive,  une  maisonnette  au  pied  de  rochers 
au  haut  desquels  se  dresse  un  château  avec  une  tour  ronde  et  deux  tourelles. 
Sur  le  fleuve,  deux  bateaux,  l'un  contre  la  berge,  avec  voiles  repliées,  un 
autre  plus  loin  aux  voiles  étendues,  un  canot  se  trouve  entre  les  deux.  Le 


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DE  JACaUES  AUAMET  245 


fleuve  s'étend  au  loin  à  perte  de  vue  ;  montagnes  à  gauche;  enfin,  à  l'horizon, 
on  distingue  des  constructions  d'une  ville  avec  un  clocher  en  pointe.  Armes  à 
la  marge  ;  l'écusson  entre  deux  lions* 

Bonne  gravure,  d*un  effet  doux  et  harmonieux;  les  personnages  sont  bien  posés  et  finement 
burinés. 

H.  0,298"";        L.  0,432"". 

A  la  marge  :  Premiire  vue  des  environs  de  Caudebec  en  Nornumdie  —  didiie  à 
monsieur  le  amie  Creut:^  —  ministre  plénipotentiaire  de  5.  M.  suédoise  auprès  de 
S.  M.  tris  chrétienne  —  par  son  tris  humble  et  tris  obéissant  serviteur  Aliamet,  graveur 
du  roi  —  à  Paris,  rue  des  Mathurins,  vis-à-vis  ulle  des  Maçons^ 

En  bordure^  à  g.  :  J.-F.  Hackert  pinx.  —  à  droite  :  7.  le  Goua:(^  sculp., 
/.  Aliamet  dirrexit  (sic). 

B.  Hat.  ;  M.  Abb. 

État  d'eau-forte  pure,  à  peine  terminé  (B.  Nat.  œuvre  de  le  Gouaz). 

État  terminé,  avec  la  lettre  et  les  annes,  mais  sans  la  dédicace  (B.  Nat.  id.  et  œuvre  d*Hackert 
et  de  le  Gouaz);  ce  serait  alors  dans  les  pièces  en  collaboration. 

État  postérieur  avec  la  mention  :  gravi  d'après  le  tabUau  original  de  J.-Ch,  Hackert  par  Goua^  et 
Aliamet;  et  en  bordure  :  Goiia:^  sc$dp.,  à  Paris  chei  Jean,  rue  Jean  de'Beauvais,  no  ^2  (B.  Nat. 
œuvre  dliackert). 

Eut  sans  les  armes. 

État  avec  les  armes  mab  sans  la  mention  :  gravé  d*après  le  tableau  original,  etc.  Il  n'y  a  que  la 
dédicace.  '        ' 


68  -  2«  VUE  DES  ENVIRONS  DE  CAUDEBEC  EN  NORMANDIE. 

A  gauche,  groupe  de  trois  femmes  sur  un  rocher  au  bord  d'un  âeuve  ;  deux 
sont  assises,  Tune  est  près  d'un  panier,  l'autre  agace  un  chien  ;  la  troisième 
est  debout  au  milieu  d'elles.  Sur  le  côté,  à  gauche,  au  bord  du  rocher  un 
homme,  vu  de  dos,  étend  un  bras  du  côté  des  femmes  et  s'appuie  de  l'autre 
main  sur  une  canne.  Plus  à  gauche,  un  arbre  avec  plusieurs  branches  cassées  ; 
vers  la  droite,  une  forteresse  avec  deux  tours.  Tune  carrée,  l'autre  ronde  et 


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24^»  l'œlvre  gravé 


plus  grosse,  toutes  JeuK  crénelées.  Au  pied  des  murailles,  coule  le  fleuve  qui 
s'étend  au  loin,  ct^  près  d'un  petit  quai  en  pente,  se  trouvent  plusieurs  barques* 
dont  deux  avec  les  voiles  repliées.  On  aperçoit  à  Thorizon  un  peu  confusément 
les  murs  d'une  vilfc  et  ses  édifices.  Armes  à  la  marge. 

VqtI  bfinn*:  p^Mvufc  qui  Lut  pendant  avec  la  prccédenie.  L'homme  debout  sur  le  bord  du  rocher 
est  tre>  hardimcnï  p<jm}  cl  sa  silhouette  se  détache  nettement  sur  le  ciel. 

H.  0,296"^"^  ;         L.  0,428"". 

A  la  marge  :  2^  Vue  des  environs  de  Caudebec  en  Normandie  —  dédiée  à  monsieur 
k  comte  de  Creuii,  etc*  eu  aime  ci-dessus  avec  les  noms  des  trois  mêmes  artistes. 

B.  Nat,  ;  M.  Abb.  ;  de  ma  coUect. 

Eut  d'taU'forte  pure,  à  peine  terminé  (B.  Nat.  œuvre  de  le  Gouaz). 

Ètai  terminé  avec  les  artties  mais  sans  la  dédicace  (id.) 

Èu\  avec  !e  lîtrc.  les  noms,  sans  les  armes  ni  la  dédicace,  et  avec  cette  indication  :  gravéetPapris 
h  labhiu  orïgituil  et  J.-Ch,  HacJurt^  par  Gouai  et  J.  Aliamet  —  à  Paris  che^  Jean,  rm  Jean  de  Beaupais^ 
n^  j2.  (M,  Ab9,  —  H.  0,297»""'  i  L.  o,432™m.  B.  Nat.  œuvre  d'Hackert.) 


é^  -  v^  VUE  DES  ENVIRONS  DE  S'AVERNE. 

Charmant  paysage.  Au  centre  de  la  composition,  trois  femmes  viennent  de 
f^t:  bajgner  ;  Tune,  vue  de  dos,  est  encore  toute  nue  et  les  deux  autres  sont 
assises  sur  des  rochers^  toutes  trois  ayant  encore  les  pieds  dans  l'eau.  Derrière 
les  rochers  se  trouve  une  autre  femme  demi  nue  dont  on  ne  voit  que  le 
haut  du  corps  ;  à  droite,  une  cascade  entre  des  rochers,  des  arbres  au-delà. 
Plus  au  fond,  toujours  à  droite,  les  ruines  d'un  monument  avec  colonnes;  à 
gauche,  au  premier  plan,  deux  arbres;  au  fond,  deux  femmes  près  d'une 
corbeille  de  linge  ;  la  campagne  au-delà.  Armes  à  la  marge. 

Joitc  pièce  finement  burinée  ;  les  trois  femmes  sur  le  premier  plan  sont  admirablement  posées 
et  d'un  travail  d'une  grande  délicatesse. 

H,  0,167^"*;        L.  0,238™". 
En  bordure  :  /,-P*  Hackert  —  Aliamet  dtrexit. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  247 


A  la  marge,  le  titre  :  /'*  Vue  des  environs  de  Saverne  —  dédiée  à  madame  la 
marquise  de  Fillette,  dame  de  Ferney- Voltaire  — par  son  très  humble  et  très  obéissant 
serviteur  Aliamet  —  à  Paris,  chés  Aliamet,  graveur  du  roi,  rue  des  Mathurins. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avant  toutes  lettres  (B.  Nat.) 

Cette  pièce  et  la  suivante  figurent  dans  le  catalogue  de  1788  à  la  vente  après  décès  d'Aliamet 
parmi  les  dessins  encadrés,  sous  le  n9  20  :  «  2  petits  paysages  colorés  (sic)  mêlés  de  ruines  et 
ornés  de  figures  et  animaux  divers  par  Hackert,  ils  ont  été  gravés  par  Aliamet  ».  Peut-être  Aliamet, 
avait-il,  pour  ceux  là  au  moins,  pris  une  part  plus  complète  dans  le  travail  de  gravure. 

État  sans  les  armes,  tirage  postérieur,  avec  les  mentions  :  gravée  d'après  le  tableau  ordinal  de 
J.'P.  Hackaert  (sic)  —  en  bordure  :  J.-P.  Hackaert  pinx.  —  Aliamet  direxit  —  à  Paris  che^ 
DemarteaUy  gendre  d'Aliamet  (B.  Nat.,  œuvre  d*Hackert). 

La  p  et  la  4^  Vue  des  Environs  de  Saverne  figurent  plus  haut  parmi  les  pièces  qui  sont 
entièrement  de  la  main  d'Aliamet. 


70  -  2«  VUE  DES  ENVIRONS  DE  SAVERNE. 

Même  genre;  au  milieu  de  la  composition,  groupe  de  quatre  femmes  dont 
deux  sont  debout  et  les  autres  assises  près  d'un  cours  d'eau  ou  lac  qui  s'étend  au 
loin.  Derrière  elles,  cpntre  un  rocher,  un  homme  debout;  plus  loin,  un  autre  dans 
une  barque  au  bord  du  lac.  Vers  la  gauche,  au  premier  plan,  un  arbre  énorme 
au  tronc  noueux,  développant  de  grosses  branches  ;  plus  à  gauche,  des  rochers 
et  des  arbres.  Au  fond,  vers  la  droite,  au-dessus  de  rochers,  un  château  fort 
en  ruines  avec  une  tour  ronde.  De  ce  même  côté,  le  lac  ou  cours  d'eau  se 
prolonge  à  perte  de  vue  avec  des  montagnes  à  l'horizon  ;  belle  perspective, 
d'un  effet  miroitant.  Armes  à  la  marge. 

Jolie  pièce  ;  les  petits  personnages  sont  très  finement  rendus. 

H.  0,167"";        L.  0,238™". 

Mêmes  dimensions,  même  titre,  dédicace  et  mentions  que  celles  de  la  pièce 
qui  précède. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avant  toutes  lettres  (B.  Nat.) 


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248  l'œuvre  gravé 


VII 

PIÈCES    EN    COLLABORATION 
OU   DÉDIÉES    OU    ÉDITÉES   PAR    ALIAMET 


.  PIÈCES   EN  COLLABORATION 

71  —  UAbreuvoîr   agréable,    etc.     .     .     1758      Berghem  Martenasi         Auamet 

7a  —  Vue  prise  dans  le  port  de  Dieppe  .     1771      Hackert  Ozanne  Aliamet 


71  -  L'ABREUVOIR  AGRÉABLE  ET  CHAMPÊTRE. 

Dans  un  chemin  bordé  de  rochers,  une  femme,  montée  sur  un  âne,  Êiit 
avancer  sa  monture  dans  un  abreuvoir;  elle  est  accompagnée  d'une  vache,  de 
deux  moutons  et  d'une  chèvre.  Près  d'elle,  un  berger  met  les  pieds  dans  l'eau; 
il  porte  un  mouton  dans  ses  bras  et  un  chien  est  à  ses  côtés.  Au  lojn,  un  homme 
conduisant  une  vache  ;  armes  à  la  marge.     * 

Joïre  pièce,  aux  teintes  bien  fondues  et  d'un  bel  effet. 

H,  0,438"™;        L.  0,377"™. 

A  Li  marge  :  Labreuvoir  agréable  et  champêtre  —  dédié  à  Af'*^  Claude  Alexandre 
de  Vîlkiuuve,  comte  de  Vence,  maréchal  de  camp  des  armées  du  roi,  etc.,  etc.  —  tire  de 
son  cabinet  d  gravé  de  la  même  grandeur  que  l'original  —  par  son  Ira  humble  et  tris 


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DE  JACaUES  AUAMET  249 


obéissant  serviteur  Aliamet  —  à  Paris,  che:^  Aliatnet,  rue  des  Mathurins,  vis-^à-vis 
celle  des  Maçons. 

En  bordure  :  Berghem  —  gravé  par  D.  Martenasi  et  Aliamet, 

B.  Nat.  (œuvre  de  Berghem);  M.  Abb. 

État  d'un  tirage  plus  moderne  avec  les  mentions  suivantes  :  2*  Abreuvoir  agréable  et  champêtre 
—  gravé  d'après  le  tableau  de  Berghem  par  P,  Martenasi  et  ],  Aliamet  —  à  Paris  che\  Jean,  rue  Jean  de 
Beauvais,  «o  ^2,  Et  en  bordure  :  Berghem  pinx.  —  P,  Martenasi  sculp. 

Cette  pièce  était  annoncée,  en  1758,  dans  le  Mercure  comme  «  très  bien  gravée  »,  par 
D.  Martenasi  »,  d'après  Berghem,  intitulée  VAbbreuvoir  champêtre  (sic)  ;  on  n'indique  pas  la 
collaboration. 


72  -  VUE  PRISE  DANS  LE  PORT  DE  DIEPPE. 

Au  premier  plan,  vers  la  gauche,  à  l'entrée  du  port,  groupe  de  pêcheurs 
assis  sur  le  quai,  Tun  posé  sur  une  borne;  à  l'extrême  gauche,  un  bateau  près 
du  quai,  avec  sa  voile  repliée  sur^la  vergue.  Plus  au  milieu,  une  femme  debout 
tenant  au  bras  gauche  un  panier  à  poissons  et  de  la  main  droite  relevant  un 
peu  sa  jupe  de  dessus  ;  on  peut  remarquer  ses  pieds  très  petits  et  trop  finement 
chaussés  de  bottines  pour  une  matelote.  De  l'autre  côté  du  port  vers  la  droite, 
plusieurs  bateaux  de  pêche  avec  leur  équipage  ;  au-delà,  du  même  côté,  des 
maisons,  et,  plus  loin,  les  falaises.  Vers  la  droite,  sur  la  grève,  un  bateau  que 
l'on  flambe;  plus  loin,  la  digue,  contre  laquelle  on  voit  un  navire  à  trois 
mats.  Au-delà,  un  château  fort,  puis  la  suite  des  collines  et  la  haute  mer  à 
l'extrême  droite. 

Pièce  assez  bien  bien  travaillée;  elle  parait  faire  pendant  avec /a  Vue  de  Saint-Vàtery-sur-Somme  ; 
même  genre,  mêmes  dimensions. 

H.  0,295"";        L.  0,430"". 

État,  avec  armes,  dédié  (comme  la  Vue  de  S^-Valery^sur-Somme)  à  messire 
le   Boucher    d'Ailly^    chevaliery    seigneur    de    Richemont,    Voiry,    Hocquincourt, 

I.  p.  E.  MArtenâsie,  graveur,  né  en  Flandre,  s'était  troavi  chez  le  fias  avec  Aliamet,  et  c'est  lui  qui  a  gravé  les  deux 
Wouwernun,  n*»*  92  et  93  qui,  dans  la  suite  du  répertoire  de  R.  Hecquet  de  l'œuvre  de  Wouwennan,  précèdent  les  deux 
pièces  dues  au  burin  d' Aliamet. 


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250  l'œuvre  gravé 


Bouillancourî,  etc.  —  par  son  très  humble  serviteur  Aliamet  — à  Paris,  cheiAliamet, 
graifcur  du  rm,  rue  des  Mathurins,  vis-à-vis  celle  des  Maçons. 

B,  Hat,  (CÉuvre  d*Hackert). 

Ëtat  sans  \a  dédicace,  mais  paraissant  de  tirage  plus  moderne,  avec  ces  mentions  :  Vue  prise 
ihn^  k  port  df  Dieppe  —  gravé  d'après  le  tableau  original  de  J.-Ph.  Hackert  par  O^anne  et  }.  Aliamet 
—  à  Farts  t:hei  Jean,  nie  Jean  de  Beauvais,  n^  ^2  —  et  en  bordure  :  peint  par  J,-Ph,  Hackert  —  gravi 
par  Jeanne-Fr,  Oianne. 

M,  Abb. 

Cette  estampe  faisait,  avec  celle  de  Saint- Valery-sur-Somme,  seulement  éditée  par  Aliamet  et 
dont  elle  est  k-  pendant,  l'objet  d'une  réclame  dans  les  Affiches  de  Picardie,  imprimées  à  Amiens, 
iiuniéio  du  5  août  1771  ;  on  y  donne  pour  chacune  une  description  un  peu  fantaisiste.  L'auteur 
ajoute  :  f/i  Ces  dtiux  estampes  sont  très  piquantes,  tant  par  Texécution  du  burin  que  par  les  objets 
quVlk's  représentent  ;  elles  rendent  parfaitement  la  touche  de  M.  Hackert  dont  les  talens 
supi^riL'urs  annoncent  un  artiste  qui  sait  saisir  les  beautés  de  la  nature  et  les  peindre  avec 
\  crité.  Les  nattcuses  espérances  qu'il  a  données  de  ses  talens  se  réalisent  tous  les  jours  par  les 
chefs-d'œuvre  que  Tétude  réfléchie  des  beautés  de  l'Italie,  où  il  séjourne  depuis  deux  ans,  lui  fait 
produire  ces  deux  estampes  du  prix  de  deux  livres  chacune  sont  dédiées  à  M.  le  Boucher  d'Ailly, 
sieur  de  Riclieniont  etc.  Elles  se  distribuent  chez  M.  Aliamet  rue  des  Mathurins  à  Paris  et  chez 
Ciodart,  rue  des  Rabuissons,  et  au  magasin  d'Agnès  à  Amiens  ». 

Cabinet  Paîgi  ion-Dijon  val,  n©  2455  avec  la  Vue  de  Saint- Valery-sur-Somnie,  toutes  deux  d'après 
Jacques-Philippe  Hackert,  peintre  de  paysages,  graveur  à  l'eau-forte,  né  à  Prenzlau  en  Brandebourg 
CU17Î7. 


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DE  JACQUES  ALIAMET 


251 


PIÈCES  DÉDIÉES» 


73  —  Le  Temps  serein J.  Vernet         Ozanne 

74  —  Les  Débris  du  Naufrage id.  Masqueuer 

75  —  Le  Fanal  exhaussé id.  Will.  Byrne 


Le  Gouaz 


73  «  LE  TEMPS  SEREIN. 

Groupe  de  personnages  sur  des  lochers  au  bord  de  la  mer.  Un  homme 
vu  de  dos,  le  torse  nu,  porte  un  panier  de  poissons  ;  deux  femmes,  dont  Tune 
est  vue  également  de  dos,  sont  accoudées  sur  des  rochers  qui  leur  cachent  la  moitié 
du  corps  ;  à  côté,  deux  hommes  debout,  dont  l'un  étend  le  bras  gauche  vers 
la  mer.  Plus  à  droite,  et  se  détachant  vigoureusement,  le  tronc  d'un  arbre  à 
moitié  mort  ;  du  même  côté,  au  fond,  sur  des  rochers  élevés,  une  tour  et  un 
pont  à  arcades  sous  lesquelles  s'échappe  une  cascade  et  à  côté,  des  rochers  à  fleur 
d'eau  sur  lesquels  se  trouvent  deux  hommes.  A  gauche,  retenus  au  bord  de  la 
mer  par  des  cables,  se  trouvait  une  tartane  avec  voiles  repliées  sur  une  longue 
vergue  posée  verticalement,  et  un  canot  monté  par  deux  hommes.  Au  loin,  on 
aperçoit  vers  la  gauche  un  vaisseau  aux  voiles  déployées,  et  au-delà  au  milieu, 
noyés  dans  la  brume,  un  phare  et  des  constructions  diverses  au  pied  d'une 
montagne  rocheuse.  Armes  à  la  marge. 

Estampe  assez  bonne. 

H.  0,294"";        L,  0,428°". 

A  la  marge  :  Temps  serein  —  dédié  à  messire  Charles  marquis  de  VilUtte,  baron 
de  Cussignyy  seigneur  de  la  chatellenie  de  Sacy,  Avenay  et  autres  lieux  —  maréchal 

I.  Lés  estampes  seolement  dédiées  on  éditées  ptr  Aliamet  sont  an  nombre  de  treize;  c'est  par  enenr  que  j'ai  parié  de 
dix-boic  dans  T^préciation  de  l'œnvre  entier. 

32 


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252  l'œuvre  gravé 


général  des  îagis  de  la  cavalerie,  colonel  de  dragons  etc.  —  par  son  très  humble  et  tris 
obéissant  servikttr  AUamet  —  tiré  du  cabinet  de  M^  Silvestre,  maître  à  dessiner  de 
M^'  U  Dauphin  et  des  enfants  de  France  —  à  Paris,  chis  AUamet,  graveur  du  roi, 
THc  des  Maihurins. 

En  bordure  :  peint  par  J,  Vernet  —  gravi  par  M.-J.  0:(anne,  /^  le  Goua:^, 

B-  Nat.  (œii\  rc  lie  Veraet  et  des  Ozanne)  ;  B.  Abb.  ;  coUea.  Ponticourt. 

État  JV'jLi-iortc  (cjtal.  de  1788). 

Cettt  estampe  est  mentionnée  par  M.  Léon  Lagrange  dans  son  ouvrage  sur  J.  Vernet  comme 
Tujic  deb  cinq  de  ce  peintre  dont  Aliamet  n*a  fait  que  diriger  le  travail  ;  ces  cinq  pièces  sont,  y 
compris  celle  cî -dessus  :  le  Temps  orageux,  1^  et  2^  Vue  de  Marseille  et  le  Temps  de  brouillard, 

La  pièce  figurait  a  l'appendice  du  journal  de  Vernet  (publié  par  M.  Léon  Lagrange),  comme 
se  trouvant  chez  Alianiei,  au  prix  de  deux  livres. 


74  ^  LES  DÉBRIS  DU  NAUFRAGE. 

Aspect  de  la  mer  par  une  tempête.  A  droite,  un  vaisseau  de  haut  bord 
battu  par  les  vagues  qui  soulèvent  très  haut  sa  poupe;  au  premier  plan,  à 
droite,  entre  des  rochers,  deux  naufragés  presque  nus  se  retiennent  à  des 
épaves;  un  autre,  au  milieu,  cherche  à  s'accrocher  aux  pierres,  A  gauche,  deux 
autres  hommes  demi-nus  tirent  avec  des  cordages  une  vergue  qui  flotte  à  la 
mer  avec  sa  voile  ;  trois  autres  naufragés  en  grande  partie  cachés  par  les 
rochers.  Du  même  côté,  plus  loin,  sorte  de  falaise;  tout  au  loin,  on  aperçoit 
dans  la  brurae  les  murs  d'une  ville.  Armes  à  la  marge. 

Pièce  ordinaire  comme  exécution  ;  elle  paraît  faire  pendant  à  la  précédente. 

H.  0,296^^^  ;        L.  0,426°*"*. 

A  la  marge  :  Les  dihris  du  naufrage  —  didié  à  messire  Charles,  marquis  de 
Fillette,  eic,  comme  pour  la  pièce  qui  précède. 

En  bordure  :  /.  Vernet  pinx.  —  L.-J.  Masquelier  sculp. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  253 


7S  -  LE  FANAL  EXHAUSSÉ. 

Au  premier  plan,  au  centre  de  la  pièce,  des  hommes  demi-nus  tirent  avec 
des  cordages  un  bateau  sur  la  grève.  A  gauche,  au  second  plan,  un  fana] 
construit  sur  des  rochers  au  bas  desquels  se  trouve,  plus  à  gauche^  un 
monument  avec  coupole,  à  demi  ruiné;  de  ce  côté,  la  mer  se  brise  sur  des 
rochers,  et,  sur  la  grève,  on  voit  au  loin  des  personnages  et  des  bateaux 
échoués.  A  l'extrême  droite,  un  pan  de  mur  et  un  quai  contre  lequel  les  flots 
viennent  jaillir  en  écume;  un  homme  et  une  femme,  debout,  regardent  la 
mer  avec  des  gestes  désespérés  ;  un  pêcheur  se  hisse  péniblement  d'un  rocher 
sur  le  quai  en  tenant  sa  ligne.  Du  même  côté,  on  aperçoit  plus  loin  un  navire 
battu  par  la  tempête.  Armes  à  la  marge. 

Grande  et  belle  gravure  ;  composition  tourmentée. 

H.  0,393"^;        L.  0,543"". 

A  la  marge  :  le  Fanal  exhaussé — dédié  à  monseigneur  le  comte  de  Larochejoucauld, 
pair  de  France,  par  son  très  humble  et  très  obéissant  serviteur  /.  Aliameî^  graveur  du 
Roi  et  de  L.  L.  M.  Imfh*  et  R^  —  à  Paris,  chésAliamet,  ruedesMathurins,  vis-à-vis 
celle  des  Maçons. 

En  bordure  :  /.  Vernet  pinx.  —  Will'^'Byrnesculp.  Parisiis  1772, 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 


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m 


l'œuvre  grave 


PIÈCES 

ÉDITÉES 

76- 

L'Humilité  récompensée     . 

.     1755 

Breenberg 

Chedel 

77  - 

Le  Procureur  antique    .     .     . 

1771 

ElSEN 

Magret 

78- 

Le  Paysan  solliciteur    .     . 

1771 

id. 

id. 

79- 
80  — 

1"  Vue  du  Tréoort .     .     .     . 

Hackert 

id. 

DUFOUR 

2=  Vue  du  Tréport  .     .     .     . 

id. 

81  — 

I"  Vue  du  Pont  de  T Arche 

Hacker 

P.-Ch.-Nic.  Dufour 

82  - 

2c  Vue  du  Pont  de  P Arche 

id. 

DUFOUR 

Bl- 

Le  Maréchal  de  campagne  . 

Berghem 

Levau 

ÎÏ4  - 

La  Lime  c Athée   .... 

Vanderneer 

ZiNGG 

8s  - 

Explosion  du  magasin  à  poudre 

d7 

LbbevUle 

.  CHOaUET  • 

Magret 

7fi  -  UMUMILITÉ  RÉCOMPENSÉE. 

Au  prcmkr  plan,  vers  la  droite,  plusieurs  personnages  sont  groupés  devant 
une  grand'porti;  cintrée  qui  se  rattache  aux  ruines  de  vastes  constructions  se 
prolongeant  au  loin.  Dans  le  groupe,  le  Christ,  debout,  montre  du  doigt  un 
vït'illard  à  genoux  (le  centenier),  la  tête  couverte  d'une  espèce  de  casque; 
celui-ci  paraît  s'humilier  devant  deux  personnages  coiffés  de  bonnets  de  forme 
élevée  et  dont  Tun  porte  un  poignard  au  côté.  Derrière  eux,  plusieurs 
personnes,  hommes,  femmes  et  enfants,  et  plus  loin  deux  soldats;  un  autre 
soldatj  vers  la  droite,  est  assis  sur  une  pierre  et  tient  une  longue  hallebarde. 
Au  milieu,  deux  enfants;  à  droite,  des  rochers  surmontés  de  constructions; 
au  loJn^  un  cours  d'eau  ou  la  mer. 


Belle  estampe, 
H,  0^290" 


L.  0,384°°, 


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DE  JACXiUES  ALIAMET  255 


A  la  marge  :  V Humilité  récompensée  —  gravé  diaprés  le  tableau  original  de 
Bartbolomi  (sic)  haut  de  }  pieds  sur  4  de  large  —  tiré  du  cabinet  de  monsieur  le  comte 
de,  Vence  —  à  Paris ,  chés  Aliamet,  graveur,  rue  des  Mathurins,  la  4*  porte  cochire  à 
gauche  en  entrant  par  la  rue  de  la  Harpe, 

En  bordure  :  Bartbolomi  Brehenberg  (sic)  pinx.  —  Chedel  sculp. 

B.  Nat.  (œuvre  de  Breemberg). 

J'ai  du  à  l'obligeance  de  M.  Henri  Vienne  qui  avait  bien  voulu,  il  y  a  des  années  déjà, 
s'intéresser  à  mes  premières  recherches  sur  Aliameit,  la  communication  d'un  article  du  Mercure  de 
France  (décembre  1755)  relatif  à  cette  pièce. 

Elle  était  annoncée,  avec  une  autre  de  Chedel,  de  la  manière  suivante  ; 

«  Fente  de  poissons  à  Scheueîinge,  d'après  Breughel  de  Velours  —  V Humilité  récompensée,  d'après 
Bartholomée  Brehemberg,  à  l'eau-forte  par  Chedel,  finie  et  retouchée  par  Aliamet  ;  deux  pendants 
tirés  du  cabinet  de  M.  le  comte  de  Vence  ». 

Et  on  ajoute  : 

«  Le  sieur  Aliamet,  graveur,  vient  de  donner  au  public,  en  même  temps,  une  estampe  qui  a 
pour  titre  :  l'Humilité  récompensée  et  qui  fait  pendant  à  la  précédente.  Elle  est  d'après  le  plus 
grand  tableau  que  l'on  connaisse  de  Bartbolomi  Breenberg.  Il  est  peint  sur  bois,  il  a  4  pieds  de 
large  sur  3  de  hauteur  ;  mais  il  a  été  réduit  de  façon  que  les  figures  et  le  tout  se  trouvent  en 
même  proportion.  Le  peintre  dont  les  tableaux  font  l'ornement  des  cabinets  des  curieux  a  choisi 
pour  son  sujet  notre  Seigneur  et  le  Centenier  qui  est  à  ses  genoux  ;  plusieurs  figures  au  nombre 
de  35  parfaitement  bien  groupées  forment  un  cercle  et  paraissent  l'écouter  avec  attention;  le 
paysage  est  orné  sur  le  devant  d'un  beau  morceau  d'architecture  en  ruines.  On  aperçoit  une  ville 
sur  des  rochers  au  bord  de  la  mer  qui  termine  l'horizon,  et  le  ciel  qui  parait  orageux  contribue  à 
faire  briller  les  parties  éclairées  du  tableau.  Celui  de  Breughel  de  Velours  et  ce  dernier  sont  tous 
les  deux  du  cabinet  de  M.  le  comte  de  Vence.  Le  sieur  Chedel  a  fait  l'eau-forte  de  l'un  et  de 
Fautre,  mais  celle  de  Bartbolomi  Brehenberg  a  été  entièrement  finie  et  retouchée  par  le  sieur 
Aliamet,  logé  rue  des  Mathurins,  la  quatrième  porte  cochère  en  entrant  par  la  rue  de  la  Harpe.  On 
trouvera  chez  l'un  et  l'autre  à  acheter  les  deux  pendants  ». 

Le  tableau  le  Christ  et  le  Centenier,  gravé  sous  le  titre  VHutnilité  récompensée,  figurait,  nous  dit 
Ch.  Blanc,  Trésor  de  la  Curiosité,  avec  cinq  autres,  également  gravés  par  Aliamet,  à  la  vente  du 
cabinet  de  C.-A.  de  Villeneuve,  comte  de  Vence,  le  11  février  1761  et  ils  furent  dispersés.  Les  six 
tableaux  étaient  le  Sabbat  (deux  pièces),  le  Four  à  Briques,  le  Christ  et  le  Centenier  (ou  mieux 
VHumiliU  récompensée),  V Hiver,  le  Clair  de  Lune, 

Il  y  aurait  là  erreur,  au  moins  pour  V Hiver  et  le  Clair  de  Lune  auxquels  Aliamet  n'a  pris  aucune 
part,  et,  d'après  le  titre  de  V Humilité  récompensée,  Aliamet  l'aurait  seulement  éditée  ;  mais  cependant 
l'article  ci-dessus  du  Mercure  parait  lui  attribuer  formellement  la  retouche  de  cette  pièce. 


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as  6  l'œuvre  gravé 


So  ~  LE  PROCUREUR  ANTIQUE. 

Personnage  vu  de  profil,  à  mi-corps,  portant  des  moustaches,  ayant  les 
cheveux  longs,  plats,  graisseux;  il  est  coiffé  d'une  calotte  ronde,  vêtu  d'une 
longue  robe  noire  avec  larges  manches  et  rabat  très  long  élargi  sur  la  poitrine, 
le  nez  surmonté  d'énormes  besicles.  Il  est  assis  devant  une  table  sur  laquelle 
il  écrit  avec  une  grande  plume  d'oie;  à  côté,  sur  la  table  et  près  d'un  encrier, 
est  couché  un  chat.  En  face,  une  fenêtre;  des  sacs  à  dossiers  sont  suspendus 
ça  et  \L  La  pièce  est  cintrée  par  le  haut. 

Pièce  fort  curieuse  de  même  que  la  suivante  qui  paraît  former  pendant. 

H.  au  milieu  :  0,200™;         L.  0,070™; 
A  la  marge,  le  titre  :  le  Procureur  antique. 
En  bordure  :  F.  Eisen  pinx.  —  C.-F.  Macret  sculp. 
Et  au-dessous  du  titre,  les  vers  suivants  : 

Ce  rasé  procnrear  assis  k  son  bureau 
De  même  que  le  chat  enclin' à  la  rapine 
Cherche  dans  son  esprit  quelque  détour  nouveau 
Potu-  du  pauvre  plaideur  consomnier  la  ruine. 

A  Paris,  dieTi  ^^  Aliamet,  graveur ^  rue  des  Mathurins  vis-à-vis  celle  des  Maçons 
fi  chci  faufeurj  rue  Galande  vis-à-vis  celle  des  Rats,  che:ii  un  horloger. 

M.  Abb. 

État  avant  toutes  lettres  (collect.  de  feu  M.  Auguste  de  Caïeu). 

Le  peintre  du  ce  sujet,  Eisen,  semble  s*être  inspiré  du  passage  suivant  de  Mercier  dans  son 
Tahkna  de  Paris,  c,  III,  p.  3,  1782  : 

«  ..,  le  procureur  dans  son  greffe  est  environné  de  ces  dossiers  érigés  en  trophées  et  qui  montent 
jus<)ii'au  plancher,  à  peu  près  comme  le  sauvage  de  l'Amérique  s'environne  dans  sa  hutte  et 
suspend  autour  de  lui  les  chevelures  de  ceux  qu'il  a  scalpés...  » 

Mercier,  comme  on  le  voit,  n'était  pas  tendre  pour  les  procureurs  ;  il  y  en  avait  alors,  dit-il, 
environ  huit  cents  à  Paris. 


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DE  JACaUES  AUAMET  257 


78  -  LE  PAYSAN  SOLUOTEUR. 

II  est  représenté  à  mî-corps,  de  profil,  par  l'ouverture  d'une  croisée,  vêtu 
d'un  haut-de-chausses  et  d'une  chemise,  la  tête  nue  tournée  à  gauche,  les 
cheveux  mal  peignés.  Il  soulève  son  chapeau  de  la  main  droite  et  porte  de 
l'autre,  à  la  fois  son  bâton  et  un  poulet  qu'il  tient  suspendu  par  le  cou  ;  ce 
poulet  paraît  à  moitié  étranglé,  à  en  juger  par  son  bec  ouvert  et  par  le 
redressement  de  ses  pattes  sur  son  ventre  blanc. 

Pièce  rare  et  curieuse,  dans  le  genre  de  la  précédente. 

H.  0,266"™;        L.  0,130™". 
A  la  marge,  le  titre  :  Ix  paysan  solliciteur. 
En  bordure  :  F,  Eisenpinx.  —  C.-F.  Macret  sculp.  * 
Et  les  vers  suivants  : 

Aa  suppôt  de  Themis,  Goillot  porte  on  chapon 
Croiant  par  ce  mojen  qa'il  gagnera  sa  cause 
Mais  si  de  maints  ducats  ce  nigaud  ne  l'arrose 
Il  n'en  perdra  pas  moins  son  procès  tout  du  long. 

A  Paris,  che:(^  Aliamet,  graveur  y  rue  des  Mathurins,  vis-à-vis  celle  des  Maçons,  et 
che^  Fauteur,  rue  Galande,  vis-à-vis  celle  des  Rats,  chcT;^  un  horloger. 

CoUect.  de  feu  M.  Cantrelle  à  Abbeville. 

Cette  pièce  et  la  précédente  ont  fait  Tobjet  d'une  réclame  dans  le  Mercure  de  France,  mars  1771, 
comme  étant  «  d'un  effet  agréable  et  pittoresque  ».  On  pourrait  dire  plutôt  :  grotesque. 


79  -  ire  VUE  DU  TRÉPORT. 

A  gauche,  un  homme  assis  et  accoudé  sur  une  pierre  au  bord  de  la  mer  ;  à 
côté,  une  femme,  la  gorge  découverte,  debout,  tenant  au  bras  un  panier  à 
poisson  posé  sur  la  même  pierre  ;  elle  étend  le  bras  vers  un  canot  monté  par 
trois  hommes  et  une  femme  qui  viennent  de  traverser  une  sorte  d'anse.  En 
face,  la  mer  avec  des  bateaux  ;  à  l'extrême  gauche  se  trouve  un  navire  dont 
on  ne  voit  que  la  moitié.  A  droite,  des  maisons,  une  tour,  et  l'entrée  de  la 

I.  Macret  (Cbarles-François-Adrien)  éuit  aussi  un  Abbetillois,  et  il  fiit  Tun  des  nombreux  élèves  de  J.  Aliamet  (Voyez 
Biographie). 


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238  l'œuvre  gravé 


ville;  un  escalier  en  ruines.  Derrière,  les  falaises,  qui  se  prolongent  au  loin  et 
contre  lesquelles  on  distingue  des  constructions.  Armes  à  la  marge,  au  milieu 
du  titre. 

Bonne  estampe  ;  mais  vue  un  peu  de  fantaisie,  dans  le  genre  de  celle  de  Saint- Valety-sur-Somme. 

H.  0,296"^  ;        L.  0,428»"». 

A  la  marge  :  /"  Fue  du  Trépart  en  Normandie  —  grava  ^ après  le  tableau 
original  de  J.-Ph.  Hackert,  par  N.-  Du  four'  —  à  Paris,  che:^  Jean,  rue  Jean  de 
Beauvais,  n°  j2. 

En  bordure  :  J.-Ph.  Hackert  Pinx.  —  N.  Dufour  sculp, 

M.  Abb.  (œuvre  de  Dufour). 

Il  y  a  un  état  primitif  avec  mention  :  c/n^  Alianut. 


80  -  2-  VUE  DU  TRÉPORT. 

Au  premier  plan,  à  gauche,  près  d'une  anse  où  sont  deux  barques  amarrées 
sur  la  grève  par  des  ancres,  un  homme  est  accoudé  sur  une  espèce  de  sac,  à 
côté  d'une  femme  ;  celle-ci,  décolletée,  a  le  bras  appuyé  sur  un  autre  sac.  Plus 
à  gauche  se  trouve  une  barque  dans  laquelle  un  homme  dépose  d'autres  sacs. 
A  droite,  un  homme  et  une  femme  de  chaque  côté  d'un  bateau  renversé  et  à 
moitié  démoli;  sui  le  côté,  deux  maisons  de  pêcheurs;  une  autre  plus  loin  à 
laquelle  ou  accède  par  des  marches  ;  au-dessus,  les  falaises  surmontées 
d'une  tour  ronde.  Plus  loin,  des  barques  avec  leurs  voiles  déployées  sortent  du 
port;  une  église,  et,  plus  haut,  sur  une  colline,  un  château  avec  quatre 
tourelles  aux  angles.  Enfin,  dans  le  lointain,  à  droite,  la  mer  avec  des  bateaux. 

Assez  belle  gravure. 

H.  0,297""";        L.  o,4îO"°*. 

Mêmes  mentions  à  la  marge  que  pour  la  !«  vue. 

MËmes  états. 

M,  Abb,  (ceuv-re  de  Dufour). 

I.  Qafoar  éxik  ég^lemetii  on  gnTear  abbeyillois. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  259 


81  -  !'•  VUE  DU  PONT  DE  L'ARŒE. 

Sur  une  rive  escarpée  du  fleuve,  formant  terre-plein  entouré  de  rochers  et 
d'arbustes,  au  premier,  plan,  à  droite,  deux  femmes  sont  assises  près  d'une 
corbeille  d'osier  ;  à  côté  d'elles,  deux  hommes,  l'un  à  genoux,  les  bras  croisés 
et  appuyés  sur  une  espèce  de  sac  ;  l'autre,  plus  à  droite,  debout,  tenant  un 
bâton  et  portant  un  panier.  Vers  la  gauche  coule  la  Seine  où  l'on  voit  deux 
ou  trois  barques  montées  ;  au  milieu,  un  îlqt  en  largeur'  formé  de  rochers.  Sur 
la  berge  à  «gauche,  au  second  plan,  an  escalier  conduisant  à  un  quai;  au-delà, 
les  murs  de  la  ville  où  l'on  distingue  deux  églises  surmontées  de  clocher  ;  à 
l'horizon,  on  aperçoit  d'autres  constructions.  Armes  à  la  marge,  au  milieu  de 
la  dédicace;  elles  se  composent  d'un  écusson  avec  deux  lévriers  debout  de 
chaque  côté. 

Paysage  d'un  aspect  un  peu  terne  ;  la  perspective  et  l*eau  sont  mieux  rendus  ;  les  personnages 
sont  moins  réussis,  les  oppositions  d'ombre  et  de  lumière  ne  sont  pas  suffisamment  fondues. 

H.  0,297™;        L.  0,424™. 

A  la  marge  :  /"  Vue  de  la  ville  du  Pont  de  V Arche,  pris  Rouen  —  didiie  à 
messire  Jacques-Nicolas  le  Boucher  d^Ailly,  seigneur  de  Richement  —  Hocquincourt, 
Fontàine-sur-Maye,  etc.  —  par  son  iris  humble  et  iris  obiissant  serviteur  Nicolas 
Dufour  —  tirée  du  cabinet  de  M.  de  Richemont,  à  Abbeville  en  Picardie  —  à  Paris, 
chis  Aliamety  graveur  du  Roy,  rue  des  Mathurins. 

m 

En  ^bordure  :  Peint  par  Jac.^Ph.  Hûchert  — gravé  par  P. -Ch.  N.  Dufour. 

C'est  par  erreur,  je  pense,  que  Jombert  et  Hcincken  ont  signalé  la  i^^  et  la  2*  Fui  du  Pont  de 
l'Arche  comme  gravées  par  le  Gouaz,  d'après  Hackert,  sous  la  direction  d'Aliamet. 


82  -  2*  VUE  DU  PONT  DE  L'ARCHE. 

Même  genre  ;  en  sens  inverse.  Vers  la  gauche,  sur  le  bord  du  fleuve,  deux 
femmes  debout,  portant  ensemble  un  panier  plat;  elles  s'approchent  d'une 
autre  femme  qui  est  assise  par  terre  à  côté  d'une  corbeille.  Plus  à  gauche,  un 
tronc  d'arbre  dont  les  quelques  branches  se  profilent  sur  le  ciel.  Au  milieu, 
deux  hommes  dans  un  bateau  portent  une  espèce  de  sac  ;  la  Seine  s'étend  au 

33 


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26a  l'œuvre  gravé 


loin.  A  droite,  les  rives  sont  formées  de  rochers  élevés,  au-dessu?  desquels  se 
dresse  un  château  flanqué  de  tourelles  aux  angles.  Plus  loin,  les  murs  de  la 
ville  avec  tours  à  créneaux;  des  collines  à  Thorizon.  Armes  à-  la  marge,  les 
mêmes  que  ci-dessus. 

Estampe  formant  pendant  de  la  précédente. 

H.  0,297™;        L.  0,424™. 

Les  mentions  du  titre  sont  absolument  les  mêmes. 

B.  Nat.  œuvre  de  Dufour. 


63  -  LE  MARÉCHAL  DE  CAMPAGNE. 

Le  sujet  est  représenté  sous  une  voûte  de  rochers  où  se  trouv|  une  forge, 
dans  le  fond,  en  face.  Au-dessus,  et  dans  une  large  baie,  une  temme,  vue  de 
dos,  est  occupée  à  filer;  un  homme  est  devant  elle.  Au  premier  plan,  au  milieu, 
une  femme  est  montée  sur  un  âne  ou  mulet  qu'un  homme,  accroupi  derrière, 
est  occupé  h.  ferrer,  aidé  par  un  petit  garçon.  Elle  tient  un  verre,  renversé  par 
le  pied,  et  le  montre  à  une  autre  femme  debout  devant  elle  et  qui  tient  une 
sorte  de  cruch^.à  la  main;  près  d'elle,  une  chèvre  et  un  chien;  à  côté,  un 
homme  se  tient  à  la  tête  de  l'animal  qu'on  ferre.  A  droite,  à  côté  du  maréchal, 
deux  ânes  dont  l'un  porte,  dans  des  cacolets,  un  veau  et  un  cochon  ;  plus  à 
droite,  à  l'entrée  de  la  voûte,  un  tout  jeune  enfant  joue  avec  un  petit  traîneau 
après  lequel  aboie  un  chien. 

