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Full text of "Les Ressources Halieutiques De L Atlantique Centre Est Fao Document Technique Sur Les Peches N 186.2"

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FAQ Document technique sur les pêches N 186.2 



FlRM/T186.2(Fr) 



LES RESSOURCES HALIEUTIQUES DE L'ATLANTIQUE CENTRE-EST 
DEUXIEME PARTIE: LES RESSOURCES DE LA COTE 
OUEST-AFRICAINE ENTRE 24°N ET LE DETROIT 
DE GIBRALTAR 



par 



H. Belveze 
Institut scientifique 
des pèches maritimes 

Casablanca 
Maroc 



J. Bravo de Laguna 
Institut espagnol 
d'océanographie 
Santa Cruz de Tenêrife 
Espagne 



ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE 

Rome 1980 



Les appellations employées dans cette publica- 
tion et la présentation des données qui y figurent 
n'impliquent de la part de l'Organisation des 
Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture 
aucune prise de position quant au statut juridique 
des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs 
autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou 
limites. 



M-43 
ISBN 92-5-2000990-6 



Reproduction interdite, en tout ou en partie, par quelque procédé que ce 
soit, sans l'autorisation écrite de l'Organisation des Nations Unies pour 
l'alimentation et l'agriculture, seule détentrice des droits. Adresser une 
demande motivée au Directeur de la Division des publications. Organisation 
des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Via délie Terme di 
Caracaila, 00100 Rome, Italie, en indiquant les passages ou illustrations 
en cause. 



© FAO 1980 



- m - 



PREPARATION DU DOCUMENT 



Prépare à la demande du Département des pèches de la FAO (Division des ressources 
halieutiques et de l'environnement), ce document a pour objet de faire le point des conais- 
sances sur l'ëtat des stocks dans l'Atlantique centre-est, des perspectives de développement 
qu'ils offrent et des besoins les plus essentiels en matière d'aménagement et de recherche. 
Il constitue une contribution du programme de la Division consacre a l'évaluation et à la 
surveillance des ressources halieutiques mondiales, programme qui a débute en 1971 avec la 
publication de l'ouvrage "The fish resources of the Océan", Depuis, une masse appréciable 
de données supplémentaires a été accumulée, rendant sa révision nécessaire. Cette mise a 
jour a été entreprise, région par région, l'actualisation de chacune étant confiée a un 
biologiste ou i un petit groupe de spécialistes possédant une connaissance particulière des 
ressources de chaque région. 

La mise i jour des connaissances relatives aux stocks de l'Atlantique centre-est a 
été traitée en deux parties: 

la première a couvert l'ensemble des ressources du golfe de Guinée, c'est-à-dire 
jusqu'aux limites d'extension des stocks a affinités tropicales. Messrs. T. Boely, 
F. Domain, P. Fréon, S. Garcia et F. Lhomme (ORSTOM, France) sont les auteurs de cette 
partie qui a été éditée par J.-P. Troadec et S. Garcia et publiée sour le titre: 
"Les Ressources halieutiques de l'Atlantique centre-est" ( FAO . Doc . Tech . Pèche s ^ 186.1 
(1979): 167 p.); 

la seconde partie, qui fait l'objet de la présente publication, porte sur les stocks 
i affinités tempérées, s 'étendant de la Mauritanie jusqu'au détroit de Gibraltar. 
Elle est due a Messrs. H. Belvèze (ISPM, Maroc) et J. Bravo de Laguna (lEO, Espagne). 

Dans cette synthèse, les thonidés ont été volontairement omis. Vu la vaste 
distribution géographique des stocks qu'ils constituent, ils seront traités dans un document 
distinct portant sur la totalité des populations atlantiques. 



Distribution: 



La référence bibliographique de ce 
document doit être donnée ainsi: 



Département des pèches de la FAO 
Fonctionnaires régionaux des pèches 

de la FAO 
COPACE 

Sélecteur SM 
Auteurs 



Belvèze, H. et J. Bravo de Laguna, Les 
1980 ressources halieutiques de 

l'Atlantique centre-est. Deuxième 
partie: les ressources de la cote 
ouest-africaine entre 24^ et le 
Détroit de Gibraltar. FAO Doc. 
Tech. P èches , (186.2) :64 p. 



— V 



RESUME 



Ce document décrit la nature, la distribution, le poten- 
tiel et le niveau d'exploitation des ressources pélagiques et 
démersales de l'Atlantique centre— est, entre 24 N et le détroit 
de Gibraltar. 

Les stocks de sardine traditionnels situés au nord d'El 
Ayoun sont intensément exploités. Le stock situé entre les 
caps Bojador et Barbas est lui pleinement exploité et le pro- 
blème de sa persistance, a long terme, est posé. Les merlus et 
les chinchards sont intensément a pleinement exploités. Les 
sparidés sont surexploités, ainsi que les maquereaux. 

Seul le stock de bécasse de mer, actuellement négligé 
offre des possibilités sérieuses d'augmentation de la produc- 
tion bien que sa pérennité soit également douteuse. 

Enfin les perspectives de développement et les besoins 
en matière d'aménagement sont abordées. 



- vil - 



TABLE DES MATIERES 

1 . INTRODUCTION 1 

2. LE MILIEU 1 

2.1 Hydrologie 3 

2.1.1 Les conditions météorologiques 3 

2.1.2 Le courant des Canaries 3 

2.1.3 Les upwellings 3 

2.2 Productivité primaire 4 

2.3 Productivité secondaire 5 

3. DISTRIBUTION DES RESSOURCES 5 

3.1 Les ressources demersales 6 

3.1.1 Les merlus 6 

3.1.2 Les sparides 6 

3.1.3 Les céphalopodes 9 

3.2 Les ressources pélagiques cotieres 11 

3.2.1 La sardine (Sardina pilahardus (Walbaum)) 11 

3.2.2 Les maquereaux iSoomber sp.) 15 

3.2.3 Les chinchards {Traohurus spp.) 16 

3. 2. 4 Les bécasses de mer 16 

4. L'EXPLOITATION ET SES PERFORMANCES 18 

4.1 Les moyens de capture 18 

4.1.1 La pèche industrielle 18 

4.1.2 Pèches artisanales 20 

4.1.2.1 Chaluts 20 

4.1.2.2 Sennes tournantes 20 

4.1.2.3 Engins de pèche varies 20 

4.2 Les débarquements 21 

4.2.1 Espèces demersales 21 

4.2.2 Espèces pélagiques 24 

4.3 Rendements 25 
4.3.1 Espèces mémersales 25 

4.3.1.1 Les merlus 25 

4.3.1.2 Les sparides 26 

4.3.1.3 Les céphalopodes (g suivre) ^^ 



- Vlll - 



TABLE DES MATIERES (suite) 



Page 



4.3.2 Espèces pélagiques 29 

4.3.2.1 La sardine 29 

4.3.2.2 Les maquereaux 30 

4.3.2.3 Les chinchards 30 

4.3.2.4 Les bécasses de mer 30 

5. EVALUATION DES POTENTIELS ET NIVEAUX ACTUELS D'EXPLOITATION 32 

5.1 Ressources demersales 32 

5.1.1 Le merlu blanc (MerluQcius merluocius) 32 

5.1.2 Le merlu noir (Merluocius senegalensis) 32 

5.1.3 Les sparides 32 

5.1.4 Les céphalopodes 33 

5.1.4.1 Les poulpes 33 

5.1.4.2 Les seiches 37 

5.1.4.3 Les encornets 39 

5.1.4.4 Total céphalopodes 39 

5.2 Ressources pélagiques 42 

5.2.1 Les sardines 42 

5.2.1.1 La pêcherie du cap Spartel à Casablanca 42 

5.2.1.2 La pêcherie du cap Cantin au cap Aglou (zone A) 42 

5.2.1.3 La pêcherie de Sidi Ifni a El Ayoun (zone B) 43 

5.2.1.4 La pêcherie du cap Bojador au cap Barbas (zone C) 45 

5.2.1.5 Analyse commune aux trois zones de pèche 46 

5.2.1.6 Conclusions 46 

5.2.2 Les chinchards 47 

5.2.3 La bécasse de mer (Maororamphosus spp.) 48 

5.2.4 Les maquereaux 48 

5.3 Conclusions ^9 

6. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET BESOINS EN MATIERE D'AMENAGEMENT 51 

6.1 La sardine 31 

6.2 Les bécasses de mer 52 

6.3 Le merlu blanc (Merluccius merluocius) 52 

6.4 Le merlu noir (Merluooius senegalensis) 53 

6.5 Les céphalopodes 53 

6.6 Les sparides 54 

7. APPLICATION DES MESURES D'AMENAGEMENT 55 

(a suivre) 



- IX - 



TABLE DES MATIERES (suite) 

Page 

8. URGENCE EN MATIERE DE RECHERCHE 55 

8.1 Collection et compilation des données de pèche 55 

8.2 Unités de stock 55 

8.3 Etudes de la variabilité du milieu 56 

8.4 Evaluations de stocks 56 

9. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 56 

9.1 Travaux généraux 56 

9.2 Océanographie physique 57 

9.3 Océanographie chimique 57 

9.4 Phytoplancton et production primaire 58 

9.5 Zooplancton gt production secondaire 59 

9.6 Taxonomie générale 59 

9.7 Pêcheries en gênerai 59 

9.8 Bathymétrie et cartes de pêche 60 

9.9 Prospections 60 

9.10 Biologie - Distribution - Abondance 61 

9.10.1 Pélagiques cotiers 61 

9.10.2 Demersaux 63 

9.10.3 céphalopodes 63 

9.10.4 Crustacés 64 



- 1 - 



1. INTRODUCTION 

La partie la plus septentrionale de la cote ouest-africaine, comprise entre le détroit 
de Gibraltar et le fleuve Sénégal, est considérée comme l'une des régions marines les plus 
productives du monde. 

L'exploitation de cette région est restée très artisanale jusqu'à la deuxième guerre 
mondiale. Elle s'est lentement développée ensuite grâce à l'activité de petites flottes 
étrangères en provenance de l'Europe de l'ouest. 

A partir des années soixante, la pèche dans ce secteur a connu un développement consi- 
dérable par un renforcement des flottes étrangères déjà existantes et par l'arrivée de 
flottes importantes en provenance surtout d'Europe de l'est. Plus récemment sont venues 
se joindre a cette énorme puissance de pèche des unités en provenance d'Extrême Orient et 
du Golfe de Guinée. Les débarquements enregistrés sont ainsi passés de 286.000 tonnes en 
1964 a 1.145.000 tonnes en 1977 - soit une augmentation de 300% en 13 ans - les captures 
réelles et les rejets n'étant pas connus. Cette augmentation traduit l'accroissement consi- 
dérable de la pression de pèche sur les ressources, accroissement dont les conséquences ne 
sont pas encore toutes perceptibles. Il est vraisemblable que les effets ont été plus ou 
moins importants suivant les ressources mais même de manière superficielle des indices de 
perturbation sont apparents (disparition des langoustes, raréfaction des sparidés, des 
maquereaux, développement des céphalopodes etc.). Ces indices sont cependant parfois dif- 
ficilement interprétables avec certitude car les modifications climatiques de ces dix dernières 
années peuvent être a l'origine de certains bouleversements biologiques (déplacement des 
sardines vers le sud par exemple) . 

L'organisation, sous l'égide de la FAQ, de nombreux groupes de travail de 1977 a 1979 
a permis d'améliorer sensiblement nos connaissances sur les potentiels de capture et les 
niveaux d'exploitation. 

Il était donc d'un intérêt certain de reprendre toutes les données et les résultats 
acquis pour faire un résumé synthétique des connaissances actuelles. Cette mise à jour a 
été divisée en deux parties, l'une couvrant l'ensemble des ressources tropicales de l'Angola 
a la Mauritanie (Troadec et Garcia, 1978), l'autre, qui est présentée ici, portant sur les 
stocks à affinités tempérées entre la Mauritanie et le détroit de Gibraltar. Cette zone 
correspond a la totalité de la sous-division 34.1.1 et a une petite partie de la sous- 
division 34.1.3 du COPACE. 

2. LE MILIEU 

Les conditions de milieu et les ressources halieutiques de la zone comprise entre le 
détroit de Gibraltar et la presqu'île du cap Vert (Sénégal) ont été passées en revue au 
symposium de Santa Cruz de Tenerife (25-28 mars 1968) (CIEM, Symposium sur les ressources 
vivantes du plateau continental atlantique africain du détroit de Gibraltar au cap Vert). 

Depuis, la connaissance de cette région et des stocks a évolué grâce aux efforts de 
recherche nationaux harmonisés au sein du COPACE, et i la réalisation de programmes de 
recherche conjoints comme le programme CINECA. 

La zone étudiée s'étend du détroit de Gibraltar (35 N) a Dakhla (24 N) , depuis la cote 
jusqu'aux fonds de 1.000 mètres environ. 

Cette région se caractérise par une extension variable du plateau continental allant 
d'une vingtaine de milles environ au niveau du cap Ghir et du cap Bojador, a une centaine 
de milles devant le cap Leven. Entre 500 et 1.000 mètres, la pente du talus est très 
prononcée, sa largeur n'excédant pas 5 milles. Ce plateau continental n'est pas partout 
chalutable, des zones rocheuses ou coralligènes interdisant l'emploi des arts traînants. 
Les surfaces des différentes zones comprises entre la cote et les fonds de 500 m sont 
présentées dans le tableau 1; la proportion des fonds chalutables et non chalutables est 
également indiquée. La majeure partie des fonds non chalutables se situent près de la 
cote et au nord du cap Ghir. 



- 2 - 



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- 3 - 



Les fonds durs sont en majorité constitues de lumachelles, coquilles et sables agglomè- 
res et consolides. L* érosion marine active sur ces roches tendres et peu homogènes produit 
des fonds accidentes non chalutables. Au nord du cap Ghir, des formations corail igines 
iDendr^phylium) interdisent fréquemment le chalutage sur les fonds de 125 a 200 mètres. 
Devant la cote saharienne» la formation de dunes sous-marines mobiles est fréquente, spé- 
cialement dans la zone du Rio de Oro. Elles se déplacent d'un lieu a l'autre ce qui a pour 
effet de^changer la morphologie des fonds. Des cartes des fonds de pèche ont été publiées 
par différents auteurs: Lozano (1948); Navarro et Lozano (1950); Maurin (1962); Collignon 
(1.965); Maurin et Bonnet (1969); Bonnet, Duclerc et Pichot (1971); Cabrera et al. (1975). 

2.1 Hydrologie 

Les caractéristiques hydrologiques de la zone sont étroitement liées a trois phénomènes: 
les conditions météorologiques, le système du courant des Canaries et les upwellings. 

2.1.1 Les conditions météorologiques 

La situation météorologique de la région se caractérise par trois traits principaux: 

la moyenne annuelle des températures se situe deux degrés en dessous de la tempéra- 
ture moyenne correspondant à la latitude; 

la pression barométrique est intermédiaire entre celle de l'anticyclone des Açores 
et des cyclones équatoriaux; 

la zone est soumise aux effets des vents alizés du Nord-Est. 

2.1.2 Le courant des Canaries 

La circulation moyenne des eaux superficielles de cette région se rattache a une bran- 
che du grand tourbillon anticyclonique des eaux nord-atlantiques connu sous le nom de cou- 
rant des Canaries. Ce déplacement Nord-Est /Sud-Ouest transporte des eaux relativement froi- 
des pour la latitude (Le Floch, 1974). 

2.1.3 Les upwellings 

La combinaison de ce déplacement général des eaux le long d'une façade océanique ouest 
et les effets des vents alizés provoquent en plusieurs points du littoral des remontées 
d'eaux profondes 'upwellings'. L'anticyclone des Açores est particulièrement marqué pendant 
l'été boréal tandis que de hautes pressions se répartissent plutôt dans le sens zonal en 
hiver. Il en résulte un balancement saisonnier des alizés de Nord-Est qui prennent nais- 
sance au large de Gibraltar en été, et plus au Sud en hiver (Le Floch, 1974). Le long des 
cotes désertiques, de Sidi Ifni à la Mauritanie, les vents alizés sont presque permanents, 
mais s'atténuent considérablement d'octobre a janvier. Ces fluctuations se répercutent sur 
les zones d'upwelling qui se déplacent du Nord en été vers le Sud en hiver. 

Ces remontées d'eaux profondes sont particulièrement intenses en été où plusieurs 
foyers se succèdent le long de la cote marocaine entraînant une^grande variabilité spatio- 
temporelle dans la distribution des températures et des salinités. L'origine des eaux 
remontant en surface se situe vers 250 m de profondeur en moyenne. Leur température peut 
être inférieure a 16°C et leur salinité, plus basse que celle des eaux de surface, peut 
atteindre un minimum de 35,7°/ , spécialement dans la zone du cap Blanc où se mélangent les 
eaux dessalées en provenance au Sud. 

Les différents foyers d'upwelling reconnus comme les plus constants se situent succes- 
sivement du Nord au Sud, au cap Spartel, au cap Sim, au cap Juby, au cap Leven et au cap 
Blanc. Au nord du cap Juby, les manifestations de l'upwelling ont un caractère saisonnier 
marqué et une extension relativement limitée. Par contre, au sud de ce cap, l'upwelling se 
manifeste pendant toute l'année avec des fluctuations saisonnières d'intensité et un maximum 



- 4 - 



d'avril à septembre. Son extension peut atteindre 120 milles de largeur, mais il reste plus 
fort près de la cote (Cruzado, 1974; Le Floch, 1974). 

2.2 Productivité primaire (tableau 2) 

Les upwellings cotiers s'accompagnent d'un enrichissement des eaux de surface en sels 
nutritifs auquel succède un développement intense du phytoplancton. La production de chaque 
zone varie avec les fluctuations saisonnières d'intensité de l'upwelling. Les différences 
marquées entre les saisons et les zones rendent difficile une estimation moyenne de la pro- 
duction primaire annuelle avec les données actuellement disponibles. 

Dans la région comprise entre le cap Sim et le cap Ghir, la production primaire moyenne 
dans la zone littorale atteint en ete 3,2 g de carbonne par m^ par jour, le maximum se situant 
au niveau du cap Tafelney avec 4,5 g de carbonne par m^ par jour (Grall et al. ^ 1974). Plus 
au sud, dans la zone comprise entre If ni et le cap Draa, la production primaire moyenne est 
légèrement plus basse, atteignant 2,3 g de carbonne par m^ par jour (Grall et al. ^ 1974). 

Dans la région saharienne, il existe deux zones définies où la production primaire est 
élevée: de part et d'autre du cap Juby d'une part, et entre le cap Leven et Dakhla d'autre 
part. 

La valeur maximale trouvée en août, légèrement au sud du cap Juby a 8 milles de la 
cote, s'élève i 3,15 g C/m^/j (Braun et Léon, 1974). Entre le cap Leven et Dakhla, la pro- 
duction primaire exprimée en mg de carbonne par m^ et par heure atteint le chiffre de 75 mg 
a la profondeur de 20 m. 

La production primaire benthique reste relativement faible comparée i celles des mers 
européennes. Les valeurs mesurées varient de 0,1 a 0,9 microgramme de carbonne par gramme 
de sédiment sec et par 8 heures de temps. Les plus fortes productions ont été trouvées 
dans la région Ifni - cap Draa (Boucher et Glémarec, 1974). 