'    Pièce  fort  ordinaire,  surtout  pour  les  figures  ;  les  animaux  sont  mieux  rendus. 

H.  0,433"°;        L.  0,378"". 

En  bordure  :  Berghem  pinxit  —  le  maréchal  de  Campagne  —  Leveau  sculp. 

A  !a  marge  :  Dédié  à  monsieur  de  Flavigny,  entrepreneur  de  la  manufacture 
royale  des  Jfidelys  —  par  son  très  humble  et  tris  obéissant  serviteur  Leveau  —  à  Paris, 
che^  Aîianiit^  rue  des  Mathurins,  vis-à'-vis  celle  des  Maçons. 

'    B.  Nat*,  suppl*. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  201 


84  -  LA  LUNE  CACHÉE.  • 

Vue  en  perspective  d'un  canal  de  Hollande  bordé  de  constructions;  un 
moulin  dans  le  fond  à  gauche.  Bel  effet  de  lune  dont  la  clarté  blafarde  se  reflète 
sur  Teau  et  éclaire  confusémement  des  navires  qu'on  aperçoit  d^ns  le  lointain. 
Au  premier  plan,  sur  une  sorte  de  promontoire,  deux  femmes  et  un  enfant, 
éclairés  par  un  reflet  de  la  lune,  sont  debout  près  d'une  manne  remplie  de 
poisons.,  A  gauche,  dans  l'om'bre^  deux  hommes  dans  une  barque.  Armes  au 
milieu  du  titre. 

ChanmntË  pièce,  avec  effet  de  clair-obscur  parfaitement  rendu. 

H.  0,318»»;        L.  0,300»^. 

A  la  marge  :  Peint  par  Vandremer  (sic),  gravi  à  Parts  par  Zingg  —  didii  à 
M'  Emmanuel  Haudmann,  peintre  à  Bâle,  par  son  serviteur  et  ami  Zingg  —  à  Paris, 
cbesi  Aliamet,  graveur  du  rai,  rue  des  Mathurins  vis-à^s  celle  des  Maçons  J 

En  bordure  :  peint  par  Vandreneer  (sic)  —  gravé  à  Paris,  par  A.  Zingg. 

B.  Nat.;M.  Abb. 

Cette  estampe  est  indiquée  par  erteur  dans  divers  catalogues  comme  étant  d*Aliamet.  Notre 
graveur  n'a  fait  que  l'éditer  ;  peut-être  y  a-t-il  travaillé  comme  il  paraît  l'avoir  fait  pour  l'Humilité 
rkompinsU* 


8s  -  EXPLOSION  DU  MAGASIN  A  POUDRE  D'ABBEVILLE. 

Grande  scène  de  désastre.  A  gauche,  le  foyer  de  l'explosion  d'où  sont 
projetées  en  l'air  des  pierres  au  milieu  d'une  fumée  noire,  puis  ven§  la  droite, 
des  constructions  s'écroulant;  au  milieu,  une  route  sur  laquelle  sont  des 
cadavres,  des  mourants  et  des  hommes  et  femmes  fuyant  éperdus  et  terrorisés. 
Armes  à  la  marge.' 

Fort  bonne  estanipe  dont  les  deuils  sont  rendus  avec  une  grande  finesse,  sans  nuire  à 
rensemble  \  itaitée  presque  dans  le  genre  vignette,  malgré  ses  dimensions. 

H.  0,334»»;        L.  0,444»». 

A  la  marge  :  Vue  de  V explosion  du  magasin  à  poudre  d'Abbeuille,  le  2  novembre 
jyjj  —  dédié  à  monseigneur  le  comte  de  Mailly  —  lieutenant  général  des  armées  du 


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202  L*ŒUVRE  GRAVÉ 


Roy^  commandant  laprovince.de  Roussillon  et  gouverneur  d'Abbeville  —  par  son  tris 
humble  et  très  obéissant  serviteur  C.-F.  Macret  —  à  Paris,  che:^  Aliamet,  graveur  du 
Rojt  rm  des  Mathurins,  vis-à-vis  celle  des  Maçons  et  à  Abbeville,  che^  Af .  Choquet, 
rue  N.-D. 

En  bordure  :  Peint  par  A.  Chù^uet  —  gravé  par  C:'F,  Macret, 

M.  Abb. 

Macret,  on  la  vu,  était  aussi  un  graveur  abbevillois  ;  c'était  un  dessinateur  de  talent  et  il  serait 
parvenu  certainement  à  une  assez  grande  réputation  si  la  mort  n'était  venue  le  surprendre  à 
trente -trois  ans,  en  1773,  en  pleine  possession  de  son  talent,  laissant  inachevée  sa  belle  planche 
du  Siège  de  Btauvais,  qui  devait  lui  ouvrit  les  portes  de  l'Académie  de  peinti^re. 

Cette  esumpe  était  annoncée  dans  les  Affiches  de  Picardie  en  1774. 

Elle  est  assez  répandue  à  Abbeville  où  elle  présente,  du  reste,  un  triple  intérêt  à  cause  du 
?ujet,  du  peintre  Choquet,  né  et  résidant  à  Abbeville  où  ses  œuvres  sont  assez  nombreuses,  et 
enfin  du  graveur. 


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DE  JACQJJES  ALIAMET  263 


VIII 

PIÈCES  RESTÉES  INCONNUES  A  L'AUTEUR 

MAIS  MENTIONNÉES  DANS  DES  OUVRAGES  OU  DANS  DES  CATALOGUES 

86  — La  Pèche J.  Vernet 

87  —  L'Hiver Van  der  Neer 

88  —  Le  Clair  de  Lune id. 

89  —  Le  Retour  au  Village Berghem 

90 —'Les  Voyageurs  ambulants id. 

91  —  Les  Voyageurs id. 

92  —  La  Bonne  Femme Van  Ostade 

93  —  Vue  de  TElbe Wagner  et  Hackirt 

94  —  Vue  de  la  Montagne  de  Lilliensten  en  Saxe  ...  id.  îd . 
95-96  —  Paysages Zingg  • 

97  —  Paysage Huet 

98  —  Jésus-Christ  chez  Marthe  et  Marie Coypel 

99-104  —  6  Vues  de  Suède Hackert 

105  —  Cahier  de  Tètes  d'Animaux La  Belle  • 

106  —  La  Naissance  de  Vénus Jeaurat 

107  —  L'Éplucheuse  de  Salade id. 

108  —  L'Amour  Petit  Maître id. 

109  —  L'Amour  Coquette id. 

I  lo-i  1 3  —  Les  Qtiatre  Caractères  de  Femme id. 

1 14-1 17  —  Les  Quatre  Éléments id. 

118  —  Fin  d'Orage  .     .     .* ^     .     .     .     .  B.  Peters 

119  —  Le  Naufrage Paxjl  Potter 

120  —  La  Reine  de  Saba De  Troy 

121  —  L'Heureux  Passage J.  Vernet 

122  ---  La  Jeune  Napolitaine  à  la  pêche id. 

123  —  Le  Retour  de  la  pèche ».  id. 

124  —  Mutins  Scoevola Schmuzer  d'après  Rubeks 

125  — Ulysse  enlevant  Astyanax Schmuzer  d'ap- Le  Calabrais 

chez  Aliimet 

126  —  Vénus  endormie d'après  Lemoine 


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2^4  l'œuvre  gravé 


U  ^  La  Pêche. 

Cette  gravure  se  trouve  à  la  Bibliothèque  nationale,  cabinet  des  esumpes, 
dans  le  carton  qui  renferme  Toeuvre  d'Aliamet  et  dans  celui  qui  renferme 
l'œuvre  gravé  de  J.  Vernet;  elle  est  avant  toutes  lettres  et  je  n'ai  pu,  malgré 
mes  recherches,  en  trouver  d'autres  épreuves  avec  titre. 

M,  Léon  Lagrange,  dans  son  ouvrage  sur  J.  Vernet,  mentionne  une  marine 
intitulée  la  Péche^  parmi  les  dix  pièces  qu'il  dit  avoir  été  gravées  par  Aliamct 
d*après  ce  peintre.  Or,  comme  je  n'ai  vu  nulle  part  d'estampes  d'Aliamet 
portant  ce  titre,  il  y  a  tout  lieu  de  penser  que  celle  du  carton  d'Aliamet 
aux  estampes  pourrait  bien  être  celle  cherchée.  Le  sujet  au  surplus,  d'après  la 
description  ci-après,  paraît  bien  s'y  appliquer  :  presque  tous  les  personnages, 
en  effet,  ont  une  ligne  à  la  main. 

J'ajouterai  que  cette  estampe,  après  celles  vues  et  décrites  porunt  les  noms 
d'Aliamet  et  de  Vernet,  porterait  à  treize  le  nombre  des  pièces  gravées  par 
notre  artiste  d'après  le  peintre  de  marines. 

En  voici  la  description  : 

A  gauche,  au  bord  de  la  mer,  deux  tonneaux  sur  lesquels  sont  posés  des 
filets  et  deux  avirons  avec  une  ancre  à  côté  ;  un  homme  est  couché  contre  un 
des  tonneaux  et  fiime  sa  pipe.  Près  de  lui,  sont  deux  femmes  avec  des  lignes  à 
pécher^  Tune  debout,  l'autre  assise  et  tenant  sa  ligne  dans  l'eau-.  Au  centre  de 
la  composition,  un  homme,  debout,  est  occupé  aussi  à  pécher;  il  s'appuie  d'une 
main  sur  un  poteau.  A  gauche  et  au-delà  d'un  petit  cours  d'eau,  se  trouve  un 
groupe  de  trois  individus  sur  des  rochers,  deux  assis,  et  le  troisième  debout, 
tenant  une  ligne  de  pêche.  A  l'extrême  gauche  se  dresse  une  longue  vergue  de 
tanane  ;  la  coque  du  navire  est  cachée  par  les  rochers.  Au  fond,  du  même 
côté,  la  mer,  avec  une  grosse  tour  vers  le  milieu,  et,  par  devant  un  vaisseau 
abattu  sur  le  flanc.  A  gauche,  un  autre  vaisseau  présentant  sa  proue  qui  est 
ornée  d'une  statue  de  femme  nue.  Armes  à  la  marge;  elles  sont  surmontées 
d*un  chapeau  de  cardinal. 

Excellente  gravure  ;  les  premiers  plans  sont  bien  traités,  notamment  les  deux  femmes  et 
l'homme  Ju  milieu  de  la  composition  qui  sont  parfaitement  posés  et  d'un  travail  très  soigné. 

Hp  0,295"";        L.  0,429"". 
B.  Nat.,  ^.  carton. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  265 


État  avant  toutes  lettres,  le  seul  que  j*ai  vu. 

État  d'eau-forte  pure  (B.  Nat.  oeuvre  de  J.  Vemet). 

Le  catalogue  de  la  collection  Mahérault  dressé  par  M.  Cément  pour  la  vente  en  mai  1880, 
pone  sous  le  no  1046  :  J.  Moreau,  la  Pêche,  d'après  J.  Vemet,  œuvre  de  Moreau  le  jeune,  catal. 
par  M.  Mahérault,  ancien  conseiller  d'état,  Paris,  Labitte,  4,  rue  de  Lille,  n9  122  —  très  rare 
épreuve  avant  la  lettre,  à  l'eut  d'eau-fone.  Serait-ce  la  pièce  attribuée  par  M.  Léon  Lagrange, 
à  J.  Aliamet  ou  le  même  sujet  traité  par  un  autre  graveur  Moreau,  d'après  le  même  peintre  ? 

87  —  L'Hiver. 

88  —  Le  Clair  de  Lune. 

Estampes  citées,  d'après  le  Mercure  de  France  d'octobre  1757,  par  Ch.  Blanc, 
Trésor  de  la  curiosité,  comme  la  reproduction  des  six  tableaux  gravés  par 
J. -Aliamet  de  1755  à  1760  et  qui  furent  dispersés  à  la  vente  du  cabinet  de 
C.-A.  de  Villeneuve,  comte  de  Vence,  le*  11  février  176 1. 

Le  tableau,  l'Hiver,  faisait  pendant  avec  celui  portant  le  titre  :  Clair  de 
Lune,  tous  deux  peints  par  Arendt  Van  der  Neer,  portant  11  pouces  sur  19, 
gravés  (on  le  répète)  par  Aliamet  ;  les  deux  vendues  (ensemble  ?)  460  livres. 

Dans  l'œuvre  gravé  de  Van  der  Neer  à  la  Bibliothèque  nationale  figure  bien 
l'Hiver  ou  Divertissement  d^ hiver,  mais  gravé  par  le  Bas;  de  même  le  Clair  de 
Lune,  gravé,  d'après  la  mention  en  bordure,  par  Major,  à  Londres.  Il  y  a  aussi, 
décrit  dans  ce  catalogue,  le  Lever  de  la  Lune,  mais  c'est  peut-être  une  pièce 
difiérente;  le  titre  en  tous  cas  était  différent  sur  l'épreuve  que  j'ai  vue  et 
décrite. 

Je  n'ai  donc  vu  figurer  le  nom  d* Aliamet  ni  comme  graveur  ni  comme 
éditeur,  au  moins  sur  les  épreuves  qui  me  sont  passées  sous  les  yeux  des  pièces 
ci-dessus  signalées;  je  ne  l'ai  pas  vu  non  plus  au  moins  comme  graveur,  pour 
celle  VHumiliié  récompensée  qui  faisait  panie  du  même  cabinet  de  Villeneuve, 
et  qui,  elle,  a  été  dédiée  et  éditée  par  notre  graveur;  mais  la  dédicace  existe 
peut-être  sur  certaines  épreiives  des  deux  pièces  ci-dessus,  ce  qui  expliquerait 
la  mention  du  Mercure  de  France. 

Dans  le  recueil  Boydell,  il  y  a  bien,  au  troisième  volume  sous  le  n®  67,  une 
estampe  portant  le  titre  :  l'Hyver,  d'après  Vandrever  (Vanderneer),.mais  gravée 
par  Boydell;  de  même,  au  n^  68,  le  Clair  de  Lune,  d'après  Bormans,  mais 
également  gravé,  d'après  l'indication  à  la  marge,  pai^  le  même  Boydell. 


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2Û6  l'ceuvre  gravé 


89.  —  Retour  au  village. 

Pièce  mentionnée  dans  le  catalogue  de  1788  (vente  à  la  mort  d'Aliamet) 
sous  le  n**  137,  avec  ces  indications  :  Four  à  briques.  Retour  au  village,  et 
pendants,  d*aprtrs  Berg)iem  et  par  le  même  (Aliamet),  vendues  9  1. 

Je  n'ai  trouvé  la  mention  de  cette  pièce  que  dans  le  catalogue  de  1788  ; 
c'est  peut 'Être  une  de  celles  décrites  ci -dessus,  mais  alors  sous  un  titre 
différent;  peut-t^tre  celui  de  l'Entretien  de  voyage  ou  de  la  Rencontre  des  deux 
VillagmseSj  également  d'après  Berghem,  ou  encore  la  pièce  Returning  front 
Marht  qui  se  trouve  dans  l'œuvre  de  Berghem  à  la  B.  nat.,  mais  gravé  par 
F.-C  Canot, 

90  —  Les  Voyageurs  ambulants. 

Estampe  indiquée  par  M.  Ch.  le  Blanc  (Trésor  de  la  curiosité),  où  je  vois 
que  le  tableau  de  Berghem,  gravé,  est-il  dit,  par  Aliamet,  sous  ce  titre,  de 
n  pouces  sur  16,  peint  sur  bois,  figurait,  en  mars  1770,  à  la  vente  de 
M.  La  Live  de  Jully,  introducteur  des  ambassadeurs,  membre  honoraire  de 
TAcadémie  de  peinture,  et  était  vendu  17 10  livres. 

Je  trouve  encore  les  Voyageurs  ambulants  sur  une  note  d'estimatfon  faite  par 
M.  Bance  pour  Masquelier  en  septembre  1822.  » 

91  —  Les  Voyageurs, 

Estampe  mentionnée  dans  l'ouvrage  de  M.  Ch.  le  Blanc  (Trésor  de  la 
curiosité)  sous  le  nom  d'Aliamet,  d'après  Berghem  :  le  tableau  portant  1 1  pouces 
6  lignes  sur  15  pouces  (dimensions  un  peu  différentes  du  précédent)  sous  le 
litre  les  Voyageurs,  figurait,  en  1775,  à  la  vente  de  Grammont,  et  était  vendu 
2001  livres. 

Sauf  les  différences  de  dimensions  du  tableau,  on  pourrait  penser  que  c'est 
la  même  pièce  que  h$  Voyageurs  ambulants 

92  —  La  bonne  Femme. 

Brulliot  (Dictionnaire  des  Monogrammes,  2*  partie,  p.  327,  n**  1824)  fait  mendon 


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DE  JACaUÉS   ALIAMET  267 


de  cette  pièce  sous  le  nom  de  Jacques  Aliamet,  d'après  Van  Ostade,  dans  ces 
termes  : 

a  n  (Aliamet)  a  marqué  de  ces  lettres  /.  A^  sculp.y  des  estampes  quMI  a 
gravées  d'après  A.  V.  Ostade,  entr'autres  une  pièce  in-fol.  en  largtur 
intitulée  :  la  Bonne  Femme.  » 

Je  n'ai  pu,  malgré  mes  recherches,  trouver  cette  estampe,  ni  d'autres,  sous 
les  initiales  /.  A^  ;  elle  n'est  indiquée  que  par  BruUiot. 

93  _  VuedeVElht. 

94  —  Vue  de  la  montagne  de  Lilliensten  en  Saxe. 

Mentionnées  dans  le  catalogue  de  1788  sous  le  chapitre,  Œuvre  d* Aliamet, 
au  n®  230  :  «  douze  autres  paysages  d'après  Wagner  et  Hacken,  VuedeVElbe,  etc. 
achetées  21  liv.  3 .  »  Elles  étaient  annoncées  dans  le  Mercurede  France  10  juillet  1779, 
comme  gravées  d'après  A.  Zingg,  par  J.  Barne,  et  se  trouvant  chez  le  sieur 
Aliamet  ;  or,  notre  graveur  n'a  rien  sous  ce  titre  dans  les  œuvres  de  Wagner 
et  de  Hackert  à  la  Bibliothèque  nationale. 

95~9^  —  Deux  Paysages,  d'après  Zingg. 

Je  relève,  dans  le  catalogue  de  1788  (vente  d'Aliamet),  sous  le  chapitre  : 
Dessins  encadrés,  cette  mention  sous  le  n°  24  :  «  deux  paysages  montagneux  à 
l'encre  de  Chine,  par  Zingg  :  ils  ont  été  gravés  par  Aliamet  ou  sous  sa  direction  ; 
achetés  par  Esnault  96  1.  i  ».  * 

Je  n'ai  pu  découvrir  ces  pièces  même  dans  l'œuvre  gravé  de  Zingg  à  la 
Bibliothèque  nationale. 

97  —  Paysage,  d'après  Huet. 

Mentionné  dans  le  catalogue  de  1788  à  la  vente  après  décès  d'Aliamet, 
parmi  les  dessins  encadrés,  sous  cette  indication  :  «  n**  30.  —  Un  joli  paysage 
coloré  (sic)  par  Huet;  il  a  été  gravé  par  Aliamet.  Acheté  par  Rabasse  :  12 1. 12  s.  » 

Je  n'ai  trouvé  ni  à  Paris  ni  ailleurs  de  pièce  gravée  par  Aliamet  d'après 
Huet. 

34 


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2é8  l'œuvre  gravé 


98   —  Jésus  Christ  chcT^  Marthe  et  Marie  \ 

Mentionné  dans  Hetruchefiy  Dictionnaire  des  artistes,  V'  vol.,  p,  144,  comme 
gravé  par  Alîamet,  d'après  Coypel. 

39-104  —  Six  vues  de  Suide,  d'après  Hackert. 

Mentionnées  dans  le  même  ouvrage. 

11  y  a  bien  dans  l'œuvre  d'Hackert  plusieurs  vues  de  Suède,  mais  sans  la 

signature  d'Aliamct. 

10  j  —  Cahier  de  têtes  d^ animaux. 

là.  ;  indiqué  comme  gravé  d'après  Etienne  de  la  Belle. 

loé  ^  Ld  Naissance  de  Vénus. 
Id.;  d'après  Jeaurat. 

107  ^ —  UÉpluùheuse  de  salade. 

Id.  ;  d'après  Jeaurat. 

A  été  gravé  par  Beauvarlet. 

ro8  —  U A  fmmr  petit-maître. 

109  —  V Amour  coquette. 

Id.  ;  d*après  Jeaurat. 

Ont  été  gravés  par  le  frère  de  Jeaurat. 

IT0-115  —  Les  quatre  Caractères  de  femme,  ai  ziprhs  ]t3i\iX2iX. 

Ces  pièces  figurent  bien  dans  l'œuvre  de  Jeaurat,  mais  gravées  par  Michel 
Aubert  ;  ce  sont  :  FÉconotne^  la  Dévote,  la  Coquette  et  la  Servante  (?) 

I.  J'îndiijiie  ici  ri  i  ]a  suite  jusqn'à  U  fin,  poar  ne  rien  omettre,  un  certain  nombre  de  pièces  mentionnées  dans  Heinecken. 
Malgré  mn  nrcVuerchÉs  k  \i  Bit^lioThèqae  nationale  et  ailleurs,  notamment  dans  les  œuvres  des  artistes  d'après  lesquels  cet 
yièc^  iiuTJiivDt  iii  grivécs,  je  n'a[  trouvé  aucune  de  ces  estampes  sous  le  nom  d'AIiamet,  quelques-unes  ont  pu  seulement  être 
viité«&  I»flr  \uu  On  uii  d'^ilkurs  que  l'ouvrage  d'Heinecken  fourmille  d'erreurs  ;  ce  n'est  donc  que  par  pur  acquit  de  conseience 
4|tic  \v  faii  ce  ïimple  r^leTÉ  «el  terminant. 


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DE  JACQUES  ALIAM^  269 


II 4-1 17  —  Les  quatre  Éléments. 
Id.  ;  d'après  Jeaurat. 

Ce  serait  peut-être  plutôt  de  DauIIé  qui  a  gravé  quatre  pièces  sous  ce  titre, 
mais  d'après  Boucher. 

118  —  Fin  d'orage,  d'après  Bonaventure-Peters. 
Id.  ;  en  1765. 

A  été  gravé  par  Yves  le  Gouay;  peut-être  y  a-t-il  des  épreuves  avec  le 
nom  d'Aliamet  comme  éditeur. 

119  —  Le  Naufrage,  d'après  Paul  Potter. 

Toujours  d'après  Heincken,  comme  les  pièces  précédentes. 
Je  n'ai  vu  dans  l'œuvre  de  Potter  que  les  Débris  du  Naufrage,  gravé  par 
Masquelier,  mais  dédié  et  édité  par  Aliamet. 

120  —  La  Reine  de  Saba,  d'après  de  Troy. 
Id. 

121  —  L'Heureux  Passage^  d'après  J.  Vernet. 
Id. 

122  —  La  jeune  Napolitaine  à  lapàhe,  d'après  J.  Vernet. 
Id. 

A  été  gravé  par  Leveau  ;  peut-être  dédiée  ou  éditée  par  Aliamet. 

123  —  Le  Retour  de  la  pêche,  d'après  J.  Vernet.  • 
Id. 

124  —  Mutius  Scœvola. 

Gravé  par  Schmutzer,  d'après  Rubens,  édité  seulement  par  Aliamet  en  1776 
(indication  de  M.  Vienne). 


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270 


»L  ŒUVRE   GRA\'E 


125   —  Ulysse  enlevant  Astyanax. 

Gravé  par  Schmuzer,  d'après  le  Calabrais,  édité  par  Aliamet  en  1779  (id.). 

12e  ^-  Vénus  endormie,  d'après  le  Moine. 

Cette  pièce  est  indiquée  par  M.  Gustave  Bourcard  dans  son  ouvrage  les 
Estampes  du  XVlîh  siècle,  guide  manuel  de  V amateur,  Dendu  1885,  à  la  page  364, 
♦      comme  gravée  par  Aliamet,  in-fol.,  en  trav.  Vendue  16  fr.  à  la  vente  Roth 
en  1878. 


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VIGNETTES 


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VIGNETTES 


OUVRAGES  OU  SE  TROUVENT  DES  VIGNETTES  SIGNÉES,  VUES  &  DÉCRITES 


CLASSÉS   PAR   ORDRE    CHRONOLOGiaUE 


127  Favart  ;  Théâtre.  Paris,  Duchesne 1745  1  pièce 

128  Egly  (Ch.-Ph.  Monthenault  d*);  Essais  sur  les  Passions.  La  Haye  1748  i  — 

129  Érasme  ;  Éloge  de  la  Folie.  Paris 175 1  1  — 

130-132  Voltaire  ;  Œuvres,  Paris.  Paris     ..........  1751  j  — 

133-134    Hecquet  (Robert)  ;  deux  catalogues.  Paris 1751-1752  2  -^ 

135  Oraison  funèbre  d'Henriette  de  France 1752  i  — 

1 36  Oraison  funèbre  du  roi  et  de  la  reine  d'Espagne  .....  ?  i  — 

137-157    Exercices  de  l'infanterie  française 1752  21  — 

1 5  8-1 69  De  PufTendorf  ;  introduction  à  l'histoire  moderne.  Paris,  Merigot  1753  12  — 

170    De  Coulange  ;  poésies  variées.  Paris,  CaiUeau 1753  i  — 

1 71-173     Lucrèce;  traduction  Marchetti.  Amsterdam 1754  3  — 

174  Boulanger  de  Rivery  ;  fables  et  contes.  Paris,  Duchesne .     .     .  1754  i  — 

175-177  La  Fontaine  ;  fables.  Paris,  Dessaint,  Saillart  et  Durand.     .     .  1755  3  — 

178  Le  P.  Langier;  Essai  sur  l'architecture.  Paris,  Duchesne     .     .  1755  i  — 

179  Deschamps  de  Sainte-Suzanne  ;  Al manach  poétique,  etc.     .     .  1756  i  — 

180-198    Boccace  ;  il  Decameron.  Londres,  Paris 1757  19  — 

199-202    Plaute;  comédies.  Paris,  Barbou 1759  4^ 

203     Racine  ;  Œuvres  complètes.  Paris 1760  i  — 


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à 


274  l'œuvre  grave 


204  J.'J,  Rousseau;  Julie  ou  la  Nouvelle  Héloïse.  Amsterdam  .     .  1761  i  pièce 

205-208  La  Fontaine  ;  Contes.  Amsterdam,  Paris,  Barbou 1762  4  — 

209  M Lirmontel  ;  Contes  moraux.  Amsterdam,  Rey 1761  i  — 

210  MMaillon  de  Louis  XV 1764  i  — 

211  Marquis  dePezay;  Le  Pot-pourri.  Genève  et  Paris,  Jorry    .     .  1764  i  — 

211-222  Dorât  ;  lettres  en  vers,  etc.  Paris,  Sèb.  Jorry 1 764-1 766  11  — 

22^-228  Gravclot  et  Cochin  ;  Almanach  iconologique.  Paris,  Lattre .     .  1 765-1 781  6  — 

229-231  Blm  de  Sainmore  ;  héroïdes,  lettres."  Paris,  Jorry 1765-1767  3  — 

252  Brut 6  de  Loirelle;  les  ennemis  réconciliés.  La  Haye  ....  1766  i  — 

233  De  Laujon;  romances  historiques,  etc 1767  i  — 

134-235  Hciiault  ;  Nouvel  abrégé  chronologique  de  l'histoire  de  France. 

l'aris,  Prault 1768  2  — 

236  Marquis  de  Pezay  ;  la  nouvelle  Zélis  au  bain.  Genève      .     .     .  1768  i  — 

2Î7  TaLïte;  traduction  de  Tabbé  de  la  Bleterie 1768  i  — 

238-242  Dorai;  les  Baisers.  La  Haye  et  Paris,  Lambert  et  Delalain.     .  1770  5  -r 

2  n^J^44  Le onard  ;  poésies  pastorales.  Genève  et  Paris,  Lejay  .     ...  1771  2  — 

24s  Diotîis  Duséjour  ;  Origine  des  Grâces.  Paris 1777  i  — 

246-247  Billardon  de  Sauvigny;  les  après-soupers  de  la  Société.  Paris  .  1 782-1 783  2  — 

348  La  Fontaine  ;  contes  et  nouvelles.  Paris,  Didot 1795  i  — 


l'HÉATRE  DE  M.  FA V ART,  ou  recueil  des  comédies,  parodies  et  opéra-comiques 
qu'il  a  donnés  jusqu'à  ce  jour,  etc.  6  vol,  Paris,  che^  Duchesne,  libraire, 
rut  Saint-Jacques,  au-dessous  de  la  Fontaine  Saint-BemAt,  au  Temple  du 
Goût  M  DCC  XLIIL 
127  —  Frontispice  avant  le  titre  du  tome  6"**  pour  la  Chercheuse  d'esprit. 

Une  femme,  la  gorge  à  demi  découverte,  est  couchée  et  endormie  dans  la 
campagne  sous  un  arbre,  la  tête  appuyée  sur  une  main;  à  côté  d'elle,  un 
panier  i  dcini  renversé.  A  droite,  un  jeune  homme  s'approche  d'^le,  tenant 
un  ruban  de  la  main  droite.  Au  fond,  des  arbres  et  une  maisonnette  sur  un 
rocher  \  gauche. 

Charmante  pièce,  fort  avancée  à  Teau-forte  et  rehaussée  à  la  pointe  ;  les  nus  sont  délicatement 
rendus  ;  h  femme  est  très  gracieusement  posée.  * 

H.  0,137™". 


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DE  JACQ.UES  ALIAMET  275 


A  la  marge  :  la  Chercheuse  d'esprit. 

En  bordure  :  Eisen  inv.  —  Aliamet  sculp, 

M.  Abb.  ;  ancnc  biblioth.  de  M.  J.  de  Mautort  à  Abbeville. 

État  d*eau-forte  (coUect.  Béraldi). 

État  non  terminé  (id.) 

Cette  jolie  vignette  était  la  première  pièce  d'Aliamet  ;  en  effet,  d*après  la  date  de  rédition, 
1743,  et  celle  de  naissance,  30  novembre  1726,  il  n'avait  pas  dix-sept  ans;  MM.  Portails  et  Béraldi 
donnent  comme  dates  d'édition  1 763-1 772  ;  je  me  suis  bien  assuré  cependant  de  i:i  daïe  de  1743^  La 
pièce  a  été  reproduite  en  fac-similé  dans  le  journal  VArt,  no  244,  du  31  août  1S79,  P-  ^*^3f  *-'" 
cours  d'une  étude  fort  complète  et  très  intéressante  de  M.  Arthur  Pougin  sur  Madame  Favart. 
Parmi  les  vignettes  reproduites  pour  le  même  travail,  nous  remarquons  (pour  ne  citer  que  nos 
maîtres  abbevillois)  le  portrait  de  l'actrice,  en  médaillon,  gravé  par  J.-J.  Flipart  d'après  Cochin,  H 
y  a  un  autre  portrait  d'elle,  en  pied,  in-40,  dans  le  rôle  de  Bastienne,  gravé  par  DauUé  d'après 
Vanioo  I. 


ÉGLY  (Ch.-Ph.  MONTHENAULT  d')  —  Essais  sur  les  Passions  et  sur  leurs 
caractères  ;  La  Haye,  1748,  2  vol,  in'i2. 
128  —  Frontispice. 

Pièce  mentionné  par  M.  Jules  Hédou  dans  son  ouvrage  sur  Nocl  le  Mire 
sous  le  n®  402.  Nous  transcrivons  textuellement  la  description  très  complète 
qu'en  a  faite  l'auteur  rouennais,  en  lui  donnant  pour  titre  la  Tentation  ? 

«  Adroite,  un  jeune  guerrier  que  cherchent  à  convertir  à  leurs  doctrines  deux 
personnages  symboliques  qui  sont  l'Ignorance  représentée  par  un  homme  \ 
longues  oreilles,  et  l'Ivrognerie,  sous  les  traits  d'une  mégère  à  la  face  abrutie  et 
aux  mamelles  pendants  et  desséchées.  Cette  dernière  lui  présente  une  peau  de 
bélier,  probablement  une  outre  vide;  l'Ignorance,  de  son  côtéj  lui  montre 
dans  un  miroir  ce  qu'il  serait  en  état  d'ivresse.  A  gauche,  le  Temps,  assis  sur 
une  butte,  tient  le  miroir  que  l'Amour  regarde  en  s'appuyant  sur  son  arc. 
Dans  le  fond,  sur  une  colline,  des  hommes  et  des  femmes  s'adonnent  à 
l'ivresse.  » 

Fort  ordinaire  comme  exécution. 

H.  0,138"";        L.  0,076"*". 

I,  Voy.  notre  Catalogue  de  l'ctuvre  de  DaulW.  Paris,  Rapilly,  1873,  n?  18,  portraits. 

Î5 


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276  l'œuvre  gravé 


Sous  le  trait  carré,  à  gauche  :  C.  Eisen  inv.  —  Sous  le  trait  carré,  à  droite  : 
Miamit  aquafôrîi  (sic)  et  fini  par  le  Mire. 

Collect.  du  M.  H.  Macqueron  à  Abbeville. 

M.  Htidou  tiéîigtie  cette  piùce  avec  point  interrogateur  et  sans  avoir  pu  indiquer  Touvrage  où 
elle  tîguri;.  J'avais  pensé  qu'elle  avait  dû  servir  à  illustrer  l'ouvrage  sus-mentionné  dont  j'avais 
trouvé  rindication  dans  un  catalogue  de  M.  Chossonnery;  le  doute  a  disparu  sur  la  communication 
que  m'a  taite  obligeamment  M.  Henri  Macqueron  de  la  pièce  avec  le  titre  du  volume. 

iMM,  Portalis  et  Béraldi,  dans  leur  ouvrage  si  important  sur  les  graveurs  du  xvni*  siècle, 
signalent  également  cette  vignette  parmi  celles  qui  ont  été  gravées  par  Aliamet  en  indiquant 
qu^Ali*met  et  h  Mire  ont,  comme  je  l'ai  déjà  relevé,  signé  souvent  des  vignettes  dans  les  mêmes 
ouvTjges,  tels  que  U  Decameron. 


ÉRASME  —  U  Éloge  de  la  Folie  —  Traduction  Gutudeville.  S.  /.  Paris,  IJJT, 
I  voL,  pet.  in-4°. 
129  —  Cul-de-lampe  à  la  fin  de  Touvrage,  p.  222. 

Une  femme  (la  Folie),  coiffée  d'un  long  bonnet  avec  un  grelot  à  l'extrémité, 
portant  tin  manteau  à  large  collet  garni  également  de  grelots,  est  assise  sur  un 
petit  monticule.  Elle  s'appuie  d'une  main  contre  une  sphère  sur  laquelle  elle 
pose  une  marotte  qu'elle  tient  à  la  main  ;  l'autre  main  est  placée  sur  sa 
hanche  ;  des  papillons  voltigent  tout  autour  d'elle.  Aux  pieds  de  la  Folie  on 
voit  par  terre  un  compas,  des  livres,  un  faisceau  de  licteur,  des  couronnes 
royales,  un  thyrse,  et  à  l'extrême  gauche  un  rat.  Enfin,  au-dessous  de  ces 
attributs,  une  banderole  sur  laquelle  on  lit  :  la  Pa^:^ia  regina  del  mondo;  à 
claire  voie.  • 


Petite  pièce 

finement  burinée. 

H. 

approximative 

:  0, 

044"™ 

L. 

— 

0, 

,o68«?™ 

Au  bas  : 

Ch.  Eisen  inv. 

—  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  œuvre  d'Eisen. 

M.  Abb, 

État  d*€au-i 

bne  pure  (coUea. 

de  M.  Béraldi). 

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DE  JACQUES  AUAMET  277 


Ouvrage  coté  180  fr.  catal.  Greppe,  avril  1883. 

Il  y  a  une  autre  édition  avec  les  mêmes  planches,  mais  fatiguées.  Paris,  1757  (Caiol,  Dorbon, 
juillet  1891). 


VOLTAIRE,  Œuvres.  Paris,  lysi. 

130  —  Estampe-figure  avant  le  chant  VII  de  la  Henriade. 

I  —  Henri  IV,  couvert  d'une  armure,  est  couché  par  terre  et  endormi  ; 
son  casque  à  aigrette  de  plumes  est  posé  près  de  lui.  Il  est  accoudé  et  soutient 
sa  tête  de  la  main  droite  ;  au-dessus  de  lui  et  assis  sur  des  nuages,  au  milieu 
de  rayons  lumineux,  une  femme  couverte  d'une  cuirasse  et  d'un  grand  manteau 
fleurdelisé,  personnifiant  la  France,  le  regarde  en  étendant  un  bras,  A  droite, 
dans  le  fond,  on  voit  des  soldats  aux  alentours  d'une  tente.  A  gauche,  des 
cavaliers  près  des  colonnes  d'un  temple  qu'on  aperçoit  à  peine.  Petit  filet 
d'encadrement. 

Bonne  vignette. 

H.  0,109™";        L.  0,060"»"». 

En  bordure,  au-dessus  :  la  Henriade,  chant  VIL 
Au  bas  :  Ch.  Eisen  inv.  —  /.  Aliamet  sculp, 

B.  Nat.  œuvre  d'Eisen. 
B.  Arsenal. 

Collect.  Delignières  de  Bommy  (B.  Abb.) 
Collect.  Ponticourt. 

Le  titre  complet  porte  :  Œuvres  de  M,  de  Voltaire,  nouvelle  édition  considérablement  augmentée^ 
enrichie  de  Jaurès  en  taille-douce;  Paris,  iJS^' 

II  y  a  eu  une  autre  édition  avec  les  mêmes  figures,  Paris,  1757,  20  vol.  in-8<*.  d'après  laquelle 
M.  Hédou  a  relevé  de  nombreuses  vignettes  gravées  par  le  Mire. 

Il  y  a  eu,  enfin,  une  édition  de  la  Henriade  en  1787  ;  mais  dans  celle-ci,  d'aprtîs  Tindication  de 
M.  Hédou,  les  planches,  fatiguées  par  un  long  tirage,  ont  dû  être  retouchées. 

'  Je  trouve  dans  les  Graveurs  du  XVIII^  siècle  de  MM.  le  baron  Portails  et  Béraldi  la  mention 
suivante  qu'il  paraît  intéressant  de  relever  ici  :  «  Eisen  a  donné  une  suite  de  figures  pour  h 
Henriade,  Tous  les  bibliophiles  connaissent  les  vignettes  de  l'édition  de  1770  gravées  par  de  L£3ti|çuctl, 
illustrations  médiocres  s'il  en  fut  et  dans  lesquelles  l'inimitable  dessinateur  des  baisers  s'est  montre 


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À 


i-jZ  l'œuvre  gravé 


presque  ridicule  ;  la  petite  édition  in-i8  (celle  ci-dessus)  parue  vingt  ans  auparavant  est  bien  moins 
connue.  Cette  prumicru  suite,  œuvre  de  jeunesse,  est  traitée  librement  et  sans  prétention,  ce  qui 
la  rend  fort  supérieure  à  la  seconde  ». 

13  I  —  Esîampc-jigure  avant  le  chant  IX. 

2  —  Dans  un  jardin,  contre  une  grande  corbeille  et  sous  un  if,  au  bord 
d'une  pièce  d'eau,  Henri  IV  est  à  genoux  et  presque  couché  près  d'une  jeune 
femme  assise  qu'il  entoure  de  ses  bras  ;  à  côté  d'eux  sont  groupés  plusieurs 
amours  dont  Pun  tient  l'épée  du  roi.  On  aperçoit  au  fond,  près  d'une 
corbeille  surmontée  de  deux  amours,,  un  homme  couvert  d'une  armure  et 
coiffé  d'un  casque,  et  une  femme,  tous  deux  les  regardant.  Dans  les  airs,  à 
Textrême  droite^  une  furie  agite  des  torches  enflammées. 

JoHe  pièce,  finement  travaillée  ;  sujet  gracieux. 

H-  0,106"^"';        L.  0,062™". 

En  bordure,  au-dessus  :  la  Henriade,  chant  IX. 
Au  bas  :  Eisen.  — /.  Aliatnet  sculp, 

B.  Kat.  Œuvrc  d'EisL-n. 
B.  Arsenal. 
Collect,  Ponticourt. 

132  —  Frontispice  de  la  tragédie  :  le  Fanatisme  ou  Mahomet  le  prophète. 
6*  vol.,  pape  144. 

3  —  Dans  un  temple  à  colonnes  et  sous  des  draperies  formant  dais,  deux 
personnages,  coiffés  d'un  turban,  sont  debout  devant  un  autel  circulaire  placé 
i  leur  droite  ;  l'un  d'eux,  dont  le  turban  est  surmonté  d'un  petit  croissant, 
pose  \i  main  gauche  sur  l'autel;  à  ses  pieds  se  trouve  un  poignard.  Le  même 
personnage  étend  le  bras  droit  vers  deux  femmes  éplorées  dont  l'une,  la  plus 
près  de  lui,  s'essuie  les  yeux  avec  un  mouchoir  ;  plus  loin,  à  droite,  un  homme, 
tête  nue,  élevant  les  bras.  Au  premier  plan,  du  même  côté,  un  carquois  garni 
de  flèches;  à  gauche,  deux  autres  personnages  dont  on  ne  voit  que  le  buste. 

Pièce  assez  bonne. 


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DE   JACQUES   ALIAMET  279 


H.  0,106™";        L.  o,oéo"". 

Au  bas  :  le  Fanatisme. 

En  bordure  :  C.  Eisen  inu.  —  Aliamet  se, 

B.  Arsenal. 

CoUect.  Delignières  de  Bommy  (B.  Abb.) 

CoUect.  Ponticourt. 


HECQUET  R.  —  Catalogue  des  estampes  gravées  d'après  Rubens,  auquel  on  a 
.  joint  l'œuvre  de  Jordaens  et  celle  de  Wisscher,  avec  un  secret  pour  blanchir  les 
estampes  et  en  ôter  les  tâches  d^huile,  lyji,  in'i2. 

133  —  Fleuron  représentant  des  armes  au-dessus  de  la  dédicace  :  à  messire 
Marc  René  de  Voyer,  marquis  d'Argenson,  etc. 

Écusson  surmonté  d'une  couronne  de  marquis;  sur  Técusson,  deux  lions 
couronnés;  un  autre  lion  tenant  un  étendard  est  posé  sur  la  couronne.  De 
chaque  côté  des  armes  sont  placées  une  palme  et  une  branche  de  laurier;  à 
gauche,  un  bouclier  et  un  glaive  antique;  à  droite,  un  livre,  une  tête  de  femme 
sculptée,  une  paldlte  et  des  pinceaux,  le  tout  au  milieu  de  nuages  et  de  rayons 
lumineux.  A  claire-voie. 

Très  jolie  vignette,  finement  et  élégamment  burinée, 


• 

H.  approximative 

:  0,053™™ 

L.              - 

0,073 

H.  du  cuivre 

0,054 

L.        - 

0,080 

En  bordure  :  Ch,  Eisen  inv.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  œuvre  d'Eisen. 

État  avant  toutes  lettres. 

Nous  rappellerons  ici  que  Robert  Hecquet,  auteur  de  ce  catalogue  et  du  suivant,  est  un  de  nos 
graveurs  abbevillois  ;  il  était  en  même  temps  marchand  et  éditeur  d*estampes,  et  il  fui  k  premier 
protecteur  d' Aliamet  à  Paris. 


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28q  l'œuvre  gravé 


ROBERT  HECQUET  —  Catalogue  de  l'œuvre  de  Fr.  de  Poilly  ;  Paris, 
Duchcsnt^  IJSI. 