Tableau 2 - Valeurs de la productivité primaire observées 
a diverses saisons et en différents secteurs 



Secteurs 


Saison 


Biomasse 

moyenne 

g/m2 


Campagne 


Cap Sim-sud - cap Ghir 


mars 


1,7 


CINECA 


CHARCOT II 


II 


janvier-février 


0,5 


CINECA 


CHARCOT I 


Cap Sim - cap Juby 


j anvier-f évr ier 


0,6 


II 


(ensemble) 


II 


II 


0,8 


II 


(zone néritique) 


II 


II 


0,5 


II 


(zone océanique) 


Sidi-Ifni - cap Juby 


II 


1,0 


II 


(zone néritique) 


Cap Sim - cap Draa 


juillet 


1,8 


CINECA 


CHARCOT III (ensemble) 


II 


it 


1,0 


II 


(zone océanique) 


Cap Sim - cap Aglou (30°N) 


If 


2.5 


II 


(zone néritique) 


II 


II 


1,0 


II 


(zone océanique) 


Cap Âglou - cap Draa 


II 


1,6 


II 


(zone néritique) 


il 

- — i 


II 


0,7 


II 


(zone océanique) 



- 5 - 



2.3 Productivité secondaire 

Les plus fortes concentrations de zooplancton observées dans le secteur considère ont 
ete rencontrées dans les zones où l'upwelling se manifeste avec le plus d'intensité. Ces 
concentrations se situent généralement plus au large ou plus au sud que les zones de plus 
haute productivité primaire dont elles dépendent. En raison de la grande disparité des 
valeurs présentées ci-dessous et obtenues lors des campagnes d'investigation CINECA (Grall 
et al. ^ 1974; Vives, 1974), il est difficile d'évaluer la productivité annuelle de l'ensem- 
ble des zones. 

De même que pour la teneur en sels nutritifs et la production primaire, les variations 
de la biomasse zooplanctonique sont plus accusées en fonction de la profondeur ou de l'éloi- 
gnement de la cote qu'entre les différents secteurs le long de la cote. Néanmoins, il appa- 
raît que la biomasse zooplanctonique de la région Ifni-cap Draa a des valeurs inférieures 
à celles de la région cap Sim-cap Ghir, bien que les conditions trophiques soient similaires, 
Grall et al. (1974) supposent que la grande quantité d 'acanthaires, compétiteurs des copé- 
podes pourrait en être la cause. Cela pourrait aussi être du à la consommation intensive 
de zooplancton par le stock de sardine de cette zone dont la biomasse encore peu entamée par 
la pèche serait de cinq fois supérieure a la biomasse de sardine qui a survécu entre le cap 
Ghir et le cap Sim. 



Tableau 3 - Valeurs de la productivité secondaire observées 
au cours des deux campagnes CINECA (Grall et a.1 , 
1974; Vives, 1974) 



Secteur 


Saison 


Isobathe 


Biomasse (g/m^) 


Campagne 


Cap Sim - cap Ghir 


mars 


100 m 

100 - 1000 m 

1000 m 


3,4 
2.5 
1.3 


CINFXA CHARCOT 11 


Cap Sim - cap Drâa 


juillet 


70 m 

70 - 100 m 

100 - 200 m 

200 - 1000 m 

1000 m 


1,7 
2,7 
2,2 
1,0 
0,6 


CINECA CHARCOT III 



3. DISTRIBUTION DES RESSOURCES 



Les ressources halieutiques de la zone étudiée ici peuvent être classées en deux 
grandes catégories: 

- les ressources démersales dont certaines ont avec le fond de la mer un rapport de 
dépendance étroite, comme les céphalopodes, les crustacés et les poissons plats. D'autres, 
comme par exemple les sparidés et les merlus, se trouvent dans un état de dépendance tro- 
phique mais peuvent effectuer des migrations verticales et horizontales d'une certaine 
amplitude; 

- les ressources pélagiques cotières qui restent en général au-dessus du plateau conti- 
nental et de ses abords immédiats: le maquereau et la sardine sont, dans le secteur étudié, 
des représentants typiques de ce type de ressources. On y inclut également les chinchards 
bien que leur alimentation les apparente aux poissons démersaux, car ils forment des bancs 



- 6 - 



compacts vulnérables au filet tournant tout comme aux chaluts pélagiques et de fond. La 
distribution verticale par zones de profondeur est donnée dans la figure 1. 

3.1 Les ressources dëmersales 

3.1 .1 Les niei^lus 

Deux espèces, Merluoaius merluoaius et Merluaoius senegalensis ^ sont présentes dans la 
zone considérée. Af. merlueoius ou merlu blanc, ou encore merlu européen, se trouve dans 
l'ensemble de la zone entre le cap Spartel et 2A N, tandis que M. senegalensis ou merlu 
noir n'apparaît de façon importante qu'au sud d'Agadir. Haurin (1954) a précise leurs 
repartitions bathymëtriques et leurs déplacements. Leur taille moyenne augmente avec la 
profondeur mais la seconde espèce vit et se reproduit un peu plus près de la cote que la 
première. 

Les merlus blancs immatures vivent, comme en Europe, i faible profondeur près de la 
cote, tandis que les adultes se tiennent d'autant plus au large qu'ils sont agès. De décem- 
bre a avril, au moment de la reproduction, les grands géniteurs se rapprochent de la cote 
en se concentrant sur les fonds de 100 à 200 mètres où ils rejoignent les géniteurs de 
taille inférieure. Après la ponte, les plus jeunes se dispersent sur le plateau continen- 
tal tandis que les plus âgés regagnent les profondeurs du talus (Fig. 2). 

Alevins et immatures gagnent progressivement les eaux cotières. 

Les merlus noirs se reproduisent de juin i septembre plus près de la cote, entre 80 et 
120 mètres de profondeur, les gros adultes (plus de 50 cm) venant du talus, tandis que les 
adultes de taille moyenne viennent des eaux cotières. 

En hiver, les merlus noirs jeunes et adultes vivent plus près de la cote que 
les merlus blancs. En été, les merlus noirs adultes de taille moyenne gagnent les fonds 
supérieurs à 50 m et ceux de grande taille se rapprochent de la terre. 

Il n'y a pas discontinuité de répartition bathymétrique entre les deux espèces, les 
déplacements saisonniers se faisant perpendiculairement i la cote (fig. 1). 

3.1.2 Les sparidés 

De nombreuses espèces peuplent la zone comprise entre le détroit de Gibraltar et 24 N. 
D'après Bonnet (1969), on peut les regrouper en trois catégories. 

a) Dans la première, entrent les espèces dont l 'aire géographique s'étend au-delà des 
limites nord et sud de la zone considérée. C'est le cas pour Dentex maorophtalmus , Dentex 
macroaoanus et Pagellus aoavne dont la grande extension géographique peut s'expliquer par 
leur aptitude i gagner des profondeurs plus importantes en prenant de l'âge. 

Par contre, Diplodus cervinus^ Diplodus sargus^ Diptodus vulgaris, Puntazzo puntazzo^ 
qui sont des poissons de fond rocheux, littoraux, font également partie de cette catégorie. 

b) La deuxième catégorie regroupe les sparidés à affinité septentrionale, leur peu- 
plement atteignant sa limite méridionale sur les cotes sahariennes. Pagellus erythrinua et 
Pagrus pagrus vivent sur le plateau continental de 10 i 100 m de profondeur, tandis que 
Pagellus oentrodontus ^ poisson septentrional, n'apparaît dans cette zone qu'à grande pro- 
fondeur: 250 à 450 m. 

c) La troisième catégorie comprend des sparidés i caractère tropical dont la zone 
considérée constitue la limite septentrionale du peuplement. C'est le cas pour Dentex 
canaï^iensiSj Dentex gibbosus^ Pagellus ooupei et Pagrus ehrenbergi. Hormis Pagellus 
coupeif fréquent dans la partie nord de la zone, les autres espèces ne dépassent guère le 
cap Juby ou le cap Bojador. 



- 7 - 






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Om 



100 m 



200 m 



300 m 



400 m 



500 m 



M merluccius 



M seneg aie ngis 



Figure N 2: Répartition bathimetrique et déplacements saisonniers de Merluooius merluccius 

et Merluccius senegalensis 



- 9 - 



3.1.3 Les céphalopodes 

Les céphalopodes représentent, dans la partie nord de la zone du COPACE, un des plus 
importants groupes d'espèces, tant par les tonnages captures (pris de 200 000 tonnes) que 
par leur valeur commerciale élevée. 

Bien qu'ayant déjà ete examinées dans le travail de Domain (1979) sur les ressources 
au sud du 24ime parallèle, il nous a paru nécessaire de refaire le point des connaissances 
sur ces espèces à la lumière des résultats du groupe de travail ad hoc sur l'évaluation des 
stocks de céphalopodes, tenu à ignérif fe en septembre 1978 (FAO, 1979), et de Tétude sur la 
dynamique des populations et l'évaluation des ressources de poulpe, réalisée par Pereiro et 
Bravo de Laguna (sous presse). 

Les principales espèces péchées se divisent en trois groupes: 

le poulpe, représenté par une seule espèce: Octopus vulgaris; 

les seiches, représentées par deux espèces: Sepia officinalis (deux variétés) et 
Sepia bevtheloti . Les captures portent principalement sur la première espèce: Sepia offi- 
cinalis) 

les calmars, représentés également par deux espèces dont la première domine large- 
ment dans les captures: Loligo vulgaris et Loligo forbesi. 

D'après certains auteurs (Garcia Cabrera, 1968, 1969, 1970; Bas et al. ^ 1970; Bravo de 
Laguna , 1978), ces stocks se seraient développés assez récemment à la suite de la surex- 
ploitation des sparidés qui peuplaient abondamment la cote saharienne avant la seconde 
guerre mondiale. La chute des rendements de ces poissons après la guerre coïncida avec 
l'augmentation progressive des céphalopodes. Si l*on compare les résultats des campagnes 
de prospection de différents navires de recherche au cours des trente dernières années, on 
constate que le pourcentage de céphalopodes dans les captures passe de 0% en 1942 à 3% en 
1962, 30% en 1968 et 90% en 1971. 

Actuellement, les zones de pèche sont au nombre de quatre, dont seule la plus grande 
s'étend au nord du 24ème parallèle (fig. 3). C'est dans cette zone située entre le cap 
Barbas (23 30'N) et le cap Garnett (26O00'N) que l'exploitation a commencé au début des 
années 1960 et, jusqu'en 1977, l'Espagne, principal pays pécheur, a essentiellement basé 
son activité sur cette région. Les autres zones de pèche se situent au cap Blanc (20 N a 
21°N) devant Nouakchott (18°N a 19°N) et au sud du cap Vert (13^30'N à 14^N). Elles sont 
exploitées principalement par les chalutiers espagnols et japonais, et depuis peu coréens. 

Il n'y a pas beaucoup d'informations sur les relations entre stocks, mais des échanges 
massifs entre les zones de pèche ne sont pas très probables vu le peu d'adaptation à la 
nage de ces espèces (sauf peut-être pour les calmars). Néanmoins, des évaluations séparées 
par zone de pèche restent impossibles i faire sans une collecte plus fine des données bio- 
statistiques. En revanche, des déplacements de faible amplitude, de la cote vers le large 
et réciproquement, ont pu être mis en évidence chez les juvéniles de poulpes et les seiches 
(juvéniles et adultes reproducteurs). 

La biomasse varie fortement avec le rythme des recrutements qui sont au nombre de deux 
par an (printemps et automne). Mais les captures peuvent être affectées par les conditions 
météorologiques ou la vulnérabilité de certaines espèces à certaines saisons. Dans les 
différentes zones de pèche, l'existence ou l'absence de variations saisonnières restent 
difficiles i expliquer. 

Dans la zone la plus au nord, c 'est-a-dire du cap Garnett au cap Barbas, qui intéresse 
notre étude, les poulpes se pèchent toute l'année entre m et 110 m de profondeur avec une 
meilleure capturabilité au printemps et en hiver. Les seiches se capturent toute l'année 
entre G m et 130 m et les calmars se pèchent également toute l'année entre m et 250 m de 



- 10 - 



Cap BojQdor 



25® N 




Cap Blanc 



20*^ N 



15® N 



Cap Dunford 



Cap Timiris 



Figure N 3: Distribution géographique des principaux fonds de pêche 

Poulpes (O. vulgaris) 1 

. Seiches (Sepia spp.>> 2 

Encornets (Loligo spp^ 3 



- 11 - 



profondeur. Dans les^autres zones, les profondeurs diffèrent légèrement et les saisons de 
pèche sont plus marquées. 

Les données biologiques concernant ce groupe d'espèces aux caractéristiques assez par- 
ticulières sont plutôt rares dans la région. Elles sont regroupées dans le rapport du 
groupe de travail spécial du COPACE (FAO, 1979). Un récent travail de synthèse de Pereiro 
et Bravo de Laguna résume l'information disponible sur la croissance, la mortalité et la 
dynamique du poulpe. La majeure partie des données utilisées ici pour cette espèce seront 
tirées de leur travail. A titre indicatif, on peut rappeler les équations des courbes de 
croissance!/. 

miles . 1^ . 32.2 (1 - ^-0,mt*0,3e)^ 
femelles = 1^ = 24,5 (1 - ^-0,5Ht*0,32)^ 

La mortalité naturelle serait comprise entre 0,5 et 1 et se situerait plus vraisemblable- 
ment dans la partie inférieure de l'intervalle. Selon les auteurs, la mortalité des femel- 
les augmenterait rapidement après 1,5 an. L'évolution de la mortalité peut-être schématisée 
par un phénomène en "lame de couteau" avec une mortalité totale des femelles a l'âge de 
2,75 années. 

3.2 Les ressources pélagiques cotières 

3.2.1 La sardine (Sardina pilchardus OValbaum)) 

Cette espèce pélagique domine du cap Spartel au cap Bojador. Du cap Bojador a 20 N 
s'étend une zone de transition avec les peuplements de sardinelle (Sardinella aurita) qui 
remplacent la sardine plus au sud. 

Dans cette zone de transition, la sardine tend progressivement a se substituer a la 
sardinelle depuis 1970, et l'aire d'extension géographique de la sardine s'étend depuis 
plusieurs années au sud de 24 N. Traditionnellement exploitée dans la partie nord de cette 
région (du cap Spartel i Agadir) où sa pèche remonte a 1930, son exploitation s'est étendue 
depuis une vingtaine d'années vers le Sud, entre Agadir et le cap Bojador. Plus récemment 
encore, la pèche industrielle des sardines s'est développée de façon considérable entre le 
cap Bojador et le cap Barbas. 

Il est actuellement très difficile de déterminer si la ressource qui s'étend sur près 
de 2 000 kilomètres est divisée en plusieurs unités de stocks autonomes ou pas. Les mesu- 
res méristiques (moyennes vertébrales) ne permettent de mettre en évidence qu'une unité de 
population distincte de l'ensemble, entre le cap Spartel et la région de Casablanca. Plus 
au Sud, de Safi au cap Barbas, les moyennes vertébrales ne sont jamais signif icativement 
différentes. Par contre, la localisation des zones de pèche, bien séparées les unes des 
autres, suggérerait l'existence de quatre unités de stocks distinctes. Des premiers essais 
d'analyses électrophorétiques des protéines du cristallin (Biaz, 1976) sembleraient confir- 
mer cette hypothèse mais, par contre, des données préliminaires sur la croissance ne per- 
mettent de mettre en évidence qu'une croissance plus rapide des sardines entre le cap 
Bojador et le cap Blanc (Belvèze et Rami, 1977). 

Cependant, les résultats des prospections acoustiques (Johannesson et al. , 1975; 
Lamboeuf, 1977) et les études de migrations (Belvèze, 1972; Furnestin, 1959) indiquent une 
grande probabilité de liaison étroite entre les zones de pèche comprises entre Safi et 
Agadir et entre If ni et El Ayoun. 



1/ 1 * longueur du manteau 



• 12 • 



Ces observations souvent contradictoires, inclinent à la prudence, et c'est avec la 
plus grande reserve qu'il faut envisager la séparation du stock sardinier de la région en 
unités distinctes et autonomes. Tant que des informations plus précises ne seront pas dis- 
ponibles, il paraît préférable d'utiliser la locution "Zone de pèche" à la place d'unité de 
stock. 

Ces zones de pèche sont au nombre de quatre, dans la zone qui nous interesse (fig. 4). 
Une cinquième zone de pèche se situe aux environs du cap Blanc de Mauritanie. Elle a ete 
décrite par Domain en 1976. 

a) La première zone de pèche se situe entre le cap Spartel et Casablanca. La popula- 
tion qui y est exploitée paraît nettement autonome, possédant une aire de reproduction bien 
individualisée et présente des différences significatives dans les analyses de protéines. 
Elle est exploitée conjointement par des sardiniers artisanaux a partir des ports marocains 
de Casablanca, Mohammedia, Larache et Tanger; et des ports espagnols de Huelva, Isla 
Cristina, Tarifa et Ayamonte. L'activité de ces bateaux s'est considérablement ralentie 
ces dernières années, les bateaux marocains étant attirés par les meilleurs rendements 
obtenus au Sud, et les bateaux espagnols étant gênés depuis 1973 par l'extension de la zone 
de pèche exclusive marocaine. 

b) La seconde zone de pèche se situe entre le cap Cantin et le cap Aglou. Elle est 
exploitée par les sardiniers artisanaux marocains basés dans les ports de Safi, Essaouira, 
Agadir, qui assurent près de 90% des apports de sardine au Maroc. La saison de pèche est 
principalement l'été pour Safi, l'été et l'automne pour Essaouira et le printemps, l'été et 
l'automne pour Agadir. 

c) La troisième zone de pèche se situe entre Ifni et El Ayoun. D'après le résultat 
des campagnes de détection acoustique (Johannesson, Villegas et Lamboeuf, 1975; Lamboeuf , 
1977), la biomasse y est nettement plus importante que dans les zones précédentes. Elle 
est exploitée par des senneurs industriels basés aux îles Canaries. 

d) La quatrième s'étend du cap Bojador au cap Barbas où le stock se serait considéra- 
blement développé depuis 1971, prenant la place de la sardinelle. La superficie occupée 
par la sardine au sud du 26ème parallèle serait passée de 450 milles carrés en 1972 a 

3 200 milles carrés en 1974. Cette extension vers le sud a été également observée de 1967 
à 1973 lors des campagnes de recherche de l'Atlantniro (Domanevsky et Barkova, 1979). Ce 
développement apparent de la biomasse s'est traduit par une augmentation considérable des 
captures des flottes de chalutiers-usines, principalement ceux de Pologne et de l'URSS. 

Les limites de ces zones de pèche ne sont pas immuables, mais peuvent varier de façon 
sensible en fonction des conditions hydrologiques ou trophiques. Leur extension vers le 
large ne dépasse pas le rebord du talus continental, les plus fortes concentrations se 
trouvant des fonds de 20 m aux fonds de 70 m. 

Depuis longtemps, le schéma migratoire des sardines a fait l'objet de nombreuses 
études dont les résultats sont parfois contradictoires. Furnestin (1959) a proposé une 
théorie des migrations des sardines marocaines, en relation avec les phénomènes hydrologi- 
ques. Bravo de Laguna (1976) a proposé une hypothèse globale pour ces mêmes migrations. 