134  —  Fleuron  au-dessus  de  la  dédicace  :  à  Messieurs  les  Mayeurs  et  Echevins 

d'Abbcuilk, 

Armes  de  la  ville  d'Abbeville  figurées  au  milieu'  de  nuages;  des  amours 
voltigent  autour,  Tun  à  droite  en  haut,  l'autre  à  gauche  plus  bas.  Au-dessus  des 
armes  flotte  une  banderole  avec  le  mot  :  Fidelis,  Au  bas,  à  droite,  un  caducée; 
à  gauche  des  balances,  une  épée,  un  miroir  antique.  A  claire  voie. 

Jolie  pièce  finL^ment  burinée. 


H.  approximative 

:  0,052' 

L.            - 

0,073 

H.  du  cuivre 

0,056 

L.        - 

0,083 

Au  bas  :  Ch.  Eisen.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ceu\Tt  d'Eiscn  ;  M.  Abb.  ;  de  ma  collection. 

Êiai  avant  toutes  lettres,  mais  avec  les  noms  des  artistes. 

Nous  transcrivons  ici  le  titre  complet  :  Catalogue  de  V œuvre  de  F.  de  Poilly  ni  à  Ahheville- 
en  1622,  grm'iitr  ordinaire  du  roi,  avec  un  extrait  de  sa  vie  oii  on  a  joint  un  catalogue  des  estampes 
grm/ées  par  Jean  IVisclier  et  autres  graveurs  d'après  les  tableaux  de  fVouwernuins  (sic)  avec  un  secret 
pour  dàvîUr  tes  desseins  (sic)  à  r encre  de  chine  et  au  bistre  etc.,  le  *tout  recueilli  par  R.  Hecquet, 
graveur.  A  Paris  che:^  DucJjesne,  libraire,  rue  Saint- Jacques,  au-dessous  de  la  fontaine  Saint-Benoît ,  au 
Timpk  du  Goûi,  M  DCC  LU,  avec  approbation  et  privilège  du  roi. 

Ce  dtalogut:  a  6té  réimprimé  textuellement  il  y  a  plusieurs  années  par  les  soins  de  deux  des 
dcâcetidaiils  de  ce  célèbre  graveur  abbevillois.  Mais  il  contient  des  lacunes.  François  de  Poilly,  son 
frcre  KLcolas  et  les  enfants  et  petits-enfants  de  celui-ci  méritent  d'être  l'objet  d'un  travail 
dV*nsembie  bien  complet,  sur  lequel  j'ai  déjà  réuni  bien  des  éléments. 


ORAISON  FUNÈBRE  DE  MADAME  ANNE-HENRIETTE  DE 
FRANCE,  1752. 

13s  —  Fleuron;  à  claire  voie,  au  milieu  du  titre. 

A  gauche,    au    milieu  de  nuages,   la  Mort   tient  sa  faulx  et  un  sablier. 
Devant  elle,  ce  cachant  en  partie  le  bras  qui  tient  le  sablier,  est  représenté  un 


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DE  JACaUES  ALIAMET  28 1 


écusson  en  losange  avec  les  armes  royales  :  trois  fleurs  de  lis  surmontées  d'une 
couronne;  au-dessous  le  manteau  d'hermine.  Le  tout  est  en  partie  voilé  par 
une  draperie  qui  s'étend  sur  la  Mort  et  sur  la  couronne.  A  droite^  deux  anges 
portés  sur  les  nuages,  l'un  étendant  un  bras  vers  l'écusson,  l'autre  s' essuyant 
les  yeux. 

Pièce  ordinaire  comme  exécution. 

H.  environ  :  0,050*"™ 
L.         —  0,090 

En  bordure  :  Halle  invenit.  —  Aliamet  sculpsit. 

Collect.  de  M.  O.  Macqueron,  à  Abbeville. 

Indication  de  M.  V.  Vaillant,  à  Boulogne-sur-Mer. 

Nous  croyons  devoir  mentionner  le  titre  complet  de  cette  brochure,  in-40,  de  34  pages,  eu 
égard  à  sa  rareté  : 

Oraison  funèbre  de  très  Ijaute  et  très  puissante  princesse  madame  Anne 'Henriette  de  France, 
prononcée  dans  l'église  de  V abbaye  royale  de  5»  Denis  le  vingtième  mars  17S2,  par  mcssire  Matbias 
Poncet  de  la  Rivière,  évéque  de  Troyes, 

Puis  le  fleuron  ci-dessus  décrit,  et  au-dessous  : 

A  PariSy  che:^  Guillaume  Despra:^  imprimeur  ordinaire  du  roi  et  de  madame  Marie- Adàhiâe  de 
France  —  Pierre-Guillaume  Cavelier,  libraire  rue  Saint- Jacques  —  à  Troyes,  che^  Jean-Baptiste-Françùis 
Bouillerotf  libraire  de  monseigneur  VÈvéque,  grande  rue  près  l'Hôtel  de  Ville  —  M  DCC  LII^  avec 
privil^e  du  roi. 


ORAISON  FUNÈBRE  DU  ROI  ET  DE  LA  REINE  D'ESPAGNE, 

13e  —  Cul'dc'latnpe;  à  claire-voie. 

La  Mort,  aux  grandes  ailes  étendues,  tenant  sa  faulx  levée,  plane  dans  les 
airs  sur  des  nuages.  De  chaque  côté,  deux  écussons  avec  armes,  surmontées 
de  couronnes  royales  ;  derrière,  un  casque,  des  lances,  des  étendards. 

Pièce  très  belle,  fine,  d'un  grand  efîiet. 

H.  0,050°*"*;        L.  0,100°°*. 
En  bordure  :  Eisen.  —  Miamet. 


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282  l'œuvre  grave 


B.  Nat.  œuvre  d'Eisen. 

Collect.  Béraldi, 

État  avant  toute  indication. 


EXERCICES  DE  L'INFANTERIE  FRANÇAISE,  1752.  Recueil  de 
26  planches  gravées  par  Aliamet  ;  un  vol.  in'4°^  —  en  réalité  21,  mais 
quelgues  états  différents.  *- 

Toutes  ces  pièces,  sauf  les  deux  dernières,  portent  :  H.  0,218"™  ;  L.  0,143""*. 

137  —  I.  Soldat  au  port  d'armes,  de  profil,  tourné  à  gauche. 

État  d*eau-tbn*;, 

Éiat  poussé  au  burin. 

État  lerminC'j  avec  les  signatures  Eisen  —  /.  Aliamet. 

Î38  —  2.  Soldat  présentant  les  armes;  à  gauche,  un  bastion. 

État  dVau- forte,  les  jambes  à  peine  tracées. 
État  termine  ;  }.  Aliamet  sculp. 

Ï39  —  3-  Soldat  abaissant  son  fusil  à  sa  gauche  pour  charger;  au  loin,  à 
gauche^  aspect  d'une  ville. 

Ch.  Eiitn  —  Ja,  Aliamet  sculp. 

140  —  4.  Soldat  présenté  de  profil,  tourné  à  droite,  se  préparant  à  retirer 
la  baguette  de  son  fusil  ;  arbre  et  bastion  à  gauche. 

Non  signé,  mais  même  travail  et  même  genre. 

]>  Celle  su iT«  de  pièces,  très  rare,  curieuse,  i  plus  d*un  titre,  toutes  fort  bien  traitées,  réunies  en  un  album,  était 
ncntïodnèf^  dèi  mirs  JS84,  dans  un  catalogue  de  M.  Belin,  cotée  200  fr.  en  bel  exemplaire. 

Nouj  jvicïnï  CM  TC«;ours  à  la  complaisance  ordinaire  de  MM.  les  Conservateurs  de  la  Bibliothèque  Nationale  et  de  la 
Bil'lioihccjae  de  TAnietidl  pour  la  découvrir,  mais  ils  n'avaient  pu  y  parvenir  malgré  leurs  recherches  ;  nous  nous  sommes 
alors  jrdresil  i  ïil.  Bctiii  qui  a  bien  voulu  nous  la  communiquer  en  1888,  et  nous  sommes  heureux  de  l'en  remercier  iu.  Sans 
son  obtjgctncc,  nr^us  étirions  laissé  une  lacune  regrettable  dans  notre  travail,  en  ne  faisant  connaître  que  l'indication  de  son 
£aul<}gucj  iutu  loi  descriptions  et  les  dimensions. 

Il  n'y  ■  en  réalité,  «Hnme  on  peut  le  voir,  que  21  pièces,  mais  quelques-unes  en  états  dififérents,  ce  qui  forme  bien  les 
16  pièces  annoncées. 

Or  renurquerd  enfin  que  quelques  pièces  seulement  sont  signées,  mais  elles  sont  toutes  de  même  aspect,  de  même  genre, 
d'un  t»Tail  semblable,  et  elles  sont  toutes,  à  n'en  pat  douter,  d'Aliamet,  d'après  Eisen. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  283 


141  —  5.  Soldat  se  préparant  à  poser  son  fusil  à  terre,  et  droit  sur  la 
crosse  ;  au  loin,  remparts  d'une  ville. 
Non  signé. 

T42  —  6.  Soldat  vu  de  dos,  portant  son  fusil. 
Non  signé. 

143—7.  Soldat  vu  de  côté,  mettant  la  baguette  dans  son  fusil  ;  fond  de 
paysage. 

Non  signé. 

144  —  8.  Soldat,  même  position,  retirant  la  baguette  du  fusil  ;  tente  au 
fond,  à  gauche. 

Non  signé. 

14s  —  9'  Soldat,  même  position,  remettant  la  baguette. 
Non  signé. 

146  —  10.  Soldat  toujours  vu  de  côté,  tourné  à  gauche,  abaissant  son 
fusil  ;  l'arme  n'est  aperçue  que  par  le  bout  du  canon  et  par  la  baïonnette,  en 
raccourci.  A  droite,  un  bastion. 

Non  signé. 

État  d*eau-forte. 

État  retouché  au  burin. 

147  —  II.  Soldat  à  peu  près  dans  la  même  position,  mais  tenant  son 
fusil  un  peu  relevé;  on  ne  voit  même  plus  le  bassinet.  Fond  de  paysage 
différent. 

Non  signé. 

148  —  12.  Position  à  peu  près  semblable;  le  soldat  baisse  le  bassinet  avec 
les  doigts.  Bastion  à  gauche,  rochers  à  droite. 

36 


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284  l'œuvre  grave 


État  d'Êau-forte. 

État  rehaussé  au  burin. 

Non  signé. 

149  —  13.  Même  position;  le  soldat,  toujours  tourné  à  gauche,  met  la 
poudre  dans  le  bassinet.  Rochers  à  gauche.  , 

Non  signé, 

rjo  —  14.  Soldat  vu  de  face,  mais  courbé  et  la  figure  cachée  par  son 
tricorne,  la  nmin  gauclie  posée  contre  la  cuisse;  il  pose  son  fusil  par  terre,  à 
plat.  Au  fondj  les  murailles  d'une  ville  ou  d'un  fort  sur  une  colline;  un  cours 
d*eau  au  bas  de  la  colline,  à  gauche. 

Charmante  pito. 
7,  AUûmet  scuL 
Eut  d'eau-tone. 
ÉtaE  rehaussé  au  burin. 

r 

iji  _  xj.  Soldat  représenté  de  face,  tenant  son  fusil  droit. 

État  (Teau- forte. 

Éiat  rehaussé  au  burin. 

Non  signé. 

152  —  t6.  Soldat  vu  de  profil,  tourné  à  droite,  retirant  la  baïonnette  du 
fusil.  Dans  le  fond,  une  ville  avec  clochers  élevés  et  entourée  de  murailles. 

Non  signé. 

153  —  '7*  Soldat  vu  Je  face,  abaissant  son  fusil  et  le  mettant  transversalement 

au  corps - 

Non  Signé. 

154  —  18.  Soldat  vu  de  face,  tenant  son  fusil  sous  le  bras.  Tentes  à  gauche. 

J.  Aliumet. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  285 


135  —  19.  Soldat  VU  de  profil,  tourné  à  gauche  ;  son  fusil  est  posé  par  terre, 
à  plat,  devant  lui.  A  droite,  on  aperçoit  au  loin  une  ville  avec  deux  clochers 
en  pointe  ;  à  gauche  siéchappe  de  la  fumée  d'un  bivouac. 

Non  signé. 

156  —  20.  Quatre  soldats  sur  deux  rangs;  les  deux  premiers,  genou  en  terre, 
les  deux  autres  debout.  Us  sont  représentés  de  profil,  tournés  à  droite,  tenant 
leur  fusil  horizontalement  et  prêts  à  tirer;  un  bastion  à  droite. 

Eut  d'eau-forte. 

Cette  pièce  et  la  suivante  oht  des  dimensions  doubles  des  précédentes. 

H.  0,220"*°*;        L.  0,295"*°*. 

Non  signé. 

157  —  21.  Soldats  dans  une  position  à  peu  près  semblable,  tenant  leur  fusil 
de  la  même  manière  et  prêts  à  tirer.  Murailles  à  gauche. 

Mêmes  dimensions  que  ci-dessus. 

Non  signé. 

MM.  le  baron  Portalis  et  Béraldi,  dans  leur  ouvrage  sur  les  Graveurs  du  XV II h  siècle 
mentionnent,  sous  le  nom  de  le  Mire  et  sous  sa  signature,  deux  pièces  qui  se  rattachent  peut-être 
aux  planches  qui  précèdent  et  avec  les  indications  suivantes  :  «  Soldat  d'infanterie  faisant  l'exercice 
en  tenant  son  fusil  horizontalement,  signé  sur  la  gravure  le  Mire  f.  1757  in-40  —  et  soldat 
d'infanterie  faisant  l'exercice  au  port  d'arme,  pi.  10,  signé  sur  la  gravure  N.  le  Mire  1766, 
in-fol.  ».  Ces  pièces  ne  paraissent  pas  se  rattacher  autrement  au  recueil  ci-dessus  et  nous  ne  les 
relevons  qu'à  titre  de  simple  renseignement  et  pour  ne  rien  omettre. 


BARON  DE  PUFFENDORF  —  Introduction  à  V histoire  nwderne  générale  et 
politique  de  l'univers  etc,  Paris,  Merigot  IJS},  8  voL,  pet.  in'4''. 

158  —  Frontispice  au  tome  I". 

I  —  Une  femme,  en  costume  antique,  figurant  l'Histoire,  est  assise  sous  une 
espèce  de  portique  décoré  d'une  draperie  ;  elle  tient  sur  ses  genoux  une  carte 
de  la  mappemonde.  La  Renommée  voltige  au-dessus  d'elle  tenant  d'une  main 


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zS€  l'œuvre  grave 


deux  trompettes  et  lui  montrant  de  l'autre  les  diverses  parties  de  la  carte  ;  sur 
la  gauche,  deux  enfants  se  tiennent  debout  devant  l'Histoire,  l'un  tenant  une 
knce  l'autre  un  caducée.  A  droite,  le  Temps,  sous  la  fdirme  d'un  vieillard,  est 
accroupi  près  de  l'Histoire  et  tient  les  mains  croisées  derrière  le  dos;  à  côté 
de  lui,  un  sablier  renversé.  Des  livres  et  des  cartes  sont  étendus  par  terre  sous 
les  pieds  de  l'Histoire  ;  au  fond,  dans  l'intervalle  de  deux  colonnes,  on  aperçoit 
des  navires  et  la  colonnade  d'un  temple. 

Gravure  assez  bonne,  mais  composition  un  peu  diffuse. 

H.  0,190"^™;        L.  0,131°*™. 
En  bordure  :  Ch.  Eisen  inv.  —  Aliamet  sculp. 
Bibliothèque  de  M.  Albert  Carette,  à  Abbeville. 

159  —  Cul-de-Lampe  à  la  fin  du  discours  préliminaire.  Tome  I**",  p.  20. 

2  —  Une  femme  couverte  d'un  manteau  royal  est  assise  sous  un  palmier, 
tenant  d'une  main  trois  branches  d'olivier,  l'autre  appuyée  sur  sa  hanche;  à  ses 
piedsj  un  casque.  A  gauche,  un  drapeau  et  une  bouche  de  canon  avec  une  pile 
de  boulets.  A  droite,  d'autres  drapeaux,  et,  sur  le  premier  plan,  un  amour 
appuyé  sur  un  bouclier  et  tenant  une  balance  dans  les  plateaux  de  laquelle  se 
trouvent^  d'un  côté,  un  caducée,  de  l'autre,  une  clef.  Pièce  à  claire-voie. 

Gravure  ordinaire  ;  une  grande  partie  des  travaux  a  été  très  avancée  à  Teau-forte. 

H.  environ  :  0,122™°» 
L.       —         0,108 
Au  b;is  :  Ch.  Eisen  in.  —  Aliamet  sculp. 

160  —  Cul-de-lampe  à  la  fia  de  l'histoire  du  Portugal.  Tome  I*',  p.  194. 

3  — *  Au  milieu,  un  personnage,  la  tète  couverte  d'un  diadème  de  plumes,  se 
tient  à  demi  couché;  il  a  la  tcte  baissée  et  paraît  accablé.  A  côté  de  lui,  par 
terre,  un  bouclier,  un  carquois  avec  des  flèches;  à  droite  et  à  gauche,  des 
étendards.  A  droite,  on  voit  une  bouche  de  canon  et  des  boulets.  A  claire-voie. 

H.  environ  :  0,090™™ 
L.         —  0,100 

Au  bas  :  Ch.  Eisen  inv.  —  Aliamet  sculp. 


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DE  JACQUES   ALIAMET  287 


161  —  Vignette  en  tête  du  chap.  V  :  de  la  République  de  Venise.  Tome  H, 
P-33S- 

4  —  Au  milieu  de  la  composition,  au  premier  plan,  et  formant  le  sujet 
principal,  une  galère  se  présente  par  la  poupe,  très  élevée  sur  la  mer,  garnie 
de  ses  longues  rames  et  richement  ornée,  notamment,  par  deux  lions  sculptés 
i  l'avant.  Le  pont  du  navire  est  surmonté  d'une  tente  qui  abrite  un  grand 
nombre  de  personnages  ;  l'un  d'eux,  au  milieu  (le  doge),  tient  à  la  main  un 
anneau  qu'il  va  jeter  dans  la  mer  (scène  historique  de  l'union  de  la  République 
de  Venise  avec  la  mer  Adriatique).  Des  barques  et  gondoles  sillonnent  la  mer, 
i  droite  et  à  gauche  ;  une  foule  immense  se  presse  sur  la  grève.  Au  loin,  on 
aperçoit  les  monuments  principaux  de  Venise,  notamment  la  colonne  surmontée 
du  lion  de  saint  Marc.  Pièce  encadrée  par  un  filet. 

Petite  vignette  très  finement  burinée  avec  la  perspective  bien  observée  et  de  jolis  détails. 
H.  0,063°*°;  L.  0,122~". 

En  bordure  :  Eisen  inv.  —  Aliamet  sculp. 

Cette  vignette  faisait  partie  de  la  collection  de  M.  Boucher  de  Crèvecœur,  pète  de  M.  Boucher 
de  Perthes  ;  mentionnée  au  catalogue  manuscrit  sous  cette  indication  :  le  doge  de  Venise  épousant 
la  mer, 

162  —  Cul'de-lampe  à  la  fin  de  l'histoire  du  duché  de  Modène  ;  tome  II  p.  446. 

5  —  Un  fleuve,  sous  la  figure  allégorique  d'un  personnage  nu,  à  demi 
couché  au  milieu  de  roseaux,  tient  sous  le  bras  une  urne  d'où  coule  la 
source.  Des  saules,  des  roseaux  et  des  oiseaux  aquatiques  à  droite  et  à  gauche. 
A  claire-voie. 

H.  environ  :  0,090"° 
L.      —         0,105 

Au  bas  :  Eisen  inv.  —  Aliamet  sculp. 

Le  même  sujet  se  trouve  reproduit  à  la  page  5 10  à  la  fin  de  V histoire  du  duché  de  Milan. 

163  —  Fleuron  en  tète  du  tome  III. 

6  —  Au  milieu,  une  sorte  d'autel  antique  formé  d'un  tronc  d'arbre  coupé 
à  peu  de  distance  du  sol  et  auquel  on  a  laissé  une  branche.  Au-dessus  de 


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288  l'œuvre  gravé 


rnutclj  un  cimeterre  est  suspendu  à  des  branchages;  on  lit  sur  une  banderole  : 
Pro  numim pr^eseus  Ensis  adest,  viciuin  qui  mox  sibi  vindica  orbem. 

Arbres  à  droite  et  à  gauche  ;  au  fond,  à  droite,  on  aperçoit  une  étoile. 

pièce  assez  finement  burinée. 

H.  0,033"*";        L.  0,095"™. 

En  bordure  :  Ch.  Eisen  inv.  —  Aliamet  sculp. 

Cette  pièce  se  retrouve  en  cul-de-lampe  dans  le  quatrième  volume,  p.  88. 
(Elle  est  reproduite  à  la  fin  du  catalogue  des  estampes). 

164  —  Cul-de-lampe  à  la  fin  du  chapitre  I"  :  Fin  de  l'Irlande.  Tome  El, 
p.  434. 

7  —  Un  vaisseau  portant  à  l'arrière  un  pavillon  aux  armes  d'Angleterre  se 
trouve  à  l'entrée  d'un  port  qui  est  défendu  par  une  forteresse  armée  de  canons  ; 
au  loirij  la  mer.  Sur  le  premier  plan,  au  bas,  une  ancre  et  une  rame  antiques; 
des  roseaux  à  droite  et  à  gauche  forment  une  sorte  d'encadrement.  Au-dessus, 
une  banderole  sur  laquelle  on  lit  :  Notis  refluit  vectigal  ab  oris.  Pièce  à 
claire-voie. 

H.  environ  :  0,080"" 
L.         -—         0,100 

Au  bas  :  Eisen  inv.  —  Aliamet  sculp. 
Ce  cuf-de-lampc  est  également  reproduit  plus  loin  à  la  fin  de  l'histoire  de  Danemark. 

16)  —  Fleuron  du  tome  V. 

8  —  Un  personnage,  demi-nu,  armé  d'un  cimeterre,  entraîne  par  une 
chiiîne  deux  individus,  presque  nus,  dont  les  mains  sont  attachées  derrière  le 
dos  ]  l'un  des  deux  a  la  tête  couverte  d'un  casque.  Un  arbre  s'étend  sur  une 
partie  de  la  composition  et  forme  une  sorte  d'encadrement;  à  l'une  de  ses 
branches  sont  attachés  des  boucliers,  une  lance,  un  cimeterre  et  une  massue. 

Jolie  pièce,  finement  burinée  ;  les  nus  sont  très  bien  rendus. 

H,  0,065"";        L.  0,095. 
En  bordure  :  Ch.  Eisen  inv.  —  /.  Aliamet  sculp. 


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DE  JACaUES   ALIAMET  289 


166  —  Cul'dc'lampe  à  la  fin  du  chapitre  de  la  Germanie.  Tome  V,  p.  i82> 

9  —  A  l'entrée  d'une  cabane  grossièrement  formée  de  planches  et 
entourée  d'arbres  dont  les  branches  forment  encadrement  de  la  composition , 
un  personnage  debout,  demi-nu,  se  tourne  vers  un  enfant  qui  tient  un  glaive 
recourbé.  A  gauche,  une  femme  assise  allaitant  un  autre  enfant.  A  claire-voîe. 

Pièce  assez  jolie,  quoique  moins  soignée  que  la  précédente. 

H.  environ  :  0,080"" 
L.        —         0,100 

Au  bas  :  Ch.  Eisen  inv,  —  /.  Aliamet  sculp, 

167  —  Fleuron  du  titre  de  l'histoire  des  Juifs ^  des  Mides,  des  Perses  et  des 
Grecs.  Tome  VI. 

10  —  Au  premier  plan,  entre  deux  colonnes  dont  l'une  porte  une  inscription 
dont  on  ne  distingue  pas  les  caractères,  sont  placés,  debout,  trois  personnages 
vêtus  de  costumes  antiques.  L'un  d'eux,  les  bras  croisés,  lit  l'inscription  ;  les 
deux  autres  se  tiennent  par  une  main  et  désignent  de  l'autre  main  un  point  de 
l'horizon  du  côté  opposé  à  l'inscription.  Plus  loin,  deux  autres  personnages^ 
les  bras  tendus  vers  le  lointain,  se  dirigent  dans  des  directions  diflFérentes. 
Dans  le  fond,  au  dernier  plan,  on  aperçoit  une  tour  ronde  inachevée. 

Jolie  vignette,  délicatement  burinée  ;  les  petits  personnages,  de  quelques  millimètres  de 
hauteur,  sont  posés  et  drapés  très  délicatement.  La  perspective  est  bien  observée,  ainsi  qiie  les 
lointains  qui  sont  indiqués  d'une  pointe  légère. 

H.  0,070"*";        L.  0,095"". 

168  —  Cul-^e-Lampe  à  la  fin  de  l'histoire  des  Mides.  Tome  VI. 

11  —Au  premier  plan,  sur  un  sol  aride  et  couvert  de  pierres,  un  personnage, 
la  tête  couverte  d'un  turban,  brise  un  étendard  sur  lequel  est  figuré  un  solciL 
Plus  loin,  un  second  personnage  plante  sur  des  ruines  un  autre  étendard 
surmonté  du  croissant.  Dans  le  fond,  on  aperçoit  confusément  d'autres  ruines. 
A  claire-voie. 

Bonne  pièce  ;  les  personnages  sont  bien  rendus. 


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290  l'œuvre  gravé 


H.  environ  :  0,1 00"°" 
L.         —  0,110 

Au  bas  :  Ch.  Eisen  inv,  —  /.  Aliatnet  sculp. 

169  _  Cul-de-Lampe  à  la  fin  de  Vhistoire  des  Perses.  Tome  VI. 

12  —  Tombeau  entre  deux  arbres  élevés;  il  est  formé  d'une  espèce  de 
sarcophage  en  pierre  entouré  d'une  banderole  formant  draperie.  Sur  le  socle,  on 
voit  figurer  divers  objets  :  une  quenouille,  un  miroir,  des  dés,  une  coupe.  A 
claire-voie. 

Vignette  ordinaire. 

H.  environ  :  0,110' 
L.         —         0,110 


>mm 


Au  bas  :  Ch.  Eisen  inv.  —  /.  Aliamet  sculp. 
Les  tomes  VII  et  VIII  ne  renferment  plus  de  vignettes  d* Aliamet. 


De  COULANGE,  Poésies  variées ^  divisées  en  quatre  livres.  Paris,  Cailleau  iTS}r 
in-i2. 

170  —  Frontispice  ou  titre,  avec  encadrement  en  entrelacs,  genre  rocaille. 

Quatre  buveurs  dont  trois  ont  le  chapeau  sur  la  tête  sont  assis  autour 
d'une  table  sous  une  tonnelle  à  l'entrée  d'un  cabaret  ;  près  d'eux,  à  terre,  des 
bouteillcsj  un  pot,  un  petit  chien  à  droite.  Plus  loin  dans  la  cour,  un  tonneau 
posé  sur  un  pied,  et  surmonté  de  branches  de  verdure.  Tout  au  loin,  des 
personnages  dansant  une  ronde.  A  chaque  coin  on  lit,  en  haut  :  poésies  badines 
—  porsies  bérmques  ;  en  bas  :  Odes  profanes  et  sacras  —  poésies  lyriques  et  sacrées. 

Ravissante  vignette,  très  curieuse  dans  ses  détails.  • 

H.  0,433"™;        L.  0,378"°*. 


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i 


MARS  ET  VÉNUS 


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DE  JACdUES  ALIAMET  ,  29 1 


Au  bas,  dans  un  cartouche^  ces  vers  : 

4 

Tu  ▼ois  ici  le  tombeau  de  Grégoire 

De  tes  compagnons  entouré 

Un  poète  chante  sa  gloire 

Jamais  buveur  ne  fut  plus  honpé  (tic) . 

Dans  un  autre  cartouche,  au-dessous   :  A  Paris,  rue  5*  Jacques,  che^  la 
r*  Cailleau,  au-dessus  de  la  rue  des  Mathurins,  à  5*  André,  MDCCLIÎL 

En  bordure  :  Ch.  Eisen  inv.  —  avec  approbation  et  privilège  du  roy  —  AJiamet 
sculp. 

M.  Abb.  ;  collect.  Béraldi. 

Ouvrage  coté  75  fr.  Catal.  Rouquette,  septembre  1881. 
U  y  a  eu  une  autre  édition  en  175s  ;  voyez  catal.  LefiUeul,  novembre  1882. 
Cet  ouvrage  est  recherché  pour  son  titre  gravé;  «  rien  de  plus  fin,  dit  M.  Béraldi,  que  la 
minuscule  scène  de  cabaret  qui  forme  le  motif  central  de  cette  amusante  petite  pièce,  t^ 


LUCRÈCE.  —  Traduction  Marchetti,  sous  le  titre  :  Di  tito  Lucre^ïo  Cara 
délia  natura  délie  Cose  lihri  sei,  tradotti  dal  latino  in  italiano  da  Alessandro 
Marchettiy  etc.  in  Amsterdams,  J7S4;  2  vol.  in-8''. 

171  —  Estampe-figure  au  tome  I""  avant  le  i*'  livre. 

I  —  Un  homme  et  une  femme  (Mars  et  Vénus),  celle-ci  nue,  sont  assis  à 
côté  l'un  de  l'autre  sur  un  rocher,  à  droite,  contré  des  arbres  ;  ils  s'embrassent. 
Au-dessus  d'eux,  sur  un  nuage,  des  colombes  se  becquetant;  à  droite,  au 
premier  plan,  deux  amours  jouent  avec  des  arnres,  l'un  est  couché  sur  le 
bouclier  ;  arbres  au  fond.  Encadrement  guilloché,  orné  de  guirlandes  formées 
de  branches  de  chêne  et  de  roses  entrelacées. 

Délicieuse  petite  pièce  ;  le  corps  de  la  femme  est  parfaitement  modelé  et  buriné. 

Hauteur  (sans  les  guirlandes  d'encadrement  qui  l'élèvent  de  0,010"'°'). 
H.        0,130°"  L.  0,085"™. 

H.  mt.  0,117  L.  0,070 

Au  bas  :  Cochin  filius  inv.  —  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  œuvre  de  Cochin,  troisième  vol.  M.  Abb. 

3? 


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293  .     l'œuvre  grave 


État  d'eau-forte  pure  ;  le  corps  de  la  femme  à  peine  esquissé  (B.  Nat.  ;  collect.  Bëraldi). 

Ouvrage  cote  200  fr.  Catal.  Rouquette,  juillet  1882,  et  catal.  Greppe,  janvier  1888,  ps^ 
de  Hollande^  reliure  ancienne,  coté  500  fr. 

Parmi  ks  ^h  figures  et  les  cinq  culs-de-lampe  qui  y  figurent  se  trouve  une  pièce  de  TAbbevillois 
J,-J.  Flipart. 

11  y  a  une  autre  traduction  par  Lagrange  avec  figures  de  Gravelot.  Paris,  Bleuet,  1768, 
deux  vol,  in-8.  .  . 


172  —  Cuï-de-lampe,  à  la  fin  du  livre  III,  tome  I*^ 

2  —  Groupe  de  femmes  éplorées  autour  d'un  tombeau  antique  posé  sur  un 
picdesul  et  surmonté  d'une  urne  funéraire;  au  milieu  est  représenté,  en 
médaillon,  la  figure  d'un  homme  portant  toute  sa  barbe.  A  droite»  trois 
femmes  presque  nues  et  dont  Tune  s'appuie  sur  le  mausolée;  dans  le  groupe 
de  gauche,  Tune  tient  une  couronne  et  un  sceptre  qu'elle  présente  devant  le 
médai[!on,  une  autre  prosternée  et  appuyée  sur  une  sphère;,  une  troisième  au 
premier  plan,  au  milieu,  est  assise  par  terre,  les  vêtements  et  la  chevelure  en 
désordre^  dans  l'attitude  d'une  profonde  douleur.  A  gauche,  au  premier  plan, 
une  au  ire  femme  également  assise,  la  gorge  découverte,  se  voile  la  figure  de 
ses  mains  ;  A  ses  pieds  se  trouvent  un  livre  et  un  flambeau  éteint.  A  claire-voie, 

pièce  très  fine  ;  fort  jolie. 

H.  environ  0,091°°;        L.  environ  0,080°". 

Au  bas  :  Eism  inu.  —  /.  Aliamet  sculp. 
A  l'angle  de  droite  :  60. 

B.  Nat,  œuvre  d'Eisen. 

État  DÛ  1»  noms  sont  ainsi  indiqués  :  C.  Eisen  —  /.  Aliamet, 

173  —  Cul-de-lampe,  genre  vignette  ordinaire,  à  la  fin  du  livre  V,  2«  vol. 
après  la  page  447. 

3  —  Sujet  allégorique;  une  femme,  demie  nue,  au  milieu  des  nuages, 
tenant  de  la  main  droite  un  buste  d'homme  sculpté,  et  de  l'autre  des  ébauchoirs. 
Derrière  elle^  le  Temps  sous  la  figure  d'un  vieillard  à  longue  barbe  et  avec  de 


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DE  JACQ.UES  ALIAMET  293 


grandes  ailes,  tenant  uqe  £auz,  étend  un  voile  qui  va  recouvrir  la  femme  et  le 
buste.  Sous  les  nuages,  aux  pieds  de  la  femme,  une  mappemontlè  et  un  rouleau 
de  papier  déployé,  représentant  des  dessins  d'architecture.  A  claire-voie. 

I^èce  finement  burinée  ;  le  corps  de  la  femme  est  bien  modelé.  .  * 

H.  environ  o,o8o°";        L.  environ  0,073°*". 
Au  bas  :  Eisen.  —  Aliamet  sculp.  . 
-  État  sans  les  noms  des  artistes  (B.  Nat.) 


BOULANGER  de  RIVERY.  —  Fables  et  contes,  avec  un  discours  sur  la 
littérature  allemande.  Paris,  Duchesne ,  libraire,  rue  Saint -Jacques  ^  au 
Temple  du  Goût,  MDCCUV,  i  vol.  in''i2. 

174  —  Vignette-fleuron  au-dessus  du  titre  :  Fables  et  amtes,  livre  V\  pour  la 
première  fable  :  la  Mouche  et  V Araignée^. 

Au  premier  plan,  vers  la  gauche,  une  mouche  et  une  araignée,  en  face  Tune 
de  l'autre,  posées  chacune  sur  une  grosse  pierre  ;  vers  la  droite,  colonnes  d*un 
temple  circulaire  ;  au  fond,  des  arbres  ;  un  arbuste  à  Textrême  droite  cache  en 
partie  l'une  des  colonnes.  , 

Pièce  assez  fine,  mais  ordinaire  comme  travail. 

H.  0,039"";        L.  0,060"". 
En  bordure  :  C.  Eisen  inv.  —  Aliamet  se. 


FABLES  DE  LA  FONTAINE,  Paris,  Desaint,  Saillard  et  Durand,  lyss; 
4  vol.  petit-^n-fol.  . 

175  —  Estampe,  tome  H,  après  la  page  22,  pour  la  fable  LXXI  :  la  Grenouille 
et  le  Rat. 

I.  Nous  avons  dû  U  commimicâtion  de  Tonvrige  contenant  cette  vignette  à  Tobligeance  d'an  amateur,  M.  C^pe^nx^  qvi, 
moins  en  retard  et  plas  beoreax  qae  nous,  avait  pu  s'en  rendre  acquéreur  sur  le  vu  d'un  catalogue  de  M.  CàouOiKry  en 
avril  1884,  et  qui  a  bien  voulu  nous  l'adresser;  nous  sommes  heureux  de  l'en  remercier  ici.  ^ 


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à 


294  l'œuvre  grave 


1  —  Un  aJgle  planant  dans  les  airs  tient  dans  ses  serres  un  rat  à  une  patte 
duquel  est  suspendue  une  grenouille  au  moyen  d'un  fil.  Au-dessous,  un  lac 
ou  rivière  qui  s'étend  au  loin  à  gauche.  Paysage  au  fond  et  à  droite;  église 
dans  k  lointain.  Filet  d'encadrement. 

Boane  gravure,  avec  beaucoup  d'effet,  l'aigle  notamment  est  très  largement  traité. 

H,  0,286'^"^;        L.  0,213»»". 

Dans  un  cartouche  au  bas  de  la  gravure,  le  titre  :  la  Grenouille  et  le  Rat, 
fab.  LXXL 

En  bordure  :  f.-B.  Oudry  inv.  —  Aliamet  sculp. 

Bibliotht:qm;  de  M.  Julien  de  Mautort,  à  Abbeville. 

C'est  h  grande  édition  des  Fables  de  la  Fontaine  si  bien  illustrée  par  Oudry,  le  peintre 
d'animaux  bitn  connu  et  si  apprécié;  elle  renferme  trois  pièces  gravées  par  Aliamet. 

Toutes  les  estampes  de  cette  édition  sont  belles,  les  sujets  pleins  de  vie,  de  mouvement  et 
d'effet.  Parmi  les  nombreux  graveurs  des  dessins  d'Oudry,  nous  trouvons  trois  Abbevillois  : 
J.  AUoniet,  Bcauvarlt:t  i^t  J.-J.  Flipart. 

Cet  ouvrage  est  coté  6  à  700  fr.  et  même  jusqu'à  1200  dans  les  catalogues. 

lî  y  a  eu  une  édition  réduite,  publiée  à  Leyde  chez  Lesage,  1 764-1 788,  en  six  vol.  in-S*»;  les 
Ugures  d'Oudry  dessinées  et  gravées  par  Punt  et  Winkelas. 

Autre  udition  à  Amsterdam.  Allart,  1805,  en  quatre  vol. 

176  —   Tribut  envoyé  par  les  animaux  à  Alexandre,  au  tome  H,  après  la 
page  2â. 

2  —  Dans  la  campagne,  groupe  d'animaux  divers  qui  défilent  devant  un 
lion  placé  à  droite  entre  deux  ballots.  Un  cheval  porte  des  paquets;  il  est 
monté  en  croupe  par  un  singe  qui  gesticule  en  regardant  le  lion  ;  puis  vient  un 
mulet  caparaçonné,  chargé  aussi  de  paquets;  à  la  suite,  un  âne  et  un  chameau. 
Paysage  au  loin,  à  gauche.  Filet  d'encadrement. 

Belle  pièce. 

H.  0,287""";        L.  0,215. 

Dans  im  cartouche  au  bas  :  Tribut  envoyé  par  les  animaux  à  Alexandre, 
fable  LXXIL 


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»'   7/     i'iT/fW'      ifirV' 


■i  n.iiLiç-i-Hrûiii»kihîili;i.!|i,bi'l3i]limii.: 


■,.jLLi:ii<JdJjLj.'>i-i'ii..«.i ...iU^iLl uriJMhhl'hLi l,-li !■!  ih. U,iLLiLXlL.[i ttuJjHuMJi.L.iiL-t  ^.i   .  ^ 


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DE  JACaUES  ALIAMET  295 


En  bordure  :  /.-5.  Oudry  inv.  —  Aliamet  sculp. 

Bibliothèque  de  M.  J.  de  Mautort,  à  Abbeville. 

Il  y  a,  dans  ce  même  volume,  une  pièce  gravée  par  Beauvarlet  pour  l'Ane  et  le  petit  Chun. 


177  —  U Amour  et  la  Folie,  au  tome. IV,  après  la  page  103. 

3.  La  Folie,  représentée  par  une  femme  coiffée  d*un  bonnet  à  grelots  et 
ayant  une  marotte  à  la  main  ;  son  autre  main  est  posée  sur  l'Amour  sous  la 
forme  d'un  en&nt  nu,  avec  des  ailes;  ils  sont  entourés  de  nuages.  Au  fond, 
on  voit  des  constructions  et  un  pont  à  plusieurs  arches  sur  un  cours  d*eau* 

Charmante  pièce  d*un  effet  tout  à  fait  artistique  :  modelé  des  nus  et  draperies  bien  rendus. 

Au  bas,  dans  un  cartouche  :  F  Amour  et  la  Folie,  fabl.  CCXXVII. 

En  bordure  :  /.-5.  Oudry  inv.  —  Aliamet  sculp. 
M.  Abb.  ;  bibliothèque  de  M.  J.  de  Mautort,  à  Abbeville. 


Le  P*  lancier.  —  Essai  sur  V architecture,  Paris,  Duchesne,  lyss^ 

i 

178  —  Frontispice. 

Sujet  allégorique.  A  droite,  une  femme  est  assise  sur  un  tronçon  de 
colonne,  le  bras  gauche  appuyé  sur  un  débris  de  monument  et  tenant  un 
compas  et  une  équerre.  Elle  montre,  de  l'autre  main,  à  un  génie,  dont  la  tête 
est  surmontée  d'une  flamme,  des  arbres,  au  nombre  de  quatre,  qui  figurent  la 
charpente  d'une  habitation  primitive  dont  la*toiture  est  formée  par  les  branches 
de  ces  arbres. 

H.  0,158""";        L.  0,095™". 

Au  bas  :  Ch.  Eisen  inv.  —  Aliamet  sculp. 

B.  Nat. 

G)llect.  Ponticourt. 

État  avant  la  lettre. 


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à 


a^ô  l'œuvre  grave 


I 


DESCHAMPS  DE  SAINTE-SUZANNE.  ~  Almanach  poétique,  émgmaHque, 
pour  Fannée  17 S^,  orné  de  figures,  dédié  à  son  Altesse  Sérémssime  Madame 
la  duchesse  d'Orléans,  avec  app.  etpriv.  du  roy. 

179  —  Peiïte  Vignette-fleuron,  au-dessus  du  chapitre  de  novembre,  page  t6o. 

La  déesse  Diane,  la  tête  ornée  du  croissant,  est  assise  à  la  lisière  d'un  bois, 
le  coude  appuyé  sur  un  talus  ;  à  ses  pieds,  à  droite,  son  arc,  ses  flèches  et  des 
oiseaux  tués  ;  sur  le  second  plan  à  gauche,  deux  chiens  lévriers. 

Pièce  moms  soignée»  blancs  à  peine  remplis. 
H.  Oj034™»;  L.  0,047"". 

Au-dessous,  après  le  titre  :  Novembre  —  ce  mois  était  autrefois  sous  la  protection 
de  Diane. 

En  bordure  :  Ch.  Eisen  17  s  S  — /•  Aliamet. 


m 


BOCCACE.  —  Il  Decameron.  Londres,  Paris,  17 $7-1761,  $  vol.  in-S"". 

r8o  —  Frontispice  du  tome  I*'. 

r  —  Dans  un  médaillon  ovale  en  largeur  est  représenté  le  buste  de  Boccace, 
la  tête  ornée  d'une  couronne.  Ce  buste  est  posé  sur  un  piédestal  et  deux 
amours  l'entourent  d'une  guirlande  de  fleurs  ;  un  autre  amour,  aux  pieds  de 
satyre,  agite  une  marotte.  On  lit  sur  le  piédestal  :  Londres  1767.  Au  bas,  par 
terre,  on  voit  un  livre  sur  lequel  sont  posés  une  lyre  et  une  branche  de 
laurier. 

Charmante  pièce,  très  finie. 

H*  O3OÏO"";        L.  0,060"". 
En  bordure  :  H,  Gravelot  inv.  — /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  œuvre  de  Gravelot. 

Bibliothèque  J.  de  Mautort. 

Êiai  d^eau -forte  (B.  Nat.) 

État  avant  toutes  lettres  (collect.  Béraldi). 


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DE  JACQUES  ALIAliiET  297 


Cette  édition  de  Boccace  de  1757  est  connue  sous  le  nom  du  Boccace  de  Gravelot,  comme 
illustrée  en  grande  partie  sur  ses  dessins.  On  en  trouve  aussi  d*après  les  dessins  de  Boucher,  d'Eisen 
et  de  Cochin  le  fils.  Parmi  les  graveurs  figurent  les  Abbevillois  Aliamet  et  J.-J.  Flipart. 

L'ouvrage  est  coté  de  5  à  700  fr.  dans  les  catalogues  ;  un  premier  tirage  avec  reliure  de  Derome 
a  été  porté  à  3,000  fr.  (Catal.  Rouquette,  septembre  1881). 

Au  sujet  de  la  pièce  ci-dessus,  M.  Jules  Hédou,  dans  son  ouvrage  sur  Noël  le  Mire,  page  i  1 1 , 
dit  que,  selon  lui,  elle  n'est  pas  d'Aliamet,  mais  du  graveur  rouennais.  M.  Hédou  a  trouvé,  en 
effet,  à  Paris,  à  la  Bibliothèque  nationale  (estampes)  une  épreuve  portant  au  bas,  à  gauche,  Ii 
signature  N.  Je  Mire  f.  17 $6,  Nous  nous  inclinons  devant  le  fait  constaté  par  notre  savant  et 
sympathique- confrère,  mais  notre  devoir  n'en  est  pas  moins  de  relever  tout  ce  que  nous  avons  vu, 
et  la  pièce  qui  nous  est  passée  sous  les  yeux,  de  l'édition  italienne,  porte  nettement  la  signature  de 
notre  graveur  ;  enfin  M.  Béraldi  signale  de  son  côté  une  épreuve  qui  porte  les  deux  signatures  de 
le  Mire  et  d'Aliamet  ;  on  les  retrouve  encore  dans  deux  vignettes  du  même  ouvrage  au  tome  III  ^ 
pour  le  titre  et  pour  la  quatrième  journée  (voyez  plus  loin). 


181  —  Navella  oitava,  tome  P%  page  9, 

2  —  Scène  d'intérieur.  A  gauche,  un  personnage,  tête  nue,  se  tient  debout, 
le  dos  appuyé  contre  une  cheminée;  il  paraît  s'adresser  à  quatre  autres 
personnages  coiffés  de  chapeaux  et  ayant  Tépée  au  côté;  sur  la  cheminée  se 
trouve  la  statuette  d'un  amour  formant  candélabre  à  deux  branches.  Au  fond,  un 
canapé  derrière  lequel  est  appliquée  une  glace  ;  à  droite,  une  porte  surmontée 
d'une  statuette  d'amour  assis.  Filet  d'encadrement. 

Jolie  vignette,  finement  burinée. 

H.  0,103""*;        L.  0,064"". 
En  bordure  :  Gravelot  inv.  —  t.  i*''  w*»  //  —  Ailliatnet  se.  (sic). 

B.  Nat.  œuvre  de  Gravelot. 
Bibliothèque  J.  de  Mautort. 
B.  Abb.  ;  collect.  Delignières  de  Bommy. 
État  avant  toutes  lettres. 


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198  l'œuvre  gravé 


182  —  Giornata  seconda,  tome  I",  page  tio. 

3  —  Groupe  de  personnages,  hommes  et  femmes  assis  par  terre  en  rond 
dans  un  jardin  s  en  face  d'une  femme  restée  debout  et  qui  paraît  s'adresser  à 
eux-  Plus  loin,  à  gauche,  une  fontaine  avec  le  groupe  sculpté  des  trois  Grâces. 

Jolie  pi6cc  comme  ci-dessus. 

H-  0,103"°*;     .  L.  0,064*°". 
En  bordure  :  Gravelot  inv.  —  t.  p.  n^  14  —  Aillamet  se.  (sic). 

B,  Mat.  oeuvre  de  Gravelot. 
Bîbliûthtqut  J.  de  Mautort. 
B-  Abb-  ;  collection  Delignières  de  Bommy. 
État  avant  toutes  lettres. 


Tome  IIj  p.  151. 

183  —  Cul-de-lampe,  à  claire-voie,  à  la  fin  de  Giornata  quartà. 

4  —  Un  amour  lutte  avec  un  autre,  et  le  renverse  à  terre  sur  le  dos  en  le 
frappant  avec  un  fouet  ou  un  arc  cassé;  devant  eux,  un  autel  antique  entouré 
d'une  guirlande  de  roses  et  surmonté  d'un  buste  de  femme  nue.  A  droite,  une 
cassolette  à  encens,  fumante  ;  à  gauche,  un  arbuste  couvert  de  fleurs. 

Chamiante  pièce. 

H.  environ  0,106™™;         L.  environ  0,062™". 
En  bordure  :  H.  Gravelot  inv.  —  Aliamet  sculp. 

B*  Nat.  oeuvre  de  Gravelot. 

Bibliothèque  J.  de  Mautort. 

C'est  dans  T illustration  du  Boccace  que  Gravelot  a  fait  servir  romement  appelé  cul-de-lamf  e 
pour  traiter  le  m(^\x\t  sujet  que  le  conte  ou  la  nouvelle  d'une  manière  emblématique  (voyez  nécrologie 
des  Hùmnus  célèbres  de  France,  1774-1775,  par  une  Société  de  gens.de  lettres.  Paris,  Desprez,  1774, 
pet.  in-8*ï  ;  Éloge  de  Gravelot). 


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DE  JACQjLJES  AUAMET  2^9 


184  —  Novella  sesta,  tome  H,  page  213. 

5  —  Dans  une  rue,  au  fond  de  laquelle  on  aperçoit  le  haut  des  mâts  de 
navires,  une  femme  et  un  soldat  ou  officier,  celui-ci  tenant  une  lanterne,  sont 
arrêtés  devant  un  homme  étendu  par  terre  sur  un  manteau.  Près  de  lui,  à 
gauche,  une  femme  est  agenouillée  ;  derrière  les^  premiers,  groupe  de  soldats. 

Jolie  pièce. 

H.  0,104™;        L.  0,043"*". 
En  bordure  :  H.  Gravelot  sculp.  —  t.  H  n''  21}  —  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  (œuvre  de  Gravelot). 
Bibliothèque  J.  de  Mautort. 
Eut  d'eau-forte. 
État  terminé,  avant  toutes  lettres. 

185  —  Novella  septima,  tome  II,  page  225. 

6  —  Scène  dans  un  jardin.  Une  femme  éplorée,  s'essuyant  les  yeux, 
soutient  un  homme  qui  est  à  demi  couché  près  d'elle,  la  tête  posée  sur  ses 
genoux,  et  s'accoildant  sur  un  rocher.  A  droite,  uiî  homme  et  une  femme  se 
dirigent  vers  eux. 

Vignette  moins  soignée  que  les  précédentes. 

H.  0,105™;        L.  0,053""*. 
En  bordure  :  H,  Gravelot  inv.  —  /.  //  «°  20  —  Aillamet  se,  (sic). 

B.  Nat. 

Bibliothèque  J.  de  Mautort. 

Tome  II,  page  241. 

186  —  Cul-de-latnpe  à  la  fin  de  Giornata  quarta. 

7  —  Deux  amours  autour  d'une  coupe  garnie  d'un  couvercle. 
Jolie  pièce,  très  fine. 

H.  0^105"*";        L.  0,063"". 
Au  bas  :  H,  Gravelot  —  Aliamet  sculpsit. 
Bibliothèque  J.  de  Mautort,. 

38 


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JH 


300  l'œuvre  gravé 


187  —  Titre  du  tome  III;  édition  française. 

8  —  Nous  n'avions  pas  vu  cette  pièce,  et  c'est  dans  l'ouvrage  de  M.  Hédou 
sur  Le  Mire  que  nous  relevons  textuellement  la  description  et  les  indications 
qui  suivent  : 

Un  petit  monument.  Sur  .la  partie  inférieure  qui  fait  saillie  est  assise  une 
femme  nue  et  vue  presque  de  dos.  Elle  repose  sur  une  draperie,  est  dirigée 
vers  la  droite  et  s'appuie  d'une  main  sur  une  roue.  A  gauche,  à  ses  pieds,  une 
couronne,  un  sceptre  et  des  chaînes.  La  partie  supérieure  du  monument  porte 
cette  inscription  :  le  Decameron  de  Jean  BocacCy  tome  III.  Sur  la  partie  inférieure 
on  lit  :  LondreSy  17S7.  Par  terre,  la  signature  :  N,  Le  Mire,  seul.,  ijjS- 

Sous  le  trait  carré  :  Gravelot  inv.,  t.  III  n^  /  —  Aliamet  se. 

H.  0,103  ^  105™";        L.  0,062""". 

188  —  Giornata  quinta,  tome  III,  page  i. 

9  —  Dans  un  parc,  un  jeune  seigneur  paraît  s'adresser  à  fleux  dames  en 
leur  montrant  deux  autres  dames,  à  droite,  qui  cueillent*  ou  arrangent  des 
fleurs.  Plus  loin,  vers  le  haut  d'un  large  escalier,  trois  autres  personnages; 
dans  le  fond,  on  aperçoit  un  château  ou  palais. 

H.  0,105"";        L.  0,063°*"*. 

En  bordure  :  Gravelot  inv.  —  /.  ///  «°  2  —  Aillamei  se.  (sic). 

Et  dans  la  partie  gravée,  au  bas,  au-dessus  du  filet  d'encadrement,  on  lit  : 
N,  h  Mire  /.  17 s6. 

B.  Nat. 

Bibliothèque  J.  de  Mautort. 

C'tst  encore  une  des  pièces  où  l'on  trouve  réunies  les  signatures  des  trois  artistes. 

189  —  Novella  prima,  tome  HI,  page  3. 

10  —  Dans  la  campagne,  à  gauche,  un  homme  en  costume  de  berger, 
s*appuyant  sur  un  bâton,  s'approche  d'une  femme,  demi-nue,  couchée  près 


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DE  JACaUES  AUAMET  3OI 


d'un  bouquet  d'arbres,  et  s'accoudant  sur  un  rocher.  Près  d'elle,  à  droite,  un 
panier  rempli  de  fleurs  et  de  fruits;  arbres  au  fond,  à  droite. 

Très  jolie  pièce. 

H.  0,104™;        L.  0,063"". 
En  bordure  :  Boucher  inv.  —  /.  ///  n°  ^  —  Aillamet  se.  (sic). 


B.  Nat.  (œuvre  de  Gravelot). 
Bibliothèque  J.  de  Mautort. 


190  —  Novella  seconda,  tome  III,  page  21. 

11  —  Deux  femmes  dans  un  bateau,  Tune  assise  près  du  mât  devant  la 
voile-  gonflée,  l'autre  debout,  les  bras  tendus  vers  la  première  ;  une  ancre  est 
suspendue  sur  le  bord  du  bateau,  à  l'avant.  Au  loin,  paysage  avec  des  maisons; 
un  filet  est  étendu  sur  un  poteau. 

Vignette  très  fine  et  délicatement  burinée. 
H,  0,104"";        L,  0,062"". 
En  bordure  :  Gravelot  inv.  —  /.  ///  n"*  4  —  Ailliamet  se.  (sic). 

B.  Nat.  (œuvre  de  Gravelot). 
Bibliothèque  J.  de  Mautort. 
État  avant  toutes  lettres. 
État  avec  le  nom  seul  du  graveur. 

191  —  Novella  terT^a,  tome  III,  page  33. 

12  —  Une  femme  montée  sur  un  cheval  lancé  au  galop  dans  un  bois  et 
paraissant  fuir  un  groupe  de  cavaliers. 

Jolie  vignette  très  finement  burinée. 

H.  0,105"";        L.  0,063"". 
En  bordure  :  Gravelot  inv.  —  /.  ///  «°  /  —  Aillamet  se.  (sic). 
Bibliothèque  J.  de  Mautort. 


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502  l'œuvre  gravé 


192  —  Navella  /tr^a,  tome  III,  page  139. 

13  —  Deux  cavaliers  dans  une  rue;  l'un  s'adresse  à  une  femme  debout 
près  de  lui  et  lui  pose  la  main  sur  le  bras. 

H,  0,10)™;         L,  0,063"". 

En  bordure  :  Eism  inv.  —  /.  III  n°  16  —  Aillamet  se.  (sic). 

B.  Nat. 

Bibliothèque  J.  dt  Mautort, 

193  —  Froniispkc  du  tome  IV. 

14  —  Un  satyre  est  assis  sur  une  marche  en  pierre;  un  de  ses  pieds 
fourchus  est  posé  sur  un  livre  fermé  par  terre,  à  gauche.  Il  a  le  doigt  indicateur 
posé  sur  la  bouche,  lautre  main  appuyée  sur  le  dos  d'un  animal,  chien  ou 
loup,  à  demi  couché  près  de  lui  à  droite.  Derrière  eux,  sur  une  draperie 
suspendue  par  chaque  bout  en  hauteur  à  deux  arbres,  on  lit  cette  inscription  : 
il  decamtron  di  M.  Giovanni  Boccacio  tomo  IV^  et  sur  la  marche  en  pierre  où  est 
assis  le  satyre  :  Lond,  ij^T* 

Charmante  vignette,  très  finement  burinée;  le  personnage  est  fort  bien  modelé  dans  les  nus, 
et  Tattitude  est  bien  rendue, 

H.  o,t05»™;        L.  0,063"", 

Eu  bordure  :  H,  Gravelot  —  t.  IV  n""  i  —  Aillamet  se.  (sic). 

B.  Nat. 

Bibliothèque  J.  de  Mautort, 

État  avant  toutes  lettres  (B.  Nat.) 

194  —  Giornaia  seîlinia,  tome  IV,  page  i. 

15  ^  Dans  un  jardin,  groupe  de  personnages,  hommes  et  femmes,  assis 
autour  d'une  table  servie  sous  une  tente  formée  de  draperies  suspendues  à  des 
arbres.  Une  des  dames,  à  droite,  au  premier  plan,  regarde  des  poissons  ou 


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DE  JACaUES   ALIAMET  JOJ 


des  grenouilles  qui  s'ébattent  dans  un  étang.  Petit  chien  à  droite  ;  à  gauche, 
deux  bouteilles  au  bord  de  l'eau. 

H.  0,104"";         L.  0,063"". 

En  bordure  :  Gravelot  del  —  /.  IV  n?  11  —  Alliamet  se.  (sic). 

B.  Nat. 

Bibliothèque  J.  de  Mautort. 

État  avant  toutes  lettres. 

État  en  contre-épreuve  (B.  Nat). 

19s  —  Novella  nona,  tome  IV,  page  31. 

16  —  Scène  d'intérieur;  un  homme  est  assis  près  d'une  table  où  se 
trouvent,  à  droite,  un  pot  à  eau  et  une  cuvette.  Près  de  lui,  une  femme, 
debout,  lui  met  un  doigt  dans  la  bouche  ;  celui-ci  écarte  lès  bras  et  ferme  les 
poings  ;  il  semble  que  la  femme  lui  arrache  une  dent.  Deux  autres  personnages, 
homme  et  femme,  derrière  eux,  à  gauche.  Dans  le  fond,  une  porte  au  milieu 
d'un  panneau  ;  à  droite,  une  colonne  et  un  buste  d'homme  posé  sur  un  socle 
contre  la  paroi. 

H.  o,t05"";        L.  0,063"". 

En  bordure  :  H.  Gravelot  inv.  —  /.  IV  n?  XI  —  Aillamet  sculp.  (sic). 

B.  Nat.  œuvre  de  Gravelot. 
Bibliothèque  J.  de  Mautort. 
Eut  avant  toutes  lettres  (B.  Nat). 


196  —  Novellâ  quinta,  tome  IV,  page  149. 

17  —  Un  personnage  vu  de  face,  coiffé  d'un  chapeau  à  larges  bords, 
est  debout  contre  une  espèce  de  trône  sous  un  dais  ;  il  tient  dans  ses  mains 
réunies  contre  sa  poitrine  un  petit  objet  qu'on  ne  distingue  pas  bien.  Devant 
lui,  deux  hommes  paraissant  se  disputer;  l'un  étend  le  bras  vers  son  adversaire; 


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304  l'œuvre   GRAVè 


ce  dernier  a  son  chapeau  par  terre,  un  chien  est  près  de  lui,  à  gauche.  Une 
femme  à  droite,  et  autres  personnages  groupés  de  chaque  côté. 

Bonne  vigiKtte,  mais  moins  réussie  peut-être  que  les  autres. 

H.  0,105"^'";      L.  0,063"". 

En  bordure  :  H.  Gravelot  inv.  —  /.  IV  n°  18  —  Aillatnel  sculp.  (sic). 

B,  Nat, 

BibliothCquL'  J.  de  Mautort. 

197  —  Frontispice  du  tome  V. 

18  —  Sur  un  piédestal  en  pierre,  en  sorte  d'autel,  deux  femmes,  en 
costume  antique,  soulèvent  une  draperie  sur  laquelle  on  lit  :  //  Decameron  di 
M.  Giovanni  Boccacio,  tome  V.  Et  au  bas,  contre  le  socle,  sous  une  tête  sculptée 
entourée  d'une  guirlande  de  feuillage,  on  lit  :  Londra,  17J7. 

Très  jolie  pîàcé. 

H.  o,To8"";        L.  0,067"". 
En  bordure  :  H.  Gravelot  inv.  —  /.  V  n"*  i  —  Aillamet  sculp,  (sic). 

B,  Nat. 

Bibliothèqiîc  J.  de  Mautort. 

198  —  Novella  nona,  tome  V,  page  67. 

19  —  Dans  la  clairière  d'un  bois,  groupe  de  personnages,  hommes  et 
femmes*  debout,  entourent  un  cerf  ou  chevreuil  avec  deux  de  ses  petits,  dont 
l'un  est  debout  près  de  lui,  et  l'autre  couché  à  droite. 

H-  0,105"";        L.  0,063"".  * 

En  bordure  :  Gravelot  del.  —  /.  T  «°  II  Alliamet-sculp.  (sic). 

B.  Nat. 

État  avant  toutes  lettres. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  305 


COMÉDIES  DE  PLAUTE,  Pdris,  Barbou,  1759.  )  vol  in-12. 

199  —  Frontispice  en  tête  du  tome  I". 

1  —  Sujet  allégorique.  Au  milieu  de  la  composition,  près  du  portique 
d'un  palais  dont  on  voit  une  des  colonnes  à  gauche,  une  femme  est  représentée 
debout,  la  gorge  découverte;  sa  robe  est  relevée  et  laisse  à  nu  sa  jambe 
gauche;  elle  tient  deux  chalumeaux  de  la  main  gauche  et  se  tourne  vers  un 
homme  assis,  qui  tient  à  la  main  tin  papyrus  rolilé.  La  femme  lui  montre  de 
la  main  droite  un  médaillon  soutenu  par  un  génie  dont  la  tête  est  surmontée 
d'une  aigrette  de  flamme.  Le  médaillon  renferme  la  tête,  sculptée  en  bas-relief, 
d'un  personnage;  la  figure  est  de  profil,  tournée  à  droite,  et  au-dessus  sont 
tracés  des  caractères  qu'on  ne  peut  pas  lire.  Plus  loin,  la  campagne,  et,  au-delà^ 
on  aperçoit  les  murs  d'une  ville  avec  clochers,  monuments,  etc.  La  pièce  est 
encadrée  d'un  petit  filet. 

Assez  bonne  vignette. 

H.  0,105"^";        L.  0,065™™. 
Dans  la  partie  gravée,  sur  le  sol,  à  droite  :  Aliamet  sculp. 
Au-dessus  de  l'encadrement  à  gauche  :  Tome  /". 
B.  Arsenal. 

Le  titre  complet  de  Touvrage   porte  :  Marci  Acài  Pîauti  comadiœ  qua  super sunL   Paris, 
Barhou,  1759. 

Il  y  a  trois  frontispices  et  trois  vignettes  par  Eisen,  gravés  par  Lempereur  et  Aliamet. 

200  —  Vignette  en  tête  de  l'acte  I"  de  la  comédie  Amphitryonus  ;  tome  I*% 
page  II. 

2  —  A  droite.  Mercure,  nu,  les  ailes  aux  pieds,  tient  sur  sa  main  ouverte, 
dans  une  espèce  de  plat,  un  objet  qu'on  ne  distingue  pas  bien.  Il  le  présente 
de  la  main  droite  à  son  sosie  qui  le  regarde  et  paraît  faire  un  geste  d'étonnement 
en  écartant  les  mains.  Au-dessus,  un  aigle  plane  dans  les  airs;  à  gauche,  on 
aperçoit  en  partie  un  palais  avec  deux  colonnes.  Petit  filet  d'encadrement. 

H.  0,044™"  ;        L.  0,061™. 
Au  bas  :  Aliamet. 
B.  Arsenal. 


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3û6  l'œuvre  gravé 


20 1  —  Vignette  en  tête  de  l'acte  I*^  de  la  comédie  Bachides. 

3  —  Dans  un  appartement,  deux  personnages  sont  debout,  tête  nue.  L'un, 
plus  jeune,  paraît  s'adresser  à  l'autre,  qui  porte  une  longue  barbe  et  qui  lui 
montre  son  ombre  contre  la  muraille  à  droite.  Vers  la  gauche,  une  table,  avec 
ikuteuil  ù  côté;  au-dessus  de  la  table  est  suspendue  une  lampe  antique  dont 
ta  flaT^me  produit  l'ombre  ci-dessus  indiquée.  Porte  au  fond,  à  gauche. 

H-  0,044™";         L.  0,061™™. 

En  bordure  :  Ch,  Eisen  inv.  —  /.  Aliamet  se. 

B.  Arsenal. 

202  —  Vignette  en  tête  de  l'acte  I"  de  la  comédie  Pœnulus. 

4  —  Sur  le  bord  de  la  mer,  un  homme  paraît,  en  étendant  les  bras,  venir 
au  secours  d'une  femme  qui,  les  cheveux  en  désordre,  se  tient  à  demi 
redressée,  sur  une  sone  de  large  planche  formant  radeau  échoué  au  bord  de  la 
mer.  Au  fond,  des  rochers,  et,  à  droite,  au  loin,  on  aperçoit  un  navire  incliné 
^ur  le  point  de  sombrer. 

H.  0,044™™;        L.  0,061™™. 

En  bordure  :  Ch.  Eisen  invenit  —  /.  Aliamet  se. 

B.  Arsenal. 

Collée î,  Poniicourt,  à  Abbeville. 

Coilecu  de  feu  M.  Quenardelle,  à  Abbeville. 


RACINE  (Jean)  —  Œuvres  complètes  ;  Paris  1780.  }  vol.  gr.  in'4'*. 

203  —  Vignette-figure  au  tome  V\  à  la  page  64,  en  tête  de  la  tragédie 
à^Aruiromaque. 

Sur  le  péristyle  d'un  palais,  une  femme  est  prosternée  à  genoux  devant  un 
personnage  ayant  un  casque  sur  la  tête,  et  qui  porte  un  glaive  au  côté;   à 


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I 


DE  JACaUES   ALIAMET  307 


gauche,  deux  femmes  éplorées,  joignant  les  mains  ;  à  droite,  un  autre 
personnage  couvert  d'un  casque  et  tenant  un  enfant  dans  ses  bras  ;  du  même 
côté,  deux  colonnes  avec  draperies,  vase  antique  vers  le  milieu.  Dans  le  fond, 
au  bout  d'un  jardin,  on  aperçoit  une  autre  partie  de  palais  avec  colonnes.  La 
pièce  est  encadrée  par  un  petit  filet. 

Estampe  assez  bonne;  toutefois,  la  figure  du  personnage  principal  est  médiocrement  réussie, 
H.  0,196"™;        L.  0,146"". 

A  la  marge  :  Andromaque. 

En  bordure  :  Jac.  de  Sève  inv.  —  Aliamet  sculp. 

On  lit,  au  commencement  du  tome  I*',  page  i6,  l'explication  suivante  de 
la  planche  :  Pyrrhus  menace  Andromaque  de  faire  périr  son  fils  si  elk  m  veut  pas 
consentir  à  l'épouser.  (Acte  El,  scène  IV). 

B.  Nat. 

U  y  a,  dans  cette  même  édition,  un  beau  portrait  gravé  par  Daullé  (voy.  notre  citai,  n^  67), 
et  d'autres  figures  et  vignettes  par  J.-J.  Flipart. 

Ouvrage  coté  de  100  à  200  fr.  dans  les  catalogues,  selon  les  états. 


CONTES  DE  LA  FONTAINE  —  Édition  de  176s,  dite  des  Fermiers  Généraux- 

204  —  La  fiancée  du  roi  de  Garbe  —  Estampe-figure  au  tome  P"',  page  92, 
n°  19. 

I  —  Une  femme,  couverte  d'un  manteau  royal,  est  soutenue  dans  l'eau  sur 
le  dos  d'un  personnage  coiffé  d'un  turban  qui,  tout  en  nageant,  s'accroche 
d^une  main  à  une  branche  d'arbre  contre  des  rochers  ;  au  cou  de  la  femme 
est  suspendue  par  deux  cordons  une  sorte  de  boîte  ou  coffret  qui  flotte  sur  Teau 
et  sur  laquelle  on  lit  :  Aliamet  seul.  Cette  pièce  et  les  suivantes  du  môme 
ouvrage  sont  encadrées  par  une  petite  bande  gravée. 
Jolie  pièce. 

H.  avec  l'encadrement  :  0,104"";        L.  0,069"". 
H.  intérieure  0,096  L.  0,062 


n 


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3o8  l'œuvre  gravé 


En  bordure  :  Eisen  inv.  —  /.  Aliamet  sculp. 
B.  Nat.  ;  B.  Arsenal  ;  bibliothèque  J.  de  Mautort. 

A  h  dn  du  volume  se  trouve  Texplication  suivante  :  ce  Hipsal  nage  avec  Tinfante  et  gagne  le 
rocher  sur  lequel  il  saisit  une  branche  d*arbre  ». 

D'après  M.  J.  Hédou,  des  épreuves  de  cette  vignette  portent  le  nom  du  graveur  roueimais 
le  Mire  et  le  nom  d 'Aliamet  lui  aurait  été  substitué  sur  d'autres  ;  nous  n'avons  vu  que  cette 
dernière. 

Dans  k*  pro!ipectus  de  cette  édition  de  1762,  on  ht  :  «  MM.  Aliamet  et  autres  ont  répandu  dans 
h  gravure  de  ces  estampes  toute  la  force  et  le  charme  de  leur  art'  ». 

205  —  Estampe-figure  au  tome  P*^  entre  les  pages  102  et  103,  n**  20,  pour 
le  même  conte  :  la  Fiancée  du  roi  de  Garbe. 

2  —  Un  personnage  coiffé  d'un  turban  est  assis  dans  une  grotte  ;^rès  d'une 
femme;  celle-ci  est  couverte  d'un  manteau  d'hermine  et  elle  porte  au  cou  un 
collier  de  perles.  Ils  se  tiennent  par  la  main  en  se  rapprochant;  arbres  à  droite 
et  à  gauche. 

Charmante  pièce - 

Mêmes  dimensions  que  ci-dessus. 

On  Ut,  quoique  diflScilement,  dans  les  h^hures  du  premier  plan  :  Aliamet. 

B.  Nat.  ;  B.  Arsenal  ;  bibliothèque  J.  de  Mautort. 

Vote!  Tex  plie  a  Lion  un  peu  fantaisiste  qui  se  trouve  à  la  fin  du  volume  :  «  Hipsal  et  Tinfante 
sont  assis  au  fond  d'une  grotte  ;  Hipsal  explique  ses  désirs  à  l'infante  qui  l'écoute  incertaine, 
tremblante  et  ù  demi  vaincue  ». 

1,  Voici  te  titTf  comptet  de  cette  charmante  et  splendide  publication  si  connue  et  dont  le  prix  s'élève  de  nos  jours  jusqu'à 
jf(oa  h.  •-  Centir  tt  Nùvvélla  en  vers,  par  M.  de  ta  Fontaine,  Amsterdam,  Paris,  Sarhoa  1762;  a  vol.  in-12,  80  fig.  par  Eisen, 
]^véet  par  div^iri^  Nou^  y  voyons  figurer  deux  de  nos  Abbevillois  J.  Aliamet  et  J.-J.  Flipart.  Quant  aux  vignettes,  au  nombre  de 
}f,  U  en  ut  ^ui  nt:  |>ortïiit  pas  de  nom  de  graveur;  ce  sont,  en  général,  celles  du  second  volume  dont  plusieurs  sont  très 
risquées  <:omntt  décttific. 

Il  y  4  eu  detu:  canne£a;ons,  Tune  en  1764,  l'autre  en  1777,  avec  figures  retournées.  Mentionnons  aussi  une  réimpression 
Fti  1792;  vcrt;ijnt  ucmpUires  portent  cependant  la  date  de  1762,  mais,  comme  le  dit  M.  Cohen,  —  c  outre  Taspea  général  de 
i'jtnpf^sioït,  en  ira uTt  1  U  fin  de  la  vie  de  La  Fontaine,  le  cul-de-lampe  représentant  son  tombeau  qui  ne  se  trouve  pas  dans 
la  bondc  étdiÙQc  de   1761,  • 

Une  autTC  édition,  P^rif,  Didot,  sur  les  dessins  de  Fragonard  et  autres,  a  été  publiée  en  179s  ;  elle  contient  une  pièce 
grjvéc  égïlenKnt  par  Ahumet. 

EaEq^  en  i^^h^  a  pam  une  réimpression  avec  les  anciennes  planches  de  Tédition  originale.  Elle  est  précédée  d'une  sorte 
d^avauT-propgï  fart  m[éressant  iait  par  le  bibliophile  Jacob  sous  le  titre  ;  Richercbes  sur  féditûm  des  fermiers  généraiu  ;  l'auteur 
ne  TcUve  le  nom  il 'A  lu  mec  que  pour  les  deux  premières  vignettes  de  la  Fiancée  du  Roi  de  Garhe  alors  que,  comme  on  le  voit 
4*apréf  Ic  préiei^ï  Citalag^oe,  quatre  vignettes  ail  moins  doivent  lui  être  attribnées. 


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DE  JACQ.UES  ALIAMET  309 


Il  y  a  pour  ce  conte  une  troisième  vignette  qui  est  probablement  aussi  d'Aliamet  comme  ]es 
autres  ;  mais,  tenant  à  être  exact  avant  tout,  je  n*ai  voulu  donner  que  les  pièces  où  figure  son 
nom  ou  pour  lesquelles  j*ai  cru  qu'il  n'y  avait  aucun  doute  ;  voici  l'explication  de  celle-ci  à  U  fin 
du  volume  :  «  La  scène  est  dans  un  pavillon  ;  l'infante  échue  par  le  sort  au  gentilhomme  fait 
signe  à  la  suivante  de  se  retirer  ».  Dans  la  réédition  moderne,  en  1874,  on  dit  qae  cette  pièce 
est  restée  anonyme. 

206  —  Les  Deux  Amis,  tome  P%  page  225. 

3  —  Dans  un  jardin,  une  jeune  fille  élégamment  parée  et  coiffée  d'un 
chapeau  à  larges  bords  se  trouve,  debout,  entre  deux  seigneurs  qui  sont  tête 
nue  et  dont  Tun,  à  gauche,  est  assis.  Ils  paraissent  se  parler  et  même  discuter 
entre  eux.  A  gauche,  une  tonnelle  et  au-delà  une  statue. 

Jolie  pièce,  sujet  gracieux. 

H,  o,  ioé°"  ;        L.  0,070""*. 

En  bordure  :  A.  Eisen  invenit  jy6i  — /.  Aliamei  sculsit  (sic). 

A  la  fin  du  volume,  cette  pièce  est  ainsi  décrite  :  livre  i^\  conte  VII  : 
Ils  sont  sous  un  berceau  de  feuillage,  la  fillette  est  au  milieu  d'eux. 

...  Chacnn  des  deux  en  vonlnt  être  amant 
Plus  n*en  voulut  ni  l'un  ni  l'autre  être  père. 

B.  Arsenal.  Collect.  Béraldi. 
État  avant  toutes  lettres. 

État  avec  les  noms  des  artistes  seulement  (collect.  de  mademoiselle  Maria  Garet,  à  Abbevilk), 
C'est  par  erreur  que,  dans  l'édition  moderne  de  1874,  le  bibliophile  Jacob  l'a  regardée  comme 
anonyme. 


207  —  LHennite,  livre  H,  comte  Vil. 

4  —  Un  moine  agenouillé  sous  un  hangard  paraît  repousser  une  jeune  fille 
qui  lui  est  présentée  par  une  femme. 

H.  0,105"°  ;        L.  0,068»". 

B.  Arsenal.  (Collect.  Béraldi). 
État  avant  toutes  lettres. 


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à 


310  L*ŒtJVRE   GRAVÉ 


Je  n'ai  pas  vu  »  sar  les  épreuves  qui  me  sont  passées  sous  les  yeux,  le  nom  d'Aliamet,  mais 
les  auteurs  des  Graveurs  du  XVIÎl^  siècle  disent  avoir  vu  des  épreuves  d'artiste  des  Dmx  Amis  et 
de  VBrmiU  signées  AUamet  scuîp.  Cette  indication  me  suffit  pour  attribuer  nettement  cette 
quatrième  pLéce  i  notre  graveur. 


J.-J-  ROUSSEAU  —  Julie  au  la  nouvelle  Héloîse,  lettres  de  deux  amans  (sic) 
habitans  (id.)  d'une  petite  ville  au  pied  des  Alpes.  Amsterdam,  Marc  Michel 
Rey/i^éîj  6  part,  en  4  voL  in'i2.  ' 

208  —  Estampe-figure  au  tome  II  après  la  page  117. 

Scène  d'intérieur  ;  dans  une  chambre  au  fond  de  laquelle  on  voit  un  lit 
garni  de  rideaux  dans  une  alcôve,  un  personnage  coiffé  d'un  tricorne  est 
agenouillé  devant  une  jeune  dame  assise;  il  paraît  s'adresser  à  elle  en  élevant 
la  main  droite  ;  celle-ci  renverse  la  tête  en  arrière  et  semble  le  repousser.  Sur  un 
panneau  au  fond  de  la  pièce ^  vers  la  droite,  se  trouve  un  petit  tableau 
représentant  une  corbeîlte  de  fleurs  et  un  vase  où  brûle  de  Tencens;  console 
et  fauteuil  à  droite  près  d'une  fenêtre. 

Détails  d'ameublement  et  d'ornementation  bien  rendus;  les  figures  sont  moins  réussies. 
H-  0,107"^;        L.  0,077™°", 

A  la  marge  ;  la  Force  paternelle. 

En  bordure  :  H.  Gravelot  inv~  —  AUamet  sculp. 

Au-dessus  :  Tome  11^  page  iij. 

B.  Nat. 

État  d'eau-forte,  non  terminé.  Collée  t.  Béraldi. 

11  y  a  dans  cet  ouvrage,  u  lîl,  p,  438,  une  pièce  d'un  autre  graveur  d'AbbeviUe  J.-J.  Flipart. 

1^  Cène  êdîiionp  ta  prernier  tirjige  »ec  î»  i^  âgnnet}  cotée  27$  fr.  (Caul.  Rouqaette,  jain  1SS2). 

Cne  édition  posiérienret  Uetifch&td  et  Parin,  chcE  Dachesne,  1764,  contient  les  mêmes  planches.  De  même  une  antre, 
CI]   17&J  (Cat-  CbosiODcryf  mmn- avril  JS9TJ* 


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BUiPt  par  (imïïm^tsUie  •  ht  Fraruy  J^aun<^  d'^dfuirnhçn  ofif^  ^ 


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DE  JACQUES  ALIAMET  3  II 


MARMONTEL  —  Contes  moraux^  r^  édition  1761,  2  vol.  pet.  in-S. 

209  —  Fleuron  au  milieu  du  titre  sur  chacun  des  volumes. 

Un  génie  ailé^  tourné  à  gauche,  la  tête  de  face,  presque  nu,  est  assis  sur 
des  nuages;  il  tient  un  pinceau  d'une  main  et  a  l'autre  étendue,  les  doigts  écartés. 
A  gauche,  un  amour  lui  pose  une  palette  sur  les  genoux  et  tient  de  T autre 
main  un  tableau  ou  carton  sur  lequel  on  voit  quelques  traits  à  peine  indiqués. 
A  claire-voie. 

Ordinaire  ;  les  nus  sont  assez  bien  modelés. 

H.  environ  0,060  ;  L.  0,050°*". 

B.  Nat. 

État  avant  toute  lettre,  le  seul  que  j'aie  vu,  mais  cette  pièce  est  formellement  attribuée 
à  Aliamet  par  Jombert  dans  son  catalogue  de  Cochin  (Paris,  Prault,  1770),  sous  le  n"  267.  Elle 
est  également  mentionnée  par  MM.  Portai is  et  Béraldi,  sous  le  n©  27,  dans  les  pièces  gravées  par 
Aliamet  ;  il  ne  saurait  donc  y  avoir  doute. 


MÉDAILLON  DE  LOUIS  XV, 

210  —  Sujet  allégorique.  Dans  un  temple  éclairé  au  fond  par  un  soleil 
rayonnant  entre  des  nuages,  une  femme  debout,  figurant  Tlmmortalité^  soutient  le 
médaillon  du  roi  posé  sur  un  autel  antique  ;  près  d'elle  se  trouve  une  cigogne. 
A  droite,  une  autre  femme  la  France,  couverte  d'un  manteau  royal  en  hermine 
mouchetée,  ayant  une  couronne  sur  la  tête,  est  à  genoux  sur  les  marches  de 
l'autel  et  présente  au  buste  du  roi  une  corbeille  remplie  de  cœurs.  A  gauche, 
un  amour  verse  de  l'encens  dans  un  vase  thuriféraire  posé  sur  la  première 
marche  de  l'autel.  Encadrement  à  filets. 

Vignette  fort  ordinaire. 

H.  0,730°";  L.  0,I02°". 

Au  bas,  à  la  marge  :  Médaillon  de  Louis  XV  le  bien-aimé,  présenté  dans  le 
temple  de  la  gloire  par  l'Immortalité.  La  France,  saisie  d'administration,  offre  pour 
homage  (sic)  à  son  prince  chéri  les  cœurs  unis  et  respectueux  de  ses  fidels  (sic)  sujets. 


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312  l'œuvre  gravé 


Au-dessous  ■  A  Paris^  clje::^  Moudhare,  rue  S^  Jacques,  à  F  hôtel  Saumur. 
En  bordure  ;  Ch*  Etsen  invett.  —  /.  Aliamet  sculp. 

Colkct*  Béraldû 

État  d'eau-fone  avant  tontes  lettres.  (B.  Nat.  œuvre  de  Ghendt). 

Le  pendant  est  le  nicdiiillcm  de  Marie  Leckinski  (sic),  gravé  par  Patas  sous  ce  titre  : 
La  Moiiestk,  aptinag^  de  Mtirie  Leckinski,  reytie  de  France  et  de  Navarre,  offre  à  la  religion  le  médaillon 
àf  citU  ptincisse  pour  être  placé  au  Temple  de  Mémoire.  A  Paris,  cJie^  Monàhare,  rue  Saint-Jacques  ; 
Prttfûts  (sic)  dtL  —  Paias  sculp. 


MARQUIS  DE  PEZAY  ~  Le  pot  pourri.  Genèves,  Paris,  Jorry,  1764,  in-8. 

21  r  —  Cul-de~lampe  à  la  fin  du  poème,  p.  34. 

A  droite,  un  amotir  gardant  les  moutons  en  jouant  de  la  musette  ;  il  est 
nu,  coiffé  d'an  chapeau  à  larges  bords,  et  porte  une  besace  suspendue  au  cou; 
une  houlette  est  posée  par  terre  à  sa  droite.  Il  est  assis  au  pied  d'un  tronc 
d'arbre  ayant  son  chien  i  coté  de  lui;  en  face,  à  gauche,  des  moutons,  une 
chèvre,  A  claire-voie. 

Charmante  pièce, 

H.    environ    o^oéj'""^;        L.  0,047"". 
H.  du  cuivre  Oj075  L.  0,100 

Au  bas  ;  Ch.  Eisen  inv.  -^  Aliamet  sculp. 

B.  Nat, 

5.  Arsenal. 

Collect.  Osw.  Màcqtieroiij  â  Abbeville. 

Le  titre  complet  est  :  Le  pot  potfrri,  épitre  à  qui  Von  voudra,  suivi  d'une  autre  épitre,  par  V auteur 
de  ZiUs  au  bain.  Genève  et  Paris,  Seb.  Jorry,  1764. 

On  sait  que  le  marquis  de  Pczay^  né  en  1741  à  Versailles,  mort  en  1777,  rimeur  à  l'eau  de 
rose  comme  Dorât,  avait  pris  ce  dernier  pour  modèle. 


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DE   jACaUES  AUAMET  313 


DORAT  —  Ixttres  en  vers  ou  Épitres  héroïques  ou  amoureuses;  Paris ^  Sébastien 
Jorryy  1764-1766,  inS''. 

212  —  Vignette-fleuron,  page  9,  au-dessus  du  titre  de  la  lettre  :   Ociavie, 
sœur  d'Auguste,  à  Antoine. 

I  —  Un  aigle  plane  au  milieu  des  nuages  au-dessus  d'un  jardin  où  se 
trouve  un  petit  monument  en  hémicycle;  une  colombe  tenant  une  couronne 
dans  son  bec  la  dépose  sur  la  tête  de  Taigle  ;  devant  lui,  deux  autres  colombes 
se  becquetant.  Au  fond,  rangées  d'arbres;  jet  d'eau,  à  gauche,  tombant  dans 
une  vasque.  De  chaque  côté  du  monument,  des  corbeilles  avec  guirlandes  de 
fleurs,  et  au  milieu  un  casque  avec  un  carquois  d'un  côté  et  un  faisceau  de 
licteur  de  l'autre.  Pièce  à  claire-voie. 

Vignette  très  fine  et  très  soignée. 

H.  0,055™;        L.  0,076"»". 

Au  bas  :  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  (œuvre  d'Eisen  et  réserve). 
CoUect.  Béraldi. 


213  —  Cul-de-lampe,  page  20;  même  lettre. 

2  —  Un  amour  couronné  de  roses,  tenant  d'une  main  un  flambeau  et  de 
l'autre  une  couronne  et  une  écharpe  flottant  au  vent,  est  assis  sur  un  aigle 
qui  plane  au  milieu  des  nuages^  et  des  serres  duquel  partent  les  sillons  de  la 
foudre.  A  claire-voie. 

Très  jolie  pièce. 

H.  environ  0,056"™;        L.  0,074™". 

Au  bas  :  Ch.  Eisen  invenit.  —  Aliamtt  sculp. 

B.  Nat.  (œuvre  d*Eisen). 
Collect.  Béraldi. 


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3Î4  l'œuvre  grave 


214  —  Cuî-àe-lampe  à  la  fin  de  la  pièce  :  Hero  et  Uandre,  page  32. 

3  —  Petit  médaillon  au  milieu  où  sont  représentés  deux  amours  ou  génies 
nusj  Tun  debout,  Tautre  incliné  et  semblant  lutter  contre  le  premier.  Plus 
loin,  contre  un  mur,  une  potence.  L'encadrement  du  médaillon  qui  renferme 
ce  petit  sujet  est  orné  de  chaque  côté  de  deux  dauphins  lançant  Teau  par 
leurs  évents;  au-dessus  des  roseaux,  une  guirlande  de  roses.  En  haut,  une 
couronne  de  roses;  draperies  au-dessous,  se  rattachant  à  un  ornement  à 
baguettes.  A  claire-voie. 

Charmante  pièce. 

H.  approximative  o,oéo™"*;         L.  0,050"". 

Au  bas  :  Ch,  Eisen.  —  AL 

État  avant  la  lettre,  B,  Nat.,  réserve. 

Les  autres  cub-dc-lanipc  du  même  ouvrage  sont  signés  :  De  Longueil. 
Les  trois  gièces  gravées  par  Aliamet  figurent  également  dans  une  édition  de  1767,  Seb.  Jorry, 
mais  atiic  pages  163^  172  et  182. 


DORAT  —  Lùîîre  d'Aldbiade  à  Glycire,  bouquetière  d'Athènes,  suivie  d'une 
lettre  de  Vénus  à  Paris  et  d^une  épître  à  la  maîtresse  que  j'aurai.  Genève 
et  Paris j  Sébastien  Jorry,  1764,  in-8°. 