Depuis, le développement intensif de la pèche marocaine et les campagnes de détection 
acoustique ont permis de confirmer en partie cette théorie. Les mouvements apparents des 
bancs de sardines révélés par l'activité des flottilles de pèche résultent de deux types 
de déplacements: un déplacement perpendiculaire a la cote, les reproducteurs s 'éloignant 
pour pondre plus au large, au-dessus des fonds de 120 mètres, et se rapprochant au printemps 
pour retrouver les eaux de l'upvelling a la cote. Un déplacement parallèle a la cote con- 
cernant les bancs de sardines qui, en hiver se situent au sud d'Agadir et qui, au printemps, 
envahissent la baie d'Agadir engendrant un premier maximum de captures pour les bateaux de 
ce port. En été, ces bancs gagnent les eaux de Safi, Essaouira, puis redescendent a 
l'automne vers le Sud, provoquant un deuxième maximum de captures a Agadir. 



13 



Cap Sportti 



34.1.1 



34.1.2 




Sardlna pHoharciiis 
Mocrorhomphosus sp. 



Figure N 4a: 



Zones de piche de Sardina pilchardus et zones 
de répartition de Plaoror*hamphosus sp. 



\ 



- 14 - 




- 15 - 



Néanmoins, les campagnes de détection acoustique ont permis de constater qu'une très 
importante partie du stock de sardines reste dans le sud d'Agadir, entre If ni et El Ayoun 
en ete. Plus qu'une migration globale d'une population de poissons, il faut donc consi- 
dérer qu'il s'agit d'un étalement et d'une contraction de la zone de repartition des popu- 
lations de sardines se situant entre le cap Ghir et le cap Juby. Ce phénomène puisât if 
est i relier aux variations de l'upwelling, saisonnier au nord d'ifni et permanent plus au 
Sud. 

Des déplacements analogues peuvent être déduits des mouvements des flottes de pèche au 
sud du cap Juby. D'après Krzeptowski (1975), les chalutiers polonais suivant les concentra- 
tions de sardines se déplacent en ètè vers le nord, de la zone C à la zone B, jusqu'en 
septembre-octobre. Il semble donc que dans la partie sud de son aire de distribution la 
sardine ait un comportement migratoire analogue i celui existant dans la partie nord. 

Par contre, il semble que l'unité de stock de sardine se situant entre le détroit de 
Gibraltar et Casablanca se réfugie en été dans la zone d'upwelling du cap Spartel, sans 
avoir de relation avec les sardines pèchées a Safi à la même saison. A ces mouvements 
annuels s'ajoute la possibilité d'un glissement général de population vers le Sud. En 
effet, entre le cap Bojador et la Mauritanie, le stock de sardines se serait considérable- 
ment développé, prenant la place de la sardinelle. La superficie occupée par la sardine 
au sud du 26ème parallèle serait passée de 450 milles carrés en 1972 a 3 200 milles carrés 
en 1974 (Holzlohner, 1976). Cette extension doit vraisemblablement être reliée aux impor- 
tantes modifications climatiques observées ces dernières années dans la région (Symposium 
CINECA, 1978). 

3.2.2 Les maquereaux {Sconiber spp. ) 

Ce poisson pélagique est représenté par deux espèces dans la zone qui s'étend de 
Gibraltar à 24 N: Scomber saombrus et Scomber japonicus ^ dont la première a une distribu- 
tion nettement plus nordique que la seconde. Leur répartition dans les captures marocai- 
nes est d'environ 10% de Scomber SQombrus et 90% de Scomber japonicus ^ au nord de Casablanca. 
A partir de Safi, cette dernière espèce domine a 99% dans les prises. Ces deux espèces ne 
sont pas distinguées dans les statistiques des captures marocaines. 

Considérés souvent comme une prise secondaire de la pêche a la sardine, les maquereaux 
ne font pas l'objet d'une pêche spécifique dans la région nord. Capturés par les sardiniers, 
ils représentent en moyenne 6% des débarquements de petits pélagiques, les meilleures cap- 
tures se faisant les années ou les eaux chaudes superficielles du large se rapprochent de 
la cote, dispersant les sardines. Plus au Sud, il est capturé abondamment par les chalu- 
tiers-usines, opérant entre le cap Juby et le cap Blanc, qui recherchent les stocks de chin- 
chards. La proportion de maquereaux dans les captures de chinchard varie de 37% a 45% 
selon les années. 

Aucune donnée n'est actuellement disponible pour permettre la séparation de cette 
population en unités de stock. La répartition semble continue de Gibraltar à 24 N. Alors 
que les maquereaux immatures sont assez souvent mélangés aux sardines dans les captures ^ 
lorsque les conditions hydrologiques le permettent (température de l'eau supérieure à 17 C 
ou présence d'une thermocline près de la cote), les adultes se rencontrent plus au large, 
dans des eaux plus chaudes où les fortes concentrations cotières de phytoplancton sont pro- 
gressivement remplacées par de fortes concentrations en zooplancton. 

On connaît peu de choses sur les déplacements des maquereaux. Leur apparition dans 
les pêcheries sardinières cotières coïncide avec une transgression vers la cote d'eau du 
large, de température plus élevée, qui disperse les sardines. Cela se produit lors d'un^ 
affaiblissement de l'upwelling. D'après Domanevsky (1970), la ponte a lieu de décembre a 
février au large de la plate-forme continentale. Ces mouvements perpendiculaires à la 
cote peuvent masquer des migrations parallèles i la cote, de plus ou moins grande ampli- 
tude. 



- 16 - 



3.2.3 Les chinchards {Traohurus spp.) 

Trois espèces de chinchards se rencontrent dans la zone de Gibraltar à 24^N. 

La plus importante est Trachurus traohurus répandue de manière discontinue dans toute 
la zone qui s'étend du détroit de Gibraltar i Essaouira, et d'une façon continue d'Essaouira 
a 24 N (Fig. 5). Les plus grosses concentrations se trouvent au sud du cap Bojador. 

Ce poisson semi-pelagique ne se rencontre jamais en surface, mais ses concentrations, 
qui restent près du fond pendant le jour, s'en éloignent pendant la nuit et peuvent être 
pèchèes a la senne tournante et au chalut pélagique comme au chalut de fond. Les juvéniles 
vivent près de la cote, et les adultes se rencontrent des fonds de 40 mètres aux fonds de 
150 mètres (Fig. 5 ) 

L'espèce Traohurus treoae ne se rencontre qu'a partir de 26 N où elle est pèchée 
mélangée avec le T. traohurus. Sa répartition s'étend jusqu'à 15 S, donc seule la partie 
la plus septentrionale de son aire de répartition intéresse la zone étudiée ici. Son com- 
portement semble identique a celui de T. traohurus. 

Aucune étude n'a permis de mettre en évidence, dans la zone 34.1.1, des migrations 
analogues 5 celles qui ont été décrites plus au Sud (34.1.3) par Boely et aL(1973). Les 
bancs de T. traohurus issus de la nourricerie située entre le cap Blanc et Dakhla font 
leur apparition au nord de 24 N en août et remontent jusqu'au cap Juby. Un mouvement 
inverse s'amorce dès octobre-novembre. 

L'espèce Traohurus pioturatus vit au large des cotes du Maroc (34.1.1) et dans la 
partie nord de la division Sahara (34.1.3), mais le stock s'étend plus au large dans 
l'océan, y compris autour des îles Canaries et au-dessus des monts sous-marins de l'Atlantique 
centre-nord. Son comportement est nettement plus pélagique que les deux espèces précé- 
dentes ainsi que l'atteste son régime alimentaire (Boundi, 1977). Il ne fait pas l'objet 
d'une pèche spécifique dans la zone qui nous intéresse. 

3.2.4 Les bécasses de mer 

Deux espèces, Maororhamphosus graoilis (Lowe) et Maororhamphosus soolopax (L), sont 
présentessur la cote atlantique marocaine où elles ne font actuellement l'objet d'aucune 
pèche spécialisée (Brethes, 1975). Les captures accidentelles des chalutiers sont rejetées 
à la mer et les captures des sardiniers-senneurs sont utilisées pour la fabrication de 
farine. Des concentrations très denses se rencontrent entre le cap Spartel et El Jadida 
au niveau de Rabat, Moulay Bou Selham et le cap Spartel (Fig. 4), et entre le cap Aglou et 
le cap Juby, au niveau de Sidi If ni et de Puerto Cansado. M. soolopax se situe entre les 
isobathes 100 et 150 mètres, sur le rebord du plateau continental en couches près du fond, 
tandis que M. graoilis^ nettement plus pélagique, se rencontre jusqu'au-dessus des fonds de 
mille mètres. 

L'analyse des données biométriques, des paramètres de croissance, des régimes alimen- 
taires, de la relation taille-poids, permet de différencier nettement les deux populations. 
M. soolopax aurait une alimentation plutôt benthique, tandis que W. graoilis une alimenta- 
tion plus pélagique (Brethes, 1975 et 1979). Aucune donnée autre que la répartition géo- 
graphique ne suggère la possibilité de deux unités de stock, l'une au nord d'El Jadida, 
l'autre au sud du cap Aglou. Les deux espèces sont également présentes dans ces deux zones 
de concentration. 

Au nord d'El Jadida, la population semble se prolonger en arc de cercle dans la baie 
ibéro-marocâine et remonter jusqu'aux environs de Lisbonne au Portugal. 



- 17 - 




- 18 - 



4. L'EXPLOITATION ET SES PERFORNIANCES 

4.1 Les ïïioyens de capture 

La pêche dans cette zone est pratiquée avec des embarcations de différents types et 
avec les techniques les plus diverses. Cette diversité s'explique non seulement par le 
grand nombre des pays qui pratiquent la pêche mais aussi par la grande variété des espèces 
capturées. Si les bonnes statistiques des captures font cruellement défaut, les statisti- 
ques concernant l'effort de pêche sont , pour leur part, pratiquement inexistantes. C'est 
pourquoi nous décrirons dans cette section les différents types de pêche pratiqués et la 
façon d'opérer de quelques flottilles. 

On peut distinguer généralement deux types de pêche: 

- la pêche industrielle , pratiquée par des bateaux qui passent de longues périodes en mer 
loin de leur port d'attache ou dont les captures subissent une transformation industrielle 
avant d'arriver sur le marché. Cette pêche est pratiquée dans cette zone au chalut ~ de 

fond et pélagique - et à la senne. Les deux types de pêche les plus importants dans cette 
zone sont celle des céphalopodes et celle de la sardine. 

- la pêche artisanale , pratiquée par des embarcations de faible tonnage qui passent 
de courtes périodes loin de leur port d'attache. Elles emploient différents engins de 
pêche allant du chalut à la senne, en passant par les filets maillants, les nasses, les 
palangres, etc. 

4.1.1 La pcchc industrielle 

Les chalutiers utilisent le chalut de fond et le chalut pélagique. Le premier sert 
essentiellement a la capture des céphalopodes, de diverses espèces de poissons - spéciale- 
ment merlus et sparidés - et des crustacés. Les céphalopodes sont capturés principalement 
dans la zone sud, entre 24 et 26 N. C'est dans cette même zone que la pêche des sparidés 
avait pris un plus grand développement dans le passé. La zone de pêche au merlu est située 
plus au Nord, essentiellement entre le détroit de Gibraltar et le cap Juby. 

Les bateaux qui pratiquent la pêche des céphalopodes sont généralement basés aux îles 
Canaries. On peut distinguer les chalutiers congélateurs et les chalutiers de pêche fraî- 
che. 

Les dimensions des congélateurs sont variables. Ceux qui viennent d'Extrême-Orient 
(Japon et Corée) sont plus grands que les congélateurs européens (spécialement espagnols). 
Bravo de Laguna et Coll (1976) ont décrit la flotte espagnole qui opère dans les eaux 
d'Afrique occidentale, avec les Canaries comme base. D'après cette description, les carac- 
téristiques moyennes des congélateurs espagnols sont les suivantes: 233 TJB, 725 ch et 
29,5 mètres de longueur. Les marées moyennes sont de 50 jours. La zone d'opérations de 
ces bateaux commence a 24 lO'N, de sorte que seule la partie sud de la zone que nous étu- 
dions est intéressée par leurs activités. En fait, par suite de fortes baisses des rende- 
ments, la pêche se déroule au sud de 24 N. 

Au nord de 24 N, la pêche industrielle des céphalopodes est pratiquée de façon perma- 
nente par des chalutiers transportant les captures à l'état frais. Ces embarcations sont 
presque exclusivement espagnoles et utilisent de la glace comme moyen de conservation. 
Leurs ports d'attache se trouvent aux îles Canaries et dans le sud de la péninsule ibérique 
(par exemple port de Santa Maria). Les opérations de pêche se déroulent principalement 
entre le cap Bojador et 23 N. Les captures sont débarquées à terre ou transbordées en 
haute mer, sur des navires-usines. Les bateaux qui travaillent en collaboration avec les 
usines sont très divers. Selon Bravo de Laguna et Coll (1976), les caractéristiques moyen- 
nes des chalutiers qui opéraient en 1975 étaient les suivantes: 129 TJB, 249 ch et 20,4 
mètres de longueur. 



- 19 - 



La pèche des merlus, des crustacés et de diverses espèces de poissons se pratique de 
deux façon: au chalut "boeuf" (deux bateaux tirent un seul engin) et au chalut classique. 

Les seuls bateaux péchant dans cette zone avec des chaluts "boeuf" sont espagnols. 
Ils sont bases dans les ports de Cadix, Las Palmas et Santa Cruz de Tenerife. Les espèces 
recherchées et le nombre de bateaux composant l'unité de pèche varient d'un port a l'autre. 
Les bateaux de Tenerife et de Cadix opèrent trois par trois. Pendant que deux chalutent et 
chargent les captures sur l'un d'entre eux, le troisième gagne le port pour décharger la 
pèche. Quand ce dernier regagne les lieux de pèche, il prend la relève de celui qui a reçu 
les captures et ce dernier se dirige a son tour vers le port pour débarquer le poisson. Un 
roulement s'établit ainsi entre les trois bateaux, et le chalut est toujours dans l'eau. 

La flotte de Las Palmas utilise le système du chalut "boeuf" avec une unité composée 
de deux bateaux. Dans ce cas comme dans le précédent, le poisson est conservé dans la glace. 
La manière d'opérer de ces bateaux et leurs caractéristiques moyennes ont été décrites par 
Bravo de Laguna et Coll (1976). Treize bateaux de pèche (cinq paires et un "trio") dont la 
moyenne était 202 TJB, 380 ch et 30 mètres de long, opéraient en 1978. Leurs lieux de pèche 
se situe entre 29 N et 25 N. Les bateaux des îles Canaries et ceux qui ont leurs ports 
d'attache en Espagne continentale n'opèrent pas a la même profondeur. Les premiers pèchent 
près de la cote, en quête de courbines (ou "maigres"), de calmars et de diverses espèces de 
poisson. Les seconds opèrent entre 180 et 230 brasses, en quête de merlus, de diverses espè- 
ces de sparidés et de crustacés. 

Les bateaux de pèche qui opèrent individuellement et qui conservent le poisson dans la 
glace sont presque exclusivement marocains et espagnols. La flotte marocaine de chalutiers 
industriels comprend 24 congélateurs de 227 tonneaux de jauge moyenne et 850 ch de puissance 
moyenne qui exercent leur activité i partir des îles Canaries pour des raisons d'infrastruc- 
ture portuaire et de débouchés, et une trentaine de chalutiers réfrigérés de dimensions et 
de puissance très variables. Ces bateaux sont destinés i opérer plus au large et plus au 
Sud que les unités artisanales traditionnelles, mais n'ont pas encore, sauf pour quelques 
unités, atteint leur rendement optimum. La flotte espagnole est surtout basée dans les 
ports de la cote atlantique sud de l'Espagne. Elle est composée de 150 chalutiers tradi- 
tionnels de dimension et de puissance très diverses. Les principaux se trouvent dans les 
port de Cadix, Huelva et Algésiras, et leurs caractéristiques moyennes sont les suivantes: 
210 TJB, 545 ch et 29 mètres de long. Les fonds de pèche sont situés principalement entre 
le cap Spartel et 24 N. Les bateaux de plus grande dimension se livrent a la pèche du 
merlu européen, des langoustines et des grosses crevettes rougesl' , i des profondeurs de 
200 brasses. Les plus petites opèrent aux alentours de 100 brasses et pèchent des sparidés 
et des crevettes roses^' , 

La pèche au chalut pélagique est pratiquée surtout par les bateaux d'Europe orientale. 
Ceux-ci se consacrent surtout a la pèche de la sardine européenne, du chinchard et du maque- 
reau. D'après les informations disponibles, la flotte soviétique est la plus importante parmi 
celles qui se livrent i ce genre de pèche, suivie par les flottes polonaise, bulgare, rou- 
maine et est-allemande. L'importance réelle de la flotte soviétique dans cette zone est 
mal connue. En général, la pèche au chalut pélagique se pratique au sud du cap Bojador, 
sur les bords du plateau continental. Les bateaux ne restent pas toute l'année sur les 
mêmes lieux mais se déplacent continuellement avec les concentrations de poissons. Les 
bateaux polonais sont des chalutiers congélateurs du type B23 (1000 tonneaux, 1600 ch) et 
B29 (1480 tonneaux, 2500 ch) ainsi que des chalutiers-usines du type B18 (2500 tonneaux, 
2250 ch) et B418 (2500 tonneaux et 2700 ch) . Les chalutiers soviétiques seraient du type 
"Tropic" ou "Super Atlantic". 



1/ Plesiopenaeus edwardsianus 
2/ Parapenaeus longirostris 



- 20 - 



La pèche industrielle a la senne se pratique au sud du capNoun, surtout entre 27 et 
28 N. Dans cette zone opèrent environ 70 embarcations espagnoles basées dans les ports du 
sud de la péninsule ibérique et aux îles Canaries. Ces embarcations, de dimension moyenne, 
ont les caractéristiques moyennes suivantes: 134 TJB, 405 ch et 24 mètres de long. Elles 
pèchent la sardine européenne. La pèche se pratique tout au long de l'année, sauf au prin- 
temps. Cette période d'inactivité relative coïncide avec la diminution des concentrations 
de sardines. Un armement franco-marocain basé à Agadir a utilisé trois congélateurs avec 
chacun un senneur en annexe dans la zone comprise entre Agadir et le cap Juby, mais son 
activité a cessé depuis 1977. 

4.1.2 Pèches artisanales- 

4.1.2.1 Chaluts 

Les chalutiers artisanaux marocains opérant dans la zone comprise entre le cap Spartel 
et le cap Juby comprennent 168 bateaux d'une jauge moyenne de 50 tonneaux et d'une puis- 
sance moyenne de 250 ch. Ces bateaux construits en bois sont dépourvus de réfrigération. 
Ils sont basés essentiellement dans les ports de Tanger, Casablanca et Agadir. Leurs marées 
sont courtes et ne dépassent pas quatre a cinq jours. Les espèces recherchées sont prin- 
cipalement les petits merlus, les soles, les rougets, les grondins, les turbots, les spa- 
ridés, les saint-Pierre et les crevettes cotières. A ces bateaux strictement chalutiers 
viennent s'ajouter en hiver un certain nombre de sardiniers-senneurs qui, pendant l'inter- 
saison de pèche à la sardine, s'adonnent sporadiquement au chalutage. 

4.1.2.2 Sennes tournantes 

Ce sont essentiellement des sardiniers, et accessoirement quelques thoniers qui 
utilisent ce type d'engins. 

L'espèce principale recherchée est la sardine, mais les captures comprennent également 
les autres pélagiques cotiers: maquereaux, anchois, chinchards et accidentellement bécasse 
de mer. 

La flottille artisanale marocaine comprend quelques 250 bateaux en bois de petite 
taille (40 tonneaux de jauge moyenne et 200 ch de puissance moyenne) péchant à proximité 
des ports de Larache, Casablanca, Safi, Essaouira et Agadir. Sans moyen de conservation 
du poisson à bord, leurs sorties en mer n'excèdent pas une dizaine d'heures. Au cours des 
trente dernières années, l'activité de cette flottille s'est progressivement déplacée du 
nord vers le sud et actuellement Agadir est devenu le premier port sardinier du Maroc. 