21  s  —  Estampe-figure  en  tête  de  la  première  page. 

I  —  Dans  la  campagne,  une  femme,  la  gorge  nue,  en  costume  antique 
avec  plis  relevés  qui  laissent  à  découvert  la  jambe  gauche  jusqu'au-dessus  du 
genou,  est  debout,  soutenant  d'un  bras  une  corbeille  de  fleurs  qu'un  berger 
vient  de  lui  poser  sur  la  tête,  ou  peut-être  aussi  qu'il  cherche  à  le  lui  enlever  ; 
elle  porte  en  même  temps  des  couronnes  de  roses.  Arbres  à  l'extrême  droite. 

Délicieuse  pièce  ;  sujet  des  plus  gracieux. 

H.  CjUS™"*;         L.  0,074"°». 

Ch.  Eisen.  — y.  Aliamet  sculp. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  315 


B.  Nat.  m.  Abb. 
État  d*cau-forte.  Collect.  Béraldi. 

Épreuves  d'artiste,  avec  parties  avancées  au  burin;  le  corps  des  personnages  est  à  peine 
tracé.  (M.  Abb). 

216  —  Cul-de-lampe  à  la  fin  de  cette  lettre. 

2  —  Corbeille  de  fleurs  posée  sur  une  draperie;  celle-ci  recouvre  une  sorte 
de  support  ou  piédestal  en  formant  des  plis  gracieux;  des  branches  se  rejoignent 
au-dessous  et  forment  encadrement.  A  claire-voie. 

Charmante  pièce. 

H.  approximative  0,045"™;        L.  approximative  0,662"". 

Au  bas  :  Ch.  Eisen  in.  — /.  Aliamet  sculp. 


DORAT  —  Lettre  du  comte  de  Comminges  à  sa  mère,  suivie  d*une  Uîîre  de 
Philomine  à  Progné;  Paris,  Sébastien  Jorry^  ^7^4,  in-S"". 

217  —  Vignette-fleuron  en  tête  de  la  première  lettre. 

1  —  Un  moine,  le  capuchon  baissé,  est  assis  sur  un  banc,  h  droite, 
dans  une  cellule.  Il  regarde  un  portrait  en  inédaillon  qu'il  tient  des  deux 
mains  sur  ses  genoux;  au  fond,  un  prie-Dieu  et  un  tableau.  Petit  filet 
d'encadrement. 

H.  0,054"";        L.  0,073"". 
En  bordure  :  Ch.  Eisen.  —  Aliamet  se.  * 

B.  Nat.  ;  B.  Arsenal. 
Cette  pièce  ne  figure  pas  dans  Tédition  de  1767  ci-dessus  mentionnée  sous  la  Lettré  d'Ocimne. 

218  —  CuUde-lampe  à  la  fin  de  la  même  lettre,  page  45. 

2  —  Deux  amours  tout  en  larmes  sont  debout  ptès  d'qn  petit  monument 
ranéraire  de  forme  rond,e;  sur  le  devant  de  ce  tombeau  sont  représentés  deux 

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3ï6  L*ŒUVRE  GRAVÉ 


cœurs  enflammés  dont  l'un  est  percé  d'une  flèche,  Tautre  meurtri  par  un 
martinet  i  pointes.  Le  tombeau  est  surmonté  d'une  urne  couronnée  de  roses 
avec  guirlandes  et  entourée  par  le  bas  de  branches  de  cyprès.  L'un  des  amours, 
i  droite,  tient  un  flambeau  renversé;  arbustes  à  droite  et  à  gauche.  A  claire-voie. 

H,  approximative  :  0,055"°*;         L.  approximative  :  0,070°*°. 

Au  bas  :  Eisen.  —  Aliamet. 

B.  Kat. 


DORAT  —  Ripmst  de  Valcour  à  Zilia  précéda  Sunt  lettre  de  Fauteur  à  une 
fctmm  qu'il  ne  connaît  pas.  Paris,  Sébastien  Jorry,  1764  et  1766;  i  vol.  inS"". 

2t9  —  Vignette-fleuron,  page  21,  en  tête  de  la  Réponse  de  Valcour. 

I  —  Une  femme  est  assise  au  pied  d'un  arbre,  tenant  un  enfant  sur  ses 
genoux  ;  un  homme  s'élance  sur  elle  et  lui  prend  les  bras.  Au  loin,  à  gauche, 
on  aperçoit  la  mer  avec  un  navire  aux  voiles  gonflées.  Le  sujet  se  trouve  dans 
un  médaillon  ovale  en  largeur,  avec  encadrement  carré  garni  d'ornements  et  de 
fleurs;  au-dessus,  un  carquois  et  un  flambleau  antique  entrecroisés;  au-dessous, 
une  guirlande  de  fleurs,  découpée  à  jour,  suspendue  au  cadre. 

Jolie  pièce,  fmenient  burinée  ;  ornements  des  plus  gracieux. 

H.  intérieure  de  l'ovale  :  0,023°»'°. 
L,        —  —  0,037 

H.  totale  0,066 

L»    —  o>075 

En  bordure,  entre  la  guirlande  et  la  vignette  :  Ch.  Eisen  inv.  —  /.  Aliamct . 

sculp^ 

B.  NAT.;coIlect.  Béraldi. 

D^ns  une  Mtîon  de  1767,  cette  pièce  figure  avant  la  page  1 14. 


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DE  JACQUES  AUAMET  317 


220  —  Cul-^e-lampe  à  la  fin  du  même  poème. 

2  —  Un  amour,  assis  par  terre,  entouré  d'arbustes  formant  encadrement  ; 
il  tient  d'une  main  un  flambeau  allumé,  de  l'autre  un  écusson  entouré  d'une 
guirlande  de  fleurs  et  où  sont  figurés  deux  cœurs  enflammés.  Au-dessus,  deux 
colombes  se  becquetant;  à  gauche  un  oiseau  (une  chouette?);  nuages  au-dessus, 
A  claire-voie. 

H.  approximative  0,048""  ;        L.  approximative  0,070"". 
Au  bas  :  Cb.  Eisen  inv.  —  /.  Aliamet  sculp. 


B.  Nat.  ;  collect.  O.  Macqueron,  à  Abbeville. 

Dans  Tédition  de  1767,  cette  pièce  figure  à  la  page  128. 


DORAT  —  Lettre  de  lord  Velfort  à  milord  Dirton,  son  onck,  précéda  d'une 
lettre  de  r  auteur.  A  Paris  y  che:(^  Lesclapart,  quai  de  Givres,  M  DCC  LXV. 

221  —  En  tête.  Vignette-fleuron,  à  mi-page,  avec  guirlande  de  fleurs  au-dessus 
et  au-dessous. 

I  —  Un  amour  debout,  entouré  d'une  draperie  qu'il  retient  de  son  bras 
droit,  allume  une  torche  à  la  flamme  qui  s'élève  d'un  autel  antique  circulaire  ; 
le  socle  de  l'autel  est  orné  d'une  guirlande  de  fleurs.  L'amour  se  détourne  avec 
un  geste  d'effroi  d'un  serpent  qui  s'élance  vers  lui  la  gueule  béante.  Au  fond, 
les  colonnes  d'un  temple. 

Charmante  pièce. 

H.  0,054"";        L.  0,073"". 

En  bordure  :  C.  Eisen  invenit  176;.  -r-  /.  Aliamet  seul. 

B.  Nat.  réserve. 
Collection  Béraldi. 


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3i8  l'œuvre  grave 


322  —  A  la  fin  de  la  lettre,  page  58,  Cul-de-lampe. 

2  —  Deux  amours  s'embrassent  ;  ils  sont  assis  par  terre  au  bord  d'une 
source  qui  coule  par-devant  en  formant  une  petite  cascade  ;  ils  sont  entourés 
de  branches  de  rosiers  en  fleurs.  Au-dessus  d'eux,  voltige  un  autre  amour  dont 
Técharpe  flotte  au  vent;  il  tient  à  la  main  une  lettre  cachetée,  A  claire-voie. 

Pièce  ravissante  de  grâce  et  de  délicatesse. 

H-  approximative  0,55™";        L.  approximative  o,oéo°"°. 

Au  bas  :  Ch.  Eisen  inv.  ijSj. —  Aliamel  sculp, 

M,  Abb. 


ALMANACH  ICONOLOGIQUE  ;  Sciences,  Vertus  et  Vices,  1766  à  1781; 
dix-sept  années  en  4  vol.  in-iz.  Paris  y  Lattre  \ 

22)  —  Vignette  pour  l'année  1776,  douzième  année,  n**  4.  La  Discrétion. 

I  —  Deux  femmes  en  costume  antique,  debout,  l'une  à  droite  se  cachant 
à  demi  les  yeux  d'une  main  et  posant  un  doigt  de  l'autre  main  sur  la  bouche  ; 
elle  tient  un  fil  à  plomb  suspendu.  L'autre,  à  gauche,  avec  de  grandes  oreilles, 
la  poitrine  X  demi  découverte,  se  penche  et  regarde  curieusement  en  écartant 
un  bras  ;  elle  tient  un  objet  qui  paraît  être  une  grenouille. 

Charmâûic  petite  pièce,  d'un  travail  fin  et  délicat. 
H.  Oj09J"»";        L.  0,05^™. 


I,  Celte  iniie  de  figares  allégoriques,  assez  curieuses  et  originales,  a  paru,  avec  des  modifications  et  des  additions,  sons 
des  utrti  an  peu  dij^'érents.  Elle  comprenait  d'abord  204  figures  dans  une  première  édition  en  4  vol.  in-12  qui  est  devenue 
fréi  Tdre;  celle-ci  fonc  sur  le  frontispice  le  titre  :  Iconologie  ou  traité  dt  la  scitnce  des  allégories  à  P usage  des  artistes,  gravées  diaprés 
îât  dlnfjnf  Je  MM,  Gi^vftot  et  Cochin  avec  Us  explications  relatives  à  chaque  sujet;  d  Paris,  che^  Lattre,  graveur  rue  5*  Jacquet,  ao. 
FdUi  m  17(^^1  dcoTniti«acé  à  paraître  une  autre  édition,  avec  ce  titre  dans  le  fleuron  :  Alnuutach  houologique  ou  des  arts  pomr 
^^ttiTftf  tjéf,  fmudf  fi^iîres  avec  leurs  applications  par  M.  Graveht,  avec  privilège  du  roi.  A  Paris  cbe^  Lattre,  graveur,  rue  5*  Jtan, 
«  la  i'tllt  it  McféfiSàfx,  ce  dans  le  frontispice  '.  Dédié  au  marquis  de  Marigny,  par  Gravelot  et  Lattre,  avec  approbation  par  Cochin. 
BnJftn,  une  Autre  édition  par  Lotin  a  paru  en  1789,  en  4  vol.  in-is,  sous  le  titre  suivant  :  Gravdol  et  Cochin^  lumologie  par 
^£umt  tm  itaitè  tomplfi  des  allégories,  emblèma  etc.  ouvrage  utile  aux  artistes  et  aux  amateurs  (catal.  Rouquette,  juin  1881,  indiquant 
}iO  ûg.  ^  toié  500  1t.  du  1"  tirage  et  2,$ 00  fr.  avant  la  lettre). 


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DE  JACQUES  ALIAMET  3I9 


Au  bas,  dans  l'encadreinent,  sur  un  cartouche  :  La  Discràion. 

En  bordure  :  C.-N.  Cochin  del.  —  /.  Aliamet  scuL 

B.  Nat.  œuvre  de  Cochin.  (M.  Abb.) 

États  d'eau-forte  ;  avant  toutes  lettres  (coUcct.  Béraldi)  et  avatit  le  titre. 

224  —  Pour  Tannée  1776,  12*  suite,  n°  n.  LEspérance. 

2  —  A  gauche  de  la  composition,  une  femme  (l'Espérance),  en  costume 
antique^  s'appuie  sur  une  ancre  de  grandes  dimensions  dont  la  traverse  passe 
sous  un  de  ses  bras  et  le  soutient.  Elle  laisse  tomber  des  graines  d'une  main, 
et  de  l'autre  tient  un  petit  bouquet.  Prés  d'elle,  un  personnage,  les  cheveux 
en  désordre  (le  Désespoir),  un  poignard  enfoncé  dans  le  sein,  s'affaisse  sur 
lui-même;  il  a  les  bras  pendants  et  tient  d'une  main  une  branche  desséchée. 
Arbres  au  fond  à  gauche. 

Fort  jolie  vignette  ;  légers  travaux  à  la  pointe. 

H.  0,096"";      L.  0,055™. 

Au  bas,  dans  un  bandeau  faisant  partie  de  l'encadrement  gravé  :  F  Espérance. 

En  bordure  :  C.-N.  Cochin  deL  — /.  Aliamet  sculp.  et  au-dessus  :  PL  11. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  au  trait,  sans  aucune  indication. 

État  avant  toutes  lettres. 

État  moins  poussé  à  Timpression,  mais  avec  les  mots  :  Cochin  et  Aliamet. 

Le  dessin  de  cette  pièce  coté  200  fr.  (Catalogue  Rouquette,  janvier  1882). 


225  —  Année  1777,  n°  30.  La  Fidélité. 

3  —  Une  femme,  en  costume  antique  qui  la  drape  entièrement,  est  debout, 
à  droite,  accoudée  à  un  autel  dans  un  jardin  ;  elle  tient  de  ses  deux  mains  une 
colombe  qu'elle  approche  de  ses  lèvres  pour  l'embrasser.  A  côté  d'elle,  une 
autre  femme,  les  seins  à  nu,  tient  d'une  main  un  masque  noir  et  de  l'autre  un 


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330  l'œuvre  gravé 


coeur-  A  gauche,  et  paraissant  sortir  d'une  tente,   une  femme  ?  tient  une 
couronne  et  un  poignard. 

Jolie  pièce,  comme  les  précédentes. 

H,  0,098"°;       L.  0,056™. 
Au  bas^  dans  un  cartouche  :  La.  Fidélité. 
En  bordure  :  C.-N.  Cochin  del.  —  /.  Aliamet  sculp.  • 

B.  Nât,;  M.  Abb. 

État  avant  la  lettre.  (CoUect.  Béraldi.) 

Ceuc  vignette,  dans  une  autre  édition,  porte  pour  titre  :  La  foi  conjugale.  La  composition  est 
la  niihiie  ^uf  quelques  différences  de  détails  ;  ainsi,  la  femme,  à  droite,  caresse  un  petit  chien  au 
lieu  d'une  colombe  ;  elle  est  accoudée  à  une  balustrade.  Le  personnage  à  gauche  tient  un  serpent 
au  Itcu  d'un^:  couronne  et  d'un  poignard.  Sauf  ces  variantes,  le  sujet  est  semblable  ;  il  a  été 
^uiemcnt  remanié.  Ces  pièces  sont  toutes  deux  signées  AUamet, 

226  —  Année  1778,  4*  volume,  n*»  3  ;  14*  suite.  L  Humanité. 

4  —  A  droite,  une  femme  entièrement  enveloppée  dans  un  grand  manteau, 
ayant  la  tête  à  demi  baissée  et  couverte  d'un  voile,  porte  sur  le  cou  un  fardeau 
qui  parait  être  une  sorte  de  sac;  elle  tient  de  la  main  gauche  une  corbeille  et 
pose  le  pied  sur  une  tablette  et  des  plumes  de  paon.  A  côté  d'elle,  se  trouvent 
trois  autres  femmes  dans  des  attitudes  diverses  :  l'une,  par-devant,  assise  à 
terre,  tient  une  trompette  à  la  main  ;  elle  a  la  tête  surmontée  d'un  diaSème 
composé  de  plumes  de  paon.  Les  deux  autres  femmes  sont  derrière;  elles 
portent  également  des  plumes  de  paon  à  la  tête  et,  de  plus,  aux  bras  ;  Tune 
d'elles  sonne  de  la  trompette. 

Même  genre  que  ci-dessus. 

H,  0,095"";        L.  0,054"". 
Au  bas,  dans  un  cartouche  :  rHumilité, 

En  bordure  :  C.-N.  Cochin  dcL  —  Aliamet  sculp. 

B,  Kat. 

État  avant  toutes  lettres.  (CoUect.  Béraldi.) 

Eut  tvant  la  lettre,  mais  avec  les  noms  des  artistes.  (B.  Nat.  oeuvre  de  Cochin,  5«  vol.) 


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/ 


DE  JACQUES  ALIAMET  32 1 


227  —  Année  1779,  n°  2.  La  Magnificence. 

5  —  Une  femme,  richement  vêtue,  placée  sous  un  dais,  s'appuie  d'une 
main  sur  une  statuette  de  Pallas  et  tient  de  l'autre  un  bouclier  ;  à  ses  pieds  se 
trouve  un  coffret  ouvert,  duquel  sont  tombées  des  pièces  de  monnaie.  Plus 
loin,  une  autre  femme^  âgée,  couverte  de  haillons  et  tenant  une  bourse  à  la 
main. 

H.  0,097™;        L.  0,055"". 

Dans  un  cartouche  au  bas  :  la  Magnificence. 

En  bordure  :  C-N.  Cochin  del,  —  /.  Aliamet  seul. 

B.  Nat. 

État  avant  la  lettre.  (CoUect.  Béraldi.) 

228  —  Année  1779,  n^  4.  La  Méditation. 

6  —  Dans  la  campagne,  une  femme  est  assise  contre  un  arbre  et  lit  ;  elle 
est  accoudée  sur  une  pierre  et  tient  sa  tête  d'une  main  ;  à  ses  pieds  se  trouve 
une  sphère.  Plus  loin,  une  autre  femme  également  assise,  un  livre  posé  sur 
ses  genoux,  laisse  tomber  ses  bras  avec  nonchalance  et  regarde  un  papillon 
voler.  Une  troisième,  à  droite,  vue  de  dos,  paraît  regarder  le  même  papillon  ; 
elle  étend  un  bras  et  renverse  une  table  où  étaient  posés  un  livre,  une  sphère 
et  un  compas. 

Pièce  assez  jolie  et  soignée. 

H.  0,097™;        L.  0,054™. 

Dans  un  cartouche,  au  bas  :  la  Méditation. 

En  bordure  :  ,N.  Cochin  inv.  —  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 

État  avant  la  lettre  ;  dans  cet  état  qui  se  voit  au  musée  d*Abbeville,  se  trouve  cette  mention 
manuscrite  :  ta  Méditation,  ta  Distraction,  V Inattention, 


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322  l'œuvre  gravé 


BRUTE  DE  LOIRELLE  —  Les  ennemis  réconciliés,  pièce  dramatique  tn  trois 
actes ^  en  prose,  etc.  La  Haye,  1766,  in-S"". 

229  —  Estampe-figure  en  tête  du  volume  à  la  page  précédant  celle  du  titre. 

Scène  dans  l'intérieur  d'un  palais.  Un  jeune  homme  tenant  une  épée  d'une 
main,  tend  une  autre  épée  à  un  vieillard  ;  à  droite,  une  femme  éplorée  tient 
un  mouchoir  à  ses  yeux.  Au  fond,  à  gauche,  un  autre  personnage  ferme  une 
porte  au-dessus  de  laquelle  est  suspendu  un  portrait  en  médaillon  dont  on  ne 
voit  que  k  moitié;  draperies  au  fond  de  la  pièce;  une  lampe  est  suspendue  au 
plafond,  à  gauche. 

Bonne  vignette,  Hnement  burinée. 

H*  0,128"°*;        L.  0,079™". 

A  la  marge  :  Le  marquis  de  Montfort  apporte  une  épée  au  père  de  sa  maîtresse,  le 
marquis  de  Lanjon,  et  l'engage  à  se  deffendre  (sic)  contre  ses  assassins. 

En  bordure  :  Ch.  Eisen  invenit.  —  /.  Aliamet  sculp. 

Et  au-dessus  :  PL  ij. 

État  avant  toutes  lettres,  mais  avec  les  noms  des  artistes.  (Collection  Ponticourt.) 
La  suite  du  titre  indique  que  le  sujet  est  tiré  d'une  des  anecdotes  les  plus  intéressantes  du 
temps  de  la  Ligue. 


BLIN  DE  SAINMORE  —  Héroîdes  ou  lettres  en  vers;  Paris,  Seb.  Jorry, 
176s,  inS''. 

230  —  Vignette  après  l'avertissement  pour  la  lettre  de  Biblis  à  Canus. 

I  —  [)ans  un  jardin  au  fond  duquel  se  trouve  un  palais  avec  grand  escalier 
d'entrée,  une  jeune  dame  se  précipite  au-devant  d'un  jeune  seigneur  et  le  prend 


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DE  JACaUES  AUAMET  323 


par  le  bras  ;  ce  personnage  est  appuyé  contre  un  arbre  et  paraît  repousser  la 
dame. 

Jolie  pièce,  finement  burinée. 

A  la  marge  :  Tant  r amour  aux  humains  peut  inspirer  d^ audace,.. 

En  bordure  :  H.  Gravelot  inv.  —  /.  Aliamet  sculp. 

H.  0,139°»»;        L.  0,088°»™. 

B.  Nat.  ;  M.  Abb. 
Collect.  Béraldi. 
État  avant  la  lettre. 

Une  autre  édition  porte  la  date  de  1767;  elle  comprend  les  divers  opuscules  du  même 
auteur. 


BLIN  DE  SAINMORE  —  Uttre  de  Gabrielle  d'Estràs  à  Henri  IV;  Paris, 
Seb,  Jorry,  1766,  in-^S"". 

231  —  Cul-^e-lampe  à  la  fin  de  la  lettre. 

2  —  Un  amour  nu  s'appuie  contre  un  monument  funéraire  surmonté  d'une 
urne  ;  son  carquois  est  à  terre.  Il  se  cache  la  figure  avec  ses  bras  dans  l'attitude 
de  4a  douleur.  Cyprès  à  droite  et  à  gauche  formant  encadrement  au-de^us. 
A  claire-voie. 

Très  jolie  pièce. 

H.  0,044°»°;        L.  0,061°*°». 

Au  bas  :  Ch.  Eisen  inv.  —  /^  Aliamet  sculpsit. 

B.  Nat. 


41 


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324  l'œuvre  gravé 


BLIN  DE   SAINMORE  —  Lettre  de  Sapho  à  Paon,  précédée  d'une  épitre  à 
Rosifie^  d'une  vie  de  Sapho  par  *** ;  Paris,  Seb.  Jorry,  1767,  in-S^. 

2^2  —  Figmîie  précédant  la  lettre  de  Sapho  à  Paon. 

3  —  Une, femme,  la  gorge  à  demi  nue,  est  assise  contre  des  rochers  au 
bord  de  h  nier  ;  die  étend  les  bras  vers  un  navire  qui  s'éloigne  et  dont  on  ne 
voit  qu'une  partie  à  droite.  Derrière  elle,  une  autre  femme  à  genoux  paraît  la 
soutenir.  Arbre  à  gauche;  au  loin,  la  mer  avec  un  autre  navire  à  l'horizon;  la 
mer  vient  battre  contre  des  murailles  surmontées  de  tours  carrées. 

Très  jolie  pièce,  d'une  grande  finesse. 

A  la  marge,  ces  vers  : 

Ton  vaisseau  sur  les  mers  s*enfuit  au  gprè  des  ycnts 
Le  soufle  (sic)  de  la  mon  glace  aussitôt  mes  sens. 


En  bordure  :  H.  Gravelot  inv.  —  /.  Aliamet  sculp, 

B.  Nat, 

Étal  d'eau -forte. 


De  LAUJON  —  Recueil  de  romances  historiques,  tendres  et  burlesques,  tant 
amiennes  que  modernes,  avec  les  airs  notés  pctr  M,  D,  L.  ;  M  DCC  LXVII, 
2  wLpet.  in-8^. 

233  -^  Fleuron  h  claire-voie,  sous  le  titre  du  i*^""  volume. 

Deux   amours,   assis   près   d'une  •  fontaine  qui  coule  entre  des  rochers, 
s'embrassent  sur  la  bouche;  ils  sont  entourés  d'une  guirlande  de  feuilles  et  de 
roses.  Au-dessus  d'eux  voltige  dans  les  airs  un  autre  amour  tenant  un  arc. 
Délicieuse  pièce, 

H.  environ  0,052"»"*;        L.  environ  0,060"*"*. 
Au  bas  ;  Ch.  Eisen  inv.  176s .  —  Aliamet  sculp.   .  ,  •  ^ 

B,  Arsenal. 

n  n'y  a  plus  ensuite,  en  dehors  du  frontispice  par  Eisen  gravé  par  de  Longueil,  <{uq  des 
culs-de-lampe  et  autres  vignettes,  mais  sur  bois,  par  Papillon,  fort  ordinaires.  On  mettait  ainsi 
en  tête,  sur  îc  litre,  de  jolis  fleurons  pour  affriander  les  amateurs. 

Catal.  Grcppu,  fCvner  1882,  coté  45  fr. 


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DE  JACQUES  ALIAMET  ^2^ 


HENAULT  —  Nouvel  abrégé  chronologique  de  Ybistoire  de.  France^  etc. [Paris, 
Prçiully  1768,  2  voL  in'4'*.  , 

234  — Premier  volume,  page  114. 

)  r—  Un  pape,  coiffé  de  sa  tiare  et  revêtu  de  ses  ornements  sacerdotaux, 
apparaît  datts  une  gloire,  au  milieu  de  nuages  ;  il  lance  la  foudre  contre  un 
roi  et  utie" reine  qui  sont  assis  diins  le  fond  sur  un  trône;  la  ïeine,  sur  un 
signe  du  roi,  se  lève,  les  bras  étendus,  comme  pour  le  quitter.  Au  premier 
plan,  à  gauche,  on  voit  trois  évoques,  à  genoux,  les  mains  jointes;  au  milieu, 
quatre  personnages,  dont  on  ne  voit  que  le  buste,  manifestent  leur  frayeur  et 
semblent  fuir  le  roi  et  la  reine.  Au-dessus  de  la  composition,,  et  dans  les 
ornements  de  l'encadrement,  on  lit  dans  un  médaillon  rond  figuré  en  relief  : 
Robert,  roy  de  France. 

Assez  bonne  gravure,  tenant  le  milieu  entre  Testampe  et  la  vignette. 

H.  0,199"";        L.  0,125"". 

Dans  une  banderole  figurée  placée  contre  le  cadre,  dans  le  bas  :  Robert, 
roy  en  9^6,  mort  en  loji,  âgé  de  60  ans. 

Au-dessous,  sur  une  tablette  suspendue  au  cadre  par  des  rubans  et  des 
anneaux  :  Epouse  Berthe  sa  parente  sans  dispense;  est  excommunié  par  le  pape 
Gr^oire  V;  les  éuêques  qui  Vont  marié  demandent  pardon  au  pape;  ses  sujets 
r  abandonnent,  il  est  obligé  de  se  séparer  d'elle. 

En  bofdure  :  C.-N.  Cochinfilius  del.  176s  ;  A.  P.  D.  R.  —  /.  Aliamet  sculp. 


B.  Nat.  (œuvre  de  Cochin,  quatrième  volume.) 

État  au  trait. 

Autre  état  terminé,  avec  portrait  dans  le  médaillon  de  l'encadrement  supérieur. 

La  suite  des  estampes  pour  cet  ouvrage  porte  le  titre  suivant  :  Estampes  allégoriques  des 
événements  les  plus  connus  de  V histoire  de  France,  gravées  d* après  Us  desseins  (sic)  de  N.  Cochin,  cheralier 
de  Vordre  du  Roy,  garde  des  dessins  du  cabinet  de  sa  Majesté,  secret^  de  V Académie  royale  de 
peinture  et  de  sculpture.  —  Ouvrage  destiné  particulièrement  à  l'ornement  de  la  nouvelle  édition  de 
l'abrégé  chronologique  de  M.  le  Président  Hénault^  mais  qui  se  vend  séparément  à  Paris  che:^  le  sieur 
Cochin  aux  Galleries  (sic)  du  Louvre,  —  Prévost,  graveur,  rue  Saint-Thomas  porte  Saint-Jacques 
M  DCC  LXVUI,  avec  privilège  du  roy. 

Suite  cotée  de  175  à  200  fr.  dans  les  catalogues. 


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l%6  l'œuvre  grave 


23s  —  Premier  volume,  page  128. 

2  —  Un  TOI  assis,  les  pieds  placés  sur  un  coussin,  au  milieu  de  trois 
femmes  dont  Tune,  à  gauche,  est  posée  sur  un  porc,  et  une  autre  à  droite, 
demi-nuej  sur  un  bouc;  la  troisième,  derrière  Iqi,  s^appuie  sur  son  épaule, 
ten^int  sur  les  genoux  un  sablier  renversé  et  une  tortue.  Devant  le  roi,  deux 
femmes  iiuesj  dans  Peau,  la  partie  inférieure  du  corps  se  terminant  en  queue 
de  poisson*  Au*dessus,  sur  des  nuages,  deux  génies  ailés  jettent  des  fleurs.  Au 
fpnd,  une  croix  avec  une  chaîne  enroulée  autour  ;  dans  les  airs  et  au  milieu 
d'un  nimbe,  une  femme  demi-nue  tenant  d'une  main  des  couronnes  et  de 
Tautre  un  étendard  sur  lequel  une  croix  est  figurée;  au-dessous,  une  foule  de 
personnages  en  armes  suivis  d'un  moine  qui  les  pousse  d'une  main  vers  la 
croix  en  tenant  une  torche  de  l'autre.  Dans  les  ornements  de  l'encadrement, 
en  haut,  on  lit  :  Philippe  /",  roy  de  France. 

Même  genre  que  la  précédente. 

Sur  la  banderole  :  Philippe  /"  roy  en  1060,  mort  en  108 1,  âgé  de  Jj  ans. 

Etj  au-dessous,  sur  la  bande  :  Philippe  enseveli  dans  l'obscurité  entre  les  bras  de 
la  volupté  et  entouré  de  viceSy  tandis  que  la  gloire  élève  r étendard  de  la  Croix  et  que  le 
^ile  pousse  une  foule  de  guerriers  à  la  délix/rance  de  la  Croix  chargée  de  fers. 

En  bordure  :  C.-N.  Cochinfilius  deL  176s  A.  P,  D.  R.  —  /.  Aliamet  sculp. 

Au-dessus  :  T,  L  —  pag.  128, 

B.  Nat. 

Eut  au  irait.  B.  Nat.  (œuvre  de  Cochin.) 

État  terminé,  avec  le  portrait  dans  le  médaillon  de  Tencad rement  supérieur. 


MAKQUIS  DE  PEZAY  —  La  Nouvelle  Zélis  au  bain,  poème  en  six  chants. 
Genève^  iy68. 

236  —  Vîgfteite  au  commencement  du  2*  chant,  page  30. 

Dans  un  bosquet,  véritable  nid  de  verdure,  au  bord  de  l'eau,  une  jeune 
fiile,  dcmt-couclit'esur  le  gazon,  est  endormie,  ayant  le  bras  droit  gracieusement 


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DE  JACQ.UES  AUAMET  327 


arrondi  autour  de  la  tète  ;  son  chapeau  est  à  terre  à  côté  d'elle.  Elle  est  aperçue 
par  un  jeune  homme  qui  avance  curieusement  la  tête  au-dessus  des  branchages 
et  qui  la  contemple  en  élevant  les  bras  dans  un  geste  d'admiration. 

Délicieuse  vignette  ;  sujet  ^es  plus  gracieux  et  d'une  aimable,  volupté. 

H.  0,116™;        L.  o,o66°»~. 
En  bordure  :  Ch.  Eisen  inv.  — /.  Alianut  sculp. 

Bibliothèque  de  l'Arsenal,  à  Paris. 

Nous  croyons  devoir  transcrire  ici  quelques-uns  des  vers  charmants  dont  s'est  inspiré  le 
dessinateur  pour  cette  jolie  pièce  : 

près  d'an  raisseaa,  U  bergère  est  placée: 
La  ▼ojrez-voQs,  comme  elle  est  abaissée 
Négligemment,  poor  arrêter  cette  eaa, 
Et  par  degré,  qoand  la  nymphe  charmante 
Vent  incliner  son  front  vers  1«  missean. 
Comme  les  plis  de  sa  robe  mouTante, 
Se  modelant  sur  sa  taille  élégante. 
Aux  yenx  d'Hilas,  qui  soupire  tout  bas. 
En  marquent  bien  les  contours  délicats. 

Mais  au  plaisir  d'approcher  la  bergère, 
Hilas,  caché  quelques  moments,  préfère 
De  voir  Zélis  dans  ce  trouble  amoureux, 
Cet  abandon  tendre  et  volaptueus. 
Où  la  beauté,  qui  se  croit  solitaire. 
Laisse  son  cœur  se  trahir  dans  ses  yeux. 

Zélis  n'a  point  dormi  depuis  la  veille. 


n  y  a  aussi  du  même  auteur,  indiqué  par  M.  Cohen  :  Zélis  au  Imn,  poème  en  quatre  chants, 
Genève  1763,  in-80;  quatre  figures,  quatre  vignettes,  quatre  culs-de-lampe,  par  Eisen,  gravés  par 
Lafosse,  Le  Mire,  de  Longueil  et  Aliamet.  Un  cul-de-lampe  a  été,  dit-il,  gravé  par  ce  dernier  ;  je 
n'ai  pu  le  voir.  Peut-être  la  Nouvelle  Zélis  au  bain,  où  j'ai  trouvé  cette  vignette,  n'est-elle  qu'une 
édition  postérieure,  1768,  avec  les  mêmes  vignettes  ;  j'ai  en  effet  reconnu  la  même  pièce  chez 
M.  Alizié  dans  un  volume  portant  le  titre  ZUis  au  bain. 


TACITE  —  Traduction  de  F  abbé  de  la  Bleterie,  1768. 

237  —  Premier  volume;  Fleuron  du  livre  premier. 

Des  soldats  entourent  un  personnage  couvert  d'une  armure  et  qui,  debout 
près  d'un  trône,  paraît  vouloir  se  percer  d'un  poignard.  La  scène  se  passe  dans 


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}28  l'œuvre  gravé 


la  campagne,  sous  un  dais  formé  par  des  draperies  suspendues  à  des  arbres  ; 
au  fond,  des  tentes  et  un  grand  nombre  de  soldats  armés  de  lances.  A  rextrêmç 
droite,  un  soldat  coiffé  d'un  casque,  s'appuyant  d'une  main  sur  un  bouclier, 
étend  le  bras  vers  le  personnage  ci-dessus. 

Pièce  ordinal  ru, 

A  la  marge  :  Certnanicus  veut  se  tuer  plutôt  que  d'accepter  V empire. 
En  bordure  :  H.  Gravelot  inv.  —  /.  Aliatnet  sculp. 
Au-dessiis  :  Tome  /"  livre  i^. 

B,  Nat,  (œuvre  de  Gravelot.) 

B.  Arsenal. 

C'est  la  seule  pièce  d'Aliamet  qui  figure  dans  cet  ouvrage.  Elle  n*est  pas  mentionnée  dans 
Gîhen- 

Voici  le  titre  complet  :  Tibère  du  les  six  premiers  livres  des  annales  de  Tacite  traduits  par 
M.  Vabbè  d£  h  BlèierU  professeur  d'éloquence  au  Collée  royal  et  de  V Académie  royale  des  Inscriptions  et 
helki-lUtrcs^  3  vol,  ;  à  Paris,  à  rimprimerie  royale.  —  M  DCC  LXVIII. 


DORAT  —  Les  Baisers  ;  la  Haye,  Paris,  1770,  i  vol,  inS''. 
238  —  Fleuron  dans  le  titre. 

I  —  Dans  un  parc  ou  jardin  avec  arbres  à  droite  et  à  gauche,  un  amour 
aux  jambes  de  satyres  soulève  un  grand  voile  qui  couvre  à  demi  un  autre 
amour;  celui-ci  tient  un  flambeau  allumé  au-dessus  d'un  autel  antique 
circulaire. 

Charmante  petite  pièce^  très  fine  et  très  soignée. 

H.  approximative  0,043"°*;         ^'  approximative  0,068"". 
Au  bas  :  Eisen  invertit  1770.  — J.  Aliamet  sculpsit, 

B.  Nv\T.  (oeuvre  d*ïilisen.) 

Colk'Ct.  de  M.  PïL  raidi  (tirage  hors  texte.) 

Bibliothèque  de  M.  J.  de  Mautort,  à  Abbeville. 

État  très  rare,  avant  la  lettre  (catal.  Clément  f^r.  1880.) 


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DE  JACQUES   ALIAMET  329 


Le  titre  porte  :  les  Baisers,  précédé  du  mois  de  mai,  poème  —  à  la  Haye  et  se  trouve  à  Paris  cïxi 
Lambert,  imprimeur,  rue  de  h  Harpe  et  Delalain,  rue  de  la  Comédie  Française,  M  DCC  LXX,  in-So. 

Ce  volume,  chef-d'œuvre,  peut-on  dire,  du  xviiic  siècle,  et  dans  tous  les  cas  une  des  plus 
ravissantes  publications,  comprend  tant  eh  figures,  vignettes,  fleurons,  culs-de-lampe,  par  Eisen  et 
deux  par  Marillier,  quarante-sept  pièces  gravées  par  Aliamet,  Bacquoy,  Binet,-  Delaunay,  Lingée, 
de  Longueil,  Masquelier,  Massard,  Née  et  Ponce.  Il  est  coté  dans  des  catalogues,  et  il  atteint 
dans  les  ventes  dès  prix  très  élevés  qui  varient  de  1,000  à  2,000  fr.  et  même  au-delà. 

La  première  édition  a  paru  en  1770. 

Il  y  a  une  autre  édition,  in-32  —  Genève  1777,  avec  un  seul  frontispice,  sans  noms. 
(B.  Arsenal.)  , 


259  —  Cul-de-lampCy  page  65. 

2  —  Petit  sujet  dans  un  médaillon  ovale  posé  sur  un  socle  et  entouré  à 
droite  et  à  gauche  de  guirlandes  de  roses.  ^ 

Un  amour  a  été  piqué  au  bras  droit  par  une  flèche  ;  il  est  assis  sur  une 
draperie  contre  un  arbre  et  étend  le  bras  gauche  avec  un  geste  de  douleur. 

Ravissante  petite  pièce. 

H.  .0,060™  ;        L.  0,05 0"°*. 
En  bordui'è-  :  Ch.  Eisen  invertit.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  (œuvre  d'Eisén.)  ' 

Bibliothèque  J.  de  Mautort.    « 

!24o  -*-  Vignette  ou  Fleuron,  page  69,  en  tête  du  titre  :  F"^^  Baiser,  la  Réserve. 

3  —  Un  jeune  homme  s'élance,  en  étendant  les  bras,  vers  une  femnie  qui 
est  à  demi  cachée  derrière  une  charmille  «t  qui  s'avance,  de  son  côté,  vers  lui. 
A  gauche,  un  amour  bat  des  mains;  au  fond,  on  aperçoit  un  pavillon ^ond  et 
d'autres  .bâtiments.  6e  sujet  se  troave  dan,s  uri  médaillon  *  en  largeur  avec 
encadrement  à  moulures.  .  ,     ,  .       .         , 

Très  jolie  pièce,  d'une  rare  délicatesse. 

H.  0,063°^  ;        L.  0,077""*.  • 


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3^0  l'œuvre  gravé 


En  bordure  :  Eism  invenit  1770.  —  /.  Aliamet  sculp. 


B,  Nat,  {œuvre  d^Eisen.) 

BîbliotlièquÊ  J.  de  Mautort. 

Collection  H.  BévMl 

Cotée  56  ù^  Gâtai.  Danlos  et  Delisle,  janvier  1882. 


24T  —  VigntUe  ou  Fleuron  en  tête  du  titre  :  17*  Baiser,  l'Absence. 

4  —  Une  femnie  est  occupée  .à  cueillir  des  fleurs  sur  un  arbuste  planté 
dans  un  grand  pot  â  anses  posé  sur  un  socle.  A  côté  d'elle,  deux  amours  tenant 
chacun  un  arrosoir;  à  gauche,  une  fontaine  avec  cascade;  du  même  côté,  dans 
le  fond,  le  portique  d'un  palais,  avec  escalier  à  droite.  Ce  sujet  se  trouve  dans 
un  médaillon  ovale,  en  largeur,  dont  l'encadrement  est  orné  à  chaque  coin  d'une 
couronne  de  fleurs. 

Jolie  pièce, 

H.  0,062™;        L.  0,07s?™. 

En  bordure  :  Eisen  invenit.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  (oeuvre  d'Eîscn.) 

Ëtat  avant  In  signature  des  artistes  et  avant  les  derniers  travaux  (collection  Béraldi). 

La  pièce,  eau-forte  pure,  très  rare,  cotée  150  fr.  Catalogue  Lefilleul,  en  1881. 

242  —  Ciihdû4ampe  à  la  fin  du  18^  Baiser. 

5  —  Paysage  avec  arbres  à  droite  et  à  gauche.  On  aperçoit  au  mjlieu  une 
couronne  suspendue  à  une  branche  d'arbres  par  une  guirlande  de  fleurs.   A 

claîre-voie. 

Jolie  plèce, 

H.  approximative  0,048"»»  ;        L.  approximative  0,070™. 
En  bordure  :  Ch,  Eisen  invenit.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Mat.  (œuvre  d' Eisen.) 
CoUecijpii  Béraldi* 


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DE   JACaUES   ALIAMET  33  I 


LÉONARD  —  Poésies  pastorales.  Getiêve^  Paris  y  che^  Lejay,  lyyr.  i  vol.  in-S"*. 

243  —  Fleuron  en  tête  de  l'Idylle  première  :  le  PrintetnpSy  p.  59. 

1  —  Un  jeune  homme  est  assis  dans  la  campagne,  à  gauche,  au  pied  d'un 
arbre;  à  côté  de  lui  est  une  jeune  fille  dont  il  prend  la  taille  dans  ses  bras;  celle-ci, 
étend  la  main  vers  un  oiseau  qui  s'envole;  près  d'eux,  une  cage  vide.  Au 
loin,  on  aperçoit  des  arbres  et  des  constructions;  à  droite,  des  arbustes. 

Jolie  vignette,  sujet  gracieux,  finement  buriné*. 

H.  0,052"";        L.  0,087"". 
Au  bas  :  C.  Eisen  inv.  1771.  — /.  Aliamet  sculp, 

244  —  Cul-de-lampe,  terminant  le  dernier  livre  des  poésies  pastorales,  à 
la  fin  de  la  pièce  intitulée  :  A  ma  Muse, 

2  —  Sujet  dans  un  médaillon  de  forme  quasi  quadrangulaire,  surmonté  d'une 
urne  et  de  deux  petites  coupes  aux  angles  supérieurs.  Les  côtés  et  le  bas  sont 
ornés  d'un  encadrement  à  rinceaux,  le  tout  posé  sur  un  léger  socle  et  garni 
sur  chaque  côté  de  branches.  A  claire-voie. 

Dans  la  campagne,  une  femme  (la  Muse),  debout,  en  costume  antique,  les 
cheveux  dénoués,  élève  les  bras  et  suspend  une  lyre  à  un  vieux  tronc  de  saule. 

Qiarmante  petite  pièce,  d'une  légèreté  de  main  et  d'une  délicatesse  incomparables. 
H.  approximative  0,060"";      L.  à  la  partie  inférieure  0,055"". 

Au  bas  :  C.  Eisen  inv.  1771.  —  Aliamet  sculp. 

Bibliothèque  A.  Boucher  de  Crèvecœur,  à  Abbeville. 
.    Ces  deux  ravissantes  pièces  avaient  échappé  longtemps  à  nos  recherches,  et  nous  avons  à 
remercier  notre  excellent  collègue  de  la  Société  d*Èmulation,  M.  A.  Boucher  de  Crèvecœur,  neveu 
de  M.  Boucher  de  Crèvecœur  de  Perthes,  notre  ancien  et  illustre  président,  de  nous  avoir  commu- 
niqué ce  joli  volume  du  xviiie  siècle  devenu  certainement  fort  rare. 