4.1.2.3 Engins de peche varies 

Les deux principales flottes artisanales qui exploitent la zone sont marocaines et 
espagnoles. 

La flotte marocaine se compose d'un très grand nombre de petites embarcations allant 
de la simple barque munie d'un moteur hors bord (plus d'un millier) au palangrier d'une 
jauge moyenne de 16 tonneaux et d'une puissance moyenne de 80 ch (près de 200). 

Suivant les périodes de l'année et les lieux de pèche, les engins utilisés sont très 
variables: lignes i main et palangre de fond pour sparidés et congre (Conger aonger) ^ 



1/ On entend ici par pèche artisanale, celle qui est réalisée avec des moyens modestes, 
dans une entreprise de type familial. Elle doit être distinguée des "petits métiers", 
notion plus proche de la notion de pèche artisanale telle qu'on l'entend plus au Sud, 
dans le golfe de Guinée 



- 21 - 

filets tremails et casiers pour langoustes et homards, filets droits pour merlus, ombrines 
et tassergals, lignes de traîne pour thons, listaos et bonites, dragues pour coquillages 
et récolte d'algues. 

Leur activité s'exerce essentiellement dans les eaux cotières et s'étend tout le long du 
littoral, profitant de chaque crique ou plage abritée. Leurs captures souvent destinées 
à 1 'autoconsoramation ou à la distribution directe dans les villages de la cote échappent en 
grande partie aux statistiques. 

La flotte espagnole se compose de divers types de bateaux qui peuvent être groupes, 
selon les systèmes de pèche employés, en palangriers, chalut iers-palangriers, bateaux 
péchant au filet "rideau" ("volanta"!') , bateaux utilisant des palangres et des filets 
rideaux et bateaux utilisant des lignes, des nasses et des filets maillants. Les bateaux 
compris dans les quatre premières catégories sont bases dans des ports péninsulaires. Les 
bateaux du cinquième groupe, i savoir ceux qui utilisent la ligne, la nasse et le filet 
maillant, viennent des Canaries. Toutes ces embarcations - environ 170 au total - ont, 
sauf exception, moins de 100 tonneaux de jauge brute. Les espèces recherchées varient 
selon le système de pèche employé. Les plus nombreux sont les bateaux qui utilisent la 
ligne, la nasse et le filet maillant. Ce sont des embarcations dont le TJB est compris 
le plus souvent entre 10 et 40 tonneaux et qui se livrent principalement a la pèche des 
maigres et des sparidés. Le poisson est conservé dans la glace ou le sel, selon la durée 
des marées. Ces bateaux utilisent normalement trois systèmes de pèche simultanément. Leurs 
zones d'opérations se trouvent au sud de 28 N et les captures sont faites dans les eaux 
cotières. 

4.2 Les débarquements 

Il est difficile de déterminer avec exactitude l'importance réelle des captures des 
différentes populations d'intérêt commercial. La principale raison réside dans le manque 
de statistiques fiable?, convenablement ventilées par espèces et par zones de pèche. Les 
informations les plus complètes actuellement disponibles sont contenues dans les Bulletins 
statistiques n^^ 1 et 2 du COPACE (FAO, 197b et 1979). Ces bulletins donnent les captures 
annuelles relatives aux périodes 1964-L974 et 1967-1977, déclarées par les différents pays 
qui ont péché dans la zone, ventilées comme suit: 

captures totales par pays dans les différentes divisions statistiques du COPACE; 

- captures par principaux groupes d'espèces dans les différentes sous-zones et divi- 
sions statistiques; 

- captures par espèces dans les différentes divisions statistiques. 

Les rapports des réunions de travail sur l'évaluation des ressources, organisées sous 
les auspices du COPACE et du Projet de développement des pèches dans l'Atlantique centre- 
est, sont une autre source de grande valeur de données sur les captures, l'effort et les 
prises par unité d'effort de pèche. 

Il convient de signaler i cet égard le rapport de la troisième réunion tenue a Rome 
en février 1976 (FAO, 1976) qui a été amélioré par les rapports des groupes de travail 
spéciaux qui se sont réunis en 1977, 1978 et 1979. 

4, 2.1 Espèces démersales 

Le secteur considéré ici comprend la division statistique 34.1.1 du COPACE dans sa 
totalité et une partie de la division 34.1.3. Dans le Bulletin statistique du COPACE, les 



1/ Type de filet maillant utilisé par les espagnols pour la pèche au merlu 



- 11 - 



données concernant le secteur étudie dans cette section apparaissent donc dans les tableaux 
relatifs a ces deux sous-divisions, ainsi que dans ceux relatifs aux ensembles de divisions 
(34.1*1, 34.1.3 et 34.3.1) d'une part et 34.1.3 et 34.3.1 d'autre part, qui contiennent les 
statistiques des pays péchant dans ces ensembles mais ne déclarant pas encore leurs prises 
par subdivisions statistiques. Pour cette raison, et pour pouvoir utiliser les données du 
Bulletin statistique, un coefficient d'extrapolation a ete calcule à partir de la superfi- 
cie totale de la division 34,1.3 et des parties de celle-ci se trouvant au nord et au sud 
de 24°N. Dans le tableau 4 figurent les superficies (en kilomètres carres) du plateau con- 
tinental correspondant a chaque division ou ensemble de divisions statistiques pour lesquels 
le Bulletin donne des statistiques et de la partie correspondante située au nord de 24 N. 
Ces données sont tirées du travail de Domain (1976). 

2 
Tableau 4 - Superficie en km des divisions statistiques de la zone comprise 

entre 24°N et le détroit de Gibraltar et facteurs d'interpolation 



Divisions statistiques 


Limites 
géographiques 

- 


Surface totale 

du plateau 

(km2) 


Surface du plateau 

comprise entre 

24°N et Gibraltar 


Facteur 
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(3A.1.1) ! Gibral.-26°N 

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(34.1.3) 26Vl9°N 67 500 

1 


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24 900 0,37 


(34.1.1/34.1.3) Gibral.-19°N 


131 500 i 88 900 0,68 

i ! 


(34.1.1/34.1.3/34.3.1) : Gibral.-9°N 

1 i 


i 
216 800 88 900 


0,41 


(34.1,3/34.3.1) 


j 
26V9°N : 152 800 24 900 

i \ 


0,16 



Les données présentées dans le tableau 5 sont déduites de ces informations. Elles 
représentent les captures par principales espèces et groupes d'espèces, estimées en appli- 
quant aux statistiques du Bulletin COPACE les coefficients d'interpolation décrits ci-dessus, 
c'est i dire: 

Captures démersales figurant dans le tableau 5 = (Captures 34.1.1) -f (Captures 34.1.3) 

x 0,37 -^ (Captures 34.1.1/34.1.3) x 
0,68 + (Captures 34.1.1/34,1.3/34.3.1) 
x 0,41 -»- (Captures 34.1.3/34.3.1) x 
0,16 

Les quantités qui figurent dans le Bulletin statistique sous la rubrique "Marine Fishes NEI" 
ont été réparties proportionnellement aux quantités identifiées par espèces. Les quantités 
ainsi estimées ne peuvent évidemment pas être très exactes essentiellement parce que, dans 
plusieurs cas, il n'y a pas de raison que la composition spécifique des rubriques "Marine 
Fishes NEI" et "percomorphs NEll/" soit identique i celle de l'ensemble des espèces dont 



1/ Indique les captures dont l'affiliation spécifique est incertaine et qui ne sont pas compta- 
bilisées ailleurs 



- 23 - 



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- 24 - 



les captures sont connues séparément, mais aucune autre hypothèse susceptible de conduire a 
des interpolations plus sures n'a pu être formulée. On arrive ainsi i une première approxi- 
mation de l'importance relative des diverses espèces demersales dans les captures effectuées 
entre 1964 et 1977. 

Le tableau 5 montre que les céphalopodes, les sparidès et les merlus constituent de 
loin les groupes d'espèces demersales les plus importants du secteur étudie. Les céphalo- 
podes sont capturés principalement dans la division 34.1.3. C'est dans le nord de celle-ci, 
et spécialement dans le secteur que nous étudions, que cette pèche a pris naissance au cours 
des années 60. Les captures de sparidès, qui étaient historiquement supérieures à celles 
des céphalopodes, sont tombées pratiquement au même niveau depuis 1964. L'hypothèse d'une 
substitution des populations a été retenue à plusieurs reprises par différents auteurs 
(Garcia Cabrera, 1968, 1969, 1970; Bas, Morales et San Feliu, 1970). Actuellement, par 
suite d'une exploitation intense des fonds situés entre 24 et 26^N, la pèche des céphalopo- 
des s'est déplacée vers le sud. Aujourd'hui, elle s'effectue pratiquement entre 24 et 19^N. 

Il ressort du tableau 5 que le volume des captures de poissons démersaux a augmenté 
progressivement jusqu'à 280 000 tonnes en 1974 pour décroître depuis. Ce chiffre représente 
le quart environ de l'ensemble des captures totales réalisées entre le détroit de Gibraltar 
et 24 N (y compris les captures de sardines dans la zone C) . 

4.2.2 Espèces pélagiques 

Parmi les principales espèces pélagiques cotières présentes dans cette zone, on peut 
citer la sardine, le maquereau et les chinchards. La sardine est l'espèce pélagique de loin 
la mieux connue et économiquement la plus importante des trois. 

La méthode que nous avons utilisée pour évaluer les captures des espèces demersales du 
tableau 5 n'est guère applicable aux poissons pélagiques cotiers en général mieux identifiés 
et pour lesquels des données complémentaires ont été apportées lors des réunions des groupes 
de travail spéciaux. Compte tenu de la qualité des données disponibles, des critères diffé- 
rents ont donc été retenus pour calculer les valeurs figurant dans le tableau 5. 

Pour la sardine {Savdina pilchardus Walb.), nous avons utilisé les statistiques de 
capture regroupées à la réunion de Casablanca (avril 1979) par le Groupe de travail spécial 
du COPACE. Le principal problème est celui de la répartition des captures réalisées dans la 
zone de pèche la plus méridionale (appelée C dans les rapports COPACE), au nord et au sud de 
24 N. Cette zone se trouve i cheval sur deux divisions statistiques (34.1.1 et 34.1.3). 
Comme il est pratiquement impossible de savoir quelle est la proportion capturée de chaque 
coté de ce parallèle, nous avons donc inclus dans le tableau toutes les captures réalisées 
dans la zone C. 

Les captures annuelles de sardine se sont accrues progressivement jusqu'en 1976, mais 
elles ont augmenté le plus dans la partie sud de la zone que nous étudions. Les captures 
de sardine ont atteint ces dernières années un niveau qui se situe aux alentours de 800 000 
tonnes par an. 

Deux espèces de chinchards, Traahurus trachurus et TrachiÀTus treaae^ sont les plus fré- 
quentes au nord de 24^N et la première est celle qui occupe la plus grande place dans les 
captures. Nous donnons dans le paragraphe 5.2.2 les captures des deux espèces. Les chif- 
fres de la division 34.1.3 ont été multipliés par 0,37, coefficient d'interpolation identi- 
que à celui qui a été utilisé pour les espèces demersales dans cette division statistique. 
Aux résultats obtenus ont été simplement ajoutés ceux qui correspondent a la division 34.1.1. 
Les valeurs des captures de Traehurns app. ainsi obtenues sont inférieures a celles qui 
auraient été obtenues en utilisant le même système de calcul que pour les poissons démersaux, 
mais nous estimons qu'elles sont plus exactes. 

Les captures de chinchards ont augmenté progressivement, atteignant 80 000 tonnes en 
1973-1974 pour redescendre ensuite aux alentours de 40 000 tonnes en 1977. A partir de 1971, 
elles se classent au deuxième rang des captures de poissons pélagiques cotiers. 



- 25 • 



En ce qui concerne le maquereau, l'espèce dominante dans la zone que nous étudions est 
Scorribev japonious. Les données reproduites au tableau 5 proviennent du rapport du Groupe 
de travail sur les poissons pélagiques cotiers (FAO, 1978). Les captures ont oscille entre 
25 et 60 000 tonnes suivant les années sans tendance bien définie. 

4.3 Rendements 

4.3.1 Espèces dêmersales 

4.3.1.1 Les merlus 

Les données de captures de Merluccius merluaoius (merlu blanc) proviennent essentielle- 
ment du Maroc et d'Espagne continentale. Les débarquements qui étaient d'environ 2 000 ton- 
nes par an au début des années 1960 ont augmente irrégulièrement pour atteindre en moyenne 
8 000 tonnes par an au cours des années 1970. Des débarquements supérieurs a 10 000 tonnes 
ont été obtenus en 1970, 1974 et 1975. 

Ces chiffres sont probablement sous-estimés, d'une part, parce que les statistiques 
espagnoles ne couvrent pas l'ensemble des ports de la péninsule s' intéressant à cette pêche- 
rie, d'autre part, parce qu'une certaine fraction des captures de Merluccius senegalensïe 
déclarées par le Portugal ou par l'URSS peut être en réalité Merluccius merluccius. 

Une analyse des données d'efforts et de rendements a pu être effectuée par le Groupe 
de travail ad hoc sur les merlus de la zone nord du COPACE (Ténériffe, juin 1978), en uti- 
lisant les efforts de pèche marocains et espagnols combinés. L'effort de pèche total est 
en augmentation, principalement depuis 1974, alors que si les rendements diminuent depuis 
le début pour la pêcherie marocaine, ils ne semblent être affectés de la même tendance qu'à 
partir de 1974 pour la pêcherie espagnole. Il est intéressant de noter qu'en 1974 les deux 
séries de prises par unité d'effort montrent un accroissement important des rendements (Fig. 
6) suggérant une augmentation temporaire apparente du stock à cette époque, et que pour les 
années suivantes leurs évolutions sont identiques. Les différences dans l'évolution des 
rendements avant 1974 peuvent s'expliquer par le fait que ces deux pêcheries ne se superpo- 
sent pas géographiquement. Les chalutiers marocains pèchent dans les zones plus cotières 
que les chalutiers espagnols et n'exploitent que la fraction juvénile de la population alors 
que la pèche espagnole s'exerce principalement sur les adultes. 

La biomasse de M. merluccius a été évaluée par Brethes (annexe 5 du rapport du Groupe 
de travail) à partir des campagnes de chalutage d'un navire de recherche, à environ 15 000 
tonnes entre le cap Spartel (36^N) et le cap Juby (28°N). Une autre estimation de biomasse 
a été effectuée par l'AtlantHIRO (URSS) (annexe 6 du rapport du Groupe de travail) entre le 
cap Spartel (36°N) et le cap Blanc (20 N), séparément sur chacune des deux espèces^et égale- 
ment par campagne de chalutage de navire de recherche. Les résultats sont présentés avec 
un très large écart de valeurs possibles: 

M. merluccius : de 5 000 à 83 000 tonnes 
M. senegalensis : de 6 000 à 100 000 tonnes 

Or, les données disponibles concernant l'ensemble des captures de M. senegalensis dans 
la zone du COPACE, montrent que l'accroissement progressif des prises de 1965 (14 000 tonnes) 
à 1972 (38 500 tonnes) est suivi d'un saut brutal à plus de 100 000 tonnes en 1973 et 1974 
(FAO, 1978). Cette soudaine augmentation est essentiellement due aux captures décla- 
rées par l'URSS, qui étaient inférieures à 5 000 tonnes jusqu'en 1971, et passent a 18 100 
tonnes en 1972, 68 900 tonnes en 1973 et 79 200 tonnes en 1974.^ En 1975 et en 1976, les 
captures sont en légère diminution. Par ailleurs, les prises déclarées par l'Espagne jus- 
qu'en 1970 sont très sous-estimées, et i partir de 1973, l'estimation des captures est faite 
par les scientifiques et contribue également à cette soudaine augmentation apparente des 
captures totales. 



- 26 



Il est probable que la plus grande partie de ces captures ait ëte effectuée bien au 
sud de la zone que nous étudions. Mais comme M. senegalensis est dominant à partir du cap 
Juby (28 N) , il est intéressant de donner ici les captures et les rendements globaux ana- 
lyses par le Groupe de travail ad hoc sur les merlus dans l'ensemble de la zone COP ACE Nord. 
Les conclusions tirées de ces analyses quant au niveau d'exploitation de ce stock doivent 
vraisemblablement être applicables a la zone qui intéresse notre étude, en l'absence d'in- 
formations plus détaillées giographiquement . 

Toutefois, ces chiffres de captures paraissent en contradiction avec l'estimation de 
la biomasse et doivent donc être interprètes avec prudence. 

L'effort de pèche total a ete calcule à partir des prises par unité d'effort portugai- 
ses et exprime en milliers d'heures de chalutage. Apres une période de stabilité de 1964 
i 1969, il augmente considérablement de 1970 i 1976, bien que les prises par unité d'effort 
portugaises fluctuent sans tendance définie, pendant toute la période. Ceci est du aux 
déclarations de captures de l'URSS et de l'Espagne, nettement supérieures à celles des 
années précédentes, à partir de 1973. Il faut noter que l'effort de pèche portugais est 
en diminution constante de 1964 a 1976, où il ne représente plus que 6 pour cent de l'ef- 
fort total. 

4.3.1.2 Les sparidés 

Les captures de sparidés estimées par la méthode décrite ci-dessus, pour la zone com- 
prise entre le détroit de Gibraltar fet 24 N, n'ont pas subit d'augmentation importante 
depuis dix ans (tableau 5) et sont passées par un maximum depuis 1973-74. 

Les captures sont essentiellement effectuées au sud d'Agadir où les concentrations de 
sparidés sont les plus importantes, entre 30 m et 90 m de profondeur. Les deux groupes 
d'espèces des Dentex et Pagellus représentent plus de 90 pour cent des captures. 

4.3.1.3 Les céphalopodes 

Les captures de céphalopodes ne sont malheureusement pas rapportées par zone de pèche 
par l'ensemble des pays qui exploitent cette ressource directement ou indirectement (pèches 
accessoires de céphalopodes dans la pèche portugaise au merlu). Seules les prises de la 
zone de pèche située au sud du cap Vert où l'exploitation est récente peuvent être séparées 
des autres avec certitude. 

Les évaluations effectuées sur chaque groupe d'espèces correspondent donc a l'ensemble 
des zones de pèche au nord du cap Vert, mais si l'on considère les contributions respecti- 
ves des différentes zones de pèche a la capture totale, il apparaît nettement que ces éva- 
luations correspondent essentiellement aux zones de pèche situées entre le cap Blanc (20 N) 
et le cap Garnett (26 N) . Par exemple, en 1976, les captures de poulpe effectuées dans 
cette zone représentent 99 pour cent des captures totales, zone sud du cap Vert comprise, 
et les captures effectuées dans la seule zone de pèche située entre le cap Barbas (23 N) 
et le cap Garnett (26 N) représentent 79 pour cent du total. En moyenne, et pour toutes 
les espèces de céphalopodes, cette dernière zone contribue pour 75 pour cent a la produc- 
tion totale. 

On peut donc considérer que les estimations, bien que portant sur l'ensemble des zones, 
se réfèrent principalement a la zone de pèche la plus septentrionale, c'est-i-dire celle 
qui intéresse notre étude. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue qu'un déclin des cap- 
tures dans cette zone peut être masqué, ou tout au moins sous-estimé, par une augmentation 
dans les autres zones. 

Les différentes espèces ne contribuent pas en proportions égales aux captures. Ces 
dernières années, les poulpes dominent nettement avec 60 i 70 pour cent des prises totales. 
Viennent ensuite les calmars avec 20 à 25 pour cent et, en dernier, les seiches avec 10 a 
20 pour cent des prises totales. Jusqu'en 1974, les captures de seiches représentaient le 
double de celles des calmars. 



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27 



\ ^Chalutiers marocains 



Merluccius merluccius 



9 

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6 




Chalutiers espagnols 



1970 



1971 



1972 



1973 



1974 



1975 



1976 



Figure N 6: Indices d'abondance bases sur les cpue des 
pécheurs espagnols et marocains (FAO 1978) 



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3- 
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2 



3 



5.5 Années 



Figure N 7a: Evolution de la bionasse d'une cohorte vierge 
de poulpes en fonction de la valeur de N 

(d'après Pereiro et Bravo de Laguna, sous presse) 



- 28 - 




1500 



Figure N 7b: Courbes de rendement par recrue du poulpe pour la maille de 40 mm 

(trait interrompu) et 60 mm (trait plein). Courbes supérieures pour M = 0,5 
et courbes inférieures pour M = 1.0, 



- 29 - 



A partir de 1976, les captures totales des céphalopodes déclinent, mais ce déclin est 
moins marque pour les calmars que pour les seiches et les poulpes. Les rendements globaux 
des céphalopodes estimes depuis 1969 sur la base des prises par unité d'effort espagnoles 
en tonnes par heure, ne cessent de décroître, passant progressivement de 0,352 tonne/heure 
en 1969, i 0,075 tonne/heure en 1977. Soit une diminution de 79 pour cent (tableau 6). 

Tableau 6 - Captures et rendements en céphalopodes d* après le 
rapport du Groupe de travail ad hoc (1978) 

(Captures en milliers de tonnes - cpue en kg/h) 





POULPES 


SEICHES 


CALMARS 


TOTAL 




Années 


















Captures 


cpue 


Captures 


cpue 


Captures 


cpue 


Captures 


cpue 


1966 


71 810 


189 


34 703 


319 


14 664 


38 


121 117 




1967 


100 104 


154 


44 790 


310 


21 518 


52 


166 412 




1968 


120 984 


223 


44 222 


211 


16 373 


33 


181 579 




1969 


93 444 


147 


40 436 


157 


18 223 


26 


152 103 


352; 


1970 


77 250 


141 


24 585 


94 


16 477 


30 


118 312 


253 


1971 


113 710 


145 


36 043 


114 


24 329 


54 


174 073 


269 s 


1972 


127 660 


90 


39 621 


134 


26 596 


30 


193 877 


158 ■■ 


1973 


84 898 


72 


56 474 


113 


34 547 


34 


175 919 


138 '■ 


1974 


103 371 


63 


41 747 


89 


49 794 


43 


194 912 


119 


1975 


130 551 


51 


28 318 


67 


44 480 


12 


203 349 


95 


1976 


118 354 


81 


20 022 


61 


38 630 


7 


177 006 


100 


1977 


101 535 


67 


21 620 


71 


36 855 


12 


160 010 


75 



Cette chute progressive des rendements se manifeste de façon inégale chez les diffé- 
rents groupes d'espèces. Si l'on compare les rendements moyens des années 1966-67-68, a 
ceux des années 1975-76-77, ce sont les seiches et les calmars qui accusent la plus forte 
diminution (moins 75 pour cent), suivis des poulpes (moins 65 pour cent). Ces diminutions 
par espèce sont quelque peu inférieures a celles des rendements globaux. Cela peut prove- 
nir du fait que l'analyse des rendements globaux a ète basée sur les seules données espa- 
gnoles et doit donc se rapporter plus spécialement i la zone de pèche plus au nord, alors 
que les rendements par espèce ont été calcules sur la base de prises par unité d'effort 
combinées et doivent se rapporter i l'ensemble des zones de pèche. 

4.3.2 Espèces pélagiques 

4.3.2.1 La sardine (tableau 7) 

Les rendements dans la zone A sont exprimés en tonnes par sortie et par milliers de 
tonneaux de jauge brute. 

Malgré de très fortes fluctuations imputables au fait que les sardines ne sont pas 
également disponibles, chaque année, dans le faible rayon d'action des sardiniers maro- 
cains, les rendements marquent une nette diminution après 1973 atteignant, en 1977-78, un 
niveau inférieur au quart de celui de 1966-67. 



• 30 - 



Par contre, dans la zone B, les rendements exprimes en tonnes par jour de pèche (mul- 
tiplie par la racine carre du produit de la jauge brute et un indice de capacité des cales) 
qui diminuent de moitié entre 1965 et 1971, augmentent ensuite, puis déclinent i nouveau. 
Ceci coïncide avec le déclin anormal des prises par unité d'effort marocaines S la même 
période dans la zone A. 

Dans la zone C, les rendements sont exprimes soit en tonnes, par heure de pèche d'un 
chalutier type B18 (polonais), soit en tonnes par jour de pèche d'un chalutier type RTMA 
(soviétique). Maigre une augmentation importante de l'effort depuis 1973, ces rendements 
n'ont pas diminué de façon sensible en ce qui concerne la flotte polonaise (chalutier B18) 
et montrent une forte augmentation apparente en ce qui concerne la flotte soviétique (cha- 
lutière RTMA), augmentation probablement due a un changement de stratégies de pèche de 
cette flotte. 

4.3.2.2 Les maquereaux {Scomber spp. ) 

Au nord du cap Juby, les rendements de ces espèces sont extrêmement variables d'une 
saison i l'autre et d'une année i l'autre car elles ne font l'objet que d'une pèche spéci- 
fique de la part des sardiniers. Ces rendements restent très faibles comparés a ceux 
obtenus concurremment sur la sardine. 

Par contre, au sud du cap Juby, 'les maquereaux sont capturés au chalut mélangés a 
d'autres espèces. On ne dispose pas de données sur les rendements obtenus mais, dans la 
composition par espèces des captures polonaises de 1965 a 1975 (Wysokinski , 1976), on peut 
observer que le pourcentage de maquereaux diminue régulièrement de 39,7 pour cent en 1968 
i 1,5 pour cent en 1975. Mais d'après cet auteur, cette diminution du pourcentage de 
maquereaux dans les captures polonaises ne refléterait pas une baisse de rendement mais 
plutôt un changement dans la stratégie de pèche progressivement orientée vers la sardine 
exclusivement. 

4.3.2.3 Les chinchards {Trachurus spp. ) 

Au nord de Sidi If ni, le Trachurus trachurus immature est capturé par les marocains à 
la senne tournante comme prise accessoire avec la sardine. Les rendement s, comme pour les 
maquereaux, varient de façon extrême d'un mois a l'autre et d'une année i l'autre. Ils 
restent faibles comparés a ceux obtenus avec la sardine. Plus âgé, il est capturé au chalut 
de fond, mais étant souvent rejeté en grande partie à la mer, les rendements obtenus i par- 
tir des débarquements sous-estiment son abondance réelle. Trachurus pioturatus^ quant i 
lui, est rarement capturé en quantité appréciable. Il est la plupart du temps rejeté i la 
mer. 

Au sud de Sidi If ni, des chalutiers-congélateurs et des chalutiers-usines (principa- 
lement d'Europe de l'Est), utilisant des chaluts pélagiques et semi-pélagiques beaucoup plus 
efficaces, obtiennent des rendements plus élevés. Mais les captures elles-mêmes sont 
difficiles i estimer car les tonnages déclarés par plusieurs pays ne sont pas différenciés 
par zones ni espèces (sardinelles, chinchards, maquereaux). Comme pour les maquereaux, la 
diminution de la part des chinchards dans les captures polonaises serait le reflet d'un 
changement de stratégie de pèche au bénéfice des sardines plus qu'une réelle diminution de 
rendements. 

4.3.2.4 Les bécasses de mer 

Il est trop tôt pour parler de rendement car la pèche orientée vers ces espèces n'a pas 
encore commencé dans la zone que nous étudions. Les captures accidentelles par les chalu- 
tiers et les sardiniers marocains se sont traduites par des débarquements irréguliers, nuls 
a l'heure actuelle, mais ayant atteint 3 000 tonnes ces dernières années. Ces poissons sont 
considérés comme des nuisances par les pécheurs qui, soit les rejettent i la mer (chalu- 
tiers), soit les livrent a l'industrie de la farine de poisson a un prix très bas (senneurs). 

Une estimation directe de la biomasse a pu être effectuée entre le cap Spartel et le 
cap Juby par écho-intégration (Lamboeuf, Stepnowski et Brethes, 1976). La biomasse totale 



• 31 - 



Tableau 7 - Captures des sardines dans les trois 
zones de pèche (Source: FAO, 1979) 



Années 


ZONE A 


ZONE B 


ZONE C 


Capture 

totale 

(en milliers 

de tonnes) 


Rendement 

(flotte 
marocaine) 


Capture 

totale 

(en milliers 

de tonnes) 


Rendement 

(flotte 
espagnole) 


Capture 

totale 

(en milliers 

de tonnes) 


Rendement 


a 


b 


1962 
1963 
1964 
1965 
1966 
1967 
1968 
1969 
1970 
1971 
1972 
1973 
1974 
1975 
1976 
1977 
1978 


120 
119 
128 
146 
238 
197 
162 
164 
161 
166 
174 
325 
204 
148 
177 
84 

91 

1 


235 

123 

122 

161 

232 

213 

177 

187 

151 

125 

111 

171 

114 

84 

92 

45 

48 


15 

21 

29 

32 

36 

50 

56 

47 

65 

84 

78 

120 

132 

168 


7 896 

10 663 
9 256 
9 830 
9 047 

3 658 

4 212 

8 190 
7 779 

11 855 

5 195 
5 896 
5 532 
3 644 




80 

89 
124 
140 
223/237^^ 
426 
474 
489 
575 
164 


3.3 
7.8 
7.5 
6.2 
5.4 
5.5 
5.4 


6.1 
5.9 
25.9 
21.5 
27.0 
18.1 



1/ Deux valeurs dues aux estimations minimales et maximales des prises bermudiennes 

(a) cpue * chalutiers B28 polonais 

(b) cpue - chalutiers RTMA soviétiques 



- 32 - 

a ëte estimée a 1 300 000 tonnes dont 950 000 se trouvaient concentrées entre le cap Spartel 
et £1 Jadida. En considérant ce stock coirane vierge, on a pu estimer les possibilités de 
captures par les méthodes de Gulland (1970) i environ 400 000 tonnes de poissons par an. 

5. EVALUATION DES POTENTIELS ET NIVEAUX ACTUELS D'EXPLOITATION i^ 

5.1 Ressources démers aies 

5.1.1 Le merlu blanc (Merluooius merluocius) 

Une analyse de la pêcherie marocaine (Poinsard et Villegas, 1975) a montre que l'effort 
marocain s'exerce principalement sur la fraction juvénile du stock (poissons de a 5 ans) 
dans les eaux cotières (de 50 i 100 m). La relation capture par unité d'effort/effort a 
permis de fixer a 3 300 tonnes la capture totale équilibrée sur cette fraction du stock. 
L'effort actuel dépasse le niveau correspondant a ce maximum. 

Mais, dans l'ignorance des captures et des efforts exacts des bateaux étrangers au large 
du Maroc qui exploitent la fraction adulte du stock, il leur a ete impossible de donner une 
analyse globale de la situation. 

Par la suite, le Groupe de travail ad hoc sur les merlus de la zone nord du COPACE 
(rëneriffe, juin 1978) a pu améliorer le niveau de connaissance de ces ressources. 

Le manque de corrélation entré les séries de prises par unité d'effort marocaines et 
espagnoles, et le fait que l'exploitation par ces deux pays ne porte pas sur les mêmes stra- 
tes d'âge, ne permettent pas l'utilisation de modèles de production globaux. Une approche 
des effets de la pèche sur le stock a etë tentée en utilisant l'analyse des rendements par 
recrue en fonction du taux de mortalité par pèche. Une analyse des compositions en taille 
des captures a donne une valeur actuelle de la mortalité par pèche nettement plus élevée que 
celle correspondant au maximum de rendement par recrue. Il serait nécessaire de diminuer 
la mortalité par pèche de 76 pour cent pour atteindre ce maximum 

Il semble donc que les conclusions partielles de Poinsard et Villegas sur la surexploi- 
tation de la fraction juvénile du stock soient valables pour l'ensemble de la population. 

5.1.2 Le merlu noir (Merluooius senegalensis ) 

Les données sur l'évolution des captures par unité d'effort sont disponibles pour le 
Portugal qui malheureusement n'est plus un des principaux pays pécheurs depuis quelques 
années. L'extrapolation de ces données i l'ensemble de la pêcherie doit être faite avec 
réserve à cause des doutes existant sur les chiffres des captures déclarées antérieurement 
i 1973 pour l'Espagne, et postérieurement a 1973 pour l'URSS. 

Le manque de tendance nette dans l'évolution de la prise par unité d'effort ne permet 
pas non plus, pour cette espèce, d'utiliser des modèles de production globaux. Une appro- 
che similaire i celle tentée pour M. merluooius a été adoptée par le groupe de travail avec 
des résultats différents. La valeur actuelle de la mortalité par pèche est légèrement supé- 
rieure a celle correspondant au maximum de rendement par recrue (Factuel * ^•^» ^max * ^•^) 
et le gain théorique que l'on pourrait obtenir en réduisant l'effort serait relativement 
faible. 

En conclusion, il semble donc que le stock de Merluooius senegalensis (dans l'étude 
duquel est incorporée une faible quantité de M. merluooius et M. oadenati) n'a pas atteint 
un niveau de surexploitation aussi élevé que le stock de M. merluooius. 

5.1.3 Les sparidês 

Du fait qu'il comprend un nombre élevé d'espèces indissociées dans les statistiques de 
capture, ce groupe de poisson est très difficile a analyser. 



1/ Résumé des principales conclusions des groupes de travail COPACE (voir documents cités 
en référence pour plus de détails) 



• 33 - 



Plusieurs observations permettent de se faire une idée approximative de leur niveau 
gênerai d'exploitation: 

- les captures semblent s'être stabilisées depuis 1971 a environ 60 000 tonnes; 

- les captures de Dentex auraient augmente notoirement dans la mesure où les déclara- 
tions par espèces de certains pays pour les dernières années sont fiables; 

- le stock d'une espèce ^Pagellus coupei ) a ete étudie par Ikeda (1975) à partir des 
captures japonaises* Il a analyse le déclin des prises et leur composition par âge. Le 
niveau^de pèche^optimum correspondrait à une mortalité totale Z « 0,75 (F = 0,55; M = 0,20) 
calculé avec l'âge à la première capture existant avant l'adoption d'une maille de 60 mm. 

Or, excepté en 1964/65, la mortalité par pèche entre 4 et 9 ans d'âge a toujours dépas- 
sé le niveau optimum de F = 0,55, atteignant 0,89 en 1972/73. Le recrutement marque une 
nette régression, l'indice d'abondance de la classe deux passant de 111 en 1966/67 à 33 en 
1972/73^ L'estimation de la population en nombre a nettement diminué de 1964/65 (428 mil- 
lions) a 1972/73 (137 millions), la composition en âge montrant une raréfaction progressive 
des classes âgées (de 6 i 10 ans). 

Les captures en poids, en divisant les poissons en quatre catégories (grands, moyens, 
petits^et juvéniles) montrent que, de 1972 à 1974, les captures de juvéniles ont augmenté 
de 16 i 22 pour cent et la capture de petits a diminué de 25 à 14 pour cent. 

Ces différentes observations permettent de conclure à une surpèche probable du stock 

de Fagellus aoupeî. 

Bien que les captures de sparidés doivent comprendre une proportion appréciable de 
Pagellus ooupeï (40 7. dans les captures japonaises), il est difficile d'extrapoler des 
résultats a l'ensemble des autres espèces de sparidés. Néanmoins, on peut admettre que les 
autres espèces sont exploitées avec des efforts comparables et devraient donc subir a des 
degrés divers une exploitation intensive voire excessive. 

5.1.4 Les céphalopodes 

5,1.4.1 Les poulpes 

Les données biologiques disponibles ont été utilisées par Pereiro et Bravo de Laguna 
(1979) dans un modèle de rendement par recrue de Ricker, en partant de diverses hypothèses. 

La simulation a été réalisée avec les valeurs de F et M données dans le tableau 8, sup- 
posées constantes. Dans les essais correspondant i une maille de 40 mm, la taille a la pre- 
mière capture a été fixée à 7 cm (et i 10,2 cm pour la maille de 60 mm). 

Tableau 8 - Paramètres de mortalités utilisés dans le modèle de rendement 
par recrues de Pereiro et Bravo de Laguna (1979) 



M 


Maille 


F (constant) 


0.5 
0.5 
1.0 


40 mm 
60 mm 

60 mm 

. 


0.5 1.0 1.5 2.0 
0.5 0.75 1.0 1.25 1.5 2.0 
0.5 0.75 1.0 1.25 1.5 1.75 2.0 2.5 



- 34 - 



Ces auteurs ont également calcule le rendement par recrue en utilisant des valeurs de 
F variant avec l'âge supposées représenter la situation de 1976 (tableau 9). Les résultats 
sont groupes dans la figure 7 et les tableaux 10 et 11. 

Tableau 9 - Vecteur hypothétique de F pour 1976 (base annuelle) 



Age 
(années) 


Maille de 40 mm 


Maille de 60 mm 


F 


F 


.29 


1.5 

*" * ^ 





.64 


1.5 


1.5 


1.0 


2.0 


2.0 


1.5 


2.0 


2.0 


. 2.0 


• 





2.75 
3.5 
4.5 
5.5 



2.0 
1.0 
1.0 
1.0 



2.0 
1.0 
1.0 
1.0 



Tableau 10 — Rendements par recrue pour M = 0,5 



F 


.5 


1 


1.5 


2 


F 


Maille de 40 mm 


126 


127 


113 


100 


113 


Maille de 60 xm 


139 


155 


151 


144 


151 


Gain {%) 


10 


23 


34 


44 


34 



Tableau 11 - Rendements par recrue pour M = 1.0 



F 


.5 


1 


1.5 


2 


2.5 


F 
(1976) 


Maille de 40 nm 


100 


134 


119 


104 




122 


Maille de 60 mm 


103 


134 


144 


147 


149 


150 


Gain (%) 

1 


3 


- 


21 


42 




23 



- 35 - 



Les fécondités relatives ont etê calculées comme le rapport entre la biomasse majeure 
des femelles de 1 i 2,75 ans dans chaque schémas d'exploitation et la biomasse moyenne des 
femelles adultes dans le stock vierge. Les résultats sont groupes dans la figure 8 et les 
tableaux 12 et 13. 

Tableau 12 - Fécondité relatives par recrue pour M = 0.5 



F 


.5 


1 


1.5 


2 


(1976) 


Maille de 40 mm 


45 


22 


11 


6 


9 


Maille de 60 mm 


54 


31 


19 


12 


15 



Tableau 13 - Fécondités relatives par recrue pour M = 1.0 



F 


.5 


1 


1.5 


2 


2.5 


(1976) 


Maille de 40 mm 


48 


25 


14 


8 




11 


Maille de 60 mm 


58 


35 


23 


16 


11 


19 



Les courbes de rendement par recrue pour la maille de 60 mm présentent un maximum 
autour de F * I pour M - 0.5. La courbe est assez aplatie et les rendements par recrue que 
l'on obtient avec des valeurs de F comprises entre 0.75 et 1.5 sont pratiquement les mêmes. 
Entre ces deux valeurs, la fécondité relative diminue de 47 %. La valeur de F = 1.5 corres- 
pond approximativement au niveau de mortalité appliqué en 1976. 