Une  autre  édition  parue  en  1787  contient  des  pièces  gravées  par  Coiny. 


42 


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332  l'œuvre  gravé 


DIONIS  DU  SÉJOUR  —  Origine  des  Grâces  par  A4"*  D***.  Paris,  1777; 
I  voL  itt'S" 

245  —  Vignetie-figure  pour  le  chant  V,  avant  la  page  61. 

A  rentrée  d'une  grotte  ou  caverne,  groupe  d'un  grand  nombre  de  femmes 
en  costume  antique,  toutes  se  penchant  pour  regarder  une  autre  femme  qui  est 
couchée  de  côté  sur  le  sol,  les  cheveux  déroulés,  les  jambes  un  peu  repliées, 
et  la  tète  appuyée  sur  la  main  gauche.  Un  amour  est  couché  près  d'elle  et  lui 
tend  les  mains. 

Vignette  xxb^  légèrement  et  finement  burinée. 

H,  0,^^136;  L.  0,084™". 

A  la  marge  :  Les  tendres  Niciennes  la  regardant  avec  douleur  n'osent  la  troubler. 

En  bordure  :  C.-N.  Cochin  delin.  —  /.  Aliamet  sculp. 

B.  Nat,  ;  M.  Abb.  ;  B.  Arsenal, 

État  avant  la  lettre  (collection  de  M.  Béraldi). 

Cest  l'un  des  plus  jolis  ouvrages  du  xviiic  siècle;  coté,  avant  la  lettre,  de  la  plus  grande 
rareté,  est-il  dît,  jusqu'à  450  fr.  (catalogue  Lefilleul  188 1).  Il  y  en  a  eu  une  réimpression  en  1883  ; 
Paris,  Leraonnyer, 


BILLARDON  DE  SAUVIGNY  —  Les  après-soupers  de  la  Société,  etc.  Paris, 
iyS2-i78jy  in-iS. 

246  —  Tome  II  ;  Fleuron  pour  la  Sage  épreuve. 

1  —  Dans  la  campagne,  un  amour,  aux  jambes  de  satyre,  cherche  à 
entraîner  un  autre  amour  qui  pose  une  torche  enflammée  sur  un  autel  antique. 
Ce  second  petit  personnage  est  couvert  presqu'entièrement  d'un  large  voile,  et 
le  premier,  tout  en  le  détournant  de  l'autel,  cherche  à  lui  enlever  ce  voile  ; 
arbres  à  droite  et  à  gauche.  A  claire-voie. 

H,  approximative  0,045°°;         L.  approximative  0,054°°. 


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DE  JACXIUES   AUAMET  333 


Au-dessus  de  la  pièce  :  La  sage  épreuve. 

Au  bas  :  Hortence  (sic),  vous  verre:^^  qu^on  vous  a  trahi  (sic). 

En  bordure  à  la  marge  du  bas  :  Eisen,  —  /.  Aliamet. 

B.  Nat. 

Le  titre  complet  de  Touvrage  porte  :  Billardon  de  Sauvigny,  Us  après-soupers  de  la  Société.  — • 
Petit  thédtre  lyrique  et  moral  sur  les  aventures  du  jour,  —  A  Syharis  et  à  Paris  et  che^  Vauteur^  rue  des 
Bons-Enfants,  vis-à^s  la  cour  des  fontaines  du  Palais-Ro^al,  —  '7^2-^7^ s,'  2)  parties  en  6  volumes 
in-fS. 

Vingt-huit  figures  par  Eisen  et  autres,  gravées  par  Aliamet  et  autres. 

247  —  Tome  in  ;  Fleuron  pour  la  Marchande  de  Modes, 

2  —  Un  amour  nii,  assis  dans  la  campagne,  tient  de  la  main  droite  un 
flambeau  ;  de  l'autre  main,  il  soutient,  par  terre>  un  médaillon  entouré  d'une 
guirlande  de  fleurs  et  sur  lequel  sont  figurés  deux  cœurs  enflammés  surmontés 
de  deux  colombes.  Au-dessus,  des  arbres  forment,  par  leurs  branches  se 
rejoignant,  un  dôme  de  verdure  ;  à  gauche,  un  oiseau  qui  paraît  être  un  hibou. 
A  claire-voie. 

H.  approximative  0,103  ^  048"";         L.  approximative  0,070"™. 

En  bordure  :  Eisen.  — /.  Aliamet, 

B.  Nat. 


LA  FONTAINE  —  Contes  et  Nouvelles  en  vers.  Paris ^  Didot  l'ainéy  Van  III  de 
la  République  y  179  s  ;  2  vol.  in-4'*, 

248  —  Vignette-figure  pour  le  conte  :  A  femme  avare,  galant  escroc. 

Une  jeune  femme,  en  robe  décolletée,  à  nœuds  et  à  plissés,  debout  près 
d'un  bureau  placé  à  gauche,  compte  de  Targent  et  retient  de  la  main  droite 
une  pièce  de  monnaie  parmi  d'autres  qui  tombent  d'un  sac;  sa  main  gauche 
est  appuyée  sur  l'épaule  d'un  jeune  homme.  Celui-ci,  assis  sur  une  bergère 


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334  l'œuvre  gravé 


ornée  de  sculptures  représentant  des  amours,  sourît,  et,  tenant  la  femme  de  ses 
bras  qu'il  passe  autour  de  sa  taille,  l'attire  à  lui  d'un  mouvement  passionné; 
il  a  le  pied  posé  sur  un  coussin  qui  est  tombé  de  la  bergère.  A  gauche,  un 
chien  couché  et  endormi  sous  le  bureau.  Au-dessus  d'une  porte  à  gauche, 
médaillon  ovale  formant  panneau,  orné  de  deux  amours  genre  Boucher,  avec 
guirlandes.  Sur  les  autres  panneaux,  divers  tableaux  :  l'un,  représentant  un 
combat  ;  l'autre^  un  berger  assis  sous  un  arbre  près  de  son  troupeau  ;  un 
troisième,  une  composition  maritime,  genre  Vernet. 

Dùïiciuuse  fif;ure-estampe  ;  les  détails  d*anieublement  sont  très  soignés.  On  ne  pouvait  rendre 
d'une  manière  plus  gracieuse  ni  plus  délicate  le  dessin  de  Fragonard,  l'artiste  fin  et  spirituel, 
ami  de  la  société  voluptueuse  du  xviif  siècle  qu'il  a  si  bien  fait  vivre  sous  son  crayon.  Cette 
gravure  est  une  des  plus  belles  de  l'oeuvre  de  J.  Aliamet. 

H,  0,196"^™;        L.  0,137™". 

A  h  marge  :  A  Jemme  avare,  galant  escroc. 

Eu  bordure  :  à  g.  inif  el  dessiné  par  H''  Fragonard.  —  à  dr.  gravé  par 
p"''  Aliamci, 

Au-dessus  :  TomeP',  tt""  10 p,  Sj, 

R,  Nat.  (œuvre  de  Fragonard). 

État  d'caiî-furte,  rare,  (collection  de  MM.  H.  Béraldi,  Paillet,  Sieurin,  etc.). 

État  avec  quelques  parties  un  peu  ombrées  vers  la  gauche. 

Élut  d'jirtisïi:  avec  la  signature  :  Aliamet  (Sieurin). 

La  première  livraison  de  cette  édition  des  Contes  (la  seule  qui  ait  paru,  en  1795),  comprend 
vingt  ligures,  dont  dix-huit  dessinées  par  Fragonard,  une  par  Mallet  et  une  par  Touzé.  La  deuxième 
livraison  a  été  seulement  mise  en  train  et  il  est  très  difficile  de  se  procurer  ce  qui  en  a  été 
préparé...  quatorze  ou  quinze  eaux-fortes,  et  six  terminées,  et  encore  on  n'est  pas  ceruin  du 
nombre.  (Indications  de  M.  H.  Béraldi.) 

Cette  série  est,  après  celle  de  l'édition  dite  des  fermiers  généraux  (  1 762),  la  plus  jolie  collection 
de  vignettes  qui  ait  été  faite  pour  l'illustration  des  Contes  de  La  Fontaine. 

Une  réimpression  de  cette  édition  Didot  (1795)  a  paru,  en  1883,  en  2  vol.  in-40,  avec  notice 
par  M.  Anatole  de  Montaiglon,  édition  Lemonnyer;  elle  est  ornée  de  100  belles  estampes,  la 
plupart  d'après  Fragonard. 

La  pièce  ci-dessus  de  1795  est  la  seule  qui  ait  été  gravée  par  Aliamet,  et  il  est  à  remarquer 
que    notre    graveur    est    mort   en    1788  ;    c'est    donc    évidemment    une    de    ses    dernières 


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DE  JACaUES  ALIAAIET  335 


œuvres  et  on  voit  qu'il  y  avait  appofté  tous  ses  soins.  Le  retard  dans  la  publication  trouve  sa 
raison,  très  probable,  dans  la  difRculté  pour  Téditeur  de  faire  paraître  cet  ouvrage,  de  grand  luxe, 
à  une  époque  si  troublée.  On  a  vu  ci-dessus  que  cette  édition  n'avait  même  pu  être  achevée  ;  les 
autres  pièces  ont  été  gravées  par  Tilliard,  Dambrun,  Patas,  Halbou,  Delignon,  Trière,  Flipart 
(un  Abbevillois),  et  autres. 

L'état  d'eau-forte  de  la  vignette  d'Aliamet  était  coté  400  fr.  dans  un  catalogue  Lefilleul 
(mai  1881),  mais  c'était  excessif;  une  épreuve  de  cet  état  avec  toute  marge  a  été  vendue  en  188 1  à 
la  vente  Mulbacker  245  fr.,  et  avant  la  lettre  95  fr.;  voir  aussi  catalogue  Danlos  et  Delisle,  mars  1890. 
La  première  esquisse,  au  crayon,  de  Fragonard,  figurait  dans  le  catalogue  de  la  collection  Walferdin 
en  mars  1880,  dressé  par  M,  Haro,  le  peintre  expert  si  connu  et  apprécié;  cette  esquisse 
appartient  aujourd'hui  à  M.  le  baron  Portalis.  M.  H.  Béraldi  est  l'heureux  possesseur  du  dessin 
original,  au  bistre,  fini,  et  c'est  un  des  nombreux  et  des  plus  fins  joyaux  de  sa  merveilleuse 
collection  de  pièces  du  xyiii*  siècle. 

Une  illustration  pour  le  même  conte  avait  été  gravée  par  Noël  le  Mire  en  1761  pour  l'édition 
de  1762,  dite  des  fermiers  généraux  ;  elle  a  été  relevée  parM.  Jules  Hédou  dans  son  ouvrage  si  complet  : 
Noël  le  Mire  et  son  œuvre,  Paris  1875,  page  106. 

U  y  a,  pour  ce  conte,  une  vignette  de  Romyn  de  Hooge;  une  de  Cochin,  à  mi-page  (1743), 
c'est  celle,  croyons-nous,  gravée  par  Flipart  (H.  0,095™»  ;  L,  0,054™™  —  B.  Nat.  œuvre  de 
Cochin,  3«  vol.).  Le  mari  est  à  droite,  assis  devant  un  bureau  et  écrivant  sur  un  registre  ;  derrière 
lui,  le  jeune  homme  et  la  jeune  femme,  debout  ;  celle-ci  parait  irritée  et  tend  la  bourse  à  son 
amant. 

Citons  encore,  du  même  sujet,  une  vignette  à  mi-page  dans  le  recueil  dit  des  Petits  Conteurs, 
et  aussi  une  de  Desrais  pour  l'édition  Cazin  de  1780. 

Enfin  }l  y  a,  sous  le  même  titre,  une  gravure  de  N.  de  Larmessin,  d'après  Lancret  (catalogue 
Danlos  et  Delisle,  vente  du  26  janvier  1 882)  ;  des  épreuves  portent  aussi  le  nom  de  Schmidt  qui  y 
aurait  travaillé  avant  les  retouches  par  de  Larmessin  (catalogue  Clément,  juin  1882,  n»  511  —  id. 
collection  Malinet,  janvier  1887,  ^°  ^3^4)  ""  Catalogue  Bouillon,  avril  1891,  avant  l'adresse  de 
Buldet. 


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3^6  l'œuvre  gravé 


VIGNETTES   SIGNÉES    D'ALIAMET 

TROUVÉES  DANS  DES  RECUEILS  OU   DANS  DES  COLLECTIONS,    ET   DÉCRITES,   MAIS  SANS 
TITRE,  ET  DEVANT  s'aPPLIQUER  A  DES  OUVRAGES  RESTÉS  INCONNUS  A  l' AUTEUR 


249  —  Fleuron  ou  Cul-de-lampe. 

i  —  Un  amour,  portant  une  petite  écharpe,  est  posé  sur  un  de  ses  genoux; 
il  étend  les  bras  vers  des  canards  qui  s'envolent.  Dans  le  fond,  une  barrière  et 
des  arbres. 

H.  0,045"^™;        L.  0,050"''". 
En  bordure  à  dr.  :  Aliamet, 
B,  Kat,  (oeuvre  de  Gravelot,  tome  III). 

250  —  Vignette, 

2  —  Un  personnage  à  cheval,  à  la  tête  d'une  troupe  de  cavaliers,  étend  le 
bras  droit  dans  la  direction  d'une  ville  que  l'on  aperçoit  au  loin,  au-delà  d'un 
fleuve.  Sur  le  fleuve,  se  trouve  une  barque  montée  par  deux  hommes;  la  ville 
est  Paris,  que  l'on  reconnaît  par  ses  monuments  tels  que  Notre-Dame,  là  flèche 
de  la  Sainte-Chapelle,  la  tour  du  Châtelet,  etc. 
Pîtcc  fort  ordinaire. 

H.  0,070™";  L.  0,111"". 

En  bordure  :  Eisen  inv.  17^9.  —  /.  Aliamet  sculp. 
B.  Nat.  (œuvre  d'Eisen). 


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DE  JACaUES  ALIAMET  337 


25 1  —  Fleuron  ou  Cul-de-lampe. 

3  —  Une  Furie,  la  moitié  du  corps  à  nu,  avec  serpents  s'agitant  sur  sa  tête, 
plane  dans  les  airs,  au  milieu  de  nuages,  en  tenant  une  torche  de  chaque  main. 

H.  environ  0,070""  ;  .      L.  environ  0,090"". 

Au  bas,  à  gauche,  l'un  sur  l'autre  :  C.  Eisen  inv. —  Aliamet  sculp. 

B.  Nat.  (œuvre  d'Eisen). 

252  —  Vignette,  avec  filet  d'encadrement. 

4  —  Un  lion  en  fureur,  vu  de  côté,  la  tête  tournée  à  gauche,  se  bat  les 
flancs  avec  sa  queue  ;  près  de  lui,  des  rochers  abrupts,  et  derrière,  des  sapins. 

H.  0,060"";        L.  p,036"". 

Eh  bordure,  à  g.  :  C.  Eisen  inv.  —  à  dr.  Aliamet  se. 

B.  Nat.  (œuvre  d'Eisen). 

Cette  pièce  et  la  suivante  font  partie  d*une  suite  d'animaux,  gravés  d'après  Eisen  par  le  MirCy 
le  '"Bas  et  autres. 

253  —  Même  genre. 

5  —  Une  antilope,  vue  un  peu  de  côté,  la  tête  tournée  à  droite.  Au  fond, 
montagnes,  sapins. 

Ces  deux  pièces  sont  assez  finement  gravées  ;  les  animaux  se  détachent  bien  du  paysage. 

H.  0,060"";        L.  0,036"". 
En  bordure  :  C.  Eisen  inv.  —  Aliamet  sculp. 
B.  Nat.  (œuvre  d'Eisen). 

234  —  Fleuron. 

6  —  Écusson  au  milieu  de  nuages,  surmonté  d'un  chapeau  de  cardinal  ; 
sur  les  côtés,  deux  amours  s'essuyant  les  yeux.  A  droite,  la  Mort  avec  sa  faux, 
à  demi-cachée  sous  des  draperies;  au  bas,  une  croix  et  un  poignard. 

Au  bas  :  Eisen.  —  Aliamet. 
B.  Nat. 


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jjS  l'œuvre  gravé 


255  —  Frontispice, 

7  —  Écusson  avec  armoiries  aux  trois  fleurs  de  lis  ;  il  est  surmonté  d'une 
couronne  royale.  A  gauche,  la  Croix,  représentée  sur  le  calice,  au  milieu  de 
rayons;  à  droite,  attributs  divers  :  palette  et  pinceaux,  mappemonde,  tête 
sculptée,  casque;  draperies  derrière. 

H.  0,058'""';        L.  0,125"^™. 

Au  bas  :  Eisen.  —  Aliameî. 
B.  Nat.  (œuvre  d'Eisen). 

256  —  Fleuron. 

8  —  Écusson  surmonté  d'une  couronne  et  d'un  chapeau  de  cardinal  ;  deux 
hercules  de  chaque  côté.  A  claire-voie. 

H.  approximative  0,080"";         L.  approximative  0,120"". 

Au  bas,  à  droite  :  Eisen  invenit.  —  Aliamet  fecit, 

B.  Nat. 


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DE  JACaUES   ALlAAiET  339 


VIGNETTES  RESTÉES  INCONNUES  A  L'AUTEUR 

HAIS  MENTIONNÉES  DANS   DES  OUVRAGES    OU    DANS    DES    CATALOGUES 


257  —  I.  Deux  blasons  accolés,  avec  drapeaux,  casques,  etc.  Entre  les  deux, 
la  Mort  se  dresse,  étendant  sa  faux. 

Petite  pièce  en  largeur. 

Cette  vignette  et  les  deux  suivantes  sont  mentionnées  dans  les  Graveurs  du  XVIIh  sikh  de 
MM.  le  baron  Portails  et  Béraldi,  tonie  \^,  i^  partie,  sous  les  no»  24,  25  et  26  pour  Aliamet. 

258  —  I.  Ex'libris  (?)  de  Claude-Antoine  de  Choiseul  Beaupré,  évêque  : 
«  d'azur,  à  la  croix  d'or  cantonnée  de  vingt  billettes  de  même,  cinq  en  chaque 
canton,  disposées  en  sautoir.  » 

C.  Eism  invenit.  —  Aliamet  sculpsit. 
Même  indication. 

259  —  3.  Ex-lihris  (?)  aux  armes  du  marquis  de  Paulmy:  «  d'azur,  à  deux 
léopards  d'or,  couronnés  à  l'antique,  passant  l'un  sur  l'autre,  le  lion  de 
Venise  pour  cimier.  »  (Poulet-Malassis). 

Même  indication. 

260  —  4.  Cul -de -lampe  pour  Zélis  au  bain  du  marquis  de  Pezay* 
Genève,  1763. 

Guide  G)hen  et  divers  catalogues. 

C'est  probablement  la  même  pièce  que  celle  qui  est  décrite  pour  :  h  Nouvelle  Zélis  au  bain,  (no  2  3 6). 

261  —  r  Humanité. 

5  —  Indiqué  par  MM.  le  baron  Portalis  et  Béraldi  comme  une  des  vignettes 
des  almanachs  iconologiques  ;  elle  ne  se  trouvait  pas  dans  les  éditions 
qui  me  sont  passées  sous  les  yeux. 

43 


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340 


l'œuvré  gravé   de   JACQjUES   ALIAMET 


262  —  La  Tentation  (?) 

6  —  Vignette  mentionnée  et  décrite  dans  l'œuvre  de  Noël  le  Mire  par 
M.  Jules  Hédou,  page  254,  sous  le  n°  402. 

Je  transcris  textuellement  : 

A  droite,  un  Jeune  guerrier  que  cherchent  à  convertir  à  leurs  doctrines, 
deux  personnages  symboliques  qui  sont  :  l'Ignorance,  représentée  par  un 
homme  à  longues  oreilles,  et  l'Ivrognerie,  sous  les  traits  d'une  mégère  à  la 
face  abrutie  et  aux  mamelles  pendantes  et  desséchées.  Cette  dernière  lui 
présente  une  petite  peau  de  bélier,  probablement  une  outre  vide;  l'Ignorance 
lui  montre,  dans  un  miroir,  ce  qu'il  serait  en  état  d'ivresse.  A  gauche,  le 
Temps,  assis  sur  une  butte,  tient  le  miroir,  que  l'Amour  regarde  en  s'appuyant 
sur  son  arc.  Dans  le  fond,  sur  une  colline,  des  hommes  et  des  femmes 
s'adonnent  à  l'Ivresse. 

H.  0,138™'";        L.  0,076"™. 

Sous  le  trait  carré  à  gauche  :  C.  Eisen  inv.  —  Sous  le  trait  carré  à  droite  : 
Aliamet  aquaforti  —  et  fini  par  Le  Mire. 

Cette  pièce  est  encore  une  preuve  de  la  collaboration,  parfois,  de  le  Mire  et  d' Aliamet,  et 
elle  montre  de  plus  que  la  part  de  chacun  était  bien  indiquée. 


^m^:     "^ 


t'j-JtMiîa  *fj 


4.L-V.M* 


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DESSINS 


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DESSINS 


263  —  GROUPE  DE  SALTIMBANQUES  AUTOUR  D'UNE  BARAQUE. 
La  reproduction  ci-jointe  dispense  d'en  donner  la  description. 
H.  0,184»°»;        L.  0,285 »»•»'. 

Ce  charmant  dessin,  tracé  à  la  pointe  d'argent,  rehaussé  de  lavis  au  bistre  et  à  b  gouache, 
est  intéressant.  Les  personnages  sont  bien  groupés.;  ils  ont  de  la  vie  et  du  mouvement  et  ils  sont 
pris,  on  peut  le  dire,  sur  le  vif.  L'ensemble  est  bien  complet. 

Cette  pièce  fait  partie  de  la  collection  qui  m'a  été  léguée  par  mon  vieil  ami,  iVu  M.  Louis 
Ponlicourt,  l'un  des  descendants  du  graveur.  Elle  avait  été  achetée  par  lui,  en  1H73,  à  la  venie 
du  cabinet  considérable  de  MM.  Delignières  de  Bommy  et  de  Saint-Amand,  tous  deux 
collectionneurs  de  mérite.  D'après  les  renseignements  qui  m'ont  été  fournis,  ils  tenaient  ce 
dessin  de  Jacques  Danzel,  autre  graveur  abbevillois,  à  qui  il  aurait  été  donné  par  Jacques  Altamet, 

Ce  dessin  porte,  d'ailleurs,  la  note  suivante  de  la  main  de  M.  Delignièrçs  do  Bommy  : 
par  Aliamet,  graveur  né  à  Ahheville, 

Le  mot  par  pourrait  peut-être  être  pris  pour  le  mot  pour,  mais  ce  dernier  ne  se  comprendrait 
guère  surtout  avec  l'indication  de  naissance  qui  suit  et  qu'on  ne  saurait  alors  expliquer  \  le  mol 
commence  par  un  p  majuscule  se  terminant  par  une  boucle  en  forme  d'o.  La  pièce  serait,  dans 
tous  les  cas,  de  Danzel,  autre  graveur  abbevillois  ;  elle  se  rattacherait  à  Aliamet,  et  elle  nous  a 
paru  assez  jolie  pour  figurer  utilement  dans  cette  étude,  et  être  reproduite. 


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344  l'œuvre  grave 


264  —  PORTRAIT  DE  JEUNE  FILLE. 

Elle  est  représentée  en  buste,  presque  de  face,  la  figure  tournée  un  peu  à 
droite;  elle  est  coiffée  d'un  petit  bonnet  ou  cornette  qui  lui  cache  presque 
entièrement  les  cheveux.  Son  costume  consiste  uniquement  en  une  robe  toute 
simple  et  unie,  sans  plis,  serrée  au  corps  avec  petit  passement  plissé  formant 
bordure  sur  le  haut  de  la  poitrine;  le  cou,  très  dégagé,  est  garni  d'une  petite 
blonde  en  dentelles  faisant  deux  tours;  on  ne  voit  que  le  haut  des  bras.  Le 
portrait  est  dessiné  à  la  sanguine  ;  à  claire-voie. 

H.  approximative  0,300*""  ;         L.  approximative  0,200"". 

En  haut,  au  crayon  :  iW"*  Victoire  Macrety  dessinée  à  Vâge  de  10  à  11  ans  par 
Aliamel,  graveur  d'Abbeville. 

Au  bas,  écrit  à  la  plume  de  la  main  de  M.  Delignières  de  Bommy  : 
i)^=  Marie-Victoire  Macr et,  fille  de  h.  h.  Joseph  Macret  et  de  rf"*  ÉliT^abeth  Desroberl 
de  Montigny,  née  le  17  à^^^  iJM)  dessina  à  Vâge  de  10  à  ij  ans  par  Aliamet ,  célèbre 
graveur  d'Abbeville. 

Jacques  Aliamet,  né  en  1726,  le  30  novembre,  avait  donc  dix-huit  ans  quand  il  a  fait  ce 
portrait  de  la  tante  d'un  autre  graveur  abbevillois,  Charles-François- Adrien  Macret,  qui  fera  bientôt 
l'objet  d'une  nouvelle  étude.  Victoire  Macret  était  la  sœur  aînée  de  Marie-Anne-Charlotte  Macret, 
mariée  en  1759  à  Jacques- André  Delignières,  sieur  de  Bommy,  capitaine-major  de  milice 
garde-côtes,  né  le  15  janvier  1718.  Elle  était  ainsi  la  belle-sœur  d'un  de  mes  ancêtres,  et  c'est  à 
ce  titre  que  ce  dessin  m'a  été  remis  avec  les  papiers  de  famille  à  la  mort  de  l'un  de  mes  cousins, 
M.  Delignières  de  Saint-Amand. 


2és  à  269  —  CINQ  ÉTUDES  DE  NUS. 

Ce  sont  des  dessins,  au  crayon  noir  et  à  la  sanguine,  sur  trois  feuilles 
signées  chacune  en  haut  :  Aliatnet. 

Ils  proviennent  également  du  cabinet  de  MM.  Delignières  de  Bommy  et 
Delignières  de  Saint-Amand,  et  ils  ont  été  achetées,  en  1873,  par  M.  Louis 
Ponticourt.  Au  bas  de  chacune  des  trois  feuilles  se  trouve  cette  mention,  à 
l'encre,  de  la  main  de  M.  Delignières  de  Bommy  :  dessiné  par  Aliamet,  graveur, 
né  à  Abbeville,  reçu  à  l'Académie.  —  Autographe  au  crayon. 


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DE   JACQUES   ALIAMET 


345 


Première  feuille  ;  au  crayon  noir  : 
I**  Une  main   fermée,    tenant  un  carnet  ou  petit  livre;   doigts  un   peu 
grêles,  comme  crispés; 

Deuxième  feuille  ;  au  crayon  noir  : 
2°  Une  main  avec  trois  doigts  repliés  ; 
3°  Un  profil  d'homme; 
4°  Une  main  tenant  un  porte-crayon  ; 

Troisième  feuille  ;  à  la  sanguine  : 
5°  Un  torse  d'homme. 

Ces  études  ont  été  données  par  Fauteur  de  ce  travail  au  Musée  d*Abbeville. 


'-'■0/.-^ 


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NOTE    ADDITIONNELLE 


Au  cours  de  l'impression  des  tables,  un  de  mes  collègues  de  la  Société 
d'Émulation,  M.  le  comte  de  Galametz,  a  Tobligeance  de  me  communiquer,  et 
je  l'en  remercie,  un  document  se  rattachant  à  J.  Aliamet;  il  l'a  découvert,  avec 
sa  patience  de  chercheur  et  d'érudit,  dans  les  archives  de  la  fabrique  de  l'église 
de  Saint-Gilles,  dont  il  est  président. 

Ce  document  est  curieux  à  plusieurs  points  de  vue  :  il  vient  d'abord  confirmer 
ce  que  j'avais  indiqué  dans  la  biographie  relativement  à  l'honorabilité  de  Jacques 
Aliamet.  Puis  il  nous  fait  connaître  que  sa  femme,  née  Hénocq,  tout  en 
s'occupant  de  ses  cinq  enfants  et  de  son  ménage,  entendait  bien  aussi  les  affaires; 
elle  avait  profité  des  relations  que  son  oncle,  Robert  Hecquet,  et  son  mari  avaient 
conservées  à  Abbeville  pour  rendre  à  ses  compatriotes  quelques  services  ;  cela 
devait  contribuer  à  amener  l'aisance  dans  cet  intérieur  honnête. 

Cet  extrait  nous  apprend  en  outre  que  les  graveurs,  tout  en  étant  parfois 
marchands  et  éditeurs  d'estampes,  ne  devaient  pas,  sans  doute  d'après  leurs 
règlements,  exercer  d'autre  profession  et  notamment  celle  de  receveur; 
seulement^  l'interdiction  ne  s'étendait  pas  à  leurs  femmes,  et  celle  d'Aliamet 
en  profitait.  A  remarquer  enfin  l'appréciation  des  marguilliers  sur  le  peu  de 
confiance  qu'on  avait  généralement  alors  dans  les  femmes  de  Paris,  ce  qui 
rendait  plus  flatteur  encore  celle  qu'on  accordait  à  l'épouse  de  notre  graveur. 

Cela  dit,  je  transcris  textuellement  le  document  tel  qu'il  m'est  communiqué. 
Il  porte  la  date  de  1764;  Jacques  Aliamet  avait  alors  trente-huit  ans;  il  était 
marié  depuis  seize  ans. 

44 


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548  l'œuvre  gravé  de  JACQ.UES   ALIAMET 


Extrait  du  Registre  aux  délibérations  de  la  Fabriciue  Saint-Gilles 


Le  dimanche  21  octobre  1764,  le  sieur  Antoine  Lennel  propose  à  la  suite  de  la  mort  du  sieur 
Leckrcq,  receveur  de  la  rente  de  750  livres  sur  l'hôtel  de  ville  de  Paris,  un  monsieur  de 
cette  ville,  domicilié  depuis  longtemps  à  Paris  ;  il  s'appelle  Aliamet.  C'est  un  des  premiers  graveurs 
de  Paris  qui  touche  les  rentes  de  plusieurs  fabriciens  de  cette  paroisse  et  est  connu  par  eux  pour 
un  trC's  parfait  homme  et  au-dessus  de  ses  affaires. 

Au  procàs-verbal  suivant,  du  28  décembre  on  lit  : 

H  4^  Ledit  receveur  doit  vous  faire  part  de  son  erreur  en  vous  proposant  le  sieur  Aliamet  graveur 
pour  receveur  de  ce  qui  peut  estre  dûb  à  la  fabrique  par  l'Hôtel  de  Ville  de  Paris. 

»  La  kttre  qu'il  a  reçu  de  son  épouse  et  qu'il  vous  met  aujourd'hui  devant  les  yeux  luy  apprend 
que  son  état  de  graveur  est  absolument  incompatible  avec  celui  de  receveur  et  que  d'ailleurs  il  ne 
connott  rien  en  cette  partye  ;  que  c'est  son  épouse,  qui  depuis  cinq  ans  reçoit  pour  M.  de  Richemont 
et  bien  d'autres  particuliers  de  nostre  ville. 

(t  Si  ce  receveur  peut  vous  convenir,  on  ajoute  qu'il  faut  mettre  dans  la  procuration  les  formes 
suivantes  :  lesquels  ont  fait  et  constitué  pour  leurs  procureurs  généraux  et  spéciaux  sieur  Jacques 
AliLunei,  graveur  du  Roy,  demeurant  à  Paris  rue  des  Mathurins  paroisse  Saint-Etienne  du 
Mont  Cl  damoiselle  Marie-Madeleine  Henocq  son  épouse,  auxquels,  tant  conjoinctement  que 

divlsémeiit  et  à  l'un  d'eux  en  l'absence  de  l'autre,  ils  donnent  pouvoir  de  recevoir  etc Si  les 

femmes  de  Paris  sont  sujettes  à  engloutir  les  successions  des  main  (sic)  (maris  sans  doute)  comme 
la  pluspart  d'entre  vous,  messieurs,  nous  l'ont  parfaitement  démontré  dans  la  dernière  assemblée, 
pDLivez-vous  aujourd'hui  vous  refuser  à  ce  choix  et  mieux  assurer  les  deniers  de  la  fabrique. 

{i  Sur  ce  qui  concerne  le  quatrième  objet,  il  a  été  arrêté  qu'il  sera  passé  procuration  aux  dits  sieur 
et  dame  Aliamet  à  l'effet  de  toucher  la  rente  sur  l'Hôtel  de  ville  de  Paris  appartenant  à  cette 
fabrique  aux  mêmes  rétributions  que  le  feu  sieur  Leclercq,  pourquoi  ledit  sieur  Lennel  demeure 
a.uioriï$e  À  passer  ladite  procuration  devant  notaires  et  à  la  faire  légaliser.  » 

Ponr  copie  conforme  : 

A  Ahheville,  le  4  mars  18^ 

Comte  de  GALAMETZ. 


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TABLE    DES    MATIÈRES 


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TABLE    DES    MATIÈRES 


i 


LES   RELIURES   ARTISTIQUES   ET  ARMORIÉES 
DE  LA  BIBLIOTHÈQUE  D'ABBEVILLE 


Pâgçs 

Introduction I 

Chapitre  I".  Notions  prèuminaires 3 

Chapitre  IL  La  Renaissance 7 

S  I"^*".  Commencement  du  xvi«  siècle;  règne  de  Louis  XII.        7 

S   n.  Règne  de  François  I^ 21 

S  III.  Règne  de  Henri  II 34 

Chapitre  IIL  Fin  du  xvi«  siècle  jusqu'au  commencement  du  xviir    .     ,  41 

Chapitre  IV.  Style  du  xviii*  siècle 51 

Chapitre  V.  Reuures  étrangères S  7 

Chapitre  VI.  Ouvrages  reliés  pour  distributions  de  prix 71 

I.  Collège  d'Amiens 72 

IL  Collège  d'Eu 76 

III.  Collège  de  Presles-Beauvais,  à  Paris 79 

IV.  Collège  des  Grassins,  à  Paris 80 

V.  Collège  de  Lyon 81 

VI.  Collège  de  Soissons  (?) 82 

VIL  Collège  de  la  Marche  et  Winville 83 


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3)2  LES  RELIURES  ARTISTiaUES  ET  ARMORIÉES 

Chapitre  VIL  Reliures  armoriées 85 

Abbevillc  (Hostel  de  Ville  d'),  87,  Aquin  (Louis  d*),  88,  Arbalestre 
(Gui  III),  88,  Aubespine  (Claude  de  T),  89,  Auget  (Jean-Baptiste-Robert),  89, 
Bassompierre,  89,  Baudran  (Michel-Antoine),  90,  Bertin  (N...),  90,  Bourbon 
(Louis- Auguste  de),  91 ,  Bourbon  (Louis-Jean-Marie  de),  92,  Choiseul-La-Baume 
(Claude-Antoine-Cléradius),  92,  Colbert  (Jean-Baptiste),  92,  Colbert  (Jacques- 
Nicolas),  95,  Créquy  (Antoine  de),  93,  Crozat  (Louis- Antoine),  94,  Digby 
(Kenelm),  94,  Espagne  (royaume  d'),  95,  Espagne  (Marie-Thérèse- Antoinette- 
Raphaële,  infante  d*),  95,  Espinay  de  Saint-Luc  (Louis  d'),  96,  Estampes 
(Léonor  d'),  96,  Faure  (François),  96,  Feydeau  de  Brou  (Henri),  97,  Gondi 
(Jean-François-Paul  de),  97,  Guenegaud  (Henri  de),  98,  Harlay  (Achille  III 
de),  98,  Joncquoy  (Jean  IV  de),  99,  Hesselin  (Louis-Treslon-Cauchon),  99, 
Laborie  de  Saint-Aubian,  100,  la  Grange  (Adélaïde-Edouard),  100,  la  Tour 
(Louise -Charlotte  de),  ici,  le  Fèvre  (Louis  -  Urbain) ,  loi ,  le  Masle 
(Michel),  102,  Mesgrigny(N...de),  102,  Montmorency-Luxembourg  (Madeleine- 
Angélique  de),  105,  Particelli  (Michel),  104,  Petau  (Paul),  104,  Plantavit  de  la 
Pause  (Jean),  105,  Prieuré  de  Sainte-Madeleine  de  Rouen  (le),  106,  Richelieu 
(Armand-Jean  du  Plessis),  106,  Rohan  (Charles  de),  106,  Saint -Victor 
(abbaye  de),  107,  Sallo  (Denis  de),  108,  Sanson  (l'abbé  Charles),  108,  Séguier 
(Pierre),  108,  Thiard  (Henri  de),  109,  Trudaine  (Charies-Louis  de),  iio, 
Turpin  (Lancclot) ,  iio,  Valenciennes  (ville  de),  m,  van  der  Buck 
(François  II),  m,  Vauban  (Sébastien  le  Prestre  de),  112,  Vie  (Méry  de),  112, 
Wintimille  (Charles- François  de),  113. 


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IL    —   UŒUVRE   GRAVÉ  DE  JACQUES  A  LIA  MET 


CLASSEMENT  DES  PIÈCES 


ESTAMPES  PORTANT  LA  SIGNATURE  D'ALIAMET  SEUL 


I  -  PAYSAGES  -  DIVERS 


1  —  Garde  avancée  de  H ulan s 1750 

2  —  Halte  espagnole — 

3  —  Les  Amusements  de  l'Hiver — 

4  —  L*Espoir  du  Gain,  etc — 

5  —  La  Rencontre  des  deux  Villageoises — 

6  —  Entretien  de  Voyage 1752 

7  —  Le  Four  à  Briques 175 5  à  1760 

8  —  La  Grande  Ruine    .     .     .     .     . 1757 

9  —  Grande  Chasse  au  Cerf après  1779 

10  —  Vue  de  la  Montagne  des  Tombeaux  près  de  Telmissus. 


et" 

WOUWERMAN 

'7S 

id. 

.76 

Van  de  Velde 

177 

Berghem 

»7S 

id. 

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id. 

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1»J 

HiLAIR 

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II  -  VUES  OU  SUJETS  MARITIMES 


11  —  Le  Lever  de  la  Lune 1757    Van  der  Neer  i8é 

12  — '  Vue  de  Boom  sur  le  Ruppel —  id.  t8f 

13  —  Ancien  Port  de  Gènes  ............     1759    Berghem  t88 


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J 


354 


l'œuvre   GRAVè 


Pâgei 

14  —  ï'^  Vue  du  Levant 1760  Joseph  Vernet  189 

i>  -^2*^  Vue  du  Levant —               id.  190 

16  —  Les  ]i:iliennes  laborieuses 1765              id.  192 

17  —  Le  Matin id.  193 

ï8  -^  Le  Midi id.  194 

19  —  Le  Soir 1770             id.  195 

30  —  La  Nuit —  '         id.  196 

21  —  Le  Ridiat  de  l'Esclave 1776  Berghem  197 

21  —  Rivage  près  de  Tivoli 1779  Joseph  Vernet  199 

25  —  Incendie  nocturne id.  201 


m  -  SUJETS  DIVERS 

24  —  La  Place  des  Halles 1753  JeauRat  203 

25  —  La  Place  Maubert —            id.  205 

26  —  Départ  pour  le  Sabbat 1755  Teniers  206 

27  —  Arrivtie  au  Sabbat —          id.  207 

28  —  La  Chambre  de  Justice,  etc.     .     .  ' 1759  Vien  et  Cochin  208 

29  —  La  Bcrgcre  prévoyante 1773  Boucher  209 

30  —  Batailles  de  la  Chine  (2e  estampe) 1774  Codhin  211 

31  —               —                  (15c  estampe) —          id.  213 


IV  —  PETITS  PAYSAGES  -  VUES 


32  —  5^  Vue  des  Environs  de  Sa verne Brakdt  214 

^3  —  4*                —                — id.  21S 

34  —  Vmd  du  Golfe  de  Tarente Berghem  216 

5^  ^  y  Vue  près  de  Dresde Wagner  — 

36  -  4'-'          —          —        id.  217 

37  —  Ruine  prcs  d'Alessano id.  218 

38  —  v^  pariie  du  Jardin  anglais  de  Villette Hackert  — 

39  —  2"            —            —            —               id.  219 


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DE  JACQUES   ALIAMET 


3SS 


PIÈCES  TERMINÉES  PAR  ALIAMET 


40  —  Vue  de  la  Place  publique  de  Cos    .     .     .     .     .     .     1778 

41  —  Village  près  de  de  Dresde '  .     1779 

42  —  Hameau  près  de  Dresde — 

43  —  Ve  Vue  des  Environs  de  Dresde ~ 

44  -  Vie  «  _  

45  —  Vue  prise  dans  les  Jardins  de  Camaldules     .     .     . 

46  —  Vue  de  la  "Vaille  de  Taormina 

47  —  Vue  du  Temple  de  Pestum 

48  —  Vue  de  la  Ville  de  Nicastro 

49  —  Vue  de  l'Etna 

50  —  Diane  et  Calisto 

51  —  Mazaniello  haranguant  le  peuple 

52  —  Le  Massacre  des  Innocents 

53  —  Le  Bap^tême  de  Jèsus-Christ 


p*g« 

HiLAIR.  —  WeISBROD 

220 

Wagner           id. 

221 

id.                id. 

222 

id.                id. 

— 

id.                id. 

ai3 

Weisbrod 

224 

Chatelet.  —  Allix 

22s 

Robert 

— 

Duplessis-Bebtaux 

226 

Allix 

227 

Le  Titien 

— 

Duplessis-Bertaux 

228 

Lebrun 

229 

Poussin 

250 

PIÈCES  DIRIGÉES  PAR  ALIAMET 

54  —  Vue  de  Saint-Valery-sur-Somme .     .     . 1771 

55  —  La  Philosophie  endormie 1776 

56  —  r*  Vue  de  Marseille 

57  —  2e        —  —  

58  —  Temps  orageux 

59  —  Temps  de  brouillard 

60  —  Le  Tibre 

61  —  Les  Orientaux  au  bord  du  Tibre 

62  ' —  Éducation  d'un  jeune  Savoyard 

63-66  —  Pygmalion  (4  pièces) 

5y  —  ire  Vue  des  Environs  de  Caudebec 

68  —  2«  —  —  —         

59  —  jre  Vue  des  Environs  de  Saveme 

70  -         -  -  -       


Hackert 

2ÎI 

Gb%vib 

2Ï4 

J.  Verket 

2^6 

id. 

^7 

14. 

238 

a 

239 

La  Croix 

240 

id. 

241 

GîtEUIt 

242 

Cb.  EisiN 

243 

Hackeit 

344 

id. 

24ï 

UL 

246 

ïd. 

H7 

4S 


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3Sé 


l'œuvre  gravé 


PIÈCES  EN  COLLABORATION 


Pages 

71 

- 

L' Abreuvoir  agréable,  etc.     .     .     .     1758 

Berghem 

Martenasi 

Aliamet 

248 

73 

— 

VuL*  prise  dans  le  port  de  Dieppe*  .     1771 

Hackert 

Ozanne 

Aliamet 

249 

PIÈCES  DÉDIÉES. 

7î 

. 

Le  Temps  serein J. 

Vernet      Ozanne 

^Le  Gouaz 

251 

74 

— 

Les  Débris  de  Naufrage 

id.            Masqueuer 

252 

75 

— 

Le  Fanai  exhaussé 

id.             WiLL.  Byrnr 

25Î 

PIÈCES  ÉDITÉES 

76 

-^ 

L'HumililiS  récompensée   .     .     .     .     1755 

Breenberg 

Chedel 

254 

77 

— 

Le  Procureur  antique  .     . 

1771 

Eisen 

Macret 

256 

78 

— 

Le  Paysan  solliciteur    .     . 

I77X 

id. 

id. 

257 

79 

— 

i^  Vue  du  T:éport.     .     . 

Hackert 

DUFOUR 

— 

8û 

— 

2t       —           —      .     .     .     . 

id. 

id. 

2$8 

El 

— 

lf=  Vut;  du  Pont  de  l'Arche 

Hackert 

P.-Ch.-Nic.  Dufour 

2$9 

S2 

— 

_                _ 

id. 