Pour la maille de 40 mm traditionnellement utilisée, la valeur de F^^^^ n'est que légè- 
rement inférieure mais dans ce cas, la fécondité relative par recrue diminue de 67 % lorsque 
l'on passe de F = 0.5 à F » 1.5. Avec M « 0.5, le rendement maximum par recrues est obtenu 
pour F variant entre 0.5 et 1 (tableau 14). L'obtention de ce maximum suppose donc une ré- 
duction de l'effort de 50% environ (de F « 1.5 i F ~ 0. 75) . 

La série de statistiques de captures et d'efforts disponibles a permis l'application de 
modèles de production pour la période de 1964-1977. Lors de la réunion du Groupe de travail 
ad hoc sur les céphalopodes (FAO, 1979), l'ajustement dans les modèles de Fox et de 
Schaefer a été effectué par régression de type II (Schaefer, 1957,^1963; Gulland, 1961; 
Ricker, 1973). Pereiro et Bravo de Laguna (1979) ont utilisé la mène série de cpue en effec- 
tuant divers essais et utilisant la régression de type I et prédictive. Les résultats obte- 
nus sont regroupés dans le tableau 14. 

Pereiro et Bravo de Laguna (1979) considèrent que parmi les essais effectués avec la 
régression de type II, les exemples donnés par les figures 5 et 7 sont ceux qui s'ajustent 
le mieux i la réalité. 

Les conclusions essentielles tirées par les auteurs de l'analyse des modèles de produc- 
tion sont les suivantes: 



- la prise maximale moyenne se situerait vers 100 à 110 000 tonnes; 



- 36 - 



100 



75- 



50- 



25- 




1 r ^ 

1.5 2 F 



100 



75- 



50- 



25- 




Figure N 8: 



Variation de la fécondité relative en fonction de la mortalité par pêche. 
Ligne supérieure: M = 0.5 Ligne inférieure: M « 1.0 



- 37 - 



Tableau 14 - Résultats des divers modèles de production calculés 



Essai 


Modèle 
type 


Années 


Indice 
d ' abondance 


Schaefer 


Fox 


r2 


RMS 


r2 RMS 


1 




64-77 


wci/ 


-- 


- 


0.88 


109 000 


2 




64-77 


wci/ 


1 1 

Analyse graphique: 
MSY > 110 000 Tjjj et 
^raax ^ ^ ^^^ unités 


3 




64-77 


wci/ 


- 


■" 


0.88 


110 282 


4 




69-77 


Espagnol 


0.80 


135 720 


0.96 


123 924 


5 


II 


64-75 


wci/ 


0.80 


114 154 


0.86 


110 911 


1 ^ 




69-77 


Standard 


0.85 


113 368 


0.86 


104 602 


7 




69-77 


Standard 


0.83 


109 559 


0.84 


101 899 



y tel qu'il a ëte défini par le groupe de travail du COPACE (1979) 

- ce stock a etë surexploite en 1975 et on ne sait pas si l'effort a diminue depuis, 
mais une réduction de 30% par rapport au niveau 1975 serait nécessaire pour se rapprocher 
du maximum de capture. Une réduction encore plus importante serait certainement nécessaire 
pour approcher l'optimum économique. Il est note d'autre part que l 'application de la maille 
de 60 mm préconisée par le COPACE (PAO, 1970 et 1979) permettrait de relever le niveau maxi- 
mum des captures. 

Les deux approches utilisées (rendement par recrue et modèles de production) confirment 
donc que le stock de poulpes est surexploite depuis plusieurs années et qu'une réduction de 
l'effort de 30 i 50% (suivant que l'on considère un mode de production ou de rendement par 
recrues) est absolument nécessaire. Le changement de maillage recommande par le COPACE amé- 
liorerait légèrement le rendement par recrue maximum (de 127 à 155, soit 22%, si M = 0.5 et 
de 134 à 150, soit 12%, si M = 1.0). 

5.1.4.2 Les seiches 

Le Groupe de travail ad hoc (FAQ, 1979) a utilise un modèle de production utilisant les 
données présentées au tableau 15. 

Bien que l'effort total estime ait diminue de moitié depuis 1973, les indices d'abon- 
dance se maintiennent depuis 1974 a un niveau équivalent au quart de celui qui prévalait de 
1966 i 1968. Le modèle de la figure 9 montre que l'effort dépasse depuis 1968 la valeur 
correspondant i la prise maximale moyenne. En 1976 et 1977, l'effort reste supérieur à 

cette valeur de f qui se situe aux alentours de 200. 
max 

Les conclusions du Groupe de travail sont donc que le^stock de seiche est en état de 
surexploitation depuis 1968, même si au cours de ces dernières années l'effort a régressé 
de façon sensible. 

Plusieurs auteurs ayant démontré que , pour des raisons biologiques et économiques, il 
est plus avantageux a long terme de maintenir l'effort de pèche à un niveau légèrement in- 
férieur i celui correspondant a la prise maximale moyenne théorique (Gulland et Boerema, 



- 38 - 



500 



r40 




100 



0,1 



200 300 

Effort total estimé 



400 



500 



Figure N° 9: Seiches : tous fonds de pêche au nord du cap-Vert: rapport entre l'indice 
d'abondance et l'effort total estimé, courbe résultante de production à 
l'état d'équilibre et contingents de captures donnant F,, 



equ 
(d'après FA0.1979) 



0,1 



et f. 



max 



- 39 - 



Tableau 15 - 



Prises, efforts et indices d'abondance des seiches 
d'après le rapport du Groupe de travail ad hoc (FAO, 1979) 





Total des 


cpue 


Indice 


Effort 


Années 


captures 






d ' abondance 


total 








(tonnes) 


Espagne 


Japon 


combiné * 


estimé 


1966 


34 703 




319 


319 


109 


1967 


44 790 




310 


310 


144 


1968 


44 222 




211 


211 


210 


1969 


40 436 


.061 


154 


157 


258 


1970 


24 585 


.030 


102 


94 


262 


1971 


36 034 


.041 


116 


114 


316 


1972 


39 403 


.036 


154 


134 


294 


1973 


55 814 


.038 


125 


113 


494 


1974 


40 099 


.037 


65 


89 


451 


1975 


26 016 


.028 


45 


67 


388 


1976 


17 722 


.024 


38 


61 


291 


1977 


19 320 


.028 


35 


71 


272 



Proportionnellement aux captures 



1973), le Groupe de travail a calcule le taux de réduction souhaitable de l'effort de pèche 
pour atteindre l'objectif de fg . . Par rapport à la valeur de 1977, cette réduction devrait 
être de 35%. 

5. 1.4.3 Les encornets 

Le Groupe de travail ad hoc (PAO, 1979) a utilisé un modèle de production en se ser- 
vant, pour les encornets qui sont censés vivre plus longtemps que les poulpes et les sei- 
ches, d'un effort de pèche lisse par moyenne mobile sur deux ans (tableau 16). Les valeurs 
sont plus dispersées que pour les espèces précédentes, ce qui est du probablement i une dis- 
tribution plus irrégulière de cette espèce. 

A un accroissement considérable de l'effort correspond une chute très importante des 
indices d'abondance, bien que les captures se maintiennent plus ou moins i un niveau i peu 
près stable. Le modèle (figure lOA) indique une nette surexploitation pour les deux der- 
nières années, faisant disparaître la dernière possibilité d'expansion de la pèche aux cé- 
phalopodes qui subsistait lors de la précédente étude (PAO, 1976). 

L'effort de l'année 1977 atteint 195% de l'effort correspondant à la prise maximale 
moyenne • 

5.1.4.4 Total céphalopodes 

Le Groupe de travail ad hoc (PAO, 1979) a également procédé à une analyse globale des 
ressources de céphalopodes au nord du cap Vert en utilisant un modèle de production basé 
sur les prises par unité d'effort espagnoles (tableau 17) et un effort total estimé. 



40 



(A) ENCORNETS 




1000 



fo,i 2000 3000 

Effort total estime' 



4000 



5000 



(B) TOTAL CEPHALOPODES r200 




150 



100 



-50 



500 



1000 1500 

Effort total estimé 



2000 



2500 



Figures 10: Encornets (A) et ensemble des céphalopodes (B) tous fonds de pêche au nord 
du Cap-Vert: rapport entre l'indice d'abondance et l'effort total estimé, 
courbe résultante de production à l'état d'équilibre et contingents de 



captures donnant F^ , et F„,„ 
0,1 •nax 



- 41 « 



Tableau 16 - 



Prises, efforts et indices d'abondance des encornets 

d* après le rapport du Groupe de travail ad hoc (FAO, 1979) 



Années 


1 ■ " 

Total des 

captures 

(tonnes) 


Indice 
d ' abondance 


Effort 

total 

estimé 


Effort 
(moyenne 
de 2 ans) 


1964 


15 423 


86 


179 




1965 


14 091 


68 


207 


193 


1966 


14 664 


38 


386 


297 


1967 


21 518 


52 


414 


400 


1968 


16 373 


33 


496 


455 


1969 


18 223 


26 


701 


599 


1970 


16 477 


30 


549 


625 


1971 


24 329 '' 


54 


451 


500 


1972 


26 596 


30 


887 


669 


1973 


34 547 


34 


1 016 


952 


1974 


49 794 


43 


1 158 


1 087 


1975 


34 987 


12 


2 916 


2 037 


1976 


38 630 


7 


5 519 


4 218 


1977 


36 855 j 


12 


3 071 


4 295 

1 



Tableau 17 - 



Prises, cpue et effort total estimes pour l'ensemble des 
céphalopodes au nord du cap Vert, d'après le rapport du 
Groupe de travail ad hoc (FAO, 1979) 



Années 


Captures annuelles 
(milliers de 
tonnes) 


1 

cpue de 
l'Espagne 


Effort 

total 

estimé 


1969 


149.0 


.352 


423 


1970 


117.1 


.253 


463 


1971 


170.7 


.269 


635 


1972 


192.4 


.158 


1 218 


1973 


173.7 


.138 


1 259 


1974 


199.0 


.119 


1 672 


1975 


206.0 


.095 


2 168 


1976 


179.7 


.100 


1 797 


1977 


162.3 


.075 


2 101 



42 - 



Le modèle montre que depuis 1974 l'effort total dépasse le niveau correspondant a la 
prise maximale moyenne théorique et qu'en 1977 l'effort se situe à 165% de ce niveau (figure 
lOB) . Cette évaluation doit être prise en considération car le manque de données détaillées 
sur les captures par espèce, par zone et par saison de pèche empêche l'élaboration d'une po- 
litique de conservation des ressources espèce par espèce. C'est donc globalement qu'il fau- 
dra envisager de réduire l'effort de pèche et cette analyse permet de conclure que cette 
réduction devrait atteindre sur la base de 1977 environ 40%. 

Il convient de noter en outre que les efforts exercés sur les divers groupes d'espèce 
ont tendance a se stabiliser ces dernières années, probablement en raison de la diminution 
des rendements qui atteignent des niveaux de non-rentabilité pour certains armements. Par 
ailleurs, des informations recueillies en 1978 et 1979 laisseraient croire a une diminution 
de l'effort de pèche (Bravo de Laguna, com.pers.). 

5.2 Ressources pélagiques 

5.2.1 Les sardines 

5.2.1.1 La pêcherie du cap Spartel a Casablanca 

Aucune étude précise n'a été réalisée sur ce petit stock sardinier très peu exploité 
par les bateaux marocains. Après ufne exploitation traditionnelle de longue date, les pé- 
cheurs espagnols de Barbate, Isla Cristina, Ayamonte, Huelva, Tarifa et Algéciras, ont dimi- 
nué leur effort de pèche pour des raisons politiques (extension des eaux sous juridiction 
marocaine). Leurs captures moyennes d'environ 15 000 tonnes par an ne semblaient pas être 
affectées d'une tendance précise et il est difficile d'estimer quel était le niveau d'ex- 
ploitation avant 1973. Depuis cette date, la diminution des captures et des efforts devrait 
entraîner une reconstitution du stock qui pourrait être exploité du coté marocain dans les 
années qui viennent au même niveau que durant les années 60. 

5.2.1.2 La pêcherie du cap Cantin au cap Aglou (zone A) 

Cette zone de pêche fournit la majeure partie des apports sardiniers marocains depuis 
1945. Elle est exploitée de façon intensive par les bateaux de Safi, Essaouira et Agadir, 
dont l'effort de pêche exprimé en millier de sorties par tonneaux de jauge brute a dépassé 
le niveau correspondant au maximum moyen de captures calculé par Belvèze (1974) en prenant 
comme hypothèse que cette zone renferme un stock indépendant. 

Le niveau maximum de pêche d'équilibre se situait dans cette hypothèse aux alentours 
de 180 000 tonnes. 

Les captures de 1966 et 1973 ont largement dépassé ce chiffre probablement pour des 
raisons de disponibilité du poisson lié i des phénomènes climatiques à tendance cyclique 
(Belvèze, 1975). L'élévation de la mortalité engendrée par ces captures exceptionnelles 
provoque les années suivantes une diminution des rendements. Ces fluctuations seraient 
sans danger pour l'avenir du stock si l'effort n'avait dépassé depuis 1972 son niveau opti- 
mum, les dimensions des bateaux et le nombre de sorties croissant régulièrement. La prise 
par unité d'effort est tombée en 1975 et 1976 a un niveau très inférieur i la moyenne des 
dix années précédentes (voir tableau 18). 

Le Groupe de travail du COPACE sur la sardine, qui s'est réuni i Casablanca en mars 
1979 et a Dakar en avril 1979, a estimé qu'il n'était pas possible d'analyser séparément 
les zones de pêche A et B car plusieurs indices semblent indiquer que le poisson capturé 
dans la zone B provient au moins en partie du même stock que celui capturé dans la zone A. 
Ainsi, le déclin continuel des prises par unité d'effort dans la zone A depuis 1973, alors 
que l'effort moyen est resté constant, suggère que cette partie du stock n'a pas été seule- 
ment affectée par la pêche dans la zone A, mais aussi par d'autres facteurs. Ces autres 
facteurs peuvent être soit la pêche dans les autres zones, soit des variations d'abondance 
ou de disponibilité dues a des changements des conditions de l'environnement, soit les deux 
i la fois. 



- 43 - 



Tableau 18 - Prises, efforts et prises par unité d'effort des 
sardiniers marocains dans la zone de pêche du cap 
Cantin au cap Aglou (zone A) de 1962 a 1978 







Effort total (1000 




Années 


Prise totale 
(en milliers 


sorties x 


tonneaux) 


Prises par unité 
d'effort calculée 




Effort 
moyen 
sur 2 ans 




de tonnes) 


Effort 
annuel 


t/ sortie /tonneau 

1 


1962 


120 


508 




1 
1 
236 


1963 


119 


963 


735,5 


123 ' 


1964 


128 


1 045 


1 004 


122 


1965 


148 


922 


983,5 


161 1 


1966 


238 


1 023 


972,5 


232 ! 


1967 


197 


921 


972 


213 


1968 


162 


913 


917 


177 


1969 


164 


875 


894 


187 


1970 


161 


1 071 


973 


151 


1971 


166 


1 329 


1 200 


125 i 


1972 


174 


1 558 


1 443,5 


111 


1973 


325 


1 899 


1 728,5 


171 


1974 


204 


1 797 


1 848 


114 


1975 


148 


1 751 


1 779 


84 


1976 


177 


1 929 


1 845 


92 


1977 


84 


1 867 


1 898 


45 


1978 


91 


1 900 


1 883,5 


48 



5.2.1.3 La pêcherie de Sidi Ifni à El Ayoun (zone B) 

La biomasse dans cette zone de pèche a été estimée en janvier 1975 par une campagne de 
prospection acoustique i environ un million de tonnes (Johannesson, Villegas et Lamboeuf , 
1975). En janvier 1977, une nouvelle évaluation acoustique a confirmé cette valeur (Lamboeuf, 
1977) mais, ces deux campagnes ayant été réalisées en hiver, une bonne partie^des sardines 
peuplant en été la zone de pèche nord avait migré dans cette zone et contribué donc i cette 
biomasse. 

Par ailleurs, la série des prises et des efforts de pèche effectués par les^senneurs 
canariens de 1965 a 1976 montre que la prise par unité d'effort diminue de 1965 à 1971 alors 
que l'effort augmente, puis croît de 1972 i 1974 alors que l'effort diminue légèrement. A 
partir de 1975, l'effort s'accroît considérablement sans que la prise par unité d'effort 
manifeste un déclin aussi marqué que celui observé plus au nord dans la zone A (tableau 19). 

Le Groupe de travail ad hoc sur la sardine (FAO, 1979) a estimé que le manque d'infor- 
mations sur les puissances de pèche relatives des bateaux types péchant simultanément dans 



- 44 - 



Tableau 19 - Prises, efforts et prises par unité d'effort de pèche dans 
la zone de Sidi If ni a El Ayoun (zone B) d'après le Groupe 
de travail ad hoc sur la sardine (Casablanca-Dakar, 1979) 



Années 


Prise 
(t) 


Effort 


Prise par unité 
d'effort 


Effort 
total 


Effort 

moyen 

sur 2 ans 


1965 


14 600 


1 849 


- 


8 896 


1966 


20 879 


1 958 


1 903 


10 663 


1967 


28 619 


3 092 


2 525 


9 256 


1968 


32 345 


3 290 


3 191 


9 830 


1969 


35 998 


3 979 


3 635 


9 047 


1970 


50 510 


- 13 813 


8 896 


3 658 


1971 


55 511 


13 170 


13 492 


4 212 


1972 


46 647 


5 696 


9 433 


8 190 


1973 


66 340 


8 529 


7 113 


7 779 


1974 


84 409 


7 120 


7 825 


11 825 


1975 


77 506 


14 921 


11 020 


5 195 


1976 


120 219 


20 390 


17 656 


5 896 


1977 


132 002 


23 862 


22 126 


5 532 


1978 


167 943 


46 088 


34 975 


3 644 



les zones A et B ne permettait pas de combiner les prises par unité d'effort marocaines et 
espagnoles et d'en tirer des conclusions sur l'état d'exploitation du stock dans ces deux 
zones. 

Par contre, des données concernant les captures trimestrielles par classe d'âge sont 
disponibles pour les deux zones, du cap Cantin à El Ayoun, permettant d'utiliser la méthode 
des analyses de cohorte. Les taux de mortalité trouvés par le premier Groupe de travail ad 
hoc en décembre 1977 (PAO, 1976) montrent que leur valeur moyenne de F pour les classes 
d'âge pleinement recrutées sont semblables: 

- zone du cap Cantin au cap Aglou (groupes d'âge II à IV): F » 0.73, 

- zone de Sidi Ifni a El Ayoun (groupes d'âge III S VI): F = 0.78. 

Ceci laisse donc apparamment penser que le niveau d'exploitation était plus ou moins 
identique dans les deux zones. Mais, au cours du second Groupe de travail ad hoc sur la 
sardine en 1979 (FAO, 1979), il est apparu que pour les mêmes raisons qui^ont empêche une 
analyse séparée des prises par uniti d'effort dans chacune des zones de pèche A et B, il 
s'avérait nécessaire d'effectuer les analyses de cohorte sur les deux zones A et B ensemble. 