DUFOUR 

— 

85 

— 

Le  maréchal  de  campagne 

Berghem 

Levau 

260 

«4 

— 

La  Lune  cacÎK^e 

Vanderneer 

Zingg 

261 

ss 

— 

Explosion    du    magasin    à    poudre 

d'Abbcvjîk -     - 

Choquet 

Magret 

mA     J.ft'Vi/^^-Pdl»^-'                    •                  •                 •                  •                  •                  ~ 

PIÈCES  RESTÉES  INCONNUES  A  L'AUTEUR 
MAIS  MENTIONNÉES  DANS  DES  OUVRAGES  OU  DANS  DES  CATALOGUES 


86  —  La  Pèche J.  Vernét 

87  —  L'Hiver Van  der  Neer 

88  —  Le  Clair  de  Lune id. 

g^  -*  Le  RttQMx  au  Village Berghem 


264 
265 

266 


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DE  JACQUES  ALIAMET  557 


Pages 

90  —  Les  Voyageurs  ambulants Berghem  266 

91  —  Les  Voyageurs id.  — 

92  —  La  Bonne  Femme Van  Ostade  — 

93  —  Vue  de  TElbe Wagner  et  Hackert  267 

94, —  Vue  de  la  Montagne  de  Lilliensten  en  Saxe    .          id.               id.  — 

95-96  —  Paysages Zingg  — 

97  —  Paysage Huet  268 

98  -—  Jésus-Christ  chez  Marthe  et  Marie    ....  Coypel  — 
99-104  —  6  Vues  de  Suède Hackert  — 

105  —  Cahier  de  Têtes  d'Animaux La  Belle  — 

106  —  La  Naissance  de  Vénus Jbaurat  — 

107  —  L'Éplucheuse  de  Salade id.  — 

108  —  L*Amour  Petit  Maître id.  7- 

109  —  L'Amour  Coquette id.  — 

110-113  —  Les  Quatre  Caractères  de  Femme      .     .     .     .          id.  — 

114-117  —  Les  Quatre  Éléments id.  269 

118  —  Fin  d'Orage B.  Peters  — 

119  —  Le  Naufrage Paul  PottEr  — 

120  —  La  Reine  de  Saba De  Troy  — 

121  —  L'Heureux  Passage J.  Vernet  — 

122  -—  La  Jeune  Napolitaine  à  la  pêche id.  — 

123  —  Le  Retour  de  la  pêche id.  — 

124  —  Mutins  Scœvola Schmuzer  d'après  Rubens  — 

chez  AlUroet 

125  —  Ulysse  enlevant  Astyanax Schmuzer  d'ap.  Le  Calabrais    270 

chez  Aliamet 

126  —  Vénus  endormie d'après  Lemoine  — 


VIGNETTES 
OUVRAGES  OU  SE  TROL^VENT  DES  VIGNETTES  SIGNÉES,  VUES  ET  DÉCRITES 

classés  par  ordre  CHRONOLOGIQjOE 

127  —  Favart.  —  Théâtre.  Paris,  Duchesne    ....  1745        i  pièce  274 

128  —  Egly  (Ch.-Ph.  Monthenauh  d')  —  Essais  sur 

les  Passions.  La  Haye 1748        i     —  275 


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3s 8  l'œuvre  grave 


P.ge. 

1  pièce 

276 

3  — 

277 

2  — 

279 

I  — 

280 

I  — 

281 

21   — 

282  à  285 

12   — 

285  à  290 

1   — 

290 

3  — 

291  à  293 

129  —  Erasme.  —  Éloge  de  la  Folie.  Paris      ....  1751 

130-Î32  —  Voltaire.  --  Œuvres.  Paris — 

1 3 3- ï  J4  —  Hccquet  (Robert)  ;  deux  catalogues 1751-1752 

13s  ~  OraisoQ  funèbre  d'Henriette  de  France.     ...  — 

136  —  Oraison  funèbre  du  roi  et  de  la  reine  d'Espagne.  ? 

ï  17^157  —  Exercices  de  l'infanterie  française 1752 

lï&'iôç  —  Dtf    Puffendorf.     —    Introduction    à    l'histoire 

moderne.  Paris,  Mérigot 1733 

170  —  De  Coulange. —  Poésies  variées.  Paris,  Cailleau.  — 

171-373  —  Lucrèce;  traduction  Marchetti.  Amsterdam   .     .  1754 
174  —  Boulanger  de  Rivery.  —  Fables  et  contes.  Paris, 

Duchesne —          i     —               — 

'75-^77  —  1-^  Fontaine.  —  Fables.  Paris,  Dessaint,  Saillart 

et  Durand 1755         5     —  .             — 

178  —  Le  P.  Langier.  —  Essai  sur  l'architecture.  Paris, 

Duchesne —          i     —              295 

179  —  Deschamps   de    Sainte-Suzanne.    —    Almanach 

poétique,    etc 1756 

tBo-198  —  Boccace.  —  Il  Decameron.  Londres,  Paris  •  .     .  1757 

199-202  —  Plaute.  Comédies.  Paris,  Barbou 1739 

205  —  Racine.  —  Œuvres  complètes.  Paris     ....  1760 

204-207—  La  Fontaine. — Contes.  Amsterdam,  Paris,  Bardou.  1762- 

208  —  J.-J.  Rousseau.  —  Julie  ou  la  Nouvelle  Héloise. 

Amsterdam 1761 

209  —  Marmontel,  —  Contes  moraux.  Amsterdam,  Rey.  — 

210—  Médaillon  de  Louis  XV 1764 

211  —  Marquis  de  Pezay.  —  Le  Pot-pourri.  Genève  et 

Paris,  Jorry — 

212-222  ^  Dorât,  -r  Lettres  en  vers,  etc.  Paris,  Séb.  Jorry.     1764-1776 
22^-228  —  Gravelot  et  Cochin.  —  Almanach  iconologique. 

Paris,  Lattre 1 765-1781 

229  —  Brute  de  Loirelle.  —  I^s  ennemis  réconciliés.  La 

Haye 1766 

230-23 1  —  Blin  de  Sainmore.  —  Héroïdes,  lettres.  Paris,  Jorry     1763-1767 

233  —  DcLaujon.  — Romances  historiques,  etc.     .     .  1767 
334^255  —  Hcnault.    —  Nouvel  abrégé    chronologique    de 

Thistoire  de  France.  Paris,  Prault     ....  1768        2    —     *         523 


I 

— 

296 

19 

— 

296  à  304 

4 

— 

305 

I 

— 

306 

4 

— 

307  à  310 

I 

— 

310 

I 
I 

* 

311 

I 

_ 

312 

II 

— 

3i2à3i8 

6 

— 

3i8à32i 

I 

— 

322 

3 

— 

322  à  324 

1 

— 

324 

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DE   JACQTOES  ALUMET  359 

Pages 

236  —  Marquis  de  Pezay.  —  La  nouvelle  Zélis  au  bain. 

Genève 1768        i  pièce         .  p6 

237  —  Tacite.  —  Traduction  de  l*abbé  de  la  Bleterie     .  1768        x     — -  327 
238-242  —  Dorât.  —  Les  Baisers.  La  Haye  et  Paris,  Lambert 

et  Delalain 1770  5  —     328  à  330 

243-244  —  Léonard.  —  Poésies  pastorales.  Genève  et  Paris, 

Lejay 1771  2  —  331 

245  —  Dionis  Duséjour.  —  Origine  des  Grâces.  Paris    .  1777  i  —  332 
246-247  —  BiUardon  de  Sauvigny.  —  Les  après-soupers  de  la 

Société.  Paris 1782-1783  2  —    ,  — 

248  —  La  Fontaine.  —  Contes  et  nouvelles.  Paris,  Didot  1795  1  —  333 

VIGNETTES  SIGNÉES  D^ALIAMET 

TROUVÉES  DANS  DES  RECUEILS  OU  DANS  DES  COLLECTIONS,  ET  DÉCRITES,  MAIS  SANS  TITRE,  ET 
DEVANT  S'APPLiaUER  A  DES  OUVRAGES  RESTÉS  INCONNUS  A  l'AUTEUR 

249-256  —  Fleurons,  Vignettes,  Frontispices 53^  ^  5)3 

VIGNETTES  RESTÉES  INCONNUES  A  L'AUTEUR 

MAIS  MENTIONNÉES  DANS  DES  OUVRAGES  OU  DANS  DES  CATALOGUES 

277-262  —  Ex-libris,  divers 339  à  340 

DESSINS 
263-269 543  à  345 


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i 


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II 


RELEVÉ  CHRONOLOGIQUE  DES  ESTAMPES 


PORTANT  UNE  DATE  ET  SIGNEES  D'ALIAMET  SEUL 


1750 Garde  avancée  de  Hulans. 

— Halte  espagnole. 

— Les  Amusements  de  THiver, 

— L*espoir  du  Gain. 

— La  Rencontre  des  deux  Villageoises. 

1752 Entretien  de  Voyage. 

1753 La  Place  des  Halles. 

— La  Place  Maubert. 

1755 Départ  pour  le  Sabbat. 

—  Arrivée  au  Sabbat. 

?  Le  Four  à  Briques. 

1757 Le  Lever  de  la  Lune. 

?  Vue  de  Boom  sur  le  Ruppd, 

?  La  Grande  Ruine. 

1759 La  Chambre  de  Justice. 

— Ancien  Port  de  Gênes. 

1760 •   .     .     .     .  i«  Vue  du  Levant. 

— 2C        -—        — 

1765 Les  Italiennes  laborieuses- 

vers  1770 Le  Matin. 

— Le  Midi. 

— Le  Soir. 

•  — La  Nuit. 


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3^2                                         l'œuvre   GRAVt  DE   JACQUES   ALIAMET 

177J La  Bergère  prévoyante. 

1774 Bataille  de  la  Chine  2®  estampe. 

.     ,     .     , —            —        I  S«  estampe. 

1776    ^    .......     .  Le  Rachat  de  l'Esclave. 

1779 Grande  Chasse  au  Cerf. 

Rivage  près  de  Tivoli. 


DATES  RESTÉES  INCONNUES 

Incendie  nocturne. 

Vue  de  la  Montagne  des  Tombeaux. 

î*  Vue  des  Environs  de  Saveme. 

4=  —  —  — 

Vue  près  du  golfe  de  Tarente. 
^ï  Vue  près  de  Dresde. 

4^      —         —  ! 

1»  partie  du  jardin  anglais  de  Villette.  ' 

Ruine  près  d'Alessano. 


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III 


OUVRAGES   CONSULTÉS 


Almanach  historique  et  raisonné  des' Architectes,  Peintres,  Sculpteurs,  Graveurs 

et  Ciseleurs.  —  Paris,  chez  la  V^'^  Duchesne,  1776. 
Bachaumont.  —  Mémoires  secrets  pour  servir  à  l'histoire  de  la  république  des 

lettres.  —  6  vol.  in-12,  1777. 
Bartsch.  —  Le  Peintre-Graveur;  par  Weigel.  —  Leipzig,  1843. 
Basan.  —  Dictionnaire  des  Graveurs.  —  Paris,  1776. 
Basan.  —  Catalogue  de  la  vente  de  J.  Aliamet.  —  i^'  décembre  1788. 
BèRALDi  (Henri).  —  Les  Graveurs  du  xix^  siècle.  —  Paris,  Conquet,   1892^ 

12  vol.  in-8°. 
Blanc  (Ch.)  —  Trésor  de  la  Curiosité.  —  1857-1858. 
Biographie  des  Hommes  célèbres,  des  Savants,  des  Artistes  et  des  Littérateurs 

du  département  de  la  Somme.  —  Amiens,  1835,  2  vol.  in-8''. 
BoNNARDOT.  —  Histoire  de  la  Gravure  en  France.  —  Paris^  1849. 
BouRCARD  (Gustave).  —  Les  Estampes  du  xviii'^  siècle  ;   Guide  manuel  de 

TAmateur.  —  Paris,  Dentu,  1885. 
Brulliot.  —  Dictionnaire  des  Monogrammes.   ~  Munich,  183  2-1834. 
Challamel  (A.)  —  Les  Légendes  de  la  place  Maubert.  —  Paris,  Lcmerre, 

1877,  in-i6. 
Campardon.  —  Madame  de  Pompadour  et  la  cour  de  Louis  XV  au  milieu  du 

xviir  siècle.  —  Paris,  Pion,  1867. 
Chennevières   (de)   et   Montaiglon   (de).    —   Archives   de  l'Art   Français; 

46 


1 


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364  l\]:uvre  gravé 


Kccucil  de  Documents  inédits  relatifs  à  THistoire  des  Arts  en  France. 

—  Abecedario  de  Mariette.  —  Paris,  Dumoulin,  1851-1862,  12  vol. 
CHfcT«fShViHRLS  (dk).  —  Portraits  inédits  d'artistes  français.  —  1856. 

Cubes»  —  Guide  de   l'Amateur  de   livres  à  vignettes    du    xvur   siècle.    — 

2^  édition,  1876. 
ClÈmhnt  DI-:  Ris.  —  Les  Musées  de  Province. 
COLLKNOT.  —  Manuscrits.  —  Abbeville. 
DuvÉRixt.  —  Histoire  du  comté  de  Ponthieu.  —  Londres  (Abbeville),  1765-67, 

2  vol. 
DttAiBEL  (Henri),  —  (Bkraldi).  —  Les  Graveurs  de  vignettes  et  de  portraits  de 

petit  format,  ou  Illustrations  du  xviir  siècle.  —  1877. 
Du.MtsxiL  (Rohbrt).   —   Le   peintre-graveur   français.  —  Paris,    183 5-1 868. 

Continué  par  Prosper  de  Baudicourt. 
DupLESsis  (Georges).  —  Histoire  de  la  Gravure  en  France.  —  Paris,  Rapilly,  1861. 

Couronné  par  l'Institut. 
DussrEUX,  —  Les  Artistes  français  à  l'étranger.  —  1856. 
Gazette  des  Beaux- Arts.  —  1860. 

Concourt  (de).  —  Portraits  intimes.  —  1857-1858,  in-8^. 
Concourt  (de),  —  L'Art  au  wur*  siècle.  —  Paris,  Rapilly,  1860-1867. 
Grattier  (de).   —  Notice  sur  J.  Aliamet.  —  Mémoires  de  la  Société   des 

Antiquaires  de  Picardie.  —  Année  1859. 
Hecquït  (Robert).  —  Catalogue  de  l'œuvre  de  de  Poilly  et  des  estampes 

gravées  pnr  VVouwerraan.  —  ^75 2. 
HeKiXKHN.  —  Dictionnaire  des  artistes  dont  nous  avons  des  estampes,  etc. 

—  Leipzig,  1778-1790,  4  vol.  in-4°. 

HERLUiSoK.  —  Recueil  des  actes  concernant  les  Artistes  Peintres,  Graveurs, 
Arclkitectes  et  Sculpteurs,  extraits  des  registres  de  l'état  civil  de  Paris,  etc., 
avec  notes,  —  Orléans,  1871. 

HozjKR  (n').  —  Armoriai  général. 

HuhKRT  et  RosT.  —  Notice  générale  des  Graveurs.  —  Dresde  et  Leipzig,  1787. 

IuKacu  (Le  P.)  —  Histoire  ecclésiastique  d'Abbeville.  —  Paris,  1657. 

Jax.  —  Dictionnaire  critique  de  géographie  et  d'histoire,  etc.,  d'après  des 
documents  inédits.  —  2*^  édition.  Paris,  Pion,  1872.  i  vol.  in-4°. 


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DE   JACaUHS   ALIAMET  365 


JouBERT,  père.  —  Manuel  de  rAmateur  d'estampes.  —  i82r. 

Lagrange  (Léon).  —  Les  Vernet  ;  Joseph  Vernet  et  la  Peinture  au  xviir  siècle. 

—  Paris,  1874. 

Lagrange  (Léon).  —  Joseph  Vernet,  sa  Vie,  sa  Famille  et  son  Siècle.  — 

Paris,  1859. 
Lebas.  —  Histoire  de  la  Gravure  par  ses  produits.  —  Orléans,  1872. 
Le  Blanc.  —  Manuel.de  TAmateur  d'Estampes.  —  Paris,  1850-1857. 
Lempereur.  —  Dictionnaire  des  Graveurs.  —  1795. 
LouANDRE.  —  Biographie  d'Abbeville.  —  Abbeville,  Devérité,  1829. 
Manuscrit  à  la  Bibliothèque  nationale  ;  estampes. 
MAcauERON   (Henri).   —  Iconographie  du    département   de    la    Somme.    — 

Abbeville,  Paillart,  1886.    . 
Mercier.  —  Tableau  de  Paris. 
Mercure  de  France  de  1750  à  1779. 

MiCHAUD.  —  Biographie  universelle.  —  Paris,  1811-1828,  52  vol.  in-8^. 
Paignon-Dijonval  (Cabinet  de).  —  Paris,  de  l'imprimerie  de  M™*  Huzard.  — 

1810,  I  vol.  in-4°. 
Perrault-Dabot.  —  L'Art  en  Bourgogne.  —  Paris,  1894. 
Perrot.  —  Manuel  de  la  Gravure. 
PiOT  (Eugène).  —  État  civil  de  quelques  artistes  français;  naissances,  mariages, 

décès.  —  Paris,  1873. 
PoRTALis  et  BÈRALDi.  —  Les  Graveurs  du  xvnr  siècle.  —  Paris,  Morg;ind  ci 

Fatout,  1882,  6  vol.  in-8^. 
Prarond  (Ernest).  —  La  Topographie  historique  et  archéologique  d'Abbeville, 

—  3  vol.  gr.  in-8°,  1871,  1878,  1884. 

Prarond  (Ernest).  —  Les  Gardes  scels,  Auditeurs  et  Notaires  d'Abbeville.  — 

Amiens,  1867. 
Renouvier  (Jules).  —  Histoire  de  l'Art  pendant  la  Révolution.  —  1863. 
Société  d'Émulation.  —  Bulletin  an  vu. 
Zani.  —  Encyclopedia. 


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V 


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VI 


TABLE     ALPHABÉTIQUE 

DES    PIÈCES    COMPRISES    DANS    CE    CATALOGUE 


DIVISION  GÉNÉRALE 

No. 

du  Catalogne 

Estampes 

1-39  —  Estampes  portant  la  signature  d'Aliamet  seul .     . 
40-53  —  Pièces  terminées  par  Aliamet 
54-70  —  Pièces  dirigées  par  Aliamet 
71-72  —  Pièces  en  collaboration  .     . 
73-75  —  Pièces  dédiées  par  Aliamet. 
76-8;  —  Pièces  éditées  par  Aliamet . 
86-126  —  Pièces  restées  inconnues  à  l'auteur  mais  mentionnées 
dans  des  ouvrages  ou  dans  des  catalogues  .... 

Vignettes 

127-248  —  Signées  d'Aliamet,  vues  et, décrites 

249-256  —  Signées  d'Aliamet,  trouvées  dans  des  recueils  ou  dans 
des  collections,  et  décrites,  mais  sans  titre,  et  devant 
s'appliquer  à  dts  ouvrages  restés  inconnus  à  l'auteur  . 

257-262  —  Restées  inconnues  à  l'auteur,  mais  mentionnées  dans  des 
ouvrages  ou  dans  des  catalogues 


Abréviations 

Psgcs 

est. 

est.  Al.  scuL 

175^^19 

p.  tcrm. 

Î20à2î0 

p.  dir. 

2]ï  à  347 

p.  en  colbb. 

248a2îi:> 

p.  déd. 

25râ25î 

p.  éd. 

257:1262 

p.  ment. 

vign. 
s.  V.  d. 


s.  t. 


ment. 


263-269  —  Dessins dess. 


Estampe  .  . 
Pièce  .  .  . 
Gitalogue  .  . 
Tome  .  .  . 
Estampe -figure 
Frontispice .  . 
Fleuron .  .  . 
Cul-de-lampe  . 


est. 

P- 

cat. 

t. 

est.  fig. 

front. 

fleur. 

cul  de  1. 


364  â  270 


274iinS 


y^6à  Î3S 


339aî40 


345  ^^  345 


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368  l'œuvre  gravé 


A 

71  —  Abreuvoir  (1*)  agréable  et  champêtre,  est.  Al.  seul 248 

37  —  A kssano  (ruine  près  d').  est.  Al.  seul 218 

22  V238  —  Aîmanach  iconologique.  La  Discrétion,  TEspérance,  la  Fidélité,  l'Humanité, 

la  Magnificence,  la  Méditation,  vign.  s.  v.  d 3183321 

Î09  --  Amour  (1')  coquette,  p.   ment 268 

ToB  —  Autour  (1')  petit-maître,  p.  ment — 

5  —  Amusements  (les)  rfe  Vhiver.  est.  Al.  seul 177 

1^  —  A mkn  port  de  Gènes,  est.  Al.  seul 188 

fos  —  Animaux  (cahier  de  têtes  d').  p.  ment 268 

*          135  —  Anne-Henriette  de  France  (madame).  Oraison  funèbre,  fleur,  s.  v.  d.     .  280 

27  ^-  Arrivée  au  Sabbat,  est.  AI.  seul 207 


B 


55  ^  Boptétne  (lé)  de  Jésus-Christ.,  p.  ment 230 

30-31  —  fî^ï^ir7/^5  rf/î /a  CW«^.  est.  vigti.  Al.  seul 2113213 

29  —  Bergère  (la)  prévoyante,  est.  Al.  seul 209 

Billardon  de  Sauvigny.  —  Les  Après-Soupers  de  la  Société  : 

246  —  T,  II.  La  Sage  Épreuve,  fleur,  s.  v.  d 332 

247  —  T.  IIL  La  marchande  de  Modes,  fleur,  s.  v.  d 333 

BUn  de  Sainmore.  —  Héroïdes. 

230  ^  Ltttre  de  Biblis  à  Canus.  vign.  s.  v.  d 322 

231  —  Lettre  de  Gabrielle  d'Estrées  à  Henri  IV.  cul  de  1.  s.  v.  d 325 

232  —  Lettre  de  Saphç  à  Paon.  vign.  s.  v.  d • 324 

237  —  Bkttrie  (la).  —  Traduction  de  Tacite,   i"  vol.  liv.   v^.  fleur,  s.  v.  d.  327 

Eûccnce.  —  Le  Decameron  : 

î8o  —  T.  l*r.  front,  s.  v.  d 296 

181   —     —      Novella  ottava.  vign.  s.  v.  d 297 

iBa  —     —      Giomata  seconda.        — 298 

j8î  —  T,  H.  Giornata  quarta.  cul  de  1.  s.  v.  d — 

184  —    —      Novella  sesta.  vign.  s.  v.  d 299 

\%%  —    —      Novella  septima.          — — 


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DE  JACQUES   ALUMET 


369 


186  —     —      Giornata  quarta.  cul  de  1.  s.  v.  d 

187  —  T.  III.  Titre,   s.  v.  d 

188  —      —      Giornata  quint,  vign.  s.  v.  d 

189  —       —      Novella  prima.  — 

190  —      —      Novella  seconda.  — 

191  —      —      Novella  terza.  — 

192  —      —  —  — 

193  —  T.  IV.  Front,  s.   v.   d 

194  —      —      Giornata  settima.  vign.  s.  v.  d 
19s  —      —      Novella  nona.  — 
1^6  —      —      Novella  quinta.  — 

197  —  T.  V.  Front,  s.  v.  d 

198  —      —     Vign.       —        

92  —  Bonne  femme  (la),  p.  ment.     .     .     . 

12  —  Bootn  sur  le  Ruppel  (vue  de),  est.  Al.  seul 

174  —  Boulanger  de  Rivery.  —  Fables  et  contes,  vign.  fleur 
59  —  Brouillard  (temps  de),  p.   dir.     .     . 
229  —  Brute  de  Loirelle.  —  Les  Ennemis  réconciliés,  est.  fig.  s.  v.  d 


Pages 

299 
300 


301 
302 


303 
304 


266 
187 
295 

239 
322 


45 
110-113 

133 

134 

67-68 

28 

9 

30-31 

88 

199-202 

209 

170 

40 


Camaldules  (vue  prise  dans  Us  jardins  des),  p.  term.     .     . 

Caractères  de  femme  (les  quatre),  p.  ment 

Catalogue  des  estampes  d'après  Rubbens,  par  Robert  Hecquet.  fleur,  s.  v 
Catalogue  de  l'œuvre  de  Fr.  de  Poilly,  par  Robert  Hecquet.  fleur,  s.  v. 
Caudebec  en  Xormandie  (i»"*  et  2*  vue  des  environs  de),  p.  dir 


Chambre  (la)  de  justiu  fait  rendre  gorge  aux  Maltôtiers.  est.  Al 
Clmsse  au  cerf  (h  grande),  est.  Al.  seul.     . 
Chine  (batailles  de  la),  est.  vign.  Al.  seul. 

Clair  de  lune  (le),  p.  ment 

Comédies  de  Plaute.  vign.  s.  v.  d.     .     .     . 
Contes  moraux,  par  Marmontel.  fleur,  s.  v.  d 
Coulange  (de).  —  Poésies  variées,  front,  s.  v 
Cos  (vue  de  la  place  publique  de),  p.  term. 


seul 


224 
268 
279 
280 

244  à  245 
208 
183 

211  à  213 
265 

305  à  306 

311 
290 
220 


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37°  l'œuvre  gravé 


D 

Pages 

74  —   Dihrh  (les)  du.  naufrage,  p.  déd • 252 

26  —   Dipati  pi'tit  h  SuMat.  est.  Al.  seul 206 

lyt^  —  Dfsiktmpi    iU    Sainte  -  Suianne.     —    Alnianacli    poétique,    page     160 

vign.   tkur.   s.   v.   d 296 

Dfisitts  : 

26^  ^  Gîoupe  de  saltîmbjnciues 343 

264  —  Portrait  de  jtune  fille 344 

265-269  —  Cinq  études  de  nu — 

)0  —  Diiiiw  ff  Cijihiti.  Cit.  terni 227 

72  —  DUj'pt  (viteprisi'  tkws  le  port  ik).  p.  en  collab 249 

Dionii  Dnwjimr.  —  Origines  des  Grâces  : 

345  —  Chant  V.  vif^n.  fig,  s.  v.  d 332 

Diwat.  —  Les  B;iT*;ers  : 

238  "  Titre,  rieur,  s.  v.  d 328 

139  —  P.  6>,  cul  de  1.  s.  %'.  d 329 

240  —   5"  baiser,  vi^n.   fleur,  s.  v.  d — 

141    —   17^=  baiser,           —        — 530 

242  —    iS*^  baiser,  cul  de  1.  s.  v.  d — 

Dù^aL  —  Lettres  en  vers,  etc.  : 

212  —   Lettre  J'Octavie,  sœur  d'Auguste,  à  Antoine,  vign.  fleur,  s.  v.  d.     .     .  313 

213  —                 —                —                  —                   cul  de  1.  s.  V.  d.     ...  — 

214  —    Herti  et  LèJiidrL'.   ^ul  de  1.   s.   v.   d 314 

21  î  —  Lettre  d'Akihiade  à  Glycère.  est.  fig.  s.  v.  d — 

316  —       —            —               —           cul  de  1.  s.  V.  d 315 

217  —   Lettre  du  comte  Ul'  Comminges  à  sa  mère.  vign.  fleur,  s.  v.  d.     .     .  — 

2ïS  —                 —                  —                 —                  cul  de  1.  s.  V.  d.     .     .     .  — 

J19  —  Réponse  de  V'akour  à  Zélia.  vign.  fleur,  s.  v.  d 316 

220  —                 —             —                  cul  de  I.  s.  v.  d 317 

221  —    Lettre  de  lord  Velfurt  à  milord  Dirton.  vign.  fleur,  s.  v.  d — 

222  —           —             —            —           —           cul  de  1.  s.  V.  d 318 

42  —   D/(^Ji/i'{lwtr*euu  près  de),  p.  term 222 

35-30  —       —     ^lll*  et  fV^  vue  près  de),  est.  Al.  seul 2i6à2i7 

43-44  —       -^     iV*  et  Vl=  vye  des  environs  de),  p.   term 222  à  223. 


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DE  JACQUES  ALIAMET 


37^ 


62  —  Éducation  {V)  d'un  jeune  Savoyard,  p.  dir 

128  —  Egîy  (Ch.'Ph.  Monthenault  d').  —  Essai 
93  —  Elbe  (vue  de  V),  p.  ment.     .     .     . 

1 14-117  —  Éléments  (les  quatre),  p.  ment.     . 
6  —  Entretien  de  voyage,  est.  Al.  seul . 
67-67  —  Environs  de  Caudebec  en  Normandie  f/«  et  11^  vues  des). 
43-44  —        —      de  Dresde  (V^  et  F/«  vues  des),  p.  term 
69-70  -^        —      de  Saveme  f/«  et  11^  vues  des),  p.  dir 
32-33  —        —  —        (7//«  et  /Fe  vues  des),  est.  Al.  seul 

107  —  Éplucheuse  de  salade  (1').  p.  ment.     ... 

129  —  Érasme.  —  Éloge  de  la  folie,  cul  de  1.  s.  v.  d 
21  —  Esclave  (Rachat  de  V).  est.  Al.  seul . 
49  —  Etna  (vue  de  T).  p.  term.     .     .     . 

4  —  Espoir  (1')  du  gain,  etc.  est.  Al.  seul 
85  —  Explosion  du  nmgasin  à  poudre  d'Ahheville.  p.  éd 
137-157  —  Exercices  de  V infanterie  française.  21  vig.  s.  v.  d 


sur  les  Passions,  front,  s.  v.  d 


dir. 


Pages 
242 
274 
267 

180 

244  à  245 

222  à  223 

246  à  247 

2i4â2i5 

268 

276 

197 

227 

179 

261 

282  à  285 


75  —  Fanal  (le)  exhaussé,  p.  déd 

127  —  Favart  (Théâtre  de  M.),  front,  s.  v.  d. 

118  —  Fin  d*orage.  p.  ment 

7  —  Four  (le)  à  briques,  est.  Al.  seul  .     .     . 


253 
274 
269 
181 


1  ^  Garde  avança  de  Hulans.  est.  Al.  seul 

1  j  —  Gênes  (ancien  port  de),  est.  Al.  seul  . 

^  —  Grande  (la)  chasse  au  cerf.  est.  Al.  seul 

8  —  Grande  (la)  ruine,  est.  Al.  seul    .     . 


47 


î7$ 
188 

185 
182 


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372  l'œuvre  gravé 


H 

Pages 

34  ^  Halks  {la  place  des),  est.  Al.  seul 205 

2  —  IMîe  espagnole,  est.  Al.  seul 176 

42  —  Hameau  de  Dresde,  p.  term 222 

1 31  —  Htaimf  (Robert).  Catalogue  des  estampes  d'après  Rubens.  Fleur,  s.  v.  d.  279 

134  —      —          —       Catalogue  de  l'œuvre  de  F.  de  Poilly.  Fleur,  s.  v.  d.  280 
Hi'nauU.  —  Nouvel  abrégé  chronologique  de  THistoire  de  France  : 

2^  — *  Robert,  roy  de  France,  est.  vign.  s.  v.  d •  325 

235  -^  Philippe  1er,  roi  de  France,  est.  vign.  s.  v.  d 326 

121  —  Htutïux  (X)  passage,  p.  ment 269 

118-169  ^  Histoire  moderne  générale  (introduction  à  V),  par  le  baron  de  Puffendorf. 

I2p*s.  V.  d 285  à  290 

87  —  Hiwr  (F),  p.  ment 2(3$ 

76  —  HumUiié  (r)  récompensée,  p.   éd 254 


é    ij  —  /«f/m^«  ?wc/ttrM^.  est.  Al.  seul 201 

137-157  ^  /fl/flB/mf/ra«ffl/5^  (exercices  de  r).  21  vign.  s.  V.  d 282  à  285 

16  —  îliûknms  (les)  laborieuses,  est.  A.  seul 192 


^8-39  —  Jardin  anglais  de  Villette.  (i"  et  2*  parties  du),  est.  Al.  seul  .     .     .     .  218  à  219 

98  —  JiSKi-Christ  che:^  Marthe  et  Marie,  p.  ment 268 

62  —  Jtum'  Savoyard  (l'éducation  d'un),  p.  dir 242 

2d&  —  }uUt  mt  la  nouvelle  Héloîse  (J,-J.  Rousseau)  1 761,  t.  II.  La  force  paternelle. 

fil.  figs  s.  V.  d 510 


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DE  JACQUES   ALIAMET  373 


Pages 

La  Fontaine.  —  Contes,  éd.  176$  : 

204  —  La  fiancée  du  roi  de  Garbe,  p.  92.  est.  fig.  s.  v.  d 307 

205  —            —                        —     p.  102        —               308 

206  —  Les  deux  amis.  est.  fîg.  s.  v.  d 309 

207  —  L'hermite.  est.  fig.  v.  d — 

La  Fontaine,  —  Contes  et  nouvelles,  éd.  1795  : 

248  —  A  femme  avare,  galant  escroc,  vign.  fig.  s.  v.  d 353 

La  Fontaine,  —  Fables,  éd.  1755  : 

175  —  T.  11.  La  grenouille  et  le  rat.  est.  vign.  s,  v.  d 293 

176  —      —    Tribut  envoyé  à  Alexandre.        —            294 

177  —  T.  IV.  L'amour  et  la  folie,  est.  fig 295 

178  —  Langier  (\q  P.).  Essai  sur  Tarchitecture.  front,  s.  v.  d — 

233  —  Laujon  (de).  Recueil  de  romances  historiques,  etc.  l«f  vol.  fleur,  s.  v.  d.  324 

Léonard,  —  Poésies  pastorales  1771  : 

243  —  Le  printemps,  fleur,  s.  v.  d 331 

244  —  A  ma  muse,  cul  de  1 — 

14-15  —  InwM/ (Ire  et  Il«  vues  du),  est.  Al.  seul 189  a  190 

II  —  Lever  de  la  lune  (}€),  QSU  k\,  ^m\ 186 

94  —  Lilliensten  en  Saxe  (vue  de  la  montagne  de),  p.  ment 267 

210  —  Louis  XIV,  Médaillon,  ving.  s.  v.  d 211 

Lucrèce,  —  De  la  nature  des  choses  : 

171  —  T.  1er.  liv.  1er.  est.  fig.  s.  V.  d 291 

172  —      —  .   liv.  m.  cul  de  l.  s.  V.  d 292 

173  —  T.  Il,  liv.    V.      —          — — 

84  —  Lune  (la)  cachée,  p.  éd ' 261 


M 


83   —  Maréchal  (le)  de  Campagne,  p.  éd 260 

Marmonlel.  —  Contes  moraux,  1761  : 
209  —  Fleur,  s.  v.  d 211 


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374 


l'œuvre  gravé 


56-57  —  Mars«7/e  (I«,  Ile  vues  de),  p.  dir iiôil^j 

52  —  Massacre  (le)  des  Innocents,  p.  term 229 

17  —  Matin  (le),  est.  Al.  seul 193 

25  —  Mauhcrt  (la  place),  est.  Al.  seul 205 

$1  ^^  Maianiello  haranguant  le  peuple,  p.  tcrm 228 

lii  —  Midi  (le),  est.  Al.  seul 194 

to  —  Montagne  des  tombeaux  près  de  Telmissus  (vue  de  la),  est.  Al.  seul.     .     .  184 

124  —  MutiusSccevola.  p.  mtnx ,  269 


N 


ic£  —  Naissance  de  Vénus,  p.  raent.     .     .     . 
Ï23  —  Napolitaine  (la  jeune)  à  la  pèche,  p.  ment 

Nature  (de  la)  des  choses.  —  Lucrèce  : 
]  7  r  —  T.  !«"  liv.  1er.  est.  fig.  s.  v.  d.  .  . 
i/i  —  —  liv.  II.  cul  de  1.  s.  V.  d.  .  . 
I7Î  —  T.  II  liv.  V.  —  —  .  .  . 
119  —  Naufrage  (le),  p.  ment 

74  —  Naufrage  (les  débris  du),  p.  éd.     .     . 

48  —  Nicastro  (vue  de  la  ville  de),  p.  term. 

20  —  Nuit  (la),  (par  erreur  18).  est.  Al.  seul 

20  —  Nouvelle  Zèlis  au  bain  (la)  par  le  marquis  de  Pezay,  2^  chant,  vign.  s.  v.  d 

208  —  Nouvelle  Héloîse  (Julie  ou  la).  J.-J.  Rousseau,  t.  II,  la  Force  paternelle, 

est.  fig.  s.  V.  d 


268 
269 

291 
292 

269 
252 
226 
196 
326 

310 


o 


jjS  —  Oraison  funèbre  de  Madame  Anne-Henriette  de  France,  fleur,  s.  v.  d.  280 

1^6  —  Oraison  funèbre  du  roi  et  de  la  reine  d'Espagne,  cul  de  1.  s.  v.  d.     .     .  281 

n8  —  Orage  (fin  d').  p.  ment 269 

58  —  Orageux  (temps),  p.  dir 238 


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DE  JACQUES  AtlAMET  375 


Pages 

12  —  Passage  (l'heureux),  p.   ment.     .  * 269 

97  —  Paysage,  par  Huet.  p.  ment 267 

95*96  —  Paysages,  par  Zingg.  2  p.  ment — 

78  —  Paysan  {\q)  soUicUeur.  p,  éd 257 

86  —  Pêche  (la),   p.   ment 264 

123  —    —     (retour  de  la),  p.  ment 269 

47  —  Pestum  [vue  du  ietnple  de),  ^,iQxm *  .  22$ 

236  —  Pe^ay  (marquis  de),  —  La  nouvelle  Zélis  au  bain,  2«  chant,  vign.  s.  v.  d.  326 

211  —  Pe^ay  (marquis  de).  —  Le  Pot  pourri,  no  34.  cul  de  1.  s.  v.  d.     .     .     .  312 
235  —  Philippe  1er,  roi  de  France  (nouvel  abrégé  chronologique  de  l'histoire  de 

France,  de  Hénaull),  est.  vign.  s.  v.   d 325 

5$  —  Philosophie  Q2)  endormie,  p,dXx 234 

24  —  Place  (la)  des  Halles,  est.  Al.  seul ^  203 

25  —  Plau  (la)  Maubert.  est.  Al.  seul 205 

40  —  Place  publique  de  Cos  (vue  delà).  p,tQrm 220 

Piaule.  —  Comédies  : 

199  —  T.  1er.  front,  s.  V.  d 305 

200  —      —      acte  icr  Amphitryoûus.  vign.  s.  v.  d — 

201  —      —          —      Bachides.                   —          .'..•. 306 

202  —      —          —      Pœnulus.                   —          — 

Si'S2  "'  Pont  de  VArcIje  (ire  etlb  vues  du),  p.  èd 259 

211  —  Pot  pourri  (le),  du  marquis  de  Pezay,  n»  34,  cul  de  1.  s.  v.  d.     .     .     .  312 

80  —  Procureur  {\q)  antique,  p,  éd 256 

Puffetulorf  {Bzron  de)  —  Introduction  à  Thistoire  moderne  générale,  etc.  : 

x$8  —  T.  1er.  front,  s.  V.  d 285 

i$9  —  Discours  préliminaire,  cul  de  1.  s.  v.  d 286 

160  —  Histoire  du  Portugal.                —          — 

161  —  République  de  Venise,  vign.  s.  v.  d 287 

162  —  Duché  de  Modène.  cul  de  1 .  — 

163  —  T.  m.  fleur,  s.  V.  d — 

164  —  Fin  de  l'Islande,  cul  de  1 288 

165  —  T.  V.  fleur,  s.  v.  d — 

165  —  Li  Germanie,  cul  de  1.  s.  v.  d 289 


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376 


L  ŒUVRE  GRAVE 


167  —  Histoire  des  Juifs,  fleur,  s.  v.  d.     . 
167  —  Histoire  des  Mèdes.  cul  de  1.  s.  v.  d. 
169  —  Histoire  des  Perses.            — 
63-66  —  Pygmalion.  p.  dir 


Pages 
289 

290 


R 


21  —  I^txhat  (le)  de  l'esclave,  est.  Al.  seul  .     .     .     .     .     . 

203  —  Kacine  (Jean).  Œuvres  complètes,  1780.  T.  I^r.  —  Andromaque.  vign 

fig.  s.  V.  d 

120  —  Reine  (la)  de  Saha.  p.  ment 

S  —  Rencontre  (la)  des  deux  Villageoises,  est.  Al.  seul  .     . 

89  —  Retour  au  Village,  p.  ment 

12}  —  Retour  {\€)delaPêthe.ip.  mtvil 

Z2  —  Rivage  près  de  Tivoli,  est.  Al.  seul 

2 34  —  Robert,  roy  de  France  (Hcnault,  nouvel  abrégé  chronologique  de  Thistoire 

de  France),  est.  vign.  s.  v.  d 

136  —  Roi  et  reine  d'Espagne  (oraison  funèbre),  cul  de  1.  s.  v.  d 
2qS  —  Rousseau  (J.-J.)  —  Julie  ou  la-  nouvelle  Héloïse.  T.  II. 

paternelle,  est.  fig.  s.  v.  d 

8  —  Ruine  (la  gratule).  est.  Al.  seul 

37  —     —    près  d'Alessano.  est.  Al.  seul 


—  La  Force 


197. 

306 
269 
179 
266 
269 
199 

325 
281 

310 
182 
218 


120  —  Sûba  (la  reine  de),  p.  ment.     .     .     . 

27  —  Stjbhat  (arrivée  au),  est.  Al.  seul .     . 

26  —     —     (départ  pour  le),  est.  Al.  seul 

54  —  Saint-Valery-sur-Soimne  (vue  de),  p.  dir 

69-76  —  Savernc  (I^^  et  II*  vues  des  environs  de) 

32-33  —      —      (Ille  et  IV'^         -        -       ) 




...                269 

...                207 

...                206 

...                231 

.  p.  dir 

.     .     .     .       246  à  247 

.  est.  Al.  seul.     .     . 

.     .     .       2l4à2i5 

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DE  JACQ.UES  ALIAMET 


377 


19  —  Soir  (le),  est.  Al.  seul  .     . 

73  —  Serein  (le  temps),  p.  déd. 

99-104  —  Suède  (vues  de),  p.  ment. 


Pages 
2$l 

268 


237 

34 
46 
10 

59 
58 

73 

127 

60 

79-80 


Tacite.  —  Traduction  de  la  Blcterie,  1768.  I""  vol.  liv.  I«.  fleur,  s.  v.  d 

Tarente  (vue  près  du  golfe  de),  est.  Al.  seul 

Taomiina  (vue  de  la  ville  de),  p.  ter  m.     . 

Teîmissus  (vue  de  la  montagne  des  tombeaux  près  de),  est.  Al.  seul 

Te7Hps  de  brouillard,  p.  dir.     . 

Temps  orageux,  p.  d.     .     .     . 


Temps  (le)  serein,  p.  déd.     .     . 
Tljédtre  de  M.  Favart.  front,  s.  v 

Tibre  (le),  p.  dir 

Tréporl  (Ire  et  Ile  vues  du),  p.  èd 


327 
216 
22Ï 
184 
239 
23S 
251 
274 
24a 

2ï7à2sH 


u 


125  —  Ulysse  enlevant  Astyanax.  p.  ment. 


2.JQ 


126  —  Vénus  endormie,  p.   ment 

106  —  Vénus  (naissance  de),  p.  ment 

89  —  Village  (retour  au),  p.  ment 

41  —  Village  près  de  Dresde,  p.  ment 

5  —  Villageoises  (rencontre  des  deux),  est.  Al.  seul  . 

38-39  —  Villette  (/«  et  2^  parties  du  jardin  anglais  de),  est.  Al 


seul 


268 
266 

221 
Î79 

2t8à2T9 


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378 


l'œuvre   gravé   de  JACQUES   ALïAMET 


Voltaire.  —  Œuvres  : 

1 30  —  Henriade  (chant  VI).  est.  fig.  s.  v.  d. 