Les résultats de ces analyses comparés aux estimations acoustiques de la biomasse per- 
mettent d'estimer les valeurs actuellement les plus probables de la mortalité par pèche F 



- 45 - 



et de la mortalité naturelle M i: 

F « 0,35 et M = 0.4 

Pour ces valeurs, la diminution de la biomasse calculée de 1976 à 1978 est d'environ 
20%. 

Ces valeurs ont pu être utilisées pour étudier le niveau d'exploitation du stock dans 
la zone A + B en termes de production par recrue, c'est-à-dire dans l'hypothèse d'un recru- 
tement indépendant du niveau d' exploitation - 

D'après cette analyse, on peut conclure que le stock n'est pas encore pleinement exploi- 
te et qu'une certaine augmentation de la production pourrait être théoriquement obtenue en 
intensifiant la pèche. Néanmoins, il reste possible que pour des niveaux plus élevés du 
taux d'exploitation, la biomasse diminuera suffisamment pour que l'hypothèse de départ (re- 
crutement indépendant du stock parental) ne sera plus vérifiée, et que l'accroissement de la 
production sera nettement plus faible que celui théoriquement attendu. Par ailleurs, il ne 
semble pas qu'on puisse attendre un grand bénéfice en augmentant l'âge de début d'exploita- 
tion. 



5.2.1.4 



La pêcherie du cap Bojador au cap Barbas (zone C) 



Cette pêcherie s'est récemment développée sur une population dont la pérennité n'est 
pas certaine car on ignore encore les conditions qui ont présidé i son développement sou- 
dain. 

Holzlohner (1975) attribue la croissance du stock i une inhabituelle richesse de la 

classe d'âge 1971, ^la taille moyenne s'élevant entre 1972 et 1975: 14,5 cm, 18,0 cm, 19,2 cm 

et 20,1 cm. Une régression du stock pourrait s'effectuer de façon tout aussi naturelle sans 
que la pèche en soit le principal facteur responsable. 

Les captures totales ont augmenté considérablement ces dernières années, une partie des 
captures s'effectuant légèrement au sud du 24ème parallèle nord qui limite notre zone d'étude. 

Les seules données d'effort de pèche utilisables sont celles des chalutiers polonais 
exprimées en heure de chalutage d'un bateau type B18 (tableau 20). 

Tableau 20 - Prises, efforts et prises par unité d'effort dans la zone de pèche du 
cap Bojador au cap Barbas (zone C) d'après le Groupe de travail ad hoc 
sur la sardine (1979) 



Années 


Prise totale 
(tonnes) 


Prise par unité 

d'effort polonaise 

(tonnes /heures) 


Effort total^calculé 
(heures de pêche)!/ 


1973 
1974 
1975 
1976 
1977 
1978 


223 200 
425 900 
473 800 
488 900 
574 900 
163 800 


7.8 
7.5 
6.2 
5.4 
5.5 
5.4 


28 615 
56 787 
76 419 
90 537 
104 522 
i 30 339 



1/ En heures de chalutage d'un bateau type B18, calculé a partir 
des cpue polonaises 



- 46 - 



L'analyse des prises par unité d'effort suggère que le rendement maximum soutenu serait 
d'environ 520 000 tonnes et que le stock aurait donc déjà atteint en 1977 son niveau d'ex- 
ploitation maximum. Il faut néanmoins noter que cette analyse est basée sur seulement six 
années d'observations et, par conséquent, qu'il ne faut accepter ces conclusions qu'avec pru- 
dence et que, pour les mimes raisons que précédemment, il n'est pas possible d'effectuer une 
analyse commune des prises par unité d'effort couvrant les zones A, B et C, 

Toutefois, une analyse de cohorte effectuée par Krzeptowski (sous presse) et présentée 
au Groupe de travail ad hoc en décembre 1977, semble confirmer que le stock se trouve pro- 
che de son niveau d'exploitation maximum . 

Les valeurs du taux de mortalité par pèche trouvées pour les classes d'âge pleinement 
recrutées sont proches de celles obtenues dans les zones de pèche précédentes, et du même 
ordre de grandeur que les estimations du taux de mortalité naturelle. Mais, d'après ce même 
auteur, le recrutement marquerait un déclin en 1975 et 1976. 

Ces analyses de cohorte ont été reprises par le groupe de travail ad hoc en 1979, sur 
la base des données polonaises extrapolées aux captures de l 'ensemble de la zone C. Contrai- 
rement aux zones précédentes, le vecteur de mortalité par pèche n'est pas stabilisé mais 
augmente constamment avec l'âge, les sardines étant exploitées plus intensément i partir 
d'un âge élevé. 

L'évolution de la biomasse calculée de 1972 i 1977, et des captures, permet de penser 
que le stock se trouve dans un état proche de la pleine exploitation. 

La production par recrue calculée en prenant une valeur moyenne de F pondérée propor- 
tionnellement aux captures des classes d'âges pleinement recrutées, n'a qu'une valeur ap- 
proximative. Malgré ses limitations, le traitement conduit à des conclusions comparables 
a celles obtenues précédemment par l'analyse des prises par unité d'effort, c'est-a-dire 
que le stock se trouve proche de l'état d'exploitation maximum. 

5.2.1.5 Analyse commune aux trois zones de pêche 

Dans l'hypothèse d'un stock unique s'étendant du cap Cantin au cap Barbas, il n'est 
pas possible avec les données disponibles et de sources diverses d'effectuer une analyse 
commune des prises par unité d'effort pour l'ensemble des trois pêcheries. 

En revanche, une analyse de cohorte commune utilisant les données marocaines, espagno- 
les et polonaises extrapolées a l'ensemble des captures a été tentée par le Groupe de tra- 
vail ad hoo en 1979. Les vecteurs de mortalité par pèche sont nettement plus élevés que 
ceux obtenus lors de l'analyse des zones A + B, et comparables aux valeurs obtenues pour 
la zone C. Si nous considérons que les sardines pèchées dans les zones A, B et C appartien- 
nent i un même stock, les conclusions obtenues pour la zone C, et notamment celles relatives 
à son taux probable d'exploitation, devraient pouvoir être appliquées a l'ensemble: A+B+C. 

Il faudrait donc considérer qu'en 1976-1977, le niveau d'exploitation maximum du stock 
sardinier a été atteint avec des captures de l'ordre de 800 000 tonnes. 

5.2.1.6 Conclus ions 

Les diverses approches possibles de la situation des ressources sardinières entre le 
cap Spartel et le cap Barbas permet d'admettre qu'à des degrés divers, suivant les pêche- 
ries, l'exploitation a atteint en 1976 un niveau proche du maximum, voire même dépassé. 
L'incertitude quant a l'existence d'une seule ou de plusieurs unités de stocks est une en- 
trave a la bonne compréhension des conséquences du dévelpppement rapide de la pêche dans 
la partie sud de la zone, et des interactions entre les différentes zones de pêche. 

En outre, les fluctuations naturelles compliquent fortement l'évaluation du potentiel 
et de l'état d'exploitation du stock de sardine. Les changements importants observés ces 



- 47 - 



dernières années dans la repartition des concentrations et l'arrivée de recrutements mas- 
sifs dans la partie la plus sud leur sont vraisemblablement imputables en grande partie. 
Il est fort probable qu'une évolution inverse se produise au cas ou le régime hydrobiolo- 
gique reviendrait a l'état antérieur. 

5.2.2 Les chinchards 

La pêcherie cotiere marocaine est difficile à analyser car les débarquements par unité 
d'effort sont en augmentation pour cette espèce. Les débarquements annuels moyens sont 
passes de 3 000 tonnes pour la période 1956-1965 i 5 000 tonnes pour la période 1966-1975. 
Mais, étant donnée l'évolution du prix moyen du chinchard au Maroc, il apparaît que cette 
augmentation des débarquements ne reflète pas une augmentation des captures mais une dimi- 
nution des reiets. 

Pour l'ensemble des zones 34.1.1 et 34.1.3 du COPACE, et pour la zone comprise entre 
le détroit de Gibraltar et 24^N, les captures sont les suivantes (données reprises du docu- 
ment FAO, 1976, Rapport de la Troisième session du Groupe de travail de l'évaluation des 
ressources du COPACE, Rome, 1976): 

Tableau 21 - Captures de Traahurus par espèces 



Années 


Traahurus 
traahurus 


Traahurus 
treaae 


Total 
34.1.1 + 34.1.3 


Total 
Gibraltar - 


24°N 


1964 


bA 


0.8 


7.2 


4.6 




1965 


34.9 


9.3 


44.2 


24.4 




1966 


26.3 


6.1 


32.4 


17.2 




1967 


74.8 


15.8 


90.6 


48.5 




1968 


126.9 


29.8 


156.7 


87.2 




1969 


180.7 


43.1 


223.8 


126.8 




1970 


259.0 


29.8 


288.8 


154.7 




1971 


357.1 


36.5 


393.6 


210.8 




1972 


313.5 


69.2 


382.7 


207.1 




1973 


304.6 


111.0 


415.6 


173.5 




1974 


315.4 


97.8 


413.2 


172.4 


1 



L'information disponible dans le Bulletin statistique du COPACE n 2 ne permet pas 
de compléter ce tableau au-delà de 1974. Cependant, l'évolution des captures dans la 
région par les principaux pays pécheurs reflète une situation stable jusqu'en 1977 et 
l'on peut supposer qu'en ce qui concerne la région concernée par ce travail la situation 
est également stationnaire. 

Les prises par unité d'effort calculées pour trois pêcheries minoritaires (Maroc, 
Pologne, Bulgarie) sont en hausse. 

Cet accroissement peut refléter soit une meilleure efficacité dans la détection et la 
capture du poisson, soit un changement d'intérêt pour cette espèce, pour des raisons com- 
merciales ou technologiques. L'effort de pèche global ne concerne pas uniquement le chin- 
chard mais d'autres espèces (sardinelle, maquereaux, sardine). 



- 48 - 



L'analyse de la situation des stocks de chinchards est donc difficilement réalisable 
dans les frontières de la zone étudiée car les migrations importantes présentées par Domain 
(1976) intéressent toute sa partie sud (du cap Juby i 24*^N) . 

Devant l'impossibilité d'exploiter les données d'efforts et de captures disponibles, 
on ne peut qu'adopter les conclusions de Domain (1979) pour ces espèces qui, d'après ses 
estimations, sont probablement pleinement exploitées, la prise atteignant 80 a 100% du po- 
tentiel maximal de capture. 

5.2.3 La bécasse de mer (Maororhamphosus spp.) 

La présence de stocks importants n'a ete mise en évidence que récemment. Lors de ses 
déplacements vers la cote, ce poisson est parfois capture par les sardiniers et les chalu- 
tiers et vendus a prix réduit aux usines de farine par les sardiniers. Avec les estima- 
tions de biomasse par méthodes acoustiques, et les connaissances acquises sur la biologie de 
cette espèce (Brethes, 1975 et 1979) permettant de calculer un taux de mortalité naturelle 
de M « 0,6, on a pu évaluer le rendement soutenu maximum i près de 400 000 tonnes par an. Ces 
résultats provisoires demanderont a être vérifiés par d'autres études. Les problèmes tech- 
nologiques pour la capture et le traitement de ce poisson ayant été surmontés au Portugal 
qui en pèche près de 60 000 tonnes depuis 1976, il faut s'attendre à une mise en exploita- 
tion du stock marocain dans les années qui viennent. Dans l'ignorance des relations possi- 
bles entre les stocks nord-marocain et sud-portugais, il est impossible de prévoir si la 
mise en exploitation de l'un aura des répercussions sur la biomasse de l'autre. 

5.2.4 Les maquereaux 

Comme le maquereau n'est exploité qu'accessoirement dans une pêcherie essentiellement 
orientée vers la sardine, il est impossible d'utiliser les données d'effort de pèche des 
sardiniers marocains. L'évolution des prises depuis 1956 montre qu'en vingt ans les captu- 
res marocaines ont oscillé entre 6 000 et 30 000 tonnes, sans qu'une tendance nette i l'aug- 
mentation ou à la diminution ne soit décelable. La capture moyenne de 10 000 tonnes par 
an est faible par rapport aux captures effectuées plus au sud par des flottilles étrangères. 

L'évolution des captures pour l'ensemble de la zone montre qu'après un accroissement 
progressif de 37 900 tonnes en 1964 i 69 300 tonnes en 1970, une certaine diminution est 
intervenue, avec 33 000 tonnes en 1973 et 43 700 tonnes en 1974. 

Le pourcentage de maquereaux dans les captures des chalutiers pélagiques polonais pas- 
sent de 40% en 1968 (13 400 t) à 1,5% en 1975 (1 200 t). Mais cette diminution semble plus 
liée i l'accroissement de la disponibilité de la sardine vers laquelle s'est tourné l'effort 
de pèche qu'a un effondrement du stock de maquereaux dans la partie sud de notre zone d'étu- 
de. 

Le Groupe de travail du COPACE sur les poissons pélagiques cotiers de la Mauritanie au 
Libéria (Dakar, juin 1978) a étudié la situation des ressources en maquereaux au sud du 
24ème parallèle nord. Comme c'est dans la partie la plus sud de notre zone d'étude que les 
plus grandes quantités de maquereaux sont. capturées par les mêmes flottes de pèche qui opè- 
rent en Mauritanie, il est probable que les conclusions sur le niveau d'exploitation obte- 
nues par ce Groupe de travail sont applicables au nord du 24ème parallèle. 

L'analyse des prises par unité d'effort relatives aux flottes bulgare, polonaise, rou- 
maine et soviétique, a permis l'utilisation d'un modèle global de production. D'après ce 
modèle, "le stock serait surexploité depuis 1974 ", ce^qui correspond aux diminutions de 
captures enregistrées dans notre zone d étude. Des réserves ont toutefois été émises quant 
a la qualité des données utilisées, car une sous-estimation des prises par unité d'effort 
est possible par le report d'une partie de l'effort de pèche sur d'autres espèces. Néan- 
moins, d'autres évaluations excluant les années ou l'intérêt pour cette espèce semble avoir 
diminué donnent des résultats similaires. 



- 49 - 



Tableau 22 - Captures de maquereau par zones 



Années 


Prise totale 
Gibraltar-24°N 


Prise 
34.3.1 


Prise 
24-26°N 


1964 


37.9 


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30.4 


1965 


39.1 


9.7 


29.4 


1966 


22.1 


6.2 


15.9 


1967 


20.3 


9.4 


10,9 


1968 


25.9 


7.7 


12.2 


1969 


44.1 


13.9 


30.2 


1970 


69.3 


29.2 


40.1 


1971 


43.9 


8.3 


35.6 


1972 


41.6 


10.1 


31.5 


1973 


33.3 


11.3 


22.0 


1974 


41.8 


20.6 


21.2 


1975 


39.1 


12.6 


26.5 


1976 


38.4 


16.2 


22.2 


1977 


43.7 


40.1 


3.6 



Une évaluation effectuée par Elwertowski et al. (1972) donne une prise équilibrée de 
170 000 tonnes qui a largement été dépassée par les captures des années 1969 a 1972. Il 
est intéressant de noter qu'une estimation acoustique de la biomasse en octobre-novembre 
1974 (Marchai et Boely, 1977) a donné un chiffre équivalent aux estimations de capture de 
maquereaux la même année (120 000 t). Ceci laisserait penser qu'à cette époque de l'année 
une partie non négligeable de la population de maquereaux se trouvait au nord de la zone 
couverte par la campagne acoustique, c'est-à-dire au nord du 28ime parallèle. 

5.3 Conclusions 

Pour résumer d'une façon synoptique les connaissances que nous avons des différents 
stocks entre le cap Spartel et 24°N, nous avons eu recours à un tableau dans lequel les 
niveaux d'exploitation sont exprimés comme suit: 



Niveau de l'exploitation 


Effort de pèche actuel 
Effort correspondant à la capture 
maximale d'équilibre 


Négligeable 

Modérée 

Intense 

Pleine 

Excessive 


à 10 % 
10 à 60 % 
60 à 80 % 
80 à 100 % 
Plus de 100 % 



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- 51 - 

D'après le tableau 23, hormis les bécasses de mer dont l'exploitation est négligea- 
ble, la presque totalité des stocks sont pleinement exploites voire même surexploitês. 

6. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET BESOINS EN M/VTIERE D'AMENAGEMENT! 

Les perspectives de développement sont liées au niveau actuel d'exploitation des res- 
sources. 

Or, nous avons constate qu'a l'exception du stock de bécasse de mer, la plupart des 
stocks sont exploites actuellement de façon intensive voire excessive. Le développement des 
pêcheries nationales dans la zone considérée ne devra donc se faire que dans l'optique d'un 
remplacement progressif de l'effort de pèche des bateaux étrangers à la région. 

6.1 La sardine 

L'expansion de la pèche sardinière est possible sans augmentation notoire de l'effort 
mais par une meilleure redistribution géographique de l'activité des bateaux opérant actuel- 
lement au nord de Sidi If ni. Dans cette optique, deux nouveaux ports de pèche sont en cours 
d'aménagement a Tan Tan et au cap Juby, grâce auxquels une partie de la flottille marocaine 
pourra accéder aux zones de pèche du sud. 

Néanmoins, il est nécessaire d'agir avec prudence et de suivre attentivement les réper- 
cussions que pourrait avoir une augmentation importante de l'exploitation de la zone B sur 
les rendements de la zone A. En effet, bien que l'ensemble des zones A -•- B (du cap Cantin 
a El Ayoun) soit encore exploité à un niveau inférieur i la capture maximale moyenne, il 
n'est pas évident qu'une intensification de la pèche ne sera pas préjudiciable i l'économie 
de la pêcherie. Certains stocks, et plus particulièrement ceux de clupéidés, peuvent réagir 
a une diminution de leur biomasse non par une diminution de leur densité mais par une réduc- 
tion de leur aire de répartition. Une telle réduction, si elle intervenait, se ferait au 
détriment de la périphérie de l'aire de répartition, c'est-â-dire des ports de Safi et 
Essaouira, où est concentrée la majorité des usines de conserve marocaines. 

La nécessité pour ces usines de s'approvisionner en sardine entraînerait une augmenta- 
tion importante du prix de revient du poisson. En effet, soit les bateaux actuels se dépla- 
ceront vers les ports situés plus au Sud et il faudra acheminer la sardine par voie terres- 
tres, soit il faudra utiliser de nouveaux bateaux plus grands et i plus long rayon d'action 
pour aller pécher plus loin dans le sud. On est donc en droit de s'interroger sur le gain 
réel qu'apportera une intensification de la pèche et s'il ne vaut pas mieux rester en dessous 
du niveau de pleine exploitation pour assurer un ravitaillement plus économique de ces usines 
de traitement. 

D'autant plus que l'expérience a mainte fois montré qu'un stock de petits pélagiques, 
exploité a son niveau maximal de production (calculé par les biologistes a l'aide des modè- 
les classiques) est extrêmement vulnérable aux variations de l'environnement qui peuvent le 
placer dans un état d'instabilité très dangereuse. La diminution du stock de reproducteurs 
peut entraîner, avec l'aide de mauvaises conditions hydrologiques, une chute spectaculaire 
du recrutement pouvant aller jusqu'à l'effondrement total du stock. Or, des études ont mon- 
tré (Belvèze, 1975) qu'il existe une corrélation positive synchrone entre^certains facteurs 
climatiques et les indices d'abondance. Les années de sécheresse, la durée de la saison de 
pèche et la disponibilité des sardines sont plus importantes et l'effort de pèche augmente. 
Cela crée de grandes oscillations dans le niveau d'exploitation du stock qui en rendent la 
gestion plus difficile. 