131  —        —       (chant  IX).  — 

132  —  Le  Fanatisme,  front,  s.  v.  d.     .     .     . 

91  —  Voyageurs  (les),  p.  ment 

90  —  Voyageurs  amhulants  (les),  p.  ment.     . 

12  —  Vue  de  Boom  sur  le  RuppeL  est.  Al.  seul. 

93  —    —  de  VElhe.  p.  ment 

67-68  —    —  (Ire  et  Ile)  des  environs  de  Caudebec  en  Normandie 

^^  —    —  de  VEtna,  p.  term 

45-44  —    —  (Vc  et  Vie)  des  environs  de  Dresde,  p.  term 
69-70  —    —  (Ire  et  Ile)  des  environs  de  Saverne.  p.  dîr.     . 
P"33  —    —  (IW  et  IV»)  —  —         est.  Al.  seul 

14  —    —  (Ire  et  Ile)  du  Levant,  est.  Al.  seul. 
j6-57  —    —  (Ire  et  Ile)  de  Marseille,  p.  dir.     . 

94  —    —  de  la  montagne  de  Lilliensten  en  Saxe.  p.  ment 
10  —     —  de  la  montagne  des  tombeaux  de  Telmissus.  est.  Al.  seul 
40  —     —  de  la  place. publique  de  Cos.  p.  term.     .     . 

S 1-82  —     —  (Ire  et  Ile)  du  Pont  de  VArch.  p.  éd.     .     . 
99-104  —    —  de  Suède,  p.   ment 

j  5_ jê  —  —  (IIIc  et  IVe)  pris  de  Dresde,  est.  Al.  seul  .  , 
34  —  —  près  du  golfe  de  Tarente.  est.  Al.  seul  .  .  , 
72  —    —  prise  dans  le  port  de  Dieppe,  p,  en  col  lab. 

4 5  —    —  prise  dans  les  jardins  des  Camaldules.  p.  term 
54  —     —  de  Saint- Valéry 'Sur-Somme.  p.  dir.     .     .     , 

47  —    —  du  temple  de  Pestum.  p.  term 

4i^  —    —  de  la  ville  de  Nicastro.  p.  term.     .... 

46  —    —  de  la  ville  de  Taormina.  p.  term 

y^-80  —     —  (Ire  et  Ile)  du  Tréport.  p.  éd 


dir, 


P»ge« 

277 
278 

266 

187 

267 

244  à  245 

227 

222  à  223 

246  à  247 

2i4à2i5 

189a  190 

2364237 

267 

184 

220 

259 

268 

2i6à2i7 

216 

249 

224 

231 

225 

226 

225 

257  à  258 


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TABLE    DES    NOMS    CITÉS 


AVEC   INDICATION   DES  PAGES 


Agnès,  marchand  d'estampes  à  Amiens.  —  250. 

AiLLY  (Jacq.ues-Nicx>las  le  Boucher  d*),  seigneur  de  Richemont,  etc.  —  232,  249,  259. 

Aliamet,  (divers  membres  de  la  famille).  —  117,  123,  124,  125,  126,  (27,  128,  129,  135,  134, 

138,  147,  149- 
Aliamet  (François-Germain),  graveur  abbevillois.  —  125,  126. 
Alisié,  marchand  d'estampes  à  Paris.  —  327. 
Allix,  graveur.  —  225,  227. 
Alyamet  de  Quony.  —  126. 
Argenson  (marquis^').  —  140. 

Attiret  (le  P.)  jésuite  missionnaire  en  Chine.  —  143,  212,  213. 
AuBERT  (Michel),  graveur.  —  268. 
Audran,  graveur.  —  268. 
Avril,  graveur.  —  239. 

B 


Bacheuer,  graveur.  —  131. 

Bachaumont.  —  169. 

BAcauoY,  graveur.  —  131,  132,  140,  329. 

Ba^lou  (famille),  à  Abbeville.  —  128. 

Balechou,  graveur.  —  142,  158. 

Bance,  expert  à  Paris.  —  184,  266. 

Bardou,  éditeur  à  Paris.  —  305,  308. 

Barne  (J.),  graveur.  —  144,  267. 

Basan,  expert  à  Paris.  —  130,  149,  152,  180,  210. 


48 


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380  l'œuvre  grave 


Baudoin,  peintre.  —  197. 

Beaumont,  graveur.  —  176. 

BEAUVAhLtT  (iamille),  à  Abbevillc.  —  128. 

Beal'vaklet  (Jacciues-Firmin),  graveur  abbevillois.  —  117,  128,  130,  138,  139,  147,  148,  151, 

155,  if^ÎT  16.S,  229,  268,  294,  295. 
Behague  (vcntt;),  —  204,  2o6,  243. 
Bejart  (ArmaxdeJ,  veuve  de  Molière.  —  126. 
Belik,  librairt  A  Paris.  —  140,  282. 
Bektinxk  (comtes5t!  de).  —  144. 
BÉHALm  (Hexri)  ft-  —  120,  "143,  149,  156,  1)8,  160,  162,  163,  164,  167,  193,  210,  212,  213, 

235,  27Î,  276,  277,  285,  291,  292,  296,  297,  309,  310,  311,  312,  313,  315,  316,  317, 

319,  320,  jzi,  323,  328,  330,  332,  334,  339- 
Berghem,  peîjnre.  —  133,  135,  136,  147,  157,  158,  159,  169,  179,  180,  181,  182,  183,  184, 

it^7i  189,  19S,  199,  216,  249,  260,  266. 
Berne-Bellegolr  (Etienne)  afip,  peintre  à  Paris.  —  117. 
Bêrtaut,  graveur.  —  239. 

Berthe,  épouse  df  Robert,  roi  de  France.  —  325. 
Biulardon  de  Sauvigny.  —  149,  332,  333. 
BiLLEHAUT  (Marie-Françoise),  femme  Mathieu.  —  124,  125. 
BtNET  (Loujs),  graveur.  —  148,  329. 

Blanc  {^Charles).  —  178,  179,  182,  184,  193,  198,  255,  265,  266. 
Blamont.  —  183.  • 

Blaî^chon,  graveur.  —  14$. 
Blétehie  (abbt;  de  Ij).  —  327,  328. 
Bleuff,  éditeur.  —  292. 
Blin  de  Sainmore.  —  161,  322,  323,  324. 
Blot  (Alfred),  avocat  à  Paris.  —  116. 
BoccAt:e.  —  r6i,  296,  297,  298,  300,  302,  304. 
Boi/,ûT,  sculpîeur.  —  151,  152. 
Borde  (Joseph  de  la),  fermier  général.  —  140. 
BoHEL,  dessinateur.  —  228. 

BOHEL  d'HaUTERIVË.  —  I27. 
BORMAKS.  —  265. 

Boucher  (Fr^ançois),  peintre.  —  136,  153,  157,  191,  210,  297,  301,  334. 

Boucher  de  Crèvecœur  (père).  —  287. 

Boucher    de   CRèvECŒUR  (Armand),    vice-président    de    la    Société    d'Émulation   à 

Abbc  ville.  —  331. 
Boucher  de  Crèvicœur  de  Perthes.  —  1x6,  331. 


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DE  JACQUES   ALIAMET  381 


Bouchot  (Henri),  conservateur  au  département  des  Estampes  à  Paris.  —  120. 

BoDiLLEROT,  libraire  à  Troyes.  —  281. 

BounxET.  —  115. 

Bouillon,  marchand  d'estampes  à  Paris.  —  200,  210,  235,  243,  245. 

Boulanger  de  Rivery.  —  293. 

BouRCARD  (Gustave).  —  234,  270. 

BouRÉE  (chevalier,  seigneur  de  Neuilly,  Marcheville,  etc.)  —  217. 

BouTTATS,  graveur.  —  176. 

Boydell,  graveur-éditeur.  —  126,  228,  265. 

Brandt,  peintre.  —  21$. 

Breemberg  (Bartholomée),  peintre.  —  138,  255. 

Breughel  de  Velours,  peintre.  —  138,  255. 

Bruhl  (comte  de).  —  176. 


Bruluot.  —  266. 

BuTEUX  (l*abbé).  —  126,  127. 

Byrne  (William),  graveur.  —  253. 


Cailleau,  éditeur.  —  290,  291. 

Calabrais  (le),  peintre.  —  145,  270. 

Campardon.  —  212. 

Campion  (Fabbé).  —  202. 

Campion  de  Tersan.  —  201. 

Cantrelle,  à  Abbeville.  —  257. 

Carette  (Albert),  ancien  député,  à  Abbeville.  —  215,  227,  228,  229,  230,  286. 

Carrache,  peintre.  —  126. 

Cars  (Laurent),  peintre.  —  131,  149. 

Castillione  (le  P.),  jésuite  missionnaire  eu  Chine.  —  143,  212. 

Cathelin,  graveur.  —  131,  194,  197. 

Cavelier  (Pierre-Guillaume),  libraire.  —  281. 

Cazin,  éditeur.  —  335.  ' 

Chabert,  à  Avignon.  —  194. 

Challamel  (Augustin).  —  206. 

Chardin,  peintre.  —  137. 

Chastelet,  des^iuteur.  —  224,  225. 


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382  l'œuvre  gravé 


Chaugeuh  (marquis  de).  —  194. 
Chedel,  f^raveur  —  138,  149,  163,  255. 
Chennevières-Pointel  (marquis  de).  —  132,  141,  235. 
Chenc,  graveur.  —  131,  132. 
Chevillet,  graveur.  —  144. 

Choiseul  (LÉomLD-CH ARLES  de),  archevéquc.  —  241,  242. 
Choiseul  de  Beaupré  (Claude- Antoine  de),  évêque.  —  339. 
ChoffarTj  graveur.  —  167,  212. 

CHoauET  (Adriek),  peintre  abbevillois.  —  162,  234,  262. 
Chossomnery,  marchand  d*estampes.  —  274,  293,  310. 
Clément,  marchand  d'estampes.  —  193,  210,  234,  265,  328,  335. 
Clément  de  Ris  (comte).  —  197,  240. 
CloosieRi  imprimeur.  —  229. 

CocH IN,  graveur.  —  131,  133,  142,  143,  144,  149,  169,  176,  209,  211,  212,  213,  275,  291, 
S97i  ?iii  Ji^.  319.  320,  321,  325,  326,  352,  33s. 

COHEK.  —  148,    308,   327,  328,   339. 
CoiNY,  graveur.  —  331. 
CojNY  {veuve  de),  —  149. 
Colins  (Louis).  —  1 34. 
CoNTi,  —  178. 
CopPEAux,  —  293, 
Couché  (Jean),  graveur.  —  149. 
Coulances.  —  Ï40,  290. 
CouLET  (madame;).  —  149. 
CousiNrr  (Elisabeth).  —  191. 
Coutelier.  —  184. 
CoYPEL,  peimre,  —  268. 
Cro?jit.  —  135. 

Crécy    (Marie-Joséphine  de),    épouse   de   messire   Bourée,   seigneur    de    NeuiUy,    Marche- 
ville,  etc.  —  217. 


Crépy,  éditeur  d'estampes.  —  239. 
Creutz  (le  comte  de).  —  245,  246. 


D 


Da&ot  (HEKai),  avocat  à  Paris.  —  137. 
Dabuty,  femme  de  Greuze.  —  235. 


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DE  JACQ.UES  ALIAMET  383 


Daire  (Antoine),  chancelier.  —  1 34. 

Daire  (Nicolas-Robert),  banquier.  —  134. 

Damascène  (le  P.),  jésuite  missionnaire  en  Chine.  —  143,  211,  212. 

Damery  (de).  —  204. 

Dankertz,  graveur.  —  158. 

Danlos  et  Delisle,  marchands  d'estampes,  à  Paris.  —  204,  206,  234,  235,  243,  330,  335. 

Danzel  (famille),  à  Abbeville.  —  128. 

Danzel  (jAcauEs),  graveur  abbeviUois.  —  128,  130,  153,  343. 

Dambrun,  graveur.  —  335. 

Daret,  graveur.  —  168. 

Daudet,  graveur.  —  144,  158. 

Daullé  (Jean),  graveur  abbevillois.  —  117,  120,  130,  131,  133,  138,  168,  169,  269,  275,  307. 

Dautrbvaux,  ancien  notaire  à  Abbeville.  —  129. 

Davoust.  —  192. 

De  Caïeu  (Auguste),  juge  à  Abbeville.  —  256. 

Delafosse,  graveur.  —  140. 

Delalain,  éditeur.  —  329. 

Delattre,  graveur  abbevillois.  —  126. 

De  Launay,  graveur.  —  212,  529. 

Delegorgue  (famille),  à  Abbeville.  —  128. 

Delegorgue-Cordier  (John),  graveur  abbevillois.  —  128,  151,  152. 

Deugnières  (famille),  à  Abbeville.  —  128. 

Delignières  de  Bommy,  à  Abbeville.  —  128,  133,  151,  277,  279,  297,  298,  343,  344. 

Deugnières  QAcauÉs-ANDRÉ),  sieur  de  Bommy,  à  Abbeville.  —  344. 

Deugnières  Saint-Amand.  —  128,  133,  151,  343,  344. 

Deugnon,  graveur.  —  167,  335. 

Demarteau  (Gilles-Antoine),  graveur.  —  134,  198,  212,  21$,  216,  217,  222,  223,  247. 

Demarteau  (Jacques- Antoine).  —  i  34,  i  5  i  . 

Demarteau  (Jacques-Marie-Alexandre).  —  1 34. 

Demidoff  (prince).  —  132. 

Dennel,  graveur  abbevillois.  —  148,  153,  165. 

DEauEVAUViLLER,  graveur  abbevillois.  —  130,  147,  153,  165,  229. 

Derôme,  relieur  à  Paris.  —  297. 

Desaint,  éditeur.  —  293. 

Deschamps  de  Sainte-Suzanne.  —  296. 

Deslaviers,  nouire  à  Abbeville.  —  128. 

Desprez,  dessinateur.  —  226. 

Desprez,  imprimeur  à  Paris.  —  281,  298. 


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584  l'œuvre  grave 


Desrai^,  gravtur.  —  337. 
Desroeert  de  Montigny.  —  344. 
diderot.  —  23  j. 

Dtdot,  éditeur  â  Paris.  —  150,  235,  308,  334. 
Djonis  du  Séjour.  —  143,  161,  332. 
DoRAT.  —  j6[,  3J3,  313,  314,  315,  316,  317,  328. 
*DoRBON,  marcJiand  d'estampes  à  Paris.  —  277. 
DoucHET  (Charlotte).  —  125. 

Dubois  ft,  capitaine  en  retraite  à  Saint- Valery-sur- Somme.  —  235. 
Duchesse»  librairL^  à  Paris.  —  138,  274,  280,  293,  295,  310. 
Ductos,  graveur.  —  228. 
DuKLOS  (C),  graveur.  —  204. 
Dui-ouR  (Antoin:e),  —  125. 
DuEOUR  DE  Martel.  —  128. 

Ddfour  (Pierre-Nlcolas),  graveur  abbevillois.  —  125,  128,  149,  234,  258,  259,  260. 
DugasTj  dessinateur.  —  151. 
DUMONT  (Marie-Anne).  —  125. 
Du  mont  (Nicolas).  —  125. 

Dutlêssis-Bertaux,  graveur.  —  147,  164,  226,  228,  229,  250. 
DuPLESsïs  (Georges)  ifif,  membre  dt  l'Institut,  conservateur  au  département  des  Estampes. 

ïlOf  J4j,  169,  201. 
Dupuis  (NicoLAs).  —  131. 
Durand,  éditeur.  —  293. 

DURET  (Él[SABETH).  —   I  34,    I  36. 

DussiEux.  —  212, 

Du  VAL,  notaire.  —  124. 


EpELtNCK,  graveur.  —  146,  148. 

Egly  (Ch.-P.  Monthenault  d').  —  275. 

EïSEN,  dessinateur.  —  119,  151,  133,  140,  147,  161,  244,  246,  247,  275  à  282,  2864293,295, 

296,  297/302,  305,  306,  308,  309,  312  à  318,  322,  323,  324,  327  à  333,  336  à  350. 
Elluin,  graveur  abbevillois.  —  148. 


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DE   JACQUES   ALIAMKT  383 


Érasme.  —  276. 
EsNAULT,  éditeur.  —  267. 
EsTRÉEa  (Gabrielle  d*).  —  322. 


Favart,  auteur  dramatique.  —  132,  274. 

Favart  (madame).  —  275. 

Fessard,  graveur.  —  167. 

FicauET,  graveur.  —  131,  140. 

FiLLŒUL,  graveur  abbevillois.  —  131,  132. 

Flavigny  (de).  —  260. 

Flipart  (jEAN-jAcauEs),  graveur  abbevillois.  —  131,  140,  149,  i$i,  153,  161,  169,  27$,  292, 

294,  297»  507,  308,  310,  335. 
Fontarrieu  (Gaspard-Moyse  de).  —  239,  240. 
Fragonard,  peintre.  —  153,  161,  162,  166,  235,  308,  334,  33$. 
France  (madame  Anne-Henriette  de).  —  280. 
Froissart.  —  128. 


Galuchet  (Marie-Claudine).  —  129. 

Garçon,  notaire  à  Abbeville.  —  129. 

Garet,  graveur.  —  125. 

Gaucher,  graveur.  —  131. 

Gaugain  (Thomas),  graveur  abbevillois.  —  121,  126. 

Germanicus.  —  328. 

Gessner  (le  poète).  —  145. 

Ghendt(de),  graveur.  —  149,  160,  164,  166,  167,  197,  297,  312. 

Giraud,  peintre.  —  123. 

GoDART,  éditeur  à  Amiens.  —  139,  197,  210,  250. 

GoDEFROY,  graveur.  —  131,  144. 

(joncourt  (de).  —  131,  235. 


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386  l'œuvre  grave 


GouAZ  (Marie  le),  graveur.  —  237. 

GouAZ  (Yves  le),  graveur.  —  149,  165,  166,  23},  237,  240,  245,  246,  259,  269. 

GoucHON  (Charles),  graveur.  —  125. 

Grammont  (dé).  —  266. 

Grattier  (de).  —  141,  160. 

Gravelot,  dessinateur.  —  119,  161,  168,  292,  296  à  304,  510,  318,  323,  324,  328,  336. 

Gr^:goire  V,  (pape).  —  325. 

Greppe,  marchand  d'estampes.  —  277,  292,  324. 

Greuze,  peintre.  —  139,  148,  151,  153,  166,  169,  234,  235,  243. 

Grimaldi  (rabbé  de).  —  236,  237.  * 

GCEODEVILLB.  —  276. 

GuiBERT,  graveur.  —  131. 
Guide  (le),  peintre.  —  126. 
GuiLLAUMET,  peintre.  —  116. 


H 


Hackert,  peintre.  —  145,  148,  159,  217,  219,  222  à  224,  232  à  234,  235  à  237,  250,  258, 

259,  267,  268. 
Halbou,  graveur.  —  33s- 
Halle,  peintre.  —  147,  281. 
H  A  KO  ^,  peintre-expert.  —  335. 
Haudmann,  peintre  à  Bâle.  —  261. 
Hecquet  (Charlotte).  —  134. 
Hi^QjUBT  (famille).  —  128. 
HECQ.UET  (Marie-Madeleine).  —  116. 
Heccluet  (Robert),  graveur  abbevillois.  —  117,  128,  130  à  136,  138,  140,  141,  145,  176,  249, 

279,  280. 
HÉDou  (Jules),  à  Rouen.  —  118,  120,  132,  156, 164,  167,  168,  275  à  277,  297,  308,  335,  340. 
Heixeckbn.  —  259,  260. 
Helman,  graveur.  —  131,  212. 
Heltïer,  à  Caen.  —  121. 
Hènault  (le  président).  —  143,  325- 

HtNor  (Marie-Madeleine),  femme  de  J.  Aliamet.  —  133,  149. 
HÉNOT  (Thérèse).  —  1 34. 
H&NRi  IV,  roi  de  France.  —  277,  278,  323. 
Henri  V,  roi  d'Angleterre.  —  126. 


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DE  JACQUES   ALIAMET  387 


Herluison  Hfy  à  Orléans.  —  149. 
Herry  (de  Marseille),  peintre.  —  240. 
Herzog.  —  210. 
HiLAiR  (J.-B.),  dessinateur.  —  185,  221. 

HOGARTH.  —  197. 
HUBER.  —  159. 

HuET,  peintre.  —  225,  224,  267. 

HuLOT.  —  210. 

HuRÉ,  notaire  à  Abbeville.  —  128. 


iGNACp  (le  P.)  d'Abbeville.  —  128. 


Jacob  (le  bibliophile).  —  140,  308. 

Jadart,  à  Reims.  —  121. 

Jal.  —  115,  126,  130,  149. 

Jeaurat,  peintre.  —  136,  137,  159,  204,  205,  206,  268,  269. 

Jombert,  libraire-éditeur.  —  143,  209,  259,  261. 

JoRRY  (Sébastien),  éditeur,  marchand  d'estampes.  — •  312  à  316,  322  à  324. 

JossK  (Froissart).  —  125. 

JOUBERT.  —  212. 

JouiN  (Henri)  ifif,  secrétaire  de  TÉcole  des  Beaux- Arts,  lauréat  de  l'Institut,  etc.  —  120. 

JULLIENNE  (de).  —  20$. 


K 

KiEN-LONG,  empereur  de  Chine.  —  212. 


49 


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388  l'œuvre  gravé 


La  Belle  (Etienne),  graveur.  —  146,  268. 

Labitte,  éditeur.  —  265. 

Lacoste  (le  chevalier  Edouard).  —  184. 

Lacroix.  —  149,  241,  242. 

Lafontmne  (Jean  de).  —  140,  161,  293,  507,  333,  334. 

Lafosse,  graveur.  —  327. 

Lagrange  (Léon).  —  142,  159,  165,  190  à  194,  197,  200,  202,  237  à  240,  252,  264,  265,  292. 

La  LiVF.  de  Jully.  —  266. 

Lamdert,  imprimeur.  —  329. 

LancrlTj  peintre.  —  335. 

Lakgier  (le  P.).  —  295. 

Laxjon  (marquis  de).  —  322. 

L^RMEssiN,  graveur.  —  335. 

Lakochepoucauld  (duc  de).  —  200,  253. 

Lattre,  graveur  éditeur.  —  318. 

Laujon  (de).  —  161,  324. 

Launay  (de).  —  143. 

Laurent,  graveur.  ^131. 

L*Avfkoy  (Clément-Charles-François  de).  —  192. 

Le  Bas,  graveur.  —  131,  132,  134,  136,  139  à  143,  14s,  146,  150,  166,  176,  212,  265,  337. 

Le  Brun,  peintre.  —  147,  212,  226. 

Leckiwska  (Marie).  —  312. 

Lecomte.  —  177. 

Ledïeu  (Alcius)  O.  L,  conservateur  de  la  Bibliothèque  et  des  Musées  d'Abbeviile,  lauréat  de 

rinstitut  et  de  plusieurs  sociétés  savantes,  etc.  —  121. 
Lefehure  de  Lincourt.  —  149. 
LErEBVRE  (Catherine-Thérèse).  —  125. 
Lii-hbvre  (Jacques).  —  129. 

Lefeiivre  (Philippe-Nicolas),  graveur  à  Abbeville.  —  130. 
Lefï^bvre  (Pierre-Augustin),  dessinateur  et  graveur  à  Abbeville.  —  129,  141. 
Lefebvre  (Rose),  peintre  au  pastel,  abbevilloise.  —  130. 
Lefebvrë  du  Grosriez  (Charles-Claude).  —  126. 
Lefoxeul,  marchand  d'estampes.  —  291,  330,  332,  335. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  389 


Lefurme,  notaire  à  Ailly-le-Haut-Clocher.  ^192. 

Lejay,  éditeur  d'estampes.  —  329. 

Leled.  —  134. 

Lemaire,  graveur.  —  131. 

Lemerre,  éditeur.  —  206. 

Lemoine,  graveur.  —  131. 

Lemoine,  peintre.  —  228,  270. 

Lemonnyer,  éditeur.  —  332,  334. 

Le  Mire  (Noël),  graveur  rouennais.  —  118,  121,  131,  132,  140,  156,  157,  160,  161,  166,  167, 

168,  275,  276,  277,  285,  297,  300,  308,  327»  335,  337,  340. 
Lempereor.  —  123. 

Lempereur,  graveur.  —  30 j. 

Lenfant,  graveur  abbevillois.  —  117,  121,  130,  168. 

Léonard.  —  161,  331. 

Lepage,  notaire  à  Abbeville.  —  124. 

Le  Rebours  (Jean-Baptiste).  —  179,  195,  210. 

Leroux-Plancheville,  à  Saint- Valery-sur-Somme.  —  144,  233. 

Leroyer,  libraire  à  Abbeville.  —  138. 

Lesage,  éditeur  à  Leyde.  —  294. 

Lbsclapart,  éditeur,  marchand  d'estampes  à  Paris.  —  317. 

Lesueur,  curé  de  Saint- Vulfran  à  Abbeville  en  1724.  —  125. 

Le  Sueur,  peintre.  —  126. 

Le  Vasseur  (Jean-Charles),  graveur  abbevilbis.  —  117,  130,  137,  138,  139,  147,  151,  153, 

169,  203,  233. 

Le  Veau,  graveur.  —  140,  239,  260. 

LiNAND,  graveur.  —  144. 

LiNGÉE,  graveur.  —  329. 

LoNGUEiL  (de),  graveur.  —  277,  314,  324,  327,  329. 

LoTiN,  éditeur.  —  318,  329. 

LouANDRE,  père,  à  Abbeville.  —  117. 

Louis  XV.  —  143,  147,  208,  209,  311.   . 

M 

Macqueron  (Henri),  secrétaire  de  la  Société  d'Émulation  à  Abbeville.  —  120,  232,  276. 
Macqueron  (Oswald),  à  Abbeville.  —  116,  120,  281,  312,  317. 

Magret  (Charles-François-Adrien),  graveur  abbevillois.  —  131,  139,   147,  149,  132,  153, 
229,  2s6,  257,  261,  344. 


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390  l'œuvre  grave 


Macret  (Joseph).  —  344. 

Macret  (Marie-Avne-Charlotte).  —  344. 

Macret  ^Victoeke).  —  344. 

Macret  (famille).  —  128,  256. 

Mahèrault.  —  165. 

Mailand.  —  2j4, 

Mailly  (comte  de)^  gouverneur  d'Abbeville.  —  258. 

Major,  graveur.  —  158,  265. 

Malinet.  —  535, 

Mallet,  graveur.  —  334. 

MalœuvrEj  graveur.  —  131,  207. 

Marchetti.  —  170,  291. 

Mariette.  —  17S. 

Marigmv  (de),  —  212,  310. 

Marilurr,  graveur,  —  119,  148,  329. 

Marmontel.  —  3ti. 

Martekasie^  graveur.  —  131,  145,  167,  249. 

Masciuelier  père,  graveur.  —  131,  143,  151,  184,  212,  252,  266,  269,  321. 

Massard,  graveur*  —  iji,  329. 

Mathieu  (Jean).  —  124. 

Mathieu  (Marie-Jeanne-Françoise).  —  123,  124,  12s. 

Mautort  (Juuek  de).  —  120,  27s,  294  à  304,  308,  328,  329,  330. 

Mellak  (Claude),  graveur  abbevillois.  —  117,  130,  149,  168,  169,  170. 

Mekars  (marquis  de).  —  212. 

Merigot,  éditeur.  —  285. 

Meun.  —  213. 

MlCHAULT  (FrAXI^IS).  —   I24. 

Mjchaut.  —  ÏZJ. 

Michaut  (Germain),  graveur  abbevillois.  —  149. 

MicHAUT  (Marie).  —  129. 

M10TTE  DE  Ravaxne.  —  188.  • 

MoiTTEi  graveur.  —  176. 

Molière  (Esprit-Madeleine).  —  126. 

MoKDHARE,  marchand  d*estampes.  —  312. 

M  on  NET  »  graveur.  —  167. 

Montaiglon  (Anatole  de).  —  117,  169,  235,  334. 

Montalant  (Raphaël  de).  —  126. 

Mont  FORT  (marquîs  de).  —  322. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  39 1 


MONTIGNY  (LiTTRET  DE).  —  I49. 
MONTIGNY  (NlCX)LAS  DE).  —  I49. 
MONTRIBLOND.  —  I98. 

MoREAU  LE  Jeune,  dessiqateyr  et  graveur.  —  131,  161,  166,  167,  234,  235,  243,  265. 
MoYREAU,  graveur.  —  135,  176. 


Mulbacher.  —  234,  335. 


N 


Nauteuil,  graveur.  —  168. 
Naudet,  marchand  d'estampes.  —  243. 
Née,  graveur.  —  143,  212,  329. 
N0AILLES  (maréchal  duc  de).  —  184. 


o 


Orléans  (duc  d').  —  228,  229,  230. 

Orléans  (Madame  la  duchesse  d*).  —  296. 

Ostade(van).  —  134,  267. 

OuDRY,  peintre.  —  140,  294,  295. 

Ouvrier,  graveur.  —  131. 

Ozanne  (Jeanne-Françoise).  --  250. 

OzANNE  (Marie-Jeanne),  femme  de  Gouaz.  —  240,  252. 

Ozanne  (les  sœurs).  —  149,  232,  233. 


Paignon-Dijonval.  —  176,  178  à  184,  187,  189,  191,  192,  194,  199,  200,  202,  204,  307, 

210,  234,  235,  238,  241,  242,  243,  250. 
Paillet  (Eugène).  —  162,  334. 
Papavoine,  ancien  avoué  à  Abbeville.  —  176,  192. 


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392  l'œuvre  gravé 


t'APlLLOK,  graveur  sur  bois.  —  324. 
PataSj  graveur-  —  131,  312,  334. 
Pëfjk  (Nicolas-Robert).  —  149. 
PjiciuEGNOT,  graveur.  —  206. 
Per[gxon,  dessinateur.  —  153. 

PKtiRAULT-DABOT.  —   I37,  204. 

Peters  (Boxavknture),  peintre.  —  269. 

Pezay  (marquis  de).  —  161,  166,  312,  326,  339. 

Philippe  1=^,  roi  de  France.  —  326. 

PiCOT  (Vïctor-Marie),  graveur  abbeviUois.  —  126. 

Pierre  le  Grand*  —  212. 

PiNE  ( Robert- Edge),  peintre  anglais.  —  126. 

PiNGRÉ.  —  128, 

PioT.  —  133. 

Plantariî-  — .12B, 

Plaute.  —  305, 

PoiLLV  (François  de),  graveur  abbevillois.  —  117,  130,  138,  140,  168,  169,  170,  280. 

Poiu-Tf  (Nicolas  de),  graveur  abbevillois.  —  168,  280. 

Pompa dour  (madame  de).  —  212. 

Ponce,  graveur.  —  329. 

PoNCET  DE  LA  RiviÈRE,  évêque  de  Troyes.  —  281. 

PoNTicouRT  (Louis),  à  Abbeville.  —  176^  195,  204,  221,  225,  226,  232,  238,  252,  277,  278, 

a79i  29s,  Î06,  322,  323,  324. 
PoRTALis  (le  baron  Roger).  —  156,  158,  160,  162,  235,  236,  237,  285,  311,  339. 
Potter  (Paul),  peintre.  —  269. 
PoujiN  (Arthur).  —  275. 
Poulet-Malassis,  éditeur.  —  339. 
Poussin  (le),  peintre.  —  147,  230. 
Prarokd  (Ernest)  eR»,  O.  I.,  homme  de  lettres  et  historien,  président  d'honneur  de  la  Société 

d'Émulation  d'Abbeville.  ^  116,  121,  151. 
Prault,  éditeur.  —  209,  311,  325. 
Prévost,  graveur,  —  209,  312,  325. 

FUFFENDORF  (bjfûn  DE).  —  285. 

Pujol  (marquis  de).  —  221,  222,  223. 
Pu  NT,  graveur.  —  294. 


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DE  JACaUES  ALIAMET  393 


L 


QpENARDELLE,  ancicti  comiiiissaire-priseur  à  Abbeville.  —  306. 

QUESNEL  (du).  —  128. 

QjUEVERDO,  dessinateur  et  graveur.  —  207. 
QuiLLAU,  graveur.  —  134,  149. 


R 


Rabassb.  —  267. 

Rabbe,  à  Paris.  —  I2(. 

Rabuty  (femme  de  Greuze).  —  1 39. 

Rachel  de  Momtalant.  —  126. 

Racine,  graveur.  —  149. 

Raqne  (Jean).  --  306. 

Randon  de  Boisset.  —  193. 

Raphaël.  —  191. 

Rapilly,  éditeur,  marchand  d'estampes  à  Paris.  —  152,  275. 

Reher,  graveur.  —  131. 

Reiset.  —  152. 

Remy,  marchand  d'estampes.  —  178,  210. 

Renau,  officier  suédois.  —  132. 

Renouviers  (Jules).  —  142,  148. 

Rétif  de  la  Bretonne.  -—  148. 

Rey  (Marc-Michel),  éditeur. 

Richard  de  Saint-Non  (l'abbé).  —  147,  164,  224,  219. 

Robert,  roi  de  France.  —  325. 

Robert,  peintre.  —  326. 

Roche  (Louis-Antoine  de  la),  marquis  de  Rambures.  —  178. 

RoauEMONT  (HEcauET  de),  ancien  président  de  la  Cour  d*Amiens,  —  128. 

RoMYN  DE  HooGE,  graveur.  —  335. 

ROSSELIN.  —  191. 
ROTH.  —  204,  270. 


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394  l'œuvre  gravé 


RouauETTlj  Éditeur,  marchand  d'estampes.  —  291,  292,  297,  310,  318,  319. 

Rousseau  G""J)  —  3^0- 

Rousseau  du  Réage.  —  214,  215,  216. 

RuHENS.  —  269,  279. 


Sabran  (marquis  Di).  —  218. 

Sagciu.  —  126. 

Saillard,  éditeur,  —  293. 

Saint-Aubin,  graveur.  —  143,  149,  167,  212. 

Sangnier,  curi^  de  Saint-Gilles  à  Abbeville  en  1726.  —  124. 

Sacgrain  (Elise),  graveur.  —  166. 

Sghmuu-Zer,  graveur.  —  143,  144,  145,  269,  270. 

SàNÉci,  ancien  dd'puté.  —  124. 

Servad,  à  Amsterdam.  —  189. 

SÈVE  (Jean  de),  dessinateur. 

SiÉuaiN,  —  334. 

SiKERBER  (pu  Siehelbarth)  (le  P.),  jésuite  missionnaire  en  Chine.  —  143^  212. 

SïtVESTRE,  maître  à  dessiner.  —  252. 

SiMONET,  graveur,  —  143. 

Smîth,  graveur.  -  I3S,  33S. 

Strasge  (Robert),  graveur.  —  126,  131. 


Tacith,  —  327, 

Tekieks.  —  133,  136,  137,  206,  207. 

Testolini,  graveur,  —  232,  233. 

Thibaudeau.  —  126. 

Tilliard,  graveur-  —  335. 

Titien  (le),  —  228- 

TouzÊ,  graveur.  —  334. 


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DE   JACQUES   ALIAMET  395 


Trière,  graveur.  —  335. 

Troy  (de),  peintre.  —  269. 

TuRGOT  (Anne- Robert-Jacques),  ministre  d'État.  —  198. 


Vadé  (le  poète).  —  137,  204. 

Vaii^lant,  à  Boulogne-sur-Mer.  —  281. 

Van  der  Neer.  —  139,  182,  261,  26$. 

Vanloo  (Carle),  peintre.  —  132,  136,  153,  157,  158,  275. 

Van  de  Velde,  peintre.  —  133,  135,  159,  178. 

Vannacciue  (Auguste)  eR»,  à  Paris:  —  116. 

Vayson  (J.)  m^y  membre  de  la  Société  d'Émulation  et  du  Conseil  d'administration  des  Musées, 

à  Abbeville.  —  152. 
Vasnier  (Henri- Alfred)  îRî,  à  Paris.  —  n6. 
Vern ET  (Joseph),  peintre.  —  133,  140,  141,  142,  146,  149,  153,  157,  158,  159,  165,  169,  190 

à  195,  197,  200,  201,  202,  233,  236  à  240,  232,  253,  264,  26s,  269,  334. 
Vèze  (baron  de).  —  235. 
ViALY,  peintre.  —  299. 
ViBERT,  peintre.  —  123. 
ViEN,  peintre.  —  209. 

Vienne  (Henri)  ^,  à  Toulouse.  —  120,  158,  144,  146,  2S5,  269. 
ViGNÈRES,  marchand  d'estampes.  —  197,  23$. 

Villeneuve  (Claude- Alexandre  de),  comte  de  Vcnce.  —  182,  187,  206,  207,  208,  248,  255. 
Villette  (marquis  de).  —  190,  191,  193,  195,  196,  219,  251,  252,  26$. 
ViLLETTE  (marquise  de).  —  247. 
ViLLOT.  —  237. 

Voltaire.  —  277.  '  . 

Voyer  (Marc-René  de),  marquis  d'Argenson.  —  180. 
Voyez  (les),  graveurs  abbevillois.  —  148,  243. 


w 


Wagner,  peintre.  —  144,  148,  153,  159,  166,  217,  218,  222,  223,  224,  267. 
Walferdin.  —  335- 

50 


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3^6  l'œuvre  grave  de  jacques  aliamet 

Walrer,  graveur.  —  228. 

WASCMoUTtï,  graveur.  —  191. 

WArru^u,  peintre.  —  153,  197. 

Whisbrod,  graveur.  —  143,  144,  164,  166,  221,  222,  223,  224,  226, 

WiGNiER  DE  Warre,  membre  de  la  Société  d'Émulation  et  du  Gjnseii  d'administration  des 

Musées,  à  Abbeville.  —  124,  12^,  133,  189. 
WcLLE,  graveur.  —  143,  144,  145,  170. 
WiNKELAR,  graveur.  —  294. 
WjsscHEtt,  graveur.  —  Î58,  176,  177,  279,  280. 
WouwERMAN,  peintre.  —  133,  135,  136,  145,  176,  177,  249,  250. 


Zani.  —  123. 

Zt\QG,  peintre- graveur  suisse.  —  143,  144,  145,  153,  187,  261,  263. 


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VI 


RELEVÉ    DES    PIÈCES 


REPRODUITES    DANS    L'OUVRAGE 


Pages 

^   i  —  Portrait  de  J.  Aliamet,  d'après  le  dessin  fait  par  J.  Delegorgue  sur  un  buste 

de  Boîzot en  tête 

2  —  Cul  de  lampe  de  la  lettre  de  lord  Velfort  à  milord  Dirton,  d'après  Dorât, 

no  222  ;  Al.  seul 165  et  340 

î  —  Fleuron  de  V Oraison  funèbre  de  madame  Anne- Henriette  de  France  ;  no  135.     .  170 

4  —  Les  Italiennes  laborieuses,  d'après  J.  Vernet  ;  n©  16  ;  est.  Al.  seul 192 

5  — Le  5o/r,  d'après  J.  Vernet  ;  no  19  ;  est.  AL  seul 195 

^^  6  —  Les  Maltôtiers  ou  la  Ommbre  de  Justice,  etc.  ;  n©  28  ;  est.  Al.  seul    ....  208 

V    7  —  ^^  vue  des  environs  de  Savertie  ;  no  ^2  ;  AL  seul 214 

v'   8  —  2^  partie  du  Jardin  anglais  de  Villette  ;  n°  l^  ;  Al.  SQul 219 

^.9  —  Fleuron  du' tome  m  de  V Introduction  à  Vhistoire  modertie,  etc.,  du  baron  de 

Puffendorf  ;  n©  163  ;  vign.  Al.  seul 270 

10  —  Mars  et  Vénus  ;  Lucrèce,  traduction  de  Marchetti  ;  n»  171  ;  est.  fig.  Al.  seul.  291 

11  —  L'Amour  et  la  Folie;  tome  iv  des  fables  de  La  Fontaine,   175 1  ;  est.  fig. 

A.  seul 295 

^        12  —  Médaillon  de  Louis  XV,  etc.  ;  no  210  ;  wign.  Al.  seul 311 

^      13  —  Groupe  de  saltimbanques  ;  no  26}  \  dessin 343 

14  —  Fleuron-écusson  ; 'no  256 345 


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VII 


L 


ERRATA 


OMISSIONS    ET   RECTIFICATIONS 


Page  117,  avant  la  fin  :  celui  que  j'avais  publié,  au  lieu  de  :  j'ai  publié. 

Page  119,  4"'*  ligne  par  le  haut  :  de  celles,  asse^  nombreuses,  au  lieu  de  :  qui 
sont  assez  nombreuses. 

Page  126,  note,  5"^  ligne,  Strange,  au  lieu  de  Strange. 

Page  130,  13™*^  ligne  :  Basait,  au  lieu  de  Bazan. 

Page  134,  9""*  ligne  :  devenu,  à  vingt-trois,  ajouter  ans. 

Page  196,  pour  la  Nuit  :  n°  20,  au  lieu  de  18. 

Page  232,  pour  la  Vue  de  Saint-Valery-sur-Somme,  il  y  a  un  état,  signalé  par 
M.  Henri  Macqueron  dans  son  Inconographie  du  départetnetit  de  la 
Sotnme  qui  porte,  sous  le  n°  3349,  les  mentions  suivantes  : 

Vue  de  Saint- Valery-sur-Somme  —  gravée  d*après  le  tableau  original  de 
J.-P.  Hackert,  par  Ozanne  et  Aliamet  —  à  Paris,  chez  Jean,  rue  Jean  de 
Beauvais,  n©  32.  —  J.-P.  Hackert,  pinxit.  —  J.  Aliamet,  direxit,  grav.  au 
burin.  —  H.  298™™  ;  L.  6,43 3^™. 

Page  256,  pour  le  Procureur  antique  :  «•  yy,  au  lieu  de  n°  80. 

Page  308,  dernière   ligne  de   la   note    :    trois  vignettes,    au    lieu    de   quatre 

vignettes. 


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TABLE    GÉNÉRALE 

DE    L'ŒUVRE    GRAVÉ    DE    JACQUES    ALIAMET 


• 


Pages 

Introduction ^ 115 

Notice  biographique 123 

Appréciation  de  l'œuvre 155 

Catalogue  raisonné 171 

Abréviations 173 

Estampes  portant  la  signature  d'Aliamet  seul  :  L  Paysages.  Divers.     .......  175 

IL  Vues  ou  sujets  maritimes 186 

III.  Sujets  divers 203 

rv.  Petits  paysages.  Vues 214 

Pièces  terminées  par  Aliamet 220 

Pièces  dirigées  par  Aliamet 231 

Pièces  en  collaboration  ou  dédiées  ou  éditées  par  Aliamet 248 

Pièces  restées  inconnues  à  l'auteur  mais  mentionnées  dans  des  ouvrages  ou  dans  des 

catalogues 263 

Vignettes 271 

Ouvrages  où  se  trouvent  des  vignettes  signées,  vues  et   décrites,    classées   par  ordre 

chronologique 273 

Vignettes  signées  d'Aliamet,  trouvées  dans  des  recueils  ou  dans  des  collections,  et  décrites, 

mais  sans  titre,  et  devant  s'appliquer  à  des  ouvrages  restés  inconnues  à  l'auteur  .  .  336 
Vignettes  restées  inconnues  à  l'auteur  mais  mentionnées  dans  des  ouvrages  ou  dans*  des  , 

catalogues ^     .     .     .  339 

Dessins 341 

Note  additionnelle 351 

Classement  des  pièces 353 

Relevé  chronologique  des  estampes  portant  une  date 361 

Ouvrages  consultés 363 

Table  alphabétique  des  pièces  comprises  dans  ce  catalogue 367 

Table  des  noms  cités  avec  indication  des  pages 379 

Relevé  des  pièces  reproduites  dans  l'ouvrage 397 

Errata,  omissions  et  rectifications 399 


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