En conclusion, il paraît raisonnable de n'envisager une intensification de la pèche 
dans les zones situées entre le cap Cantin et El Ayoun, qu'assortie de mesures d'étroite 
surveillance de la biomasse, du recrutement et des facteurs d'environnement, et non pas en 
se fiant seulement S l'utilisation des modèles qui ne donnent des indications qu'a poste- 
riori ^ et souvent trop tard pour entreprendre une action préservatrice. 



- 52 - 



Par contre, en ce qui concerne la zone C, l'arrêt en 1978 de l'activité des chalutiers 
polonais et, en ^1979, la diminution de l'activité des chalutiers soviétiques, permettraient 
d'espérer une récupération des potentialités du stock, et le remplacement de ces 
bateaux par des unités opérant à partir des ports riverains, dans la mesure ou cette dimi~ 
nution de l'effort correspond effectivement S la réalité sur le terrain. 

Mais, la question de la stabilité du stock sardinier qui s'est développé ces dernières 
années entre le cap Bojador et le cap Blanc, et qui a déjà été intensivement exploité par 
ces grands chalutiers, reste posée. Déjà, en 1976, des informations sur la localisation 
des pèches polonaises indiquent que leur activité s'est déplacée plus au nord. Il n'est 
pas utopique de penser que dans quelques années la sardinelle, ou une autre espèce, puisse 
reprendre la place de la sardine dans cette zone. Dans ce cas, le rendement maximum soute- 
nu théorique qui a été calculé ne pourra être pris comme donnée de base pour assurer une 
pêcherie stable dans la partie sud. Si le recrutement revient au niveau des années anté- 
rieures i 1972 dans cette région, il sera nécessaire de prendre rapidement des mesures dras- 
tiques pour ramener l'effort de pèche et les captures a un niveau compatible avec la taille 
du stock. 

La encore, le développement de la pèche ne devra s'envisager que progressivement avec 
une surveillance attentive de la biomasse et du recrutement en gardant présent a l'esprit 
que ce stock peut très bien diminuer considérablement par l'intervention des facteurs natu- 
rels qui ont provoqué son extension. 

Il paraît souhaitable donc de ne pas inciter les pays riverains i investir des sommes 
considérables dans la construction ou l'achat de navires à long rayon d'action spécifique- 
ment destinés a exploiter cette ressource dont l'avenir est incertain. En attendant que 
les connaissances sur cette partie du stock s'améliorent avec le temps, il serait plus pru- 
dent d'utiliser pour son exploitation des navires loués, affrétés ou opérant dans le cadre 
d'entreprises conjointes, ce qui évitera l'investissement risqué de gros capitaux et permet- 
tra plus facilement de diminuer ou d'arrêter la pèche si l'évolution du stock l'exige. 

6.2 Les bécasses de mer 

Le stock important évalué par méthode acoustique n'est pas encore mis en exploitation. 
Sa mise en valeur pose deux problèmes d'ordres différents: soit ce stock a échappé jusqu'en 
1973 a l'attention des pécheurs et des chercheurs qui n'avaient pas mis jusque-là en oeuvre 
les engins adéquats pour les capturer ou les détecter, soit la bécasse de mer est une espèce 
de remplacement qui s'est développée à la suite de la surpèche d'autres espèces ou de modi- 
fications climatiques importantes. Cette seconde hypothèse inciterait à la capturer au 
maximum mais introduirait des doutes quant à sa stabilité dans l'avenir. Une industrie spé- 
cialisée dans la pèche et le traitement de ce poisson doit être envisagée en pensant à la 
nécessité éventuelle de la reconvertir vers d'autres espèces. 

Par ailleurs, il est nécessaire de mettre au point des méthodes de capture et de manu- 
tention adaptées à cette espèce qui a la particularité de former des agrégats compacts par 
imbriquement des poissons les-uns dans les-autres. La pêcherie qui s'est développée en 1976 
au Portugal semble avoir résolu ces problèmes. Enfin, la destination de ce poisson est ac- 
tuellement limitée à la fabrication de farine et le taux de protéine est assez bas comparé 
à la farine de sardine. Par contre, l'huile extraite est abondante et de bonne qualité. 

6.3 Le merlu blanc (Merlucoius merlucaius ) 

Les conclusions concernant l'état d'exploitation de ce stock sont pessimistes. Il 
faudrait réduire considérablement la mortalité par pêche, donc 1* effort de pêche, pour obte- 
nir une augmentation substantielle du rendement pft* recrue. 

La pêcherie actuelle de M. merluadus au Maroc se caractérise par une exploitation des 
classes jeunes situées dans les eaux cotières par une flotte de petits chalutiers artisa- 
naux, et par une exploitation des classes plus âgées situées plus au large par une flotte 
de chalutiers semi- industriels, principalement espagnols. 



- 53 - 



Or, la flotte artisanale recherchant concurremment des espèces hautement lucratives 
comme les soles, les turbots, les rougets, les saint - Pierres et les grondins, continuera 
à fréquenter les eaux cotières ou se trouvent ces espèces. 

Suite aux recommandations du COPACE, un texte de réglementation a ëte adopte récemment 
par les autorités marocaines compétentes, fixant i 70 mm la dimension minimale légale des 
mailles étirées, mais son application n'est pas encore effective. 

Le Groupe de travail ad hoc sur les merlus dans la zone nord du COPACE (Tenérif f e, juin 
1978) a étudie les effets a court terme et i long terme d'une augmentation de la taille des 
mailles des chaluts (annexe 8 du rapport du Groupe de travail). Particulièrement pour M. 
merluociuSy l'analyse montre qu'il serait possible d'augmenter considérablement le rende- 
ment soutenu par recrue en augmentant la taille des mailles. Pour l'ensemble de la pêche- 
rie, l'application du maillage de 70 mm entraînerait à court terme une perte de 27% dans 
les captures et i long terme, le taux d'exploitation restant identique au taux actuel, ou 
augmentant légèrement, les rendements seraient doublés. 

Mais l'analyse séparée sur chaque pêcherie montre que la perte a court terme est consi- 
dérable pour la pêcherie artisanale cotière (60%), est faible pour la pêcherie semi-indus- 
trielle du large (5%), tandis que les bénéfices escomptables i long terme seront faibles 
pour les pêcheurs cotiers (4%), et très importants pour les pêcheurs du large (157%). 

Comme, en outre, l'application du maillage de 70 mm provoquera a court terme une baisse 
sensible des captures des autres espèces a haute valeur commerciale dans la pêcherie cotière, 
on comprend que cette mesure soit très impopulaire auprès des pêcheurs artisans puisqu'elle 
bénéficiera essentiellement aux pêcheurs du large. Seule une participation de plus en plus 
importante des chalutiers marocains à la pêcherie de merlus adultes du large permettra de 
compenser les pertes entraînées par l'adoption d'un tel maillage. 

6.4 Le merlu noir (Merluooius senegalensis) 

La situation du merlu noir semble être meilleure que celle du merlu blanc. Son exploi- 
tation est plus homogène et une réduction de l'effort de pêche n'entraînera pas de gains 
substantiels dans le rendement par recrue. 

Le maillage utilisé dans cette pêcherie étant plus grand (60 mm) que celui utilisé 
dans la pêcherie du merlu blanc, on a envisagé les résultats de l'adoption d'un maillage de 
70 et 80 mm. A court terme, la perte ne serait que de 2% pour 70 mm et 6% pour 80 mm. A 
long terme, les gains resteront relativement modestes, compris entre 2% et 5% avec 70 mm et 
entre 3% et 11% avec 80 mm, suivant le taux d'exploitation envisagé. 



sion, pour M, senegalensis y les besoins en aménagement ne se font pas expres- 
, et la seule mesure à envisager dans l'immédiat pourrait être le blocage de 



En conclus 
sèment urgents 
l'effort de pêche i son niveau actuel 



6.5 Les céphalopodes 

Les évaluations effectuées sur ce groupe d'espèce montrent clairement qu'une interven- 
tion est nécessaire pour améliorer le schéma d'exploitation actuel. Cette amélioration 
pourrait être obtenue en modifiant le maillage actuellement utilisé et en réduisant globa- 
lement l'effort de pêche. 

De l'avis du Groupe de travail ad hoc (PAO, 1979), les responsables de la gestion et 
de l'exploitation des stocks de céphalopodes devraient prendre comme objectif de ramener le 
niveau de l'effort de pêche i celui qui permettrait d'obtenir le rendement eumétrique théo- 
rique. Pour Pereiro et Bravo de Laguna (sous presse), la meilleure situation pour la res- 
source en poulpes serait de revenir au niveau d'effort correspondant approximativement aux 
années 1967-1968, mais en adoptant une maille d'une taille minimale de 60 mm (les captures 
effectuées ces années là se situaient entre 100 000 et 120 000 tonnes). Depuis 1977, plu- 
sieurs flottes de pêche ont adopté des maillages supérieurs a ceux utilisés auparavant, et 



- 54 - 



les effets, très probablement positifs, ne devraient pas tarder à se faire sentir. Au cours 
de sa sixième session plënière, le COPACE a préconise l'adoption d'une maille commune de 
60 mm pour l'ensemble des pêcheries demersales afin d'en faciliter le contrôle. Mais quel 
que soit l'objectif final de gestion adopte, une réduction sensible des prises actuelles 
serait inévitable pendant une ou deux années, afin de ramener les stocks i un niveau plus 
rémunérateur et plus productif qu'aujourd'hui. Le COPACE avait préconise d'envisager une 
réduction de 40% de l'effort de pèche des céphalopodes. 

A l'aide d'un modèle bioeconomique pour l'aménagement des stocks halieutiques, Griffin 
et al. (1979) ont étudie les résultats et conséquences au niveau de la gestion de mesures 
permettant de réduire sensiblement l'effort de pèche sur les stocks de céphalopodes de 
l'Afrique du Nord-Ouest. Trois possibilités ont été envisagées: 

soit réduire de 40% le nombre total de journée de pèche autorisée; 

soit réduire de 40% le nombre de bateaux autorisés; 

soit enfin imposer une saison de fermeture de la pèche de deux mois consécutifs 

(avril-mai) correspondant i la période de reconstitution des stocks, ce qui diminuerait 

d'environ 16% l'effort de pèche total dans la mesure où il n'augmentera pas dans les dix 
autres mois. 

Dans chaque cas, il résulte pour les armateurs une augmentation sensible de la rentabi- 
lité mais c'est la fermeture de la pèche pendant deux mois qui aboutit S la plus forte aug- 
mentation du revenu global des pèches, tandis que la plus forte rentabilité par bateau est 
obtenue par la réduction de 40% de leur nombre. 

Ces conclusions, fort intéressantes sur le plan de la gestion financière, doivent tou- 
tefois être considérées avec une certaine réserve car l'auteur a utilisé une valeur du taux 
instantané de mortalité naturelle de 0,2 sur une base annuelle. Or, Pereiro et Bravo de 
Laguna (sous presse) ont estimé que la valeur la plus probable du taux de mortalité natu- 
relle des poulpes se situait entre 0,5 et 1, ce qui changerait sensiblement les résultats 
obtenus par ce modèle bioéconomique. 

Il n'en reste pas moins vrai qu'une réduction de l'effort de pèche ne peut que contri- 
buer au renforcement des potentialités des stocks, mais le Groupe de travail ad hoc (1979) 
a souligné le danger de contingentement annuel de l'effort de pèche qui laisserait la liberté 
aux pécheurs de concentrer leur pèche de façon excessive i certaines saisons et en certains 
lieux (périodes et zones de ponte et de recrutement). Le Groupe a estimé qu'il serait 
apportun que l'effort soit réparti toute l'année d'une façon aussi régulière que possible, 
par le biais d'un contingentement, sur une base mensuelle ou trimestrielle et non pas annu- 
elle. 

6.6 Les sparides 

Le stock de sparides est en diminution depuis plusieurs années. En 1971, le Groupe de 
travail sur les mesures de réglementation pour les stocks démersaux recommanda au COPACE 
d'adopter une dimension minimale de maille pour les sparides de 90/100 mm. Le Comité approu- 
va l'utilisation d'un maillage minimum de 70 mm pour les navires péchant le merlu et les 
sparides (FAO, 1970). Devant le manque de réaction a cette recommandation, le Comité a pré- 
conisé, lors de sa sixième session i Agadir (Maroc, décembre 1979), une maille unique de 
60 mm pour tous les démersaux, de manière a faciliter la législation et le contrôle (FAQ, 
1980). 

Bien qu'il soit encore un peu tôt pour juger le résultat de ces mesures d'aménagement 
et qu'on n'ait pas d'information concernant l'application effective du maillage préconisé, 
si la tendance actuelle se poursuit avec l'augmentation des poissons de un an dans les cap- 
tures, il sera peut-être nécessaire de reprendre l'avis du groupe de travail et de porter 
la dimension des mailles à 90/100 mm pour les sparides. 



- 55 - 



?• APPLICATION DES MESURES D'AMENAGEMENT 

Vu le grand nombre de pays envoyant des unités de pèche dans la zone considérée, il se 
pose le problème important de l'application des mesures d'aménagement prescrites au niveau 
du Comité et entérinées par les pays participants. Il est en effet impossible d'exercer un 
contrôle efficace sur les unités de pèche et seule la visite des engins dans le port d'atta- 
che ou de débarquement par les autorites nationales de ce port sont applicables. 

Dans la mesure où la responsabilité de la gestion des ressources incombe maintenant aux 
pays riverains qui ont étendu leur zone de juridiction sur l'ensemble des zones de pèche, 
tout bateau étranger admis a opérer dans cette zone doit être soumis au respect de ces mesu- 
res. Quelles que soient les modalités d'accès à la pèche des nations non riveraines, la 
surveillance sera exclusivement du ressort des pays riverains qui devront adapter leur action 
a ces nouvelles responsabilités. Cela implique une surveillance maritime efficace que les 
pays riverains n'ont pas toujours la possibilité d'exercer dans l'immédiat. En effet, une 
telle surveillance nécessite des navires garde-cote qu'il faut acquérir ou faire construire, 
des équipages et des équipes d'entretien qu'il faut former, des infrastructures portuaires 
S développer, etc. La mise sur pied d'une flotte de surveillance opérationnelle coûte tou- 
jours tris cher, mais pourra être financée par des droits de pèche perçus auprès des arme- 
ments étrangers liés par des accords de pèche aux pays riverains de la région. 

Une collaboration entre pays riverains pour l'exploitation rationnelle, l'aménagement 
et la surveillance des ressources communes (merlus, sparidés, céphalopodes, chinchards) 
telle qu'elle a été préconisée par le COPACE serait de nature à optimiser l'exploitation 
des ressources globales de la région et i en faciliter grandement la surveillance. 

Notons en outre que la dernière recommandation du COPACE pour une maille commune est 
de nature i en faciliter grandement l'application et le contrôle. 

8. URGENCE EN MATIERE DE RECHERCHE 

8.1 Collection et compilation des données de pêche 

Les travaux du Groupe de travail sur l'évaluation des ressources n'ont pas, pour cer- 
tains stocks, pu aboutir a des conclusions certaines par manque de statistiques de capture 
et d'effort convenablement ventilées par zones et par espèces. Les experts sont trop sou- 
vent obligés de travailler sur des estimations grossières parce que certains pays parmi les 
plus gros pécheurs ne fournissent pas les renseignements convenables. 

Or, souvent, l'information existe dans les archives de compagnies privées ou d'organis- 
mes professionnels. Un effort de collecte et de compilation peut apporter beaucoup de don- 
nées précises si il est entrepris. Il est de première nécessité de persuader ces pays d'en- 
treprendre cet effort. 

De même, les pays riverains qui accordent des autorisations de pèche dans leur zone de 
juridiction doivent exiger en retour une déclaration précise des efforts et des captures par 
zone et par espèce, et centraliser toutes les données dans un organisme de recherche travail- 
lant en collaboration étroite avec les organismes des pays intéressés, et les organismes in- 
ternationaux régionaux. 

8.2 Unités de stock 

La gestion des pêcheries est souvent entravée par le manque de connaissances sur les 
unités de stock a gérer et les échanges qu'elles peuvent éventuellement avoir entre elles. 
Plusieurs méthodes employées concurremment permettraient d'acquérir ces connaissances là où 
les méthodes biométriques et le marquage ont échoué pour identifier les populations: col- 
lecte de statistiques de pèche selon un réseau fin, échantillonnage régulier et dense des 
prises pour suivre le comportement des stocks, effectuer des analyses des protéines par élec- 
trophorèse et faire des inventaires parasitologiques, campagnes régulières de prospection au 



- 56 • 



chalut et par des méthodes acoustiques, informations détaillées sur les zones et les épo- 
ques de reproduction. Ces recherches sont très utiles pour déterminer *les stocks unitaires 
mais nécessitent un effort soutenu et des moyens importants, tant matériels qu'humains, qui 
font souvent défaut dans les instituts des pays riverains. Ces pays doivent réaliser qu'ils 
ne pourront pas tirer pleinement profit des ressources qu'ils ont maintenant sous leur juri- 
diction s'ils ne consentent pas l'investissement nécessaire en hommes, en moyens et en orga- 
nisation. 

8.3 Etudes de la variabilité du milieu 

Dans la mesure où ces variations (intensité de l'upwelling par exemple) sont de nature 
a affecter les capacités de reproduction du stock ou sa capturabilite, leur suivi et leur 
analyse devraient être poursuivis en routine. Une étude préliminaire des données déjà dis- 
ponibles devrait permettre de définir les zones les plus appropriées et les paramètres a 
mesurer. Des méthodes simples et peu coûteuses devraient être utilisées de préférence. 

8.4 Evaluations de stocks 

Etant donne les limitations actuelles des statistiques d'effort et de capture, un effort 
important devrait être entrepris pour intensifier les campagnes de prospection et d'évalua- 
tions acoustiques sur les pélagiques cotiers et les poissons semi-démersaux. Ces campagnes 
fourniront de bonnes évaluations de la biomasse instantanée et de son évolution, dans la 
mesure où une standardisation des méthodes de calibration (intercalibration entre les diffé- 
rents bateaux de recherche) pourra être effectuée. 

De même, la composition en longueur et en âge des captures, chaque année, dans chaque 
zone, permettrait d'obtenir de meilleures estimations de la mortalité et d'entreprendre des 
analyses de cohorte qui devraient résoudre les problèmes liés i l'estimation de l'effort. 
Pour cela, un programme d'échantillonnage complet doit être instauré ou renforcé avec une 
standardisation des méthodes de détermination de l'âge entre les différents laboratoires 
concernés. Une première réunion s'est d'ailleurs tenue â Ténériffe sur la standardisation 
des méthodes de lecture de l'âge chez la sardine. 

Les pays riverains responsables de la gestion des ressources dans les nouvelles zones 
exclusives de pèche doivent exiger des autres pays pécheurs avec lesquels ils ont passé des 
accords de pèche, que des échantillons réguliers puissent être prélevés sur les bateaux, 
soit en mer, soit dans le port de débarquement, en collaboration avec les instituts spécia- 
lisés des pays concernés. Les stocks se trouvant i cheval sur plusieurs zones de pèche ex- 
clusives seront analysés par des groupes de travail comprenant les spécialistes des pays 
riverains concernés et des pays étrangers participant a l'exploitation. L'organisation de 
tels groupes de travail aura avantage i être confiée i un organisme régional qui assurera 
un bon fonctionnement et la publication des résultats et pourra assister les pays riverains 
en matière d'expertise dans le domaine de l'évaluation des stocks. 

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